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Catvet (Louis). — No 215. — Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Bryozoaires Cyclostomes provenant des Campagnes scientifiques accomplies par S. A. S. le Prince de Monaco, a bord de la Prin- cesse-Alice (1889-1910). CrprpDE (Casimir). — No 202. — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906. CHEVREUX (Ed.). -— No204. — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux pro- venant des Campagnes de la Princesse-Alice dans l'Atlantique Nord. CoUTIERE (H.). — No 197. — Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenant des Collections de S. A. S. le Priuce de Monaco. DELAGE (Yves). — No 198. — La Spongiculture à Tamaris. Dusois (Raphaël). — No 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Labo- ratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer. Famincyn. — No 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco. FAURE-FREMIET (E.). — No 192. — Révision de la famille des Textularidæ. FAURÉ-FREMIET (E.). — No 216. — La constitution dn test chez les Fora- minifères arénacés. - Fauve (Pierre). — No 194. — Troisième note préliminaire sur les Poly- chètes provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse- Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco. GUÉRIN-GANIVET (J.). — No 195. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des côtes de France : la Rade de Brest (avec une carte). GUÉRIN-GANIVET (J.). — No 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des côtes de France (avec deux cartes). GUÉRIN-GANIVET (J.). — No 217. — Notes prélimineires sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France : les Anses de la Côte occidentale du Finistère et l'archipel de Sein (avec une carte). Guérin-Ganiver (Mme G.). — No 207. — Étude préliminaire des Bryo- zoaires rapportés des côtes septentrionales de l’Europe par l’expé- dition du Jacques-Cartier en 1908, Hansen (H.-J.). — No 210. — The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with Account of remarkable Variation. Hautreux (A.). — No 211. — Températures de l’Atlantique Nord (Surface et profondeurs). HeıLeronn (Dr Alfred). — No 201. — Observations faites au Musée Océa- nographique de Monaco, sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium cladonema H. | Jousin (L.). — No 213. — Études sur les Gisements de Coquilles comestibles des Côtes de France : la Presqwile du Cotentin (avec deux cartes). IKEHLER (R.). — No 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajides provenant des campagnes de la Princesse-Alice. KŒHLER (R.). — No 214. — Arcturidés nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice ou appartenant au Musée Océanographique de Monaco. Maas (Dr Otto). — No 212. — Contributions au système des Méduses, basées sur des formes bathypélagiques des Campagnes Scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco (suite). Maraguin (A.) et Carin (F.). — No 205. — Note préliminaire sur les Anne- lides pelagiques provenant des campagnes de |’ Hirondelle et de la Princesse-Alice. NIELSEN (J.-N.). — No 209. — Sur les températures des grandes profondeurs particulierement dans la Mediterranee (Note preliminaire). RicHARD (J.). — No 218. — Campagne scientifique de l’Zirondelle II en 1911, liste des Stations (avec une carte). Roucu (J.). — No 206. — Expedition Antarctique du Docteur Charcot a bord du Pourquoi-Pas ? Sr Ah Principaux resultats d’Oce- anographie physique. SUDRY (L.). — No 199. — Densité, température, coloration de l'eau de mer et courants sur la côte de Calvados pendant l’été 1910. ZUGMAYER (Erich). — No 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux pro- venant des campagnes du yacht « Princesse-Alice». TABLE DES MATIERES Le numéro de chaque article se trouvant au bas du recto de chaque feuillet il est tres facile de trouver rapidement l'article 195. 201. 202. cherché. Nos 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur Raphaél Dusois. 192. Révision de la famille des T'extularidæ, par E. FAURE-FREMIET. Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des Campagnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 a 1910), par Erich Zuc- MAYER. Troisieme note preliminaire sur les Polychetes provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la Priniesse-Alice, ou de- posees dans le Musée Océanographique de Monaco, par Pierre FAuver. Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comes- tibles des Côtes de France : la Rade de Brest (avec une carte), par J. GUERIN-GANIVET. Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des campagnes de la Princesse-Alice, par R. K&HLEr, professeur ala Faculté des Sciences de Lyon. Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenant des Collections de S. A.S. le Prince de Monaco, par H. CouTIÈRE. La Spongiculture a Tamaris, par M. le Professeur Yves DELAGE. Densité, temperature, coloration de l’eau de mer et courants sur la côte de Calvados pendant l’été 1910, par L. Supry. Note sur les Bryopsis de la cöte de Monaco, par M. le Pro- fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences de St-Péters- bourg. Température & I’ Atlantique Nord (Surface et profondeurs), par A. HAUTREUX. La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par Casimir CEPEDE, docteur és sciences chargé de De de biologie de aux pêches maritimes. 204. 205. 206. 207. 208. 200. 210. 219. 216. 217% 218. 219. Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comes- tibles des côtes de France (avec deux cartes), par J. GutrRin- GANIVET. Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Campagnes de la Princesse-Alice dans l'Atlantique Nord, par Ed. CHEVREUX. | | Note préliminaire sur les Annélides pélagiques provenant des campagnes de l’Ærrondelle et de la Princesse-Alice, par A. MALAQUIN et F. Carin. Expedition Antarctique du Docteur Charcot a bord du Pour- quoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d'Océanographie physique, par J. Rouch, enseigne de Vaisseau. Étude préliminaire des Bryozoaires rapportés des côtes septen- trionales de l’Europe par l’expédition du Jacques-Cartier en 1908, par Mme G. GUÉRIN-GANIYET. Sur ia douzième Campagne de la Princesse-Alice II, par S. À. S. ALBERT ıer, PRINCE DE Monaco. Sur les températures des grandes profondeurs particulièrement dans la Méditerranée (Note préliminaire), par J.-N. NIELSEN, ~ hydrographe des expéditions du Thor, Copenhague. The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with Account of remarkable Variation, by H. J. HANSEN Observations faites au Musée Océanographique de Monaco, sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium clado- nema H., par le Dr Alfred HEILBRONN. Contributions au systeme des Meduses, basees sur des formes bathypélagiques des Campagnes Scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco (suite), par le Dr Otto Maas. Etudes surles Gisements de Coquilles comestibles des Cötes de France : la Presqu’ile du Cotentin (avec deux cartes), par L. JOUBIN. Arcturidés nouveaux provenant des Campagnes de la Princesse- Alice ou appartenant au Musée Océanographique de Monaco, par R. KŒHLER. Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Bryozoaires Cyclos- tomes provenant des Campagnes scientifiques accomplies par S. A. S. le Prince de Monaco, a bord de la Princesse-Alice (1889-1910), par Louis CALVET. La constitution du test chez les Foraminiferes arénacés, par E. FAURE-FREMIET. Notes preliminaires sur les Gisements de Mollusques comes- tibles des Côtes de France: les Anses de la Côte occidentale du Finistere et l’archipel de Sein (avec une carte), par J. GUÉRIN-GANIVET. Campagne scientifique de l’Hirondelle II en 1911, liste des Stations, dressée par J. RICHARD, avec une carte. Sur une nouvelle méthode de recherches qualitatives de la lumière dans des profondeurs différentes de la mer. (Note préliminaire), par Rudolf Berter, Professeur à la Deutsche Oberrealschule à Pilsen. BULLETIN DE {Fondation ALBERT Ier, PRINCE DE Monaco) <&- NOUVEAUX ESSAIS DE SPONGICULTURE N Ban AU LABORATOIRE MARITIME DE BIOLOGIE DE TAMARIS SUR MER par M. le Professeur Raphael DUBOIS. Directeur du Laboratoire Maritime de Tamaris-sur-Mer. Ansonlanı Instify,, N - 10}, « (a £ Bi DE act \ eo Ecrire en hi tout nom battue ian De Dessiner sur papier ou bristol bien DINO, au 1 crayon 1 Wolf | ek Les auteurs. regoivent 50 exemplaires de: leur + mémoire. 0 Poe en | 200 ex. | Fe quart de feuille. i je] 3 en 5 Fr 80 | | 840 II > | 16. Ko a : Une demi-feuille...... Une feuille entiere.. di 32 - tl faut. ai ter = ce s- | Adresser tout ce. qui concerne I FRS ” k = BRELRTIN DE L'INSTITUT .OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) N° 191 — 5 Janvier ıg11. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer. Spongiculture par essaimage ou ensemencement, — fixation des larves déponges commerciales, — élevage et description des Olynthes d Euspongia officinalis, — position systéma- tique des éponges fibreuses commerciales, — pêche des éponges commerciales sur la cöle du département du Var. par M. le Professeur Raphaël DUBOIS. Directeur du Laboratoire Maritime de Tamaris-sur-Mer. . En 1901, ayant été chargé par le Ministère des Colonies d'une mission pour l’étude des huîtres perlières sur les côtes de la ‘Tunisie, j'avais été frappé de l'intérêt qu'il y aurait à installer un laboratoire maritime de biologie dans les eaux du Golfe de Gabès, pour permettre de résoudre scientifiquement un certain nombre de problèmes d'ordre pratique, d’où dépend directement la richesse du sud tunisien et, plus spécialement, l’importante question des éponges (règlementation de la protection, pêche, culture, etc., etc.) | La haute administration de la Régence et, en particulier, l’eminent ingénieur M. de Fages, aujourd’hui directeur Général des travaux publics de Tunisie, voulut bien prendre en considé- ration la proposition que je lui fis d'organiser cet établissement et d'en prendre la direction technique. M. A. Allemand-Martin, do préparateur à mon laboratoire de physiologie générale et com- parée de Lyon, détaché au service du gouvernement tunisien me fut adjoint en qualité de sous-directeur. Le laboratoire fut installé en 1903, et jusqu’en 1906 on as tiplia les recherches et les expériences. Eépoqme @xaete de l'émission des larves, jusqu'alors fort controversée, fut définiti- ment fixée, ce qui permit d'établir une réglementation basée sur des données scientifiques. La biologie de l'éponge (Hippo- spongia equina) fut l’objet d’études spéciales et surtout la spongi- culture par fragmentation. Nos essais ont été assez encourageants pour que le gouvernement de la Régence ait décidé qu'ils seraient poursuivis sous la surveillance très active et fort habile du Commandant du port de Sfax, M. le Capitaine Capriata. Sous son heureuse influence, et grace à la constante sollicitude d’une administration éclairée, le parc d'essai pour la spongiculture à Sfax a pris une grande importance. Les résultats obtenus font présager que l’on pourra arriver dans un avenir prochain à la solution pratique industrielle de l’importante question écono- mique de la culture artificielle de l'éponge commerciale ; ils ont été publiés dans un grand nombre de volumes, de brochures, de Revues et de journaux (1). Mais malgré cette opulente publi- cation, il faut croire que l'existence même du laboratoire de Sfax et les multiples expériences qui y ont été faites pendant (1) RAPHAEL DüuBois, Le laboratoire maritime de biologie de Sfax (Tunisie) : Ann. de la Soc. linnéenne de Lyon, 12 Février, 1906, T. LV. A. ALLEMAND-Martin, Etudes de physiologie appliquée à la spongicul- ture sur les côtes de Tunisie : thèses pour le doctorat es-sciences, Lyon, 23 novembre, 1908. E. pe Faces & Ponzevera, Les pêches maritimes de la Tunisie: Tunis, 1908. RAPHAEL DuBois et A. ALLEMAND Martin, Contribution a l’etude de la biologie des éponges et a la spongiculture sur les cotes demie Ann. de la Soc. linnéene de Ton TA LV, 1906. RAPHAEL Dusois, Rapport sur la spongiculture et sur la mytiliculture en France: C. R. du Congres international des peches maritimes des Sables d'Olonne, 1909. R. DE Ceccaty, La Depeche Sfaxienne, 29 septembre 1908, 5 decem- bre vu Be, no 16 septembre, 1910. DE Cuapenac, Le laboratoire de Sfax, la station maritime de Tamaris- sur-mer, Aa spongiculture et l'industrie des éponges en Tunisie : Ligue maritime, IQ10. La culture des eponges sur le littoral méditerranneen frangais — La Nature, 16 janvier 1909 et 7 Novembre 1906. La spongiculture : Revue générale des Sciences. Paris, 30 décembre, HOOF). Are. lc. NEE ei plusieurs années consécutives ont complètement échappé à la connaissance des savants de l United states Bureau of Fisheries, qui vient de publier un important travail de M. H. F. Moore, un de ses assistants scientifiques (1). Les résultats auxquels sont arrivés les expérimentateurs américains sont identiques à ceux que nous avons publiés avant eux et ils ont employé, comme nous, la méthode de la frag- mentation ou du bouturage. Nous terminions ainsi le travail que nous avons publié en collaboration avec M. A. Allemand-Martin, en 1908 (loc. cit.) « Tous les faits résumés succinctement dans cette note nous permettent d'espérer qu'à une époque plus ou moins rapprochée, selon les moyens d’action dont nous pourrons disposer, la spon- giculture entrera dans une phase pratique et que les efforts scientifiques et administratifs, déjà faits en ce but, recevront leur juste récompense. » M. Moore, de son côté, a fait de nombreuses observations sur lesquelles ıl a basé ses calculs. Mais il dit comme nous l’avions fait remarquer nous-mêmes, que les conclusions basées Ber les expemences actuelles sont grandement théoriques et qu'une donnée définitive ne pourra être obtenue avant que le travail soit repris sur une échelle commerciale. «On peut croire, avec confiance, ajoute M. Moore, que si les investigations sont poursuivies dans une localité convenable, le revenu net actuel par acre pourra étre considerablement plus grand que ceux qui ont été établis.» L’expérimentateur américain a admis, avec les réserves ci-dessus indiquées, que le revenu net d’un placement d’environ 225 livres sterling, par acre, serait, en moyenne, par année, de 200 livres sterling. M. Moore a serré de plus pres que nous la question finan- ciére, mais les conclusions sont les mémes que les notres et que celles de MM. de Fages et Ponzevera (loc. cit). Tout porte donc à croire que, grace aux perfectionnements nombreux (1) A pratical method of Spongia culture: in Bull. of the Bureau of Fisheries V. XXVIII, Washington, 1910. (191) apportes a la methode des boutures, les previsions de F. Cava- lini, d’Oscard Schmidt et de Buccich, de Emile von Maren- zeller, recevront bientöt une sanction industriellement pratique. Cependant, comme nous l’avons fait remarquer depuis longtemps, le spongiculteur ne devra pas se borner à multi- plier les éponges par le bouturage, il devra s'appliquer à en obtenir directement par essaimage ou ensemencement. La methode du bouturage et de l’essaimage naturel, peuvent être conduites simultanément, puisque la fragmentation n’em- pêche pas la production des éléments reproducteurs et l’émis- sion des larves. Le procédé de l’essaimage naturel est basé sur la reproduc- tion des éponges parquees et sélectées au moyen des larves. Il paraît de prime abord beaucoup plus simple que le précédent. Il n'exige en effet, d’autre technique que l'observation précise des conditions essentielles de biologie suivantes : 1° Que la pêche et l'installation soient faites à une tempé- rature voisine de la température optima de + 15°. ; 2° Que les éponges destinées à cette culture soient pêchées au scaphandre ou à la plongée à nu ; 3° Que les éponges, au moment de leur capture, soient immobilisées de la meilleure facon possible dans des caisses à claire-voie, ou de préférence, dans des corbeilles, s'il s'agit d’éponges entières, sans écrasement ni blessures, et transportées dans les conditions indiquées (loc. cit.) sur le lieu des opéra- tions ; 4° Que ces éponges soient placées dans un parc installé dans les mêmes conditions que le parc type du laboratoire de Sfax, c'est-à-dire enclos, et à un mètre environ les unes des autres. — Les larves, au moment de leur émission se déplacent à l'inté- rieur du parc, puis tombent parfois et se fixent au fond sur les rhizomes de zostères et sur les collecteurs placés au préalable, et composés de pierres, de débris de poterie, de coquilles, etc. Lorsque les petites éponges deviennent visibles à l’ceil nu, l'opérateur doit, si. elles sont fixées sur des collecteurs wep rapprochés les uns des autres, écarter suffisamment les collec- teurs pour que les éponges ne puissent pas se gêner mutuel- u ar lement, et pour qu elles puissent trouver dans l’eau ambiante la quantité de plankton nécessaire a leur nourriture. Apres sa fixation a l’etat de larve, dans les eaux du laboratoire de Sfax, où ont été faites ces constatations, l'éponge grossit très rapide- ment. Pendant le premier été, elle atteint la taille d’une petite orange, dans le cours ou à la fin de la deuxième année, elle peut arriver à la grosseur commerciale minima (o ™ 30 de circonfé- rence). Ce procédé donne des résultats beaucoup plus rapides que la spongiculture par fragmentation; il y a lieu toutefois, de multiplier les essais avant de pouvoir se prononcer en toute connaissance de cause sur la valeur industrielle de ce procédé. (V. Les pêches maritimes de la Tunisie, 1908.) Les premiers essais que nous avons tentés dans cette direction avec M. Allemand-Martin au laboratoire de Sfax, au début de sa fondation, n’ont pas été démonstratifs en raison des travaux de - dragages effectués dans le port de Sfax, très voisin du laboratoire et aussi parce que les clôtures étaient très imparfaites. D’impor- tantes améliorations ont été depuis apportées au parc d'essai par l'Administration des Travaux publics sous l'impulsion féconde de son éminent directeur M. de Fages, secondé avec beaucoup de zèle de compétence et d’habileté par le capitaine Capriata. Il n'est pas douteux, en tous cas, que l’on arrivera à des résultats supérieurs à ceux que nous avions obtenus avec M. Allemand- Martin au début. Pourtant ce qui nous avait toujours frappé l’un et l'autre, cest l'énorme disproportion qui existe, même à l'état naturel, entre le nombre colossal de larves émises par les éponges et le nombre infiniment petit des éponges issues des larves. Je n'avais vu qu’une fois se développer une petite éponge sur une pierre de notre bassin d’essai de Tamaris, où cepen- dant nous avions parqué plusieurs belles éponges de Tunisie. Les résultats de l’essarmage naturel, même en parc clos avec collecteurs variés,n’ayant pas été satisfaisants,nous avons essayé d'arrêter les larves, de les enfermer autant que possible et de les attirer sur des collecteurs placés à leur portée. C’est ce qu'on pourrait appeller l’assaimage artificiel, méthode nouvelle ainsi qu'on en peut juger par ce passage du travail récent (191) wi de M. Moore (loc. cit., p. 554) qui montre que rien de sem- blable n’avait été tenté avant nous. « Il est probable, dit l’auteur, que l'éponge peut être cultivée depuis les œufs jusqu’à un volume commercial, mais cela n’a pas été démontré jusqu'ici. D’après certaines expériences, faites avec des éponges non commerciales, on sait qu’elles peuvent être conservées pendant longtemps vivantes après le développe- ment de l'œuf. On ne connait aucun cas dans lequel elles ont été artificiellement conduites à la maturité ou à un développe- ment important et les expériences avec les éponges commer- ciales sont toujours sans conclusions. « L'élevage des éponges à partir de l’œuf restera très proba- blement toujours une délicate opération praticable seulement par un habile chercheur pourvu de facilités spéciales et entièrement au dessus de la portée d’un praticien engagé dans une affaire commerciale. Pour cette raison, la méthode paraît mal adaptée aux présents besoins de la pêche aux éponges et a été, par con- séquent, écartée dans le travail expérimental décrit dans cette publication. | «Cependant, comme cela a été indiqué dans une discussion académique par M. H.-V. Wilson, il se peut que cette methode prenne une place distincte dans la culture future de l'éponge, bien que son développement et son application nécessiteraient probablement la main d’unopérateurexceptionnellement habile. « Il pourrait alors faire engendrer des éponges par des parents sélectés et obtenir ainsi des races perfectionnées pour faire la culture par bouturage ou fragmentations. Peut-étre quelque pro- cédé d’hybridation pourrait être aussi obtenu, comme l'ont fait pour les plantes les horticulteurs expérimentateurs. « Mais, en raison de la plasticité de l'éponge, de son extreme susceptibilité aux influences du milieu, aussi bien que des difli- cultés que rencontreront les expérimenteurs dans leurs tenta- tives de reproduction et d’hybridation, une longue attente sera nécessaire, si tant est que les résultats heureux ne fassent pas complètement défaut ». On ne pouvait faire un meilleur exposé que celui de M. Moore de l'état de la question, mais nous ne saurions partager : 4 3 f = % 2 Sek pat wee ne a ee le pessimisme du savant américain pour les raisons que nous allons exposer. Au mois de novembre 1909, nous avons fait pêcher au sca- phandre, sur le littoral du département du Var et dans le voisi- _ nage du laboratoire de Tamaris-sur-Mer, des éponges commer- cialeset particulierementdes Euspongia officinalis var. adrialtica. Ces spécimens ont été recueillis avec le plus grand soin ettrans- portés dans des paniers remplis d'algues et baignant dans l’eau. Les éponges arrivées en parfait état de conservation, ont été immédiatement placées dans les appareils que nous avions fait construire spécialement pour essayer comparativement l’essai- mage naturel et l’essaimage artificiel. Ces appareils se composent de radeaux flottants en bois blanc, supportant des vases en terre cuite percés de vingt-cinq trous du diamètre de un centimètre chacun pour permettre la circulation de l’eau et susceptibles de recevoir des couvercles de diverse nature. Les radeaux ont une longueur de 3™8o et une largeur de o™8o. Ils sont composés d'un cadre en poutrelles de o™16 de côté et d'un plancher en voliges. Toutes les pièces sont réunies par des vis de cuivre. Le plancher est percé de trous de 0™35 centi- mètres de diamètre, distants les uns des autres de quinze centi- mètres. Ces trous reçoivent des vases en terre cuite, en forme de cônes tronqués qui ne sont autre chose que des pots à fleurs dont les parois ont été percés de trous, comme nous l’avons dit plus haut. Leur fond avait aussi été percé de cingtrous pour permettre l'écoulement des dépôts vaseux. Un certain nombre de vases ne présentaient que l’orifice existant normalement dans tout pot à fleurs mais c’est la une disposition à modifier pour empêcher la vase de s'accumuler dans le fond des récipients. Les vases ont une ouverture d’un diamètre de 0" 35 centi- mètres et une hauteur également de 0” 35 centimètres. L'ouverture supérieure a été fermée respectivement pour cha cun de ces récipients, par des verres de couleurs différentes, par des plaques de marbre blanc ou par des tuiles ; d’autres vases ont été laissés ouverts. (191) = aoe Nous avons mis en expérience une vingtaine de ces viviers enterre cuite. | Les radeaux ont été amarrés dans un grand bassin d’essai, ayant 500 métres carrés de superficie, situé en face du labora- toire et ot l’eau est constamment renouvelée par le passage des bateaux à vapeur faisant le service des Sablettes et de Tamaris a Toulon, toutes les heures environ, dans un sens ou dans l’autre. La profondeur de l’eau est très peu considérable et varie de un mètre à un mètre cinquante centimètres ; elle est même tombée plus bas pendant les mois d'été. Les radeaux sont accolés à un pont de bois qui permet de surveiller facilement ce quise passe dans les viviers et,en outre, ils peuvent suivre les mouvements de hausse et de baisse de l'eau très facilement, en glissant le long de tiges fixées au pont et traversant des pitons vissés sur le bord du radeau tourné du côté du pont. D'autres viviers et radeaux de même espèce avaient été ins- tallés dans notre parc de mytiliculture, lequel n’est pas abrité comme le bassin d'essai, mais est beaucoup plus profond; le mauvais temps ayant dérangé nos expériences de ce côté, nous les avons provisoirement abandonnées pour adopter cette année un dispositif nouveau plus avantageux. Les éponges du parc d'essai ont été fixées de différentes façons. Les unes ont été attachées sur les parois du vase au moyen d'une ficelle passée dans les trous destinés à la rénovation de l'eau, d’autres ont été fixées également à l’aide d’une ficelle, mais sur des petites plaques carrées de marbre blanc dressé mais non poli, indépendantes, appuyées debout le long de la paroi et que l’on pouvait enlever à volonté quand cela était nécessaire pour mesurer l'accroissement de la taille ou pour le nettoyage des viviers. Nous avons également employé comme support ces petits pavés hexagonaux en terre rouge que l’on appelle dans le midi des «tomettes» ; l'éponge était fixée non pas sur la surface polie, mais sur l’autre, laquelle présente des reliefs favorables à la fixation de l'éponge. | ‘de SO Fah D ne à EL ee oe be eee ee ee Con a eee Fe u dé TE CL 2 RU gr Dans tous les cas, nous avons obtenu des fixations solides permettant d’enlever la ficelle fixatrice au bout d’un temps relativement court. Le procédé le plus économique est celui des _«tomettes » ; c'est aussi le meilleur à d’autres points de vue. Les éponges ont été abandonnées.dans leurs viviers respec- tifs pendant l’hiver, le printemps, l'été et une partie de l’au- tomne: on s’estcontente d’enlever de temps en temps la vase qui s'était déposée dans le fond. Au commencement du mois de novembre dernier, nous avons examiné les viviers. Dans les vases restés ouverts, l'accumulation de la vase, des détritus de surface et très probablement aussi l’action des radia- tions solaires avait fait périr une certaine quantité des éponges du bassin d'expériences, qui n'étaient guère séparées de la sur- face que par une couche d’eau de 30 à 40 centimètres. Les éponges du parc à mytiliculture placées dans des vases semblables mais à une profondeur de deux mètres environ et en eaux vives avaient, l’année précédente, parfaitement résisté malgré l’absence de couvercle, elles étaient noires et leur volume s'était notablement accru dans l’espace de quelques mois. D’autres éponges, placées dans les mêmes conditions, mais dans des vases dont l’orifice supérieur était fermé par un cou- vercle de terre cuite, étaient également bien portantes ; elles s'étaient dépigmentées par suite de l’absence d’eclairage, mais avaient acquis un volume supérieur à celui des précédentes. 12, meme remarque de l'influence de la lumière sur les éponges commerciales avait déjà été faite au laboratoire de Sfax dans nos recherches antérieures. Mais nı dans les vases ouverts, ni dans les vases couverts du parc a mytiliculture nous n'avions constaté ce que nous avons vu en novembre dernier dans les vases supportés par les radeaux du bassin d’experimentation situé en face du laboratoire. La face inférieure des couvercles des vases fermés, leurs pa- rois intérieures et parfois même la paroi extérieure, surtout la partie tournée du côté nord, les supports formés de plaquettes Br marbre et ‚les tomettes portaient en nombre plus ou moins grand de petites amphores de cinq à dix millimètres qui n'étaient autre chose que des olynthes. (x91) — VO - On a, comme on sait, considéré longtemps les olynthes comme des espèces d’un genre particulier d’éponge, mais plus tard, on a reconnu que ce n’était qu'une forme spéciale d’un des stades de développement des éponges. L’abondance de ces olynthes dans des vases demi-clos ren- fermant des Æuspongia officinalis, ne permettait pas de sup- poser qu'ils n'étaient pas issus des éponges en question, d'autant mieux que jamais on n’en avait constaté la présence dans le bassin d'essai antérieurement à nos expériences. D'autres éponges avaient été suspendues tout autour des radeaux : on avait disposé des collecteurs variés dans leur voi- sinage, mais ils ne portaient pas traces d’olynthes. Ceux-ci s'étaient développés uniquement sur les pots, sous les couvercles de ces pots et sur les supports mobiles des éponges qu'ils contenaient. Ils étaient surtout abondants à la face inférieure des cou- vercles de verre rouge et de verre jaune, en quantité moindre sur les verres verts et sur les bleus. Le verre violet ayant été brisé, il nous a été impossible de savoir quel aurait pu être son action. Sous le couvercle du verre rouge nous avons compté plus de cent olynthes. Ces:couvercles étaient tous, sur leur supérieure, recouverts d’une légère couche de limon. Il est difficile de dire si les différences constatées sont dues a la prédominance de certaines radiations colorées ou à des diffrences d'intensité éclairante. Nos verres sont loin d’être monochromatiques et nous ne pouvons avoir que des indications un peu vagues sur l'influence de la qualité de la lumière, sur le développement des olynthes. Nous nous proposons de reprendre ce côté de nos études, en nous plaçant dans des conditions expérimentales d'un déter- minisme plus rigoureux. Ce qui n’est pas douteux c’est que les olynthes n’existaient pas en même proportion à la face infé- rieure de tous les verres colorés. Il restera à résoudre également la question de savoir si l'abondance constatée sous certains verres tient à ce que les olynthes se sont développés plus volontiers grace à l'influence de certaines radiations, ou si simplement les larves mobiles ont été attirées en plus grand nombre par les UT I I UPS 4 PS NS RS CE RTE VOIES eee radiations rouges et jaunes. Peut-étre les deux influences se sont-elles fait sentir a la fois. Quant a l’influence de la quantité de lumière ou si l’on mrevere, de l'intensité eclairante, elle est bien évidente. Un éclairage trop violent est aussi préjudiciable qu’une obscurité trop prononcée. Ce qui vérifie une fois de plus cette loi physio- logique qu’il n'y a pas d’animaux lucifuges ou négativement héliotropiques ou phototropiques et que tous sont positivement phototropiques, mais à des degrés différents. Dans les vases où 1l y avait une obscurité à peu près com- plete, c’est-à-dire dans ceux qui n'avaient qu'un trou au fond et étaient fermés par une plaque débordante de marbre blanc, il n’y avait pas d’olynthes ; mais on en voyait en assez grand nombre sur la paroi inférieure de la plaque de marbre, en dehors de l'ouverture du vivier de terre cuite ; les larves avaient dû fuir la trop grande obscurité de l'intérieur, glisser entre les bords du pot et la plaque de marbre et s'établir dans les points extérieurs de la face inférieure mieux éclairés. Ces données ont une importance considérable parce qu'elles montrent qu’on peut orienter suivant certaines directions les larves mobiles des éponges et les forcer à se fixer et à se déve- lopper sur certains collecteurs, de préférence à d’autres. Or c'est la grande dissémination des larves qui semblait surtout être la cause de l'énorme disproportion existant entre ces dernières et les éponges produites : on aura ainsi un moyen de vaincre cette difliculté capitale de la spongiculture par essaimage. Il est vraisemblable aussi que les larves doivent étre la proie dune foule d’animaux pélagiques qui vivent du plankton. Dans nos récipients nous avons trouvé à côté des olynthes une grande quantité d’ascidies solitaires, particulierement de jeunes Phal- lusia mamillata Sav. et une autre espéce non mobile que nous déterminerons ulterieurement. Ces commensaux qui peuvent être dangereux pour les larves mobiles, ne le sont certainement pas pour les olynthes : 1l semble même que ceux-ci profitent des courants entretenus par les siphons des ascidies, car nous avons vu plusieurs olynthes fixés à la surface de ces derniers. (197) — 12 — A côté des ascidies nous avons remarqué une assez grande quantité de petits gastéropodes, qui pourraient bien étre des ennemis de nos olynthes et qui seront l’objet d’une surveillance particuliere. En tous cas, la pluplart des ennemis des larves de l'éponge et particulièrement les poissons, doivent être empéchés par les dispositions que nous avons adoptees. Le verre jaune supportant nos sujets étant tombé dans une flaque d’eau douce, s’est brisé. Nous en avons recueilli les fragments et malgré un bain de quelques secondes dans cet élément nouveau, les olynthes ont pu être maintenus vivants dans des cuvettes plates et dans des cristallisoirs où l’eau n'est jamais renouvelée. Dans un certain nombre de ces récipients on s'est contenté de mettre quelques ulves vertes. Depuis un mois, les spécimens en observation se sont bien comportés, la mortalité a été insignifiante : le volume de plusieurs sujets s’est accru. Il s’est même montré des jeunes que nous n'avions pas aperçus au début et qui peut-être n’existaient pas. Cela permettrait de supposer qu’il existait encore, en novembre, des larves libres, à moins que de la désa- grégation de quelques olynthes soient nés d’autres olynthes par le procédé indiqué par H. V. Wilson pour les éponges adultes. Nous avons entrepris diverses expériences sur l'influence de quelques agents physiques et chimiques, de l'alimentation, etc. sur les olynthes d’Euspongia. Nous en ferons connaître les résultats ulterieurement. Nous dirons seulement que le plus grand de nos sujets a atteint la taille de quinze millimetres. L’olynthe d’Euspongıa officinalis ala forme d’une amphore, mais l’oscule est entourée d’une Elegante couronne de longues soles immobiles, qui ne sont autre chose que des conuli formés par des spicules monaxiaux. La surface est hérissée de ces mémes conull. Si l'on immerge un olynthe dans une solution d’hypochlorite de potassium (eau de Javelle), son tissu organique se désagrége et on trouve comme résidu, à côté de quelques débris organiques inattaqués, une quantité considérable de spicules, en aiguilles simples pouvant atteindre jusqu’a un millimetre de longueur. a Eee me cote de ceux-ci, et en plus grande quantité, on voit de nombreux spicules triactines et /rès rarement des spicules tétractines. Les branches de ces spicules ne dépassent pas 1/5de millimètre. Les acides les dissolvent rapidement avec déga- gement de bulbes gazeuses : ce sont évidemment des spicules calcaires. Cette constatation présente un grand intérêt parce qu’elle montre que les éponges charnues ou cornées commerciales, et probablement les autres également, ne doivent pas étre, comme on l’a prétendu (1), rapprochées des éponges siliceuses. Däilleurs, si lon fait subir la même opération à un fragment d’Euspongia officinalis, on trouve un résidu formé de parties organiques et de parties minérales. Ces dernières seulement s’eclairent dans la lumière polarisée, les nicols étant croisés mais ca et la, bien qu'en /res petil nombre, on rencontre encore des spicules en aiguilles, monaxiaux et des spicules triactines. Nos sujets sont donc bien des olynthes d'Euspongia. Les grains brillants dans la lumière polarisée ne sont pas des grains de sable : ils se dissolvent comme les spicules dans les acides. Ces granules, tous calcaires, paraisssent venir du canal medullaire des fibres de l’éponge et doivent être produits par le même mécanisme que les spicules, dont ils ne sont peut-être que des débris. Cette explication est au moins plus acceptable que l'hypothèse qui consiste à les considérer comme des grains de sable, saisis par le capuchon des spongioblastes coiffant les extrémités des conuli superficiels. De cette hypothèse, sans fon- dement, on a tiré cette singulière conséquence que «des condi- tions de sedimentations convenables sont nécessaires à l'éponge, et que là où la sédimentation serait nulle ou trop grossière, l'éponge ne pourrait prospérer. (loc. cit. p. 742.) Il y a lieu de n'attacher, au point de vue de la spongiculture, aucune importance à des conclusions qui ont pour point de départ un fait certainement inexact. L'importance des observations que nous venons de signaler est grande puisqu'elle ne permet plus de classer les éponges (1) Yves DeLace — L'état actuel de la biologie et de l’industrie des éponges. Revue gen. des Sciences, 1898. (191) ua commerciales dans le groupe des éponges acalcaires et de rapprocher ces éponges fibreuses des éponges siliceuses. La classification actuelle doit donc étre remaniée. Les monocé- ratides, éponges fibreuses comprenant les genres Euspongia et Hippospongia sont en réalité, a l’état jeune, à la fois des mono- axonides calcaires par la prépondérance des spicules mono- axiaux, et des tétractinellides calcaires à cause des spicules triactines calcaires. Les spicules calcaires, si nombreux chez l’olynthe, dis- paraissent presque completement dans l’etat adulte des éponges fibreuses commerciales, au moins chez Euspongia officinalis, Var. adriatica. DEUXIEME PARTIE La peche des éponges commerciales sur la cote du département du Var. (à) Quatre sortes commerciales d’éponges sont pêchées sur le littoral du département du Var : 1° La Syrienne balarde : C'est la meilleure comme qualité; elle se vend seche et choisie soixante francs le kilog. et non choisie environ vingt-cing francs le kilog. Elle est achetée prin- cipalement a Paris, en Italie et a Marseille. Dans une saison de six mois, d’avril à fin septembre, com- prenant environ 120 jours de travail effectif, un bateau avec quatre scaphandriers peut pécher dix kilogrammes d’éponges (sèches) par jour, en moyenne. Sur 10 kilogrammes d’éponges pechees, il y a environ 9 kilogrammes de Syrienne bätarde. Les autres sortes sont les suivantes : (1) Nous prions M. le Professeur Topsent, de Dijon, d’agreer tous nos remerciements pour l’amabilite et l’empressement avec lequel il a bien voulu entreprendre, sur notre demande, lidentification des dénominations commerciales des éponges du Var avec leurs dénominations scientifiques, et M. Lanthiome patron pêcheur de corail et d’eponges, a Toulon, pour les nombreux renseignements qu’il a bien voulu nous communiquer. RP ET oF 7 Ce LE Be. 2°. La demi-Syrienne, plus fine, plus douce que la précé- dente est d'un prix un peu supérieur ; 3° L’oreille d’elephant qui est payée à peu près le même prix que la syrienne bâtarde ; La Gerby ou Zerby, belle et grosse éponge, très estimée, de même qualité que celle qui se pêche à Sfax eten Tripolitaine, où elle se vend jusqu’à 120, 150 et même 160 fr. le kilogramme. Elle est très rare sur les côtes du Var, où l'on n’en pêche guère que 3 à 4 kilogrammes dans une saison. Cette sorte serait supérieure à celle de Sfax parce que son tissu est plus serré ; 5° La vraie Syrienne. Il y a 4 ou 5 ans, M. Lanthiome aurait peche deux ou trois. spécimens de cette sorte, un du côté de Vile de Porquerolles et deux dans le Golfe de St-Tropez. Cette sorte pourrait atteindre jusqu’au prix enorme de 1200 francs le kilogramme (7). L’acclimatation et la culture de cette espèce précieuse est donc possible dans nos eaux et ne devrait pas être négligée. La Syrienne bätarde, la demi-syrienne et l'oreille d'éléphant paraissent être trois variétés d’Euspongia officinalis (inne) F. E. Schulze. Boreille d’elephant, d'après M. le professeur. Topsent, est certainement ELuspongia officinalis, Var. lamella F.S. Schulze : elle aurait pour synonyme Spongia agaricina, Pallas. La Syrienne bätarde correspondrait à Euspongia officinalis, Var. adriatica F. E. Schulze. Syn; ( Spongia Adriatica, O. Schmidt. ( » Garneriensis, O. Schmidt. Lademi-syrienne ne serait qu'une variété plus molle d’adria- tica, car la mollissima est en forme de coupe ce qui n’est pas le cas de la sorte en question. M. Topsent a fait des réserves au sujet de la sorte Gerby ou Zerby, en raison du mauvais échantillon qui lui a été commu- niqué. En comparant les échantillons que je possède avec ceux que J'ai rapportés de Tunisie et qui ont servi aux expériences faites à Sfax avec la collaboration de M. Allemand Martin, je crois qu'il s agit de l’Æippospongia equina. Nous n'avons pu nous procurer ce que M. Lanthiome appelle la Syrienne véritable. (191) BE: Localités. On trouve des éponges commerciales sur presque tous les points du littoral du département du Var, particulie- rement pres du fanal de Porquerolles, dans le passage des Grands Roubauds et du Langoustier, aux iles du Levant, et aux autres iles d’Hyeres, a Cavalaire, au cap Lardier, au cap Negre, a la Croisette etdans tout le golfe de St-Tropez. On nous a signale egalement les localites suivantes plus au Sud, Saint- Raphaél, le Dramont, Agay, le Golfe Juan pres de iles Sainte- Marguerite, le cap d’Antibes, Villefranche dans les Alpes- Maritimes. A l’ouest de Toulon : Le Brusc, Les Embiers, loca- | lité autrefois tres riche, le cap Sicié, Bandol (éponges peu abon- dantes sur les côtes de l'ile), St-Cyr, où il y aurait une localité très riche en éponges et en beau corail, près de la pointe du Gremier, en face de La Ciotat. | On pêche encore des éponges depuis La Ciotat jusqu’à Marseille et aux étangs de Berre. La localité la plus proche de laboratoire de Tamaris est dans la presquile de St-Mandrier, au pied de la Tour des signaux dans un endroit nommé le Rascasse. Quand une localité a été épuisée, on n'y repasse que 4 ou 5 ans après et alors on trouve de nouveau de belles éponges. On rencontre les éponges à toutes les profondeurs, depuis vingt-cinq centimètres au dessous de la surface jusqu'à cinquante metres. Comme le corail, l’eponge cherche l’ombre, s’accrochant principalement aux rochers, sur toutes les faces d’orientation. On en trouve, mais rarement: sur les racines de Zosteres ton de Posidontes:: ce sont alors des “ Gerby 7’ l'opinion que cette sorte est bien |’ Hippospongia equina, de Sfax. Les courants, les eaux vives lui semblent favorables, mais on ce qui confirmerait en trouve aussi dans les criques où l’eau est peu mobile. On n'en rencontre jamais au voisinage des cours d’eaux douces. Les plus belles éponges, les plus grosses, par conséquent les plus vieilles, renferment souvent des Annélides, des Néreides particulièrement. Parfois on en trouve accolées à des ** Vioulets” (Ascidia microcosmus), ce qui concorde bien avec ce que nous avons dit à propos de la fixation des olynthes d’Euspongia sur les Ascidies. (voir page 11). a dm | — 17 — Péche. — Ce n’est qu’exceptionnellement que les éponges sont capturées au moyen de la grapette, du rateau ou par la plongée à nu. Dans la région, on ne se sert que de bateaux scaphandriers, pour les plongées et on emploie le « miroir d’eau » pour découvrir les sujets à pêcher. L’equipage du bateau de M. Lanthiome se compose de six hommes pour la roue du scaphandrier, d’un patron pêcheur, de trois mousses et de quatre scaphandriers. Le scaphandrier touche 350 fr. par mois et il est nourri. Sion les prend «à la part», alors on leur donne soit une part de marchandise, soit une part du prix de la marchandise. IE est forme six parts: 4 parts de scaphandriers $ ı part d'équipage ; 2 parts pour le patron. Les hommes d'équipage sont autrement payés à raison de f201r, par mois et nourris, le mousse a de 5o fr. à 60 fr. Le bateau armé vaut 8000 fr. tout compris. Outre les frais d'entretien et de traitement du personnel, ıl y a des frais de prévoyance : 3 francs par mois et par homme et 5 francs pour les étrangers, les invalides et les assurances. Les accidents sont très rares. M. Lanthiome n’en a vu qu'un cas grave: il s'agissait d’un homme fatigué qui avait été descendu à 48 mètres, il fut retiré paralysé « ce n’était qu'une loque humaine » : il mourut 7 mois plus tard à l'hôpital. Le danger ne commence qu’à partir de 30 ou 40 mètres. Il faut toujours s’enquerir si l'individu n’a ni bu, ni mangé et surtout s'il n’a pas fait d’excés sexuels, ce qui, paraît-il, est une cause prédisposante aux accidents très fréquentes. (1) Les plongeurs ne doivent pas manger avant que le travail soit terminé. Les meilleurs scaphandriers sont ordinairement les grecs et les turcs. On emploie aussi des italiens, des espagnols et des russes, mais ils sont très inférieurs. Les éponges sont remontées par le scaphandrier dans un sac avec deux anses en fer soutenant un filet et ressemblant assez à une petite drague : elle est suspendue à sa ceinture. Pendant le (1) Ces accidents, comme on le sait depuisles belles recherches de mon maître Paul Bert, sont dts à des embolies gazeuses se produisant par la décompression brusque dans les centres nerveux, et, en particulier, dans la moelle. (191) SH lee retour de l’endroit de pêche à la terre, on enfile les éponges avec une cordelette et on commence a les piétiner pieds nus. Apres avoir fait cette premiere operation, on les pend au long du bord dans l’eau afin de les laisser mourir, ensuite on recom- mence deux ou trois fois cette opération. On les trempe encore et on les étend pour les faire sécher sur le pont. Dans certains cas, sans que l'on sache pourquoi, la chair est plus noire et plus difficile a séparer du squelette, alors on la détache avec un couteau. Ordinairement on les vend brutes, en gros. Quelquefois cependant, pour une vente directe, on les trempe à plusieurs reprises dans une solution de permanganate de potasse et, ensuite, dans l’acıde chlorhydrique dilué. Pour leur donner la couleur jaune, on les passe a la chaux vive, mais cette pratique les brüle et les rend cassantes. En Corse, ce sont les mémes éponges et les mémes pécheurs que ceux qui viennent sur nos côtes. I] y a une dizaine d’années, des grecs étaient venus avec des brick-goélettes. C’etaient de gros bateaux ayant à leur bord chacun plusieurs bateaux scaphandriers. Ces deux à trois brick-goëlettes dévalisèrent la Corse. On les chassa, mais il revinrent, venant de Sfax avec soi-disant des autorisations. Il serait urgent que l’on prit définitivement des mesures sérieuses pour la règlementation de la pêche des éponges sur nos côtes et sur celles de la Corse, comme on a fait en Tunisie, surtout si l'on veut essayer du repeuplement et l’acclimatation deespeces tres fines. Les essais de Lamiral pourraient aujourd’hui étre repris dans des conditions beaucoup plus favorables. D'ailleurs, au lieu de transporter les éponges adultes, ce qui est toujours delicat, méme avec les moyens que nous avons imaginés et qui nous ont permis d’amener de Sfax au laboratoire de Tamaris des Hippospongia parfaitement vivantes, il serait préférable d’a- mener des olynthes, puisque nous avons montré qu’on pouvait les obtenir facilement par fixation des larves. Ces olynthes d’eponges commerciales sont bien peu encombrantes, en raison de leur très petite taille et d'une endurance beaucoup plus consi- dérable que celle des éponges adultes. x RITA NET a GCONELESIONS 1° La Spongiculture est entrée dans une phase nouvelle grace a la découverte de procédés d’essaimage artificiel ; 2° Les larves d’Euspongia officinalis ont pu être fixées et amenées à l’état d’olynthes ; 3° Ces olynthes sont très résistants et semblent se prêter facilement à l'élevage artificiel ; 4° Les éponges commerciales, fibreuses ou charnues ne doivent pas être rapprochées des éponges silicieuses. Ce sont des éponges calcaires qui, en vieillissant et en se transformant, perdent leurs spicules presque complètement ; 5° Il est urgent d'établir sur le littoral francais mediter- ranéen et pour la Corse, une règlementation de la pêche des éponges analogue à celle de la Tunisie ; 6° Il y aurait lieu de reprendre, dans des conditions plus favorables, les essais de repeuplement et aussi d’acclimatation des éponges commerciales fines ; 7° Les résultats d’essaimage artificiel consignés dans ce travail pourront rendre des services importants à la fois à la spongi- culture, au repeuplement et à l’acclimatation des espèces esxotique Tamaris-sur-mer, le 17 décembre, 1910. (191) N EL AVIS. Le Bulletin est en dépôt chez Friedlander, 11, Carlstrasse, — Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint-Germain © à Paris. RE ie | Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix suivants et franco : Br Fri ts x Nos 5 ; | 171. — Notice préliminaire sur la description et l'identification d’une larve Leptocéphalienne appartenant au type of : Oxystomus Rat. (Tilurus Köll), par Louis RouLE........ RL 172. — Etudes sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France (La baie de Saint-Malo), par L. Jousin.. 173. — Atlantique Nord, Bouteilles, Glaces et Carcasses flottantes de 1887 à 1909 (avec 4 cartes graphiques), par A. HauTREux. sa 174. — Etudes sur les Gisements de Mollusques comestibles des Cötes de France (La baie de Cancale), (avec deux cartes) Par. Le. JOUBIN 560 nen een dena en re te eee 175. — Carte Générale Bathymetrique des Océans, Rapport destine aux Membres de la Deuxieme Commission, par H. Bourse. 176. — Commission internationale pour l’exploration scientifique de l’Atlantique, rédigé par le Prof. Alph. BERGET........ 177. — Sur les Molpadides de Norvége, par Edgard HErovArn.., 178. — Notes préliminaires sur les Gisements de. Mollusgues comestibles des Côtes de France. La côte méridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et “la pointe de Trévignon par J. GUÉRIN-GANIVET (avec DRE CATIO) ANT ET Er ae case ete be ea ee 179. — La-péche à maree basse, par R. LEGENDRE 7.1.0... 180. — Pression osmotiquedes liquides des Oiseaux et Mammifères MALINS Par? PORTER TES ee en de roi ee ae 181. — Mesure des densités d’eaux marines par flotteurs totalement - immerges par J.Thouleret Ghevalber../ en... 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, liste des Stations, dressée par J. RicHarp, avec une carte.... 183. — Contributions au Systeme des Méduses, basées sur des formes bathypélagiques des campagnes scientifiques de S. A.S. lé Prince de Monaco, par le D' Otto Maas... 184. — Sur la presence de l’Ergasticus Clouei A. Milne-Edwards | dans les fonds avoisinant les côtes de la Bretagne : occidentale, "par J. -GuERINSGANIVET cian nen p24 san 185, 186, 187.— Sur la dixiemecampagne dela Princesse-Alice II, oe Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice II. Sur les travaux océanographiques du Musée de Monaco. par ~ S. Al. Si le PRINCE ALBERT [8 pe MONACO 55... oe ee 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique : - | de Monaco, par Alexander NATHANSOHN........::..:..,.44 7 : 189. — La répartiton géographique du Triangulus munid@ G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre ie Munida Leach, par J... GUERIN-GANIYBT.. 2.2.5.5. Babe on os no Os 190, Couleur des fonds marins, “par J, THOULET+: 2.0.0. ee 191.— Nouyeaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime =~ de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur =~ Raphael Doors. eee DEE SL Er EE EE i MONACO. — IMPR. DE MONACO. 7 Janvier 1971. DE OCÉANOGRAPHIQUE ( (Fondation ALBERT Ter, PRINCE DE Monaco) MSION DE LA FAMILLE DES TEXTULARIDE © de a sn Pie. Faure-Fremiet pe : ” Préparateur au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. BOON : OA KD dvi ¢ ë QU Diogenes. = 5 4 Ecrire en italiques tout nom ige latin. 50 Dessiner sur papier ou bristol bien blanc : au en a Vencre Te Chine. A "A ee es da os 1. auteurs reçoivent sn a ae leur mémoire one, en faire tirer un A eo _ - faire la d ‘Un quart de feuille: Ale demi-feuille..... =. ue feuille entiere..... BR ERTIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 192. — 7 Janvier 1911. Revision de la famille des Textularidæ Par E. Faure-Fremiet Preparateur au Museum d’Histoire Naturelle de Paris On sait que la classification generale des Foraminiferes repose essentiellement sur la nature de leur test qui peut £tre -arénacé ou calcaire, perforé ou imperforé, etc.; et que dans chacun des groupes ainsi caractérisé, il existe des formes dont l’enroulement des loges est semblable, la nature du test cons- tituant la seule différence entre ces espéces, qui sont dites isomorphes. Si le principe de cette classification est rigoureuse- ment appliqué, le groupe entier des Foraminiferes doit se trouver partagé en un certain nombre de series paralleles ayant a l’origine une forme monothalame distincte. Malheureusement Vapplication de ce principe n'a pas toujours été la règle des zoologistes qui se sont occupés de ces Rhizopodes, et c’est pourquoi il me semble necessaire de reviser soigneusement quelques groupes, celui des Foraminiferes arénacés en parti- culier. La présente note a pour objet la famille des T'extularidæ de - Brady, universellement admise aujourd hui. Brady constate lui-m&me que cette famille est un groupe très large, contenant des formes très variées. Mais il pense que le caractère commun de ces formes est suffisamment important pour le justifier. - uel est ce caractere ? x Il ne repose pas sur la nature du test, car on sait que les — 9 — Textularides comprennent des formes arénacées, des formes calcaires perforées, et d’autres imperforées. I] repose unique- ment sur le mode d’enroulement des loges. Le test des Textularidæ, dit Brady, forme wie Spirale allongée dont chaque tour ne comprend qu’un petit nombre de loges, deux ou trois en général. Il en résulte une disposition alternée des dites loges, à peu pres comparable à la disposition des feuilles sur une tige dont la formule phylotaxique serait <, Il est évident qu'un tel caractère n'implique aucun rapport de parentée entre les formes qui le présentent. Il ne faudrait jamais oublier en systématique que les caractères véritablement importants devraient être les propriétés essentiellement biolo- giques d’un organisme quelconque, et que l'idéal serait une définition chimique de l'espèce et de la parente Or ies sécrétions d’un organisme sont le résultat de son fonctionne- ment biologique ; donc leur étude, quand celles-ci sont aussi manifestes qu’en ce qui concerne le test d’un Rhizopode, doit passer avant celle du mode d’enroulement qui peut être conditionné par des causes d'ordre très secondaire. Brady a divisé la famille du Textularide en trois sous- familles : Textularinæ, Buliminæ, Cassidulinæ. Les deux dernières familles sont homogènes et ne nous occuperont pas aujourd’hui. La première ne l’est point. Considérons deux genres très voisins: le genre Textularia et le genre Gaudryina. La grande différence qui les sépare réside dans ce fait que les loges sont toujours alternes dans le premier, tandis qu'elles forment dans le second une spirale qui répond successivement aux formules :, ; et enfin ;. Ce n’est donc que dans leur partie terminale que le test des espèces de ces deux genres se ressemblent. Considérons maintenant les genres Bigenerina et Clavulina. Dans le premier, la disposition des loges est d’abord identique à celle d’un Textularia, puis les loges se disposent en une série linéaire dans la partie terminale du test. Dans le second la disposition est d’abord identique à celle d'un Gaudryina, pour. devenir ensuite linéaire comme chez le premier. La conclusion Ba un sera celle-ci : le genre Bigenerina devra être rapproché du genre Textularia, et le genre Clavulina du genre Gaudryina dont ils sembleront n'être chacun qu’une modification. Mais examinons de près la nature du test dans chacune de ces formes. Chez les Textularıa, le test est rugueux, granulé ; mais il est essentiellement calcaire et n’aglutine pas, ou tres peu, de grains de sable. Il est entièrement dissous par les acides. Chez les Gaudryina, Clavulina et Bigenerina, ıl est nettement arénacé. Il me semble donc nécessaire de séparer ces trois genres et d’en faire un groupe spécial. Devrons-nous le réunir à la famille des Zituolide qui comprend justement des arénacés polythalames ? Non. La révision de cette famille fera l’objet d'une autre note ; mais nous pouvons dire dès maintenant que les trois genres sus-nommés présentent un caractère commun très important, mal connu Jusqu'ici et surtout totalement méconnu ; à savoir, que le ciment qui unit les grains de sable du test est chez ces trois genres de nature chitineuse, et que la masse sarcodique de ces Rhizopodes est enveloppée dans une membrane chitineuse imperforée, à la surface de laquelle se trouvent les grains de sable. Or, nous savons qu'un grand nombre de Rhizopodes bien connus dans les eaux douces ont un test soit purement chitineux (Arcella) soit chitino-arénacé /Gromia, Difflugia etc.) La loge chitineuse d’une Gaudryina ou d'une Clavulina ressemble beaucoup lorsqu'elle est débarassée par l’action d’un acide des sels calcaires et de la couche arénacée qui la recouvre, à celle d’une Arcella. II me semble donc logique et nécessaire de séparer les formes de la famille des Textularidæ et de faire un groupe de Rhizopodes chitino-arénacés dont les Arcelles et les Difflugies représentent les formes monothalames, les Clavu- lines, les Gaudryines et les Bigenerines les formes polythalames. Malheureusement il faudrait aussi créer un genre nouveau. En effet, toutes les espèces décrites sous le nom générique de Gaudryina ne présentent pas le caractère chitino-arénacé des G. scabra, subrotundata et. rugosa que nous avons prises comme type. Telles sont les G. pupoides et baccata dont le test est calcaire comme celui des Textularia. Peut-étre pourrait-on les faire rentrer dans le genre Textularia dont elles ne different que par les premiers tours de spire dont la formule est = et 3, 4 au lieu de;. La sous-famille des Textularine serait alors à peu près réduite au seul genre Textularia. J’ajouterai en effet que le genre Verneuillina se rattache très vraisemblablement à la famille des ZLituolidæ, comme je le montrerai dans une prochaine note. | | ar x 1 a À y = ARTE % n fee ; NE Bu Sa : N Thi a Paris. suivants et franco : Nos | FT Er 172. — Études sur les Gisements de Mollusques comestibles des 173. — Atlantique Nord, Bouteilles, Glaces et Carcasses flottantes 174. — Études sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France (La baie de Cancale), (avec deux cartes) 175. — Carte Générale Bathymétrique des Océans, Rapport destiné 176. — Commission internationale pour l'exploration scientifique Te 177. — Sur les Molpadides de Norvége, par Edgard Htrovarp... 1 50 178. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France. La côte méridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et la pointe de Trévignon par J. GuUERIN-GANIVET (avec 179. — La pêche à marée basse, par R.-LEGENDRE ............... 1 50 180. — Pression osmotique des liquides des Oiseaux et Mammifères a marıns par P. PORTIERG ee a ered ale le TI » 181. — Mesure des densites d’eaux marines par flotteurs totalement: 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, liste des Stations, dressée par J. RicHarp, avec une Carte... 183. — Contributions au Systeme des Méduses, basées sur des - formes bathypélagiques des campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco, par le D* Otto Maas..... 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne-Edwards dans les fonds avoisinant les cötes de la Bretagne occidentale, ;par J.-GuERIN-GANIVET 2 14.400 “185, 186, 187.— Sur la dixieme campagne de la Princesse-Alice Il, Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice I]. Sur les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par S. A: S.'le PRINCE ALBERT I DE, MONACO ...,...,4,45.. 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique … : de Monaco, par Alexander NATHANSOHN......:.........,.. 189. — La répartiton géographique du Triangulus munidæ G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre. Munida Leach, par J. GUÉRIN-GANIVET.:......:........ 190. — Couleur des fonds marins, par J. THOULET....... zs neh, 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de. Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur - Raphaël Dosors icc. doles oy pate acer ee 192. — Revision de la famille des Textularidæ, par E. Faurs- FREMIET 4 RR Hele ne Me son wee en fee secs di MONACO. — IMPR, DE MONACO. . Le Bulletin est en depöt chez Friedländer, 11, Carlsträsse, Berlinet chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint-Germain Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix. Côtes de France (La baie de Saint-Malo), par L. Jousın.. a. » de 1887 à 1909 (avec4 cartes graphiques), par A. HAUTREUXx. 2 ne Par Le JOUBIN GT Send. ye komo see MON a ous po aye AN aux Membres de la Deuxième Commission, par H. Bourse. 1 » de l’Atlantique, rédigé par le Prof. Alph. BERGET........ 150 _ URE SCA BEC) ER er SE A a N ane ian 2 » oa immergés par J. Thoutetet Chevalliers. SC Ne tree Kr Te =. BULLETIN GRAPHIQUE | = (Fondation ALBERT Ier, PRINCE DE Monaco) DIAGNOSES DES POISSONS NOUVEAUX | PROVENANT DES CAMPAGNES DU. ‚YACHT « PRINCESSE- ALICE D. : (1901 à 1910) er par: Erich ZUGMAYER. KIN MON i 0000 0) ; : Ss |) à + MONACO f = + 17»? rie | PEARS Ss : gas u autant que possible 1 les abréviations. = 3 ah LE a Ecrire en. italiques tout nom _scientique latin. | ae procédé, — 7 ein 80 Remplacer autant que pot les ten par frire da ie texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou d’ un Aa, Ba sans. aus la dimension definitive qu’on desire. Ven x ee Ss rene pro manuscrit — suivant Fe tarif suivant : - eee : “sex. | 100 es 450 ex. | Re 250 € - Un quart de faille 4 eae ar. ates —5£20 | 680 840 | | Une demi- feuille... "4 70.| 6 70 | -8 80/11 a Ee Une feuille ue sel: 8 104" 2 80. > 80. 16 20 ome = Il faut ajouter a ces > prix ¢ celui des s planches quand il a eus BULLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 193.— 20 Janvier 1911. Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campagnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 à 1910) par Erich ZUGMAYER La collection des poissons pris par la Princesse-Alice et dont S. A. S. le Prince Albert I de Monaco a bien voulu me confier l'étude, comprend (Plagiostomes non compris) 33 familles, dont 79 genres et 122 espèces. De ces poissons, 23 n'ont pas été décrits jusqu'ici et ils doivent être rangés en douze nouveaux genres et onze nouvelles éspèces. Ce sont les suivants: | Famille des ALEPOCEPHALIDÆ Bathytroctes Grimaldii, n. sp. Ce poisson se distingue des espèces voisines par le nombre d’écailles de la ligne latérale, qui est d'environ 75, tandis qu’il est beaucoup plus élevé ou bien moindre dans les autres espèces. Par la formule des nageoires il se rapproche de Bathytroctes melanocephalus (Vaillant) mais il s’en écarte par le rapport des proportions de la tête et du corps; la longueur de la tête est de 2/7 de la longueur du corps, tandis que chez l’espece de Vaillant REN TE ENT a Phy aed pede In kr; , ep ce rapport est de 2/5. De B. longifilis (Brauer) avec lequel il aen commun la grande bouche, il se distingue ence que les dents des mächoires sont ici en une seule série et non en plu- sieurs. Pas de papilles scapulaires. : D 13,°P.11,.9. 7,:Aıı, Lem, es Noir, la téte d’un noir violace. Stn. 3024, 1° sept. 1910. 37038 N., 1083 m 00 Filet Bourée en vitesse. Un exemplaire. | Je prie S. A. S. le Prince Albert [* de Monaco de daigner accepter la dédicace de cette nouvelle espèce. Asquamiceps, n. g. Asquamiceps velaris, n. sp. Br 5. D195, Prr4, Vs Ar al cen ee Alépocéphalidé au corps couvert de petites écailles cycloi- dales, irrégulières, mais denses; la tête est nue. La dentition est restreinte à la mâchoire inférieure seulement, où les dents sont presque microscopiques. Membranes branchiales réunies sur une grande longueur ; la pectorale est relativement grande, de la moitié plus longue que la ventrale. Cinq rayons bran- chiostèges. Opercule prolongé en un lobe membraneux long et large. Noir violacé ; les nageoires sont brunätres. Stn. 3039, 8'sept. 1910. :36°06’ N., 0° W. o-30002 an exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Famille ds SALMONIDE Opisthoproctus Grimaldii, n. sp. Cette nouvelle espece se distingue de O. soleatus (Vaillant) la seule espece decrite jusqu’ici dans ce genre, par les traits suivants. La sole de la surface ventrale n’atteint vers l’avant que la verticale du bord postérieur de la papille nasale. La nageoire anale est completement séparée de la caudale et forme une nageoire indépendante. EL A A rc j at ss « iy ca ae La caudale est grande et située symétriquement par rapport a la ligne latérale ; elle est profondément échancrée. Les yeux sont protégés latéralement par des écailles verti- cales transparentes. Le museau est assez allongé et pointu ; la partie préorbi- taire est presque le double de la partie postorbitaire de la tête. Der Pr Vig, A 8, C 27, 1 27, At 7. Bei 2G50, > sept. 1910. 36 10 N.,.r1°48. W.. 0-4750™. Deux spécimens. Filet Bourée en vitesse. Je prie S. A. S. le Prince Albert I’ de Monaco de daigner accepter la dédicace de cette nouvelle espéce. % Famille des SCOPELIDE Myctophum (Lampanyctus) Dofleini, n. sp. Voisin de Myctophum (Lampanyctus) longipes (Brauer) mais en differant en ce que la pectorale n’atteint pas la ventrale et que les organes lumineux sont ronds et non pas en forme de fèves. La formule des nageoires est également differente. Organes précaudaux 4, organe postéro-latéral 1. Ecailles lumineuses précaudales seulement et situées du côté dorsal chez le mâle, au côté ventral chez les femelles. in 00: 13. Ve, A16,. 1135, It.4/4. Brunätre ; deux series d’ecailles bleu d’acier bordant la ligne laterale. PH, 2022, 2699, 2902. 0-4000”,. Sept exemplaires. Filet Richard a grande ouverture. Je prie M. le professeur Döflein de bien vouloir accepter la dédicace de cette espèce. Famille des SCOMBRESOCIDE Exocoetus fucorum, n. sp. Exocet à pectorale arrondie qui atteint la moitié de l’exten- sion de la ventrale. Barbillons aux coins de la bouche présents ou absents. Couleur d’un jaune brunätre, la ventrale et le com- mencement de la dorsale d’un rouge vif carmin. Cinq bandes (193) u 4 — transversales entre l’occiput et l’anus, brunes sur le dos, rouges au-dessous de la ligne laterale. Pectorale brune avec une vague tache transversale blanche. L’iris est vert émeraude. Vivant dans les sargasses. Stn. 2103, 12 août 1905, 37°38. N, eo ae Surface. Famille des STE RNOPTYCHIDA Gonostoma polyphos, n. sp. Gonostoma à dents sur le vomer et à orggnes lumineux relativement grands. Organes de différentes couleurs, bien visi- bles encore apres plusieurs mois de conservation dans l’alcool. Organes de la série ventrale violets ; ceux de la série Jatérale inferieure rouges et oranges; ceux de la série laterale supérieure bleus, verts et violets. Les organes à la base de la caudale sont d’un rouge pâle. Couleur noire avec faibles reflets métalliques. Stn. 3036, 7 sept. 1910. 36°07’ N., 10°18’ W. 0-4740", Stn. 3039,-8 sept. 1010: 236006) N., 9° W. o- 3660", Deux exemplaires. Filet Bourée en vitesse. Famille des PARALEPIDIDE Paralepis brevis, n. sp. : | 3 | | ‘ Hauteur du corps contenue 7 1/4 fois dans sa longueur. Longueur de la téte contenue a peine 4 fois dans celle du corps. Ce poisson a donc le corps beaucoup plus ramassé que . que toutes les autres especes connues. La dentition est faible; le milieu de la mächoire supérieure est parfaitement lisse, ainsi que la langue. Les dents des machoires sont disposées en une série. stn. 3030, 5 sept. 1910. 37°10’ N., 11°48 Wo Gea Un exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Ut Famille des STOMIATIDE Eustomias Braueri, n. sp. Les traits par lesquels ce poisson se distingue d’Euslomias obscurus (Vaillant) sont surtout les suivants. La dentition est beaucoup plus forte ; le barbillon est court et gros et se termine en forme de feuille. La pectorale et la ventrale sont tres allongées et capillaires. La hauteur du corps est relativement bien moindre que chez E. obscurus. Elle est contenue 15 fois, l'épaisseur du corps environ 25 fois, la lon- gueur de la tête 6,5 fois dans celle du corps. La tête est allongée et basse; par la forme du front et du museau elle rappelle celle d’un chien. A part un nombre enorme de petits organes lumi- neux, ce poisson porte des bandes irrégulieres d’organes sur la téte et sur Je museau et une double série ventrale. Une série laterale de 79 organes s’étend de la pectorale sur tout le long du corps ; un grand organe sous-orbitaire ; des séries d’organes autour de l’œil, sur l’arc hyoide et sur la partie intérieure de la mächoire inferieure. De nombreuses bandes transversales qui consistent entierement en un nombre infini d’organes minus- cules, couvrent toute l’étendue du corps. Degas Pro, Vi 8;:A 36. = 01.3045, 20014 -N.,.8° W..0-1400™.. Un exemplaire. Filet Bouree en vitesse. Je prie M. le professeur A. Brauer de bien vouloir accepter la dédicace de cette nouvelle espèce. Nematostomias, n. g. Nematostomias gladiator, Msp: Bent. D20, DE V7, A 24, C 2/20/2: Stomiatidé au corps très allongé; sa hauteur est contenue 12,75 fois dans sa longueur, la longueur de la tête 8,5 fois. Le barbillon est quatre fois plus long que la téte. Il porte des fila- ments accessoires au nombre de 5, dont le plus long a presque la moitié de la longueur du barbillon principal; il sort de (193) TR ; DEE stad i deg ns ANT Ve 4 : oF OR, eure A Go l’arriere du barbillon ; les autres fils sont disposés en deux paires et ils sont beaucoup plus courts que le premier. La tête est grosse, le museau est aplati à avant; il s’avance et se détache de la tête proprement dite en formant un angle accentué avec le front, de sorte qu'il rappelle la tête d’un boule- dogue ; la mâchoire inférieure dépasse la supérieure. Séries ventrales d'organes lumineux au nombre de 71; dans la série latérale on compte 74 organes. | Stn. 3003, 22 août 1910. .44°19. N., 14919 Wo 09 Un exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Trichostomias, n. g. Trichostomias Vaillanti, n. sp. Dir. P2 Er V 5, Am BER Ce poisson se distingue de Grammatostomias (Goode et Bean) dont il est le plus voisin, par les traits suivants : La dorsale et l’anale ont beaucoup moins de rayons ; ceux de la pectorale et de la ventrale sont en nombre moindre aussi, tres allongés et capilliformes; le rayon isolé de la pectorale a la méme longueur que les autres. La dentition est forte et dense. Les dents ne forment qu’une seule série sur les machoi- res. Le barbillon représente un simple fil; sa longueur est sou- tenue 2,4 fois dans celle du corps. x Stn. 3024, 1°". sept. 1910. 37°37 N., 1053 ee 2, Un exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Je prie M. le professeur Leon Vaillant de bien vouloir accepter la dédicace de cette nouvelle espèce. Astronesthes decimus, n. sp. Br 24..D 14, Po, W721, Entre la pectorale etla ventrale sont 26 organes photodoti- ques et 23 entre la ventrale et l’anale. La hauteur dw corps est contenue environ 10,5 fois dans sa longueur, la longueur de la tete 6,4 fois. Le barbillon est inséré un peu 4 l’arriere de la symphyse mandibulaire; sa longueur est environ d’un sixième de la en nn à et où = -longueur du corps; il se termine par-une boursouflure oblongue à laquelle est attachée une autre presque sphérique; de la base de cette derniére sortent 4 tentacules filiformes. La ligne laterale est bordée de deux bandes paralleles d’organes lumineux; ces bandes, qui sont ondulées et non pas droites, commencent à l’arriére de l’œil et se recourbent deux fois avant de se conti- nuer a peu pres horizontalement depuis l’arriere de l’opercule. Dine 3001, 21 aoüt, 1910. 44°25’ N., 11°36’ W. o-4900™. Un exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Famille ds NEMICHTHYIDE Gavialiceps hasta n. sp. Gavialiceps au corps comprime et non pas cylindrique; les fentes branchiales sont réunies a leur partie antérieure. Pas de pectorales. L’anus est séparé de la fente branchiale par une distance presque double de la longueur du museau. La dorsale et l’anale sont tres mal developpees; une nageoire caudale, quoique minuscule, est distincte. Pas de ligne laterale; pas d’ecailles. Couleur d’un gris d’acier ou argenté; la partie anté- rieure de la tête, le thorax et l'abdomen sont noirs. Sim. 9045, 9 sept: 1910. 36°14’ N., 8° W. o-1400". Un exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Famille des BERYCIDE Poromitrella, n. g. Poromitrella nigriceps n. sp. Berycidé a double nageoire dorsale, quise compose d’épines dans sa partie anterieure et de rayons mous dans la postérieure, qui est bien séparée de la première. La pectorale est plus courte que la téte. Pas de stries concentriques sur les écailles. Appa- reil operculaire complet. DD 5 16, VS, Ari, il? Jt 9. (193) 22 as Couleur brunatre; une tache triangulaire rouge à la base de la caudale. | Stn. 2244, 6 sept. 1905. 37°4’ N., 28°%1’ W. 0-3000™. Deux exemplaires. Filet Richard à grande ouverture. Platyberyx n. g. Platyberyx opalescens, n. sp. Le corps est aplati suivant la verticale, l’ceil est grand, la fente de la tres grande bouche est oblique. Br 5, D ™/28,-P @/14,- M115, A e/r6, Themes La longueur de la téte est contenue trois fois dans la longueur totale y compris lacaudale. Le diamètre de l’œil est de la moitié de la longueur de la tête. L’espace interorbitaire et le front sont couverts de cavités muqueuses. Couleur brunâtre avec de vifs reflets opales, surtout dans la région scapulaire. Opercule d’un bleu foncé violacé. Stn. 3030,.8, sept. 1910. 3606 N., 9° Men ae exemplaire. Filet Bourée en vitesse. Scopeloberyx, n. g. Scopeloberyx opercularis, n. sp. Berycidé voisin de Melamphaes au corps légèrement com- primé et scopéliforme. L’angle du préopercule est arrondi. L’opercule porte un prolongement membraneux pointu supporté par une excrois- sance de l’os operculaire. Au dessus de cette excroissance en est une autre de plus d’un diamètre d’ceil et dont le bord postérieur porte 6 dentelures arrondies. A l’angle irférieur du préopercule est un prolongement membraneux en forme de crochet. Br. 8; ouverture branchiale large; les membranes bran- chiales se recouvrent en partie et sont libres jusqu’à la symphyse mandibulaire. Au coté ventral de la mächoire inférieure s’eleve une lamelle osseuse allongée horizontale s’étendant vers le bas; une lamelle SP ie semblable, mais plus courte se trouve de chaque cété de l’occi- put faisant saillie vers l’arriere. Sin. 3036,-7 sept. 1910. 36°07' N., 10°18’ W. o-4740™. Filet Bourée en vitesse. Un exemplaire. Bemilte des CYCLOP LE RIDA Careproctus dubius, n. sp. Tres voisin de C. gelalinosus (Pallas) mais s’en distinguant par les traits svivants ¢ La tête est contenue 3.5 fois et non pas 4.5 à 6 fois dans la longueur du corps. La ventouse est situé 4 l’arriere du centre de l’œil et elle est éloignée de la symphyse mandibulaire de deux fois son diametre. On distingue 2 paires de narines; les postérieures portent des tubes membraneux. Pas de dents sur le vomer et sur les palatins. Les 8 à 10 rayons inférieurs de la pectorale sont allongés et en forme de spirale assez épaisse. | Stn. 2632, 5-9 aoüt 1907. Green Harbour (Spitzberg). Nasse 1204 Un exemplaire. Famille des MACRURIDE Macrurus violaceus, n. sp. D, 1+1+9, D: env. 165, P17, Vo, A env. 150, Il 140, 12/25; Rapport entre la hauteur et la longueur 1:7,7. Le diamètre de l’ceil est contenu environ 3 fois dans la longueur de la tete; le museau est tres saillant. L’anus est situé bien en arrière. Les pointes de la partie épineuse dela premiere dorsale sont au nombre de 14 a 20. L’aréte latérale du museau se prolonge jusqu’au dessous du centre de l'œil et elle est couverte d’écailles aux nombreuses épines. L’espace de la pointe du museau à la lèvre supérieure est d’un diamètre d’ceil et il est presque dans le sens de la (193) rar verticale. La surface supérieure du museau et les tempes sont couvertes d’écailles presque lisses. Ecailles du corps tres petites, aux fines stries concentriques, irrégulièrement pentagonales. L’aire spinigere qui couvre un peu plus de 1/3 de l’écaille, se compose de onze séries d’épines, dont il y a de 5 à 6épines dans les 3 séries centrales, de 4 à 5 dans les voisines, de 3 à 4 dans les suivantes et de 2 a1 épine dans les séries extrêmes. Les écailles de la ligne latérale sont plus arrondies que les autres. L’aire spinigere ne couvre qu’un quart dela surface de l’écaille. Le nombre de séries d’épines n’est que de huit, dont 4 de chaque côté de la rainure médiane. Le nombre d’épines de ces séries symétriques de chaque côté de la rainure médiane est de 5, 3, 2 et 1: comptées à partir-de cette rainure, Sagitta de forme amygdaloïde, pointues aux angles assez . accentués. L’extrémité postérieure porte une petite échancrure. Sillon acoustique divisé en deux parties. Du côté inféro-externe le centre de la sagitta est formé par un groupe de bosses hémisphériques d’où rayonnent de petits sillons jusqu’aux bords. Barbillon plus petit qu’un diamètre d’œil. Couleur d’un violet franc à l’exception du thorax qui tire sur le bleu. Une tache rouge à la base de la première dorsale. Gorge et thorax noirs. Iris bleu. Stn. 2717, 20 juillet 1908. 36°42’N., 8°40’ W. 950". Chalut. Six exemplaires. Famille des BROTULIDE Parabrotula, n. g. Parabrotula plagiophthalmus, n. sp. Brotulidé au corps allongé et trés comprimé. La fente de la bouche est oblique, la mächoire inferieure fait conside- rablement saillie. L’ceil à la forme d’une ellipse parallele au front qui est oblique; la pupille est allongé et verticale sur le grand axe de l’ceil. Ouverture branchiale tres large; membranes libres. Pas de dents à ce qu’il semble; pas d’écailles. Couleur d’un noir violacé; l'iris est bleu. Ru Nr “ pese DE à . Stn. 2870, 5 août 1909. 43°04’ -N., 19°42? W. o-1500", Filet Richard à grande ouverture. Leucochlamys, n. g. Leucochlamys cryptophthalmus, n. sp. Brotulidé sans écailles ou ligne laterale. Le corps est gela- tineux semi-transparent. Fentes branchiales larges, membranes libres. L’œil apparaît comme un point minuscule noir bien ‘au-dessous de la surface de la tête. L’anus est situé dans une papille assez grande; dans cette papille l’intestin se termine par un coude. Les os du carpe sont allongés et sortent du corps formant une espèce de bras pour la pectorale. Pas de ventrale; pas de dents sur le palais, mais seulement dans la mâchoire supérieure. La fente de la bouche est hori- zontale. Stn. 2994, 19 août 1010. 44°08 N., 10°44’ W. 5000", Chalut. _ Un exemplaire. Barathrites, n. 9. Barathrites iris, n. sp. De Wenv.ııs, P 25, V 1/1, Aceny. 85, Cig. Ce poisson est voisin du genre Barathrodemus (Goode et Bean), mais il s’en distingue suffisamment pour ne pas pouvoir etre range dans le méme genre. La narine antérieure ne porte pas de tube. L’ceil est petit, un peu rudimentaire et sans plis de la peau qui le recouvre. Les nageoires verticales sont continues. La tete est ronde, grosse et molle, couverte de petites écailles polygonales. Sa longueur est contenue 7 fois dans celle du corps. La bouche est petite; de petites dents formant brosse se trouvent sur les machoires, le vomer et sur les palatins. L’opercule porte une épine droite à son coin dorsal et une épine cachée dans la peau pres de son bord inférieur. La fente branchiale est large, les membranes sont entiè- rement libres, (193) L’anus est situ& avant la moitié du corps. L’estomac se pro- longe en cul-de-sac vers l’arriere; pas d’appendices pyloriques. Couleur fondamentale laiteuse et transparente. Du reste le corps offre des nuances brunes, violettes, bleues et jaunes dans ses differentes parties. Stn. 2108, 12-16 août 1905. 31°44’30” N., 4230 W. 2709. Nasse. Un exemplaire. | Famille des ZOARCIDE Pachycara, n. g. Pachycara obesa, n. sp. Zoarcidé à peau solide et couverte d’écailles minces. La téte est grosse et ronde, sans épines. Les nageoires verticales sont continues; pas de ventrale, pas de ligne latérale. De fins pores muqueux sur les levres et sur d’autres parties de la téte. Branchies 4, sans fente à l’arriere de la quatrième. Des dents assez fortes se trouvent en forme de brosse, sur les mächoires, le vomer et les palatins. La langue est épaisse, grande, libre et lisse. | Br 6. D env. 80, P 18, V —, A env. 70, Il —. La pectorale est large et arrondie; la dorsale, qui, comme l’anale, est enveloppée d’une peau épaisse, est un peu à l'arrière de la pectorale. Pas de vessie natatoire, pas d’appendices pyloriques. Couleur d’un brun unicolore, iris bleuätre. Stn. 1554, 7 Sept: 1903: 45°29’ N., 05 W. 4780" 2; Un exemplaire. Fe ae Je ne peux ranger les deux poissons decrits ci-dessous dans aucune des familles connues en ce qui est de leur aspect exterieur. Comme il s’agit d’exemplaires uniques et comme l'étude anatomique est impossible sans les détruire, il faudra attendre d’autres récoltes avant de pouvoir émettre une opinion nette sur leur position systématique. Anotopterus, n. g. Anotopterus pharao, n. sp. E66. D —,; P 14, V 4, A 12, ll env. 60: Le corps est allongé, bas et comprimé, la tête est longue, étroite et haute, rappelant celle d’un Rhamphorhynchus. La dorsale fait complètement défaut; la pectorale est très petite, la ventrale minuscule et rudimentaire, L’anale et la caudale sont moyennement développées. Une petite nageoire adipeuse au-dessus de l'extrémité de l’anale. Pas d’écailles; ligne latérale relativement distincte, Fente branchiale large, membranes libre sur une grande étendue. Des dents minces et courtes dans la mâchoire supérieure, qui est formée du maxillaire et de l’intermaxillaire. Les dents de la mâchoire inférieure sont faibles et renversables antérieu- rement, mais fortes et fixes dans la partie postérieure de la mâchoire. Une série de dents très fortes sur le vomer. Pas de dents sur les palatins. Pas de plaques ou d’épine à l’arriere de l’anus, qui est plus rapproché de la ventrale qu’il ne l’est de l’anale. Couleur d’un gris d’acier et argenté, jaune sur le ventre; la region operculaire et l’iris sont bleus. >12.3028, 4 sept. 1910, 366430” N., 11949) W. 0-5100™. Filet Bourée en vitesse. Un exemplaire. (193) Benthalbella, n. g. Benthalbella infans, n. sp. Br642),.D0, pP 22,,.V.7, oa Jeune ou larvaire, malgré sa longueur qui est de 62 mil- limetres. Sans pigments, à l’exception de l’œil, qui est grand et télescopique, dirigé obliquement vers le haut. Le profil de la tete tombe abrupt de l’occiput au museau; fente de la bouche horizontale; mâchoire inférieure légèrement saillante. Des dents minces et renversables sur les mâchoires, fortes et en forme de crochets sur la langue; vomer et palatins lisses. Fente branchiale large et libre sur une grande longueur. Les os du carpe sortent du corps et forment une espèce de bras pour la pectorale. Une nageoire adipeuse au-dessus de l’anale. Ce poisson rappelle vaguement l’aspect de Dissomma (Brauer). Stn. 3036, 7 sept. 1910. 36°07 N, 10°18: Wo 1710 Filet Bourée en vitesse. Un exemplaire. dr N, ae She ee eee m ee ee U ee x A, oa 7 DU N Be 3 Mes Ft ges & Fe Le Bulletin est en dépôt chez Friedlander, 11, Carlstrasse, Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint-Germain — a Paris. à RC ee, Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix suivants et franco : AT Nos 174: — Études sur les. Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France (La baie de Cancale), (avec deux cartes) Par JOUBERT SR + slate os CS Mae date wie ces Res 175. — Carte Générale Bathymétrique des Océans, Rapport destiné aux Membres de la Deuxième Commission,par H. BouRÉE. 176. — Commission internationale pour l'exploration scientifique de l'Atlantique, rédigé par le Prof. Alph. BERGET........ 177. — Sur les Molpadides de Norvége, par Edgard H£rouArn... 178. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes dé France. La côte méridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpapé et la pointe de Trevignon par J. GUERIN-GANIVET (avec UNE. CALLE) a ee lach see Cerne fes was Me ae Re 179. — La pêche à marée basse, par R. LEGENDRE ........,,,.... 180. — Pression osmotique des liquides des Oiseaux et Mammifères marins par D.. PORHIER. vc inde. corses ee Meier 181.— Mesure des densités d'eaux marines par flotteurs totalement immerges parle Thouleret Chevalliers ii ete 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 19r0, liste des Stations, dressée par J. RicHarp, avec une carte.... 183. — Contributions au Système des Méduses, basées sur des formes bathypélagiques des campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco, par le D* Otto Maas..... 7 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne-Edwards dans les fonds avoisinant les cötes de la Bretagne occidentale, par J. GUÉRIN-GANIVET..:....,.,..,..,,0.. 185, 186, 187.— Sur la dixième campagne de la Princesse-Alice II, Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice II. Sur les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par — ‘S. A; S. 1 PRINCE ALBERT I” DE MONACO- en 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique … de Monaco, par Alexander NATHANSOHN....esesseccosesces _ 189. — La répartiton géographique du Trangulus munidæ. G. Smith, Rhizocephale parasite des espèces du genre Munida Leach, par J. GuÉRIN-GANIVET........:,..,.... +190. — Couleur des fonds marins, par J. THOULET.... 4 BE © -191.— Nouveaux essais de spongiculture au Lab6ratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur :. Raphaël DuBôis.s.r.. riens ns ee ehe 192. — Revision de la famille des Textularide, parE. FauRé- . — FREMIET. 03 soccer emttemanes mue da de ness secte se SO 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- — gnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 a rgro), par Erich ZUGMAN ER ES a ee CONN Cw ane olga ead SOON Pr MONACO. — IMPR. DE MONACO. 25 Janvier ı91ı1. BULLETIN I DINSTITUT OGEANOGRAPHLOUE (Fondation ALBERT ler, Prince pe Monaco) | TROISIÈME NOTE. PRÉLIMINAIRE SUR LES POLY- SCHETES. PROVENANT DES CAMPAGNES. DE L'HIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE-ALICE, OU DEPOSEES DANS LE MUSEE OCEANOGRA- PHIQUE DE MONACO. | Par Pierre FAUVEL Professeur a l'Uuiversité catholique d'Angers 2 MONACO _intérnationaux. dé = SER * < = a autant gie spate les abréviations. ae 8 | bibliographiques. | i _4o Ecrire en italiques tout. nom. Siege ue Le | 50 Dessiner sur papier ou bristol bien blanc au ee Wolf Su ee ‚ou a l'encre de Chine. 2 < papier e procedey ; es = 8o Remplacer autant que > possible igs Seales par des u dans. je Se “texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou a un en, Bus Bande, a la dimension définitive qu’on 1 désires + 50er. 2 | soo | 150 ex. | 200 ex. x | 250 = à à Dre in quart de feuille... | abe » | So) 6£80 | salu 10. Une demi- feuille, 2.02. 4 70. 88 | 11 » | 13 40 | 22 80 | Une feuille entière. ee | 10, | 9. a 13 80 ua eae oa > 80 = a | Adresser tout ce qui < concerne le Bulletin à i l'adresse uivani - Musée océanographique Bulletin), Monacı À BULLETIN DE L'INSTITUT. OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) Ne 194 — 25 Janvier 1911. Troisième note préliminaire sur les PoLY- CHETES provenant des campagnes de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco. Par Pierre FAUVEL. Professeur à l'Université catholique d'Angers. Famille des EUNICIENS, sensu Grube Genre Rhamphobrachium, Ehlers RHAMPHOBRACHIUM AGASSIZI, Ehlers Eine 20) 50227..05°.N., 30% 55 W.,,1597..inetres. Sable Huet Vase blanche. Chalut. — Stn. 553, 37° 42 40’ .N., 25° 05’ 15” W., 1385 métres. Sable vaseux. Sondeur a robinet. — ‘Stn. 1116, 31° 43 30” N., 10° 46’ 45” W., Maroc, 2105 mètres, vase rose à globigérines. Chalut.—Stn. 1190, 15°14’ N., 23° 03°45” W., 628 mètres, près de Maio, sable vaseux. Chalut. — Stn. 1196, 750 18° N., 23° 02’ 45° W.., pres de Maio, r300 mètres, fond dur. CHalut: — Stn. 1209, 16°.34’ N., 23° 03’ 15” W., 1477 mètres à 7 milles auS.-W. de l’île de Sal. Chalut. La plupart des spécimens de cette intéressante espèce, décrite jadis par Ehlers de la Mer des Antilles, sont des fragments antérieurs, mesurant 30 à 4o mill. de long sur 6 à 8 mill. de large. Les bulbes sétigères des trois premiers parapodes mai chacun deux gros faisceaux de fines soies-tendons chitineuses, formant ainsi 6 gros cordons, revétus chacun d’une gaine mus- culo-conjonctive, et disposés autour de l’intestin. Ces faisceaux de soies chitineuses de section circulaire et dépourvues d’orne- mentation se prolongent en arrière sur plus de 50 460 mill. de longueur et font saillie à l'extérieur sur les fragments antérieurs d'animaux brisés. Chez l’Onuphis conchylega et | Hyalinecia tubicola on ne ren- contre pas ces gros faisceaux de soies de soutien et le bulbe sétigère du premier parapode ne s'étend pas plus loin, en arrière, que le,20° ou 3M eesctieete. Les tubes sont blancs, parchemines, recouverts d’une couche de vase plus ou moins épaisse. A l’entree, la section du tube est comprimée en forme de 8, elle devient ensuite elliptique, puis circulaire. Mer des Antilles, Acores, Maroc. Genre Onuphis, Aud. Edw. (sensu Langerhans, de Saint-Joseph, Gravier) ONUPHIS CONCHYLEGA, Sars Onuphis conchylega, Sars. Northia conchylega, MaLMGREN. Nothria conchylega, Mc’ InTosu. Onuphis Eschrichti, ŒRSTED. Diopatra Eschrichti, GRUBE. Onuphis hyperborea, Hansen. Stn.:42, 46° 47°N., 3° 52°45” WW," 136. metres, or 3 Chalut..—- Stn. 46, 46°.24° 42’ .N;, 3935/1527 W., 135 met, sable gris, alenes jaunes et blanches, Chalut. — Stn. 47, 46° 28’ N., 3° 31° 45” W., 130 mètres, sable gris, alenes blanches et jaunes. Chalut. — Stn. 53, 43° 44507 N., 5°51'43 (yee mètres, sable gris et roche. Chalut. — Stn. 59, 43° 53’ N., 6° 40° 45” W., 248 mètres, sable fin. Chalut. — Stn. 85, 40° 31’ N., 4° 31’ 45” W., 180 mètres, sable vaseux, alénes blanches et jaunes. Chalut. — Stn. 162, 46° 5000” N., 47° 51,30. We um aeere parages de Terre-Neuve, 155 métres, sable fin, petits cailloux. eat =~) Sin: 198, 38° 26 20” N., 28° 38’ 55” W., au sud de Fayal, 800 mètres, sable et vase. Chalut. — Stn. 234, 39° mete) 82.070 552.25” W., à l'Est de Graciosa, gravier ferru- ee Chalut. — Stn. 527, 38° 09 N., 23° 157-45" W., 4020 Sie... Chalut. — Stn. 536, 37°54’ N., 24° 43) 15” W., 2178 mètres, sable vaseux et globigérines. Chalut. — Stn. 553, > 10 N. 25° 05’ 15” W., 1385 mètres, sable vaseux. Cha- Eur oi: 57>, 38° 27 -N.,.20° 30’ 15” W., 1165 mètres, sable eux. Chalut. — Stn. 602, 38° 37’ 30”. N., 28°. 13’ 05” W., 1290 metres, roche. Chalut. — Stn. 614, 38° 27°12” N., 28° 40’ 05 W., pres de Fayal, 778 mètres, sable vaseux gris noirätre. ame 4 tauberts. —- Sin. 616, 38° 46’ 35” N., 28° 17° 20” W., pres de la pointe Rosales (S. Jorge) 1022 metres, roche. Barre avaueerts. — Stn. 618, 38° 51’ 45” N.. 28°. 06’ 15° W., 1143 metres, vase et sable gris. Chalut. — Stn. 673, 37° 51’ N.., Bau 54 NV, 2252 metres, vase a globigerines.: Chalut. — Bin. 719, 39° it’ N., 30°24 15” W., 1600 mètres. Chalut. — Em, 37-40 N., 26° 26° 15% W., à l’ouest de S. Miguel, 2919 metres, sable vaseux. :Chalut. — Stn. 863, 39°19’ N., 26° 55’ W., 1940 mètres, vase grisätre piquée de fin sable noir. Chalut. — Stn. 866, 38° 52’ 50” N., 27° 23’ 05”, W., pres de Terceira, 599 mètres, sable à gros grains. Chalut. — Stn. 922, pe 10. N., 5° 48’ 15’ E., près la pointe sud de Norvège, 343 feires, vase verdatre. Chalut. — Stn. 956, 69° 17 30” N., PB 50:52 EB, pres des iles-Lofoten, 1815 mètres, vase. Tube sendeur Buchanan. —-Stn..970, 76° 30’ N., 25° 27’ E., pres de Vile Hope, 48 mètres, gravier, coquilles. Chalut. — Stn. 1012, 88 0ı N., 10° 51’ E., au Nord du Spitsberg, près de la ban- quise, 430 mètres, sable vaseux. Chalut. — Stn. 1043, 59° 03’ N,. 4° 08 W., 420 milles environ à l'Est des Orcades, 88 mètres. Malt. — Stn. -1106, 43° 28 N., 7° 02’ E., environ 5 milles devant Cannes, 712 métres, vase grise compacte. Grand chalut Br Pechie. —Stn. 1209, 16° 34’ N., 23° 03’ 15° W., à 7 milles au BMW de lile de Sal, 1477 mètres. Chalut. — Stn. 1334, 39° 34’ N., 29° 02’ W., 55 milles au N.-N.-W. de Fayal, 1900 métres, vase a globigérines et sable volcanique. Chalut. — (194) ne Stn. 1349, 38° 35° 30” N., 28° 06° W., entre Pico ers. Jorge, 1250 mètres, vase et sable volcanique. Chalut. — Stn. 2442, Baie Wijde, (Mouillage de Lake Valley) Spitsberg; 20 mètres environ. Petite drague.— Cap Ferrat, Tunisie, « Melita » 170 mètres. Cette espèce est représentée par un très grand nombre de tubes caractéristiques renfermant encore, pour la plupart, la partie antérieure de l’animal. Les spécimens du Spitsberg (Stn. 1012) répondentexactement aux figures d’(Ersted de lO. Eschrichti. L’Onuphis hyperborea de Hansen ne diffère de l’O. conchylega qu’en ce que son 2° séti- gère ne porterait que des soles aciculaires, en outre les mächoires n’auraient que 8 dents au lieu de 9, et seraient de couleur plus claire. Ces caractéres ne paraissent avoir aucune valeur spécifique car chez l’O. conchylega les soies capillaires et les soies pectinées font souvent défaut au 2° sétigère. D’un individu à l’autre on note aussi des différences dans le nombre des dents des mâchoires et dans leur coloration. Suivant les stations, les tubes membraneux, aplatis, sont tantôt recouverts de graviers plus ou moins gros, tantôt in- crustés de larges débris de coquilles appliqués à plat, comme sur ceux que Mc’ Intosh (1908, pl. LXIII fig. 7-c-d) attribue à l'Onuphis britannica. Hansen avait déjà fait remarquer que les tubes de l’O. hyperborea présentent également ces deux struc- tures qui n'ont rien de caractéristique, l’animal utilisant les matériaux à sa portée. Ainsi, souvent les tubes provenant des fonds vaseux sont revêtus, en partie, de foraminiferes. Aucun caractère ne distingue les spécimens de la région des Acores de ceux des mers arctiques. La présence de cette espèce aux environs de Cannes et sur les côtes de Tunisie est intéressante à signaler. Mers arctiques, Atlantique, Mer des Antilles, Açores, côtes du Maroc, Méditerranée. Onupuis, Spec. Stn. 527, 38.08 N., 23° 15°45” W., 4020 metres. Cala Parmi les nombreux tubes membraneux, minces, aplatis, a recouverts de foraminiferes, provenant de cette station, deux seulement renferment encore des petits fragments antérieurs de l'animal. "If mauvais état de ces débris n’en permet pas une étude approfondie et il est impossible de décider s'il s’agit d’une simple variation de l'Onuphis conchylega ou d'une espèce distincte. Ils s’éloignent notablement du type par certains caractères. ONUPHIS QUADRICUSPIS, Sars Onuphis quadricuspis, Sars. Nothria quadricuspis, Mc’Intosn. Diopatra socialıs, EHLERS. a, 97° 42. 40 N., 25° 05’ 15° W., 1385 mètres, sable Pesce. Omaliit.— Stn. 703, 39°21’ 20” N.,31° 05 45”. W., 1360 m es (ypalut,—— Stn. 922, 56° 16’ N., 5°48’ 15” E., pres la pointe Sud de Norvége, 343 métres, vase verdatre. Chalut. Weveespece nest représentée, aux stations 553 et 703, que par quelques fragments antérieurs en assez mauvais état. Celui de la station 703 est accompagné d’un debris de tube plat, revetu de quelques fragments de coquille. Les mächoires ressemblent tout à fait a celles figurées par Mc’ Intosh. Le petit spécimen de la station 922, tronqué postérieurement et d’un diamètre de 1 mill. 3, était renfermé dans un tube mem- braneux recouvert d’une épaisse couche de vase fine. Il ne diffère des précédents que par les soies pseudo-composées des premiers sétigères qui n’ont pas encore acquis leur structure definitive. L’articulation n’est représentée que par un léger étranglement, la serpe dentelée est encore renfermée a l’in- terieur d'un long capuchon pointu. La première branchie apparait au 6° setigere. Ehlers,apres avoir décrit d’abord cette espèce sous le nom de Diopatra socialis, a ensuite reconnu lui-même son identité (194) N ER EST C4 Du avec l'O. AGREE de Sars. Voisine de la Diopatra Pourtalesi, Ehlers, elle s’en distingue cependant. Le. soles antérieures figurées par Ehlers sont intermediaires entre celles des specimens des stations 922 et 553. Atlantique. Genre Hyalinoecia, Malmgren Hyarinecia TUBICOLA, O.-F. Müller Nereis tubicola, O.-F. MULLER. Onuphis tubicola, EHLERS. Hyalinecia tubicola, MALMGREN. Northia tubicola, JoHNsTON. Onuphis sicula de QUATREFAGES. Stn. 44, 46° 27’ N., 4°.09’.45” W., 166 metres, Sable wascux. alénes jaunes. Chalut. — Stn. 46,-46° 24° 42” N., 3° 35’ 15 WW, 155 mètres, sable gris, alénes jaunes et blanches. Chalut. — Stn. 47, 46° 28’ N., 303145” W., 130 mètres, sable eric, Ins» blanches et jaunes. Ghalut.— Stn. 57, 43° 22307 N 0.2 et W., 240 mètres, roche, galets, sable. Chalut. — Stn. 59, 43° 53’ N., 6° 40° 45” W., 248 mètres, sable fin. Chalut.— Stn. 85, 46°31’ N., 4° 31’ 45” W., 180 mètres, sable vaseux, alénes blanches et jaunes. Chalut. — Stn. 802, 33° 02’ N., 16° 19° 45” W., Baie de Porto Santo, 60 mètres (7). Chalut: ‘= Sin. 899, Az 37 35 29° 14° 45” W., Banc de la Princesse Alice, 200 metres, sable et coquilles. Chalut. — -Stn.. 1043, 59° a N, a2 62. ee 20 milles environ à l'Est des Orcades, 88 mètres. Chalut. — Stn. 1092, 42° 30’ N., 9°37’ 45” W., 1743 mètres, vase. Chalut.— Stn. 1116, 31°.437-30” N;, 10° 46’ 45” \W., Maroc So males u large de Mogador, 2165 métres, vase rose a globigérines. Chalut. — Stn. 1118, 29° 08: 30° Niu, 13° 02:45" Wes co Er Lanzarote, à 3 milles de terre, 1098 mètres, vase sableuse piquetée de noir, Chalut. — Stn. 1135, 17° 14 N., es ees W., a5 milles à l'E. de la pointe N. de Sao Antao, Cap cm. 1700 mètres, sable volcanique et à globigérines un peu vaseux. Chalut, — Stn. 1209, 16°34’ N., 23° 03’ 15” W., a7 mailles an — 7 — S.-W. de Sal, 1477 mètres. Chalut. — Stn. 1242, Banc de la Seine, 240 métres, gravier et coquilles brisées. Chalut. — Stn. 1248, 36° 08’ N., 8°02’ 45” W., 1500 mètres, vase grise. Chalut. — Stn. BA) N. 7 2520” E., à ı mille au S. de Monaco, 48 metres, sable, gravier, coquilles brisées. Petit Chalut. — Se 1204, 45° 42° N.. 7°24”25. E., pres de: Monaco devant le Gap-d Ail, 125 mètres, vase grise et roche. Petit chalut. — Stim. 1504, 36° 41 N.,14° 11 45” W., Banc dela Josephine, 208 mièties, sable. Chalüt. — Stn. 1463, 45° 24° N., 3°07 W,, 932-150 mètres, vase sableuse. Chalut à plateaux. — Stn. 1479, Br oa N „>22 11 W.,.ı414 mètres. Nasse. — Stn. 1535, 47° Boa 5210. W.,. 132 metres, sable et coquilles. brisées: Chalıt a plateaux. — Stn. 2034, 33° 47 N., 14° 21° W., Banc de la Seine, 185 mètres, Chalut. — Stn. 2048, 32° 32’ 30” N., 17202: W., 1908 mètres. Chalut. — Stn 2990, 43° 45' 30” N., 9° 41’ W., Chalut. — « Melita» 1890 au S.-W. de Belle-Ile, 160 metres. — « Melita » 1892 au large du Cap Ferrat, Tunisie. — 30 Janvier 1906, Cap-d’ Ail. — Stn.022,— Stn. 079 pres Monaco. — Stn. 0576, Cap-Martin 45-60 métres. Chalut. — Stn. 01065. m@ette-espece, bien connue, est représentée, dans certaines stations, par un tres grand nombre d'individus. Les tubes chitineux des stations 44, 46, 1135, 1248, 1535 sont de grande elle 12 216 cent.),ceux du Banc de la Seine (Stn 1242) sont très nombreux mais généralement de taille moyenne (6 à 7 cent.) Mers arctiques, Manche, Atlantique, Méditerranée, Mer du Japon. HYALINŒCIA BILINEATA, Baird. SONO 470 1130, N., 3° 07’ 15” W.,,63 metres, sable. gravier, coquilles brisées. Chalut. Deux petits spécimens incomplets et sans leur tube repré- sentent seuls cette espèce. HYaALINŒCIA RUBRA, Langerhans. Sesam 2034, 332472 N., 14° 21” W.,i Banc. de la Seine, 185 métres, Chalut. (194) Br Cette espèce, voisine de l’Ayalinacia rigida Claparéde, a d’abord été trouvée à Madère par Langerhans. La station 2034 n’en a fourni qu'un seul petit spécimen sans son tube. | Madère. Genre Eunice, Cuvier. Eunice Harassu, Audouin et Milne-Edwards Eunice Harassit, AuDb.-Ebwarps. _ Eunice rubro-cincla, EHLERS. (?) Leodice punctata, Risso. (?) Eunice Rissot DE QUATREFAGES. Station 38, 47° 21°12” N., 3° oo’ 23” W., Meuillaee du Palais (Belle-Ile) 10 mètres, nullipores. Drague toile. — Stn. 44, 46° 27° N 4° 10° W., 166 mètres, sable vase eines jaunes. Chalut. — Stn. 45, 45° 48’ N., 3° 38° W., 160 mètres, sable fin, pointes d’alénes, Chalut. — Stn. 46, 46° 24’ 42” N., 3° 35’ 15” W., 155 mètres, sable gris, alènes jaunes et blanches. Chalut. — Stn. 56, 43° 38° 30” N., 6°08’ 15° W,, ge mètres, sable et galets, Drague toile. — Stn. 57, 43° 44 30° Ney pee? 15” W., 240 mètres, roche, galets, sable. Chalut. — Stn. 59, 43° 53° N., 6° 41’ W., 248 mètres, sable fin. Chalut. — Stn. 1535, 47° 46’'N., 5° 40° W., 132 metres, sable er con, brisées. Chalut a plateaux. . Monaco 7 décembre 1902. — Monaco 16 décembre 1902, (M. Marquet). — Monaco »4 janvier 1903, coffre du Port. — Port de Monaco 18 novembre 1908. — Cap-d’Ail, 14 juin 1905, 4o mètres. Drague.— Stn. 060, og1, 0140, 0344, 0352, environs de Monaco. L’examen de ces nombreux spécimens de l’Atlantique et de la Méditerranée et leur comparaison avec d’autres recueillis par moi aux environs de Cherbourg, et aux iles Chausey,= dion provenait le type de l'espèce, m'ont permis de rectifier la diagnose et d’apprecier les limites de variation de | Eunice Harassii. Ainsi que je le montrerai dans le mémoire in extenso, les individus recueillis au large se rapprochent notablement de Eunice pennala. Quant à ceux de Monaco, ils répondent exactement, pour la plupart, a la description qu’Ehlers a donné de son Eunice rubrocinta. Cette dernière n’est qu une forme, ou tout au plus une variété locale, de l'E. Harassu. Manche, Atlantique, Méditerranée. EUNICE PENNATA, O. F. Müller Nereis pennata, O.-F. MürLer. Nereis pinnata, O.-F. MüLLer. Eunice norvegica (L. partim) (Ersten. Leodice norvegica (L.) Sav. MALMGREN. Eunice pennata (MürL.) ŒRSTED. - MARENZELLER. Eunice amphiheliæ, Route. (pro parte) Station: 46, 46° 24’ 42” N., 3° 35’ 15° W., 155 mètres, sable gris, alenes jaunes et blanches. Chalut. — Stn. 66, 43° 12° 15” N., 9° 33’ 15” W., 363 mètres, vase. Chalut.—Stn. 112, 38°34’ 4 De 282.66 15° W., entre Pico et Sao-Jorge, 1287 mètres sable fin. Chalut. — Stn. 161, 46° 04’ 40” N., 46° 42° 15” W., parages de Terre-Neuve, 1267 metres, sable gris, vase molle. Chalus — Stn. 198, 38° 26° 25” N., 28° 38°55” W., au sud de Fayal, 800 mètres, sable et vase. Chalut. — Stn. 213, 39° 22° Aes. 31° 25. +5” W., 1384 mètres, sable vaseux, débris de Ptéropodes. Chalut.— Stn. 226, 38° 31’ 19” N., 28° 34’ 30” W., détroit de Pico-Fayal, 130 métres, gravier, sable, coquilles brisées. Chalut. — Stn:227, 38° 83° N., 28° 26:37" W., pres Pa cote sud de Pico, 1135 mètres, roche, gravier, sable, Palm. Stn. 375, 46° 33” N., 7° 36 45° -E., au large de Monaco, 2230 mètres, vase verdätre, Sondeur à robinet. — Stn. 096,382 467357 N., 28° 17 20”. W., pres la pointe Rosalés (Sao Jorge) 1022 mètres, roche. Barre à fauberts. — Stn. 663, bye 28 300 N., 25° 32’ W., au sud.deS. Miguel, 1722 mètres, ms grise et sable noir. Chalut. —. Stn. 673,-37° 51’ N., 26° (194 = oe 54’ W., 2250 mètres, vase blanche à globigérines. Chalut. — Stn. 683, 38°:20 :N:, 28° 05’ W., sud de Pico 1550 mer Chalut. — Stn. 684, 38° 20’ N., 28 05’ W. sud de Pico, 1550 mètres. Chalut: — Stn. 698, 39° ı1;N., 30° 44 ao 2 yy 30 S.-E. de Flores, 1846 mètres, vase grise sableuse. Chalut. — Stn. 702, 39?.21' 20” N:,31° 05’ 53” W., 1360 metres Cine — Stn. 719, 39° 11’ N., 30° 24’ 15” W., 1600 mètres Chaine — Stn. 738, 37° 40° N., 26° 26’ 15" W.; à PWide 5 Bee 1919 mètres, sable vaseux. Chalut. — Stn. 743, 37°35’ 45” N., 25° 17 15” W., île S. Miguel, 1404 mètres, gros sable trace Chalut. Stn. 866, 38° 52° 50” N., 27° 23 obo We pe Terceira, 599 mètres, sable à gros gravier. Chalut. — Stn. 873, 38° 37-45". N., 28° 14° 20” W.;-entre Pico et Sao Jorer mare mètres, sable noir vaseux. Nasse. — Stn. 899, 37° 597 Ne 202 15’ W., Banc de la Princesse Alice, 200 mètres sable er coquilles. Chalut. — Stn. 922,;-58° 16". Ni; «5° 48 24s pres pointe Sud de Norvège, 343 mètres, vase verdâtre. Chalut. — Stn. 1052, 65° 41 N., 9° 30 E., cote) de Norvege, 440 memes vase gris verdatre. Chalut. — Stn. 1242, Banc de la Seine, a 1 mille à l'Est de ‘la bouée, 240 mètres, gravier, cequiles brisées. Chalut. — Stn. 1304, 36° 41’ N., 14° 12?.W., Bane de la Joséphine, 208 mètres, sable. Chalut. — Stn. 1331, 38° 40’ N., 26° o1’ W., 30 milles à l’est de Terceira, 1805 mètres, sable vaseux. Chalut. —Stn. 1334; 39° 34 -N., 20° 02 WW 205: milles au N.-N.-W. de Fayal, 1900 mètres, vase à globigérines et sable volcanique. Chalut. — Stn. 1344, 38° 45’ 30” N., 28° 08" W., N. de Sao Jorge, a3 1/2 milles \de’terre, 1692 un m 3 Chalut..— Stn. 1349, 38° 35’ 30” N., 28° 06’ W., entre Peace, Sao Jorge, 1250 mètres, vase, sable volcanique. Chalut. — Stn. 1463, 45° 24’ N., 3° 07’ W., 932-150 mètres, vase sableuse. Chalut à plateaux. — Stn.:1540, 47° 16) N., 5°: 16 ae métres, sable, coquilles. Chalut 4 plateaux. — Stn. 2034, 33° 47 N., 14° 21’ W., Banc de Seine, 185 mètres. Chalut. — Stn. 2534 Karlsö, Tremails. — Stn. 2720, 36° 42° N., 820 75 W., 749-310 metres. Chalut & étriers. Cette espéce présente une grande variabilite. Aussi a-t-elle été décrite sous des noms différents et souvent confondue avec Bh ees Me IN wre d’autres espèces, entre autres avec l’Eunice floridana, qui vit également en commensalisme avec les Polypiers, et que l’on trouve, parfois, cöte a cöte avec elle dans certaines stations. Elle s’en distingue, cependant, par un certain nombre de caracteres bien tranchés. Ainsi que l’a fait remarquer Marenzeller !’Eunice norvegica de Linné comprend les deux espèces. Dans l'impossibilité de savoir exactement à laquelle ce nom devrait être appliqué il est nécessaire de le supprimer et d'adopter le nom d’Eunice pennata, correspondant à la première bonne description de cette espèce. Dautre part elle présente des aflinités sı étroites avec Eunice Harassii qu'il est parfois à peu pres impossible de décider sûrement a laquelle des deux doivent être rapportés certains individus de petite taille à caractères intermédiaires. L’Eunice pennata semble être, tout simplement, une forme de l’Eunice Harassii adaptée aux grandes profondeurs et modifiée par son commensalisme avec les Polypiers. Mers ärctiques, Atlantique, Méditerranée. Evnice viTTATA, Delle Chiaje. Nereis vittata, DELLE CHIAJE. Eunice vittata, CLAPAREDE. Eunice limosa, EHLERS. SO 712, 38234. 30. N... 26° 06) 15” W., entre Pico: et Sao Jorge, 1287 metres, sable fin. Chalut. — Stn. 244, 38° 33’ HAN 20° FO. 15 \W.... 1266 metres, sable gris vaseux. Chalut. — otn. 503, 47° 10’ N., 5° 48’ W., 1262 mètres, sable argileux Gevaseux. Chalut.”- Stn..553, 37° 42’ 40° Ni, 25° 05’ 15” W., 1385 mètres, sable vaseux. Chalut. — Stn. 702, 39° 21’ 20” N., 21000. 3.2.1360 metres. Tramail. — Stn.- 1203, 15° 54 N.,22° 55’ W., a 4 milles au S.-W. de Vile Boa-Vista, ot metres, fond dur. Chalut. — Stn. 1349, 38° 35’ 30”’ N., 28° 06’ W., entre Pico et Sao Jorge, 1250 mètres, vase, sable volcanique. Chalut. — Monaco 7 décembre 1902 (M. Marquet) - Port de (194) Monaco 18 novembre 1908. — Cap-d’Ail 31 janvier 1906, 40 mètres. — Pointe de la Vieille, 13 mars 1903, 30-40 m. — Baie de Canton, 22 septembre 1906. — Stations 0196, 0289, 0299, 0373 des environs de Monaco. Les branchies, commencant au 3° sétigere, manquent a la moitié ou aux deux tiers postérieurs du corps. Cette espéce est surtout caractérisée par la longueur de l’antenne médiane et par ses soies aciculaires à 3 dents. | Les acicules et les soies aciculaires sont jaunes. Méditerranée, Atlantique, Acores, Cap-Vert, Détroit de Bass, Mer du Japon. EUNICE TORQUATA, de Quatrefages. Eunice torquata, QUATREFAGES. — PRUVOT et RACOVITZA. Eunice Harassii, GRUBE, CLAPAREDE (nec. AUD. Epw.) Eunice Claparedii, QUATREFAGES, de SAINT-JOSEPH. Eunice Laurillardi, QUATREFAGES. 1?) Leodice fasciata, Risso. Eunice fasciata, EHLERS. Eunice annulicornis, JOHNSTON. Station 1152, 16° 44’ N., 24° 44’ 30” W., à 314 milles de la pointe S. W. de Santa Luzia, 52 mètres, cailloux cales coquilles, sable. Chalut. — Stn. 1203, 15° 54° N, 22035) 3a à 4 milles au S. W. de l’île Boa-Vista, gı mètres, fond dur. Chalut. — Côte de Bône (M. Chevreux) dans les racines de Posidonia. — Guéthary (M. Dollfus) Marenzeller et de Saint-Joseph, chacun pour des raisons différentes, considèrent comme deux espèces distinctes l’Eunice torquata et l'Eunice Claparedii, au contraire Pruvôt et Raco- vitza les réunissent. L'examen des spécimens de Guéthary, déterminés comme E. torquata par M. de Saint-Joseph, de ceux de Bône et de ceux, très nombreux, des stations 1152 et 1203, m'amène à la conviction qu'il s’agit bien d’une espèce unique, présentant de a anc nombreuses variations, dont les deux formes extrémes sont dune part l’Eunice torquala de Guéthary. de l’autre l’Funice Claparedii de Port Vendres, de Banyuls et de Bone. Les spécimens de Boa-Vista nous offrent toutes les variétés intermédiaires entre ces deux formes extrémes, qui présentent d’ailleurs, aussi, bien des différences d’un individu à l’autre. Ehlers a voulu ressusciter le vieux nom d’Eunice fasciala en se basant sur le fait que Grube avait identifié son E. torquata à l'E. fascıata Risso de Quatrefages. Mais, d’après de Saint- Joseph, cette assimilation résulterait d’un examen superficiel. D'ailleurs, comme l'avaient déjà fait remarquer Pruvot et Racovitza, les Euniciens de la collection de de Quatrefages étaient déterminés et étiquetés avec de telles erreurs qu'il faut se défier absolument de cette identification. En pareil cas le plus sage est de conserver le nom adopté par les auteurs ayant donné de l’espèce une description suflisamment précise et détaillée. Atlantique, Iles du Cap Vert, Méditerranée. Eunice Cérsrepi, Stimpson. Eunice (Erstedii, Stimpson. Eunice (Erstedi (?) St. Mc’Intosn. Sidon 964.900 30-30 ~N., 26° 50° 1%. W., 845 metres, focie,, Batre a fauberts. — Stm. 587,389 36’ 40° N., 27°17 15° 32.793 metres. sable. Barre ‘à fauberts. — Stn. 838, 37° 55" N., 25° 23’ 45” W.,88o mètres, roche. Barre à fauberts. — Sn 22110, con 25 Ny 31° 22’ 30° W., 1220 metres, vase, sable voleanıque et globigérines. Chalut. — Stn. 2034, 33° 47 N,, r4° 21 W. Banc de Seine, 185 metres. Chalut. — Stn. 0299 environs de Monaco. La plupart des spécimens ont de go a 140 mill. de long sur 5 à 7 mill. de large. Un jeune individu de la station 584 ma que 65 mill. sur 2 mull. Par ses acicules noirs, la forme de ses machoires, l’absence (194) sare! de branchies sur la région postérieure, cette espèce se rapproche de la forme Claparedi de |’ Eunice torquata, mais elle en diffère par ses antennes et ses cirres simplement articulés et non moniliformes, par ses branchies moins ramifiées et par ses segments abranches beaucoup plus nombreux. Elle présente aussi des aflinités avec l’Eunice floridana mais en diffère : 1° par ses branchies apparaissant bien plus anterieu- rement, 2° par sa longue région postérieure abranche. Elle est à l’Eunice torquata ce que | Eunice pennata est à l’Eunice Harassit, c'est-à-dire une forme de profondeur, à branchies moins ramifiées et manquant sur une grande partie de la région postérieure. Atlantique, Méditerranée. EUNICE GRAVIERI, n. spec. Station 2034, 33°47'.N.,, 14° 21° W:, Banc de Semen metres. Chalut. Diagnose. — Antennes nettement moniliformes, l'impaire b Fig. 1. — Eunice Gravieri. — a, partie antérieure x 10 = un parapode de la region branchiale >< 40 atteignant Jusqu'au 8° sétigère. — 4 yeux. — Cirres tentacu- laires beaucoup plus longs que le segment buccal. — ı'° branchie Se voi) AA ui 4 7 : . OP Ae OT QU ae nr Zi en Du AD ke au 5° sétigère. Branchies toutes simples, cessant au 20° -26*° sétigere. — Cirre dorsal plus long que les branchies de 1/2 ou i/3. — 2 longs urites articulés. — Acicules noirs. — Soie aciculaire noire, bidentée, à capuchon, apparaissant au 25° sétigère. — Soles pectinées à côtés généralement inégaux. — 7 Mächoires semblables à celles de / Eunice (Erstedi. 