+ EEE TN tleisiaièiar AT e | Ceres Ce ? Pieisi ai el .'. * rte œi+i lai ? “ms CCE ) Tue +8 «à ? tlèiaiéie ss: DOUTE PAC NN es ae ti CR RE OR ONE D CEE CEE dE L'élslaisiel é CHENE TE Meta: d'à DOTE + Mais 02 , f. # ‘: Me SE 7 is 4 Lei ei 4: : Ga ; Mintitiseneitie ROC TE t'ats"sts (3 CS er AT TS +4 ue x. LICENCE) sisleititie laine diviiéinieé EMA [aire Mes APR tot tente sé ee #7°° TOUT i Sistarste kr? AIO ES ins Fi#12 8/04: Visite palais ROC TETE TOO EN PEN ETETE ++ … ete di e! . RU UE Méieié ala à", AA Miserere Tate Ti Lt eLN Meitiiiél ele L sisi si a et * x “sie « Miéiaieieiéia à RARE ETES CON TE et n ALAN: ... À BULLETIN BIOLOGIQUE FRANCE ET DE LA BELGIQUE HA À TOME LIV_ ne \ ; “2 1920 A Comité de rédaction : L. BLARINGHEM (Paris). F. MESNIL (Paris). ° G. BOHN (Paris). P. PELSENEER (Bruxelles) M. CAULLERY (Paris). Cu. PÉREZ (Paris). Cu. JULIN (Liége). Er. RABAUD (Paris). ‘4 mu, LA BULLETIN BIOLOGIQUE ur BULLETIN SCIENTIFIQUE) À N “x DE" LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE FONDÉ PAR ALFRED GIARD. Tome LIV NOEL'RERNARE 1X74 qui PARIS 1 Laboratoire d’Evolution des Êtres organisés, 3, rue d'Ulm Léon LHOMME, rue Corneille, 3. | LONDRES DULAU & C°, Soho-Square, 37. 20e) ils dc cd ile af à + TABLE I TRAVAUX ORIGINAUX Pages CAULLERY (M.)°et MESNIL (F.). — Ancyronmiscus Bonmieri C. et M., Epicaride parasite d’un Sphéromide ne biden- tata Mot (avec 13 figures) . . . : 1 PVR A l GUILLIERMOND (A.).— Les constituants mor phoques du cytoplasme (avec 24 figures). . , 0 AG KILLIAN (CHarces) — La sexualité des Te et leurs relations avec les autres Champignons (avec 28 figures) . . 179 KREMPF (ARmAND).— Sas gonoctena (avec 1 planche double et 18 figures). 252 MESNIL (F.). — V. CauLLery. NAGEOTTE (J.). — L'organisation du nerf périphérique (avec US TR Se AR PS En RAT AE REP ET RE Er AROUND 61 PÉREZ (CHarLes). — Un élevage de Scyphystomes de Cyanea capillata . SARA CR AU ORALE NORD A SES 2 CESR 1 ROCHON-DUVIGNE AUD (Dr A.) — La vision et l'œil des Miseame laver J'fsures) UE NT PUS AL COMME SARL UE SA 109 THOMPSON (Wiczram-R.). — Recherches sur les Diptères para- sites. — [, Les larves des Sarcophagidæ (avec 46 figures et 2 RO EN EP OR Ne ET EL ER Te HE 393 TUR (Jan). — Observations sur l’Oogénèse chez le Hanneton | (Melolontha or is L.) {avec 2 planches doubles et 4 figure dans le texte) 000: : DEMI RE À vies € AIRE RE RS VIRIEUX (J.). — Fe et division cellulaires chez Coscino- MIS CUSS CNIL TL (oveCNLR EuTe A PNA ERA RE ECTS De LL 58 II. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 6e année, 1920. TABLE ANALYTIQUE. Loue Le tome LIV a été publié en 3 fascicules sortis des presses aux dates ci-après : Fascicuze 1 (pages 1 à 107); 14 septembre 1920. Fascicuce 2 (pages 109 à 312; Bibl. evol. 1 à 80), 31 janvier 1924. Fascroure 3-4 (pages 313 à 512 : Bibl. evol., 81 à 172), 30 avril 1921 Ru Dur LS Mu FRE Ut VA TAUNTE di h ATEN MUR Gi nl Dr Fi M. CAULLERY et F. MESNIL «© ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. Epicaride parasite d’un Sphéromide (DYNAMENE BIDENTATA Monr.) (Avec 43 figures) SOMMAIRE : Pages LA FAMILLE DES CABIROPSIDÆ. — Historique. . . . . . . . 1 ANCYRONISCUS BONNIERI CG. et M. — Hôle, Fréquence . . . , . à) ETUDE DU PARASITE. — La femelle avant la ponte . . . . . 8 La femelle après la ponte . EME Era OS EE TANT 13 ORGANISATION INTERNE : Tégument. — Macrocytes. — Système nerveux et organes sensoriels. — Appareil digestif. — Appareil SE CANITÉINOUDATEICRE ST RAM AE Du Mile 18 DÉVELOPPEMENT ET FORMES LARVAIRES: Larve épicaridienne , Larve cryptoniscienne et phase mâle. — Fixation à l'hôte et t'instormationcen femelle 2e "eu. Ain tee, 27 ÉCHOS DRM HOME ER EM S M a anne 5e 3 AREINDESDES CABIROPSID EST sl IN eee Am TA UN 36 La famille des « Cabiropsidæ ». — Historique. Des diverses familles d'Epicarides composant le groupe des Cryptoniscidæ, une des moins connues est certainement celle des Cabiropsidæ, parasites sur d’autres Isopodes. Les quelques formes actuellement décrites dans cette famille n'ont guère été rencontrées jusqu'ici qu'à l’état d’exemplaire unique ou à peu près et seulement sur des matériaux déjà dans l'alcool. En outre l'adulte, presque toujours seul décrit, n'apprend pas grand'chose en raison de son extrème dégradation. Ce que nous savons sur la morphologie de ces animaux est contenu à peu près entièrement dans un très bon mémoire de Giarn et Bonnier (‘). Ils y ont défini et étudié : 1° le genre () Grarb A. et BONNIER J. Contribution à l'étude des Epicarides. — Sur les Epi- 1 2 M. CAULLERY ET F. MESNIL Clypeoniscus représenté par deux espèces : C. hanseni G. et B., parasite sur /dothea marina L., dont 1ls ont eu en tout sept individus et C. meinerti G. et B., parasite sur £dothia nodulosa Kræver, dont ils ont eu quatre individus ; 2 le genre Gnomo- niscus, hyperparasite, puisqu'il se trouve sur un autre Epica- ride, Podascon haploopis G. et B., parasite lui-même d'un Amphipode, Haploops tubicola Yjiborg. Is ont en outre rassemblé dans ce mémoire Les quelques indications antérieu- res relatives à des espèces parasites d’autres Isopodes : Mun- noniscus marsupialis G. OU, S. parasite d'Eurycope cornuta G. O. S., M. sarsi G. et B. parasite d'{/yarachna longicornis G. O. S., Seroloniscus incerlus G. et B. parasite de Serolis cornuta Studer, Cabirops lernæodiscoides Kossmann, parasite d'un Bopyrus indéterminé. Leur mémoire comprend, en outre, l'étude des Podasconidæ, parasites des Amphipodes, dont ils font une famille distincte. Sans entrer autrement dans les détails en ce moment, nous indiquerons que Giarb et Boxnier ont décrit dans leur mémoire, avec beaucoup de précision, les stades larvaires épicaridien et eryptoniscien des Clypeoniscus. La larve épicaridienne montre (v. pl. X, fig. 29:30) une disposition très caractéristique, d’où i est tiré le nom générique : l'abdomen forme ventralement une saillie en bouclier, dont le bord postérieur est garni d'une frange de petitessoies chitineuses en peigne. Le stade eryptonis- cien présente aussi une disposition à signaler : l’article basi- laire de l’antennule constitue une plaque quadrangulaire dont le bord postérieur est découpé en onze dents aiguës. Giarp et Boxxier sont partisans, comme on sait, en ce qui con- cerne les Epicarides, d'une spécificité rigoureuse de ces para- sites. Chaque espèce, suivant eux, n'infecte qu'un hôte rigou- reusement déterminé. En conséquence, ils donnent des noms spécifiques distincts à des formes trouvées sur des hôtes diffé- rents, même quand elles se ressemblent complètement. Ce principe n’est pas admis par tous les zoologistes, et notamment par H.-J. Haxsex. Nous nous y rallions quant à nous. Pratique- ment, il nous semble préférable de réserver l'avenir, en dis- tinguant les formes rencontrées sur des hôtes différents. Les carides parasites des Arthrosracés et sur quelques Copépodes parasites de ces‘Epi carides. Bull. Scientif. France=Belgique, t. XXVN, 1895, p. 421-445, pl. VII-XI. € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. D) infections expérimentales, dans des groupes où ils sont pos- sibles, ont montré plus d'une fois que des parasites, en appa- rence identiques, n'infectent cependant pas indifféremment les différentes espèces sur lesquelles on les rencontre et l’ensemble de ce qu'on sait sur les Epicarides nous parait favorable à la thèse de la spécificité rigoureuse de ces parasites. L'expérience précise permettant de trancher la difficulté est ici pratique- ment irréalisable, au moins dans la généralité des cas. Ces remarques sont faites pour apprécier comparativement les données d’un mémoire récent de H.-J. Hansen (), seul com- plément publié à notre connaissance, sur les Cabiropsidae, depuis le mémoire de Giarn et Bonnier, en dehors d’une description nouvelle, par G.-0. Sans (?), de certaines des espèces précédentes. Dans les richés matériaux de l’Ingolf (et accessoirement du Thor), provenant surtout des hautes latitudes de l'Atlantique, HANsEN à trouvé : 1° Clypeoniscus meinerti G. ct B. sur un Synidothea nodulosa Kræyer, et aussi sur un Pleuroprion murdochi Ben. (les auteurs français eussent fait de ce dernier spécimen une espèce dis- tincte). Hansen décrit Le mâle, qui présente quelques différences très légères avec celui de C. hanseni G. et B. 2° Arcturocheres, genre nouveau, représenté par une espèce nouvelle, À.pulchripes, trouvée sur Astacilla granulata G. O.S$. (une femelle avec un mâle) et sur P/europrion hystrix G. 0.8. (un mâle seulement). L’unique femelle était immature. Elle n’a fourni que très peu de renseignements ; elle diffère toutefois notablement de Clypeoniscus en ce qu'on y voit conservées deux petites paires de péréiopodes dans la région moyenne du corps et non pas à la partie antérieure, comme chez C/ypeonis- cus. Le mâle se différencie nettement de celui de ce dernier genre par le nombre et la disposition des dents sur le bord postérieur de la plaque basilaire de l’antennule (4 dents courtes et obtuses au lieu de 11) et par des détails d'articles termi- naux des deux derniers péréiopodes. dt) H.-3. HANsEN. Crustacea Malacostraca 111 - in The danish Ingolf Expedi- tion, vol. HI, n°5, 1916, p.212 et suiv., pl. XVI, fig. 17, pl. XVII, fig. 1-5. (2) G.-0. Sars. An account of the Crustacea of Norway, vol, Il. Zsopoda, Bergen, 1899, p. 239-241, pl. XCIX, fig. 1-2. 4 M. CAULLERY ET F. MESNIL Le 3° Astacillæchus, autre genre nouveau, dont HAnsex a eu une femelle et un mâle, trouvés sur un As/acri/la granulata G. 0. Sars. Le mâle se rapproche de celui d'Arcturocheres ; la plaque basilaire de son antennule présente 6 dents courtes et obtuses. La femelle, probablement assez jeune, a l’aspect vermiforme d'un asticot ; elle n'offre aucun vestige de péréiopodes. On remarquera que ce genre a été trouvé sur le mème hôte que le précédent et dans la même localité. Haxsex fit d’ailleurs remarquer lui-même (p.216) combien il serait désirable d’avoir d'autres matériaux de ces divers types. Ajoutons qu'en dehors des Cabiropsidæ DIORPEREES dits, Haxsex décrit, dans le même mémoire : 1° Un parasite d'Amphipodes (fam. Podasconidæ G. et B.), qu'il rapporte à une espèce dont le mâle avait été vu par Sres- Bix et désignée par Giarb et Bonxier sous le nom de Podascon (?) Stebbingr. Hansen en fait un genre distinct, Parapodascon, en raison de la forme de la femelle, très différente de celle des autres Podascon. L'espèce de SrEBBiNG parasite Onisunus plautus Kræver, celle d'Hansen Onisimus leucopis G. O0. S. Peut-être est-elle une espèce distincte de la première (°). 2° Un type parasite de divers Cumacés (*) (Diastylis polaris G. O.S., D. echinatus Bale, Hemilamprops cristata G. 0. $.), Cumæchus insignis n.s. n. sp. La femelle possède encore les deux paires antérieures de péréiopodes, comme dans le genre Clypeoniscus et son corps offre des traces assez nettes de segments. Le mâle, très allongé, a des antennules à article basal également très étiré d'avant en arrière et avec un grand nombre de dents sur son bord postérieur. HaNseN à pu étudier aussi la larve épicaridienne ; il n’y signale pas de bouclier ven- tral à bord denticulé, comme il en existe un si caractéristique dans les Clypeoniseus. N'y a-t-il là eflectivement qu'une seule espèce, vivant Indiffé- remment sur trois hôtes distincts ? Hansen note lui-même des différences entre les mâles trouvés sur Diastylis polaris et ceux (*) Un autre Podasconidæ femelle a été trouvé sur Anonyæ nugazx Phipps, mais n'a pu être suffisamment étudié. () H n’a été précédemment signalé, à notre connaissance, qu’un seul Epicaride parasile de Cumacés, Cumoniscus Kruppi Lo Bianco (Bonnier J. Sur deux types nouveaux d'Epicarides parasites d’un Cumacé et d'un Schizopode. C. R: Acad. Sei., Paris, t. CXXIIL, 1903, p. 102). € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. bi) provenant d'Hemailamprops cristata. On remarquera que le mâle, dans les divers types signalés ci-dessus, semble indi- quer des affinités particulières avec les Cabiropsidæ, Podasco- nidæ et Cumoniscidæ. Nous mentionnerons enfin ici, pour mémoire, un parasite décrit par Miss Harriett Ricaarpsox (?), sous le nom de Oosaccus et trouvé sur un Tanaïdæ, Pancolus californiensis Rich. Ce parasite, réduit à un sac plein d'embryons, est peut-être un Epi- caride ; mais le mâle n'a pas été trouvé et la dégradation pro- fonde de la femelle ne fournit aucune donnée précise à son égard. Ancyroniscus bonnieri CauL. el Mes. (*). Hôte (Dynamene bidentata Moxt.). — Fréquence. En 1906, en cherchant si les Balanus perforatus — espèce de grande taille, cantonnée, à l'anse Saint-Martin (près le cap de la Hague), sur les parois verticales des rochers, dans la zone découvrant seulement aux marais de vive eau — ne renfer- maient pas un parasite voisin d'Hemioniscus balani Buchholz, qui abonde sur les Balanus balanoïdes de la même localité et précédemment étudié par nous (!), nous renconträmes une 70e d'un Épicaride au stade cryptoniscien, offrant à l’article basi- laire des antennules 11 dents comme chez les C/ypeoniscus. Nous conclûmes que cette mue devait provenir d’une espèce appartenant à ce genre etnous commençâmes à la chercher sur les divers Isopodes de la localité. La conjecture était exacte, mais ne put être vérifiée qu'en août 1918, où nous trouvâmes effectivement l’Epicaride supposé, sur une femelle d'un Sphé- romide, Dynamene bidentata Mont. En 1918, toutefois, nous ne pümes recueillir qu'un petit nombre de femelles adultes, ayant déjà pondu. Nous constatämes seulement sur elles les rapports () Ricuarpson H. Monograph of the Isopods of North America. Bull. U.S, Nat. Museum, n° 5%, 1905, p. 582. (2) Cauzzery et MEsniz Sur un nouvel Epicaride (Ancyroniscus bonnieri, n.g, n. sp.!, parasite d'un Sphéromide (Dynamene ÉERTTE Mont.). Paris, C. R. Acad. Sci., ‘. CLXIX, 1919, p. 1430-1432. (3) CauLLERY M. et Mesxiz F. Recherches sur FN balani Buchh., Epi- caride parasite des Balanes Bull. Scientif. France-Belgique, t. XXXIV, 1901, p. 316-362, pl. XVII-X VIII. 6 M. CAULLERY ET F. MESNIL avec l'hôte, très différents, comme on le verra, de ceux de tous les autres Cabiropsidæ, et nous vimes les larves épicaridiennes. Ces dernières sont de tous points semblables à celles des C/y- peoniseus figurées et décrites par Grarp et Bonnier. Elles présen- tent, en particulier, comme celles-ci, Le bouclier abdominal ventral à bord denté. : En août et septembre 1919, ayant reconnu l'habitat véri- table de l’hôte, nous réussimes à réunir des matériaux relati- vement abondants, sur lesquels nous avons pu baser l'étude qui suit. D’après ce qui a été dit précédemment, c’est la première fois qu'un Epicaride de cette famille a pu être observé sur le vivant et à une série suffisamment continue de stades de son évolution. Les premiers Dynamene, trouvés à l’anse Saint-Martin por- teurs de parasites, provenaient des mares à Lithothamnion. Ils avaient été rencomtrés en détachant des plaques de Palgue, affleurant au niveau de l’eau, au bord des mares et offrant des cavités bien protégées. Mais on ne trouve ainsi que de rares individus et nous aurions probablement abandonné la recher- che si nous n'avions, à ce moment, découvert l'habitat véritable du Sphérome, au moins pour l’anse Saint-Martin. Cet habitat est l'intérieur des tests vides de Balanus perforatus, dans la zone des marées de vive eau, et ainsi s'explique la rencontre de la première mue de l'Epicaride, en 1906. Quand l'orifice de ces balanes vides est large, elles ne renferment aucun Isopode ; mais quand, ainsi que cela arrive souvent, la balane est de forme irrégulière et à orifice étroit, donnant accès à une cavité bien dissimulée, elle est presque toujours habitée, au moins pendant l’assèchement à marée basse, par de nombreux Dyna- mene bidentata (\) où par des Gnathia, également grégaires. Nous avons compté parfois jusqu'à 15 Sphéromes dans une seule balane et nous avons pu en rapporter jusqu'à 446 en une seule marée. Les Dynamene bidentala adultes présentent, comme on sait, un très fort dimorphisme sexuel. Les mâles, de coloration (!) Nous remercions ici notre collègue et ami E -G. RAcoviTzA qui nous à nommé les divers Isopodes trouvés dans les mêmes conditions : Cymodoce lruncata Mont. (également dans Balanus perforatus), Campecopea hirsuta Mont. (dans les Balanus balanoides), Cirolana cranchii Leach (dans Balanus perforatus). € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 7 assez foncée et fortement chitinisés, portent dorsalement, à l'extrémité postérieure du thorax, deux longues épines. Les femelles adultes sont de couleur rosée, sans épines dor- sales. Au microscope, on reconnait, sur toute leur surface, un semis assez régulier de petits chromatophores étoilés noirs, non apparents à l'œil nu. Elles portent toujours des embryons (sauf quand tous sont-éclos), dans une cavité incubatrice ventrale, formée par des oostégites. Après l’éclosion des embryons, elles sont absolument transparentes et paraissent complètement vides : sur les matériaux fixés, on reconnait la chaine nerveuse ventrale, des muscles périphériques, et le tube digestif réduit à un mince cordon à lumière virtuelle. Les diverticules hépati- ques sont atrophiés et ratatinés. Il n’y a plus trace d'ovaire. Les femelles ne produisent donc qu'une seule ponte et ne se nourrissent pas à l’état adulte. Elles doivent mourir peu après l’éclosion de leurs jeunes. Elles sont très peu mobiles, et réa- gissent paresseusement, quand on les touche. Il est vraisem- blable qu’elles quittent peu Les balanes où elles gitent. Les femelles jeunes, que l’on trouve avec les précédentes, sont très différentes. Elles sont colorées d’une façon intense et uni- forme, en vert et en rouge (de tons assez variés) et ces stades ont été décrits sous Les noms de Dynamene viridis et D. rubra. Contrairement aux adultes, elles sont très vives et réagissent par une fuite rapide à tout attouchement. Elles n'offrent pas trace d’oostégites. Un stade très caractéristique fait le passage des unes aux autres. Ce sont des individus décolorés dans leur moitié anté- rieure et encore colorés dans la postérieure. [ls sont en réalité en train de subir la mue qui précède l’état adulte. Cette mue se fait en deux temps, d’abord dans la moitié antérieure, puis dans la moitié postérieure du corps. Nous avons vu s'opérer dans nos bocaux le second temps. C'est alors qu'apparaissent les oostégites, et peu après la ponte a lieu. Telles sont les diverses catégories d'individus qu'offre Dyna- mene bhidentata. L'Epicaride ne se rencontre jamais que sur les femelles ayant pondu. Nous en verrons plus loin la raison. Nous avons examiné plus de 2.000 Dynamene de tous stades, en 1919, dont 1.189 femelles adultes : ces dernières seules nous ont fourni des Epicarides, au nombre de 120 {soit 10 0/0 du nombre 8 M. CAULLERY ET F. MESNIL des femelles du Sphérome). Aucun parasite n’a jamais été ren- contré sur les mâles, ni sur les jeunes. Dans la règle, il n’y a qu'une seule femelle d'Ancyroniscus sur un Dynamene. Toute- fois nous avons observé deux cas d'infections doubles : dans l'un, les deux parasites, d'âge différent, n'avaient pas encore pondu. Dans l'autre, les deux femelles avaient toutes deux pondu et paraissaient tout à fait contemporaines. Observations antérieures. — Dynamene bidentata étant une espèce commune sur les côtes occidentales de l'Europe, il était à supposer que son parasite avait déjà été aperçu. Nous n'avons cependant trouvé à son sujet qu'une courte indication de Tar- TERSALL (!), qui mentionne simplement une larve cryptonis- cienne trouvée attachée à Dynamene bidentata. Dans des lettres qu'ils nous ont écrites, M. E.-G. Racovirza dit avoir observé, une fois, sur cette espèce un Epicaride qu'il a égaré et M. H.-J. Hansen nous signale en avoir déposé, de son côté, un exemplaire au musée de Copenhague. Etude du parasite 1° La femelle jeune avant la ponte Bien que la femelle adulte ait été rencontrée tout d'abord — et devait l'être parce qu'elle est plus visible — nous commen- çerons la description par la femelle jeune qui est beaucoup plus instructive. On la rencontre sur des femelles de Dynamene ayant déjà pondu. Pour la trouver, il faut examiner avec soin, sous le microscope binoculaire, celles dont la cavité incubatrice semble moins remplie d'embryons. En écartant alors les oostégites, qui sont d'ailleurs parfaitement transparents, et les embryons, on aperçoit, dans la cavité incubatrice, une masse oblongue, d'une couleur générale rosée, avec une zone axiale rougeâtre, et assez nettement métamérisée. Elle passe aisément inaperçue à un examen superficiel. L'Epicaride est orienté transversalement (!) Clare Island Survey. — Marine /sopoda and Tanaidacea. Proc. R. Jrish, Acad., L. XXXI, 1912, Sphæromidae, p. 3-4 « ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 9 par rapport au Sphérome ; les plans sagittaux de l'hôte et du parasite sont perpendiculaires. Fig.1.— Dynamene bidentata Mont. vu ventralement et porteur d’un Ancyroniscus: 1° À gauche, parasite jeune (il est recouvert par les oostégites transparents et ses sacs hépatiques se voient aussi par transparence, sous le plan du système nerveux du Dynamene). — 2° À droite, parasite ayant pondu, également recou- vert par les oostégites. G : 12. : Ce que l’on voit ainsi n'est qu'une partie du parasite, le tho- rax. L'Epicaride, au lieu d’être simplement abrité dans le mar- supium de l'hôte, tout en y restant libre, comme c'est le cas de toutes les formes précédemment observées, est solidement ancré par un pédicule, qui pénètre dans la cavité viscérale du Sphérome el s'y continue en une masse volumineuse, formant deux paires de sacs rougeütres, quiremplissent à peu près complètement la cavité viscérale dans tout le thorax, alors que, chez les Dyna- mene normales ayant pondu, cette cavité est entièrement vide. Il est assez facile d'extraire le parasite de l'hôte, sous le bino- culaire, par une dilacération ménagée, à l’aide d’aiguilles montées, en arrachant d'abord l'abdomen du Sphérome, puis dilacérant le thorax, par un des côtés, tout en évitant toute traction directe sur le parasite. En opérant ainsi, on constate — 10 M. CAULLERY ET F. MESNIL fait important — que la portion interne de l'Epicaride x est enveloppée par aucune membrane (comme cela est le cas chez les Entoniscidæ). 1 est plongé directement dans la cavité vis- cérale de l'hôte. L'extraction du parasite se fait également sans peine sur des matériaux préalablement fixés (nous avons tou- jours employé du liquide Boun-Durosco) ; les tissus ayant été durcis, il y a même moins de chance de rompre la paroi de l'Epicaride. L'animal étant ainsi extrait, on se rend compte de sa mor- phologie. Prenons d'abord une femelle très Jeune, comme celle de la figure 2, l'exemplaire le plus petit que nous ayons ren- contré. La portion qui était extérieure à l'hôte est Le thorax, dont les segments successifs sont nettement distincts. Nous ver- rons plus loin le détail de leurs modifications. La portion qui était interne est l'abdomen, qui forme deux volumineux lobes Fig. 2. — Jeune femelle d'Ancyroniscus : à gauche, vue dorsalement, au milieu, ventralement, à droite, de profil. G : 47. latéraux. À la face ventrale et dans la région médiane, on dis- tingue encore une indication légère de la limite des divers segments abdominaux. Le telson fait mème une petite saillie trapézoïdale. Sur les lobes latéraux, on remarque, de chaque côté, une encoche, qui s'approfondit rapidement, sur les exem- plaires plus âgés, en les subdivisant de façon qu'il y a alors deux paires de grands lobes latéraux (fig. 3). Ges lobes sont turgescents, la paroi en est transparente. Ils sont remplis intérieurement par des cæcums hépatiques, de couleur rougeà- tre et auxquels est due la turgescence. Si l'animal est blessé, le contenu des cæeums hépatiques s'écoule en un Hhquide rouge, extrèmement épais et visqueux, qui ne se mélange pas à l’eau de mer. "7 € ANCYRONISCUS BONNIERI » C ET M. 11 A la face dorsale, sur les exemplaires jeunes, on aperçoit, de part et d'autre de la ligne médiane, deux paires d’étroites bandes longitudinales blanchâtres et, à côté d’elles, dans la région postérieure, une paire de vésicules intérieures, piri- formes, d'un blanc assez opaque; ce sont les oviductes remplis de spermatozoïdes. Toutes les femelles que nous avons trou- vées, même les plus jeunes, étaient déjà fécondées ; elles doi- vent l’être très tôt après leur fixation à l'hôte. Sur les femelles de taille moyenne, on distingue aisément l'ovaire qui 'se ramifie, en cordons serrés et flexueux, d’une couleur rosée, sur toute la face dorsale des lobes hépatiques, dans la portion du parasite intérieure à l’hôte. Finalement l'ovaire recouvre complètement le foie. Aux stades jeunes, les cordons d’oocytes sont tout à fait transparents et ne se voient pas sur le vivant. Examinons maintenant plus attentivement le thorax. En arrière du lobe céphalique, très peu distinct, même sur les femelles assez jeunes, vient une série de 5 segments assez bien délimités. Les deux premiers restent étroits et sont de moins en moins nets, quand l'animal grandit; les deux suivants prennent, de bonne heure, un développement prépondérant; le cin- quième devient aussi assez volumineux. Ces trois derniers seg- ments forment la presque totalité de la partie extérieure de l’'Ancyroniseus et surtout le troisième et le quatrième (CF fig. 3). Sur la tête, on distingue, en général, deux petits amas de pigment granuleux, à la face dorsale. Ce sont des veux rudi- mentaires. Les coupes montrent, à ce niveau, des traces de cristallin ; mais l'organe est toujours à l’état de vestige, et il disparaît complètement chez l'adulte. Les bords latéraux de la tête, sur les individus jeunes, sont vaguement lobés (fig. 11) ; cette lobulation se traduit nettement sur les coupes, où lon distingue même quatre de ces lobes, deux internes et deux, plus volumineux, latéraux ; ils représentent certainement les traces de deux paires d'antennes. À la face ventrale, on aper- çoit la bouche, formant un cône très peu saillant. À un assez fort grossissement, on constate qu’elle est limitée par deux lèvres latérales chitinisées offrant de légers denticules en scie, et constituant elles-mêmes l'extrémité de tigelles très grèles qui représentent certainement les mâchoires. Pareille disposi- 12 M. CAULLERY ET F. MESNIL tion existe chez les Clypeoniscus, étudiés par Giarb et Boxnier (pl. VIH, fig. 23). Fig. 3. — Une femelle d'Ancyroniscus à un stade avancé, avant la ponte (Cf. fig. 1, gauche) : en haut, vue par derrière (remarquer les traces des segments abdomi- naux) ; en bas,*vue d’au-dessus. — G : 19. Les deux premiers segments thoraciques étroits, qui suivent la tête, portent chacun une paire de très petites pattes, très faiblement chitinisées, mais montrant cependant, à un grossis- sement suffisant, des articles distincts, en particulier un propo- dite globuleux et un dactylopodite recourbé en griffe. Les coupes montrent qu'elles possèdent encore une musculature assez complexe. Mais elles n'ont pas subi de croissance sensible, depuis le stade cryptoniscien, alors que le corps subissait une croissance énorme. La première paire reste généralement repliée au voisinage immédiat de la bouche et est assez difficilement € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 13 visible. La seconde, un peu plus grande, est plus détachée du corps et plus visible. Les segments suivants sont dépourvus de toute trace de péréiopodes. Il résulte de là, qu'au point de vue des appendices, Ancyroniscus se comporte tout à fait comme Clypeoniscus (voir Grarp et Boxmer, pl. VIIL, fig. 22 et 23); les vestiges des antennes sont toutefois moins nets dans le cas pré- sent. Il est intéressant de remarquer que les genres nouveaux décrits par Hansen (v. p. 3) sont au contraire nettement dif- férents à l’égard des restes de péréiopodes. La portion du para- site située à l’intérieur de l'hôte comprend probablement les deux derniers segments thoraciques et l'abdomen. Il est diffi- cile de préciser où est la limite du thorax Les limites des segments abdominaux sont vaguement indiquées dans la région médiane à la face ventrale et dorsale. On voit, par la figure, que les grands lobes latéraux hépatiques correspondent aux quatre premiers segments abdominaux et au moins au dernier segment thoracique. L'abdomen est entièrement apode. Toute- fois, sur de jeunes femelles, nous avons aperçu au microscope, sur les derniers segments, de chaque côté, une paire de petites verrues qui paraissent représenter les derniers vestiges’ des pléopodes et qui correspondent peut-être à ceux figurés par Giarp et Bonnie (pl. V, fig. 3) sur l’abdomen des Podasco- nidæ. X suffit de se reporter au mémoire de ces auteurs pour constater la différence considérable de la région abdominale dans le genre Cl/ypeoniscus et dans le présent parasite. C’est là un fait lié directement à la différence des rapports avec l'hôte. Il nous a semblé suffisant, même en tenant compte de la similitude des segments antérieurs et de celle que nous constaterons dans les formes larvaires épicaridienne et erypto- niscienne, pour nécessiter ici la création d'un genre distinct. Nous l'avons appelé Ancyroniscus (de œyxvpa ancre et 6visuos ànon), parce qu'avec ses lobes latéraux, l'animal (surtout Jeune) rappelle vaguement la forme d'une ancre. 2 Femelle adulte après la ponte La croissance de la femelle se traduit par l'hypertrophie des deux segments thoraciques IL et IV ; la tête et les deux pre- miers segments arrivent à ne plus faire en avant d'eux qu’une 14 M. CAULLERY ET F. MESNIL saillie de peu d'importance et qui finalement s’efface à peu près complètement sur le vivant. Toutefois la musculature y per- siste longtemps et, quand on fixe au liquide de Bou alcooli- que, ces segments antérieurs se fixent au maximum d'extension et sont plus visibles. Dans l'abdomen, les diverticules hépati- ques, où s'accumulent les substances nutritives absorbées, subissent un accroissement considérable et, de chaque côté, la séparation en deux lobes se marque de plus en plus (Cf. fig. 3). Ces lobes remplissent en grande partie la cavité viscérale tho- racique du Sphérome (v. fig. 1, p. 9, où on les aperçoit par transparence, au-dessous de la chaîne nerveuse). L'ovaire, d’abord transparent et invisible sur le vivant, devient graduellement opaque et recouvre peu à peu complè- tement les lobes hépatiques. | Nos matériaux, bien qu'assez abondants, ne nous ont pas fourni de femelles qui fussent très près de pondre. La femelle ayant pondu a un aspect tout différent des précédents. En place sur l'hôte, elle occupe à peu près la totalité de sa cavité imcuba- trice, et se présente (fig. 1, p.9, à droite) comme un sac trans- parent, rempli d'embryons rouge orangé, se rompant à la moin- dre piqüre. Elle est lobée et la signification des divers lobes (v. fig. 4) apparait nettement par comparaison avec les femelles jeunes. Les quatre grands lobes centraux correspondent aux segments thoraciques IT et IV, les petits lobes de l’extrémité libre (à droite dans la figure) aux segments antérieurs, les petits lobes du côté de la pénétration à l’intérieur du Sphé- rome, au segment thoracique V. La disposition de ces divers lobes affecte une symétrie suivant un plan sensiblement per- pendiculaire au plan sagittal du Sphérome, et on se l'explique, d’après ce qui a été dit à propos de l'animal jeune. Dans toute cette partie extérieure, il n'y a plus trace d’aucun organe. Ce n'est plus qu'un sac à œufs dont la paroi présente, in vivo, des contractions régulières à rythme assez lent. Ce sac est complè- tement clos. La partie située dans le Sphérome forme quatre grands lobes digitiformes, également remplis d'embryons et dont la paroi a le mème aspect et la même structure que la partie extérieure. Ces quatre lobes correspondent aux quatre diverticules de la portion abdominale de la femelle jeune. Mais ils sont entière- (C ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 15 ment occupés par la cavité incubatrice. Le foie est rejeté dans la région médiane, à la face dorsale, où il forme une masse assez irrégulière et variable, d’une couleur brune assez foncée =: e Fig. 4 — Femelle d'Ancyroniscus après la ponte : en haut, vue d’en dessus (la surface supérieure de la figure est celle qui apparaît quand on examine le para- site en place sur l'hôte ; — en bas, figure montrant les deux parties externe et interne du parasite et l’isthme qui les réunit. — G : 17. et d’une étendue restreinte. Chez les femelles de C/ypeo- niscus, étudiées par Grarb et Boxnier et qui toutes avaient pondu, c’est évidemment lui que ces auteurs ont désigné sous le nom d’organe dorsal (x. d fig. 20, pl. VIT). En dehors de cet organe rejeté dans la partie dorsale et médiane de l'abdo- 16 M. CAULLERY ET F. MESNIL men et au voisinage duquel on retrouve sur les coupes les restes des oviductes, toute la masse de l’animal n’est plus for- mée que par la cavité incubatrice close et pleine d'embryons, dont la paroi s'est soudée au tégument. Rien ne subsiste des organes particuliers de la région céphalique : yeux, appareil buccal, rudiments de pattes ont disparu. La forme générale de l'animal (fig. 4) est des plus bizarres et ne peut être interpré- tée que par la connaissance des stades jeunes. La cavité incubatrice reste complètement close pendant tout le temps où se développent les embryons. A la fin de cette période, il s'ouvre, sur la ligne médiane ventrale (appliquée contre la paroi ventrale du Sphérome), dans la partie extérieure du para- site (correspondant au thorax), une fente longitudinale par où les embryons s’'échapperont. Cette fente est bordée, de chaque côté, par trois lobes en festons, peu prononcés et réguliers, Fig. 5. — Femelle vidée de’sa ponte : portion extérieure à l'hôte, vue par la face ventrale el montrant la fente f par où s’échappent les embryons. dont la disposition correspond probablement à autant de segments primitifs du thorax, vraisemblablement aux seg- ments [II-V. La disposition générale de la musculature parié- tale, composée de bandes musculaires fines et nombreuses, doit être en harmonie avec la métamérie primitive. Quand les embryons se sont échappés, le parasite subsiste à l'état de sac vide, fendu, transparent et qui passe aisément ina- perçu sur l'hôte. Il ne fournit, comme c’est la règle chez les Cryptonisciens, qu'une seule ponte, après quoi la vie de l'indi- € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. A7 vidu est terminée, à la différence des Bopyridæ et Entoniscidæ, où il semble y avoir plusieurs pontes successives. Les Clypeoniscus femelles, étudiées par Grarn et BonNier, étaient des individus ayant pondu : la plus jeune avait encore sa cavité incubatrice close (fig. 18-19; pl. VIT). Chez les autres, celle-ci était ouverte et ici la fente s’étend beaucoup plus en arrière, au moins jusqu'à la fin du thorax, et montre, sur les bords, des festons plus nombreux. Cela tient évidemment à la différence des rapports avec l'hôte. Grarp et Bonxier ont cru, à tort, que la fente existait pendant tout le développement des embryons (pour assurer leur respiration par circulation d'eau, disent-ils). En réalité, ici, comme chez les autres Cryptonis- ciens, en particulier dans les genres Hemioniscus, Danalia, Liriopsis que nous avons précédemment étudiés, la cavité ineu- batrice reste complètement close, jusqu'au -moment de l’éclo- sion des larves, où elle s'ouvre par une fente médiane. Les Cryptonisciens (sensu lato) forment un ensemble qui apparait de plus en plus comme naturel et qui comprend les Epicarides parasites des Entomostracés, des Arthrostracés et vraisemblablement aussi des Cumacés. Il s'oppose par des caractères assez nombreux aux Bopyridx, Entoniscidæ et Dajidæ, parasites des Thoracostracés. Cette opposition est en particulier bien nette en ce qui concerne la cavité incubatrice, extérieure à l’animal et formée par des oostégites dans les trois dernières familles, interne et close chez les Cryptonis- ciens, où 1] n'y à pas d'oostégites. Les festons signalés le long de la fente finale sont peut-être, cependant, des vestiges de ceux-ci, Cette opposition n’enlève pas au groupe des Epicarides son unité. On trouve, en effet, la même dualité dans la constitution de la cavité incubatrice, dans d’autres groupes homogènes de Crusta- cés, en particulier dans la famille des Sphaæromidaæ. Dynamene bidentata, par exemple, a une cavité incubatrice externe à 00s- tégites (comme les Bopyridæ), Cymodoce truncata une cavité incubatrice interne (comme les Cryptoniscidæ). On peut donc imaginer que les ancêtres libres des Epicarides, tout en consti- tuant un groupe homogène, possédaient déjà ce dualisme ‘comme les Sphæromidæ actuels. 18 M. CAULLERY ET F. MESNIL 3° Organisation interne de la femelle Nous l'avons étudiée sur des coupes sériées d'individus fixés au liquide de Bouix alcoolique et colorés au glychémalun. Nous nous bornerons iei à quelques données en relation avec les par- ticularités biologiques propres à Ancyroniscus. Téqument. — L'ectoderme est extrèmement aplati et mince, de mème que la cuticule chitineuse, qui est molle, surtout sur l'abdomen. Sous l’ectoderme, on trouve une couche de cellules relativement grandes, avec un noyau également bien développé et qui prennent fortement lhématoxyline ; elles sont dispo- sées souvent sur plusieurs assises. L'épaisseur de cette couche va en diminuant quand l'abdomen se distend. Ce tissu se retrouve chez d'autres Epicarides, notamment les Bopyridæ. doit jouer un rôle dans les phénomènes d'assimilation. Macrocytes. — Dans la cavité générale, il y à lieu de signaler des cellules relativement énormes, se présentant au premier abord comme des oocytes ; elles mesurent jusqu’à 100 y de diamètre, sont sphériques ou allongées ; leur noyau est volu- mineux, lobé et possède un contenu chromatique ou granuleux serré. Elles sont disposées de chaque côté du plan sagittal en une double file longitudinale dense, s'étendant tout le long du corps. Ces éléments se distinguent déjà au stade de larve eryp- toniscienne. Chez les femelles jeunes, ils sont très visibles sur le vivant, sous forme de deux paires de lignes longitudinales blanchâtres, assez opaques, à la face dorsale et que l’on est tenté de prendre pour le début des ovaires. Plus tard, elles ne tranchent plus par leur coloration sur le reste des tissus : dans les coupes, "on constate qu'aux stades jeunes leur cytoplasme se résout en formations sphéruleuses serrées très chromophiles, tandis qu'ultérieurement il est finement et uniformément gra- nuleux et fixe moins intensément la couleur. Ce sont là des éléments que l'on retrouve chez tous les Epicarides et qui doivent avoir leur équivalent chez les autres Isopodes. Bucanozz les avait décrits chez Hemioniseus sous le nom de Æi/tdrüsen ; la fonction qu'il leur attribuait est inexacte, et contrairement à ce qu'il pensait, elles ne sont en relation avec aucun conduit excré- teur, L'un de nous les a décrits chez les Liriopsidæ (OT, p.602, € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 19 pl. XXVI, fig. 7 a-c) sous le nom de »racrocytes, qui fait seule- ment allusion à leur grande taille. Elles doivent jouer un rôle important dans le métabolisme général de l'animal ; mais ce rôle reste inconnu. À Système nerveux et organes sensoriels. — Les femelles, au cours de leur croissance, montrent la dégénérescence progres- sive de la chaîne nerveuse, telle qu'elle était constituée dans la larve cryptoniscienne. Sur les plus jeunes stades étudiés, on trouve encore les ganglions cérébroïdes, dorsalement par rap- port à l’œsophage ; mais ils sont moins nettement délimités par rapport aux tissus voisins qu’au stade cryptoniscien. Beau- coup de noyaux sont en pycnose. De très bonne heure, les ganglions cérébroïdes cessent d'exister. Les yeux sont toujours rudimentaires. /n toto, ils se reconnaissent à deux taches pig- mentaires assez diffuses. En ces points, on trouve, sur les cou- pes, des traces de cristallin. L'appareil visuel ne parait pas être bien différencié, même à la phase libre La chaine nerveuse ventrale, sous l’æœsophage, se retrouve longtemps, mais en montrant une dégénérescence progressive à partir de son extrémité postérieure ; cette dégénérescence se manifeste par des noyaux en pyenose. Îl reste des traces de l'organe jusqu à l'époque de la ponte. Muscles. — Il subsiste une assez forte musculature dans toute la cégion thoracique, particulièrement dans Les segments antérieurs, pendant la phase de croissance. Appareil digestif. — W y a bieu de l’étudier séparément aux stades jeunes et aux stades avancés. L'appareil buccal forme une sorte de bulbe globuleux au sommet duquel aboutissent deux minces mandibules en forme de baguettes, se terminant par une petite lame denticulée for- mant lèvre, et ressemblant one à ce que Giarp et BoNNiER ont figuré de Clypeoniseus. Le bulbe buccal se continue par un tube œsophagien très fin et relativement long, car il s'étend sur la longueur des deux premiers segments thoraciques. Sur l'animal à demi-rétracté, il est arqué et occupe une position dorsale. Il peut se prêter à un allongement de la partie antérieure en reprenant la forme rectiligne. Ce tube œsophagien aboutit par un court renflement bul- 20 M. CAULLERY ET F. MESNIL beux à un sac médian, qui, sur le vivant, se traduit dans le thorax par une aire axiale colorée et qui s’épanouit en deux larges diverticules remplissant tout l'abdomen. Ce sont les sacs hépatiques. | Fig. 6. — Organisation anatomique d’une femelle d’'Ancyroniscus (demi-schéma- tique) : à anus ; À sacs hépatiques : 2 les deux paires d’invaginuations donnant naissance à la portion postérieure de la cavité incubatrice ; m macrocytes ; n système nerveux ; » rectum ; s spermatozoïdes dans l’oviducte qui débouche sur le segment thoracique V. — L'ovaire n’est pas figuré. Sur les femelles Jeunes, on peut suivre, tout le long de la ligne médiane jusqu'au pygidium, à la face dorsale des sacs hépatiques et bordé latéralement par les macrocytes, un mince tube épithélial, qui est l'intestin postérieur. [l se renfle légère- ment en une vésieule anale. Ce tube a perdu sa continuité avec le reste de l'appareil intestinal et 11 dégénère rapidement, car on ne peut plus le suivre sur les femelles âgées. Fonctionnelle- ment le tube digestif est donc réduit à l'æsophage et aux sacs hépatiques. | : La paroi de ces sacs est formée par un épithélum toujours fortement distendu par le contenu ; il est très aplati, constitué par de grandes cellules, dont le noyau est plus où moins lobé et riche en chromatine. Le cytoplasme est parsemé, sur les matériaux fixés au liquide de Bouin, coupés et montés dans le baume, de grandes vacuoles qui correspondent probable- ment à dés globules graisseux dissous par le xylène. Les sub- 7 € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M: 21 stances dont se nourrit l’animal viennent s’accumuler dans les sacs hépatiques, où s’accomplit toute la diges- tion, et l’assimilation se fait entièrement à tra- vers l’épithélium de leur paroi. Le contenu des sacs hépatiques qui, sur le vivant, se présente en une masse rougeâtre, visqueuse, dureit beaucoup par les réactifs, ce qui rend la confection des coupes difficiles. Sur celles-ci, on est frappé, dans le cas des femelles jeunes, par l'analogie d'aspect de ee contenu pis. 7. — Cellule avec le vitellus des œufs. En particulier la masse pariétaledessacs , j : hépatiques. est toute parsemée de vacuoles qui correspon- G : 600. dent évidemment à de la graisse dissoute. L'as- pect est différent dans toute une zone périphérique, au contact de l’épithélium où la structure est finement granuleuse. Ce qui frappe immédiatement dans le contenu des sacs hépatiques, c’est /a présence de très nombreux noyaux, de taille assez uniforme et généralement groupés par paquets. Chez les femelles jeunes, ces noyaux sont normaux ou à peu près et on BY Ë 7. d ® 2 & é eæ . LA JE PES À Ed 2e % .# : ese°2s6 | : : F e f a + e ® 4e Z = 887 4 Fig. 8. — À gauche {I}, quelques noyaux et masses vitellines d’un embryon de Dynamene. — À droite (Il), fragment du contenu des sacs hépatiques d’une Jeune femelle d’Ancyroniscus. G : 700. reconnait sans peine tous les détails de leur structure. Sur les stades avancés, au contraire, ils sont plus ou moins altérés, réduits à de petités masses chromatiques compactes, qui ont 19 19 M. CAULLERY ET F. MESNIL tendance à se pulvériser. Enfin, dans les femelles qui ont pondu, le contenu des sacs hépatiques, d’ailleurs fort réduits, comme nous l'avons dit, est une masse uniformément granu- leuse, où l’on ne distingue plus guère de vacuoles graisseuses et où les résidus de chromatine se colorent moins facilement. Les noyaux dont il vient d’être question s'identifient sans peine à ceux des embryons du Sphérome ; il ne peut y avoir de doute sur leur nature. Dès lors le mode de nutrition de lAncyroniscus se précise et il est très différent de celui de tous les Epicarides décrits jusqu'ici. Ce parasite se nourrit en absor- bant, par succion, les embryons de Sphérome en voie de déve- loppement dans la cavité incubatrice de l'hôte. H les gobe. On comprend dès lors pourquoi il se rencontre exclusivement sur les femelles adultes de Dynamene bidentata. C’est là seulement qu'il peut se nourrir. C'est probablement aussi avec ce mode de nutrition qu'est en rapport la conservation des deux premières paires de pattes — à un état bien rudimentaire, il est vrai. Elles lui servent peut-être à maintenir les embryons du Sphé- rome, pendant que s'applique à leur surface le cône buccal et que les mandibules en percent la coque pour permettre la succion du contenu. Ayant à sa disposition un nombre considérable de ces embryons, la femelle d'Ancyroniseus peut accomplir une croissance très rapide. Toutefois ce n’est là qu'une phase probablement assez courte dela vie de l'animal, pendant laquelle grossissent l’abdomen et les derniers segments thoraciques. Dès que cette croissance a atteint un certain stade, l'animal doit cesser d’'absorber de nouveaux embryons et achève sa croissance en assimilant la provision de substance nutritive accumulée dans ses sacs hépa- tiques. En effet, à ce moment, les segments antérieurs du tho- rax semblent rétractés sur le vivant, et, sur Les coupes, le con- tenu des sacs hépatiques, ainsi qu'il a été dit plus haut, ne montre plus que des noyaux plus ou moins altérés, qui mani- festement ont été absorbés depuis un certain temps. Si l’on étu- die la partie antérieure du tube digestif sur ces femelles, on constate une atrophie progressive de l’œsophage. Sur les femelles tout à fait adultes, il n’y en a plus trace, non plus d’ailleurs que de l'appareil buccal et des appendices antérieurs. € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 23 Il y a donc deux phases bien distinctes dans la croissance de la femelle d’Ancyroniseus : la première pendant laquelle l’ani- mal absorbe des embryons de son hôte ; la seconde pendant laquelle il a cessé d'en ingérer et achève sa croissance en digé- rant le contenu de ses sacs hépatiques distendus. Il est certain que les femelles d'Ancyroniscus offriraient un matériel intéressant pour des recherches histophysiologiques sur la digestion, en raison du caractère bien défini des sub- stances ingérées et de la simplicité de l’appareil absorbant. Nous sommes frappés des analogies offertes par la digestion dans les sacs hépatiques d'Ancyroniscus avec ce que RouBaup (!) vient de décrire chez les larves des mouches tsétsés, Nous . pensons que toutes ses remarques sur l'absorption des graisses et la digestion des albuminoïdes s’appliqueraient à peu près textuellement au cas présent. Nous reviendrons plus loin sur les conséquences qui résul- tent des faits précédents au point de vue des rapports du para- site et de l'hôte. Appareil génital. — L'ovaire se compose de cordons cellu- laires formés de files d’oocytes et s'étalant sur la surface des sacs hépatiques. Chez les femelles jeunes, ils sont transparents et invisibles sur le vivant. Plus tard, la formation du vitellus rend les oocytes opaques et Les cordons ovariens tranchent d’abord en blanc rosé sur Le fond rougeûtre du foie, qu'ils recouvrent gra- duellement d'une façon totale. Ils se colorent ensuite progres- sivement. La croissance des oocytes s'effectue évidemment aux dépens des substances assimilées au travers de l'épithélium des sacs hépatiques. Ancyroniscus fonctionne presque comme une simple machine à dialyser les substances vitellines des embryons de Dynamene, pour en faire la substance de ses propres oocytes. À la différence d’autres Cryptonisciens, tels que les genres Hemioniscus, Danalia, Liriopsis, nous n'avons trouvé ici qu’une seule paire d’oviductes au lieu de deux. Ces oviductes débou- chent latéro-ventralement sur le segment qui suit immédiate- ment les deux plus développés du thorax, c’est-à-dire, comme (*) E. Rousaun. Les particularités de la nutrition el la vie symbiolique chez les mouches tsé-tsés, Ann. Inst. Pasteur, t. XXXIIF, 1919, p. 489 et seq. 24 M. CAULLERY ET F. MESNIL on pouvait s y attendre, sur le cinquième. La paroi de ces tubes est constituée par un épithélium pavimenteux assez épais, formé d'assez grandes cellules ; ils se dirigent en arrière et vers la face dorsale et se dilatent en deux sacs piriformes qu'on trouve toujours pleins de spermatozoïdes. La dilatation des oviductes est peut-être simplement due à la masse de ceux-ci. Les spermatozoïdes se présentent sur les coupes comme de petits bâtonnets chromatiques, mesurant environ 3 L de longueur. Toutes les femelles observées, même les plus : jeunes, étaient déjà fécondées. Elles doivent l'être très peu de temps après leur fixation à l'hôte, comme cela a lieu d’ail- leurs ‘chez les autres Cryptonisciens. Les cordons ovariens, repliés en de nombreux méandres flexueux, viennent finalement buter contre le fond des oviductes avec lequel ils sont en continuité. Cavité incubatrice. — Nous n'avons malheureusement pas pu, malgré le nombre élevé des Ancyroniscus dont nous avons disposé, élucider complètement le processus de sa ‘formation, mais ce que nous avons observé suffit à indiquer qu'il est com- parable à ce qui se passe dans les autres Cryptonisciens précé- demment étudiés par nous (Hemioniscus, Liriopsidæ). Deux ébauches contribuent à la constitution de la cavité incu- batrice. La première et la plus précoce se trouve à la face ven- trale, de part et d'autre de la ligne médiane, au voisinage immédiat du point où l'Ancyroniscus pénètre dans la cavité viscérale de son hôte, et dans la portion du parasite intérieure à l'hôte. Elle se compose de deux paires d’invaginations (1: fig. 6 et 9) en forme de tubes épithéliaux, placés l’un der- rière l’autre. D'après leur position, elles sont situées, soit sur les deux der- niers segments thoraciques, soit sur le début de l’abdomen. Nous n'avons pas pu déterminer exactement ce point ; nous pencherions vers la première de ces deux alternatives. Les quatre invaginations en question s'ébauchent sur des femelles encore très loin de leur taille définitive. Elles sont formées par un tissu embryonnaire à cellules très serrées, dont les noyaux se touchent, sont très colorables et offrent de très nombreuses caryocinèses. Aussi ces tubes s’allongent-ils très rapidement, en s'insinuant suivant un trajet flexueux, à la face ventrale, € ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. ; 25 entre la paroi du corps et les sacs hépatiques. En même temps, la zone médiane, comprise entre eux, prend également le caractère de tissu embryonnaire en voie d’active prolifération. Fig. 9. — Coupe frontale de la partie externe d'une femelle d'Ancyroniscus : h sac hépatique (en amont de la bifurcation), dans lequel on voit de nombreux noyaux ; À la première paire d'invaginations produisant la cavité incubatrice ; m.macrocytes ; o oviducte. G : 250. D'autre part, dans la région externe du parasite, sur des femelles d'assez grande taille, on constate également une intense prolifération de l'ectoderme ventral, suivant une sorte de plastron médian épaissi, dont la surface se plisse en festons longitudinaux irréguliers. Cette zone de prolifération est située en avant des orifices des oviductes et finalement les englobe. Nous n'avons pas pu voir les stades avancés de ce processus. Par analogie avec ce que nous avons observé chez les Hemio- niscus et les Liriopsis, il n'est pas douteux que ce plastron tho- racique ventral ne soit l’'ébauche au moins de la partie thoraci- que de la cavité incubatrice. IL est probable qu'à ses dépens se forme une cavité intérieure, où s'ouvrent les oviductes et. qui, 126 M. CAULLERY ET F. MESNIL Fig. 10. — Prolifération ectodermique ventrale (e) sur les segments thoraciques : I. Coupe d'ensemble du segment ; n sÿstème nerveux; À sac hépatique. — Il. L’ectoderme ventral en voie de prolifération. G = 230. Fig. 41. — Figure demi-schématique de l'extrémité antérieure d’une femelle d’An- cyroniscus jeune et en extension (face ventrale). — On aperçoit la bouche, les deux paires de pattes thoraciques rudimentaires et des proliférations dans l'ec- toderme des segments thoraciques à la face ventrale, (€ ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 27 d'abord réduite à une fente très aplatie, se distend ensuite pour occuper toute la cavité thoracique. Quel est exactement Le rôle joué par les deux paires de tubes décrits plus haut à l'extrémité postérieure du thorax ou au début de l’abdomen ? Nous ne pouvons pas le dire avec précision. Mais nous croyons qu'avec la zone médiane qui les réunit, ils don- nent naissance à la portion de la cavité incubatrice située dans la portion interne du parasite. Malheureusement, nous n'avons eu entre les mains aucune femelle qui fût vraiment à une phase très voisine de la ponte et où la disposition définitive des parties fût clairement visible. Sur les femelles qui viennent de pondre(nous en avons eu où les œufs étaient aux diverses phases de la fécondation), on ne peut plus reconstituer le mode de formation de la cavité incubatrice. Celle-ci s'étend d'une façon continue dans tout le corps du parasite et des parois viennent s’accoler partout au tégument avec lequel elles se soudent bientôt intimement. Les restes du tube digestif représentés par les sacs hépatiques sont refoulés entièrement dans la partie interne du parasite dans une por- tion médiane, d’où partent quatre grandes digitations pleines d'embryons, correspondant aux quatre lobes hépatiques des stades précédents. Dans la cavité imcubatrice nouvellement formée, on aperçoit, entre Les œufs, de nombreux spermatozoïdes. Il y a donc lieu de supposer que, comme c'est le cas d'ailleurs pour les autres Epi- carides, les œufs sont parvenus dans la cavité incubatrice en traversant les oviductes (avec lesquels les cordons ovariens -étaient en continuité) et en refoulant devant eux et dissociant les deux bouchons formés, dans ces oviductes, par la masse des spermatozoïdes. Nous regrettons de n'avoir pu élucider complètement cette phase importante dans la dernière transformation de la femelle d'Ancyroniseus. Développement et formes larvaires Le développement des Epicarides s'opère d’une façon très uniforme et en concordance avec ce qu'offrent les autres Iso- 28 M: CAULLERY ET F. MESNIL podes. Nous nous bornerons ici à quelques indications frag- mentaires sur le cas d'Ancyroniscus. Sur une des femelles coupées, les œufs venaient de pénétrer dans la cavité incubatrice et étaient au stade d'expulsion des globules polaires. Malheureusement la préparation a subi de nombreux décollements de coupes et a été trop faiblement colo- rée. Nous avons compté dans les fuseaux des cinèses de matu- rations environ 20 chromosomes : l’un d'entre eux, très constant, est manifestement plus grand que les autres : peut- être est-ce un hétérochromosome. Nous avons pu aussi voir quelques stades de la fécondation. Les œufs les plus avancés de cette LÉ femelle étaient déjà arrivés à des D NN stades de la segmentation. Celle- pe # K ci est nettement partielle et su- f _Z — "e): Ç } \ La le — ft, \\A\ perficielle: Les cellules forment (0 D | des blastomères lenticulaires, ÉAa 0: /_} \]} constituant une mince couche a ET ON 1) RAA AP NME PAT RERe : N Le périphérique, à la surface de NS (Ad l'œuf, dont la masse vitelline S@YX = fe : : à __. reste indivise. Nous soulignons la différence ad area entre ce cas et celui du genre nn L G : 530. Hemioniseus, où l'œuf est rela- tivement pauvre en vitellus et subit une segmentation totale. Nous avions cru autrefois que cette particularité, qui distingue Hemioniscus des autres Epi- carides et en général des autres Isopodes, était directement liée à la fermeture complète de la cavité incubatrice. L'exemple d'Ancyronisceus (et d'ailleurs également des Liriopsidæ) montre qu'il n'en est rien. Chez Hemaioniscus, la femelle parait encore se nourrir et assimiler après la ponte ; les embryons reçoivent donc peut-être de l'organisme maternel, sous forme dissoute, des substances nutritives qui suppléent au vitellus. Ici, la femelle à cessé de se nourrir elle-même directement, long- temps avant la ponte. Il n'est pas étonnant que les œufs ren- ferment à leur intérieur toute la masse de vitellus nécessaire au développement de l'embryon: Première forme larvaire (épicaridienne). — La larve épicari- € ANCYRONISCUS BONNIERIE » C..ET M. à 29 dienne d’Ancyroniscus est du type bien connu et si uniforme chez tous les Epicarides ; elle ressemble entièrement à celle des Clypeoniscus, dont elle partage les caractéristiques diffé- rentielles. Grarp et Bonnie avaient nommé le genre C/ypeoniscus en raison de la forme spéciale de l’abdomen au stade épicari- dien. L’abdomen, en effet, est très convexe à sa face ventrale : il est recouvert par une lame en forme de bouclier bombé, dont le bord postérieur, régulièrement arrondi, est garni d’une frange serrée et régulière de dents disposées comme celles d'un _ peigne (Cf. Graro et Bonnier, /. c., pl. X, en particulier fig. 29). C’est là une différenciation absolument spéciale jusqu'ici au genre Clypeoniseus et qui suffit à caractériser sa larve -épicari- dienne. Or, on la retrouve identiquement chez Ancyroniscus. Le tube anal est également très court dans les deux cas. Les deux genres témoignent donc d'affinités très étroites, d'après ce stade. Nous ne donnons pas de figure de la larve d’Ancyronis- cus ; il faudrait une étude des plus minutieuses pour trouver des caractères différentiels avec celle de Clypeoniscus, si bien représentée par Giarp ét Bonnier. Nous n'avons aucune donnée sur la phase microniscienne. Larve cryptoniscienne el phase male. — On sait que, dans les groupes des Cryptoniscidæ, cette forme larvaire, à laquelle à lieu, chez les divers Epicarides, la fixation de la femelle à l'hôte définitif, fonctionne comme mâle, puis se transforme en une femelle, en se fixant à son hôte. Les Cryploniscidæ sont. her- _maphrodites successifs, au lieu d'offrir un dimorphisme sexuel avec mâles nains n'évoluant pas davantage. C'est ce que nous avons constaté, sans ambiguité possible, pour le genre Hemio- niscus et pour les Liriopsidæ. Ancyroniseus n'offre pas non plus de trace d’un mâle définitif ; les mâles sont des larves cryptonisciennes. Nous en avons vu un certain nombre, mais nous n'avons pas eu l’occasion de constater effectivement sur elles l'ébauche de l'ovaire à côté des restes du testicule. Néan- moins, nous pensons que, comme chez les autres Cryplonis- cidæ, tous les individus fonctionnent comme mâles avant d'être femelles ; cela n’est toutefois pas démontré formellement. On trouve assez fréquemment des larves cryptonisciennes à côté des femelles. Ce sont des individus qui viennent féconder ces dernières. 30 M. CAULLERY ET F. MESNIL D'autre part, sur des Dynamene en train de pondre, ou venant de pondre, on trouve également la larve cryptoniscienne, au milieu des œufs, dans la cavité incubatrice. Ce sont là des individus qui vont se fixer et se transformer en femelles. On les découvre au microscope binoculaire, soit superficielle- meat soit plus ou moins profondément au milieu de la ponte, en fotillant dans celle-ci avec des aiguilles montées. Jamais nous n'avons trouvé cette larve cryptoniscienne sur des mâles de Dynamene, ni sur des femelles immatures. Elle ne fréquente donc que les femelles adultes vers lesquelles elle doit être attirée évidemment par un tropisme particulier. Avant nous, elle avait été observée une fois dans ces conditions par Tar- TERSALL. Ces larves nagent avec une extrème agilité, quand on les fait sortir de la cavité mcubatrice du Sphérome. Comme chez les autres Epicarides et de même que la larve épicaridienne, si elles sont exposées momentanément à l'air, elles ne peuvent plus être mouillées, ni par suite s’immerger dans l'eau de mer. La larve cryptoniscienne d'Ancyroniscus, comme la larve épicaridienne, offre la plus étroite ressemblance avec celle de Clypeoniscus telle qu'elle est décrite et figurée par Giap et Bonxier (pl. IX, fig. 28). La tète montre dorsalement deux taches pigmentaires rougeûtres mal délimitées qui sont les veux ; les coupes montrent, en ce point, un cristallin, mais l'appareil visuel est, en somme, assez rudimentaire. L'antennule, très caractéristique, à un article basilaire aplati en une plaque dentée, qui avait suffi à nous faire soupçonner, d’après une mue, la présence d’un Cabiropsidie. La disposition des dents, au nombre de onze, est en eflet entièrement sem- blable à celle décrite par Graro et Bonxier, pour les C/ypeo- niscus, ainsi que le montre la comparaison des figures. Il y à cependant des différences constantes, quoique très faibles. La dent la plus médiane est en pointe assez aiguë ; les deux sui- vantes, au contraire, sont plus trapues et plus mousses et da seconde en particulier à un profil qui parait un peu plus tron- qué ; la 6° et la 7° (à partir de Ja ligne médiane) sont toujours jumellées et fusionnées à la base. Les plus latérales sont un peu plus grèles que les autres. On voit que cet article basilare est très semblable à celui des C/ypeoniscus. La denticulation de ll t: ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 31 cet article semble une caractéristique importante des Crypto- nisciens. On la retrouve chez Hemioniscus, chez Asconiseus, chez les Podasconidæ, chez les nouveaux genres de Cahirop- sidæ décrits par Hansex (Cf. p. 8), avec des différences dans le nombre et la disposition des dents d'un genre à l’autre. Les ressemblances étroites entre Ancyroniscus et Clypeoniscus sont done significatives et, ajoutées à celles des larves épicaridiennes, soulignent les affinités spéciales des deux genres. Fig. 13. — Extrémité antérieure d’un mâle cryptoniscien, montrant les plaques basales des antennules découpées en onze dents. Le second article des antennules, encore très robuste, est également armé de dentieulations qui paraissent un peu plus accentuées que chez Clypeoniscus. Les antennes et les divers appendices ressemblent également, trait pour trait, à ceux de Clypeoniscus ; les propodites des divers péréiopodes vont en s’allongeant et s’effilant progressivement d'avant en arrière. Le dactylopodite de la 6° paire de péréiopodes est, comme chez Clypeoniscus, une griffe simple semblable à celle des autres paires et n’a pas la structure spéciale décrite par Haxsex dans .les deux genres Arcturocheres et Astacillæchus. Les épaulettes coxales dentées, au-dessus de l'articulation des péréiopodes, offrent également les mêmes particularités que chez Clypeo- niscus ; même ressemblance enfin dans les pléopodes, d'ailleurs bien développés et porteurs de longues soies ; celles de la der- nière paire sont généralement rassemblées en un pinceau pointu .qui émerge entre les uropodes. Quant aux organes internes, on distingue, in vivo, les deux sacs hépatiques de couleur rougeâtre et parfois les testicules blanes en avant et sur ies côtés des sacs hépatiques. L'étude des coupes nous a montré la structure normale dans le groupe 32 M. CAULLERY ET F. MESNIL (ganglions cérébroïdes, chaine nerveuse ventrale, œsophage et Intestin postérieur, sacs hépatiques, macrocytes, ete.). Fixation à l'hôte et transformation en femelle Nous n'avons pu observer aucun stade immédiatement con- sécutif à cette fixation : les plus jeunes femelles observées avaient déjà une paire de diverticules latéraux à peu près aussi longs que le thorax. Nous ne pouvons donc qu’émettre des hypothèses relativement à la façon dont se fait la fixation à l'hôte. Un premier point, sur lequel il convient d'insister, c’est que la partie interne du parasite est située directement dans la cavité viscérale du Sphéromide. Elle n'est pas entourée, à la facon des Entonisciens dans la cavité viscérale des Crabes, par une membrane appartenant à l'hôte et qui laisse en réalité le parasite à l'extérieur de celui-ci. I y a donc ici effraction véri- table à l’intérieur du Sphérome. Comment cette effraction a-t-elle lieu ? Trois hypothèses nous paraissent à envisager. 1° Ou bien la larve cryptoniscienne perfore la paroi ventrale du Dynamene, par son extrémité postérieure et s'enfonce jusqu'à réaliser les rapports de position définitifs ; 2° ou bien elle pénètre tout entière dans la cavité viscérale de l'hôte par un orifice naturel — et, comme cela à lieu à l'époque de la ponte, celle-ci déjà commencée, on pourrait supposer que la pénétration a lieu par un des orifices femelles — et elle vient ensuite émerger par son thorax, en perçant de lPintérieur à l'extérieur la paroi ven- trale, à l’aide de son appareil buccal, au point où nous trou- vons définitivement l'animal ; 3° il se pourrait encore que la larve perforât à l’aide de ses mandibules la paroi ventrale du Dynanene et pénétrât entièrement à l'intérieur de celui-ci pour se retourner ensuite et émerger par le thorax. Certains Cryp- tonisciens, comme les Danalia, enfoncent ainsi leur extrémité antérieure dans l'hôte et Giarp et Bonnier (2. c. p. 442) les appel- lent Forantes, par opposition aux Liberae, où la femelle reste entièrement libre. Nous n'avons aucun moyen de choisir entre ces diverses « ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. 33 hypothèses. La seconde cependant nous parait plus vraisem- blable que la première ; elle rappellerait dans une certaine mesure l'évolution de la Sacculine, mi-partie interne, mi-partie externe à l’état définitif. Le seul fait positif dont nous dispo- sions est le suivant : En étudiant des coupes des vestiges de l'ovaire d’un Dyna- mene parasité (v.nfrà, p. 35), nous avons trouvé dans les cou pes, au contact des débris de l'ovaire, une mue de larve cryptoniscienne, ou plutôt la partie de cette mue correspon- dant à l'abdomen et peut-être à la partie postérieure du tho- rax; la partie antérieure et la tête manquaient. Nous expliquons la présence de cette portion de mue en supposant que la péné- tration de la larve cryptoniscienne dans le Sphérome à lieu avant qu'elle ait mué et perdu ses appendices. Ce dernier processus ne se produirait qu'une fois le parasite en place, et la mue se ferait en deux fragments, l'un comprenant la tête et les segments antérieurs, l'autre la partie postérieure du corps. Le premier fragment serait rejeté naturellement à l'extérieur ; le second resterait forcément à l’intérieur ‘de l'hôte où nous l'avons retrouvé. La réalisation de la mue en deux pièces n'a rien de surprenant. Elle se fait ainsi chez Île Sphérome, où nous l’avons observée, lors de la mue où sont acquis les oosté- gites, ainsi que nous l'avons dit. On trouve fréquemment en août-septembre, à la marée, des individus dont la région anté- rieure est décolorée comme l'adulte, tandis que la région posté- rieure est uniformément verte comme les stades jeunes. Ce sont des individus en tfain de muer; la mue est déjà effectuée pour la partie antérieure. Au bout de 24 à 48 heures, on trouve, dans le cristallisoir où on a laissé l'individu, la mue de la partie postérieure, et le Sphérome maintenant est complètement Inco- lore. L’un de nous à constaté une subdivision analogue de la mue en deux parties chez Danalia curvata (*). F \ (*) Cauzzery. Rech. sur les ZLiriopsidae, Mitth. Z. S. Neapel., t. XVIII, 1906, p. 603, fig. C, p. 604. Co 34 M. CAULLERY ET F. MESNIL Action sur l'hôte Les rapports topographiques de l'Ancyroniscus et du Dyna- mene sont uniques, à notre connaissance, parmi les Epicarides. Les Cryploniscidæ forantes de Giarp et Bonnie percent bien la paroi de l'hôte, mais les conditions réalisées définitivement sont très différentes. Ainsi que nous l'avons rappelé, les Ento- nisciens, bien que plongés dans la cavité viscérale de l'hôte, sont morphologiquement extérieurs et sont logés dans un diver- ticule de la cavité branchiale, Ancyroniscus est le seul Epicaride dont l'abdomen soit effectivement à l'intérieur de l'hôte. On pourrait done songer, à priori, que la nutrition se fit aux dépens de l'hôte par absorption directe sur toute la surface de l'abdomen. La présence sous l'ectoderme d’un tissu compact formé de cellules assez grosses, fortement colorables, n'irait pas à l'encontre de cette hypothèse. Mais ce tissu, ainsi qu'il a été dit, existe aussi chez des types entièrement externes. Etant donné les affinités étroites de Clypeoniscus et Ancyroniscus, dont témoignent les stades larvaires et la morphologie de la région antérieure chez l'adulte (bouche et pattes antérieures), nous croyons que la nutrition doit se faire de même dans ces deux types. Or, il n'y a aucun doute possible en ce qui concerne Clypeoniscus. D'autre part, l'accumulation extrèmement rapide et considérable de matériaux nutritifs dans les sacs hépatiques d'Ancyroniseus, la nature de ces matériaux, qui ne sont autres que les embryons, du Sphérome, rendent toute autre hypothèse inutile et invraisemblable. La nutrition d'Ancyroniscus se fait par la bouche aux-dépens des embryons de son hôte. Nous avions pensé, avant d’avoir fait des coupes, qu'il devait sucer, en perçant la paroi ventrale du Sphérome, des sub- stances renfermées dans la cavité viscérale. Mais on ne trouve pas trace de ces piqüres sur les Sphéromes parasités et d'ail- leurs, lorsque le Sphérome a pondu, il n'y a plus dans sa cavité générale de substances nutritives dont pourrait se gorger un parasite. Il est donc définitivement établi que l'Ancyroniscus se nourrit des embryons de son hôte, et nous pouvons considérer comme pratiquement certain, en attendant vérification, que tel est « ANCYRONISCUS BONNIERI » C. ET M. ? 39 aussi le mode de nutrition du genre C/ypeoniscus, et peut-être encore d'autres Cabiropsidæ. C’est là un mode de nutrition nouveau chez les Épicurtdes et qui, au point de vue des rapports physiologiques avec les hôtes, écarte beaucoup cette famille des autres. Tous les autres Epi- carides, en effet, se nourrissent par succion directe sur l'hôte, et détournent ainsi, à leur profit, une partie au moins des sub- stances assimilables de celui-ci ; ils amènent, à distance, indi- rectement, l’atrophie des glandes génitales, surtout des ovaires, chez les femelles. La castration parasitaire est la conséquence habituelle de la présence des Epicarides. Ici, il ny a pas castration parasitaire ; d’ailleurs le parasite ne s'installe sur son hôte qu'après la ponte ou au moment de celle-ci. Mais il se rattrape en quelque sorte, en dévorant les embryons. Quand il se fixe au cours de la ponte, il semble bien que celle-ei soit rapidement enrayée. En effet, sur les femelles de Dynamene porteuses d' ur oniscus, on trouve parfois des restes d’ovaires, alors qu’on n’en constate jamais sur les femelles normales, où tous les œufs sont pondus jusqu'au dernier. Les œufs ainsi retenus dégénèrent et se résorbent graduellement. La graisse s’y rassemble en grosses gouttelettes et Le vitellus subit -_ une sorte de fonte. [l est douteux que-le parasite exerce une action sur ce processus. La ponte du Sphérome n'est jamais absorbée en totalité par l’Ancyroniscus. Une partie des embryons échappe au parasite et se développe normalement. Les femelles porteuses d’Ancy- roniscus jeunes montrent donc des embryons plus ou moins avancés ou près d'éclore.. Le développement de ces embryons est plus rapide que l’évolution du parasite, de sorte qu'ils éclo- sent avant que celui-ci n'ait pondu, et que les Dynamene por- teurs d’Ancyroniscus adultes n’ont plus, sauf rares exceptions, d'embryons dans leur cavité incubatrice. Si l’on y constate d'autre part des vestiges d'ovaires, on serait tenté, en l'absence des stades jeunes, de croire que, dans ce cas, comme pour les autres Epicarides, il y a castration parasitaire. Nous venons de voir qu'il n'en est rien. Mais Grarb et BoNNiER — qui n'ont eu entre les mains que des C/ypeoniscus adultes — ont naturelle- ment été trompés par ces apparences ; ils ont admis, par ana- -logie avec les autres Épicaridess la castration (v. p. 423) etont 36 M. CAULLERY ET F. MESNIL été fort embarrassés par la présence, sur l’un des Idothées porteur de Clypeoniscus, d’un embryon prêt à éclore (pl. VI, fig. 21, Æ). Ils se demandent si ce n'est pas un jeune individu provenant d'une autre femelle et qui se serait réfugié acciden- tellement, après son éclosion, sous les oostégites de la femelle parasitée. L'histoire d'Ancyroniscus montre que ce doit être le dernier embryon non éclos de celle-ci. Affinités des « Cabiropsidæ » Nous avons, à maintes reprises, mis en évidence les affinités étroites des genres C/ypeoniscus et Ancyroniscus. Les données établies 1e1 pour le second de ces genres s'étendent presque toutes au premier, ##wtandis mutatis. W nous parait utile, mal- gré leurs points communs, de maintenir leur distinction géné- rique, La déformation très particulière d’Ancyroniscus et ses rapports spéciaux avec son hôte sont, à nos yeux, des carac- tères distinctifs suffisants. Les autres genres de Cabiropsidæ dont l'énumération est faite au début de ce mémoire sont un peu plus différents. Ils doivent d’ailleurs être réétudiés. Mais d'ores et déjà, certaines structures du mâle quand il est connu, — en particulier la structure de la plaque basilaire de ses antennules, soulignent les affinités de toutes ces formes. Les divers Epicarides para- sites des [sopodes ont donc des traits communs ; 1ls constituent une famille naturelle. Cette famille, les Cabiropsidæ, a toute- fois des affinités indéniables avec plusieurs groupes de Crypto- niscidæ, comme les Podasconidæ, Asconiscidæ, Hemioniscidæ. D'ailleurs l’ensemble des Cryploniscidæ apparait de plus en plus comme formant un groupe naturel — notamment par la disposition de la cavité incubatrice et la nature du mâle — qui s'oppose au reste des Épicarides. Paris, 17 janvier 1920. D: Jan TUR, Professeur d’Anatomie comparée à l'Université de Varsovie. OBSERVATIONS SUR L'OOGÉNÈSE CHEZ LE HANNETON (MELOLONTHA VULGARIS L.) (Avec deux planches doubles el une figure dans le texte) Au cours de mes recherches sur l’oogénèse chez le Hanneton j'ai observé quelques faits nouveaux, non dépourvus, il me semble, d’un certain intérêt théorique. Ces faits se rapportent aux processus normaux survenant dans le développement intra-ovarique des œufs de cet Insecte aussi bien qu'à cer- taines anomakes de l’oogénèse. Je présente 1e1 la description de ces faits, parce que Je n'ai pu trouver dans la littérature, con- cernant ce sujet, si riche pourtant, aucun indice sur ces catégo- ries spéciales de développement ovulaire !"). I. — Les « cytastéroïdes » dans les oocytes du Hanneton Je propose de désigner sous le nom des « cytastéroïdes » les formations spécifiques que j'ai remarquées dans certaines phases de l'accroissement des oocytes du Hanneton, à savoir dans les ovules situés ordinairement au troisième, quatrième, et parfois cinquième rang, en comptant de l'extrémité postérieure de la chambre terminale de l'ovaire. L'apparition de ces formations est liée indubitablement avec le processus de vitellogénèse, et avec l’ârrangement spécial des substances nouvelles qui se pro- duisent au cours de ce processus. Dans les oocytes du deuxième (*) Ce travail a été exécuté au Laboratoire de Zoologie de la Société des Sciences de Varsovie, et présenté à la séance du 22 mai 1919, de la 3° classe de cette Société. 38 JAN TUR ou troisième rang en arrière de la chambre terminale, où les dimensions des ovules atteignent par exemple 0 mm.57><0 mm.36 au maximum, on constate une différenciation caractéristique de l’'ooplasme en deux régions : une centrale, dépourvue de noyau, et l'autre périphérique, contenant vers ce stade, le noyau. Tan- dis que la région périphérique conserve ici la structure propre aux oocytes très jeunes dans toute leur étendue, c’est-à-dire d'une masse très finement granulée, presque homogène, la partie centrale de l'ovule, délimitée à la périphérie par un contour très net, commence à prendre l'aspect d'un réseau composé de granulations sensiblement plus grosses se disposant en filaments plus lâches. La région centrale n’occupe d'abord qu'une partie insignifiante de la coupe microscopique, mais ensuite ses dimensions s’agrandissent, tandis que l'épaisseur de la couche périphérique de l'oocyte semble ne pas subir de changements appréciables. Aïnsi l'accroissement de l’ovule semblerait consister surtout en augmentation en volume de la région centrale où s’accumule ensuite la masse de vitellus. Bientôt après la différenciation de la masse centrale de l'oo- cyte, vers la limite entre les deux couches de l’ooplasme, l’externe et l'interne, et parfois même au sein de la masse cen- trale, apparaissent les formations spécifiques qui rappellent au premier coup d'œil — jusqu’à l'illusion complète — /es rayon- nements des astrosphères, par exemple dans les blastomères des œufs d’'Amphibiens. Ces formations, se colorant très intensive- ment par l’hématoxyline ferrique de Hervexaais, apparaissent le plus souvent dans le voisinage immédiat des protubérances spéciales centripètes de la couche externe de l'oocyte, qui s’in- sinuent plus ou moins profondément dans l’intérieur de la masse centrale de l'œuf. Comme on le voit sur les microphoto- graphies représentant les coupes totales des oocytes du Hanne- ton (!) (Planche 1, microphot. 1 et 2), ces rayonnements appa- raissent dans plusieurs endroits différents de l’oocyte, et sans aucun livn appréciable avec le noyau qui est logé dans la couche ooplasmique externe, à une distance assez grande du rayonne- ment le plus proche. (‘) Après la fixation par le liquide de Zenker et la coloration par l’hématloxyline ferrique d’après Heinenuain et la solution aqueuse d'Orange. L'OOGÉNÈSE CHEZ LE HANNETON 39 La structure de ces formations rayonnées consiste en une orientation spéciale de la même substance qui constitue la matière principale de la masse interne de l’oocyte. Les granu- lations qui la composent se disposent en des filaments rayon- nants autour des protubérances mentionnées de la couche périphérique. Ces filaments se disposent en un système semi- circulaire de rayons, quand la protubérance n’a que des dimen- sions insignifiantes (à comparer la microphotogr. 3 de la plan- che Ï) ; quand celle-ci pénètre plus loin dans l'intérieur de la masse centrale, ils forment un système circulaire rayonné, rappelant à s'y méprendre Les astrosphères aux pôles des figures caryocinétiques (microphotogr. 4 et 5 de la pl. 1). De tels rayonnements sont, évidemment, unipolaires, quoique, dans les cas où deux foyers de ces formations se trouvent à une distance insignifiante l’un de l’autre, les rayonnements sortant des deux pôles distincts se rencontrent entre eux en formant la figure d’un « fuseau » assez typique, qui ressemble bien au fuseau achromatique se formant au cours du processus mitotique (comparer la microphot. 6, pl. 1). Aussi, quand au milieu de la masse interne de l’oocyte se trouvent plusieurs foyers de rayonnement à la fois, il se forme des figures assez compli- quées qui ressemblent bien aux systèmes de fuseaux apparais- sant pendant la mitose multipolaire (microphotogr. 7, pl. D). L'examen plus détaillé de la structure de ces rayonnements cytastéroïdiens, exéeuté à l’aide d’un objectif à immersion homogène de 2 millimètres de Zeiss, nous a montré que ces for- mations sont composées, comme nous l'avons déjà mentionné, du même matériel qui compose La masse fondamentale de la région centrale de l’ovule. C’est toujours le même caractère de formations fibrillaires, composées de granulations comme enfilées sur les filaments internes plus minces, se disposant en rayons qui forment les alvéoles à parois fortement serrées et allongées suivant le parcours de ces rayons. Au voisinage du foyer de la figure rayonnée (comparer la microphotogr. 8), ces filaments deviennent plus minces, comme ayant perdu ces gra- nulations et ne conservant que leur squelette interne, ou les fibres nues. Dans cet endroit, l’enchevêtrement de leurs fibrilles forme une protubérance plus claire que le reste de la figure, et la structure rayonnée perd ici sa netteté. 40 JAN TUR Les cytastéroïdes apparaissent surtout dans la masse interne de l’ovule, et’dans la grande majorité des cas ils ne s'étendent point sur la couche périphérique de l’ooplasme. Quelquefois pourtant (comme on le voit par exemple vers la partie droite de la microphotogr. 3), malgré la limite très accentuée qui sépare ces deux couches, on peut constater que la même structure rayonnée se prolonge sur la couche externe, dont la disposition des rayons continue celle du cytastéroïde central, quoique le matériel ainsi arrangé soit évidemment d’une nature bien diffé- rente... Comme nous l'avons dit, le foyer d’où sortent les rayonne- ments décrits, est constitué par des protubérances spéciales de l’ooplasme périphérique s’insinuant dans la masse centrale de l'œuf. Au sein de ces protubérances et de son protoplasma comme condensé, apparaissent constamment des formations encore plus denses, se colorant très fortement, sous la forme soit de corps arrondis, sombres, soit sous celle de bâtonnets irrégulièrement allongés, aux bords ébréchés et aux dimensions variées. Ces corpuscules restent au sein de l’ooplasme périphérique (comme nous le voyons par exemple sur la microphotogr. 3) ou bien ils peuvent pénétrer jusqu'au bout d'une protubérance de celui-ci, en formant la base pour les rayonnements d'un cytastéroïde (microphotogr. 4), ou enfin, apparaissant en une masse plus grande, ils peuvent remplir toute l'étendue d’une telle protu- bérance (microphotogr. 5, pl. D). Dans ces derniers cas, à côté des masses sombres et uniformément denses, peuvent déjà apparaitre les granulations arrondies du type des grains vitel- lins des stades plus avancés de la vitellogénèse. Quelquefois, dans les limites d’une agglomération plus grande de telles masses plus sombres, apparaissent des vacuoles de taille variée, comme témoignant d’une métamorphose interne quelconque de ces masses [l'est à remarquer que l’apparition des cytastéroïdes dans la masse centrale de l’ovule coïncide avec le stade où, dans la couche périphérique, commencent à se produire les granulations vilellines typiques, qui se colorent fortement en noir par l'hé- matoxyline ferrique, d’abord assez rares, puis de plus en plus nombreuses. À côté de ces granulations, on trouve dans le même ectoplasme de l'œuf, les mêmes formations en bâtonnets L'OOGÉNÈSE CHEZ LE HANNETON 41 sombres que nous avons décrites dans le voisinage des centres des cytastéroïdes. Cette circonstance peut bien nous suggérer l'hypothèse d’un certain lien génétique entre les bâtonnets et les grains du jaune. Cette hypothèse devient encore plus vraisemblable quand nous nous adresserons aux ovocytes plus dyés que ceux que nous avons décrits Jusqu'ici, à savoir à ceux où les processus de vitellogénèse sont plus avancés. Au fur et à mesure qu'augmente le nombre des granulations vitellines dans la couche extérieure de l'œuf, au lieu d’une masse homogène finement granulée, propre aux ovocytes très Jeunes, il apparait ici un réseau de minces formations fibril- laires dont les mailles renferment des granulations vitellines de deux catégories : les unes sombres, fortement colorées, de 1 u- 12y de diamètre, et les autres pâles, qui ne se colorent que par l’'Orange, et de 10 environ. Parfois même, quoique assez rarement, on peut rencontrer des granulations formées par moitié de la substance colorée et par moitié de la matière pâle. Les grains vitellins, en se formant surtout dans une région qui avoisine immédiatement le pourtour extérieur de l’aoplasme et les cellules folliculaires, se transportent ensuite au fur et à mesure que leur nombre augmente, dans la direction de la masse centrale de l’œuf. Malgré la structure réticulaire, revêtue alors par la couche périphérique de l’ooplasme, la limite entre celle-ci et la masse centrale, non seulement ne tarde pas à disparaitre mais, au contraire, devient encore plus accentuée, pour ce stade au moins, grâce aux amas de granulations vitel- lines qui se groupent au dehors de cette limite en la suivant, et en soulignant par leur présence la différence d'aspect de la masse centrale, encore totalement dépourvue de vitellus. Cette limite parait être, vers ces stades-là, bien infranchissable pour les produits de la couche externe. Or, dans ces stades (com- parer la microphotogr. 8, pl. D), les protubérances centripètes de l’ooplasme périphérique que nous avons mentionnées aupa- ravant ne subissent aucun changement en ce qui concerne leurs dimensions ni leur position topographique. Aussi les rayonnements des cytastéroïdes de l’endoplasme conservent bien leur aspect antérieur. Il n'y a donc qu'une seule différence en comparaison avec les stades précédents, à savoir qu'au sein 42 JAN TUR des protubérances nous ne trouvons déjà aucune trace de ces formations sombres, circulaires ou en bâtonnets, mais des amas considérables de granulations vitellines ordinaires, beau- coup plus abondants dans ces endroits que dans les autres du pourtour externe de la masse centrale de l'ovule. Ainsi, il me semble tout à fait vraisemblable que les formations sombres des stades précédents présentent une certaine phase du maté- riel vitellogène qui se transforme ensuite directement, 4x situ, en granulations vitellines. Dans les stades encore plus avancés, à savoir quand le noyau de l’oocyte abandonne sa position excentrique dans l’'ooplasme extérieur, et se déplace vers le centre de l'œuf, on voit la péné- tration de plus en plus active, et de tous les côtés, de la couche externe, remplie de vitellus, vers la masse centrale. Enfin, à la suite de ce processus nouveau, de la structure primitive de cette masse centrale il ne reste que des ilots épars de l’endoplasme ovulaire, où persistent encore pendant quelque temps les figures ravonnées, si caractéristiques. des cytastéroïdes. Evidemment, les rayonnements en question n'ont rien de commun avec n'importe quelle forme du processus caryociné- tique. Cela nous est prouvé par la structure et la position du noyau de l'oocyte (microphotogr. 2), aussi bien que par le caractère général des ovules se trouvant dans les phases d’ac- croissement et de vitellogénèse. Toute analogie avec les « accessory cytasters » de Morcax et de Wirsox n'est qu'assez lointaine, car dans ceux-ci nous avons tout de même à faire avec un stade du développement où le processus cinétique est possible. C’est bien à cau 0 4 208 CH. KILLIAN de cette coque. La fusion sexuelle serait d’après DALE rempla- cée par la fusion en paires des noyaux femelles (16 c). Les noyaux fusionnés se multiplieraient ensuite abondamment pour immigrer finalement dans les hyphes ascogènes où une seconde copulation aurait lieu. L'interprétation cytologique, donnée par M. Dark, nous semble un peu hasardée. Nous donnons la préférence aux observations de M Dawcran, d'après lesquelles les articles binucléés, résultant de la transformation de la spire (fig. 16 4), évolueraient, sans fusion préalable des noyaux, directement en asques. La nais- sance de ces derniers se confond enfin avec la fusion de ces deux noyaux. Renvoyons à plus tard la discussion des données cytologi- ques sur lesquelles un accord n’a pu être établi. Il nous serait aisé d'augmenter le nombre d'exemples analogues, mais impar- faitement connus. Ne pouvant en utiliser les détails, nous insisterons principalement sur une chose ; c'est l’analogie étroite existant entre la morphologie des organes sexuels chez toutes ces formes, si différentes qu’elles soient par rapport aux organes végétatifs. Cette analogie est d'autant plus impor- tante, qu’elle se retrouve chez beaucoup d'autres formes dont les organes sexuels, plus spécialisés, ont évolué vers un degré supérieur. Chez ceux-e1 un trichogyne vient se former, organe d’une importance capitale pour la fécondation. Ce trichogyne ne serait donc pas typique pour les Ascomycètes en général, comme nous venons de le prouver, et comme l’admet égale- ment ATKINSON. Un véritable trichogyne, tel que nous le trouvons chez les Lichens, représente par conséquent une acquisition ultérieure. Ce sont eux que nous mentionnons en premier lieu, d'autant plus qu’ils se rattachent étroitement au type de l’Aspergillus. Ils s'en distinguent principalement par le nombre des articles dont se compose l’ascogone ; celui-ci s’est accru considérable- ment ; il sébauche, comme l’Aspergillus par un filament végé- tatif courbé régulièrement en spire (fig. 17 a) ; ayant atteint sa maturité, la vrille se délimite nettement par rapport à la par- tie supérieure non cloisonnée ; celle-ci sert de trichogyne. Quant à la fertilisation, on l’a attribuée jusq'uici à des sperma- ties. Jamais pourtant il n’a été possible d'en fournir une preuve LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 209 décisive. Une lumière a été jetée récemment sur cette question obscure par un travail fort intéressant de Miss Bacamann sur le Collema pulposum. L'ascogone s’ébauche comme d'habitude par un filament spiralé (fig. 17 c). Les spermaties monocellu- laires dans ce cas se développent à l’intérieur du thalle et ne se détachent plus du filament porteur. [ei c'est au contraire le tri- chogyne qui les rejoint en se serrant étroitement contre eux (fig. 17 4). Puis une communication par laquelle s'effectue le mélange s'établit entre les deux organes. Le noyau mâle immi- gre aussitôt ; sa chromatine s’accroit jusqu'à ce qu’il ait atteint la grandeur du noyau du trichogyne ; lui-même dégénère. Par la dissolution successive des parois transversales de l’ascogone, les éléments mâles qui se sont avancés à travers Le trichogyne, se mêlent aux noyaux femelles (fig. 17 4). Tous se trouvent fina- Fig. 17. — Le développement de l'appareil sexuel chez le Physcia (a) d'après DareismiRe, de Collema pulposum (b-e) d'après BAcHMANx lement réunis dans une grande cellule produite par le fusion- nement de plusieurs cellules de l’ascogone. Mais aucune fusion des noyaux ne se produit, celle-ci étant remise jusqu'après la formation des hyphes ascogènes (fig. 17 e). Comparé aux précédents, le type du Co/lema nous montre incontestablement une certaine supériorité ; un organe de con- ception s’en différencie, en outre l’anthéridie n'a plus la forme indéfinie d’une hyphe végétative. Pourtant il n’a pas encore atteint le degré des Ascomycètes supérieurs. Si l'ascogone du Collema se compose de cellules mononueléées, celui des Asco- mycètes supérieurs renferme presque toujours-un plus grand nombre de noyaux. Il est d'autant plus intéressant que cette lacune apparente est comblée par des genres comme le Pelti- 210 CH. KILLIAN gera dont l'archicarpe possède des articles polynucléés. L'étude en a été faite récemment par M. et Mme Moreat. L'ascogone s'ébauche par des cellules disposées irrégulière- ment en file ne se distinguant des cellules purement végétati- ves que par leur richesse en protoplasme. Leur caractère s accentue davantage lorsqu'elles ont accru jusqu’à une dizaine le nombre de leurs noyaux. Ces cellules, sans montrer la moin- dre trace de fécondation, s'allongent ensuite en hyphes asco- gènes. Celles-ci, peu distinctes de leurs cellules mères, au début, s'en éloignent par leur taille effilée. Finalement elles se cloison- nent en articles binucléés dont les noyaux se multiplient par divisions conjuguées. Les articles terminaux se dressent, et, après la fusion des noyaux, se transforment directement en asques. Comme d'autre part des crochets ont été observés chez le Pelhigera canina par M. Mure, les deux modèles semblent réalisés dans la formation des asques. Les faits, émis par M. et Mme Moreau, démontrent que le Pel- ligera à perdu toute trace de sexualité. Le développement de l'ascogone peut s'achever sans le moindre concours ni d'un anthéridie, ni d'un trichogyne, les noyaux femelles copulant par paires en guise de noyaux mâles. On n'y rencontre même plus le groupement des noyaux femelles par paires. Nous sommes d'accord avec M. et Mme Moreau en ce qui concerne les faits qu'ils ont observés et l'interprétation qu'ils en donnent. Mais nous ne voyons pas pourquoi les faits obser- vés chez les Pelfigera donneraient un coup mortel à la théorie de Srauz et de Bacamanx d'après laquelle certains lichens ont des organes sexuels qui fonctionnent. Ce n'est pas le premier exemple d’un Ascomycète dont la sexualité a disparu ; mais c’est là, il nous semble, un incident d'ordre secondaire. Car, en effet, nous connaissons des types possédant une structure analogue dont le fonctionnement n’a subi aucune altération. C'est une preuve évidente que de pareilles structures plus évoluées ne sont pas prédestinées à l'avortement Il s’agit d’un champignon vivant dans les feuilles mortes du pommier, le Venturia inacqualis, dont la génération estivale est connue comme parasite cuticulaire sous le nom de Fusicladium dentriticum. Lorsque les feuilles commencent à Jaunir en automne, les matériaux de réserve s’altèrent et les LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 9241 conditions physiologiques deviennent défavorables au Fust- cladium. La formation des conidées cesse, et les hyphes pénè- trent à l’intérieur des tissus mourants pour y vivre en sapro- phytes. Dans les feuilles moisies et parfois dans une même feuille on peut observer plusieurs phases de développement du champignon ; cela s'explique par les différences dans la quan- tité disponible des matières de réserve et d'autre part, par le degré de décomposition plus ou moins avancée des feuilles sui- vant les conditions locales. Le champignon s’insinue à travers les cellules mortes ; puis, l'extrémité des hyphes s'enroule en spirale (fig. 18 a) dont les tours se multiplient rapidement (fig. 18 0). Une section à travers une de ces spirales agrandies montre que les couches extérieures sont formées de cellules allongées ; à l'intérieur, au contraire, elles augmentent de volume et se distinguent par les dimensions de leurs noyaux et la densité du protoplasme (fig. 18 c). Bientôt ces grandes cel- lules forment un organe indépendant, l'archicarpe, dont l'inté- rêt est tout particulier. Le nombre des cellules de cet archi- carpe augmente et leurs noyaux se divisent, de sorte qu'il y en a finalement deux à quatre dans chaque cellule. À ce moment la cellule terminale de l'archicarpe rompt l'enveloppe qui l'entoure et en dépasse la surface (fig. 18 4, e). C'est un tricho- gvyne ; car tout près de lui nait un autre organe, l'anthéridie, qui le féconde. L’anthéridie se développe aussi au sommet d’une hyphe. Comme celle qui donne naissance à l’archicarpe, elle ne diffère pas d’abord d’un simple filament végétatif ; mais elle se divise bientôt et prend la forme d'une main, se dirige vers le trichogyne, l'entoure finalement de ses prolongements en forme de doigts (fig. 18 /). Les parois qui la séparaient du trichog yne s’amincissent ; après quoi l’on constate une commu- nication étroite entre les deux organes (fig. 18 4). Plusieurs noyaux de l’anthéridie passent dans le trichogyne (fig. 18 4), y progressent peu à peu (fig. {8 à) et pénètrent dans les cellules inférieures de l’archicarpe qui ont dissous leurs parois transver- sales (fig. 18 e). La copulation accomplie, l’anthéridie et le tri- chogyne disparaissent. Quelques cellules intérieures subsistent seules, dont les noyaux se mélangent avec les noyaux immigrés. A leur périphérie se développent enfin des excroissances où s'amassent les noyaux. À ce moment les dernières cellules de 1.2 #4 , +. VoLT Per PR Les 2142 CH. KILLIAN l’archicarpe périssent également (fig. 18 k) ; les excroissances qui en sont les héritières ont un intérêt spécial ; elles prennent Fig. 18 — Le cycle évolutif du Venturia inæqualis (original) la forme des crochets bien connus sous le nom de crochets des Ascomycèles ; c'est dans leur intérieur qu'a lieu la fusion de Y . LE ei: L + LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 213 deux des quatre noyaux, fusion qui réalise le noyau primaire de lasque (fig. 18 /, m, n). Si l’on compare d’une part, l'évolution du Venturia, d'autre part celle de ses antipodes primitifs, des Protasci, on trouve que chez ces derniers les phénomènes sexuels apparaissent dès l’enroulement de lhyphe. Chez le Venturia il se forme d’abord une enveloppe autour de la spirale, puis l’archicarpe produit un appareil accessoire de la fécondation. C’est le trichogyne, organe récepteur ; 1l est fertilisé par un anthéridie complexe qui l'enveloppe et se soude à lui. Avec ses organes sexuels bien différenciés, et pourtant capables de fonctionner, le Ventu- "ia possède en même temps des caractères compliqués et pri- mitifs, ce qui en fait un type intermédiaire d’un intérêt particu- lier. La plupart des autres Ascomycètes, dans la mesure où on les connaît, ont évolué vers l’apogamie, ou bien leurs organes sexuels, tout en restant fonctionnels, se sont compliqués davan- tage. L’ébauche en spirale en forme toujours la base et le trait d'union. Voyons à présent dans quelle direction s’est faite cette évolu- tion. Parmi les formes supérieures, les Pézizées se rattachent le Fig. 19. — La sexualité de l’Ascobolus carbonarius (a Ascobolus magnificus (b) selon Donce, Ascobolus turfureus (ec, d) selon DanGEaRD plus naturellement au Venturia. Prenons d'abord l'exemple de l’Ascobolus. Chez l'Ascobolus carbonarius, l'ascogone est sur- monté d’un trichogyne allongé enroulé en spires irrégulières. Cet organe est composé d’une quarantaine de cellules. S'il y à là une certaine ressemblance avec l’archicarpe du Collema, elle 214 CH. KILLIAN est complétée par celle de l’anthéridie, cellule ovale et rentflée (fig. 19 a). On n’a malheureusement aucun détail au sujet de leur fusionnement. Par contre on a pu étudier le développe- ment des hyphes ascogènes tirant leur origine d'une seule cel- lule de lascogone. Une autre espèce (4. magnificus), ressemblant dans l'ensem- ble à l'A. carbonarius, s'en distingue par le nombre restreint des articles de l'archicarpe et par là se rapproche sensiblement du Venturia. Le trichogyne aussi s'est raccourci, la distance entre l’anthéridie et l'ascogone s'en trouve sensibiement dimi- nuée (fig. 19 4). Une troisième espèce, A. furfuraceus, devenue complètement apogame, s'est débarrassée du concours de l'anthéridie et du trichogyne (fig. 19 c). Pourtant la maturation de l'œuf n'en est nullement modifiée. En guise de noyaux males, si l’on en croit Dovce, les noyaux femelles immigreraient dans la cellule moyenne qui seule développe les hyphes ascogènes. DanGearD aussi à étudié l'Ascobolus furfuraceus ; il n'a jamais vu cette migration (fig. 19 Z). Renvoyons à plus tard la discussion de ces détails et bornons-nous à considérer les faits d'ensemble. Nous pouvons établir une série analogue dans un autre genre, le Lachnea (fig. 20). Parmi eux, le L. melanoloma (fig. 20 a) a une structure identique à celle de l'Ascobolus carbonarius. Le Lachna cretacea par contre est symétrique du Venturia inae- qualis. L'archicarpe, s'ébauchaut par un filament spirale, (fig. 20 b) augmente ensuite le nombre de ses tours, puis il s'enveloppe d'une coque plectenchymateuse, que traverse l'extrémité de l'archicarpe fonctionnantcomme trichogyne. Une différence intervient pourtant plus tard par le fait que le Lach- nea cretacea est devenu apogame. L'anthéridie fait défaut, le trichogyne, étant aussi dépourvu de fonction, se ramifie comme une hyphe végétative ordinaire (fig 20 c). Malgré cette apo- gamie, les hyphes de l’oogone accomplissent leur fonction nor- male, comme nous l'avons déjà vu chez l'Ascobolus magnificus. De larges communications s’établissent entre les cellules cen- trales de l’archicarpe, par où passent les noyaux femelles (fig. 20 d). Ces derniers étant rassemblés immigrent plus tard dans les hyphes ascogènes formées par plusieurs cellules de l’ascogène. | BEA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 215 Une autre espèce, Lachnea stercorea, subit la simplification la plus grande. Iei la réduction s'effectue dès la première ébauche. Au lieu de s'enrouler en spirale, la cellule terminale de’ l'hyphe fertile se transforme directement en ascogonce (fig. 20 e). Le trichogyne, large cellule polynucléée, en est sim- plement un rameau latéral (fig. 20 /). L'anthéridie simplifié lui-même, ne comprend plus qu'une seule cellule. La distance entre celle ci et les cellules femelles est ainsi réduite à un minimum, le trichogyne n'étant formé que de 6 à 7 cel- Fig. 20. — Le développement de Lachnea melunoloma (a) selon Donce. b-d de Lachenea cretacea selon-KFraser, æ À de Lachnea stercorea selon Fraser, À de Ascophanus carneus selon Currixc. lules (fig. 20 y). Tandis que l'immigration des noyaux mâles a été observée, on n'a pu mettre en évidence la fusion des noyaux mâles et femelles. Les novaux mâles immigrés dans le tricho- gyne périraient ‘ans avoir fonctionné (fig. 20 2). L'union sexuelle proprement dite serait remplacée par la fusion des noyaux femelles par paires. Ces noyaux immigrent ensuite dans les hyphes ascogènes nouvellement formées, qui se recourbent en crochets selon le mode habituel aux Ascomycètes. L’Ascophanus carneus offre un autre exemple d'un Ascomy- cète devenu complètement apogame par l'avortement d'anthéri- 216 : CH. KILLIAN dies; mais, comme chez le Lachnea stercorea, la mixtion y serait remplacée par le mélange s’effectuant entre deux cellules voi- sines de l’ascogone (fig. 20 2). Cette mixtion d'ailleurs est con- testée par Ramcow. Finalement ce dernier rudiment de la sexua- lité est supprimé à son tour. Aucun mélange des noyaux femelles ne se produit plus dans l’ascogone de Lachnea scutel- lata suivant Brow». Et pourtant si l'on s'en tenait aux appa- rences on pourrait croire à un fusionnement des noyaux femel- les. En effet, la cellule fonctionnant comme œuf, contient de nombreux stades ayant tout à fait l'aspect de noyaux accouplés. Mais une explication plus simple s'impose, si l'on suit attenti- vement leur évolution. Il ne s'agit pas là seulement d'une suc- cession rapide de divisions nucléaires. Les noyaux, n'ayant pas eu le temps de se séparer, sont restés étroitement contigus. D'ailleurs, de pareilles agglomérations de noyaux sont bien connues de ceux qui se sont occupés de la cythologie des Ascomycèles. Les observations de Brown à leur sujet nous paraissent avoir une grande importance générale. Elles montrent combien les phénomènes nucléaires peuvent donner lieu à de fausses interprétations. On ne peut done accepter sans grande réserve l'hypothèse de prétendues fusions nuclé- aires dans l’ascogone ; c’est pourquoi aussi les opinions sont très contradictoires sous ce rapport. Nous l'avons constaté à différentes reprises. Les types d'Ascomycètes que nous avons étudiés montrent donc des différences assez importantes. Les articles de l’asco- gone et de l'anthéridie, nombreux chez les types primitifs, tendent à diminuer successivement. Nous passons ainsi à des formes dont les cellules sexuelles sont réduites au minimum ou même désormais sans fonction. Parmi les premiers nous citerons Le Pyronema confluens, Asco- mycète particulièrement favorable aux recherches en raison de la grandeur de ses cellules et de ses noyaux. Le Pyronema possédant anthéridie, ascogone et trichogyne monocellulaire à évolué vers l'extrême simplification (fig. 21 a). Malgré cela, nous croyons voir, dans la courbure unilatérale des cellules primordiales, les rapports du Pyronema avec le type spiralé. Quant à l'acte sexuel même, il débute par l'accumulation des noyaux mâles dans le voisinage du trichogyne (fig. 21, h), puis LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 217 les noyaux du trichogyne dégénèrent ; les noyaux mâles immi- grent à présent à travers une ouverture dans le trichogyne (fig. 21 c-d); de là, 1ls rentrent dans l’ascogone (fig. 21 e) et s’accouplent par paires aux noyaux femelles. L’anthéridie et le trichogyne ayant péri {fig. 21 /) l’ascogone développe à sa périphérie les hyphes ascogènes qui reçoivent les paires de noyaux (fig. 21 g), dont le fusionnement s'effectue d'après le mode bien connu chez les Ascomycètes (fig. 21 À). Il s'agit selon toute probabilité de l'accouplement d’un élément mâle et femelle ; mais on n’a pu en donner de preuve plus évidente Fig. 21. — Le cycle évolutif du Pyronema confluens a-g (d'après CLAUSSEN), À (d’après HARPER) que chez le Venturia. Le nombre des noyaux est trop grand pour que l’on puisse les suivre individuellement, et trop de divisions s'intercalent avant Icur fusionnement. Le Pyronema fut d’ailleurs également étudié par M. DaxGearo. D’après lui, il n’y aurait aucun mélange de noyaux, la cellule basale du trichogyne s’opposant à leur passage. Nous ne pouvons mettre en doute l'exactitude de l'observation ni de M. Dancraro ni de M. Craussex. Ces divergences dans le cas du Pyronema s'expliqueraient aisément par les conditions anormales auxquelles les cellules sont soumises dans la culture artifi- cielle ; ces premières sont particulièrement sensibles, comme GuiLLirrMoND a pu le prouver expérimentalement. De pareils avortements se seraient produits dans la nature sous l'influence 218 CH. KILLIAN du milieu et seraient devenus héréditaires chez les espèces complètement stériles, telles que les Entomophtora, Mucor et Endomyces. Au Pyronema se rattachent de près les Erysiphées. L'évolu- tion de ces Champignons a été le sujet de nombreuses recher- ches. On admet en général qu'ils seraient dérivés de formes primitives comme l'Asperqgillus qui se seraient simplifiées encore. Comme chez le Pyronema, les deux branches évoluant en cellules sexuelles, naissent étroitement l'une à côté de l'autre. L'anthéridie se compose de deux cellules, l’oogone d'une autre plus grande (fig. 22 a); toutes sont mononucléées. ‘ La cellule apicale de l’anthéridie se fusionne avec l'oogone, Une ouver- ture formée a l'extrémité de l’oogone permettrait le passage au noyau mâle (fig. 22 D) qui s'accouplerait au noyau femelle (fig. 22 c). D’autre part, M. Daxcearp dont les observa- tions ont été récemment confirmées Fig. 22. — ae. Le cycle É évolutif de Phyllactinia par O. Wince nie l'immigration du ie “+ Hu noyau mâle. Ce dernier, au contraire, (d’après DanGraRD). persisterait dans l'anthéridie alors que le noyau du trichogyne se serait divisé en deux (fig. 22 /). Ce sont précisément ces deux noyaux qui auraient été vus par M. Harper. Comme, par hasard, leur grandeur est différente, M. Harrer y voit un indice de leur origine hétérogène (fig. 22 g). Mais par suite du manque de toute communication entre les organes sexuels, M. Daxcraro pense qu'il ne peut en être question. Sans porter atteinte aux observations minuticuses de M. Daxcrarp, nous ne pouvons nier a priori l'existence de pareilles communications. Il faudrait, dans ce cas, nier en bloc l'existence de tous les cas analogues mentionnés auparavant. La meilleure solution sera d'admettre que l'œuf des £Erysiphies, comme celui du Pyro- nema, peut se développer sans le concours d’un organe mâle. Si, par contre, M. Harper prétend que les noyaux mâles et femelles se fusionnent dans l'œuf même, nous ne saurions lui donner raison, d'autant moins qu'il n’en a pas fourni de preuve évidente par ses dessins. LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 219 L'ascogone s’allonge ensuite, puis se cloisonne ; Les hyphes ascogènes prennent naissance de l’avant-dernier article binu- cléé (fig. 22 d\. Ces hyphes restent courtes. Des articles de l'ascogone, les uns seraient mononucléés, les autres binucléés (fig. 22e). Ces derniers, exclusivement, se transforment en asques. Le nombre de ces asques est petit, caractère parti- eulier aux Erysiphées rapprochant ces Champignons à des espè- ces primitives comme le Thelebolus. Iei, les hyphes ascogènes ne sont même plus ébauchées; les articles binucléés de l’ascogone se transforment directement en asques, après avoir fusionné leurs noyaux bas (fig. 23 b-e). Toute trace de fécon- rie ë dation à disparu Nous renonçons à discuter d'autres cas analogues, leur étude demeurant fragmentaire et inutilisable. La meilleure preuve en est fournie par un exemple pris au hasard. C’estle \ pt - Gnomonia, dont le développe- : A ment a été décrit par Brooks. l S'ébauchant de simples fila- ments mycéliens, irrégulière- ment entrelacés, l’ascogone montre plus tard des structures analogues à celles du Venturia. Un autre exemple encore nous démontre la nécessité des récherches ultérieures : chez le Humaria, la cellule génératrice des hyphes ascogènes ne s’y distinguerait en rien d’une vulgaire hyphe végétative. Faut-il en conclure à une origine purement végétative de l’asque ? C'est une question qu'on ne peut décider avant d’avoir suivi pas à pas l’évolution de l’ascogone chez le Humaria. Un vaste champ de travail reste ouvert aux chercheurs qui voudront reprendre ces questions. La structure, simple déjà chez les formes précitées, se trouve réduite davantage chez d’autres Ascomycètes, les Exoascacées. Ces Champignons, parasites foliaires par excellence, vivent à la surface des cellules épidermiques dont ils suivent les contours. Vu d'en haut, le mycélium de l’Exoascus à la forme d’un Fig. 23. — Le cycle évolutif de Thelebolus (selon en D 220 CH. KILLIAN réseau très régulier. Parmi ces cellules une partie seulement se transforme en asques ; les autres restent stériles et se vident de leur contenu (fig. 24 a). M. DancearD ayant étudié la cyto- logie de l'Exoascus deformans, à trouvé deux noyaux dans l'intérieur des cellules destinées à la formation des asques. Puis il à décrit la fusion de ces deux noyaux, comme le montre la coupe lon- gitudinale reproduite dans la figure 24 4. Les cellules ascogènes, devenues ainsi mononucléées, s'allongent, perforent l'épi- derme et se transforment directement en Fig. 24. — Le cycle asques. Le noyau ayant subi trois divisions évolutif chezles successives, donne les huit noyaux classi- Exoascées (a Selon ques, destinés à évoluer en ascopores SADEB8EcKk) (b selon ,, ; . FRE (ES (fig. 22 b, à gauche). Quoique l'étude des Exoasci soit impar- faite, il en ressort que ces Champignons ne possèdent ni orga- nes sexuels, ni hyphes ascogènes. Réduites au dernier point de simplicité, leurs cellules binucléées se transforment directe- ment en asques. Une pareille réduction s’est produite chez les Ustilaginées, groupe dont nous aurons à parler plus tard, à la suite des Basidiomycètes. Les Ustilaginées sont vis-à-vis des Basidiomycètes ce que sont les Exoasci vis-à-vis des Asco- mycèles. Dans ce qui précède, nous avons décrit de nombreux cas d'Ascomycètes, dont le fonctionnement sexuel nous paraît hors de doute. D’autres, non moins nombreux, viennent s'ajouter dont les organes sexuels ont avorté et qui, par conséquent, sont devenus complètement apogames. Cette apogamie survenant à n'importe quel degré de l'échelle phylogénique chez les types primitifs, comme chez les types plus évolués, peut simplifier leur structure jusqu'à les rendre méconnaissables. C'est le cas surtout des espèces dont les cellules fertiles sont peu diffé- rentes des cellules végétatives. Rappelons-nous du cas présenté par le Dothidella, où nous avons été souvent embarrassés de distinguer des cellules fertiles des tissus environnants. Seul leur fonctionnement nous a donné une preuve indiscutable de leur nature sexuelle. Admettons donc que par l'avortement apogame les cellules aient cessé de fonctionner et que la RUE QUES LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 221 mixtion nucléaire ait disparu complètement ; dans ce cas, on pourrait croire que ce sont de simples cellules végétatives qui ont produit les hyphes ascogènes. De pareilles opinions ont été émises dans d’autres cas, même par des mycologues très répu- tés ; ce sont elles qui ont principalement contribué à discré- diter le fonctionnement sexuel des Ascomycèles. Insistons davantage sur ce point, vu son importance et démontrons par un exemple la genèse d'une pareille fausse interprétation. Il s’agit d'une série d'espèces apogames choisies dans la famille des Helvellacées. Parmi elles le genre Leotia étudié par W.-H. Browx jouit d'une structure retati- vement nette. Ici, le carpophore renferme des cellules fertiles particulières, se distinguant des autres par leur grandeur, la densité du protoplasme et le volume des noyaux. Une figure de l’auteur montre l’une de ces cellules se fusionnant avec une cellule voisine analogue, puis donnant naissance à des hyphes ascogènes. [1 s’agit donc, selon toute vraisemblance d’un asco- gone de taille très réduite ; mais les détails qui se rapportent à ce sujet sont trop peu nombreux pour établir un jugement définitif. _Le même cas se reproduit chez le genre Helvella. Chez le H. elastica, la ressemblance des deux cellules fertiles avec celles du Cryptomyces est frappante. On croit y voir le mème fusionnement et la même dégénérescence de ces cellules, qui ont donné ensuite naissance aux hyphes ascogènes. Il en est de même pour une espèce voisine, le {1: crispa; celle-ci semble encore plus simplifiée. Les noyaux de l'ascogone se trouvent réduits à la grandeur de noyaux somatiques. Par conséquent, seul le volume des cellules et la densité du protoplasme distin- guent ces hyphes fertiles de simples hyphes végétatives. Un pendant du A. crispa est fourni par le genre Witrula ; ici les cellules fertiles se détachent nettement des cellules végétatives ; celles-ci semblent se développer apogamiquement, car aucun fusionnement n'a pu être observé entre ces cellules. Si finalement chez le Geoglossum il existe une fusion entre deux cellules, guère distinctes des cellules végétatives, cette fusion n'aboutit plus à la formation d'un asque ; il en résulte des organes purement végétatifs, des poils et des cystides. Ce serait la dernière limite atteinte par la régression du fonction- me 15 222 CH. KILLIAN nement sexuel chez les Ascomycètes ; mais c'est plutôt une exception. Bien plus souvent nous aurions à faire à des struc- tures ascogènes, réduites à la dernière simplicité et méconnais- sables par suite de l'avortement de leur fonction. Dans ce cas, on serait tenté d'admettre que les asques peuvent se former aux dépens de n'importe quelle cellule végétative. Seule l'étude judicieuse de leur évolution phylogénique nous démontrera leur origine. Examinons à présent quelles sont les conclusions générales de nos études. A en juger d’aprèsles exemples que nous venons de citer, nous ne pouvons admettre la théorie de Harper qui réclame l'ascogone comme siège des fusions nucléaires, tandis que le fusionnement à la base de l’asque aurait une importance purement secondaire. Cette première fusion n'a Jamais pu être positivement démontrée. Quantaux preuves indirectes four- nies par la numération des chrosomes, celles-ci ne nous sem- blent pas moins douteuses. Les interprétations des différents auteurs sont trop contradictoires sous ce rapport. D'autre part, nous ne pouvons adopter les idées de M. DaxérarD qui voit dans les organes sexuels des Ascomycètes de simples rudiments et considère comme véritables organes sexuels les « dicaryons » situés à la base de l’asque. Cette génération binucléée ne nous semble pas avoir l'importance que lui attribue M. Daxcrarn. Nous préférons insister sur Le rôle des organes sexuels, dont le fonctionnement est incontestable chez un grand nombre d’Asco- mycètes inférieurs et supérieurs. Cela est hors de doute. Si les organes sexuels étaient dégradés ehez les Ascomycètes, com- ment expliquer leur complication successive ? Ilest vrai, que, la lignée phylogénique que nous pouvons reconstruire en com- paran la multiplicité des organes reproducteurs n'est ni conti- nue ni droite. L'apogamie apparaissant à n'importe quel échelon phylogé- nique tend à réduire à tel point ces structures, qu'elles devien- nent souvent méconnaissables. Mais cette apogamie n’est pas, comme l’admet M. Daxeranp, l'issue fatale de toute l’évolution phylogénique chez les 4scomycètes. Si nous faisons abstraction de tous les cas rendus méconnaissables par cette réduction, il en reste suffisamment d’autres, nous servant de piliers pour la recherche de leur origine. Chez certains, le fusionnement LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 293 s'effectue entre deux filaments équivalents, dont l'un se pose parallèlement à l’autre. Ces filaments, libres chez les formes primitives, sont renfermés dans un tissu protecteur plus ou moins compliqué chez les formes supérieures. Ei même temps ces filaments montrent souvent une tendance à s'enrouler. Une première différence s’ébauche entre eux. L'un reste trapu, l’autre s’allonge davantage. Ce cas peut se présenter comme auparavant, soit chez des champignons filamenteux, soit chez d’autres qui ont produit des tissus compliqués. _ Cela nous prouve que l'évolution des organes reproducteurs et celle des organes végétatifs ont suivi des chemins tout à fait différents. La structure des organes reproducteurs se complique davan- tage lorsque la distance entre l’anthéridie et l'ascogone s'agran- dit. L'organe femelle se différencie en ascogone proprement dit et en trichogyne ; l'anthéridie, en se ramifiant, peut prendre les aspects les plus divers Si toutes ces formes sont réunies par de nombreuses transi- tions, une différence fondamentale semble séparer les Ascomy- cètes primitifs des Ascomycètes plus évolués. Chez ceux-ci, Fœuf fertilisé se transforme immédiatement en asque, tandis que chez ces derniers s'intercale une génération binueléée. En effet, nous ne connaissons pas l'origine des hyphes ascogènes. Nous ne perdons pas pourtant l'espoir qu'on en trouve la genèse un jour. Peut-être le Penrcillium vermiculare, dont l'ascogone se cloisonne directement en articles binucléés, est-il une forme ancestrale, comme le pense M. Vuillemin. De toute façon, l'évolution progressive des hyphes ascogènes nous semble prouvée par le fait que leur structure est primi- tive chez les uns et plus compliquée chez les autres. Si nous comparons ces petits filaments ascogènes du Cryp- tomyces et plus encore du Dothidella, émettant un nombre res- treint d’asques, aux buissons d'hyphes abondamment ramifiés des Hypocréacées, nous ne pouvons nier un certain progrès. Nous sommes malheureusement trop peu renseignés sur la structure des hyphes ascogènes pour nous faire une idée nette de leur genèse. Dans un seul cas leur étude à été approfondie, chez les Hypo- créacées, dont l'organogénie à été étudiée récemment par 294 CH. KILLIAN M. Vincexs. La disposition des filaments ascogènes et leur rap- port avec les tissus environnants montre une variété considéra- ble. Il n’y a aucun doute que leur structure ne montre une ten- dance nette à se compliquer et à se perfectionner. La mixtion des noyaux n'a plus comme conséquence immé- diate La formation du fruit. Avant de se fusionner, ces noyaux se multiplient abondamment, augmentant ainsi l'effet de l'acte sexuel. Cette reproduction des noyaux ne peut pourtant se perpétuer indéfiniment. L'ascogone seul ne saurait fournir une quantité suffisante de nourriture à toutes les hyphes ascogènes. Nous voyons se réunir ces dernières en un {issu ascogène plectenchy- mateux. Il faut admettre que les éléments ascogènes acquièrent plus de vigueur par cette association, car le nombre des asques est très supérieur chez les Ascomycètes formant un tissu asco- gène plectenchymateux. Ce sont ordinairement des champi- gnons plus vigoureux pourvus de tissus compacts supportant l'hiver. Par suite de cette structure, ils sont donc plus à même d'augmenter le nombre de leurs fruits que des espèces éphémè- res dépourvues de tissus compacts, tel que les Gymnoascr. Voici l’idée que nous nous sommes formée de la signification des hyphes ascogènes. Cette théorie, d’ailleurs, n'exclut nulle- ment celle qu'ont proposé M. Guisniermoxd et M. Mare. Les hyphes ascogènes, en séparant la plasmogamie de la caryoga- mie, seraient destinées à éloigner la parenté des noyaux. Ce besoin semble bien compréhensible par suite de la parenté étroite des noyaux mâle et femelle provenant souvent de cellu- les voisines. Chez le Polystigma rubrum, les noyaux copula- teurs se forment même dans des cellules sœurs. Peu importe que ces noyaux se reproduisent par division conjuguée ou non, le hasard réunira toujours un noyau mâle et un noyau femelle dont la parenté s’est éloignée par les nombreuses divisions. D'ailleurs, les nombreux cas de parthénogénèse nous prouvent que ces noyaux peuvent mème provenir d'une seule cellule. Dans ce cas, ce serait le principal but des hyphes ascogènes d'en éloigner la parenté. Il existe d'autre part tous les cas intermédiaires entre les noyaux copulateurs dont la parenté est étroite, et ceux dont la parenté est plus éloignée. Ces cas iso- lés n’excluent nullement l'importance de l’amphimixie chez les LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 225 Ascomycètes. [ls ne nous obligent pas, comme l’a fait Harper, à nier la nature sexuelle de ces fusions, et de les dégrader en fusions végétatives rétablissant l'équilibre entre le protoplasme et le noyau. La taille relative des asques et de leurs noyaux est trop variable pour pouvoir déterminer un pareil équilibre. Chez les Hypocréacées, dont la structure est plus compliquée que chez le Cryptomyces, les asques se produisent en plus grand nombre ; ici la surface du tissu ascogène s’est accrue en véritable plectenchyme ascifère, remplaçant les simples fila- ments ascogènes. Nous ne pouvons insister sur ce point, trop peu de cas spéciaux étant connus jusqu’à présent ; mais un autre fait semble prouver que c’est un sujet qui mérite plus d'intérêt qu'on ne lui en a attribué. Il s’agit de la manière dont se for- ment les asques sur ce tissu ascogène. Chez les Cryptomyces les filaments ascogènes suivent d'abord une direction. horizon- tale, puis leur contenu se condense à différents endroits, d’où naissent des branches verticales bnucléées. Celles-ci sont légè- rement recourbées, et se transforment directement en asques après la fusion de leurs noyaux. Chez le Dothidella, Vévolution est tout à fait semblable au début; mais plus tard 1 se forme de véritables crochets. Il s’en suit que cette formation de cro- chets n’est pas essentielle pour les Ascomycèles. Les types primitifs en seraient dépourvus ou du moins n'en montreraient que les premières ébauches. Dans sa synthèse, M. VüiLLemix nous cite un nombre d’autre cas, soit d’Ascomycèles inférieurs, soit d’Ascomycètes supérieurs dépourvus de crochets. Chez le Penicillium et les Aspergillées, les asques se forment l’un à côté de l’autre sur des cellules disposées en chapelet. L'incurvation manque également chez certains spécimens du Peziza vesiculosa, chez le Peziza catinus d'une façon constante, chez le Phyllactinia, puis chez le Diatrype disciformus. Dans tous les cas, il n'y a qu'une seule cellule binucléée produisant les asques. Dans d’autres cas, comme chez Le Pestularia et le Galactinia acetabula, Vhyphe ascogène consiste en un nombre d'articles binucléés, dont plusieurs, ou du moins la dernière, évoluent en asque. à De ces exemples nous pouvons tirer une autre conclusion importante. Dans nombre de cas, les noyaux mâle et femelle, une fois qu'ils ont quitté l’ascogone, ne se reproduisent pas 226 CH. KILLIAN régulièrement par division conjuguée. De toute facon, si les noyaux mâle et femelle s’accouplent régulièrement dans l'asco- gone, cet accouplement régulier ne peut être prouvé dans les hyphes ascogènes. L'ordre étant interrompu, la perpétuation des couples ne peut donc être le devoir des hyphes ascogènes. Mais quelle serait alors la signification de cette génération binucléée ? | Il nous semble qu'il s'agit plutôt d'émanciper la reproduc- tion de la sexualité en multipliant avant ‘leur fusionnement les noyaux copulateurs. ailleurs la meilleure preuve qu'il nê s'agit pas d'une mixtion végétative nous est fournie, selon ATkiINsON, par le fait que jamais des noyaux sœurs ne sont ren- fermés dans la cellule binucléée du crochet. En augmentant le nombre des fruits et en éloignant en même temps la parenté des noyaux copulateurs, ce tissu ascogène aurait successivement acquis plus d'importance. Cette théorie s'appuie sur des preuves indirectes. Une évolution analogue s'est produite dans un autre groupe de Thallophytes, es Flori- dées. Ici une génération s'intercale également entre l'œuf fécondé et le fruit. Mais comme dans ce cas la fusion des noyaux mâle et femelle s'effectue dans l'intérieur même de l'œuf, il ne s’agit plus d'en éloigner la parenté, comme c'est probable chez les Ascomycèles. Seule Faugmentation du fruit rentre en question. Si dans les espèces primitives, l’œuf forme un seul bouquet de carpospores, chez d’autres 1l émet des filaments sporogènes, qui, s'appuyant sur les cellules auxiliaires, gagnent de la vigueur. Ce concours plus ou moins fortuit chez les uns est organisé chez les autres ; les fruits ne se forment plus à n'im- porte quel endroit, mais se trouvent localisés. C’est une struc- ture stable qui s'établit. Le tissu ascogène des Ascomycèles et les filaments sporogènes des F/oridées ont par conséquent suivi une évolution parallèle, cela semble hors de doute. Ces analo- gies ne prouvent pas plus la parenté des Ascomycètes avec les Floridées que les nombreuses autres ressemblances ne servent d'appui à cette théorie. Ce sont là es analogies, produites par une évolution tout à fait indépendante. Nous n’insisterons pas davantage sur ce sujet ; il a été récemment traité par ATkINsow. Nous opposons aux thèses de M. Dangeard la preuve évidente que chez un nombre d'Ascomycètes supérieurs les organes LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 297 sexuels peuvent fonctionner; la formation de la génération binu- cléée retardant la fusion des no vaux, aurait comme but d’augmen- ter l'effet de la fécondation. Il nous reste encore à rejeter la théorie de M. DaxcrarD en ce qui concerne les Urédinées et les Basidiomycètes ; ces champignons semblent fournir un sérieux appui à sa thèse. Les Urédinres en particulier, ayant complète- ment abandonné leur sexualité primitive, ne présenteraient, d’après cet auteur, plus que la sexualité transformée. Ce serai la meilleure preuve pour démontrer l'importance de la sexualité secondaire en comparaison de la sexualité primitive ; la théorie de M. Dancraro demeurerait de ce fait inattaquable. Pour nous former un jugement impartial, nous devons par conséquent dépasser les limites que nous nous étions imposées, et nous occu- per des phénomènes sexuels chez les Uridinées. Malgré que les faits essentiels soient bien connus depuis des années, aucun auteur n'avait abordé jusqu'à présent l’ensemble du problème. Mme Moreau s’en est rendu compte ; dans un brillant travail, elle a réussi à combler cette lacune. Nous nous baserons prin- ‘cipalement sur son exposé. Les Urédinées possèdent, on le sait, plusieurs sortes de spores dont le nombre est réduit chez certains genres. Comme les phénomènes sexuels sont étroitement liés aux tissus sporifères, nous suivrons en détail leur évolution. Commençons par l'exemple classique fourni par le Phragmi- dium subcorticium. L'écidie s'ébauche par un plectenchyme à cellules iscdiamétriques mononucléées : homogènes au début, les cellules fertiles s'allongent particulièrement et se différen- cient peu à peu des cellules stériles. Puis une paroi vient finalement délimiter la partie apicale de la partie basale qui seule entre en fonction. Elle se distingue nettement de l’autre par la densité du protoplasme et la grandeur de ses noyaux. Ses cellules, dans leur totalité, forment une sorte de tissu palis- sadique (fig. 25 4). Au fur et à mesure que ces dernières attel- enent leur maturité, nous voyons dégénérer les cellules apica- les, fraichement délimitées. Ces cellules n'ayant exercé aucune fonction, semblent représenter des organes rudimentaires. Par contre, les cellules fertiles proprement dites, se fusion- nent latéralement par paires (fig. 25 4). Cette copulation peut exceptionnellement s'effectuer avec une des cellules sous- 228 CH. KILLIAN jacentes ayant ainsi repris un fonctionnement. Cela nous auto- rise à admettre que, dans un état ancestral, il existait un plus grand nombre de cellules fertiles. Devenue binucléée, par l'immigration du noyau, la cellule fertilisée se multiplie abon- damment. Elle se transforme finalement en chaine dont les membres gardent par leurs divisions conjugées leur caractère binucléé (fig. 25 c). Cette chaine consiste en grandes et petites Fig. 25. — La sexualité des Urédinées (selon Mme Moreau) cellules alternant réguliérement. Les petites cellules disparais- sent, tandis que les grandes se transforment en écidiospores. Le mycélium, issu de l’écidiospore germante, est binucléé ; de même des urédo- et téleutospores qui en naissent. C'est dans les téleutospores que s’eflectue enfin la fusion des deux noyaux (fig. 25 d-,). Chez le Puccinia violæ, la structure adulte de l’écidie est compliquée par La formation d’un péridium qui manque chez le précédent. L'ébauche elle-même offre des différences. Ie, les cellules stériles superposées aux cellules basales ne se trouvent que rarement, et il n’est qu'accidentel que ces premières dégénèrent. La régularité avec laquelle les choses se passent chez le Phragmidium subcorticium lui paraît done être un caractère spécial. Cette formation de cellules stériles LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 229 est considérée par Mme Mona comme caractère archaïque. Se produisant régulièrement chez le Phragmidium, elle se perdrait chez le Puccinia Violæ : puis le nombre des cellules stériles se limiterait à deux chez les espèces un peu plus évoluées, pour disparaitre complètement chez d'autres comme par exemple, l’'Endophyllum sempervivr. IL nous parait indiqué à présent de comparer cette évolution des Urédinées à celle qui est propre aux Ascomycètes. Nous choisirons pour cette comparaison des Ascomycètes à fructiti- cation plectenchymateuse. Parmi eux, les parasites vivant à l’état d’hyphes dans des feuilles et ne développant des tissus qu'au moment de la fructification, se rapprochent le plus des Urédinées. Les Ascomycètes primitifs dépourvus de plecten- chymes tels que Les Protasci ne rentrent pas en ligne de compte. D'autre part, nous excluons les Ascomycètes supérieurs pourvus de tissus spécialisés. Dans cet ordre d'idées, la compa- raison avec le Dothidella Ulmi nous semble la meilleure. Chez lui en effet Le plectenchyme s'ébauche d’une manière analogue. Homogène au début, il développe à sa périphérie des cellules mononucléées. Celles-ci s’allongent perpendiculairement à la surface et forment des palissades que nous n'hésitons pas à comparer aux préécidies des Rouilles. Chez le Do/hdella, comme chez le Phragmidium, ces cellules palissadiques sont divisées plusieurs fois par des parois transversales. Ces cellu- les, représentant chez les Rouilles les derniers rudiments d’un ancien tissu parenchymateux, disparaissent finalement chez les autres espèces. Parmi les cellules ainsi formées, une seule, nettement délimitée par rapport au tissu végétatif, entre en fonction. Elle transmet son noyau à l'une de ses voisines. 1] ny à donc là aucune différence avec les phénomènes corres- pondants chez les Rouilles. Chez les unes et chez les autres, les noyaux accouplés par paires ne se soudent pas. L'œuf fécondé ne se développe pas directement en fruit, mais donne naissance à une génération de cellules binucléées. À partir de ce moment, les différences entre l'Urédinée et le Dothidella s'accentuent davantage. Chez le Dothidella, les filaments binu- cléés s’allongent horizontalement, tandis qu'ils restent trapus et forment des chaines verticales chez les Rouilles. Parmi ces cellules binucléées, une partie seulement est destinée à se 230 CH. KILLIAN transformer en fruits. Chez le Dothidella, seules les branches latérales des hyphes ascogènes évoluent en asques. Chez îles Rouilles, d'autre part, ce sont les grandes cellules qui donnent les écidiospores, les petites restant stériles. Pendant longtemps le rôle de ces dernières est resté énigmatique, malgré les nombreuses théories établies à leur sujet. Etant donnée l'ana- logie parfaite entre le cycle évolutif du Dothidella et celui des Rouilles, cette explication s'impose naturellement. L'analogie entre les Rouilles et les Ascomycètes se poursuit plus loin encore. Chez les unes et chez les autres, les couples de noyaux destinés à donner des fruits ne se fusionnent qu'après de nombreuses divisions conjuguées. Entre l'œuf fécondé et le fruit s'intercale une génération binueléée à dimensions très variables. Chez les Ascomycètes, tels que le Dothidella, cette génération, réprésentée par les hyphes asco- gènes, est plus développée encore; chez les Urédinées 11 y a ordinairement plusieurs générations de cellules binucléées représentées par les écidiospores, le mycélium produisant les urédospores et ses spores mêmes. Dans les téleutospores survenues à la fin de l’évolution s'effectue finalement la fusion des deux noyaux. Par l'importance de cette génération binu- cléte, les Urédinées seraient done comparables aux Ascomy- cèles, dont les hyphes ascogènes ont une structure plus compli- quée. Le Dothidella correspondrait plutôt aux Urédinées à cyele simplifié. Mais ce ne sont pas là les seuls traits communs entre la sexualité des Urédinées et celle des Ascomycètes. Chez ces derniers l'apogamie, survenant à n'importe quel degré de l’évolution, peut effacer toute trace de l'acte sexuel. Le même phénomène se retrouve chez les Urédinées. Tei la formation du dicaryon est complètement abandonnée chez l'Endophyllum uninucleatum, toute Ta série des spores et des hyphes étant mononucléée, ou bien, comme c'est le cas chez l'Uromyces Seillarum, le cycle entier est formé de cellules binucléées et aucune fusion nucléaire ne se produits Chez lÆcidium valerianae enfin, la génération binueléée se transforme ‘en génération mononucléée, par simple dégénérescence de Fun des deux noyaux. . Tous ces faits semblent nous fournir une preuve évidente en LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCËTES 231 faveur de la parenté existant entre les Urédinées et les Asco- mycètes. D’autres chercheurs l'ont supposé, sans avoir pourtant démontré tous les caractères communs entre les deux groupes. Parmi les Urédinées, le Peridermium Barteli représenferait, selon M. Vuizzemin, un type de transition parti- culièrement intéressant. Ici, la cellule femelle placée à la base des chaînes écidiennes, est nettement différenciée par lépais- sissement de ses membranes ; elle rappellerait ainsi plutôt l’ascogone des Ascomycètes. Il en est de même chez le Uromy- ces poarum, Selon GuizciermoxD. D'ailleurs, chez les Urédinées, la prépondérance de Pappareil écidien sur ces autres spores démontre nettement son caractère particulier, confirmant l’analogie que nous venons d'établir avec l'ascogone des 4sco- mycètes. Cette prépondérance de l’écidie est démontrée, pense M. VüiLcemiN, par son importance physiologique et par sa précocité dans l’ordre ontogénique. Ce savant nous signale d’ailleurs une autre preuve encore des analogies entre les Urédinées et les Ascomycèles. C’est l'apparition des spermaties qui se forment avant toutes les autres spores Ce fait s'explique aisément par leur rôle de conidies rudimentaires. En effet, ces dernières apparaissent également en premier lieu chez les Ascomycètes. D'ailleurs, on observe tout aussi bien chez les spermaties que chez les coni- dies une position plus ou moins superficielle, variant selon les espèces. Leur rôle de spermaties, énigmatique autrefois, s'explique ainsi; de leur fonctionnement comme organes mâles, il ne saurait être question ; ce sont de simples conidies rudimentaires. Revenons un instant sur le point qui nous intéresse le plus, la sexualité des Ascomycètes. Les nombreux exemples cités dans le présent travail permettent de nous faire une idée de leur évolution phylogénique. Primitivement la fusion nucléaire, suivant de près la fusion cellulaire, s’effectuait au sein même de l’oogone, comme on le voit actuellement encore chez les Protasci. lei l'œuf évolue directement en un seul fruit, l'asque ; entre l'œuf fécondé et le fruit s'intercalent plus tard Les hyphes ascogèues : elles apparaissent d'abord en simples filaments. C'est à ce degré de l'échelle plylogétique que les Urédinées se seraient détachés des Ascomycètes, Incapables de toute évolu- 232 CH. KILLIAN tion ultérieure en raison même de leur parasitisme, comme l'admet M. Vuircemin, elles auraient conservé intacte la struc- ture de leurs organes sexuels. Leurs cellules devenues binu- cléées se transforment directement en fruits comme chez leurs ancêtres. On pourrait aussi admettre que chez les ancêtres des Urédinées, la fusion nucléaire aurait suivi de près la fusion cellulaire. Alors les Urédinées seraient dérivés d’Ascomycètes plus primitifs encore, tels que les Protasei. Mais la présence même des divisions conjuguées dans l’œuf fécondé nous semble plaider pour l'alliance avec les Ascomycètes plecten- chymateux. On objectera que l’analogie est parfaite jusqu'à cette phase de l'évolution, mais qu'il est impossible de comparer les asques des Ascomycètes avec les spores des Urédinées. Il nous semble pourtant que cette divergence s'explique aisément, si nous tenons compte de l'adaptation spéciale de ces organes dissémina- teurs. L'archicarpe et les préécidies sont protégés à l'intérieur du plectenchyme contre tout contact du monde ambiant : ils ont pu par conséquent conserver comme des pétrifications, leurs carac- tères ancestraux. Les fruits, par contre, pour assurer leur dissé- mination ont dû s'adapter aux conditions du milieu. Liés étroite- ment à leurs hôtes par des caractères purement parasitaires, les Urédinées ont complè'ement abandonné le saprophytisme de leurs ancêtres. Ayant besoin comme nourriture de matière vivante, ces parasites sont brusquement arrêtés dans leur déve- loppement par la mort de leur hôte. Pour que leur existence ne soit pas menacée, il leur faut donc des organes disséminateurs prêts à toutes ces éventualités ; ce sont les spores exogènes. La dissémination de ces spores remplies de réserves est bien moins compliquée que celle des ascospores. Elle est tout particulière ment appropriée aux exigences de la vie parasitaire. Des orga- nes aussi délicats que les asques, qui ne se développent sou- vent qu'après la mort de la plante hospitalière, ne pourraient pas se former chez les Rouilles. Si les Ascomycètes se sont également adaptés à la vie parasitaire, ils ont presque toujours gardé quelques caractères de leurs ancêtres saprophytes. Une fois que leur hôte a disparu, ils sont presque toujours capables de se nourrir saprophytiquement. Cela est impossible chezles Rouilles. Par suite de leurs caractères purement para- LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 933 sitaires, les Urédinées ont du adopter un autre mode de dissé- mination que les Ascomycètes. Ces caractères et en général les adaptations chez les Urédinées nous semblent être plutôt de nature récente. C'est ainsi que l’on pourrait s'expliquer le fait que leur spécialisation parasitaire varie considérablement dans les différents pays. Tous leurs caractères ne sont pas encore deve- nus stables. D'autre part leur sexualité est restée à un endroit bien plus rudimentaire que chez la plupart des Ascomycètes où elle a pris les formes les plus variées. C'est qu'il y a une indé- pendance absolue entre ces caractères d'ordre ancestral comme la sexualité, et les caractères adaptionnels comme la dissémina- tion. La meilleure preuve en est fournie par le fait que chez les Rouilles ni la fusion nucléaire ni la mixtion ne sont liées à une phase définitivement fixée. Chez les Endophyllum la mixtion nucléaire s'effectue à la base des Ecidiospores, la fusion dans les spores mêmes. Chez le Puccinia malvarum la mixtion est réalisée à la base des /é/eutospores, la fusion dans les téleutos- res mêmes. . La rareté de l'apogamie serait un autre caractère prouvant l'adaptation plus récente chez les Urédinées. Chez les Ascomy- cètes, au contraire, l’apogamie est devenue de règle, Les orga- nes sexuels tendant à perdre leurs fonctions. Cette régression semble compensée par l'évolution progressive des hyphes asco- gènes. Celles-ci gagnent d'autant plus d'importance que les organes sexuels en perdent. De simples excroissances qu'elles sont chez les espèces primitives, elles s'allongent en filaments qui se ramifient abondamment et finalement se serrent en plec- tenchyme compliqué. Ce plectenchyme donne naissance à de nombreux filaments dressés verticalement. C'est dans leurs extrémités recourbées en crochets que se localise de plus en plus la fusion nucléaire. Nous voyons donc naître un système d'hyphes ascogènes plus ou moins compliqué aboutissant à la formation du crochet. Finalement ce dernier représente le point culminant de la phase sexuelle. Là aussi s'arrête l’évolution des Ascomycètes. Elle se poursuit dans un autre groupe de champignons, les Basidiomycètes qui leur sont étroitement liés. Tei les phénomènes sexuels proprement dits sont devenus insignifiants à un tel point qu'on les à ignorés pendant long- temps, 234 CH. KILLIAN Aux premiers travaux qui ont jeté une lumière sur ces ques- tions obscures, nous ferons les mêmes reproches qu'aux recher- ches analogues faites sur les Ascomycètes : on a eu le tort de ne pas suivre le cycle entier de la basidiospore germante jusqu'à la formation de la basidiospore. Vinrent alors Les belles recher- ches de M. Fax sur le Werulius lacrymans, qui introduit la notion de mycélium primaire et secondaire dans l'étude des Basidiomycètes. Enfin les travaux approfondis de M. Kxre et de Mile Bexsaune réussirent à élucider complètement le pro- blème. Faites indépendamment les unes des autres, les recher- ches de cesauteurs se confirment et se complètent parfaitement. Ayant cultivé en culture isolée des basidiospores, l'un et l'autre ont obtenu des mycéliums primaires, formés de cellules mono- nucléées. Ce mycélium cultivé isolément peut achever son développement jusqu'à la formation des carpophores, tout en gardant ses cellules mononucléées. C'est ce que nous prouve M. Kuer pour le Setizophyllum. Jamais dans de pareilles con- ditions il ne se produit un mycélium secondaire, formé de chaînes binueléées. Mais quelle est l'origine de ces cellules binucléées ? C'est là un problème que M. Kuer n'a pu résou- dre définitivement dans ses premiers travaux. Dans certains cas les deux novaux se formeraient par la division du noyau de l’une des cellules mononueléées. Une fusion de deux cellu- les contiguës serait peu probable et encore moins l’anastomose régulière de différents filaments, Car dans ce dernier cas il faudrait régulièrement trouver des cellules dépourvues de noyaux et dégénérées, ayant par conséquent déversé leur con- tenu dans les cellules dès à présent binucléées. Cette question si importante a été résolue par Mile BExsa: pe et après elle par M. Kuer. Le mycélium primaire — c'est le point capital —, ne peut achever tout seul son évolution inté- erale. L'accroissement du mycélium s'effectue uniquement par le concours d'un second thalle, issu d'une autre spore. Les relations entre ces deux thalles, — c’est là un fait d'un intérêt majeur — serait de nature sexuelle. Pourtant les Basidiomycè- tes ne possèdent pas de cellules sexuelles. Ce sont des cellules végétatives quelconques qui jouent dans ce cas le rôle de gamè- tes. Par là la fusion des Basidiomycètes se distingue de toutes les fusions rencontrées chez les Ascomycèles et les Urédinées, LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES D'autre part il ne faut pas les confondre avec les vulgaires fusions végétatives qui sont fréquentes chez tous les champi- gnons, indépendamment de la sexualité, surtout chez les Basi- diomycètes. Car dans les fusions végétatives, d’après les recher- ches de Mlle Bensaune, l’une des deux cellules fusionnées dégé- nère comme si elle était digérée par l’autre. La mixtion sexuelle au contraire donne un puissant élan à l'accroissement et la multiplication des cellules affectées sans qu'il y ait jamais le moindre signe de dégénérescence. Une preuve évidente de leur nature sexuelle nous est fournie par le fait que les deux thalles fusionnées peuvent aussi montrer des différences mor- phologiques. Pourtant le cas semble être plutôt rare. Nous pou- vons donc dire que chez les Basidiomycètes la différenciation sexuelle, liée chez Les autres végétaux aux organes de la sexua- lité, s’est attachée plus ou moins visiblement à l’ensemble du thalle. Ces résultats obtenus par Mile Bexsauoe introduisent pour la première fois dans la science la notion de dioicité chez les Basi- diomycètes. M. Knip, sans connaitre Les recherches de Mile BEx- SAUDE, ayant repris pendant ce temps ses recherches, démontra l'hétérothallisme pour un grand nombre de Basidiomvycètes. Partant des basidiospores mononueléées du S'ehizophyllum obtenues par culture du mycélium primaire, il n'observait aucun changement; le mycélium primaire se reproduit indéfiniment. Mais lorsque M. Kniep prit des basidiospores normales récol- tées dans la nature et qu'il réunit isolément deux mycéliums qui en étaient issus, il obtint pour certains cas des mycéliums secondaires. À ces deux expériences l’auteur donna l’explica- tion suivante : Dans la première les mycéliums issus d’une seule basidiospore étaient, ainsi que leur progéniture, toutes du même sexe ; mais si l’on part d'une basidiospore normale, des- cendant de mycéliums fécondés auparavant, les deux caractè- res, mâle et femelle, s’y trouvent réunies. Celles-ci, lors des divisions du noyau du mycélium, se distribuent ensuite sur les différentes cellules. des basidiospores de sexe différent en résul- tent. Leurs mycéliums, s'étant croisés, produisent alors Le mycé- lium secondaire. : Nous trouvons dans ce dernier, d’après Mile Bexsaune, des différences considérables avec le mycélium primaire. Chez le 236, CH. KILLIAN premier les hyphes mononuecléées sont ramifiées irrégulière- ment, le second montre une ramification très régulière ; mais il s'en distingue particulièrement par l'existence de boucles d'anastomose en forme danses. Ces anses, situées à chaque cloi- son transversale, ont une structure absolument régulière (fig. 26). Elles s'ébauchent par un petit bourgeon que l’on voit apparai- tre à quelque distance de l'extrémité de l'hyphe (fig. 26 a). Le bourgeon se recourbe en arrière, puis sa pointe se fusionne avec lPancienne hyphe, la membrane se dissout au point de con- Fig. 26. — La formation de l'Anse chez les Basidiomycèles (selon Kniep) A tact. En même temps les deux noyaux se rapprochent de l’anse ainsi formée (fig. 26 b), se posent parallèlement et se dédou- blent par division conjuguée (fig. 26 c et 4). Puis une cloison vient séparer la pointe de l'hyphe de sa base (fig 26 -). Parmi les quatre noyaux deux regagnent la cellule apicale, le troi- sième la cellule basale (fig. 26 6), tandis que le quatrième immi- ere dans l’anse, la traverse (fig. 26 /) et, par l’anastomose, s'as- socie au noyau de la cellule basale. Une cloison à la racine même de l'anse vient compléter la séparation. Cette première division conjuguée, présidée par la formation de l’anse, se renou- velle continuellement dans le mycélium secondaire. Chez un nombre de Basidiomycètes, elle n’est arrêtée que par la maturité du mycélium secondaire aboutissant à la formation des basi- des. Dans ces basides enfin, s'effectue la fusion des deux nOYaux. LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 237 Voici done le cycle évolutif tel qu'il se présente ordinaire- ment chez les Basidiomycèles. Il s’agit à présent de décider quels sont ses homologies chez les autres champignons. Si le mycélium secondaire à anses chez les Basidiomycètes correspond par sa structure binucléée aux hyphes ascogènes des Ascomy- cètes, c'est dans le mycélium primaire que nous chercherons l’analogie des ascogones et des préécidies. La ressemblance en est peu frappante, toute structure rappelant les organes sexuels ayant disparu. Par contre le mycélium secondaire correspond absolument au mycélium binucléé plus amplifié des Urédinées et des Ascomycètes. La preuve la plus évidente en est fournie par l’analogie étroite des anses et des crochets dont les derniers se rattachent de près, comme nous l'avons démontré, aux chaines binucléées des Urédinées et des Ascomycètes du type Galactinia. La cellule binucléée du cro- chet, ébauche de l’asque, correspondrait à la cellule apicale des Basidiomycètes, la cellule basale serait identique chez les deux, le bec du crochet correspon- drait au bec de l'anse (fig. 27). La différence s’affaiblit davantage, lorsque, Fig. 27.