BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES D’ANGERS DOUZIÈME ET TREIZIÈME ANNÉES 1883-1 88% 4*. . % ANGERS 204 C\$S IMPRIMERIE-LIBRAIRIE GERMAIN & G. GRASSIN RUE SAINT-LAUD BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES D’ANGERS BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES D’ANGERS TREIZIÈME ANNÉE 1 S S 3 ANGERS IMPRIMERIE-LIBRAIRIE GERMAIN A G. GRASSIN RUE SAINT— LAUD 1884 Les opinions émises dans le Bulletin sont exclusive- ment propres à leurs auteurs, La Société n'entend nullement en assumer la responsabilité. LISTE DES MEMBRES MEMBRES FONDATEURS MM. BOUVET. HUTTEMIN. MAREAU. MM. MILLET. PRÉAUBERT. VERRIER. PRÉSIDENT D’HONNEUR M GHEVREUL, membre de l’IÀstitut, directeur du Muséum d’his- toire naturelle de Paris. MEMBRES HONORAIRES MM. ASSIOT Louis, préfet du département de Vaucluse, à Avignon. BÉ GRADE Abdon, trésorier-payeur général, au Mans. ( DE CHARME, professeur de physique à Amiens. DÉSÉGLISE, botaniste, rue Thalberg, 4, Genève (Suisse). DUBY (le pasteur), docteur ès-sciences, rue de , l’Évêché, 5, Genève (Suisse). DU VAL- JOUVE, inspecteur d’Académie, à Montpellier. FAIRMAIRE L., entomologiste, ' ex-président de la Société entomologique de France, rue du Bac, 94, Paris. GUITTON Jules, avocat, maire d’Angers. JABOUILLE, préfet du département de Maine-et-Loire. LEDANTEG, retraité, rue de Paris, 8, à Brest; LOMBARD, botaniste, rue d’Auxonne, 1, à Dijon. MAILLÉ, Alexis/député d’Angers, rue des Luisettes. MARSEUL (l’abbé de), directeur de Y Abeille, journal d’ento- niologie, boulevard Pereire, à Pa™: VI MM. MOURIN Ernest, recteur de l’Académie de Nancy. POISSON J., aide naturaliste, au Muséum de Paris, répétiteur à l’École des Hautes Études, rue de Bu (Ton. PREUD’HOMME DE BORRE A., conservateur au Musée Royal d’histoire naturelle de Bruxelles.. PUCHERAND , naturaliste, docteur-médecin, à Bouillousse, par le Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne). SCHNERB, directeur de la Sûreté générale, au ministère de l’intérièur. VERLOT, directeur cîu jardin botanique de Grenoble. MEMBRES TITULAIRES MM. ALLARD Gaston, naturaliste, route des Ponts-de-Cé, â la Maulévrie, près Angers. ANGrlBATJLT, propriétaire, juge de paix à Bais (Mayenne). AU3ER.T, juge de paix, rue Francklin, 35, Angers. AUBSUX, ornithologiste, place des Halles, 23, Angers. AVRILLEAU Eugène, banquier, boulevard des Pommiers, Angers. BAHUAUD, docteur-médecin, professeur â l’École de Médecine d’Angers, rue Lenepveu. BAILLIF Armand, notaire, rue du Mail, 71, Angers. BARON Alexandre, industriel, place de l’École nationale des Arts-et-Métiers, Angers. BATTU, négociant, rue Saint-Georges, 9, Angers. BAYLES, Antoine-Émile, directeur de l’École normale d’Angers. BELON Gabriel, rue Joubert, Angers. BESNARD Hippoïyte-Joseph, professeur de mathématiques et de mécanique â l’École des Arts-et-Métiers, boulevard Daviers, 24 bis, Angers. BEDEL, Jules, conducteur des Ponts-et-Chaussées, rue de la Segrétennerie, Angers. BICHON Auguste, médecin-pharmacien, rue Beaurepaire, 31, Angers, BLEUNARD, Albert, professeur de physique et de chimie au Lycée d’Angers, Petite rue Yolney, 13, Angers. BLORDIER Léon, clerc de notaire, place d’Anjou, 1, Angers. VII MM. BOUTIER, Jules, architecte, ancien élève médaillé de lre classe de l’École des Beaux-Arts, rue d’Orléans, Angers. BOURCIER Alexandre, imprimeur, rue dçs Lices, Angers. BOUVET Georges, pharmacien, rue Lenepveu, Angers. BOURDELOIS Auguste, négociant, rue du Mail, 51, Angers. CALMÉS, conseiller de Préfecture, boulevard du Roi-René, 70, Angers. CHABRUN, docteur-médecin, à Andouillé (Mayenne). CHATEAU, officier d’Académie, directeur d’assurances, fau- bourg Bressigny, 89, Angers. CHEUX Alfred, président de la Commission météorologique de Maine-et-Loire, rue Fulton, Angers. COULBAULT, professeur à l’École normale d’Angers, rue de la Juiverie. DAIGNIÈRË Noël, manufacturier, rue La Reveillère, 23, Angers. DARLET, Octave, professeur de physique et chimie â l’École nationale des Arts-et-Métiers, rue Freslon, 2, Angers. DESÊTRES Gaston, avocat, rue du Canal, Angers. DOUET, docteur-médecin, professeur à l’École de Médecine d’Angers, rue Corneille. DUGOUDRÉ, inspecteur d’Académie, rue d’Orléans, 29, Angers. DUHOURCAU Émile, docteur- médecin , pharmacien de lre classe, lauréat des Hôpitaux de Paris, rue de la Madeleine, 48 bis, Angers. DUSSAUZË Jules, architecte, rué Grandet, 12, Angers. FEBVRE Hyacinthe, droguiste, rue de la Roë, Angers. FROUIN, directeur de l’École primaire supérieure, Angers, rue du Grand-Talon. GALLOIS Joseph, inspecteur du service des Enfants assistés du département de Maine-et-Loire, rue Du Beliay, 52, Angers. GAUDREZ Jules, docteur-médecin, à Montreuil-Bellay. GLÉTRON, Jacques-Louis, négociant, officier d’Académie, place Ayrault, 3, Angers, GOBLOT, architecte, ancien élève médaillé de première classe de l’école des Beaux-Arts, rue de la Madeleine, 76, Angers. GRASSIN, Georges, imprimeur, rue S'aint-Laud, Angers. HUGHELOUP Auguste, banquier, rue Chevreul, 16, Angers. — vin MM. HUTTEMIN Henri, industriel, rue La Réveillère, 23, Angers. JÉGLJ Alfred-Urbain, propriétaire, rue de Paris, 45, Angers. LAFARGUE Jean, capitaine en retraite, chevalier de la Légion-d’Honneur, rue Proust, 5, Angers. LAMOTTE-PRÉVOST Henri-Simon-Josepii, pharmacien à Chantelle-le-Château (Allier). LEGOUEZ, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, rue des Lices, Angers. LEVAT Louis-Adrien, professeur de sciences physiques à l’École des Arts-et-Métiers à Aix (Bouches-du-Rhône). LIEUTAUD, greffier de juge de paix, passage des Arènes, Angers. MARE AU Gustave, docteur en médecine, professeur à l’École de Médecine d’Angers. MELEUX Augustin, docteur-médecin, directeur de l’École de Médecine, officier d’Académie, boulevard du Roi-René, 47, Angers. MILLET Stanislas, secrétaire de la Société d’horticulture d’Angers, rue Proust, 23. MITREAU Adrien, clerc de notaire, boulevard Ayrault, 52, Angers. MOTAIS, docteur-médecin, professeur à l’École de Médecine d’Angers, rue du Cornet. PASTEAU Léon, étudiant en médecine, place des Arts-et- Métiers, Angers. PÉRIGAULT Eugène, receveur municipal, rue Proust, 21, Angers. POTTIER Anatole, propriétaire, rue des Lices, 38, Angers. PRÉ AUBERT Ernest, professeur de physique au Lycée, rue Proust, 13, Angers. PRIEUR Albert, négociant, boulevard des Pommiers, Angers. RÀDIGOIS Léon, garde-mines, rue de Saumur, 22, à la Roche- sur-Yon. ROBERT Anatole, avocat, conseiller général, place Ayrault, 3, Angers. ROUSSEAU Henri, pharmacien, boulevard Ayrault, 54, Angers. SAU TOT Anatole, naturaliste - préparateur, rue de Gorges, 7, gantes (Loire-Inférieure). IX MM SURRAULT Théodore, professeur à l’École normale (bota- niste), rue de la Madeleine, 91, Angers. TKÉDILLE Prosper, étudiant en pharmacie; boulevard de Nantes, Angers. TROUESSART, Édouard-Louis, docteur en médecine, direc- teur du Musée d’histoire naturelle d’Angers, rue Planta- genet, 74, Angers. VÊLÉ Alexandre, architecte, rue Desjardins, 65, Angers. VINCENT Paul, capitaine-pilote sur les fleuves et rivières, rue Lyonnaise, 42, Angers. MEMBRES CORRESPONDANTS MM. ALEXANDRE Paul, fungiste, rue de l’Écusson, â Alençon (Orne). ANDRÉ Jacques-Ernest, notaire, entomologiste, rue des Pro- menades, 17, à Gray (Haute-Saône). BARROIS Charles, préparateur au cours de Géologie de la Faculté des sciences de Lille, rue des Fleurs, 1 (Nord). BASTEYNS Adolphe, ingénieur des mines de Désert, à. Cha- lonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) . BELLIARD, docteur-médecin à Montjean (Maine-et-Loire). BERNARD J., étudiant à l’École supérieure de pharmacie de Paris (Seine). BERNIER, instituteur à Épieds, par Montreuil-Bellay (Maine- et-Loire). BERTHEAU, docteur-médecin, à Poüancé (Maine-et-Loire). BÉTHUNE Albert, naturaliste, clerc de notaire, rue Jeanne- d’Arc, 57, à Reims -(Marne); BÉZIER, inspecteur d’enseignement primaire, à Rennes (Ille-et- Vilaine). BOELL Édouard ^le docteur), médecin dè l’hôpital civil de Baugé, membre du Conseil d’hygiène et de salubrité de l’arrondissement de Baugé, à Baugé (Maine-et-Loire). BONE, pharmacien, à Dissé-sous-le-Lude (Sarthe), BORDAS Auguste, docteur-médecin à La Flèche (Sarthe): BRÉHÉRET, professeur d’Agrieulture du département de la Drôme, g. Valence, X MM BRUN (l’abbé), naturaliste, Grande-Rue, 76, Nogent-sur-Marne (Seine). GAILL.AU Fabien, docteur-médecin à l’asiie des aliénés de Toulouse (Haute-Garonne). CARRET (l’abbé), professeur à l’institution des Chartreux, à • Lyon (Rhône). CHAILLOU Charles, horticulteur aux Rosiers (Maine-et-Loire). CHAUVEAU, propriétaire, à Montjean (Maine-et-Loire). CHEVALIER Louis, dopteur-médecin,rue du Pont-de-Mayenne, à Laval (Mayenne). CHEVALLIER (l’abbé), professeur de sciences au Petit-Sémi- naire de Précigné (Sarthe). GOSSON E. (le docteur), membre de l’Académie des sciences, rue de la Boëtie, 7, Paris (Seine). CRIÉ, professeur à la Faculté des Sciences de Rennes (Ille-et- Vilaine). DAVY Louis-Paul, ingénieur civil, directeur des mines de Segré (Maine-et-Loire). DEKERMAN-ROY, naturaliste, à Nantes (Loire-Inférieure). DESMAZÏÉRES, percepteur à Brézé (Maine-et-Loire). DOLLFUS Adrien, directeur de la Feuille des Jeunes Natu- ralistes, rue Pierre Charron, 35, Paris.. DOUGLAS-HOGG (Walter), docteur en médecine, pharma- cien de !re classe, avenue des Champs-Élysées, 62, Paris. DUCHAUSSOYS Joseph-Herménégilde, professeur d’his- toire naturelle au collège d’Arras, botaniste et géologue (Pas- de-Calais). FARDEAU Louis-Pierre, instituteur à Varennes-sous-Montso- reau (Maine-et-Loire). FOULONNEAU, notaire au May (Maine-e' -Loire). FOURCAULT Victor, gérant de la Commission des ardoi- sières de Renazé, à Renazé (Mayenne). FRIDRICI Edmond, chimiste, directeur du Musée d’histoire naturelle de Metz, rue Haute-Pierre, 8-10 (Lorraine). GADEAU DE KERVILLE (Henri), étudiant, entomologiste, rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-Inférieure). GASNAULT, botaniste, instituteur à la Ménitré (Maine-et-Loire) GAUTIER R., instituteur, naturaliste, à Thomer-ia-Sôgne, par Damville (Eure). XI MM. GEORGES Jean-Marie, pharmacien à Long-ué (Maine-et-Loire). GIRAUDIAS, receveur de l’enregistrement, à Aulnay (Cha- rente-Inférieure) . GONTARD DE LAUNAY Léonce, membre de la Société archéologique de Nantes et de la Société d’horticulture Nan- taise, rue Mercœur, 9, à Nantes (Loire-Inférieure). GOUBAULT, médecin, à Champtocé (Maine-et-Loire). GRANDIN Théophile, professeur au Lycée de Tours, rue de Jérusalem, 6, à Tours (Indre-et-Loire). GRIFFITH William-John, entomologiste, avenue du Gué-de- Baud, 92, Rennes (Ille et- Vilaine). GUÉRARD, médecin-dentiste, rue Royale, 39, a Tours (Indre- et-Loire). GUILLIER Albert, chevalier de la Légion d’honneur, conduc- teur des ponts et chaussées, boulevard de la Gare, 51, Le Mans (Sarthe). GUILLOT, pharmacien, rue Hoche, Angers. HARDY Louis-Stanislas, instituteur, botaniste, à Baracé, par Durtal (Maine-et-Loire). HARKER-ALLEN, entomologiste, à Glascow (Écosse). HENNUY Léon, naturaliste, rue Saint-Pierre, 10, à Dinant (Belgique). HÉRON-ROYER, entomologiste et herpéto'ogiste , rue de Cléry, 22, Paris. HERVÉ Ernest, notaire, Grande-Place, 14, à Morlaix (Finis- tère). HUBERSON Gabriel, entomologiste, commis principal à la préfecture de la Seine, rue Saint-Jacques, 358, Paris. HUET Clair, médecin, à la Basse-Indre (Loire-Inférieure). JARRIS Pierre (l’abbé), professeur de philosophie au collège de Sainte-Marie, botaniste, entomologiste, à Saint-André-de- Cubzac (Gironde). JONES John E., géologue, 25, Gordon Street, Gordon square W. C. Londres (Angleterre). JOLY Ém'le (le docteur), officier d’Académie, entomologiste, médecin-major au 7e bataillon de chasseurs à pied, rue Furjon, 20, à Marseille (Bouches-du-Rhône). JOULAIN fils aîné, horticulteur, rue de Foix, 47, à Blois (Loir- et-Cher). XII MM. JOURDRAN, notaire au May (Maine-et-Loire) ornithologiste. JOUTEAU, instituteur à Saint-Mathurin (Maine-et-Loire). JULLIEN-CROSNIER, botaniste, rue d’Illiers, 54 bis, à Orléans (Loiret). KIRGHSBERG (Oscar de), commissaire de lre classe au bu- reau de l’enregistrement central de l’Autriche, III Hauptstrasse, 95, Vienne (Autriche). LAIR Ernest, ex-interne des hôpitaux de Paris, pharmacien à Amboise (Indre-et-Loire). LAURET Frédéric, géologue à Millau (Aveyron). LE BAIL, botaniste, rue de la Villeneuve, à Morlaix (Finistère). LEBLANC Charles-Ernest, ingénieur des chemins de fer de l’État, rue Giraudeau, 19, Tours, (Indre-et-Loire). LEBRETON Julien, instituteur à Douces4, près Doué-la-Fon- tairie (Mainè-et-Laire). LEBRUN Louis, professeur, rue Sainte-Marie, 4, Nantes (Loire-Inférieure). LEBESGONTE Paul, géologue, pharmacien à Rennes (Ille-et- Vilaine). LE JARIEL Gabriel, entomologiste a Belgéard, près Mayenne (Mayenne). LEMARIÉ Eugène , directeur du Musée d’histoire naturelle de Royan (Charente-Inférieure). LETHEULE Paul, médecin, botaniste, à Rablay, par Saint- Lambert-du-Lattay (Maine-et-Loire). ’ LETORT, propriétaire, à Pouancé (Maine-et-Loire); LICHTENSTEIN Jules , entomologiste , Viïla-la-Liroride, à Montpellier (Hérault). LIONET Camille, docteur-médecin, paléontologue, Au château de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). LOCHARD Gustave, docteur -médecin à Villevêque, par Pellouailles (Maine-et-Loire). LOUIS Adrien, botaniste à Résinand, par Saint-R'anibert-en- Bugey (Ain). LUCANTE, membre correspondant des Sociétés de Belles- Lettres, Sciences et Arts, à Courrensan, par Gondrin. (Gers). MALM, directeur du Musée de Gothembourg (Suède). MALM A -H. naturaliste, docteur en philosophie a Gothem- 4>ourg (Suède). XIII MM. MARTIN Auguste, étudiant en pharmacie, rue de la Pommé, f, à Toulouse (Haute-Garonne). MARY Victor, docteur-médecin, à Vihiers (Maine-et-Loire). MARTY Gustave, boulevard de Strasbourg, 67, Toulouse (Haute-Garonne). MÉLINE, instituteur, à Rupt-de-Bamont, par Saulxures-sur- Moselotte, arrondissement de Remiremont (Vosges). MIGHEE Auguste, sous-chef au ministère des Finances, bota- niste, rue Duret, 33, (Passy-Paris). MONTANDON Arnold, naturaliste, à Cruce, domaine princier de Brostenii, plasa Muntele (Moldavie). MONTESSUS (F. -B. de), docteur en médecine, président de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire, rue de FAci, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). MQUGEL Jean-Baptiste, ornithologiste, propriétaire à Vagney (Vosges). NARDIN Léon, interne des hôpitaux de Paris, rue Saint- Jacques, 244, Paris. NOËL Paul, chimiste, à l’établissement Malétra, Petit-Qué- villy, près Rouen (Seine-Inférieure). ŒHLERT Daniel, géologue, paléontologue, bibliothécaire de la ville de Laval, rue Neuve, 14, à Laval (Mayenne). OLIVIER Ernest , botaniste , aux Ramillons , près Moulins (Allier). ORIEULX DE LA PORTE (Joseph), ingénieur, rue Chalais,9, Rennes (Ille-et-Vilaine). PAIGNON François, lieutenant au 10e régiment d’artillerie, rue Louis-Philippe, 2, à Rennes (Ille-et-Vilaine). PARROT, ingénieur civil, rue Plantagenet, à Angers. PERREAU Maurice, docteur-médecin, rue Bodin, 8, à Saumur (Maine-et-Loire). PERRIER, docteur-médecin, à Chantenay, près Nantes (Loire- Inférieure.) PÉTON, docteur-médecin, à Saumur (Maine-et-Loire). PINGUET Joseph, économe au Lycée d’Alençon (Orne). PISSOT Léon-Hippolyte, docteur-médecin, président de la Société des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de l’arrondissement de Cholet rue de Pineau, 13, à Cholet (Maine-et-Loire). PLANGHENAULT Louis, numismate, soüs-êconome à l’asile de Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire). MM. POMARAT Jean-Marcelin (l’abbé), naturaliste, professeur au Séminaire de Pléaux (Cantal). PQUGNET Joseph-Eugène, ingénieur, naturaliste, à Lan- droff (Lorraine). RAFFRAY Achille, vice-consul de France à Massouah, côte d’Abyssinie. RAGUSA Enrico, naturaliste, directeur du Naturaliste Sicilien , à Païenne (Sicile). RAVENEAU Paul, fabricant de chaux hydraulique à Doué-la- Fontaine (Maine-et-Loire). RÉGEL. E., directeur du jardin impérial de botanique de Saint-Pétersbourg (Russie). RENOU Jacques, conducteur des travaux aux mines de Désert, ancien élève de l’École des maîtres-ouvriers mineurs d’Alais (Gard), à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire). RENOU Jules, médecin à Châtelais (Maine-et-Loire). REVERGHON (le docteur), médecin en chef de l’asile des aliénés de Mayenne (Mayenne). RIGHAULT Félix, chef de section principal, attaché à la construction des chemins de fer de l’État, à Montrevauît (Maine-et-Loire). RISTON Victor, naturaliste, à Malzéville, près Nancy (Meurthe- et-Moselle). ROLAND Fernand, entomologiste, élève au lycée de Poitiers (Vienne), propriétaire à Surgères (Charente-Inférieure). ROUGHY (l’abbé) , naturaliste, vicaire à Chastel-sur-Murat (Cantal). ROUSSEAU, botaniste, à Debreka-River (côte occidentale d’Afrique). ROZERAY, répétiteur, à l’École nationale d’Agrieulture de Grand-Jouan, par Nozay (Loire-Inférieure). RUAIS, docteur-médecin, à Martigé-Briand (Maine-et-Loire). SEIGNOBOSG Léo, géomètre, maître-mineur, géologue, à Massiac, arrondissement de Saint-Flour (Cantal). SAHUT Félix, naturaliste, avenue Pont-Juvénal, à Montpellier (Hérault). SIMON François, instituteur-adjoint, entomologiste, rue du Faubourg Saint-Michel, Angers. SKARBEX Émile, entomologiste, conducteur de travaux de chemins de fer, à Ribérac (Dordogne). XV MM. SOYE, contrôleur de l’exploitation des chemins de fer de l’Ouest, à Laval (Mayenne). SUPIOT, instituteur à Sainte -Gemmes -sur -Loire (Maine-et- Loire). THIELENS, docteur-médecin, à Tirlemont (Belgique)., THIRÏAT Xavier, géologue, naturaliste à Kichompré, par Géradmer (Vosges). TOURNIER, Joseph. géologue, professeur de français et d’Allemand au collège de Thoissey (Ain). TROUPEAU Paul, pharmacien-major, à la réserve des médi- caments au Prado, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Nota. — Les Membres dont les adresses et dénominations seraient inexactes, sont priés de les faire rectifier et d’adresser leurs réclama- tions au Vice-Secrétaire-Trésorier de la Société. MEMBRES DÉCÉDÉS MM. ALEXANDRE Paul, fungiste, rue de l’Écusson, 31, Alençon (Orne), décédé le 6 avril Î883. DUVAL-JOUVE Joseph, inspecteur d’ Académie à Montpellier, le 25 août 1883. GRIFFITH William-John , avenue du Gué-de-Baud, 92, Rennes, décédé le 16 avril 1883. JARRIS (l’abbé), professeur de philosophie au collège de Sainte -Marie, à Saint -André- de -Cubzac (Gironde), décédé en 1882. DÉSÉGLISE , botaniste , rue Thalberg , 4 , Genève (Suisse), décédé en décembre 1883. i XVI — COMPOSITION DU BUREAU POUR 1883 Président d’honneur Président Vice-président . Secrétaire Vice-secrétaire et Trésorier Conservateur-archiviste . . , . M. GHEVREUL, à Paris. M. BOUVET, à Angers. M. PRÉAUBERT, à Angers. M. GALLOIS, à Angers. M. BARON, à Angers. M. TROUESSART, à Angers. COMPOSITION DU BUREAU POUR 1884 Président d’honneur Président Vice-président Secrétaire Vice-secrétaire et Trésorier Conservateur-archiviste M. GHEVREUL, à Paris. M. BOUVET, à Angers. M. AUBERT, à Angers. M. QALLOIS, à Angers. M. BARON, à Angers. M. PRÉAUBERT, à Angers. BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES D’ANGERS Séance du 5 janvier 1882 Présidence de M. Bouvet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 1er décembre 1881, lequel est approuvé, et les ouvrages reçus pour la bibliothèque sont déposés sur le bureau. M. Bouvet fait don à la Société des deux mémoires ci-après : Première noie sur les plantes -phanérogames du Maine , par Manceau, et Recherches sur les variations que présentent quelques plantes communes dans le département de la Haute-Garonne, par Timbal-Lagrave. Et M. Gallois remet, de la part de M. Héron-Royer, membre correspondant, un exemplaire de la note que ce collègue vient de publier dans le Zoologischenanzeiger sur les Concrétions vagino-utérines observées chez le Pachyu- romys Duprasi. M. le président dépose ensuite sur le bureau une note de M. Hérault, d’Angers, sur un Obturateur destiné à éteindre les feux de cheminée ; puis il donne lecture à l’as- semblée : 1° d’une lettre de M. Jouteau, instituteur à Denée, donnant sa démission de membre correspondant de la 1 — 2 — Société; 2° d’une lettre de M. Michel, conservateur-adjoint du Musée archéologique d’Angers, remerciant la Société d’Etudes scientifiques d’avoir bien voulu confier à ce musée le collier de l’époque franque, l’empreinte du sceau du cha- pitre de Saint-Georges-sur-Loire, les fers de mule et les divers fragments de poteries romaines que possédait la Société. M. le président communique également : une lettre de M. Béthune, membre correspondant de la Société d'his- toire naturelle de Reims , envoyant pour notre bibliothèque les bulletins publiés jusqu’ici par cette nouvelle association correspondante ; Une circulaire adressée par la Société de Borda à Dax pour faire connaître aux sociétés savantes qu’un congrès scientifique aura lieu à Dax du 1er au 6 mai 1882, à l’occasion du concours régional, et donnant le programme de ce congrès auquel sont convoquées toutes les associations avec lesquelles la Société de Borda est en relation ; Une lettre de M. L.-A. Huguet-Latour, demandant l’échange de notre bulletin avec les publications de la Natu- ral history -society j fondée en 1827, à Montréal (Canada), société dont il est président, et faisant connaître qu’au mois d’août 1882, un congrès scientifique aura lieu à Montréal sous les auspices de X American association for the advan- cement of science de Cambridge , auquel congrès invitation de participer est faite à notre Société ; M. Bouvet présente enfin à l’Assemblée, de la part de M. Lucante, membre correspondant, la Table décennale des matières contenues dans son bulletin. Des remer- ciements sont adressés à M. Lucante pour ce travail fort bien fait et d’une utilité incontestable, et il est décidé que cette table sera publiée dans le volume que va publier pro- chainement la Société. M. Orieulx de la Porte, présenté à la précédente séance, comme membre correspondant, est ensuite élu à l’unanimité des suffrages. M. Baron fait connaître à l’assemblée la situation finan- cière de la Société au 31 décembre 1881. — 3 — En caisse au 31 décembre 1880 120 fr. 95 Recettes : Subvention du Conseil municipal d’Angers 200 fr. » Cotisations pour 1881 675 05 Ensemble 875 05 875 05 Montant des recettes . . . # # 996 » Dépenses de 1881 808 70 Restait en caisse au 31 décembre 1881. . . 