2 Gere espece nest représentée que par deux petits specimens dent un est tronque et dont lautre mesure 28 mill. de long sur null: de large. Ce qui differencie immedia- A d tement cette espèce c'estla présence Fic. — 2. Eunice Gravieri. — ‘des 4 yeux bien développés. L'Eu- a, Soie aciculaire X 150. — nice Edwardsi Mc’Intosh présente By Sole HSCrpe Anierieure ; j f x 350. —1c, soie ‚en serpe aussi cette particularité exception- postérieure X 350.— d, soie nelle dans le genre Eunice mais pectinee >< 350° elle diffère de VE. Gravieri par de nombreux caractères. Atlantique. Eunice CorLinı, Augener. Salon 1116, 31° 43° 30° N., 10° 47’ W., Maroc, 50 milles au large de Mogador, 2165 metres, vase rose a globigérines. PhalutStn. 1203, 15° 54 N., 22° 54 45” W., aamilles au S.-W. de l’île Boa-Vista, 91 mètres, fond dur. Chalut. La station 1203 n’a donné qu'un spécimen tronqué, en mauvais état. Ceux de la station 1116 sont très nombreux, pour la plupart de grande taille, 120 à 170 mill. de long sur 7 à 9 mill. de large, et plusieurs sont encore engagés dans les Polypiers avec lesquels cette espèce vit en commensalisme. -.. Gette espèce se rapproche de l’Eunice Œrstedi par ses (194) re branchies manquant a de nombreux segments posterieurs 3 elle s’en distingue par la simplicité plus grande encore de celles-ci qui apparaissent, en outre, a un segment plus éloigné de la tete. Ses mächoires sont aussi plus asymetriques. Elle se distingue de l’Eunice floridana par ses branchies simples, par ses nombreux segments posterieurs abranches et par l’apparition plus postérieure de la 1"° branchie. Par contre, elle vit comme elleen commensalisme avec les Polypiers. Antilles, Maroc, Iles du Cap-Vert. EUNICE FLORIDANA, Pourtalès. Marphysa floridana, POURTALES. Eunice floridana, EnHLErs. Eunice florideana, Pruvot et Racovitza. Eunice philocorallia, BUCHANAN. Leodice Gunneri, STORM. Eunice amphiheliæ, Marion, ROULE. Eunice Gunneri, St. ROULE. Station 227, 38°23" N°, 28° 267 39° W:, pres a gone seme de Pico, 1135 mètres, roche, gravier, sable. Chalut. — Stn. 584, 38° 30’ 30” N., 26° 50’ 15” W., 845 mètres, roche. Barre a.fauberts.— Stn. 602, 38° 37 30” N., 28° 13° W.. 12500memes, roche, Chalut. — Stn. 837, 570 55’ N., 25% 24 2 mw. metres, roché., Nasse. — Stn. 838, 37° 55°N.,25° 25 32 u 880 mètres, roche. Barre à fauberts. — Stn. 1349, 38° 35° 30” N., 28° 06’ W.,entre Pico et Sao Jorge, 1250 mens sa sable volcanique. Chalut. — Sur le cäble rompu des Acores (Capitaine Chaves) 26 février 1903. Les spécimens de la station 584 sont assez nombreux, plusieurs sont de forte taille, dépassant 120 mill. de long, sur 7 a8 mill. de large. Certains sont encore engagés dans des coraux. Les specimens de la station 838 sont aussı de grande taille, ainsi que celui de la station 1329, mesurant 160 mill. sur ro mill. | Cette espèce, décrite pour la première fois avec précision per Ehlers, sur. des spécimens, des côtes de la Floride, fut ensuite retrouvée dans la Méditerranée et étudiée par Maren- zeller, Pruvot et Racovitza. Quoi qu’en pense Roule, l’espece de la Méditerranée ne se distingue pas de celle de la Floride et les différences dans le nombre des segments, la longueur des cirres tentaculaires, les dents du tube n’ont aucune valeur spé- cifique. Par contre, Roule reconnaît l'identité de son Eunice amphiheliæ et de l'E. philocorallia Buchanan avec l’E. flori- dana (sensu Marenzeller, Pruvot et Racovitza) qui n’est autre que l’Eunice Gunneri Storm. Buchanan a reconnu aussi l’iden- tité de son E. philocorallia avec l'E. Gunneri. Mais, d’après Marenzeller, l'E. Gunner: est bien réellement VE. floridana. C'est également la conclusion à laquelle m’amene l'examen d’un spécimen d’Eunice Gunneri, provenant des côtes d’Irlande, que M. Southern a eu l’amabilité de me procurer et qu'aucun caractère ne permet de distinguer de l’Eunice floridana des Mers et de la Floride. C'est donc ce dernier nom, bien antérieur à celui de Storm, qui doit prévaloir, ainsi que Maren- zeller l’a déjà fait remarquer. Quant à l'E. amphiheliæ de Roule, autant qu'on en peut juger par la description de l’auteur, elle doit comprendre un mélange d’E. floridana et d’E. pennata. Ces deux espèces ont été souvent confondues, car elles ont le même mode de vie en commensalisme avec les Polypiers, et on les rencontre souvent côte à côte, ainsi que je l’ai constaté aux stations 227 et 1340. Ainsi que Pruvot et Racovitza l'ont déjà fait remarquer, l'E. floridana parait dériver de I’E. torguata dont elle serait une forme de profondeur modifiée par commensalisme avec les Polypiers. L’E. Collini serait, à notre avis, une modification analogue de la variété Claparedii de l'E. torguata, tandis que l'E. pennata dériverait, par le même processus, de l'E. Aarassıı. Atlantique Nord, Antilles, Açores, Méditerranée. (194) Be EUNICE SICILIENSIS, Grube. Eunice Siciliensis, GRUBE. Eunice adriatica, SCHMARDA. Eunice valida, GRAVIER, ? Eunice tenia, CLAPAREDE. ? Eunice ebranchiata, QUATREFAGES. Eunice leucodon, EHLERS. ‘ Melita” N° 49, 13 septembre 1892. 22 mètres. Un seul petit spécimen en mauvais état. Les acicules, noirs a la pointe, sont jaunes a la base. Cette espèce a une aire de distribution très étendue, on la rencontre dans l'Atlantique, la Mer des Antilles, le Detroit de Magellan, la Méditerranée, la Mer Rouge, le Golfe Persique et l'Océan Indien. Genre Marphysa, Quatrefages. (Nausicaa Kinberg. — Nauphanta Kinberg) MARPHYSA SANGUINEA, Blainville. Leodice opalina, Savicny. p. 51. Nereidonta sanguinea, BLAINVILLE 1828. Eunice sanguinea, Aupourn et Mine Epwarps. T. IT. p. 147. Marphysa sanguinea, QuATREFAGES. (1805) T. I. p. 332, pl. x, fig. 5. Marphysa hemasoma, QUATREFAGES. (1865) T. I., p. 334. Marphysa Leidii, QuaTREFAGES. (1865) T. I., p. 337 Monaco :6 décembre 1902 (M. Marquet). — Port de Monaco, 18 février 1908 et 5 mars 1908. Cette espèce, si commune dans la Manche et l'Océan, est plus rare dans la Méditerranée. MAaARPHYsA FALLAX, Marion et Bobretzky Marphysa fallax, Marion et BoBRETZKY (1875) p. 13 pl. 1, fig. 1. Cap-d'Ail, 16 décembre 1905, 5 mètres. Drague. — Stn. 0299, environ de Monaco. Cette petite espèce, qui ressemble tant, à première vue, à la Lysidice Ninetta est bien conforme à la description de Marion. Manche, Méditerranée. Genre Lysidice, Savigny (Ehlers char. emend.) LysipicE Ninetra, Audouin et M. Edwards Lysidice Ninetta, Aupovın et MıLne Epwaros. Lysidice rufa, Gosse. Lysidice punctata, GRUBE. Lysidice Mahagoni, CLAPAREDE. Lysidice torquata, (JUATREFAGES. Srmonsg, 45° 53) N., 6° 41 W., 248 mètres, sable fin. Ehalut. — Stn. 198, 38° 26° 25” N., 28° 38’ 55” W., au sud de Fayal, 800 métres, sable et vase. Chalut. — Stn. 226, 38° 31’ RON 28° 34° 302 W., détroit de Pico-Fayal 130 mètres, gravier, sable, coquilles brisées. Chalut. — Stn. 234, 39° or’ 40” 205565" W., à Pest. de Graciosa, 454 mètres, gravier fepruemenx..Chalut.-—- Stn. 738,370 40 N., 26°%26°-157 W.,.a Youest de Sao Miguel, 1919 mètres, sable vaseux. Chalut. — (194) — 20 — Stn. 882, 38° 03° 40° N., 28° 35’ W., détroit de Pes 98 mètres, gravier, sable, coquilles brisées. Chalut. — Stn. 1203, 15° 54? N., 22° 55’ W., a4qmilles au S.-W.delre Po: Vista, gt metres, fond dur. Chalut. — Baie Pim, 13 août 1888. — Baie de Canton, 22 septembre 1906.— Cap-d’Ail, 27 mai 1905. — Cap-d’Ail, 3 juillet 1905, 14 métres. Drague. — Toulon, février 1907, résidu du lavage des huîtres. — Port de Monaco, 18 février 1908. — Stations : 09T — 0179 — 0212 — 0299 — 0344 — 0373 aux environs de Monaco. Certains spécimens des stations 59, 198 226 et 234 ne présentent plus de traces du collier antérieur qui subsiste cependant, d’ordinaire, méme surles animaux conservés dans l'alcool. Langerhans avait déjà remarqué l’absence du collier sur des spécimens de Madère. Atlantique, Méditerranée. Genre Staurocephalus, Grube (Anisoceras Grube, Prionognathus Keferstein) STAUROCEPHALUS RUBRO-VITTATUS, Grube Staurocephalus rubro-vittatus, EHLERS. Staurocephalus eruceformis, MALMGREN, LANGERHANS. Station 56,-43° 38°30 N., 6° 08’ 15” W., 00 ‘metres, Sable et galets. Drague toile. — Stn. 273, 50° 22’ N., 0°00) W. pres du Dogger Bank, 70 metres. Chalut de péche. — Stn. 970, 76° 306’ N., 25° 27° 15” E., pres de l'île Hope, 48 metres, srayaer et coquilles. Chalut. — Stn. 0125 — Stn. 0179. Gangui. — Stn. 0212, environs de Monaco. — Stn. 0585. Coque de l’Eider. L’examen et la comparaison de ces spécimens de provenances si diverses confirment absolument les vues de Pruvot et Raco- vitza au sujet de l’identité de cette espèce avec le Staurocephalus erucæformis de Malmgren. = | Les différences entre les deux espèces consistaient d’abord RTS dans l'absence d'article terminal aux antennes et aux cirres parapodiaux dorsaux. Ces auteurs ont démontré « que la non articulation des antennes ne constitue pas un caractère spécifique. L'absence de l’article terminal au sommet du cirre parapodial doit être attribuée à une erreur d'observation ». L'absence des para- gnathes n’a pas davantage d'importance, ces organes n’existant pas chez tous les individus et manquant même le plus souvent. Mers arctiques, Manche, Atlantique, Méditerranée. Genre Lumbriconereis Blainville (Grube rev.-incl. Zygolobus Grube) LUMBRICONEREIS FRAGILIS O. F. Müller Lumbricus fragilis, O.-F. MULLER. Lumbriconereis fragilis, CERSTED. Lumbriconereis fragilis, MALMGREN. Lumbriconereis borealis, KINBERG. ratio Joo, 37° 42) 40 -N.,'25° 05’ 15° W., 1385 mètres, Fable vaseux. Ghalut. — Stn. 634, 43° 42’ 20” N., 7°27) 35” E., au large de Monaco, 280 mètres. Chalut. — Stn. 922, 58° 16’ N., 5°48 15” E., près la pointe Sud de Norvège, 343 mètres, vase verdätre. Chalut. — Stn. 929, radede Rörvig, 25 metres. Tra- mail, — Sin. 939, 66° 49° N., 13° 43’ E., 177 metres, vase noire. imal. — Sin. 960, 72° 37"N., 14927 E., entre la Norvège et Vile des Ours, 394 mètres, vase et gravier. Chalut. — Stn. 976, 76° 45’N., 23°20’ E., entreles îles Hope et Edge, 6 mètres, vase. Chalut. — Stn. 997, 78° 22’ N., 17° 10° E., dans l’Isfjord, Baie Temple, 102 mètres, vase noire. Chalut. — Stn. 1012, 80°01’ N., 10° 51’ E., au Nord du Spitsberg, près de la banquise, 50 metres, sable vaseux. Chalut. — Stn. 1017, 79° 28 N., 5°40 E., au N.-W. du Spitsberg, près de la banquise, 1865 (194) fi 5 om alias ake ER 42g i‘ A has 5 # Ra — 99 — metres, vase sableuse. Chalut. — Stn. 1060, Baie Red, Spitsberg, g-12 métres, cailloux, gravier, coquilles. Petite drague. — Stn. 1074, Baie Treurenberg, Spitsberg, 92 mètres. Petite drague. — Stn. 1269, 36° 06’ N., 7° 56’ W., environ 60 milles dans le S. S.-E. du Cap Saint-Vincent, 1473 métres, vase. Chalut. — Stn. 1450, 45° og’ N., 3° 18’ W., 1804 mètres, vase sableuse. Chalut. — Stn. 2442, Baie Wijde, mouillage de Lake Valley, Spitsberg, 20 mètres environ. Petite drague. — Stn. 2483 Havre Safe, Spitsberg, environ 25 métres. Sur un grappin. Les spécimens du Spitsberg sont nombreux et généralement de forte taille. La plupart sont tronqués postérieurement. L’absence de soies composées est une des caractéristiques de cette espèce. Les soies à crochet n’apparaissent pas toujours au 22° setigere, comme l’indiquent Ehlers et Grube: Song nr on ne lestrouve.qu au 24°, 52° erımeme au dela. C’est avec quelques doutes que je rapporte a cette espéce le gros spécimen de la station 634, dont des fragments mesurent ensemble 70 mill. de longueur, environ, sur 5 mill. de diamètre et comprennent une centaine de segments. Les rares soles qui subsistent encore, la plupart étant cassées au ras des parapodes, sont toutes simples. Les mächoires sont bien celles d’une Lumbriconereis. La troisième paire n’a qu’une dent, d’un côté, mais deux, peu marquées, de l’autre. La présence de cette espèce au large de Monaco est in- téressante, mais on sait que Marenzeller l’a déjà signalée dans la Méditerranée. Par contre, c’est la première fois, croyons-nous, qu'elle est. rencontrée au voisinage des côtes de France. (Stn. 1450). Mers arctiques, Atlantique, Açores, Madère, Cap Saint- Vincent, Méditerranée. LUMBRICONEREIS IMPATIENS, Claparède Lumbriconereis fragilis, DELLE Cutase (nec O.-F. MULLER) Lumbriconereis breviceps, EHLERS. Lumbriconereis impatiens, CLAPAREDE. en Salon 40, 470 11 35 N:, 3° 07’ 15’ W.., 63 mètres, sable, Peer coquilles brisées. Chalut. — Stn. 1525, 47° 55’ N., 4° 08’ W., au large des Glénans, 98 mètres, vase. Chalut à plateaux. == Melita ” Golfe de Bone, 2 février 1901, 22 mètres, vase molle. Chalut. — Port de Monaco, avril 1904, sur des cailloux. — Port de Monaco, 5 mars 1908. — Stn. 0344, environs de Monaco. Cette espèce, susceptible d’atteindre une grande taille, (nous en avons recueilli a St-Vaast-la-Hougue dépassant 4o centi- mètres) se rapproche de la Lumbriconereis fragilis par l'absence de soies composées. Le spécimen, incomplet, de la station 1525 mesure 130 mill. de long sur 6 mill. de diamétre, tous les autres sont de petite taille, ceux du Golfe de Bone n'ont que de 15 a 30 mill. Sur les spécimens du port de Monaco les soies sont plus élancées que sur les individus de la Manche, le support des machoires est plus court; ils répondent bien a la description de Claparéde qui a déja constaté le variabilité des machoires, celles de la 3° paire ont, en effet, l’une deux dents, l’autre une seule. Manche, Atlantique, Méditerranée. LUMRICONEREIS FUNCHALENSIS, Kinberg Station 594, près la pointe S. Antonio (Acores), 54 mètres, sur une ancre ramenée du fond. — Madère, résidu du nettoyage des Spondyles. Cette espéce se rapproche de la L. impatiens par l’absence de soies composées et de la L. coccinea par sa téte globuleuse. Langerhans s’était demandé si elle ne représente pas simplement la forme jeune de la L. coccinea, de Saint-Joseph fait remarquer que Pruvot et Racovitza n’ont constaté l'absence de soies com- posées chez la L. coccinea que sur de très petits spécimens de 24 segments tandis que ceux de Langerhans avaient 60 mill. et 154 segments. Atlantique, Méditerranée. (194) LUMBRICONEREIS COCCINEA, Renieri Nereis coccinea, RENIERI. Lumbriconereis coccinea, GRUBE, PRUVOT et RacoviTza. Station 236, 38° 03’ 25°. N.,.27° 58 W., plage ep aimee Praya (Graciosa). Marée. —- Cap-d’Ail, 17-18 mars 1903. Stn. 091—0199—0373, environs de Monaco. Cette espèce se rapproche de’la Lumbriconereis Latreilh dont elle diffère principalement par la forme globuleuse de la tête et par ses soles composées, toutes à Serpe courte. LUMBRICONEREIS LATREILII, Audouin et M. Edwards Lumbriconereis Latreilli, Aupourn et M. Epwarps. Lumbriconereis Nardonis, GRUBE. Lumbriconereis Edwardsi, CLAPAREDE. Zygolobus Edwardsi, CLAPAREDE. Lumbriconereis tingens, KEFERSTEIN. Station 476, mouillage de l’île Berlinga, (Portugal), dans l’estomac des Rougets. — Stn. 952, 69° 17 30 N, 223 7 près des îles Lofoten, 1185 mètres, vase. Chalut. — Stn. 0196 —0245—0299, environs de Monaco. Cette espèce, à tête conique, possède, a la fois, es) cares composées à longue serpe et d’autres à serpe courte. M. de Saint-Joseph a réussi à débrouiller sa synonymie assez compliquée. : Manche, Atlantique, Méditerranée. LUMBRICONEREIS PARADOXA de Saint-Joseph Lumbriconereis paradoxa de Satnt-JosepH (1887) Annélides de Dinard, p- 217, pl. vu, fig. 72-73, pl. 1x; fig. 74-76. 95 == Statom'226, 38° 31° 19 N.,»38° 34’ 30” W., détroit de Pico-Fayal, 130 métres, gravier, sable, coquilles brisées. Chalut. Cette espèce n'est représentée que par un seul spécimen, tronqué postérieurement, mesurant 17 mill. de long sur ı mill. de diamètre. | On n’en connaît encore que deux exemplaires, le type de Saint-Joseph et celui ci-dessus indiqué. Cette forme, extrêmement intéressante, est, comme le fait remarquer de Saint-Joseph, intermédiaire entre le genre Lum- briconereis et le genre Drilonereis. Parla forme du corps, l'absence d’yeux, la forme et la distribution des soies, c’est bien une ZLumbriconereis ; machoires, au contraire, la rapprochent des Arabella et des Drilonereis, sans, cependant, étre identiques. Dans le mémoire zu extenso j'en donnerai une étude détaillée, complétant la description de de Saint-Joseph. Malgré ses caractères intermédiaires la nécessité ne se fait pas sentir de créer pour elle un genre nouveau. Manche, Méditerranée. SES Genre Drilonereis, Claparède char. emend. DRILONEREIS FILUM, Claparède. Son 534,372 14 N. 12951 45 E., a l'ouestide, Porto Empedocle, 224 mètres, vase et sable. Chalut. Un seul spécimen. Les soies sont toutes simples et semblables sur toute la longueur du corps. Dans chaque parapode elles sont de deux sortes : les unes longues, fortes, limbées, à double courbure, les autres capillaires, très fines. Ces dernières paraissent avoir échappé à Claparède et à de Saint-Joseph. Comme Grube et de Saint-Joseph, j’observe un labre formé de deux plaques chitineuses noires, presque triangulaires. Claparède n’en avait pas trouvé. (194) bas Bits Fe « Il est probable, dit de Saint-Joseph, que Claparéde aura observé des exemplaires chez lesquels cette piéce aura été enlevée par un accident, ou par une mue, comme il est arrivé pour les Nematonereis unicornis que j'ai trouvées plusieurs fois sans machoire supérieure ». Manche, Méditerranée. Genre Arabella, Grube Sous genre Maclovia, Grube. Mac ovia IRICOLOR, Montagu Nereis tricolor, MonTAGU. Arabella tricolor, Mc’Inrosx. Maclovia tricolor, WILLEY. Lumbriconereis tricolor, JOHNSTON. Arabella tricolor, Euvers. Notocirrus tricolor (Jounst) Mc’IntosH (nec EHLERS) Lumbrinereis gigantea de QUATREFAGES. Maclovia gigantea, GRUBE, de SAINT-JOSEPH. Station 594, près la pointe S. Antonio (Acores), sur une ancre ramenée du fond, 54 métres. — Port de Monaco, 18 février 1908. Les deux spécimens de la station 594, trés contournes, tronqués, sont de taille relativement petite. Le petit spécimen de Monaco est entier, comme les deux autres, il a aussi 5 machoires a 3 supports et des soies simples a aileron crénelé. Ils correspondent bien a la description de de Saint-Joseph et ne different des spécimens de la Manche, auxquels je les ai comparés, que par leur taille plus faible. Ceux-ci sont d’ailleurs identiques aux spécimens de Maclovia iricolor qui m'ont été envoyés par le Laboratoire de Plymouth. Willey ayant établi Videntité de l’espece anglaise avec la Nereis iricolor Montagu, d’une part, et avec la Maclovia gigantea Grube, d’autre part, il y a lieu d’adopter, comme il le propose, le nom de Maclovia tricolor Montagu qui a la priorité. Manche, Atlantique, Méditerranée. Famille des OPHÉLIENS, Grube Genre Polyophthalmus de Quatrefages PoLYoPHTHALMUS pictus, Dujardin Ajouter : Station 1702, grande Salvage, mouillage. Littoral. 55T, 9 décembre 1908. — N° 630, 1 mars. 1009, Gangui, 2 métres, des environs de Monaco. Les spécimens de la station 1702 sont tres nombreux mais petits, en mauvais état, brunis ou noircis. Les yeux latéraux ne sont plus visibles que sur quelques uns. Certains, cependant, montrent encore les taches pigmentaires caractéristiques. Genre Tachytrypane, Mc’Intosh TACHYTRYPANE JEFFREYSII, Mc’Intosh ” Tachytry pane Jepreysi, Mc InrosH (1877) ““ Valorous” p..505, ‘pl. rxv, HELLO: Station) 2048, 40° 45° 45° N., 5° 50’ W, 3910 mètres. Chalut a étriers. L’aspect de cet Ophélien, très allongé, entièrement d’un blanc jaunätre un peu nacré, rappelle tout à fait celui d’un Ascaris. Le spécimen unique de la station 2948 mesure 60 mill. de long sur 2 mill. de diamètre. Il correspond bien a la description (194) due eka et a la figure de Mc’ Intosh, dont le spécimen provenait de 1750 brasses, sur fond de vase, par 59° 10’ N., 50° 25’ W. Cette espèce présente de grandes aflinités avec les Polyoph- thalmus, elle en differe, surtout, par l’absence d’yeux latéraux. Océan Atlantique. Famille des CAPITELLIENS, Grube DE Genre Capitella, Blainville CAPITELLA®GARITATAS Pabuicius Lumbricus capitatus, FABRICIUS. Lumbricus litoralis, JoHNSTON. Capitella Fabricii, BLAINVILLE. Lumbriconais marina, (Ersten. Valla ciliata, JOHNSTON. Capitella capitata, VAN BENEDEN. Station 929, rade de Rorvig, 25 mètres. Tramail. — N° 552 Port de Monaco, 4 janvier 1909, 2 metres a 2 métres 5o. Les spécimens de la station 929 sont macérés, en très mauvais état. Cependant on distingue encore laforme pointue du prosto- mium, les 7 segments antérieurs à soies capillaires, mélangées d’uncini au 7°. Les spécimens du port de Monaco se présentent sous l’aspect d'un boudin, de 20 centimètres de long, environ, sur 5 à 8 mill. de diamètre, entièrement formé d’inombrables petites Capitella agglomérées ensemble par du mucus mélangé de quelques débris de Posidonia et d’Algues avec quelques Nématodes libres. Les jeunes Capitella n’ont, pour la plupart, que 5 à 8 mill. de long, les plus grandes atteignent 12 à 15 mill. Il n’y a que fort peu de mâles. Beaucoup n'ont pas encore les six segments antérieurs à soiescapillaires mais possèdent des crochets plus antérieurement, comme les Capitomastus ou mieux comme la jeune Capitella figurée par Eisig (Capitelliden pl. xxvi, De. 7): | Quelques rares males, tout petits, ont cependant déjà leurs crochets génitaux. La plupart de ces animaux sont encore immatures, quelques femelles, cependant, ont déjà des œufs. Mers Arctiques, Manche, Atlantique, Méditerranée. Famille des MALDANIENS, Savigny Genre Maldanella, Mc’Intosh MAaLDANELLA Hara, Izuka Clymene harai, Izuxa. Axiothea campanulata, Moore. Station, 2964, 46° 17 30”, N., 5° 42° W., 4380 mètres. Chalut. © Le spécimen, unique, était encore renfermé, en partie, dans un épais tube cylindrique de vase molle, faiblement agglomeree. Il mesure 70 mill. de long sur 5 mill. de diamètre et a 19 séti- gères et 2 segments anté-anaux achètes. I] est entièrement décoloré, d’un blanc laiteux, opalescent, presque transparent. Cette espèce fut d’abord décrite, presque simultanément, du Japon par Izuka et Moore sous les noms de Clymene harai et d’Axiothea campanulata. Moore (1906) a reconnu, lui même, l'identité de son espèce avec celle d’Izuka et indiqué qu’elle appartient bien au genre Maldanella. | Ce genre, créé par Mc’Intosh (1885), pour trois espèces nou- velles de Maldaniens de l'Océan Pacifique est caractérisé, principalement, par l'absence complete de soies aciculaires ventrales ou de crochets au 1° sétigère. C’est la première fois qu'il est rencontré dans l'Atlantique (194) EN 2 et la Maldanella harai en est la seule espèce de l'hémisphère Nord. Mer du Japon, Atlantique. Genre Maldane, Grube MALDANE BICEPS, Sars Clymene biceps, Sars. Maldane biceps, MALMGREN. Asychis biceps, ARWIDSSON. Station 0794, environs de Monaco, 624 mètres. Sondeur Léger. Le spécimen, unique, de cette station mesure 72 mill. de longueur sur 3-4 mill. de diamètre et compte 19 sétigéres et 2 anté-anaux achètes. Le nombre des dents des lobes latéraux de la téte est de 6 a droite et de 7 à gauche, on en compte une vingtaine au lobe dorsal. L’aspect de la téte est semblable a la figure 200 d’Ar- widsson. Le segment anal a des lobes un peu plus découpés, le lobe ventral est subdivisé en deux, ayant, à gauche, 5 dents obtuses, dont 3 peu distinctes, 4 droite 4 dents plus nettes. L’incisure médiane du lobe dorsal laisse 4 dents à droite et 6 à gauche, dont 2 peu distinctes. Le premier setigere porte une sorte de collerette, semblable à celle figurée par Arwidsson. La répartition du pigment et des cellules muqueuses est conforme à la description et aux figures de cet auteur (pl. vi, fig. 204-206-207). Les soies sont identiques. Les uncini com- mencent,. à gaucherau 27° séteère droite au one La présence de cette espèce septentrionale dans la Méditer- ranée est fort intéressante. C’est un nouvel exemple à ajouter à d'autres devenant de plus en plus nombreux. | Ban EI ER Famille des SABELLARIENS de Saint-Joseph (HERMELLIENS, Quatrefages) Genre Phalacrostemma, Marenzeller Diagnose. — Pédoncules operculaires séparés, portant chacun une couronne circulaire, ou faiblement spiralée, de longues palées disposées sur un seul rang. — Quelques grosses soies dorsales en crochet. — 1 à 3 cirres médians entre les bases des pédoncules. — Deux gros palpes canaliculés à bords froncés. — Pas de tentacules filiformes. — Quatre segments parathora- ciques a pinnules en palettes rectangulaires. — Branchies peu nombreuses (une dizaine environ). — A l’abdomen, pinnules dorsales à uncini en étrille, soies capillaires ventrales. — Région caudale achète. — Tube épais formé de grains de sable ou de foraminiferes. Pédoncules trés allongés, a longues palées. Un grand cirre upalr entre les pédoncules: .- P. elegans, n. spec. Pédoncules courts, a palées plus courtes. 2-3 petits cirres médians entre les pédoncules. P. cidariophilum, Marenzeller PHALACROSTEMMA ELEGANS, N. Spec. Slalom) 2018, 252°) 39) 30. N., 17° o2 :W.,.1068 mètres. Sondeur Léger. Diagnose. — Pédoncules operculaires tres allongés, séparés sur toute leur hauteur, portant chacun une couronne circulaire de tres longues palées disposées sur un seul rang. En dehors du cercle, sur le côté interne du pédoncule, 1-2 soies aciculaires (194) aa plus courtes et plus fortes. — Sur le côté externe de chaque pédoncule, 4 papilles cirriformes. A la face dorsale, à la base des pédoncules, 2 gros crochets chitineux précédant une aire dorsale allongée, deprimee. A la face ventrale, un grand cirre impair, entre les pé- doncules. Deux gros palpes creusés en gouttière à bords froncés. De chaque côté 4 mais pas de tentacules. — Au 1 sétigere une crête trans- versale trilobée et un fais- ceau de soies capillaires. — 4 segments parathoraciques portant, dorsalement, une branchie et une grande palette rectangulaire à soies aplaties, ventralement un faisceau de soies capillaires. — Aux seg- ments suivants pinnules dor- sales à uncini en étrille, soies Fic. 3.— Phalacrostemma elegans.— yentrales capillaires. NUL eur a, face dorsale. — b, face ventrale X 8. paires de branchies (du 2° au 11° setigeres). — Le cirre ventral disparait vers. te 112 /sémeere. L’unique spécimen, tronqué postérieurement, mesure 17 mill. de long, sur 3 mill: de large. IH est accompagne un fragment de tube de 18 mill. sur 7 mill. de diamètre externe et 2,5 mill. de diamètre interne. Ce tube épais, presque cylindrique, est formé de globigérines et de foraminifères. Il est doublé intérieurement d'une mince membrane transparente. Cette espèce est remarquable par l'allongement de ses pédoncules operculaires et de ses palées disposées en forme de tulipe. 7 | ; | ag papilles latérales cirriformes EB Zul Dan ST el ER Le Le grand cirre impair, interpédonculaire, est ’homologue des papilles que l’on rencontre, à la même place, chez le Phala- crostemma cidariophilum, au nombre de 1 à 3. Mais chez le P. elegans ce cirre est beaucoup plus développé. Verrill mentionne, chez sa Sabellaria vulgaris : « a single median lanceolate process also arise between the operculigerous lobes » La petite « languette ciliée, triangulaire » que de Saint- Joseph décrit chez la Sabellaria spinulosa entre les deux pédon- cules, et qui manque à la S. alveolala, représente sans doute l’état rudimentaire du cirre, si développé, du P. elegans. En dehors du genre Phalacrostemma, les gros palpes cana- liculés se rencontrent chez: Pallasia murata Allen, P. asteri- formis Augener, Sabellaria varıans Treadwell. Les segments parathoraciques, au nombre de 4 paires, se retrouvent aussi chez la Pallasia murata Allen, la P. levispinis Grube, la P. Giardi Me’Intosh, la P. asteriformis Augener, la P. tenera Augener. PHALACROSTEMMA CIDARIOPHILUM, Marenzeller Aux stations déjà mentionnées ajouter : St tom 700.30 21° 20° N., 31° 66 W., 1360 mètres. ment. ıStn. 1096, 36° 07 N:, 8° 03’ W., 1440 mètres, fond dur. Chalut, (au sud du Portugal), sur des coquilles de Dentale et de Buccin avec Sympagurus bicristatus. Genre Sabellaria, Lamarck SABELLARIA ALVEOLATA, Linne Sabellaria anglica, GRuBE. Hermella alveolata, QUATREFAGES. Sabellaria alveolata, MALMGREN. Sabellaria crassissima, LAMARCK. (194) Ajouter : Environs de Marseille (N° 1059), un assez grand nombre de spécimens de belle taille. Famille des AMPHARETIENS, Malmgren Genre Amage, Malmgren AMAGE AURICULA, Malmgren Amage auricula, MALMGREN. « « MARENZELLER, Sud. Jap. Annel. II p. 198, pl. u, fig. 6. Station 922, 58° 16’ N., 5° 48° E., pres la pointes ua de Norvege, 343 métres, vase verdätre. Chalut. L’unique spécimen mesure g mill. de long sur 2,5 mill. de diamètre, Bien que son état ne m'ait pas permis d’en faire une étude anatomique complète J'ai pu néanmoins observer quelques caractères venant à l'appui des vues que j'avais émises jadis sur les Ampharétiens. Indépendamment du type Melinna, j'avais établi, chez les Ampharétiens à palées, le type anatomique Amphicteis et le type Ampharele et j'avais indiqué que ces deux types anatomiques se retrouvent également chez les Ampharé- tiens sans palées, qui forment deux séries parallèles. On pourrait ainsi définir les Samytha des Amphicteis sans palées et les Sabellides des Ampharete sans palées. Je n’avais pu, malheureusement, me procurer, à cette époque, de spécimens d’Amage. L'examen de l’Amage auricula m'a montré que cette espèce rentre bien dans le groupe des Ampharétiens du type Amphicteis sans palées. Le prostomium est échancré en avant en deux palpes rudi- mentaires, les tentacules sont lisses, les pinnules uncinigères commencent au 4° sétigère, les plaques onciales sont du type Amphicteis, un peu intermédiaires, cependant, entre’. ces aes er PRE ie derniéres et celles des Ampharete, quelques-unes des dents se trouvant disposées par paires, ainsi que Marenzeller l’a déjà constaté, d’une façon même encore plus pause sur des Amage auricula du Japon. Une déchirure accidentelle m’a permis de vérifier quelques détails d'anatomie interne. L’estomac est du type Amphicteis à invagination interne en doigt de gant. Il ne parait pas y avoir de glandes ventrales et il ne semble pas exister de néphridies a long tube en U du type Ampharete. Je n’ai malheureusement pu vérifier ni le nombre des néphridies, ni les segments auxquels elles appartiennent, ni la place du diaphragme. Malgré ses ressemblances anatomiques avec les Samytha, correspondant au type Amphicteis sans palées, j'hésite à sup- primer le genre Amage qui n’a que 14 sétigères thoraciques et 8 uncinigères abdominaux tandis que Samytha en a respecti- vement 17 et 12. Quant au genre Sabellides, pourvu de 14 sétigères thora- ciques seulement, il appartient au type Ampharete sans palées. Mers Arctiques, Japon, Famille des TEREBELLIENS Grube Genre Amphitrite, O.-F. Müller (Malmgren, Marenzeller char. emend.) AMPHITRITE RUBRA, Risso Ajouter : N° 540, Port de Monaco, 18 décembre 1908. Genre Nicolea, Malmgren NICOLEA VENUSTULA, Montagu Ajouter : Port de Monaco, 19 janvier 1909. (194) Genre Pista, Malmgren Pista CRISTATA, O.-F. Müller Ajouter : Station 1248, 36° 08° N., 8° 03’ W., au S.-H. du Portugal, 1500 mètres, vase grise. Chalut. — N° 540, port de Monaco. Le spécimen de la station 1248 était encore renfermé dans un tube de vase brune, fragile et très épais. Il mesure 35 mill. de long sur 4 mill. de large. Deux branchies seulement sont conservées, celle de gauche de. la premiere paire eteete aa droite de la deuxième. Les deux autres sont tombées. Genre Thelepus, Malmgren THELEPUS CINCINNATUS, Fabricius Ajouter: Station 1463, 45° 09’ N., 222930" W., 132 metres sable, coquilles brisées. Sondeur Léger. — Stn. 1535, 47° 46’ N., 5° 40’ W., 132 mètres, sable et coquilles brisées. Chalut à plateaux. Famille des SERPULIENS, Burm. Genre Spirographis, Viviani SPIROGRAPHIS SPALLANZANI, Viviani Ajouter : N° 540, Port de Monaco, 18 décembre 1908. i oe Genre Potamilla, Malmgren PoraMILLA RENIFORMIS, O.-F. Müller Ajouter : Station 41, 47° 19° 45” N., 3°05’ W., 19 mètres, vase. Drague toile, spécimen avec tube caractéristique. — Madére, résidu du nettoyage des Spondyles (tubes vides). — Rocher Saint-Martin, 9 décembre 1907, 60 métres. Tramail. Genre Dasychone, Sars DasycHonE Bompyx, Dalyell Amphitrite Bombyx, DaryELr. Branchiomma Dalyelli, KOLLIKER. Dasychone argus, Sars. Sabella polyzonos, GRuBE. Sabella Bombyx, Jounston. Sabella verticillata, QUATREFAGES. Dasychone Dalyelli, MALMGREN. Dasychone Bombyx, CHATIN. Dasychone polyzonos, Lo Branco. BHO 1940, 47°-16°.N., 5°.16.:W,, 140. metres,’ sable et coquilles. Chalut a plateaux. | Le spécimen, unique, est entier, de tatlle moyenne et accompagné de son tube. DasycHoNE LucvLLana, Delle Chiaje Ajouter : Cap Roux, 6 avril 1907, un specimen, sans tube. (194) DU AN RUN TT EE k #71 ETS. PRE ER ER PR SE NES ESS ERNEST, DER EU N TE EEE UE LEE She TE» = we ein re Fr Shae Ror ee so Say De NUE Ayo Wah PE ae 2: 7 se À Er ae FA SE A PER i 5% Re ae ¥ ; ‘ En as RUE ag Genre Serpula, L. sens. str. Philippi SERPULA VERMICULARIS, Linne Ajouter : Station 0585, environs de Monaco et coque de l’Eider. — N° 559, Etang de Thau, Balaruc-les-Bains. — Station 1264, 43° 42’ N., 724 257 E;, pres de Mass devant le Cap d’Ail, 123 mètres, vase grise et roche. Petit Chalut ; (variété echinata). — Stn. 01065, environs de Monaco. Genre Salmacina, Claparéde. SALMACINA DysTerı, Huxley Ajouter : Station 0287, environs de Monaco. Genre Spirorbis, Daudin ee ee a oe ee ooo (sensu Mesnil) SPIRORBIS VIOLACEUS, Levinsen indé DE eS ee a a ae Ajouter : Station 2442, Baie Wijde, mouillage de Lake Valley (Spitsberg), 20 métres environ. Petite drague. Sur Buccinum glaciale. — Stn. 2509s, Baie Cross (Spitsberg.) E- Tremail. Sur Buccinum glaciale. | 2 a N > ia) SPIRORBIS SPIRILLUM, Linné Ajouter : Station 2509 Pi, Baie Cross (Spitsberg). Trémail Sur coquille de Buccinum glaciale. ze SPIRORBIS CORRUGATUS, Montagu Ajouter : Station 0576, Port de Monaco, sur des cailloux. Genre Hyalopomatopsis, Saint Joseph Hyaroromarorsıs MARENZELLERI, Langerhans router Station 1904, 36° 41 N., 14° 12°°W., Banc de la Josephine, 208 mètres, sable. Chalut. — Stn. 1311, 37°37’N., 229: VW. 1187 metres. Chalut. — Stn. 1349, 38° 35’ 30” N.., 28° 06 W., 1250 mètres, vase, sable volcanique, entre Pico et Sao Jorge. Chalut. | _Les tubes sont fixés sur des coquilles habitées par Sympa- gurus bicristatus. Genre Pomatoceros, Philippi POMATOCEROS TRIQUETER, Linné Ajouter : N° 576, Port de Monaco. Sur un caillou. (194) — 10, APPENDICE MAcLoviA GENICULATA, Claparede Notocirrus geniculatus, CLAPAREDE (1868) p. 149, pl. vi ; fig. 6. » » Marıon (1875) p. 15, pl. 1, fig 2. ? Notocirrus scoticus, EHLERS 1874 nec Mc’Intosn. Station 01242 (1910) environs de Monaco, 50 mètres environ. Petit chalut à étriers. Un gros fragment antérieur, très tortillé, long de 150 mill. environ, sur 5 mill. de diamètre. | L’aspect extérieur est exactement celui de la Macloviairicolor. Les yeux sont disposés sur une rangée transversale au nombre de 4, mais l’avant dernier de droite est double, formé de deux masses arrondies tangentes situées l’une derrière l’autre. Chez la Maclovıa 1ricolor, qui porte normalement 4 yeux en bande transversale, on observe fréquemment des irrégularités de ce genre dans le nombre et la forme des yeux. / L’aspect des pieds, avec leur petit cirre dorsal est conforme aux figures de Claparède. Il en est de même des soies qui sont toutes simples mais de deux sortes : les unes faiblement limbées, les autres à limbe plus développé, présentant à la base une crête en aileron dentelé, ou plus exactement deux crêtes légèrement divergentes, situées de part et d’autre de la soie, ainsi qu’on peut s’en rendre compte en l’examinant de face. Vus de côté les deux ailerons se profilent l’un sur l’autre. Les soies de Maclovia iricolor sont aussi de deux sortes et présentent exactement la même disposition, ainsi que j'ai pu m'en assurer sur plusieurs spécimens de diverses provenances. Elles sont absolument semblables. Les deux espèces ne peuvent se distinguer que par la forme de la première paire de mâchoires, en grand croc à base denti- Aes culée chez la Maclovia iricolor,.en plaque dentelée dont la premiere dent, correspondant au croc, n’est pas beaucoup plus développée que les autres chez la Maclovia geniculata. Les mächoires 11, 111, ıv, sont semblables a celles de la Maclovia iricolor et de | Arabella quadristriata, telles que ces dernieres ont été représentées par Ehlers. La figure de Marion n’en rend pas trés bien l’aspect. es Elles ont de grandes dents aigués, recourbées en arriere, et une expansion chitineuse latérale aliforme. La cinquième paire est représentée, de chaque côté, par un seul petit croc aigu, plus ou moins marqué par la quatrième paire et facile à confondre avec elle. ; Les supports filiformes sont au nombre de trois : deux longs noirs et un impair plus clair et plus court. La forme un peu differente de la premiere paire de mächoires est donc le seul caractere permettant de distinguer cette espece de la Maclovia iricolor. Elle doit donc rentrer dans le méme sous-genre et etre designee sous le nom de Maclovia geniculata, le genre Notocirrus, sensu Claparède ayant été supprimé avec raison. Mediterranée. Genre Terebella TEREBELLA LAPIDARIA, Kähler Ajouter : Stn. 0289 environs de Monaco, un petit spécimen dans un tube de Vermiliopsis. Genre Vermiliopsis, Saint Joseph VERMILIOPSIS INFUNDIBULUM, Langerhans Ajouter : Stn. 0289, environs de Monaco, tube vide. — Stn. 01065, sur un tube de Vermet. (194) - Nes 176. — Commission internationale pour l'exploration scientifique de l'Atlantique, rédigé par le Prof. Alph. Bercer........, 1 En a 197: — Sur les Molpadides de Norvége, par Edgard HrrovArD... ! 178. — Notes preliminaires- sur les Gisements. comestibles des Cötes de France. La cöte meridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et. la pointe de Trévignon par J. GUERIN-GANIVET (avec une Be re ee See iat te 179. — La pêche à marée basse, par R. LEGENDRE ........,...... 180. — Pression osmotique des liquides des Oiseaux et Manuel foes marins Par Pr. PORTION. vas un. aw desu coe lee eee Ele 181. — Mesure des densités d’eaux marines par flotteurs totalement immérgés par JS, ThouleterChevaller su... al... 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, liste des Stations, dressée par J. RicHarp, avec une carte.... 183. — Contributions au Systeme des MEdlages, basées sur des formes bathypelagiques des campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco, par le Dr Otto Maas..... 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne- Edwards - ‘dans. les fonds avoisinant les cötes de la Bretagne ‘occidentale, par J: GUERIN-GANWET... nn denne 185, 186, 187.— Sur la dixieme campagne de la Princesse-Alice IL Sur la onzieme campagne de la Princesse-Alice I]. Sunt les travaux océanographiques du Musée de Monaco. par S: AS: lé Prince ALBERT | DE MONACO... 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique | de Monaco, par Alexander NATHANSOHN................:.. 189. — La répartiton géographique du Triangulus munide ? G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre . GUÉRIN- Sn epe 190. — Couleur des fonds marins, par J. THOULET......... cee 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime. le Professeur RR Munida Leach, par J. de Biologie de Tamaris- -sur-Mer, par M. FRÉMIET.:. <2. see. een eee: 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- gnes du yacht « Princesse- Ace » (1901 à 1910), par. Erich ZUGMAYER. Sd pie ha nol aie a cere erat 194 — Troisième note préliminaire sur tes Polychétes provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, ” ou déposées dans le Musée M ut de > Monaco, par Pierre HAVE Semi ant ee PR Et BIN DC D DR “MONACO. — IMPR, DE MONACO. Ke Bullen est en dépôt chez Friedlander, ee a Berlin et chez M. Le Soudier, TA 176, boulevard Saint- Germain, à Paris. EN Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix suivants et franco : de Mollusques : a 50 he sige I» VRAD as Tp of ec N FR y 7 x 1 50 QE Sous 4 Raphaël DESO san 192. — Revision de la. famille des Textularide, par E. Faurt- Re een nenn SE a a Cac 5 x Sel oe 2 a 50. = ; Vb City mers © 50 3e > 3 < E f 3 RE A (Fondation AL BERT Ter, > PRINCE DE Monaco) (OTES PRELIMINAIRES SUR LES GISEMENTS DE MOLLUSQUES COMESTIBLES DES COTES — DE FRANCE: LA RADE DE BREST. (AVEC UNE CARTE) IE se par J. GUERIN-GANIVET - ur 4 = i Ay see Hs DOCteUT CS SCIENCES: 21 7 cowie ase if Sas EN LES ; g a Le j ee es 4 ‘ = - Naturaliste attaché au Service Scientifique des Pêches au Ministère de la Marine. a X — internationaux. vie ; He 2° Supprimer autant que possible les“ nr & ee er : cel mye ree, = 30 Donner en notes au DAS des pe ou Dane un index les indications À piohiogtaphignes: | He ae : 4° Ecrire en italiques tout nom seientifigue un a. = en oes 5° Dessiner sur papier ou bristol bien blanc au crayon Wolf (H. B. yo rn, à Lencre de Chine. Re 6° Ne pas mettre la lettre sur les dessins originanx mais sur les. papiers x calques les recouvrant. : STE à “+ zo Faire les. ombres au trait sur papier ordinaire ou au crayon noir sur, =. papier procédé. | _ 8e Remplacer autant que possible les planches par de figures. dans en texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou d’un En plus grands que a dimension definitive qu’on desire, ‘a ; VRR RENT SP ENE ae A ch A 7 Les auteurs recoivent 5: exemplaires de leur memoire. is peuvent, € en. | _ outre, en faire tirer un nombre quelconque — faire la demande sur le a ite _ manuscrit — suivant le tarif suivant : ) te 50 ex. | 100ex. | 450 x. | 200 ex. | 250 ex. | 5 500 Ovex. | , Un quart de feuille orale ae A yok Sfaoch 68a 8£40 | 10 40 | ink an, Br, ‚Une demi-feuilles..:,....1 24/70) Go 880) p 271399 22 80] —-- - Une feuille Fu a : 8 ro) 9 80 | 13 80 16 20 19 40 | 35 80) ence Il faut ajouter a ces prix celui des planches quand il ye a lieu. à : os = Er EAN SR FORT BUEBETIN DE L’INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT 1°, Prince de Monaco) No 195. — 30 Janvier ıgrı. NOTES PRELIMINAIRES SUR LES Gisements de Mollusques comestibles des Cötes de France." La Rade de Brest. (AVEC UNE CARTE) par J. GUERIN-GANIVET. Docteur ès-sciences. Naturaliste attaché au Service Scientifigne des Pêches au’Ministere de la Marine. Ainsi qu’on peut en juger par la carte jointe à cette note, la rade de Brest constitue l’une des parties du littoral breton les plus riches en mollusques ; c’est le type par excellence des régions abritées où la faune est abondante et variée, sorte de cuvette irrégulière à bords déchiquetés dont le centre est marqué par une dépression collectrice des eaux des rivières et des havres nombreux qui s’y jettent. (1) La liste des notes précédemment parues est la suivante : 19 GUÉRIN (J). — Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — Les côtes de la Charente-Inferieure, (Comptes rendus de l’Association française pour l’Avancement des Sciences; _ Congrès de Grenoble, t. XXXIII, p. 825-852, pl. ıv). 1904. 20 Jousın (L.). — Idem. — Les côtes de la Loire à la Vilaine, (Bulletin du Musée Océanographique de Monaco, n° 59). 1906. 30 Guérin (J.). — Idem. — Le golfe du Calvados, (loc. cit. n° 67). 1906. 4° Jousın (L.). — Idem. — La région d’Auray (Morbihan). (Bulletin de l’Institut Océanographique, n° 89). 1907. | La disposition parfois abrupte de la cöte en rend l’examen fort difficile, et j'ai dû pour la première fois renoncer au pro- gramme d’exploration minutieuse auquel je n’avais pas dérogé en dressant toutes les cartes qui accompagnent mes notes anté- rieures ; il n'est en effet pas un gisement, dans l’ensemble de ceux dont j'ai jusqu à présent parlé, qui n’ait fait l'objet d’une vérification personnelle ; mais il ne m'a pas été possible d’agir ainsi en ce qui concerne une partie des côtes de la rade de Brest: les côtes rocheuses du goulet, celles de la presqu’ile de Quélern, de Vile Longue, et une partie des côtes de la pres- qu’ile de Plougastel sont inexplorables à pied, en raison de leur verticalité qui en rend le parcours même dangereux ; d’autre part, l'exploration de ces côtes à l’aide d’une embarcation n'est praticable que par des mers exceptionnellement calmes ; elle 50 GUERIN-GANIVET (J.). — Idem. — L’embouchure de la Loire, la Baie de Bourgneuf et les cötes de Vendee, (loc. cit., n° 105). 1907. 6° sin (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — Lacöte Nord du Finistère, (loc. eut, ne 115). 1008. 7° Joustn (L.). — Idem. — Le Morbihan Oriental, (loc. cit., n° 116). 1908. 8° GUERIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — L’estuaire de la Gironde. (loc. cit., n° 131), 1909 ; et Travaux scientifiques du Laboratoire de Zoologie et de Physiologie maritimes de Concarneau, t. I, fasc. 2, 1909. 9° GUERIN-GANIVET (J.). — Idem. — La côte des Landes de Gascogne ei le bassin d’Arcachon (loc. cit. no 135), 1909; et Travaux scientifiques du Labo- ratoire de Zoologie et de Physiologie maritimes de Concarneau, t. I, fasc. 5, 1909. : woe Jousın (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des cötes de France. — La cöte de Lannion a Treguier (loc. cit., no 136), 1909. ; ce Jousin (L.). — Idem. — La côte de Tréguier a Paimpol; Vile de Brehat, (loc. cit., n° 139). 1900. 3 120 Jousin (L.). — /dem.— La baie de Saint-Brieuc (loc. cit., n° 141). 1909. 130 GUERIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires. L'ile aux Moutons et l'archipel des îles de Glenan (loc. cit., n° 154). 1909 et Travaux scientifiques... tl, fase. 6.).1809. 14° GUÉRIN-GANIVET (J). — /dem. — La cote morbihannaise de la riviere d’Etel a lanse de Kerguelen (loc. cit., n° 155, 1909, et Travaux scientifi- dues... t. ],-Tase. 7), 2008. 150 GUÉRIN-GANIVET (J). — Idem. — La côte méridionale du Finistere comprise entre la pointe de Penmarch et la pointe de Trevignon (loc. cit., n° 170, 1910 et Travaux Scientifiques. t. II, fasc. 1.), 1910. 16° Jousin (L.).— Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — La baie de Saint-Malo (loc. cit., n° 172). 1910. 170 JouBin (L.). — Idem. — La baie de Cancale (loc. cit., n° 174). 1910. 180 GUÉRIN-GANIVET (J). — Notes preliminaires.... La côte meridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et la pointe de Trévi- gnon (loc. cit., n° 178, 1910 et Travaux Scientifiques... t. II. fasc. 2). 1910. > 3 7 4 14 % 5 vol ¥ 5 R ni eh exige, en conséquence, une presence ininterrompue sur les lieux afın de profiter des occasions favorables, et on comprendra que, dans ces conditions, j’aie été dans l’obligation d’y renoncer. Mais l’ensemble des renseignements trés précis que je dois a Vobligeance de MM. Mouëllo, ancien administrateur de l'Inscrip- tion maritime a Brest, actuellement a Morlaix, et Margot, administrateur à Camaret, à qui j adresse mes plus sincères remerciements, les affirmations des divers agents de la Marine et des pécheurs que j’ai interrogés, et les quelques vérifications qu'il m'a été donné de faire en quelques points de ces côtes abruptes, m’autorisent cependant a publier un travail dont je n'hésite pas à garantir l’exactitude. Les frais de dessin et de gravure de cette nouvelle carte ont été, cette fois encore, supportés personnellement par S. A. S. le Prince de Monaco: je le prie de vouloir bien agréer expression de ma très vive et très respectueuse gratitude. La rade de Brest est une des régions littorales des plus interessantes: en dehors delle, dans toute l’étendue des côtes armoricaines, il n’existe nulle part une concordance si évidente entre la topographie générale des côtes, la nature géologique du sol et la distribution lithologique des éléments du fond. La rade ne communique avec l'Océan que par l’etroit goulet de Brest qui sépare par deux kilomètres à peine, la côte brestoise de la petite presqu ile de Quelern ; sa région orientale montre deux échancrures profondes, constituant les deux estuaires de l’Elorn et de l’Aulne, séparés par la presqu’ile de Plougastel dont la pointe avancée (pointe de l’Armorique) est formée par les fameux quartzites du même nom. La direction générale des plissements du sol, tous parallèles, est à peu près normale à la direction du littoral. La conséquence de cette disposition, lorsque les couches géologiques sont de nature différente, est que l’abrasion s'exerce plus particulière- ment sur les roches les plus tendres en creusant inévitablement (195) des hävres et des estuaires que separent des promontoires d’autant plus accentués que leur constitution petrologique offre à l’action des eaux une résistance plus grande; — et si l'alternance géographique de ces roches suit un certain parallé- lisme, elle entrainera le méme parallélisme dans la disposition des estuaires : c’est ce qui s’est passé dans la rade de Brest: creusés dans les schistes de Porsguen ou les grauwackes dévoniennes du Faou, les havres (anse de l’Auberlac’h, du Moulin Neuf, de Penfont, de Daoulas, de l'Hopital-Canfrout, etc.,) sont tous parallèles à la direction générale de l’Elorn (ou rivière de Landerneau) dont le lit et l’estuaire, creusés dans schistes phylladiens, témoignent du peu de résistance des roches encaissantes. Le goulet de Brest lui-méme ne doit son existence qu’a la destruction des schistes phylladiens sous la méme influence, et sil n’en reste plus trace au nord de la presqu’ile de Quelern, on les retrouve encore aux pointes du Délec, du Diable et de Portzic, appuyés sur les gneiss granuli- tiques qui en forment le soubassement ; l’abrasion a d’ailleurs mis à nu les gneiss dans la région nord de la rade (côte brestoise, pointes du Grand et du Petit Minou), créant ainsi des solutions de continuité dans les phyllades qui sans interruption réunis- saient certainement Landerneau al’entrée du goulet. D’ailleurs, si la riviere de Chateaulin (ou Aulne) parait quelque peu faire exception a ce parallélisme, c’est que les tufs et les calcaires de Rosan, que l’on rencontre sur la presque totalité de sa rive gauche, ont guidé d’eux-mémes son cours naturel ; mais il est facile de constater que les petites anses qu’elle recoit n’ont pas échappé au parallélisme général, concordant avec la direction des terrains schisteux.qu elles traversent 70 „et SH on 20 > maintenant à l’influence de l’abrasion l’acceleration produite par l’erosion météorique, ce qui .est loin detre un cr; negligeable, on comprendra la disposition géographique de la rade de Brest, que protége le massif quartziteux de la presqu’ile de Quelern, dont V’altitude atteint 80 mètres à la pointe des Espagnols. ; C’est ainsi que s’est réalisé le type des anses, créé par de Martonne pour les cötes de rias formées dans les régions plissées normalement à la direction des lignes de rivage (1). Ces phénoménes se sont d’ailleurs produits sur toutes les côtes situées au sud de la rade de Brest, dans la région occiden- tale de la presqu’ile de Crozon, par exemple, où les angles rentrants du rivage, toujours situés dans les roches tendres, se sont multiplies par suite des effets d’une tectonique compliquée, mise en évidence par les travaux de Barrois (2), de Kerforne (3) et ceux encore plus récents d’Azéma (4) qui a introduit dans leur explication les influences du charriage. La lithologie et la topographie sous-marines sont la consé- quence des considérations précédentes. Le remaniement des schistes phylladiens de l’Elorn ou des schistes dévoniens ou grauwackes du Faou a pour conséquence la présence presqu’exclusive de la vase dans les deux grands estuaires de la rade, et l’entrainement des sédiments se fait sentir plus particulièrement sous l'influence du courant de Y Aulne jusque dans la baie de Roscanvel dont le fond, constitué par un sable provenant de la désagrégation des quartzites, est vaseux dans la plus grande partie de son étendue. Il est a remarquer que cette zone sablo-vaseuse est toute entière située au sud-ouest d’une ligne réunissant la pointe des Espagnols a celle de Pen ar Vir, et qu’elle permet d’affirmer que, au moment du renversement du courant lors de l’étale de jusant, le refoule- ment des eaux de la rade par celles qui arrivent par le goulet de Brest se fait en grande partie dans la baie de Roscanvel, et le (1) MARTONNE (E. de). — Le developpement des côtes bretonnes et leur étude morphologique. (Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, t. XII, pp. 233-260), 1903, et Travaux scientifiques de l’Université He Renmes,t. Il, pp. 333-348, 1903. (2) Barrois (Cx.). — Presqu’ile de Crozon (Bull. Serv. carte géol. Fr., 1. X, 1899). (3) KERFORNE (F.). — Etude sur la région silurique occidentale de la peesqu tle de Crozon (Bull. Soc. Sc. Med. Rennes,: T. X, pp. 1-234) 1901. (4) AzEMA (L.). — Note sur la tectonique de la pointe occidentale du Eomsiere (Bulls Soc. Sc. nat. Ouest France, (2), T..X,° pp. 157-177, Pl. XVII-XXI) 1909. Azema (L.). Note sur les nappes de charriage dans la région de Camaret mull, Soc. Sc, nat. Quest France, (2), T.X, pp. 55-62) 1910. (195) > 0 ah 1 depöt des particules vaseuses en suspension dans l’eau est ainsi favorisé par le ralentissement de leur vitesse de déplacement (1); ce sable vaseux passe d’ailleurs au sable pur, puis a la roche, quand on se déplace vers le centre de la rade, puis vers le goulet de Brest, oü la profondeur atteint son maximum (46 metres). La topographie sous-marine est une autre conséquence de ce régime, l’exhaussement du sol sous-marin tendant à se produire dans le fond des anses ou des baies, par suite de l'accumulation des sédiments ; et il arrive en effet que les isobathes sont d’autant plus voisins de la cöte que celle-ci se dessine en promontoires plus exagérés. L’isobathe de 10 mètres, par exemple, suit de trés pres la presqu’ile de Quelern et la côte septentrionale de la rade et du goulet, mais il s’éloigne de la cöte a l’ouest de la péninsule de Plougastel; il en est de même au sud de cette même presqu’ile, de celle du Binde, et au Nord de toute la côte septentrionale de la presquile de Crozon qui lui fait face; mais 1l est à noter que ces isobathes s’avancent très profondément en amont dans les rivières, et (1) C’est pour une raison analogue que les fonds sont sablo-vaseux dans la petite anse de Camaret, le dépôt des sédiments argileux qui proviennent du démantellement des schistes du voisinage étant favorisé par le calme relatif des eaux de la petite baie, les forts courants du goulet de Brest ne. se prêtant pas à leur sortie facile. Ces faits sont à rapprocher de ceux que Barrois (*) a déjà signalés dans le Morbihan et à ceux que j’ai signalés dans le golfe de Riantec (**); mais tandis que dans ces derniers cas on a affaire à des golfes ou hâvres ne communiquant avec la mer que par des passes assez étroites, les baies de Roscanvel et de Camaret sont au contraire largement ouvertes, l’une dans la rade Brest, l’autre à l’ouest de la presqu’ile de Quélern ; mais dans tous les cas, c’est le fait du ralentissement de vitesse des courants propres à ces baies qui est la cause essentielle de l’envasement, sans en être, toutefois, la cause primordiale, celle-ci résidant évidemment dans la présence de roches argileuses ou calcaires dans le voisinage, ou dans le transport des éléments résultant de leur destruction par d’autres courants, dans le cas où ces roches mêmes sont éloignées des golfes ou des baies. (*) Barroıs, (CH.). — Sur les phenomenes littoraux actuels du Morbihan Ann. Soc. géol: Nord, T.:XXIV, pp. 182 226, pl AV er V) 189% (**) GUÉRIN-GANIVET (5.). — Notes préliminaires....: La côte morbi- hannaise de la rivière d’Etel a l’anse de Kerguelen (Bull. .Instit. Océan. n° 155, et Trav, Sc. Concarneau, 11417 fase. 7,1909), EN AT RC RK NR, % & he nn que l’Aulne, en particulier, creuse son lit au point de constituer, depuis le Folgoat jusque dans la rade même, une véritable rivière sous-marine, une dépression brusque se faisant sentir depuis 10 mètres jusqu’à atteindre 26 mètres sur un espace insignifiant. | L’ensemble de toutes ces considérations crée a la rade de Brest un régime qui ne peut-être que très favorable au dévelop- pement des mollusques, lesquels peuvent s’abriter dans la vase ou le sable vaseux des havres ou des baies, où les apports d’eau douce ne peuvent que les favoriser beaucoup, du moins pour certains d’entre eux. x x Tous les gisements situés dans la rade de Brest sont placés, sous la surveillance des agents de deux quartiers maritimes seulement. 1° Le quartier de Brest, dont l’etendue est comprise entre la pointe du Petit Minou, au nord, et le petit havre du Loch, sur la côte septentrionale de la presqu’ile de Crozon ; 2° Le quartier de Camaret, dont il ne sera question que des côtes septentrionales. Er BUITRES:INDIGENES La rade de Brest était autrefois un lieu de production ostreicole beaucoup plus important qu’aujourd’hui; les bancs naturels y étaient a la fois plus nombreux, plus étendus et plus riches, de même que le nombre des parcs exploités. J’examinerai successivement ces deux points. I. — GISEMENTS NATURELS, Independamment des gisements naturels que l’on trouve actuellement dans la rade, et qui sont plus ou moins productifs, plus particulièrement dans le sud, j’ai pu retrouver l'indication (195) Rx > LR = 7 VA ROC Sa ge st te LL SOU Se Aas HER 2e 4 re . de gisements dont il ne reste plus aucun vestige. Je comprendrai tous ces gisements dans l’enumeration suivante, faite en suivant la côte de la pointe du Petit Minou a l’anse de Camaret. — 1. Ancienne huitriere de l’'Elorn. L’emplacement de cet. ancien gisement est incertain. Je n’en ai d’ailleurs eu Vindica- tion que par les pécheurs, dont les dires sont généralement affirmatifs ; il était situé sur la rive gauche de l’Elorn, sur une étendue d’un kilomètre, en face de la pointe de Pen an Traon. Les causes de sa disparition sont inconnues. 2. Anciennes huitrieres de Porsguen et de Tinduff. — Il ne reste absolument rien des anciens gisements désignés sous ces noms ; ils étaient importants, situés en face des localités dont ils portent les noms, et occupaient, par conséquent, Pentrée de l’anse du Moulin-Neuf, par des fonds vaseux de 3 à 5 mètres; leur étendue totale atteignait environ une centaine d'hectares. 3. Ancienne huitriere de la pointe du Binde. Ce gisement est situé à l’ouest de la pointe du même nom; on y trouve encore quelques huitres, mais elles sont rares ; le gisement a d'ailleurs toujours été extrêmement instable et proviendrait, suivant les pêcheurs des localités avoisinantes, de la dispersion des huitres d’un ancien parc dont on retrouve encore l'emplacement à la pointe du Binde ; l'instabilité du banc tient à ce que les lames de fond et même les forts courants de flot rejettent les mollus- ques sur les grèves de galets situés plus au nord, en les condam- nant à une destruction certaine. 4. Huitriere du Moulin à mer. — Ce gisement, qui s'étend parallèlement à la côte entre l’anse du Bourg et l'entrée de la rivière de l'Hôpital, paraît se développer depuis quatre ans environ; il est établi sur fond de gravier légèrement mêlé de vase et découvre, en grande partie, aux grandes marées d’équi- noxe ; il s'étend sur un kilomètre, parallèlement à la côte. 5. Huitriere de Tibidy.— Ce banc est analogue au précédent; il est situé à l’est et au nord de l'ile de Tibidy et s’est repeuplé depuis quatre ans également ; il est actuellement stationnaire et est établi sur fond de maerl mêlé de vase; il s’etend de la petite localité de Kerdréolet à l'entrée de la rivière du Faou, ot il tend à se réunir au gisement suivant, ee ee a mt à 6. Huitriere de Prioly. — Cette huitriere est située beau- coup plus à l’est dans la rivière du Faou; elle décrit une courbe à concavité tournée vers l’ouest, sa partie sud étant au nord immédiat de la poudrière d’Arin; elle est établie sur fond de vase et actuellement en bon état. | Ces deux huitrieres ont une tendance à se fusionner et à s’accroitre ; en 1908, elles n’occupaient que des emplacements Telarivement, restreints sur la rive droite de l'estuaire de la rivière de Chäteaulin ; actuellement elles occupent une portion Ar enenal, et on rencontre des: huitres même sur les grèves vaseuses de Landévennec, sur la rive opposée. Il reste maintenant à faire mention des petits bancs très curieux de la riviere de Chäteaulin qui sont établis a droite ou à gauche sur ses bords; ils ont une largeur insignifiante ne dépassant généralement pas cinq à six mètres, et une étendue variable, les uns n’ayant pas cent mètres de longueur, les autres pouvant parfois atteindre un kilomètre ; leur situation et leurs dimensions sont d’ailleurs sujettes à des variations considérables; ils sont actuellement productifs et sont localisés aux endroits suivants. & et 9. Huitrieres nord de la rivière de Chateaulin. — Deux petits bancs situés l’un en face l’autre entre Térénez et l’anse du Folgoat. 10. Huitrière du Garo. — Très petite aussi et située en face de l’anse du même nom. 11 et 12. Huitrières de Langoat. — Deux petits gisements ayant une tendance à se réunir. 13 el 14. Huitrières de Tregarvan et de la Foret. — Au nombre de deux, la dernière s'étendant jusqu’à Duhaut, dans la rıyıere. Tous ces petits bancs ne sont pas très peuplés et la concur- rence vitale exercée par les moules qui abondent dans la riviere en est la raison essentielle. Il résulte de tout ce qui précède que la production naturelle des huitres dans la rade de Brest est actuellement limitée A celle des gisements situés dans la riviere de Chateaulin ou dans son estuaire, (195) II. = PARCS :D’ELEVAGE. ET. DE DEPOT Les parcs d’élevage et de dépôt sont tous groupés dans les hävres ou les rivieres ; beaucoup d’entre eux ont été abandonnés et ce qu'il reste actuellement ne constitue pas un ensemble bien important. Un petit nombre de parcs sont situés dans l’Elorn : l’un d’entre eux, celui du Canfrout (75), est completement aban- donné; les autres sont exploités et l’élevage et l’engraissement s'y pratiquent dans de bonnes conditions : c’est ainsi qu'il existe quatre parcs sur la rive gauche de la rivière, l’un à Saint- Jean (76), et les autres groupés au Cap (77); l’ensemble de ces parcs occupent une surface de quatre hectares et demi environ ; leur fond est sablo-vaseux. Le reste des côtes occidentales de la presqu’ile de Plougastel ne présente d'autre parc que celui de Porsmeur (78), qui est surtout utilisé comme dépôt et qui est situé entre la pointe du Carreau et celle de l’Armorique. | Un deuxième groupement de parcs existe dans l’anse de l’Auberlac’h où l’industrie ostréicole a beaucoup périclité : il n'existe plus que deux parcs sur cing sur la rive droite [parcs de l’Auberlac’h (19)l, et aucun sur la rive gauche où l’on peut voir l'emplacement de trois parcs aujourd’hui abandonnés [parcs des Fours à chaux (20)]; les fonds sont partout sablo- vaseux. Dans l’anse du Moulin-Neuf, les parcs de Tinduff (27) ont été abandonnés et il n'existe plus qu’un seul parc à Teuen (22) établi sur fond de vase, L'ancien parc du Binde (23), établi sur fond de gravier et de coquilles brisées, est complètement délaissé, de même que deux parcs (23 bis) situés entre l’anse du Bourg et l’entree de la rivière de l'Hôpital, près du gisement du Moulin à mer (4). Enfin il existe un parc à Goasquellou (24), près de la pointe d’Hanvec, et l’on peut retrouver encore les restes d’un ancien parc, abandonné depuis 25 ou 30 ans, sur les grèves de Landé- vennec (24 bis). Rd, aa ee ee A ee ee ee à re So ee ee En somme neuf parcs seulement existent actuellement dans la rade de Brest, sur les vingt-trois dont il vient d’étre fait mention : l’ostreiculture y est donc assez peu développée. Il. — HUITRES PORTUGAISES. Les huitres portugaises (Ostrea angulata Lam.) n’existent pas dans la rade de Brest. Mais des essais furent faits il ya environ vingt ans pour l’y acclimater ; les remarques qui suivent n'ont donc plus qu'un intérêt historique, mais elles sont intéres- santes et je crois qu'il n'est pas inutile de les signaler. Le 29 septembre 1890, la commission de visite des huitrieres de la rade, constatant non seulement l’appauvrissement des huitrieres, mais encore la disparition du plus grand nombre, émit le vœu qu’un essai d’ensemencement de l’huitre portugaise fut fait dans l’Elorn, dans les environs du banc de Saint-Marc ; ce vœu fut renouvelé l’année suivante, et 80000 huîtres portu- gaises provenant de l'estuaire de la Gironde furent déversées dans l’Elorn, de telle manière qu’à basse mer, aux plus fortes marées d’équinoxe, elles étaient toujours recouvertes par 50 à 60 centimètres d’eau : la disparition des huîtres était complète huit mois plus tard. Un nouvel essai tenté le 17 avril 1893 sur 20000 huîtres fut suivi du même insuccès. Sans connaitre exactement les causes de ces deux échecs successifs, on peut affirmer que les pêcheurs y ont contribué pour beaucoup, et il ‚n’y a pas à le regretter : ils se servaient en effet des mollusques comme appat, ainsi que M. Bavay, ancien pharmacien en chef de la Marine, me l’a affirmé, à la suite de constatations person- nelles, dans une lettre manuscrite. En tous cas aucune autre tentative n’a été faite depuis cet insuccès dont il n’y a qu'à se téliciter. Je terminerai ces quelques considérations sur l’histoire des huîtres portugaises dans la rade de Brest en rappelant ici l’asser- tion de Daniel (1); d’après cet auteur l’Ostrea angulata Lam. | (1) Dane (F.) — Faune malacologique terrestre, fluviatile et marine des environs de Brest (Journ. Conchyl., Vol. XXXI, pp. 263-363et 330-301), 1882. (195) aurait existé bien antérieurement à 1893 dans la rade de Brest; il ly signale en effet des 1883 «comme élevée dans les parcs | et paraissant devoir s’y acclimater ». Ily a vraiment lieu de se demander s’il n’y a pas là quelque erreur de determination. III. — MOULES. Les moules sont rares dans la rade de Brest. Sur toute la côte septentrionale, la production est nulle, et il n’y a rien à signaler en dehors de leur présence sur les roches situées immédiatement au sud du fort Mougam (25), à l'entrée même du Goulet. Dans l’Elorn, un seul banc de moules existe près de Saint- Jean (26), où il occupe l'emplacement de l’ancien Biesment, d’huitres précédemment signalé (7). En suivant la cöte vers le sud, on constate leur absence complète et l’on n’en rencontre pas sur toutes les cötes de la presqu’ile de Plougastel et même au sud dans les diverses anses ; un gisement s’établit parfois dans l’estuaire de la rivière de Daoulas (27), sur la vase, et deux autres s’observent à l'entrée de la rivière de l’'Hôpital-Canfrout (26), sur les mêmes fonds. Mais la rivière de Châteaulin offre à cet égard un contraste frappant avec la pauvreté mytilicole des eaux de la rade : on peut dire qu’elle ne constitue guère qu’une vaste moulière (29); les deux rives et même le chenal, en certains endroits, sont littéralement couverts de moules, au point qu’elles génent le développement des petits bancs d’huitres et qu’on les emploie en abondance comme engrais; il est à noter que les moules se développent très profondément en amont dans la rivière, et qu'on les rencontre parfois jusqu'à la Foret, Duhaurrre Pen ar Ros. Enfin quelques moules, très rares, s’observent encore sur le littoral entre Landévennec et le Loch. Les moules n'existent pas dans tout le reste de la rade; seule, la partie occidentale de la presqu'île de Quélern est garnie de RR oe nombreuses mouliéres toutes établies sur le flanc des roches, et généralement inaccessibles en raison de leur situation très ouverte aux vents du large. On peut dire que le revêtement de moules est à peu près continu de la pointe des Espagnols à à la petite anse du Pouldu, qui n’est, en fait, que la partie est de l’anse de Camaret. Les moulières portent les noms des principales pointes : moulières des Espagnols (30), de la pointe Robert (27), de Cornouailles (32), de: Kerviniou (33), des Gapucins (34, dui Diable (35) de ‘Tremet (36), de l’anse du Pouldu (37); quelques moules se retrouvent sur les roches de la pointe Sainte-Barbe (38) ; on n’en retrouve plus ensuite qu’a l’est de la pointe du Grand Gouin (39). Sur la plupart de ces gisements, les moules acquiérent de belles dimensions. IV. — MOLLUSQUES DIVERS. De méme que les moules, les Haliotides (Haliotis tuberculata Lin.) ne sont pas très communes dans toute l’étendue de la rade. Aux environs de Brest, on n'en trouve guère qu à l’époque des grandes marées d’équinoxe, au bas des enrochements des jetees; sur le littoral de la presqu:ile de Plougastel. on n’en trouve guère qu à Vile Ronde, et entre la pointe du Corbeau et celle de | Armorique et à l’est de cette-derniere, à:l’entrée de anse de l’Auberlac’h; elles ne s’y rencontrent d’ailleurs qu’en petite quantité. Entre la pointe septentrionale de l’île Longue et celle de Pen ar Vir, elles sont un peu plus abondantes, mais elles ne sont pas appréciées, en raison des accidents que leur ingestion provoque ; enfin on peut en récolter quelques-unes. dans les endroits rocailleux de la côte occidentale de la pres- qu’ile de Quélern et à l’ouest de la pointe du Grand Gouin. Les palourdes (Tapes decussata Lin.) sont abondantes dans la plupart des grèves sableuses ou sablo-vaseuses du littoral ; elles constituent la seule production des petites anses de Délec (go) et de Sainte-Anne (gz), mais elles abondent dans toute l’etendue de l’Elorn où elles occupent les anses de Saint-Marc (42), du Moulin Blanc (43), de Canfrout (44), de Kerhuon (45), (195) ce: TA a de Saint Nicolas (46) et remontant méme dans la riviére jusqu’au petit villlage de la Foret (47); elles se retrouvent sur la rive gauche de la rivière (46), et sur les côtes de la presqu'île de Plougastel (49), mais en quantités d’autant plus faibles qu'on se rapproche plus de la pointe de l’Armorique (So et 57); au sud de la presqu’ile, leur intensité de répartition varie suivant une alternance a peu pres réguliére suivant qu’elles habitent la cote ou le fond des baies: elles sont donc plus nombreuses dans les anses de l’Auberlac’h (52) et dans celles dont la réunion forme la baie de Daoulas (55 à 60) qu’entre la pointe de Doubidy © et celle de Pen a Land (53 à 55) et qu'à la pointe du Binde (67 et 62); elles se multiplient toutefois à l’entrée des havres ou des rivières qui se réunissent à la rivière de Chäteaulin (63 à 67), où elles sont même abondantes. Au sud de la rade, | les palourdes existent sur la presque totalité de la côte, depuis les grèves vaseuses de Landévennec (68 et 69), jusqu’à la baie ie de Roscanvel ; mais elles sont très disséminées, sauf dans le fond des baies oü elles vivent en plus grandes quantites [le Stang, dans le fond de l’anse du Poulmic (70), sables du Fret (72 et 73), baie de Roscanvel (74 à 77)]. Les sables des anses du Pouldu et de Camaret en contiennent en petites quantités | (79 à 81). * Les sourdons (Cardium edule Lin.) ont une répartition | analogue, mais notablement moins étendue. Ils sont abondants dans toute la rivière de l’Elorn aux mêmes endroits que les palourdes (42 à 49); les côtes de la presqu’ile de Plougastel en sont déjà moins richement pourvues, et on n'en trouve plus a partir de la pointe du Corbeau ; il faut cependant les mentionner dans les anses du Moulin Neuf (56) et de Penfont (57) et par endroits seulement, sur ia côte occidentale de la presqu’ile de Crozon (70 à 78); enfin on en trouve quelques-uns dans les anses du Pouldu et de Camaret (79 et So). La répartition des bigorneaux (Littorina littoralis Lin.) est suflisamment explicite sur la carte pour qu’il n’y ait pas lieu d’y insister ; leur présence est particulièrement intéressante dans la rivière de Daoulas et surtout dans la rivière de Châteaulin, sur la plupart des grèves vaseuses. | Les praires (Venus verrucosa Lin.) sont tout a fait localisées en quelques points du littoral : on en rencontre à la pointe de Doubidy (53), a la pointe de Pen a Land (55), a l’entree de la rivière de Daoulas et dans l’anse de Saint-Jean (5g et 60), toute la région nord de l’estuaire de la riviere de Chateaulin (67 a 68); elles existent en beaucoup plus faible quantité au nord de la presqu’ile de Crozon (68 a 75), sauf a Landévennec (68 et 69), et dans la baie de Roscanvel (74 et 75) où elles sont plus nombreuses Les sables de Camaret en contiennent également quelques-unes (80.) Les Solen sont localisés a la limite des laisses de basse mer dans toute la rivière de l’Elorn et au nord de la presqwile de Plougastel (42 4 49); il y en a aussi dans la petite anse du Corbeau (50), dans celle de l’Auberlac’h (52), et en quantité notable à l’entree de la rivière du Faou et de celle de Chateaulin (o7. Je men ai pas rencontré sur toute la côte nord de la presqu ile de Crozon. Les myes (Mya arenaria Lin.) n’existent guére en abondance que sur la rive droite de |’Elorn dans les anses du Moulin Blanc (83 et 84), de Canfrout (85) et de Saint-Nicolas (86). Enfin les coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus Lin.) et les petoncles (Pecten varius Lin.) constituent l’une des richesses les plus grandes de la rade: on peut en effet dire que toute son étendue est occupée par un immense gisement de Pecten qui en épouse à peu près les contours en pénétrant dans toutes Îles baies ou les petites anses. L’inspection de la carte dispense d’ailleurs de toute considération propre à préciser l'étendue de ce gisement ; on remarquera toutefois que le Pecten maximus est beaucoup plus abondant dans le sud de la rade que dans le nord, entre l’île Longue et l'entrée de la rivière de Châteaulin. Un fait également remarquable est la variation de coloration que présentent ces mollusques suivant la région de la rade dont ils proviennent ; le fait est d’ailleurs bien connu des pêcheurs qui pratiquent ce genre de pêche et n’a pas recu, du moins jusqu'à présent, d'explication satisfaisante. Ces Pecten maximus se pêchent par milliers dans la rade; les uns sont consommés sur place, les autres exportés; enfin une grande quantité est utilisée sur place, pour la fabrication de conserves alimentaires. (195) x le Les pétoncles sont aussi récoltés, mais ils ne sont guére . . > . , 2 We utilisés que pour la consommation locale. Ils sont surtout — abondants a la limite des fonds où se péchent les Pecten ‘maximus, au niveau des mers les plus basses ou a quelques metres de jeu En résumé, si la rade de Brest a beaucoup perdu de son importance au point de vue ostréicole, elle est un lieu de pro- duction important des autres Lamellibranches comestibles qui s'y reproduisent suflisamment abondamment pour qu'il soit inutile de songer même à en règlementer la pêche. Toutefois une exception pourrait peut-être être faite en ce qui concerne. les coquilles Saint-Jacques ou même les pétoncles, en vue de la protection du banc très important qui occupe la presque totalité de la rade, et qui est une véritable source de revenus pour les pêcheurs et même les industriels de la région. Il est vrai que la stabilité de ce banc est beaucoup plus grande que les bancs similaires qu’on rencontre ailleurs sur les côtes de France, en raison de sa situation dans un endroit abrité, mais il faut compter avec les abus d’une exploitation qui pourrait affaiblir sa production. C’est en cela qu’une réglementation qui tendrait à déterminer un minimum de taille pour les coquilles suscep- tibles d’être vendues par les pêcheurs pourrait ici intervenir : c'est d’ailleurs un vœu qui a déjà été plusieurs fois émis et dont la réalisation serait, du moins pour certains gisements, une garantie de stabilité ; elle ne saurait en effet l’être pour tous, 2 en raison de la facilité avec laquelle ces bancs se déplacent, et parfois dans une mesure telle qu'il est souvent difficile de les “retrouver. (Travail du Laboratoire maritime de Concarneau) NUTZ LE) Fisements naturels \ < ie & SN ial 6 NN MW > N 35’ 55 RS N 6 NS . N LE, [ee T - NN WA = N Vo | NA WW GEE: N N NA iW à SASS ; : Y CARTE DES GISEMENTS DE COQUILLES COMESTIBLES Ne ae N III NA N DE LA RADE DE BREST RR = HN N NS N N ANS nn = : j - N } IN N ; et des Rivieres de Landerneau et de Chäteaulin 2 EN SV S \ Dressée par 5 | \ au: 51 2 a E NEUN a2 Joseph GUERIN-GANIVET 2 i NERVE Naturaliste attaché au Service Scientifique i Péch iniste ela Marin | == ee des Pêches au Ministère de la Marine / Maison Blanche Toataudon RÉ IE NN \ LEGENDE 7,7 . N en La Carte représente l'état des gisements en Octobre 1909 INSS AN MT i, MS 4 (1) fl e i LE aN $+ ++ + + Bones en état de Bisorneaux IE N I = Les ZN t+ ++ + + |prosperite Pema: Velen bisernents naturels N NS N NRZ === HT Z === 1 DA NUN Ze ; } : & = UE) ae BER = \ N Wipes h Zo 3 ; ù \ 1) Huit ei en RAC pres LinJL+ Tat | Corements naturels KL NZ F 2 i NS : UP es = 5 AN N 7) (Os treasedulis Lin) ars : m TH : | eae ty. GROMER \, \ N su reins perarou péniens | Coquilles SS: Jacques| 92,208 2] Cinements natures \ 4, N HR Moul i c ee aa ‘| NW IN [My titusedutin Lin EEE ei naturels | te Lin) NN] Cements natures À \ ! \ BB es: ’ Cisements naturels | ,, Praires Le | remets natures ! 4 Borel : Couteaux S S = . My H (Soler divers) Seg ess S|Cvementn natırets pren Lin) BR N y IN Hee ISA € aa S = a N > ISS * SSS VU HAE : SSS 7 = ANS “Eu \ 84 AIRES RAY À HN Echelle de 1:28.800 Env. EN N N (Loullverie\Y {11 {| WM 4, Hy S N N My Jun LEASE ATTA STUDY i Nima 1 OT ns > = Yen IR : 1 N N DANS \ PALANAN Ys N MANS AN Ar R al $ SS NN NSS on X Rochens de Plougeustel (or) HAT Hi ANSE i INN N) 1, AIO) NN oy i 21 N UN IN ( ES HS 7 Au Sy N NY N “ Loperhel 1 WW a AN AS ) « HA Ÿ D e . = \° li! i nf fe 4 OR 4. 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JS Bare | 5 SS: # 4 fl > o 2 : [Macler eves) z \ CF ) ; ye Yap ee \ BE 0% cs N oi: EL & JRE Castor iy Crénoë Log PG, YOO aor. 7 4 / fo o £ N ° Ces 5 ae / EB, RAN ISIN 27 if Ss = PN x i TN ame de Lie À | ISK KAS 4 i 187 | j \ 2 Diable AN N \ SCHON \ é = oI! \ % \ pte dul Diable \ is —; \ I } we : | { | gee À SS Cor | I.desMorts ‘à oa j 3 e OS RN — N Je Kaou - NS del Um, eee a N \ a | eee LT ne IS NAN 4 /e oo, SIT NN a Wi un Ws RQ allay Hie | AN LE 00 o / i Ca VY, ae = 4 He du CL Gouin, Soe 1 ul ° 3 = : Pet Fort 4 5 de Danvéo: / D, b £nse dit, Po | À Log 7,4 Logg (AR , Ber ER 2 NS - val WNL ae a S i NN a AN FANS IN à : ECE NN fp fy SAT] EIERN A = LS of a / N) ; ÿ \ 2 (\\ı Ze 7 7 \ @ G £ 2 À : : Z CAMAR {i JAW à \ Mee de SP Par ZN A x Ah, L N $ SS ; IN) DL LL SI ING ù 1) AD NIS e © ° mes 9.2908 0 90 Y 2" RS ii ANA 2 mA ? eS ee : \ ANSE) \DU SES v NS NA N N i n NUN ) : ENT AU We : NAN 2 wy NA, AN SSAA x NN 117777 UN AUTRE An N N NN DGA Yi \ N PUR N NS NN PANNE N NO N PANNE \ | K N Er AN N NH \ N DO) ID BIT, Lilies NE. Wi ea ANG Pt de Loumevé: : Anal 2 / fo 4 un \ N POULMIC IN N I ut JANET IM RN WNT ae N NU 7 INN Ha tte Poulmic TG LG} LE 7 HR gl = Ge \ SU SUITE DE LA RIV.DE CHATEAULIN fl A jo AR) OU AULNE BEZ & A ji EN a ANG E ÿ | ' > ANS x ® SS À UP SU ESS \ Shep ug RA AN i RN, Hu RO A NUE A SN i = ANS JR qi LANE N A. A LAN 15% do’ 55! Cravé et Imprime par Erhard FT Faris. ST Morelli Del. "Berlin et Ae M. Le *Soudier, 174-170, ende n a Paris. 2 2% oo Les numéros da Bulletin“ se vendent séparément aux suivants et franco : | % 177. — Sut Aes Mol audi des de e Norvége, p par rEdgard- Han 178. ° — Notes preliminaires -sur -les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France. La côte méridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et la pointe de Trévignon par J. GUÉRIN-GANIVET (avec. une AT aan he ne M de à I 179: + — La pêche à marée basse, par R. LEGENDRE ......2...200-5 > a 180. — Pression osmotique des liquides des Oiseauxet Mammifères _ marins par P. PORTIER sau naeh neh ren = . 181. — Mesure des densités d’eaux marines par flotteurs totalement ..immerges par J. Thouletet Chevallier.....:,......4,.." 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, liste. des Stations, dressée par J. RicHarp, avec une carte.... | 183. — Contributions: au Systeme des- Méduses, basées sur des ce formes bathypélagiques des campagnes scientifiques de = S. A. S. le Prince de Monaco, par le D* Otto Maas... 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne- Edwards = dans les fonds avoisinant les côtes de la Bretagne occidentale, par J. GUERINSGANTVER ee N © 50° 185, 186, 187.— Sur la dixiemecampagne de la Pr incesse-Alice II, . Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice 11, Sur les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par S.A. S. le Prince ALBERT [°° DE MONACO..........,.... 188. — - Quelques remarques sur le programme hydrobiologique ER de Monaco, par Alexander NATHANSON 045 2 a ee 189. — La répartiton géographique du. Triangulus _munidæ _ - G, Smith, Rhizocéphale parasite des espèces. du a | __Munida Leach, par J. GUERIN-GANIVET.. 20... : — Couleur des fonds marins, par-J. THOULET.. RE 191. — Nouveaux essais de spongiculture- au. Laboratoire Maritime- - de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par=M. le Professeur en De a ae 8 es = lagnosés tee Poisons nouveaux - ae des. campa- R gnes du yacht « Princesse-Alice »- (1901 à roro), par Erich PAT RS Cale D D D ae in pe I 94: — Troisième note préliminaire sur les Polychètes provenant — des campagnes de !’ Hirondelle et de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique. de. Hones par Pierre Fauver.. a 195. — Notes” préliminaires sur les. Gisements de. ns comestibles des Côtes de France (avec une Je GuiriN-Ganivet.. eae NS Etes > MONACO. — IMPR. DE MONACO. - ERAPITIOUR (Fondation ALBERT ler, Prince ps Monaco) | | ISOPODES NOUVEAUX DE LA FAMILLE DES ey “+ | DAJIDÉS PROVENANT DES CAMPAGNES | ee | DE LA « PRINCESSE- ALICE » ee ae par R. KŒHLER lé de viata) | se À VA Ve RAA OT So | Z ae _ Professeur aida Pacstie des Sciences de Lyon ù er BR: 2 : er RE an institue, we ats 1 di re le les tes de 1 nomenclature adoptées oe inperna tionally. 0 oa pose | A ae autant que possible les. abréviations. ap bibliographiques. a. _ 4° Ecrire en italiques tout nom ee latin. _ 5° Dessiner sur papier ou bristol bien blanc au crayon V on l’encre de Chine. ee Ä Bee ee la | dimension définitive qu’ ’on desire, Rat ee — suivant le tarif suivant : ns Kee : : = N 50 ex. | 400 en ex. een quart de fenille ... ae SEG | 0880 Vee | Une "deme teuille.- « Be oe ALTOS 670; 28288 = Sn Une feuille entiere.......24%8 To; 0 80 | ra 80 | a I faut aj yon BULLETIN DE L INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 196. — 10 Février 1911. _Isopodes nouveaux de la famille des Dayidés provenant des campagnes de la « Princesse-Alice » PAR R. KŒHLER Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon Les Dajidés recueillis par la Princesse- Alice compren- nent cinq espèces qui, toutes, sont nouvelles. La première est l’Aspidophryxus frontalis qui a été signalée par J. Bonnier, mais que ce regretté savant n’a pas eu le temps de décrire. J’ai retrouvé dans les collections du Prince de Monaco quelques - échantillons de cet Epicaride qui m'ont permis d’en faire une Étude a peu pres complète. Mon excellent. collègue et ami M. Caullery, professeur à la Sorbonne, a bien:voulu mecommu- niquer un certain nombre de croquis et de préparations de J. Bonnier, et je le remercie très vivement de son extrême obligeance; les préparations, montées à la glycérine, étaient fortement altérées et à peu près inutilisables, mais les croquis m'ont rendu plus de services, surtout ceux qui se rapportaient à des stades très jeunes que je n’ai pas tous retrouvés sur les exemplaires mis à ma disposition. J'aurai sans doute l’occasion d’en reproduire un ou deux dans mon travail définitif. Mes recherches sur les quatre autres espèces de Dajidés que renferment les collections de la Princesse- Alice sont moins completes, surtout en raison du petit nombre d’echantillons. que j’ai pu étudier. Deux de ces espéces sont représentées chacune par un exemplaire unique et la troisieme par deux individus ; quant à la quatrième, j’en ai trouvé quatre exem- plaires dont deux adultes, mais leur taille tresrexisne 1 longueur ne dépasse pas 1 millimètre) en rend l’etude extré- mement difficile. Néanmoins les observations que j'ai pu faire fournissent, sur la structure de tous ces intéressants Epicarides, des renseignements suffisants pour que je me croie autorisé à les publier dans cette note préliminaire. On peut espérer que les nouvelles campagnes apporteront des matériaux plus com- plets qui me permettront de combler les quelques lacunes auxquelles je fais allusion, et qui portent surtout sur la forme des appendices céphaliques et des oostégites. Aspidophryxus frontalis Bonnier (Pie. ra): Campagne.de 1897 : Stn. 776; 34° Lat. N., 3°70) Boma ne Chalut de surface. Quelques échantillons. Cet Épicaride vit en parasite sur le Siriella norvegica, fixé ala partie antérieure du corps sous le rostre, dans la position indiquée sur les figures 1 et 2. J’ai recu du Musée de Monaco les quelques tubes renfermant les Siriella norvegica qui avaient été renvoyés par J. Bonnier, mais la plupartde ces Schizopodes ne portaient plus de parasites et je n'en ai rencontré que deux’ en tout; fort, heureusement d'autres exemplaires ont été.retournés par M: le DI Hansen, de Copenhague, et j'y ai trouvé plusieurs parasites qui m'ont permis de faire une étude à peu pres complète de l'A. fronlalıs. Dans son beau travail sur les Bopyriens publié en 1890, J. Bonnier avait annoncé une description de l’A. frontalis, que la mort ne lui a malheureusement pas laissé le temps de publier. © Toutefois, il parle de ce Dajidé à différentes reprises dans son mémoire : ainsi il a décrit d’une manière très détaillée la région céphalique du mâle cryptoniscien ; il signale également une formation très curieuse de la face ventrale du pléon de la femelle ar a formation déja indiquée par Sars et qui consiste en une sorte de cordon contourné servant à la fixation du mâle. Ce sont là des points importants que Bonnier a parfaitement élucidés et auxquels je renverrai le lecteur dans la description qui va suivre. ed + te ae ed a de eT RE Ke MA TCT ES N A Rd Bi + +. dy 3 LE SMS Ur PR NP UN En arrière du rebord antérieur, on observe, de chaque côté du rostre, l’antenne interne (fig. 4, a 1), et, à la suite de celle-ci, l’antenne externe (ae); ces organes paraissent avoir une struc- ture plus massive que chez l'A. peltatus. L’antenne interne se montre sous forme d’un petit mamelon sur lequel je n’apercois aucune saillie articulée ; l'antenne externe constitue une saillie un peu plus forte : il ne m'a pas été possible d’en distinguer les détails chez l'adulte, mais, chez certains jeunes, j'ai pu reconnaître une série de trois petits articles qui s’inserent sur le mamelon basilaire. Be rostre (r) se présente, comme d'habitude, sous forme d’une proéminence conique à l’extrémité de laquelle font saillie les pointes des mandibules. Les deux gnathopodes (gn) recou- vrent en partie les côtés du rostre sous forme d’une lame concave qui en suit les contours. Immédiatement en arrière se montre la plaque sternale (st), ou pièce triangulaire de Giard et Bonnier, qui s’avance en avant entre les deux gnathopodes; en arriere, elle donne naissance, de chaque coté, a un prolonge- ment recourbé qui contourne l’insertion de chaque gnathopode. Ainsi que je l’ai dit plus haut, il n’y a qu’une seule paire d’oostégites qui se présentent avec les mémes caractéres que chez A. peltatus ; chacun de ces appendices comprend deux lamelles, l'une circulaire qui se développe latéralement en dehors de l'aire buccale, et l’autre qui s’allonge le long de la ligne médiane en s’adossant à sa congénère jusqu’à la cavité pléale ou se trouve le mâle. Sur le dessin représentant une femelle adulte que je donne ici (fig. 4), on reconnaît l'extrémité de ces deux prolongements qui sont plissés et reployés sur eux-mêmes. C’est tout ce que l’on peut apercevoir de ces organes sans dis- section, et encore, j'en ai exagéré la partie visible pour la rendre apparente. La région pléale offre, sur sa face ventrale, une formation qui a été signalée par Sars chez l’A. peltatus et dont J. Bonnier a indiqué les caractères principaux chez l'A. frontalis dans son mémoire sur les Bopyriens (1890). Je propose de donner le nom de cordon pléal a cette formation. Sars l’avait surtout remarquée x chez de jeunes femelles atteignant à peine 1 millimètre de (196) Ba longueur et dont le mâle était encore a l’état cryptoniscien. «Ce mâle, dit Sars, est fixé à un cordon charnu plus ou moins con- tourné qui part de la partie postérieure du corps ; on retrouve le méme mode de fixation chez l’adulte et ce cordon fait certai- nement partie integrante de l’appareil génital de la femelle ». Giard et Bonnier ont observé ce cordon chez leur A. Sarsi et ils l’ont représenté (Bulletin Scient., 1889, pl. X, fig. 4); mais comme l'hôte portait, en même temps que le Dajidé, un Copé- pode parasite fixé sur ce dernier, les deux naturalistes avaient considéré cette formation comme le pédoncule de fixation du Copépode. Dans son travail sur les Bopyriens, J. Bonnier a donné une interprétation correcte de la nature de ce cordon; il en fait, en outre (p. 96 et 97), une description beaucoup plus complète que Sars et qui est très exacte: je ne puis que la confirmer. J. Bonnier ne dit pas formellement que cette description ait été établie d’après l’A. frontalis, mais cela me paraît évident parce que c’est la seule espèce de ce genre dont il ait pu étudier de nombreux exemplaires à différents ages. Quoiqu'il en soit, elle s'applique parfaitement à l'espèce en question et j’al reconnu toutes les dispositions indiquées par J. Bonnier. « Il se forme, dit ce savant, une sorte de hernie de la cuticule chitineuse qui, d’abord simple petite éminence tuberculiforme, s’allonge rapi- dement et prend la forme d’un long cordon assez épais et qui constitue pour le mâle une sorte de cäble solide auquel ıl se cramponne. Ce prolongement est surtout visible quand la femelle est jeune et à peine plus grande que le mâle, mais quand, sous l'influence de l’énorme développement des produits géni- taux, elle acquiert une taille beaucoup plus considérable, ce simple appendice semble par contre diminuer d’autant et s’en- foncer dans une sorte de cavité formée par le reploiement sur lui-même du pléon entier et où le mâle se trouve toujours quand il a atteint à son tour le stade bopyrien qui est sa forme définitive ; le rôle de cet appendice est alors beaucoup moins important, car le mâle est alors maintenu surtout par les parois même de la logette qui l’emprisonne, mais néanmoins on le retrouve encore à ce moment maintenu par ses péréiopodes Seo ae ee 4 a Su > ’ = SEE NOLS, POP EEE PP un Find = Et i‘ Me En 10 — sur ce cordon chitineux dont on chercherait vainement l’homo- logue chez les autres Epicarides. Il n’a d’ailleurs jusqu'ici été signalé que dans les diverses espèces du genre Aspidophryxus ». J’ajouterai que, chez les femelles mesurant environ o™™6 de longueur, cet appendice parait formé de deux parties, dont l’une, basilaire et située en avant, constitue une sorte de tumeur élargie transversalement et l’autre s’allonge en un cordon plus ou moins contourné et décrivant plus d’un tour de spire. Ce singulier organe se montre d’une manière complète chez la jeune femelle représentée figure 5. On reconnait facilement chez les très jeunes individus (fig. 6) qu'il est formé aux dépens des trois premiers articles du pléon. Dans les femelles adultes, comme celle qui est représentée figure 4, le cordon pléal est atrophié : il n'a pas cependant complètement disparu et on peut le recon- naître sous forme d’un petit appendice gréle et contourné lorsqu'on a écarté le mâle. Mâle (Fig. 7). — J’ai peu de chose à dire sur le mâle. Les caractères principaux de la forme cryptoniscienne ont été indi- qués par J. Bonnier dans son travail sur les Bopyriens (p. 35, fig. 5); je reviendrai sur cette forme dans mon mémoire définitif. Le mâle adulte est très voisin de celui qui a été décrit en détail chez l’A. peltatus par Giard et Bonnier, mais il est plus petit mue ce dernier et 11 ne mesure guère que 0235. Les somites thoraciques offrent, dans leur partie dorsale, de petits tubercules qui se remarquent aussi sur la partie postérieure de la pic. 7. — Aspidophry.xus région céphalique correspondant au pre- rontalis; male adulte 5 : : hig vu de cöte. Grossisse- mier somite. Le premier péréiopode est ment 135. tres petit et les suivants se développent davantage ; les antennes externes sont formées de neuf articles. Le pléon, allongé, présente de chaque côté une série de cinq petits mamelons arrondis qui indiquent des pléopodes rudi- mentaires et il montre, sur sa face dorsale, une apparence de (196) segmentation ; les uropodes qui le terminent sont extrêmement courts. La présence de l’A. frontalis sur le Siriella norvegica pro- voque, chez ce Schizopode, une modification interessante du rostre : celui-ci, au lieu de s’allonger horizontalement sur une certaine longueur en s’amincissant graduellement jusqu’a la pointe qui est aiguë à l’état normal (fig. 3), se relève obliquement pour faire place au parasite à mesure que celui-ci grossit (fig. 1). En même temps ce rostre se raccourcit et il se termine par un bord tronqué, assez large et droit (fig. 2). Allophryxus nov. gen. Le corps de la femelle est ovoide, assez épais; les parties latérales, considérablement dilatées, forment une sorte de coque extrémement mince et transparente qui constitue la cavité incu- batrice. La partie médiane de la face dorsale du péréion repré- sente une bande divisée en six somites très distincts ; la tete est proéminente et très apparente. Le pléon, petit et raccourci, de forme triangulaire, est nettement divisé en somites; néanmoins il est excavé, et ses bords latéraux sont épaissis de manière à constituer une cavité où le mâle se loge. Les trois premiers somites pléaux offrent chacun un renflement médian servant vraisemblablement à assurer la fixation du mâle. Les uropodes sont distincts. Les péréiopodes, au nombre de cinq paires, sont très petits; ils sont rapprochés de l'extrémité antérieure et ils se suivent en ligne droite, limitant une aire buccale très réduite. Les oostégites sont au nombre de cinq paires également : ce sont de courtes lamelles, qui ne prennent point part à la formation de la cavité incubatrice. | Le male présente une tête très développée, incurvée en dessous, à laquelle est soudé le premier somite péréial ; il n'y a pas d’yeux distincts. Les six somites péréiaux sont bien sépa- rés; les péréiopodes,au nombre desept paires, sont courts, mais le propodite est grand et allongé. Le pléon est nettement seg- mente ; ilest très développé et plus large que le péréion en En m ee D DU Si Z — a ee ri 2 dessous duquel il est fortement recourbé et il se termine par un bord convexe très élargi. L’élargissement du pléon commence surtout au niveau du deuxieme somite et il en résulte la forma- tion d’une large lame qui rappelle une sorte de telson. Il n'y a pas de pléopodes, mais il existe une paire d’uropodes réduits a de petits mamelons. Le genre Allophryxus est surtout caractérisé par la forme du corps de la femelle dont le péréion est divisé en six somites bien distincts, et dont le pléon, tout en étant segmente, est de- primé sur la face ventrale, pour donner naissance à une cavité qui abrite le male et ou celui-ci peut se fixer sur les protubé- rances des trois premiers somites. Ce male est tres caractéris- tique en raison du développement considérable du pleon, qui est segmenté et fortement élargi. Le genre Allophryxus parait offrir quelques affinités avec le genre Arthrophryxus Richardson, chez lequel le male possede un pléon segmente et assez large, mais il s’en distingue par les caracteres que je viens d’indiquer. Allophryxus ruber nov. sp. (Hig.08: a 72) Bunpacherde 1909 : Stn. 2870; 43°04 Lat.N., 19°42) Long. W. Profondeur, o-1500 mètres. Filet à grande ouverture du Dt J. Richard. Une femelle adulte avec son mâle. Sampagne de 1910 : Stn. 2959; 46°31’ 20° Lat? N., 52173. Long. W. Profondeur, 0-1750 metres. Filet à grande ouverture du D' J. Richard. Une femelle adulte avec son mâle. L'échantillon de la Station 2870 est en excellent état et le male était en place dans la cavité pléale. La femelle mesurait Mn 2cest elle que je prendrai comme type de l’espece. L’échantillon de la Station 2959 est un peu plus grand que précédent et mesure 6™"5 de largeur, mais il «est en assez mauvais état : les téguments des parties latérales et ventrales du corps, qui limitent la cavité incubatrice, sont fortement (196) EA RER TR AN NE aye ea a OEM Or ee pa MERE Re Ar Eu EDER RIND Sed Sat ts ë es pe plissés et plus ou moins déchirés, aussi ces parties sont-elles tres déformées. Le male n’était pas en place, mais il se trouvait dans la cavité incubatrice méme, retenu par les replis que pré- sentaient les parois de cette cavité. Les deux exemplaires recueillis étaient isolés et l’hôte est inconnu. Femelle (Fig. 8 et 9) — La partie médiane du corps se présente sous forme d’une bande dorsale mesurant environ 2 millimètres de largeur immédiatement en arrière de la région céphalique. Cette bande se rétrécit légèrement à mesure qu’on Fig. 8. — Allophryxus ruber, Fic.9.— Allophryxus ruber, femelle vue par la face ventrale. femelle vue par la face dorsale. Grossissement 9. Grossissement 9. se rapproche de l’extremite postérieure; elle atteint pres de 1 millimetre d’épaisseur dans sa région moyenne. Cette région est opaque, assez foncée, et legerement jaunätre; elle ne laisse apercevoir aucun detail de structure. Dans l’échantillon de la Station 2959, qui est très transparent, elle frappe immédiatement par sa coloration d’un jaune rosé et elle se montre entièrement occupée par des œufs très jeunes, petits, très serrés les uns contre les autres et irrégulièrement disposés en rangées longi- tudinales. Cette région correspond au péréion. Elle s’incurve assez fortement en avant et se continue avec la région céphali- se Se es que, qui offre un renflement antérieur très marqué et divisé en deux lobes par un sillon médian très peu profond : cette tête se distingue du reste du corps par son aspect blanc et opaque. On reconnaît dans le péréion six somites parfaitement distincts, les deux premiers plus étroits et un peu plus larges que les suivants. Les côtés du corps sont fortement dilatés et bombés; ils représentent les parois de la cavité incubatrice qui sont très minces et transparentes. Ces régions latérales s’adossent l’une à l’autre sur toute la longueur de la ligne médiane ventrale, depuis le bord postérieur de l'aire buccale jusqu'au pléon. La cavité incubatrice est complètement vide, et ses parois sont déchirées sur une partie de leur longueur vers leur bord ven- tral : cette déchirure a évidemment été produite par la mise en liberté des larves que renfermait la cavité. Toutefois, la cavité conserve à peu près sa forme intacte, ses parois présentent seulement quelques plissements. Dans l'échantillon de la Sta- tion 2959, les parois de la cavité incubatrice ont été plus for- tement déchirées et plissées et les contours sont fort irrégu- liers. Le pléon est triangulaire. Je distingue très nettement cinq somites, et peut-être y en a-t-il six, car les derniers segments ont subi un déplacement latéral qui rend leurs limites difficiles à définir exactement. Les trois premiers somites pléaux portent chacun, sur le milieu de leur face ventrale, une protubérance arrondie et assez saillante, dont la taille diminue de la première à la troisième. Ces tubérosités rappellent ce qui existe chez l’Aspi- dophryxus frontalis, et elles servent sans doute de point d’ap- pui au mâle pour se maintenir plus solidement en place. Les segments pléaux sont assez fortement renflés sur les bords tan- dis que leur face ventrale est excavée : ainsi se trouve constituée une cavité dans laquelle se loge le mâle. En outre, les régions latérales du corps, qui se sont considérablement élargies pour donner naissance à la cavité incubatrice, forment, au niveau du premier segment pléal et de chaque côté du renflement médian que présente ce segment, un repli triangulaire qui se dirige vers l’arriere, et qui contribue à limiter en avant cette cavité pléale. (196) Les bords épaissis des somites pléaux sont eux-mêmes segmentés et sur les deux derniers somites on distingue des prolongements en forme de lobes arrondis qui sont peut-être des pléopodes. Le dernier somite porte un lobe termine yen pointe qui est déjeté de côté, et, tout pres de lui, se trouve un autre lobe beaucoup plus petit qui représente peut-être la formation symétrique. Ces lobes terminaux sont sans doute des uropodes, mais la signification de ces organes n'apparaît pas nettement à cause du déplacement qu'ils ont subi: on voit, en effet, qu’au lieu de se présenter de part et d’autre de la ligne médiane, ıls sont situés du même côté. On remarque d’ailleurs une certaine asymétrie dans la partie terminale du pléon et j'attribue cette asymétrie à la présence du mâle qui a gêné le développement de la partie droite des derniers somites pléaux. L’aire buccale est très étroite, et dans l’espace restreint limité de part et d’autre par les péréiopodes, les organes se laissent distinguer difficilement. On reconnaît, sur la ligne médiane, un rostre peu proéminent, mais assez large et arrondi, au centre duquel émergent les extrémités des mandibules (fig. 8, r). De chaque côté se montre une pièce allongée, dirigée obliquement de dehors en dedans, que je considère comme un gnathopode (gn). Entre le gnathopode et le premier péréiopode, j’observe un petit mamelon terminé par un tubercule brunätre (a), qui repré- sente évidemment l’une des antennes rudimentaires, mais je n’al pas pu voir l’autre antenne. Les péréiopodes, au nombre de cinq de chaque côté, sont très rapprochés l’un de l’autre; ils sont. petits et se suivent régulièrement en ligne dros tees lames pleurales, rectangulaires, sont bien apparentes. Il est facile de s'assurer que les oostégites sont aussi au nombre de cinq de chaque côté. Ils constituent autant de lamelles minces et transparentes, dirigées en dedans et en arrière, mais qui restent toutes assez courtes et ne dépassent guère le bord postérieur du deuxième somite pérétal. Elles ne contribuent en aucune façon à la formation de la cavité incubatrice qui est limitée exclusivement par les parois du corps. Sur la femelle représentée figure 8, on reconnaît de chaque côté de la ligne médiane les bords des deux premiers oostégites (1 et II). + a t 1 La région médiane du corps, qui est divisée en somites, est foncée sur les échantillons en alcool, et elle présente dans l’exemplaire de la Station 2959 une coloration d’un jaune rosé due aux ceufs qu’elle renferme; les parois dela cavité incubatrice Pemetmcolores.. D'apres les notes de couleur qui ont été prises sur individus vivants, l'animal a une coloration rouge-brique, plus foncée sur la région médiane. Mâle (Fig. 10, 11 et 12). — Le mâle de la Station 2959 est um peu plus gros que celui de la Station 2870 et il se prête mieux à letude: c'est celui que J'étudierai. Le corps du mâle est fortement incurvé et il est impossible Ar le vedresser, ce qui fait quil est très difficile de l’étudier 4 7 F1G. 10. — Allophry- Fic.11.— Allophry- Fıc. 12.— Allophryxus xus ruber male; face xus ruber male; face ruber male vu de côté. ventrale. Grosst 44. dorsale. Grossisst 44. Grossissement 44. autrement que de profil; j’ai cependant pu le dessiner par la re dorsale ainsi que par la face ventrale et je le représente ici vu sous ses trois aspects. La longueur totale, mesurée dans fe Position, incuryée.ou i] se trouve, est de ı millimetre et la largeur de o™™ 5, L’incurvation du corps est surtout prononcée dans la région postérieure où le pléon se présente sous forme Mime lame fortement recourbee vers le côté ventral et excavée En dessous: la forme est ainsi complètement différente de celle qu’on observe chez les Epicarides et rappelle un véritable telson. La région céphalique est aussi reployée vers la face (196) a ventrale et le bord frontal se trouve à une certaine distance en arrière de l’extr&mite antérieure. Ce rebord cache ainsi l’antenne interne, la première paire de péréiopodes, ainsi qu’une partie de l'antenne externe et du rostre; on peut cependant observer ces organes par transparence quand on regarde l'animal par la face ventrale : on distingue assez facilement les antennes externes qui offrent quatre articles basilaires allongés, suivis d’un flagellum dont les articles sont indistincts. Les somites sont bien apparents, surtout sur le péréion qui offre, comme d'habitude, six segments, le premier étant soudé à la tête, les trois derniers somites péréiaux sont plus allongés sur le côté dorsal que les trois premiers. Quant au pléon, il présente d’abord un premier somite grand, très distinct, qui est largement développé du côté dorsal: il recouvre en partie la région suivante qui est très élargie et forme une sorte de telson offrant encore l'indication d’une segmentation. Lorsqu'on examine cette région de profil, on reconnaît parfaitement le deuxième somite pléal qui a des limites bien apparentes, mais les quatre suivants ne se manifestent plus que par de légères saillies du contour de leur face dorsale. Le pléon n'offre pas trace d’appendices, sauf sur le dernier somite qui porte deux petits mamelons inarticulés représentant des uropodes rudi- mentaires. Les péréiopodes se font remarquer par l'allongement des propodites dont la longueur augmente d’ailleurs depuis le premier Jusqu'au septième; les dactylopodites sont, au con- traire, très courts. Zonophryxus Grimaldii nov. sp. (Mig er 3 et. 14) Campagne de 1910: Stn. 3043; 36°14’ Lat. N., 8°06’ Long. ; W. Profondeur, 1401 metres. Un seul échantillon représenté | par une femelle immature, sans mäle. L’exemplaire n’était pas fixe, mais il était associé a de nom- breux Heterocarpus Grimaldi et l’on peut supposer qu'il est parasite de ce Décapode. ee La longueur atteint 16 millimetres. Le corps est ovoide; il est un peu plus large dans la moitié postérieure que dans la région antérieure et les deux extrémités sont arrondies. Les teguments de la face dorsale offrent des plissements transver- Saux irtepuliers, mais qui ne peuvent en aucune facon être considérés comme correspondant à une division en somites ; ils semblent être dus simplement à une contraction provoquée par les liquides conservateurs. Les contours du corps vu par la face latérale sont indiqués sur la figure 14 ; la plus grande hauteur, soit o millimètres, se trouve un peu en avant du milieu; de là l'épaisseur diminue rapidement en avant jusqu’au bord antérieur qui est fortement aminci, tandis que la diminution de la hauteur se fait moins rapidement dans la partie postérieure qui se ter- mine par un bord arrondi. Palace venttale (fig. 13) offre sur son pourtour la Bordure caractéristique du genre Zonophryxus et qui est formée par une large lamelle développée sur les côtés du corps dans la moitié ai antérieure et s’élargissant en 5 5 avant pour former une sorte de cs bouclier céphalique. Dans la | moitié postérieure, la bordure ie quitte les faces latérales et la td lame qui la constitue de chaque a côté se rapproche progressive- Be ment de la ligne médiane pour se réunir finalement à sa con- fl genere un peu en avant du bord postérieur du corps. La bordure, qui, en avant, s'étale presque horizontalement, prend, dans la Fic. 13.