- 4. L'anse et la chez les Ascomycètes, le bec s'anasto- formation de la baside. b: Le crochet ‘et la mose de nouveau avec la cellule basale ; nano de les noyaux de ces deux cellules forment, (selon BExsAuDE). en s’accouplant, un nouveau dicaryon. Finalement l'identité absolue de l'anse et du crochet est établie, lorsque chez les Ascomycètes le bec du crochet, au lieu de se fusionner avec la cellule basale mème, se fusionne avec sa branche latérale. Dans cet ordre d'idées, un autre fait encore parle particulièrement en faveur de l’origine com- mune des Ascomycèles et des Basidiomycètes. Chez nombre de Basidiomycètes les anses font absolument défaut, selon Knæp, Celles-ci correspondraient aux Ascomycètes du type Galactinia où les asques se forment directement, sans crochet, sur les chaînes binucléées. Les autres, pourvues d’anses, seraient paral- lèles aux Ascomycètes pourvues de crochets. En somme, la dif- férence entre l’anse et le crochet est insignifiante ; au lieu de se former à la pointe des hyphes, l’anse des Basidiomycètes se 16 923$ GHZ KB AN forme toujours à une certaine distance ; en outre les anses sont plus nombreuses que les erochets. Tout cela s'explique aisé- ment par l'extension de la génération binucléée, devenue indé- pendante par la disparition des organes sexuels. Les Basidio- mycèles semblent avoir franchit toutes les barrières imposées aux Ascomycèles ; les anses, elles-mêmes, dernier indice d'une ancienne sexualité, peuvent disparaitre finalement. Tantôt elles sont resorbées, tantôt elles manquent complètement, n'avant jamais été formées. Alors les noyaux se multiplient par division conjuguée sans leur concours. Selon Kxiër ce manque de fixité dans l'apparition de la génération binucléée peut être démontré par l'expérience en cultures. La production du mycélium secondaire est retardée, si l'on tient le mycélium primaire en culture submergée. D'autre part 1l'est impossible de supprimer complètement le mycélium secondaire: cela prouve que les influences ancestrales prédominent sur celles du milieu. D’ail- leurs tout cela varie selon [es espèces, et il serait impossible, d'après Kmgr, de former à leur sujet une loi générale. Une autre analogie entre les Ascomycètes, les Urédinées et les Basidiomycèles, nous est fournie par l'apogamie fréquente dans les deux groupes. Le cas peut se produire qu'il n'y ait dans tout le cycle évolutif ni fusion cellulaire ni fusion nuclé- aire. Tout le développement se fait uniquement par des cellu- les mononucléées. Chez la plupart des Urédinées la multiplicité des spores semble être défavorable à leur parenté intime avec les Basi- diomycètes. est d'autant plus important qu'on observe une convergence là où le nombre des spores est réduit. Cest ainsi que, selon Vuizsemnw, le Cæoma du Coleosporium Senecionis rappelle les écidies par la forme, les urédos par l’époque de son apparition, mais ne ressemble nettement ni à l’une mi à l’autre de ces spores. Ce serait là une forme primitive démon- trant comment sont nées les différentes spores des Urédinées. Au Coleosporium se rattachent de près parmi les Basidio- mycètes les Tréméllinées, possédant également des basides cloisonnées horizontalement ; mais ce sont là des cas plutôt isolés. Par suite de leur vie parasitaire, les Urédinées ont subi des altérations très importantes, de sorte qu'il ne faut pas chercher leur lascendance dans leur structure actuelle. Les LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 9239 Urédinées et les Tréméllinées reproduisent certains traits d'un archétype commun qui n'était pas enchaîné aux conditions étroites d'existence imposées aux parasites vivant autour de nous (VUILLEMIN). Dans ce qui précède nous avons relevé certains caractères communs de la sexualité chez les Ascomycètes, Urédinées et Basidiomycètes. Si ces derniers, par suite de l'hétérothallisme, semblent s'écarter des autres, cette différence nous parait être plutôt d'ordre secondaire ; peut-être se range-t-elle à la suite de l'avortement des organes sexuels. D'ailleurs les résultats obtenus par cultures pures démon- trent que les choses sont très compliquées. Entre autre la question de l’hétérothallisme est loin d'être résolue définiti- vement. De toute façon, il ne semble pas être question d'un phénomène général. L'hétérothallisme ne peut exister chez différents groupes de Champignons comme chez les Urédinées, où les cellules sexuelles naissent à proximité les unes des autres. Î[l en est de même pour une grande partie des Ascomycèles où l'anthéridie et l’oogone sont ordinairement plus ou moins étroitement réunis. Peut-être le Venturia inæ- qualis fait-il exception à cette règle. Les filaments copulateurs n'y sont certainement reliés par aucun lien d’affinité; ils pro- viennent de selérotes situés sur les côtés opposés de la feuille. Voici les résultats auxquels nous semble conduire logique- ment la comparaison des Axcomycètes avec les Urédinées et les Basidiomycètes. C'est la structure des organes sexuels qui réunit ces deux premiers groupes. Chez les Urédinées, cette structure nous montre à quel point se seraient séparés les deux groupes. Or, chez les Basi- diomycètes les gamétanges complètement disparus ne peuvent “plus nous fournir des indices d’affinité. La génération binu- cléée doit nous servir de guide désormais. Celle-ci, greffée sur le gamétange chez les Ascomycètes, Sest développée davantage chez les Urédinées, et a atteint son apogée chez les Basidiomycètes. Le crochet ou l’anse, étroitement comparables, établissent un lien solide entre les deux groupes de Champi- gnons. C'est donc une structure d’une importance capitale au point de vue phylogénique. Elle est d'autant plus importante qu'elle ne se retrouve non seulement chez les Basidiomycètes, LRQ réees 17 240 CH. KILLIAN mais aussi chez un groupe voisin, les Ustilaginées. Chez elles l’anse est réduite, comme en général ces Champignons ont été simplifiés au dernier degré. Voici leur cycle évolutif connu surtout par les travaux de DaxGearb, Maire, Kniep, RavirscnER et Panravicn:. La spore, en germant, émet un filament mononueléé. Ayant évolué en promvcelium de un, trois ou cinq articles, la formation de conidies en achève le cycle. Le développement des Ustilaginées semble différer de celui des Basidiomycètes en raison même de sa simplicité. Mais, étant donné le fait que les phénomènes cardinaux, les deux fusions cellulaires et une seule fusion nucléaire sont communs aux deux, cette divergence n’est qu'apparente. Elle s'explique tout naturellement par lextrème réduction du thaile végétatif qui frappe les Ustilaginées. On s’en rendra compte en cultivant, selon Knigr, isolément une’ seule conidie €, issue du promycelium p. Cette conidie donne un nouveau promycélium, celui-ci de nouvelles conidies et ainsi de suite. Il se formera une série de thalles dont les cellu- ies purement végétatives ont toutes un caractère rigoureu- sement uniforme. Dans ces conditions, le eyele évolutif de nos cultures reste incomplet. Ce n’est pas ainsi que nous appren- drons à connaitre toutes les particularités du thalle des Ust1/a- ginées. à Cultivons à présent isolément une autre conidie €, issue du même promycélium. Celle-ci, comme d'ordinaire, donnera un nouveau promycélium formant de son côté une quantité de conidies. Réunissons alors isolément des paires formées de promycé- liums issus de c, et de promycéliums issus de €,. Il se forme alors des conidies, comme toujours. Seulement ces conidies montre- rontune particularité très intéressante. Ou bien elles se dévelop- pentisolément, ou bien elles se fusionnent par paires (fig. 28 a et: b). Ces fusions se trouvent dans 50 °/° des cas, elles manquent complètement dansles autres 50 °/°, si l’on à eu soin de faire de pareils croisements en nombre suflisant. C'estlà une preuve indé- niable que malgré leur aspect homogène, les descendants de e,etc, peuvent physiologiquement être différents. Cette diffé- rence est, sans aucun doute, d'ordre sexuel. Il y aurait donc, en général, des conidies mâles et femelles sur un promycélium ; dans de rares cas seulement elles seraient toutes d'un même LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 2 sexe. C’est avant leur formation, au moment même où se divi- sent les noyaux du promycélium que serait prise la décision, individuelle pour chaque conidie : quel sera leur sexe futur ? Voici brièvement résumés les résultats auxquels est arrivé Knigp. Etablis pour un grand nombre de cas, ils demande- raient à être confirmés pour tous les autres. De toute façon, la découverte de l’hétérothallisme est du plus grand intérêt. C'est Ià un caractère qui unit les Us/ilaginées avec les Basi- diomycètes. Aussi approuverons-nous pleinement l’auteur, lors- qu'il compare les conidies physiologiquement différenciées aux hétérothalles des Basidiomycètes. La question s'impose à présent d'elle-même : quel est chez les Ustilaginées l'homologie du mycélium secondaire issu de la fusion des thalles primaires ? Trouverons-nous dans ce groupe quelque chose qui corresponde à la seconde fusion cellulaire s’effectuant dans la formation de l’anse ? On connait, en effet, de pareilles structures. Des anses situées entre deux cellules du promycélium peuvent se former n'importe où. C'est par ce pont que s'effectue la transfusion du noyau de l’une des cellules dans sa 2 NS voisine (fig. 28 c-d-e). A Puis la cellule mycélienne, deve- nue ainsi binucléée, reprend son on, cloisonnement. Leurs deux noyaux 1 se multiplient pendant un certain | À temps par division conjuguée. Cette [uit re De Fo : d'une Ustilaginée (selon régularité est bientôt abandonnée. RAVITSCHER) . Avant finalement atteint sa maturité, le mycélium ébauche les spores. C’est ici que s'effectue la fusion ‘des deux noyaux (fiz. 28 /-g). Les spores müres sont mononn- cléées sans exception. C'est là le schéma traditionnel des Ustilaginées. On ne peut s'attendre à des variations considérables en raison de la struc- ure rudimentaire de ces Champignons. Pourtant ches les uns, la génération mononuecléée, issue de la spore, est d’une durée très limitée, et comprend le promycélium entier chez les autres. L'analogie avec les Basidiomycètes, chez lesquels la durée des deux générations varie beaucoup, est parfaite. Fina- lement, chez le Ti/letia, il n'y a plus du tout de génération to rs Lo CH: KILLIAN mononucléée ; la cellule issue de la spore contient de huit à seize noyaux, nombre correspondant à celui des sporidies (fig. 29 a); ces dernières se forment par bourgeonnement du filament germinateur (fig. 29 a). lei les | ü A seules sporidies se fusionnent et ébau- \ ST Fri ; L chent ainsi la génération binucléée (fig. 29 c-d). il \ De ce qui précède, il résulte que les ( | ) Ustilaginées se rattachent étroitement aux af t) \ ] N) c ù Basidiomycèles. Adaptées à la vie parasi- AS taire, elles ont beaucoup simplifié leur liœ 90 pa: vale fvn- ; s , : Fig. 29. — Le cycle 60- evele évolutif. Pourtant l'existence d’une lutif du Tilletra (selon * RAVITSGHER). génération de noyaux isolés et d’une . autre, où ces noyaux se sont accouplés par paires, est commune aux deux groupes. Chez les uns et chez les autres toute trace d'organes sexuels a disparu. Le dernier vestige d’un organe accessoire d'une ancienne sexualité, l’anse, si typique pour les Basidiomycètes, analogue aux crochets des Ascomiycèles, s'est encore réduite chez les Us/i/aginées. De tout ce qui précède, il résulte encore que les Ascomry- cèles, les Urécinées, les Basidiomycètes et les Ustilaginées, quelles que soient les différences de leurs organes végétatifs, se relient étroitement les uns aux autres. C'est leur sexualité qui en fournit le trait d'union. Parmi ces quatre groupes, les Ascomuycèles possèdent les structures sexuelles Les plus variées. C'est en raison même de cette diversité que nous leur avons attribué Le caractère de groupe ancestral. Ces variations multi- ples dans la structure des organes sexuels n'est pourtant pas inextricable comme Pont prétendu certains auteurs. Peu diffé- renciées chez les types primitifs, ces structures se compliquent insensiblement et se rattachent par toutes les transitions aux tvpes les plus évolués Toute distinction entre une « pédo- gamie », fusion de cellules sexuelles différenciées et une « pseudogamie », fusion de cellules sexuelles non différenciées nous semble arbitraire. Elle n'est qu'une expression de nos connaissances rudimentaires en cette matière. C'est à l'organo- génie comparée de combler toutes ces lacunes. Les ressemblances, établissant des liens solides entre les quatre groupes de Champignons, correspondent certainement à . LA SEXUALITÉ DES ASCOMYCÈTES 243 leurs affinités naturelles. Or, ces analogies se retrouvent non seulement chez les autres Champignons, mais en général chez un nombre de T'hal/ophytes. Quelles conséquences fautil en tirer ? S'agit-il d'une parenté ou d'une évolution parallèle ? Certes Les théories ne manquent pas pour proposer des solu- tions. Prenons comme exemple les Ascomycètes. Beaucoup d'auteurs les dérivent des F/oridées, se basant sur les nombreu- ses ressemblances entre ces deux groupes. Qu'en est-il ? Si chez les Floridées comme chez Les Ascomycètes nous trou- vons des trichogynes et si chez les uns et Les autres, entre l'œuf et le fruit, s'intercale une génération plus ou moins compliquée, est-ce là un indice d’affinité ? N'est-ce pas une convergence si le trichogyne montre chez les uns et chez les autres les mêmes variations ? La même question se pose pour le trichogyne des Laboulhéniacées. D'autres chercheurs ont insisté sur les ressemblances entre les Ascomycètes et les Mucoracées. C'est certainement une pure convergence, si chez les deux groupes la fusion des noyaux mâle et femelle est retardée, chez les Ascomycètes par l'inter- calation des hyphes ascogènes, chez les Mucoracées par l'inter- calation de nombreuses divisions nucléaires. Il nous semble que des deux côtés le mène principe soit appliqué par des moyens différents. Si les Péronosporées et différentes Chytridinées (Ancylistes), par la morphologie de leurs organes reproducteurs, se ratta- chent étroitement aux Ascomycètes primitifs, faut-il en conclure à leur affinité ? (1). , Convenons-en, la décision de pareils problèmes n'est pas aisée. Tant qu'un accord général en cette question ne sera pas établi, toutes les solutions qu'on leur donnera, seront plus ou moins arbitraires. D'autre part, les difficultés ne font qu'augmenter si, outre le système cytologique, on emploie d'autres systèmes encore. Prenons comme exemple le système anatomique. Les diver- gences d'opinion sont bien plus grandes en ce qui concerne son importance. D'un côté, il parait être de connivence avec le (1) Les Protomycètes furent également posés par certains auteurs à la suite des Ascomycètes inférieurs. Cette question reste en suspens ; car leur cytologie, en raison des dimensions minimes des noyaux, est inextricable, selon v. BrTREN. 244 CH: KILLIAN système cytologique, de l'autre il lui est diamétralement opposé. D'ailleurs, plus on s'engage dans de pareilles questions, plus on glisse sur la pente des spéculations théoriques. De toutes ces théories, M. Vuicemix à donné récemment un aperçu criti- que. Quel en est le résultat ? « C'est du côté des Foridées qu'il faut chercher le point de départ des Champignons supé- rieurs ». Nous ne pouvons accepter cette solution, car le type le plus primitif d'organe sexuel connu aux Ascomycètes ne ressemble nullement au type Floridéen. Ensuite la structure de ces organes nous semble trop variée chez les Ascomycètes pour permettre le rattachement de ces derniers à un groupe déterminé d'organismes autotrophes. Il faudrait donc, en premier lieu, étudier la multitude de ces structures. De nombreuses et patientes recherches fourniront une meilleure base à la solution du problème et démontreront l'insuffisance des théories dont nous avons fait la critique. Institut Botanique de l'Université de Strasbourg. Juillet 1920. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 245 Li Index bibliographique concernant le développement et la sexualité des Ascomycètes ATKINSON. — 1915. Phylogeny and relationships of the Ascomycetæ. Ann. of the Missouri bot. Gard. 2. BAcHMANN (F.-M.). — 1912. À new type of spermogonium in fertilisation in Collema. Ann. of Bot., 26, p. 747-760. BacamaAnN (F.-M.). — 1913. The origin and development of the apothecium in Collema pulposum. Archiv. f. Zellforschung, 10, p. 369-430. BaRANETzKY. — 18172. 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(Mémoire préliminaire avec 18 figures et la planche V) / SOMMAIRE Pages INTRODUCTION’: :. LORS RAT, LR OT NT RSS ET EU EEE VE RTE BIOLOGIE. — Habitat. te RTE RSR EN SPP MR TELE Ce ET à 9254 Rapports de Cæloplana gonoctena avec son hôte. — Mimétisme. — Parasitisme temporaire ; relation avec l’évolution ovarienne. 256 MORBROLOGLE ME PR) LS EE PRE INT TES APE EE ON SEE Morphologie externe. — Axes cardinaux des Cténophores et des Anthozoaires . . 260 Face orale. Face aborale. Orifices. excréteurs des follicules testi- culaires simples et des testicules composés : . . : .. . 1261 Gaines tentaculaires : signification morphologique. . . . . 266 Symétrie générale de l’animal. Chiastosymétrie . . . . . 268 Morphologie interne SU Le 268 Tube digestif. Bouche. Pharynx. Entérotoxelles MATE 268 Cavité gastrovasculaire. Homologie des canaux. Réseau méri- dien ; réseau pharyngien ; cils endodermiques. Bourrelets d’endoderme archentérique. Rosettes ciliées . . . 275 Appareil tentaculaire. Développement du massif musculaire et du massif colloblastique. Homologies avec la tænio-columelle des Acalèphes. LR." Lu Se AC TN TRE EN A ARR APE APE Appareil gonadien. — Hermaphroditisme protérandrique. Rareté de femelles. Abondance des mâles. . . .1.: . . 285 Testicules ; origine, évolution. Ovaires Parallélisme morphologique entre l'appareil gonadien et L appa- reil tentaculaire , . 4 US NN 202 Evolution des Oocytes ; dégénérescence lécithogène PAR ERNEST CP ER: CŒLOPLANA GONOCTEN A 253 Pages Développement. {barre Gydippe. : 2. : : ©! 2,1: 996 Ouestondelabouchétetduipharynx, 1: :: 1 , 2" 1,5:1908 Bobes pleuranxlentacnies vaisseaux 1 ., .. .: LOL 0808 Régénération. — Elude expérimentale . . US TERRE AE PE Formes à symétrie bilatérale. Comparaison avec la larve des Hexacoralliaires. . LC ET NS AR ES PU RE LA A TES SITE CONSÉMUER CCR ie Ze (OT Lors. Su 2906 CONCLUSIONS ed y à ET ES NE CEA RE PS O0 LITE MEME RME 307 Les Cténophores planariformes, ne sont représentés jusqu'à présent, dans nos connaissances, que par un fort petit nombre d'êtres, sur l’organisation desquels nous n'avons que des données très incomplètes. Les généralisations que leur découverte et leur étude ont pro- voquées n'ont fait que poser un problème dont les difficultés se précisent parallèlement à la marche de nos progrès, mais mal- gré leur haut intérêt et leur utilité elles sont encore loin de répondre à la réalité des choses ; elles sont loin d'avoir trouvé une forme d'équilibre durable. I ne faut donc pas s'étonner de voir un des derniers travaux, le plus étendu et le plus détaillé que nous possédions sur ces animaux, celui de Monrensen (1912), s'engager dans une voie toute différente de celle quisemblait s'offrir à ses prédécesseurs immé- diats. = Morrensen, en effet, dans son beau mémoire sur 7alfiella tris- toma Mortensen, après une longue critique des faits et des con- ceptions de ses devanciers, revient aux idées anciennes exprimées en 1884 par Lawc : il adopte intégralement et dans toutes leurs conséquences les conclusions de l’auteur de la monographie des Polyclades sur les relations de filiation directe des Planaires et des Cténophores plats. IL se trouve ainsi conduit aux mêmes vues générales que son guide sur les rapports des axes cardi- naux des Cténophores et des Platodes, et par là sur les rapports des animaux rayonnés avec les bilatéraux. À ce dernier point de vue, l'étude assez complète que j'ai pu faire d’une espèce nouvelle du genre Cæ/oplana, me permet de présenter à mon tour des conclusions très différentes de celles auxquelles a été amené MorTENsEn. 17 A. KREMPF Le Qt nn Les notions générales concernant l'orientation comparée et l'homologie des axes directeurs des rayonnés et des Métazoaires bilatéraux, qu'il m’a été donné d'atteindre en observant cette forme nouvelle, sont d’ailleurs en harmonie parfaite avec celles qui se dégagent de mes recherches sur Pembryogénie des Anthozoaires 1919-1920. Je pense que cette concordance sug- gestive sera de nature à faire réfléchir tous ceux qui ont suivi CLaus (1886), dans sa tentative d’assimilation du plan sagittal conventionnel des Cténophores avec le plan sagittal des animaux supérieurs ; elle constitue un hommage naturel rendu à la péné- tration d'esprit dont ont fait preuve Caux (1881) et Wizrey (1896) en saisissant la grande importance morphologique du plan ten- taculaire chez les Cténophores et en prévoyant son rôle en mor- phogénie générale. | 1. Biologie. Jai trouvé le Platycténide qui fait l'objet de ce mémoire pré- liminaire sur les bords de la mer de Chine pendant l'été de l'année 1916. On le rencontre en grande abondance sur les falaises sous-marines des points rocheux de la côte d'Annam. Les échantillons que je vais étudier ici, proviennent de la baie de Nha-trang. Pendant toute la belle saison, c'est-à-dire tant que souffle la mousson du Sud-Ouest et pendant les premiers jours etles der- niers du régime de la mousson du Nord-Est, on peut se procurer aisément ces animaux en explorant les promontoires formés de roches primitives qui constituent les principaux accidents géo- graphiques de la côte, à l'intérieur de la baie et ceux des iles que renferme cette baie. Le fâciès rocheux exposé à l’action des fortes houles et au régime de la haute mer est le seul qui lui convienne. C'est en effet une forme à laquelle sont indispensa- bles, bien qu’elle ait une vie sédentaire et un habitat côtier, Les conditions de la vie océanique au grand large : elle ne peut supporter la moindre dessalure et malgré l’extrème fragilité d* ses tissus, elle se complait sur des surfaces qui reçoivent chaque année durant des mois, au cours de la mauvaise saison, l’as- saut furieux de toutes les houles du Nord-Est. Ces points sont complètement inaccessibles au pêcheur et au Zoologiste depuis Ever A | CŒLOPLANA GONOCTENA 250 la fin de l'automne jusqu'au commencement du printemps. Par contre pendant les beaux jours, ils sont protégés des brises du Sud-Ouest par les hautes falaises qui les dominent presque tou- jours ; ils sont alors d’un abord facile : les excellents abris qu'ils offrent à ce moment leur valent d'être fréquentés par une faune pélagique extrèmement riche dans laquelle dominent les Cténophores et en particulier les Cténophores lobés. Le niveau marin recherché par Cæloplana qgonoctena eom- mence à la limite inférieure du balancement des marées ; il s'étend à quelques mètres au-dessous. Au point de vue biolo- gique cet horizon peut se définir d’un mot: c'est, dans les mers chaudes, le niveau des Hexacoralliaires constructeurs de récifs, c'est celui des récifs coralliens. [l aurait pour équivalent sur les côtes des régions tempérées la zone des Laminaires. Mais les Hexacoralliaires ne sont pas les seules formes caractéristiques de cet horizon. Dans la région Indo-Pacifique, ils sont accom- pagnés, je devrais même dire légèrement précédés par les Octoco- ralliaires. Sur les côtes de la mer de Chine on constate, en outre, que les Octanthides se substituent aux Hexacoralliaires, dans le même niveau marin, lorsque certaines conditions d'agitation des eaux, d'exposition directe au choc des lames, peut-être aussi de nature minéralogique du fond, sont réalisées. Or 1l se trouve que le faciès à Cæloplana réunit précisément toutes ces condi- tions. C'est done avec cet entourage d'Octocoralliaires variés que vit la forme dont nous entreprenons l'étude. Cette remarque nous conduit à dire que Cœæloplana gonoctena ne mène pas dans ce milieu une vie libre et indépendante : parmi ces nombreux Octocoralliaires elle a adopté pour support et pour hôte l'un d'eux à l'exclusion de tous les autres. J'ai adressé en 1918 plusieurs échantillons de cet Octocoral- liaire à M. Hickson qui a consenti à les examiner. Il à fait une . étude approfondie de cet Anthozoure qu'il considère comme une espèce nouvelle : il à bien voulu me la dédier (A4/cyonium Krempfi) (Hickson). Au cours de son travail (1919) M. Hicksox est conduit à envisager la question des relations biologiques de l'A eyonaire avec le Cténophore, et moi-même à la suite du mémoire du savant professeur de l'Université de Manchester, J'ai donné dans une note complémentaire (1919) un résumé des connais- sances que j'ai acquises, en fréquentant les côtes de la mer de 256 A. KREMPF Chine, sur la physiologie des rapports de ces deux Cælentérés. Voici ce qu'il faut en retenir. Alcyonium Krempfi (Hickson) ne se rencontre jamais qu'en faciès rocheux. Mais je distinguerai dans cet habitat général trois physionomies secondaires. Premièrement : roches expo- sées au choc direct des houles du Nord-Est et soumises à des variations périodiques de la salure de l'eau (proximité de l'em- bouchure d’une rivière torrentielle). Deuxièmement : roches à régime marin Jamais atteintes par les apports d'eau douce, mais abritées du Nord-Est. Troisièmement : roches à la fois balayées par le Nord-Est et baignées par les eaux toujours pures du large. Lorsque dans la baie de Nha-trang où rencontre dans ce dernier habitat des colonies encroûtantes d’A/cyonium Krempfi on peut être assuré de les trouver abondamment pourvues de Cœloplana gonoctena. W n'est pas rare en ellet de voir des colo- nies de ce coralliaire, grandes comme la moitié de la main, don- ner asile à une cinquantaine d'individus de Cæloplana, quelque- fois même davantage. Signalons que l’on trouve sur les échantillons d’A/cyonium Krempfi vivant dans le faciès qui convient à Cæloplana qonoctena toute une série de parasites ou de commensaux. Je citerai: un Polyclade, un Crabe de petite taille appartenant au groupe des Portunidés, un Ophiure, une Annélide, enfin une espèce nouvelle d'Hydraire, Clava Kremp/ft (Billard) décrite en 1918 par M. Birrarp et considérée par lui comme nettement parasite. Envisageons maintenant les rapports du Cténophore avec son hôte. Il est tout d’abord difficile, sans un examen très attentif, de se rendre compte de la présence de Cœæloplana gonoctena sur une colonie d’Alcyonaire, tant ces deux Cœlentérés offrent de points communs de ressemblance superficielle extérieure. Le coralliaire, demi contracté à sa sortie de l’eau, se montre pourvu d'une coloration gris perle très claire. Sur ce fond général se détachent de petits points bruns qui représentent les portions encore visibles des polypes qui n’ont pas eu le temps d’abriter sous le cœnenchyme la portion exsertile et fortement colorée en brun de leur corps (colonne et disque buccal). Comme son support, le Cténophore est d'une teinte générale très elaire : 1l est d’un blanc laiteux, parsemé de taches brunes qui paraissent capricieusement disposées lorsque l'animal par son adhérence CŒLOPLANA GONOCTENA 257 intime à l'ectoderme de son hôte épouse toutes Les irrégularités de sa forme extérieure. Il faut alors des veux exercés pour reconnaître Cæloplana gonoctena dans le voile opalescent, ponctué de brun, qu'elle semble former sur le Coralliaire. La présence du Cténophore est beaucoup plus facile à déce- ler lorsqu'il se détache partiellement de lAlcyon pour ramper au-dessus de lui en prenant point d'appui sur les extrémités supérieures de ses saillies mamillaires : c'est dans cette attitude que l'animal a été saisi par la photographie représentée fig. 3, planche 5. Je ne crois pas que les dispositions mimétiques que nous venons de signaler soient d'une bien grande utilité pour la forme qui les présente. Je ne pense pas non plus que ce mimétisme, dont la perfection est très grande pour l'œil humain, ait été favorisé et accentué par la sélection ; il me parait résulter d'une simple conjonction entre quelques-uns des caractères de ces deux êtres qui ont poursuivi, chacun de leur côté et pour leur propre compte, le développement de leurs aptitudes morpho- logiques (1). Les rapports de Cæœloplana qgonoctena avec Aleyonium Krempfi semblent paisibles durant la plus grande partie de l’année. Le Cténophore est d’une extrème nonchalance, il reste des heures à la même place sans un mouvement si rien ne vient le troubler. Il semble vivre sans causer aucun dommage, ni aucune gêne à son hôte. Cette immobilité presque complète, cette torpeur surprenante chez un être pourvu d'un système musculaire remarquablement développé, incite à se demander quel peut être son régime alimentaire. Je n'ai jamais rien trouvé dans son tube digestif ou dans sa cavité gastrovasculaire qui fut susceptible de fournir une indication à ce sujet. Il est pos- sible qu'il absorbe les sécrétions produites en très grande abon- dance par l’ectoderme du coralliaire, soit qu'il utilise directe- ment leurs substances solubles, soit qu'il transforme par un véritable travail de digestion leurs éléments constitutifs les plus (') Ce mimétisme différe essentiellement de celui qui à été observé par Grarp (1873) et par Francorre (1898) sur Cycloporus papillusus Lang. Cette planaire qui vit sur des Botrylles présente une coloration variable en rapport avec celle de l’as- cidie composée sur laquelle elle s'établit et aux dépens de laquelle elle semble s'alimenter. 258 A KREMPF importants, les mucines par exemple. Une tellealimentation ne semble d’ailleurs pas suffisante pour assurer le cycle évolutif complet de Cæœloplana gonoctena : nous voyons en effet vers le milieu de l'été cet animal transformer radicalement son régime, et s'attaquer directement au Coralliaire dont il parait jusqu'à ce moment n'avoir été que le commensal. Le dommage qu'il fait subir à la colonie de l’Alcyonaire est très important. Les dégradations entament le cœnenchyme et les polypes de l'Oc- tocoralliaire ; elles vont jusqu à l’abrasion complète de ses sail- lies manullaires. Une pareille transformation des mœurs du Cténophore n'entraine d’ailleurs pas de modification apparente de son port ni de ses habitudes musculaires. Il conserve toute sa nonchalance et se contente seulement pour dissoudre les tis- sus de son hôte d'ouvrir la bouche toute grande et d'appliquer intimement et directement sur le coralliaire les surfaces diges- tives de son estomac : il se comporte donc à peu de choses près, dans cette circonstance, comme le ferait une Étoile de mer vis- à-vis de sa proie. ; Cette période redoutable pour la colonie d’A/cyonium Kremp/fi prend fin au commencement de l'automne. Je suis porté à croire, sans pouvoir en fournir la preuve, qu'il y a chez Cæloplana gonoctena une relation entre les causes déterminantes de cette transformation temporaire de son régime et le développement de ses gonades femelles. Avant de laisser ce sujet, remarquons que l’avenir de PAl- cyonaire n'est pas compromis par les lésions souvent très pro- fondes et en apparence très graves que lui fait subir le Cté- nophore durant les quelques jours pendant lesquels ses mœurs deviennent celles d'un carnassier. A la faveur du long répit qui lui est accordé, le coralliaire répare ses pertes ; il régénère ses polypes et son cœnenchyme, il reconstitue même ses saillies manillaires abrasées. Il est intéressant de constater que les trois formes de Platye- ténides les plus récemment découvertes et décrites, Tjalfiella tristoma 1910-1912, Cœloplana gonoctenx 1916-1919-1920, et Cœloplana Bocki Taku Komai 1918-1920, ont été trouvées vivant en commensal sur des Alcyonaires. Ni MoRTENsEN pour Tjalfiella, ni Taru Kouai pour Cæloplana Bockine signalent de faits comparables à ceux que je viens de faire connaitre ; mais il CŒLOPLANA GONOCTENA 259 semble cependant que l'on soit autorisé à faire le rappro- chement suivant : Tyalfiella tristoma, Cœloplana gonoctena, Cœloplana Bocki, espèces recueillies sur des Alcyonaires étaient pourvues de gonades müres à la fois mâles et femelles ; toutes les autres formes de Platycténides recueillies sur des substra- tums indifférents étaient incomplètement müres (gonades mâles seulement) C{enoplana Kowalewsky (WNirex), ou totalement immatures, Clenoplana Kowalewsky (Kororwerr), Cœæloplana Metschnikovi (KowaLewsky), Cæloplana Mitsukuri et Cœloplana Willeyi {Amsorr). Nous ne tirerons pas d’autres conclusions de ces faits ; nous sommes encore trop ignorants de la biologie des êtres qui cons- tituent ce groupe, mais nous avons tenu à les présenter sous la forme d'un rapprochement critique. 2. Morphologie de « Cœloplana gonoctena ». Pour étudier l'organisation de Cæloplana gonoctena, il est indispensable de la séparer de son hôte : ce n’est pas toujours facile : l'adhérence du Cténophore à l’ectoderme du Coralliaire est très grande, d'autre part la fragilité de ses tissus est extrême. De plus pour arriver à lire clairement la disposition de leurs organes 11 est nécessaire d'observer des sujets spontanément étalés, à système vasculaire bien dilaté. Enfin il faut en même temps alimenter lanimal. Je suis parvenu à satisfaire à ces deux dernières exigences en soumettant mes élevages à l'action d’un bain nutritif à base d'acides aminés : la durée de ce bain n'excédait pas une demi-heure ; il était répété tous les jours. Sous son influence les animaux s’épanouissent et s'étalent au point de devenir transparents : il est alors facile soit de les observer vivants, soit de les fixer dans des attitudes favorables à l'étude qu'il eut été impossible d'obtenir autrement. Grâce à cette méthode que j'exposerai un jour en détail, j'ai pu conserver en bon état pendant plusieurs mois des animaux séparés de leur hôte : c'est à elle encore que je dois d’avoir pu suivre et analyser dans d'excellentes conditions la remarquable aptitude à la régénération que présente Cæloplana gonoctena. 260 A. KREMPF À. — Morphologie externe. L'animal arraché à son support naturel se laisse tomber sans grande réaction au fond du yase dans lequel on le dépose. Après quelques minutes d'efforts accomplis avec des gestes lents et paresseux, jamais avec cette promptitude, cette viva- cité qui caractérise l’activité des Polyclades, il adhère au nou- veau substratum qui lui est offert, avec autant de force que sur son hôte. La photographie grandeur naturelle (fig. 4, planche 5) nous le montre dans cette attitude. On voit qu'il s’agit d’un être ayant toutes les apparences d’une Planaire. Sa taille varie de 1 à 3 centimètres en longueur sur 1/2 à 1 centimètre en largeur. Son épaisseur est très faible ; sous certaines influences elle se réduit à moins d’un dixième de millimètre : l'animal devient alors presque complètement transparent. Avant d'aller plus loin, nous devons prévenir le lecteur que dans ce travail, nous avons orienté toutes nos figures conformé- ment à une conception nouvelle des rapports des axes cardinaux des Cténaires avec ceux des Anthozoaires. Je considère le plan tentaculaire des Cténophores, encore appelé plan de l’entonnoir ou plan transverse, comme bomologue du plan dorso-ventral des Anthozoaires (1). Par assimilation avec la larve des Anthozoaires, à son stade biradiaire et à son stade tétraradiaire, j'oriente verticalement le plan tentaculaire des Cténophores, suivant lequel sont dispo- sées leurs structures biradiaires. Fidèle à la mème assimilation, lorsque je constate une dys- symétrie entre ces structures biradiaires antagonistes, et ce cas est précisément réalisé chez Cœloplana gonoctena, j'oriente dorsalement la plus développée d’entre elles, ventralement la moins développée. Il en résulte que l’axe stomacal, encore appelé axe sagittal et considéré, tout à fait arbitrairement, comme comparable à l’axe sagittal des Métazoaires supérieurs, devient dans mes figures et dans mes descriptions un axe pleural. Ces remarques étant faites, J'aborde la description de Cælo- (f) A ce sujet il sera utile de lire une série de notes que j'ai publiées sur l'em- bryogénie de ces animaux au cours des années 1919-1920. CŒLOPLANA GONOCTENA 261 plana gonoctena, description au cours de laquelle les innova- tions qui concernent son orientation se trouveront justifiées. Je ne dirai que quelques mots de la face orale de cet animal ; c'est par elle que s'établit la forte adhérence de l'animal avec 2 len.m DRE --07 &.d ex A “2. ab &.d LICE ME TES CS --- or.œ.v P-Ps. FF HÉRREPRERE ten.m =<-= len:Col NES -C LOST UEN Fig. 4. — Cœloplana gonoctena vue par sa face orale. es. c = testicule composé. #. tes — follicule testiculaire. £en. m — massif musculaire du tentacule. b — bouche. or. &. d = portion orale de l’entérotoxelle alpha dorsale. ex = orifice de l’un des deux canaux excréteurs visible par trans- parence sur l’un des côtés de l’organe aboral. ab. . d — portion aborale de l’entérotoxelle alpha dorsale. ent. = orifice de l’entonnoir. @b. &. © = portion aborale de l’entérotoxelle alpha ventrale. or. «. v = portion orale de l’entérotoxelle alpha ventrale. p. ps — papille aborale du canal para- stomacal. p. pt = papille aborale du canal paratentaculaire. fen.m = mas- sif musculaire du tentacule. en. col — massif colloblastique du tentacule. tes. c = testicule composé. g. ten = gaine tentaculaire (Le trait de repère représente { millimètre). | 262 A. KREMPF les surfaces sur lesquelles il rampe ou stationne. Cette face orale est ciliée sur toute son étendue. Elle est percée, à peu près en son centre, d'un large orifice très dilatable pourvu d’un léger sphincter ; c’est la bouche qui est légèrement ovoïde à grand axe perpendiculaire au plan tentaculaire ou plan dorso-ventral (fig. 1 du texte (4). Cæœloplana qonoctena dans sa position physiologique se présente à l'observateur par sa face aborale ; la circonstance est heureuse, car cette face offre un grand intérêt et son étude nous permet de pénétrer profondément dans la connaissance de l'organisation des Plactycténides. Elle est dépourvue de toute ciliation et beaucoup plus riche que la face orale en éléments glandulaires. Elle ne présente aucune trace de palette. On observe en son centre un organe aboral pourvu de son otolithe, mais privé de champs latéraux différenciés ; l'organe aboral est en outre flanqué de deux oriti- ces excréteurs situés dans un plan perpendiculaire au plan- tentaculaire, c'est-à-dire suivant l'axe pleural. Ces deux orifices sont inégalement développés, l'un est toujours sensiblement plus petit que l’autre. En observant l'animal vivant, j'ai eu l'occasion de voir ces deux pores s'ouvrir très largement et se refermer immédiatement après ; entre le début de l'ouverture et la fin de la fermeture, il s'écoule environ trois secondes. Ce phénomène ne se répète pas assez fréquemment pour qu'il m'ait été possible d'établir s'il obéissait à un rythme régulier. Toute la région que je viens de décrire attire l'attention de l’obser- vateur par sa forte pigmentation brun acajou (voir fig. 1 et 2, planche V). En s'éloignant de l'organe aboral et en se dirigeant vers les deux extrémités dorsale et ventrale de l'animal, mais sans s écarter beaucoup de son plan médian dorso-ventral, on cons- tate, sur les individus bien épanouis, à droite et à gauche de ce plan médian, des rangées régulières de papilles sembla- bles à celles qui ont été décrites par ABsorr chez Cæloplana Wil- leyr et Cœloplana Mitsukuri. Mais, contrairement au dispositif réalisé par les deux espèces précédentes, les papilles de Cæ/o- plana gonoctena sont simples et régulièrement coniques : elles ne sont ni assemblées en groupe comme chez Cœloplana Wal- leyi, n1 frangées ou ramifiées comme chez Cæloplana Mitsukurr. CŒLOPLANA GONOCTENA 263 Elles présentent en outre une systématisation qui n'a pas été observée par ABBorr sur les Cæ/oplana japonaises ces papilles se trouvent en effet réparties suivant les huit canaux homologues des canaux méridiens des Cténo- phores pélagiques. À l'examen des figures 1 et 2, planche V qui les représentent en plein épanouissement, on serait tenté de croire quil n'y a que quatre rangées de ces organes; ce serait une interprétation erronée. En réalité, les deux papilles les plus dorsales et les deux papil- les les plus ventrales de chacune des quatre rangées observables à l'examen extérieur direct n'appartiennent pas aux quatre séries qu'elles paraissent prolonger distalement ; elles ont une valeur anatomique différente, elles sont situées sur un autre canal ; on remarquera d’ailleurs que sur ces deux figures, elles sont sensiblement plus volumineuses que leurs voisines : ce sont les papilles qui émanent des deux canaux méridiens paratentaculaires dorsal et ventral. Quant aux autres, elles éma- nent des deux canaux méridiens para-stomacaux dorsal et ven- tral. Leur alignement en quatre rangées n'est qu'une illusion descripüve ; anatomiqnement, elles se répartissent entre Les huit canaux méridiens caractéristiques de tous les Cténophores. Ces papilles dressées vers le pôle aboral, qu'Agorr envisage en physiologiste lorsqu'il leur attribue le rôle fonctionnel d'orga- ne respiratoire, sont avant tout des structures morphologi- quement représentatives de la portion aborale des canaux méridiens qui se terminent, comme on le sait, en culs de sac noyés dans la mésoglée chez les Cténophores ordinaires. La disparition ou, plus exactement, la condensation de la mésoglée chez les Cœloplanides a isolé et pour ainsi dire disséqué ces culs de sac ; elle les a laissés en saillie sur la face aborale du corps de ces animaux comme un témoignage de la disposition normale chez les formes pélagiques à mésoglée hypertrophiée. Ces papilles sont érectiles. La figure 1, du texte les représente aplaties, vues par transparence à travers toute l'épaisseur de la préparation qui a été obtenue par compression légère ; papilles des canaux paratentaculaires p. p. t., papilles des canaux para -stomacaux p. p.s. Un collier de pigment brun- acajou entoure ces organes à leur base ; quelques taches du même pigment sont disséminées sur leur surface. 264 A. KREMPF Faisant morphologiquement suite à ces huit rangées méri- diennes de papilles érectiles, se trouvent huit rangées de petits pores très difficiles à observer sur l’animal vivant ; leur présence n’est pas constante et leur nombre est variable, car ils sont en rapport avec la maturité sexuelle des échantillons examinés ; il y en à de dix à quinze environ pour chaque rangée ; ce sont les orifices externes d’autant de petits follicules testiculaires. Je viens de dire que ces huit rangées de testicules prolon- geaient les rangées de papilles érectiles. Cette façon depréseuter les choses répond à la réalité profonde, mais non pas à leur apparence anatomique directe, car les rangées testiculaires et les rangées papillaires semblent au premier examen paral- lèles entre elles. Cela tient à ce que les canaux méridiens qui présentent en même temps ces deux séries de formations ont un trajet récurrent ; partis du pôle aboral, ils se dirigent d’abord vers l'extrémité dorsale et l'extrémité ventrale du corps de lanimal: c'est leur portion papillaire: puis ils reviennent sur eux-mêmes après une réflexion de 180 et s’orlentent de telle façon que leur branche directe soit proxi- male, leur branche récurrente distale par rapport au plan médian dorso-ventral. C’est sur la branche récurrente distale que sont réparties les structures testiculaires et leur orifice à l'extérieur. La figure 1, pl. 5, montre ces rapports; la figure schématique du texte les explique. Cœloplana gonoctena est complètement dépourvue de palet- tes. Mais on remarquera que suivant les huit lignes méridien- nes qu'il faudrait morphologiquement assigner à l'insertion en série de ces organes, s'ils existaient, nous trouvons disposés les huit rangées d’orifices sexuels que je viens de décrire : de sorte que, à ce caractère tout à fait troublant chez un Cœlentéré de la présence de gonades débouchant directement à l'extérieur en plein ectoderme, par un canal et un orifice propre, parait répondre cette autre disposition non moins singulière chez un Cténophore : l’absence totale de palettes. Je considère cette relation qui n’a jamais été saisie chez aucun autre Platycténide comme étant d’un haut intérêt ; elle doit en effet donner beau- coup à penser si l’on veut bien se représenter que tous les Cténophores pélagiques ont leurs gonades réparties par groupe CŒLOPLANA GONOCTENA 265 folliculaire dans leurs canaux méridiens immédiatement au- dessous de leurs rangées de palettes. L'évolution des pro- duits sexuels se fait tout entière à l’intérieur des canaux méri- diens chez les formes pourvues de palettes. Que ces mêmes palettes viennent à disparaitre et nous voyons l’appareil gona- dien mâle rompre ses relations avec l’endoderme de la cavité gastro-vasculaire et en contracter d’inattendues avec l'ecto- derme du tégument externe. J'ai tenu à ce que la forme nouvelle que je décris ici, rappe- lât par une désignation spécifique caractéristique la consta- tation de ce rapprochement. Il pourrait m'être objecté, j'en fais tout de suite la remar- que, que Ctenoplana Kowalewski, d'après une étude que nous devons à Wiicey, présente à la fois des gonades mâles en rela- tion avec l'extérieur par un canal propre et des palettes. En outre, chose beaucoup plus grave, les rangées de palettes chez cette espèce alternent avec les gonades; enfin, aux huit rangées de palettes répondent seulement quatre masses testi- culaires. Ces faits qui ne semblent tout d'abord guère s’accorder avec l'esprit de la relation que nous venons de présenter, lui deviennent au contraire favorables quand ils sont compris. L'examen du détail de la disposition des orifices sexuels chez Cœloplana gonoctena nous permet de résoudre lapparente difficulté sur laquelle nous venons d'attirer l'attention, cette étude montre en effet que les huit rangées de follicules testi- culaires précédemmeut indiquées se fusionnent deux à deux aux extrémités dorsale et ventrale du corps de l'animal ainsi que le font d’ailleurs quelquefois les rangées de palettes chez les Cténophores pélagiques (1). Il résulte de cette fusion quatre masses testiculaires beau- coup plus volumineuses que les autres puisqu'elles se trouvent composées d'un grand nombre de follicules primaires assem- (1) Malgré la grande importance de ce fait, je ne puis insister ici sur son étude : je dirai seulement qu'il traduit une disposition primitive. Au cours de la segmentation, on discerne en effet de très bonne heure les éléments qui seront appelées à former les huit rangées de palettes : ils dérivent de quatre groupes de micromères qui résultent eux-mêmes du clivage suivant un plan dorso- ventral (plan tentaculaire), de deux groupes initiaux représentant les ébauches des deux foyers primitifs dorsal et ventral de l'appareil ciliaire des Cténophores, 266 A. KREMPF blés. Ces quatre testicules de grande taille paraissent donc alterner avec les huit rangées de follicules testiculaires sim- ples. Ils sont homologues des quatre testicules de Crénoplana dont ils expliqueut à la fois les véritables connexions et les rap- ports apparents avec les quelques palettes qui ont persisté chez cette forme. Is sont pourvus chacun d’un canal qui débou- che à l'extérieur au sommet d'une grosse papille saillante atti- rant immédiatement l'attention par sa forte pigmentation brune lorsque l’on fait l'examen d'un mâle à maturité sexuelle. Telle est la disposition la plus générale des orifices gona- diens mâles de Cæloplana gonoctena. Mais elle offre de nom- breuses variations dont les figures 1 et 2 planche V, repré- sentent la plus fréquente et la plus rare. La première, figure 2, consiste dans la suppression des deux testicules composés à l'extrémité ventrale du corps de l’animal ; elle est extrème- ment fréquente. La deuxième est tout à fait exceptionnelle, fig. 1, planche V. Voici en quoi elle consiste : les deux masses testiculaires gauches sont conservées aux deux extrémités dor- sale et ventrale du corps; les deux droites sont supprimées. Disons pour achever la description des organes de lPappa- reil gonadien observable de l'extérieur que les follicules testi- culaires simples sont fréquemment visibles par transparence par suite de la présence, autour d'eux, d’une gaine de pig- ment blanc opaque ; un examen attentif de la figure 1, pl V,- permet de les discerner à peu près comme il est possible de le faire, dans la nature, sur l'animal vivant. Notons enfin l'existence fréquente, mais non constante, de qua- tre rangées de taches pigmentaires brun acajou séparant deux à à deux les huit rangées testiculaires. Ces quatre rangées de taches pigmentaires alignées ont été représentées figure 2, planche V. Les deux figures de cette même planche consacrées à l'orga- nisation extérieure de Cæœloplana gonoctena laissent voir à chacune des extrémités de l'axe dorso-ventral (axe tentaculaire) de l’animal et allongés suivant cet axe deux volumineux orga- nes cylindriques en saillie au-dessus de la surface aborale. Tous deux sont pourvus d'un orifice distal: ce sont les gaines des deux tentacules. Elles présentent suivant leur génératrice aborale une série de taches pigmentaires brun acajou. Par leur orifice s'échappe, lorsque l’on excite l'animal, un long CŒLOPLANA GONOGTENA 267 tentacule pinné qui peut atteindre 8 à 10 centimètres quand il est à sa limite d'extension maxima ; les figures de la planche V représentent ce tentacule alors qu'il est presque entièrement rétracté à l’intérieur de sa gaine. L'orifice de la gaine tenta- culaire est cilié de même que le canal qui lui fait suite et la structure de l’épithélium de revêtement de ce canal rappelle celle de l’épithélium de la face orale de l'animal. D'ailleurs, répondant aux deux orifices de ces gaines on observe toujours à une très faible distance d’eux sur le bord marginal du corps de Cœloplana et des autres Platycténides une échancrure de ce bord marginal qui fait penser à la possibilité d’une continuité morphologique entre la cavité de la gaine tentaculaire et la surface orale de ces Cténophores. Cette possibilité se trouve réalisée d’une manière objective chez Tjalfiella tristoma par les singuliers organes que Morrex- sEN (1912), a fort bien décrits sous le nom de « cheminées ». Ce sont des gaines tentaculaires en communication directe avec la surface orale : elles ne sont qu'une expansion de cette surface. Les phénomènes de soudure qui délimitent les deux chemi- nées tentaculaires de Tyalfiella en prenant plus d'importance chez les autres Cténophores ont isolé complètement de la région orale les organes qui sont devenus les gaines tentacu- laires normales de ces animaux. Le bord du manteau des Mollusques acéphales se trouve être le siège de phénomènes de même nature ; ils aboutissent chez eux à la formation des organes qui sont bien connus sous le nom de siphons. De ces remarques, il résulte que l’on doit envisager le tentacule des Cténophores comme un organe qui a été isolé, séparé de la région orale et rejeté loin de la bouche dans le voisinage du pôle aboral. C'est une formation, morphologiquement en rap- port avec le pôle oral, qui en a été détachée et qui cernée par des structures émanant du pôle aboral, s'est trouvée anato- miquement rattachée à ce dernier. La gaine qui protège le tentacule est un lambeau oral que cet organe a entrainé avec lui dans son exode vers le pôle aboral. Avant de passer à l'étude de l’organisation intérieure de Cælo- plana gonoctena, jetons un coup d’æil d'ensemble sur les disposi- tions relatives à la symétrie générale que permet de saisir l'étude de sa forme extérieure, 268 À. KREMPF Je dirai tout d’abord que si l’on prend soin d'orienter cet animal comme nous l'avons fait dans ce travail, en pla- çant verticalement son axe tentaculaire, il saute aux yeux, après comparaison, que cet axe est homologue avec l'axe dorso-ventral de la larve des Anthozoaires au stade biradiaire et au stade tétraradiaire (Krempr 1919-1920). L'homologie va d'ailleurs plus loin : elle s'étend, chez le Cténophore que nous étudions, jusqu’au mode d'altération de leur symétrie biradiaire que nous avons désignée sous Le nom de dyssymétrie dorso-ven- trale et dont nous avons fait connaître le rôle capital dans la morphogénèse de l’Anthozoaire. Toutes les figures d'ensemble de la planche V montrent chez Cœloplana qgonoctena une tendance légère, mais parfaitement nette, à la réalisation de cette dyssymétrie dorso-ventrale. C'est une question de premier ordre sur laquelle j'insiste dans un autre travail ; je ne puis la traiter ici plus longuement ; je préfère attirer l'attention sur une autre particularité de la symétrie biradiaire du même animal, particularité que la fig. 2 planche V met bien en évidence. Nous la ferons connaître en l'étudiant sur le mode de distribution des papilles aborales des canaux méridiens. L'examen comparé de leur série alignée révèle l'existence d'une symétrie croisée entre les structures du foyer dorsal et celles du foyer ventral. Par cette expression de symétrie croisée J'entends exprimer ce fait que le côté droit du foyer dorsal est différent du côté gauche du même foyer, mais qu'il est semblable au côté gauche du foyer ventral et récipro- quement. Cette chiastosymétrie, dont je dois me borner à signa- ler l'existence, paraît être une disposition étendue chez les Cœ- lentérés supérieurs ; je l’ai constatée chez plusieurs Acalèphes au cours de leur développement; elle est en particulier très marquée sur les larves de Cassiopea Andromeda et sur celles d'Haliclystus octoradiatus. Di Morphologie interne. a) Tube digestif. J'ai indiqué précédemment la position de la bouche de Cœloplana gonoctena ; elle est sensiblement au milieu de sa CŒLOPLANA GONOCTENA 269 surface orale de reptation. La détermination des rapports de cet orifice présente chez les Cœloplanides un très grand intérêt: de l'exactitude de cette détermination dépend en effet l'exactitude de notre conception des homologies générales des Platycténides avec les autres Cténophores, je puis même dire de tous les Cténophores avec les autres Cœlentérés. Un matériel passablement contracté et insuffisamment fixé, ainsi que l'absence de toute observation sur l'animal vivant, ont conduit MonTENsEN (1912-1913) à considérer comme représentant l'orifice buccal, chez la remarquable forme qu'il a découverte, l’ensemble des trois orifices suivants : Le premier est immense ; il est limité par le bord marginal du corps de l'animal qui sépare sa surface aborale de sa surface orale. Le Platycténide étudié par Mortexsex se trouverait donc étalé sur son substra- tum et fixé sur lui par sa bouche largement ouverte. Mais ce n'est pas tout : les orifices des cheminées tentaculaires qui déri- vent embryogéniquement de la même formation primitive que la surface orale de reptation, et qui d’ailleurs, chez l'adulte, con- tinuent à communiquer comme deux siphons avec cette même région orale, ont la même signification morphologique qu’elle. Il faut donc les envisager comme représentant les deux com- missures dorsale et ventrale de la bouche secondairement isolées de la portion centrale de ce dernier orifice par un pont qui s’est constitué aux dépens du tégument externe. Ainsi que l'indique fort bien la désignation spécifique choisie par son auteur pour attirer l'attention sur ce caractère, Tjalfiella tristoma a son ori- fice buccal scindé en trois parties comme nous venons de l’ex- pliquer. Il résulte de cette façon de concevoir les choses que toute la surface orale de ce Platycténide ainsi que celle de ses deux cheminées tentaculaires, représente l'intérieur de la cavité digestive : la surface de reptation des Cténophores planariformes correspondrait donc au pharynx des Cténophores pélagiques qui se serait dévaginé, déployé et largement étalé. C'est à la même conclusion qu'arrive Taku Komaï (1920), après son étude de l’organisation et du développement de Cæloplana Bocki. | C'est à une conclusion toute différente que nos recherches sur Cœloplana gonoctena nous ont conduit. Ces recherches sont 18 970 A. KREMPF appuyées sur l'étude de plusieurs centaines d'adultes vivants, sur celle d'échantillons préparés parfaitement étalés et fort bien fixés, enfin sur celle de l'embryogénie et des métamor- phoses de la larve. J'ai pu observer, chez Cæloplana gonoctena, une bouche bien individualisée : elle est percée au centre de la surface orale ciliée que Monrexsex et Taku Kowai considèrent comme pha- ryngienne et qui n'est autre chose qu'une portion du tégument externe du pôle oral. Cette bouche (fig. 1, b) est pourvue d'un sphincter peu développé, mais suffisant cependant pour lui assu- rer une grande contractilité. Malgré sa mobilité, l'oritice buccal a une forme propre : il est ovoide, à grand axe perpendiculaire au plan tentaculaire, comme chez tous les Cténophores (fig. 1). [ conduit directement dans une vaste cavité aplatie conformé- ment à l'architecture générale de l’animal. Vue par le pôle oral cette cavité se présente avec le contour d’un hexagone assez régulier qui aurait été étiré légèrement suivant l'axe tentacu- laire. Vue en coupe passant par le plan dorso-ventral, aussi bien que par un plan pleural, elle à la forme d'une lentille très aplatie. Une telle cavité n'offre aucune difficulté d'inter- prétation : c'est le pharynx des Cténophores ordinaires. Il n’a en somme subi qu'une modification superficielle consistant en une extrême réduction de son axe oro-aboral compensée par une expansion de sa surface dans un plan perpendiculaire à ce der- nier axe. C'est le véritable tube digestif de l'animal. Toute sa surface est tapissée par un tissu histologiquement très différent de celui qui constitue le tégument externe cilié de la face orale. Il est de même nature que celui qui forme le revêtement intérieur du pharynx des Cténophores pélagiques : il se fait remarquer par son extrême richesse en éléments glandulaires. Les colorants métachromatiques, la thionine en particulier, mis en présence de cet épithélium s’y résolvent en différenciations d’une variété déconcertante. Je ne puis les analyser ici. Mais j'insiste sur la conclusion à laquelle m'a conduit cette analyse : le pharynx possède un revêtement histologique original hautement diffé- rencié qui fait contraste autant avec l'ectoderme de la face orale et de la face aborale du corps qu'avec le revêtement des canaux de la cavité gastrovasculaire. CŒLOPLANA GONOCTENA 271 Sur le plancher de la lentille pharyngienne on observe en outre une formation qui attire immédiatement l'attention par sa netteté et son développement : elle est constituée par un jeu d’arceaux bien représentés fig. 1, et très bien rendue par les photographies figures 5 et 6 de la planche V. Ce sont les bour- relets et les ares ciliés des Cténophores ordinaires (Pharyngeal folds des auteurs anglais. HMayenwäülste des auteurs germani- ques). Ils présentent chez Cœloplana gonoctena un très beau développement. Mes préparations m'ont permis d’en faire une étude assez étendue. Ces données, jointes à celles que m'ont fournies mes observations sur l'évolution de ces mêmes organes, m'autorisent à en donner la description suivante. [ls sont constitués par un épais bourrelet épithélial à éléments très fortement ciliés. Ils sont disposés, ainsi que le montrent les figures 1 et 2, en deux groupes antagonistes, un dorsal et un ven- tral (‘). Ces deux groupes sont séparés l’un de l’autre par un ori- fice dont nous n'avons pas encore parlé, c’est l'orifice de l’enton- noir : il a la forme d'une fente allongée comme la bouche dans un plan perpendiculaire au plan tentaculaire Il est situé, comme la bouche, suivant l'axe oro-oboral. Il est percé dans le plancher de la cavité lenticulaire du pharynx comme la bouche est per- cée dans son plafond: de sorte que par l'orifice de cette der-- nière lorsqu'elle est largement ouverte (voir fig. 1 du texte et fig. 6 planche V), on aperçoit parfaitement la fente de l'enton- noir qui conduit dans la cavité gastrovasculaire. C’est donc dor- salement et ventralement par rapport à l'orifice de l'entonnoir percé dans le-plancher pharyngien que se trouvent groupés les deux systèmes d’arceaux dont la fig. 2 donne une représentation schématique. Chacun des groupes antagonistes de cet ensemble est cons- titué de la façon suivante. Il présente un grand arc très déve- loppé, orienté oralement, c’est-à-dire dont la convexité regarde (1) Pour qu'il ne s’établisse aucune confusion dans l'esprit du lecteur au sujet de la signification des deux termes dorsal et ventral, je prends soin de rappeler que.par suile du mode d'orientation que j'ai adopté dans ce travail (voir page 260), ces désignations sont employées ici rigouteus. ment dans le même sens que chez les Anthozoaires. Etles n’ont aucun rapport avec l'attitude physiolozique des Cténaphores plats : la surface ciliée sur laquelle rampent ces derniers animaux est orale et non ventrale ; la surface non ciliée au centre de laquelle se trouve le stutocysle est aborale et non dorsale. 272 A. KREMPF l'orifice buccal. Sous la forme d’une encoche très facile à obser- ver, située dans son plan médian dorso-ventral, cet arc montre D lerdante au clivage en deux portions débile et gauche, ten- dance à laquelle répond le’ clivage réel d’un dard arc, beau- coup moins développé qe le premier, et orienté aboralement, c’est-à-dire dont la convexité regarde l'orifice de l’entonnoir ; à la suite de ce clivage effectif, le deuxième are qui constitue la CE en 12 SN _——-——-- _ab.a.0 Jasper PER e OT.0.0 Fig. 2. — Disposition morphologique des entérotoxelles de Cæloplana gonoc- tena. or. u. d = portion orale de l'entérotoxelle alpha dorsale. ab. ”. d — portion aborale de l'entérotoxelle alpha ventrale. or. ent — orifice de l'entonnoir. ab. «. w — portion aborale de lentérotoxelle alpha ventrale. or. «. © = portion orale de l'entérotoxelle alpha ventrale. réplique aborale du premier se trouve réduit à deux petits îlots représentés figures 1 et 2; ab, ad, et ab, av. Si pour comprendre ce dispositif nous cherchons à l'observer à son origine chez la larve suffisamment jeune, nous constatons l'existence d’un arc oral et d’un arc aboral parfaits formant un assemblage de deux éléments accouplés de telle façon que le plus grand des deux réponde à l'orifice oral, le plus petit: à l'ori- fice de l’entonnoir (voir fig. 3). Or, j'ai fait récemment connaître (1920) sous le nom d’entéroto- xelles {+050 — arc) l'existence chez les Anthozoaires d’une for- CŒLOPLANA GONOCTENA 273 mation tout à fait comparable. En étudiant ces organes chez la larve de deux Hexacoralliaires, Pocillopora cespitosa Dana et S'ertatopora subulata Lamarck, j'ai montré qu'ils étaient d’ori- gine endodermique pure ; qu'ils apparaissaient dans une série d'ébauches métamériques superposées selon l’axe oro-aboral ; qu'au sein de ces ébauches ils naïssaient suivant deux foyers antagonistes, un dorsal et un ventral, réalisant ainsi un système homogène biradiaire ; qu'’enfin par leur rapprochement et leur Fig 3. — Entérotoxelles embryonnaires. Mêmes lettres que figure 2. concrescence au pôle oral de l'embryon, ils donnaient naissance au pharynx de l’Anthozoaire. Dans une comparais:n des entérotoxelles des Coralliaires avec celles des Cténophores, en particulier avec celles de Cœloplana gonoctena chez laquelle elles offrent un très beau développement, il importe de remarquer que chez cette dernière elles ne se présentent jamais en série métamérique : l’organisa- tion générale des Cténophores ne comporte en effet que l’exis- tence d’une seule des unités métamériques des Anthozoaires : c'est la première, celle que j'ai désignée sous le nom de seg- ment Alpha dans la série segmentaire que représente Le strobile des Coralliaires. Il faut en outre tcnir compte, dans cette compa- raison, de ce fait que les entérotoxelles du premier et unique 974 A. KREMPF segment des Cténaires restent disposées en antagonisme l'une par rapport à l’autre, de part et d'autre de l’axe oro-aboral : ces organes conservent done dans ce groupe l'individualité pri- mitive qu'ils perdent si rapidement chez les Anthozoaires. Mais leur disposition demeure fondamentalement la même et l’'homologie de ces formations s'impose. Des conséquences importantes résultent de ces comparaisons et des rapprochements auxquels elles conduisent. La première, la plus simple, est relative à l’objet particulier de notre mémoire, aux Platyeténides eux-mêmes, elle a trait à la question que nous soulevions, en abordant ce paragraphe, au sujet de l’homologie de leur surface orale. Il est bien évident, en effet, que la description que nous venons de donner de la cavité pharyngienne ne permet plus de douter de l'exactitude des assertions que nous avons avancées à son sujet : à savoir qu'elle était restée chez les Cténophores planariformes comme chez tous les autres Cténaires, une cavité parfaitement individualisée et que la surface orale couverte de cils sur laquelle rampent les Platycténides n'avait rien de com- mun avec elle. Mais une conséquence plus intéressante encore et à portée plus étendue découle de la généralisation que nous venons de faire en proposant l'homologie des ares ciliés des Cténophores avec les entérotoxelles des Anthozoaires. J'ai montré (1919-1920) que dans ce dernier groupe ces organes embryonnaires, éléments constitutifs du complexe enté- roïdo-pharyngien, étaient d’origine endodermique (!). On est entrainé à penser qu'il doit en être de même pour les éléments homologues des Cténophores : cette remarque jette un doute grave sur l'exactitude de l’interprétation actuelle de l’origine blastodermique du pharynx de ces animaux. Considéré jusqu'ici, sans preuve directe et rigoureuse d’ailleurs, comme formé aux () Dans une note qui parait au moment où J'écris ces lignes, M. Danran fait connailre des faits d’un grand intérét qui apportent un appui sérieux à notre conception de l'appareil entéroïdo-pharyngien chez les Anthozoaires et à nos idées sur l'origine blastodermique de cet appareil : il a pu mettre en évidence en sui- vant l'évolution de très jeunes bourgeons de Parantipathes larix (Esper) et d'Antipathella subpinnata (Ellis el Solander) un mode de développement de leur pharynx conforme, dans ses grandes lignes, à celui que nous avons observé nous- même chez Ja larve de Pocillopora cespitosa et thez celle de Seriatopora subu- lata. CŒLOPLANA GONOCTENA 275 dépens de l'éctoderme, le pharynx des Cténophores doit être comparé, au point de vue de sa nature blastodermique, à celui des Anthozoaires si l’on vient à envisager sa structure sous le jour où l'introduction dans nos connaissances de la notion embryogénique d’entérotoxelle nous oblige à la voir. Pour appuyer cette suggestion sur un fait observé, je dirais, ici, que j'ai pu étudier le développement du pharynx de Cælo- plana gonoctena au cours de recherches expérimentales que j'ai entreprises sur la régénération de cette espèce. Des frag- ments de quelques dixièmes de millimètre, à condition qu'ils soient pourvus d’ectoderme et d'endoderme, régénèrent l’ani- mal complet avec une grande facilité. J'ai pu suivre le rétablis- sement de l'équilibre morphologique de pareils fragments et j'ai constaté que le pharynx se différenciait aux dépens de l’en- doderme de la cavité gastrovasculaire comme les entérotoxelles des larves des Anthozoaires se différencient aux dépens de l’en- doderme archentérique. La solution définitive du problème que posent ie1 nos obser- vations nécessitera une révision des phénomènes du dévelop- pement embryonnaire des Cténophores au point de vue de l'or- ganogénèse de leur pharvnx b) Cavité gastrovasculaire. Nous avons vu que l’on passait de la cavité pharyngienne dans la cavité gastrovasculaire par un petit orifice percé dans le plancher du pharynx. Cet orifice en forme de fente allongée dans un plan perpendiculaire au plan tentaculaire conduit directement dans la eavité de l’entonnoir qui n’est en réalité, chez Cœloplana qgonoctena, qu'un carrefour où viennent large- ment déboucher tous les éléments d’un appareil vasculaire morphologiquement construit sur le même type que celui des Cténophores pélagiques. Üne pareille conclusion ne s'impose cependant pas au pre- mier examen : en effet les auteurs qui jusqu'ici ont tenté d’éta- blir une assimilation entre les vaisseaux des Platyeténides et ceux des Cténophores cydippiens ont éprouvé quelque embar- ras à la poursuivre dans ses détails. AgBorr (1907) constate chez 276 A. KREMPF les deux Cœloplanides qu'il étudie l'absence de canaux méri- diens et de canaux pharyngiens : il admet néanmoins le principe de l'homologie des grands troncs vasculaires. Morrensen (1912) dans son travail sur Tyalfiella tristoma, S'est trouvé en présence d'un cas assez troublant de simplification exceptionnelle du système des vaisseaux qui ne lui a pas permis d'interpréter comme canaux méridiens les cavités sur la paroi desquelles se forment les gonades et comme canaux pharyngiens les vais- seaux, dont les ramifications se répandent à travers le paren- chyme mésogléen de la forme très curieuse et très primitive qu'il a étudiée. Malgré l'apparence troublante que présente chez Cœloplana gonoctena le réseau complexe de ces canaux, cet appareil vas- culaire se laisse ramener au plan fondamental caractéristique des Cténophores si l'on s'inspire dans la recherche des homolo- gies du dispositif réalisé chez les Lobés et les Béroës. Le fait important qu'il faut mettre tout de suite en évidence et qui jusqu'ici n'a été dégagé de l'étude d'aucun Platycténide, c'est qu'il existe chez Cœloplana gonoctena, et vraisemblable- ment aussi chez les autres Cténophores planariformes, deux sys- tèmes vasculaires superposés. Chez Cœloplana gonoctena ces deux systèmes forment deux réseaux anastomotiques en commu- pication l’un avec l’autre. Le premier est en relation avec toute la face aborale du corps de l'animal et une partie seule- ment de la face orale : c'est Le plus développé et le plus étendu. IL atteint le bord marginal du corps et se répand jusqu'à ses extrémités dorsale et ventrale. À l'examen extérieur c'est sur- tout lui qui s'impose à l'attention de l'observateur. Un trait essentiel le caractérise : il porte les gonades. Celles-ci sont réparties dans ses mailles suivant des trajectoires régulières et définies qu'il faut homologuer aux canaux méridiens et l'ensem- ble de ce réseau que j'appelle le réseau méridien ou réseau gonadien, devient assimilable au réseau méridien des Béroës. (Quant au deuxième réseau dont j'ai annoncé l'existence, il est en rapport avec la face orale et uniquement avec la portion péri-pharyngienne de cette face. Il embrasse de ses mailles la lentille pharyngienne. Il est difficile à voir sur l’animal vivant : il est à peu près invisible quand on examine ce dernier par sa face aborale. C'est là d’ailleurs une disposition avantageuse pour CŒLOPLANA GONOCTENA 277 l'investigateur, car elle lui permet d'étudier à l'état de parfait isolement le réseau aboral ou réseau gonadien. Les coupes seu- les permettent de se rendre compte de l'existence et de la dis- position du réseau le moins développé que j'appellerai le réseau pharyngien, car il représente Le système des canaux pharyn- giens des Cténophores pélagiques. Îl est latéralement en com- munication large et directe avec le réseau gonadien ou réseau méridien : les mêmes rapports et les mêmes dispositions géné- rales sont, nous Le savons, réalisées chez les Lobés par les canaux pharyngiens qui sont en relation avec les canaux méri- diens paratentaculaires et chez les Béroës par leur anneau pha- ryngien complet ou incomplet. Voilà ce qu'il fallait tout d’abord faire ressortir avant de pré- senter les homologies que précise la figure schématique 4 dans laquelle, pour plus de clarté, j'ai indiqué les réseaux gonadiens et pharyngiens comme de larges cavités sans organisation inté- rieure et sans mailles. Il me reste à décrire les canaux dits excréteurs pour montrer combien est complète la similitude d'organisation de l'appareil vasculaire des Cœloplanides avec celui des Cténophores pélagi- ques : ces canaux se réduisent à deux courtes branches directes non bifurquées qui glissent le long de la cupule de lorgane aboral, et qui vont s'ouvrir par deux orifices latéraux dont J'ai déjà indiqué plus haut la position par rapport à l'organe abo- ral : ils sont situés à sa droite et à sa gauche, c'est-à-dire dans un plan perpendiculaire au plan tentaculaire. L'un d'eux est toujours sensiblement plus développé que l'autre. La structure fine des canaux de la cavité gastrovasculaire de Cæœloplana gonoctena concorde à tous les points de vue avec celle des autres Cténophores. Grâce à l'emploi de fixateurs appropriés (Liquides osmiques), je puis a 'outer un trait nouveau à la liste des caractères de ressemblance histologique déjà con- nus : l’'endoderme de Cæloplana gonoctena est, comme celui des formes pélagiques, pourvu de cils très fins faciles à voir sur le vivant, impossibles à retrouver sur les coupes lorsque le matériel n'est pas fixé d’une manière irréprochable. IL existe chez tous les Cténophores des bourrelets d'endo- derme épaissi qui sont systématiquement répartis à l'intérieur des canaux de la cavité gastrovasculaire et suivant la longueur 278 A. KREMPF de ces canaux. Dans un travail en voie d'achèvement je montre l’'homologie de ces formations avec les bourrelets d'endoderme Ka en —-----71.00 Fig. 4. — Représentation idéale d’un Clénophore plat destinée à faire eom- prendre : 4° les rapports des canaux et du réseau méridien avec le réseau pharyngien ; 20 le parallélisme morphologique de l'appareil tentaculaire et de l'appareil gonadien. p. pt = papilles aborales paratentaculaires. ». col — massif colloblastique du tentacule. ». m» = massif :nusculaire du ten- tacule. m. tes — massif testiculaire. #1. ov = massif ovulaire. p. pg = papilles aborales paragastriques. 7. ph — réseau pharyngien. ». m = réseau méridien. ph = pharynx. or. exæ — orifice excréleur. CŒLOPLANA GONOCTENA 279 archentérique décrits depuis longtemps chez les Anthozoaires : ce sont de véritables organes vraisemblablement caractéristi- ques de tous les Cœlentérés supérieurs. Ils sont fort bien repré- sentés chez Cœloplana gonoctena. Enfin j'indiquerai la présence de nombreuses rosettes eiliées dans les canaux du réseau anastomotique que nous étudions. Aggorr (1907) a été Le premier à signaler ces curieux organes chez les Cœloplanides. Morrensex les a entrevus (1912) chez Tyalfiella tristoma, mais n’a pu les étudier par suite de la fixation insuf- fisante de son matériel. Il m’a été possible d'observer ces rosettes en grand détail chez Cœloplana gonoctena. Klles ne sont pas développées d’une manière égale chez tous les indivi- dus : j'ai remarqué à cet égard dans la statistique de leur répar- tition d’un échantillon à l’autre des variations fort curieuses qui restent pour moi inexplicables. Mais en outre J'ai pu constater que certaines de ces rosettes offrent une disposition particulière des plus intéressantes. Bien qu'ayant atteint un développe- ment complet au point de vue du nombre de leurs cellules et des caractères de leur appareil ciliaire, elles ne débouchent pas dans la lumière du canal de la cavité gastrovasculaire qui les porte : construites en elles-mêmes comme des rosettes nor- males, ces formes spéciales se trouvent recouvertes par l’épi- thélium à hautes cellules qui tapisse les parois de la cavité gas- trovasculaire. De plus, il arrive fréquemment que leur grand axe soit oblique par rapport à la surface épithéliale qui les recouvre. Devant l'impossibilité de suivre l'évolution de }ce petit appareil sur l'animal vivant, je ne puis dire s’il persiste dans cette attitude et dans cette situation ou bien s’il est appelé à déboucher plus tard dans la cavité gastrovasculaire et à redresser son axe. Je ne puis pas davantage affirmer que sem- blable dispositif soit propre aux Platycténides. Peut-être le rencontrera-t-on chez les Cténophores pélagiques si lon fait un jour une étude comparative étendue de leurs rosettes ciliées. Quoi qu'il en soit, en présence de ces petits organes pourvus d’une cavité close à l’intérieur de laquelle bat une belle flam- me vibratile, il est difficile de s'interdire un rapprochement avec l’ampoule vibratile excrétrice caractéristique des vers plats, avec celle des Némertes en particulier. Quand nous —{ SNISNRRE À PPURENET 0 CONTE 280 A. KREMPF aurons assisté à l'évolution du testicule chez Cœloplana gonoc- tena, ce rapprochement se présentera plus impérieusement encore à notre esprit ; une telle évolution nous permettra de comprendre, en effet, comment une structure d'origine endo- dermique peut abandonner ce feuillet, pénétrer dans la méso- glée et venir se mettre en relation directe avec l'ectoderme et avec l'extérieur. Il est bien certain que si la rosette ciliée venait à prendre à nos yeux de l'importance en nous fournissant des données sur la signification phylogénique et les origines de l'appareil népbridien des Métazoaires bilatéraux, il faudrait se demander de quel groupe de Cœlentérés moins évolué la tiennent les Cté- nophores eux-mêmes. Je pense qu'il faudrait alors songer aux Siphonophores. Il y aurait, à mon avis, grand intérêt à reprendre l’étude de la * cavité gastrovasculaire de ces ani- maux avec l'intention d'y obser- ver ces grandes cellules cihiées réunies par groupes de deux qui me paraissent être les homo- logues les plus directes de la rosette ciliée des Cténaires. La figure 5, reproduite d'après CHU, Fig. 5. — Cellules à entonnoir (1889-1892) donne une idée de Ja vibratile du bourrelet gastrique disposition et de la structure de des Siphonophores (4polemia Er F « , uvarra) (d'après Caux). ces éléments : ils présentent un cytoplasme granuleux, deux noyaux, une grande vacuole et un revêtement ciliaire abondant susceptible de revêtir des formes curieuses comme celles que montre la cellule de gauche du groupe figuré ci-contre. Enfin un dernier caractère remarquable de ces formations ciliées des Siphonophores est leur distribution systématisée à l’inté- rieur de la cavité gastrovasculaire. Il me semble done qu'il y a déjà dans ce que nous connaissons de ces organes plus qu'il n'en faut pour exciter la curiosité des Zoologistes et faire penser à un rapprochement possible avec les rosettes ciliées des Cténophores. CŒLOPLANA GONOCTENA 281 c) Appareil tentaculaire. L'appareil tentaculaire des Platycténides est très facile à comprendre à la condition de bien connaitre la structure de son homologue chez les Cténophores pélagiques. Si cette condition n'est pas remplie et pour peu que le matériel examiné ne soit pas très bien étalé ou très bien coupé, il devient impossible de voir clair dans la disposition compli- quée qu'entrainent pour les différentes parties du tentacule adulte les modifications de la forme générale du corps propre Fig. 6. — Bourgeon d’endoderme archentérique constituant le rudiment embryonnaire de l'appareil tentaculaire (Le trait de repère représente 10 u). aux Cténophores planariformes. Il n’est donc pas surprenant que les descriptions de cet appareil fournies par les premiers auteurs, se soient trouvées très imparfaites. En faisant l'historique et la critique de cette question, Morrex- sen (1912) a relevé ces imperfections et les a corrigées; ila montré 282 A, KREMPF avec clarté que le tentacule des Platycténides était construit sur un type commun à tous les Cténophores. L'étude de Cæloplana gonoctename permet de confirmer cette conclusion générale et d'y ajouter des remarques nouvelles. Pour exposer ces remarques, je résumerai le développement de l’appareil tentaculaire tel qu'il m'a été permis de l’observer au début de la régénération de fragments de très petite taille réduits à un novau d’endo- derme recouvert d’ectoderme. L'appareil tout entier a pour origine un bourgeon d’'endo- derme archentérique qui s'isole de l’épithélium de revêtement du canal tentaculaire et s'inclut dans la mésoglée, figure 6 Après s'être ainsi individualisé, il grossit puis se scinde en deux éléments superposés suivant un plan perpendiculaire au plan dorso-ventral, figure 7. Je désignerai ces deux for- mations sous le nom d'élément proximal et d'élément distal. Le premier en rapport de contiguité avec la région pharyn- sienne est constitué par un volumineux massif de cellules embryonnaires qui bientôt commence à se différencier pour donner naissance à des fibrilles musculaires ; c’est l'association de ces fibrilles suivant un ordre déterminé qu: formera la musculature du tentacule. Quant à l’élément distal, son évolution l'amène d’une part à recouvrir, à coiffer le massif musculaire tout en conservant son individualité, et d’autre part à se mettre en rapport avec l’ectoderme. [Il arrive à ce double résultat de la façon suivante : une cavité se creuse d'abord en son centre ; le développement de cette cavité, en dilatant sa paroi, l'applique d’une part sur le massif proximal ou massif musculaire sur la surface duquel cette paroi se moule, et d'autre part contre l’ectoderme : sous l'influence de la poussée exercée par la vésicule en voie de croissance que représente l'élément distal, l'ectoderme en rap- port avec la paroi de cette vésicule et cette vésicule elle-même se rompent: l'intérieur de l’élément distal se trouve donc mis en relation directe avec le milieu extérieur, il y restera pendant toute la vie de l'animal et l'épithélium qui formait le revêtement intérieur de sa cavité jouera désormais le rôle d’ectoderme bien que son origine blastodermique soit toute différente. C'est cet épithélium qui constituera la couche à colloblastes et qui réali- sera le revêtement externe continu du tentacule. CŒLOPLANA GONOCTENA 283 Aïnsi la valeur blastodermique de cette couche à colloblastes que l’on considérait comme une différenciation de l’ectoderme nous apparait maintenant sous un jonr tout nouveau ; cette cou- che dérive de l’endoderme. Le massif embryonnaire par lequel e..__ ecl.ab =) nico! Fig. 7. — Coupe à travers un appareil tentaculaire très jeune destinée à montrer les rapports du massif à colloblasles avec le massif musculaire. # p g = papille aborale paragastrique. ect. ab — ectoderme aboral. m. col = massif à colloblastes. ». m — massif musculaire. ect. or — ecto- derme oral (Le trait de repère représente 109 »). elle a débuté s'est creusé d’une cavité qui l’a transformée en vésicule close. Cette vésicule est ensuite veuue crever à la surface du tégument externe mettant ainsi en relation avec l'extérieur son revêtement interne constitué par des collo- blastes en voie de formation. Nous connaissons déjà la communauté d'origine du massif à colloblastes et du massif musculaire ; on peut donc se 284 A. KREMPF demander si, comme conséquence de ce point de départ unique, l'évolution de;ces deux massifs ne comporte pas quelque trait de ressemblance digne d’être signalé. Il en existe en effet; nous n'envisagerons ici que le plus saillant et le plus facile à décrire. Le massif musculaire, pendant les premières heures de son existence, est, lui aussi, comme le massif à colloblastes, un organe creux ; mais sa cavité, au lieu de se développer, s'oblitère assez vite et il n’en reste comme trace dans le cordon musculaire du tentacule de l'animal adulte, qu'un axe de mésoglée dont la continuité est d'ailleurs souvent interrompue par des trainées de cellules embryonnaires, qui sont les derniers témoins de l'existence d'un espace vide à l’intérieur du massif musculaire au début de son évolution. Dès maintenant, on perçoit donc clairement une harmonie morphologique entre les deux éléments qui constituent par leur assemblage le tentacule des Cténophores, entre l'organe musculaire et l'organe colloblastique. Cette harmonie est susceptible de s'étendre plus loin encore ; la croissance de ces deux organes se poursuit, comme on le sait, durant toute la vie du Cténaire et elle se trouve assurée par le jeu d’une forte réserve d'éléments embryonnaires qui appartiennent en propre à chacun des deux massifs du tentacule. Or, cette crois- sance se trouve réglée de facon telle qu'à une période d'acti- vité de production musculaire corresponde une période d’acti- vité de formation pour les colloblastes ; Les structures pério- diques du tentacule connues sous le nom de tentilles résultent du parfait ajustage de ces deux rythmes de croissance. De cet exposé sommaire, il découle : 1° Que le massif à ae et le massif musculaire di tentacule des Cténophores ont pour origine une ébauche commune qui dérive du revêtement de la cavité archentérique. 2 Que ces deux massifs individualisés de très bonne heure sont voués à un avenir histologique différent, mais conservent un parallélisme évolutif qui révèle l'existence entre eux d'une harmonie morphologique profonde ; 3° Que ce complexe à deux massifs superposés offre les plus grandes ressemblances avec la tœnio-columelle des Acalèphes, CŒLOPLANA GONOCTENA 285 elle aussi formée par deux massifs superposés dérivant du dédoublement d’un massif unique. Ces ressemblances deviennent saïsissantes si l'on prend som d'ajouter, premièrement : que chez les Acalèphes le massif proximal donne naissance à la puissante musculature tœænio- columellaire de même qu'il forme la musculature tentaculaire chez les Cténophores. Deuxièmement : que le massif distai chez les Acalèphes constitue une énorme accumulation de nématoblastes de même que chez les Cténophores il assure la formation et le renouvellement constant des colloblastes. Un parallélisme aussi rigoureux entraine l’homologie du tentacule des Cténaires avec la tænio-columelle des Acalèphes et nous fournit sur les rapports et les affinités morphologiques de ces deux groupes de précieuses indications. d) Appareil gonadien. Cœloplana gonoctena est hermaphrodite. Je dois dire cepen- dant que je n'ai jamais rencontré d'individus à maturité mâle et femelle simultanée. L'activité mâle et l’activité femelle chez un même individu se trouvent réparties en périodes successives suivant un rythme quil m'est impossible de fixer. Cette tendance vers la séparation des sexes se trouve accentuée par le fait qu’il existe un très grand nombre de mâles et en toutes saisons, tandis qu'au contraire on ne trouve de femelle qu'à la fin de l’été, et toujours en très petit nombre Toutes les femelles qu'il m'a été donné d'observer étaient de grande taille, tandis que j'ai vu de nombreux mâles dont la taille ne dépassait pas quelques millimètres. Je pense done que l'hermaphroditisme est protérandrique et que seuls les mâles âgés et de grande taille arrivent à développer et à nour- rir leurs glandes femelles. Ce phénomène a lieu vers la fin de l'été ; il paraît coïncider avec le moment où, de commen- sal, le Cténophore devient parasite. La question se pose de savoir ce que deviennent les femelles après la ponte. Ce problème est encore très obscur pour moi. On peut penser qu'elles meurent. Mais d'autre part il faut savoir que tous les mâles qui atteignent une certaine taille sont porteurs de produits d’origine ovulaire en voie de dégé- 19 286 A. KREMPF nérescence. Ces produits localisés dans la région morpholo- giquement assignée à l'ovaire semblent les témoins d'une période d'activité ovarienne antérieure. Ce sont des matériaux lécithiques comme on en trouve d’ailleurs dans l'ovaire des Cténophores pélagiques où leur étude m'a montré qu'ils prove- naient d'ovules arrêtés dans leur évolution. Il reste donc possible qu'après avoir mené à bien sa ponte, l'animal avant pris quelque repos, voie s'ouvrir pour lui, sans retard, une nouvelle période d'activité sexuelle qui se manifeste par l’appa- rition et le développement de nouveaux follicules testiculaires. Des observations plus nombreuses et plus étendues que les miennes pourront seules permettre la solution de ce problème. La morphologie des gonades de Cœloplana gonoctena et d'une manière générale des Platycténides présente un haut intérêt. Cette étude n'a pas été favorisée par les circonstances maté- rielles. Les premiers observateurs se sont en effet trouvés en présence d'animaux immatures, et WiLzey qui à découvert l'existence des gonades chez Clenoplana n'a jamais observé de femelles. C’est à cet auteur que nous devons néanmoins la connais- sance du fait capital qui concerne l’organisation de l'appareil mâle de ces animaux; Wizcey a fort bien vu et décrit que le massif testiculaire chez Ctenoplana, rompait au cours de son développement toute relation de continuité avec la cavité gastrovasculaire pour en acquérir de directes avec l’ectoderme du tégument externe. Il a vu s'établir les communications du testicule avec l'extérieur par l'intermédiaire d'un canal pourvu d'un orifice propre. C'était un fait unique chez les Cœlentérés : on saisit toute la portée de l'introduction d'une pareille donnée en mor- phogénie générale. Wizex la exposée avec une clarté parfaite mais d’une façon assez sommaire. Pour asseoir ses dires il a pensé qu'il suffirait de quelques dessins, alors qu'il eut été utile, devant la gravité exceptionnelle du fait quil voulait établir, de donner pour l'appuyer irréfutablement une série de coupes complète. Cette nécessité ne se fit sentir qu'à l'apparition du travail de Monrensex sur Tjalfiella tristoma, (1912). Ce dernier auteur, constatant chez l'espèce sexuellement doi CŒLOPLANA GONOCTENA 287 mûre qu'il étudiait, des gonades mâles et femelles conformes au type normal chez les Cténophores pélagiques, met en eftet en doute l'exactitude des assertions de Wisxey ; il les considère comme résultant d’une interprétation incorrecte de ses coupes. De ce fait la question se trouve n'avoir rien perdu de son intérêt primitif : elle mérite d’être entièrement reprise. Je dirai donc tout de suite que mes observations confirment pleinement celles du zoologiste anglais : ainsi que nous allons le voir, elles les étendent en outre singulièrement. Pour comprendre la disposition d'ensemble des gonades mâles, il faut se reporter aux figures et à la description que j'ai données en faisant connaitre Les caractères extérieurs de lani- mal. Il faut également se souvenir de ce que j'ai dit des canaux méridiens de Cæloplana gonoctena lorsque J'ai décrit l'organi- sation de sa cavité gastrovasculaire. Je ne reviens pas sur ces différents points et Je me contente de rappeler mes conclusions. Les gonades mâles sont distribuées systématiquement dans le réseau méridien suivant des lignes qui représentent morpho- logiquement la trajectoire des canaux méridiens des Cténopho- res pélagiques. Ces gonades sont représentées par des rangées de follicules testiculaires tous munis d'un canal excréteur s'ou- vrant à l'extérieur par un pore qui occupe dans chaque bande ectodermique méridienne la place assignée aux palettes chez les Cténophores qui en sont pourvus. Aux extrémités distales de ces rangées, un certain nombre de follicules testiculaires appartenant à deux rangées voisines se groupent en un amas assez homogène pour donner l'illusion de l'unité. Les testicules composés ainsi formés, ont un canal excréteur unique débouchant à l'extérieur au sommet d’une papille saillante très visible. Ils sont morphologiquement au nombre de quatre. Mais par suite de l’atrophie du groupe ven- tral, ce nombre est souvent réduit à deux : il est d’ailleurs quelquefois porté à cinq. Dans ce dernier cas les testicules composés sont alors ainsi répartis : trois sont dorsaux, deux sont ventraux. Envisageons maintenant la structure individuelle de ces fol- licules gonadiens. Nous examinerons d’abord le cas d'un testi- cule simple formé d'un seul follicule avec son canal excréteur et son orifice (voir fig. 8). 288 A. KREMPF Arrivé à maturité c'est une petite vésicule creuse de 35 u de diamètre contenant des spermatozoïdes. Ces derniers sont quel- quefois encore groupés en deux faisceaux, mais le plus souvent ils forment un peloton compliqué dans lequel aucune systéma- tisation n'est reconnaissable. Un canal excréteur légèrement sinueux part de la vésicule et se dirige vers l’ectoderme qu'il atteint après un parcours d'environ 50 v : il débouche alors à l'extérieur par un orifice extrêmement petit; le conduit intérieur Force RCA AC Fig 8. — Follicule testiculaire. 07 — orifice du canal excréteur. €. eæ = canal excréteur. cel. gl = cellules glandulaires de l’ectoderme. sp = sperme. g. pig = gaine pigmentaire du testicule (Le trait de repère repré- sente 400 p). du canal exeréteur à lui-même une lumière punctiforme. La vésicule et son canal sont plongés dans la mésoglée qui est très riche en fibrilles musculaires et en cellules pigmentaires ; ces dernières s'accumulent autour du follicule de manière à lui constituer une véritable gaine pigmentaire qui contribue à le rendre perceptible à l'examen extérieur sur l’animal vivant : dans ces conditions d'observation il se présente sous la forme d’une petite masse opaque arrondie d’un blanc quelquefois éclatant. Les très nombreuses et très fines granulations de ces CŒLOPLANA GONOCTENA 289 cellules pigmentaires sont en effet blanches et très opaques, ce qui leur donne un grand éclat à la lumière réfléchie, tandis qu'elles paraissent absolument noires en lumière transmise. 1 < 4 L < <ÉTSIE far OR DRE ( Der \ end ' Û : 1 à À [tes cel pig Fig. 9. — Coupe passant par un follicule testiculaire el son canal excréteur. etc = ectoderme aboral. sp — spermatozoïdes. c. {es — canal excréteur du testicule. mes = mésoglée. f. m = fibres musculaires. €. end = cils de l’épithélium endodermique. f. tes — follicule testiculaire. end = endo- derme. cel. pig = cellules pigmentaires engainani le follicule testiculaire (Le trait de repère représente 50 y). La fig. 9 reproduit un de ces organes vu en coupe passant par son canal et son orifice excréteur. 290 ‘* À. KREMPF Avant de faire connaître les résultats de mes premières obser- vations sur l'animal qui fait l'objet de ce travail, j'ai tenu à être définitivement renseigné sur la signification exacte de cette for mation qui m'a vivement intéressé dès le premier instant : les recherches qu'il m’a fallu faire pour atteindre ce but ont donc apporté quelque retard à la publication de mes matériaux, mais 1l n’y a pas lieu de le regretter, car en agissant ainsi, j'ai pu massurer de la véritable nature de cet organe singulier : c'est bien un follicule gonadien mâle qu'il représente. J'ai pu l'établir en suivant son évolution que je vais résumer rapide- ment. Cette structure, qui à l'examen de la fig. 9, parait être une ect Eig. 10. — Follicule testiculaire en voie de développement. Le rudiment du canal excréteur est encore plein; il se termine en cul-de-sac dans la mésoglée ; ses relations avec l’ectoderme ne s’établiront que plus tard. g. pig = gaine pigmentaire entourant le follicule testiculaire. sp = sper- malozoïdes. ect — ectoderme. f. m = fibrilles musculaires. €. ex — canal excréteur du follicule testiculaire. mes — mésoglée. cel. pig = cellules pigmentaires de la mésoglée (Le trait de repère représente 10 u). incontestable dépendance de l’ectoderme n'a aucun rapport d'origine blastodermique avec le feuillet externe. Le follicule testiculaire prend naissance dans l’épithélium de revêtement CŒLOPLANA GONOCTENA 294 des canaux de la cavité gastrovasculaire. Comme le tentacule, il a pour origine un massif d’endoderme archentérique qui s’isole dans la mésoglée, grossit et évolue de manière à présen- ter bientôt l'aspect d’une masse arrondie pourvue d'un bour- geon latéral. Pendant que le bourgeon latéral, formé de cellules en voie de croissance active, continue à s'allonger en se diri- geant vers l’ectoderme, la masse arrondie se creuse d’une cavité centrale et c'est dans la paroi de cette cavité que se déroulent toutes les phases de [a poussée de spermatogénèse qui aboutit à la formation de deux faisceaux de spermatozoïdes. La fig. 10 représente une coupe de follicule testiculaire à ce moment de son évolution ; on y remarquera que le bourgeon latéral déjà bien développé est absolument plein et qu'il n'est pas encore en relation avec l’ectoderme : ces deux faits excluent toute objec- tion concernant la provenance des spermatozoïdes que l’on trouve dans la vésicule. Lorsque le bourgeon latéral entre en rapport avec l'ecto- | | .Les d , Q end {es.C Fig. 41. — Testicule composé très jeune. mes — mésoglée. ect. ab = ecto- derme aboral. end — endoderme. tes. c = tissu embryonnaire du lesli- eule composé. f. tes = follicule testiculaire voisin du testicule composé, mais indépendant de lui (Le trait de repère représente 100 u). derme, le cordon cellulaire plein qui le constitue se creuse d'une lumière axiale et la cavité du follicule spermatique 292 A KREMPIF jusqu'alors close se trouve mise en communication avec l'extérieur. Il en à été de même, il faut nous en souvenir, dans l’évolution du massif colloblastique dont nous avons vu la cavité tout d'abord close se mettre, avec son revêtement de col- loblastes, en relation avec le milieu extérieur. Le cas du testicule composé ne diffère guère de celui que 7 734 A | Î En #5 RETTU ES ." t.1 Ca | 114 F4 3 GRR OXA | À fs A: Ho , E< LE “ « À { À DONC DS .end { , | " r' Fig. 12. — Testicule composé à maturité. ect — ectoderme. mes — mésoglée. end — endoderme (Le trait de repère représente 50 v). nous venons de décrire : la nature endodermique de son ébau- che initiale est plus facile encore à mettre en évidence que celle du follicule simple. La concrescence des éléments qui le cons- titue est plus ou moins marquée ; ils sont quelquefois très dis- tincts les uns des autres. Le canal excréteur est unique et prend {* 4 CŒLOPLANA GONOCTENA 293 un développement en rapport avec son caractère collectif. Les figures 11 et 12 donnent une idée suffisante de ces différents traits d'organisation pour me dispenser de les décrire plus lon- guement. On ne peut donc plus douter ni de l'origine endodermique des gonades mâles de Cœloplana gonoctena, ni des rapports qui s’établissent à la fin de son évolution entre cet appareil et l’ectoderme. Qu'il sagisse de testicules formés d'un follicule simple ou de testicules composés de follicules associés, le phé- nomène reste le même. En outre, je le répète, il y a parallé- lisme morphologique entre ce dispositif et celui que réalise le massif colloblastique du tentacule. Si, à la lumière de ces notions on envisage la description de l’appareil gonadien donné par Taku Komar dans un mémoire récent (1920) que vient de publier cet auteur sur l’organisation de Cæloplana Bocki, on reconnaitra sans peine les follicules testiculaires simples dont nous venons de faire connaître la structure et l’évolution : ce sont les organes dont l’auteur japo- nais signale l'existence page 577. Il les présente comme de pro- fondes invaginations de la surface aborale du corps réparties suivant le trajet des canaux paratentaculaires et parastomacaux immédiatement au-dessus des tractus ovariens. Leur forme est identique à celle des follicules testiculaires que nous avons observés chez Cœloplana gonoctena ; comme ses organes enfin, elles contiennent de nombreux spermatozoïdes. Mais Taku Komaï en donne une interprétation toute différente de la nôtre : n'ayant pu suivre leur évolution et les ayant vus uniquement en relation avec le revêtement externe de la surface aborale du corps, c'est-à-dire avec l'ectoderme, il les considère comme de simples invaginations de ce tégument aboral jouant le rôle de réceptacles séminaux : Taku Komai n'a soupçonné ni l’origine endodermique de ces formations qui viennent déverser leurs produits à la surface de la peau ni leur nature gonadienne directe. Pour achever l'histoire de ces mêmes organes il faudrait revenir sur la question des tubes ciliés décrits dans l’ectoderme aboral par Morrensen (1912) chez Tjalfiella tristoma et mterpré- tés par lui comme des organes sensoriels. Enfin pour épuiser complètement ce sujet il faudrait reprendre l'étude des tractus 294 KREMPF soi-disant ectodermiques décrits par R. HerrwiG (1880) chez Cal- lianira bialata (Delle Chiaje) et considérés par lui comme cons- tituant la preuve de l’origine ectodermique des gonades chez les Cténophores. Je ne puis songer à entreprendre ei ce travail et je me borneraï à dire qu'il y a, pour moi, un lien d'homolo- gie entre ces différentes formations et le follicule testiculaire de Cœloplana gonactena dont j'ai donné la description et dont j'ai pu suivre l’évolution. Aïnsi que j'en ai d'jà fait la remarque, les individus en période d'activité ovarienne sont beaucoup plus rares que les mâles ; ils différent en outre sensiblement de ces derniers par leur aspect extérieur : ils offrent une épaisseur plus grande ; leurs tissus paraissent moins résistants et semblent tuméfiés ; leur teinte générale est plus lactescente. Je connais beaucoup moins bien l'histoire de l'ovaire de Cælo- plana gonoctena que celle de son testicule, Néanmoins j'ai vu ses ovocytes en cours de développement, ce qui me permet de préciser la position et les rapports de l'appareil gonadien femelle. Il occupe dans le réseau gonadien la région orale des vais- seaux méridiens qui ont présenté des follicules testiculaires dans leur région aborale : de telle sorte que. chaque canal méridien peut se décrire comme étant pourvu d'une génératrice femelle qui répond à la face orale du corps et d’une génératrice mâle qui répond à sa face aborale. Ces données m'amènent à ébaucher l'exposé d’un rapproche- ment morphologique entre l'appareil gonadien et l'appareil tentaculaire. Quand on a présenté comme nous venons de le faire, les rela- tions réciproques des massifs embryonnaires mâles et femelles de l'appareil gonadien, il est suggestif de constater, que si le canal tentaculaire au lieu de se terminer très rapidement en cul-de-sac dès qu'il aborde Le massif du tentacule poursuivait dans la profondeur de ce massif une marche conforme à la direction que semble annoncer son trajet initial, il se réalise- rait un dispositif dans lequel les deux ébauches du massif col- loblastique et du massif musculaire affecteraient l’une vis-à-vis de l’autre et par rapport au canal tentaculaire, les mêmes dis- positions générales que celles que présentent entre eux le mas- CŒLOPLANA GONOCTENA 2 vw: sif testiculaire, le massif ovarien, et le canal méridien. L'ébau- che musculaire du tentacule se trouverait située sur la généra- trice orale du canal tentaculaire comme le follicule ovarien se trouve localisé sur la génératrice orale du canal méridien ; le massif colloblastique se trouverait sur la génératrice aborale du canal tentaculaire comme le follicule testiculaire se trouve sur [a génératrice aborale du canal méridien. Je ne fais qu'indiquer aujourd’hui très sommairement les termes les plus généraux de ce parallélisme : j'en développeral les conséquences dans un travail ultérieur où j'exposerai une série de faits relatifs à l’évolution et à la signification du collo- blaste. Le développement des ovocytes de Cæloplana gonoctena n'a pu être suivi dans tous ses détails comme celui des follicules testiculaires. Ce que j'en sais me permet cependant de dire qu'ils naissent de l’épithélium endodermique et qu'ils abandon- nent rapidement cet épithélium pour s’isoler dans la mésoglée où ils achèvent de grossir et de se transformer. J’ignore com- ment ils sont émis au dehors et comment ils sont fécondés : je ne sais rien de l'origine de la coque transparente qui les entoure. Mais je puis donner quelques informations sur une modifica- tion fort intéressante que subissent bon nombre d'ovocytes au cours de leur évolution. Ces éléments femelles spéciaux chargés de granulations vitellines et probablement plus riches en vitel- lus qu’en cytoplasme n'arrivent jamais à la maturité ovulaire, ils dégénèrent sur-place. Quelques-uns d’entre eux sont absor- bés par des voisins plus vigoureux ; ils servent ainsi à l'accrois- sement des ovules appelés à un avenir sexuel. Ce phénomène que j'ai d’ailleurs observé, bien qu'avec moins d’ampleur, chez les Cténophores pélagiques, fait immédiatement songer aux appareils vitellogènes qui prennent un si grand développement chez les Platodes. Mais ce qui arrête particulièrement la pensée sur la possibilité d'une telle homologie, c'est que, chez Cælo- plana gonoctena, une grande partie des matériaux vitellins ayant pour origine le processus de dégénérescence ovulaire que nous venons d'indiquer, échappe à l’activité phagocytaire des éléments normaux de l'ovaire : ils se groupent, se fusion- nent plus ou moins entre eux, pour constituer un véritable 296 A. KREMPF organe inclus dans la mésoglée et compris entre l’épithélium endodermique des mailles du réseau méridien et l'épithél'um cilié de la face orale du corps de l'animal. Après chaque période sexuelle, pendant de longs mois la volumineuse masse de maté- riaux lécithiques dont nous venons d'indiquer l'origine demeure séquestrée dans la mésoglée : son aspect histologique et les réactions colorantes de ses éléments rappellent alors singuliè- rement les formations lécithogènes des vers plats. Ces réserves abondantes jouent certainement, par la suite, un rôle important dans la nutrition de l'animal car on les voit diminuer progressivement de volume et finalement disparaitre. Leur utilisation directe comme réserve est encore moins dou- teuse dans les cas de régénération naturelle et expérimentale que j'ai pu observer. 3. Développement. Jusqu'à l'apparition du travail de Morrexsex sur 7yalfiella tristoma (1910-1912) nous sommes restés dans une ignorance complète au sujet du développement des Platycténides. Ce tra- vail en mème temps qu'il ajoutait une forme particulièrement curieuse à la liste très courte des Cténophores planariformes, nous apportait la preuve que ces êtres, avant de subir les trans- formations qui les rendent à nos veux si difficiles à compren- dre, présentaient une larve hautement caractéristique de leurs affinités. Tjalfiella tristoma possède en effet une très belle larve cydippienne. L'abondant matériel de Cæloplana gonoctena que j'ai eu à ma disposition sur’ la côte d'Annam pendant l'été et l'automne de 1916, m'a permis de constater que cette espèce, commeT}alfiella tristoma, possédait elle aussi une larve cydippienne. Tout récemment enfin, Taku Komai vient de décrire (1920) le dévelop- pement de Cœloplana Bochki qu'il a observé au Japon pendant l'été de 1918. Cette embryogénie répond dans ses grandes lignes à celle que j'ai étudiée sur l'espèce de la mer de Chine qui fait l’objet de ce travail. Voici un résumé de mes propres observations. Les œufs protégés par une coque sphérique résistante et transparente comme du verre sont émis par un mécanisme que CŒLOPLANA GONOCTENA 297 je n'ai pu pénétrer. Il semble que l'animal qui les a pondus se tienne sur eux, tout au moins pendant un certain temps. Je ne serai d’ailleurs pas surpris que les œufs fussent rejetés au dehors directement, par rupture de l’épithélium ectodermique cilié de la face orale. Ce qui me disposerait à croire que les choses se passent ainsi, c'est que la femelle au moment de la ponte pré- sente une modification générale de tous ses tissus : cette modi- fication est sensible à l'examen extérieur et se traduit fonction- nellement par leur grande altérabilité : ils sont œdématiés et prêts à se dissocier ; à la moindre occasion ils macèrent et se dissolvent. Ce sont là les raisons pour lesquelles la ponte est une crise redoutable au cours de laquelle bon nombre d’indivi- dus trouvent la mort. À la faveur de cette altération générale de la résistance et de la solidité de tous les tissus de l'animal au cours de sa période d'activité ovarienne, il n’est pas impossible que la mince barrière d’épithélium ectodermique séparant les œufs de Pextérieur ne vienne à céder sous la pression du con- tenu de l'ovaire gorgé de produits mûrs. Ce mode de libéra- tion des œufs rendrait très bien compte, en particulier, des relations de la mère avec sa ponte au moment où celle-ci vient d'être émise. A l'abri de leur coque, les œufs se transforment rapidement en un minuscule embryon qui présente tous les traits d'organisation caractéristi- ques du Cydippe. Les figures 13, 14, 15 et 16 donnent une idée de sa structure. Ce petit être de 3 à 4 dixièmes de millimètre présente 8 rangées de palet- tes accouplées deux à deux, chaque ran- gée étant constituée par 5 ou 6 palettes Fig. 13. — Embryon alignées suivant un plan méridien ; deux de Cœloplana gonoc- tentacules rudimentaires avec leur gaine tena sortant de Ja à Re pur coque de son œuf, le et leur revêtement spécifique de collo- ban ne blastes embryonnaires; un organe abo- ral de forme ovoïde à grand axe perpendiculaire au plan tentaculaire : la cupule sensorielle de cet organe aboral con- tient dans son intérieur deux massifs de granulations otolithi- ques appelées plus tard à se fusionner en une seule masse médiane, mais chez les très jeunes larves, ces deux massifs 298 A. KREMPF primitifs de granulations sont nettement séparés et disposés en deux foyers orientés dans le plan tentaculaire. Enfin, on cons- tate, au pôle opposé à celui qu'occupe l'organe aboral, un grand orifice en forme de fente dont il importe maintenant d'éta- blir la signification par une étude attentive, (voir figures 15 et 16, en or). Il s'attache en effet un intérêt de premier ordre à la détermi- nation exacte de la signification morphologique de cet orifice. L'idée la plus simple etla plus naturelle que l'on puisse s’en Fig. 14. — Embryon de Cæloplana Fig. 45. — Embryon de Cæloplana gonoctena vu par le pôle oral. La gonoctena vu par le plan dorso- longue fente orientée suivant le ventral x. or = invagination orale plan tentaculaire représente l'ori- (Le trait de repère représente fice de l’invagination orale. 160 y). faire est qu'il représente la bouche du Cydippe et du Cténophore adulte (MorTENSEN, 1912-1913, Taru Komaï, 1920). Un fait frappera cependant tous les observateurs : la fente buccale des Cténophores est disposée suivant un plan perpen- diculaire au plan tentaculaire ; or on voit sur les figures 15 et 16 que l'oritice du pôle oral de Cæloplana gonoctena est fendu suivant Le plan tentaculaire lui-même ; il en est de même chez Tjalfiella tristoma et Cæœloplana Bocki. i À CŒLOPLANA GONOCTENA 299 Un examen détaillé de l'embryon montre que cette longue fente ne représente pas la bouche, pas plus que la cavité dans laquelle elle donne accès ne représente le pharynx. Ce: sont des formations très archaïques qui ont leur équivalent mal développé et à peine perceptible chez les Cténophores adultes du type Cydippien, mais qui se trouvent au contraire haute. ment caractéristiques de l’organisation de tous les Cnidaires : Ge Fig. 46. — Embryons de Cæloplana gonoctena vu par le côté. in. or = invagination orale (Le trait de repère représente 100 v). elles ont pour homologue, dans l’ensemble du groupe des Cœlentérés, une structure ectodermique très primitive connue chez les Méduses craspédotes sous le nom de noyau médusaire et chez les Anthozoaires sous celui d’invagination ou de bour- geon stomodéal. Qu'il s'agisse d’Anthozoaires ou de Platycténides, cet organe embryonnaire fondamental est équivalent, non pas comme où l’a cru jusqu'ici au pharynx et à la bouche de l'adulte, mais au disque tentaculaire des uns et à la surface de repta- tion des autres. Ces territoires anatomiques tout à fait extérieurs à la bouche et à l'appareil digestif, sont morpholo- giquement comparables à la sous-ombrelle des Méduses. Il en 300 A. KREMPF est de même chez la larve de Cœloplana gonoctena pour le grand orifice en fente allongée suivant le plan tentaculaire et pour la vaste cavité qui lui fait suite, voir figure 17, ces struc- tures sont sans aucune relation évolutive avec le tube digestif. Par contre, c’est aux dépens de cette cavité par écartement laté- ral des deux lèvres volumineuses qui encadrent son orifice et par leur étalement dans un plan perpendiculaire à l'axe oro- GR 177 A / Fig. 17. — Préparation d'un embryon de Cæloplana gonoctena obtenue par compression légère. in. or — invagination orale. b = bouche. » — vaisseau. ent — entéroloxelles. m. {en = massif tentaculaire. ph — cavité pharyngienne. ten = tentacule. 0. ab = organe aboral (Le trait de revère représente 400 ). aboral que se constituera la large surface orale ciliée sur laquelle rampera plus tard l'adulte. Cette surface de reptation ne représente donc pas un pharynx dévaginé comme le pensent Morrexsex et Taru Komaï. C'est sur leur disque tentaculaire, si l’on prend comme terme de comparaison les’ Anthozoaires, ou sur leur sous-ombrelle étalée,si l’on préfère évoquer le souve- nir de la forme Méduse, que les Cœloplanides et les Platye- ténides se sont laissées tomber sur le sol. CŒLOPLANA GONOCTENA 391 Quant à la bouche de la larve, son existence n'est pas fictive : elle est objectivement représentée par un orifice d'assez petite dimension (figure 17 b) situé au fond de la profonde dépres- sion préorale dont nous venons d'indiquer les homologies. Cet orifice n’en impose ni par son grand développement ni par sa situation et l’on comprend qu'il ait pu passer inaperçu jusqu'ici, mais sa fente orientée perpendiculairement au plan tentaeu- laire et ses rapports avec le tube digestif ne laissent aucun doute sur sa véritable nature. IL conduit en effet dans une cavité que nous connaissons déjà pour l'avoir décrite en traitant de l'organisation de l'animal adulte (voir page 270) ; c’est la cavité du pharynx. Notons, en passant un fait Intéressant à retenir : le pharynx présente déjà, à ce stade, avant toute autre manifestation d’étalement de la larve, cette forme lenticulaire aplatie dans un plan perpen- diculaire à l'axe oro-aboral que nous avons décrite chez l'adulte. À l'intérieur de la cavité pharyngienne nous trouvons dispo- sées suivant le plan tentaculaire les ébauches antagonistes des deux organes sur l'importance desquelles j'ai attiré l'attention page 272, je veux parler du système des entérotoxelles dorsale et ventrale. _ Lorsque j'ai mis en évidence l’existence de ces organes en étudiant la formation du pharynx chez les Anthozoaires (1919- 1920) j'ai montré que dans ce dernier groupe, ils se disposaient en série métamérique etque de leur juxtaposition accompagnée de coalescence suivant la génératrice oro-dorsale de la larve, résultait le tube pharyngien de l'adulte. Ces mêmes élé- ments architecturaux, pour lesquels la forme individualisée est transitoire et par là très difficile à saisir chez les Anthozoaires, persistent au contraire sous cette dernière forme chez les Cténo- phores adultes ainsi que nous l’avons vu plus haut. On les retrouve parfaitement caractérisés chez la larve de Cœloplana gonoctena ; s sont compris entre son orifice buccal et l’orifice de l’entonnoir ; ce sont les homologues des entérotoxelles des deux foyers antagonistes dorsal et ventral du segment alpha de la larve de Pocrllopora cespitosa. Ils se présentent avec un développement et un ensemble de caractères tels qu'il est possible de les étudier par 20 t 302 A. KREMPF comparaison avec leurs homologues chez les Anthozoaires. Le parallélisme morphologique de ces deux séries de for- mation se poursuit dans tous les détails de leur organi- sation. La seule divergence que l'on observe entre elles est d'ordre purement évolutif ; alors que chez les Anthozoaires, les entérotoxelles sont appelées à se souder rapidement entre elles par leur portion orale et à perdre ainsi, partiellement, leur individualité, elles la conservent au contraire durant toute la vie de l'animal chez les Cténophores ; elles y consti- tuent ces structures décrites depuis longtemps déjà par les anatomistes sous le nom de bourrelets pharyngiens, ares ciliés, (Magenwülste, pharyngeal folds . On saisit tout ce que cette homologie implique de consé- quences. Sans parler de sa portée morphologique immédiate et de ce qui en découle pour notre compréhension du groupe des Cténophores ainsi que pour notre conception de leurs relations phylogéniques avec les Cœlentérés supérieurs, disons seulement que cette notion nouvelle nous permet d'établir sur des bases matérielles un mode d'orientation des Cténaires concordant avec celui des Anthozoaires. Si, en effet, nous mettons en regard l'un de l’autre l’aligne- ment suivant un plan dorso-ventral des entérotoxelles alpha dorsale et + ventrale chez les Anthozoaires, avec l'alignement assigné jusqu'ici à ces mêmes organes chez les Cténophores, il nous apparait que l'orientation classique attribuée, par pure convention aux Cténophores, dispose les structures homologues que nous étudions, à 90° l’une de l’autre, masquant ainsi une ressemblance fondamentale et s'opposant aux comparaisons les plus fécondes. Il importe de rétablir une harmonie méconnue en homo- logant le plan tentaculaire des Cténophores avec le plan dorso-ventral des Anthozoaires. Le développement ultérieur de l'embryon Cy die de Cœloplana gonoctena nous met en présence de formes larvai- res offrant les plus grandes analogies avec celles des Cténo- phores lobés. La figure 18 représente une de ces lar- ves à un stade intéressant qui permet de saisir les rapports du Plactycténide adulte, voué par son organisaïon définitive à la vie rampante, avec sa forme jeune construite, comme celle . CŒLOPLANA GONOCTENA 303 de tous les autres Cténaires, pour la vie pélagique. Cette figure nous fait assister au déploiement des deux lèvres de l’orifice en fente de l'invagination orale (in, or) figures 15, 16, 17 que nous avons décrite chez les larves plus jeunes ; on voit que les lobes (1) qui en résultent sont situés dans un plan perpendi- culaire au plan tentaculaire. Ils sont par conséquent pleuraux suivant l'orientation que nous proposons dans ce travail. Ce stade est suffisamment clair pour permettre au lecteur de ory.ect ê L anor Mben Fig. 48. — Embryon de Cæloplana gonoctena au moment de sa mélamor- phose. org. ect — organes ectodermiques disposés en série. / — lobes résultant du développement des lèvres de l’invagination orale (voir fig. 15, 16, 17). in. or = invagination orale. m. ten — massif tentaculaire. ph — cavité pharyngienne. enf. or — portion orale de l’une des entérotoxelles. 0, ab — organe aboral (Le trait de repère représente 1 millimètre). prévoir les phénomènes qui vont suivre : l'animal s'étale peu à peu sur la surface orale de ces grands lobes pleuraux; les huit rangées de palettes ont déjà disparu ; il est possible que les organes ectodermiques alignés en files régulières (org. ect) indiqués figure 18 représentent leur rudiment en voie de régression définitive. : La larve possède encore une forme extérieure qui rappelle celle des Cœlentérés pélagiques, mais tout est déjà préparé pour une transformation radicale à la suite de laquelle nous 304 A. KREMPF v nous trouverons en présence d'un être ayant l'apparence et le port d’une Planaire. Nous voudrions d’un mot attirer l'attention sur la signifi- cation générale du rôle joué dans cette évolution par les formations que nous avons désignées sous le nom de lobes pleuraux. Chez les Platycténides ce sont évidemment des organes essentiels : leur développement sans mesure domine toute l’organisation de ces animaux et leur impose cette physio- nomie particulière qui nous a si longtemps dérouté. Bien que sensiblement réduits déjà, ces organes se présentent encore avec une grande ampleur chez les Lobés : nous perdons leur trace chez les Béroës et les Cydippes. Mais nous les retrouvons en dehors du groupe des Cténophores, chez des formes où leur présence est caractéristique, chez les Méduses Acalèphes ; c'est là qu'ils se montrent avec leur forme la plus simple et la plus primitive ; c’est là qu'il faudra désormais aller les étudier si l'on veut arriver à la connaissance de leur significa- tion morphologique. Pendant que la forme extérieure de la larve évolue, des modifications s’accomplissent corrélativement dans la dispo- sition de ses organes profonds. Les deux appareils tentaculaires antagonistes subissent une rotation dans le plan dorso-ventral qui les amène à leur situa- tion définitive. La comparaison des figures 17 et 18 permet de comprendre cette manœuvre : la valeur angulaire de leur rotation dépässe 90. Leurs colloblastes embryonnaires achèvent leur évolution et prennent les caractères des colloblastes adultes des Cténophores ordinaires. Le système des vaisseaux se développe suivant le même plan général que chez les Lobés : Les huit canaux méridiens se fusionnent en s’accouplant deux par deux. En outre, ils se répandent, comme chez les Béroës, en un réseau anastomo- tique qui cache bientôt sous sa richesse et sa complexité la nature simple de ses origines; c'est le réseau méridien ou réseau gonadien. Les canaux pharyngiens se transforment eux aussi en un réseau pharyngien qui se met largement en rapport avec le réseau périphérique représentant les canaux méridiens fusionnés. OŒLOPLANA GONOCTENA 305 4. Régénération. Avant de terminer, signalons une particulariié très remar- quable de Cæloplana gonoctena, particularité qu'elle semble d’ailleurs partager avec un autre Platycténide, Tjalfiella trus- toma. À toutes les époques de l’année, la forme que nous avons étudiée présente l'aptitude à se reproduire par lacération naturelle. Cette propriété peut être utilisée expérimentalement. Un fragment minuscule de quatre dixièmes de millimètre séparé du corps de l'animal par une section franche, peut reconstituer rapidement un individu parfait à la condition que ce fragment possède à la fois de l'endoderme et de l’ecto- derme. Il faut trois semaines environ, à la température de 28°, pour que la régénération soit complète. Elle se fait dans des conditions quisont très avantageuses pour l'observateur. Jai mis à profit cette circonstance et j'ai pu ainsi recueillir quel- ques observations qui ne sont pas dénuées d'intérêt. Un fait morphologique important se dégage de cette étude expérimentale. L'animal ne régénère pas synchroniquement les deux élé- ments antagonistes de sa symétrie biradiaire, c'est-à-dire son foyer dorsal et son foyer ventral. De ce décalage chrono- logique temporaire résultent des formes qui, ne présentant qu'un seul tentacule et une seule entérotoxelle, ont perdu leur symétrie rayonnée ; elles sont dyssymétriques. Mais de l’altération de leur harmonie radiaire primitive naît une harmonie nouvelle: cette forme originellement pourvue de deux foyers antagonistes et par là biradiaire, réduite mainte- nant à un foyer unique, est devenue bilatérale. IL faut rapprocher ce fait de celui que nous offre la larve d'un Cténophore pélagique, Thoë paradoxa, décrit depuis long- temps par Caux : ce Cténaire se présente avec un tentacule unique et Caux a fait preuve d'un grand esprit de finesse et de pénétration en comprenant immédiatement le parti que l’on pouvait tirer de cette disposition pour la comparaison des axes des Cténophores avec ceux des Métazoaires bilatéraux ; 1l a considéré, avec raison, cette forme comme traduisant une tendance à l’atrophie de l’une de ses deux structures radiaires opposées et se plaçant à un point de vue identique à celui 306 A. KREMPF auquel j'ai été amené moi-même par l'étude des Anthozoaires, il a homologué le plan tentaculaire de Thoë paradoxa au plan de symétrie bilatéral, c'est-à-dire au plan sagittal ou plan dorso-ventral des bilatéraux. Il est regrettable que l’auteur de la grande monographie de IS8T n'ait pas développé entièrement cette conception, qu'il ne l'ait pas imposée par sa terminologie, qu'il soit revenu ulté- rieurement sur la manière de voir exprimée dans son travail fondamental, et qu'il ait finalement accepté l'orientation celas- sique, purement conventionnelle, des Cténaires. Les contra- dicteurs de Caux, CLaus (1886) et Monrexsen (1911) se sont montrés animés d'un instinct moins sûr et moins heureux en critiquant ses idées sur Thoë paradoxa et la conséquence de sa conception applicable à la morphogénie générale de la symé- trie bilatérale. MorTENsEN reconnait toutefois que le cas de Thoë paradoxa serait € un argument valable pour regarder l'axe tentaculaire des Cténophores comme homologue avec l'axe sagittal des animaux bilatéraux » si on pouvait l'étendre à l'ensemble des Cténaires. Ce qui rend Morrexsex hostile à toute tentative de généralisation sur le phénomène essentiel présenté par Thoë paradoxa, e'est son caractère absolument exceptionnel. Mais du fait que Cæœloplana gonoctena présente aussi pareille tendance au début de sa régénération intégrale aux dépens d'un fragment de son corps complètement dépourvu d'organi- sation initiale, l'isolement dans lequel se trouvait jusqu'ici Thoë paradoza cesse. Enfin, si l'on veut bien envisager la disposition générale des systèmes organiques des Cténophores sous le jour où je lai présentée dans ce mémoire par comparaison avec le stade primitif biradiaire de la larve des Anthozoaires, on se trouve amené par l'étude des Cténaires et particulièrement par celle de Cœloplana gonoctena à une conclusion générale identique à celle à laquelle nous avons été conduit par nos observations sur le développement des Hexacoralliaires. Cette conclusion peut s'exprimer ainsi : la symétrie bilatérale est une symétrie résiduelle; elle dérive d’un dispositif primitif à symétrie radiaire constitué par deux éléments antagonistes. La régression partielle ou la disparition définitive par atrophie CŒLOPLANA GONOCTENA 307 complète de l’un des éléments de ce système, réduit l'élément persistant à la symétrie bilatérale. Anthozoaires et Cténophores, par la concordance des informations qu'ils nous apportent, nous éclairent simultanément et chacun conformément au génie propre de leur organisation, sur ce point capital de la morpho- génie générale des Métazoaires bilatéraux. Ces dernières réflexions contiennent implicitement mon Jugement sur les relations des Cténophores avec les Platodes : elles font prévoir au lecteur averti que, m’appuyant sur des faits nouveaux et des rapprochements qui n’ont pas encore été présentés, je rejette, comme l’a fait Wizcey et à sa suite ABBorr, l’'homologie de l’axe longitudinal des Vers plats et des Méta- zoures bilatéraux avec l’axe sagittal des Cténophores, homo- logie établie par Lan6, acceptée par Kemxa et par MoRTENSEN. Conclusions. En présentant dans ce mémoire très sommaire l’organisation de Cœloplana gonoctena, j ai dü laisser de côté beaucoup de faits importants qui concernent cette forme nouvelle de Pla- tycténide : j'ai sacrifié en particulier tout ce qui avait trait à sa structure fine, à son histologie ; j'ai pris cette mesure, non pas parce que je manque de documents sur ce sujet, mais parce que ce point de vue n'occupe pas le premier rang de mes préoccupations actuelles. Je me bornerai à résumer en quelques mots ce que Je pense de cette forme et des autres Cténophores planariformes : ce sont des êtres qui présentent un mélange de dispositions très archaïques (1) et de caractères très évolués (2). Ce sont avant tout des Cténophores. S'il me fallait les définir d’un mot, Je (1) Lobes ; développement de l'invagination orale chez la larve et de la surface orale chez l'adulte ; rapport du tentacule (tænio-columelle) avec la surface orale (Tjalfiella tristoma). (2) Absence de palettes. Appareil gonadien mâle débouchant à l'extérieur par un conduit propre ; appareil gonadien femelle présentant une différenciation de ses ovocyles en ovules et en éléments lécithogènes ; complexité du réseau gastrovasculaire ; rosettes ciliées closes. 308 A. KREMPF dirais, pour bien montrer ma facon d'envisager leurs relations avec les Lobés, que ce sont des Cténophores hyperlobés. Is forment un groupe remarquable par l'harmonie avec laquelle s'allient chez eux les caractères les plus primitifs et les struc- tures les plus complexes. Etant partie de très bas et les ayant conduits très haut, leur évolution nous permet de saisir les affinités véritables et complètes du groupe entier des Cténophores que nous ne connaissons guère, Jusqu'ici, que par des représentants néoté- niques morphologiquement incomplets (tous les Cténophores pélagiques). Il ne faut donc pas considérer les Platycténides comme des Cténophores aberrants, mais au contraire comme des Cténophores parfaits. Envisagées sous le jour ou la connaissance des Cœloplanides et des autres Platycténides nous permet désormais de les concevoir, les affinités des Cténophores se révèlent à nous comme étant doubles : à lPanalyse, elles se montrent aussi nombreuses et aussi solides avec les Cæœlentérés supérieurs (Acalèphes, Anthozoaires), qu'avec les Vers plats (Némertiens, Turbellariés). Mais, quelle que soit la valeur des homologies sur lesquelles ce jugement est appuyé, le problème des relations phylogé- niques de ces êtres avec leurs voisins les plus immédiats se présente, dans son ensemble, d’une facon telle, que l'on ne peut songer à considérer ces relations comme exprimant une filiation directe : les Planaires et les Némertes ne dérivent pas plus des Platyeténides que des Cténophores lobés. IT y a seule- ment un radical Cténide commun à toutes ces formes. Nous retrouvons d’ailleurs ce même radical formant un lien fonda- mental entreles Cténophores, les Acaïèphes et les Anthozoaires. En traduisant ces conclusions en langage phylogénétique cela revient à dire qu'il faut remonter très loin dans l'histoire de l’évolution des Cœlentérés pour retrouver l'ancêtre commun aux Platodes et aux Cténophores. Comment alofs doit-on envisager la question des étonnantes ressemblances que l’on peut relever entre les Platycténides et LS À 4 « ? CŒLOPLANA GONOCTENA 309 les Vers plats? Ne serait ce qu'un cas banal et simple de convergence grossière ? Je ne le crois pas. La haute généralité du phénomène de la planarisätion chez ces êtres ne me parait pas pouvoir être expliquée par la mise en jeu des facteurs habituels de Panalogie. J'y vois, pour ma part, l'expression d’une tendance unitaire que je rapporte à l'héré- dité ; tous ces groupes sont redevables à leur ancêtre commun, de cette tendance qui se manifeste pour chacun d'eux avec une force d'autant plus grande qu'il est plus évolué et plus élevé en organisation. Ainsi compris, le phénomène de la planarisation, qui trouve son terme le plus parfait chez les Cténophores supé- rieurs et les Platodes, présenterait, pour nous, les étapes suivantes. Les structures décrites sous le nom de lobes mar- ginaux chez les Acalèphes marqueraieut sa première appa- rition. Ce n'est encore là qu'un essai très discret ; cependant, chez les formes les plus évoluées de ce groupe, chez les Rhizo- stomides, nous voyons déjà ces lobes prendre une grande importance par suite du développement que présente dans leur épaisseur et à leur abordimmédiat, un riche réseau vaseu- laire plat. Les progrès de la planarisation s’affirment chez les Cténophores lobés; enfin, elle domine complètement l'archi- tecture générale de l'animal chez les Platycténides. À partir de ce moment, l'influence fonctionnelle tout d'abord nulle de ce trait d'organisation devenu prépondérant, se montre telle, que la biologie des êtres qui le présente tombe sous son entière dépendance; c’est lui qui impose aux Cténophores plana- riformes l'abandon de la vie pélagique et qui les voue à la vie rampante. Il en est de même pour les Platodes. Ainsi la grande ressemblance de ces êtres dans leur forme extérieure et dans leur structure profonde, loin de se laisser ramener à un cas de convergence analogique, loin de pouvoir s'expliquer par une identique adaptation à un même mode d'existence, nous apparait au contraire comme relevant de causes morphologiques pures, originellement indépendante de leur activité fonctionnelle, hautement indifférente à toute fina- lité. L'organisation de ces animaux leur vient de plus loin que leurs réalisations physiologiques ; elle devance leur genre de vie, elle l'implique, elle l’impose. En un mot, nous ñous frou- 310 A. KREMPF vons ici en présence d’un cas particulièrement ample de préadaptation. Mieux que la notion de filiation à partir d'un ancêtre si loin- tain qu'il ne parait pas possible de Tui assigner de caractères zoologiques précis, la notion chimique de série homologue permettrait de rendre compte des relations générales des Cté- nophores plats : elle permettrait de les exprimer sous une forme plus sûre et probablement plus favorable à la décou- verte de faits nouveaux. Je dirai done que bien qu'il n'y ait entre ces groupes aucune relation évolutive de filiation directe, les Platodes sont les homologues supérieurs des Platycténides (1). Némertes et Turbellariés, Trématodes et Cestodes dérivent chacun pour leur propre compte de formes inconnues non planarisées comparables aux Cténophores du type pélagique : ces formes inconnues sont les homologues supérieurs des Cténophores Cydippiens (2). Le radical Cténide commun à tous ces groupes n'a jamais été observé : il n’a pu être isolé sous forme de personnalité concrète, mais nos connaissances commencent à nous permettre d’entrevoir son existence à travers ses combinaisons. Sans vouloir chercher à préciser ici les caractères d’une forme que nos moyens d'analyse ne peuvent pas encore atteindre, je dirai seulement que nous aurons une idée approchée de sa constitution d'ensemble et de ses aptitudes en pensant à la structure individuelle de chacun des éléments périodiques qui constituent le strobile des Anthozoaires et en portant tout par- ticulièrement notre attention sur le premier formé d’entre eux qui est aussi le plus régulier et le plus parfait, sur celui que nous avons décrit chez la larve de Pocillopora cespitosa sous le nom de segment alpha. Sorbonne, le 10 Septembre 1920. (1) Au même titre que les acides propionique et acétique sont les homologues supérieurs de l'acide formique. (2) Comme le radical propyle et le radical éthyle sont les homologues supé- rieurs du radical méthyle. BIBLIOGRAPHIE 314 BIBLIOGRAPHIE 1902. A88oTr (J. K.). — Préliminary Notes on Cæloplana, in : Annotat. cool. Japon., vol. 4, p. 103. | 1907. Agort (J. KF.). — The Morphology of Cæloplana, in Zoo!. Jakrb., vol. 24, p. 41 à 70, pl. 8 à 10. 1919. Brzzarn (A.). — Note sur une espèce nouvelle d'Hydroïde gymnoblas- tique (Clava Krempfi), parasite d’un Aleyonaire, in : Bul. museum Hist. Nat., no 3, 19149. 1880. Caux (C.). — Die Ctenophoren des Golfes von Neapel, in : Fauna Flora Golf. Neapel Monogr. . 1889-1892. Caux (C.). -— Cœlenterata, in : Bronn’s Klassen und Ordnungen. 1886. CLaus (C.). — Ueber Deiopea Æuloktenota (Chun) als Ctenophore der Adria, nebst Bemerkungen über die Architektonik der Rippenquallen, in : Arbeit. sool. Inst. Wien., vol. 7. 1920. Danran (J. L.). — Le bourgeonnement chez les Antipathaires, in : Compt. Rend. Acad. des Sc., tome 171, 1920. 1898. 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Fig. 8. — Scyphistome extroversé; l’endoderme des poches gastrales, /, est seul coloré par les inclusions alimentaires ; les tænioles, m, et le revète- ment pharyngien, x, sont incolores. Fig. 9. — Coupe méridienne d'un Scyphistome extroversé ; b, bord de la bouche ; d, endoderme digestif des poches gastrales ; ec, ectoderme latéral de la colonne du polype ; 9, cavité gastrale du pied, non dévaginée; 0, ectoderme du disque oral ; ph, revêtement du pharynx extroversé ; q, fond d’une poche lobulaire ; {, tentacule. X 150. Fig. 10. — Jeune Scyphistome, montrant le début de la poussée d’un tentacule perradial dédoublé. Fig. 11. — Stades un peu plus avancés, avec tentacule perradial bifurqué, à branches inégales. Prancne III Bulletin Biologique, T. LIV. RER Tr Var. SU: 764 PEUX TS 'e s À Ce Scyphistomes de Cyanea Ch. Pérez del, a PTS | su + de À De À Mate ni de si ae Le Te, is et fa Plus de # RE “D à PA Fonte: tir | ON RTE aus “ RE ps put A io sa UE Vif É ES si M: Ÿ ares e er ti F4 Le, TT, A y Lt #4 L + pa y PT Ha ; EXPLICATION DE LA PLANCHE IV Fig. 12. — Premières étapes de la formation du Scyphistome, consécutives à la fixation de la planula. à, b, profil: c.…. f face orale. Fig. 13. — Deux jeunes Scyphistomes, avec deux tentacules opposés nette- ment inégaux (symétrie bilatérale). Fig. 14. — Persistance de la symétrie bilatérale jusqu'à un stade assez avancé. Fig. 15. — Polype à bouche démesurément ouverte, permettant de plonger jusque dans la cavité du pied, nettement bilatérale ; p, bord de la bouche. Fig. 16. — Polype à tentacule interradial dédoublé, avec perturbation de la symétrie. Fig. 17. — Autre cas de dédoublement d’un tentacule interradial. Fig. 18 et 19. — Anomalies (hétérochronies) dans l'ordre de poussée des tentacules. Fig. 20, 21. — Tentacules perradiaux bifurqués en Y. Fig. 22. — Dédoublement d’un tentacule perradial. Fig. 23 à 235. — Anomalies temporaires résultant de la poussée de cycles momentanément incomplets : un seul, ou trois interradiaux, un seul adradial. Fig. 26. — Monstruosilés avec perversion du type de symétrie : @, types ternaires : b-e, types pentamères; /, type irrégulier à 7 tentacules : 9, type hexamère. LL ul . LA h a À 1 DE | En ea LR) Ce : 2e e : Li e De }1} L Le : L L . EE =. Cu D) : y € ee k " Le - : L : . D LE M) - 7 À 1 : è 1 : ‘ : : : LE L y 4 n …_ : = _ ru _ = — “ Î [ : : ñ D: L.* = : L : a h _1+ 1 = = 2 L : ï = | : 5 L : . AL = = 1 LI ne : : : La 1 7 | _ (L L | L = | RE e. , | _ L = oo . L 1 ‘E " £ _ L = . \ En At Le A ! . 0 . : î ' ES » | e h . mn | L — : « D = au à L | FN = ai : - ï E L ur : L É E . . 1 1 d : 1 L = 1 . on ” : ) ' Er . { 147 d _ = Ce PLancae IV Bulletin Biologique, T. LIV. h. Pérez del Scyphistomes de Cyanea Ch. Pérez del. f EXPLICATIONS DE LA PLANCHE V Cœloplana gonoctena Krempf Dans les figures de cette planche lorsque l'animal est représenté suivant son axe oro-aboral (fig. 8) le pôle oral aété placé en haut, le pôle aboral en bas. Lorsque l'animal est représenté suivant son axe dorso-ventral, le foyer dorsal (le plus développé) a été placé en haut (Nord); le foyer ventral (le moins développé) a été placé en bas (Sud). Fig. 1. — C. gonoctena vue par sa face aborale reposant sur une lame de verre dans son attitude d’étalement normal. Au pôle aboral, fortement pigmenté, se voient l’organe aboral impair et médian ainsi que les deux pores excréteurs. Sur l’ensemble de la surface aborale on observe : les deux rangées de papilles érectiles aborales avec leurs taches pigmen- taires ; les deux gaines tentaculaires avec leur tentacule en voie de rétrac- tion ; huit rangées de follicules testiculaires pourvus de leur canal excré- teur débouchant à l’extérieur par un pore excréteur : un examen attentif de la figure permet de les découvrir ; ils se présentent comme de petits points blancs. Deux testicules composés avec leur papille turgescente pré- sentant à son sommet un pore excréteur, ont été figurés sur le côté gauche de l’animal. Cette disposition des testicules composés est tout à fait exceptionnelle : ils sont, morphologiquement, au nombre de 4, deux dorsaux et deux ventraux. Gross, à diam. Fig. 2. — Mêmes indications que fig. 1. L’attitude des deux tentacules en voie de rétraction reproduite ici est toute différente de celle qui a été représentée fig. 1. Deux testicules composés avec leur papille turgescente ont été figurés dans la région dorsale. C’est le dispositif le plus habituel : les testicules composés ventraux font le plus souvent défaut. Les 4 séries de taches pigmentaires disposées en rangées régulières représentent les intervalles qui séparent les rangées de follicules testiculaires. Une rangée pigmentaire sépare deux rangées testiculaires voisines. Ce pigment existe déjà chez la larve Cydippienne : il marque chez cette larve la place même occupée par les palettes. La distribution des papilles aborales est ici particulièrement favorable à l'étude de la symétrie croisée (chiastosymétrie) : la rangée droite du foyer dorsal est différente de la rangée gauche de ce même foyer ; par contre elle est identique à la rangée gauche du foyer ventral ; de même la rangée gauche du foyer dorsal est identique à la rangée droite du foyer ventral. Les deux attitudes, inverses l’une de l’autre des deux tentacules en voie de rétraction traduisent le même fait général. Gross. 5 diam. Fig. 3. — Représente très légèrement réduite une colonie d'Alcyonium Ærempfi (Hickson) hébergeant plusieurs individus de C. gonoctena. Fig. 4. — C. gonoctena ; un individu de grande taille étalé sur le fond d’un vase en verre. Grandeur naturelle. Fig. 5. — Photographie par transparence d'une préparation obtenue par compression légère. Vue par la face orale. Indication du réseau anas- tomotique. Les deux entérotoxelles orales des foyers dorsal et ventral se détachent bien sur le fond clair de la photographie. Gross. 7 diam. Fig. 6. — Photographie par transparence d’une préparation obtenue par compression légère. Ce document est complété par la figure 4 du texte qui a été légèrement schématisée. Gross. 7 diam. Fig. 7. — Photographie d’un follicule testiculaire avec son canal et son pore excréteur. Gross. 170 diam. Fig. 8. — Photographie d’un embryon pourvu de palettes. La fig. 17 du texte représente le même embryon étudié au microscope : la clarté de la figure du texte permet, mieux que la photographie, l’ana- lyse de détails qui se sont perdus dans le cliché et dans sa reproduction photolypique. Gross. 140 diam. ST LOT =’ S il PER PR os ARTE % Le T1 Ù m Les sr ta = L) 10 Le # - | È >. L : _ _ - 1 E Lu ’ n " D L = : , Au : = ce ï L : L - à L 1 nn re : = OUPS e Û MUC . r _ En DE l | + … [s ui 11 : put | | . . = : . : È Le | … : . | D a. D — ). En a : L nn L oo FA s PE "ol et 1 - | : . : …—, à — e : L L : CN 5 + D L L = E : : r E 0 : a s : | j F ou Fe LA \ | nm ” + DO = + . = a = . 4; : : ï . À 1 | " A2 de : «1 . e . L n _ Le en ET è ne” ” L _ _ tot | un L L : : . om L L LD “ L » . " LA L ol Es ne Ü Cu.” : | | : _ : | : L os = _ La - û : D = . : t L _ - : h . : _. EI (L = = - s Le 2 En > : : Fe + 1e pe : LE J = : or : L M So n | L 2 Es = : Planche V Bulletin Biologique, Tome LIV. Imp. Catala frères. Paris Cæloplanä Jonoctena (nov. Sp.) Hs al pue rs MT Cr LL \ 2e" | verre ARILA LT'UA \ & 4 RÉRRNT UrS | Lt wire “1 William R. THOMPSON du Bureau d'Entomologie des Etats-Unis RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES I. — Les larves des Sarcophagidæ. SOMMAIRE INTRODUCTION. I. ANATOMIE. 1. Miltogrammines. A. Premier groupe (Miltogrammini). a. Miltogramma Meig. Miltogramma punctatum Meig. Caractères généraux de la larve. Description détaillée de la larve’ (1) Forme générale aux trois stades. (Il) Dimensions et croissance. (HI) Etude des systèmes anatomiques. (IV) Puparium ; Système reproduc- teur de la femelle adulte ; OEuf. b. Étude anatomique des larves des autres espèces du groupe. M. GermariMeig ; M.æstraceum Fall. : Sphecapata Rond. : S.conica Fall.; ArabaR.-D ; 4. fergataCoq.;Setulia.S. griseaMeig ; Metopia Meig.; M campestris Meig.; M. leucocephala Rossi; 11. lateralis Macq ; M. argyrocephala Meig. ; Macronychia Rond. ; M conica R.-D.; Pachyophthalmus B.-B ; P. signatus Meig. ; Brachycoma Rond.; B. devia Fall. B. Deuxième groupe (Paramacronychiini). Paramacronychia B.-B.. P. flavipalpis Girschn. ; Megerlea R. D.. M. caminaria Meig. ; Helicobosca Bezzi À. muscaria Meig. Larve stade IIT parasite (?) d’un escargot. 2. Sarcophagines. Onesia R.-D. O0. sepulchralis Meig.; Sarcophaga Meig. S. falculata Pandellé. 11. SYSTÉMATIQUE. HI. ETHOLOGIE. IV. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1 314 W.-R. THOMPSON Introduction Ce travail est le premier d'une série d'études — pour lesquel- les le matériel est déjà réuni et en partie examiné — que j'es- père pouvoir publier sur les Diptères parasites des Arthropodes. Les espèces dont il s'agit appartiennent pour la plupart aux groupes des Dexünes et des Tachinaires : elles sont, à l'état lar- vaire, de véritables parasites internes. Toutefois, le groupe des Sarcophagines, étudié ici, ne comprend qu'un nombre relative- ment limité de parasites dans ce sens, la majorité des espèces qu'il renferme étant ou des saprophages ou des commensaux des larves des Hyménoptères mellifères ou prédateurs. J'ai eru : devoir m'occuper de ces Mouches, non seulement parce qu'un bon nombre d'entre elles sont généralement placées parmi les Tachinaires, à cause de certains caractères de l'adulte, mais aussi parce que, au point de vue éthologique, elles se trouvent, pour ainsi dire, à mi-chemin entre les Diptères à larves libres etles entomobies typiques. Pour cette raison, l'étude du groupe constitue, en quelque sorte, une bonne introduction aux tra- vaux sur les Tachinaires, puisqu'elle fournit des bases de com- paraisons intéressantes au point de vue biologique. Afin de faci- liter les comparaisons de ce genre, j'ai commencé par décrire d'une façon assez détaillée un représentant d'un des princi- paux groupes des Sarcophagidæ (Miltogramma punctatum Meig.); et j ai considéré ensuite, aussi sommairement que pos- sible, en m'efforçant de suppléer aux descriptions par des cro- quis des particularités anatomiques intéressantes aux points de vue biologique et systématique, les autres espèces du groupe dont j'ai pu examiner des stades larvaires. J'ai fait ensuite ressortir, dans la partie systématique, lim- portance des caractères larvaires pour l’arrangement taxono- mique des genres du groupe ; et J'ai terminé par un exposé de nos connaissances actuelles sur les habitudes des larves des Sarcophagines. Le matériel qui a servi à cette étude provient de diverses loca- lités des Etats-Unis et d'Europe. Une bonne partie est sortie des collections de Diptères de l’Université de Cambridge et du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, où l'autorisation d’utili- RECHÉRCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 815 ser des riches matériaux m a été accordée grâce à l'amabilité de MM. les Professeurs J. Stanley Ganmner et Bouvier qui m'ont accordé, dans leurs laboratoires, la plus large hospitalité. A Cambridge, MM. Scorr et en ténne. du département d'En- tomologie, à Paris, M. Sécuy, Préparateur au Muséum, m'ont fourni à maintes, reprises des renseignements utiles et un encouragement précieux. La préparation de ce mémoire a été faite au Laboratôire d'Évolution des Etres organisés de l'Université de Paris où M. le Professeur Cauizery a bien voulu m'accepter comme travailleur, en 1913, sur la recommandation de M. Paul Mxrcuaz. Je l'en remercie très vivement, ainsi que des conseils qu'il est toujours prêt à fournir à ses élèves. Jai eu l'avantage de suivre pendant plusieurs années l’enseignement du Laboratoire d'Évo- lution et d'y vivre dans une atmosphère que l'on trouve dans très peu d'établissements scientifiques. Non seulement, et mal- gré ses apparences le Laboratoire d'Évolution offre aux travail- leurs des ressources techniques dont la richesse tient plutôt à une excellente organisation qu'à des crédits abondants, mais encore et surtout il inculque à ses élèves un principe qui double l'intérêt du travail biologique, à savoir, dans toute observation de chercher le point de vue général. C'est là, on peut dire, la véritable méthode biologique, méthode dont les travaux bien connus de M. Et. Rapaub constituent des exemples saisissan{s. C'est donc avec Le plus grand plaisir que je saisis cette occasion d'offrir à MM. les Professeurs du Laboratoire d'Évolution mes meilleurs remerciements. Pendant mon séjour à Paris, j'ai eu l'occasion de travailler à côté de M. David Keui, dont on connaît les nombreux tra- vaux sur les larves de Diptères : ef 1l m'a fait souvent profiter de ses larges connaissances sur ces matières. J'ai été aussi souvent aidé et encouragé par les deux savants dont les travaux remar- quables constituent les bases de nos connaissances sur les Tachi- naires et dont la mort récente a été une si grande perte pour l'Entomologie : M. le Dr. Niecsex et le R. P.J. Pare S.J. Enfin, un grand nombre des dessins — et les meilleurs — qui figurent dans ce travail m'ont été préparés avec une patience inépuisable par ma femme. Sans son aide je n'aurais pas pu terminer ce travail dans le temps dont je disposais. Je tiens donc à lui exprimer ici ma profonde reconnaisance 316 W.-R. THOMPSON I. Anatomie Puisque les espèces dont je vais traiter dans ce travail ont entre elles des affinités systématiques, c'est-à-dire, anatomi- ques, il serait évidemment inutile de les décrire toutes à fond. Je vais donc prendre une espèce particulière (Miltogramma punctatum Meig.) comme type ; l'ayant étudiée d’une façon approfondie, je me contenterai, dans la suite, de comparer avec elle les autres espèces du groupe. L’Insecte que je vais décrire conime type a été choisi, d'une part parce que J'en possédais un matériel assez abondant, favorable à l'étude, d'autre part parce qu'il fait partie d'un groupe de genres dont l'anatomie est restée inconnue jusqu à présent. Toutefois, comme je l'ai indiqué déjà, cette espèce correspond bien au point de vue théorique du travail, en ceci, qu'elle occupe morphologiquement et étholo- giquement une place intermédiaire entre les Sarcophagides à larves libres et les espèces vraiment parasites. 1. Miltogrammines A. Premier groupe : Millogrammin. Miltogramma Meig. M. punctatum Meig. Avant de passer à l’étude détaillée de la larve de cette espèce, je crois devoir esquisser en quelques mots, les traits essentiels de son anatomie et de sa biologie. La larve de Miliogramma punctatum est apode et plus ou moins fusiforme (fig. 2); le diamètre du corps atteint son maxi- rmum vers le milieu de la moitié postérieure. Vers l'extrémité céphalique, les segments diminuent progressivement de dia- mètre jusqu'au petit moignon arrondi constituant la tête ou pseudocephalon, au-dessous de laquelle se trouve l'ouverture buccale. L’extrémité postérieure est plus ou moins tronquée. Le corps estcomposé de 11 segments, dont 3 thoraciques et 8 abdo- minaux, tous à peu près circulaires sur la coupe, et sans démar- cation nette entre les régions tergale, pleurales et sternale. Près du bord postérieur du premier segment, se trouve de chaque côté le s/igmate antérieur ou, chez la jeune larve, le RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 917 rudiment de celui-ci; et dans une cavité peu profonde sur la face dorso-postérieure du dernier segment, une paire de sigma tes postérieurs. Sur la face ventrale du même segment, au milieu d'une plaque nettement délimitée, se trouve l'ouverture anale. Les appendices céphaliques ne sont guère représentés que par quelques petits organes sensoriels. La fonction des mandi- bules est remplie par des crochets, dont la forme diffère aux divers stades de la vie larvaire et qui travaillent toujours de haut en bas dans le plan dorso-ventral et non pas, mème lors- qu'ils sont pairs, l’un contre l'autre comme dans la généralité des Insectes, de façon que ces larves ne peuvent pas mâcher leur nourriture, mais seulement la déchirer. A l'ouverture buccale fait suite un organe compliqué, dont le squelette fait corps avec les crochets mandibulaires ou en est séparé par une articulation. Cet organe consiste essentiellement en une gout- tière à concavité dirigée en haut et à double paroi, la paroi exté- rieure fortement chitinisée et rigide, l'intérieure plus souple et donnant insertion à une série de muscles qui s'attachent pour la plupart en haut près des bords supérieurs de la gout- tière. L'ensemble de l'organe constitue ainsi une sorte de pompe aspiratrice. La glande salivaire est composée d’une paire de tubules allongés, dont chacun déverse sa sécrétion dans un tube beaucoup plus grêle, qui se fusionne avec celui du côté opposé pour former un conduit unique. Les conduits des glandes salivaires sont tapissés de chitine qui présente des renforce- ments annulaires. Le canal impair donne dans le pharynx vers la région antérieure de la face ventrale de l'organe. Derrière cet organe — l'organe bucco-pharyngien — se trouve un court æsophage dont une-évagination de la paroi dorso-latérale forme le sac æsophagien. L’œsophage donne dans une valvule æsopha- gienne piriforme suivie par un &testin moyen allongé et main- tes fois replié sur lui-même et qui présente à son extrémité antérieure quatre petites évaginations, les diverticules gastri- ques. Au point où l'intestin moyen, ou ventricule chylifique, donne dans l'intestin postérieur prennent origine deux paires de tubes de Malpighi. L'intestin postérieur, tapissé de chitine comme l’œsophage, mais plus long que celui-e1, aboutit à l'ex- térieur dans la plaque anale. Le système nerveux central con- siste en une paire de grands ganglions cérébroïdes, qui s’attachent 318 W.-R. THOMPSON de part et d'autre de l'æsophage à l'extrémité antérieure d’une masse nerveuse ventrale, beaucoup plus courte que le corps et qui représente la chaine de ganglions segmentaires des autres insectes. Le système lrachéen est composé d’une paire de grosses trachées longitudinales qui relient entre eux les stigmates antérieurs et postérieurs et ces troncs latéraux sont encore reliés entre eux par des commissures transversales. Au-dessous de la ligne médiane dorsale se trouve. le cœur, organe tubulaire divisé en des compartiments séparés par des valvules, donnant antérieurement dans l'aorte qui s'attache en avant à l’extré- mité postérieure de l'organe bucco-pharyngien. De part et d’au- tre du cœur se trouvent les cellules péricardiques. La cavité générale est remplie par un liquide incolore, le sang, dans lequel flottent librement les é/éments figurés, où cellules du sang. Le corps adipeux consiste en deux nappes de grandes cellules à inclusions graisseuses, qui tapissent la cavité générale dans les régions pleurales. Signalons enfin les ænocytes en sept groupes à disposition segmentaire, placés entre la paroi du corps et le tissu adipeux, les istoblastes ou rudiments des appendices de l'adulte, dont la plupart se trouvent dans la région thoracique, et les ébauches des glandes génitales placées vers l'extrémité postérieure du corps. Quant aux mœurs, il suffira, pour l'instant, de dire que la femelle de M. punctatum est vivipare ; la larve présente dans son cycle évolutif rois stades séparés par des mues; elle passe sa vie dans le nid d’une abeille où elle mange la nour- riture que l’'Hyménoptère ramasse pour sa propre larve. En automne, venue à maturité, elle s'empupe dans la terre près du nid, à l’intérieur de la peau du troisième stade larvaire formant un tonnelet assez résistant, le puparium. La mouche éclôt au printemps. | Passons maintenant à la considération détaillée de lanato- mie de cette espèce. Î. Forme générale aux trois stades. Comme je l'ai déjà dit, la larve de Millogramma punctatum est fusiforme, la partie antérieure diminue progressivement de diamètre pour se terminer par une petite tête arrondie. Vers RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 319 l'extrémité postérieure aussi, le diamètre des segments dimi- nue, mais peu, le dernier segment étant tronqué en arrière et présentant, sur sa face dorso-postérieure, une concavité où se logent les stigmates. Pendant la période larvaire, la forme générale de la larve ne subit pas de grands changements. Toutefois, il se produit pendant ce temps un changement léger mais progressif qui consiste surtout dans un accroissement relatif au reste du corps de la partie postérieure de l’animal. Ce changement de forme, dont on peut se rendre compte en regardant la figure 1 > B Fig. L. — Changements de forme et de dimension de la larve de M. puncta- tum A, B, C, stades [, IT, IT au même grossissement; D, E, C, mêmes stades dessinés à longueur égale pour montrer le changement de forme. (D. E. C.), correspond probablement à un développement dis- proportionné de l'intestin associé avec le gonflement énorme du sac æsophagien dont l'effet est de refouler la grande partie de l'intestin jusque dans la partie postérieure du corps. 320 W.-R. THOMPSON IL. Dimensions et croissance. Les dimensions de la larve aux trois stades sont les suivantes. Stade I (larves extraites de l'utérus d’une femelle adulte) 1.17 >< 0.29 mm. à 1.54 >< 0.41 mm. ; Stade Il, 3.60 >< 1.14 mm. ; Stade IIT (grandes larves prises vers la fin de ce stade), 10.0 >< 3.3 mm. La figure L (A. B. C.) faite d'après trois larves vues par la face ventrale, et dessinées au même grossissement, donne une idée approximative de l'augmentation de taille. D'autre part, si on désigne par V, : V, : V;, les volumes aux 3 stades successifs, on obtient en posant V, — 1, V, — 20 et Ns=—=#600"ou CV: Vi: 1:20 Na n'E — LUE c'est-à-dire, la croissance parait être proportionnelle à la taille. Puisque, dans certains cas, il est utile de savoir calculer d’une facon approximative le volume de larves ou d'autres petits ami- maux, comme ceux dont je m'occupe dans ce travail. je crois pouvoir rendre service en indiquant ici quelques méthodes qui permettent d'arriver à ce résultat en employant des formules ou des dispositifs simples, d'autant plus que ces méthodes ne se trouvent point dans les traités de technique microscopique que je connais. Méthode de Simpson La règle de Simpson que l’on trouvera discutée d’une façon détaillée dans les traités de mathématique pratique, permet de calculer d'une façon approchée les aires irrégulières, ainsi que les volumes qui peuvent être considérés comme produits par la révolution d'une des aires irrégulières en question autour d'un axe déterminé. Pour faire comprendre la façon d’opérer, prenons la figure I de la larve de M. punctatum au stade IT. Divisons-la longitudi- nalement par une ligne droite OX considérée comme un axe de symétrie. Divisons cette ligne en un nombre pair de parties égales X, . X,, par des perpendiculaires coupant le contour du dessin en Y, ..… Y,,. Si nous prenons maintenant la ligne X,—X,, comme abcisse et les perpendiculaires Y, — Y,, comme RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 321 ordonnées nous pouvons calculer l'aire de la moitié de la sur- face dessinée par la formule. S = (A + 4B + 20) ou È? — aire, s — la distance entre les ordonnées, A la somme des ordonnées initiale et terminale, B la somme des ordonnées paires et C celles des ordonnées impaires. Nous pouvons écrire T0 1 pour », fre — la somme de toutes les aires de hauteur y et s Los de longueur dr, entre x, et x;,. Or, une petite tranche de la larve, de rayon y, et de longueur dx, doit avoir le volume ry°dx et la somme de toutes les tran- ches semblable sera le volume de la larve, ou Le VER y2.dz . ELA Encore, l'aire de la surface d’une tranche semblable de la larve, sera 2ry.dr, et l'aire de tout l’animal, sera la somme des aires de toutes les tranches semblables, ou "Lio S = re y.dæ, ou « lo S= 9%} E{A + 1B +20)! J : SJ Li0 Pour obtenir avec la règle de Simpson V — s fou, nous LG n'avons que substituer pour les ordonnées 7, .… 7,, dans la formule S= — (A+ AB + 20), \ Yo: Yso Ce Qui nous donne, (yo? += Yo) 7 À (y + Ya + YE HYE H Y) + 2 (y Æ ÿé + Ye + y) Ainsi, pour la larve au stade I (où nous avons divisé la figure en six segments au lieu de dix) nous avons : 329 W.-R. THOMPSON 0 DS BMNC 570 11000 LRO ILE 3 140.197: 183 0E 10010087 ÿ® = .002 .018 .029 .036 .035 .025 .001 y = an JE .003 L 4 (.079) + 2 (.064) (| ; MN *,037 x = :1160 mm S = 1.14 mim°: Pour St.Il, VE= 2.37 mm°. Du=—19,75 mm* Pour St. IT, V — 58.5 mm°. S — 81.97 mm°. Pour calculer les ordonnées y, ...…. Yns NOUS pouvons dessi- ner le contour de l'animal à la chambre claire, mesurer les ordonnées et faire nos calculs en tenant compte de l'agrandis- sement du dessin, ou nous pouvons les mesurer directement en nous servant d'une platine mobile à vernier et d’une micro- mètre oculaire. Ayant mesuré d’abord la longueur de la larve, on divise cette distance en un nombre voulu de parties égales de longueur P. On arrange la préparation de façon que l'une des extrémités de l'animal soit au-dessous du bord de l'échelle de l'oculaire micrométrique, qui doit être perpendiculaire à l'axe longitudinal de l'animal. On fait alors avancer la préparation à travers le champ microscopique et on mesure son diamètre avec l’ocalaire micrométrique aux intervalles déterminés d'avance. Nous pou- vons ainsi éviter les erreurs que détermine la série d'opérations nécessitée par la première méthode. Méthode des tubes capillaires. Par l'emploi des tubes capillaires on peut arriver à calculer d'une façon approximative le volume, non seulement des objets auxquels conviennent les méthodes d'intégration approxima- tive, mais aussi celui des petits animaux de forme irrégulière. L'utilité de cette méthode résulte du fait qu'une pipette capillaire, pourvu qu'on Ja tienne toujours perpendiculairement, donne une goutte de volume à peu près constant pour un liquide RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 323 donné, ce volume étant en rapport avec la nature du liquide et avec le diamètre externe de la pipette choisie. En effet, la goutte de liquide qui tombe de l'ouverture d’une pipette, comme l’on peut s'en convaincre facilement, ne se forme pas comme dans la figure 1l4, mais comme dans les figures FD c. d: | Par l'emploi d'une jauge, comme celle dont les mécaniciens se servent pour mesurer le fil de fer, l’on peut obtenir des pipettes d’un diamètre déterminé, en mettant l'extrémité effilée de la pipette fabriquée dans un trou donné de la jauge et en la coupant au niveau de la surface de celle-er. Pour un diamètre CT Le) C (2 Fig. II. déterminé, la pipette, tenue verticalement, donne un nombre déterminé de gouttes par centimètre cube. Pour savoir exacte- ment ce nombre, on opère de la façon suivante : On laisse tomber sur une plaque de verre paraffinée (ce qui permet de repren- dre avec la pipette jusqu'aux dernières traces du liquide) une quantité déterminée de liquide mesuré avec une pipette cali- brée. On l’attire dans l'autre pipette en employant une tétine de caoutchouc ordinaire et on compte le nombre de gouttes que l’on obtient en laissant tomber le liquide de la pipette tenue verticalement. En répétant cette opération plusieurs fois on arrive à savoir assez exactement le nombre de gouttes par cen- timètre cube donnée par une pipette d’un diamètre déterminé, ou correspondant à un trou d’un certain numéro sur la jauge. Une liste de ce genre a été d'ailleurs déjà donnée par Doxazb (16) pour deux sortes de jauges et pour une série de différents liquides. Maintenant, on prend un tube de verre, ouvert à une extré- mité, et d’un diamètre voisin de la larve que l’on désire mesu- rer. On le remplit d’eau jusqu'à ce que la surface de l’eau (que l’on regarde avec une loupe) soit plane et exactement au même 324 W.