187 30 L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , J. Gallois. Séance du 2 février 1882 Présidence de M. Bouvet. Le procès-verbal de la séance du 5 janvier est lu et adopté, et les ouvrages envoyés pour la bibliothèque depuis cette réunion sont déposés sur le bureau. M. Preudhomme de Borre, membre honoraire de la Société, adresse un exemplaire du travail qu’il vient de faire paraître dans le Bulletin de la Société entomologique de Belgique , sous le titre : Liste des Criocerides recueillies au Brésil par Camille Van Volæem, suivie de la descrip- tion de 12 nouvelles espèces de cette tribu. Des remer- ciements sont adressés à M. Preudhomme de Borre. M. le président communique à l’assemblée : 1° la pre- mière livraison d’une nouvelle revue qui se publie à Amiens sous le titre : Journal des Confèrences littéraires et scientifiques. Cette revue est destinée à résumer les prin- cipales conférences faites chaque jour sur différents points — 4 — de la France et à servir de lecture populaire dans les loca- lités déshéritées sous le rapport des conférences publiques; 2° une lettre de M. le directeur du Musée Guimet, de Lyon, sollicitant l’échange de nos publications avec les Annales de ce musée^ et leur annexe, la Revue de l’Histoire des Religions . L’Assemblée décide que le Bulletin de la Société d’ Études scientifiques d’Angers sera adressé à M. le direc- teur du Musée Guimet, ainsi qu’à M. Georges Lecocq, d’Amiens, directeur du Journal des Conférences scienti- fiques et littéraires. M. Gallois fait connaître que notre compatriote et col- lègue, M. Achille Raffray, vice-consul de France en Abys- sinie, est de retour à Paris depuis quelques jours. M. Raffray a communiqué à la Société entomologique de France, dans sa séance du 4 janvier dernier, le résultat de ses recherches pendant trois années de séjour à Massaouahet en Abyssinie. Notre collègue a exploré des régions nou- velles et surtout les sommets des hauts plateaux qui n’avaient jamais été visités par des naturalistes; il a trouvé à 4,300 mètres d’altitude un carabe nouveau et a recueilli plus de 2,000 espèces de coléoptères parmi lesquelles plu- sieurs variétés de couleur du rare Compsocephalus , le Goliathus Pluto_, de beaux longicornes des genres Titheis et Macrotoma et quantité de Pselaphides et de Paussides curieux. La Société d’Études scientifiques est heureuse d’enregis- trer ces bonnes nouvelles de notre intrépide compatriote. M. le Dr Trouessart fait ensuite une communication sur la migration des Camelidce et des Cervidœ aux époques tertiaires. Des remerciements sont adressés à M. Trouessart et l’assemblée est heureuse d’apprendre que notre zélé col- lègue vient d’être appelé par M. le maire d’Angers à la direc- tion du Musée d’histoire naturelle de la ville. La Société d’Etudes scientifiques qui a été à même d’apprécier les con- naissances étendues de M. le Dr Trouessart en sciences naturelles^ constate que cette nomination est une bonne fortune pour l’avenir de nos collections. — 5 — M. Gallois fait passer sous les yeux de la Société des sarments pris sur une vigne en espalier plantée dans la cour de la Préfecture à Angers ; ces sarments sont couverts de femelles à l’état hibernant d’un hémiptère homoptère de la famille des coccides : le Lecanium vitis. Plusieurs espèces voisines, les L. persicœ, pyri, pomonœ, etc., attaquent les pêchers, les poiriers et les pommiers, et d’autres espèces sont nuisibles aux camélias et aux plantes conservées dans les serres. M. Gallois promet de faire connaître dans une note qu’il destine au bulletin de la Société ces divers insectes nuisibles à nos arbres fruitiers et à nos arbustes d’agré- ment. Le même membre présente pour faire partie de la Société comme membres correspondants : M. Guillier, conducteur principal des Ponts-et-Chaussées, au Mans, membre de la Société Géologique de France; M. Davy, ingénieur civil, à Segré, également membre de la Société Géologique ; Et M. le Dr Mary, médecin et maire à Vihiers (Maine-et- Loire). Puis l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire, J. GalloIs. Séance du 2 mars 1882 Présidence de M. Bouvet. Lecture étant donnée par le secrétaire du procès-verbal de la précédente séance et son adoption étant prononcée, M. le président dépose sur le bureau les diverses publications adressées à la Société dans le courant du mois de février. M. le Dr Trouessart rend compte à l’assemblée des recherches faites par lui récemment dans les caves ou car ■ 6 — rières à tuffeaux de Jarzé et de Matheflon, ainsi qu’à Ville- vêque. A Jarzé, M. Trouessart a exploré trois de ces caves, situées près du bourg, et y a recueilli douze chauves- souris se rapportant à deux genres et à cinq espèces : les Rhinolophus-ferrumequinum et hipposideros et les Vesper- tilio Nattereri, mystacinus et Daubentonii. A Matheflon, dans des caves semblables, sous le village et dans les dépen- dances du château du Verger, notre collègue a fait une récolte plus abondante : vingt individus se rapportant aux genres et espèces ci-après : les deux Rhinolophus ; Barbastellus communis ; Vespertilio murinus , emarginatus , Nattereri, mystacinus , Daubentoni. M. le Dr Trouessart n’avait pas encore trouvé le V. Emarginatus en Maine-et-Loire. A Villevêque, notre collègue a recueilli dans ces derniers temps, indépendamment d’une petite musareigne : Soreæ pygmeus, indiquée déjà dans la Sarthe, mais nouvelle pour la faune de Maine-et-Loire, les chauves-souris ci-après : les deux Rhinolophus; Plecoius auritus ; Barbastellus communis ; Vespertilio : murinus , Bechsteini , Nattereri, mystacinus et Daubentoni . L’assemblée remercie M. le Dr Trouessart de cette com- munication. MM. Guillier, du Mans ; Davy, de Segré, et Dr Mary, de Vihiers, présentés à la précédente séance sont ensuite reçus membres correspondants. Puis sont présentés pour faire partie de la Société : 1° Comme membres titulaires, par MM. Bouvet et Gallois : MM. Ducoudré, inspecteur d’Académie^, à Angers, membre de la Société entomologique de France; Périgault, Eugène, receveur municipal à Angers ; Dr Duhourcau, médecin à Angers ; Angibault, propriétaire à Angers; Désêtres, Gaston, avocat à Angers. Par MM. Baron et Bouvet : M. Mitreau, Adrien, clerc de notaire, à Angers. — 7 — 2° Comme membres correspondants,, par M. Gallois : MM. Le Dr Perreau, médecin, à Saumur; Le Dr Ruais, médecin, à Martigné-Briand ; Le Dr Périer, médecin, à Chantenay, près Nantes. Le Dr Belliard, médecin, à Montjean. Goubault, médecin à Champtocé. Par M. le Dr Trouessart : M. le Dr Lochard, médecin à Villevêque. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire. J. Gallois. Séance du 6 avril 1882 Présidence de M. Bouvet. Le procès-verbal de la séance du 2 mars est lu et adopté, puis les diverses publications adressées à la société depuis cette dernière réunion sont mises sous les yeux des membres présents. La correspondance comprend : 1° des accusés de réception de notre bulletin envoyés par la Smitshonian institution et la Société batave des Sciences naturelles ; 2° une circulaire de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux- Arts concernant la 20e réunion des sociétés savantes à la Sorbonne. M. Gallois remet, de la part de M. Davy, ingénieur civil à Segré, reçu membre correspondant à la dernière séance, un exemplaire de son mémoire intitulé : Notice géologique sur V arrondissement de Segré. L’Assemblée charge M. Gallois de remercier M. Davy du don qu’il a bien voulu lui faire. M. le président fait connaître à l’Assemblée que la Société d’Études scientifiques vient de perdre un de ses membres correspondants les plus dévoués,, M. Juignet, médecin au Coudray-Macouard. M. Juignet s’était occupé avec succès de botanique et d’histoire naturelle ; au Coudray, il avait recueilli nombre de plantes, des insectes rares, des fossiles intéressants, et il avait fait don à la Société de divers objets antiques trouvés par lui dans le Saumurois, entr’autres le curieux collier mérovingien exposé actuellement au Musée Saint-Jean. M. Gallois est chargé de donner à la Société pour son bulletin une notice nécrologique sur notre regretté collègue. M. le président annonce ensuite que M. Déséglise, membre correspondant, offre à la Société, si elle consent à les publier immédiatement, deux notes qu’il vient de terminer sous le titre : Thimi Opiziani et Menthœ Opizianœ. M. Bouvet présente à l’Assemblée la première de ces notes qu’il a reçue de notre collègue de Genève. Ce travail, sorte d’observations critiques sur les espèces de thyms déterminées par Opiz, donnerait environ quinze pages d’impression; le second, sur les menthes, dans lequel seront passés en revue les 48 types d’Opiz, comptera peut-être vingt pages. L’As- semblée, qui a déjà apprécié les bons travaux de M . Déséglise, accepte l’offre et décide que les deux notes dont il s’agit paraî- tront dans le bulletin actuellement sous presses. M. le Dr Trouessart , résidant actuellement à Angers , demande à échanger son titre de membre correspondant de la Société contre celui de membre titulaire. Satisfaction est immédiatement donnée à notre collègue. Sont ensuite élus à l’unanimité des suffrages les membres ci-après présentés à la dernière réunion : 1° Membres titulaires. — MM. Ducoudré, inspecteur d’Académie; Périgault, receveur municipal; Dr Duhour- cau; Désêtres, avocat; Angibault , propriétaire, et Mitreau, clerc de notaire, tous habitant Angers. 2° Membres correspondants. — MM. le Dr Belliard, de Montjean; Dr Perreau, de Saumur; Dr Perrier, de Chantenay; Dr Ruais, de Martigné-Briand ; Dr Lochard, de Villevêque ; Goubault, médecin à Champtocé. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. — 9 — Séance du 10 mai 1882 Présidence de M. Bouyet. Après lecture par le secrétaire du procès-verbal de la séance du 6 avril, M. le président fait passer sous les yeux des membres présents les divers ouvrages adressés depuis cette dernière réunion par les diverses sociétés correspon- dantes. Puis il annonce la mort du naturaliste Charles Darwin, décédé à Down Beckenham (Angleterre), le 19 avril dernier. La Société d’Études scientifiques d’Angers enre- gistre avec regret cette grande perte que vient de faire la science. M. Bouvet, entretient ensuite l’Assemblée des Formes \ physiologiques en botanique descriptive. L’auteur appelle l’attention des botanistes descripteurs sur certaines formes végétales déjà décrites ou susceptibles d’être décrites comme espèces distinctes, mais qui ne sont en réalité que des formes appropriées à une fonction physio- logique et principalement destinées à favoriser la reproduc- tion. Après avoir cité plusieurs exemples (Primula, Lamium, Glechoma, Tussilago, Gladiola, etc.), il insiste pour que, dans les ouvrages descriptifs on redonne à ces formes phy- siologiques leur véritable place auprès des types dont elles émanent. A propos de cette communication, M. le Dr Trouessart dit qu’il serait désirable qu’une liste fût dressée des plantes décrites comme espèces et qui pourraient être ramenées à des formes physiologiques. M. le Dr Trouessart fait passer sous les yeux des membres présents la figure reproduite dans le bulletin de Hyall-College d’un curieux saurien fossile trouvé dans les couches lithographiques de la Bavière et acquis par le Dr Marsh pour le Muséum d’histoire naturelle de Newha- ven (Connecticut). C’est une sorte de pterodactile , reptile volant auquel, en raison de la conformation singulière de la 10 — queue, on a donné le nom de Romphorynchus phyllurus (Romphorynque à queue en feuille). L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , J. Gallois. Séance du 1er juin 1882 Présidence de M. Bouvet. Le procès-verbal de la séance du 4 mai est lu et adopté. Puis les publications adressées à la Société depuis cette dernière réunion sont déposées sur le bureau. M. le Dr Trouessart fait connaître que, suivant la délé- gation qu’il avait reçue de la Société, il s’est rendu dernière- ment à la Préfecture pour offrir à M. Jabouille le titre de membre honoraire et lui remettre le dernier volume publié par l’Association. M. le préfet a accepté avec plaisir le titre qui lui était offert et a bien voulu exprimer en faveur de notre œuvre un bienveillant intérêt. M. Gallois présente à l’Assemblée, de la part de M. Daniel Œhlert, membre correspondant, une épreuve de la carte géologique de l’arrondissement de Laval ; cette carte établie par M. Œhlert, d’après les notes laissées par Triger, est destinée à accompagner le travail que publie actuellement la Société sous le titre : Notes géologiques sur V arrondissement de Laval. M. le Dr Trouessart présente un intéressant résumé d’un important travail publié par M. L. Mark dans le Bulletin du Muséum de Cambridge , sur la maturation , la fécondation et la segmentation de Y œuf de la limace. M. Gallois donne ensuite lecture de la notice nécrolo- gique sur M. Jules Juignet, du Coudray-Macouard, et l’Assemblée décide que cette notice sera publiée dans le pro- chain bulletin. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , J. Gallois. — 11 r— Séance du 3 juillet 1882 Présidence de M. Bouvet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 1er juin, lequel est adopté. M. Ernest Préaubert, nommé professeur de physique et de chimie au Lycée d’Angers assiste à la séance et demande à échanger son titre de membre correspondant contre celui de membre titulaire. La Société d’Études scientifiques est heureuse du retour à Angers de M. Préaubert, l’un de ses membres fondateurs dont le zèle lui est bien connu. M. le président fait passer sous les yeux de l’Assemblée les diverses publications envoyées pour la bibliothèque dans le courant du mois de juin. Il communique ensuite une lettre de M. le président de V Association française pour V avancement des Sciences , faisant connaître que cette asso- ciation tiendra sa onzième session annuelle au mois d’août prochain à La Rochelle, et invitant la Société d’Études scientifiques à y prendre part. L’Assemblée charge M. Préaubert, membre de l’Asso- ciation française pour l’avancement des Sciences, qui se propose d’assister à cette session, de vouloir bien y repré- senter la Société d’Études scientifiques d’Angers. M. le Dr Trouessart entretient l’Assemblée de Y Em- bryogénie des mammifères , et montre que les nouvelles recherches anatomiques portant sur divers groupes de cette classe sont d’accord avec les découvertes paléontologiques pour faire admettre un développement progressif conforme aux lois de la théorie transformiste. M. le président remercie M. Trouessart de cette impor- tante communication. M. Préaubert fait ensuite passer sous les yeux des membres présents un certain nombre d’échantillons de Cardamine pratensis présentant de nombreux bourgeons adventifs partant surtout des nervures des feuilles inférieures. Notre collègue attribue ces curieuses productions au séjour de ces plantes dans un milieu humide et privé de lumière. — 12 — M. Gallois communique une lettre de M. Louis Muller, d’Elbeuf, faisant connaître la fondation récente en cette ville de la Société d'enseignement mutuel des Sciences natu- relles, adressant les statuts de cette nouvelle association, et demandant l’échange avec notre bulletin. L’Assemblée décide que le volume actuellement sous presse sera envoyé à la jeune société Elbeuvienne. M. le Dr Trouessart demande, avant que la séance soit levée, à protester contre un article publié dans le dernier numéro de la Revue scientifique , par M. G. Dallet, sous le titre : La découverte du Télescope. — M. Dallet accuse Galilée d’avoir voulu ternir la gloire de plusieurs de ses contemporains et notamment du père Scheiner, alors qu’au contraire c’est Scheiner qui attaqua le premier Galilée dans un écrit anonyme. Tous les témoignages contemporains sont en faveur de Galilée contre ses détracteurs. — M. Trouessart se propose, du reste, de répondre à M. Dallet dans la Revue scientifique (1). Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire, J. Gallois. Séance du 3 août 1882 Présidence de M. Bouvet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 3 juillet qui est adopté, puis M. le président dépose sur le bureau les diverses publications reçues depuis la dernière réunion. M. Guillier, membre correspondant, adresse pour la bibliothèque un exemplaire d’un travail intitulé : Observa- (1) Revue scientifique , 15 juillet, 29 juillet 1882. — 13 — tions relatives à un travail sur les poissons fossiles des terrains crétacés de la Sarthe, et Y Association française pour l’avancement des Sciences envoie le programme de sa onzième session qu’elle tiendra, cette année, le 24 août, à La Rochelle. M. le président transmet ensuite à l’Assemblée une lettre de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts donnant le programme du Congrès des Sociétés savantes en 1883. M. Gallois donne lecture du rapport ci-après de M. Émile Blanchard, professeur de zoologie au Muséum d’histoire naturelle de Paris sur une Collection d'insectes d’Abyssinie offerte à cet établissement par M. Achille Raffray, notre collègue et compatriote. « M. Achille Raffray, vice-consul de France àMassaouah, vient d’offrir au Muséum d’histoire naturelle une belle collec- tion d’insectes d’Abyssinie. Cette collection, d’un intérêt scientifique considérable, ne renferme pas moins de 924 espèces représentées par 1858 individus : Coléoptères 771 espèces. — 1582 individus. Hyménoptères . . 96 — — 164 — Hémiptères 38 — — ■ 52 — Orthoptères 5 — — 12 — Diptères 1 — — 1 — Arachnides 12 — — 40 — « M. Raffray, pourvu de connaissances d’histoire naturelle très étendues^ particulièrement habile dans la recherche et dans la conservation des insectes, familiarisé par des voyages antérieurs avec les moyens d’explorer le pays, a réussi à faire en Abyssinie des récoltes importantes dans des contrées qui n’avaient encore été l’objet d’aucune inves- tigation zoologique. « Jusqu’à présent, les animaux provenant de l’Abyssinie nous étaient apportés à peu près sans désignation de loca- lités spéciales. M. Raffray a établi des distinctions qui viennent jeter un jour nouveau sur la géographie physique d’une région de l’Afrique. C’est ainsi qu’il nous livre les — 14 — espèces des plaines arides voisines du littoral où abondent les types des contrées sahariennes ; les espèces des plateaux inférieurs des Bogos et des plaines du Sloa, du Tembiène et des Gallas-Raiao, où dominent les types du Sénégal ; les espèces des plateaux où se font remarquer des types fort divers qui rappellent ceux de l’Afrique orientale ; enfin les espèces jusqu’ici presque toutes inconnues d’une zone très limitée dans le sud de l’Abyssinie : les sommets des monts Abboï, Miéda et Abouna Yousef, qui appartiennent pour la plupart à des genres européens. « M. Ràffray a découvert quantité d’espèces qui n’avaient point encore été recueillies ; plusieurs vraiment remar- quables, par exemple : un gros Goliath noir ( Goliathus Pluto Raffr. ), divers scarabéides (un Pegylis, une Popilia , etc.) ; nombre de carabides (le Calosoma cara - boïdeSj une Anthia, deux Teflus , etc.); une série de cérambycides des genres Cantharocnemis , Ceroplesis , Phantasis, etc. « En résumé, M. Raffray vient d’enrichir le Muséum d’histoire naturelle d’une collection précieuse par l’intérêt zoologique des sujets qu’elle renferme, comme par l’intérêt qui s’attache aux régions géographiques d’où ils pro- viennent. « M. Raffray a servi la science d’une façon qui appelle nos éloges et qui mérite nos remerciements. » La Société d’Études scientifiques remercie M. Gallois de sa communication et elle s’associe aux éloges que vient d’accorder M. Émile Blanchard à notre intrépide et zélé compatriote. Sont ensuite présentés pour faire partie de la Société, par MM. Bouvet et Gallois : 1° Gomme membres titulaires : MM. Legouez, ingénieur des Ponts-et-Ghaussées, à Angers ; Vêlé, conducteur des Pont-et-Chaussées, à Angers; Pottier, Anatole, propriétaire, à Angers. — 15 — 2° Comme membre correspondant : M. Boell, docteur-médecin, à Baugé ; Puis l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. Séance du 5 octobre 1882 Présidence de M. Bouvet. Le procès-verbal de la séance du 3 août est lu et adopté. M. le président communique une lettre de M. Decharme, ex-professeur de physique et de chimie au Lycée d’Angers, membre honoraire de la Société, qui accuse réception du volume qui vient de lui être adressé, fait des vœux pour notre œuvre et offre pour notre prochain bulletin un résumé des travaux qu’il vient de publier sur les Imitations par des courants liquides ou gazeux des effets produits par V élec- tricité et le magnétisme. La Société d’Études scientifiques accepte avec un vif plaisir l’offre dont il s’agit, et l’Assemblée charge son président de le faire connaître à M. Decharme et de le remercier de l’intérêt constant qu’il porte à l’asso- ciation. M, le président donne ensuite lecture d’une lettre de M. Lemarchand, bibliothécaire de la ville d’Angers, accu- sant réception du dernier bulletin publié par la Société et demandant la collection complète de nos publications pour la bibliothèque. L’Assemblée décide qu’il sera au plus tôt donné satisfaction à cette demande. Puis, les divers ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. M. Preudhomme de Borre, membre honoraire, adresse pour notre bibliothèque un exemplaire du travail qu’il vient de publier dans les annales de la Société Entomologique de — 16 — Belgique, sous le titre : Métamorphoses des Rhagium , et M. Gadeau de Kerville, de Rouen, membre correspondant, envoie les brochures ci-après : Liste générale des mammi- fères sujets à V albinisme ; — Les œufs des Coléoptères , par Mathias Rupertsberger, traduit de Tallemand par Gadeau de Kerville, et Compte-rendu de la 20e réunion des délé- gués des Sociétés savantes à la Sorbonne. Des remerciements sont adressés à MM. Preudhomme de Borre et Gadeau de Kerville. M. le Dr Trouessart présente à l’Assemblée divers échantillons de constructions en forme de tour produites par des vers de terre et qu’il a recueillies récemment dans son jardin à Villevêque ; ces constructions dues à des déjections terreuses fortement aglutinées par un mucus secrété par l’animal, dépassent habituellement le sol de 5 à 8 centi- mètres et ont environ 4 centimètres de circonférence. Elles sont assez régulièrement arrondies, plus ou moins mame- lonnées, et ont, sauf la dimension, tout à fait l’aspect, indiqué par les auteurs pour des constructions de grands lombrices de l’înde. Darwin dont le monde savant déplore la perte récente, a, dans un de ses derniers ouvrages, étudié les productions terreuses des lombrics en Angleterre, et il dit n’avoir jamais rencontré en ce pays ces constructions en forme de four signalées pour certaines espèces de lombrics méridionaux. M. Trouëssart croit pouvoir ajouter que les productions qu’il a recueillies à Villevêque sont l’œuvre du lombricus agricola fort commun en Anjou. M. Pré aubert fait passer sous les yeux des membres pré- sents un grattoir en silex trouvé par lui lors d’une récente excursion dans la commune de Trêves-Cunault. Ce grattoir, que notre collègue croit pouvoir rapporter à l’époque de la pierre polie, provient d’une sorte de silex que l’on ne trouve pas en Anjou et a certainement été importé. M. Préaubert ajoute que ce silex lui semble de même nature que divers instruments de ladite époque, recueillis par lui dans des stations préhistoriques de l’Oise. MM. Legouez, Vêlé et Pottier, présentés à la précédente séance comme membres titulaires, et M. le Dr Boell, pré- senté comme membre correspondant sont ensuite admis à l’unanimité des suffrages. La Société d’Études scientifiques est heureuse de voir figurer parmi les nouveaux élus le zélé président de la section de Maine-et-Loire pour l’Union française de la Jeunesse. Avant de se séparer, l’Assemblée décide qu’une demande de subvention sera adressée à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts par l’intermédiaire de M. le préfet de Maine-et-Loire qui a bien voulu promettre son bienveillant appui à notre oeuvre, et elle charge M. Gallois de préparer un projet de pétition à cet effet pour la prochaine réunion de la Société. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. Séance du 3 novembre 1882 Présidence de M. Bouvet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 5 octobre 1882, lequel est adopté. Puis, dépôt est fait sur le bureau des diverses publications adressées pour la biblio- thèque de la Société depuis la dernière réunion. M. le président annonce à l’Assemblée que M. Mathorel, commis à la direction des Postes et Télégraphes, à Angers, donne sa démission de membre titulaire en raison de ses nombreuses occupations. La démission de M. Mathorel est acceptée. Pour faire suite à la communication qu’il nous a faite à la précédente séance relativement à un grattoir de l’époque de la pierre polie trouvé à Cunault, M. Préaubert fait passer sous les yeux des membres présents divers instruments en silex de la même époque, haches et hachettes, grattoirs, couteaux, ainsi que des percuteurs et retoucheurs, trouvés 18 - par lui dans les localités de Montguillin et du Camp Barbet dans le département de l’Oise. M. Gallois donne lecture du rapport qu’il a été chargé de préparer pour une demande de subvention à adresser à M. le ministre de l’Instruction publique. L’Assemblée décide que cette pétition sera envoyée au ministère après avoir été présentée à M. le préfet de Maine-et-Loire, ainsi qu’à M. Maillé, député d’Angers, qui ont bien voulu promettre de l’appuyer. M. Préaubert fait ensuite une communication sur le Peplis Borœi Quépin, de la Flore de Maine-et-Loire, et M. le Dr Trouessart entretient ensuite l’Assemblée des Causes et du Traitement préventif de la fièvre typhoïde et de la diphtherie. M. le président remercie MM. Préaubert et Trouessart de ces intéressantes communications. Puis il fait connaître qu’en raison de l’heure avancée il remet à la séance de décembre la communication qu’il se proposait de faire sous le titre : Notes tirées de l’herbier Boreau. Sont ensuite présentés pour faire partie de la Société : 1° Gomme membres titulaires, par MM. Bouvet et Iesmazières : M. Blordier, clerc de notaire, à Angers. Et par MM. Gallois et Bouvet : MM. Glétron, négociant à Angers, place Ayrault; Robert, avocat à Angers, place Ayrault. Avrilleau, banquier, à Angers, boulevard des Pommiers; Hucheloup, banquier à Angers, rue Chevreul, 16 ; Dr Meleux, directeur de l’École de médecine d’Angers ; Lafargue, capitaine en retraite, rue Proust, à Angers ; Jégu, propriétaire à Angers, rue de Paris ; Calmés, receveur-rédacteur à la Direction de l’Enregis- trement et des Domaines à Angers ; Lieutaud, directeur d’assurances, impasse des Arènes à Angers. — 19 — 2° Comme membres correspondants, par MM. Trouessart et Goubault : M. Letheule, médecin à Rablay. Et par M. Gallois : MM. Ragusa, Enrico, naturaliste à Palerme ; Lebesconte, pharmacien à Rennes ; Chaillou, fils, propriétaire aux Rosiers. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. Séance du 7 décembre 1882 Présidence de M. Préàubert. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté, et les diverses publications reçues depuis cette dernière réunion sont déposées sur le bureau. M. le Dr Trouessart fait don à la bibliothèque et distribue aux membres présents le mémoire qu’il vient de publier dans le compte-rendu des séances de l’Académie des Sciences sur les Constructions turriformes des vers de terre de France . M. Preudhomme de Borre, membre honoraire, adresse deux notes qu’il a fait paraître récemment dans les annales de la Société entomologique de Belgique sur les Elaphriens européens , et sur un travail récent de M. Scudder, concer- nant les Myriapodes du terrain houillier. M. Héron-Royer, membre correspondant, envoie égale- ment pour la bibliothèque une nouvelle note qu’il vient de publier dans le Zoologischenanzeiger , sur les Bouchons vagino-utèrins des Rongeurs. Enfin M. Gallois remet, de la part de M. Léon Fairmaire, membre honoraire de la Société, la Faune des Coléoptères — 20 — qu’il vient de faire paraître dans la collection de l’histoire naturelle de France que publie l’éditeur Deyrolle. Des remerciements sont votés à MM. Trouessart, Preudhomme de Borre, Héron-Royer et Fairmaire. M. Préaubert présente un travail récemment envoyé à la Société par M. le professeur Decharme, d’Amiens, membre honoraire, sous le titre : Imitation par les courants liquides ou gazeux des phénomènes d’électricité et de magnétisme , et entretient l’Assemblée des principales expé- riences auquelles l’auteur s’est livré. Il est décidé que cet intéressant mémoire, résumant les différentes notes publiées sur ce sujet par M. Decharme, de février à octobre 1882, dans les comptes-rendus de l’Aca- démie des Sciences, et les Annales de Chimie, sera publié dans le premier bulletin que fera paraître la Société. M. Gallois donne lecture d’un mémoire adressé par MM. Paul Noël et Georges Viret, de Rouen, sous le titre : Vie et mœurs des Lépidoptères du genre Vanessa , observés dans la Seine- Inférieure. L’Assemblée décide que ce travail sera envoyé au Comité de publication. M. Préaubert annonce qu’ayant repris l’étude des Cha- racéeSj il a reconnu dès maintenant, parmi les plantes de cette famille qu’il a recueillies en Maine-et-Loire^ trois espèces nouvelles pour notre Flore : A Htella virgata , Chara fragifera , Chara connivens. Notre collègue va poursuivre ses recherches et il promet de nous donner prochainement, en même temps qu’une note sur les espèces nouvelles, une clef dichotomique pour l’étude toujours difficile de ces plantes. Sur la proposition de M. Bouvet, qui, son cours étant terminé, vient prendre part à la réunion, le titre de membre honoraire est offert à M. le pasteur Duby, de Genève^ bota- niste distingué, un des vétérans de la science , auteur, avec t)E Candolle, en 1820, du Botanicum Gallicum, depuis plu- sieurs années membre correspondant de la Société et qui porte un vif intérêt à notre œuvre. L’Assemblée décide ensuite que le même titre de membre honoraire sera offert, sur la proposition de M. le Dr Troues sart, à M. le Dr Pucherand, ancien aide-naturaliste au Muséum d’histoire naturelle de Paris, collaborateur d’Isi- dore Geoffroy-Saint-Hilaire, actuellement médecin à Bouillouse, près le Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne). Puis l’ordre du jour appelle l’élection du bureau pour 1883. Avant qu’il soit procédé au vote, M. Bouvet demande, comme il l’a déjà fait les dernières années, que la présidence soit confiée à tour de rôle aux divers membres actifs de la Société, ainsi que cela se pratique dans la plupart des associations scientifiques et prie les membres présents de porter leurs suffrages sur un autre de leurs collègues. MM. Gallois et Baron demandent également à être remplacés dans leurs fonctions de secrétaire et de trésorier de la Société, leurs nombreuses occupations ne leur permet tant pas de s’occuper aussi activement qu’il serait néces- saire, des attributions multiples de ces deux fonctions. M. Besnard fait la même déclaration pour ce qui concerne la tenue des archives et de la bibliothèque ; sa place de pro- fesseur à l’École des Arts-et-Métiers, les cours dont il est chargé à l’École supérieure et à l’Union française de la Jeu- nesse, ne pouvant lui permettre de conserver plus longtemps les fonctions d’archiviste-conservateur. L’Assemblée insiste pour que M. Bouvet conserve la pré- sidence et elle décide, pour faire revenir MM. Gallois et Baron sur leur détermination, qu’une partie des attributions qui incombaient jusqu’ici au secrétaire et au vice-secrétaire seraient confiées à l’archiviste, par exemple : tout ce qui concerne la bibliothèque ; l’inscription des ouvrages reçus ; la correspondance relative aux échanges avec les diverses sociétés scientifiques. Le dépouillement du vote donne les résultats ci-après : Président : M. Bouvet ; Vice-président : M. Préaubert; Secrétaire : M. Gallois; Vice-secrétaire-trésorier : M. Baron; Conservateur-archiviste : M. le Dr Trouessart. Des remerciements sont adressés à M. Besnard pour le soin qu’il a apporté dans le cours de l’année 1882 au classe- sement des nombreux volumes qui constituent déjà la bibliothèque de la Société. Sont ensuite élus à l’unanimité des suffrages, les membres ci-après présentés à la précédente réunion : 1° Membres titulaires : MM. Dr Meleux, Robert, Glé- tron, Lafargue, Avrilleau, Hucheloup, Calmes, Jégu, Lieutaud, Blordier, d’Angers. 2° Membres correspondants : MM. Ragusa, de Palerme; Letheule, de Rablay ; Lebesconte, de Rennes ; Chaillou, fils, des Rosiers. Puis sont présentés : 1° comme membres titulaires, par MM. Bouvet et Gallois : MM. Baillif, notaire à Angers ; Daignière, Gustave, négociant à Angers ; Goblot, fils, architecte, à Angers ; Dussauze, architecte, à Angers ; Febvre, droguiste^ à Angers ; Battu, négociant, à Angers ; 2° Comme membres correspondants, par M. Gallois : MM. Le Dr Lionet, Camille, médecin à Doué ; Grandin, Théophile, professeur au Lycée de Tours. Avant de clore la séance,, M. le président Bouvet tient à remercier au nom de tous les membres présents M. Gallois, du zèle qu’il apporte à recruter de nouveaux adhérents à l’œuvre. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. Séance du 11 janvier 1883 Présidence de M. Préaubert. En l’absence de M. le président Bouvet, M. Préaubert, vice-président, prend place au fauteuil et ouvre la séance en donnant la parole au secrétaire pour la lecture du procès- verbal de la précédente réunion. Ce procès-verbal est adopté. M. le président, procédant au dépouillement de la corres- pondance , donne communication d’une lettre de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en réponse à la demande de subvention qui lui a été adressée récemment par la Société: M. le ministre regrette de ne pouvoir faire droit à cette demande et fait connaître qu’à la suite d’observations présentées à plusieurs reprises par la Commission du budget, la répartition du crédit destiné aux Sociétés savantes a été modifiée depuis deux ans, et que les fonds qui restent affectés à ces sociétés seraient exclusive- ment réservés à celles d’entre elles qui produiraient ou pré- pareraient des travaux ou publications extraordinaires onéreux, excédant les ressources de leur budget régulier. M. le président dépose ensuite sur le bureau les ouvrages adressés pour la bibliothèque depuis la dernière séance. M. le Dr Trouessart entretient l’Assemblée du Vison de France , mustela lutreola , et de sa distribution géographique à propos de la capture récente d’un de ces animaux sur le pont du Centre, à Angers. Le même membre fait ensuite une communication sur le Microbe de la Diphtherie. M. le président remercie M. le Dr Trouessart de ces deux intéressantes communications. M. Bouvet, qui vient prendre part à la réunion, fait connaître que M. Davy, ingénieur à Segré, membre corres- pondant, vient de lui adresser un lot de graines de plantes variées, recueillies au Sénégal, à la Guadeloupe et en Cochinchine, par M. Talmy, médecin de la marine. M. BoyvET procède au triage de ces graines qu’il se pro- 24 — pose de confier aux jardiniers du Jardin des Plantes d'Angers pour en faire des semis dont il étudiera plus tard les produits. M. Bouvet donne ensuite lecture d’une lettre de remer- ciements que vient d’adresser à la Société M. le pasteur Duby, de Genève, pour le titre de membre honoraire qui lui a été récemment offert, et M. le Dr Trouessart fait con- naître que M. Pucherand le charge également de remercier la Société pour le même titre. M. Baron donne ensuite connaissance de la situation financière de la Société au 31 décembre dernier. L’encaisse au 31 décembre 1881 était de ... . Les recettes de 1882 comprennent : Subvention du Conseil municipal d’Angers 200 » Cotisations de l’année 842 fr. 30 Ensemble Les dépenses de 1882 ayant été de Il restait en caisse au 31 décembre 1882 . . Sont admis à l’unanimité des suffrages : 1° Comme membres titulaires : MM. Baillif, notaire, à Angers ; Febvre, droguiste à Angers ; Daignière, Gustave, négociant, à Angers ; Goblot, fils, architecte, à Angers ; Dussauze, architecte, à Angers ; Battu, fournisseur des vivres militaires, à Angers. 2° Comme membres correspondants : MM. Le Dr Lionet, médecin, à Doué ; Grandin, professeur, au Lycée de Tours. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois^ 187 fr. 30 1.042 30 1.229 60 1.134 65 94 95 — 25 — Séance du l^r février 1883 Présidence de MM. Préaubert et Bouvet. En l’absence de M. le président Bouvet, M. Préaubert, vice-président, ouvre la séance et donne la parole à M. le secrétaire pour la lecture du procès-verbal de la précédente réunion ; ce procès-verbal est adopté. Puis, les diverses publications adressées à la Société dans le courant de jan- vier sont déposées sur le bureau. M. le Dr Trouessat entretient l’Assemblée de l’existence d’un grand continent austral, probablement de l’époque éocène, dans l’extrême sud de l’Amérique, et fait connaître les importants résultats des explorations et sondages opérés sur les côtes de cette région par Darwin et Moreno. M. le président remercie M. Troues sart de cette intéres- sante communication. Après avoir cédé le fauteuil de la présidence à M. Bouvet qui vient prendre part à la réunion, M. Préaubert pré- sente la première partie de son travail sur les Chara- cées de Maine-et-Loire. Notre collègue fait passer sous les yeux des membres présents de curieux échantillons de ces plantes recueillis par lui et par M. Bouvet sur diffé- rents points du département. M. le président fait connaître à l’Assemblée qu’il a cru, conformément à l’article 20 des statuts de la Société, et, d’accord avec plusieurs membres du bureau, ne pas porter à l’ordre du jour de la séance une communication qui était présentée par un membre de la Société et qui lui paraissait du domaine de la médecine pure, une société de médecine existant à Angers et les statuts de la Société d’Études scien- tifiques portant que l’Association a -pour objet exclusif tétude de toutes les questions qui se rattachent aux sciences phy- siques et naturelles. M. le président demande l’avis de l’Assemblée sur ce point. M. le Dr Trouessart fait observer que par le titre qu’elle a pris : Société d’Études scienti- fiques, l’Association ne peut laisser de côté les communica- — 26 — tions relatives à la médecine et à l’hygiène. Une discussion s’engage à ce sujet et les avis étant partagés, M. le président demande, ce qui est admis par les membres présents, que la question soit réservée pour être portée à l’ordre du jour de la prochaine réunion. M. Rousseau,, pharmacien à Angers, place Ayrault, est ensuite présenté comme membre titulaire, par MM. Baron et Gallois. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. Séance du 14 février 1883. Présidence de M. Bouvet. Le procès-verbal de la séance du 1er février est lu et adopté. M. le Président fait connaître qu’ayant reçu depuis cette dernière réunion une circulaire de M. le Ministre de l’Ins- truction publique et des Beaux-Arts relativement à la 21e réunion des Sociétés savantes à la Sorbonne, au mois de mars prochain, il a cru devoir réunir extraordinairement la Société et porter à la connaissance de ses membres le pro- gramme de la réunion. M. Bouvet donne lecture de la lettre ministérielle et du programme qui l’accompagne, et il prie les sociétaires qui désireraient prendre part à cette réunion annuelle et y présenter des communications, de le faire savoir au plus tôt afin qu’il puisse, avant le 1er mars pro- chain, terme de rigueur, demander les billets de circulation qui pourront leur permettre de profiter des avantages qu’ac- cordent les compagnies de chemins de fer aux délégués des Sociétés savantes pour la circonstance. M. le Dr Trouessart et M. Préaubert, présents à la 27 — séance, font connaître qu’ils se proposent de se rendre cette année à la réunion de la Sorbonne et d’y présenter des com- munications. M. Trouessart compte y lire un travail inti- tulé Recherches sur V origine et la distribution géographique des mammifères amphibies et M. Préaubert communi- quera son étude sur les Characées de Maine-et-Loire. M. Gallois donne lecture d’une lettre de M. Daniel Œhlert, de Laval, membre correspondant, offrant à la Société une note d’une quinzaine de pages sur la Rhynchonella Gueran- gerii (de Verneuil) du dévonien de la Mayenne et de Maine- et-Loire que notre collègue croit devoir rapporter au genre Centronella. M. Œhlert communique en même temps l’une des deux planches qu’il a l’intention de joindre à cette note. L’assemblée accepte avec un vif plaisir,, pour le prochain bulletin ce nouveau travail de M. Œhlert et elle charge M. Gallois de le lui annoncer et de le remercier. L’ordre du jour appelle ensuite l’assemblée à décider si les questions de médecine peuvent être présentées à la Société. Après une discussion à laquelle prennent part MM. Bou- vet, Trouessart, Aubert, Besnard, Préaubert, il est décidé par un vote, que les communications de médecine pure ne seront pas acceptées; mais qu’il n’en sera pas de même des questions de sciences physiques et naturelles appliquées à la médecine. L’assemblée, d’ailleurs, conformé- ment au règlement, déclare laisser au Président le soin de décider, d’accord avec le bureau, des communications qui pourront être acceptées et portées à l’ordre du jour de chaque séance. Il est ensuite décidé sur la proposition de M. Préaubert, proposition à laquelle se rallient plusieurs autres membres, qu’à l’avenir aucune communication orale faite en séance ne pourra dépasser 20 minutes. M. Rousseau, pharmacien à Angers, présenté à la précé- dente séance, est élu membre titulaire de la Société. M. Gallois fait connaître que M. Julien Crosnier, bota- niste et naturaliste à Orléans, demande à acquérir la collec- tion complète du Bulletin et sollicite le titre de membre — 28 correspondant, il est décidé que la candidature de M. Gros- | nier sera présentée au vote à la séance de mars. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire, J. Gallois. Séance du 1er mars 1883. Présidence de M. Bouvet. Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du 17 février lequel est adopté, puis M. le Président dépose sur le bureau les diverses publications adressées pour la biblio- thèque depuis cette dernière réunion, en appelant l’attention sur un intéressant mémoire de botanique publié dans le Bulletin de V 'Académie de Toulouse par M. Timbal- Lagrave sous le titre : Essai de monographie des Beupleu- rum de la section Nervosa de la Flore française. M. Gallois présente à l’assemblée une magnifique molaire de mastodonte qui vient de lui être envoyée en communica- tion par M. le Dr Lionet, de Doué, membre correspondant de la Société. Cette molaire a été recueillie, en même temps que de nombreux ossements de mastodonte, il y a une quin- zaine d’années, à Minières, commune de Soulanger, dans la partie supérieure des sables faluniens. M. Gallois croit pouvoir rapporter cette dent au mastodon angustidens, Cuvier, du miocène moyen, signalé par Lartet (Bulletin de la Société géologique de France , 2e sér., t. XVI, p. 492), dans les faluns de la Garonne, de la Touraine et de l’Orléa- nais. En même temps que cette molaire M. Gallois commu- nique deux fragments de bois d’un grand cerf envoyés éga- lement par M. Lionet et recueillis à Douces dans le même terrain. M. Gallois signale à cette occasion la richesse des faluns de l’Anjou en débris d’animaux de l’époque tertiaire, et il fait passer sous les yeux des membres présents de nom- — 29 — breuses dents de diverses espèces de squalidées : Carcha- rias, Lamna , Otodus, Oæyrhina , etc., d’autres dents se rapportant à divers carnassiers et divers ossements, frag- ments de crânes, dents, côtes^ d ' Halitherium Cuvieri, recueil- lis par lui à Thouarcé et à Gonnord dans l’arrondissement d’Angers, à Noyant, Auverse, Lasse, dans l’arrondissement de Baugé, à Soulanger, Doué et Douces, dans l’arrondisse- ment de Saumur, ainsi qu’à Noëllet, Chazé-Henri, etNoyant- la-Gravoyère, dans l’arrondissement de Segré. M. le Dr Trouessart annonce qu’il met la dernière main à un travail qu’il compte donner pour le prochain bulletin sous le titre : Récapitulation des additions faites à la Faune de Maine-et-Loire , depuis la publication de la Faune de Millet . L’Assemblée décide qu’il sera procédé, à la prochaine réunion, à la nomination de la Commission de publication. M. Julien Crosnier, d’Orléans, présenté à la précédente séance comme membre correspondant, est élu à l’unanimité des suffrages. Puis, sont présentés comme membres correspondants : 1° Par M. Bayle. — M. Simon, instituteur-adjoint à l’École communale du faubourg Saint-Michel. 2° Par M. Gallois : MM. Fourcault, directeur de la Commission des Ardoisières de Renazé ; Letort, propriétaire de fours à chaux, à Pouancé. Et l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. — 30 — Séance du 1er avril 1883 Présidence de M. Bouvet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la précé- dente séance, lequel est adopté ; puis les diverses publications reçues pour la bibliothèque pendant le mois de mars sont déposées sur le bureau. M. le Dr Trouessart annonce qu’il a trouvé dans ces derniers temps sur divers oiseaux du Musée d’histoire naturelle, un certain nombre d’acariens qui lui semblent nouveaux ; il se propose de soumettre ces insectes à l’exa- men de M. Megnin, spécialiste bien connu ; mais, dès main- tenant il croit pouvoir présenter à l’Assemblée une nouvelle espèce d 'analges qu’il vient de rencontrer sur la mésange à tête bleue et qu’il dédie à M. Bouvet, président de la Société. A l’aide du microscope, M. Trouessart fait passer sous les yeux des membres présents l’insecte en question et plusieurs autres acariens se rapportant à différents genres et qu’il a recueillis sur d’autres oiseaux. Notre collègue veut bien promettre pour le prochain bulletin une note sur ces insectes parasitaires. M. Jullien-Crosnier, d’Orléans, adresse pour la bibliothèque une brochure intitulée : Catalogue systématique de quelques plantes nouvelles pour la flore orléanaise. Des remercie- ments sont votés à M. Jullien-Crosnier. Sont ensuite élus membres correspondants de la Société : MM. , Fourcault, directeur de la Commission des Ardoisières de Renazé (Mayenne). Letort, propriétaire de fours à chaux, à Pouancé ; Simon, instituteur-adjoint (École du faubourg Saint- Michel), à Angers. Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. 31 — Séance du 10 mai 1883 Présidence de M. Bouvet. Le procès-verbal de la séance du 1er avril est lu et adopté, et les diverses publications adressées à la Société depuis cette dernière réunion sont déposées sur le bureau. M. Gallois signale dans la note de M. Cotteau, intitulée : Échinides nouveaux ou peu connus , au Bulletin de la Société zoologique de France que nous venons de recevoir, la description et la figure d’une nouvelle et rare espèce d’échinide de l’étage oxfordien : Pseudocidaris Michelini Cotteau, trouvée à Montreuil-Bellay, et faisant partie actuel- lement de la collection de l’École des Mines. M. le président fait connaître à l’Assemblée que la Société d’Études scientifiques vient de perdre deux de ses membres correspondants : M. Paul Alexandre, décédé à Alençon, le 6 avril dernier, dans sa 45e année, et M. William-John Griffith, décédé à Rennes le 16 du même mois, âgé de 37 ans. M. Alexandre faisait partie de la Société depuis 1873 ; c’était un botaniste distingué, s’occupant surtout de l’étude des algues, des mousses et des champignons. M. Griffith, ex-officier de l’armée anglaise, fils du docteur Griffith, ex-chirurgien dans l’armée de la Compagnie des Indes et directeur du Jardin des Plantes de Calcutta, avait été reçu membre correspondant le 12 mai 1880 ; il s’occu- pait d’entomologie et plus spécialement de lépidoptères et a publié récemment plusieurs notes sur les lépidoptères nuisibles. L’ordre du jour appelle ensuite l’élection de deux membres devant composer,, avec le bureau en exercice, le Comité de publication. MM. Bayle, directeur de l’École normale d’Angers, et Vélé, conducteur des Ponts-et-Chaussées, sont nommés en cette qualité. Puis il est décidé que le Comité ainsi constitué se réunira le jeudi 17 mai pour l’examen des divers travaux adressés à la Société depuis la publication du dernier bulletin. — 32 — M. Bouvet donne lecture d’une note que vient de lui envoyer M. Déséglise, de Genève, sous le titre : Recherches sur l’habitation en France du Rosa cinnamomea ; et M. Gallois lit un travail de M. Daniel Œhlert, de Laval, sur la Terebratula ( centronella ) Guerangeri. Ce travail sera accompagné de deux planches dessinées par M. Œhlert. L’Assemblée décide que ces deux mémoires seront remis au Comité de publication. M. Préaubert entretient ensuite l’Assemblée d’un curieux effet d’optique qu’il a été à même d’observer en compagnie de M. Bouvet, dans une récente excursion botanique. Notre collègue promet une note sur ce sujet pour le prochain bulletin. Sont présentés pour faire partie de la Société : 1° Comme membres titulaires, sur la présentation de MM. Bouvet et Trouessart : M. Sautot, naturaliste, rue de Gorges, à Nantes. Et sur la présentation de MM. Bouvet et Gallois : M. Bourdelois, négociant à Angers, rue du Mail. 2° Comme membres correspondants, sur la présentation de M. Gallois : MM. Le Dr Peton, médecin à Saumur ; Raveneau, propriétaire de fours à chaux, à Baugé-les- Verchers. ^ Puis, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. — 33 — Séance du 7 juin 1883 Présidence de M. Bouvet. Lecture étant donnée du procès-verbal de la précédente séance, lequel est adopté, M. le président présente à l’As- semblée les divers ouvrages envoyés pour la bibliothèque dans le courant du mois de mai. Parmi ces publications figurent les trois derniers bulletins de la Societti pro Fauna et Flora Fennica d'Helsingfors (Finlande), et une circu- laire de cette association sollicitant l’échange. L’Assemblée décide que le bulletin de la Société sera adressé à cette nou- velle société correspondante. M. le président fait connaître que le Comité de publication s’est réuni le 17 mai dernier et a examiné les divers travaux envoyés à la Société depuis la publication du dernier bulletin ; puis, l’Assemblée ayant pris connaissance de la situation financière de la Société, qui s’est améliorée dans ces derniers temps par suite de nombreuses admissions de membres titu- laires et correspondants, il est décidé que le bulletin à faire paraître sera de 200 à 220 pages, et comprendra, indépen- damment de la liste des membres de la Société et de la nomenclature des sociétés correspondantes, la désignation des ouvrages reçus pour la bibliothèque, les procès-verbaux des séances de 1882 et du 1er semestre de 1883, et les tra- vaux ci-après : E. Préaubert. — Characées de Maine-et-Loire. — Note sur le Peplis Borœei. — Effets d'optique. Dr Troues sart. — Révision des sarcoptiques plumicoles et description de nouvelles espèces. Bouvet. — Révision des glumacées de la Flore de Maine-et-Loire. Œhlert. ■ — Terebratula ( centronella ) Guérangeri. Déséglise. — Recherches sur l'habitat en France du Rosa Cinnamomea. 