— Zonophryxus Grimaldi, partie postérieure, une direction face ventrale. Grossissement 4. presque verticale. Les denticula- tions qui se montrent à l'extrémité postérieure de chaque lame sont bien marquées et au nombre de quatre de chaque côté; les deux dents postérieures sont minces et pointues, les deux autres sont plus larges et obtuses. Au point de réunion des deux lames (196) cere se trouve un petit mamelon médian extrémement réduit et plus petit que les dents voisines ; ce mamelon se trouve immédiate- ment au-dessous de l'anus. Vers le milieu du corps, au point ou la lame marginale commence à s’inflechir en dedans, on observe une trés petite indentation et entre celle-ci et celle qui limite les dents posté- rieures, on en reconnaît encore deux autres aussi peu marquées. De même dans la région antérieu- re, on retrouve sur cha- que bord trois très peti- tes encoches analogues Fic. 14. — Zonophryxus Grimaldii vu de (fig. 14). M"* Richardson cote. Grossissement 4. considere les neuf dents que porte la bordure du Z. relrodens à son extrémité postérieure comme représentant cinq somites pléaux et l’on peut accorder la même signification à celles que j’observe chez le Z. Grimaldii ; les autres petites encoches qui se montrent sur les côtés du corps représentent sans doute aussi une division rudimentaire en somites. Lorsqu'on examine la face ventrale, on remarque en avant une masse médiane bilobée qui correspond à l'antenne interne et au rostre; de chaque côté se montre l’article terminal de l’an- tenne externe, et, à la suite, les cinq paires de péréiopodes ré- gulièrement disposés suivant un arc de cercle. Tout l’espace laissé libre entre les deux séries de péréiopodes est à peu près complètement recouvert par les oostégites de la première et de la cinquième paire qui cachent toutes les autres parties. Les antennes internes (fig.13,a7) ont une forme tout à fait anor- male et leur structure est profondément modifiée au point qu’on peut hésiter a leur attribuer cette signification. Chacune d’elles, en effet, forme une lamelle tres fortement convexe qui, partant de son point d’insertion antérieur, se développe en arriere comme une sorte de coque mince enveloppant et recouvrant les parties latérales du rostre (r) sur une longueur totale de pres de 2 millimetres. La surface externe de ces lamelles | à WISE FI NES 2 wr Wt de iur VA PP ne 2 PEN ‘ ae sic te SR me } MA n RU me À rae OP est irrégulière et bosselée. Chacune d’elles est divisée incom- plètement par un sillon transversal superficiel qui part du bord externe sans atteindre le bord interne et sépare la lamelle en deux moitiés à peu près égales et de forme irrégulièrement qua- drangulaire. Le bord interne est très irrégulier et sinueux ; dans sa moitié postérieure, il s’excave pour laisser libre la partie infé- rieure du rostre qui apparaît à nu tandis que le reste est caché. Rien dans ces lames ne rappelle la forme d’une antenne et je n’ai pu découvrir aucun prolongement; cependant vers l'angle antérieur et interne, il existe un petit lobe qui représente peut- être le rudiment d’un article. L'insertion de l’antenne se fait par son bord antérieur, et tout le reste est libre; on peut facile- ment passer un instrument entre sa face interne et le rostre et soulever l’antenne ce qui permet de constater qu’elle se déve- loppe librement vers l'arrière depuis son insertion antérieure. Une telle forme d’antenne n’est pas tout à fait sans exemple chez les Épicarides ; ainsi dans le genre Gigantione, l'antenne interne se développe en une large lamelle qui recouvre une assez grande partie du rostre. L’antenne externe (ae) a une structure beaucoup plus simple; elle comprend un article basilaire arrondi et court et un article terminal allongé, de forme cylindrique, trois fois plus long que large et mesurant près de 1 millimètre de longueur, cet article est dirigé un peu obliquement en avant. Les cinq paires de péréiopodes sont disposées très régulière- ment de chaque côté et ces appendices se suivent en s’écartant de plus en plus de la ligne médiane, mais en formant un arc de cercle ; la cinquième paire arrive près du milieu du corps. Les oostégites sont également au nombre de cinq paires, comme les péréiopodes qui les portent. On peut reconnaître l'insertion et la forme générale de chacun d’eux en soulevant les lamelles qui les constituent et qui se recouvrent mutuel- lement, et en comprimant en même temps l'échantillon d’arriere en avant; mais les caractères de chacun de ces appendices ne pourront être reconnus que lorsqu'ils auront été isolés et disséqués : je n’ai pas encore voulu entreprendre la dissection de l’exemplaire unique que j'ai en main, laquelle en entrainerait (196) gi la destruction. L’oostegite de la première paire (I) présente la forme d’une grande lame ovoïde plane, mesurant 3 millimètres environ de longueur et qui s’etend depuis le bord postérieur de l’antenne interne, dont il est séparé par un intervalle étroit, jusqu'au niveau de la cinquième paire de péréiopodes : elle frappe immédiatement la vue quand on regarde la face ventrale. En soulevant cette lame, on reconnaît que, vers le milieu de sa longueur, elle donne insertion à une lamelle interne (I), laquelle se dirige en arrière et dépasse de beaucoup le niveau de la lame externe. Les oostégites de la deuxième et de la troisième paires sont très peu développés : ils ont la forme de petites lames demi-circulaires qui sont complètement cachées sous le bord externe du premier oostégite. Les oostégites de la qua- trième paire (IV) sont beaucoup plus importants; chacun d’eux constitue une lame ayant la même largeur que la lame externe du premier oostégite et qui vient se placer immédiatement en dessous du cinquième oostégite, en accompagnant ce dernier sur une certaine partie de sa longueur, environ jusqu’au niveau du bord postérieur de la lame interne du premier oostégite. On aperçoit facilement la région antérieure de ce quatrième oostégite sans aucune préparation, et on peut le suivre sur toute sa longueur en soulevant simplement le cinquième oosté- gite. Ce dernier (V) est de beaucoup le plus important : il se développe en arrière sous forme d’une lame allongée qui n’est libre que sur son bord interne, son bord externe s insérant sur toute sa longueur à la paroi du corps; le bord libre suit la ligne médiane du corps avec quelques inflexions et il arrive en contact avec son congénère de l’autre côté. Dans sa région postérieure, on voit s'élever sur ce cinquième oostégite une petite lamelle qui se dirige verticalement ou un peu obliquement et vient s'attacher au bord interne de la bordure ventrale du corps vers l'extrémité de celle-ci, tout pres du point où elle se réunit a sa congénére comme je l’ai décrit plus haut. Je considère que cette lamelle représente le premier appendice du pléon que M!' Richardson a signalé dans le genre Zonophryxus. Le rostre (r) forme un cône émoussé dont les parties laté- rales sont recouvertes, comme nous le savons, par les antennes gp internes fortement élargies; on aperçoit à son sommet l’extré- mité des deux mandibules. En arrière du rostre se trouve une saillie en forme de triangle dont la base est tournée en avant et dont le sommet se continue en un ruban saillant, qui occupe la ligne médiane du corps (st). Au niveau du milieu du premier Bostepite, ce ruban s'élargit de manière à former une piece triangulaire, large et aplatie, dirigée transversalement; cette pièce se continue latéralement de part et d’autre par un pro- longement qui passe sous les oostégites de la première paire et qui s’infléchit vers l’avant en contournant la base des gnatho- podes (ses contours sont indiqués en pointillé sur la fig. 13). Je considère cette pièce comme homologue à la pièce sternale qui existe chez les autres Dajidés. Les gnathopodes (gn) sont situés très profondément : ils s'insèrent immédiatement en avant des cornes de la piece sternale, et, de là, 1ls se développent en avant et vers la ligne médiane sous forme d’une lame qui se place en dessous de l’oostegite de la première paire et se dirige parallèlement à cet oostégite dont elle suit la forme et le contour. Cette lame est plus épaisse que l’oostégite; on aperçoit son bord libre immé- “atementen dedans et en dessous du bord interne de cet oostégite. La couleur, notée à l’état vivant, était rose-clair plus foncée sur la face ventrale. Rapports et différences. — Je crois pouvoir rapporter ce Dajidé au genre Zonophryxus quia été établi par M!'® Richard- son en 1904, bien que la description de cet auteur présente quelques lacunes, notamment en ce qui concerne les caractères des antennes et des pièces buccales. Nour retrouvons, en effet, dans l’Echantillon recueilli par la Princesse-Alice, la bordure caractéristique du genre Zono- phryxus, avec ces petites dents postérieures que M!* Richardson considère comme représentant les articles du pléon. A la vérité, la bordure n’a pas tout à fait la même forme dans la région postérieure chez les deux espèces : elle suit le contour du corps chez le Z. retrodens, tandis que chez le Z. Grimaldii, la lame (196) qui la forme de chaque côté abandonne ce bord vers le milieu de la longueur et se dirige vers la ligne médiane de manière à se réunir à sa congénère suivant un angle très aigu, un peu en avant de l'extrémité postérieure : il en résulte que les denticula- tions caractéristiques, au lieu de se suivre le long d’un bord transversal, se trouvent placées sur deux bords obliques conver- gents. Ce caractère distingue nettement le Z. Grimaldn du Z. retrodens. La forme du corps est aussi différente dans les deux espèces et le Z. retrodens présente sur la face dorsale des sillons transversaux indiquant une apparence de segmentation qui n-existe pas chez le 2" Grimalarer. M'e Richardson n’a pas parlé des caractères des antennes du Z. retrodens ; sur l’un de ses dessins, on ‘distmene wine antenne externe qui paraît avoir les mêmes caractères ou tout au moins occuper la même situation que chez le Z. Grimaldi, mais l’antenne interne n’a pas été représentée : celle-ci offrant une structure tres particulière chez le Z. Grimaldi, cette espèce ne pourra être maintenue dans le genre Zonophryxus que si les mêmes caractères se retrouvent chez le Z. retrodens. Comme tous les autres caractères essentiels sont identiques, il me paraît préférable de placer la nouvelle espèce dans le genre Zono- phryxus plutôt que d’en faire un genre nouveau qui ne serait basé, en somme, que sur une différence problématique. Le Z. retrodens mesure 11 millimètres de longucur et il est beaucoup plus petit que le Z. Grimaldi; il a été recueilli par ’Albatross aux îles Hawai, et son hôte est inconnu. La découverte d’une nouvelle espèce du genre Zonophryxus est très intéressante et je prie S. A. S. le Prince de Monaco de vouloir bien me permettre de la lui dédier. mae DAA Holophryxus Richardi nov. sp. Bier 19 hor et, 17) Mies ne de 1905:: St. 2138; 33°41 Eat. N., 36°55’ Long. W. Profondeur o-2500 metres. Un échantillon unique. Cet exemplaire était isolé et représente une femelle imma- ture mesurant 3™"7 de longueur environ sur 2 millimètres de largeur. Le male manquait. Le corps est allongé, arrondi a l’extremite antérieure qui est plus large que la région postérieure ; il s’élargit encore dans sa partie moyenne qui est fortement convexe du côté ventral. Fic. 15.— Holophryxus Fic.16.— Holophry- Fic. 17.— Holophry- Richardi, face ventrale; hoe ie face use Richardı u u: orsale; (les pereio- Se : > ; de côté. Grossisse- (les oostegites sont mat podes sont marqués qués en pointille). Gros- par des hachures). ment 14. sissement 14. Grossissement 14. La région postérieure constitue un pléon épais, arrondi a l'extrémité, un peu plus long que large et conforme à celui que l'on rencontre habituellement dans le genre Holophryxus; il est inarticulé et séparé du péréion par un très léger étran- glement. La région antérieure offre une bordure assez large, sorte de capuchon céphalique formant une lame fortement concave qui déborde largement le corps en avant et se trouve (196) — 24 — séparée du reste de la face dorsale par un sillon profond. La face dorsale est arrondie. Il existe des traces de segmentation sur la face dorsale et surtout sur les côtés du péréion (fig. 16 et 17); on observe, en effet, sur les côtés du corps et en arrière de la dépression qui sépare la région céphalique du péréion, cinq sillons successifs bien apparents qui déterminent ainsi la séparation des cinq pre- miers somites péréiaux; le premier somite n’est qu’incomple- tement soudé à la tête. A chacun des quatre somites suivants correspond une petite lame pleurale qui fait saillie sous forme d’un processus triangulaire pointu, mince et transparent. Une cinquieme lame pleurale se montre a une certaine distance de la quatrième, mais la région qui lui correspond n'est plus séparée du reste par un sillon; enfin une sixième est voisine du point de réunion du péréion et du pléon. Au niveau de cette dernière lame, on observe en plus une petite expansion bilobée dont j'ignore la signification. La face ventrale (fig. 15) présente d’abord à considérer les antennes et les pièces buccales. Les antennes internes (a?) se présentent chacune sous forme d’une petite éminence arrondie, qui se continue par son bord externe avec une partie amincie et. inarticulée ; cette dernière se reploie en dedans. Les antennes externes (ae) présentent une forme analogue, mais elles sont plus grandes et leur partie amincie est plus allongée. Le rostre est assez petit ; il est situé profondément en dedans des antennes externes entre lesquelles il fait saillie ; on reconnaît facilement l'extrémité des mandibules. Le rostre est recouvert en partie par une pièce médiane très saillante et convexe (s/), profondé- ment excavée sur son bord postérieur, et se continuant de chaque côté avec un prolongement rejoignant la base des gnatho- podes. En raison de sa situation, cette pièce me parait homo- logue à la pièce sternale des autres Dajidés. De chaque côté, on observe le gnathopode (gn) en forme de lamelle dirigée obli- quement vers le bas et qui s’avance en avant jusqu'au niveau du bord antérieur de la pièce sternale. Les cinq péréiopodes qui se montrent de chaque côté ne sont pas rapprochés l’un de l’autre et ils ne sont pas réunis sur le pourtour d’une aire buccale en étroite : c’est d’ailleurs ce qui arrive souvent chez les individus immatures. Le premier péréiopode s'insère immédiatement en dehors du gnathopode et les suivants correspondent aux segments successifs du perdion; il en résulte que les péréio- podes de la cinquieme paire se trouvent situés presque au milieu du corps. Les oostégites sont au nombre de cinq paires, mais ils ne sont pas encore bien développés et ceux des deuxième, troisième et quatrième paires sont tout à fait rudimentaires ; seuls les oostégites de la première et de la dernière paires atteignent une certaine taille, mais il est incontestable que ces appendices prendront chez la femelle adulte un développement bien plus considérable. Le premier oostegite (I) constitue une lamelle arrondie, plus ou moins reployée en dessous et qui recouvre complétement le premier péréiopode qu’on apercoit par trans- parence quand on regarde l’animal par la face ventrale. Le cin- quième oostégite (V) se présente comme une lamelle allongée et étroite, qui se continue au delà de la cinquième lame pleurale. Quant aux autres oostégites (II, III et IV), ils sont réduits à de petites lamelles demi-circulaires qui apparaissent immédiate- ment en arrière des péréiopodes correspondants. E- pleon ne présente pas de trace de segmentation et il est dépourvu d’appendices, mais il offre, un peu en arrière de son Oraine, une petite saillie médiane arrondie, et, latéralement, une autre proéminence qui est irrégulièrement bilobée d’un Gere et constitue un tube étroit, allongé et pointu de l’autre ; ces organes servent peut-être à la fixation du mâle. Rapports et différences. — Le genre Holophryxus a été établi en 1905 par M!!® Richardson et il renfermait jusqu’à pré- sent trois espèces, les H. alaskensis, californiensis et Giardi. Ilest caractérisé par l’absence de toute segmentation chez l’adulte, par la présence d’un abdomen distinct mais non segmenté et dépourvu d’uropodes, et par l'existence de cinq paires de péréiopodes et autant d’oostegites. Mil° Richardson n’a pas donné de renseignements détaillés surles appendices céphaliques, mais les caractères que j’observe sur mon échantillon concor- (196) EN dent parfaitement avec ceux du genre Holophryxus et je retrouve chez les A. alaskensis et Giardi la même forme générale que chez lH. Richardt. Quand aux indications de somites que j’ai signalées sur les côtés du corps, on les retrouve également chez un jeune H. Giardi décrit par M!* Richardson. C’est de cette dernière espèce que se rapproche surtout l'A. Richardi et la comparaison peut se faire d'autant plus facilement qu’on en connaît la forme jeune. La. femelle immaur dA rc 27 étudiée par M"* Richardson se trouvait fixée sur la face dorsale du céphalothorax d’un Gennadas borealis, et elle mesurait 8 millimètres de longueur sur 3 de largeur ; elle était donc beaucoup plus grande que l'individu recueilli par la Princesse- Alice. La segmentation est plus nettement indiquée et la bor- dure céphalique se continue insensiblement vers la face dorsale du corps au lieu d’être séparée par un sillon profond comme chez l’A. Richard: ; de plus, cette bordure est tronquée en avant au lieu d’être régulièrement arrondie : enfin les lames pleurales sont beaucoup plus développées que dans mon espèce. Les péréio- podes sont encore au nombre de six paires, et leur disposition indique que cette femelle est plus éloignée de l’état adulte que mon échantillon. Je rappelle que deux des trois Holophryxus qui ont été décrits par M! Richardson, ont été trouvés sur des Crustacés Decapodes ; l'hôte de la troisième espèce est inconnu. Je dédie cette espèce à mon excellent ami le D'J. Richard, directeur du Musée Océanographique de Monaco. Branchiophryxus Caulleryi nov. sp. (Fig. 18 à 21) Campagne de 1905‘: Stations 2185, 2209; 2244 et 201. Profondeurs comprises entre o et 3000 mètres. Le parasite est fixé sur les branchies du Stylocheiron longi- corne, exactement dans la même position que le Notophryxus lateralis sur le Nematoscelis megalops, qui a été représentée par Sars (Reports of the Challenger, vol. XIV, Schizopoda, pl. xxxviiigitg. 9). | San Les exemplaires etaientau nombre de quatre. Les deux plus grandes femelles mesurent exactement ı millimetre de longueur et elles portaient chacune leur male adulte fixé sur le côté de la région postérieure du corps. La plus petite femelle, provenant de la Station 2185, mesurait o""4 seulement et elle portait, fixé sur un de ses côtés, un mâle cryptoniscien dont la longueur dépassait un peu la sienne. Femelle. — Le corps est ovoide, rétréci dans la partie antérieure qui est tronquée, et ilse termineenavant par un bord tout à fait droit. Dans l’exemplaire de la Station 2269, repré- Fic. 18. — Branchiophryxus Fic. 19.— Branchiophry- Caulleryi, femelle adulte, xus Caulleryi, femelle face ventrale. Grossissement adulte, vue de cote. 45. Grossissement 45. sere fie. 16 et 19, la largeur maxima est de o™™6; dans un autre exemplaire ayant la méme longueur, mais chez lequel les ceufs sont beaucoup moins nombreux, la région antérieure est un peu plus étroite et le corps est au contraire plus large dans sa partie moyenne où il atteint o™™72. L’extrémité postérieure est arrondie et il n’y a pas la moindre indication de pléon dis- tinct. Du côté ventral, les bords latéraux se réunissent sur la ligne médiane en arrière de la pièce sternale et ils restent en contact jusqu’à l'extrémité postérieure sans s’écarter en arrière pour limiter une cavité pléale logeant le mâle. Vu de profil (fig. 19), le corps présente une région antérieure rétrécie, en arrière de laquelle la face dorsale se renfle fortement (196) — 28 — ip | HR et présente quatre replis qui limitent les quatre premiers somites péréiaux. La face ventrale reste à peu près plane sur toute son éten- due, et le développement des œufs ne determine pas, comme d’habitude, une proéminence de cette face; c’est surtout du côté dorsal que les œufs s’accumulent. Dans la région antérieure, on reconnait, comme d’habitude, sur la ligne médiane ventrale, un rostre saillant, renfermant les deux mandibules et de chaque côté duquel se trouve un gnathopode ovalaire (fig. 18,27); en arrière, se montre une pièce transversale médiane offrant un bord antérieur très convexe, qui représente la plaque sternale. Les antennes internes et externes sont tout à fait rudimentaires et réduites à l’état de petits mamelons inarticulés. Les péréiopodes sont situés latéralement et au nombre de quatre seulement : ils s’inserent sur les côtés du corps et l’on remarque à ce niveau un simple repli sans qu'il soit possible de distinguer de lames pleurales distinctes. En arrière du dernier péréiopode, on peut reconnaître une série de lames qui se recouvrent mutuellement et que je considère comme des oostégites; il y en a quatre de chaque côté ([ à IV). Les oostégites des deux premières paires sont petits et leurs contours peuvent être facilement délimités; les deux suivants se prolongent en arrière, mais il est impossible de distinguer leur forme au-dessus de la masse compacte des œufs. Les œufs sont relativement très gros et ils atteignent un diamètre de o""o8 en moyenne. Dans l'individu de la Station 2301, ils sont très peu nombreux: ils forment de chaque côté dela ligne médiane deux masses confluentes renfermant chacune trois rangées irrégulières d’une dizaine d'œufs; ces deux masses sont loin de remplir toute la cavité du corps et leurs limites restent très distinctes. Dans l’exemplaire de la Station 2269 (fig.18 et 19), les œufs sont nombreux et très serrés ; ils forment deux masses compactes remplissant toute la cavité interne et dans lesquelles il est assez difficile de reconnaitre leurs limites. Dans la femelle très jeune qui est representce fietuter29, les faces latérales du corps ne sont pas réunies sur la ligne médiane et elles laissent & nu un espace allonge, mais les = 2g limites des oostégites sont fort mal indiquées. Je crois cependant reconnaitre les deux premiers de ces organes sous forme de lamelles arrondies, et les deux derniers qui s’allongent en Arkiere en se rapprochant de leurs congénères sur la ligne mediane ventrale. Male (Fig. 20 et 21). — Le mâle, soit à l’état cryptoniscien, soit à l'état adulte, est fixé sur les côtés du corps dans la position indiquee sur la figure 20; il n’est pas renfermé dans Fic. 20.— Branchiophryxus Fic. 21.— Branchiophry- Caulleryi, jeune femelle xus Caulleryi, male avec male cryptoniscien. adulte vu de cöte. Gros- Grossissement 92. sissement 92. une cavité pléale, celle-ci faisant défaut puisque les replis latéraux du corps sont contigus sur toute leur longueur. Le male adulte offre a peu pres la méme longueur que le male cryptoniscien, soit o™ 45. Le male cryptoniscien (fig. 20) présente une disposition particuliere de péréiopodes- que je n'ai pas rencontrée chez l’Aspidophryxus frontalis et qui n’a pas été signalée chez les Dajidés. Les cinq premiers péréiopodes sont assez courts et terminés par un propodite allongé : leur longueur augmente progressivement du premier au cinquième. Mais les deux derniers prennent brusquement une longueur beaucoup plus grande, de telle sorte qu’ils depassent la ligne médiane ventrale de la femelle sur laquelle le male est fixé; on peut supposer que ce développement des derniéres paires de péréiopodes permet au (196) ee mâle de mieux saisir la femelleet d’assurer sa fixation sur elle. De plus, les soies qui terminent les appendices pléaux offrent une grande longueur et sont beaucoup plus développées que chez les autres espèces. Les autres caractères du mâle cryptoniscien sont conformes à ceux que nous connaissons. La ventouse buccale est bien apparente et elle est fixée à la partie antérieure du corps de la femelle; les antennes internes sont très petites, tandis que les antennes externes sont très développées; elles comprennent neuf articles, les quatre premiers plus forts et plus épais que les autres. Le mâle adulte (fig. 21) ne présente pas de caractères par- ticuliers. Les six somites péréiaux sont munis de lames pleurales très grandes; les antennes externes sont assez longues et elles sont formées de six articles; le pléon est inarticulé et dépourvu d’appendices. Rapports et différences. — J’ai rangé ce Dajidé dans le genre Branchiophryxus établi par Caullery pour une espèce parasite du Nyctiphanes norvegica, en me basant surtout sur le nombre de péréiopodes, mais il est, certain quil Ss eearte beaucoup de la seule espèce connue, le B. nycliphane, par sa forme générale, par la réunion des parties latérales du corps sur toute la longueur de la ligne mediane ventrale et par l’absence de cavité pléale qui est la conséquence de cette dis- position; peut-être y aurait-il lieu d’en faire un genre spécial. Les péréiopodes des deux dernières paires surtout présentent, chez le mâle cryptoniscien, une forme particulière, qui, à elle seule, suffirait pour justifier la création d’un genre s’il était prouvé que le même caractère ne s’observe pas chez le B. nyc- tiphanæ ; en l'absence de renseignements précis à ce sujet, j'ai préférer placer, momentanément du moins, ce Dajidé dans le genre Branchiophryxus. Je dédie cette espèce à mon collègue et ami, M. Caullery, professeur à la Sorbonne. MO Les Dajidés sont actuellement représentés par vingt-trois espèces réparties en douze genres si l’on y comprend les formes nouvelles que j'ai décrites ci-dessus. En voici l’enumeration par ordre alphabétique avec l'indication des hôtes respectifs. Altophryxzus ruber Kœhler:.....,...... Höte inconnu. Arthrophryxus beringanus Richardson.. Æucopia australis. Aspidophryxus frontalis Bonnier....... Siriella norvegica. — Aspidophry xus peltatus Sarsı.........- Erythrops Goësti, pygmeea, ser- rata et microphtalma; Pare- rythrops obesa; Mysidopsis didelphys. Branchiophryxus Caulleryi Koehler .... Stylocheiron longicorne. Branchiophryxus nyctiphane Caullery.. Nyctiphanes norvegica. Colophryxus novanglie Richardson.. .. Hote inconnu. Bars mıpsadıs. KrôOyer.......,...:...., Mysis oculata et mixta. Bas Stmellg.Ssarsı..............0e.e Siriella Thompsont. Heterophryxus appendiculatus Sars..... Euphausia pellucida. Holophry.xus alaskensis Richardson..... Hôte inconnu. Holophryxus californiensis Richardson. Pasiphæa pacifica. Holophryxus Giardi Richardson........ Gennadas borealis. Elolopnryxvus Richardt Koehler......... Hote inconnu. Doiophnyaus clypeatus Sars. ......:..: Pseudomma roseum. Notophryxus globularis Sars........... Thysanoessa gregaria. Netpbphryxus lateralis Sars............. Nematoscelis megalops. Motophry. zus ovoides Sars....2.:........ Amblyopsis abbreviata. Prodanrs, Lo Biancoi Bonmnier........:. Gastrosaccus Normani. memodajus ostendensis Gilson............ Gastrosaccus spinifer. Prophryxus alascensis Richardson...... Höte inconnu. Zamophryxus Grimaldii Koehler........, Höte inconnu. Zonophry.xus retrodens Richardson..... Höte inconnu. Je n'ai pas fait figurer dans ce tableau six larves cryptonis- ciennes capturées par l’Expedition du Plankton et décrites par Hansen, mais dont on ne connaît pas les adultes; je n’ai pas mentionné non plus les Dajus mixtus et Aspidophryxus Sarsi: ces especes, établies par Giard et Bonnier, ont été fortement contestées par Sars. La première espèce notamment n’a pas été vue par les deux savants francais qui l’ont fondée uni- quement sur ce fait qu'elle vivait sur un hôte différent de celui (196) — 32 — | du Dajus mysidis et qu’elle devait, en conséquence, étre diffe- rente de cette dernière espèce. Quant a l’Aspidophryxus Sarsi, Sars est d’avis que les differences invoguées par Giard et Bonnier pour le distinguer de l’A. peltatus, sont trop faibles pour justifier cette séparation. Giard et Bonnier ont posé, en principe absolu, que chaque höte abritait un parasite spécifiquement distinct et que la méme espece ne pouvait se rencontrer sur deux hötes appartenant a des especes différentes. Cette régle s’applique d’aprés eux, non pas seulement aux Dajidés, mais a tous les Epicarides. Sars s'est élevé contre cette assertion qu'il considére comme trop absolue. En ce qui concerne les Dajidés, il a observé par exemple le Dajus mysidis sur deux hötes (Mysis oculata et mixta) et l’Aspidophryxus peltatus sur six espèces différentes de Schi- zopodes : Erythrops Goésit, pygmæa, serrata et microphtalma ; Parerythrops obesa et Mysidopsis didelphys; il a constate que les parasites pris sur des hötes différents étaient parfaitement identiques pour les deux espèces. Des faits analogues ont d’ailleurs été constatés chez les Bopyridés; ainsi les Argeia puggetensis, Phryxus abdominalis, Bopyroides hippolytes et beaucoup d’autres, ont été trouvés respectivement sur plusieurs hötes différents. Toutefois, malgré ces exceptions, on peut dire qu’en général le principe établi par Giard et Bonnier reste vrai et presque toujours chaque hôte présente une espèce parti- culiere de parasites Epicarides. Ces remarques ne peuvent d’ailleurs s’appliquer qu’aux adultes. En effet, et sauf de rares exceptions, les Epicarides ne sont connus qu’à l’état adulte: or ils subissent, au cours de leur evolution, des déformations qui, pour des parasites d’un méme groupe, s’effectuent dans une même direction : aussi, par suite de phénomènes de conver- gence, ou pour d’autres raisons, les adultes offrent-ils des caractères très voisins. Il peut donc arriver que des formes, qui nous paraissent absolument identiques à l’état adulte, aient une structure très différente lorsqu'elles sont jeunes. Pour affirmer avec une certitude absolue que deux Épicarides sont identiques ou qu'ils appartiennent a deux espèces différentes, il faudrait en connaître les caractères à leurs principaux stades, ce que malheureusement nous ignorons souvent. + 2 LE a ae On peut faire également une restriction au sujet du groupe de Crustacés sur lesquels vivent les Dajidés. On a considéré pendant longtemps que ces parasites se rencontraient exclu- sivement sur les Schizopodes. M!° Richardson, en 1908, a signalé pour la première fois deux Dajidés vivant sur des Déca- podes : ce sont les Holophryxus californiensis, parasite du Pasiphea pacifica et H. Giardi parasite du Gennadas borealis ; dans les deuxcas, les parasites étaient fixés sur la face dorsale du céphalothorax de leur höte. Il est tres vraisemblable qu’une nouvelle exception est offerte par le Zonophry.xus Grimaldii, qui était associé, comme nous l’avons vu, à un Décapode, |’ Hetero- carpus Grimaldit. ‚Les Dayidés se fixent sur des régions assez variées de leurs hôtes : les uns habitent l'intérieur même de la cavité incu- batrice (Prodajus ostendensis); l’Aspidophryxus frontalis se trouve sur la téte entre les deux yeux; d’autres s’attachent aux branchies (Branchiophryxus nyctiphane et Caullerjyi, Noto- phryxus lateralis), enfin quelques-uns se fixent simplement sur la face dorsale du céphalothorax (Notophryxus globularis et Heterophryxus appendiculatus chez les Schizopodes, Holo- phryxus Giardi et californiensis chez les Décapodes). La fixation sur la surface du corps de |’hote n’est jamais très profonde et il est rare que le parasite détermine des défor- mations; nous avons cependant vu que l’Aspidophryxus fron- talis provoquait chez les Sirzella une modification dans la forme du rostre. Les dimensions des Dajidés sont aussi très variables: le Branchiophryxus Caulleryi ne dépasse guère 1 millimètre de longueur, l’Aspidophryxus frontalis atteint 1""4, l’Aspido- phryxus peltatus 3 millimètres et le Dajus mysidis 4 millimètres. Les dimensions augmentent un peu chez les Colophryxus novanglie (5 millimètres) et Zonophryxus relrodens (11 mil- limètres). Les plus grandes espèces connues sont l’Holo- phryxus californiensis dont la longueur doit être de 20 mil- limetres à en juger par le dessin de M: Richardson, et l'A. Giardi qui arrive jusqu’à 39 millimètres de longueur ; le Zono- phryxus Grimaldii, dont la femelle immature a une longueur (196) de 16 millimetres, doit aussi atteindre une grande taille 4 l’état adulte. | Le nombre des espèces de Dajidés connus n'est pas tres considérable et il est permis de supposer qu’il reste encore beaucoup de formes à découvrir. Ces parasites ont dû souvent être égarés dans les opérations de pêche. Si quelques-uns d'entre eux sont solidement fixés sur leur hôte, lorsqu'ils se trouvent dans la cavité incubatrice ou sur les branchies qui les protègent dans une certaine mesure, d’autres ne paraissent avoir que des points d'appui assez faibles, lorsqu'ils sont fixés par exemple sur le céphalothorax de leur hôte, et, bien qu'ils se cramponnent énergiquement à l’aide de leurs pattes, les frot- tements et les chocs doivent les faire tomber facilement. Ceci nous explique pourquoi plusieurs Dajidés ont été trouvés à l’état isolé. Si on réfléchit d'autre part aux petites dimensions qu'ils conservent en général, on comprendra que ces parasites doivent souvent échapper aux recherches. 7 ' = $ Ur ; “ LE Bulletin est en. dépôt chez due Pry rae ou Ru et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint Germain a Paris. 3: | ê : Les numéros cay Bulletin se vendent séparément aux PEER à “suivants et franco N RON NASA EE Re 179. La pathe a marée basse, par R. ea CE A 180. — Pression osmotique des liquides des Oiseaux et Mammifere marins par P. PORTIER.....:...4....4,.:4.4..dn ee: ‘181. — Mesure des densités d’ eaux marines par Hotteurs totalement immergés par J. Thoulet et Chevalier Dee une, 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, u er La des Stations, dressée par J. RicHarD, avec une Cartes ae 183. — Contributions au: Système.des Méduses, basées sur pent! i formes bathypélagiques des campagnes scientifiques, de i ‚S. A. 'S. le Prince de Monaco, par le Dt Otto)MAAs..... 184: = Sur la presence de l'Ergasticus Clouei A. Milne- Pare ae : dans les fonds avoisinant les côtes dela Brewagye occidentale, par J.. GUÉRIN-GANIVET 4.442103 chs) 185, 186, 187.— Sur la dixieme campagne de la Princesse-Alice. 11 1 Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice II, Sur ™ les travaux océanographiques du Musée de Monaco. Dar: S. A. S. le Prince ALBERT 1° DE MONACO en PR | 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique EN de Monaco, par Alexander NATHANSOHN....,,,4 5.0, nen ı89. — La, répartiton géographique — du, Zr iangulus munide .G. Smith, Rhizocephale parasite des. especes du genre Munida Leach, par ds GUERIN- AGANIVETAW ee ehe | | 190. — Couleur des fonds marins, par J. THOWLERI aah 4 | 197. - — - Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur. Raphaël, Re Re Den tt re 4 tot Revision de la famille des. Textularide, par By Fauré: ib EREMIBT) sen eek se ele gs Cte obs sets naeh “se 193. — - Diagnoses des Poissons nouveaux. Be des ne ae —gnes du yacht « Princesse- Pu ATOS vig a A à “Erich ZUGMAYER..,.:.44,1...4442 4e. eisere 194. - — Troisième note en sur les once provenan: des campagnes de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice, | PA ‚ou déposées dans le Musée Océanographique. ee Sona: aie SE hd PR NUS par Pierre BAUVELLL nn ee una vena vins ee 7. rod. — Notes préliminaires | sur les Gisements de Mollusgue AS comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest (avec une carte), par J. GuBRIN-GANIWET 42... 196. - — Isopodes nouveaux de la famille des Dajides provenant. des À campagnes de Ja Pr incesse-Alice,: par R. KeHLer, pro- ER EN fesseur à à le En des dd de Lyon... Nace Y f oi | MONACO. — IMPR. DE) MONACO. — DT) RT EI TR 2 \ (Fondation ALBERT ler, Been oe Monaco) : su R LES AL PROVENANT DES COLLECTIONS DE $. À. S PHEIDÆ DU GENRE ATHANAS LEACH, | VE PRINCE DE MONACO. x Par H. COUTIERE DO RER RD OK | internationaux. BEN ee at -.. 9@ Supprimer autant. que bute les abréviations. ML | + + 30 Donner en notes au bas des pages ou on un ha les indication à bibliographiques. ds (ie RU Re Mol too * ao. Eerireien italiques tout nom Flöte aie adn Nr ene “5° Dessiner sur papier ou bristol bien blanc au SEayan; Wolf (H. B. He i. à l'encre de Chine. I I ER 6° Ne pas mettre la lettre sur les dessins originanx mais sur re calques les recouvrant. RE N den CA 70 Faire les ombres au trait sur papier ordinaire < ou au | crayon ı noir sur. papier procédé. 4 + 7 8° Remplacer autant que leanne les planches par ie Faure dans. le. pls. texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou d’ un LAURE Bits. stands qu ee "Ta ee definitive qu’ on désire. ere NE sai | Les auteurs reçoivent 50 exemplaires de’ iR mémoire! A peuvent, en | outre, en faire tirer un nombre a lad? —. a la demande sur le ty manuscrit — suivant le tarif suivant : RATE wal ain ple if y À 4 \ u \ ES AA NU TA FAN PE TES Ca RE : Se) | u | 100 ex. | 150 ex. 200 ex. | 2 250. ex. | 500 he ee Un quart de fenile |. nes ae ee Shoo 680 8f40 oes 7 We toes Uné demi- feniller.. as... i TON fi) Bet S280 AE a 13 40 | = N au feuille we 8 Fo ihe eo so 23 80 | 16 My ot 45 80] > N V4 2 = = ze ‘Il faut ajouter : a ces prix celui des planches quand i Ly a lien. PA BE BULLELIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 197. — 20 Février 1911. Sur les Alpheidae du genre Athanas Leach, provenant des collections de S. A. S. le Prince de Monaco (Ath. Grimaldii, n. sp.) Par H. Coutiere Bes Crustacés recueillis par S. A. S. le Prince de Monaco comprennent seulement un petit nombre d’Alpheidae, especes tres littorales, dont trés peu atteignent ou depassent 100 m. de profondeur. Il s’y trouve cependant une forme nouvelle remar- quable, appartenant au genre Athanas Leach, et que je pro- pose de nommer A, Grimaldi. L’A. nitescens Leach, qui fut longtemps l’unique espèce connue du genre, est représentée par d'assez nombreux spécimens, parmi lesquels plusieurs s’écartent du type. L’aire de distribution de l’A. nilescens comprend la côte afri- caine et européenne de l'Atlantique, depuis Christianiafjord (parall. 60°) jusqu’au îles du Cap Vert. Aucun autre Alpheidé me savanee aussi loin vers le Nord, et la côte africaine du golfe de Guinée est si peu connue qu’on peut espérer rencontrer l’espece beaucoup plus au Sud. L’A. nitescens se rencontre dans toute la Méditerranée, la mer Noire, sans étre jamais tres commun. II ne peut guère être recueilli sur nos côtes qu'aux ives) jomtes marées, et se rencontré jusquà 60-70 m. Les REN — 2 — spécimens de la collection proviennent de Belle-Ile, St. 38. 1886 ; de Bone, 1901 ; de Monaco, 1902; du Cap Vert, SE Gases 1901. La profondeur, dans ces diverses stations, varie deo a 54 m. Cette forme offre des variations assez notables de coloration allant du bleu acier au brun rouille et comprenant presque toujours une bande dorsale claire. Un caractère sexuel secondaire constant est la différence de volume et d’armature des pinces de la 1° paire chez les males et les femelles’ Dans mn ea a d’ailleurs, mais surtout chez les mâles, ces appendices peuvent présenter une robustesse très variable. Les ophtalmopodes sessiles sont protégés par 3 saillies trian- gulaires du bord frontal, première indication des voûtes trans- parentes qui finissent par recouvrir entièrement les organes de vision chez Alpheus. L'appareil visuel indique déjà chez Afhanas une dégradation notable, si l’on en juge par le petit nombre et la grandeur des cornéules de l'œil. | Des 3 saillies supra, extra, infra-cornéenne, la mediane particulière aux Alpheidae ne dépasse pas, chez l’A. nitescens, le grand cercle de la cornée parallele au plan du corps, ou méme l’atteint rarement. Sur l’ophtalmopode, la ligne limitant supérieurement la cornée est parallele au bord du rostre, et l’appendice remplit entièrement l’espace compris entre le rostre et les épines du bord frontal. Certains spécimens, au contraire, se font remarquer par une véritable retraction de leurs ophtalmopodes : l’espace non cornéen contigu au rostre n’est plus visible, l’ophtalmopode remplit si peu l’espace orbitaire qu'il laisse voir l’épine infra- cornéenne, lorsqu’on regarde les spécimens en dessus, et le bord inférieur du rostre en vue latérale. ‘Tout se passe comme si les ophtalmopodes avaient été rapprochés Pun de l’autre en avant, et tirés en artiere et en bas: | | La disposition des muscles de ces appendices explique trés bien une semblable rétraction. Une paire de muscles (1) légè- (1) Ces muscles traversent la dilatation ampullaire de l’artere ophtal- mique, qui forme autour d’eux un double tunnel. Leur contraction doit vraisemblablement faire varier le débit de l’artere dans la région cérébrale. (H.C. Ees-Alpheides; p, 302, pled ones ag. eee Due rement divergents en arrière à leur insertion sur la carapace, est fixée en avant, par un tendon commun, sur la double lame verticale médiane qui représente le somite ophtalmique ; ce muscle peut ramener en arrière l’ensemble de l'appareil visuel et incliner l'un vers l’autre les ophtalmopodes. Mit autre muscle, inséré sur la même lame médiane et d'autre part sur la portion non pigmentée de chaque ophtal- mopode, peut faire basculer ceux-ci de dehors en dedans et de haut en bas, grâce à la membrane articulaire molle qui relie les 2 régions d’insertion. im moisième muscle, enfin, entre la carapace et le bord externe de la cornée, peut tirer obliquement l’ophtalmopode en bas et en arrière. Il y a trois spécimens présentant cette disposition parmi les exemplaires de l'A. mitescens de la collection ; tous trois pro- viennent du cap Roux, et portent comme indication : littoral. Le Talisman en avait recueilli de semblables aux îles du Bip Vert, par 20 - 60 m. ; jai pu aussi en examiner pro- venant du golfe de Gabès, et de St-Jean de Luz (M. Chevreux) On trouve, comme on pouvait s'y attendre, des degrès très variables dans cette rétraction. J’ai cru devoir entrer dans quelques détails à ce sujet, parce qu’au premier abord les exemplaires à ophtalmopodes ainsi rétractés diffèrent tellement de leurs congénères typiques que Don eroirait être en présence d'une forme nouvelle. C'est [à probablement le cas de A. veloculus Sp. Bate des îles du Cap Vert dont la description et le dessin, faits d’après un unique spécimen très mutilé, renferment d’ailleurs plusieurs inexac- titudes (épine imaginaire à la hauteur de l’antennule, pléosomite VI trop long, pleurons articulés du même somite non indiqués, biscsments au lieu de 5 au carpe de la 2€ paire). D’autres spécimens se distinguent encore de l'A. nilescens typique par un caractère intéressant : l’épine extra-cornéenne est plus grande, elle atteint constamment le bord de la cornée, Peru meme setendre legerement au dela. Il en résulte une diminution sensible dans la grandeur de la surface cornéenne visible latéralement, et c’est plutôt cette forme qui mériterait le (197) ee | nom de ‘‘ veloculus ” Elle passe d’ailleurs insensiblement a l’A. nitescens. Deux de ces spécimens proviennent des Acores (Pointe St Antonio; -St. 594, 54 m.) | | L’A. Grimaldi, n. sp. bien qu’alliee de tres ps 2 0 nitescens, en differe par un ensemble de caracteres comparables et lies entre eux, qui se traduisent par une forme plus massive et rapprochent l’espece du genre Arete. Le rostre, non relevé à la pointe, suit la courbe du céphalo- thorax ; il est plus court et plus large que chez l’A. nitescens et n’atteint pas, ou à peine, l’extrémité de l’article antennulaire médian. Ses bords divergent jusqu’à la base. Les saillies supra-cornéennes sont peu marquées, plus obtuses encore que chez l'A. nitescens. Les épines extra et infra-cornéennes sont notablement plus faibles ainsi que dans la précédente espèce, et beaucoup plus rapprochées l’une de l’autre. Des deux arcs concaves compris entre les trois saillies du bord frontal, l’arc supérieur montre un diamètre triple au moins de celui de l'arc inférieur. La hampe du fouet antennulaire externe n’a que 5 articles. Le stylocérite atteint la moitié de l’article antennulaire distal ; le scaphocerite est plus large que chez l'A. milescens, et dépasse plus longuement le carpocérite. Les péréiopodes de la 1° paire sont semblables dans les deux sexes, et toujours beaucoup plus volumineux que chez "A. nitescens, bien qu'ils aient la même forme. Le méropodite est égal à la moitié du propodite ; le carpe \exathmienme obscurément trilobé, est court, et égale au plus 1/5 du propodite. Les doigts des deux pinces, presque égales en volume, ne joignent pas exactement lorsqu'ils sont clos et portent sur leurs bords internes opposés des tubercules alternes, d’ordinaire plus gros et moins nombreux sur l’une des deux pinces. Les péréiopodes suivants sont plus courts et plus trapus que chez lA. nitescens. Sur la 2™° paire, le 1° article dues (proximal) est plus court que la somme des 4 suivants (rapport 0,75) et égal en longueur à la pince terminale. Chez l’A. nites- cens, le rapport ci-dessus devient 0,87, et la pince terminale est relativement beaucoup plus courte. De Sur la 3° paire, le rapport entre la longueur et la largeur du meropodite est 4, 6 à 4, 9 ilest au moins6 chez l’À. nitescens et peut atteindre 10. Athanas Grimaldii, n. sp. — ı et2, type (mäle) vu en dessus et latera- lement (X 6). — 2’, détails des épines orbitaires. — 3 et 4, péréiopodes de la ıre paire. — 5, péréiopode de la 2me paire. — 6, pleopode de la 2me paire. Les rapports de longueur entre la 2™¢*, la 3me paire et le céphalothorax sont les suivants : gine paire SIE Dac A. Grimaldii 0,9 1.1.98 A. nitescens 0.995 41,10 100 awe. 1792 in} Les dactyles des paires 3, 4, 5 sont simples. _ (1) Ces chiffres indiquent, chez !’A. nitescens, l’existence de « races » bien distinctes, les unes a pattes gréles et longues, les autres a pattes plus trapues et plus courtes, indiquant déjà le sens de la différenciation vers Athanas Grimaldii et vers Arete. Elles se rencontrent dans les deux sexes. Je n’ai pas vu qu’elles fussent, chez les mâles, en relation avec la grandeur des pinces de la ıre paire. (197) ee Les pleopodes de la 2" paire, chez le mâle, offrent chez l'A. Grimaldi un caractère propre jusqu’à présent à cette espèce, dans tout le genre Athanas. La rame interne porte comme de coutume deux appendices près de sa base. Celui qui est garni de crochets rétinaculaires est normal ; le second est au contraire très allongé, au point de dépasser l’extrémité de la rame elle- même. Il est cylindrique et se termine par un bouquet de courtes soles. | Les pleurons du 6™ pléosomite sont articulés, comme toujours chez Athanas. La disposition des branchies et des épipodites est celles des autres especes du genre. L'A. Grimaldii a été rencontré aux stations suivantes : St. 46 155 m. Belle-lle 1886: St. 1145 16 m. Iles du Cap Ver ager Gh ial oo 16 m. TEE ise (412034 „gm. — id. Q Sp. male et'temelle. Il est à remarquer que les formes du genre Arete, telles que l'A. indicus H.C. VA. dorsalis Stimpson, l’A. marutensis H. C., diffèrent précisément de l’A. nitescens, pris comme type du genre Athanas, par le raccourcissement et la robustesse du rostre, la disposition de l’épine infra-cornéenne, les péréiopodes plus volumineux et plus courts. Abstraction faite des détails propres au genre Arete, (carpe de la 2™ paire à 4 articles, dacty- lopodite bifide, que possède d’ailleurs VA. Granti H. C., méro- podite épineux sur les pattes 3 et 4), lanouvelle espece du genre Athanas montre une tendance visible vers de semblables carac- teres, elle est l’une des étapes de la différenciation qui a éloigné ces formes les unes des autres au point de conduire à leur séparation en deux groupes génériques très nets. Le fait est d'autant plus à retenir que le genre Arete possède une autre espèce, À. Borradailei H. C. tout à fait distincte de ses congénères citées plus haut. Elle se rattache, plus étroitement encore que celles-ci, à trois nouvelles espèces du genre Athanas, l'A. areteformis H. C., et ses très proches alliées PA. naifaroensıs He Ge, VAeGranti Hh. Co distumeres de PA. nitescens au moins autant que les espèces respectivement correspondantes d’Arele, et Au distinctes par des caracteres en partie de méme ordre, par exemple ceux tirés de la région frontale. En un mot, on peut isoler, dans le genre Arete, et dans le genre Athanas, deux groupes d’espéces aflines deux a deux, marquant d’une facon trés précise la double direction évolutive par laquelle le genre Arete s'est séparé du genre Athanas. L’A. Grimaldii est un terme nouveau, et le plus évolué, de l’un de ces groupes. Jusqu’a Present, ıl My a pas, entre-cette espèce et l’Areie dorsalis ou l’Arete indicus, les rapports de contiguité qui existent entre l Arete Borradailei et | Athanas areteformis l'un et l’autre des Maldives ; mais nous savons certainement peu de chose encore sur la distribution du genre Arete, qui se trouve sur les côtes Ba Amerique centrale (A. indicus H. C., peut-être dans le golfe du Mexique?) et qu'il ne serait nullement étonnant de rencontrer en d’autres points des côtes de l’Atlantique, dont certaines regions, telles que le Golfe de Guinée, sont à peu près totalement inexplorées au point de vue de leur faune littorale et sub-littorale. Da BSS (197) Berlin et chez M a Paris. Le Bulletin est en dépôt chez Friedlander, 11, Carlstrasse,- . Le Soudier, 174-176, boulevard Saint-Germain | Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix — suivants et franco : Fr. 181. — Mesure des densités d’eaux marines par flotteurs totalement _ "immerges par J. Thoulet et Chevallier... nu... 2.0.8. 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, liste des Stations, dressée par J. RICHARD, avec une carte... 183. — Contributions au Systeme des Méduses, basées sur des : formes bathypelagiques des campagnes scientifiques dé S. A. S. le Prince de Monaco, par le D* Otto Maas..... 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne-Edwards dans les fonds avoisinant les cötes de la Bretagne occidentale, par J; GUERIN-GANIVET. see 0 6 0 se 00e 185, 186, 187.— Sur la dixième campagne de la Princesse-Alice II, Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice II, Sur les travaux océanographiques du Musée de Monaco. par S. AY’ Se: PRINCE ALBERT 1? DE MONACO, NER Re | ‘ 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique de Monaco, par Alexander NATHANSOHN...........,..2,. 0 189. — La répartiton géographique du Triangulus munide __ Be G. Smith, Rhizocephale parasite des espèces du genre + Munida Leach, par J. Gubrin-GANIVET......0..-eseeeee 190. — Couleur des fonds marins, par J. THOULET......... 26.05 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur à Raphaël DUB OS. LR ST MR dain ose Walle Se dues Cie 192. — Revision de la famille des Textularidæ, parE. Faurt- © FREMIBT. 1... a innen tines nn 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- gnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 à (910), par Erich ZLUGMAVER Susanne net eMail sea 194. — Troisième note préliminaire sur les Polychètes provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco, par Pierre PO AUNBE | 2 Se Shin. EP aie rh a oe eae 195. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest (avec une carte), par J. GUuÉRIN-GANIVET.......,1.... 4. 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des. campagnes de la Princesse-Alice, par R. K@HLER, pro- > fesseur à la Faculté des Sciences de Eyon............. 197. — Sur les Alpheidæ: du Genre Athanas Leach, provenant des Collections de S: A. $. le Prince de Monaco, par H. COUTIÈRE peser ones ence seen rise eee [ BIN _MONACO. — IMPR: DE MONACO. RL CAE WE a PRE oe Le 2 is ÿ MT da 4 VE € 21 Février BULLETIN BR (Fondation ALBERT ler, PRINCE DE Monaco) | | LA SPONGICULTURE A TAMARIS ‚par M. le Professeur Yves DELAGE de l’Académie des Sciences "i Ry dy ve # f Gy A U ee 20 191] | : en ZET22A J Matra Museu 7 | | |} wunsrinon océvocemnonr || MONACO | 10 Appliquer | les tee à de a. nomenclature à adoptées par er internationaux. | fe % er ‘2° Supprimer autant que ossi les Abréviations HET 30 Donner en notes au pas, -des pee ou danse un index les indicat ns - bibliographiques. Lee LÉ 4° Ecrire en RE tout nom coin latin. à l'encre de Chige: : ig ENTE 7 “15. 69-Ne-pas mettre la lettre s sur les dessins originanx | mais sur a i ; an les recouvrant. = fe IHR 2 “papier ee ee 80 Remplacer autant que poedible ee Sitch par des farci re 15 texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou d’un en pue Ban que la dimension definitive qu on désire, _ Les auteurs reçoivent 50 Es mrlafees de leur mémoire. Ils peuvent, en outre, en faire tirer un nombre Se _ faire la demande s sur de manuscrit — suivant le tarif suivant : - a Re a; = 50 ex. | 400 0 ex. 150 tes | 200 ex. |. 1 : 2 Un. quart de feuilles aoa lé Seo 6880 | 8f40 | Soie À nn Une demi-feuilies 325 4:5)" 2n0) | 6,76 8 80 Ir » | 13 40 | 22 80 “ar Une feuille entiére.......| 8 ee go 13 a 16 20 | 19 40 13 a | faut ajouter à ‚ces prix celui des planches quand i il ye a eee N EN gi ie AU RENEE RS i \ +, 4 meee PIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) N° 198 — 21 Février ıgı1. La Spongiculture a Tamaris par M. le Professeur Yves DELAGE, de l’Académie des Sciences I] est toujours pénible de critiquer un Collegue auquel on ne veut que du bien, un savant qui s’est distingué par nombre de travaux meritoires. Mais c’est un devoir de ne pas laisser prendre place dans la science a des idées fondées sur des expé- riences insuflisantes, qui ne démontrent rien de ce qu'on veut leur faire dire. J’aurais préféré laisser ce soin à un autre, mais j'estime que c’est à moi qu'il incombe, puisque certains de mes travaux sont directement visés dans le mémoire auquel je fais allusion. (1) M. R. Dubois, pour obtenir la reproduction de l’Eponge de toilette ou Eponge officinale (Euspongia officinalis, var. adria- lica) a placé des échantillons de ces animaux, recueillis avec tout le soin désirable, dans des récipients immergés et percés de larges trous permettant à l’eau de s’y renouveler aisément. Son but était de solliciter les larves de ces Eponges à se fixer au voisinage de leur mère, pour procéder à leur élevage. Il a en effet obtenu au bout de quelques mois une grande quantité de jeunes Eponges qu'il a, avec raison, rapportées à la forme Hæckelienne Olynthus. (1) Duzoıs (Professeur R.). Nouveaux essais de Spongiculture au Labo- ratoire Maritime de Tamaris-sur-mer. (Bull. de l’Institut Océanographique, no 191, Monaco, 5 Janvier 1011). — QD — Un Zoologiste tant soit peu familier avec les choses de la mer, sans avoir besoin d’être Spongologue, eut, au premier coup d'œil, reconnu la des Sycons, Eponges calcaires très communes, qui se développent partout où la circulation de l’eau de mer peut amener leurs larves et qui n'ont rien de commun avec l’Eponge fibreuse de toilette. Ces Sycons constituent un genre parfaitement connu dans sa structure et son évolution, et il serait difficile de trouver dans la classe des Eponges quelque chose de plus different de l’Eponge officinale, qui est située tout à l’autre extrémité de ce groupe si varié. M. R. Dubois n’a pas reconnu ces Sycons. C'est une faute vénielle. Quand on a fait toute sa vie de la physiologie, on ne s’improvise pas zoologiste sans s’exposer à quelques petits ennuis de ce genre. Mais M. Dubois a fait une faute plus grave, contre laquelle son éducation scientifique tout entière aurait dû le mettre en garde et qui ne s'explique qu’in- suffisamment par l'enthousiasme qu’il a dû éprouver en croyant découvrir la solution d’un problème intéressant. | Cette faute grave, c’est d'avoir admis sans preuve que ces Sycons étaient produits par les Eponges officinales placées dans les mêmes vases et qu’en se développant ils se transformeraient et deviendraient semblables à ces dernières. | Les Sycons ne ressemblant en rien aux Eponges officinales, c'était agir avec une imprudence tout à fait anti-scientifique que de les prendre pour des jeunes de ces derniéres sans avoir rien vu de leur origine, rien vu de leurs rapports avec leur prétendue mère, rien vu de leur évolution; et de prononcer quil leur serait possible de se transformer en Eponges officinales, c’est a dire en quelque chose d’absolument différent sans, en somme, en rien savoir. A l’appui de cette origine et de cette évolution si invraisem- blables, M. R. Dubois fait valoir, en tout et pour tout, les trois raisons suivantes. 1° Ces Sycons se sont fixés dans les pots ou il avait placé les Eponges officinales. Mais ces pots étaient percés de nombreux trous à y passer le doigt, et d’ailleurs les Sycons se fixaient ays, rs aussi bien hors des pots que dedans. Le fait qu’ils se sont fixés la prouve seulement que leurs larves se sont trouvées, a un moment donné, dans la goutte d’eau qui baignait ce point. Mais Peau circulait librement dans les pots et autour d’eux: voir Pr -umepreuve suflisante que-ces Sycons étaient nés de larves des Eponges oflicinales placées non loin d’eux est un peu hardi ! ! : 2° Jamais, dans les élevages antérieurs, ces Sycons ne s'étaient montrés. Tous les Zoologistes un peu au courant des choses de la mer savent que de tels phénomènes sont extrêmement irré- guliers, régis par des facteurs multiples que des circonstances fertuites, plus ou moins rares, peuvent seules réunir. Tous Bent que, datis un bac où l’eau de mer circule d’une manière continue, apparaissent et disparaissent des floraisons He jopmes fixées—les plus diverses. C’est pur hasard si, dans ses essais antérieurs, M. Dubois n'avait pas observé De coms. En tout cas, ce que j’aflirme, et ce que tous les spongologues savent comme moi, c’est que les Sycons de ses dernières expériences auraient aussi bien apparu sur et dans ses pots sil n’y avait pas placé leurs prétendues mères, les Eponges de toilette. 3° La troisième et dernière raison est qual a trouvé parmi les grains squelettiques des Eponges officinales des fragments de spicules pouvant provenir de ceux des Sycons. Ce fait n’a rien de surprenant, les Eponges oflicinales formant leur squelette avec tout ce que leur offrent les hasards de la sédimentation. Il aurait pu y trouver aussi bien des squelettes de Forami- niferes et de Radiolaires et de fragments de coquilles de Mollusques et n’en aurait cependant pas conclu a une relation ontogénétique entre l'Eponge et ces diverses formes. _ La conception de M. R. Dubois ne tient pas debout; c’est un échafaudage fantaisiste sur lequel iln’y a pas même besoin de souffler pour le faire écrouler. Aussi y a-t-il de quoi rester stupéfait lorsque l’on voit, se basant sur des observations et des expériences de cette valeur, | re ee M. R. Dubois remanier la classification et les aflinites des Eponges, péniblement établies par les efforts séculaires de Re savants de tous les pays. : Il se serait évité ces ennuis s’il s'était avancé avec plus de prudence sur un terrain que ses intéressantes études de a physiologie ne lui avaient pas encore rendu familier. 4 ; —., ; AVIS Le Bulletin est en dépôt chez Friedlander, 11, Carlstrasse, À Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint-Germain | a.Paris. : ck NE LO Re pa a Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix : suivants et franco ! | ere e . Nes 182. — Campagne scientifique de la Princesse-Alice en 1910, liste des Stations, dressée par J. RICHARD, avec une carte.... . 183. — Contributions au Système des -Méduses, basées sur des formes bathypélagiques des campagnes scientifiques de S. A.S. le Prince de Monaco, par le Dt Otto Maas..... ° 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne-Edwards dans les fonds avoisinant les cötes de la Bretagne occidentale, ‚par ıJ. GUERIN-GANWET m Seen es ennr one 185, 186, 187.— Sur la dixième campagne de la Princesse-Alice Il, Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice 11. Sur les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par. S. A. S. le Prince ALBERT [°° DE MONACO. .........,..... 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique de Monaco, par Alexander NATHANSOHN,.......... 4... 189. — La répartiton géographique du Triangulus munidæ - G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre Munida’ Leach, par J. GubRIN-GANIVET........500seesee 0 190. — Couleur des fonds marins, par J. THoULET........,...... 191.— Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur Raphael DuBOISs pis cos ra bi hee Ws en eee 192. — Revision de la famille des Textularidæ, par E. Faurt- EERE MIE TS 055.5 win nn aan Ne à den ape de 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- | gnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 à 1910), par. Erich! AUGMA YER .'s cies ae ae Wanaka « soe EN eee 194. — Troisiéme note préliminaire sur les Polychétes provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco, - par Pierre FAUVEL.....,:..5....,44.0%, e ett ceenecervons 195. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques : comestibles des Cotes de France : la Rade de Brest (avec une carte), par J. GUÉRIN-GANIVET............... 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des campagnes de la Princesse-Alice, par R. K&HLer, pro- fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon............. 197. — Sur les- Alpheide du Genre Athanas Leach, provenant des Collections de S. A. S. le Prince de Monaco, par H. COUTIÈRE ...,... essences 198. — La Spongiculture à Tamaris, par M. le Professeur Yves DELAGE.......,.4.44444. escrocs MONACO. — IMPR DE MONACO. Lorn À ALBERT let, Prince pe Monaco) ISITE, NTS SUR LA COTE DU T COURA ENDANT L'ÉTÉ 1910. Mm u Fr U Oy, PRE APR vg RNs ESS vas ne SA y EEE = EEE 2 NE Les auteurs sont priés de se DE aux indications suivantes : Re do. 10 Appliquer les regles de la ‚nomenclature adoptees par les Congres Ba internationaux. a N 2e Supprimer autant que: possible les De N eg pe 30 Donner en notes au bas des pages ou dans un index led indications ee 0 gee bibliographiques. | RTS are: | 4° Ecrire en italiques tout nom scientitgne latin. ee ‚5° Dessiner sur papier ou bristol Bien pue au craven Wolf (H. a gue a l’encre de Chine. . er EN, 6° Ne pas mettre la lettre sur les dessins originaux mais sur les papiers S > ae calques les recouvrant. | a cei a Seta 7° Faire les ombres au trait sur papier ordinaire ou au crayon noir sur. papier procédé. RES 8° Remplacer autant que possible les planches par des figures dans te : te texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou : un quart. ei, grands au. la dimension definitive qu’on desire. Les auteurs recoivent 50 exemplaires de leur memoire. Ils peuvent, en is outre, en faire tirer un nombre quelconque - — faire la demande sur 1e manuscrit — suivant le tarif suivant : | BE re 6 ee je | 50ex. | 100 ex. | 150 ex. | 200 ex. | 250 ex. “500 ex. | ; Un quart de feuille wees. | 4f » | 5f20 | 6f80 | 8f40 | 10 40 | 17680. Nr ES ;Une démi-feuille LE 2 70:1:6.70%4-880.| 11 5 | 1540 22800 2 Une feuille entiere.......| 8 10] 9 80 | 13 80 | 16 20 | 19 40 | 35 Bo" 11 faut ajouter à ces prix celui des planches quand il y a liew, Adresser tout ce qui concerne le Bulletin à adresse suivante : i Musée océanographique (Bulletin), Monaco, . ar he z BULLETIN DE L’INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I", Prince de Monaco) N° 199. — 1er Mars ıgı1. Densite, temperature, coloration de leau de mer et courants sur la côte du Calvados pendant l'été 1910. par Ly SUDRY Un certain nombre d’échantillons d’eau de mer ont été recueillis par nous sur la côte du Calvados pendant une partie He Pete roro, les uns en mer, entre Ver et Trouville, les autres sur la plage de Luc à marée haute et à marée basse. La tem- pérature de lair a été mesurée a l'aide d’un therinometre- fronde, celle de l’eau au moyen d’un thermomètre pinceau gradué au cinquième de degré, la lecture étant faite au moment où le réservoir à mercure plongeait encore dans l’eau. La densité a été déterminée au pycnomètre Regnault. On a effectué le dosage des halogènes, supposés tous à l’état de chlore, suivant la méthode de Mohr en se servant d’une solution titrée d’azotate d’argent avec le chromate de potasse comme réactif indicateur ; les valeurs obtenues correspondent au nombre de grammes de chlore par kilogramme d’eau de mer. Les diverses mesures effectuées sont indiquées dans les tableaux suivants. 8 Aoüt 16 Aott 4 Août 8 Août 16 Août 4 Août 28 Juillet 11 Août 4 Août 11 Août 8 Août 3 Août 8 Août 27: Juillet 9 Juillet 27 Tuner 9 Juillet » 27 Juillet Midi Midi 30 nn nm An AAI AI 30 M. .| À 7 milles en face de Ver. À 5 milles en face de Ver. .| A 6 milles en face Blainville. A 24 milles en face Blainville. .|A 5 milles en face Courseulles. .| A 4 milles en face Courseulles. .| À 3 milles en face Bernieres. À 4 milles en face St Aubin. A 3 milles en face St Aubin. A 3 milles en face St Aubin. .| À 3 milles en face Langrune. .| À 3 milles en face Langrune. À 24 milles en face Langrune. À 1 mille en face Langrune. A 2 milles en face de tue. À i mille en face de Luc. A + mille en face de Luc. A ı mille en face de Lion. A 3 milles en face Ouistreham. A-ı + milles en face de Orne: A 1 3 milles en face Merville. mille en face Merville. 1/2 milles en face Cabourg. AT A 2 A milles au N. de Villers. 1/2 milles au N. W. de Villers. 16° 4 160 3 i milles au N. W. de Deauville. | 160 2 Halogenes | Plage de Luc a marée Haute Heure TEMPS Etat de la mer ullét ı.h. 30's. Un peu de houle. Ba» Midi {Vent d’W. S. W., pluie, houle. 26 » ih. s.|Ventd’W. N.W., ondées, houle. oa 2 h Se Beau, houle. r Août | 6h S. Ondées, calme. a) 7h S. Ondées, calme. oe)» 8h m. Ondées, calme. 3:15 8h S. Ondées, calme. 14 » 8 h. 30m Pluie, houle. fees | 8h. 30 s Pluie, houle. : 9 h. 30 s.|Vent d’W., forte pluie, houle. 4200) 10 h Mini = Vent d'W., ondées, houle. Grande Marée. FAO erh,” m. Beau, calme. BRD Midi Brume, pluie. oo» eh: s.|Vent du N. N. W., pluie, houle. [a ah Se Beau, calme. 4 » 4h Si Beau, calme. 15...» >h S. Beau, calme. BA » 8h Ss Beau, calme. Moyenne.=.....n.% | Tempre de l’air 150 160 170 220 160 140 150 150 130 130 130 160 (Or © vet COW OS 00: CORR OO HN 16° 160 180 200 230 190 3 17° 6 Ne ton, BT | Tempre de l’eau 4 16° 6 180 3 20° 6 2190 19° 8 190 I FH en | Densité à Oo S o/4 .02654 .02658 .02789 .02726 .02670 .02085 .02706 02691 .02657 02664 .02648 .02715 .02000 02059 02689 .02693 .02678 .02657 .02698 16° 9| 170 5| 1.02686 Halogenes (199) g Juillet 25 Juillet 26 26 27 28 20 Plage de Luc à marée Basse Dates IOIO TEMPS Heure | Etat de la mer bh. mas: Beau, un peu de houle. 7h. 15.8.| Vent du S. W., pluie, houle. 7. 30 m. Vent du N. W., houle. Sch, s.|Vent du N. W., ondées, houle. 8. h ar arm, Vent du S., calme. 8 h. 30 m. Beau, houle. 9 h230o m, Beau, calme. Tee SR Ondées, calme. 211 01: Ondées, calme. Delt, 30> (St Ondées, calme. OR: s.| Vent d’W., ondées, houle. 6h 50%: Beau, calme. Zah: S. Brume, calme. he Se Brume, pluie. sh, so Vent du,S..E., calme. 10.h 30m, Beau, calme. Lr.h..30 m, Beau, calme. eh. s.|VentduN.N.W., ondées, houle. Moyenne = = 14° 1/1409 4 130 7/130 8 149 O/ 14° 4 130 71150 2 14° 41150 4 170 8170 a 100 9| 160 6 20° 2/189 7 19° 3|180 5 200 6|199 4 150 81160 5 180 1|180 9 160 8/20° o 15° 81170 6 150 6|160 4 220 21200 5 180 81170 7 230 1|100 g 170 3|170 3|1.02627|18.08 S 0/4 Ealogènes Densité à Oo ‚02580101 .02393 | 16.50 .02692 |18.54 ‘0270718 {01 .02636|18.17 .02659|18.34 .02665 | 18.37 .02656 |18.32 (02033 116245 I I I I I I I I I 1.02622 |18.07 I I I I I I I I .02638 | 18.18 .02635 |18.16 .02623:188.07 02623 | 18.117, .02611|17.99 .02627 | 18.09 .02635 |18.14 .02651 |18.28 ee RER Densité et chloruration. — Densité et chloruration ont fourni, dans la majorité des cas, des valeurs concordantes. Seule, la chloruration des eaux legerement saumätres est, comme a Yordinaire, inférieure de quelques centigrammes à celle de l’eau de mer normale de même densité : les eaux douces qui se mélangent aux eaux marines tiennent en effet en dissolution une proportion de sels qui n’est pas négligeable et où les chlorures n’entrent que pour une faible part. Nos mesures peuvent être comparées aux valeurs de la salinité dans la Manche pendant les mois de juillet et d’aott dapres M. D: J: Matthews (1) et à celles de la densité entre Dieppe et Newhaven en octobre 1907 (2) et en juillet 1908 (3) Be pressen: M. A. Chevalier et Letalle. On est amené aux conclusions suivantes. | 1° D'une manière générale, la densité diminue depuis l’ouest jusqu’à l’est de la Manche : les eaux denses viennent en effet de l'Atlantique. 2°-La densité atteint son maximum au large, a peu de distance de la côte britannique. Elle décroît faiblement sur la rive anglaise et notablement sur la rive française. La différence entre les deux côtes provient de l'inégalité de leurs bassins versants. Il faut aussi tenir compte de ce que le courant de flot vient heurter directement le rivage britannique et non le rivage francais. 3° Nos mesures montrent que la diminution de densité au voisinage de la côte de France est moins accentuée près de Dieppe que dans la Baie de Seine où se jettent d'importants cours d’eau. (1) D. J. MartHews. Report on the physical conditions in the English Channel. 1903. — First report of the North Sea Fisheries Investigation Committee (Southern area). London. 1905. — Second report of the North Sea Fisheries Investigation Committee. Part II : Southern area. London, 1909. (2) A. CHsvarcier. Etude d’une série d’echantillons d’eau de mer récoltés dans la Manche. Comptes-rendus Acad. Sc., t. 146, rer semestre 1908, p. 46. (3) A LeTALLe. Relief pycnométrique à travers la Manche. Comptes- rendus Acad. Sciences, t. 147, 2° semestre 1908, p. 1090. (199) i Ge 4° Dans la Baie de Seine elle-même, la densité decroit rapidement de l’ouest à l’est à mesure qu’on se rapproche de l'estuaire de la Seine. L’examen de notre premier tableau suflit pour s’en rendre compte (1). 5° Méme pendant le jusant, la densité n’est pas diminuée à l’ouest de l’Orne, non plus qu’au nord de son embouchure, mais seulement à l’est où la décroissance est très rapide. On remarquera en outre que devant Cabourg et Houlgate on a trouvé le même jour, à deux heures d'intervalle, des densités plus faibles qu’en face de Villers et de Trouville. D’après nos analyses des sédiments marins de cette région, la carte litholo- gique y montre un espace de vase entourée de zones de plus en plus sableuses. Il se produit la un remous, accumulant une partie des eaux douces de la Seine avec celles de la Dives et de l'Orne. A marée basse, le courant venant de l'Orne serait entrainé vers l’est pour participer au mouvement giratoire de ce remous. Le fait d’avoir trouvé le 27 juillet une densité plus forte en face de Merville, pres de l'embouchure, qu’en face de Houlgate ne doit pas nous surprendre : les mesures ont été effectuées un peu avant la pleine mer. Sur la plage de Luc, l’eau est évidemment moins dense qu’à quelques milles au large et moins dense à marée basse qu’à marée haute. Les différences, bien que notables, ne sont pas extrêmement accentuées. Aucun ruisseau n’aboutit en effet au voisinage immédiat et aucune infiltration importante d’eau douce ne paraît se produire à travers la plate-forme littorale immergée de marnes et de calcaires bathoniens. Les pluies, bien qu’assez abondantes, n'ont affaibli la densité que dune facon passagère à cause du brassage dû à la marée et aux courants. Les vents du nord-ouest, qui rendent souvent la mer houleuse, correspondent à une augmentation de la densité : ils (1) De nombreuses mesures de la salure de l’eau dans l’estuaire de la Seine sont indiquées par G. Lennier (L’esiuaire de la Seine. Le Havre 1885, pp. 247-250). Les valeurs trouvées, très variables, sont beaucoup plus élevées en vive eau qu'en morte eau, à mer haute qu’à mer basse. Elles correspondent à des chlorurations ne dépassant généralement par 15 0/00. chassent contre la cöte les eaux du large. Les vents du sud-est exercent l’effet contraire. L’augmentation de densité au moment des grandes marées, vers le 6 aout, n’a pas été aussi sensible que celle causée par le vent. Température. — La température estivale s’est montrée en 1910 inférieure à la normale. D’après le Bulletin mensuel de la Commission météorologique du Calvados, la moyenne pour la dernière semaine de juillet et les trois premières semaines EB asut.est voisine. de 16°5 au lieu de la normale 17°1. Nos observations sur la plage de Luc ont généralement été effectuées pendant la moitié la plus chaude de la journée. Elles. conduisent à une moyenne de 17°1 pour la température de l'air, un peu nerjeure à celle de 17 4 pour la tentpérature de l'eau ; la moyenne au moment de la pleine mer paraît sensiblement égale à celle de basse mer. Près de Luc et surtout à quelques milles au large, la température de la mer a continué à croître depuis les premiers jours de Juillet jusque dans la seconde quinzaine d'août. La grande chaleur spécifique de l’eau l'empêche de s’échauffer ou de se refroidir rapidement au large. Au voisinage de la côte, la couche d’eau devient beaucoup moins épaisse ; elle est davantage exposée au rayonnement ; elle reçoit rapidement les pluies, de température souvent inférieure à la moyenne ; elle s’echauffe ou se refroidit sur la plage au contact du sable dont la température a été abaissée par l’évaporation de l’eau qu'il contenait ou élevée par les radiations solaires. isa wartation diurne est assez notable. Les marées et les courants empéchent de retrouver jamais la méme eau a la méme station: on ne peut que constater la résultante d’un grand nombre de facteurs. A quelques milles de terre, l’ampli- tude de la variation ne parait pas dépasser quelques dixiemes de degré. Sur la plage, elle est souvent supérieure à 2°5: de to du matin jusquà 5" du soir, la temperature de lair l'emporte sur celle de l’eau ; le contraire a lieu pendant le reste © de la journée. Coloration, transparence. — La couleur de l’eau a été notée : un certain nombre de fois suivant la gamme Forel pour la (199) rg mer. Les tubes contenant les melanges d’une solution ammo- nicale de sulfate de cuivre et d’une solution de chromate de potasse étaient fraichement préparés et n’avaient pas eu le temps de s’alterer. Les notations varient de V le 16 aoüt a 7 milles en face de Ver jusqu'à VIII le 26 juillet pus@ 77 le 27 juillet à ı 1/2 milles en face de Cabourg: (rs salue de la coloration sont notablement differentes de celles obtenues entre Newhaven et Dieppe par M. Letalle (1) qui a constate que la couleur y oscillait entre II et III pendant l’été 1907 à partir de 10 milles de la céte anglaise et jusqu’a 5 milles de la côte francaise. Dans la baie de Seine, l’eau est beaucoup plus verte que prés de Dieppe. La comparaison entre elles des valeurs trouvées pour les eaux de la cote du Calvados conduit aux conclusions suivantes: | 1° La coloration devient plus bleue a une plus grande distance de la cote. 2° Verdatre pres de Trouville, elle tire davantage sır Je bleu lorsqu'on se dirige vers l’ouest. 3° L’eau est plus bleue à marée haute qu’à marée basse, les jours de beau temps que les jours de pluie. 4° La densité et la couleur varient d’une facon analogue dans la Baie de Seine. Les mesures de transparence ont été trop peu nombreuses pour pouvoir être comparées ; les valeurs obtenues sont faibles. Courants. — Les courants de la Baie de Seine résultent des interférences des courants de marée et de ceux issus des estuaires. Les courants de marée côtiers, changeant de sens ordinairement à l'heure de la basse mer et de la pleine mer sur le rivage, se succèdent avec une avance de 3 heures environ sur ceux du large (2). L'heure à laquelle le courant de flot et celui de jusant se remplacent et se heurtent en produisant une ligne d’ecume retarde d’autant plus en effet sur celle de la basse ou de la pleine mer que l’on s'éloigne davantage de (1) Lerazce. Transparence et couleur de l’eau de mer dans la Manche. Comptes-rendus Acad. Sciences, T. 145, 2° semestre 1907, p. 732. (2) Drrencourt in THouLET. Etude des fonds marins de la Baie de Seine. Paris, Imprimerie Nationale, 1900. aia, fea terre. À une distance de 4 ou 5 milles en face de Luc, de Courseulles ou de Ver, la difference a varié de 1 heure à 1 heure 3o. Resserré entre le Cotentin et l’Angleterre, le flot s’épanouit ensuite suivant trois directions : l’une vers le N, E. contre la côte anglaise, l’autre de Barfleur au cap d’Antifer vers le N. E eee nun dans la baie de Seine entre l'E. N. E. et le S. S.E. Les directions sont à peu près l’inverse pendant le jusant. A l’aide des cartes de M. Hédouin et des Instructions Nautiques, on peut se rendre compte de l’état des courants d’heure en heure et l’on constate qu'il doit exister devant Cabourg, Houlgate et Villers des remous ou mouvements giratoires. On a vu plus haut que l'étude des. densités de l’eau, ainsi que la distribution des sédiments sous-marins, permettaient de déduire la même conclusion. Sur la côte de Calvados, les courants de flot l’emportent sur ceux de jusant. Les preuves, depuis longtemps connues, en sont nombreuses : cheminement vers l’est des sables littoraux, disposition de l'embouchure de l'Orne, de celle de la Dives. Nous avons souvent observé, les jours de vent du N. W. et de mer houleuse, que le courant littoral continuait son mouvement vers l’est longtemps après que la mer eût commencé à baisser. L'influence du vent et particulièrement des vents dominants des régions W. peut donc modifier la vitesse et même la direction normales des courants de marée. À Travail fait au Laboratoire maritime de Luc et au Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen. (199) Berlin et de M. Le Soudier, 174176 boulevard Saint Germain, à Paris. - ee Les numéros du Bulletin. se vendent | séparément aux. prix. ‘ suivants et franco ne cn NCE = so 183. — Contributions au Se. des Medusss bass sur des. … formes bathypélagiques des campagnes scientifiques EEE -S. A. S. le Prince de Monaco, par le D: Otto Maas... et es 184. — Sur la présence de l’Ergasticus Clouei A. Milne-Edwards : dans les fonds avoisinant les côtes ‚de ‚la ‚Bretagne ‚octidentale, -par J. GUERIN-GANWET. .0% cn 25 sous 185, 186, 187.— Sur la dixiéme campagne de la Princesse-Alice IT,< se Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice 11. Sur = RS les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par : S. A: S. le PRINCE ALBERT ]” DE MONACO. Ferrer ee Ca 38: 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique - ae Re 68 de Monaco, par Alexander NATHANSOHN..,..4.,1....402., ID ch 189. — La répartiton géographique du Triangulus munidæ bi Se € G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre = ae 1 Munida Leach, par J. GUERIN-GANIVET none nennen 10 50 190. — Couleur des fonds marins, par J. Tune 2 =: 50 gt | 191.— Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime : OUR | de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Pire he A © Raphaël DUBOIS À Aaresser tout ce qui concerne le Bulletin a Vitres suivante : 2 oe | _ Musée océanographique Badictn) Monpons Le BRTLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) N° 200 — 10 Mars ıgıl1. Note sur les Bryopsis de la cöte de Monaco. Par M. le Prof. FAMINCYN. de l’Académie des Sciences de St-Pétersbourg. L’hiver dernier (1909-1910) j'ai consacré les six mois passés a Monaco a l’Etude des Bryopsis. C’est au Musée Océano- graphique que j’ai fait mes recherches ; j'y ai joui, pendant tout mon séjour, de l’extréme obligeance de la part de l’admi- nistration du Musée, de M. le directeur D' Richard et spécia- lement de M. le D' Oxner, qui me venait en aide chaque fois que je me trouvais gêné dans mes recherches par manque d’objets nécessaires pour mon travail. C’est grace à lui, qui était spécialement chargé de veiller aux besoins des travailleurs, que j'avais toujours à ma disposition non seulement les réactifs et la verrerie, mais aussi la littérature concernant les algues. Deux ou trois fois par semaine, selon mon désir, les pêcheurs du Musée m'apportaient au laboratoire les algues dont J'avais besoin. Je me sens aussi très obligé à M. Sirvent pour les indi- cations utiles sur la manière de sécher les algues marines. J’ai choisi pour mes recherches le genre Bryopsis, un des plus voisin de Vaucheria, objet de mes observations pendant De ertuières années. Des spécimens de ce genre étaient abondants sur le côté extérieur de la jetée du port, au voisinag de l'usine à gaz. | N’etant pas spécialiste de la systématique des algues, je — 2—,— n'ai pas réussi à déterminer les espèces de Bryopsis récoltées. Revenu à St-Pétersbourg, je me suis adressé à M. Woronichin, qui vient de publier ses recherches sur les algues de la Mer Noire, avec la prière de prendre connaissance de ma collection de Bryopsis, en partie séchés, en partie conservés dans l'alcool (70°). Il a eu la complaisance de satisfaire ma prière et m'a communiqué, que selon lui, tous les échantillons, excepté un exemplaire de Bryopsis plumosa, appartiennent à l'espèce Bryopsis muscosa. Pendant mon séjour de six mois a Monaco je n’ai observé que des Bryopsis couverts de gametanges à zoospores sexuelles avec deux cils. Les macrozoospores étaient, en outre, munies d’une plaque de pigment rouge, que je crois avoir observé le premier ; du moins je n’ai trouvé ni chez Strasburger, ni chez Oltmanns des indications sur ce point. J’ai même trouvé des macrozoospores avec deux plaques rouges à la suite de la fusion de deux zoospores. J'ai également observé des zoos- pores avec trois, parfois aussi quatre cils. La position des cils supplémentaires variait notablement. Chez les zoospores à trois cils, le cil supplémentaire était placé séparément des deux cils normaux. Les zoospores à quatre cils présentaient deux vari- antes : chez les unes les quatre cils étaient fixés à l’un des bouts de la zoospore, chez les autres ils étaient logés par Paie à ses deux extrémités. J'ai réussi à cultiver les Bryopsis dans mon laboratoire. Apportées de la mer ils ne portaient que des ramifications donnants des gametanges. Après un séjour de quelques jours dans de petits aquariums, la sortie des macro-et microzoospores étant terminée, les Bryopsis se couvraient de nouvelles ramifi- cations végétatives, qui croissaient vigoureusement. Placées près du mur opposé à la fenêtre elles se tournaient vers la fenêtre et croissaient dans cette direction, indépendamment de leur position sur la cellule qui les portait. Elles démontraient ainsi leur héliotropisme positif. Outre cela j'ai observé maintes fois des Bryopsis muscosa portant des zoosparanges bien différents des gametanges. Ce sont de petites cellules oviformes fixées tantôt entre les game- CARE RE tanges sur la cellule axiale, tantöt faisant partie des gametanges: à la base, d’autres fois près du sommet, ou même près des deux bouts du gametange apparaissent des cloisons trans- versales, qui séparent une petite cellule du reste du gametange. Ces petites cellules ne croissent pas, mais produisent des zoos- pores, que j'ai réussi à observer au moment de leur sortie du zoosporange. Je n’ai pas réussi à éclairer la nature de ces zoosporanges et de leur zoospores. Elles ne me semblaient pas différer des macrozoospores en dimension et étaient munies comme elles de deux cils. Les observations sur la structure des chromatophores, leur mode de division et leurs mouvements avec le plasma, en dehors des cellules de Bryopsis, m'ont donné aussi des résultats intéres- sants, mais elles ne sont pas encore terminées, et je m’abstiens pour cette raison de les publier dès maintenant. wer Le Ballers est en dépôt. chez Pricdlieden FE ed _ Berlin et chez M. Le Soudier, Ù BL ron Saint Germain a Paris. : Bo _. Les numéros du Bulletin se. vendent séparément aux. prix. © suivants et franco : Er : DER. 184. — Sur la présence de l'Ergasticus Clouei AS: Milne- Edwards Me de dans les fonds avoisinant les côtes de la Bretagne 4. occidentale, par J. GUÉRIN-GANIVET....,:..:.........0. 20.3 SOE, Seo 185, 186, 187.— Sur la dixième campagne de la Princesse- Alice Il, : : Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice Il, Sur Oe > les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par : a À S.A: 8. IE Prince Auperr [DE MONACO. 5. St es a om Be Quelques remarques sur le programme hydrobiologique MT Re RS Rd AE a de. Monaco, par Alexander NATHANSOHN....,...:,.......,0 ID À = 2 189. — La répartiton géographique du Triangulus munidæ. ~ Dy ae G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre. Munida Leach, par J.. GUERIN-GANIVET 2.24. 40e 08 50 190. — Couleur des fonds marins, par J. Puovun? ss tse nen HF Go." 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime | . de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur . Me Raphaël Diwars a er de AL % paises \ 5 192. — Revision de la famille des Textularide, par E. Faurt- FR AC PREMIEDca ee een 193. — Diagnoses des Poissons” nouveaux provenant des. campa-. Fe gnes du yacht « Princesse- Alice » (1901 à _1910), PAT een Trich ZUGMAYER Ge dre ci née caisse eo en ee : 194. — Troisième note préliminaire sur les. Polychètes provenant ~ des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, _ ou déposées dans le Musée Sopra de Monaco,” Sa par Pierre FAuver. en er: DE 195. _— Notes préliminaires ‘sur les Gere de’ Moliisn bes ee comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest. I _ + {avec une carte), par J. Guérin- GANIVET ee 2 sg 130 — Isopodes. nouveaux dela famille des Dajides provenant des — campagnes. de la Princesse-Alice, par R. KœuLer, pro= 2 -fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon...:.,....... 2 = es Ep — Sur les Alpheide du Genre Athanas Leach, provenant 2 des: Collections de 8: ALS, le Prince de Monaco, ‚par. er CO TEE ae a tee oe re an 198. — La Spongiculture à à Tamaris, par M. Je Professeur Yves a 200 DELAGE ve cece tenes eee nce eect reese seen seen nnun sn nur en 00: 9 — Densité, temperature, colatatien de en de mer et cou- (ou rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par. Ir. SUDRY 55-0 05 ner rer 200. — Note sur les Bryopsis de la côte. de Monaco, par M. le Pro _ fesseur Famrncyn, de l’Académie des Sciences de St- ‘Pétersbourg skier errors dense rne ter ter ind | MONACO. — IMPR I DE MONACO. << 45 Mars rorr. > | BULLETIN: © DA DE FA, re 2 2 2] = A (Fondation ALBERT Jer, Prince DE Monaco) & TEMPÉRATURES DE L’ATLANTIQUE NORD ~ _ (SURFACE ET PROFONDEURS). par A. HAUTREUX KON AI N 9,02 MONACO ne ongr A Rae à ee IR 20 pre autant que poets les. ee 30 Donner en notes au bas des Pe ou dans un. index 1 bibliographiques. Er % ie AT A TS + Ecrire en Rte tout. nom scientifique latin. ee ‘ 3 = | papier iR, ; z 80 Remplacer autant que ae les ee par pics Gr dans I texte en donnant les dessins faits d’un tiers « ou d’ un. quart 1e grands st ea dimension définitive qe on desire. Se AE ge, aes Les auteurs reçoivent 50 RER ee leur mémoire. Ils peuvent, en outre, en faire tirer un nombre quelconque - _ faire. la demande sur le & manuscrit — suivant + tarif suivant : Ma Cie - 150 ex. 200 ex. |: à 2 x X 50 ex. 100 ex: icon quart fe feuille......) 4f » | 5f20 | 6f8o Bro 10 40° 8-80 | ır »| 13 40. | nr Une demiteuitle 2%... 72/470, 0702. | AR 13 80 | 16 20 | 19 40 |: Une feuille entière. 8 ro 980) Sur Ce = ee Il faut ajouter a ces prix celui des planches quand ily a lieu. re 3 m (ee ee ee * = = — ee 600 | 550 | 500 | 450 | 400 | 350 | 300 | 250 | 200 | 150 | zoo | 50 | | Pevrier|. . 7 10 12 13 14 16 18 19 Tan 22 DS Dol | LA ? 9 r pel a =, BOUT 1 12 15 17 19 21 22 23 22 24.0 DA 7 27 II. — Températures moyennes mensuelles en degrés centigrades, du cap Finisterre au cap Sainte-Marie (Plata). Latitudes Lisbonne. Canaries. ee @e . 430N. . 300 C. Bojador. 250 © Blanc... 200 Dakar... 150 100 50 Erlateur...... 50 ; Pernambuco 6 FbBahla......: 150 Abrolhos .. 20° Rio-Janeiro 25° 300 350 = I las 5 5 = D a else © .2 wv A fe a = = u 2 = = > = ns O 2 vo |: = > = = a & = Ga} Sr = > (8) es = x) Sur > SE 5 5 ° 7) O o | © 82 Da) 14 |10 | 1910.) 100) 170 | 10 IE ob) WERT 11.96 79.2| 10.519. | 20°.) 20.5 27° 05) TES OCs De Eon ort 7.2)) 18. 120.51 21-7) 23.51.22.5. 22.0127 |28. 1708 Obs TO.9| 21 *|21.5. 22.5) 24 | 24.5| 22.522 5 or som a0 OO 2109.5|.21.5|22,5| 22.8) 23.2) 241 | 24 23518550, Bez UN. 5 | 18.0 EO S|: 20" | 22 (424° 121.5 09.5, re. oom PeeWee) 21.223 526, | 28 | 28.5|:28.5| 26. 7 zonsledem 708 2 A I r|* + 97 955 „NR 98 gnlon Rl5- 2021420. 120.7) 240-20. |27 27 27.8| 28 .|28.2/27.8/27 1402 27 |27 | 27 | 27-2) 27 |27 26.5 .27-2| 27 8)°27.2 28 128 |105 PPA ZO a2 7. 1,27.2\27 |220:2|726.1,26.5| 20.512729)270 eo 20220 | 2@ | 20:51 275127 1:20 5|-26.5|.26.5*26, 26.527.511 roo eee ,20.2 520.526: 5127.° 1206.51 26.2226 ..|726 |" 208 12685 2pre| nos >5=2,>25,8.201 220.225, 125.2) 26 |*25 8|*25.5| 25.5292 20.320 Ze 02.3221025:81 25.325 124..1.29.5 29.71.25 21.23.5252 1268550 not 2462551 22.81 21.120.522.) 22.520.522 238, 40 20 245 925,21 | 217120: 1S. EC 18% | P17 eo 2 ol 200 92° 2 * Soe 9 / / r BOB TON sie TS: Ser2cn.s| 15 (NS TS Dar Messageries maritimes nous ont fournies pendant cing années, et nous n’y avons relevé qu’une anomalie remarquable: celle du Banc d’Arguin. Sauf à l’equateur jusqu’à Dakar, les deux courbes extrémes donnent l’impression de mouvements de décroissance ou de croissance absolument parallèles. (201) TEE Belek 20... Seeger See es A ee rear au ne“ Bu oleae ay alain Ble, mod lo ae sen 2190990 I IL II I Tin Terre 2 piguerdas| | [71111111 re — To ER dEBERED bie | Be ia gaytne FT SET See I nie ee ee ge a a en ea ar a ee he Tas Pa = ae Pe a en EN Ar NS Ale nee en lu eee ue | mn 2 rer IL EG IS ii à PA | 5 or). Re Ê | > VY TL DRRCHEHUCRSHYEONEOHSOVE CRS * ——_ycv7 — —— 13 12 11° 10° 9° g° 7° 6° Ê 7 Du07 9h WIET 22, P 21] auessong 955097 -UEJII P JO 249039 Sa SeeSSSeshen— BA suguereg | | | IL I III tert IT 47 ppb CE a) ae SS a eS et EAP BE b DE cane veyeg uinbippoueg Sorseue)n avsazsiuly den sapue7 sap abeary MT Hautreux GraPpHiQquE B.— Modifications thermales saisonnières de la surface de la mer. Ze Pour faire ressortir les causes probables de ces anomalies, nous avons tracé les courbes mensuelles spéciales pour chacun de ces points, et y avons ajouté les autres observations faites dans le golfe de Gascogne, par les navires cötiers de Bordeaux a Ouessant. Ce sont ces petits graphiques que nous allons analyser (Graphique B). 1° De l'équateur à Dakar, les maxima notent 28°, tandis que les minima notent une chute thermale tombant a 21°. Il est facile d’en donner l’explication : sous l’Equateur, la variation est tres faible, elle oscille entre 28° et 24°; tandis qu’a Dakar, il y a deux saisons très différentes: l’hivernage, qui a lieu de juin à novembre, dans lequel la mousson du S.-W. pousse les eaux équatoriales, avec leur température vers la côte sénéga- lienne ; d’autre part, la belle saison, qui va d'octobre à mai, où les alizés descendant plus au sud, repoussent les eaux équato- riales, amènent les eaux alizées, et font descendre le thermo- mètre à 20° en mars et avril. Au Banc d’Arguin : le maxima est à 25° en septembre ; c'est la poussée terminale du contre-courant équatorial, qui dure peu de temps et retombe le mois suivant à 20° ; mais le minima tombe. a 17° en janvier, avril, mai et juin, avec une hausse jusqu’à 20° en mars; la chute qui se produit en avril, mai et m peut tenir à deux causes: 1° la reprise des alizes qui deviennent plus frais ; 2° une autre cause plus difficile à expli- quer, mais que nous croyons la véritahle, et que nous dévelop- pons, car pendant cette période les eaux des Canaries, de 10°, plus au nord, atteignent 20° et se refroidissent donc en allant vers le sud. Mais le Talisman a observé à ce point même des anomalies très interessantes qui montreraient une aspiration vers la surface des eaux sous-marines : températures moins élevées, densité plus faible, et coloration verte des eaux, tandis que les eaux alizées ont la coloration bleue. Voici ces chiffres au mois d'août : Températures. Densités. PSU UACE He ec eo 210 1024,8 BOOT RAR el 0 he 180 » LER D en 17908 » ZIG EE eee 2, 120 » DOOM nda ers 100 1025,2 (201) Bye Ainsi ces eaux étaient entourées : au nord, vers les Canaries, par des eaux à 24° et vers Dakar, au sud, par des eaux à 28°; dans toute larégion mauritanienne, il n’y a pas de cours d’eaux froides ; on ne peut expliquer cet abaissement des eaux super- ficielles et de leur densité, que par l’aspiration des couches sous-jacentes ; ce qui est indiqué plus nettement encore par le rapprochement vers la surface des eaux froides, qu’indiquent les tracés isothermes sous-marins supérieurs à 12° jusqu’à l'équateur, où ce dernier se trouve relevé à 200 mètres de la surface, après avoir plongé à 1.500 mètres par 45° de Latitude nord par le travers du golfe de Gascogne, et est observé à la surface près des côtes d'Irlande. Ces faits nous font croire qu'ils sont l’indice formel d’une circulation sous-marine assez intense, se rendant des régions boréales vers l'équateur, sous la région des vents alizés qui ne peuvent qu’aider à ce mouvement, et que cette aspiration se produit avec le plus de force au point où les eaux équatoriales poussées de l’est vers l’ouest, par les alizés du N.-E. et par ceux du S.-E. produisent une dénivellation continue et plus consi- dérable, au centre de cette région alizée, et aux points saillants de la côte sénégalaise, tel que le Banc d’Arguin ; plus au sud, vers Dakar, le contre-courant équatorial amène à la surface un volume d’eaux chaudes à 28° pendant tout l’hivernage, et fait refluer vers le nord la région d’eaux froides du Banc d’Arguin. Ces faits peuvent expliquer l'abondance toute particulière de la pêche dans cette région chaude. En remontant vers le nord, les graphiques ne présentent plus d'anomalies, ils indiquent une marche saisonnière de tem- pératures de surface bien régulière avec des maxima à la même époque au mois d’aoüt et des minima au mois de mars. Nous donnons cependant un graphique des faits observés près de la côte des Landes jusqu’à 30 milles au large, chiffres donnés par les chalutiers en toute saison, comparé avec celui pris au large du golfe par Longitude 18° ouest. Les différences sont sensibles surtout pendant l'été où le maxima est de 22° vers la côte, tandis qu’il n’est que de 18° à l’ouvert du golfe de Gascogne ; le minimum d’hiver est plus faible, il est de 10° au a 7x Cn 4 & ay 2 < Mn LE TEN ER ra BON Ne PNA EN 2, AL Le mt ar CE PR ES SM Pa MIE Nae PAS DE EL AL be en RASE De Cet 1 bi Oe Poe Se ce Ta fe IM AU EM Te PAS RE OR LT ICN À EN RR He PURE SA NE EN im À N 0 — lieu de 11° au large. Cette température de 10° a été observée au sémaphore du Cap Breton pendant des hivers où le thermo- mètre aérien descendait à —8° pendant plusieurs jours de suite; cette différence de 18° continue entre l’air et l’eau démontre sûrement la constance saisonnière de la température des eaux de la mer et le peu d'influence que produisent les variations jour- nalières de l’air. Quant aux fortes températures de l’été, nous croyons qu’il faut les attribuer à la nature du sol sous-marin, lequel est du sable sur une large bande qui borde le rivage; sa couleur blan- che refiéte les rayons calorifiques, qui frappent la surface sur un angle de 60° à 67° pendant cette saison, ce qui le fait péné- trer plus profondément et agir jusqu’à 100 mètres de profon- deur. fest cette, permanence de supériorité de la température côtière s'étendant jusqu’a 30 milles au large, appuyée sur la direction des courants indiqués par les corps flottants, qui nous a fait mettre en doute l’existence du courant de Rennell, venant de l'Atlantique et faisant le tour du golfe de Gascogne, dans le sens de la côte d’Espagne vers la côte de Bretagne. De Bordeaux à New-York entre 40° et 47° de Latitude Nord. Ces observations ont été faites pendant cinq années sur les paquebots de la Compagnie Bordelaise de Navigation à Vapeur; c'est une ligne est-ouest perpendiculaire à la précédente, qui traverse l'Atlantique Central, passe au sud du Banc de Terre- Neuve et gagne New-York. Cette route, en se dirigeant sur la pointe sud du Grand-Banc, traverse le courant Boréal, qui longe les côtes d'Europe, puis pres du Grand-Banc, elle trouve les eaux très froides qui viennent avec les icebergs et le courant du Labrador; ensuite elle se trouve dans le courant du Gulf Stream qui se dirige vers l’est; puis en approchant de la côte des États-Unis, elle entre dans le courant froid qui vient du Saint- (201) 9 Coubre Bordeaux m Dn NN NN wr oO TELLE CIN = N LE CR: m sol BEI A BEE BE ER BEE EEE LEE: Apr Aus: RD e FEE EEE | EEE FE EERE EERE AT DIFFERENCES CF iat Ee ee Ee AN EDE = a THERMIQUES 14° 17° 14° 16° 75° 10° SG" 6° ea 7° 6° 67 679 GRAPHIQUE C. — De Bordeaux à New-York, suivant la route des paquebots. Températures maxima et minima. Laurent, longe la Nouvelle-Ecosse, et se termine un peu au sud de New-York. (Graphiques C, D, Tableau III). Dans ce long parcours sans escale, les navires ont traversé des lignes de courants et de températures tres différentes. Elles indiquent par leurs caractéres tranchés, leurs provenances variées, ou boréales ou équatoriales ; leur maintien dans les mémes limites montre leur permanence et leur perpétuité et indique aussi leur indépendance les unes vis-a-vis des autres. III. — Bordeaux—New-York. | Latitude | Longit. | > | Bl ie | ee | ER INONIRE - eS O © | Bee Slee lteter a la ls bz 46° 80 ete EI S| N 0135170 | 18, FL 18-71 10 1.04 46° 130 De 02 | Tec Doe Vo TO 677.019 1,18 10% 114 47° 180 OR Se LO NET OTS: 18 2.) 16, 1 14 47° 230 Hoey ED LOS DATA TO 21 175, 18 | 18.510. fae 5 47° 280 ED Ber Pf Pon 10. L10. I6.513.5 47° 330 Zi Tee 1 je1 | TAR 110.618 20.120... TA 460 380 ne Sn Er rame Loto LO |.20 207 | rs: - ard 45° 430 Meet ge oii sy aaa ide poele 523.123. 120: 16 44° 48° BOR LAD 1 8 SI ETS sro, Seren ac Grand Banc 500 meet O 0 I 6 8 om STA el wa Oot 1x0 430 530 3) On Nelo wh MO or To. hor 17% 1.16 Ir 420 580 He Pha Tory art 722,524 or OL: 147 410. 630 8 II 13 15 15 20= seo 494,22 25 17 410 680 6 7 6 5 ORAN Aro a 27 ME TO TON at 40° Nous présentons dans un graphique d’ensemble les courbes des maxima et des minima observés dans chaque région; puis dans de petits graphiques pour les points importants, les modi- fications thermales mensuelles, qui s’y produisent. Au premier coup d’ceil, on voit que les courbes maxima et minima se sui- vent dans leurs inflexions ; seulement les écarts des tempéra- tures extrémes sont bien plus considérables entre le Banc de Terre-Neuve et la côte américaine, qu’entre le même Banc et la côte européenne ; ils atteignent 16° vers les Etats-Unis et seulement 7° a 8° vers la cöte européenne. Bevimakimum absoln est dé 25° vers Longitude 63°; le minimum absolu est de —1° vers le 50° Méridien, pointe sud (201) N ee er KA FEN PER ne u ARE Pe ” PR £ EEE Md OS RT PUR ae GSS eae ae ou oo 8 8 SS è à Ss Se sg sQ|Ss LEA ET ET © à TE Ares x ey By 1 TE | 1 SEE R IS, | HH es ea > S AN EEE % mA Ba eae = £ 13 4 | BE = 15 ° HH > N ae i ae SY | 10/1) | ea © | 10 Ae POW ch 2 | LT PN SEP > x Vo 2 CEE 2 8 Smf 28° EE ee & | 7° 8 FF Eee go] 27°) ME eS N Bim bes | he S| 20 Se See 9 Sa) 1e TCA CORTE = in, 13°, 1 |: [U RR à | SS] 17° H-H/H- HH S | 23° {\ | eS) 16:| | | 1 7a = M Sd as) tt APE RS An oe A N pat et a eee be UE ED a Bee Es Rs mses ea % | 192 SE Fis SS EH En tree ars ERBE SON Gee aos a REDEN RD. BL ze PET DEIN SL 8 51476 ee EN ORN EEE EE ENT 15° SN \ 3 14° DEE dt _ Sl el | | ee | as PT EET RE ee NT A eee & | ee CUE SA re CRE CE RERE 11: ee Sa] RU QUE PE Ed © | 10°| o À 2421 meme ee ° 9° So] eo | |: | | Para à ne: Sie al PE Sr ioe ee a gm es ier 48 LUE ee Ss | 13° SEE EN sia RS] 17°) ||] FSU S.1421-L LE LEI J/ I III 1 89 IE RR RT er EN ss Bes a SS BR Yaa ae © D S | 10° ea NS RENE ETAT AE a MR Se Roe BPA Mews = Be wr Shee 171 ea S BREE G4 eh EVE IS LA |) oS eee § Pree Seem aes > 3 Free tft HE tT tA | N [HEE ees el N RENE | © aaa ee is & & GrapHiguE D. — De Bordeaux a New-York. Températures mensuelles de surface. NT + vi ONT AT PAO Mot A ME RE NT ae. ND RE NAL Why, CaN Up tere Peg aay tg are Fated es LANE ALSTER PURINA nL bes Boa ys N 3 ‘ N EHER : \ , — [9 —— du Banc de Terre-Neuve. Etudiant les graphiques particuliers nous trouvons : 1° Aux environs de New-York: minimum 4° en janvier, février, mars et avril; maximum 18° en août, cette différence de 14° est gagnée presque en entier en mai, ce qui montre l’arrivée brusque d’un facteur nouveau. C’est que pendant les quatre premiers mois, le Saint-Laurent envoie des eaux glacées et que le Gulf Stream est à son minimum d'action. Tandis qu’en juillet et août les eaux du Saint-Laurent se sont réchauf- fées et que le Gulf Stream a atteint tout son développement. La chute thermale progressive d’aoüt à décembre montre la régularité du mouvement saisonnier sans trouble d’aucune Sorte. | | 32 Gulf Stream, entre les. Longitudes 70° à 63° W.P.: maximum 24° en aoüt, septembre, octobre ; minima 8° en jan- vier, février ; écart thermal 16°. La montée de la température est tres rapide surtout en juin et juillet, ce qui correspond a l’époque de la plus grande extension du Gulf Stream, à sa tem- pérature plus élévée et a sa plus grande vitesse pour le maximum; de méme la baisse thermale est aussi tres rapide en novembre, conséquence naturelle de la décroissance de température et de vitesse du Gulf Stream à cette époque de l’année, ce qui a lieu ala période où les vents du S.-E. de l’Atlantique Sud ne pénè- trent plus dans l’Atlantique Nord, et ne viennent plus renforcer la poussée des alizés du N.-E. qui entrainent la surface équa- toriale vers les Antilles etle golfe du Mexique. 3° Pointe sud du Grand-Banc, entre 50° et 60° Longitude W. P.: maximum 14° en août ; minimum —1° à +1° en jan- wie, ievrier, mars et avril; c'est à l'époque de l’arrivée des glaces et icebergs, sur le Grand-Banc, en masses plus ou moins importantes, suivant les années, ce qui oblige les navires à s'éloigner au sud de la pointe du Banc, les icebergs descendant souvent jusqu’à 40° Latitude Nord. 4° A l'est du Grand-Banc, jusqu’à 43° Longitude W. P.: maximum 15°en mars, puis chute rapide à 8° enavril et mai, puis un relèvement rapide à 18° en août et septembre, pour redes- cendre à 11° en novembre et atteindre le minimum de 10 en (201) & — 14 — décembre el janvier. L’explication de ces brusques variations est facile ; elle correspond à l’arrivée des glaces côtières et des icebergs en grandes masses qui souvent couvrent tout le Grand Banc en avril, mai, juin et quelquefois même en juillet; ces masses glaciaires ne franchissent pas la limite est du Banc, et leur infiuence refroidissante ne dépasse pas, vers l’est, 43° méridien W. P. Aussi le minimum absolu, de 8°, a-t-il lieu en mai, en juin, époque du maximum d’étendue de la debacle glaciaire polaire. 5° Vers 43° Longitude W. P.: maximum 23° en septembre; minimum 14° en janvier, février. Courbes très régulières, sai- sonnières, élévation de température due à la montée en automne du courant Équatorial, qui n’a pas pénétré dans la mer des Antilles et remonte dans l’Atlantique Central, jusque vers le Hee de Latitude nord. Cette poussée est bien nettement marquée et limitée par la dérive de la carcasse flottante Anna Bishop, dont nous donnons le résumé suivant : abandonnée près de la côte des Etats-Unis, par Latitude 36°, Longitude 62° Gr., parages de Norfolk. Ren- contrée cinq fois. Mois. Direction. Trajet. Nombre de jours. Vitesse journalière macs, mar E INTE 675. 54 12,9 25 mai NNE 480’ 33 15, 25 mai E 810° 61 2.2 25 juillet 5 60° 6 10 Cette route, partant des environs de Norfolk, se dirige vers la pointe sud du Banc de Terre-Neuve qu’elle dépasse, remonte au N.-N.-E. jusqu'au 49° de Latitude N., passant a grande distance à l'E. de la limite orientale du Grand-Banc de Terre- Neuve, puis, arrivée au 49° parallele de Latitude, tourne brusquement a IE. franc dans la direction de la Manche jusqu’au 20° Longitude W. où elle fait un crochet vers le S. d’environ 60’, pour disparaitre définitivement, entrainée par le courant boréal qu’entretiennent les vents alizes. Continuons les observations de températures faites sur la route de Bordeaux à New-York. 6° et 7°. Du Central Atlantique au Méridien de l’entrée du 3 à \ » 05 a Ge golfe de Gascogne, soit 20° Longitude W. Gr. : courbes très régulières, indiquant les modifications saisonnières, dont les maxima sont de 20° et 18°, en septembre, les minima de 12° en janvier, février et mars. Telles sont les observations faites jusqu’à l’ouverture du golfe de Gascogne, mais en approchant de la céte, les tempéra- tures de l’été augmentent très sensiblement ; elles atteignent un maximum de 22° près de la côte. Nous avons indiqué précé- demment à quelle cause nous croyons les attribner. Températures sous-marines. Ee graphique E forme une planche marquant un certain nombre de températures saisonnières observées aux environs du 20° méridien W. P. (Tableau IV), par les explorateurs des navires IV. — Profondeur des isothermes, Atlantique Nord. Tempéra- Latrtudés Nord om tures = 600 | 550 | 500 | 450 | 40° | 350 | 300 | 250 | 200 | 150 | 100 | 50 m m m m m m m m m m m m 4° 200 | 700 1.600 |1.700 |1.800 [1.800 |1.700 | 1.700 |1.700 | 1.600 |1 600 |1.600 50 100 | 500 |1.300 |1.600 |1.600 |1.600 {1.600 |1.500 11.400 1.200 [1.000 | 750 7° | Surface | 400 |1.100 |1.300 |1.400 |1.400 |1.400 [1.200 |1.000| 750} 530} 400 10° » 100 M 600) 900! 000|L.200 11.100 | 700! 500! 400] 300} 250 120 » Surface 5G 100 | 300 | 700 | 6001. 400 |. 250} 260 2002200 150 » » | Surface 405 200.7 300 | 3008| 200;|. 150.|.. Teo | 100. 108 180 » » » Surface 50 100 100 100 100 80 80 80 2219 » » » » Surface | Surface | Surface | Surface | Surface 50 50 50 250 » » » » » » » » » Surface | Surface | Surface In lll eee a ee nn Ze Valorous Gazelle Talisman Gazelle Valorous, de l’Ecosse à l’entree de la Manche; Gazelle, de la Manche au détroit ; Talisman, du Detroit à Dakar ; Challenger, de Dakar à l’Equateur. Nous notons les températures en détail, jusqu’a la profon- deur de 200 mètres, puis, espacées, jusqu’à 500 mètres. Les courbes isothermes sont marquées dans ces limites, (201) © | a 237 35° | 30° | LATITUDES 50° 45° 40° 552 U PROFONDE! GRAPHIQUE E.— Allantique N., le long du 20° méridien W. de P. Temperatures sous-marines, en Juillet. à ‘ F 1.4 pour faire apprécier la situation et l’épaisseur relative des diverses nappes isothermes indiquées. Ces expériences furent toutes faites en juillet et août, aux environs du maximum thermal. Les inflexions auraient été tres différentes si les observations eussent été faites en hiver ; les isothermes inférieurs, supé- — rieurs à 11°, se seraient beaucoup rapprochés de la surface. Pour faire apprécier l’ımportance des stratifications de l'été, nous présentons une série complete de petits graphiques men- suels, faits chaque mois de l’année, par un grand nombre d’observations, par le capitaine au long cours Durand, des Pécheries d’Arcachon, qui, a chacun des coups de chalut donnés aux abords du Cap Ferret et jusqu’a 100 mètres de profondeur, prenait la température du fond avec un thermo- metre en U à maximum et & minimum. Nous avons ainsi obtenu, pour chaque mois de l’année, une vingtaine d’obser- vations, que nous avons pointées sur le canevas des profondeurs et des températures. Les courbes ainsi obtenues nous ont pré- senté un vif intérêt. Elles montrent combien sont régulières leurs modifications dans la suite des saisons, et jusqu’à quelle profondeur l’action calorifique du soleil pénètre effectivement; aussi croyons-nous devoir analyser ces petits graphiques men- suels, avant d'étudier la suite des isothermes de l’Atlantique. Températures sous-marines mensuelles de la mer (Graph. F).— Côtes des Landes jusqu'à 30 milles au large du cap Ferret (Arca- chon). Remarquons d’abord que les observations ont été faites aux environs immédiats du 45° parallèle de Latitude N., que par conséquent au solstice de juin le soleil atteignait 67° de hauteur, et qu'au Solstice de décembre il n’atteignait plus que 22° 30’ de Bauten; qu'en ce dernier point, la surface de l’eau reçoit les rayons solaires sous un angle très faible, et que, par suite, ils éprouvaient une perte considérable d'intensité, par suite de la réflexion sur le plan liquide ; tandis que vers le solstice d'été, lsnclinaison de 67° permettait aux rayons solaires, une réflexion presque nalle, une pénétration plus profonde et une durée d'action bien plus considérable. (201) FREE gie RAR ER EU" MT Hautreux GRAPHIQUE F. — Côte des Landes. Températures mensuelles sous-marines. Re dE er RS NU SE ET) ee OP EF PU ED SF SUP, PF SQUARE! AM, WAAL a à mle ee ee 2 no < > - oe Aussi voit-on, en janvier et fevrier, quelle que soit la tem- perature de l’air, le thermomètre marquer 11° à la surface comme à 100 mètres de profondeur. Puis en mars, la surface Berrechauffe un peu et gagne 13°, mais ce réchauffement ne dépasse pas la profondeur de 4o mètres. En avril et mai, la surface indique 14° à 16° et la pénétration atteint 70 mètres. En juin, la surface atteint 17° à 19° et la pénétration arrive à oo metres. En juillet,-la surface note 21° à 22° et donne 16° par 60 mètres de fond. Août et septembre sont le maximum et marquent 21° à 22° à la surface ; la courbe descend presque en ligne droite, Jusqu'à 100 mètres, ou le thermomètre rap- DOrte ri. Ainsi, dans toute l’année, les eaux de 100 mètres de pro- londeur nont pas varié de température et n'ont pas subi l'influence de la chaleur, et cependant les rayons étaient, avec la réfraction sous-marine, bien rapprochés dela verticale, et de leur pénétration maximum. Jamais les eaux de surface n’ont été à moins de 10°, et jamais dans les ardeurs de l'été, les eaux à 100 mètres n’ont été à plus de 11°. Cet isotherme indique donc, vers la Latitude de 45° N., la limite de pénétration de la radiation calorifique. Les faits se passent comme si la couche hivernale de 15° Sepecelauiait peu. à peu, jusqu'à atteindre 22° au maximum près de la côte des Landes, pour se refroidir progressivement avec la saison hivernale et s’abaisser au-dessous de 11°. Ces données expérimentales nous permettent d’analyser, avec plus de facilité, le graphique océanique de l'Écosse à 1’Equateur. Ce graphique des isothermes sous-marins, supérieurs a 12°, a été formé d’apres les observations faites dans le mois de juillet, pendant les explorations du Valorous, de la Gazelle, du Talisman et du Challenger, dans les environs du 25° méridien, c’est-à-dire près des côtes de l’Europe et de l'Afrique Occiden- tale; nous avons marqué les températures observées aux Latitudes et profondeurs indiquées, en nous arrétant à l'iso- therme de 12° qui, nous l'avons vu, forme la limite supérieure des isothermes froids soustraits aux influences saisonnières, (201) — 50 soit en surface a la Latitude de 55° N. Cet isotherme plonge régulièrement jusqu'à 200 mètres, qu’il atteint sous le parallele de 35°, soit du Détroit de Gibraltar ; ‘puis reste en ape horizontale, jusqu’à l’Equateur, enveloppant tous les isothermes supérieurs à 12°, sans subir les inflexions remarquables des V. — Golfe de Gascogne, de la Gironde au cap Finisterre. | Se else Longitudes El ee ee = RE de = Sels l [12 Sl140 |r7 | 10 19.5 ro nes a 705 = 99 14 5/12 lit |12 114.17 »|ıg [19.508.000 ee ame Cap Ortegal .. 10° |14:5/13: |ı2 “re 13 517 | 28 119 Me SR 705 | = ... 110 |14 tad 12°, 12.513 1520) 17 IS 0070 os ee 7°5 | Ce Fimistecne 5) 190 7 = 12. 13 |14 [17 "| 19 |10:5 SM none = f VI. — Températures de la région équatoriale (Cartes Toynbee). vite alten ae een ie Latitudes ae Bere geet ears | | ar | = BO Slats 4) 2) me oo | SON NE 22,5, 21 |*20 | 21 | 21.5) 24 :|.25.5|26 2ooS) 22 ee le 100 Nerv woes pan oe 25.51.24 - | 24.5|*24 25 | 26.3) 27 "26.51 27 30 20, 2 9 DON SR oc UE *26.5| 26.5| 27 | 27 | 27.5) 27 |*26: | 26.527 ER ES Equateur2 20,8 526 |27 | 29.5) 28 127 1200) 25.55. 2027er SA 26.527. 127 |-28 | 27.2| 26-5) 26 ')26 22 20 000 00000 26 ‘| 27..| 27.5] 28 27. | 26 5) 26. 126 Jess aa nappes d’eau supérieures de 15°, 18°, 21° et jusuz oo. u est le maximum équatorial de la surface. Ces nappes d'eaux supérieures présentent un parallélisme presque absolu avec des épaisseurs de 25 mètres environ, mais elles montrent aussi un fait bien particulier, et bien inattendu, c’est leur rapprochement de la surface à partir du 20° paral- lèle ; c’est-à-dire de la région qui est au large du Banc d’Arguin, et ce mouvement se maintient jusque sous l’Equateur, pendant plus de 2,000 kilomètres, en sorte que si, à la surface, on y EN PP ee ee VII. — Températures sous-marines de l'Océan. Mois Nombre d’ Observations 183 Oneal Ue tet inane TAA AMOULS Due 33 = septembre: 20 Octobre ... 15 Novembre. 10 2) Decembre... 1594 2a | Janyier;... 19 Reynier...: 34 MATSE Se De NAW ET ee oc TOs EN. Al hE Mee nee 5, CHARTE... Surface Profondeurs en mètres eee ~~ nC 10 be 2045291908 39.2210 14 50 | 55 | Go | 65, 0270 | 75 80 | 85 DEGRES EE ve la] SLOWS ES ke Tee ee sl, a ml oe eee Ba ees ee ee a A LA ER Re) a as ay Weed ae pe ete gcd ere ema fh Godel eee oles fore Rs) ie leo ace TO) | PA EE RE TNT ra eek | eT Qe et ro ns TES en abe ren ee yaa) MTT ST LET a PARTS 1 FE A ee II II 90 | 100 II D IIO I2 ee I2 I6 IO I20 (201) NAH observe 28°, on ne trouve plus que 12° à 100 mètres de pro- fondeur. C’est un fait bien extraordinaire et qui se preder malgré l’accumulation des eaux extra-chaudes qu’amene, en ces : lieux, le vaste contre-courant Equatorial, poussé par la mousson du S.