-R. THOMPSON niveau que le bord du tube. On introduit alors avec soin l’ob- Jet à mesurer, après avoir enlevé avec du papier buvard le Hiquide qui peut adhérer à sa surface. L'eau déplacée par la larve fait alors saillie à l’orifice. On la retire avec la pipette jusqu'à ce qu'elle soit de nouveau au même niveau que les bords du tube, et on en compte ensuite le nombre de gouttes dans le liquide extrait après quoi il est facile de calculer le volume de l’objet dont il s’agit. Dans le cas d'animaux, de larves, par exemple, trop petites pour l'emploi de cette méthode, on peut employer le procédé suivant. On attire dans la pipette une goutte de liquide en mar- quant sur la pipette avec une plume à dessiner le point auquel arrive la colonne du liquide. On fait sortir la goutte sur la pla- que de verre paraffinée, on y place l'animal que l’on attire de nouveau dans la pipette avec la goutte. On marque de nouveau le niveau supérieur de la colonne de liquide. La différence entre la hauteur dans les deux cas est égale au volume de l’ani- mal. Si la pipette est cylindrique, on n'a alors qu'à mesurer le diamètre intérieur de la pipette et la largeur de la colonne de liquide déplacée, ce qui permet d'obtenir le volume de l'objet dont il s’agit d'après la formule V = +? dans le cas où le diamètre de la pipette est constant, ou d’après la formule Ÿ — —h (A, + VA,A, + À.) où À — hauteur, À, —(A,) aire d’une des extrémités de la colonne, A, = aire de l'autre extré- mité, dans le cas où le volume diminue régulièrement ce qui arrive souvent dans les pipettes. IT. Etude des systèmes anatomiques. La peau. Comme chez tous les insectes, la peau est composée d’une assise externe, non-cellulaire, la cuticule, et une assise interne de cellules épithéliales, qui secrètent la cuticule. | La cuticule est, à tous Les stades, incolore et transparente. Elle est formée de deux assises, qui se distinguent entre elles par la couleur et par la structure dans les coupes. L’assise externe est mince, homogène, et prend les colorants basophi- RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 325 les ; l’assise interne plus épaisse, stratifiée, et acidophile. Chez la larve de M. punctatum l'épaisseur de la cuticule, au commen- cement de la vie (Stade [) est à peu près .9 u; vers la fin de la vie larvaire (Stade IÏ) 5 & . [1 serait Intéressant de comparer, en ce qui concerne leurs épaisseurs, la cuticule primaire avec la cuticule secondaire pour la raison suivante. La différence dans la structure de ces deux assises peut être déterminée, soit par une sécrétion à deux temps ayant pour résultat la produc- tion de deux substances chimiquement différentes, soit par une simple action de l'atmosphère sur l’assise externe. Or, dans ce dernier cas, 1l semble que l’épaisseur de la cuticule primaire devrait être à peu près constante pendant la vie lar- vaire, ou, du moins, son épaisseur ne devrait pas avoir un rap- port constant avec l'épaisseur de la cuticule secondaire, pas plus que l'épaisseur d’une assise de glace formée pendant une heure de gelée, sur un étang n’a de rapport fixe avec la pro- fondeur de l'étang. Avec les grossissements dont je dispose je ne suis pas arrivé à faire des mesures précises. L’épaisseur de la cuticule paraît être plus grande, en com- paraison des dimensions linéaires de la larve, au stade IL, qu'au stade I. La tête ne présente, en fait de modifications cuticulaires (en plus des organes de relation que nous étudierons plus tard), -que quelques rugosités, surtout près des organes antennai- Fig. III, — Extrémité externe de l'éventail. o, organe sensoriel en cercle. res et maxillaires, et, de chaque côté de l'ouverture buccale, une série de sillons disposés en éventail (fig.. II} dont les 326 W.-R. THOMPSON rayons convergent vers la bouche. Ces sillons existent bien aux stades IT et ITT, mais je n'ai pas pu les voir chez les larves pri- maires de M. punctatum. Sur la coupe, ces sillons se présentent comme une série d'excavations circulaires, dont le bord supé- rieur d'un côté recouvre en partie leur lumière (fig. VII). La fonction de ces sillons est de conduire vers la bouche les ali- ments liquides de la larve. Ils fonctionnent en même temps, probablement, comme un filtre qui empêche l'arrivée d'objets pouvant boucher la cavité pharyngienne. Cet & éventail » existe chez beaucoup de larves carnivores et saprophages, et je l'ai trouvé aussi chez quelques larves de Tachinaires. Sur le corps, la cuticule est siflonnée longitudinalement, surtout au stade [ (fig. 1). Aux stades IT et IT les sillons sont moins nets. | Dans les régions intersegmentaires ces formations cèdent la place à de petites écailles aplaties, imbriquées, surtout au stade [, comme les tuiles sur un toit. Chez la larve au stade Î, la relation de ces écailles avec Le segment quiles porte change considérablement en allant d'avant en arrière. Ainsi, elles n'existent que sur les bords antérieurs des segment I et IT. On les trouve aussi sur les bords antérieurs des segments sui- vants. Mais sur le bord postérieur du segments IV on voit apparaître quelque petites écailles, et leur nombre augmente progressivement sur les bords postérieurs des segments succes- sifs de façon à être pour les intervalles IX-X, X-XI, à peu près le même avant et en arrière de la ligne intersegmentaire. Au stade III, il n'existe pas comme au stade I, d’écailles en avant des lignes intersegmentaires. Toutes les écailles près de cette ligne se trouvent en arrière d'elle, exception faite pour les écailles qui recouvrent une saillie ou boursouflure latérale (4, fig. 2), qui est en quelque sorte à cheval sur la ligne inter- segmentaire. Si on regarde la face dorsale de la région abdominale, on trouve la disposition suivante : sur le segment IV, il existe des écailles sur le tiers antérieur du segment; sur les segments V, Viet VIL sur le quart antérieur; sur le segment VIIT sur le cinquième antérieur ; sur lé segment IX il n'existe au bord antérieur que quelques groupes d'écailles, notamment sur la saillie pleurale g; sur le dernier segment, il existe un anneau RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 327 d'écailles dirigées vers le dehors autour de la cavité stigma- tifère, sauf immédiatement au-dessous de celle-ci, où 1l y a une espace glabre au milieu de l'anneau; ce segment porte aussi une bande antérieure d'épines bien développée surtout du milieu de la face ventrale jusqu'au milieu de la région pleu- rale. Les écailles en arrière de la ligne intersegmentaire se diri- gent en arrière; celles d'en avant se dirigent généralement vers la tête. Encore, les écailles diffèrent de forme et de taille selon VE EU TR NRRRNS Fig. IV. — Ecailles de la peau de la larve de #. punctatum, stade HT. En haut écailles ventrales, en bas, écailles dorsales. les régions du corps où on les trouve. La figure (IV), donnera une idée suffisante de ces variations, Ces écailles, sont so/ides comme la généralité des formations semblables chez les insec- tes, et présentent, comme le reste de la cuticule, une assise primaire et une assise secondaire. Je n'ai pas trouvé dans la cuticule de cette espèce les pores cuticulaires permettant, d'après Tower (03) à des filaments protoplasmiques de traverser la cuticule secondaire et d’ar- river à la cuticule primaire. Les saillies segmentaires. Si nous regardons le corps de la larve de Miltogramma punc- Lalum nous y verrons un certain nombre de convexités ousaillies, de forme et de disposition régulières. Ce sont les saillies seq- mentaires. Celles qui sont visibles sur la face ventrale sont bien indiquées dans la figure de la larve au stade TITI (fig. 2). De ces saillies, quelques-unes ne sont à vrai dire que des arêtes 228 W.-R. THOMPSON arrondies que fait le tégument le long des sillons interseg- mentaires, et qui se voient surtout lorsque la larve est con- tractée. D’autres, au contraire, sont des convexités permanen- tes, — de véritables évaginations tégumentaires. Elles existent à tous les stades et sur tous les segments. Sur le premier segment abdominal leur disposition est la suivante. Une saillie arrondie (a) se trouve sur le bord antérieur du segment, sur la ligne médiane ventrale; de chaque côté de celle-ci, il en existe une paire, dont l'élément interne (b) se trouve au même niveau que la saillie médiane (a), l’élément externe (c) étant déplacé un peu dans le sens pleuro-cau- dal; au milieu du segment, sur la ligne médiane ventrale se trouve une saillie impaire (d) et près du bord postérieur du segment une autre beaucoup moins distincte (/); de part et d'autre de d et un peu en arrière du niveau de ce dernier se trouve une saillie - dont nous aurons plus tard à signaler le caractère spécial. Sur la région pleurale, il existe, au bord antérieur du seg- ment, une assez grande saillie ovale, un peu allongée trans- versalement (g\. Au niveau,de l’extrémité interne ou ventrale de cette saillie, se trouve une petite saillie arrondie (4). Un peu en dehors de la saillie e, c'est-à-dire dorsalement, on voit encore deux petites saillies (7,7) arrangées sur une ligne obli- que, celle qui est la plus ventrale étant le plus près du bord antérieur du segment. Les saillies des régions pleuro-dorsale ‘et dorsale sont moins distinctes. De chaque côté de la région cardiaque il y en a une rangée de cinq en ligne droite (fig. XIX, 8-12). Sur le premier segment abdominal (fig. 2) la saillie a ne se voit pas, se confondant avec b. Sur les segments thoraciques, les grandes saillies, comme la saillie pleurale g et celle de la face ventrale, n'existent pas. Il n'y à que de petites saillies comme celles que nous avons remarquées sur la région dorsale des segments abdominaux. Les figures (fig. XIX, A-C) que nous donnons montrent suffisam- ment l’arrangement des saillies thoraciques. Enfin, sur le dernier segment abdominal, il existe la grande saillie pleurale 4, une forte saillie arrondie de part et d'autre de la plaque anale, (fig. XXI) et une série de petites saillies RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 329 dont la plupart se disposent autour de la cavité stigmatifère ; juste avant la plaque anale il existe aussi une légère saillie ovale, allongée transversalement. Les saillies &, b, c présentent toutes des rangées d’écailles cuticulaires. Sur d les écailles sont moins nombreuses, et sur / on n'en voit guère que de vagues arêtes à bord crénêle La grande saillie pleurale 4 porte aussi des écailles. Sur tous les autres il n’y en a point. Nous étudierons plus tard la relation de ces saillies avec les systèmes musculaire et nerveux. Signalons enfin, avant de quitter l'étude de la cuticule, la présence, sur la région pleurale du thorax, d’un sillon dont la position est indiquée sur la figure XIX, qui part du bord posté- rieur du segment III, et se termine au bord postérieur du seg- ment [, juste sur le côté ventral du stigmate antérieur. Ces deux sillons ne sont autres que les lignes latérales de moindre résistance dont les extrémités antérieures s'approchent l'une à l’autre, après la contraction de la larve, pour la formation du puparium, pour faire une ligne unique qui suit la plus grande circonférence de l’ellipsoïde du puparium passant par le som- met du grande axe de celui-ci, juste sur le côté ventral de l'ouverture qui marque l'invagination de la tête de la larve. C’est sur cette ligne que se fait la séparation entre les deux moitiés du « couvercle » du puparium. L'autre ligne de moindre résistance, à la base Fe couvercle, est parallèle aux petits axes du puparium, ne se voit pas, et n’a probablement pas d'existence propre, n'étant en somme que le sillon entre les segments [IT et IV. L'hypoderme est composé d’une seule assise de cellules plan-convexes, s'appliquant : par la face plane contre la cuticule, tandis que la face convexe pend librement dans la cavité générale. Vues en surface (fig. 151), dans une prépa- ration au carmin boracique, les cellules de l’hypoderme se présentent comme des aires ovales, fortement colorées, dont chacune est entourée par une zone claire où les limites entre Les cellules ne se distinguent guère, si ce n’est dans la région des segments abdominaux située immédiatemeut au-dessus du vaisseau dorsal. Dans cette région, les aires colorées sont à peu près circulaires (les cellules étant en générale polygonales), - 22 | LE AU LE APCE FOPCE 330 \W.-R. THOMPSON tandis que sur le reste du corps elles tendent à prendre la forme d’un ovale un peu allongé dans le sens transversal. La plupart des cellules sont grandes, et au stade IT ont, en moyenne, les dimensions 0,52 min.-0,48 mm. Les cellules qui se trouvent près des insertions musculaires où on les voit faire saillie entre les muscles ou entre les branches de ceux-ci, parais- sent généralement avoir un cytoplasme plus dense et Hit for- tement coloré que les autres, Sur la coupe les cellules épithé- liales ont généralement Ïa forme déjà indiquée, quoique dans certaines régions, dans la tête par exemple, elles soient à peu près rectangulaires, formant une assise régulière à surface plane. Le cytoplasme des cellules hypodermiques est finement granulé, presque homogène. On n’y voit ni grosses granula- tions ni vacuoles. Le noyau est grand, et présente toujours un grand nucléole arrondi. La chromatine du noyau de ces cellules comme de beaucoup d'autres de ces larves , au lieu d'être dis- persée en petits amas à travers la substance du noyau, se pré- sente ici comme un long ruban entortillé, tel que nous n’en voyons, en général, chez les animaux, que dans le moment qui précède la division carvocinétique (prophase). La structure de ce ruban à été bien étudiée par Panrez (98) qui l’a trouvé chez certaines cellules de la larve de Thririon halidayanm. En dedans de la cellule hypodermique, on voit la membrane basale anhyste. Dans certains cas, où les cellules sont fortement contractées, par suite d’une fixation trop violente, la membrane basale, détachée du eytoplasme, passe comme un pont du sommet d'une cellule au sommet de la cellule voisine. D'après Benzese (GA Insetli, p. AT), qui parait être lui- même de cet avis, cette membrane a été considérée par SEn- per (57) et Mayer (96) comme un véritable tissu conjonctif formé, du moins au moment de son origine, de cellules étoilées, et tapissant la cavité générale par conséquent, comme une péritoine. En réalité Seuper et Mayer ne se sont occupés dans les travaux cités, que de l'histologie de l'aile, et leurs conclu- sions, quant à l’origine de ce qu'ils appellent « Grund-mem- bran » dans cet appendice, ne sauraient guère s'appliquer à la menibrane basale de l’hypoderme du corps. Quoi qu'il en soit, pour ma part, je n'ai jamais trouvé de trace d'une structure RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 331 cellulaire dans la membrane basale de l'hypoderme, pas plus que des noyaux pouvant se rapporter à elle ; et je la considère donc comme une simple différenciation de la surface interne de la cellule, qui ne diffère en rien de la membrane de n’im- porte quelle cellule du corps. La musculature. Malgré le nombre considérable des travaux qui ont été publiés sur les larves des Muscides, il n'existe jusqu'à pré- sent qu'une seule étude sur la musculature, celle de Hewrrr sur la larve de Musca domestica L. (14). Dans son grand tra- vail sur les Volucelles KüxckeLz D HEercuLAIS à consacré plusieurs belles figures et quelques pages du texte à une description de la musculature des larves de ces, Diptères ; maïs il n'est guère possible à l'heure actuelle d'instituer une comparaison détaillée entre ces dernières et les larves de Muscides. J'ai donc essayé d'étudier le système musculaire de la larve de Mi/togramma punclatum d’une façon détaillée, d'autant plus que certaines questions intéressantes ne peuvent.guère être traitées avant de connaïtre assez exactement le nombre et la disposition des mus- cles chez les espèces des divers groupes. Je crois cependant inutile de faire une longue description de ce système. Une telle description ne serait guère qu'une traduction écrite de ce qui se trouve dans les dessins. Cela est vrai surtout pour Les muscles tégumentaires, dont la disposition complexe peut être facilement comprise par un examen de nos figures, mais nécessiterait une description de plusieurs pages. La musculature de la larve de A. punctatum comprend : (1) La musculature tégumentaire (avec les muscles des stig- “mates et de la plaque anale). (2) La museulature de l'organe bucco-pharyngien et de l'in- testin en général. (3) La musculature du vaisseau dorsal. Je traiterai d'abord la musculature tégumentaire. Les mus- cles de l'intestin et du vaisseau dorsal seront considérés avec les systèmes digestif et circulatoire respectivement. 332 W.-R. THOMPSON Muscles téqumentaires. Les muscles tégumentaires de la larve de M. punctatum sont ceux qui s'insèrent par chacune de leurs extrémités sur la paroï du corps. Dans les. segments abdominaux IF à VIT Le nombre etla disposition de ces muscles restent constants. Le premier segment abdominal diffère légèrement des autres; le dernier segment du corps présente une disposition tout à fait particulière en rapport avec sa ferme, et avec la présence des stigmates postérieurs et de la plaque anale. Quant aux segments thoraciques, quoi qu'ils diffèrent tous entre eux, la formule musculaire est à peu près la même pour IT et IE. Par contre, la musculature du premier segment est très réduite. Enfin, la tête ne possède, en fait de muscles, que les extrémités anté- rieures de quelques fibres dont les autres extrémités s’insèrent dans les segments thoraciques et abdominaux. Dans les segments abdominaux If à VIIT, la musculature a la disposition que montre la figure 3 où se trouvent des- sinés deux segments successifs de cette région. La figure représente l'aspect de la musculature du côté gauche des seg- ments, vu de dedans, en partant de la igne médiane dorsale, qui est en bas et en allant jusqu'à la ligne médiane ventrale qui est en haut. Parmi ces muscles on peut distinguer d’abord des muscles droits, des muscles obliques et des muscles circulaires. Les muscles droits comprennent deux paires (1-4) de part et d'autre du vaisseau dorsal, un muscle (10) sur le milieu de la région pleurale (3), quatre muscles (14-17) sur l'aspect pleuro-ventral du segment. Les muscles obliques sont plus nombreux et montrent quant à leur taille, leur direction et leurs insertions une variation considérable. Les muscles circulaires comprennent un muscle interseg- mentaire (12) qui va du muscle droit pleural au milieu du groupe des muscles droits pleuro ventraux, un muscle plus petit (26) que Le premier qui s’en va de l'extrémité ventrale de celui-e1 dans une direction postéro-ventrale, une large bande intra- segmentaire (13) composéé de plusieurs fibres, qui s'attachent à la peau, non seulement aux extrémités dorsales et ventrales, RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 339 mais aussi à deux points intermédiaires situés, l’un en face du muscle droit pleural (10), l’autre en face du groupe des muscles droits pleuro-ventraux (14-17). Le premier segment abdominal diffère des autres, d’abord par le nombre et disposition des muscles obliques sternaux, par la forme d’un des muscles obliques latéraux-sternaux (18), et enfin par l'absence du petit muscle circulaire (fig. V). à Fig. °V. — Musculature du premier segment abdominal, côté droit, vue de dedans ; les indications sont les mêmes que pour PL I, fig. 5. Le dernier segment abdominal, auquel, en raison de la com- plexité de sa musculature, j'ai consacré trois figures (fig. 4a, 46,7), présente un arrangement de muscles difficilement comparables avec ce qui se voit dans les autres segments, en rapport surtout avec la présence des stigmates postérieurs et de la plaque anale au milieu de laquelle s'ouvre l'intestin postérieur. Une série de muscles, disposés comme des rayons autour des stig- 334 W.-R. THOMPSON mates, permettent à la larve de fermer et d'ouvrir la cavité stigmatifère, tandis que d’autres ont pour fonction la rétraction de la plaque anale. Enfin, il existe aussi un muscle circulaire intrasegmentaire (fig. 7) qui parait remplir la même fonction que la bande circulaire intrasegmentaire des autres segments abdominaux, avant toutefois une origine ventrale tout à fait différente. Dans le thorax (fig. 16), par suite de la diminution rapide de la surface des segments, les muscles se rapprochent plus entre eux que dans l'abdomen et la distinction entre muscles droits et muscles obliques tend à s’effacer. Il y à dans les segments II et IT, d’une part, une diminution dans le nombre des museles obliques, surtout dans la région ventrale, où le petit muscle circulaire fait défaut; d'autre part dans l’espace médio-dor- sal apparaît, pour la première fois, une paire de petits muscles entrecroisés. Les muscles circulaires intersegmentaires aux bords antérieur et postérieur du troisième segment thoraci- que sont ici relativement plus allongés que dans les segments abdominaux. La musculature du premier segment thoracique est très réduite, une grande partie de Ia surface du segment étant occupée, d'abord par les extrémités antérieures des grands rétracteurs céphaliques, ensuite par les insertions des muscles de la masse bucco-pharyngienne. Près de la ligne médiane dor- sale, il existe, de chaque côté, deux muscles dont les extré- mités antérieures s'en vont au delà du bord antérieur du segment pour s'attacher dans la tête à la base de l’organe antenno-maxillaire (fig. 16 7. 0. a. m.). Enfin, au bord posté- rieur de la tête dans la région médio-ventrale, s’attachent de chaque côté un groupe de forts muscles dont les éléments externes (c'est-à-dire pleuro-ventraux) s’en vont au bord pos- térieur du troisième segment thoracique, lélément interne (ou ventral) au bord postérieur du premier segment abdomi- nal. Ce sont les grands rétracteurs céphaliques (fig. XXV). Une comparaison des figures que je donne de la muscula- ture tégumentaire de la larve de M. punctatum avec celle don- née par Hewirr (/. c.) de la larve de la mouche domestique ne m'a pas permis d'établir avec certitude les homologies entre les deux espèces. Chez l’une et l’autre, on reconnait les Ha. ï : La € RECHERCHES SUR LES DIPLÈRES PARASITES muscles droits dorsaux, les muscles droits pleuro-ventraux, les muscles obliques ventraux (23-25) et les muscles circulaires inter et intra-segmentaires (12, 13, 26). On peut encore identi- fier par leurs positions, certains autres museles, comme Îles rétracteurs céphaliques, mais pour le reste, la différence qui existe entre mes figures et celle de Hewrrr ne permet pas une comparaison détaillée. Dans la suite de ce travail j'aurai assez souvent occasion de me servir des muscles comme points de répère, pour fixer dans le segment la place de certains organes. Pour cela J'em- ploierai les chiffres par lesquels ces muscles sont indiqués dans les figures auxquelles je renvoie le lecteur pour des ren- seignements supplémentaires. . [n'y a pas lieu d'insister sur l'histologie des muscles qui ne diffère pas de ce qui a été déerit par Les auteurs qui se sont occupés des larves d’autres Muscides (p. ex. Pérez 10). Insertion des muscles tequmentaires, — À propos de l'insertion des muscles sur la cuticule des Insectes, il a existé depuis longtemps deux opinions. Selon les uns, les muscles s’attachent : directement sur la cuticule entre les cellules hypodermiques ; pour les autres, l'insertion musculaire se fait toujours sur l’hy- poderme, dans les cellules duquel le cytoplasme se transforme en bâtonnets chitinisés, les tonofibrilles. Par suite de cette transformation, la cellule hypodermique prend un aspect tout à fait différent de celui des cellules ordinaires et la membrane basale en particulier devient très difficile à voir. Je n'ai pas à faire ici l'historique de cette question, que les travaux récents, parmi lesquels il faut citer surtout ceux de Henneeuy (06), de Rizey (08), de Keruin (17) et de Pérez !"10) ont définitivement résolue, à ce qu'il me semble, en faveur de l'insertion hypodermique des muscles tégumentaires. Sijy reviens pour un instant, ce n'est que parce que mon matériel se rapproche davantage que celui des autres auteurs à celui dont s’est servi J. PANTEL qui a soutenu dans son tra- vail sur Thririon halidayanum, la première opinion. Selon Panrez (/. c.) les muscles s'écartent pour donner passage aux tendons musculaires. Pour démontrer la justesse de cette idée, PanTELz ne s'appuie pas seulement sur l'aspect des prépara- tions ; il invoque aussi le fait que, pendant la mue, l’'adhérence 330 W.-R. THOMPSON de l’ancienne cuticule persiste plus longtemps au niveau des insertions musculaires que sur le reste du corps, «ce qui n’au- rait pas lieu », dit-il, « s'il n’y avait qu'une cellule hypoder- mique à décoller ». Or, en regardant la figure (fig. VI), faite d’après des prépa- rations de la peau de la larve de W. punctatum (Stade IT) vue en EE Fig. VI. — Insertion des muscles tégumentaires, vue de face. surface, on constate que les muscles — il s’agit des extrémités de la bande circulaire intrasegmentaire (13. — au lieu d'écarter les cellules hypodermiques paraissent plonger directement dans la substance de celles-ci. Au-dessous du muscle, on peut facilement suivre le contour du bord de la cellule dont la partie Hp, pr gp tr, “te, 1" 4, Wie be, 7 Fig. VII. — Insertion des muscles tégumentaires ; coupe. la plus convexe, où se loge Le noyau, entoure l'extrémité du muscle, ayant la forme d’un croissant. Que l'aspect des coupes de l’hypoderme aux endroits où les museles s’insèrent soit quelquefois difficile à interpréter, cela tient à la forme des cellules hypodermiques. Ces cellules ont la forme de grosses gouttes, qui ont des bords très minces. C'est sur cette mince’ assise de cytoplasme que se fait l'inser- RECHERCHES SUR LES DIPTÈÉRES PARASITES 331 tion musculaire. Les modifications en rapport avec la présence du muscle transforment l'aspect de cette assise, qui alors devient difficile à distmguer du muscle lui-même.En y regardant avec attention on arrive pourtant à voir la ligne délicate de la membrane basale qui sépare le cytoplasme de. la cellule hypodermique de l’extrémité du muscle (fig. VID). Quant à l'observation de Panrez, que l’adhérence de la cuti- cule persiste plus longtemps aux insertions musculaires que sur le reste du tégument, cela se comprend bien. Nous n'avons point affaire, dans ce cas, à une cellule hypodermique normale, mais à un élément profondément modifié, et dont le sens — l'objet, si j'ose dire — de la modification est précisément le développement de structures attachant solidement la cellule hypodermique et le muscle à la cuticule,-faute de quoi l'hy- poderme serait arraché au premier mouvement de l’animal.. Il n’y a donc pas lieu de s'étonner du fait que la cellule hypo- dermique à tonofibrilles se détache plus difficilement de la cuti- cule que les autres, au moment de la mue. Fonctionnement des muscles téqumentaires. — Une étude approfondie du fonctionnement des muscles peauciers nous entrainerait bien loin, sans donner d'ailleurs des résultats précis et intéressants au point de vue général. Je me bornerai donc à indiquer le fonctionnement probable des muscles les plus importants. Les trois bandes des muscles dorsaux, pleuraux et sternaux, allant d'un bout à l’autre du corps, produisent des contrac- tions des segments dans le sens longitudinal et ont donc pour effet de relever Les extrémités, de les baisser ou de les diriger à droite ou à gauche. Agissant ensemble, ces muscles, aidés par les muscles obliques, produisent la contraction générale du corps qui à lieu, par exemple, au moment de la nymphose. Par contre, les grandes bandes de muscles circulaires intra- segmentaires produisent en se contractant une diminution dans . la longueur de la circonférence des segments, et par suite, l'al- longement de la larve. Certains des muscles obliques ont peut-être pour effet un aplatissement du corps de haut en bas de façon à transformer la section transversale des segments d'un cercle en un ovale. Selon Hewirr (/. c.), les muscles circulaires intersegmen- "24 ie A 338 W.-R. THOMPSON taires, par leur contraction, produisent une diminution dans la : longueur de l'anneau intersegmentaire, et collaborent ainsi avec les muscles circulaires intrasegmentaires à l'allongement de la larve. Pour ma part il me semble que l'effet de la con- traction de ces fibres doit être juste le contraire. La contraction d'un de ces muscles, ayant pour résultat de rapprocher les’ deux insertions l'une de l’autre, produit par conséquent un appro- fondissement du sillon intersegmentaire, donc un raccourcis- sement du corps de la larve; son effet é CRIE à celui qu'on obtient en serrant fortement une saucisse avec une ficelle. Pour le reste, les deux petits muscles circulaires 12 et 26 tra- versent respectivement les saillies cuticulaires spinifères g et € et par leur contraction produisent une accentuation de la convexité de ces saillies dont la larve se sert pour marcher (!). Les muscles obliques sternaux et latéro-sternaux ont une importance considérable, à cause de leurs rapports avec les saillies spinifères ventrales.Les muscles 24, 23, 25, avec 22 (fig. 3) portent en avant les saillies 4, d, et f. Le mus- cle trifurqué 18 et le muscle simple 21 s'insèrent antérieurement dans les saillies 4, 6, et e et leur action consiste probablement à porter en avant le bord postérieur du segment, leurs-extré- mités antérieures étant ancrées par les crochets des saillies dans lesquelles ils s’attachent. Ainsi, les saillies spinifères, au lieu d'être des régions vagues sont en réalité de vraies fausses pattes pourvues d’une muscula- ture tout à fait spéciale. Il est intéressant de remarquer, en pas- sant, que, dans le thorax, il n'existe ni ces fausses pattes, ni la musculature correspondant. Kuxekez p'Hercuzais à fait la même constatation pour les larves de Volucelles. Pour le reste, à part les muscles de l organe antenno-maxil- laire et les grands rétracteurs céphaliques, dont nous avons déjà parlé, 1l ne nous reste à signaler spécialement que la paire de muscles dont les extrémités antérieures entrecroisées s'attachent immédiatement en arrière du stignate antérieur dont ils déter- minent la rétraction (fig. 16). {) Dans ce cas, bien entendu, ii y entre comme facteur nécessaire la pression hydrostatique du liquide cavitaire qui agit dans tous les sens contre le travail musculaire et il en est de même pour tous les mouvements de la larve, RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 299 Le système digestif (Sauf avis contraire les observations suivantes se rapportent à la larve au stade III). L'ouverture buccale de la larve de M. punctatum est une fente allongée dans le sens longitudinal, sans mécanisme d'ouverture propre, qui se trouve sur la face ventrale de la tête où elle s'étend du bord postérieur de celle-ci jusqu'à un point entre les bases des organes antenno-maxillaires. Juste avant l'extré- mité antérieure de cette fente se trouve un épaississement vaguement cordiforme, peu différencié, sans organe sensoriel, qui forme une sorte de /évre supérieure. Remarquons en pas- sant, que la lèvre supérieure, quoique bien différenciée chez beaucoup d’Insectes — chez les Orthoptères par exemple — n'est pas à proprement parler un vrai appendice au même titre que les maxilles, les mandibules ou les antennes. Chez l’adulte de M. punctalum, comme chez les cyclorhaphes en général, cet organe n'est pas bien caractérisé. Son faible développement chez la larve n’a donc rien d'étonnant. De part et d'autre de la bouche, sur une proéminence arrondie, existe le groupe d’or- ganes sensoriels qui représente la #raxrille (fig. 90); juste en arrière de la fente buccale, se trouve la lèvre inférieure (fig. 95) de forme triangulaire, pourvue d'une paire d'organes senso- riels et d'une paire de muscles, dont nous aurons occasion de parler plus tard. | Entre l'extrémité postérieure de la bouche et le niveau de l'or- gane antenno-maxillaire, 1l existe ce que j'appelle lérentail (fig. IT), c'est-à-dire un groupe de sillons qui partent en diver- geant du bord de la fente buccale. Cette structure est tout à fait comparable à celle décrite par Hewrrr (/. c.) chez la larve de Musca domestica et par une foule d'auteurs qui se sont occupés des larves des Muscides en général. Les sillons sont sépa- rés les uns des autres par des côtes qui ont, en coupe trans- versale, la forme d'un T (fig. VIIT), etles branches latérales des T ‘s'arrangent un peu comme des tuiles sur un toit de façon à fermer les sillons presque complètement. Le faisceau de ces sillons conduit vers la bouche les aliments liquides de la larve ayant ainsi une fonction analogue à celle des pseudotrachées de la trompe de la Mouche adulte. 340 W.-R. THOMPSON Juste avant l'endroit où le faisceau de sillons de l'éventail aboutit à la bouche, se trouve de chaque côté, chez les larves du stade IF et TT, un fort crochet mandibulaire que nous décri- rons tout à l'heure avec l'appareil bucco-pharyngien. L'appareil bucco-pharyngqien. — L'appareil bucco-pharyngien comprend la partie antérieure du pharynx avec l’armature qui joue le rôle de mandibules. Cet appareil peut être considéré, comme Le dit Panrez (2. «., 98), « comme un tube de calibre typi- quement arrondi, dont la paroi supérieure se serait invaginée en une gouttière à fond mobile. Les bords de celle-ci, en même Fig. VITE. — Coupe de l'éventail de NW. punctatum, stade TI. temps que leur cuticule se chargeait, par des modifications loca- les, de productions cornées, se seraient évaginés de bas en haut en donnant naissance à deux processus déjetés en arrière, qui fournissent leur point d'appui à des mascles verticaux, ceux-c1 destinés à élever le fond de la gouttière ». Cette définition, quoique ne correspondant pas à l'idée de l'or- gane bucco-pharyngien que certains auteurs se sont faite, ne me parait guère susceptible d'être améliorée. Je la prendrai done comme base de ma description du pharynx de M. punctatum. J'étudierai d'abord le squelette chitineux de l'organe, de la larve du stade IT, avec laquelle je comparerai ensuite les sta- des Let IT. En regardant l'appareil de côté, on voit (fig. 21) quil est composé de trois parties séparées par des articulations. En allant d'avant en arrière, nous avons d’abord, la paire de grands cro- chets mandibulaires, ensuite une paire de pièces aplaties dans le sens transversal, plus larges d'avant en arrière que de haut en bas. Ces bandes sont réunies ventralement par une troisième bande qui s'attache à la partie postéreure du bord ventral. L'ensemble de ces deux plaques avec sa bande ventrale est appelé par Hewrrr (/. 6.) le sclérite hypostomal et par d'autres à | Q à » 6 we ù RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 341 auteurs, la pièce en H. Puisque la bande ventrale existe très sou- vent (surtout au stade [) comme pièce indépendante, il con- vient de lui donner un nom. Niezsen (09) l’a appelé « /a pièce au- dessous du squelette »; Towxsenp (11) a inventé pour la distinguer, le terme « sclérite infrahypostomal » (!) que je ne puis me résigner à employer. Je l’appellerai tout simplement le sc/érite du canal salivaire, puisqu'il est en relation permanente avec cé dernier. Derrière la pièce en H se trouve la partie la plus constante, quant à sa forme, de l'appareil bucco-pharyngien, qui consiste . en une grande plaque divisée par une échancrure profonde en deux ailes supérieure et inférieure dont les derniers réunis- sant ventralement, forment les côtés et le plancher de la cavité pharyngienne. Cette pièce a été appelé par Hewrrr le sc/érite latéral pharyngien, mais je préfère l'expression « pièce basi- laire » employée par Ken (15, etc.). Enfin, en regardant l'appareil de côté, on remarque encore un certain nombre de pièces accessoires; près du bord inféro- postérieur de la base du crochet mandibulaire, une petite pièce recourbée qui correspond au sclérite denté de Hewirr; au-des- sous de Particulation entre le crochet et la pièce en H, la petite plaque hypopharyngienne ; et enfin, au-dessus de la partie laté- rale de la pièce en H, une baguette qui s'attache à son extrémité postérieure à la pièce basilaire, la pièce accessoire dorsale. Si nous retournons maintenant l'appareil de façon à le regar- der d'en haut, nous voyons (fig. 22, entre les plaques latérales de la pièce en H, et les bases des crochets mandibulaires deux sclérites superposés, la plaque épipharyngienne (fig. 29, 96) appartenant au plafond du pharynx et la plaque hypopharyn- gienne (fig. 22) dont avons déjà parlé, appartenant au plan- cher. Cette dernière est chez M. punctatum une pièce paire. Derrière la base de la lèvre inférieure, 1l existe une aire chi- tinisée, brune et rugueuse (fig. 22). Enfin, le plancher du pha- rynx, dans sa partie postérieure, entre les bases des ailes imfé- rieures de la plaque basilaire, présente une série de cdtes, séparées par des sillons (fig. 22, p, #, p). Au stade IL, les mêmes sclérites existent dans l'appareil pha- ryngien ainsi qu'au stade III. À ce stade chacun des crochets mandibulaires, — plus trapus et moins réguliers qu'au 342 W.-R. THOMPSON stade [TT — présente un large processus qui s'étend du bord supérieur de la partie basale vers la ligne médiane dorsale du pharynx (fig. IX). Austade!, par contre, l'appareil buccopharyngien (fig. 30, a, b) est, à certains égards, très différent de celui des stades TI et Il. À ce stade, nous distinguons encore trois régions du sque- lette qui correspondent à celles de lappareil des stades IT et Fig. IX. — Armature bueco-pharyngienne de la larve de W. punctatum, stade [I IT, c’est-à-dire, la région des crochets, celle de la pièce inter- médiaire en H, et celle de la pièce basilaire. Cette dernière ne diffère que par sa forme de la pièce basilaire aux autres stades. La région intermédiaire est maintenant composée d’une paire de baguettes latérales et d’une bande ventrale dont le bord supérieur de chaque côté se prolonge en avant et en arrière. En avant, les baguettes latérales de la partie intermédiaire du squelette s'articulent (fig. X) avec les bords externes de la base RÉCHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 343 d'un crochet médian impair dont les figures montrent suffisam- ment la forme (fig. 30, a, b). Dans sa partie postérieure où elle s'élargit brusquement, la baguette médiane est divisée posté- rieurement par une incision assez profonde en deux plaques superposées. Ces plaques interne et externe séparées sur leurs bords postérieurs se fusionnent en avant en laissant de chaque côté une petite poche latérale dans laquelle vient s’msérer l’ex- trémité antérieure de la pièce intermédiaire (fig. X). Enfin, de part et d'autre de la baguette médiane antérieure se trouve un crochet (fig. 30, c, /) dont les contours, dans sa partie antérieure, sont très nets, assez flous. par contre dans sa partie postérieure. Je discuterai dans un travail à paraître pro- paæ Fig. X. -— Armature buccale de Y/. punctatum, stade I. c.m., crochet médian; p. d. a., pièce dorsale accessoire; p. en h , pièce en À; p. ., plaque hypopharyngienne. chainement la question de lhomologie de ces diverses pièces. Musculature du pharynz. — La musculature du pharynx de la larve cylorhaphe a été décrite en partie, pour M. domestica par Hewirr, en partie, pour T'hrixion halidayanum par PanreL. Ni l’une ni l’autre de ces études ne sont toutefois absolument suffisantes. J'ai donc essayé de faire de la musculature pharyn- aienne de M. punctatum une étude plus complète. La figure 23 représente l'appareil buccopharyngien avec ses muscles, vu de côté. À l'extrémité postérieure, nous voyons trois grands muscles, dont l'un dirigé en bas, les deux autres en haut. Ces muscles sont pairs. Celui d’en bas est le protrac- teur ventral céphalique de Hewrrr (2. c.). Dans le groupe dor- sal, le muscle antérieur à été appelé par Hewirr, le protrac- . 2+4 W.-R. THOMPSON A teur dorsal céphalique, le muscle postérieur, l’abaisseur du pharynx : il me parait toutefois qu'il n'existe entre les modes d'action de ces deux muscles qu'une différence de degré qui dépend de l'angle que fait chacun d'eux avec la ligne sur laquelle il s'insère. Par leur action, l'extrémité postériure du pharyux est tirée en haut et en avant. Le muscle ventral ramène le pharynx en avant et en bas (1). Les trois muscles dont les extrémités traversent, dans notre dessin, le protracteur dorsal céphalique, s'insèrent sur la par- tie intermédiaire du pharyux à l'extrémité de la pièce accessoire dorsale. Hewrrr les appelle les s/omal dilators. Selon cet auteur, leur fonction serait d'élever la paroi supérieure de la partie intermédiaire du pharynx et, ainsi, de régler l'arrivée de la nourriture et de la sécrétion salivaire. Nous verrons dans un instant que, chez M. punctalum, cette dernière fonction appar- tient à des muscles spéciaux, dont Hewirr ne parle point dans son travail. D'autre part, je dois dire que je ne vois pas non plus comment le jeu de ces'muscles pourrait déterminer des changements dans le volume du pharynx, puisqu'ils s'attachent à une pièce rigide soudée en arrière à la pièce basilaire. Je pense que la vraie fonction de ces fibres est de ramener le pha- rynx en haut et en arrière, en tirant sur.la région intermé- diaire. Je propose donc de les appeler les réfracteurs dorsaux pharyngtiens. Juste avant ce groupe de muscles on voit, dans notre figure, un muscle dirigé dans le même sens que les rétracteurs pha- ryngiens dorsaux, et dont l'extrémité antérieure disparaît der- rière la base du crochet mandibulaire. Selon Hewrrr, des mus- cles, qu'il appelle mandibular extensor muscles, S'insèrent sur le côté dorsal du crochet mandibulaire et par leur contraction tirent le mandibule en haut. Chez M. punclatum comme l'on voit dans la figure (fig. XI), ces muscles passent entre les deux crochets, pour s’insérer dans la lèvre supérieure. On peut donc les appeler les é/évateurs de la lèvre supérieure ; mais 1l est fort probable que le résultat de leur contraction est non seulement d'élever la lèvre supérieure, mais aussi de tirer en (‘} Nota : la bande au-dessous de p, v, c, dessinée dans la figure 23, n’est pas un muscle, mais un morceau du sac pharyngien qui se détache souvent avec l'organe buccopharyngien sous cet aspect. RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 345 haut et en arrière toute cette région en collaboration avec les rétracteurs dorsaux pharyngiens. Il faut remarquer, en passant, que la larve de Musca domestica, comme l'ont montré divers auteurs et, tout récemment KeziN (17), ne possède pas au stade III, comme Hewrrr l’a prétendu, un crochet mandibulaire impair, mais deux crochets inégaux qui s'appliquent fortement l'un contre l’autre. Il est donc possible que les #n7andibular extensor muscles ne s'insèrent pas, comme l’a supposé Hewirr sur les faces dorsales de ces crochets, mais passent entre eux, Fig. XI. — Coupe de la partie antérieure de la tête, passant entre les cro- chets mandibulaires, stade [IL ; c. m. crochet mandibulaire ; e. }, s., élé- vateur de la lèvre supérieure; 1. 1., lèvre inférieure ; p. en H., pièce en H ;p.h., plaque hypopharyngienne ; r. d. p., rétracteurs dorsaux pharyn- giens ; r. l. i., rétracteur de la lèvre inférieure. pour s'attacher comme chez M. punctatum, dans la lèvre supé- rieure. Deux groupes de muscles qui s'insèrent le long d’une ligne dorso-ventrale qui s'étend sur la face latéro-ventrale et ventrale du pharynx (fig. 23 et 24) servent pour déterminer le mouvement du crochet mandibulaire. Le groupe dorsal s'étend vers l'avant à travers la partie antérieure de la pièce basilaire au bord de laquelle se termine la partie contractile du muscle, relié par un tendon allongé à l’angle postéro-dorsal du crochet mandi- bulaire. C’est l’élévateur de la mandibule. Le groupe de mus- cles qui constituent le depressor mandibulams est beaucoup 23 346 W.-R. THOMPSON plus développé et consiste en une série de fortes bandes dont les plus dorsales recouvrent, par leurs extrémités postérieures, l'aspect ventro-latéral du pharynx et ne sont séparées de leurs semblables, du côté opposé, que par une bande médiane ven- trale relativement étroite (fig. 24). Ces muscles se terminent en avant en un gros tendon qui s'attache au selérite denté, qui n’est autre chose que l'apodème du crochet mandibulaire. Enfin, en regardant l'organe du côté ventral (fig. 24), nous voyons deux paires de muscles qui s’insèrent en arrière de cha- que côté de la ligne médiane ventrale entre les abaisseurs des mandibules, mais un peu plus antérieurement. De ces muscles, les deux externes s'attachent en avant à l'intérieur de la lèvre inférieure, ce sont les rétracteurs de la lèvre inférieure (fig. XD). La paire. interne s'attache sur la face postérieure du canal de la glande salivaire, dans l'angle que fait ce canal avec la face inférieure du pharynx. PANTEL, qui a décrit ces muscles chez la larve de Thrixion halidayanum, considère que sa contraction produit la fermeture du canal salivaire en faisant descendre sur l'ouverture une lamelle chitineuse qui s'étend en avant de la ligne de jonction de la cuticule pharyngienne avec la cuti- cule du canal salivaire (fig. 5). Cette explication me parait assez vraisemblable. Elle impli- que toutefois le fait que la sécrétion salivaire sort, non pas au moment où le muscle se contracte, mais pendant les intervalles entre les contractions, ce qui parait assez étrange (1). Il fau- drait done contrôler cette explication par une étude sur le vivant. Avant de passer à l'étude de la musculature interne du pha- rynx, je crois devoir comparer sommairement les résultats obtenus avec la description donné par Panrez de la muscula- ture pharyngienne de la larve de Thririon halidayanum. Chez cette espèce Panrez, qui n'a employé que la méthode des cou- pes, signale les muscles suivants, très peu développés d'après lui, en comparaison avec ceux des larves des Muscides libres. {. Une paire de protracleurs dorsaux s'insérant d’une part à (‘) 11 faut remarquer que PaxreL a cru trouver chez T'hrition un musclé anta- goniste à celui dont nous parlons. Un tel muscle n’existe pas ici. È Va. RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 347 la paroi antérieure du pseudocéphalon, d'autre part au som- met des processus aliformes. - 2. Deux paires de rétracteurs s’insérant d'une part au bord antérieur du processus aliforme, l'un à côté de l’autre, d'autre part sur le bord antérieur du deuxième segment. 3. Une paire de muscles s'attachant postérieurement à la face ventrale du pharynx, à une certaine distance en arrière de l'ouverture de la glande salivaire, antérieurement dans l’aisselle du canal salivaire. 4. Une paire de muscles situés en dehors des précédents, parallèlement à eux, mais moins profonds, ayant l'insertion postérieure, si j'ai bien compris la description de l’auteur, sur le bord ventral antérieur de la pièce alitorme, l'insertion antét rieure un peu avant du niveau de la plaque du canal salivaire, près du bourrelet transversal formé par la pullulation des cel- lules embryonnaires du rudiment imaginal (voir notre fig. 23). Ce muscle, d’après l’auteur, aurait probablement un rôle anta- goniste de celui décrit en (3), c'est-à-dire que sa contraction produirait l’ouverture du canal salivaire. 5. Enfin, 1l existerait peut-être des protracteurs ventraux dont l’auteur n’a pas pu déterminer la position ni même l'exis- tence. Comme on le voit, la comparaison de ces résultats avec les nôtres n'est pas très facile à faire. Les protracteurs dorsaux paraissent correspondre à ceux que nous avons décrits chez M. punctatum, mais nous ne savons pas s'ils correspondent à la paire postérieure (protracteurs de Hewrrr) ou à la paire anté- rieure (pharyngeal depressors de Hevwrrr). Les protracteurs ventraux S's existent, doivent correspondre à ceux de M. punc- tatum et de M. domestica. Les rétracteurs ont à peu près des insertions qui rappellent celles de nos rétracteurs pharyngiens dorsaux, avec lesquels ils peuvent être homologués provisoirement. La première paire de muscles de la glande salivaire corres- pond parfaitement à celle de Miltogramma. Quant à la deu- xième paire, décrite par PanTELz chez T'hririon on peut la com- parer seulement avec les musclés que j'ai appelé les rétracteurs de la lèvre inférieure. Seulement chez Miltogramma, V'inser- 348 W.-R. THOMPSON tion postérieure est plus près de l'extrémité postérieure du pharynx et l'insertion antérieure se trouvant dans la tête, la contraction de ce muscle ne peut guère agir sur la région où se trouve l'ouverture du canal salivaire, vu surtout que la pla- que du canal salivaire est ici soudée aux baguettes latérales de la pièce intermédiaire et ne peut donc, aux stades Il et I, exécuter des mouvements indépendants. Nous voyons ainsi que chez la larve de Thririon halidayanum, ilya, par rapport à la larve de Miltogramma, une très grande réduction et dans le nombre et (d’après les descriptions de Pate) dans la taille des muscles externes du pharynx. Cette réduction parait être en rapport avec le mode de vie de cette espèce remarquable, parasite Hibre dans le corps des Phasmi- des, dont l'appareil bucco-pharyngien est, pour ainsi dire, dépourvu de la partie mandibulaire. Par contre, la description donnée par Hewirr de l'appareil bucco-pharyngien de la larve de la Mouche domestique peut être appliquée presque intégralement à Miltogramma; les divergences que j'ai fait ressortir tiennent à mon avis, plutôt à des erreurs d'observation de la part de Hewirr qu'à une réelle différence entre les espèces considérées. La musculature interne du pharynx comprend les fibres situées à l’intérieur de la gouttière pharyngienne, ayant leurs insertions inférieures sur le plafond de la cavité pharyngienne, — c'est-à-dire sur le plancher de la gouttière, leurs insertions supérieures sur la face interne des parois de la gouttière, tout près de son bord supérieur. Pare et Hewirr ont étudié ces muscles sur les coupes. Selon PanreL il existe, chez la larve de Thrixion, une vingtaine de #ruscles élévateurs, distribués en deux séries latérales et parallèles. « Ce sont de robustes fibres étalées en éventail au-dessus du canal pharyngien, relative: ment espacées, les intermédiaires plus courtes et verticales, Les extrêmes successivement plus longues et plus obliques, sur- tout en arrière ». Vers la partie postérieure du pharynx se trou- vent les muscles constricteurs, formant un système nouveau, « différent des précédents », dit l'auteur, « par d'importantes particularités, telles que : « absence de symétrie, ramification irrégulière, condition identique des deux insertions, rareté des EAN , s vi ma, | RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 349 noyaux, tous caractères qui les rapprochent des muscles invo- lontaires ». « Ce sont des fibres en anse de panier, allant d'un bord à l’autre de la gouttière en passant par dessus, insérées par suite sur deux parties également mobiles..., elles fonction- nent comme un demi-sphincter ». Enfin, l’auteur signale la présence de quelques fibres obliques dans la partie postérieure du pharynx, dont l'insertion inférieure se ferait, peut-être, sur les cellules claires qui d'après lui, — nous reviendrons sur ce point —— représentent, chez cette espèce, la proventricule des autres Muscides. D'après Hewrrr (7. c.) chez Musca domestica, la musculature interne de la partie antérieure du pharynx comprend deux bandes de muscles obliques arrangés en paires s'attachant dorsalement à l’intérieur du bord dorsal des ailes supérieures de la pièce basilaire, ventralement au plafond du pharynx, les insertions ventrales étant plus en arrière que les insertions dorsales. La partie postérieure du pharynx possède deux groupes de muscles, deux paires de muscles obliques allon- gés s'attachant dorsalement aux bords dorsaux des ailes supé- rieures, ventralement au plafond du pharynx. Enfin, dans cette région, il existe un certain nombre de muscles dorsaux semi- circulaires. Pour étudier la museulature interne du pharynx chez M. punctatum, j'ai surtout utilisé la dissection, en opérant de la façon suivante. Ayant extrait l'appareil bucco-pharyngien de la larve, je l’ai débarrassé de sa musculature externe, je l'ai fendu longitudinalement de haut en bas, de façon à obtenir deux moitiés symétriques, ce qui m'a permis d'étudier la mus- culature dans son ensemble, de dedans, et enfin, ayant décoloré les parties pigmentées par une immersion dans une solution de chlore, j'ai étudié la préparation dans la glycérine. C’est une préparation de ce genre que représente la figure 29. La figure 40 représente, à un grossissement plus fort, la partie la plus compliquée de la musculature interne ; les quelques différences que l’on remarquera dans la situation de certains des muscles tient à ce que les figures ont été faites d’après des préparations différentes. En regardant ces dessins, nous voyons que les muscles de la gouttière peuvent être classés, comme l'ont dit Panrez et 7”. 350 W.-R. THOMPSON \ Hewirr, dans deux groupes principaux, les muscles élévateurs: et les muscles semi-circulaires. Le groupe des muscles éléva- teurs comprend d’abord, une série de fibres à direction légère- ment oblique, avec les insertions ventrales plus en avant que les insertions dorsales. Dans l'échantillon dessiné cette série est « composée de neuf fibres et s'étend du bord antérieur de la gout-. tière à un point juste avant le premier groupe de muscles semi-circulaires. Le deuxième groupe de muscles élévateurs, en ordre d'importance, comprend cinq fibres, à direction obli- que de bas en haut mais d'arrière en avant, les insertions dor- sales se trouvant plus antérieurement que les insertions ven- trales. L'insertion ventrale d’un de ces éléments se trouve juste avant la première paire de muscles semi-circulaires, les qua- tre autres paires s'attachent entre le premier et le deuxième groupe de ces muscles. Enfin, entre les muscles élévateurs du \ dernier groupe et ceux du premier, se trouvent deux muscles accessoires disposés en V, s’attachant par leurs extrémités infé- rieures tous les deux immédiatement avant le premier groupe de muscles circulaires, d'où ils vont vers le bord supé- rieur de la gouttière; celui qui est le plus près de la ligne médiane du pharynx à une direction dorso-antérieure, celui qui est situé en dedans à une direction dorso-postérieure. Les muscles semi-circulaires dont on voit dans la figure les extrémités coupées (fig. 29) sont disposés chez W. punctatum en deux groupes séparés par les quatre éléments postérieurs . du deuxième groupe des élévateurs, et s'attachent à chacune de leurs extrémités, sur le bord du plancher de la gouttière.. Le premier groupe (fig. 15) comprend deux grands muscles superposés, le deuxième, quatre ou cinq éléments beaucoup plus petits. Je n'ai pas trouvé, dans mes préparations, d'indi- cations, de la ramification des muscles dont parle Panrez et, à vrai dire, ilne me semble pas qu'il y ait heu de faire entre w eux et les élévateurs une distinction bien tranchée. I n'y a pas lieu d'insister sur le fonctionnement de ces mus- cles qui constituent, avec la partie basilaire du pharynx, l’ap- pareil de succion de la larve. Le jeu des élévateurs détermine des ondes péristaltiques, qui courent tout le long de la cavité pharyngienne. Dans la partie postérieure de cette cavité la contracture des muscles semicireulaires fait descendre le pla- . : RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 351 fond contre la paroi inférieure; dans la partie antérieure du pharynx. cette fonction ne demande pas de muscles spéciaux parce que dans cette région, les parois externes de la gouttière sont plus rigides, et l'obturation de la cavité s'effectue d'’elle- même. Pour compléter l'étude du pharynx, je n'ai qu'à décrire brièvement quelques coupes de cette région. Près de la base du crochet mandibulaire, on voit, dans notre dessin de la face externe de l'appareil buccopharyngien, un amas arrondi blanc. La figure 18 montre cette région vue d'en haut sur une préparation colorée ; la figure 26 fait compren- dre son aspect sur la coupe. On voit que l’amas blanc est com- posé de deux grandes cellules placées l’une sur l’autre et qui pénètrent ensemble, par un prolongement de leurs faces Imter- nes, dans la cavité centrale (voir fig. 25) du crochet mandibu- laire. Ce sont les cellules génératrices du crochet, décrites par Ke dans son travail sur la larve de Pollenia rudis. A part cela, la matrice de cette région ne présente rien de particulier, si ce n'est que les cellules, au lieu d'avoir la forme de gouttes comme dans l'hypoderme, constituent ici un épithé- lum pavimenteux ordinaire composé de cellules plus ou moins quadrangulaires. La figure 27 montre une coupe à travers la région intermé- diaire, intéressant en bas les muscles du canal salivaire, ceux de la lèvre inférieure et les abaisseurs des crochets, ainsi que la partie postérieure de la pièce intermédiaire; en haut, la partie antérieure de la gouttière et les pièces dorsales acces- saires. Ce qui est à remarquer ici, c’est la présence du côté externe de chaque pièce accessoire, dans un espace clair, complètement entouré par les cellules de la matrice, du fen- don du muscle élévateur du crochet. Cest sans doute la situa- tion assez étrange de ce tendon, ainsi placé dans une longue invagination cylindrique de la matrice, s'étendant du côté pos- térieur de la plaque basilaire jusqu'au crochet, qui à induit en erreur M. Hewitt qui a cru voir l'insertion antérieure de ce muscle sur la pièce intermédiaire. Les figures 14 et 17 montrent l'aspect d’une coupe à travers la région basilaire de l'appareil bucco-pharyngien aux stades 392 W.-R. THOMPSON l'et IT. L'étude de ces figures fait ressortir un fait intéressant, sur lequel il importe d'’insister. Dans la figure 17 (larve au stade IT) on voit que la euticule de la paroi inférieure du pharynx s’est différenciée de facon à former une série de côtes en forme de YŸ dont nous avons déjà parlé plus haut (voir aussi la figure 13). Par contre, si on regarde la figure 14 corres- pondant à la larve au stade 1, on voit que la paroi inférieure du pharynx est parfaitement lisse. Quoique je n'aie pas repré- senté de coupe de cette région chez la larve au stade IT, je l'ai examinée et Je l'ai trouvée, comme chez la larve au stade IIT, garnie de côtes, plus délicates et beaucoup moins fortement chi- tinisées que chez la larve mûre. Pour comprendre lintérêt de ce fait, il faut le comparer avec les résultats obtenus par D. Ken et publiés dans une série de communications et surtout dans son travail sur Polle- nia rudis (15, p 198 et seq.). ; « Dans une note que j'ai publiée dans les Core rendus de l’Académie des Sciences de Paris, dit-il, j'ai attiré tout spéciale- ment l'attention des entomologistes sur la structure du pharynx des larves de Diptères cyclorhaphes : elle permet de recon-. naître les larves saprophages et de les distinguer de tous les autres parasites, carnivores ou phytophages. Il s'agissait dans cette note, de la présence ou de labsence de côtes dans le pharynx. On sait, en effet, que la face ventrale ou plancher du pharynx, des larves de pere cyclorhaphes peut être ou lisse (Pollenia et fig. 61, 62, 64-69, pl. XI), sans aucun accident chitineux ou, au Fe, pourvu de côtes longitudinales qui (fig. 86, 87, pl. XV), en coupe transversale, ont généralement la forme d’un T ou plutôt d'un Y (fig. 59, 60, 63, pl. XI). Ces côtes (z, y, fig. 59, pl. XI), décomposent ainsi toute la surface ventrale du pharynx (p) en un certain nombre de cana- licules (c) communiquant avec le reste du pharynx par une série de longues fentes qui sont délimitées par les branches latérales de ces Y. « M'appuyant déjà sur un assez grand nombre d'exemples, pris dans les différentes familles des Diptères cyclorhaphes, j'ai pu conclure dans les termes suivants : ; « Il résulte de cette énumération que {outes les larves de Diptè- res cyclorhaphes parasites des animaux les plus variés ou des / RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 303 plantes, ainsi que les larves carnivores et les larves suceuses du. sang des mammifères n'ont jamais de côtes dans leur pharynx ; au contraire, ces côtes existent toujours chez les larves sapro- phages. Dans une même famille, on peut trouver des larves ayant ou n'ayant pas de côtes, suivant leur mode de vie. La connaissance de ces faits facilite beaucoup l'étude biologique des larves ; grâce à elle, j'ai pu prévoir qu'un certain nombre de larves décrites comme saprophages, et en particulier comme coprophages, ne le sont pas, bien qu'on les trouve toujours dans les substances en décomposition... » Depuis la publication de sa note, Ken (15) à rencontré quelques faits qui semblaient contredire la généralisation énon- cée plus haut. Chez certaines larves de la famille de Trypetidæ qui sont phytophages, des côtes existent dans le pharynx. D'autre part, elles existent aussi chez certaines larves d’Antho- myldes, mineuses de feuilles ; cependant, dans ce dernier cas, elles ne sont pas aussi bien développées que chez les larves saprophages. D'après l'auteur, l’existence de côtes chez les larves des Trypétides tient à ce que ces larves, quoique phyto- phages, vivent en réalité dans du tissu végétal en décompo- sition, et ne sont donc en somme que des larves saprophages. Quant aux larves d'Anthomyüdes mineuses de feuilles, KeruiN les considère comme des formes de transition ou, par suite d'un changement de milieu de la part de la larve, la structure du pharynx est actuellement en train de se modifier. Ces deux cas ne sauraient donc contredire, d'après lui, la généralisation énoncée plus haut. Or, comme nous l'avons vu, chez la larve de Wiltogranuna punclatum, des côtes existent bien aux stades Il et TIT, mais au stade 1, la paroi inférieure du pharynx est absolument lisse. Rien de ce genre n'a été signalé par Ken, qui ne parait pas avoir remarqué de différences, quant à la présence et à l'absence des côtes, entre les stades successifs de la même espèce. Le fait que ces différences existent n’enlève rie de l'intérêt des observations de Kercix. Seulement, :l faut maintenant considérer sa généralisation comme une approxi- mation, la complexité des cas sur lesquels cette généralisation se base étant plus grande qu'il ne paraissait être au premier abord. Enfin, on comprendra facilement qu'il serait dangereux - : ‘ ARE tt x CEU PE ir ET RATE" LA DNA. LU i PU ar 304 W.-R. THOMPSON de se fier au caractère de la paroi inférieure du pharynx pour fournir des renseignements absolument précis sur le mode de vie des larves, sans s'être rendu compte préalablement, par une étude plus approfondie, de la suite des modifications du pharynx pendant le cycle évolutif. Maintenant, quelle est la signification de la structure de la paroi inférieure du pharynx chez la larve de Mil/togramma punctatum ? West un peu difficile de répondre à cette question. La larve primaire de cette espèce est enfermée avec l'œuf de l'hôte dans le nid de l'abeille Colletes, où elle se nourrit du miel et de pollen, de l'œuf du Colletes et quelquefois, parait-11, des larves de sa propre espèce qui ont été tuées par elle dans le nid. D'après Pérez (Biblioth. des Merveilles, « Les Abeilles »), le miel que contient le nid de Co/letes, d'abord frais et doux, change rapidement en fermentant sans que cela ait une influ- ence sur le développement de la larve de l'abeille. On pourrait donc dire que la larve du Miltogramme commence sa vie comme phytophage pour devenir après très peu de temps, saprophage. Cela correspondrait bien avec le fait que le pharynx de la jeune larve est dépourvu de côtes, tandis que la larve adulte en possède. Toutefois, il ne parait pas très proba- ble que le changement dans la composition du contenu du nid ait lieu juste au moment de la mue entre les deux premiers stades. Il parait donc difficile d'admettre que la présence ou l'ab- sence de côtes chez la larve de M. punctatum, — et il doit en ètre de même, pour beaucoup d'autres espèces du groupe — corresponde réellement à .un régime spécial ; ou, du moins, si l'existence des côtes est en rapport constant avec la vie dans un milieu spécial, ce n’est pas tout simplement de contamination et d'asepsie qu'il s'agit, comme les observations préliminaires nous ont porté à le croire. La signification de la présence de côtes, comme çaractère adaptatif, — leur raison d’être, dans d'autres termes — reste pour nous une chose assez obseure. Si jose hasarder une opinion provisoire, c'est que ces côtes n’exis- tent que chez les espèces, où, par suite de la nature du matériel servant de nourriture à la larve, le pharynx risque d’être bouché par l'ingestion d'objets trop grands pouvant être attirés dans l'appareil pharyngien par la succion. Il est à remarquer, . RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 355 d'une part, que le risque pour la larve d'avaler quelque chose de ce genre est plus grand'dans Le cas des espèces saprophages, vivant souvent dans une sorte de mélange de toutes sortes de substances, que pour les larves carnivores, parasites ou phyto- phages dont la nourriture consiste, en général, en sues d’ani- maux ou de plantes, ou en des parties molles de leurs tissus. D'autre part, il faut observer que chez les larves jeunes, par suite de la petite dimension de la bouche et de la partie anté- rieure du pharynx, le risque d'avaler des objets nuisibles est moins grand que pour les larves âgées. Ce n'est là qu'une suggestion provisoire ; à l'heure actuelle, nous n'avons pas, à vrai dire, les documents qui peuvent nous permettre de traiter la question qui nous occupe, d’une façon approfondie. Les cellules claires. — Les cellules claires, décrites d’abord par Panrez chez Thririon, sont des cellules épithéliales de la paroi supérieure du pharynx que l’on trouve dans la région allant d’un point derrière le premier groupe des muscles semi- circulaires Jusqu'au niveau du sac œsophagien (fig. 51, e. el.). Ce sont de grandes cellules, à cytoplasme clair, dont le noyau a l'air d'être suspendu par quelques trabécules traversant un suc cellulaire extrèmement dilué. PanTEz a trouvé ces cellules au cours de ses recherches sur Thririon et les à décrites d’une façon très détaillée. Il les considère comme faisant partie de l’æsophage pour lequel il adopte, comme limite antérieure, la région des premiers muscles semi-circulaires, quoiqu'il ait trouvé jusque sur la partie postérieure du coussin de cellules claires les insertions des muscles élévateurs postérieurs. D'après lui, la contraction des muscles semi-cireulaires produit la dépression du coussinet incompressible formé par les cellu- les claires et détermine ainsi l’ocelusion parfaite de la: lumière pharyngienne. Enfin, Paxrec considère que les cellules claires, chez la larve de Thririon, remplacent fonctionnellement le proventricule, qui n'existe pas chez cette dernière espèce, ou la valvule œsopha- gienne n est représentée que par un bourrelet à peine indiqué. IL dit, en effet, que « ... nous ne pouvons que rapprocher nos cellules claires de celles qui ont été signalées dans la tunique moyenne du proventricule des larves de muscides par Wersmanx |'90, p. 72] et Kowazewsky [’44, p. 559] », et plus 396 W.-R. THOMPSON loin, « ...la complication œæsophagienne se ramène à une sup- pléance du proventricule ou, ce qui revient au même, à un déplacement de cet appareil : au lieu de se développer en arrière du cerveau, il s’est développé en avant, mais d’après un plan nouveau et plus simple, en rapport avec le voisinage immédiat du pharynx et avec sa forme en gouttière ». Eh bien, puisque, chez la larve de NH. punctatum, le proven- tricule existe avec sa forme ordinaire, en même temps que le coussinet de cellules claires du pharynx, on ne peut pas dire que la dernière de ces structures remplace fonctionnellement la première comme l'a supposé Panrec. Toutefois, il se pourrait que, en l'absence du proventricule ordinaire, le coussinet de cellules claires ait pris, chez Thririon, un développement relativement plus grand que chez les larves ordinaires. Une comparaison de mes préparations de M. punctatum avec la figure donnée par PanTEL m'a paru confirmer cette idée. Je considère comme æsophage la partie de L'œsophage. l'intestin antérieur qui se trouve en arrière du groupe posté- rieur des muscles semi-circulaires du pharynx. Sauf à ses extrémités antérieure et postérieure, l’œsophage est un simple tube, circulaire sur la coupe. Sa lumière est tapissée par une assise de cuticule fortement plissée en forme d'étoile, dont les cellules œsophagiennes suivent les contours plus ou moins sur leurs faces internes. Le cytoplasme de ces cellules est souvent vacuolaire et le noyau présente un gros nucléole. L'ensemble est entouré par de puissantes fibres musculaires circulaires. En somme, l’œsophage ne diffère pas de ce qui a été décrit par divers auteurs pour plusieurs larves de Muscides. Elle présente, toutefois, à son extrémité anté- rieure, une évagination qui mérite d'être étudiée spécialement à cause de son développement insolite chez cette espèce. C'est le sac œæsophagien. ; Le sac æsophagien. — C'est une diverticule de l’æsophage qui prend naissance juste en arrière du pharynx et s'en va vers le dos, sur le côté droit ou gauche, selon le cas, des « tiges » des disques imaginaux céphaliques, ne pouvant pas- ser entre ceux-ci parce que l'intervalle en question est occupé par l'extrémité antérieure du vaisseau dorsal. Le sac œæsophagien est tout à fait comparable au « jabot F kr », Ur “2h RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 357 larvaire » décrit par Lowxe (92-95), et par Pérez (10) chez la larve de Calliphora. Dans sa paroi, on distingue une mince assise de cuticule qui repose sur une couche épithéliale déli- cate, en dehors de laquelle se trouve un réseau de fibres musculaires ramifiées (fig. 12). Chez la jeune larve, l’épithélium avec sa cuticule présente un très grand nombre de replis compliqués faisant saillie presque dans la lumière du sac (fig. 9). Au fur et à mesure que la Jarve s'accroit, le sac se remplit de pollen en même temps (fig. 9, 10, 11) que la musculature se développe. Les replis continuant à s’effacer, le sac s'étend entre les viscères et la paroi dorsale du corps. Le jabot finit ainsi par prendre des dimensions énormes, de façon que vers la fin de la vie larvaire active, 1l remplit avee son contenu la presque totalité de la cavité générale, ne laissant près de la face ventrale et à l'extrémité postérieure du corps, qu'un espace très restreint pour contenir la grande partie de lintestin, — ce qui donne à la larve un aspect assez bizarre. La figure 11 représente la moitié gauche d’une larve au stade IIT, vue de dedans et chez laquelle le contenu du sac a été enlevé ; les figures 8 et 10 montrent le même sac chez des larves plus jeunes. Dans la figure représentant la grande larve a été indiquée une anse antérieure récurrente de l'intestin dont la situation n’est jamais affectée par le développement du sac, cette anse étant sans doute retenue par des brides trachéenes ou autres. Comme je l'ai dit, un organe tout à fait comparable à celui- el existe chez Calliphora, Sarcophaga et, sans doute chez d’autres espèces à larves libres. IL existe aussi chez la larve d'un Diptère, parasite des Cloportest Le volume du sac s'accroît pendant la vie larvaire chez la larve de Sarcophaga, mais relativement peu ; tandis que chez la larve parasite des Cloportes, 1l reste pendant toute la vie de la larve dans le même état. Les différences tiennent-elles à des particularités de structure du sac, ou à des différences du milieu dans lequel vivent les diverses espèces ? Je ne peux pas me prononcer sur cette question d'une façon définitive. Je ne sais pas encore quelest le sort de ce sac, ni à quelle époque il se vide. J'ai remarqué que les larves de Sarcophaga falculata, au Dieu de s’empuper immédiatement lorsqu'elles s LEUR GANTS 358 W.-R. THOMPSON ont fini de manger, passent quelques jours à l’état de repos. Si cela a lieu pour les larves de Miltogramma, ce serait peut- être à cette époque que le contenu du sac, qui aurait ainsi la signification d’un réservoir, est versé peu à peu dans l'œso- phage et de là dans l'intestin moyen. A l'extrémité postérieure de l'œsophage se trouve (fig. 8, 10) le proventricule où valvule æsophagienne. C'est un tronçon de l'intestin qui est ici invaginé dans lui-même de façon à former une courte valvule piriforme, avec la partie élargie dirigée antérieurement, et présentant, sur la coupe, trois couches épi- théliales dont l'intermédiaire est composée de grandes cellules claires qui forment une sorte de coussin tout à fait comparable à celui des cellules claires du pharynx. La couche interne est composée d'un épithélium œsophagien ordinaire avec ses mus- cles circulaires, tandis que l’assise externe est une continuation de l’épithélium de l'intestin moyen, caractérisé par la forme de ses noyaux, son cytoplasme fortement basophile, l'absence d’une cuticule, etc., etc. L'intestin moyen. — Juste à l'ouverture postérieure de la valvule œsophagienne se trouve un groupe de quatre petits diverticules en doigt de gant (fig. 10; 20) qui correspondent à ceux des asticots ordinaires, étant toutefois de plus petite taille. L'épithélium de ces diverticules ne diffère pas de celui de la partie antérieure de l'intestin moyen, dont ils peuvent être considérés comme des simples évaginations. Ce sont les glandes gastriques. L'intestin moyen des larves de Muscides a été si souvent et si bien décrit, par les auteurs qui ont étudié les métamorphoses des asticots et encore et surtout par J. Panrez dans son travail sur T’hririon, que je n’y insisterai pas longuement. D'après Panrez, l'intestin moyen chez Thririon à une struc- ture uniforme d’un bout à l'autre ; il comprend une délicate museulature en treillis, du type décrit par ViazLanes chez d’autres larves de Diptères, et un épithélium à cellules vési- culeuses, très proéminentes vers l'intérieur. Les particularités cytologiques les plus dignes de remarque dans les cellules épithéliales sont les suivantes : a) Une zone de protoplasme réticulaire, très avide de carmin, à la base. RÉCHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 359 b) Une zone aréolaire, pâle, au sommet. c) Un plateau à lee libres. d) Un boyau nucléinien gros et irrégulier, dont la entire intime reproduit le type étudié par Carxoy dans les cellules salivaires d’une larve indéterminée de Nématocère ; e) Un volumineux nucléole vrai, renfermant, outre un nom- bre de vacuoles claires, non colorables, une sphérule simple ou fragmentée de nucléine ou d’un corps très analogue. Les principales particularités physiologiques observées par Panrez dans l'intestin moyen de Thrixion sont : a) Une sorte de diastole brusque, intermittente, produite par l’affaissement des panses cellulaires et tendant, suivant toute vraisemblance, à expulser les produits de sécrétion accu- mulés dans la zone aréolaire ; b) Une activité sécrétrice modérée, mais générale, manifestée par l'existence d’un coagulum en sphérules ou en larmes, saisi entre les filaments du plateau dans l'acte de son expulsion, ou déjà tombé dans la lumière de l'organe. c) Une activité d'absorption très grande, générale, faisant filtrer à travers le corps cellulaire, sans les emmagasiner, Les matériaux qui doivent passer de l'intestin dans Le cœlome ; elle se constate par l'emploi du bleu de méthylène. A part les observations physiologiques, que je n'ai pas pu contrôler, la description donnée par PanrTez s'applique assez bien à ce que l’on voit chez Miltogramma punctatum. Je ne signalerai donc que les particularités par lesquelles l’intestin moyen de cette espèce diffère de celui de Thrixion. La structure de l'intestin moyen nest pas uniforme d’un bout à l’autre, comme chez Thrixion. Dans la partie antérieure de l'intestin, les cellules ont bien la forme décrite par l’auteur, de cellules bombées, très proéminentes vers l’intérieur, quoique pas toutes au même degré (fig. 19). Dans la partie postérieure, les cellules épithéliales, à partir d'un certain niveau, s’apla- tissent (fig. 28), de façon que le contour intérieur soit parallèle au contour extérieur. Les cellules de la région antérieure res- semblent à celles figurées par PanTez (1. c. PL. IIE, fig. 42), mais. le boyau nucléinien n’est pas aussi net. Il y a des vacuoles en fuseau dans la partie basale de la cellule, et des vacuoles sphé- riques dans la partie distale; mais la colorabilité de ces deux "2 ” : Late A 360 W.-R. THOMPSON régions est à peu près la même. Les cellules de la région pos- térieure de l'intestin moyen présentent des vacuoles distribuées à travers le cytoplasme, sans être ramassées dans une région spéciale. Le plateau strié est ici un peu plus épais et plus net que chez les cellules de la région antérieure. Il est intéressant de remarquer que ces deux types de cellules, qui se trouvent ici d'une façon constante dans des régions déterminées, cor- respondent plus ou moins aux aspects de contraction et de replétion qui se succèdent, d'après Paxrez, dans les mèmes cellules. | Enfin, dans une autre région de l'intestin moyen, dont je ne puis définir exactement les limites, l'épithélium montre un caractère particulier. Les cellules de cette région (fig. 31) sont aplaties comme celles de Ia région postérieure, montrent dans le cytoplasme quelques rares vacuoles et présentent un plateau strié très net. Mais leur caractère particulier, c'est que la partie proximale, à peu près la moitié ou plus, diffère de la partie distale et par la couleur et par l'apparence. Dans des préparations colorées par le rouge Magenta et le Picro- indigo-carmin, la partie distale du cytoplasme, finement granulé, se colore en rose, tandis que la partie basale se colore en vert pâle. L'apparence de cette dernière partie de la cellule, enfin,» présente une certaine ressemblance avec les coupes transversales des muscles. Sont-ce là des muscles intra-épithé- liaux comparables à ceux qui existent dans l'intestin posté- rieur ? Je ne saurai maintenant répondre à cette question et je laisse donc de côté l'interprétation de ces cellules qui doivent d’ailleurs être assez répandues, parce que je les ai observées chez certaines larves de Tachinaires. Pour préciser encore la distribution des régions décrites, nous pouvons citer un fait. Vers la partie antérieure du corps, à côté du tronçon initial descendant de l'intestin moyen, existe une anse qui a été indiquée par une ombre noire dans le dessin (fig. 11, a. 4. m.) du sac en place chez la larve au stade II. Or, l'un des bras de cette anse montre des cellules aplaties, à base verte, l'autre des cellules aplaties ordinaires. Le calibre du dernier est plus grand que celui du premier. Je n'ai pas encore suivi les extrémités postérieures de l’anse. Intestin postérieur. — V'intestin postérieur (fig. 32) com- RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 304 prend ici deux tronçons nettement séparés par leurs caractères anatomiques, une région antérieure à parois minces, à cellules aplaties, tapissées par une mince assise de cuticule (fig. 33) ; et une région postérieure plus courte, dont la paroi épaisse est pourvue d’une forte musculature circulaire comparable à celle décrite par Pérez (/. c.) chez la larve de Calliphora (fig. 34). Enfin, cette dernière région, que nous pouvons appeler le rec- tum, aboutit à l'extérieur dans une aire ovale composée de grandes cellules. C'est la plaque anale qui est pourvue, ainsi que nous l'avons vu, d'un certain nombre de museles spéciaux que nous avons montré dans le dessin de la musculature de cette partie du corps. Autour de l'extrémité postérieure de l’in- testin se trouve une paire de muscles arrangés en sphincter (fig. 46). Système trachéen. Le système trachéen de la larve de M. punctatum consiste essentiellement en une paire de grands troncs. trachéens qui longent la paroi pleurale du corps, de l'extrémité postérieure jusqu'au bord postérieur du premier segment. Des commis sures relient ces grandes trachées ; une forte commissure droite, allant d’un tronc à l’autre près de chaque paire de stig- mates, une série dorsale (composée de huit commissures chez la plupart des Tachinaires, d’après Pantez), de chacune desquel- les des rameaux vont au vaisseau dorsal. De toutes les com- missures, ainsi que des troncs eux-mêmes, partent des trachées qui se ramifient dichotomiquement dans les divers organes, où elles se terminent dans des tubes de calibre très réduit, les tra- chéoles, qui pénètrent dans les tissus. Enfin, le système tra- chéen se met en relation avec l'extérieur par des stigmates. Pour étudier convenablement l'anatomie topographique du système trachéen, il faudrait, ou bien employer un matériel vivant dont je ne dispose pas actuellement, ou bien se livrer sur un matériel fixé, à une étude très pénible que je ne puis maintenant entreprendre. Je me bornerai donc à la description des particularités du système qui peuvent être facilement obser- vées sur un matériel conservé dans l'alcool. Au stade I, la larve est métapneustique, comme toutes les 24 362 W.-R. THOMPSON larves primaires de Muscides que j'ai étudiées jusqu'à présent ; elle ne possède donc qu'une paire de stigmates, située à l'ex- trémité postérieure du corps, près de la face dorsale du dernier segment. Chaque stigmate comprend deux papilles ovoïdes, qui paraissent être réunies aux extrémités ventrales, s'écartant légèrement dorsalement, situées au milieu d'une petite plaque de cuticule lisse dont le bord, légèrement relevé, se colore for- tement avec les colorants basiques, à cause de la prépondérance dans cet endroit de la cuticule primaire et qui se caractérise déjà comme un péritrème. Il est difficile de s'assurer si les papilles stigmatiques s'ouvrent directement à l'extérieur ou si, au contraire, l'ouverture est recouverte par une mince assise de cuticule. Toutefois, en regardant les stigmates avec atten- tion, de face, et avec un fort grossissement, l'aspect semble bien indiquer la présence d'une ouverture fusiforme, dont les bords se prolongent au delà du point où 1ls se rencontrent (fig. 35, 36, 37). Les ouvertures stigmatiques donnent dans Ja partie termi- nale de la trachée, dont la lumière est tapissée d’une assise de fibres brunâtres, chitinisées et enchevêtrées de façon à former un réticulum délicat (fig 38, 38a, 50). Cette partie de la tra- chée est la chambre feutrée, de ne Meuëre (96). Le revêtement de fibres occupe dans la partie antérieure de la chambre feutrée à peu près le quart de l'aire qu’elle pré- sente sur une coupe transversale. Dans la partie postérieure, les filaments se rencontrent à travers la lumière, en laissant toutefois un petit espace libre, voisin de l'ouverture. Lorsqu'on regarde une coupe de ce revêtement, on voit aux nœuds du réticulum de petits points noirs. Ce sont les extrémités des tiges du réticulum coupées en travers et qui se dirigent vers l'observateur. Dans la chambre feutrée on distingue bien les deux assises qui se présente dans la peau, la cuticule primaire et la cuticule secondaire. Le réticulum, d’après sa réaction aux colorants, paraît être formé uniquement par l'assise primaire, la cuti- cule secondaire n'étant représentée que par une mince couche qui repose sur la matrice chitinogène. Tandis que l’épithélium trachéen proprement dit est com- posé d’une seule assise de cellules, autour de la chambre feu- RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 363 trée on en voit plusieurs, dont celles du côté dorsal, à noyaux plus grands que les autres, sont ramassées en un lobe hémis- phérique (fig. 39), constituant comme nous le verrons, la glande du stigmate, peu différencié à ce moment. En allant vers l'avant, on constate que l'épaisseur de l’épithélium tra- . chéen diminue rapidement de façon à ne plus présenter qu'une seule assise de cellules comme l’épithélium trachéen général, sans que l’on puisse trouver entre les deux régions une limite tranchée. En même temps et d'une façon assez exactement comparable, l'épaisseur du revêtement feutré diminue aussi, | jusqu'au point où il se confond avec l'intima spiralée de la tra- chée'(fig. 38, 384), la limite entre trachée et chambre feutrée étant toutefois très nette. Vers le niveau de la partie postérieure de l'organe bucco- pharyngien, l’épithélium du tronc trachéen, dont la lumière est alors assez réduite et se réduit par la suite de plus en plus, se développe en formant une sorte de bulbe qui s’élargit laté- ralement en une plaque de cellules qui s'attache à la cuticule (Hg. 41, Ai a, 42, 43). Entre le nulieu de cette plaque et la cuti- -cule on voit, dans la coupe, un espace, traversé par des tra- bécules protoplasmiques. Sur une préparation ?# toto on voit que cet espace est une concavité en forme de lentille creusée dans la face externe de la plaque de cellules. Le point où s’atta- che cette-plaque est celui où va apparaitre, au stade IL, Le stig- mate antérieur, dont les papilles feront saillie dans la cavité . déjà décrite. Une partie de la plaque est composée de cellules _imaginales, une autre partie d'éléments glandulaires ; mais en ce moment, il n'est guère possible de Îles distinguer des élé- ments larvaires ordinaires. Notons, enfin, en passant, dans la partie latérale des seg- ments, les stigmates non fonctionnels (fig. 44) L'ouverture du Stigmate est maintenant assez bien caractérisée. Les cellules qui l'entourent ne se distinguent en rien, à présent, des cellu- les hypodermiques ordinaires. Au stade Il, apparaissent Les stigmates antérieurs (fig. 45) situés juste avant la ligne qui sépare les segments I et II, sur le côté pleural du corps. Chaque stigmate comprend un tron- con cylindrique qui s'élargit en se divisant en sept papilles stigmatiques, arrangées en éventail, et disposées de façon que 364 W.-R. THOMPSON la ligne des papilles soit parallèle au bord du segment. Chez quelques larves que j'ai examinées, le stigmate antérieur ne présentait que six papilles (fig. 46). Le stigmate postérieur présente à ce stade (fig.47) deux fentes parallèles situées, comme au stade |, dans une aire lisse de la cuticule, la plaque stigmatique. Dans la partie postérieure de cette plaque, derrière les fentes stigmatiques, il existe une minuscule ouverture ou plutôt, la trace d’une ouverture. C'est par cette ouverture que s'est faite la sortie de la trachée au stade précédent. À ce stade, la chambre feutrée est plus courte et plus large que chez la larve, primaire (fig. 48). Au stade HE, la larve est toujours amphipneustique comme au stade Il. Les stigmates antérieurs ont la même forme qu'au stade Il, seulement, ils sont maintenant plus grands, les papil- les terminales sont relativement plus longues, et la coloration est un peu plus foncée (fig. 49). Près de la base de chaque papille, sur le côté postérieur, on remarque à ce stade dans la cuticule, une petite ouverture, qui correspond à celle que nous avons décrite de la sortie de la trachée dans la plaque stig- matique postérieure (fig. 57, t. s.). Sur le côté antérieur de la base de la proéminence stigmatique on remarque encore une série de sept petits orifices circulaires. Ce sont les ouvertures des glandes stigmatiques (fig. 57, 0, q, s). En regardant une préparation de la région stigmatique, vue de dedans, comme dans notre figure 56, on voit en effet, un groupe de sept énormes cellules, appliquées l’une contre l’autre de façon à former un croissant qui s'applique contre le tronc trachéen près du stigmate. Dans la coupe (fig. 58) chaque cel- lule présente un gros noyau avec un grand nucléole du type ordinaire, et un cytoplasme dense, fortement basophile dans lequel existent de nombreuses grandes vacuoles. La sécrétion de chacune de ces cellules s'accumule dans le canal intra- cellulaire et sort à l'extérieur par le trou situé au pied de la pupille stigmatique. A ce stade, les stigmates AE (fig. 59) présentent chacun trois fentes stigmatiques droites à peu près de la même longueur. En face de l'extrémité dorsale de la deuxième fente de chaque groupe, se trouve le trou de sortie de la trachée du RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 3069 stade précédent. De l'extrémité ventrale de chaque fente, part un filament délicat et ce filament, juste à l'endroit où il plonge dans l'épaisse bordure de cellules qui secrète le péritrème, se divise en un faisceau à filaments semblables. Juste en face des extrémités de chaque groupe de ces filaments, la matrice du péritrème fait saillie légèrement de la façon indiquée dans la figure. Si nous regardons une coupe de cette région (fig. 55) nous trouvons que chacune de ces saillies est occupée par une grande cellule qui ressemble par sa structure, — à l'exception du fait que le cytoplasme est ici presque sans vacuo- les — aux glandes unicellulaires des stigmates antérieurs aux- quelles elles correspondent fonctionnellement. Le faisceau de filaments est, en réalité, un faisceau de fins canalicules qui versent leur contenu dans le canalicule unique, qui s'ouvre à son tour à l'extérieur par un petit pore situé dans la bordure chitinisée de la fente stigmatique à son extrémité ventrale comme nous l’avons dit (fig. 60). Les chambres feutrées (fig. 52) sont maintenant encore plus larges et moins allongées qu’au stade précédent. Les filaments chitinisés qui tapissent cette partie de la trachée, et qui occu- paient au stade | une grande partie de la lumière de cette région, ne forment plus, au stade IT, qu'une bordure moins épaisse que la matrice elle-même (fig. 55). Vers la partie terminale de la chambre feutrée, on voit sur la coupe ‘quelques irrégularités en forme de dents arrondies composées chacune d'une tige centrale de cuticule secondaire recouverte des fila- ments brunâtres. La structure des trachées ne présente rien de particulier (fig. XII, a-d). L'épaississement « spiralé » présente souvent des irrégularités qui consistent quelquefois en des dédouble- ments de l’'épaississement, quelquefois dans des anastomoses entre les tours parallèles de la spirale. Au fur et à mesure que la lumière de la trachée diminue, à la suite de ses divisions répétées, l’épaississement spiral devient plus délicat et plus dif- ficile à voir. Toutefois sa disparition paraît avoir lieu d’une façon brusque. Lorsque le diamètre de la trachée a diminué jusqu'à un certain point, l'épaississement spiralé disparait tout d'un coup en même temps que la trachée, dont la lumière a subi un rétrécissement peu marqué, mais net, se divise en un petit fais- 366 W.-R. THOMPSON ceau de fins canalicules, les trachéoles. AT'endroit où a lieu ce pas- sage des trachées aux trachéoles se trouve toujours une grande cellule aplatie plus ou moins étoilée, les bras de l'étoile étant formés par des prolongements du cytoplasme le long des tra- chéoles qui sont noyées dans la substance cellulaire. Un gros noyau occupe la partie la plus élargie de la cellule, étant géné- ralement placé dans l'aisselle formée par la division de la tra- chée en trachéoles (fig. 62). Les cellules de ce genre sont ce que l’on appelle /es cellules trachéolaires.J. Pare les a étudiéés Fig. XII. — Trachées; à, variations dans l’épaississement spiralé de Ja larve au stade IIT X 800 ; D, coupe longitudinale pour montrer l'épaissis- sement spiralé, même stade X 630: ce, coupe longitudinale d'une trachée de la larve primaire X 800 ; 4, naissance des trachéoles d’une trachée X 1160. avec beaucoup de soin chez Thririon. Pour cet auteur, les tra- chéoles se distinguent des trachées par le fait que les premières sont intracellulaires, les dernières intercellulaires. « Les gran- des cellules ramifiées, décrites par divers auteurs comme terminaisons trachéennes. sont des cellules de transition, mar- quant le passage des /rachées (canaux méatiques, intercellulai- res) aux trachéoles (canaux intracellulaires) ». Dans une figure donnée par l'auteur (PI. V, fig. 11, Z. c.), on voit, en effet, un changement brusque et très net dans la structure de la matrice dans le passage des trachées aux trachéoles. Dans ce cas, la se RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 367 matrice des trachées est formée par un grand nombre de cel- lules à noyaux relativement petits. À l'endroit où prennent naissance les trachéoles ces cellules disparaissent pour céder la place à une énorme cellule étoilée avec un noyau en pro- portion. ‘Or, chez la larve de Miltogramma punctatum, il ne m'a pas été possible de constater un changement de ce genre, dans le passage des trachées aux trachéoles. D'abord, chez cette espèce, les noyaux des trachées au voisinage des trachéoles ne diffè- rent en rien ni quant à leur taille, ni quant à leur structure, des noyaux trachéolaires. Si le noyau de la matrice trachéenne parait être quelquefois plus petit que celui de Ja cellule étoi- lée, cela tient uniquement à ce que, chez cette dernière, on le voit de face, étalé pour ainsi dire dans la large plage protoplas- mique qui occupe l’aisselle trachéolaire, tandis que dans la ma- trice trachéenne on le voit généralement de côté, plié autour de O © <= b Fig. XIIL. Ja lumière cylindrique de la trachée. Enfin, dans ce cas, la dis- tinction entre la trachée, canal 2ntercellulaire et la trachéole, canal 2atracellulaire, me paraît plus difficile à faire que pour la larve de Thririon. Chez cette dernière, la matrice trachéenne peut être considérée comme une plaque de cellules dont la surface interne sécrète de la chitine tandis que, pour la cellule trachéolaire, étalée comme elle l’est, nous ne pouvons plus faire cette distinction entre la surface interne et la surface externe. Ainsi, lorsque nous voyons des trachéoles au sein du protoplasme de cette cellule, nous les considérons comme intracellulaire. Mais chez la larve adulte de Miltogramma les noyaux de la matrice trachéenne sont si rares, que, sur une coupe transversale des petites trachées on n’en voit généralement qu'un seul. Nous avons donc à faire là à une seule cellule pliée en forme de cylindre et dont la face interne sécrète l'intima chitineuse. Ima- 368 W.-R. THOMPSON ginons maintenant que, par suite d’une série de rétrécissements suivant l'axe longitudinal, la lumière s’aplatisse (fig. XIII a. 4. c.) et que les faces opposées de l'intima se fusionnent l’une avec l'autre le long de plusieurs lignes, puis, que les tubes ainsi for- més se séparent et divergent, produisant un étoilement de la cellule formant matrice ; et nous aurons ainsi le changement qui a lieu dans le passage des trachées aux trachéoles. Je ne dis point que c'est de cette façon que les trachéoles se forment; mais ce que je crois, c'est que, dans ce cas tout au moins, la distinc- tion entre formation intercellulaire et formation intracellulaire nest pas plus justifiée que dans le cas hypothétique. C’est là, d'ailleurs, une distinction qui n'a pas, en somme, l'importance qu'on lui a prêtée, importance qui tient à l’idée exagérée que beaucoup de biologistes se sont faite, de la valeur de la soi- disant « théorie cellulaire ». D'après la théorie cellulaire, tous les organismes supérieurs aux Protistes doivent être considérés comme des agglomérations d'unités, accolées les uns aux autres, spécialisés ici en éléments musculaires, là en éléments nerveux, ete., mais conservant toujours leur individualité pro- pre. La vie d’un animal n'est donc autre chose que le résultat de l'interaction de tous ces éléments formant /a république cellulaire. De cette idée simpliste érigée en dogme, on à pu ürer une foule de conséquences plus ou moins absurdes. Aux travailleurs pénétrés de cette idée, la distinction entre un canal formé par les surfaces juxtaposées d'une série de cellules et un canal creusé dans l'intérieur d’une cellule unique parait être fondamentale. Toutefois, en y réfléchissant, on ne voit pas bien pourquoi la surface cellulaire dans l’un de ces cas doit être foncièrement différente de la surface cellulaire dans l’au- tre. L'idée de faire cette distinction ne vient pas naturelle- ment à l'esprit. Elle naît sous l'influence du dogme cellulaire. Les stigmates non-fonctionnels. — Dans une note présentée à l'Académie des Sciences, J. Panrez ("09 à) a décrit de la facon suivante la distribution des stigmates non-fonctionnels chez les larves des Muscides. Disons, entre parenthèses, que d'après cet auteur, le corps de ces larves serait composé de quatre segments thoraciques et sept segments abdominaur. Le deuxième segment thoracique, ‘selon PanTEL, ne présente pas de stigmates. Au bord antérieur du troisième et du quatrième, RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 369 il existe une paire de stigmates non-fonctionnels, ainsi que sur la région antéro-latérale des six premiers segments abdomi- naux. Les rapports des stigmates thoraciques avec les trachées diffèrent de ceux des stigmates strictement abdominaux, les premiers étant notamment en relation avec le rameau trachéen histoblastique. Pendant la mue, le revêtement cuticulaire des trachées dés stigmates non-fonetionnels sort comme dans le cas des stigmates ordinaires. J'ai pu vérifier pour la larve de Wiltogramma punctatum, toutes les observations faites par Panrez. Chez cette larve il existe, en effet, huit paires de stigmates non-fonctionnels. Cha- que élément des six dernières paires se trouve juste au bord postérieur de la grande saillie pleurale g (fig. XIV); il est Le re \ / Fig. XIV. — Grande saillie pleurale (g) et stigmate non fonctionnel. Stade TT X 140. en relation avec un filament trachéen très fin qui prend naissance sur une grande trachée ventrale qui part du tronc trachéen latéral, tout près du bord antérieur du segment et s'en va vers la face ventrale, ainsi que le montre la figure 61. La situa- tion précise de ces stigmates ne peut être définie qu'en rapport avec la musculature tégumentaire et je l'ai indiquée dans la figure (fig. 32). Comme l'on voit, le stigmate se trouve juste dans l’angle antérieur que fait avec le muscle intersegmen- taire latéral (12), les muscles droit pleural 10) et oblique pleuro-ventral (11). Je n'ai pas pu démontrer avec précision le mode d’origine des trachées qui vont aux deux premières paires de stigmates non-fonetionnels ; mais Je puis indiquer exactement -l’'empla- 370 W.-R. THOMPSON cement de ces stigmates ainsi que le parcours initial de leurs filaments trachéens que j'ai indiqués dans une figure qui est à comparer avec celles de la musculature tégumentare de ces régions et avec celles des disques imaginaux (fig. XV, 6} Les stigmates non-fonctionnels subissent aux stades sueces- sifs un accroissement très peu marqué mais net (fig. 44, 53, 64), XVG Fig. XV, — Relation des trachées des stigmates non-fonctionnels avec les disques imaginaux et avec les muscles côté droit. @, Ille segment thoraei- que X 100 ; b, Ier segment abdominal X 140, A comparer avec les figures des disques imaginaux et de la musculature tégumentaire. La forme des stigmates, on le voit, est ovale comme les stig- mates fonctionnels chez la généralité des insectes. Au stade primaire, une coupe longitudinale de cette région (fig. 44) montre un petit canalicule dont la partie terminale, de couleur brunâtre, fait penser à la chambre feutrée des stigmates ordi- naires. Cette partie de la trachée ne contient pas de gaz, mais il ne paraît pas que la lumière, quoiïqu'elle soit fortement RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 374 réduite, soit complètement obstruée (fig. 54). À ce stade, la matrice trachéenne passe dans l'hypoderme sans que l’on puisse faire de distinction entre les deux séries d'éléments (fig. 4%). Au stade IT, une coupe transversale de la trachée, près du stig- mate, montre ung très petite tige chitineuse percée d’une minuscule ouverture. Au troisième stade, le canalicule se voit mieux. Ce qui retient l'attention à ce stade, cependant, c’est surtout la structure cvtologique de la matrice du filament. Les éléments qui le constituent ne ressemblent plus à ceux de l’hy- poderme. Les cellules hypodermiques sont maintenant d’une taille beaucoup plus grande que les cellules matricielles. Encore, chez les larves âgées, autour du point où le canal tra- chéen aboutit à l'extérieur, la matrice s'épanouit de façon à former une petite plage de cellules, encadrée, pour ainsi dire, par les grosses cellules hypodermiques (fig. 63, 65). Appareil respiratoire de la nymphe. — Chez la pupe, où il n existe plus de relation entre les stigmates du puparium — c’est-à-dire de la peau larvaire du stade IT — et le système trachéen, la respiration se fait à travers des appareils spi- raculaires temporaires, en relation avec le tronc trachéen du spiracle prothoracique de l'adulte. La figure (fig. 77) que Je donne représente la plaque stigmatique extraite d’un puparium. C’est une plaque ovale qui porte un grand nombre — plusieurs centaines — de petites papilles stigmatiques placées sur des rayons divergeants, dont l’ensemble est plus ou moins cordi- forme, et qui représentent les terminaisons stigmatifères de la chambre feutrée de la corne. Cette plaque, qui constitue, par sa forme constante, un caractère à ajouter à ceux du puparium -pour la détermination de l'espèce, est ce qu'on appelle le stigmale interne. Chez la plupart des Diptères cycloraphes étudiés jusqu'ici, l'appareil respiratoire nymphal comprend en plus des stigmates internes, une paire de cornes prothora- ciques qui traversent la paroï du puparium, d'après Hewrrr (2. c.) chez Musca domestica entre Les deux premiers segments abdo- minaux, d’après Ke (15) chez Pollenia rudis de chaque côté du premier segment abdominal. Les cornes prothoraciques n'existent pas chez les Sarcophagides que j'ai examinés (V. aussi Ken (19)). 312 W.-R. THOMPSON Corps adipeux Le corps adipeux est le tissu, d'origine mésodermique, dont les cellules emmagasinent des subtances albuminoïdes et sur- tout graisseuses et constitue ainsi un tissu de réserve. Chez les larves des Muscides, le corps adipeux a la forme d'une nappe de cellules qui s'étend le long du corps entre la musculature et les organes internes. Dans le cas de Miltogramma puncta- tum, 1 y a d’abord, de chaque côté de l'extrémité postérieure, une grande nappe de cellules. Les deux nappes se touchent dor- salement, au niveau de la dernière commissure transversale tra- chéenne, et se fusionnent d'autre part l'une avec l’autre sur le côté ventral où chacune envoie un lobe de chaque côté de l’in- testin postérieur, sans toutefois l'entourer complètement. Au niyeau du sixième segment abdominal, ces nappes se divisent chacune en deux qui vont en avant, en dessus et en dessous de la ligne du tronc trachéen, — ou, pour donner un autre point de repère, en haut et en bas du niveau des muscles droits pleuraux. La bande dorso-latérale va en avant pour se terminer dans la partie postérieure du troisième segment (fig. 11) abdo- - minal. La bande ventro-latérale continue jusque dans la partie postérieure du premier segment abdominal, où elle se termine juste en arrière du disque imaginal du balancier. Dansle même segment se trouve, à peu près au même niveau, mais un peu plus ventralement, les extrémités postérieures d'une paire de petites nappes thoraciques. Chacune de ces dernières s'étend en avant jusqu à un point près du stigmate antérieur. Ces petites nappes, lorsqu'elles sont bien développées, recouvrent en partie de chaque côté l'aspect dorso-latéral de la partie pos- térieure de l'organe bucco-pharvngien. Toutefois, le développe- ment énorme du sac œsophagien. qui s'étend généralement en haut et à gauche, refoule, chez la larve adulte, le lobe thoraci- que du côté gauche par-dessus l'organe buccopharyngien jus- que dans la moitié droite du corps. Enfin, il existe aussi un petit lobe de tissu adipeux, placé entre les extrémités postérieures des glandes salivaires auxquelles il est attaché. Comme nous l'avons vu, le tissu adipeux occupe, en général, RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 373 la place entre les organes de la cavité générale et les muscles de la peau. Toutefois, dans la région pleurale de chaque seg- ment abdominal, sauf le premier, — où la saillie pleurale n'existe pas, en raison de la longueur du muscle intrasegmen- taire droit, — un lobe de tissu adipeux, partant de la grande nappe ventro-latérale, s'insinue entre le muscle pleural inter- segmentaire et la peau, de facon à remplir l'intérieur de la grande saillie pleurale g. (fig. 66). Quant aux éléments du tissu adipeux (fig. 75), ce sont de grandes cellules qui présentent de nombreuses vacuoles rem- plies de globules de graisse. Ces cellules s’accolent fortement les unes aux autres, chez la larve, de facon à former un véri- table tissu dont les éléments ont pris, par suite des pressions réciproques, une forme polygonale (fig. 67). Système circulatoire Panrez a étudié le système circulatoire chez la larve de Thrixion d’une facon très complète. D’après lui : «Le vaisseau dorsal est constitué par un tube musculaire, dilaté et fermé en cæcum à son extrémité postérieure, ouvert en avant par une fente ventrale, de manière à affecter la forme d'une gouttière renversée. On peut le diviser anatomiquement en quatre régions, SaVOIr : a) Le tronçon postérieur ou ventricule (Lowxe), bordé de grandes cellules péricardiales, susceptible de systole et de diastole ; b) Le tronçon moyen, bordé de petites cellules péricardiales, susceptible de systole et diastole ; c) Le tronçon antérieur ou aorte, dépourvu de cellules satel- lites, susceptibles de raccourcissement et d’allongement, fixé à sa limite antérieure par l'anneau de soutien (\Neisman\). d) La gouttière, allant de l'anneau aux apophyses pharyn- giennes; les bords latéraux en sont soudés aux disques imagi- naux de la région. 2. L'unité histologique de la paroi cardiaque est une cellule musculaire aplatie en lame, à noyau unique, vésiculeux et proéminent, à protoplasme contractile distribué en fibrilles PANNE MES dose ‘ L ‘ » # } e ! L 4 314 W.-R. THOMPSON qui courent parallèlement les unes aux autres entre les deux feuillets de la membrane (feuillets sarcolemmatiques). 3. Dans les deux tronçons postérieurs, les cellules sont asso- ciées deux à deux de manière à constituer des anneaux binu- cléés, soudés eux-mêmes bout à bout pour former le tube con- tractile. Les noyaux y sont situés latéralement et les fibrilles circulairement ; la contraction ne peut avoir pour effet que de rétrécir la lumière. 4. Dans l'aorte, le mode d'association est semblable au pre- cédent, mais les noyaux sont situés respectivement sur la ligne ventrale et sur la ligne dorsale, et les fibrilles ont une direction longitudinale. La substance contractile est, de même, dissociée en fibrilles longitudinales dans la gouttière sus-æsophagienne, et les noyaux y sont latéraux. Dans ces deux tronçons, la con- traction ne peut avoir pour effet immédiat que leur raccourcis- sement, et, comme l'extrémité antérieure est fixe, étant en con- tinuité avec le manteau hypodermique des apophyses pharyn- giennes, cette modification entraine comme conséquence un déplacement en avant des deux tronçons postérieurs. Le ventricule porte trois paires d’'ostioles en forme de fentes verticales, situées latéralement et munies, chacune, d’un système de deux valvules. Il n’en existe ni à l'extrémité posté- rieure, ni sur le plancher. 6. Contrairement aux résultats récemment publiés par LOWwxE d'après la larve de Calliphora erythrocephala, nous trouvons : que chaque valvule est formée par une cellule laminaire inva- ginée, de même type au fond que les cellules pariétales,. mais à noyau beaucoup plus petit et à orientation fibrillaire différente ; le système formé par deux valvules adossées est en réalité un appareil à part, autocontractile. 1. Le tronçon intermédiaire porte des groupes de cellules valvulaires de même type, mais non repliées en dedans, cons- tituant un appareil d'occlusion rudimentaire ;'il en existe trois paires comme sur le segment postérieur ». C'est là un résumé donné par l’auteur lui-même à la fin de son travail ; mais l’exposé détaillé, d’une trentaine de pages dans. « La Cellule», qu'il donne de lanatomie du vaisseau dorsal, renferme beaucoup plus de détails anatomiques, histo- logiques’ et physiologiques. Enfin, dans un travail récent (14) RECHERCHES SUR LES DIPTÉRES PARASITES 375 Panrez revient sur cette question pour apporter, à propos de certaines larves parasites ou libres, des faits nouveaux. Il a constaté, en particulier, chez certaines larves parmi lesquelles celle de Sarcophaga carnaria, l'existenee d'un coussin proven- lriculaire, « organe pair, sorte de coussin vacuoleux, résultant de la différenciation d’une ou de plusieurs cellules pariétales de la chambre C » (c'est-à-dire de la partie du tronçon inter- médiaire située entre la plus antérieure des valvules du cœur et la plus postérieure des valvules du tronçon en question). La différenciation de la paroi consiste « dans un accroisse- ment considérable de la protubérance cellulaire et dans une abondante vacuolisation qui rendent cette partie de la cellule assez comparable à un élément de la corde dorsale des verté- brés : comme celui-ci, elle est transformée en un matelas élastique, apte à résister hydrauliquement aux pressions qui s’exercent sur elle. Durant le systole, le coussin d'un côté se porte vers son congénère, lequel se trouve, en général, à un niveau un peu différent, et ensemble ils constituent une masse momentanément unique, oblitérant plus ou moins complètement la lumière du vaisseau ». Je ne me suis pas livré à une étude minutieuse du système circulatoire de la larve de Miliogramma punctatum. Je me contenterai donc d'une assez brève description de l’organe, en signalant surtout les quelques différences de structure qui existent entre cette larve et celle de Thrixion. Le vaisseau dorsal part d’un point situé près de la grande commissure trachéenne postérieure et va jusque dans la partie _ postérieure de l'organe bucco-pharyngien. Ici, aussi, il est divisé en quatre régions ; 1° le tronçon postérieur, fermé‘ en arrière et pourvu de trois paires d'ostioles munies chacune de deux valvules du type décrit par Paxrez, et dont les deux couples antérieurs marquent la limite antérieure du cœur (fig. 69-70). Ce tronçon est tout entier dans le dixième segment. IL est bordé de chaque côté par 8 à 9 grandes cellules péri- cardiales uninucléées (fig.69); 2 un peu au delà de la troisième paire d'ostioles, la lumière du vaisseau dorsal se rétrécit brusquement (fig. 71). C’est le commencement de. la région intermédiaire et précisément, me semble-tl, l'endroit où se trouve le coussin proventriculaire qui est représenté en coupe 376 W.-R. THOMPSON transversale dans la figure 10. Dans les coupes antérieures à cette dernière région, on voit le tronçon intermédiaire s’élargir pour ne subir, dans la suite, qu'une diminution progressive et peu marquée. Ce tronçon est bordé par une file serrée de petites cellules péricardiales dont une seule coupe montre souvent de 2 à 4 empilées les unes sur les autres (fig. 71). Parmi elles, on remarque souvent des éléments binucléés. La région bordée de petites cellules péricardiales s'étend en avant jusqu'au bord postérieur du deuxième segment abdominal. C'est en ce point que doit commencer, par conséquent, le tronçon antérieur dont les fibres prennent une direction longitudinale, tandis que, dans les tronçons postérieur et intermédiaire, la direction des fibres est circulaire. J'ai pu vérifier la direction circulaire des fibres dans le tronçon postérieur ; mais l’état de mon matériel ne m'a pas permis d'établir avec certitude si la région délimitée par la bordure de petites cellules péricardiales coïncide avec celle caractérisée comme tronçon intermédiaire par l’arran- gement des fibres de sa paroi. En réalité, il m'a paru que, du moins dans la partie antérieure du tronçon bordé de petites cellules péricardiales, les fibres ont déjà une direction longitudinale ; mais, je le répète, l’état de mon matériel ne m'a pas permis de me faire une idée exacte sur ce point. Le tronçon antérieur passe au-dessus du système nerveux central et vient se loger entre les deux moitiés de l'anneau de soutien (fig. 72) qui consiste en une paire de baguettes pluricellulaires qui se réunissent vers leurs extrémités antérieures au-dessous de l'aorte. De là, l'aorte passe entre les pédicelles des grands disques céphaliques. Vers les extrémités (fig. 73) antérieures de celles-ci (et non pas au niveau de l'anneau de soutien comme chez Thrixion), le plancher du vaisseau dorsal disparait tout d'un coup et il ne reste qu'une lame délicate qui s'attache de chaque côté aux pédicelles histoblastiques (fig. 74). D'après Panrez, la partie antérieure du vaisseau, qu'il appelle la gouttière, va de l’anneau aux apophyses pharyngiennes. Comme nous l'avons vu, la gouttière ne commence ici qu’au niveau des extré- mités antérieures des disques imaginaux de la tête ; en revan- che, elle ne se termine pas aux apophyses pharyngiennes. Comme la figure 51 l'indique, elle passe au-dessous des ailes supérieures auxquelles elle s'attache, en haut. Les bords infé- [22] =! 21 RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES rieurs de la lame qui constitue la gouttière s’attachent en bas aux bords de la partie postérieure de ailes inférieures de la pièce basilaire. Notre dessin la représente au niveau du dernier groupe de muscles transversaux. Il est à remarquer qu'à certains endroits, les extrémités inférieures de la lame musculaire paraissent être bifurquées de la mème façon que les muscles des ailes du cœur; dans l'espace situé entre les branches de la bifurcation, on voit aussi venir s’intercaler quelques cellules ayant laspect de cellules péricardiales. Enfin, dans l’espace compris entre la gouttière aortique et la gouttière pharyngienne, on voit toujours une agglomération de cellules sanguines. J'ai pu suivre les lames latérales de la gouttière jusqu'au niveau du groupe antérieur des muscles circulaires (près de ce niveau, les ailes supérieure et infé- rieure de la pièce basilaire se fusionnent l'une avec l’autre). Mais au delà de ce point où des tronçons des muscles éléva- teurs deviennent de plus en plus nombreux dans les coupes, elles paraissent s'effacer. Mais ce qui mérite de retenir l'attention ici, c’est surtout la situation du vaisseau dorsal chez la larve âgée. Au commen- cement de la vie larvaire, le cœur et l'aorte se trouvent, comme chez tous les Arthropodes, le long de la face interne de la ligne médiane dorsale. Au fur et à mesure que la larve s’accroit, le sac œæsophagien, augmentant de volume, s'étend en arrière, refoulant vers la face ventrale et vers l'extrémité postérieure les organes de la cavité générale et parmi eux, le vaisseau dorsal. Il s'ensuit que, vers la fin de la vie, lorsque le sac occupe la plus grande partie de la cavité générale, le vaisseau « dorsal » se trouve, exception faite pour le tronçon postérieur, {out près de la face ventrale. En regardant une coupe longitudinale (fig. 70) d’une telle larve, on voit le tronçon intermédiaire plonger, dès son origine, au-dessous du sac, vers le côté ventral. Il en résulte que l'observateur non prévenu, qui regarde une coupe transversale prise par hasard vers le milieu du corps, n’arrive point à découvrir le vaisseau dorsal. Ce n’est qu'après avoir suivi l'organe dans la série des coupes de l'extrémité postérieure du corps, que l'on parvient à reconnaitre, dans la petite bride aplatie, à lumière effacée, appliquée contre la face inférieure du sac Le vaisseau « dorsal ». 29 378 W.-R. THOMPSON On peut se demander ce que deviennent les attaches muscu- laires délicates: de cette région. Il me semble que celles du tronçon intermédiaire cèdent et se brisent. De part et d'autre de l'aorte, on trouve, à leur place habituelle entre les deux branches des extrémités cardiaques des muscles aliformes, le groupe de pétites cellules péricardiales ; mais l’extrémité externe du muscle aliforme, au-delà du point où il se bifurque, parait être brisée, car on la voit souvent plissée en dedans, autour des cellules péricardiales, et on ne peut pas le suivre au-dessous du sac, au delà du voisinage immédiat de l'aorte. Cette disposition du cœur qui dépend peut-être, en dernier lieu, du milieu où vit la larve, me paraît quelque chose de tout à fait remarquable. L'acheminement du cœur vers la face ventrale parait être, en quelque sorte, un phénomène anormal, pathologique. Toutefois, il ne gêne évidemment pas l’activité physiologique de l'animal, parce que, d'une part, chez toutes les larves adultes que j'ai examinées, les mêmes dispositions existent et, d'autre part, la nymphose et l’éclosion ont toujours lieu d’une facon absolument normale. Nous devons conclure que, même däns la situation anormale où il se trouve, l’activité muscu- laire du cœur est suffisamment grande pour assurer à l'être une circulation suffisante du liquide sanguin. Le sang. — Le sang de la larve est un liquide incolore dans lequel flottent des globules de matières albuminoïdes et graisseuses, et des cellules incolores ou leucocytes. Chez la larve primaire extraite de l'œuf, je n'ai pas trouvé de cellules sanguines. Il en existe probablement; mais la plupart des éléments qu'on serait tenté de prendre pour des leucocytes, se montrent, après un examen plus attentif, n'être que des cellules trachéolaires ou nerveuses. Retenons donc tout simplement le fait de leur rareté. Au stade II, par contre, on trouve des leucocytes en très grande abondance, massés surtout — peut-être par suite de certains phénomènes qui accompagnent la fixation — dans la chambre sus-cardiaque. On y distingue deux sortes d'éléments ; d'abord des grandes cellules arrondies (fig. 100) dont le cytoplasme abondant relativement au volume du noyau, prend des colorants acides — comme l'Orange G, le Carmin d'indigo RECHHRCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 319 ou l’Eosine -- et dont le noyau, parsemé de granules de chromatine, se colorant fortement par les réactifs basiques, présente un gros nucléole qui se colore avec la combinaison Rouge magenta, Picro-indigo-carmin, tantôt en rouge intense, tantôt en vert rougeàtre. Ces cellules sont beaucoup plus rares que les autres ; je n’en trouve, sur 204 que j'ai comptées, que 16 des unes à 188 des autres. Une fois, j'ai trouvé une de ces cellules qui ressemblait en tous points aux autres, sauf qu'elle possédait deux noyaux (fig. 79). Des cellules semblables ont été trouvées ,par Ch. Hozranpe (11) chez les coléoptères ; il lés appelle, après Poyarkorr, en raison de leur affinité pour les colorations acides, les UEnocytoïdes. Toutefois, je n’ai pas remarqué 1ci l'excentricité du noyau signalée par HozLanpe. La plupart des éléments sanguins sont beaucoup plus petits que ces dernières, arrondies ou faiblement amæboïdes (fig. 80). Le cytoplasme de ces cellules est beaucoup moins abondant, relativement au noyau que celui des œnocytoïdes. Le nucléole prend généralement les colorants acides, le cytoplasme se colore assez faiblement avec les réactifs basiques. Parmi ces éléments, on trouve dans les coupes un nombre considérable — 6 0/0 dans un cas particulier pris au hasard — qui sont en train de. subir des divisions caryocinétiques. Ce sont les proleucocytes de Horranpe et de Cuéxor. Bien que les proleucocytes et les œnocytoides se caractéri- sent nettement, on trouve entre eux toute une série de formes de passage, chez lesquelles le cytoplasme augmente de volume en même temps qu'il change de réaction; ce qui permet de conclure que ce ne sont que des stades d’une évolution progres- sive dont les proleucocytes et les œnocytoïdes sont les termes extrêmes. En dehors de ces deux types de cellules, on en trouve quel- ques autres qui paraissent être des formes de dégénérescence (fig. 81); tantôt des cellules de la taille des proleucocytes dont la chromatine se trouve groupée en blocs qui se colorent ainsi que le nucléole avec une intensité anormale, tantôt des cellules dont l'aspect rappelle un peu celui des leucocytes à granula- - tions basophiles des Vertébrés et qui ne sont probablement que des noyaux isolés en dégénérescence, où la chromatine parait avoir été résolue en plaques fluides, tantôt enfin des cellules à 380 W.-R. THOMPSON noyau d'une taille anormale, traversée par de rares trainées d'une chromatine délicate. Le cytoplasme des cellules sanguines ne présente guère d'inclusions. J'ai vu cependant, chez quelques ænocytoïdes, de minuscules points basophiles entourés chacun par une zone claire, l'ensemble faisant penser au centrosome dans la centro- sphère. Le système ercréteur. a) Les ænocyles. — Les ænocytes sont des cellules d’ori- gine ectodermique que l’on trouve dans le corps des Insectes près de l'hypoderme dans la région pleurale, au voisinage du spiracle. Elles sont très souvent attachées les unes aux autres et reliées encore en une sorte de grappe par des trachéoles venant d’une trachée qui prend naissance sur le tronc trachéen près du stigmate, On n’est pas fixé sur leur rôle. Pour PANTEL (98) ce seraient, peut-être, des cellules excrétrices ; pour Ch. HozLan»e, chez certains Insectes, elles sécréteraient de la cire ; pour GLASER, qui à étudié la question avec les méthodes de la chimie biologique, les œnocytes élaborent des diastases qui servent à accélérer l'assimilation par l'organisme des substances de réserve. Ici, comme chez la larve de Thririon, 11 existe sept groupes d'œnocytes. t Chez Thrizion, d'après Panrez, les sept groupes sont situés dans les sept derniers segments de la larve (98, p. 211). Ici, un groupe existe dans le premier segment abdominal, juste en arrière du disque imaginal des balanciers ; je n’en aï pas trouvé dans le dernier segment du corps. Ainsi, la série de sept grou- pes se trouve ici portée d’un segment en avant par rapport à la disposition chez Thririon. C'est là d’ailleurs la disposition . indiquée par PanTez (09 a) dans un travail ultérieur comme caractéristique de la généralité des larves de Tachinaires. Cha- que groupe œnocvtique a ici la forme d'une plaque irrégulière composée de 11 à 13 cellules et se trouve immédiatement en arrière du stigmate non fonctionnel, entre l'hypoderme et les : muscles, la plupart des éléments étant placés, précisément en face du tronçon de la grande bande musculaire circulaire RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 391 intrasegmentaire (13) dans l’espace compris entre les museles droits ventro-latéraux (14-17) et le muscle oblique ventro-laté- ral (11). | Chez certaines larves comme celle de Thririon, d'après Pax- TEL et comme celle de Fortisia fœda parasite de Lithobius for- ficatus, les ænocytes sont des cellules de très grande taille ; chez Fortisia, ils sont en outre colorés en vert pâle. Ici, par contre, leurs dimensions ne dépassent pas de beaucoup celles des cellules hypodermiques que j'ai représentées dans la figure 78 à titre de comparaison et elles sont incolores. Ils se distinguent des cellules épithéliales par leur cytoplasme plus dense, qui prend les colorants acides tandis que les cellules _ hypodermiques prennent les colorants basiques. Le noyau est - plus petit que celui des cellules de l'hypoderme et leur forme est très caractéristique. Ce sont des cellules fortement aplaties (fig. 68) de forme angulaire où même étoilée. Dans le eyto- plasme on remarque quelquefois des trainées de minuscules vacuoles, allant du noyau vers l’un des angles de la cellule. Ce qui vient d’être dit se rapporte aux œnocytes de la larve mûre. Chez la larve primaire on voit, dans le cytoplasme, quel- ques granules et les éléments sont plus arrondis, moins aplatis sur la coupe que chez la larve adulte. A part cela, elles ne pré- sentent rien de particulier. Les tubes de Malpigli.— Les tubes de Malpighi sont au nom- bre de deux paires, dont la postérieure se mêle aux organes de l'extrémité postérieure, tandis que la paire antérieure va en avant le long de la face ventro-latérale du corps, jusqu’au niveau des extrémités antérieures des disques imaginaux cépha- liques où chaque tube s’infléchit et revient en arrière, le coude du tube se trouvant juste au-dessous de la partie postérieure de la petite nappe adipeuse thoracique. Le tronçon ascendant des tubes antérieurs, ainsi que la tota- lité des tubes postérieurs (fig. 76) correspondent parfaitement à la description donnée par Pérez de ces organes chez la larve de Calliphora (0, p. 113). « Leur contour extérieur est plus ou moins bosselé, par la proéminence des cellules vers la cavité générale (fig. LXXVII). Ces cellules, à limites assez bien marquées, ont un protoplasme dense, éosinophile (!) ; Les (!) Chez la larve de Miliogramma le cyloplasme des tubes de Malpighi est baso- phile, Il n’y a que la bordure en brosse qui prend les colorants acides, 382 W.-R. THOMPSON noyaux arrondis ou ovales présentent un appareil chromatique condensé en grains volumineux ; la surface interne est garnie d’une bordure en brosse. La lumière propre des tubes est très irrégulière, et de forme compliquée. En gros, les cellules font saillie vers l’intérieur comme de grosses gouttes pendantes ; et la cavité se lamine entre leurs convexités ; mais, en outre, de multiples récessus pénètrent jusqu'assez profondément dans le cytoplasme ». Vers l'extrémité antérieure du tronçon ascen- dant, le tube subit un changement qui caractérise aussi la tota- lité du tronçon récurrent. Ici, les parois du tube sont très minces, dépourvu du plateau strié, entourant une lumière large et circulaire sur la coupe (fig. 87) remplie de granula- tions blanches qui se dissolvent dans l'acide chlorhydrique avec dégagement de CO.. Le présence de ces granulations, composées de CaCO,, d’après les recherches de Panrez, suffit pour donner au tron- con récurrent des tubes antérieurs la valeur d’un appareil d'excrétion de CO,, tandis que les tubes postérieurs et le tron- con ascendant excrètent l'acide urique ou ses dérivés, Les cellules péricardiales. — Nous avons déjà parlé de ces cellules à propos du système circulatoire. Elles ne diffèrent pas de celles décrites par Panrez chez la larve de Thririon. Les dessins de ce système (fig. 69-71) montrent suffisamment leur disposition et leur, aspect. Signalons tout, simplement, en pas- sant, une légère différence entre l'arrangement ici et chez Thririon. Les petites cellules péricardiales chez Thririon, d’après Panrez (/. c., p. 208) forment « une série linéaire sim- ple sur tout son parcours ou tout au plus dédoublée par pla- ces. » Ici, par contre, comme le montre notre dessin de la partie postérieure du tronçon intermédiaire, chaque série de cellules péricardiales de l'aorte comprend trois ou quatre cellu- les, parmi lesquelles les éléments les plus externes se distin- guent par leur taille beaucoup plus grande que celle des autres, voisine de la taille des cellules péricardiales du cœur. Les cellules en quirlande. — Cest là un groupe de cellules de taille assez considérable arrangées en série de façon à for- mer une sorte de chainette qui s'en va d'une des glandes sali- vaires à l’autre. Chaque extrémité de la chainette s'attache à la surface externe de la glande vers le milieu de la longueur RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 383 de cette dernière. Cette chaîne, qui à été trouvée d'abord par Weismanx (64) chez Calliphora, a Eté récemment étudiée d'une façon assez complète par Ken chez les larves des Anthomyii- des carnivores (7, p. 346 et seq). Dans son travail, où il résume les observations antérieures des auteurs, il assimile les cellules en guirlande aux cellules péricardiales, sous Le nom de néphrocytes, à cause du fait que les unes et les autres pren- nent le carmin ammoniacal lorsque la larve a été injectée avee une solution de cette substance. [ci, comme chez les larves étudiées par Ken, les éléments du cordon sont des cellules binucléées, qui ressemblent par leurs caractères cytologiques aux cellules péricardiales (fig. 82). L'anneau péricardials — L'anneau péricardial où anneau de soutien a été aussi découvert par Weismann. [ci, 11 a la forme d'une baguette paire (fig. 72, 91) placée entre les sommets des ganglions cérébroïdes et s'étendant en avant de part et d'autre du tronçon antérieur du vaisseau dorsal, entre les dis- ques imaginaux de la tête. Vers leurs extrémités antérieures _ les deux baguettes se soudent l’une à l’autre au-dessous du vaisseau dorsal. Étudié sur coupe, cet organe se révèle comme un amas pluricellulaire à cytoplasme dense, prenant fortement les colorants basiques et présentant iei et là des vacuoles allon- .gées. Une capsule mince, éosinophile, parait entourer chaque baguette, dont la signification n'est pas claire. Le système nerveux et les organes sensoriels. Le système nerveux comprend (fig. 91): 1° le système nerveux central, composé d’une paire de gros ganglions sphériques sus- œsophagiens, reliés à l'extrémité antérieure d'un massif ven- tral qui représente les ganglions de la chaine ventrale des’ Diptères inférieurs, fusionnés ici en une baguette unique où l’on ne voit plus de traces extérieures de division; 2° le système ner- veux périphérique, comprenant des nerfs qui vont aux organes du corps et à la peau, où ils se mettent en relation avec les papilles sensorielles tégumentaires et avec des organes de sen- sibilité spéciale, dits organes chordotonaux ; 3° le système ner- veux sympathique dont la partie principale se trouve placée sur l’'œsophage au voisinage du collier. Dans son travail sur Musca JS 384 W.-R. THOMPSON domestica (l. c., p. 127 et seq., fig. 52-54) Hewirr a étudié le système nerveux au point de vue topographique, d’une façon suffisamment complète; et Ke (7) dans son étude des lar- ves des Anthomyiides carnivores a vérifié la plupart des résul- tats de l’auteur anglais. « The central nervous system of the larva (fig. 52), dit Hewirr « has attained what would appear to be the limit of gan- glionie concentration and fusion. The boat-chaped ganglionie mass (fig.53), whichlies partly in the fifth segment, is a compound ganglion and represents the fusion of eleven pairs of ganglia similar to that which Leuckart (1858) describes in the first lar- val stage of Melophaqus ovinus, but which, however, has not undergone so great a degree of concentration as in M. domestica. This ganglionic mass, which, for convenience and brevity, I shall call the ganglion (Lowne’s « neuroblast ») does not exhibit externally any signs of segmentation, the interstices between the component ganglia being filled up with the corti- cal tissue, whose outer wall forms a plain surface. In horizon- tal and sagittal sections, however, the component ganglia can be recognized and their limits are more clearly defined. The ganglion is surrounded by a thick ganglionic capsular sheath which is richlv supplied with tracheae, and appears to be con- tinuous with the outer sheath of the peripberal nerves Two pairs of large tracheae (fig. 53) are found entering the ganglio- nice sheath, an anterior pair (4) which runs in betwen the cerebral lobes, and a lateral pair (#”") entering the ganglion beneath these lobes. In the young larva the cortical layer of cells is proportionately much thicker. The cortical tissue is made up of cells of varying sizes, but which can be grouped in two classes — smaller cortical cells and larger ganglionic cells. : Most of the ganglionic cells appear to be unipolar, but there are many of à bipolar and multipolar nature present; they stain readily and possess fairly large nueclei. These ganglionie cells are arranged segmentally, and occur near the origin of the ner- ves. In the postérior region of the ganglion, where the nerves arise in close proximity, the ganglion cells are very numerous, relatively few of the cortical cells being found. À further demareation of the component ganglia is brought about by median and vertical strands of the ganglionic sheath-tissue, RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 385 which perforate the compound ganglion and occur as vertical strands along its median line. Tracheae also penetrate the gan- glion with these strands of capsular tissue. On the dorsal side of the anterior end of the ganglion is situa- ted a pair of spherical structures (c. /.), which may be termed the « cerebral lobes ». They are united in the median line dor- sal to the foramen traversed by the œsophagus (æ.). These cere- bral lobes are chiefly of an imaginal character, and contain the fundaments ofthe supraæsophageal ganglia and also of the optic ganglia of the future fly (fig. 65). Each is surrounded by à thin membranous sheath (sk.) and is connected with the major cephalic imaginal dises by the optic stalk (0. s.). The nervesarising from the ganglion may be divided into three groups, according to their origin. Eleven pairsof nerves (fig. 53, I-I1) corresponding to the eleven pairs of ganglion arise, two from the anterior end and nine from the sides of the gan- glion. Three pairs of nerves (a, b and c) arise laterally from the stalks of the prothoracic and mesothoracic imaginal dises. In the median dorsal line of the posterior half of the ganglion a single pair (4. a!) and two median unpared (d. a", d. a") ner- ves have their origin: these are accessory nerves. The first pair of the two anterior pairs of nerves runs forward and innervates the posterior region of the pharyngeal mass; the anterior region of the latter is supplied by the second pair of nerves. These nerves also innervate the anterior segments of the body. The first (a) of the three pairs of nerves which arise from the stalks of the imaginal dises runs to the anterior end supplying the protractor and retractor muscles of the pharyn- geal mass. The second (b) of these three pairs of nerves inner- vates the muscles of the body-wall of the third and fourth seg- ments ; the latter segment is also innervated by the third (c) of the three pairs of nerves. The succeeding pairs of lateral nerves are segmentally distributed, and innervate the muscles of the bodv-wall of segments five to thirteen. Each nerve bifur- cates on reaching the muscles, and these branches further subdivide into very fine nerves. The nerves which arise dorsally, and which Thave called the accessory nerves, are interesting. The first pair (4, a!) which arises about mid-way along the dorsal side of the ganglion, 386 - W.-R. THOMPSON accompanies the pair of nerves supplying the seventh segment. The second (d. a."), which is an unpaired nerve, bifurcates in the seventh segment, and the resulting nerves proceed to the body-wall in association with the nerves supplying the rigth segment. The third and posterior dorsal accessory nerve (d, a”) bifurcates in the seventh segment. Each of the resulting nerves undergoes a second bifurcation; the dextral nerve, bifurcating in the eigth segment, accompanies the nerves sup- plying the ninth segment: the sinistral nerve bifurcates bet- ween segments eight and nine, and the resulting nerves proceed to the tenth segment. None of the remaining lateral nerves appear to be accompanied by an accessory nerve, of which there are four pairs only. The ganglionic sheath is penetrated by tra- cheæ, some of which arise from the ganglion in association with. the nerves which the accompany to the body-wall. Two of these tracheæ are shown (fig. 53). Similar fine tracheæ arise with the three posterior pairs of lateral nerves, and on account of their siilarity to accessory nerves [at first mistook them for such, even when dissecting with à magnification of sixty-five diameters, until my serial sections showed their real nature... » « The visceral ou stomatogastric nervous system (fig. 54) con- sists of a small central ganglion (c. g.) lying on the dorsal side of the œsophagus, immediately behind the transverse commis- sure of the cerebral lobes from the bases of which two fine ner- ves are given off to join a fine nerve from the ganglion, which runs dorsally toward the anterior end of the dorsal nessel. A fine nerve from the ganglion runs forward on the dorsal side of the œsophagus toward the pharynx. À posterior nerve (fig. 53, ». n.) runs from the ganglion along the dorsal side of the œsophagus to the neck of the proventriculus, where it forms a small posterior ganglion (fig. 54, pv. g.), from which fine nerve-fibres arise and run over the anterior end of the proven- triculus ». J'ai cru devoir faire cette longue citation du travail de Hewirr, non seulement parce que celui-ci ne se trouve pas dans toutes les bibliothèques, mais aussi parce qu'elle donne une idée assez nette de la topographie générale du système nerveux qui RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 387 \ nous servira plus tard à titre de comparaison et nous évitera ainsi des descriptions répétées. Chez Miltogramma punctatum le système nerveux est bâti sur le même plan général que chez Musca domestica. Une étude attentive de la larve de Sarcophaga falculata, qui présente de nombreuses ressemblances avec l’espèce que nous étudions fait penser qu'il existe cependant quelques différences, notamment (en b Fig. XVI.— a, Système nerveux central dela larve primaire de W. PURE X 40; b, le même chez la larve au stade I. en ce qui concerne les nerfs dorsaux accessoires, mais je n'ai pas pu faire sur ce point d'observations précises. Je n'insisterai que sur des points dont Hewirr ne s’est pas occupé. Un premier fait intéressant est à constater, relativement à la croissance du système nerveux central comparée à la erois- sance du corps. Les deux dessins, faits (fig. XVI) l’un (a) d'après une larve primaire extraite de l'œuf, l’autre (b) d’après une larve au stade IT, à des grossissements tels que les contours 388 W.-R. THOMPSON respectifs des larves sont superposables, montrent que le sys- tème nerveux central est beaucoup plus grand chez la larve primaire, en comparaison avec le volume du corps, que chez la larve au stade [IT, ou inversement — ce qui exprime le vrai sens du phénomène — le volume du corps est beaucoup plus grand relativement à la taille du système nerveux central à la fin de la vie larvaire, qu'au commencement de celle-ci. Des mesures prises sur les ganglions cérébroïdes et Ia masse nerveuse ventrale à ces deux époques ont donné les résultats suivants : Diam. des gang. Long. de la masse Epaisseur de cérébroïdes. n. ventr. haut en bas. mm. mm. mm. Stade FE. . . 0,1404 0,327 0,081 Stade IT . . 01520 0,468 0,140 Il ressort de ces mesures que la croissance du système ner- veux central pendant la vie larvaire est extrêmement faible. Seulement une étude histologique faite avec des méthodes spé- ciales saurait montrer si l'insuffisance relative de lappareil nerveux est compensée par un perfectionnement interne. Nous reviendrons sur ce point dans notre étude des organes sensoriels. Remarquons enfin que si l'augmentation du volume du corps n'entraine pas l'accroissement du système nerveux central, il ne peut en être de même pour les nerfs, dont la lon- gueur, tout au moins, doit augmenter au fur et à mesure que la distance augmente entre l’origine et la terminaison d’un nerf donné. Les terminaisons des nerfs sur le téqument. — En regardant par le côté interne la surface de l’hypoderme de la larve, on y voit, en plus des cellules trachéolaires étoilées, des plexus ner- veux compliqués qui présentent quelques ressemblances super- ficielles avec ces dernières, et se mettent en relation avec les museles, les cellules hypodermiques et les organes sensoriels de la peau. La position de ces plexus parait être constante. L'un d'eux, par exemple, se trouve en arrière de la branche inférieure du muscle trifurqué ventro-latéral (18), un autre. dans la région pleurale. La figure que je donne (fig. XVI) d'un complexe ventro-latéral, quoique représentant la dis- position générale, ne montre pas les terminaisons ultimes des RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 389 nerfs qui ne sont pas toujours bien visibles à ce grossissement. Certaines des fibres dessinées se terminent par des cellules nerveuses encore plus petites que celles représentées par la figure ; et de ces cellules enfin, surtout les filaments nerveux qui paraissent aller aux cellules hypodermiques. Ce dernier fait mérite d’être signalé, car un auteur américain, M. Hizron (02), qui a étudié le système nerveux périphérique chez les A. à Fat / lié Fig. XVII — Plexus nerveux ventro-latéral d’un segment abdominal mon- trant l’origine des rerfs des saillies nerveuses, et un organe chordotonal unis£alopal. 0. c. 1, 2, organes sensoriels. D. V, A, P, directions dorsale, ventrale, antérieure, postérieure. À comparer avec fig. XX. larves des Lépidoptères, a cru pouvoir dire que,. d'une façon générale, les términaisons nerveuses du corps des insectes sont presque les seuls en rapport avec des poils ( « Almost the only sensory termination of nerves on the body of insects 1s by . means of hairs »). S'il en était ainsi, chez les larves de Musci- des où les seules formations comparables à des poils sont les rares organes sensoriels, il en résulterait que la majeure partie du tégument larvaire serait absolument insensible. En fait, Les 390 { W.-R. THOMPSON terminaisons nerveuses dans les cellules hypodermiques sont très nombreuses chez ces larves et c’est de ces terminaisons que dépend la sensibilité générale de la peau. La disposition des fibres du complexe dessiné n’est pas cons- tante pour tous les segments, ni même pour les deux côtés d'un même segment. Elle présente des variations dans l’arran- gement et la forme des branchements, par exemple, sur les- quelles 1l serait inutile d'insister. L'essentiel c'est que, en plus des branches allant aux cellules épithéhales et aux muscles, il part du nerf principal trois filaments qui aboutissent chacun à, une papille sensorielle du groupe 1-3 (fig. XX). Enfin, de la saillie renfermant la papille la plus interne (3) du groupe s'étend obliquement entre 1, 2 et la cellule-mère du complexe, une forte tige qui n'est autre chose qu'un organe chordotonal ALES TRRAS LA à A pr RU W : ©) Fig. XVIII — Quelques organes sensoriels en bâtonnet et en cercle. uniscolopal (fig. 101) qui s'attache d'une part en avant de l'organe 1. Cet organe présente un noyau allongé au milieu et, près de son insertion latérale en 3, le corps scolopal, dont l'extrémité aiguë est dirigée vers 3. Je n'insisterai pas sur la structure des organes chordotonaux qui ont été étudiées par des histologistes de profession comme Graser et Bozes Lex. Je ferai remarquer simplement que en plus de celui que j'ai signalé, il existe de chaque côté dans les segments abdominaux au moins deux autres, dont l’un — uniscolopal — part de la saillie 3 étant dirigé dans un sens opposé à celui dont nous avons parlé plus haut, tandis que l’autre qui présente quatre corps scolopaux traverse la plaque œnocytique immédiatement en arrière du stigmate non fonctionnel (fig. 93). Ce dernier pré- sente un bulbe à nombreux noyaux entre son extrémité ventrale et le groupe des corps scolopaux. Dans le dernier segment, la disposition de ces organes est : | 107 : ee RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 391 plus difficile à débrouiller ; je me contenterai de constater la présence d’un seul, à trois ou quatre corps sculopaux, dont une extrémité s'attache à la peau à l'intérieur de la papille placée à côté de la plaque anale, tandis que l'autre extrémité, qui se ter- mine en une énorme bulbe ovoïde, se trouve juste en avant du bord de la papille en question (fig. 97). Ye o 11. 6. ù 7: “© 0 A o 9. PARQUET ETS 3, F va o 40 4, = 8 Ca À, s (2: de LE : ; 10. KA MAR 4. SAT Ce ee OR ne 8. -pd 6 Le B « CS © 12: ie ; x D 11 2. 3 # 5 Q 7 NA 10 Ten. Ca S de 6. Fig. XIX. — Organes sensoriels des segments thoraciques côté gauche. A. Seg. I; B, Seg. Il; C, Seg. HT; p. d., pédicelles du disque imaginal des pattes thoraciques : 1. c., ligne de cassure du puparium. 1-12, organes non sensoriels dont deux en bâtonnets (3, 7) et les autres en cercle. En plus des terminaisons nerveuses ordinaires dans lhypo- -derme et Les organes chordotonaux, il existe aussi chez la larve une autre catégorie d'éléments sensitifs, les papilles sensorielles tégumentaires dont il y a lieu de distinguer plusieurs sortes. Ken à étudié d’une façon assez soigneuse la structure et la distribution de ces organes chez les larves de Phorides (11). Ici, ils sont plus simples que chez ces dernières. 392 NV.-R. THOMPSON Sur le corps, on en rencontre de deux sortes (fig. XVII) ; des organes en cercles et des petits bâtonnets. L'organe en cercle que j'appelle ainsi, après KEILIN, parce que, vu de face il apparait comme un petit cercle à double contour, se présente sur la coupe (fig. 83) comme une petite cavité plongée dans la cuticule, dont l'extrémité extérieure est située dans une petite dépression creusée dans le sommet d'une saillie cuticulaire. Contre le fond de cette petite cavité s'applique l'extrémité d'un bulbe allongé, à plusieurs noyaux, qui est une cellule hypo- dermique modifiée à laquelle viennent s'ajouter des fibres ner- veuses. | L'organe en bâtonnet diffère surtout de l'organe en cercle en ce que, du fond de la petite dépression creusée dans la cuticule, 15 14 13 15 LA A V D; 4 12 AUS 7à 4 S 5. 6. h 13 e Nes 8. =: p LES | a A SE UET 15: fs 10 SURPOTS. Fig. XX. — Organes sensoriels des segments abdominaux. A, groupe près de la ligne médiane, segment abdominal IT; B, le même, segment abdo- minal |, pour montrer l'organe supplémentaire en bâtonnet (12); C, la série complèle d'organes sensoriels du segment abdominal I. V, D, direc- tions ventrale et dorsale ; les organes 1-3 sont silués sur la saillie e ; 6,7 sur la saillie 2 ; 8, 9 sur tet ; 10 15 sur k-0. s'élève un petit bâtonnet ayant l'extrémité distale arrondie, Le bulbe hypodermo-nerveux est plus grand que celui de l'organe en cerele et présente plus de noyaux que ce dernier (fig. 84). La distribution de ces organes est régulière et constante. Sur les trois premiers segments (fig. XIX, A-C), il existe dix orga- nes en cercles et deux organes en bâtonnets ; mais la disposi- tion de ces organes n'est pas rigoureusement la même sur tous les segments. Sur le troisième segment thoracique, ils se trou- vent disposés le long d’une ligne légèrement recourbée, excep- RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 305 tion faite pour l'organe en bâtonnet. La courbure de la ligne qui les relie est encore plus forte sur le deuxième segment. Enfin, sur le premier segment, la ligne des organes sensoriels est en zig-zag. Ce fait mérite notre attention ; tout se passe, en effet, comme si trois séries semblables d'organes, arrangés le long d'une ligne sur des aires semblables à celle du segment thoracique IIT, s'étaient distinguées l’une de l’autre par suite des déplacements amenant les organes hors de leurs emplace- ments primitifs, déplacements dus aux déformations subies par les surfaces qui portent ces organes. Enfin, ces déformations peuvent se ramener pour les trois segments thoraciques, en allant d’'arrière en avant à celles que subit la surface d'un cylindre qui se transforme en cone — Ja disposition ultime des organes étant toutefois trop irrégulière pour que cette manière de voir puisse être considérée comme une représentation exacte de la réalité. Sans approfondir davantage cette question, remarquons que, comme je lai imdiqué plus haut, une diffé- rence de forme de ce genre S'accuse comme résultat de la simple croissance de la larve en passant du stade 1 au stade II. La disposition des organes sensoriels des segments abdo- minaux où il existe treize organes en cercle et un ou deux bâtonnets est suffisamment indiquée par notre figure (fig. XX, A, C). Il est intéressant de remarquer toutefois, que le complexe sensoriel du premier segment abdominal, dont nous avons eu à remarquer plus d'une fois la constitution un peu spéciale, diffère des segments suivants par la présence d'un bâtonnet sensoriel, placé un:peu latéralement par rapport au troisième organe paracardiaque en cercle. Les deux figures montrent suffisamment cette différence. Le dernier segment abdominal diffère de tous les autres segments du corps non seulement par la disposition des orga- nes sensoriels, disposition en rapport avec sa forme ; mais aussi par le fait que le nombre des bâtonnets y est beaucoup plus grand, comparativement au nombre d'organes en cercle, que sur le reste du corps à l'exception de la tête. Sur le dernier segment, les organes sensoriels, en somme, se trouvent groupés autour des principales structures de cette 26 W.-R. THOMPSON 394 région, savoir la chambre stigmatifère et la plaque anale à *4 (fig. XXT). Si maintenant nous tracons une courbe de facon à repré- p. à, Fig. XXI. — Organes sensoriels du dernier segment abdominal, papille situé à côté de la plaque anale. senter graphiquement le rapport entre le nombre des organes ©. où les b ? sensoriels en cercle et les organes en bâtonnet — FD Cr. FETE SR" b, : . ; / 10. / à | 55 £ ! 1 ! [ ; ! . - . - . - . - A . . OL XT. 1 1 5 » Fig. XXII. — Les ordinées représentent le rapport des organes en cercle aux organes en bälonnel, les abcisses I-X1I les segments de la larve. ordonnées représentent ce rapport, les abscisses les segments, nous voyons que la proportion des organes en bâtonnet est RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 395 surtout élevée aux extrémités et dans Île voisinage de lextré- mité antérieure (fig. XXIT). Pour compléter la courbe, il faudrait y ajouter la formule sensorielle de la tête — qui est la mieux douée de toutes les régions du corps au point de vue qui nous préoccupe — ce que nous pouvons faire au moyen de la ligne hachée que nous y avons ajoutée. De ce qui vient d'être dit, il ressort que ce sont justement les parties du corps qui ont le plus grand besoin d'organes sensoriels qui possèdent la plus forte proportion d'organes en bâtonnets — je veux dire l'extrémité postérieure et la région antérieure. Enfin, si pour tous les segments thoraciques la formule sensorielle reste constante, néanmoins, le changement dans la forme des segments amenant le rapprochement entre ces organes, produit le mème résultat qu'une multiplication de ceux-là si la forme des segments était la même pour l'ensemble de la région thoracique IL est aussi intéressant de considérer, non seulement le nombre des organes sensoriels chez les divers segments, mais aussi leur taille aux stades successifs de la vie larvaire. D'abord, il est à remarquer que le nombre de ces organes reste constant pendant toute la vie larvaire. Ces organes sont au nombre de 297 pour le corps entier, exception faite pour la tête. Soit s l'aire de la surface du corps de la larve en mm. ., 7 ; à Soit le rapport entre le nombre d'organes et la surface du corps. Nous obtenons done les résultats suivants pour: les trois stades : it n. s. : Stade 297 1,4% mm° 1 : 00049 mn? — 1 ») Il . : » 945 D Î 5 0329 » — 7 DRE: : : » 81,97 :» Î 2770 » — 58 En d’autres termes, l'organe qui dessert wne unité de surface chez la larve primaire, dessert à peu près sept unités au stade IT, et presque soixante unités au stade IT. Au stade primaire, les organes sensoriels se voient plus facilement que chez la larve âgée. Cela tient à ce que les aspérités de la cuticule s’accroissent en proportion avec la 396 W.-R. THOMPSON croissance générale de la surface du corps, tandis que la croissance des organes sensoriels est beaucoup moins marquée, Par exemple, les écailles du segment IT au stade T occupent à peu près 40 0/0 de la surface du segment, et celles du stade IT, à peu près 36,4 0/0, et la croissance des écailles individuelles est à peu près la même. Les organes sensoriels, par contre, ne suivent pas ce mouvement. Par exemple, l'aire du segment Il de la larve du stade !, est à l'aire du mème segment de la larve du stade III comme 1 à 40. La surface de l'organe en bâtonnet du stade I (dernier segment) est à la surface d'un organe semblable du stade IT comme 1 à 1,4-1,5. Pour établir la signification de ce fait, prenons deux bâtonnets du segment XI chez deux larves prises au hasard, celle du stade | au commencement de ce stade, celle du stade [IT à peu près mûre. Nous obtenons les mesures suivantes (mesures en unités Longueur. Rayon. St LC ATP 6,9 1,5 nt. TS Pan RU 1,75 De la formule pour la surface des cylindres, S = 27r/, nous obtenons : unités” d'où le rapport : Seau = 1. 104; Supposons maintenant que le bâtonnet s'accroisse avec la même vitesse que la surface générale du corps, qui augmente, comme nous l'avons vu, de 40 à 50 fois pendant la vie larvaire. Nous avons, donc : SÉERDNS D 40" == 0000 NE Le rapport 7 : / restant le mème, nous pouvons construire ce bâtonnet. Nous avons : 2rrl — 2500 (1) PL 106,5 ANS (2) ne. * RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 397 d'où : : 398 rl — 398, — "7, l Encore : 1 I l ne = -—— l k,33 4,33 d’où, enfin : 308. Can BE = 1793 = 41,6 l Ra EEE PR 9.5 % De. Bhin Fig. XXII. — Croissance des organes sensoriels. Br, bâtonnet de la larve primaire, de M. punctatiun ; Br, bâtonnet de la même larve au stade I] ; Bhr, bàätonnet que l’on aurait chez la larve au stade HT si les organes sensoriels subissaient un accroissement comparable à celui de la surface générale du corps. lei, j'ai dessiné (fig. XXIII,) ce bâtonnet hypothétique (Bh;1) du stade IT et à titre de comparaison, le bâtonnet B,, du stade L et B,, rée/, du stade IT. On voit par ces figures la disproportion énorme qui existe entre la taille du bâtonnet réel et celle du bâtonnet hypothétique. Ainsi, le système sensoriel spécial de la larve, qui comprend les organes en cercle et en bätonnets, ne, subit pas un développement en proportion avec la croissance générale du corps. Ce fait est à rapprocher de celui que j'ai déjà signalé, que le système nerveux central lui-même s'accroit avec une lenteur tout à fait comparable. Donc, si, dans le tissu nerveux de la larve, il ne se produit pas, pendant la vie larvaire, un perfectionnement des relations intercellulaires considérable, il en résulte que la larve est beaucoup mieux desservie au point JUS M.-R. THOMPSON de vue sensoriel au commencement que vers la fin de sa vié. On peut maintenant se demander si cette différence n'est pas en rapport avec le fait que la larve primaire est moins forte et moins pourvue de substances de réserves que la larve âgée, et doit trouver sa nourriture aussitôt éclose, sous peine de mort, tandis que la larve âgée est déjà installée et n'a qu'à se transformer en nymphe. La jeune larve aurait ainsi un besoin plus grand d'un appareil sensoriel que la larve âgée. Il est cependant inutile de spéculer plus longtemps sur lé fait, tant que des recherches histologiques précises ne nous auront pas renseigné sur sa véritable signification. Sur la-tête, les organes sensoriels les plus importants sont les organes antennaire et maxillaire dont nous avons déjà décrit la situation. Au stade 1, l'organe antennaire (fig. 88) a la forme d'un tronçon d'un ellipsoïde de révolution surmon- tant un court cylindre placé sur une saillie conique. Aux stades successifs (fig. 89-98), la forme de l'organe subit un changement dont l'essentiel consiste en un allongement du diamètre de sa base relativement à sa hauteur. Nons y reviendrons plus tard. Les figures 86,92,9%,102 à, représentent des aspects divers de l'organe antennaire sur des coupes longitudinales. Comme l'on voit, il repose sur l'extrémité d'un petit bulbe d’origine mixte, nerveux et hypodermique. De part et d'autre, les cellules hypodermiques ordinaires viennent s'attacher à la partie supérieure du bulbe qui renferme de nombreux noyaux et reçoit un nerf puissant. La cuticule de l'organe dans la région de la base cylindrique de celui e1, présente cette particularité qu'un clivage interne s’est produit entre les assises de la cuticule secondaire, de facon à laisser un espace en forme de cylindre creux, tapissée intérieurement par une assise de cuticule qui prend fortement les réactifs basiques autour de la partie terminale du bulbe. L'extrémité du bulbe pénètre dans la base de la petite cloche ceuticulaire qui forme la partie caractéristique de l'antenne, mais ne tapisse pas la surface intérieure de la cloche. Au contraire, l'extrémité distale du bulbe est tronquée, et entre sa surface externe et la paroi cuticulaire de la cloche, il existe un espace rempli d'un liquide transparent coagulable. Encore le bulbe n'est-il pas solide. De sa partie centrale jusqu'à son extrémité CA «24 né. RECHERCHES SUR LES DIPTÉRES PARASITES 39! distale, il est creusé d’un espace cylindrique recouvert à son extrémité distale par une assise cytoplasmique relative- ment mince (fig. 86). À la base de la cloche, où la cuti- cule de celle-ci se fusionne avec la cuticule du cylindre antennifère, il existe un épaississement cuticulaire fortement chitinisé dont le bord inférieur présente une rainure assez profonde. Enfin, à un endroit donné, part du sillon qui entoure la base de la cloche, une petite invagination cuticulaire de couleur brunâtre ayant la forme d'une larme et la disposition indiquée dans la figure 94. Cette invagination, qui parait être creuse, à peut-être la signification d'un organe sensoriel spécial. Du côté opposé, part une sorte de racine chitinisée indiquée dans la figure 102 4. L'organe mazxillaire (fig. 90) change de taille mais non pas de forme aux stades successifs ; il est composé d’un groupe d'organes sensoriels disposés sur une aire aplatie, entourée d'une. basse muraille chitiniste et située sur le sommet d’une saillie conique, comme l'antenne. Il est un peu difficile de préciser le uombre d'éléments sensoriels dont se compose ce groupe. En plus d’un grand bâtonnet fortement recourbé et d’un petit bâtonnet court et droit, il existe de 11 à 12 petits organes coniques arrangés comme dans la figure. L'aire qui porte ces organes présente un certain nombre de petites pochettes au fond desquelles chaque organe sensoriel s'élève. Le bulbe de cet organe ne présente pas de cavité cylindrique à l'intérieur, comme celui de l'antenne. Restent à signaler, sur la tête, un certain nombre d'organes sensoriels moins importants. Sur le côté de la saillie qui porte l'organe maxil'aire, il existe un organe sensoriel en cercle, sur la face qui regarde vers l'antenne ; un deuxième de la même sorte se trouve dans une aire circulaire vers la partie supérieure de l'éventail buccal: et un troisième près de la saillie qui porte l'organe antennaire, sur le côté dorsal de ce dernier. Enfin, sur la lèvre inférieure, il existe de chaque côté, dans une aire ovale, un organe en cercle (fig. 95). Nous avons déjà décrit, en parlant de l'organe bucco-pharyn- gien, les plaques épi-et hypopharyngiennes. Ces organes por- tent aussi des papilles sensitives. Dans chaque moitié de la plaque hypopharyngienne, sur une aire arrondie, s'élève un < ( r N : - mn hi : 400 W.