3 — 34 P. Noël et Viret. — Mœurs des lépidoptères du genre Vanessa. J. Gallois. — Matériaux pour une Faune entomologique de Maine-et-Loire. L’Assemblée décide également qu’il sera fait choix pour l’impression du bulletin, d’un papier plus fort que celui qui a été fourni jusqu’ici. M. le président communique ensuite une circulaire et un questionnaire provenant du ministère de l’Instruction publique relativement à Y Observation des coups de foudre. M. le ministre demande aux sociétés scientifiques de ras- sembler le plus grand nombre possible d’observations se rapportant aux coups de foudre et à communiquer leurs remarques particulières sur le degré d’efficacité des moyens en usage pour protéger de la foudre les monuments publics. M. Préaubert veut bien se charger de recueillir et consi- gner les faits intéressants qui seront produits cette année par les coups de foudre. M. Trouessart fuit passer sous les yeux des membres présents, à l’aide du microscope, un acarien nouveau appar- tenant à la famille des Gheyletides, qu’il nomme Anoplo- rynchus bacillus , et qu’il vient de rencontrer sur un pinson de la Nouvelle-Hollande, donné récemment au Musée d’Angers. Notre collègue décrira cet insecte dans un travail d’ensemble qu’il compte donner pour le prochain bulletin sur les sarcoptiques plumicoles. M. le président donne ensuite lecture d’une lettre qu’il vient de recevoir de M. Giffard, d^Angers, demandant que la Société d’Études scientifiques veuille bien appuyer le vœu qu’il se propose de déposer au prochain Congrès de la Sorbonne, afin d’obtenir du gouvernement la reproduction aux prix les plus modérés possible, par la photogravure ou le moulage, des chefs-d’œuvre de l’art : peinture, sculpture, gravure, céramique, existant dans les musées de Paris, de Versailles, de Cluny, de Saint-Germain et du Trocadéro, fac-similé qui pourront être acquis par les musées scienti- fiques, les écoles, afin de mettre l’enseignement des beaux- arts à la portée du plus grand nombre. — 35 — M. Bouvet fait remarquer que ce vœu pourrait être appuyé par la Société d’Études scientifiques en demandant que ces reproductions par la photogravure ou par le mou- lage soient étendues aux échantillons rares et curieux se rapportant à la zoologie, la cristallographie, la géologie, l’anthropologie, afin de faciliter l’acquisition de ces objets par les musées de province et les sociétés savantes. L’Assemblée charge M. Goblot de faire un rapport sur les propositions dont il s’agit, sur lesquelles elle émettra un avis à sa prochaine séance. M. Giffard envoie pour la bibliothèque un exemplaire de la notice descriptive et historique des objets d’art donnés par lui aux musées d’Angers. Sont ensuite élus membres titulaires de la Société : MM. Sautot, naturaliste à Nantes ; Bourdelois, négociant à Angers. Et comme membres correspondants : MM. Le Dr Peton, médecin à Saumur ; Raveneau, propriétaire de fours à chaux, à Baugé-les- Verchers. Puis, hordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire : J. Gallois. — 36 — RECHERCHES SUR L’HABITAT EN FRANGE DU ROSA CINNAMOMEA Lin. Cette plante est probablement étrangère à la flore fran- çaise? Linné, spec. plant., 703; dit : Europe australe. J. Bauhin, hist. plant. (1651), n, p. 39; cité par Linné, dit : France , Belgique, Angleterre : ruri sponte creberœ , habitat pris à Lobef, advers. (1570), p. 446. Hooker, British flora (1835), p. 227. In the wood at Aketon pasture, near Pontefract, Yorkshire. Probably not a native : qui ne serait pas spontanée At Birkhill, Glaston, Ayrshire ; apparently wild : dans ces localités la plante aurait une apparence spontanée. M. Baker, dans sa mono- graphie des rosiers d’Angleterre ne fait pas mention du R. cinnamomea. D’après ce que dit Watson, Cyb., î, p. 359; on ne peut pas la regarder comme vraiment naturalisée. Du Mortier, florula belgica (1827), p. 93; in sepibus. Dans sa Monographie des roses de la flore belge (1867), p. 43. « Habite en abondance près de Luxembourg et de « Trêves ; près de Theux ; dans la Zélande, à Saint-Jean- « Steen. » Lejeune et Courtois, comp. fl. belg. (1831), II, p. 141. « In sepibus circa Theux ». — M. Crépin, Manuel de la fl. de Belgique (1860) ; ne mentionne pas ce rosier comme étant de sa flore. Lamarck, Fl. fr. (an. III, de la Répub.)) ne fait pas mention de ce rosier. De Candolle, Fl.fr. (1805), IV, p. 440; l’indique dans la Creuse, à Aubusson, d’après Bridel, et dans les bois de l’Auvergne, d’après Delarbre ; au ballon des Vosges, selon — 37 — J. Bauhin. — Lamotte, Prod. du plateau centr. de la France (1877), pars I, p. 264. « Bords de la Monne aux « Martres-de-Veyre 1 Bord de l’Ailier entre le pont de « Longue et Sainte-Marguerite, Courpière, sur le bord de la « Dore, près du vieux pont ! — Ce rosier, qui est toujours à « fleurs semi-doubles dans les localités indiquées, n’y est « certainement pas spontané, mais naturalisé depuis de « longues années. C’est à la Var. b . fœcundissima Koch; « qu’il doit être rapporté. » Kirschleger, Fl. d’Alsace (1852), I, p. 246; «Assez « commun en Alsace à l’état spontané ou naturalisé, dans « les haies, les clôtures, à fleurs simples ou doubles ». — L’échantillon que j’ai vu dans l’herbier De Candolle récolté à Aubusson par Bridel y est-il bien spontané? Duby, Bot. g ail. (1828), I. p. 176. « In Gallia media et austro-orientali passim. — • Ne cite pas une localité. Loiseleur-Deslonchamps, Fl. Bail. (1828), I, p. 358. In gallia Australi. * Mutel, Fl. jr. (1834), I, p. 347. « Bois et collines des « Vosges, de l’Auvergne, de la Marche près d’Aubusson. » Localités copiées dans la Flore française de DC. Mougeot, Stat. du départ, des Vosges, partie bot. (1845); ne fait pas mention du R. cinnamomea L. Grenier et Godron, Fl. de Fr. (1848), I, p. 556. « La « Lorraine, le Jura, Maleserbes près de Paris, Aubusson, « Puy-de-Dôme. » — A Maleserbes la plante n’est pas spontanée ! mais seulement naturalisée (Goss. et Germ.), l’échantillon que je tiens de Germain et venant de Male- serbes, est le R. blanda Aït., et non le R. Cinnamomea L. — Dans le Jura, les localités sont de la Suisse,, des cantons de Vaud et de Neuchâtel, par conséquent étrangères à la Flore française, et prises dans Reuter ou Babey. — Pour le Puy-de-Dôme,, voir ce que dit Lamotte. — Godron, Fl. de Lorr. (1843), 1, p. 219; dit : « subspontané ». Babey, Fl. jurassienne (1846), II, p. 45. Les localités citées sont de la Suisse. Gonnet, FL élém. de France (1848), p. 477. Copie les localités citées par ses prédécesseurs. — 38 Grenier, Fl. jurassique (1864), p. 233. « Çà et là dans les « haies depuis la région des vignes jusque dans la région « alpestre ; sur les bords du lac de Joux (Godet). » C’est une « localité suisse ! Godet, Fl. du Jura (1853), p. 206. « Souvent cultivé le « long des haies (à fleurs doubles ou semi-doubles) et seule- « ment naturalisé dans notre canton (Neuchâtel) et dans la « plupart des localités citées. » Cette plante indiquée par Grenier, sur l’autorité de Godet, n’est pas le type mais la variété et de plus non spontanée comme le dit avec raison Godet. Timbal-Lagr. et Jeanbernat, Massif du Laurenti (1879); ne font pas mention du R. cinnamomea L. Cariot, Étud. des fleurs (1865), II, p. 174. « Vallée de « Joux dans le Jura (Reuter). — Cultivé ». Localité suisse et pas française. Boreau, Fl. cent, de la France (1857), éd. III, vol. II, p. 219. « Elle a été indiquée à Aubusson d’ôù je ne l’ai pas reçue. — Puy-de-Dôme. » Déséglise, Essai monog. (1861). Je ne possédais à cette époque (pas plus qu’aujourd’hui) le R. cinnamomea L., venant de France que cultivé ou échappé des jardins. Déséglise, Catal. rais, des esp. du genre Rosier (1877). Vosges, Puy-de-Dôme, Creuse, Jura. — Mougeot n’indique pas ce rosier pour les Vosges dans son catalogue. Lamotte dit que pour les localités de sa région les fleurs sont semi- doubles et la plante non spontanée. Boreau, dans sa lettre du 30 mai 1871 me dit : « Montagnes de la Creuse où il est « certainement spontané ». Jura, Saint-Loup, sur les bords de la rivière (Puget). Je doute que ce rosier y soit spon- tané. J’ai ce rosier en herbier venant : canton de Fribourg : Furi (Lagger); il serait assez répandu dans la partie occi- dentale du canton de Fribourg (Cottet). Canton du Valais : mont Catogne (De la Soie). Canton de Berne : rives de l’Aar (Seringe). — Allemagne , des Harzes : Stalberg (Vocke). Bavière : Ingolstadt (Schonger). — Bohême : Millisthauer (Poscharsky). — Tirol : entre Zirl et Onipon- — 39 — tem (Kerner). — • Norvège : Christiana (Buchinger), — Arménie (Aucher-Eloy). — Perse (Belanger). Var. foecoodissima Koch. Haute-Savoie : subspontané dans les haies à Pringy ; Arenthon ; Bonneville (Puget). — Meurthe : vignes de Chateau-Salins (Maire). — Doubs : subspontané dans les haies à Besançon, au-dessus de Brégille (Paillot). Zetterstedt, Plantes vascul . des Pyrénées principales (1857). Ne mentionne pas ce rosier. De Martrin-Donos, Florule du Tarn (1864). N’indique pas le R. cinnamomea L., pour sa région. Arrondeau, Fl. Toulousaine (1854). Ne cite pas ce rosier dans sa flore. Desportes, Rosetum gallicum (1828), p. 7. « L’Europe, le Caucase, la Sibérie. » Carion, Catal. des plant, de Saône-et-Loire (1859). Ne fait pas mention du R. cinnamomea L. Lorey et Duret, Fl. de la Côte-d’Or (1831), p. 305. « Cette espèce est généralement cultivée ; elle est naturalisée « en plusieurs endroits du département. » Je suis porté à croire, d’après ce que j’ai en herbier venant de Dijon, que c’est le R. blanda Aït qui a été vu par les auteurs de cette flore et non le R. cinnamomea L. Balbis, Fl. lyonnaise (1827). Ne fait pas mention de ce rosier. De Saint-Amans, Fl. Agenaise (1821). N’indique pas le R. cinnamomea L., dans sa flore. Humnicki, Catal. des pl. des env. de Luxeuil (1876), p. 24. « Dernière haie à gauche de la route de Luxeuil à « Breuches ; Luxeuil, bords du fossé longeant le pré de la « Blancherie^, sous les maisons de la route de Saint-Loup. » Les fleurs sont-elles simples ou doubles ? l’auteur n’en dit rien. Bastard, Fl. de Maine-et-Loire (1809), p. 186. « Spon- « tanée au midi de la France, cultivée dans nos jardins. » Guépin,, Fl. de Maine-et-Loire (1838). Ne fait pas mention de ce rosier. — 40 — Mérat, Fl. des env. de Paris , 1812, 1821, 1836. Ne fait pas mention du B. cinnamomea L. ; et dans sa Revue de la Fl. parisienne (1843), p. 290; donne une description du R. cinnamomea , qui est le R. Manda Aït._, et non la plante de Linné, accompagnée de cette bizarre synonymie : « Cette « plante paraît être le R. collina Ehrh. (on a probablement « voulu dire collincola?), le R. rubrifolia Vill., et le « R. glauca Desf., suivant qu’elle a l’ovaire oblong, les « feuilles rougeâtres ou glauques. Garenne de Sèvres « (Loiseleur, 1812) ; Nemours (Mérat, 1836); Maleserbes « (de Jussieu, Maire, 1839). » Il ne faudrait pourtant pas trop se moquer des gens, ni supposer que les botanistes n’ont jamais ouvert une flore, condition indispensable pour prendre au sérieux de pareilles facéties. Redouté, Les roses , Xe liv. d. « Ce rosier croit spontané- ment dans le midi de l’Europe. » Seringe in DC., Prod., II, p. 605. « Ad ripas fluminum Europæ et Americæ?» M. Crépin dit que le R. cinnamo- mea L., n’existe pas en Amérique : Primit. monog. ros., fasc. IV (1876), p. 97. De Pronville, Monog. du genre rosier (1824), p. 43. « Danemarck (Fl. dan.); Belgique (Hoffmann); Portugal (Brotero); Allemagne (Roth); Suisse (Schleicher) ; France (De Candolle); Bohême (Pohl); Caucase (M. Bieb.). » Des Moulins, Cat. de la Dordogne , 1840-58; Chastaingt, Catal. des env. de la Châtre (1882); Briard, Catal. du départ, de V Aube (1881); Boreau, Catal. du départ, de Maine-et-Loire (1859); Boullu, Énum. des rosiers de la fi. lyonnaise { 1876); Verlot, Catal. des plantes du Dauph. (1872); De Brébisson, Fl. de la Normandie (1869); Cheval- lier, Fl. des env. de Paris (1827); Lloyd, Fl. de l’ouest de la France (1876); Hanry, Prod. d’hist. natur. du départ, du Var (1853); Fourreau, Catal. des plantes du cours du Rhône (1869); Pérard, Catal. des plant, des envir. de Montluçon (1869-71) : ces auteurs ne font aucune mention du R. cinnamomea L., soit spontané, soit naturalisé. — 41 D’Orbigny, Dict. d’hist. naiur. (1849), XI, p. 213. «Espèce européenne, cultivée dans les jardins. » Ce rosier ne se trouve pas à ma connaissance dans les Pyrénées françaises, ni les Alpes de la Savoie et du Dau- phiné, n’existe pas d’après Lamotte dans les montagnes de l’Auvergne; les localités du Jura sont de la flore suisse où la plante serait seulement introduite. Gaudin, Fl. Helvetica (1828), III, p. 339. «Ad colles, in Helvetia infrequens. » Rapin, Guide du bot. dans le canton de Vaud (1862), p. 193. «Haies, buissons, peu répandu.» Il cite pour le canton de Vaud, sept localités, mais les trois dernières : Munière, Lugnore, Cocherai , sont du canton de Fribourg ! Durand et Pittier, Catal. de la fl. Vaudoise (1881), p. 124. « Haies, rare et peut-être seulement introduit. » Seringe, Mélanges bot. (1818), vol. I, p. 6. Le cite sur les rives et les îles de l’Aar près de Berne ; Lausanne au-dessus de Pully (Regnier); Martigny et Saint-Brancher (Murith). Gilibert, Plant. d’Europe (1806), I, p. 582. « En Auvergne, cultivé dans nos jardins. Steudel, Nomencl. bot. (1841). Europe, Amérique septen- trionale. Nyman , Conspectus Jtorœ europ. (1878). Scandinavie, Hollande, Luxembourg, Suisse, Allemagne, France orien- tale, Lombardie, Autriche, Dalmatie, Hongrie, Pologne, Russie, Transylvanie. Compilation malheureuse et erronée! Ce rosier n’existant pas à l’état spontané pour la France orientale. Host, Fl. Austr. (1831), II, p, 26. « In Bohemia. » Gmelin, Fl. Bad-Alsat. (1806), II, p. 412. «Hab... coli- tur in hortis et arbustis passim. » Ledebour, Fl. Altaica (1830), II, p. 227. « In dumetis prope Semipalatinsk. » — M. Crépin, Primit. Monog. ros., fasc. III (1874-75), p. 37 ; n’a pas vu dans kherbier de Meyer, ni dans celui de Saint-Pétersbourg d’échantillons du R. cin- namomea L. M. Bieberstein, Fl. Taur-Cauc. (1808), I, p. 394. «Occur- rit in Caucasi medii collibus sterilibus, » — M. Crépin, Pri - — 42 — mit. Monog. ros ., fasc. V (1880), p. 472. Le R. cinnamo- mea de l’herbier de Marschal Von Bieberstein, fol. 1, n° 1 . « R. cinnamomea. Ex Caucaso Circa Narzana lecta , a. 1804. » « Un assez grand échantillon en fruits verts « qui semble constitué par une petite tige, rameuse et rabou- « grie. Cet échantillon est peu instructif et à première vue on « a quelque peine à ÿ reconnaître le R. cinnamomea. » N° 2. « R. cinnamomea. Com. Willden , a. 1804. » — Mauvais petit échantillon du R. cinnamomea à fleurs un peu doublées . Boissier, Fl. Orient. (1872), vol. lï, p. 676. « In dumosis « regionis montanæ. Armenia Turcica (Aucher), Caucasus « (M. B.!), prov. Transcaucasicæ occid. (C. A. Mey). — Ar. « geog. Europa borealis et media in Alpinis, Sibiria omnis, « Songaria. » — Voir ce que dit M. Crépin sur les herbiers de Meyer et de Marschal Von Bieberstein, pour le R. cinna- momea. Bluff et Fing., Comp. fl. Germ. (1825), I, p. 622. La Franconie, la Bavière, la Silésie et la Saxe, mais rare. Gussone, Florœ siculœ, syn. (1843). Ne fait pas mention du R. cinnamomea. Du Mont de Courset, Le bot. cultiv. (1811), V, p. 468. « Europe méridionale. » Pollinius, Fl. Veronensis (1824). Ne mentionne pas le R. cinnamomea. Trattinick, Monog. rosac. (1823), II, p. 171. « In Suecia Dania, Anglia, nec non in Germania boreali. » — R.fœcun- dissima Roth; Tratt. I. c., p. 172. «In Caucaso, Germania, Gallia, etc. » G. Don, Dichlam. plants (1832); II, p. 566. Danemarck, Belgique, Portugal, Allemagne, Suisse, France, Bohême, Caucase. M. Crépin, Primit. Monog. ros. (1872), fasc. II, p. 48; Révision des rosiers de l’herbier de Willdenow. N° 9819. Ce numéro est représenté par huit feuilles simples. R. cinnamomea. Fol. 1. Petit ramuscule florifère, au sujet duquel Vallroth — 43 — a écrit : « Longe distat a R. Cinnamomea ! » — Appartient au R. tuguriorum Willd. » Fol. 2 et 3. Deux ramuscules florifères à fleurs semi- pleines. — Appartiennent au R. cinnamomea L. Fol. 4. Un rameau florifère à fleurs semi-pleines. — C’est une variété du R . cinnamomea L. Fol, 5. Un rameau florifère à fleurs pleines. — Appartient au R . cinnamomea L. Fol. 6. Un ramuscule florifère. — Me paraît être une forme du R , tomeniella Lem. Fol. 7. Un ramuscule après floraison. Au bas de la feuille se trouve une étiquette portant : « e Sibiria an Caucasica P ail? » Wallroth a écrit : « Rosa majalis a S.ibirica,foliolis magie oblongis. Hist. 162. » Pourrait bien être une forme du R. cinnamomea à folioles amples, allongées, mais je n’ose rien affirmer. Fol. 8. Un ramuscule après floraison, accompagné de l’étiquette suivante de Schultz : «i?. cinnamomea? Alio loco col. in dumet.fl. Starg. » N’appartient pas aux Cinna- momeæ; pourrait bien être le R. coriifolia Fries. Quelle confusion dans l’herbier d’un grand maître ! Sur les huit feuilles le n° 1 a été décrit par Willdenow sur une plante à fleurs doubles, cultivée au Jardin botanique de Ber- lin et dont la patrie est inconnue. Serait avec doute pour M. Crépin un hybride R. arvensiex gallica? (Crépin, 1. c., p. 22, n° 9,831, herb. Willdenow). Les nos 2, 3, 4, 5, sont des ramuscules florifères à fleurs pleines ou semi-pleines. Le n° 6, serait une forme du R. tomeniella Lem. Le n° 7, pourrait être une forme à folioles amples allon- gées du R. cinnamomea. Le n° 8, pourrait bien être le R. coriifolia Fries. C’est-à- dire qu’en consultant cette collection il s’y trouve un peu de tout, excepté la plante cherchée. Que peut-on retirer de ces herbiers riches en numéros et pauvres en plantes ? où la confusion la plus grande règne, et souvent le type était inconnu à ces grands maîtres ! Je suis porté à croire que le R , cinnamomea L., serait — 44 — étranger à la flore française, les localités où il se trouve sont dues à d’anciennes cultures et la forme qui se rencontre le plus souvent est celle à fleurs semi-pleines ou pleines : R. fœcundissima Roth; variété du R. cinnamomea L. — Viendrait-il de l’Allemagne? de la Suisse? de l’Europe méri- dionale? je ne sais pas si ce rosier existe en Espagne, en Portugal. Loscos^, Sérié imperfecta de las plantas Arago- nesas (1866-67); ne cite pas cette plante. Le R. cinnamo- mea L., ne me paraît pas plus appartenir à la flore française que le R. blanda Aït., ce dernier originaire de l’Amérique, naturalisé sur différents points de l’Europe et souvent pris pour le R. cinnamomea L. Ce sont des plantes adventives qui voudraient usurper un droit de civisme, elles sont à signaler mais ne font pas partie du domaine de notre flore. 11 en est de même pour le R. Baltica Roth; indiqué dans la Loire-Inférieure. Genève, 21 avril 1883. A. Déséglise. — 45 — VIE ET MŒURS DES LÉPIDOPTÈRES DU GENRE VANESSA OBSERVÉS DANS LA SEINE-INFÉRIEURE Le genre Vanessa renferme peut-être les espèces de Rhopolocères français dont les mœurs ont été le moins étudiées. Cependant, les espèces de ce genre sont assez communes, et comme elles ne sont pas sauvages, en général, la capture en est facile* Elles habitent à peu près partout, mais fréquentent de préférence les jardins, les champs incultes et le bord frais des ruisseaux. On comprendra donc, si peu qu’on connaisse la situation géographique de la Seine-Inférieure que ce département donne asile à ces charmants papillons. Le meilleur moyen de se les procurer, c’est d’en élever les chenilles qui vivent en société paisible sur les plantes ou les arbres. Elles viennent facilement. On a ainsi le plaisir d’assister aux métamorphoses d’un monde curieux et peu connu, plaisir bien grand pour qui sait observer la nature et la comprendre dans ses moindres manifestations ; et, sans chercher ici à faire procès à ceux qui nient l’intelligence des animaux, nous montrerons par des détails de mœurs qu’un papillon, une chenille, voire une chrysalide, peut raisonner, délibérer, agir en connais- sance de cause. — 46 — Vanessa Atalanta L. — Le Vulcain , la Cocarde , comme l’appellent les paysans, vole dans les prairies, dans les jardins, sur la lisière des bois; il aime à se poser sur les fleurs, au soleil ; on le trouve abondamment dans les vergers, sur les fruits tombés et en décomposition, chauffés par le soleil ; on le voit arriver en planant et décrire de longues et gracieuses courbes : à peine ses ailes font-elles un mouvement. Mais au moment de se poser, il bat des ailes avec force pour chasser les mouches qui s’enfuient en bourdonnant. Si le fruit est en la possession d’une guêpe ou d’un frêlon, notre Atalanta , tout à l’heure si brave, se sauve à tire d’aile, car il a souvent des combats à soutenir avec ces deux insectes. Heureusement pour lui les frêlons se contentent de le poursuivre à cinq ou six mètres, et il peut retourner aussitôt au festin. Le Vulcain est peut-être le plus gracieux du genre. Quels charmants mouvements il exécute lorsque, grimpé sur son fruit, il plonge sa trompe dans cette coupe naturelle et se repaît du nectar qu’elle contient ; alors il ouvre doucement ses ailes comme pour mieux recevoir les rayons du soleil, puis les referme pour les rouvrir encore^ jusqu’à ce que repu, il s’envole content. Les caries des arbres, les miellées artificielles l’attirent en même temps que son compagnon Vanessa C. album. Ce lépidoptère passe quelquefois l’hiver sous le plafond des caves chaudes, sous la voûte des marnières et des fours à chaux et dans plusieurs autres endroits. Sa chenille se trouve en juillet, août et septembre sur les orties ; elle se tient cachée dans les feuilles reliées en paquet, et les ronge entièrement avant d’en attaquer d’autres. Elles vivent en société quoique non entassées les unes sur les autres; on est donc certain, quand on en trouve une sur une touffe d’orties, d’en trouver bientôt plusieurs. Cette chenille varie beaucoup à chaque changement de peau. La couleur du fond est noire, jaune ou verte selon l’âge; elle se chrysalide dans l’intérieur d’une feuille pliée; quelquefois au pétiole. De même que toutes les chenilles de — 47 — Vanessa , celle de Fatalanta est couverte de fortes épines dont on ignore encore l’usage. L’insecte parfait est plus ou moins grand, selon que la chenille a plus ou moins absorbé de nourriture; nous avons pu, en faisant jeûner les chenilles, nous procurer des Vanessa Atalanta réduites à la grandeur de Vanessa Io. aberration Ioïdes. La chrysalide est comme toutes celles du genre, épineuse et parsemée de taches d’or et d’argent. Mais le proverbe « Tout ce qui brille n’est pas or » peut très bien leur être appliqué. On a démontré, en effet, que ces taches sont dues à l'action de la lumière sur une substance cornée très mince qui recouvre la chrysalide; quand celle-ci est inquiète elle oscille très vivement, et quelquefois continue ainsi pendant deux ou trois minutes. Aussitôt sorti de la chrysalide, le papillon se place sur la feuille^ de façon à avoir les ailes pendantes; il doit pouvoir ainsi injecter plus facilement dans les nervures le liquide qui les gonfle et les détend. Une heure ou deux après, il rend par l’anus un liquide rose ou rouge, se repose encore quelques instants, prend son essor, et travaille à la propagation de son espèce. Les variétés de la Vanessa Atalanta sont peu nombreuses. M. Ch. Goossens nous en signale une dont le rouge a envahi la moitié de l’aile supérieure; le restant est semblable au type; puis une seconde variété ou plutôt une seconde aberra- tion qui ne diffère du type que par la taille de moitié plus petite. Engramelle donne une troisième variété d 'Atalanta qui n^a aucun point noir sur la bande rouge des secondes ailes et offre moins de taches blanches au sommet des premières. M. Dutreux signale aussi une nouvelle aberration; colo- ration des ailes confuse, absence totale du dessin normal et par ci par là quelques plaques blanchâtres, rougeâtres