-W., laquelle apporte, avec son énorme contigent de pluies, ces chaleurs si malsaines pour les Européens, sur toutes cette côte du cap des Palmes au Banc d’Arguin. Le tracé des courbes isothermes, que nos petits graphiques. mensuels de surface montrent exister à la surface dans nos régions par 45° de Latitude N., recouvertes progressivement par les nappes supérieures réchauffées, sont soustraites pendant ce long temps à l’action pertubatrice des vents de la surface, mais doivent obéir à l’appel vers la surface que causent ces vents alizés ; ceux-ci chassent continuellement les eaux superficielles loin de la côte d'Afrique, sur une étendue énorme, qui s'étend des côtes du Portugal jusqu'au cap des Palmes. Aussi croyons- nous que le courant Boréal, activé en mai ét en juım par la fonte des glaces polaires, contrarié à la surface par les vents généraux venant de l’ouest dans la zone tempérée, continue sa route en courant sous-marin, en plongeant naturellement sous les eaux échauffées de la saison et sous l’apport des dernières poussées du Gulf Stream, .et que, sollicitées de proche en proche à établir les niveaux supérieurs altérés par les vents, ces eaux, à 12° et au-dessous, continuent leur route vers l’Equateur, où les appellent la poussée des alizés, l’évaporation active de la surface, entre les deux continents, et aussi la force centrifuge de la rotation terrestre. En résumé, ces notions, sur les températures sous-marines, nous font comprendre que les eaux de la mer sont toujours et à toutes les profondeurs en mouvement continuel, ce qui explique que la composition et la salure soient identifiées à la longue dans tous les Océans et à toutes les profondeurs communiquant: entre elles: D'autre part, cet isotherme de 12° qui reste comme limite des eaux saisonnières,qui se trouve à la profondeur de 100 mètres, aussi bien par 50° de Latitude qu’à l’Equateur, permet aux RTE RE PRET E T. el tit Fi à | — 23 — Poissons qui vivent à cette profondeur, et à cette température sous nos climats, de pouvoir circuler jusqu’au dela de l’Equa- feur, dans une étendue de. pluss de 5.000 kilomètres, sans changer de température, et sans modifier la pression qu'ils sont habitués à supporter. De plus, la nappe d’eau comprise entre 12° et 10° a une épaisseur considérable et les Poissons ou Crus- tacés à qui les changements de pression peuvent être nécessaires pour leur évolution vitale, y trouvent une épaisseur de plus de 1.000 mètres et des pressions variées de plus de 10 à 100 atmo- sphères, si cela leur est nécessaire, sans changer de température; ce sont choses encore inconnues, mais cependant dignes d'attirer l’attention, et, en tous cas, qui seraient sans doute fort utiles aux pêcheurs, s'ils voulaient y faire quelque atten- tion. Nous serions heureux que cette étude put amener un tel résultat. (201) Le Bulletin est en dépôt chez Friedländer, IT, Céistense Berlin et chez M. Le Soudier, 174-178 boulevard Sue Germain SH a Paris. Sea Les numéros du Bulletin se vendent séparément | aux prix A suivants et franco : = | ee Na er Fre | 185, 186, 187.— Sur la dixiéme campagne de la Princesse-Alice II, ange Sur la onzième campagne de la Princesse-Alice II. Sur ae = les travaux océanographiques du Musée de Monaco, par … S.A. S, le Prince ALBERT I" pE-MONACO....2....2¢05+. 4 50” 188. — Quelques remarques sur le programme hydrobiologique de Monaco, par Alexander NATHANSOHN.......:...,...:.. I D “ETS 189. — La répartiton géographique du Triangulus munidæ É G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre. Munida Leach, par J. -GUERIN-GANIVET ee ann eur 0 30° 190. — Couleur des fonds marins, par J. THOULET......... .,... 150 mgr — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime — Se te de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur = | Raphaël DuBois.…...... 4.4.2: cy cee ones cps tue Oe ED I = Revision de la famille des Textularidæ, par E. FAURÉ- \EREMIETEL SE Peu ee ee EU EE > 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- 2 gnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 à 1910), BAM Erich "ZUGMaYVER. 26 5 un nen ne Dee ee Sg eee 194. — Troisieme note preliminaire sur les Bun provenant SR ES des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, pie ire ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco, Bale: par Pierre FAUVEL Aoi no caste ER ooo ook gee Snel eee 195. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des Cötes de France : la Rade de Brest SR (avec une carte); par J: GUuÉRIN-GANIVET}........,..... 250. 267 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des = _campagnes de la Princesse-Alice, par R. KœuLer, pro- _ fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon............. 2 DO. 107 Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenant ~ = ce i des Collections de S. A. S. le Prince de Monaco, par HR Pre COUBIERE Ws ecun onen nee nes me acbidte pyle Bie © nee te Meee 0 50 Lure 198. — La Spongiculture à Tan par M. le Professeur Vues Re DELAGE............4...4 eect tse ete ete tence teen e tenes Be ae, as 199. — Densite, température, coloration de l’eau de mer et cou- . Pee ee rants sur la côte de Calvados pendant l’ete 1910, pars. Soa 172 SUDEY 52) ee ee ee ID J _200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M. le Pro : fesseur; Famincyn, de l’Académie: des Sciences de .St- = Petersbourg ... sees cess eee cece eect sete cece teen ceseeees CRT ES 201. — Température de l'Atlantique Nord (Surface et profon- = : it: : 2: ,,deurs), par A. ren Ar 2» 202. — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1900, pam ea ¢ Casimir CEPEDE, docteur ès sciences chargé de recherc es = ees de biologie appliquee aux péchés? maritimes..... ves Ie — IMPR, MONACO. DE MONACO. = er S : >= > FLORE ° PLANCTONIQUE DU PAS DE CALAIS | = pan Casimir CEPEDE = he “Docteur es sciences = Char ge de recherches de biologie appliquée aux pêches maritimes à (XD KIM Mm RX 20) À Que Ab (x dy MONACO Se je Ex aS Les auteurs sont priés de se conformer aux indications suivantes : RE 1° Appliquer les règles de la nomenclature adoptées par les ea _internationaux. | : | neh 2° Supprimer autant que possible les abréviations. — ee ee eae EN 30 Donner en notes au bas des pages ou dans un index les indications : va re ake bibliographiques. | LE Po Ten à Se 4° Ecrire en italiques tout nom sharihake latin, ng an + eus 50 Dessiner sur papier ou bristol bien blanc au crayon Wolf (He B. Jo eee a l’encre de Chine. RUES 4 ED - 6° Ne pas mettre la lettre sur les dessins originaux mais sur. les papiers a I a les recouvrant. | ER, 3 a “= Faire les ombres au trait sur Papier ordinaire ou au crayon r noir sur ee papier procédé. PRES 0 cote 8° Remplacer autant que ane les ere par ‘dex ae dane: Je texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou d’un ke plus grands a oe la dimension définitive qu’on désire. REA TAs = oa / Les auteurs reçoivent 50 exémplaites de leur mémoire. Fe peuvent, Er outre, en faire tirer un nombre quelconque: _ Au Ta demande. sur le eee ae manuscrit — suivant le tarif suivant : À ER ee f N 50 100 ex. | 150 ex. 200 ex. 250 ex. 500 ex. A, ne Un quart de feuille . ala Sfoo.| 68a | Bio] ee ayia: . Une demi- a ‘4 70 | 6 70.| 8 Sa |.ır,»2| #3 40 | 2280| Une fenille entière: 74.5 8 10 | 9 80 | 13 80 | 16 ce wa 35 so N WF peak AH faut ajouter a ces prix a. Lee planches quand il y a lien. 2 BIT ETIN DE LINSTITUT OCÉANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 209. — 20 Mars ıgtı. La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906 par Casimir CEPEDE (1) Docteur és sciences Chargé de recherches de biologie appliquée aux péches maritimes Les documents relatifs à la flore planctonique de la Manche au voisinage des cötes de France font presque totalement défaut, ainsi que M. le Professeur L. Mangin Vindiquait dans un travail recent (1908). Il faut, pour trouver quelques faits sur ce sujet, se reporter aux magistraux travaux planctoniques de P. D. Cleve (1) qui, dans son mémoire sur le plancton de la mer du Nord, de la Manche et du Skagerrack, en 1898, donne quelques renseignements sur la question, grace a des envois de M. Malard, mon savant collegue du Laboratoire maritime de Saint-Vaast-la-Hougue. (1) J’aurais été heureux d’accompagner cette note de planches photo- micrographiques, mais notre station ne posséde pas d’appareil photogra- phique. Cette absence forcée d’illustration rendra moins facile, a mon grand regret, l’etude comparée des flores planctoniques de Saint-Vaast-la- Hougue et de Wimereux J’adopte le procédé de tableau préconisé par M. le Professeur Mangin, et qui est à peu près celui employé par les auteurs anglais en se basant sur des statistiques numériques auxquelles il ne faut pas attacher plus de précision que n’en comporte la méthode très empirique employée pour les établir. ENT Mais ces faits n’atteignent pas le but que poursuit le Ministere de la Marine dans sa documentation sur la biologie océanique dans ses relations avec l'industrie des pêches mari- times. Et il était regrettable que la Manche ne soit pas mieux étudiée au point de vue planctologique et que nous ne possé- dions pas une série de documents comparables 4 ceux qu’ont accumulés les nations voisines (Angleterre, Allemagne, Dane- mark, etc.) sur les aires marines dépendant de leur sphère d’action (Manche, mer du Nord, Skagerrack, Baltique, etc.), dans leurs travaux communs dts au trop éphémere Conseil permanent pour l'exploration de la mer. C'est ce que mon maitre Alfred Giard avait compris. Lors- qu'il m’appela à Wimereux comme naturaliste-pisciculteur (1905), il insista sur l’intérêt que présentait l’étude méthodique du plancton du Pas de Calais. Dés mon armee Aller 1905), 1l dirigea mes premières investigations dans cette voie et durant l'hiver de 1905-1906, j’eus le bonheur de continuer mes recherches avec l’affectueuse collaboration de l’illustre bota- niste anversois, le Professeur Henri Van Heurck, auquel la diatomologie doit de si beaux travaux. Tandis que le plancton littoral belge était bien connu, grâce aux croisières du yacht de H. Van Heurck et à celles que dirige mon éminent collègue le Professeur Gilson, et que celui du département du Nord commence à être bien observé par mon excellent ami Alfred Deblock, nous ne possédions, en dehors des rares documents consignés dans les travaux de Cleve déjà cités, qu’une très courte note d’Eugene Canu parue dans les Annales de la Station aquicole de Boulogne sur la flore planctonique de la Manche du Nord-Est. En résumé, la Manche n'avait jamais été l’objet de recher- ches méthodiques au point de vue de sa flore planktonique. Et le Professeur Mangin,-ignorant mes premiers travaux sur cet intéressant sujet, a dit avec raison une vérité que viennent appuyer mes investigations : Par la variété des formes et des facies de la flore planctonique qui se succèdent pendant une année, on verra l'intérêt qui s'attache à ces observations et ee pui i | ne l'utilité qu'il y aurait à en multiplier le nombre en divers points des côtes de France ». (1) | Je ne puis que répéter cette Juste assertion et je suis heu- reux de remarquer que j'avais devancé le désir de l’éminent cryptogamiste et de constater que les travaux effectués sur la planctologie des côtes de France avant moi ont porté sur l'étang de Thau, tributaire de la Méditerranée [Pavillard (1903)] et sur le bassin d'Arcachon, tributaire de l’océan Atlantique (2). J’apporte donc le premier travail méthodique entrepris en France sur les variations saisonnières du plankton marin. J'espère montrer par la série de notes que je vais publier sur ce sujet que ces observations répondent bien au désir exprimé par M. l’Inspecteur général des pêches, M. le docteur Fabre-Domergue qui, au cours de mes travaux, m'a toujours prodigué ses précieux encouragements. Piancton du 7 février 1906. 10 h. 30 matin. — Pression, 770™™ 3. — Température de Pair, — 0,2. — Température de l’eau de mer, 5°. — Temps brumeux ; beaucoup de vent au large. Biddulphia aurita. Biddulphia aurita var. minima. Raphoneis amphiceros Ehr. Raphoneis amphiceros var. rhombica. Plagiogramma gregorianum. Navicula cancellata. Biddulphia mobiliensis Barey (H.V.H.), ccc. Biddulphia regia. (1) Je me fais un plaisir d’adresser mes vifs remerciements a M. le Professeur Joubin qui a-bien voulu me transmettre récemment des maté- riaux des parages de Concarneau et des Glénans récoltés par M. Maugin. (2) Nous devons à la haute initiative de S. A. S. le Prince de Monaco, de M. le docteur Richard et de M. le Professeur Nathansohn d’avoir déjà de nombreux documents sur la flore diatomique des environs de la Princi- pauté de Monaco qui ont fait l’objet des études de notre collègue le Pro- fesseur Nathansohn de Leipzig. | (201) y = Biddulphia rhombus, en chaînes de 4 ou 5 frustules - réunis par une de leurs cornes latérales. Melosira Westii et Paralia sulcata. Bacillaria paradoxa Pleurosigma marinum. Thalassionema nitzschioides. Raphoneis surirella. Coscinodiscus radiatus Ehr. Coscinodiscus excentricus. Bellerochea malleus. Dictyocha speculum. Lriceratium favus. Raphoneis belgica Grunow, cc. Eupodiscus argus. Pleurosigma angulatum var. major. Actinoptychus undulatus. Nitzschia panduriformis. Biddulphia sculpta. Plancton du 18 mars 1906. Pression, 763™™. — Température de l’air, 7°C. Biddulphia mobiliensis Bailey, qui est excessivement abondante et constitue la masse du plancton (1). Thalassionema nitzschioides, ccc. Ditylium Brightwellii, ar. Raphoneis amphiceros. Nitzschia longissima. Guinardia flaccida. Cheetoceros densum et Ch. diadema, cc. Coscinodiscus excentricus. Coscinodiscus radiatus. Skeletonema costatum. Eupodiscus radiatus = Cerataulus Smithi Ralf. Bellerochea malleus, rrr. Biddulphia rhombus, R Asterionella japonica. (1) Cette abondance est trés intéressante a comparer aux faits si impor- tants signalés par P. Bergon dans ses recherches sur la biologie de Biddul- phia mobiliensis. EEE Plancton du 28 mars 1906. De 1h. à 3 heures. — Pression, 765™"™8. — Température de l’air, 3°8 C. — De la Pointe-aux-Oies a Ambleteuse. Thalassionema nitzschioides. Chetoceros densum. Chetoceros diadema. Streptotheca thamesis. Actinoptychus undulatus, r. Pleurosigma angulatum (H.V.H.), Rr. Plancton du 8 avril 1906. Matin. — Pression, 776™. — Température de l’air, 7°6 ; Température de l’eau de mer, 6°8. — Temps légèrement bru- mieux; pas.de vent; mer très calme. Biddulphia mobiliensis. Chetoceros atlanticum. Rhizosolenia Shrubsolei. Coscinodiscus radiatus Ehr. Bacillaria paradoxa Grunow. Raphoneis amphiceros var. Belgica. Rhizosolenia Stolterfothit, rr. Pheospora Poucheti constituant la masse du plancton et montrant a son Interieur : Oxyrrhis pheocysticola, la Navicula delicatissima de Cleve formant le squelette du Pheospora et un Acinétien parasite nouveau que je nommerai en raison de son épiparasitisme plancto- nique intéressant : Acineta pheocysticola n. sp. Plancton du 17 avril 1906. Pêche assez pauvre. — Pression, 762™"9. — Température de l'air, 8°8 ; température de l’eau de mer, 8°5. — Temps très calme ; marée de morte-eau. Peridinium divergens. Rhizosolenia Shrubsolei devient plus abondant que dans les pêches précédentes. Chætoceros densum. (207) =~ 6e Nitzschia longissima var. closterium. Rhizosolenia Stolterfothii, rrr, mais avec de nombreux (4) tours de spire. Pheospora Poucheti constitue encore la masse du plancton et dans le mucus de l’algue se retrouvent en abon- danceles Nitzschia delicatissima Cleve et les Oxyrrhis. Bacillaria paradoxa. Biddulphia mobiliensis décroit très sensiblement et devient assez rare. Melosira (Paralia) sulcata Kütz. Plancton du 27 Juin 1906. Entre 1h. 10 et.2 h. 10 après-midi, = Preston 70,2... — Température de lair, 16%4.,; température dr 2, mer, 13°. — Temps brumeux; mer tres houleuse > courant Est. — Pêche a 300 metres du rivage seulement, à cause du mauvais temps, entre la Pointe-aux-Oies et Ambleteuse. La masse du plancton est constituée par Noctiluca miliaris qui forme dans le bocal une vraie zooglée. Actinoptychus undulatus. Raphoneis amphiceros var. rhombica. Biddulphia mobiliensis, ac. Altheya decora (détachée du dépôt a Actinocyclus Röperi au-dessus duquel a pêché le « Saint-André »). ~ Fpithemia turgida var. granulata {espèce étrangère au plancton cötier et apportée par la Slack tres proba- blement). Biddulphia granulata Roper. Melosira Juergensii Agassiz. Campylosira cymbelliformis (A. Schmidt) Grunow qui est aussi une espèce du dépôt a Actinocyclus Röpert. Coscinodiscus radiatus Ehr. Licmophora paradoxa Ehr. (espece arrachée au fond et accidentelle dans ce plancton). Actinoptychus splendens. Asterionella glacialis (= A. japonica CLEvE), CCc (1). (1) Cette abondance d’Asterionella dans nos eaux est a rapprocher des mêmes phénomènes observés par P. Bergon dans le bassin d’Arcachon (loc. cit. p. 35 pour d’autres especes: B. mobiliensis notamment), ig Eupodiscus argus Ehr. est aussi une espece du fond. Streptotheca thamensis RR. | Rhizosolenia seligera RR. Grammalophora marina, accidentelle dans le plancton, vivant normalement fixée sur un substratum fixe lui-même sur le fond. Dans certains cas d’épiparasi- tisme sur des organismes flottants (divers Lépadidés : pedoncule de Lepas Hillii, de Lepas anatifera, de Conchoderma auritum, de Conchoderma virgatum), cette, espèce, comme ses congeneres (G. macilenta, G. oceanica, G. serpentina) devient pelagique. Ce phé- nomene que J'ai observé sur ces divers cirrhipèdes rappelle celui analogue qu'on note souvent par épi- parasitisme d’une autre diatomée : Licmophora sur divers Copépodes pélagiques : Corycœus anglicus qui en est parfois recouvert, Acartia Clausit qui montre souvent de nombreuses Licmophora Lyngbyei de même que les autres Calanides de notre plancton: Calanus finmarchicus, Paracalanus parvus, Clausia elongata, Centropages hamatus et Centropages typicus. D’ailleurs, lorsqu’on étudie attentivement des Crus- tacés de la zone de balancement des marées, comme nos divers Caprellide : Phthisica marina, Caprella linearis, etc.,on Jes trouve recouverts d’une flore et d’une faune épiparasites : des Licmophora du groupe de paradoxa et de flabellata, des Synedra et divers ciliés, notamment diverses Vorticelles: Vorticella ma- rina, Vorticella nebulifera et divers Tentaculifères : Ophriodendron, Acineta marina, etc. Chetoceros atlanticum. Plancton du 21 juillet 1906. Entre ro h,-10 et roh. 55 du matin..— Pression, 766™™ 2: — Température del’air, 17°6. — Temps assez brumeux ; mer houleuse; vent de S.-S.-O. — Pêche entre la Pointe-aux-Oles et Ambleteuse ; 2 coups de filet. | La masse du plancton était constituée par Noctiluca milia- ris ; ces Cystoflagellés se nourissent de nombreuses diatomées — À. Stolterfothi, Rhiz. Shrubsolei, Paralia sulcata, etc. Rhizosolenia Shrubsolei. Rhizosolenia Stoltherfothit, ac. (201) eue Bacillaria paradoxa, ccc ; cette espèce est peut-être en abondance dans ce plancton d’une manière accidentelle. Comme le pense P. Bergon (in litteris), elle a dû être arrachée des fonds vaseux où elle végète normalement. Toutefois la structure des frustules peut incliner à penser que, comme pour Biddulphia mobiliensis, (cf. Bergon : loc. cit.), cette Diatomée peut très bien passer une bonne partie de son cycle biologique sur le fond et être susceptible de mener la vie pélagique à une période donnée de son existence. Des cultures analogues à celles si intéressantes de P. Bergon et de Murray pourront seules élucider ce point important de biologie phytoplanctonique. Notons que Pavillard (1905) l’indique, p. 77, comme une espèce d’eau sau- matre (Pseudo-planctonform) assez fréquente dans les troubles de l’Etang de Thau. Chetoceros didymum. Chetoceros atlanticum, c. Melosira sulcata Kitz. La présence de cette diatomée benthique et franchement néritique dans ce plancton donne encore plus de poids à l’hypothese de Bergon concernant Bacillaria paradoxa. Le plancton du Pas de Calais subit une tres grande influence du fond a cause de la faible profondeur des eaux. C’est par ce même fait que s’explique la fréquence dans nos planc- tons d’unites comme Bellerochea malleus H.V.H., comme la theorie des Raphoneis : (R. amphiceros, R. amphiceros var. rhombica, R. amph. var. belgica et R. surirella), comme Actinoptychus undulatus, Eupo- discus argus qui sont, sans nul doute, des éléments arrachés au fond. Asterionella japonica, Rhizosolenia setigera. Melosira Westit. Actinoptychus undulatus. Biddulphia mobiliensis devient maintenant très rare. Raphoneis amphiceros var. rhombica. Biddulphia aurita. Actinoptychus splendens. Peridinium divergens. mg — Plancton du I: septembre 1906. Pression, 767™™1. — Température de lair, 25°6 : Plancton tres pauvre. II Bellerochea malleus, RRR. Biddulphia mobiliensis, er unes. Chetoceros atlanticum. Raphoneis amphiceros. Raphoneis amphiceros var. rhombica. Glenodinium pulvisculus. Cheetoceros didymum. Chetoceros didymum var. anglica. Plancton du 3 septembre 1906. h. du matin. — Pression 766™"4. — Température de l’air, 25°3 ; température de l’eau, 19°. — Temps tres calme, a 500 mètres de la côte environ seulement, entre la Pointe-aux- Oies et Ambleteuse. Les Noctiluca miliaris, très nombreux, constituent une véri- table écume et se montrent en reproduction. Bellerochea malleus (H.V.H.), rr Biddulphia mobiliensis Bailey. Licmophora Lyngbyei fixée sur Acartia Clausi. Pleurosigma angulatum. Chetoceros atlanticum, ccc, de beaucoup la diatomée la plus abondante de ce plancton. Grammatophora serpentina (Ralfs) Ehr., diatomée du fond qui se rencontre souvent fixée sur d’autres algues et sur divers hydraires de la zone littorale. (1) Coscinodiscus excentricus. Actinoptychus undulatus, tres nombreux. Hyalodiscus stelliger. Grammatophora marina. (1) Je Pai observée notamment, en compagnie de Podosira Montagnei, de divers Synedraet Licmophora et de sacongénére G. marina sur un frag- ment de Spermothamnion Tiirneri récolté dans la zone de balancement des marees. (201) RO Suivant l'exemple de M. le Professeur Mangin, j'ai, pour rendre plus uniforme la documentation phytoplanctonique des côtes de France, employé à peu près les mêmes signes conven- tionnels que lui, car on obtient, par son procédé, une sorte de schéma géométrique qui dit beaucoup plus à l’observateur que les abréviations généralement employées rr, R, C, cc, ccc, etc. Les tableaux ainsi obtenus sont beaucoup plus Hsibles. D'ailleurs, le plancton quantitatif exprimé par ces tableaux n’a pas, comme je le disais dans mon introduction, cette apparence de précision mathématique d’autres schémas tels que ceux rencontrés notam- ment dans certains ouvrages anglais. Ici, le lecteur ne peut se méprendre sur la relativité de la précision avec laquelle sont déterminés les coefficients de fréquence des divers composants d'un plancton donné ; et c’est, je pense, pour l’instant, le moyen le plus sage d'apprécier la composition quantitative d’une récolte pélagique considérée. Dans les premiers jours de février, la flore planctonique est tres hétérogène et les pêches sont intéressantes par la prédomi- nance de Bacillaria paradoxa Gmelin, de Bellerochea H.V. H., de Biddulphia mobiliensis Bail., de B. regia M. Schultze, de B. rhombus Ehr. qui, avec Coscinodiscus excentricus Ehr., Cosci- nodiscus radiatus Ehr. sont l'indice d’une flore néritique tem- pérée qui est mélangée à tout un ensemble d’éléments littoraux momentanément arrachés du fond: Actinoptychus undulatus ‘“Bail., Eupodiscus argus Ehr., Paralia sulcata Kütz., Navicula cancellata Donk., Plagiogramma gregorianum Grun., le cor- tege des Raphoneis, et méme a des éléments saumätres: les Pleu- rosigma angulatum var. major. = Vers la mi-mars disparaissent totalement la Bacillaria para- doxa et divers éléments littoraux comme les Raphoneis, les Melosira (Paralia),les divers Pleurosigma,tandis que les éléments océaniques avec les Asterionella japonica Cleve, les Chetoceros: densum Ehr., diadema Ehr. tres nombreux, les Nitzschia lon- gissima (Bréb.) Ralfs., viennent accroitre l’importance des matériaux du large uniquement représentés dans le précédent plancton par Thalassionema nitzschioides Grunow qui devient beaucoup plus abondant. Ces éléments océaniques se mélent aux spécimens néritiques : Cerataulus Smithi Ralfs., Biddul- phia mobiliensis Bailey dont le nombre s’accroit, Biddulphia rhombus Ehr. en décroissance manifeste, Coscinodiscus excen- tricus Ehr. et C. radiatus Ehr. qui se maintiennent accompa- gnés du Ditylium Brighwellii West qui remplace Eupodiscus argus Ehr. élément plus littoral; avec lui apparait un autre élément néritique moins côtier : Guinardia flaccida Cast. En fin mars, nous notons un plancton beaucoup plus pau- vre, mais présentant encore un caractère océano-néritique assez nettement marqué et remarquable par la disparition soudaine et totale de Biddulphia (Zygoceros) mobiliensis Bail., comme d’ailleurs de toutes les autres Biddulphia et par la persistance des Chætoceros dont le nombre reste à peu près constant, avec, toutefois, une tendance à s’amoindrir. La présence de Strepto- theca thamensis qui vient s'ajouter aux autres éléments en fait nettement un plancton tempéré. Ce caractère de plancton tempéré néritique s’accentue en avril etles Rhizosolenia Shrub- sole: Cleve et À. Stolterfothii (Grev.) Cleve font leur apparition des le 7 avril et vont s’accroitre pendant les mois chauds avec quelques rares absences. Leur coexistence avec Phæocystis Poucheti Hariot donne à ce plancton une physionomie spéciale qu'il perdra pendant les jours estivaux ou cette espèce de la mer du Nerd disparaîtra de nos pêches avec ses commensaux et ses parasites. Biddulphia mobiliensis Bailey peut, elle, être considérée comme un élément fondamental de notre flore planc- tonique et nous la retrouvons encore, assez abondante, dans les péches d'avril. | Pendant juin et Juillet, la flore s’accuse nettement tempérée et néritique. Elle est très homogène et caractérisée par la pré- sence à peu près constante de Chetoceros atlanticum Cleve et des Rhizosolenia: R. setigera, R. Shrubsolei, R. Stolterfothit, qui se mélangent, selon les lieux de pèche, à des éléments litto- raux ou d’estuaires. Enfin la flore de septembre nous ramene, avec les formes (201) Co estivales précédemment signalées, quelques formes trouvées au printemps, comme Bellerochea malleus H.V. H. En résumé, pendant l’année 1906, la flore planctonique du Pas de Calais se présente à nous comme fondamentalement néritique et tempérée, les principaux éléments de cette flore étant par leur constance et leur nombre: Actinoptychus undu- latus Bail., Bacıllaria paradoxa Gmel., et surtout la Biddulphia mobiliensis Bail., à laquelle s’adjoignent à la fin de l’hiver B. regia et rhombus ; les Chetoceros densum et diadema a la fin de l’hiver et atlanticum et didymum à l’automne, enfin les Rhizosolenia: setigera, Stolterfothii, Shrubsolei pendant les mois chauds et Thalassionema nitzschioides pendant le premier trimestre. Pour terminer, je comparerai les résultats de 1906 dans le Pas de Calais à ceux obtenus par M. Mangin a Saint-Vaast en 1907. Nous trouvons seize especes communes aux deux régions, mais l’élément littoral ou benthique est beaucoup plus considé- rable dans le Pas de Calais qu’a Saint-Vaast. Ce phenomene doit s'expliquer autant par les differences bathymétriques des lieux de péche que par les différences des moyens de récolte. La comparaison détaillée des flores planctoniques de Saint- Vaast et de Wimereux sera plus fructueuse par la comparaison des documents accumulés en 1907, 1908, 1909, 1910. Nous y reviendrons dans une étude systématique spéciale qui suivra la publication prochaine des documents de ces quatre derniéres années. 1903. 1903. 1904. 1905. 1907. 1893. 1907. 1907. 1910. 1900. 1909. La soe INDEX BIBLIOGRAPHIQUE BERGON (P.). — Etudes sur la flore diatomique du bassin d’Arca- chon et des parages de l’Atlantique voisins de cette station. Travaux de la Société Scientifique d’Arcachon, 1903, p. 78, et 2 pl. col. 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Chutoceros diadema Eun 9 didymum Kun. ol. didymum var. anglica GnUNoW. Coscinodisens ercentrieus Eau. Coscinodiscus radiatus Van. :culum Bun. Distephanus s Dilylium Brightwellit West. Epithemia turgida vav. granulata Kürz. Euporliseus argus Bun. N. eco eee Glenodinum pulviseulus Poucner. O. 4 eo Granmatophora marina \LysGn.) Kürz. N.O.P. Gr. serpenlina (Rares,) Bin. N. O-P: il eo Duinardia flaccida CAST. N-0. eo Wiyilbiliscus stelligen Bute Licmophora Lyngbyei (Kn) GnuR. Licmophora paradoxa GEL. N.P. Nelosiva Juergensit AG. N.0 = — 1 N. Paralia) sulcata Win Krz. N.O. e | 1 e .. eo Ml, Westii W. Su. N.0. | ee Vavicula cancellata Doxk. N.L. ° Vilzschia delieatissima Curve. 0. QUE | Nitexchia Tonzissina (Ben) Rte 0. Q ium W. Sm. 0. ° N. pandurifarmis Guoxow. ib ° Oxyrrhis pheocysticola Seneurre. OP. e IL Pevidinium divergens Bun. 0: V. long. var. closte —— ; eocjcce Pheospora Poucheli Manor, 0. ® Oe Plasiog, "4 i 5 Plagiogranma gresorianum Gnux. Wate Pleuvosigma angulatum (Quek. in ie | + Pleurosigma angulatum var. major. N. O. ein + Wann ; Pleurosigma marinum DosK. Raphoneis amphiceros Bun. It. amph. vir. rhombica Gnus. It. belgica Guuxow. al It. surivella Yun. N.D. ®) 4 i == Ithizosolenia imbricata v. Shrubsolei GLeve. O. Ithizosolenia seligera Briain. O. Rhizosolenia Stolterfothii (Gnev.) Curve. | 0. [= | FES | Skelstonema costatum (Gney.) CLEVE. I Streptotheon thamensis Sununs. | | Thalassionema nitzschior D, eau d Le Bulletin est en lea chez Foren 1 : Berlin et chez M. Le Soudier, Pt #789: boulevard Saint "Germain da Paris. SE : RT ee Les numéros du Bulletin se vendent séparément a ux- “suivants et franco : as | Dr RE EE DE Diop 186, 187. — nine la dixiemeé campagne dela Princesse Stee 11 2 “Sur-la onzième campagne de la Princesse-Alice II. Sur, les travaux océanographiques du Musée de Monaco. par — S.A. S. le Prince ALBERT I* DE MONACO’ Lee ee 188, — - Quelques rémarques sur le programme hydrobiologique À ; de Monaco, par Alexander NATHANSOBN.....2......,...: ed oy 189. — La repartiton — géographique du Triangulus munide G. Smith, Rhizocéphale parasite des espèces du genre 7 Munida Leach, par). Re en a o 50 190. — - Couleur des fonds marins, par 3; THOULET...,...., een RE TO Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur if SOA “Raphaël BOIS 0 Se ee nenne mere haem pal SES ee Tape OU 193, — Revision de. la famille des Textularid@, par E. Faurk- - A | = 1932. — ne des. Poissons nouveaux provenant des campa- ice du yacht « Princesse-Alice » ie 1901 a igre se rich ZLUGMAVER sesh. eset ede se PR TE rh Mee eka Oe: 194. — Troisième note préliminaire sur les Polychetes provenant . des ‘campagnes de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice, - ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco, oes “par Pierre: FAUVEL 00 M2 os re es eros ee 52 195. = Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques _ comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest ~ ~ (avec une carte), par J. GUÉRIN-GANIVET........0..0 “3 196. — Be nouveaux de la famille des Dajidés provenant. les ec campagnes de la Princesse-Alice, par Ro K@ucer,, mor = fesseur à la Faculté des Sciences de yon nen N face a 197. — Sur les Alpheidæ_ du Genre Athanas Leach, provenant 2... des Collections = SE A. DE le Prince de Monaco, ve HB. 2 COUTIERE Sn Ves ee RE ee ER 198. = La Socle à. Br oe M. le Professeur. Yves =: DÉLAGE. essen eee see e sone estes ee nenn ei — Densité, température, coloration de l’eau de mer. et cou- 'rants-sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par =. SUDRY. 66 en sees e recente . Fo 200. = Note sur les Bryopsis de la cöte de Monaco, par M. ole Do de Si fesseur Famincyn, de l’Académie. des Sciences ‚de St. ‘2 . Pétersbourg .. 4... eevee geen et : Bay | = = — La Flore’ planctonique du Pas de Calais en- oe par = Casimir C&érepr, docteur ès sciences. chargé de recherches | | _de biologie appliquée aux peches) maritimes. oy ia ee “MONACO. — IMPR. DE MONACO. T OCEANOGRAPHIG AA, “NOTES. PRÉLIMINAIRES SE eee ES GISEMENTS DEA MOLLUSQUES TR DES. COTES DE FRANCE. 3 = ie en par J. GUÉRIN-GANIVET. à Bee ès- den atura iste attaché au Service Scieatifique des Pêches au Ministère de la Marine. — ee OR 5 66 Ry Ne os \ 2% MONACO. LUE] ae » Appliquer les + rüsten de la nomenclature | adoptees 2 l ‘ 7 6 Donner en “notes au bas des pages c ou dans un index lesi rae À = PAL ees = bibliographiques D See OS Pet ce Mn Ecrire ¢ en Rondes tout nom scienass iin. Te les recouvrant. RR 2 Faire les ombres : au trait sur papier ordinaire ou au er papier es TR “ SE | dimension définitive qu on désire, Les auteurs reçoivent 50 exemplaires + leur mémoie ie peuvent tT as outre, en faire tirer un nombre Sure —_ pie la demande sur le manuscrit — suivant Je tarif suivant : aaa a2 100 ex. | 150. ex. Un Gude We Felle ee Gee, = Uné demi-feuille. Ss (No 4270 |. 6-764 8 80 EL: + Une feuille -entiere....:..158 10.| .9 Ba} 3 se | 16 20 > a À k x à Je £; es = SA > fl faut ajouter à ces prix celui nie da abs A RR I re ne PU ong Ra BRITEN ee NEN CRE LEARN À x BP EDBELEFIN DE L'INSTITUT OCÉANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 203. — 28 Mars 1911. NOTES PRELIMINAIRES SUR LES Gisements de Mollusques comestibles des Cotes de France ia Cote Occidentale du: Finistère comprise entre le havre de Guisseny et le goulet de Brest. u (AVEC DEUX CARTES) par J. GUERIN-GANIVET Docteur ès sciences Naturaliste attaché au Service Scientifique des Pêches au Ministère de la Marine Le présent travail est relatif à l’étude des gisements des Mollusques de la côte occidentale du Finistère située au nord de la rade Brest, l'archipel de Molène et l’île d’Ouessant étant mis à part et devant faire l’objet d’un travail spécial. Deux cartes, dues à la libéralité de S. A.S. le Prince de Monaco, à qui je suis heureux d'adresser mes plus respectueux remerciements, sont annexées à cette nouvelle note, en raison d’ailleurs de l'impossibilité de faire figurer sur une seule la (1) La liste des notes précédemment parues est la suivante : 1° GUÉRIN (J). — Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — Les côtes de la Charente-Inferieure, (Comptes rendus de l’Association française pour lAvancement des Sciences; Congrès de Grenoble, t. XXXIII, p. 825-852, pl. ıv). 1904. 20 Jousin (L.). — Idem. — Les côtes de la Loire à la Vilaine, (Bulletin du Musée Océanographique de Monaco, n° 59). 1906. 30 Guerın (J.). — Jdem. — Le golfe du Calvados, (loc. cit. n° 67). 1906. 4° JouBin (L.). — Idem. — La région d’Auray (Morbihan). (Bulletin de i l’Institut Océanographique, n° 89). 1907. (203) | totalité du littoral, A cause de son étendue et surtout de sa configuration. La première de ces cartes fait suite à celle qui a été publiée, en 1908, par M. Joubin (1,6°) et nen es an À continuation vers l’ouest; la deuxieme fait suite a la premiere qu’elle continue vers le sud, et complete le littoral continental du Finistère jusqu’à la pointe du Petit Minou, rejoignant ainsi entrée de la rade de Brest, qui a fait l’objet de mon dernier travail (1, 10°). Une simple inspection d'ensemble montre que la région comprise dans les limites de la première carte est beaucoup plus riche au point de vue faunistique que la région comprise dans les limites de la seconde, tant à cause de la présence de deux rivières de rias importantes, l’Aberwrac’h et l’Aberbenoit, qu’en raison du morcellement littoral, lequel entraîne une certaine protection des grèves vis à vis de la violence inusitée des courants de marée. Comme dans le cas de la rade de Brest, il est certaines régions du littoral que je n’ai pu explorer moi-même, non pas cette fois, par suite d’une disposition trop abrupte des côtes, mais en raison de l'intensité de la vitesse des courants qui rendent ainsi impraticable, en particulier, l’abord des rochers du large. Mais je dois à M. Mouéllo, ancien administrateur de la Marine à Brest, actuellement à Morlaix, et à M. de Bigault- Casanove, ancien administrateur au Conquet, actuellement à 50 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Idem. — L’embouchure de la Loire, la Baie de Bourgneuf et les côtes de Vendée, (loc. cit., n° 105). 1907. 6° Jougin (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — La côte Nord du Finistère, (loc. cit., n° 115). 1908. 7° Jougın (L.).— Jdem.— Le Morbihan Oriental, (loc. cit., n° 116). 1908. 8° GUÉRIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires sur les gisemenis de Mollusques comestibles des côtes de France. — L’estuaire de la Gironde. (loc. cit., n° 131), 1909; et Travaux scientifiques du Laboratoire de Zoologie et de Physiologie maritimes de Concarneau, t. I, fasc. 2, 1909. ° GUÉRIN-GANIVET (J.). — Idem. — La côte des Landes de Gascogne et le bassin d’Arcachon (loc. cit. n° 135), 1909; et Travaux scientifiques du Labo- ratoire de Zoologie et de Physiologie maritimes de Concarneau, t. I, fasc. 5, 1909. 10° Jousrn (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des cötes de France. — La cöte de Lannion a Treguier (loc. cit., no 136), 1909. 110 Jousin (L.). — Idem. — La côte de Tréguier a Paimpol; Vile de Brehat, (loc. cit., n° 139). 1909. : 120 Jounin (L.). — Idem. — La baie de Saint-Brieuc (loc. cit., no 141). 1909. BAT ne fe Nantes, un ensemble de renseignements suffisamment précis sur les productions des circonscriptions maritimes en question pour pouvoir affirmer l’exactitude des particularités que ce travail met en évidence. La région du Finistère dont il est ici question est très diffé- rente de toutes les autres portions du littoral étudiées dans ce département, sauf de la région septentrionale, déjà étudiée par Joubin (1), qui en a fait l’objet d’ün mémoire spécial. Cette côte ne ressemble en effet en rien à la côte méridionale de la Bretagne : la différence d’orientation des plissements du sol et la constitution de ce dernier, qui est d’origine éruptive, en sont deux causes essentielles ; 1l est d’ailleurs nécessaire d’y ajouter les influences d’un régime marin exceptionnellement violent et de circonstances climatériques tout à fait spéciales ; en effet, une violence très caractérisée et constante des courants marins s'oppose au calme relatif des eaux de la côte méridio- nale armoricaine, et à la végétation arboricole, abondante et variée qui parvient jusqu'à l'extrême limite des laisses de haute mer dans toute l’étendue de cette dernière, s’oppose une pau- vreté floristique monotone, sauf en quelques points mieux abrités du littoral. Il n'existe d’ailleurs que peu de rapport entre cette côte et la côte finistérienne située au sud de la pointe de Saint-Mathieu, 130 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires... L'ile aux Moutons et Varchipel des îles de Glenan (loc. cit., n° 154). 1909 et Travaux scientifiques... fl, tase. 6.) 1900. 14° GUÉRIN-GANIVET (J). — Idem. — La cote morbihannaise de la riviere d'hiel a lanse de Kerguelen (loc. cit., n° 155, 1909, et Travaux scientifi- quest 1,/fasc..7.), 1909. 150 GUÉRIN-GANIVET (J). — Idem. — La côte méridionale du Finistere comprise entre la pointe de Penmarc’h et la pointe de Trevignon (loc. cit., me 170, 1010 et Lrayaux Scientifiques. t. II, fasc-r.), 1910. 16° JouBin (L.).— Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des cötes de France. — La bate de Saint-Malo (loc. cit., n° 172). 1910. 170 Jougin (L.). — Idem. — La baie de Cancale (loc. cit., n° 174). 1910. 180 GUERIN-GANIVET (J). — Notes preliminaires.... La cote meridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et la pointe de Trevi- HO (loc: cit. n° 178, 1910 et Travaux Scientifiques....t. Il. fasc. 2). 1940. 19° GUÉRIN-GANIVET (J.). — Idem. — La rade de Brest (loc. cit. n° 195 ev travaux scientifiques. .:.\.; HE tase. 5). 1910. (1) Jousin (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France, — La côte nord du Finistere. (Bull. Inst. Ocean. ne115, 1908.) (203) ou les grandes Echancrures littorales, telles que la rade de Brest, la baie de Douarnenez, la baie d’Audierne, donnent a la côte une physionomie particuliere, explicable par sa contexture géologique; on n’y observe pas en effet, dans toute son étendue, cette alternance des affleurements de roches dures et de roches tendres grace a laquelle peuvent se dessiner des anfractuosités profondes. Partout, au contraire, les roches éruptives ou méta- morphiques (granites, granulites ou gneiss, etc.) opposent à l’action des eaux marines une résistance très grande, et la côte présente dans son ensemble une configuration relativement régulière dont la continuité, surtout dans la région la plus occidentale, n’est troublée que par un petit nombre de hävres ou de rivières. Sous l'influence des courants de marée, dont la vitesse est considérable et peut atteindre dans certains endroits jusqu’à cinq mètres par seconde, et par temps calme, il y a une tendance manifeste à la régularisation des lignes du rivage, les pointes avancées subissant les conséquences de l’abrasion, les anses se comblant au contraire par l'apport des matériaux résultant de la destruction des promontoires. On peut en effet constater que la côte présente une disposition d'ensemble beau- coup plus régulière que dans toute autre région du Finistère : sa disposition générale est rectiligne et de direction N. E.-S. E. d’Argenton à l'entrée du chenal occidental du Corréjou (carte J), rectiligne et N.-S. d’Argenton à la pointe de Saint-Mathieu (carte IL}, ces deux directions formant un angle dont l'ile d’Iock est le sommet (carte I). L’allure déchiquetée de la côte entre le chenal du Relec et celui du Corréjou parait masquer quelque peu cette disposition ; mais il n’y a la que les résultats combinés d’une action simultanée de l'érosion marine et de l'érosion continentale, à la dernière desquelles est seulement due la présence des deux rivières de l’Aberwrac’h et de l’Aberbenoit : la destruction du littoral s'est manifestée là plus intense, prési- dant à la constitution des grèves sableuses par abrasion marine des roches granitiques dont les restes forment actuellement encore cette ceinture de roches, vestiges de l’ancien rivage, qui s'étendent du Relec au Corréjou (Rosservor, plateaux du Frévors, du Guennoc, de Kerguenn et de la Croix, plateau du Lézent et Vile Vierge) et qui sont séparés de la côte actuelle par d’impor- tantes laisses de basse mer ; d’autre part, les apports continen- taux des deux rivières de |’Aberwrac’h et de l’Aberbenoît, creusées dans des dépressions d’un massif éruptif dont elles - réunissent les eaux, ont envase l’entree des estuaires qui se sont eux-mémes élargis sous l’action des courants, et c’est ainsi que se sont formées les petites anses des Anges et de Kerlaouen, de Broennou et de Corn ar Gaz, que la presqu’ile de Marguerite s'est peu a peu dessinée entre les estuaires de l’Aberwrac’h et de l’Aberbenoit et qu’elle s’isolera dans la suite des temps sous forme d’une ile quisubirale méme sort que les ilots plus avancés du large. Toute la côte est ainsi en voie de destruction entre le havre de Guissény et le chenal d’Argenton ; presque partout les mêmes phénomènes se produisent : des baies ou des anses anfractueuses se forment, délimitant des péninsules très petites qui s’isolent ensuite sous forme d'ilots définitifs que les courants détruisent en les réduisant progressivement. Partout, sans aucune exception, les fonds sont rocheux dans le voisinage immédiat de la côte et jusqu'à une distance de six à huit milles de celle-ci ; toutefois, au large de la pointe de Corsen, qui est la pointe continentale la plus avancée de France, les fonds rocheux n’atteignent leur limite que bien au large de l'archipel de Molene et de l’île d’Ouessant, ainsi englobés dans le plateau rocheux sous-marin continental ; dans les hâvres et les petites anses (hâvre de Guissény, côte de Lampaul, anses de Porsal-Kersaint, d’Argenton et de Porspoder, hâvre de Labe- rildut, anse des Blancs Sablons, et quelques autres) le résultat de l’accumulation des sables charriés par les courants dissimule la véritable nature du fond, toujours constitué par de la roche. Au large, les fonds sont d’ailleurs partout sableux, attestant la nature importante du drainage des sables et des galets sous l'influence des courants formidables venant de la Manche au moment du jusant ; ces sables et ces galets occupent les dépres- sions sous-marines les plus accentuées sur toute la périphérie des fonds rocheux formant le socle des archipels et du continent. J'aurai d’ailleurs l’occasion de revenir, dans un travail ultérieur, sur la nature et la disposition des fonds dans les archipels de la côte occidentale du Finistère. Je me bornerai ici à compléter ces quelques indications générales en mentionnant le parallélisme des isobathes et du littoral, qui est à peu près général dans toute l’entendue de côte envisagée, du moins dans le nord, car il faut faire cette restriction importante que la présence des îles dans l’ouest du (203) Finistere est la cause d’une perturbation profonde dans ce parallélisme ; les isobathes les plus faibles épousent le contour: continental dans toute sa disposition déchiquetée, les isobathes les plus forts régularisant leurs courbures en les atténuant. Généralement les pentes sont abruptes et l’on atteint, sauf dans la Manche, les fonds de 50 mètres et même parfois de 100 mètres, à peu de distance des côtes. : | La presque totalité des côtes dont il est ici question appar- tiennent au quartier du Conquet, qui s'étend de la rive gauche de l’Aberwrac’h à la pointe du Petit Minou. La côte située au nord de ce quartier est sous la dépendance du quartier de Brest, dont l'étendue littorale présente ainsi une vaste discontinuite, et placée sous la surveillance de deux syndicats maritimes, celui de Plounéour-Trez et celui de Plouguerneau. La presque totalité des gisements compris dans le littoral du premier de ces syndicats, qui est le plus septentrional, a fait, en 1907, l’obiet des recherches de M. Joubin qui en a publié les résultats dans un mémoire spécial (Voir note [1,6°], p. 2) ; je ne parlerai donc pas de cette portion déjà étudiée du littoral. 1: = ’EHUITRES/INDIGENES. La production naturelle des Ostréidés sur toute l’étendue de la cöte continentale du Finistere est absolument nulle. Je ne crois pas qu’il y ait même jamais existé de gisement naturel d'huîtres ; les pêcheurs et les ostréiculteurs que j'ai interrogés confirment d’ailleurs cette opinion et n’ont jamais entendu parler d’anciens gisements autrefois exploités ; il n’y existe, en tout cas, aucune huîtrière à l’époque actuelle. Par contre, l’industrie ostréicole est représentée dans les deux rivières de l’Aberwrac’h et de l’Aberbenoît où ont été installés, depuis longtemps déjà, un certain nombre de parcs. Le plus septentrional d’entre eux est celui de Cozmiline (7) qui est situé sur la rive droite de l’Aberwrac’h, au sud de la petite localité de Lesmel ; il est établi sur un fond de vase que l’on a sensiblement amélioré par deversement de gravier ; on PR NE CPP RS PES SR LE Ze a ee OE PAR EL ae a Ne ER a PER OMe keke nee SU, TR Pr NSS ST om JTE a BE EERE WR a RAS LEE RE EN Wea PURE D UV 1 en ae - ER a I a atin aoe EN x a AO BE ey qs AY SR AEH oF et VA PT er ¢ Ve AS? ea - peut y entreposer une moyenne annuelle de 350.000 huîtres Mesut Une superficie de 67 ares; c'est le seul établissement ostreicole qui soit sous la dépendance du quartier de Brest. Les autres exploitations dépendent du quartier du Conquet et sont situés soit sur la rive gauche de l’Aberwrac’h, soit sur les deux rives de l’Aberbenoit. La rive gauche de l’Aberwrac’h est occupée par les parcs du Cameulet (2), du Moulin de l’Enfer (3) et du Pont de Paluden (4), tous situés en aval de ce pont ; en amont, on retrouve l’empla- cement de deux parcs abandonnés, ceux du Kérouartz (5) et de Beg ar Spinz (6). Dans l’Aberbenoit, les parcs occupent les deux rives de la riviere; six parcs, dont cing bien exploités, sont établis sur larive droite [parcs du Passage (7), de Prat ar C’houm (8), de TanVai (9), deGemean (ro)et de Pen Hoben (71 et 72)]; c'est le dernier de ces parcs quia été abandonné en 1908, un an après son instal- lation. Sur la rive gauche, on retrouve l’emplacement de trois parcs abandonnés [parcs de Roc’h ar Brennic (73), de Bou- Ise tr) et de Portz ar Velin (15)]; il n’y existe plus qu'un seul parc exploité, celui du Grand Moulin ou de Lomagen (76), qui a pris par contre de l’extension en 1907. L’ensemble de tous ces parcs occupe une superficie d’environ 750 ares ; l'élevage de l’huitre ne s’y pratique pas à proprement parler ; ce ne sont en effet que des parcs de dépôt où les conces sionnaires entreposent les huîtres qu’ils font venir tous les ans de la rivière d’Auray ou du golfe du Morbihan ; on y entrepose environ deux millions de mollusques d’une valeur globale de 25.000 à 30.000 francs. Wel est, aussi Complètement exposé que possible,, l'état actuel de l’ostreiculture dans la région. L’huitre portugaise (Ostrea angulata Lamarck) n’y a jamais été signalée. Il. — MOULES. Les moulières naturelles de la région sont toutes établies sur roche, à l’exception d’une seule qui est très profondément reculée dans l’Aberbenoit. Les moules ne sont pas partout également abondantes sur la côte ; il y a des régions, en parti- culier entre Argenton et la pointe de Saint-Mathieu, et même (203) N jusqu à l'entrée de la rade de Brest, où elles sont à peu pres complè- tement absentes ; d’ailleurs, dans beaucoup des endroits où leur présence peut être constatée, leur groupement ne constitue pas de véritables gisements. Les indications qui ont trait aux moulières et qui sont exposées dans les lignes qui suivent sont donc surtout données dans un but zoogéographique ; il ne faudrait pas s’exa- gérer outre mesure l'importance des moulieres dans cette région. Il existe des moules (voir carte I) sur les petits rochers de Carrec Hir (77) et ceux de Enes Aman ar Ross (74) ; mais elles n’ont pas grande valeur, et leur présence en ces endroits est d’ailleurs extrêmement inconstante ; il y a même des années où la roche est complètement à nu, sans aucune trace de mollusques. Il en est de même des roches d’Enes Du (79) et de Carrec Crom (20), qui sont les seuls endroits où j'ai pu constater leur présence entre le hâvre de Guissény et la petite péninsule de Berghen, où on en trouve également en petite quantité, ainsi que sur les rochers du voisinage, Ar Castrac, Men Garo, Men Lea et Ar Pellen (27). :Mais-lextenan des moulières prend un peu plus d'importance à partir de ce point, et les rochers avoisinant l’île Vierge et l’île Valan (22) sont déjà plus richement peuplés ; il en est de même du plateam eu Lézent et de ses dépendances (23), de la Pendante, de la Malouine et des rochers de l’île Stagadon (24). Cependant il est nécessaire d’ajouter que l’inconstance des gisements reste la même ; il n’y a d’ailleurs aucune trace de moules entre ces roches et le littoral continental. Entre l’Aberwrac’h et l’Aberbenoit, la disposition des emplacements mouliers reste identique, l’extrême limite des laisses de basse mer en présentant seule par places, sur le flanc des roches exposées au larges : [moulières de Guennoe, de Kerguen-eride la Croix (25 et 26)|: A la hauteur du pont de Tréglonou se trouve, dans le fond l’Aberbenoît,la seule moulière établie sur fond de sable vaseux (27) elle déborde en amont et en aval du pont, sur une petite étendue; c'est le seul gisement moulier qui ait jamais été classé dans l’ouest du Finistère ; il n’est pas très important d’ailleurs etona déjà dû, pour des diverses raisons, en interdire l’exploitation. Le groupement des roches isolées du plateau de Trévors, à entrée même de l’Aberbenoît, présente quelques petites mou- lieres 20) Tous les rochers que l’on rencontre ensuite en se dirigeant y en a peu sur les roches de Rosservor et de Fourn Cross (29), Ba peu plus sur ceux de-lile Longue, de Vile Carne et les bancs avoisinants (30), et plus encore sur les ilots dont l’en- semble constitue les roches de Porsal (37). On en rencontre de part et d’autre de la petite pointe de Landuvenes (32), sur la partie occidentale de l’île d’Iock (33) et les bancs voisins, Cer Bras, Basse Brividic, Petit Melgorne (34); mais leur rareté s’exagere à nouveau, et il n’est pas douteux qu'elles n'y ont qu'une existence temporaire et qu'elles doivent même que rarcment y persister. Dans toute la région d’ailleurs, les cou- rants sont beaucoup trop violents pour que de semblables gisements puissent se maintenir. La rareté des gisements est, au surplus, bien autrement grande plus au sud (voir carte II). A part les rochers isolés des Liniou (7) où il ya des moules abondantes, le petit rocher isolé de Men Portz Guen (2), les îlots rocheux des Fourches et de Kerléodoch (3 et 4) et celui de Goatloc’h (5), la côte ne présente aucun gisement entre Argenton et la pointe de Corsen qui est pourvue d’une moulière dont la partie nord et seule impor- tante (6). C’est à titre de mémoire qu'il faut d’ailleurs mention- ner la présence de moules entre la pointe de Porsmoguer (7) et la pointe de Brenterc’h ($) et à Portz Illien (9), car il yenasi peu qu'on pourrait à la rigueur se dispenser d’en parler. Aux abords du Conquet, on trouve des moules a l’ouest de la presqu'île de Kermovan, et en particulier sur I’Ilet (0). Enfin, par places, de petites surfaces garnies de moules se montrent parfois entre la pointe des Renards et celle de Saint-Mathieu (z7 et 12); J'ai confondu tous ces petits bancs dans une même teinte bleue sur la carte II de ce travail, mais il ne faudrait pas croire que toute cette côte est occupée par un gisement continu, d'autant plus que les moules y sont toujours très petites et qu'elles disparaissent généralement au bout de peu de temps, le même instabilité se manifestant là dans les mêmes conditions que pour les autres gisements précédemment signalés. La pré- sence de moules sur les Vieux Moines (73) doit cependant être considérée comme plus constante si l’on s’en tient aux dires des pêcheurs ; il en serait de même au voisinage de la pointe du Cormoran (74), et sur le petit rocher du Chat, au pied du (203) xe x château de Bertheaume (75), qui représentent les deux seuls © points où croissent les moules entre le cap Saint-Mathieu et la rade de Brest. HI. — MOLLUSQUES DIVERS. La répartition des Haliotides (Haliotis tuberculata Lin.) est en quelque sorte calquée sur celle des moules, avec cette diffé- rence d’ailleurs déja contatée par Joubin (1) qu’elles vivent- également à certains endroits ou les moules ne se rencontrent jamais. Si d’ailleurs on veut bien se reporter a la carte de Joubin, on verra qu'entre cette carte et la carte I de ce travail il n’y a aucune difference dans les répartitions des Haliotides et des Moules : ces dernières manquent absolument dans certaines parties des deux régions considérées, et les Haliotides se ren- contrent dans les mêmes conditions, dans les endroits exclusi- vement pourvus de blocs déplacables. Elles sont très abondantes au nord du havre de Guisseny et dans lès roches de l’île Vierge et des ilots voisins; on ne les pêche guère qu’aux grandes marées d’equinoxe. Les gisements du quartier du Conquet sont impor- tants, surtout ceux qui sont situés au nord de la pointe de Landuvenes. | Les bigornaux (Lillorina litloralis Lin.) sont assez abondants dans toutes les grèves et sont péchés partout. Il n’a été indiqué sur les cartes que les seuls endroits où ce Gastéropode existe en abondance [baie de l’Arquevildu ou de Kerleven, entrée de l’Aberwrac’h (en particulier dans l’anse des Anges), anse du Broennou, cote de Porspoder et anse du Poulsou, ile Mazou Bras]. | Les palourdes (Tapes decussala Lin.) existent dans la plu- part des grèves ou des hâvres du littoral. Mais il convient de faire remarquer ici que les populations maritimes confondent sous ce nom diverses espèces de Lamellibranches, de sorte que la véritable palourde n’est pas aussi abondante qu'on pourrait le croire ; elle n’est en somme pas commune ; elle se rencontre à l’entrèe du hävre de Guissény (35), dans le Trans Annaoun (56) (1) Jovi At.) "Etudes 0 . — La côte nord du Finistère, (Bulletin de l’Institut Océanographique, no 115). 1908, APN. SUR VO a Te Li din T nn te : TORRES a a eo da ehe re > PT NP ET U ee ee ee a PE NON SP et sur toute la cöte occidentale voisine (37), par des fonds sableux; il y en a en petite quantité dans l’anse d’Arquevildu (38), en quantités notables entre la côte et la série des écueils qui réunissent l’île Stagadon à Vile Vierge (39), dans l’anse de Kervézin (go). Le fond du lit de l’Aberwrac’h en contient éga- lement par places, en particulier sur le banc de Loguivy (77) et sur le banc du Lézardot (42); il y ena également dans l’anse des Anges (43) et sur la totalité de la grève comprise entre les estuaires de l’Aberwrac’h et de l’Aberbenoît (5 et 26), et dans feet de ce dernier (47 et 48). Les sables des grèves ou des petits bancs sableux que l’on rencontre entre ce dernier estuaire et Porspoder en contiennent en petite quantité (50 à 58). Au sud de ce point (voir carte II), on trouve un petit gisement entre l'île et le continent (77) et un gisement un peu plus important dans le hävre de Laberildut (7&8). Je n’insiste pas sur les quelques autres points de la côte où ce bivalve peut E@eore se rencontrer (gisements 79 à 27 de la carte II): la densité de répartition du mollusque y est faible et variable en raison des dimensions des grains sableux ; j’ajouterai enfin qu'il existe quelques rares palourdes dans le sable des petites plages du fond de l’anse de Bertheaume (28 et 29). Les sourdons ou coques (Cardium edule Lin.) se rencontrent en général aux mémes endroits que les palourdes; aussi est-ıl inutile de s’etendre au sujet de leur distribution ; il suffit de faire remarquer qu’on les trouve à un niveau plus élevé que les palourdes, et en particulier jusqu’au fond de |’Aberwrac’h et de l’Aberbenoît (42 et 29). Les Solen vivent à entrée du havre de Guissény (35), au su de le Wierge (59), a lest de Vile Stagadon (60); on en trouve aussi quelques-uns dans les sables vaseux du lit des rivieres, avec les sourdons et les palourdes ; il y en a d’ailleurs par endroits dans les sables de la cöte, et peut-étre un peu plus intensément qu'ailleurs à l’entrée de l’Aberildut (30, carte II); la pêche n’en est du reste pas pratiquée. Les coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus Lin.) sont très rares; quelques exemplaires se pêchent au sud de Vile Vierge (5 9), à l'est de l'île Stagadon (60), dans l’anse de Kervézin (go) et à l'entrée des deux Aber (67 et 62). Les myes (Mya arenaria Lin) sont très rares,excepté dans le lit des deux rivières de l’Aberwrach et de l’Aberbenoît (63, 64, 65). (203) rucosa eee a peu ee dans“ ve reg patelles (Patella vulgata Lin.) y sont, comme sur toutes exposées, assez abondantes sur tous les large. ar es a x 5; i? 2-4 5 ts | = LA | À i yh j V 2 { À m; a 5 k eh ‘ , A er \ \ { Ä . A | = Carte | 10! 8 22 55” 50° I n ; } Zn | > 2 CARTE DES GISEMENTS DE COQUILLES COMESTIBLES ‘ à ñ NU : ! Nie oa ER ‘ ie BE d'Aman | ar R \ =. ee de laCôte du Finistère i : j EN ER DS / | | x DS K + EN, : / \ / SS . 45 comprise entre RES | / Se SS \ a ; \ LC / N N \ Sac) = EN ee Plateau EN N | \ LE HAVRE DE GUISSENY ET PORTZPODER Le d x Ou eae 3 h LS LA \ À N N SE ‘ / \ SCFparen Dressee par 2 A FETE ! \ u | N d'Aman 0? + Bode Toulimeur p Nahe J che C, ; rer ES Passe de Geer 7 | Ian “03) N fi | Clocen Vras VERIN-GANIVET RES | Nam ' / ; ee : 2 | SS ~ | x / \ eee ZN | \ | / us) \ . / . : . à l/ NON N | oy EN ; \ Naturaliste attache au Service Scientifique eh ii \i \\ py Ver sy) Ras N N i i Coarzen. GRR \ \ 4 Plateau \ \ Rs s so be Me des Péches auMinistere de la Marine A aa a SION DR denen er 2 WO Grec Hunter vare ler ENG aid RL LUE 3 =: Fan = cia: 27 F > = N ame TE Parte ° Eee — \ N aol \ Dan. Se ee ae EGENDE Plateau I Neer 139) = UP PRE Rn ; à $ \ \ N EN \ 4 \ J x - Mean Pe N 3 oS) La carte représente | plat des gisements en Juillet 1910 \ ve ON f ‘ley \ [9° Be Seplentrionales. NE ts | Palourd a ) I) à N Br ee BS N AN AU vais hs -—— . N kr N 3 | 5 \° BE de Wear Pic N Huitres Indi es INN] aa ma are apes decussate Lin) EEN ar oe Say ri HO à NS \ N e a5 / À N m ifo NS (Ostrea edulis in) | AE AE ET j ce ; [ ‘ Mean|Cos” 6, oo Se Det 7 95,8) oy \o, & | Er Anciens pares WM vioiers (Re ) Cisements naturels \ À \ , Len N LR re er, Coutarn ® Affe Rover. eee Pryan Meare fit x FE, 5 = RES 7 à Y “5 a 5 x Moules Coquilles Sl! Jacques |, 5 Ges | = izen Ven 9 % 9 \ N = | N (Mytilus edulis Lin) Cisements nilliels (eo nee Ile Gisements naturels Basse de \ \, : is 2a Mens Vincent { N \ = | At Co N ; M D Ne Vierge = N ; ER TE of (68) Ws : EDS } Lizen Das‘ 5 8 N $ oo) \ \ a \ AUX a es 3 (rs ee Ze 5 ° ; € des Leo fe oe a da ° 3 58 2° us tléoc DE \ ¢ Cor a B des Lees SuSE) is. Ar Ge) Se See: \ OB) qe Se, 43) CE ‘4 Echelll 1: 35.000 env. Ha ERS enden e 2Caz a se Ko Ap Mein, Tano Bo. &% 0) ey ee J A Brisant Septentrforäß, NE 1877, a RE an = Is ES o 19 2 3 { GA hibentes ten = - A veerg? > br foie -Houliere Enes Du \ = 2 ‚jle, INN? by. B: Al! | ? UF Bede Ro 5 \ N . \ ES : in SES a ph Moroes, (5-7 Bar je = GX = = \ eK, (6 \ , \ Al De X ot wi N ERS; \ Hope = Colledee | i one | 0 CS N © 25,5) N ae Nr à $ eher ) DE) | \ © Reo aie cae j En aoe, > aay) \ | 7 (05) P| 0e re Oevidentaless. PE Me ar VE HER gare Se em Fol { Pe; we = | { SANS N 2 1 ioc rn M PAL ES We Sant co WER. when } : ) N a Si ” SER) BT Sa Mean tos =" Ko = @o a : >> um AE Se BET 5 on À GO ke! ame ArBario AD CAES AQU pe fe N Ne) 7 = Ë ) X ? o A(z) ° ae p ,1 fo 2 Se Os GA @ | La Pendan; > ] if POS. sw” | Le Libenter, | |e I D ça de, N. anal Plot N f 28 dir Plot. à N x | de À E +f ian > & oi (har oo age N Ke NGC ee Seas Bl Tim bras \ ci A Le Trépied. 28) - ER, (aay) és Bo =; Dr (RAC \ V2 gs \ = es LAbe,,, RES Tos Pots an G N 3 a eae 4 5 Be ao Ind! de Beurre > L ; af} 74 Se SN abate \ Re PA Be du rent SS ACS ae: Get Lo: D PR hed INT L C7 \ fot Eu Pat LE die \ U Aue / A re Rlouguepnear|e 7 \ ig EINE Te el RSR |W eS See EC WO a ee SES (SESS SSW A NL RER = Fa \ m A Gs ; B® Trousquennow IN Neo Ne xe % \ Currcclixéiotgg ; SSS = > \ "Petite Fourche \ ol ia Toul an Trebe. Ne, IR DE Bag X ~~ te Croix S CH SS ‘ \ ON N (2) : # N à = \ oGrande À ee pu | 1, @ : io X Q | irre DT) SES RS \ 40 N 3 j ! 5 Z LA [ z Ba N \ e 7, Ce i A 7 oa N Pa y a re 3 a Vo x £ 62 \ a \ Ge enguente nn = À Ù : . i ABV atic: du\ > Zèbre bog a | le \ & / Plateau du | CAE Taboo) Rey er Irei\ Joa Nee sn 5 \ N (og). 0) I NET N Rusven ‘°° 4 S j ~ Vp Basse du Porsal 2... À KZ ER S ¢ 3 i : 8 Se Hiusver.a (5) . ) Vv (XS ; {GGennoc N / 1 À T LAN Agee ih CB @ ANG se 5 i 3 : LeRelecls | 7 = fre ale ‘ 2 Heol | L = SI ‘td ‘ ati I 2 y | 2777 i + | 5 2 5 nm, L ZEN 4 | un 1 AK i Cig MAD \ i nee I | / \ } / | \ z 1 | Er ARR (ah) { : | iv / = ala, Y | Ç à a 5) Pen ar Canol g eisen) 2 NOY MS zi i af Poull Dour Wii! 7 a 4 N 1 / Pe} A > L: Ly oe ud Sa tr se DB St Antoine 2 Sa 37 ° 9% \ Ÿ ie ARRETE at a Foul) N Fa RU | = im A $ ow / 7 = 9 Cros à JUL EN 4 DOTE 4 ee > 7 | lent \ so @) TOR Feorvillou \ ie : / IB Brinidic > À 7 A > 3 om y ee of kate ay PEU) | leo / > EN EN Louet. \ / À “of % 7 nO ol ‘ 2/0 Fe \ N Metfpurniow ; en ps N a, | Corn Carhas,o / Meat Oh N IS Ne 4 HR & © . i PO Dyenfoinoe : N. > & ; re ‘ cad BB | se en HouerBihan Sap ee eee Fant iG! AUS . , Ot) 5 = N, 2 x QE FP IG Men Guro ; x gels ; - Koss ; À >, : 17 & ie $ BURY { " ke mh. à N : N : Ail HMO IK iy) ; À - à - | ; 2e i ji S NS > 1 IN TS \ 5 a iy i | SANGIN Sr N ZN ER Tr ING IN AUN Kernilis © 2 7 WH UT N NAN MU eA la Lesneven — \ K SS. 0 CS leurre ? a, ; r N eo Foul B. Bele hey 94 uch Rkioch, er (23) ge a ASS : À 4 7 > "Eur Creir DD oa 8 ET \ « : Le Or = B.Cuenrg, ES (A KZ ; à ; a aft, tS oe OF 2 iy, N 7 SCH. À . 3 pales ek N > Dee 0 ee netten. © CN De ee : fe ; 2 1 PE 7/2 ou s o Hone a i : = : = A? 2 7) Car ne ee A a N / ZEN ED) sco Xo ae : \ Mi y ; n De Bik ane un EU el À € i { Vo = \ ‘b sy 3 É EEE x d By = Mn No 7 le 2 € é x = 2 3 roy Be IN 3 = à BD; RS ANY SEN III Se NN SSS 9 = : = HS À à IN eh 5 = _ Ë Zi) ND a NEN A \ in ! T WZ Man Ù Va B. Cornoc C'hleus % Ÿ Uf ; © Ne en S 7 à lire © / / SLA * N A NT ANT 5 NUE May Ÿ Al NY \ “AN \ \ \ \ 3 i h | \ ye BE Ron Voule } \ ( Hf Ë S À fe Den \Seede & | = à syler se \ - vr yo & DCE NON EZ GENE NN) RD SO N SEN I A Ne [RE ae SET ES RE et ek nines Ik DEE Se en bras TEEN y ? TER ae a / er CRIE) Ne TI / ! & ey \ ont 17 franc & oo 2 à . fi \ » à ous Moul de Danduneves à ! 7) Glaser, ea - \ ii 2 5 AD AS pe de Landunevè ö 4 Fane : i a ER Satiloc® < ZN | ( Glaser; ERO AIN ! N Stay Bey an Lous). À A Co Brisarte(Andireeureus) | 6 oe Be 1000) va ! 020 (2) 7 SIg > N fi 4 N / N / tf N R 1 D Ya N _— N Bee 2 ./ beBonnet, à AMC ) „. 60: 0 4 Wy fo be 24 1] A Yo NU Wy BE Dourkies 5 = Uf rn SSSA SS eles Chanbres EN TER, = x Be Mahos ES ; ¢ as _Trouscoy ho 5 N #4 nu Ap, Se / FA + Plouguin N © . ve OW CL Chilean: 5 / 1 2,6) 7 ; «he Tatreaie- Eb. Bel: N Zi x a A = a AS bt Melgorne N | N N \(0:8) à ANNE xo eu Bel : RUND 6 i CE Melgorne Qo jx ya Z IQ NE SIEH NDS o Bde ta CEES) =. Men Corel So La GEA ore ÿ Ne N Ne N TR \ . do’ S Morell; Del. Grane et Imprime par Erhard PTS _ Fars. — = je Ph ar af À fe “rs 4 c Pa H ir "i ‘ : i Ê Qo et REN RT À m euer - Carte II 7° van ASL Re CARTE DES GISEMENTS DE COQUILLES COMESTIBLES PCR = de la Côte Occidentale du Finistère comprise entre PORTZPODER ET LA P™ DU PETIT MINOU Dressee par J. GUERIN-GANIVET Naturaliste attaché au Service Scientifique des Péches au Ministere de la Marine PR —3 —_——_ LEGENDE en , ion 7 5 be La carte représente l'etat des gisem ents en Juillet 1910 L tors Lin) sme 3) Gisements naturels Ormeaux 5 : (Haliotis lubereulata. Lin) tsements naturels Bigorneaux CCS I à ! (Citurora littoralis Lin) = Gisements naturels Couteaux (SS S/S ROSES ( Solen divers Lin) | Palourdes | (Tapes decussate Lin) Zea GP Puever \, AR AN ISS S ; MTT cs U Hani <\ ZEN ZN Ra NS NDS Cisements naturels +, +, + . +444 tr BE Greener re atures i ¢ es TEU A NT isomers naterels Echelle de 1: 30.000 Env. ; lips \ Pore Fer - A ge «Wen Port: Gen À N IN ï b 8a) N 4 A Nes 28) mi -@ HAN Saal 222 des Four 2. ae / REN } 3 ET BEN | Ser ' en Pilate au de sas). ILES N # N \ 3 ER ) \ (0,8803) ae | “a | N Fourches” : \ & a ae an \ \ aS : x A) 3 wi, Kerleadoch Ve e Bouton. we cr = & 3 > \ ER.) a) u PH Mojaote, = \ FETTE an By Se | I \ 180 25’ BÊTE COPS | Ra - \o Ploumoguer N Fort zmoguer N j % EZ Be =) 38 N 632 | we / on preanringerc À à Ss hee \ 4 (aa NEE Nina K % te ) Be Jeu = NUE (SE Oréentats Su Courlear \ : IR a ES N 4 Locmaria j Anse des / of SST 7, \| Ne \ Trébabu Y = \ \ Blan es Sa bl ons EN (a N few > & \ op ® ; N S \ ANS Py inotitre G37 ) dur LÉ Finotiere a3 — Fulminant, Sy _)r N ~ Zierne Dormandajı, 15 \ pedehke 7 CANS Mn N > À | C RAG 7 TAIN N PN \ N \ Ya Louve Te ZINN N < AR tte i} IN N DEN \ WS: HS 4 N IN NS N A ANY Zu ul) ® Re \) LT ? ([. We SA ys Pfedelörts [öntad A € — al) Le A N Zn SBE des Tenards ) Wy UT Hi ( LR WANS | va Fa IN a f ll \ iN ZINN IN GM Ge TOHlbrochNN ANN ~ À AN du Pocheur ~. ~ = a IND Bois de Kerinou ; Got ee ] | el ee RL Plougony t- Anse de Bertheaume | Anse Eee 5, Tea u) Wii \ AU I) EE Mr AN A N 2 t EN A | à -- ie LPignons de Ken 1 Ry) > |. _/Z. Plate Ss SS Rergeut SSS ST + | Phare du Petit a APS | APE D 20’ = { - SE 2 / > Eels : a é N NS Die enses((_ 7" ARE BR: } i a A PE de St Mathieu, ET NES so Nac? ar : = N pa = dre Er a Pee du. Cormoran zz i ! DE nue Pa =" a a= YE Ve He — ; | se 7 =~ Ke, i / wi N “a aor A rey nae =, Les Vieux Moines ] \ Ut. de Magellan | 2 4 en 1 ss Fourmi 24 or = x. ea ; 6 ES C me = de la Dorade u / L. Say Ca IN / a y ) Bossemen Oriental Na Er 2 / a) =a N = 4 7 h { N 3 ; 20. / | / He As = ; / Be N Cos ae N, ÿ ZS Was Deux Spies / RER \ / \ I Fae ge = & | { k | Bs los ) ES r / ean cee | Sh = a ' „ See | > ) \ \ 25 SE LA N ox \ 7 | \ B Eee } er Pr; Ben os) EZ 2 ee a: = Cee ee a I ae a i > oT; di 3 a An RE Ÿ == a ) Ss a) a Mh Zo \ae/ N ge pit vA VA al \ TANT Ps 7 PUS 7 3 ge / 74 ( 4 3 | Ys + RITES = EP 7 FIN ; ak een ee Tee Sse yy, a 4 ee m N, are / ) fe 4 = IE = M 7° 0 Paris Grave et Imprime par Erhard FT Paris. = JS Morelli. Del. ees | fé Wage y PN Le Bulletin est en. dépôt. chez Fricdländers à iu, ee - Berlin et chez M. Le udn, 174-176, boulevard Saint-Germain à Paris. = are Les numéros a Bulletin see eee séparément aux prix suivants et anse, ae ee NT ETE ae Nes 5; : 3 | = En [x 188. -— Quelques remarques sur le programme hydrobiologique Ae de Monaco, par Alexander NATHANSOHN....,..,...,...400 = >> 189. — La. répartiton géographique dur Ay iangulus munide Br G. Smith, Rhizocéphale parasite des especes du genre Pose Munida Leach, par J. GUÉRIS-GANIVET..,. Aussen. 50: 190. — Couleur des fonds marins, par J. STHOULET en eee “191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur … Raphaël TR ee hie dee 192. — Revision de la famille des Ten, Pare Fauré- FREMIET see etsereestereemséeceseereses 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- : gnes du yacht « Princesses Alice » (1901: à 19 vo) pa Erich! ZUGMATERS Se a ee 194. Troisieme note preliminaire sur les Polychètes provenant | des campagnes de l'Airondelle et de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée andere de Monaco, x par Pierre FAuvEL.. eee e nee tence ener eter eersseseneesetes 2 à 195. — Notes préliminaires sur Tex Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest : (avec une carte), par J. GUERIN- GANIVET. és 190. — 1ondaes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des + campagnes de la Princesse-Alice, par R. KœxLer, pro- ia fesseur a la Faculté des Sciences de Lyon. ein baie ES 25 197. — Sur les‘ Alpheidæ du "Genre Athanas Leach, provenant : | des Collections de S. A 8. le Prince de Monaco, ree a. CO UE FE RES Cos MR oes ee 0 Re 050 198. — La Spongiculture à a par M. le Professeur Yves PIBEAGE «cca ease oh ess DOC ns or pun eer ee 0 30 a 199. = Densité, température, coloration de l’eau de mer et cout rants «ur la côte de. Calvados pendant. tete, gu par Te SUDRY. Ce ea ee es BEE Er Br Er eereren eee 200. — Note sur les Bryopsis dela côte de Monaco, par M. ter Pro- u: _. fesseur’“Famincyn, de l'Académie des Sciences Ade St ee ibe Pepe sbou re ase, eR eee ee “4 2014 — Température de I Atlantique Nord pee et Peer FR er deurs); par A BIRUTREDR, Sn 202. — La Flore planctonique du ‘Pas de ar en 1906, DAME ALT . Casimir CÉPÈDE, docteur és sciences chargé de recherches - ue ae de biologie: appliquée : aux pêches maritimes......,.:.... 1 5 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles dés côtes de France (avec deux cartes), par ax GUERIN-GANIVET cee seeeceee eects se eeeceee eter nenne MONACO. — IMPR. DE MONA EGS BULLETIN. DÉS. die {Fondation ALBERT Ier, PRINCE DE Monaco) _“_ + DANS. > ATLANTIQUE NORD _ Par Ed. CHEVREUX (Suite) n MONACO, 2. Pee are Bir > à 2 i - Ar i > mr internationaux. Er a ee Le os En: fe 2° Supprimer autant t que possible les abréviations. 3 ee : sae | cs ae - 4 Ecrire en italiques tout nom mia de latin. Z 2 a ae | 50 Dessiner sur papier ou bristol. bien blanc au crayon Wolf Re -B.) où a l'encre ‚de Chine" ea l NS I ER ae 2 ee outre, en faire tirer un Hombre ne — faire la demande : ‚sur a pe manuscrit — suivant le tarif suivant : RENE RP 7. et Sg a SD Bx. 400 ex. | 150 ex. — — "3.2 Un quart de-feuille .... |. 4f » | “5f20 | 6F80. ner Une-demisfeulle. ie. en" ro 1 te 201.78 SOs ee ‚Une feuille entière. 128.10 9 80.| 13 Sei 5 sie [1 faut one a oe aS celui des planches te poe + ; + # | x 2 Er } x De “a > WT Ki x “ (Fondation ALBERT I", Prince de Monaco) No 204 — ret Avril 1071. nant des ane de la Princesse- Alice dans l'Atlantique nord. Par Ed. CHEVREUX (Suite) LYSIANASSIDE Amaryllis rostrata, nov. sp. Stn. 2990, 18 août 1910. Au large du cap Finisterre (lat. 43° a5! 20. ia, loneite gr 41. W.), chalut, 2320. metres. Un male: Corps assez obèse. atteienant 7"" de longueur. mesurés du ; 5 7 ; recourbé en bas et en arrière, on au bord anterieur; lobes latéraux très larges, tronqués au bord antérieur. Organes de vision non apparents. de la tête et du mesosome. Premier article du pedoncule un peu LLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE Antennes supérieures presque aussi longues que l’ensemble F plus long et plus robuste que l’article suivant, troisième article atteignant le tiers de la longueur du second. Flagellum principal portant des calcéoles au bord postérieur et comprenant vingt- quatre articles, le premier de ces articles, garni de plusieurs rangs de soies sensitives, étant aussi long que le dernier article du pédoncule. Flagellum accessoire composé de deux articles d’égale taille, suivis d’un article rudimentaire. Fic. 1. — Amaryllis rostrata. — A, téte et partie antérieure du mésosome ; B, plaque épimérale du dernier segment du metasome ; C, maxillipedes ; F, gnathopode antérieur ; G, gnathopode postérieur ; E, péréiopode de la deuxieme paire ; D, péréiopode de la derniére paire ; H, uropode de la dernière paire; 1,telsomqA +125 B,D, E, E Go ze ee ia Antennes inférieures aussi longues que le corps. Dernier article du pédoncule n’atteignant que la moitié de la longueur de l’article précédent. Flagellum portant des calcéoles au bord antérieur et composé de quarante-quatre articles. Pieces buccales ne differant de celles des espèces voisines que par la forme du lobe externe des maxillipedes, qui est anguleux au lieu d’étre arrondi au bord distal. Er Gnathopodes anterieurs courts, gréles, non subcheliformes. Carpe et propode d’egale longueur. Gnathopodes posterieurs beaucoup plus longs que les gnathopodes antérieurs, à peine subchéliformes. Article basal dépassant de beaucoup en longueur l’ensemble des deux articles suivants. Propode n’atteignant pas tout à fait les deux tiers de la longueur du carpe. Dactyle très petit. Article basal des péréiopodes de la troisième paire presque aussi large que long, bord postérieur régulièrement arrondi. Article méral aussi long que l’article basal, très large, fortement prolongé inférieurement. Propode atteignant près du double de la longueur du carpe. | Article basal des péréiopodes de la quatrième paire beaucoup plus long que large, bord postérieur droit. Carpe et propode d’egale longueur. | Article basal des péréiopodes de la dernière paire presque aussi large que long, dilaté dans sa partie distale, bord posté- rieur crénelé, régulièrement arrondi. Carpe et propode d’égale longueur. Dactyle presque aussi long que le propode. Branches des uropodes de la dernière paire d’égale taille, beaucoup plus longues que le pédoncule, bordées de longues _soies ciliées. Telson fendu sur le tiers de sa longueur, lobes divergents, portant, à leur extrémité, une petite échancrure garnie d’un cil.. Diffère des deux autres espèces d’Amaryllis de l'Atlantique ‚nord : A. Haswelli Stebbing et A. pulchella Bonnier, par le rostre, les maxillipèdes, les gnathopodes postérieurs, les péréio- podes de la derniére paire et le telson. TIRONIDÆ Bruzeliopsis Alberti, nov. gen. et sp. Stn. 2964, 20 juillet 1910. Golfe de Gascogne (lat. 46° 17’ mo N:;: longit. 5 42’ W.), chalut, 4380 mètres. Une femelle. (204) — À — | a Corps robuste, très obèse, bien que légèrement comprimé, De mesurant 6™ de longueur. Téguments très épais et très consis- — tants. Cinq premiers segments du mésosome très courts, distinctement renflés en forme de bourrelets dans leur partie dorsale. Bord dorsal des deux premiers segments du métasome prolongé en arrière par une forte dent conique. Urosome bien développé. Tête très volumineuse, presque aussi longue que l’ensemble des cinq premiers segments du mésosome. Rostre MIR IRS <> III Fic. 2. — Bruzeliopsis Alberti. — A, bord dorsal du metasome et plaque épiméralé du dernier segment; B, tête et antennes: €, mandibule- gauche; D, gnathopode antérieur ; E, gnathopode postérieur; F, pereio- pode de la premiere paire; G, péréiopode de la deuxième paire. AB CCS AC DEE GR 2A, | grand, très fortement courbé, son extrémité atteignant à peu près aux deux tiers du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Lobes latéraux largement arrondis. Plaques coxales se rapprochant comme forme de celles des Syrrhoe. Plaques coxales des deux premières paires étroites, moins hautes que les segments correspondants du mésosome, les plaques coxales de la deuxième paire présentant un bord antérieur un peu ‘concave. Plaques coxales de la troisième paire de beaucoup les plus grandes de toutes, aussi hautes que le segment corres- pondant du mésosome, fortement prolongées en avant et en arriere, échancrées au bord postérieur. Plaques coxales de la quatrieme paire tres petites, a peu pres aussi larges que hautes et ne dépassant pas en hauteur les plaques coxales suivantes ; bord postérieur échancré. Lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire beaucoup plus haut que le lobe antérieur. Lobe postérieur des plaques coxales de la sixieme paire carre- ment tronqué au bord inférieur. Plaques épimérales des deux premiers segments du métasome arrondies, plaques épimérales _du dernier segment prolongées en arrière et terminées par un crochet aigu. Organes de vision non apparents. Antennes supérieures aussi longues que l’ensemble de la Fre et des cing premiers segments du mésosome. Premier article du pédoncule robuste et allongé, se prolongeant par une dent aigué, presque aussi longue que le deuxieme article. Flagellum principal beaucoup plus court que le pédoncule et comprenant sept articles. Flagellum accessoire composé d’un article aussi long que le premier article du flagellum principal, suivi d’un article rudimentaire. Antennes inférieures un peu plus longues que les antennes supérieures. Quatrième et cinquième articles subégaux. Flagel- lum un peu plus long que le dernier article du pédoncule et composé de six articles garnis de touffes de longues soles. Mandibules grandes, robustes, triangulaires. Bord tranchant simple. Processus molaire tres grand, un peu saillant. Palpe fixé tout pres de la base de la mandibule, extrêmement grêle, presque rudimentaire, composé de trois articles subégaux et Portant, a son extrémité, deux soies d’inegale taille, la plus grande atteignant le double de la longueur du dernier article. Autres pieces buccales différant à peine de celles des Bruzelia. Gnathopodes antérieurs ressemblant a ceux des Brujelia, sauf que le bord palmaire du propode ne porte pas d’épine (204) denticulée. Gnathopodes postérieurs plus longs que les gna- thopodes precedents et s’en distinguant par la forme du propode, qui est ovale allongé, sa plus grande largeur n'at- teignant que le tiers de sa hauteur. Péréiopodes des deux premières paires assez greles, garnis : de longues soies. Article méral remarquablement développé, Fic. 3. — Bruzeliopsis Alberti. — A, B, C, péréiopodes des troisième, quatrième et cinquième paires ; D, E, uropodes des première et deuxième paires; F, uropode de la dernière paire et telson. (Toutes les figures BA: presque aussi long que l’ensemble du carpe et du propode. Dactyle très grêle, atteignant la longueur du propode. | Pereiopodes des trois dernieres paires augmentant progres- sivement en longueur, de la troisième à la cinquième paire. Article bas al ovale allongé dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, plus large et présentant un bord postérieur irrégulièrement convexe dans les péréiopodes de la cinquième paire ; angle inféro-postérieur fortement prolongé dans les péréiopodes des deux dernières paires. Article méral dilaté dans sa partie proximale, principalement dans les péréiopodes de la quatrième paire. Carpe et propode subégaux. Dactyle long, grêle et aigu. | See Re Uropodes de la première paire courts et greles, leur branche ‘interne n’atteignant que le milieu de la branche interne des uropodes de la deuxième paire ; branche externe un peu plus courte que la branche interne. Uropodes de la deuxième paire remarquablement développés. Branche interne très robuste, atteignant le double de la longueur du pédoncule et dépassant de beaucoup l'extrémité des uropodes de la‘ dernière paire. Branche externe grêle, n’atteignant pas la moitié de la longueur de la branche interne. Uropodes de la dernière paire dépassant mo peu Pextrémité du telson. Branche interne lancéolée, beaucoup plus longue que le pédoncule. Branche externe grêle, notablement plus courte que la branche interne et possédant un article terminal presque aussi long que le premier article. Telson entier, triangulaire, trois fois aussi long que large à sa base et portant une petite crénelure à son extrémité. I pie >. Ao. le Prince Albert I* de vouloir bien.accepter la dédicace de cette intéressante espèce, provenant d’un des dragages de la Princesee-Alice dans les abimes de l'Océan. PARDALISCIDÆ Pardaliscopsis tenuipalpa, nov. gen. et sp. Bim. 2004, 20,juillet 1910. Golfe de Gascogne (lat.. 46° 17 D NV ; longit. 5° 42° W.) chalut, 4380 mètres. Une femelle ovigère. Corps obèse, mesurant 14™ de longueur. Mésosome et métasome lisses. Urosome portant deux petites dents au bord dorsal postérieur du premier segment et une dent, plus longue et très aigüe, au bord dorsal postérieur du deuxième segment. Tête beaucoup plus courte que l’ensemble des deux premiers ! ments du mesosome, rostre court, aigu, bord antérieur formant, avec le bord inférieur, une courbe régulière. Plaques coxales des quatre premières paires arrondies, n'atteignant pas la moitié de la hauteur des segments correspondants du (204) mesosome. Plaques épimérales des deux derniers segments du métasome un peu prolongées en arriere et régulierement arrondies. Organes de vision non apparents. Antennes supérieures à peine plus longues que l’ensemble de la tête et des trois premiers segments du mésosome. Premier article du pédoncule un peu plus long que large, légèrement échancré au bord postérieur. Deuxième article un peu plus court que l’article précédent et moins large de moitié. Flagellum N D a Fic. 4. — Pardalıscopsis tenuipalpa. — A, antenne supérieure ; B, antenne inférieure ; C, levre antérieure ; -D, extremite de’la’mandınnle deor E, mandibule gauche; F, levre posterieure; G, maxille anterieure gauche ; H, maxille postérieure gauche ; T, maxillipede. (ABI Car), ENG EE) principal atteignant à peu près deux fois et demie la longueur du pédoncule et comprenant trente-six articles, pour la plupart plus larges que longs, faiblement ciliés au bord antérieur. Flagellum accessoire composé de cinq articles. Antennes inférieures beaucoup plus courtes que les antennes supérieures. Dernier article du pedoncule n’atteignant que les deux tiers de la longueur de l’article précédent. Flagellum aussi long que l’ensemble des deux derniers articles du pedoncule et comprenant vingt articles ciliés au bord antérieur. Lèvre antérieure très irrégulièrement bilobée. Rs it cd Dit Qu aa GA a ul pd Dé eT dd aa ai nein se à N 4 NT > RTE POP A SIP PE PS ee ee SN ee Ve SUIVI CUS ee EP OT D « Dee AP N See Ne RSS N DEC RES hE eT ES N San PT ee ee ee pee a Rte, LOS te + SS MR a ES VE UN ER QU , m'a : a h en Mandibules ne possedant pas de processus molaire. Partie tranchante de la mandibule droite armée de quatre fortes dents. Lame accessoire manquant, remplacée par deux grosses épines, accompagnées de nombreuses spinules. Partie tranchante de la mandibule gauche irregulierement denticulée. Lame acces- soire très large, finement crénelée au bord distal, accompagnée de deux épines et de spinules très nombreuses. Palpe court et grêle ; premier article relativement allongé, atteignant plus de la moitié de la longueur du second article ; troisième article plus court que l'article précédent, dans la mandibule gauche, aussi long dans la mandibule droite, et terminé par un bouquet de huit épines. Lèvre postérieure possédant des lobes internes soudés ensemble. Lobes externes présentant une échancrure au bord interne. Prolongements postérieurs très divergents. Maxilles antérieures très robustes. Lobe interne non observé; lobe externe obliquement tronqué, armé de sept épines ; palpe tres dilaté dans sa partie distale, qui est bordée d’une rangée de petites épines. Lobes des maxilles postérieures étroits, d’egale longueur. Extrémité du lobe externe portant trois longues soies ciliées. Lobe interne portant des soies ciliées à son bord interne et à meen extrémité. Pabe interne des maxillipèdes très court, portant une grande et une petite épine au bord distal. Segment supportant le lobe externe remarquablement développé. Lobe externe court et très large, carrément tronqué au bord distal, qui atteint à peine l'extrémité du premier article du palpe, bords interne et distal armés d’épines. Palpe assez court, premier et deuxième articles robustes, à peu pres d’egale taille, troisième article beaucoup plus court et plus grêle, quatrième article portant deux petites épines au bord interne. | Gnathopodes antérieurs robustes. Bord postérieur de l’article basal fortement convexe. Carpe volumineux. Propode aussi long que le carpe, subtriangulaire, bord postérieur garni de nombreuses soies spiniformes. Dactyle grêle et allongé. Gnathopodes postérieurs plus longs mais a peu-près de même forme que les gnathopodes antérieurs. Article basal plus (204) N oe etroit, propode un peu moins robuste. Bord posterieur du carpe et du propode garni de nombreuses soles spiniformes. Péréiopodes des deux premieres paires assez gréles. Article meral legerement dilaté dans sa partie distale. Propode un peu plus long et beaucoup plus étroit que le carpe. Dactyle long, grêle, presque droit. Fic. 5. — Pardaliscopsis tenuipalpa. — A, B, gnathopodes ; C, D, péréio- podes des, premiere et troisieme-paires ; E, F,\ premiers “articles péréiopodes des quatrième et cinquième paires ; G, uropode de la dernière paire’; H, telson; (A. B,:C, D, EF Sc ta > Goer Péréiopodes des trois dernières paires augmentant progres- sivement en longueur, de la troisième à la cinquième paire. Article basal peu dilaté dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, beaucoup plus large et présentant un bord postérieur convexe dans les péréiopodes de la cinquième paire. Carpe et propode d’egale longueur. Dactyle grêle et droit, atteignant les deux tiers de la longueur du propode. Uropodes de la dernière paire beaucoup plus longs que ceux des deux paires précédentes. Branches lancéolées, sub- égales. ee Telson plus long que large, fendu sur les trois quarts de sa longueur. Lobes termines par une profonde échancrure, garnie d'une épine, et portant chacun deux spinules marginales. Le genre Pardaliscopsis, très voisin de Pardaliscoides Stebbing, en diffère principalement par la forme des maxil-. lipèdes et des gnathopodes. EUSIRIDÆ Rhachotropis proxima, nov. sp. Bim 2004, 20 juillet 1910. Golfe de Gascogne (lat. 46° 17’ oi N°; longit. 5°42 W.), chalut, 4380 mètres. Un exemplaire. Corps grêle et allongé, mesurant 20"" de longueur. Méso- 9 some et premier segment de l’urosome portant une carene dorsale, prolongée en une dent médiane, accompagnée de deux petites dents latérales, dans les deux premiers segments du metasome, le troisieme segment ne portant qu’une forte dent et le premier segment de l’urosome une petite dent médiane. Rostre tres long, tres aigu, fortement courbé, atteignant a peu près l'extrémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Lobes latéraux longs et étroits, arrondis au bord distal. Plaques coxales très petites, celles de la dernière paire étant remarquablement prolongées en arriere. Organes de vision non apparents. Antennes supérieures atteignant a peu pres la moitié de la longueur du corps. Premier article du pédoncule un peu plus long que l'ensemble des deux articles suivants. Troisième article n'atteignant pas le tiers de la longueur de l’article précédent. Flagellum comprenant de nombreux articles garnis de soies, mais ne portant pas de calcéoles. Flagellum accessoire manquant. Antennes inférieures atteignant à peu près les deux tiers de la longueur du corps. Dernier article du pedoncule atteignant (204) Ze une fois et demie la longueur de l’article précédent. Flagellum un peu plus long que le pédoncule, faiblement cilié. Gnathopodes robustes, les gnathopodes postérieurs étant un peu plus grands, mais de même forme, que les gnathopodes antérieurs. Lobe du carpe très saillant. Propode ovalaire, deux fois aussi long que large, bord palmaire séparé du bord pos- térieur par un petit angle obtus. Fic. 6. — Rhachotropis proxima. — À, tete et partie des antennes; B, gna- thopode antérieur ; C, gnathopode postérieur ; D, E, premiers articles des pereiopodes des quatrième et cinquième paires ; F, uropode de la dernière paire, G, telsom, ASC ABC UNIES Re ee Péréiopodes très longs et très grêles. Péréiopodes des troisième et quatrième paires à peu près d’egale taille. Péré- iopodes de la dernière paire extrêmement allongés, au moins aussi longs que le corps, bord postérieur de l’article basal formant un angle aigu avec le bord inférieur, article méral prolongé inférieurement par une dent aigüe, propode beaucoup plus long que le carpe, dactyle plus long que l’article basal. Branches des uropodes de la dernière paire lancéolées, d'égale taille, bordées de petites épines. Telson dépassant quelque peu l'extrémité des uropodes de la dernière paire, fendu sur moins du cinquième de sa longueur et portant, près de sa base, une paire de soies ciliées. re | = uns M anal. - Lech, u rs eo! = u ER a ach ri de à Bière de R. rosirata Bonnier par le rostre, les lobes Piéraux de la tête, le pédoncule des antennes inférieures, l’article basal des péréiopodes de la dernière paire et la longueur du telson. HYPERIIDE Euthemisto compressa Goés. Stn. 2983, 16 août 1910. Golfe de Gascogne (lat. 45° 28° N. ; foment, 2° 43°-W.), filet à grande ouverture, 0-4500 mètres. Dine femelle ovigère. Longueur 23 "M, Corps présentant, sur toute sa longueur, une carène dorsale, prolongée par une dent aigüe dans les trois derniers segments du mésosome et les deux premiers segments du métasome. Plaques coxales des deuxième et troisième paires présentant un prolongement antérieur aigu. Lobe postérieur des plaques coxales des cinquième et sixième paires se recour- bant pour former une dent aigüe, dirigée en dehors. Appendices conformes à la description et aux figures de G. O. Sars (Crus- tacea of Norway). | La forme si particulière des plaques coxales n'existe pas chez les exemplaires de la côte de Norvége, dont la longueur, il est vrai, ne dépasse pas 12 mm. Peut-être se trouve-t-elle chez les exemplaires de l'océan Arctique, qui atteignent jusqu'à 30 mm. de longueur, d'après Bovallius. (204) Le Ball est en | dépôt Le Frlediande ae 1, Carlstras Berlin et chez M. Le Sau, TE 176; boulevard Sai | a Pans. oe Les numéros du Bulletin se vendent séparémen _suivants et franco oe ee > ER Re : ; ? 2 189. — La répartiton géographique: du Triangulus Wide G. Smith, Rhizocephale parasite des espèces du genre. - Munida Leach, par J. - GUERIN- -GANIVETaenssesenn neuen 190. — - Couleur des fonds marins, par J. THOULET....... 191. — Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le. Professeur Raphaël Dissie. en etes de ture as a da À ie — Revision de la famille des ai Re Faure | FRÉME Figs Lie ne sien cer da ot eee ares Neon 193: —— — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des. campa- gnes du yacht «Princesse-Alice » (1901 à 1910), par. - Erich TR D NS cane Pie à. 194. — rose note préliminaire sur les Polychètes provenant _ des. campagnes de |’Hirondelle et-de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique de Monaco, par Pierre FAUVEL.eneenenerseeenee nenn es sse nen en es nenn 195. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques … comestibles des Cötes de France : la Rade de Brest” (avec une carte), par J. GuERIN-GANIVET.. Er Coie eae 196. - — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés. provenant de campagnes de la Princesse-Alice, par R.: ESE RES fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon. ee 197. — Sur les Alpheide du Genre Athanas Leach, provena nt eee des Collections de S= À. S. le Prince de. Monaco, ‚par I COUTIERE Se ne a Sa er 198, 2a Spongiculture à jee par M. le Professeur. Yves 5 3% DELAGE. ss ee ees esee eee eee set ecee een dernieres | 199. — Densité, température. coloration de l’eau de mer et cou- rants sur la cöte de Calvados Pendanz, l'été 1910, par D. DUDRYE 6 eon ee hae eee ee ae ; 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, Pp fesseur_Famincyn, de l'Académie des Sciences de Ste wi Petersbaurg dress ir erase bee en: > 201. — Température. de l'Atlantique Nord (Surface et. . profon- deurs), par A. Haurkersn aan Bernenes ‚202. — La Flore. planctonique du Pas de Calais en 1 906, - Casimir Cépépe, docteur ès sciences chargé de recherc = - de biologie appliquée aux peches MAPICS teur es 203. — Notes préliminaires. sur les. Gisements de Mollusques >= comestibles des cötes de France ee da ee) par J. GUÉRIN-GANIVET A RE SE 204. Diagnoses d’ Alma nouveaux provenant des Cam-. pagnes de la an Alice dans eas Nord pa = . Ed. CHERE rersessteese 3 : ie . at tm Fondation ALBERT: Jer, PRINCE DE Monaco) a “ se = 00. Ronan autant que ee jes plakehbe par ae Se 4 RE DE M. te + texte en donnant. les dessins faits d’un tiers” ou. ud un quart plus grands que ee la dimension definitive au "on desire. ER Pa Res. Les auteurs reçoivent 50 exemplaires de. leur mémoire. Il ae outre, en faire tirer un nombre. ae — faire la rs manuscrit | — suivant | le tarif suivant : pest A ee ee re | 150: ex. .1200 ex. | 25 22 Un quart de feuille. een ide dennis feuille.... Z ‚Une feuille euere. ....:- ua BULLETIN DE KINSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I‘, Prince de Monaco) No 205. — 2 Avril ıgı1. Note préliminaire sur les Annélides péla- giques provenant des campagnes de l'HIRONDELLE et de la PRINCESSE-ALICE. Par A. MALAQUIN, Professeur ala Faculté des Sciences de Lille et F. CARIN, Préparateur a la Faculté des Sciences de Lille I. LES TOMOPTERIDES. Nous nous proposons, dans la première partie de cette note, d’exposer les conclusions de nos recherches sur les Annélides pelagiques appartenant a la famille des Tomopterides et dont S. A. S. le Prince de Monaco a bien voulu nous confier l’étude. La seconde partie sera consacrée à l’enumeration des espèces que nous avons pu identifier et à la description de celles qui sont imparfaitement connues. SPECIFICATION DES TOMOPTERIDES. Sila famille des Tomoptéridés se différencie des autres familles de Polychétes par des caractéres constants et bien u, définis, notamment par l'existence de deux longs appendices setigeres antérieurs et l’absence d’acicules dans les parapodes du tronc, par contre la spécification présente, dans ce groupe, de grandes diflicultes. Parmi les caractéres employés dans la diagnose des espéces, les uns, tels que dimension et couleur des yeux, nombre de para- podes, forme du corps, varient beaucoup d’un individu à l’autre. Leur utilité est en conséquence très restreinte. On peut en dire autant de la longueur du second appendice sétigère céphalique, sauf le cas où cet appendice atteint une longueur démesurée spéciale à l'espèce Einapteris eucheta, Chun. D’autres caractères ne sont applicables qu’à des individus âgés, par exemple la présence ou l'absence de la 1° paire d’appen- dices sétigères, la présence ou l’absence d’une queue. En effet, si le Tomoptère étudié est suflisamment jeune on observera la première paire d’appendices sétigères, même si le type adulte n'en comporte pas. La queue, au contraire, n'apparaît dans une espèce donnée qua partir d’un certain âge. Toutefois si les indi- vidus ont une taille supérieure 4 quelques miıllimetnes, ces caractères, faciles à reconnaître, pourront servir avec avantage. Quant aux caractères tirés de la forme, de la dimension d'organes tels que les ganglions cérébroïdes, les épaulettes vibratiles, la trompe, les différences spécifiques en sont si peu accentuées qu’on ne peut songer à les employer utilement. Il résulte des travaux parus jusqu'à ce jour et de nos propres études que la seule spécification précise doit reposer sur la structure anatomo-histologique du parapode et en particulier sur la nature des glandes qui s’y trouvent. Dès 1900, Apstein (1) a établi une classification basée sur ce principe. Il divise le genre unique Tomopteris en deux groupes le premier comprend les Tomoptères à rosettes ; le second, les Tomoptères sans rosettes. La position même des rosettes sur le parapode conduit naturellement Apstein à admettre dans le premier groupe deux subdivisions. Le second groupe est scindé (1) C. Arstein. — Die Alciopiden und Tomopteriden der Plankton Expedition. 1900. pels Vibe d'après le mode d’insertion des pinnules autour des rames. Rosa, dans un travail très documenté, (1) admet deux genres laws ta famille des Tomopterides. Il crée le genre Enapteris dont le caractere essentiel est d’avoir les pinnules frangeant incomplétement les rames (on n’en connait actuellement qu'une espèce, E. eucheta Chun,) et réserve le nom de T'omopleris aux formes qui présentent l’autre mode d'insertion. Le genre T'omopleris comprend deux sous-genres : i, Johnstonella: {Tomoptères à rosettes d’Apstein).; 2°, Tomopteris pr. dit (Tomopteres sans rosettes d’Apstein moins Enapieris). Avec cet auteur, Rosa divise son premier sous- genre d'après la position des rosettes sur les parapodes. Quant a la division du sous-genre Tomopleris, elle est basée sur la presence ou l’absence d’une queue. La distinction de deux sortes d’organes glandulaires dans les pinnules procure a Rosa des caracteres de spécification tres précis. Rosa a montré, en effet, que l’on pouvait ranger les glandes de la pinnule en deux catégories : les glandes chromophiles et les glandes hyalines. | Les glandes chromophiles, ainsi nommées parce qu’elles prennent fortement les colorants nucléaires et notamment l’'hématoxyline, existent chez tous les Tomopteres (il n’y a pas d'éxepuon bien sure selon Rosa). Elles se trouvent sur les pinnules ventrales des parapodes, en général à partir du troi- sième ou du quatrième. Sa position même sur la pinnule varie d'une espèce à l’autre, comme aussi son aspect et son volume. Les glandes hyalines ne prennent pas ou ne prennent que très peu les colorants nucléaires. Elles se distinguent donc aisément des glandes chromophiles. La position de ces glandes varie beaucoup d’une espèce à l’autre : elles peuvent se trouver sur la seule pinnule ventrale, ou sur la seule dorsale, ou sur les deux à la fois. Tous les parapodes peuvent en porter, ou seu- lement quelques-uns d’entre eux, ou bien les glandes hyalines n'existent dans les parapodes qu’à partir d’un certain rang. (1). D. Rosa. Raccolte planctoniche fatte dalla r. nave Liguria. Anellidi. Parte I. Tomopteridi. 1908. Le mémoire de Rosa constitue une véritable revision de la famille des Tomopterides. On y trouvera un index bibliographique tres complet. (205) ge Ce sont là des caractères spécifiques dont Rosa a su tirer parti. En résumé, trois sortes de glandes peuvent exister dans un parapode : les rosettes, les glandes chromophiles et les glandes hyalines. La présence et la position de ces glandes dans le parapode est un caractère d'espèce. Si l’on ajoute les caractères tirés de la position des gonades dans le parapode, de la forme ou de certaines particularités de la pinnule, il apparaît qu'en suivant la méthode de Rosa, il sera toujours possible d'identifier une espèce de Tomoptère sinon avec facilité, du moins avec précision. Nous avons employé cette méthode pour la détermination des individus dont l'étude nous a été confiée. Elle nécessite la coloration et le montage d’un ou de plusieurs parapodes, l’examen d’un individu entier ne per- mettant pas d'observer avec certitude les organes employés pour la spécification. Toutefois, nous devons dire que, même dans ces conditions, s’il est toujours facile de mettre en évidence la glande chromo- phile, ıl en est autrement pour la glande hyaline qui doit être recherchée avec beaucoup de soin (Rosa lui-même en fait la remarque). Glande hyaline. — Très apparente chez certains types comme T. Nisseni, Rosa, la glande hyaline devient pour ainsi dire imperceptible dans d’autres espèces telles que T°. planktonis, Apstein, IT’. seplentrionalis, Quatr. ex Steenstr. Il ne faut pas s'attendre, d’ailleurs, à lui trouver le même aspect d’une espèce à l’autre. La similitude de ces organes n'apparaît que si l’on examine attentivement leur structure. Elles sont toutes formées par des tubes glandulaires dont le produit de sécrétion se fragmente très vite en sphérules réfringentes, non chromophiles. Ces sphérules, d’abord hyali- nes, deviennent, à l'extrémité distale de l’organe, des sphérules pigmentées jaune-clair ou brunes ; leur ensemble constitue la tache pigmentaire de la glande hyaline, tache qui peut être plus Re» , Freee ” EEE à à dt he tee ou moins étendue et plus ou moins foncée dans les individus d'une même espèce. Glande de l’aiguillon. — Rosa considère comme une glande hyaline l'organe qui, associé à la glande chromophile quand le parapode en comporte, débouche dans l’aiguillon que présentent certaines espèces, notamment 1”, Duciz, Rosa et T. Apsteini, Rosa. Nous avons eu l'occasion d'étudier cette glande sur des individus appartenant à cette dernière espèce. Elle est constituée par des tubes qui sécrètent des sphérules, comme la glande hyaline proprement dite, mais ces sphérules me se pigimentent jamais. Sa forme, en cylindre allongé, ne rappelle : d’ailleurs pas celle de la glande hyaline. Ainsi que nous le faisions observer plus haut, elle est toujours étroitement associée à la glande chromophile mais en est cependant distincte car, dans les premiers parapodes, elle existe seule. est donc-un organe different, à la. fois, de la glande byaline et de la glande chromophile. Elle parait être une sumexe de laiguillon avec lequel elle est toujours associée. L’aiguillon pourrait d'ailleurs exister sans la glande : unique eas, est celui du 7. Duncker: décrit par Rosa. Homologie des rosettes et des glandes hyalines. — ie fait que; d'une part, les espèces dépourvues de rosettes présentent presque toutes des glandes hyalines et que, d’autre part, jamais ces deux organes ne coexistent, nous a conduit a penser qu’il y avait entre eux homologie. La structure de ces organes est venue confirmer cette inter- pretation. 1 Tosette se compose, en effet, de tubes. dont le produit ultime de sécrétion (spherules d'abord hyalines puis pigmentées) est identique à celui de la glande hyaline. Rosa signale, il est vrai, l’action différente de l’acide osmique sur ces deux glandes. Nous ne pouvons confirmer cette assertion. I] ne nous a pas paru, au contraire, que la rosette se comportät autrement que la glande hyaline sous l’action de ce réactif, au moins chez les individus conservés. Les glandes hyalines seraient donc des rosettes de la pinnule ufséinent situces. Les rosettes sont, en effet, en ‘position (205) EN apico-supérieure, tout contre la rame; les glandes hyalines en position apicale (1) ou apico-inférieure et dans la partie moyenne de la pinnule. | La position differente de ces glandes expliquerait pourquoi _la partie pigmentée est tournée vers l’intérieur du parapode pour les rosettes, alors que, pour les glandes hyalines, c'est l'inverse qui a lieu. Remarquons, d’ailleurs, que cette opinion laisse subsister la coupure faite par Rosa du genre Tomopteris en deux sous- genres. La distinction des sous-genres Johnstonella et Tomop- feris conserve toute son utilité. Dans le sous-genre Johnstonella, les glandes hyalo-pigmen- tées sont des rosettes. Dans le sous-genre Tomopteris,les glandes hyalo-pigmentees, quand elles existent, sont les glandes hyalines de Rosa. Glandes chromophiles. — Nous avons étudié la structure de ces glandes sur de tres nombreuses préparations, notamment chez Tomopteris elegans, Chun. Elles sont constituées par un faisceau de tubes glandulaires dont la convergence forme l’orifice externe de la glande. A l’intérieur de ces tubes, on .observe le preduie de seercion: d’abord filamenteux et fortement chromophile. Puis les filaments grossissent et se fragmentent, en même temps qu'ils présentent une aflinité de moins en moins grande pour les colorants nucléaires. Ces fragments, en se ramassant, constituent des sphérules qui ne se colorent plus du tout. Le nombre des Tomoptéridés provenant des campagnes de l Hirondelle: et de la. Princesse-Alice est de 235A cause du mauvais état de conservation de beaucoup d’entre eux, 137 individus seulement purent étre determines. Ces individus, provenant de 47 stations méditerranéennes et atlantiques, se répartissent en huit espèces : une appartient au (1) Chez T. ligulata Rosa, que nous avons pu étudier, la glande hyaline est plutôt apico-supérieure. DT RME e genre Ænapleris, Rosa, les autres au genre Tomopleris, Esch. su SENSO. Ces huit espèces sont toutes représentées dans l'Océan Atlantique ; quatre sont communes aux deux mers. C'est ce que montre le tableau suivant : Méditerranée Océan Atlantique ES CUO TEA jal Chun... 2... es. BER Shoal ceed Rg OS a es PPA SCT AROS OR Cos corso ole Vers a ae Beet tend ea ee Ne Were soranarca Greeil..... |... ea > Benısseni, Rosa. ......2.:. .. Mee ee ae ER Tap PRCLO SONS. Chün: »...2..... eof ob wee RER EIER. DCR TP ES Bvericntnmionalis, Quatn....| st Mien oe ee ee De. SIG ICS MAD. ARR. 22. lee ee ue ET AR OS AL LA CR en laden REN Ar Genres ENAPTPERIS, Rosa. Enapteris euchaeta, Chun. Sn 200 0 août 100, 27° 36’ N., 30° 29. W. 06-2225 m. Filet a grande ouverture. (Un individu). mim. 2020, 19 avril 1909, 43° 00° N.; 5° 27: E. o-85om. Filet a grande ouverture. (Un individu). ia premiere de ces stations est atlantique, la seconde est méditerranéenne. Les deux individus référés à cette espèce mesurent respecti- Bemenft 10 et 20", Genre LONOPTERIS, Esch: str. sense: Sous-genre JOHNSTONELLA, Rosa. Tomopteris (Johnstonella) Apsteini, Rosa, char. emend. ei 170, 5 juillet 1888, 11h. 25 soir - 12 -h. ro matin, 44° D UN. 12° 05730” W. Chalut de surface. (Un individu). (205) tee Sta. 1740, 9 3007 190% : 30° Ar NP 17210 5 0-2500 m. Filet a grande ouverture. (Un individu). Stn. 1755, ro août 1904, 29° 57 N... 19° 200 wre Filet fin etroit en vitesse. (Un individu.) Stn. 1844, 7 septembre 1904, 37.08. N 2a, 0. o-1500 m. Filet a grande ouverture. (Un individu). Stn. 2290, 20 septembre 1905, 36° 51730 Neon o-1300 m. Filet a grande ouverture. (Un individu). Stn. 2902,..27 août 1909, 36° 17° N, a 98. Wera Filet 4 grande ouverture. (Un individu.) | Stn. 2937, 12 septembre 1909, 42° 55 N., 3° o7 Gite © m. Filet à grande ouverture. (Un individu). Les exemplaires que nous référons à cette espèce présentent des rosettes, tandis que le type a été décrit comme ne possédant pas ces organes (1). Toutefois, l’ensembledes caractères de nos individus répondant presque point pour point à ceux de l'espèce de Rosa, nous avons prié cet auteur de bien vouloir nous donner son opinion. Très obligeamment, M. Rosa a examiné les préparations de parapodes que nous lui avions envoyées, ainsi que la photographie d’un grand exemplaire. Comme nous l’avions supposé, il s'agissait, en effet, de l'espèce 7. Apsiermz. L’areole claire, dont il est fait mention dans la description originale, n'est autre qu'une rosette non pigmentée. Cette espèce est représentée par sept individus provenant des stations méditerranéennes et atlantiques. Elles est un exemple probant de la variation de la forme du corps, de la longueur des parapodes, de la dimension des glandes, etc., chez une même espèce. L'étude que nous en avons faite, et que nous exposerons avec plus de détails dans notre mémoire in-extenso, montre combien les auteurs qui étudient les Tomoptéridés doivent prendre de précautions pour identifier leurs exemplaires à ume espèce déterminée. Nous résumerons donc, dans la description qui suit, les caractères de 7. Apsieini, Rosa. Une rosette petite sur le tronc des deux premieres paires de parapodes située ventralement pres du point ou commence (1) Bi Rosas Zoe. cat: p. 288. eye la pinnule. Dans les parapodes suivants, on observe une rosette petite sur les pinnules dorsales et ventrales. Le pigment des rosettes peut disparaitre, ce qui rend malaisée la recherche de ces organes. Une glande chromophile sur la pinnule ventrale des para- podes à partir de la troisième paire où elle peut n’étre qu’à peine indiquée. Plus volumineuse dans la quatrième paire, elle devient parfois énorme dans les suivantes. Elle présente alors un aspect réniforme, occupe à elle seule tout l’ourlet ventral de la pinnule, et, faisant hernie dans la cavilé de la rame, l'oblitère presque complètement. Chez d’autres individus, la glande chro- mophile ne prend pas, à beaucoup près, un développement aussi grand ; sa forme rappelle alors celle d’une coupole. Dans tous les cas, elle débouche vers le milieu de la pinnule :du côté antérieur. Un aiguillon et une glande de l’aiguillon a tous les para- podes, seuls dans les deux premières paires, associés à la glande chromophile dans les suivantes. Dans un exemplaire, nous n'avons pas vu d’aiguillon dans la première paire ; toutefois, la glande était représentée par quelques tubes parallèles. Les pinnules sont grandes, de forme plus ou moins arrondie. Gonades dans l’une et l’autre rame à la moitié de leur longueur. Tous les parapodes en contiennent. (Dans un exem- plaire, le premier parapode droit ne presentait de gonades que dans la rame dorsale). Deux paires d’orifices sexuels ciculaires au niveau des 4° et 5° paires de parapodes. Antennes frontales grandes, plus ou moins aplaties, s’eflilant graduellement jusqu'à l’extremite. Premier appendice sétigère céphalique persistant. Aussi lens que les antennes frontales dans un individu de 23 "", (queue non comprise), il atteint le 5° de cette longueur dans un ein diurde 53 0m er a peine le-ro° dans un autre de go "m, Nous n’avons pas observé de soie dans cet appendice. Deuxieme appendice setigere de longueur variable, le plus souvent les 2/3 de la longueur du tronc, mais pouvant être aussi long que lui. La soie porte des encoches sur toute sa longueur. Epaulettes vibratiles grandes, s’etendant depuis le niveau de (205) l'insertion du premier appendice sétigère, d'une part, jusque dans la fossette qui se trouve dorsalement à la base du second appendice sétigère, d'autre part. Elles sont plus ou moins sinueuses et s’attenuent souvent en pointe à leur extrémité dorsale. Ganglion céphalique allongé transversalement et présentant un étranglement médian assez marqué. Yeux grands, médiocrement distants, souvent très peu pigmentés, au moins dans les individus conservés. Parapodes du tronc au nombre de 20-24 paires. Ces para- podes peuvent être grêles et alors distants ou, au contraire, trapus et rapprochés à la base. Ces différences nous paraissent être dues à un état plus ou moins avancé de maturité sexuelle. Queue bien développée (en général plus de la moitié du tronc), souvent robuste, s’eflilant graduellement jusqu’à devenir. vermiforme. Elle porte de 10 à 12 paires de parapodes à tronc court. Les rames peuvent être petites, garnies de pinnules ovales lancéolées (en forme de grattoir) ; mais, le plus souvent, celles-ci présentent l’aspect de languettes allongées, Les rames sont alors relativement très développées, la dorsale plus que la ventrale. (1) Même sur les derniers parapodes qui sont à peine indiqués, on peut observer une tache pigmentaire représentant une rosette. Corps atteignant sa largeur maximum au niveau de la 5° paire de parapodes environ, à bords droits et à peu près parallèles sur une grande longueur, mais parfois aussi de forme nettement lancéolée. Taille pouvant atteindre 65 (trone 40% "que TE plus jeune des sept individus appartenant a cette espece mesure 20™ de longueur totale. Nous n’avons pas observé le dimorphisme sexuel signalé par Rosa. (1) Dans un exemplaire de Banyuls que nous devons a l’obligeance de M. Racovitza, les rames des premiers parapodes caudaux sont tellement . développées par rapport acelles des derniers parapodes du tronc que le corps se.trouve divisé en deux régions nettement. distinctes. A notre con- naissance ce fait n’a encore été signalé chez aucun Tomopteride, Tomopteris (Johnstonella) helgolandica, Greeff. Stn. 3021, I AOE O10, Je AO Ne, 10°, 10° W. 0-1550m. Filet a grande ouverture. (3 individus). Cette station appartient à l'Océan Atlantique. Un des individus mesure 20™™, les deux autres 10™™ seu- lement (queue comprise). Les rosettes des pinnules sont représentées par une aréole claire, très peu pigmentee. Il ne nous a pas été possible de les discerner sur le tronc des deux premières paires de parapodes. Sous-genre TOMOPTERIS, Rosa. Tomopteris (Tomopteris) Nisseni, Rosa. Stn. 768, 30 juin 1888 ;sıo h. 48-11 h. 35 soir, 45° 01” 36” Meso 5515 W. Chalut de surface.