-R THOMPSON groupe de 5 forts bâtonnets de plusieurs formes (fig. 85). La plaque épipharyngienne (fig. 96) est située dans le plafond de la cavité pharyngienne, juste avant la première paire de mus- cles élévateurs. C'est une plaque noire, étroite d'avant en arrière, dont les bords latéraux se rencontrent avec les bords des baguettes latérales de la pièce en H. Elle est légèrement arquée, ayant son côté convexe tournée vers le dos de la larve. Cette plaque présente de chaque côté trois organes sensoriels, l'un au bord postérieur, les deux autres près du bord antérieur, côte à côte, l'organe interne de chaque paire étant situé dans un espace clair, l'organe externe dans une petite aire brunà- tre. Mes préparations ne m'ont pas permis de distinguer avec certitude la forme de ces organes que je crois cependant être des organes en cercle. Les organes sensoriels de la pièce basilaire, découverts par Kai (19)et que j'ai retrouvés chez quelques larves, s'ils exis- tent ici sont cachés par la forte pigmentation de cette région. Innervalion du pharynx. Sans avoir pu déterminer exac- tement comment se fait l’innervation de cette région, je peux toutefois donner quelques renseignements là-dessus. L'hypo- pharynx parait recevoir une branche soit du nerf allant à la lèvre inférieure, soit du nerf maxillaire. Par contre, la plaque épipharyngienne, située comme elle l’est à l’intérieur de la gout- lière, ne peut dépendre que d'un nerf qui pénètre à l’intérieur de cet organe. Après un examen des coupes de cette région, je crois pouvoir dire qu'un nerf unique, qui se divise dans la région des cellules claires (fig. 51, g. n. 27, n. /.) ou, plus pré- cisément, entre les deux groupes de muscles transversaux, donne de chaque de côté une branche qui longe la paroi interne de la goutüière, en passant entre les muscles élévateurs et l’hypo- derme, pour aboatir enfin au bulbe nerveux d’un côté de la plaque épipharyngienne (fig. 29, 4. p. e.). Ce nerf, qui donne aussi des branches vers là partie postérieure du pharynx, me parait être un rameau antérieur du système sympathique Œso- phagien qui existe dans la généralité des Insectes. D'après Hozu- GREN, le ganglion épipharvngien de la larve de Musca serait morphologiquement le ganglion frontal; mais ce dernier est. chez les autres Insectes un ganglion unique (V. Benvese, Gi In- RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 501 setti fig. 111) tandis que, comme nous l’avons vu, les bulbes de l'épipharynx sont pairs. Les organes sensoriels des histoblastes thoraciques. — Chez toutes les larves de Diptères où on les a cherchés avec atten- tion, il existe sur les segments thoraciques des groupes de poils spéciaux, découverts par D. Ken (11) et appelés par lui « les organes pleuraux ». Chaque « organe pleural » con- siste en un groupe de 2 à 5 poils dont la longueur et le nom- bre varient selon l'espèce considérée, et qui, d'après KeiuiN, est toujours situé à l'endroit où débouche la cavité du pédoncule du disque imaginal d’une patte thoracique. Ces organes, d'après KEILIiN, représenteraient les pattes thoraciques des ancêtres des larves actuelles, pattes qui se seraient atrophiées en tant qu'’organes de mouvement, tout en gardant leurs fonc- tions comme organes tactiles, — processus considéré par Ken comme ayant habituellement lieu dans l’atrophie évo- lutive des organes mobiles. Enfin, le fait que des larves possé- dant ces organes, possèdent souvent aussi des appareils de mouvement n'ayant rien à faire avec les « vestiges des pat- tes », est considéré par l’auteur en question comme une preuve de l’irréversibilité de l’évolution. Les organes en question existent bien 1c1: ou, en tout cas, ils existent chez la larve primaire, où chaque organe, d’ail- leurs extrèmement petit, est composé d’un groupe de 3 poils en bâtonnets considérablement plus petits que les bâtonnets ordinaires. Ces organes se trouvent en réalité, non pas sur les régions pleura les des segments thoraciques, comme le nom que leur à donné KewiN ferait penser, mais sur les régions ster- nales. Sur le premier segment, ils se trouvent de part et d'au- tre de la ligne médiane sternale et pas loin de celle-ci; mais ils s’éloignent l’un de l’autre sur les segments IF et TT. On pou- vait prévoir que le déplacement de ces organes serait en rap- port avec l'accroissement des segments dont la circonférence augmente en allant d'avant en arrière. En réalité il n’en est rien. Des mesures de la distance entre ces organes sur les trois segments donnent les résultats suivants : 402 W.-R. THOMPSON Segment ! Segment II Segment III Distance entre les organes pleuraux d'un segment (en unités) 20 60 120 SOI At NE CS RNINERS [ 3 6 tandis que les rapports entre les largeurs de ces trois segments sont donnés par les figures. Segment | Segment Il Segment HI Largeur du segment (en unités) 1,00 1,35 1,72 Ainsi la distance entre les organes pleuraux sur les trois segments thoraciques s'accroit beaucoup plus vite que Ja distance entre les autres points de cette surface. Puisqu'ils se trouvent, d'après Ken, à l'ouverture des pédoncules des histoblastes pédaux, la question revient à savoir quelle est la signification de l’écartement progressif des emplacements de ces derniers. Jusqu'à présent, je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante à cette question. Chez la larve du stade IT, on voit bien, comme nos figures (fig. XIX) le démontrent, les ouvertures des pédoncules des disques imaginaux ; mais je n'y ai jamais pu distinguer les poils qui s'y trouvent au stade L. Cela se comprend facilement si l'on admet que l'accroissement de ces organes est lent par rapport à la croissance du reste du corps, comme c'est le cas pour les autres organes sensoriels. Dans ce cas, les aspérités et les plissements de la région où les poils se trouvent doivent rendre très difficile leur identification. Comme la figure l'indique, l'emplacement des organes change aussi sur les trois segments thoraciques par rapport aux membres de la série des organes sensoriels ordinaires. Les histoblastes. — Les histoblastes où disques imaginaux sont des amas ou des plages de cellules situés dans divers points du corps de la larve et qui donnent naissance, pendant la période de la nymphose, à certains organes ou tissus qui remplacent, chez l’adulte, les organes ou les tissus homologues larvaires, disparus par voie d'histolyse ; ou qui produisent, en se développant, des structures purement adultes, n'ayant point existé chez la larve. LR. RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES | 403 Le système des histoblastes comprend, chez la larve de Miliogranuna punctatum : 4), les histoblastes hypodermiques : 2) les histoblastes des appendices du corps (pattes, aïles, balanciers, etc.) ;: 3), les histoblastes de la tête : %), les histoblastes trachéens ; 5), les histoblastes de l'intestin et de ses annexes ; 6), les histoblastes des muscles imaginaux. Les histoblastes, à cause de leur importance pour l'étude de la métamorphose, ont été souvent étudiés chez'les larves eyelo- rhaphes, en particulier par Weiswaxx, Lowxe, K. d'HercuLais. Prarr, Hewirr, Pérez, etc., ete. ; toutefois, la- plupart de ces études ont surtout porté sur la forme et l'histologie de ces organes. Leurs emplacements exacts dans l'organisme n'ont pas été indiqués avec une précision suffisante, faute de points de repère que peut seulement fournir une étude de la musculature et des formations ecuticulaires de la larve. J'ai done essayé, pour cette espèce, d'apporter sur ce point quelques précisions nouvelles, d'autant plus que, à mon avis, la connaissance exacte de la situation des disques imaginaux est une chose d’une importance fondamentale pour la compré- hension des phénomènes de la métamorphose. 1) Les histoblastes hypodermiques. — D'après Pérez (/. e.), les pédicelles des disques imaginaux des appendices thoraciques viennent à la surface, en général, au milieu d'une petite plaque de cellules imaginales ; et ces cellules contribuent à la formation du nouvel hypoderme Pérez indique, en outre, la présence, à certains endroits, qu'il ne précise d’ailleurs pas, de petits nids de cellules imaginales entourés par des cellules hypodermiques larvaires Dans une figure qu'il donne de la région entourant le stigmate non fonctionnel (fig. CXVI, A.), on voit, à une petite distance de celui-ci, une plage d’hypo- derme imaginal en train de se développer. Chez les larves que j'ai examinées — faute, peut-être de Les avoir prises à un état assez avancé — je n'ai pas remarqué autour des pédicelles des disques des appendices thoraciques, les plaques de cellules décrites par Pérez. Par contre, je peux indiquer avec précision l'emplacement des plaques de cellules hypodermiques imaginales dans les segments abdominaux (fig. 102). D'abord, dans la région latéro-sternale, il existe une petite plaque de ces cellules juste à l'endroit où s’entrecroisent : 404 Œ.-R. THOMPSON 1)le muscle trifurqué sterno-latéral 18) ; 2) le plus ventral des muscles droits latéro-sternaux (17) : 3) le bord postérieur de la bande intra-segmentaire circulaire (13). Ensuite, autour de l'endroit où vient à la surface le filament trachéen du stigmate non fonctionnel — non pas à une certaine distance de ce dernier comme chez Ca/liphora — se trouve une plage de cellules donnant, suivant toute vraisemblance, de l'hypo- Fig. XXIV. — Position des disques imaginaux des appendices thoraciques dans les segments Il et IV, côté droit. par rapport à la musculature tégu- mentaire. A comparer aux figures de la musculature thoracique et abdo- minale. d. a., disque de l'aile: d. b., disque du balancier : d. p. ii, disque d'un membre de la troisième paire de pattes X 90. derme imaginal (fig. 65). Enfin, dans la région latéro-dorsale se trouvent encore deux plages de cellules imaginales (fig. 3), l’une, la plus grande, de forme assez irrégulière, se trouvant juste en face des intersections des petits muscles obliques postérieurs de l'espace latéro-dorsal avec le bord postérieur de la bande musculaire intrasecmentaire : l'autre, plus petite et de forme arrondie, un peu avant la première, dans l'angle RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 405 antérieur formé par l'intersection de deux muscles obliques de cette région (5 et6), et en face de la partie centrale de la bande intrasegmentaire. En dehors de ces quatre plages, il en existe peut-être d'autres : mais un examen attentif ne me les a pas révélées. (2 a) Les histoblastes des appendices thoraciques. — La situation de ces histoblastes se trouve indiquée avec précision : a) dans la figure XX[V, par rapport aux muscles tégumentaires des segments [IT et: IV : 4) dans la figure XXV, par rapport aux grands rétracteurs céphaliques : c) dans la figure XXVI, en ce qui concerne les ouvertures des pédicelles des disques des pattes — déjà indiquées sur la figure précédente — par rapport aux organes sensoriels des segments thoraciques. En comparant ces figures avec celles de la musculature thoracique et abdominale d'une part et avec celles des organes sensoricls thoraciques et abdominaux d'autre part, le lecteur pourra fixer avec une précision absolue l'emplacement de ces organes. L'emplacement des ouvertures des disques des ailes et des balanciers n'a pas été indiqué. Je crois toutefois avoir pu déterminer que ces disques viennent à la surface, juste à l'endroit où se terminent dans la figure XXV leurs pédicelles respectifs. [l est intéressant de noter l'absence d'organes sensoriels spéciaux en rapport avec les ouvertures de ces disques. Comme je l'ai indiqué dans la figure XXV, les disques imagi- naux de la première paire de pattes thoraciques — et c’est là un fait qui ne parait pas avoir été encore signalé et que j'ai pu vérifier pour plusieurs espèces de Tachinaires — viennent-à la surface par un pédicelle commun et unique, aux environs de l'extrémité postérieure duquel les disques aflectent une dispo- sition légèrement asymétrique, le disque du côté droit, dans l'échantillon dessiné, étant porté un peu plus en avant que le disque du côté gauche. Remarquons, en passant, que cette dispo- sition n'existe pas chez toutes les larves de Muscides. La figure donnée par Ke (15) des disques thoraciques de la larve de Pegomyia brassicx montre deux tiges dont les extrémités antérieures sont séparées par un espace considérable. D'autre part, d'après Hewirr, l'extrémité de chaque disque prothora- cique, chez la larve de Musca domestica, s'attache à la peau 406 W.-R. THOMPSON sur le coté veusral entre les segments II et {V (ce qui veut dire, d’après notre nomenclature, les segments thoraciques I et IT). Comme la figure XXV le montre, tandis que le disque imaginal mésothoracique se trouve juste en arrière du disque prothoracique, lhistoblaste des pattes métathorciques est placé LAURE pi En V9 Fig. XXV. — Rétracteurs céphaliques ventraux et disques imaginaux tho- raciques. I-IV, les 4 premiers segments; d. a., disque de laile ; d. b., dis- que du balancier; d.p, 1-3, disque des trois pattes thoraciques. r. c. v. 4, r. ©. v. 2, rétracteurs céphaliques ventraux ; 12, muscle intersegmentaire circulaire. fort loin de la ligne médiane, entre le disque dé laile et celui du balancier. Toutefois, il n’en est point ainsi pour les ouvertures des pédicelles de ces disques qui se trouvent tous sur une ligne droite oblique qui va dans un sens antéro-ventral vers la ligne médiane sternale. Un coup d'œil sur la figure démontre d'une façon suffisante que cette disposition anor- male du corps du disque est en rapport tout simplement Ag en RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES . 407 avec la présence, dans la région où devrait être placé le disque métathoracique, des grands muscles rétracteurs céphaliques, dont le développement a déterminé le refoulement du corps du disque vers la région pleurale du segment. Les trois disques pédaux ont une forme allongée, tandis que ceux des ailes et des balanciers sont piriformes et arrondis Fig. XXVI. - Ouverture des disques imaginaux des pattes thoraciques sur les segments 1, Il et II, côté droit ; les lettres sont les mêmes que dans la figure XIX X 225. respectivement. Enfin, il est important de remarquer que le disque imaginal du balancier se trouve presque en totalité dans le premier segment abdominal. C’est là un fait sur lequel je reviendrai dans un autre travail dans la considération de la segmentation de la larve, parce qu'il contribue à donner au segment en question une conformation spéciale. 408 W.-R. THOMPSON 26) Les lustoblastes des appendices abdominaux. — Dans le dernier segment du corps se trouvent des disques imaginaux dont je ne saurais dire exactement le sort, mais que je crois être les disques des conduits ectodermiques des glandes géni- tales et de l'appareil génital externe. Is sont au nombre de trois, l'un (fig. 4b, 7, 103) impair, allongé, situé au bord anté- rieur de la plaque anales et s’ouvrant par une fente parallèle à son axe longitudinal, juste en dehors du bord de la plaque anale: les autres (fig. 7, 97, 111) pairs, beaucoup plus petits, situés chacun tout près du bord antéro-externe de la saillie à côté de la plaque anale. Ces derniers disques sont piriformes et s'ouvrent par l'extrémité antérieure. Fait assez curieux, il s'attache à l'extrémité postérieure de chacun de ces disques un organe chordotonal, que nous avons déjà décrit, dont l'autre extrémité s'insère dans la peau à l'intérieur de la papille à côté de l'anus. C'est le bulbe que nous avons signalé en parlant de l'organe chordotonal en question. La situation de ce der- nier disque pat rapport aux muscles est indiquée dans la figure 7 de la musculature du dernier segment. 3) Les histoblastes de la tête. — Selon Küxcrez d'HERCuLAIS il existe, chez la larve de Vo/ucelles, une paire de disques repo- sant sur les ganglions cérébroïdes et destinés à donner les veux; une paire pour les antennes et la région frontale: et dés paires de petits histoblastes pour les pièces buccales. Dans la figure qu'il donne, K. » Hercurzais représente le disque de l'antenne comme un renflement situé à l'extrémité anté- rieure du pédicelle des grands disques céphaliques. Mais chez la larve de Musca domestica, d'après Hewrrr, il n'en est pas ainsi, les rudiments de l'antenne aussi bien que ceux des yeux étant situés dans la partie proximale des disques céphaliques; c'était Ia d’ailleurs l'opinion émise il y a longtemps par Waeismanx pour Calliphora (6%). La figure 91 donne une idée de l'aspect de l'ensemble des grands disques céphaliques chez la larve de Miltogranma punctatun. Nous avons, d'abord, une partie proximale à con- tour semi-cireulaire, formée comme la moitié d’une soucoupe et recouvrant en partie la face antéro-dorsale du ganglion céré- broïde, auquel il s'attache par un pédicelle qui part du milieu de son bord postérieur et s'insère sur le côté du ganglion. Ce RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 409 pédicelle est la #ige ophique de Hewitr. La partie basale du grand disque (fig. 102 6), en forme de soucoupe, est le disque optique. En avant et en dedans de ce disque, si j’ai bien compris la description de Hewrrr, se trouve le disque antennaire. En tout cas, la partie supérieure de la région en question se continue vers l'avant par une sorte de pédoncule (fig. 73, 74, 91, d. f.) qui s'attache antérieurement au bord postérieur de l’aile supérieure de la pièce basilaire pharyngienne. Ce pédoncule, d'tprès Hewirr, constitue l’hstoblaste facial. Enfin, encastrée dans le ganglion cérébroïde lui-même, on voit sur les coupes, une partie composée d'éléments imaginaux, ce qui est, selon Hewrrr, l’histoblaste des formations optiques ganglionnaires. De part et d'autre des bases des crochets mandibulaires, on verra dans notre dessin (fig. 23, d. 2.) un lobe piriforme. C'est là aussi un histoblaste, et, d’après Hewirr, celui de la mazxille. Une paire d'organes semblables, décrits par Hewirr et situés, d'après lui, à la base des lobes oraux, ne paraissent pas exister chez Miltogramma punctatum. ( y a bien dans cette région une paire de lobes de la forme indiquée, mais ce ne sont que les bulbes de l’organe sensoriel de l'éventail. 4) Les histoblastes trachéens. — Comme l’hypoderme, l'épi- thélium trachéen, d'après Pérez, se renouvelle pendant la méta- morphose en commençant par de petits ilots de cellules « ima- ginales » situés à certains endroits sur Les troncs trachéens. N'ayant pas étudié d'une façon suffisante le système trachéen de la larve de Miltogramma, je ne saurais pas indiquer avec précision l'emplacement de ces ilots histoblastiques. Je me contenterai donc de signaler l'histoblaste trachéen important, déjà décrit par Wrismann et Pérez, chez Calliphora, et qui se trouve ici, comme chez la dernière espèce, sur un rameau qui part du grand tronc trachéen tout près du stigmate antérieur (fig. 56, d. 2. {.). Cet histoblaste se montre sous la forme d’un renflement léger sur la trachée en question, renflement com- posé d’un amas de cellules plus petites que les cellules tra- chéennes ordinaires, et placé sur Le côté antérieur de la tra- chée. Dans la même région se trouve encore un disque imaginal (fig. 56, 58, d. 4. c.) important du système trachéen, c'est-à-dire l'histoblaste de l'appareil respiratoire nymphal, lé disque qui est 27 410 W.-R. THOMPSON en forme de croissant, s'applique contre la paroi du côté interne du tronc trachéen entre la rangée de cellules glandulaires et la paroi du corps. Dans son travail sur Calliphora, dans une figure d'une coupe du grand tronc trachéen longitudinal au voisinage de son orifice antérieur (fig. CVIIT), Pérez montre, de part et d'autre du tronc trachéen, la coupe d'un disque imaginal qu'il appelle histoblaste hypodermique. Étant donné, d'une part, la ressemblance entre cette coupe et celles du disque de lappa- reil respiratoire prothoracique de Miliogramma, qui apparait souvent dans les coupes comme deux disques séparés à cause de sa forme en croissant, et d'autre part, le fait que les histo- blastes hypodermiques en général, comme nous l'avons vu, se présentent, non pas comme des amas piriformes creux, mais comme des simples plaques de cellules, je soupconne que ce que figure Pénëz n’est autre chose que le‘disque de la corne protho- racique de la larve de Calliphora. Les histoblastes trachéens dont nous avons parlé, sont tous destinés à produire des organes adultes. Remarquons, toutefois, en passant, que certaines des cellules comprises dans l’amas près de l'extrémité antérieure de la trachée, chez la larve pri- maire, peuvent être aussi considérées, non pas comme des dis- ques émaginauxr, mais certainement comme des histoblastes qui donneront naissance, au stade suivant, aux stigmates antérieurs et à leurs glandes. 5) Les hmstoblastes de l'intestin et de ses annexes. — nya pas lieu d’insister longuement sur les histoblastes de lintestin et des organes annexes. Ce sont ce que l’on appelle, en général, des cellules de remplacement, de petits éléments d’une taille de beaucoup inférieure à celle des cellules de la larve adulte, qui se trouvent placés entre les bases des cellules épithéliales de l'intestin et des tubes de Malpighi. 6) Les histoblastes des muscles imaginaux. — Ces éléments, les nyoblastes d'après Pérez (/. c., p. 166), proviennent de la multiplication de certains amas de cellules mésodermiques préexistant dans le cœlome au voisinage plus ou moins immédiat des histoblastes hypodermiques. Sauf dans le cas des disques des appendices thoraciques où on en trouve un groupe, logé dans le creux de la partie élargie de l'organe, Je n'ai pas retrouvé ici les éléments dont parle Pérez. RÉCHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES Al Les glandes génitales. — Le système reproducteur n’est représenté, chez la larve, que par son ébauche, qui est un amas sphérique de cellules, situé près de là ligne entre les ségments VIIT et IX enclavé en quelque sorte dans un repli de tissu adipeux, sur le côté intérieur du lobe ventro-latéral, Sur la coupe, la glande se présente comme une masse de cellules dont on ne distingue pas bien les limites. = Pour fixer plus exactement la position de la glande génitale, disons encore qu'elle se trouve presque en face du stigmate non fonctionnel du segment VIII, situé comme nous l'avons dit, au bord postérieur de la grande saillie pleurale. Tandis que, au stade ILE, les noyaux en activité sont très nombreux, chez la larve primaire (fig. 99) tous sont à l’éfat de repos. Vu le peu de différence dans la taille de la glande à ces deux époques de la vie, on est amené à conclure que ce nest que pendant la fin du troisième stade larvaire que les cellules primordiales de la glande commencent à se multiplier. IV. — Puparium ; Glandes génitales adultes ; Œuf. 1) Le puparium. — Le puparium de Miltogramma punctatum (fig. 104) ne présente rien de spécial. IL est de couleur brun rougeâtre ; sa forme, vue du côté dorsal ou ventral, est celle qu'indique la figure. Lorsqu'on le regarde de côté, cependant, on voit quilest souvent légèrement arqué, l'aspect dorsal étant un peu convexe, l'aspect ventral un peu concave. La surface du puparium n'est pas très luisante. A l'extrémité postérieure se trouve une dépression peu marquée, mais toutefois très nette, au fond de laquelle se trouvent les stigmates postérieurs de la larve du stade II. J'ai déjà décrit, en parlant du système respiratoire, l'appareil respiratoire de la nymphe. 2) Le système reproducteur de la femelle adulte. — Le système reproducteur de la femelle adulte de M. punctatum correspond au type du groupe III de Panrez, que cet auteur définit (09 p. 31) ainsi : « OEuf long, le rapport de ses axes très fréquemment supérieur à 2,5, pouvant dépasser 5 ; pas : de face aplatie ; chorion mince ou très mince, flexible. OEuf non appendiculé ; femelle dépourvue de pièces apicales 412 W.-R. THOMPSON cornées; utérus gravide en bissac, constituant un appareil d'incubation où les œufs, souvent modérément nombreux mais grands, subissent leur développement complet ; ils donnent des larves particulièrement robustes, très pareilles aux asticots ordinaires (fig. XXVII) ». Ce groupe a été subdivisé par TowwsexD (11, p. 129-130) en deux séries comprenant, l’une les Sarcophagines, où l'utérus à l’état de distension est cordiforme ; et l’autre les Métopines, où l'utérus est à peu près de la même forme que chez les Sarco- phagines, sauf que les extrémités antérieures des divisions latérales ne sont pas arrondies, mais rectangulaires. Chez Miltogramma punctatum, chaque ovaire comprend de Fig XXVITI. — Système reproducteur de la femelle de H. punctatum (Sché- matique). g. a., glandes accessoires; 0, ovaire; sp., spermathèques ; u., utérus. 18 à 20 poches ovariques. Comme l'a déjà remarqué HoLuGreN, pour Sarcophaga, les tubes sont uniloculaires, c’est-à-dire que, au lieu d’être composés comme chez Ja majorité des insectes, par toute une série de chambres ovulaires séparées par des étranglements, le tube ne présente ici qu'une seule chambre ovulaire à l'extrémité de laquelle se trouve un petit appen- dice qui est la chambre ovigère. Les tubes d'un côté se réunissent à leurs bases et s'ouvrent dans l’oviducte ; les deux oviductes s’abouchent en un canal commun qui présente à son extrémité inférieure un renflement - RECHERCHES SUR LES DIPTÉRES PARASITES 413 assez marqué. Les 3 spermathèques sont de couleur brune, à peu près trois fois plus longs que larges ; la partie terminale des glandes accessoires, au nombre de deux, est de 11 à 12 fois plus longue que large. Les conduits de ces organes débouchent dans l’oviducte à l'extrémité inférieure de ce dernier dans le renflement que nous avons déjà décrit. Du côté opposé, il va antérieurement à une poche qui peut être considérée comme une évagination de la paroi du vagin, et qui constitue l'utérus. La partie distale de cette poche, chez l'individu que j'ai examiné, a été distendue par la présence des œufs et présente des parois minces et délicates. La partie proximale de l'utérus est contractée et fortement musclée. 3) L'œuf. — L'œuf est allongé, cylindrique, un peu plus grand à l’extrémité postérieure qu’à l'extrémité antérieure. Le chorion, transparent et très faiblement coloré en gris pâle, présente un réticulum hexagonal clair sur un fond finement pointillé (fig. 107). B. Anatomie des larves des autres espèces du groupe. Ayant décrit, d’une façon assez détaillée, la larve de Mailto- gramma punctatum, je vais maintenant considérer, en insistant surtout sur leurs caractères saillants et distinctifs, les larves des espèces voisines dont je dispose. Le plan que j'ai adopté est conforme, non pas à un système de classification actuellement en vogue, mais aux affinités révélées par la structure larvaire. Je reviendrai sur ce point dans la partie systématique du travail. Les espèces étudiées ont été groupées dans deux séries : 1) la série des Miltogramimnines à laquelle appartient l’espèce-type ; 2) la série des Sarcophagines, dont l’espèce-type est Sarcophaga falculata Pand: Le premier groupe peut être encore subdivisé en deux groupes de genres, le premier sous- groupe comprenant les Miltogrammines typiques, le deuxième, les genres Paramacronychia, Hélicohosca et Megerlea. Je possède de ce genre les larves primaires de trois espèces : M. punctatum Meig. que j'ai déjà décrit, M. Germartii Meig. et M. œstraceum Fall. dont je ne puis décrire que l'anatomie externe. Les larves primaires de ces deux dernières espèces se ressemblent beaucoup par la structure ; mais elles diffèrent M4 W.-R. THOMPSON toutes les deux de celle de W. punctatum par plusieurs détails, Miltogramma Germari Meig.. Stade I. — La peau est incolore et ressemble, par son revêtement à celle de punctatum (fig. XXVIIL, à) puisqu'elle est formée de côtes longitudinales aplaties, séparées par des sillons. Les régions qui portent les côtes alternent avec des bandes transversales d’écailles cuticulaires imbriquées, ovoïdes d Fig. XXVIII. — M. Germari Meig. a., Revêtement cuticulaire X 900. b., organe antennaire X 1160 ; c., crochet latéral X 630; d.. crochet laté- ral de M. punctatum X 630. ou triangulaires, se terminant le plus souvent par un point aigu. Ces écailles recouvrent un peu moins de la moitié antérieure du premier segment, et à peu près la moitié antérieure des segments IT et IT. Sur les segments suivants elles se montrent O6 RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 41 dans les régions pleurales et sternales, sur les bords postérieurs du segment, aussi bien que sur les bords antérieurs ; de façon que sur les somites abdominaux, les côtes longitudinales de ces régions du segment sont à peine visibles. Sur la partie dorsale des somites [ à IV, et surtout sur les segments thoraciques, les points des épines sont très faiblement colorés en brun clair. L'organe antennaire est comme chez punctaltum, mais plus allongé (fig. XXVIIT 4), à peu près deux fois plus long que large ; sa surface est légèrement granuleuse. L'’organe mazxillaire ressemble aussi à celui de punctatum ; il présente deux bâtonnets, l’un allongé, recourbé, l’autre court et droit, et des petites papilles dont je n’ai pu déterminer exactement le nombre. J'ai observé, en outre, un organe en cercle, sur les saillies labiales, et un autre entre la base de l'antenne et la base de la maxille. De part et d’autre de la bouche se trouve une série de côtes qui correspondent à l'éventail du stade TITI de punctatum. Les organes sensoriels du corps ne diffèrent pas par la structure de ceux de punctalum. Je n'ai pas essayé de préciser la formule sensorielle. L'armature buccale (fig. 108) diffère de celle de punctatum par plusieurs détails. Les extrémités antérieures des crochets latéraux (fig. XX VII, c)ne sont pas aiquës comme chez punctatum (fig. XXVIII, d), mais arrondies. Le stylet médian, plus trapu que celui de punctatum, mais fortement chitinisé, présente un crochet antérieur plus long (fig. XXIX, &) par rapport à la longueur totale du stylet, et moins fortement recourbé. L'angle que fait la tige de l'aile supérieure de la pièce basilaire avec la baguette antérieure (pièce accessoire dorsale) est ici plus obtus que chez punctatum et l'aile supérieure est plus petite que chez cette dernière espèce. Miltogramma œstraceum Fall. Stade [. — La larve primaire (fig. 106) ressemble en général à celle de M. Germari Meig. La peau est incolore, les côtes longitudinales peu marquées, sauf sur le côté dorsal. La tendance à la pigmentation des épines, qui se traduit, chez Germari, par le rembrunissement des points des épines dorsales des quatre premiers segments, existe plus ou moins 416 W.-R. THOMPSON + ici, chez toutes les épines du corps, étant cependant plus marquée dans la région thoracique, où les écailles sont pour la plupart, courtes, fortes et pigmentées, sauf à la base (fig. XXX, a,c), en brun foncé. Mais c'est surtout la forme des écailles qui est caractéristique. Chez la larve de Germari, les écailles sont en général ovales, sauf aux bords de la plaque anale et de la cavité stigmatifère où elles sont plus allongées. Fig. XXIX. — Crochet médian ; a., de la larve de M. punctatum ; b., de M. Germari; c., de M. æstraceum X 630. Ici des écailles allongées et grèles existent sur tous les segments, surtout vers le bord antérieur, et en particulier sur le dernier segment, où elles forment autour des régions anales et stigmatifère, une sorte de chevelure formée par des rangées d'écailles filiformes. Remarquons en passant que c'est la un caractère de certaines larves de Dexiides. Les bandes d’épines sont ici moins larges que chez Germari, n'intéressant que le 1/5 au 1/6 de la partie antérieure du segment, sauf dans le cas des régions dorsales des segments antérieurs, où les bandes sont un peu plus larges. Chez les RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 417 segments VII, X, il existe des écailles en forme de plaques ovales, près du bord postérieur du segment. L'organe antennaire (fig. XXX, b) est légèrement recourbé, l'organe mazrillaire ressemble à celui de punctatum et de Germari, sauf que le plus grand des deux bâtonnets est ici un peu plus allongé et un peu plus grêle que chez les autres. Fig. XXX. — M. œstraceum. a., Ecailles du bord antérieur du premier seg- ment, région dorso-latérale; b. antenne, deux aspects ; c. écailles du bord antérieur du premier segment abdominal, région ventrale; d, crochet latéral X 1160. Pour le-reste, la forme de l'armature buccale (fig. 112, XXIX, ce, XXX, d) est à peu près la même que celle de Germari. Les légères différences dans la forme des crochets latéraux et du stylet antérieur ressortent suffisamment de nos figures. Sphecapata. Rond. — Sphecapata conica Fall. Stade [. — Les écailles du corps sont incolores, arrondies et petites pour la plupart, sur les segments postérieurs : plus allongées sur les segments thoraciques. La surface des segments dans les régions où il n’existe pas d'écailles porte des côtes longitudinales comme les espèces de Mi/togrammea. Les chambres feutrées des stigmates postérieurs sont ici plus grêles que chez les Miltogranuna (fig. XXXI, a). L'armature buccale diffère du Miltogramma surtout par la 418 W.-R. THOMPSON forme des crochets latéraux (fig. 109, XXXI, b) ; le crochet du stylet médian n'est pas séparé de la partie postérieure du stylet par une échancrure. Stade [IE — Je ne dispose que du puparium Celui-ei est plus petit et moins dur que celui de punctatum, la cavité stigma- tifère postérieure est moins profonde, à peine indiquée ; les fentes stigmatiques (fig. XXXIT 4) des stigmates postérieurs, au nombre de trois, sont plus courtes que chez punctatum, Fig. XXXI.— Sphecapata conica. a Chambres feutrées:; b., crochet latéral ; c., organe antennaire X 4300. et les stigmates sont plus éloignés l'un de Fautre. La forme des stigmates antérieurs (XXXII, b) està peu près celle de punctatum. L'armature buccale (113) est formée sur le même plan que celle de cette dernière espèce. La figure 110 montre la forme de la plaque épipharyngienne, et la figure XXXIL, c, celle de la plaque hypopharyngienne. Le stigmate interne (XXXII, /) que nous avons étudié chez punctalum, quoique construit sur le même modèle que chez RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 419 ce dernier, ne présente que quatre rayons de papilles stigmati- ques, tandis que chez punctatum ïl en existe une dizaine. Toutefois, la taille des papilles individuelles est ici exactement la même que chez punctatum (fig. XXXII, d, e). Araba RD. Araba terqata Coq. — La seule espèce que je possède est une espèce de l'Amérique du Nord. CO d Ne nue O ne % € C Fig. XXXIT. — Sphecapata conica. a. Stigmates postérieurs ; b., stigmates antérieurs ; C., plaque hypopharyngienne X 630 ; d., papilles de la corne prothoracique de M. punctatum au même grossissement que cellesene, de S. conica X 460 : f., corne prothoracique (stigmate interne) de S. conica. L'œuf et le système reproducteur de la femelle ressemblent -à ceux de M. punctatum. : Stade [. — La peau ne présente pas de côtes longitudinales ; par contre, la surface des segments est parsemée de petites écailles incolores (fig. XXXIII, a) qui, sous un faible grossissement, se présentent comme de minuscules protu- bérances ; à un grossissement plus fort, on voit que la plupart 420 W.-R. THOMPSON d’entre elles se terminent en une pointe aiguë, dirigée en arrière (fig XXXII, d). Les écailles n'existent pas seulement sur les bords des segments, mais sur la totalité de la surface de ceux-e1. L'armature buccale (fig. 116) est du même type que chez celles des espèces précédentes. Les crochets latéraux (fig. XXXIII, 6) sont aigus à l'extrémité antérieure ; le stylet médian ressemble à celui de S. conica, étant seulement plus grêle et un peu plus allongé. Quant à l'anatomie interne, je n'ai à signaler que la présence du sac œsophagien et l'absence de côtes dans le pharynx. Setulia R.-D. — Setulia grisea Meig. Stade 1. — Le revêtement cuticulaire est composé, comme chez M. punctatum, de côtes longitudinales alternantes avec des Fig. XXXIIL. — Araba tergata. a., revêtement cuticulaire X 325 ; b., crochet latéral; c., antenne X1160 ; d., crochets tégumentaires, vus de profil XX 1160. bandes d'écailles, situées au bord des segments. Tout cela pré- sente, toutefois, chez cette espèce, des caractères un peu parti- culiers. D'abord, en regardant les écailles de côté, on remar- que que, vues de cette façon, elles ont une forme rhomboïde, la . surface de l’écaille étant très aplatie (fig. XXXIV 9). Si nous regardons le tégument de face, nous pouvons y distinguer plu- sieurs sortes de ces écailles. D'abord, à certains endroits — sur les régions dorsales et ventrales des segments abdominaux, par exemple — il existe des écailles claviformes (fig. XXXIV a), RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 421 ou ovoïdes, entre lesquelles se prolongent les extrémités anté- rieures des côtes. Ensuite, sur les régions pleurales des seg- ments thoraciques, les écailles se placent en rangées longitu- dinales, qui ne sont que la continuation des côtes —— comme si on avait fait une série d’incisions parallèles transversales dans ‘ * Fig. XXXIV. — Setulia grisea. a. b. c. Revêtement cuticulaire dans diverses régions du corps >< 800: d., chambres feutrées; e. antenne X 1160 ; f., bâtonnet recourbé de l'organe maxillaire au même grossissement que l'antenne X 1160 ; g. coupe longitudinale des écailles X 1160. les extrémités antérieures de ces dernières (fig. XXXIV 0). Enfin, dans les régions pleurales des segments, les écailles deviennent tout d’un coup très larges, — deux à trois fois plus larges que longues, et les lignes longitudinales qui les séparent suivent alors un parcours sinueux ou irrégulier (fig. XXXIV c). W.-R. THOMPSON = ro LE L'ensemble des plaques de cette région forme une aire légère- ment convexe en avant ettrès convexe en arrière, recouvrant la moitié de la surface pleurale, et paraît correspondre plus ou moins à la grande saillie pleurale de’. punetatum. Les antennes sont {rès petites, moins longues que le grand bâtonnet recourbé de la maxille, qui ne diffère pas de l'organe homologue des espèces que nous avons déjà étudiées (figure XXXIV, eet f): Les chambres feutrées des stigmates postérieurs (fig. XXXIV 4) sont allongées et assez grèles. Quant à l’armature buccale, elle diffère de celle des arma- tures des espèces précédentes surtout par la forme des pièces accessoires dorsales, très allongées et très grèles (fig. 134). Remarquons pour terminer que l'organe pleural, composé généralement de trois bâtonnets aigus, placés sur une petite plaquette, comprenait, sur l’un des segments thoraciques de l’un des individus que j'ai examinés, trois bâtonnets d’un côté et quatre de l’autre. Metopia Meig. Du genre Metopia je ne possède que les larves primaires de quatre espèces, M. campestris Fall., M. leucocephala Rossi., M. lateralis Macq., et M. argyrocephala Meig. Les échantillons de /eucocephala et de lateralis proviennent des Etats-Unis ; ceux de campestris et d'argyrocephala d'Europe (!). Metopia campestris Fall. Stade [. — La peau de M: campestris est incolore. Dans la sculpture de la tête et du corps, cette espèce ressemble à #i/- logramma punctatum. De part et d'autre de la bouche on voit l'éventail dont Les côtes ont l'aspect d'une série de petites dents. Les organes antennaire, maxillaire et labial sont du type ordinaire ainsi que les organes sensoriels et les stigmates pos- (!) M. argyrocephala Meig. est généralement considéré comme un synonÿme de leucocephala Rossi: toutefois, les larves primaires extraites d’une femelle déterminée par M. Bezzi comme argyrocephala. diffèrent à certains égards de celles de leucocephala d'Amérique. Je retiens donc les deux noms spécifiques pour le moment. RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 4923 térieurs avec leurs chambres feutrées (fig. XXXV 0). L'arma- ture buccale (fig. 118) est aussi de la forme typique du groupe, ne se distinguant que par la largeur de la tige qui réunit les ailes supérieure et inférieure de la pièce basilaire et par la forme des crochets latéraux dont la partie basale seule est G Fig. XXXV. — Metopia campestris. a. antenne X 1160; b. chambres feutrées X 325; c. crochet latéral. pigmentée, la dent du crochet étant transparente et difficile à voir. M. leucocephala Rossi. Stade [. — L'œuf de leucocephala, ainsi que le système repro- ducteur de la femelle, ressemble à celui de A7. punctätum. Cette espèce se rapproche aussi de punctalum par la forme du stylet médian de l’armature buccale. Les crochets latéraux . paraissent être tronqués à l'extrémité antérieure. Au-dessus de la bouche on voit quelques épines ou crochets pointus et recourbés en arrière qui correspondent peut-être aux forma- tions de la partie supérieure de l'éventail (fig. XXXVI et 105). rss 15 pes W.-R. THOMPSON M. lateralis Macq. Stade [. — Cette espèce ne diffère guère de M. campestris que par la forme du stylet médian de l’armature buccale, qui est un peu plus grêle que chez ce dernier. Les crochets latéraux se terminent chacun par une dent recourbée et délicate et pré- Fig. XXXVI. — Metopia leucocephala. a. Chambres feutrées X 800 ; b. crochet latéral X 800; c. organe antennaire X 1160. sentent chacun près de leur base — comme toutes les espè- ces de ce genre — une pièce chitineuse accessoire. L'éven- tail est composé de quatre ou cinq côtes (fig. XXXVIT et 121). M. argyrocephala Meig. Stade [. — Les larves de cette espèce que je possède né sont probablement pas müres, la pièce basilaire de l’armature buc- cale n'étant que faiblement pigmentée et le stylet médian tout à fait incolore. Il faudrait donc examiner des individus plus âgés. Pour ce qui concerne les individus dont je dispose, ces larves ne se distinguent en rien de celles que j'ai déjà décrites, sauf par le caractère du stylet médian de l'armature buccale, dont la partie antérieure du crochet est très allongée et très RECHÉRCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 42° grèle par rapport à la partie basale de cette région. Les cro- chets latéraux étant presque transparents, je ne peux pas les b e Fig. XXXVIL. — Metapia lateralis X 800. à. crochet latéral: b. chambres feutrées X 480, c. organe antennaire X 1160. décrire d’une façon précise. [ls paraissent être tronqués à l’ex- trémité antérieure (fig. XXXVIIL et 11%). Retenons, en tout cas, le fait que la chitinisation des deux ; > I ——, Fig. XXXVIL. — M. argyrocephala X 1160 antenne. parties de l’armature buccale, la partie basilaire et intermé- diaire d’une part, et la partie antérieure de l’autre, ne se fait pas en même temps ; la chitinisation du stylet étant, dans ce cas, en retard sur la chitinisation de la région postérieure. Macronychia Rond.— M. conica R.-D. L'œuf ressemble à celui de M. punctatum. Le chorion 28 426 W.-R. THOMPSON présente, comme chez ce dernier, un arrangement de polygones pointillés aux bords ‘épais et clairs. Stade T. — Les larves de cette espèce sont très petites. Les échantillons de ma collection ne me paraissent pas tout à fait à terme ; et je ne peux rien y distinguer en ce qui concerne le revêtement cuticulaire, sauf près de la tête où il existe de petites écailles triangulaires et pointues. Les autres caractères sont pourtant suffisamment distincts. L'antenne (fig. 122) est extrèmement petite et beaucoup plus surbaissée que chez les autres espèces que nous avons étudiées, étant plus comparable à celle d'une larve du stade III de punctatum qu’à celle d'une larve primaire. Le maxille est de la forme ordinaire ; les chambres feutrées des stigmates postérieurs sont allongées et grèles ; les crochets latéraux sont assez bien développés, arrondis à l'extrémité antérieure ; le stylet médian est presque droit (fig. 119). Pachyophthalmus B.-B. — P. signatus Meig. Stade [. — La peau est incolore ; près de l'ouverture buccale elle présente quelques rangées de petites écailles colorées en brun ; sur le reste du corps, le revêtement euticulaire est formé d'aires cuticulaires ovalaires ou poly- gonales ; vues de protil, la plupart de ces aires sont connexes, mais sur la tête il y en a qui sont triangulaires, aiguës de profil. Je ne peux pas définir exactement la position de chaque catégorie de ces plaques ; je me contenterai de signaler l'existence de quelques-unes beaucoup plus grandes que les autres, disposées en une série transversale dans la région pleuro-ventrale. Les organes antennaire et marillaire ne présentent rien de particulier, pas plus que les sfigmates postérieurs, qui sont de la forme ordinaire (fig. XXXIX). L'armature buccale (fig. 123) ressemble, à certains égards, à celle de l'espèce suivante, Brachycoma devia, étant toutefois beaucoup plus raccourcie et plus trapue. La forme du stylet médian est à peu près la même que chez B. devia, les crochets latéraux sont bien différenciés et présentent une région basale fortement chitinisée, un crochet apical moins pis menté, et une région gntermédiaire transparente. La région inter- + 19 RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES médiaire de la partie pharyngienne de l'appareil ressem- ble, par sa forme, à celle des autres espèces que nous avons décrites ; elle présente une baguette dorsale et une baguette ventrale, beaucoup plus courte, qui s'attache en avant à la plaque de la glande salivaire. La pièce basilaire est fortement développée, très trapue, la tige qui réunit les ailes supérieures et inférieures, très large. d Fig. AXXIX. — Pachyophthalmus Signatus. a. Sligmates postérieurs stade IT X 320 : b, revêlement euticulaire en profil, stade [; e. organe antennaire, stade 1: d revêlement cuticulaire vu de face, stade [. Stade I. — L’armature buccale (fig. 115) ressemble à s’y méprendre à celles de S. conica et M. punctatum, dont elle ne diffère que dans la forme de certaines sclérites. Les stigmates antérieurs (fig. XL b) sont tout à fait comme chez M. punctalum, et présentent chacun sept papilles stigmatiques, arrangées en éventail, et disposées de telle facon que le bord de l'éventail est parallèle à la ligne intersegmentaire. Les s/igmates posté- rieurs (fig. XXXIX a) possèdent chacun trois fentes stigma- tiques arrangées de la facon indiquée dans la figure ; % 428 W.-R. THOMPSON ces stigmates, 1l importe de le remarquer, ne se trouvent pas au fond d'une cavité sligmatifère, cette partie du puparium étant convere chez cette espèce. En outre, chaque stigmate fait saillie à la surface du puparium sous forme d'un trone de cône surbaissé. Les stigmates sont plus distants l’un de l’autre que chez M. punctatum. Les fentes shigmaliques sont petites et n 0 O9 C2 CS 0 ©; a D Setec ‘on CO ON ESS ee Q 00 DO ONDES SPA ZA LED po 9 02999 cc ae ©9390 SL CU CUT HEC ESS C (2 chez Lao Tel Oo C0 5295 ! GE © GROS Ÿ (e) (2e COù CS Fig. XL. — Pachyophthalmus signatus stade HT. a. corne prothoracique (stigmate interne) X 320 ; b. stigmale antérieur X 460 ; c. plaque épi- pharyngienne. courtes. Les sfigmates internes des cornes prothoraciques (Hig. XLV a) ressemblent à ceux de M. punctatum plutôt qu'à ceux de $S. conica. La plaque stigmatique est toutefois plus allongée que chez punctatum et Les papilles respiratoires plus nombreuses. Brachycoma Rond. — Brachycoma devia, Fall. Stade I. — La larve est allongée, effilée vers l'extrémité antérieure (fig. 125). La peau est incolore et ne présente pas de côtes. IT existe cependant sur tous les segments de petites écail- les incolores (fig. XLI a). Elles recouvrent la plus grande partie de la surface du premier segment, sauf une bande étroite près du bord postérieur ; mais sur les segments suivants elles ne se ‘ RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 429 trouvent que près des lignes intersegmentaires. Sur la surface dorsale de la plupart des segments abdominaux, ces écailles sont petites ou rares ; sur chacun des segments IX et X il en existe une rangée placée sur le bord postérieur du segment. Ces écailles se dirigent en avant. Sur la surface ventrale de l'abdomen les bandes d’écailles sont plus larges, comprenant quatre ou cinq rangées sur chaque segment, qui paraissent être situées en partie sur le bord postérieur d’un segment donné, en partie sur le bord antérieur du segment suivant. La plupart de ces écailles se dirigent en avant. Elles sont Fig. XLI. — Brachycoma devia Stade [. à. revêtement ceuticulaire, face ventrale X 800 : b. écaille du groupe pleural. vue de côté, et organe sen- soriel du dernier segment X 1160; & écailles du groupe pleural, vues de face X 1160 ; d. organes sensoriels, en haut un bâtonnet, en bas, l'organe de Keuix, composé de trois poils; e. chambres feutrées. triangulaires et pointues. Enfin, la moitié postérieure de la région pleurale de chacun des sept premiers segments abdominaux porte trois énormes épines ou crochets (fig. XLT 4 c) de forme très caractéristique ; ou, plutôt, une épine ventrale géminée composée de deux éléments soudés à leur base, et une épine dorsale isolée. Ces crochets se dirigent en avant, ce qui Es ce ee W.-R. THOMPSON rendrait la marche en avant très difficile pour cette larve, paraît-il. Il serait donc intéressant d'avoir des renseignements précis sur le comportement de cette larve. Sur le dernier segment, ces épines n'existent pas. Par contre, 1l s'y trouve de chaque côté trois grands poils (fig. XLI 4), chacun s'insérant au sommet d'une proéminence triangulaire. Ce sont là, sans doute, des organes sensoriels, tandis que les épines des régions anté- rieures sont de simples formations cuticulaires. Les antennes (fig. 120) sont plus allongées et plus pointues que chez les autres espèces du groupe. Les s{igmates postérieurs sont de la forme ordinaire (fig. XLI 6). - L’armature buccale (fig. 119) est, en somme, assez compa- rable à celle des autres Miltogrammines On y distingue un stylet antérieur falciforme, comme chez P. signatus, qui s’arti- cule à sa base avec une pièce intermédiaire, divisée longi- tudinalement en une baguette dorsale, et une baguette ventrale qui s'attache antérieurement à la plaque du canal salivaire. Enfin, de part et d'autre de la bouche se trouve un crochet mandibulaire composé d’une pièce antérieure allongée, dont l'extrémité est pointue, et d'une plaque basilaire, placée à peu près perpendiculairement à l’autre. B. Deuxième groupe : Paramacronychiini. Paramacronychia B.-B. Paramacronychia flavipalpis Girschn. Stade [. — La larve de cette espèce ressemble par certains traits de son anatomie à celle de B. devia qui constitue en quelque sorte, avec P. signatus, une forme de passage entre des Miltogrammines typiques et les Paramacronychines. La peau de la tête est à peu près lisse ; les autres somites ne présentent pas de côtes ; mais 1ls portent tous des rangées d'écailles incolores et triangulaires sur le bord antérieur, surtout vers le’ milieu de la face ventrale. Sur le dernier segment se trouvent, près de l'extrémité postérieure, des rangées d'écailles filiformes. Les organes sensoriels, très distincts, sont de la forme ordinaire ; l'organe pleural de KeruiN est composé de trois poils (fig. XLIT a); la position de ces organes et leurs RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 351 relations avec les autres papilles sensorielles sont à peu près comme chez M. punctatum. L'armature buccale (fig. 128) est d'une forme très carac- téristique, qui se distingue nettement de celle de toutes les espèces que j'ai décrites jusquà présent. C'est un appareil autrement solide que les mécanismes délicats des Miltogrammines. Le stylet médian est ie un formidable (@) © © Fig. XLIT — Paramacronychia flatipalpis. Stade L. a. Organes sensoriels de Ja région médiane ventrale, segment thoracique Il (organes en cercle et organes de Kemuix) : b. revêtement culiculaire ; ce chambres feutrées; d. antenne: e. région intermédiaire du squelette pharyngien. crochet raccourci, fortement recourbé et très dur. De part et d'autre de ce crochet se trouve une plaque délicate dont les contours ne sont pas trop nets. Ces plaques représentent évidemment les crochets latéraux des Miltogrammines et res- semblent surtout aux crochets latéraux de B. devia. Les ailes supérieure el inférieure de la pièce basilaire, colorées en brun foncé, sont parallèles. La pièce basilaire se prolonge en avant par une forte fige qui se divise près de son extrémité anté- 439 W.-R. THOMPSON rieure en deux parties superposées, dont la supérieure s’arti- cule en avant avec la base du crochet médian, l'inférieure étant soudée Le long de son bord ventral à la plaque du canal salivaire (fig. XLII €). Nyctia Meig. — Nyctia halterata Panz. La larve primaire de cette espèce a été en partie décrite par D. Kezin (15) sous le nom de Megerlea caminaria Meig d'après un exemplaire que je lui ai fourni. Stade I. — La larve est allongée et grêle (fig. 137). La tête est lisse, sauf de chaque côté de la bouche, où il existe un certain nombre de crochets cuticulaires. I] n'existe pas de côtes sur la peau. Le bord du premier segment, juste en arrière de la tête, est renflé, et sur ce renflement il existe trois rangées de grands crochets dirigés en arrière. Le‘bord antérieur du deuxième segment porte des rangées de crochets beaucoup plus petits ; surle troisième segment, ces crochets existent aussi, quoique minuscules et à peine visibles. Sur les autres segments, ils sont encore plus petits et plus rares. L'armature buccale (Kg. 129) est assez comparable à celle de P. flavipalpis. Ve part et d'autre du crochet médian, on voit les plaques latérales dont la forme ne diffère guère de celles de la dernière espèce. Le crochet médian, fort, grand et recourbé, est beaucoup plus allongé et plus grèle que celui de favipalpns. La partie intermédiaire de l'appareil est fendue en avant, comme chez l’autre, en deux baguettes, dont la dorsale s'articule avec la base du crochet médian, la ventrale avec la plaque du éanal salivaire. Enfin, la partie basilaire est de la même forme que chez favipalpis, seulement, les ailes supérieure et inférieure sont plus allongées, la pièce inter- médiaire moins allongée que les sclérites correspondants chez l'espèce précédente. L'appareil reproducteur de la femelle de cétte espèce, comme Panrez l'a déjà montré, est tout à fait comparable à ce que nous avons décrit pour Miltogramima punctatum (fig. XXVI). RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 453 Megerlea R.-D. —- Megerlea caminaria Meig. Megerlea caminaria est indiquée comme une bonne espèce par Beza et Stein; mais, d'après M. le D' Viszexeuve qui a bien voulu me renseigner sur ce point, ce n'est là, en réalité, qu'une variété de Nyctia halterata Panz. Pour ma part, j'ai comparé soigneu- sement les larves extraites d’une femelle de WMegerlea camina- ria déterminée par M. Beza avec d'autres extraites d’un échan- tillon typique de Nyclia halterata, sans pouvoir trouver la moindre différence entre ces farves. Dans le travail de Wiccisron (08) sur les Diptères d'Améri- que du Nord, le genre Wegerlea est placé parmi les Dexides, mais la larve primaire se rapproche beaucoup plus des Sarco- phagines par la structure. D'autre part, comme nous Pavons vu. la forme de l'appareil reproducteur chez la femelle de Nyctia halterata — Megerlea caminaria correspond parfaite- ment à celle que l’on trouve chez les autres Sarcophagides. Helicobosca Bezzi. — Helicobosca muscaria Meig. La larve primaire et le système reproducteur de la femelle adulte de cette espèce, qui vit aux dépens d’escargots, ont été décrites par Nii.sen (!) dans une courte note accompagnée d’une figure d'ensemble et d'une figure de l'appareil buccal. Stade [. — La larve au stade primaire est très grande, aussi grande que beaucoup d’autres larves au stade Il ou même au stade IT. Chez les deux femelles adultes que J'ai disséquées, je n'ai trouvé qu'une seule larve mire dans l'abdomen. La peau est très épaisse, incolore, et, sauf sur les régions spinifères, ne présente rien de particulier. Toutefois, sur le bord antérieur de tous les segments il existe des rangées d’épi- nes noires, fortes, allongées, dirigées en arrière (?). Dans la bande du troisième segment, j'ai compté une quinzaine de ran- gées. Sur les bords antérieurs des” segments V à X. la bande antérieure est interrompue sur le côté de la larve, de façon à (1) Saerravx af. Vinexsk. Medd. fra Dansk. naturhist. Foren. Bd. 68. (2) Sur le premier segment les épines n'existent que sur la région ventrale du bord antérieur ; ou, plutôt, les épines dorsales existent, mais elles sont à peine visibles, étant incolores. 43% W.-R. THOMPSON isoler une petite aire spinifère pleurale. En outre, sur les seg- ments abdominaux il existe, sur la face ventrale, un peu en arrière de la bande antérieure d'épines, une paire de saillies spinifères. Les saillies du premier segment abdominal s’appli- quent contre le bord antérieur du segment de façon à inter- rompre les rangées de crochets qui entourent le corps. Les saillies portent des épines sur la moitié postérieure seulement et la région spinifère s'élève sur la saillie comme une fausse patte sur le moignon qui la porte. Sur les bords de cette aire spinifère les épines sont courtes et trapues; mais sur le milieu se trouvent quelques rangées d’épines énormes. La disposition sur le segment suivant est à peu près la même ; seulement, Les rangées antérieures d'épines se rejoignent du côté antérieur LR AC e f| N F | \ Ce | Lai s \ | Ë * : NU À N,. j A Er reel & EG Fig. XLUT. — /elicobosca muscaria, a.b. organes sensoriels en bâtonnet et en cercle et organe de Keiuix composé de trois longs poils. «, X 320, b, X 460; €. antenne X 460. des saillies. Enfin, les épines de ces saillies sont encore plus fortes que sur le premier segment. Sur les segments suivants, la taille des saillies et des épines des fausses pattes diminue progressivement. Autour de la cavité stigmatifère se trouve une couronne d'épines et il en existe une petite plage de chaque côté de la plaque anale. De chaque côté de la bouche partent deux profonds sillons, presque fermés par le rapprochement de leurs bords. Ces sil- lons correspondent à l'éventail de M. punctatum. Les organes sensoriels ne présentent rien de spécial. L'organe pleural de KeiziN, composé de trois poils, est situé au fond d’une dépression dans la cuticule (fig. XLIIT a, c). Les s/iymates postérieurs présentent chacun deux fentes Ce ©t RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES (fig. 133); les chambres feutrées sont courtes et larges comme celles d’une larve au stade III chez d'autres espèces. Les stig- mates se trouvent au fond d'une cavité stigmatifère pouvant être fermée par le rapprochement des bords. L'appareil buccopharyqien (fig. 124) ressemble à celui de M. caminaria. De chaque côté du crochet médian antérieur se trouvent les deux plaques disposées en L, comme chez beau- coup d’autres espèces du groupe. La plaque antérieure à la forme d'un fort crochet; seulement, la dent du crochet, au lieu d'être formée, comme d'habitude, par l'extrémité anté- rieure de la pièce en question, s’élève ici du milieu du côté ven- tral de cette baguette. Le crochet médian, plus solide que celui de M. caminaria, présente en avant une prolongation cla- viforme et aplatie de sa partie basale. La plaque de la glande salivaire, au lieu d’être libre comme chez M. caminaria, est ici soudée à la face intérieure des pièces qui portent le crochet médian. Enfin, l'articulation dans l'appareil ne se fait pas 1ci comme chez flavipalpis, entre la partie intermédiaire de l’ap- pareil et la base du crochet, mais entre le bord antérieur de la pièce basilaire et l'extrémité postérieure de la courte région intermédiaire. Les ailes supérieure et inférieure de la pièce basilaire sont étroites, droites, de longueur égale, et l'angle antéro-supérieur de l’aile supérieure est arrondi. L'appareil reproducteur de la femelle adulte de cette espèce a été décrit et dessiné par Caozopkovsxy (09). D’après son des- sin, l’utérus n'est pas cordiforme mais cylindrique, et l’ovi- ducte ne s'attache pas à la base de l'utérus, mais à son sommet. L'appareil reproducteur diffère donc de celui de tous les autres Sarcophagines que j'ai examinés. Toutefois, avant de se pronon- cer définitivement sur les affinités systématiques de cette mou- che dont la larve présente, en somme, une assez grande ressem- blance avec P. flavipalpis et N. hallerata, À conviendrait d'examiner l'appareil reproducteur à un stade un peu plus avancé que celui dont s’est servi CnoconkovskY pour faire le dessin donné par lui. 436 W.-R. THOMPSON Larve inconnue parasite d'un escargot Stade IE. — Dans la coquille vide d’un petit /e/ix poilu, que J'ai ramassé dans le jardin de l'hôpital naval à Haslar (Angle- terre) en avril 1917, j'ai trouvé un puparium renfermant une pupe blanche, légèrement recourbée par suite de sa position à l'intérieur de la coquille. Malheureusement, cette pupe a été écrasée et j'ignore à quelle espèce elle appartient. J'estime, cependant, qu'il y a intérêt à donner ici une description brève des caractères larvaires de cette espèce, tels que ies révèle un examen, du puparium. Au-dessous de l'ouverture buccale existe une plaque de for- tes épines pigmentées en brun clair (fig. 139). L'armature buc- co-pharyngienne (fig. 178)- est allongée, avec une articulation avant et une autre en arrière de la pièce mtermédiaire. La plaque épipharyngienne est de la forme indiquée dans le des- sin (fig. 130). Les ailes de la pièce basilaire sont allongées, étroites et parallèles. L'angle antéro-supérieur de l'aile dor- sale proémine un peu en avant. Les stigmates antérieurs portent une douzaine de papilles stigmatiques, mais au lieu d’être arrangées, comme chez toutes les Sarcophagines que j'ai étudiés jusqu'à présent, en forme d’éventail dont le bord est parallèle à la ligne mtersegmentaire, ces papilles sont disposées en croissant ou en cercle inter- rompu autour de l'axe de la chambre feutrée ; l'interruption dans la série à lieu en arrière de celle-ci. L'ensemble cons- titue sur le puparium une petite plaque ronde, surbaissée. Il faut aussi remarquer que les clapets du puparium, au lieu d'être, chacun, de la forme de la surface d'un quart de sphère, ont ici un contour moins régulier. L'extrémité postérieure de la larve, fortement recourbée dans le sens ventral, diminue progressivement et assez rapidement de diamètre dans cette région. Elle se termine par une saillie ovale sur laquelle sont placés les stigmates postérieurs, com- posés chacun de trois petites fentes stigmatiques ovales. Du côté dorsal de la saillie stigmatifère se trouvent encore deux saillies arrondies placées côte à côte ; et enfin, juste en dehors du bord latéral de chacune de ces dernières, se trouve une +- ut 1 RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES petite saillie à bord crénelé. Vue d'en haut, l'extrémité posté- rieure est bifurquée; au bout de chaque moitié se trouve l'un des stigmates postérieurs. Comme on le voit, la structure de cette larve ne ressemble pas à celle des espèces du groupe que nous étudions. Je ne l'ai décrite qu'à titre de document, à cause de son intérêt au point de vue biologique. 2. Sarcophagines. Onesia, R.-D. — Onesia sepulchralis, Meig. La larve primaire d'une espèce de ce genre — peut-être sepulchralis — ainsi qu'une larve qu'il considère comme le stade III de la même espèce, a été trouvée par Ken (15) vivant en parasite dans les Vers oligachètes, A//ol/obophora {œtida Kisen, et A. caliginosa Sa. Pour ma part, je ne possède que des larves primaires, extraites d’une femelle adulte de cette espèce que j'ai ramas- sée dans les jardins de l'hôpital naval à Haslar (Angleterre). Stade 1. — La forme de la larve est celle d’un croissant; le corps est arqué, la face dorsale convexe, la face ventrale concave. La peau est mcolure. La tête est lisse, sauf de craque côté de la bouche, où 1l existe un éventail composé de nombreuses côtes très fines + elle ne porte que trois ou quatre crochets bruns — comme tous les crochets du corps — de chaque côté dé l'ouverture buccale. Sur le reste du corps, les crochets sont disposés de la facon suivante. Il existe une bande d'épines sur le bord antérieur des segments [ à IV. Sur le segment V, la bande est interrompue à deux endroits sur la région pleurale, de façon à isoler une petite aire spinifère située un -peu antérieurement à l'extrémité ventrale de la bande dorsale (fig. XLIV a). A vrai dire, ce n'est là que l'apparence présentée par cette région à un faible grossis- sement. Avec des objectifs plus forts, on voit que les intervalles sont comblés par des séries de minuscules écailles incolores. Ces écailles continuent sur le bord antérieur ventral du’ segment, où il n'existe, de chaque côté, que trois ou quatre _épines brunes. Sur les segments suivants, ces dernières 438 W.-R. THOMPSON font défaut et, sur l'aire pleurale, leur nombre se réduit progressivement. Sur le septième segment, apparaissent quelques écailles pigmentées sur le bord postérieur du côté dorsal, dirigées en avant, tandis que celles sur le bord antérieur du segment se dirigent en arrière. La rangée de ces épines s'étend latéralement sur les segments suivants de facon à rejoindre les épines de l'aire pleurale, cependant que les épines sur le bord antérieur du segment deviennent de plus en plus rares, jusqu'à l'intervalle entre les deux derniers segments du corps, où il n’y a qu'une seule rangée d'épines, dirigées en avant, située sur le bord postérieur du segment X. Enfin, sur Fig ALIV. — Onesia sepulchralis, stade 1: a. revêtement cuticulaire, région pleurale X 1160 : b. chambre feutrée X 360. e. organes senso- riels de la plaque basilaire >< 1160; d. antenne X 1160. le dernier segment, existe une faible couronne d’écailles autour de l'aire stigmatifère, et quelques épines près de la plaque anale. | Quant aux organes sensoriels, signalons tout simplement le fait que les bâtonnets, sauf sur le dernier segment où ils sont un peu plus allongés et un peu plus grèles, sont iei courts et trapus. Le bâtonnet recourbé de la maxille est aussi très court, sa partie terminale reposant directement sur le côté même de l'invagination cuticulaire dont il sort. "Les stigmates postérieurs (fig. XLIV b), qui se trouvent dans une petite dépression sur la surface dorsale de l'extrémité postérieure, ne présentent rien de spécial. RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES +39 L'appareil bucco-pharyngien (fig. 138) est extrèmement intéressant. Il présente en avant, non pas un crochet médian, comme toutes les autres larves primaires que nous avons étudiées jusqu'ici ; mais deux crochets latéraux, autrement plus forts que ceux des espèces précédentes. Ces crochets, qui sont parfaitement comparables à ceux de la larve aux stades IT et II de M. punctatum, sont presque droits, à peine recourbés vers la partie antérieure. L’angle supérieur de la base du crochet est un peu proéminent, et reçoit le tendon d’un muscle (l'élévateur de la mandibule). En arrière de la base du crochet, nous voyons une baguette ventrale, soudée en arrière à la partie suivante du squelette, et dont l'angle inférieur, juste en face de la ligne de soudure, proémine un peu ventralement, et continue dans la partie inférieure du canal de la glande salivaire. Derrière ce point, se trouve la pièce basilaire avec les ailes supérieure et inférieure qui présentent comme les figures le démontrent, une ressemblance générale à celles de Paramacronychia, Helicobosca et Nyctia. Notons, en passant, la présence dans la région de l'aile inférieure d’une paire d'organes sensoriels en cercle (fig. XLIV €), qui correspondent à ceux décrits par D. Ken (15) chez une série de larves cyclorhaphes. Chez Onesia, ces organes paraissent être situés, non pas dans l’assise externe, mais dans la partie latérale du plafond du pharynx, c’est-à dire dans l’assise interne de la gouttière. En regardant notre figure, on voit, se détachant du côté antérieur de la pièce basilaire, une baguette dorsale, plus grêle et moins pigmentée que la baguette ventrale, et qui se termine en avant, juste en arrière de la base du crochet latéral. Cette baguette est paire comme les baguettes ventrales. Si nous regardons maintenant l’appa- reil pharyngien du côté dorsal, nous voyons que les baguettes dorsales se terminent en avant dans les côtés intérieurs d'une petite plaque triangulaire, dont le bord antérieur est réfléchi en arrière, et qui porte sur sa surface un certain nombre d'organes sensoriels (fig. 131). Ensuite. à l'endroit où débouche le canal de la glande salivaire, les deux baguettes ventrales sont reliées paf une bande transversale ; avant cette bande, sur une aire päle délimitée par elle en arrière et par les baguettes ventro-latérales sur les côtés, se TR "FA #40 W.-R. THOMPSON trouvent quatre grands et quatre petits organes en cercle (fig. 126). Enfin, au-dessous du crochet latéral, dans notre figure, se voit une petite plaque pâle, de forme rhomboïdale. Cette plaque, qui est paire, est en réalité un épaississement double, formé par la chitinisation du fond du repli séparant la lèvre inférieure du côté de la lèvre inférieure (fig. 121). Pour terminer l'étude de ce stade, donnons quelques renseignements sur l'anatomie interne, qui n'a pas été étudiée par Keizw. Le premier fait Intéressant à remarquer, c'est que par leurs réactions vis-à-vis des colorants, les tissus de cette espèce diffèrent de ceux de 47. punclatum, le eytoplasme de la généralité des cellules étant moins chromatophile, pour les colorants basiques, que chez cette dermière. L'un des ganglions cérébroïdes se trouve déplacé un peu en avant par rapport à l’autre. Le pharynx est dépourvu de côtes à ce stade. Le sac æsophagien n'existe pas ici, l'œsophage étant un tube droit, qui s’en va de l'extrémité postérieure de la masse pharyngienne jusqu’au proventricule, sans modifications d'aucune sorte. Derrière le proventricule se trouvent quatre diverticules gastriques assez grèles, dirigés en avant. L'intestin moyen est allongé, sans région dilatée en estomac, etc., et très contourné sur lui-même. Les'tubes de Malpighi sont comme ceux de punclalum. Enfin, quoique je ne me sois pas livré à une étude approfondie de ce système, la musculature tégumentaire m'a paru correspondre assez bien à ee que j'ai constaté chez A. punctatin. Stade LE. — Pour la description complète de ce stade, je renvoie le lecteur au travail de Ken (15, p. 103, 104. pl. X, fig. 51, 55 et 58). Le corps est armé de 10 larges bandes de petits crochets noirs, au niveau de la séparation de ses segments. Les stigmates antérieurs ne présentent chacun que deux papilles; les stigmates postérieurs, logés au fond d’une petite dépression de la face postérieure du dernier seg- ment abdominal, présentent chacun trois fentes respiratoires. L'armature buccale, représentée d'après la figure donnée par KE (fig. 147), est spécialement intéressante à cause de la grande ressemblance qui existe entre elle et l’armature buccale des larves adultes des Miltogrammines. On remarquera surtout la présence de la petite pièce accessoire dorsale, que RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 44 Jim nous avons déjà trouvée chez M. punctatum, S. conica, et P. ssgnatus et qui existe aussi, comme nous le verrons, chez les espèces du genre Sarcophaga. Système reproducteur de la femelle adulte. — Ken ne parle pas dans son travail du système reproducteur de la femelle adulte d'Onesia, n'ayant eu à sa disposition que des échantillons desséchés de musée. Toutefois, l'intérêt de ce système est grand, puisqu'il correspond exactement par sa structure à ce que nous avons déjà décrit chez Miultogrammea punctatum. Il existe, en effet, chez cette espèce, un grand utérus cordiforme, dans lequel viennent s'entasser les œufs, sans que l'on y puisse remarquer aucun arrangement spécial. Vers la partie inférieure de l'utérus débouche l'oviducte impair, assez allongé, les deux glandes accessoires de la forme de celles de punctalum et les conduits des trois spermathèques, dont les capsules chitinisées sont ovales ou piriformes, à peu près deux fois plus longues que larges. La taille des larves est beaucoup plus petite que chez Sarcophaga par rapport aux dimensions de l'utérus et le nombre de larves que l'utérus peut renfermer est beaucoup plus élevé, par conséquent, que chez l’autre. Sarcophaga Meig. — Sarcophaga falculata, Pandellé. Puisqu'il est en général impossible de déterminer les femelles de ce genre, j'ai basé ma description sur des larves que J'ai élevées sur la viande en décomposition, après les avoir extraites d’une Mouche que j'ai capturée sur les fenêtres du Laboratoire d’Evolution. J'ai pu ainsi obtenir un certain nombre de mâles, ce qui a permis à M. Secuy, préparateur au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, de déterminer l'espèce en question. | Stade I. — La peau est incolore. Dans les régions dépourvues d’épines, elle ne présente rien de particulier. La tête est lisse, sauf à côté de la bouche, où il existe deux sillons presque fermés comme chez Helicobosca muscaria. Sur. le reste du corps il existe des bandes d’épines brunes (fig. 140) disposées de la façon suivante. Sur le bord antérieur du premier segment, qui est incomplètement divisé chez cette 29 449 W.-R. THOMPSON larve en deux tronçons par un étranglement, la partie antérieure dont le bord céphalique est renflé, pouvant s'invaginer dans la partie postérieure, il se trouve une bande assez large d’une dizaine d'épines dirigées en arrière. Sur les bords antérieurs des trois segments suivants, il existe des bandes semblables, mais un peu moins larges. Sur le cinquième segment, il apparait, dans la région pleurale, un petit groupe d’épines situé sur le côté antérieur dé la ligne intersegmentaire. Les épines de la bande antérieure du segment suivant deviennent plus rares et elles sont en outre plus pâles que les épines ventrales. Enfin, aû milieu de la face ventrale s’isole, dans la ligne intersegmentaire, une aire ovoïde qui porte des épines dirigées en arrière. Sur les segments abdominaux qui suivent, l'arrangement des épines subit un changement analogue à celui que j'ai décrit chez Onesia sepulchralis, c’est-à-dire que sur les bords postérieurs RAPARAAN A je : L'he AARANRANS w but ut y REA Fig. XLV. des segments apparaissent, dans les régions dorsales, des épines dirigées en avant, et la bande de ces épines s'accroit en longueur, en mème temps que la longueur de la bande située derrière elle, du côté postérieur de la ligne intersegmentaire, diminue, jusqu'à l’intervalle situé entre les segments X et XI, où il existe des épines avant la ligne intersegmentaire, mais non pas en arrière d'elle. La bande postérieure, en s'étendant latéralement, vient s’adjoindre à l'aire spinifère pleurale. En même temps, l'aire spinifère ventrale s'isole plus nettement, et, il apparait, en avant d'elle, une bande d'épines dirigées en avant, qui complète la bande postérieure dont nous avons décrit la naissance ; nous avons ainsi, sur la face ventrale des intervalles V-VI VEVIL VII-VIT, VILEIX, IX-X, X-XI, trois bandes arrangées comme dans Le schéma (fig. XLV). Enfin, sur le dernier segment, il existe, autour de la cavité RECHERCHES SUR LES DIPTÉRES PARASITES 443 stigmatifère, une couronne d'écailles filiformes dont la couleur brun-ovange contraste avec la teinte plus foncée des écailles sur le reste du corps. Les organes sensoriels (fig. 135) sont de la forme ordinaire. Comme toujours, les bâtonnets du dernier segment sont plus grands que ceux du reste du corps. Je n'ai pas trouvé dans le complexe maxillaire, le bâtonnet recourbé qui est si bién développé chez M. punctatum. Les chambres feutrées des stigmates postérieurs (fig. 141) sont assez courtes et larges; la cavité stigmatifère est profonde. De part et d'autre de l'ouverture anale, se trouve une grande papille sensorielle qui correspond à celle que nous avons trouvée chez A7. punctalum, mais beaucoup plus grande. L'appareil bucco-pharyngien (lg. 142) est construit sur le même type que celui d'Onesia sepulchralis. N présente, en avant, deux grands crochets latéraux recourbés à base élargie de haut en bas. En arrière de cés crochets se trouve ventralement, une pièce détachée, dont l'extrémité postérieure est élargie ; dorsalement, une baguette qui s'attache en arrière de la pièce basilaire. Les ailes supérieure et inférieure de la pièce basilaire sont parallèles et assez étroites. L'angle antérieur de l'aile supérieure proémine en avant en une dent allongée. Si nous regardons maintenant l'appareil de face, nous voyons que la pièce ventrale est paire, et qué les deux sclérites sont réunies par une bande postérieure au-dessous de laquelle débouche le canal de la glande salivaire. Dans l’espace entouré par les deux baguettes et leur bande postérieure, se trouve une aire transparente qui ponte un groupe d'organes sensoriels (fig. 132): | D'autre part, les extrémités antérieures des tiges dorsales, qui s’articulent extérieurement avec les bases des crochets, s’appli- quent en dedans contre les bases des bras d’une plaque en forme de fer à cheval, dont le bord dorsal est réfléchi en arrière, tandis qu'au milieu du bord dorsal s'attache une plaque légè- rement pigmentée qui s'étend en arrière entre les extrémités des baguettes de la région intermédiaire, et qui porte, de chaque côté, une série de trois organes sensoriels en cercle (fig. 146). Avant la région de: it sensorielle hypopharyngienne se trouve une bande transversale qui correspond à celle qui existe 44% W.-R. THOMPSON chez M. punctaturn. Enfir, dans la paroi inférieure de la région basilaire de la gouttière œsophagienne, — qui porte des côtes très distinctes, — se trouve, un peu en arrière, une petite plaque brun-clair qui porte deux points noirs et qui est évi- demment l'organe sensoriel découvert par Kerun (/. c.). Stade II. — La peau est incolore, la tête lisse. De part et d'autre de la bouche existe un éventail de côtes colorées en brun foncé. Sur le bord antérieur du premier segment existe une étroite bande d’épines noires, qui s'étend latéralement jusqu’au niveau de l'extrémité latérale de l'éventail. Les deuxième et troi- sième segments portent aussi, chacun, une étroite bande anté- rieure d'épines. Sur le bord antérieur du quatrième segment, la bande d’épines est interrompue sur la face ventrale par une étroite bande de cuticule lisse, parallèle à la ligne intersegmen- taire, dans l'épaisseur même de la bande. Dans Ja région pleu- rale se montre, Juste avant le bord antérieur du segment — c'est-à-dire, dans le bord postérieur du segment IT — un petit sillon dirigé antéro-dorsalement, de façon à isoler une petite aire triangulaire de la surface du corps, dont le sommet se dirige en bas. C’est la saillie pleurale. Au quatrième segment, cette saillie est plus grande et porte quelques rares épines, on en remarque en outre quelques-unes à une certaine distance de la ligne médio-ventrale, juste en avant du bord postérieur du _segment. Sur le cinquième segment, les épines de la saillie pleu- rale et du bord postérieur de la face ventrale sont plus abon- dantes ; et la division du bourrelet spinifère antéro-ventral en deux par le sillon de cuticule nue, est plus nette. Ces caracté- ristiques apparaissent de plus en plus nettement sur les seg- ments VI-X. En même temps, on remarque des changements sur la face dorsale. Sur le sixième segment, la bande antérieure dorsale est interrompue sur la ligne médiane. Au septième, 1l ne reste que quelques épines dorsales sur les côtés du bord antérieur. Au huitième, le nombre de ces épines est encore plus réduit, mais par contre, une bande d’épines apparait sur le bord postérieur du segment. Au neuvième segment, la bande postérieure seule existé, de même que sur le dixième segment. Enfin, lé dernier segment présente une bande d’épines sur les bords de la cavité stigmatifère, quelques rangées avant et en arrière de l'ouverture anale, et deux bandes qui se rejoignent RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 445 à leurs extrémités latérales, près du bord antérieur de la face ventrale. Autour de la cavité stigmatifère on remarque huit petites cornes dont deux plus grandes aux extrémités latérales du bord postérieur de la cavité ; et il y a une papille de chaque côté de l'anus. Ce sont là des papilles sensorielles. Les stigmates antérieurs qui paraissent à ce stade, ressem- blent par leur forme et par leur situation à ceux de M. puncta- tum, mais présentent douze papilles stigmatiques au lieu de six ou sept. Les stigmates postérieurs ont des chambres feutrées courtes et larges; et présentent chacun deux longues fentes stismatiques. L'appareil bucco-pharyngien diffère de celui de la larve pri- maire, surtout a) par l'apparition, au-dessus de la baguette latérale de la pièce intermédiaire, d'une pièce accessoire dorsale comparable à celle que nous avons souvent décrite chez les Miltogrammines, b) par la fusion de la pièce de la glande sali- vaire avec les baguettes intermédiaires, ce qui produit la pièce en H typique, c) par l'isolement de la plaque hypopharyn- gienne, d) enfin par l'apparition dans l'extrémité postérieure de l'aile supérieure de la pièce basilaire, d’une fente claviforme ouverte en arrière (fig. 143). Stade III. — Le fait Le plus remarquable, quant à l'anatomie externe de la larve à ce stade, c’est que, tandis qu'aux stades précédents, les crochets cuticulaires, colorés en brun foncé où en noir, se voyaient nettement contre le fond blanc du contenu de la cavité générale des échantillons conservés, au stade IV il est très difficile de les distinguer, puisqu'ils sont devenus tout à fait incolores, ainsi que l'éventail de l'ouverture buccale. Le dernier segment vu de côté est divisé en une région ventrale, en forme de lobe aplati de haut en bas aux angles externes desquels se trouve une papille sensorielle — et une région dorsale en forme de tronc de cône, dont les bords postérieurs se dirigent en arrière et en haut, portent six petites cornes sensorielles et entourent une aire composée d'une grande plaque inférieure qui porte, en avant, les stigmates et une plaque supérieure plus petite, les bords de ces deux plaques pouvant s'appliquer l’un contre l’autre pour former la cavité stigmatifère. Les stigmates antérieurs (fig. 145) ne diffèrent guère de ceux ER met 146 W.-R. THOMPSON du stade IT que par la taille; les s/igmates postérieurs dont nous venons de décrire la situation présentent chacun trois fentes _stigmatiques. L'appareil buccopharyngien diffère de celui du stade précé- dent surtout par l'apparition d'une articulation entre la pièce intermédiaire, ou pièce en H, et la pièce basilaire. Les autres changements dans la forme de l'appareil pendant la vie larvaire, changements qui suivent un sens assez bien déterminé, ressor- tent suffisamment bien des figures (fig. 144). Anatomie interne : Pour ne pas allonger la description de cette larve, je me contenterai de citer rapidement les principa- les différences que j'ai remarquées entre la larve de S, falculata et celle de M. punctatum. Le cytoplasme des tissus est, en général, moins basophile que chez M. punctatum. Les cellules hypodermiques sont relativement moins grandes, et plus nom- breuses, formant un épithélium à surface plane et non pas une surface parsemée de gouttelettes comme l'hypoderme de punc- tatum. Pour préciser, il suffira de dire que, dans une coupe de la région abdominale de S. falculata (stade H-H) j'ai compté 175 cellules hypodermiques contre 78 dans une coupe de punc- tatum (stade IP; dans la longueur du deuxième segment abdo- minal (région dorsale) de falculata, Jai compté 34 cellules, contre 17 chez punclatum. De ces deux larves, celle de /a/culata était la plus grande ; mais, le nombre de cellules ne s'accroît pas avec la taille de la larve ; il n’y a que leurs dimensions qui augmentent pendant la période post-embryonnaire. _ La ne téqumentaire des segments abdominaux est identique à celle de M. punctatum en ce qui concerne le nom- bre et la situation des muscles. Les seules différences qui exis- tent tiennent pour la plupart à ce que chez S, falculata, certains muscles sont mieux développés et par conséquent, plus larges. arrive ainsi que certaines fibres recouvrenten partie leurs voi- sines, s'insérant sur la même ligne qu'eux. Par exemple, le muscle droit ventral (15) est ici presque recouvert par le muscle droit ventral (16). Encore, par suite de ce développement des fibres, les espaces intermuseulaires sont ici très réduites, tel l’espace entre le quatrième muscle droit dorsal (4) et le muscle droit pleural (10). De l’ensemble des différences de ce genre, il ressort que la puissance musculaire de cette larve est plus grande que RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 447 celle de. M, punctatum; car l'augmentation de la taille des muscles me parait marcher de pair avec la croissance générale du corps, de facon que la ligne d'insertion des fibres de la musculature ne s'allonge pas pendant la vie larvaire. D'autre part, la force d’un muscle varie comme la surface de sa coupe transversale, et la masse de l'animal comme -le cube des dimensions linéaires. IL s'ensuit, donc, que, au fur et à mesure que la larve s'accroit, la capacité pour le travail musculaire devient relativement de plus en plus faible. De Ja même façon, si les dimensions linéaires du corps et des muscles d'une larve de S. falculata étaient deux fois plus grandes que celles d’une larve de M. punctatum, de telle sorte que le système musculaire du premier soit comme celui du der- nier à un grossissement de deux diamètres, la puissance museu- laire serait relativement non pas plus grande, mais plus faible chez le premier que chez le second. Par exemple, si un muscle donné de M, punctatum avait une longueur x, une largeur y, une épaisseur %, et la fibre homologue de S. falculata de dimensions correspondantes 2x, 2y, 2:, puisque la force mus- eulaire dépend dans chaque cas, de l'aire de la coupe trans- versale du muscle, le rapport entre les forces musculaires des deux espèces serait yz : Ayz, c'est-à-dire que la force muscu- laire absolue serait 4 fois plus grande chez falculata que chez punctalum ; mais, chez le premier, le rapport entre la force musculaire et là masse de l'animal ne serait que yz :ry2—1:2 contre 4yz : Sxyz = 1 : 2z pour le dernier de façon que, en réalité, la larve de M. punctatum serait deux fois plus puissante ou plutôt deux fois plus active que celle de S. falculata. Nous voyons ainsi qu'un accroissement de la force musculaire rela- tive, qui seule importe pratiquement, implique un accroisse- ment de la surface de la coupe transversale de la fibre et done, ou un épaississement de ce dernier ou une extension de sa ligne d'insertion, d'où il résulte une diminution des espaces intermusculaires et le recouvrement de certaines fibres par leurs voisines. Quelques légères différences paraissent exister entre les musculatures thoraciques des deux espèces. Dans le premier segment thoracique, entre le stigmate et la ligne médiane dorsale, au-dessous des rétracteurs de la tête, se trouve une 445 W.-R. THOMPSON courte et large bande qui s’insère sur l'extrémité antérieure du erand muscle droit pleural du segment suivant ; entre cette bande et le stigmate se trouve une fibre très grêle. Ces muscles correspondent peut-être aux fibres entre-croisées qui se trouvent dans la même région chez M. punctatum. Le cinquième muscle situé entre les fibres croisées et les muscles du stigmate antérieur, au lieu de s'attacher au bord du segment, parait continuer dans le segment I, pour s’atta- cher aux rétracteurs du complexe antenno-maxillaire. Quant au dernier segment du corps, je ne l'ai pas étudié avec soin ; mais sa musculature ressemble beaucoup à celle du segment correspondant chez M. punctatum, si elle n’est pas identiquement la même. | La musculature externe du pharynx ne diffère pas sensi- blement de celle que nous avons trouvée chez M. punctatum. Enfin, la musculature de la gouttière est, elle aussi, essentiel- lement la même. Nous y trouvons la série des muscles élé- vateurs antérieurs, beaucoup plus nombreux que chez puncta- tum allant jusqu'au premier groupe de muscles transversaux, et entre ces derniers et les muscles transversaux postérieurs, quatre paires de muscles élévateurs obliques. En avant du premier groupe de muscles transversaux, existe encore au moins une paire de muscles obliques élévateurs qui se super- posent aux membres de la première série. Le système digestif ressemble à celui de punctatum dans ses traits généraux. Il existe un sac æsophagien dont le volume s'aceroit pendant la vie larvaire ; ce sac, chez les échantillons que j'ai examinés, n'arrive pas toutefois à prendre les propor- tions énormes de l'organe homologue chez punctatum, ne dépassant pas le bord postérieur du segment V. Les glandes gastriques sont allongées, bien développéés. Dans l'intestin moyen, sur la cytologie duquel il y aurait lieu de s'étendre si l’espace le permettait, on peut distinguer plusieurs régions; . surtout une région antérieure composée de cellules épaisses, ayant le bord interne convexe, le cytoplasme dense, renfermant des vacuoles filiformes vers la base, sphériques vers le sommet ; une région postérieure, composée de cellules plus longues et plus larges, mais moins épaisses, à cytoplasme qui ressemble par le grand nombre de ses vacuoles arrondies au / RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 449 cytoplasme des cellules adipeuses, et une région intermédiaire composée aussi de cellules basses, dont le cytoplasme parait plus dense que celui des cellules de la région suivante. Avant l'extrémité antérieure du cœur, on remarque le coussin proventriculaire découvert par J. Paxrez et dont J'ai déjà parlé à propos de M. punctatum. Le tissu adipeux est disposé à peu près comme chez puncta- tum; mais plus lâche, Les cellules qui le composent ne s’atta- -chent pas solidement les unes aux autres, mais laissent entre elles de nombreuses grandes lacunes. Enfin, les cellules adipeu- ses sont relativement moins grandes et plus nombreuses que chez M. punctatum, comme c'était le cas pour les cellules hypo- dermiques. [n'y à pas lieu d'insister spécialement sur les autres systè- mes. Toutefois je m'arrêterai un instant sur le système nerveur qui présente quelques caractères particuliers. En général, l'anatomie topographique de ce système corres- pond bien avec ce qu'a écrit Hewirr chez Musca. On v distingue, d'abord, neuf paires de nerfs qui viennent des côtés de la masse nerveuse ventrale pour aller aux segments ITI-XT. Chaque nerf des segments abdominaux disparait à son extrémité distale au-dessous du muscle oblique sternal (25), tout près de l'extrémité antérieure de ce dernier. La dernière paire de nerfs disparait au-dessous des rétracteurs de la plaque anale, courant entre ceux-ci et les derniers muscles obliques sternaux (23-25). En avant, J'ai trouvé le nerf de la tige du disque imaginal de la patte thoracique du deuxième segment, ainsi que les deux nerfs du disque de la patte du premier segment. Quant à la disposition des nerfs qui prennent naissance avant ce point, je l'ai trouvée difficile à débrouiller. J'ai pu cepen- dant vérifier l'existence de deux nerfs dont le premier s'attache, non pas à la masse ventrale, mais au ganglion cérébroïde, tout près du collier, tandis que le deuxième situé au-dessous du premier s'attache à la masse ventrale près de son extrémité antérieure. Il est extrêmement difficile de suivre le trajet de ces nerfs, parce qu'ils s'appliquent contre la masse pharyn- gienne. Le deuxième nerf donne ün rameau qui parait aboutir à la plaque hypopharyngienne. Le nerf lui-même se termine dans le bulbe de l'organe maxillaire. Le premier nerf se = QE [=] W.-R. THOMPSON termine dans le bulbe de l'organe antennaire. Enfin, les nerfs accessoires décrits par Hewrrr et retrouvés par Ker chez les larves d'Anthomyüdes carnivores existent aussi chez Sarco- phaga falculata.Ce sont des nerfs délicats qui se terminent en Y. Les branches terminales de PY accompagnent les nerfs ordi- naires des segments abdominaux. La tige de la dernière paire, se fusionne avec celle de l'avant-dernière paire, dans le cinquième segment ; et 1} existe peut-être d’autres anasto- moses. Comme Je l'ai dit, les terminaisons de ces nerfs accom-. pagnent dans leur trajet vers le tégument, les extrémités des nerfs ordinaires qui vont aux segments V-X. Ainsi, chez la larve de S. /alculata, il existe sir paires de nerfs dorsaux accessoires, tandis que chez M. domestica, d'après Hewirr, 1l n’y en à qué quatre, et chez les Anthomyides carnivores, d'après Keuun, il n'y en à que trois. Le nom donné par Hewirr à ces nerfs — « nerfs acces- soires », — ést celui proposé par Newport, qui à décrit ce système chez la larve de Sphinx liqustri (d'après BERLESE, « Gli Insetti », p. 600-601, fig. 116-118). Bercese appelle l'ensemble de ces nerfs, après BLaNcaarp, le système sympa- thique sous-intestinal. W suffit de comparer une dissection du système nerveux d'une larve eyclorhaphe avec les figures données par BERLESE du système sympathique sous-intestinal de la larve de Cossus ligmiperda et de Locusta voiridissima pour se convaincre que ce dernier correspond parfaitement au sys- tème des nerfs dorsaux accessoires. Il serait intéressant de suivre les rameaux de ces nerfs jusqu'à leurs terminaisons, qui se trouvent, d'après les auteurs, dans les muscles, les trachées, les glandes génitales, ete. Il serait facile de pousser beaucoup plus loin l'étude de la larve de Sarcophaga falculata en la comparant avec les larves des espèces que nous avons déjà étudiées ; mais le moment n’est pas venu d'entreprendre ce travail. IE Systématique | Pour pouvoir traiter d'une facon approfondie, la question de la classification des espèces décrites dans ce travail, 1l faudrait considérer, non seulement les larves, mais aussi les adultes des . ET RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 451 deux sexes. Je ne puis me livrer à une étude de ce genre: Je me contenterai, done, d'indiquer les conclusions de quelques systématiciens quant aux affinités de ces espèces, qu'ils ont étudiées, pour la plupart, à l’état adulte ; je comparerai ensuite ces conclusions avec les indications fournies par l'étude des larves et du système reproducteur de la femelle adulte. J'ai décrit dans ce travail (je mets de côté la larve trouvée . dans-la coquille de Æelixr, que j'ai rangée ici à cause de son intérêt au point de vue biologique) des larves appartenant à 14 genres que j'ai arrangés en groupes d’après leurs caractè- res larvaires de la facon suivante. Sarcophagidæ Miltogrammines Paramacronychiines Sarcophagines Miltogramma Paramacronychia Sarcophaga Sphecapata Helicobosca Onesia Metopia Nvetia Setulia Macronychia Araba -Pachyophthalmus Brachycoma De ces genres, Scainer, dans la Fauna Austriaca (62) ne met que Theria, — Helicobosca, Sarcophaga et Onesia dans la sous- famille Sarcophaginæ. Le genre Nyctia est rangé par lui parmi les Derrinæ. Tous les autres genres dont il parle, c'est-à-dire Miltogramma, Sphecapata, Macronychia, Metopia et Araba appartiennent d'après lui aux Tachinidæ. Pour Scuiner, Sphe- capata et Araba ne seraient que des sous-genres de Milto- gramma et de Metopia respectivement. Les genres de Milto- gramma, Metopia et Macronychia ne sont pas groupés ensem- ble par lui à l'intérieur de la sous-famille des Tachinide. \ place Metopia assez près de Miltogramma, mais il met entre ces genres une série de Tachinaires. Pour Coquiicer (97), les genres Araba, Metopia, Brachycoma, Pachyophthalmus et Macronychia appartiennent tous à la famille de T'achinidæ. Les trois premiers genres sont mis par lui dans un même groupe (p.41), mais mélangés avec des Tachinaires : le genre Pachyophthalmus, par contre, est placé à une dis- tance considérable des autres et Macronychia, qu'il considère } 452 \W.-R. THOMPSON comme un synonyme d’Amobia, occupe aussi une place assez éloignée parmi un groupe de Tachinaires. D’après ALprica (05). S'arcophaga, Onesiaet Megerlea dans le sens de Bicor (p. 495), appartiennent à la famille Sarcopha- gidæ:; tandis que Miltogramma, Metopria, Araba, Macronychia, Pachyophthalmus, Brachycoma et Megerlea s. str. sont des Tachinaires. Cet auteur rapproche les genres Pachyophthalmus et Miltogramma, ce dernier, tel que défini par Vax ner Wuzp et Towxsexp étant considéré par lui comme un synonyme de Seno- tainia (p. 447). I groupe aussi les genres Metopia, Araba et Brachycoma, mais sépare le dernier groupe du premier en mettant entre eux une foule d’autres genres appartenant à la famille de Tachinidæ s. s. Macronychia — Amobia, occupe une place à part mais plus près des Sarcophagidæ. WiLLISTON, considéré comme le premier des diptérologistes américains, dans son Manual of North American Diptera (08), met dans la famille Sarcophagidæ les genres Sarcophaga, Onesia et Theria — Helicobosca. Megerlea est considérée par lui comme un Dertde, tandis que les genres Pachyophthalmus, Miltogramma, Araba, Brachycoma et Metopia sont placés tous dans la famille de Tachinidæ. L'arrangement des genres ayant la forme d'une table dichotomique {arrangée par GC: F. Anams pour les Deriides et les Tachinaires), on n'arrive pas à saisir la pensée de l’auteur en ce qui concerne les affinités entre les genres. Enfin, dans un travail publié en 1908 (/08a), TownsenD, qui a essayé de trouver un système de classification plus naturelle que celles de ses prédécesseurs, met le genre Macronychia dans une famille spéciale, les Macronychidæ ; il place le genre Miltogramima dans le premier tribu de la famille des Tachi- hidæ, mais ne met pas dans ce tribu les genres Araba et Meto- pia qu'il considère comme devant former un groupe à part. Il place le genre Pachyophthalnus dans la sous-famille des Para- macronychiinæ, ce qui indique sans doute une affinité entre Pachyophthalmus et le genre type du groupe. D'après le système.de Girscuxer (93), Onesia est placé parmi les Calliphorines. | | Comme l’on voit, les auteurs que je viens de citer ont pu très bien déceler les affinités existant entre certains genres; RECHERCHES SUR LES DIPIÉRES PARASITES 453 mais dans l’ensemble, leurs arrangements n'étaient pas heu- reux. La raison principale pour ce fait est sans doute la sui- vante : la famille des Sarcophagidæ a toujours été définie en partie par le caractère de la soie de l’antenne, qui est plumeuse chez Sarcophaga, Onesia etc., et nue chez les Tachinaires. Or, la soie antennaire est aussi nue ou très faiblement plumeuse, chez la plupart des autres espèces étudiées dans ce travail, sur- tout chez les Miltogrammines, ce qui a fait verser ces mouches dans la famille des Tachinaires. En 1907 est paru le troisième volume du Catalogue des Dip- tères Palæarctiques par Bezzi et Sreix. Les auteurs de ce travail ont été plus heureux que leurs devanciers. Toutes les espèces comprises dans ce travail sont considérées par eux comme des Sarcophagides, à l'exception du genre Onesia qu'ils placent parmi les Calliphorines. | En 1909, est sorti de la presse le remarquable travail de Panrez sur la biologie des Diptères à larves entomobies. Dans cet ouvrage, l’auteur a publié le résultat d’une série de dissec- tions des femelles adultes de Tachinaires et de leurs alliés, qu’il a rangés suivant les caractères du système reproducteur, de l’œuf et de la larve dans un certain nombre de groupes. Il est vrai qu'il prend soin d’insister, sur ce que « les groupes para- sitiques ne sauraient en général coïncider avec les divisions de la systématique », le parasitisme étant, d’après lui, « Le résultat d’une adaptation secondaire pouvant se présenter avec des traits communs chez des espèces éloignées (convergence), avec des traits différents chez des espèces voisines ». Toutefois il parait bien probable que la valeur systématique de certains de ces groupes est très grande, et c'est notamment le cas pour le groupe III, dans lequel se placent les espèces étudiées dans ce travail. | « On peut considérer ce groupe », dit PANTEL, « comme cons- titué fondamentalement par les sous-familles des Miltogram- minæ et des Sarcophaginæ, qui montrent une grande ressem- blance de conformation anatomique. L’œuf et l'appareil femelle . des Sarcophaga, notamment leur utérus postérieur court, mais dilaté en une vaste poche incubatrice géminée, ont été décrits et figurés à plusieurs reprises, p. ex. par Durour (51) et récemment par Hozuerex (04). Nous Les avons trouvés du même 454 W.-R. THOMPSON type chez les autres Sarcophaginæ (Agria hungarica B. B., Nyctia halterata Panz.) et chez les Miltogramminæ (Macrony- chia agrestis Fall., Metopia leucocephala Rossi, Miltogramma Germari Meig., Paramacronychia flavipalpis Gixschner, Sphe- capala conica Fall, B. B, W'innertzia devia Meig.) que nous avons disséqués ». Je puis ajouter à cette liste l'espèce améri- caine Araba tergala Coq. et Onesria sepulchralis Meig. Ainsi, toutes les espèces étudiées dans ce travail, desquelles nous connaissons l'anatomie adulte, présentent un système reproducteur femelle d'une forme tout à fait caractéristique (°). D'autre part, les caractères des larves de ces mouches qui ont été étudiées jusqu'à présent sont de nature à confirmer le grou- pement basé sur le système reproducteur. Par exemple, chez les larves müres ét même chez les larves primaires, que nous connaissons (exception faite pour celle de Pachyophthalinus signatus), les stigmates postérieurs sont situés au fond d'une dépression plus ou moins profonde sur l'aspect dorsal du der- nier segment (Miltogramma, Sphecapata, Onesia, Sarcophaga). Encore l’armature bucco-pharyngienne de ces mêmes larves, au stade IT est essentiellement semblable. On y retrouve, notam- ment, chez toutes, la pièce dorsale accessoire dont nous avons parlé dans la partie anatomique (°). D’ après les caractères des larves primaires, Les espèces étu- diées s'arrangent naturellement, d'abord en deux groupes, le premier comprenant celles où la dent médiane de l'armature buccale est bien développée, tandis que les crochets latéraux sont à ce stade faiblement développés où en forme de simples plaques ; le deuxième comprenant celles où la dent médiane est rudimentaire, les crochets latéraux, fortement développés, for- nant la partie fonctionnelle de l'organe. Les espèces du pre- mier groupe présentent toutes, dans l'appareil bucco-pharyn= gien, une articulation entre la base de la pièce impaire médiane et le reste de l'armature buccale. Pour apprécier l'importance de-ce caractère il suffit de remarquer que je ne l'ai pas retrouvé chez aucune larvée de Tachinaire que j'ai étudiée et que d'autre part, d'après Ken, qui a étudié un très grand nom- (‘) A l'exception peut étre d'Æelicobosca muscaria, (2) Cette pièce existe aussi chez les larves des Muscides s. 8. et chez un bon nombre d’Acalyptères, d’après Banks (1/2). RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES . 459 “ bre de larves de Muscides, ne l'a observé que chez Po/lenia rudis et Nyctia halterata. De ce groupe de genres, on peut faire deux sous-groupes. Le premier, que l’on peut appeler les Mil{ogrammines, com- prend les genres Millogramma, Sphecapala, Setulia, Araba, Metopia, Macronychia, Brachycoma et Pachyophthalmus dont les six premiers forment un ensemble assez compact, tandis que les deux derniers, d'après les caractères de larmature buccale peuvent être considérés en quelque sorte comme des formes de transition entre Les Mil{ogrammines typiques et les sous-groupe des Paramacronychiines, comprenant les genres Paramacronychia, Helicobosca et Nyctia. La ressemblance frap- pante entre les armatures buccales de ces trois dernières espè- ces, chez lesquelles l'organe en question est beaucoup plus forte et plus solide que chez les Miltogrammines. me les a fait ranger ensemble provisoirement. Comme nous l'avons vu d’après Bezz et Sreix ce sont tous des Sarcophagides. Toutefois, nous ne connaissons pas encore suffisamment l'anatomie du système reproducteur femelle chez Hehcobosca et encore, l'armature buccale de Pollenia rudis, qui est un vrai Muscide présente, d’après KeïLuiN, une ressemblance frappante avec celle de Nyctia Le deuxième groupe, où les crochets latéraux sont fortement développés et fonctionnent chez la larve primaire, comprend les genres Sarcophaga et Onesia. Peut-être faudrait-il placer à côté d'eux un nombre considérable d’autres genres commé Sarcophila, Sarcophaqula, Helicobia, Sarcophilodes, Peckia, etc., ete., mais je n ai pas eu l'occasion d'examiner des échan- tillons de ces derniers. Ce que nous pouvons dire, dès mainte- nant, c'est que le caractère des larves de ce groupe, de présen- ter à l'état primaire deux crochets latéraux. remplaçant fonctionnellement-le crochet médian, est un caractère tout à fait remarquable et exceptionnel parmi les miuscides supé- rieurs. Quant à la distribution des genres et des espèces à l’intérieur des groupes que je viens d'établir, je ne vais pas m'en occuper. Ce sont là des questions délicates que l’on peut convenable- ment - aborder seulement après une étude approfondie des caractères des adultes, aussi bien que de ceux des larves. Tout ce 456 W.-R. THOMPSON que j'ai voulu faire, en écrivant ces quelques lignes a été d'of- frir à ceux qui voudront étudier la classification de ces mou- ches les quelques indications quant à leurs affinités que l'on peut tirer d'une étude sommaire des caractères larvaires. III. — Ethologie L'éthologie détaillée des espèces de la famille des Sarcopha- gidæ à été relativement peu étudiée. Le genre Sarcophaga, par exemple, renferme, à lui seul, un grand nombre d'espèces très communes, dont les habitudes sont inconnues. Toutefois, nous possédons déjà quelques indications sur Les mœurs de la plupart des genres cités dans ce travail; et puisque ces rensei- gnements peuvent servir comme point de départ pour des recherches nouvelles, je crois devoir en donner un résumé sommaire. Beaucoup d'espèces du groupe se nourrissent de matière organique en décomposition ; mais pour une espèce donnée cette matière n’est pas absolument quelconque. Les larves des Miltogrammines appartenant aux genres Miltogramma, Meto- pia, Setulia, Macronychia, Sphecapata, Brachycoma, Pachyoph- thalmus, ete., vivent probablement tous dans les nids des Hy- ménoptères prédateurs et Mellifères (Apides, Vespides, Sphé- giens); Millogramma macquarti R. D. a été signalé comme parasite de la Noctuelle Plusia chrysitis L.; Metopia for ficulee Newp., comme parasite du Forficule ; mais il me parait proba- ble que ces indications résultent d'observations mal interpré- tées. Meropia forficulæ, décrit par NewparT sous ce nom, est probablement le Tachinaire Digonichaeta setipennis. Helico- bosca muscaria vit aux dépens des grands Escargots (Helix arbustorum L., H. pisana L., A. nemoralis Müll., 77. pomatia L.). Beaucoup d'espèces du genre Sarcophaga vivent dans la pour- riture végétale ou animale comme S. /alculata Pandellé, dont Jai élevé Les larves sur de la viande de boucherie. I serait fort intéressant de savoir si on peut faire vivre dans la pourriture végétale des larves vivant dans la pourriture animale ; et plus intéressant encore de savoir si les larves des Miltogrammines, dont les adultes recherchent péniblement les nids des Hymé- rex -+ RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 45 noptères, ne peuvent pas vivre sur une matière organique quel- conque en décomposition ; des études de ce genre sont encore à faire. D'autres espèces de Sarcophaga sont de vrais parasites inter- nes. Un bon nombre s'attaque aux Orthoptères, aux Acridiens surtout; d’autres ont été signalés chez les Lépidoptères, les Coléoptères, les Hémiptères et les Gastéropodes Pulmonés. D'autres se nourrissent à l’état larvaire des œufs d’Araignées. Quelques espèces ont été considérées comme responsables. de certains cas de Myiases. Je ne crois pas qu'on puisse prendre toutes ces indications (dont on trouvera la liste complète dans les catalogues d’ALprica et de Bezz et STEIN) au pied de la lettre. Que le parasitisme des larves de Sarcophaga chez les Orthop- tères existe, c'est un fait indiscutable, et 1l parait en être de même aussi pour un certain nombre d'espèces que de bons observateurs ont étudié chez les larves des Lépidoptères et des Coléoptères (de SEaBra ‘09, Arnricn 15, Barser ‘18, etc.). Toute cette question des habitudes des larves du genre Sarcophaga (question que l’on trouvera discutée par HowarD et Fiske (11) à propos des parasites de Porthetria dispar) est à reprendre à la lumière de l'importante découverte de Ke dont nous avons parlé plus haut et qui permet de séparer les larves carnivores et parasites des larves saprophages, d’après le caractère de la paroi inférieure du pharynx, du moins au stade IL. Ce que nous pouvons déjà dire, c’est que les habitudes des espèces de-ce genre ne sont probablement pas plus plastiques que celles des autres genres de Muscides. Lahille (07) d'après PANTEL, n’a pas réussi à faire développer sur la viande en décomposition des larves extraites des Sauterelles ; inversement, de nombreux essais tentés par Parrersox (11) de faire parasi- ter des pupes vivantes par des larves de Sarcophagides qui vivaient très bien sur les pupes pourries ont été uniformément infructueuses. J'ai obtenu le mème résultat en introduisant des larves primaires de Sarcophaga, larves dont la paroi inférieure du pharynx présentait des côtes, dans la cavité générale des Blattes. Des larves d'une espèce du genre Onesia ont été trouvées par Kerun (15) vivant en parasites chez certains vers de terre 30 458 W.-R. THOMPSON (Allolobophora fælida Eisen). D'après SCHINER (0p. cil., p. 576) les larves de ces mouches sont saprophages ; mais l'observa- tion de Ken fait penser que cette affirmation ne repose que sur des observations superficielles où mal interprétées. L'éthologie détaillée des Sarcophagides est peu connue. D'après Künckez d'Hercuzais (94) la femelle de Sarcophaga qui s'attaque à S/auronotus marocranus dépose sa larve entre les pièces anales de l'Orthoptère ; mais pour Labhille (07, Pixres, /.-e.) les larves sont déposées sur les ailes et sur le thorax dans le cas de S'arcophaga acridiorum, parasite de Schistocerca paranensis ; les observations de Kezcey (14) sur Sarcophaga Kellyi Aipnicu concordent avec celles de Lahille. Pour le reste, les larves de ces espèces, d'après tous Les obser- vateurs, flottent librement parmi les viscères de l'hôte, sans contracter avec celui-ci, des rapports anatomiques spéciaux. Îl existe donc ici, comme le remarque Panrez (09, p. 105), une adaptation assez stricte à la vie parasitaire. Selon Keuix, la larve primaire d'Onesia s'installe dans la vésieule séminale du ver de terre : vers la fin de la vie, l’extré- mité caudale du parasite, portant les stigmates postérieurs, sort de la bouche de lhôte. La larve d'Heliobosca muscaria, dont le développement a été étudié par Scumirz (10), vit, d'après cet observateur, en saprophage dans les cadavres des Escargots. Toutefois, je n'ai pas pu voir de côtes dans le pharynx de cette larve et, d’'au- tre part, la forme générale de l'armature buccale rappelle beaucoup celles des Anthomyides carnivores étudiées récem- ment par Ken. [ serait donc intéressant à reprendre l’étude de cette espèce. Dans son travail sur Thririon halidayanum, PanrTez attribue aux larves des Miltogrammines la qualité de véritables para- sites internes des Hyménoptères, opinion qu'il émet encore dans la première partie de ses « Recherches sur les Diptères à lar- ves entomobies. Toutefois, comme l'a bien remarqué Ni£sEx, (09) les larves de ces mouches ne sont nullement des para- sites ; elles vivent en saprophages sur le miel ou sur les insec- tes que les Hyménoptères ramassent pour leurs propres lar- ves. La larve de Millogramma punctatum, que j'ai trouvée dans le sud de l'Angleterre dans les nids de abeille Colletes, est en RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 459 réalité une larve mellivore, qui ne diffère de celle de l'abeille que par le fait qu'elle n'hésite pas à se servir aussi des subs- tances animales qu'elle trouve dans le nid, c'est-à-dire de l'œuf ou de la larve de l'hôte ou des corps de ses propres frères. Comme je l'ai déjà indiqué, la femelle des Wil{ogrammines dépose des larves, comme d'ailleurs le font la généralité des Sarcophagides ; mais nous n'avons pas encore beaucoup de données précises sur la manière dont l'introduction des larves dans les nids de l'Hyménoptère se fait. D'après H. Fagre, une mouche de ce groupe, attribuée par lui au genre Miltogrammea, dépose sa larve sur la chenille ramassée par la femelle du Bembex au moment où ce dernier pénètre avec sa proie dans sou nid. D'autre part, dans la collection du Muséum d'Entomo- logie de l’Université de Cambridge, j'ai trouvé une femelle de M. punctatum portant la légende « Mildenball, July 1899, attached to Colletes », ce qui parait indiquer que la larve est déposée sur le corps de l'abeille qui l'apporte ‘elle-même dans sa cellule. : D'après mes observations, la ponte de Mi/togramma puncta- tum s'effectue vers la fin de Fété (août, septembre). Dans une seule cellule d'abeille j'ai trouvé jusque neuf larves du dip- tère. Arrivé à maturité, le parasite sort de la cellule de l'hôte et s'empupe dans la terre à côté du nid. Il passe l'hiver à l'état de pupe blanche et l’éclosion a lieu au commencement de l’été. J'ai eu l’occasion de constater le même mode d'hiver- nage chez Spheccapalta conica et chez Pachyophthalnus signa- tus et je crois qu'il doit être assez général chez Les Miltogram- mines. Résumé et Conclusions Les caractères généraux des Sarcophagides. Puisque ce travail est avant tout une contribution à la con- naissance d'un groupe systématique de Muscides supérieurs, je crois devoir donner, en le terminant, une définition aussi exacte que possible du groupe en question en me servant des données que J'ai pu réunir. Cette définition ne peut pas être considérée LL A 460 W.-R. THO\WPSON comme définitive, parce que je n'ai eu l’occasion d’examiner que trente pour cent des genres classés par Bezz et Sreix dans la famille des Sarcophagidæ. Toutefois la structure des espèces étudiées est assez uniforme pour nous permettre d'espérer pouvoir établir un jour une formule diagnostique du groupe, sans modifier d’une facon fondamentale la description que je vais donner. Analomie. Les femelles adultes des Sarcophagidæ sont vivipares. L'ap- pareil génital est dépourvu de pièces apicales cornées. L’ap- pareil génital interne présente un « utérus gravide en bissae, constituant un appareil d’incubation où les œufs, souvent modé- rément nombreux mais grands, subissent leur développement complet : ils donnent des larves particulièrement robustes très pareilles aux asticots ordinaires » (Panrez) (Æehicobosca?) Les larves primaires sont métapneustiques : les stigmates postérieurs se trouvent au fond d'une dépression sur l’extré- mité postérieure du corps : la peau est incolore, pourvue d’épi- nes colorées ou non : l’'armature buccale présente, ou une dent médiane bien développée, séparée de la région intermédiaire par une articulation et deux crochets latéraux plus ou moins développés mais souvent très faibles, ou une paire de forts crochets latéraux seulement, la dent médiane n'étant repré- sentée que par un rudiment tronqué au bout et situé dans la région des organes sensoriels épipharyngiens. Les larves secondaires et tertiaires sont amphipneustiques : les stigmates postérieurs sont généralement situés au fond d'une dépression sur l'extrémité postérieure; chez certaines espèces cette dépression est très profonde (Sarcophaga spp.) chez d’autres elle est peu marquée (Miltogranuna) ou même n'existe pas du tout (Pachyophthalmus) : Les stigmates anté- rieurs présentent généralement au moins une demi-douzaine de papilles rangées en éventail : exceptionnellement leur nombre est plus réduit {deux chez Onesia, d'après KeiLiN) : Par- mature buccale est robuste et présente, aussi bien au Stade IT qu'au Stade TI, deux articulations entre les crochets man- dé RECHERCHES SUR LES DIPTÈRES PARASITES 461 dibulaires et la pièce basilaire : il existe une pièce dorsale accessoire : L'appareïl respiratoire nymphal consiste en une paire de stigmates internes : la pupe est dépourvue de cornes protho- raciques. L'anatomie interne ne présente rien de très caractéristique. Chez beaucoup d'espèces, 1l existe un sac œsophagien qui man- que toutefois chez Onesia : le tube digestif est allongé et entor- tillé : chez les segments thoraciques Il et [fil existe, dans l’es- pace médiane dorsale, une paire de petits muscles entrecroisés : la paroi inférieure du pharynx peut être dépourvue de côtes à tous les stades (Onesia), pourvue de côtes à tous les stades ou enfin, dépourvue de côtes au stade T et pourvue de côtes aux deux stades suivants (We//ogramma). Ethologir. Les Miltogrammines vivent à l’état larvaire dans les nids des Hyménoptères mellivores ou carnassiers : Onesia et certaines espèces du genre Sarcophaga sont de vrais parasites internes chez des animaux de divers groupes : les autres espèces dont nous connaissons les habitudes sont pour la plupart des sapro- phages. \ INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1905. Azpricn (J.-M). — À Catalogue of North Awerican Diplera. Smiths Misc. Coll, Vol. XEVI. 1945. Acpricn (J.-M) — The Economic Relations of The Sarcophagidæ. 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Cependant cette question nous apparait comme beaucoup plus avancée qu'on ne le pense, tout au moins au point de vue morphologique, car tout ce qui concerne le fonce- tionnement physiologique des mitochondries, reste et restera sans doute longtemps énigmatique. À la vérité, la plupart des controverses soulevées par cette importante question viennent de ce que les botanistes ont toujours reculé devant les métho- des très longues, bien qu'excellentes, qui permettent d’obte- nir la différenciation de ces organites cellulaires. En outre, il apparait que beaucoup de botanistes ont eu le tort en abordant l'étude des mitochondries de se borner à l'observation de quel- ques types isolés et de tirer trop vite de leurs résultats des interprétations générales. Les recherches que nous poursuivons depuis 10 ans sur cette délicate question, nous ont souvent montré qu'il faut toujours envisager les diverses formes du chondriome dans toute la série végétale et dans la série animale, et que la question ne peut être résolue par une étude d’ensem- ble. C’est une question de cytologie générale qui ne peut envi- Sager, ni en botaniste, ni en zoologiste, mais en biologiste. I. — Les mitochondries. ILest aujourd’hui admis que Le eytoplasme est une substance d'aspect homogène qui renferme en suspension des éléments 466 A. GUILLIERMOND figurés de diverses natures, parmi lesquels il faut distinguer des organites dont la présence est constante, qui font partie de l'architecture de la cellule, ce sont les mitochondries. Leur ensemble constitue ce que l’on à appelé le chondriome de la cellule. Découvertes dans la cellule végétale par W. Scaimper (1) en 1883, sous le nom de plastides, ces éléments ont été observés pour la première fois dans les cellules animales par ALrmanx (2) en 1894 et décrits sous le nom de bio/bastes. Les descriptions pourtant très exactes de Azrmanx ne furent cependant pas admises et il fallut attendre dans ces dernières années l’intro- duction par Bexpa, MEves et Recaun de techniques plus perfec- tionnées pour remettre au jour la question et la faire entrer dans une phase définitive. Les mitochondries apparaissent comme de petits éléments de moins de 1 u, disséminés en nombre considérable au sein du cytoplasme : elles ont les formes de grains isolés (rutochondries granulenses) ou assemblés en chainettes (chondriomites), de. bâtonnets où de filaments allongés, onduleux, parfois ramifiés ‘chondriocontes) ; ces formes peuvent passer de l’une à l’autre et d'une manière générale sont en relations avec l’état de déve- loppement de la cellule. Les grains et les bâtonnets paraissent représenter les formes juvéniles de ces éléments : les chon- driocontes sont des formes de croissance des grains et les chondriomites résultent de la segmentation des chondrio- contes. Les mitochondries ont été trouvées dans toutes les cellules animales et leur présence parait aussi constante que celle du noyau (fig. 1). Les mitochondries sont incapables de se former autrement que par divisions de mitochondries pré- existantes. C’est surtout sous forme de grains que les mitochon- dries se divisent, elles s'allongent en haltères et se coupent par la portion étranglée, mais les chondriocontes aussi sont fréquemment susceptibles de se segmenter en bâtonnets ou en grains (chondriomites). On attribue aux mitochondries une constitution lipo-protéi- que (Fauré-Fremier, Mayer et ScHÆFrER) (3). Les mitochondries étant des éléments très fragiles et très sensibles aux actions osmotiques sont partant fort difficiles à LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 467 fixer. L’alcool et l'acide acétique ont sur elles une action par- ticulièrement nocive, c’est ce qui explique qu'on n'ait pas pu les différencier jusqu'ici, les fixateurs ordinairement employés en cytologie renfermant tous des proportions variables d'alcool et d'acide acétique. Ces fixateurs bouleversent la structure du cyto- plasme en détruisant le chondriome et en déterminant l'appari- tion de structures artificielles granulo-alvéolaires. Pour fixer le Fig. 4. — 1. Cellules d’un rein de Grenouille. 2. Cellules d’un foie de Gre- nouille. 3. Cellules d'une glande muqueuse de la bouche d'un Homme (méth. de Recau», gross. 2000). #. Chondriome du foie de Grenouille, Méth. de ReGauD (gross. 2250). chondriome, on est obligé d’avoir recours à des méthodes spécia- les inaugurées dans ces dernières années dites méthodes mito- chondriales. Ces méthodes consistent à fixer les cellules par le formol, des mélanges chromo-osmiques ou chromo-formolés, les vapeurs d'acide osmique. Les solutions aqueuses de sublimé ou d'acide picrique paraissent également conserver le chondriome. Une fois fixées par ces procédés, les mitochondries peuvent être 468 A. GUILLIERMOND colorées électivement au moven de l’hématoxyline ferrique, de la fuchsine acide et du krystalviolet. Les méthodes mitochon- driales ne sont point spécifiques et colorent des corps de natures variées : nucléoles, enclaves protéiques, grains de sécrétion, chromosomes, centrosomes, mais les mitochondries peuvent être facilement reconnues par leurs formes caractéristiques. Ces méthodes donnent de fort belles préparations dans lesquel- les les mitochondries sont colorées d'une manière intense et se détachent avec la plus grande netteté sur le cytoplasme à peine coloré, aussi nettement que les chromosomes dans une figure de mitose. Elles donnent l'impression de bactéries qui seraient incluses dans une masse gélatineuse représentée par le cyto- plasme, qu'on peut d'ailleurs colorer différemment des mitochon- dries par d’autres teintures telles que l’éosine. C’est cet aspect de bactéries" qui a fait admettre à certains auteurs que les mitc- chondries représenteraient des bactéries symbiotes (ALTMANN, Erickssox (4), Gazipee (5), Porrier (6), théories que les proprié- tés physico-chimiques des mitochondries excluent formelle- ment (7). Des observations vitales très précises ont pu être réalisées sur le chondriome de la cellule animale et surtout sur celui de la cellule végétale. Sur le vivant, les mitochondries apparais- sent comme des éléments de formes bactériennes qui se dis- tinguent du cytoplasme transparent et d'aspect homogène, par une réfringence légèrement plus accusée. Elles sont lentement entrainées parles mouvements du cytoplasme ; dans ces mou- vements les chondriocontes se déforment constamment ce qui prouve bien lextrême plasticité et la consistance semi-solide qu'elles paraissent avoir. Les mitochondries offrent une ressem- blance marquée avec des bactéries et lorsqu'on observe le chondriome d'une Algue, il est parfois malaisé de distinguer les mitochondries des bactéries qui se trouvent fréquemment: accolées à la membrane de lAlgue, cependant les mito- chondries sont toujours un peu moins réfringentes et partant moins distinctes que les bactéries. Les mitochondries se sont révélées parmi les éléments les plus fragiles de la cellule ; elles sont particulièrement sensibles au moindre trouble survenu dans l'équilibre osmotique de la cellule. Les altérations qu'elles subissent consistent en un gon- LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPILASME 469 flement ; les chondriocontes se dilatent, puis se segmentent et les segments se transforment en vésicules à contours aqueux et à parois très nettes. Les mitochondries granuleuses se transfor- ment directement en vésicules. En se gonflant, ces vésicules arri- vent au contact les unes des autres et déterminent des structu- res alvéolaires artificielles du cytoplasme. Ce sont ces altérations qui se produisent très rapidement au cours des observations vitales qui ont empêché W. Scummper, A. Meyer (8) d'observer Les formes filamenteuses que revêtent un très grand nombre de plastides. Isolées de la cellule, les mitochondries se conservent quelques temps, mais prennent immédiatement la forme vési- culaire. Les mitochondries ne se colorent vitalement qu'avec la plus grande difficulté et au moyen de colorants spéciaux seulement, tels que le bleu de pyroll, les violets de Dahlia et de méthyle 5. B., le vert Janus. Les autres colorants sont généralement sans action sur elles. La coloration vitale du chondriome ne s'ob- tient qu'après un long contact de la solution colorante et il est difficile de l'obtenir sans altération. Les observations vitales ont démontré que les méthodes mito- chondriales conservent aussi fidèlement que possible l'aspect que présente le cytoplasme sur le vivant en respectant le chon- driome. Le réactif 1odo-1oduré conserve le chondriome et jaunit plus ou moins ses éléments. Les solutions d'acide osmique conservent également les mito- chondries qui ne réduisent pas l’acide osmique. Les travaux de cytologie animale tendent à démontrer que les mitochondries ont un rôle élaborateur, de Ià nom de plasto- somes que leur à assigné Mevrs. Elles semblent élaborer cer- tains grains de sécrétion (grains de zymogène) du pancréas et des glandes salivaires (Laeuesse (9), RecauDn (10), Hoven (11) et certaines graisses (DusreuiL (12), Arias (13) etc). Les grains de zyrmogène et les globules graisseux apparaissent sur le tra- jet des chondriocontes comme des renflements qui finissent par sisoler par rupture des parties effilées qui les réunissent, c’est- à-dire par des processus semblables à ceux que nous décrirons plus loin pour les grains d'amidon dans la cellule végétale. Enfin les travaux de Prexanr (14) et d’un certain nombre d’auteurs 470 À. GUILLIERMOND montrent que les mitochondries servent de substratum à beaucoup de pigments. Certains auteurs leur attribuent égale- ment un rôle dans les phénomènes respiratoires, ce seraient des lieux d'oxydation, en vertu de leur constitution lipoïde (Maver et Scaærrer (15), Cowvony (16). Rappelons à ce sujet que. d'après lestravaux de Caopar (17) et Bacu, les oxydases sont loca- lisés dans les plastides. Enfin il est permis de supposer qu'elles < À de À Fig. 2. — Evolution du chondriome dans l'asque de Pustularia vesicu- losa (Ascomycète) : 1. Formation de l’asque. 2, 3. Asques encore jeunes. 4. Asque RE or avant la division nucléaire. 5. Asque à la {re mi- tose. 6. /Zd. 3e mitose. 7. Formation des spores. c, centrosome. 8. Spores plus âgées. 9, Spores Aus (ntétliod de ReGaup. Gross. 1000). peuvent jouer un rôle dans Phérédité (Meves (18) Wicsox (19) ete. Les recherches de cytologie végétale (20) ont démontré l’exis- tence d'un chondriome dans tous les végétaux (fig. 2), sauf dans les Cyanophycées qui s'écartent de tous Les autres Êtres vivants par leur organisation très primitive et chez les bacté- ries dont les dimensions ne permettent pas de rechercher les mitochondries. LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASMÉ 471 Ces recherches ont été fécondes en résultats en démontrant que les mitochondries sont les formes initiales des plastides depuis longtemps connus. Nos recherches (21) ont rigoureuse- ment démontré que les plastides dans les Phanérogames déri- vent d'une différenciation des mitochondries des cellules embryonnaires. Dans les cellules du nucelle, dans le sac embryonnaire, dans les cellules primordiales des grains de pol- Fig. 3. — Sac embryonnaire de Lilium candidum au début de sa différen- ciation (méthode de ReGauD . Gross. 1500. len, dans les, méristèmes des points végétatifs, les méthodes mitochondriales permettent de mettre en évidence un chon- driome absolument analogue à celui que l’on observe dans les cellules animales, constitué par des mitochondries granuleuses, des bâtonnets et des chondriocontes (fig. 3). Seulement ce chon- driome subitune évolution très remarquable. Dans les cellules des tissus incolores (racines, épidermes), une partie des mito- chondries élaborent de grains d’amidon et se comportent par 472 A. GUILLIERMOND conséquent comme des amyloplastides, tandis que les autres restent sans fonction apparente. Souvent les mitochondries, qui élaborent de l’amidon, ne se distinguent en aucune manière des autres, ni par leurs formes, ni par leurs dimensions (fig. 4). Parfois cependant les amyloplastides revêtent exclusivement la forme de chondriocontes, tandis que les autres sont à l’état de grains ou de bâtonnets (fig. 5). D'autres fois, les mitochondries qui élaborent l’amidon se différencient légèrement des autres avant cette élaboration et sans modifier leurs formes, mi leur chimisme, elles grossissent un peu et prennent des dimensions Fig. 4. - Noyau entouré du chondriome dans uue cellule de la pointe du méristéme de racine de Ricin. Il est impossible de distinguer parmi les mitochondries, celles qui sont destinées à former les amyloplastides, de celles qui resteront sans fonction apparente ; cependant déjà à ce moment certaines tmitochondries élaborent de l’amidon (A) (méth. de KRecaup. Gross. 3000). un peu plus élevées que les autres, de telle sorte qu'on à l'impression qu'il y a dans la cellule deux chondriomes super- posés, l’un formé par de pétits éléments et l’autre par de gros (fig. 6). Le grain d’amidon nait au centre d'un court bâtonnet ou d'une mitochondrie granuleuse ou sur un point quelconque d'un chon- drioconte ; il ne se colore pas par les méthodes mitochondria- les et offrent l’aspect d'une petite vacuole au sein de la mito- chondrie ; pendant sa croissance, la paroi mitochondriale qui l'entoure se réduit peu à peu en une mince pellicule (fig. 7). Dans les cellules épidermiques pigmentées des fleurs et des LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASMI 475 D fruits, une partie des éléments du chondriome élaborent des” pigments xanthophylliens ou carotiniens, soit directement, soit _ RQ DEN N\ | Fe Zee Ce 2 Le) Fat FER Î 4 K n / 21 nm li) y | [dg® * : ©} £ù JUN X : ®)}) » £ j SU ee ee 4 e } TS C7 $ # JE Fig. 5. — Formation de l’amidon dans la racine de Haricot. {1 et 2. Cel- lules du méristème ; dans ?, télophase d’une mitose. 3. Cellule du paren- chyme : les chondriocontes élaborent de l’amidon (A) (Gross. 1200). 4. Chondriome d’une cellule semblable à un grossiss. de 3000. A. Chondrio- contes élaborant des grains d'amidon (a). #, mitochondries inactives en grains ou bâtonnets (méth. de ReGaun). après avoir un peu accru leurs dimensions ; ils représentent donc les chromoplastides. al « ne A. GUILLIERMOND = ps Te : , . re à AC É < EN ( ° Q:. ° ER AP 0 den e ‘, A ., +. At - { Le D © £ 12) 02. 2 * ser £ 4 Fig. 6. — Formation des amyloplastides dans la racine de Courge. 1. Cel- lules du méristème. 2. Cellule du parenchyme. A. Amyloplastides dérivés d’ane augmentation de volume des chondriocontes ou des mitochondries granuleuses ; la plupart forment de l’amidon. », mitochondries inac- tives en grains ou bâtonnets, rarement en chondriocontes (Gross. 1500). 3. Chondriome d’une cellule semblable à un gross. de 3000 (a. amidon formé dans un amyloplastide). Méthode de ReGaup. LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 475 Enfin dans les tissus chlorophylliens (tiges, feuilles), on constate qu'une partie des mitochondries grossissent beaucoup, verdissent et se transforment en gros corpuscules arrondis ou en bâtonnets qui correspondent aux chloroplastides, les autres au contraire, conservent leurs formes et leurs dimensions pri- mitives pendant toute la durée de la vie cellulaire (fig. 8). IL est donc rigoureusement démontré aujourd'hui que les Fig. 7. — 1. Noyau entouré de son chondriome dans une cellule de racine de Ricin. — À, Chondrioconte amylogène élaborant un grain d’amidon composé (a). — M, mitochondries inactives. — 2. Chondriome d’une cellule semblable montrant tous les stades de l'élaboration de l’amidon ‘a) (méth. de ReGaup. Gross. 2000). plastides dont l'origine restait à peu près inconnue dans les Phanérogames dérivent des mitochondries des cellules embryon- naires, mais ce fait établi laisse subsister de nombreuses obsecu- rités. On s'explique difficilement en effet qu'une partie seulement du chondriome se transforme en plastides, tandis que l’autre reste apparemment sans fonction. Que représentent les plas- tides vis-à-vis des mitochondries et quelle est la signification des mitochondries imactives ? Les plastides peuvent-ils être considérés comme des mitochondries spécialisées de très bonne 476 À. GUILLIERMOND heure dans une fonction déterminée, qui, une fois différenciés, évoluent parallèlement avec les mitochondries inactives et con- servent le pouvoir de se diviser, ou représentent-ils des formes terminales de l’évolution des mitochondries. On peut se deman- der si les plastides après un actif fonctionnement, par exemple après avoir élaboré de l'amidon, ne s’épuisent pas, et ne sont FU « au YA ANSE 7 F4 PSE NS ATEN DATA 9] LCR OZ ar. AL NS Pe RÉ TEVRCNUE VA 4 LC \ ® |; Fig. 8. — Formation des chloroplastides dans le bourgeon d’£lodea cana- densis. — 1. Cellules très jeunes du méristème d’une feuille ; l’une d'elles est à l’anaphase d’une mitose. — 2 et 3. Zd. à un stade un peu plus avancé ; les chondriocontes s’épaississent pour former des chloroplastides. — 4-5. Id. à un stade plus avancé. Les chloroplastides sont formés et renferment de gros grains d'amidon ; le reste du chondriome est à l’état de grains ou de chodriocontes (méth. de ReGaup. Gross. 1125). pas remplacés par des mitochondries inactives jusqu'ici, qui entrent en fonction à ce moment. Ce sont autant de problèmes qu'il fallait résoudre et dont la solution n’était pas facile. Les récentes recherches auxquelles nous nous sommes livrés et celles de nos élèves, MM. Maxcenor et EuBErGER, ont apporté à ces questions une solution que nous croyons définitive. Par une minutieuse étude de l'évolution des plastides dans PAR —t CA | LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 4 / les racines de diverses Phanérogames, nous (22) avons pu établir que les cellules les plus jeunes des points végétatifs sont déjà susceptibles d'élaborer de l’amidon à certaines phases. Or ce sont certaines mitochondries seulement qui élaborent cet ami- don, tandis que les autres ne participent pas au phénomène et il est absolument impossible de distinguer, ni par leurs formes, ni par leurs dimensions les mitochondries élaboratrices des mitochondries inactives (fig. 4). Déjà à ce moment, il y a donc des mitochondries prédestinées à élaborer de l’amidon. Dans les cellules adultes qui résultent de la différenciation de ces cellu- les, il arrive fréquemment que les mitochondries qui jouent le rôle d’amyloplastides se distinguent des autres par des dimen- sions légèrement supérieures. Or ces grosses mitochondries qui représentent les amyloplastides pendant qu'elles élaborent de l'amidon se réduisent à une mince pellicule coiffant le grain sur un de ses côtés ou l’entourant de toute part. Quand l'amidon est parvenu à maturité cette pellicule est devenue tellement ténue qu'elle est presque imperceptible et il semble que la mito- chondrie va s'épuiser et disparaitre. Il n'en est rien et une obser- vation minutieuse permet de constater que lorsque le grain d'amidon se résorbe, la mitochondrie se régénère peu à peu aux * dépens de ce qui reste d'elle, s'accroit et peut reprendre Fal- lure d’un chondrioconte. I! semble donc que les mitochondries ne s'épuisent pas et que ce sont toujours les mêmes qui fonctionnent. Les mitochondries qui élaborent l'amidon se réduisent donc beaucoup pendant cette élaboration, puis elles subissent une nouvelle croissance après la résorption de cet amidon et recommencent à fonctionner et ainsi de suite. Elles sont toujours enfin susceptibles de se divi- ser dans les périodes de croissance. Les mitochondries inactives paraissent ne jamais participer à l'élaboration de l'amidon. De même dans les cellules des parenchymes chlorophylliens des tiges et des feuilles, les chlo- roplastides une fois différenciés peuvent s’accroitre par division et ne s'épuisent jamais, de telle sorte qu'à aucun moment, dans une cellule pourvue de chloroplastes, les mitochondries qui coexistent avec Les chloroplastes ne sont susceptibles de se dif- férencier en chloroplastes. De là vient l’idée que les mitochon- dries qui constituent le chondriome des cellules des Phanéroga- 478 A. GUILLIERMOND \ mes, bien que morphologiquement et chimiquement semblables, n'ont pas toutes la même valeur physiologique et que les unes sont prédestinées à une fonction spéciale. Cette idée s'affirme lorsqu'on étudie l'évolution des plastides dans la série végétale. Les Algues et les Muscinées sont parti- culièrement instructives à ce point de vue : chez elles, la chlo- + va Ë Der >» Le c ee ne ES Fig. 9. — Cellule apicale de Fucus. P, chloroplastides. M, mitochondries $ l ( incolores. F, grains de fucosane (d’après MaxGenor). rophylle persiste généralement à tous les stades du développe- ment, ycompris l'œuf. Orlestravaux de Scuerrer 23), Sapeuin (24), Mortier (25), Maxéexor (26), ont démontré que dans ces végé- faux, il existe toujours dans le cytoplasme deux catégories dif- férentes d’organites susceptibles de se diviser et présentant les caractères histochimiques des mitochondries : des chloroplas- LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 479 tides et des mitochondries incolores ; ces deux catégories se transmettent de cellules en cellules par division et évoluent parallèlement (fig. 9). Les Vaucheria offrent un exemple tvpi- que de la coexistence de ces deux catégories d’organites: on y trouve de gros chloroplastides de formes rondes ou ovales, et de petites mitochondries rondes, en bâtonnets ou en formes de fuseaux. Dans les régions où les chloroplastides se divisent, on constate que les mitochondries prennent également des for- mes d'haltères et montrent des stades très caractéristiques de division (Man&ENoT). La distinction entre les chloroplastides ef les mitochondries ” re EE NAT ? J + À pe j i \ Fig 10 — Oosphère d'Anfhoceros. Chl., chloroplastide, m., milochondries D P , [ ; (d'après ScnErReR). devient plus tranchée encore dans certains cas. Dans /’An/ho- ceros (Hig. 10), on ne trouve qu'un seul chloroplastide dans chaque cellule, sous forme d’un corps en forme de croissant cotffant le noyau sur l’un de ces côtés (Scaerrer, Saremin, Mor-' mer). Ce, chloroplastide, qui coexiste avee un plus où moins grand nombre de mitochondries granuleuses ou filamenteuses, dérive de la division du chloroplastide de l'œuf. Dans les Sélaginelles, les cellules des points végétatifs n'offrent égale- ment à côté des mitochondries incolores, qu’un seul chloroplas- te . LL . . . . . , tide en forme de croissant, mais celui-ci se divise ensuite de telle sorte que les cellules adultes sont pourvues d’un petit 480 A. GUILLIERMOND nombre de chloroplastides (Daxcrarn (27), Emserçer (28)). De même dans les Conjuguées où le chromatophore est souvent unique par cellule (Spirogyres) et présente l'aspect d’un énorme Fig. 11. — Divers stades de la formalion du sporange dans une Fougère. On y voit la transformation des chloroplastes en chondriocontes, puis leur segmentation en mitochondries granuleuses. Des éléments du chon- driome dessinés à un plus fort grossissement montrent les deux catégo- ries de mitochondries (d’après EmperGer). corps de forme variable qui à lui seul occupe la majeure par- tie de la cellule, on observe toujours" des mitochondries dans le cytoplasme en dehors de cet élément permanent. LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 481 D'autre part, les recherches récentes de EuBercer (29) ont montré que, dans les Fougères, il existe dans les points végéta- tifs deux catégories de mitochondries présentant les mêmes caractères histo-chimiques, mais différant uniquement par leurs dimensions, les unes toujours un peu plus grosses que les autres, représentent les plastides. Ces plastides dans les feuilles pren- nent l'allure de chloroplastides, puis dans la cellule centrale du sporange, ces chloroplastides, perdent leur chlorophylle et reprennent l'allure des chondriocontes (fig. 11). S'appuyant sur cet ensemble de faits, certains auteurs tels que Ruvozra (30), Scuerrer , Sapenix et Mortier ont été conduits à penser quil y avait lieu de séparer complètement Les plas- tides des mitochondries en les considérant comme des organites absolument distincts. Les plastides seraient des organites spé- claux à la cellule végétale, tandis que les mitochondries exis- teraient à la fois dans les cellules animales et dans les cellules végétales. La distinction entre ces deux catégories d’organites, très apparente dans les Algues et les Muscinées, s’atténuerait dans les Phanérogames au point qu'il deviendrait très difficile de les distinguer. Dans ces végétaux, les jeunes plastides revè- teraient dansles méristèmes les mêmes formes que les mitochon- dries et comme ils ont également les mêmes caractères histo- chimiques que celles-ci, ilsse confondraient avec elles ; cependant dans les cellules adultes, les plastides subissent un accroissement plus ou moins marqué qui permet de les distinguer des mito- chondries, qui, elles, conservent leurs dimensions primitives. Mais 1l est facile d’objecter à cette théorie que les plastides des Phanérogames et de la majorité des Cryptogames vasculaires sont tellement identiques aux mitochondries des cellules anima- les et des Champignons qu'il n’est pas possible de les en séparer. ‘En effet les plastides répondent absolument à la définition «des mitochondries de la cellule animale et ne diffèrent en aucune sorte par leurs caractères des mitochondries inactives (!) qui (‘) D'une manière générale, les plastides ont une tendance à prendre la forme de chondriocontes plus allongées que les mitochondries inactives qui le plus sou- vent restent à l’état de bâtonnets ou de courts chondriocontes. Les plastides sont aussi en général un peu plus gros que les mitochondries inactives. Par leurs formes allongées et leurs d mensions, les plastides ressemblent davantage aux mitochondries de la cellule animale que les mitochondries inactives : ils sont souvent un peu plus gros que les mitochondries de la cellule animale. Au con- { 482 A. GUILLIERMOND coexistent avec eux dans la cellule des végétaux chlorophylliens. Il n’y a aucune raison d'homologuer les mitochondries inactives plutôt que les plastides aux mitochondries de la cellule animale. Morphologiquement, mitochondries et plastides sont des élé- ments en forme de grains, bâtonnets, filaments, susceptibles de passer de l’une à l’autre de ces formes et incapables de se for- mer autrement que par divisions d'éléments préexistants. Les plastides et les mitochondries se présentent sur le vivant avec le même aspect, la même réfringence, montrent la même fragilité et subissent les mêmes altérations, ils se comportent de même vis-à-vis des réactifs, 1ls ont les mêmes caractères histochimiques. enfin 1ls paraissent avoir le même rôle, il est impossible de séparer des éléments élaborateurs comme les plastides des mitochondries tout à fait semblables de la cellule animale qui semblent remplir une fonction analogue. On ne peut pas par exemple séparer les chromoplastides de la cel- lule végétale des mitochondries où chromochondries qui dans la cellule animale, d'après Prenant, élaborent également des pigments. D'autre part assimiler seulement les plastides des végétaux chlorophylliens aux mitochondries de la cellule ani- male en les séparant des mitochondries inactives qui coexistent avec elles est tout aussi impossible. On est donc obligé d'admettre qu'il existe dans les cellules des végétaux chlorophylliens deux variétés distinctes des mito- chondries conservant leur individualité au cours du dévelop- pement et dont l’une correspond aux plastides. Envisagés de la sorte, les plastides ne sont plus, à proprement parler, des orga- nites résultant de la différenciation des mitochondries, ce sont des mitochondries. Ils offrent toujours en effet dans les Phané- rogames l'aspect caractéristique et tous les caractères physico- chimiques des mitochondries. Leurs formes étaient restées mal connues jusqu'ici parce que l’on n'était pas parvenu à les colo- rer et que lesobservations vitales ne permettaient que rarement de les distinguer et en tous cas déterminaient des altérations (transformations en vésicules) qui modifiaient leurs formes réel- les. Cette forme est toujours celle de grains isolés, de bâtonnets, de filaments onduleux et parfois ramifiés ou de chainettes de l'aire, les mitochondries inactives sont presque toujours plus petites que les initochondries de la cellule animale, LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 183 grains ou de bâtonnets qui ne sont que des formes de segmen- tation de filaments. Ce sont les formes que revêtent presque constamment les amyloplastides et les chromoplastides. Les chloroplastides, ilest vrai, se distinguent des mitochondries par leurs dimensions relativement volumineuses et certaines modi- fications de leur chimisme (résistance aux fixateurs renfermant de l'adcooï et de l'acide acétique), mais leurs dimensions s’ex- pliquent aisément par l’active élaboration de chlorophylle dont : Z Fig. 12. — Evolution du chondriome dans la spermatogenèse de Centrurus exilicauda — 1 à 3. Spermatocytes Le chandriome en forme d'anneau (n), pendant les mitoses, se segmente en, deux branches, puis chacune d'elles se divise en deux. #. Spermatide. Le chondriome est constitué par deux gros globules (N) (d'après WiLsox). ils sont le siège et la modification chimique qui les caractérise est toujours corrélative à la production de chlorophylle comme si elle était sous sa dépendance. | Il reste à expliquer les formes très spéciales des chloroplas- tides de certains Cryptogames (organe unique par cellule et parfois volumineux). Il faut remarquer qu’on éprouve autant de difficulté à rattacher ces organites aux autres plastides qu'à les rattacher aux mitochondries ordinaires ; d'autre part on Sait que dans la cellule animale le chondriome peut parfois se con- denser en un organe unique ou corps mitochondrial connu par- fois sous le nom de #ebenkern. C'est ainsi par exemple que dans les spermatocytes de certains Scorpions, d’après Wizsow, le chondriome se présente sous forme d'un anneau disposé tout près du noyau. Cet organe se divise pendant les mitoses de maturation d'abord en deux filaments, puis chacun de ces fila- ments se segmente à son tour et les spermatides contiennent 184 A. GUILLIERMOND chacun deux gros neberkern placés au voisinage du noyau (fig. 12). Ilest permis de rapprocher dans une certaine mesure ces Fig. 43. — { à 3. Cellules de diverses régions d’un thalle de Lemanea (Floridée). On y voit à côté de gros chloroplastides en formes de rubans des mitochondries en bâtonnets; 4. Cellule sexuelle ©, au début de sa différenciation ; 5. Id., à un stade plus ultérieur ; 6. Id. müres ; 7. Jeune carpogone ; 8, Carpospore à un stade ultérieur : les plastides filiformes prennent des formes de massues correspondant à leur verdissement ; 9. Carpospore adulte ; 10. Cellule du proembryon avec chloroplastides allongés ; 11. Radicelle incolore avec chondriocontes représentant des plastides incolores (d’après ManGexor). ligures du chloroplastide unique (')} de certaines Cryptoga- Le ’ “ {‘) Au contreire, il semble que le plastide unique que l’on observe dans les spores et dans les cellules des méristèmes des Sélaginelles, en forme de chondrio- conte volumineux et qui se divise pour en former plusieurs dans les cellules adultes correspond à une seule mitochondrie douée de propriétés spéciales. ©Où LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASMÉ 48 mes. Il est probable d’ailleurs que dans les Conjuguées, ce chloroplastide a la valeur de plusieurs chloroplastides con- densés en un seul organe. Ce qui tendrait à le prouver, c’est que dans certaines Floridées, les cellules adultes offrent des chloroplastides peu nombreux et de formes compliquées, ruba- nées, que l’on a comparé aux chloroplastides des Spirogyres ; or, ces chloroplastides dans les organes sexuels perdent leur 2 AT et en même temps se morcellent en un grand nombre de petits éléments mitochondriaux (chondriocontes) qui, dans les cellules résultant du développement de l'œuf, s’'anastomosent et se renflent pour constituer un petit nombre de chloroplastides rubanés (fig. 13). Dans les rhizoides, au con- traire, les plastides dépourvues de chlorophylle conservent le caractère mitochondrial {ManGsxorT) (32). On peut objecter certainement à cette manière de voirque, du fait que les plastides conservent leur individualité au cours du développement, c'est qu'ils ne peuvent être assimilés aux mitochondries. Cette objection, qui est très importante aux veux des botanistes qui ne connaissent que superficiellement la question, n'est pas valable pour tous cèux qui ont consacré de longues observations à l'étude des mitochondries et qui ont poussé leurs investigations jusque dans la cellule des animaux et des champignons. Mais afin de prévoir cette objection, il nous parait nécessaire d'appuyer notre interprétation sur des exemples et d'en apporter ainsi une démonstration aussi pré- cise que possible. Pour cela, prenons d’une part les cellules épidermiques du périanthe de 7T'ulipa suaveolens, où il existe des plastides depuis longtemps connus, et d'autre part un champignon du genre Saprolegnia, dans lequel on ne peut nier que le chon- driome est identifiable à celui de la cellule animale. Ces deux exemples ont été de notre part l’objet d'une étude détaillée. Dans les cellules épidermiques de Tulipe, le chondriome peut s observer sur le vivant avec la plus grande netteté, grâce à sa réfringence un peu supérieure à celle du cytoplasme (fig. 14). IL est composé dans les variétés blanches par un très grand nombre de chondriocontes minces, onduleux, très allongés, parfois ramifiés, entremêlés à des mitochondries granuleuses ou en formes de courts bâtonnets. Bien qu'ayant la même 1449 00 486 A. GUILLIERMOND réfringence, le même aspect et les mêmes caractères chimi- ques, ces divers éléments n’ont pas les mêmes fonctions physto- logiques : les chondriocontes forment à certains stades de petits grains d’amidon et, dans la variété jaune, ce sont eux qui ser- vent de substratum au pigment xanthophyllien. Ils corres- Fig. 44. — A. Cellule épidermique de Tulipe blanche, ir vivo. c, Chon- driocontes amylogènes. », mitochondries inactives. 94, globules graisseux. B. Chondriocontes de la même cellule, en voie d’altération. C. Cel- lule semblable, dans laquelle tout le chondriome est transformé en vési- cules. D. Cellule fixée et colorée par la méthode de ReGaup. E, Filaments de Saprolegnia, in vivo n, noyau ; c, chondriocontes. gg. globu- les graisseux. #, Chondriocontes du même champignon, en voie d’altéra- tion. G, Filament dans lequel tous les chondriocontes sont transformés en grosses vésicules (v}. H. Filament fixé et coloré par la méthode de Recaup. pondent donc aux plastides. Au contraire, les éléments en grains ou bâtonnets ne participent pas à l'élaboration de l’amidon, ni à celle du pigment. Si nous comparons ce chondriome avec celui du thalle d'un Saprolegnia, que l'on peut aussi observer sur le vivant d’une —+ LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 48 manière très distincte, nous constaterons une très grande ana- logie. Ici le chondriome est constitué par de longs chondrio- contes, minces, onduleux, parfois ramifiés, tout à fait sembla- bles aux plastides de la Tulipe, ainsi que par des bâtonnets plus courts ; par contre les mitochondries granuleuses sont fort rares. Dans les deux cas, le chondriome présente la mêmeallure, se trouve représenté par des éléments de mêmes formes et de même réfringence. Dans la cellule animale, les observations vitales qui ont pu être faites montrent que le chondriome appa- rait avec les mêmes caractères et se trouve composé par des chondriocontes, des bâtonnets et des grains légèrement plus réfringents que lecytoplasme (L. et H. Lewis (32), Lévr(33), ete). D'autre part, si l’on représente dans deux dessins situés côte à côte, d’une part les plastides, d'autre part les autres mitochondrics d'une même cellule de Tulipe, on obtient pour chacune de ces figures un chondriome qui est beaucoup plus pauvre que le chondriome de la cellule d'un animal. Pour obte- nir une figure superposable à celle d'un chondriome d’une cel- lule animale, il faut superposer les amyloplastides et les autres mitochondries. Il est à remarquer d’ailleurs que les mitochon- dries, qui ne se comportent pas comme des plastides, sont en général pas très nombreuses, et dans les Algues où les chloro- plastes sont des organes très volumineux pouvant occupér la majeure partie de la cellule, comme dans les Conjuguées, les mitochondries, qui coexistent avec ces organites, sont très rares. Il semble qu'il y ait un balancement : plus les plastides sont développées et plus le reste du chondriome se trouve réduit. On peut objecter cependant que les amyloplastides de la Tulipe se distinguent, parleurs formes de chondriocontes allon- gés, des autres mitochondries, qui, elles, affectent toujours les formes de grains ou de courts bâtonnets. Mais, d’une part. tous les éléments de chondrione se présentent dans les stades les plus jeunes sous formes de grains ou de courts bâtonnets et Les chondriocontes qui n'apparaissent que plus tard résultent de la croissance d’un certain nombre de ces éléments, de telle sorte qu il est impossible, dans les fleurs très jeunes, de distinguer les plastides des mitochondries inactives. D'autre part, les mitochon- dries inactives sont susceptibles de prendre la forme de chon- driocontes, car, dans beaucoup d’autres végétaux, elles se pré- hi L'ohris Bis NA 4 nn 2e M nor do he. IDE À LE : OL. MES LUCE 488 A. GUILLIERMOND sentent sous formes de chondriocontes typiques lorsque les plastides sont différenciés. L'examen de la feuille d’/ris germanica où l'on observe éga- lement d'une façon très nette Le chondriome sur le vivant va LA Fig. 45. — 1. Cellule épidermique de feuille d’/ris germanica. — A. Chon- driocontes amylogènes ; M, mitochondries inactives ; Gg. globules grais- seux. 2. Chondriome d'une cellule semtJable où les chondriocontes élabo- rent de l’amidon (a). 