qui rappellent le type. — 48 — Vanessa Io L. — Le Paon du Jour. — Ce lépidoptère est commun dans les champs de luzerne, dans les jardins, sur la lisière des bois, en mai, juillet et septembre. Il se pose sur les fleurs et dans les allées chauffées par le soleil. On peut le prendre facilement à la main; il n’est pas farouche et entre souvent dans les habitations quand il fait mauvais et qu’il n’a pas le temps de chercher un autre abri contre la pluie. De même que Vanessa Atalanta, Urticœ Polychloros , il hiverne, se cachant de préférence dans les fagots entassés dans les bois et reparaît dès les premiers beaux jours du printemps. Les chenilles d’Io vivent en sociétés nombreuses sur les orties, la grande (Urtica divica) et la petite. On les trouve en juin et en août; elles se tiennent en nichées de cent à cent cinquante sur la même plante, et sont très visibles , grâce à leur couleur noir foncé. Arrivées à leur dernière mue , elles se dispersent un peu, mais sont toujours faciles à voir parce qu’elles visent à découvert; quand on les prend, elles dégorgent un liquide verdâtre qui tache fortement les mains. Cette chenille ne doit certainement pas être tenue pour nuisible puisqu’elle ne détruit en général que l’ortie, plante gênante. Un jour peut-être sera-t-elle utile, dans plusieurs contrées où l’on file la tige des orties pour la fabrication des cordes. Une des opérations les plus coûteuses consiste dans l’arrachage des feuilles que quelques nids de Vanessa lo détruiraient gratis et transformeraient en un engrais excellent. L’élevage de cette chenille est des plus faciles. Voici comment nous opérons : nous cueillons dans la campagne deux ou trois de ces nids en forme de panache et nous les plaçons sur une large touffe d’orties au fond d’un jardin; là elles se nourrissent et arrivées à leur dernière mue, nous les renfermons dans une boîte en toile métallique d’où elles ne sortent qu’à l’état de papillon. En laissant un peu jeûner la chenille à sa dernière mue, on obtient l’aberration Iodes. Chez quelques chenilles d’Io qui vont se chrysalider après — 49 — s’être attachées par la partie anale et suspendues la tête en bas, la partie anale semble se flétrir tandis que la tête se gonfle démesurément; la chenille ressemble alors à une larme; puis le cou se fendille et laisse passer la larve d’une mouche noire un peu plus grosse que la mouche commune; cette larve s’enterre légèrement et se transforme après avoir vécu aux dépens de la chenille. La chrysalide est d’abord verte comme presque toutes les chrysalides de Rhopolocérès, et au bout d’un jour ou d’un jour et demi, elle prend la couleur brunâtre à reflets dorés qu’elle conserve plus ou moins de temps selon la tempé- rature. La plus connue des aberrations d’/o est Y Iodés qui ne diffère que par la taille, de moitié plus petite. Mais la plus curieuse aberration est celle que possède M. Goossens : les yeux des ailes supérieures remplacés par trois virgules blanches, ceux des inférieures par une tache grise peu accentuée, et d’autres petites marques sans impor- tance. Vanessa Aatiopa L. — Le Morio. — Contrairement aux mœurs de ses congénères, ce papillon vole seul dans les forêts; il est toujours difficile à prendre, à cause de son vol rapide et élevé; c’est un insecte rare, assurément le plus beau du genre. Il faut le chercher en juillet et en août, dans les allées exposées au soleil, surtout près des cours d’eau; il se repose, mais s’envole au premier bruit ou à la moindre agacerie d’un moucheron. Il est essentiel pour s’en emparer de lui dérober l’ombre du filet. Il hiverne souvent dans les crevasses des écorces et lorsqu’il reparaît au printemps, chose curieuse ! la bordure jaune de ses ailes est devenue blanche; c’est probablement un effet du froid ou de l’humidité sur la couleur; de même que l’humidité change en violet le vert de certains lépidop- tères du genre Ino. La chenille vit en juillet sur le bouleau blanc (betula alba), en société de 30 ou 40 individus et s’élève assez bien en captivité. On la prend assez facilement dans les clairières 4 — 50 — sablonneuses et pierreuses où croissent les jeunes bouleaux exposés continuellement au soleil. Gomme elles dévorent les feuilles des plus hautes branches, il suffit pour se les procu- rer de rechercher les arbres au front dénudé et d’en frapper le tronc. Au moment de se chrysalider, elles descendent et se trans- forment dans le voisinage sous la saillie des pierres ou à la tige des plantes basses sans jamais se faire voir. Maintenant nous citerons d’elles cet acte d’intelligence déjà signalé par plusieurs naturalistes : dans les prés où l’on nourrit des chevaux et des vaches, jamais les chenilles de Vanessa Antiopa ne se chrysalident sur les plantes ser- vant de nourriture aux bestiaux; elles savent très bien choisir, vont vers les dédaignées et se sauvent ainsi d’une mort certaine. Les savants de cabinet soutiendront-ils encore qu’il n’y a là que de l’instinct? mais que diraient-ils en voyant ce que fait 1 e Pieris Brossicœf il y a quelques années encore ce lépidoptère pondait ses œufs par petits paquets de 40 ou 50 sur les feuilles des choux, et le jardinier les pouvait alors facilement détruire, aussi le Pieris Brassicœ devenait-il de moins en moins commun, et serait peut-être disparu comme tant d’autres. Mais il a bien vite remédié à cet inconvénient en pondant ses œufs séparément et sur plusieurs pieds , ce qui en rend la destruction impossible, et fait le désespoir des horticulteurs-maraîchers qui assistent au dépérissement de leurs légumes. La Vanessa Antiopa a deux variétés. La première n’a pas de points bleus aux ailes supérieures ; La seconde n’en a que deux^, placés vis-à-vis de l’angle externe au sommet des ailes inférieures. La Vanessa A ntiopa de l’Asie-Mineure et de l’Amérique septentrionale est en tout semblable à la nôtre. Vanessa Polychloros L. — La Grande Tortue. — Ce lépidoptère se pose de. préférence sur les caries des arbres chauffés par le soleil dans le voisinage des bois; il — 51 — est très commun pendant les mois de juillet, août et septembre et au printemps, en de certaines années. Sa chenille vit en société en juillet et août sur les ormes qui bordent les routes et les boulevards, au premier âge, sous une tente soyeuse. On la trouve communément à l’intérieur des villes; elle grimpe le long des murs pour se transformer à la corniche; mais souvent de grandes quantités de chrysa- lides y sont détruites par les Ichneumons. Aussitôt éclos, le papillon rend par l’anus un liquide rouge et comme la Vanessa Polyhcloros se chrysalide le long des murs; ceux-ci sont tachés par cette déjection. Delà les prétendues pluies de sang ! Grégoire de Tours signale la pluie de sang qui répandit l’épouvante parmi les Francs sous Ghildebert. Mais la plus célèbre est celle d’Aix, en Provence, en 1608; elle avait frappé de terreur les habitants de toute la contrée. Les murs du cimetière et de l’église et ceux des maisons bourgeoises ou rustiques situées dans un rayon d’une demi-lieue étaient toutes tachées. Un savant de l’époque M. Peirèse ayant enfermé dans une boîte une chrysalide de Vanessa Polychloros, aperçut une tache d’un rouge vif à l’endroit où s’était opérée la métamor- phose. Il fît publier son observation et fît comprendre qu’il n’y avait pas eu de pluie de sang puisqu’on n’avait pas trouvé de taches sur les toits mais seulement sur les parties basses des maisons , endroits préférés des chenilles prêts à se métamorphoser. Les aberrations de la Vanessa Polychloros sont très rares. La seule bien connue est Testudo Esp. Cette aberra- tion n’a jamais, à notre connaissance, été prise dans la Seine-Inférieure; elle diffère du type en ce que les deuxième et troisième taches noires costales sont réunies en une seule grande tache noire. Il n’existe sur le disque que deux points noirs presque réunis, formant une espèce de bande parallèle au bord interne des ailes inférieures avec le fond tout entier d’un brun noir et une seule bande fauve, séparée par les nervures; dessous plus foncé et sans point blanc central (Guenée). — 52 — La variété Punctum album des Allemands, est^ dit-on, notre Polychloros. Vanessa Urticæ L. — La Petite Tortue. — Ce vif et gai lépidoptère préfère les jardins aux forêts, il se pose avec plaisir sur les fleurs cultivées. Il vole en juin et septembre; commun dans certaines années. Les chenilles vivent en société et à découvert sur les orties (urtica divica) de mai à septembre; elles se dispersent à la dernière mue, puis se chrysalident sous les corniches; aussi faut-il les chercher sur les orties qui croissent au pied des murs. Une chrysalide ichneumonée peut contenir, d’après M. Le- lièvre, jusqu’à 228 ichneumons, les chrysalides se mettent généralement deux ou trois l’une auprès de l’autre afin de se porter un mutuel secours au moment de l’éclosion. En effet, à ce moment, la chrysalide fait de fortes oscilla- tions et se cogne sur sa voisine ; le bris qui en résulte permet au papillon de laisser plus facilement son enve- loppe. Outre la variété Ichnusoïdes de Selys, il y a plusieurs aberrations de l’ Urticæ; notamment l’aberration Osborni et l’aberration Selysi , décrites dans la feuille « des Jeunes Naturalistes » par Donckier de Donceel. La première diffère du type en ce que les trois taches cos- tales des ailes supérieures se sont fusionnées : il y a absence complète de taches discoïdales^ le côté externe est largement bordé de noir parsemé çà et là, et généralement sur les nervures, de légères taches fauves,, les ocelles bleues font défaut, le côté interne est aussi bordé de noir mais seulement jusqu’aux deux tiers. La tache blanche située vers l’angle externe est devenue lilas et la couleur normale de l’aile est passée au brun. Les ailes inférieures sont uniformément noires à l’excep- aon des sept ocelles bleu-lilas du bord externe, néanmoins les longs poils de la base sont bruns. Le dessous des ailes supérieures ne se distingue du type que par la couleur plus foncée qu’elles affectent à la base et par une légère teinte lilas qui correspond à la tache blanche de l’angle externe et — 53 — aux ocelles du même côté et cependant chose curieuse, ces ocelles font défaut. Quant aux secondes ailes, elles sont moins bleuâtres à leur base,, la bande transverse est d’un beau noir de velours plus étroite que chez le type. Le côté externe est bordé d’une ligne sinueuse lilas après laquelle reparaît une bande noire qui termine l’aile. Cette aberration a été capturée en Irlande par M. Osborn. L’aberration Selysi diffère du type en ce que les taches noires des ailes supérieures sont au nombre de quatre, dont trois à la côte et une autre carrée placée près de la marge, cette dernière est plus petite que dans l’aberration signalée par Selys. A l’angle supérieur on remarque une seule tache d’un blanc sale, assez grande, au-dessous de laquelle se trouvent trois petites lunules noires assez mal définies, l’aile infé- rieure est profondément atteinte de mélanisme, on remarque à peine une légère bande rougeâtre près du bord externe, mais on n’y voit pas la moindre trace de lunules qui sont cependant marquées chez le type. Au-dessous des ailes supérieures on ne distingue que deux taches noires à la côte et un petit rectangle blanc jaunâtre près de l’angle supérieur. Le côté externe a une légère bor- dure noirâtre et est dépourvu de lunules, quant aux ailes inférieures, elles sont complètement noires avec une tache d’un noir plus foncé, velouté, située près de la base et une autre de même teinte linéaire placée en dessous de la première. Au bord externe, le mélanisme étant moins intense, on distingue vaguement une assez large bande d’un roux foncé lavé de noir. Enfin l’aile est terminée par une étroite bordure d’un jaune sale et les lunules font aussi défaut, comme sur la face supérieure. Cet exemplaire a été capturé en Belgique. M. Goossens possède une curieuse aberration de l’ Urticœ , elle a les ailes inférieures blanc uni, sans trace d’aucun dessin même teinte en dessous; au contraire, les ailes supérieures ont le dessin clair d’un jaune blanchâtre avec une large tache brune au centre. 54 — Nous avons pris aux environs de Rouen une Vanessa urticœ de moitié plus petite que le type, les dessins sont les mêmes, seulement la teinte est un peu plus claire, Vanessa Gardui L. — La Belle Dame. — - Ce lépidop- tère vole dans les champs et sur les coteaux arides en mai, juillet et septembre il aime à se reposer sur les fleurs de chardon, il vole à la manière, à’ Atalanta en décrivant des courbes gracieuses quoiqu’un peu plus saccadées. La Vanessa cardui est rare certaines années et très commune dans d’autres; delà quelquefois des migrations considérables qui peuvent devenir des fléaux. La chenille de la Vanessa cardui se nourrit principale- ment de chardons; elle se tient à l’embranchement des tiges, enveloppée d’un réseau de fils, et sort à moitié de son abri pour ronger le parenchyme des feuilles les plus proches. On la trouve en juin et août. Le chardon n’est pourtant pas la seule plante où elle prend sa nourriture : U Onorpodon acanthium, le Cynara scolymus le Cirsium panceolatum le Cirsium arvense , le Lappa minor , le Gnaphalium marga- ritaceum , V Artemisia vulgaris , VEchium vulgare et rUrtica divica en peuvent être infestés. Cari Vogt rapporte qu’un champ d’artichauts, à Nice, fut complètement détruit par les chenilles de Cardui. Un fossé à sec coupait le champ en deux; d’un côté, il ne restait plus que les tiges des artichauts flétries et couvertes de milliers de chenilles qui mangeaient avec avidité. Les chenilles n’avaient pas encore traversé le fossé, il conseilla de le remplir d’eau pour arrêter les progrès du mal et de détruire cette vermine dans la partie attaquée. Le cultivateur auquel il s’adressait ne répondit qu’en levant les épaules et il fit dire quelques messes pour apaiser la colère du diable. Naturellement la seconde moitié du champ fut dévastée et notre homme assista à sa ruine avec la tran- quille résignation du chrétien crédule; ce qui prouve une fois de plus qu’il n’est pas inutile de donner aux paysans quel- ques notions d’histoire naturelle. La chrysalide delà Cardui -est quelquefois toute dorée. — 55 Voici à propos de cette vanesse un passage intéressant d’une lettre qu’écrivait à l’un de nous, il y a quelque temps, Mme Elisée Reclus, femme du célèbre géographe, qui, dans sa retraite de Clarens (Suisse), s’occupe non sans succès de botanique et d’entomologie : — « L’été dernier je descendais la montagne dans un petit char-à-bancs, portant une boîte en toile métallique, au couvercle de laquelle pendaient des chrysalides de Vanessa cardui formées depuis un couple de jours; malgré mes soins elles étaient rudement secouées, cependant pas une ne se détacha. Rendue à la station du chemin de fer, je posai ma boîte sur un banc où elle resta sans mouvement pendant une heure, puis je la repris et elle fut de nouveau secouée dans le train. Rendue à Vevey, je la mis à la place qu’elle devait occuper, après m’être assurée que les chrysalides étaient en bon état. Quelques heures après, passant auprès de la boîte et y jetant un coup d’œil, je vis qu’il s’était passé quelque chose d’extraordinaire. Les chrysalides n’étaient plus dans la même position : cinq ou six qui étaient rapprochées étaient réunies à l’aide de fils entrecroisés par l’extrémité pendante et au lieu de tomber verticalement comme tout à l’heure elles étaient toutes réu- nies par la pointe inférieure et formaient ensemble un cône attaché par la base au couvercle de la boite et fortement reliées à la partie inférieure à l’aide de fils soyeux. » Ainsi voilà des chrysalides qui ont compris que leur balan- cement en voyage, très gênant probablement pour elles, pro- venait de leur isolement. Qui ont réfléchi au moyen d’y mettre ordre et qui ont résolu d’y obvier en les reliant toutes entre elles par un fil... d’où ont-elles tiré ce fil? comment l’ont-elles relié après elles ? ceci n’est point expliqué par Mme Reclus et reste complètement inexplicable jusqu’à nou~ velle observation. Les aberrations de la Vanessa cardui sont rares; on ne connaît guère que YElymi de Rambur qui diffère du type dans les mêmes rapports que l’aberration Testudo diffère d@ Polychlos. Nous croyons avoir pris cette variété dans ls Seine-Inférieure. Nous y avons pris aussi des individus dt grandeur variable mais la plus curieuse aberration est là. — 56 — Vanessa Cardui ab Pallens. P. Noël. — Cette aber- ration diffère de la Cardui type par la couleur du fond qui est complètement blanche, les dessins sont les mêmes, mais les poils du thorax sont bleus. Cette curieuse aberration albine a été capturée à 2 heures, le 17 août 1879, à Vascœuil, charmant village situé à 23 kilo- mètres de Rouen au point de réunion de trois vallées et de tois rivières : l’Andelle, le Crevon et l’Héronchelle; elle voltigeait sur les bugles en compagnie du type africain très commun dans le moment. Nous avons longtemps hésité avant de décrire cette nou- velle aberration parce qu’à notre avis les entomologistes se plaisent trop à faire des variétés, mais, comme elle nous paraissait très curieuse, nous avons consulté plusieurs lépi- doptéristes français des plus importants ; ils nous ont con- seillé de la faire connaître, c’est donc sur leur avis que nous en donnons la description. Cette aberration nous paraissait d’autant plus curieuse que jamais un cas d’albinisme ne s’était présenté dans le genre Vanessa ; au contraire les quelques variétés qu’on y avait observées étaient de coloration plus foncée ( Testudo . Elymi). Par conséquent, l’aberration Pallens est un cas unique jusqu’à présent; peut-être la nourriture très variée de la chenille influe-t-elle sur la coloration de l’insecte parfait. La question est des plus intéressantes, mais les entomologistes n’y ont pas encore répondu. Il y a d’autres variétés de la Vanessa cardui : l’une a ordinairement cinq points blancs à l’angle apical au lieu de quatre; quelquefois elle n’en a que trois. L’autre est ornée à la partie anale, en dessous des ailes inférieures, de deux yeux au lieu de quatre, larges de quatre millimètres, et placés à trois millimètres l’un de l’autre ; le reste est semblable au type. La Vanessa Cardui africaine se prend souvent dans la Seine-Inférieure à l’époque de la migration, elle est plus petite que le type, le fond des ailes est plus jaune. — 57 — Vaoessa Prorsa L. — La Carte de Géographie. — Cette vanesse n’ayant pas été prise dans la Seine-Inférieure nous n’en parlerons que fort peu. Ce curieux lépidoptère a été capturé à Valenciennes, Paris, Versailles, Soissons, Senlis, etc., etc. On le rencontrera bientôt probablement dans la Seine- Inférieure; enfin on ne l’a point encore pris dans ce départe- ment, ce qui nous montre combien les naturalistes ont tort de prendre pour limites d’une faune les limites d’un dépar- tement. « Il faudrait, au contraire, dit Quaedwlieg (1) commencer par faire table rase de toutes les divisions et limites artifi- cielles. Oublions qu’il y a des hommes et des sociétés humaines, ne voyons que les insectes et, par eux exclusive- ment, cherchons à connaître leur groupement géographique naturel, autrement dit les faunes entomologiques; que jamais une frontière politique ne soit un mur qui nous barre le passage, elles ne doivent exister pour nous que sur la carte. Et dans nos excursions, laissons au douanier ou au gendarme chargé de vérifier les passeports le soin de nous rappeler cette circonstance fâcheuse pour l’histoire naturelle. » Vaoessa G. Album L. — Le R obert-le- Diable. — Ce lépidoptère vole par toute la France en juillet, août et sep- tembre en compagnie de Y Atalanta, mais au lieu de décrire des courbes comme celui-ci il plane en ligne droite ; on le rencontre surtout l’après-midi dans les jardins et sur les ‘•routes : il aime à se reposer sur les fruits mûrs. Quand on l’a manqué au filet et qu’il est légèrement blessé, au lieu de se sauver horizontalement comme presque tous les lépidoptères, il monte verticalement et à une hauteur pro- digieuse. Il est commun mais sa chenille est rare; elle se cache en mai, juin et août sur les jeunes pousses qui végètent au pied des grands ormes, on la trouve aussi sur le prunel- lier, le groseillier, le noisetier, le chèvre-feuille, le houblon et l’ortie. (1) Catalogue des lépidoptères de la Belgique. — 58 — Réaumur appelait cette chenille la Bedeaude à cause de sa couleur rappelant la livrée des bedeaux d’église. Les aberrations de C. Album sont très communes, sur- tout par la variété des dessins du dessous des ailes; mais la plus curieuse est celle que possède M. Carpentier de Saint- Quentin : c’est une Ç qui n’a sur les premières ailes que trois taches noires dont les deux antérieures orbiculaires, la postérieure très large appuyée sur la côte et marquée d’un peu de fauve ; les deuxièmes ailes ont le dessus d’un fauve ferrugineux et entièrement traversé par une bande noire très large; le dessous a le caractère blanc du milieu plutôt en forme d’F qu’en forme de C. M. Hette, de Valenciennes, possède une seconde variété de C. Album : sur les ailes inférieures toutes les taches noires sont réunies de manière à couvrir tout le disque; sur les supérieures, les trois taches noires situées près de la base n’en forment que deux, au bas de l’aile la tache qui se rapproche la plus du centre existe comme dans le type mais toutes les autres sont réunies et forment une large bande noire le long de la côte. Tel est le résultat de nos observations sur les lépidoptères du genre Vanessa. Il reste encore beaucoup à faire, mais quand on se sera bien persuadé que l’étude des mœurs des insectes est un des meilleurs passe-temps, un de ceux qui donnent les joies les plus vives, le nombre des observations augmentera. Avant tout, faisons de l’Entomologie une science abor- dable; nous la propagerons après. Paul Noël, Georges Viret. — 59 — NOTE SUR TEREBRATULA (Centronella) GÜERANGERI Parmi les fossiles caractéristiques de la faune dévonienne de l’ouest de la France, il existe un Brachiopode qui se ren- contre généralement en abondance et que M. de Verneuil désigna, en 1850 (1), sous le nom de Terehratula Gueran- geri , en signalant les caractères suivants : Coquille « ornée de 22 à 24 plis simples; crochet entier; ouverture sous le crochet; valve ventrale (2) assez plate. » Cette courte diagnose indique assez clairement les princi- paux caractères extérieurs; quant aux caractères internes, ils n’étaient pas connus de l’auteur qui rapporta tout d’abord cette espèce au genre Terebratula , puis, plus tard, au genre Rhynchonella , par suite de la place de l’ouverture située au-dessous du crochet (3). Depuis, M. de Verneuil a donné une description plus complète de cette forme et a représenté des échantillons provenant de Néhou (Manche), et de Kartal dans l’Asie Mineure (4). M. Bayle, en 1878 (5), a figuré sous le nom de Trigeria deux espèces du dévonien inférieur; la première, Terebra- tula Adrieni de Vern et d’Arch, provenant de Sabero (Espagne), est une forme à spires pour laquelle King a créé, , (1) Bul. Soc. géol. Fr., t. VII, p. 780. (2) Par valve ventrale, M. de Verneuil désignait la petite valve qui depuis a été appelée valve dorsale. (3) De Verneuil (in Tchihatcheff.), Asie Mineure , Paléontologie, p. 10, 1866. (4) De Verneuil, Appendice à la Faune dév. du Bosphore , p. 35, pl. XXI, fig. 4, 1869. (5) Explic, Carte géol. Fr., Atlas , pl. XIII, fig. 5-12» — 60 — en 1850, le genre Retzia (1); la seconde espèce, T. Gueran - geri, est donc celle qui, seule, pourrait servir de type au genre Trigeria. Malheureusement l’auteur n’a donné aucune description générique faisant connaître les caractères de cette nouvelle section. Dernièrement enfin, M. Ch. Barrois (2) qui cite T. Gue - rangeri dans le dévonien inférieur d’Espagne la range dans le genre Rhgncospira, Hall. 1859, par suite de son aspect extérieur. Les recherches que nous avons faites pour connaître les caractères internes de cette forme nous ont prouvé qu’elle n’appartenait à aucun des groupes de Brachiopodes à spires, et qu’elle devait être rapportée à un genre déjà créé le genre Centronella , avec lequel elle présente de grandes analogies. Avant d’exposer les motifs qui nous font ranger la Tere - bratula Guevangeri dans le genre Centronella , nous donne- rons sur cette section quelques détails historiques et nous examinerons ses caractères. Historique. Le genre Centronella a été créé en 1859 par Billîngs (3) pour une espèce du Dévonien d’Amérique : Rhynchonella glans-fagea , Hall. L’auteur décrivit les prin- cipaux caractères du système apophysaire qui se compose de deux lamelles rubaniformes pourvues de deux pointes crurales triangulaires, qui, après s’être réunies, se terminent en une pointe aiguë, puis se réfléchissent en arrière en une plaque verticale. Il compare extérieurement cette forme à une térébratule et pense que ce genre doit être considéré comme un intermédiaire entre Terebratula et Waldheimia: il diffère, dit-il, du premier genre, en ce que dans celui-ci (Terebratula) l’appareil apophysaire est plus court et n’est pas réfléchi, et du second, (Waldheimia), en ce que les lamelles réfléchies restent séparées au lieu de se souder en une seule lame verticale. (1) King, Permian fossils, p. 137. (2) Barrois, Ter. anciens des Asturies et de la Galicie1 1882, p. 264. (3) Billings, Canad nat.