- (Un individu). a5, osjuillet 1807,.30% 47: N., 24° 53 W. Chalut de surface. (2 individus). “Stn. 1639, 17 juillet 1904, 46° 15° N., 7° og’ W. 0-3000m. Filet a grande ouverture. (Un individu). Stn. 1849, 8 septembre 1904, 36° 17’ N., 28° 53’ W. o-3000m. Filet à grande ouverture. (Un individu). 5.2000, 11 a0llt-1905, 30° 04 N., 42° 29° W. o-ı500m. Filet à grande ouverture. (Un individu). Stn. 2876, 8 août 1909, 43° 04’ 30” N., 19° 42’ W. o-1000m. Filet a grande ouverture. (Un individu). Toutes ces stations appartiennent à l'Océan Atlantique. Le plus petit de nos exemplaires mesure 15"" de longueur totale. Le plus grand, qui provient de la station 815, est un magnifique individu femelle mesurant 6o"" dont 52 pour le tronc. Il possède 28 paires de parapodes; la queue comporte une dizaine de segments. On remarque une paire d'ouvertures sexuelles circulaires et grandes à la base de la 4° paire de parapodes et deux autres paires d’orifices beaucoup plus petits en avant de la base des 5° et 6° paires de parapodes. (502) Nos exemplaires se réfèrent sans aucun doute à l’espece T. Nisseni. Toutefois, ils diffèrent du type unique décrit par Rosa 1°, par la longueur moindre du second appendice sétigère qui dépasse rarement celle du tronc et parait, en général, n’atteindre que les 3/4 de cette longueur; 2°, par l’absence cons- tante de la glande hyaline dorsale sur la 3° paire de parapodes et, le plus souvent, sur les 4°, 5°, 6° et 7° paires; pasfoe m a Les pinnules des parapodes comprennent deux parties. L’une, plus interne, sans tubes glandulaires et a peu de noyaux, non plissée; l’autre, marginale avec des tubes glandulaires et de tres nombreux noyaux (surtout du côté interne). C'est cette partie, plus ou moins plissée, qui porte la glande hyaline et la glande chromophile. Nous croyons que Rosa a décrit cette partie comme constituant a elle seule la pinnule entiere, ce qui lui fait dire qu’elle est trés étroite (molto basso). (1) Les antennes frontales sont tres grandes et larges, aplaties, en lame de sabre. | Le second appendice setigere est également aplati et large a la base. La soie ne présente pas d’encoches. Les glandes hyalines sont toujours facilement mises en evidence. Elles sont parfois tres pigmentées. Tomopteris (Tomopteris) elegans, Chun. Funchal, mars 1888 profondeur 400 m? (Un individu). Stn. 67, 26 juillet 1886, 8h. 30 — oD. soir, 42° 27 3 12° 43°15” W. Surface. Filet fin. (3 individus). | Stn. 813, 10 juillet: 1897, 30° 58" N:, 24° 57 We Suis: Filet Buchet. (Un individu). Stn. 1849, 8 septembre 1904, 36° 17’ N., 28° 53’ W. o-3000m. (6 individus). Stn. 1851, 8 septembre 1904, 36° 17’ N., 28° 53’ W. 0-3o00m. (2 individus). Stn. 1991, r4 avril "1905, 42° 53) N°, 3°22. Ee one (4 individus). (1) Di Rosa. Loe.cit-,.p. 2035 Pl, XI enr ER fat Pim 2001, 20 avril 1905, 42°58’ N., 8° 56’ 30” E. o-1500m. (3 individus). Don 21 juillet 1505, 40° 28 N., 2° 14 F7 0-1500m. (14 individus). Em 2022.95 juillet 1905, 34° 02" N.,12° 21 W. 0-4000™. (3 individus). Bim 2052, 1° aout 1905, 31°21’ N., 19° 09° W. 0-4000 m. (Un individu). Bits 2050, 2 août 1905, 29° 11 N.,.22° o1° W. 60-0005 m. (Un individu). Bite 2130, 17 août 1905, 33° 03’ N., 41° 08 W. 0-3000 m. (5 individus). 270236, 19 aout 1905, 33° 41, N., 36° 55’ W. 0-2500 m. (Un individu). = 2187, 29 aoüt 1905, 38° 04 N., 26° 07 30° W.. Fosse de l’'Hirondelle. o-2500 m. (3 individus). St 2104 20 août 1905... 39° 36° N., 26° 05’ W.0-2500 m. (4 individus). tte 2 septembre 1605, 39 -26 N., 31° 23° 30° W. 0-1200 m. (Un individu). Bu 200 20 Septembre 1905, 36° 51’ 30” N., 1° 30° :W. o-1300 m. (3 individus). _ En 201 22 septembre. 1005, 40° 33° N., 39: 552. EB. 0-2375 m. (3 individus). 2.2685, 12 juillet 1908, 30° 35 N°, 3° 06’ E. o-2595" m. (12 individus). 1,2826, 19 avtil 1909, 43° 00. N.; 5° 27':E. 0-850 m. (Un individu). Silke 20525021 avril, 1909, 43° 38 N., 7° 32’ E. o-1000 m. (Un individu). Sie Pod? 12 avıll 1910, 43°24 N., 7° 56. E. A 30 milles de Monaco. 0-2350 m. (Un individu). Sauf ceux des trois premières stations, tous les exemplaires ont été pris avec le filet à grande ouverture du D' Richard. Au total, 74 individus répartis en 22 stations méditerra- néenne et atlantiques. Bes nombreux exemplaires référés à cette espèce ont une taille variant de 2 à 8 mm, (205) — if — Tomopteris (Tomopteris) septentrionalis, Quatr. ex-Steenstr. Stn. 1736, 7 août 1904, 28° 38 45” N. PP RO l’abri de Palma. o-500 m. (2 individus.) Stn. 1739, 7 août 1904, 10 h. soir, à 3 milles de Fuencaliente (Palma). Surface. Filet fin en vitesse. (Un individu). Stn. 1805, 27 août 1904, :9.h.-ı0 h.'soir, 34° N, 2.0 9 Surface. Filet fin en vitesse (8 nœuds 1/2). (Un individu). Stn.. 2704, 14 juillet r908, 36°. 18 Nz, 2°° 31) Were. Filet a grande ouverture. (6 individus). Soit, au total, 10 individus répartis en 4 stations, les trois premières atlantiques, la dernière à l’entrée de la Méditerranée, pres du detroit de Gibraltar. Taille variant der6 4" rimes Dans cette espèce, la glande chromophile, apicale, est repré- sentée par quelques tubes glandulaires seulement. Par contre, on observe, dans la partie ventrale de la pinnule, un faisceau lâche de tubes allongés, parallèles, se colorant très vivement. Les glandes hyalines sont parfois dépourvues de tout pigment et tres diflicilement perceptibles. Tomopteris (Tomopteris) planktonis, Apstein. Stn. 179, 9 juillet 1888,:10 B. Soir, 42° 35° N, so 2, Surface. Filet pelagique a gouvernail. (Un individu). Stn. 1715, 1° août 1904, 28° 04 N., 16° 49’ 30” W. 0-1000 m. (Un individu). | Stn. 2052, 1% août 1905, 315921 N., 10.09 W.orocew (Un individu). Stn: 2105, 12 saoüt "1905, 131°, 32: 3a N va 7 0-2000 m. (Un individu). | Stn. 2117, 14 aout: 1905. 32° 49: NS Me Ber os, o-1000 m. (Un individu). N iss Sim. 2198, 19 aout 1905, 039 Ar N., 36%55 W.. 0-2500 m. (2 individus). Bin 2185, 29 août 1905, 38° 047 N., 26°07 30°. W. (Fosse de l'Hirondelle). o-3000 m. (5 individus). Sen. 21O7..29.a0ut 1905,.38° 04 N., 269.07" 30; W. (Fosse de l’Hirondelle). o-2500 m. (Un individu). Stn. 2212, 2 septembre 1905, 39° 26’ N., 31° 23’ 30” W. 0-1200 m. (11 individus). 1n7,2876, S aout 1009, 43° 04. 30° Ni, 19°42 W. 01000 m. (2 individus). Au total, 26 individus répartis en 10 stations atlantiques. Sauf pour la première station, ils ont tous été pris avec le filet à grande ouverture du D' Richard. Les exemplaires appartenant à cette espèce mesurent de 2 à Kinn La glande hyaline, méme sur une préparation de parapode colorée et montée, est souvent tres diflicilement observable. Il nous a paru que, dans cette espèce, les gonades occupaient dans la rame dorsale une position différente de celle que l’on observe dans 7’. elegans, Chun, qui lui ressemble beaucoup Sant a laspect extérieur. Elles sont situées plus pres de Pextrémité de la rame, leur centre étant au-delà du niveau de la bifurcation du parapode. Ce caractére, toujours facile a observer, peut étre employé utilement quand les autres caracteres différentiels (premier appendice sétigère céphalique, glande hyaline) n’ont pu étre mis en Evidence. Tomopteris (Tomopteris) ligulata, Rosa. Del. gl 700, 1 a00t 1904, 27° 43) Ni, 18° 28° W. 0-3000 ni. Filet à grande ouverture. (Un individu). Stile 1040 8 Septembre 1904, 260 172 .N., 28° 53’ W. o-3000 m. Filet a grande ouverture. (Un individu). cm 2052, I aout 1905, 31° 21° N. 19%09° W. 0-4000 m. Filet a grande ouverture. (2 individus). Stn. 2105, 12 août 1905, 31° 38’ 30” N. 42° 38’ W. 0-2000 m. Filet à grande ouverture. (2 individus). / (205\ — JO — Stn. 2168, 23 août 1905, 36° 35’ N., 27° 12} W. 02000 Filet a grande ouverture. (Un individu). Stn. 2194, 30 août 1905, 39° 56° N., 26° 05° W. 0 200012 Filet a grande ouverture. (Un individu). Soit, au total, Sindividus provenant de 6 stations atlantiques. Taille yariant de 20% 1/254 22 2. La glande hyaline est, en général, facile à percevoir. Sa position devient apico-supérieure, ce qui la rapproche d’une rosette, à laquelle elle ressemble d’ailleurs beaucoup. Il en est ainsi notamment dans un des exemplaires de la station 20352 où la glande hyaline est fortement pigmentée sur certains para- podes. De même pour l’exemplaire de la station 2194. Relativement aux caractères différentiels entre cette espèce et Tomopteris plankionis, Apstein, nous ne pouvons que confirmer ce qu’en dit Rosa. Pendant l’impression de cette note a paru un travail de R. Southern, Polycheta of the Coasts of Ireland I Ir Alciopinæ, Tomopleridæ and Typhloscolecidæ.) (1) Les espèces de Tomoptères étudiées par cet auteur sont les suivantes : Tomopteris helgolandica, Greeff, T. septentrionalis, Quatrefages (Steenstrup), 7. Nisseni, Rosa, T. Cavallii, Rosa. Le T. Nisseni de Rosa a été capturé en grande abondance. (1) Fisheries, Ireland, Sei. Invest. 1916, Wil, (1911). PR oe: Balletic est en dépôt chez Friedlander, 37, "Carlsirasse, Berlinet chez M. Le Su, hen a, Saint Germain “a Paris” : ere Les numéros du Betas se vendent {séparément aux. prix ‘suivants et franco : ae reek os, : “Nos 7 RL es 5 “190. — code de fonds marins, par J. “THOULET. he ee 20 STE Re ER ä Se Grom Nouveaux essais de spongiculture au Laboratoire Maritime EINE 3 de Biologie de Tamaris-sur-Mer, par M. le Professeur SR ER Raphaël DUBOIS. 05 0. ED PRES ae FD: 192. — Revision de la famille des Textularidæ, par E. Faurg- PER | es FREMIBTs see ee eeeceeneee: teeeee esse ec sueset nesses ns o 50. ER 193. — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa- ey gnes du yacht « Princesse-Alice » {1907 à 1910), par a Erich ZUGMATER. 00 2 m Tate ee ee à iors ee apne eee 194. — Troisieme note preliminaire sur les Polychétes’ provenant Fhe 4 des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, ee : ou déposées dans le Musée DEAR apie de MONDEO NÉE Là par Pierre ven CR en are 195. — Notes préliminaires sur les Gisénrents de: Mölln ee ne DU comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest RE E (avec une carte), par J. GUERIN-GANIVET see seegecec sees as Shae 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des campagnes de la Princesse-Alice, par R. pare pre Peer fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon.............)250 — “197: —_ Sur les Alpheide du Genre Athanas Leach, provenant | a Le des Collections de S. A. S. le Prince de Monaco, par H. RE COUTIÈRE 23e, ent de en En ee re 198. - — La Spongiculture : à Tainan, par M. ie Professeür Vies” RES DEUAGE A as en es Abe Tame cai ne ene 5 ape ue DO! re 199. — Densité, température, coloration de l’eau de mer et cou aca “rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par _ L% SUDRYenensnnnestonensennunssnnseenenuenennee er teens 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M. le Pro-. s fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences GCS Sie TER PetersBourg... . 0. Faire lien mener ches | pe Rare eee 0,50 Er -201. — Température de l’Atlantigue Nord (Surface et profon- we | ae deurs), par A. Mei ee a RAT? 202. — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par Casimir CEPEDE, docteur ès sciences chargé de recherches _ de biologie appliquée aux pêches maritimés.....:....... 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques … | comestibles des côtes de France (avec deux cartes), par = Wie GUÉRIN-GANIVET rue D Un à 204. = Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Cam- = pagnes de la Princesse Alice en l’Atlantique Nord ‚par RE, BI CHEVREUX 4 perte ee ee Uris ee eel 205. — Note préliminaire sur les Aude pélagiques provenant EZ des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse- ee; Par A. = anos’ et Er N as Ho toast el Vies 2 50 oe te 45 50, + MONACO. — IMPR, DE MONACO. f \OGRAPIIQUE (Fondation ALBERT Ier, PRINCE DE Monaco) ANTARCTIQUE DU DOCTEUR CHARCOT A BORD DU POURQUOI-PAS 9 (1908-1910) 5 : | ye Be . r } 2 Fur 2 7 # + Prine: aux Résultats: d’Oceanogra phie physique | Par J. ROUCH. ~~ Enseigne de Vaisseau | … r " CAE MONACO | Ran CE ee les rele de la nomenclature et internationaux. ES ee Sees ER Supprimer autant que Se les en = _ 3° Donner en notes au bas des BABES: ou dans u un. inde as CF PC Fe gi ee oe ~4° Ecrire en italiques. tout nom ane Jatin, : 50 Dessiner sur’ ‚papier ou 1 bristol mer plane: au LESER a l'encre de Chine. ren TT Bo Lae autant que asia. les Mes par ds figure C nn en donnant les dessins faits d’un tiers ou d’un FA Be gral a dimension définitive qu’o on à desire. a > manuscrit - == suivant le tarif. suivant : = ey ex. | 100 ae 4500 ex. 7 200 ex. Lege » | 5f20 | 6F80- et; 40 | Ro. Un quart de full A | | : Une demi-feuille. ee +4 en 6.70] 8 Sop Ihe re Une feuille entière. … Er 81 ag. = 3 80 16 20 | ne) = faut ajouter | à ces prix celui i des planches quand ily : Adresser tout ce. qui concerne le Bulletin à adress s = mete rIN DE L’INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) . No 206. — 28 Avril ıgı1. Expédition Antarctique du Docteur Charcot à bord du Pourquoi-Pas? (1908-1910). Principaux Résultats d'Océanographie physique par J. ROUCH Enseigne de Vaisseau Nous ne faisons que donner, dans les pages qui suivent, un résumé succinct de nos travaux (1). La liste complète de nos observations paraitra dans la Collection des Travaux de la Deuxieme Expédition Antarctique Francaise, sous le titre Océanographie Physique. Sondages. — Les sondages que nous avons effectués a bord du Pourquoi-Pas ? peuvent se diviser en plusieurs series: 1° Sondages cétiers ; 2° Sondages dans le Détroit de Bransfield ; sondages sur le: Plateau continental de la- Terre de Graham et de la Terre Alexandre I; 4° Sondages dans la Mer de Bellingshausen. (1) Je dois des maintenant remercier S. A. S. le Prince de Monaco pour la magnifique collection d’instruments qu’Il a bien voulu prêter à notre expédition, M. le Docteur Richard, Directeur du Musée Océanographique de Monaco, pour tous les conseils qu’il m’a donnés pendant mon séjour a Monaco avant le départ de Expedition ; enfin je dois aussi exprimer toute Ma reconnaissance à mon collaborateur et ami, M. Nozal, élève de la Marine Marchande, qui a contribué pour une part très importante à tous les travaux dont je publie aujourd'hui le résultat. Sondages coliers. — La plupart des baies que nous avons explorées sont très profondes. Elles rappellent la formation classique des fiords. Les fonds sont composés surtout de vases et de boues glaciaires, rarement de roche. La Baie de l’Amirauté, dans l’Ile du Roi Georges (Shetlands du Sud) n'avait jamais été sondée. Nous y avons trouvé des profondeurs de plus de 500 mètres, et dans la plupart des anses qui la découpent, la sonde est descendue à 100 mètres presque à toucher le rivage. Le fond est de vase grise. Port Foster, dans l'Ile Deception (Shetlands du Sud) n'avait jamais été non plus sondé d’une facon détaillée. Nous n'avions comme renseignement sur les profondeurs au milieu du Port que le chiffre de Foster, 97 brasses, c'est-à-dire 175) a0 0 Nous avons trouvé au même endroit 170 mètres. Le fond remonte ensuite très régulièrement jusqu’au rivage. Partout on trouve une vase noire mêlée de cendres et de petits cailloux volcaniques. Dans le détroit de Gerlache, à l'entrée du Chenal de Schollaërt, un sondage de 710 mètres montre que la profondeur de 695 mètres, trouvée par la Belgica, à plusieurs milles au Nord, n’est pas exceptionnelle. Tout ce détroit doit être très profond. | Le Chenal de Lemaire, que nous avons sondé à plusieurs reprises au voisinage de l'Ile Petermann et de l'Ile Hovgard, est aussi très profond, surtout à la latitude de Hovgard, où, à quatre reprises nous n'avons pas trouvé le fond par 340 mètres. Dans la Baie Matha, nous avons relevé une profondeur de 560 mètres et plusieurs supérieures à 300 mètres. La profon- deur maxima a été trouvée au fond de la baie. Le fond est en général de vase verdätre. e Nous n’avons exploré la Baie Marguerite que dans le voisinage de l'Ile Jenny. Le fond est très mouvementé et dépasse parfois 200 métres. Nous avons trouvé cependant une profondeur de 63 mètres, avec un fond de vase verte et coquil- lages, et il est probable qu'une exploration plus approfondie nous aurait révélé des fonds moins grands. Sondages dans le Detroit de Bransfield. — Les grandes wa profondeurs que nous avons trouvées dans le détroit de Bransfield (1440 m, 1400 m, 1320 m) sont tout a fait analogues 4 celles qu'avait trouvées, en des points différents, l’Expedition du D' Nordenskjold. A 1 mille à l'Est de l’Ile Bridgman, la sonde est descendue à 600 mètres. Sondages sur le Plateau Continental de la Terre de Graham et de la Terre Alexandre I**. — Pendant notre 1'° campagne d'été, nous avons sondé d’une façon fréquente dans le voisinage des Iles Biscoë, au large de la Terre Adelaide et entre la Terre Adélaïde et la Terre Alexandre I". Le fond est excessivement accidenté, et, à quelques milles de distance, on trouve des différences de plus de 200 mètres. Parfois, tout près des terres, on rencontre de véritables trous, comme celui de 860 mètres, au voisinage de la Terre Fallières. Presque toujours le fond est de roche. A 6 milles de la falaise de glace de Ile Adelaide, dans une ligne de sondes assez régulière, le fond dépasse 400 et même 500 mètres. Pendant la deuxième campagne d’été, un Dndasede 520 metres, par L = 63° 25’ S et G = 63° 557 W Gr., montre que le plateau continental s’étend au moins à une cinquantaine de milles au large de l'archipel Palmer; un sondage de 2500 mètres, par L = 64° 55° S et G= 68° 30’ W, assigne une limite au Plateau Continental de la Terre de Graham. Sondages dans la Mer de Bellingshausen. — Nos sondages, Pour cette région, s'ajoutent à ceux qu'a fait « La Belgica » pendant sa magnifique campagne antarctique. Au nord de la dérive de « La Belgica » l'Océan Pacifique est plus profond qu'on ne le supposait : sa profondeur dépasse 4000 mètres par 69° de latitude sud. A quelques milles au nord de l’Ile Pierre 1°, nous avons fait descendre la sonde jusqu'à 1400 mètres sans trouver le fond. Cette ile monte donc presque à pic du fond de l'Océan. La loi que signalait M. de Gerlache, à savoir que les fonds augmentent sur le même parallèle à mesure que l’on avance mers | Quest, nest plus exacte à partir du 105° degré de lon- MC Ouest, puisque, par L=—70 05’ S., et G=118° 50’ W., nous trouvons le fond à 1050 mètres, alors que, plus à l'Est, (206) ee. sur le méme parallèle, on a des fonds qui dépassent 3000 mètres. Il ya donc la un important soulèvement du fond et, si l’on er juge par analogie, nous n’etions pas loin du plateau continental. C'est là un des résultats les plus importants de notre campagne océanographique. Enfin, par L=66° 15’ S. et G—=119? 36 3 nous avons découvert une fosse de plus de 5000 mètres de pro- fondeur. | Ces divers sondages nous ont permis de dessiner deux cartes bathymetriques. La premiere (Carte I) comprend les sondages principaux que nous avons faits près de la Terre de Graham et des Terres voisines. Beaucoup de lignes isobathes sont tracées encore d’une facon hypothétique, malgré le nombre assez grand de nos sondages, parce que le fond est tres irrégulier. La deuxième carte bathymétrique (fig. 1) comprend tout le de Sud l'Océan Pacifique que nous avons parcouru, et porte nos sondages. Pour le détroit de Drake et la région de dérive de « La Belgica», les isobathes que nous avons tracées ont été copiées sur la carte de M. Arctowski. Le tracé de notre isobathe de 5000 mètres est tout à fait hypothétique au nord, mais il est probable que toute cette partie de l'Océan Pacifique est très profonde. | Température de l’Eau de Mer de surface. Premiere campagne d’Ete (1908-1909). — Dans les canaux de la Terre de Feu, au mois de décembre, l’eau est plus froide (7° en moyenne) qu’au Sud du Cap Horn (8°). Le 19 décembre, par L==56° 34° S. et G=67° 39’ W. Gr; la temperature den de mer est encore à 8° ; le 21 décembre, par Er ee G=66° 22’ W., la température de l’eau de mer nest plus qua 1°. Tous les navigateurs qui ont traversé le détroit de Drake en été ont observé cette chute rapide de température. Dans le detroit de Bransfield, et dans le nord du detroit de Gerlache, au mois de décembre, la température de l’eau de mer est voisine de 1°. Au mois de janvier, à Vile Petermann, elle est légèrement inférieure à 0° (Moyenne : -0° 3, du 4 au 12 S¥d-IONOUNOd NP 3 V919134 Pi OP suoi}zeAdasqg Se] Seudep FNÜIULANWAHIVA SINÜOUI oO OsOL oOL}) Bier (206) a ae janvier). Au voisinage des Iles Biscoë et de l'Ile Adelaide, elle est de o° en moyenne, tandis qu'au large de l'Ile Victor-Hugo, elle atteint 1°. Dans la Baie Marguerite, la moyenne de nos observations nous donne — o° 5, dans la Baie Matha — 0° 6. Entre l'Ile Adélaïde et la Terre Alexandre 1%, la tempé- rature diminue à mesure que lon avance vers lets nn voisinage de la Baie Marguerite, jusqu’au 68° degré de latitude, elle reste dans les environs de o°, mais au sud du 68° degré, où l’on rencontre le pack, elle descend rapidement à — 1°, et au milieu du pack qui entoure la Terre Alexandre ı°, on mesure en moyenne — 1° 2. La température minimum que nous avons observée pendant la première campagne d'été n’a pas été inférieure à — 1° 3. Nous avons rencontré parfois des îlots d'eaux chaudes au milieu d’eaux plus froides, par exemple à l'entrée de la Baie Marguerite, et auprès de la banquise côtière dela Terre Fallières. On pourrait expliquer ces ilots d’eau relativement chaude en admettant que le courant profond d’eau a une température supérieure à 0°, dont nos observations thermométriques pro- : fondes démontrent l'existence, remonte parfois jusqu’à la surface ; mais ce n’est là qu’une hypothèse. Deuxième Campagne d'Eté (1909-1910). — A la fin du mois” de novembre 1909, la température moyenne de l’eau de mer dans le détroit de Gerlache est de —o° 5 et dans le détroit de Bransfield de —o” 1. Pendant notre séjour à l’Ile Déception au mois de décembre, la température moyenne est de o°. L’influ- ence des sources chaudes qui bordent le rivage ne se fait plus sentir à partir d'une distance de 150 mètres de la cote: A la fin du mois de décembre, dans le Détroit de Bransfield, la température moyenne de l’eau de mer est de o° 8, analogue à celle que nous avons observée l’année précédente à la même époque. Le 23 décembre, la présence du pack dense qui défend Vile de Joinville et la Terre Louis-Philippe, et qui nous force de remonter au nord, vers I’Ile Bridgman, n’a aucune influence sur la température de l’eau de mer. A la lisiere du pack, nous observons des températures de 0° 8 et même de 1° 4. Il faut que nous pénétrions franchement dans ce pack pour que le ee thermomètre descende au dessous de o°. I] est probable que ce pack n’était pas à cet endroit depuis bien longtemps, et qu'il venait d'être poussé là par des causes fortuites, vents ou courants. Aux environs de l'Ile Bridgman et de l'Ile du Roi George, la température de l’eau de mer est voisine de 1°, comme ‘autour de l'Ile Deception, qui est pourtant un degré plus au Sud. Les Shetlands du Sud sont donc baignées par des eaux sensiblement à la même temperature. Dans l'intérieur de la Baie de l’Amirauté, l’eau est légèrement plus froide et a une température moyenne de 0° 7. Di 6 au 0 janvier 1910, au large de la terre de Graham, nous naviguons en mer absolument libre et la température de [mer est sensiblement uniforme aux environs de 0° 8. Leg Ber nuit, par L—67° 03 S. et G—72° 30° W.., cette température tombe brusquement a 0° 2. Aucune glace n’est encore en vue, mais, le 10 janvier, à 2 h. du soir, par L—68° bo’ S., nous serons arrêtés par la banquise. La banquise ne pouvait pas avoir une influence aussi marquée sur la tempé- rature de l’eau de mer à 100 milles de distance. Il est probable que cette baisse subite de température, le 9 janvier à minuit, indique la limite ordinaire du pack, qui venait d’être repoussé vers le Sud par les vents de N.-E. Du 10 au 12 janvier, pendant tout notre voyage le long de la banquise, la température de l’eau de mer est voisine de —1°. Elle descend parfois jusqu'à —1° 8, elle monte parfois jusqu’à tlle a des variations très intéressantes. Chaque fois que la banquise présente une indentation importante vers le Sud, la température de l’eau de mer devient voisine de 0° et même supérieure à 0°, comme si ces indentations étaient causées par un courant d’eau relativement chaude venant du nord. Ainsi, le 12 janvier, à mesure que la banquise s’inflechit sur le Sud, la température de l’eau de mer monte de —1° 2 à o° et même 1° 1. Dès que la banquise remonte vers le nord, la température . retombe à — 0°8 et à — 102. Il ne s’agit pas là d’une observation isolée, mais de 6 observations consécutives supérieures à o°. Le 15 etle 16 janvier, par 96° environ de longitude ouest,la moyenne de nos observations pendant 30 heures successives est de —o°r, (206) Bn ao) re supérieure de pres d’un degré a la température moyenne des autres jours. La encore, il doit y avoir un courant d’eau relati- vement chaude venant du nord. Le ı9 janvier cependant, tandis que nous atteignons notre latitude extrême 70° 22’ par 109° .W., la température de Peau de mer ne présentent variation et reste inférieure à —1°. Il en est de même le 21 janvier, où nous franchissons encore le 70° degré, par 119° W. Il faut attribuer ces températures basses à la présence d'un pack au large. Nous étions probablement alors dans une petite mer libre au milieu de la banquise, dans laquelle nous avions pénétré le 18 janvier par L= 69° 06 S et G= 105° 55 Me 2 nous sommes ressortis le 23, par L=66° 5e 5 ee v5 50° W. | Apres notre passage dans cette ligne de pack, le 23 janvier, la température de l’eau de mer passe au dessus de 0°, et remonte lentement avec la latitude. Le 24 janvier, par L= Ge 30 rt G = 115° 30° W, nous observons des temperatures voisines de 1°, que nous avons rencontrées en 1908 dans le detroit de Drake, par 61° S. Le 26 janvier, au moment où nous apercevons le dernier iceberg, par L= 59° S et G= 104° 30 Wo eme rature de l’eau de mer est de 4°7. Au voisinage du cap Pilar elle est de 9°, supérieure de près d’un degré a celle que mous observons plus au large. Cette hausse de température le long des rivages de la Terre de Feu est due a la branche Sud du courant de Humboldt. Nous avons pu dresser, d’apres nos observations, une carte d’isothermes de l’eau de mer pendant les mois de décembre et janvier pour les régions que nous avons parcourues (fig. 2). Le tracé des isothermes entre nos deux itinéraires d’aller et de retour est tout a fait hypothétique. On voit, sur cette carte, que les isothermes s’inflechissent au Nord autour de Amérique du sud, et au Sud, autour de la Terre de Graham. Elles présentent, au sud, dans la mer de Bellingshausen, a l’Est et à l'Ouest de Pile Pierre I*', deux inflexions très nettes, dues probablemenc a un courant Sud qui, a la rencontre;de [lle Pine divise en deux branches s’inclinant vers l'Est et vers l'Ouest. 3309e0Wwo9 asinbueg “mnt Y3IANVF 13 349W393Q N3 YAW 30 nVv3.J 30 S34UNLVYI4W31L SAG 31L4V) Pie >23, (206) Et Tike CR an ie Ne IR N ce ee RR? ae i CS de : Br ge # Aya ae 4 y FANS Températures de l’eau de Mer pendant l’hivernage Les observations prises pendant l’hivernage du Pourquoi- Pas? à l'Ile Petermann donnent la variation annuelle de la température de l’eau de mer. Le maximum observé a été 1°1, le minimum — 1°9. Le tableau suivant donne les températures moyennes pour les différents mois : Janvier | Février | Mars Avril Mai Juin Juillet | Aoüt | Septem. | Octobre [Novembre | — | | —————— | ————— À ——— | ——___—_————— | ———— | ————_—_— | ———— es -0° 30 -0° 09|-0° 23|-1°56)-1°75|-1°81\-1°83|-1°84|-1°76|-1°22|-0°gg Températures de l’eau de Mer à diverses profondeurs | Toutes les températures d’eaux profondes ont été prises aux stations de sondages, à l’aide de thermomètres Richter ou de thermomètres Chabaud, accrochés à des bouteilles Richard à renversement. Pendant la première campagne d'été du. Pourquoi-Pas ? les températures furent simplement prises au fond de la mer ; A oe la deuxième, nous avons pris quelques séries re jusqu’à 500 mètres et rarement JE à 1000 mètres. | Les résultats les plus intéressants des nos sondages thermo- métriques sont donnés dans les quatre courbes ci-contre. (Fig. 3) La première donne les températures observées le long de la Terre Adélaïde, par une position moyenne de 67° Set 69° W. A partir de 150 mètres de profondeur, la température de l’eau de mer-eSt supérieure a 0° ' La deuxieme comprend toutes les observations que nous. avons faites entre la Baie Marguerite et la Terre Alexandre, Pat une position moyenne de 68° S et 70° W. A partir de 150 mètres environ de profondeur, la température est supérieure a. D". La courbe n° 3 comprend nos sondages du 11, du 12, et du COURBES DES TEMPERATURES DE L'EAU DE MER N°1 N°2 | N°3 N°4 ILE ADELAIDE | TRREALEXANDRE L-67°S. L-68°S. L- 69°30’S. L- 69° 30S. G-69°W. G-70°W. 2 an G- 103° W. 4 O° ne | -12 0° +" 0 +H Dr | D 1° EP janvier 1910, par environ L —:60°: 30 S et: G— 8o° W Dans ces sondages, pris à l'Ouest de la Terre Alexandre I‘, on ne trouve d’eau supérieure à o° qu’à la profondeur de 400 mètres environ. À 200 mètres, l’eau est à -1°5. Au Nord dela Terre Alexandre, dans une région voisine, l’eau est normalement au- (206) Y iR cate Me Seas ait Se : dessus de o° à partir de 150 mètres (courbe n° 2) Il est donc certain qu'il y a, au-dessous de la surface de la mer, un afllux d'eau chaude qui vient du nord ou de l’ouest. Cet afflux d’eau chaude semble se rapprocher de la surface à mesure que le fond remonte, et, probablement, il arrive, en certains points, jusqu'à la suface et est la cause des îlots d'eau chaude dont nous avons signalé l’existence plus haut. | La courbe n° 4 comprend nos sondages du 16, du 17 et du 18 janvier 1910, pris par environ L= 69 30 SeG = 1052" W, à l’ouest de l’Ile Pierre I. Les températures sont nette- ment différentes de celles de la courbe n° 3. A 200 mètres de profondeur, la température de l’eau de mer est voisine de 195. De 100 à 200 mètres, la température passe de -ı°ı à 126. Le courant chaud profond est donc bien plus près de la surface à l’ouest de l'Ile Pierre-I®, qu'à l'Est, sur le; meme pre de 69° 30’ Sud. Nous avons tracé en pointillé la courbe du sondage du 21 janvier pris par L = 70 00 Se 6G me, W. À 200 mètres, la température est toujours au-dessus de o° mais elle est plus faible qu'aux sondages précédents. Le minimum a toujours lieu vers 100 mètres, et le maximum vers 500 mètres. Les températures du sondage du 23 janvier, par 66° 15° S et 119° 26° W sont tout à fait analogues à celles du 21 janvier, prises cependant près de 4 degrès plus au sud. Seule la tempé- rature de surface diffère (0°6 au lieu de -1°2). Ce dernier sondage est tout à fait semblable à ceux qu'a faits la Belgica dans le Détroit de Drake. Nous avons fait aussi, dans les différentes baies qu'a visitées le Pourquoi-Pas ?, des sondages thermometriques dont le détail ne peut être donné dans ce court résumé. Cependant il faut signaler que pendant l’hivernage nous avons pu mesurer la variation annuelle de la température jusqu’à la profondeur de 150 mètres. Cette variation est très sensible. Ainsi, en hiver, à 150 mètres de profondeur on observe une température de —0°7, tandis qu’en été on observe 0°4. L’amplitude est donc de 1°1. A la surface, l'amplitude de la variation annuelle de la température de l’eau de mer est de 3°. AE aera Chloruration et densité de l’eau de Mer La determination de la chloruration de l’eau de mer a été faite d’apres la methode de Mohr, en se servant des pipettes et des burettes de Knudsen. J'ai fait toutes les mesures à Mon- tevideo, au retour de !’Expedition. La densité a été prise, d’apres la chloruration, dans les tables de Knudsen. Toutes les densités dont nous parlons ci- dessous sont les densités ın situ. Dans le Détroit de Drake, la densité in situ de l’eau de mer va en croissant jusqu’aux Shetlands du Sud. Au voisinage du Plon par L—58° ro S et: G—67 02’ W., elle est de neo: en vue de l'Ile Smith, par-L—62° 13° S et G=63° ee WW elle est de 1.02730, Près du cap Horn, à une vingtaine de milles des terres, la densité de l’eau de mer est plus faible : Dos par L-—-56° 34.5’ et. G=67° 39. W. Dans notre tra- versée de retour, à une vingtaine de milles du Cap Pilar, nous avons noté aussi une diminution très appréciable de la densité, 1.02560, alors que, plus à l’ouest, nous observions 1.02620 et des chiffres plus forts. Ce n’est pas simplement le voisinage des @rres qui diminue ainsi la densité de l’eau de mer, mais probablement surtout l’influence de la branche Sud du courant ge Elumboldt- qui suit de très près la terre du Chili et de la Terre de Feu et qui amène jusqu’au sud du Cap Horn les eaux plus légères et plus chaudes du nord. ans les Canaux de la Terre de Feu et le détroit de Magellan la densité est notablement inférieure à celle qu’on BBserve en pleine mer. Dans la Baie Ponsomby, nous avons mesuré 1.02383 et dans le Long Reach, 1.02274. L'influence des glaciers et des Tuisseaux si nombreux. qui se jettent dans la mer dans ces parages, est évidente. Dans le Détroit de Bransfeld, au mois de décembre, la valeur moyenne de la densité est de 1.02730. (206) Loupe Dans l'intérieur de Port-Foster (Ile Deception), la densité 1.02680 est normalement plus faible que dans le Détroit de Bransfield, et cette différence de densité cause dans la passe un courant vers le détroit que nous avons observé plusieurs fois. Le flot est en général faible, tandis que le jusant est fort. Dans le détroit de Gerlache, la densité, 1.02720, est moins forte que dans le détroit de Bransfield. Le voisinage des glaces la fait diminuer encore dans le chenal de Roosen et dans le chenal de Peltier. Au voisinage de la Terre de Graham, en janvier, par 65° environ de latitude, la densité est en moyenne 1.02626 ; plus au large elle augmente et on observe, par la méme latitude et par 70° de longitude, 1.02717. Dans la Baie Matha, la moyenne de nos observations est 1.02612. Au large de l'Ile Adélaïde, nous trouvons comme valeur moyenne 1.02643. Entre l'Ile Adelaide et la Terre Alexandre I«, la valeur moyenne est de 1.02646. A mesure qu’on se rapproche de la Terre Fallieres la densité diminue jusqu’a 1.02590. Au large, _par des latitudes analogues, on observe 1.02743. Dans la Baie Marguerite, la moyenne de nos observations donne 1.02619, valeur sensiblement analogue à celle que l'on observe dans la Baie Matha. On peut résumer de la facon suivante les remarques qui précédent : Du Cap Horn à la Terre Alexandre I”, le maximum de de densité de l’eau de mer a été observé dans le voisinage du détroit de Bransfield. On doit donc trouver dans le détroit de Drake un courant Sud, et c’est bien ce que nous avons observé. La densité diminue le long de la côte de la Terre de Graham, jusqu'aux environs des Iles Biscoë, et entre le 63° et le 66° degré de latitude, la densité passe de r:02730 à 1.020650. 2 différence explique le courant nord souvent très fort que l’on observe le long de la côte. Au large de la Terre de Graham, la densité ne varie pas avec la latitude et il est probable que ce courant est faible ou n'existe pas. a Da MAD SA rah CLL, : jer a F eet pf hee Au sud des Iles Bicoë jusqu’à la Terre Alexandre I“, la densité moyenne reste a peu pres constante sauf au voisinage immediat de la banquise. Il ne doit donc plus y avoir le long de la côte de l’Ile Adélaïde un courant nord. Nous n’avons pas fait à ce sujet d'observations précises, et l'existence d’un courant quelconque ne nous a pas frappés d une façon particulière. Dans la Baie Marguerite, entre l'Ile Jenny et l'Ile Adélaïde, nous avons souvent observé un courant sud, très naturel puisque tout le nordde cette baie était recouvert d’une banquise compacte. C'est 1a d’ailleurs une loi qui semble générale : à la lisière d’une banquise compacte, par calme, en été, on éprouve un courant souvent assez fort, qui tend à écarter de la banquise. Nous avons observé ce courant dans la Baie Matha, dans la Baie Marguerite, et près de la Terre Fallières. Enfin, comme la densité est bien plus forte au large qu'entre Pate Adelaide et la Terre Alexandre I*, il doit y avoir un courant Ouest, et c’est bien ce que nous avons remarqué dans le pack, au nord de la Terre Alexandre. Les observations que nous avons faites au mois de janvier 1910, dans la mer de Bellingshausen, peuvent être groupés suivant la latitude : Entre 68° et 69° de latitude sud, la densité moyenne est de 1.02704. Hetre 69% et 70° de latitude sud, la densité moyenne est de 1.02676. Enfin, au sud de 70°, nous avons une observation de 1.02651. Les conditions étaient à peu près toujours les mêmes ; nous étions entourés d'icebergs en nombre parfois considérable et la banquise, composée de floes épais et compacts, était voisine. La densité diminue donc en moyenne très nettement à mesure qu'on avance vers le sud, et elle est supérieure à celle que l'on observe au voisinage du pack qui entoure la Terre Fallieres, la Terre de Graham et la Terre Alexandre Ir. Nous observons aussi, d’un jour a l’autre, des differences remarquables qui ne dépendent pas de la latitude. Ainsi, le 12 et le 15 janvier la densité est plus forte que celle que l’on observe les jours voisins ; justement ces jours là la banquise présentait (206) N oe des indentations tres remarquables vers le sud, et nous avons noté aussi des températures de l’eau de mer relativement élevées. Le 18, le 19 et le 20 janvier, par 69° S et 106° W environ, nous observons des densités supérieures à 1.02700, et pour observer des densités aussi fortes il faudra, le 23 et le 24 janvier, quelques degrés plus à l’ouest, remonter 5° plus au nord. Dans notre traversée de retour ä la Terre de Feu, la densité de l’eau de mer croit d’une facon a peu prés constante jusqu’au 26 janvier, où nous observons par L=—58° 04’ SetG 1020237, une densité de 1.02724. C’est ce jour la d’ailleurs que nous apercevons notre dernier iceberg, et nous avons eu jusque la, depuis la banquise, un courant nord assez fort. La densité diminue ensuite jusqu’au detroit de Magellan, au voisinage duquel, a 60 milles environ du Cap Pilar, nous observons 1.02620 et seulement 1.02560 a une vingtaine de milles de la cote. Nous avons tracé, d’apres nos observations, une carte des densités de l’eau de mer de surface pour la région que nous avons parcourue (Fig. 4). Entre le Detroit de Drake et notre itinéraire de retour au détroit de Magellan le tracé des lignes d’égale densité est évidemment hypothétique. Cette carte montre qu’entre la mer de Bellingshausen et les mers du Cap Horn, il existe une ligne de densité maximum (environ 1.02730). Cette ligne passe par 105° de longitude Ouest et 60° de latitude Sud. Elle doit s’infléchir fortement vers le sud et pénétrer ainsi dans la mer de Bellingshausen ; elle remonte au large de la Terre de Graham et passe au voisinage des Shetlands du Sud. Autour du Cap Horn, les lignes d’égale densité suivent le contour des côtes ; dans l'Antarctique, elles suivent aussi, approximati- vement, le contour des terres et celuide la banguiser Miles présentent, dans la mer de Bellingshausen, des inflexions remarquables, qui causent probablement un afflux d’eau venant du nord. D’après les observations que nous avons faites pendant Vhivernage du Pourquoi-Pas ? à Vile Petermann, la chloru- ration et la densité de l’eau de mer croissent jusqu'au mois d’aoüt ; elles restent ensuite encore très élevées jusqu’au mois. U3IANVF 13 34a9W393Q N3 YAW 3d nv3.1 aa SALISN3Q Sad 211HV9 Ere (206) A de novembre. En janvier on observe une densité de 1.02620, en août de 1.02725, en novembre de 1.02700, Cette variation s'explique naturellement par la formation de la glace de mer, qui enrichit l’eau de mer en sels pendant les mois où la congélation se produit d’une facon continue. Toutes les densités que nous avons observées pendant l’année dans le chenal de Lemaire sont inférieures à celles que nous avons observées en été dans le détroit de Bransfield (1.02730). Il est d’ailleurs probable que, dans le détroit de Bransfield, la densité de l’eau de mer doit augmenter pendant l'hiver, We comram: nord, que nous avons si souvent observé pendant l’hivernage, tant dans le chenal de Lemaire qu’au large de l’Ile Petermann, et cela malgré la fréquence extraordinaire des vents du NE, est donc normal et trouve son explication dans cette différence des densités. THYMETRIQUE a \ \ D 0 ” 5 65 60° 65° Detroit de Drake > 000 „000 À 6 20° (000 500 29 62° = 000 620 olfleprtd ann Bide, Asnirtaté TOR 63° | Branstield À g 0 Æ Gel N” @urS-Philippe 6% x 65 go: 0 BATHYMÉTRIQUE CÔTIÈRE fi Poo A os a 4 ¥ % Be: Bullerin- est en dépôt aS dant: Carte Berlin et chez M. Le Soudier, 4 170. boulevard Saint A a-Parise =: ee, Les numéros du Bulletin se vendent séparément aux prix suivants et franco es a ; Nes à 0e — Revision de la file des Textularide, par E. FAURE ae" Ba - FREMIET. teseteraseesetererseseesseeeresenteteteererise 0. Ed cas — Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des. campa- € gnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 à 1910), Part Erich ZUGMAYER..,....,...,,.1.. Sere roree ee sde ee de 010 21 FR 194% Troisieme note préliminaire sur les Polychétes provenant oe des campagnes de l’Hirondelle et de la Pr incesse-Alice, » 5 a ou déposées dans le Musée Oecanestap gee de Monaco, RR: par Pierre-E AUVEL ie. ee ee Fos” Notes: préliminaires sur les Gisements de Mollusques | | Me comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest (avec une carte), par J. Gun Gavan ees 196. - — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des campagnes de la Princesse-Alice, par R. K&uLer, pro- _ € fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon... 197. — Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenant. RS des Collections de S. A. $. le. Prince de Monaco, par. Hy ER COGTIBRE EE Kaan ihe Ban's ee See er 193. — La Spongiculture a Tamaris, par. M. le Professeur Yves DEGABE ER Sats VE Se od op ale ane he hale ice ete ee ee 199. — Densité, température, coloration de l’eau de mer et ou, ie ipa "eu “~~ rants sur la côte de Calvados pendant l’été 1910, par * ek SUDRY eS) gece u ee ale ie ange tar oat an Se 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M. le Pro- fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences de St Pétersbourg ......,.... caste eee ee be yeneenrebouseseer ; ne Oo 201. 5 Température de l'Atlantique Nord (Surface et profon- — -deurs), par A. HAUTREUN Gr a os ‚202. — La Flore. planctonique du Pas de Calais en 1906, par. Casimir Cépépe, docteur ès sciences chargé de recherches | ~ de biologie appliquée aux pêches maritimes.:......... X 203. — Notes pr&liminaires. sur les Gisements de. de |, comestibles des côtes de France (avec deux cartes,, par. ae GUERINGGARIVE Ti Pet ban sons a iss) eee oe ne eg 3 201, — ‘Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Cam pagnes de la Princesse Alice dans l’Atlantique Nord par. 7 Ed. UHEVREUX À ect)» GPa ein re or eee ae 205 - Note préliminaire : sur les Annélides pélagiques provenant — i oS des campagnes de Hirondelle et de la. Princesse Alice, : Par A. MALAoUIN et F. Re ce Tee seth lle OE AOC 206. — renden Antarctique | du. Docteur Charcot à Baer du _ Pourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux: résultats d’Ocea- Br Payee par J. Rov CH, Dr de Vaisseau. DE MONACO. | MONACO. — IMPR, BULLETIN TUT OUÉANOGRAPHIOUE ) fondation ALBERT Ier, Prince pe Monaco) p i 3 = DE. PRÉLIMINAIRE DES BRYOZOMRES PPOR TES DES COTES SEPTENTRIONALES | DE L'EUROPE | EXPÉDITION DU «JACQUES-CARTIER» EN 1908 —— 4 par Mme G. GUERIN-GANIVET. Stink ; ; 10 Appliquer les règles de ix nomenclature adoptées À ft es intérnationaux a a SR de € ae ee poe Supprimer autant que possible les abréviations. 3° Donner en notes au bas. des Pages ou dans ı un _ bibliographiques. Bee Ge =, 4° Ecrire en italiques tout nom “scientifique latin. 5° Dessiner sur papier ou bristol bien blanc au crayon a Fee de Chine. Ge Les auteurs reçoivent exemplaires de eur: outre; ene faire tirer un nombre ea — fa : ae qu vart de Teile: a:

et 5. Station 37. Drague. Profondeur : 40 mètres. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Deux colonies ; l’une sur ascidie, l’autre sans substratum. Cette variété, qui a la même distribution géographique que l'espèce, paraît beaucoup moins abondante que celle-ci dans tous les points explorés par le « Jacques-Cartier ». (1) Ropertson (Arıce).— Non incrusting Chilostomatous Bryozoa of the west coast of north America.(University ofCalifornia publications-Zoology, vol. II, p. 267), 1905. (207) D Genre Cellaria Lamouroux, 1812. CELLARIA FISTULOSA (Linne). 1880. Cellaria fistulosa Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 106, pl. xm, fig 1 à 4. Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 mètres. — Colonies fixées sur Hydrallmania falcata (Linne). Genre Tubucellaria d’Orbigny. TUBUCELLARIA OPUNTIOIDES (Pallas). 1884. Tubucellaria opuntioides Busk, Polyz. Rep. « Challenger » tome X, part. xxx, LD 100, pl Skis 57 Station 143. Drague. Profondeur : 69 métres. — Une colonie et un fragment sans substratum. Jene crois pas. que “cette respece aueh eee jusque aujourd’hui à une latitude aussi élevée. Elle a été signalée sur les rochers de Saint-Paul (Busk); dans le nord de l’Atlantique, pres de l'équateur: dans la Médi- terranée, à Banyuls (Pergens) ; à Naples (Costa, Waters), dans l’Adriatique (Heller), la mer Egée (Forbes), Vocéan Indien (Reuss), la région de Cette (Calvet). Genre Flustra Linné. FLUSTRA FoLIACFA Linne. 1880. Flustra foliacea Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 1ı5, pl.xvı, gx yaa, et pl..xiy,. fig. 10: Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 mètres. Station 143. Drague. Profondeur ; 69 metres: res abondante dans ces deux stations. Sert de substratum à de nombreuses colonies. mer ot FLUSTRA SECURIFRONS (Pallas). 1879. Flustra truncata Waters (1), An. Mag. Nat. Hist., [5], vol. 3, p. 119. 1880. Flustra securifrons Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 120, pl. xvi, He Jet. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. Les matériaux de cette station ont fourni de très nombreux exemplaires de cette espèce sur lesquels se trouvent des Bryozoaires divers : Schizoporella hyalina (Linné), Lichenopora hispida (Fleming), Cribrilina annulata (Fabricius), Bugula Mur- rayana (Johnston). FLUSTRA MEMBRANACEO-TRUNCATA Smitt. 1867. Flustra membranaceo-truncata Smitt, Krit. Fort ofver. Skand. Hafs. BINOZ pP. 358: Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Cette Flustra est tres abondante dans les matériaux rapportés par l’expedition, et tous les échantillons sont fixés a la base des colonies de /lusira foliacea Linné. Les zoécies sont presque toutes hexagonales. Genre Membranipora Blainville, 1834. MEMBRANIPORA MONOSTACHYS Busk. 1880. Membranipora monostachys Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 131, ple xvir, figs 3,4 et. pl, xviir, fig 1-4. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — De nom- breux Echantillons sur galets de quartz. (1) Cette indication synonymique est douteuse. La variété de Flustra truncata Linné trouvée par Waters* a Naples et qui est rangée par Miss Jelly ** dans Flustra securifrons doit, d’après Calvet***, être rangée dans Flustra papyracea Solander, dont on doit completer la diagnose en men- tionnant la présence d’aviculaires. mers (7\.-\V.)..— Bryo7. Bay of Naples, An. Mag. Nat. Hist., [5], vol. III, page 119, 1879. ** Jetty (Miss E.-C). — A synonymic catalogue of marine Bryozoa p. 104, 1889. D GAtver (L.).— Bryozoaires marins de la region de Cette. (Trav. Inst. Zool. Montpellier 2], Mém II, 1902). (207) ENTE Br Be ps ee Alt et N Se Le SS A MEMBRANIPORA PILOSA (Linne) Farre. 1880. Membranipora pilosa Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 137, pl. xxim, fig. 24.4. | Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 mètres. — Cette espèce est extrêmement répandue dans le détroit de sortie de la mer Blanche; elle recouvre les tiges d’Hydrallmania falcata Linné qui ont été draguées en grande quantité à cet endroit. | MEMBRANIPORA CRATICULA Alder. 1880. Membranipora craticula Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 147, pl. xix, fig. 7 Station 37. Drague et chalut. Profondeur: 40 métres.— Sur une ascidie simple. Rare dans les matériaux recueillis par le « Jacques-Cartier ». MEMBRANIPORA ARCTICA d’Orbigny. 5 | 1867. Membranipora arctica Smitt, Krit. Fort. ofver. Hafs. Bryoz., p. 367, pl. xx,f18,.23 4:30, Station 37. Drague et chalut. Profondeur: 40 métres.— Sur un fragment de coquille, le nombre des épines est de quatre (deux de chaque côté); sur une grande colonie, je n’ai trouvé que trois ou quatre zoécies pourvues de six épines. Cette espèce assez rare a été signalée au Spiztbere au Groenland, aux îles Jean Mayen, a la presqu'île Kola, sur les côtes de la Norvège, à Assistance Bay (Busk), dans le golfe de Saint-Lawrence (coll. Waters), à la terre Franz Josef (Ridley). MEMBRANIPORA CYMBEFORMIS Hincks. 1877. Membranipora cymbeformis Hincks, Ann. Mag. Nat. Ilist., [4], | vol. XIX, P. 99-110-149. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Plusieurs exemplaires qui, je pense, doivent se rapprocher d'une espèce que Waters (1) décrit comme étant intermédiaire entre Mem- (1) Waters (A.-W.) — Broyoz. from Franz-Josef Land, p. 61, 1900. Re ha ze branipora spinifera Johnston et Membranipora cymbæformis Hincks. Le nombre des épines varie de sept à dix, mais presque toutes les zoécies en ont huit. Les épines sont massives, bien développées, atteignant parfois une longueur égale au deux tiers de celle des zoécies, non recourbées intérieurement (comme elles le sont dans Membranipora spinifera Johnston), a la partie inferieure, quand par exception, elles sont présentes. Sur Sertularia abietina (Linné) et Bugula Murrayana (Johnston). ~~ Mempranivora Fieminen Busk. 1880. Membranipora Flemingii Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 122, pl. xx1, fig: 1a 3. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40.mètres. — Un petit nombre d’exemplaires, dont les épines sont peu déve- pres Sur des ascidies et des coquilles. Cette espèce n’est pas très commune dans les mers arctiques. Elle a été signalée sur les côtes d'Angleterre, où elle est assez répandue ; à l’est du Groenland (Kirchenpauer), sur les côtes danoises (Levinsen), sur les côtes francaises de la Manche, dans l'océan Atlantique, draguages du «Travailleur » et du « Caudan » (Calvet), à Naples (Waters) et dans l’Adriatique (Heller). MEMBRANIPURA TRIFOLIUM S. Wood. 1880. Membranipora trifolium Hincks, Brit. Mar. Polyz , p.167, pl. xx, fie, 3 eL 6. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Un fragment de colonie sur un débris de coquille. Genre Cribrilina Gray, 1848. CRIBRILINA PUNCTATA (Hassal), 1841. 1880. Cribrilina punctata Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 190, pl. xxvı, fig. 1-4 et pl. xxiv, fig. 3. Station 37. Drague et chalut. Profondeur: 40 mètres. -- Cette espece est exactement la méme que celle décrite et trouvée (207) par Waters (1) dans les matériaux de la «Jackson Harmsworth Expedition» (1896-97). Cette espèce, qui a été signalée par plu- sieurs auteurs dans les mers arctiques et l'Atlantique Nord, aurait également été retrouvée dans l’hémisphère austral par 74° Lat. sud et 172° Long. est. Il est interessant, walere 1. doute émis a ce sujet par Waters, de constater que Cribrilina punclata, s’il a été vraiment recueilli dans l'hémisphère austral, a été précisément retrouvé sur la même forme que l'échantillon récolté au cours de l’expédition du «Jacques-Cartier ». Il faudrait conclure dans ce cas que Hornera lichenoides Pont. paraîtrait avoir une répartition géographique analogue à celle de Cribri- lina punclata ; et cette constatation ne confirme pas plus qu'elle n'infirme l’opinion de Waters, quant à la confusion possible et assurément regrettable, survenue dans le classement des échantillons lors de l'expédition antarctique commandée par Sir John Ross. CRIBRILINA ANNULATA (Fabricius). 1880. . Cribrilina annulata' Hincks, Brit. Mar. Polyz, pP. 103 pl xy, He ES PEER Station. 143... Drague. Profondeur :. 69 mètres, IE colonie sur polypier, une dizaine sur Flustra securifrons (Pallas) et une sur. un galet de quartz. | La forme décrite par Waters (2) sous le nom de Cribrilina annulata est un peu différente. Elle diffère de l’espece type par la présence de processus calcaires a la place des épines. Forme essentiellement septentrionale. | (1) Waters (A.-W.). — Bryoz. from Franz-Josef Land, p. 62, pl. vm, fi9.22: (2) Waters (A.-W.). — Bryoz. from Franz-Josef Land, p. 64, pl. 8, fig.21,..1900. a, TD Genre Microporella Hincks, 1877. MicrororkLLa CILIATA (Pallas). 1880. Microporella ciliata Hincks, Brit. Mar. Polyz, p. 206, pl. xxvim, feta 3. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 4o mètres. — Assez abondante sur les pierres. L’une d’elles présente quelques Zoccies dont les pores sont- légèrement élevés ; les zoécies radiees vers le centre qui est également proéminent. Les avicu- laires présentent tantot la mandibule simple tantot la mandi- bule prolongée en une Epine vibraculoide. Tres cosmopolite. MICROPORELLA SPATULIFERA (Smitt). 1867. Lepralia spatulifera Smitt, Krit. Fort. ofver Skand-Hafs. Bryoz., p20 ef 124, pl. xxv, fig. 94 à 08. Stauon 37. Drague et chalut. Profondeur: : 40 mètres. — Cette espèce, draguée en assez grande quantité dans le fjord lapon situé au sud-ouest de Hammerfest, se présente sous trois formes un peu différentes: l’une est typique, pourvue d’appen- dices, depines et‘ d’aviculaires; la seconde est dépourvue d’épines (sur coquille dans les échantillons examinés), et enfin, la troisieme forme, plus différenciée, est dépourvue des avicu- culaires latéraux ; toutefois, lorsque ceux-ci sont présents, ils ne sont pas placés symétriquement par rapport à l'axe de la zoécie. Rélativement assez rare, Signale au Spitzberg (Smitt), en Finlande (Smitt), aux îles Jean Mayen (Lorenz), dans le golfe de Saint-Lawrence (coll. de M. Waters), et recueilli par la « Jackson-Harmsworth Expedition », près de Wilezck-Land. Généralement par des fonds variant de 100 à 200 mètres. (207) — 14 — Genre Schizoporella Hincks, 1880. SCHIZOPORELLA ALDERI (Busk). 1880. Schizoporella Alderi Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 243, pl. xxxvı, fig. 9, 92, 10. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Cette espèce est assez grandement représentée parmi les maté- riaux rapportés par le «Jacques-Cartier». Les zoécies de l'une des colonies sont toutes pourvues de deux aviculaires et les «umbo» très peu proéminents, la plupart en sont même. dépourvus. Sur galets de quartz. Cette espèce très rare a été signalée aux îles Shetland où elle est assez commune, à Hammerfest (Loven), à Bergen, et ‚ sur les côtes de Norvège. SCHIZOPORELLA LINEARIS (Hassall). 1880. Schizoporella linearis Hincks, Brit Mar. Polyz., p. 247, pl. xxıv, fig. 1. pl. 825470. Station 37. Drague ct chalut. Profondeur : 40 mètres. — Uue colonie sur Lithothamnium calcareum (Pallas). Cette espèce, quoique signalée dans presque toutes les mers, ne parait pas très commune dans la région arctique. SCHIZOPORELLA AURICULATA (Hassall). 1880. Schizoporella auriculata Hincks, Brit. Mar. Polyz., p.260, pl. xxix, fie. 2.0. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Cette espece est représentée par plusieurs Echantillons fixes sur des fragments de coquilles indeterminables et sur Litho- thamnium calcareum:(Pallas). SCHIZOPORELLA SINUOSA (Busk). 1880. Schizoporella sinuosa Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 266, pl. xii, fig. 1 à 6. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Cette espèce est excessivement abondante. J’ai trouvé des a échantillons correspondant à tous les âges, sur des fragments de coquilles. Quelques zoécies sont pourvues d’un pore médian, d'autres sont simplement finement granuleuses. SCHIZOPORELLA CRUENTA (Norman). 1880. Schizoporella cruenta Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 270, pl. xxx, fig. 5: _ Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Sur une pierre. Cette espèce est une forme septentrionale ; elle a été signalée: au Spitzberg (Smitt), au Groenland, en Finlande, dans le Matotschkin Schaar, dans le golfe de Saint-Lawrence (Hincks), à la terre Franz-Josef (Waters), à Hammerfest (Nord- gaard) et dans les mers britanniques. SCHIZOPORELLA HYALINA (Linné). 1880. Schizoporella hyalina Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 271, pl. xır, He 8.410,Dpl.xLy, fig 2. Station 143. Drague. Profondeur: 69 mètres. — Nombreux échantillons sur Flustra securifrons (Pallas). Station 37. Péche au haveneau, rateau et faubert. Pro- fondeur jusqu’à 5 et 6 mètres. — Une très belle colonie sur un debris d’algue,avec quelques jeunes colonies de Crisia denti- culata M. Edw. et Crisia eburnea (Linne). Trés cosmopolite. A été signalée dans toutes les mers arctiques. SCHIZOPORELLA TUMULOSA Hincks. 1884. Schizoporella tumulosa Hincks, Polyz. Queen Charlotte Islands, P- 29, pl. Xi, fig. 2. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Cette espèce n'est représentée que par un seul échantillon sur pierre. Les zoécies sont modérément convexes et les aviculaires situés sur le côté du sinus schizoporellien sont très peu apparents et passeraient inapercus à un examen rapide. Pas une seule zoécie nest pourvue de l’aviculaire très élevé que Hincks signale comme commun sur la base de l’aréa frontal. (207) Genre Lepralia Hincks, 1880. LepratiaA Parrasıana (Moll). 1880. Lepralia Pallasiana Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 297, pl. xxiv, fig. 4 et,pl. xxx de ua 3. Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 mètres. — Un seul fragment de colonie sans substratum. LEPRALIA FOLIACEA (Ellis et Solander). 1880. Lepralia foliacea Hincks, Brit. Mar. Polyz, p. 300, pl. xevn, {1.7 4. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Cette espèce habite l’hemisphere nord, mais n’a pourtant pas été signalée jusqu’ici a de tres hautes latitudes. ; Signalée sur les cötes d’Angleterre, de France, dans la Méditerranée, dans l’Adriatique, l’océan Indien et les côtes de Alaska. LEPRALIA PERTUSA (Esper). 1880. Lepralia. pertusa Hincks, Brit., Mar.- Polyz ,p. 505, pl =: 7 fi WA et Ds Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Nom- breuses colonies sur Bugula Murrayana (Johnston), Flustra securifrons (Pallas), Lepralia foliacea Linné, et des Hydraires. Un des échantillons possède une zoécie pourvue d’un avicu- laire placé sur le côté, comme l'indique Hincks, et cing autres pourvues d’un aviculaire placé immédiatement sous l’orifice zoécial et au milieu. Cette espèce n’a jamais été signalée à une latitude aussi élevée. LEPRALIA HIPPOPUS Smitt. 1880. Lepralia hippopus Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 309, pl. xxxm, fig. 8 et 0. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Plusieurs belles colonies sur une pierre. Les aviculaires élevés et de grandeurs anormales que signale Hincks (1) sont assez nom- breux surtout parmi les zoécies ovicellées. Les ovicelles sont relativement proéminentes, mais clles sont presque toutes dépourvues de mucron. Signalée au Spitzberg, au Groenland et en Finlande; dans le Golfe de Saint-Laurence, sur les cötes du Northumberland et rapportée des cötes de la terre Francois-Joseph, par la « Jackson-Harmsworth Expedition ». LEPRALIA POLITA Norman. eo Pébralia polita Flincks, Brit. Mar., Polyz.,.p..315, .pl.. xxxn, fig, net 5. Becton 7. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Cette espèce est excessivement rare ; elle n’a été signalée que par Norman en 1864, et Hincks: (Shetland, 130 à 180 mètres ; the Minch, Hébrides). Plusieurs colonies sur la même pierre. Les zoécies de l’une d'elles possèdent presque toutes leurs épines (quatre pour la plupart, quelques-unes cinq), ce qui est signalé comme assez rare par Hincks (2). LEPRALIA SINCERA (Smitt) 1867. Discopora sincera Smitt, Krit. Fort ofver. Skand. Hafs-Bryoz., p. 28, pl. xxvu, fig. 178 à 180. | 1877. Lepralia sincera Hincks, Ann. Mag. Nat. Hist [iv], vol. xıx, p. 102. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — De cette forme essentiellement du nord, je n’ai trouvé qu'une colonie sur Cellepora incrassata Lamarck. (1) Hincks (T.).. — Brit. Mar. Polyz., p. 309. Pr Eliscesi(T.). Brit Mar. Polyz., p. 315, 1880, (207) Lo FAT ST N I NE Ae et PTE Re RTL TM Genre Umbonella Hincks, 1880. UMBONELLA VERRUCOSA (Esper). 1880. Umbonella verrucosa Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 317, pl. xxxıx, fie Wet 2, Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Une seule colonie, sur un débris d’algue, ayant les caractères des individus des grands fonds. Très rare dans la région arcti- que où elle n’a été signalée qu’au Groenland ; plus commune sur les côtes britanniques, sur les côtes françaises, à Naples et Capri (Waters), dans l’Adriatique (Heller). Genre Myriozoum Donati, 1751. Myrıozoum TRUNCATUM (Pallas). 1900. Myriozoum truncatum Waters, Bryoz. from Franz-Josef Land, p. 67. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Une dizaine de beaux fragments, assez grands et en très bon _ état. Cette espèce assez commune dans les terrains tertiaires (miocène et pliocène seulement), n’a été signalée vivante que dans la Méditerranée, l’Adriatique et l’Atlantique Nord. Il est donc intéressant de noter sa présence à 70°36’ latitude nord et 21° 17 longitude est. MYRIOZOUM COARCTATUM Sars. 1900. Myriozoum corctatum Waters, Bryoz. from Franz-Josef Land, p. 68, pl. 1x, fig. 2-et 3. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Quelques échantillons sans substratum. Sans étre commune, cette espéce a été trouvée assez fréquemment dans la région tout a fait septentrionale a des profondeurs variant de 30 a 400 metres. — 19 — Genre Porella Gray, 1848. PoRELLA CONCINNA (Busk) var. BELLI Dawson. 1880. Porella concinna Hıncks, Brit. Mar. Polyz., p. 323, pl. xLvı. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres.— Une colonie sur Balane. | _ Station 37. Drague et chalut. Profondeur: 40 mètres.— Tous les échantillons se rapportent bien à la figure 2 de Hincks (1); les sinuosités que décrit le bord de l’aréa frontal sont très évidentes, ainsi que les prolongements digitiformes de chaque côté de l’orifice zoécial, mais les pores marginaux sont très peu apparents et font parfois défaut. PoRELLA COMPRESSA (Sowerby). 1880. Porella compressa Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 330, pl. xrv, fo 4 à. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Plusieurs fragments servant eux-mêmes de substratum à deux colonies de Diplopora obelia var. arclica Waters. Genre Escharoïdes Smitt, 1867. EScHAROIDES Sarsıı Smitt. 1867. Escharoides Sarsii Smitt, Krit.-Fort. ofver Skand. Hafs-Bryoz., Pe24ret.158, pl, xxvz, fig..147-a 154. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Escharoides Sarsii Smitt est une forme essentiellement septen- trionale qui a été rencontrée dans toutes les mers Arctiques. (1) Hincxs (T.). — Brit. Mar. Pol., p. 323, pl. 46, fig. 2, (1880). (207) = DD. == Genre Smittia Hincks, 1880. SMITTIA TRISPINOSA (Johnston). Var. ARBOREA Levinsen. 1886. Escharella trispinosa var. arborea Levinsen, Bry. fra Kara-Havet, De 16, pi xxval, Der er °: ; Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Deux beaux fragments de colonies sans substratum. Smitlia irispinosa habite les deux pôles, mais la variété arborea est une forme exclusivement du nord. Genre Mucronella Hincks, 1880. MucronettaA Pracuit (Johnston). 1880. Mucronella Peachii Hincks, Brit Mar. Polyz., p. 360, pl. 1, fig. 1a5 qt pl. 11, fige eig, Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Nombreuses colonies sur pierres. Cing ou six d’entre elles pré- sentent un état de calcification avancé et, malgré cela, le «mucron » de la levre inférieure est trés proéminent. Le « mucron » chez toutes ces colonies affecte une forme un peu spéciale ;. il est.en forme de carene tres eflilée qui ‘partage ta zoécie et l’orifice zoécial en deux parties très symétriques. Sur ascidie simple. | Station 143. Drague. Profondeur: 69 mètres. — Une colonie de forme normale sur la méme pierre que Mucronella ventricosa (Hassall). MUCRON£LLA VENTRICOSA (Hassall). 1880. Mucronella yventricosa.Hincks, Brit. Mar..Polyz., ps 363, pls, fig. 6 à 8. Station 143. Drague. Profondeur : 69 mètres. — Une colo- nie remarquable par la grandeur et la rotondité des zoécies. « Mucron » très développé et recourbé en dehors. ee Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Sur coquilles. Assez commun dans tout l’hemisphere septen- trional. MUCRONELLA ABYSSICOLA Norman. 1880. Mucronella abyssicola Hincks, Brit. Mar. Polyz ,p. 369, pl. xxxııx, He el. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Un beau spécimen sur Hornera lichenoides Pont. se rapportant à la description que donne Hincks (1) d’un échantillon de Saint- Lawrence, sur lequel les zoécies sont plus convexes, les sutures -accentuces, la lèvre inférieure très élevée et les ovicelles rejetés cs em arriere de l'orifice zoécial, qui est pourvu de quatre épines (Hincks en signale deux ou trois). Les cellules pour- vues d’ovicelles n’en possèdent que deux, une de chaque côté. Ce spécimen présente cette particularité que l’auréole de pores circulaires, qui est une série dans le type normal, est ici formée à la base par 3 ou 4 rangées de pores. Genre Retepora Smitt, 1867. RETEPORA CELLULOSA Smitt, 1807. 1867. Retepora cellulosa Smitt, Kritisk. Fört. öfver Skand. Hafs-Bryoz., D0), .203;: Pl XUN, 118. 2222-223. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Cette espèce est considérée par certains auteurs comme habı- tant seulement les régions arctiques ; Waters (2) la signale aussi comme habitant la Méditerranée et l’Adriatique. RETEPORA ELONGATA Smitt. var. WATERSII (NOV. var.). Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 métres. — Sans être commune cette espèce a été signalée assez souvent dans les mers Arctiques. (1) Htncxs (T.). — Brit. Mar. Polyz., p. 370. (1880). (2) Waters (A.-W.). — Bryoz. from Franz-Josef Land., p. 96. (1900). (207) a N Met DA L’exemplaire examiné correspond à une variété non encore décrite, que je dédie à M. Waters, et dont je donnerai une diagnose complète et une figure dans un travail ultérieur : elle diffère du type de Smitt, par la forme et la position des ovi- celles qui sont plus dissimulées et par les particularités de la face dorsale. RETEPORA TESSELLATA Hincks. var. CESPITOSA Busk. 1884. Retepora tessellata var. cespitosa Busk. Rep. Voy. of en Part;.xxxX, P- 113, pl. zwyı aw. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Cette variété trés rare n’a été signalée, je crois, que par Busk dans « Simon’s-Bay », et au cap de Bonne-Espérance. Genre Sertella J. Jullien, 1903. SERTELLA BEANIANA (King). 1880. Retepora Beaniana Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 391, pl. Lim, figs tag, Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — Plusieurs grands fragments détachés de leur substratum. Son aire d’extention est beaucoup plus étendue que ne l'indique Calvet ; il la signale comme habitant les côtes d'Angleterre (assez commune), plus rare sur les côtes de Norvège ,de Finmark, du Groënland, du Danemark, et dans le Kattegat. Cette espèce n'avait jamais été signalée plus au sud. Je l’ai trouvée dans la région de Concarneau. Genre Rhamphostomella Lorenz, 1886. PRHAMPHOSTOMELLA PLICATA SMitt. 1867. Cellepora plicata Snitt, Kritish Fört. ofv. Skand. Hafs-Bryozoen, p- 30. Station 146. Drague. Profondeur : 30 metres. Station 143. Drague. Profondeur: 69 métres.— Sur une valve N RE de Lamellibranche. Signalée par Smitt comme une forme essen- tiellement septentrionale et pas rare au Spitzberg, Groénland, Bohuslan. Genre Cellepora Fabricius, 1780. CELLEPORA INCRASSATA Lamark. 1867. Celleporaria incrassata Smitt. Krit. Fort. ofver Skand. Hafs-Bryoz., M23 5et 198, pl. xxu, fig “272 4 210. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 métres. — Draguée en très grande abondance dans le fjord lapon situé au nord-ouest de Hammerfest. b) CYCLOSTOMATA Busx. Genre Crisia (part) Lamouroux, 1812. Crista CORNUTA (Linné). 1880. Crisia cornuta Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 419, pl. Lvı, fig.1a 4. Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 metres. — Cette espèce, assez répandue dans tout l’hémisphère nord, est beaucoup plus commune sur les côtes d’Angleterre et dans la Méditerranée. Dans la région septentrionale, elle n’a été signalée que sur les côtes de Norvège, de Bahusia, d’Alaska. CRISIA EBURNEA (Linné), 1767. 1880. Crisia eburnea Hincks rit. Mar. Bolyz., p. 420, pl. Lvr fig. Seto. Station 144. Drague et chalut. Profondeur: 22 metres. — Sur Hydrallmania falcata (Linné). Station 142. Pêches au haveneau, au rateau et au faubert. Profondeur : 5 et 6 mètres. — Une jeune colonie sur Schizo- porella hyalina (Linné). (207) CRISIA DENTICULATA Milne Edwards. 1880.. Crisia denticulata Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 422, pl. Lvı, fig 7ào. Station 42. Pêches au haveneau, au rateau et au faubert. Profondeur : 5 et 6 mètres. — Deux très jeunes colonies sur Schizoporella hyalina (Linné). Très cosmopolite. Genre Stomatopora Bronn, 1825. STOMATOPORA JOHNSTONI (Heller). 1880. Stomatopora Johnstoni Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 430, pl. Lıx, far et pl che are. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. — L’échantillon que je rapporte à cette espèce correspond à la description qu’en donne Hincks (1) complétée par Calvet (2). A la base du zoarium, les zoécies sont disposées en séries alternes ; elles sont étroites, ne s’élargissent que très peu vers la partie distale, et l’orifice est presque immergé, tandis que vers l'extrémité des branches, les zoécies s’évasent vers l’orifice qui est un peu élevé et légèrement incurvé. Cette partie libre des zoécies ne possède que de très rares ponctuations ou en est _ complètement dépourvue. A l’extrémité d’une ou deux branches seulement, les zo&cies sont disposées par séries de deux. Un seul exemplaire, sans oécie, sur un débris de coquille. Signalée à Guernesey (Hincks), sur les côtes d’Antrim (Hynd- man), et dans l’Adriatique (Heller). Genre Reticulipora Smitt, 1871. RETICULIPORA INTRICARIA Smitt. 1871. Reticulipora intricaria Smitt, Krit. Fört.ofver Skand. Hafs. Bryoz., Pp. 117, pl. xx, fe 41-22; Station 41. Profondeur : 126 metre. — Une seule colonie (1) Hincxs (T.). — Brit. Mar. Polyz., p. 430. (1880). (2) CALvET (L.).— Bryoz. Mar. de la région de Cette, p. 76. ED sur laquelle sont fixées quelques zoécies brisces de Mucronella abyssicola Norman. Espèce très rare de la région septentrionale. Genre Idmonea Lamouroux, 1821. IDMONEA ATLANTICA Forbes. meso. damonea atlantica Hincks, Brit. Mar: Polyz., p.. 451, pl. ıxv, fig. 1 à 4. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Quelques échantillons de la forme sans ovicelle déjà décrite par Waters (1). IDMONEA SERPENS (Linné). 1880. Idmonea serpens Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 453, pl. Lx, fig. 2, et Bla Bo ua. 2 et 3. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Fragments de colonies sans substratum. Signale, pour la region arctique, sur les cötes de Scandinavie. Genre Diplopora J. Jullien, 1903. DiproPorA oBELIA (Johnston) var. ARCTICA Waters. 1904. Diastopora obelia var. arctica Waters, Bryoz. Franz-Josef Land, part. II, Jour. Linn. Soc. London, Zool.vol. 29. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mètres. Station 143. Drague. Profondeur: 69 métres. — Deux colo- nies sur Porella compressa (Sowerby). (1) Waters (W.). — Res. voy. S. Y. Belgica. (1897-98-99). 1904. (207) ar Genre Hornera Lamouroux, 1821. HORNERA LICHENOIDES Pontoppidan. 1880. Hornera lichenoides Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 468, pl. cxvn, fig. ta 3. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 metres. — Trés nombreux échantillons. Rencontré dans beaucoup de localites de la région arctique, dans l’Atlantique nord; expédi- tion antarctique de Sir John Ross, par 70° Lat. sud et 172°, Long. est (?). Genre Lichenopora Defrance, 1823. LICHENOPORA HISPIDA (Fleming). 1880. Lichenopora hispida Hincks. Brit. Mar. Polyz., p. 473, pl. Lxvim, fig. 1 à 8. Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 métres. — Sur des hydraires et sur Gemellaria loricata (Linne). Cette espèce est assez fréquente dans tout l’hemisphere septentrional. Genre Frondipora Blainville, 1834. FRONDIPORA VERRUCOSA (Lamouroux). 1888. Frondipora verrucosa Waters, « Challenger » part. LxxIx, p. 40. Station 37. Drague et chalut. Profondeur : 40 mem. Un seul, mais très beau fragment de colonie. Cette espèce très fréquente dans la Méditerranée s'étend jusqu'aux mers australes. Elle n’a été signalée qu’une seule fois dans les mers arctiques par d’Orbigny, au Spitzberg. — 27 — ce) CTENOSTOMATA Busk. Genre Bowerbankia Farre, 1837. BOWERBANKIA IMBRICATA (Adams). 1880. Bowerbankia imbricata Hincks, Brit. Mar. Polyz., p. 519, pl. xxu, Hoi et:2. Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 mètres. — Sur Hydrallmania falcata (Linné). Cette espèce à été signalée pour les régions arctiques, dans la mer Blanche (Mereschkowsky), sur les côtes de l'Alaska (Robertson). Elle est aussi très commune sur les côtes d’Angle- terre (Hincks). U ENTOPROCTA Nitscke. Genre Pedicellina Sars, 1835. PEDICELLINA CERNUA (Pallas). meee. Pedicellma_cernua Hincks, Brit. Mar. Polyz, p. 565, pl. Lxxxr, Met a3. “ Station 144. Drague et chalut. Profondeur : 22 métres. — Sur des Hydraires. Sur les mémes substratums, quelques rares échantillons de la variété glabra Hincks. Grandement distri- buée dans tout l’hemisphere septentrional, elle a été signalée au Spitzberg (Smitt), dans la mer Blanche (Mereschkowsky), sur toutes les côtes de l'Europe occidentale, dans la Méditerranée et l’Adriatique. Laboratoire maritime de Concarneau. 26 décembre 1910. (207) DAL i FN be: } Ns Le Ballen est en depöt one 22 ee a | Berlin et chez M. Le Soudier, 174-170, boulevard Saint Gern .a Paris. z ER Les numéros da Bulletin “suivants et franco Ba Nos - 7 ‘ é je 193: — - Diagnoses des Poissons nouveaux provenant des campa: gnes du yacht « Princesse-Alice » (1901 à Oo) Be ee Erich -ZUGMav eR Ten congo se pee ee ee 194. — "Troisieme note préliminaire sur les Rolyehites provenant _ RG foie _ des campagnes de l'Airondelle et de la Princesse-Alice, ou déposées dans le Musée Océanographique de Mona, on PAE PISE PE AGN EE as LES disco need oy Sich ee ENS EE 195. — Notes préliminaires sur les Gisements de Pa comestibles dés Côtes de France : la Rade de Brest “(avec une carte), par J. GuERIN- GANIVETS nee cate 196. — lsopodes nouveaux de la famille des Dajides provenant des — campagnes de la Princesse-Alice, par R. Keuter, pro- _fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon...,........ 197. — Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenant | des Collections de S. A. 8. le Prince see Monaco, pans AL ÉBOT BRENT on ea aN en en Ne 198. — La Spongiculture à Tamaris, par M. Professeur. Yves DELA nenne 199. — Densité, température, coloration de l'eau de mer et cou- rants sur la cote de Calvados pendant: l'été Be Dar Er DUDRYE SR ae er ee ae: 200. — Note sur les Bryopsis de la cöte de Monaco, Sac Te Pro: _fesseur Famincyn, de l'Académie des “Sciences ‘der: Ebates M a Température de l’Atlantique Nord (Surface ct profon. FFSA), parry. HaurReux un. re let 202:— La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par Casimir Cipepe, docteur ès sciences chargé de recherches Ses de biologie appliquée aux péches maritimes,.:.....:.... 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des côtes de mo on deux cartes}, "Bar: og 5 IP GONG NET en Da A a poe at a ee en ae IE — - Diagnoses d'Amphipodes nouveaux Dre des us pagnes de Ja Le Alice ‚dans Sant ale Nord par EdSCHENRBEER nee ed e via age 203. — Note préliminaire sur les Annélides pélagiques Bene t - 2... des campagnes de l'Hirondelle et de > Princesse-Alice, Par A. Maraocin.et.E. Cain. ee Re 206. .— Expédition Antarctique du Docteur Charcot! A “bord d Pourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d’Océ: 3 ess nographie physique, par J. Rovcn, enseigne de Vaissea fe Be Etude préliminaire des Bryozoaires. rapportés. des côtes BER 3 Re septentrionales de.l’Europe par l’expédition du Jacques 1 Cartier en 909 Bar eae G. Be “GANIVET rer (MONACO. — IMPR; DE MONACO. NACO) - Mo ona ï RIN ; ms ® Is 4 i i in A: ® © ose £ it © = Tin, Pr = LBERT u: AL DE ALBER ti ynda S. A. S internationaux. — : 20 Supprimer’ autant que se les abréviations. pa | bibliographiques. HN pos ER A 5 4» Ecrire en due à tout nom es nr 5° Dessiner sur papier ou bristol oe oes au crayon Wolf 5 a l'encre de Chine. : ; la dimension définitive qu’ on désire. Les auteurs reçoivent 50 exemplaires de ce | outre, en faire tirer un nombre quelconque - — faire la demande sur le 3 tere x eh + manuscrit — suivant + fart suivant : NE A Bee, Kr BEER, 50 ex. | 100 re 150ex. | 2 Un quart de feuille... | 4f »| 5f20 | 680 | & Une demi- feuille... 470| 6 70 | 8 80 | Une feuiile sites itor. kee 10 | 19 80 : aro oe ; >: = is. ATES tout ce ne concerne le Bulletin “False m a u In nee - BULLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I", Prince de Monaco) eve No 208. — 5 Mai tort. Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice II par S. A. S. ALBERT I”, Prince de Monaco. à La campagne de 1910 est la dernière que j'aurai accomplie avec la Princesse-Alice II, maintenant trop fatiguée pour répon- dre aux exigences des entreprises de plus en plus puissantes que le progrès de la science océanographique m’impose. Un autre navire, muni des avantages fournis par la mécanique et la navigation modernes, est en construction. Il sera nommé Hirondelle II. | Les travaux du laboratoire pendant la campagne de 1910 ‚ont été poursuivis par les D' Jules Richard, Liouville et Louët. ‚Les opérations océanographiques ont été dirigées par le lieute- nant de vaisseau Bourée. M. Louis Tinayre, artiste peintre, exécutait les œuvres nécessaires aux études zoologiques. Voici les principaux résultats : Océanographie pure. — Dans l'Atlantique Nord: 29 son- dages jusqu’à la profondeur de 5108”, dont 26 avec le tube sondeur Buchanan et 3 avec le sondeur Léger. Dans la Médi- terranée, 3 sondages jusqu’à la profondeur de 2690" et avec le sondeur Buchanan. a GE cee CE GE 21 prises d'échantillons du fond, dont 18 avec le sondeur Buchanan. Océanographie biologique. Chalut à étriers. — Dans l’Atlan- tique Nord: 8 lancements jusqu’à la profondeur de 5000" et qui ont fourni, en plus de nombreux organismes plus ou moins précieux, les formes spécialement remarquables ci-après dési- gnees: Nombreuses Holothuries violettes du genre Psychropoles entre 2320" et 4870" et d’autres telles que Paroriza Prouhoi Hér., Scotoanassa, Oneirophanta, 200 spécimens d’une petite Elpidiidé. Un Crustacé d’un blanc mat (Munidopsis), ainsi qu'une Annélide rare, Tachytripane Jeffreysi M’Intosh, par 3910". Une Annélide polychète du groupe des Clyméniens, dans laquelle M. Fauvel a reconnu la Maldanella Haraï du Japon, décrite par Izuka et retrouvée depuis dans le Pacifique ; et deux Amphipodes nouveaux, par 4380". Un Céphalopode bathypélagique: Cirroteuthis umbellata Fischer, et un Poisson larvaire aveugle, transparent, presque incolore, par 5000™ ou peut-être a la remontée. Nasse.— Dans l'Atlantique Nord: une nasse triédrique a été immergée à 1401" pendant 11 heures. Elle a rapporté 215 Crevettes (Heterocarpus Grimaldii), des Poissons (Synapho- branchus pinnalus) et de nombreux Crustacés isopodes dont l’un appartient au groupe des Dajidés qui sont des formes para- sites des Crustacés, provenant sans doute de l’un des Hetero- carpus. Il appartient à un genre nouveau selon M. le professeur Koehler. Palancre (hamecons). — Dans l’Atlantique Nord: 7 des- centes jusqu’à 1680" donnèrent 22 Squales de profondeur : Centroscymnus ceelolepis, Centrophorus calceus, Centrophorus squamosus, Spinax pusillus, ce dernier hebergeant un parasite externe (Copépode). Trois de ces opérations ont été faites en laissant quelque temps reposer sur le fond.un palancre de cent hamecons fixé äl’olive du filet vertical. Be QE Filet bathypélagique Bourée. — Cet appareil, établi pendant la campagne par M. Bourée afin d’être trainé avec beaucoup de vitesse dans les profondeurs intermédiaires pour y capturer des animaux grands nageurs que je supposais y exister et qui échappent au filet vertical Richard, a fourni des résultats d’une grande importance. Il présente le même aspect général que ce dernier, mais avec une maille large de o"o15 et avec un sac terminal en tissu serré muni de «chicanes» qui remplace le bocal du filet Richard. Je l’ai fait fonctionner 12 fois, obtenant des résultats d’une grande importance au point de vue des infor- mations nouvelles sur la faune bathypélagique, depuis la surface jusqu'à 5100". Pour que ce genre d'opération permette de localiser approxi- mativement la provenance des espèces capturées en visitant ainsi une succession de niveaux très différents, on commence par descendre le filet verticalement jusqu’à la profondeur qu’on veut explorer; ensuite, quand le traînage l’a fait remonter de quelques centaines de mètres vers la surface, on le laisse retomber en suspendant ce trainage pendant un quart d’heure. Après la répétition de cette manœuvre un certain nombre de fois, on a obtenu une exploration voulue entre un niveau maxi- mum et un niveau minimum, dont l'étendue dépasse beaucoup celle de l’exploration involontaire exécutée par le filet pendant sa descente et sa remontée. I! y a dès lors une probabilité pour que la plus grande partie des matériaux recueillis proviennent des niveaux visés. Cette probabilité se confirme d’autre part avec la statistique des espèces qu’on n'obtient jamais quand le filet n’est pas descendu au moins jusqu’à un certain niveau. Dans l'Atlantique Nord et la Méditerranée, les Crustacés, revenus avec cet appareil en plus grand nombre que les autres groupes, sont représentés surtout par les Décapodes macroures qui semblent vivre en essaims considérables dans les couches profondes où ils constituent sans doute la nourriture de Pois- sons et de Céphalopodes bathypelagiques. 200 exemplaires de | (208) en Systellaspis debilis obtenus avec le filet Bourée pendant la seule campagne de 1910, tandis que toutes les campagnes antérieures réunies en avaient procuré seulement 20, montrent l’excellence de ce précieux appareil. Deux espèces nouvelles du même groupe, Parapasiphea Grimaldii et Systellaspis echinurus, éta- blies par M. Coutière appuient ce jugement. De très nombreux Schizopodes sont également arrivés dans ce filet, notamment T’hysanopoda dont on connaissait seulement deux spécimens: T°. orientalis et Eucopia major, inconnus jusqu'alors dans l'Atlantique. La capture de ces animaux a pu s'effectuer entre la surface et 4900". Deux Copépodes, sans doute nouveaux, dont un Peroderma, parasite d’un Scopélidé, et un Lernæenicus, parasite d’un Macropharynx, pris entre la surface et 4740", Des Amphipodes, dont un énorme Cyphocaris Richardi qui mesurent 40"" de longueur, et un Parandiana Boeck: de 44", soit le double du plus grand exemplaire connu; le tout également jusqu’à 4900". Les Poissons recueillis ainsi entre deux eaux, et grâce à la vitesse du traînage, présentent une collection très riche dans laquelle M. Zugmayer a trouvé 8 genres et 12 espèces nouveaux. Beaucoup d’autres n'étaient connus que par de très rares exemplaires. Parmi les observations intéressantes qui caractérisent cette récolte, 1l faut signaler les suivantes : 11 exemplaires de Gas- trostomus Bairdi, voisin d’Eurypharynx, ont été obtenus entre o™ et 4740"; l’un d’entre eux portait un Copépode, parasite probablement nouveau, appartement au genre Lernæemcus. Plusieurs de ces Poissons atteignent la longueur de o™ 50. L’un d'entre eux sera, malgré leur extrême rareté, : consacré aux recherches anatomiques et à l’etude de l’organe qui termine la queue et qui paraît être un organe lumineux dont l'animal se servirait en le portant devant sa grande gueule pour attirer des proies. on à capturé deux exemplaires d'une espèce nouvelle appar- tenant au genre Opisthoproctus Grimaldii connu seulement par no BR . deux autres. Ils sont caractérisés par leur sole ventrale et la direction verticale de leurs yeux. Un grand nombre de spéci- mens du genre Stomias, de toutes les tailles, et présentant entre autres formes nouvelles: Trichostomias Vaillanti, Nema- tostomias gladiator, Leucochlamys cryplophtalmus, Anotopterus pharao, Bathytroctes Grimaldii, Gonostoma polyphos aux organes lumineux de couleurs variées. Plusieurs exemplaires de Gonostoma elongatum dont l’un muni d’organes lumineux tres frais, brillants, également de couleurs variées. Beaucoup d’Argyropelecus, de Sternoptyx, de Chauliodus, de Scopélidés. Le Cyema atrum en forme de fleche noire, empennée, si rare jusqu’ici, est arrivé au nombre de quatre spécimens dans une seule opération pratiquée de o" à 3660”. Le Caulolepis longidens Gill., à l'énorme gueule armée de longues dents, est obtenu entre o" et 4900". D'autres Poissons plus ou moins rares allongeraient encore la liste considérable des captures précieuses opérées avec le système inauguré en 1910. Des Méduses de grande profondeur figurent dans des opéra- tions poussées jusqu'à 5100". Parmi les Mollusques, des Céphalopodes ont été fournis par des opérations étendues jusqu’à 5100". A la surface et avec des moyens divers, on a recueilli ou capturé un débris de Céphalopode (Alloposus mollis) pesant 37 kg., formé par la couronne tentaculaire d’un de ces animaux et qu'un Cétacé avait abandonné ; un très beau Calmar, attiré par la lumière d’un fanal électrique avec lequel on éclairait la rentrée d'un palancre pendant la nuit; dans la Méditerranée, deux Cétacés (Globicephalus melas), dont l’un, de 4"10, portait comme parasites de la peau des Cyames et des Xenobalanus. Plankton. — 35 fois dans l'Océan ou dans la Méditerranée, le filet étroit pour la récolte du Plankton en vitesse a recueilli les échantillons désirés. Sur la demande du D! Pettit, de l’Institut Pasteur, le D' Richard a fait des frottis de sang du cœur de divers animaux (208) DAT RE A ae sen a a ONE BRE er a see . ET SR RER EN KARA lin ; be as N a A al pour permettre la recherche de parasites du sang. L’examen a donné un résultat négatif ; il s’agissait des espèces suivantes : Mérou (Polyprion cernium), Squales (Centroscymnus coelolepis), Cétacés (Globicephalus melas). Vu Pour la collection du Musée Océanographique, on a préparé à froid des huiles de divers animaux, en particulier avec le foie de plusieurs espèces de Squales des grandes profondeurs : Cen- trophorus squamosus, C . calceus, Centroscymnus cœlolepis. La photographie des couleurs a pu être utilement appliquée pour la première fois à la reproduction des animaux de la pro- fondeur, en employant les plaques Lumière. M. Bourée trou- vait, en cette circonstance, un procédé excellent, grâce auquel des clichés instantanés fournissaient des images parfaites. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 3 avril 1911). Le Bulledans est en dépôt he Friedlander ~ Berlin et chez M. Le RE I 74-176, boulevard a Paris. Rivas : 3 suivants eT franco : Be ee os 0 Rae 194. — Troisième note préliminaire x sur les. Polychétes prove an a: a= Ges campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Al e, ER 2, ou déposées dans le Musee DRE de Mon par Pierre FA OV ER A rose eee le 195. — Notes preliminaires sur Wea Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France : la Rade de B (avec une carte), par As GÜERIN-GANWWET. = 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés ee campagnes de la Princesse-Alice, par R. K&kLEr, pro- fesseur a la Faculte des Sciences de Lyon......e ehe : 107. — Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenan ER des Collections de S. A. S. le Prince de Monaco, | par Hu COUTEERE nennen Sua cers neh enorm ern ha | 198, — La Spongiculture ä Tamaris, par M. le Professeur. re RE DEL AGES m a er de 199. — Densité, température, coloration de l’eau de mer et GUÉRIN-GANIVET senssrsseretesssesereeseseree: 204. — Diagnoses d’ Amphipodes nouveaux provenant des Cam- | pagnes de la Princesse Alice dans l'Atlantique Nord re Eds ÜREUREUN LE rai de AR teen Gules heeds eee 205: — Note préliminaire sur les Annélides pélagiques. provenant. 7 ©.des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice Par AS eee et F. Canin... oe es = UE 207: ‘— Étude een des” a rapportés : septentrionales de l’Europe par l’expédition du ae > - Cartier en 1908, par M® G. GUÉRIN-GANIVET + . = 208: — Sue la douzieme. Campagne de la Princesse-Alice IE, pa > À. 5: ALBERT 15 N DE MONACO nn: RN MONACO. — IMPR, DE MONACO. +” « OGRAPHIOUE ( N ’ } (Fondation ALBERT. Ter, Prince pe Monaco) f r ( En ko R LES TEMPERATURES DI OK, # vege S GRANDES PROFONDEURS 3 \ PK Sue Sp i (à pata \ N N Vv f Kar > \ { 4 N N 4 x“ N Aa SIR I u ps } ’ i / me / 7 € R 16 PARTICULIEREME À 1 NT DANS LA MEDITERRANEE / Er vi Ip! Nam © par J.-N. NIELSEN a | > jar & 2 i OS AN ARE PR IN? on Hydrographe des expeditions du THOR, Copenhague. | VOR Fee ; \ LEN So Ne Pit fas pane é N 43 , fi \ FE 4 N " i \; Oy os \ r i ” { i { | + 1 | MON AGO?) My ur internationaux. a ae MSC Gen 20 Supprimer autant aus possible les abréviations. a ~ bibliographiques. VER Ce Sate et et NE ‘4° Ecrire en italiques tout nom siete latin. ie) ue 5° Dessiner sur papier ou bristol a blanc au crayon Wolf ui N a Vencre de Chine. ER N : calques les recouvrant. 5 Er EM RT PR Bee _ 70 Faire les ombres au trait sur papier ordinaire ou au ue A papier procede. AR | | "So Remplacer autant que deine les planches der des figures ae fig ae bah en donnant les dessins faits d’un tiers ou ee un een Dae grands que or a dimension définitive. qu’ on désirer ae Sey ER vi NE Les auteurs reçoivent 50 exemplaires de Tous mémoire. pene peuvent, en. de outre, en faire tirer un nombre quelconque - — faire la demande sur le | N, manuscrit — suivant te tarif suivant : : % | 44! nes. 4 Hit 150 ex. | 200 ex. | “Un quart de feuille......| 4f » | 5f20 |. 6f80 | 8F4o | Une :demifedilles. se sn) "ar ro" 16/70: 128;:80 1 217. 8 Une feu entières. 7.2/1: 8410 kg 80% 13 80 | 16 20 [à Tl faut ajouter à ces prix celui des planches quand il y ne i Là BET ETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 209. — 18 Mai LO Mm. Sur les temperatures des grandes profondeurs particuliérement dans la Méditerranée. (NOTE PRÉLIMINAIRE) PAR J.-N. NIELSEN Hydrographe des expéditions du THOR, Copenhague. Dans l’Atlantique, la distribution verticale des températures est représentée à grands traits par une courbe revêtant à peu Pees la meme forme que les courbes [ et II, fig. 1, provenant de deux stations faites à bord du Thor, vapeur des recherches océanographiques danoises, respectivement au sud de l'Islande, moet Lat. N°, 19° 36° Long. W.,le 13 juillet 1903, et dans la partie septentrionale du golfe de Gascogne, à 46° 30’ Lat. N., goo Long. W., fe 11 septembre 1006. La couche d’eau s'étendant de la surface jusqu’à une pro- fondeur de 200 mètres environ, et dont l’épaisseur varie du reste d’après la position, subit des variations de température régulières au cours de l’année par suite des réchauffements et des refroidissements périodiques de la surface. Au-dessous de cette couche d’eau nous en trouvons une autre, dont le gradient de température est généralement assez faible, et qui, au point de vue de la température, ne se distingue pas considérablement de la couche de surface à l’époque où cette dernière présente sa — 9) — température minimum. Au-dessous de cette couche d’eau rela- tivement chaude se trouve une autre couche présentant des variations de température assez fortes et formant la transition a la couche de fond qui est d’une température basse (entre 2° et 5° C) presque constante, mais qui, .a en nor par tes mesures de températures faites jusqu’à présent, diminue vers le fond | Pour la Méditerranée, l'opinion générale a été jusqu'ici qu’au- dessous de la couche superficielle, dont la température varie au 14° 12° 10° 8° 6° he 2° rer. cours de l’année, et dont l'épaisseur varie d’après différents auteurs de 100 à 600 et 700 mètres, il se trouverait une enorme couche d’eau d’une température constante dont la valeur est de près de 13° pour le bassin occidental de la Méditerranée, tandis que pour le bassin oriental elle est d'un bon demi degré plus élevée. Depuis longtemps déjà, la basse température de la couche de fond des océans est expliquée comme provenant d'une afluence dans les profondeurs de masses d’eau froide venant des régions polaires, tandis que la faible profondeur (400 metres 0 500 1000 1500 | 2000 2500 3000 3500 Metres rer) aa Thee ee tout au plus) du detroit de Gibraltar empéche la Méditerranée de recevoir une partie quelconque de ces masses d’eau polaires, raison pour laquelle la temperature des profondeurs de la Méditerranée est déterminée par des facteurs tout à fait locaux. En me basant sur des considérations purement théoriques, jai cru depuis longtemps déja que vers le fond des grandes profondeurs il y avait une inversion de température, en ce sens que le gradient de température, négatif dans les couches d’eau élevées et dans la partie supérieure de la couche de fond, est nul et ensuite positif dans la partie inférieure de la couche de fond ; cependant, pendant les recherches que j'ai faites anté- rieurement à bord du Thor, dans la partie septentrionale de l'Atlantique, et lors de l’« Expédition-Tyalfe» dans le détroit de Davis et dans le golfe de Baffin, je n’ai pas réussi à démontrer une telle inversion de température près du fond. C’est chose connue que la température augmente vers le centre de fa terre, et que l'augmentation de la température peut être évaluée 43° environ par cent metres (1); figurons-nous un bassin isolé d'une étendue relativement petite, mais d’une grande profondeur et rempli d’eau de mer, dont les couches inférieures seraient d’une température basse et constante et d’une salinité constante. Nous devons supposer alors qu’au fond de la mer, sous ce bassin, les isothermes de l'écorce terrestre sont plus rapprochées que ce n’est généralement le cas dans les couches Be terre supérieures, et que, par conséquent, le gradient de température dépasse considérablement la valeur susmentionnée de 0°03 par mètre; la conduction thermique de l’intérieur de la terre augmentera alors proportionellement au gradient de tem- pérature ; cependant, admettons même un gradient de 0°03 par metre, la conduction thermique à travers une surface de ı cm’ serait de 40 calories environ au courant d’une année (2) et sufli- rait donc pour échauffer pendant ce laps de temps de o°1 une couche d’eau d’une épaisseur de 4 mètres environ. Supposons (1) Voir par ex. H. Tuıene : Temperatur und Zustand des Erdinnern, D 38, Jena 1907. (2) Voir Hann : Lehrbuch der Meteorologie, p. 741. (209) mr Fr que tout refroidissement venant de la surface soit exclu et que l'eau du fond soit stagnante, comme on l’a représentée ordinai- rement dans la Méditerranée et dans d’autres mers isolées, il est évident que ce réchauffement de l’eau pres du fond en troublera l’equilibre, en ce qu'il se produira des courants verticaux près du fond, et ce réchauffement des couches d’eau inférieures se réalisant avec une vitesse constante, il en résultera un état stationnaire, pendant lequel la température diminuera graduel- lement du fond jusqu’a la hauteur que les dits courants verticaux ont atteinte au cours du temps. Une autre raison plus importante pour s’attendre a une augmentation de la température dans les profondeurs, c’est que la température de l’eau de mer change d’après les changements de pression, quand ceux-ci se produisent dans des conditions telles que la masse d’eau en question est isolée de la chaleur environnante. Suivant la formule théorique de Lord Kelvin, le changement de température dt, produit par un changement de pression donné dp, est déterminé par léquation suivante : dt e(t+ 273) ch ou ¢ est la température en centigrades, e le coefficient de dila- tation à la temperature /° et à la pression p, tandis que Cp est la chaleur spécifique à pression constante, 9 la densité et J l'équivalent de la chaleur. Cette formule, qui a été soumise à un examen expérimental, pour l’eau distillée, par Joule, et pour l’eau de mer, par Tait dans ses expériences sur la compressibi- lité de l’eau de mer, a été employée par V. W. Ekman pour calculer au moyen des expériences de Tait les valeurs tabellai- res pour le changement de température qui se produit, quand de l’eau de mer d'une temperature donnée est saure 0 différentes profondeurs jusqu’à la surface dans des conditions où sa température ne se trouve aucunement influencée par l’ambiance. | De la représentation graphique d’Ekman(1) il résulte qu'une (1) V. Warrrıp Exman.: On the use of insulated water-bottles and reversing thermometers. Cons. perm. intern. Publications de Circons- tance, no 23. Copenhague 1905. MAS ARR quantité d’eau de 13°, amenée des profondeurs précitées jusqu’à la surface dans des conditions où sa température ne se trouve aucunement influencée par l'ambiance, subira, par suite de la diminution de la pression à laquelle elle est soumise, les dimi- nutions de températures suivantes : 500 1000 1500 2000 2500 3000 m. 0°07 Ve) 023 031 0°40 0°49 et inversement : quand l’eau descend, elle s’echauffe à mesure que la pression augmente, pourvu quelle ne cede pas de sa chaleur aux masses d’eau environnantes, ef cette élévation de la température sera de 1/2° environ, quand de Peau de 13° descend de la surface jusqu'à 3000 metres de profondeur. Or, on suppose généralement que, dans les grands fonds de I, Mledierranée, la température a été produite par ce que, pendant Vhiver, toute la couche d’eau, de la surface jusqu’au fond (en tous cas a certains endroits de ce bassin) est refroidie à une température d’une même valeur à travers toute la couche, ee due cette valeur se conserve pendant tout l'été dans les profondeurs, tandis que la couche de surface est réchauffée pour céder de nouveau, pendant l'hiver suivant, la quantité de chaleur accumulée pendant l'été. D'après ce qui vient d’être expliqué, on comprendra facilement que la limite de stabilité n’est pas atteinte au moment où la température est constante à travers toute la colonne d’eau. En effet, si nous supposons que fa salimite et la température d'une telle colonne d’eau de 3000 mètres de hauteur soient constantes, et si nous nous figurons une certaine quantité d’eau enfermée dans un vase qui ne conduise pas la chaleur, mais soit complètement élastique et n’oppose aucune résistance à la compression, et si ensuite nous plongeons ce vase dela surface dans la profondeur, la température de l’eau enfermée augmentera d’après l’échelle susmentionnée à cause de l’augmentation de la pression, et comme la densité de l’eau diminue à mesure que la température s'élève, la différence sure la densité de l'eau enfermée dans le vase et celle des couches d’eau qu elle traverse, augmentera à mesure que le vase s'enfonce plus profondément dans l’eau; pendant ce mouve- ment descendant, il faut donc tout le temps exécuter un travail (209) Fs AS N PET M a OE a EE DRE BG oa qui augmente en raison de la profondeur, et quand le vase est ensuite abandonné à lui-même, il remonte à la surface ; pendant ce mouvement ascendant, la température diminue jusqu’à ce qu'elle ait recouvré la valeur primitive, quand le vase atteint la surface. Cependant, comme la salinité est constante, et que la température s'élève à mesure qu'on descend, d’après l'échelle susmentionnée, il est évident que la colonne est en équilibre indifférent, quoiqu’un coup d’œil jeté sur les densités calculées à une même pression, aboutirait à la conclusion que l’équilibre ne peut s'établir a cette répartition des températures, étant donné qu'à une même pression les valeurs de la densité dimi- nuent à mesure qu'on descend. En effet, si nous nous figurons la réalisation de la dite expérience, la température dans le vase variera sans cesse de manière à avoir la même valeur que celle des masses d’eau environnantes au même niveau, et le contenu du vase, arrivé Jusqu'au fond, aura juste la même temperature que les masses d’eau qui s’y trouvent; pendant tout ce mouve- ment, aucun travail n’a été exécuté, et il en est de même pour le mouvement inverse du fond vers la surface. Comme la quantité d’eau, isolée de la chaleur environnante, se réchauffe sans cesse pendant le mouvement descendant, on pourrait se figurer que le vase fut éloigmé, et on verrait alors que la température de l’eau de 13° s'élève à mesure que l’eau descend, de sorte qu’à la profondeur de 3000 m. elle présente une température de 13°5 environ, d’où il résulte ensuite que dans une couche d’eau, dont la température est déterminée par le refroidissement de la surface, et, par suite, par la descente de l’eau de surface refroidie, il faut s'attendre à une augmentation de la température à mesure qu'on descend, et cette augmentation de la température est justement déterminée par la formule de Lord Kelvin. Cette « température théorique » est représentée par la courbe III, fig. 2, pour de l’eau de la Méditerranée dont la température. de surface est de 13° CG. | Lors des expéditions océanographiques danoises dans la Méditerranée pendant l'hiver de 1908-09 et l'été 1910 à bord du bateau d'exploration Thor, sous la direction du docteur SEE 24 SP La À CS ot ce mE RE et Me EE" A, tu TN TN der LOS ob ee DT a BE RE LE ES RAR er N NEE NN A CARE 4 3 ste 2 “2 i ~ ee Schmidt, il est ressorti des riches matériaux d'observations hydrographiques recueillis que les conditions de temperature de la Méditerranée sont bien plus compliquées qu’on ne l’avait supposé, en ce qu'il y a des maxima et des minima interme- diaires qui, surtout pour le bassin occidental de la Méditerranée, sont tres accentués et, comme il résulte des observations de 1910, se trouvent aussi en partie dans la mer lonienne. Comme je l’ai déjà démontré sommairement dans une notice publiée 14°5 + a one 1 14°0 II +. a aa : 13°5 +f PE TT 13°0 a u 12°. SE A x 0 500 /000 1500 2000 2500 3000 Metres EIG, 2; dans la Revue géographique danoise (1), la cause de cette étrange distribution des températures est a chercher dans l’affluence de masses d’eau plus salées et plus chaudes venant de la partie orientale dela Méditerranée, traversant la passe de Pantellaria comme courants sous-marins, et s'étendant ensuite dans tout le bassin occidental de la Méditerranée, où après s’etre partiellement refroidies et mélangées, elle se retrouvent comme couches intermédiaires à des profondeurs variant d’après les différents (1) Jous Scumipt, J. N. NieLsen et J. P. Jacopsen : Den danske ocea- nografiske Expedition til Middelhavet 1908-1909. Geografisk Tidsskrift, vol. 20, p. 245. Köbenhavn 1010. (209) eng endroits, cependant généralement à une profondeur de 200 à 500 mètres. De plus, les masses d’eau s’échappant par le détroit de Gibraltar, proviennent surtout de cette couche, et l'existence de ce courant a été incontestablement étabhe par Mr @ar- penter (1) dans ses travaux fondamentaux sur d’hydrographie de la Méditerranée lors des expéditions du Porcupine et du Shearwater en 1870 et 1871. Il s’est même montré que la passe de Pantellaria et le détroit de Gibraltar jouent des rôles analogues en ce sens que, par tous. les deux, I peneme des masses d'eau plus chaudes et plus salines, dont celles qui pénètrent par la passe de Pantellaria s'étendent surtout dans tout le bassin occidental de la Méditerranée, tandis que celles qui traversent le detroit,de Gibraltar pénètrent le long de la côte ouest de la péninsule ibérique jusqu’à la partie Nord-Ouest du golfe de Gascogne, où en 1905 et 1906 j’a1 démontré, à des profondeurs de 1000 mètres environ, l'existence de cette eau de la Méditerranée qui avait pour effet d’augmenter la salinite et la température de l'eau (2). | Les mesures de températures à grandes profondeurs relati- vement peu nombreuses opérées au cours de l’expédition du Thor pendant l’hiver 1908-1909, établirent que la temperature avail encore une valeur minimum dans les grandes profondeurs, d'où elle s'élevait lentement vers le fond, ce qu’affirmerent sans exception toutes les mesures de temperature opérées au cours de la croisière d’été de 1910: La’fig. 2 montre dume menge graphique la température a deux stations, dont l’une (courbe I) provient de la station 118 faite le 30 juin 1910 dans la mer des Baléares à l'Ouest du détroit de Bonifacio à 41°oo Lat We 6°45’ Long. E., tandis que l’autre (courbe II), sogen or. été faite le 1°" août 1910 dans la région orientale au sud-est de Rhodes à 35°59’ Lat. N., 28914’ Long. E. Il Sensuit des cour pes que dans la mer des Baléares la température a sa valeur mi- nimum à 1000 mètres de profondeur environ, tandis que dans la (1) Proceedings of the Royal Society of London, vol. 19, p. 146, vol. 20, P. 235: (2) J. N. Nietsen : Contribution to the Hydrography of the north- eastern part ofthe Atlantic Ocean. Medd. Komm. Havunders. Copenhagen 1907. EN MOUSE partie orientale de la Méditerranée le minimum se trouve a deux cents métres environ plus bas, mais dans les deux cas, nous voyons qu’a compter de la profondeur ou se trouve le minimum, la température augmente vers le fond, et que cette augmentation est à peu pres la même dans les deux cas. De plus, il vaut la peine d’être remarqué que, dans une étendue de plus de 1000 metres en montant, a compter du fond, la partie inférieure des courbes est presque parallele a la partie corres- pondante de la courbe de « température théorique » déjà men- tionnee, ce gui porle à croire que la température des couches d’eau profondes est en réalilé déterminée par les masses d’eau descendant des couches supérieures, masses d'eau qui pendant la descente subissent les changements de température correspondant à l’augmentalion de la pression. Par contre, le réchauffement des couches d’eau inférieures par la conduction de la chaleur de l'intérieur de la terre paraît être imperceptible, car un tel réchauffement se manifesterait par une augmentation de tempé- rature plus grande que celle calculée d’après la formule de Lord Kelvin. En se basant sur les explorations des couches d’eau supé- rieures près de Monaco, faites par l’Institut Océanographique de Monaco au cours des années 1907-1908, le professeur Nathansohn a soumis à un examen approfondi la circulation verticale de la Méditerranée (1). Dans un ouvrage de date plus récente, M. Nathansohn (2) mentionne un phénomène particuliè- rement intéressant, observé par S. A. S. le Prince de Monaco = la Stns 2809, le 7 avril 1909, à 43° 22’ Lat..N., 7°35’ Long. E. Voici les valeurs observées : Probe. : t Gl or (calculé) O 12-07 256.972 20-20 229 1.2.97 21) 20:13 (1) ALEXANDER NATHANSOHN : Sur les relations qui existent entre les changements du plankton végétal et les phénomènes hydrographiques. Bulletin de l’Institut Océanographique, n° 140, Monaco, 1909.. (2) ALEXANDER NATHANSOHN : Propositions pour l’exploration oceano- graphique de la Méditerranée occidentale. Bulletin de l'Institut Océano- graphique, n° 163, 1910. (209) Il résulte des valeurs citées pour la densité (calculee a la pression de 1 atmosphere) que celle-ci est de 0.00007 plus élevée à la surface qu'à la profondeur de 2213 mètres. Au pre- mier coup d’ceil il parait peut-étre un peu invraisemblable que la densité de l’eau superficielle dépasse d’une valeur aussi consi- dérable celle des couches d’eau inférieures ; cependant, sans aucun doute, il doit en être ainsi. En effet, nous avons constaté que l’équilibre n’est pas troublé au moment où la température de l’eau de surface (la salinité en étant supposée constante) devient plus basse que celle des couches d’eau inférieures, et qu'il n’est troublé qu'au moment ou la température augmente vers le bas de plus des valeurs indiquées à la page 5. La courbe III (fig. 2) nous montre que, pour peu que la salinité en soit constante, la condition de l’équilibre c’est que l'augmentation de la température de la surface jusqu’à 2200 mètres de profondeur ne dépasse pas 0°35; la difference de densité correspondant à cette différence de température est de 0.00007, valeur justement égale à celle observée dans le cas susmentionné ; nous voyons donc que loute la colonne d’eau est en équilibre indifférent, et s’il n’en est pas ainsi par suite d’une circulation verticale déjà produite, et à laquelle a participé toute la colonne d’eau, une telle circulation verticale se produira au moindre refroidissement ultérieur quelque faible qu'il soit, et les valeurs citées par M. Nathansohn pour la température à la Sin. 2809 affirment également que la température de telles masses d'eau descendantes n'est pas constante, mais augmente vers le bas d'une valeur qui peut être calculée au moyen de la formule de Lord Kelvin pour les variations de température aux changements adiabatiques des rolumes. Les -expérrences de Tait sur la compression de eau & ni sur la base desquelles les valeurs de M. Ekman pour le chan- gement adiabatique de la température sont calculées, ont été opé- réesavecde l’eau de mer d’une salimité de 35 9 envinen: Il y a peu de temps, M. Ekman(ı) a revisé les expériences (1) V. W. Exman : Die Zusammendrückbarkeit des Meerwassers nebst einigen Werten für Wasser und Quecksilber. Cons. perm. intern. Publica- tions de Circonstance. No 43 Copenhagen 1908. de Tait pour constater comment la compression depend de la Palliite; cependant, que je sache, 1] ne s'est pas encore servi de ses nouvelles valeurs pour calculer de nouveau les valeurs du changement adiabatique de la température. La salinité de l’eau de la Méditerranée étant dans le cas mentionné comprise entre 36 et 30°/o0, les valeurs employees ne sont. guère tout à fait exactes, mais les écarts ne peuvent être que très faibles, ce qui ressort de quelques déterminations directes du changement adiabatique de la température, déterminations que j’ai faites lors de l’expéditiondu Thor dans la Méditerranée pendant l'été 1910. Dans une communication préliminaire sur les résultats de l'expédition anglo-norvégienne dans l'Atlantique, en 1910, ea. Eijort (1) attire l'attention sur le fait que, par les grands fonds, on a observé une augmentation de la température vers le fond, tout à fait comme nous venons de le constater dans la Méditerranée. M. Hjort fait remarquer que cet état de choses doit être dû à la conduction du calorique de l’intérieur de la terre, ou à l'influence du radium, mais comme nous venons de le démontrer, il faut sans doute l’attribuer à des causes bien moins étrangères. D’après M. Nansen (2) et M. Helland-Hansen (3) la tempé- rature des profondeurs de la mer Norvégienne est déterminée par la descente de l'eau de surface refroidie, et il fallait égale- ent ici s'attendre a une distribution de température corres- pondante a la formule de Lord Kelvin. Cependant, les auteurs en question affirment que la température de la couche de fond est tout. à fait constante dansle sens vertical. Il faut, cependant, accepter ce résultat sous toute réserve, jusqu’a ce qu’on ait sous les yeux des séries plus amples sur la température des grandes profondeurs. (1) Jonan Hsort: The « Michael Sars» North Atlantic Deep-Sea Expe- Sisiom 1910, Nature, vol. 85, p. 52, London, 1910. (2) Friptsor Nansen : Northern Waters. Videnskab. Selsk. Skrifter, I. Mat-Nat. Kl. no 3, Christiania, 1906. (3) Herrann Hansen and Nansen : The Norvegian Sea, Bergen, 1909. (209) Le Pen est en | dépôt chez- Friedländer, 114 Be. ey ins Bérlin'et chez M, Le al 17 NAN boulevard Sai nt-Germain | a:Paris. .' EN I i | Les numéros du Bullen se vendent séparément aux p suivants et franco : \ | Be a. 195. — Notes préliminaires ‚sur les Gide ue Mille comestibles des Cötes de France : la Rade de Brest (avec une carte), par J. GUERIN-GANIVET. 