3. Cellule du mésophylle de la même feuille; CA. Chloroplaste. W, mitochondries inactives ordinairement sous forme de chondriocontes (ir vivo). Gross. 1500. nous montrer en effet que les deux catégories de mitochon- dries sont susceptibles d'affecter les mêmes formes (fig. 15). ee L LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 489 Dans les cellules épidermiques, le chondriome se présentejsous le mème aspect que dans la Tulipe : les amyloplastides sont représentés par des chondriocontes, les autres mitochondries par des bàtonnets et des grains. Dans les cellules du mésophylle, au contraire, on constate à l'état jeune un chondriome presque exclusivement constitué par des bâtonnets ou des grains. Une partie de ceux-ci s’allongent en chondriocontes, puis se transfor- ment.en gros chloroplastides, tandis que les autres coexistent avec les chloroplastides et prennent la forme de longs chondrio- contes. [ci, la variété inactive est représentée, non par des grains et des bâtonnets, mais par des chondriocontes typiques. Fig. 16. — Chondriome d'une cellule épidermique destigmate d'/ris germa- nicaz. P, Amyloplastides : M, mitochondries inactives (gross. 3000). D'autre part, dans les cellules épidermiques du stigmate d’/ris (fig. 16 et 17), les deux variétés se présentent avec des formes assez semblables ; les plastides sont des chondriocontes, en général un peu plus épais et plus allongés que les mitochon- dries inactives, qui offrent les formes de chondriocontes, de bâtonnets ou de grains. On voit donc que morphologiquement les mitochondries et les plastidss sont identiques. Examinons maintenant les caractères physico-chimiques de ces éléments. Tous les éléments du chondriome de Tulipe .se montrent très fragiles : ils sont particulièrement sensibles aux actions osmo- 22 D 460 A. GUILLIERMOND tiques. Les altérations qu'ils subissent se traduisent par un sonflement des chondriocontes, leur segmentation et la’ trans- formation en vésicules des segments. Ces vésicules ont un con- tenu aqueux et une membrane dense très nette. Les mitochon- dries granuleuses et les courts bâtonnets se transforment intégralement en vésicules. Ces vésicules se gonflent de plus en plus et en se gontlant finissent par arriver au contact les uns des autres et à détermi- ner une structure alvéolaire artificielle du cytoplasme. Dans Saprolegnia, le chondriome montre Ja même fragilité et subit exactement les mêmes altérations. Des altérations tout à fait identiques ont été décrites pour le chondriome de la cellule animale par Favné-Frémier (34) et R. et H: Lewis. Les expériences de Porucarp (35), R. et H Lewis el Cowpry ont démontré que les éléments du chondriome de la cellule animale sont détruits en quelques minutes à une température de 45 à 500, Il en est de même pour les deux variétés de mitochondries de Tulipe et pour le chondriome de Saprolegnia. Les plastides et les autres éléments mitochondriaux de la Tulipe ne se colorent vitalement que très difficilement après un contact prolongé avec le colorant et seulement par des colorants spéciaux (violet de Dablia, vert Janus). Le chon- driome de Saprolegnia Se comporte de mème, ainsi que celui de la cellule animale (Micuaeuis, LaGuesse (36), Fauré-FRÉMIET, J. Rexaur (37), Lewis, Cowpry, Lévi). Les deux variétés de mitochondries de la Tulipe se conser- venttrès bien dans le réactif 1odo-ioduré, et prennent une colo- ration jaune plus ou moins accentuée. Il en est de même pour les mitochondries de Saprolegnia. Tous les éléments du chon- driome de la Tulipe se conservent également dans une solution d'acide osmique et ne réduisent pas l'acide osmique ; le même fait peut être constaté pour le chondriome de Saprolegnia et pour celui de la cellule animale (Fauré-Frémier, R. et H. Lewis). Enfin, au point de vue des fixateurs, les deux variétés de mitochondries de Tulipe se comportent exactement comme les mitochondries de Saprolegnia et comme celles de la cellule animale. Elles sont détruites par les fixateurs renfermant de l'alcool et de l'acide acétique (!} et sont conservées seulement par (*) Cependant, les mitochondries de Saprolegnia sont un peu plus résistantes et différent par là des mitochondries des autres champignons. LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 491 le formol, les mélanges chromo-osmiques, bichromate-formol et les solutions aqueuses de sublimé et d'acide picrique. Après fixation, elles ne colorent guère que par l'hématoxyline fer- rique, la fuchsine et le krystalviolet et prennent avec toutes ces méthodes une coloration intense (fig. 15). Physiologiquement, les mitochondries de la cellule animale se comportent comme des plastes : on leur attribue un rôle dans l'élaboration des grains de sécrétion et elles semblent éla- borer certains pigments. Or les processus de l'élaboration de ces grains et de ces pigments paraissent s'effectuer exactement PE < 124 " 4 à Fig. 17. — Chondriome d'une cellule du mésophylle d'un stigmate d'/ris germanica. P. Amyloplastides ; M, milochondries inactives (méth. de RecauD. Gross. 3000). comme dans les plastides. C'est ainsi par exemple que Luna (38 dans l'épithélium ‘pigmentaire de la larve de Bufo, Mile Asvapourova (39) dans l’épithélium cornéen de la larve de Rana.1xprat (40) dans les cellules de la choroïde du Poulet, observent la localisation du pigment sur des chondriocontes tout à fait comme dans la variété jaune de Tulipe. PoricarD (41) décrit la formation de cristaux d'hémoglobine dans la cellule hépatique au sein de chondriocontes et Muron (42) dans les cellules juxta-corticales de la surrénale du Cobaye à constaté la la formation de cristaux pigmentaires au sein de plastes déri- 499 A. GUILLIERMOND vés de mitochondries (fig. 17). Il est donc impossible de séparer les plastides des mitochondries de la cellule animale. On ne peut d'autre part séparer des plastides la variété inac- tive de mitochondries qui coexistent avec eux dans la cellule des végétaux chlorophylliens, puisqu'elle présente les carac- tères bien définis des mitochondries. Cette variété semble inactive parce qu'on ne connait pas son rôle, mais 1l est " A M s , Ÿ Q Rx € | PRE x De { ATTEE me. a | e | ÿ 3 We \ ’ ‘ PA \ pi A er À Ré : Pr JR A7" | RU es fat 6 4] b LUN à — rte, NE À À \ { { | \ res Da \ ,®. ° e 4 | © |, w | 8 é do # A & Î e D [l Pr 7 Pal “y 7 Hi z RCE dé 11 À ee . È à dd B VIE Fig. 148. — Formation du pigment dans une cellule juxtacorticale de la sur- rénale de Cobaye. m, mitochondrie ; a, plaste dérivé de mitochondries et imprégné de pigment diffus ; c, plastes dérivés de mitochondries avec pigment cristallisé (d’après Murox, métb. de Recaun). B. Formation de pigment carotinien dans l'épiderme des pétales de Glaïeul, aux dépens de mitochondries — in vivo. On voit que dans les deux cas les processus sont semblables. possible qu'elle exerce également un rôle dans certaines élaborations. C’est aussi ce même rôle qu'on doit attri- buer au chondriome de Saprolegnia, bien que jusqu'ici on ne soit pas arrivé à le démontrer. Il n'est pas impossible d'ailleurs que les mitochondries exercent un rôle indirect dans les phé- LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 493 nomènes d'élaboration ou élaborent des produits transitoires qui échappent à nos moyens d'investigation (1). On voit donc qu'il y a concordance aussi complète que possi- ble, d’une part entre les plastides des végétaux chlorophvlliens et les mitochondries de la cellule animale et des champignons, d'autre part entre les plastides et les mitochondries inactives qui coexistent toujours avec eux dans les végétaux chlorophyl- liens. On sait d’ailleurs que l'assimilation des plastides aux mitochondries à été admise sans réserve par tous les z00ol0- gistes qui occasionnellement ont abordé l’étude de la cellule végétale (Dusssere et Hovex (43), Maximow (44), Cowpry, Meves (45), et l'opinion de Meves, l'un des cytologistes qui à le plus contribué à la connaissance des mitochondries, fai autorité. On peut donc conélure que les plastides sont des formations de même nature que les mitochondries de la cellule animale, et, comme les plastides coexistent toujours, dans les cellules des végétaux chlorophylliens, avec d'autres mitochondries bien caractérisées, qui n'ont pas de rôle dans la photosynthèse, et que les deux catégories d'éléments conservent leur individu- alité au cours du développement, on ne peut considérer les plastides autrement que comme une variété spéciale de mito- chondries qui est Fapanage des végétaux chlorophylliens. On a soutenu (Recaub (45) et Caampy (47) que dans la cellule animale il existerait plusieurs variétés de mitochondries. DELAGE (48), à propos des bioblastes de ALruanx, suppose, pour expliquer l'hérédité, qu'il y aurait de nombreuses variétés de bioblastes (4) Le mode de fonctionnement des mitochondries nous échappe complètement et il est difficile, en l’état actuel de la Science, de définir ce qui revient au eyto- plasme lui-même, au chondriome, aux vacuoles, et au noyau, dans les phéno- mènes d'élaboration de la cellule. 11 est possible d’ailleurs que les mitochondries aient, en dehors des fonctions élaboratrices, d’autres rôles qui nous sont inconnus. Il n’est pas invraisemblable dé penser d'ailleurs qu'elles peuvent exercer un rôle indirect dans les élaborations, en formant des produits intermédiaires qui échap- peraient à nos moyens d'investigation. On expliquerait ainsi des cas déconcer- tants tel que celui du glycogène, produit voisin de l'amidon, qui se forme toujours dans le cytoplasme et non dans les mitochondries comme l’amidon, et celui de certaines graisses qui se déposent directement dans le cytoplasme, tandis que les autres naissent dans les mitochondries. Dans les Floridées, où une amylodextrine dissoute dans la cellule remplace l'amidon, M. Mangenot a constaté que ce produit se forme directement dans le cytoplasme. Cependant il est un des produits de la photosynthèse et les plastides jouent certainement un rôle indirect dans sa production, ‘14 | A. GUILLIÉIMOND porteurs de qualités héréditaires différentes. L'existence de plusieurs variétés de mitochondries dans la cellule animale est vraisemblable, mais il est probable, d'après ce que lon sait, que, si ces variétés existent, elles résultent de la différenciation des mitochondries originellement semblables de l'œuf et nous sommes enclins à penser que seuls les végétaux chlorophyl- liens possèdent deux variétés distinctes conservant leur indivi- dualité au cours du développement. Nous sommes amenés à penser que la cellule des végétaux chlorophylliens se distingue de la cellule des autres Etres vivants par le fait que chez elle, il y a deux variétés distinctes de mitochondries, dont l'une est affectée à la photosynthèse. Cette dualité des mitochondries nous parait être la condition de la photosynthèse qui sépare les végétaux de tous les autres Etres vivants. II. — Microsomes. I ne faudrait pas croire que les mitochondries sont les seuls éléments figurés du cvtoplasme. A côté du chondriome, en dehors des enclaves diverses (produits de réserve ou de nutri- tion), qui peuvent coexister dans le cytoplasme avec les mito- chondries, mais n'ont qu'une existence temporaire, on trouve presque toujours dans le eytoplasme de la cellule végétale, et souvent aussi, semble-t-1l, dans la cellule animale, de petits gra- nules sphériques qui se distinguent des mitochondries par leur réfringence beaucoup plus forte qui fait qu'ils sont beaucoup plus visibles sur le vivant que les éléments du chondriome (fig. 19). Ces globules sont entrainés d'une manière beaucoup plus rapide que Les mitochondries dans les mouvements du cytoplasme. Ils paraissent correspondre en partie aux a2crosomes des auteurs. Leur nombre est essentiellement variable selon les cellules et selon leur état de développement. Ces granules qui brunis- sent plus ou moins par l'acide osmique semblent représenter des eranules graisseux ou lpoïdes. Daxcearn (49) a confondu ces granulations graisseuses, facilement visibles sur le vivant par leur vive réfringence, mais qui ne se colorent pas par les’méthodes mitochondriales, avec la variété inactive de mitochondries que les méthodes LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 495 mitochondriales mettent en évidence et qui affectent fréquem- ment la forme de mitochondries granuleuses. Elles ont cependant toujours été distinguées des éléments du. Ng. 19. — Eléments constitutifs du cytoplasme. {. Cellules d’une très jeune feuille d'Zris germanica, colorée vitalement par le rouge neutre et mon- trant les diverses phases de la formation des vacuoles, seules colorées par le rouge neutre ; 2. Chondriome d’une cellule adulte de feuille d’Zris, - in vivo. M, milochondries, GG, globules graisseux (microsomes de Dan- GEARD). 3. Îd. sur une coupe traitée par la méthode de Benva : M, mito- chondries colorées. GG, globules graisseux brunis par lacide osmique. Id. sur coupe traitée par la méthode de Recaup : les globules graisseux ne sont pas colorés ; 4, Protoplasme de Loxodes rostrum (d’après FaAurEé- Frémier) ; M, mitochondrie ; G, globule graisseux. 4196 A. GUILLIEI MOND chondriome par Maximow (!) et nous dans la cellule végétale, et par FauRé-FRÉMIET dans la cellule animale où elles parais- sent exister également. III. — Système vacuolaire. Enfin il y a lieu de séparer les mitochondries de certaines formations qui leur ressemblent singulièrement et que nous avons décrites (50) pour la première fois en étudiant le mode de formation des pigments anthocyaniques. Les travaux de Pensa, de Daxcearp montrent que ces formations se ratta- chent au système vacuolaire et nos dernières recherches ont appris à les différencier assez nettement des mitochondries. Le chondriome n'est pas le seul siège de l'élaboration des produits du métabolisme cellulaire : les vacuoles paraissent elles aussi être un centre actif dans les élaborations et renfer- ment aussi bien dans la cellule végétale que dans la cellule animale des substances de natures diverses à l’état de solution colloïdale ou sous forme de corpuscules qui ont le pouvoir de fixer électivement la plupart des colorants vitaux. Dans les Phanérogames, les substances contenues dans les vacuoles sont le plus souvent des composés phénoliques (?) faciles à reconnaitre, parce qu'ils possèdent d'ordinaire les réac- tions microchimiques des tannins. Ces composés souvent incolo- res ou faiblement jaunes, sont susceptibles, par un phénomène chimique qui paraît être une réduction (R. Couges (51), Wizs- TATTER (52)), de se transformer en pigments anthocyaniques (rou- ges, jaunes ou violets). Cependant, ils peuvent apparaitre dans (:) Voici en effet ce que dit FauRÉ-Frésier à propos de l'aspect du cytoplasme vivant de ZLoærodes rostrum : « Le hyaloplasme est constilué par une substance homogène visqueuse renfermant les mitochondries et des granulations graisseu- ses » et Maximow à propos de l'étude vitale des cellules des poils des cotylédons de Courge s'exprime ainsi : « En dehors des mitochondries, on trouve dans beaucoup de cellules, sinon dans toutes, des grains brillants qui se distinguent par leurs mouvements particulièrement rapides ». @)M. DanGearD a assimilé ces substances à la meétachromatine des champi- gnons et a formulé une théorie qui consiste à admettre que la métachromatine est une substance qui se trouve dans les vacuoles de toutes les cellules et joue un rôle très important dans la physiologie cellulaire, en agissant comme électivine et osmotine. Mais l’auteur a confondu sous le nom de métachromatine les substan- ces chimiquement fes plus diverses, qui n'ont de commun que la propriété de se colorer vitalement, tels que les composés phénoliques, des protéines, etc. 11142 LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 497 beaucoup de cas directement à l'état de pigments anthocyani- ques. | Enfin, lorsque les composés phénoliques font défaut, les vacuoles renferment une substance de nature encore indéter- minée qui, par ses caractères histochimiques, rappelle la substance mitochondriale, qui ne se conserve que par les techniques mitochondriales et se colore comme les mitochon- dries. Cette substance paraît susceptible de se transformer à certaines phases en composés phénoliques incolores. Or, les travaux de Dancearp (53) et les nôtres (54)ont montré que, dans les points végétatifs des Phanérogames, les vacuoles apparaissent d’abord comme des éléments morphologiquement semblables aux mitochondries, que nous appellerons primordia des vacuoles. Ce sont de longs filaments, minces et onduleux, des. grains isolés ou assemblés en chainettes, disséminés dans le eytoplasme et surtout dans le voisinage du noyau et qui sont généralement visibles sur le vivant, même quand ils ne contiennent pas de pigment anthocyanique, grâce à leur réfrmgence un peu plus accusée que celle du cytoplasme. Ces éléments se présen- tent comme constitués par une substance dense de la consis- tance de la graisse et qu'il est presque impossible de distinguer des mitochondries. [Il est probable que ces éléments représen- tent de jeunes vacuoles remplies d’un contenu semi-fluide très épais (1). Ces éléments ont toujours le pouvoir de fixer presque instantanément les colorants vitaux (bleu de méthylène, de crésyl, rouge neutre, ete.). Grâce à cette propriété, il est facile de suivre leur destinée à l’aide de colorations vitales, ou même sans cela, lorsque ces éléments sont remplis de pigments anthocyaniques (fig. 19, 1). On constate que ces éléments se dilatent péu à peu par hydratation à mesure que la cellule se développe : 1ls contractent entre eux des anastomoses et (!) Il est bien évident que l'existence de ces formes pseudo-mitochondriales des vacuoles dans les cellules les plus jeunes des méristèmes ne résout pas la question de l’origine des vacuoles. De Vries et WEnr admettent, en s'appuyant sur des raisons plutôt théoriques, que les vacuoles résultent toujours de la division de vacuoles préexistantes. Les faits que nous appsrtons ne sont ni favorables, ni défavorables à cette opinion. Il est possible que les primordia des vacuoles soient des néoformations ou bien qu'ils résultent de la contraction de plus grosses vacuoles avec condensation de leur contenu (ve Vies, /ahr. f. viss. Bot, 1885, et WenT. /bid. 1888). 198 A. GUILLIERMOND peuvent former un réseau. Les filaments de ce réseau se ren- flent sur certains points, les parties amincies qui relient les lilaments s'atténuent et arrivent à constituer l'énorme et unique vacuole que renferment ordinairement les cellules adultes. Tout se passe donc comme si les vacuoles dérivaient de l'hydra- tation d'une substance préexistante répartie dans le cytoplasme sous des formes ressemblant à des mitochondries. Une fois formées, les vacuoles renferment toujours la substance de l'hydratation de laquelle elles semblent résulter, mais cette substance s'y trouve naturellement à l'état de solution de plus en plus étendue à mesure que les vacuoles s’accroïssent (). Il y à cependant dés cas où cette substance reste accumulée en grande abondance, mème dans les grosses vacuoles et con- inue par conséquent à être élaborée pendant la croissance de la vacuole, c'est ce qui se produit dans les cellules qui sont le siège d'une active élaboration de pigments anthocyaniques. Sur coupes fixées par les méthodes ordinaires (fixateurs renfermant de l'acide acétique ou de l'alcool), ces substances sont dissoutes et l’on ne retrouve plus qu'un système vacuo- lire optiquement vide. Au contraire, avec les techniques mitochondriales, il est possible, au moins dans les cas les plus favorables, de suivre la formation des vacuoles grâce à leur contenu. Ce contenu, lorsqu'il est représenté par des composés phénoliques, est insolubilisé par Le bichromate de K qui lui donne une coloration jaune. En outre, les colorants mitochon- driaux se fixent sur ces composés phénoliques qu'ils colorent comme les mitochondries ; la coloration est toutefois moins stable et on peut obtenir parf is, en poussant la régression, des préparations où les composés phénoliques décolorés se distin- euent par leur coloration jaune due au bichromate. Enfin le contenu des vacuoles, quand il n'offre pas les caractères des composés phénoliques, se conserve également et se colore par les méthodes mitochondriales. Dans les stades initiaux de la formation des vacuoles, ces substances ayant des formes mito- chondriales, et se colorant comme des mitochondries, peuvent donc facilement être confondues avec les éléments du chon- (1) Cette substance peut sous l'influence des colorants vitaux se précipiter sous forme de grains vivement colorés. IS I SI ARR a t M à à ! : ? “ LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 499 driome et l'on est en droit de se demander si les vacuoles ne résultent pas de l'hydratation de certaines mitochondries. Dans des recherches récentes, nous nous sommes attachés à chercher des caractères qui permettent de différencier du chondriome les formes initiales du système vacuolaire. Sur le vivant, le système vacuolaire se colore rapidement avec la plupart des colorants vitaux, alors que le chondriome reste incolore. On peut parfois, dans Les cas favorables, constater la coexistence du chondriome incolore à côté du système vacuo- laire coloré. Dans quelques cas, les primordias des vacuoles montrent des formes absolument identiques aux mitochon- dries, mais souvent ils ont des formes beaucoup plus variées que les éléments du chondriome. Leur réfrmgence est souvent plus accusée que celle des mitochondries. Dans aucun cas,il ne nous à été possible d'observer sur le vivant des formes de L transition entre les mitochondries et les primordia des vacuo- les. | Les primordia des vacuoles montrent la mème fragilité que les mitochondries, mais les altérations qu'ils subissent, au cours des observations vitales, ne sont pas celles des mitochon- dries. Elles consistent aussi en un gonflement, mais ce gonfle- ment se traduit par leur transformation en vacuoles rondes, typiques, qui se distinguent toujours des vésicules formées par les mitochondries par l'absence des parois visibles. Enfin, lors- que, comme c'est le cas le plus général, les primordias des vacuoles renferment un composé phénolique, ils présentent les caractères. microchimiques des tannins : ils réduisent l'acide osmique, qui laisse incolores les éléments du chondriome ; enfin, ils sont altérés par le réactif iodo-ioduré qui conserve le chondriome. Le plus souvent, il est fort difficile d'obtenir la conservation par les méthodes mitochondriales des primordias des vacuoles qui d'ordinaire se transforment en vacuoles artificielles dans lesquelles leur contenu parait condensé en petits corpuscules. Parfois, cependant. ils sont ‘conservés et colorés : ils apparaissent alors avec leurs formes mitochondriales, notam- ment comme des filaments semblables à des chondriocontes. Seulement, ces filaments se distinguent toujours des chondrio- contes qui coexistent avec eux par le fait qu'ils sont toujours 500 A. GUILLIERMOND entourés d'une mince zone hyaline (fig. 20). Ceci démontre donc qu'ils possèdent une moindre consistance que Le eytoplasme qui les environne et que les mitochondries, qu'ils représentent déjà des vacuoles renfermant, en solution extrèmement épaisse, des composés phénoliques ou autres substances qui, sous l'influence du fixateur, se contractent au milieu de la vacuole. Il est donc impossible de les confondre avec les mito- chondries véritables. D'ail- leurs, les primordias des vacuoles se transforment très rapidement en vacuoles typiques dès les cellules les plus jeunes des méritèmes et, dès que les vacuoles sont formées, leur contenu cesse de se colorer sans doute parce qu'il devient trop éten- du. [n’y a que dans les cas les moins fréquents où les cellules sont le siège d’une active élaboration de com- posés phénoliques, incolo- res ou colorés,que lecontenu des vacuoles continue à se colorer, mais alors il se trouve sous forme d’un pré- cipité, jauni par le bichro- Fig. 20. — Cellules du méristème d’une Mate, au sein de vacuoles racine de Ricin où l’on observe à la rondes qui se distinguent fois les mitochondries (M) et les sans difficulté du -chon- Jeunes vacuoles V (méthode de Recaup. drionre. Les primordias des Gross. 1500). vacuoles ne se conservent donc que très rarement par les méthodes mitochondriales et ne se rencontrent que dans les cellules Les plus jeunes des points végétatifs. Partout ailleurs, les vacuoles apparaissent complète- ment incolores par les méthodes mitochondriales. Encore faut-il pour les observer que la coupe corresponde à l’axe de la tige ou | LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 504 de la racine et comprenne les cellules initiales. De la sorte les primordias des vacuoles passent le plus souvent inaperçus, aussi les chances de confusion sont-elles extrêmement réduites. Cependant la ressemblance de ces primordias des vacuoles avec les éléments du chondriome est parfois telle qu'en nous appuyant à la fois sur des colorations vitales et sur des cou- pes traitées par des méthodes mitochondriales, nous avons été amenés, à la suite d'observations sur les foholes de Rosier et les poils secréteurs de feuilles de Noyer, à admettre que l'antho- cyane prend naissance dans des mitochondries. IT était naturel d'admettre en effet que les chondriocontes s'imprègnent de pigments anthoëyaniques comme ils s'imprègnent de xantho- phylle, puis que par hydratation ils se transforment peu à peu en vacuoles anthocyaniques. Il n'y à pas en effet de limites très nettes entre une inclusion solide dans le cytoplasme et une vacuole ; certains corps, comme les graisses, peuvent, à température normale, s'y présenter sous forme d'inclusions solides, et à température plus élevée prendre une consistance liquide et devenir des vacuoles graisseuses. Etant donné ce que l'on sait du rôle élaborateur du chondriome et notamment du rôle de mitochondries dans l'élaboration des autres pigments végétaux et animaux, cette manière de voir s'impo- sait. Les préparations des phénomènes de production des pigments anthocyaniques que nous avons montrés en 1913 au Congrès des Anatomistes (Lausanne) ont entrainé la convic- tion de tous les cytologistes qui y assistaient (fig. 21). Et cepen- dant cette interprétation nous apparait maintenant comme inexacte, contre toute vraisemblance. En effet. les recherches de PExsa (55) et nos dernières recherches montrent que, si les primordias des vacuoles présentent dans bien des cas une res- semblance évidente avec les mitochondries, il en est d'autres aussi où ils s'en écartent notablement. En outre, ces primordias ne se conservent que très difficilement par les méthodes mito- chondriales dans la majorité des cas et souvent même ne se retrouvent plus dans les préparations. Enfin des expériences sur la plasmolyse de cellules adultes nous ont montré que, pendant les phases de contraction de la vacuole, celle-ci peut émettre sur son pourtour, par une sorte de bourgeonnement, une série de petites vacuoles qui prennent l'aspect de filaments assez 502 A. GUILLIERMOND semblables aux primordias des vacuoles ('). Bref il s’agit là d’une des questions certainement les plus délicates de la eyto- logie et qui ne peut être résolue que par une étude d'ensem- ble du système vacuolaire dans la série végétale. Or pour ce qui concerne les Champignons, Daxérarp (56) à eh) - Ts [ LA & ve | tr / f, ({ / ï LC À » } / DA (9 \ y AY + # “ Vues = EE" < Ven cs e — en Ÿ TN NI A || nb }}, | v s/ ‘ Bt S Ÿ 1 EE ED | l UT X >", 1? ‘ {/ JL L4 XN { 1f / 7 LES CESR Fig. 21.-— Formation des vacuoles à anthocyane dans les dents des folioles de Rosier (in vivo). Gross. 1500. étudié le système vacuolaire dans les Mucoracées et les Sapro- legniacées et a montré qu'il présente à son origine des formes filamenteuses très semblables à celles qu'on observe dans les Phanérogames. En raison de ces aspects, l’auteur à été amené à tort à considérer le système vacuolaire comme représentant le chondriome des champignons. Nous avons entrepris une étude très précise du système vacuo- (:) De Vaies à signalé dans les poils sécréteurs de Drosera rotundifolia, pen- dant les phases secrètoires, un morcellement et une contraction des vacuoles qui prennent également une forme filamenteuse comparable à celles que nous avons mises en évidence dans les Jeunes cellules (De Vies, Bof. Ztq. 1886). LES CONSTITUANT< MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 503 laire des Champignons et des Algues (57). On sait par nos recherches antérieures déjà anciennes, que les vacuoles des Champignons etdes Algues, renferment une substance que nous avons été le premier à caractériser (58) et à laquelle nous avons donné le nom de métachromaltine. Cette substance, qui, d'après À. Meyer (59) et quelques autres auteurs, serait une com- binaison d'acide nucléique, se trouve dans le sue vacuolaire à l’état de solution ou sous forme de corpuscules (corpuscules méta- chromatiques). Elle fixe énergiquement les colorants vitaux et prend avec les colorants bleus une teinte rougeatre. Il résulte de nos études que dans la majorité des Champignons, le système vacuolaire apparaît dans les extrémités des filaments en voie de croissance avec des formes qui ne ressemblent en rien aux mito- chondries. Ce sont de petits ilots hyalins remplis de métachro- matinée qui par fusions successives constituent de grosses vacuoles. Au contraire dans Rhisopus nigricans et dans le S'apro- legnria dont il à été déjà question ici, le système vacuolaire présente souvent à son origine les formes décrites par Dax- GEARD. Ce sont des canalicules allongés, dirigés dans le sens de la longueur de Ja cellule, qui contractent des anasto- moses, constituent un réseau dont les filaments finissent par se décomposer en une série de petites vacuoles, qui se fusionnent pour constituer une grosse vacuole occupant le centre du fila- ment (fig. 22). Or ici, non seulement ces formations ne rappel- lent que très vaguement les aspects d'un chondriome, mais encore elles ont des caractères histo-chimiques qui ne rendent aucune confusion possible avec le chondriome. En effet, les substances !) qu'elles renferment {métachroma- tine ou autres produits) ne se colorent par aucune des métho- des nutochondriales. De plus le Saprolegnia que nous avons observé montre très distinctement sur le vivant après coloration vitale à la fois son système vacuolaire coloré et son chon- driome incolore ; 11 est très facile de constater qu'il n'existe aucune relation entre le système vacuolaire et le chondriome, qui sont deux systèmes superposés et indépendants l'un de (!) Dans le Saprolegnia, le contenu des vacuoles n'est pas r. présenté par de la métachromatine. mais par une substance de nature inconnue qui fixe les colorants vitaux, mais qui, de même que la métachromatine ne se eolore pas par les méthodrs mitochondriales. : 504 A. GUILLIERMOND l’autre. Il nous a même été possible de réaliser parfois des doubles colorations vitales du système vacuolaire par le rouge neutre et du chondriome par le violet de Dahlia, qui ne laissent aucun doute à ce sujet. Il est probable que ces aspects de vacuoles sont en relation avec la structure spéciale du thalle de ces champignons qui n'ayant pas de cellules individualisées Fig. 22. — 1, 2, 3, stades successifs du développement du système vacuo- laire coloré par le rouge neutre ; RV, réseau vacuolaire : Ch, chondrio- conte ; V, vacuole : CM, corpuscule intravacuolaire ; N, noyau; Gg, glo- bules graisseux. Dans 1, le chondriome n’a pas été dessiné; 4, filament traité par la méthode de Regaud ; 5 et 6, filaments traités par la méthode de Benda. sont le siège de courants parcourant toute la longueur des filaments. Dans les Algues, le système vacuolaire renferme aussi de la métachromatine et parfois des composés phénoliques. IL offre les aspects les plus divers, mais 11 ne parait ordinairement pas se présenter avec des formes mitochondriales. Le système vacuolaire de la cellule animale est, comme on le LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 505 sait, infiniment plus réduit que dans la cellule végétale. Tou- tefois, il ne faut pas oublier que c'est dans les cellules animales qu'a été réalisée pour la première fois la coloration vitale (60) des vacuoles, et de nombreuses et importantes recherches ont été faites sur la question. On sait que dans beaucoup de cas, les vacuoles ont le pouvoir de fixer les colorants vitaux, tels que le rouge neutre, le bleu de méthylène ; elles renferment souvent aussi des grains de sécrétion qui peuvent se fixer et se colorer Fig. 23. — 1. Cellule cartilagineuse avec chondriome (M) et son réseau de Golgi (AR) (d’après PensA).2. Cellule nerveuse avec appareil réticulé (AR) (d’après Gozer). 3. Cellule nerveuse avec canalicules de HozmGren (d’après HOLMGREN). par les méthodes mitochondriales, mais les vacuoles se pré- sentent toujours sous formes de petites vacuoles arrondies et jamais elles ne présentent la moindre ressemblance avec les mitochondries. En tous cas, ce que nous pouvons affirmer par l'examen d’un très grand nombre de préparations de tissus ani- maux les plus divers, c'est que jamais les mitochondries qui ont été décrites dans la cellule animale n’ont pu être confondues avec des formes se rapportant au système vacuolaire. Cependant, il existe, dans certaines cellules animales, des for- 33 506 A. GUILLIERMOND mations énigmatiques (61) qui ont été révélées au moyen de techniques très spéciales et qui sont connues sous le nom d’« ap- parato reticulare » de Gorer. D'autre part, Hozueren a décrit d'au- tres formations aussi énigmatiques que les premières, en formes de canalicules ramifiés, qu'on à désignées sous le nom de cana- licules de Holmgren et qui ont été rapprochées de l'appareil réticulaire de GoLa (fig. 23). Beaucoup d'auteurs admettent que l'appareil réticulaire repré- sente un artifice de préparation; cependant quelques cytolo- gistes ont admis qu'ilse rattachait peut-être ainsi que les cana- licules de Hozuerex au système vaéuolaire. MEves au contraire a assimilé l'appareil réticulaire au chondriome, mais il n’a pas été suivi dans son opinion. Il ne serait pas impossible que ces formations correspondent aux aspects que nous venons de décrire dans le système vacuolaire de certains végétaux, car elles leur ressemblent beaucoup. De l'examen que nous venons de faire des aspects du système vacuolaire dans la série végétale, il semble ressortir que les formes mitochondriales souvent très nettes que présentent les vacuoles à leur origine dans les Phanérogames ne se retrou- vent pas dans les autres végétaux. On pourrait admettre que les vacuoles ont une origine mitochondriale dans les Phané- rogames et se forment autrement dans les autres végétaux. Mais les Champignons nous offrent un type un peu intermédiaire entre les Phanérogames et les autres végétaux : chez eux, bien qu'en général le système vacuolaire ne présente aucune forme mitochondriale, on trouve certaines espèces chez les- quelles les vacuoles se présentent, à leur naissance, sous une forme filamenteuse ou réticulaire et rappellent beaucoup cer- tains aspects du système vacuolaire des Phanérogames, mais ressemblent beaucoup moins à des éléments mitochondriaux et s'en écartent par tous leurs caractères histo-chimiques. Ceci nous amène done à penser que le système vacuolaire dans tous les cas est indépendant du chondriome et que les formes d'allures mitochondriales qu'il présente parfois à son origine n’ont de commun avec les mitochondries que leur aspect. Cet aspect serait peut-être dû aux conditions physiques de la cel- lule qui agiraient à la fois sur les mitochondries et les vacuoles | | | | | LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASME 507 et peut-être aussi sur les chromosomes qui ont des formes semblables (°). Toute autre est la théorie récemment soutenue par DanGEARD. L'éminent botaniste ayant cherché à mettre en évidence le chondriome des cellules au moyen de colorations vitales à obtenu la différenciation du système vacuolaire, et en raison des formes mitochondriales qu'il présente à son origine, s'est risqué dans une théorie qui est en contradiction formelle avec tous les faits acquis sur la nature et la signification du chondriome. Cette théorie consiste à admettre que tout ce que l’on a décrit sous le nom de chondriome dans la cellule animale et dans les Champignons se rapporte aux microsomes et au système vacuolaire, parce que ee sont les seuls éléments que l'étude vitale ait permis à l'auteur d'observer, le chon- driome ne fixant pas vitalement les colorants employés par DancEanp, et n'étant apparent sur le frais que dans des cas très favorables. « Le chondriome, dit M. Dancranp en 1918, qui a fait l’objet de tant de travaux, doit être à mon avis envisagé autrement qu’on ne l’a fait jusqu'ici ; on peut le définir, l’ensemble du sys- tème vacuolaire sous ses aspects. désignés sous les noms de mitochondries, chondriomiteset chondriocontes quiont fait croire à des relations avec des plastides ». Üne pareille confusion (*)ne manquera pas de surprendre tous (‘) Les primordias des vacuoles sont un peu plus fluides que les mitochondries, mais mitochondries et primordias des vacuoles ont tous deux une consistance sémi-liquide ; il est done naturel de penser que tous deux sont soumis aux mêmes lois physiques et que des actions ph}siques semblables déterminent chez eux des formes identiques. Aussi pour caractériser les mitochondries impor- te-t-il de s'appuyer davantage sur leurs caractères histo-chimiques que sur leurs caractères morphologiques. ‘ (? DanGEanDp, s'appuyant presqu'exclusivement sur des observations vitales et saus s'être assuré par l'examen de préparations de cellules animales de ce que l'on entend par mitochondries, soutient que l’on a confondu sous ce nom des éléments de nature et d'origine très différentes. Dans les animaux et les champignons, ce que l'on a décrit : sous le nom de chon- driome, correspoud, selon lui, aux microsomes et surtout aux formes initiales du système vacuolaire. Dans les végétaux chlorophylliens, on aurait en outre confondu dans le chon- driome les astiles que DanGearp considère comme des formations spéciales à ces végétaux et bien distinctes du choudriome de la cellule animale. Le chondriome des auteurs se décomposerait donc, selon DaxGEanp, en trois systèmes différents qui se trouvent superposés dans la cellule des végétaux chlo rophylliens : 4° Le système vacuolaire ou vacuome, +100 508 A: GUILLIERMOND les cytologistes qui se sont livrés à l'étude des mitochondries. Car enfin, si le système vacuolaire présente à son origine une allure mitochondriale, il ne peut dans aucun autre cas être con- fondu avec les mitochondries. Les primordias des vacuoles s'écartent considérablement des mitochondries par leurs carac- tères histo-chimiques et leur évolution. Is possèdent un pou- voir électif pour les colorants vitaux que n'ont pas les mitochon- dries : ils ne se conservent que très rarement par les méthodes mitochondriales, enfin ils ne sont représentés que dans les phases initiales du développement de la cellule, alors que le chondriome persiste pendant toute la durée de la cellule. On a pu considérer les primordias des vacuoles comme dérivés du chondriome, mais personne, n'a soutenu que ces éléments repré- sentaient le chondriome lui-même. La question qui se posait était de savoir si les formes initia- les des vacuoles sont d'origine mitochondriale, mais non celle de la nature vacuolaire du chondriome qui est bien connu main- tenant. Ilest donc regrettable que l’auteur se soit laissé entrainer trop vite dans cette théorie très risquée qui ne fait qu'embrouil- ler la question aux yeux des incompétents, sans aucun profit pour la Science, Ilest vrai qu'à la suite des objections que nous lui avons faites, DaxcearD semble aujourd'hui modifier son opi- nion, quand dans une de ses dernières Notes, il s'exprime ainsi : « Afin d'éviter de créer un nom nouveau, je proposais de Hinuter le nom de chondriome à l’ensemble du système vacuo- laire en séparant nettement celui-ci de l’ensemble des plastes. Cette solution semblait d'autant plus naturelle que les stades jeunes du chondriome ainsi limités, possédaient la plupart des réactions attribuées au chondriome de la cellule animale : pou- 20 Le sphérome ou ensemble des microsomes, 3° Le plastidome ou ensemble des plastides ; et Daxcearo y ajoute même les fibrilles cytoplasmiques qui auraient été décrites comme chondriocontes. Il est évident que Dancearp n'a pas fait l'emploi qu'il convient des méthodes mitochondriales, car, outre que Iles microsomes ne se colorent pas et que les vacuoles ne se colorent qu’exceptionnellement par ces méthodes, les éléruents du chondriome dans une préparation réussie se détachent suffisamment par leur coloration intense et leur contour très net du cytoplasme à peine coloré pour ne pouvoir en aucun cas être confondus avec les fibrilles cytoplasmiques. On voit donc qu'en fin de compte des trois systèmes décrits par DANGEARD, il n’y à que le plastidome qui corresponde au chondriome de la cellule animale, c'est-à-dire le seul que l’auteur sépare des mitochondries animales. ! à LES CONSTITUANTS MORPHOLOGIQUES DU CYTOPLASMÉ 509 voir électif vis-à-vis des colorants vitaux et en particulier du VII VII Fig. 24, — Représentation schématique des éléments constitutifs du cyto- plasme : L. Cellule du foie de Grenouille (méthode de Reçaup) ; N, Noyau; M, Mitochondries, V, Vacuole; Il Cellule épidermique de feuille d'/ris germanica (Méthode de Reçaup) : N, Noyau; C, Chondriocontes amylo- &ènes: M, Mitochondries inactives. V. Primordias des vacuoles. IT. Id., colorée vitalement : Gg, Globules graisseux ; les primordias des vacuoles (V) sont seuls colorés. IV. Id., dans laquelle on n’a figuré que les primor- dias des vacuoles. V. Id., dans laquelle on n’a figuré que le chondriome. VI. Id , dans laquelle on a figuré que les globules graisseux. VII. [d., dans laquelle on n’a figuré que les chondriocontes amylogènes. VIIL. Id., dans laquelle on a figuré que les mitochondries inactives. vert Janus, noircissement par l'acide osmique (‘) etfixation, inso- 1) I] a lieu d’être surpris que DaxGrarp rapproche ces formations des y PI mitochondries en raison de ces caractères qui n’ont jamais été attribués au chon- 510 A. GUILLIERMOND lubilisation par les sels de chrome. D'autre part la question de l'existence de véritables plastes dans les cellules animales restait entière ». k IV. — Conclusions Ainsi, on voit par cet exposé qu'il est aujourd'hui détfinitive- ment établi que le cytoplasme apparaît comme une substance d'apparence homogène, contenant en suspension des éléments figurés, parmi lesquels il faut distinguer : {° Un chondriome dont une partie dans les végétaux chloro- phylliens est affectée à la photosynthèse ; 20 Un appareil vacuolaire, très réduit dans la cellule animale ; 3° Des granulations graisseuses. Il est démontré que Le chondriome est un élément constant du cytoplasme, cela aussi bien dans la cellule animale que dans la cellule végétale, etne semble faire défaut que dans les orga- nismes les plus primitifs qui n'offrent pas de noyaux typiques. L'appareil vacuolaire est également constant au moins pour la cellule végétale. Les granulations graisseuses sont extrèmement fréquentes dans la cellule végétale, mais il n'est pas encore démontré que leur présence dans le cytoplasme soit générale. Le schéma que nous représentons (fig. 24) donne une idée de la structure générale de la cellule telle que nous la concevons. driome de la cellule animale. Voici en effet ce que dit Fauré-FRÉMIET à ce sujet : « Les mitochondries se colorent très difficilement par les colorants vitaux ; le rouge neutre ne les colore pas, les bleus de Méthylène, de Nil. et de Crésyl les colorent très faiblement comme le cytoplasnie » (Etude sur les mitochondries des Proto- zoaires et des cellules sexuelles, page 502). Et plus loin : « Les mitochondries absorbent le péroxyde d'osmium sans le réduire, mais, si après lavage, on traite par un réducteur tel que l'acide pyrogallique, elles se colorent en gris foncé » (page 548). BIBLIOGRAPHIE 541 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE . Scuimrer (William). — Bot , Ztq.1883 el Jahrb. viss Bot, 1885. 1 2. 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Fig. 2. — Larve de M. punctatum, stade II, vue par la face ventrale, pour montrer les principales saillies tégumentaires; à comparer avec la figure XX A-C. La saillie cuticulaire e, porte les organes sensoriels 1-3 ; h porte 6 et 7; à et 7, portent 8 et 9. Le dessin montre bien la forme générale de la larve, sa segmentation et la plaque anale au milieu de la face ventrale du dernier segment X 8. Fig. 3. — Musculature tégumentaire de deux segments abdominaux de la larve de Wiltogramma punctatum, stade II. côté gauche, vue de dedans. D. V. A.P. directions dorsale, ventrale, antérieure et postérieure ; 1-4, mus- cles droits dorsaux,5-9, muscles obliques darso-latéraux ; 10, muscle droit pleural : 41, muscle oblique pleural ; 12, muscle intersegmentaire circu- laire; 13, bande musculaire intrasegmentaire circulaire; 14-17, mus- cles droits pleuro-ventraux ; 48, musele oblique pleuro-ventral trifurqué ; 19-22, muscles obliques pleuro-ventraux ; 23-25, muscles obliques ven- traux ; 26, muscle circulaire pleuro-ventral ; ph. 1-3, plaques hypodermi- ques (disques imaginaux); s. n. f. stigmate non-fonctionnel X 50. Fig. 4. — Musculature tégumentaire du dernier segment abdominal de la larve de W. punctatum, stade TE, côté gauche, vue de dedans; la figure 4a montre l’arrangement général des fibres ; la figure #b, la disposition des muscles au voisinage de la plaque anale. La bande médiane, qui s’en va de la base du rectum à la cavité stigmatifère, est composée de six élé- ments, dont les deux paires intérieures s’insèrent au bord dorsal de la cavité stigmatifère, la paire extérieure au bord ventral de cette cavité ; dans la figure 4b, les deux paires intérieures ont été séparées, de façon à laisser voir la paire extérieure; d.i. disque imaginal impair ; i. p. intes- tin postérieur ; p. a. plaque anale : s. p. stigmates postérieurs. Fig. 5. — Coupe longitudinale de la paroi inférieure du pharynx de la larve de M. punctatum, stade IT, au niveau de l'ouverture du canal de la glande salivaire; ce. g. s canal de la glande salivaire ; m. g s., muscle du canal D de la glande salivaire ; p. c. s.. plaque du canal salivaire X 625. Fig. 6. — Coupe transversale d'une glande salivaire de M. punctatum Stade II X 370. k : - (n 1 i . : L - : : ' L _ «7 » Û : LA 2 À t > Û ' 4 é ï ‘ 1F L , L … .. . 1 ni) Bulletin Biologique, LELIV. PLancue VI { Larves de Dip V Parasites si { A AN UAN 24 / 27 p-h. ! Thompson del. EXPLICATION DE LA PLANCHE VII Fig. 7. — Musculature tégumentaire des segments abdominaux X et XI de M. punctatum, côté droit, vue de dede pour montrer la relation des fibres du dernier segment avec celles d'un segment abdominal typique ; à comparer avec les figures 3 et 4a, b.; d. ii. disque imaginal impair ; d.i. p. disque imaginal pair ; i. p. intestin postérieur ; 0. c. organe chor- dotonal : s. p. stigmate postérieur. Fig. 8. — Larve primaire de M. punctatum pour montrer la taille du sac æsophagien par rapport aux dimensions de Ja larve ; s. n. système ner- veux; s. @. sac œsophagien; v. @. valvule œsophagien X 15. Fig. 9. — Coupe d’une partie du sac œsophagien de la larve primaire, pour montrer les plissements de la paroi X 1250. Fig. 10. — Région antérieure du système digestif elc. d’une jeune larve au stade IT de #. punctatum; d.i. c. disques imaginaux céphaliques ; g. g. glandes gastriques ; g. s. glandes salivaires ; i. m. intestin médian : 0. b, organe bucco-pharygien:; s. n. v. système nerveux ventral: s. @. sac æsophagien. Fig. 11. gauche d'une larve müre du stade HT de #. punctatum, vue de dedans; la larve à été coupée en deux longitudinalement et le contenu du sac a élé enlevé; le grand espace central qui s'étend de l'organe buccopharyngien jusqu'à l'extrémité postérieure n’est autre chose que la cavité de l’énorme sac œsophagien qui, à ce stade, remplit presque loute la cavilé générale de la larve; a. i. m. anse antérieure de l'intestin moyen : in. replis de l'intestin refoulés jusque dans l'extrémité postérieure par le développement du sac: 1. a. lobes du tissu adipeux; °s. n. système nerveux : s. @. sac œsophagien X 10. ù Fig. 12. — Paroi du sac œsophagien de la larve âgée pour montrer le réseau de fibres musculaire et l’épithélium X 70. Fig. 143. — Côté de la paroi inférieure du pharynx de la larve de H. puncta- tum, stade I ; à comparer avec la figure 17 X 1250. Fig. 14. — Coupe transversale du pharynx de la larve primaire de NH. punc- tatum, au même niveau que celle de la figure 17, pour montrer l'absence de côtes; m. e. muscles élévateurs: on remarquera que les cellules entassées aux angles internes de la gouttière ne diffèrent pas à ce stade de leurs voisines, tandis que chez la larve müre elles deviennent plus hautes et vacuolées. Fig. 45. — Coupe transversale du bye nx de M. punctatum stade IE, au niveau du premier groupe de muscles semi-circulaires ; à comparer avec la figure 29; a. i. aile inférieure de la pièce basilaire ; c. cavité du pharynx ; g. ganglion nerveux du système sympathique ; m. e. muscles élévateurs ; m. s. muscles semi-circulaires:; t. trachée X 150, N JE RS Ts pe anti Hobgque Te LI. PAPOE 0 U PMR PRET AE ! en , 128 Rae ane VIP CA LP PTE Pre D srIF D, VE M=) Thompson del. Larves de Dipt : pee ères parasites NE: de DU nf vas, Vi D 'AJUUA fe FE “bc » dl EXPLICATION DE LA PLANCHE VII Fig. 146. — Musculature thoracique et céphalique de la larve de H. puncta- tum stade IE, côté gauche, vue de dedans; a-e, muscles du premier segment thoracique, dont @. et b. s’attachent postérieurement à l’intérieur du segment ; a. p. insertion de l’abaisseur pharyngien; e. IL. s. élévateur de la lèvre supérieure, s’attachant juste avant p. c. d.; m. e. muscles entre- croisés ; p. c. d. insertion du protracteur céphalique dorsal ; p. v.c pro- tracteur céphalique ventral ; r. ©. v. rétracteurs ventraux céphaliques ; r. d. p. rétracteurs dorsaux pharyngiens; r. 0 a. m. rétracteurs de l’or- gane antenno maxillaire ; t. d. i. tige des disques imaginaux de la pre- mière paire de pattes thoraciques ; à comparer avec les figures 3, 23, 24 et XXV. Fig. 17. — Coupe transversale du pharynx de la larve de M. punctatum au stade III, dans la région basilaire, au même niveau que celle de la figure 44, pour montrer la présence de côtes sur la paroi inférieure de la cavité pharyngienne ; c. côtes, dont une a été dessinée à un grossis- sement plus fort, fig. 13. Fig. 18. — Crochetlatéral mandibulaire de la larve au stade IT, dépigmentée et vue d’en haut pour montrer ses rapports avec l'élément supérieur de la paire des cellules génératrices du crochet; e. g. cellule génératrice du crochet dont un prolongement pénètre dans l’intérieur de ce dernier ; c. m. crochet mandibulaire ; |. c. lumière du crochet; à comparer avec les figures 23, 24, 26 et 136. Fig. 19. — Cellule de la région antérieure de l'intestin moyen. Fig. 20. — Coupe transversale de l'intestin moyen au niveau des glandes gastriques pour montrer la forme générale de ces dernières ; les détails histologiques n'ont pas été dessinés X 204. 1e q if EAST ne MERE RL LAN Ad PE OS 5 FLE Te eu e < Le x T7 © Bulletin Biologique, T. LI. PQ € IR NE r SA Thompson del. du A PUY ; DRE D ve: EN : « im UE] U LU L'AMEN A Lt He MI En e CNE " EXPLICATION DE LA PLANCHE IX Fig. 21. — Organe buccopharyngien de la larve de W. punctatum, stade HT, vu de côté; les muscles ont été enlevés; c. m. crochets mandibulaires : p. a. d, pièce accessoire dorsale : p. b. pièce basilaire : p. c. s. plaque du canal salivaire ; p. en H: pièceen H: p. h. plaque hypopharyngienne:; s. d. sclérite dentée X 80. Fig. 22. — Paroi inférieure de la bouche et du pharynx de la larve de M. punctatum, stade IT, vue d'en haut; 1. ïi. lèvre inférieure dont Ja surface est couverte de papilles arrondies et qui présente à sa base une paire d’épaississements chitinisés, brunâtres en forme de plaques ; p. b. pièce basilaire; p. en H. pièce en H:; p. h. plaques hypopharyngiennes: p. i. p. paroi inférieure du pharynx pour montrer les côtes longitudina- les xX 150. Fig. 23. — Musculature de l'organe buccopharyngienne dela larve de MH. punc- tatum, vue de côté ; a. p. muscle abaisseur du pharynx ; e. g. c. cellules génératrices du crochet; d.i. disque imaginal ; d.m. dépresseurs du crochet mandibulaire ; e. 1. s. élévateurs de la lèvre supérieure ; e. m. élévateurs du crochet mandibulaire ; p d. c. protracteur dorsal céphalique ; p. v. €. protracteur ventral céphalique ; r. d. p. rétracteurs dorsaux pharyn- giens ; s. d. sclérite denté. N. B. la bande au-dessous de p. v. e. et qui se voit aussi dans la figure 24, n’est qu'un repli de la paroi du sac œsopha- gien qui se détache de la façon indiquée dans beaucoup de dissec- tions X 80. Fig. 24. — Musculature de l'organe bucco-pharyngien, vue d’en bas ; €. g. c. cellules génératrices du crochet ; d. i. disque imaginal : d. m. depressors du crochet mandibulaire ; 1. i. lèvre inférieure; m. g. s. muscles du canal de la glande salivaire ; p. v. c. protracteur ventral céphalique : r. ]. i. rétracteur de la lèvre inférieure X 80. Fig. 25. — Coupe transversale de la région céphalique pour montrer la disposition et la structure des crochets mandibulaires: en bas, la coupe traverse une partie de l'éventail X 200. Fig. 26. — Coupe transversale passant par la base du crochet mandibu- laire du côté gauche ; b. m. base du crochet mandibulaire ; ec. g. c. cellu- les génératrices du crochet ; à comparer avec les figures 23 et 136 X 280. Fig. 27. — Coupe transversale du pharynx de la larve de M. punctatum au slade ITF, passant par la région de la plaque du canal salivaire ; d. i. dis- que imaginal ; d. m. depressor du crochet mandibulaire ; m. g. s. muscle du canal salivaire ; n. 1. nerf latéral appartenant probablement au sys- tème sympathique pharyngien; p. a. d. pièce accessoire dorsale ; p. en H. pièce en H; r.1.i. rétracteur de la lèvre inférieure ; t. e. m. tendon du muscle élévateur du crochet mandibulaire pour montrer sa situa- tion dans un tube épithélial ; à comparer avec les figures 21, 23, 30 et 150. Fig. 28, — Epithélium de la région intermédiaire de l'intestin moyen X 390. A | Prancue IX: Thompson del: Larves de DIE parasites EXPLICATION DE LA PLANCHE X Fig. 29. — Musculature interne de l'organe bucco-pharyngien de M. punc- tatum, stade HE, côté gauche, vue de dedans ; l'organe a été fendu verti- calement le long d’une ligne passant entre les crochets mandibulaires et les deux séries de muscles élévateurs ; b. p. e. bulbe nerveux de la pla- que épipharyngienne; € g. s. canal de la glande salivaire ; e. m. crochet mandibulaire ; m. ec. s muscle du canal salivaire ; m. e. 4-3, muscles élévateurs; m. s. 1-2, muscles semicirculaires antérieurs et postérieurs : p. en H. pièce en H; p. h plaque hypopharyngienne ; p. i. p. paroi infé- rieure du pharynx; p s. p. paroi supérieure du pharynx; s. d. sclérite denté X 115. Fig. 30. — Squelette bucco-pharyngien de la larve de M. punctatum stade I, ce. 1: crochets latéraux pairs : € m. crochet médian impair; p b. pièce basilaire ; p. c. s. plaque du canal salivaire ; p. d. a. pièce dorsale acces- soire ; p. en H. pièce en H X 350. Fig. 31. — Epithélium de la région postérieure de l'intestin moyen X 860. Fig. 32. — Coupe longitudinale de l'intestin postérieur pour montrer les deux régions représentées par les figures 33 et 34 x 93. Fig. 33. — Région antérieure de l'intestin postérieur avec ses muscles cir- culaires X 860. Fig. 34. — Région postérieure de l'intestin postérieur avec ses muscles cir- culaires X 860. Fig. 35. — Stigmates postérieurs de Ja larve de #. punctatum stade 1, vus de face. Fig. 36, — L'un des stigmales dessinés en 35 à un grossissement plus fort pour montrer les fentes sligmatiques X 860. Fig. 37. — Chambres feutrées el stigmates postérieurs de H#. punclatum stade I X 540. Fig. 38-38 a. — Epithélium et revêtement cuticulaire d’une trachée de M. punctatum stade 1, au commencement de la chambre feutrée pour montrer la corrélation entre l'épaisseur de l'épithélium et le caractère du revêtement x 680, Fig. 39. — Glandes stigmatiques de stigmates postérieurs chez la larve pri- maireïde NH. punctatum X 390. ANCHE X 4 L Pra ologique, T. LIV. i Bulletin B ----pydæ- Larves de DiptéléSParasites Thompson del, Lee JU ’ [NL RS HAINE: > PS Le ' "a D CNET rare = FRE EXPLICATION DE LA PLANCHE XI Fig. 40. — Muscles élévateurs postérieurs de l’organe bucco-pharyngien de M. punctatum. stade III. Cette figure est destinée à faire comprendre la région correspondante de la figure 29. où l’arrangement a été difficile à représenter clairement à cause de la complexité ; Le traits réunissent cha- cun des deux bords d’un même muscle. Fig. 41, 1 a, 42, 43. — Coupes transversales successives de l'extrémité antérieure du tronc trachéen, chez la larve primaire en allant vers l’ébau- che du stigmate antérieur représentée par 43 X 1250. Fig. 44. — Coupe de la paroi du corps de la larve primaire au niveau du stigmate non fonctionnel X 1250. Fig. 45. — Stigmate antérieur et chambre feutrée, M. punctatum, stade II. Fig. 46. — Stigmate antérieur, M. punctatum, stade II, à six papilles. Fig. 47. — Sligmate postérieur, M. punctatum, stade II, vu de face X 280. Fig. 48. — Chambre feutrée, M. punctatum, stade II, vu de côté. Fig. 49. — Stigmate antérieur, M. punctatum, stade HI. Fig. 5 D0. — Coupe de la partie postérieure du système trachéen chez la larve primaire de M. punctatum; la chambre feutrée à droite est coupée longi- tudinalement, celle de gauche transversalement tout près de la sur- face X 680. Fig. 51. — Coupe transversale du pharynx de M. punctatum, siade HE, au niveau du deuxième groupe de museles semi circulaires ; a. s. aile supé- rieure de la pièce basilaire ; c. paroi de la partie antérieure de la gout- tière cardiaque ; de chaque côté la ligne de la paroi se continue jusqu'à la pièce basilaire par une ligne brisée, ce qui représente ce que je crois être l’élat normal des choses ; l'accumulation de cellules sanguines à l’in- térieur de la gouttière me paraît indiquer que celle-ci est fermée, quoique les attaches dorsales des parois ne sont pas visibles dans cette prépara- tion : c. el. «cellules claires » de PanreL : c. p. cellules péricardiales (?) ; c. s cellules sanguines; g. n. ganglion nerveux du système sympathique pharyngien ; m. sc. 2. deuxième groupe de muscies semicirculaires. Fig. 52. — Région postérieure du système trachéen, 4. punctatum, stade IT, avec 1e chambres feutrées et la grande commissure pue BAICDR DC OO Fig. 53. — Stigmate non fonctionnel, stade Il, vu de face X 500. Fig. 54. — Coupe transversale de la trachée du stigmate non fonctionnel, stade | X 1950. Da er Cr Le UNI Mrs = e | e — L C1 L . L ' - L ir Le . = pes n { Li € RSS Prancae XI MSCL----d-- \ A df x XP YS al Ÿ\} f (R\ « J'Œste , A: $ à \ \ \ NN Q\M é X LH. 1 À 1; A] < ; 4 X // | LIN EN f WI A) Ne \ 7e Ve. 4 o \\ AN pe \ ( (x AP CAPA 1 \ \ Cal CA / : x \\ Bulletin Biologique, T. LIV. Rres parasites Larves dé Thompson del. EXPLICATION DE LA PLANCHE XI Fig. 55. — Coupe transversale de la chambre feutrée du stigmate postérieur de stade III, près du stigmate: ce. g. p. cellule glandulaite péristigmalique. Fig. 56. — Région HÉine du trone trachéen, stade IT; €. g. p. croissant de cellules glandulaires péristigmatiques ; d. i. c. disque imaginal de la corne prothordeique : d. i. { disque imaginal trachéen X 145 Fig. 57. — Chambre feutrée du stigmate antérieur, stade HI, dans sa gaine cuticulaire ; 0.g. s. ouverture des glandes péristigmatiques ; t. s. trou de sortie du stigmate de stade II X 350. Fig. 58. — Coupe de la région antérieure du tronc trachéen, stade IT; € g- cellules glandulaires péristigmatiques ; e. i. canal intracellulaire ; d. i. disque imaginal de la corne prothoracique : t. trachée X 280. Fig. 59. — Stigmates postérieurs, M. punctatum, stade HI: ce. g. p. fais- ceaux de canalicules des cellules glandulaires péristigmatiques. Fig, 60. — Partie terminale et ouverture du canal d’une cellule glandulaire du stigmate postérieur à un plus fort grossissement que 59 X 860. Fig. 61. — Rapports de la trachée du stigmate non fonctionnel et du sys- tème trachéen, stade IT deuxième segment abdominal ; en bas le grand tronc trachéen latéral ; à droite la ligne intersegmentaire ; d. v. a.p. “ lions dorsale, le antérieure et postérieure X 200. Fig. 62. — Cellule trachéolaire, stade IT X 680. Fig. 63. — Histologie de la trachée du stigmate non fonctionnel chez une larve stade ITT; les gros éléments sont des cellules hypodermiques. Fig. 64. — Stigmate non fonctionnel, stade III, vu de face, même grossis- sement que 53. Fig. 65. — Histologie de la De du stigmate non fonctionnel chez une larve stade III plus âgée que celle de la figure 63 ; une plage de cellules hypodermiques imaginales se forme autour de lextrémité du tronc tra- chéen. Fig. 66. — Coupe longitudinale de la saillie g, pour montrer la relation du muscle inlersegmentaire 12, au tissu adipeux dans cette région X 93. Fig. 67. — Tissu adipeux de M. punctatum, vu de face X 150. Fig. 68. — OEnocytes de AZ. punctatum, stade III, coupe transversale X 280. S C. 7, . L : | 2 | | L … L : us pa LI re D Ed o = : : E . D LE . : : L d LS : EURE. L LL : LA L Bulletin Biologique, T. LIV. A) ï Thompson del Larves d8 Diptères parasites nc. : shal Se EXPLICATION DE LA PLANCHE XII Fig. 69. — Coupe transversale du vaisseau dorsal de M. punctatum, tronçon postérieur : € p. cellule péricardique X 200. Fig. 70. — Coupe longitudinale de la région postérieure dorsale d’une larve àgée de M. punctatum, stade TI, pour montrer les rapports entre le vais- seau dorsal et le sac œsophagien : t. i. tronçon intermédiaire du vaisseau dorsal qui plonge: vers la face ventrale au-dessous du sac œsophagien : t. p. tronçon postérieur ou cœur. avec ses trois divisions ; s. sac œsopha- gien X 150. Fig. 71. — Coupe transversale du vaisseau dorsal, {tronçon intermédiaire, au niveau du coussin proventriculaire X 540. Fig. 72. — Coupe transversale du tronçon antérieur du vaisseau dorsal, au niveau de « l’anneau » de soutien; a. s. « anneau » de soutien ; g. gan- glion cerebroïdes ; t. trachée ; t. a. c. tronçon antérieur du vaisseau dorsal. Fig. 73. — Coupe transversale du tronçon antérieur du vaisseau dorsal, au niveau de la partie postérieure des disques faciaux ; d. f. disque facial : {. a. e. troncon antérieur du vaisseau dorsal X 540 Fig. 74. — Coupe transversale de la gouttière du vaisseau dorsal; d. f. disque facial ; g. v. d. gouttière du vaisseau dorsal: en dessous, la paroi supé. rieure du pharynx X 390. Fig. 75. —- Cellules adipeuses H. punctatum X 860. Fig. 76. — Coupe transversale d’un tube de Malpighi avec une cellule de remplacement en bas X 680. Fig. 77. — Stigmate interne de la corne prothoracique de H#. punctatum. Fig. 78. — OEnocytes de M. punctatum, vus de face, avec une cellule hypodermique à titre de comparaison X 500. : Fig. 79. — OEnocytoïde à deux noyaux ; M. punctatum X 1250 Fig. 80. — Proleucocytes de #. punctatum, dont un à deux noyaux, un autre en train de se diviser ; le dernier montre un espace clair renfer- mant une corpuscule noire qui est peut-être le nucléole de la cellule mère X 680. : Fig. 81. — Cellules sanguines de #. punctatum ; formes diverses de dégé- nérescence x 680. a 2 NAS EE EE é : LU AA Bulletin Biologique, T. LIV. Praxcene XII cé c20000,9 Dan ü Co0c00 00 6 7:9: Thompson del. Larves de DiPtes parasites EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV Fig. 82. — Cellules de la guirlande, #. punctatum X 860. Fig. 83. — Organe sensoriel en cercle, avec son bulbe nerveux; H. punctatum, stade III X 860. Fig. 84. — Organe sensoriel en bâtonnet, avec son bulbe nerveux, M. punctatum, stade II X 860. | Fig. 85. — Organes sensoriels de la plaque hypopharyngienne, M. punc- tatum, stade IT X 1250 Fig. 86. — Coupe longitudinale de l'organe antennaire, #. punctatum, stade III X 1250. Fig. 87. — Coupe transversale du tronçon du lube de Malpighi affecté à l’excrétion de CO» X 860. Fig. 88. — Organe antennaire de la larve primaire de #/. punctatum. Fig. 89. — Organe antennaire de la larve de M. punctatum, stade I. Fig. 90. — Organe maxillaire de la larve primaire de MH. punctatum, vu de rue X 860, Fig. 91.— Système nerveux central et disques imaginaux de M. punctatum, stade IL. a. s. « anneau » de soutien; d f. que facial ; g. c. ganglion cérébroïde ; g. d. c. grand disque céphalique : m. n. v. masse nerveuse ventrale ; t. o. tige optique ; tr. trachée X 93. Fig. 92. — Coupe longitudinale de l'organe antennaire avec son bulbe nerveux de #/. punctatum. stade IT X 540. Fig 93. — Plaque œnocytique et organe chordotonal H. punctatum sad IL. Ÿ. D. A. P. directions ventrale, dorsale, antérieure, postérieure d’un fibre nerveux qui entre dans la base de l'organe par un nerf allant à un des organes en cercle ; la ligne brisée à droite représente le muscle intraseg- mentaire n0 13: l’organe chordotonal renferme quatre corps scolopaux. Fig. 94. — Coupe longitudinale de l'organe antennaire de #. punctatum, stade IT, pour montrer linvaginalion piriforme X 1250 Fig. 95. — Lèvre inférieure de #. punctatum, vue par la face ventrale, avec deux organes sensoriels en cercle X 860. Fig. 96. — Plaque épipharyngienne de H. punctatum, stade IT X 540. Fig. 97. — Disque Hmaginal pair du dernier segment avec l'organe chordo- {onal qui s’attache à son extrémité distale X 150. Fig. 98. — Organe antennaire de M. punctatum, stade NI X 680. Fig. 99. — Coupe de la glande génitale de la larve primaire de M. punc- tatum X 680. Fig, 100. — OEnocytoïdes de H. punctatum X 1950. He. 101. — Saillie nerveuse 3 avec l'organe en cercle, son nerf, et un organe Hordaunl uniscolopal. V D A P, ie dentrales dorsale, antérieure et postérieure; €. s. corps scolopal ; n.o c. nerf de l'organe en cercle ; 0. €. organe en cercle ; à comparer avec la figure XX X 860. Pnad s Edees Lc® “HA E SFIINPA Le vus *) 10 ARE Le EU = EL s %, + L _ 1 D. L L | LE : : LL 7 2 LD 4 : Er Ta ji. 1 2» 2 : E | Le CSL - : | * L =] | . ni LL 1h : ( , | | | { | _ nl . | Bulletin Biologique, T. LIV. Prancne XIV Thompson del. Larves de DiPEbhrasites ELA N: EXPLICATION DE LA PLANCHE XV Fig. 102. — Plaque hypodermique (histoblaste) de #. punctatum stade HT. Fig. 102 a. — Coupe longitudinale de l'antenne de #. punctatum. stade HT, pour montrer la « racine » de l'antenne, côté opposé à celui de la figure 94 X 1250. Fig. 102 b. — Disques céphaliques de H. punctatum, stade II, coupe trans- versale ; tronçon antérieur du vaisseau dorsal: d a. disque antennaire : d. o. disque optique ; g. c. système nerveux ventral; æ. æsophage X 415. Fig. 403. — Coupe perpendiculaire à l'axe longitudinal du disque imaginal impair du dernier segment: à comparer avec la figure 4 b X 500. Fig. 404. — Puparium de Wiltogramma punctatum vu par la face ven- trale X 23. Fig. 403. — Armature buccopharyngienne de MWetopia leucocephala stade | X 400. Fig. 106. — Larve primaire de Miltogramma Germari X 100. Fig. 107. — OEuf de Miltogramma punctatum X 50. Fig. 408. — Armature buccopharvngienne de WMiltogramma Germari, stade 1 X 350. Fig, 409 —— Armature buccopharyngienne de Sphecapata conica, stade I X 530. ÿ Fig. 440. — Plaque épipharyngienne de Sphecapula conica, stade II X 860. Fig. 141. — Coupe transversale du disque imaginal pair du dernier segment de Miltogramma punctatum, stade HE X 860. Fig. 442. — Armature buccopharyngienne de Wiltogramma æstraceum, stade | X 350. | | Bulletin Biologique, T. LIV. 106. Thompson del. Larves de Diptères parasites EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI Fig. 443. — Armature buccopharyngienne de Sphecapata conica, stade TI X 150: Fig. 114. — Armaluré buccopharyngienne de Me/opia argyrocephala, stade I X 400. 4 Fig. 115. — Armature buccopharyngienne de Pachyophthalmus signatus, * stade IT X 145. Fig. 116. — Armalure buccopharyngienne d’Araba tergata, stade 1 X 390. Fig. 117. — Armature buccopharyngienne dé Brachycoma devia, stade I X 400. Fig. 418. — Armature buccopharyngienne de WMetopia campestris, stade I X 400. Fig. 119. — Armature buccopharyngienne de Macronychia conica, stade T X 400. Fig. 120. — Organe antennaire de Brachycoma devia, stade 1 X 1600. Fig.121.— Armature buccopharyngienne de Metopia lateralis, stade I X 400 Fig. 122. — Organe antennaire de Macronychia conica, stade L X 1250. Fig. 423. — Armature buccopharyngienne de Pachyophthalmus signatus, stade I X 4920. : 12 UN | PAL Du 19 LA. _ £ : D : Le — : : - LL n L » LS ï “ce h LL L LE a il | 1 [AE : L nl b ! L . L LA a : , nt L , , L A L L 0 L » * , F4 de Di asites La P es p del . Thompson € rves de Di tèr ar EXPLICATION DE LA PLANCHE XVII Fig. 124. — Armature buccopharyngienne de #elicobosea muscaria, stade 1 X 60. Fig. 125. — Larve primaire de Brachycoma devia X 140. Fig. 126. — Région hypopharyngienne, larve primaire d'Onesia sepulchralis X 860. Fig. 127. — Lèvre inférieure d'Onesia sepulchralis, stade TI: Fig. 128. — Armature buccopharyngienne de Paramacronychia flavipal- pis, stade ! X 260. Fig. 129. — Armature buccopharvngienne de Wyctia halterata, stade I X 420. Fig. 430. — Plaque épipharyngienne de la larve 303, stade I. Fig. 4131. — Région épipharyngienne et rudiment du crochet médian ; larve primaire d'Onesia sepulchralis ; on remarquera la présence de deux organes sensoriels en cerele sur la paroi de la partie antérieure du pha- rynx entre les crochets latéraux. Fig. 432. — Organes sensoriels de la: plaque hypopharyngienne de la larve primaire de Sarcophaga falculata X 1250. Fig. 133. — Stigmates postérieurs de Æelicobosca muscaria, stade L X 115. Fig. 134. — Armature buccopharvngienne de Setulia grisea, stade I X 370. Fig. 135. — Organe antennaire de Sarcophaga falculata, stade L X 1250. Fig. 136. — Coupe transversale de la partie antérieure de l'organe bucco- pharyngien, passant par la base du crochet médian : e.g. c. cellules géné- ratrices du crochet latéral ; ce. |. crochet latéral ; e. m. erochel médian. Fig. 1437. — Larve primaire de Yyctia halterata X 100. Fig. 438. — Armature buccopharyngienne d'Onesia sepulchralis, stade 1 X 360. Fig. 139. — Crochets de la région buccale de la larve 303, stade IE. SES (4 ÿ ) Thompson del Larves de Diptères parasites PLANCHE ft VIE & * DE Le CAR ATEN Un SEEN FAR 0 hd A Re LE Te peus : NP RUE, "al EXPLICATION DE LA PLANCHE XVIII Fig. 140. — Revélement culiculaire de la larve de Sarcophaga falculata, stade 1 X 860. Fig. 441. — Chambres feutrées el sligmates postérieurs, Sarcophaga falculata, slade 1 X 150. Fig. 142. — Armature buccopharyngienne de Sarcophaga falculata. stade 1 X 215. Fig. 443. — Armature buccopharyngienne de Sarcophaga falculata, stade Il avec le crochet du stade suivant nouvellement formé X 4120. Fig. 444. — Armature buccopharyngienne de Sarcophaga falculata. stade IT X 60.- Fig. 445. — Chambre feutrée el stigmate antérieur, Sarcophaga falculata. stade II X 200. Fig. 146. — Plaque épipharyngienne et rudiment du crochet médian, larve primaire de Sarcophaga falculata. Fig. 447. — Armature buccopharyngienne d'Onesia sepulchralis stade I (de Keïlin). Fig. 148. — Armature buccopharyngienne de 303. Stade IT X 185. Fig. 149. — Armature buccopharyngienne de (!) Wagneria sp.. stade | X 460. Fig. 150. — Coupe transversale du pharynx de la larve primaire de Ailto- gramma punctatum au niveau de l'ouverture du canal des glandes sali- vaires ; à comparer avec la figure 27 ; c. g. s. canal des glandes salivaires : p. a. d. pièce accessoire dorsale: p. en H. pièce en H: p. g. s. plaque du canal) salivaire ; {. e. m. tendon du musele élévateur du mandibule. Fig. 1451. — Revêtement cuticulaire de Wiltogramma punctatum, stade HI pour montrer l’arrangement des écailles par rapport aux cellules hypo- dermiques X 680. (‘) La larve primaire’ dont la figure représente l’armature buccale avait été extraite d’un échantillon trouvé dans une collection sous le nom de Wyctia hal- terata Panz.: et c’est pour celte raison que la figure de cette armature se trouve sur la planche, J'ai trouvé trop tard que la larve en question n’a rien à faire avec Nyclia halterata étant en réalité une larve d’une espèce de Wagneria. - 7° Année. 1920. BIBLIOGRAPAIA: O0 00 DO EVOLUTIONS ÉTHOLOGIE GÉNÉRALE. — ADAPTATION 20 094. — LOEB, Jacques. Forced movements, tropisms and animal conduct (Monographs on experimental biology). Philadelphie (Lippincott), in-8, 1919 (209 p., 42 fig.). Lors dans ce livre développe à nouveau l’idée que les actes de l'animal peuvent être étudiés par les méthodes quantitatives du physicien et que ces actes résultent en dernière analyse de mouvements forcés ou tropismes. On retrouvera done ici, comme il l'indique lui-même, des idées et des faits déjà connus, mais Lors les expose en les appuyant de données expérimentales récentes. Les divers chapitres du livre sont donc consacrés aux diverses catégories de tropismes C’est surtout en ce qui concerne les actions de la lumière (héliotropisme), du géotropisme et du chemotropisme que l'on trouvera de nouvelles données expérimentales. A signaler l'important index bibliographique sur les tropismes (552 mémoires). M. CAULLERY. . 21.002. -— LOEB, Jacques et NORTHROP, J. H. Heliotropic animals as photome- ters on the basis of the validity of the Bunsen-Roscoe law for heliotropic reac- tions (Animaux héliotropiques utilisés comme photomètrés). Nation. Acad. Sci., t. 3, 1917 (539-544, 2 fig.). Expériences d'orientation phototropique de larves de Cirripèdes, montrant que les réactions dites instinctives de ces animaux se ramènent à des réactions auto- matiques d'orientation, et sont fonctions de la constance de l'intensité lumineuse. La loi de Buxsen-Roscoe sur les actions photochimiques donne une expression précise de cette fonction. Cx. PÉREz. 20.003. — LODGE, O. C. An examination of the sense-reactions of Flies (Réac- tions sensilives des mouches). Bull. of Entom. Res., t. 9, 1918 (141-132). L. a expérimenté l'attraction exercée sur différents types de mouches communes par les substances nutrilives et les couleurs. Les deux sexes se comportent sensi- blement de même, toutefois les femelles vont davantage aux substances renfer- 1 ee A re RU À \ 2 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. mant des traces d’AzHs ou de la caséine. Aucune réackion particulière à l'égard des couleurs. Les mouches dont les yeux sont vernissés ou recouverts de gélatine opaque , sont moins actives et moins attirées par les appâls que les mouches normales. Après section des antennes, l’attraction est conservée, mais l’équilibre partielle - ment perdu. E. Rougaun. 20.004. — RICHARDSON, C. H. The response of the House-fly to certain foods and their fermentation products (Attraction des mouches par certains aliments et produits de fermentation). Journ. Econ. Entom. Concordia, t. 10, 1917. Les sucres, glucose, fructose, maltose, lactose, l’amidon, la dextrine, ne sont pas très attractifs. L'alcool amylique l’est davantage ; il agit mieux en solution à 4 0/0 qu'à 40 0/0. Les solutions de sucres dans l’alcool ou l’acide acétique sont plus actives que les solutions aqueuses correspondantes. Le gluten et le beurre n’agis- sent pas ; le caséinogène du lait est attractif. E. Rousaun. 20.005. — PICTET, Arx. Les migrations du Pieris brassicæ en 1917 et leurs conséquences. Arch. Sci. Phys. et Nat. Genève (4), t. 45, 1918 (356-366). + à biologiques sur Picris brassicæ en 1917. PAU soc. Lépid. Genève, t. 4, 1918. Fn a deux grandes migrations de P. b. à Lravers la Suisse en 1917 où cette espèce a été extraordinairement abondante. Gelte publication est en rap- port avec la rareté constatée de l'hyménoplère parasite Microgaster glomeratus en 1916 (celte espèce a reparu en abondance en septembre et octobre 1917) et avec l'extension des cultures maraichères en raison des circonstances de guerre. M. CAULLERY. 20.006 — PICTET, Arx. Influence de la pression atmosphérique sur le dévelop- pement des Lépidoptères. Arch. Sci. Phys. et Nat. Genève (4), t. 44, 1917 (413-454). — Les mécanismes qui provoquent l’éclosion des papillons. Bull. Inst. nat. Genevois, t. 43, 1918 (459-489). — Les éclosions des papillons et la pression barométrique. Bull. Soc. lépidopt. Genève, t. 4 (67-74, 1 pl.). Expériences et observations faites depuis 1907 dans diverses espèces et montrant que l’éclosion des papillons nécessite pour se produire, soit une diminution de la pression atmosphérique, soit une élévation de température, au moment où la chry- salide est müre. M. CAULLERY. 20.007. — PICTET, Arx. Les réactions des Insectes vis-à-vis de la lumière. Bu//. Inst. nat. Genevois, t. 42, 4945 (25 p.). — À propos des tropismes : Recherches expérimentales sur le comportement des Insectes vis-à-vis des facteurs de l'ambiance. Bull. soc. vaudoise sci. nat., t. 51, 1915 (423-550). Hors du cas d'hibernation, P. conclut de ses expériences contre la théorie pure- ment mécaniste des tropismes, en faveur d’actes volontaires des Insectes, dus à < } PR Ù & : r 3 vhs | LE * Co BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. un état de conscience : la volonté chez l'insecte éveillé domine l’action des forces extérieures. Les expériences ont été faites surtout par rapport à la lumière (solaire ou arlilicielle) et à la température, suivent quelques expériences relatives à l'action de la pesanteur, de l'humidité et des agents chimiques. M. CauLzery. 20.008. — PICTET, Ar. I. Recherches expérimentales sur l’hibernation de Lasiocampa quercus. Bull. soc. lépid. Genève, 1. 2, 1913 (179-206). — Il. Observations biologiques et recherches expérimentales sur l’hibernation d'Abraxas grassulariata L. 1bid., t. 3, 1916 (164-188). I. Par des élevages en chambre chauffée de façon à diminuer ou à supprimer » l'hibernation chez L. q., l'auteur a cherché à modifier la date d’éclosion normale (juillet-août) de ce Papillon. P. a observé sur ces 6 générations qu'il se fait des ralentissements ou des accélérations d’autres phases du développement, compen- sant la modification obtenue sur l’hibernation, de façon que la date d’éclosion reste approximalivement la même. Les papillons qui éclosent à d'autres époques de l’année ont une descendance qui n’est pas viable à l'état naturel. Cela assure une corrélation satisfaisante avec l'alternance des saisons. P. en conclut que le cycle normal est le résultat de la sélection naturelle. I. En agissant sur l’hibernation larvaire d'Abraxas par la chaleur, on obtient soit une seconde génération (qui se produit à l’époque normale d'évolution de la génération naturelle), soit une seconde période d’hibernation (succédant à une période anormale d’activité pendant l’hiver) ramenant l’évolution de l’espèce à sa saison naturelle ; ce qui concorde avec les résultats obtenus pour Lasiocampa quercus et pour d'autres Papillons. M. CAULLERY. 20.009. — MAST, S. O0. The relation between spectral color and stimulation in the lower organisms (Stimulus exercé par la couleur spectrale sur les orga- nismes inférieurs). Journ. exp. Zool., vol. 22, 1917 (471-599, fig. 1-4). Un stimulus est exercé sur chaque espèce par une longueur d'onde donnée, quels que soient : les conditions de milieu, l’état physiologique de l'individu et la nature de la réaction produite. Les longueurs d'onde actives sont comprises entre 483 et 524 uu. Pour les plantes, ce sont des longueurs d'onde plus courtes. Celles qui sont voisines de 465 sont les plus effectives, pour les plantes vertes. Il n'a pas paru superflu à l’auteur de faire remarquer qu'il n’y a aucune relation entre cel effet énergétique de la couleur spectrale et la visibilité des couleurs — celle-ci n'existe pas en fait pour les organismes inférieurs, elle a été constatée chez cerlains Insectes seulement —. On constate que le stimulus maximum de plusieurs espèces très éloignées, est exercé par une même longueur d'onde. Mais on ne pourrait se baser sur ce fait pour conclure qu'il y a parenté chimique entre leurs protoplasmes car une relation analogue existe entre des réactions chimiques, provoquées par une seule longueur d'onde s’exerçant sur des substances chimi- quement différentes. L. DERORNE. 20 640. — SCHMIDT, W. J. Ueber die sog. Xantholeukophoren, beim Laubfrosch (Sur les xantholeucophores, chez la Rainette). Arch. f. mikrosk. Anatomie, t. 93, 1919 (93-147, pl. IV). 4 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. On distingue généralement les xanthophores, qui contiennent le lipochrome jaune, les leucophores qui renferment des grains de guanine, et les xantholeu- cophores, où lipochrome et guanine sont réunis dans la même cellule. Les plages vertes de la peau de Ayla arborea présenteraient précisément de tels xantholeu- cophores. D'après S. celte dénomination est inexacte ; la guanine et le lipochrome sont toujours localisés dans des cellules distinctes. Mais, dans les régions considé- rées de la peau de Æyla, ces cellules sont groupées par couples, formés chacun d'un xanthophore et d’un guanophore. Chaque couple est une unité d'ordre supé- rieur, un æantholeucosome. A. DRZEWINA. 20.041. — POLIMANTI, O. Sur le sens chromatique de Octopus vulgaris. — Sur le sens chromatique des poissons. Arch. ital. biol., 1. 64, 1915 (293-306). P. a essayé d'analyser le sens chromatique au moyen du rythme respiratoire. La perception des couleurs serait nrlle chez l'Octopus vulgaris. Les poissons auraient ce sens un peu développé, mais seulement « dans la mesure où les per- çoivent les aveugles » et la perception de ces couleurs dépendrait de celles de leur habitat. Ainsi les poissons des grandes profondeurs seraient sensibles aux couleurs de plus grande longueur d'onde (rouge, etc.). L. DEHORNE. 20.012. — SECEROV, Scavko Ueber einige Farbenwechselfragen. 3. Ueber den Einfluss der Nahrungsmenge auf den Kontraktionszustand der Melanophoren (Sur quelques questions de changements de couleurs.3. Influence de la quantité de nourriture sur l’état de contraction des mélanophores). Arch. Entiwickl. mech., t. 40, 1914 (98-103, pl. 2-3). Chez des Loches (Cobitis tænia) soumises à un jeûne presque complet, on cons- tate une diminution du nombre des mélanophores cutanés par unité de surface, mais en même {emps une expansion plus grande de ceux qui persistent. Ces deux phénomènes, d'effets antagonistes, font que l’aspect macroscopique des poissons en inanition n'est tout d'abord pas modifié ; ce n'est qu’à la longue que l'effet de la diminution numérique finit par l'emporter, amenant un éclaircissement général. S. répond ainsi aux critiques que Fucuns (db. d. vergl. Physiol. de WiNTERSTEIN, 1913) avait adressées à ses recherches antérieures (Biol. Zentralbl., t. 33, 1913, Bibliogr. evelut., 14. 450). Cu. PÉREZ. 20.043. — YOUNG, R. T. Some experiments on protective coloration (Expérien- ces sur les colorations protectrices). Journ. of exper. Zool., t. 20, 19146 (457: 507 ; 8 fig. et 3 pl.). Les expériences ont élé faites en employant des oiseaux d'une part, des souris, des grenouilles, des insectes, d’autre part. Il semble résulter de ces expériences que ce qui intervient pour protéger les animaux contre leurs ennemis c’est bien plus l’immobilité que la coloration mimétique A. VANDEL. 20.043. — MAST, S. O. Changes in shade color and pattern in fishes and their bearing on the problem of adaptation and behavior, with special reference to the flounders Paralichthys and Ancylopsella. Bull. Bureau of fisheries, t. 34, 1916 (175-238, pl. 19-37). BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 3 Ces deux Pleuronectes simulent remarquablement le fond des teintes claires aux teintes foncées et dans les diverses couleurs; de même elles imitent des fonds à dessins carrés ou circulaires. Le temps nécessaire pour une adaptation aux cou- leurs est en général plus long que celui nécessaire pour une adaptation à l'ombre ou à un dessin de fond. La répétition réduit les durées. Les changements de teinte, de couleur et de dessin résultent de la concentration ou de l'isolement des granu- lations pigmentaires dans les chromatophores et de la présence des cristaux de guanine. Les mouvements des granules sont sous la dépendance des yeux par l’in- termédiaire du système nerveux central et sympathique. — Rappelons que les premières expériences sur ce sujet sont de G lPoucner (1876). Le mémoire contient une très belle série de photographies (noires et en couleur) des poissons sur différents fonds. M. CAULLERY. 20.014. — HEIKERTINGER, F. Versuche und Freilandforschungen zur Mimikry- hypothese (Expériences el observations dans la nature au sujet du mimétisme). Biolog. Centralbl., 1.39, 1919 (352-363). D'après les expériences et observations de H, les Abeilles, Guêpes, Pompi- les, elc., malgré leur aiguillon, ne savent pas se protéger contre les Araignées et, dans la lutte, ont toujours le dessous. Il en est de même à fortiori des Insectes qui les miment. Les Eristales, p. exemple, ont maintes fois été observées succom- bant sous l'attaque des Araignées, même d'une petite Triaranea. Tout comme la « sphecoïdie », la myrmécoïdie n'assure aucune protection efficace. Les Arai- gnées n'auraient ainsi aucun rôle dans la genèse des formes qui miment Abeilles, Guêpes et Fourmis. A. DRZEwINA. 20.045. — WILLIAMS, F. X. Photogenic organs and embryology of Lampyrids ‘Organes lumineux et embryogénie des Lampyrides) Journ. Morphol., t. 28, 1916 (145-207, 4 fig., pl. 14-10). Ce travail, surtout morphologique et embryogénique, consacré au Photuris pennsyloanica et au Photinus consanguineus. contient des observations sur le développement des organes lumineux, larvaire et imaginal. Tous deux dérivent d’une différenciation locale de cellules adipeuses, formant un organe à granula- tions lumineuses, et plus profondément un coussinet réflecteur. Cu. PÉREZ. 20. 046. — BAUER, Vicror. Zur Hypothese der physikalischen Warmeregulie- rang durch Chromatophoren (Les chromatophores considérés comme régula- teurs thermiques). Zeitschr. f. Allgem. Phys. B. 16, 1914 (191-213, 1 fig.). Baücke el KezLer ont montré que la lumière intense, ou une basse température provoquent également l'extension des chromatophores. De même, la contraction de ces éléments est düe aussi bien à une élévation de la température qu'à la faible inten- silé de l’éclairement. Quelques faits analogues et les observations de l'auteur le conduisent à penser que la régularisation de la température extérieure au moyen des chromatophores, chez les animaux aquatiques à sang froid, n’est pas vraisem- blable. | L. DEHORXE. 6 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTIS. 20.047. — HUTCHINSON, Roserr H. The effects of certain salts, and of adapta- tion to high temperatures, on the heat resistance of Paramecium caudatum (Effet de certains sels et de l'adaptation à de hautes températures, sur la résis- tance des P. à la chaleur). Journ: exæper. Zool.. t. 19, 1915 (211-224, 1 fig.). Pour des Paramécies cultivées en milieu alcalin, cerlains sels, NaCIl, CaCP, KNOS, et l’eau distillée exercent une influence favorable, augmentant la résistance à la chaleur. Le contraire a lieu pour des P. cullivées en milieu légèrement acide. H. a essayé de voir si en cultivant des P. à une lempérature relativement élevée (2S0 à 36° C) on amènerait un relèvement de leur température mortelle. Les expé- riences n'ont pas été concluantes. Cu. PÉREZ. 20.018. — MONTUORI, A. et POLLITZER, R. Sur le mécanisme de l'adaptation des homothermes aux températures élevées. Sur l'adaptation aux basses tem- pératures et sur la mort par refroidissement. Arch. ital. Biologie, t. 65, 1916 (233-260). Tous les animaux sont capables de supporter des températures relativement élevées, sous la condition que l'augmentation soit progressive. C’est pourquoi la résistance aux hautes températures est accrue pendant l'été. On peut adapter expérimentalement un animal à une température excessive : exposé à cette tem- pérature à intervalles espacés on le voit la supporter de mieux en mieux. Dans ce phénomène on constate que la chaleur du corps s'élève de plus en plus lentement, le sang de ces animaux accoutumés contiendrait des substances {hermo-inhibitri- ces, qui n'auraient pas le temps de se former lorsque l'élévation de température est trop brusque. L'existence de telles substances est vérifiée par la présence dans les muscles de ces animaux d'une quantité de glycogène plus grande, et par l’élé- vation du degré de congélation du sang. De la même façon l'organisme serait capable de former des substances {thermo-excitatrices lorsqu'il est soumis à l'action des basses températures. Comme les substances thermo-inbibitrices, elles n’altè- rent pas la température interne. Si ces substances protectrices n'ont pas le temps de se former, la température interne diminue avec celle du milieu ambiant, et l'un des premiers effets de cette modification est l’altération immédiate du sys- tème nerveux central : ainsi s'explique la mort par refroidissement. Ces observa- tions permettent de concevoir comment des espèces, manifestement homothermes ont pu se perpétuer depuis les premières époques géologiques. L. DEHoRxr. 20.049. — ROGERS, Cnarzes G. et. LEWIS, Ersie M. The relation of the body temperature of certain cold-blooded animals to that of their environment (Equilibre entre la température de certains animaux à sans froid et celle de leur milieu). Biolog. Bull., t. 31, 1916 (1-15). Le Ver de terre et la Salamandre (Diemyctylus) se mettent très rapidement en parfait équilibre de température avec leur milieu (Cf. Biol. Bull., t. 27, 1914). Pour l'Anadonte et le Cyprin doré la mise en équilibre est plus lente. ces de ces animaux pe possède de mécanisme propre de régulation de la température. CH. PÉREZ. _ 0 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTS. 20.020. — BOUNHIOL, P. Sur la distribution verticale des bancs de Sardines dans les eaux littorales de l'Algérie. C. 22. Soc. Biol., t. 80, 1917 (476-479). Les phénomènes de la maturation des éléments sexuels et de la ponte corres- pondent au maximum annuel de l’oxygénation et au minimum de la salinité de l'eau. Les déplacements verticaux de la Sardine seraient en rapport, non avec la température, mais avec les élats orageux de l'atmosphère, A. VANDEL. 20.021. — BOUNHIOL, J. P. Sur la biologie de l’Alose finte (A/osa finta. Cuv) des côtes d'Algérie. C. R. Soc. Biol., t. 80, 1917 (480-483). [I y a chez À. f. un dimorphisme sexuel analogue à celui de la Sardine. Les migrations de cette espèce, en rapport avec la reproduction, sont conditionnées par la teneur des eaux en oxygène ; ces résultats confirment ceux de Roue sur les Muges. A. VanDeL. 20.022. — ROULE, Louis. Sur les conditions biologiques de la migration de montée du Saumon (Sa/mo salar L). C. R. Soc. Biol., t. T6, 1914 (838-839). — Sur l'influence exercée sur la migration de montée du Saumon (Salmo salar L) par la proportion d'oxygène dissous dans l'eau des fleuves. €. 2. Ac. Sc. Paris, 1. 158, 1914 (1364-1366). — Sur de nouvelles recherches concernant la migration de montée des Saumons. Ibid; 1. 461. 1915 (707-709). L'auteur admet que l’une des conditions biologiques de la migration de montée réside dans la recherche par les individus d’un milieu plus riche en oxygène dis- SOUS. = A. VANDEL, 20.023. — ROULE, Louis. Les Migrations erratiques des poissons du genre. Mugil. C. R. Soc. Biol., t. 78, 19145 (730-732). — Observations comparatives sur la proportion d'oxygène dissous dans les eaux d’un étang littoral (étang de Thau) et dans les eaux marines littorales, et sur ses conséquences quant à la biologie des espèces migratrices de Poissons. Ibid., t. 79, 1916 (434-456). — La biologie migratrice des poissons du genre W/#qil, dans l’étang de Thau. Ibid. (522-595). — Nouvelles observations concernant la migration de ponte des poissons du genre Mugil. Ibid. (844-847). : — Sur les migrations des Poissons de la famille des Mugilidés. C. À. Ac. Sc. Paris, t. 161, 19145 (537-539). Les Muges, comme les Thons, effectuent des migrations de direction constante, composées d'individus en état de maturation sexuelle et ayant lieu au printemps ; ce sont les migrations génétiques, dont la cause déterminante principale est liée à la recherche d'un milieu plus riche en oxygène. Il y a en plus des migrations, de directions variables, constituées par des individus immatures et qui ont lieu en dehors de l'hiver. Ce sont les migrations erratiques dont la cause correspondante parait se rattacher à la recherche d’une température moins basse. Ces migralions ont le caractère de tropismes. Dans leurs déplacements les H. ne semblent pas affectés par les différences de salure. .A. VANDEL. 8 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.024. — ROULE, Louis. La Sténothermie du Thon commun (Orcynus thynnus L). C. R. Soc. Biol., t. 79, 1916 (847-848). — Sur l'habitat du Thon (Orcynus thynnus. L) et ses déplacements littoraux dans la Méditerranée occidentale française. (. /#. Ac. Sc. Paris, t. 165, 1917 (643-646). Les migrations des Thons sont probablement en rapport avec des changements de température. A. VANDEr. 20.025. — ROULE, Louis. Observations anatomiques et biologiques sur quelques Poissons des très grandes profondeurs marines. C. À. Soc. Baol., t. 79, 1916 (634-637). Etude de 3 espèces abyssales offrant entre elles et avec les formes cavernicoles de remarquables caractères de convergence : dépigmentation, écailles réduites, amoindrissement des yeux. A. VANDEL. 20.026. — ROULE, Louis. Remarques concernant la biologie de la migration de ponte des Aloses (G. Alosa). C. R. Soc. Biol., t. 80, 1917 (705-706). L'auteur confirme pour les Aloses de rivières (Alosa alosa L) les observations de Bouxnioz sur les migrations d’A. finta. Les Aloses ont un besoin d'oxygène moindre que les Saumons et fréquentent les eaux moins froides. A. VANDEL. 20.027. — ROULE, Louis. Sur la migration de ponte de la Truite des lacs (Sa/mo fario L). G. R. Ac. Sc. Paris, t. 163, 1916 (527-529). La Truite des lacs qui remonte dans les ruisseaux au moment de la ponte y est attirée par la plus grande teneur de l’eau en oxygène. A. VANDEL. 20.028. — GUEYLARD, Mile France et PORTIER, Pauz. Variation de poids de l'Epinoche passant d'un milieu dans un autre de salinité différente. Etude de l'adaptation aux ehangements brusques de salinité. C. 22. Soc. Biol., t. 80, 1917 (538-540). — Variations de poids de l'Epinoche morte (Gast. leiurus) sous l'influence des changements brusques de salinité. Zi. (683-4). Quand un poisson non adapté aux changements brusques de salinité passe de l’eau douce dans l'eau de mer, il meurt en présentant une diminution de poids d'accord avec la théorie. Un poisson de mer jeté dans l’eau douce meurt par con- tre avec augmentation de poids. Au contraire, un poisson (Epinoche) adapté aux changements brûsques de salinité, {transporté dans un milieu de concentration très différente présente deux phases : une première dans laquelle il obéit aux lois de l'osmose, et qui est courte; une seconde longue, dans laquelle il semble réagir pour regagner son poids primitif qu'il arrive même à dépasser dans un sens ou dans l’autre. C’est la phase paradoxale dans laquelle, par un mécanisme qui devra être précisé, il résiste au départ ou à la pénétration de l’eau dans ses tissus. Les Epinoches tués par l’éther, le chloroforme, eau de mer concentrée se comportent comme s'ils étaient vivants. Tués au contraire par le sulfate de strychnine, ils se comportent comme un poisson ordinaire. A. VANDEL. / BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 9 20.029. — WELLS, Morris M. The reactions and resistance of Fishes in their natural environment to salts (Réactions et résistance des Poissons aux sels dans leur milieu naturel). Journ. exper. Zool., t. 19, 1915 (243-283). Les Poissons d’eau douce perçoivent la présence des sels en solution dans l’eau, et y réagissent de façon à se placer dans les conditions de concentration optima ; en présence de sels à actions antagonistes. ils se placent dans la région qui corres- pond à un optimum de stimulation. L'inanition détermine certains Poissons (Ambloplites rupestris, Perche de rocher) à choisir des concentrations plus éle- vées que celles qu'ils choisissent normalement ; d'autres (Ameiurus melas, Cha- bot) choisissent au contraire des concentrations plus faibles ; et la suralimentation porte au contraire le Chabot à choisir des concentrations plus élevées, Ces Pois- sons, qui ont normalement une réaction négative vis-à-vis du CaCP, acquièrent au contraire une réaction positive quand on les a maintenus en présence de ce sel pendant une semaine. Les migrations des Poissons anadromes sont probablement liées à des changements rythmiques de leur métabolisme, ces modifications résul- tant principalement de variations internes, telles que celles qui résultent de la maturation des produits sexuels. CH. PÉREZ. 20.030. — HAMILTON, Ciype C. The behavior of some soil Insects in gradients _ of evaporating power of air, carbon dioxide and ammonia (Comportement de certains Insectes lerricoles suivant le pouvoir d’évaporalion de l'air, et la propor- tion de CO? ou d’AzH3). Biol. Bull., t. 32, 1917 (159-182, 5 fig.). Expériences sur des larves et imagos de divers Carabiques. Les résultats corres- pondent à ce que l’on pouvait attendre d'après l'habitat de ces Insectes. Les larves sont particulièrement sensibles à l’évaporation ; les imagos, mieux protégés, le sont moins. CH. PÉREZ. 20.031. — CHENOWETH, Homer E. The reactions of certain moist forest Mam- mals to air conditions and its bearing on problems of mammalian distribution (Réactions, aux conditions atmosphériques, de certains Mammifères habitant les forêts humides : application à la distribution des Mammifères). Biol. Bull., L. 32, 1917 (183-201). Etude expérimentale du comportement de la Souris à pattes blanches. Peromys- cus leucopsus noveboracensis Fischer, commune dans les districts forestiers du N.-E. des Etats-Unis. Cet animal réagit à l'évaporation, qu'elle soit causée par le mouvement de l'air, la sécheresse ou la chaleur ; et c’est le taux d’évaporation qui paraîl le meilleur indice de l’action combinée du vent, de la température et de l’état hygrométrique. C'est probablement le facteur essentiel de la distribution géographique de cette espèce. CH. PÉREZ. 20.032. — TOWER, Wicrram Lawuexce. Inheritable modification of the water relation in hibernation of Leptinotarsa decem lineata (Modification héréditairo de la déshydratation en relation avec l’hibernation chez la ZL. d.). Biolog. Bull., t.33, 1917 (229-251). La L. decem-lineata présente, dans la région de Chicago, deux générations annuelles, dont la seconde hiverne à l'état imaginal, après avoir débarrassé ses 10 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. tissus d’une grande partie de leur eau, ce qui les rend moins sensibles à la gelée. Des individus de cette race normale ont été transportés dans le milieu désertique de Tucson (Arizona), et élevés pendant plusieurs générations successives. On cons- tate que la seconde génération annuelle perd la propriété de se déshydrater avant l'hivernage, et, en s’adaptant au nouveau milieu, cesse au contraire de pouvoir résister à l'hiver de Chicago, si elle est ramenée dans cette locaiité. La modifica- tion adaptative ainsi produite est héréditaire, et se comporte dans les croisements avec la race de Chicago comme un caractère mendélien, dominant; il s’agit donc d'une modification affectant les gamètes. CH. PÉREZ. 20.033. — WEESE, A. O0. An experimental study of the reactions of the horned Lizard, Phrynosoma modestum Gir., a Reptile of the semi desert (Ktude expé- rimentale des réactions d’un Reptile semi-désertique). Biol. Bull., t. 32, 4917 (98-116, 1 fig.). W.. a étudié les réactions de ce Lacertilien du Nouveau-Mexique aux variations d'évaporation dues aux variations soit de l’état hygrométrique, soit de la tempé- rature de l'air. C’est surtout aux variations de la température du sol que les réac- tions sont particulièrement nettes ; l'optimum correspond à 36°-400 ; à cette limite intervient une réaction particulièrement précise : l'animal fouit le sol, de manière à se recouvrir de sable. Ce dernier facteur a certainement un rôle prépondérant dans le déterminisme de la distribution géographique de cette espèce (dans la zone d'altitude moyenne 1.500-2.200 mètres), el dans son comportement diurne ou saisonnier, CH. Pérez. 20.034. — SUMNER, Francs B. Genetic studies of several geographic races of California Deer-mice (Etudes génétiques sur diverses races géographiques de la Souris-daim de Californie). Amer. Nat., t. 49, 1915 (688-701, 1 carte). Le Peromyscus maniculatus, Souris à pattes blanches américaine, comprend environ 40 races géographiques, dont quelques-unes apparaîtraient même comme des espèces légitimes, si toutes les transitions ne les rejoignaient aux autres. S. s'est proposé d'expérimenter, pour les races californiennes, s'il s’agit de races géné: tiquement distinctes, dont les caractères sont héréditaires, ou bien de variétés déterminées à chaque génération par linfluence des conditions de milieu sur cha- cun des individus. La race désertique élevée à Berkeley jusqu’en F; n’a présenté aucune approximation perceptible vers la race de cette localité. Les croisements entre certaines races ont jusqu ici été impossibles. CH. PÉREZ. 20.035. — CAVAZZA, Finirro. Recherches sur le Pulorius nivalis monticola et sur sa distribution géographique. Arch. Zool. expér. gen , L. 45, 1914 (501- 520, pl: 25). D'observations biométriques détaillées, C. conclut que le Putorius nivalis mon- ticola constitue une sous-espèce bien distincte, vraisemblablement incapable de s’accoupler avec P. n. type; c'est sans doule une forme rélicte, actuellement réfu- giée sur les montagnes, comme sur autant d'ilots, devant la concurrence de la Belette type, mieux adaptée. CH. PÉREZ. Ai dé à 7e 0 3 RUN QG A4 LH A RTE a YET TA LANER| BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 5 11 20.036. — ALLEE, W. C. The salt content of natural waters in relation to rheotaxis in Ase/lus (Concentration saline des eaux naturelles, en relation avec le rhéotactisme des A.). Biol. Bull., t. 32, 1917 (93-97, 1 fig.). Les expériences prouvent que les réactions rhéotactiques des Asellus (v. Bibliogr. evolut., 12.320) sont essentiellement déterminées par les concentrations de O et de CO? correspond aux deux catégories de milieux envisagées. La concen- tration saline ne parait pas avoir d'influence. CH. PÉREZ. 20.037. — HARRIS, J. Anraur et LAWRENCE, Joux V. The osmotic concentration of the sap of the leaves of Mangrove trees (Pression osmotique du sue des feuilles dans les arbres de la Mangrove). Biol. Bull., t. 32, 1917 (202-211). Essai d'investigation sur la physiologie des Palétuviers. Les expériences ont porté sur des représentants de trois familles différentes (Laguncularia, Rhisophora, Avicennia). La pression osmotique est toujours élevée (20-33 atm.) : elle est d’au- tant plus élevée, dans une même espèce, que les individus considérés vivent dans un milieu davantage soumis à l’action de l’eau de mer ; elle peut atteindre jusqu’à 50 atmosphères pour les Avicennia de la Jamaïque, à la limite des vases salées stériles. CH. PÉREZ. 20.038. — HICKERNELL, Louis Max. A study of desiccation in the Rotifer ?htlo- dina roseola with special reference to cytological changes accompanying desiccation (Désiccation du Rotifère PA. r., spécialement au point de vue des modifications cytologiques). Biol. Bull, 1. 32, 1917 (343-406, pl. 1 5). Développement d’un travail déjà analysé (Bibliogr. evolut. 19. 94). A l'état de désiccation, le métabolisme n'est pas absolument supprimé, mais seulement {rès ralenti, ainsi qu'il paraît résulter des changements dont sont le siège les parois du tube digestif. La transformation subie par les noyaux est sans doule en rapport avec la persistance de leur rôle dans le métabolisme cellulaire, en particulier dans les oxydations. Le retour à l'état hydraté est accompagné de changements inverses de ceux de la désiceation. On a souvent signalé, chez les Rotifères, une plus grande activité reproductrice, consécutive à une période de désiccation. Le fait doit tenir à une multiplication des noyaux ovariens, qui se manifeste pendant la période de réviviscence . __ Cx. RÉREZ. 20.039. — DUFRÉNOY, J. Remarques à l'occasion des modifications produites par le vent marin, sur des inflorescences mâles de Pin maritime. C. /. Soc. Biol., t. 80, 1917 (174-175). Dans des inflorescences males de Pin maritime exposées au vent, l'auteur a constaté que certains rameaux portaient deux feuilles carpellaires garnies d’ovules et rappelant les feuilles-fertiles des Cycas ou des Pteridospermées du Dévonien. D’autres rameaux au lieu de porter des étamines, avaient développé des pièces protectrices pélaloïdes, ou bien des feuilles assimilatrices plissées. A. VANDEL. 20.040. — HARMER, S. F. On Phoronis ovalis S. Wright. Quart. Journ. Micr. Sci., t. 62, 1917 (115-148, pE 7-9). ; H. a mis en évidence sur cette espèce l'existence régulière de la multiplication 12 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. asexuée par division transversale (v. pl. 9, fig. 29-34). Ce processus était rendu vraisemblable par la condition grégaire des Phoronis et la puissance de régénéra- tion qu'elles offrent. C’est ce qu'avait déjà indiqué notamment de SeLys-Loxc- camps (Fauna u. Flora Naples). M. Cauzery: 20.041. — LASHLEY, K. S. Inheritance in the asexual reproduction of /ydra (Hérédité dans la reproduction asexuée de l'Hydre verte). Journ. exper. Zool., t. 19, 1945 (157-210, 40 fig.). Les populations d’Hydres sont composées de lignées héréditaires distinctes, dif- férant entre elles par le nombre initial des tentacules, la taille du corps, la cou- leur, l'âge auquel débute la gemmiparité, etc. En l'absence de sélection ces lignées restent distinctes. A l'intérieur d’une population, il y a une corrélation entre les caractéristiques des parents, de leurs descendants et de leurs proches, corrélation due en grande partie à l'existence de ces lignées. A l’intérieur de la colonie (clone) dérivant par gemmiparité d’un même individu souche, il n'y a pas de corrélation entre proches parents au point de vue des variations dans le nombre inilial des tentacules ; il y a une légère corrélation entre le nombre des tentacules des bour- geons et le nombre des tentacules portés par le parent au moment où ces bour- geons ont été produits. Des diversités de milieu tendent à produire des variations identiques chez les parents et leurs rejelons, celte identité tendant ensuite à dispa- raître lorsque la cause extérieure est supprimée. La sélection au point de vue des varialions du nombre des tentaeules n’a d'effet que pendant la période où on la poursuit ; les variations ne sont pas héréditaires. A l'intérieur d’une colonie, il y a corrélation entre la taille des parents et des rejetons ; il est probable que cette corrélation, tout comme celle des variations dans le nombre des tentacules, est due à l’action semblable de certaines conditions de milieu. CH. PÉREZ. 20.042. — GRAVIER, Cn. J. Sur un phénomène de multiplication par scissiparité longitudinale chez un Madréporaire (Schisoryathus fissilis. Pourtalès). C. À. Ac. Sc. Paris, t. 160, 1915 (103-105). Chez S. f., Madréporaire des grandes profondeurs de l'Atlantique, il y a une division spontanée de l’animal en six fragments ; chaque fragment se régénère el redonne un individu complet. C’est là un mode normal de multiplication de l'es- pèce, et la reproduction sexuée, si elle existe, n'intervient que fort rarement, A. VANDEL. 20.043. — WACHS, H. Ueber Langsteilung, bei Hydra (Division longitudinale, chez l’'Hydre). Biolog. Centralbl., 1. 39, 1919 (1-12, 9 fig.). Les auteurs ne sont pas d'accord au sujet de la division longitudinale, chez l'Hydre. Le fait est que ceux qui la décrivent n'ont jamais vu la phase initiale du phénomène ; ils citent des cas où 2 (êtes sont portées par un pédoncule commun, plus ou moins bifide. Sans doute, s'agit-il le plus souvent de deux Hydres fusion- nées ; quelquefois, le pédoncule commun finit par se rompre entre les deux. W. signale un cas de division longitudinale qu'il croit authentique. Il n’en a pas d'ailleurs non plus vu le début dans une culture, il a rencontré une Hydre à 6 lentacules, avec une encoche au sommet : cette encoche s’accentuait de plus en plus, l'Hydre acquérait de nouveaux lentacules ; la fissuration progressant du som- met à la base. il y a eu finalement 2 individus. A. DRZEwINA. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 13 20.044. — WALTON, A. C. Longitudinal fission in Actinia bermudensis Nerrill (Schizogonie longitudinale chez l'A. b.). Journ. Morphol., 1. 31, 1918 (43-52, 8 fig.). L'Actinia bermudensis présente deux variétés distinctes par leur couleur ; les embryons sont loujours de la même teinte que le parent qui les incube. La schi- zogonie, débutant par un lent dédoublement de la bouche et du pharynx, et se continuant par une constriction longitudinale, pour aboutir finalement à la sépa- ration complète, assez brusque, de deux individus, a été suivie au laboratoire dans des élevages poursuivis pendant 5 semaines. ! | CH. PÉREZ. 20.045. — OSGOOD, W,. H., PREBLE, E. A., and PARKER, G. H. The fur-seals and other Life of the Pribilof, Islands, Alaska, in 1914. Bull. Bureau of Fishe- ries, t. 34, 1915 (172 p., 18 pl., 24 cartes). Etude statistique et biologique très intéressante du troupeau des phoques à four- rure des îles Pribiloff. À signaler, en particulier, tout ce qui concerne les instincts, les mœurs et les conditions de reproduction de ces animaux. Le mémoire contient encore une étude des espèces sauvages et domestiques de l'archipel. , M. CauULLERY. 20.046. — ROUBAUD, E. Recherches biologiques sur les Guêpes solitaires et sociales d'Afrique. La genèse de la vie sociale et l’évolution de l'instinct mater- nel chez les Vespides. Paris, Ann. sci. nat. (Zoologie) (sér. 10), €. 1, 1916 (1-160, 33 fig.). Cette étude a porté sur un certain nombre de Vespides solitaires (genres Syna- gris, Rhynchinus, Odynerus, ete.) et sociales (g. Belonogaster, Icaria, Polistes). L'évolution sociale des vespides apparait à R. comme conditionnée tout entière par l'intérêt individuel et la trophobiose. Les larves deviennent pour les femelles une source d'avantages qui est exploitée Les guêpes élèvent les larves dans les mêmes conditions que les fourmis cultivent les pucerons en exploitant leurs sécrétions. R. donne le nom d'œcotrophobiose, à cette symbiose familiale — Il est probable que le déterminisme de la vie sociale est analogue chez les fourmis etles termites. — Dans les Hyménoptères mellifères et prédateurs il y a deux rameaux divergents correspondant aux Vespiformia d'une part, aux Sphegiformia de l'autre, l’évo- lution au point de vue social est inverse dans ces deux rameaux. Dans le premier la vie sociale a été réalisée avec un régime prédateur (Vespides) et l’action d’un appareil venimeux. Dans le rameau des sphegiformia au contraire la vie sociale a été réalisée par les Apides avec un régime végélal et en l'absence de l’interven- tion de l'appareil venimeux dans l'éducation des larves. L'étude des formes tropi- cales au point de vue biologique semble à l’auteur destinée à fournir la solution de nombreux problèmes encore obscurs dans la vie sociale des Insectes. M. CAULLERY. 20.047. — WHEELER, W. M. The phylogenetic development of subapterous and apterous castes in the Formicidæ. Proc. Nat. Acad. Sci. Washington, 1.3, 1917 (p. 109-117, 3 fig.). Examinant les faits présentés par les diverses formes de fourmis et spécialement 14 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. par les espèces du genre Monomorium, W. incline à admettre que les différences entre les castes des fourmis n’ont pas élé réalisées par des variations brusques comme on est généralement tenté de le croire, mais que les castes sont les for- mes extrêmes survivantes de séries de modifications. graduelles. C'est seulement sans doute depuis le tertiaire moyen que les ouvrières ont commencé à se diffé- rencier entre elles et que la suppression des formes intermédiaires a laissé isolées les formes actuellement distinctes. M. CAuULLERY. 20.048. — WHEELER, W. M. À study of some ant larvæ with a consideration ot the origin and meaning of the social habit among Insects. Proc. Amer. philos. Soc., t. 57, 1918 (293-343, 2 fig.). W. passe en revue diverses larves de fourmis : des formes primilives (surtout australiennes) ont des larves pourvues de mandibules et qui sont nourries de fragments d'insectes (Ponerinæ, quelques Aphænogaster); beaucoup de four- mis nourrissent leurs larves avec des liquides régurgités (Myrmicinæ, Dolicho- derinæ, Camponotinæ). Sur des fourmis congolaises W.. décrit chez les larves (Tetraponera, Pachysima), des appendices latéraux, sur le thorax et l'abdomen, remplis de tissu graisseux (trophocyles) et à leur extrémité d'un liquide granuleux exsudé. Ces organes que W. appelle exsudatoria secrèlent un liquide qui doit être absorbé par les ouvrières (d'où le nom de frophidium donné au stade où ces appendices existent). D'autre part Wasmanx a montré que les commensaux des termites (symphiles) sont physogastres c'est-à-dire ont un abdomen distendu par du tissu graisseux et les termites se nourrissent de leurs exsudats (TrAGaRDH). Enfin W. rappelle les observations de Rousaup (Cf. Bibl. Evol. 20.046) sur les Belo- nogaster qui mettent en évidence un échange nutricial entre les femelles adultes et les larves dans lequel Rousau» voit l’origine de la vie sociale des guêpes. W. propose de substituer pour ces échanges au nom d’æcotrophobiose proposé par Rougau», celui de trophallaxie. I voit lui aussi dans cet échange nutricial l'origine de la vie sociale des guêpes, fourmis et termites. La trophallaxie, pratiquée d'abord entre mères ou ouvrières et larves, se serait graduellement étendue entre fourmis adultes, puis entre fourmis el espèces commensales, puis entre fourmis et insectes étrangers aux fourmilières et finalement entre fourmis et plantes myrmécophiles. W. rapproche ces idées de celles de Grarp sur l’origine de l'amour maternel et sur les relations entre hôte et parasite (crabe et saccutine par exemple ; le parasite remplace la ponte de l'hôte) et de celles de Le Danrec sur le bon égoïste des phé- nomènes sociaux chez l'homme. M. CAULLERY. 20.049. — THOMPSON, Caroune BuruinG. Origin of the castes of the common Termite Leucotermes flavipes Kol. (Origine des castes chez le Termite). Journ. Morphol., t. 30, 1917 (83-153, pl. 1-8). Les larves de Leucotermes venant d’éclore sont toutes semblables d'aspect exté- rieur ; mais leur anatomie, en particulier le volume du cerveau, et son rapport à celui de la tête, la structure des yeux composés et la taille des ébauches génitales, montrent qu'elles se répartissent en deux types déjà déterminés comme fertile ou stérile, c'est-à-dire comme devant donner des sexués ou bien des ouvriers et sol- dats. Au stade larvaire suivant se différencient, dans le type fertile, les deux caté- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 15 gories conduisant aux sexués de première et de seconde forme ; dans le {ype sté- rile, les catégories conduisant respectivement aux soldats et aux ouvriers. Les castes sont donc délerminées dans l'œuf, dès avant l’éclosion, et leur déterminisme ne dépend pas de la nourriture donnée aux jeunes larves (contre Buenrox. Bibliogr. evolut. 13. 436). T. incline même à croire que toutes les catégories d'individus sont déterminées dans l'œuf. Le travail contient en outre une revue historique des travaux relatifs à l’origine des castes chez les Termites et les Fourmis. CH. PÉREZ. 20.050. — BUGNION. E. La biologie des termites de Ceylan. Bull. Museum Hist - Natur. Paris, 1914 (170-204, 8 pl.). Article d'ensemble basé sur des observations directes faites à Ceylan. M. CauLLERY. 20.054. — BROLEMANN, Hexry W. Un processus évolutif des Myriapodes Diplo- podes. C. /?. Ac. Sc. Paris, L. 162, 1916 (645-647). Les phénomènes de néoténie sont fréquents chez les Diplopodes. Ces phénomè- nes apparaissent comme les plus importants des processus ayant présidé à l'évo lution de ces animaux, puisque c'est à eux qu'on doit attribuer l'apparition des plus grands groupes de cet ordre. A. VANDEL. 20.052. — MESNIL, F. et CAULLERY, M. Un nouveau type de dimorphisme évo- lutif chez une Annélide polychète (Spio martinensis Mesn.). (. À. Ac. Se., Paris, t. 165, 1917 (646-648). Cas de Robe chez une Annélide D élsehbtes A. VANDEL. 20.053. — CAULLERY, M. et MESNIL, F. Dimorphisme évolutif chez les Annéli- des Polychètes. C. /?. Soc. Biol., t. 81, 1918 (707-9). Revue d'ensemble des exemples de dimorphisme et de polymorphisme évolutifs observés chez les Annélides Polychètes. A. VANDEL. 20.054. — BOUVIER, E.-L. Pagurotanais bourgi n. g. n. sp. : Sur une pelite collection de Crustacés de Cuba, etc. Bul. Moline natur. Paris, 1918, (12-15, fig. 5-7). Pagurotanais est un Anisopode adapté à la vie dans les coquilles de Gastro- podes de la même facon que les Pagures. WU a perdu tous les pléopodes (sauf peut- être un rudiment de la première paire), l'abdomen est mou et tordu en spirale. Les pereiopodes 3-7 présentent sur la face externe une rape d’écailles (comme les uropodes des Pagures), aidant l’animal à se fixer à sa coquille. M. CauLLery. 20.055. — POYARKOFF, E. Essai d’une théorie de la nymphe des Insectes holo- métaboles. Arch. Zool. Exper. gen., L. 54, 1914 (221-265). P. reprend avec plus de détail et de précision une thèse qu'il avait déjà indiquée et la défend contre les objections que Pérez et DeeGenER lui avaient adressées (Bibliogr. evolut.11.269-274). Le stade imaginal, unique chez les Hémimétaboles, n 16 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. s’est subdivisé en deux chez les Holométaboles, par l'intercalation d'une nouvelle mue, séparant un stade nymphal d’un stade imaginal proprement dit. C'est le remaniement histologique du système musculaire qui a nécessité l’intervention d'une double mue: la nymphe est en quelque sorte le moule indispensable à la mise en place des museles imaginaux ; une dernière mue est nécessaire pour per- meltre l'insertion de ces museles sur la cuticule. Cu. Pérez. 20.056. — LOELE, Kurr. Beitrage zur Kenntnis d. Histologie u. Funktion d. Hymenopterendarmes (Recherches histologiques et physiologiques sur l'intestin des Hyménoptères). Zeitschrift [. Allgem. Phys, L. 16, 1914 (1-36, 10 fhig., ANpEAE : L'assimilation des graisses est pour ainsi dire nulle chez l’imago des Hyménop- tères ; elle est un peu plus considérable chez les Formicides, et notamment chez Camponotus. Les graisses du pollen ne sont assimilées que par les formes, qui possèdent un intestin moyen dont lépithélium présente des replis. C’est à la per- sistance de ce caractère larvaire qu'il faut attribuer une plus forte capacité assi- milatrice des graisses, car les larves d'abeilles, de guêpes et de fourmis dont l’in- testin moyen est resserré sur lui-même, avant le débouché des {ubes de Malpighi, et qui subissent de ce fait une sorte de retard de défécation, comparable à celui qu'on observe chez les chenilles de Lépidoptères, ont un pouvoir assimilateur plus grand. De même lassimilalion rectale accompagnerait une modification de l'in- testin terminal: l’auteur cite en exemple la dilatation sacciforme du rectum des larves de Lamellicornes. L. DEHORNE. 20.057. - BOAS, J. E. V. Einige Bemerkungen über die Hand des Menschen (Quelques remarques sur la main de l'Homme). Ægl. Danske Videnskab. Selskab. Biology. Meddelels, 2, 1919 (1-32, 23 fig.). La main de l'Homme apparait au premier abord comme appartenant au type périssodactyle ; la considération de divers attitudes, ainsi que certaines particula- rités des muscles de l'avant bras et de leurs tendons, montrent en réalité qu'elle se rattache au {ype artiodactyle. Observations concordantes chez divers singes. CH. PÉREZz. 20.058. — WILDER, Harris HawraorNe. Palm and sole studies (Études sur la paume de la main et la plante du pied). Biolog. Bull. t. 30, 1916 (435-172 et 211-252, 42 fig.). Etude systématique, par empreintes sur un plan, des dessins de la peau sur la paume de la main et la plante du pied. Ces dessins sont considérés comme des sillons de friction, c’est-à-dire comme une disposition adaptative antidérapante, déri- vant de pelotes ou coussinets plantaires correspondant aux 11 régions de contact avec le sol, que l’on constate typiquement chez les Unguiculés. L'élément fonda- mental du dessin est le tourbillon spiral, particulièrement caractéristique des sin- ges; et l’évolution consiste dans la réduction progressive de ce lype, jusqu'à l'effacement complet. Cette évolution comporte d’ailleurs une certaine plasticité, et parait avoir été influencée, dans les races humaines, par l'habitude de la droi-. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 17 terie. Le dessin caractéristique de chaque individu apparaît chez le fœtus d'environ 4 mois, et ne change plus au cours de la vie. Il est déterminé par des influences héréditaires familiales dont W. donne quelques exemples, et qui lui paraissent relever des lois de MENDEL. CH. PÉREZ. 20.059. — FÉNIS, F. ne. Contributions à l'étude des caractères d'adaptation à la suspension chez les Chiroptères. Arch Zool. exper. gén., 1. 54, 1914 (195-220, 11 fig.). Étude d'anatomie comparée du pied des Chiroptères, établissant quatre types qui, à partir de la marche plantigrade associée avec la suspension, montrent le perfectionnement progressif d’une adaptation plus exclusive à la suspension saxi- cole ou arboricole. CH. PÉREZ. 20.060. — WHITNEY, Davin D. The transformation of Brachionus pala into Brachionus amphiceros by sodium silicate (Transformation, sous l'influence du silicate de soude, du B. p. en B. a.). Biolog. Bull., t. 31, 1916 (113-120, 2 fig.). Quand on additionne de silicate de sodium le milieu où vivent des Brachionus pala, les généralions ultérieures présentent un allongement des deux épines pos- térieures de leur carapace, et acquièrent en plus deux épines latérales, prenant ainsi la forme appelée Z. amphiceros. Celte dernière ne constitue donc point une espèce, mais une simple variation de la première : variation purement phénotypi- que : les œufs fécondés de ces femelles amphiceros donnent à l'éclosion des for- mes pala. La production des diverses catégories d'œufs s'obtient aisément suivant les conditions d'alimentation avec des Chlamydomonas (Cf. Bibliogr. evolut). 49.380. CH. PÉREZ. 20.061. — ROSZKOWSKI, Waczaw. Contribution à l'étude des Limnées du Lac Léman. Rev. Suisse, Zool., t. 22; 1914 (457-539 ; 2 fig., pl. 14-17). L'auteur a fait une comparaison tant anatomique et systématique que biologi- que entre les Limnées littorales et les Limnées abyssales du Léman. Il existe en profondeur deux espèces de Limnées : Z. profunda, Clers et L. abyssicola, Brot, qui dérivent toutes deux de formes littorales, la première de Z. ovata, Drap, la seconde de Z. palustris. — Les Limnées abyssales sont de taille plus petite que leurs congénères du littoral; leurs coquilles sont plus minces, plus allongées, tranparentes. Ces caractères provoqués par les facteurs externes (nourriture, - substrat) disparaissent dès la première génération quand on élève ces ani- maux en aquarium dans des conditions normales, et il y a retour à la forme litto- rale. — De ces faits et d’autres tirés de la distribution géographique de ces Mollusques dans le Léman; R. déduit que la transformation des formes liltorales en formes abyssales est récente et se continue encore actuellement. A. VANDEL. 20.062. — JEANNEL, R. Sur la systématique des Bathysciinæ (Coleoptères, Sil- phides). Les séries phylétiques de Cavernicoles. Arch. Zool. expér. gén., t. 54, 41944 (57-78). 2 48 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. J. insiste à nouveau sur les idées générales qu'il a développées dans un travail antérieur (Bibliogr. evolut. 41. 251). Les Bathysciinæ constituent un groupe poly- phylétique : tous les types carvernicoles actuels descendent d’un certain nombre d’anciennes espèces lucicoles, qui ont colonisé les grottes, et qui se sont littérale- ment pulvérisées en un très grand nombre de lignées qui ont évolué isolément, dans chaque grotte ou chaque groupe de grottes, et ont varié plus ou moins vite, plus ou moins profondément. J. donne le tableau des séries phylétiques qu'il a établies. | CH. PÉREZ. 20.063. — CLARK, Ausrix H. À study of asymmetry. as developed in the genera and families of recent Crinoids (Asymétrie dans les genres et familles de Cri- noïdes récents). Amer. Nat., t. 49, 1915 (521-546, 5 fig.). Revue des différents cas, présentés par les Crinoïdes récents, où la forme du corps s’écarte plus ou moins de la symétrie pentamère typique. C. étudie la répar- tilion de ces dissymétries par rapport à la distribution géographique et bathymétri- que, ainsi que par rapport à la classification phylétique. Il conclut que l’asymétrie constitue un caractère d'évolution extrême qui peut être dü : soit à une sorte de dégénérescence intrinsèque, à une sénescence phylétique ; tel est le cas des Plica- tocrinidés, seuls représentants actuels du groupe essentiellement paléozoïque des Inadunata : soit à des condilions défavorables de milieu : froid excessif des abysses ou des mers polaires, comme dans le genre Promachocrinus, ou chaleur exces- sive des eaux tropicales littorales, comme dans la famille des Comastéridés. CH. PÉREZ. 20.064. — MOODIE, Roy L. The coal measures Amphibia and the Crossoptery- gia (Amphibiens et Crossoptérygiens carbonifères (Amer. Nat.,t, 49, 1915 (637-644). Les Amphibiens ont présenté à l’époque Carbonifère une multiplicité extrême de types, adaptés à toutes sortes de genre de vie : aquatiques ou terrestres, ram- pants, fouisseurs, grimpeurs, analogues par leurs formes à des vers, des serpents, des lézards ou des crocodiles, et constituant une faune très diversifiée. De nom- breux travaux récents ont montré que c’est avec les Ganoïdes Crossoptérygiens (Polypterus) que les Amphibiens ont le plus de traits fondamentaux communs. Il faut toutefois remarquer qu'à l’époque la plus reculée à laquelle remontent les documents paléontologiques, on constate l'existence simultanée de Crossoptéry- giens d'une part, d’Amphibiens caractérisés d'autre part, et qu'on ne connaît parmi ces derniers aucun type pisciforme constituant véritablement un terme de, passage, et permettant de se rendre compte en particulier du mode de transfor- mation de la nageoïire en membre tétra ou pentadactyle. CH. PÉREZ. 20.065. — WALCOTT, CH. D. Gambrian geology and paleontology ZV n° &. Appendages of Trilobites. Smithsonian Miscell. Collections, t. 61 (n° 4), 1918 (115-216, pl. 14-42). W. publie une mise au point générale très bien illustrée de la structure des Tri- lobites et en particulier de leurs appendices, en utilisant les matériaux récoltés depuis 1910 à Burgess-pass (Colombie britannique), gisement qui a fourni de si BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 19 remarquables fossiles Cambriens. — L'étude particulière des genres est précédée de quelques pages où W. résume les conditions de conservation de ces fossiles et reconstitue leur genre de vie. La seconde partie du mémoire (p. 154-179) est une synthèse sur la structure des diverses parties et organes des Trilobites. Les appen- dices comprennent une paire d’antennules uniramées, les antennes, mandibules et maxilles qui constituent les 4 premières paires de pattes céphaliques, des appen- dices thoraciques et abdominaux, biramés sur tous les segments et enfin des uro- podes uniramés (connus seulement chez Neolenus). W. conclut finalement que les Trilobites sont des Crustacés primitifs déjà cependant très éloignés du type du Crustacé originel. M. CauLLery. SYMBIOSE. PARASITISME 20.066. — COTTE, J. L'association de C/iona viridis (Schmidt) | Spong| et de Lithophyllum expansum (Philippi) [Alguis]. C. À. Soc. Biol., 1. 36, 1914 (739- 740). Intéressant cas d'association entre une algue et une éponge. Il y a plutôt lutte qu’association, l'éponge tendant à être recouverte par l'algue, et ne pourant dis- soudre la substance calcaire secrétée par les Z. A. VANDEL. 20.067. — POTTS, F. A. On the Rhizocephalian genus 7ompsonia and its rela- tion to the evolution of the group. Carnegie Instit. of Washington, publ. no 212, 1945 (1-32. 2 pl. 58 fig.). Thompsonia est un genre de Rhizocéphales que Courière avait considéré comme grégaire (sous le nom de Thylacoplethus et que Ports a retrouvé au détroit de Torres sur des Synalpheus brucei. Un Synalpheus parasité présente jusqu'à des centaines d'individus équivalant chacun à une Sacculine. Porrs a consiaté que tous ces individus se forment sur un système de racines unique où ils se dévelop- pent par bourgeonnement, ils deviennent extérieurs après une mue de l'hôte. P. n'y a vu que des ovaires (et pas de testicules). Les embryons éclosent au stade eypris. On doit admettre une multiplication semblable par bourgeonnement pour Peltogaster socialis, comme G. Smira l'a déjà suggéré, et pour Peltogasterella socialis Porrs. Les Rhisocéphales présentent donc dans diverses formes une multiplication asexuée, corrélation de leur parasitisme particulièrement intense. M. CauLLERY. 20.068. — JANICKI, C. et ROSEN, F. Le cycle évolutif de Bothriocephales latus, Bull. Soc. Neuchateloise Sci. Nat., t. 42, 1917, 37 p., 2 pl. ROSEN. F. Recherches sur le développement des Cestodes. I. Le cycle évolutif des Bothriocéphales. Zbid., t. 43, 1918 (64 p..3 pl.). — Le cycle évolutif de la Ligule et quelques questions générales sur le dévelop- .pement des Bothriocéphales. Zh2d.. t. 45, 1919 (24 p.). Ces recherches, partieulièrement celles publiées dans les deux mémoires sous le nom de Rosex. ont mis en évidence, par des expériences précises, que le premier 20 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. hôte des Bothriocéphales est un Copépode (Cyclops strennuus et Diaptomus gracilis pour B. latus ; C. strennuus et C. fimbriatus pour Triaenophorus nodulosus ; C. strennuus et C.serrulatus pour Abothrium infundibuliforme). Rosex a suivi éga- lement les transformations de la larve dans le second hôte de Bothriocephalus latus en infectant des truites par des Copépodes contaminés expérimentalement. Le cycle évolutif des Bothriocéphales est ainsi complètement connu. Appliquant les mêmes méthodes à la Ligule, R. a constaté que le premier hôte de ce Cestode est encore un Copépode où pénètre la Coracidie ciliée. L'infection réussit chez Cyclops strennuus et Diaptomus gracilis, mais mieux dans la première de ces espèces qui paraît l'hôte véritable. Description du procercoïde. Le pleuro- cercoide a été oblenu expérimentalement en infectant par ingestion de Copépodes parasités de jeunes goujons (Gobio fluviatilis). R. étudie ensuite les conditions de l’évolution du pleurocercoïde des Bothriocéphales dans le poisson et leurs locali- sations corrélatives. M. CAULLERY. 20.069. — BODKIN, G. E. The biology of Amblyomma dissimile Koch with an account of its power of reproducing parthenogenetically (Biologie et repro- duction parthenogénétique de la tique À. d.). Parasitology, t. 11, 1918 (10-17, 2 pl.). Amblyomma dissimile parasite les Batraciens (crapauds) et les Reptiles dans la Guyane anglaise ; il ne paraît pas pouvoir se nourrir sur les homæothermes. Des ‘détails sont donnés sur la biologie et la reproduction dans le laboratoire : on observe une grande prédominance des mâles sur les femelles. L’accouplement se fait très facilement, et cependant la parthénogenèse a été constatée chez deux femelles, qui sont devenues la souche de 4 générations parthénogénétiques, tous les produits paraissant être des femelles. Aucune diminution de taille ou de vigueur n’est résultée de ee mode de reproduction. Deux femelles parthénogénétiques ayant été accouplées avec des ©', la ponte ultérieure n’a fourni pour l'ensemble qu'un seul ©. Il y a donc, malgré laccou- plement, réduction extrème de ce dernier sexe. E. RouBaup. 20.970. — ROUBAUD, E. Histoire d'un élevage de Glossina morsitans à 1Insti- tut Pasteur de Paris. Zull. Soc. Path. exot., 1. 10, 1917 (629-640). Une souche de Gl. morsitans introduite du Sénégal en France, a été conservée en étuve de Roux pendant plus de trois ans. Des détails sont donnés sur les condi- tions de l'élevage, et la biologie des mouches. La fin de l'élevage a été marquée par la décroissance et la dégénérescence des femelles dont la plupart sont devenues stériles, tandis qu'on notait bientôt la prédominance exclusive des mâles. Un essai d'infection des pupes de Glossines par le Chalcidide Wasonia brevicor- nis a donné de bons résultats. E. RouBaup. 20.071. — KEILIN, D. Recherches sur les larves de Diptères cycloraphes. Bull. Scient. France Belgique, t. 49, 1915 (16-198, 16 pl.). Importante contribution à l’histoire du parasitisme chez les larves de Diptères. Cycle de la Calliphorine Pollenia rudis, parasite dans les vésicules séminales du Ver de terre Allolobophora chlorotica. Aperçu général sur la morphologie comparée BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 91 des larves de Diptères : organes sensoriels tégumentaires, armature du pharynx, en rapport avec le genre de vie saprophage ou biontophage. K. est amené à consi- dérer que tous les Diptères cycloraphes ont dû avoir à l'origine des larves para- sites. E. Rousaun. ° 20.072. — KEILIN, D. On the life history and larval anatomy of Melinda cognata Meigen (Diptera Calliphorinæ) parasitic in the Snail //elicella (Heliomanes) virgata Da Costa, with an account of the other Diptera living upon Molluses. Parasitology, t. 41, 1919 (430-454, 4 pL.). Etude du cycle évolutif de la mouche Calliphorine Welinda (Onesia) cognata, chez le Pulmoné elicella virgata, et liste des différents Diptères rencontrés chez les Mollusques E. Rougaun. 20 033 — KEILIN, D. Recherches sur les Anthomyides à larves carnivores. Parasitology, &. 9, 1917 (327-450). Certaines larves d’Anthomyides peuvent être considérées comme ennemies natu- relles des larves saprophages avec lesquelles elles se rencontrent dans les fumiers. Ainsi celles de l’Aydrotæa dentipes. et de Muscina stabulans. Mais ces larves ne sont carnivores qu’à leurs stades terminaux. La larve de Phaonia trimaculata détruit les larves phytophages de Chortophila brassicæ. Des détails nombreux sont donnés sur ces différentes larves. E. Rougau». 20.074. — KEILIN, D. Sur la viviparité chez les Diptères et sur les larves des ” Diptères vivipares. Arch. Zool. Expér., t. 55, 1916 (393-415). Les Diptères vivipares se répartissent en deux groupes : ceux qui incubent seu- lement pendant la phase embryonnaire : et ceux qui ineubent également la larve. Les modifications anatomiques correspondantes sont passées en revue. K. examine aussi les hypothèses émises pour expliquer le déterminisme de la viviparité chez les Diptères. Aucune ne parait satisfaisante. Le fait que ce mode de reproduction n'existe que chez les Cyclorhaphes permettrait de penser qu'une des nombreuses conditions d'établissement de la viviparité complèle a été le passage préalable de la larve par la vie parasite. L'auteur discute également le cas des termitophiles des g. Termiloxenia et Termilomyia, considérés par Wasmann comme hermaphrodites protandriques et amétaboles. Il pourrait plutôt s'agir d'incubalion nutritive ovarienne, la nymphe évoluant sous le chorion avec métamorphoses marquées. E. Rougaun. 20.075. — BERNARD, No P. et BAUCHE, J. L'influence du mode de pénétration cutanée ou buccale du Sfephanurus dentatus sur les localisations de ce Néma- tode dans l'organisme du Porc et sur son évolution. Ann. Inst. Pasteur, t. 28, 1914 (450-469, 1 pl.). La localisation parasitaire du Stephanurus dentatus, varie suivant le mode d'introduction. Lorsque le Nématode pénètre le porc par la voie cutanée, il y a localisation périrénale et périurétérale ; par la bouche au contraire, la localisation est hépatique. On peut ainsi, par le simple examen des lésions, en déduire les con- dition d'infestation. E. Rousaun. 22 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.076. — FULLEBORN, F. Untersuchungen über den Infektionsweg bei S/ron- gyloides und Ankylostomum und die Biologie dieser Parasiten (Sur le mode d'infection par S. et 4. et biologie de ces parasites). Beihefte z. Arch. f. Sch. v. Trop. Hyg., t. 18, 1914 (182-236, 7 pL.). Importante étude sur la biologie des Strongyloïdes et Ankylostomum provenant de chiens de la Chine et du Japon. Le cycle évolutif du Strongyloïde est hétérogonique dans la généralité, mais il peut aussi y avoir développement direct. L'auteur étudie en détail les conditions de vie des larves, et leur mode de pénétration. La voie normale d'introduction est la voie cutanée : les larves parviennent au cœur droit, puis au poumon pour péné- trer ensuite dans l'intestin par voie trachéo-bronchique. Par la voie buccale les larves traversent la paroi intestinale et arrivent mais en très petit nombre au cœur gauche où elles suivent l'évolution précédente. De nombreuses figures éclai- rent ces différentes questions. E. Rougaun. 20.077. — KEILIN, D. and NUTTALL, G. H. F. Hermaphroditism and other abnor- malities in Pediculus humanus. Parasitology, t. 9, 1919 (279-326, pl. 12-17 et 28 fig.). Les deux formes de poux (P. capitis ei P. corporis) ne sont, d'après les auteurs que des races d’une même espèce P. humanus. Dans l'étude d’un important maté- riel et par des expériences, D. et N. ont observé 155 poux hermophrodites ou plu- tôt gynandromorphes, rentrant dans la catégorie des intersexués de R. Gozps- caMipr (CF. Bibl. Evol., 49.389). En particulier, une partie de ces 155 individus 4 été obtenue par des croisements de 2. corporis et P. capitis. Quelques familles issues de ces croisements ont fourni jusqu’à 20 0/0 d'intersexués. Il est probable que les individus analogues trouvés dans la nature ont même origine. Ils présen- tent diverses anomalies en dehors des organes génitaux. M. CAuULLERY. 20.078. — BACOT, A. Notes on Pediculus humanus (vestimenti) and Pediculus capilis (Le pou de tête et le pou de corps). Brit. Med. Journ., n° 2892, 1916. — À contribution to the bionomics of Pediculus humanus (vestimenti) and Pediculus capitis (Biologie comparée du pou de tête et du pou de corps). Para- sitology, t. 9, 1917 (228). Par élevage expérimental des poux, B. a mis en évidence, entre le pou de tête et le pou de corps, certaines divergences biologiques qui ne constituent pas des diffé- rences spécifiques. Le comportement des deux formes, en ce qui concerne le mode de ponte, les tendances grégaires, la locatisation sur le corps de l'hôte, varie légè- rement. L'auteur a réussi à croiser les deux espèces. Il a obtenu des hybrides féconds pendant trois générations, et dont la fécondité serait sans doute indéfinie. A la première génération d'hybrides provenant de capitis d' et de vestimenti © on observe une inégalité marquée dans les proportions des sexes ; mais aux généra- tions ultérieures l'équilibre est rétabli. C’est là le seul fait qui permettrait de pen- ser à des différences d'ordre spécifique entre les parents. Les manifestations biologiques diverses de ces hybrides sont étudiées dans le détail. E. Roupaun. 2e DR STATE TE CR PS CUT PP OO EE OPEN UT TON CPE 5 6 0 DT Ce MTAS AA UE LL, Ds - at 5 2 ps MÉN p MAMES LA pape PAS LEE LEUR rés MN Hs Je Abe AN à PT UT J NOR DETTES UR BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 93 20.079. — POPOFF-TCHERKOSKY. Beitrag zur Kenntniss der Differentialcha- rackter zwischen Pediculus capitis und Pediculus corporis (Caractères diffé- rentiels du pou de tête et du pou de corps). Centralbl. f. Bakter. I, Orig., t. 79, 4916 (29). De mensurations précises et de constatations morphologiques l’auteur conclut que les deux espèces sont extrêmement voisines ; il ne s’agit sans doute que d’une seule forme dont les représentants se sont adaptés à deux conditions d'habitat par- ticulières. E. Rousaur. 20.080. — H. SIKORA. Zur Kleiderlaus-Kopflaus frage (Pou de tête et pou de corps). Arch. f. Sch. u. Trop. Hyg., t. 21, 1917 (275-984). Des différences morphologiques constantes s’observent bien entre les deux types de poux. Or, des poux de fête éduqués expérimentalement sur le bras d’un sujet, présentèrent à partir de la 3e génération les particularités morphologiques et les dimensions moyennes du pou de corps. Ils avaient perdu les caractères du capi- tis. S. pense que ces transformations peuvent s'expliquer par des différences de nutrition (difficultés plus grandes à la figure) et peut-être aussi de température. Des observations diverses montrent effectivement le passage des poux de tête au corps et inversement. E. RouBaun. 20.081. — NUTTALL, G. H.F. Bibliography of Pediculus and Phthirius. Para- sitology, t. 10, 1917 (1-42). — The yart-played by Pediculus humanus in the causation of disease (rôle pathogène du pou de corps). Parasitology, t. 40, 1917 (43-79). — The biology of Pediculus humanus. Parasitoloqy, t. 10, 4917 (80-185). Ces trois mémoires constituent une revue complète des connaissances diverses actuellement acquises sur les poux. E. RouBaur». 20.082. — SIKORA, H. Uber Anpassung der Laüse an ihrem Umgebung (Adap- tation des poux à leur milieu). Arch. f. Sch. u. Trop. Hyg., t. 2, 1947 (172). — NUTTALL, G. H. The biology of Pediculus humanus. Supplementary notes. Parasitology, t. 11, 1919 (201-220). Le second mémoire, qui contredit le premier, est-une magistrale contribution à la biologie des poux, en particulier à leur sensibilité lumineuse ou thermique, et à leur adaptation pigmentaire. N. a soumis des poux à un éclairement vertical strict. Il a constaté que, s'ils sont exposés à l’action directe des rayons lumineux, ces insectes recherchent l’ob- seurité el se réfugient sur fond noir. Soumis aux lumières colorées simples, ils recherchent en majorité la couleur violette. Sur un fond polychrôme, aucune réaction particulière. La couleur des vêtements réagit sur les poux suivant l'absorption plus ou moins grande des radiations thermiques. Un vêtement sombre qui absorbe le maximum de rayons calorifiques est défavorable par temps chaud, aux parasites, qui cher- chent à s’en écarter par excès de température (à 350 C les poux tendent à quitter le corps). La pigmentation propre des poux est d'autant plus foncée que les hôtes sur les- 24 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. quels ils vivent sont eux-mêmes de coloration cutanée ou pileuse plus sombre. Or cette pigmentation n’est pas héréditaire. Elle dépend uniquement de la nature du fond sur lequel vivent les poux, et peut être acquise en très peu de temps (2 jours). La loi de pigmentation du pou de corps n'est pas exactement celle du pou de tête. On rencontre des poux de corps pâles sur des sujets à téguments foncés. Cette différence semble due à la coloration des vêtements, généralement clairs dans les régions chaudes. Des œufs déposés par un pou très pigmenté donnent des descen- dants pâles à tous les stades, s'ils sont placés sur tissus clairs, et inversement. Des poux élevés en milieu violet indigo, bleu et rouge sont à pigmentation fon- cée ; en milieu vert, jaune et orange, ils sont pâles. Des poux pâles élevés sur fond blanc prennent une pigmentation partielle à cause des déjections. A l’obscurité continue, pas de pigment. Mais une trace de lumière suffit à la développer, tant que les poux ne sont pas adultes : la coloration est en effet fixée chez ces derniers. Ces remarquables observations montrent qu'on ne saurait baser sur la colora- tion des poux des observations relatives à l’hérédité et au mendélisme. E. Rougsaun. 20.083. — HOWLETT, F. M. Notes on head and body-lice and upon tempera- ture reactions of Lice and Mosquitoes (Réactions thermiques des poux et moustiques). Parasitology, t. 10, 1917 (486-187). Des poux de tête élevés sur le corps tendent à remonter vers le cuir chevelu. Cette réaction disparaît progressivement chez les descendants Au contact d'une surface chaude ils réagissent positivement à l'attraction thermique. Le PAthirius ou pou de pubis, à jeün est altiré par la chaleur ; gorgé il y est peu sensible. Des Culex de l'Inde ont également traduit une excitation à la piqüre au contact d’une surface chaude (Ces phénomènes de thermotropisme sont à rappro:her de ceux que ., j'ai signalés chez les Auchméromyies). E. Roupaun. 20.084. — ROUBAUD, E. Les Porcins et la conservation des Ectoparasites humains dans les régions chaudes. Bull. Soc. Path. exot.; L. 9, 1916 (768- 111): Les rapports éthologiques curieux existant entre les Diptères de la tribu des Auchméromyies, et l'homme ou les mammifères africains dépourvus de poils, peuvent être étendus à bien d’autres ectoparasites, en ce qui concerne notamment les Porcins. Ces animaux remplacent l'homme, pour la nutrition de l'Ornithodorus moubala, de la puce chique (Sarcopsylla penetrans\, des glossines, des poux, ete. Ce rôle de préférence s'explique par l'absence de protection de l’épiderme par un revêtement pileux dense. E. RouBaun. 20.085. — ROUBAUD, E. Rythmes physiologiques et vol spontané chez l'Ano- pheles maculipennis. C. R. Ac. des Sciences, t. 167, 1918 (967). L'Anopheles maculipennis qui est immobile tout le jour, déclanche son vol au crépuscule avec une précision mécanique. Ce déclanchement automatique suit les variations saisonnières de l'heure crépusculaire. Il paraît résulter de l'interaction BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTS. 25 complexe de différents facteurs parmi lesquels un rythme physiologique de réveil, contrarié par l’action inhibitrice de la lumière, et limité à l’obscurité par un rythme inhibiteur permanent d'éclairement diurne. E. Rougaur. 20.086. — ROUBAUD, E. Antagonisme du bétail et de l'homme dans la nutrition sanguine de l’Anopheles maculipennis. Le rôle antipaludique du bétail domestique. C. À. Ac. Sciences, t. 169, 1919 (483). D’après des observations faites en France, en régions palustres ou non, R. mon- tre que l'A. maculipennis recherche avant tout le bétail, et que l'homme n'est piqué que lorsque la faune Anophélienne est insuffisamment nourrie par le bétail. Il y a aussi des préférences du moustique pour certains animaux (porc, bœuf), qui dans ce cas protègent les autres, Le bétail paraît jouer un rôle important dans la disparition du paludisme résultant des progrès de l’agriculture. E. Rousaun. 20.087. — ROUBAUD, E. Les Anophèles français des régions non palustres sont- ils aptes à la transmission du paludisme ? (. R. Ac. Sciences, 1. 165, 1917 (401). — Recherches sur la transmission du paludisme par les Anophèles français de régions non palustres. Ann. Inst. Past., {. 32, 1918 (430-463). Les Anophèles des régions non palustres ne doivent pas être considérés comme des races biologiques, réfractaires à l'infection. L'auteur a réussi à infecter des A. maculipennis des environs de Paris, par des malades porteurs de Plasmodium vivax et de PI. præcox. Avec ces Anophèles il s’est transmis à lui-même une infection à PL. vivax. Le travail est accompagné de la description des deux infections chez le mousti- que ; il y a des différences dans la forme comme dans la durée d'évolution, qui confirment la dualité spécifique des parasites. Suivent des considérations sur les causes de lAnophélisme sans paludisme, ou de l'absence de concordance entre la répartition de l'affection palustre et celle des Anophèles vecteurs. E. Rougaun. 20.088. — NEIVA, A. et GOMES, Francisco. Biologia da Mosca do Berne (Der-- matobia hominis) observada em todas as suas phases. Ann Paulist. de Med. e. Cirurg.,t. 8, 1917 (197-209). Cette intéressante publication fixe les derniers points encore obscurs dans la sin- gulière évolution de l’œstride américain Dermatobia hominis. Des observations récentes ont fait connaître le processus phorétique des œufs de l’œstride par diffé- rents diptères piqueurs, notamment les moustiques du g. Janthinosoma. N. et G. établissent que la Dermatobie capture elle-même l'hôte vecteur et lui fixe un paquet d'œufs sur le côté de l’abdomen ou du thorax. Le dépôt des œufs sur le corps des diptères n’est donc pas un fait accidentel comme certains l’ont supposé. C’est bien un processus biologique actif. Différents détails sont également donnés sur l’évolution de l’æstride. E. Rougaun. 20.089. — ROUBAUD, E. Nouvelles observations de phorésie chez les Diptères du groupe des Borboridæ. Bul!. Soc. Zool. de France, t. 414, 1916 (43-45). R. cite différents exemples de transport de Diptères par des Coléoptères copro- 26 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. phages observés au Congo. Le même comportement a été également constaté pour une Limosina qui était véhiculée par un Myriapode (lule). Peut-être y aurait-il également dans ce cas parasitisme occasionnel, car des larves de diptères ont été rencontrées dans le tube digestif de l'hôte vecteur. E. Rougaup. 20.090. — NAKAGAWA, Koax. The mode of infection in pulmonary distomiasis. Certain fresh-water Crabs as intermediate hosts of Paragominus Westerman- nii. Journ. of inf. Diseases, t. 18, 1916. YOSHIDA, Sapao. On the intermediate hosts of the dung Distome P. Wester- manni. Journ. of Parasit., t. 2, 1916 (111). Etude du cycle évolutif du Distome, ?. Westermanni, qui passe par deux hôtes intermédiaires, mollusque et erustacé (crabe d’eau douce). E. Rousaun. 20.091. — MIYAIRI, K. et SUZUKI, M. On the development of Schistosomum Japonicum Tokyo Med. Journ., n° 1836, 1913. KATSURADA, FE. Schistosomiasis japonica. Centralbl. f. Bakter. 1. Orig., t. 72, 1913 (363). LEIPER, R. T. et ATKINSON, E. Observations on the spread of Asiatic Schistoso- miasis. Brit. Med. Journ.; 30 janv. 1915 (201). LEIPER, R. T. Report on the results of the Pilhazia Mission in Egypt 1915. Journ. R. Army Medic. Corps, t. 25, 1945 ( Jet 427: 4916 (471): LUTZ, A. Observaçoes sobre a evoluçao do Schistosomum Mansoni. Brazil Medico, t. 50, 1916. STRUBE, J. et GONZALEZ, A. The Intermediate host of Schistosomum Manson in Venezuela. Sypec. Edit. Nat. Acad. Med. Caracas, ANT. Principaux travaux concernant l'évolution intermédiaire des différents Schisto- somes parasites de l'homme, On trouvera surtout des documents dans le travail de R. T. Lerrer. E. RouBaun. 20.092. — ROUBAUD, E. Recherches sur la transmission de la Bilharziose en France. Essai d'infection de Mollusques autochtones. Full. Soc. Path. Exot., t. 11, 4918 (854-859). Etude des condilions d'attraction chimiolactique, par les gastropodes d’eau douce français, des miracidia bilharziens. Cette attraction est le plus souvent néga- tive. Elle n’a été franchemeut positive que dans un seul cas, et un seul jour, pour une Lymnæa limosa, déjà en crise d'émission cércarienne. La pénétration des miracidia n'a pas été suivie d'évolution. E. Roupaup. 20.093. — GRAHAM-SMITH, G. S. Flies in relation to disease. Non blood-suc- king Flies (Mouches et Maladies. Mouches non suceuses de sang). Cambridge Public Health Series, Cambridge Univ. Presse, 2e Edit., 1914. HINDLE, Epw. Flies in relation to disease. Blood-sucking Flies (Les Mouches dans leurs rapports avec les Maladies. Mouches suceuses de sang). Cambridge Public Health Series, Univ. Presse, 1914, 1 vol. in-8 (398 p., 88 fig.). Ces ouvrages font partie de l’intéressante publication consacrée à l'hygiène publique par l'Université de Cambridge. Le volume relatif aux mouches piqueuses BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 21 offre un intérêt plus varié, le rôle pathogène de ces dernières étant plus complexe que celui des formes non piqueuses. H. insiste en effet sur les différences existant entre la transmission mécanique ou directe des agents infectieux, et la transmis- sion indirecte ou cyclique qui suppose un hôte intermédiaire, cas le plus fréquent pour l’action pathogène des diptères suceurs de sang L’étude des différentes familles et leurs rapports avec les maladies sont exposés en détail. , E. Rousaunr. 20.094. — ROUBAUD, E. Hématophagie larvaire et affinités parasitaires d'une Mouche Calliphorine, Phormia sordida Meig.. parasite des jeunes Oiseaux. Bull. Soc. Path. Exot., t. 8, 1915 (T1). COUTANT, Azserr F. The habits, life history and structure of a blood-suc- king Muscid larva (Protocalliphora azurea). Journ. of Parasit., &. 1, 1915 (135-150, 7 fig.). ROUBAUD, E. Précisions sur Phormia azurea Fall. Muscide à larves hémopha- ges parasite des Oiseaux PAUES Bull. biol. France et Belgique, t. 51, 1918 (419-430). Précisions diverses sur les Muscides dont les larves sucent le sang des Oiseaux dans les nids. Il parait s'agir de deux espèces différentes en Europe et dans l'Amé- rique du Nord. E. RouBaun. 20.095. — us 4 Les Muscides à larves piqueuses et suceuses de sang CR -Soc Biol. ; 1915 (92). L'adaptation à la succion du sang chez les larves d'Insectes est restreinte à un petit groupe des Mouclies Calliphorines dont l’auteur fait ressortir les convergences adaptatives. Les conditions requises pour les manifestations de ce parasilisme sont , 10 Ja nudité de lépiderme chez l'hôte (absence de vêtements pour l'homme, . absence de poils ou de plumes pour les animaux) ; 2 la sédentarité (foyer stable pour l’homme, gite ou nid permanent pour les mammifères et les oiseaux). E. Rousau». 20.096. — ROUBAUD, E. Les producteurs de myiases et agents similaires chez l'Homme et les “ie Etudes sur la faune parasitaire de l'Afrique Occi- dentale Done (Mission Bouet-Roubaud:. Paris, Larose, 1915, 1 vol. gr. in-8 (241 p., 70 fig., 4 pl.). RODHAIN, J. et BEQUAERT, J. Histoire de Passeromyia heterochæta Nill. et de Stasisia (Cordylobia) Rodhaini Ged. Bull Scient. France et Belgique, t. XL, 1916 (226-289, 1 pl.). — Revision des Œstrinæ du Continent Africain. Zu/l Scient., 1. 50, 1916 (53- 464, 1 pl.),'t. 51, t. 52, 4919 (379-465). Publications consacrées à la Laxonomie et la biologie des divers {ypes de larves de Diptères africains spécialement des OEstrides parasites des Vertébres. E. RouBaur. 20.097. — BOUET, G. et ROUBAUD, E. Nouvelle contribution à l'étude des Ché- romyies de l'Afrique Occidentale. Bull. Soc. Path. Exot.,t. 9, 1916 (242- j. — RODHAIN, J. Note sur deux Chœromyies de l'Afrique Orientale. Bull. Soc Path. Exot.,t. 12, 1919 (106-107). 98 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. Nouvelles précisions sur la biologie et l'extension géographique des Calliphori- nes à larves parasites des Mammifères africains dépourvus de poils denses, E. Rougaun. 20.098. — GATENBY,J. Bronré. The embryonic development of 7richogramma evanescens Westw., monoembryonic egg parasite of Donacia simplex Fabr. (Développement embryonnaire du F. e., parasite monoembryonnaire de l’œuf de D. s.). Quart. Journ., t. 62, 1917 (449-187, pl. 10-12 et 613-614). Étude d’un Chalcidien dont tout le développement se fait dans l'œuf de la Donacia. On remarque au pôle postérieur de l'œuf une inclusion chromatique dont le matériel se répartit entre les initiales génitales (Cf. Oophtnora, etc. SiLvesrRi, Bol. R. Sc. Agricolt. Portici, t. 1, 3 1906-08). G n'a observé aucune mitose de segmentation, et pense que la multiplication des éléments du blastoderme et des feuillets germinatifs se fait par amitose. Les cellules somatiques du jeune blasto- derme émettent vers le centre de l'œuf des granules colorables, qui seront ensuite expulsés de l'embryon. G. y voit un excès de matériel chromatique en relation avec ce fait que les cellules embryonnaires se nourrissent d’abord aux dépens du vitel- lus de l'œuf qui les héberge. L’embryon absorbe ensuite dans son intestin moyen toute la masse vitelline qui l’environne et se transforme en une larve sacciforme, sans segmentation apparente et très peu différenciée. CH. PÉREZ. 