} vol. IY, p. 131-135. PII Le professeur Winchell (1) fit connaître en 1862 une seconde espèce appartenant au genre Centronella. En 1863, M. Hall (2), se basant sur la similitude exté- rieure des deux formes, songea à réunir les deux genres Cryptonella et Centronella, en gardant ce dernier nom qui avait l’antériorité; mais, plus tard, (3) par suite de rensei- gnements nouveaux sur l’appareil interne de certaines Cryp- tonella, il put s’assurer que les espèces de ce genre sont caractérisées par un appareil semblable à celui des Wal- dheimia dont il ne diffère que par la présence d’une bande- lette transverse réunissant les crura. Par suite, il reconnut la valeur du genre fondé par Billings pour C. glans-fagea. Le genre Centronella, qui jusqu’ici n’avait été constaté qu’en Amérique, où il est représenté par dix espèces appar- tenant au Dévonien et au Silurien supérieur, vient d’être signalé dans le Dévonien d’Europe : M. Davidson a reconnu que T. Virgo Phil., dont il a pu décrire l’appareil, grâce aux préparations de M. Glass (4), appartient au genre Cen- tronella; et M. Barrois rapporte, avec quelques doutes, à ce genre une nouvelle espèce, C. Lapparenti qu’il a trouvée dans le Dévonien inférieur d’Espagne (5). L’ensemble de ces documents, c’est-à-dire la description originale de Billings, les matériaux apportés par MM. Win- chell, Rôminger et Hall, ainsi que les récents travaux de M. Davidson, permettent de caractériser le genre Centronella comme il suit : Genre Centronella, Billings 1859. Billings, 1859, Canad. Nat., vol. IV, pp. 131-135. Winchell, 1862, Proc. Acad. Nat. Sc. Phil., vol. XIV, p. 405. (1) Winchell, 1862. Proced. acad. Nat. Sc. phil., vol. XIV, p. 405. (2) XVIe Ann. Report. (3) Pal. of. New-York, vol. IV, p. 392, 1867. (4) Davidson, Suppl, dév. Brach., p, 16, 1882. (5) Barrois, Ter. anc. des Asturies èt de la Galice, p. 272, 1882. — 62 — Hall, 1863, XVI An. Rep., pp. 45-49. Hall, 1863, Amer. Journ. sc., 2e sér., vol. 35, pp. 396- 406 et t. XXXVI, pp. 11-15 Billings, 1863, Amer. Journ. sc., 2e sér., vol. XXXVI, pp. 236-240. Hall, 1863, Trans. Albany Inst., vol. IV, Feb. Hall, 1867, Pal. of. New-York, vol. IV, p. 399. Davidson, 1882, Suppl, to the Brit.Dev.Brach.,pp. 14-18. Coquille térébratuliforme, généralement lisse, parfois cos- tulée (1). Test poncturé. Valve ventrale de beaucoup la plus convexe légèrement carénée le long de la ligne médiane. Crochet saillant. Fora- men ovalaire séparé de la ligne cardinale par un deltidium de deux pièces. Valve ventrale montrant deux fortes dents, soutenues par deux plaques dentaires. Valve dorsale convexe vers le crochet et déprimée vers le bord palléal. Système apophysaire occupant environ les deux tiers de la longueur de la valve; il est constitué par deux crura munis de deux pointes crurales, auxquels font suite deux bandelettes rubaniformes qui, après s’être écartées légère- ment l’une de l’autre se rejoignent à la partie antérieure en formant un angle aigu, au milieu duquel s’élève, du côté ventral, une lamelle verticale plus ou moins développée et dirigée vers le crochet (2). Les lamelles récurrentes de Centronella paraissent corres- pondre à l’appareil ascendant des Waldheimia ayant subi un arrêt de développement. L’appareil apophysaire de Centronella semble, en effet, avoir beaucoup d’analogie avec un premier stade observé par M. Friele, dans le jeune âge de Macandrevia (Waldhei- mia) cranium, au moment où la partie récurrente n’est représentée que par deux minces lamelles verticales juxta- (1) Toutes les espèces américaines sont lisses ; C. Virgo et C. Guerangeri sont les seules présentant des côtes. (2) M. Winchell a signalé à la surface de l’appareil apophysaire de C. Julia l’existence de petites épines coniques et dirigées obliquement. — 63 — posées. Toutefois ces lamelles qui bientôt se réfléchissent pour former un tube fermé à la partie postérieure, sont réunies à un septum dorsal, ce qui n’existe pas dans Cen- tronella et en particulier dans C. Guerangeri qui possède toujours chez les adultes un appareil entièrement libre, ainsi que nous avons pu le constater chez un grand nombre d’in- dividus. Répartition du genre Centronella — Ce genre se ren- contre particulièrement dans le terrain dévonien; d’après les documents actuellement connus, son extension verticale ne semble pas très étendue, puisque Centronella apparaît dans le silurien supérieur et finit dans le carbonifère inférieur; sur les dix espèces américaines connues, une seule (C* BU - lingsiana ) appartient au silurien supérieur, deux au carbo- nifère inférieur. ( C. Anna et C. JuliaJ ; toutes les autres sont dévoniennes ; telles sont aussi C. Virgo Philips , signalée en Angleterre, C. Guerangeri qui fait l’objet de cette note, et enfin C. (?) Lapparenti, Barrois. Parmi les formes paléozoïques dont l’appareil interne est connu, il existe deux autres genres qui nous semblent pré- senter certains rapports avec le genre Centronella et qui, comme lui, paraissent dus à un arrêt de développement du type Waldheimia , ce sont les genres Leptocœlia et Rens- sellœria , peut-être y aura-t-il lieu plus tard de grouper ces genres en une sous-famille annexée aux Waldheimia . Leptocælia Hall, 1859. — Le genre Leptocœlia , tel qu’il a été redéfini par Hall en 1859 (1), ayant pour type L.ftabel- lites (non Leptocœlia 1857, dont le type L. concava possède des spires et que l’auteur a choisi depuis comme type du genre Cœlospira (2) offre de grandes analogies avec la forme que nous étudions aujourd’hui; toutefois la disposition du plateau cardinal et des muscles flabelliformes de Leptocœlia est un peu différente dans les deux genres [pl. II, fig. 11]. Quant à l’appareil il se compose de deux lamelles pourvues de pointes crurales et se rejoignant sous un angle aigu en (1) XIIe an. Reg. Rep ., pp. 32-33. (2) XVIe an. Reg. Rep., p. 60. — 64 — formant un disque mucrôné à ses deux extrémités, et au milieu duquel existe une nervure longitudinale qui nous paraît correspondre à la lamelle verticale de Centronella. La structure fibreuse du test signalée dans le genre Lepto- cœlia n’est sans doute due qu’à un effet de métamorphisme qui souvent fait disparaître toutes traces de perforation. Le plus grand nombre d’individus de C. Guerangeri sont dans ce cas, et auraient pu même nous laisser quelques incerti- tudes à cet égard si nous n’avions trouvé quelques spécimens nettement et entièrement perforés, ainsi que d’autres dont certaines parties étaient visiblement poncturèes tandis que, sur le reste des valves, ce caractère avait complètement disparu. Renssellæria Hall, 1859. — Ce genre a été créé par Hall (1) pour un certain nombre d’espèces dont les deux premières décrites sont R . Suessana Hall, et R. ovoides Eaton. Les espèces qui ont été rangées depuis dans ce groupe, n’étant connues que par leur forme extérieure, avaient été disséminées dans des genres fort différents, ainsi que le montre la liste suivante donnée par M. Hall : Terebratula Eaton, 1834-1842. Atrgpa Conrad, 1839. Pentamerus Vanuxem, Hall, 1842. Atrgpa Vanuxem, Mather., Hall, 1843. Meganteris Hall, 1856-1857. Renssellæria Hall, 1859. Cette' dernière section comprend des coquilles de grande taille, ovoïdes ou suborbiculaires , ornées généralement de fines côtes rayonnantes, de forme renflée, sans pli ni sinus médians. Test poncturé. L’appareil apophysaire est constitué par deux lamelles qui divergent jusqu’au milieu de la valve, puis, se coudant brusquement, se rapprochent graduelle- ment jusqu’à ce qu’elles se soudent en une plaque concave terminée par une pointe aiguë: du centre de cette plaque (1) Hall, XIIe ann. Reg. Rep., p. 39. — 65 — s’élève une mince apophyse qui pénètre dans la cavité de la valve ventrale et qui semble analogue à la lame verticale du genre Centronella. Centronella Guerangeri, de Vern, sp. Terebrutula Guerangeri , de Vern, 1850. Bul. Soc . Géol. Fr., t. VII, p. 780. Terebratula Guercingeri dë-Vern, 1853. Rep. Guéranger, Pal. Sarthe, p. 12. Terebratula Guerangeri de Vern, 1864. De Vern, Bul. Soc. Géol. Fr., t. XXI, p. 150. Terebratula Guerangeri de Vern, 1864. Tchihat, Bosph. et Const., pp. 484 et 495. Terebratula Guerangeri de Vern, 1865. Minière, Soc. Acad. Maine-et-Loire, t. XVIII, p. 126. Rhynchonella Guerangeri de Vern, 1866. De Vern, (in Tchihat), Asie Mineure, Paléont., p. 10. Rhynchonella Guerangeri de Vern, 1867. De Vern, (in Tchihat), Géol., vol. I, p. 520. Terebratula Guerangeri de Vern, 1870. Bonissent, Géol. Manche, p. 252. Terebratula Guerangeri de Vern, 1877. Œhlert, Bul. Soc. Géol. Fr., 3e sér., t. V, p. 593. Trigeria Guerangeri de Vern, 1878. Bayle, Expi. cart. Géol. Fr., pl. XIII, f. 9-12. Rhynchospira Guerangeri de Vern, 1882. Barrois, Ter. Ane. des Ast. et de la Galice, p. 264. Description spécifique. — Coquille de taille médiocre, à peu près aussi haute que large, arrondie au bord palléal et anguleuse au crochet. Ligne cardinale n’atteignant pas la plus grande largeur de la coquille; le plus grand diamètre se trouve vers le milieu de la valve ventrale. Ligne de com- missure des valves presque droite. Surface ornée de 25 à 30 côtes rayonnantes, simples, régulièrement disposées et très saillantes qui remontent jusqu’au crochet; ces côtes sont un peu arrondies au sommet et séparées par des intervalles de même dimension qu’elles mêmes. Test poncturé. 5 — 66 — Valve ventrale [Surface externe] fortement renflée au milieu; les deux côtes médianes sont généralement un peu plus accusées que les autres, sans toutefois donner naissance à un bourrelet. Crochet entier, saillant, acuminé et recourbé; l’espace compris entre celui-ci et le sommet de la valve dorsale s’aplatit brusquement de façon à constituer un pseudo-aréa nettement délimité de chaque côté par une arête et perforé vers le milieu par un petit foramen ovalaire; celui-ci est séparé de la ligne cardinale par un deltidium très distinct dans le jeune âge et soudé chez l’adulte; chez ce dernier, le foramen, par suite de l’accroissement des pièces deltidiales, se déplace et se trouve alors reporté plus loin, de façon à entamer légèrement l’extrémité du crochet de la grande valve. [Surface interne]. Deux fortes dents que supportent deux cloisons rostrales. Le milieu de la valve est muni d’un petit septum rudimentaire qui dépasse à peine les impressions des adducteurs; celles-ci, qui sont situées au premier tiers du diamètre antéro-postérieur de la valve, sont petites, allon- gées et réunies sur la ligne médiane. Valve dorsale [Sarface externe] très faiblement convexe et même parfois presque complètement plate; présentant une légère dépression médiane, à peine sensible, près du bord palléal. La côte qui est située au milieu de la valve, et les deux côtes qui en sont le plus voisines sont un peu plus accusées que les autres. Crochet très petit, caché sous celui de la grande valve. [Surface interne]. Processus cardinal nul. Plateau cardinal bien développé, composé d’une partie médiane, triangulaire, perforée au centre de façon à laisser voir le fond de la valve, et de deux parties latérales relevées sur leur bord externe qui domine les fossettes. Appareil apophysaire commençant par des crura qui sont situés sur le prolongement de deux nervures visibles sur le plateau cardinal. Ces crura présentent deux pointes crurales peu développées, auxquelles fait suite la partie currente for- mée de deux lamelles médiocrement arquées. L’ensemble de cet appareil, dont la longueur totale peut varier du tiers aux — 67 — deux tiers de la longueur totale de la valve, présente une forme générale ovoïde, acuminée à sa partie antérieure. A cette extrémité les deux lamelles currentes se soudent en formant un angle aigu au milieu duquel s’élève du côté ven- tral une lamelle récurrente qui se dirige vers le crochet. Septum rudimentaire, de^chaque côté duquel sont les quatre impressions des adducteurs, qui sont distinctes et séparées. [ Longueur maximun 20mm Dimensions < Largeur - — 19mm l Épaisseur — 8mm Observations. — Cette espèce présente parfois des varia- tions de forme dont nous avons figuré quelques exemples. C’est ainsi que la forme typique, très renflée du côté ventral et légèrement convexe du côté dorsal, s’aplatit parfois chez ce dernier de façon à rendre la coquille complètement piano- convexe. Les rapports de longueur et de largeur peuvent de même se modifier : certains individus devenant transverses , d’autres ovalaires. La grosseur des côtes ainsi que leur nombre se modifie également; les côtes devenant parfois plus fines et plus serrées que dans le type sans qu’aucun autre changement appréciable s’ensuive dans l’ensemble de la coquille. De plus, le bord frontal peut être complètement droit ou légèrement sinueux. Enfin, nous devons ajouter que les échantillons de la Sarthe, particulièrement ceux de Viré, d’où provient le type de M. de Verneuil, sont de plus grande taille en général que ceux de la Mayenne, à l’exception toutefois du gisement de Saint-Céneré dont l’ensemble des fossiles présente du reste plus d’analogie avec la faune dévonienne de la Sarthe qu’avec celle des localités fossilifères de la Mayenne (La Baconnière, Saint-Germain, etc.). Rapports et différences. — Parmi les Brachiopodes dévo- niens signalés en Europe, nous n’avons trouvé aucune forme présentant une véritable analogie avec C. Guerangeri , et pouvant lui être comparée. Dans la Paleontology of A ew- — 68 — York , M. Hall a décrit et figuré une espèce, Rhynchospira lepida (1) quij d’après ses caractères extérieurs, mérite d’être rapprochée du Brachiopode que nous étudions ; comme lui, ce fossile appartient au Dévonien inférieur (Hamilton group), mais il a été classé, bien que les caractères internes ne soient pas connus, dans le genre Rhynchospira , qui n’est qu’une subdivision peu importante du genre Retzia. Localités. — Ce fossile qui est un des plus abondants et des plus caractéristiques de la faune dévonienne inférieure de l’ouest de la France, a été signalé à Néhou, Gahard, Izé, La Baconnière, Saint-Germain, Saint-Jean, Saint-Céneré, Saint-Pierre-sur-Erve, Viré, Brulon, Joué, Vern, Angers, etc. M. de Verneuil l’a aussi rencontré dans le Dévonien du Bosphore et tout récemment M. Barrois l’a indiqué dans le calcaire de Ferrones et dans celui de Niéva (Espagne). EXPLICATION DES FIGURES Planche I. Fig. 1. Centronella Guerangeri. Vu du côté dorsal, gros. 3 fois. — 2. — — Le même, vu de profil. — 3. - — Le même, vu du côté ventral. — l%2a, 3\— — Les mêmes, grand, nat. — 4. — — Grand, nat., Viré. — 5. — — Le même, vu du côté dorsal. - 6. — — Le même, vu de profil. — 7. — — Le même, vu du côté de la com- missure des valves. — 8. - Jeune individu montrant l'ouver- ture deltidiale triangulaire, gros. 3 fois. — 9. - — Intérieur de la valve dorsale. - 10. - — Moule interne vu du côté ventral, gros. 4 fois. — 11, - — Le même, vu du côté dorsal. (1) Hall, Pal. of. N.*Y., vol. IV, p. 276, pi. 45, fig. 1 à 6. — 69 — Planche II. Fig. 1. Çentronella Guerangeri. Forme renflée, dorsal, gros. 3 - 2. — 3. — 4. vue du côté fois; St-Jean- sur-Mayenne. — — Le même individu vu de profil. — — Crochet grossi. — — Coupe suivant la commissure des valves , montrant le plateau cardinal et la forme générale de l’appareil. — — Intérieur delà valve (restauration). — — Surface du test, très grossie. Çentronella g lans-fagea. Appareil apophysaire, (d’après Hall). Appareil vu du côté ventral, (d’après Winchel). Le même, vu de profil. Intérieur de la valve dorsale, (d’après Hall). Intérieur de la valve ventrale. Intérieur de la valve dorsale, (d’après Hall). Renssellœria suessana. Intérieur de la vale dorsale (d’après Hall) . — — Le même appareil, vu de profil. - 5. — 6. - 7. — 8. Çentronella Julia. -9. - — — 10. Leptocœlia flabellites. -11. - — — 12. Renssellœria ovoïdes. — 13. - 14. D. Œhlert. MATÉRIAUX POUR UNE FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE MAINE-ET-LOIRE SUITE (1) En attendant que nous fassions paraître le catalogue rai- sonné des coléoptères de Maine-et-Loire, pour lequel nous amassons chaque jour des matériaux, nous donnons dans les quelques pages qui suivent, une liste d’additions, pour cet ordre d’insectes, à la Faune des invertébrés de Maine-et- Loire , publiée de 1870 à 1872 par Millet de la Turtaudière. En même temps nous indiquons, dans l’intérêt des cher- cheurs, un certain nombre d’espèces rares capturées, à notre connaissance, dans le département, au cours des deux der- nières années. Afin que nous puissions donner dans le catalogue que nous préparons, le bilan complet de la faune coleoptéro- logique de Maine-et-Loire, nous prions les entomologistes de la région de vouloir bien nous communiquer le résultat de leurs recherches et de leurs observations et de nous signaler, avec indication de localité, toute espèca rencontrée par eux, qui ne serait pas inscrite à la faune de Millet ou à nos listes d 'addenda. (1) Voir Bulletin de la Société d'Études scientifiques d’Angers, années 1872, 1873, 1874-75, 1878-79. — 71 — COLÉOPTÈRES FAMILLE DES CARABIDES Genre Carabus Lin. — Voir Fne des inv. de M.-et-L î, t. I, p. 81. Aux neuf espèces de Carabes déjà inscrites à la Faune de Millet de la Turtaudière, il y a lieu d’ajouter : C. luronitens Fab. — Ce bel insecte, assez commun dans l’Orne et rencontré dans la Sartlie, vit dans les forêts, sous les copeaux humides, sous les vieilles souches, dans la mousse au pied des arbres et principalement des hêtres. J’en ai capturé un exemplaire, avec les débris d’un autre échan- tillon, en avril 1883, dans la mousse au pied d’un hêtre, dans la commune de la Chapelle-Heulin, sur la lisière de la forêt d’ümbrée. C’est sans doute ce Carabe qui avait été inscrit sous le nom de splendens au catalogue de l’abbé Rochard comme trouvé dans la forêt de Combrée ; le Carabus splen- dens Fab. est un insecte exclusivement méridional, propre surtout aux Pyrénées françaises et espagnoles et ayant comme limite au nord le département de la Haute-Garonne. F. DES PSELAPHIDES G. Kythinus Leach. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 120. ü. MBaalfeifieir Reichenb. — Baugé, dans la mousse au pied des chênes. Cette espèce a été signalée comme vivant avec plusieurs fourmis, et surtout avec Lasia fuliginosa. — 72 F. DES SCYDMENIDES G. Scydmenus Latr. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 118. S. Tarsatus Muls. — Sainte-Gemmes, assez commun à la suite des inondations, dans les détritus sur les prairies. F. DES SILPHIDES G. Choieva Latr. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 117 et 349. C. Cisteloïiles Froehl. — Angers, allée du Mail, au vol. F. DES ANISOTOMIDES G. Calyptomcrus Redt. Dubius Marsh. — Sainte -Gemmes en battant des fagots. La larve de cet insecte a été décrite par Perris, Ann. Soc. Entom. de France , 1852, p. 574. F. DES CORYLOPHIDES G. Orlhoperus Steph. — Bull, de la Soc. d’Ét. scientif. 1872, p. 78. O. üfëpuiîïiipes Gyl. — Sainte-Gemmes, dans des matières végétales en décomposition. — La larve de cette espèce a été décrite par Perris, Ann. Soc. Entom. de Fr. 1852, p. 587. — 73 — F. DES TRICHOPTERIDES G. Ptinella Mots. I®. épiera Guér. — Baugé, sous des écorces de pin. — Larve décrite par Perris, Ins. du pin marit ., Soc. Entom. de Fr ., 1853, p. 586. G. Trichopteryx Kirb. — Fna desinv. de M.-et-L., t. I, p. 142. T. Fages eaa S aras Herbst. — - Sainte-Gemmes, dans des détritus végétaux. D’après M. Rouget, cet insecte vit avec Lasia fuliginosa. Larve décrite par Perris, Ann. Soc. Entom. t. IV, 1846. G. Ptilium Gyl. P. Kwiîzei Heer. — Sainte-Gemmes, dans les détritus végétaux ; vole le soir autour des fumiers. F. DES SCAPHIDIDES G. ScapMum Kirby. S. Immacnlatum 01. — Bois de Soucelles, forêt de Baugé, dans les bolets, en secouant des fagots de pin. F. DES HISTERIDES G. Platysoma Leach. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 350. P. Oblongum Fab. — Forêt de Baugé sous les écorces de pin. — La larve a été décrite par Perris. Ins. du pin marit., Ann. Soc. Entom. de Fr., 1874, p. 91. — 74 — G. Saprinus Er. — Fne des inv. de M.-et-L t. I, p. 141 et 350. S. Oialcites Illig. — Sainte-Gemmes, sur les grèves, sous les poissons en décomposition. S. Dimidiatus Illig. — Sainte-Gemmes, sous les bouses, sur le sable. S. Rotumdatus Illig- — Sainte-Gemmes, avec le pré- cédent. G. Plegaderus Erichs. P. Saucius Er. — Baugé, sous l’écorce des pins. G. Abreus. — Fae des inv. de M.-et-L t. I, p. 141. A. Globulus Greutz. — Sainte-Gemmes, sous les détritus végétaux. F. DES PHALACRIDES G. Olibrus Ev. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 143, et Bull. Soc . d’Ét. scient ., 1874-75, p. 54. O. Æncus Illig. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies; commun. Liquidas Ev. — Sainte-Gemmes, Baugé ; assez rare. O. Pyiçinceus Sturm. — Commun au printemps sur les fleurs des prairies. O. Geuihaus Illig. — Sainte-Gemmes, Baugé; commun. F. DES NITIDULIDES G. Brachypterus Kug. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 143. B. ELinariæ Corn. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies; indiqué comme vivant sur la Linaria Striata. — La larve a été décrite par Perris. — 75 — G. Carpophilus Leach. — Fne des inv. de M.-et-L t. I, p. 74. C. Hemipterus Lin. — Sainte-Gemmes, dans les matières végétales en décomposition. G. Epurea Ev. — Fne des inv. de M.-et-L. t. I, p. 144. E. Florea Er. — Sainte-Gemmes, dans les plaies des ormeaux. G. Thalycra Ev. T. Eervida 01. — Forêt de Chandelais, vit sur le pin. G. Meligethes Steph. — Fae des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 145, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1874-75, p. 54. HI. Symphiti Heer. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies. — La larve vit sur les fleurs de Sinapis nigra. HV. Marrai» H Bris. — Sainte-Gemmes, Baugé. — La larve vit sur le Marubium vulgare. G. Cyllodes Er. C. Aler Herbst. — Forêt de Baugé, dans des champi- gnons ; rare. G. Cryptarcha Shuk. — Fne des inv. de M.-et-L. , t. I, p. 145. C. Strigata Fab. — Sainte-Gemmes, sous les écorces, dans les plaies humides des vieux chênes. G. Ips Fab. I. Ferrugisiea Lin. — Forêt de Baugé, sous l’écorce des pins. — Les métamorphoses de cet insecte ont été décrites par Perris. Ins. du pin marit. Ann. Soc. Ent. de Fr ., 1853, p. 576. — 76 — G. ïlliizopliagus Herb. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 145. I&. Politus Helw. — Sainte-Gemmes, Angers, sous l’é- corce des ormeaux. . F. DES TROGOSITIDES G. Temnochila Westw. T. Clœrulea 01. — Angers, bords de l’étang St-Nicolas, sous l’écorce des pins. — La larve a été décrite par Perris, Ins. du pin marit ., Soc. Entom. de Fr., 1855, p. 694. F. DES COLYDIDES G. Aulonium Er. A. Bicolor Herbst, — Forêt de Baugé, sous les écorces du pin, dans les galeries du Bostrichus laricis. — Pour la larve, voir Perris, Ins. du pin marit.. Soc. Entom. 1873, p. 610. G. Gerylon Latr. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 147. C. Sllsferoïdes Fab. — Forêt de Baugé, sous l’écorce des pins. — La larve vit aux dépens de Yhylesinus piniperda. F. DES CTJCTJJIDES. G. Læmophlœus Er. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 148. fcu Clémaiidis Er. — Sainte-Gemmes, sous l’écorce des branches mortes de clématites ; rare. — 77 — Et. A ter 01. — Sainte-Gemmes ; rare. Cette espèce vit sur le genêt à balai et les ajoncs. i G. Silvanus Latr. — Fne desinv. deM.