1.40. N 196. - — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des campagnes de la Princesse- Alice, par R. KŒHLER, PROT ay, ‘ fesseur a la Faculté des Sciences de Lyon. ale ES OR Sur les Alpheide du Genre Athanas Leach, ae | . des Collections de S,.A.,8: le Prince. de Monaco, ‚par He COUTIERE fon fae ad ne Dre ine sine orne le ee altel ei 198. — La Spongiculture : à Tamaris, par M. le Professeur Yves N ee, 199. — Densité, température, coloration de l’eau de mer et cou- f | rants sur la côte de Calvados pendant l’ete 1910, par . j L. SUDR a a Re CSSS RS ean: a ord 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, -par M. le Bros tt ean fesseur Famincyn, de l’Académie des : Sciences dest sem, ‚ Ketersboung de. urknyncnke an u gal eee 050 ‘201. — Température de l'Atlantique Nord (Surface et profon- ie deurs), par A. HAUTREUX. eee cesser He 202. — La! Flore jlanctonique du Pas de Calais en 1906, | N ni * Casimir CéPène, docteur és sciences chargé de recherck es de biologie appliquée aux pêches maritimes.........,... 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des côtes de Hi (avec deux cartes), Par N {N JUGUERIN-GA NME Von en ee AUTRE 204. — Diagnoses d'Amphipodes | nouveaux provenant des Ca u i | pagnes de la Princesse Alice dans l'Atlantique Nord, par. Ed. CHEVREUX seb ee ene setae cede ete se nenne nenne cere. DENE ‚209. — Note preliminaire sur les Annelides pelagiques provenant. ie, des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, Par A. Maraouvin et F. CARING tg Rn EN 206. Ku ‚Ex édition Antarctique du Docteur Charcot à bord du. ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats OCEAN, ei | | nographie physique, par J. Roucu, enseigne de Vaisseau, 207. — Etude préliminaire des Bryozoaires | rapportés | ‚des côtes: J : | septentrionales de l'Europe par l'expédition du Jacques ai a Cartier en 1908, par M"° G. Gu£RrIn- GANIVET.........,: | 1208. — Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice IL, par ‘re À ; 8% A. SX ALBERT ‚ler, PRINCE DE : Monaco e ee seen. oe av ee eee 5 ne Do 200. — Sur les) températures des) grandes profondeurs particulie- in | -rement dans la Méditerranée. (Note préliminaire) par | J.-N. NiELSEn, hydrographe des expéditions du Thor, ate | ne er na A Ad ee LU UN on TEEN, PA Bre ey ae. SR ; | MONACO. — IMPR; DE,MONACO. ~~ a Nat #7 2 L (Fondation ALBERT Ier, Prince De Monaco) THE GENERA AND SPECIES OF THE ORDER = EUPHAUSIACEA, ACCOUNT OF REMARKABLE VARIATION 1 , 22H. I. HANSEN” : >» » MONACO [TUT OCEANOGRAPHIOCL Son = : > L 3 u = ; i | x ; 4 SE dd Bae “Les. auteurs sont priés ae se. conformer aux ‘indicat ons su eee “yo Appliquer les règles de la nomenclature adoptées 12 = Sintechationaue. a ee 20 Sapprimer autant que possible les abréviations. a Sees eee ei 4° Ecrire en His tout nom lem latin. manuscrit - — nr: rte Fe suivant : ses 50 ex. welt Un ana ee Sf2ö. Une demi-feuille.........| 4 70 | 6-70 Une ui de te : = 103 = er Musée océanographique Bulletin), Monaco. IE In BULLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 210. — 20 Mai tort. The Genera and Species of the Order - Euphausiacea, with Account of remarkable Variation BY H. J. HANSEN I. INTRODUCTORY REMARKS. Since 1904 the author of this treatise has examined a vast number of Crustacea Euphausiacea from all oceans. The material originates from the following expeditions and Museums: the Danish « Ingolf» Expedition,the explo- rations of the « Thor » until 1906, the cruizes of the Prince of Monaco, the « Siboga » Expedition, the Belgian and the Swedish Antarctic Expeditions, the exploring voyage of Professor Agassiz 1904-5 in the East Pacific, the expedi- tions of the « Travailleur » and the «Talisman », the Copenhagen Museum, the U. S. National Museum, the British Museum (containing above all the « Challenger » collection), besides some material from the Bering Sea and the North Pacific belonging to the Imperial Zoolo- gical Museum in St. Petersburgh and the University of California ; finally some interesting animals received from the English Zoologists T. R. R. Stebbing, E. W. L. Holt ze ie antag Tae Te PME OU OR peel it TEEN Se cuca been: ii uate ys — 2 — and W. M. Tattersall. Various results of my study have been published in several (6) papers, among which those being Nos. 30 and 42 of this Bulletin (1905) and the «Sıboga» report (1910). The really broad foundation of our knowledge of this order was laid by G. O. Sars in his «Challenger » work. It ought to be said that in spite of a number of imperfec- tions or errors in matters of detail it ranks very high by the enormous quantity of observations based on a comparatively large and varied material and set forth by the author in his lucid text and very large number of gene- rally good figures. Sars described 28 species (almost all new), but 3 have been cancelled later, so that 25 remained; 5 valid species from the North Atlantic and the Arctic Ocean and 1 species from the Sea of Ochotsk had been established by earlier authors and were not described in the «Challenger» work. The result is that at the end of 1885 31 species now recognized as valid were known. During the next 25 years (1886-1910) several authors have added in all 30 valid species (4.established by Calman, Holmes, Illig and Stebbing, 3 by Holt and Tattersall, 6 by Ortmann and 17 by myself). And here I give preliminary diagnoses of 12 new species, so that the total number now known of this order’s 93 Species For various reasons Iam apt to think that comparatively few, probably not a dozen, species in the oceans of the globe are still undiscovered. Excepting the South Pacific, from which my material is somewhat scanty, I have examined large or even very rich collections from every large area of the oceans, and no single expedition or Museum contained more than at most two species not found by me in at least one collection from another source. Furthermore the animals are easily captured by tow-nets or vertical nets, and such instruments have been much used by most exploring expeditions since the «Chal- lenger». And the majority of species have a very wide geographical distribution. It is of importance that I have SERIE seen specimens of every valid species hitherto established in the whole literature. Finally it may be pointed out, thata good number of the species established here and ın my earlier papers had been seen by earlier authors but were not recognized, being mixed up in one way or ano- ther or wrongly named, consequently the number of species seen only by me is considerably lower than the number established as new in my papers, and this increa- ses the probability that comparatively very few species of the world’s fauna are still undiscovered. It may be mentioned, that it is a more close examina- tion of the antennule and above all the investigation of the male copulatory organs as attempted in the « Siboga » report which helped me to separate the real species with so much certainty that I feel confident as to the results, thinking that a personal conception as to the limitation of species 1s now nearly or totally out of question. The aim of the present treatise is to give an enumera- tion and a kind of abridged view of all genera and species of the order, with short preliminary descriptions of the new species and of some closely allied, already established forms, the diagnoses of which were imperfect or incorrect in points of importance. Furthermore notes on other species, some analytical keys and divisions into groups are added together with observations on sexual differences, etc. In order to avoid unnecessary reiterations the descrip- tions of several genera and of a good number of species in the literature are deemed sufficient for my present pur- pose, and I confine myself to references to the paper most essential as to the animals in question. Very brief statements on the distribution of numerous species are added, but an exhausting account of this topic would occupy too much space. A few remarks on synonymy are given, but as to this topic and the cancelling of some names for other reasons my «Siboga» report together with Dr. Zimmer’s Schizopoden (1909) contain nearly exhausting statements ; it may be added here that T'hysa- (210) OS Ta A OAS RE PR a Ei EE ë ) ar v Py = ei nopoda elongata Guer. must be cancelled, as the descrip- tion (with figures) is quite insufficient for the recognition of the species, and the type has disappeared. I thought it useful to write this treatise, as a few years may elapse before all reports on the collections to hand can be pub- lished, and as several Zoologists are occupied with the study of material of this order. Finally the chapter on variation. While writing this paper I was forced to examine more closely Rhoda iner- mis Kr. and Lhysanoéssa neglecta Kr., as at least three — times since 1885 I had met with difficulties in referring several specimens to either of these species. And the result of the new investigation was somewhat startling, showing a variation of a quite unusual quality. Consequently I deemed it practical to deal with this topic in a separate chapter, and to add a short account of some other cases of interesting variation, omitting all differences arising from age, sex or pure anomalies. And I write this chapter in the hope that it may be of some interest to several Zoologists besides those occupied with an investigation of animals of this order. I. REMARKABLE VARIATION. A. Variation in Carapace or Abdomen. 1. In 1894 Ortmann established Euphausia diomedeæ on a couple of specimens from the Pacific possessing a peculiar character, viz. a quite extraordinary expansion of the frontal plate «arched over the eyes, and covering their peduncles », while the rostral process is very short. As already mentioned in the «Siboga» report, I have a large material from the Indian Archipelago and a very large number of specimens from the East Pacific of this species, but all specimens from the Dutch India and ~ most from the Pacific have the frontal plate not covering — EEE the eye-stalks, and the rostrum slender and moderately long as in some allied forms of the genus, while some of the Pacific specimens of both sexes have the frontal plate with rostrum developed fully or even more anomalously than in the specimen figured by Ortmann, and some other specimens show connecting links between the normal and the aberrant shape. These intermediate stages together with the fact, that the specimens with the frontal plate greatly expanded agree in every other feature — the struc- ture of the male copulatory organs included — with the specimens possessing a normal frontal plate with slender rostrum, prove with absolute certainty that all specimens belong to the same species. The sketches convey better than any explanation an idea of the very different aspect of the two « forms » of this species. ON a Fic.1. Euphausia diomedeæ Ortm. Fic.2. Euphausia diomedeæ Ortm. Anterior part of a normal male Anterior part of a male with from the Indian Archipelago. the frontal plate expanded, East Pacific. And this variation in Euphausia diomede® Ortm. is not without parallel within the same genus. In E. triacan- tha Holt and Tatt., of which numerous adult specimens are to hand, the frontal plate is rather short, covering only the base of the eye-stalks, and produced into a rather long or long rostrum. But in an adult female the plate is (210) pe much longer, very considerably expanded with convex lateral margins and covers most of the eye-stalks, while rostrum is short. Another adult female shows a feeble degree of the same development. It is certain that these instances of strong variation are not mainly, or perhaps not at all, geographical but indi- vidual, and they cannot be considered as cases of acci- dental deformity. Variation in the degree of development of processes etc. ıs well known in many Amphipoda, but it is frequently connected with variation in size of the anımals, often arısing from differences in salinity or tem- perature. Atallevents such variation cannot be compared with that found it the two species of Euphausia, where the thing is, that in some few specimens of normal size and of both sexes a single and conspicuous organ not serving any appreciable purpose is developed in a quite unusual way. And I am not aware that variation in any way com- parable with that in the specimens of the two species of - Fuphausia is known within any other group of Crustacea. It may be added that of several other species of the same genus I have determined from a hundred to some hundred specimens of each species without observing a single case of expansion of the frontal plate. / 2. Anumber ofspecimens of Euphausta similis G.O.S. from the South Atlantic, the Indian Ocean and the Pacific have the frontal plate, and rostrum developed in the nor- mal way. But all three immature specimens of this species from a locality in the Indian Archipelago have the frontal plate with rostrum and besides the gastric area anoma- lously vaulted,with the plate larger and the rostrum shor- ter than in normal specimens ; the aberrant animals have been described and figured in the « Siboga » report. Though the general aspect of this variation is different from that in E. diomedeæ, the case may be analogous, but as all my specimens fon that locality and area show the vaulting, which is comparatively much more developed in the largest than in the smallest specimen, I do not ven- ture to draw any conclusion. a TE a 2 DRE Le ST Rae D AU Er iy; ey 7 Een? A [25 OT ñ 3 aS dr | ar 3. Implicitly it has been taken for certain by all authors that the presence or absence of a spiniform dorsal process from the hind margin of third abdominal segment in Euphausia, etc., is an excellent specific character. But later in this treatise it is shown, that all specimens of E. similis G.O. S. mentioned in the literature and those from several localities in three oceans seen by me have no such process, while all my 11 specimens from four locali- ties extremely distant from each other have a well deve- loped, compressed process continued forward as a short keel. This seems thus to be variation of local nature, but certainly it originates in places very distant from each other,and from one locality the adult specimens are small, from another very large. A somewhat similar, but less pronounced case has been observed by Tattersall and later by myself in E. Vallentini Stebb., which generally pos- sesses an extremely thin process from the third segment, and this process is easily broken off, but in some speci- mens it has seemingly not been developed. 4. Among the numerous species found both in the Atlantic and the Pacific and besides not infrequently known from the Indian Ocean only three or four show any appreciable geographical variation. The variation in I'hysanopoda pectinata Ortm. is mentioned below. And the most peculiar variation of this kind is found in two species of Nematoscelis. Adult males of N. microps G.O.S. and N. tenella G.O.S. from the North Atlantic have a distinct denticle posteriorly on the lower margin of the carapace, but in males from the East Pacific this denticle is wanting, while it is found in males from the Indian Archipelago, though in N. tenella from this area it is very small. Fur- thermore the rostrum of both sexes of N. microps shows both purely individual and distinctly geographical varia- tion, as mentioned in the « Siboga » report. (210) EFT A role B. Rhoda and Thysanoëssa. According to the general conception the genus Rhoda Sim. (Boreophausia G.O.S.), comprising only two species, has the eyes circular and the anterior pairs of thoracic legs quite similar to each other, slender and with thin sete from near the base to the end, while the old genus Thysa- noéssa Brandt 1s quite dissimilar in aspect, having the eyes higher than broad, divided by a transverse constric- tion into two areas, and the first pair of legs very different from the second, conspicuously stronger and much longer, with fourth and fifth joints elongate and partly naked, sixth and the very short seventh joint furnished with rather strong or even nearly spiniform sete. Holt and Tattersall have even referred Rhoda to their subfamily Euphausine, Thysanoéssa to the Nematoscelinæ. It shall now be shown that Rhoda inermis Kr. and Thysanoéssa neglecta Kr. (= T. borealis G.O.S.) are variations of the same species. Rhoda inermis Kr. is common in the most northern temperate and the boreal Atlantic, in the adjacent area of the Arctic Ocean and not uncommon in the most northern Pacific. The eyes of the adults are never really circular, but feebly narrowed upwards and slightly higher than broad, ovate, and a division into an upper small anda lower large area is sometimes discernible; in half-grown specimens the eyes are somewhat higher than broad and generally distinctly divided into two areas. Two excellent specific characters are well known; that the carapace has no denticle on its lower margins, while the sixth abdo- minal segment has a well developed spine above at the end. (In nearly all specimens from the North Atlantic the fifth abdominal segment has no dorsal denticle, but among several adult specimens taken off Cape Cod one specimen has such a denticle very small and in another it is well developed ; this denticle seems to exist in all specimens from the North Pacific). 2 The two anterior pairs of thoracic legs agree comple- tely with each other in thickness, length of the joints and their long, fine and plumose sete. The exopod of sixth pair of legs is normally developed as to shape, division and sete; in the adult males an endopod is quite wanting, while in adult females the endopod is articulated in the usual way to the broad inner distal part of second joint of the leg, and this endopod is unjointed, reaching either to the end of the long proximal joint of the exopod or some- what beyond that end to the middle of the setiferous part @ietwe-exopod. The exopod of seventh pair of legs is somewhat styliform, naked ; an endopod is wanting in _ bothsexes. Furthermore the antennulæ in the adult males have the peduncles quite dissimilar from those in the females and besides differing much from those in any other species of the order; they may be described here, and the left male peduncle, seen from the outer side, has Rom fistired by G. O. Sars (75, Pl. ı, Fig. 15). The first joint of the antennula has towards the inner margin a high, compressed lobe directed more in the longitudinal than in the transverse direction, and along its upper subhori- zontal margin furnished with a close row of long, some- what curved spines. The second joint is thick, with the upper outer distal angle produced in a long, protruding, sinuate, somewhat slender process, while at the upper inner angle one finds a compressed, moderately short process directed essentially forwards and with a row of fine and long setæ along its terminal margin. Third joint is slender at the base, but more distally with a very high, long, dorsally rounded upper keel. It may be added that the terminal process of the copulatory organs has its major distal part flattened and rolled up as a long tube witha split along its posterior side. T'hysanoëssa neglecta Kr. has nearly the same distri- bution in the North Atlantic and the Arctic as Rhoda inermis, but it is not known from the North Pacific; it is on the whole less common than R. inermis, the great (210) majority of the specimens seen by me are immature and the material ın the Copenhagen Museum does not even contain any adult male, but several adult males are found in the collection of the U.S. Nat. Museum. The eyes of the adults are sometimes slıghtly ovate and without con- striction, but generally conspicuously higher than broad and frequently with a discernible constriction ; in younger specimens the eyes are somewhat or considerably higher than broad, with the constriction frequently well developed. As in À. inermis the carapace has no lateral denticles, sixth abdominal segment has a terminal upper spine; sixth and seventh pairs of thoracic legs as in that form. The first pair of legs, developed as prebensile organs, must be dealt with more explicitly. In alarge number of from less than half-grown to not quite full-grown specimens taken off South-Iceland the prehensile legs are long and very strong, with the fourth joint reaching a little or somewhat beyond the end of the antennular peduncles; these legs have second and third, joint and the proximal part of the elongate fourth joint exceedingly thick as compared with these joints in second pair; the distal part of fourth joint and the major proxi- mal part of the elongate fifth joint are nearly naked, while the distal part of fifth joint has a few short, nearly spiniform sete on the lower margin ; the seventh joint 1s as broad as the strong sixth, much shorter and thicker than in second pair, and the sete on sixth and seventh joint are naked, stiff, nearly spiniform. These prehensile legs are thus extremely different from the corresponding pair in À. inermis. In adult females taken off Cape Cod the prehensile legs are about as in the specimens just decribed, with their fourth joint reaching somewhat beyond, or only to the end of,the antennular peduncles. In several subadult specimens taken, together with a number of À. inermis, at a station off South-West Iceland, the prehensile legs vary much in length with corresponding thickness ; in one — Il — specimen the ka joint reaches the middle of third antennular joint, and the whole leg is a good deal less robust than in the above-mentioned specimen but agreeing tolerably as to setæ ; in a second specimen the fourth joint reaches scarcely the end of second antennular joint, ina third specimen only a little beyond the end of first joint, and in a fourth specimen scarcely to the end of first joint. In the last-named specimen the prehensile legs are evi- dently, but not much, stronger and only alittle longer than second pair; the sete of the fifth joint are proximally less developed, but otherwise both on this and on the major proximal part of the sixth joint distinctly plumose and slightly or scarcely thicker than on second pair; the seventh joint is somewhat shorter and slightly or scarcely thicker than in second pair, but its sete are nearly spini- form, while they are longer and thinner on second pair. In a fifth specimen there is no other difference between first and second pair of legs than the seventh joint, which in the first pair is conspicuously shorter and with its sete a little stronger than in the second. From a station in the « Wood’s Hole region » (U. S. Nat. Museum) I have five adult males of T. neglecta, all with the antennular peduncles agreeing completely with those in R. inermis. In one specimen first and second pair of legs are quite similar in all respects, excepting that the seventh joint is a little longer in the first than in the second pair. In a second specimen the fourth joint of first pair of legs reaches the middle of second antennular joint, is somewhat longer and considerably stronger than the second pair, and the specimen is thus almost a typical Thysanoéssa ; the three other males have the development of the prehensile legs intermediate between those of the two other specimens,and an adult female from the same station agrees in the development of first legs completely with the first-named male. And it must be emphasized that the only difference found in any organ between the first-named adult male and a male of R. inermis from (210) uno another locality is that the seventh joint of first pair of legs is a little shorter than 1n the second pair, while these joints are of equal iensıh in Me. inermis. This detailed investigation proves that it is possible to find in the development of first pair of legs every degree, every connecting link, between normal specimens of Rhoda inermis and specimens of Thysanoéssa neglecta with the first pair of legs much elongate, strongly thi- ckened and the number, length and thickness of sete very altered ; furthermore that adult males of both « forms » agree completely with each other in all features — except- ing the anterior legs — though the terminal process of the copulatory organs is very peculiar and their antennular peduncles more modified, more richly furnished with processes, spines and sete than in any other male of the order. And the results are, that Rhoda inermis Kr. and Thy- sanoéssa neglecta Kr. (T. borealis G. O. 5S.) are in reality the same species, that the two genera must be united, that Rhoda cannot be maintained, as no generic difference can be pointed out between R. inermis and the single other species, R. Raschii M. Sars, finally that according to the rules of priority the name Rhoda must be dropped and the species be named Thysanoéssa inermis Kr. | It is, I think, without parallel among Arthropoda that in the majority of the specimens of a species the legs are normal, while in many specimens of both sexes, and at least as much in young as in adults, one pair of legs are developed more or less as a kind of prehensile organs, frequently even much elongate and strongly thickened. The case may be compared with the interesting mutations among the family Atyide first discovered by Bouvier and quite recently excellently discussed by D' Calman (1), but the differences (1) W. T. Carman : The Researches of Bouvier and Bordage on Mutations in Crustacea of the family Atyidæ (Quart. Journ. Micr. Sc. V.ol.=554 ps 783,.17910). Fe = Br a RT a Oe MT A eh SER VE we ERE a Bae Te jt ED between the two cases are so conspicuous that no mention is needed. And having attempted to put all necessary details before the reader I will abstain from any discus- sion or speculation. It may be added that in Thysanoéssa spinifera the eyes are a little higher than broad, a little narrowing upwards but without any perceptible constriction ; first pair of legs vary rather inconsiderably, being scarcely or a little longer and slightly or conspicuously stronger than second pair; seventh joint is a good deal shorter and somewhat thicker in first than in second pair, and the sete along the lower margin of sixth joint are nearly or quite naked in first pair, distinctly plumose in second pair. But I have not found any specimen with the first pair of legs developed either as in the « form» Rhoda inermis or as in specimens of I’. inermis with the same pair strongly thickened. Of the species hitherto named Rhoda Raschii M. Sars I have not seen any specimen with the first pair of legs developed as in a typical Thysanoéssa ; in all other species of Thysa- noëssa not already mentioned in this chapter I have always found the first pair of legs conspicuously longer and at least somewhat stronger than second pair, but at least in several species the first pair of legs vary somewhat or even much as to length and thickness in specimens of the same species. (210) e — 14 — III. GENERA. AND. SPECIES: Bentheuphausia G. O. S. Only one species, B. amblyops G.O.S., is known. Sars’ account (76) of this bathypelagic and widely distri- buted form is excellent. Thysanopoda H. M.-Edw. (Parathysanopoda Illig). Parathysanopoda foliifera Illıg was established 1909 (72) on a single Atlantic specimen measuring 15 mm. in length. The only generic difference from Thysanopoda is. that the cornea of the eyes ıs divided into a smaller frontal and a larger lateral part. But ın the « Sıboga » report I showed that the same is the case in very young specimens of Thysanopoda orientalis H. J. H., and I am able to prove that in very young specimens of 7. pectinata Ortm. the eyes show the same feature. The genus Parathysanopoda is in reality to be cancelled as based on a juvenile charac- ter. And Illig’s description and fig. 2 of his P. foliifera, especially the lobe from first antennular joint, agree so well with quite young specimens of 7. pectinata Ortm. examined by myself, that I am quite sure that his speci- men belongs to this species. Quite recently I have arrived at the result that 7. Agas- sizii Ortm. cannot be maintained as a species different from T. monacantha Ortm. (comp. the remarks in the «Siboga » report). And in September 1908 Illig cancelled 7°. megalops established by himself (ro) a few months before on two mutilated specimens ; unfortunately he does not give the name of the species to which his form ought to be referred, ee = but judging from various particulars on his two drawings I am apt to think that he had examined specimens of Euphausia lucens H. J. H. In No, 42 of this Bulletin I described a large adult female from the Monaco collection of 7. pectinata Ortm. The Agassiz material from the East Pacific contains a good number of adult specimens of a form, which is conside- _rably smaller than the specimen from the North Atlantic and differs in having the frontal plate nearly triangular or only narrowly rounded at the front end, while this plate is very broadly obtuse in the Atlantic specimen. During years I considered the Pacific form as a separate, though closely allied, species, but recently I received a large and a considerably smaller male, both adult, together with me adult females captured: in 1910. by the Prince of Monaco, and an examination of the copulatory organs does not reveal any difference in these most important organs between specimens from the Atlantic and the Pacific. As the only real difference between my speci- mens from the two oceans is that the frontal plate is less produced and more broadly obtuse in the Atlantic speci- mens than in those from the Pacific, I am forced to refer all to T°. pectinata Ortm. a. Carapace without any distinct cervical groove. Sixth abdominal segment longer than the fifth. The following species belong to this group: T. tricus- pidata M. Edv., T. cristata G.O.S., T. monacantha Ortm. FT. Agassizii Ortm.), T. æqualis H.J.H., T. obtusi- from G. O. S., 7. pectinata Ortm., T. microphthalma 90.5.7. acutifrons Holt and Tatt., 7. orientalis H.J.H. In the five first-named species the carapace hasa denticle on the lower margin towards its posterior end, while in the four other species no such denticle is found in adult and subadult specimens, though present in very young specimens. (210) PE RAS ER NET Le CLE re ies han A oo, BT a EN Sn MEME en ACS a a se, re b. Carapace wıth a well developed cervical groove. Sixth abdominal segment shorter than the fifth. This group comprises only two species, viz. 7. cor- nuta Illig and T. egregia H. J. H. For reasons given above 7. elongata Guer., T. mega- lops Illig, 7. Agassizii Ortm. and Parathysanopoda folii- Jera lllig are cancelled or reduced to synonyms ; all other synonyms are given in the « Sıboga » report, which besides contains remarks on or descriptions of all species of the genus excepting 7. pectinata Ortm., 7. cornuta Illig and 7. egregia WH. J: H. These three species Mave been described in Nos. 30 and 42 of this Bulletin; and 7°. insig- nis H. J. H. is identical With 7. cornuta Was bar ine later name must be applied, as it has a priority of about four days. | It may be added that while 7. microphthalma G.O.S. and 7. acutifrons Holt and Tatt. are known only from,the northern Atlantic, I have seen specimens at least both from the Atlantic and the Pacific of the nine other species. Meganyctiphanes Holt and Tatt. To the generic differences between this genus and Nyctiphanes G.O.S. pointed out by Holt and Tattersall may be added the excellent characters afforded by the copulatory organs. In Meganyctiphanes these organs are essentially as in T’hysanapoda ; the inner lobe is short with its three processes well developed as in this genus, and the median lobe has not only a good-sized lateral process but besides additional processes (in a specimen investigated even four small additional processes). In Nyctiphanes the inner lobe is quite peculiar, being extremely produced in an oblong, more or less triangular, large plate with the outer margin sinuate and its major part serrate, while the spine-shaped process is developed as acurved, slender spine — i7 — and the terminal and proximal processes are quite wanting; furthermore the median lobe has a well developed lateral process and no additional process, but the lobe itself is Fic. 3. Nyctiphanes capensis n.sp.. Left copulatory organ, from behind. li. Inner lobe; Im. median lobe; Is. setife- *, spine-shaped process; p*. lateral process. fous lobe; PD. short or very short, at most reaching the end of its process and sometimes terminating at the base of the process. Only a single species, M. norvegica M. Sars, 1s known; Holt and Tattersall give a good representation (8, PI. xvi). Synonyms are: Thysanopoda nana M. Sars, Euphausia intermedia Riggio and E. lane: Holt and ‘att. Nyctiphanes G. O. S. The only reliable specific characters in this genus are _ afforded by the antennular peduncles of both sexes and the male copulatory organs. In the male the antennulæ have second and third joint conspicuously thicker than in the female, the adornment of both joints with processes or sete differs in the two sexes, and the shape of third joint in the male is somewhat peculiar, while the shape of the upper distal leaflet from first joint 1s nearly identical in both sexes. But as Illig in 1908 (rr) established a new (210) Rau species, N. latifrons, on juvenile characters, among which a quite deviating shape of the frontal plate, it may be useful to give a brief account of very young specimens. ‘The Monaco collection contains a number of larval specimens and of older stages with the thoracic legs almost or fully developed, all belonging to N. Couchi Bell. Ina specimen with only three pairs of thoracic legs fully developed the frontal plate is large, nearly quadrangular, with the front margin transverve and slightly emarginate, the carapace has a well developed denticle on its lateral margin near the posterior end, the upper lobe on first antennular joint is only a low protuberance, and the speci- men is 4-5 mm. long. Ina specimen, 5-8 mm. long, from the same locality the frontal plate is proportionately a little narrower in front, with the front margin itself feebly convex with the angles rounded, the lower lateral margin ofthe carapace has a low, protruding angle instead of the denticle, the last pair of legs are nearly fully developed, and the lobe on first antennular joint is more developed than in the preceding stage. In a specimen, 6 mm. long, from another locality the fifth pair of legs have scarcely arrived at full length, an angle on the lower margin of the carapace is indistinct, but the frontal plate agrees nearly with Illig’s fig. c, as it is much produced with the front margin somewhat short but quite transverse, straight, not emarginate. According to these facts 1. am su: u. N. latifrons Illıg has been established on young specimens of N. Couchi Bell ; Illig’s largest specimen measured 8 mm. in length, his specimens were taken off West Africa not far from Cape Blanco (I think at lat. 21° N.) and Ihave ~ seen specimens of N. Couchi from the Atlantic coast of Morocco. | In young specimens measuring 6-7 mm. of N. simplex n. sp. from the East Pacific the frontal plate is shaped somewhat similar to that in the above-mentioned speci- men of N. Couchi, but in the Pacific species the front margin is even distinctly emarginate, and each angle ye N EN — 19 — produced into a small, acuminate process or slender tooth ; the lower margin ofthe carapace has an angle and in still smaller specimens a denticle as in the young of N. Couchi. I think that in young specimens of all species the frontal plate is shaped nearly as in N. Couchi or N. simplex, while it is triangular in subadult and adult specimens of all species of the genus. Only 2 valid species have been established,viz. N. Cou- ee Belland' N. australis G:O.S. ; here 2 new species are added. The following diagnoses may be sufficient for the recognition of all 4 species. Adult males are gene- rally larger than the females. a. Lobe from first antennular joint somewhat small, broader than long, triangular, with the acute end situated above the inner margin of the anlennula. Nyctiphanes Couchi Bell. — Female : Second anten- nular joint with a rather large, oblong plate anteriorly terminating in a spine, frequently digitate along its upper margin and situated at the upper inner edge of the joint near its end. Male : Second antennular joint with a low, oblong plate without processes placed at the upper inner edge of the joint a little from its end; third joint with a close row of generally 3 (3-5) spiniform, strong, partly plumose sete on the inner side of the joint near its base. Median lobe of the copulatory organs reaching rather near the end of the lateral process. — Length generally 14-17™". Eastern part of North Atlantic. N. capensis n. sp. — Female : Second antennular joint with the upper inner margin terminating in a minute or. quite rudimentary spine, but without any protruding plate. Male: Second antennular joint without any plate at the end of the upper inner edge; third joint with the close row of nearly spiniform sete placed somewhat from the base or at the middle of the inner side of the joint. Median lobe of the copulatory organs reaching scarcely the middle (210) of the lateral process.— Length of the largest male 12.3", Off Cape St. Blaize, southern end of Africa. (Several specimens received from the Rev. T. R. R. Stebbing, who in his work on South African Crustacea recorded them as IV. australisG.0©. 52. N. ausiralis G. ©. S: — Female : Second antennular joint with the upper inner edge terminating in a minute spine, but without any raised plate. Male : Second anten- nular joint with a low, raised plate projecting from the inner upper edge near the distal end; third joint without any spiniform setæ, but with some quite minute hairs dis- tributed along the inner side. Median lobe of the copula- tory organs reaching fully the end of the lateral process. — Length of a female 13.5 mm., of a male 15 mm. South-East Australia. (It may be added that according to my own observation two of the specimens mentioned by Ortmann in 1894 as N. australis belong to N. simplex n. sp., and I suppose that all his specimens from the loca- lities enumerated by him belong to the last-named species.) b. Lobe from first antennular joint large, conspicuously longer than broad, not triangular, with the short, acute tip turned mainly or totally outwards. N. simplex n. sp. — Female : Second antennular joint with the upper inner margin distally raised in an oblique spine or an obliquely triangular, acute tooth. Male: Second antennular joint at most with a small, raised, acute protu- berance on the usual place; third joint with the row of spiniform sete situated as in N. Couchi. Median lobe of the copulatory organs abbreviated, having no part along the outer margin of the lateral process. — Length 11-16 mm. Tropical and northern temperate East Pacific. er a Rhoda Sim (Boreophausia G. O. S.). This genus must be cancelled (see above), and its two species are referred to the genus Thysanoéssa Brandt. Euphausia Dana. In the « Siboga » report I enumerated or described 21 valid species of this genus; furthermore all synonyms or names to be cancelled were given. Here 6 new species are added, so that the genus now comprises 27 species. In spite of this great number adult males are always easy to deter- mine, and in most cases adult females are far from diffi- cult. The species may be referred to four groups, the first and the fourth of which are well separated from the others, while the second and the third, separated exclusely by the existence or non-existence of a dorsal process on third abdominal segment, are somewhat badly defined, because two species show individual or local variation as to the existence of this process. Nevertheless, I think it useful for practical reasons to establish the two last-named groups, as the exceptions are rarely met with and easily pointed out. Group a. Species with two pairs of lateral denticles on the carapace. No dorsal process on third to fifth abdominal segment. Five species are known, viz. E. Krohnit Brandt, mearomedee Ortm., E. mutica H. J. H., E. recurva H. WH. and E. brevis H. J. H. E. diomedeæ Ortm. and E. mutica H. J. H. have been described and figured in the « Sıboga » report; of the three other species preliminary descriptions are found in No. 42 of this Bulletin (E. Krohnii Brandt is an older name for E. Mülleri Claus, (210) but not digged out in 1905). Two species are now added: F. eximia n. sp. and. ..americana nase: The two new species agree with E. Krohnii and differ sharply from the four other species of the group — and from every species of the genus — by having the conspi- cuous lobe of first antennular joint pectinate, with 5 to 10 very slender, spiniform denticles. The three species may be separated by the following diagnoses. E. Krohnii Brandt. — The lobe from first antennular joint not only with the row of spiniform denticles along the margin, but its outer angle is produced into an oblique, Fic. 4. Euphausia Krohnii Brandt. A. Inner lobe of left copulatory organ, from behind; p?. terminal process; p?. proximal process. B. Same lobe, from the inner side. thin process with about three similar denticles. Second antennular joint above at each distal angle with an obli- quely conical, conspicuous tubercle. The inner lobe of the copulatory organs (Fig. 4) has the terminal process mode- rately long and conspicuously widened towards the end which is broadly rounded with a minute lateral tooth; the proximal process with three irregular, large teeth or pro- _ cesses on the distal third of the inner margin, while the most terminal part is quite flattened and much bent in a direction vertical on that of the three teeth, and the end itself rounded. — Length 14-19 mm. Atlantic, Mediterranean. AE E. eximia n. sp. — The lobe from first antennular joint with 6-10 spiniform denticles along the margin, but without any ramified process from the outer angle. Second antennular joint above at the outer distal angle with a rather long, spiniform, acute process and a little behind the inner distal angle another spiniform or deeply bifurcate process. The copulatory organs (Fig. 5) have the terminal process long, its distal third gradually tapering to the acute iG: 3s; Buphausiıa eximia n. sp. À. Inner lobe ;of left copulatory organ, from behind; p?. terminal process; p®. proximal process. B. Similar lobe, from the inner side. end and evenly curved, while a thin spine originating from the base of this distal third projects to near its end; the proximal process has its distal third compressed, without teeth on the inner side, the terminal part much bent and with the end rounded asin E. Krohnit. — Length 16-20. Tropical East Pacific. E. americana n. sp. — The lobe from first antennular joint with 5-6 denticles along the margin but without any ramified process from the outer angle. Second antennular joint above at the distal angles with the tubercles rudimen- tary or wanting. The copulatory organs (Fig. 6) have the ‚terminal process short, thick, terminating ina strong trident (210) with its rami long and distally curved somewhat forwards, and with a thin spine originating at the base of the inner Fic. 6. Euphausia americana n. sp. Distal part of the inner lobe of left copulatory organ, from behind. p?. terminal process; p?. proximal pro- cess: ramus; the proximal process conspicuously expanded beyond the middle on its inner side and here with some more or less distinct fine saw-teeth, while it distally tapers to the acute end. — The species is small, only 9-12 mm. West Atlantic, Cap Verde. k Group b. Species with a single (rarely no) pair of lateral denticles on the carapace. No dorsal process on third to fifth abdominal segment. Five species have been described : E. superba Dana, E. tenera H. J. H:, :E: similis GO. Sa, ey ae phias Holt. and Tatt. and EF. lucens H.J.H. Two new species are added here: E. pacifica n-sp.-and 2 rosa. n.sp., and a variety of E. Vallentini Stebb. must be men- tioned. As to the antarctic species E. superba Dana and E. cry stallorophias Holt. and Tatt. the reader is referred to Tattersall (77), while E..tenerae H. J. He 2 gas G. O. S., not Dana) has been dealt with in the « Siboga » report. But the other species must be treated here. E. similis G. O. S. — This species has been described by Sars (76); in the « Siboga» report a few corrections were stated together with a special description of the antennule which afford excellent characters; furthermore the anomalous vaulting and shape of the gastric area and Era frontal plate with rostrum in a couple of specimens (var. crassirostris H. J. H.) was described. In Sars’ type, in all 4 specimens from the Swedish Antarctic Expedition, from the northern part of the Indian Ocean, from the « Siboga » and from Japan (U. S. Nat. Mus.) the third abdominal segment has no free dorsal process, but first to third abdo- minal segments each dorsally at the middle of the hind margin with a small, produced and rounded part, while the hind margin of the two next segments ıs straight. But the Copenhagen Museun possesses 11 specimens taken at two localities far South (lat. 40°g9’ S. and 37 1/2° S.) and very distant from each other in South Atlantic, from a loca- fy at lat. 13° S., long. 1031/3° E., and from a locality between New Zealand and Tasmania, and all these speci- mens, most of them adult but differing much in size, agree with the typical form in the eyes and the rostrum, in the structure of the antennule and the produced rounded part of the hind margin of first and second abdominal segment — this feature being an excellent specific character — but their third abdominal segment is carinated posteriorly in Fic. 7. Euphausia si- mtlıs .G.-0:5,, var. armata n.var. Inner and median lobe of left copulatory or- gan, from behind. p’.terminal process: p'.proximal process; p'. lateral process. the median line and produced into a compressed, some- what short, but very conspicuous, acute process. That the specimens with this process are only a variety, not a sepa- rate species, is proved by the agreement in the other cha- racters enumerated and by the copulatory organs (Fig. 7) (210) oe which are nearly alike in specimens with or without dorsal process and rather different from those in any other spe- cies. The terminal process of these organs has a sharp protuberance at some distance from the end, and the most terminal, short part is bent considerably. or strongly in- wards and acute. The proximal process is interesting; its distal third 1s bent abruptly and strongly inwards and widens extremely on the inner, proximal side of this part, while the most terminal part is strongly compressed, for- ming a lamella directed backwards and vertical on the broad expansion mentioned ; seen from behind the whole process forms a kind of hatchet with the handle straight or a little to somewhat curved and the blade increasing extremely in breadth towards the edge, the distal part of which is bent outwards, being vertical on the other part of the blade. — For the variety with a protruding, acute process on third abdominal segment I propose the name armata n. var. E.lucensH.J.H., E. frigidan. sp. and. pacifican, sp. are closely allied and similar in general aspect. The eyes are large, the rostrum is either a small triangle conside- rably shorter than broad or rudimentary ; the lobe of first antennular joint is a somewhat small, subacute or acute triangular process or, in E. frigida, quite rudimentary ; the dorsal part of the hind margin of the abdominal seg- ments is transverse, straight; etc. They may be distin- suished from each other by the following diagnoses. E. lucens H.J.H. — Rostrum generally a distinct, low triangle considerably broader than long, rarely nearly rudimentary. Jobe from first antennular joint conspi- cuous, triangular, about as broad as long, subacute or acute, but not acuminate, protruding forwards and up- wards ; second antennular joint robust, somewhat short and not longer than the third. Terminal process of the copulatory organs long (Fig. 8), reaching somewhat beyond the median lobe, slender, conspicuously expanded towards the bifurcate end, the inner ramus of which is very much nr broader and much longer than the outer. The proximal process shorter than the terminal,-witha slender and pro- portionately somewhat long secondary branch in front beyond the middle, while the distal part in extremely expanded, forming a very oblique plate broader than long, | Fic. 8. Euphausia. lucens H. J. H. A. Inner and median lobe of left copulatory organ, from behind. p?. terminal process; p%. proximal process, with its secondary branch, s; p'. lateral process. B. Inner lobe, from the inner side. with the terminal margin a little emarginate considerably from the middle and with the two parts of the plate very different in size. Lateral process with an oblong, curved, acute tooth a little before the end. The Copenhagen Museum possesses a number of speci- mens from three localities in the South-East Atlantic, Between lat. 35° and 38°S., long. 2° W. and 20 1/4° E., and from a locality between Tasmania and New Zealand. Sars’ types were taken off Cape of Good Hope — on the structure of their antennular lobes see Tattersall (77, p.14) — while the three other localities given by Sars ought for different reasons to be cancelled at least until further evidence is to hand. E. frigida n. sp. — Rostrum a low triangle as in E. lu- cens. Lobe from first antennular joint quite rudimentary, at most an extremely minute triangle perceived when inspected from in front with the next joint bent down- (210) u daR ne wards; second joint slightly longer than, and scarcely as. robust as, in E. lucens, but not longerthan the third. Copu- latory organs (Fig. 9) with the terminal process only mode- rately long, rather far from reaching the end of the median lobe, slightly thicker at the end, which is bifurcate with Fic. 9. Euphausia frigida n. sp. A. Inner and median lobe of left copulatory organ, from behind. p?. terminal process; p?. proximal process; pt lateral process: B. Inner lobe, seen from the inner side. the inner ramus shorter, or at most as long as, and scarcely thicker than, the outer. Proximal process conspicuously longer than the terminal, with a slender and somewhat long secondary branch in front at the end of the second third ; the distal part much expanded, forming a plate which is about as long as broad, not oblique and with the terminal margin deeply emarginate near the middle. Lateral process with a tooth a little from the end as in E. lucens, — Length of the largest specimen 20. ea The Swedish Antarctic Expedition has captured a good number of this species at four stations in the area betveen lat. 49° and 53°10’ S., long. 48 1/3° and 36 1/3° W. Tatter- sall has mentioned (77, p. 14-16) a number of specimens from dat: 5725 127$ Mons 131243 E. E. pacifica n. sp.— A rostral process is not developed, the front margın of the carapace being only feebly produ- ced, forming a very obtuse angle at the middle with the — 29 — tip scarcely acute. Lobe from first antennular joint is a small, oblong-triangular, acuminate and very acute’ pro- cess ; second and third antennular joints more slender and a little longer than in Æ. /ucens ; second joint distinctly longer than the third. Terminal process of the copulatory organs (Fig. 10) moderately short, a little thicker than in two other species, a little expanded towards the end, with the outer ramus only a short tooth and the inner very much Fic. 10. Euphausia pacifica n.sp. A. Inner and median lobe of left copulatory organ, from behind. p?. terminal puocess,, p?. proximal process: p*. lateral process. B. Inner lobe, from the inner side. Jonger but bent much forwards. The proximal process somewhat longer than the terminal, without any secon- dary branch beyond the middle, while the distal part is somewhat expanded, forming a plate which is much lon- ger than broad, with the terminal margin rounded and only very feebly emarginate somewhat from the broadly rounded end. Lateral process without tooth on the distal part. Lensth of one of the largest specimens 227. This species is distributed in the temperate and boreal North Pacific; it is very commonat Japan. The specimens referred in 1894 by Ortmann to E. splendens Dana belong certainly to E. pacifica. (210) a as FE. Vallentint Stebb. — This species belongs to the next group, as it generally possesses a somewhat short and very thin dorsal process on third abdominal segment. But in some specimens studied by Tattersall (77, p. 13) and in at least one of the numerous specimens seen by me this dorsal process was wanting and did not seem to have existed, to have been broken off. Such specimens bear some resemblance to E. /ucens, but are readily distin- guished especially by the shape of the rostrum and the lobe from first antennular joint. The rostrum is a some- what small triangle about as Jong as broad, thus conspi- cuously narrower, longer and better defined than in E’. lucens. The lobe of first antennular joint is very con- spicuous, not triangular, but an anteriorly rather broadly rounded plate more horizontally projecting than the triangular process in E. lucens ; finally the eyes are pro- portionately somewhat larger in E. lucens than in E. Val- lentini. The copulatory organs almost as in E. lucens, but the proximal process a little longer than the terminal (Tattersall, 77, Pl. ıv, Fig. 10) and the latter with its distal part somewhat aberrant from that in E. lucens. The Swedish Antarctic Expedition captured a large number at several stations in an area East of the southern part of South America to South Georgia, and a single specimen so far northwards as lat. 32 1/4° S., long 50°14’ W. It was known from the Falkland Islands, between New Zealand and Chili, and at lat: 56°54’ S., long. 1702289227 Group c. Species with a single pair of lateral denticles on the carapace. A protruding, acule dorsal process on third abdominal segment, but without any dorsal process — at most with a minute denticle (E. mu- cronata)—on fourth and fifth abdominal segment. This group comprises 8 species already established : E.VallentiniStebb., E. gibba G.O.S., E. paragibba H.J.H., E. hemigibba H. J. H., E. pseudogibba Ortm., E. Siboge H.J.H., E. gibboides Ortm. and E. mucronata G.O: 5% LEA E. similis G.O. S. var. armata n. var. ought to be named here, and 2 new species are added: E. distinguenda n. sp. and FE. lamelligera n. sp. The «Siboga» report contains a detailed account of E. paragibba HA. J. H., E. hemigibba H.J. H., E. pseudo- Abba Orim. and E. Sibogæ H.J.H.; E. Vallentin: Stebb. and E. similis G.O. S. var. armaia are dealt with in the preceding group ; the five remaining species must be men- tioned or described. E. gibba G. O. S. — This species which has been on the whole well described by Sars, 1s closely similar to E. paragibba H. J. H. The female of E. gibba differs from that of E. paragibba by having the keel on third antennu- lar joint a little higher and less rounded, by being smaller, and, judging from the colour of specimens preserved in alcool, by the colour in living specimens. © But the male copulatory organs (Fig. 11) differ strongly in several features from those in all other species of the genus. The termi- nal process in unusually small, subconical, thick at the base and with the distal part slender, acute and suddenly bent forwards and outwards; the heel in very slénders es En Maisiat à ba The proximal process 1s extre- COS: Innerandmedian D long and very strong, thi- lobe of left copulatory or- an, from behind. p?. ter- ckened at the base and then taper- process: pee ing to the acute end; somewhat mal ae à Pt. un : 4 wa ® process; . thin-skinne before the middle ıt is bent conspi- eo oh cuously inwards, and somewhat median lobe. beyond the middle more outwards _and besides forwards, its distal third being almost straight. The lateral process without any tooth beyond the middle. From the outer angle of the distal rounded, rather broad end of the median lobe originates a curious, very slender, (210) a thin-skinned finger distally curved inwards. — Length ID | Tropical and subtropical Pacific South of the line. E. distinguenda n. sp. — The body ıs slender, the eyes rather small, and the species ıs on the whole somewhat similar to E. pseudogibba, E. paragibba, etc., but is distin- guished by several characters, among which some are of special importance. The first antennular joint is distally somewhat raised with the terminal upper margin a little convex, but without any protruding lobe or process ; the second joint has the distal upper and outer angle raised as a rather short, oblique keel forming a nearly ear-like, rounded process directed upwards and somewhat for- wards; third joint, seen from the side, with the dorsal keel high, but occupying only the distal half of the upper margin. The copulatory organs with their processes shaped in the main as in E. Sibogæ (6, PI. xiv, Fig. 7°), thus very different from those in E. pseudogibba, etc. Furthermore the frontal plate is moderately short with a small or nearly rudimentary, badly defined, acute rostrum. The dorsal process on third abdominal segment compres- sed, spiniform, one-third to nearly half as long as the next segment. — Length 10.-14.5™. Tropical East Pacific, where it is common (Agassiz EXP): E.lamelligera n. sp. — The frontal plate is very short, laterally somewhat produced with right angles, while the long front margin is almost transverse, being only feebly produced at the middle with an extremely obtuse angle. Eyes large. Lobe from first antennular joint moderately short, directed upwards, forwards and somewhat out- wards, and with the end more or less distinctly cleft. Second antennular joint at the upper outer distal angle with a very large, movable, curved lamella covering nearly half of the upper surface of the third joint and a good portion of its outer surface; third joint, seen from the outer side, with the dorsal keel high and occupying — en the distal half of the margin. The dorsal process on third abdominal segment sJender, spiniform, compressed, about one-third as long as the next segment. Copulatory organs somewhat reminding of those in E. Sibogæ, but differing in some features ; the terminal process has the keel shorter and more curved, the main part longer and more slender; the proximal process has the end rounded ; the lateral process distally with a tooth as in E. Siboge and E. di- stinguenda. — Length 7.5-10.8™. The tropical East Pacific, where it is rather common (Agassiz Exp.). The species is easily separated from all other forms by the curious, large and movable lamella from second anten- nular joint. E. gibboides Ortm. — The rostrum is rather long with its distal part spiniform ; the eyes large. First antennular joint distally considerably raised above with a moderately long lobe directed forwards and somewhat upwards and beyond the middle abruptly bent much outwards, its ter- minal part being an oblong, acute triangle. Second joint distally with the upper wall produced as a kind of short lobe covering the basal part of third joint excepting near _ the outer margin, and the anterior margin of this lobe 1s distinctly concave and its outer angle right. Third joint witha high and long dorsal keel; the terminal margin of this keel is very oblique and incised above, while the upper angle is produced in a spine. Third abdominal segment with the dorsal process short. The copulatory organs differ in several features from those in the preceding species, but special mention is scarcely needed, as the characters enumerated may be sufficient. — Length ofa large male 22 "®, of avery large female 27™. Temperate and tropical North Atlantic and tropical East Pacific. E. mucronata G. OÖ. S. — The very short frontal plate _ produced in a very short, proportionately very broad and badly defined rostrum terminating in an obtuse angle. (210) First antennular joint produced in a rather short, deeply bifid lobe, with its two acute teeth directed upwards and more outwards than forwards. Second joint with the upperterminal margin at the outer side produced in a small angle or tooth ; third joint, seen from the outer side, with the dorsal keel somewhat more than half as long as the joint, moderately high, ter- minating ın a minute, acute den- ticle. Third abdominal segment has a dorsal, strong, compressed process with the upper margin somewhat convex and the lower straight. The copulatory organs Fic. 12. Euphausia mucro- (Fig. 2) show several peculia- eae eee rities ; the terminal process has latory organ, from behind. 115 most distal part flattened, so- p”. terminal process; p”. mewhat expanded a u proximal process; p?.late- . : : ral process. inwards ; the proximal process | is nearly semicircularly curved, with ıts most distal part directed inwards and much expanded, forming a curiously bent plate with a con- spicuous, slender tooth at the base; the lateral process — as in E. gibboides — without tooth, and a minute, spini-. form additional process is present. — Length 18-22™". East Pacific. | It may be mentioned that Sars’ figures and description differ in several particulars from his type which agrees with my specimens. — 35 — Group d. Species with a single pair of lateral denticles on the carapace. A well developed dorsal process on third abdominal segment and conspicuous dorsal denticles or processes on fourth and fifth segments. This group comprises 3 large and robust species with the rostrum rather long to very long, viz. E. triacantha Holt and Fatt., E. spinifera G. QO. S. and E. longirostris fH. J. Tt. The following key may be sufficient for the determination ; the three species have been described and figured respectively in the « Challenger » report and in the two papers by Tattersall and myself referred to below. a. Posterior margin of third to fifth abdominal segment normal, without incisions and lamellar, triangular protuberances. [Lateral denticles of the carapace situated at the lower margin (Lobe of first antennular joint bifid). E.triacantha Holt and Tatt. b. Posterior margin of third to fifth abdominal segment with incisions and lamellar protuberances. Lateral processes of the carapace situated above the lower margin. a. Lobe from first antennular joint broad, with the margin irregularly incised and digitate. de sprnsferd. G20. 3: 6. Lobe from first antennular joint high, distally rather narrow with the end bifid. E. longirostrisH.J.H. E. triacantha is known from the Antarctic South-East of New Zealand (Tattersall 77), E. longirostris from the Antarctic South of the Falkland Islands (H. J. Hansen, 5) and both have been taken by the Swedish Antarctic Expe- dition in the area at South Georgia. The Copenhagen Museum possesses specimens of E. spinifera from eleven localities situated in a nearly transverse belt between lat. 32 1/2° and 38°S. inthe Atlantic and between lat. 38°S. and 40° 50° S. in the Indian Ocean and the West Pacific, and Sars had it from South of Australia and about midway (210) Sok So Er EN ee on à Le eaten CS “ x ees À MS ak à 2 "Vite ve. oe a apie between New Zealand and Chili ; the species in thus dis- tributed around the globe ina proportionately narrow belt North of the Antarctic. Pseudeuphausia H. J. H. Only one species, P. latifrons G.O. S., is known. The genus was established and the species redescribed in the « Siboga » report. It is known from the Southern end of Africa (Stebbing) through the Indian Ocean to the tropical East Pacific and off South-East Australia. Thysanoéssa Brandt. \ This genus is rather difficult and imperfectly known. As shown above, the genus Rhoda cannot be maintained as different from Thysanoéssa, and as the two features, viz. constricted eyes and first pair of thoracic legs elongate and thickened, hitherto considered the main characters of Thysanoéssa show exceptions, it is necessary to give a new diagnosis of the genus. Description. — Rostrum always good-sized, rather long to very long. Eyes sometimes almost completely circular, generally distinctly or considerably higher than broad, narrowing upwards and most frequently above the middle divided by a transverse constriction. Antennulæ with the peduncles showing sexual differences and their two distal joints slender in the female ; upper flagellum at most somewhat longer than the peduncles, frequently much shorter. Five anterior pairs of thoracic legs with full number of joints; first pair frequently elongate and thickened, but with setz or spines along the whole margin of sixth and seventh joint; sixth pair with the exopod nor- mally developed, the endopod wanting in the males, in adult females always present, articulated to the broad, rn exopod-bearing joint, unjointed or two-jointed and from more than half as long as to somewhat longer than the exopod ; seventh pair without endopod, while the exopod is somewhat styliform, naked or with sete at the end. Copulatory organs with the spine-shaped process thin and curved as in 7hysanopoda, the two other processes of the inner lobe and the lateral process well developed but no additional process. The other characters as in Nematoscelis. Remarks. — This genus agrees with Nematoscelis and Stylocheiron and differs from Thysanopoda, Euphausia, Pseudeuphausia and Nematobrachion by the antennular peduncles in both sexes; ın the femalethe two distal joints are slender, the third thinner and generally longer than the second and both without lobes or keels; in the male these two joints show always sexual characters and most frequently especially the third joint is shorter and thicker than in the female, but sometimes second joint is more altered. The sexual difference in the development of sixth pair of legs is very interesting, but the same difference is found in Nematoscelis and Stylocheiron. The genus is clo- sely allied to Nematoscelis, especially to its group A (see below), the main difference being the structure of the first pair of legs ; some difference is also found in the copula- tory organs, and the females of Thysanoéssa do not carry their eggs. The geographical distribution of this genus is interest- ing. While every other genus of the order comprising more than a single species has its richest development in the tropical, or (Nyctiphanes) the temperate, areas of the oceans and has no or at most (Euphausia) relatively few representatives in cold seas, the large genus Thysanoéssa is essentially found in cold water, living in the Arctic and _ Antarctic and the colder adjacent transverse belts of the Atlantic and the Pacific, while not a single specimen of _ the genus has been found in the tropical belt around the globe. The following key gives a view of the 8 species hitherto (210) established together with ı new, hitherto misinterpreted, BEN ae antarctic species. A. Third or fourth abdominal segment with a good-sized, compressed dorsal process from the hind margin. a. Third abdominal segment with a good-sized process from the end of its strong dorsal keel, and small dorsal processes or denticles on the three following segments. Eyes considerably higher than broad, with transverse constriction. Lateral margins of the carapace witha denticle at the middle. First pair of legs elongate and robust. T. longipes Brandt. . Third abdominal segment without any process from its strong dorsal keel, but a good-sized process on the fourth segment and distinctly smaller processes on the two following segments. Eyes a little higher than broad, without constriction. Lateral margins of the carapace without denticle. First pairs of legs slightly or at most a little longer and somewhat stronger than the second. T. spinifera Holmes. B. Third and fourth abdominal segments without dorsal processes. d. Lateral margins of the carapace without any denticle. 2. Sixth abdominal segment much shorter than the sum of the two preceding segments, with a strong spine from its upper distal end. Rather large and somewhat robust species. T..inermis Kr. 8. Sixth abdominal segment elongate, almost or fully as long as the sum of the two preceding segments, and without any spine from its upper distal end. Slender and rather small species. T. longicaudata Kr. . Lateral margins of the carapace.with a denticle. (No spine from the upper end of sixth abdominal seg- ment.) 3 x. Denticle before the middle of the lateral margin of the carapace. Eyes nearly circular, without con- striction. First pair of legs not elongate, shaped as the second. T. Raschit M. Sars. FPA aa, dT ea es x iss on à oe - 4 de ae EX # ¥ $ i so 6. Denticle conspicuously behind the middle of the lateral margin. Eyes conspicuously higher than broad, with constriction. First pair of legs elon- ‘gate. differing from the second. z. Sixth abdominal segment somewhat and gene- rally considerably shorter than the sum of the two preceding segments. | +. Sete along the lower margin of fifth and sixth joint of second to fourth pair of legs thin, not ciliated, much shorter than some of the termi- fal seta.of seventh joint.» Terminal’ process of the copulatory organs not widened towards the truncate end ; proximal process with about the same breadth from the middle to the obliquely truncate end, and the terminal very short part bent somewhat outwards, obli- quely truncate with the inner front angle pro- duced into a tooth. 1. parva: Ha) ++. Sete along the lower margin of fifth and sixth joint of second to fourth pair of legs strong, conspicuously ciliated, as long as, or longer than, the terminal sete of seventh joint. Terminal process of the copulatory organs somewhat expanded towards the terminal margin, which is feebly convex and finely serrate along the front side, while the inner distal angle is obtuse but scarcely rounded, the outer acute and produced ; proximal process with a large, triangular, wing-like expansion serrate along the distal margin and occupying the major part of the distal half of the outer margin, while the part beyond this expansion is short, slender, somewhat curved, subacute and with teeth on the outer margin. i 2 greparıa GROS: 22. Sixth abdominal segment almost or fully as ’ long as the sum of the two preceding segments. (210) +. Antennulæ with the upper flagellum some- what or considerably longer than the sum of the two distal peduncular joints. Terminal process of the copulatory organs a little expanded on the inner side towards the ter- - minal margin which is convex with fine saw- teeth along the front side ; proximal process with the end somewhat expanded and curved backwards, with the terminal margin trans- verse and serrate (seen from the seh m terminal part is quite thin and somewhat cur- ved). Rather small species. T'. vicina n. sp. ++. Antennule with the the upper flagellum somewhat shorter than the sum of the two distal peduncular joints. Terminal process of the copulatory organs distally expanded at both sides and especially outwards, with the terminal margin long, oblique, conspicuously emarginate, without serration, while the ter- minal inner part is a projecting, broadly rounded lobe, the terminal outer part subtri- angular with the free angle narrowly rounded; proximal process with a very short terminal part strongly curved, slender at the base of the curvature and the end itself distinctly broader with the margin transverse. Species of considerable size. ZT... macrura, GOs Some remarks on the species may be added as supple- ment to the characters to be derived from the key. T. longipes Brandt. — Rostrum rather narrow, acu- minate, slightly more slender in the male than in the i female. Antennulæ with the two distal peduncular joints in the female long and slender, and the third joint scarcely or slightly longer than the second ; 1n the male both joints are thicker and considerably shorter, but without proces- ses or setiferous lobes. Copulatory organs with all four processes unusually long and slender, without any expan- ded part. — Length of the largest female 30 mm., of a male 24 mm. Bering Sea and North-West Pacific. T. spinifera Holmes. — Holmes has published (7) a good description with figure of his single specimen of this fine species. In the female the two distal peduncular joints are much shorter than in the female of 7. longipes, and the third joint is somewhat shorter than the second; in the male these two joints are at least as long as, and slightly thicker than, in the female, and a large upper part of the wall at the end of the inner side of second joint is produ- ced upwards and forwards as an oblique plate, the termi- nal margin of which is rounded,very oblique and furnished with a very close row of fine, rather long and distally curved sete directed upwards and forwards. The copula- tory organs with the processes considerably shorter than in 7. longipes, somewhat similar in outline to those of T. inermis. — Length of large female 26 mm., of a male 20 mm. California, Alaska. T. inermis Kr. (Rhoda or Boreophausia inermis Kr., Thysanoéssa neglecta Kr., T. borealis G..O. 5). — It 1s scarcely necessary to add anything to the detailed account in the second chapter of this well-known species. 7 longicaudata Kr. (= T.tenera G.-O.S.). — This small,slender species differs from 7. parva and T. gregaria by having the sixth abdominal segment somewhat longer in proportion to the combined length of the two preceding segments than in the two other species. In cases of doubt the absence of a minute denticle on the lateral margins of the carapace behind the middle ıs a deciding character. Good figures of the female are given by Holt and Tatter- sall (8); in this sex the third peduncular joint of the anten- nule is a little longer and conspicuously thinner than the second, while in the male second joint is slightly shorter and thicker, third conspicuously shorter and thicker than (210) A WERT ER ER ER A HET We Vs eens ee aes ees Sun eed RE os EN us. Y tes ENG? ree = = KE È dr EN Zap ” Pig pest N Aix i I“ Pr ER a | | Bi in the female, but third joint not shorter than the second. The copulatory organs (Fig. 13) are characteristic. The spine-shaped process ıs longer than usual, at least more than half as long as the two other processes ; the terminal process has a thin keel on the postero-exterior side reaching Fic.13. Thysanoessa longi- caudata Kr. inner and median lobe of left copu- latory organ from behind. p'. spine-shaped process; : p?. terminal process, par proximal process; p*. la- 'teral process. from before the middle to rather near the end, and the short terminal part of the process ıs slender, curved essen- tially forwards and acute; the proximal process has the same not inconderable breadth from the middle to the end, 1 but this breadth is partly due to a thin keel; the end varies : in shape, having the outer-angle rounded or produced in a tooth. Northern half af the temperate and boreal Atlantic, and the Arctic Ocean from the Baffin Bay to lat. 124° E. I’. Raschit M. Sars. — To the characters in the key of this tolerably well-known species — hitherto referred to Rhoda or Boreophausia — may be added, that in the male the rostrum is much broader than in the female, forming a long and oblong, flat plate ; the second anten- nular joint is in the male somewhat thickened with the upper terminal margin produced in a conspicuous, setife- rous lobe protruding above the base of the next joint, while the third joint is in both sexes a little longer than the second, in the female slender and cylindrical, ın the male somewhat thickened at the end. The copulatory organs in general aspect rather similar to those of 7. iner- u mis, but the distal part of the terminal process ıs far less tubiform. The species has about the same distribution as 7°. iner- mis, thus also found in the Bering Sea and the boreal Pacific. T. parva H. J. H. — Antennular peduncles in the female with the third joint slightly or a little longer and somewhat thinner than the second, in the male as long as or slightly longer and a little thinner than the second, but both joints slightly thicker than in the female ; the upper flagellum about as long as the sum of second and third peduncular joint. The copulatory organs (Fig. 14) with the spine-shaped process normal, small; the terminal Fic. 14. Thysanoéssa parva H.J.H. Inner and median lobe of left copulatory or- gan, from behind. p!.spine- shaped process; .p?. termi- nal process; p?. proximal process; p‘. lateral process. processes with the same breadth from the middle to the truncate, feebly convex, scarcely serrate end; the proximal process moderately broad from the middle to the end, with a short terminal part turned somewhat outwards and obliquely truncate, but the inner front angle produced into a small tooth, the distal part of this process in reality showing a strong reduction of the features found in ee sresarıa. As to other particulars Prefer to Nos. 30 and 42 of this Bulletin. Temperate North Atlantic. T. gregaria G. O. S. — The antennular peduncles nearly as in 7. parva, but the upper flagellum conspi- cuously shorter than the sum of the two distal peduncular joints. Sars has given a good description with figures; the (210) we structure of the copulatory organs, especially the shape of the proximal ‘process (16, PE xxu, Fig. 29) affords the most excellent character. The species varies much in length and in the shape of the long rostrum, and conspi- cuously in length and relative depth of the sixth abdominal segment. Some few among the adult males captured by the Swedish Antarctic Expedition are small with sixth abdominal segment slender and not much shorter than the sum of fourth and fifth, thus in this feature differing but little from small specimens of the two antarctic species, but they are instantly separated by the peculiar copulatory Fic. 15. Thysanoéssa gregaria GC. Ons: Inner lobe of sett copulatory organ, from behind. organs (Fig. 15); some other males from the same area are good-sized with sixth abdominal segment deeper and proportionately a little shorter. — Length of adult speci- mens 8.5-16.5 mm. Ä The geographical distribution is interesting. The species is known from the temperate North Atlantic, the temperate South Atlantic and southwards in the antarctic area to about lat. 53 -1/2° S. (Swedish Antarctiq@ aap: furthermore from lat. 39° 56° S., long 40° E. (Copenhagen Museum), South Pacific (Sars), temperate North Pacific (Sars, Holmes), and northwards at least to Bering Island (U. S. Nat. Museum) — but it has never been taken 1n the tropical area and, so far as I can see, perhaps not in the subtropical belts of any ocean. | he yee T. vicina n. sp. — The essential characters have been pointed out in the key (Fig. 16). The species has been mixed up with 7. macrura, but it is considerably smaller, Fic. 16. Thysanoéssa vicina n. sp. A. Inner and median lobe of left copulatory organ of a specimen from the Swedish Antarctic Expedition. pl. spine-shaped process; p2. terminal process; p?. proximal process; p*. lateral process. B. End of inner lobe with its three processes of an organ from a specimen taken by the « Discovery » (see the: text). measuring at most ı7z mm., and frequently about 12-13 mm. — Ihave seen a large number from the antarctic area explo- fea by Dr. O. Nordenskjé!ld and from lat. 61°13 r/2’S., fone. 175° 33° E. -« Discovery ». T. macrura G. ©. S. — As to the essential characters see the key and Fig.17. The specimens to hand, however, show various interesting features and differences arising from age and individual variation, but an account must be postponed to the report on the Swedish Antarctic Expe- dition. — The largest female seen by me is 28.5 mm., the adult males to hand are much smaller, only about 18-19 mm. Of this antarctic species a moderate number was taken by the Swedish Expedition. Sars’ type is from «Antarctic Ocean, near ice-barrier, Febr. 14, 1874»; it may be added that I have separated 7. vicina from T. macrura some years after I had looked through the « Challenger » mate- rial inthe British Museum, but Sars’ figures of his evident- ly quite young specimens agrees on the whole better with (210) 4 ar es ° XUMSRSE he T. macrura as interpreted by me than with 7. vicina, and the latter species in more fragile than T. macrura and most or all thoracic legs are most frequently lost. The statements of localities for 7. macrura in the literature Fic. 17. Thysanoëssa mäcrura GO. Inner and median lobe of left copu- latory organ, from behind. x from the « Challenger » to ıgıo are unreliable, because it is impossible to decide whether the specimens seen belong to T°. vicina or to T. macrura ; the only exceptions are a few of the « Discovery » localities enumerated by Tatter- sall(77), as itis certain that his specimen measuring 28 mm. from lat 72° 29’ 29” S., long. 168° 5146" By Belone u T. macrura, that his specimens seen by me from lat. 61° 13 1/2’ S., long. 173° 33 E. are T. vicina. an ee probability at least some of his specimens from the winter- quarters of the « Discovery » and from his two first stations from the journey belong to 7. macrura; besides his Fig. 11 où Pl. ın represents the copulatory or 9 1° macruna. Tessarabrachion n. gen. Rostrum is asmall, very short triangle much broader than long and badly defined. First and second pairs of legs very elongate, completely similar and showing in the main the same shape and furniture as first pair in a long- legged Thysanoéssa. The remaining legs and all other characters asin Thysanoéssa, Be U 7 WE Er A Ne Er This new genus which is established on a single new species, it not very valuable, but the fact that two pairs of legs are elongate and developed as prehensile organs is so interesting and so different from the structure of the other genera, that the establishment of a genus ts deemed nearly necessary. T. oculata n. sp. — The upper front part of the cara- pace shaped almost as in Nematobrachion boopis Calm., being produced at the middle in a small and very short triangle much broader than long and without any terminal process, while the whole upper and the upper lateral part of the front margin of the carapace is bent upwards. No denticle on the lateral margins of the carapace. Eyes very large, considerably higher than broad, divided by a feeble constriction somewhat above the middle, but the upper section nearly as broad as the lower. Antennule with the two distal peduncular joints long and slender in the female, conspicuously shorter and thicker ın the subadult male (the adult male is unknown) ; upper flagellum a little shorter than the lower and shorter than the sum of the two distal peduncular joints. First pair of legs with the fourth joint reaching the end or conspicuously beyond the end of the antennular peduncles. Abdominal segments without dorsal denticles or keels ; sixth segment about as long as the sum of the fourth and the fifth. — Length of the largest female 24 mm. Boreal North Pacific (U. S. Nat. Museum). Nematoscelis G. O. S. To Sars’ description of the genus some points may be added. In the female second and third antennular joints are slender and rather long ; in adult males they are con- spicuously or even much thicker, second joint somewhat and third considerably shorter than in the other sex. Sixth pair of legs with the exopod well developed in both (210) sexes, the endopod two-jointed and longer than the exopod in the female, wanting in the male. The copulatory organs possess the three processes on the inner lobe, but the spine- shaped process is nearly straight and nearly parallel with the two others which are inserted on the end of the lobe; the lateral process is never hook-shaped and an additional process wanting. | The 6 species of the genus may be divided into two groups separated by some sharp characters. A. Maxillule with a pseudexopod well developed. First elongate pair of legs wıth long spines both from the terminal joint and from the distal angle ofthe penul- timate joint. Second to fifth pair of legs with the full number of joints, therefore three joints beyond the knee. B. Maxillule without pseudexopod. First pair of legs with long spines only from the terminal joint. Second and third pairs of legs with but two joints beyond the knee, fourth and fifth pairs with one joint beyond the knee. Group A. This group comprises N. megalops G. O. S. and N. difficilis n. sp. N. megalops is known only from the Atlantic. N. difficilis n. sp. — At least by a preliminary exami- nation I have not found any other reliable character between this Pacific form and the Atlantic N. megalops than differences in the terminal and proximal processes of the male copulatory organs. But as the two processes afford excellent ‘characters in the other peace a a. genus, I was forced to establish N. difficilis as a new species. And three adult males are to hand of N. difficilts, and a good number from various parts of the North Atlantic of N. megalops. In both species the terminal process has its proximal part directed somewhat outwards, and then the process 40 is abruptly somewhat bent, with the distal part longer and more slender than the proximal and flatly curved with the concave outer margin serrate, in N. megalops to the bend, in N. difficilis to a little from the bend (Fig. 18); the proximal saw-teeth are fine and the distal much larger in both species. But in N. difficilis the serrate part ts slightly more than half, in N. megalops considerably more than | £ N \ Fic. 18. A. Inner lobe with its three processes of Nematoscelis megalops G. O. S. B. Inner lobe of N... difheilis n. sp. half, of the inner margin ; furthermore the saw-teeth ın N. megalops, ın which 44 were found, are much more numerous and especially alongthe more proximal portion placed much more closely together than in N. difficilis, in which I found 27 saw-teeth. In both species the proximal process 1s shorter than the terminal, with its distal part. slender, straight and finely serrate along its outer margin, but in N. difficilis the serrate part is much less, in N. me- galops only a little less, than half of the inner margin of the process, and what is of special importance, in N. me- galops this process reaches at most the middle of the serrate margin of the terminal process, but in N. difficilis much beyond the middle of that distal part. The last- named character is easily seen by cautiously unrolling a copulatory organ under a dissecting microscope San separating it from the animal. (210) RT Ga The female N. megalops has a very long and thin rostral process which is wanting in the male. The female of N. difficilis has a rostrum shaped as in the other species, while the three males differ strongly from each other in this respect ; ın one male the rostrum is shaped as in the female, in another only a short triangular projection is found completely as in the male of N. megalops, while in the third specimen the end of the triangle is a little pro- duced, thus showing a quite short, slender process. The largest specimen of N. difkcilis in an immature male, 21 mm. long. — This species inhabits the northern temperate East Pacific. Group B. This group comprises four species : N. atlantica H..J. H., N. microps.G.O.S., Nagraäals Er Ir N. tenellaG.O.S. The «Siboga » report contains a sufli- cient account of these species, together with notes on synonymy, etc. * Netomabrachion Calm. To Calman’s description a few remarks may be added. Eyes divided into two areas, the upper area broader than the lower. Antennular peduncles similar in both sexes, their two distal joints at least somewhat robust. Maxillule with or without pseudexopod. Sixth pair of thoracic legs with full number of joints in the endopod of both sexes. Copulatory organs with all five processes typically found in Z’hysanopoda well developed. By most of these characters the genus differs conside- rably from the other genera with one pair or two pairs of elongate legs. The genus comprises 3 species, all nearly of the same size, measuring at most 21-23 mm. The follow- ing key contains the most important characters. a. Frontal plate obtuse, without rostral process. Eyes dark brownish; upper section more than twice as À a Fee ae ACR Dei | deep as the lower. Antennular peduncles without & any process from the distal outer angle of first joint and with an at most slightly produced, acute angle above near the distal outer corner of second joint. No dorsal denticles or processes on the abdominal segments. N. boopis Calm. b. Frontal plate terminating inaslender rostrum. Eyes black, with the upper section only somewhat deeper than the lower. Antennular peduncles with a long, spiniform process from the distal outer angle of first joint and with a very conspicuous process from the upper, outer angle of second joint. Conspicuous dorsal denticles on at least two abdominal segments. x. The process from second antennular joint with at most the proximal half plate-shaped and the distal half or the major part spiniform. Third to sixth abdominal segment each with a single dorsal spini- 2 form process from the hind margin. 6 N. flexipes Ortm. . ß. The process from second antennular joint is a large, oblong plate slightly acuminate at the acute end. Fourth and fifth abdominal segments each with a dorsal row of three sharp denticles from the hind margin, but no denticles from the other segments. N. sexspinosus n. sp. : N. boopis Calm. is widely distributed in the Atlantic and known from the Indian Archipelago (« Siboga») and the Pacific (Ortmann; Agassiz Exp.). N. flexipes Ortm. occurs in the tropical and temperate ~ North Atlantic and the tropical East Pacific. ‘ N. sexspinosus n. sp. seems to be rare; I have seen only three specimens, all adult males, two from the tropi- cal East Pacific (Agassiz Exp. Stat. 4699) and the third from the temperate North Atlantic (Monaco, Stat. 2105). cr CR Lan ia Ex (210) Sie eee ae 7 2 5 X Ber Stylocheiron G. O. S. To Sars’ diagnosis of this genus some additions and corrections may be made. The antennulæ in the female with the two distal pedun- cular joints slender and long or extremely long; in the nales these joints, and especially the third, shorter and much thicker ; the flagella with only from 6 to 10 joints which in the females are slender and round ; in the males the basal joint of the lower flagellum 1s long and gradually much thickened towards the base, and 1s most species the major distal part of both flagella is distinctly flattened and frequently expanded, in some species (S. carinatum, S. maximum, S. abbreviatum) even much expanded, in the, | upper flagellum depressed, in the lower compressed. In the female the endopod of fifth pair of legs is moderately long, three-jointed, the endopod of sixth pair much longer than the small exopod, two-jointed ; 1n the male the endopod of sixth pair is always wanting, while in fifth pair itseems to be wanting, f. inst. in S. longicorne, or deve- loped as in the female in S. maximum. The characteristic male copulatory organs were described in the « Siboga » report (p. 80). The genus comprises 9 species’: S. carinatum G.O. S., S. insulare H. J. H., S: microphthalma H. JMS aye H. JE, S: Suhmit G. Ow S., Se longicorne ae S. elongatum G.O.S., S. maximum H.J.H.and S. abbre- viatum G.O.S. As to S. elongatum the «Challenger » report may be sufficient for the recognition ; the other eight species have been treated in the « Siboga » report, and to the characterization of the species I have nothing of importance to add, but it may be mentioned that all spe- cies enumerated excepting S. insulare H. J. H. are found in the tropical East Pacific (Agassiz Exp.). A detailed study of some of the thoracic legs promises results of interest, but ıt must be postponed to the report on the Monaco collection. | > PEN M LIST -OF LITERATURE The following list is very for from exhaustive, but it enumerates the papers containing more detailed descriptions or especially good figures of at least one and generally some or several species. The purpose is to furnish the student with references to papers which, according to my opinion, will be most useful for the determination of species; in this connection no attention is paid to the first descrip- tion of a species, if it does not happen to be the best. Besides such =. papers I found it useful, for the sake of synonymy or utterances in this paper, to include some quite small contributions of Brandt, Illig and Ortmann. 1. BRANDT (K.). — Krebse, in Middendorffs Sibirische Reise, B.II, 1. 1851: 7 2. CALMAN (W.-T.). — Note on a genus of Euphausid Crustacea. Report Sea and Inland Fisheries, Ireland, 1902-3, Pt. II. Scient. Investigations, Appendix No. IV, 1905, p. 153, Pl. xxvı. [Nema- tobrachion boopis Calm.]. 3. HANSEN (H.-J.). — Preliminary Report on the Schizopoda collected by H.S. H. Prince Albert of Monaco during the Cruize of the Princesse-Alice in the year 1904. Bull. Mus. Océan. Monaco, No. 30. 1905. a Pr, = 4 Le il 4. ID. — Further Notes on the Schizopoda. Bull. Mus. Océan. Monaco, i N N 0.142... 1905; #2 5. ID. — Schizopoda and Cumacea, in Résultats du Voyage du S. Y. Belgica en 1897-1898-1899. Zoologie. 1908. [Euphausia longi- rosiris He]: TI] 6. ID. — The Schizopoda of the Siboga Expedition. Siboga Expeditie XXXVII. 1910. 7. HOLMES (S.-J.). — Synopsis of California Stalk-eyed Crustacea. Occasional Papers of Calif. Acad. of Sciences, VII. 1900. [Thy- sanoéssa spinifera Holmes]. (210) I O. IJ. 19: 14. 15: 16. 17 10: HOLT (E.-W.-L.) and TATTERSALL (W.-M.). — Schizopodous Crustacea of the North-East Atlantic Slope. Report Sea and Inland Fisheries, Ireland, 1902-3, Pt. II, Scient. Invest., App. No. IV. 1905. ID. & ID. — Schizopodous Crustacea from the North-East Atlantic Slope. Fisheries, Ireland, Sci. Invest. 1904. V. 1906. ILLIG (G.). — Thysanopoda megalops spec. noy. Zool. Anzeiger, | Bd. XXXIN. Nr. 2/3 von 26 Mav 1008: ID. — Ein weiterer Bericht über die Schizopoden der Deutschen Tiefsee Expedition 1898-1899 Nyctiphanes latifrons n.sp. Zool. Anz. ‚Bd, XXXTIH- Nro. 27 Juli 19. ID. — Ein weiterer Bericht über die Schizopoden der Deutschen Tiefsee Exp. Parathysanopoda foliifera n. gen. et Spec: Zool. Anz. Bd. XXXV; NE 8. 21 Dec. 1900: ORTMANN (A.-E.). — Decapoden und Schizopoden. Ergebn. der Plankton-Exped. der Humboldt-Stiftung, B. II, G. b. 1893. ID. — The pelagic Schizopoda, Rep. Dredging Operations off the West Coast of Central America to Galapagos... Bull. Mus. Comp” Zool. Vol. XXV, No. 8. 1894. SARS (G.-O.). — Oversigt of Norges Crustaceer. I. Forh. Vid. Selsk. Christiania. 1882. No. 18. ID. — Report on the Schizopoda collected by H.M.S. « Challenger » Zool. «Challenger» Exped. Pt. XXXVII, Vol. XIII, 1885. TATTERSALL (W.-M.). — Schizopoda. National Antarctic ee dition. Natural History. Vol. 1V. 1908. ZIMMER (C.). — Schizopoden. Nordisches Plankton. Zwölfte Lie- ferung. 1909. Lu ii Wu . a + f “a # 4 Le Bulletin est en dépôt. es Finde TT Caldas Berlin et chez M. Le Soudier, 174170: Bo Saint- ‚Germain à Paris. ia - Les numéros ah Bulletin. se | vendent séparément | aux. x prix suivants et franco: | eS pS eee OC Nos - « N 195. _ Notes préliminaires sur les Giseiehke ae Mollucqhee= > comestibles des Côtes de France : la Rade de Brest “(avec une carte), par J. GUERIN- GANIVET Sn I deren 196. — Isopodes nouveaux de la famille des Dajidés provenant des À campagnes de la Princesse-Alice, par R. KŒHLER, pro= © fesseur à la Faculie:des Sciences de Lyons. 197. — Sur les Alpheidæ du Genre Athanas Leach, provenant a des Collections de S. A. S. le Pe de Monaco, ‚par Mes GOUTIERE ne ne oi cle ue ee N me 50° = 198. — La Spongiculture a Tamaris, par M. JE Professeur Yves ss Re DELAGR. Saas eme ee sed à co nenne nd Bes eu ba anne aa 0.50, 199. — Densité, température, coloration de l’eau de mer et cou- . rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par 3 #7 i SUDRY. ce ees e cece cee rere eens e eee eee esse eer een ‘ #0 200. — Note sur les Bryopsis de lacôte de Monaco, par M. le Pro- fesseur Famincyn, de l'Académie des Sciences de St-. Pétersbourg...............s.ss.s.sssseierees 0 50 201. — Température de l'Atlantique Nord. (Surface et profon- . deurs), par A. pean erm Ea 202. — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par Casimir CÉPÈDE, docteur ès sciences chargé de recherch es SEE de biologie appliquée aux pêches maritimes............. 1 | 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques — Eten Se be comestibles des côtes de France (avec deux cartes, par 9° -* EN es GUERRE GANIVET wenn use Re See ree Se ae “p64. — “Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Cam- : pagnes de la Princesse Alice dans l'Atlantique Nord“ Parsee : Fed: CHEVREUX auueneneenenuenenetneeneeesnesnsnenneenenen I 50 205. — Note préliminaire sur les Annélides pélagiques provenant: #2 des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse- AH SE EE Par A. MaLaouin et FS GARING, 2: var ae ee an SOM 206. — Expédition Antarctique du Docteur Charcot à bord du. î se 2 ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d’?Océa= nographie physique, par J. Roucn, enseigne de Vaisseau. = » | 207. — Étude. préliminaire des “Bryozoaires rapportés : des côtes — septentrionales de l’Europe par l'expédition du Jacques Cartier en 1908, par. Me: G. GUERIN-GANIVER Bere SI Be 208. — Sur la douziéme Campagne de la Princesse-Alice IL; par. S.. A. S. ALBERT I*, PRINCE DE MONACO... 35 209. — Sur les températures des grandes - rofondeurs particuliè= RT - - rement dans la Méditerranée. (Note préliminaire) par — J.-N. NıeLsen, hydrographe des expéditions du Thor, Copenhague. Peer wine nn ea a: + : ; 210. — The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with — BR 3 de ‚Account of remarkable Us by H, ge ‚Hansen u... ) 2 NES git LOS RON ava Sr | = MONACO. — IMPR, DE MONACO, DE, , IT OCEANOGR { (Fondation ALBERT Ier, Prince ne Monaco) te x \ OBSERVATIONS FAITES AU MUSÉE OCEANOGRA- - PHIQUE DE MONACO, SUR LE MODE ET LA | VITESSE DE CROISSANCE DE STAURIDIUM CLA- | f #72 ï \ > 7 ae R r > \ Par le Dr Alfred HEILBRONN. : MONACO | { N en a ae 2° Bi asieeu autant que possible ies abréviations. ib ogranhlätes. KR | PA ee | u Ecrire en italiques tout nom ssnque latin, 60 Ne pas mettre la lettre sur les dessins originanx mais les PARI s calques les regousrantı], ru. Len | UE. Ve Van | ve Faire les ombres au trait sur papier ordinaire o ow au. | papier ons ah Ae | i la “dimension ennui ae on désire, ea] outre, en “faire tirer un Robe quelconque ae faire la demande : sur ae Trae alt _ manuscrit aS suivant ‘lé tarif suivant : } 50 ex. jure] 150 ex. vr x — — "Un quart de feuille ne ay ; :5f20 |. 680 ; » Une demi-feuille, 7, la. 4% Yo! 6 70h) 8807 wol u Une feuille entière. afc nue ik ah 8 10] 9 al 13 So. 620 A IR Hip cant Na Asia RE TN ee aii CR Il faut ajouter à ces cela de planches quand ay / Adressen i à ladresse suivan | À ae ooganographique Bulletin), Monaco. ) it \ i ¥ ¥ ET: Hie ne PRES FR ME ER any VENEN ER EEE I peat GA 4:2 + ee Ee Pe Er ze = és * ey > BULLETIN DE L’INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I‘, Prince de Monaco) No 211. — 28 Juin 1911. Observations faites au Musée Océanogra- phique de Monaco, sur le mode et la vitesse de croissance de Sfauridium cla- donema H. Par le D' Alfred HEILBRONN. Dans un aquarium ou je cultivais des algues rouges, parti- culierement Sphaerococcus coronopifolius se développa du côté de la fenêtre une colonie de Stauridium cladonema. Au com- mencement de l'observation la colonie se composait de 25 animaux, à la fin d’a peu près 450. L'observation a duré 2 mois et pendant ce temps le développement de nouveaux animaux se produisait d’une manière très régulière, de sorte qu’au bout des 3 premiers jours le nombre des animaux s'était augmenté de 12 ; 3 autres jours plus tard encore de 14 et continuant ainsi suivant une simple progression arithmétique. Jusqu'au 36° jour de l'observation l'augmentation eut lieu exactement suivant la règle de la progression arithmétique, dès le 36° jour (3 mars) jusqu’au 51° il se développa un nombre plus grand qu'on aurait pu attendre et après ce jour une décroissance rapide con- duisit à la fin du développement après 12 journées (courbe Mg. 1.) ibd en en SERRE RER PET rt es sé Ya To à 3 Eigen ee ei 5 SET Se ER ARE ++ at im at Re mere is 17 r DT | 19 22 25 28 rts -3- En supposant qu'avant le commencement de l'observation le développement suivait aussi les règles d'une progression arithmétique, ce qui est très probable, on peut conclure que la colonie, au commencement de l'observation avait déjà un age d'à peu pres 18-20 jours et la durée du développement entier serait donc de 80 jours environ. Apres la fin du développement le tubulaire meurt assez vite, trois semaines apres on n’en aperçoit presque plus, même des plus jeunes branches de la colonie. Le mode de croissance montre des apparences assez intéres- santes. Dans l’espace de trois jours la longueur d’une branche horizontale augmente de g™™ en moyenne, celle d’une branche verticale de 11,5", La distance de 2 individus d’une branche horzontale est de 12™, de même à une ‘branche verticale de 16™™ environ. On voit qu'il existe presqu'une proportionnalité exacte entre la distance des individus et la vitesse de croissance. Je ne trouve pas une explication du phénomène qu'il existe une si grande différence entre la vitesse de croissance des branches dans les directions différentes, mais elle existe süre- ment et de même on voit tres bien augmentation progressive de la longueur des intervalles, en regardant des branches d’inclinaisons différentes commençant par les branches horizon- tales et finissant par les branches verticales. (Fig. 2). Une circonstance qui m'a frappé particulièrement était que toutes les branches montantes finissaient leur croissance au moment qu'elles avaient obtenu une distance de 40"" à peu près au dessous du niveau de l'eau. Je croyais d'abord que c'était l'influence de la tension de l’oxygène trop grande, qui les empêchait de monter plus haut. Mais une expérience assez simple me prouvait que ce phénomène était causé par une autre influence. J’amenai le tuyau par lequel entrait dans l’aquarıum l’eau mêlée d’air, au milieu de la colonie de sorte que les animaux étaient directement en contact avec de l’eau saturée d'air. Néanmoins ils continuaient très bien à vivre même à l'endroit rapproché du tuyau. Il ne restait qu’à supposer que la pression plus près de la surface était trop petite pour les animaux et une autre expérience (217) I» (sıydeıSojoyd sun saide.q) "H pıwauopp]9 umpıınvıs — *T “OTA branch verticales étaient, elles aussi, montées de 30 ™ en- on voit done que ces animaux sont extraordinairement “senile a des variations de pression, surtout en ce sens, qu'ils ont besoin d'un certain minimum de Du 0m d’eau ajouté a la pression barométrique. AE LATE AAA Et RATE AL À j ._ Le Bulletin est en dépôt chez Friedlä nace m, rls Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, bonicvard Sainte & aParise pi ' Les numéros ab Bulletin se vendent séparément aux F suivants et franco ! | ‘a ANNE Se Nos | i Fler A K j 196. = Isopodes nouveaux de la farm ite des Dajidés provenant pes campagnes de la Princesse-Alice, par R. Ka@urer, pile de fesseur à la Faculté des Sciences de Lyon............., er 50° 197. — Sur les Alpheide du Genre Athanas Leach, provenant Mod À Be des Collections de S. A. S. 1e Prince de Monaco, par H.. Po a oo ae COUTIERE 1.4.26 seis. de cone eb ae ER AE eee ee 0 Sax ry RE 198. — La Spongiculture a Tamaris, par M. le PLotessnug Yves. me A Do debn verre be tau]: MN SN TS 199. — Densité, température. coloration de l’eau de mer et. cou- BER, ue rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par va N LE. SUDRW..dunnernnenseesnnnnsehnenssnennsennsn nein nenn | : 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M. le Pro- ' fesseur Famincyn, de l'Académie des Sciences. de SEE : Peteraboung kart urn sue hy ae an Es N 201. — Température de l'Atlantique Nord (Surface et profon- |. deurs), par A. HAUTREUX. Ha: dt esp eay ler ee amie ec auae 202. — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par. a Casimir CEPEDE, docteur ès sciences chargé de recherches ago NO tag de biologie appliquée aux pêches maritimes.........,... 150 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de ‚ Mollusques AE comestibles des côtes de France (avec deux. cartes), Pan a “à GUERIN-GANIVET tee ee ee eee eee e ene e er EEE ER ZE ET À 204. — Diagnoses d’ Amphipodes nouveaux provenant des Cam- pagnes de la Princesse Alice dans l'Atlantique Nord para Ed CHEVREUX MS oom) vite Jove Mn Eee Ce PARC RE SA 205. — Note preliminaire sur les Anneiides pélagiques provenant _ des campagnes de l’Hirondelle et de la Are. à a Par A. MALAQUINL EL Fe: CARINa cs aie an ISLE 206. — Ex édition Antarctique du Docteur Charcot à bord du | ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d’Ocea- : : . , nographie physique, par J. Rouch, enseigne de Vaisseau. | À of RUN 207.)— Étude. préliminaire des Bryozoaires rapportés des côte RX septentrionales de l’Europe par l’expedition du Jacques- ei Cartier en 1908, par Mme G. GUÉRIN-GANIVET.....:..:4. 1 50, 208. — Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice II, our S.A. S. Ausert I, PRINCE DE MONACO... Cea 209. — Sur les températures des grandes I ee particulie rement dans la Mediterranee. (Note preliminaire) par J.-N. .NıELSEn, hydrographe ie expéditions du Ty Copenhague...........,.4....%.s...e.sseses 210. — The Genera and Species of the Order Euphausiacea, u. | Account of remarkable Variation by H. J. Hansen 211, — Observations faites au Musée Océanographique de Mona sur le mode et la vitesse de croissance de: Stauridium cladonema Hes par le Dr Alfred HEILBRONN.. BER, a. te U MONACO. — IMPR. DE MONACO. = a Ter, eS DE ag à # a yh cry { 2 PAGNES SCIENTIFIQUES DE D A. És rE PRINCE DE $ LAN © Par le Dr Otto MAAS Professeur à l'Université de Munich } r (Suite) — ER fi Sa MONACO AU RS Les auteurs sont priés de se conformer aux ‘indications PUR 19, Appliquer les règles & la ‘nomenclature adoptées par les internationaux. — se ARE 2° Supprimer autant que Bobi les. abréviations. . 