20.099. — GATENBY, J. Bronré. Notes on the bionomics, embryology and ana- tomy of certain Hymenoptera parasitica, especially of Wicrogaster connexus (Nees) (Ethologie, embryogénie, anatomie de certains Hyménoptères parasites, en particulier les #.). Linn. Soc. Journ. London, t. 33, 1919 (387-416, 15 fig., pl. 24-26). G_ étudie en détail l'anatomie des larves de Microgaster, et précise en particu- lier la signification de la vésicule postérieure, constituée par le dernier segment, soufflé en une sorte de boule. À l’intérieur deux tubes énigmatiques assurent sans doute la fonction excrétrice, car il n’y à pas de tubes de Malpighi. Des renseigne- ments sont aussi donnés sur l'éthologie de l'hyperparasite Mesochorus pallidus, ainsi que sur divers parasites des Aphides ; el à cette occasion est examinée d’en- semble la question des Hyménoptères parasites entomophages, au point de vue de la biologie générale. CH. PÉREz. 20.100. — GATENBY, J Bronré. Polyembryony in parasitic Hymenopiera. A review (Polyembryonie chez les Hyménoptères parasites). Quart. Journ., L. 63, 1918 (175-196, pl. 14-15). Mise au point de la question, avec quelques suggestions personnelles. Le « déter- minant » germinal a sans doute une simple signification nutritive (Cf. Bibl evol. 20.098) ; il arrête la prolifération caryocinélique dans les cellules qui en sont dolées ; mais dans les développements poly-embryonnaires, il est peu problable que ces cellules donnent effectivement les cellules germinales des embryons défini- : tifs. Il semble que les cellules de segmentation sont complètement indéterminées, la différenciation des feuillets ne se faisant que plus tardivement, dans les grou- pes morulaires. G. suppose qu'il doit y avoir des {ypes de transition pouvant avoir, suivant les circonstances d'hôte, de saison, elc., un développement tantôt poly- tantôt monoembryonnaire. CH, PÉREZ. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 99 20.404. — BADHAM, C. On a larval Actinian parasitic in a Rhizostome (Larve d’Actinie parasite dans une Méduse Rhizostome). Quart. Journ., L. 62, 1917 (221- 229, 3 fig). - B. a observé, parasite dans les diverticules ombrellaires de la cavité gastrale d’un Rhizostomide, Crambessa mosaica, sur les côtes de N. Galles du Sud, une larve d’Actinie qui est manifestement le stade jeune conduisant aux stades libres connus pour appartenir à la Peachia Hilli. La larve se libère de son hôte en che- minant à travers la gelée ombrellaire. Pendant sa vie parasitäire elle est fixée à l'endoderme de son hôte par la conchula, sorle d'appareil de succion, différencia- tion bilabiée de lorifice externe du siphonoglyphe ; le courant d'eau inhalant qui entre par le pharynx ressort par des rangées méridiennes de pores situés à l'extré- mité aborale du corps. Etant donné qu'une conchula n'existe à l’élat adulte que dans le genre Peachia, il est bien vraisemblable que c'est à ce genre qu appartien- nent aussi les autres larves d'Actinies connues comme parasites de Méduses (Cf. Me Ixrosa, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), t. 20, 1887 et Hanpon, /bid. (6), t. 2, 1888). Cu. PÉREZ. 20.102. — FAUST, Erxesr Caro. Eye-spots in Digenea (Taches oculaires chez les Trématodes Digéniques). Biolog. Bull., t. 35, 1918 (117-127, 3 fig.). F. passe en revue les différents cas publiés de taches ocellaires dans divers stades évolutifs de Trématodes ; il a lui-même observé chez diverses Cercaires des taches presque imperceplibles ou même des ocelles rudimentaires complètement dépourvus de pigment, derniers stades de régression sous l'influence de la vie parasitaire. CH. PEREZ. 20.403. — FAUST, Erxesr Carrozz. The excretory system in Digenea. I-III (Système excréteur des Trématodes digéniques). Biol. Bull., t. 36, 1919 (315- 321, 4 fig. ; 322-339, 10 fig. ; 340-344, 3 fig.). F. étudie, chez de nombreuses Cercaires, dont plusieurs nouvelles, le dévelop- pement de l'appareil excréteur. Il montre que le caractère fondamental est cons- titué par le nombre et la disposition des groupes de cellules à flamme vibraltile. Ce caractère peut êlre noté par des formules numériques conventionnelles, dont la constance est remarquable dans toute l'étendue d'une famille ou d'une sous- famille. CH. PÉREZ. 20.104. — IMMS, .. D. Observations on the Insects parasites of some Coccidæ. — I. On Aphelinus mytilaspidis, a Chalcid parasite of Lepidosaphes ulmi (Insectes parasites de quelques Cochenilles). Quart. Journ.,t. 61, 1916 (217-274, à fig., pl. 19-20). 20.105. — II. On Chalcid parasites of Lecanium capreæ. Ibid., 1. 63, 1918 (293- 314, 35 fig.). I. Observations sur l’Aphelinus. Celte espèce ne présente guère plus de 1 0/0 de mâles, et la parthénogénèse doit êlre son mode normal de reproduction ; les imagos ne volent guère et ont un faible pouvoir de dispersion ; leur fécondité est réduite, de sorte que ce n’est pas un parasite très redoutable pour les Coche- 30 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS nilles. [l y a deux générations par an: la première pond sur les larves de Coche- nilles, et les larves qui en résultent. parasites externes, amènent la mort de leur hôte ; la seconde génération pond au contraire sur les Cochenilles adultes, qui arrivent à pondre encore quelques œufs avant de succomber, et les larves parasites hivernent ; ce sont elles qui donneront la première génération de l'année suivante. IT. Observalions biologiques sur le Zlastothrix britannica et sur l'Aphycus melanostomatus. La première forme larvaire du B. présente cette particularité, exceptionnelle chez un Hyménoptère, d'être métapneustique ; elle respire en gar- dant son extrémité postérieure en relation avec un prolongement fubulaire du chorion de l’œuf, qui dépasse la cuticule de la Cochenille hôte, et sert de cheminée d'aération. La larve d’A. est enfermée, à l’intérieur du corps de la Cochenille, dans une vésicule chitineuse, où viennent s'ouvrir des trachées de l'hôte et qui a sans doute pour origine une prolifération réactionnelle de la matrice épithéliales de ces trachées (Cf. Panrez, Tachinaires. Bibl. evol., 10.245). Ces deux Chalcidiens ont deux générations annuelles ; la première, issue de larves hibernantes soli- taires, qui affectent 53 0/0 des Cochenilles, ne détermine leur mort qu'après qu'elles ont pondu, et la ponte ne semble même pas diminuée : la seconde géné- ration affecte 40 0/0 des hôtes et amène leur mort longtemps avant qu'ils n'aient atteint leur maturité sexuelle. CH. PÉREZ. BIOLOGIE EXPÉRIMENTALE 20.406. — CHILD, C. M. Senescence and rejuvenescence (Sénescence et rajeu- nissement). À vol. The University of Chicago Press., Chicago. 1915 (481 bp. et 201 fig.). Ce livre est la synthèse des nombreux travaux que l’auteur poursuit, depuis plu- sieurs années déjà, sur les problèmes de la sénescencé et du rajeunissement. En se basant sur des expériences effectuées principalement sur des Planaires, et en utilisant une méthode spéciale inventée par l’auteur, la méthode de la susceptibi- lité au eyanure (Cf. Bibliogr. Evolut., 13, n0 486). C. montre que les animaux jeunes ont un métabolisme plus intense que les individus âgés La sénescence, caractérisée par la diminution du métabolisme, est due pour C. à la différencia- tion, à la spécialisation, à la stabilisation du protoplasme. Par là, la sénescence apparaît comme une suite nécessaire de la croissance, un résultat inévitable de l’évolution de l'organisme et ne doit pas être considérée comme un accident, causé, par exemple, par l'accumulation de substances toxiques (Mercunixorr). Ce proces- sus de sénescence ne peut guère être enrayé chez les animaux supérieurs et chez l’homme ; il aboutit fatalement à la mort. Chez les organismes inférieurs, au con- traire, des processus de rajeunissement peuvent s'opposer à ces phénomènes de sénescence. Le rajeunissement, à l'inverse de la sénescence, est une augmentation du taux du métabolisme, en rapport avec des phénomènes de différenciation et de réduction. Ces processus de rajeunissement sont fréquemment liés à la reproduc- tion : ils se rencontrent dans la reproduction asexuée et les processus qui s’y rat- tachent (formation de spores, de gemmules, de statoblastes, etc ), dans la régéné- ration, dans la division cellulaire et aussi dans la reproduction sexuée. Dans ce BIBLIOGRAPHIA EVOLU'TIONIS=. a dernier cas, les gamètes sont, pour C. des cellules très spécialisées, fort âgées et proches de la mort. La fécondation est le point de départ d'un cycle de rajeunis- sement qui va se continuer pendant tout le développement. Mais il peut y avoir aussi rajeunissement sans reproduction : par exemple dans les phénomènes d’en- domixie des Infusoires, d’affamement chez plusieurs organismes inférieurs, d'en- kystement chez certaines Planaires (P{. velata), etc. Ces vues qui élargissent des idées anciennes exprimées déjà en partie par plu- sieurs auteurs (MauPas, Minor, ScuzTz, etc.) sont fort intéressantes et fort sug- gestives. On pourra seulement leur reprocher de s'appuyer sur des faits incomplè- tement vérifiés (la méthode au ecyanure, employée presque exclusivement par . l’auteur, prêlant le flanc à de très nombreuses critiques; v. en particulier la critique de Sreinmanx. Bronn's Ælassen und Ordnungen des Tier Reichs. Turbel- laria (1916, p. 3320), et de sortir trop souvent du domaine bien établi des faits pour aboutir à des conclusions toutes théoriques ; il en résulte parfois des con- tradictions fâcheuses : C’est ainsi que l'auteur admet que les organismes qui se reproduisent par voie asexuée sont des organismes jeunes, alors que par ailleurs sa théorie de l’individualité le conduit à admettre que la reproduction asexuée est une conséquence des processus de sénescence. A. VANDEL. 20 407. — LOEB, Jacques et WASTENEYS, [Harpocru. The relative efficiency of various parts of the spectrum for the heliotropic reactions of animals and plants (Eflicacité relative des diverses régions du spectre vis-à-vis des réactions héliotropiques des animaux et des plantes). Journ. exper. Zool., t. 19, 1915 (23-35). La région la plus efficace du spectre, pour provoquer des inflexions héliotro- piques des polypes de l’£udendrium, est située dans le bleu (1 = 4735 unités Angstrom), et correspond assez exactement avec celle que BLaauw a déterminée pour les plantules d'Avoine. Les régions du rouge, de l'orange et du jaune sont pratiquement sans action sur les unes comme sur les autres. Ces deux organismes sessiles se comportent donc d’une manière identique. Cu. PÉREZ. 20.108. — PACKARD, Cuares. The effects of the beta and gamma rays of radium on protoplasm (Effets des rayons 5 el y du radium sur le protoplasme). Journ. expér. Zool.,t. 19, 1915 (323-353, 2 fig., pl. 1-3). Une irradiation très faible, avec les rayons + produit une accélération des divi- sions cellulaires dans la segmentation des œufs d'Arbacia, sans provoquer d’ano- malies. Ces rayons sont sans action sur le développement de la Vereis ni de la Drosophila. Une excitation moyenne avec les rayons 8 provoque un ralentissement de développement chez lArbacia et la Nereis, sans anomalies. Une irradiation plus intense, où interviennent à la fois les rayons 5 et y, liquéfie le protoplasme de la Wereis et rend le développement anormal : Chez l’Arbacix il n'y a pas de modifications protoplasmiques, mais la chromatine est altérée. Ces actions ne pro- soquent pas de développement parthénogénétique. Ces accélérations ou retards observés sont sans doute dus à la modification du taux d'activité d'une enzyme, sous l'influence du radium. CH. PÉREZ. 32 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.109. — RICHARDS, A. The effect of X rays on the rate of cell division in the early cleavage of Planorbis (Effet des rayons X sur le rythme des divisions cellulaires au début de la segmentation chez le PL.) Biol. Bull., t. 27, 1914 (67-96, 2 fig.). L'irradiation, pratiquée sur des noyaux quiescents, n'a qu'un très faible effet de stimulation : au contraire, si on agit au début de la formation du fuseau, il suffit d'une courte exposition pour produire une stimulalion très manifeste qui accélère l'achèvement de la mitose Mais on constate ensuite une période de d''pression, de sorte que le résultat final est un retard considérable dans le déve- loppement de œuf. Une nouvelle irradiation, praliquée au moment de la dépres- sion provoque une nouvelle excitation, mais moins accusée, et la dépression subséquente est accélérée. R. pense, d'après des résultats analogues oblenus sur des enzymes, que les rayons X agissent sur les enzymes de l'œuf. CH. PEREZ. 20.110. — BENEDICENTI, A. Sullo sviluppo delle uova di Sérongylocentrotus nel campo magnetico (Le développement de l'œuf de Strongylocentrotus sou- mis à l’action d'un champ magnétique). Zettschr. f. Allgem. Phys., B. 16, 1914 (37-22). , Les œufs de Strongylocentrotus. placés, aussitôt après la fécondation, entre les pôles d'un aimant de 10.000 u. €. g. s. présentent un développement absolument normal. La blastula subit régulièrement la gastrulation ; les Pluteus qui en pro- viennent et les larves, qui ont servi au contrôle, ont évolué de la même façon et vécu le même nombre de jours. L. DERORNE. 20.411. — CONKLIN, Enwin G. Effects of centrifugal force on the structure and development of the eggs of {'repidula (Effets de la centrifugation sur la structure et le développement des œufs de Cr.). Journ. exper. Zool., t. 22, 1917 (314-419, pl. 1-23). ë Des œufs de Crepidula sont soumis, à divers stades de leur maturation ou du début de leur segmentation, à l’action d'une force centrifuge environ 600 fois plus grande que la pesanteur. Ges œufs, en raison de l’inégale densité des matériaux divers qui les constituent, et de l'abondance de leur vitellus en particulier, subis- sent une stratification qui déplace sigulièrement leurs constituants figurés par rapport à leur distribution normale. Et cependant beaucoup de ces œufs se déve- loppent normalement, montrant que leur polarité intrinsèque, leur type de segmen- tation n'ont pas été altérés d'une façon permanente par ces déplacements du matériel formatif ; il doit y avoir une « substance fondamentale » suivant l’ex- pression de Lizure (J. exp. Zool., 1906), qui n'est pas affectée par la centrifuga- tion. GC. en reconnait l'existence dans une charpente, formée d'un spongioplasme plus visqueux, et qui soutient le noyau et l’appareil central ou la figure cinétique, en les reliant à une couche corticale de l'œuf. Cette charpente peut être infléchie ou’tordue par une centrifugation assez énergique, mais elle reprend ensuite élasti- quement sa disposition primitive et tend à ramener aussi les matériaux figurés de l’œuf à leur place normale. La centrifugation peut par exemple déplacer le point de la surface de l'œuf où sont émis les globules polaires ; mais la polarité intrin- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 33 sèque de l'œuf (pèle animal et pôle végétatif) n’est pas affectée. La centrifugation peut déterminer la formation d’un blastomère exclusivement protoplasmique, l’autre étant exclusivement vitellin, ou substituer, à un second plan de clivage méridien, un plan équatorial. Néanmoins les quatre premiers blastomères ainsi formés se comportent suivant la règle normale et éliminent successivement trois ; quartettes de micromères. D'une façon générale c’est le spongioplasme, différent sans doute dans les diverses parties de l'œuf, el aux diverses étapes du dévelop- pement, qui délermine la spécialisation des blastomères ; et non la répartition des substances centrifugeables, la direction des phases de clivage, etc. Voir le mémoire pour le détail des expériences, ainsi que pour la discussion des conditions qui peuvent déterminer la polarité. CH. PÉREz. 20,442. — BANTA, Arraur M. et GORTNER, Ross A1KkeN. Accessory appendages and other abnormalities produced in Amphibian larvae through the action of centrifugal force (Appendices accessoires et autres monstruosités produites, chez les larves d'Amphibiens, par la centrifugation). Journ. exper. Zool., t. 18, 1915 (433-451, pl. 1-3). Des œufs de Aana soumis à la centrifugation pendant la segmentation donnent souvent lieu à des monstruosités par spina bifida ; si le traitement à lieu au moment du début de la gastrulation, on obtient au contraire des monstruosités caractérisées par des expansions anormales, analogues à une queue supplémen- laire. ou des protubérances irrégulières portées par la tête ou la gorge. Les auteurs pensent que la centrifugation a dü transporter dans la région céphali- que une portion de l’ébauche de la queue. Des expériences analogues sur des œufs d’Amblystoma n'ont pas donné de résultats comparables. Cu. PÉREZ. 20.443. — BACKMAN, Louis. Sur l'influence de la température sur la pression osmotique des œufs de ana temporaria.C. R. Soc. Biol., t. 76, 1914 (558- 559). Cultivés dans l’eau chaude (30-409 C) le développement des œufs est accéléré au début puis retardé ; ensuite il y a cytolyse et autolyse des œufs; les œufs gonflent mais la pression osmotique augmente très rapidement et dépasse de beaucoup la normale. Cultivés dans l'eau froide (3-6°) le développement est retardé, et la pression osmotique est un peu supérieure à la normale. L'augmentation de la pression osmotique est liée intimement au développement des œufs, mais elle dépend aussi de facteurs externes : oxygénation, température. A. VANDEL. 20.414. — KROGH, Aucusr. 1. On the influence of the temperature on the rate of embryonic development. — 2. On the rate of development and C0? pro- duction of chrysalides of Zenebrio molitor at different temperatures (1. Influence de la température sur la vitesse du développement. — 2. Influence de la température sur la production de C0? durant le développement du 7ene- brio molitor). Zeitschr. f. Allgem. Phys., B. 16, 1914 (163-178, 8 fig. et 178- 191, 3 fig.). k £ 34 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. Chez les Amphibiens, les Poissons, les Insectes et les Echinodermes, la vitesse du développement croîtrait linéairement avec la température ; elle ne suit donc pas la loi de Van’t Hoff. La courbe représentative d’un développement, accéléré par l'élévation de la température, est done une ligne droite, du moins entre certaines températures. Il en est ainsi chez Tenebrio molitor entre 18°,5 et 28°. En-dessous et au-dessus de ces températures limites, la ligne s'incline ou se relève. Au cours de cette intéres- sante étude, K. a remarqué que la vie embryonnaire reste possible entre 150 et 330 et il n’y a pas d'optimum pour le métabolisme ; c’est ainsi que la quantité de CO? produit ne varie pas au cours de l’expérimentation. L. DEHORNE. 20.115. — PAINTER, TurormiLus S. The effect of carbon dioxide on the eggs of Ascaris (Effet de GO? sur les œufs d’A.). Journ. exper. Zool., t. 19, 1915 (355-385, 15 fig., pl. 1-3). Des œufs d’'Ascaris, après un séjour de trois mois dans une atmosphère de CO?, ont donné, à côté d’embryons normaux, des embryons anormaux où l’extrémité postérieure s’est seule organisée el d’autres représentés par un simple massif de cellules, où l’on peut distinguer les cellules germinales primitives, mais où il n’y a pas eu d'organisalion. L'étude des stades jeunes a montré diverses anomalies : dans la situation des blastomères À et B, dans l’inégale distribution de la chro- matine entre ces cellules, ou dans la présence d’un .tétraster dans la cellule S,. _ Ces deux dernières anomalies tiennent à un fusionnement de la chromatine dans S,. P. indique comment il conçoit la correspondance de ces segmentations anor- males avec les monstruosités auxquelles elles aboutissent, P. signale aussi des éliminations par certains blastomères de boules cytoplasmiques, processus qu'il considère comme lié à celui de la diminution chromatique. Cu. PÉREZ. 20.146. — WERBER, E -F. The influence of products of pathologic metabo- lism on the developing Teleost ovum (Influence des produits d’un métabo- lisme pathologique sur le développement de l'œuf d’un Téléostéen). Biol. Bull., t. 28, 19145 (51-57). W. s’est proposé d'obtenir des monstruosités en traitant les œufs par des sub- stances toxiques : acétone, acide butyrique, ete. Les expériences ont porté sur des œufs de Fundulus heteroclitus. Les effets sont très différents suivant que l’on fait agir la substance toxique au moment des deux premières, ou au moment de la 3° et de la 4e division de segmentation. Dans le premier cas on obtient sur- tout des hémi-embryons antérieurs, ou des nains avec malformations multiples des yeux et de la vésicule otique ; dans le second, surtout des malformations des yeux, cyelopie, monophthalmie, etc., mais aussi une grande variété d’autres monstruosités. Cu. PÉREZ. 20.417. — BACKMANN, Louis, SUNDBERG, Carz Gusrar et JANSSON Car. Sur l'importance de la privation de l'oxygène pour les œufs de 2ana tempora- ria. C. R. Soc. Biol., t. 76, 1914 (557-558). L'oxygène est nécessaire pour la vie et le développement des embryons. L’oxy- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 35 gène est nécessaire pour l'augmentation de la pression osmotique des œufs. Privés d'oxygène, les embryons meurent ; les œufs fécondés gonflent et leur pression osmotique diminue. L’œuf non fécondé placé dans l'eau ordinaire gonfle, mais sa pression osmotique ‘diminue d’abord, puis augmente et atteint une valeur beau- coup plus élevée que la normale. A. VANDEL. 20.118. — ZAVADOSKY. Rôle de l'oxygène dans le processus de segmentation des œufs de l'Ascaris megalocephala. C. R. Soc. Biol., t. 79, 1916 (595-598). — Le développement des œufs d’Ascaris megalocephala dans un milieu putréfié, ibid (798-802). Dans un milieu désoxygéné la segmentation des œufs d'A. m., est arrête, mais Ja mort ne s'ensuit pas ; au bout dé 4 mois les embryons sont encore vivants et capables de reprendre leur développement si on les transporte dans un milieu oxy- géné. Dans un milieu putréfié l'arrêt de la division des œufs est provoqué par le manque d'oxygène el non par les produits de la décomposition et du métabolisme. A. VANDEL. 20.119. — DRZEWINA, A. et BOBN, G. Phénomènes de réduction et d'activation chez les Hydres à la suite de variations de la teneur de l’eau en oxygène. C. R. Soc. Biol., t. 79, 1916 (429-431). — Atténuation des effets nuisibles de l’asphyxie sur les Hydres avec la durée du traitement. 2bid. (431-454. — Production expérimentale d'Hydres doubles #bid. (507-512). — intervention de la température dans les expériences sur les Hydres. ibid., (512-514). Les Hydres sont soumises pendant quelques heures à une privation d'oxygène, puis replacées ensuite dans l’eau aérée. Les animaux ainsi traités ou se détruisent complètement, ou subissent une altération et une désagrégation plus ou moins grande des diverses parties du corps. Les tentacules se régénèrent et souvent repoussent en surnombre. Les Hydres qui résistent aux premières phases du trai- tement peuvent ensuite vivre longtemps en milieu désoxygéné et sont moins sensibles au retour dans l’eau aérée. Ces phénomènes sont activés par la tempéra- ture. Dans certaines de ces expériences un bourgeon subit une modification spéciale et reste attaché indéfiniment à l'individu souche. Il en résulte une Hydre double ayant la forme d’un Y.Les auteurs émettent l'hypothèse que les aspects décrits comme représentant des stades de division longitudinale ne pourraient bien être que des animaux soumis momentanément à une privation d'oxygène et analogues à ceux qu'ils ont obtenu dans leurs expériences. A. VANDEL. 20.420. — HOSKINS, E. R. et M. M. Growth and development of Amphibia as affected by thyroidectomy (Accroissement et développement des Amphibiens thyroïdectomisés). Journ. Exp. Zool., t. 29, 1919 (1-71, pl. 1-9, 8 fig., 14-101). L'ablation de l'ébauche thyroïdienne a pu être réalisée chez les larves d’Amphi- biens. Parmi les larves thyroïdectomisées, celles qui n’ont présenté aucune lésion musculaire, croissent plus vite que les larves témoins et atteignent un volume double, parfois triple. Ces larves ne présentent pas de métamorphoses — on sait 36 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. au contraire qu'une sécrétion thyroïdienne plus active hâte la métamorphose des jeunes amphibiens. Cette modification du métabolisme est imputable au manque de certains éléments indispensables, notamment du calcium; car l’un des effets directs de la thyroïdectomie est une réduction de la caleification et de l'ossification. Ces larves peuvent vivre quelque temps hors de l’eau, dans un milieu humide, leurs poumons s'étant développés à peu près normalement. Outre l'absence de métamorphoses, on constate des modifications dans le développement des organes : le foie conserve une structure embryonnaire, il y a hyperplasie de l’'hypophyse, le développement du cerveau est ralenti, l'oreille interne conserve le type larvaire ; le volume définitif des reins, de la rate, du thymus et des parathyroïdes est plus grand que dans le développement normal. Cependant les ovaires continuent d’évo- luer et forment même des ovocytes qui ne peuvent alteindre la maturité; les oviductes font défaut ou ne se développent pas. Quant aux testicules, ils attei- gnent la taille habituelle et fonctionnent normalement, les spermatozoïdes parve- nus à la maturité s’échappent par les reins. En somme l'absence de thyroïde n’affecte pas la vie des individus mais limite la vie de l’espèce puisque les femelles ne peuvent produire des œufs mürs. L. DEHORNE. 2042. — SWINGLE, W.-W. Experiments with feeding thymus glands to Frog larvæ (Expériences d'alimentation des Têtards de Grenouille avec du thymus). Biolog. Bull., t. 33, 1917 (116-133). Les expériences, qui ont porté sur des Tétards de Rana pipiens, R. catesbiana, R. sp. ? n’ont donné aucun résultat positif, ni sur l'accélération de la croissance, ni sur le retard de la métamorphose. La contradiction de ces résultats avec ceux de Gunerxarsca (Bibliogr. évolut. 13. 4112) peut tenir à des différences spécifi- | ques ; mais S. met en garde contre la variabilité que l’on observe normalement dans des élevages de Télards qui paraissent placés dans des conditions identiques. CH, PÉREZ. 20.122. — ADLER, Léo. Metamorphosestudien an Batrachierlarven. I. Exstirpa- tion endokriner Drüsen. B. Exstirpation der Thymus (Etudes sur la métamor- phose des larves de Batraciens. I. Extirpation de glandes endocrines. B. Extir- pation du thymus). Arch. Entiwickl. mech., t. 40, 1914 (1-17, pl. 4). — I. C. Exstirpation der Epiphyse (Extirpation de l’épiphyse). Zbid. (18-32, 2 fig.). Expériences réalisées par des brûlures au thermo-cautère sur de jeunes larves de Rana temporaria. L'extirpation du thymus ‘n'est guère suivie de régénéra- tion. L’épiphyse et l'hypophyse ne montrent pas de modifications. Par contre la glande thyroïde présente une augmentation de volume total ; le nombre des fol- licules est accru et ils sont en outre écartés les uns des autres par une proliféra- tion conjonctive ; la substance colloïde est d'autre part diminuée et la sécrétion parait de qualité anormale. Les individus chez lesquels l’ablation s’est révélée complète, montrent d’autre part une hypertrophie notable des ébauches géni- tales. Les tétards supportent assez bien l'ablation de l’épiphyse ; ni la thyroïde, ni l'hypophyse, ni le thymus ne présentent de modifications. Quelques-uns même BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 37 entrèrent d'une manière précoce en métamorphose; mais aucun ne put achever ce processus, et tous succombèrent, plusieurs avec des symptômes d'œdème très accusés. A. pense que l'inhibition de la métamorphose est due à l’absence de Pépiphyse. Cu. PÉREZ. 20.123. — SMALLWOOD, W. M. Twenty months of starvation in Amia calva (20 mois de jeûne continu chez l'A. c.). Biolog. Bull, t. 31, 1916 (453-464, 5 fig.). Une © d'Amia a été maintenue 20 mois dans un courant d’eau de la ville, sans aucune nourriture. L'émaciation a porté surtout sur les muscles, qui se résorbent dans l’ordre suivant : myoplasme, sarcoplasme, noyaux. Pendant cette période, la parure de noces se produisit deux fois, à l'époque habituelle, malgré le jeune. CH. PÉREZ. 20.424. — JACKSON, C. M. Changes in the relative weights of the various parts, systems and organs of young albino Rats held at constant bodyweight by underfeeding for various periods (Changements de poids relatif des divers organes chez de jeunes Rats albinos maintenus à un poids total constant par sous-alimentation). Journ. exper. Zool., t. 19, 1915 (99-153, 4 fig.). On peut, par une sous-alimentation convenablement conduite, maintenir le poids total de jeunes Rats constant pendant de longues périodes. La musculature et les viscères conservant à peu près leur poids, on constate surtout une augmen- talion de poids du squelette, contrebalancée par une diminution pour les tégu- ments. Il y a aussi une diminution marquée pour le thymus, la rate, la glande thyroïde et les ovaires. Ces faits montrent l'intervention simultanée chez les jeunes animaux d'une tendance à la croissance et d’une tendance à l'entretien. Cu. PÉREZ. 20.425. — STEWART, Cuesrer A. Growth of the body and of the various organs of young albino Rats after inanition for various periods (Croissance du corps et des divers organes chez les Rats blancs soumis à des périodes variées d’inani- tion). Biolog. Bull, t. 31, 1916 (16-51). Dans l’ensemble, l'organisme tend à récupérer son poids normal, mais il y a lieu de distinguer trois catégories principales d'organes, dont les uns avaient perdu effectivement du poids pendant le jeüne, tandis que d’autres étaient restés à peu près constants et que d’autres enfin avaient continué à croître. CH. PÉREZ. 20.426. — GREGORY, Louise H. The effect of starvation on the wing development of Microsiphum destructor (Effet du jeûne sur le développement des ailes chez un Puceron Y. d.). Biolog. Bull. {. 33, 4917 (296-303). Le Puceron des Pois, Wicrosiphum destructor, présente aux divers moments de son cycle évolutif des proportions variables de femelles ailées et aptères. Ces der- nières prédominent au début, et les formes ailées vont au contraire en augmen- tant de nombre à la fin de la saison. Des expériences faites en isolant des indivi- dus aptères soumis à des périodes de jeûne et en suivant leur descendance, 38 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. montrent dans la génération suivante une augmentation du pourcentage des formes ailées. EwixG dans ses expériences sur lP'Aphis avenæ (Bibliogr. évolut. 19.247) a conclu au rôle déterminant de la température. G. pense que celle-ci n'intervient qu'indireetement, en influençant la croissance de la plante nourricière et par suite la nutrition des Pucerons. CH PÉREZ. 20 127. — LOEB, Lro. The experimental production of hypotypical ovaries through underfeeding. A contribution to the analysis of sterility (Production expérimentale d’ovaires hypotypiques par sous-alimentation. Contribution à l’analyse de la stérilité). Biolog. Bull., t. 33, 1917 (91-145). — The concrescence of follicles in the hypotypical ovary (Concrescence de folli- cules dans un ovaire hypotypique). Zbid, (187-195). : La sous-nutrition produit chez le Cobaye une stérilité temporaire, surtout chez les animaux jeunes. L’utérus est dans un état d'arrêt de développement ou même d’atrophie ; les ovaires présentent un état hypotypique, avec atrésie prononcée et précoce de nombreux follicules qui régressent avant d’avoir atteint une taille moyenne. Dans un individu, le tissu conjonctif lui-même avait été influencé, et de nom- breux follicules se trouvaient par suite fusionnés. CH. PÉREZ. 20.428. — GRAVE, CasweLz. Ophiura brevispina. W. An embryological contri- bution and a study of the effect of yolk substance upon development and developmental processes (0. b. IL Contribution embryogénique et élude de la répercussion du vitellus sur le développement et ses processus). Journ. Mor- phol.,t. 27 (1916 (413-450, 4 fig., pl. 1-3). G. complète et corrige sa première publication sur l'embryogénie de l'Ophiura brevispina (Mem. Nation. Acad. Sci., t. 8, 1900). Les femelles sont incitées à la ponte par la présence, dans l’eau de mer, du sperme antérieurement émis par les mâles (Cf. Heteronereis, Bibliogr. evolut. 13-278). Les œufs, pondus librement, sont volumineux, chargés de vitellus, et le développement direct sans larve plu- teus. L’accumulation du vitellus n’a cependant pas d'influence sur le début de la segmentation, conformément d’ailleurs à ce qu'ôn connaît déjà pour d’autres Echinodermes à œufs volumineux. C'est à partir du stade blastula que l'influence du vitellus se manifeste dans l'organogénèse, en particulier dans la formation du mésenchyme. Les cellules de la jeune gastrula se débarrassent bientôt de la plus grande partie du vitellus qui les encombre, en l'éliminant dans la cavité de seg- mentation. En rapprochant les résultats de son étude sur lOphiura brevispina des faits connus pour d’autres Echinodermes, G. conclut que, en mettant à part les cas d’incubation, la durée du développement embryonnaire est inversement proportionnelle au diamètre de l'œuf. CH. PÉREz. 20.429. — CHAMPY, Cu. Quelques résultats de la méthode des cultures de tissus. III. Le rein. Arch. Zool. expér. gén., L. 54, 1914 (307-386, 47 fig., pl. 14-16). Cu détaille des expériences de cultures cellulaires n vitro dont un certain nom- bre de conclusions générales ont été déjà indiquées (Bibliogr. evolut. 14. 45). Des BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 39 fragments de rein, prélevés sur des embryons à terme, présentent en culture une dédifférenciation de leurs éléments spécifiques, qui passent à un état épithélial - banal, à une sorte de tissu parenchymateux indifférent. La dédifférenciation se fait par étapes et présente, en sens inverse, les divers stades de la différenciation ontogénétique. Les cultures de fragments de rein adulte montrent, en gros, les mêmes processus ; il faut signaler cependant la réapparition in vitro d’une faculté de prolifération cellulaire qui ne se manifestait plus in vivo. Certaines mitoses sont anormales, d'un type très particulier : fuseaux multiples, mais à axes paral- lèles, et non divergents en pointements étoilés comme c’est le cas ordinaire des mitoses polycentriques ; le nombre des chromosomes paraît triplé ou quadruplé. CH. donne quelques indications sur des expériences de culture sur milieu hétéros- pécifique, le fragment de rein étant placé dans du plasma d’une espèce différente et zoologiquement plus ou moins éloignée : cobaye ou rat sur lapin, cobaye sur chat, pigeon sur chat. Une action nocive, toxique, du milieu de culture ne paraît exister que dans ce dernier cas, de parenté très éloignée ; il y a alors dégénéres- cence hyaline, brusque et totale, de presque tous les éléments. CH. PÉREZ. 20.130. — CHILD, C. M. Susceptibility gradients in animals (Echelle de suscep- tibilité à l'égard des poisons chez les Animaux). Science, t. 39, 1914 (73-75). La méthode employée par G. consistait à déterminer la susceptibilité relative des différentes régions du corps par rapport à certains narcotiques et à certains poisons (cyanure de potassium, alcool, éther). Chez Nereis virens, l’auteur a fait des recherches sur la susceptibilité des différentes régions du corps au cours des stades successifs de développement, à partir du début de la segmentation jusqu'à la fin du stade trochophore. Au début de la segmentation, les micromères sont beaucoup plus sensibles que les macromères à l'action du cyanure de potassium. Non seulement ils se désintègrent avant les macromères lorsque les œufs sont maintenus dans la solution ; mais, si les œufs sont remis encore à temps dans l’eau de mer, les micromères seuls sont détruits. Les macromères recouvrent la faculté de se diviser de nouveau, et il en résulle des larves normalement consti- tuées. En ce qui a trait à l'œuf en voie de développement du Chætopterus pergamen- taceus, les résultats sont sensiblement les mêmes. Chez | Arenicola cristata, les points les plus sensibles aux effets des poisons sont la région apicale et la plaque somatique des jeunes trochophores. Epm. BorpAGe. 20431. — CHILD, C. M Axial susceptibility gradients in the early development of the Sea-urchin (Echelle axiale de sensibilité dans les jeunes embryons d'Our- sin). Brolog. Bull., 1. 30, 1916 (391 405). — CHILD, C. M. Axial gradients in the early development of the Starfish (Echelle axiale chez les embryons d’Astérie). Amer. Journ. Physiol., t. 3T, 1915. La sensibilité à divers réactifs, KON, HCI, NH, alcool, chez les blastulas, gastru- las, et jeunes plutéi d’Arbacia se répartit suivant l’axe morphologique, le maxi- mum étant présenté par le pôle animal, à partir duquel il y a décroissance jus- qu'au pôle végétlatif; cette gradation doit correspondre à une gradation de même 40 : BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. sens du métabolisme. Cette polarité commence à s'indiquer déjà dans les embryons plus jeunes, elle s’oblitère au contraire chez les plutéi âgés, el disparaît sans doute à la métamorphose. Phénomènes tout analogues pour les embryons d’Astérie (Cf. Bibliogr. evolut. 14. 460). CH. PÉREZz. 20.432. — CHILD, C. M. Experimental control and modification of larval deve- lopment in the Sea-urchin in relation to the axial gradient (Contrôie expé- rimental et modification du développement larvaire de lOursin, en rapport avec l'échelle axiale de sensibilité). Journ. Morphol., t. 28, 1916 (65-133, pl. 1-8). C. se place au même point de vue que dans une série de travaux antérieurs rela- tifs à l'existence d’une echelle d'activité mélabolique et de sensibilité aux réactifs, orientée suivant l’axe morphologique du corps, chez les Planaires, les Ciliés, les Algues, etc. (Bibliogr. evolut. 143. 364, 14. 160, 20. 130, 431). Il étend sa concep- tion au cas de l’Oursin, et considère que cette gradation métabolique joue un rôle fondamental dans le développement normal. La notion d'échelle axiale dans la sensibilité aux réactifs permel d'analyser le déterminisme de beaucoup de mons- truosités. C. cherche même à tirer de ses expériences quelques inductions sur le déterminisme de l’évolution phylétique. CH. PÉREZ. 20.433. — CHILD, CG. M. Differential susceptibility and differential inhibition in the development of Polychete Annelids (Sensibilité et inhibition différen- tielle dans le développement des Polychètes) Journ. Morphol., t. 30, 4917 (1-63, pl. 1-10). C. étend aux embryons et aux larves de Polychètes (Chætopterus, Nereis, Are- nicola) sa conception de l'échelle axiale de sensibilité aux agents toxiques. Au début du développement, c’est la région apicale qui présente le taux de métabo- lisme maximum; le maximum passe ensuite au bord postérieur de la plaque somatique et à l'extrémité pygidiale en voie d’allongement. Les réactifs inhibieurs donnent par suite, suivant: l'étape du développement à laquelle on les fait agir, des larves microcéphales ou au contraire macrocéphales. Après la métamorphose qui suit le stade à 3 segments métastomiaux, la céphalisation antérieure se mani- feste par la réapparition d'une échelle « intégrative », décroissante d’avant en arrière. CH. PÉREZ. 20.434. — HYMAN, Lusmre, H. An analysis of the process of regeneration in certain microdrilous Oligochaetes (Analyse du processus de régénération chez quelques oligochètes inférieurs). Journ. of exper. Zool., t. 20, 196 (99-163, 24 fig.). Jans la première partie de son travail, H. a employé la méthode au KCON de Cri (Cf. Bibliog Evolut. 13.486) pour mesurer l'échelle axiale chez quelques Oligochètes. — . L’échelle primitive n'existe que chez Aelosoma et les zoïdes de Nais. Le métabolisme a son maximum d'intensité dans la tête et déeroit vers la partie postérieure. Chez les autres Oligochètes, le maximum d'intensité du méta- bolisme (déterminé par la décomposition précoce sous l’action du KON) existe d'une part dans la tête et d'autre part dans la partie postérieure ; cette dernière particularité est due au mode particulier de bourgeonnement des Oligochètes dont. vy d , PR BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 41 les nouveaux anneaux se forment toujours en avant du dernier segment, Dans une chaîne bourgeonnante chaque zoïde se comporte comme un individu isolé, mais le métabolisme du zoïde est plus élevé que celui de la souche, ce qui prouve d’apès H. qu'il y a rajeunissement dans la reproduction asexuée. — Dans la seconde partie l’auteur étudie les phénomènes de régénération. La régénération de la tête a lieu chez Dero dans des pièces prises à n'importe quel niveau du corps; chez Tubifex elle n’a lieu que dans les pièces prélevées dans la partie tout à fait anté- rieure du Ver ; les autres Oligochètes sont intermédiaires entre ces deux termes extrêmes. Ces faits sont une confirmation de l'importance de l’échelle axiale dans la régulation, mise en évidence par Cnio chez divers organismes. Enfin, H. reprend chez Lumbriculus inconstans les expériences et la théorie de Cuizp à propos, l'influence du métabolisme sur la régénération de la tête dans des frag- ments de petite taille. A. VANDEL. 20.435. — GUYER, M. F. et SMITH, E. A. Studies on cytolysins. I. Some pre- natal effects of lens antibodies (Etudes sur les cytolysines. L. Quelques effets des anticorps du cristallin sur les fœtus) Journ. exper. Zool., t. 96, 1918 (65-82). Des Poules sont préparées par des injections intrapéritonéales de cristallin de Lapin broyé ; le sérum de ces Poules est ensuite injecté dans les veines de Lapines en gestation. Ces Lapines elles-mêmes ne manifestent aucune répercussion de ce traitement sur leur propre cristallin ; mais leurs petits présentent soit des plages opaques, soit des eristallins aqueux et diffluents. Expériences analogues sur des Souris de Californie, du genre Peromyscus. Il semble donc y avoir une action cytolytique des anticorps injectés à la mère sur le cristallin des fœtus. Des essais de précipitation in vitro, en mélangeant de la pulpe de cristallin des diverses petites espèces de Peromyscus, de Reithrodontomys el de Perognathus avec du sérum de Poule préparée par le cristallin de l’une de ces espèces, donnent des résultats qui concordent avec l'inégale parenté de ces Souris, telle que lapprécient les taxonomistes. CH. PÉREZ. RÉGÉNÉRATION 20.136. — HEWITT, J.-H. Regeneration of //eurotricha after merotomy with reference especially to the number of micronuclei and the occurrence of uninu- cleate cells (Régénération après mérotomie chez les P. au point de vue du nombre des micronucléi). Biol. Bull., 1. 27, 1914 (169-176). Lewix (2. Soc. Bull., t. 84, 1911), en opérant sur des Sfylonychia. a observé une multiplication anormale des micronucléi dans les individus régénérés après mérotomie, H. n'a constaté aucun effet semblable chez les Pleurotricha. Des indi- vidus ayant un nombre de micronucléi supérieur ou inférieur à la normale peu- vent se présenter spontanément dans les cultures aussi bien que parmi les frag- ments régénérés. Une autre variation très exceptionnelle est la présence d’un seul macronucléus. CH. PÉREZ. 49 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20437. — SUTHERLAND, Georce Frer. Nuclear changes in the regenerating spinal cord of the tadpole of Æana clamitans (Changements nucléaires dans l'axe nerveux en voie de régénération, chez le têtard de Grenouille). Biol. Bull., t. 28, 1915 (119-139, 12 fig.). Pendant le premier jour après l'opération, les noyaux atteints dégénèrent, en se contractant et se fragmentant; les fragments éliminés sont phagocytés. Du second au sixième jour il se fait une fermelure temporaire de cicatrisation du tube nerveux par rapprochement de ses bords; puis la régénération se fait par prolifération et migration cellulaires ; la caryocinèse est le mode essentiel de cette prolifération. CH. PÉREZ. 20.438 . — TORRACA, Luici. La rigenerazione della cellule pigmentate cutanee (Régénération des cellules pigmentaires cutanées). Arch. Entivick. mech., t. 40, 1914 (431-150, pl. 5). Observations sur la régénération des cellules pigmentaires après ablation de la queue chez des Tritons (7. cristatus). Le système pigmentaire de la peau régéné- rée provient pour une part de la multiplication et de l'immigration des chromato- phores voisins. pour une autre part d'une aulo-pigmentation dans les tissus néo- formés; de véritables chromatophores naissent par transformation de cellules conjonctives incolores. La formation du pigment comporte un processus sécrétoire intracellulaire, dans lequel le noyau joue vraisemblablement un rôle important ; il se forme d’abord un pro-pigment, qui se lransforme ensuite en pigment vérita- ble. Le mécanisme chimique nous échappe encore : il s’agit sans doute de Paction d’une enzyme, hydrolytique et oxydante. CH. PÉREZ. 20439. — HUNT, H. R. Regeneration posteriorly in £nchytrœus albidus (Régé- nération postérieure chez l’£. a.). Amer. Nat., 1. 49, 4915 (495-503, 4 fig.). L'£Enchytrœus albidus régénère son extrémité postérieure quand l’amputation . est faite à un niveau distant au moins de 8 segments de chacune des extrémités. Le taux de régénéralion paraît croilre, depuis lextrémité postérieure jusqu’au milieu du corps, proportionnellement au nombre des segments supprimés. On peut observer des régénérations de doubles queues après amputation des 8 seg- ments postérieurs. CH. PÉREZ. 20.440. — SCOTT, Joux W. Regeneration, variation and correlation in 7.yone (Régénération, variation et corrélation chez la Th.). Amer. Nat., t. 48, 1914 (280-307, 5 fig.). Etude des conditions d’autotomie et de régénération chez l'Holothurie Thyone briareus Les. L'éviscération est provoquée par le séjour dans une eau stagnante, suivi de l’action d'une eau courante largement oxygénée. La régénération ne se produit que si le rejet des organes a été complet, sinon l'animal meurt. Il semble y avoir tendance à la restitution, par la régénération, des particularités individuel- les (nombre et disposition des vésicules de Poli, subdivision des muscles rétrac- teurs), de préférence au type normal de l'espèce. CH. PÉREZ. 20 A4. — SELYS-LONGCHAMPS, Marc pe. Autotomie et régénération des vis- cères chez Polycarpa lenera Lacaze et Delage. €. R. Acad. Sc., t. 160, 1915 (566-569), f BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTIS. 43 [se produit chez Polycarpa tenera (ascidie simple) un phénomène d'évisécra- tion analogue à celui que l’on observe chez les Holothuries. Ce phénomène se pro- duit après plusieurs semaines de captivité. Il porte sur la branchie, l'intestin et les glandes sexuelles. Il se produit une régénération complète des organes autotomi- sés. L'organisme étant essentiellement réduit à la paroi du corps, la reconstitution de la branchie et du tube digestif résulte de la formation de replis de l'épithélium péribranchial, tandis que les glandes sexuelles se développent aux dépens d’ébau- ches embryonnaires qui persistaient dans l'épaisseur de la paroi du corps. L'expul- sion des viscères ne paraît pas avoir une cause traumalique. Elle a peut-être pour but le renouvellement des glandes sexuelles épuisées par une première période de reproduction. l Em. BorpaGe. 20.442. — CAUDELL, A. N. Regeneration of antennæ (La Régénération des antennes). Science, L. 40, 1914 (352-354). L'auteur a expérimenté sur des larves de Phasmides appartenant au genre Dixippus. 1] a sectionné les antennes à 50 larves nouvellement écloses et à 60 lar- ves ayant effectué la première moitié de leur développement. Les sections étaient pratiquées entre le premier et le deuxième ou entre le deuxième et le troisième article. Dans quelques cas, la régénération n’a donné qu'un moignon ; mais il est arrivé fréquemment qu'un tarse ayant de 4 à 5 segments avec griffe lerruinale à fait son apparition. Chez quatre individus il s’est développé un tibia. Après chaque mue, l'aspect de la partie destinée à remplacer l'antenne se rapproche de plus en plus de celui d’un appendice locomoteur. Quelquefois même la ressemblance avec la moitié terminale d'une patte normale est complète. Le point où la section est pratiquée doit être pris en considération. Quand il est situé entre les deux pre- miers articles, chez une larve suffisamment âgée, la partie régénérée a l'apparence d'une sorte de nœud, tandis qu’elle revêt l'aspect d’un membre normal lorsque le point de section est situé entre le deuxième el le troisième article. Enm. BorDAGE. 20.443. — SECEROV,.SLavko. Ueber die experimentell erzeugten Doppel-Drei- fach-und Mehrfachbildungen der Fühler bei den Schnecken, speziell bei der Limnea stagnalis L. (Régénération double, triple et multiple des tentacules chez les Pulmonés et spécialement chez la Limnée). Arch. Entiwickl, mech., t. 40, 1914 (104-120, 11 fig., pl. 4). On rencontre dans la nature des Limnées présentant un tentacule double ou tri- ple. On peut expérimentalement provoquer de pareilles formations multiples en pratiquant des excisions convenables du tentacule : on peut provoquer une dupli- cation par une section transversale à l'axe du tentacule, une régénération triple par un système de deux sections, par des plans perpendiculaires entre eux, et d'une façon générale on peut obtenir ‘des formations multiples par toute déchirure ou pression qui agit inégalement sur la croissance des parties intéressées. CH. PÉREZ. 20.444. — LLOYD, D. I. The influence of osmotic pressure on the regeneration of Gunda ulvæ (Influence de la pression osmotique sur la régénéralion de G. u.). Report 83th Meeting Brit. Assoc., Birmingham, 1914 (514). 44 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. — The influence of the position of the cut upon regeneration in G. w. (Relation entre le niveau du point de section et la régénération in G. w.). Proceed. Royal Soc., B., 1. 87, 1914 (355-365, 9 fig.). — The influence of osmotic pressure upon the regeneration of &. «. (Infiuence de la pression osmotique sur la régénération de G. u.). Ibid. (600). Le Turbellarié étudié par L. peut vivre indéfiniment dans l’eau quand la pres- sion osmotique varie entre 2 et 33 atmosphères. Cette pression influe grandement sur la vitesse de régénération de l'extrémité postérieure du corps et présente un optimum à 18 atmosphères. ce qui correspond presque à la pression de l’eau de mér (22 atmosphères 1/2). Les pressions osmotiques extrêmes sont représentées par 5 atmosphères et33 atmosphères 1/2). Ce sont des cellules parenchymateuses non différenciées, émigrant vers le centre de la blessure, qui opèrent la régénéra- tion des parties mutilées. La migration est d'autant plus active que la pression osmotique se rapproche davantage de l'optimum indiqué. Elle s'atténue à partir de l’optimum jusqu'aux pressions extrêmes, où elle tombe à zéro. Sectionné en deux transversalement, G: u. régénère la partie postérieure de son corps en une cinquantaine de jours dans les conditions normales (pression de 15 à 22 atmosphè- res 1/2). On obtient l'augmentation ou la diminution de pression osmotique par l'addition d'eau distillée ou de NaCI. Il semblerait que linhibilion de la régénéra- tion soit due à des difficultés plus ou moins marquées survenant dans la migra- tion des cellules parenchymateuses. L. a constaté que la régénération dès la partie postérieure du corps ne dépend pas de la présence des ganglions cérébroïdes Il en est de mêmé de la régénéra- lion latérale au-dessous du niveau de ces ganglions : mais si la section est prati- quée à leur niveau même, il faut qu'un ganglion complet soit au moins épargné par la mutilation La régénération de la partie antérieure ne s’effectue que si le fragment contient au moins les deux tiers des ganglions cérébroïdes. Enfin, des têtes hétéromorphes font leur apparition quand la section a traversé les ganglions. Il est intéressant de noter que G u., au point de vue de la régénération, se com- porte comme Îles Polyclades et diffère des autres Triclades. Enm. BorDAGe. (l 20.145. — GRAVIER, Cu. Sur les phénomènes de réparation après mutilation chez les Coraux des grandes profondeurs sous-marines. (. 2. Acad. Se., t. 160, 1945 (718-720). | G. a eu l'occasion d'observer des phénomènes de régénération, en étudiant la collection des Madréporaires dragués dans les profondeurs de l'Atlantique par le Prince de Monaco. Parmiles spécimens de Stephanotrochus nobilis, dont la forme est celle d'une coupe profonde, certains sont brisés en fragments assez nombreux. Les parties brusquement séparées re parviennent pas à se mettre au contact l'une de l’autre et à reprendre leurs places respectives, de façon à reconstituer l'ensem- ble tel qu'il était à l'origine. Il demeure entre elles des vides partiellement com- blés par des travées calcaires qui ont été sécrétées après l'accident et qui ont assu- jetti tant bien que mal les diverses pièces du squelette ; les parties vivantes, si peu développées et si pauvres en tissu musculaire, ont été incapables de rajuster les fragments. Si l’on regarde l’intérieur du calice. on remarque une profonde per- turbation de tout le système septal, le long des lignes de soudure, Des régénéra- RE D NE OA STE AE EUR ER PE LA EX CRT ph NAS S re BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 45 tions toutes récentes ont été constalées par G. chez des Stephanotrochus diadema de 50 millimètres de diamètre et aussi chez des Deltocyathus italicus qui avaient atteint le maximum de taille, Parmi les exemplaires de Deltocyathus andamani- eus, il en est un qui a été brisé accidentellement en deux parties presque égales. La soudure s’est faite avec une dénivellation très marquée de la partie cassée, le long de la ligne de fracture. Tout le système septal a élé fortement disloqué. Des faits du même ordre se présentent chez un autre Madréporaire bien différent des précédents et dont le polymorphisme avait déconcerté nombre de zoologistes, le Caryophyllia clavus. Enu. BoRDAGE. 20.446. — ZUCCO CUCAGNA, Axprea et NUSBAUM-HILAROWICZ, Joserx. La régénération (restitution) chez Æermæa dendritica (A. et H.) (Nudibran- ches). Bull. Inst. océanographique, n° 312,15 septembre 1915 (1-4). La faculté régénéralrice est très développée chez ce Mollusque ; après section, elle reproduit rapidement les papilles dorsales et leur contenu (foie, glande albu- minipare), ainsi que la têle coupée en arrière des tentacules et l'extrémité posté- rieure du corps sur une longueur considérable. La régénération s'effectue d'une façon très simple, sans les phénomènes de métaplasie que l’on peut observer lors de la régénération chez les Némertiens. On ne constate pas non plus d’accumula- tion de cellules jeunes en un bourgeon de régénération. Il y a réarrangement et multiplication des éléments de la partie mulilée ; puis la croissance normale donne à cette partie son aspect définitif. EnM. BORDAGE. 20.447. — LOEB, Jacoues. Rules and mechanism of inhibition and correlation in the regeneration of Pryophyllum calycinum (Règles et mécanisme de l'inhi- bition et de la corrélation dans la régénération de B. c.). Botan. Gazs., t. 60, 1915 (249-276). — Further Experiments on correlation of growth in Bryophyllum calycinum (Autres expériences sur la corrélation dans la croissance de B. c.). Ibid., t. 62, 1916 (293-302). — Chemical Basis of correlation. I. Production of equal masses of shoots by equal masses of sister leaves in Pryophyllum calycinum (Bases chimiques de la corrélation. I. Production de poids égaux de bourgeons par des poids égaux de feuilles sœurs chez B. c.). Ibid., t. 65, 1918 (150-174). Les feuilles de B. c. développent, lorsqu'on les coupe et qu'on les place dans un milieu humide, des bourgeons et des racines. Dans ce phénomène de bourgeonne- ment qu'il assimile à une régénération, L. se propose d’étudier d'une part le méca- nisme d'inhibition qui empêche le développement des organes lant que la partie est rattachée au tout et d'autre part la signification des faits de corrélation, c'est- à-dire des actions réciproques des différents organes les uns sur les autres. Dans le premier et le second mémoires, il montre que la blessure produite par l’ablation de la feuille n’est pas un stimulus suffisant pour déterminer le bourgeon- nement. De même l'isolement considéré souvent comme le déterminant de la régé- nération est pour L. un terme abstrait qui ne rend nullement compte des expé- riences variées qu'a exécutées l’auteur. Ces dernières prouvent au contraire que c'est la croissance d’un organe donné & qui empêche la formation d'un autre 46 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS.: organe b, et que inversement la présence de b accélère en général la croissance de a. Ainsi si une feuille de Z. ce. est complètement isolée elle développe rapidement des bourgeons et des racines; au contraire si elle est encore rattachée à une por- tion de tige, il ne se forme sur la feuille aucun bourgeon, ce qui est du à la erois- sance très rapide du bourgeon axillaire situé à l’aisselle du pédoncule ; inversement si l’on supprime la feuille, le bourgeon axillaire ne croit plus que très lentement. D’après L. cette action inhibitrice d’une partie sur une autre s’expliquerait par le fait que l'organe inhibiteur attirerait à lui, par une sorte de « suclion » les sub- slances nécessaires à la croissance. Les parties inhibées seraient ainsi privées de substances nutritives et par suite arrètées dans leur développement. Si on sup- prime les organes inhibiteurs, ces substances restent en place et déterminent la croissance des bourgeons. Dans le troisième mémoire, L. complète les notions précédentes en étudiant de : facon exacte les quantités de substances mises en jeu pour la croissance des bour- geons. Il démontre par d’ingénieuses expériences que quelque soit le nombre de bourgeons (une feuille entière ne produit guère plus de 3-4 bourgéons, tandis qu’une autre de même taille, mais coupée en petits morceaux peut en donner un très grand nombre, jusqu’à 80) le poids de bourgeons formés, et par suite la quan- tüité de substances employée, est le même dans deux feuilles de même taille et cul- tivées dans les mêmes conditions. Plus les bourgeons sont nombreux et moins ils sont gros, et inversement. Quant à la cause qui détermine la croissance des pre- miers bourgeons en certains points de la feuille, elle est due à la présence en ces points d’une plus grande quantité d’eau (ou de sucs). Leur croissance précoce inhibe ensuite le développement des autres bourgeons de feuille, A. VANDEL. 20.148. — LOEB, Jacques. Influence of the leaf upon root formation and geotro- pic curvature in the stem of Zryophyllum calycinum and the possibility of a hormone theory of these processes (Influence de la feuille sur la formation des racines et la courbure géotropique sur la tige de Z. c. et idée d'une théorie harmonique pour ces phénomènes). Botan. Gaz., t. 63, 1917 (25-50). L. montre l'influence des feuilles sur la courbure géotropique des tiges de B, €. Un rameau pourvu de feuilles se recourbe beaucoup plus vite que celui qui en est dépourvu. La position des feuilles, suivant qu'elles sont attachées du côté apieal ou du côté basal de la tige, a une grande influence sur la rapidité et l'emplace- ment de la courbure. La courbure géotropique est due à un accroissement rapide de la partie inférieure du cortex de la tige, s’opposant à l'arrêt de développement de la partie supérieure. Les causes qui déterminent cette courbure sont les mêmes que celles qui produisent la croissance des racines ; et elles seraient dues, d’après L. à deux substances spécifiques (hormones) qui auraient toutes deux tendance à se rassembler dans les parties inférieures de la tige, et seraient influencées de même façon par la position des feuilles. A. VANDEL. 20.449. — LOEB, Jacques. À quantitative method of ascertaining the mechanism of growth and of inhibition of growth of dormant buds (Méthode quantita- tive pour préciser le mécanisme de la croissance ou de l'inhibition des bourgeons dormants). Science, t. 45, 1917 (436-439). Tu —+ BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. — The chemical basis of regeneration and geotropism (Base chimique de la régénération et du géotropisme). Zbid., {. 46, 1917 (115-118). Expériences de régénération (bouturage) sur le Bryophyllum calycinum (Cf. Bibliogr. evolut. 20. 147). La croissance de bourgeons dormants est déterminée par la quantité d'un certain matériel nutritif, etest proportionnel à sa masse (masse des feuilles attenant à la bouture). Les phénomènes de géotropisme sont aussi régis par des actions de masse, por- tant sans doute sur la somme des matériaux nutritifs circulant dans la sève. La gravilé n'intervient que d'une manière passive, déterminant les liquides à « cher- cher leur niveau ». C'est une erreur anthropomorphique que de parler de réponse à un « stimulus » de la pesanteur. Cu. PÉREZ. 20.450. — LOEB, Jacques. The chimical basis of axial polarity in regeneration (Base chimique de la polarité axiale dans la régénération). Science, 1. 46, 1917 (47-551). — The physiological basis of morphological polarity in regeneration. I (Base phy- siologique de la polarité morphologique dans la régénération). Journ. Gen. Physiol., 1. 1919 (337-362). La polarité axiale qui détermine la formation d’un bourgeon à l'extrémité api- cale, et de racines à l'extrémité basale d’une bouture, est en relation avec la circu- lation dans la plante de substances, inhibitrices de la croissance, et qui circulent de haut en bas, du sommet végétatif vers la racine et qui accompagnent les hor- mones rhizogènes ou sont peut-être même identiques avec elles. Dans une bou- ture, le bourgeon supérieure se développe d’abord parce qu'il est le premier à être débarrassé de ces substances, et il inhibe les bourgeons inférieurs. CH. PÉREZ. 20.451. — LOEB, Jacques. The law controlling the quantity of regeneration in the stem of Bryophyllum calycinum (Loi de la régénération dans la tige de B. c.). Journ. Gener. Physiol., 1. 1, 1918 (81-96). L'auteur démontre par de nombreuses expériences que le poids de bourgeons développés sur une portion de tige est proportionnel à la grandeur de la feuille qui y est attachée. L’accroissement des bourgeons est du en effet aux substances élaborées par la feuille ; il cesse quand la feuille est mise à l'obscurité, ou qu'elle est coupée. A. VANDEL. GREFFE 20.452. — GOLDFARB, A. J. The symmetry of grafted eggs in relation to giant larvae formation in Arbacia punctulata (Conditions de symétrie dans la for- mation de larves géantes par greffe de deux œufs chez l’'A.). Biol. Bull., t. 32, 1947 (21-23), pl. 1-16. ÿ Bovert et plus récemment De Haax (Arch. Entio. mech., 193) ont affirmé que la fusion de deux œufs ne peut se réaliser complètement et conduire à une larve 48 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTIS. unique que si ces deux œufs, ayant leurs axes parallèles, sont placés comme les deux premiers blastomères d'un œuf unique. G. conclut que cette condilion n’est nullement nécessaire. Une larve géante unique peut provenir d’une ébauche mani- festement double au stade gastrula, et où les archentérons montrent que les axes des morulas greffées n’élaient ni parallèles, ni symétriques. Au cours du dévelop- pement les directions de ces axes peuvent tourner Pune par rapport à l'autre d’an- gles assez considérables. La régulation comporte généralement une prédominance de lun des individus greffés sur l’autre ; le plus petit ou le moins vigoureux tend à être sacrifié, ses organes servant à agrandir ceux de son conjoint; si l’alimenta- tion est insuffisante, l’un des individus peut être complètement résorbé, ce qui conduit à une larve simple, bien que d’origine double, et que rien, si on ne connais- sait son histoire, ne distinguerait d'une larve témoin, issue d’un seul œuf. Cu. PÉREZ. 20.453. — WEBER, RoxE A. Observations on the structure of double monsters in the Earthworm (Structure des montres doubles chez le Lombric). Biolog. Bull., t. 33, 1917 (339-354). W. a fait sur l'Helodrilus caliginosus trapezoides des observalions analogues à celles de KLEINENBERG sur le Z. trapesoides et à celles dé Vesnovsky sur plusieurs espèces de Lombries. Il déerit divers monstres doubles plus où moins coalescents par leur extrémité antérieure Cu. PÉREZ. 20.454 — GARGANO, C. Greffes de tissus. Greffes d'embryons de Sélaciens. Arch. ital. Bioë., t. 63, 1914 (398-401). Les essais ayant pour but de greffer des embryons de Sélaciens sous la peau, dans la cavité péritonéale ou dans les viscères abdominaux d’un sujet adulte de même espèce ou d'espèce différente, ont constamment été suivis de la résorption rapide et totale du greffon. L'auteur ne signale qu'une seule exception : un embryon de Scyllium stellare de 3 cm., placé dans la cavité péritonéale d’un adulte appartenant à la même espèce, s’est greffé, par la tête, dans une plaie acei- dentelle de la rate. Au bout de six semaines, G. a constaté que le corps de l’em- bryon, bien vivant, s'était accru de 15 millimètres et avait gardé un aspect tout à fait normal, landis que la tête, soudée dans la blessure de la rate, avait été par- tiellement résorbée après avoir établi des connexions vasculaires. Dans certains cas, G. a observé une transformation du greffon en un nodule cartilagineux ; il faut alors admettre que, seul, le tissu cartilagineux a évolué pendant que tous les autres tissus, offrant moins de résistance, étaient résorbés. Enm. BorbAGe. 20.455. — VORONOFF, S. Contribution expérimentale à l’étude des greffes embryonnaires. C. À. Soc. Biol , 1.67, 1915 (700-701). RETTERER, Ep». De la structure et de l’évolution des extrémités articulaires. Ibid. (701-705) RETTERER, Ep. et VORONOFF, S. Evolution des greffes articulaires. /bid. (105- 708). V. s’est demandé si une articulation, greffée à la place d’une autre, pouvait per- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 49 sister et devenir fonctionnelle. [l a opéré sur des chiens et a constaté la possibilité de cette greffe. [Il a vu ensuite que le fonclionnement normal s'effectuait pendant une durée de cinq à six mois. La mobilité de l’articulation greffée était conservée, et aucune claudication ne se constatait. Les articulations qui ont été utilisées dans ces expériences de greffe sont celles du genou et du coude, ou encore l'articulation complète du pied pour remplacer celle de la main. Quelquefois, la cinquième arti- culation métacarpo-phalangienne à été greffée à la place de la troisième articula- tion de la même palte. Quelques animaux ont été sacrifiés cinq mois et demi après l'opération, et l'étude histologique de la région greffée a été faite par R. Elle a montré des phé- nomènes de dégénérescence des tissus carlilagineux et osseux dont la cause initiale est peut-être due à l’immobilisation forcée du membre après l'opération. Le tissu cartilagineux s’est transformé en partie en tissu conjonclif, au milieu duquel on trouve de nombreux îlots et même des zones de cellules cartilagineuses. Cette évo- lution partielle du cartilage en tissu conjonctif n'a donc pas influé sur le fonction- nement de l’articulation, qui est demeurée mobile. Il sera intéressant de voir ce qui se produira chez les chiens conservés. Eom. BorDAGE. 20.156. — BONNEFON et LACOSTE. Recherches expérimentales sur la greffe de cornée. C. À. Acad. Sc., t. 158, 1914 (2017-2019). L'inclusion, dans une cornée saine de Lapin, d'un fragment de cornée vivante ne réalise pas l'accolement pur et simple des deux tissus avec survie du greffon. Il se produit au contraire une véritable assimilation du transplant dont les éléments conjonc{ifs nécrosés sont remplacés par un tissu de régénération venu du porte- greffe. Cette proposition se vérifie dans les transplantations auto-plastiques-comme dans les hétéroplasties Elle explique, dans une certaine mesure, les échecs clini- ques de la kéroplastie ; la présence d'un tissu cicatriciel opaque autour du gref- fon devant nécessairement entraîner, par le mécanisme décrit, l’opacification secondaire du transplant. Enm. BorDaGe. 20.457. — COLIN, H. et TROUARD-RIOLLE, Melle Y. La greffe Soleil-Topinam- bour. C. 2. Ac. Sc. Paris, t. 166, 1918 (856-858). Dans les greffes Soleil sur Topinambour ou Topinambour sur Soleil, le greffon et la tige conservent toujours leur indépendance physiologique. Le pouvoir rota- toire global des hydrates de carbone est + dans le Soleil, et — dans le Topinam- bour. Or dans les greffes, le sujet Topinambour, alimenté par un greffon Soleil, affirme son autonomie en élaborant des hydrates de carbone de pouvoir rota- toire —, et inversement. A. VANDEL. 20.458. — LA MARCA, Ferxaxro. Un nouvel hybride de greffe. C. À. Ac. Sc. Paris, t. 166, 1918 (647-649). L'auteur signale un hybride de greffe entre deux variétés d'Olivier. A. VANDEL. 20.159. — BROWN, B.S. Influence of Stock on Cion ‘Influence du porte-greffe sur le greffon). Journ. of Heredity, 1. 6, 1915 (152-157), 50 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. On considère comme prouvée l'influence, d'ailleurs réciproque, du porte-greffe ou sujet sur le greffon, et des exemples peuvent être eilés à Pappui de cette opi- nion. C'est ainsi que. dans le cas où la Tomate est greffée sur la Belladone, l’atro- pine fait son apparition dans les {issus de la première plante. La station-agricole expérimentale de Californie a entrepris toute une série d'expériences, sur ces importantes questions. Un cas intéressant se présente lorsque le Citronnier com- mun (Citrus limonum) est greffé sur le €. (ri/oliata. espèce robuste, originaire du Japon où elle croit à l’état sauvage. Il se produit alors une réduction dans les dimensions de toutes les parties du C. {imonum ; tandis que, par contre, le dia- mètre du €. trifoliata porte-greffe est presque loujours augmenté. À signaler aussi les particularités offertes par la greffe de l'Amandier sur le Pêcher ou sur le Prunier. Dans le premier cas, le porte-greffe et le greffon forment un tronc d'un énorme diamètre, dont la vigueur et longévité sont remarquables. Par contre, lorsque l’Amandier est greffé sur le Prunier, le greffon devient rapidement plus gros que le porte-greffe, mais l'ensemble demeure très grêle et n’a qu'une durée éphémère. L'ensemble des racines du Prunier n’est pas suffisamment développé pour fournir Ja quantité de sève nécessaire à la vie prolongée de PAmandier Il en résulte une diminution de taille La floraison et la fructification sont plus précoces que dans le premier cas. Enm. BoRDAGE. 20.460. — CASTLE, W. E. An Apple chimera (Une pomme chimère). Journ. of Heredity, t. 5, 1914, (209-202) Des Pommiers appartenant à la variété Golden Russel ont été greffés sur des Pommiers de la variété Boston Stripe (C. ne saurait affirmer que ce n’est pas l'opération inverse qui a été pratiquée). Des photographies montrent de curieux fruits récoltés, au nombre de deux à trois douzaines, sur chaque arbre greffé. On se trouve en présence de vraies chimères. Le rameau et la moitié adjacente du fruit sont de la forme Russet (épiderme et chair sous jacente) ; l'autre moitié cor- respond à la variété Boston Stripe Ces fruits appartiennent à la catégorie des chimères obtenues et étudiées par Baur et par Winkcer. Il s'est formé un bour- geon adventif au point de jonction du sujet et du greffon, bourgeon mixte consti- tué par des cellules appartenant à l'une et à l’autre des parties soudées. Par des divisions successives, chacune des deux sortes de cellules reproduit seulement son propre type. Les nouvelles cellules ainsi formées dereurent en contact — bien que distinctes — tout le long des rameaux jusqu'aux fleurs. En plus de ces fruits curieux, les arbres greffés produisent des pommes de type pur. Ebm. BORDAGE. PRODUITS SEX UELS, FÉCONDATION 20.464. — HARGITT, Grorce T. Germ cells of Cœlenterates. VI. General consi- derations, discussion, conclusions (Cellules sexuelles des Cœlentérés). Journ. Morphol.,t.33, 1919 (1-58, pl. 1-3). H. fait, à la lumière de ses propres recherches (V. Bibl. evol. 19. 449), une BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 5 discussion générale de la question. Il apparait bien établi maintenant que, chez les Hydraires, les cellules sexuelles se différencient tardivement, à partir de cellules épithéliales somatiques, souvent même sans localisation stricte à un seul feuillet. Les auteurs qui ont cru à une différenciation précoce d'une lignée germi- nale dès la planula ont fait une confusion avec des cellules interstitielles destinées à se différencier en cellules épithéliales, ganglionnaires, nénratoblastes, ete. Tout s'oppose done à l'adoption des idées de Weismanx et de la théorie du plasma ger- minalif Ces idées sont encore confirmées par Félude des phénomènes de bour- geonnement, des dédifférenciations cellulaires qui accompagnent les régénérations après dissocialions expérimentales, les cultures de tissus, les proliférations des tumeurs. Si l'étude des Cœlentérés n'apporte pas d'objection décisive à l'idée d’une continuité génétique entre les chromosomes, elle s'oppose tout au moins à l’ad- mission d'une continuité morphologique Accessoirement H. examine la question des granules chromaliques contenus dans le cytoplasme de beaucoup d’oocytes de Cœælentérés. Il s'agit de chromatine véritable, qui doit avoir un rôle dans la crois- sance des oocytes. D'une façon générale les oocytes qui se nourrissent personnel- lement en recevant les matériaux alimentaires dissous de l’épithélium endodermi- que voisin, ont des noyaux volumineux; ceux qui phagocytent des oocytes ou d’autres cellules ont des noyaux relativement petits. CH. PÉREz. 1 20 462 — GATENBY, J. Bronré. The transition of peritoneal epithelial cells into germ cells in some Amphibia Anura. especially in ana temporaria (Transformation de cellules de Pépithélium péritonéal en cellules sexuelles chez quelques Anoures). Quart. Journ., t, 61, 1916 (275 300, 5 fig., pl. 24 22). La jeune Grenouille qui vient de se métamorphoser n’a pas un nombre d’ovules suffisant pour fournir aux pontes successives de son existence. À chaque printemps il se fait une nouvelle poussée avec différenciation de nouvelles cellules germi- nales à partir de lépithélium péritonéal. On remarque alors des épaississements de cet épithélium péritonéal, qui n'’existaient pas en hiver, et où l’on rencontre tous les stades de transformation des cellules ; en mai ces nids de prolifération arrivent à contenir plusieurs milliers de cellules germinales, et à dépasser la taille totale de l'ovaire d'une Grenouille venant de se métamorphoser. La transforma- tion des cellules comporte l’éliminalion de la plus grande partie de la chromatine du noyau accompagnée de la formation d’une zone cytoplasmique granuleuse et chromatique: puis le noyau devient irrégulier, lobé, et il y apparaît des nucléoles multiples D'autres Amphibiens, Salamandre, Triton, Axolotl ont montré des faits analogues. Cu. PÉREZ. 20.463. — GATENBY.J. Bronré. The segregation of the germcells in 7richo- gramma evanescens (Individualisation des initiales germinales chez le T. e.). Quart. Journ., t. 63, 1918 (161-174, 1 fig., pl. 13). ; G. complète son travail antérieur (Bibl. evol. 20. 098), par de nouvelles observations sur la différenciation des premières cellules génitales. Rien ne spé- cialise au début leurs noyaux ; seule leur position au niveau du déterminant » polaire postérieur les oriente vers la lignée germinale. Ce déterminant (nucléole de Sivesrri) n'est certainement pas de nature mitochondriale, mais plasmique. 52 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. Il doit constituer une réserve nutritive spéciale, qui soustrait les cellules qui en sont dolées, aux condilions variables de mélabolisme affectant les autres cellules de l'embryon. qui elles se nourrissent aux dépens de l'hôte. Les cellules embryon- paires centrales qui dégénèrent doivent être homologues des vitellophages des autres Insectes. Cu. PÉREZ. 20.464. — GATENBY, J. Bronré. The cytoplasmic inclusions of the germ-cells. — VI. On the origin and probable constitution of the germ-cell déterminant of Apanteles glomeratus, with a note on the secondary nuclei (Inclusions cytoplasmiques des cellules sexuelles. VI. Le déterminant de la lignée germi- nale chez lA.). Quart. Journ.. 1. 64, 1920 (133-153, 10 fig. pl. 9). La substance polaire qui échoit aux initiales de la lignée germinale débute comme une simple plage de l'ooplasme. plus dense que les régions voisines, et elle s'individualise de plus en plus: elle ne. paraît pas être constituée par de la chromatine, mais par un protéide basophile. assez analogue à part cela au reste de l’ooplasme. Cette substance résiste aux dissolvants des mitochondries et des sphères vitelliues ; elle ne contient pas de glycogène; après action des solvants des lipoïdes et des graisses, sa substance fondamentale apparaît plus nettement, avec une chromaticité plus intense. Les noyaux accessoires de Blochmann se for- ment à partir de grains chromidiaux de l’ooplasme, sans relation avec le détermi- nant germinal. CH. PÉREZ. 20.165. — YOUNG, R. T. Association of somatic and germ-cells in Cestodes (Association de cellules somatiques et germinales chez les Cestodes). Biol. Bull., t.. 36, 4919 (312-314, 1 fig.). Les divers tissus des Cestodes se développent aux dépens d'un parenchyme ini- tial ; de lui naissent en particulier les éléments sexuels, sans que l’on puisse parler d’une lignée germinale. Cnizn a même admis chez la Moniezia (Brol. Bull.,t. 12 1907), le développement de testicules à partir de cellules musculaires dédiffé- renciées. L'opinion est soutenable, bien que la preuve soit difficile à apporter. Y. décrit, chez le Dipylidium caninum, de jeunes ébauches testiculaires solidaires de flammes vibratiles. Tout indique une origine commune à partir de cellules étroitement voisines, sinon même proches parentes. Il faut donc admettre que les cellules du parenchyme jeune de ces animaux sont {olipotentes, et se délerminent d’après des conditions immédiates du milieu ambiant. CH PÉREZ 20.166. — YOUNG, R. T. The degeneration of yolk gland and cells in Cestodes (Alrophie des glandes et des cellules vitellines chez les Cestodes). Biol. Bull., t. 36, 4919 (309 311, 1 fig.). Les glandes vitellozènes sont très inégalement développées dans les divers grou- pes de Vers plats. Parmi les Cestodes, elles font complètement défaut chez le Thysanosoma actinoides. et sont atrophiées sans granulations vitellines chez un Hymenolepis sp? Y. considère qu'elles ont été supplantées dans leur fonction par l'ovaire lui-même, el qu'elles sont, dans ce groupe, en voie de disparition. ’ CH, PÉREZ. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTS. c 59 20.167 — SEILER, J. Researches on the sex-chromosomes of Psychidæ (Lepi- doptera) (Recherches sur les héléro-chromosomes des Psychides). Biol. Bull., t. 36, 1919 (399-404, 1 fig. pl. 1). S a antérieurement affirmé que chez un Lépidoptère, Phragmalobia, c'est le sexe femelle qui est digamétrique : Bibl. ev. 13 437 et Arch. Zellf. 1913, 1914). H a cherché de nouveaux exemples de ce fait, où le comportement des hétérochromo- somes ne put laisser place à aucun doute, et pense les avoir trouvés chez ies Psychides. Chez la Talæporia tubulosa Ketz, c’est dans la maturation de l’ovule qu'on observe un hétérochromosome X, qui reste indivis à la première mitose et est par suite soit éliminée dans le {er globule polaire, soit conservé dans l’oocyte . il se divisera alors comme un autosome à la seconde mitose. Donc deux catégories d'ovules, les uns à 29, les autres à 30 chromosomes. La spermatogénèse au contraire ne met en évidence que 30 autosomes. L'étude des mitoses du blastoderme confirme l'attente de deux catégories d'embryons, respectivement à 59 et à 60 chromosomes; cer- tains cependant n’en présentaient que 58. Peut-être provenaient-ils d'œufs parthé- nogénéliques et eussent-ils donné une seule catégorie d'œufs, à 29 chromosomes. Indication analogue pour la Fumea casta Pall. La première milose de matura- tion de l’œuf montre 31 autosomes et un hétérochromosome qui passe tout entier à l'une des plaques-filles, soit globule polaire, soit noyau de l’oocyte. Les embryons montrent 61 ou 62 chromosomes. Cu. Pérez. 20.468. — BARTELMEZ, Georce W. The relation of the embryo to the princi- pal axis of symmetry in the Birds egg (Orientation de l'embryon par rap- port à l’axe de symétrie de l'œuf chez les Oiseaux). Biol. Bull., 1. 35, 1918 (319-361, 4 fig.). B. exalte la valeur des travaux des anciens embryologistes, ceux de V. BAER en particulier, qu’on a injustement laissé tomber dans l'oubli. fl apporte en outre les résultats obtenus par lacontinualion de ses recherches personnelles(V. Bibliogr. evol. 13. 1444). L’axe de l'œuf pondu étant déterminé par la forme des enveloppes, l’inégal développement des deux chalazes, l'existence d’un ligament de l'albumine au pôle aigu (eloacal), etc., il y a une relation constante qui fait normalement correspondre le côté gauche de l'embryon au gros bout de l'œuf ; le fait est établi pour la Poule, le Pigeon, le Canard, lEmeu et peut-être le Moineau. L’axe de l'embryon fait d'ailleurs avec l’axe de l'œuf un angle variable. Des données détail- lées sont apportées pour le Pigeon. L'angle est moins variable pour les divers œufs d'un même individu que pour les œufs de tout un pigeonnier ; et dans la moitié des cas il y a une assez grande concordance des angles pour les deux œufs d'une même ponte. On observe parfois une inversion du sens normal pour l'orien- talion de l'embryon; ce fait doit être dû à une inversion de l'axe de l'ovule au moment de l’ovulation ou à une inversion de la polarilé de l'oocyte pendant sa croissance. Quant à la polarité propre de l'oocyte, elle se manifeste pendant toute la croissance, jusqu’au moment de l'ovulation: on la trouve déjà nettement indi- quée dans des figures de Purkinse et de V. Barr; mécaniquement, l’ovule se trouve amené à se présenter toujours à peu près de même quand il s'engage dans la trompe. Ca. Pérez. 20.469. — O'DONOGHUE, Cuas H. On the corpora lutea and interstitial tissue 34 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. “of the ovary in the Marsupialia (Corps jaune et tissu interstitiel de l'ovaire chez les Marsupiaux). Quart Journ., t. 61, 1916 433-473, pl. 40). Etude, chez divers Marsupiaux. Phascolarctos, Trichosurus, Didelphys des pro- cessus variés d'irruption de la thèque dans le follicule lors de la formation d’un corps jaune. Chez les Diprotodontes, on observe un tissu interstitiel. histologique- ment homologue de celui des Mammifères Euthériens: ce tissu est déjà présent chez le fœtus de 7, vulpecula au stade de l'incubation marsupiale. Il est d’ailleurs très inégalement développé suivant les Lypes extrêmement réduit chez le Phas- colomys, il forme au contraire la plus grande partie de la masse ovarienne chez le Petrogale. Chez les Polyprotodontés jusquici examinés, Perameles, Dasyurus Didelphys, Metachirus, le tissu interstiliel fait totalement défaut, Cu. PÉREZz. 20170. — DUESBERG, J. On the interstitial cells of the testicle in Didelphys (Cellules interstitielles du testicule de la Sarigue). Biol Bull., t. 35, 1918 (1T5- 198, pl. 1-2). La glande interstitielle est abondamment développée dans le testicule dela Sari- gue. Ses cellules présentent un noyau souvent échancré ou divisé en deux lobes, et des centrioles englobés dans un idiozome ; un réseau de Golgi, des mitochon- dries et des crystalloïdes ; enfin une substance, qui prend énergiquement divers colorants, dessine comme une sorte de coagulum de larges traînées intercellulai- res ; on peut suivre ces trainées jusqu à des prolongements intracellulaires où elles prennent origine, d'autre part jusqu'à des capillaires (sanguins ou Iympha- tiques ?) où elles ont l'air de se déverser. D. les considère comme constituées par la sécrétion même de la glande endocrine interstitielle, qui apparaîtrait ainsi figurée dans les préparations. CH. Pérez. 20.471. — PRATT, Bensamin Harrison et LONG, J. A. The period of synapsis in the egg of the white Rat, Mus norvegicus albinus (L'étape synaptique dans l’oocyte du Rat blanc). Journ. Morphol., t. 29, 1917 (431-459), 2 fig., pl::4#)2 . Analogues dans l'ensemble avec ce que l'on connaît déjà chez d’autres Mammi- fères bien étudiés à ce point de vue, les stades de début constituent cependant une série plus complète. P. et L suivent en particulier le morcellement des blocs de chromatine, et la migration des grains le long du réseau de linine, amenant la formation des filaments leptotènes. Si on admet que ces filaments leptotènes représentent des chromosomes, il parail y avoir conjugaison parallèle pendant la synapsis, les chromosomes conservant leur individualité jusqu'au stade diplotène inclus ; mais cette hypothèse ne repose pas sur une évidence convaincante. Il n’y a pas d’hétérochromosome. CH. PÉREZ. 20.472. — KINGERY, H. M. Gogenesis in the White Mouse (Oogénèse chez la Sou- ris blanche). Journ. Morphol , 1. 30, 1917 (261-315, pl. 1-5). L'ovaire de la Souris présente deux poussées successives de cellules sexuelles, se différenciant à partir de l’épithélium germinatif : une première poussée, qui pre- cède la naissance donne les ovules primordiaux, qui tous dégénèrent ensuite ; une | { HT Ni aie) CAES Ci ES CET mer « ” 7 La 4 Fa “ns BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 29 seconde poussée, sans rapport avec la première donne les ovules définitifs ; elle commence peu après la naissance et s’étend jusqu'à la maturité sexuelle. Les ovules primordiaux présentent toujours un stade synapsis ; il y à au contraire ni synapsis, ni syndèse pour les ovules définitifs. CH. PÉREZ. 20 473. — WALTON, A.-C. The oogenesis and eariy embryology of Ascaris canis Werner (Oogénèse et début du développement de l'A. c.). Journ. Mor- phol., t. 30, 1918 (527-603, 1 fig., pl. 1-9). Dans un travail antérieur, W. a montré que le nombre diploïde des chromoso- mes de l’Ascaris canis est de 30 pour les spermatogonies y compris un hétéro- chromosome représènté par 6 corpuseules (Bibliogr. evolut. 19. 464). Dans les oogonies, le nombre diploïde est 36. Chacun d'eux se présente, au début de la croissance de l'oocyte comme dédoublé par un sillon transversal ; et elivé longi- tudinalement au début de la prophase ; il prend l'aspect d’une tétrade ; un pro- cessus de pa#asyndèse réalise, à la fin de la prophase, 18 di-tétrades. L’œuf mûr contient 148 chromosomes ayant chacun la forme d'une dyade ; l'union avec l'un ou l’autre type de spermatozoïde réalise des zvgotes qui ont £oit 30 (4) soit 36 (9) chromosomes dyades. La forme de grain simple réapparaît dans les cellules de la lignée germinale de l'embryon. Les 5 cellules somatiques qui se séparent suecessi- vement de cette lignée subissent la diminution chromatique ; toutefois, dans 50 0/0 des embryons, la réduetion n'a pas lieu pour la {re division de la première de ces cellules, mais seulement à la division de ses filles : dans les cellules qui ont subi la diminution, les chromosomes se présentent sous forme de petits grains simples. CH. PÉREZ. 20.474. — NAKAHARA, Waro. Some observations on the growing oocytes of the Stonefly, Perla immarginata Say, with special regard to the origin and function of the nucleolar structures (Sur les oocytes en croissance de P. à., spécialement au point de vue des nucléoles). Anat. Record.,t. 15, 1918 (203-215, 9 fig.). Les oogytes de P. à. présentent deux sortes de nucléoles : un gros nucléole cen- tral, qui paraît appartenir en propre au noyau dès l’origine ; et de petits nucléoles périphériques, dont les réactions sont identiques à celles d'une substance accumulée autour du noyau, et qui a la signification d'un noyau vitellin. N. pense que ces petits nueléoles peuvent provenir de portions de cette substance qui pénètreraient dans le noyau. Ainsi se concilieraient les deux conceptions adverses sur l'origine intra ou extra-nucléaire des nucléoles. Les nucléoles seraient des substances ame - nées à traverser le noyau au cours du métabolisme nutritif de la cellule. CH. PÉREZ. 20.175. — ALLEN, Ezra. Studies on cell division in the albino Rat. IIL. Sper- matogenesis; the origin of the first spermatocytes and the organization of the chromosomes including the accessory (Etude des chromosomes dans la spermatogénèse du Rat blanc). Journ. Morphol., t. 81, 1918 (133-185, pl. 15). Chez le Rat blanc mâle, le nombre diploïde est 37, le nombre haploïde 49. On distingue dans les spermatocytes un hétérochromosome, qui contraste, par sa forme en bâtonnet, avec les eroix et les anneaux des autosomes; il ne se divise 26 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. qu'à la seconde cinèse de maturation La synapsis n'a pas été observée. Les sper- malogonies primitives dérivent de cellules indifférentes, qui donnent aussi origine aux cellules de Sertoli. À. interprète les « spermalogonies coùlelleuses » de RecAuD (Bibliog. evolut. 11 78) comme le stade initial des spermatocytes. Cn. PEREZ. 20.476. — WENRICH, D. H. Synapsis and chromosome organization in Chor- thippus (Stenobothrus; curtipennis and Trimerotropis suffusa (0rthoptera) Does et structure des chromosomes chez deux Orthoptères:. Journ. Mor- phol., t. 29, 1917 (474-517. pl, 1-3). W.ay ss observé une conjugaison parasyndétique dans la spermatogénèse du Phrynotettir magnus (Bibl. evolut. 20.177), où les chromosomes sont en forme de bätonnets, s’est propos: de rechercher un processns semblable chez le Chor- thippus où les chromosomes sont en forme de V. et chez le Trimerotropis où Miss Caroruers a décrit des tétrades héléromorphiques (Brbliogr. evolut. 20 241). W conclut en effet qu’il y a parasyndèse quelle que soit Fa forme des chromoso- mes Les chromosomes en V peuvent représenter soit des bâtonnets uniques, arqués. soit des couples de bâtonnets joints par une de leurs extrémités. En rela- tion constante avec certains chromosomes, on observe des annexes vésiculeuses, analogues à des plasmosomes. les « vésicules chromomnères » ; W y voit un argu- ment en faveur de la constance de la constitution interne des chromosomes. CH. PÉREZ. 20.477 — WENRICH, D. H. The spermatogenesis of Phrynotettixr magnus, with special reference to synapsis and the individuality of the chromosomes (Spermatogénèse du P. m., spécialement au point de vue de la synapsis et de l'individualité des chromosomes’. Bull. Mus. Comp. Zool Harvard Coll.,t. 60, 1916 (57-133, pl. 1-10). W.éludie la spermatogénèse de cet Acridien, spécialement au point de vue des phénomènes cytologiques qui préparent la réduction. HN signale en particulier trois paires de chromosomes que leurs particularités ROBES permettent de repérer à tous les stades de croissance des,auxocytes, jusqu’à leur première division ; une de ces paires peut même être reconnue à tous les stades, depuis les spermatogo- nies jusqu'aux spermatides. En outre, au moins pour certains chromosomes, on constate une disposition architecturale constante des grains (chromomères) qui les constituent, reproduisant aux mêmes stades des figures identiques, W. pense que ces résultats, qui apparaissent d’une manière particulièrement nette pour certains éléments chromatiques du matériel étudié, ont une portée générale : et il conclut d’une manière décisive non seulement en faveur de l’individualité des chromoso- mes, mais encore de la constance d'organisation de chacun d'eux. La conjugaison de ces chromosomes se fait par parasyndèse, et pour la plupart des chromosomes bivalents, la première division est équationnelle. W. examine aussi comment les faits cytologiques qu'il met en évidence sont susceptibles de fournir un appui aux idées de Moreax et de SrurrTevanr sur l’arrangement linéaire des gènes dans les chromosomes; sur la transmission héréditaire d’allélomorphes multiples : et à des expériences d'élevage permettant d'analyser la distribution dans les gamètes et la recombinaison dans les zygotes, des éléments hétéromorphes d'une même paire de chromosomes. Cu. Pérez, BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 57 20.178. — VOINOV, D. Recherches sur la spermatogénèse du Gryllotalpa vul- garis Latr. Arch. Zool. exper. gén., t. 54, 191% (439-499, 17 fig., pl. 22-24). V. corrigeant une indication antérieure (Bibliogr. evolut. 12. 404), décrit main- tenant l'appareil chromosomique des spermatogonies comme formé de 12 autoso- mes, { microchromosome bivalent, un couple d'idiochromosomes X Y, un chro- mosome accessoire ; en tout 16. La première mitose de maturation n’en montre plus que 7; il a dû y avoir union intime de quatre chromosomes deux à deux ; une tétrade asymétrique particulièrement volumineuse parait correspondre à cette fusion supposée. La présence simultanée d’un idiochromosome (XY) et d’un chro- mosome accessoire, avec orientation de ce dernier, tantôt vers un pôle du fuseau, tantôt vers l’autre, amène la formation de quatre catégories de spermatocytes de second ordre, différant entre eux par leur constitution chromatique ; cas ana- logue à celui signalé par E. B Wicsox (Journ. exp. Zool , t. 2, 1905) chez la Banasa calva. CH. PÉREZ. 20 479. — PAYNE, Fernanous. À study of the germ cells of Gryllotalpa borea- lis and Gryllotalpa vulgaris (Etude sur les cellules sexuelles des Courtillères). Journ. Morphol.. t. 28. 1916 (287-327, 5 fir., pl. 1-4). P. confirme les résultats qu'il avait annoncés (Arch. f. Zellf. 6, 1912) pour la G. borealis. Le nombre des chromosomes est de 24 pour les oogonies et de 23 pour les spermatogonies. La première division des spermatocytes montre 12 chromoso- mes, dont 10 autosomes en haltères, se divisant par moitiés égales ; un hétéro- chromosome qui passe en entier à l’un des pôles, et un idiochromosome à moitiés inégales. dont la plus grande passe au même pôle que l’hétérochromosome indivis. D'où deux sortes de spermatozoïdes. à 12 et à 11 chromosomes déterminant res- pectivement les femelles et les mâles. P. examine à titre de comparaison, la sper- matogénèse de la G vulgaris, et discute les observations de Voinov (Bibliogr. evolut. 12. 404) et de vom Rarx (1892). Il trouve 15 chromosomes chez les Cour- tillères de Naples et 12 seulement chez celles de Fribourg en B. Ce serait un cas analogue à celui signalé par E. B. Wizson pour le Thyanta custator. P. examine aussi divers processus cytologiques de la spermiogénèse : mitochondries, formation de l'acrosome, etc. | Cu. PÉReEZ. 20.180. — DONCASTER, L. et CANNON, H. G. On the spermatogenesis of the Louse (/ediculus corporis and P. capitis), with some observations on the maturation of the egg (Spermatogénèse et maluration de l'œuf chez le Pou). Quart. Journ .t. 64, 1920 (303-328, 1 fig, pl. 16). D. et C. ont été incités à entreprendre celte étude cytologique pour essayer de découvrir une explication des faits singuliers signalés par Hinoce : la progéniture d'un couple de Poux est souvent exclusivement constituée par des individus d'un seul sexe ; une même femelle ou un même mâle donnant d’ailleurs des résultats différents quand on les accouple à divers conjoints (Parasitology,t.9, 1917. J. gene- tic. t. 8, 1919). Le nombre diploïde des chromosomes est 12 dans les deux sexes ; les mitoses spermalogoniales n’en mettent en évidence que 6, qui doivent être bivalents, résultant d'une fusion précoce par paires. Car, les œufs de femelles vier- ges ne se développant pas, on doit exclure l'hypothèse que le mâle provienne, comme chez les Hyménoptères, d'un œuf non fécondé, Les spermatocytes ne pré- 58 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. sentent qu’une seule division. très inégale, aboutissant à éliminer une sorte de globule polaire qui dégénère. Les oocytes en voie de croissance présentent une inclusion énigmatique en forme de filament très colorable. L’œuf subit deux divi- sions réductrices. Des expériences d'élevage ont donné parfois une prépondérance manifeste de l'un des sexes. mais on ne peut pas dire que les résultats aient con- firmé les faits avancés par Hinoe. CH. PEREZ. 20.181. — NAKAHARA, Wano.. À study on the chromosomes in the spermatoge- nesis of the Stonefly, Perla immurginata Say. with special reference to the question of synapsis (Spermalogénèse de la P. 5. au point de vue de la conju- gaison des chromosomes). Journ. Morph., &. 32, 1919 (509 5929, pl. 1-3). Aucun représentant de l’ordre des Plécoptères n'avait été jusqu'iei étudié au point de vue du comportement des chromosomes. La Perla immarginata consti- tue un matériel favorable, où les chromosomes, au nombre de 10 dans les gonies, se distinguent netlement par leurs formes individuelles : deux paires en V, une paire en bâtonnets, une paire de microchromosomes en grains, et deux bätonnets inégaux formant un couple XY. Des formes correspondantes réapparaissent aux divisions réductrices ; X et Y se séparent à la première milose, et caractérisent ainsi deux catégories de spermaloeytes de second ordre, tous à 5 chromosomes, et dont la seconde mitose est équationnelle. A la prophase. le spirème apparaît d'emblée sous forme zygotène, à partir du stade quiescent qui succède à la der- nière division goniale. On ne peut parler nidu clivage d'un filament primitivement simple, ni de l’accolement parasyndélique de filaments antérieurement séparés. La fente longitudinale des prochromosomes du stade zygotène doit être considéré comme l'annonce précoce du clivage qui aura lieu à la seconde mitose réductrice ; elle n’a rien à voir avec l’espace central d'un anneau résultant de la jonction des deux extrémités d’un chromosome bivalent. N. conclut que ses observations sont en faveur d’une conjugaison télosynaptique des chromosomes, suivie d'un reploie- ment des tronçons soudés: le fait même de l'union bout à bout restant toujours d’ailleurs une hypothèse, car le fait même n’a pas jusqu'ici été vu dans des prépa- rations. CH. PÉREZ. 20.182. — MEEK, C. F. U. A further study of the mitotic spindle in the sper- matocytes ef Forficula auricularia (Nouvelle étude sur le fuseau caryocinéti- que dans les-spermatocytes de F.) Quart. Journ., t 61, 1916 (1-14, pl. 1-2). De nouvelles observalions ne permettent pas à M. de maintenir les conclusions “qu'il avait formulées (Bibliogr. evolut. 13. 451). La figure coryocinélique n'est pas exclusivement déterminée par les forces qui s'exercent à ses pôles ; le longueur du fuseau n’est proportionnelle ni à la masse de chromatine, ni au volume de la cellule. CH. PÉREZ. 20.183 -- MERCIER, L. Recherches sur la spermatogenèse chez Panorpa ger- manica.lL. C. R. Soc. Biol. t T5, 1913 (605-607). — La spermatogenèse chez Panorpa germanica. W. Dimorphisme des cellules sexuelles et variations somatiques ? /bid., 1. 76, 1914 (227-228). M..constate l'existence chez P. q. de deux sortes de spermatocytes de premier 1 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 59 ordre. Les uns plus petits se forment chez la larve, les autres plus gros chez l’imago. L'auteur admet que ces deux sortes de cellules sexuelles doivent avoir des propriétés héréditaires différentes. A. VANDEL. 20.184. — FASTEN, Narnan. Spermatogenesis of the Pacific coast edible Crab, Cancer magister Dana (Spermatogénèse du Crabe comestible de la côte du Pacifique). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (277-306, pl. 1-4). On peut distinguer deux divisions goniales précédant la formation des spermato- cyles. Parmi les spermatogonies un certain nombre se transforment en cellules nutritives, dont le noyau acquiert des formes lobées, d'aspect bourgeonnant. Dans les auxocytes, les filaments leptotènes se forment d'emblée, sans spirème con- tinu ; puis ils se rapprochent en un stade synapsis accompagné de parasyndèse. La 1re division est réductionnelle et met en évidence 60 chromosomes. Au stade synapsis se différencient aussi dans le cytoplasme deux corps chromatoïdes, qui émi- grent ensuite chacun à l’un des pôles de la cinèse ; à la 2e division des spermato- cytes le corps chromatoïde passe sans division à une seule des spermatides ; mais il est ultérieurement éliminé, de sorte que toutes les spermatides sont finalement semblables (CF. Bibliogr. evolut. 14.35%, 19 429, 19.173). F. étudie la transfor- mation des spermatides en spermies à capsule étoilée et l’explosion de ces sper- mies dans les liquides hypotoniques. CH. PÉREZz. 20.185. — GATENBY, J. Broxré. The cytoplasmic inclusions of the germ-cells. I. Lepidoptera (Inclusions cyloplasmiques des cellules sexuelles). Quart. Journ., t. 62, 1917 (407-463. 5 fig , pl. 23-35). — Il. Helix aspersa (Escargot). Zbid. (555-611, 5 fig., pl. 29-34). I. G. complète les travaux classiques de Meves par une étude plus approfondie des inclusions diverses du cytoplasme des cellules sexuelles, dans le testicule de divers Papillons : Smerinthus populi, Pieris brassicæ, Vanessa urticæ. Orgyia antiqua, etc.; et étudie par comparaison les cellules germinales femelles des mêmes espèces. G. suit en particulier l’évolution des mitochondries ; elles se répartissent au moment des mitoses entre les cellules filles, par le jeu, semble-t- il, de courants protoplasmiques, et non de la figure achromatique. Dans la sper- matide les mitochondries :se rassemblent ; la substance chromophobe qui consti- tuait l’intérieur des corps mitochondriaux se fusionne en une nappe unique, tan- dis que la substance chromophile corticale s'organise en un véritable spirème ; ainsi se constitue un macromitosome, que le filament axile déprime ensuite en s’encastrant à sa surface ; son évolution ultérieure est difficile à élucider. Ce corps est identique au Vebenkern de PLATNER et d'autres auteurs. G. suit d'autre part l’évolution d’acroblastes, qui s’orientent d'une manière spéciale par rapport au noyau quiescent et par rapport aux fibres astériennes ; pendant la spermiogénèse ils se fusionnent en s’accolant au noyau et fournissent l’acrosome. Enfin G. attire l'attention sur un micromitosome (petit mitosome de PLarner et d'HENNEGUY), qui se bipartit sans doute d'une manière indépendante à chaque division cellulaire, car on en retrouve un dans chaque spermatide. IL. G. reprend le cas déjà si souvent étudié de l'Escargot, et détaille, en suivant l’évolution des diverses inclusions cytoplasmiques, les processus par lesquels les cellules, primitivement indifférentes, de l’épithélium germinatif, s’orientent soit 60 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. vers une cellule nutritive, soit vers un oocyte, soit vers une spermalogonie : celle- ci pouvant d'ailleurs se transformer directement en spermatocyte: ou bien subir un nombre variable de divisions avant d'aboutir aux auxocytes définitifs. Les con- ditions qui orientent les cellules vers l’une ou l’autre de ces voies doivent être des conditions de métabolisme, d’ailleurs assez complexes ; on peut penser que le voi- sinage d'une majorité de cellules d’un même sexe peut avoir pour effet dé faire apparaître le sexe opposé dans les cellules qui sont en train de se déterminer ; mais cette hypothèse est insuffisante. En tout cas c’est le noyau qui doit se déter- miner en premier lieu, et influer ensuite sur les différenciations cytoplasmiques de la cellule correspondante. Cu. PÉREZ. 20.486. — GATENBY, J Broré. The degenerate (apyrene) sperm formation of Moths as an index to the inter-relationship of th: various bodies of the spernatozoon (La spermiogénèse aborlive (apyrène) chez les Papillons, indica- trice des relations mutuelles des diverses parties constitutives du spermatozoïde). Quart. Journ., t. 62, 1917 (465-488, pl. 26). G. a été amené, au cours de ses recherches (CF. Bibl. evol., 20.485), à étu- dier la spermiogénèse abortive chez divers Papillons. La dégénérescence peut se produire à n'importe quelle étape dans la lignée germinale, de sorte que les sper- mies eupyrènes, oligopyrènes et apyrènes ne constituent pas des catégories tran- chées et distinctes, mais sont au contraire reliées par tous les intermédiaires. Chez la Pieris brassicæ, les processus abortifs conduisant à des spermies apyrènes ne s'installent qu'après la constitulion des noyaux des spermatides ; chez la Pygæra bucephala (ef. Meves) c'est à la seconde division réductrice que les chromosomes ne se refusionnent pas; chez le Smerinthus populi on observe un cas intermé- diaire, plusieurs noyaux se formant dans la spermatide par fusion de divers grou- pes de chromosomes. Tous ces processus sont considérés par G. comme essentiel- lement abortifs, aucune des suggestions présentées sur le rôle possible des sper- mies apyrènes ne pouvant être considérée comme sérieusement fondée. G. suit, dans la spermiogénèse abortive, l'évolution des acroblastes, du macromito- some, etc. Cu. PÉREZ. 20.487. — GATENBY, J. Bronté. The cytoplasmic inclusions of the germ-cells. III. The spermatogenesis of some others Pulmonates (Inclusions cyloplasmi- ques des cellules sexuelles. IT Spermatogénèse de quelques autres HUE), Quart. Journ., t. 63, 1918 (197-258, 3 fig. pl. 16-18). G. étend ses ee recherches (Bibl. evol., 20.185) à diverses espèces des genres Æelix, Arion, Limax. Testacella. Outre les corpuscules déjà étudiés, il distingue des granules post nucléaires, situés en arrière du noyau de la sperma- tide, et qui se condensent en une plaque de plus en plus réduite, en même temps que se condense le noyau spermatique, Dans les formes examinées G. retrouve les macro et micromitochondries déjà décrites. avec des différences secondaires d'une espèce à l'autre. Il n’y a d’après lui aucune raison de leur attribuer un rôle quel- conque dans la transmission des facteurs de l’hérédité. CH. PÉREZ. 20.488. — GATENBY, J. Bronré. The cytoplasmic inclusions of the germ-cells. — IV. Notes on the dimorphic spermatozoa of Puludina and tho giant germ- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 61 nurse cells of Zestacella and Helix (Inclusions cytoplasmiques des cellules sexuelles. IV. Spermatozoïdes dimorphes de la P. et cellules nourricières géantes chez la T. et l'A). Quart. Journ, 1. 63, 1919 (401-443, 21 fig., pl. 25-26). — NV. The gametogenesis and early development of Limnæa stagnalis L., with special reference to the Golgi apparatus and the mitochondria (Gamétogé- nèse et segmentation chez la L. ; réseau de Golgi et mitochondries). Zbid. (445- 491, 6 tig., pl. 27-28). IV. La considération des mitochondries permet à G. de faire remonter jusqu'aux spermatogonies primitives, peut-être même jusqu'aux cellules initiales de l’épithé- lium germinalif, la différenciation des deux lignées qui conduisent, chez la Palu- dine, aux deux formes de spermatozoïdes. Chose curieuse, ce sont les cellules de la lignée aberrante qui présentent des milochondries granuleuses du type usuel et de comportement normal pendant les miloses ; les cellules de la lignée normale contiennent au contraire des mitochondries en forme de bâtonnets incurvés, de taille gigantesque, et qui au moment des mitoses peuvent se scinder par le milieu ou se séparer en deux groupes. & suit pour les deux lignées la transformation de la spermatide en spermie ; dans les deux cas l’appareil réticulaire de Golgi dispa- raîit, sans constituer aucune partie spéciale de la spermie. Parmi les cellules de l'épithélium germinatif, certaines au lieu d’évoluer vers les lignées germinales, se différencient en grosses cellules nourricières, à noyau volu- mineux et à cytoplasme bourré de granules vitellins. Ces cellules deviennent par- ticulièrement géantes dans la Testacelle. Après le repos hivernal, au moment où recommence l’activité de l’épithélium germinatif, le même stimulus affecte aussi les cellules nourricières ; elles présentent les étapes successives (leptotène, synap- tène, pachytène, diplotène) qui caractérisent la prophase d'une division hétérotypi- que, inais finissent toujours par dégénérer, éventuellement même avant d’avoir parcouru tout ce cyele. V. Etude de la différenciation des gamèles dans la glande hermaphrodite de la Limnée, spécialement au point de vue des mitochondries et de lappareil réticu- laire de Golgi. Ce dernier est formé de bâtonnets qui se multiplient par bipartition dans l’oocyte en voie de croissance et se dispersent dans tout l’ooplasme, comme les mitochondries. La formation du vitellus est postérieure à cette bipartition. La spermalide contient aussi un appareil de Golgi, mais il disparaît pendant la sper- miogénèse ; el, {out comme pour les mitochondries mâles, il est vraisemblable que le réseau de Golgi du spermatozoïde ne joue dans la fécondation aucun rôle vec- teur de propriétés héréditaires. CH. PÉREZ. 20.189. — CASTEEL, D. B. Cytopiasmic inclusions in male germ cells of the Fowl Tick, Argas miniatus, and histogenesis of the spermatozoon (Inclusions cytoplastmiques dans les cellules de la lignée mâle et spermiogénèse chez la Tique des Poules). Journ. Morphol., t 28. 1917 (643 683, 1 fig., pl. 1-8). C. décrit dans les cellules de la lignée mâle des inclusions diverses. mitochon- dries, corps vésiculeux et corps extranucléaires. Les spermatocytes, à la fin de leur période de croissance présentent une couche corlicale marquée de stries radiales extrêmement fines et serrées. La jeune spermatide a à peu près la même constitu- tion ; mais elle ne tarde pas à acquérir une polarité très manifeste. Le noyau se rapproche d'un pôle, d’où disparaissent les stries corticales ; les corps vésiculeux 62 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. se rassemblent autour et en arrière du noyau, et les mitochondries se condensent, encore plus en arrière sous forme d’un tore ; enfin les stries corticales, deviennent particulièrement courtes suivant une calotte polaire postérieure, opposée au noyau. Les corps vésiculeux disparaissent ensuite, tandis que des goultelettes d'huile appa- räissent de plus en plus nombreuses dans le cytoplasme ; ét, pendant que le tore mitochondrial se rapproche du pôle nucléaire, la cellule prend une forme de clo- che, par invagination de sa région postérieure. Les striations corticales font alors saillie, comme une brosse de eïls immobiles, qui s’allongent dans la cavité invagi- née. L'orifice d'invagination se referme progressivement, et toute cette région pos- térieure s’allonge en un long « tube externe » ; en avant le protoplasme s’allonge en un prolongement digitiforme où s'engage le noyau: le tore mitochondrial se désagrège, et ses éléments passent dans un prolongement cylindrique, le « tube interne », qui pousse dans l’axe du tube externe, et doit être conçu comme un retournement en doigt de gant de ce tube externe en lui-même. Le noyau. aban- donnant le prolongement digitiforme émigre alors, extérieurement au tube externe jusqu'au voisinage de son extrémité postérieure C'est sous cette formé que les spermatozoïdes quittent l’organisme du mâle, et c'est chez la femelle qu’il faut aller chercher leur évolution ultérieure. Elle consiste en ceci que le tube interne, poursuivant le mécanisme qui lui a donné naissance sort, par l'extrémité posté- rieure du tube externe, jusqu'à se mettre bout à bout avec lui; le spermatozoïde est alors capable de se mouvoir, peut-être par une activité contractile des mito- chondries alignées à l'extrémité libre de l’ancien tube interne ; le noyau est au con- traire à l'extrémité opposée, à la base d’une sorte de prolongement protoplasmique en forme de long filament. CH. PÉREZ. 20.190. — WHITNEY, D. D. Further studies on the production of functional and rudimentary spermatozoa in Rotifers (Nouvelles observations sur la pro- duction de spermatozoïdes fonctionnels et rudimentaires chez les Rotifères). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (325-334, 6 fig.). Corrigeant sa première description (V. Bibliogr. evolut., 19.189). W. recon- naît que les spermatozoïdes fonctionnels ont une tête chromatique, en avant de leur queue à membrane ondulante. Les spermatozoïdes rudimentaires dérivent chacun de la transformation d’un spermatocyte de second ordre : la cellule émet un prolongement rigide lancéolé, homologue de la queue, et le corps protoplasmi- qué, où le noyau se résout en multiples granules, se détache finalement de cette queue rudimentaire et immobile ; les spermalozoïdes aberrants sont donc complè- tement apyrènes. De nouvelles observations portent à onze le nombre des espèces de Rotifères où a été jusqu'ici observé ce dimorphisme des éléments mâles. CH. PÉREZ. 20.491. — COHN, Epwix J. Studies in the physiology of spermatozoa (Etudes sur la physiologie des spermatozoïdes). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (167-218, 4 fig.). C. s’est proposé d'étudier d’une manière systématique les variations de compor- tement des spermatozoïdes d’Arbacia suivant les conditions du milieu. L'énergie potentielle totale de ces spermatozoïdes, telle qu'on peut la mesurer par le total de la production de CO?, est constante ; de sorte que sa dépense à un moment BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 63 donné est proportionnelle à l’activité des spermatozoïdes, et inversement propor- tionnelle à la durée de leur vie. Une condilion qui stimule l'activité des spermato- zoides raccourcit leur durée de vie; tel est, entre certaines limites, l'effet d’une élévation de température ou d’une diminution de la concentration dés ions H (aug- mentation- de l’alcalinité) ; inversement l’abaissement de la température ou l’aug- mentation de la concentration des ions H, atténue l’activité et prolonge la durée de la vie. L’aptitude des spermatozoïdes à assurer la fécondation des ovules étant fonclion de leur activité, est influencée dans le mêime sens par les conditions qui précèdent. L'accroissément de la concentration en C0? accroît la concentration en ions H, et agit parconséquent dans le même sens ; de même la diminution de la concentration en O, ou l'addition de KON qui diminue les oxydations Cf. DRzE- WixA et Bonx, €. R. 1912). En particulier, dans le sperme concentré, les sperma- tozoïdes eux-mêmes déterminent une saturation du milieu en G0?, d’où résulte un ralentissement rapide de leur activité, et par suile une survie prolongée ; ce sont sans doute à peu près les conditions réalisées dans le testicule lui-même ; elles s'opposent au contraire à celles où se trouve le sperme normalement émis dans la mer. L'addition de bouillon de bœuf à l’eau de mer prolonge la vie des spermato- zoïdes. GEMMIL avait suggéré (J. Anat. Phys., t. 34, 1900) que ce bouillon leur fournissait une nourriture artificielle ; en réalité il augmente la concentration en ions H et diminue l’activité. C. applique ces considérations à l'effet, sur les sper- malozoïdes, de l'eau « chargée » par les ovules (Cf. Livue. Bibliogr. evolut., 19.248). Après une période de vive excitation les spermatozoïdes deviennent inactifs dans l'extrait d'ovules, et l’eau de mer ainsi chargée se comporte comme ayant la concentration oplinrale en ions H, ceci pouvant résulter de l'accumulation de CO? due soit aux ovules eux-mêmes, soit aux spermatozoïdes pendant leur période d'hyperactivité. Cu. PÉREZ. 20.192. — JUST, E. E. The fertilization reaction in £chinarachnius parma. 1. Cortical response of the egg to insemination (La réaction de fécondation chez V£. p. L Réponse corticale de Fœuf à l’insémination). Biol. Bull., {. 36, 4919 (1-10, 11 Gg.). ; — Ii. The role of fertilizin in straight and cross fertilization (Rôle de la ferti- lisine dans la fécondation directe et croisée). Zbid. (14-38). — III. The nature of the activation of the egg by butyric acid (Nature de l’ac- tivation de l’œuf par l'acide butyrique). /bid. (39-53). I. — L’ovule du Scutellide £chinarachnius parma constitue, grâce à sa taille, un matériel de choix pour observer le soulèvement de la membrane de féconda- tion. Aussitôt que le spermatozoïde s’est frayé un chemin à travers la gelée, et que sa têle vient en contact avec la surface de l’ooplasme, tout mouvement de sa queue s'arrête, et la pénétration proprement dite consiste dans une absorption du sper- malozoide par l’ooplasme. Une fois que la tête a complètement disparu, la surface ae l'œuf réagit par le soulèvement de la membrane. Le soulèvement commence au point de pénétration du spermalozoïde, et se propage ensuite comme une onde vers le pôle opposé, au fur et à mesure que de fines gouttelettes, émises par la surface de l'ooplasme, viennent se liquéfier sous la membrane qu’elles décollent de l'ooplasme, en se liquéfiant dans l’espace périvitellin. Avant même que la mem- 64 BIBLIOGRAPHIA EVOLUIONIS. brane n’ail commencé à se soulever, l’ooplasme à acquis une immunité qui empê- che la pénétration des spermatozoïdes surnuméraires encore mobiles qui ont {ra- versé la gelée. Mais cette réaction elle-même n'est pas instantanée ; elle aussi se propage comme une « vague de négativité » à partir du point de pénétration. IT. — Les ovules mürs d'£chinarachnius chargent l'eau d'une fertilisine qui agglutine les spermatozoïdes ; l'émission de cette substance est indépendante de la présence ou de l'absence de la gelée ; les oocytes immatures n'en sécrètent pas, et on n’en {rouve pas dans le liquide viscéral ; les œufs trop mürs en séecrèlent peu. D'une façon générale la quantité de fertilisine émise par les œufs peut servir d'in- dice de leur capacité à être fécondés. La production cesse après la formation de la membrane de fécondation. Ces résultats sont tout à fait comparables à ceux de F.-R. Lure sur l’Arbacia (Bibl. evol., 19 209). Les ovules d'£Echinarachnius sont facilement fécondés par le sperme d'A bacia ; les ovules d’Arb. sont au con- traire réfractaires au sperme d'£ch. Or l'eau chargée par les ovules d'£ck. active sans l’aggluliner le sperme d’Arb. tandis que l'eau chargée par les ovules d’Arb. agglutine le sperme d’£ch. La contradiction n’est en somme qu'apparente. Cette hétéroagglutination, d’une allure microscopique spéciale, est due à une substance toxique, distin®te de la fertilisine et qui existe aussi dans le sang d’Arb. On peut d'ailleurs séparer expérimentalement les deux actions. Des lavages préalables débarrassent les œufs d’Arb. de leur héléroagglutinine avant de leur faire perdre leur isoagglutinine spécifique ; et de l'eau chargée des deux substances, et qui a agglutiné du sperme d’£ch. en fixant sur lui son hétéroagglutinine, est encore iso- agglutinante. IL. — Des œufs vierges d’£ch. traités par l'acide butyrique forment une mem- brane identique à celle de la fécondation normale: et traités ultérieurement par l’eau hyperlonique, ils se développent d'une façon très normale. D'autre part les œufs traités par l'acide butyrique ne peuvent être ultérieurement « relfécondés » par du sperme, même si on les débarrasse de leur membrane. Le traitement par l’acide bulyrique réalise donc une activation complète de l'œuf, déterminant la totalité des changements corticaux qui résultent de la fécondation normale. CH. PÉREZ. 20.193. — JAMESON, A Prince. The chromoscme cycle of Gregarines, with spe- cial reference to Diplocystis Schneideri Künstler (Cycle chromosomique des Grégarines). Quart. Journ., t. 64, 1920 (207-266, pl. 12-15). De son étude sur la Grégarine des Blattes, Diplocystes Schneideri, J. conclut que le noyau des Grégarines n’est pas comparable à celui d’une cellule de Méta- zoaire; c’est un micronucléus inclu dans un autre noyau. La réduction chromatique n'a pas lieu, chez les Grégarines, à la phase du cycle évolutif où on l’a cherchée, c'est-à-dire aux deux divisions nucléaires qui précèdent immédiatement la forma- tion des gamètes. Chez le Diplocystis, et sans doute chez d’autres formes, la réduction se place à la première division nucléaire dans le sporoblaste. C’est ce qui explique le fait, si répandu, d'un nombre impair de chromosomes chez les Gréga- rines ; c'est le nombre haploïde, présent à toules les phases du cycle évolutif, sauf dans le noyau du zygote. Le cycle chromatique des Diplocystis est à cet égard comparable à celui des Aggregata. Cu. PÉREZ, BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 65 20.194. — COLTON, Haroco Sezrers. Self fertilization in the air-breathing pond Snails (Autofécondation chez les Pulmonés d’eau douce). Biotog. Bull., L. 35, 1918 (43-49). C. revient sur l'affirmation qu'il avait déjà faite (Proc. Acad. Nat. Sci. Phila. 1902), de la possibilité d’une autofécondation chez la Lymnæa columetlla Say. Non seulement ces animaux sont hermapbrodites, mais la maturation des gamètes des deux sexes est simullanée, et l’autocopulalion a été observée. D'ailleurs des-indi- vidus isolés depuis leur naissance se reproduisent, en pondant des œufs qui émet- tent deux globules polaires. Il est donc possible, pour ces Pulmonés comme pour les plantes, d'établir des cultures en lignées pures. De fait C. en est arrivé à 31 générations successives obtenues par autofécondation, sans affaiblissement de la lignée. La reproduction. par autofécondation, d'individus isolés a été observée aussi chez les L. catascopium, L. reflexa, L auricularia, Physa heterostropha, Planorbis exacutis, P. parvus, Ancylus fluviatilis. Des accouplements ont été observés entre L. columella et L. humilis modicella, mais ils n'ont pas abouti au croisement effectil de ces espèces. CH. PÉREZ. 20495. — YOUNG, R. T. The relation of rhythms and endomixis, their periodi- city and synchronism in Paramecium aurelia (Corrélation, périodicité et syn- chronisme des rythmes et de l'endomixie chez les P.). Biolog. Bull.,t. 35, 1918 (38-47). Y. discute, sur les données mêmes publiées par Wooprurr (Bibliogr. evolut., 19.257-260), l'idée admise par W. d’une périodicilé fixe dans le processus d’endo- mixie. Il y a bien, en gros, une certaine régularité, comme dans tout phénomène physiologique; mais non point une fixité inébranlable. Les expériences de Y. mon- trent au contraire (Journ. exp. Zool. 1917) que la périodicité peut être influencée par les conditions de milieu. CH. PÉREZ. 20.196. — LANKESTER, Sir Ray. The terminology of parthenogenesis (l'ermino- logie de la parthénogénèse). Quart. Journ., t. 63, 1919 (531-536). Le terme de parthénogénèse doit être exclusivement réservé pour les cas de développement, sans l'intervention d’un gamèle mâle, soit d'un véritable ovule susceptible d’ailleurs de fécondation, soit d'une cellule que l’on peut démontrer n’être autre chose qu'une modification récemment acquise d'un véritable ovule. La cellule œuf qui se développe ainsi par elle-même peut être qualifiée d’autoblasti- que, et le processus lui-même appelé autoblastèse; on peul aussi dire que l'œuf est lipospermique et appeler le développement parthénogénétique lipospermie. Quant aux individus qui sont issus de ce développement, et qu’on appelle parthé- nogénétiques, il serait préférable de les appeler sans père (impaternate, fatherless). Les œufs qui sont émis à l’extérieur avant d’être fécondés peuvent être dits planc- togamiques; ceux qui sont fécondés dans le corps de la femelle, kystérogamiques : ceux enfin qui sont fécondés à la surface du corps de la femelle, ou en relation directe avec elle, propylogamiques. Lorsqu'il n’y a pas accouplement, la femelie adulte, même ayant pondu, reste toujours virgo intactu; elle est parthénogéné- tique au sens strict de ce mot. C'est seulement lorsqu'il y a accouplement que l’on doit distinguer la femelle qui à été fécondée, par exemple par l'appellation de con- juæ. Application de celte terminologie aux cas classiques des Pucerons, des Apus, des Abeilles. Cu. PÉREz. p) 66 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONS. 20.197. — PACKARD, Cuarces. The effect of radium radiations on the develop- ment of Chaetopterus (Effets des rayons du radium sur le développement du Ch.). * Biolog. Bull., 1. 35, 1918 (50-70, 1 fig., pl. 1-2). Des ovules de Chætopterus pergamentaceus exposés à l’action du radium, puis fécondés par du sperme normal commencent par émettre leurs deux globules polaires d'une façon plus ou moins normale : les manifestations pathologiques de la chromatine femelle ne se manifestent qu'ultérieurement. P. pense qu'il faut rattacher ce résultat au fait que les deux subdivisions des chromosomes qui inter- viennent dans les miloses réductrices élaient déjà effectuées. C’est quand les chro- mosomes ont ensuite à croître, pour se préparer à une division nouvelle, que leur altération devient manifeste. Si lirradialion a élé assez brève (30°), les pronucléi se fusionnent, mais la chromatine femelle ne s'organise cependant pas en chromo- somes normaux; 1] ne se développe pas de fibres lusoriales en rapport avec cette chromatine, qui resle abandonnée dans le plan équatorial au moment de la divi- sion cellulaire. Si l'irradiation a été plus longue, 11 n'y a même pas de fusion tem- poraire des pronueléi. Dans tous les cas c’est le noyau spermatique seul qui se développe dans looplasme ; le déveroppement est donc androgénétique (parthéno- génèse mâle de Giarp). Le fait qu'aucune fibre fusoriale ne vient s'attacher sur la chromatine irradiée suggère à P. l'hypothèse que c'est à l'influence des chromoso- mes qu'est due normalement la formation de ces fibres, et que les chromosomes ont en eux-mêmes la cause de leur mouvement. CH. PÉREZ. 20 198. — GOLDFARB, A. J. Effects of aging upon germ cells and upon early development. II. Changes in moderately aged eggs and sperm (Effets de l’âge sur les gamèles et sur les premiers stades du développement. IT. Modifications dans les gamètes modérément ägés). Biol. Bull., L. 34, 1918 (372-409). — Il. Changes in very aged eggs (Modifications dans les œufs très âgés). /bid., t. 35, 1918 (1-32). Dans une première série de recherches, G. à étudié pour trois Oursins, Toxop- neustes, Hipponve et Arbacia, Va variabilité normale des produits sexuels, et déterminé les conditions oplimales du développement. Dans le présent travail 1] étudie, à la lumière des mêmes critères (taille des œufs, couche de gelée, forma- tion de la membrane et segmentation), les effels d'une attente plus ou moins pro- longée subie par les gamètes, après leur évacualion et avant leur union. Des varia- tions étendues s’observent, qui peuvent servir à juger de l’état physiologique géné- ral ‘de la femelle au moment de la ponte; mais en outre le degré de vieillissement des œufs se manifeste par le degré de leur augmentation de volume, de la dispa- rilion de leur couche de gelée, de limperfection de leur membrane qui apparaît de plus en plus mince, et de moins en moins soulevée ; enfin par le pourcentage décroissant des segmentations obtenues. Les expériences ont été faites en faisant vieillir séparément les ovules et le sperme, d'une manière synchrone ou non. Des œufs vieillis, incapables de former une membrane avec du sperme également * vieilli, la forment avec du sperme frais. Mais d’une manière générale la formation de la membrane est essentiellement condilionnée par les propriétés de l'œuf, et est plutôt indépendante de celles du sperme. I! faut dire que le sperme, conservé sans dilution. se trouve dans des conditions où le métabolisme des spermatozoïdes est irès ralenti (V. Bibl. evol., 20.19). 4 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 67 Des œufs encore plus âgés présentent comme phénomènes pathologiques, des agglutinations et des fusions, des segmentalions anormales, des séparations de blastomères et des destructions eytolytiques. L'agglutination des œufs tient à leur _inaptitude à former une membrane de fécondation, el à une consistance plus vis- queuse de leur couche corlicale Si les œufs sont dans un état encore plus défec- tueux, ils arrivent à se fusionner’ plus où moins complètement, et à donner les divers types déjà connus de larves fusionnées : la fusion dès le stade d'œuf donne lieu à des œufs géants. Avec l’âge croissant des œufs, la segmentation est de plus en plus irrégulière et finit par ne plus s'effectuer Ces faits sont dus à la fois à une pénétration excessive d'eau de mer et à la polyspermie. La cylolyse peut se faire soit par déliquescence, soit par fragmentalion. Tous ces phénomènes pathologi- ques sont d'autant plus précoces que les œufs élaient déjà plus débiles au moment où ils ont été pondus ; {ous doivent se rattacher à des modifications de perméabi- lité corticale. 5 Ca. PÉREZ. 21.199. — MORRIS HOSKINS, Mancarer. Further experiments on the effect of heat on the eggs of Cumingia (Nouvelles expériences sur l'influence de la cha- leur sur les œufs de C.. Biol. Bull. t. 35, 1918 (260-276, 2 fig., pl. 1-2). Si les œufs de Cumingia sont soumis à l’action de la chaleur immédiatement après la fécondation, ils n'émetlent pas de globules polaires à l'extérieur ; la pre- mière milose de maluralion donne naissance à deux noyaux quiescents qui res- tent dans l'œuf, et se fusionnant entre eux et avec le pronucléus mâle, donnent un noyau triploïde. La mitose suivante met en évidence de 45 à 60 chromosomes {nombre haploïde — 18). On observe approximativement les mêmes nombres, mais avec des chromosomes plus petils, dans les œufs à segmentation parthénogé- nétique (noyau diploide); mêmes nombres encore, et taille égale à celle du pre- mier cas si les œufs fécondés sont chauffés après l'élimination de leurs globules polaires. Dans ces expériences la chromatine du globule polaire retenu dans l'œuf se montre active, et équivalent à peu près à celle d’un pronucléus mâle. Mais le nombre des chromosomes, non plus que leur taille, n’est pas en rapport direct avec la quantité totale de chromatine contenue dans le noyau de segmenta- tion définitif. CH. PÉREZz. 20.200. — HERLANT, M. Comment agit la solution hypertonique dans la parthé- nogénèse expérimentale (méthode de Lœb. Origine et signification des asters accessoires. Arch. Zool. expér. génér., t. 57, 1918 (511-533, 5 diagr.). H. fait ressortir l'insuffisance des explications qu'ont donné Læs et Lizure du rôle de la solution hypertonique, second temps de la méthode de Læs. Ni l’un ni l’autre n’expliquent pourquoi le traitement n’est efficace qu'après retour dans l’eau de mer. Pocr H., le rôle de la solution est de déterminer dans l’œuf la formation d’asters accessoires qui permettront la segmentation. Divers facteurs agissent sur cette polycentrie. Parmi les f. externés, la concentration de la solution hypertoni- que doit être moyenne. NaCI et KCI sont nécessaires ; CaCl?, MgCP inutiles et inhi- bileurs en excès. Les ions OH favorisent, les ions H lempêchent ainsi que les anes- thésiques et KCN. Un f. interne au moins entre en jeu : l’œuf n’est sensible que pendant une période délerminée où la perméabilité de sa membrane est maxima. La pénétration des sels de la solution à l'intérieur de l’œuf semble indispensable à 68 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS la polycentrie. H. arrive à l'hypothèse suivante : les sels de la solution ayant péné- tré dans l’œuf s'accumulent en certains points. Ces pornts sales, au moment du retour dans l’eau de mer, seront des points d'attraction pour l'eau extérieure : il y aura ainsi autant d’asters. R. Hovasse. 20.204. — HERLANT, Maurice. Comment agit la solution Eypertonique dans la parthénogénèse expérimentale (méthode de Lœb). — I. Origine et significa- tion des asters accessoires. — Il Le mécanisme de la segmentation. Arch. sool. expér., t. 57, 1918 (511-533, 5 fig.) et t. 58, 1919 (291-314, pl. 13-14). [L. — On sait que les œufs vierges d'oursin activés, c’est à-dire traités par un acide gras, puis soumis à l'action d'une solution hyperlonique avant le retour dans l’eau de mer normale, deviennent capables de se segmenter (L&8). — D'après L., la solution bypertonique agit grâce à des « oxydations spéciales ». Cependant, un œuf activé soumis à l'action prolongée de sels qui empêchent les oxydations, se développe aussi parthénogénéliquement : L. se trouve ainsi en contradiction avec lui-même. H. propose de rechercher d’abord pourquoi l'effet exercé ne se fait sen- tir qu'après le retour des œufs dans l'eau de mer normale. Et il examine le phé- nomène de la polycentrie qui se manifeste chez les œufs qui ont été soumis à la seule action de la solution hypertonique. Durant le temps que la membrane reste perméable aux sels, ceux-ci pénétrant dans le protoplasme, s'y concentrent en des points divers en raison de son hélérogénéilé, car certainement lous ses points n’ont pas la même affinité pour les sels utilisés. Lors du retour dans l’eau de mer, chaque point de salinité élevée joue le rôle physique d’un noyau en voie de crois- sance : c'est ainsi que se formeraient les asters. accessoires de l'œuf polycentrique. Chez l'œuf activé, c'est-à-dire préalablement traité par un acide gras, l’aster se forme autour du noyau cf ou © comme chez l'œuf fécondé. Etil est à remarquer que le noyau de l'œuf activé subit immédiatement avant la formation de l'aster un accroissement de volume nolable : à ce stade, il est un « point d’appel d'eau »; la pénétration de l’eau à {travers la membrane plasmatique « est bien la cause ou lune des causes de la rupture d'équilibre colloïdal dont l’aster est l'expression ». Déjà Y. Decace à noté cet accroissement nucléaire chez l'œuf fécondé (tête du spermatozoide) et remarqué que ce phénomène, devant s'accompagner d'un dépla- cement d'eau, a fatalement des conséquences directes sur l'équilibre plasmatique. La théorie d'H. qui reste en accord avec les faits connus, tire en outre avantage des données expérimentales suivantes : 1° lorsqu'on provoque la diffusion immé- diate des sels accumulés dans le protoplasme d'œufs soumis à la seule action de la solution hypertonique, il n’y a pas de polycentrie; 2° si l’on entrave la pénétra- tion de l’eau en réduisant la perméabilité de la membrane, par action de solu- tions de CaCl?, MgCP, &CN, ete., avant le retour dans l’eau de mer, la polycen- trie est supprimée. IT. - D'autre part, une activation simple donne naissance à un monaster inca- pable de provoquer la segmentation; mais le traitement par la solution hyperto- nique apportera à celle mitose monocentrique la bipolarité qui lui manquait. En effet l'action de celte solution a pour résultat la formation d’asters accessoires, d'ailleurs entièrement dépourvus de chromatine, mais dont l'un peut s'unir au monaster périnucléaire pour former le fuseau de la première mitose bipolaire. Cependant cette polycentrie qui permet la division de l'œuf activé lui est souvent BIBLIOSRAPHIA EVOLUTIONIS. 69 fatale : la présence des asters accessoires apporte des troubles dans le mécanisme milotique central-et il en résulte des larves pathologiques. Au cours de la segmen- lation parthénogénélique. on constate une ‘indépendance relative des principaux organes cellulaires, fuseau. centrosomes, asters dans les mitoses ; cependant Ja division cellulaire s'accomplit : il semble donc qu'aucun de ces organes ne lui soit indispensable. Ainsi la division n'est bien que l'expression d'un changement phy- sico-chimique survenu dans l'économie générale de la cellule. Ce n'est pas la mitose qui la détermine. La cause de la division doit être recherchée dans l’ensemble du cycle physiologique qui relie deux mitoses successives. L. DEHORNE. CYTOLOGIE GÉNÉRALE 20.262. — CHAMBERS, Roserr. The microvivisection method (Technique de dis- section des cellules vivantes sous le microscope). Biolog. Bull... 3%, 1918 (421- 136, 8 fig.). Descriptions et figures de dispositifs perfectionnés, dérivant de lappareil de Bar- BER, et permetlant de morceler une cellule, d'en absorber une portion avec une pipette capillaire, pour l'injecter ensuite à une autre cellule, ete. L'appareil com- porte une chambre humide qui se place sur la platine dun microscope, et les cellu- les en expériences sont placées dans une goutte plate pendante sous le couvre- objet : on peut ainsi opérer sous un objectif à immersion. Ces procédés se prêtent en parliculier aux expériences sur la fragmentation des œufs : et la commande des fines aiguilles de verre par des vis de rappel à mouvements combinés assure une grande précision. CH. Pérez. 20.203. — SEIFRIZ, Wizriam. Observations on the structure of protoplasm by aid of microdissection :Siruclure du protoplasme, observée par dissection sous le microscope). Biolog Bull., 1. 34, 1918 (307-324, 4 fig ). Etudes faites avec l'appareil de Banser (Cf. Bibliogr. evolut 20.202). Le pro- toplasme est une émulsion de colloïdes normalement à l’état de sol Sa consistance peut varier d’un état tout à fait liquide. comme celui des jeunes oogonies ou des jeunes embryons de Fucux, à celui d’un protoplasme à courants comme celui des Myxomycèles el des tubes polliniques, ou-à celui d'un protoplasme tout à fait vis- queux. comme celui des œufs mürs de divers organismes marins. Chez le Fucus il y a une rapide augmentation de la viscosité au moment de la maturation ; la lécon- dation est suivie d'un retour à l’état fluide. Même pour les protoplasmes dits nus comine ceux des Myxomycètes, il y a une plasma-membrane enveloppante, qui pos- sède une existence morphologique réelle : la formation de ce gel élastique superfi- ciel est une propriété essentielle du proloplasme, qu'il ne perd qu'avec la vie. Le proloplasme n’est jamais miscible avec l'eau: il n'acquiert cette propriélé que quand il est frappé de dégénérescence. Cu. PÉREZ. 20.204. — HERRERA, A.-L. Sur limitation des cellules, des tissus. de la divi- sion cellulaire et de la structure du protoplasma avec le fluorosilicate de cal- cium. C. 2, Ac. Sc... 410, 1920, p. 1613 1614. La diffusion lente de bifluorure de potassium dans un silicate alcalin, en pré- 70 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. sence de chlorure de calcium, et avec certaines précautions techniques, donne des émulsions de fluorure de calcium dans le silicate de calcium, émulsions qui imi- tent la structure cellulaire Les pseudo-cellules ont une membrane,/un spongio- plasma, une membrane nucléaire, des filaments chromatiques et un nucléole Leur tendance à la division est constante. Elles peuvent être conservées par les procé- dés histologiques. k M. PRENANT. 20.205. — GALIPPE. V. Recherches sur l'évolution du protoplasma de certai- nes cellules végétales par le procédé de la culture. C. À Ac. Sc., t. 170, 1920 (342-345). Les cellules végétales, ensemencées aseptiquement sur divers milieux, commen- cent par se résoudre en fragments plus ou moins sphériques, puis leur protoplasma se transforme intégralement en microzymas et en bacilles ovoides, capables de se multiplier. La partie vivante du protoplasma est donc constituée par des microzy- mas. Les expériences ont été faites sur des épidermes de pétales, que GuiLitERMOND a précédemment reconnus riches en mitochondries visibles sur le vif. M. PRENANT. 20.206 — DUESBERG, J. On the present status of the chondriosome problem (Etat actuel de la question des chondriosomes). Biol. Bull., t. 36, 1919 (71-81, 1 fig.). Mise au point de la question, en particulier au point de vue du rôle des chon- driosomes spermatiques dans la fécondation. CH. PÉREZ. 20.207. — GATENBY, J Browté. The identification of intracellular structures (Identification des diverses différenciations intracellulaires). Journ. R. micr. Soc., 1919 (93-118, 14 fig.). Etude raisonnée des diverses techniques cytologiques, et des réactifs appropriés à mettre en évidence les mitochondries. le réseau de Golgi, ete G. propose d'intro- duire les appellations de cytocinèse, dictyocinèse et chondrocinèse pour désigner respectivement la division cellulaire et les processus concomitants relatifs à la dis- tribution, entre les deux cellules filles, des éléments du réseau de Golgi et du chon- driome. On pourrait de même appeler cenfrocinèse les processus relatifs aux cen- trosomes dans la cinèse. CH. PÉREZ. 20.208. — GUILLIERMOND, A. Sur l'évolution du chondriome dans la cellule végétale. C. À. 4c Se , t. 170, 1920 (194 197, 1 fig. Dans les plus jeunes cellules du méristème radiculaire de la Courge, le chon- driome comprend deux sortes d'éléments: d'une part des chondriocontes assez variables, capables de fonctionner comme amyloplastes : d'autre part des mito- chondries granuleuses ou ba‘illaires, qui n'élaborent jamais d’amidon ; les affini- tés chromatiques de ces deux types sont cependant les mêmes Dans les pétales de Tulipe on retrouve les chondriocontes, qui élaborent le pigment, et les mitochon- dries courtes, inaclives à ce point de vue et qui sont ici légèrement plus chromo- philes. D'après l’élude du développement, les mitochondries courtës paraissent être les formes primitives. Le chondriome est constitué par des variétés distinctes de mitochondries, morphologiquement semblables. mais destinées à des fonctions spéciales, telles que la transformation en plastides. M. PRENANT. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 71 20 209. — GUILLIERMOND, A. Sur les éléments figurés du cytoplasme. €. X. Ac. Sc., t. 179, 14920 (612-615). Dans le cytoplasme, l’auteur distingue trois sortes d'éléments figurés : Un appa- reil vacuolaire, qui présente à son origine des formes mitochondriales, est proba- blement identique au vacuome de DanGEARD ; son contenu n'est cependant pas de la métachromatine, comme le veut ce dernier. Un chondriome semblable à celui de la cellule animale est constitué à la fois de milochondries granuleuses et de chondriocontes allongés producteurs d’amidon. Enfin de petits globules, probable- ment’lipoides, représentent le sphérome de DAxGEARD», mais n’ont jamais été con- fondus avec le chondriome. M. PRENANT. 20.240. — GUILLIERMOND, A. Observations vitales sur le chondriome d’une Saprolégniée. €. À. Ac. Sc.. t. 170, 1920 (1329-1331). Des observations vitales chez un Saprolegnia permettent de distinguer des glo- bules graisseux, des mitochondries et un système vacuolaire. Les coloralions vita- les ne colorent que ce dernier. Le véritable chondriome serait resté inaperçu de DANGEARD. M. PRENANT. 20.244. — DANGEARD, D. A. Ea structure de la cellule végétale et son méta- bolisme. C. 2. Ac. Sc., t. 170, 1920 (709-714). D. défend et précise contre Guizziermon» la distinction qu'il fait parmi les élé- ments figurés de la cellule. Le vacuome est un système de vacuoles contenant une solution colloïdale de métachromatine; c’est lui qui produit l’anthocyane et les tanins. Le plastidome est un ensemble de plastes alongés formateurs d’amidon et de chlorophylle. La sphérome enfin comprend de fines granulations mobiles, en re a- tion avec la production d'huiles. Ces trois systèmes n’ont rien de commun. La notion de chondriome est donc sans valeur. M. PRENANT. 20 2142. — GUILLIERMOND, A. Sur la structure de la cellule végétale. (. /?. Ac: Sc., t. 170, 1920 (1515-1517). Défense, contre DaxGear», de la théorie du chondriome. : M. 'PRENANT. 20.213. — EMBERGER, L. Evolution du chondriome chez les Cryptogames vascu- laires. C. À. Ac. Se, t. 170, 1920 (282-284, 1 fig.). Le chondriome du méristème radicuiaire des Fougères comprend des chondrio- contes qui fonctionnent comme amyloplastes, et des mitochondries moins abon- dantes, de rôle inconnu. Les piastides sont donc une variété spéciale de mitochon- .dries. L'étude du sporange, de ja tige et de la feuille confirme cette interprétation. M. PRENANT. 20.244 — DANGEARD, P.-A. Plastidome, vacuome et sphérome dans Selagi- nella Kraussiana. C. R. Ac. Se., {. 170, 1920 (301-306, 1 fig.). La distinction précédemment tracée par D. dans le chondriome des auteurs se retrouve chez la Sélaginelle étudiée. Dans chaque cellule jeune le plastidome est formé d’un miloplaste unique, filamenteux, appliqué contre le noyau, et qui se divise avant chaque cloisonnement cellulaire ; dans les cellules plus âgées, ce fila- ment se subdivise et se charge de chlorophyile dans les organes aériens. Le 1 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. vacuome, d'abord formé de vacuoles élémentaires peu nombreuses, se condense progressivement en une seule grande vacuole: il contient des corpuscules méta- chromaliques de plus en plus abondants. Le sphérome, enfin, est constitué de microsones assez peu nombreux. Plastidome, sphérome, et corps métachromati- ques sont lous colorables par l'hématoxyline ferrique, de même que certaines fibrilles cyloplasmiques : d'où la confusion faite par les auteurs. M. PRENANT. 20.245. — DANGEARD, P.-A. Sur l’évolution du système vacuolaire chez les Gymnospermes. C. À. Ac. Se., t. 170, 1920 (474-477, 1 fig.). L'auteur signale chez les Gymnospermes le vacuome déjà décrit par lui dans divers groupes végétaux. L'étude peut en être faite sur le vif, soit par des colora- tions vilales, soit mênre sans colorations, grâce à la forte réfringence des vacuoles. . Celles-ci, d'abord très petites, grossissent beaucoup et finissent par se fondre en une masse plastique volumineuse. Elles contiennent de la métachromatine, et des tanins en dissolution. À côté du vacuome on peut distinguer des plastes ovales, et les éléments du sphérome, très pelitset mobiles. M PRENANT 20 246. - MANGENOT, G Sur l'évolution du chondriome et des plastes chez les Fucacées C. R. Ac. Se.. t. 170, 1920 63-65. 1 fig.). MANGENOT, G. Sur l'évolution du chondriome et des plastes chez les Fucacées. GaR;.Ac. Sc,4:4140/4920:(200-201, 4 fis.). Outre un chondriome formé de mitochondries granuleuses, les Fucacées possè- dent des phaeoplastes qui persistent pendant tout le développement de la plante et se reproduisent directement par division. L'auteur a trouvé les plastes aussi bien dans la cellule apicale que dans les oosphères. Ces plastes capables de multipliea- tion sont d’ailleurs moins différenciés, moins résistants aux fixateurs et moins chargés de pigment que les phaeoplastes fonctionnels. M. PRENANT 20.247. — MANGENOT, G. À propos du chondriome des Vaucheria. C. R. Ac. Sc.,t. 170, 1920, p. 1458-1459. I] existe, chez les Vaucheria, trois sortes de granulations : des corpuscules mélachromatiques, des globules graisseux ou lipoïdes qui correspondent au sphé- rome de DanGearp, enfin des mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets, évoluant à côté de chloroplastes permanents. M. PRENANT. 20.948. — MANGENOT, G. Sur l’évolution des chromatophores et le chondriome chez les Floridées. €. 2 Are. Sc., t. 110, 1920, p. 1595-1598. Les Floridées étudiées possèdent deux variétés de mitochondries : l’une, dont les fonctions sont inconnues, change peu pendant l’ontogénèse; l’autre, qui élabore la chlorophylle, varie beaucoup d'aspect. depuis des chondriocontes effilés et inco- lores jusqu’à des rubans épais chargés de pigment. M. PRENANT. 20.249. — GATENBY, J. Broxré. The cytoplasmic inclusions of the germ-cells. — Vil. The modern technique of cytology (Inclusions cytoplasmiques des cellules sexuelles. VIT. Technique cytologique). Quart. Journ.,t. 64, 1920 (267 301). HS AR SSL eee tes D Th Li NES | BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONS. 73 Résumé d'ensemble des diverses catégories d'inclusions que l'on peut déceler dans le cytoplasme des cellules: étude comparée des techniques diverses de fixa- tion el de coloration qui permettent de mettre en évidence telle ou telle de ces calégories. CH. PÉREZ. 20.220. — COWDRY, N.-H. The cytology of the Myxomycetes with special refe- rence to mitochondria (Cytologie des Myxomycèles, spécialement au point de vue des mitochondries). Biolog. Büll., 1. 35, 1918 (71-94. pl. 1-3). La présence de mitochondries a été constatée chez les Arcyria. Fuligo, Cribra- ria, Hemitrichia, Lycogala, Stemonitis, Ceratomyxa, etc. Elle est sans doute générale chez tous les Myxomycètes. Ces miltochondries ont les caractères habi- tuels ; et, à cet égard les Myxomycètes se rapprochent plutôt des animaux inférieurs que des plantes inférieures. Présentes à tous les stades de l évolution, elles doi- vent être en rapport avec une fonction générale de la matière vivante, respiration ou croissance par exemple. Elles ne jouent aucun rôle dans la formation de la membrane du sporange. des capsules des spores, du capillitium, des pigments ou des dépôts de sels calcaires CH. PÉREZ. 20.224. — DUBOSCQ. O0. Selysina perforans Dub. Arch. Zool. exper , {. 58, 1918 (1-53, 11 fig, pl. 1). La Selysina perforans, Sporozoaire parasite des Stolonica, donne, au cours de son cycle évolutif, des kystes durables dont proviennent les gamèles atlirés dans le tube digestif des Tuniciers par le courant d'eau du siphon buccal. Les ookinètes formés traversent la paroi de l'intestin et s'enkystent dans le mésenchyme, pour constituer les spores monozoïques qu’on y observe. De ces dernières sortent les sporozoites qui se divisent par schizogonie (schizozoïtes). L'accroissement de ces éléments provoque le gigantisme de la cellule-hôte. D. est amené à reconnaitre qu'il existe toute une catégorie de cellules géantes dont le gigantisme est provoqué par le parasitisme et il en est ainsi pour celles des Caryotropha et de Lankesteria ascidiæ (Sieozeokt, 1911). Ces cellules vivent en symbiose avec les parasites qu'elles contiennent. En outre, elles n'ont plus un rapport caryocytoplasmique normal et perdent leur pouvoir reproducteur, mais par contre elles acquièrent la faculté de vivre longtemps. Siepiecrt à attribué celte hypertrophie à une influence chimique, Dusosco el Lécer à une excitation fonctionnelle (1902). Pour D. l'œuf est incontes- tablement une cellule géante, il en a les caractères : rapport caryocytoplasmique anormal, ce qui fait disparailre le pouvoir de division, longévité remarquable, comportement de parasite vis-à vis des cellules voisines — l'œuf les englobe ou les atlire autour de soi. Du reste Siepzecki a montré que la spermatogonie parasitée par des Caryotropha prend un accroissement énorme et devient une sorte d'ovocyte enveloppé de cellules épithélioïdes. La plupart des Protistes lorsqu'ils sont para- sités ou bien lorsqu'ils sont eux mêmes des parasiles, présentent dans leur cycle une phase de gigantisme. D. pense que les cellules géantes qu'on a signalé chez les Myxosporidies sont probablement aussi des celiules de l'hôte modifiées au contact du parasite. Le fait du groupement de petites Myxosporidies accolées à une grosse Myxosporidie dans les bourgeons de Conx (Lavenan et Mesniz, 1902) est particulie- rement suggestif. De même les cellules géantes de certains néoplasmes doivent vraisemblablement leur origine à des microorganismes qui les parasitent. Peul- 74 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. être alors les épithéliums irrités et désorientés au contact de- ces cellules géantes évoluent-ils dans le sens néoplasique. Dans cette conception, ce n’est done pas à proprement parler la cellule géante qui est à l'origine du cancer, mais bien l’or- ganisme parasite qui provoque le gigantisme de ces cellules. Tout au moins cette conception est-elle valable pour les néoplasmes seuls où s'observe ce type cellu- laire. DEHORXE. 20.222. — SAGUCHI, L. Studies on ciliated cells (Etudes sur les cellules ciliées). Journ. Morphol , 1: 29; 1917 (217-279. 1 fig. pl: 1-4). Etude sur de nombreux épithéliums ciliés, de Mollusques et de Vertébrés, au point de vue de la cytologie et du fonctionnement de l'appareil’ ciliaire. S. n’a observé de mitoses des cellules ciliées que chez les Mollusques; au contraire, la multiplication par amitose, l'appareil ciliaire restant inaltéré, n'a été observé que ches les Vertébrés. L'appareil ciliaire dérive de chondriocontes ; les corpuscules basaux n'auraient pas la signification de centrosomes. Cn.' PÉREZ. 20.223 — CARLETON, B.-A. Observations ona intra-nucleolar body in columnar epithelium cells of the intestine (Sur un corps intérieur aux nucléoles dans les cellules de l'épithélium intestinal). Quart. Journ., &. 6%, 1920 (329-345, 1 fig., Det) C. décrit, dans les cellules épithéliales de l'intestin. des corpuscules spéciaux, que l’on peut observer soit à l'intérieur des caryosomes (Chat). soit à l’intérieur des plasmosomes (Grenouille) et qui sont susceptibles de se multiplier par biparti- tion au moment de la caryocinèse ou de la division d’un plasmosome. C. les dési- gne sous le nom de nucléolins, en reprenant un (terme autrefois introduit par HÆCKEL. CH. PÉREZ. 20.224. — DEHORNE, A. Sur l'Amibe du foie suppuré humain et sur la for- mation de ses cristalloïdes. Arch. Zool. expér., L. 58, 1919 (11-18, 4 fig.). Les cristalloides du chromidium de l'Amibe se forment dans des vacuoles de son endoplasme et aboutissent à la constitution d’une membrane qui peut n'être qu'éphémère, mais qui est parfois durable comme c’est le cas dans lenkystement. Tous les trichocystes des Infusoires de même que les rhabdites des Phathelmin- thes seraient des formations d'origine analogue el seraient aussi susceptibles de former autour de l'animal une couche qui l'isole du milieu. L. DEHORNE. 20.225. — CUTLER, D. Warn Observations on the Protozoa parasitic in the hind gut of Archotermopsis wronghtoni Desn. — 1. Ditrichomonas (Tricho- monas) termitis Imms. (Protozoaires parasites des Termites). Quart. Journ., t. 63, 1919 (555 588, 3 fig., pl. 41-33) — Protozoa parasitic in Termites. — IL. Jœnopsis polytricha, n. g. nsp.. with brief notes on two new species, /. cephalotricha and Microjænia axostylis. lbid., t. 64, 1920 (383-411, pl. 18-21). | Etude de la structure de ces Flagellés (axostyle, corps parabasal, ete.) et de leur processus de division : l’axostyle se divise en deux et les moitiés passent aux cellules filles, en connexion avec les centrioles. La signification du corps parabasal reste loujours problématique. CH. PÉREZ. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 75 20.226. — NAKAHARA, Waro. Studies of amitosis : its physiological relations in the adipose cells of Insects, and its probable significance (Amitose dans les cellules adipeuses des Insectes: ses relations physiolagiques et sa signification probable). Journ. Morphol., t 30, 1918 (483.525 pl. 1-6). N. signale des phénomènes de division directe du noyau dans les cellules adi- peuses de divers Insectes : Pieris, Calliphora, Simulium. W considère avec raison qu'il ne s'agit pas là d’un processus de prolifération cellulaire, mais seulement d'une multiplication de la surface nucléaire, dans une cellule dont l’activité méta- bolique est intense. CH Pérez. 20.227. — COMANDON, J. et JOLLY, J. Etude cinématographique de la division cellulaire. Journ. Phys. et Path. gén., t. 17, 1918 (573-589, 2 fig., pl. 1-2). Etude chronophotographique de la division caryocinétique des jeunes hématies, telles qu'on peut l’observer dans le sang du Triton, réalimenté après un jeûne pro- longé. La projection cinématographique accélérée met en évidence, à la prophase, des mouvements protoplasmiques déterminant un brassage incessant, une sorte de fourmillement vermiculaire des chromosomes. La division cytoplasmique par étran- glement équatorial est l'effet d’une simple contraction ; on n'observe pas d’alterna- tives d'élongation oscillatoire (Contra Cnevrorox et Viès, segmentation de l'our- sin). Une fois la séparation achevée, on observe des mouvements amæboïdes lents dans les régions qui correspondent à la section. Le procédé met aussi en évidence quelques détails du processus d'union des chromosomes en réseau repassant à l’état de repos. Cn. PÉREZ. 20.228. — HARVEY Eruer, Browxe. À review of the chromosome numbers in the Metazoa Part I (Tableau du nombre des chromosomes chez les Métazoaires). Journ. Morphol.. t. 28, 1916 (1-63). Tableau récapitulatif de toutes les numérations de chromosoines faites chez les Annélides, les,Arthropodes et les Cœlentérés, jusqu’à la fin de 1915, avec indication des références bibliographiques. Cn. Pérez. 20.229. — PARMENTER, Caarces L. Chromosome number and pairs in the soma- tic mitoses of Ambystoma tigrinum (Nombre des chromosomes et association par paires dans les mitoses somatiques chez l'A.) Journ. Morphol., t. 33, 1919 (169-249, pl. 1-9). Le nombre diploïde est constamment égal à 28: et les chromosomes forment assez exactement une double série d'éléments se correspondant par leur taille et leur forme, ce qui étaye l'hypothèse de paires, formées de deux homologues, l'un d'origine paternelle, l'autre d'origine maternelle. Les relations de taille entre les diverses paires se maintiennent sensiblement d'un individu à l'autre. Il semble en outre y avoir un hétérochromosome, soudé à un euchromosome (autosome). P. conclut ainsi contre les résultats de DezLa VaLee (Bibl. evol., 11.76), et en faveur de l’individualité des chromosomes. CH. PÉREZz. 20.230. — HANCE, Roserr T. The diploid chromosome complexes of the Pig (Sus scrofa) and their variations (Complexés diploïdes de chromosomes et leurs variations chez le Cochon). Journ. Morphol., t. 30, 1917 (155-222, 5 fig., pl. 448). 