-et-L., t. I, p. 148, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1874-75, p. 55. S. ffiidentaius Fab. — Sainte-Gemmes, sous l’écorce des chênes. F. DES CRYPTOPHAGXDES G. Cryptopliagos Herbst. — Fne des inc. deM.-et-L., t. I, p. 149. €. Pubescens Sturm. — Sainte-Gemmes, en battant des fagots. G. Atomaria Steph. — Fae desinv. deM.-et-L., t. I, p. 149. A. Wana Er. — Sainte-Gemmes, dans les détritus à la suite des inondations. il. üasalis Er. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les endroits humides au bord de l’Authion. F. DES LATHRIDIDES G. Anommatus Wesm. A. SS strialus illuls. — Angers, bords de l’étang Saint- Nicolas, sous des pieux enfoncés en terre. G. Eathridius Illig. — Fne des Inv. de M.-et-L., t. I, p. 152 et Bull. Soc. d’Ét. scient., 1872, p. 79. SL. Modifcr Westw. — Sainte-Gemmes. . — La larve vit dans les mycéliums sur les pièces de bois humides. — 78 — JL. Ifèuûcollis Marsh. — Sainte-Gemmes, dans les cel- liers, sur les tonneaux, sur les planches de chêne humides. IL. flugos^s Herbst. — Angers, dans des champignons, sur des souches de chêne. JL. Transversus 01. — Sainte-Gemmes, sous l’écorce des platanes. G. Corticaria Marsh. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 152, et Bull. Soc. d’Ét. scient. , 1872, p. 79. C. Serraia Payk. Sainte-Gemmes., sur l’aubépine. G. Moîiotoma Herbst. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 148. II. Quadricollis Aubé. — Sainte-Gemmes, dans les ma- tières végétales en décomposition. F. DES MYCETOPHAGIDES G. Berginus Er. B. Tamarisci Wol. — Forêt de Chandelais, en battant les pins. Les métamorphoses de cet insecte ont été décrites par Perris. Ins. du -pin marit. Ann. Soc. Entom. de Fr., 1862., p. 194. F. DES DERMESTIDES G. Limnichus Latr. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 351. Ij. IPygmocîis Sturm. — Sainte-Gemmes, au bord de l’Authion dans les mousses. Ej. Versicolor Waltl. — La Meignanne, au pied des plantes, au bord du ruisseau. — 79 — G. Trogoderma. T. ^ersicolor. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies. — La larve vit dans les nids de divers hyménop- tères du genre Colletés. F. DES GEORYSSIDES G. Georyssus Latr. — Bail. Soc. d’Ét. scient. d’Angers , 1872, p. 79. G. Costatus Cast. — Angers, bords de l’étang Saint- Nicolas, en piétinant sur la terre humide. F. DES PARNIDES G. Macronyclms Muller. M. 41 Tuberculatus Mull. — Angers, bords de la Maine, sous des morceaux de bois dans l’eau courante ; espèce rare. La larve a été décrite par Chapuis et Gandèze, p. 110. F. DES HETERO CERIDE S G. Heterocerus Fab. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 55, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1873, p. 76. SI. Fossop Kiesenv. — Sainte-Gemmes, en piétinant sur le sable humide au bord de la Loire. — 80 — F. DES BUPRESTIDES G. Agrilus Sol. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 175 et Bull . Soc. d’Ét. scient . , 1874-75, p. 55 et 1878-79, p. 220. A. VEridfis Vté Fagi. — Sainte-Gemmes, sur le hêtre. A. Angustuliis lllig. — Commun; en battant les haies. La larve de cet insecte vit dans les ronces ; elle a été trouvée également sur le chêne, l’ormeau, le charme, le noisetier. A. Olivicolor Kiesen. — Sainte-Gemmes, vit sur le charme, l’ormeau, le noisetier. F. DES CYPHONIDES G. Eucinetus Germ. 12. Meridionalis Cast. — Baugé, dans des moisissures sur des souches de pin. — La larve de cet insecte a été dé- crite par Perris, Ann. Soc. Ent. de Fr.y 1856, p. 48. F. DES TÉLÈPHO RIDES G. Rhagonycba Esch. 11. Melanura Lin. — Commun partout; en fauchant dans les prairies. Insecte inscrit sous le nom de Telephorusfulvus à la faune de Millet de la Turtaudière. II. Femoralis Brui. — Commun ; en fauchant dans les prairies et en battant les saules — 81 - F. DES MALACHIDES G. Axinotarsus Motsc. A. Pnlicarius Fab. — Inscrit à la faune Millet dans le genre Malachius ; commun partout au printemps ; en fau- chant dans les prairies. La larve qui vit sous l’écorce des ormeaux et de saules a été décrite par Perris, Ann. Soc. Lin. de Lyon , 1876. A. illarginalis Er. — Commun ; en fauchant dans les prairies. — La larve a les mêmes mœurs que celle de l’es- pèce précédente. F. DES DASYTIDES Ci. Dasytes Payk. — Fne des inc. de M.-et-L ., t. I, p. 190. 15. Piumbeus Illig. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies au printemps. — La larve a été décrite par Perris, Ann. Soc. Entom. de Fr ., 1854, p. 499. F. DES CLÉRIDES G. Opilus Latr. — Fne des inv. de M.-et-L t. I, p. 192. O. Mollis Lin. — Angers, sortant d’un bûcher. — La larve, carnivore , vit aux dépens de divers insectes xylophages , dans les sarments de vigne morte et dans les jeunes pousses mortes des pins. Perris, Lns. du pin mar ., p. 214. CK Pallidus 01. — Sainte-Gemmes, vit sur le chêne et l’ormeau. La larve a été décrite par Perris dans les Ann. de la Soc. Lin. de Lyon. 6 — 82 - F. DES CISIDES G. Xylograplms Mel. X. Blostrichoïcles Duft. — Forêt de Baugé, dans les bo- lets. — La larve a été décrite par Dufour; Ann. Soc. Eni . de Fr., 1850, p. 55. G. Cis Latr. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 198. €. &Bni Gyl. — Sainte-Gemmes, en battant de vieux fa- gots de chêne. — Larve décrite par Lucas, Exploration de U Algérie, 1847, p. 469. C. Colufoer. — Sainte-Gemmes, dans des mycéliums sur des branches de chêne. — Larve décrite par Perris, Ann. Soc. Lin. de Lyon, 1874. F. DES ANOBIDES G. Anobium Fab. — - Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 195 et 352. A. Fulvicorne Sturm. — Sainte-Gemmes, en battant une charmille. — La larve de cette espèce a été signalée dans le châtaigner, le charme, l’aulne ; décrite par Perris, Ann. Soc. Lin. de Lyon, 1876. G. Ernobius Thoms. F. Mollis Lin. — Inscrit à la faune de Millet sous le nom d’ Anobium molle, Baugé, en battant des pins. — Larve décrite par Perris, Ins. du pin marit., p. 229 ; vit dans la moelle des jeunes pousses de pins récemment abattus. G. Mesocœlopus Duv. M. t'ollaris Muls. — Sainte-Gemmes , en battant des lierres. 83 — G. Dorcatoma Herbst. — Fne des inv. de M,-et-L ., t. I, p. 196. . D. Chrysomeïâraa Sturm. — Sainte-Gemmes, dans les bolets sur les. chênes, Cet insecte se trouve également dans les champignons parasites des pins. — Larve décrite par Perris, Ins. du pin marit.: p. 492. F. DES PTINIDES G. Plions Lin. — Fne des inv. de M.-et-L. , t. I. p. 194, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1872, p. 80. P. Paasillos Sturm. ~ Angers, dans un grenier où se trouvaient des fagots. Cet insecte a été indiqué comme vivant dans les branches mortes de châtaignier. P. ÜpaflBiEseiis Duft. — Sainte-Gemmes, dans des. matières végétales en décomposition. F. DES DIAPERIDES G. Trifooiium Me Leay. T. Fab. — Sainte-Gemmes, dans les plaies des chênes, sous les écorces. G. Plilliora Muls. P. Cressain Germ. — Forêt. de Chandelais, sous l’écorce des pins. — La larve décrite par Perris, Soc. Entom. de Fr., 1877, p. 351, vit dans les souches et le tronc des pins en décomposition. G. Uloma Cast. IJ. C^ylluaris Lin. — Sainte-Gemmes, dans des souches vermoulues de chênes. — La larve vit dans le chêne, le châtaignier, l’aulne, le marronnier; décrite par Perris , Soc. Lin. de Lyon , 1876. — 84 — Ci. Hypophlœus Helv. — Fne des inv. de M-et-L., t. I, p. 201. II. Fini Panz. — Angers, bords de l’étang Saint-Nicolas, sous l’écorce des pins. — Larve décrite par Perris, Soc. Entom. de Fr.y 1857, p. 358. II. Pepressus Fab. — Sainte-Gemmes, sous l’écorce des chênes : cet insecte a ôté trouvé plusieurs fois dans des four- milières avec formica rufa et Lasia fuliginosa. II. Unearis Fab. — Baugé, sous des écorces de pin. — Larve décrite par Perris, Soc. Entom. de Fr ., 1857, p. 358. F. DES FYTHIDES G. Salpingus. — Fnedes inv. de M.-et-L ., t. I, p. G212. S. Itayi Ab. — Sainte-Gemmes, en battant des fagots pro venant de pommiers morts. G. Agnatus Germ. A. Pccoratsis Germ. — Sainte-Gemmes, dans des dé- tritus au bord de la Loire ; espèce fort rare. La larve, d’après Mulsant, vit sous l’écorce du chêne. F. DES SERROPALPIDES G. Anisoxia Muls. A Fuscula Illig. — Baugé, en battant des fagots. Cet insecte a été signalé dans le chêne, le châtaignier, le robi- nier, le noisetier et l’aubépine. — La larve vit dans le bois pourri, Soc. Lin. de Lyon , 1876. G. Carida Muls. €. FEexuoSa Payk. — Soucelles, sur les pins — La larve vit dans les champignons du pin. — 85 — F. DES PEDILIDES G. Xylophilus Latr. — Fae des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 206, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1873, p. 78. X. Pygmoews De Gur. — Sainte-Gemmes, en battant des fagots. — La larve vit dans les branches de Forme. F. DES ANTHICIDES. G. Anthicus Payk. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 205. A. Plumheus Laf. — Sainte-Gemmes, dans des détritus végétaux, au bord de la Loire. F. DES MORDELLIDES G. Anaspis Geof. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 208. A. Thoraeica Lin. — Sainte-Gemmes^ en fauchant dans les prairies. F. DES CURCULIONIDES G. Sitones Germ. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 222, Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1873, p. 79. S. Suturalis Steph. — En fauchant dans les prairies. Cet insecte a été souvent rencontré sur le Lathyrus pratensis. S. TihâeUus Gyll. — Sainte-Gemmes, en battant des fagots. — 86 — G. Pîiytonomiis Sch. — Fne des inv. de M.-et-L t 1, p. 227. I*. Planiagiois De Geer. — Sainte-Gemmes, commun, en fauchant dans les prairies au bord de la Loire. Ci. Lixus Fab* — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 232. F. Ascanîi Lin. — Sainte-Gemmes, sur les Rumex des bords de la Loire. BLu I&ufitars!s Bohn. — Sainte-Gemmes, sur les char- dons. G. Mecinus Germ.— Fné des inv. de M.-et-L ., t. ï, p. 247. M. Filiformis Aube. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies. G. Bracliooyx Sch. K. Indsgena Herbst. — Soucelles, en battant des fagots de pin. G. Apion Herbst. — FnQ des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 217. Une bonne monographie du genre A-pion a été donnée par Wencker dans Y Abeille, t. I, 1864. A. Opclicntsi Bach. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies, vit sur Y Orobus vernus. A. Stolidum Germ. — Baugé, Sainte-Gemmes ; vit sur le Crysanthemum leucanthemum. A. Potîeseems Kirb. — Sainte-Gemmes, en battant des saules. — La larve vit dans les chatons du saule. A. Atomarium Kirb. — Sainte-Gemmes, en batttant les ajoncs. — La larve a été indiquée sur le Thymus s erpillum. A. difficile Herbs. — Sainte-Gemmes , en battant les chênes. — La larve de cette espèce vit sur le chêne, sur la Veronica chamœropis et dans les fruits de plusieurs espèces de genêts. — 87 — A. Funiculare Muls. — Sainte-Gemmes ; commun, Sur les genêts. — * La larve a été souvent rencontrée dans les gousses du Genista anglica. A. Fiisciroslre Fab. — Baugé, en fauchant dans les prai- ries sur les bords du Couesnon. — La larve vit dans les gousses du Spartium scoparium. A. frumentariiuM Lin. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies au bord de la Loire. — La larve vit sur le Rumeæ acetosella, où elle détermine une espèce de galle sur la côte médiane des feuilles, Soc. Entom. de Fr 1862, p. 597. A. Rubenâ Step. — Sainte-Gemmes, vit également sur les Rumex ; plus rare que le précédent. A. Waripes Germ. — Sainte-Gemmes , en battant des aulnes, et en fauchant dans les prairies des bords de la Loire. — La larve a été indiquée comme vivant sur le Tri- folium pratense. A. Agslamlle — Ste-Gemmes, Angers; vit sur les trèfles. A. ILœvicolle Kirb. — Baugé, dans les prairies des bords du Couesnon ; rare. A. PifForme Ahr. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies des bords de la Loire, vit sur les Polygônum ; rare. A. Atigftssêaiaaïiî Kirb. — Bouchemaine, dans les prairies des bords de la Loire. — La larve vit dans les gousses du Lotus uliginosus. A. Tenue Kirb. — Sainte-Gemmes, en fauchant sur la luzerne. — La larve est indiquée comme vivant dans les tiges du trèfle, des melilotus macrorhiza , altissimus et officinalis et sur la medicago sativa. A. PavidwaM Germ. — Sainte-Gemmes, en fauchant sur le bord de l’Authion. — La larve de cette espèce vit sur la. Coronella caria et le Lathyrus pratense. A. Platnlea Germ. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies. — La larve vit sur la vicia cracca, — 88 — A. filuinile Germ. — Commun ; en fauchant dans les prairies des bords de la Loire. — La larve vit dans les tiges de Rumex. A. Wirems Herbst. — Baugé, en fauchant au bord du Couesnon. Cette espèce vit dans les tiges du trifolium pra- iense; rare. G. Cœliodes Sch. — Fne des inv. de M.-et-L ., t. I , p. 242, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1874-75, p. 56. C. ILamii Herbst. — Commun dans les prairies des bords de la Loire. — La larve vit dans les tiges de Lamium ma - culatum. C. 4 Macutatus Lin. — Sainte-Gemmes; commun, en battant les orties. La larve vit surtout sur V Urtica dioica. €. Gérant! Payk. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies. — La larve est signalée comme habitant le collet du Géranium molle. G. Ceuthorhynchus Germ. — Fae des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 242 et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1873, p. 85, et 1874-75, p. 57. G. Proratalüs Bris. — Commun dans les prairies des bords de la Loire. — La larve de cette espèce vit sur les plantains. C. Melanostietus Marsh. — Assez commun à Sainte- Gemmes, en fauchant dans les prairies des bords de la Loire. — La larve vit sur plusieurs espèces de menthes. C. Ifiaphani Fab. — Sainte-Gemmes; assez commun sur les crucifères. — La larve a été signalée sur le symphitum officinale. C. Ptineliger Gyl. — Commun dans les prairies au prin- temps. — La larve et l’insecte parfait vivent sur les pis- senlits. €. Picitarsls Gyl. — Sainte-Gemmes, sur les navets dans les racines desquels vit la larve. — 89 — C. Q si ad ridons Panz. — En fauchant dans les prairies, signalé sur Erysimum prœcoæ. €. Ferragatus Perris. — Soucelles, sur les bruyères; rare. C. Clialybœus Germ. — Sainte-Gemmes : cette espèce a été rencontrée sur les Thlaspis campestre et arvense. G. Phytobius Sch. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 239, et Bull. Soc. d’Ét. scient 1874-75, p, 58. P. Granatas Gyll. — Sainte-Gemmes, bord de l’Authion, en fauchant sur les plantes aquatiques. — Les larves de Phytobius vivent dans l’eau, sous les feuilles des myrio- phyllum ; elles sont couvertes d’une sorte de mucilage qui leur sert de cocon. P. Comari Herbst. Sainte-Gemmes, avec le précédent. G. Rhinoncus Sch. — Fne des inv. de M.-et-L ., 1. 1, p. 244, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1874-75, p. 58. flfi. Guttalis Grav. — La Meignanne, en fauchant sur les plantes au bord de la rivière de Brionneau. G. Baridius Sch. — Fne des inv. de M.-et-L t. I, p. 240, et Bull. Soc. d’Ét. scient ., 1873, p. 86. 11. Lepidü Germ. — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies ; rare. il. Scofiopaceus Germ. — Angers, étang Saint-Nicolas, en fauchant sur les plantes dans les parties marécageuses. — La larve de cette espèce vit sur Chenopodiurn maritimum et Portulaca maritima. — 90 — F. DES SCOLYTXDES O. Blastophagus Scht. Les insectes inscrits à la faune de Millet sous le nom à’Hylurgus piniperdct et Minor, t. I, p. 250, sont des Blas- tophagus. G. Hylesinus Fab. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 250. II. Vittatus Fab. — Sainte-Gemmes, sous des écorces d’ormeau. — La larve a été décrite par Chapuis et Candèze, A beille , faits divers, nos 26 et 27. G. Crypturgus Er. — Bull. Soc. d’Ét. scient., année 1874-75, p. 59. C. Cfraerews Herbst. — Soucelles, en secouant des fagots de pin. G. Bostrichus Fab. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 252 et Bull. Soc. d'Ét. scient. B.-Stenographus Duft. — Baugé, Soucelles, commun sous l’écorce des pins. Voir pour les mœurs et métamor- phoses de cet insecte, Ann, Soc. Entom. de Fr., 1856, p. 173. B. Bispinus Ratz. — Sainte-Gemmes, sous l’écorce de la vigne sauvage. — Pour la larve, voir Perris, Ins. du pin marit., p. 267. G. Dryocœtes Eich. il. WIISosiis Fab. — Sainte-Gemmes, sous l’écorce des chênes. G. Xyleborus Eich. X. ©ispar Fab. — Sainte-Gemmes, dans les branches — 91 — d’un poirier mort. Cet insecte a été rencontré également sur le robinier et le marronnier. X. Monographus Fab. — Sortant de branches de chêne venue' de la forêt de Chandelais. F. DES ANTHRIBIDES G. Tropideres Sch. — Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 215. T. Ælhirostri® Herbst. — Lué, en battant des fagots de chêne. — La larve est indiquée comme vivant dans l’aubier des peupliers d’Italie et dans les lichens sur le chêne. TT. Miveirostris Fab. — Lué, avec le précédent. G. Enedreytes Sch. E. ^xyaeaullsse Bris. — Sainte-Gemmes ; rare, en bat- tant des aubépines. — La larve vit dans les tiges mortes de l’aubépine et dans les branches mortes de châtaignier. G. Bracliytarsus Sch. II. SeaSôa*©ssi§ Fab. — Sainte-Gemmes, en battant des fagots de bois mort. — La larve a été décrite par Chapuis et Candèze, p. 199. F. DES BRUCHIDES G. UrodOî! Sch. — Fne des inv. de M-ei-L ., t. I, p. 214. U. Cassas® Kust. — Sainte-Gemmes,, en fauchant, dans les prairies. €». Brucfaus Lin. — Fne des inv. de M.-et-L t. I, p. 213. H. €iMea*a§© exemple, pour les séparer dans la boîte du contact des autres plantes. § IL — Préparation. Il faut distinguer si on a affaire à une Characée polysi- phoniée ou monosiphoniée. 1° Charas polysiphoniées. Ces plantes ont par elles-mêmes une certaine consis- tance. La récolte est lavée avec précaution dans un baquet ; on la sépare en petits paquets, en ayant bien soin que tous les sommets végétatifs se trouvent d’un même côté, toutes les parties radicales de l’autre. On les laisse égoutter et se ressuyer dans un endroit pas trop sec et ombragé; après quoi, on les étale avec soin dans le papier buvard et on procède à la dessication comme pour les autres plantes. L’opération terminée, on séparera avec précaution la plante successivement de chacun des feuillets de papier à dessécher et on la transportera sur une feuille de papier blanc. On déterminera son adhérence en soulevant avec précaution les tiges principales, et en les collant avec de la gomme arabique étendue ; en tamponnant ensuite avec un linge fin, on enlèvera la gomme en excès. 2° Charas monosiphoniées ou Nitellas. Ces plantes molles par elles- mêmes n’ont plus aucune rigidité une fois sèches. Après lavage on séparera chaque pied ou chaque rameau principal suivant la grandeur du sujet, et on commencera par l’étendre sous l’eau sur une feuille de papier blanc ni trop mince ni trop résistant. La préparation se continue hors de Peau en plaçant la — 111 — feuille sur une planchette inclinée. Il convient alors d’avoir sous la main les instruments suivants : Une pince à pointes fines, Une plume d’oiseau assez forte, Une éponge de grosseur moyenne, Une pissette de chimiste. Ce dernier appareil se construit aisément à l’aide d’un matras à fond plat d’un litre, fermé par un bouchon dans lequel passent deux tubes de verre ; l’un ne faisant que tra- verser le bouchon et légèrement incurvé à l’extérieur sert à insuffler de l’air des poumons ; l’autre descendant jusqu’au fond, fortement récurvé extérieurement et terminé en pointe, laisse sortir un mince filet d’eau sous la pression de l’air comprimé. Suivant le cas, l’éponge comprimée et laissant tomber son eau d’imbibition ou la pissette serviront à soulever telle ou telle partie de la plante et à lui donner de la mobilité ; on la mettra alors en place soit avec la plume, soit avec la pince. Un peu de pratique vaut mieux que tous les conseils que l’on pourrait donner à ce sujet. En résumé, il ne devra y avoir aucune superposition, les verticilles d’ordres succes- sifs seront régulièrement séparés et étalés, tout en conser- vant au végétal son port naturel. Gela fait, on laissera égoutter et on portera la feuille dans, un endroit frais et non ensoleillé, sur un matelas de papier à dessécher, et on l’y laissera jusqu’à ce qu’elle ne possède plus qu’un faible degré d’humidité; on l’introduira alors dans une feuille de papier buvard et l’on achèvera la dessi- cation comme pour un autre végétal. Pour les Characées qui présentent le phénomène de la gélification de leurs sommets végétatifs (Nit. hyalina, tenuissima, batrachosperma, syncarpa, etc.), il faudra attendre plus longtemps avant de mettre en presse. La dessication terminée, on séparera avec grande précau- tion la feuille de papier buvard. Généralement la plante adhère par elle-même au papier blanc, surtout s’il n’est pas trop lisse. Si elle avait une tendance à s’en détacher, on la — 112 — fixerait avec la gomme arabique, en épongeant ensuite avec un linge doux l’excès de gomme. En opérant avec toutes ces précautions, on obtient de très belles préparations qui rappellent par leur élégance celles des grandes algues marines. Elles ont surtout l’ines- timable avantage de simplifier très notablement les diffi- cultés de détermination. Pour les Nitellas en particulier, ces difficultés résident le plus souvent dans la défectuosité de la préparation. § III. — Détermination. Il est d’abord indispensable d’être familiarisé avec la structure de ces végétaux. J’engage les commençants à ne pas hésiter à disséquer quelques spécimens dans toutes leurs parties, en vérifiant ainsi par eux-mêmes la descrip- tion des ouvrages analytiques (1). Cette étude préliminaire, qui n’est pas dépourvue d’intérêt, leur sera du plus grand profit ultérieurement. Un faible grossissement au micros- cope (de 20 à 50 fois) suffit amplement; on éclairera l’objet par en-dessus à l’aide de la loupe. Les organes sexuels étant beaucoup plus aisés à étudier sur le vif, il sera bon de noter si la plante est monoïque ou dioïque. Dans ce dernier cas on préparera les deux sexes séparément. Il arrive parfois que l’on reçoit des échantillons d’herbier d’une préparation confuse et d’une détermination incertaine. On en tirera néanmoins parti en ramollissant un fragment dans de l’acide acétique qui a en offire la propriété de dissoudre les incrustations calcaires fréquentes sur ces végétaux. On étalera alors avec soin les divers rameaux sur une lame de verre de microscope. Il n’est pas toujours commode de distinguer sur des (1) Consulter la très bonne description de la famille des Characées dans ia Flore des environs de Paris, de MM. Cosson et Germain ; 2e édition, p. 886. ■ — Atlas, 2e édition, planche XL! et suivantes. - 113 - spécimens secs les sporanges des anthéridies, lorsque ces organes sont jeunes et qu’ils ont été contractés par la dessi- cation. On lèvera tous les doutes de la façon suivante : l’or- gane isolé et imbibé d’acide acétique est écrasé entre deux plaques de verre, les sporanges laissent alors s’épancher une grande quantité de granules assez volumineux, et les anthé- ridies des bouquets de filaments cloisonnés. J’ai pensé faciliter et encourager l’étude des Characées de l’Anjou en donnant une clef analytique de nos espèces. 8 CLEF ANALYTIQUE DES CHARACÉES DE MAINE-ET-LOIRE S I. — ANALYSE DES GENRES Tiges toujours simplement tubuleuses. Verticelles des rayons toujours privés d’involure à leur base. Rayons fructifères une ou plusieurs fois divisés- ombellés ou fourchus. Anthéridies placées au milieu de bractées au-dessus des sporanges (épigynes). Sporanges (nucules) arrondis, à couronne formée de 10 cellules, caduque Nitella. Tiges rarement simplement tubuleuses, le plus souvent recouvertes d’une écorce formée de petits tubes (polysi- phons). Verticilles des rayons toujours munis à la base d’un invo- lucre de papilles. Rayons toujours simples, articulés, portant aux articu- lations des bractées plus ou moins complètement verticillées. Anthéridies le plus souvent situées en dehors des bractées, hypogynes (dans toutes nos espèces), rarement pleurogynes (espèces étrangères à la région). Sporanges oblongs, à couronne formée de 5 cellules, persistante Cîiara. - 115 — § II. — ANALYSE DES ESPÈCES. GENRE CHARA. 1. Tige simplement tubuleuse, lisse, inerme , flexible, diaphane Cil. IJraunii, Tige constituée par un tube central et une écorce formée de polysiphons bombés, ce qui la rend sillonnée-striée, souvent papilleuse ou aciculée-hispide 2 2. Tige plus ou moins parsemée de papilles ou d’acicules, surtout dans la partie supérieure, plante assez forte. 