30 Donner en notes au bas. des pages ou dans un index les … bibliographiques. LE ON i ade Ecrire en italiques tout nom een latin. Manet 50. Dessiner sur papier ou bristol bien plane. au crayon Wolf ue ‘B.) 0 Ÿ a l'encre de, Chine. : 169 Ne pes mettre la lettre s sur les dessins originanx mais sur les aD piers | 8o ie autant que posible les as par des oy ns. ARTS texte en donnant les dessins faits dun tiers ou d'un AE piu grands qu À \ manuserit is suivant le tarif suivant : * À : nf ur ‘ Ü FE tor IE k 4 1” | 50 ex re ex. | 150 ex. | 200 ex. | 25 "Un quart de fenille Den il too 680 " Une demi- BI 79.126,70), 8 80. rt ire ‚ Une‘ feuille entière... .... | 28 10 | 9-80] 18 £0) 120 20) 08 7 CHE Al ct somes a ces prix celui des planches quand il y: Reet: : RR REN La AR AVE te l iX À Musée océanographique. à (Bulletin) a M BULLETIN DE L’INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 212. — 6 Juillet ıgı1. Contributions au systeme des Meduses, basées sur des formes bathypelagiques des Canı- pagnes Scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco. /Suile) | Par ie Dr Otto MAAS Professeur à l’Université de Munich 3) — Dianæa funeraria, Quoy et Gaimard, qui nest pas une Trachynémide, retrouvée comme forme bathypélagique. Parmi les récoltes de Méduses des campagnes 1909-1910 se trouvaient plusieurs exemplaires d’une Leptoméduse octomérale à petits statocystes, déterminée provisoirement comme Octo- canna, mais différente de toutes les espèces connues de ce genre _ et des méduses en général par la couleur frappante du manu- brium, réellement noire comme de l'encre de Chine. En rap- pelant le nom funerarium, adopté par Heckel pour une Trachyméduse, (T’rachynema funerarium) 1879, mais donné d'abord par Quoy et Gaimard (1827) à une Diana problé- matique à 7 canaux. j'ai recherché dans l'Atlas original de ces auteurs. Jusqu'à présent j'avais vu seulement la description originale sans les planches ; et par l'autorité de Heckel je l'avais prise pour une Trachoméduse ; ayant obtenu pour la — I) — première fois l'inspection de ces planches anciennes, j'ai reconnu l'identité avec les formes capturées en 1909 et 1910, et en même temps l'impossibilité de rapporter ces teure ‘ Densité, température, coloration de l’eau de mer et, cou- rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, Pati LP SUDRYL eee cece een ede eee alee eee bee eee venga cue © Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M. le pad N fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences de St- PEtBISbOURB „kei anna sp he share ohne ee games (210.90, Température de l’Atlantique Nord (Surface et profon- . deurs),- par A. HAUTREUX. 44,4 cesse ions RR — La Flore planctonique: du Pas de Calais en 1906, par“ Casimir CHPEDE, docteur ès sciences chargé de recherches ne a) de biologie appliquée aux péchés maritimes... Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des côtes de EEE Ge deux ar par J. GUÉRIN-GANIVET „u oe nt cage eee ee per et erties teweu gens Diagnoses d’Amphipodes nouveaux brovenant es Came pagnes de la Princesse Alice, dans Ro bey Nord. par : EN CHENREUR cr orn ae fui UE RR ee PER — Note préliminaire sur les Annélides ee proven des campagnes de l’Hirondelle et de la RACE Alice, 2 Parc A. MATDAQUIN EP. CARE LASER ee ES — Expédition Antarctique du Docteur are! a bord a a -ourquot-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d’Océa- nographie physique, par J. Roucn, ‘enseigne de Vaisseau. — Etude préliminaire des Bryozoaires rapportes des. côtes! | septentrionales de l’Europe par l'expédition du Jacques- : Cartier en 1908, par Mm? G. GUÉRIN-GANIVET .::. 201,500 — Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice II, par S. A. S. ALBERT [%, PRINCE DE Re mr | ue les ee des grandes rofondeur a De rement dans la Méditerranée. (Note préliminaire) par J.-N. Nievsen, hydrographe des expéditions du, m % (Copenhague. Ni En er ir The Genera and Species of the Order Euphausiacea a, Account of remarkable Variation by Be Je: Hansen . Observations faites au Musée Océanographiqué. de nt sur lé mode et la vitesse de croissance de Stauridium A _cladonema H., par le Dt. Alfred HEiLBRonN.. 5.2... 2 - Contributions au systeme des Méduses. basées sur des formes. | ‚bathypelagiques des Campagnes Scientifiques de S. A: S. le Hanse de Non no u > DE? Otto MAAS. 20.00 Oro nuitnay DE MONACO. a ce BULLETIN || INSTITUT OCEANOGRAPIIOLE & ETUDES SUR LES GISEMENTS DE COQUILLES COMESTIBLES ‚DES COTES DE FRANCE : LA _ PRESQU'ILE DU COTENTIN. (AVEC DEUX CARTES) Par L! JOUBIN Professeur au Muséum d’Histoire naturelle de Paris et à l’Institut Océanographique 1) internationaux. eas ve Us 2% Supprimer autant que posible les abréviations. debit. où ” 4 Ecrire en italiques t tout nom deiendégue latin. | : ay _ 5e Dessiner sur papier ou bristol bien. blane au crayon Wolf (a. B. )o 1e Vencre de Chine. 6° Ne pas mettre la lettre sur des dessins originanx mais sur “les papiers | calques les recouvrant. ACTE, Bo) Faire les ombres au trait sur papier ordinaire ¢ ou au crayon noir s sur. | papier procédé. Ne Ate a 80 Remplacer autant que ‘possible. a ideen par des ous dans ie. he texte en donnant les dessins faits d’un tiers ou d'u un Gah PB grands: ate, dimension un qu’on desire. manuscrit = suivant le tarif suivant : 50ex. | 100 ex. | a 200 ex. d 250. ox Un quart de feuille... HSE “| :5f20 | 680. © 8f4o |. „Io: > 40 | ‘Une demi-feuille.......2.. | #70 6 70) 8,80), 11 m 19.40| Une feuille RI ST ae | 2.20 | a $0" 3 80, een be 40 | I / h 9 is a faut ajouter. à ces prix, celui des planches quand il x a lieu. \ Ex “a ms # it A X, fr 4 “if / BERTFEIIN DE L’INSTITUT OCÉANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) Ne 213 — 10 Juillet rout: ETUDES SUR LES Gisements de Coquilles Comestibles des Côtes de France. La presqu'île du Cotentin. (AVEC DEUX CARTES) Par L. JOUBIN Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris et à l'Institut Océanographique La portion de côtes qui est étudiée dans ce mémoire s'étend depuis le Hävre de Saint-Germain, dans la baie du Mont St-Michel, jusqu’un peu au Sud de St-Vaast la Hougue. Elle embrasse donc presque toute l’extremite Nord du département de la Manche en passant par la pointe de la Hague, Cher- bourg et la pointe de Barfleur. Avant de passer à la description rapide de cette région, je dois adresser à mon collègue et ami M. le Professeur Fauvel, de l'Université Catholique d'Angers, mes plus chaleureux remer ciements. C’est à lui que je dois presque tous les renseignements portés sur la carte de la portion Nord du Cotentin, et les indi- cations sur cette région que l'on trouvera dans ce mémoire. Personne ne connaît mieux que M. Fauvel cette région des côtes de France : c’est d’abord son’ pavs, puis il v a fait de nom- ; Pays, P Ve _breuses études de Zoologie. Les indications qu’il m’a données _ sont donc de la plus grande sûreté et du plus grand intérêt. fie M. Corbiére, le naturaliste de Cherbourg, si connu pour ses belles recherches sur les Algues, a bien voulu mettre à ma disposition les connaissances que ses excursions botaniques sur la côte lui ont procurées relativement aux coquilles comestibles ; je tiens a l'en remercier. | Comme pour les feuilles précédentes l’Administration supérieure de la Marine a bien voulu donner des instructions à ses agents qui se sont mis à ma disposition avec la plus grande … complaisance, ce dont je leur exprime ma gratitude. ae C’est enfin à Son Altesse le Prince Albert de Monaco que je dois la publication des deux cartes de cette région, con- tinuant ainsi la libéralité qui depuis plusieurs années me ~ permet, ainsi qu’a mon collaborateur M. Guérin, de menera bien la réalisation de notre vaste entreprise scientifique. La région comprise dans cette description comprend tout le quartier de Cherbourg et une petite portion du quartier de la Hougue. J’ai cru devoir reprendre ce dernier fragment qui a déjà été publié par M. Guérin (1) parce que, depuis cette époque, nous avons modifié notre plan primitif en ajoutant divers coquillages comestibles à ceux dont nous avions primitivement arrêté la liste. Il se trouve que la carte actuellecomplètera sous ce rapportcelle de M. Guérin, d'autant plus que, depuis cette époque, quelques modifications de détail ont eu lieu ; elles sont portées sur la nouvelle carte. Pour la description de cette région je suivrai le plan adopté dans les mémoires précédents, en commencant par l'Ouest pour aller vers l'Est, puisque ces cartes font suite à toute la série de celles des cartes bretonnes qui ont été publiées succes- sivement depuis Brest jusqu’à Cancale. Il est à remarquer que cette portion du Littoral français n'a pas grande importance au point de vue spécial qui nous occupe. Il n’y a pas d'industrie ostreicole si l’on excepte ÈS ee pee dd nc PCR AS ee ee Ta : (1) Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France. Le Golfe du Calvados. Bulletin du Musée Océano- graphique de Monaco, n° 67, 15 Mars 1906. cependant St-Vaast ; les moulieres sont presque nulles, les Haliotis, les Littorines, les coquilles de St-Jacques, trop peu abondantes pour faire l’objet d’un commerce sérieux. Les bancs anciens où l’on pêchait autrefois des Huitres en abondance ont presque complètement disparu partout. Er core Ouest du Cotentin, depuis le Havre de Saint- Germain, est basse, sablonneuse, bordée de dunes avec de petits rochers bas et plats. Jusqu'à la région rocheuse du Cap de Flamanville, dont les falaises abruptes atteignent 80 mètres, on trouve seulement à Carteret, à Diélette et à la pointe du Rosel, des massifs rocheux qui coupent le littoral sablonneux. Au delà commence une très belle grève de plus de 10 kilomètres de long, formée de sable pur presque complètement azoïque, qui se termine par les falaises du Nez de Jobourg. C’est le com- mencement du Cap de la Hague. Ces falaises granitiques, Superbes, hautes de 125: mètres, sont polies par la mer. A partir du Cap de la Hague, la côte prend la direction Ouest- Est; on y trouve alors presque partout une falaise rocheuse, granitique ou schisteuse, peu élevée, souvent divisée en blocs distincts. Cette falaise, abrupte à partir d’Omonville, composée ensuite de phyllades, coupée de plages de gros sable presque toujours azoique, est garnie ca et la d’herbiers de zosteres. Granitique du Cap Lévia Réville, elle devient ensuite plus vaseuse, avec plages de sable fin riche en animaux autour de St-Vaast. La cöte devient ensuite calcaire et la commence le golfe de Normandie qui ne fait plus partie de cette étude. Aucun cours d’eau de quelque importance ne se jette sur ce littoral ; on n’y trouve que de minimes ruisseaux qui forment des havres bas et ensablés, plus spéciaux a la cote Ouest. Les grèves sablonneuses sont très pauvres en coquillages, contrastant avec ce que l’on constate dans la baie du Mont St-Michel où les mollusques tels que les Ostrea, Cardium, Tapes, abondent. C’est seulement autour de St-Vaast que des Mollusques reparaissent en abondance. (213\ a nae Br BR ge TP EE A eher Ue SE RR I. — OSTREA EDULIS A. Gisements naturels. — C'est seulement au large du Havre de St-Germain que l’on constate la présence de bancs d’huitres. Ce sont évidemment les terminaisons septentrionales des bancs de la region de Cancale. Mais ils sont tres pauvres et, par consequent tres peu exploites ; on peut méme dire qu’ils sont inexplores et que personne ne sait au juste en quoi ils consistent. J’ai donc du me borner à indiquer sommairement les emplacements approximatifs des gisements tels qu’il m'ont été fournis ; une série de dragages serait nécessaire pour les préciser. ı et 2. Huitriere de Bretteville. — Banc allongé en face du Hävre de St-Germain, parallèle à la côte. 3. Grande huitriere à mi-chemin entre les récifs des Ecrehou et la côte, presque en totalité dans la mer commune en dehors de la limite internationale. Le grand banc est tout à fait inconnu comme limite et comme richesse, précisément par suite de sa situation. 4. Banc de St-Germain sur Ay. — Il parait n'être que la partie littorale du banc de Bretteville ; on y prend des huîtres à la main à mer basse d’équinoxe. De tous ces bancs mal connus le produit est extrêmement faible. Le Syndicat de Porbail enregistre seulement 18000 huîtres par an vendues dans les communes du voisinage à raison de 8 à 10 francs le cent. Ce sont de très grosses huîtres, du type « pied de Cheval » qui sont de très bonne qualité. 16. Il existait autrefois une vaste huitriere depuis le Cap Flamanville jusqu'au large de Carteret, probablement jusqu’au plateau des trois Grunes. Il n’en reste aujourd’hui que d’insignifiants vestiges sur lesquels je n’ai rien pu savoir de précis ; en tous cas, ce qu’on prend d’huitres la est si peu de chose qu’il est inutile de le noter. Ce vestige de banc était encore exploité il ya une trentaine d’année sous le nom de Banc de Baubigny que j'ai indiqué sous le n° 16. Ce banc qui est assez profond (25 à 35 mètres) mériterait d’être étudié ary ~ À oiled 4 = “ ze % k Bi RE RE PS OS A a a a naar RE nn Hund nn al men hen u nun A PR ee Me eS oe UC ; à 3 et il serait à souhaiter que quelques dragages fussent faits par l'Administration de la Marine sur l’ensemble de ces bancs qu'il serait peut-être possible d'aménager à titre de réserve des bancs de la baie de Cancale. Ces divers bancs sont en effet le prolon- gement vers le Nord, sous forme d’une pointe eflilée, des grands bancs qui couvrent le fond de la baie entre Cancale, Chausey, Granville et le mont St-Michel. Sur la cöte Nord du Cotentin on trouve encore un gisement qui n’est plus qu’un vestige; c’est l’ancien banc d’Omonville (35-37) qui fournissait a une vingtaine de bateaux du port de Becquet de 1500 à 1800 huîtres par jour et par bateau. C’étaient de grosses huitres « pied de Cheval ». Quelques patrons ont essayé récemment de retrouver ce banc, mais iis n’ont rencontré que quelques huitres vivantes parmi d'innombrables coquilles vides. On en pêche cependant encore quelques-unes à la sortie du port d’Omonville sur un point qui représente l'extrémité de l’ancien banc au-dessous du fort (35). Au Nord-Est de l'Ile Pelée, près de Cherbourg (54) on trouve les restes d’un banc naturel en voie de disparition. Au large du port de St-Vaast la Hougue (75) entre la grande rade et le nord des Iles St-Marcouf, on rencontre les restes de l’ancien banc naturel de St-Vaast. Il a presque comple- tement disparu et ne fournit plus aujourd'hui que quelques huitres isolées capturées accidentellement par la drague et le ehalnt. - B. Industrie ostréicole. — L'industrie ostréicole est nulle sur la côte occidentale du Cotentin. On trouve à Porbail (xx) d'anciens parcs de dépôt qui-se réduisent actuellement à quelques bassins où les pêcheurs déposent les quelques huîtres qu'ils prennent sur les bancs du Sud, en attendant de les vendre. Cette vente se fait exclusivement dans le pays, les quantités prises ne valent pas l'exportation. Ces anciens parcs couvraient environ 6 ares. Quelques parcs situés aux environs de Cherbourg, à la Vigie de l'Onglet, aux Flamands, au cap Levi, ont disparu. Il ne reste plus dans la région que les parcs de St-Vaast qui soient en er (213) exploitation. Ils sont situes (7I) entre le port de St-Vaast et Vile de Tatihou, et portent dans le travail de M. Guerin (loc. cit. p. 22) les noms de parcs de la Tocquaise et de la Couleige. Il faut y ajouter les parcs de l’anse du Cul-de-Loup (71) qui, d'après le même auteur, sont destinés à l’elevage des huîtres. achetées jeunes à Cancale, Auray, Marennes et Arcachon. Les parcs sont actuellement au nombre de 105. Ceux qui existaient au Nord de Tatihou, dans l’anse de Réville, sont abandonnés. . MYTILUS EDULIS Les moules sont rares sur toute la cote du Cotentin et le contraste est frappant entre cette région et la côte bretonne où elles sont si abondantes. Au large de Port Bail (10-13) j'ai indiqué plusieurs gise- ments où l’on pêche en petite quantité de très grosses moules à chair jaune. Les pêcheurs ne les mangent pas, les croyant malsaines. | | Une moulière, aujourd’hui disparue, a existé à l'entrée du Hävre de St-Germain (4). À Une petite moulière sans importance se trouve sur les rochers de l'entrée du port de Dielette (27) Kenn consomment et ne vendent pas les moules de petite taille qu'ils y récoltent. Une -moulière existait jadis à Omonville, elle a disparu ; à Cherbourg on trouve quelques moules sur les rochers de l'Onglet à la pointe de Beton (46) et au pont tournant dans le port même de Cherbourg et sur les rochers des Flamands (49) mais en trop petite quantité pour être exploitées ; les moules vendues sur les marchés de Cherbourg viennent d’Isigny. Dans le voisinage de St-Vaast elles recouvrent les rochers du Drauguet (65) et de la pointe de Saire (66) indiquée par M. Guérin sous le nom de moulière de la petite Neau. M. Fauvel me s'gnale qu’il y a une quinzaine d'années on en trouvait de très belles à un niveau assez bas ; on les recueillait dans l’eau, à mer basse avec des rateaux à long manche. En 1910 elles semblent en voie de disparition. + SI pe Tey ee de ; ’ E 4 as 4 i wi, # ae ee tn, à ini ne An Pr ee A el ere. 7 AS da NP OT PP EN PTT ee | es | | a Au Sud de Vile de Tatihou entre le fort de l’Ilet et la bouée de la Dent (69) il existe une mouliere, sur des rochers grani- tiques, dont M. le Professeur Fauvel suit l’évolution depuis 18 ans. Au printemps.de 1895 les jeunes moules avaient envahi brusquement tous les rochers de cette région. Pendant quelques années les moules se sont vigoureusement développées, puis, par suite de la multiplication concomitante des Etoiles de mer (Asterias rubens) et de récoltes trop intensives (car on chargeait a pleins tombereaux les moules ramassées a la pelle) elles n’ont pas tardé à disparaitre presque complètement. Au bout de quelques années elles se développaient de nouveau pour dispa- raitre encore périodiquement ala suite de la multiplication de leurs ennemis et de la reprise de la pêche intensive. En 1910, elles tendent à envahir de nouveau les rochers de la Dent. J'ai extrait textuellemont ce passage relatif à la moulière de Tatihou des notes que M. le Professeur Fauvel a bien voulu me communiquer. Elles sont intéressantes, non seulement pour le cas particulier dont il s’agit, mais parce que, vraisemblable- ment, elles schématisent ce qui se passe sur beaucoup d’autres moulieres dont on ne connaît pas l’évolution. M. Guérin signale dans son travail les moulières du plateau des Antiquaires et du Moulard comme ayant disparu depuis dix ans elles ne semblent pas s'être reconstitudes depuis, aussi je n’en dis rien. PARESEDECUSSATUS Ce bivalve est confondu avec Tapes pullastra: on les connait sous le nom de Palourde. Les gisements sont tres restreints et se réduisent a quelques coins de plages vaseuses, le plus sou- . vent dans les estuaires des petites rivières. On en trouve, mélangés aux Cardium edule en petite quan- tité, dans les hävres de Saint-Germain (5), Surville (8), Porbail zx), Carteret (14). Les pêcheurs en prennent, dans ces loca- Paes, de 100 a 200 par marée et les vendent de 0.40 à o.5o.le Minc ces coquillages sont consommés dans le pays et ne: donnent lieu à aucun commerce d'exportation. (213) A partir de Carteret on n’en trouve plus nulle part sur la cote Ouest du Cotentin. Il en est à peu pres de même sur la côte Nord, car c’est à peine si l’on en rencontre quelques-uns sur. la plage des environs de Cherbourg, au Beton (46) et entre les rochers des Flamands (49) ; il y en a si peu qu un ne Pete faire l’objet d'aucun commerce. Dans les environs de St-Vaast on en récolte, en petite quantité, dans la grève comprise entre ce port et Réville (Le Rhun, (67), derrière Vile Tatihou (68) et dans les vieux parcs ; on en exporte quelques douzaines aux halles de Cherbourg. . CARDIUM EDULE Comme les Tapes, ces coquillages deviennent de plus en plus rares sur la côte Ouest du Cotentin à mesure que l’on remonte vers le Nord. Ils se cantonnent exclusivement dans les estuaires à plages plus ou moins vaseuses, tandis que sur les grandes grèves de la baie du Mont Saint-Michel et de St-Malo ils pul- lulent partout. Le Hävre de St-Germain (5) les baies de Surville (8) de Portbail (II) de Carteret (14) en renferment en petite quantité. Il faut toute une marée pour en trouver un cent. Sur la côte Nord on en trouve en minime quantité sur la plage de Cherbourg (48) ; ıl y en a un peu plus autour de St-Vaast, sur la plage du Cul-de-Loup et au Sud-Est de l'Ile Tatihou dans le Rhun de l’Ilet (69). La disparition de ce coquillage banal sur la côte du Cotentin est tres remarquable PECTEN MAXIMUS Ce coquillage, dont le nom varie d’une localité a l’autre (Dahin, ricardeau, coquille de St-Jacques, Vanne, Grande Vanne) est, lui aussi, en voie de disparition sur tout le littoral du Cotentin. On en drague quelques-uns sur les bancs d’huitres au large de St-Germain (I, 2, 3). Plus au Nord on en prend en très petite. - - . * 2 RR ANRT RE I 5 r Se a ee Sa nn u ne De DS a bl ae Si” ei NE EP OS eee es ee nr a al mé” a be = an Las, 4e, RC u ST D RE eRe PU EN a LT aber CE ENT SC VER ES AT Br ag « R2 y es TRE ee OO, ee ae ee eee Me ee _ quantité, deux ou trois par coup de chalut, dans l’Anse de . Vauville (24) à 3 ou 4 milles de la‘ côte. Sur la côte Nord on en prend quelques-uns en face d'Omonville; dans la rade de Cherbourg, en dedans de la Digue, (45) on a constaté leur presence, mais comme il est formellement interdit aux pêcheurs de draguer là, on ne peut utiliser ce banc, ni même dire en quoi il consiste. | Ce mollusque, autrefois abondant au large de St-Vaast et des îles Saint-Marcouf à complètement disparu de cette région. M. Fauvel en a cependant trouvé quelques exemplaires dans un point intermédiaire (76) et sur les zostères des iles St-Marcouf. Ces iles sont un peu plus au Sud de la limite de la carte (consulter la carte de M. Guérin). PECTEN : VARAEUS Ce Pecten est toujours peu abondant ; on en trouve quelques- uns mêlés aux huîtres et aux coquilles de Saint-Jacques ; mais toujours en quantité insignifiante. On les nomme pétoncles ou vannettes, mais en maintes localités personne ne les a Jamais vus. Ils sont signalés au large de St-Germain(I, 2, 3) au Nord de Didlette (22), am Sud et en face de Vauville (25), à L'Est d’Omonville (37). On en trouve aussi quelques-uns au cap Levi (57). On n’en rencontre nulle part assez pour prendre la peine de les pêcher. | SOBENS Ce sont surtout les Solen ensis et S. vagina qui sont pêchés ; on les trouve, toujours en petite quantité, dans les baies vaso- sableuses, dans les mêmes conditions que les Cardium edule et les Tapes decussatus. On en récolte quelques-uns dans les Hävres de St-Germain (5), de Surville (8), de Porbail (xx), de Carteret (14) et à l'entrée de la baie, sous le cap Carteret. Au fond de la même baie on peut en pêcher 15 à 20 en une marée sous les arches du pont (14). (213) et «2 RE SEEN SANTE mers Depuis ce point jusqu'à Cherbourg les couteaux manquent — complètement. C’est là seulement, à l'Ouest de la plage de Quer- ueville (40) que l’on en retrouve quelques-uns : puis on en q q quelq > P rencontre depuis le port marchand (46) tout le long de la grève — des bains jusqu'aux rochers des Flamands (49). Il y en a quelques-uns à l'entrée du port de Barfleur (63). Ils deviennent plus abondants autour de St-Vaast où on les nomme manchots ou manchoties. D'après les renseignements que me donne M. Fauvel,le Solen ensis est récolté à St-Vaast dans les vieux parcs à huitres de la Couleige, sur les bancs de sable de la jetée (70-71), sous l’Ilet (69). Le Solen vagina habite de préférence les sables vaseux de l’Anse du Cul-de-Loup (74), mais on le trouve aussi sous l’Ilet. Un fait intéressant à noter est le suivant. Au mois de juillet 1910,une suceuse de sable de l’entreprise Hersent, fonctionnant sous Retoville (60-61) en a ramené, dit-on, en un seul jour, près de deux tonnes dans ses tamis. On n’en trouve cependant pas à mer basse dans cet endroit. MYA TRUNCATA Un seul gisement de ce mollusque est à signaler pres de l’île de Tatihou, dans la vase d’une prairie de Zosteres entre l’Ilet et la jetée de Tatihou (70). M. Fauvel me signale que presque tous les exemplaires sont parasités par Malacobdella grossa. AUTRES MOLLUSQUES BIVALVES _ La Venus verrucosa ou praire est excessivement rare, au point que à peu près personne ne la connait sur la côte. Il est donc inutile de la mentionner. La Cytherea chione ou vernis manque totalement. On ren- contre encore la Mactra solida qui est peu abondante mais n’est pas récoltée. Le Cardium echinatum ne se trouve qu’à l'état de très rares unités, et encore je crois que l'on n’en a vu que quelques ” lade > u . 1 D SE Le: _ valves isolées rejetées par la mer. On pêche aussi quelques Pecten opercularis (nommés vanneau) sous Fermanville (56). HALIOTRS EU PBERCUEAEX Ces Mollusques ne vivant que sur les rochers battus par la mer manquent sur la plus grande partie de la côte occidentale. Les premiers apparaissent à la pointe du Rosel (18) au Nord et au Sud du Cap de Flamanville (19-20) ; un autre gisement se trouve au Nord du port de Dielette (21). Ces ormeaux sont, autour de cecap, en assez grand nombre puisque le Syndicat de Dielette estime la vente à 50.000 individus par an, repré- sentant une valeur de 2500 francs environ. La cöte redevenant sableuse, les ormeaux disparaissent pour ne réapparaitre qu’autour du Cap de la Hague. Laon les connait sous les noms d Ormeau, Ormer, Gofiche ou Gonfiche. On trouve les Haliotis sur toute la cöte rocheuse autour du Cap et sur les rochers isolés en mer; on les récolté aux grandes marées d’équinoxe, surtout au printemps ; mais elles restent toujours à un niveau inférieur à celui auquel descend la marée et les pêcheurs doivent se mettre dans l’eau souvent jusqu’à la ceinture pour les prendre. Un pêcheur n’en prend pas plus de So par marée ; on ne les exporte pas et même celles que l’on vend au marché de Cherbourg viennent de Bretagne : (rensei- gnements fournis par M. Fauvel). Le Syndic d’Omonville estime a 14000 environ la quantité d’Haliotis récoltées par les pêcheurs en un seul jour de marée. Le prix de vente est d'environ o f. go la douzaine, moyens et gros mélangés. Sur la côte Nord du Cotentin, les Haliotis diminuent, le sol ne leur convenant pas et cest seulement sur quelques régions rocheuses que l’on en trouve en quantité appréciable. Aux environs de Cherbourg on en trouve sur les rochers de la batterie de Nacqueville (39), sur les blocs d’enrochement de la digue du côté du large (44), au Nord de l'Ile Pelée (5x). Dans la rade même, M. Fauvelen a trouvé quelques petits sous le fort des Flamands (49). Ils repa- raissent autour du cap Lévi (de 55 à 60) rochers de Biéroc, (213) a — 12 — à mais en très petite quantité. C'est à ce point, au niveau. a village de Cosqueville, quel’on peut &tablir la limite d’extension | Ä de cette espece dans la Manche, on ne la trouve plus du tout apres Barfleur (P. Fauvel). LITTORINA LITTOREA Le nom vulgaire de ce mollusque varie beaucoup oe Porbail, Diélette, on l’appelle Vigneau, Vignette; on le confond d’ailleurs avec plusieurs autres gasteropodes, Turbo, Murex, Purpura, Littorina rudis, etc. Plus haut on l’appelle Brelin noir. Il est assez abondant sur les roches basses depuis le Hävre de Saint-Germain (4), Surville (9), Porbail (xx), Carteret (12- 15) jusqu’au Cap de Flamanville. On en récolte seulement 2 ou 3 litres dans une marée. Ils valent environ 0.5o le litre. A partir de la Hague on en trouve partout, mais en plus petite quantité, et, dans le Syndicat d’Omonville il est difficile d’en recueillir plus d’un demi-litre par marée. Autour de Cherbourg ils sont moins abondants que la Littorina rudis qui est récoltée en grande quantité mêlée avec la L. littorea. Autour de St-Vaast ils sont abondants. | BUCCINUM UNDATUM Sur la côte Ouest, le Buccinum undatum, appelé Ran, est assez abondant; on le trouve dispersé sur les roches basses ou les plages vaseuses. Dans le syndicat de Portbail, chaque pécheur peut en récolter jusqu’à 200 en une seule marée, on les vend de 10 a 30 centimes la douzaine; ils sont consommes dans le pays et non exportés. Les n° 4, 6, 7,9, 12, 15, 17, donnent les principaux gisements. Le Syndic de Dielette estime à 12.000 par an la quantité prise sur son territoire. | Au Nord du Cotentin on lui donne les noms de Ran, Calicoco, Bulot. Tantôt on le ramasse à la côte, mais plus fréquemment on le drague dans l’anse de Calgrain (29) et au Sud du Nez de ~ _ au Sud de Tatihou (72) on en prend, mais en minime quantité. AUTRES GASTEROPODES = On récolte encore sur la cote la Patella vulgata. Mais je ne l'indique pas sur la carte conformément au plan général adopté des le début de ces travaux, parce qu'il y en a tellement partout qu'il n’eüt plus été possible d’inscrire aucune autre indication. De plus, les patelles, récoltées presque seulement par les pêcheurs qui les mangent à mesure qu'il les arrachent des rochers, sont trés rarement vendues et ne font l’objet d’aucun commerce. Exception cependant peut étre faite pour le quartier d’Omonville qui en envoie en assez grande quantité au marché de Cherbourg; la valeur totale de l’exportation est évaluée a 5000 francs environ. On les connaît sous le nom de flies dans le pays. | On mange aussi la Purpura lapillus qui est nommée brelin blanc, par opposition avec le bigorneau ou brelin noir (Littorina littorea). Ce gastéropode qu’on ne mange, à ma connaissance, que dans le Nord du Cotentin, se vend rarement sur les marchés. (213) 4 AP OOP CEST TETE | : 15 Jo’ 5’ Lo 4 55° | = A = 50 ee a EN ER 1 a IN | | 7 = | ‘ a = - N \ / SH SS < Me = re =, Ss a = en ee Se ee SER | | + Laliée * | faring a pagre CRC ©) 2 \ «(06) o / Pe \ i, | | i | | | oa een \ | eae N | | = \ \ H I

ES VER le Bee, asses du Sen 1 ) ner N $ N | Basse du Sud Est \ | x \ ay if NK | A Tete du Milieu \ N | ; / 5 \ N | \ 3 4 fou) N (aN EN : HN hee er ae \LaRoguette\\\\s) \ (Heat: Font des Equets = / (ie! Tete Séptentrionale Pot | Se \ \ NEUF Fe qu ER { yy, a —" | i \ N) \ i Ne } \ An cloche 7 RACES N N Se ~— | eG ! \ = “ Roc Va \ | EEE / ee : PRE me ; era re home 5 = r SES ne = 4 = = = ee ne mL Vas | a as uo) N fr ZesZrois.Pierves! | | ee or | EHEN IN \ i} | | | | | | AN VA Mondrée \ | | x si \ | | | | \ | | Pr Man i | rm ! | Un | \ | \ \ \ N À Varonville NN \ © Quenauville \ | Patear des Antiquaires SL | i | (ae 4 4o' à à | 5 a (| Pa ES ee i : \ È An Haitrise, ae : N |, Piles Gre ah due Bec À Peu He 5 Basse Orientale: du Moulard = 7. a À | | | \ | \ | \ | | oe ie | \ ae / FR { ) | | / x | \ : j | CARTE DES GISEMENTS DE COQUILLES COMESTIBLES { | j j à 1 + N | Fe ~ . A . . us F ® t 5 > | / -de la partie de la côte de la Manche comprise entre 3 TER | i | = 4 ~ \ | x x * re y 4 N ul \ 5 5 5 REN \ L’ANSE DE VAUVILLE A SAINT VAAST N ih NR - 2 3 Es ; \ 2 = à x 4 Dr © i N \ i= essée par DONE SN Riding des à ( In: 0. Wy r : tet! = £crhoulettes | MT L. JOUBIN | ee | zz | N \ | Professeur au Mus&um d’Histoire Naturelle \ | | | | de Paris. ; | 5 : Ba N flere SS SS Soils \ —e — ë fi \ ‘OF Drangüie : à 3 | LEGENDE en : = Te Mesnil La carte représente l'Etat des gisements en Novembre 1910 En S | i | piens Croscono momo a \ MT ER 48 | Cocuilles StJacınes | o°0°0°0° 00° | Gisemenzsneturels Basse de Reville \ R (Pecten marinus Lin) [2.2 0 0 00 o| | « SEE 3 : 3 x So, \ Hitres | s : 1 à = | à \ (Ostrecedilis Lin) sie a, ee | Ree > : ; ao 3 en | le 0 0 0 © © error de disnaritiod Myes Casenents natures i : : : à / je nee] (Mya arenarivlin.‘ À = J T 4 IN INSEE ye | | Quetehoü HIN & {Passe de La Pebr Ue lement 5 h à x ¢ sse de la -Peinelle (Mytilus quis (Lin Tapes decussate Lin. |———_~_*_~_ | ar > UE, aS ee v. à as N j | | Fe Seis Saint Vaast.- : c FSSSSSSS] ; BI ER: EIN À Orm eet Couteaux |Gisements naturels | = à \ (Halotis laculatalin) re nl SOS | x 35! 4 | — ! \ 35° : Bigomeaux | | isements naturels NANAA (Gisenenis natrels > N = ; i aa 7 Z | (Littorina gyreæ Lin.) (Bucoinum undatum Lin) \. | Nae | R > oo ER | 4 Se 4 à N À LA Yi \ De \ 7 à à fe tr L \ Petmdes |°,°,° | Gisements naturels | Coques IL I IT Gésemens nahorets | Sr AN (Feeten, pars Lin) L (Gardinm edute Wins LLL Qe EIN of Q N ? SY 2 Fe N : Echelle de ı:44.500 env. La 5 ÿ N O ° ° l e e @0 ©) go e sy ON” 2 8 ee 50’ 45° - 5 e,° a \ oo oo Bor x ® REN °° A0 so © | Cravé et Imprimé par Erhard F7*_ Paris. 3 .] Morelli Del. A I o lave 5 BU. i e ; D . = i Se : = $ Re à | Pr = 1 “| Ae ~ a «. = À ae > x 4 > a B © ty \ \ h À \ i = N i | pa AT NS he por Hi I 154 \ i i ı AN. ee A ee Te EN | K < . ‘SN | I > i fs N si | a 1 SI] N q An oe } \ oy CARTE DES GISEMENTS DE COQUILLES 14 ; } >= \ \ al | LE . | ef : e h ; Ë ! = de la partie de la cöte de la Manche comprise entre i / ! ; N / i T | LE HAVRE DE S'GERMAI i K 4 f << ET L’ANSE DE VAUVILLE) ; | \ Dressée par | j E ; r / MT L. JouBin f \ ? rs \ : A . STR a \ A | al DS es es : Professeur au Muséum d'Histoire Naturelle ! ; 5 DA eae a7 A ‘ de Paris | | > ! i LEGENDE 1 ; : 2 5 : h ! La carte représente IEtat des gisements en Novembre 1910 fh { \ ' SE + i à Fiviers et parcs Lavignons ee 9 Char re \ N) de dépit, (Serobieudarı pra | j = ; 1 eh Huitres — + + + + + +| Bows en tat Palourdes | ñ 2 \ ’ £ au, manville (Ostrew edulis Link | + + + + + deprespérité, (es Chorllin) Gisements naturels A \ ( : | ° Gisernents, natunels ‘Petonel. c ji ~ À e ee @ 7 7 D M | \ r ee ema de disparition N lim) 6 8 © Gisements naturels | | | vie | \ I _ Moules |. 5 ; TN EE À | (Mytilus edulis Li Ce ds naturels Coques x E | \ Mytilus. edulis Lin) DE 7e (Crrdium ile Lin) NN Cisements naturels } \ i = | ) Orr x ! z = i ne | Gisements naturels \Bucinum undatenLin)| /\ AA À À | Gisements naturels À Bigorneaux | ere à Couteaux SSS S Se | ff (litten Ultoren’ Lin) OT Creer are (Solen divers Ling 3586869955 Gisements natırels y ! imosville —-=- 777277777777 | } Echelle de i: 44.500 Env. 30° ( x I 5 | ~~ | N. | \ # À a a | He tLe Lot À N : ae \ re \ { YOUR IS \ N N N à: jap SA Been LR S ; i # {ge oO an 4 } x Ke 2 \ N. ( \ Ne ae ee OS Ee OU — x nu N Ss, | \ NN Se AA WS fe \ À 5 | \ Ÿ N : N . H MY \ a K \ IM ( il N SS, Gin ve NWS Al IN N N DANN | we. é les Perques a a e / & \8/ Ze Gaillow | i N yi Basse Bthard. Go) | ; 7 x | / — = Se nenn = - ea = } H “4 à. 2 Sg ! TC On en ees ~ È à ( Banos de ae iO) k ) | D RR res ty te NN li... See | \ } PE ASTRA ES PER ES à dE t pe rl i if 7 K Ke { \ \ \ \ t \ \ \leValdeeie \ I N nn = Je one: de: \ / 7] \ B. earbigny N 25° = e = 3 \ { e e| 0 5 | \ 3 % . | \ s'Pierre I pie oe / n e PA { e ® O ra \ le ne N \ NE na OMe Mubire CHE ROT \ \ Hatainoile eas once \ EN EN e 4 Op e / | S*Pierre les Moutiers i ‘ ° ° \ | o if Pe sg e N \ e } jl Hasse de Romon / | R | | à / / 4 + A A / th / / | | | | | = \ p deCarte \ | 2640808 vis 1 \ £ N Yo A | £ Ss SS ! a Den Trois Grunes / Ne ( Near oth / i BEER -- irn / | j ] | | | | { CH Can ellier / | \ en 2 À N Benz = a N / \ —— À \ Al £ | a 1s av” 4 P “ ; OW” Bien Aimé : z / — ee Na N ringe Bar À Dr D? £ À x - ÿ + | à | FR SS $ 49° | | SS N Sl 727 ! 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Aline a ‘ 5 À 7 Sn H e e . u N e 5 7 \, ! 2 N Wer ers AK Ha e t OIE TS ie x avre de 8.Germein , i NS S O = \e \ ra \ e Cravé et Imprimé par Erhard FT! Paris - : ; eae ; | JHorelti Det. Enter + a | f ¥ : i t A À ’ A In IE FE ee & = } 4. le Bulle in est en dépôt A Frieden à Ln astra : a ‚Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint- Germain a Paris. A . | Pred OR ar ee Les numéros du Bulletin se vendent séparément | aux prix | suivants et franco : | NEN DR j / 4 { Y | ARTE T / } x NA La Spongiculture a Tamaris, par M. le Boten Yves h DERAGR. Hehe en Upp DONS Maia tee u — Densite, température, coloration de l’eau de meret cou- rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par L. SUDRA 4: menden ha hiv elle PRE ee 2 Note sur lés Bryopsis de la côte de Monaco, par. M. le Pro- fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences de St- 4 PétérSbourg ie xs cine m4 et RON NES — Température de l'Atlantique Nord, (Surface Et” profon- | deurs), par A. HTAUTREURG Ad na Se) = NN eer . — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par Casimir CEPEDE, docteur ès sciences charge de. recherches. de biologie appliquée aux peches maritimes „nn. bre Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques . comestibles des côtés de France (avec deux cartes), par, 2 GUERIN-GANIVET tere ee eee er eee eden eer abge ernennen Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des: Came pagnes de la Princesse Alice dans l'Atlantique Nord par | Ed. CHEVREUX sesreereeeeeneees teens eseenpererenee dre g TS — Note préliminaire sur les Annélides pélagiques provenant des campagnes de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice, Par A. Maraguin et F. CARING seeseeer este e sentence Ex édition Antarctique du Docteur Charcot a bord du. ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d'Océa- nographie physique, par J. Roucx, enseigne de Vaisseau. CA — Étude préliminaire des Bryozoaires ‘rapportés | ‘des côtes — ‚ septentrionales de l’Europe par l'expédition du Jacques Cartier en 1908, par Mm G. GuÉRIN-GANIVET .....1..... Sur la douzième Campagne de la Pfinceswel Atte’ ‘AI, par | - SivA. S. ALBERT IT! PRINCE DE (MONACOW Ui aed suntan | Sur les températures des gran ay rofondeurs particulie- rement. dans la Méditerranée. (Note préliminaire) par < J.-N.. NIELSEN, hydrographe ee expéditions du. Thor, Copemhagbers ti: ins er ae? The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with — _ Account of remarkable Variation by H. J. Hansen ..... I Observations faites, au Musée Océanographique de Monaco, 4) sur le. mode et la vitesse de croissance de Staur idium. cladonema H., par le Dt Alfred HEPLERONNeeS ne 212. — Contributions au systeme | des Méduses, basées sur des formes © bathypélagiques des Campagnes Scientifiques deS.A.S. _ le Prince de Monaco (suite). par le D™ Otto MARS bo Et au À ; ones _ Etudes sur les Gisements de. Coquilles comestibles des . ip we “Côtes de France: la Presqu’ ile du, Cotentin ee deux Ty | cartes), par I Jounin eee e eee nee e eee essences eee 3 ¥ \ f ZN BR | u far Rp MONACO. — IMPR. DE MONACO, | OCEANOGR (Fondation ALBERT kr, Prince pz Monaco) | L { ARCTURIDÉS NOUVEAUX T DES CAMPAGNES DE LA « PRINCESSE-ALICE » ne 2 DE MONACO 2 en = \ OU APPARTENANT AU MUSÉE OCEANOGRAPHIQUE _ E > par R’KCEHLER a à \ 5 = = Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon. | \ 00000 10000 RD OOOOH Les auteurs sont ae ae se conformer aux indications Au es 7 22,4% | internationaux. ue ; “ 2° Supprimer autant que ene les an BT ee 3 Donner en notes au bas des pages f ou 1 dans un index les ndi ations _ > © Replace Bae que Babe les ces par de Kurt taal E texte en SoRnanz les dessins faits d’un tiers ou d’un ous plus pans ae 200 ex. or Un quart de feuille. eae Te 1 ar | eo 840 | 19. “a Une Fe alles à | 4 70 Tar» | 23. 40 | | 0 5 116 2 | ace 40e 3 80. = i Bees EI <4 ” a Sass. > 1 u ajouter a ces prix celui des planches quand. il ke a lieu. os ki Pa fe BULLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 214. — 5 Août 1911. Arcturidés nouveaux provenant des campagnes de la « Princesse-Alice » . OU appartenant au Musée Océanographique 4 de Monaco le par R. KEHLER 4 Professeur a la Faculté des Sciences de Lyon. 4 N 2 Les collections du Musée Océanographique de Monaco i renferment un certain nombre d’Arcturidés, dont les uns ont 3 été recueillis au cours des campagnes de la « Princesse-Alice », = et dont les autres, de différentes provenances, ont, pour la | plupart, été donnés par M. Adrien Dollfus. J’ai trouvé parmi 2 eux six especes nouvelles que je décrirai dans ce travail ; quatre _ d’entre elles doivent rentrer dans deux genres nouveaux. Actuellement, le nombre des genres connus dans la famille des Arcruridés s'élève à cinq : ce sont les genres Arcturus, Antarcturus, Arcturella, Astacilla et Pleuroprion. Sans revenir sur les caractères qui ont servi à l’établissement de ces genres, dont la validité ne saurait être contestée, je ferai remarquer que "3 les auteurs ont volontiers négligé, dans leurs diagnoses et dans leurs descriptions, de parler du nombre et de la forme des a oostegites. Stebbing est le seul auteur qui ait attiré, tout NT Re à ET Jp Te NÉS are récemment, et d’une manière explicite, l’attention sur l’impor- tance des caractères que ces organes peuvent fournir dans la classification, et notamment pour l'établissement des genres (Thomas R. R. Stebbing, Marine Investigations in South Africa, South african Crustacea, part. IV, page 51). Dans ce travail, Stebbing rappelle que les auteurs ne sont pas d’accord sur le nombre des oostégites dans le genre Arcturus: d’après Sars et Richardson, il existerait trois paires d’oostégites respectivement développées sur les deuxième, troisième et quatrième paires de péréiopodes, tandis que d’après Studer et Beddard, ce nombre serait de quatre paires. On manque d’ailleurs de renseigne- ments concernant la plupart des espèces des genres Arcturus et Antarcturus. En ce qui concerne les genres Astacilla et‘ Arcturella, Stebbing admet qu'ils ne possèdent l’un et l’autre qu'une seule paire d’oostégites ; ceci est d’ailleurs conforme aux diagnoses de Sars. Aussi, tout en faisant quelques réserves sur la validité du caractère qu'il invoque, le savant anglais pro- pose-t-1l une classification des cinq genres actuellement connus chez les Arcturidés, dans laquelle les deux genres Arcturella et Astacilla constituent un premier groupe caractérisé par la présence d'une seule paire d’oostegites, et les trois genres Arcturus, Antarcturus et Pleuroprion un deuxième groupe caractérisé par la présence de plus d’une paire d’oostégites. En étudiant les Arcturidés du Musée Océanographique de Monaco, j'ai porté toute mon attention sur les oostégites et j’al été très étonné de constater certains faits qui sont en contradic- tion avec les données admises par les auteurs, et même avec les chiffres indiqués par Stebbing, relativement au nombre de ces lamelles incubatrices. Malheureusement mes observations ne sont pas complètes, car je n’ai pas pu examiner d'exemplaires femelles appartenant au genre Arcturus, et, en ce qui concerne les espèces déjà connues, je n’ai pu étudier que trois Astacilla et deux Arcturella. Je crois néanmoins que ces observations auront quelque intérêt et elles montreront, tout au moins, aux naturalistes qui possèdent les matériaux nécessaires, l'utilité que présenterait une étude approfondie des oostégites chez les Arcturidés. Les oostégites des espèces nouvelles que je décris Ja diminution de taille est Berge plus loin sont naturellement étudiés en leurs lieu et place, et je ne mentionnerai, en ce moment, que les caracteres observés par moi sur les espèces déjà connues et qui sont: Aslacılla longicornis (Sowerby), Astacilla granulata (Sars), Astacilla Deshayesii (Lucas), Arcturella dilatata Sars et Arcturella dam- . noniensis (Stebbing) ; j'y ajouterai l’Astacilla Giardi Bonnier, mais, ainsi que je le montrerai, cette espéce doit étre rangée dans un autre genre. Dans toutes ces espèces, J'ai reconnu, et cela d’une manière constante, que les oostégites étaient au nombre de trois paires respectivement por- tées par les deuxième, troi- sième et quatrième paires de péréiopodes. Les oostégites de beaucoup les plus déve- loppés sont ceux de la troi- sième paire qui prennent naissance sur les quatrièmes péréiopodes et ce sont eux qui contribuent surtout à la formation de la cavité incu- batrice. La taille des oosté- gites diminue rapidement de la troisième paire à la deu- xième et à la première; par- fois, ainsi que je l'ai observe Fic. 1. — Oostégites d’Astacilla longi- chez l’Astacilla longicornis, corniset d’A. Deshayesii.a, deuxième et troisieme oostegites d’A. longicornis, i De grossissement 8. b, troisième oostégite tres considérable : le deu- A. Deshayesii, grossissement 16. xième oostégite est alors très court, et le premier est encore plus réduit; mais ailleurs ces deux oostégites conservent encore des dimensions assez importantes. Je représente ici le deuxième et le troisième oostégites, respecti- vement portés par les troisième et quatrième péréiopodes, de l’Astacilla longicornis (fig.1, a): on voit que le troisième oosté- gite (III) est extrêmement développé, il est très allongé et étroit, (214) forme qui est en rapport avec celle du quatrième somite péréial sur toute la longueur de la face ventrale duquel il s’étend. Remarquons que le bord postérieur de cet oostégite est épaissi et qu'il porte sur sa face interne un certain nombre de soies plumeuses qui dépassent ce bord et sont visibles lorsqu’on regarde l’oostegite par sa face externe. Une bordure étroite, très mince et transparente, s'étend sur toute la longueur du : bord ventral de l’oostégite et se montre garnie de poils courts, fins et espacés. Quant au deuxième oostégite porté par le troisième péréiopode (II), il est extrêmement réduit : il constitue une petite lame triangulaire à sommet arrondi, dont la longueur égale à peine la largeur du troisième oostégite ; il ne joue qu’un rôle insignifiant dans la constitution de la cavité incuba- trice, et le premier oostégite est encore plus petit. Il n’y a pas la moindre indication d’oostegites sur la première paire de péréiopodes qui offre d’ailleurs une structure bien différente de celle des trois paires suivantes et dont le basipodite présente une tout autre forme. La structure et la disposition des oostégites sont analogues chez l’Astacilla granulata. Chez l'A. Deshayesii, j'observe au contraire une différence importante. Le troisième oostégite (fig. 1, 6) est encore assez allongé et sa longueur atteint 3 millim. environ, mais il est comparativement beaucoup plus large que chez l’A. longicornis. L'épaississement que nous remarquions sur son bord postérieur dans cette dernière espèce s’est séparé du reste de l’oostégite sous forme d’une petite pièce indépendante, ovalaire, qui s’etend sur la plus grande partie de ce bord : cette pièce porte sur son bord libre une série de poils fins. Le deu- xième oostégite, quoique beaucoup plus petit que le troisième, est encore assez développé : sa longueur est de 1,7 millimètre et il est plus long que large ; enfin le premier oostégite, qui a une forme analogue, conserve encore une certaine importance et il atteint un millimètre de longueur. Nous retrouverons dans les espèces du genre Arcturella des différences analogues à celles qui existent entre les Astacilla longicornis et Deshayesii. Chez l’Arcturella damnoniensis, le troisième oostégite est comparativement très large et court En ee _ (fig. 2, c); il est à peine plus long que large, et sa forme est celle d’un triangle dont le sommet postérieur est fortement tron- qué de manière à constituer un bord deux fois et demie plus étroit que le bord antérieur. Ce bord porte, comme chez l’Asta- cilla Deshayesii, une petite pièce indépendante, plus courte et plus étroite que dans cette dernière espèce et qui ne s'étend que sur une partie de ce bord ; cette pièce porte sur son bord libre quelques soies plumeuses et de petits poils très fins et extré- mement courts. L’angle antérieur et inférieur de l’oostegite est très arrondi et il ne se prolonge pas au delà du niveau de la base de l’ischiopodite. Vers le bord libre, la substance de l’oos- Fic. 2. — Oostégites d’Arcturella damnoniensis. a, premier oostégite porté par le deuxième péréiopode ; b, deuxième oostégite ; c, troisième oostégite. Grossissement 17. tégite s’amincit beaucoup et constitue alors une bordure assez large, très mince et transparente, munie de poils très fins et courts, mais serrés. Le deuxième oostégite (fig. 2, 5) est nota- blement plus petit que le troisième, mais il est beaucoup moins réduit que chez les Asfacilla longicornis et granulata et il se présente sous forme d’une lamelle triangulaire deux fois plus lineue que large; le premier oostégite (fig. 2, a) est encore plus petit et il conserve la même forme triangulaire ; ces deux oostégites contribuent pour une part assez importante à la formation de la cavité incubatrice. Chez l’Arcturella dilatata, le troisième oostegite (fig. 3) constitue une lame ovoïde, deux fois et demie plus longue que large et beaucoup plus large en avant qu’en arrière ; cette lame se prolonge en avant assez loin au delà de la base de l’ischiopo- dite. Le bord postérieur est large, épaissi, et il offre vers l’angle (214) ARE Ay posterieur et inferieur quelques soies plumeuses, mais il ne s’est pas détaché du reste de l’oostégite pour former une pièce indépendante comme chez l’Arcturella damnoniensis ; sous ce rapport, le troisième oostégite de l’Arclurella dilatata rappelle ce que nous avons vu chez les Asfacilla longicornis et gra- nulala. La bordure marginale est plus mince que chez l'A. damnoniensis. Le deuxième oosté- gite est représenté par une lame mince, ovalaire, et le premier est très peu développé ; ces deux oostégites ont évidemment, dans la formation de la cavité incubatrice, une importance bien moins grande que chez l’A. damnoniensis. Le développement et les dimensions relatives du troisième oostégite, qui conserve toujours Fic. 3. — Troi- le rôle prépondérant dans la ormarom ae sieme o0sté- cavité incubatrice, dépendent évidemment de gite d’Actu- a ; rella dilatata da-forme du -quatrieme some E Grossissement 20. Nous retrouverons dans plusieurs des espe- ces nouvelles, que je décris ci-dessous, une forme du troisième oostégite analogue à celle de l’A. dammoniensis, et nous constaterons notamment que la partie postérieure de cet oostégite se sépare souvent du reste de la lamelle pour former une petite pièce indépendante. Il y a là une particularité très curieuse à constater et il serait important de savoir comment se comporte, à ce point de vue, le troisième oostésite di autres espèces d’Arcturides que je n’ai pas pu examiner, et de déterminer quelle est la valeur de ce caractère, que, pour ie moment, je dois me contenter de noter simplement. Je me réserve d'y revenir plus tard et d’examiner s’il y a lieu de l'utiliser pour l'établissement des genres. Malgré des dissections très soigneuses, je n’ai jamais pu rencontrer dans les genres Arcturella et Aslacilla, de même que dans les deux genres nouveaux que je décris ci-dessous, plus de trois paires d’oostégites. Or, dans une espèce d’Arcturidé que j'ai draguée autrefois à bord du « Caudan», dans le Golfe de Gascogne, et qui a été décrite par J. Bonnier sous le nom beaucoup plus petite que le troisième oostégite,. > lé „x “ * x! d’Astacilla Giardi, ce savant a indiqué quatre paires d’voste- gites portées respectivement par les quatre premières paires de péréiopodes. J'ai étudié et disséqué avec grand soin quelques- uns des exemplaires que j'avais remis autrefois à J. Bonnier, et je dois dire qu’il m'a été absolument impossible de retrouver l’oostegite que cet auteur signale sur le premier péréiopode sans doute à la suite d’une confusion que je ne puis m'expliquer. ‚J’ajouterai d’ailleurs, et je reviendrai sur ce point un peu plus loin, que le dessin donné par Bonnier des oostégites de l’Asfacilla Giardi est inexact. L’oostegite porté par le quatrième péréio- pode, (et qui pour moi est le troisième et non le quatrième), est beaucoup plus allongé et plus étroit que ne l’indique le dessin de Bonnier, et cet oostégite possede & son extrémité postérieure une piece indépendante assez grosse, munie de poils sur son bord libre et dont Bonnier n’a pas fait mention. | J. Bonnier avait attire l’attention sur un caractere remar- quable qu'il avait découvert chez le male de l’Astacılla Giardi et qui n’existait chez aucun autre Arcturidé : c’est la présence d’un appendice particulier fix& sur la face ventrale du troisieme somite péréial, et que Bonnier considérait comme servant a maintenir la femelle pendant l’accouplement. Or j’ai.retrouve ce méme organe chez d’autres Arcturidés de la collection du Musée Océanographique et i] m’a paru que sa présence consti- tuait un caractere assez Important pour Justifier une séparation generique. Aussi je propose de faire rentrer dans un genre nouveau, le genre Arcturopsis, les Arcturidés présentant chez le male cet appendice special ; quant a la femelle de ce genre nouveau, ses caracteres sont tres voisins de ceux du genre Arcturella. L’Astacilla Giardi devra donc rentrer dans le genre Arcturopsis. Je ferai remarquer que sur les trois especes nou- velles, que je décrirai dans ce genre Arcturopsis, deux portent l’appendice spécial sur le troisième somite, comme c’est aussi le cas chez l’A. Giardi, tandis que chez la troisième cet appen- dice se trouve sur le cinquième somite ; cette différence ne m’a pas paru assez importante pour nécessiter la création d’un autre genre nouveau. Je n’envisagerai, pour le moment, cet appendice péréial qu’au (214) point de vue de ses caracteres extérieurs, laissant pour plus tard son étude anatomique détaillée. Le deuxième genre nouveau que je décrirai sous le nom d’Arcturina est surtout caractérisé par la forme particulière des deuxièmes et troisièmes péréiopodes. Arcturopsis, nov. gen. La femelle présente les caractères du genre Arcturella, c’est- à-dire que le quatrième somite est très élargi et épais: le maximum de largeur se trouve dans la région antérieure du somite où 1l existe une proéminence latérale plus ou moins développée. Les oostégites, au nombre de trois paires, sont portés respectivement par les deuxième, troisième et quatrième paires de péréiopodes: ces trois paires de péréiopodes sont grêles et elles ont toutes la même forme qui diffère de celle de la première paire. Le mâle est beaucoup plus grand que la femelle, et son allongement est dû au développement considérable du qua- trième somite qui est cylindrique et huit ou dix fois plus long que large. L'un des somites pereiaux, généralement le troisième mais parfois le cinquième, porte sur la ligne médiane ventrale un appendice impair qui sert peut-être à fixer la femelle pen- dant l’accouplement. Cet organe est absolument caractéristique du genre Arcturopsis et il ne se rencontre chez aucun autre Arcturidé. Je range dans le genre Arcturopsis quatre espèces dont trois sont nouvelles et appartiennent au Musée Océanographi- que; la quatrième a été décrite par J. Bonnier qui l'avait rapportée au genre Astacilla, mais elle doit être placée dans le nouveau genre puisque le mâle possède l’appendice péréial caractéristique. Arcturopsis senegalensis, nov. sp. (Fig. 4 a 9.) Quarante exemplaires capturés par M. Ed. Chevreux 4a Bakar, à une profondeur de 5 à 10 metres, à bord de la « Melita ». Les femelles sont au nombre de douze et les mâles de vingt-huit. A cause du dimorphisme sexuel considérable que présente l’espece, comme d’ailleurs toutes celles du même genre, il est nécessaire de décrire successivement la femelle et le male. Femelle (fig. 4 à 7). — La femelle adulte peut atteindre une longueur deg à 9,5 millimètres mesurée depuis le bord frontal jusqu’à l'extrémité du pléon; cette longueur s’éleve jusqu’à 14,5 millimetres si l’on y ajoute celle de l’antenne. Corime cela arrive chez tous les Arcturidés, le segment céphalique est soudé au premier somite péréial pour constituer la region céphalique ou céphalon, que J’appellerai simplement la tête; la limite des deux segments correspond sans doute à une ligne transversale un peu ondulée qu’on observe sur la face dorsale de la tête. Quand on regarde l’animal par en haut, on constate que le bord frontal ou antérieur de la tête est forte- ment excavé : il présente cependant en son milieu une petite pointe à peine indiquée, et il se termine de chaque côté par un lobe arrondi qui recouvre la base des antennes; une petite échancrure sépare en dehors la base de ce lobe du reste de la région céphalique. Les yeux sont grands et proéminents, de forme ovalaire, avec une pointe postérieure. En arrière de ceux- er ja tete S'élargit un peu et dans son. ensemble elle est plus large que longue. Son bord posterieur est legerement excavé par le bord anterieur du premier somite péréial. La surface de la tête apparait comme chagrinée grâce à la présence de très petites squamules arrondies, excessivement fines; on rencontre d’ailleurs la méme apparence sur tout le reste du corps, y compris les appendices. (214) a Le De chaque côté de la ligne médiane, et immédiatement en arriere du sillon transversal signalé plus haut, on remarque un granule tres petit, arrondi et peu important. Les trois premiers somites péréiaux sont trés distincts et ils sont séparés par des sillons bien marqués ; leur largeur augmente rapidement depuis le premier, qui n’est pas beaucoup Fig. 4 Fic. > Arcturopsis senegalensis, individu femelle vu par la face dorsale (fig. 4) et par le côté (fig. 5). Grossissement 7. plus large que la tête, jusqu’au troisième qui se développe for- tement sur les côtés : dans l’exemplaire qui me sert de type, la largeur du premier somite est de 1,3 millimètre environ tandis que le troisieme dépasse 3 millimetres. Les deux premiers somites ont à peu près la même longueur et le troisième est un peu plus allongé. Les lames pleurales du premier somite se continuent en avant sur une certaine longueur de chaque côté de la partie postérieure de la téte, mais sans s’élargir et sans former de saillies bien apparentes, tandis que sur les deuxième et troisieme somites les lames pleurales sont tres développées et forment de grosses saillies arrondies. Sur la face dorsale de ces somites, on observe, de chaque côté de la ligne médiane, un petit granule arrondi, très rapproché de son congénère, qui devient un peu plus gros sur le quatrième somite. Le quatrieme somite prend un développement considérable aussi bien en longueur qu’en largeur, et sa longueur atteint pres de 2,5 millimetres. Il s’élargit d’abord tres rapidement, puis il se rétrécit progressivement et il ne mesure plus que 1,7 millim. sur son bord postérieur qui est cependant plus large que le premier somite ; dans son ensemble, l’anneau est un peu plus large que long. La partie la plus large se trouve a la réunion du cinquieme antérieur aux quatre cinquiemes postérieurs de l’anneau et elle forme de chaque côté un angle très obtus et arrondi, assez sail- lant. Au méme niveau ou un peu en avant, on remarque, de chaque côté de la ligne médiane dorsale, une grosse proémi- nence en forme de cône surbaissé, et, en dehors, deux petits tubercules; à une certaine distance en avant du bord postérieur se montrent deux autres saillies plus petites que les proémi- nences antérieures; enfin le bord postérieur même du quatrième somite offre quatre granules très fins. Ce bord est droit ou légèrement convexe et il se réunit aux bords latéraux par des angles assez marqués, un peu saillants et arrondis. La face ventrale du quatrième somite, très fortement con- vexe, est recouverte par le troisième oostégite qui offre un développement considérable et dépend de la quatrième paire de péréiopodes. Cet oostégite est soudé sur toute sa longueur au bord latéral épaissi du quatrième somite. Les trois derniers somites pereiaux sont bien développés et ils se réduisent progressivement du cinquième au septième; la longueur de ce dernier est à peu près égale à celle du troisième somite. Ces somites sont quadrangulaires, plus larges que longs avec les bords antérieurs et postérieurs concaves ; ils sont largement séparés par des parties molles et leurs lames pleu- rales sont très développées, saillantes et de forme triangulaire. Sur la face dorsale de chacun d’eux, on observe, de chaque côté . de la ligne médiane et plus près du bord postérieur que du bord antérieur, un tubercule arrondi en dehors duquel se (214) ae 4 = a NET er FE ae hae > AR pre ERA Al Di, Pa SET „ nz A gt te BOR AM ele Sever LOTS PE DOTE Se eR val oa OUT | aa rach Gy MER Sab montre un granule encore plus petit; leur surface est d’ailleurs tres grossierement granuleuse. Les deux premiers somites pléaux sont trés distincts: ils sont séparés sur la face dorsale par des sillons trés apparents, mais sur les côtés ils ne forment qu’une seule lame pleurale; leur bord dorsal est convexe et peut méme se soulever en un petit granule. Le troisième somite est encore distinct; ses côtés sont tres saillants et séparés par une échancrure de la piece unique qui lui fait suite et qui se rétrécit progressivement pour se terminer en pointe émoussée. Les antennes externes ou antennules (fig. 6, a) sont courtes et elles ne dépassent pas beaucoup le deuxième article de l’an- tenne. Le premier article, gros et élargi, est plus long que large; le deuxième, étroit, ne dépasse pas la moitié de la lon- gueur du précédent ; le troisième est plus long. Le quatrième article, allongé, offre à son extrémité un bâtonnet sensoriel, et, autres bâtonnets successifs ; il y a, en outre, un ou deux poils vers l'extrémité. Les antennes internes, ou antennes proprement dites sont assez fortes et elles F1G.6.— Arcturopsis sene- : Als galensis.a,antennules; @tteignent une longueur de 5 millimetres b, extrémité de l’anten- environ; reployées en arrière, elles dépas- Re, grossissement 29; serajent:un peu le bord posterieu du c, deuxième pleopode, er : ae grossissement 32. quatrieme somite péréial. Les deux pre- miers articles sont courts et épais; le troisième est égal à la longueur totale des deux premiers ; le quatrième dépasse le double de la longueur du précédent et le cinquième est légèrement plus court que le quatrième. Quelques poils, courts et rares, se montrent sur le bord infe- rieur de ces trois derniers articles. Le flagellum (fie sea, présente d’abord un article relativement allongé, puis deux autres beaucoup plus courts dont le dernier se termine par une épine aiguë et ‘plus courte que lui. Ces articles@per tent sur leur bord inférieur une série de fines denticulations en arriere, sur son bord inferieur, trois ri transparentes et ils offrent ca et là quelques poils très courts. Les pièces buccales n’ont pas de caractères bien particu- liers et elles présentent la structure habituelle chez les Arctu- rides. Les mandibules sont courtes, massives et recourbées en angle droit. Le maxillipède a, comme toujours, un palpe à cing articles; son épipodite n’est pas très développé chez la femelle et la lamelle amincie qui le termine est peu impor- tante ; il est au contraire relativement grand chez le mâle. Les péréiopodes ressemblent à ceux qui ont été si bien décrits par J. Bonnier chez l'A. Giardi, sauf l’oostegite qui Fic. 7. -— Arcturopsis senegalensis. a, premier péréiopode ; b, deuxième péréiopode portant le premier oostégite ; c, troisième péréiopode portant le deuxième oostégite ; d, quatrième péréiopode et troisième oostégite. Grossissement 18. ur defaut sur les pereiopodes de la premiere. paire. Ces dermiers sont plus courts et plus forts que les suivants De. 7, a): le basipodite est allongé et élargi dans sa partie moyenne, l’ischiopodite et le méropodite sont courts et celui-ci, fortement renflé, est plus large que long; le carpopodite est presque deux fois plus long que l’article précédent et tres élargi dans sa partie proximale ; le propodite est plus allongé ; le dactylopodite est beaucoup plus court et il se termine par une épine qui est presque aussi longue que lui. De longues soies se montrent à l’extrémité du dactylopodite et le long du bord interne des articles précédents 4 partir de l’ischiopodite. Malgré (214) ’ Aer as Es, DEL 2 es à x jé PU, & EN ey Le ur BEN 7 Ms ARE NER CES SE DORE at Mgt VEO a Cas ENT les recherches les plus attentives et de nombreuses dissections, il m'a été impossible de découvrir un oostégite à la base du premier péréiopode, ainsi que déjà j'ai eu l’occasion de le dire plus haut, et je suis persuadé que cet oostégite n’existe pas dans l’A. senegalensis: ce résultat est d’ailleurs conforme à ce que J'ai pu observer dans les autres espèces du même genre. Les trois péréiopodes suivants sont plus minces et plus allongés ; leur longueur augmente légèrement du deuxième au quatrième par suite de lallongement progressif de l’ischiopo- dite; le dactylopodite est à peu près aussi long que l'article précédent. Les soies que portent ces péréiopodes, aussi bien à leur extrémité que sur le bord interne des articles, diminuent un peu de longueur du deuxième au quatrième appendice. Chacun de ces péréiopodes porte un oostégite, mais le troisième est plus important que les deux qui le précèdent; cependant le deuxième oostégite conserve encore une assez grande taille et il intervient, pour une part assez grande, dans la formation de la cavité incubatrice ; le premier oostégite ne paraît pas avoir une grande importance. Le troisième oostégite (fig. 7, d), porté par le quatrième péréiopode, est très élargi, irrégulièrement quadrangulaire et seulement un peu plus long que large; il offre, sur toute la longueur de son bord libre, des poils très rap- prochés, courts, et très fins, mais cependant très distincts. Le lobe terminal, qui clôt en arrière la cavité incubatrice, est com- plètement séparé du reste de l’oostegite et il forme une petite pièce demi-circulaire dont le bord postérieur, convexe, porte sur presque toute sa longueur des soies plumeuses très rappro- chées et assez longues ; celles-ci deviennent très fines vers l’angle inférieur. Le deuxième oostegite (fig. 7, ec), porte pa troisième péréiopode, est grand, triangulaire, beaucoup plus long que large, et presque aussi long que le troisième oostégite. Le premier (fig. 7, b) est beaucoup plus petit et plus court que le précédent. Les trois dernières paires de péréiopodes sont des pattes marcheuses dont la longueur decroit progressivement de la cinquième à la septième, principalement à cause de la réduction du basipodite. Le dactylopodite est terminé par un piquant ne fort, recourbé et court. Quelques poils, rares et courts, se mon- trent sur les différents articles. L’uropode présente la structure habituelle; il est garni, dans la partie terminale oblique de son bord externe, de lon- gues soies plumeuses assez rapprochees, et, sur son bord interne, de poils beaucoup plus écartés et plus courts. Les deux rames qui le terminent (fig. 9, f) consistent, l’une en une piece terminale triangulaire 4 sommet arrondi et plus longue que large, munie de cils courts, fins et serrés sur ses deux bords libres, l’autre en un article extrêmement court et étroit, por- tant, sur son extrémité tronquée, trois soies fortes et épaisses, inégales, dont la plus longue atteint presque l’extrémité de la première rame. Les deux premiers pléopodes ont à peu près la même struc- ture mais le premier est beaucoup plus étroit que le second. Son pédoncule, mince et allongé, atteint à peu près la même longueur que les deux rames qu'il porte ; il offre, un peu avant le milieu de son bord interne, une série de cinq bätonnets capités. Les deux rames ont à peu près la même longueur et l'extrémité arrondie de chacune d’elles est armée d’une dizaine de soies plumeuses très longues, atteignant la longueur de la rame qui les porte: ces soies se continuent sur une partie du bord interne de chaque rame. Le pédoncule du deuxième pléopode (fig. 6, c) est assez large, surtout dans sa partie proximale, et il est un peu plus court que les deux rames qui le terminent ; il porte sur son bord interne cinq bâtonnets capités. Les deux rames sont subégales et vont en s’élargissant progressivement jusqu’à l'extrémité qui est un peu arrondie ; le bord distal porte une dizaine de soies très développées et plumeuses dont la longueur peut atteindre elle de _la\rame : ces soies se continuent sur une certaine longueur du bord interne de l’exopodite, tandis que l’endopodite n'offre que des poils très courts. | Les trois dernières paires de pléopodes ont la structure que l’on connaît chez les Arcturidés : le pédoncule, très court, porte deux lames ovalaires, assez étroites, allongées et attei- gnant à peu près la même longueur l’une et l’autre : l’exopodite (214) présente à une certaine distance en avant de son extrémité une très longue soie plumeuse. Mâle (fig. 8 et 9). — La longueur du corps peut atteindre 18 à 19 millimètres depuis le bord frontal jusqu’à l'extrémité du pléon ; cette longueur arrive à 26 millimètres si l’on y com- prend l’antenne. Cet allongement est dû au développement considérable du quatrième somite péréial (fig. 8) qui mesure 8 à g millimètres de longueur dans les grands exemplaires. Comme Fic. 8. — Arcturopsis senegalensis, individu mâle vu latéralement. Grossissement 4,7. chez la femelle, la surface du corps chez le male est couverte de squamules extrêmement petites et fines qui se continuent sur tous les appendices. L’article terminal de l’antennule (fig. 9, a) porte, a son extré- mité, un batonnet sensoriel, et, le long de son bord inferieur, huit ou neuf batonnets identiques. La forme des articles du flagellum de l’antenne (fig. 9, 4) est la meme que chez a femelle, les articles sont seulement un peu plus longs. La face ventrale du troisieme somite péréial porte, entre les péréiopodes, l’appendice caractéristique du genre Arcturopsis. La forme est un peu différente de celle que J. Bonnier a indi- quée chez l’A.-Giardi: dans cette dernière espèce, losen dont la longueur totale est de 1,5 millimetre, présente d’abord une partie amincie, puis il s’elargit dans son dernier tiers en même temps qu'il donne naissance à trois prolongements égaux, l’un médian et deux autres latéraux et inférieurs, sépa- rés par de profondes échancrures. Ici l'appareil ne dépasse pas un millimètre de longueur. Il est constitué par deux parties d’inégale importance (fig. 9, c): un pédoncule très court qui se dirige obliquement en arriere et qui porte une lame dirigée en avant et faisant avec lui un angle presque droit ;. cette lame a la forme d’une gouttiere dont la concavité est tournée en avant et vers la face ventrale du corps; dans sa partie terminale, les deux bords de la gduttiere deviennent progressivement moins larges et ils se terminent en pointe arrondie ; l’ensemble repre- sente ainsi une sorte de cuillere. En arriere de son insertion Fic. 9. — Arcturopsis senegalensis male. a, antennule; b, extrémité de l’antenne, grossissement 27; c, appendice copulateur; d, pre- mier pléopode ; e, deuxième pléopode, grossissement 18 ; f, uropode, grossissement 65. sur le pédoncule, la lame se continue en une apophyse arrondie. Le pédoncule est caché entre les pattes, mais la gouttiere appa- rait facilement sur l’animal vu de profil, et elle est d’ailleurs visible à Voeil nu. Cet organe se montre déja chez les males trés jeunes, sous forme d’une petite tige qui s’accroit à mesure que l’animal grandit; mais, dans la collection que j’ai en main, il existe qua- tre individus qui ont la taille des adultes et chez lesquels l’appendice manque ou plus exactement n'existe plus. On remarque, sur la face ventrale du troisième somite péréial, une saillie courte et en forme de cône émoussé qui a la même lar- geur que la partie basilaire du pedoncule, mais tout le reste, c'est-à-dire la partie distale du pédoncule et la gouttière, a disparu. Il ne s’agit pas d’un organe qui ne serait pas encore 2 (214) K nS développé, car la partie qui persiste du pédoncule a bien acquis l'épaisseur qu'elle offre sur un organe complètement formé: il s’est réellement produit une amputation. Cette amputation est-elle accidentelle ou normale ? Cette dernière hypothèse me parait plus vraisemblable. Je serais tenté de croire que l’or- gane, ayant accompli sa fonction, se détache spontanément de l’animal, ou bien qu'après avoir servi à fixer la femelle pendant l’accouplement, il a été arraché par celle-ci lorsqu'elle s'est séparée du mâle. | Le quatrième somite, dont le développement provoque l'allongement particulier du mâle, reste parfaitement cylindri- que; il est aminci dans sa partie antérieure, puis il se renfle dans la région moyenne pour s’amincir à nouveau légèrement ; l'extrémité postérieure est un peu élargie et elle offre, sur la ligne médiane dorsale, un petit tubercule plus ou moins appa- rent. | Les trois derniers somites péréiaux ne présentent rien de particulier; ils portent, comme chez la femelle, chacun une paire de petits tubercules arrondis de chaque côté de la ligne médiane dorsale, mais les péréiopodes sont comparativement plus allongés ; cet allongement est dû plus particulièrement au développement du basipodite, surtout sur la cinquième paire. Les pléopodes de la première paire (fig. 9, d) sont consti- tués comme chez la femelle, avec cette différence que l’exopo- dite présente, sur son bord interne et vers son premier tiers, un petit épaississement qui porte trois soies assez longues et bar- belées. Entre les deux pléopodes se trouve le double penis habituel. Le pédoncule des pléopodes de la deuxième paire (fig. 9, e) estun.peu plus court et plus renflé que chez la femelle porte, un peu au-delà du milieu de son bord interne, cinq bâton- nets capités ; il est un peu plus court que les deux rames qui le terminent et l’endopodite dépasse légèrement l’exopodite. Chacune de ces rames porte à son extrémité des soies plumeuses, très longues, au nombre d’une douzaine : ces soies se continuent en se raccourcissant progressivement sur la moitié environ de la longueur du bord interne de l’exopodite; les plus longues sur le pédoncule des deux premiers pléopodes atteignent la longueur de l’article. De la base de l’endopodite se detache l’appendice male qui est étroit et beaucoup plus court que cette rame ; son extrémité pointue porte deux soies assez courtes, dont l’extrémité n’atteint pas le niveau du bord libre de l’endopodite. | Rapports et différences. — L’A. senegalensis diffère de YA. Giardi Bonnier à la fois par les caractères du male et par ceux de la femelle. Dans la nouvelle espèce, les trois pre- miers somites péréiaux de la femelle s’élargissent progressive- ment, le quatrieme est comparativement beaucoup plus large et plus court que chez l’A. Giardi et l’ornementation de sa face dorsale est differente. L’antennule de la femelle porte 4 son extrémité quatre bätonnets sensoriels au lieu d’un seul. Les bätonnets capités qui se trouvent sont aussi plus nombreux que chez l’A. Giardi; il en est de méme des soies qui en garnissent les extrémités. Er Les Gostégites de l’A. Giardi n'ont pas été décrits avec beaucoup de détails par Bonnier, et la figure, plutôt schématique, qu'il en donne, n'est d’ailleurs pas exacte. J'ai cru devoir don- ner ici un dessin du troisième oostégite afin de permettre une comparaison avec celui de l’A. Fic.10.—Arcturop- senegalensis(fig. 10). On voit que cet oostégite oc de à est beaucoup plus ramassé chez l’A. senega- Grossissement 17 lensis ; la pièce terminale est large et épaisse et elle porte des poils nombreux, tandis que chez l’A. Giardi cet oostégite est allongé, étroit, avec une carène longitudinale bien marquée; la pièce terminale, que Bonnier n’a pas indi- quée, est plus petite que chez l’A. senegalensis et elle ne porte que quelques poils peu nombreux. Cet allongement du troi- sième oostégite est en rapport avec la forme du quatrième somite qui est plus étroit et notablement plus long chez 1’A. Giardi. Les deux premiers oostégites de l’A. Giardi ressemblent à ceux de l’A. senegalensis et le deuxième présente encore un (214) certain développement. J’ai dit plus haut qu’il m’avait été impos- sible de retrouver sur le premier péréiopode de l'A. Giardi le petit oostegite signalé par Bonnier. Le quatrieme somite du male est comparativement un peu moins allongé chez l'A. senegalensis que chez l’A. Giardi. Quant à l'appareil probablement copulateur que porte le troi- sième somite, sa forme est tout à fait différente dans les deux espèces. Les caractères des deux premières paires de pléopodes ne sont pas non plus conformes. L’appendice mâle que porte l’endopodite des pléopodes de la seconde paire est beaucoup plus court dans l'espèce nouvelle et les deux soies qui le ter- minent sont aussi très courtes, de telle sorte qu’elles n’atteignent pas le bord de l'endopodite, tandis que chez l’A. Giardi cet appendice est aussi long que la rame qui le porte et les deux soies qui le terminent sont également très allongées. Arcturopsis rudis, nov. sp. (Fig. rr à 15.) Campagne de la « Princesse-Alice », Station 2717. 19 juillet 1908. 36° 42’ N., 8° 40’ W. Profondeur, 750 mètres Des exemplaires : un mâle et une femelle. Femelle (fig. 11 à 13). — La longueur du corps atteint près de 5 millimètres depuis le bord frontal jusqu’à l'extrémité postérieure du pléon. Les antennes sont très longues, mais le flagellum manque; les cinq premiers articles mesurent ensemble 33 millimètres environ et ils sont par conséquent plus grands que la moitié du corps. Les téguments sont minces et transpa- rents ; la surface du corps n’est pas granuleuse mais elle porte d'assez nombreuses saillies ou tubérosités. La tête est à peu près aussi longue que large. Elle atteint sa largeur maxima un peu en arrière des yeux et va ensuite en se rétrécissant légèrement dans sa partie postérieure. Le bord frontal est concave avec une petite pointe médiane et il se continue de chaque côté avec des lobes latéraux triangulaires qui ne sont pas très développés. Les yeux sont assez proémi- u. 4 artis» re N al nents, de grosseur moyenne, ovalaires. La face dorsale est un peu rugueuse, et elle offre, vers le milieu de sa longueur, deux grosses protubérances coniques non contiguës. En avant et sur _ la ligne médiane, il existe en outre un petit tubercule impair en dehors duquel se montre, de chaque côté, un granule très fin. Le premier somite péréial est un peu plus large que la tête et la largeur augmente progressivement sur les deux somites Fic. 11 Fic. 12 Arcturopsis rudis femelle; fig. 11, face dorsale ; fig. 12, vue latérale. Grossissement 10. suivants ; le premier est un peu plus long que les deux autres dont la longueur reste à peu près la même. Chacun de ces trois somites présente un tubercule médian impair, beaucoup plus petit que les deux tubercules céphaliques signalés plus haut ; en dehors, on observe de chaque côté, entre la ligne médiane et le bord du somite, d’abord un petit granule, puis un tuber- cule conique plus développé et qui est dirigé obliquement en dehors. Les lames pleurales sont larges et triangulaires, très apparentes, minces et transparentes. (214) dan Le quatrième somite est très développé et à peu pres aussi large que long : sa longueur atteint environ 1,4 millimetre et il dépasse par conséquent la tête et les trois premiers somites réunis; sa face dorsale est convexe et ses bords sont amincis. La largeur augmente rapidement dans sa partie anterieure, et il offre de chaque coté une large expansion conique et pointue, puis il se rétrécit très lentement jusqu’à une petite distance de son bord postérieur ; à ce niveau, il offre de chaque côté une nouvelle expansion, un peu plus courte que celle de la partie antérieure et arrondie; le bord postérieur est légèrement excavé en son milieu ct plus large que le bord antérieur. Independam- ment de ces deux paires d’expansions, le quatrième somite offre sur toute la longueur de ses bords latéraux une série de petites proéminences pointues, qui sont peu développées en avant de l'expansion antérieure, mais qui deviennent plus fortes en arrière et constituent une série régulière de petits piquants minces et obtus à l'extrémité ; vers le milieu de somite où remarque un piquant un peu plus long que les autres. D’autres séries de tubercules pointus se montrent d’ailleurs entre cette série latérale et la ligne médiane : l’une de ces séries est très voisine de la précédente et elle renferme une demi-douzaine de tubercules régulièrement disposés ; deux autres séries moins apparentes, moins régulières et moins développées, se trouvent entre cette dernière et la ligne médiane. Un peu en avant du milieu de l’anneau, on remarque, sur la face dorsale et de chaque côté de la ligne médiane, une très grosse proéminence conique, légèrement incurvée en dehors, et dont le sommet est obtus; enfin, vers le bord postérieur, il existe un tubercule médian assez gros, conique et pointu, et, de chaque côté, deux autres tubercules dont la taille va en diminuant. Les dimensions des trois derniers somites péréiaux dimi- nuent progressivement aussi bien en longueur qu’en largeur; tous ces somites sont un peu plus larges que longs avec les bords antérieurs et postérieurs excavés. Le cinquième est très large et sa région antérieure se développe latéralement en une large expansion qui vient toucher en avant l'expansion posté- rieure du quatrième somite, mais sans atteindre la largeur de as. ar celle-ci. La face dorsale de ces somites est saillante et tres rugueuse; sur chacun d’eux il existe un tubercule median, et, de chaque côté, un tubercule plus petit. Le bord de chaque somite est déchiqueté ou méme présente trois ou quatre pointes successives, moins développées que sur le bord du quatrieme somite. Les lames pleurales sont très grandes et triangulaires. Les deux premiers articles pléaux ressemblent aux derniers somites péréiaux, mais ils sont plus étroits ; ils offrent chacun un tubercule médian sur leur face dorsale. Le troisième somite pléal forme une saillie qui est assez marquée sur la face dorsale; latéralement, il se prolonge en une proéminence triangulaire séparée, par une échancrure assez profonde, de la pièce unique qui lui fait suite. Celle-ci offre, sur la ligne médiane dorsale, une petite crête munie de denticulations qui diminuent pro- gressivement et disparaissent avant l’extrémité ; les bords sont aussi légèrement denticulés. Cette pièce reste assez large sur les deux tiers de sa longueur et elle se rétrécit ensuite jusqu’à son extrémité qui est obtuse et arrondie. L'article basilaire des antennules est large et il arrive geemiveau de l'extrémité des lobes latéraux de la tête. Les deuxième et troisième articles sont minces et à peu près aussi larges l’un que l’autre mais le troisième est plus long; le qua- trieme est beaucoup plus allongé et il atteint presque le milieu du troisième article antennaire : il porte à son extrémité deux bâtonnets sensoriels. Les trois premiers articles des antennes ne sont pas très épais ; le troisième est presque trois fois plus long que le deuxième ; les quatrième et cinquième articles sont subégaux, le quatrième est cependant un peu plus long et il est presque trois fois plus long que l’article précédent ; ces deux articles sont très grêles. Les trois premiers articles sont finement denticulés sur leurs bords ; le quatrième est simple- ment Tugueux et le cinquième est à peu près lisse. Les péréiopodes de la première paire ont la forme habituelle (fig. 13, a). Lorsque l’appendice est en place, le basipodite, qui est allongé, est dirigé en arrière tandis que les articles suivants sont dirigés en avant ; l’ischiopodite est petit et court, le méropodite est beaucoup plus large mais il n’est pas aussi fortement renflé (214) a que dans les autres espèces: sa longueur est égale à celle de l’article suivant ou carpopodite, qui est deux fois plus long que large; le propodite est plus mince et trois fois plus long que large, enfin le dactylopodite est moitié plus court que l'article précédent et il se termine par une petite épine. De longues soies se montrent sur le bord interne des quatre derniers articles; elles manquent ou sont très rares sur l’ischiopodite et le basipodite. Les trois péréiopodes suivants sont très longs et grêles, Fic. 13. — Arcturopsis rudis femelle. a, premier péréiopode, grossissement 25; b, deuxième péréiopode portant le pre- mier oostégite ; c, troisième péréiopode et deuxième oosté- gite ; d, quatrième péréiopode et troisième oostégite ; grossissement 20. surtout ceux de la quatrième paire. La longueur des ischiopo- dites augmente progressivement de la deuxième à la quatrième paire; le méropodite est très court et à peine deux fois plus long que large ; les deux articles suivants sont très allongés et subégaux, enfin les dactylopodites sont minces et assez longs. Des soies très longues se montrent sur le bord interne de tous ces appendices à partir du méropodite, et le dactylopodite porte un bouquet terminal de soies dont la longueur peut dépasser le double de la longueur de cet article. Les oostégites sont au nombre de trois paires comme d’habitude et ils sont portés respectivement par les deuxième, troisième et quatrième péréiopodes. La plus grande partie de la cavité incubatrice est formée par les oostégites de la troisième paire qui sont ova- © a7! - Jaires, assez allongés, et presque deux fois plus longs que Bros (fig. r5, d); leur partie. antérieure. et inférieure ‘se prolonge en avant de l’insertion du quatrième péréiopode et forme un angle tres arrondi. La partie postérieure constitue un rebord assez étroit et renflé, mais elle ne s’est pas séparée du reste de l’oostegite pour former une piece indépendante ; elle porte à sa face interne quelques soies plumeuses et courtes, analogues à celles qui existent chez l’Astacilla longicornis, mais moins nombreuses et moins développées; une autre soie plu- meuse, beaucoup plus longue que les autres, se montre a langle postérieur. Toute la moitie inférieure ou interne de l’oostegite est lisse, tandis que dans sa moitié supérieure ou externe on remarque de petits piquants coniques et assez épais, identiques à ceux que J'ai signalés plus haut sur les parties latérales du quatrieme somite ; ces piquants sont disposés suivant quatre rangées longitudinales plus ou moins régulières, et ils sont surtout développés au voisinage du bord externe de l’oostegite ou ils forment une rangée parallele a la ligne de suture qui. réunit l’oostégiteau quatrième somite. Les deuxièmes oostégites portés par la troisieme paire de péréiopodes (fig. 13, c), sont très petits, triangulaires avec le sommet arrondi : ils ont encore une certaine importance; mais ceux de la premiere paire (ig. 13, 5), portés par les deuxièmes péréiopodes, sont très réduits, et ils ne doivent jouer qu’un rôle insignifiant dans la constitution de la cavité incubatrice. | Les pereiopodes des cinquieme, sixieme et septiéme paires ne présentent rien de particulier : les basipodites sont allongés sur la cinquieme paire et leur longueur diminue rapidement jusqu’à la septième ; les dactylopodites sont terminés par un crochet recourbé. Les pléopodes sont recouverts de grains de sable qui ont rendu leur dissection difficile et n'ont pas permis de les conser- ver intacts. | Le pédoncule du premier pléopode est étroit et allonge et il porte sur son bord interne quatre bätonnets capites. Les deux rames sont plus longues que le pédoncule, surtout l’endopodite qui dépasse un peu l’exopodite ; chaque rame est terminée par (214) — 26 — huit ou neuf longues soies barbeldes dont les plus longues depassent la longueur de l’appendice. Le deuxieme pléopode est plus court et plus lanes que ile premier; le pédoncule élargi porte vers le milieu de son bord interne trois batonnets capités. Les deux rames, un peu plus grandes que le pédoncule, sont terminées chacune par une dizaine de soies plumeuses allongées ; l’exopodite est plus large que l’endopodite. Fic. 14. — Arcturopsis rudis male, vue laterale. Grossissement 11. Les autres pléopodes présentent la conformation habituelle. La pièce terminale des uropodes (fig. 15, d) est allonsee et pointue, deux fois et demie au moins aussi longue que large; a sa base s’insere un endopodite mince et allongé portant, a son extrémité tronquée, trois soies épaisses, allongées et inégales ; la soie distale, qui est la plus longue, dépasse l’extrémité de l’autre rame. Male (fig. 14 et 15). — Le mâle est beaucoup plus grand que la femelle, et l'allongement de son corps est surtout dû aux dimensions considérables du quatrième somite. La longueur totale, sans les antennes, atteint 8,4 millimètres, et le quatrième somite mesure 4 millimètres, c’est-à-dire qu’il atteint près de la moitié de la longueur totale du corps. Ce quatrième somite est cylindrique, renflé aux deux extrémités et parfois aussi un peu épaissi dans sa partie moyenne. Les antennes sont longues et assez fortes et elles mesurent 5,5 millimètres de longueur totale. ia O5 u Toute la surface du corps du mäle est fortement granuleuse, et, à ce point de vue, la différence est très grande avec ce qui existe chez la femelle. Les granules, tres apparents sur les sept somites perelaux, deviennent beaucoup plus fins sur les autres parties du corps, mais ils restent cependant encore apparents sur les pattes, les antennes, etc. ; ils sont particulierement déve- loppés sur le quatrieme somite ou ils deviennent tres grossiers b a C Fic. 15. — Arcturopsis rudis mâle. a, antennule ; b, extrémité de l'antenne, grossissement 38 ; c, appendice péréial, grossissement 50; d, uro- pode, grossissement 145. ‘ et bien distincts les uns des autres; ils sont séparés par des espaces libres plus grands que leur propre diamètre. Les antennules (fig. 15, a) sont relativement longues. L’arti- cle terminal, deux fois et demie du moins aussi long que le précédent, porte sur son bord inférieur sept longues soies sen- sorielles et une huitième à son extrémité; ces soles sont assez Ceattees-| une de l'autre et la premiere se montre avant le milieu de l’article. Les antennes sont moins gréles que chez la femelle, et le cinquième article est sensiblement plus court que le quatrième. Le flagellum (fig. 15, 5) offre un premier article assez allongé, un deuxieme plus court et un troisieme plus court encore et terminé par un piquant. Quelques poils courts et espacés se montrent surtout sur le bord inférieur du qua- trième et du cinquième article, ainsi que sur le flagellum. Nous retrouvons chez le mâle, à la face ventrale du troi- sième somite, un appendice médian et impair, analogue à celui (214) oe qui existe chez les A. Giardi et senegalensis, et nous pouvons lui attribuer la méme signification que chez ces deux dernieres especes. Mais, chose curieuse, cet appendice prend ici un nouvel aspect et il est bien different de celui que nous connaissons dans les deux autres especes. Au lieu de se présenter sous forme d’une gouttière, il constitue (fig. 15, c) un organe plein, tout a fait hyalin et transparent, qui est légerement recourbé sur lui-même et se trouve placé entre les bases des péréiopodes de la troisième paire. Cet organe s’insere sur un épaississement de la région médiane du somite, et, à sa base, il est un peu plus gros que l’article basilaire du péréiopode. Il se dirige en avant et en bas sur la premiere moitié de sa longueur, puis il s’épais- sit légèrement en même temps qu'il se recourbe un peu sur lui-même, de manière à offrir un bord postérieur concave et un bord antérieur très convexe: à ce moment sa direction change et devient presque exactement verticale. Cet appendice reste à peu près cylindrique sur la plus grande partie de sa longueur, mais, vers son extrémité, il prend une forme prismatique et il se termine par une face tronquée, triangulaire, qui est dirigée à peu près verticalement et qui est tournée vers ler ler orientation due à la forme très convexe du bord antérieur de l’appendice : naturellement cette face terminale ne peut pas être apercue quand on regarde l’animal de côté. Quelques poils raides et courts se montrent dans la partie la plus élargie et vers l’extrémité. La longueur totale de l’appendice est un peu inférieure à 0,5 millimètre et il. est un peu plus long que l’ischiopodite du troisième péréiopode. Il m’a été impossible de reconnaître les caractères des pléo- podes car ces pièces étaient complètement recouvertes de particules de sable très adhérentes, dont je n’ai pu les débar- rasser sans les briser. J’ai seulement pu constater que l’appen- dice male du deuxième pléopode était tres développé et plus long que les lames de ce pléopode, mais toutes les soles étaient arrachées. Rapports et différences. — Les caractères du mâle, et surtout la présence chez ce dernier d’un appendice médian sur +20 — la face ventrale du troisième somite péréial, permettent de classer cet Arcturidé dans le genre Arcturopsis. La femelle est extrêmement voisine de l’Arcturella dilatata Sars, mais elle s’en distingue cependant par quelques differences que J'ai pu apprécier d'autant plus facilement que la collection du Musée Océanographique renferme deux spécimens d’Arcturella dila- fata provenant du Danemark et qui ont à peu près les mêmes dimensions que l'unique exemplaire femelle d’Arcturopsis rudis recueilli par la « Princesse-Alice ». Chez ce dernier, les quatrième et cinquième articles des antennes sont plus grêles et plus allongés ; les deux grosses proéminences coni- ques qui se trouvent sur la face dorsale du quatrième somite sont plus petites et moins fortes, et, au lieu d’être situées vers le milieu du somite ou même en arrière de celui-ci, elles sont placées plus en avant dans l'espèce nouvelle. Les piquants que présente la face dorsale de ce somite sont plus marqués chez cette dernière : en particulier, la rangée qui se trouve le long du bord est bien distincte et bien régulière, ce qui n’est pas le cas chez l’Arcturella dilatata ; enfin la pièce terminale qui représente les derniers articles pléaux est plus élargie dans son ensemble et son extrémité est arrondie, tandis que chez 1’A. dilatata elle est plus amincie dans sa moitié distale et son extrémité est pointue. Les oostégites portés par les péréiopodes de la quatrième paire sont armés de petits piquants qui manquent ou sont beaucoup moins nombreux et moins développés chez l’A. dilatata ; dans les deux exemplaires de cette dernière espèce que j'ai étudiés, je n’observe, vers le bord supérieur de l’oostégite (fig. 3), que que quelques rares tubercules disposés sans ordre. Sauf cette différence, la forme et les dimensions des trois paires d’oosté- gites sont à peu près les mêmes dans les deux espèces. Chez le mâle les différences sont très considérables. Sars a heureusement décrit et figuré le mâle de l’Arcturella dilatata, de telle sorte que la comparaison devient facile, et l’on pourra constater combien ces différences sont importantes en compa- rant. aux dessins que je donne ici ceux que Sars a publiés (Crustacea of Norway, II, Isopoda, pl. xxxvin). Chez l’Arctu- rella dilatata, le quatrième somite du mâle est peu allongé et (214) 3 EERE APR a Er N ve 2 ae FR Bee il est a peine deux fois plus long que large; les antennes sont courtes et assez épaisses, et l’article terminal des antennules ne porte que trois bätonnets sensoriels; enfin l’appendice median ventral du troisième somite péréial fait défaut. L’animal est donc complètement différent. L'espèce que je viens de décrire n'étant représentée que par deux individus, on pourrait penser que le mâle et la femelle appartiennent respectivement à deux espèces différentes. Cette hypothèse me paraît devoir être écartée. En effet, à part les caractères propres au mâle, c'est-à-dire l'allongement du qua- trième somite, les antennules munies de poils sensoriels plus nombreux, etc., les autres particularités de structure concordent bien dans les deux sexes : forme des antennes et des antennules, caractères du pléon, longueur des quatre premiers péréiopodes, etc. Arcturopsis melitensis, nov. sp. (Fig. 16à 21.) Campagne de la « Melita ». Janvier 1890. 17° 2° N., 18° 59’ W. Profondeur, 80 mètres; vase molle verte. Quinze échan- tillons dont six femelles et neuf mâles. (M. Chevreux). Femelle (fig. 16 à 19). — La longueur du corps sans les antennes peut atteindre 7 millimètres dans les grands exem- plaires ; les antennes mesurent 4 millimètres et leur longueur est égale à celle de la tête et du péréion réunis. Toute la sur- face du corps est couverte de granules arrondis ou coniques, assez éloignés les uns des autres. La région céphalique est à peu près aussi longue que large: elle est terminée en avant par un bord peu excavé et offrant en son milieu une petite saillie très courte qui sépare les premiers articles des antennules; les lobes latéraux, avec lesquels ce bord se continue de chaque côté, sont triangulaires avec le sommet tronqué et légèrement divergents ; ils recouvrent en partie le premier article des antennes. Les yeux, qui se trouvent: immédiatement en arrière de la base des lobes latéraux, sont EN très gros et très proéminents. En arrière des yeux, les bords de la tête offrent deux ou trois petites dents coniques, iden- tiques à celles qu’on rencontre sur les premiers somites péréiaux. On observe également sur la face dorsale de la tête des petits tubercules semblables à ceux qui se montrent sur toute la surface dorsale du corps et qui lui donnent un aspect grossièrement verruqueux. Un sillon transversal, légèrement Fic. 16 FIG Arcturopsis melitensis, femelle vue par la face dorsale (fig. 16) et par la face latérale (fig. 17). Grossissement 7. ondulé, se montre au niveau du bord postérieur des yeux sur la face dorsale de la tête, et correspond sans doute à la limite antérieure du somite pereial qui est soudé à la tête. Immédia- tement en arrière de ce sillon, on voit deux petits tubercules pairs, arrondis, sensiblement plus gros que les granules qui se montrent sur le reste de la tête. Les trois premiers somites péréiaux s’elargissent très rapi- dement; ils ont à peu près la même longueur, cependant le troisième est un peu plus long que les deux autres; leurs bords (214 RE a EN ei 3 u latéraux, tres proéminents sur le deuxiéme et sur le troisieme somite, portent des petits tubercules arrondis et coniques, qui sont surtout développés sur le premier somite. Leur surface dorsale offre des petits granules irrégulièrement disposés ; trois d’entre eux, plus gros que les autres, forment une petite série transversale comprenant un granule médian et un autre gra- nule de chaque côté; au yoisinage du bord latéral du somite, se trouve également un autre tubercule. Les lames pleurales sont triangulaires, larges, épaisses et opaques ; elles sont plus particu- lierement développées sur le troisième somite. Le quatrième so- mite a la même forme que dans les espèces précédentes : il s’elargit d’abord rapidement et forme de chaque côté un tubercule très gros et très saillant, conique, puis 1l se rétrécit progressivement jusqu’à son bord postérieur qui est beaucoup plus étroit que le bord antérieur. La face dorsale est convexe et les bords latéraux sont très amincis; ces bords portent une série de petites dents coniques et assez fortes, qui sont d’autant plus espacées qu'on se rapproche davantage du bord postérieur du somite. La face dor- sale de cet anneau est parsemée de granules arrondis ou coni- ques, dont le nombre et la taille varient un peu suivant les échantillons. On observe en outre, dans sa région antérieure et au niveau des deux proéminences latérales, deux éminences arrondies, assez grandes, contiguës l’une à l’autre sur la ligne médiane, mais très peu saillantes. Deux autres saillies plus for- tes, mais plus petites que les précédentes, se trouvent en avant du bord postérieur, dont elles sont séparées par un sillon trans- versal; ces deux saillies, comme celles qui se trouvent en avant, portent elles-mêmes des granules identiques à ceux du reste de la face dorsale du somite. | Les trois derniers anneaux péréiaux sont assez larges et limi- tés en avant et en arrière par des bords concaves, tandis que les côtés sont convexes et irrégulièrement denticulés; la face dor- sale de ces anneaux est renflée et grossièrement granuleuse. On distingue, sur la face dorsale de chaque somite, cing tubercules, et, vers les bords, deux tubercules latéraux ; les lames pleurales sont très proéminentes, surtout celles de la cinquième paire et leurs bords sont plus ou moins denticulés. Sur la face ventrale Bryan du cinquième somite péréial, on remarque sur la ligne médiane, et à une petite distance du bord antérieur, une saillie conique et courte, à base élargie, qui est dirigée obliquement en avant; cette saillie représente évidemment l’appendice très développé que le mâle porte en cette région. Les deux premiers somites péréiaux sont bien distincts et leurs bords latéraux offrent deux ou trois denticulations distinc- tes, tandis que leur face dorsale présente quelques granules. La limite entre le troisième et la pièce unique qui résulte de la a Fic. 18. — Arcturopsis melitensis femelle. a, anten- nule ; b, extrémité de l’antenne, grossissement 27 ; c, uropode, grossissement 115. fusion des autres somites est indiquée par une échancrure très profonde qui détermine une forte proéminence latérale en forme de dent; une autre saillie, mais beaucoup plus petite que la précédente, se montre un peu en avant de l’extrémité posté- rieure qui forme une pointe obtuse. L’antennule (fig. 18, a) est assez allongée; le premier article, mcs, laree, ne dépasse pas les lobes latéraux de la tete; le deuxième article est plus court et beaucoup plus étroit; le troi- sième est un peu plus allongé et plus mince que le précédent, et le quatrième atteint à peu près le double de la longueur du troisième ; il porte, à son extrémité, un bâtonnet sensoriel très épais et un deuxième, plus mince, placé en dessous et un peu en armiere du précédent. L’antenne est longue et efhlée ; le premier article est court et à peu près aussi long que large: il ne dépasse pas les lobes latéraux de la tête ; le deuxième article est plus long et une fois et demie plus long que large. Le troisième article, plus mince, est environ trois fois plus long que le pré- 3 (214) a ee a Pet a 2 at Tae ne. Bay De PS Oe ee NC RER EE RS FE N A a RER bb BE TR RS RE ET a a LS VD U Es - \ poy 2 "a Le i x 2 N RE x précédent; les deux articles suivants sont très gréles, et leur lon- gueur est à peu près double de celle du troisième: ces deux articles portent quelques poils espacés. Le flagellum est assez court (fig. 18, 4): le premier article est quatre fois plus long que large, le suivant est beaucoup plus court et a peine distinct du dernier qui se termine par une assez forte épine avec quelques poils à la base; quelques autres poils se montrent sur les arti- cles précédents. Il n'y a pas la moindre trace de dents sur les bords des articles du flagellum. Fic. 19. — Arcturopsis melitensis femelle. a, premier péréiopode, grossissement 50; b, deuxième péréiopode portant le premier oostégite ; c, troisième péréiopode et deuxième oostégite ; d, qua- trième péréiopode et troisième oostégite, grossissement 17. Les pièces buccales ne présentent pas de caractères particu- liers. L’épipodite du maxillipède est surmonté d’une lamelle très développée et allongée, qui s’étend jusqu’à la hauteur de l'extrémité distale du propodite du palpe et qui porte, comme d'habitude, des poils fins et serrés sur son bord libre; cet épi- podite est beaucoup plus court chez le mâle. | Le premier péréiopode (fig. 19, a) est court; le basipodite est allongé; l'ischiopodite, beaucoup plus court, est étroit; le méropodite est presque globuleux et son bord externe se déve- loppe en une large expansion arrondie et demi-circulaire; le carpopodite, allongé, est encore fortement renflé sur son bord externe; le propodite est plus long et plus étroit que l’article précédent ; le dactylopodite, encore assez long, se termine par une grande épine; de longues soies se montrent sur le bord Pat TEST eA u ee CAEN AL BRNO TEE VE EN A j TOUR rite interne des articles à partir du méropodite. Les trois pereiopodes suivants sont grêles et peu allongés ; ils sont constitués comme d'habitude : ils offrent des soies assez longues sur leur bord interne, et d’autres plus développées à l'extrémité. Les oostégites, au nombre de trois paires, rappellent, dans leurs dispositions essentielles, ce qui existe chez l’A. senegalensis. Ceux de la troisième paire (fig. 19, d), qui sont développés sur la quatrième paire de péréiopodes, sont très larges et à peine plus longs que larges; leur angle antérieur et inférieur est très arrondi et il ne se prolonge pas beaucoup au delà de la base de l’ischiopodite. La petite pièce terminale supplémentaire est bien séparée du reste de l’oostegite; elle est large et épaisse et elle porte sur son bord libre des soies plumeuses assez longues, qui n’atteignent pas l’angle supérieur. Les oostégites portés par les péréiopodes de la troisième paire (fig. 19, c) sont encore grands, relativement allongés et presque deux fois plus longs que larges ; ceux que porte la deuxième paire de péréiopodes sont petits et ovalaires (fig. 19, 6). Ces deux dernières paires d’oostegites sont relativement plus développées que dans les espèces précédentes et elles contribuent pour une assez large part à la formation de la cavité incubatrice. Les trois dernières paires de péréiopodes sont semblables et leur taille diminue progressivement de la cinquième à la sep- tième ; elles offrent la structure ordinaire et leur dactylopodite est terminé par un fort crochet légèrement recourbé. Le pédoncule des pléopodes de la première paire, étroit et allongé, est muni sur son bord interne de cinq bâton- nets capités ; l’exopodite et l’endopodite ont la même longueur et portent chacun une douzaine de très longues soies barbe- lées, dont les moyennes sont beaucoup plus longues que l’ar- ticle qui les porte. La deuxième paire de pléopodes est, comme d’habitude, un peu plus large que la première; le pédoncule, assez large et épais, surtout à sa base, offre sur son bord interne quatre bätonnets capités ; les deux rames ont à peu près la même longueur, mais elles sont plus longues que le pédoncule et elles portent chacune une douzaine de soies plumeuses qui, (214) Rap es sur l’exopodite, se continuent sur la moitie du bord interne. Les trois derniéres paires de pléopodes présentent la consti- tution habituelle. La piece terminale des uropodes (fig. 18, c) est triangulaire, avec le sommet arrondi et à peine plus longue que large; l’en- dopodite qui s’insere à sa base est court et étroit : son extrémité tronquée porte trois soies épaisses et inégales dont la plus lon- gue atteint presque l'extrémité de l’exopodite. Fic. 20. — Arcturopsis melitensis mâle, vue latérale. Grossissement ro. Mâle (fig. 20 et 21) — Les plus grands échantillons mâles atteignent 10 millimètres de longueur, depuis le bord frontal jusqu’à l'extrémité postérieure, non compris les antennes: celles-ci mesurent environ 5, 6 millimètres et elles sont donc plus grandes que la moitié de la longueur du corps; reployées en arrière elles dépasseraient le bord antérieur du cinquième somite péréial. Le quatrième somite atteint 4 millimètres de longueur totale. Tout le corps est couvert de petits tubercules arrondis très rapprochés. Le dernier article de Pantenmale (fig. 21, d) est une fois et demie plus long que kartiele pres dent et il porte à son extrémité un bâtonnet sensoriel, puis, sur son bord inférieur, trois autres bâtonnets identiques très écartés l’un de l’autre, le premier s’inserant vers le milieu demie gueur de l’article. La structure de l’antenne est identique à celle que nous avons vue chez la femelle. | L’appendice spécial qui correspond évidemment à celui que 37 nous connaissons chez les A. Giardi, senegalensis et rudis, au lieu d’être placé sur la ligne médiane du troisième somite péréial, se trouve reporté sur le cinquième : il s’insere à une certaine distance du bord antérieur de cet anneau, vers le premier tiers de sa longueur (fig. 20 et 21 a). Il commence par une partie basilaire élargie, qui se rétrécit ensuite et se continue en une longue tige cylindrique, légèrement incurvée et terminée par Cc Fic. 21 — Arcturopsis melitensis male. a, extrémité postérieure du corps vue par la face ventrale, grossissement 8 ; b, anten- nule ; c, deuxième pléopode ; grossissement 27. deux lobes divergents, dont l'extrémité obtuse porte quelques poils très courts; le tout forme ainsi une sorte de fourche. L’organe est dirigé en avant et un peu obliquement vers le bas, entre les deux péréiopodes ; il mesure environ un milli- metre de longueur totale. Je l’ai rencontré sur tous les males capturés. Ce cinquième somite péréial est plus large et notablement plus long que les deux somites qui lui font suite ; ses lames pleurales constituent de larges expansions latérales, chacune formant une lame triangulaire qui porte, sur son bord ant£rieur, quelques grosses denticulations dont la plus externe est la plus forte, et sum son. bord postérieur, une ou deux dents plus petites. Les lames pleurales du sixieme et du septieme somite péréial sont beaucoup moins grandes. Ces deux derniers somites 4 atteignent l’un et l’autre à peu près la même longueur et ils (214) a sont plus courts que le cinquième. La surface de tous ces anneaux est couverte de granules qui sont plus grossiers et plus saillants sur la face dorsale, et qui sont particulierement développés vers les bords. Les appendices des trois derniers somites thoraciques présentent la structure habituelle, mais les basipodites des cinquiemes péréiopodes sont particulie- rement allongés et ils sont plus ou moins fortement incurvés. Les trois premiers anneaux pléaux sont distincts et les deux premiers offrent, de chaque côté, chacun une lame pleu- rale triangulaire et pointue. Le troisieme somite est encore distinct et il se développe lateralement en une saillie extré- mement grande, terminée en pointe, et séparée de la piece unique qui fait suite par une échancrure tres profonde ; un peu plus loin, on remarque sur le bord une nouvelle saillie encore tres forte, mais arrondie et un peu moins haute et plus large que la précédente, saillie qui n’existe pas chez la femelle. Le pléon se rétrécit des lors plus rapidement; on retrouve la petite denticulation qui se rencontre au méme niveau chez la femelle à une certaine distance en avant de l’extrémité ; cette extrémité elle-même est triangulaire avec le sommet arrondi. | Le premier pléopode est mince et allongé ; son pédoncule, étroit et légèrement épaissi à la base, porte sur son bord interne et dans sa première moitié, une série de cinq bâtonnets capités. Les deux rames sont plus longues que le pédoncule lui-même et vont en s’élargissant un peu vers l'extrémité qui se termine par des soies plumeuses très longues, un peu plus nombreuses sur l’exopodite, et dont la longueur est encore supérieure à celle de la rame correspondante. A une certaine distance de sa base, l’endopodite porte sur son bord externe un épaississement muni de trois longues soies. Le deuxième pléopode (fig 21, c) a le pedoncule plus court, mais plus épais que le premier, avec quatre bätonnets capités s’inserant vers son milieu ; les deux rames sont égales en longueur à celles du premier pléopode, mais elles sont plus épaisses ; leurs soies terminales sont plus courtes et leur lon- gueur est égale à celle de la rame qui les porte. L’appendice mâle qui se détache de la base de l’endopodite atteint presque Er E wath ae ae | sees le bord libre de cette rame et il porte deux longues soies de longueur moyenne. Rapports et differences. — L’A. melitensis est bien diffe- rent des autres espèces connues du genre Arcturopsis, et le mâle notamment se fait remarquer par l’appendice spécial placé sur le cinquième somite péréial et non sur le troisième : c’est là une disposition qui n’est encore connue dans aucune forme d’Arcturidés et qui pourrait peut-être justifier une séparation générique. Je n'ai cependant pas cru indispensable d'établir un nouveau genre, du moins pour le moment. Ce cinquième somite péréial est très fortement élargi en avant. Le quatrième somite du mâle est relativement plus court que dans les autres espèces ; la pièce terminale du pléon offre, de chaque côté, trois saillies dont la première est remarquablement développée ; enfin les antennules portent quatre bâtonnets sensoriels à leur extré- mité. Toutes ces dispositions ne se rencontrent pas dans les autres espèces du genre Arciuropsis. La femelle se fait remarquer par les nombreux granules qui en recouvrent la face dorsale, et qui, sur les côtés du quatrième somite, se transforment en petites dents ; ce somite offre sur sa face dorsale deux paires de proéminences, l’une rapprochée du bord antérieur et l’autre rapprochée du bord postérieur ; les antennes sont très minces et allongées. Arcturella cornuta, nov. sp. (ie 22.824.) Campagne de la « Princesse-Alice ». Station 584. 