76 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. Compté dans les spermatogonies. le nombre diploïde du Cochon est 40. Dans les cellules somaliques de divers tissus, on observe le plus souvent des nombres plus élevés, de 40 à 58; H. en a même une fois compté 74. Ces anomalies de nombre n'influent d’ailleurs en rien sur le comportement régulier de tous ces chromoso- mes. H. en évaluant la longueur totale obtenue en mettant tous les chromosomes bout à bout, trouve des chiffres très concordants pour les spermatogonies et les cellules somatiques. H. explique ces faits en admettant qu'il y a dans les cellules somaliques des fragmentations de chromosomes, qui n'ont au contraire pas lieu dans la lignée germinale. CH. PÉREZ. 20.234. — METZ, Cnarces W. Chromosome studies on the Diptera. — II The paired association of chromosomes in the Diptera andits significance (Kecher- ches sur les chromosomes des Diptères, Signification de association par paires). Journ. exp. Zoo , 1. 21, 1916 (213-281, 8 pl.). On se souvient qu'à la suite des découvertes de Moxréomery (1904-1910) et des observations concordantes de Surron. JONsENSET, WiLLEMS, STRASBURGER, etc., est née la théorie de l'association par paires des chromosomes : chez tous les organis- mes, animaux ou végétaux, les chromosomes s'associent deux à deux selon leur équivalence ; chaque couple serait constitué par un chromosome paternel et par un chromosome maternel. Meves, avec Ficx et DezLa VALLE (1907-1911) ont opposé à cette théorie celle du « chromosome entier», prétendant que cette association est accidentelle. Les recherches cytologiques de Denorxe (1908-1911) ont donné nais- sance à la théorie du duplicisme du chromosome, qui semble la mieux conciliable avec les faits. Grâce à une fissure longitudinale, permanente, le chromosome se présente constamment avec un aspect double. C'est ainsi que l'on constate une dyade durant l'anaphase, une tétrade durant la métaphase. Lorsque cette fissure est peu apparente, par suite des moditications physiques dont il est le siège (dila- tation, ete }, ou par suite de l'orientation des coupes, elle suffit à prêter au chro- mosome l'aspect d’un élément entier. Toutes les observations de Merz sur les Dip- tères (80 espèces) sont en parfait accord avec cette théorie du chromosome double : le duplicisme esten effet constant danstoutes les cellules, somatiques ou germina- les, des Diptères; dans tout le développement, depuis l'œuf jusqu’à la forme adulte. Merz demeure cependant partisan de l'association par paires. Toutefois, il s'étonne de n'avoir jamais pu trouver ces paires dissociées. même durant les toutes premiè- res figures de la division de l'œuf: lors de la migration des nucléi vers la périphé- rie de l'œuf, cette parité existe déjà. En outre la théorie lui paraît quelque peu incompatible avec le couple chromosomique XY des mâles de Diptères où X est généralement plus grand que Y. Pour salisfaire à la théorie qu'il admet. il ima- gine que le chromosome X des Niptères doit être regardé comme un Y additionné de chromatine X... Toutes les figures données par Merz sont une véritable illustra- tion de la théorie de A. Dehorne. L. DERORXE. 20.232. DEHORNE, A. Détermination du nombre des chromosomes dans les larves de Corethra plumiformis. Arch. cool. exp., t 58, 1919 (25-30, 10 fig ). L'étude attentive des chromosomes chez des jeunes larves dont le sexe était BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. HA déjà déterminé n'a révélé l'existence d'aucun chromosome surnuméraire : le nom- bre des chromosomes, normalement impair chez cet Insecte (3) s’est montré cons- tant pour les deux sexes. L. Denorxe. 20.233. — CARTER, Lucy A. The somatic mitosis of S'egomyia [usciata (Les miloses somaliques chez la S£.). Quart. Journ.,t. 63, 1918 (375-386, pl. 21). Le nombre diploïle est égal à 4. On observe dans les cellules somatiques, avec des degrés divers, une sorte de parasyndèse, c'est-à dire de groupement des chro- mosomes par ‘paires, le degré extrême conduisant à la réduction des chromoso- mes au nombre haploïde. La membrane nucléaire persiste pendant toute la mitose ; à la télophase chaque amas polaire de chromosomes passe directement à une sorte de phase synaptique au lieu de constituer un noyau quiescent ordinaire. Ch. PÉREZ. 20.234. — TAYLOR, Moxica. The chromosome complex of Culex pipiens (Les chromosomes du Moustique). Quart. Journ., 1. 60, 1914 et t. 62, 1917 (287-304, 4 fig., pl. 20). Dans les deux sexes, le nombre somatique des chromosomes est 3: c’est aussi le nombre présenté par les spermalogonies, les spermalocytes et les spermatides (Cf. STEVENS, Bibliogr. evol 10.136). Le pri cessus de fécondation s'accomplit normale- ment, et les noyaux de segmentation manifestent le nombre haploïde, attendu 6. Mais on constate, dans ces noyaux de segmentation, une tendance à la parasyndèse. C'est probablement ce processus de parasyndèse qui s'accomplit chez la larve, la nymphe et l'imago, conduisant à l'apparence haploiïde des noyaux somatiques (Cf. Mers. Bibl. evol., 20.234). CH. PÉREz. 20.235. - WHITING, P.-W. The chromosomes of the common House Mosquito, Culex pipiens L. (Chromosomes du Moustique). Journ. Morphol., 1. 28, 1917 (523-577, 7 fig., pl. 1-7). Le nombre diploiïde des chromosomes, dans les miloses goniales, est 6; ils ont tendance à se présenter toujours disposés en trois paires, l’une plus petite que les deux autres. À la fin de la prophase de la première division des spermatocytes, dans chaque paire, chaque chromosome se fend longitudinalement en deux « chro- matides », qui s'unissent respectivement à celles du chromosome voisin, et don- nent un anneau ou une eroix suivant que l'union a licu aux deux extrémités ou à une seule. W. examine à ce propos la question du stade synapsis, de la réduc- Lion, etc. CH. PÉREZ 20.236. — HANCE, Rogerr T. The somatic mitoses of the Mosquito Culex pipiens (Les mitoses somaliques du Moustique). Journ. Morphol., 1. 28, 1917 (579-591, pl. 1-2:. Divers tissus : système nerveux, bourgeons des appendices, intestin, hypoderme, ovaire, tubes de Malpighi, ont tous fourni le même nombre diploïde 6, comme les mitoses des gonies. Les chromosomes se présentent également, à Ja métaphase, groupés par paires. CH. PÉREZ. 78 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.237. — HOLT, Carouxe M. Multiple complexes in the alimentary tract of Culex pipiens (Complexes cellulaires multiples dans l’épithélium intestinal du Moustique). Journ. Morphol., t. 29, 1917 (607-627, pl. 1 4). Pendant la métamorphose, les cellules de l'épithélium intestinal qui va dégéné- rer présentent de curieux phénomènes de mitoses nucléaires où le nombre des chromosomes est considérablement augmenté par rapport à la normale (v. Bibliogr. évolut., 20.235, 236). C'est généralement un multiple de 6 : 12, 24, 48, résul- tant de clivages longitudinaux répétés des 6 chromosomes caractéristiques Parfois il se produit un clivage triple, conduisant à des nombres tels que 9, 18, 36 et jus- qu'à 72. CH. Pérez. 20.238. — MAC CLUNG, CLarexce E. The muitiple chromosomes of Æesperotettix and Mermiria (Orthoptera) (Chromosomes mulliples chez les Æ° et les A.). Journ. Morphol., t. 29, 1917 (519-605). A la lumière de nouvelles observations plus complètes, M. C. reprend une ques- tion qu’il avait déjà traitée (Biol. Bull, t. 9, 1905), celle de l'union de plusieurs chromosomes en:une unité morphologique multiple supérieure à la tétrade : hexade, octade, décade. Cette intégration de l’appareil chromatique, poussée plus ou moins loin, suivant les individus, n'infirme en rien la loi de constance numé- rique et d’individualité morphologique des chromosomes, dont M. C. est un parti- san convaincu. [I fait en particulier la critique des objections formulées par DELLA Vazze (Bibliogr. evolut., 11.76). CH. PÉREZ. 20.239. — HOY, W.-E. jr. A study of somatic chromosomes. — II. The chro- mosomes in embryos of Zpilachna borealis and Diabrotira vittata (Etude des chromosomes somatiques. — Il. Embryons de Æ. b. et de D. v ). Biol. Bull., t. 35, 1918 (166-174, pl. 1-3). \ L'oogénèse de l’£. b. n’a pas été étudiée. La spermatogénèse d’après les travaux de Miss Srevexs (Publ. Carn. Inst. 1906), montre un couple d'idiochromosomes XY. Les mitoses de la segmentation ou des tissus embryonnaires montrent deux catégories d'individus correspondant respectivement aux deux alternatives XY ou XX réalisées dans le zygote. Chez la D. v. la spermatogénèse met en évidence 21 chromosomes, dont un hétérochromosome X. I] y a également deux catégories d’embryons, respectivement avec 21 ou 22 chromosomes. Pour les deux espèces on constate dans les divers tissus un type constant au point de vue de la forme et de la taille relative des divers chromosomes (Cf. Bibliogr. evol., 19.431 et Biol. Bull., t. 31, 1916). CH. PÉREZ. 20.240. — HANCE, Roserr T. Variations in somatic chromosomes. Ziolog. Bull., t. 35, 1918 (33-37). H. résume ici les résultats détaillés dans deux autres mémoires où il a étudié les chromosomes des céllules somatiques chez le Porc et chez l'Ænothera scintil- lans (J. Morph., t. 30, 1917 et Genetics, t. 3, 1918). Les variations dans le nombre des chromosomes sont dues non à des additions de nouveaux chromosomes, mais à des fragmentations des chromosomes les plus longs. La somme totale des lon- BIBLIOGRAPHIA EYOLUTIONIS. 79 # gueurs n’est pas altérée : on peut reconstiluer les paires normales; en définitive il ny a dans ces irrégularités rien qui aille à l’encontre de la théorie de l'indivi- dualité des chromosomes. : CH. PÉREZz. 20.241. — CAROTHERS, E.-Ereaxor. The segregation and recombination of homologous chromosomes as found in two genera of Acrididæ (0rthoptera) (Ségrégation et recombinaison de chromosomes homologues, dans deux genres d’Acridiens). Journ. Morphol., t. 28, 1917 (445-521, 5 fig., pl. 1-14). Miss C. cherche à analyser la corrélation qui peut exister entre les caractères somatiques et tel ou tel chromosome, étude cylologique qui pourra élayer des expé- riences ultérieures de génétique ; elle se place naturellement dans l'hypothèse de la permanence individuelle des chromosomes et de l’origine mi-partie paternelle, mi-parlie maternelle, des chromosomes de chaque cellule. Les observations ont porté sur des formes d'Acridiens dont la spécification est considérée comme parti- culièrement délicate par les spécialistes, le groupe fallax du genre Trimerotropis et le genre voisin Circotettix. Miss C. analyse en grand détail le comportement, dans les mitoses des spermalocytes, des tétrades « hétéromorphiques », c’est-à-dire dont les grains constituants différent l’un de l’autre par leur forme, ou par leur | mode d’attachement terminal ou non (télomitique ou atélomilique), aux fibres du fuseau. A cet égard il y a une constance remarquable dans les diverses cellules de chaque individu, mais variation d'un individu à l’autre. À la première division réductrice, la ségrégation des homologues hétéromorphiques paraït se faire au hasard, entrainant, suivant les individus, des catégories plus ou moins nombreu- ses de spermatozoïdes chromaliquement différents. En admettant que le même phé- nomène ait lieu également dans la maturation des ovules, la fécondation doit recombiner de diverses manières les éléments héléromorphes des tétrades. De là lés types variés des aspects chromosomiques dans les différents individus. Pour le détail nous ne pouvons que renvoyer au mémoire. CH. PÉREz. 20.242. — DANGEARD, D. A. Vacuome, plastidome et sphérome dans lAspara- gus verticillatus. C. R. Ac. Se... t. 174, 1920 (69-74). D. retrouve une fois de plus ici la distinetion qu’il a établie entre le vacuome, le plastidome et le sphérome. Ces trois systèmes sont visibles sur le vivant. Les points nouveaux de la description sont les suivants : Le vacuome se transmet d’une géné- ration à l’autre par déshydratation de vacuoles et précipitation de corpuscules méta_ chromatiques dans les spores ou les kystes, puis dissolution de ces corpuscules et reformation de vacuoles à la reprise de la vie végétative. Il existe un système de sphérules, sidérophiles après fixation, qui sont identiques aux microsomes du sphé- rome, ou bien représentent un quatrième ensemble encore inconnu. L'auteur insiste encore sur la formation de l’anthocyane aux dépens du vacuome, tandis qu'amidon et chlorophylle ont leur origine dans les plastes. M. PRENANT. 20.243. — GUILLIERMOND, A. Nouvelles observations cytologiques sur Saprole- gnia. C. R: Ac. Sc., t. 471, 1920 (263-268, 1 fig. |. Il y a lieu de distinguer chez Saprolegnia : 1° un chondriome visible déjà sur le vivant ; 20 de petits globules graisseux ; 30 un système vacuolaire, d'abord réticulé, plus tard gonflé en grosses vacuoles, colorable par les colorants vitaux et métachro- matique, mais ne contenant pas de véritable métachromatine. M. PRENANT, 80 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.244. — EMBERGER, L. Etude cytologique de la Sélaginelle. C. 2. Ac. Sc., t. 174, 1920 (263-266, 1 fig.)- L'auteur reprend cette étude, déjà faite par Dançearn ; il considère d’ailleurs l'objet comme très défavorable par la pelitesse des cellules et l'abondance du sys- tème vacuolaire. Il existe d’après lui chez les Sélaginelles : 10 des plastes. et une autre variélé de mitochondries en grains, en bâtonnets ou en chondriocontes ; 20 des microsomes de nature grasse ou lipoïde ; 30 des vacuoles dont le contenu n’a rien de commun avec la métachromatine. M. PRENANT. 20 245. — SCIREINER, K. E. Zur Kenntnis der Zellgranula. Untersuchungen über den feineren Bau der Haut von WMyrine glutinosa (Sur les granules du proto- plasme. Recherches cytologiques sur la peau de la Myxine. Suite). Arch. f. mikr. Anat: L.,t. 92, 1918 1-63, 6 fig., pl. 1-3). S. continue ici ses observations (V. Bibliogr. evolut. 19 438) et résume ses con- clusions. Les cellules formatrices de la couche profonde de la peau évoluent vers divers types cylologiques, notamment des glandes, les unes mérocrines, les autres holocrines, et S. suit en détail l’évolution des granules ou plasmosomes, et spécia- lement leur rôle dans l'élaboration de la sécrétion. Dans les petites cellules muqueuses, en particulier, des granules les uns albuminoïdes, les autres lipoïdes, s’unissent en granulations mixtes qui se transforment ensuite en mucine. D'une façon générale les observations confirment l'opinion d’Acrmanxx que les plasmo- somes (filaments ou granules) constituent un des éléments constants de Ja struc- ture du protoplasme, et jouent un rôie essentiel dans l'élaboration des différen- ciations cellulaires. Il semble bien, au moins dans les petites cellules muqueu- ses, qu'il y ait croissance et mulliplication autonome des plasmosomes ; diverses catégories cellulaires montrent d'ailleurs que le noyau abandonne au eyloplasme des substances fuchsinophiles, empruntées à ses nucléoles ou à son réseau chro- matique ; c'est là vraisemblablement l’origine de la substance constitutrice des plasmosomes néoformés. CH. PEREZ. 20.246. — KRONBERGER, Has. Morphologie und Biologie der Saugetierery- throzyten als Beitrag zur Physiologie des Blutes und zur allgemeinen Zellen- lehre (Erythrocytes des Mammifères, au point de vue de la physiologie du sang et de la cytologie générale). Arch. f. mikr. Anat. I, t. 92, 1919 (245-299, 2 fig.). Les érythrocytes des Mammifères sont pour K. de véritables cellules, contenant un nucléoïde de chromatine, homologue d'un noyau proprement dit. Une technique spéciale y met en évidence des granules particuliers, susceptibles de se cultiver lorsque les globules sont extraits de l’orzanisme et portés dans divers milieux nulri- tifs: ils se divisent par bipartition et augmentent considérablement de masse totale. Ces globules, qui contiennent de l’hémoglobine soat des catalyseurs actifs, et en particulier des oxydases, peut-être aussi des catalases sont liées à eux. Ge sont là des bioblastes au sens d’ALrmanx, et ce serait le premier exemple de ces corpuscules présentant en dehors de la cellule une autonomie fonctionnelle, accom- pagnée de croissance et de mulliplicalion. K. rattache à ces granules diverses modifications physiologiques du sang, consécutives à leur injection après culture, ou encore le bon effet de la transfusion du sang. CH. PÉREZ. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. si VARIATION 20 247. — SUMNER, Fraxais, B. The role of isolation in the formation of a nar- rowly localized race of deer-mice (Peromyscus). Amer. natural, t. 51, 1917 (p. 173-185). 20.248. — Several color & mutations » in mice of the genus Peromyscus. Gene- tics, t. 2, 1917 (p. 291-300). 20.249. — Continuous and discontinuous variations and their inheritance in Peromyscus. Amer. Natural, &. 52, 1918 (p. 177-208, 290-301, 439-454). 20.250. — Geographic variation and mendelian inheritance. /ourn. of exper. Zoology., t 30, 1920 (p. 369-402). 20.251. — Modern conception of heredity and genetic studies at the Scripps Ins- titution. Bull. Scripps Institut. for Biol. Research., n°9 3, 1917 (24 p.). L'auteur a entrepris depuis plusieurs années sur les pelils rongeurs du genre Peromyscus qui pullulent dans toute l'Amérique du Nord de soumettre à un exa- men sérieux les doctrines courantes sur l'hérédité el la variation, telles qu'elles résultent surtout des théories néomendéliennes et weismaniennes. Il opère par des récoltes abondantes d'individus dans la nature en de multiples localités et qu'il soumet à des comparaisons et mesures toutes exéculées par lui; d'autre part il fait des élevages considérables à la Scripps Institution (La Jolla près San Diego Californie mérid.). En Californie on s'accorde à reconnaitre une série de trois espèces géographiques de Peromyscus maniculatus (nolamment rubidus, gam- beli, sonoriensis). Les caractères différentiels sont en corrélation assez nette avec les circonstances climatiques. Ces sous-espèces ne sont pas séparées par des dis- continuités, mais empiètent l’une sur l’autre dans presque tous leurs caractères. P. m. rubidus la plus foncée habite les localités relativement humides ; P. m sonoriensis les déserts secs à l'E. de la crète de la Sierra Nevada ; P. gambeli une zone intermédiaire. En transportant ces diverses formes à la Jolla on constate que la coloration par exemple est bien fixée héréditairement. Néanmoins $. ne peut imaginer qu’elle ait été réalisée indépendamment de laccord des conditions climatiques du milieu. S. n’a pu jusqu'ici obtenir de faits nets d’hérédité de modi- fications acquises. Malheureusement des variations dues à la captivité interviennent immédiatement dans les élevages et sont d’une amplitude supérieure à celle des différences naturelles intervenant entre les diverses formes. Les résultats des recherches de S. sont très difficiles à résumer ; l’ensemble doit être signalé comme un effort méthodique et considérable pour discuter d'une façon approfondie et sur des matériaux empruntés directement à la nature sauvage l’ensemble des théories néomendéliennes. S. ne cache pas ses sympathies lamarckiennes et il est de ceux qui ne voient pas la possibilité de concevoir l’évolution dans le cadre des idées néomendéliennes extrêmes, en dehors de tout mécanisme lamarckien et darwi- nien. M. CAULLERY. 82 BIBLIOGRAPHIÏA EVOLUTIONIS. 20.252. — KIDD, Warrer. Initiative in Evolution, 80 (X + 262 p.). Londres, 1920. Ce livre, qui porte la marque de l'humour anglais, est d'esprit nettement lamarc- kien. L'auteur a étudié depuis de nombreuses années les particularités de l’im- plantation et de l'orientation des poils chez les divers Mammifères. Il a mis en évidence les relations étroites entre les particularités qu'elles présentent et le fonctionnement dé la musculature culanée ou les saillies squelettiques. Selon lui, ces dispositions résultent non de la sélection des dispositions produites au hasard congénitalement ou par combinaisons mendéliennes, mais elles sont la consé- quence directe de l'activité fonctionnelle de l'animal. et elles ont été l’objet d’une vérilable évolution. I le montré en comparant méthodiquement par exemple, la pilosité dans les diverses régions du corps (bras, poitrine, dos) chez les Lémuriens, les Primates et l'homme. et rallachant les faits aux attitudes et aux mouvements de ces animaux. Pour prouver la thèse lamarckienne il entreprend de montrer qu'il y a une transformation de lorientation des poils dans certains cas au cours de la vie individuelle sous des influences extérieures et qu’elle peut être héritée. L'exem- ple le plus net en est donné par les chevaux sur lesquels on trouve un grand nombre de renversements de l'orientation des poils aux endroits où frottent les harnais; ce sont là des dispositions acquises. Or l'auteur les a. retrouvées sur des poulains n'ayant jamais élé harnachés, en particulier sur un poulain âgé d'un jour. Il applique les mêmes considérations à l'étude des sillons de la paume de la main et de la plante des pieds chez les Mammifères et l’homme, aux lignes de la main qui sont des conséquences de leur activité fonctionnelle, à la production des bursæ, à l'évolution individuelle des réflexes. En résumé, c’est l’usage qui modifie à la longue les structures et qui déclanche le début des modifications évolutives sur lesquelles s’exercent ensuite les facteurs comme ceux du mendélisme, les muta- tions, l’orthogenèse, ete... L'initiative, dans l’évolution animale vient de la stimu- lation, de l'excitation, de la périphérie et de la réponse de l'organisme aux condi- tions nouvelles, cela amenant finalement des modifications de structure transmises et dirigées par la sélection et les lois de la génétique. M. CAULLERY. 20.253. — BOULENGER, G. A. Discours prononcé à la XXVIIe Assemblée générale annuelle de la Société Zoologique de France. Bull. Soc. Zool. France, t. 45, 1920 (58-69). L'auteur résume ici brièvement les conclusions que de longues années d’études de systémalique lui ont suggéré sur les problèmes de l’évolution. Toutes ses recher- ches l’ont conduit à croire à l'existence réelle de l'espèce, existence dont les théories modernes ne donnent pas, semble t-il une explication satisfaisante. L’au- teur pense d'autre part que, de même que l'individu à son origine contient en lui tous les attributs qui se dérouleront successivement jusqu’à l’état sénile, chaque type d'un groupe possède à l’état latent des potentialités strictement limitées, qui se développeront au cours de l'évolution, en séries orthogénétiques, c'est-à-dire visant un but déterminé, sans l'intervention nécessaire de la sélection naturelle et sous l'influence directe de l'entourage ; et cela jusqu’à un degré de spécialisation qui constitue un terminus, au-delà duquel la série est épuisée et s'éteint. A. VANDEL. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 53 20.254. — MERCIER, L. Variation de place chez C'orophium volutator Pall. C. R. Ac. Se., t. 170, 1920 (410-412). Les individus de Corophium volutator capturés, les uns à Roscoff et à Bernières- sur Mer, les autres dans le canal de Caen à la mer, diffèrent par plusieurs carac- tères. Dans les premières localités, mâles et femelles aptes à la reproduction peu- vent varier beaucoup de taille ; dans le canal, ilexiste aussi de grandes et de petites femelles porteuses d'œufs, mais les grands mâles manquent. D’autyes différences se marquent dans la pigmentation et la forme du telson. Enfin le nombre de fré- quence des épines au premier article des antennes est {rois dans le canal, au lieu de deux dans les autres localités. Ces différences rentrent dans le cadre de la variation de place. 3 M. PRENANT. 20.255. — MERCIER, L. Variation dans le nombre des fibres des muscles vibra- teurs longitudinaux chez Chersodromia hirta Walk. Perte de la faculté de vol. C. R. Ac. Se.. t. 171, 1920 (933-936). Le petit Diptère Chersodromia hirta, qui vit sous les paquets d’Algues rejetés par la mer, présente des individus incapables de voler et d’autres qui peuvent effectuer des vols courts: mais les ailes sont aussi développées chez les uns et les autres. L'étude des muscles vibrateurs longitudinaux montre que le nombre de leurs fibres peut varier du simple au double, indépendamment du sexe. C'est une variation extraordinaire chez les Insectes, et on peut conclure à une relation de cause à effet entre le nombre des fibres musculaires et le degré d'aptitude au vol. Exceptionnellement M. à même trouvé un individu où le muscle droit seul était presque totalement disparu, et remplacé topographiquement par une vésicule tra- chéenne : c'est à peu près le dispositif réalisé normalement et symétriquement chez la Nèpe cendrée. Sans conclure sur la cause de la variation, l’auteur constate simplement que €. hirta est une espèce en pleine variation. M. PRENANT. 20.256. — GHISALBERTI, Racaeze. La pluriocularità nella Planaria polychroa (La pluriocularité chez P. p.). Rivista di Biologia. Roma, t. 1, 1919 (1-47 ; 23 fig. ; 4 tab.). P. p. présente fréquemment, dans la nature, un ou plusieurs ocelles supplé- mentaires. La cause de cette pluriocularité réside, d’après l’auteur, dans un facteur interne propre à l'organisme, dans une tendance de lespèce à présenter cette variation. Cette pluriocularité se manifeste spontanément, quand on cultive les animaux dans des conditions normales. En général, les ocelles apparaissent deux par deux, de façon symétrique de chaque côté du corps. Cependant le phénomène est influencé par les facteurs externes : une température élevée amène la multipli- cation du nombre des yeux et accélère leur développement. Le froid produit l'effet inverse. Un traumatisme sur l'un des côtés de la tête détermine d’abord la formation d’un ocelle supplémentaire sur le côté opposé à la blessure, suivie ulté- rieurement de l’apparition d’un autre ocelle symétrique. A. VANDEL. 20.257. — HARGREAVES, J. A. Sinistral Limnea pereger Müll. and its progeny (L. p. sénestres et leur progéniture). Journ. Conchology, t. 16, 1919 (55-57), [es = BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.958. — HUTTON, W. Harrison. Notes ou Limnæa RÉ sinistrorsum (Notes sur les L. p. sénestres). /bid. (58-59). 1. — Dans une mare des environs de Leeds, on rencontre occasionnellement des individus sénestres de L. peregra. H. donne la répartition numérique en dextres et sénestres, des embryons d’un certain nombre de pontes fournies par des indi- vidus sénestres, l’autre conjoint étant resté inconnu. En général il y a dans ces pontes une forte dominance de formes dextres normales. I. — H. dit avoir observé des accouplements entre un individu dextre et un sénestre : il considère au contraire comme impossible l’accouplement de deux indi- vidus sénestres. Il serait intéressant de reprendre ces observalions avec un con- trôle précis des accouplements. CH. PÉREZ. 20.259 — LÉCAILLON, A. Sur les œufs intermédiaires entre les œufs d'été et les œufs d'hiver qui se produisent chez le Bombyx du Müûrier. C. 2. Ac. Sc., t. 470, 1920 (1085-1086). Dans certaines pontes exceptionnelles de Bombyx, on trouve à la fois des œuls ressemblant à des œufs-d’été et arrivant à l'éclosion aussi vite qu'eux, et des œufs à développement lent analogues aux œufs d'hiver. Les formes intermédiaires se rencontrent. L'apparition d’une génération supplémentaire dans une race univol- tine n’est done pas düe à une mulalion, au sens de pe Vries. Les pontes d'œufs intermédiaires sont dûes à des femelles descendant de bivoltins accidentels, ou à des femelles descendant d'œufs intermédiaires, ou à des femelles descendant de métis ® polyvoltine © univoltin. M. PRENANT. 20 260. — HARRIS, J. Arraur. The interrelationship of the number of stamens and pistils in the flower of Ficaria (Corrélation entre les nombres des étamines et des carpelles dans les fleurs de #.). Biolog. Bull., L. 34, 1918 (T-1T, 5 fig.). Etude biométrique analogue à celle que H. à déjà publiée sur les inflorescences d'Arisarum (Bull. Torr. Bot. Club. t. 42, 1916), et où il soumet à lanalyse les données fournies par des auteurs antérieurs sur des Ficaria de diverses prove- nances ; les données empiriques, résumées par des graphiques conduisent à la même conclusion que pour l’Arisarum : le rapport du nombre des carpelles à celui des étamines augmente lorsque augmente la somme totale de ces éléments fertiles (sporophylles) de la fleur. CH. PÉREz. 20.264. — CHEVALIER, A. Sur les variations de bourgeons des arbres et arbus- su cultivés comme cause de décadence des variétés anciennes. C. À. Ac. Sec. . 174, 1920 (1011-1014). ie variations de bourgeons sont fréquentes chez les Végétaux, et sont souvent héréditaires; on connaît d'ailleurs surtout des cas de variétés améliorées par cette voie chez des plantes cultivées. L'auteur se propose de montrer que de telles variations peuvent aussi être une cause de décadence de variétés améliorées mullipliées par voie aséxuelle; il en a recueilli plusieurs exemples : rameaux à feuilles vertes chez des Acer Negundo L. à feuilles argentées, mutilés par les bombardements; rameau à feuilles verticillées chez une forme de WMyrtus commu- nis L. à feuilles grandes et opposées ; branche à merisessur un Cerisier Bigarreau ; BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 85 rameaux épineux sur un Poirier à poiré; décadence de Pommiers à cidre et d'Oliviers. M. PRENANT. 20.262. — BLARINGHEM, L. Production par traumatisme d'une forme nouvelle de Maïs à caryopses multiples, Zea Mays var. polysperma. C. R. Ac, Sc. t. 170, 1920 (677-679). La forme en question a été isolée tout d’abord dans une lignée franchement héréditaire, mais à caractères peu marqués. Les progrès obtenus par la sélection ont été favorisés par la multiplication corrélative des parties dans l’inflorescence mâle : on a pu ainsi sélectionner dans une certaine mesure les fleurs mâles. La suture des caryopses est plus ou moins complète ; les embryons restent toujours indépendants, mais l'albumen est commun. I y à là un cas d'hérédité de la fas- ciation jusque dans les organes reproducteurs. M. PRENANT. 20.263. — DANIEL, L. Obtention d'une race nouvelle d'Asphodèle par l’action du climat marin. €. À. Ac. Sc., L. 170, 1920 (1332-1333). Des pieds d'Asphodelus luteus, cultivés au bord de la mer, acquièrent une série de caractères nouveaux. Les caractères acquis sont conservés intégralement, aussi bien dans les semis que par multiplication végétative, et aussi bien à l'intérieur des terres que sur la côte. M. PRENANT. 20.264. — WOLLMAN, E. Sur la modification d une souche microbienne par la sélection des germes phagocytables. Ann. Inst. Pasteur, L. 33, 1919 (389-395, 2 fig.). Le Cobaye est sensible au second vacein charbonneux, mais réagit par une pha- gocytose partielle. On injecte dans le péritoine d'un Cobaye une cullure de second vaccin charbon- neux ; au bout de cinq heures on sacrifie l'animal, on lave sa cavité abdominale avec de l'eau physiologique stérile : puis celte eau-est centrifugée de manière à séparer le culot du liquide surnageant ; en remettant en suspension dans de l’eau physiologique stérile, centrifugeant à nouveau, et ainsi de suite à plusieurs repri- ses, on arrive à séparer : d’une part un dernier culot ne renfermant guère que des leucocytes, dont quelques-uns contiennent des bactéridies phagocytées ; d'autre part un dernier liquide ne renfermant que des bactéridies libres. On inocule sépa- rément à des Cobayes neufs, en répétant la même série d'opérations. Après quel- ques passages on remarque une spécialisation remarquable des deux lignées de bactéridies : celle qui correspond à la série des culots, inoculée dans le péritoine du Cobaye provoque une phagocytose intense ; il semble que la virulence de cette lignée ait décru. La lignée qui correspond à la série des liquides surnageants est formée au contraire de bactéridies réfractaires à la phagocytose. On est ainsi arrivé à sélectionner deux races physiologiques distinctes à partir d’une souche commune, el à spécialiser dans chacune d'elles la qualité différentielle que pré- sentaient vis-à-vis des leucocytes les divers individus de la culture initiale. Cette ingénieuse technique est la contre partie de l'exaltation de virulence oblenue par passages successifs sur lanimal. Cu. PÉREZ, 86 BIBLIOGRAPHIA I VOLUTIONIS. 20.265. — GESSARD, C. Sous-races des bacilles pyocyanoïdes. C. AR. Ac. Sc., t. 171, 1920 (414-416). L'auteur a obtenu précédemment, à partir de bacilles pyocyaniques, des formes qu'il à appelées pyocyanoïdes, incapables de faire de la pyocyanine dans aucun milieu. Les bacilles pyocyanoïdes, par contre, produisent encore l’odeur caracté- ristique des cultures pyocyaniques. L'auteur a pu supprimer cette autre propriété, par des repiquages de vieilles cultures pyocyanoïdes. Ainsi une espèce originaire- ment productrice d’odeur et de pigments en est arrivée à ne plus les faire, et à ne garder de son état primitif, en apparence, que la forme, caractère peu apprécié en diagnose microbienne. La parenté avec le bacille pyocyanique est pourtant cer- laine, car les descendants ont conservé le pouvoir de liquéfier la gélatine et mon- trent la même sensibilité au sérum spécifique de Launoy, qui empêche la liqué- faction. M. PRENANT. HÉRÉDITÉ 20.266. — LILLIE, Razrx S. Heredity from the physico-chemical point of view (L'hérédité, à un point de vue physico-chimique). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (65-90). Dans ce travail, L. n'entend pas le terme hérédité au sens où il est habituellement employé par les généticiens, mais au sens beaucoup plus général de l'identité spé- cifique qui se transmet de génération en génération, et qui n'est qu'une résul- tante de la croissance assimilatrice propre à la matière vivante. Il y a là une grande analogie avec les idées si souvent développées par F. Le Danrec, bien que L. ne le cite pas. Ce sont pour L. des protéines déterminantes de la forme qui sont ainsi caractéristiques de chaque espèce vivante. Et le problème de l’hérédité est en somme ramené au problème du métabolisme général. Ce sont les phénomènes de décomposition et de synthèse produits par les courants électriques qui doivent cons- lituer l'essence du chimisme de la matière vivante. CH. PÉREZ. 20.267. — ROBERTS, Ezmer. Fluctuations in a recessive mendelian character and selection (Fluctuation dans un caractère récessif mendélien et sélection). Journ. Exp. Zool., t. 27, 1918 (157-192, 2 pl.). L'auteur a fait porter ses expériences sur une mutation de Drosophila ampelo- phila, à ailes vestigiales, obtenu par MorGax et Lynon (Cf. Bibliogr. evolut. 12.352). | L'auteur a d’abord croisé un © et une ©, (ous deux à ailes vestigiales, et pen- dant 34 générations suecessives a sélectionné les individus possédant les ailes les plus longues et les a croisés entre eux. Cetlé sélection n’a produit aueun effet sur la longueur des ailes des dernières générations. Ces résultats s'accordent donc avec ceux qu'avaient obtenus précédemment JoHANNsEx. JENNINGS, EwinG, LasHLev, elc.. une haute température accroît la taille des ailes, et cet accroissement est plus grand chez les © que chez les ©. En croisant des S à ailes vestigiales avec des 9 à ailes normales (crossing-in), on oblient aussi un accroissement notable des BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. S7 ailes. Ici encore les © sont plus affectés que les ©. L’explication de ces faits est encore douteuse. A. VANDEL. 20.268. — PLOUGH, Harocp H. The effect of temperature on crossing over in Drosophila (L'action de la température sur le chassé-croisé des gènes chez 2.). Journ. Exp. Zool., t. 24, 1917 (p. 147-209). Plusieurs auteurs avaient déjà constaté une certaine variabilité dans le taux ‘des chassés-croisés de gènes chez D. L'auteur montre que l’on peut augmenter le pour- _centage des chassés-croisés de gènes en soumettant les mères à une haute tempé- rature pendant au moins deux jours; l'action de la température ne s'exerce sur les oocytes qu'à un stade bien déterminé de l'oogenèse. Le chassé-croisé de gènes doit se produire chez les jeunes oocytes, probablement pendant le stade synaptène ; c'est à ce stade que la température peut avoir quelque influence. L'action de la tempéralure ne se manifeste que dans le chassé-croisé des gènes de la seconde paire de chromosomes : elle ne parait avoir aucune influence sur la première et la troisième paire de chromosomes. A. VANDEL. 20.269. — KING, Hecen Dean. Studies in inbreeding. I. The Effects of inbree- ding on the growth and variability in the body weight of the albino rat (Etudes d'endogamie. I. Effet de l’endogamie sur la croissance etla variabilité du poids du corps chez le rat albinos). Journ. Exp. Zool., t. 26, 1918 (p. 1-54). 20.270. — The effects of inbreeding on the fertility and on the constitutional vigor of the albino rat (Effet de l’endogamie sur la fertilité et la vigueur des rats albinos) #4. (p. 335-378). 20.271. — The effects of inbreeding, with selection, on the sex-ratio of the albino rat (Effet de l'endogamie, avec sélection, sur le rapport numérique des sexes chez le rat albinos) /d., L. 27, 1918 (p. 1-36). Dans cette série d'importantes études, l'auteur a repris le problème si controversé de l’endogamie, et a cherché à résoudre d’une façon expérimentale les multiples questions qui se posent à son sujet. Ces expériences porlent sur deux séries de rats albinos, perpétués depuis plus de huit ans et pendant 28 générations successives, par l’endogamie la plus stricte (croisements entre frères et sœurs). L’endogamie n'est pas du tout nuisiblé à la race ; les seuls troubles observés dans les élevages provenaient d'une nourriture insuffisante ou mal appropriée. Les animaux produits par endogamie ont un poids supérieur à ceux obtenus par croisements éloignés. L'endogamie n’a donc pas sur la croissance un effet préjudiciable, comme l'avaient prétendu les anciens auteurs. La variabilité (mesurée par le poids du corps déeroît au fur et à mesure des générations endogamiques. Les individus de la quivzième génération sont environ 40 0/0 moins variables que les animaux du stock de con- trôle. La fertilité n’est pas diminuée du tout par l'endogamie ; elle est même un peu plus grande que dans le stock de contrôle. La stérilité ne parait pas augmentée par endogamie. La longévité est à peu près la même dans les deux cas, Ces résul- tats différent considérablement de ceux qu'ont obtenu Ja plupart des anciens expé- rimentateurs ; les fâcheux effets qu'ils auraient constaté, seraient dus, d’après ! 88 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. l’auteur, à la mauvaise qualité du stock originel, au manque de sélection dans le cours des élevages, et à la nourriture insuffisante ou de mauvaise qualité. Le rapport numérique des sexes est normalement chez le rat blanc de 105 © : 100 ©. Dans une série de rats perpétués par endogamie, ce rapport était nettement augmenté : 122.3 0 : 100 ©. Dans l’autresérie, au contraire, le rapport était considé- rablement diminué : 81.8 & : 100 ©. Pour l’auteur, le rapport numérique des sexes, chéz le rat, pourrait être, jusqu'à un certain point, modifié par la sélection, et ce serait la femelle et non le mäle, qui interviendrait dans la détermination du sexe. L’endogamie ne semble pas devoir être mise en cause pour expliquer ces anoma- lies. A. VANDEL. 20.272. — ROBERTSON, W. Rees Bregxer. À Mule and a Horse as twins, andthe inheritance of twinning (Deux jumeaux, l’un mulet, l’autre cheval ; hérédité de la gémelliparité). The Kansas Univ. Sci. Bull, t. 10, 1917 (293-298, pl. 1-4). Une jument, couverte à dix minutes d'intervalle par un cheval puis par un âne, eut deux jumeaux, l’un cheval ©, l’autre mulet, ©. I] s’agit évidemment de deux œufs distincts, tombés simultanément, et fécondés séparément l’un par un sper- matozoïde de cheval, l’autre par un spermatozoïde d'âne. La gemelliparité est rare chez le Cheval ; les exemples rapportés par F.-B. Mumrorb (The breeding of Ani- mals. Mac Millan N. Y. 1917), où l’un des fœtus est généralement plus ou moins en retard sur l’autre el succombe, paraissent se rattacher à des cas de superféta- tion. Dans le cas actuel, l'histoire antérieure de cette jument a permis de noter deux cas de gémellité sur neuf gestations : une de ses filles et sa demi-sœur eurent également des jumeaux; et dans ces divers cas, où il s'agissait soit de deux chevaux. soit de deux mulets, la différence de leur sexe, ou s’ils’étaient de même sexe, les différences de couleur ou de moucheture de leur robe, indiquaient nettement qu’il s'agissait de gémellité dizygotique. Il s’agit done d’une prédisposition à une double ovulation simultanée, prédisposition héréditaire dans la lignée de la jument consi- dérée, et qui a rendu possible le cas exceptionnel signalé. CH. PEREZ. 20.273. — LANCEFIELD, D. E. Scarlet, an autosomal eye color identical with sex-linked vermilion (L'œil écarlate, caractère localisé dans un autosome et iden- tique au vermillon sexu-conjugué). Biol. Bull., p. 35, 1918 (207-210). L. a obtenu la même mutation écarlate que Ricuarps (Bibliogr. evolut. 20.274), le caractère est indiscernable du vermillon sexu-conjugué. C’est, chez les Drosophi- les, un cas analogue à celui des deux blancs chez les Pois de senteur. L. signale aussi une mutation « pinkoid », localisée dans le second chromosome, et affectant à la fois la couleur de l'œil et l'aile qui ressemble au type soufflé (inflated). CH. PÉREZ. 20.274. — RICHARDS, Mrcoren Hoce. Fwo new eye colors in the third chromo- some of Arosophila melanogaster (Deux nouvelles couleurs des yeux de D. m., localisées dans le 3e chromosome). Biol. Bull., t. 35, 1918 (199-206). R. signale deux nouvelles mutations apparues dansses cultures, L'une est carac- térisée par un œil écarlate, d’un aspect analogue au vermillon localisé dans Île premier chromosome, mais qui en est génétiquement bien différent, puisque le résultat de divers croisements montre qu'il s'agit d’un gène situé dans le lroisième BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 89 chromosome ; R. en précise la localisation. L'autre mutation est caractérisée par un œil rose, très analogue au carmin (pink) et pèche, dont il est d'ailleurs allélo- morphe. Ce caractère est identique au point de vue de l’aspect extérieur, au carac- tère saumon, nouvelle mutation sexu-conjuguée récemment obtenue par PAYNE: exemple d’un même aspect phénotypique produit par des gènes différents. CH. PÉREZ. 20.275. — STARK, Mary B. An hereditary tumor in the fruit fly. Drosophila (Une tumeur héréditaire chez la Dr.). Journ. Cancer Res, {. 2, 1918 (279-300) et Journ. exp. Zool.,, t. 27, 1919 (509-528, pl. 1-3) . Parmi les états pathologiques étudiés par CG. B. Bripces (Genetics, 1916) chez la Drosophile, un intérêt spécial s'attache au caractère « lethal T », qui se manifeste par des tumeurs mélaniques de pature épithéliale, qui siègent, chez les larves, particulièrement au niveau du ganglion du proventricule, et se propagent de là aux glandes salivaires el aux disques imaginaux ; ces tumeurs amènent en 48 heures la mort des larves où elles se développent. Ainsi que Brioces l'avait déjà remar- qué, la prédisposition à la tumeur est soumise à l'hérédité mendélienne sexu-con- jJuguée. Ce sont les larves mâles qui succombent. Le fait peut être interprété en supposant que le gène qui correspond à la tumeur est lié à l'un des hélérochro- mosomes X, l’autre X étant sain. Les mâles qui contiennent le X tumoral succom- bent pendant la vie larvaire ; ceux qui arrivent au stade imaginal sont sains. Parmi les femelles il y a des homozygotes saines et des hétérozygotes, saines en apparence parce que le X sain est dominant par rapport au X tumoral, mais qui sont suscep- tibles de transmettre la maladie à leurs fils. Il ne semble pas que ces tumeurs soient dues à une infection parasitaire, car non seulement on n'a pas pu obtenir de cultures microbiennes à partir des tumeurs ensemencées, mais encore les tumeurs ont apparu dans des élevages aseptiques contrôlés. Des œufs de lignée tumorale broyés et ajoutés au milieu stérile où l’on cultive une lignée d’hérédité saine, ne provoquent pas l'apparition de tumeur ; il ne s’agit donc pas non plus, semble-t-il, d’un germe se transmettant directement par l'œuf. Les tumeurs apparaissent dans les histoblastes destinés à donner pendant la nymphose les organes imaginaux. Des expériences, fort délicates à réussir, ont été tentées pour débarrasser les larves de leur tumeur, ou pour inoculer au contraire un fragment ou une émulsion de tumeur à des larves saines ou à des imagos. Les quelques résultats-obtenus sem- blent indiquer à la fois une action toxique de cette émulsion et un début de greffe de la tumeur. Cu. PÉREZ. 20.276. — FLEISHER, Noyer S. el LOEB, Leo. Further investigations on the here- ditary transmission of the differences in susceptibility to the growth of trans- planted tumors in various strains of Mice (Hérédilé des différences de réceptivité à la transplantation des tumeurs chez diverses lignées de Souris). Journ. Cancer Res.,1i. 1, 1916 (331-341). Un carcinome développé dans des Souris d’une race américaine « granby », don- nait dans cette race 80 à 90 0/0 de résultats positifs (greffe croissant d'une façon continue). Avec des souris de diverses origines européennes, on n’a obtenu que des réussites allant respectivement de 4 à 5 0/0, de 48 à 25 0/0, de 35 à 41 0/0. Ce qui 90 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. indique bien une influence de la nature héréditaire de la lignée sur laquelle on opère. On n'observe pas ces écarts si on évalue les pourcentages des prises de greffe au début sans distinguer s'il y a ou non régression ultérieure de la tumeur. Pour une quatrième race européenne on a observé une augmentation, jusqu'à 100 0/0 de réussites ; il est probable que des infections qui ont décimé cette population se trouvent n'avoir laissé subsister qu'une lignée spécialement réceptive pour la tumeur. CH. PEREZ. 20.277. — SLYE, Maun, HOLMES, Harrier F. et WELLS, H. Gipeox. Studies on the incidence and inheritability of spontaneous tumors in Mice. The primary spontaneous tumors of the lungs in Mice (Fréquence et hérédité des tumeurs spontanées chez les Souris. Tumeurs du poumon). Journ. Medic. Res., t. 30, 1914 (417-442, 2 pl.). 20.278. — Spontaneous primary tumors of the liver in Mice (Tumeurs du foie). Ibid., t. 33, 1915 (171). 20.279. — SLYE, Maur. The incidence and inheritability of spontaneous cancer in Mice. Zbid., t. 30 (281-298) et t. 32 (139-200). 20.280. — The inheritability of spontaneous tumors of specific organs and of specific types in Mice (Hérédité de tumeurs spontanées de certains organes et de certains types spécifiques, chez la Souris). Journ. Cancer Res., t. 1, 1916, (479-502). Miss S. opère sur un matériel considérable de Souris dont la généalogie est par- faitement connue et qui sont élevées dans les meilleures conditions, avec une hygiène des plus rigoureuses, qui a permis pendant 10 ans d'éviter toute infection grave, et qui assure une longévité des individus {3 à 5 ans) qui donne aux tumeurs le temps d'apparaitre. Ces tumeurs se présentent régulièrement dans les lignées à ascendance tumorale ; elles manquent complèlement dans les autres lignées, et cela quelles que soient les autres conditions. L'hybridation ou la consanguinité n’ont pas d'action particulière. Quand on croise des Souris à hérédité tumorale avec des Souris sans hérédité, la progéniture se comporte, au point de vue de l'apparition des tumeurs, comme si le caractère « prédisposition aux tumeurs » était un caractère mendélien récessif, tel que l’albinisme. Miss S. a mème pu serrer la question de plus près en fondant ses conclusions sur plus de 14.000 autopsies et plus de 2.500 néoplasmes primaires. Dans chaque cas où les faits sont en nombre suffisant, on voit que les Lumeurs d’organes déterminés ou de type déter- miné se présentent d’une façon persistante dans les lignées dont l'ascendance a déjà présenté le même type de tumeur; ces tumeurs n'apparaissent au contraire jamais, ou seulement avec une rareté extrême, dans les lignées dont l'ascendance n'a pas présenté le type considéré, alors même qu'il s'agit d'une lignée compor- tant 100 0/0 de cancers. Cu. PÉREZ. 20.281. — SLYE, Mau». The inheritability of spontaneous tumors of the liver in Mice (Hérédité des tumeurs du foie). Journ. Cancer Res.,t. 1, 1916 {503-522). Miss S. reprend, avec plus dé’détail sur la généalogie des lignées, l'étude des OS TARA Rien. LA E! BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTIS.: i 91 tumeurs du foie, type particulièrement rare chez les Souris. Toutes les tumeurs primaires observées ont apparu dans des lignées de la même ascendance, à l’ex- clusion de toutes les autres lignées cancéreuses. Le cas est ainsi particulièrement démonstratif. La tumeur apparaît souvent, chez une Souris, des années après la mort de ses ascendants cancéreux ; ce qui élimine la possibilité d'une contagion directe, même sous la forme d’une infection du plasma germinatif. Cu. PÉREZ. 20.282. — SLYE, Maun, HOLMES, HarkierT E. et WELLS, H. Gineox Primary spon- taneous sarcoma in Mice (Sarcome primaire spontané chez la Souris) Journ. Cancer Res., 1. 2, 1917 (1-28, » pl.). 20.283. — Comparative pathology of cancer of the stomach with particular refe- rence to the primary spontaneous malignant tumors of the alimentary canal in Mice (Cancer de l'estomac et du tube digestif). /bèd, t. 2, 1917 (401-495, fig.). 20.284. — Primary spontaneous tumors of the testicle and seminal vesicle in Mice and other animals (Tumeurs du testicule et de la vésicule séminale). /bid. t. 4, 1919 (207-228, fig.). ” Confirmation, en particulier pour les tumeurs du testicule, du rôle joué par l’'hérédité de la lignée considérée. Jamais on n’a observé de relation entre un sar- come et quelque parasite ; contrairement à ce qu'on observe chez le Rat, les Tænias du foie ne déterminent jamais de tumeurs chez la Souris. En ce qui con- cerne les tumeurs de l'estomac, elles sont notablement plus fréquentes au niveau des épithélium pavimenteux qu'au niveau de la muqueuse glandulaire ; la fré- quence de ces tumeurs chez l'Homme, contrastant avec leur rareté chez les ani- maux, peut tenir, eñ dehors de cette circonstance histologique, aux conditions spéciales de l'alimentation humaine (cuisson et température des aliments, condi- ments). CH. PÉREZ. 20.285. — SLYE, Maur. The inheritance behaviour of infections common to Mice {comportement héréditaire des infections communes chez les Souris). Journ. Cancer Res., t. 2, 1917 (213-238). Miss S. met en évidence le contraste, au point de vue de la contagion, entre les infections proprement dites et les tumeurs. Pour les premières, qui se transmettent par contaet, on peut se mettre à l'abri de cette circonstance. Pour les tumeurs au contraire, on ne diminue pas le pourcentage des cas en évitant le contact. C’est l’hérédité de la lignée qui intervient; en croisant entre eux des parents apparte- nant tous deux à des lignées cancéreuses, on peut obtenir des:produits avec 100 0/0 de cancers, lorsque les individus sont mis à l'abri de toute infection, ce qui leur permet d’atteindre l’âge cancéreux Cette hérédité suit les lois de Mendel ; et, en croisant des Souris les unes de race cancéreuse, les autres de races indemnes on peut avoir les différents [ypes, homozygoles sains ou cancéreux, et hétérozy- gotes. 17 lableaux généalogiques servent d'exemples variés. CH. PÉREZ 20.286. — BANTA, Arraur M. The results of selection with a Cladocera pure line (clone) (Effets de la sélection sur une lignée pure de Cladocères) Proc. Soc. Exper. Biology a Medicine, t. 16, 4919 (1-2). L'auteur a étudié dans trois espèces de Cladocères les effets de la sélection sur 92 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. une lignée pure en prenant pour critérium la vitesse de réaction à la lumière, Un résultat positif n'a été obtenu qu'avec une lignée de Simocephalus. Au bout de 4 mois (181 générations) il y avait une différence du simple au triple entre les temps de réaction des lignées respectivement sélectionnées pour la vitesse la plus grande ou la plus réduite. La différence entre les temps de réaction s'est élablie irrégulièrement avec des fluctuations considérables dans la courbe. R. DE La VAULx. 20.287. — GALLAUD. Une lignée de Giroflées à anomalies multiples et hérédi- taires, C. R. Ac. Sc., t. 171 (47-49). L'auteur a étudié trois générations successives de Giroflées, descendant d'un pied fortement aberrant. Les anomalies observées sont nombreuses et parfois nou- velles : embryons pluricotylés, feuilles anormales, tendance à Ja fasciation, fleurs doubles prolifères pétalomanes, fleurs doubles par prolifération du pistil, fruits plurivalves, feuilles intracarpellaires homologues d'ovules. Certaines des anoma- lies florales atteignent toutes les fleurs du pied. M. PRENANT. , 20.288. — RICHET, Cu. et CARDOT, Il. La transmission héréditaire des carac- tères acquis et l’accoutumance des microbes. (. A. Ac. Se., t. 171, 1920 (1353-1358 . Les auteurs ont choisi les microbes comme objet d'étude, en raison de leur rapide multiplication, et de la facile détermination des conditions de milieu. Celui-ci a été modifié par l'addition de toxiques, et les résultats ont été très ana- logues sur de nombreuses espèces, parmi lesquels le bacille lactique. Les bactéries neuves sont sensibles à de très faibles doses toxiques, mais s’accoutument progres- sivement au poison si elles végèlent quelque temps en présence de doses déjà nuisibles. L'accoutumance est spécifique. Reporté sur milieu normal, le ferment accoutumé à un liquide toxique conserve son immunité pendant un (emps d'autant plus long que le séjour en milieu toxique a été plus prolongé lui-même. L’accou- tumance ne se produit pas graduellement, mais par à-coups, rappelant les muta- lions brusques. Toutes ces observations peuvent se faire sur la descendance d’une seule cellule ; il y a donc bien chez les microbes une hérédité des caractères acquis, qui peut se maintenir pendant de nombreuses générations. M. PRENANT. 20.289. — BLARINGHEM, L Stabilité et fertilité de l'hybride. Geum urbanum L. G. rivale L. C. R. Ac. Sc., t. 170, 1920 (1284-1286). B. à fécondé artificiellement Geum urbanum par le pollen de Geum rivale. Au point de vue morphologique, la descendance F; est uniforme et régulièrement fer- le ; elle est d’ailleurs identique au Geum intermedium Ehrhart qui est une bonne espèce systématique Au point de vue physiologique la lignée se comporte comme une descendance hybride, avec forte proportion de pollen avorté, et tendances individuelles à la fécondation directe, à la fécondation croisée ou à la duplicature. M. PRENANT. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. L 95 20.290. — NEWMAN H. H. Hybrids between Funduius and Mackerel. À study of paternal heredity in heterogenic hybrids (Hybrides entre Fundulus ct le maquereau. Etude de l’hérédité paternelle dans les hybrides hétérogènes). Journ. Exp. Zool., t. 26, 1918 (p. 391-421 ; 2 pl.). Les hybridations hétérogènes entre animaux appartenant à des groupes diffé rents ont été effectuées principalement chez des Echinodermes 11 semble que les Téléostéens constituent également un groupe de choix pour ce genre d'expériences. L'auteur a effectué le croisement : Fundulus heteroclitus X Scomber scombrus. Le croisement Fundulus ® X Scomber © seul réussit. Le croisement inverse donne des embryons qui meurent à un stade très jeune. Les résultats diffèrent suivant les saisons ; la plupart des expériences ont été faites en juin. On reconnait chez la larve les caractères des parents principalement aux chromatophores. Fun- dulus a des chromatophores rouges; Scomber en a des verts. La principale con- clusion qui ressort de ces expériences est la suivante : plus il y a d'éléments mâles dans la larve, plus le développement est retardé et plus l'embryon est anormal. Les embryons les plus normaux sont ceux où il n'y a que des chromalophores maternels, l'influence mâle ayant été complètement neutralisée. Dans la majorité des monstres obtenus, la portée céphalique est plus modifiée que la partie posté- rieure ; l’auteur explique ce fait en invoquant la théorie du « gradient axial » de Cuio. A. VANDEL. SEXUALITÉ 20.291. -— SCHRADER, Fraxz. Sex determination in the White-fly (7rialeurodes vaporariorum) (Détermination du sexe chez une Cochenille)., Journ. Morphol., t. 34, 1920 (267-305, pl. 1-4). L'existence de la parthénogénèse naturelle est connue chez diverses Cochenilles, et en particulier chez le 7rialeurodes vaporariorum. Mais cette espèce présente cette particularité singulière qu’en Amérique les œufs non fécondés donnent nais- sance à des mâles, tandis qu'en Angleterre ils donnent naissance à des femelles. Il semble que l’on ait affaire à deux races physiologiquement distinctes, mais qu'au- cun caractère morphologique ne permet de distinguer. Scx. a fait une étude cytologique des chromosomes dans la race américaine. Dans les oocytes, la division hétérotypique met en évidence 11 tétrades, et le pro- nucléus femelle reçoit ainsi 11 grains ; si l’œuf a été fécondé, on voit la tête sper- matique se gonfler en un pronucléus identique, contenant aussi 11 chromosomes. Aïnsi est reconstitué le nombre diploïde 22, que l’on retrouve dans les noyaux de segmentation, et jusque dans les cellules d'individus assez évolués que l’ébauche de leur glande génitale permet de reconnaître pour des femelles. Si l'œuf n'a pas été fécondé, le nombre haploïde 11 se maintient dans les mito- ses de segmentation et dans les cellules somatiques des individus mâles. La sper- matogénèse est malaisée à étudier Il semble y avoir suppression de la division réductrice hétérotypique, toutes les mitoses étant du type somatique, avec 11 chromosomes, depuis les mitoses goniales, jusqu’à la dernière qui donne nais- 94 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. sance à deux spermatides. Il n'y a aucun avortement comparable à ceux qu'on observe dans la spermatogénèse des Hyménoptères ou des Pucerons. Les œufs pondus par les femellés fécondées donnent naissance à des individus des deux sexes, qui se succèdent dans la ponte sans aucun ordre défini ; il semble donc que, sous l'influence de stimulus qui ne sont pas précisés, la femelle puisse indifféremment, au moment de la ponte, laisser l'œuf être fécondé ou non. Les cellules du myc‘tome (pseudo-vitellus), qui contiennent les corpuscules interprétés comme des Champignons symbiotiques, présentent diverses anomalies, en particulier des miloses avec 30 à 35 chromosomes. Scu. termine son travail par une revue des divers cas de parthénogénèse, au point de vue du comportement des chromosomes et la détermination du sexe. CH. PÉREZ. 20.292. — PATTERSON, J. T. Studies on the biology of Paracopidosomopsis. 1V. The asexual larvæ (Etudes sur la biologie du P. IV. Larves asexuées). Biol. Bull., 1. 35, 1918 (362-376, pl. 1-3). P. a restreint ses observations à des chenilles dont l'œuf avait recu une inocu- lation de ponte unique contrôlée, de la part d’une femelle de Paracopidosomop- sis, et qui avaient été élevées ensuite à l'abri de toute autre inoculation. Dans ces conditions, qui excluent l'hypothèse d'un double parasitisme simultané, P. à pres- que loujours observé à nouveau ces énigmatiques larves asexuées que SiLvEsTRI avait signalées chez le Litomastixr (Ann. R. Scuola Agricolt. Portici, 1906). Elles se forment aussi bien à partir des germes polyembryonnaires issus d'œufs pondus par des femelles vierges que par des femelles fécondées. Leur formation est suc- cessive, au dépens de masses germinales plus volumineuses et d'évolution plus précoce ; après une courte existence de trois jours au plus, elles meurent et dégé- nèrent; sans avoir, semble t-il, rempli aucune fonction spéciale. Cu. PÉReEz. 20.293. — RIDDLE, Oscar. À Demonstration of the origin of two pairs of female identical twins from two ova of high storage metabolism (Démonstration de l'origine de deux paires de jumeaux femelles identiques à partir de deux œufs possédant de grandes réserves (métabolisme faible). Journ. Exp. Zoo! , t. 26, 1918 (p. 227-254). Dans deux cas, l’auteur a obtenu chez des pigeons, des jumeaux femelles iden- tiques. Ces jumeaux provenaient d'œufs d’une taille considérable, et possédant des substances de réserve en grande quantité (s’alliant avec un métabolisme faible, déterminant le sexe ©. Cf. Bibliogr. Evolut. 19.393). Cette grande taille des œufs, en modifiant les rapports normaux des différentes parties. amènerait d’après l’auteur une séparation précoce des blastomères et serait la cause de la formation de « jumeaux identiques ». R. émet ensuile l'hypothèse, que inversement, chez des œufs extraordinairement pelits, les rapports habituels des blastomères, doivent aussi être modifiés, et qu'il doit se former dans ce cas également, des « jumeaux identiques ». Mais ici, la théorie de R. conduit à admettre qu'il s'agirait de ©. A. VANDEL. 20.294. — VAULX, R. ne La. — Les Cladocères intersexués et les récentes théories du gynandromorphisme. Bull. Soc. Zool. France, 1. 45, 1920 (p. 38- 44). Les théories récentes de MorGax (Cf. Bibliogr. Evolut., 19.345) et de Gorp- D BIBLIOGRAPIITA EVOLUTIONIS. 98 scHMiT (2. 6. 19.389) sur le gynandro morphisme, ne peuvent s'appliquer, d’après l’auteur au cas des Cladocères intersexués. Chez ceux-ci, il semble que la produc- tion des gynandromorphes correspond à une période de labilité où le même ovaire donne naissance à des portées mixtes, composées de mâles et de femelles. Chez les intersexués, cette instabilité se maintient chez les blastomères au cours de l'ontogenèse : des cellules de labilité différente pouvant être isolées dès les pre- mières divisions, l'on peut s'expliquer ainsi la formation des gynandromorphes et la variété des combinaisons qu'ils peuvent présenter. Il semble que la persistance de la labilité sexuelle de cellules au cours du développement, soit due, dans la plupart des cas, au confinement (intoxicalion due à laccumulation des produits d’excrétion). A. VANDEL. 20.245. — SHULL, A. Fraxkiin et LADOFF, Soxra Factors affecting male-produc- tion in /ydatina (Facteurs modifiaut la production de mâles chez #). Journ. Exp. Zool.,t. 21, 1916 (p. 127-161). Le principal résultat des expériences de S. et L. est que l'oxygène accroît la production de mâles chez Æ. À la lumière de ces nouvelles recherches, les auteurs croient pouvoir interpréter les expériences de Wnurney (Bibliogr. ecvolut., 19.81), où une nourriture abondante de ChAlamydomonas augmentait, dans. de grandes proportions, la production des mâles. Cet accroissement serait du, d'après S. et L., non seulement à la nourriture, mais encore à la grande quantité d'oxygène dégagé par les algues. A. VANDEL. 20.296. #- WHITNEY, Davin Day. The relative influence of food and oxygen in controlling sex in Rotifers (L'influence relative de la nourriture et de l’oxygène dans le déterminisme du sexe des Rotifères). /ourn. Exp. Zool., t. 24, 1917 (p. 101-138, 4 fig.). L'auteur vérifie sur trois nouvelles espèces de Rotifères, Brachionus militaris, B. Bakeri, Euchlanis dilatata, les résultats qu'il avait précédemment obtenus chez Hydatina senta (Bibliogr. evolut. 19.81) et chez cinq autres espèces de Roti- fères (Bibliogr. evolut., 19.380) : une nourriture abondante d'algues vertes (CAla- mydomonas) provoque l'apparition des femelles sexupares. Chez le Rotifère marin, Brachionus Mulleri, abondance de flagellés verts ou incolores produit le même résultat. L'auteur discute ensuite les critiques que lui ont adressées Sauze et LADorr (ci-dessus). Ce n'est pas l'oxygène qui provoque l'apparition des © sexupares, car les Chlamydomonas produisent le même effet, aussi bien dans les cultures à l’obs- curité que dans celles qui sont exposées à la lumière. L’oxygène n’a pour seul effet que de faire multiplier dans les cullures les protozoaires et les bactéries. Si l'oxygène intervient dans le délerminisme de la sexualité des Rotifères, ce n’est que de façon indirecte en favorisant Ja multiplica'ion des organismes qui leur ser- vent-de nourriture, A. VANDEL. 20.297. — SHULL, A. Fraxkzin. Relative effectiveness of food, oxygen, and other substances in causing or preventing male-production in #ydatina (Effets relatifs de la nourriture, de l’oxygène et d’autres substances sur la produc- tion ou la non-production de mâles chez H.). Journ. Exp. Zool., t. 26, 1918 (521-554). Ce travail est destiné à compléter les recherches précédentes de l’auteur (Bib7, 96 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. evol. 20.295) et à répondre aux critiques de Warrney (Bibl evol. 20.296). L'auteur maintient ses anciennes conclusions : l'oxygène est la substance qui fait apparai-. tre les mâles. C'est pour cela que dans les cultures nourries avec des Euglènes, les mâles apparaissent en grande quantité. Il est à remarquer que ces résultats ont été obtenus avec une race d'Hydatina récolitée à New-Jersey. Des expériences effectuées sur des animaux envoyés du Nebraska par Wurrney, ont au contraire donné des résultats négatifs A. VANDEL. 20.298. — CHOPARD, L. Description d'une espèce nouvelle du genre W/yrmeco- phila [0rth. Gryllidæ] et remarques sur la sexualité chez les espèces de ce genre. Pull. Soc. Zool. France, t. 4%, 1919 (339-346, 19 fig.). Il existe au point de vue de la répartition des sexes des différences extrêmement remarquables entre les formes de Myrmecophila. Chez M. acervorum de France et d'Allemagne le mâle est à peu près introuvable et la reproduction semble être régulièrement parthénogénélique ; chez la même espèce et la forme subdula, Si- vEsTRI à rencontré en Îtalie environ 1 mâle pour à femelles; enfin parmi les indi- vidus de #. Surcoufi qui proviennent de l'extrême sud Algérien, il se (trouve 11 mâles contre 2 femelles. Il semble donc bien que, chez ces Insectes, la reproduction est parthénogénélique dans le nord el devient sexuée chez les formes localisées dans les parties méridio- nales de l'habitat du groupe. Ce fait est à rapprocher d'un cas analogue présenté ‘par deux Phasmides assez voisins pour êlre considérés par la plupart des auteurs comme deux races d’une même espèce, Clonopsis (Bacillus), gallica Charp. et C. algerica Pant. Tandis que chez le premier de ces deux Insectes, qui habite le midi de la France, le mâle est une rareté, il est presque aussi commun que la femelle chez le second qui se trouve en Algérie. D'autres fails semblables ont élé signalés chez les Cypris par Wonzcemura (Inter. Rev. gesamt. Hydrog. u. Hydrob. Biol. Suppl., &. 6, 1913) et chez les Stratiotes par Wesex8ere-Lunp (40. t. 5, 1912). A. VANDEL. 20.299. — WARREN, Dox C. The effect of selection upon the sex-ratio in Pro- sophila ampelophila (Effet de la sélection sur le rapport numérique des sexes chez les D.). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (351-371). Le rapport numérique des sexes de la Drosophile est de 100 © pour 95 ©"; l'âge de la mère n’a pas d'influence sur ce rapport; et la sélection ne parait pas avoir non plus aucune prise sur lui. W. pense que les résultats contraires appor- tés par Moenknaus (Bibliogr. evolut., 11.207) sont dus à ce qu'il a sans doute employé des mâles d'une lignée normale avec des femelles d'une lignée qui por- tait en elle un caractère mortel (lethal). Dans ses propres élevages, W. a constaté une mutation qui présentait probablement un caractère mortel sexu-conjugué. CH. PÉREZ. 20.300. — SCHULTZ, Anozr H. Studies in the sex-ratio in Man (Rapport numéri- que des sexes chez l'Homme). Biolog. Bull., 1. 34, 1918 (257-275). S. examine spécialement ce qu'il propose d'appeler le rapport numérique pri- maire, c'est-à-dire le rapport évalué en tenant compte de tous les œufs fécondés:; une mortalité variable pendant la vie fœtale transforme ce rapport en un rapport le T BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. différent, le rapport secondaire, qui correspond aux enfants à la naissance ; enfin ce rapport varie encore pendant la vie ultérieure et se transforme en un rapport tertiaire, relatif aux adultes. Le rapport primaire peut être approximativement déduit, par le calcul, des données d'observation relatives au rapport secondaire, et au sexe des fœtus avortés.S. donne en outre une bibliographie assez étendue. CH. PÉREz. 20.301. — \WHITING, P.-W. Sex determination and biology of a parasitic Wasp, Hadrobracon brevicornis (Wesmael) (Déterminisme du sexe chez un Bra- conide /. b.). Biolog. Bull., 1. 34, 1918 (250-256, 1 fig.). L’Hadrobracon brevicornis, parasite des Teignes de la farine, en particulier de l’'Ephestia Kuehniella, présente une grande variabilité de coloration, le noir et le jaune étant mélangés en diverses proportions ; cette variabilité ne correspond d’ailleurs pas à une transmission héréditaire, et elle ne donne pas prise à la sélection : elle doit dépendre de conditions de milieu. Des élevages ont permis d'établir que les œufs fécondés donnent des femelles, les œufs non fécondés des mâles. Le cas est done comparable à celui de lAbeille : le mâle est haplonte, la femelle diplonte; l'étude cytologique a en effet montré, dans la spermatogenèse, que la première mitose des spermatocytes est abortive comme chez l'Abeille. Cx. Pérez. 20.302. — KORNHAUSER, Sinxey |. The sexual characteristics of the Membra- cid 7helia bimaculata (Fabr.). — 1. External changes induced by 4phelopus theliæ (Gahan) (Caractères sexuels du Membracide 7. b. 1. Modifications exté- rieures produites par le parasitisme de l'A, #.). Journ. Morphol., t. 32: 1919 (531-636, 54 fig. ). L’Hémiptère Membracide Thelia bimaculata est parasité par un Hyménoptère Dryinide à développement polyembryonnaire, Aphelopus thelie. Les œufs du parasite sont pondus dans l’une des cinq formes larvaires de l'hôte, et les imagos éclosent de la nymphe ou de limago. Les modifications extérieures les plus curieu- ses produites par ce parasitisme sont celles qui affectent les mâles atteignant l’état imaginal : comme des Crabes sacculinés, ils présentent plus ou moins les caractè- res de femelles, et le degré de cette inversion dépend de la taille atteinte par les parasites au moment où l'hôte est à l’élat de nymphe, c'est-à dire de la précocité relative de l'infestation. Un des changements les plus manifestes est celui de la distribution du pigment sur la tête et le pronotum, qui reproduit exactement le dessin de la femelle normale ; les mâles parasités présentent aussi une taille plus grande, sans atteindre cependant tout à fait celle de la femelle. L'inversion se retrouve encore dans divers caractères de forme ou d’ornementa- tion de certaines pièces squelettiques, en particulier dans la disposition de petites épines qui garnissent les sclérites abdominaux. Quant aux pièces de l’armure géni- tale, elles ne sont pas inversées ; elles sont simplement réduites de taille, et per- dent leurs caractères de différenciation spécifique, en conservant ceux du groupe (Membracides). Les femelles parasitées ne présentent ni dans leur pigmentation ni dans leur taillede variation dans le sens mâle : leur armure génitale est réduite et de caractère généralisé comme chez les mâles. L'étude anatomique montre une atrophie des glandes sexuelles, mais avec con- [l 98 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. servalion des deux types de gamètles, dont l'évolution peut même se poursuivre plus ou moins loin ; il y a accumulation de graisse dans l'abdomen. Un male fut même observé avec testicule normal, bien que l'aspect extérieur fût nettement femelle ; et un autre au 4 âge, complèlement femelle extérieurement, contenait une glande mâle, avec le complexe chromosomique caractéristique de ce sexe. Les phénomènes d’inversion observés ne sont donc pas dus à la suppression des glandes sexuelles, etconformément à bien d'autres travaux antériéurs, il sem- ble que chez les Arthropodes la différenciation du soma soil indépendante des gonades (Bibl. évol., 12. 372, 13. 102, 13. 432, 14. 74). Il ne semble pas que les exigences alimentaires du parasite stimulent le dévelop- pement de caractères sexuels secondaires femelles, ni qu'il faille faire intervenir un abaissement du taux du mélabolisme. K. fait remarquer que chez les Membra- cides, les mâles sont beaucoup plus évolués et différenciés que les femelles ; ils se sont écartés davantage du type généralisé primitif ; et leurs caractères, d'appari- tion phylétique plus récente, sont peut-être moins stables que les caractères plus anciens, plus fondamentaux des femelles. Cette instabilité est peut-être liée à la différence de constitution chromosomique. Et la présence des parasites, modifiant la constitution de l’hémolymphe qui baigne les cellules en prolifération, pourrait déterminer des conditions défavorables aux gènes d'apparition récente et à la mise en évidence des caractères les plus récemment acquis. Les armures génitales, qui s'ébauchent nettement dès les stades larvaires, ne peuvent être que partiellement influencées par ces modifications inhibitrices. Cn. PÉREZ, 20.303. — LOEB, Léo. The relation between the interstitial gland of the testicle, seminiferous tubules and the secondary sexual characters (Glande interstitielle, tubes séminifères et caractères sexuels secondaires). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (33-38). Un Cobaye qui avait manifesté de vifs désirs sexuels, mais un comportement cependant quelque peu anormal a montré à l’autopsie des testicules non descendus, où les spermatogonies faisaient défaut, et où la glande interstitielle était au contraire hypertrophiée. Les tubes séminifères eux-mêmes, où les mitoses n'étaient pas rares, présentaient par places une transformation en tissu analogue au tissu interstitiel. Cependant on ne pouvait constater chez cet individu aucun caractère sexuel secon- daire mâle, et les glandes mammaires étaient au contraire développées dans le sens femelle. L. pense que chaque individu est, au point de vue de sa potentialité sexuelle primitive, comme une balance plus où moins sensible, au voisinage de sa position d'équilibre ; et suivant les individus cet élat d'équilibre peut correspondre soit à la neutralité. soit à la tendance vers un sexe ou l’autre; et ce sont ces condi- tions intrinsèques qui peuvent être ensuite influencées par les hormones. L. rap- proche son interprétalion de celle de Lire pour le cas des « free-martin » (Bibliogr. evolut. 19.414). CH. PÉREz. 20.304. — COLE, Léox J. et LIPPINCOTT, Wizzram A. The relation of plumage to ovarian condition in a Barred Plymouth Rock pullet (Relation entre le plu- mage et l’état de l'ovaire chez une jeune Poule). Biol. Bull., t. 36, 1919 (167- 182, pl. 1-2). Une jeune Poule de race pure Barred Plymouth Rock, qui n'avait tout d'abord 0 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 99 manifesté depuis sa naissance aucune singularité, présenta entre février et avril une mue anormale qui fit apparaître un plumage de mâle, et prit ainsi l'aspect général d'un chapon. Une opération exploratrice révéla une tumeur abdominale qui ne put être extraile; et, cette même opération ayant élé mise à profit pour pratiquer une greffe de tissu ovarien normal, il en résulla, dans les quelques semaines qui suivirent, la poussée de nouvelles plumes correspondant au plumage définitif d’une femelle normale. Les plumes d'aspect mâle tout d'abord poussées sous l'influence de la tumeur, n'étaient en réalité des plumes de cog que par la forme et la structure; par la zébrure (coucou) elles ressemblaient à des plumes de poules de la race considérée. Ce fait montre la distinction qu'il laut faire entre le dimorphisme sexuel proprement dit et le dimorphisme dû à un caractère sexu- conjugué (V. Bibl. evol., 10.164). 3 CH. PÉREZ. 20.805. — DENT, O0. F. Hermaphrodite Fowl (Une Poule hermaphrodite). Reliable Poultry Journ., t. 2%, 1917 (p. 335. Observation d'une Poule métisse Barred Plymouth Rock, qui est dile avoir d'une part pondu des œufs, d'autre part couvert des poules dont les œufs auraient été fertiles. Cet individu qui, suivant les moments, chantait comme un coq ou caquetait comme une poule, avait une tête de coq et le reste du corps d'une poule. CH. PÉREZ. 20.306. — PÉZARD, A. Castration intrapubérale chez les coqs et généralisation de la loi parabolique de régression. C. Æ?. Ac. Se.,t. 171, 1920 (1081-1084). On sait que durant la régression qui suit la castration postpubérale, la courbe des longueurs successives de la crête est un segment de parabole. La loi reste la même si la castration est intrapubérale. Cependant les coefficients changent un peu : la durée de la régression augmente naturellement dans de grandes propor- tions à mesüre que la crête est plus développée: l'accélération négative, elle, diminue dans les mêmes proportions, de sorte que le produit de ces deux quantités est sensiblement constant. Ur il représente la vilesse de régression au début : on remarque en effet que pendant les premiers jours qui suivent la castration, la crête perd toujours à peu près la même longueur. Ces résultats ont une portée plus générale, car on sait que la réduction de la crêle va de pair avec une régres- sion des caractères psycho-sexuels des coqs. M. PRENANT. 20.307. — KOPEC. Contribution to the study of the development of the nuptial colour of Fishes. C. R. Soc. Sciences Varsovie, L. 11, 1918 (89-114) en polonais, résumé en anglais. Castration de Pho.xinus lœvis Ag. adultes © ou © au printemps. D'une manière générale les poissons opérés n'ont pas acquis la livrée nuptiale qui est surtout caractérisée par Ja rubéfaction de la peau du ventre. Les témoins en aquarium n'ont pas non plus acquis entièrement cette livrée ; la captivité influe beaucoup sur cette particularité. Les résultats obtenus semblent à l’auteur très suffisants pour conclure à l’action de la glande génitale sur ce caractère sexuel secondaire, qui en même temps dépend d’autres facteurs. Les poissons aveuglés rougissent beaucoup plus que les voyants. M. CauLLery, 100 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.308. — ANTHONY, R! Le pseudo-hermaphrodisme tubaire chez les Cétacés mâles. C. R. Ac.Sc.,t. 171, 1920 (1398-1399). La présence d'un utricule mâle très développé paraît constante chez les Cétacés; réguliérement chez Mesoplodon, exceplionnellement ailleurs, il se prolonge même par un canal de Müller. Ce pseudo-hermaphrodisme {ubaire coïncide avec le peu de netteté des caractères sexuels secondaires: il est peut-être à rapprocher, chez Mesoplodon, de l’absence de fissu interstitiel dans le testicule. M. PRENANT. 20.309. — LEIGH-SHARPE, W. Harorn. The comparative morphology of the secondary sexual characters of Elasmobranch Fishes. The claspers, clasper siphons and clasper glands I (Morphologie comparée des caractères sexuels chez les Sélaciens. Organe copulateur; siphon et glandes annexes). Journ. Morphol., t. 34, 1920 (245-265, 12 fig.). Contrairement à l'annonce du titre, c'est aux caractères sexuels primaires qu'est relatif ce travail. L'auteur décrit, chez divers Squales (Scyllium catulus, Sc. canicula, Acanthias vulgaris), un appareil annexe de l'organe copulateur et désigné sous le nom de siphon. C’est, de chaque côté du corps, une poche logée dans la paroi ventrale, et qui y représente sans doute une invagination de la peau. Cette poche musculeuse contiendrait de l'eau de mer et, au moment de l'accouple- ment, elle déterminerait, par une chasse d’eau, la projection, dans les voies femelles, du sperme accumulé dans la gouttière de l'organe copulateur. Chez les Raies, la cavité du siphon est occupée par une glande, dont la sécrétion est pro- jetée avec le sperme. On peut se demander si chez les Squales il n'y aurait pas aussi une glande, mais qui ne serait apparente qu'au moment de la maturité sexuelle. Cu. PÉREz. 20.310. — BENSAUDE, MaruzLpe. L'alternance de génération et la sexualité chez les Champignons Basidiomycètes. /ev. Gén. Botanique, L. 30, 1918 (1156, 27 fig., pl. 1-13) et Thèse de Paris. On sait que le cycle des Basidiomycètes comporte une phase à thalle primaire, issu de la germination de la basidiospore, et caractérisé par une structure cellu- laire (parfois apocytique si quelques membranes de division font défaut). chaque cel- lule ayant un noyau unique, un monocaryon — et une phase à thalle secondaire, caractérisé par des anses d’anastomose et eloisonné en cellules qui ont chacune deux noyaux voisins,se divisant simultanément et parallèlement au moment de la mitose (dicaryon de Maire). B. apporte une découverte très intéressante sur le mode de passage d’une phase à l'autre. Des cultures monospermes, à partir de deux spores individuellement isolées du Coprinus fimetarius, ont fourni deux thalles, dési- gnés conventionnellement par « et 5, et qui différent l’un de l’autre par quelques caractères, macroscopiques de culture, où microscopiques. Repiqués en série ces thalles conservent indéfiniment la structure primaire et restent indéfiniment sté- riles. Si l’on réunit au contraire les deux thalles, on obtient à leur contact une nouvelle poussée de filaments, à structure secondaire, et ce nouveau thalle est fer- tile, donnant des fructifications. La conclusion s'impose que la différence qui existe entre les thalles & et & est une sexualité, comparable à celle des thalles désignés par + et — par Bzakescee chez les Mucorinées (Bibliogr. evolut., 19.86); que l'espèce observée est hétérothallique (hétérosporée), et que la naissance du thalle BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 101 secondaire est due à une manière de fécondation entre deux thalles de nature opposée. Les deux éléments d'un dicaryon dérivent respectivement de chacun de ces thalles; et à chaque division conjuguée ultérieure leur mitose parallèle est accompagnée de la formation d'une anse d'anastomose, qui figure le chemin suivi par l’un des noyaux. Ce dernier fait est confirmé par des observations sur lArmil- laria mucida et le Tricholoma nudum. | à été également établi par des recher- ches indépendantes de Kxige (Zeits. f. Botanik, {. 7-9, 1915-17) sur les Corticium et Collybia. CH. PÉREZ. 20.311. — BEZSSONOFF. Sur l'obtention expérimentale de la sexualité chez les Champignons et sur la structure typique du plasma sexuel. C. À. Ac. Se., t. 170, 1920 (288-290). La culture des Champignons sur des milieux riches en sucre permet l'obtention de la sexualité, même chez des espèces où celle-ci restait ignorée. Le plasma des Champignons ainsi cultivés se distingue par la pulvérisation de tous les granules d’affinités chromatiques nucléaires. L'auteur pense qu'il y a relation de cause à effet entre les deux phénomènes, et que la pulvérisation des granules est de plus la conséquence d'une oxydation ralentie par le sucre. B. donne une définition nouvelle du chondriome : ce serait le complexe des entités plasmiques caractérisées par la présence de nucléates et susceptibles d'exercer une action biogénétique. M. PRENANT. 20.342. — MIGOT, A. Du mode de reproduction par lacération chez un Buno- didé : Bunodes verrucosus Pennant. Bull. Soc. szoo!. France, t. 44, 1919 (p. 378-383). Description d’un cas d'aulolomie reproductrice chez 2. v., el revue bibliographi- que de ces faits chez les Actinies. A. VANDEL, 20.343. — DEHORNE, Lucrexxe. Les Naïdimorphes et leur reproduction asexuée. Thèse Paris et Arch. zoo. erp. gén., L. 56, 1916 (25-157, 88 fig., pl. 1-3). Après une étude monographique de deux types, le Chætogaster diaphanus et la Stylaria lacustris, Mile D. examine plus particulièrement les phénomènes de multiplicalion scissipare de ces Oligochètes. Un plan de scissiparité apparaït en un cerlain point d'un segment, plus ou moins en arrière d’un dissépiment ; il est caractérisé par deux zones de prolifération qui l'accompagnent : l’une en avant de lui, se comportera comme le fait normalement la zone prépygidiale ; elle recons- tituera Ja partie postérieure du zoïde antérieur ; l’autre, en arrière du plan de scis- siparité, donnera naissance aux somites différenciés constituant la nouvelle partie antérieure du zoïde postérieur. Dans la genèse des nouveaux tissus, un rôle pré- pondérant est dévolu à des épaississements bypodermiques, d’où naissent les bulbes séligères et leurs museles, les muscles circulaires de la paroi du corps, les néphridies, sans parler bien entendu des ganglions nerveux et en particulier du nouveau cerveau. Au point de vue de la formation des chaines d'individus, il y a deux cas à distinguer : chez les Chætogaster et les Naïs, une fois que la souche (zoïde antérieur) s'est recomplétée en avant du premier zoïde postérieur, un nou- veau plan de scissiparité se différencie dans le segment de cette souche qui occupe le même rang ; il en est de même dans le premier zoïde; et dans ces formes la 102 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. scissiparité est, théoriquement du moins, indéfinie, la zone de nouveaux tissus se formant toujours au niveau d’un segment de même rang. Au contraire chez les Stylaria etles Pristina, à chaque scissiparité nouvelle la zone de scissiparité et de bourgeonnement remonte d'un segment vers l'avant; de sorte que les zoïdes suc- cessifs ne sont pas formés exclusivement de tissus jeunes, mais utilisent à chaque fois une fraclion du corps adulte primilif de la souche ; la scissiparité s'arrête for- cément lorsque ce processus à amené un raccourcissement défini de la souche (à un nombre de segments qui varie suivant les types). La scissiparité coexiste avec la reproduction sexuelle. Cu. PÉREZ. 20.314. — MALAQUIN, A. Reproduction sexuée et reproduction asexuée. C. }. Ac. Sc.,t. 171, 1920 (1403-1406). L'auteur étudie les rapports entre les deux modes de reproduction chez Salma- cina Dysteri. Tous deux évoluent parallèlement, aux mêmes époques, chez des individus d'une même touffe soumis aux mêmes conditions générales ; celles-ci ne sont donc pas shrictement déterminantes. Tous les individus ont des gonades dans tous les métamères abdominaux : parmi les vers en voie de reproduction asexuée, la plupart ont les glandes sexuelles à l’élat de simples ébauches ou aux premiers stades de leur croissance ; chez d’autres les gonades s’accroissent à la même épo- que que chez les formes sexuées ; la sexualité mâle y atteint son complet dévelop- pement. landis que le développement des ovocytes est limité par le défaut de matériel nutrilif. M. PRENANT. 20.315. — CAULLERY, M. et MESNIL, F. Sur l'existence de la multipiication asexuée (scissiparité normale) chez certains Sabelliens (Pofamilla torelli Malm. et Jyxicola dinardensis St-Jos.). C. R. Ac. Sc.,t 171, 1920 (683-685). Les auteurs ont trouvé en septembre, dans la Manche, de nombreuses Potamillia en voie de régénération après scission. Comme les Salmacines, Potamilla torelli se propage asexuellement, la région postérieure au corps, longue de 30 segments environ, s’'autotomisant pour former un schizozoïte. A l'avant de la partie autoto- misée se fail un bourgeon qui fournit les branchies, le premier segment avec la collerette, et les deux premiers séligères. Les segments suivants proviennent direc- tement des segments anciens: sur les trois ou quatre premiers se fait une trans- formation de l'appareil sétigère, qui aboulit à la constitution normale des segments thoraciques. La scissiparité chez Myxricola se produit de la même façon, mais le bourgeon de régénération donne un segment de moins. M. PRENANT. 20.316. — VANDEL, A. Sur la reproduction des Planaires et sur la signification de la fécondation chez ces animaux. €. 2. Ac. Sce., t. 171 (125-198). La reproduction asexuée, par scission suivie de régénération, n'a lieu en Europe que chez quatre espèces de Triclades paludicoles. Le processus y est toujours le méme : simple arrachement mécanique, sans préformation de zoiïdes, comme le suppose Cuip ; le plan de scission est variable. La scission est déterminée par une moindre résistance des tissus et par un affaiblissement des corrélations entre les différentes parties de l'animal. La reproduction asexuée ne cesse qu'après lé com- plet développement des organes copulateurs. V. a observé le développement d'or- ganes génitaux dans un fragment complètement dépourvu de cellules génitales, BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 105 sans doute par régénération de cellules germinales à partir de tissus somatiques ; inversement, dans diverses circonstances, les organes génitaux peuvent disparai- tre ; il n'y a donc pas deux races distinctes, l’une sexuée, l’autre asexuée. Cepen- dant les jeunes Vers issus de l’œuf ne se coupent jamais et acquièrent vite des orga- nes génitaux, tandis que ceux produits par voie asexuée se coupent de facon précoce. Du contraste entre les deux catégories d'individus on peut conclure que la fécon- dation chez les Planaires agit au moins comme régulateur de taille et de forme, et comme facteur de rajeunissement physiologique. M. PRENANT. - ÉTHOLOGIE GÉNÉRALE, ADAPTATION,PHYLOGÉNÈSE 20.347. — CRAIG, WazLace. Appetites and aversions as constituants of ins- tincts (Appétits et répulsions comme constituants des instincts). Biolog, Bull., 1. 34, 1918 (91-107). Une étude faite depuis plusieurs années sur le comportement de la Tourterelle Turtur risorius et d’autres Pigeons, a convaincu C. que ce comportement ne se réduit pas à de simples chaines de réflexes, mais qu’il comporte des cycles psychi- ques impliquant des appélits, des désirs, qui, une fois satisfaits font place à la las- situde et à la répulsion ; on peut même dire que ces cycles comportent, comme dans l’activité consciente de l’homme, attention, émotion, mémoire, intelligence, délibération, ete. : le tout constituant l’individualité personnelle de l'oiseau. CH. PÉREZ, 20.348. — ANTHONY. R. et LIOUVILLE, J. Les caractères d'adaptation du rein du Phoque de Ross (Ommatophoca Rossi Gray) aux conditions de la vie aquati- que. C.R. Ac. Sc., t. 171 (318-320). On sait que le Phoque de Ross est le plus spécialisé de tous les Pinnipèdes par la réduction des ongles et des dents. Le rein aussi présente chez lui une convergence remarquable avec celui des Cétacés, par son allongement, sa lobulation, et la dis- sociation du hile. Il est assez comparable au rein des Cétacés de type primitif, tels que Mesoplodon. M. PRENANT. 20.319. — SLONAKER, Jaues Rozun. Some morphological changes for adaptation in the Mole (Quelques particularités morphologiques en rapport avec adaptation fonctionnelle chez les Taupes\. Journ. Morphol., t. 34, 1920 (335-373, pl. 1-4). S. réunit une foule de renseignements anatomiques ou éthologiques relatifs aux Taupes, et épars dans la littérature. Il y joint des observations personnelles sur les Taupes américaines, le Scapanus latimanus des côtes de Californie, el surtout le Scalops aquaticus de la vallée du Mississipi. Toute l'histoire des Taupes est domi- née par l’adaplalion fonctionnelle à la vie fouisseuse. La perte de la vue à été comi- pensée par le développement d'organes tactiles spéciaux sur le museau et sur le bord des mains. S. s'occupe surtout du squelette. Pour permettre à l’animal de se retourner dans sa galerie, la ceinture pelvienne s’est considérablement réduite, si bien qu’elle ne peut plus livrer passage à l'intestin terminal, ni au conduit urogé- nital. Ces organes passent extérieurement au bassin, réalisant ainsi une disposition 104 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. tout à fait exceptionnelle pour un Mammifère. Chez l'embryon, leurs connexions par rapport aux ébauches cartilagineuses du bassin sont au contraire conformes à la règle générale. Cu. PÉREZz. 20.320. — SUMNER, F. B. et COLLINS, H. H. Autotomy of the tail in Rodents (Autotomie de la queue chez les Rongeurs). Biolog. Bull., t. 34, A948 (1-6, 2 fig.). Certains petits Rongeurs-sont susceptibles, quand on les saisit par la queue, de lautotomiser comme le font les Lézards. Tel est le cas des Perognathus califor- niens. Les expériences, qui ont porté sur le P. fallax fallax, ont montré que l’autotomie parait provoquée par une torsion brusque du corps autour de son axe : la rupture se fait à travers un corps vertébral, et le bout caduc entraîne des liga- ments lendineux, dont la longueur indique qu'ils allaient s’insérer jusque dans le corps lui même. La queue ne se régénère pas, ainsi qu'on pouvait le prévoir 4 priori ; maisil se reconstitue, à l'extrémité du moignon un pinceau de longs poils, analogue à celui qui garnit normalement l'extrémité de la queue. Chez le Pero- myscus boylei rowleyi, on observe une rotation brusque analogue quand on saisit l'animal par la queue; mais il n'y a aucune ruplure de l'axe, la peau seule se déchire, et s’arrache ; la Souris s'échappe avec sa queue écorchée, et le manchon tégumentaire reste vide entre les doigts. CH, PÉREZ. 20.324. — PIXELL-GOODRICH, Hezex L.-M. Determination of age in Honey-bees (Détermination de l’âge des Abeilles). Dans l'étude de diverses maladies des Abeilles, il est utile de pouvoir distinguer les individus qui succombent à l'affection de ceux qui meurent naturellement : on sait en effet que pendant la vie active de l'été, les butineuses s'épuisent en six semaines, ce qui amène par jour, dans une ruche populeuse, des centaines de décès naturels. Les caractères extérieurs d'usure des poils et des ailes ne donnent pas de criterium certain de l'âge d'une Abeille. Au contraire les cellules ganglionnaires géantes du cerveau présentent au cours de la vie une réduction progressive de leur cyloplasme, et n’ont plus, chez les vieilles Abeilles, qu'une couche très réduite autour du noyau. Des indications sur l’âge paraissent aussi pouvoir ètre données par l’examen de diverses glandes céphaliques, annexes des pièces buccales et du pharynx, et dont la sécrétion sert évidemment à la préparation des diverses bouil- lies alimentaires. CH. PÉREZ. 20.322. — PACK, Deax A. Two Ciliata of Great Salt Lake (Deux Ciliés du Grand Lac Salé). Biol Bull, 1. 36, 1919 (273-282, 4 fig.). Le Grand Lac Salé ne constitue pas un milieu absolument abiotique ; on y con- nait jusqu'ici 17 espèces : 9 Algues, 5 Bactéries, 2 Protozoaires, 1 Crustacé et 2 larves de Diptères. Il est probable qu'une recherche méthodique augmenterait notablement ces nombres. P. étudie les deux Ciliés Uroleptus Packüi et Prorodon utahensis. Hs contiennent de la chlorophylle, sans doute dans une Algue symbio- tique. Par des dilutions progressives du milieu on peut amener ces Ciliés à vivre dans une eau beaucoup moins salée; on constate une augmentation de leur taille et de toute leur activité physiologique : contractilité, taux de multiplication, etc. Certaines formes du Grand Lac Salé peuvent ainsi être transformées en organis BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 105 mes d’eau douce, c’est-à-dire ramenées à leurs conditions de vie originelles, le lac s'étant salé par concentration progressive de ses eaux. CH. PÉREZ. 20.323. — JENSEN, Azeerr C. Some observations on Aréemia graeilis, the Brine-Shrimp of Great Salt Lake (Quelques observations sur l'A. g., Phyllopode saumâtre du Grand Lac Salé). Biolog. Bull, 1. 34. 1918 (18-32, pl. 1-4). Pendant la belle saison l'A{rtemia se reproduit à la fois par œufs parthéno- génétiques et par œufs fécondés ; les pontes de femelles isolées expérimentalement ont donné des individus des deux sexes. L'espèce hiverne à l’état d'œufs. Des œufs ‘d'hiver conservés pendant deux mois au laboratoire, à la température de 20°C., ne sont pas éclos plus tôt que dans la nature. En loute saison, à celte même tem- pérature les œufs éelosent sans délai si on les plonge dans de l’eau douce, ou dans de l’eau du lac, diluée de façon à ce que sa densité ne dépasse pas 1,064. L'opti- mum correspond aux densités comprises entre 1.027 et 1,044: les solutions au voisinage de la saturation sont au contraire mortelles. La nourriture exclusive des Artemia paraît être constituée par une Algue bleue du g. Aphanothece. CH. PÉREZ. 20.324. — KANDA, Sakvo. On the reversibility of the heliotropism of Areni- cola larvæ by chemicals (Inversion de l’héliotropisme des larves d’A. par l'ac- tion de diverses substances chimiques). Biol. Bull., &. 36, 1919 (149-166). Les larves nouvellement écloses d’Arénicole sont posilivement héliotropiques à la température du laboratoire. A une température de 109 inférieure ou surtout de 100 supérieure, on constate pour un bon nombre d'entre elles une inversion de ce iropisme. Inversion très générale dans l’eau hypotonique, moins marquée dans l’eau rendue hypertonique par NaCI ou KCIÏ : pas de modification dans l’eau rendue hypertonique par CaCPË, MgCl® ou MgSO*. Inversion dans les solutions isotoniques de chlorures ou de sulfates de Na, Li, K, NH‘: pas de modification avec les sels de Ca ou Mg; il s'agit done d'une influence du cathion. On peut aussi,inverser par l’action de divers éthers, et surtout par les acides gras monobasiques, l'acide étant d'autant plus efficace qu'il occupe un rang plus élevé dans la série. D'une façon générale les réactifs qui inversent l'héliotropisme sont aussi ceux qui peuvent pro- voquer la parthénogénèse artificielle chez l'Oursin. CH. PÉREZ. 20.325. — BEHRE, Ecuxor [ecexe. An experimental study of acclimatation to temperature in P/anuria dorotocephala (Accoutumance à la température chez la P. d:). Biol: Bull, t. 35, 1918 (271317, 6 fig.). La sensibilité de la Planaria dorotocephala aux concentrations toxiques de KCN varie dans le même sens que la température. Mais quand des animaux habi- tués à une certaine lempéralure sont portés et maintenus à une température supérieure, leur sensibilité décroit progressivement ; inversement elle croit si on les maintient à une température inférieure ; il y a done un processus d'adaptation à la nouvelle température. On arrive à des conclusions concordantes si, au lieu d'employer comme critérium la sensibilité au KCN, on évalue le métabolisme par la masse de CO? rejeté, ou encore par la « fréquence des têtes » (Cnicp. J. eæp. Z. t. 21, 1916), dans les expériences de régénération, En définitive, l’accoutumance à 106 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. une température plus élevée se manifeste par une diminution, l’accoutumance à une température plus basse, par une augmentation du métabolisme et des oxyda- tions. Ca. PÉREZ. 20.326 — SHINJI, GeorGe 0. À contribution to the physiology of wing develop- ment in Aphids (Délerminisme du développement des ailes chez les Pucerons). Biolog. Bull., t. 35, 1918 (95-116). Reprenant des expériences antérieures de W.-T. CLarkEe (J. Techn. U. C. Stu- dent Publ., {. 1, 1903) et de J. D. Neucs (Entom. News, t. 23, 1912), Sh. s’est pro- posé de rechercher quelles sont les conditions qui déterminent, chez les Pucerons, : la production de formes ailées ou aptères. Les expériences ont porté sur plusieurs espèces communes ; elles ont consisté à étudier la descendance de femelles isolées p. ex. sur de petites boutures de rosier, plantées dans des gobelets garnis de sable lavé, stérilisé puis imbibé de diverses substances. Celles-ci se répartirent en deux groupes, les unes provoquant la poussée des ailes jusque dans près de 100 0/0 des individus, tandis qu'avec les autres on n’observe que des aptères ou seulement un petit nombre d’ailés. Les sels de métaux alcalins et alcalino-terreux (sauf Mg), l’eau distillée, l’urée, l’alun, etc., ne provoquent pas la poussée des aïles ; les sels de Mg et de métaux lourds, le sucre, la provoquent au contraire Ces substances ne sont d'ailleurs efficaces que si on les administre aux jeunes nouvellement éclos et avant un certain délai maximum. La longueur de ce délai varie suivant l'espèce et la témpérature ; au début de l'été p. ex. le délai maximum est de 2-3 jours pour le Macrosiphum rosæ, de 5-7 jours pour le #. solanifiliæ et l'Aphis brassice. I suffit d’une quantité très faible de sel de Mg ou de toute autre substance active ; ainsi pour le Puceron du rosier, il suffit de l'influence pendant 12 heures d'une solution à 1/100 de So*Mg pour donner à peu près 100 0/0 d’ailés CG. W. WoopworTH avait suggéré (Entom. News, 1. 19, 190$) que la fanaison des plantes pouvait avoir une influence. Si l'on soumet les plants de rosier à la dessiccation, on n'obtient, en milieu inactif, aucune modification des formes aptères; en milieu actif au con- {raire, on oblient le maximum de pourcentage en formes ailées. En milieu inactif, les changements de température sont sans action. En présence d’un mélange de substances des deux catégories, le resultat dépend de la substance en excès. Ces expériences tendent à conclure que la production des ailes est sous la dépendance d'une condition d’osmose et de tension superficielle ; à remarquer que dans les formes aptères les cellules grasses sont plus nombreuses et plus grosses. Le fac- teur osmotique qui détermine ainsi les femelles ailées quand il agit peu après l'éclosion, est celui aussi qui délermine les mâles, quand il agit au moment où l'œuf émet son globule polaire. CH. Pérez. 20.327. -- KIRKHAM, B. Wircram. Observations on the relation between suckling and the rate of embryonic development in mice (Observations sur le rapport entre l'allaitement et la vitesse du développement embryonnaire chez la souris). Journ. Exp. Zool., t: 27, 1918 (49 55). Chez les femelles qui allaitert tous les jeunes d'une portée, il y a un retard souvent considérable dans la fixation sur l'utérus des embryons de la portée sui- vante. Alors que normalement les blastocystes se fixent sur l'utérus cinq jours après la fécondation, chez les femelles qui allaitent, la fixation n'a parfois lieu BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 107 qu'au quatorzième jour, et jusque-là les embryons flottent librement dans les voies génitales. Il semble donc que la glande mammaire en activité exerce une influence inhibitrice sur la membrane utérine et empêche la fixation des embryons. Ces expériences confirment les recherches d'Ancer (Müänchner Med Wochens- chrift; 59, 19(2) qui avaient montré que des injections répétées d'extraits de glan- des mammaires effectuées sur des femelles gravides de cobayes ou de lapins, arré- taient le développement des embryons et produisaient souvent l'avortement. A. VANDEL. 20.328. — BERTIN, L. Remarques sur les pièces buccales et l’alimentation des Coléoptères Lamellicornes. €. ÆÀ. Ac. Se.. 1. 170, 1920 (1131-1133). Les Coléoptères Lamellicornes étudiés présentent cinq types de pièces buccales correspondant à cinq modes d'alimentation différents : {ype phyllophage, à pièces buccales peu poilues, et mandibules à facette molaire striée ; type xylophage, à pièces buccales velues et mandibules retroussées en cuilleron ; type anthophage, à pièces allongées et très velnes: type coprophage, à pièces larges et frangées : type nécrophage, à mandibules falciformes et tranchantes. Ces faits permettent de conclure à une adaptation. M. PRENANT. 20.329. — FLATHER, Mary Drusizza. The effects of a diet of polished and of unpolished Rice upon the metabolic activity of Paramecium (Effet d’un régime de riz décortiqué ou non sur le métabolisme des P ). Biol. Bull., t. 36, 1919 (54-62, 1 fig.). Miss F. s’est proposé d'étudier l'influence de la privation de vilamines sur les Paramécies. Le régime de riz décortiqué donne un taux de bipartition variable et irrégulier, notablement inférieur à celui qui correspond à un régime de riz complet et surtout à un régime de lait malté. L’addition de jus d'orange n’a pas un effet bien décisif. Cu. PÉREz. 20.330. — CHAMBERS, Mary H. The effect of some food hormones and glan- dular products on the rate of growth of Paramecium caudatum (Effet de quelques hormones et produits glandulaires sur le {aux de croissance des P.). Biol. Bull., t. 36, 1919 (82-91). Expériences qui procèdent d’une idée analogue à celle de Miss FLaraer (V.suprà). Le jus de pomme de terre est à peu près sans effet ; la levure augmente le taux de division, si les Paramécies ont éle antérieurement mal nourries ; peu d'effet au con- traire si le régime antérieur à été abondant. L’extrait de surrénales augmente le taux de division ; résultats discordants avec l'extrait de corps pituitaire. Cu. PÉREZ. 20.331? — SCHMIDT, Perer. Anabiosis of earthworm (Anabiose chez le ver de terre). Journ. Exper. Zool., t. 27. 1918 (57-72). Après une rapide revue des faits d’anabiose (le terme d’anhydrobiose créé par Giarp pour désigner ces phénomènes, semblerait plus exact et mieux choisi) dans le règne animal, l’auteur expose ses recherches sur la dessiccation et le ralentisse- ment de la vie chez le ver de terre. Les vers desséchés perdent la faculté de se mouvoir ; leur taille diminue de moitié ; la circulation semble complètement s'ar- 108 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. rêter. Les vers ainsi desséchés peuvent reprendre leur état normaï si on les replace dans une atmosphère humide. Le fait le plus intéressant constaté par l'auteur est que les vers peuvent revenir à l’état normal, même s'ils ont perdu jusqu'à 61,6 0/0 de leur poids, et 73 0/0 du poids d’eau contenu dans le corps. L’auteur pense que les petites formes plus simples, comme les Rotifères, les Tardigrades, les Némato- des, peuvent perdre 80 à 85 0,0 d'eau sans mourir. A. VANDEL. 20.332. — KJERSKOG-AGERSBORG, H. P. Bilateral tendencies and habits in the twenty-rayed Starfish Pycnopodia helianthoides Stimpson {Comportement et tendance à la symétrie bilatérale chez lPAstérie à 20 bras P. A.). Biol. Bull, t. 35, 1918 (232-254, 4 fig., pl. 4). k Cette Astérie présente une tendance à la symétrie bilatérale : c'est toujours une même région du corps qui est en avant dans la progression, et qui prend l’initia- tive du processus de retournement. En moyenne, les femelles sont plus grandes que les mâles, et atteignent plus que les mâles un nombre fixe de bras avant leur maturité sexuelle. Au moment de la reproduction ces Astéries se dirigent vers des eaux peu profondes indépendamment de toute orientation vis-à-vis de Ja lumière ; après la ponte elles sont positivement héliotropiques. Cu. PÉREZ. 20.333. — GILCHRIST, J. D. F. On a species of the crawling Medusa, Eleutheria, from the Cape of Good Hope (Cnidonema capensis, g. et sp. n.) and the sou- thern Eleutheriæ (Une nouvelle Méduse marcheuse du Cap). Quart. Journ., t. 63, 1919 (509-529, pl. 30). Description d’un type nouveau de Méduse, analogue aux £leutheria; les gona- des occupent à peu près toute la surface de la sous-ombrelle ; dans le jeune âge on observe une multiplication active par bourgeonnement. La forme polype cor- respondante rappelle le Stauridium des Cladonena et non la Clavatella des Eleutheria. Cu. PÉREZ. 20.334. — GILCHRIST, J. D. F. Planktothuria diaphana, g. et sp. n. Quart. Journ., t. 64, 1990 (373-382, 4 fig.). Description d'une nouvelle Holothurie pélagique, médusiforme, qui ne peut être raltachée à aucun des groupes connus jusqu'ici de cette classe d'Echinoderme. Les pieds ambulacraires ne dépassent pas la surface de lépaisse gelée constituée par l’épiderme. CH. PÉREZ. 20.335. — SHULL, A. Fraxkun. Effect of environment upon inherited characters of Aydatina senta (Effet des conditions ambiantes sur les caractères héréditai- res de l’Æ.). Biolog. Bull., 1.: 54, 1918 (335-350). Su. a signalé un cerlain nombre de caractères héréditaires distinetifs entre deux lignées d’'Æydatina, une anglaise, l'autre originaire du Nebraska (Bibl. eo: 19.34). Lorsqu'on effectue des croisements entre ces deux lignées originelles, les lignées F; et F; ne présentent, au point de vue des caractères considérés, aucune diffé- rence avec la race anglaise. On pourrait donc supposer que tous les caractères considérés ne sont que des manifestations variées d’un seul et même caractère fon- damental, qui pouvait être par exemple la perméabilité à l'oxygène. Des expé- riences ont été instituées pour éprouver celte hypothèse. Si on augmente la teneur BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 109 de l’atmosphère en O, un plus grand nombre d'œufs sont pondus au fond du vase de culture ; de même si on maintient la tempéralure plus basse. Ce caractère cor- respondrait done à l’hypothèse faile, les Hydatines vivant et pondant dans les couches liquides qui présenteraient les conditions optimales de teneur en O, par rapport à la perméabilité de leurs téguments. Mais l'augmentation de la teneur en O ne parait avoir aucune influence sur la taille des œufs parthénogénétiques, non plus que sur la durée de leur développement, ou la contractilité du pied. Ces caractères ne sont done point directement liés au premier; ce qui concorde avec l'analyse génétique. En effet à partir de la génération F; on a observé la disjonc- tion de ces différents caractères. Des œufs issus de fécondation croisée entre deux lignées, œufs qui restaient depuis plusieurs semaines dans les conditions ordinaires sans éclore, desséchés pendant une nuit puis réhumectés, furent ainsi amenés à éclore en grand nombre, leur développement étant sans doute hâté. Le même traitement n’a aucun effet sur les œufs issus d'endogamie ; d’une facon générale la dessiccation a même sur ces œufs un effet nocif. Ca. Pérez. 20.336. — PIERANTONT, U. La luce degli insetti luminosi e la simbiosi eredita- ria. /endic. Accad. Sci. Fir.e. Math. Napoli, 1914, 7 p.). Sulla luminosita e gli organi luminosi di Zampyris noctiluca L. Boll. Soc. Natur. Napoli, t. 27, 1915, p. 83-88. L'auteur (dont on connait les travaux sur les levures symbiotiques des insectes. V. Bibl. Evol ) fait ressortir le parallélisme de structure entre les organes lumi- neux des Lampyres et le mycélome (en particulier d'Aphrophora). La lumière émane de corpuscules qui, d’après P., ont une série de réactions communes avec les [ bactéries. P. est donc disposé à admettre que la luminosité serait due à une sym- biose héréditaire (l'œuf est lumineux). Dans les organes lumineux et dans les œufs des Lampyres il a caractérisé par l'examen microscopique deux types bactérifor- mes. M. CauLLER‘Y. 20.337. — PIERANTONI, U. Gli organi simbiotici e la luminescenza batterica dei Cefalopodi. Pabbl. Staz. Zoo!. Napoli, t. 2, 1918 (p. 105-146, pl. 6-8). — Per una piu esatta conoscenza degli organi fotogeni dei Cefalopodi abissali. Archiv. Zoologico, t. 9. 1920 (195-213, pl. 15). La conclusion générale à laquelle arrive P. est que la luminosité des organes phologènes des Céphalopodes est due à des bactéries symbiotiques extra ou intra - cellulaires. Dans le premier mémoire il met en évidence les liens étroits entre les organes lumineux préanaux et la glande nidamentaire accessoire. Celle-ci est une différenciation de ceux-là. Elle existe dans les deux sexes de Loligo forbesi et n’est donc pas un appareil annexe de l'ovaire; elle y est constituée par des tubes glandulaires s'ouvrant au dessous et renfermant des amas granuleux qui d’après P. sont des bactéries d’origine externe et qui s’y cultivent. La glande nidamentaire accessoire est un organe à rôle symbiotique comme le mycétome des insectes. Chez les Sepia, Sepietta qui n'ont pas d'organes lumineux la gl. nid. ace est for- mée de tubes glandulaires de trois couleurs (blancs, jaunes et rouges). Quand il y a des organes lumineux (certaines Sepiola, Rondeletia) les tubes jaunes manquent L 110 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. et l'anatomie conduit à penser que ce sont eux qui se sont différenciés en un organe photogène perfectionné par la formation d'un reflecteur (aux dépens du tissu musculaire) et d'une lentille (aux dépens du tissu conjonctif) Dans les tubes glandulaires, tant de la glande que de l'organe lumineux se trouvent des granula- tions qui suivant P. sont des bactéries [Il les a cultivées l'étude bactériologique a été faite par ZirroLo dans les travaux cilés ci-dessous). Le contenu des tubes jaunes a fourni des cullures lumineuses. Les bactéries symbiotiques de la glande et des organes lumineux seraient transmises héréditairement par contamination des œufs lors de la ponte; la glande nidamentaire accessoire serait essentiellement un organe récepteur de bactéries symbiotiques. L’expulsion des bactérits en masse des tubes glandulaires donnerait une luminescence de l’eau en masse, qui a été main- tes fois observée et est distincte de la luminosité propre des organes photogènes. Dans le second mémoire P. s'efforce d'étendre les conclusions précédentes aux Céphalopodes abyssaux possédant des organes photogènes très différenciés. Il a pu examiner des Carybditeuthis recueillies à Messine. Ces organes possèdent des reflecteurs et des lentilles. Le noyau lumineux est constitué par une masse interne, close, à limites cellulaires peu nettes el à cyloplasme bourré de très petits granules. P. lend à considérer qu'ils représentent des bactéries symbioti- ques. M. CAULLERY. 20.338. — PIERANTONI, U. Les Microorganismes physiologiques et la lumines- cence des Animaux. Séientia, L. 23, 1918 (45-53) — Le simbiosi fisiologiche e le attivita dei plasmi cellulari. ‘vista di Biologia, te 9419 1AMpr $ Dans ces deux articles, P généralise les notions auxquelles il est arrivé dans son élude des organes lumineux des Céphalopodes. Il y voit des organes de sym- biose héréditaire où les bactéries deviennent intracellulaires et se fragmentent en granules. Rapprochant les résultats des recherches de Juux sur la phosphorescence chez les Pyrosomes et des travaux de Dugors, il tend à admettre que la luminosité des animaux serail due d'une façon générale à des bactéries symbiotiques extra ou intracellulaires. D'autres fonctions relèveraient de la même explication : par exemple la fonce- tion purpurigène étudiée par Dusois chez Murex trunculus. Plus généralement encore tous les phénomènes atlribués à des ferments solubles el aux virus filtrants rentreraient dans le même cadre. P. aboutit en somime à des conceptions concordant tout à fait avec celles que Porrier à développées dans son livre sur Les Symbiotes. Elles sont passibles des mêmes objections, à savoir qu'il faut faire la preuve de la nature bactérienne réelle des granulalions intracellulaires. M. CAULLERY. 20.339. — ZIRPOLO, Giuserre. Batteri fotogeni degli organi luminosi di Sepiola intermedia Naef. Boll. Soc. Natur. Napoli, {. 30, 1917, p. 206-220. — Micrococcus pierantonii, Nuova specie di batterio fotogeni dell organo lumi- noso di #ondeletia minor Nael. Etude bactériologique des bactéries extraites des organes lumineux de Sepiola et de Æondeletia et cultivées dans divers milieux. Bacillus pierantonii (1 à, 5 X BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. it1 0 , 5) est mobile ne prend pas le Ziehl, ne résiste pas au Gram, ne liquéfie pas la gélatine, ne coagule pas le lait ; colonies sphériques donnant nne lumière vert éme- raude ; trouble le bouillon ; donne une vive lumière dans le bouillon additionné de phosphate di- ou trisodique ; inoculé à divers Crustacés, les rend lumineux et les tue — le Wicrococcus à des propriétés analogues. La difficulté du problème est d'être sûr que les bactéries cullivées ne sont pas des espèces luminescentes exis- ant dans l'eau de mer. Ces travaux ne manqueront pas de provoquer des vérifica- lions intéressantes. M. CauLLERY. 20.340. — CARY, Lewis R. The Gorgonaceæ as a factor in the formation of Coral reefs (Les Gorgones comme organismes constructeurs de récifs). Carnegie Inst. Washington Publ., no 213 (341-362, pl. 100-105). 20.834. — The part played by Alcyonaria in the formation of some Pacific Coral reefs (Rôle des Alcyonaires dans la construction de quelques récifs coral- liens du Pacifique). Proc. Nut. Acad. Sci. Washington, 1. 3, 1917 (545-548). Dans Ja région de la Floride et des Antilles, la faune des Alcyonaires, dominante dans le récif, est à peu près exclusivement composée de Gorgones ; en prenant des moyennes du poids relatif des spicules par rapport au poids total, et en faisant des dénombrements en divers lieux, C. estime qu’en moyenne le poids des spicules contenu dans les tissus des Gorgones vivantes à un moment donné est de 5 ton- nes 38 par acre (40 ares 46) de la surface du récif (Observations faites aux îles Tortugas). Morcelés par l'action des vagues, ces Alcyonaires mettent en liberté leurs spicules (au bout de 120 heures de macéralion), et ces corpuscules sont en fait un élément abondant et caractéristique de tous les échantillons de fonds. On peut évaluer à 1/5 environ de la faune vivante {otale la partie qui est annuel- lement détruite, ce qui fait un dépôt annuel de 1 tonne environ de calcaire par acre. Les Gorgones apparaissent ainsi, dans la région considérée, comme jouant un rôle important dans la construction du récif. Les Madréporaires sont au con- traire peu nombreux et localisés. C. a poursuivi des observations analogues à l'ile de Tutuila (Samoa), où un rôle important est joué par diverses espèces d’A/cyonium. L’épaisseur de la roche for- mée par leurs spicules peut atteindre Jusqu'à 2 pieds: elle forme sur la surface extérieure du récif un revêtement continu. Seuls des sondages dans la profondeur des roches du récif pourraient permettre le dire si c'est là une circonstance rela- livement récente, ou si depuis un temps très reculé, ce sont toujours des A/cyo- nium qui ont construit le récif, CH. PÉREZ. 20.342. -— DELACHAUX, Tnéovore. Bathynella Chappuisi, nov. spec. une nou- velle espèce de crustacé cavernicole. Bull Soc Neuchateloise Sci. Nat., t. 44, 1919 (237-258 ; 11 fig. ; pl. 1). 20.343. — Un Polychète d’eau douce cavernicole, 7roglochætus beranecki, nov. gen. nov. spec.. id., t. 45, 1921 (1-7; pl. 1 : 1 fig.). L'auteur a fait dans la grotte de Ver (gorges de l’Arense, canton de Neuchatel, Suisse), deux découvertes intéressantes : L'une se rapporte à une nouvelle espèce de Bathynella ; ce curieux crustacé, découvert par Vespovsky à Prague en 1882, a été retrouvé récemment à Bâle, et bien étudié par Caarruis (Zoo!. Jahrb., 40. 1915) et Cazmax (Quart. Journ. Micr. Sc., 62.917). Il s’agit d’un animal très 112 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. primitif (comme l'indique en particulier l'existence de 8 segments thoraciques libres), et qui, avec quelques formes australiennes el tasmaniennes, représente seul à l'heure actuelle le groupe des Syncarides, si richement répandu au Carbonifère. Bathynella, à côté de caractères primitifs. présente beaucoup de signes de dégé- nérescence : très petite taille (1 mm.; c'est l’un des plus petits Malacostracés con- nus), dépigmentation, absence d'yeux, ete. L'autre découverte de D. est également extrèmement curieuse : il s’agit d’un tout petit Polychète (1/2 mm.), qui présente quelques affinités avec les £uniciens, mais qui se distingue de toutes les formes connues par ses caractères primitifs et larvaires (en particulier de l'appareil ciliaire). Ces intéressantes observations conduisent à admettre l'existence dans les grottes de toute une faune spéciale, très primitive el probablement très ancienne (idée déjà émise par Racovrrza. Biospeologica. 1. Archiv. Zool. Exper. WN. sér , t. VE, 1907). A. VANDEL. 20.344. — ASTRE, G. Sur la biologie des Mollusques dans les dunes maritimes françaises et ses rapports avec la géographie botanique. €. /?. Ac. Se , 1. 171, 1920 (678-680). Au point de vue botanique, la dune est caractérisée par sa dessiccation facile et par sa salinité ; sa flore est xérophile et halophile. Au point de vue malacologique la facilité de dessiccation importe seule. On peut distinguer, suivant le degré de sécheresse, qualre zones successives, concentriques ou parallèles, selon la disposi- tion topographique : la première est abiotique ; les suivantes ont chacune une flore et une faune spéciales. Les zones botaniques et malacologiques correspon- dantes coïncident à peu près. Les Mollusques les mieux adaptés à la sécheresse ont un test calcaire, blanchâtre, peu susceptible d’échauffement par rayonnement : ils vivent au sommet des tiges de Graminées, éloignés du sol surchauffé et s’isolent derrière un épiphragme. La faune malacologique des dunes n’est pas une faune ayant évolué en vue d'une adaptation, mais une faune préadaptée dans les pays méditerranéens, et qui a étendu son aire de distribution vers le nord, en suivant les dunes. M. PRENANT. 20.345. — METCALF, Mayxaxp M. Upon an important method of studing pro- blems of relationship and of geographical distribution. ?roc. Nat. Acad. of Sciences, t. 6, 1920, p. 432-433. M. a étudié les Opalinides de nombreux Balraciens (134 espèces et 20 sous-espèces de parasites). La répartition de ces parasites et de leurs hôtes permet des conclu- sions importantes pour la zoogéographie et l'Evolution. Ainsi les Leptodactylidæ constituent des formes caractéristiques de l'Amérique tropicale et de l'Australie et la Tasmanie. Cela indique-t-il une ancienne communication des deux continents par l'Antarctique, ou bien est ce dû à une évolution indépendante mais parallèle des deux côtés? Or dans les deux régions les Leplodactylides renfermentles mêmes Opalines caractéristiques (g. Zelleriella). La première hypothèse est done celle qui s'impose ; et le parasilisme vient trancher la question des affinités des Leptodacty- lides américaines et australiennes A l’époque de la communication entre la Pala- gonie et l'Australie par l'Antarctique il devait y avoir une barrière marine sépa- DRM TANIES Ten er PR es 77 MN ET ; BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONS. 113 rant ce continent de l'Amérique tropicale car les Zu/o n’ont pas atteint l'Australie. Ils ne seront venus en Patagonie qu'après la rupture du pont antaretique et alors ils y ont hébergé les Zelleriella. EU méthode pourrait avoir des applications nombreuses et précises. M. CauLLERY. 20.346. — IMMS, A. D. On the structure and biology of Archotermopsis, together with descriptions of new species of intestinal Protozoa and general observa- tions upon the Isoptera (Morphologie et biologie de l'A. : Protozoaires parasiles et généralités sur les Isoptères). Phil. trans. B., L. 209, 1919 (75-180, 12 fig., pl. 3-10). L’Archotermopsis wroughtoni, qui habite dans les vallées du N.-W. de l'Hima- laya, jusqu'à une altitude de près de 3 000 mètres, les troncs morts de Conifères, à l’exclusion des Angiospermes, est une forme exceptionnellement intéressante, dans tout le groupe des Termites, par un ensemble de caractères très primitifs, aussi bien morphologiques que biologiques. Les colonies en plein développement comprennent des reproducteurs, rois et reines, des imagos ailés prêts à essaimer, des soldats, des ouvriers et divers stades larvaires : il n'y a pas de formes néoténi- ques. Les reines diffèrent très peu de la jeune imago ailée, à part l’absencedes ailes, et ne présente pas les phénomènes de dégénérescence ni d’augmentalion de taille qui sont de règle chez les Termites. Chaque reine ne pond d'ailleurs qu’un nombre d'œufs relativement faible, et cette fécondité réduite est compensée par la coexis- tence dans le nid d’un grand nombre de reines. Les soldats qui sont parmi les plus grands que l’on connaisse, sont remarquables en ce qu'ils présentent les carac- tères secondaires de l’un ou l’autre sexe ; leurs organes génitaux ne présentent ni arrêt de développement ni atrophie, et sont semblables à ceux des imagos avant l’essaimage. Il en est de même pour les ouvriers, dont la plupart paraissent être des formes gynécoïdes ; leur ovaire présente parfois des ovules de taille presque normale, et un individu pondit même 7 œufs en captivité. Les soldats présentent une pause de développement avant leur dernière mue et [. considère que le stade nymphal des Insectes métaboles à dû originairement apparaître par allongement du repos suivant la dernière mue qui précède lapparition des caractères imagi- naux (Cf. Ch. Pérez, Bibliogr. evol. 11.270). Toutes les castes, sauf les toutes jeunes larves et les reines, contiennent en abondance des Protistes commensaux, assurant la digestion du bois. L'hypothèse de mutations héritées suivant les règles mendéliennes paraît à [. la meilleure manière d'expliquer le polymorphisme des Termites. k CH. PÉREZ. 20. 347. — THOMPSON, CarouNEe BurzinG et SNYDER, Tomas Ecriorr. The ques- tion of the phylogenetic origin of Termites castes (Origine phylogénétique des castes chez les Termitles). Biol. Bull., t. 36, 1919 (115-132, 5 fig.. pl. 1-2). La différenciation des castes de Termites est actuellement prédéterminée, dès la naissance des larves, par des causes intrinsèques (B2bl. evol. 20.49). T. et S. se demandent quelle en a pu être l'origine phylogénétique, mutation ou variation fluctuante ? [ls passent en revue les quelques indications que l'on peut tirer de l'anatomie comparée du groupe, et de la connaissance de quelques formes inter- médiaires entre les castes usuelles ; la conclusion serait plutôt en faveur de la 8 1144 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. seconde alternative. Ils suggèrent d'autre part que chaque catégorie de sexués doit se reproduire elle-même, mais ne doit pas pouvoir donner naissance aux autres catégories. [l serait intéressant de contrôler cette hypothèse par des observations précises, et en particulier des expériences de croisement entre ces catégories. \ CH. PÉREZ. 20.348. — THOMPSON, CarounEe Burunc. The development of the castes of nine genera and thirteen species of Termites (Développement des castes dans 9 genres et 43 espèces de T.). Biol. Bull. t. 36, 1919 (379-398, 10 fig.). Etude comparée de nombreux types, appartenant aux divers groupes de Termites. C’est chez les formes primitives, les Proterrmitides, que les œufs sont le plus volu- mineux ; moindres chez les Mésotermitides, ils sont surtout petits chez les Méta- termitides. Les larves qui viennent d’éclore sont extérieurement toutes semblables, mais leur structure anatomique permet de les répartir en deux types bien distincts : les formes fertiles, futurs sexués, à cerveau et organes génitaux relativement volumineux, à corps généralement opaque; et les formes stériles, futurs ouvriers et soldats, à cerveau et organes génitaux petits, à corps généralement transparent. Ultérieurement les larves se différencient extérieurement, les fertiles ayant une petite tête et un cerveau volumineux, les stériles une grosse têle et un pet cer- veau. Chez l'£Eutermes pilifrons, les larves de 2 mm. à 12 segments antennaires, toutes semblables extérieurement se distinguent en futurs soldats à grande glande frontale et en futurs ouvriers à glande frontale rudimentaire. La différenciation n’est donc pas aussi précoce que chez l'E. lacustris d'après Bueniox (Bibl. evol. 13.436). Les trois grands groupes de Termites se distinguent par le nombre des articles de l'antenne (état de subdivision du 3° article) au moment de la naissance. CH. PÉREZ. 20.349 — WOERDEMAN, Marrix W. Beitraege zur Entwicklungsgeschichte von Zahnen und Gebiss der Reptilien (Développement des dents et de la denture des Reptiles) Arch. f. mikr. Anat. I, t. 92, 1919 (104-244, 30 fig., pl. 4-10). W. développe et précise les idées de L. Bock (Verh. Anat Ges. 1912; Z. f. Morphol. u. Anthrop., L. 17, 1914 et t. 20, 1917). Les dents des Reptiles naissent sur deux rangées parallèles, dont la plus externe s'ébauche la première, et dans chaque rangée ou odontostiche les papilles dentaires s’ébauchent successivement d'avant en arrière ; d'une rangée à l’autre les dents ont une disposition alterne ; dans la période qui précède la naissance un certain nombre, qui n'est pas encore exactement précisé, d'odontostiches également allernants, s’'ébauchent, puis dispa- raissent, les papilles dentaires s’enfonçant dans le mésenchyme, où elles sont résor- bées. Le remplacement des dents a lieu successivement dans chaque série. L'étude des embryons de Reptiles révèle ainsi chez eux, au point de vue de la dentition, des faits qui rappellent singulièrement ce que l'on connait chez les Sélaciens; et la disposition quinconciale des dents de ces derniers doit elle-même être considérée comme un caractère extrêmement ancien, se rattachant à une disposition identi- que. générale pour toutes les productions épidermiques des Vertébrés. Le caractère bisérié des dents des Reptiles représente ainsi une réduction de l’état multisérié primitif, avec vestiges encore perceptibles dans les odontostiches rudimentaires BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 115 transitoires ; el l’état unisérié représente une étape encore plus évoluée. Dans la dernière partie de son travail W. étudie chez un certain nombre de Reptiles la dent spéciale avec laquelle le jeune perfore à l'éclosion la coque de son œuf. Chez beaucoup la première ébauche est paire, mais la dent droite seule se développe ; dans certains genres il n’y a plus qu’une seule ébauche, à droite ; enfin dans cer- tains autres l’ébauche unique est devenue médiane. Cu. PÉREz. 20.350. — REED, H. D. The morphology of the soundtransmitting apparatus in caudate Amphibia, and its phylogenetic significance (Appareil de trans- mission des sons chez les Urodèles; sa signification phylogénétique). Journ Morphol., t. 33, 1920 (325-388, 18 fig., pl. 1-6). L'appareil de conduction des sons (bruits) se compose, chez les Batraciens Uro- dèles, de deux formations : l’une qui fonctionne pendant la vie larvaire la colu- melle, reliée directement ou par un ligament au suspenseur de. la mächoire infé- rieure : l'autre fonctionne pendant la vie terrestre définitive, c’est l'opercule, qui se développe pendant la métamorphose, tandis que la columelle se fusionne par- liellement avec la capsule otique. L’anatomie comparée de cet appareil permet à R. de dresser un arbre généalogique des diverses familles d'Urodèles et de conclure que les types actuellement aquatiques sont d'anciens lypes terrestres retournés secondairement à la vie aquatique, quelques-uns étant au début de cette réémigra- tion. CH. PÉREZ. 20.354. — BOAS, J. E. V. Das Gehorn von Antilocapra und sein Verhaltniss zu dem anderer Cavicornia und der Hirsche (Les cornes de l'A. et leurs rap- ports avec celles des autres Cavicornes et avec les bois dés Cervidés). Ægl. Danske Vidensk. Selskab. Biol. Meddel., À 1, 1917 (1-95, 4 fig., pl. 1-2). Les cornes de PAnfilocapra, à part leur bifurcation, ressemblent à première vue à celles des autres Cavicornes. Mais elles s’en distinguent en réalité par ce caractère qu’elles sont sur toute leur étendue munies de poils épars qui traversent toute l’épaisseur de la corne, pour aller s'implanter dans le derme ; ils ne repré- sentent d'ailleurs qu’une partie du revêtement pileux plus fourni qui garnit la nouvelle corne, juste après la chute de la gaine cornée précédente ; car beaucoup de ces poils primitifs ont été entraînés dans la couche cornée, en perdant leur insertion dans le derme. Par ce caractère ces cornes se rattachent aux bois des Cervidés, et font d'autre part transition à celles des autres Cavicornes, chez les- quels on peut encore voir quelques poils épars sur le bourgeon de la jeune corne en train de pousser, mais dont la corne devient ensuite complètement glabre. B. suggère que le passage des Cervidés aux Cavicornes à pu se faire par allonge- ment de la partie basilaire, persistante et velue de la ramure, et raccourecissement au contraire du bois cadue, comme on l’observe chez le Muntjac. Sans pouvoir être considérés comme des termes de la même série phylétique, lOkapi, où le bois devient tout à fait rudimentaire, et la Girafe, où il a complètement disparu, nous permettent d'imaginer des intermédiaires hypothétiques analogues. Chez l’Antelo- capra, la partie basilaire différencie une couche cornée, en même temps que le revêtement pileux devient plus rare ; celui-ci disparaït enfin chez. les Cavicornes proprement dits. CH. PÉREZz. 116 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.352. — BOAS, J. E. V. Zur Kenntniss des Hinterfusses der Marsupialier (Sur le pied des Marsupiaux). Ægl. Danske Vidensk. Selskab. Biol. Meddel., t. 1, 1918 (1-93, pl. 1-2). B. complète et corrige les conceptions qu'il avait exposées dans un précédent travail (Bibliogr. evolut. 14.8) sur la phylogénèse des Marsupiaux ; il y a été amené par la considération du genre Cænolester. Le fait dominant, dans la consti- tution du pied des Marsupiaux, est la spécialisation des orteils 2 et 3 en organes d’époussetage de la fourrure : c’est ce que B. désigne sous le nom de « cathæro- dactylie » ; et tous les Marsupiaux actuellement vivants doivent être considérés ou bien comme effectivement cathærodactyles, ou bien comme dérivant de formes antérieurement cathærodactyles. La cathærodactylie typique est caractérisée par une conformation énantiomorphe des orteils 2 et 3, particulièrement de leurs griffes, qui sont symétriques l'une de l’autre par rapport au plan interdigital. Elle s'accompagne souvent d’une séparalion plus ou moins incomplète des deux orteils (Trichosurus) ; mais elle ne doit cependant pas être confondue avec la syndactylie, dont elle est indépendante (Pseudochirus, Acrobates). Des Phalangérides se déri- vent aisément les Macropodides (Petrogale, Macropus) et les Phascolarctides. Les Péramélides sont aussi nettement cathærodactyles. La considération du Phasco- larctide Phascolomys montre comment le type cathærodactyle peut s’oblitérer, lorsque les orteils 2 et 3 s'adaptent à fonctionner comme 4 et 5 dans la marche ou le ereusement d'un terrier. Lorsque l’on est prévenu, on retrouve une disposi- tion cathærodactyle indéniable chez tous les Didelphyides (Grymæomys, Didel- phys, Chironectes), et les Dasyurides (Phascologale, ete.) en dérivent, l'adapta- tion à la course à terre et au saut arrivant chez eux à oblitérer complètement le caractère cathærodactyle primitif. Le genre Cænolestes doit sans doute se placer au voisinage de la souche des Diprotodontes, en admettant que chez lui aussi la course et le saut ont oblitéré la cathærodactylie primitive. CH. PÉREZ. 20.353. — JENKINSON, J. W. The placenta of a Lemur (Placenta d’un Lémurien). Quart. Journ., t. 61, 1916 (171-184, 7 fig., pl. 15-17). A l’occasion de l'étude d’un placenta de Lepidolemur (?), J. passe en revue les connaissances antérieures. Le placenta présente des caractères spéciaux dans chaque tribu des Lémuriens ; d’une façon générale il se rattache au type indéci- dué des Ongulés et d'autres Mammifères ; c'est à partir du type réalisé chez les Lémuriens qu'a dû se spécialiser le placenta décidué des Singes et de l'Homme. D'une façon indépendante un placenta décidué s’est aussi développé chez les Rongeurs. Cn. PÉREZ. 20.354. — WINTREBERT. P. La propagation du mouvement ondulant des muscles du squelette chez les embryons avancés de Sélaciens (Scyl/liorhinus canicula L. Cill) après section ou résection partielle de la moelle. C. 2. Ac. Sc., t. 470, 1920 (958-960). On sait que les centres médullaires isolés des Sélaciens sont capabies de produire des mouvements de nage coordonnés. L'auteur a constaté qu'aux premiers temps de la liaison neuro-musculaire la continuité de la moelle n'est pas nécessaire pour assurer la propagation du mouvement. Mais on obtient l'arrêt de la propagation par la résection d'un fragment de moelle qui dépasse six métamères. C’est que la. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 117 contraction myotomique aneurale, qui se manifeste chez les embryons plus jeunes, ne supplée plus la fonction nerveuse. Quant à la propagation pour des destructions médullaires moindres, elle s'explique parce que les nerfs du segment antérieur atteignent à six métamères de distance le premier myotome du segment postérieur, et la contraction de celui ei fournit l'excitation, point de départ du réflexe. M. PRENANT. 20,355. — WINTREBERT. P. La conduction médullaire chez les Sélaciens {Scyl- liorhinus canicula L. Gill) et la fonction présumée des cellules géantes dor- sales transitoires de Rohon-Beard. ( ZX. Ac. Sc., t. 170, 1920 (1082-1084). Ayant montré précédemment qu'au début de la liaison neuro-museculaire chez les embryons de Sélaciens la continuité de la moelle n’est pas indispensable à la propagation de la contraction, l’auteur recherche si la voie périphérique démontrée par l'expérience est normale ou accidentelle. Il oblient l'arrêt de la propagation en immobilisant 15 myotomes en contraction tonique par un courant électrique. A ce moment la conduction médullaire n’est donc effective que sur une longueur de 15 mélamères, et la propagation de l’ondulation exige la participation active des myotomes ; leur resserrement provoque une excitation qui détermine par réflexe la contraction de myotomes suivants. La voie réflexe centripète semble élablie par les cellules géantes dorsales transitoires de Ronon-BEarp. M. PRENANT. 20.356. — WINTREBERT, P. L'époque d'apparition et le mode d'extension de la sensibilité à la surface du tégument chez les Vertébrés anamniotes. C. À. Ac. Se., t. 171, 1920 (408-410). La sensibilité cutanée, apparue chez tous les Vertébrés anamniotes au niveau de la région antérieure du tronc, s’étend d’abord, chez (ous, graduellement vers la queue ; mais tandis que, chez les Poissons et certains Amphibiens, elle continue d'envahir lentement le corps entier, elle se généralise soudain, chez la plupart des Amphibiens, à toute la surface cutanée ; cette extension brusque est due à l’appa- rition d’une « Irritabilité ectodermique aneurale » que l’auteur a décrite précédem- ment et qui se superpose à la sensibilité nerveuse dans les territoires où celle-ci est déjà développée. M. PRENaANT. 20.357. — WINTREBERT, P. Les rapports de l'irritabilité ectodermique aneu- rale avec les fonctionnements musculaire et nerveux chez les embryons d’Am- phibiens. C. À. Ac. Se, 1. 171, 1920 (583-585). Avant le premier mouvement spontané, on peul provoquer une contraction divecte des myotomes par piqûre. Puis, avant l’apparilion de l'irritabilité ectoder- mique aneurale, survient une phase de mouvements spontanés ; la contraction débute alors dans les myotomes post-auriculaires les plus antérieurs et se propage vers l'arrière ; elle est d’origine nerveuse, et, si elle répond à une excitation, pré- sente le caractère d’un réflexe : d'allure tonique, elle est bien différente de la con- traction rythmée, aneurale, des Sélaciens ; la tonicité d’une contraction museu- laire semble indiquer son origine nerveuse. D’expériences spéciales l’auteur conclut en outre à l'indépendance de l’irritabilité ectodermique aneurale et de la fonction IIS BIBLLOGRAPHIA EVOLUTIONIS. nerveuse, la première étant antérieure à la seconde, mais se révélant difficile- ment. M. PRENANT. 20.358. — WINTREBERT, P. La conduction aneurale de l'ectoderme chez les embryons d'Amphibiens. C. À. Ac. Sc., t. 171. 1920 (680-682). L'auteur a montré précédemment qu'au temps de l'irritabilité ectodermique aneurale le tégument conduit les excitations, où qu'elles soient reçues, à un terri- loire de raccord neuro-épidermique limité aux deux tiers antérieurs du tronc. Îl précise ici que la conduction aneurale de l’ectoderme est diffuse, et que l'excita- tion qui détermine le réflexe arrive par le plus court chemin au lieu de jonction neuro-épidermique. M. PRENANT. 20.359. — WINTREBERT, P. Les fonctions embryonnaires ‘des appareils de relation chez les Vertébrés anamniotes. €. À, Ac. Se., 1. 171, 1920 (827-830). Les appareils musculaire, nerveux, légumentaire ne présentent entre eux, pen- dant leur développement, qu’une liaison imparfaite. Il s’y succède chez les Verté- brés inférieurs une série de fonctions embryonnaires : contraction rythmée aneu- rale des myotomes chez les Sélaciens, irritabilité ectodermique aneurale des Amphibiens, mouvement ondulant propagé du corps des Sélaciens, sécrétion spéciale cutanée qui digère la coque chez les Téléostéens. Ces fonctions sont transi- loires, caractéristiques d’un stade du développement au même titre que les carac- tères morphologiques : elles ne représentent pas simplementdes états de développe- ment des fonctions définitives, et il existe une physiologie spéciale des embryons. Il est vain de chercher dans ces faits un rappel ancestral et on en rend mieux compte par la considération des causes actuelles. La disparition de ces fonctions résulte d'une véritable métamorphose, d'une discordance entre la structure spécia- lisée précocement acquise et les conditions nouvelles du milieu intérieur. M. PRENANT. 20.360. — WINTREBERT, P. La valeur comparée et le déterminisme des signes principaux de la contraction myotomique aneurale observée chez les embryons de Sélaciens (Scylliorhinus canicula L. Gil). €. R. Ac. Sc., t. 171, 1920 (1086- 1089). Le mouvementaneural est caractérisé par le renouvellement rythmé, absolument régulier en milieu constant, el par son allure invariable à une époque donnée et en milieu constant. Le moindre changement décèle, en période aneurale, une modi- fication des conditions externes, et plus lard, en milieu constant, le début de lin- tervention nerveuse. M. PRENANT. 20.861. — BOHN. G, et DRZEWINA, A. Variations de la sensibilité à l'eau douce des Convoluta, suivant les états physiologiques et le nombre des animaux en expérience. C. 2. Ac. Se., L. 171, 4920 (1023-1025). Les Convoluta, après addition d'eau douce à leur milieu, subissent une crise qui se révèle notamment par des changements de phototropisme. Suivant les cas, elles se rétablissent ensuite, ou au contraire se désagrègent selon des modes variés. Pour une même addition d’eau douce, leur sensibilité est très variable : elle varie notamment avec l’époque, les Convoluta se montrent particulièrement résistantes BIBLIOGR \PHIA EVOLUTIONIS. te _ aussitôt après les grandes marées, el particulièrement sensibles avant ; elle diminue surtout beaucoup quand le nombre des animaux en expérience augmente. | M. PRENANT. 20.362. — PAILLOT, A. L'immunité chez les Insectes. C. À. Ac. Sc., t. 171, 1920 (757-159, 1 fig.). D'après Pa, l’immunité n'est pas essenliellement le résultat d'un changement dans l'activité des phagocytes. Elle est la somme d'une série de réactions humo- rales et cellulaires, dont l'intensité varie avec l'individu, le microbe inoculé, la tempéralure,.… etc... [l arrive souvent, dans le sang des Insectes, que la destruc- tion des microbes débute de facon extracellulaire, avec ou sans transformation en granules. C’est ensuite qu'interviennent les phagocytes : il semble que les varia- tions d'intensité de la phagocytose sont moins l'effet d’un changement dans la sensi- bilité du phagocyte que la conséquence d'une modification de [a substance micro- bienne. Les réactions humorales n’ont lieu que dans le sang vivant ; x vitro, les microbes se multiplient normalement ; Fhypothèse des bactériolysines et des opso- nines est insuftisante chez les Insectes. M. PRENANT. PARASITISME 20.363. — PEREZ, Cu. Sur un type nouveau d'Epicarides, Æ#hopalione uromy- £0n D. g., n. Sp., parasite sous-abdominal d’un Crabe. (’. 2. Acad. Sci. Paris, t. 170, 1920 (1615-1617, 1 fig.). 20.364. — Sur un Cryptoniscicn nouveau, Ænthylacus trivinctus n g.,n. sp, parasite intrapalléal d’une Sacculine : un cas de parasitisme au troisième degré. Zbid., t. 171, 1920 (131-133, 1 fig |. 20.365. — Le complexe biologique du Spondyle sur les bancs perliers du golfe Persique. (. 2. Soc. Biol.,t. 1920. Sur les bancs perliers du g. Persique, le Spondylus gaederopus L. héberge comme commensaux soit un couple & et © d’une Crevette Pontoniide l'Anchistus Miersi de Mas, soit un Pinnothérien solitaire, lOstracotheres spondyli Nobili. Ce dernier porte souvent un parasite Epicaride, {vpe nouveau de Céponien, décrit sous le nom de Ahopalione uromyzon. La particularité la plus remarquable de ce parasite est sa localisation. non dans la cavité branchiale, mais sous l'abdomen de son hôte. Celui-ci peut aussi être porteur d’une Sacculine, la Sacculina ostra-. cotheris. Enfin cette Sacculine héberge souvent, à l'état de parasite grégaire dans sa cavilé palléale, un Cryptoniscien nouveau, Ænthylacus trivinctus, de la famille des Liriopsidés, et qui présente, suivant la règle de ce groupe, un herma- phrodisme protandrique. Le Spondylus gæderopus est une forme méditerra- néenne, qui a gagné à travers le canal de Suez le domaine de l'Océan Indien. Divers arguments tendent à établir que le complexe biologique qui gravite autour de lui est composé de formes appartenant essentiellement à la faune autochthone de l'Océan Indien, et qui se sont parconséquent associées au Spondyle postérieu- rement à son immigralion dans cette nouvelle aire de dispersion. CH. PÉREZ. 12Que: BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20,366. — CHATTON, E. Sur un complexe xéno-parasitaire morphologique et physiologique, Veresheimeria catenata chez Fritillaria pellucida. C. R. Ac. Se. t- 171 (55-57). Le parasite de Fritillaria pellucida, décrit sous le nom de Weresheimeria catenata, est en réalité un complexe formé d’un plasmode parasite de structure uniforme et bourgeonnant, et d’un organe de l'hôte, la plaque syncytiale. Celle- ci, asservie par le parasite, est devenue sa nourrice et s’hyperthrophie. Le tout apparait comme un organisme autonome, dont le développement seul montre la dualité. M. PRENANT. 20.867. — THOMPSON, W. R. Sur Cyrillia angustifrons Rond., Tachinaire parasite d'un Isopode terrestre (WMetaponorthus pruinosus Brandt). C. R. Ac. Se., t. 170, 1920 (1621-1622). Cyrillia angustifrons est un Tachinaire lrès rare dont la biologie était incon- nue. L'auteur a constaté que la larve parasite le Cloporte WMetaponorthus pruino- sus. Il en décrit les divers stades. Comme toutesles larves parasites des Cloportes, celle-ci-se met en relation avec l'air par une invagination de la paroi du corps de l'hôte autour de l'extrémité postérieure de la larve. Le parasite s'empupe dans le corps de l'hôte. M. PRENANT. 20.368. — HASWELL, W. A. Studies on the Turbellaria. — III. Didymorchis (Etudes sur les Turbellariés). Quart, Journ., t. 61, 1916 (161-169, 1 fig., pl. 14) Description de deux espèces du genre Didymorchis, Planaires de la famille des Dalyellidés, respectivement parasites dans la cavilé branchiale des Ecrevisses aus- traliennes, Astacopsis serratus et Cheraps bicarinatus. CH. PÉREZ. 20.369 — BEAU, C. Sur le rôle trophique des endophytes d'Orchidées. (. A. Ac. Sc.,.t. 174, 4920 (675-6717). L'auteur précise le rôle trophique des Endophytes d'Orchidées, et montre que le Champignon peut apporter à l'hôte des substances alimentaires. L'expérience décei- sive consiste à ensemencer les graines sur un verre stérile où rampe le mycélium, ce dernier, d'autre part, parvenant seul au milieu nutritif. On obtient ainsi un développement illimité de l'embryon, si on a soin de l'humecter d’eau stérile. Le mycélium est donc capable de transporter lPaliment. M. PRENANT. 20.370. — MAGROU, J. Immunité des plantes annuelles vis-à-vis des Champi- gnons symbiotiques. €. /?. Ac. Sc. t. 170, 1920 (616-618). En général les plantes annuelles sauvages sont dépourvues d’endophytes, alors que les plantes vivaces en possèdent. M. à comparé, à ce point de vue, l'Orobus tuberosus, vivace, à l'Orobus coccineus, annuel. Ce dernier est tout d’abord large- ment envahi par l'endophyte, puis une réaction phagocytaire brutale détruit celui- ci. Chez l'Orobus tuberosus, au contraire l'association symbiotique est stable. II est probable que l’immunité des plantes annuelles tient à la destruction plus ou moins précoce du mycélium. M. Prenanr. : BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 121 20.871. — ARNAUD. Une maladie bactérienne du Lierre (Æedera helix L.) C. Re, Ac" Se; t474 (124-192). Les maladies bactériennes des plantes sont peu connues. Celle-ci présente de très grandes analogies avec la « Graisse du Haricot », causée par le Pseudomonas phaseoli Smith. La Bactérie se propage par les méats, qu’elle remplit de matière gommeuse ; la chlorophylle est détruite. L’accroissement d’homogénéité des tissus se traduit macroscopiquement par des taches transparentes. M. PRENANT. BIOLOGIE EXPÉRIMENTALE 20.372. — LILLIE, Razrn S. et JOHNSTON, Earz N. Précipitation structures simulating organic growth. Il. — A contribution to the physico-chemical ana- lysis of growth and heredity (Structures de précipitation simulant une crois- sance organique IL — Contribution à une analyse physico-chimique de la croissance et de l'hérédité). Biol. Bull., L. 36, 1919 (225-272, pl. 1-6). Suite de recherches antérieures (Biol. Bull. 1. 33, 1917), sur des précipitations électrolytiques filamenteuses. qui simulent certaines différencialions organiques. L. et J. examinent les caractères des précipitations obtenues suivant le métal employé comme électrode et les modifications qui peuvent être introduites par des causes diverses ; en particulier certains phénomènes de précipitation périodique donnent des structures striées. À signaler surtout les considérations théoriques qui précèdent la partie expérimentale et où est développée cette idée que les phé- nomènes de développement biologique se ramènent essentiellement à une crois- sance, résultant de synthèses de substances semblables à celles. déjà existantes. la structure réalisée à un moment donné étant déterminante pour les phénomènes de la période suivante. C'est ainsi que l'embryon est‘ déterminé dans l'œuf (Cf. Bibl. evol., 20.266) CH. Pérez. 20.373. — CHILD, C. M. Demonstration of the axial gradient by means of potas- sium permanganate (Mise en évidence de l'échelle axiale au moyen du perman- ganate). Biol. Bull., 1. 36, 1919 (133-147). Le permanganate de potasse, en solutions très diluées, M/10.000 ou davantage, qui ne sont pas rapidement loxiques, constitue un réactif de choix marquant par la réaction d'oxydation et le dépôt coloré d'oxyde brun, la polarité des organes et l'échelle axiale de métabolisme que GC. a déjà étudiées dans tant de travaux. Le pro- cédé à été appliqué à de nombreux objets : œufs de Fucus, de Strongylocentrotus, divers Protistes : Noctiluca, Stentor, Spirostomum, Paramecium des Hydraires, Méduses ou Polypes : Phialidium, Æquorea. Mitrocoma, Sarsia, Bougainvillea, Obelia, Gonothyræa ; des lèlards de lAscidie Corella ; des organes filiformes comme des tentacules et des branchies de l’Annélide Amphitrite. Cu. Pérez. 20.374. — CHILD, GC. M. et HYMAN, L. H. The axial gradient in Hydrozoa. L Æydra (Echelle axiale chez les Hydrozoaires. I. Hydre). Biol. Bull., 1. 36, 1919 (183-223, 81 fig.). Expériences sur les trois espèces courantes d'Hydres : H. viridis, H. vulgaris, 122 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. H. oligactis. N y a primitivement une échelle axiale, basipète, c’est-à-dire que la sensibilité à un réactif diminue suivant l’axe de l'animal de la bouche à la sole de fixation, et, dans chaque tentacule, de l'extrémité vers la base. Cette gradation fondamentale est modifiée de diverses manières par des différencialions secon- daires d'activité physiologique, en particulier par la différenciation d’une région pédonculaire aux dépens de la partie basilaire du polype. Les modifications les plus manifestes sont en relation avec des phases régionales différentes dans l’ac- tivité contractile de Ja musculature, ou encore dans l'activité digestive. Æ. oligactis se montre à cet égard l'espèce la plus différenciée. D'une façon générale ces nou- velles recherches confirment les résultats antérieurs, reliant la sensibilité aux réactifs au taux du métabolisme général. Cu. PÉREZ 20.375. — CHILD, C. M. Physiological senescence in Hydromedusæ (Sénescence physiologique chez les Hydroméduses). Biolog. Bull, L 34, 1918 (49-63). Expériences sur quatre Méduses : Phialidium gregarium, Æquorea cœrules- cens, Sarsia rosaria, Mitrocoma discoidea. En prenant comme indice de l’âge des Méduses pêchées dans la nature, la taille et le degré de développement des gonades, on constate chez ces quatre espèces une sénescence physiologique pro- gressive, qui se manifeste par un affaiblissement du rythme des pulsations de l’ombrelle, de la vivacité des réactions, et de la sensibilité à divers réactifs : HCN, HCI, HOH, colorants vitaux. Ce processus de sénescence correspond à un affaiblis- sement du métabolisme, et spécialement des oxydations. Ca Pérez. 20.376. — LUND, Barsara Lee. The toxic action of KON and its relation to the state of nutrition and age of the cell as shown by Paramecium and Didinium (Effet toxique du cyanure en relation avec l’état de nutrition et l’âge de la cel- lule). Biol. Bull ,1. 35,.1918 (211-231, 3 fig.). L. s’est proposé d'analyser les facteurs qui déterminent, dans des condilions de milieu identiques, des réponses différentes pour divers individus d’une même lignée pure de Protistes. L’excitation choisie a été l'effet toxique du KCN, en raison de son influence sur le métabolisme des oxydations : et les expériences ont été faites à chaque fois sur un individu isolé, et non en prenant des moyennes sur un grand nombre d'individus traités simultanément Ce procédé a permis de constater que la résistance des Paramécies, mesurée par la dose qui arrête leurs mouvements, augmente progressivement depuis la fin d'une bipartition jusqu’au début de la biparlition suivante ; bien marquée dans les cullures nourries avec des bactéries, cette gradation l’est moins dans les cultures nourries avec de la levure, procédé qui assure un milieu beaucoup plus constant que ceux habituellement employés dans des cultures de ce genre. Pour les Didinium nourris avec des Paramécies, le maxi- mum de résistance précède d’un certain intervalle le moment de la seconde bipar- tition, fait à rapprocher des résultats de Lyon sur les embryons d'Oursin (Am. J. Phys., t. 7, 1902). Le jeûne diminue la résistance. Les faits paraissent pouvoir s'interpréter comme dépendant de changements dans la perméabilité superficielle de la cellule. CH. PÉREz. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 193 20.371. — KANDA. Sakvo. Further studies on the geotropism of Paramecium caudatum (Géotropisme des P.). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (108-119, 2 fig.). 20.378. — LYON.E P. Note on the geotropism of Paramecium Ibid. (120). Soumises à une forte centrifugation, les Paramécies orientent leur extrémité antérieure vers le côté opposé à l’axe de rotation. K. discute les interprétations qui ont été données de ce fait. Il est pour lui incontestable que le protoplasme des P. contient des substances de densité différente, et que l'extrémité antérieure est la plus lourde. La théorie mécanique du géotropisme négatif manifesté normalement par les P. est donc inexacte. Il s’agit d'un processus où les P. interviennent active- ment : elles fonctionnent en somme comme des statocysies unicellulaires. L. confirme par une expérience de centrifugation à 0°, température à laquelle les P. se meuvent {rès paresseusement, et n'ont certainement pas le temps de se retourner entre l'arrêt de la centrifugation et l’examen microscopique. CH. PÉREZ. 20.379. — GEORGE, W. CG Experiments on the determination on the fate of the gray crescent material in the Frog egg (Rôle du matériel dun croissant gris dans l'œuf de Grenouille). Biol. Bull, 1. 35, 1918 (255-259). Expériences faites sur Rana sylvatica et R pipiens ; G. lue un ou plusieurs des premiers blastomères. ou toule la région du croissant gris dans de jeunes blastulas, en injectant aux cellules du trypan bleu. Les embryons partiels qui en résultent montrent que le matériel du croissant gris donne la plaque neurale, Cx. PÉRez. RÉGÉNÉRATION, GREFFE 20.380. — CARY, R. Lewis. The influence of the marginal sense organs on the rate of regeneration in Cassiopea ramachana (L'influence des organes sensitifs marginaux sur la vitesse de la régénération chez C. x.). Journ. Exp. Zool., t.. 21, 1916 (1-32; 11 fig.). ; L'auteur a entrepris ces études pour rechercher l'influence du système nerveux sur la régénération. Il reprend les expériences que SrockarD (Publication n° 103, Carnegic Inst of Washington) et Zeceny (Journ. Exp. Zool. 5. 1907) avaient entrepris, sans succès, sur le même sujet et le même matériel. Il coupe en deux moiliés une ombrelle de €. æ., en laissant intacts d’un côté les organes sensitifs, tandis qu'il les enlève dans l'autre moitié. La régénération se fait beaucoup plus rapidement du côté où les organes sensitifs sont conservés. L'auteur en conclut que le système nerveux règle la vitesse de la régénération, et cela de la même manière qu'il influence loutes les activités fonctionnelles de l'organisme. A. VANDEL. 20.381. — OLMSTED, J. M D. The Regeneration of triangular pieces of Planaria maculata. À study in polarity (La régénération de pièces triangulaires chez P. m. Etude sur la polarité) Journ. Exp. Zool., t. 25, 1918 (157-176 ; 14 fig.). Généralement les pièces triangulaires découpées dans le corps de P. m. régénè- rent en conservant la polarité de l’individu primitif. Mais quand certaines condi- 124 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. tions déterminées sont remplies, il peut se former une tête perpendiculaire à l'axe originel. Cependant, même dans ce dernier cas, il ne semble pas que la polarité soit profondément modifiée. A. VANDEL. 