3 Tige entièrement inerme, plante grêle 7 3. Plante monoïque 4 Plante dioïque Cil. aspera. 4. Tige de grosseur moyenne; dos des polysiphons sail- lants anguleux, granuleux. Rayons présentant les phalanges supérieures écortiquées ainsi que les bractées -, larges , membraneuses ; sommets de la dernière phalange et des bractées obtus 5 Tige grosse, fortement contournée-sillonnée, densément aculéolée au moins dans la partie supérieure ; dos des polysiphons saillants convexes même sur le sec. Pha- langes écortiquées et bractées étroites, acumi- nées Cil. îiispida {groupe). 5. Les 2-3 (parfois plus), phalanges terminales écorti- quées. Cil. fœtida {groupé), La dernière phalange seulement, souvent très petite, écortiquée, manquant parfois 6 6. Plante de dimension moyenne, port de Ch. fœtida, tige — 116 — portant des papilles et des acicules sur les polysiphons primaires saillants (1) Ch. contraria. Plante élevée, rayons des verticilles longs, atténués au sommet, étalés-divariqués, tige inerme Ch. longibracteata (groupe). 7. Plante monoïque Ch. fragilis (groupe). Plante dioïque 8 9. Bulbilles de la racine très petits, granuleux, plante assez fragile après dessiccation ; chez la plante mâle verticilles généralement étalés d’abord^ puis incurvés, redressés, connivents, anthéridies grosses, d’un beau rouge; chez la plante femelle verticilles dressés, sporanges à 12-13 stries, couronne dressée, aiguë, de 1/5 du sporange ; bractées très courtes ou milles Ch. connivens. Partie radicale de la plante munie de nombreux bulbilles, assez gros, blancs, granuleux^ en forme de fraise ; tige très grêle, flexible ; rayons très capillaires, confer- voïdes, lâchement étalés, peu ou pas incurvés ; anthé- rides médiocres, rouges ; sporanges à 9-10 stries, cou- ronne étalée ; bractées 1/2 du sporange. Ch. f ragif era Clefs partielles des groupes. Groupe Ch. fœtida. 1. Plante bien développée, de grandeur moyenne. . . 2 Plante ramassée, rayons très courts, redressés-apprimés, en verticilles petits, rapprochés . . s.-var. densa. (1) Les polysiphons primaires sont ceux qui aboutissent à la base des rayons des verticilles; ils sont en même nombre qu'eux. Parfois ils sont seuls. (Ch. imperfecta Al. Braun.). Eux seuls portent les papilles et les acicules. Les polysiphons secondaires alternent avec les primaires Parfois ceux-ci sont les moins déve- loppés et comme en contre-bas vis-à-vis de ceux-là (Ch. fœtida) ; d'autres fois c’est l’inverse (Ch. contraria.) 2. Tige fortement papilleuse ouaciculée dans sa partie supé- rieure var. subhispida. Tige à peine papilleuse, non aciculée 3 3. Plante d’un vert bouteille, polysi plions très tenus, très minces, tige écortiquée et luisante dans sa partie infé- rieure, rayons en grande partie écortiqués var. decipiens. Plante d’un vert blanchâtre, tige cortiquée dans toute sa longueur, sauf la partie radicale 4 4. Bractées 1-3 fois plus longues que les sporanges. . . . Ch. fœtida vera. Bractées dépassant très longuement les sporanges . . . var. bracteosa. Groupe Ch. longibracteata. Bractées internes très longues Ch. longibracteata vera. Bractées à peine deux fois plus longues que le spo- range var. brevibracteata. Groupe Ch. hispida. 1. Tige grosse élevée, hérissée au sommet, polysiphons gros, fortement contournés, rayons cortiqués géné- ralement jusqu’au sommet; couleur blanchâtre sur le sec Ch. hispida vera. Tige moins forte, hérissée dans toute sa longueur de nombreux fascicules de spiculés divergentes ; couleur blanchâtre ou blanc-verdâtre sur le sec. var. pseudocrinita. Plante moins forte, souvent verdâtre, rarement incrustée, phalanges supérieures des rayons écortiqués ... 2 2. Peu d’acicules courtes, phalanges supérieures écortiquées très longues var. gymnoteles. — 118 — Acicules abondantes, très longues, flexueuses, molles. va r. longispina. Groupe Ch. fragilis. Tige moyenne, vertieilles fructifères ouverts Ch. fragilis vera Tige et rayons des vertieilles plus forts , très allongés. var. Hedwigii. Tige plus faible, à racine très bulbifère, vert intense, rayons des vertieilles fructifères, relevés, redres- sés . var. polchella. Plante très tenue, capillaire, vert foncé ; longueur des phalanges des rayons ne dépassant pas leur diamètre ; bractées généralement beaucoup plus longues que les sporanges var. capillacea. 119 GENRE NITELLA. 1. Rayons primaires ne se prolongeant pas en forme d’axes au travers des verticilles d’ordres successifs (1, 2, 3,) qu’ils supportent 2 Rayons primaires et leurs premières subdivisions se conservant en forme d’axes jusqu’au sommet des verticilles terminaux, les autres rayons secondaires, tertiaires, etc., réduits à l’aspect de bractées petites et plus étroites que l’axe 10 2. Quelques rayons primaires portant des verticilles de trois ordres successifs . . 3 Quelques rayons primaires portant des verticilles du premier et du deuxième ordres seulement .... 6 Quelques rayons primaires une seule fois divisés en verticilles, ou fourchus, ou articulés en place de divi- sion, ou brièvement corniculés (1) au sommet. . . 7 3. Rayons terminaux (rayons du 3e verticille) continus au- dessous de l’articulation de la phalangette mucroni- forme de leur sommet 4 Rayons terminaux articulés au-dessous de la phalan- gette mucroniforme. (On doit considérer comme équi- valent l’existence parfois d’un 4e verticille) .... 5 4. Petite plante ; verticilles assez compactes, globuleux, les supérieurs rapprochés , parfois comme en tête , rayons terminaux renflés, élargis -lancéolés à l’état sec. N. liyalina. Plante d’une très grande tenuité, très rarement rameuse; verticilles globuleux très petits, espacés en chapelet, rayons terminaux allongés, très tenus, cylindriques- aigus; nucules extrêmement petits. N. tenuissima. (1) Les corniculés sont de petits articles, des phalangettes courtes. - m - 5. Plante faible, tenue; verticilles diffus, lâches, à divisions très tenues, courtes ; rayons terminaux allongés, très tenus N. gracilis. Plante grêle ; rameaux des verticilles redressés, apprimés-fastigiés, à divisions toutes allongées ; rayons terminaux très longs N. virgata. Plante vigoureuse, tige allongée ; rameaux des verti- cilles assez longs, dressés en capitules assez gros; rayons terminaux assez courts, ne portant qu’une seule articulation médiane entre la base et la phalan- gette mucroniforme N. flabeïlata. 6. Rayons terminaux portant à leur sommet une phalan- gette mucroniforme articulée, ou 2-3 cornicules; plante assez élevée N. mucronata. Rayons terminaux ne portant aucune articulation à leur sommet ; plante peu élevée à verticilles gélatini- fères N. batrachosperma. 7. Plante monoïque 8 Plante dioïque 9 8. Tige assez grosse, fructifications agglomérées en petits capitules N. transluceas. Tige grêle, fructifications espacées. . . . N. üexilis 9. Plante grêle, vert pâle, diaphane; anthéridies entourées d’un mucilage, réunies la plupart en petits glomérules compactes ; sporanges 2-3 placés à la bifurcation (fourche) des rayons allongés, parfois aussi rappro- chés en tète N. syncarpa {groupé). Plante assez forte, tenace, vert sombre intense, opaque ; fructifications mâles et femelles entassées, pas de muci- lage autour des anthéridies assez grosses . N. opaca {groupé). 10. Plante d’un vert bleuâtre ; verticilles inférieurs trans- formés en étoiles à 5-6 rayons, dures, blanches; rayons terminaux de l’inflorescence non articulés à leur — 121 — sommet. Dioïque. Fructification extrêmement rare. N. stelligera. Plante d’un vert jaunâtre, plus ou moins incrustée ; inflorescence en tête compacte ; rayons terminaux munis d’une phalangette. Monoïque N. polysperma. Clefs partielles des groupes. Groupe N. syncarpa. Plante fructifiant fin de l’été, automne ; rayons de la plante femelle ordinairement simples ; sporanges à spires peu distinctes .... N. syncarpa vera. Plante fructifiant dès le premier printemps ; rayons de la plante femelle bifurqués ; sporanges présentant des spires saillantes var. capitata. Groupe N. opaca. Plante de végétation moyenne, plus ou moins rameuse, d’un vert foncé, terne, noirâtre sal; fructifications en glomérules assez petits N. opaca vera. Plante de végétation vigoureuse, très rameuse, d’un vert noir ou foncé intense ; verticilles très fournis,, formant des glomérules parfois volumineux, plus ou moins compactes ; anthéridies très grosses var. atrovirens. Groupe N. polysperma. Rayons stériles, allongés, divisés, dépassant les fertiles qui sont apiculés var. intricata. Rayons stériles ordinairement simples, courts, les fertiles obtus var. glomerata. NOTES ET ABRÉVIATIONS. Pour la synonymie des auteurs angevins voir l’avant- propos, p. 104 et suivantes. Quant à la synonymie générale, je renvoie aux monoraphies et aux ouvrages systématiques. Consulter en particulier la Flore des environs de Paris de MM. Cosson et Germain. Bast. Bastard. Desv. Desvaux. Guép. Guépin. Bor. Boreau. De la Perr. De la Perraudière. B. Bouvet. P. Préaubert. herb., cat. herbier, catalogue. CATALOGUE DES CHARACÉES DE MAINE-ET-LOIRE GENRE GHÀRA Lin. gen., ex parte. A. — P olysiphonicæ Wallm. a. — Sirigosœ Wallm. CH. FŒTIDA AL Braun. Étangs, mares, eaux stagnantes. — Été, automne. Monoïque, a. ver a. G. G. — (Collections des botanistes angevins). /B. var. bracteosa. — Ch. longibracteata Bor., cat., et plur. auct. non Wallm. G. — Presles, près Saumur, Brézé (Bor., herb.). — Chaumont, étangs de Chaloché (Guép., herb.). — Saint- Barthélemy à Ghaufour (P.). Obs. : Cette variété se rattache au type par des passages intermédiaires. Il faut bien se garder de la confondre avec Ch. longibracteata Wallm. 7. var. decipiens. — Ch. decipiens Desv., Flore. R. — Beaucouzé, entre la Haie et Vilnière (Guép., herb. 1839. — B. et P. 1857); landes de Broc (Guép., herb.). Obs. : Cette plante rappelle un peu comme aspect exté- rieur Ch. Braunii. — m — S. var. subliispida Al. Braun. — Ch. funicularis Thuil. Bor., cat. P. C. — Angers (Bast., herb.). — Thiercé, fossés à gauche de la route de Montreuil (B.). s. s-var. densa Goss. et Germ. G. — Chaumont, marais de Rochebouette (Guép., Bor., P.,, herb.). — Saint-Barthélemy à Chaufour ; Les Ponts- de-Cé, grèves de la Loire (P.). CH. CONTRARIA Alb. Braun. Eaux stagnantes. — Été, automne. Mohoïque. Non encore constatée. A rechercher dans nos limites. CH. LONGIBRACTEATA Wallm. Eaux stagnantes. — Été, automne. Monoïque. a. vera. Pas de localités connues. A rechercher. Obs. : Beaucoup de botanistes confondent sous ce nom Ch. fœtida, var. bracteosa. (3. var. brevibracteata Al. Braun., Wallm. R. — Saint-Barthélemy à Chaufour (P.). CH. HISPIDA Lin. Eaux stagnantes, étangs, marais. — Été, automne. Monoïque. «. vera. A. C. — Pouancé, Saint-Jean-de-Linières, Chaumont, Saint-Rémy-la- Varenne (Bor., cat.). — Brézé (Bor., herb.). — Forêt de Chandelais ; landes de Broc ; Eché- miré, étang de la Bouquetière (Ravin in herb. Bor.). — Thiercé, à droite de la route de Montreuil (B.). ]3. var. pseudocrinata Al. Braun. R. — Noyant dans un fossé (Guép., herb.). Ce Noyant est-il de l’Anjou? Probablement Noyant de l’arrondissement de Baugé. En tous les cas cette variété est loin d’être répandue dans notre région. — 125 — y. var. gymnoteles Al. Braun. A. C. — Saint-Rémy-la-Varenne (B). — Saint-Georges- sur-Loire, étang de Chevigné; Villevêque, vallée du Loir, ballastière de la Ténébrière (B. et P.). S. var. longispina Wallm. P. G. — Saint-Georges-sur-Loire, étang de Chevigné (B. et P.). Obs. Il se pourrait bien que ces deux dernières variétés ne fussent que des formes végétatives généralement stériles du type. CH. AS PE RA Wild. Étangs sablonneux-tourbeux, fossés des landes. — Été, automne. Dioïque. R. — Chaumont, étangs de Chaloché ; Longué (Guép., herb., Bor., cat.). — Seiches, étang de la Bruyère (Guép., herb.). — Tiercé (Bor., herb.). /3. — Inermes Wallm. CH. FRAGILIS Desv. Eaux stagnantes. — Été, automne. Monoïque. «. vera. C. — (Collections des botanistes angevins). /3. var. Hedwigii Agardh. — Ch. fr., var. elongata Coss. et Germ. A. C. — Bécon (Guép., herb.). — Chalonnes (Bast., herb.). — Saint-Barthélemy à Chaufour (P.). y. var. pulchella. — Ch. pulchella Wallroth. C. — Sainte-Gemmes-sur-Loire, Bouchemaine (Guép., herb.). — Forêt de Chambiers (De la Perr., herb). — Étang d’Avrillé; Saint-Georges-sur-Loire, étang de Chevigné, étang de la Doninière ; étang d’Angrie (B. et P.). Obs. : Parmi les échantillons de l’herbier de la Perrau- dière provenant de la forêt de Chambiers se trouvent quelques spécimens unisexués mâles, absolument iden- — 126 — tiques pour le reste aux individus pourvus norma- lement des deux sexes. On est là en présence d’un cas de dioécie accidentelle qui n’est que l’exagération d^un fait assez fréquent chez les espèces monoïques, la prépondérance, tantôt des organes mâles, tantôt des organes femelles sur des individus distincts. Évidem- ment on aperçoit là le mécanisme de l’évolution de la monoécie à la dioécie. Dans la pratique il sera bon de n’asseoir son jugement que sur un nombre suffisant d’échantillons distincts provenant de la même localité. S. var. capillacea. — Ch. capillacea Thuill. Non constatée d’une façon certaine dans nos limites. Obs. : Il faut se garder de confondre cette variété avec l’espèce suivante dont le port est différent et qui est dioïque. GH. FRAGIFERA Durien. Étangs sablonneux. — Été, automne. Dioïque. R. — Pouancé, ruisseau descendant de l’étang des Rochettes. (P. 1873, individus mâles). Obs. : Tous les échantillons provenant du département et déterminés sous ce nom dans l’herbier Boreau appar- tiennent à Ch. fragilis, var. pulchella. GH. GONNIVENS Salzmann. Eaux stagnantes peu profondes, étangs plats. — Été, automne. Dioïque. R. — Beaucouzé (B. 1867). — Saint-Georges-sur-Loire, étang de la Douinière (P. 1882). B. — Monosiphonicæ Wallm. GH. BRAUNII Gmel. Étangs. — Eté, automne. Monoïque. R. — Saint-Georges-sur-Loire, étang de Chevigné, côté Est, sur le porphyre (Bor., herb. 1845). — - Saint- Georges-sur-Loire, étang de la Douinière, rive droite ; étang d’Angrie, rive gauche (P. 1882). — 127 — GENRE NITELLA Agardh. A. — Ebracteatæ Wallm. a. — Radiolœ Wallm. (Radii passim triplicato-divisi) N. HYALINA Agardh. — Ch. - D. G. Étangs sablonneux, mares des landes. — Été, automne Monoïque. A. R. — Étangs des grès tertiaires du Nord-Est du dépar- tement : Chaumont, étangs de Chaloché; Soucelles, dans la lande (Bor., herb.). — Échemiré, étang de la Bouquetière (Abbé Baudoin in Bor. et Guép. herb.). — Jumelles, étang des Haies; La Breille, étang du Bellay (B. et P.). Pouancé, étang de Saint-Aubin (Desv., herb.) Obs. : On trouve à Chaumont une forme en chapelet, moni- liforme, se rattachant par des passages nombreux au type normal, et qu’il ne faut pas confondre avec N. tenuissima. N. TENUISSIMA Kützing. — Ch. — Desv. Journ. bot. II, 313. — Obs. p. 44. — Bor., Fl. et cat. On ne saurait douter que notre plante des grès tertiaires ne réponde à la description de N. hyalina Ag. donnée par Wallman et non à celle de N. tenuissima Kütz. (Ch. tenuissima Desv.), D’autre part il est certain que Desvaux en décrivant son espèce a eu en vue la plante angevine. Cette divergence doit s’expliquer par l’insuffi- sance de la description de notre auteur, ce qui a été cause que le nom par lui imposé a dévié de son objet dans les travaux postérieurs. Aucune station n’a été constatée en Anjou pour la véritable N. tenuissima. N. GRACILIS Smith. Non constatée. Se trouvera peut-être dans les étangs et 128 — marais des tertiaires. — Depuis le printemps jusqu’en automne. Monoïque. N. VIRGATA. Al. Braun. Eaux paisibles. — Été, automne. Monoïque. R. — Chemillé à la Ferté; Planche de Mozé (De la Perr., herb.) — Forêt de Chandelais (Ab. Baudoin in Bor. herb.). — Durtal (Bor., herb.). N. FLABELLATA Kutz. Eaux paisibles. — Eté, automne. Monoïque. R. — Juigné-sur-Loire (échant. douteux)? (Bor., herb.). Obs. : De nouvelles recherches seront nécessaires pour affirmer l’existence de cette espèce en Anjou. /3. — Dichotomœ Wallm. (Radii passim duplicato-divisi.) N. MUCRONATA. Al. Braun. Eaux paisibles. — Été, automne. Monoïque. R. — Angers en Reculée (De la Perr. in Bor. herb.). — Baugé, dans le Gouasnon (Abb. Baud. in herb. Guép.) N. BATRACHOSPERMA Reichenb. Indiquée par confusion avec N. hyalina. (Desv., Guép.). Peut-être dans la région Est du département ? — Été, automne. Monoïque. 7. — Furcatœ Wallm. (Radii semel divisi) N. TRANLUCENS Agardh. Eaux profondes, paisibles. — Été, automne. Monoïque. A. G. — Saint-Georges-des-Sept-Voies (Bast., herb.). — Saint- Jean-de-Linières, Louroux-Béconnais, Saint- Georges- sur-Loire, Soucelles, Ghaloché, Thorigné (Bor., cat.). — Mouliherne, Saint-Lambert-la-Potherie, étang de la forêt de Fontevrault, La Breille, Bournant, près Saumur (Bor., herb.). — Saint-Barthélemy, étang des Landes (De la Perr., herb.). — Étang d’ A vrillé; — 129 — Beaucouzé, étang de la Farauderie ; Gonnord, étang de la Frappinière; Gennes, étang de Cunault (B. et P.). Pouancé, étang de la Forge (P.). N. FLEXÏLIS Agardh. Eaux tranquilles. — Été, automne. Monoïque. R. — La Breille, étang du Bellay (Bor., herb). — Le Louroux-Béconnais (De la Perr. herb.). — Baugé, Gorzé, Saint-Georges-sur-Loire (Bor., cat.). Obs. : Ces dernières indications demanderaient à être vérifiées et ne sauraient être acceptées que sous réserve, car il y a peut-être bien eu confusion avec N. opaca. N. SYNCARPA Chevallier. Étangs, fossés, mares des landes. — Dioïque. a. vera. Fin de l’été, automne. P. C. — Chaumont, marais de Rochebouette (P.). — La Breille (Bor., cat.). p. var. capitata. — N. capitata Agardh. Depuis le premier printemps. A. C. — Landes de Tiercé; Brézé, bords de la Dive (Bor., herb.). — Seiches, étang de la Bruyère; Saint-Georges- sur-Loire, étang de Chevigné ; Angers en Saint-Laud (Guép., herb.). — Saint-Barthélemy, étang des Landes. (De la Perr., herb.), — Angers, étang Saint-Nicolas; Gennes, aux Roches (B.). — Doué (Bor., cat.). N. OPACA Agardh. Eaux paisibles, étangs, mares. — Précoce, printemps. Dioïque. a. vera. P. C. — Beaulieu, coteaux du Pont-Barré (Bast., herb., Bor., herb.). — Thorigné, Huillé; Seiches, étang de la Bruyère (Guép., herb.). — La Meignanne (Dr Juigné). — Angers, dans les Fouassières (B.). 9 — 130 — p. var. atrovirens. — N. atrovirens Wallm. R. — Saint-Barthélemy à la Moricerie, 1869, (plante mâle) ; disparue après une année de sécheresse (P.). Obs. : N. opaca a été confondue par les auteurs angevins avec N. syncarpa. B. — PsEUDOBRACTEATÆ Wallm. N. STELLIGERA Bauer. Eaux profondes limpides, canaux, rivières. — Fin de l’été, automne. Dioïque. R. R. — Une seule fois dans la Maine, au-dessous d’Angers, septembre 1845 (Bor., herb. et cat.). — Écouflant, fossés de la vallée de la Sarthe (A. Huard in herb. Guép.). — Stérile dans les deux cas. Obs. : Les étoiles de la partie inférieure de la plante servent d’organes de reproduction agame. A. POLYSPERMA Al. Braun. Mares dans les vallées, eaux stagnantes. — Précoce, printemps. Monoïque. a var. intricata. — N. intricata Agardh. R. — Rou près Saumur, dans une mare d’un pré, 1867 ; Sainte-Gemmes-sur-Loire, mares des bords de la Maine, 1858 (échant. douteux) (Bor., herb.). |3. var. glomerata. — N. glomerata Goss. et Germ. — Ch. glomerata Desv. R. — Villevêque, vallée du Loir, ballastière de la Téné- brière, 1868; disparue depuis (B.). Angers, décembre 1883. E. Préaubert. NOTE SUR LA MORPHOLOGIE ET SUR LA CLASSIFICATION DES SARCOPTIDES PLUMICOLES Dans un mémoire présenté à l’Académie des Sciences en 1868 {Comptes -rendus , t. LXVI), M. Ch. Robin a fait connaître l’organisation et les formes principales des Acariens qui vivent dans le plumage des oiseaux et qu’il convient de réunir dans une sous-famille spéciale des Sar- coptidœ sous le nom AAnalgesinœ (1). Mais l’auteur n’ayant eu l’occasion d’examiner qu’un petit nombre d’espèces indi- gènes, laisse forcément de côté beaucoup de faits très impor- tants au point de vue de l’organisation générale de ce groupe, très nombreux en espèces et essentiellement polymorphe. L’étude que nous venons de faire d’un grand nombre d’espèces, en majeure partie exotiques, nous permet de signaler les faits suivants qui viennent compléter, ou modifier sous certains rapports, les généralités si magistralement exposées par M. Ch. Robin dans le travail que nous venons de citer, et qui devra servir de base à toutes les recherches qui porteront désormais sur le groupe des Analgesiens. Œuf. — La plupart des Sarcoptides plumicoles sont ovipares : il est probable cependant que plusieurs espèces sont vivipares ; en effet, on trouve des femelles contenant des embryons aussi développés que les plus jeunes larves, et qui ne présentent aucune trace d’enveloppe. Tel est le cas pour plusieurs espèces de Freyana et pour le Dimorphus sternœ (Ganestrini), qui rentre dans le nouveau genre Megninia (Berlese). (1) Ce mémoire est reproduit, avec la description des genres et des espèces nouvelles, dans le Journal (J Anatomie et de Physio- logie (1877), en collaboration avec M. Mégnin. — 132 — La coque de l’oeuf n’est pas toujours unie et transparente : dans quelques espèces elle est ponctuée ou présente une sculpture plus ou moins compliquée. Chez YAnalges fuscus (Nitzsch) , actuellement Megninia fusca , l’une des plus grandes espèces du groupe, l’œuf est pourvu sur son bord convexe d’un appareil de renforcement, déjà vu et figuré par Buckholz en 1869, mais dont il n’a pu reconnaître la véri- table nature. Cet appareil, formé par une double rangée de cellules de couleur foncée, n’est comparable qu’à l 'anneau du Sporange des Fougères, et constitue, comme chez ces végétaux, un organe de déhiscence , destiné à provoquer ou à aider la rupture de la coque de l’œuf. C’est ce que montrent les coques vides où l’on voit cet appareil contourné en S, tandis que sur l’œuf plein, et non encore à maturité, il est tendu en arc de cercle. Plaques tégument air es. — Les plaques dorsales de l’épis- tome et du notogastre ne sont pas toujours « finement gra- nuleuses » comme sur les espèces observées par M. Robin. Chez beaucoup d’espèces exotiques, ces plaques présentent un dessin très compliqué. Ainsi chez Freyana choriop- toïdes (n. sp.), Pterodectes variolosus (n. sp.), etc.^ elles sont comme criblées de trous, qui souvent s’élargissent vers l’extrémité de l’abdomen. Chez d’autres espèces elles sont réticulées , et se divisent en petites plaques hexagonales du dessin le plus régulier. Enfin la complication de cette sorte de mosaïque est poussée encore plus loin dans une espèce du genre Pterolichus (Pt. cataphractus , n. sp.), où les petites plaques forment des rosaces très élégantes, rappelant tout à fait par leur disposition la cuirasse des Glyptodontes. Chez d’autres encore, la segmentation de la plaque de l’épistome ressemble à l’armure de la tête de certains reptiles. La plaque notogastrique n’appartient pas exclusivement aux mâles et femelles adultes. Beaucoup de nymphes pré- sentent au moins des rudiments de cette plaque. Par contre, elle manque quelquefois chez les adultes (. Dermoglyphus , Anoplites), ou n’est représentée que d’une manière incom- plète (comme dans les genres Pteronyssus et Pteralloptes). - 133 Polymorphisme sexuel et larvaire. — M. Robin parlant des Nymphes avant leur dernière mue, dit que « celle qui ren- ferme la femelle est sensiblement plus grande que celle qui va donner issue au mâle ». Ceci n’est vrai que pour le genre Pterolichus où la femelle est, en effet, plus grande que le mâle. Mais dans les genres où celui-ci est le plus grand et présente un développement exagéré des pattes postérieures, notamment dans les genres Analges et Megninia , on trouve des nymphes deux fois plus grosses que les femelles accou- plées, et ces grandes nymphes contiennent des mâles et non des femelles. Chez Megninia Jusca , la disproportion de taille entre le mâle et la femelle est telle, que le corps de celle-ci, pendant l’accouplement, se loge tout entier dans l’espèce de coquille bivalve qui termine l’abdomen du mâle : le rostre et les pattes antérieures de la femelle dépassent seuls cette sorte de manteau, sous lequel elle se trouve maintenue soli- dement par les grandes pattes de la troisième paire du mâle, qui l’étreignent jusqu’aux épaules; si bien qu’il faut un examen soutenu et un fort grossissement pour s’apercevoir que l’on a affaire à un couple,