20.382. — HARRISON, Ross G. Experiments on the development of the fore limb of Amblystoma. a self-differentiating equipotential system (Expériences sur le développement des pattes antérieures d’A.; un système équipotentiel auto- nome). Journ. Exp. Zool.,{. 25, 1918 (413-461 ; 4 fig.). A la suite d'expériences d’extirpation et de transplantation du membre antérieur chez des embryons d'Amblystoma punctatum, l'auteur est arrivé à la conclusion que le mesoderme du membre constituait un système autonome, capable d'évoluer par ses propres forces, un système équipotentiel au sens de Driescu. A. VANDEL. 20.383. — DETWILLER, S. R. Experiments on the development ofthe schoulder girdie and the anterior limb of Amblystoma punctatum (Expériences sur le développement de la ceinture scapulaire et des paltes antérieures chez À. p.). Journ. Exp. Zool., t. 25, 1918 (499-537; 5 fig. et 4 pl.). | Mêmes conclusions générales que dans le travail précédent. A VANDEL. 20.384. — MORRILL, C. V. Some Experiments on Regeneration after exarticu- lation in Diemyctylus viridescens (Expériences de régénération après désarti- culation chez D. v.). Journ. Exp. Zool., t. 25, 1918 (107-133 ; 3 pl.). L'auteur a opéré sur une salamandre américaine, D. v.; il a pu constaté, comme l'avait déjà fait Kurz (cf. Bibliogr. Evolut., 13, 9) que les paltes régénèrent, non seulement si elles sont coupées, mais même si elles sont complètement enle- vées (par désarliculation du membre). Dans ce dernier cas le cartilage destiné à former la nouvelle patte provient de la colonne vertébrale ; la régénération est plus lente après désarticulation qu'après section du membre. A. VANDEL. 20.385. — GARCIA-BANUS, Mario. Is the theory of axial gradient in the rege- neration of 7'ubularia supported by facts ? (Est ce que la théorie du gradient axial dans la régénération de T. est vérifiée par les faits ?). Journ. Exp. Zool., t. 26, 1918 (265-273). CHizp a étendu sa théorie du « gradient axial » à un grand nombre d’organis- mes, et en particulier à Tubularia (voir Cico, Zadividuality in organismes. Chicago, 1915). Chez 7. le gradient axial se manifesterait en ce que le taux du métabolisme (metabolie rate) irait en décroissant depuis extrémité apicale jusqu’à l'extrémité basale. Cairzp mesure ce laux du métabolisme en éludiant la régénéra- tion de fragments prélevés à différents niveaux de la tige. D'après CG. un fragment apical régénérerait plus vite un hydronthe qu'un fragment basal. D'après G.-B. les différences de temps données par GC. seraient tellement faibles, qu'on peut penser au premier abord que ces chiffres sont compris dans les limites des erreurs expérimentales. De plus G.-B. a repris les expériences de C.,eta comparé la vitesse de régénération, soit dans un fragment apical, soit dans un fragment basal. Dans quelques séries la régénération était plus rapide dans le fragment apical ; mais dans d’autres c'était le contraire, BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 125 Il semble donc que la théorie du «gradient axial » de Cnizp repose sur une série d'erreurs expérimentales. A. VANDEL. 20 386. — KEPNER, Wicziam À. et RICH, Arxozn. Reactions of the proboscis of Planuria albissima Nejdovsky (Réactions du pharynx de P. a.). Journ Exp. Zool., 1. 26, 1918 (p. 83-109 ; 10 fig.). Les auteurs ont constaté que chez Planaria albissima (est-ce bien l’espèce de Vespovsky ? C’est peu probable). Que l'autotomie du pharynx était fréquente, et élait provoquée par un trouble des conditions thigmotactiques de la gaine du pharynx. Le pharynx isolé peut se comporter comme un organisme indépendant, et continuer à absorber de la nourriture, comme l’avait déjà observé R. WuLzex (Biol. Bull., 33, 1917) chez PL. maculata. A. VANDEL. 20.387. — KEPNER, W. M. A. et HELVESTINE, Frank. Pharynx of Wicrostoma caudatum. Journ. Morph 1.33, 1920 (309-333 ; 1 fig. et 3 pl.). Le pharynx de #. c. joue un double rôle : 1) c’est un appareil préhensif, qui fonctionne comme une sorte de ventouse ; il peut se distendre énormément et englober des proies considérables : 2) c’est un appareil glandulaire, dont la secré- tion paralyse les Hydres en particulier ; cette paralysie est locale et temporaire ; elle disparaît rapidement si l'Hydre est rejetée par le Turbelliarié. Les auteurs ont également étudié la régénération du pharynx lors de la forma- tion d’un deuxième zoïde. Pendant longtemps le cerveau du second zoïde reste en contact avec la paroi intestinale du zoïde antérieur. A. VANDEL. 20.388. — VANDEL, A. Le développement de l'appareil copulateur des Planaires est sous la dépendance des glandes génitales. €. 2. Ac. Sc.. t. 170, 1920 (249-251). Les organes copulateurs des Planaires, formés indépendamment des glandes génitales, peuvent être considérés comme des caractères sexuels secondaires. V. a étudié l'influence, sur leur régénération, de la présence ou de l’absence de glandes génitales dans le tronçon qui régénère. La présence de testicules accélère beaucoup la régénération de ces organes ; elle lui est même probablement indispensable. L'ovaire et le vitellogène ne semblent pas jouer de rôle dans ce processus. L'action des testicules s'exerce sans doute par l'intermédiaire d’une hormone. M. PRENANT. 20.389. — NAGEOTTE, J. Ostéogénèse dans les greffes d'os mort. €. À. Ac. Se., t. 171 (280-282). L'auteur a montré déjà que le greffe de cartilage mort provoque la métaplasie du tissu conjonetif en moelle osseuse, puis en os. Outre cette formation d’une pièce squelettique au contact du greffon, on obtient par la greffe d’os mort des phénomènes spécifiques : il se fait dans le greffon des érosions où s’installe un tissu médullaire plus ou moins différencié, ou que remplit même une pièce de tissu osseux vivant. Un greffon d'os vivant dégénère rapidement, et produit le même effet qu'un greffon mort. M. PRENANT. 126 BIBLIOGRAPHIA EHVOLUTIONIS. 20.390. — DANIEL, L. Réactions antagonistiques et rôle du bourrelet chez les plantes greffées. C.R. Ac. Sc., t. 170, 1920 (285-287). 20.391. — DANIEL, L. Réactions antagonistiques et rôle du bourrelet chez les plantes greffées. C. À. Ac. Se., & 170, 1920, p. 1512-1515. Dans la greffe, le bourrelet modifie la conduction et la répartition de l’eau et des produits solubles. De là, entre le greffon et le sujet, des différences de chimisme qui peuvent provoquer des réactions antagonistiques diverses : séparation des asso- ciés, ou formation d'organes réparateurs très variés, externes ou internes. Ceux-ci peuvent être du type pur des associés ou réaliser des hybrides de greffe, au niveau du bourrelet ou à quelque distance de lui. M. PRENANT. 20.392. — DANIEL, L. — Recherches sur la greffe des Solanum. C. R. Ac. Se., t. 171, 1920 (1074-1076). L'auteur à montré précédemment que la Pomme de Terre greffée sur d'autres Solanées donne des tubercules aériens plus ou moins abondants suivant lespèce- sujet, l'Aubergine et la Tomate étant particulièrement favorables. Les tubercules provenant de la greffe sur Aubergine, plantés, ont donné deux groupes de pieds de Pomme de Terre : les uns conservaient les caractères du greffon ; les autres étaient devenus lardifs, comme l’Aubergine-sujet, et ce retard de végétation, chez certains exemplaires, se transmet aux descendants par multiplication asexuelle. Trois exemplaires ont même formé à la fois des tubercules souterrains et des tubercules aériens, autre caractère acquis par la greffe et devenu héréditaire. D. a observé aussi, sur des greffons d’Aubergine placés sur Tomate, une modification des fruits, plus ou moins complèle, mais pouvant aller jusqu’à leur donner la forme même des fruits de Tomate. Il y a là de nouveaux cas d’hybridation asexuelle. M. PRENANT. 20.393. — DUARTE D'OLIVEIRA, J. Sur la transmission de la fasciation et de la dichotomie à la suite dela greffe de deux vignes portugaises. C. A. Ac. Sc., t. 470, 1920 (615-616). Un sujet à rameaux fasciés et dichotomes à lransmis régulièrement ces carac- tères à un greffon qui possède des tiges normales. M. PRENANT. MÉTAMORPHOSES, RÉSORPTIONS 20.394. — ALLEN, Bexxer M. The relation of the pituitary and thyroid glands of Bufo and ana to iodine and metamorphosis (Relations entre les glandes pituitaire et thyroïde, le métabolisme de l'iode et la métamorphose chez les B. et R.). Biol. Bull., t. 36, 1919 (405-417, 2 fig.). A. a déjà antérieurement émis l'hypothèse que la glande thyroïde joue le rôle d'un organe de réserve pour l'iode, et de régulateur de sa distribution ; il semble mème possible que le rôle prépondérant soit joué par la glande pituilaire. Les têlards privés de cette glande deviennent géants mais n'arrivent point à se méta- morphoser, même avec un corps thyroïde intact: l'extirpation de la pituitaire inhibe donc le rôle de la thyroïde, comme si cette dernière elle-même était sup- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 197 primée. Mais en nourrissant avec de la farine iodée des têtards privés de pituitaire, ou même de pituitaire et de thyroïde, ou rélablit la possibilité de la mélamorphose, dont les processus ne sont interrompus que par la mort des animaux (Cf. SWINGLE, Bibliogr. evol. 20.400-403). CH. PÉREZ. 20.395. — ALLEN, Bexxer M. The development of the thyreoiïd glands of Bu/fo and their normal relation to metamorphosis (Développement de la thyroïde et corrélation avec la métamorphose chez le crapaud) Journ. Morphol.,t. 32, 1919 (489-504. 1 fig., pl. 1). L’accumulation de matériel colloïde dans Ja thyroïde des Têtards de Crapaud commence juste au moment où apparaissent les bourgeons des membres posté- rieurs, el augmente jusqu à la sorlie des membres antérieurs. Chez les Têtards thyroïdectomisés, les bourgeons des membres apparaissent comme chez les témoins, mais leur développement reste en retard manifeste ; l'effet de l’ablation se fait sen- tir au moment où commencerail l'accumulation de colloïde. Fait paradoxal, chez les Têtards non opérés, la thyroïde dans son ensemble et la colloïde diminuent au moment où les processus de métamorphose sont les plus intenses ; peut-être y a-t-il quelque effet de simple dessiccation au moment où l’animal quitte l’eau pour la terre ferme ; mais plutôt une résorption par le sang, au moment où cette subs- tance est le plus active. On peut penser que l'accumulation d'une certaine quan- tité de colloïde est nécessaire avant que puisse avoir lieu la résorption de la queue. | CH. PÉREZ. 20.396. — MORSE, Wrrarow. Factors involved in the atrophy of the organs of the larval Frog (Processus de l’atrophie des organes dans les larves de Gre- nouille). Biolog. Bull., t. 34, 1918 (149-166, 2 fig.). M. reprend, après tant d’autres, la question de l’atrophie des tissus dans la queue des têtards de Grenouille. Il y a d’après lui une autolyse préalable, et la résorption phagocytaire n'intervient qu'en second lieu. Cette autolyse est caractérisée par une mobilisation des lipoïdes et l'accumulation d'acides gras en larges nappes révélées par les fixateurs osmiques : elle est sans doute causée par une augmentation de l'acidité des tissus (acides aminés). M. reprend l'hypothèse de BarFuRTH, que la pous- sée du pygostyle, comprimant les vaisseaux de la queue, détermine dans cet organe l'accumulation de CO? et d'acides résultant de combustions incomplètes. Les pro- téines résultant de l’autolvse sont utilisées pour la croissance des organes nouveaux. Cu. PÉREZ. 20.397. — UHLENHUTH, Evuaro. Is the influence of thymus feeding upon deve- lopment, metamorphosis and growth due to a specific action of that gland ? (Est-ce que l'influence d'une nourriture de thymus sur le développement, la métamorphose et la croissance est due à une action spécifique de cette glande ?). Journ. Exp. Zool.,t. 25, 1918 (135-155) Les expériences de GunernaTscn et de Romeis, sur des têtards d’Anoures, avaient montré qu'une nourriture constituée exclusivement par du thymus, retardait le développement et la métamorphose. Les larves d'Urodèle (4mblystoma punctatum et À. opacum), utilisées par lauleur, se comportent bien différemment. Les indi- vidus nourris de thymus s’accroissent beaucoup plus vite que les animaux de con- 198 Le 28 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. trôle, mais chez les premiers la métamorphose est difficile et s'accompagne d’une grande mortalité. Pour l’auteur, l’accélération du développement chez les animaux nourris de thymus, ne serait pas due à une action spécifique de cette glande, mais simplement à sa valeur nutritive plus grande. La nourrilure exclusive de thymus produirait seulement des troubles au moment de la métamorphose, A. VANDEL. 20 398. — TERRY, GeorGe S. Effects of the extirpation of the thyroid gland upon ossification in ana pipiens (Effets de l'extirpation de la glande thyroïde sur l’ossification de R. p.). Journ. Exp. Zool.,t. 24, 1918 (567-587 ; 2 fig., 3 pl). L’extirpation de la thyroïde n'empêche pas la formation du cartilage, mais elle entrave presque complètement les processus d'ossificalion. A. VANDEL. 20.399. — ROGERS, James B The effect of extirpation of the thyroïd upon the thymus and the pituitary glands of ana pipiens (L'effet de l’extirpation de la thyroïde sur le thyrus et la glande pituitaire de 2. p) Journ. Exp. Zool., t. 24, 1918 (389 605 : 1 pl.). La glande piluitaire continue à se développer chez les têlards dépourvus de thyroïde, et atteint même un volume plus considérable que chez les têtards nor- maux. Le thymus continue aussi à se développer chez les têlards sans thyroïde, mais alors que chez les têtards normaux, le thymus dégénère après la métamor- phose, il continue à croître chez les têtards sans thyroïde. A. VANDEL. 20.400. — SWINGLE, W. W Studies onthe relation of iodin to the thyroid. I. The effects of feeding iodin to normal and thyroidectomized todpoles (Etudes sur les relations de l'iode avec la thyroïde. F. Les effets de l'absorption d’iode par les tètards normaux et thyroïdectomisés). Journ. Exp. Zool,, t. 27, 1919 (397-415). 20.491. — IT. Comparaison of the thyroid glands of iodin-fed and normal frog larvæ (Comparaison de glandes thyroïdes de têtards mis au régime iodé et celles des têtards normaux), 24. (417-495 . L'absorption d'iode ou de ses composés par des têlards de Rana pipiens ou de Bufo lentiginosus, hâte considérablement la métamorphose chez ces animaux. Quand on administre de l’iode à des têtards thyroïdectomisés, la métamorphose se produit très rapidement. L'iode semble done agir directement sur l’organisme comme une hormone, et cela sans l’intermédiaire de la glande. Le principal rôle de la thyroïde semble donc être de retirer l’iode du sang et de l’entreposer dans ses cellules. Les têtards soumis au régime iodé ont comparativement une glande thyroïde plus développée et plus riche en substance colloïde que celle des animaux normaux. L'iode ne fait d'ailleurs que stimuler les processus de développement et de métamorphose qui sont originellement délerminés par des facteurs héréditaires, variables pour chaque espèce. A. VANDEL. 20.402. — SWINGLE, W. W. The acceleration of metamorphosis in frog larvæ by thyroid feeding, and the effects upon the alimentary tract and sex glands (L'accélération de la métamorphose chez les têtards de grenouille, comme suite à l'absorption de thyroïde, et les effets sur le tube digestif et les glandes génita- les). Journ. Exp. Zool., t. 24, 1918 (521-543 ; 14 fig. ). L'auteur a expérimenté sur les’ lêtards de Rana pipiens et de À. calesbiana. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 129 En les nourrissant de thyroïde, on accélère d’une façon considérable la croissance de tous les organes somaliques. On peut ainsi amener de jeunes larves à se méta- morphoser au bout de 3 semaines seulement. Par contre l'absorption de thyroïde n’a aucun effet sur les gonades et les cellules germinales. Les grenouilles obtenues à partir de têlards nourris de thyroïde, ont des organes normaux, mais des glandes génitales larvaires (cf. AzLex 20.404). A. VANDEL. 20.403. — SWINGLE, W. W. The effect of inanition upon the development of the germ glands and germ cells of frog larvæ (L'effet de l'inanition sur le dévelop- pement des gonades et des cellules germinales des têtards de grenouille). Journ. Exp. Zool., 1. 24, 1918 (545-565 : 14 fig.). Les expériences ont été faites sur les têlards de Aana pipiens, chez les têlards affamés, les gonades ne s’accroissent pas et les cellules germinales restent à un stade jeune et indifférencié sexuellement, et ne se mulliplient pas. Cette action de l’inanition est beaucoup moins nelle chez les têtards d’autres espèces (2. castes- biana, en particulier). A. VANDEL. 20.404. — ALLEN, Bexxer, M. The results of thyroid removal in the larvæ of. Rana pipiens (Les résultats de lextirpation de la thyroïde sur les têtards de ZX. p.). Journ. Exp. Zool., t. 24, 1918 (499-519 ; 4 pl. et 8 fig.). L’extirpation de la thyroïde n'’affecte pas le développement des têtards de À p. jusqu'au moment où les pattes postérieures commencent à apparaître. Mais à par- ür de ce stade, les organes somatiques (en particulier, les pattes, le tube digestif et le cerveau) des têtards privés de thyroïde ne s’accroissent plus et la métamor- phose n’a pas lieu. En nourrissant ces têlards avec de la thyroïde, l’évolution nor- male reprend. L’extirpation de la thyroïde n’a par contre aucun effet sur les gona- des et les cellules germinales A. VANDEL. 20.405. — SMITH, Louise. The hyobranchial apparatus of Spelerpes bislinea- tus (L'appareil hyobranchial du Sp.) Journ. Morphol., L. 33, 1920 (527-583. pl. 1-16). L'appareil hyomandibulaire de la larve est caractérisé par une certaine solidité ; sa rigidité étant encore accrue par l'existence d'une plaque branchiale, qui est d’ailleurs générale chez toutes les larves de Salamandrines. L'appareil de l’adulte est au contraire plus délicat et plus grêle, susceptible d’une grande variété de mouvements, en rapport avec la respiration aérienne et la capture des proies. La transformation comporte un processus complexe de métamorphose, avec dégéné- rescence et résorption phagocytaire de certaines parties. et édifications nouvelles de parties imaginales. CH, PÉREZz. 20.406. — KUNKEL, B. W. The effects of the ductless glands on the develop- ment of the flesh Flies (Les effets des glandes à secrélion interne sur le déve- loppement de la Mouche à viande). Journ. Exp. Zool., t. 26, 1918 (255-264). Les effets obtenus en nourrissant avec des glandes à secrétion interne, les larves de mouches à viande (principalement de Lucilia) sont analogues à ceux que l’on a observé d’une façon générale chez les Vertébrés. Les larves nourries de thyroïde 9 130 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. s’accroissent plus lentement et les pupes qui en résultent sont de petite taille; au contraire une nourriture de thymus augmente la aille des pupes. La nourriture de thyroïde hâte la métamorphose et raccourcit le stade de pupe. A. VANDEL. 20.407. — SEGALL, Aurren. Ueber die Entwicklung und den Wechsel der Haare beim Meerschweinchen (Cavia cobaya Schreb) (Développement et mue des poils chez le Cobaye). Arch. f. mikr. Anat.1, 1. 91, 1918 (218-291, pl 9-14). La chute et la régénération des poils à lieu d'après un processus différent, sui- vant les régions du corps considérées. Pour les paupières et le museau, le proces- sus qui domine est celui décrit chez l'Homme par Sriepa (Anat. Hefte, 1. 40, 1910) : atrophie de l’ancienne papille, et formation d’une nouvelle papille, qui naït dans la couche germinative et régénère un poil. Au contraire, sur lout le reste du corps, le processus est plus ou moins conforme à l’interprétalion donnée par von EBner (Wien. Akad. Sits. ber. t. T5, 1876); formation du nouveau poil par une reprise d'activité de l’ancienne papille. CH. PÉREZ. 20.408. — BROCHER, Frixk. Le mécanisme physiologique de la dernière mue des larves d’Agrionides (translormation en imago). Annales de Biologie lacustre, t. 9, 1919 (183-199, 5 fig.). L'auteur revient sur le phénomène bien connu, mais non expliqué, qui caracté- rise la dernière métamorphose des Insectes amétaboles : on voit l’imago aérienne issue d'une larve aquatique acquérir presque instantanément une laille qui est parfois le double de celle de cette dernière. D’après B., cet accroissement si rapide est un fait de véritable turgescence. Tandis que le tube digestif s’emplit d'air, yraisemblablement par déglutition, les viscères se trouvent refoulés et chassent ainsi le sang dans tous les vaisseaux, notamment dans ceux des ailes, qui, du même coup, se déplissent. Les contractions musculaires de l’animal interviennent aussi et contribuent à la propulsion du sang dans les moindres cavités de l’hémo- cœle, provoquant ainsi la distension maxima du corps et de tous ces appendices. L. DEHORNE. 20.409. — HUFNAGEL, A. Recherches histologiques sur la métamorphose d’un Lépidoptère (/yponomeuta padella L.). — Arch. Zool. exp., t. 57, 1918 (47-202, 104 fig , pl. 2-5). L'étude histologique des divers organes dont le plus grand nombre passe de la : larve à l’imago, montre qu’il existe une perle transitoire de la structure différen- cice comme Cn, Pérez l’a signalé chez la mouche et la guëêpe, et Poxarkorr chez la galéruque de l'orme. En outre une épuration cellulaire accompagne généralement cette dédifférenciation. Cette donnée ne fait que confirmer des faits déjà établis par les auteurs precédents. Enfin HurnaGeL voit aussi intervenir le phénomène de la phagocylose dont on avait nié l'existence dans les métamorphoses des Lépidop- tères et toutes les phases observées répètent la succession de celles décrites par Pérez et Poyarkorr : l’histogenèse précède toujours l’histolyse et les phagocytles ne jouent leur rôle que lorsque cette dernière a déjà commencé. L. DEnorxe. BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 151 20.410. — MEYER, Arraur Wicciam. Uterine, tubal and ovarian lysis and resorp- tion of conceptuses(Autolyse dans l'utérus, les trompes et l'ovaire, et résorption des fœtus). Biol. Bull., t. 36. 1919 (283-308, 10 fig.). Etude anatomo histologique d'un certain nombre de vésicules embryonnaires abortives, de l'espèce humaine. L’embryon lui-même est le premier à disparaitre, tandis que persistent plus longtemps l’amnios, le chorion ou fout au moins les villosités. Il semble donc que la résorptlion est le fait d’une autolyse des tissus embryonnaires eux-mêmes, et non d'une hélérolyse, sous l'influence de diastases extérieures, émanant par exemple de la caduque. fl n'y à pas non plus de processus phagocytaires. k CH. PÉREZ. 20.411. — DIWANY, Hassax Fouan. Etude histologique de l'embryotrophe hématique des Mammifères et du tube digestif de quelques Invertébrés héma- tophages. l'aèse, Paris, 1919 (172 p. 4 pl.). D. groupe, sous le nom d'embryotrophe hématique. les hémorragies abondantes qui se produisent entre la muqueuse utérine et le chorion fœtal, et qui seront résorbées, par ce dernier. Chez la Brebis, la muqueuse utérine reste limitée, du : côté de l'hémorragie, par son épithélium normal: celui-ci disparait au contraire d’une manière précoce chez les Carnivores ; mais dans un cas comme dans l’autre, la muqueuse ne joue aucun rôle dans la transformation du sang extravasé ; il n'y a pas non plus de décomposition spontanée ; c'est l'épithélium du chorion qui phagocyte les globules; il en élabore divers produits, des pigments biliaires en particulier, qui sont conservés dans l'épithélium ou excrélés dans la cavité hémorragique par desquamation de la surface des cellules ; et d'autre part des substances qui sont résorbées dans les villosités, graisse et enclaves ferrugineuses. utilisées pour la nutrition du fœtus. Chez la Souris, la phagocytose est réalisée d'abord par les cellules déciduales qui se transforment en cellules géantes, puis après leur dégénérescence, par la paroi viscérale de la vésicule blastodermique. A litre de comparaison, D. a étudié Ja résorption du sang dans l'intestin d’ani- maux exclusivement hématophages, comme l'/Zrodes ricinus et l'Hirudo medici- nalis. Chez la Tique, les cellules intestinales se comportent d’une façon très ana- logue à celles du chorion. Chez la Sangsue, les cellules élaborent une grande quantité de graisse aux dépens de l'hémoglobine ; les produits ferrugineux traver- sent la cellule et sont repris par les éléments du tissu bothryoïdal. CH. PÉREz. 20.412. — MEYER, Arraur Wicciam. On the nature, occurrence and identity of the plasma cells of Hofbauer {cellules dites d'Hofbauer). Journ. Morphol., t. 32, 1919 (327-349). : | Revue des différents travaux où ont élé décrites, dans les villosités du chorion. les cellules généralement dites d'Horgauer, bien que cet auteur n'ait pas été réel- lement le premier à les remarquer. Elles s’observent généralement dans les cas de grossesse abortive, et doivent être considérées comme des éléments en dégénéres- cence. M. écarte l'opinion de Mixor qui les fait dériver d'érythroblastes ; ce ne sont pas non plus des eellules endothéliales, el elles ne présentent pas de pouvoir phagocytaire vrai. Il est possible que des cellules de diverses origines prennent cet aspect de dégénérescence. | CH. Pérez, 132 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. CYTOLOGIE GÉNÉRALE, PRODUITS SEXUELS 20.443. — HIRSCHLER, Jax. Ueber den Golgischen Apparat embryonaler Zellen. Untersuchungen an Embryonen von Zimnœæus stagnalis L. Mollusca (Appareil de Golgi dans les cellules embryonnaires de la Limnée). Arch. miker. Anat. 1, t. 91, 1948 (140-181, pl. 5-6). Dans les blastomères de la Limnée, l'appareil de Golgi se présente sous forme non de filaments, mais de vésicules closes ou de cupules, dispersées sans ordre dans le cytoplasme. Cette constitution, analogue à celle que Wercz a décrite dans l’œuf de l’Æelix, remonte donc sans doute à l'œuf; et, lors des divisions cellulai- res, ces éléments sont répartis passivement entre les cellules filles. Cet état per- siste jusqu’au stade de gastrula ; dans les embryons plus âgés, où sont individua- lisées les ébauches des organes, les éléments de l'appareil de Golgi, qui étaient peut-être maintenus jusque-là à l’état diffus, dispersé, par la présence du vitellus, se rassemblent à un pôle du noyau, mais sans constituer de réseau proprement dit; ce sont toujours des surfaces lamellaires. A tous les stades étudiés l'appareïl mitochondrial se distingue, par ses caractères morphologiques et physicochimiques, de l'appareil de Golgi. Ce sont deux constituants différents du cytoplasme, sans rapport génétique entre eux. CH. PÉREZ. 20.444. — ROSENSTADT, B. Zellstudien. I. Bau der Epidermiszelle (Etudes cylo- logiques. [. Structure de la cellule épidermique). Arch. f.mikr. Anat. I, 1. 91, 1948 (182-207, pl. 7). Observations sur l'organe adamantin du bec de l'embryon de Poulet, l'ébauche du sabot de l'embryon de Porc, et l’épiderme humain. R. trouve le cytoplasme des cellules épidermiques formées d'un réseau de fibrilles, se décomposant elles-mêmes en alignements de tétrasomes, C'est-à-dire de systèmes de quatre granules, trois incolores groupés autour d’un granule central qui prend le violet de méthyle. Il n'y a rien autre chose dans le cyloplasme, pas plus que dans la substance inter- cellulaire. La membrane nucléaire n'a pas d'existence propre, en dehors d'un réseau de tétrasomes situé à son niveau. Le noyau présente aussi la même struc- ture, le granule central, chromatique, de chaque système ayant seul une constitu- tion différente de celui des tétrasomes cyloplasmiques, alors que les trois plasmo- somes périphériques sont identiques. Sans discuter ici ces interprétations, on peut regrelter de voir R. employer les mots de plasmosome, caryosome, chromosome dans une acception toute différente du sens universellement admis par les cytolo- gistes. CH. PÉREZ. 20.45. — KOLMER, Wazrer. Zur Vergleichenden Histologie, Zytologie und Entwicklungsgeschichte der Saugernebenniere (Histologie, cytologie et dévelop- pement comparés des surrénales chez les Mammifères). Arch. f. mikr, Anat. E., t. 94, 1948 (1-139, 5 fig., pl. 1-4). K. a étudié les capsules surrénales chez un {rès grand nombre de Mammifères, comprenant des représentants de tous les ordres. Il donne des diagrammes récapi- tulatifs indiquant la taille relative, la forme de ces organes, ainsi que la configu- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 133 ration et les proportions mutuelles des substances corticale et médullaire. Si cer- lains groupes naturels, les Singes anthropoides p. ex., montrent à cet égard une homogénéité manifeste, d'autres groupes au contraire les Rongeurs p. ex., présentent une très grande diversité. On peut dire d'une façon générale que cha- que type a ses caractères particuliers; et l'examen d'une surrénale que l'on ne connait pas déjà ne permet pas de l’attribuer à tel ou tel groupe. De l'étude cyto- logique, outre des indications sur l'appareil réliculaire et Pappareil central (diplo- somes), nous retiendrons surtout le fait que les surrénales sont constamment le siège de proliférations actives par mitoses el de dégénérescences cellulaires. Chez certains types on observe souvent des divisions amitotiques du noyau, sans frac- tionnement de la cellule : cellules à 2 noyaux chez le Rat, à 4-5 noyaux chez les Marsupiaux. Ces processus qui, n’ont pas une activité constante, déterminent, tant au point de vue du volume total de la glande, que des proportions de tissu eorti- cal et médullaire, un cycle saisonnier, bien manifeste en particulier chez la Taupe, le Hérisson. De tous les faits de répercussion des glandes surrénales sur d’autres systèmes d'organes (pigmentation de la peau, système pileux, etc.), un des plus intéressants est la corrélation, déjà signalée par de nombreux auteurs, à divers points de vue, avec les organes sexuels. Il semble bien que le cycle de la capsule surrénale soit lié à l’évolution périodique de lPappareil génital. Chez le mâle une prolifération plus active correspond à la période du rut; le fait est encore plus marqué chez la femelle; l'accroissement persiste pendant la période de gravidité ; à la fin de la gestation et pendant les premiers temps de la lactation, s’établissent au contraire des processus plus intenses de dégénérescence et de régénération. Après la fin de la période génitale les capsules surrénales diminuent lentement de taille dans les deux sexes. Une connaissance plus complète de ces connexions per- meltra peut-être de s'expliquer les singularités de certains types, p. ex. l’hyper- trophie relative des surrénales chez divers Rongeurs. Le travail est accompagné d'une abondante bibliographie. CH. PÉREZ. 20.250. — PALADINO, G. Les fibres musculaires striées doivent-elles être regardées comme des éléments perpétuels de l'organisme ? Arch. ital. Biol, t. 65, 1916 (100-109, fig. 1-2). Bizzozer0, MorpurGo ont soutenu que les éléments striés ne peuvent se renouve- ler au cours de la vie. Pazanixo démontre qu'ils se renouvellent isolément et qu'il y à « restauration » continuelle du musele. L'involution des éléments destinés à disparaitre suit le cours habituel ; quant aux nouvelles fibres striées, elles suivent toutes les étapes de la différenciation observées dans le tissu musculaire des embryons. DEHORNE. 20.254. — BOSTAZZI, F. Nouvelles recherches sur les muscles striés et sur les muscles lisses d'animaux homéothermes. Arch. ital. Biologie, t. 65, 1916 (17-63, 16 fig.). D'après la théorie classique, l’unique élément contractile de la fibre musculaire striée est la myofibrille. Pour B. le sarcoplasme est également contractile, c’est un myoplasme, comme celui qui constitue toutentier la fibre lisse. C’est au myoplasme qu'on doit la contraction tonique (lente de longue durée). C’est la myofibrille qui intervient dans la contraction clonique (rapide, courte). Le muscle lisse a donc 134 BIBLIOGRAPHIA EVOLU TIONIS. une activité tonique, c’est pourquoi nous le voyons composer avec les fibres striées, les muscles adducteur et abducteur des Anodontes qui doivent produire un travail statique prolongé. L. DEHORNE. 20.&48 — GALIPPE, V. Recherches sur la résistance des microzymas à l’ac- tion du temps et sur leur survivance dans l'ambre. C. À. Ac. Se., t. 170, 4920 (856-858). = L'auteur a ensemencé aseptiquement des fragments d'ambre fossile sur milieux de culture variés : il a obtenu ainsi le développement de microorganismes analo- gues à ceux qu'il avait eus dans des cultures de cellules végétales. H conclut à la très grande vitalité des microzymas essentiels à la vie. M. PRENANT. 20.449. — PACKARD. Cnarzes. The effect of Radium radiations on the rate of cell division (Effet des radiations du radium sur la vitesse de la division cellu- laire). Journ. Exp. Zool., t. 21, 1916 (p. 199-211). La vitesse de la division des œufs d'Arbacia est augmentée quand on les expose aux radiations du radium; celle action est particulièrement sensible lors de Ja métaphase. L'auteur pense que les radiations du radium agissent en accélérant les réactions des endoenzymes contenues dans l’œuf. A. VANDEL. 20.420. — DANGEARD, P. Sur la métachromatine et les composés tanniques des vacuoles. (. R. Ac. Sc., Lt. 171, 1920 (1016-1019, ! fig.) On discute sur les substances qui donnent lieu à coloration vitale chez les Végé- taux. L'auteur montre, dans l’épiderme des jeunes feuilles d'If, qu’il peut y avoir coloration vitale dans des cellules très jeunés avant qu'elles ne renferment de com- posés tanniques, contrairement à l'opinion de Guizuiermon». Les cellules embryon- naires en effet se colorent déjà vitalement et métachromatiquement : leur système vacuolaire se présente sous forme de filaments ou de granules, rappelant un chon- driome, de cellule animale Plus tard le {annin est accumulé par le réseau vacuo- laire qui se gonfle, el se colore dès Jors sans métachromasie. La coloration mélachromatique des cellules jeunes est dûe à de la métachromatine. caractéris- lique du vacuome. M. PRENANT. 20.424. — GUILLIERMOND, A. Nouvelles recherches sur l'appareil vacuolaire dans les végétaux. (. 2. Ac. Se., L. 171, 1920 (1071-1074, 1 fig.). D'études sur les radicules de Pois et de Haricot l’auteur conclut que le système vacuolaire. dans les cellules embryonnaires des végétaux supérieurs. présente Île plus souvent des formes rappelant les milochondries, mais n'a pas les caractères histochimiques du chondriome. I] doit en êlre séparé définitivement, et serait plutôt à rapprocher des canalicules de Holmgren de la cellule animale. M. PRENANT. 20 422. — EMBERGER, L. Etude cytologique des organes sexuels des Fougères. C.R. "Ac Sc., t.174, 4920. (135-137): Les résultats de ce travail sont en accord avec ceux de GuiLziermon» sur les Phanérogames et de Maxcexor sur les Algues : il existe dans les organes sexuels BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 135 des Fougères un chondriome composé de deux variétés de mitochondries qui con- servent leur individualité au cours du développement ; l’une représente des mito- chondries devant évoluer en plastides. l'autre des mitochondries à fonction encore inconnue. L'auteur a suivi la transformation régressive des chloroplastes épider- miques du prothalle en fuseaux, puis en chondriocontes. Les cellules sexuelles ne contiennent que des mitochondries granuleuses. M. PRENANT. 20.423. — HARVEY, Ernez BrRowNE. À review of the chromosome numbers in the Metazoa (Récapitulalion du nombre des chromosomes chez les Métazoaires). Journ. Morphol., t. 34, 1920 (1-67). Miss H complète son premier travail (Bibliogr. évolut., 20.228) par les additions récentes, de 1916 à la fin de 1918, relatives aux Annélides, aux Arthropodes et aux Cœlentérés ; et donne, pour les autres groupes de Métazoaires, une récapitulation complète depuis 1878 jusqu'à la même date. Les numérations portent actuellement sur environ 960 espèces différentes d’Animaux. et de cet ensemble se dégage avec force la règle de la constance numérique ; les écarts éventuels ne sont que des exceptions à celte loi générale. Dans certains groupes naturels, on observe que le même nombre s’observe chez la majorité des espèces; on peut dire que c’est le « nombre lype » de ce groupe : 12 (?) pour les Cælentérés, 6 pour les Nématodes, 18 pour les Echinodermes, 8 pour les Plathelminthes, 16 pour les Mollusques et les Annélides, 12 pour les Amphibiens, le seul groupe de Vertébrés qui se prête jusqu'iei à quelque généralisation. Dans l’ensemble polymorphe des Arthropodes, il convient de faire des subdivisions : on observe 8 chromosomes chez les Crus- tacés (davantage chez les Malacostracés), 7 chez les Hémiptères, 10 chez les Coléop- tères, 6 chez les Diptères, 12 chez les Orthoptères, 31 chez les Lépidoptères. Il est à remarquer que la série des animaux entérocæliens est caractérisée par 6 ou un multiple de 6, la série des animaux téloblastiques (Trachéates exceptés) par 8 ou un multiple de 8. Miss H. qui croit à l’individualité des chromosomes, interprète les écarts que présentent certaines espèces par rapport au nombre type de leur groupe, comme dus soit à des fusions, soit à des morcellements de chromosomes. Elle récapitule dans un tableau spécial les diverses familles d'Insectes où lon a observé des hété- rochromosomes. CH. PÉREZ. 20.424. — GUTHERZ, S. Zur Lehre vom Ursprung der tierischen Keimzellen (Sur la théorie de l’origine des iniliales germinales). Arch. f. mikr. Anat. II, t. 92, 1918 (1-40, 1 fig , pl. 1-2). G. examine si, dans l'ovaire une fois constitué, on peut distinguer une catégorie spéciale d'éléments, uniquement germinaux, et qu'on serait en droit de considérer comme descendants directs des initiales sexuelles différenciées dès la segmenta- tion ; ou bien au contraire si de nouvelles cellules germinales se différencient {ar- divement à partir d'éléments d'aspect somatique banal. Chez le Locustide Dies- trammena marmorata, Vesnovsky (zum Problem d. Vererbungsträger, Prague 4912) a considéré que les oocytes se différencient directement aux dépens des cel- lules du filament terminal. G. trouve au contraire, à l'extrémité distale de la gaine ovigère, un petit massif d’oogonies se multipliant par milose et bien dis- 156 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. tinctes des dernières cellules du filament terminal. Ses observations sur la Chatte confirment l'opinion soutenue en particulier par H. v. WinIWaRTER et G. SAINMONT (Arch. Biol., t. 24, 1909), que de nombreux oocytes se différencient, aux dépens de l’épithélium superficiel de l'ovaire, et s’enfoncent dans sa masse, constituant les cordons de Pflüger. Tantôt c’est une cellule épithéliale qui se transforme direc- tement en oogonie ; tantôt cette cellule se divise en deux par mitose, la cellule profonde devenant une oogonie, tandis que la cellule superficielle est le premier élément folliculaire (chatte de 3 semaines). Ces faits ne sont d’ailleurs pas pour G. la preuve péremptoire qu'il n’existe pas une lignée germinale distincte. Il se pourrait que les initiales sexuelles, à la suite de mitoses répétées, pendant les stades lus jeunes, soient arrivées à ne plus se distinguer ni par l’aspect, ni par la taille, J 5 des cellules somatiques, et qu'ainsi, sous son allure banale, l’épithélium ovarien soit un véritable épithélium germinatif, dérivant diréctement des premières ini- tiales sexuelles (Wazpeyer). À l'occasion de ce travail, G. revendique pour M. Nussgaum la priorité de l’idée d’une différenciation morphologique précoce des initiales sexuelles ; éclipsé par la notoriété des publications de WeismanN, c'est N. qui a été en réalité le véritable initiateur des recherches sur la lignée ger- minale. CH. PÉREZ. 20.425. — TANNREUTHER, Grorce W. The migration of reproductive organs from parent to buds in Hydra (Migration d'organes sexuels de la souche aux bourgeons chez l'Hydre). Biol. Bull, &. 36, 1919 (418-422, 2 fig.). Chez des Hydres où s'étaient différenciés des organes sexuels, particulièrement de nombreux testicules, et où commencèrent ensuite à pousser des bourgeons, T. a pu conslaler un passage des organes sexuels de la souche aux bourgeons; il ne s’agit pas d'une migration isolée, mais d'une translation d'ensemble, les régions voisines élant également entrainées. Les bourgeons se forment donc en grande partie en s’incorporant une partie des {issus de la souche, plutôt que par leur propre prolifération personnelle. CH. PÉREZ. 20.426. — SHINJI, Georco Orinay. Embryology of Coccids, with especial refe- rence to the formation of the ovary, origin and differenciation of the germ cells, germ layers. rudiments of the midgut, and the intracellular symbio- tic organisms (Embryologie des Cochenilles ; formation des cellules génitales, des feuillets, de l'intestin moyen; organismes intracellulaires symbiotiques). Journ. Morphol., t 33, 1919 (73-167, pl. 1-20). L'étude a porté sur trois espèces, des genres Icerya, Pseudococcus, et Lecanio- diaspis. L'ovaire jeune est exclusivement formé de cellules génitales primordiales toutes semblables, et qui restent telles jusqu'à l’avant-dernière division goniale suivie d'un stade de repos. Puis un petit nombre de cellules périphériques subis- sent la dernière division et se différencient en oocytes, qui commencent à croilre ; dans chaque groupe d'ailleurs, seule la cellule proximale deviendra un véritable oocyte ; les autres acquérant une fonction sécrétrice parlieulière, deviennent les cellules nutrilives. Enfin les oogonies avoisinantes deviennent les cellules épithé- liales de la chambre nutritive et du follicule. Ces cellules se multiplient ensuite par des mitoses du type somatique. Au moment où l'oocyle mür va passer dans l’oviducte, il est envahi par un groupe de corpuscules globuleux (Zcerya) ou bacté- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 137 roïdes (Pseud. Lec.), organismes symbiotiques (Cf. Bibl. évol. 12. 418) qui pénè- trent dans l’ooplasme à travers les cellules folliculaires d’un des pôles de l'œuf; lorsque les initiales sexuelles se sont individualisées, elles entourent ce massif de corpuscules symbiotiques; chez les P. et L. elles doivent aller les chercher, jusqu’au pôle antérieur de l'œuf, puis reviennent en arrière pour constituer l'ébau- che définitive des ovaires. Des phénomènes embryogéniques étudiés en détail, retenons seulement qu'il y a une invaginalion gastrulaire, et que l'intestin moyen dérive des cellules endodermiques issues de cette imagination et groupées à l’ex- trémité postérieure de l'embryon. CH. PÉREZ. 20 427. — STIEVE, H. Die Entwicklung des Eierstockseies der Dohle (Colœus monedula). Ein Beitrag zur Frage nach den physiologischerweise im Ovar stattfindenden Rückbildungsvorgangen (Développement de l'oocyte du Chou- cas; contribution à l'étude de l’atrésie physiologique). Arch. f. mikr. Anat. IT, t. 92, 1918 (137-288, fig., 2 pl. 3-7). Averti, par des recherches antérieures (Arch. Entiv. mech , 1. 44, 1918), de la répercussion que des conditions extérieures d'élevage, de captivité, etc. peuvent avoir sur le métabolisme de l’ovaire chez des Oiseaux domestiques comme la Poule, St. s’est proposé de suivre le cycle de l'ovaire chez nn Oiseau vivant en liberté, dans les conditions naturelles. Diverses raisons de commodité l’ont conduit à choisir le Choucas. La croissance du follicule (c’est-à-dire de l’oocyte qui en constitue la presque totalité) se décompose en deux périodes : l’une qui dure 9 mois, peut-être plus, et pendant laquelle l'augmentation de volume est extrème- ment faible : l’autre très courte au contraire, où dans l’espace de 4 jours, le folli- cule atteint brusquement toute sa taille en accumulant le vitellus jaune, passant d’un diamètre de 3 mm. 6 à un diamètre de 14 mm. 6. À chaque saison 5 à 7 oocytes seulement arrivent à cette phase terminale et sont pondus ; pendant la période d'incubation un grand nombre d’autres, plusieurs centaines sans doule, qui étaient arrivés à une taille de | à 3 millimètres, sont au contraire résorbés. Si au cours de la ponte on supprime des œufs du nid. la femelle pond ultérieurement des œufs supplémentaires, qui se développent dans quelques-uns de ces follicules, qui normalement auraient été résorbés; mais si on attend pour supprimer les œufs que l'incubalion ait commencé, et qu'elle ait entrainé le début des phéno- mènes atrophiques, la ponte complémentaire ne se produit plus. Dans la série des stades de croissance normale, les chromosomes sont toujours visibles, nettement individualisés : mais ces oocytes en voie de croissance ne peuvent pas s'arrêter en chemin et passer à un élat de repos; tout arrêt détermine leur atrésie, et c'est exclusivement dans les oocytes qui dégénèrent que les chromosomes se conden- sent en aspects nucléolaires, ou au contraire se pulvérisent et disparaissent. On doit avoir bien soin de ne pas prendre ces stades d'involution pour des stades normaux s'intercalant dans l'évolution progressive. Leur production expérimen- tale sous l'influence de conditions physiologiques défavorables, leur prédominance dans l'ovaire après la fin de la période génitale, indiquent bien qu’il s’agit là de phénomènes atrophiques. Pour le détail des observations sur l'évolution des chro- mosomes et les discussions qui s'y rattachent nous ne pouvons que renvoyer à la lecture de ce mémoire touffu. CH. PÉREZ. 138 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20.428. — BUCHNER, Paur. Vergleichende Eistudien. I. Die akzessorischen Kerne des Hymenoptereneies (Etudes comparées sur l’oogénèse. I. Les noyaux acces- soires de l’œuf des Hyménoptères). Arch. f. mikr. Anat. IT , 1.91. 4918 (1-202, 31 fig. pl. 1-10). Dans ce volumineux mémoire, B. étudie d’abord d'une manière monographique, chez un grand nombre de représentants des diverses familles d'Hyménoptères, les formations énigmatiques, d'aspect nucléaire, que l’on observe dans le cytoplasme des oocyles en voie de croissance, et qui sont généralement connus sous le nom de noyaux de Blochmann. ILexpose ensuite les conclusions générales de son étude. Il affirme que par tous leurs caractères morphologiques, ce sont de véritables noyaux, identiques, à la taille près, au noyau même de loocyte, dont ils reprodui- sent avec une fidélité frappante jusque dans les plus petits détails, toutes les par- licularités de structure, si variables d’un type à l’autre. Is sont susceptibles de se déplacer, de grandir, de se multiplier par division directe ou par bourgeonne- ment ; seule la division caryocinélique paraît leur être interdite. Bien entendu, il y a entre eux et le vrai noyau de l’oocyte cette différence fondamentale, au point de vue de leur signification, que ce dernier seul contient les chromosomes, qui participeront aux phénomènes sexuels. B propose de désigner ces noyaux surnu- méraires sous le nom d'accessoires qui ne préjuge rien de leur nature, ou encore de trophonucléi, qui rappelle leur rôle exclusivement végétatif. En ce qui concerne leur origine, B. les fait dériver chacun d’un granule chromatique, plongé dans l’ooplasme, et autour duquel s'organise une vacuole, une membrane limitante, un réseau de linine ; ainsi se constitue une miniature de noyau, dont le grain primitif forme le nucléole, et qui n aura plus qu'à grandir sur le modèle exact du noyau de l’oocyte. Quant aux granules chromatiques eux-mêmes, ils apparaissent typi- quement au voisinage immédiat du noyau, et leur apparition parait liée à un appau- vrissement progressif du noyau en nucléoles chromatiques. Le point le plus déli- cat à trancher est celui du mécanisme de celte émission chromidiale ; il ne semble pas y avoir sortie des grains en nalure par une expulsion à travers la membrane nucléaire ; maison peut admettre une diffusion à l'état de colloïdes, non décelables dans les préparations-sous forme figurée colorable. Non seulement des granules peuvent ainsi naître autour du noyau de l'oocyte, mais souvent aussi (Solenius, Andrena, Camponotus, Polistes) au voisinage du noyau des cellules nutritives, la transformation en noyau ne se faisant généralement qu'après l’émigration du granule dans le cytoplasme de l'oocyte. Parfois cependant l’évolution peut précé- der cette émigration ; parfois même c'est à l’intérieur du noyau que peut avoir lieu la transformation de substances nucléolaires basichromatiques en noyaux acces- soires (noyaux polyénergides). Enfin des granules peuvent naître dans la périphérie de l’ooplasme, sans que l’on soit forcé d'admettre une relation génétique directe avec un noyau (Arge pagana) ; en toutcas, d’ailleurs, et quelle que soit l’origine première des noyaux accessoires, leur croissance ultérieure implique nécessaire- ment la présence dans l’ooplasme de nueléoprotéides, émigrés du noyau ou provenant d'une synthèse sur place. Après s'être mullipliés dans les jeunes oocytes, les noyaux accessoires dégénèrent toujours d'une façon plus ou moins précoce, et par divers processus, en participant à l'élaboration du vitellus. Leur fonction doit être de tous points identique à celle du noyau même de l'oocyle, du moins en ce qui BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 139 concerne son rôle trophique ; leur présence réalise à cet égard une décentralisa- tion de la cellule œuf. Il est fort remarquable de constater qu'une structure et un aspect identiques puissent être présentés, dans le même ooplasme, par des noyaux qui contiennent les chromosomes ou en sont dépourvus Il y a là la preuve d’une influence de la constitution chimique du protoplasme, variable d'une espèce à l’autre ; les chro- mosomes concentrés sous forme oxychromatique, ne jouent au contraire à cet égard aucun rôle pendant toute la croissance de l’oocyte : il y a une grande indé- pendance entre les chromosomes d'une part, et l'appareil nucléolaire, basichroma- tique d'autre part ; les chromosomes ne sont pas indispensables à la constitution d'un noyau. | A Poccasion de ces recherches, B. a été conduit à retrouver, au pôle postérieur des oocyles de certaines espèces, les corps figurés qui échoient ultérieurement aux cellules sexuelles initiales. Il semble bien que d'une facon très générale ces subs- lances doivent être interprélées comme provenant soit de cellules nutritives englo- bées, soit de matériel sécrété par des cellules nutritives, et incorporé à looplasme. La présence de ces formations dans certains types (Camponotus ; Diastrophus) alors qu'elles font défaut dans d'autres {ypes des mêmes familles (Wyrmecina : Biorhiza, Andricus), montre assez qu'il ne faut pas les considérer comme déter- minant par elles-mêmes la lignée germinale ; leur fonction, encore inconnue, ne commence qu'au moment où elles se résolvent et disparaissent dans les blasto- mères qui les contiennent, c'est-à-dire postérieurement au moment où ces cellules se sont différenciées comme initiales de la lignée germinale. Cu. PÉREZ. 20 429. — GOLDSMITH, Wizcram M. À comparative study of the chromosome of the Tiger-beetles (Cicindelidæ) (Chromosomes des Cicindèles). Journ. Morphol., t. 32, 1919 (437.466, pl. 1-10). Les spermatogonies primitives des Cicindèles forment des groupes syncytiaux, tous les éléments d'un même syneytium étant synchroniquement à la même phase; le synchronisme n'est troublé que dans les stades avancés de la maturation, lorsque les cellules s’'individualisent isolément. Pour cinq espèces étudiées, le nombre diploïde des chromosomes, dans les spermalogonies, est 22; 24 dans les oogonies et les mitoses somatiques des femelles ; dans toutes ces miloses on distingue net- tement des paires de chromosomes, de formes d'ailleurs très variées. La lignée mâle met en évidence un hétérochromosome formé de deux masses inégales, X et x, qui solidairement passent toutes deux à un même pôle du fuseau, en avance sur. les autosomes, lors de la première division ; la seconde division des sperma- tocytes met par suite en évidence soit 40 soit {2 chromosomes, qui tous se divi- sent La lignée femelle parait contenir approximalivement une double quantité de l'héléro-chromatine X. D'où la conception de deux catégories des zygotes, cor- respondant aux deux sexes, suivant la constilution chromatique du spermatozoïde fécondant : Mâles : (10) + (10 + X + x) = 20 + X + x. Femelles : (10 +LX + x) + H0O+X—E x) — 20 +2 X +9 x. C'est un cas analogue à celui de la Doryphora decemlineata (Wiemax, Bibl. évol. 11.71). Passant en revue les divers travaux relatifs aux chromosomes des Coléoptères 140 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. (STEvEns, J. exp Zool. 1. 6. 1919, etc.). G. montre que les formules gamétiques peuvent se ramener à trois types : celui qui vient d’être indiqué ; celui qui corres- pond à un hélérochromosome unique X (Dytiscides Elatérides, Lampyrides) et celui qui correspond à un couple d'idiochromosomes XY (Buprestides, Cérambyei- des, Chrysomélides, Coccinellides, Méloïdes, Scarabæides, Staphylinides, Melan- dryides). G. signale en outre, dans la spermatogénèse des Cicindèles, de nombreux exemples de mitoses anormales : nombre multiple de chromosomes, figures poly- centriques, etc. | CH. PÉREZ. 20.430. — TURNER, CLarence L. The seasonal cycle in the spermary of the Perch (Cycle saisonnier du testicule chez la Perche). Journ. Morph, t. 39, 1919 (681-705, pl. 1-3). A la fois au point de vue de la taille et de la constitution histologique. le testi- cule de la Perche présente un cyele annuel très marqué : le minimum de taille se place de la fin de juin à août, le maximum au début de novembre. Le testicule ne présente pas de tubes séminifères, mais des lobules se décomposant en cystes. En outre, extérieurement au testicule, se trouve un cordon de cellules germinales de réserve, qui à chaque nouvelle période viennent par une migration active reco- loniser l'extrémité périphérique des lobules, et donnent naissance à la masse des spermatogonies qui les remplissent à nouveau. Le nombre diploiïde des chro- mosomes est 27. Le début de la spermatogénèse se place exactement au moment où la température de l'eau commence à décroître, l'émission des spermatozoïdes au moment où cette température commence à se relever. CH. PÉREZ. 20.434. — KOMAÏ, Taku. Spermatogenesis of Squilla oratoria de Haan. Journ. Morphol., 1. 34, 1920 (307 333, pl. 1-3). La paroi du tube testiculaire est formée d'une couche corlicale où s'observent des spermatogonies et de jeunes spermatocytes, ainsi que des cellules nutritives. La zone germinale est localisée sur la ligne médiodorsale, et’c’est sans doute à parüir d’une souche commune que les cellules se différencient vers la lignée germi- nale ou vers la lignée nutritive, cette dernière souvent marquée par des divisions nucléaires directes. Les mitoses goniales mettent en évidence 48 chromosomes. A la dernière division succède un état diffus de la chromatine ; le noyau du jeune spermatocyte se présente sous un aspect finement poussiéreux, d’où se dégagent ensuite les filaments leptotènes ; Ja concentration synaptique se fait au centre du noyau, avec fusion parasyndétique, et au stade de bouquet pachylène succède la lormalion des lélrades. Au moment où s'individualisent les spermatides, leur noyau est absolument compact ; il passe ensuite peu à peu à l'état réticulé, puis poussiéreux. Il est alors coiffé d'une ealotte mitochondriale, et à ce moment com- mence la spermiogénèse proprement dite. Le centrosome, quittant la situation qu'il avait à la surface externe du noyau, pénètre à son intérieur, puis se divise en deux grains, entourés d’une vacuole claire. La spermatide tout entière se transforme en une vésicule hyaline, sphérique; à un pôle le noyau se concentre en une masse chromatique, à l’intérieur de laquelle reste inclus le centriole distal, tandis que le centriol proximal s’allonge en un bâtonnet et se place extérieurement à la tête chromatique, dans Paxe d'un perforateur en forme de cône surbaissé. Les milo- . chondries ne paraissent pas jouer de rèle spécial dans la formation du spermato- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 141 zoïde. Cette évolution, celle des centrioles en particulier, est toute différente de celle que divers travaux ont établie pour les Décapodes. K. décrit en outre dans les cellules séminales un corps chromatoïde ; mais, à l'opposition des corpuscules désignés sous cette appellation chez diverses espèces (Bibliogr. evolut. 19.186 il participe aux divisions, et chaque spermatide en est pourvue sans qu'il joue d’ailleurs aucun rôle dans la spermiogénèse. C'est au con- traire lors des divisions goniales que le corps chromatoïde indivisse rend tout entier à l’un des pôles du fuseau. CH. PÉREZ. 20.432. — DREW, Girmax À. Sexual activities of the Squid, Loligo pealii (Les) IT. — The spermatophore : its structure, ejaculation and formation (Activité sexuelle du Calmar Z. p HW. Structure, détente et mode de formation du spermalophore). Journ. Morphol., 1. 32, 1919 (379-418, pl. 1-6). D fait une étude minutieuse et détaillée de l'appareil si compliqué qu'est le sper- malophore : il y distingue une masse spermatique, un corps cémentaire et un appareil de détente; pour le détail nous ne pouvons que renvoyer au mémoire lui même. La détente consiste en un processus de dévagination, déterminé par l’ab- sorption d’eau par l'enveloppe moyenne : etJa masse spermatique expulsée dans une ampoule qui naît de cette dévagination, est fixée dans ie manteau de la femelle par la substance du corps cémentaire. Le mécanisme de cette explosion est précisé par des schémas explicatifs. Le spermatophore se forme dans une portion spéciale du canal déférent, que la masse spermatique parcourt en tournant sur elle-même, d'où la structure spiralée des sécrétions glandulaires qui, en se conerétant autour d'elle, donnent les enveloppes du spermatophore. Celui-ci est finalement comprimé dans sa tunique externe élastique, ce qui l'amène à l’état de tension intérieure qui prépare l'explosion. Cu. Pérez, 20.433. — DEHORNE, A. Spermatogénèse de Corethra plumicornis et chromo- somes eupyrènes. C. À. Ac. Sc., t. 171, 1920 (1399-1402). Le méiose de cette espèce est particulièrement intéressante, en raison du nom- bre des chromosomes somatiques, qui n'est que 3. Après un stade synapsis typi- que, les filaments réoccupent toute la cavité nucléaire, sans montrer de stades lepto-, zygo-, pachy- et strepsitènes. On n'observe aucun aspect d’appariement de filaments. Ensuite se fait une condensation de la chromaline en trois masses tra- pues. La première mitose de maturation dispose trois anses simples de chaque côté du plan équatorial; l'autonomie des trois chromosomes est certaine dans le noyau des spermatocytes Il. La deuxième milose se fait sur (rois chromosomes simples qui se clivent à la fin de la métaphase ; les spermatides renferment cha- cune trois chromosomes, et le nombre haploïdique est égal au nombre somatique. Ce fait paradoxal peut être interprété de deux façons. L'auteur semble préférer la suivante : il y aurait, lors de la fécondation, fusion des pronucléi et combinaison des chromatines paternelle et maternelle ; la masse chromatique se concentrerait ensuite en {rois amas indépendants des chromosomes préexislants, et dont la cons- titution double se trahit par leur clivage à des stades de Ja mitose où la chose n’a généralement pas lieu. M. PRENANT. 142 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 20 434. — RAYBURN, Mvrrie F. Chromosomes of Vomotettir. Kansas Unie. Sei. Bull., t. 10, 1917 (267-270, 1 pl.). La spermatogénèse du Nomotettix cristatus Scudder met en évidence six paires d’autosomes et un hétéro-chromosome sexuel ; par là et par les longueurs relati- ves des autosomes, ce genre se rattache aux autres {ypes, ‘déjà étudiés par RogerTsox (B4. 6. 19.184), de la même famille des Tettigidæ. A cet égard la ressem- blance est plus particulièrement frappante avec le g. Acridium qu'avec le g. Para- tettix, et c’est avec le g. Tettigidea, appartenant à une autre tribu, que lécart est le plus grand. Les caractères cytologiques concordent. ainsi avec les relations systématiques, établies sur les caractères morphologiques extérieurs. Cu. PÉREZ. 20.435. — ROBERTSON, W. Rers BreBxer. Chromosome studies. W. A deficient supernumerary accessory chromosome in a male of 7ettigidea parvipennis {Un hétérochromosome surnuméraire et incomplet chez un mâle de 7.). Kansas Univ. Sci. Bull, t. 10, 1917 (275-283, pl. 1-3). Dans la famille des Tettigidæ, le nombre normal des chromosomes est 43 chez le mâle et 14 chez la femelle. Un individu de T. parvipennis, d'aspect extérieur mâle normal, présenta exceptionnellement, aussi bien dans le testicule que dans les lis- sus somaliques voisins, 14 chromosomes; et chose remarquable le chromosome surnuméraire s'indique, par son aspect aux divers stades et par son comportement, comme un hétérochromosome, venant doubler le X normal, mais un peu plus petit que ce dernier. À la première milose, toutefois, il peut, soit accompagner X, soit aller au pôle opposé, ce qui conduit à la formation de quatre catégories diffé rentes de spermies. R. suggère que c’est bien en effel un véritable hétérochromo- some X, ayant dû son origine à ce fail que à un certain moment, dans la lignée de l'individu considéré, la maturation d'un oocyte a été anormale, un chromosome X sélant séparé irrégulièrement de son conjoint, en perdant une partie de son extrémité distale. Le fait que l'individu porteur de ce X surnuméraire était cepen- dant un mâle montre que ce chromosome est inactif au point de vue du détermi- nisme du sexe. Rapprochant ses observations des résultats de C. B. Brinces (Genetics, L. 1, 1916) sur les Drosophiles, R. admet avec lui que le facteur déter- minant du sexe doit être localisé dans une portion déterminée de l'hétérochro- mosome X. Ce serait celte partie qu'aurail précisément perdue le chromosome surnuméraire observé R. retrouve d'autre part dans cet objet la subdivision pré- coce des chromosomes que A. Denorne à décrite chez la Salamandre (Bibliogr. evolut., 11.323). CH. PÉREZz 20.436. — CARROLE, Mircuez. An extra dyad and an extra tetrad in the sper- matogenesis of Camnula pellucida (Orthoptera) ; numerical variations in the chromosome complex within the individual (Une dyade et une tétrade surnu- méraires dans la spermalogénèse de C. p. ; variations du nombre des chromo- somes chez un même individu). Journ. Morphol., t. 34, 1920 (375-455, pl. 1-4). La Camnula pellucida est un Acridien de la famille des OEdipodines ; suivant la règle générale pour les Acridiens, le nombre diploïde normal de ses chromoso- mes est 23, y compris un hétérochromosome X ; de telle sorte que les spermato- cyles de second ordre reçoivent respeclivement soit 11 soit 12 dyades. Mais cinq BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONS. 143 individus ont été rencontrés, qui présentaient à cet égard des anomalies diverses. Chez chacun d’eux un certain nombre de cellules de la lignée mâle présentaient des chromosomes surnuméraires, analogues de forme, de taille, de comportement, et paraissant par suite reliés génétiquement les uns aux autres. Suivant les cellu- les, ces éléments surnuméraires peuvent faire défaut, ou figurer au nombre de 1, 2 ou 3. S'il est unique l'élément surnuméraire S passe généralement indivis à l’un des spermatocytes de second ordre, mais sans liaison fixe avec X ; et, comme ce dernier, il se divise à la seconde mitose de maturation. S'il y a deux chromoso- mes surnuméraires, ils s'unissent à la prophase des auxocytes, en une télrade typique, qui se comporte comme toutes les autres. S'il y en a 3, 2 s'unissent en une tétrade, l'autre restant indépendant. Dans toute l'étendue d'un même cyste, la constitution des diverses cellules est la même au point de vue des éléments sur- numéraires, qui conservent ainsi leur individualité au cours des générations cellu- laires successives. G. y voit un argument en faveur de lindividualité des chromo- sorues. Les individus aberrants produisent au moins 6 catégories différentes de spermatozoïdes, dont la conslitution chromatique peut être notée : 11,11 + X, H+HSUMEX+HS, + 2S, 11 + X + 2S : et même si une disjonction man- que à se produire dans un spermatocyle contenant 3 surnuméraires, on aura encore en plus les catégories 11 Æ 3S et 11 + X + 3S. C. examine, en se plaçant au point de vue de l’individualité des chromosomes, les hypothèses que l’on peut faire pour expliquer l’origine de ces éléments surnuméraires, et les diverses cir- constances possibles de leurs combinaisons dans les croisements d’une population où ces anomalies se maintiennent d’une façon héréditaire. Cu. PÉREZ. 20.437. — NONIDEZ, José F. The meiotic phenomena in the spermatogenesis of Blaps, with special reference to the X complex (Les processus méiotiques dans la spermatogenèse du Blaps, spécialement au point de vue du complexe de l’hé- rérochromosome). Journ. Morphol , t 34, 1920 (69-117, pl. 1-6). Chez le laps lusitanica, les mitoses goniales meltent en évidence 32 chromo- somes en forme de grains ovoides de tailles diverses, et trois en forme de V. Lors- que se prépare la première division réductrice, 30 des chromosomes en grains sont remplacés par 45 autosomes bivalents, de même aspect : les troischromosomes en V, qui ont pris aussi une forme compacte, s'associent avec deux petits chromosomes en grains, de manière à constiluer un groupe complexe d'idiochromosomes, formé de 5 grains Ce groupe, légèrement en retard au moment de la première mitosé, se dissocie en un gros chromosome unique qui échoit à l’une des préspermatides, tandis que l’autre reçoit quatre grains, deux gros et deux petits La seconde mitose est toujours équationnelle ; il y a parconséquent, par nombres égaux, deux caté- gories de spermatozoïdes, les uns arrhénogènes avec 15 + { chromosomes, les” autres thélygènes avec 15 + 4 chromosomes. Dans les mitoses goniales tous les chromosomes en grains se comportent de même : leur attachement aux fibres fusoriales se fait par une de leurs extrémités ; il est félomitique suivant la termi- nologié de Miss CarorHers (Bibl. ev. 20.24) ; on ne distingue en rien ceux qui seront intéressés dans la formation de l’idiochromosome complexe. L'attachement est au contraire atélomitique pour les chromosomes en V; subterminal pour l’un d'eux désigné par X; submédian pour les deux autres, désignés par M, et qui paraissent se correspondre par leur taille et leur forme. C’est l'un de ces chromo- 144 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. somes M qui échoit seul à l’une des préspermatides, tandis que l’autre M accom- pagne X dans l’autre préspermatide, en même temps que les deux petits chro- mosomes., qui paraissent particulièrement solidaires de X. Cette spermatogénèse est en outre caractérisée par une condensation synaptique qui précède le stade leptotène au lieu de le suivre; et, fait exceptionnel chez les Coléoptères, par un stade de repos consécutif à la dernière division goniale. L'as- pect tout à fait confus présenté à ce stade par la chromatine rend très malaisée l'identification des chromosomes de la spermatogonie avec les prochromosomes du processus de réduction. Cu. PÉREZ. 20.438. — MOHR, Orro L. Mikroskopische Untersuchung n zu Experimenten über den Einfluss der Radiumstrahlen und der Kaltewirkung auf die Chroma- tinreifung und das Heterochromosom bei Decficus verrucivorus \Influence des rayons du radium et du froid sur la maturation chromatique et l’hétérochromo- some chezle D.). Arch. f. mikr. Anat T1 , 1. 92, 1919 (300-368, pl. 11-16). M. s’est proposé d'essayer d'obtenir, par l’action perturbatrice du radium, des éléments sexuels ayant une constitution chromatique anormale, où en particulier le comportement de l’hétérochromosome aurait été troublé. Les cellules sexuelles se sont montrées, dans ces recherches comme dans d’autres analogues, particu- lièrement sensibles à l'irradiation ; cette sensibilité n’est pas liée aux divisions caryocinétiques que présentent ces cellules. C’est au stade le plus jeune de l'évo- lution des auxocytes que correspond le maximum de sensibilité ; le stade critique correspond donc à la période où se passent précisément les transformations les plus accusées de l'appareil chromosomique. Les expériences où l’on a fait inter- venir le froid conduisent au même résultat ; c'est aussi la conclusion qui se dégage des expériences de ReGaup sur linfluence des rayons X : diverses recherches de génétique, en particulier celles de Tower (Bibliogr. evolut. 10.275), montrent aussi qu'à une certaine phase de leur évolution les cellules sexuelles sont suscep- üibles d'être influencées par des agents extérieurs, et de donner ainsi origine à des variations ou mutations. Une faible irradiation suffit à déterminer la mort des très jeunes spermatocytes, par dégénérescence pyenolique ; les spermatocytes plus âgés, et plus résistants, ne sont influencés que par des irradiations répétées el leurs modifications sont moins profondes ; elles se manifestent en particulier par des ruptures d'harmonie dans la distribution des chromosomes pendant les divi- sions méiotiques, ce qui conduit à des spermatozoïdes hyper ou hypochromati- ques. Quant à l'hétérochromosome, sa sensibilité n’est en rien différente de celle des autosomes : parfois il peut arriver que sa division soit retardée, et qu'au moment de la seconde mitose il passe ainsi tout entier dans une des spermatides, où il se divise’ ensuite en deux, tandis que la cellule sœur en est dépourvue; mais à part cela, le comportement de l’hétérochromosome est normal. Cu. PÉREZ. 20.439, — SAUVAGEAU, C. Nouvelles observations sur l'£ctocarpus Padinae Sauv. C. R. Ac. Sc., t. 171, 14920 (1041-1044). L'Ectocarpus Padinae, parasite de Padina pavonia, présente deux sortes de spores ; les plantules nées des mégaspores peuvent vivre et se reproduire en dehors de la plante hospitalière ; il en est sans doute de même pour les méiospores. Le Padina étant un hôte de durée éphémère, commun pendant l'été, une alternance fe BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 145 - de génération entre une plante d'été parasite et une plante d’hiver indépendante 5 E P n’est pas invraisemblable. M. PRENANT. - 20.440. — MEVES, Frienricu. Zur Kenntniss des Baues pflanzlicher Spermien (Sur la structure des anthérozoïdes). Arch. f. mikr. Anat. IT.,t. 91, 498 (272- 341, 18 fig.. pl. 11-192). | Sur du matériel traité par le procédé d’Acrman, M. a repris l'étude de la struc- ture si controversée des anthérozoïdes de Fuvus. Ses observations confirment et précisent celles de SrrassurGer et de Rerzius contre les interprétations de GuienarD et de Kyun (Ber. Deuts. Bot. Ges., t. 34, 1916). La majeure partie du corps de l’anthérozoïde est constituée par un noyau, dans une dépression duquel se logent le chromatophore et un corpuscule formé de plastosomes ; une mince couche de cyloplasme enveloppe le tout; deux petits bâtonnets, servant d'insertion aux flagelles, ont la signification de centrioles. M. a étudié la formation de l’anthéro- zoïde chez le F. vesiculosus : condensation du noyau, fusion des plastochondries, disparition du protoplasme vésiculeux, etc., le tout rappelle les processus de la spermiogénèse et confirme l'interprétation donnée pour les diverses parties de l’an- thérozoïde achevé. Chez la Chara fœtida, on ne peut pas déceler de plastosomes dans l'anthérozoïde mür ; mais, au cours de sa différenciation à partir de la cellule : qui lui donne naissance, on voit des corps plastosomiques venir se placer comme des arceaux transversaux sur la convexité du noyau condensé en croissant; ces arceaux s'étendent ensuite, de façon à constituer des anneaux enserrant le noyau, devenu fusiforme et arqué, et déterminent sur lui des sortes de ligatures transver- sales ; pendant que s'achève la différenciation de l’anthérozoïde cette striation disparait, peut-être par fusion des anneaux disjoints en un mince manchon homo- gène et continu, entourant le noyau. Cette formation rappelle le filament spiral ‘ des spermatozoïdes de Mammifères Des formations centriolaires donnent aussi insertion aux flagelles. A l’occasion de ces recherches, M. propose de compléter la terminologie introduite par WaLpeYERr, qui a désigné sous les noms de caryomère, cytomère et centromère les parties de la spermie formées respectivement par le noyau, le cytoplasme et le centrosome de la spermatide ; par analogie on pourrait appeler plastomère ou chondriomère la partie qui répond aux plastosomes. M. insiste aussi sur la confusion que continuent encore à faire la plupart des bota- nistes, el certains zoologistes en appelant centrosome ce qui est en réalité un centriole. CH. PÉREZ. FECONDATION., PARTHÉNOGENESE 20.444. — MEVES, Frievricx. Die Plastosomentheorie der Vererbung. Eine Antwort auf verschiedene Einwande (La théorie plastosomique de l'hérédité ; réponse à diverses objections). Arch. f. milker. Anat. IT, t. 92, 1918 (41-156, 18 fig.). Arlicle de discussion, difficile à résumer. M, montre comment les plastosomes, avec la signification qu'il leur attribue, donnent une base morphologique précise aux idées exposées par Prerrer sur le rôle solidaire du cytoplasme et du noyau, 10 146 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. et sur la nécessité d’une continuité héréditaire des divers constituants de la cellule. Il fait l'historique des idées émises par divers auteurs sur le rôle des plastosomes et revendique pour lui-même la priorité de l'identification des mitochondries avec les granules d’Azrmanx ; il souligne ce fait que DELAGE, dans son exposé critique des idées d’A. avait suggéré l'hypothèse d'une fusion deux à deux des bioblastes dans le processus de fécondation. M. discute l’exposé historique de ScHREINER (Bibliogr. evol. 19.138) et trouve qu'il fait, ainsi que Rerzus (cf. Bibl. evol. 19.200- 203) trop peu de cas des travaux de FLemminG et des siens propres. M. revient enfin sur ses travaux relatifs au rôle des plastosomes spermatiques dans la fécon- dation chez divers animaux (Ascaris, Filaria, Mytilus, Echinus), et discute les objections qui lui ont été faites. Pour l'Oursin en particulier, il en revient à sa première interprétation sur la signification prospective différente des deux premiers blastomères, dont l’un contient seul, à l'exclusion de l’autre, les plastosomes mâles apportés par la pièce moyenne du spermatozoïde (Bibl. evol. 13.156): et, pour appuyer son hypothèse, il adopte les idées des anciens auteurs qui ont inter- prété la métamorphose des Echinodermes comme une alternance de générations, l’Oursin pentamère naissant comme un bourgeon sur la larve plutéus. La signifi- cation, la raison d'être de ce bourgeon est qu'il est constitué par les seules cellules contenant en elles l'apport plastosomique paternel. Tous les organes de l’ébauche échinienne renferment cet apport, malgré ce qu’une étude superficielle de l’orga- nogénèse semble obliger à admettre. Et, pour concilier la dérivation des rudiments d'organes, à partir des blastomères, avec son hypothèse, M. fait intervenir des glissements de cellules, conformément à ce que W. Roux a appelé cytolisthesis, permettant par methorisis (Scuimkewirsen, Zoo. Anz.,t. 23, 1908), à des cellules de double hérédité plastosomique de se substituer aux cellules ne contenant que des plastosomes maternels qui forment primilivement l'intestin larvaire et les entérocèles, C'est là une hypothèse gratuite et toute cette dialectique ne vaut pas les travaux cytologiques de M. qui en ont été le point de départ ; tous les travaux. récents ont, semble-t-il, fait définitivement justice des idées de J. Müzzer ou de Carus sur la métamorphose des Echinodermes. Cu. PÉREz. 20.442. — GRAY, James. Note on the relation of spermatozoa to electrolytes and its bearing on the problem of fertilization (Réactions des spermalozoïdes vis-à- vis des électrolytes; interprétation de la fécondation), Quart. Journ., t. 61, 1916 (119-126). Les spermatozoïdes d’Astéries (Luidia, Asterias) ou d’Oursin (Æ£chinus) sont plus ou moins paralysés par une eau légèrement acide ; ils acquièrent ou réac- quièrent une active mobilité au fur et à mesure qu’on augmente l’alcalinité ; et à partir d’un certain taux, ils manifestent des phénomènes d’agglutination. Leur mobilité est donc en relation directe avec la présence d'ions OH. Les ions de métaux trivalents tels que le cérium et le néodyme déterminent sur les sperma- tozoïdes d’Arbacia des phénomènes d’agglutination tout à fait semblables à ceux produits par la fertilisine (F. R. Lie B. e. 14.94, 409). Il s’agit là d’un phé- nomène causé par la charge électrique de ces ions. Ca. PÉREZ. 20.443. — BOYCOTT, A. E. Parthenogenesis in Paludestrina jenkinsi (Parthé- nogénèse chez la P. 7.). Journ. Conchology, 1. 16, 1919 (54). B. avait déjà signalé (/bid., t. 15, 1917) que tous les individus observés de ce BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 147 Mollusque étaient des femelles : il complète ses observations en affirmant que la reproduction a lieu par parthénogénèse. Des individus isolés dès leur jeune âge ont donné des pelits, et l’un de ces derniers a donné une seconde génération parthénogénétique. Le caractère exclusivement femelle des progéniteurs a été con- trôlé sur coupes. Il y aurait donc, chez ce Prosobranche, un cas fort curieux de parthénogénèse thélyloque. Cu. PÉREZ. ‘ 20.444. — LILLIE, S. Razru. The Physiology of Ceil-Division. VI. Rhytmical changes in the resistante of the dividing sea-urchin egg to hypotonic sea water and their physiological significance (Physiologie de la division cellu- laire. VI. Changements rythmiques de la résistance de l'œuf d'oursin en division à l’eau de mer hypotonique, et sa signification physiologique). Journ. Exp. Zool., t. 21, 1916 (p. 365-402). L'œuf d’Arbacia présente au moment de la division une diminution de résistance vis-à-vis de l’eau de mer hypotonique. Cette diminution de résistance se manifeste dans toutes les divisions successives ; elle cesse pendant les périodes intermédaires. Comme, au moment de la division cellulaire, il y a une augmentation de la per- méabilité de la membrane de l'œuf, l’auteur conclut qu'il y a un rapport étroit entre les conditions physiologiqués de l’œuf et l’état de sa membrane cellulaire. Les changements de forme dans la division cellulaire seraient dus à deux facteurs principaux : 4) à un accroissement de la tension superficielle (en rapport avec l’ac- croissement de la perméabilité) sur chaque hémisphère de l'œuf; 2) à la diffusion des électrolytes partant des centrioles, et qui deviennent actifs à ce moment. A. VANDEL. 20.445. — DUSTIN, A. P. À propos de quelques substances inhibant le décolle- ment de la membrane de fécondation chez S{rongylocentrotus lividus. C. R. Soc. Biol., t. 82, 1919 (940-941). Les recherches de l’auteur l’amènent à conclure : 10 que l’action des spermes étrangers n'est pas une action spécifique, mais un ensemble de propriétés physico- chimiques communes à des albumines très diverses. 20 Que le décollement de la membrane de fécondation peut êlre inhibé par des substances très diverses, et suivant des mécanismes variés. 30 Que le décollement de la membrane de fécon- dation n'est pas une manifestation fondamentale de la fécondation et n’est pas indispensable au développement ultérieur normal de la larve. A. Vanpez. 20.446. — HERLANT, Maurice. Variations cycliques de la cytolyse produite par la saponine chez l’œuf activé. (. R. Soc., Biol., L. 82, 1919 (161-162). Dans un travail précédent (Bibliogr. Evolut. 19.245) l’auteur a montré que la sensibilité de l'œuf d'Oursin activé artificiellement, vis-à-vis de l’eau de mer hypo- tonique, des sels neutres et des bases fortes, présente deux maxima : l’un qui suit immédiatement l'activation, et l’autre au moment de la division cellulaire. L'eau, les sels neutres et les bases fortes étant des substances « lipo-insolubles », l'auteur a eu ensuite l’idée d'étudier, une substance présentant au contraire une action bien déterminée sur les lipoïdes de l'œuf, et il s’est adressé à la saponine. Il a constaté que le maximum de résistance à la saponine coïncide exactement avec le maximum de sensibilité à l’action des solutions hypotoniques, des sels et des 148 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. bases fortes. L'auteur interprète cès résultats en admettant que cette résistance à la saponine correspond à une prédominance momentanée de l'élément cholesté- rine, au stade initial et au stade final du cycle cellulaire. A. VANDEL. 20.447. — HERLANT, Maurice. Le cycle de la vie cellulaire chez l’œuf activé. Arch. de Biologie, 1. 30, 1920 (p. 517-600). H. a analysé les variations spontanées de la perméabilité de l’œuf d'Oursin fécondé ou activé, et suivi les mêmes phénomènes chez les premiers blastomères. Ces variations, qu'on peut constater en produisant la plasmolyse de l'œuf ou au contraire sa cylolyse, sont cycliques. Il y a une période de perméabilité qui corres- pond à l’anaphase el la télophase de chaque mitose (ce qui est en réalité le début d’un cycle cellulaire nouveau) puis une phase d’hémiperméabilité suivant l'achè- vement de la mitose. Il y a de même une phase de perméabilité aussitôt après l'activation ou la fécondation (jusqu'à la copulation des pronucléi). On peut consi- dérer que dès l'œuf mür, en état d'inertie, la seconde mitose de maturation n’est pas achevée, et que l'effet de l'activation est de produire cet achèvement, c'est-à- dire de déclancher le cycle cellulaire. — H. a étudié l’action qu’exercent sur la perméabilité de l'œuf une série de substances (telles que l’eau de mer, acides, bases, anesthésiques, KCAZ); de même l’action sur la cytolyse de l’eau de mer diluée, des alcalis, des acides, des solvants des graisses (éther, alcool, chloroforme, chloral, acétone), de la saponine etc... La phase de perméabilité est celle de la sensibilité maxima aux substances insolubles dans les lipoïdes : celle d'hémiperméabilité est celle de la sensibilité aux substances qui s'atlaquent spécifiquement aux lipoïdes. Ces dernières substances jouent donc un rôle essentiel. H. émet l'hypothèse que le protoplasme est une émulsion de protéines et de lipoiïdes, dans laquelle les premières sont tour à tour à l’état de phase continue (perméabilité) ou de phase dispersée (hémiperméabilité ; les lipoïdes étant alors en phase continue). Il ‘y a inversion de phase périodique lors de la division cellulaire. Le phénomène semble analogue à l’inversion consta- tée par RogerTson dans Iles émulsions d'huile d'olive et d’eau alcalinisée suivant les proportions d'huile. Le passage d’une phase à l’autre est peut'être dù dans le cas de l'œuf à l'élimination de CO? et au rythme des oxydations. Le mécanisme de l'activation dans la parthénogenèse expérimentale ne doit pas être recherché dans une action chimique (les agents parthénogénisants sont trop différents les uns des autres). L’activation doit être le passage de l’émulsion cyto- plasmique d’une phase à lPautre et cela peut résulter, au voisinage de l'équilibre d'un changement léger dans la tension superficielle entre les constituants. C’est ce qui doit déterminer aussi la pénétration du spermatozoïde. Le phénomène de l'ac- tivation n’est pas spécial à l'œuf fécondé mais se retrouve au début de chaque cycle cellulaire, sa production spontanée indique qu'il dépend d'un facteur interne à déterminer. Ce mémoire si suggeslif et malheureusement posthume augmente les regrets qu'inspire la mort de son auteur. M. CAULLERY. 20.448. — MORRIS, Marcarer. À Cytological Study of Artificial Parthenogenesis in Cumingia (Elude cylologique de la parthénogenèse artificielle chez C.). Journ. exper. Zool., t. 22, 1917 (1-51 ; 8 pl.). | | L'œuf du mollusque, Cumingia tellinoides, forme quand il est fécondé norma- BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 149 x . lement, deux globules polaires ; le nombre diploïde de chromosomes est 36. On e peut provoquer le développement parthénogénétique de ces œufs, en les soumettant d’abord à une température de 32-370, puis en les traitant par de l’eau de mer hypertonique. Si l'on place les œufs pendant une heure à une température de 32-330, il ne se forme pas de globules polaires mais il se développe un assez grand nombre de larves ; au contraire si l’on soumet les œufs à une température,de 36-370 pendant 2 minutes, on obtient la formation de nombreux globules polaires, mais peu ou pas de segmentations, et encore sont-elles souvent anormales. Chez les œufs qui ne forment pas de globules polaires, l'étude cytologique montre qu'il commence bien par s'établir un premier fuseau de division, mais les deux noyaux formés se fusionnent ensemble; ce stade ressemble beaucoup à celui de la fusion des deux pronucléés dans la fécondation normale, mais dans le cas de parthénogenèse, il n’y a pas d’aster; on peut dire qu'il y a,en quelque sorte, une fécondation par le premier globule polaire. Mais l'œuf ainsi formé possède 50 à 60 petits chromosomes, au lieu des 36 gros chromosomes de l'œuf fécondé norma- lement. La suite du développement est semblable dans les deux cas, mais il est plus lent chez l'œuf parthénogénétique. Chez les œufs qui forment un seul globule polaire, le second se fusionne avec le noyau ovulaire, comme dans le cas précédent. De tels œufs n’ont fourni que 2 cas de segmentation normale, dont le plus avancé était un stade deux. Les œufs parthénogénétiques qui émettent les 2 globules polaires le font d’une façon normale. Mais ces œufs qui ne contiennent que le nombre haploïde de chromosomes (18) se segmentent rarement. L'auteur rapproche ces faits de ceux qui ont été observés dans la parthénogenèse naturelle d’Aséropecten par Herrwie (1890) et dans celle d'Artemia par BrAuEr (1894). A. VANDEL. 20.449. — WOODWARD, E. Azvazyx. Studies on the physiological significance of certain precipitates from the egg secretions of Arbacia and Asterias (Etude sur la signification physiologique de certains précipités de la sécrétion des œufs d'A et d'A.). Journ. Exp. Zool., t. 26, 1918 (459-501 ; 1 pl.). W. reprend et complète les études de Lizzre (Cf. Bibliogr. evolut. 19.209) et de GLaser (B. e. 19.208) sur la secrétion des œufs d’Echinodermes. Comme les auteurs précédents, il constate que la secrétion des œufs active d'abord les sperma- tozoides, puis les agglutine et enfin les paralyse. La présence de cette sécrétion est indispensable à la fécondation, comme le prouvent les trois faits suivants : 1) Des œufs immatures d’Asterias, qui ne peuvent pas être fécondés,.produisent une quantité de sécrétion, qui n’est que le sixième de celle produite par l’œuf mür. 2) Les œufs qui ont été lavés à grande eau pendant 17 heures, et ainsi privés de leur sécrétion, ne se développent pas quand on ajoute du sperme. Si l’on ajoute de la sécrétion avec le sperme, ils se développent. 3) Les œufs d’Arbacia, qui vers la fin de la saison, sont « résistants » à la fécondation, sont justement des œufs qui produisent peu de secrélion. La ation est facilitée si l’on ajoute de la secré- Lion. É Cette sécrétion contient probablement au moins deux corps. En effet : 1) La secré- tion réagit à la fois avec les œufs et le sperme. 2) La chaleur détruit son action parthénogénétique, mais non son action agglutinante. 3) Le sang de l’animal ’ 150 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. empêche l’autoparthénogenèse (Cf, GLaser. Bibliogr. evolut., 19.245), mais non l’'agglutination. L'auteur a fait ensuite une élude chimique de cette sécrétion et confirme les résultats oblenus par GLaser. 40 Cette sécrétion n’est pas un corps dialysable : c’est probablement un colloïde. 20 Elle contient du carbone et de l'azote, mais elle ne fournit pas de résultats nets avec les réactifs des protéiques..Cependant dans la réaction xanthoprotéique, elle donne une couleur jaune clair, ce qui semble indi- quer la présence de tyrosine, ou de phenylalanine ou de tryptophane. 3° On peut précipiter séparément les deux constituants de la sécrétion: par saturation par le sulfate d'ammonium, on obtient l'agglutinine ; par lemploi du chlorure de baryum et de l’acétone (méthode de Rogerrsox) on précipite l'agent parthénogénétique. L'agglutinine ainsi obtenue ressemble à une enzyme par son comportement vis- à-vis des rayons X. Elle suit la loi de Scaürz et Bohissow. Quant à l'agent parthé- nogénétique, il dissout une graisse extraite des œufs ; c'est done probablement une lipolysine. L'auteur a ensuite repris les études de Lire sur les substances inhibant la fécondation. Ces substances inhibitrices sont : 4) Le sérum d’Asterias et d’'Arbacia. 2) La « pourpre X » (Cf. GLaser. P. e. 19.245) obtenue des produits génitaux d’Ar- bacia, et le « saumon X », obtenu des produits génitaux d’Asterias. 3) L’antiferti- lisine (Line) extraite des œufs dépourvus de fertilisine. Cette antifertilisine est peut-être identique à un acide gras non saturé obtenu en traitant les œufs par l’éther. l'activation de l’œuf peut être produite par trois catégories d'agents : 1° Les dis- solvants des graisses : lipolysines, éthers, chloroforme, acide butyrique, etc. 2 Des composés halogénés (de l'iode en particulier). 3 Des agents physiques qui modi- fient les relations physiques ou quantitatives des substances contenues à l'intérieur de l’œuf (fertilisine et antifertilisine). ; De tous ces faits, il semble que l’on peut conclure que le développement de l'œuf est commandé par un système d'enzymes. Dans l’œuf au repos, les enzymes qu'il contient ne pourraient agir par suite de l’action d’un agent inhibiteur, qui est pro- bablement, comme il a été dit plus haut, un acide gras non saturé. L'action de cet agent inhibiteur pourrait être à son tour neutralisée par divers moyens physiques ou chimiques (agents parthénogénétiques), et aussi par la lipolysine contenue dans l'œuf Tui-même. Le spermatozoïde semble agir, soit en neutralisant cet agent inhi- biteur, soit en augmentant l’action des enzymes. A. VANDEL. 20.450. — HOVASSE, R.'Les phénomènes de maturation de l'œuf chez ana lusca. C. R. Soc. Biol., t. 82, 1919, (855-857). La maturation de la grenouille rousse montre, réalisée avec une grande netteté, la série des phases nucléaires que GRéGoIRe (Bibliogr. Evolut. 11.81) considère comme générales. Les particularités sont l'existence d’un synapsis portant sur tout le spirème, et d'une dissociation dicentrique des dyades, à la première émission polaire (ceci contrairement aux idées de A. Denorne (Bibliogr. Evolut. 12.1940). A. VANDEL. 20.451. — HOVASSE, R. Le nombre des chromosomes chez les tétards parthé- nogénétiques de Grenouille. C. À. Ac. Sc., t. 170, 4920 (1211-1214). La numération des chromosomes sur deux têtards parthénogénétiques de Rana BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. 151 temporaria, obtenus par le procédé de Baraïzzow, a donné à l’auteur des nombres voisins du nombre diploiïde. Les têtards étaient d'aspect identique à celui des témoins fécondés, sauf la taille plus faible, et le plus âgé présentait des ébauches génitales ; ils auraient pu dépasser la mélamorphose. L'examen de stades plus jeunes n’a pas permis de préciser à coup sûr le processus de régulation. Celle-ci était effectuée chez certains dès la gastrulation. Chez d’autres, tous plus ou moins maladifs, le nombre haploïde était la règle. Il existe donc, à côté d’embryons chez lesquels le nombre des chromosomes se régularise de façon précoce, d’autres têtards qui conservent le nombre réduit de chromosomes. Ces faits sont à rapprocher de cas analogues signalés par Driescx chez l’Oursin. ‘M. PRENANT. 20.452. — GATENBY, J. Bronré. Note on the sex of a Tordpole raised by artificial parthenogenesis (Sexe d’un Têtard obtenu, par parthénogénèse artificielle). Quart. Journ., t. 62, 1917 (213-216, 3 fig.). Sur à.000 œufs activés par piqüre, quinze têtards furent obtenus, qui d’ailleurs moururent tous, sauf deux, avant la poussée des membres postérieurs. L'un des survivants mourut à la période critique où les cellules germinales se groupent d'une façon qui permet de diagnostiquer le sexe ; enfin le dernier survivant se fit remarquer par sa croissance exceptionneile ; sa taille était environ 2 fois et demie celle des témoins ; il mourut par accident à l’âge de 3 mois ; c'était incontestable- ment un mâle. CH. PÉREZ. 20.453. — GAUTIER, CL. Recherches physiologiques et parasitologiques sur les Lépidoptères nuisibles. Parthénogenèse chez Apanteles glomeratus.Linné. C. R. Soc. Biol., t. 82, 1919 (1000-1002). Chez 4. g., Hyménoptère Braconide, la femelle est capable de pondre parthéno- génétiquement. Il ne s’agit pas dans cette espèce d’un mode physiologiquement cyclique, des mâles et des femelles existant, toujours simultanément dans la nature, mais simplement d’un phénomène accidentel. A. VANDEL. 20.454. — CALKINS, N. Gary. Uroleptus mobilis, Engelm. I. History of the nuclei during division and conjugation ({/. m. I. Histoire des noyaux pendant la divi- sion et la conjugaison). Journ. Exp. Zool., t. 27, 1919 (p. 293-357 ; 95 fig.). L'auteur donne une description soignée des phénomènes nucléaires dans la divi- sion et la conjugaison d’U, m., dans les détails desquels il est impossible d'entrer ici. A. VANDEL. 20.455. — MAST, S. O. Conjugation and encystement in Déidinium nasutum with especial reference to their significance (Conjugaison et enkystement chez D. n. et considérations sur leur signification). Journ. Exp. Zoo!. 23. 1917 (335- 339). Pour l’auteur, ni la conjugaison, ni l’enkystement ne déterminentde rajeunisse- ment chez les Infusoires (contrairement aux idées de Carxins. Bibliogr. evolut. 19.264). La conjugaison n’a aucun effet sur le taux de fission, mais elle n’aug- mente pas non plus la mortalité et la variabilité, comme l'avait soutenu JENNINGS (Bibliogr. evolut. 13.348). Mais ces résultats ne vont pas cependant, d’après l’au 452 BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS. teur, à l'encontre de la théorie de Jenxines, car les individus qui se conjuguaient dans les cultures de M. étaient étroitement apparentés et leur constitution nucléaire devait être très voisine. A. VANDEL. 20.456. — YOUNG, R. T. Experimental induction of endomixis in Paramecium aurelia (Production expérimentale de l’endomixie chez P. a.).Journ. Exp. Zool., t. 24, 1917 (35-53). L’accumulation des produits d’excrétion dans le milieu de culture hâte l’appari- tion de l’endomixie La signification de l’endomixie est encore obscure. A. VANDEL. TABLE ANALYTIQUE (Les renvois sont faits aux numéros d'ordre des analyses, inscrits en marge. — Les numéros sont indiqués en éaliques quand les auteurs REA EEE sont simplement cités). Biologie expérimentale, 106-135, 372-379. Cytologie générale, 202-246, 413-123. Éthologie générale : adaptation, 1-65, 317-362. Greffe, 152-160, 389-393. Hérédité, 266-290. Métamorphoses ; résorptions, 394-412. Produits sexuels, 161-220, 424-456. Régénération, 136-151, 380-388. Sexualité, 291-316. Symbiose ; parasitisme, 66-105, 363-371. Variation, 247-265. À | Actinies, 101,312. Actlinia, 44. 9, , ne RE en Activation, 119, 192. » 2224. Ivé 4 Abortif, 186, 490, 301. Activé, 446, 447. Abothrium, 68. Re Abrazas, 8: Actuel, : 59. À | DA Hope MU 426163 Man] daplalon 18, 17, 18, 54, SRE Atanthias, 309. 82, 95, 318, 519. Acariens, 69, 189, 411. RE ne Accélération, 108, 401, 419. PT RE. Accessoire, 112, 200, 498. ONE ES Æquorea, 313, 375. j 9 Acclimatation, 395. Affamé, 406. Accouplement, 258, ; 309. \ze. 391 PT SS, 425 Agglutination, 199, 198, 442, 449. A cétique, 4. Aggregata, 193. TOC Agcrionides, 408. Acidité, 17. : Allo 14 Acquis, 252, 288. pes or T * 99e Acridiens, 477, 241, 436. Aile, 126, 267, 326. Met e , Ajmant, 410. Acridium, 434. Alcalinité. 17 Acrobates, 352. aie us 3 Acroblaste, 485, 186. ne SE Et Acrosome, 179. Alcyonaires, 340: Alcyonium, 341. 154 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Algues, 66, 323, 429. Anticorps, 435. Aliment, 3, 4. Antidérapant, 58. Alimentation, 60, 121, 296, 297, 302, | Antifertilisine, 449. 328-330. Antilocapra, 351. ni RNemEn 321. ‘| Antipaludique, 86. ALLEE, W.\C:, 90: Apanteles, 164, 453. ae ITR 214. Aphænogaster, 48. ALLEN, B. M., 394, 395, 402, 404. Aphanothece, 323. ALLEN, E., 119: Aphelinus, 104. Allolobophora, Ti. Aphelopus, 302. Alosa, 21, 26. Aphicus, 105. Alternance, 310, 439. Aphides, 326, ALTMANN, 245, 246, 440, 441. Aphis, 126. Amandier, 159. Aphrophora, 336. Ambloplites, 29. Apides, 46. Amblyomma, 69. Apocytique, 310. Amblystoma, 112, 229, 382, 383, 397. | Appât, 3, 4. Ambre, 418. Appendices, 112. Ameiurus, 29. Appendiculaires, 366. Amélioré, 261. Appétit, 317. Amélaboles, 408. Aptère, 41, 126, 326 Amia, 123. Apus, 196. Amitose, 222, 226, 415. Apyrène, 1486, 190. Amnios, 410. Aquatique, 350. Amphibiens, 64,112, 120, 162, 350, | Araignées, 14. 390-360, 394-405. : Arbacia, 108,131, 132,152; 191,192, Amphitrile, 313. 198, 419, 449, 444, 449. Amputation, 139. . | Arboricole, 59. Amylique, 4. Archaïque, 342, 343, 346. Amyloplaste, 208. Archotermopsis, 225, 346. Anabiose, 32, 38, 331. Arcyria, 220. Anadrome, 22, 29. : Arenicola, 130, 133, 324. Anamniotes, 354-360. Argas, 189. Anchistus, 3063. | Arge, 428. Ancylopsella, 13. Arion, 187. Ancylus, 194. Arisarum, 260. Andrena, 428. Armillaria, 310. Andricus, 428. Armure, 302. Androgénélique, 197. ARNAUD, 371. Aveural, 354-360. Artemia, 323, 448. Anhydrobiose. 38, 331. Arthropodes, 493. Anisopodes, 54. Articulation, 155. Ankylastomum, T6. Artiodactyle. D7. Annélides, 32, 33, 130, 133. 134, 139, |. Ascaris, 115, 148, 173: 4M. 197, 313-315, 324,,345, 319, 429. Ascidie, A4, 313. Annuel, 370. isellus, 36. Anodonta, 19, 417. FE 40-44, 67, 134, 292, Fo 915: Anomalie, 17, 115, 287, 429, 436. Asparagus, 242. Anopheles, 85-88. _Asphodelus, 263. Anoures, 162. : Asphyxie, 118, 119,:396. Antarctide, 345. Assimilation, 56, 266. Antagoniste, 12,29 86. Association, 66, 366, 370. Antenne, 3 9, 142. Astacopsis, 308. Anthérozoïde, 440. Aster, 200, 448. Anthocyane, 211. Asterias, 442, 449. Anthomyides, 73. Astéries, 131, 332, 442. ANTHONY, R., 308, 318. ASTRE, G., 344. Anthophage, 328. Astropecten, 448. OR AA PME CE An PR EEE EE Qu DR USE LE. at : à | 4 y + TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 155 Asymétrie, 63. Atélomitique, 241, 437. ATkINSON, E., 91. Atrésie, 127, 427. Atrophie, 25, 123, 159, 166, 255, 267, 302. Aubergine, 392. Auchmeromyia, 83, 84. i Audition, 350. Australiè, 345. Autoblastique, 195. Au ocopulation, 194. Autofécondation, 1494. Autolyse, 1143, 396, 410. Automatisme, 4, 2. Autoparthénogénèse, 449. Autoplastique, 156. Autosome, 167, 175, 178, 229, 273, 434, 438. Autotomie, 140, 141, 312-315, 320, 3806. Aversion, 317. Aveugle, 307, 319, 342. Avicennia, 31. Avoine, 107. Avortement, 327, 410, 412. Axial, 130-133, 150, 290, 373-379, 385. À Axolotl, 162. Axostyle, 225. ru 264, 265, 288. Bacillus, 298. BackmAnn, L. 413, 117. Bacor, A., 18. Bactérie, 336-339, 371. Bactériolysine, 362. Bapuam, C., 101. BAER, v., 168. Banasa, 1178. BanrA, A. M., 112. BARBER, 202. BARFURTH, 396. Barométrique, 6. BARTELMEZ, G. W., 168. Basal, 222. Basichromatine, 498. Basidiomycètes, 310. Bassin, 319. BATAILLON, 452. Bathynella, 342. Bathysciinæ, 62. Batraciens, 69, 345, 350. BaucxE, J., 7. Bauer, V., 16. Baur, E., 160. Beau, C., 369. Beure, E. H., 327. Belette. 35. Belladone, 159. Belonogaster, 46. BENEDICENTI, À., 110. BensaunE, M., 310. Beouaerr, J., 96. Bernard lermite, 54. BERNARD, N. P., 75. Bertin, L., 398. Bétail, 86. BEezssonorr, 311. Bilatéral, 332. Bilharzia. 91, 92. Biliaire, 411. Bioblasie, 441. Biologie, 45. Biologie expérimentale, 106-135, 372- 379. Biométrie, 35, 41. Biontophage, 71. Biorhisza, 428. Bipartition, 376. Bipolaire, 201. Bivoltin, 259. BLaauw, 107. BLAKESLEE, AÀ., 510. Blaps, 431. BLARINGHEM, L., 262, 289. Blastocyste, 327. Blastomère, 111, 115. Blastothrix, 105. Blochmann (noyaux de), 164, 428. Baas:F E: Vi. 51, 951002 Bopxin, G. E., 69. Bonn, G., 119, 191, 361. Bois, 391. Borx, L., 349. Bombyr, 259. Bonnerow, 156. Borboridés, 89. Borissow, 449. Bosrazzi, F., 416. Bothriocephalus, 68. Bothryoïdal, 411. BouEr, G., 91. Bougainvillea, 373. BouLENGER, G. A., 253. 3OuNHIOL, P. 20, 21, 26. Bourgeon, 41, 119, 261. Bourgeonnement, 134, 313, 333, 425. Bourrelet, 390. Bouturage, 149. Bouvier, E. L., 54. Boveri, T., 152. Boycorr, A. E., 443. Brachionus, 60, 296. 156 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Braconides, 301, 453. BRAUER, AÀ., 448. Brebis, 411. BRipces, CB, 275497. BROCHER, F., 408. BRÔLEMAN, H. W., 51. Brown, B.S, 159. BrückE, 16. Bryophyllum, 147-151. Buccal, 328. Bucaner, P., 428. Bufo, 345, 394, 395, 400, 401. BuGnio, E., 49, 50, 548, Bunodes, 312. BUNSEN, 2. Bursae, 252. Butineuse, 321. Butyrique, 192. pe 393, 411. Cæœnolestes, 352. Calcification, 120. Calcium, 120. CALkINS, G. N., 454, 455. Calliphora, 226. Calliphorines, 71, 94. CALMAN, 342. Calmar, 432. Cambrien, 65. Camnula, 436. Camponotines, 48. Camponotus, 56, 498. Cancer, 276-284. Cancer, 184. CANNoON, H. G., 180. Capillitium, 220. Captivité, 141, 247, 307. Carabiques, 30. Caractères, 241. Caractères sexuels, 302-307. Carbonifère, 64. Carbonique, 114, 113, 191. Carpor, H,, 288. Carence, 329. CARLETON, BA 223. Carmin, 974. Carnivores, 73, 411. CAROLL, M. 436. CAROTHERS, E. E., 176, 241, 437 Carpellé, 39, 260. CARTER, L. A., 233. Cartilage, 154, 155. Carus, 441. Cary, L. R., 340, 341, 380. Cariybditeuthis, 337. Caryocinèse, 109, 137, 182, 227, 419. Caryocytoplasmique, 221. Caryomère, 440. Caryophyllia, 145. Caryopse, 262. Caryosome, 223, 414. Caryntropha, 291. C'assiopea, 380. Castes, 47-50, 346-348. CASTEEL, D. B., 189. Casrze, W. E., 160. Castralion, 302, 306. 307. Catalyseur, 246. Cathærodactyle, 352. CauDELLz, A. N., 142. CAULLERY, M., 52, 53. Cavazza, F., 55. Cavernicole, 25, 62, 342, 345. Cavicornes, 351. Cellule, 202. Cémentaire, 432. Centrifugation, 111, 112, 378. Centriole, 225, 440. Centrocinèse, 207. Centrosome, 431. Céphalisation, 133. Céphalopodes, 337-339, 432. Ceratomyz:a, 220. Cercaire, 102. 103. Cérébroïde, 144. Cerisier, 261. Cerveau, 321. Cervidés, 351. Cestodes, 68, 165, 166. Cétacés, 308, 318. Chabot, 29. Chætogaster, 313. Chœætopterus, 130, 133, 197. Chaine, 134, 313. Chalcidiens, 70, 98, 104, 105. Chaleur, 8, 17, 18, 199. CHAmBers, M. H . 330. CHAMBERS, R., 202. Champ magnétique, 110. ‘Champignons, 291, 310, 311. 370. CHampy, C., 129. Chapon, 304. CHaAppuis, 542, Chara, 440. Chassé-croisé, 268. CHarron, E., 366. Cheiranthus, 287. CHeNxowETH, H. E., 31. Cheraps, 368. Chersodromia, 255. Cheval, 252. CHEVALIER, A., 261. CHEVROTON, 227. 369, AV TT RE EAN TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 157 Chien, 76. Caro, C. M.,106, 130-133, 134, 165, 290, 316, 325, 313-319, 385. Chimère, 160. Chimiotropisme, 1. Chimisme, 266. Chironectes, 352. Chiroptères, 59. Chlamidomonas, 60, 296, 297. Chlorophylile, 214, 218, 322. Chæromyia, 97. Chondrioconte, 208, 222. Chondriome, 206-220, 243, 311, 421, 422. Chondriomère, 440. Chondrocinèse, 207. Cuoparp, L., 298. Chorion, 410. Chorthippus, AT. Chortophila, T3. Choucas, 427. Chromatide, 235. Chromatine, 115, 162, 197, 311, 428, 438. Chromatique (sens). 11. Chromatoïde, 184. Chromatophorce, 13, 16, 138, 218, 290, 440. Chromidie, 161, 164, 224. Chromomère, 176, 177. Chromosome, 175, 228, 213, 2174, 994, 202, 414, 493, 427-499, 451. Chrysalide, 6, 114. Cicatrisation, 137. Cicindèles, 429. Cil, 222. Ciliés, 322, 345. 373, 376, 454-456. Cinématographie, 227. Circotettix, 241. Cirripèdes, 2. Citrus, 159. Cladocères, 286, 294. Cladonema, 333. CLark, À. H., 63. CLARKE, W. T., 326. Clavatella, 333. Climat, 247. Cliona, 66. Clone, 41, 286. Clonique, 417. Clonopsis, 298. Cloporte, 367. Close (glande), 330, 406. Cnidonema, 333. Cobaye, 127, 264, 303, 327, 407. Cobitis, 12. Cochenilles, 104, 105, 291, 302, 426. Cochon, 230. _Cœlentérés, 161, 423. Conan, E. J., 191, 221. Coce, L. J:, 304: Coléoptères, 62, 328, 429. 437. Coin, H.,1517.- Cozuis, H: H:, 320. Colloïde, 203. Collybia, 310. Colœus, 427. Coloration, 13, 248. Cozron, H. S., 194. Columelle, 350. ComManDoON, J.. 226. Comastérides, 63. Commensalisme, 48. Complexe, 365, 366. Comportement, 1-4, 7, 9, 13, 33, 78, SAT: Concentration, 28, 29, 36, 37, 191. Conchula, 101. Concrescence. 127. Concurrence, 35. Conduction, 350, 354-360, 390. Confiné, 294. Conjugaison, 454, 455. Conjux, 196. CoxkLiN, E. G.. 111. Conscience, 317. Constructeurs, 340-341. Contamination, 337. Continu, 249. Contraction, 12, 16, 354-360, 417. Convergence, 25, 54, 95. Convoluta, 361. Copépode, 68. Coprinus, 310. Coprophage, 89, 328. Copulateur, 388. Coque, 360. Coquille. 54, 61. Coracidie, 68. Coraux, 145. Corella, 313. Corethra, 232, 433. Corne, 351. Cornée, 156. Corophium, 254. Corps jaune, 169. Corpuscule basal, 222. Corrélation, #1, 140, 147, 260. Cortical, 192. Corticium, 310. Corte, J., 66. Couleur, 3,9; MAL ,4# 973-974; Courge, 208. Course, 392. Courtillère, 178, 179. Coussinet plantaire, 58. 158 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS COUTIÈRE, 67. Cowpry, N. H., 220. Crabe, 90, 184, 363. CraïG, W., 317. Crambessa, 101. Crapaud, 69. Crepidula, 111. Crépusculaire, 85. Crêté, 306. Crevette, 363. Cribraria, 220. Crinoïdes, 63. Cristallin, 135. Croisement, 77, 18, 258, 259, 289, 290, 335. Croissance, 120, 269, 330, 404. Croissant gris, 379. Crossoptérygiens, 64. Crustacés, 65, 342, 363, 431. Cryptogames vasculaires, 213. Cryptonisciens, 363. Culex, 83, 234-231. Cultivé, 261. Culture, 129, 246. Culture (in vitro), 205. Cumingia, 199, 448. Gurcer; D.'W.,:225: Cyanure, 106, 130, 134, 191, 325, 375, 310. Cycas, 39. Cycle, 415, 430. Cyclique, 446, 447. Cyclopie, 116. Cyclops, 68. Cycloraphe, 74. Cyprin, 19. Cypris, 298. Cyrillia, 367. Cytocinèse, 207. Cytolisthesis, 441. Cytologie générale, 202-246, 413-425. Cytolyse, 113, 198, 446, 447. Cylolysine, 135: Cytoplasme, 203. pre 308. Danceanp, P. A., 209, 210,211, 214, 215, 217, 242, 244, 420, DanieL, L., 263, 390-392. Darwinisme, 247-250. Dasyurus, 169. Décade, 238. Décadence, 261. Décapodes, 431. Décidué, 353. Décollement, 445. Décoloration, 12. Decticus, 438. Dédifférenciation, 129, 165, 409. DEEGENER, P., 55. Défécation, 56. Défense, 14. , Dégénérescence, 63, 70, 129, 155, 342, 412, 415. DEHORNE, A., 224, 951, 932, 433, 435, 450: DEHORNE, L., 313. Decacuaux, T., 342, 343. DecAGEe; Y., 201, 441: DeccA VALLE, P., 2299, 251, 238. Deltocyathus, 145. DENT, O. F., 305. Denture, 349. Dépigmentation, 25, 342. Déplacement, 20-26. Dépression, 109. Dermatobia, 88. Dero, 134. Désarticulation, 384. Désert, 32-34. Désertique, 247. Déshydratation, 30-32. Dessiccation, 38, 331, 335, 344. Dessin, 13. Détermination, 372. Déterminisme du sexe, 163, 164, 185, 291-297. Derwizzer, D. R., 383. Développement, 114, 116, 120, 128. Dextre, 257, 258. Diabrotica, 239. Diaptomus, 68. Diastrophus, 428. Dicaryou, 310. Dicentrique, 450. Dichotomie, 393. Dictyocinèse, 207. Didelphys, 169, 170, 352. Didinium, 316, 455. Didymorchis, 368. Diemyctylus, 19, 384. Diestrammena, 424. Digamétique, 167. Digenea. 102, 103. Diminution, 115, 173. à Dimorphisme, 52, 53, 186, 189, 190, 332. Dimorphisme sexuel, 21, 302, 304. Dimorphisme (spermatozoïdes), 178, 19 US Diplocystis, 193. Diploïde, 230, 291, 451. Diplonte, 301. Diplopodes, 54. TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 20490 Diplotène, 171. Diprotodontes, 169, 352. Diptères, 70-74, 83-89, 93-97, 231, 255, 406, 433. Dipylidium, 165. Discontinu, 249. Disjonction, 335. Disque imaginal, 275. Distomes, 90-92, 102, 103. Distribution, 20-26, 31, 344, 345. Ditrichomonas, 295. Diversification, 64. Division, 454. Division conjuguée, 310. Drwaxc, H. F., 411. Dixippus, 142. Dolichodérines, 48. Domestique, 45. Dominant, 32. Donacia, 98. DoxcasTEer, L. 180. Dormant, 149. Doryphora, 429. Double, 119, 139, 143, 153. Drew, G. A., 432. Driescx, 382, 451: Droiterie, DS. Drosophila, 108, 268, 434. DrzewiNA, A., 119, 191, 361. DuaRTE D ou EIRA, Je, 303. Dusois, R. 538. Dusosco, û> 294. DuesserG, J., 170, 206. DUFRÉNOY, TRE Dulcaquicole, 343. Dune, 344. Duplicature, 287, 289. Duplicisme, 231. Dusrin, P. A., 445. Dyade, 436, 450. pi v. 407. Ecailles, 25. Ecarlate, 273, 274. Echelle axiale, 130-133, 373-375. Echinarachnius, 192. Echinodermes, 128, 131, 441, 449, 444-449. Eehinus, 441, 442. Eclairement, 82, 85. Eclosion, 6, 8, 349, 408. Ecrevisse, 368. Ectocarpus, 439. Ectoparasite, 84, Elasmobranches, 309. Electrolyte, 444. 213-275, 299, 339, 3934, Eleutheria, 333. Elevage, 8. Emaciation, 123. EuserGer, L., 213, 244, 499. Embryon, 154. Embryotrophe, 411. Enantiomorphe, 352. Enchytrœus, 139. Endocrine, 120-122, 169, 170. Endogamie, 269-271, 335. Endomixie, 106, 495, 456. Endophytes, 369, 370. Enkystement, 455. Entérocælien, 423. Enthylacus, 364. Entomophage, 98-100. Entretien, 124. Enzyme, 108, 109, 138, 419, 449. Ephestia, 301. Epicarides, 363-365. Epiderme, 414. Epilachna, 239. Epinoche, 28. Epiphragme, 344. Epiphyse, 122. Eponge, 66. Epuration, 409. Equilibre, 3, 28 Equilibre de température, 18, 19. Equipotentiel, 382. Erratique, 23. Erythroblaste, 412. Erythrocyte, 246. Escargot, 186. Espèce, 71-83, 253. Espèce (petite), 34, Etamine, 260. Ethologie générale, 1-65, 317-362. Euchlanis, 296. Euchromosome, 229. Eudendrium, 1017. Euglena, 291. Eunicien, 343 Eupyrène, 186, 433. Eutermes, 348. Evaporation, 30-32. Eviscération, 140. 35, 135, 247-250. -Evolution, 54. 61, -253. Ewixc, 126. Expansion, 12: Explosion, 432. Exsudatoria, 48. Extinction, 253. Extirpation, 120-122, 382. Fe 326. Fasciation, 262, 287, 393. 160 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS FAsTEN, N., 184. Faust. EC, 102,1103- Fécond, 78 Fécondation, 106, 192, 194, 291, 441- | 445, 316. Fécondité, 270, 346. Fénis, F. de, 59. Fer, 411. Fertile. 348. Fertilisine, 192, 449. Fertilité, 289, 310. Feuille, 147, 148. Ficaria, 260. Fick, 231. Filaria, 441. Fission, 43, 44, 119. Flagellés, 225, 346. FLatTHer, M. D., 329, 530. FLeisaner, N. S , 276. FLEMMING, 411. Fleur, 260. Floridées, 218. Fluctuations, 267. Fluosilicate, 204. Fœtus, 410. Follicule, 127, 169. Fonctionnel, 242. Fond, 13. Forêt, 31. Forficula, 182. Formicides, 56. Fougères, 213, 422. Fouisseur, 33, 319. Fourmis, 33, 46-48, 56. Fragmentation. 137, 230, 237, 240. Free marlin, 303. Fréquence, 277. Fritillaria, 366. Froid, 63, 256, 438. Fucacées, 216. Fucas, 12. Fucus, 203, 373, 440. FuczeBorx, K., 76. Fumea, 161. Fundulus, 116, 290. Fuseau, 129, Fusion, 198. pos V., 205, 418. GaLLAUD, |., 287. Gamètes, 32, 198. Ganglions, 144. Ganoïdes, 64. GarciA-BANUS,285. GARGANO, CG , 154. Gasterosteus, 28. Gastrulation, 112. GarenBy, J. B., 98-100, 162-164, 185- 188, 207, 219, 452. GAUTIER, C., 453. Géant, 152, 198. Gel, 203. Gelée, 32. Gemellité, 272, 295. GEMmiL, 191. Gemmiparité, 41. Gemmule, 106. Gène, 177, 2713, 279. Généralisé, 302. (rénétique, 23. Géographique, 34, 247-250. GEORGE, W. C., 379. Géotropisme, 1, 148, 377, 378. Germen, 316, 424. Germinal, 32. GEssARD, C , 265. Gestation, 327. Geum, 289. GuisAzBerTI, R., 296. GrARp, À., 48, 197. Gigantisme, 221, 394. GizcaristT. J. D. F., 333, 334. Girafe, 351. Giroflée, 287. Glande, 406. GLASER, 449.1 Globules polaires, 199, 448 (ilossina, 70. Glycogène, 18. Gobius, 68. GozprArB, À , 152, 198. GozLpscamipr, R., 294. GozpsmirH, W. M.. 429. Golgi (réseau), 170, 188, 207, 413. Gomes. F., 88. Gonades, 122, 141, 302, 346, 388, 402, 403, 495, 438. Gonothyræa, 373. GONZALES, À., 91. Gorgones, 540. GORTNER, R. A. 112. GRAHAM-SMITH, G. S., 93. Graisse, 48, 96. GRAVIER, C., 42, 145. GRAY, J., 449. GRAVE, C , 128. Greffe, 152-160, 30#, 389-393. Grégaire, 40. Grégarines, 193. GRÉGOIRE, 450: GREGorY, L. H., 126. Grenouille, 112, 113, 117-122, 137, 162, 379, 394, 396, 398, 100-104, 450-452. Grotte, 62, 342, 343. TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTION(S 161 Gryllides, 298. Gryllotulpa, NISAT9. Grymæomys, 392. Guanine, 10, 13. GUDERNATSCH, 121, 597. GuEeyLARD, F., 2S. Guêpe, 46. GUIGNARD, 440. QGUILLIERMOND, À... 212943; Gunda, 144. GUTHERZ, S., 424. GUYER, M. F. 499: Gymnospermes, 215. Gynandromorphe. 77, 294. 1 30-32. Hanpon, 101. Hadrobracon, 301. Hzxckez, E., 295. Han, de, 152. Halophile, 344. HamicTon, C: C., 30. Haxce, R. T., 230, 236, 240 Haploïde, 291, 433, 451. Haplonte, 301. Hançrrt, G. T., 164 HARGREAVES, J. A., 251. Haruer, S. F., 40. Harris, J. A. er 260. Harrison. R. G.. 382. Harvey, E. B., 298, 493. HasweLz, W,. AÀ., 368. Hedera, 371. HEIKERTINGER, FF. 14. Helianthus, V7. Helicella, 72. Heliomanes, 72. Héliotropisme, 1, 2, 107, Helix, 185, 187, Mes Helodritus. 153. HeLvEsTiNE, F., 381. Hématophage, 93-95, 412. Hémi-embryon, 116. Hémimétabole, 55. 420, k A, 422. 324, 332. Hémiptères, 104, 105, 291, 302, 426. Hemitrichia, 220. Hémoglobine, 411. 412. Hexxecuy, 185. Héréditaire (contamination), 337. Hérédité, 32, 5%, 41, 44, 58, 82, 183, + 487, 247 250. 266-290, 372, 441. Hérisson, 415. Henzant, M.. 200, 201, 446, 447. Hermæea, 146. Hermaphrodisme, 74, TT, 194. 305. Su 208-240, 211, 185, 188, Herrera, A. L., 204. HerrwiG, 448.7 Hesperotettix, 238. Hétéroagglutination, 192. Hétérochromosome, 167, 173. 1 AS ATOS 229 NS NES DO PA 43. . Hétérogène, 290, Hétérogonique, 76. Hétérolyse, 410. Hétéromorphique. 176, 241. Hétéromorphose, 1492. Hétéroplastique, 156. Hétérospécifique, 129. Hétérosporé, 310. Hétérothallique, 310. Hewitt, J. H., 436. Hexade, 238. Hibernation, 8, 32. Hicktenezz, L. M, 38. Hinpee, E., 93, 180. Hipponoe, 198. HrrscuLer, J., 413. Hirudo, 411. Histoblaste, 275. Hivernage, 8, 32, 323. Hofbauer (cellule). 412. Homes, H., 277, 278, 282-284. Holingren (canalicules), 421. Holocrine, 245. Holométabole, : Holothuries, 140, 334. Hozr, C M, 26 Homæotherme, 18, 69, 417. Homme, 57, 300. Hormone. 148, 303, 330, 388, 400. Hosxixs, L R:, et M. M., 4920. Hôte, 65, 90-92. Hovasse, R.. 450, 451: Howzerr. F. M., 83. Hox, W2'E. 16 9239. HurnaGeLz, A., 409. Humidité. 30, ol Humoral, 362. Hunr, H, R , 139. Hurcuinson, R. H., 17. Hurron, W. H., 258. Hybrides, 77, 78, 158, 289. 290, 390, 392. Hydatina, 295-297, 335. Hydra, 41, 43, 119, 314, 381, 4925, Hydraires, 107, 161, 333, 373-315, 389. Hydrotæa, 73. Hygrométique, 30-33. Hyla, 10. Hymax, L. H., 134. Hymenolepis, 166. 11 162 TABLE Hyménoptères, 50, 98-100, 428, 453: Hyobranchial, 405. Hyperchromatique, 438. HJpORPArReUES 99, 364. Hyperplasie, 120. Hypertonique, 200, 201, 324, 4 Hypertrophie, 122, 221. Hypochromatique, 438. Hyponomeuta, 409. Hypophyse, 120, 122. Hypotonique, 324, 446. Hypolypique, 127. 1 46. Icerya, 426. Idiochromosome, 178. 179, 239, 429, 431. Idiozome., 170. Imago, 30, 32, 55. 346. 408. Imaginal, 275, Lu Immigration, 365. Immobilité, 13. Imus, A. D.. 404, 105. 346. lmmunité, 192, 288, 362, 370. Inaelif. 435 Inadunata, 63. Inanilion, 12, 99. 193-197. 403 Inclusions, 195; [S9. Incomplel, 435. Inc ubation 497. Iudécidué, 353. Individualité, 229. 436. Induelion, 268. 43. Infection, 92, 285. Infestation. 302. Inflated., 273 Inflorescence, 39. Infusoires, 106. SOPAUEUE 316. 454-1506. LED ibie LD ASS NUE 449. Iniliales génitales, 162-164, 172, 424, 498. Inoculalion. 275 Insectes, 30, 32, 46, 498. Insémination, 122 Instabilité, 294, 302 Intégrative, 133. Intensité, 2. Intermédiaire, 259. Intersexué, 77, 294. Interstitiel, 1469, 303, 308. Intoxicalion, 294. Intracellulaire, 207. 390, 362, 408, ANALYTIQUE,DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Inversion, 302, 324. Involution, 416. lode, 394, 400, 401. Ilons, 191, 200, 4242. Irradiation, 108. 438. [rritabilité, 356-258. Isoagglutinine, 192. Isolement, 247. Isoptères, 346-348. lule, 89. Ixodes, #11. Fe CAM 19% FR / 193. JANick1, C., 768. JANSSON, C.; 417. Janthinosoma, 88. Jaune, 169. JEANNEL, R.. 62. JENKINSON, J: (V., 353. JENNINGS. 267, Poe JENSEN, A: C., 393. Jeûne, 12, 193-127, 377. Jœænopsis, 225. JOHANNSEN. 267. JOHNSTON, E. N., 372. JOLLY TMD JONSENSET, 25 1. JULIN, C5 338: De AE 293 Jusr, E E:, 192: | eu SOS NE DA KaTsurApA, F., 91. KErIAN, D:, 91-74, 77 KELLER, 16. KePpxer, W. M. A., Kéroplastie, 156. Kipp, W.. 952. Kixc H. D., 269-271. Kincery, H. M.. 172. KirkHaM, B. W., 327. KJERSKOG-AGERSBOG. H. P., 332. KLEINENBERG, N., 153. Kniep, >10. Komai, 1... 431. Korec, 307. Kozmer, K., #15. KorNHAUSER. S. T.. 302. ie Khouën, A., 414. K&ONBERGER, H., 246. Kuxkez, B. W., 406. Kurz, 384. KyLuiN, 440. 386, 387. VABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 163 F ! Lipospermie, 196. abilité, 294. LipPpINCOTT, W. A., 304. | Lacération : 312. Liquéfaction, 265. LACOSTE, 156. Lithophyllum, 66. Laporr, S., 295. Litomastix, 292, Laguncularia. 31. Littoral, 61. La Marca, F.. 158. Lon6e, 0. C., 3. Lamarckisme, 247, 251. Loche, 12. Lamellicornes, 56, 328. Loecustides, 424. Lampyrides, 15, 336. Loes, J., 1, 2, 107, 147-151, 200. Lanceriezn, D. E., 273. Lors, L , 127, 276, 303. LANKESTER, R.. 196. Loece, K., 56. Lankesteria, 221. Loligo, 33T, 432. Lapin, 327. Lombrie, 19, 153, 331. Larve, 30, 46, 47, 130. LonG, J. A., 171. LasuLey, K.-S., 41, 267. Longévilé, 270, 277-285, 321. Lasiocampa, 8. Lucicole, 62. Launoy, 265. Lucilia, 406. LAVERAN, 221. Luidia, 442. Lawin, 136. Lumbriculus, 134. LAWRENCE, J. V., 31. Lumière, 1-3, 15, 16, 286, 332. LécAILLoN. A., 299. Luminosité, 336-339. Lecaniodiaspis, 426. Lunp, B. L., 376. Lecanium, 105. PET TARN. Le Danrec, F., 48, 266. Lycogala, 220. LéGer, L., 221. Lymnaæ, 61, 92, 143, 148, 194, 957, Leica-SHARPE, W. H , 309. 258, 413. Leirer, R: T., 91: Lyncu, 267. Lémuriens, 252, 353. Lyon, E. P., 376, 3178. Lepidolemur, 353. Lépidoptères, 5-8, 56, 167, 185, 186, 409, 453. A M | Lepidosaphes, 104. Ac CLune, CG. E., 238 Leptodactylides, 345. Mac Ixrosn, 101. Leptotène, 171. Macrocéphale, 133. Léthal, 275, 299. Macromère, 130. Leucophore, 10. Macromitosome, 185. Leucotermes, 49. Macronucléus. 136. Levüres, 330. à Macrosiphum, 326. Lewis, E. M., 19. | Madréporaires, 42, 145. Lézard, 39. Magnétique, 110. Lierre, 371. Macrou, J., 370. Lignée, 41, 335. Main, 57. Lignée germinale, 98, 100, 161-164, | Marre, 210. 424, 428. Maïs, 262. Ligule, 68. Malacostracés, 342. Lune, F. R., 111, 191, 192, 200, | Mauaouin, A., 314. 201, 303, 442, 449. Mäle, 295. Lite, R. S., 266, 372, 444. Malformation, 116. Liovp, D. [., 144 Mammaire, 327. Limazx, 181. Mammifères, 31, 246, 251, 327, 415. Limnée, 61, 92, 143, 148, 194, 257, | MANGENOT, G., 216-218, 422. 258, 413. Mangrove, 37. Limosina, 89 Maquereau, 290. Liouvice, J., 318. Marée, 361. Lipochrome, 10. Maritime, 39, 263, 344. Lipoïde, 446, #47. Marsupiaux, 169, 170, 552, 415. Lipolysine, 449. | Masse, 149. 164 TABLE ANALYTIQUE DE Mast, S:10:, 9; 43, 459. Matrocline, 290. Maturation, 167. Maturité sexuelle, 23, 29. Maupas, E., 106. Méditerranée, 344, 369. Méduse, tt 333, 380. MEEKk, C. FLE, 182. ne 139. Méiose, 436, 457. Méiospore, 434. Mélanique, 27. Mélanophore, 12, Melinda, 72. Ne 302. Membrane, 192, 444, 445. Membre, 64, 382-384. Mendélisme, 32, 98, 285, 346. MERGIER, 483, 254,200 Mermiria, 238. Mérocrine, 245. Mérotomie, 136. Mesnir, 59,099, 2927 Mesochorus, 99. Mesoplodon, 308, 318. Métabolisme, 29, 38, 98, 106, 114, 118, 126, 130-134, 163, 174, 185, 296, 266, 293, 302, 395. 329, 373- 316, 385, 394, 427. Metachirus, 169. Métachromatine, 211, 245, 490. Métamorphose, 55, 116, 126, 122, 241, 237, 346, 390, 399, 394-409, 441. Mélaplasie, 146, 389. Metaponcrthus, 367. Metastomium, 133. Métazoaires, 423. Mercazr, M. M., 345. Mercanikorr, E., 106. ARENA 441. 247-250, 267, 914, 215, 243, Metz, C:W:5251, 234: Me . 186, 231, 440, 441. Meyer, A. W., 410, 412. Microbes, 264, 263. 288, 302. Microcéphale, 133. Microchromosome, 178, 181. Micrococcus, 339. Microdissertion, 202. Microgaster, 5, 99. Microjænia, 225. Micromère. 130. Micromitochondrie, 187. Micromitosome, 185, 180. Micronucléus, 136, 193. Microorganismes, 338. LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Microsiphum, 127. Microsome, 244. Microstoma, 387. Microvivisection, 202. Microzymas, 205, 418. Micor. A., 312. Migralions, 5. 20-26, 68, 89-92, 344. Mimélisme, 13, 14. \ Minor, 106, 412. Miracidium, 92. Mitochondries, 170, 179, 185-189; 205- 220. 244-245, 413, 421, 431, 441. Miloplaste, 214. Mitose, 109, 129, 201, 227, Mitosome, 185. Mitrocoma, 313. Mivairti, K., 91. Modification, 47, 263-265. MoenkHaus, 299. Monr, O., 438. Mollusques, 344, 448. Monaster, 201. Moniezia, 165. Monocaryon, 311. Monomorium, #1. Monophthalmie, 116. Monosperme, 310. Monstre double, 153. Monstruosités, 112, 290. Montagnes, 35. Montée, 28. MonrGomErY, 231: Monruort, A., 18. Moonie, R. L., 64. Morçaw, T. H., 177, 267, 294. Morphallaxis, 144, 146. MorPurGO, 416. Morrizz, C. V., 384. Morris, M , 448. Morris Hosxins, M., 199. Morse, W., 396. Mort, 106. Mortalité, 300, 397. Mortel, 17, 2175, 299. Mouches, 3, 4, 93-97, 255, 406. Moustiques, 83, 234-237. Mouvement, 1, 2, 354-360. Mucorinées, 310. Mue, 304, 407, 408. Mugil, 23. Mulet, 272. MüziLer, J , 441. Multinucléé, 415. Multiple (chromosome), 237, 238. Multiplication, 40-44, 67, 312-315. Mumrorp, M. B., 272. Muntjac, 351. 429. 115, 116, 132, TABI.E ANALYIIQUE DE LA lBIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Murex, 338. Muscina, 73. Muscle. 123, 955, 416, 417. Mutation, 47, 248, 267, 273, 274, 316. Mutilation, 145, 146. Mycélium, 310, 369, 370. Mycétome. 291, 336, 337, 426. Myiase, 96. Myofibrille, 417. Myoplasme, 123. Myotome, 355. Myriapodes, 51, 89. Myrmecina, 498. Myrmécoïdie, 14. Myrmecophila, 298. Myrmécophile, 48. Myrmicines, 48. Myrtus, 261. Mytilus, AAA. Myxicola, 315. Myxine, 245. Myxomycètes, 203, 220. Myxosporidies, 221. | À ageoire, 64. NAGEOTTE, J., 389. NakaGawaA, K., 90. NakaHARA, W , 174, 181, 226. Naïdimorphes, 313. Naïs, 134, 313. Narcotique, 130. Nasonia, 10. Nebenkern, 185. Nécrophage, 328. Nerrs,J. D:, 326: Neiva, A., 88. Nématodes, 75, 76. Neolenus, 65. Néoplasme, 221, 271-284. Néoténie. 51, 346. Nepa, 255. Nereïs, 108, 130, 133. Neresheimeria, 366. Nerveux, 354-360, 380. Neuro-museculaire, 354-300 Newman, H. H., 290. Nidamentaire, 337. Noces (parure), 123. Noctiluca, 373. Nombre, #1, 419, 423. Nombre (chromosomes). 129, 167, 173, 228, 229, 451. Nomotettir. 434. Nonioez, J. F., 431. Norruror. J. H., 2. Noyau, 136, 137, 428, 454. Nucléate, 3114. Nucléoïde, 246. Nucléole, 174, 293. Nucléolin, 223. Nucléoplasmique, 221. Nucléoprotéide, 428. Nue (peau), 84, 95. Nudibranches, 1 #6. Numérique (rapport). 271, 300. Nussaum-HiLarowicz, J., 146. NussBaAuMm, M., 424. Nutrition, S0. 122-1 NuorrALzz, G: H. F., 71, 81, Nymphe, 55. ( belia, 375. Ocelle, 102, 256. Octade, 238. Octopus, 1L. Odeur, 265. O'‘Doxocaue, C. H., Odontostiche, 349. Odynerus, 46. 28. 169. OEcotrophobiose, 46, 48 OEdème, 122. OEdipodines. 430. » 82. 165 OEil. 2, 25, 116. 273,274, ELCE 342. Œnother a, 240. OEstrides, 88, 96. OEuf, 441, 443, 145, 152, 268, 293, 348, 300, Oiseaux. 168. Okapi, 351. 310. 168, Oligochètes, 134, 139, 153, 313. Oligopyrène, 186. Olivier, 158. Ocusren, J. M. D., Ombre, 13. 281. Ommatophoca, 518. Onesia, 72. Oocyte, 428. Oogénèse, 172, 268. Ookinète, 221. Oophtora, 98. Ooplasme, 163, 164. Opalines, 345. Opercule, 350. Ophiura, 198. Opsonine, 362. Optimum, 29, 33. Orage, 20. D 369. | Orcynus, 24. Orgya, 185. Orientation, 2, 168. Ornithodorus, 84. » 259, 166 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGR\APHIA EVOLUTIONIS Orobus, 370. Orthogénèse, 252, 253. Orthoptères, 176, 177, 433-436, 438. Os, 389. Oscoop, W. H., 45. Osmose, 28, 113, 144, 326. Ossification, 120, 398. Ostéogénèse, 389. Ostracotheres, 363. Otique, 350. Oursin, 110, 131, 132, 152, 198, 373. 316, 419, 441, 449, 444 451. Ouvriers, 47-50. Ovaire, 124, 127, 304, 306, 426, 427. Ovulation, 272. Oxychromatine, 428. Oxydase, 246. Oxydation, 38, 201, 447. Oxygène, 20, 21, 22, 23, 36, 117, 140, 295-297, 335. Oxygénation, 113. re D°1A%%1329 Packarp, C., 108, 197, 419. Pachysina, 48. Pachytène, 431. Padina, 439. Pagure, 54. Pagurotanais, 54. PArLLOT; 4°, 3602: PAIïNTER, T. S., 145. Paires (chromosomes), 229-231, 234- 236. PaLaniNo, G., 250. Palétuviers, 37. Paludestrina, 443-456. Paludicole, 316. Paludina,188. Paludisme. 86, 87. Panorpa, 183. PANTEL, J:, 105 Papillons, 5-8, 56, 167, 185, 186, 409, 453. Parabasal, 2925. Paracopidosomopsis, 292. Paragominus, 90. Paralichthys, 13. Paralysie, 387, 442, 449. Parameæcium, 17, 195, 329, 330, 373, 316-378. Parasitisme, 5, 48, 225, 299, 301, 302, 345, 363-371. 453. Parasyndèse, 171, 173, 176, 184, 233, 234, 431. Paratettix, 434. 313. 319, 910, 119, Parathyroïde, 120. Parenchyme, 165. Parenté, 41. Parker, G. H., 45. ParMENTER, C. L., 299, Parthénogénèse, 69, 105, 108, 194- 201, 291, 292, 298, 301, 324, 443- 456. Parure de noces, 193, 307. Passeromyia, 96. Patagonie, 345. Pathologique, 116. Patrocline, 290. PATTERSON, J. T., 292. Paume, 58, 252. PAYNE, 179, 274. Peachia, 101. Peau, 138, 252, 415. Pêcher, 159. Pediculus, 71-83, 180. Pélagique, 334. Peltogaster, 67. Peltogasterella, 67. Pelvien, 319. Pénétration, 75, 76. Perameles, 169. Pérez, C., 59, 546, 363-369, 409. Perche, 29, 430. Perforateur, 431. Périodique, 195, 415. Périssodactyle, 7. Perla, 174, 181. Permanganate, 373. Perméabilité, 198, 200. 376, 444, 447. Perognathus, 135, 320. Peromyscus, 31, 34, 135, 247-250. Persique, 365. Personnalité, 317. Perturbation, 458. Pétaloïde, 39. Pétalomane, 287. Petrogale, 169, 352. PÉézarD, AÀ., 306. PrErFFER, 441. ÿ d Pflüger (cordons), #24. Phagocytose, 137. 161, 26%, 362, 310, 396, 405, 409. Phanère, 349. Phaonia, 73. Pharynx, 386, 387. Phascologale. 352. Phascolarctos, 169. Phascolomys, 352. Phasmides, 142, 298. Phénotype, 60, 274. Phialidium. 373. Philodina, 38. Phoque, #5, 318. Li MSN ES At nn MEN wi s À L . TABLE ANALYTIQUE DE LA BI2LIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 467 Phorésie, 88, 89. Phormia, 94. Phoronis, 40 Photinus, 15. Phosphorescence. 336-339 Photogène, 15. 336 339. Photomètre, 2. Phototropisme. 1.3, 361. Photuris, 15. Phoxinus. 307. Phragmatobia, 167. Phrynosoma. 33 Phrynotettir. AT. Phthirius, 81. 83. Phyllophage, 328. Phyllopodes, 323. Phylogénèse, 62-64, 132, 349-352. Physa, 194. Physico chimique, 266, 372. Physogastre. 48. Picrer, À. 5-8. Pied, 58,59; 352. PiERANTONI, U., 336-338. Pieris, 5. 296, 185. 186 Pigeon, 168, 293, 317. Pigment, 10. 12. 13. 138, 411. Pigmentation, 82, 415. Pilosité, 252. Pin. 39. Pink, 274. Pinkoid. 273. Pinnipèdes, 45, 318. Pinnothèse, 363. Pituitaire, 394. 399. Pixezz-Gooprica. H:. L. M., 321. Place, 254 Placenta, 411. Placentation, 353. Planaires, 106, 386-388. Planaria, 256, 395. 381, 386. Planktogamique, 196. Planktothuria, 3324. Planorbis. 109, 195. Plante (pied), 58, 252. Plantigrade. 59. Plasma 311. Plasma membrane, 203. Plasmode, 366. Plasmodium. 87. Plasmolyse. 447. Plasmosome, 293, 245, 414. Plastide, 208-211. 213. Pastidome, 214. 2492. Plastosome. 440. 441. Plathelminthes, 224. PLATNER. 185. Plécopières, 174. 181. Plérocercoïde, 68. Pleuronecte, 13. Pleurotricha, 136. Plicatocrinidés. 63. PLouGn, H. H., 26$. Plumage, 304-306. Pluriocularité, 256. Pœeilogomie, 52. Poids, 28. 124, 195. 269. Poils, 259, 351. 407, 415. Poirier. 261. Pois, 273. Poisons. 130. Poissons. 11, 19-29, 307. Polaire, 199, 448. Polarité, 111, 130, 131, 134, 150, 381. Porimanri, O., 14. Polistes, 46, 498. Pollenia, T1. Pozuirzer, R., 18. Polycarpa, AM. Polycentrie, 200 Polycentrique, 129, 429. Polychètes, 52,53, 130, 133, 314, 315. 343, 319. Polyembryonie, 400, 292, 302. Polyénergide, 428. Polymorphisme, 47-53, 145. 346-348. Polype, 107. Polyphylétique, 62. Polyprotodontes, 169. Polypterus. 64 Polyspermie, 198. Pomme de terre, 392. Pommier, 160, 261. Ponérines, 48. Ponte. 21-27, 78. 198, 291, 294, 4297. Pontoniides, 363. Pororr-TcnErkosky, 79. Population. 41. 436. Porc. 75, 240. Porcins, 84. Ponrier, P.. 28, 338. Potamilla, 315. Porrs. FA" 61: Pou, 77-83 Poucaer, G.. 13. Poule, :04-306.. Pourpre X, 449. Poyarkore. E.. 595, 409. Prarr, B: EL. 174" Préadaplation, 344 PregLe, LE. A. 45. Précipité, 372 Précipitine, 435. Prédateur, 46. Prédétermination. 347 Prédisposition, 277-284. | Pression, 6. 168 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Pression osmotique, 37, 113. Pristina, 313. Procercoide, 68. Prochromosome, 437. Produits sexuels, 161-201. Profondeur, 29. Prolifère, 287. Promachocrinus, 63. Pronucléus, 197, 199. Propigment, 138. Propylogamique, 496. Prorodon, 322. Prosobranches, 443. Prospective, 441. Protection, 13, 14. Protéine, 266, 447. Protistes, 345. Protocalliphora, 94. Protozoaires, 225. Prunier, 159. Pseudocellule, 204. Pseudochirus, 352. Pseudococcus, 426. Pseudohermaphrodisme, 308. Pseudomonas, 371. Pseudovitellus, 294. Psychides, 167. Psychisme, 317. Ptéridospermées, 39. Puberté, 306. Pucerons, 126, 196, 326. Pulmonés, 143, 187, 194. PURkINIE, 168. Purpurigène, 338. Putorius. 3. Putréfaction, 148. Pycnopodia, 332. Pycnose, 438. Pygæra, 186. Pygostyle, 396. Pyocyanoïde, 265. tes 4. Quartette, 111. Queue, 320. ho. 34, 11-83, 247-950, 264, 265, 291, 335. Racine, 148. Racovirza, E. G., 343: Radium, 108, 197, 419. 438. Raie, 309. Rainette, 140. Rajeunissement, 106, 134, 316. “ Rana, 112, 113, 147-122, 137; 162; 379, 394, 396, 398, 400-404, 450- A2 Rat, 124, 195, 171, 175, 269-271, 282. Rar, Vom., 179. RayBuRN, M. F., 434. Réaction, 28, 29, 33, 286. Récessif, 267, 340, 341. Réduction, 106, 119, 173, 193, 291, 301, 433, 436, 437, 490. Reco, H. D., 350. Réflecteur, 337. Réflexe, 317. Ë Refroidissement, 18. Réfugié, 35. Recaup, C., 175, 438. Régénération, 40, 42, 119, 122, 134, 136-151, 312-316, 325, 380-388. Rein. 129, 318. Reithrodontomys, 135. Rélicte, 35. Remplacement, 349. Renouvellement, 416. Reproduction, 21-27, 45, 106, 134. Reptiles, 33. 69, 349. Réseau de Golgi, 170, 188, 413. Réserves, 293. Résistance, 17, 18, 28, 29, 376. Résorption, 410-412, 427. Respiration, 41. RETTERER, E., 199. ReTzius, G., 440, 441. Réveil, 85. Réviviscence, 38. Rhabdite, 224. Rhéotactisme, 36. Rhizocéphales, 67. Rhisophora, 31. Rhizostome, 101. Rhopalione, 563. Rhynchinus, 46. Ricn, À. 386. Ricaarps, A., 409. Ricaarps, M. H., 273, 274. RicHARDsON, C. H., 4. à Ricuer, C., 288. Rippze, O., 293. Riz, 329. Rogerrs, E., 267. RoBerTsoN, W. R. B., 272, 454, 439, RopHain, J., 96, 97. -Rocers, C. G., 19. Rocers. J. B., 399. Ronon-BEARD, 359. Romeis, B., 397. Rondelatia, 331, 339. Rongeurs, 247-251, 320, 415. Rosex, F., 68. TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUWIONIS * RosensraprT, B., 414. Roszrkowski, W., 61. Rotaloire, 157. ë Rotifères, 33, 60, 190, 295-297, 335. RousauD, E., 46, 48, 70, 83, 84-87, 89, 92, 94-97. ROULE EN 2799-97; Roux, W., 441. Rudimentaire, 190. Rut, 415. Rythme, 11, 319. 444. \ Na 67. SAGUCHL L.52229; Saisonnier, 8, 32, 33, 259, 415, 430. SAINMONT, G, 424. Salamandra, 19, 162, 435. Salamandrines, 405. Salé (Lac), 322, 323. Salinité, 19, 23, 28, 36, 37, 361. Salmacyna, 314. Sangsue, 411. Saponine, 446. Saprolegnia, 210, 243. Saprophage, 71. Sarcoplasme, 193. Sarcopsylla, 84. Sardine, 20. Sarsia, 313, 315. Sauf, 352. Saumon, 22, 274. 29, 85, 195, 354-360, 2979 Saumon X, 449. Sauvage, 247, 310. SAUVAGEAU, C., 439. Saxicole, 59. Scalops, 319. Scapanus, 319. SCHIMKEWITSCH, #41. Schistosomum, 91. Schisocyathus, 42. Schizogonie. 42-44, 221. ScHMIDT, P., 331. ScHmipT, W. J.. 10. SCHRADER, F., 291. SCHREINER, K. E., 245, 441. ScHULTZ, À. H., 106, 300. SCHÜTZ, 449. Scissiparité, 40 44, 312-316. Scomber, 290. ScorTtT, J. W., 140. Sculellide, 192. Scylliorinus, 354, 355. Seyllium, 154, 309. SÉCEROV, S., 12, 143. Sécheresse, 30-32, 344. Sédentarité, 95. 169 EGALL, À., 407. egmentation, 109, | S RS | 130, 201. | 111, 2116; 418; Ségrégalion (chromosomes), 241. SEIFRIZ, W., 203. SELLER, J., 167. Sélaciens, 154, 309, 349, 354. Selaginella, 214, 244. | Sélection, 8, 41, 252, 262, 964, 265, 267, 211, 286, 299. SELS, 17, 29:97, 3247996: Selysina., 221. 1% SÉLYS-LoxGcaames, M. de, 40, 141. Semi-perméable, 447. Sénescence, 63, 106, 375. Sénestre, 257, 258. Sensibilité, 356, 361. Sensoriel, 380, Sepia, 331. Sepietta, 331. Sepiola, 337, 339. Septa, 145. Sertoli, 175. Sérum, 135. "Sève. 31. Sexe, 3, 291-316, 452. Sexe (déterminisme), 180, 485. Sexu-conjugué, 273, 275, 299, 304. Sexuel (caractère), 302-307. Sexupare, 296. SHINJI, G. O., 326, 496. SHULL, À: F., 295, 296,:297,:335. SLEDLECKI, M , 2921. SIKORA, H., 80, 82. Silicate, 60. SILVESTRI, G , 98, 16%, 292. Simocephalus, 286. Simulium, 226. Singes, 97, D8. 415. Siphon, 309. Siphonoglyphe, 101. SLONAKER, J. R., 319. SLYE, M , 277-285. SMALLWOOD, W. M., 123. Smerinthus, 185, 186. Suira, E. A., 135. SMITH, G., 67. SMirH, L.. 405. SNYDER, T. E., Social, 46-50. Solanum, 392. Soldat, 49, 346. Soleil, 157. Solenius, 428. Solitaire, 46. Soma, 302. Somatique. 229, 230, 233, 237, 239, 240, 316. 341. 170 Sommeil, 85 Sons, 390. Souche, 134. Soufflé, 273. Soulèvement, 192. Souris, 31, 34, 135, 172, 247-95 285, 320, 327. Spectre, 9, 107. Speler pi 405 . Spermatogenèse, 175-191, 440: Spermalophore, 432. Spermalozoïde, 442. Spermiogénèse, Sphécoïdie, 4+#. Sphegiformia, 46. Sphérome, 209, 214, 242. Spicule, 340, 341. Spina bifida, 412. Spto, 52. Spirostomum, 313. Spondylus, Spontané, 277-284. Sporophylle, 260. Sporozoile, 221. Squale, 309. Squelette, 124. Stabilité, 289. Stagnation, 140. STARKk, M. B., 275 Stasisia, 96 Statistique, 4. Statoblaste, 106. Stalocyste, 378. Stauridium, 333. Stegomyia, 233. STEINMANN, 106. Stemonitis, 220. Stenobothrus, 176. Sténotherme, 24. Stentor. 313. Stephanotrochus, 145. Stephanurus., 75. Stérile, 49, 70, 348. Stérilité, STEVENS, 23 4, STEWART, C. A.. 194. STIEDA, 407. STIEVE, H., 427. Stimulation, 1-4, 7, 9 STOGKARD, 380. Stoloniva, 221, STRASBURGER, 291, Stratification, 114. Siratiotes, 298. Strongylocentrotus, 411. te 69, 298. 179, 186. 363-365. Spongioplasme, 111. 120, 427,,2%0. 230) 429} 440. 4, 301, 276- 429- | , 108, 189. 373, 445 Stylonychia, Strongyloides, T6. STRUBE, J. 94. STURTEVANT, 177. Stylaria. 313. 136. Subaptère, 47. Subdivision, 435. SUMNER, EF. B:, 34, SUNDBERG, C. G., 117 . Superfétation, 272. Superficie), 326, 447, Suralimentation, 29. Surnuméraire. Surrénale, 415. Survie, 191. Survivance, 418. Sus, 230 Susceptibilité, 106, 130. Suspension, )9. SUTHERLAND, G.:F., SUTTON, 29 1. SuzURtI, M.. SWINGLE, W. W.; SAN Synagris, 46. | Synalpheus, 67. Synapsis, Tactile, Taille, 61, TALENTS 431, 437, 450. , 424, : DATES 134, 436. 137. TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS 320. 394, 400-403. 176, 171, Symbiose, 46, 48, 66-105. 330-339, 346, 370, 426. Symbiote, 338. Symétrie, 152, 168, Symphile, 48. Syncarides, 342. Synchronisme., 429." Syncytium, Syndèse, Synthèse, 266. Syslème nerveux, 360. 172. 394-300. AS pin 105, 367. 319. Tœænia, 282. l'alæporia, 167. TANNREUTHER, G. W., Taupe, 319, 415. TaAyzor, M.::234: Téléostéens, 116, 290, 359. Téloblastique, 423. Télomitique, 83, 113, 114, 419, 120, 342, 406. 425. 241, 437. Télosynaptique, 184. Température, 6-8, 16-26. 31, 32, 80, 126, 268, 324, 325, 430, 448. Tendance, 256. IST, 221, 291, 256, 332. 137, 936, 267, ; TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONTS 171 Tenbrio, 114. Tension superficielle, 447. Tentacule. #41, 419, 143. 374. Termites. 48-50. 346-348. Termitomyia, T4. Termitophile, 74. Termitoxenia, T4. Terrestre, 350. Terry. G. S., 398. Testacella. 187, 188. Testicule, 170, 284, 303, 430. Tête, 134. Tôtard, 120-122, 137, 394-404, 451, 452. Tétrade, 436. Tetraponera, 48. Télrasome, 414. Tétraster, 115. Tettigidea, 434, 435. Thalle, 310. Thelia, 302. Thermique. 16. Thermo-inhibition, 18. Thermotropisnie, 83. Thigmotactisme, 386. TaomPrson, 0. B., 49. 347, 348. TuomPsox, W. R., 367. Thompsonia, 61. Thon, 24. Thyanta, N19. Thylacoplethus. 67. Thymus, 120-122. 12#, 397, 399. Thyone, 140. Thyroïde, 124,394. 395, 398-401, 406. Thyroïdectomie. 120, 122. Thysanosoma, 166. Tique, 411. Tomate, 159, 392. Tonique, 417. Topinambour. 157. TorracA. L.. 138. Totipotent, 165. ' Tourbillon, 58. Tower, W. L., 32, 438. Toxique, 116, 130, 288. Toxopneustes, 198. TraGArDH, 48. Transitoire, 359. Transmission. 93. Transplantation, 215-284, 304,.382. Traumatisme. 256, 262. Trématodes, 102, 103. Triænophorus, 68. Trialeurodes, 291. Triaranea. V4. Trichocyste, 224. . Trichogramma. 9$, 163. Tricholoma, 310. Trichosurus, 169, 392. Triclades, 316. Trilobiles. 65. Trimerotropis, 116, 241. Triple, 143. Triploïde. 199. Triton. 138, 162. 227. Trochophore, 130. Trophallaxie. -48. Trophidium, 4. Trophocyte, 48. Trophonucléus, #28. Trophobiose. 46. Tropical, 46, 65. Tropisme, 1-4, = 82, 85, 286. Trouarp-RioLe, Y., 157. Truite, 27. Tubercule, 392. Tubifex, 134. Tubularia. 385. Tulipe, 208. Tumeur. 275-284, 304. Turbellariés, 14%, 368. Turner. C. L..430. Turtur, SAUT. | FR E., 397: Unguiculés, 58. Univoltin, 259. Urodeles, 350, 382 384, 397. Uroleptus, 322. 454. Utérus, 127, 327. Utricule, 308. ‘ accin, 264. Vacuome. 209-215, 242, 420, 421. VaxDeLz, À., 316, 388. Vanessa, 185. Variabilité, 304. Variation, 28, #41, 47, 240, 247-265. Variété, 261. Vaucheria, 217. Vaurx, R. de la, 294. Végétarien, 46 Vesnovsky, 155. 342, 424. Venimeux, 14, 46. Vent, 31, 39. Ver à soie, 259. Ver de terre, 19, 531. Vermillon, 273. 274. Vésicule chromomère, 176. Vespiformia, 46. Vespides, 46. Vestigial, 267. Viable, 8. 172 TABLE ANALYTIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIA EVOLUTIONIS Vibrateur., 255, Vieillesse, 324. Vieillissement, 106, 198. Vierge, 196. Vigne. 393. Vigueur, 269 Villosité, 410-412. Vision, 9 Vital, 420. MWiEMAN, 429. Warner, H,,58: WIiLLEMS, 231. WicciaMs, F. X,, 15. NAILSONNEMNB 47817719): WINIWARTER, H. v., 424. WiNkLer, 160. WINTREBERT, P., 354-360. WOERDEMAN, M. W., 349. Vitamine, 329. WoncGEmuTH, 298. Viielline (cellule), 166. WozLzuaAn, E., 264. Vitellophage, 163. WoopwaRp, À. E., 449. Vitellus, 111, 128, 293. WoopworTH, GC. W , 326. Vitesse, 114, 419. WuLZEN, R., 386. Vitro (culture in), 429. Vivace, 370. Le Vivipare, 74. (chromosome), 167, 275, 429, NES ro 27e 434, 436, 431. Voinov, D:,178:°179. X (pourpre), 449. Vol, 85. 255. X (rayons), 109, 438. Volonté, 7. X (saumon), 449. Voronorr, S., 199. Xantholeucophore, 10, Vue, 307. Xantholeucosome, 10. Xanthophore, 10. Xénoparasite, 366. \ | } Xérophile, 344. ACUS 1H, 49 Xylophage, 328. WALDEYER, 424, 440. Ÿ (monstre en), 119. Maccotr, CG. D., 65! WazrTox, À. C.,.44, 173. Wanrnex, D. (., 299. Yeux, 3, 25, 116, 273, 274; 319,342: WAsSMANN, 48, 741. Yosipa, S., 90. Wasreneys, H., 107. YounG RE T-13 465: 19545007 Weger, R. A.. 153. Wesse, À. O., 33. / WeiGz, 413. AVADOSKY, 418. WEisuaxN, À.) 164, 247, 251, 424. | Zeu, 262. WELLs, fl. G., 271, 218, 282-984. Zébrure, 304. Weccs, M. M., 29. ZELENY, 380. Zelleriella, 345. ZarroLo, G., 337, 339. Zoïde, 134, 313-315, 387. Weecer, W. M., 47, 48. Zucco-CucacnA, AÀ., 146. Wurriné, P. W:,:235, 304. Zygote, 177, 239, 429. Wairxey, D. D., 60, 190, 296, 297. | Zygotène, 181. Wenricu. D. H., 176, 177. Wer8Er. . [., 116. WESsENB8ERG-LuND. 298. Les diflicullés présentes de lédition scientifique, la nécessité de réserver la plus large place possible à la publication de recherches originales, ainsi que de concentrer, en évitant tout double emploi, les efforts et les ressour- ces en vue.de‘la documentation bibliographique, ont amené la Direction du Bulletin Biologique à cesser avec le présent numéro la publication de la Bibliographia evolutionis. L’Année Biologique, fondée par Y. DELAGE, devient une publication bimestrielle, organe de la Fédération des Sociétés de Sciences Naturelles ; elle fournira désormais l’analyse des travaux de Biologie générale, dans les conditions d'information rapide que la Biblio- agraphia Evolutionis avait cherché à réaliser. LAVAL. — IMPRIMERIE L. BARNÉOUD ET cie, Fascicule # LLETIN BIOLOGIQUE. À cttemment BULLETIN SCIENTIFIQUE) DE LA FRANCE. A. ET DE LA BELGIQUE. FONDÉ PAR re GIARD. ET CONTINUÉ PAR & t' BLARINGHEM (Paris). Ge BOHN (Paris). P. PELSENEER (Bruxelles). CH. JULIN (Liège). CH. PÉREZ (Paris) F. MESNIL (Paris). 2 + CAULLERY (Paris). | ET. RABAUD (Paris). NOEL BERNARD es _ PARIS uaboratoire d'Évolution des Êtres organisés, 3, rue d’Ulm Leon LHOMME, rue Corneille, 2 LONDRES DULAU & C°, Soho-Square, 37. Se -- (frite presses Le 14 Seplembre 1920;. # Le fascicule 4 du tome 48 sera distribué en octobre 1920. AVIS (Voir l'avis paru dans le fascicule 3 du tome 48) BULLETIN BIOLOGIQUE DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE. CINQUANTE-QUATRIÈME VOLUME (1920). Le Bulletin biologique paraît par fascicules datés du jour de leur publi- | cation. Chaque volume grand in-8°, comprenant 4 fascicules, contient - 500 pages environ avec des figur es dans le texte et des planches. - Sans négliger aucune des parties des sciences biologiques, la Hétetion 2 s'attache surtout à publier des travaux ayant trait à l'Evolution (ontogénie, phylogénie, variation, hérédité). Les recherches relatives à l'éthologie età la distribution géographique, dans leurs rapports avec la théorie de “la ECS -cendance occupent aussi une large place dans le Bulletin. 2 2 Outre des travaux originaux, chaque fascicule renferme, sous le titre de Bibliographia Evolutionis, des analyses de livres et memoi- res récents se rattachant à la théorie de l'évolution ; ces analyses sont paginées à part et constituent chaque annee un RE de docu- À mens avec table analytique. JET PERTE LI _ Enfin; ce recueil peut être considéré comme le journal de la Station pol: gique de Wimereux (Pas-de-Calais\, fondée en 1874 par le Professeur À. GARD. } D mm A ER PRIX DE L'ABONNEMENT fl DA VOLUME "SC TEE A partir du Tome LIV Fe Pour Paris. . . LL 50 fr. Pour les Départements 4 l'Etranger ST BEC L'abonnement est payable après la livraison du premier fascicule de Cha que volume, et sera continué. sauf avis contraire et par écrit. Le prix des années écoulées est majoré de & francs. VOLUMES ANTÉRIEURS. QE à T.I-IX, {re Série. —— 1869-1877. Bulletin Scientifique historique et … |. littéraire du département du Nord et des pays voisins. T. X-XVIIT, 2e Série. — 1878-1887. Bulletin Scientifique du qeperte, ÿ ment du Nord et des pays DOISiNns. © | : = 4? T. XIX-XXI, 3e Série. — 1888-1890. : AAA RENE He LIRE : ns se at | Bulletin Scientifique de la France ® XLEXLIL, Ge Série. — 1907-1908. = Rs un | . XLHEL, 7e Série. — 1909-1916 T. LILIV. — Bulletin Biologique de la Er ance et de la Belgique. 5 Pour l'achat de volumes, séries ou collec tone e et pour ce qui concerne la Rédaction, s'adresser Se d Ulm, Fi MES à la Rédaction du Bulletin biologique. Pass 0e): Tous envois d'argent doivent être faits à\: x . M. l'administrateur du Bulletin biologique. | . ral edes Les auteurs reçoivent gratuitement 50tirages à part. Ils peuvent en obtenir un plus grand nombre au prix de revient. Les exemplaires ne peuvent être mis dans le commerce à À moins de conventions spéciales. - 1 2 SOMMAIRE F Pages Cauzery el F. Mesniz. — Ancyroniscus Bonnieri CO. et M., Epica- _ ride parasite d'un Sphéromide (Dynamene bidentata Mont.) ENCORE RER ep ne CUS, rt fai vt D' Jax Fur. — Observations sur l’Oogénèse chez le hanneton (Melolontha vulgaris L.) (avec 2 planches doubles et 1 figure PAR OR OR NT eV Met Le. ON J. Virieux. — Structure et division cellulaires chez Coscinodiscus AU ia Le 0 NN en a à NT 24 J:Nacsorre. — L'organisation du nerf périphérique . , . . 60 La Bibliographia evolutionis n'a pu étre jointe à ce fascicule en raison des difficultés matérielles de l'heure présente. Elle figurera dans le prochain fascicule dont la rédaction s'occupe d'activer la composition et l'apparition. | hu à ; BULLETIN BIOLOGIQU E : ee SU PPLÉMENTS AU BULLETIN BIOLOGIQUE | L ETIENNE RABAUD, fe fervhes sur l’hérédité et la variation, : 1 vol,, 316 pages el 16 figures (1919) Res Le IL. Cu. JOYEUX, Cycle évolutif de quelques Cestodes Reste , ches expérimentales), z 1 vol.,218 pages, FU Are ches dont. une en couleurs (1920). RL SRE RCD re II. Axnré HOVELACQUE, Anatomie et morphogénie. d'une. anomalie héréditaire des membres postérieurs, e vols, PRE TR 0 à 156 pages. 954. fiqures (1920). | ee, \ LÉCHE 10 IT | > 4 TRAVAUX DU LABORATOIRE DE VINBREUX | [. Juces BARROIS, Recherches sur Re des y OZOa1- note res, {n-/0,3095 pages, 16 planches coloriées el noires (1877). 80 fr. E II. Pauz HALLEZ, Contributions à l histoire naturelle des Tur- EE 7 bellariés, in-/0, >13 pages, 11 planches (1879). RARE 30 fr. 2. HT. Romain MONIEZ, Essai monographique sur les Gysticerques, À RL re in-f9, 190 pages, 3 planches (1880). RC do, Des Ve IV. Romain MONIEZ, Mémoires sur les Cestodes, in-}, 238 pages, EST Me Se 12 planches (1881). 3 20 fe = VA. GARD: et-T/ BONNIER: Contribations ca l'Etbde des 7. == Bopyriens, in 49, »72 pages, 10 planches dont. 6 colori ne Foro et 26 fig. dans le texte (1887). 80 fr. = VI. Eucènxe CANU, Les Copépodes du Boulonnais, in-49 Pros Le en = AS 30 planches dont 8 colortées, et 20 fig. dans le texte (1892). 50 fr. | VII. MISCELLANÉES BIOLOGIQUES dédiées au professeur - ALFRED GIARD à l'occasion du 25€ anniversaire dé la fon- dation de la Station zoologique de Wimereux(1874-1899), 5 in-f°, 636 pages, 33 planches et 30 fig. dans le texte (1899). 50 fr. VIIL Juzes BONNIER, Contribution à l'étude des Épicarides, les Le _ Bopyridæ, {n-/0, {78 pages, 41 planches et-62 fiq. dans le. Let OnSE NT me 50 sr Dépositaires des Publications du Bulletin Biologique Paris, Léox LHOMME, 3, rue Corneille : Se Loudées, DULAU & Co ; 37, Soho- -Square Le + ee _ < = ‘ CA LAVAL. — IMPRIMERIE L. BARNÉOUDR ET Cie. EFRE - i VIA LS SUCER l'ascioule ? BULLETIN BIOLOGIQUE à | (récétemment, BUL LETIN SCIENTIFIQUE) Frs DE LA FRANCE Ne + AT DE LA BEL GIQUE RARE _FONDÉ PAR AL FRED © GIARD. » ET CONTINUÉ PAR 1 BL. BLARINGHEM (Paris). RE P.P k … us . CH. JULIN (Liège). E PR js rreee 6. BOHN (Paris). Nr LÉ ane 3 CH. PEREZ (Paris). J,77 °F. MESNIL (Paris). LR M: CAULLERY (Paris). SES te RABAUD (Paris). \ . NOEL: BERNARD PARIS &sboratoiré d’Evolution des Êtres organisés, 3, rue d'Ulm Ne TR Léon. LHÔMME, rue Corneille, 3. / LONDRES DULAU & Co, Soho-Square, 37. + S 2 (Norli-des presses le 34 Janvier 194) EPS " F À Eu" V4 # Frs. Ce : BULLETIN BIOLOGIQUE 4 DE LA FRANCE ET DE LA HELGIQUE. ce Couvre duarmin YOLUME 920). : Eu S Le Bulletin biologique pesait fascicules datés ‘du jour “dé leur be cation.” Chaque volume grand in-$°, comprenant 4 fascicules, contient Æ 500 pages environ avec des figures dans le texte et des planches. =. Sans négliger aucune des-parties des sciences biologiques, la Rédaction s'attache surtout à publier des travaux ayant trait à l'Evolution Grsénies ‘ phylogénie, variation, hérédité). Les recherches relatives à l'éthologie et à | la distribution géographique, dans leurs rapports avec la théorie € de Ja Des” ASE cendance occupent aussi une large place dans le Bulletin. — - 7 Outre des travaux originaux, chaque fascicule renferme, sous le. £ js F2 titre de Bibtiographia Evolutionis, des analyses de livres et memoi- res récents Se rattachant &-la théorie de l'évolution ; ces unaly yses sont paginées à part et constituent chaque année un JRROrIERS récueil a GR > ments avec table analytique. | S à -Enfin, ce recueil peut être considéré comme le dent d Ja Station z0010- gique de Wimereux re Calais), fondée en 1874 par le Professeur Gian - + _ È TEA k. » PAIX DE LABONNEMENT A UN VOLUME : PR FATUT A partir du Tome Le ARS Pour Pamssfe ie Te Se Tr: Pour les Départements et l'Etranger. HART à NE L’abonnement est payable après la livraison du premier fascicule de cha que volume, et sera continué, sauf avis contraire et par écrit. te Le prix des années écoulées est majoré de & francs. ae Le 12020 NOLUMES ANTÉRIEURS: 7 Ce € T. HIX, ire Série. — 1869-4877. Bulletin Scientifique. 7 A et littéraire du département du Nord et des pays voisins. T. X-XVII, : 2e Série. — 1878-1887. Bulletin ie NS du départe-. ment du Nord et des pays voisins. Re AL T. XIX-XXI, 3e Série. — 1888-1890. & Re LAS + Eee : oh de ces Bulletin Scntihque: de la France. T:XLLXL, 6 Série. 2719071008. À 95 de la Belge Re T..XLHI-L,.. 7e Série. — 1909-1916. ns ONE T. LELIV. — Bulletin Biolôgique de la France et de la Belgique. Le Pour l'achat. de volumes, séries ou PAR + < et pour ce qui concerne la Rédaction, s’adrésser 3, ne d’ Dim. = à la Rédaction du Bulletin biologique. Paris (vo) à aris (V°). Tous. envois d'argent doivent être tits à à M. CR TR du Bulletin piolopiques Les auteurs reçoivent gratuitement 50 tirages ? à part. ls peuvent en “obtenir un plus grand : ses nombre au prix de revient. Les exemplaires ne Four être mis eme le commeree à moins de conventions spéciales. = PE & SOMMAIRE Dr A. Rochon-Duvicneaub. — La vision et l'œil des-oiseaux CHarLes Pérez: — Un élevage de Scyphystomes dé Cyanea CHRRGIRS ES ES NES Caarzes Kizuian. — La sexualité des Ascomycètes et leurs relations avec les autres Champignons ARMAND KRémPr. — Cæloplana gonoctena -".. Bibliographia. Evolutionrs.. Pages 109 168 - 179 236 F4 DANSE F Fe 54.fiqures (1920); 5 RE CRT A Re AB he RS | PUBIGATIONS | sh £ Ÿ FAN 3 DUREE Lars Su os ie SN ET TRE ÉTOee RE nee u AU à 4 dk Le AE La e o V £ L ; MARNE SEE L : FACE RAR $ » K" 4 RTE NS 2 s DA I 1 on Late | SUPPLÉMENTS at LRULLETIN- “MIOLOGIQUE gr L ÉSR UE RABAUD, Mechasches sur lhérédié “ La. variation, | e . RE 1 yôl,, 316 pages à él: 16 Jigures (xg19} | RS 25h. Was JL. Ca. JOYEUX, Cyele évolutif de quels Cestodes héchee Re A°:-cHéR expérimentales), 1 vol, 218pages, 6 figure es re 1 FR ‘vhes dont ane en couleurs (1920). * : ZE 25 fr IH. ANDRÉ HOVELACQUE, Anatomie et morphogénie d'une ue héréditaire des membres “postérieurs. # vol., \ Ne AR TES : CPR ASE | 2 Es PP LEUR 4 \ e DL TA QE - 7 UE Era N Fa a PME ENS : Notes a TRAVAUX DU LABOR ATÔTRE DE NEREUX À à lues BARROIS, Heiohes sur lémiryoloute fée Bryoroaie eu AE di res, in-40,309 pages, 10 planches cnloriées et noires (1877). 30 ei IL. Paur HALLEZ, Contributions à l’histoire naturelle des Tur- : ? “4: : bellartés,in-f0, 213 pages, r1 planches (LB TO} 2 6 à ) 39 fr. JH. Rowan MONIEZ, Essai monographique sur les RE es Se in-f9, 190 pages, 3 planches (1880): 2 ÉRLEr si 40 fr. IV. Romain MONIEZ, Mémoires sur les Cie rod, PPOrUEE . : de : “@- 12 planches (r8B). 20e V. A. GIARD et J: BONNIER, Contrihet ons à l'Etude dues | Bopyriens, un Yo, 272 pages, 10 planches ee 6 “color Les, ; el 26 fig. dans le texte (1887). 5 30 fr. VI. Eueène CANUÜ, Lés Gopépodes du pot ER 354 pages, 30 planches dont $ coloriées, el 20 fig. dans letexte (1892): 50 AN VIT. MISCELLANÉES BIOLOGIQUES dédiées au professeur : FAR CE PE à ALrRep GIARD à l'occasion du 25e anaïversaire dela fon- ë ER dation de la Station zoologique de Wimereux (1874-1899), -: in-4°, 030 pages, 33 planches et Jo fig: dans le texte (1899). 50 fr. VII. Juues BONNIER ; Contribution à Fétude des Épicarides, les” er + Bopyridæ, 1n-40, 478 pages, 41 planches, el eg: ce RMS texte (1900). ” SE 50 fé. — ne ere Dépositairés des Publications du. Bulletin Biologique Paris, Léon LHOMME, 3, ruë Corneille :- ARTE PORN TS Het 1 PPS DL RER Re à RTS DULAE & Gb, 37, Soho: ue NA es EE UE UE LAVAE. = IMPRIMERIE L. BARNÉOUD ET G°.b® CS Ar D. Ne DCR ab & RE RS RTE NL TES a \ À \ LENS L Fee (st S FR : “s \\ à à ss à ÿ 1e de Û 4 : 3% Le ù AE GAULLERT ( (Paris). : 6 b + À F LA 0 ETUTES # À AN EL x à é RL Faselcule 34. nl : BIOLO( ÎQUE ; BULLETIN \ SCIENTIFIQUE) RSC 2 cm. JUL (Liège. AD - MESNIL (Paris). CH. PÉREZ (Paris). ARS ET. RABAUD (Paris). de. 1 : ÉTAT NES D es PHARIS | Tu * Laboratoire d'Evolution des tres organisés, 3, rue “Un qe AIN Tree Léon LRÔMNE, rue Corneille, 3. se A è D ME rs : LONDRES os # AN US KE DuLAU € cn “ie SR re | ri ds pres le 30 Avril 1) < _ Lee | 4 \ \ 3 L L - Le ù ‘ f = #. 4 J Ÿ v ds - 4 La D ER LR ed # ac # ie » _ 7 k . £ [ L 2: Es Upper SU ar E L - 4 : de Lx Ft LPS ag, + : At ET DE à: 1 À ù . A - ge et 4 ï FRAIS ] HE # L {. é) 4 LE ut * ‘ k & # ANA 5 : : NISA ! + y. w eu 2 A #. °\ CS dy P. PRLSENEER (Bruxelles). Rs s} BUELETIN BIOLOGIQUE 1 DE LA. FRANCE ET DE LA BELGIQUE. Gguanre-quarèe VOLUME se. un : de Le Bulletin biologique parait ei fascieules datés jour de de pub cation. Chaque volume grand in-8°, comprenant 4 fascicules, ere 500 pages environ avec. des: figures dans le tete et des planches. . | Sans négliger aucune des : parties des sciences: biologiques, Ja: Réaction s'attache surtout à publier des travaux ayant trait à f° Evolution (ontogénie, phylogénie, variation, hérédité). Les recherches relatives à l éthologie et à + Ja distribution géographique, dans leurs rapports avec la théorie de . Des- de 2 6 cendance occUpen. aussi une large place dans le Bulletin. " FA ITA Outre des travaux originau. x, chaque fâscicule renferme, sous se titre de Bibliographia Evolutionis, des analyses ‘de lit vres'et memoi= res récents se rattachant & la théorie de l'évolution; ces analyses sont. paginées à part et constittent chaque année un important recueil de docu- on ments avec table analytique. RU ) A de MALE ARE ETES Enfin, ce recueil peut-être considéré comme thé journal de la Station rare D te gique de Wimereux. (Pas- de- 2 a fondée en 1874F dues le Professeur A. GrarD. A a À PAIX OË L'ABONNEMENT À UN VOLUME se nu :. A partir du FPE LV g ï: Na FR ES “te Pour Paris eue de EAN . so fr. ; Pour les Départements et à Fe 4 & ‘54 Vpn LS L'abonnement est payable après la livraison du premier fascicule de cha- ‘que volume, et sera continué, sauf avis contraire et par écrit. SPP, Le pris des années Le est majoré de 3 ‘frames. & IAE és : Nouunts ANTÉRIEURS. CHAT EN ie PRE À RU | T'AS, {re Série, - 2e _ 1869 1877. Bulletin Scientifique ue et. 4] littéravre du département du Nord et des pays: voisins. he k. T. X-XVIH, 2 Série: — 1878-1887. Bulletin. Scientifique du, otre CR ment du Nord et des pays voisins, f Ne T. XIX-XXL, 3e Série. — 1888-1890. Jane hr A T: XXII-XXXIL 4e Série. — 1891-1900. ï AUX 4, Bulletin Scientifique de la France ET T. XXXII-XL, 5e Série. — 4901-1906. 7 ; Le TXLEXLI 6e Série, > 1907-1908. À %? 4€ {4 Fra) FRIEND CEE T. XLHÉL, 7e Série. — 1909-1916. A A TL EELIV. — Bulletin DAAIDO TEE de la France. et de la Betrique.. Ro SA x Pour l'achat de volumes, séries où collections LITRES \ F as et pour ce qui concerne la Rédaction, s ‘adresser 3, rue ed Um, à la Rédaction du Bulletin biologique. PE D is (Ve). Tous - envois d'argent doivent être fais za) 6077 72 MA SG TE MS du Bulletin biclogique… Le auteurs reçoivent gratuitement 50 tirages à à part. Ils peuvent en. obtenir un plus grand nombre au prix de revient. Les exemplaires ne pero être’ mis : “dans le commerce à moins de conventions RÉRIRES ; à USE EN SOMMAIRE Pages W.-R. Taompson. — Recherches sur les Diptères parasites. L: Les larves des Sarcophagidæ (avec 46 fig. et 13 planches) 393 A. GuiLLIERMOND. — Les constituants morphologiques du cytopiasmefavec.Btfgures). 42). 4 0, 0 465 _B ibliographia Evolurionis . PUBLICATIONS BULLETIN BIOLOGIQUE e°T SUPPLÉMENTS AU BULLETIN BIOLOGIQUE I. Erixne RABAUD, Recherches sur l’hérédité et la variation, 1 vol,, 310 pages el 16. figures (1919). 25 fr. II. Cn. JOYEUX, Cycle évolutif de quelques Cestodes (Recher- ches expérimentales), 1 vol.; 218pages, 6 figures et 7 plan-. ches dont une en couleurs (1920). 25 fr, III. Anpré HOVELACQUE, Anatomie et morphogénie : d’une anomalie héréditaire des membres postérieurs, 7 v0/.,: 10 fr. 196 pages. 24 fiqures (1920). 1 TRAVAUX DU LABORATOIRE DE WIMEREUX "I. Juues BARROIS, Recherches sur l’ émbryologie des Bryozoai- res, in-40,305 pages, 16 planches Ébiar its el noires (1877). Il. Pau HALLEZ, Contributions à l’histoire naturelle des Tur- . bellariés, in-/0, 213 pages, 11 planches (1879). IL. Romain MONIEZ, Essai monographique sur les PR AC, in-49, 190: pages, 3 planches (1880). IV. Romain MONIEZ, Mémoires sur les Cestodes, 1n-4, Re 12 planches (1881). V. A. GIARD et J. BONNIER, Contributions à l'Etude des Bopyriens, 1n /0, »72 pages, 10 PIRE 6 colori cees, et 26 fig. dans le texte (1887). ï # VI. Eveèxe CANU, Les Co pépodes du Boulonnais, n-/0,354 pages, 30 planches dont 8 coloriées, et 6 fig. dans le texte (1892). VII. MISCELLANÉES BIOLOGIQUES dédiées. au professeur ALrreb GIARD à l'occasion du 25€ anniversaire de la fon- dation de la Station zoologiquë de Wimereux{1874-1899), in-4°, 636 pages, 33 planches et 30 fig. dans le tete (1899). VIIL Juces BONNIER, Contribution à l'étude des Épicarides, les Bopyridæ, in-40, 478 pages, {1 planches et 62 fig. dans le texte (1900). ” Dépositaires des Publications du Bulletin Biologique Paris, Léon LHOMME, 3, rue Corneille ; Londres, DULAU & C, 37, Soho-Square. LAVAL. — IMPRIMERIE L. BARNÉOUD ET Ci. fe ‘ © TT ee MIT TO UT MATTER NS OUR Car BL WHOI Library - Serials +. : Le 1818014" . + PRACICICEE IE) e state \btbte ter 110% date Wa ute 2 Le Le le 14 le pe +4 + aie tre ape le ntsta ss... 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