16 juillet Bar oS 31 - 38° 30°30” N.; 26° 49 15° - 26° 50’ 15°:W. Profondeur, 845 metres. Un seul échantillon qui n’est pas abso- lument intact. Les trois premiers articles des antennes sont seuls con- servés, et les trois dernières paires de péréiopodes ne sont pas parfaitement intactes. (214) La longueur du corps, sans les antennes, atteint 8 millim. environ. La surface du corps n’est ni granuleuse ni rugueuse, mais la face dorsale offre plusieurs saillies. La téte est tres allongée et légerement rétrécie en avant des yeux. Le bord frontal est fortement excavé et il se continue sur les cötes avec deux lobes tres développés qui recouvrent le premier article antennaire. La moitié postérieure de la téte est DD FIG. 22. FIG. 23: Arcturopsis cornuta, femelle vue par la face dorsale (fig. 22) et par le cöte (fig. 23). Grossissement 8. plus saillante et plus large que la moitié antérieure, puis elle se rétrécit légèrement Jusqu'à son bord posterieur. Les yeum sont gros et saillants. Au niveau de ces organes, il existe, sur la face dorsale de la tête, deux proéminences rapprochées l’une de. l’autre vers la ligne médiane : ces proeminenees samt allongées, coniques, assez minces et pointues ; elles sont un peu incurvées et se dirigent en divergeant en avant et en dehors. Le premier somite péréial est un peu plus large que le bord posterieur de la tete, puis la largeur augmente rapidement sur le deuxieme et sur le troisieme : le deuxieme somite est un peu — 41 — plus court que le premier et que le troisième, qui ont à peu près tous deux la même longueur. Les lames pleurales, très développées, sont triangulaires et saillantes. Chacun de ces trois somites offre, sur la ligne médiane, une petite tubérosité, et, de chaque côté, un autre tubercule rapproché du bord latéral. Le quatrième somite commence par s’élargir très rapi- dement et il offre de chaque côté une proéminence très forte et très saillante, triangulaire, à sommet pointu, puis il se rétrécit jusqu’au voisinage de son bord postérieur, en avant duquel il s’elargit de nouveau un peu. Ce bord postérieur est très concave et ses angles se développent chacun en un lobe arrondi et saillant. Immédiatement en avant de ce bord, on observe, sur la ligne médiane, un petit tubercule conique, incliné vers l’arriere, et de chaque côté, un tubercule plus petit. Vers le milieu de la face dorsale, et de chaque côté de la ligne médiane, on remarque une proéminence allongée et pointue mais assez mince, légère- ment recourbée et dirigée obliquement en avant et en dehors, qui ressemble aux proéminences céphaliques ; enfin, immé- diatement en avant de ces deux saillies, se montre un petit tubercule médian. Les trois derniers somites péréiaux ont les bords antérieurs et postérieurs fortement concaves et les côtés sont convexes. Chacun d’eux présente, sur sa face dorsale, un tubercule médian plus rapproché du bord postérieur, et, de chaque côté, deux tubercules latéraux. Le cinquième somite offre en outre une autre saillie développée au-dessus de son angle postérieur et inférieur ; de plus, il se prolonge en avant en une lame saillante qui sert à l’articulation avec le quatrième somite. Les lames pleurales sont très fortes, triangulaires, et leur extrémité est Epaissie. Les deux premiers articles pléaux sont bien distincts mais assez courts ; ils ont a peu pres la méme largeur que le dernier somite péréial et ils portent chacun un tubercule median, et, de chaque côté, un tubercule voisin du bord lateral. Le troisième somite pléal est surtout indiqué par la tubérosité arrondie qu'il porte sur son milieu, et par langle saillant qu'il forme (214) — 42 — | 2 sur les cötes. Cette saillie, triangulaire, est séparée par une assez forte encoche de.la piece unique qui fait suite et qui résulte de la fusion des autres somites pléaux. Cette piece va d’abord en s’élargissant légèrement et elle présente une pre- miere dent laterale, trés petite, 4 peine apparente, puis une deuxieme dent trés forte, triangulaire, suivie d’une encoche profonde; elle se rétrécit ensuite rapidement jusqu’à l’extremite postérieure qui est tronquée. LU fi Fic. 24. — Arciuropsis cornuta. a, premier péréiopode ; b, deuxième péréiopode et premier oostégite;c, troisième péréiopode et deuxième oostegite; d, quatrième péréiopode et troisième oostégite ; e, cin- quième péréiopode. Grossissement 18. L'article basilaire des antennules est allongé et il atteint le niveau de l’extrémité des lobes latéraux de la tête ; il est muni, vers son extrémité distale, d’un tubercule pointu et assez saillant, qui est très apparent; les deuxième et troisième articles sont assez minces et allongés ; le quatrième article, beaucoup plus long, atteint le milieu du troisième article antennaire ; il porte, à son extrémité, un bâtonnet sensoriel et un deuxième un peu en dessous de celui-ci. Le premier article de l'antenne est court et complètement caché par les bords latéraux de la tête; le deuxième, épais et assez allongé, est presque deux fois plus long que large; le troisième article est plus étroit et près de PRE 2 DC a! So he RE ae A TER RUE De bb Lx TREE Rip. F \ À > Ÿ 5 = : quatre fois plus long que large ; les autres articles manquent. Les péréiopodes présentent la structure ordinaire des Arctu- ridés (fig. 24, a-e) Les deuxième, troisième et quatrième péréiopodes sont très longs, grâce surtout à l’allongement du dactylopodite, du protopodite et du carpopodite qui atteignent tous à peu près la même longueur. Les dactylopodites portent à leur extrémité un faisceau de longues soies nombreuses et serrées ; d’autres soies se montrent sur le bord inférieur des articles suivants jusqu’à l’ischiopodite. Les trois derniers - péréiopodes (fig. 24, e) sont plus courts; leur dactylopodite se termine par un crochet recourbé, assez faible, à la base duquel on distingue un deuxième crochet très petit. Les oostégites sont au nombre de trois paires et ils se déve- loppent respectivement sur les deuxième, troisième et quatrième paires de péréiopodes. Le troisième oostégite (fig. 24, d) cons- titue une très grande lame triangulaire une fois et demie plus longue que large ; son sommet postérieur tronqué est occupé par une très petite plaque étroite et courte qui n'atteint pas l’angle supérieur et postérieur de l’oostégite ; cette pièce porte, sur la moitié dorsale de son bord libre, quelques petites soies, auxquelles font suite des poils courts et serrés recouvrant son angle postérieur et inférieur. L’angle antérieur et inférieur de l’oostégite est arrondi, et il ne se développe pas beaucoup en avant. Les oostégites de la deuxième et de la première paire (fig. 24, 6 et c) sont ovalaires et ils conservent encore un certain développement : ils contribuent pour une part assez grande à la formation de la cavité incubatrice. Je n'ai pas examiné les pièces buccales ni les pléopodes afin de ne pas détruire l’unique échantillon que j'avais en main. Rapports et différences. — Je classe provisoirement cette espèce dans le genre Arcturella, mais le mâle étant inconnu il est impossible de décider si elle peut être maintenue dans ce genre ou si elle ne devrait pas passer dans le genre Arcturopsis. Elle se distingue de l’Arcturella dilatata par l'allongement de la tête et par la forme des saillies développées sur la face dorsale ; en ce qui concerne ces dernières. elle rappelle quelque peu (214) TT PE A eae ALT A EN ENS Nias ear) op cattle ig he Maia ge) ERST Dec EN “ -\ 3 * N, Wee ye fh in AN a x + LOVE? n " Ar KENN ¥ : “ l’Astacilla arielina Sars, mais elle ne peut trouver sa place dans le genre As{acilla en raison de la forme du quatrième somite pereial. Astacilla mediterranea, nov. sp. (Fig.'25a 29.) Villefranche. Janvier 1901. Vingt échantillons dont cing femelles et quinze mâles. Femelle (fig. 25 à 27). — La longueur du corps varie entre 5 et 5,5 millimètres non compris les antennes : celles-ci sont très longues, et, dans un exemplaire mesurant 5,5 millimètres, leur longueur atteint 4 millimètres; reployées en arrière, leur extrémité arriverait au bord antérieur du septième somite péréial. Le corps est allongé et cet allongement est dû en grande partie à l’allongement du quatrième somite péréial dont la lon- gueur dépasse celle des’ trois premiers articles erde tere réunis : il mesure environ 1,8 millimetre sur les’ ermands exemplaires, mais il n’est pas élargi comme dans les espèces du genre Arcturopsis que nous venons d'étudier et sa plus grande largeur est inférieure à un millimètre. La surface est couverte de petites squamules extrêmement fines, à peine apparentes et lisses, qui forment plutôt une simple réticulation. La tête, assez grosse, est un peu plus longue que large etun peu plus étroite dans sa partie antérieure, en avant des yeux, qu’au niveau et en arrière de ces organes. Son bord frontal est légèrement concave avec une très petite pointe médiane et il se continue de chaque côté avec un lobe triangulaire dirigé obliquement en dehors, et qui est plutôt étroit. La tête s’élar- git au niveau des yeux et conserve dès lors la même largeur jusqu’à son bord postérieur qui est droit; ses côtés sont légè- rement convexes. Les yeux sont grands, ovalaires et assez proéminents. Un peu en arrière de la ligne qui réunit les centres de ces organes, on remarque, de chaque côté de la ligne mé- diane, une grosse tubérosité épaisse, fortement saillante, en ‘ee BR forme de cône à sommet émoussé et qui porte, vers son sommet, quelques poils assez longs et raides; les deux proé- minences sont contigués l’une a l’autre sur la ligne médiane, et leurs bases, très élargies, se continuent jusqu’au bord posté- rieur de la tête. Un peu en avant de celle-ci, on rencontre deux petit tuberculgs émoussés rapprochés l’un de l’autre, mais non contigus. Fic. 25 Astacilla mediterranea, femelle vue par la face dorsale (fig. 25) et de côté (fig. 26). Grossissement 10. Les trois premiers somites péréiaux ont à peu près la même largeur que la tête et cette largeur n’augmente pas sensible- ment du premier au troisième. Les premier et troisième somites sont un peu plus longs que le deuxième, et chacun d’eux porte, sur la ligne médiane et au voisinage du bord postérieur, un petit piquant conique terminé par une houppe de poils, un peu plus développé sur le premier somite que sur le troisième; les dimensions de ces piquants sont bien inférieures à celles des deux grosses proéminences céphaliques. Quant au deuxième somite, 1l est simplement bombé sur sa face dorsale. Ces trois somites ont les bords adjacents droits et leurs côtés sont légè- rement convexes. Leurs lames pleurales sont peu importantes; (214) elles sont tres peu apparentes sur le premier somite et se de- veloppent davantage sur les deux suivants, où elles prennent une forme triangulaire. Le quatrième somite est relativement étroit et allongé et il est environ trois fois plus long que large; il s’elargit d’abord dans sa partie antérieure et il offre, de cha- que côté, une grosse protubérance conique à base élargie et à sommet arrondi, puis il se rétrécit très lentement jusqu'à son bord postérieur qui n’est pas beaucoup plus étroit que le bord antérieur. Vers le milieu de ce somite, mais un peu plus près cependant du bord antérieur que du bord postérieur, la face dorsale se soulève, sur la ligne médiane, en une très grosse proéminence conique, à sommet pointu et très élargie à la base; les dimensions de cette proéminence impaire sont un peu supé- rieures à celles des deux proéminences céphaliques, et, comme ces dernières, elle présente vers son sommet un certain nom- bre de poils. En arrière, la ligne médiane du quatrième somite est indiquée par la présence de quelques petits tubercules au nombre de quatre ou cinq. Enfin, sur le bord postérieur, se trouve une nouvelle proéminence impaire assez forte et conique, moins haute cependant, et notablement plus mince que la proé- minence antérieure ; comme d'habitude, elle porte quelques poils raides vers son sommet. Le bord postérieur du quatrième somite est très légèrement excavé et il présente, vers son angle inférieur, une légère saille à laquelle correspond une excavation du bord antérieur du cinquième somite, disposition qui con- tribue à maintenir les positions relatives de ces deux articles. Les trois derniers somites péréiaux ont à peu près la même forme et leur longueur diminue progressivement du cinquième au septième. Le cinquième est grand, presque rectangulaire, et. un peu plus large que long ; il porte, dans sa partie antérieure, une lame pleurale triangulaire et bien apparente, qu’on observe également sur les deux somites suivants. La face dorsale de ces somites est fortement convexe, et l’on retrouve, sur leur ligne médiane dorsale, des tubercules coniques qui sont au nombre de deux sur le cinquième somite, l’un vers le milieu et l’autre, plus développé, vers le bord postérieur. Sur le sixième somite, le tubercule antérieur est peu important et le septième n’en offre plus qu’un seul; tous ces tubercules, malgré leur petite taille, portent chacun trois ou quatre poils assez allonges. Les deux premiers somites pléaux sont plus étroits que les anneaux précédents; ils ont l’un et l’autre la même largeur, mais le premier est plus court que le second; la face dorsale du premier est simplement convexe, tandis que sur le second elle se soulève en un tubercule identique à ceux des derniers somites Fic. 27. — Astacilla mediterranea femelle. a, antennule; b, flagellum de l’antenne, grossissement 22 ; c, premier péréiopode, grossis- sement 38; d, deuxième péréiopode et premier oostégite ; e, troi- sième péréiopode et deuxième oostégite ; f, quatrième péréiopode et troisième oostégite, grossissement 22; g,cinquième péréiopode, grossissement 26. péréiaux. Le troisième somite pléal est un peu plus large que les précédents, mais ses limites ne sont pas très distinctes. sur la face dorsale; cependant sa place est nettement indiquée par la saillie triangulaire qu’il forme de chaque côté et qui est séparée du reste par une échancrure assez profonde ; cette saillie porte aussi quelques petits poils. La pièce impaire qui fait suite conserve la même largeur, ou va même en s’élargis- sant très légèrement sur plus de la moitié de sa longueur, puis elle se rétrécit brusquement, après avoir formé un angle obtus assez saillant, pour se terminer en une pointe émoussée. ‚Les antennules (fig. 27, a) sont un peu plus allongées que d'habitude et leur extrémité arrive presque au niveau du (214) 48 milieu du troisieme article antennaire. Le premier article n’est pas très épais et il est plus long que large ; les deuxième et troisième articles sont allongés et assez minces. Le dernier article, très long, porte à son extrémité un bâtonnet sensoriel, et, un peu en dessous de ce dernier, il en existe un deuxième. Les antennes sont très allongées ainsi que je l’ai dit plus haut: le premier article est court et élargi; le deuxième article est une fois et demie plus long que large et le troisième, plus mince, est trois fois ou trois fois et demie plus long que le pré- cédent ; les deux articles suivants sont très longs et très minces et le cinquième est un peu plus court que le quatrième; ces deux articles portent, sur toute la longueur de leur bord interne, des petits poils espacés. Le flagellum (fig. 27, b) est assez long et sa longueur dépasse le tiers du cinquième article ; son pre- mier article est très allongé, le deuxième’ est mes contente troisième, encore plus court, se termine par un fort piquant; il existe quelques poils le long du bord inférieur des trois articles et quelques autres sur l’article terminal. En outre, on remarque, sur toute la longueur du bord inférieur de ces trois articles, de petits piquants très courts, transparents, coniques et très serrés. Les pièces buccales ne présentent pas de caractères particu- liers. Les mandibules sont courtes et ramassées avec quelques denticulations sur la pointe broyante et sur le processus acces- soire. Les maxilles ont la forme habituelle. Les palpes des maxillipèdes n’offrent qu’un petit nombre de soies plumeuses sur le bord interne des articles; le basipodite porte sur son angle supérieur des poils très fins, courts et rapprochés, et l’Epi- podite du coxopodite est grand, ovalaire et assez allongé, Le premier péréiopode (fig. 27, c) a la forme habituelle : le basipodite est allongé et renflé en son milieu, l’ischiopodite est court et le méropodite fortement renflé sur son bord externe; les deux articles suivants sont égaux en longueur, et le dactylo- podite est deux fois plus long que large. Des poils plumeux extrêmement développés s’inserent sur le bord interne et sur les côtés de ces articles à partir du carpopodite, et le dactylo- podite se termine par une touffe de poils ayant la même lon- gueur que les précédents. | Ad Les trois appendices suivants ont une forme semblable: ils sont gréles et de moyenne longueur : cette longueur augmente légèrement du deuxième au quatrième à cause de l'allongement de l’ischiopodite qui est relativement plus trapu et plus court sur les deuxième et troisième péréiopodes, et qui s’allonge, en même temps qu'il s’amincit, sur le quatrième; le méropodite est plus court; les trois derniers articles sont allongés et minces; le dactylopodite, plus court que le propodite, est toujours replié en dessous de celui-ci. De longs cils se montrent, comme d’ha- bitude, sur le bord interne des articles à partir du méropodite etils forment, sur le dactylopodite, une touffe terminale. Les oostégites sont au nombre de trois paires, développées respectivement sur les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes péréiopodes. Il m'a été impossible de trouver la moindre indi- cation d’une lamelle incubatrice sur les péréiopodes de la pre- mere: paire. Les oostégites de la première paire (fig. 27, d), développés sur les deuxièmes péréiopodes, forment une lamelle petite et ovalaire, dont les dimensions s’accroissent beaucoup sur la paire suivante (fig. 27, e); les oostégites de la troisième paire (fig. 27, f), portés par les quatrièmes péréiopodes, pren- nent un développement considérable : chacun d’eux forme une grande lame, beaucoup plus longue que large, élargie dans sa partie antérieure, et qui se rétrécit progressivement à mesure qu’on se rapproche de son extrémité postérieure qui est extré- mement étroite ; la pièce accessoire, qui termine cette extrémité, est petite, courte, et elle porte sur son bord distal quelques poils plumeux, mais seulement du côté inférieur; à la suite viennent plusieurs poils très courts et très fins ; enfin vers l’an- gle postérieur et supérieur se montre une soie plumeuse très longue. La bordure étroite qui s’étend le long du côté libre de l’oostégite porte, sur toute sa longueur, des poils courts, extrêmement fins et peu apparents. L’angle antérieur et infé- rieur de cet oostégite est très arrondi et il dépasse quelque peu la base de l’ischiopodite. La cavité incubatrice se trouve com- plétée par la deuxième paire d’oostégites, qui, en avant, atteint le niveau du bord postérieur du deuxième somite péréial; le premier oostégite ne paraît jouer qu’un rôle insignifiant dans la formation de cette cavité. 4 | (214) — 50 2 Les trois derniers péréiopodes sont plutôt courts et leur longueur diminue encore légèrement du cinquième au sep, tième, grâce à la diminution dans la longueur des basipodites. Le dactylopodite est épais et fort (fig..27, eg) Al se Termine par un crochet robuste et recourbé; un deuxieme crochet ana- logue, mais plus petit, se montre ä la base du crochet terminal, x et enfin, une autre paire de crochets, ressemblant plutöt 4 des tubercules pointus, se montre vers le milieu de la longueur du dactylopodite. Les poils que portent les divers articles sont courts et espaces. Les uropodes (fig. 29, c) se terminent par une rame externe élargie, triangulaire et allongée, dont le sommet est arrondi; à la base s’insère un petit article terminé par trois fortes soies dont l'une est tres courte et dont les deux autres, plusténenes atteignent l’extrémité de la rame externe. Le premier pléopode est étroit et allongé; son pédoncule présente, vers le milieu de son bord interne, quatre bätonnets capités. Les deux rames qu'il porte atteignent une fois et demie sa longueur ; elles sont étroites, peu élargies à l'extrémité et de même taille. Elles se terminent par des soies plumeuses très longues dont la longueur dépasse notablement celle de la rame qui les porte ; ces soies se continuent sur la moitié de la longueur du bord interne de l’endopodite. Le pédoncule du deuxième pléopode est plus court et plus épais et il porte également quatre bätonnets capites ; les deux rames qui le terminent sont subégales et les soies barbelées qui en garnis- sent l'extrémité ne dépassent guère la longueur de la rame correspondante. Mâle (fig. 28 et 29). — La surface du corps chez le mâle est couverte de fines squamules qui sont peut-être un peu plus apparentes que chez la femelle. La longueur varie de 6 à 7 mil- limètres dans les plus grands exemplaires; les antennes sont très longues et elles atteignent près de 6 millimètres dans un exemplaire dont la longueur est de 7 millimètres. Lorsqu’on examine le corps de profil, le contour se montre beaucoup plus régulier que chez la femelle. La face dorsale de la tête est convexe, et elle présente, dans sa moitié postérieure, 7 TRETEN Cy akg a PAS EN Re LP AN ie Sy A hy LS FE ae 7 wen, — Sl — une paire de petits mamelons, d’ailleurs peu accentués. La face dorsale du premier somite péréial est assez fortement bombée et elle est simplement convexe sur les deux somites suivants; le quatrième somite est très long, cylindrique, un peu plus épais Fic. 28. — Astacilla mediterranea male. Grossissement 10. dans sa région moyenne que vers les extrémités ; il offre, vers le milieu de sa longueur et sur sa face dorsale, un trés petit tubercule. Les trois derniers anneaux péréiaux sont seulement un peu renflés vers leur bord postérieur; en aucun point de la face dorsale, on ne remarque de saillies analogues a celles qui peuvent atteindre un si grand développement chez la femelle. Sur le bord postérieur du quatrieme somite, et vers le milieu de ce bord, se trouve un petit prolon- gement cylindrique, à extrémitéarron- die, qui pénètre dans une encoche correspondante du bord antérieur du cinquième somite, de manière à main- tenir, comme chez la femelle, la posi- tion de ces deux anneaux. Lesantennules (fig. 20, a) sont rela- tivement longues: le troisième article atteint l'extrémité du deuxième article : ; Bd : Fic. 29. — Astacilla mediter- antennaire, et l’extrémité du dernier else à ann ale: article arrive presque au milieu du b, premier pléopode, gros- troisième article antennaire. L’article En RL basilaire lui-méme est étroit et les articles suivants sont tres minces. Les bätonnets sensoriels sont au nombre de cing, un terminal et quatre placés sur le bord inférieur de l’article. Les articles des antennes sont plus (214) P. ae wi = he “ai phy tle Le RAR 1 ti jan pe ic nie ee NETT 4 nin 4 4 2:9 AE Sia Done longs que chez la femelle, surtout le quatrième et le cinquième qui sont considérablement développés chez le mâle. Le premier pléopode est formé d’un pédoncule étroit plus court que les deux rames qu'il porte : il offre cing bâtonnets capités vers le milieu de son bord interne. Les rames sont très longues, subégales, terminées comme d’habitude par de lon- gues soies et l’exopodite présente sur son bord interne un renflement sur lequel s’inserent trois soies simples. Le pénis qui se trouve entre les deux premiers pléopodes a la forme habi- tuelle. Le pédoncule du deuxième pléopode est court et épais; il porte quatre bätonnets capités (fig. 29, 5). Les deux rames sont un peu inégales, l’endopodite étant un peu plus allongé et plus étroit que l’exopodite; les soies qui les terminent ont à peu pres la même longueur que les rames elles-mêmes. L’ap- pendice male est très développé ; il est épais, un peu plus court que l’endopodite et il est terminé par deux soies très longues qui dépassent la moitié de la longueur des soies plu- meuses terminant cet endopodite. | Rapports et differences. — L’A. mediterranea est voisine de PA. arietina Sars, mais elle est beaucoup plus petite que cette derniere espece dont la femelle atteint 19 millim. de longueur. Elle en differe par la présence, chez la femelle, d’une seule tubérosité dans la partie antérieure du quatrieme somite au lieu de deux paires successives, et par l’existence d’une grosse tubérosité sur le bord posterieur du méme somite. Le deuxieme somite péréial est dépourvu du tubercule conique qu’on observe sur le premier et sur le troisieme somite, et qui existe chez l’A. arietina. Sars n’a pas décrit avec détail le male de l’A. arietina, mais il dit que les tubercules du cépha- lon sont tres distincts, ce quin’est pas le cas ici. L’A. mediterranea est extrêmement voisine de l'A. Bocage Nobre, de Porto; j'ai même hésité à la rapporter à cette der- nière espèce. Malheureusement la description de Nobre est très incomplète et elle ne mentionne pas certainés dispositions qui. permettraient d'assurer une détermination spécifique. Il ya cependant au moins deux caractères importants qui distinguent. Tete A à en ST nn MER EIER EN A os PRE EIRE OA UE Ra amy CORR BAY l’espece de Porto de celle de Villefranche. C’est d’abord la forme particulière et remarquablement renflée du troisième article antennaire (appelé deuxième par l’auteur portugais), et le nombre des filaments sensoriels de l’article terminal de l’an- tennule : dans mon espèce, le troisième article de l’antenne est simplement cylindrique ; de plus, il n’y a que deux bâtonnets sensoriels sur l’antennule de la femelle et cinq chez le mâle, tandis que chez l'A. Bocagei, à en juger du moins par le dessin de Nobre, ces bâtonnets sont très nombreux et se succèdent sur toute la longueur de l’article terminal de l’antennule chez la femelle. L’auteur portugais ne mentionne pas non plus l’élar- gissement du quatrième somite dans sa partie antérieure ni les deux grosses tubérosités latérales que j observe chez l’A. medi- terranea ; d’après son dessin, elles n'existeraient pas chez lA. Bocagei. Il y a aussi de petites différences dans la disposition des tubercules dorsaux et Nobre ne signale pas les poils que portent tous ces tubercules, qui, d’après son dessin, seraient tout à fait lisses. Arcturina, nov. gen. Cet Arcturidé rappelle les genres Arcturella et Arcturopsis par la forme du corps chez la femelle ; la largeur des premiers somites péréiaux augmente graduellement du premier au qua- trieme qui est tres grand et très élargi. Le bord postérieur de ce somite est profondément excavé et il forme une cavité servant à recevoir la partie antérieure du cinquième somite péréial : ainsi se trouve constituée une sorte darticulation qui sépare du reste du corps la région antérieure formée par la He ct les quatre premiers somites. Les quatre. premiers péréiopodes sont très courts: quand ils sont en place, ils sont très serrés les uns contre les autres et forment une petite masse compacte et courte dont le bord antérieur ne dépasse pas le niveau de l'œil. Les péréiopodes de la première paire ont la structure ordinaire des Arcturidés, mais, contrairement à ce qui (214) arrive d’habitude, il y a une difference de structure tres marquée entre les péréiopodes des deuxième et troisième paires et ceux de la quatrième ; les deuxièmes et troisièmes ressemblent, par leur structure, à ceux de la première paire et leurs articles sont courts et épais ; au contraire les péréiopodes de la quatrième paire sont grêles et d’ailleurs très courts : ils rappellent davan- tage la structure habituelle des Arcturidés, cependant les dactylopodites sont extrêmement courts et réduits. Les maxil- lipèdes portent un palpe épais et robuste, à cinq articles; l’epipodite est tres développé : dans la seule espèce connue, cet épipoditese termine chez la femelle par une lamelle très large et tres longue, munie de longs cils sur son bord libre ; l’Epipo- dite du mâle est ovalaire et beaucoup plus court. Chez le mâle, le quatrième somite péréial est très allongé comme dans le genre Arcturopsis, mais au lieu d’être simple- ment cylindrique, il présente une face dorsale et une face ventrale aplaties, de telle sorte qu'il peut être comparé a un prisme à quatre faces ; de plus, il est plus large en avant qu’en arrière ; le mode d’articulation avec le cinquième somite est le même que chez la femelle. Il ne paraît pas y avoir d’appendice péréial analogue à celui que possède le genre Arcturopsis : du moins, dans la seule espèce d’Arcturina connue, le troisième somite péréial ne présente, sur la ligne médiane ventrale, qu'une petite saillie rudimentaire. Le genre Arcturina se distingue très nettement de tous les autres Arcturides par les caractères des péréiopodes des deuxième, troisième et quatrième paires dans les deux sexes, ainsi que par le mode d’articulation qui réunit les quatrième et cinquième somites péréiaux. De plus, la forme prismatique du quatrième somite péréial du mâle est particulière à ce genre. NEE Arcturina rhomboidalis, nov. sp. (Big. 30.2 34.) Campagne de la « Melita». Janvier 1890. 17°2’ N., 18°59’ W. Profondeur, 80 mètres ; vase molle verte. (M.Chevreux). Une vingtaine d’échantillons renfermant un nombre égal de males et de femelles. Ces exemplaires étaient associés à l’Arcturopsis melitensis, dont ils se distinguent à première vue par la taille plus petite. ie 5, 3 < dim HR ct Fic. 30 Hires 3 Arcturina rhomboidalis, femelle vue par la face dorsale (fig. 30) et de côté (fig. 31). Grossissement 13. Femelle (fig. 30 4 32). — Le corps ne mesure gucre plus de 4 millimètres sans les antennes ; celles-ci ne sont pas très lon- gues: elles atteignent 2 millimètres environ, et, reployées en arrière, elles dépasseraient l’extrémité du quatrième somite. La largeur maxima au niveau de la partie la plus élargie du qua- tmème somite est de 1,3 millimètre environ; on ne remarque a la surface du corps ni piquants ni épines, et les téguments restent lisses sans montrer ni tubercules ni granules, comme on en observe souvent chez les Arcturidés. La partie anterieure du corps, comprenant la région cépha- lique et les quatre premiers somites péréiaux, a une longueur (214) un egale au reste ducorps. Cette partie a la forme d’un losange dont les angles postérieur et antérieur seraient tronqués et remplacés par un bord trés concave. Dans cette région, la face dorsale est peu convexe, mais la face ventrale est fortement bombée; la réunion de ces deux faces sur les côtés du corps se fait suivant un bord saillant et la saillie ainsi déterminée se continue également sur les somites suivants jusqu’à l’extremite posterieure. | | La region céphalique est relativement grande, beaucoup plus large dans sa partie antérieure que dans la partie poste- rieure, et plus large que longue. Elle se termine en avant par un bord frontal presque droit, présentant sur la ligne médiane une petite saillie pointue et qui se continue, comme d’habitude, de chaque côté, avec un lobe latéral dont la longueur égale ou dépasse légèrement celle de l’article basilaire de l’antennule: ces lobes latéraux sont triangulaires avec le sommet émoussé et et ils sont légèrement divergents. Les yeux sont fortement sail- lants sur les côtés et de moyenne grosseur. En arrière des yeux, les côtés de la tête se dirigent très obli- quement en dedans, en convergeant l’un vers l’autre et ils se réunissent, par des angles très obtus, au bord postérieur qui est très étroit et presque trois fois plus court que le bord anté- rieur. De chaque côté de la ligne médiane, on remarque une petite crête longitudinale à peine saillante qui sépare la région médiane de la tête des parties latérales lesquelles se dirigent obliquement en dehors. Nous verrons que cette crête se continue sur les quatre premiers somites jusqu’à l'extrémité du quatrième. Vu de profil, le contour de la tête est triangulaire avec l'extré- mité antérieure tronquée. _ Le premier somite péréial est fortement excavé sur son bord antérieur, etilse prolonge en avant de chaque côté de la tête qu’il encadre ainsi sur la moitié de sa longueur environ; sa longueur est un peu plus grande sur les Côtés gun son milieu. Ce somite est un peu plus large que la tête, et d’ail- leurs la largeur des somites augmente régulièrement du pre- mier au troisième. Le deuxième est un peu plus court que le précédent : il offre la même forme que lui, mais sa concavité anterieure est encore moins marquée et son bord postérieur n’est plus que faiblement convexe; il en résulte que le bord antérieur du quatrieme somite est beaucoup moins concave que le bord correspondant des trois premiers somites. La partie médiane de chacun de ces anneaux est plane: elle est limitée de part et d’autre par une ligne longitudinale un peu plus sail- lante que sur la téte et qui sépare la partie médiane des faces latérales; celles-ci se dirigent obliquement en dehors pour rejoindre le bord externe qui est aminci et saillant. Les lames pleurales sont peu développées: elles sont appliquées contre la face ventrale sans former la moindre saillie et elles sont com- pletement invisibles quand on regarde l’animal par la face dorsale. Le quatrieme somite va d’abord en s’elargissant sur le pre- mier quart ou le premier cinquième de sa longueur, puis il se rétrécit rapidement jusqu’ä une petite distance de son bord postérieur, lequel est plus étroit que le premier somite et pré- sente une échancrure demi-circulaire. La partie terminale du somite s’elargit un peu et elle constitue deux lobes latéraux diri- ges en arrière qui se développent de part et d’autre de l’échan- crure formée par ce bord. La partie la plus large du quatrième somite représente un angle un peu obtus, mais tres marqué et sail- lant, qui se trouve a peu pres a égale distance du bord frontal de la téte et du bord postérieur de ce quatrieme somite: ainsi se trouve réalisée la forme en losange de la région antérieure du corps que J'ai signalée plus haut. La partie médiane du qua- trième somite est plane et forme une bande qui continue la région correspondante des trois premiers somites péréiaux ; la ligne saillante qui limite cette bande se continue sur toute la longueur de l’anneau et vient se perdre en arrière sur le milieu de chacun des lobes postérieurs. Le reste de la surface du somite est lisse. La suture qui sépare la tête du premier somite péréial est très fine et peu apparente; au contraire, les limites de sépara- tion des somites suivants sont bien distinctes et elles sont mar- quées par un double contour. Les trois derniers somites péréiaux ont tous la même largeur 4" (214) == 55 = qui est légèrement inférieure à celle dela partie postérieure du quatrième somite, mais leur longueur diminue rapidement du cinquième au septième. Ces somites ont les côtés arrondis et ils sont séparés par de larges parties molles. Les lames pleurales sont assez grandes et triangulaires, mais elles ne sont pas visibles quand on regarde l'animal par la face dorsale. | La face dorsale de ces somites est convexe et même assez fortement bombée, mais elle reste parfaitement lisse. Le cin- quième somite présente une forme particulière : il- est allongé, presque aussi long que large, et sa moitié antérieure est forte- ment rétrécie et terminée en avant par un bord presque droit, constituant une sorte de tête qui pénètre dans l’Echancrure pos- térieure du quatrième somite, de manière à former une véri- table articulation. Les deux premiers somites pléaux sont très rapprochés l’un de l’autre et la ligne qui les sépare est très fine ; ils sont un peu plus larges mais plus courts que le dernier somite péréial. Le troisième somite pléal est séparé des deux précédents par un contour visible sur la face dorsale: il est un peu plus large que. ces derniers et il se sépare de la pièce unique qui fait suite par une échancrure peu profonde. Cette pièce va d’abord en s’élar- gissant légèrement, puis, à une petite distance de son extrémité, elle forme brusquement un angle obtus et se rétrécit rapide- ment pour se terminer en pointe obtuse; sa face dorsale est parfaitement lisse. Lorsqu'on regarde l’animal de profil, on reconnaît que la face dorsale du corps est presque plane dans la partie antérieure qui correspond à la tête et aux trois premiers somites, et se renfle quelque peu sur le quatrième. La face ventrale du corps, recouverte par le troisième oostégite qui dépend du quatrième péréiopode, est, au contraire, très fortement convexe et elle suit une courbe très régulière depuis le bord postérieur du qua- trième somite jusqu’à la tête. Les quatre premiers péréiopodes sont, en effet, tellement serrés l’un contre l’autre sur l’animal examiné sans dissection, qu'ils forment une masse compacte dont le contour inférieur se raccorde exactement au bord infé- rieur du troisième oostégite et continue la courbe régulière for- mée par celui-ci (fig. 31). % In = ng - Les antennules sont courtes (fig. 32, a); le premier article est gros, fortement convexe en dehors, et il a la même longueur que les lobes latéraux de la tête ; le deuxième article est plus court, une fois et demie plus long que large; le troisième est plus court encore et à peu près aussi long que large ; une série de denticulations assez fortes se remarque sur le bord inférieur de ces deux articles. Le quatrième article est à peu près aussi P Fic. 32. — Arcturina rhomboidalis femelle. a, antennule; b, flagellum de l’antenne ; c, premier péréiopode; d, deuxième pereiopode et premier oostegite; e, troisième péréiopode et deuxième oostégite; grossissement 38; f, quatrieme péréiopode et troisieme oostégite, grossissement 22. long que les deux précédents réunis, mais il est plus étroit et il porte deux bätonnets sensoriels, l’un terminal, l’autre placé un peu en dessous et en arriere de celui-ci. Les antennes sont assez fortes; le premier article ne dépasse guére le niveau des lobes latéraux de la téte et de l’article basilaire de l’antennule ; le deuxième est un peu plus long; le troisième est presque trois fois aussi long que le précédent ; la longueur du quatrième arti- cle est a peu pres égale au double de celle du troisieme, et le cinquieme article est un peu plus court que le précédent. Le flagellum (fig. 32, 5) comprend un premier article deux fois plus long que large; le deuxième est un peu plus court; le (214) C3 Sa der ee hae” Te ete Pr 4 TE TR NE ata: mea aN OP aoe TE RER NZ 5 Ore + 66 troisieme est un peu plus allongé que le précédent et il se ter- mine par un piquant transparent et pointu. On observe cà et là quelques rares soies sur le bord supérieur de ces articles; sur leur bord inférieur se montre une rangée de piquants extréme- ment fins, trés serrés, coniques et transparents, qui sont peu développés et tres courts sur le premier article, mais qui deviennent plus épais et plus longs sur les deux derniers. II existe également quelques soies sur le bord inférieur de ces articles. Les pieces buccales présentent les mémes caractéres que dans les genres Astacilla et Arcturopsis. Les mandibules, fortes et massives, ont une pointe broyante divisée en plusieurs dents; le processus accessoire se termine également par quelques den- ticulations assez fortes ; le processus molaire a une direction oblique. Les deux maxilles n’offrent aucun caractère parti- culier. Le maxillipède présente un epipodite large er allongé: cet épodite, beaucoup plus développé chez la femelle que chez le mâle, constitue une lamelle qui dépasse le troisième article du palpe et porte sur son bord libre une série de poils allongés. Les articles du palpe, a l’exception du dernier, sont épais et forts. Les quatre premiers péréiopodes sont courts et assez larges relativement a leur longueur; ils offrent la disposition caracté- ristique du genre Arcturina, c'est-à-dire qu’ils sont très serrés les uns contre les autres et forment une masse compacte qui se termine en avant par un bord vertical au niveau de l'extrémité postérieure de l'œil. Le premier péréiopode (fig. 32, c) présente un basipodite allongé, trois fois plus long que large : un petit tubercule coni- que se montre sur son bord externe et assez près de la base; les deux articles suivants sont courts ; l’ischiopodite est mince et le méropodite est fortement renflé sur son bord externe; le carpopodite est très fort et son bord interne est armé d’une demi-douzaine de dents coniques ; le propodite a la même lon- gueur mais il est plus étroit ; le dactylopodite, très court, se termine par une forte soie. Des soies assez nombreuses se montrent sur le bord interne des articles jusqu’à l’ischiopodite; ice er d’autres, tres courtes et rares, apparaissent sur le bord externe des articles. Les péréiopodes de la deuxième et de la troisième paire (fig. 32, d et e) ont à peu pres la même forme; ils sont courts et épais. L’ischiopodite est à peine deux fois plus long que large, un peu renflé vers son extrémité distale ; le méropodite est très court, a peu pres aussi long que large; le carpopodite est un peu plus long que large; le propodite est plus allongé tout en restant encore assez élargi et il est deux fois plus long que large. Tous ces articles conservent la méme largeur ; leur bord interne est aminci et saillant et il forme une sorte de créte denticulée, sur laquelle se montrent également des soles assez espacées. Le dactylopodite, trés court, est a peine plus long que large et un peu replié en dessous de l’article précédent; son extrémité distale, tronquée obliquement, porte un faisceau de soies fortes et très allongées, dirigées obliquement en arrière et légèrement recourbées: ces soles sont particulièrement allongées sur le deuxiéme péréiopode et elles atteignent presque le niveau du bord postérieur du méropodite ; elles sont plus courtes sur le troisième péréiopode. | Le quatrième péréiopode (fig. 32, f) est court, mais il est surtout très grêle et ses articles sont peu développés; ils sont cylindriques et ne présentent pas de denticulations sur leur bord interne qui ne porte que quelques rares soies. L’ischiopo- dite n’est pas très allongé et sa longueur égale à peine celle des deux articles suivants réunis : il est renflé à son extrémité dis- tale ; le propodite est deux fois long que large ; le dactylopodite, petit et court, se termine par quelques soies assez courtes ; on n’observe que quelques rares soies peu développées sur les autres articles. Le premier oostégite, Han ne sur le deuxième péréiopode (fig. 32, d), est assez petit et triangulaire ; le deuxième (fig. 32, e) est beaucoup plus grand, triangulaire, avec le sommet arrondi, et il contribue dans une assez large mesure à la formation de la cavité incubatrice. Le troisième oostégite (fig. 32, f), porté par le quatrième péréiopode, est grand, triangulaire, plus long que large; son sommet tronqué porte une petite pièce accessoire (214) == 690 == tres réduite, de forme également triangulaire et dépourvue de soies sur ses bords. Une créte longitudinale s’étend sur toute la longueur de l’oostegite un peu plus prés du bord ven- tral que du bord dorsal ; le premier porte sur toute sa longueur des poils tres fins, courts et espacés. : Les trois derniers péréiopodes ont la forme habituelle que l’on connaît chez les Arcturidés ; ils sont plutôt faibles et de lon- gueur moyenne, mais leurs articles ne sont jamais bien longs : le propodite seul est allongé, trois fois plus long que large sur le cinquième péréiopode : il est un peu plus court sur les deux autres ; les basipodites et les ischiopodites sont tous très courts. Le cinquième péréiopode est sensiblement plus long que les deux suivants. Le crochet qui termine le dactylopodite est assez fort. Les premiers pléopodes ont la forme habituelle ; le pédon- cule, étroit et allongé, atteint presque la longueur des deux rames qui le terminent : il porte sur son bord interne cinq bâtonnets capités. Les deux rames sont de la même longueur et elles portent chacune un bouquet de longues soies plus longues que la rame. Le pédoncule est beaucoup plus court et plus large sur le deuxième. pléopode et il offre quatre bätonnets capites; les deux rames qui le terminent sont plus longues et elles portent plusieurs soies plumeuses qui dépassent leur propre longueur. Les uropodes sont garnis de soies extrêmement fortes et allongées sur la partie terminale de leur bord externe qui est un peu concave; le bord interne n'offre que quelques poils courts et espacés. Ils se terminent par une pièce triangulaire (fig. 34, c), munie de cils fins sur ses deux bords libres ; à sa base s’insère un petit endopodite étroit, trois fois plus long que large, portant à son extrémité arrondie une forte soie unique et allongée. Mâle (fig. 33 et 34). — La longueur totale du corps, sans les antennes, atteint 6 et même 7 millimètres: les antennes sont ortes, allongées, et, reployées en arriére,elles atteindraient l’extre- mité postérieure du quatrième somite. Ce dernier est toujours très allongé, mais sa longueur est inférieure à la moitié de la lon- gueur totale du corps. Au lieu d’être régulièrement cylindrique ge RNA Er ET AN RE CU yt rath RS Fee Ne AN SA EEE À DE x x ITS à : + — 63 — sur toute sa longueur, comme dans toutes les autres espèces d’Arcturides, il se rapproche plutôt d’un prisme à quatre faces ; la face ventrale, assez large et aplatie, est très légèrement exca- vée, la face dorsale est étroite, plane et limitée par deux lignes saillantes qui la séparent des faces latérales convexes. La coupe de ce somite prend ainsi la forme d’un trapèze dont le bord dorsal est étroit et droit; le bord ventral, plus large, est légè- Fıc. 33. — Arcturina rhomboidalis mâle. Grossissement 17. rement excavé et les côtés sont arrondis. La limite entre les côtés et le bord ventral forme une crête longitudinale bien marquée. Ce somite est épais et large dans la partie antérieure, puis il diminue progressivement à mesure qu'on se rapproche de son extrémité postérieure, au niveau de laquelle la hauteur et la largeur ne mesurent guère que la moitié des dimensions qu’on relève dans sa partie antérieure. Vue de profil, la tête a la forme d’un triangle dont le som- met, tronqué, est dirigé en bas et dont l’angle antérieur est éga- lement tronqué ; la hauteur de la tête est un peu plus grande que chez la femelle. Les trois premiers somites péréiaux sont assez étroits, mais, en revanche, ils offrent une grande hauteur; leur face dorsale est étroite, et elle est séparée des parties laté- rales par une crête légèrement saillante : la forme de ces somites est ainsi analogue à celle du quatrième et leur coupe ressemble également à un trapèze. Les quatre premiers péréiopodes, très petits et très courts, sont fortement serrés les uns contre les (214) autres et ils constituent, comme chez la femelle, une petite masse triangulaire dont le bord inférieur continue la direction du bord inferieur du quatrieme somite, tandis que le bord antérieur vertical s’arréte net au niveau de l'œil. Les caractères de ces quatre premiers péréiopodes sont exactement conformes à ceux que nous avons vus chez la femelle. Sur la ligne médiane de la face ventrale du troisième somite péréial, et entre l'insertion des péréiopodes, je remarque d Fic. 34.— Arcturina rhomboidalis mâle. a, antennule; b, premier pleopode ; grossissement 38; c, uropode, grossissement 120; d, coupe transversale du troisième somite, grossissement 17. (fig. 34, d) un court prolongement étroit et conique qui se dirige verticalement vers le bas mais n’atteint méme pas le niveau du bord inférieur de Vanneau; ce prolongement est peut-être homologue à l’appendice péréial qui existe dans le genre Arctu- ropsis, mais il serait ici tout à fait rudimentaire. Le cinquieme somite péréial est allongé et assez épais dans sa région postérieure, tandis qu’en avant il se rétrécit et forme une tête dont l’extrémité antérieure est plus ou moins tronquée et qui pénètre dans la partie postérieure fortement excavée du quatrieme somite comme chez la femelle. Les deux somites suivants sont très courts. Tous ces somites sont séparés par des parties molles étroites, et le contour de leur bord postérieur est légèrement ondulé. | Les antennules sont un peu plus allongées que chez la femelle (fig. 34, a) ; l’article terminal porte à son extrémité un bâtonnet sensoriel, et, en arrière, quatre autres bätonnets qui s’inserent a aie successivement sur la moitié distale du bord inférieur ; les deuxiéme et troisieme articles sont tres courts, leur bord infé- rieur est aminci et denticulé sur toute la longueur. Les antennes (fig. 34, D) sont comparativement plus allongées et un peu Bi ercles que chez la femelle; les poils, trés courts, qui se montrent sur le bord inférieur des articles, sont plus abondants que chez cette dernière, tout en restant d’ailleurs assez espacés ; quelques autres poils, plus rares et plus courts encore, se mon- ‘eut sur le bord supérieur. Le premier pléopode est formé d’un pédoncule qui est plus Court que les rames qu'il porte, et qui offre dans sa pre- mière moitié cinq bâtonnets capités. Les deux rames ont la même longueur ; l’exopodite porte, comme d'habitude, sur le milieu de son bord interne, un renflement sur lequel s’insérent trois soies allongées. Les soies plumeuses qui terminent les deux rames dépassent la longueur de celles-ci. Le pedoncule du deuxième pléopode (fig. 34, b) est plus court et plus épais que le précédent et il offre quatre bâtonnets capités ; les deux rames qui lui font suite sont plus allongées, surtout l’endopodite. Ce dernier porte un appendice mâle très développé, épais et dont la longueur égale celle de la rame; il se termine par deux soies assez allongées. (214) nt ne: ep ” « - ON 5 : = EN à é 2 : y N TT EN + 1 * X N LE SU 1 4 ' # ie { : w & a eae » 5 . ® = + : = + ee x k RER wu g et ie 2 a 5 N te jee Wa i Sie t J : BALE Ve 1 = . > \ pe = 3 » 4 y ( re € AR y uj x ; a f . u ÿ \ à N 5 i à ure = are koe mae as 5 A 5 ie x . 4 3 VS Fun, . eV Ra \ k 4 4 $ = EN . ee, ‘ x LS : 7 À i Le = +4 ; s a ¥ _ ' r r 4 + N ; ee i v . PRS re 4 . E ; 5 ON ty Le Bulletin est en n dépor de ne ry hen „Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint- er a Paris. I Les numéros du Bulletin se vendent ‘séparément aux ‚pr Ze suivants et franco : ern. 0 Cece = 198. — = Bee a par M. je Professeur Yves ELAGE + er nes sense pese neeseteneperteetnses 199. — Densité, température, coloration de l’eau de mer et. cou- - rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, par ER L. SUDRY 5. ne ee re ie te tee à RASE “= 200. — Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M: le Pro- SER _fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences de St- Petershoufg mm ee 5 Ss 201. — Température de DÉS tes Nord (Surface. et. Dés En | : deurs), par A. HAUTREUX4 cess sees eeeeeeeee eens eenece seen” : 202. — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, _ Casimir CEr&pe, docteur és sciences chargé de recherck > - de biologie appliquée aux pêches maritimes............. ; 203. = Notes préliminaires sur les Gisements de - ‚Mollusquee * | ANT oS comestibles des côtes de France (avec deux cartes), par … - BER J. GUERIGANIDET Te ee 3 ae | \ 204. — Diagnoses d’ Amphipodes nouveaux provenant des. Cam- ÿ > agnes de la Princesse-Alice dans l’Atlantique Nord, par. Ed C CHEVREUX SC rires ennemies” = Rise 205. — Note preliminaire sur les Annélides pélagiques provénant | PRESS = Bert des campagnes de l’Hirondelle.et de la Princesse-Alice, AERO arn par A. Maraquin et F. CARING ee eee sees ee te teeta eet 206. — Ex] édition Antarctique du Docteur Charcot à bord du ce I es ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résui Feats d’Ocea- _ ER | =. nographie physique, par J. Roucx, enseigne de: Vaisseau £ ao ee Pe 208 — Etude préliminaire . des Bryozoaires rapportés. des côtes ee Oe septentrionales de l’Europe par l'expédition du: Jacques- EIER, er Cartier en 1908, par.M"=° G. GuERIN- GANIVET..:: Fete nr 208. — Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice I par 3 SAS. ALBERT Ile, PRINCE DE Monatos ee = 209. — Sur les températures des grandes pda particuliè ; _ rement dans la Méditerranée (Note préliminaire), _ par- 25 .J-N. NIELSEn, hydrographe des expéditions du Thor, = ap ee Copeñhague....,.......... ce tees ease des coeee: ae 210. — The Genera and Species of the Order. Euphausiacea, with Ap Tr = Account of-remarkable Variation, by H.J: Hansen. <4 211. — Observations faites au Musée Océanographique de Mona 0, © sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium _cladonema H., parle D° Alfred HEILBRONN... ......... 21 24 — — Contributions au systeme. ‘des Méduses, basées sur des meee bathypélagiques des Campagnes. Scientifiques deS. ALS. ? le Prince de Monaco (suite), par le Dr Otto MAAS... ss 21 13. — Etudes sur les Gisements de Coquilles’ comestibles des. _ Côtes de France: la Presqu’ile du Cotentin (avec deux cartes), par L. JODBIN ra ees cece reece eeess 214. — odes nouveaux provenant des campagnes de la Pri cesse-Alice ou appartenant au Musée cn 6er ne de nee Pa R: KOHLER + rrssssesercenérrinsse MONACO. — IMPR. DE MONACO. E DE Monaco) Diagnoses der quelques | ‘espèces nouvelles Bryozoaires Cyclostomes, provenant — es Campagnes scientifiques accomplies ne A.S. le Prince de Monaco, à bord ae la Princesse- Alice (1889- 1910). 1 1 PAR eid CALVET | | à Charge ¢ d'un cours ‘de Zoologie (P2 EN.) à la Faculté ae Sciences "de: Monee LS, Br Sm MONACO. “+ Les auteurs: sont eee ee: se + conformer aux indications + Suivante de internationaux. A 4 ot Eu Supprimer a autant U que possible les abréviations. N Kaufe; EN Sta 4 Ecrire en ps tout nom situe | latin. ge Faire Jes ombres au trait sur papier ordinaire ou au 1 crayon noir sur texte « en donnant les dessins faits dun tiers ou a un quart | ‘la dimension définitive ah on desire. Va Les auteurs reçoivent 50 exemplaires de leur mémoire. Us peuvent, er Wr outre, en faire tirer un nombre tes — faire la demande sur le 7 1 10 ex. | 450 ex. "Un quart de feuille. u. naeh 4 | 5f20 | ” 6t8o | Une demi- -feuille ... ISA ply 0 760 |. 880 |ır u ‚Une feuille entière. Eas, = BON 9 80, = zo oe nies ll | faut ajouter à ces prix celui des. s planches quand il y + ae ia SES et u EEE RSE RR ae IT 77, In VEN = © BULLETIN DE L’INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) Ne. 215 — 30 Août ıgı1. Diagnoses de quelques especes nouvelles de Bryozoaires Cyclostomes, provenant des Campagnes scientifiques accomplies par S.A.S. le Prince de Monaco, a bord de la Princesse-Alice (1889-1910). PAR Louis CALVET Chargé d’un cours de Zoologie (P.C.N.) a la Faculté des Sciences ‘de Montpellier Les Bryozoaires récoltés par la Princesse-Alice, au cours des Campagnes scientifiques exécutées par S. A. S. le Prince de Monaco, de 1889 à 1910, constituent un matériel très impor- tant, quantitativement et qualitativement. L’étude des Cténos- tomes et des Cyclostomes est terminée ; celle des Chéilostomes est assez avancée, et il m’est permis d’espérer qu’il me sera possible de publier a bref delai, les résultats complets fournis par les matériaux accumulés de ces nombreuses Campagnes. Les Cténostomes n’ont donné aucune espèce nouvelle. Les Cyclostomes, au contraire, m’ont fourni six formes qui me paraissent devoir être considérées comme nouvelles ; ce sont : Crisia Grimaldii, Reptotubigera Harmeri, Entalophora Ganiveti, Hornera Gravieri et Conocavea Richardi, cette dernière ayant nécessité la création du genre Conocavea. Voici, d’ailleurs, les diagnoses auxquelles répondent respectivement ces différentes espèces et ce genre nouveaux : À 65 ak arte EM RL RA LERNT cee ii sane SE j CR NT RS NOTE PRIS RENE a N oF Sil Arial DENE RRP Carpe MER RE ME Or Crisia Grimaldii, nov. sp. (Pig: a). DiacnosE. — Bryarium grêle, très fragile, fixé au substratum par un stolon à entre-nœuds, au-dessus duquel se dresse une Fic. 1. — Portion de colonie de Crisia Gri- ramifications. Articu- maldii, nov. sp-, vue par la face frontale lations reunissant les X 40. lores ou légèrement teintées de jaune dans les parties âgées de la colonie. : seule tige principale, plus ou moins rami- fiée, mais à rameaux rectilignes ou très fai- blement incurvés, dont l’ensemble forme une colonie ne dépas- santpasuncentimètre de hauteur. Entre-nœuds cons- tituant la tige et ses ramifications, de lon- gueur variable, formés ou nonde zoécies nor- males. Entre-noeuds à zoécies normales com- prenant un nombre très variable de zoé- cies, pair ou impair, de 1413, sans prédo- minance marquée des entre-nœuds pari-zoé- cies sur ceux impari- zoéciés. Entre-nœuds non-zoéciés,compara- bles aux entre-nœuds stoloniens, distribués ca et la sur la tige principale ou sur ses A entre-nœuds, inco- eee ea Branches assez irregulierement distribuées, tous les entre- nœuds n'en fournissant pas ou en donnant une ou deux, nais- sant de l’une des quatre premières zoécies proximales de l’entre- nœud, s’il s’agit du cas d’une branche unique ou de la branche inférieure lorsque l’entre-nceud en produit deux, la seconde branche, dans ce dernier cas, étant produite par l'une des quatre dernières zoécies distales de l’entre-nœud, mais du côté opposé à celui auquel appartient la première branche. Généra- lement, une seule branche par entre-nœud impari-zoécié et le plus souvent deux par entre-nœud pari-zoécié ; exceptionnelle- ment, deux branches sur un entre-nceud impari-zoécié, qui comprend toujours, dans ce cas, un nombre très élevé de zoécies. Zoécies alternantes ou semi-alternantes, coalescentes, mais présentant une portion libre toujours bien développée, s’incur- vant en avant et en dehors de l’axe du rameau, et se terminant par un orifice circulaire, dépourvu de tout processus latéral. Ovicelle renflée, située latéralement et à peu près à égale dis- tance des deux extrémités d’un entre-nœud composé d’un grand nombre de zoécies. Oéciopore (?) sub-terminal et ovoïde, à grand axe correspondant à celui de l’ovicelle. Cette forme est la plus grêle et la plus délicate parmi toutes celles qui ont été rangées dans le genre Crisia ; les dimensions des zoécies sont des plus réduites et le diamètre de l’orifice zoécial varie entre o""050 et o™™054. Elle est surtout caracté- risée par l'existence, dans la longueur des branches ou de la tige principale, d’entre-nceuds dépourvus de toute zoécie normale, donnant a la colonie un aspegt tout particulier. Je n’ai pu observer que deux ovicelles ayant, toutes deux, les caractères indiqués dans la diagnose ; mais je suis porté à croire que ces ovicelles n’ont pas atteint leur complet développe- ment et que l’orifice sub-terminal qu’elles présentent n’est pas l’oceciopore, mais bien l’oœciostome dont le tube oceciostomien nest pas encore développé. | Les quelques échantillons, qui constituent cette nouvelle forme, ont été dragués par 52 mètres de profondeur dans la région de l’ilot Branco. (Campagne de 1901 : Station 1152). Je prie S. À. S. le Prince de Monaco de daigner agréer la dédicace de cette nouvelle espèce. _ (15) Reptotubigera Harmeri, nov. sp. (Pig. 2); DiacNosE. — Bryarium flexueux, de section transversale sub-triangulaire, adhérant fortement au substratum sur lequel ilrampe par la face dorsale aplatie, qui conserve une largeur a peu pres uniforme sur toute la longueur de la colonie. Faces latero-frontales occupées, supérieurement, par des series trans- versales et alternantes de deux zoécies, et, inferieurement, par une lame marginale, assez large, a bord externe quelque peu irregulier. Zoécies coalescentes sur toute leur lon- gueur, la portion sub-dressée étant faiblement incurvée au-dessus du plan latéro-frontal. Zoécies et lame marginale ornementées de petits pores, disséminés ca et 1a, et de rides transversales. Ovicelle inconnue. Cette forme se rapproche de l’espece fos- sile décrite par n’Orsıcny (1) sous le nom de Reptotubigera serpens ; elle en differe, cepen- dant, par le nombre de zoécies entrant dans la constitution des séries transversales. Tan- dis, en effet, que ce nombre est d’une façon Fic. 2.— Portion de iss colonie de Repto- Constante de 2 dans. À. Harmer, 15 tubigera Harmeri, toujours de 3 dans À. serpens. nov.sp.,vue fron- A Pog as Bu # lem. 9 L’unique colonie, sur laquelle j’ai établi la diagnose précédente, était portée par un vieux calice de Coralliaire, dragué pres de Terceira (Acores), par 599 mètres de profondeur (Campagne de 1897 — Station 866). Je suis heureux d’attacher a cette espece le nom du savant Professeur Harmer (Sydney F.), Keeper of Zoology au British Museum. : (1) Orsıcny (A. p’). — Paléontologie française, Terrains cretaces, t. V, P» 733, Dl. 751, ee 7 «ex RUE ELMS BE AUS Oks Tea Roe A oy tah ee Entalophora Ganiveti, nov. sp. (Bier Diagnose. — Zoécies distribuées autour d’un axe imaginaire, sur dix à quatorze séries longitudinales dans une disposition quelque peu sub-spiralée et en alternance irrégulière, contituant des rameaux courts, fréquemment dichotomisés suivant les différents plans de l’espace, et s’unissant parfois entre eux, de manière à former une colonie réticulée à mailles de dimensions variables. | Limites zoéciales peu apparentes et seulement indiquées par des dépressions longitudinales qui, assez distinctes dans les jeunes rameaux, s’attenuent graduel- lement dans les parties plus âgées de la colonie jusqu’à disparaître totalement. Portion libre des zoécies toujours réduite, legerement incurvée sur le plan frontal et de forme quelque peu cylindro-coni- que, l’orifice zoécial qui est circulaire, ayant un plus petit diametre que la par- tie coalescente de la tubulure zoéciale. Surface générale de la colonie orne- mentée de tres fines ponctuations et de legeres rides transversales. Ovicelle inconnue. Wal Un : CR AIRE) ~~ if All <= 3 © : Par le caractere réticulé que présente la colonie, cette forme rappelle VEnta- lophora reticulata, que j'ai eu l'occasion de décrire dans les Bryozoaires du F!6.3.— Portion de rameau : ie d’Entalophora Ganiveti, Talisman (1). Elle se distingue cepen- nov. sp., X 40. dant tres nettement de cette derniére espèce par un certain nombre de caractères ayant trait: 1° au mode de distribution et au nombre des zoécies autour des rameaux; chez L’. reticulata, les zoécies, irregulierement distri- buées autour des rameaux, forment au plus huit rangées longitudinales, tandis qu’elles sont au moins disposées sur dix (1) Carver (Louis) — Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman, t. VIII, 1907, p. 476, pl. xxx, fig. 8. (215) Go rangées dans Æ. Ganiveti, où les zoécies ont une distribution quelque peu sub-spiralée ; 2° à la longueur de la portion libre des zoécies, longueur toujours grande dans FE. reticulata; 3° au port même des rameaux, qui, dans E. Ganiveti, se dichotomisent beaucoup plus régulièrement et sont beaucoup plus rectilignes que les rameaux d’E. reticulata. La Princesse-Alice a dragué deux belles colonies et de nombreux fragments de cette nouvelle forme, dans la région de ~ Pilot Branco (Acores), par 52 mètres de profondeur. Je prie M™ Guérin-Ganivet — qui a publié tout récemment, dans le Bulletin de l’Institut Océanographique, une étude préli- minaire des Bryozoaires récoltés par l’Expédition du Jacques- Cartier en 1908 — de vouloir bien accepter la dédicace de cette nouvelle espèce. Hornera Canui, nov. sp. (Fig. 4). DiaAGNose. — Zoécies indistinctes entre elles, sauf par leur partie libre, distribuées sur une seule des faces d’une colonie diversement ramifiée et dont les branches, longues ou courtes, rectilignes ou incurvées, fortes ou grêles, s'écartent peu dun plan unique de ramification. Péristomies cylindriques, saillantes dans les parties jeunes de lacolonie,avec une direction généralement tres oblique par rapport au plan frontal. Orifice zoécial, le plus souvent ovoide dans les parties jeunes, mais a peu pres toujours circulaire dans les parties agées de la colonie, ou les péristomies, beaucoup moins saillantes que dans les extrémités des rameaux et quelque peu cylindro-coniques, ont une distribution assez régulièrement quinconciale. Surface générale de la colonie, ornementée de très fines verrucosités, peu apparentes, en méme temps que de pores ovoides, plus ou moins allongés suivant l’axe des rameaux et Fic.4.—Portionter- toujours peu nombreux, qui, plus grands minale d’un rameau a . d’Hornera Canui, dans les parties jeunes que dans les parties OV: SD:, ‘Vile Ton ie ie orrespondent a des fale So) agées de la colonie, corresp ( a en — gi — dépressions en forme de gouttière, plus ou moins marquées. Ovicelle inconnue. Il ne m’a pas été permis de rencontrer une seule ovicelle sur les nombreux échantillons que je rapporte à cette nouvelle espèce. Ils proviennent tous de la région des Açores, où ils ont été dragués à des profondeurs variant entre 880 mètres et 1385. mètres, pendant les Campagnes de 1895, 1897 et 1902. Je dédie cette espèce à M. Ferdinand Canu, auteur de très nombreux et très importants travaux sur les Bryozoaires fossiles. Hornera Gravieri, nov. sp. (Bir. 35). Diagnose. — Zoécies indistinctes entre elles, s’ouvrant sur les différentes faces d’une colonie flabellée do les branches cylindriques et er SU ment distribuées s’ecartent pe dun plan général de ramification. Rameaux heris- ses de fines aspérités formées par les péristomies cylindro- coniques, au sommet des- quelles se trouvent les orifices zoéciaux, circulaires ou ovoi- des, qui sont de deux dimen- sions : les uns, environ deux fois plusgrands que les autres, correspondent a des peristo- mies respectivement plus modes, entre lesquelles sont fic. 5. = Portion sub-terminale d’un situées les péristomies plus rameau d’Hornera Gravieri, nov. sp. petites et a orifice plus réduit, A les unes et les autres distribuées sans ordre apparent. Surface générale de la colonie, finement verruqueuse et orne- mentée de pores circulaires ou oblongs, qui, dans les parties âgées du bryarium, s’orientent en séries linéaires et parallèles, lui donnant un aspect strié longitudinalement. Ovicelles, totalement immergées, dans l'épaisseur des rameaux, ne se manifestant à la surface générale de la colonie, que par de grands orifices circulaires ou ovoïdes, disséminés ca (215) a et la. Orifices ovicelliens, visibles à l’ceil nu, persistant jusque dans les ‘parties les plus âgées de la colonie, où les grandes péristomies, seules, persistent aussi avec un orifice d’un diamè- tre réduit, les petites péristomies y ayant disparu sous l'influence d’une calcification progressive, qui est plus importante sur une des faces de la colonie que sur l’autre. La collection de la Princesse-Alice comprend plusieurs belles colonies et de nombreux fragments de cette espèce. Ils ont été récoltés dans les eaux des Açores, par des profondeurs variant entre 523 mètres et 1550 mètres. (Campagne de 1895: Stations 568, 584, 597, 616 et 618. — Campagne de 1896: Sta- tions 683, 712 et 719. — Campagne de 1897 : Stations 838, 866 et 869). Je dédie cette espèce à mon collègue et ami, M. Charles Gra- vier, du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Genre Conocavea, nov. g. DiAGNosE. — Bryarium conique, fixé au substratum par son sommet élargi et s’accroissant par la base. Surface latérale occu- pée en partie par des séries saillantes de zoécies tubulaires, dis- posées côte à côte, et suivant autant de génératrices du cône colonial qu'il y a de séries, celles-ci étant séparées entre elles par des dépressions où se trouvent distribués des pores dits intermédiaires. Conocavea Richardi, nov. sp. (Fig 6. DrAGNose. — Séries zoéciales composées chacune d’une seule rangée de zoécies dont les péristomies, à orifice circulaire, libres ou coalescentes, sont disposées quelque peu obliquement par rapport à l’axe de la colonie et dirigées vers la base de cette dernière, leur hauteur augmentant graduellement au fur et à mesure qu’elles s’éloignent du sommet colonial. Pores intermé- diaires distribués sur trois rangées, ceux des deux rangées latérales correspondant aux espaces interzoéciaux, ceux de la rangée médiane étant compris entre ces espaces. Bi = — 9 — _ Surface générale, lisse et dépourvue de toute ornementa- tion, en dehors des pores intermédiaires. Ovicelle inconnue. La distribution des zoécies à la surface de la colonie, les séries saillantes qu’elles constituent, et la presence des pores intermédiaires rappellent de très pres l'organisation de la sous- colonie de Pyricavea Francgana D’ORB:GNY (1), espèce fossile de Meudon, près de Paris. La forme de la colonie est, cependant, bien différente et on ne trouve, d'autre part, qu'une seule rangée de pores intermédiaires dans P. Francgana. Observée par la base, la colonie de Conocavea Richardi se montre pourvue de onze saillies (correspondant à onze séries zoéciales) sirradiant autour d’un grand pore central; ces saillies sont séparées entre elles par autant de dépressions, à cha- cune desquelles correspond une seule rangée de pores dont les dimensions sont plus petites que celles des pores intermédiaires. Les séries zoéciales commencent à une petite distance du sommet ou PQ petite base de fixation de la colonie, Fig. 6. — Colonie de Cono- laissant ainsi une petite surface colo- een u niale pleine et dépourvue de pores; ceux-ci n’apparaissent que dans le voisinage immédiat des series zo&ciales. Cette nouvelle espèce, que je dédie à M. le Docteur Jules Richard, directeur du Musée océanographique de Monaco, n’est représentée, dans les matériaux de la Princesse-Alice, que par un échantillon capturé par la barre à fauberts dans les eaux des Açores, par 523 mètres de profondeur (Campagne de 1895 : Station 597). (1) ORBIGNY (A. D’). — Paléontologie française, Terrains crétacés, t. M: P70), pl758, fig. 3-6. (215) Le Bulletin est en "dena! Re Heiedianden, as Carlst Berlin et chez M. Le Soudier, 1743170, boulevard Saint Germ a Paris. | ses alles numéros du Bulletin se vendent séparément à aux vp ix suivants et franco À RQ Re A AE RE BONN Va Nos Ex x WR Ra Aes 199. pence, température. Lorean de. D eau. fa mer at cou-! i ul rants sur la côte de Calvados pendant l'été 1910, pare) us 15; Se me ee | ' Note sur les Bryopsis de la côte de Monaco, par M. le vi 4 fesseur Famincyn, de l'Académie des Sciences de Pilersbounge. none etch pe an va De Yen i eripe rarure de l’Atlantique Nord (Surface et. papten M Mok adeurs), (par A. D AR M 0 | — La Flore planctonique du Pas. de Calais en 1906, : ' Casimir Cépepe, docteur és sciences chargé de) recherch es. Len de biologie appliquée aux péches maritimes... seven el — Notes préliminaires sur les Giséments de Mollusques comestibles des côtes de France (avec deux cartes), par ' : Ae CHER GANT. vice nennen ne — Diagnoses d’ Amphipodes nouveaux provénant des Cam- hi a ee de la Princesse-Alice dans l'Atlantique Nord, “par, Ed: CHEVREUX resserre ere ee eee neta denses à — Note préliminaire sur les Annélides pelagiques provenant iR "des campagnes de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice, | - par A. MALAQUIN et-F. ee NUE SE — Ex édition Antarctique du Docteur Charcot à bord _' Pourquoi-Pas ? (1908- 1910). Principaux résultats Oel, N _nographie physique, par J. Rouch, enseigne de Vaisseau. '— Etude préliminaire des Bryozoaires rapportés des. côtes | ‘ k ‚septentrionales de l’Europe par. l'expédition du Jacques- wor Cartier en 1908, par Me G. GUÉRIN-GANIVET .....,. ae eae Sur la douziéme Campagne de la Princesse-Alice IL, par LS HAUTS ALBERT, IP PRINCE DE Monaco a ee -— Sur les températures des. grandes ee partieulie-, -rement dans la Méditerranée, te préliminaire), par un ‚J.-N. Nissen, hydrographe hes: expéditions du. ‚Thor, i ie GoBenkabue ua tides ue me LA — The Genera and Species of the Order Euphausiacea, With 7 Account of remarkable Variation, by H:1J.Hansen.+.. — - Observations faites au Musée. Océanographique de Monaco, ‘sur le mode et la vitesse de croissance de Staur idium cladonema H., par le Dt Alfred HEILBRONN.,.. RER “ai 2. al Contributions au systeme des Meduses, basées sur lies ris : bathypélagiques des Campagnes Scientifiques de S. A. Si le Prince de Monaco (suite), par le D’ Otto Maas.. en — Etudes sur les’ Gisements de Coquilles comestibles des 4 Côtes de France: la Braune, du Cotentin, (AMES deux ‘ cartes), par L. Jounin. ea ee RTE — Arcturidés nouveaux provenant des campagnes. ide ie Pr ine ‚cesse-Alice ou ‘appartenant. au Musée Are gi | de Monaco, ‘par "Be. AKT ER Vea cial sls Hes a hee an ue oN 215. — Diagnoses de quelques: espèces nouvelles de Bryozoaires Cyclostomes provenant des Campagnes. scientifiques. : accomplies par S. A. S, le Prince de Monaco, à bord de, J la een N ne 1910) par Louis BI nih On REN Hi an Ÿ f ( iat Die À a Nn ant (Fondation ALBERT Ier, Prince pz Monaco) x D A CONSTITUTION. DUTEST à CHEZ LES FORAMINIFERES ARENACES | is van E.FAURE-FREMIET OO a FAURE-F} a | Pees 2, Préparateur au Collége de’ France, Sd ui Let N ET à a vy Le yt } Cy à 6 LEP À qe SR t os MON REO eh NL CA fe OE A ! Bad mira Gi Parke à SR. R a \ Nr. ) \. i ae NES ~ ü : yj} SIAR N eee ’ Fe 1 Ce conan nse Y ; ‘ = VA? £ À ner pa u Ç : : oul Ay : OS > Bay NEN ole a ? NENNEN en % % à Les auteurs sont priés de se conformer aux indication: 1 LS : 10 Appliquer les règles de la nomenclature adoptées _ internationaux. u ae AR ’ i it KA) (20. Supprimer : autant que possible des abréviations _3o Donner en notes au (pas des pages ou dans un index le I L By A ikea ine on i, Chena hen ate. 4° Ecrire en italiques tout nom scientifique latin. EN | 22 Dessiner sur papier ou Darel bien blanc au crayon ‘Wolf à det BR "76 Faire les ombres au trait sur r papier ordinaire ou a crayon » ue procédé. Ex oe 8° Remplacer autant que asia les planches. par as figu es ¢ texte en donnant les, et faits d'un tiers ou 1d’ un RE plus 5 Y m ‘4 50 ex. : 100 ex. : "Un quart. de feniite ee NR pak _ Une demi- ee ee "a 70 | 16: 70 | 18 Une feuille entière.......| 8 10 | a N a faut ajouter à, ces prix yal t UE i à 4 \ | \ Da PR | Adresser tout ce qui concerne ele Bulletin « a ¥ 4 } Musée océanographique | is Monac he AL = A BULLETIN DE L'INSTITUT OCEANOGRAPHIQUE “HAE (Fondation ALBERT I", Prince de Monaco) No 216. — 8 Septembre 1911. La constitution du test chez les Foraminifères arénacés par E. FAURE-FREMIET Préparateur au College de France. En étudiant les matériaux abondants recueillis pendant les eampasnes de S. A. S. le Prince Albert de Monaco, j'ai pu préciser quelques détails relatifs a la constitution du test des Foraminiféres arénacés, détails qui en dehors de leur intérét cytologique ont leur importance quant à la classification. Dans une précédente note, J'ai montré la nécessité de réviser la classification de quelques familles, celle des Textularidæ par exemple, qui comprend actuellement des formes calcaires et des formes arénacées ; j'ai montré d’autre part qu'il était possible de grouper un certain nombre de formes arénacées possédant une coque chitineuse. Je voudrais insister aujourd’hui sur la signification générale des caractères présentés par les Forami- nifères arénacés. | | La présence d’une coque chitineuse, véritable cuticule peri- cellulaire, n’est pas générale dans ce groupe; j’ajouterai qu’elle n’est pas non plus particulière à ce groupe, puisque un grand nombre de Rhizopodes testaces d’eau douce, les Arcelles par exemple, les Cochliopodium, etc., etc., possedent une coque simplement chitineuse, et puisque, d’autre part, celle-ci se ren contre chez un certain nombre de Foraminiferes calcaires ma- rins. Ce caractere ne saurait donc avoir de valeur que pour caracteriser des groupes secondaires. La grande difference qui sépare les Foraminiferes arénacés des Foraminiferes calcaires reste en ce fait que les premiers se forment un test en agglomérant des grains de sable à l’aide d’un ciment minéral, tandis que les seconds construisent leur coque tout entière uniquement à l’aide de substances minérales qu'ils élaborent et que nous sommes en droit de comparer à celles qui constituent le ciment utilisé par les premiers. A priori, on pourrait donc supposer qu’une simple diffe- rence dans la quantité des produits minéraux élaborés par le Foraminifère permet à celui-ci de construire son test unique- ment avec eux, ou l’oblige à recourir aux particules solides qu’il trouve à l’extérieur, c’est-à-dire à des grains de sable ou à des spicules. En réalité, il semble qu’une autre cause intervienne. Le test des Foraminifères calcaires, perforés ou imperfores, est essentiellement constitué par du carbonate de chaux, élaboré sous forme de calcite ou d’aragonite. Les recherches de Brady ont montré que chez les Forami- nifères arénacés, indépendamment de la silice des grains de sable, un autre corps intervient dans la constitution du test: c est le fer, | Voici pour quelques espèces étudiées.par Brady le pour- centage du fer (exprimé en oxyde) et du carbonate de chaux contenus dans le test. Fe Ca (oxyde) (carbonate) Rhabdammina abyssorum : (Atlantique nord)... tee ue 2,4 2.0 (Iles de l'Amyranté se. RE TAN 4,01 Hyperammina friabihıs............ 2,02 3,95 Haplophragmium latidorsatum ........ 16,3 Fy Cyclammina. cancellata. ©... «4.25 RN Os 3,9 Brady note, chez les deux dernieres especes, des traces d’alumine. | ne ee lan ee ee! Sd eae ae? SO es Amer re, RE 1e ee eS TR NT Me PONS E oe q > EL J’ai pu vérifier les observations de Brady et montrer la pre- sence du fer, vraisemblablement sous forme de carbonate, chez tous les Arénacés que j’ai examinés à ce point de vue. Voici quelques chiffres : Astrorhyza crassatina : Fe Ca (Station 2717. Tubes réguliers RMENDACÉ). 1... .... ANA 1,70322.2.%% (Station 1017. Tubes irréguliers ee ne) PAU Cyclammina cancellata ..... Re Oy eee 6,825 Ces chiffres, qui doivent être doublés environ pour donner la quantité des carbonates de fer et de calcium contenue dans le test de ces espèces, sont très proches de ceux donnés par Brady si l’on compare les Astrorhyza et les Rhabdammina qui sont des formes voisines. [ls sont sensiblement plus élevés au contraire en ce qui concerne Cyclammina; cela peut tenir à la différence d'origine des échantillons, comme le montre clairement l’exem- ple de Rhabdammina abyssorum qui renferme deux fois plus de fer et de calcium aux îles de l’Amiraute que dans l’Atlantique nord. J’ajouterai qu'il existe presque toujours, en même temps que le fer, des traces de manganèse. | Dans tous les cas, il résulte de ces faits que la proportion de carbonate de fer est toujours presque égale ou supérieure à celle du carbonate de chaux dans le ciment minéral élaboré par les Foraminifères arénacés. Les Foraminifères calcaires peuvent eux aussi renfermer dans leur test du carbonate de fer, (certains individus, reconnaissables à leur couleur brune ou jaunätre, en possèdent d’une manière très appréciable), mais celui-ci est en très petite quantité par rapport au carbonate de chaux consti- tuant le test. On peut donc conclure que les Foraminifères calcaires fixent le calcium et l’éliminent sous forme de carbonate en quantité beaucoup plus grande que les Foraminifères arénacés qui, eux, (216) ge fixent le fer et l’éliminent sous la même forme en quantité beaucoup plus grande que les premiers. Or on sait que le carbonate de chaux se préte adnitrablemen: à la formation de coquilles aux formes complexes, et l’on peut même réaliser ın vitro, en répétant les expériences de Harting, des formations qui ressemblent singulierement a des tests de Foraminiferes ou de Radiolaires (fig. 1). Le carbonate de fer ne s’y préte pas. Ainsi s’expliquerait la possibilité pour les Foraminiferes cal- caires de constituer entierement leur test avec le carbonate de Fic. 1. — « Calcosphérites » de Harting. Ces corps, quirappellent par leur aspect certains tests de Forami- niferes ou de Radiolaires, sont obtenus en faisant réagir lentement dans une solution d’ albumine, du chlorure de calcium et du bicar- bonate de soude. NaH ‘CO? ++ Ga Gl* = Na El Ca €O-—- HEE Le carbonate de chaux forme des sphéro-cristaux a structure complexe. Si l’on remplace Ca Cl” par Fe Cl’ ou obtient des structures très irrégulières. : chaux qu'ils élaborent, tandis que chez les arénacés, la coque ne peut se constituer qu’en agglomérant des grains de sable à l’aide du carbonate de fer élaboré. Mais il existe un fait important: calcaires et arénacés se ren- contrent dans les mêmes lieux, sur les mêmes fonds. Ce n’est donc pas le milieu qui détermine l'élaboration chez les uns du carbonate de fer, chez les autres du carbonate de chaux. Il faut alors admettre que c’est l'organisme lui-même qui choisit dans ce milieu extérieur le fer ou le calcium, et qui fixe l’un ou l’autre PA, PP ae UE UT NN rs ann a it ng te PT MR ER eee Ti N te de ces corps avant de l’éliminer sous forme de carbonate par un acte respiratoire. | m Grâce à la facilité avec laquelle on peut déceler le fer (forma- tion de bleu de Prusse ou de sulfocyanure de fer rouge), une partie de ce mécanisme est histologiquement decelable. On sait qu'il existe dans le cytoplasma d’un très grand nom- bre de cellules, et particulièrement dans celles qui ont une fonc- tion élaboratrice, des éléments particuliers que l’on a designes sous le nom de mitochondries et qui jouent vraisemblablement un role dans les phénoménes de sécrétion. Fic. 2. — Aspect des mitochondries colorées par la méthode d’Altmann dans le cytoplasma d’un Haplophragmium. J’ai montré que ces éléments existent chez les Protozoaires, surtout dans la region ectoplasmique où ils constituent, lors- qu'on les altere, la prétendue couche alvéolaire de Bütschli. Si l’on colore par la méthode d’Altmann des coupes de Fora- miniferes arénacés (Cyclammina, Haplophragmium, Astrorhyza) on observe dans le cytoplasma des granulations ou des fila- ments fortement colorés par la fuchsine, particulierement abon- dants dans la couche pariétale (fig. 2), que je crois identiques aux mitochondries des autres Protozoaires. Malheureusement les pieces que j’ai ainsi colorées ayant été fixées a l’alcool, la forme de ces éléments est souvent alteree. Si l'on traite ces mêmes pièces par l’acide chlorhydrique pour déplacer le fer qui peut exister dans le cytoplasma, et si l’on traite par le ferricyanure de potassium pour mettre ce fer en évidence par la formation de bleu de Prusse in situ, on (216) BON EN observe premierement que la region superficielle de la masse cytoplasmique est fortement colorée en bleu, et secondement que, si l’on examine les coupes à un fort grossissement (fig. 3), cette coloration bleue, au lieu d’étre diffuse, apparait net- tement localisée sur ces mémes formations granulaires ou filamenteuses que j’assimile aux mitochondries. Il semble donc que ce soit ces éléments qui fixent le fer. Mais comment se fait. l’elimination ? On observe à la périphérie du cytoplasma toutes les transitions entre des mitochondries typiques et des granula- tions plus volumineuses, de taille irréguliere, correspondant aux Fic. 3. — Mitochondries colorées par la formation in situ de bleu de Prusse, dans le cytoplasma d’un Haplophragmium. grains de sécrétion des cellules glandulaires. Ces grains présen- tent avec intensité la réaction du fer, et semblent étre expul- ses du cytoplasma, car on les retrouve à l’exterieur de celui-ci jusque dans la fine cuticule chitineuse sous-arénacée. Il est impossible, à ce moment, de savoir quelle est leur destinée ulté- rieure, et comment ils abandonnent le fer qu'ils contiennent pour constituer le carbonate du ciment de la coque; mais il est vraisemblable qu'ils se détruisent dans cette région périphé- rique. S'il en est bien ainsi, nous voyons que l’appareil mito- chondrial joue un rôle direct dans la fixation et l'élimination du fer chez les Foraminifères arénacés. Ce fait serait en parfait accord avec la théorie émise par Regaud au sujet du fonction- nement des granulations mitochondriales, qu’il pense capables de fixer tel ou tel corps présent dans le milieu, et de donner en- suite naissance à des grains de sécrétion qui peuvent être expul- ses ou résorbés. | A: | | | La présence du fer sur les mitochondries des arénacés explique la facilité avec laquelle ces éléments peuvent être mis en évidence par la fuchsine, même après une fixation alcoolique. Les mitochondries doivent leur colorabilité spéciale à des corps gras généralement solubles dans l'alcool, d'où l'impossibilité de les colorer après une fixation par un liquide renfermant de l'alcool ou un solvant des graisses. Mais si ces éléments fixent du fer, il est vraisemblable que ce métal forme avec les corps gras constitutifs de la mitochondrie soit des savons, soit des composés d’adsorbtion qui sont précisément insolubles. En résumé, on peut admettre que la difference la plus im- portante qui existe entre les Foraminiferes arénacés et les Fora- miniferes calcaires, est moins d’ordre morphologique que d’or- dre physiologique, et que ce soit le métabolisme particulier à chacune de ces formes qui, en réglant la proportion du fer et du calcium dans les carbonates élaborés, détermine la structure arénacée ou non arénacée du test. (216) er an x Le Bulletin est en dépôt chez Friedländer, ii. Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Saint à Paris. AN Les numéros da Bulletin se vendent séparément aux p ix suivants et franco : | 200. Note sur les Bryopsis de la cöte de Monaco, par M. le Be Se | _fesseur Famincyn, de l’Académie des Sciences de St _ HR aot Petersboung, nn nn en ee nee 05 Kat Température de l'Atlantique Nord er set profon- STATE deurs), par A. HAUTREUX.:.........,.......,.,,.4240,.0 020 La Flore planctonique du Pas de: Calais” en 1906, par Casimir CEPEDE, docteur ès sciences chargé de recherches _ de biologie appliquée aux pêches maritimes........,....… a 15 Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques .… comestibles des côtes de France (avec deux cartes), par J: GUERIN-GANIVET ne Gap do bis ooh eam re ee ee Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Cam- . a Gta OK pagnes de la Princesse- Alice dans l’Atlantique Nord, par. SER, Ed. CHEVREUX EN eR da Need UE SL DÉS a Note préliminaire sur les Annélides pélagiques provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la a ee par A. MaLagquin et F. CARING. View. eee hae a ego Expedition Antarctique du Docteur Charcot a bord du Pourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d’Océa- _nographie physique, par J. Roucu, enseigne de Vaisseau. — ; . — Etude préliminaire des Bryozoaires rapportés: des côtes Ne septentrionales de l’Europe par l'expédition du Jacques- Cartier en 1908, par Mme G. GUERIN-GANIWET ......... 2. : be Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice II, par S. A. S. ALBERT I, PRINCE DE MONACO sc 2: 24020 NN Sur les températures des grandes profondeurs particulie- I rement dans la Méditerranée (Note préliminaire), pars. J.-N. NIELSEN, hydrographe des expéditions du Thor, Copenhagen. u nn a ee EEE The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with : Account of remarkable Variation, by H. J. Hansen..... — Observations faites au Musée. Océanographique de Monaco, Mi N sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium cladonema H., par le D° Alfred HEILBRONN: was ce erate eh Ren — Contributions au systéme des Méduses, basées sur des formes ar bathypélagiques des Campagnes Scientifiques de S. AS Se le Prince de/Monaco (suite), par le D* Otto Mais. 22 Etudes sur les Gisements de ‘Coquilles comestibles. a a A Côtes de France: ‚la Presqu' ile du Cotentin (avec deux NN cartes), par L. JouBin..............,...........44...220 ees — Arcturidés nouveaux provenant des campagnes de la Prine coke cesse-Alice ou appartenant a Musee er a _ de Monaco, par R. KGHLER occ eee ete eee eee ee none Se Lis 4 Diagnoses de quelques espèces nouvelles. de Bryozoairess. Cyclostomes . provenant des Campagnes oa herd ge accomplies par S. A. S. le Prince de Monaco, à bord Oe la Princesse-Alice (1889-1910), par Louis CALVET.. RAA EE — La constitution du test chez les Foraminifères arénacés, : MEN DATE, FAURÉ-FREMIET, ed... less nenn Qu PRES © | MONACO. — IMPR, DE MONACO. © (Fondation ALBERT. Ter, Prince DE ® Monaco) IN ds Cie ae Bee à Les Anses de la Cote occi cidentale du Finistère eh, Da rchipel . de Sein. } (AVEC UNE CARTE) : Î 4 | # = f PAR J. GUERIN- GANIVET fr ) ' Docteur ès-sciènces He if ohn? ANRT ‘Naturalis ste attaché au Service Scientifique des Pêches au u Ministère | de la! Marine 00000 XDD > Les: auteurs sont priés de se > conformer aux ant Les ips AE à PR AS | PANNE SACRA ae 2° Supprimer autant que possible les abréviations. x a 3 30 D _ bibliographiques. | ; 14 Ecrire en Meseee tout nom scieciique latin. |. calques les recouvrant. ae ge Faire les ombres a au trait sur. papier ordinaire ou au crayon n noir : | papier Prose a tats | LORD As de a = ‘suivant le tarif suivant : LA 3 =o x ar Aal EC ex. 200ex | \ — y — — ” be tan “On quart. de feuille . ANA aL ae 4 5f20 | 618 to | 10 Sue Une /demi-feuille,........| 47016701 8 80 | 11 123 ae ; ‚ Une a entiere.......|..,8 eo is 80 113 80 | 10: 20 © I] faut ee celui des planches quand il ¥ a à lieu sui an e: 2 ve ce de eee a re nie REN > eh bi PAT uhren NUE TR i mney eye, alt Be Era à N RE a ae x Po Vol ER % LA iy ce BULLETIN De to lLNS TITUS OCÉANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) No 217. — 10 Septembre 1911. NOTES PRELIMINAIRES SUR LES Gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France!" Les Anses de la Cote occidentale du Finistere et larchipel de Sein. (AVEC UNE CARTE) PAR J. GUERIN-GANIVET Docteur és-sciences Naturaliste attaché au Service Scientifique des Péches au Ministere de la Marine La region qui fait l'objet du présent mémoire comprend exactement ce qui restait à explorer de la côte finisterienne pour que la totalité des productions conchyliologiques des côtes continentales de la Bretagne soit maintenant complétement connue ; il restera en effet, et ce sera l’objet d’un mémoire ulté- rieur, à publier le résultat des recherches de même ordre faites dans l'archipel de Molène et à l’île d’Ouessant. De même que pour les côtes de la rade de Brest et pour celies des côtes occidentales du Finistère situées plus au nord, (1} La liste des notes précédemment parues est la suivante: 1° GUÉRIN (J.) — Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — Les côtes de la Charente-Inferieure, (Comptes rendus de l’Association française pour l’Avancement des Sciences, Congres de Grenoble, t. XXXIII, p. 825-852, pl. ıv). 1904. 20 JouBin (L.). — Idem. — Les côtes de la Loire a la Vilaine, (Bulletin du Musée Océanographique de Monaco, n° 59). 1906. 30 GUÉRIN (J.). — Idem. — Le golfe du Calvados, (loc cit. no 67). 1906. 4° Jougin (L.). — Idem. — La région d’Auray (Morbihan), (Bulletin de l’Institut Océanographique, no 89). 1907. apy ee LEM, ye) he ote ee oie ee is l’examen du littoral de la presqu'ile de Crozon et de la pres- qu’ile d’Audierne n’est pas des plus faciles ; j’ai déjà fait men- tion dans les deux mémoires qui traitent des deux régions pré- citées [1, (19° et 20°)], de la difficulté et même de l’impossibilite materielle d’explorer la cöte occidentale du Finistere dans tout son detail : la violence des courants de marée en est la cause exclusive dans certains cas; dans certains autres, c’est la dispo- sition tropabrupte des roches qui la constituent quirend l’explo- ration impossible à pied, et, dans ce même et dernier cas, l’explo- ration par bateau reste subordonnée à la possibilité de travailler par une mer exceptionnellement calme à cause de l’intensité du ressac ; c’est surtout cette dernière cause quil faut invoquer pour justifier des imperfections certaines de ce travail en ce qui concerne la côte méridionale de la baie de Douarnenez, quel- ques points de la presqu’ile de Morgat et la plus grande partie de la cöte méridionale de la presqu’ile d’Audierne située entre la pointe du Raz et celle de !’Ervily. Les périodes de calme sont en effet rares dans une région tres ouverte aux vents dont la direction dominante oscille cons- tamment entre le N. W. et le S. W., et.qui présente precise- ment ce caractere d’étre découpée en promontoires élevés dont la verticalité rend l’acces difficile. II a donc été nécessaire de m’entourer, pour ce qui a trait à ces portions du littoral, des renseignements les plus précis qu'il m’a été possible d’obtenir, et c’est d’après ceux-ci que les gisements de mollusques compris -50 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Idem. — L’embouchure de-la Loire, la: Baie de Bourgneuf et les côtes de Vendeee, (loc. cit., n° 105). 1907. 6° Joupin (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — La côte Nord du Finistere, (loc. cit., n° 115). 1908. ee Jougin (L.). — Idem. — Le Morbihan Oriental, (loc. cit., n° 116). 1908. : 80 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — L’estuaire de la Gironde, (loc. cit., n° 131), 1909; et Travaux scientifiques du Laboratoire de Zoologie et de Physiologie maritimes de Concarneau, t. I, fasc. 2, 1909. 99 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Jdem. — La côte des Landes de Gascogne et le bassin d'Arcachon (loc. cit., n° 135), 1909; et Travaux scientifiques du Labo- ratoire de Zoologie et de Physiologie maritimes de Concarneau, t. I, fasc. 5, 1909. | à a Journ (L.). — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — La côte de Lannion a Treguier (loc. cit., n° 136), 1909. ! i 11° Jougin (L.). —-/dem. — La côte de Tréguier a Paimpol; Vile des Brehat (loc. cit., n° 139). 1909. YA 120 Jousın (L.). — /dem. — La baie de Saint-Brieuc (loc. cıt., no 141). SN 1909. ae LP Ce EL rl eal ane.) ee OE RS ENCRES NE PET Zen A - RE Pr EE AR a Te hc tt MA ‘Ke ‘ie KR 4 LS RE teas os ae DA AR ee oid EN NER + : | R re ae ape br SUR" 3 M nr dans ces régions inaccessibles ont été portés sur la carte ; mais il faut ajouter qu'ils ne l'ont été qu'après constatation d’une concordance parfaite dans les assertions des agents de la Marine et des pêcheurs expérimentés à la complaisance desquels j'ai cru devoir faire appel; qu'il me soit permis, à ce propos, de remercier MM. Margot, Dasse et Le Poncin, Administrateurs de I’Inscription maritime à Camaret, à Douarnenez et à Audierne, tant pour l'empressement qu'ils ont mis à me docu- menter que pour les facilités et relations qu’ils m'ont procurées en cours de voyage. La carte qui accompagne ce travail est due, comme toutes les précédentes, à la libéralité de S. A. S. le Prince de Monaco ; je le prie de vouloir bien agréer mes sentiments de respectueuse gratitude. * * * La cote finistérienne comprise entre la pointe du Toulinguet (pointe occidentale de la presqwile de Crozon) et la pointe de Penmarc’h présente une configuration trés spéciale qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans toute l’étendue des côtes bretonnes. La cöte est en effet remarquablement découpée par deux anfractuosités profondes : la baie de Douarnenez et celle d’Audierne ; comme dans le cas de la rade de Brest, cette disposition est une conséquence de l’action des eaux marines qui s’exerce beaucoup plus rapidement sur les roches tendres, 130 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires... L'ile aux Moutons et l'archipel des îles de Glenan (loc. cit.,n° 154),1909 et Travaux scientifiques... few. asc...) 1900. 140 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Idem. — La côte morbthannaise de la rivière d’Etel à l’anse de Kerguelen (loc. cit., n° 155), 1909, et Travaux scientifi- mes tl -1asc.-7.), 1900. 150 GUÉRIN-GANIVET (J.). — Idem. — La côte méridionale du Finistère comprise entre la pointe de Penmarc'h et la pointe de Trévignon ‘loc. cit., 903,0. 1010 et lravaux Scientifiques... t. Il, fase. r.), 1910. 160 JouBin (L.). — Etudes sur ces gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — La baie de Saint-Malo (loc. cit., n° 172). 1910. 170 Jousin (L.). Idem. — La baie de Cancale (loc. cit., no 174) 1910. 180 GUERIN-GANIVET (J). — Notes preliminaires.... La cöte méridionale de la Bretagne comprise entre le plateau de Kerpape et la pointe de Trévi- SHon (loc. cıt., n° 178, 1010 et Travaux Scientifiques... t. II. fasc. 2). 1910. 19° GUERIN-GANIVET (J.). — /dem. — La rade de Brest (loc. cit. no 103 al yaux scientifiques. .,..... ti LIE fase oy roro 209 GUERIN-GANIVET (J.). — Idem. — La côte occidentale du Finistere comprise entre le hävre de Guissény et le goulet de Brest. (loc cit., no 203, Bon er travaux Scientiiiques.:..t. Hf. tasc- 6), 1910. 21° JouBIN (L.). — Etudes... La presqu'île du Cotentin (loc. cit., no 213). IOII. - (217) a ae l’abrasion provoquant leur démantellement et formant des baies. que circonscrivent des promontoires formés de roches résis- tantes ; la baie de Douarnenez en est un des plus frappants exemples, et les schistes phylladiens qui la délimitent entre l’anse d Archéven et la pointe de Pen ar Vir, témoins d’assises plus avancées que la mer a depuis longtemps détruites, reculent continuellement sous l’action des eaux : des anses peu pro- fondes se creusent (anse du Caon, la Lieue de Gréve, anses de Kervigen et de Tréfentec, anse d’Archéven) et se séparent en même temps les unes des autres par des pointes peu impor- tantes qui s’émoussent elles-mêmes constamment en raison de leur peu de résistance (pointes de Pen ar Vir, du Bellec, de Kerric et de Kéréon (ces deux derniéres ne meritent deja plus ce nom), de Talagrup, de Lanvillau et de Tréfentec. La consé- quence de cette action est une régularisation remarquable du: littoral qui parait s’opposer a l’allure déchiquetée de la pres- qwile de Plougastel dont la saillie est très avancée dans la rade de Brest ; les mémes causes président cependant a des faits en apparence discordants : mais le travail de régularisation est contrarié dans la rade de Brest par la présence de bancs gréseux résistants qui alternent avec les roches tendres, tandis que dans la baie de Douarnenez aucun obstacle ne s'oppose au recul incessant et au remaniement accéléré du littoral. Ce sont d’ailleurs les mêmes causes qui ont présidé au creu- sement des petites anses situées dans la partie occidentale de la presqu’ile de Crozon (anses de Port-Naye et de Pen Hat (1), de Pen-Hir et de Dinant), l'orientation différente des anses étant due aux effets de bouleversements tectoniques qui ont soumis à la destruction par les flots des couches géologiques d’äges différents (2); cependant l'orientation de ces couches montre et explique nettement pourquoi ces anses sont deux à (1) L’anse de Pen-Hat, dont le nom a été omis sur la carte annexée à ce travail, est comprise entre la pointe du Toulinguet et la pointe de Pen Hir. (2) Je n’insiste pas sur ces faits et renvoie, pour plus de details, aux travaux suivants qui, bien qu'ils aient donné lieu a des interprétations différentes, précisent au mieux les raisons de la configuration littorale de cette region: Barroıs (CH.). — Presqu’ile de Crozon (Bull. Serv. carte géol. Fr., t. X, 1809). KERFORNE (F.). — Etude sur la region silurique occidentale de la pres- qu’ile de Crozon (Bull. Soc. Sc. Med. Rennes, t. X, pp. 1-234) 1901. 77 Azkma (L.). — Note sur la tectonique de la pointe occidentale du Finistere HONG Mee deux opposables (celle de Port-Naye à celle de Pen Hat, celle de Camaret à celle de Pen Hir), les mêmes formations géolo- giques étant attaquées simultanément à leurs deux affleurements littoraux par une mer constamment agitée. Dans la presqu’ile de Morgat, au contraire, de hautes falaises, dont l'altitude atteint roo mètres, contrarient l’action des vents dominants et assurent un calme relatif sur son flanc oriental ; aussi les anses n’y sont-elles que peu importantes ; les grès armoricains qui s'étendent d’ailleurs de la pointe de Morgat à celle de Rostudel, et qui affleurent au fond de l’anse de Saint- Nicolas, offrent une résistance trop grande à l’action des eaux pour que le creusement des anses prenne le caractère relative- ment accéléré des mêmes formations sur la côte occidentale. La côte comprise entre Douarnenez et la pointe du Van offre un aspect très différent; sa structure est exclusivement granulitique ; d'une allure générale très rectiligne, elle est au contraire très déchiquetée dans son détail, des pointes aiguës très avancées et très élevées, d’une altitude moyenne oscillant entre 70 et So mètres, délimitant des anses aux flancs abrupts et généralement inabordables ; toutes ces pointes sont en ligne droite attestant en quelque sorte l'égalité et la simultanéité de l'érosion sur tout le littoral nord de la presqu'ile d’Audierne. Bien que d'altitude moins élevée, le littoral sud de cette pres- quile présente la même structure, du moins entre la pointe de pouc li et celle du Raz ; cependant des baies ou des anses un peu plus importantes s'y dessinent (baie du Loch, anse du Cabestan, rade d’Audierne). La terminaison de cette immense presqu ile vers l’ouest présente une échancrure : la petite baie Mes irepasses est en effet creusée par la mer entre ses deux pointes occidentales et précisément dans la zone de moindre résistance due a la présence des schistes carboniféres qui, s’étendant suivant son axe longitudinal, forment a l’ouest le fond de l’étang de Kerloc’h, séparé de la baie des Trépassés par une ligne de dunes. Enfin, vers le sud-ouest, toute l’etendue littorale de la baie d’Audierne s’étend en quart de circonférence jusqu’a l’anse de Beni, Soc. Sc. nat, Ouest France, (2}, t. ES Ppe 197 177, NP I IXVIT xx) 1909. AZÉMA (L.). — Note sur les nappes de charriage dans la région de Cama- pet (Bull. Soc. Sc. nat. Ouest France, (2), t. X, pp. 55-62) rgro. (217) Ne la Torche, mais en devenant de moins en moins abrupte, surtout a partir de la pointe de Souc’h ; de Plouzevet a Notre Dame de Penhors, la cote présente encore quelques affleurements rocheux, mais des plages apparaissent, et une grande plage s’etend sans interruption jusqu’aux roches de Penmarc’h. Au large de la pointe du Raz, les derniers vestiges du socle continental sont représentés par Vile- de Sein et Tarchipel d’ecueils qui l’environnent, et dont les roches de Madiou repré- sentent, au large du phare-d’Ar Men, les ecuelle ik plus occidentaux. Ainsi qu’on le voit, c’est toujours la méme loi qui a présidé dans toute cette région a la formation des baies ou des anses, et le facies géographique résultant est bien différent d’une côte à rias typique ; la présence des rias véritables n’est cependant pas incompatible avec les effets de cette denudation qui s’accom- plit inévitablement dans des directions parallèles aux plisse- ments continentaux ; deux rias existent d’ailleurs, seules habi- tables en fait dans toute cette étendue de côte abrupte et inhos- pistalière : le Port Rhu (ou rivière de Pouldavid) et le Goyen, et c'est sur leurs rives que se sont établis les deux seuls ports de pêche de la région : Douarnenez et Audierne ; tout le reste du littoral, presque constamment balayé par les vents d'ouest est, en effet, caractérisé par une dispersion très grande de la population, surtout dans la presqu’ile de Crozon, et ce fait, mis en évidence par Roserr (1), est absolument unique dans toute l'étendue du littoral breton; il est la conséquence la plus immé- diate de laridité, corrélative elle-même du régime éolien. Dans tout le voisinage des côtes, les fonds sont rocheux ; cependant il n’en est pas toujours absolument ainsi : en général le fond des baies est nettement envahi par les sables, et c'est le cas des petites anses de la côte occidentale de la presqu'ile de Crozon (anses de Pen-Hat, de Pen-Hir et de Dinant) et des plages occidentales de la presqu'ile de Morgat, où l’on rencontre un sable peu riche en mollusques, et même parfois complète- ment azoïque, en raison de la grosseur de ses éléments ; c’est aussi, partiellement du moins, le cas de la baie de Douarnenez; entre le cap de la Chèvre et le Port Rhu, l’envahissement des (1) Rogerr (F.). — Densité de la population en Bretagne, calculée par zones d’egal éloignement de la mer. (Bull. Soc. Sc. Med. Rennes, t. XIV, PP: 40-77 et 120-191, et Travaux scientifiques de l'Université de Rennes, t. IV, pp. 119-226), 1905. L i =: % 3 — 7 — rivages par les sables a dissimulé le pied des falaises qui bor- dent le littoral, et il s’est ainsi formé des plages importantes, comme à Morgat, par exemple, où les falaises entaillées forment des grottes admirables que-la mer envahit à marée haute, ou comme la Lieue de Grève et les plages situées au nord et au sud de la pointe de Tréfentec. La côte septentrionale de la pres- qu’ile d’Audierne est d’ailleurs contiguë à des fonds de sable qui s'étendent sans interruption de Douarnenez à la pointe du fame © est surtout entre cette côte et le cap de la Chevre, a l'endroit où la profondeur atteint son maximum, que s accumu- lent les sables et gros graviers, soit qu'ils proviennent de la côte immédiatement voisine, soit qu'ils soient charriés des régions les plus orientales de la baie par les courants de jusant. Par places, les fonds rocheux apparaissent cependant dans la baie de Douarnenez, plus particulièrement en son centre, incomplètement recouvert par les vases ou sables vaseux que la destruction des phyllades provoque inévitablement. Dans la baie d’Audierne, il ny a de fond sableux dans le voisinage du littoral qu’entre l’embouchure du Goyen et la pointe de Pen- marc’h ; à quelque distance de la côte cependant, les rochers de la Gamelle se prolongent vers l’est pour former le plateau sous-marin de Penhors. Seule la partie occidentale de la pres- qu’ile d’Audierne et sa partie méridionale, de la pointe du Raz elle de | Mrvily, sont reliées à l'ile de Sein et à son essaim d’ecueils par des fonds rocheux dont les plus grandes profon- deurs atteignent 40 mètres en plein milieu du Raz de Sein, qui n’est d’ailleurs, en fait, qu’une solution de continuité à travers l’apcienne pointe avancée qui s’etendait au large d’Ar Men et dont les roches de la Basse Froide forment actuellement l’extrème limite sous-marine. La distribution des isobathes suit la loi déjà indiquée à pro- pos de la rade de Brest (1) : ıls sont d’autant plus voisins de la côte que la disposition abrupte de celle-ci est plus manifeste ; c’est ainsi qu’à l’ouest de la presqu’ile de Morgat et surtout dans la partie septentrionale de la baie de Douarnenez, leur écartement est notable, mais ıls se rapprochent déjà beaucoup plus dans le voisinage des crêtes élevées de la côte nord de la (t) GUÉRIN-GANIVET (J.). — Notes préliminaires. La rade de Brest, acre. 1° 195, ıgrı et Travaux Scientiques. ..:,. 211, fasc.5}, roro. (217) presqu ile d’Audierne, et encore beaucoup plus des flancs nord. et sud du plateau sous-marin de Vile de Sein; la faible altitude de cette ile n'infirme d’ailleurs nullement le fait général pré- cité : il faut en effet se rappeler qu'il y a là un effet de la dénu- dation marine sur une ancienne pointe continentale beaucoup plus avancée que la pointe actuelle, et dont les caractères n'étaient sans doute pas différents de ceux de la presqu’ile d’Audierne. Le régime marin n'est pas sans grande analogie avec celui de la côte septentrionale du Finistère ; la région est en effet tourmentee par des courants violents qui rendent la navigation extremement dangereuse ; la vitesse des courants dans le Raz de Sein est aussi considérable que dans le passage de Fromveur, qui sépare Tile d’Ouessant du continent, et les passes ne sont guère franchissables en toute sûreté que par temps calme et au moment des étales de marée. Les côtes étudiées dans ce travail dépendent de trois quar- tiers maritimes : 1° Le quartier de Camaret, dont le littoral septentrional a déjà été étudié dans un autre mémoire (1); il ne sera donc ici question que des cötes occidentales et méridionales, administra- tivement limitées au ruisseau du moulin de Saint-Nic, qui aboutit sensiblement au milieu de la Lieue de Greve (A); 2° Le quartier de Douarnenez, qui s'étend de ce point à la limite des communes de Poullan et de Beuzec-Cap-Sizun (B); 3° Le quartier d’Audierne, qui comprend tout le reste de la côte et l’archipel de Sein, et s’etend dans la baie d’Audierne (1) Tous les gisements qui sont indiqués dans la partie supérieure de la présente carte et dont les numéros sont situés dans des carrés sont ceux qui figuraient sous les mêmes numéros dans la carte de la rade de Brest; cette notation, déjà utilisée dans d’autres cartes, a été créée afin d'éviter toute - confusion entre les gisements dont il est question dans ur travail et ceux dont il est question dans des travaux antérieurs. Je ferai remarquer de plus que la teinte conventionnelle des Littorina littoralis, qui a été portée sur la carte de la rade de Brest dans les endroits qu’elle présente en commun avec la présente carte, n’a pas été reproduite : il m’a semblé en effet inutile d’ajouter ici une couleur qui n’avait aucune raison d’être utilisée, tout le reste du littoral étudié dans ce travail ne présentant aucune particularité digne d’être figurée relativement à ces animaux. ee PT RS ee CT ation? NOT RR ee Ne ee = Me ant: A ER Da u 3 Re RT RS RO ON, Aldea AS ae i a eek ERDE NEE 9 À 7 — 9 — jusqu’à la limite de séparation des communes de Plouvan et de Treguennec (étang de Trunvel) (C) (limite commune avec le quartier de Quimper). HUITRES INDIGÈNES I. GISEMENTS NATURELS Il n’y a rien à signaler actuellement en ce qui concerne la production naturelle des huîtres dans toute cette région du Finistère. Cependant, il est important de mentionner qu'il y existait autrefois des gisements naturels, bien qu'ils n’y aient jamais été très productifs. Le plus important des deux, d’après les renseignements que j'ai pu recueillir, est l’ancienne huitriere des Verrès (7), qui occupait plusieurs hectares dans le voisinage des roches du même nom, à deux milles environ de la plage de Morgat ; quelques rares coquilles s'y rencontrent encore, mais elle n’est plus fréquentée. | La deuxième huitriére naturelle dont l'existence m'a été signalée est celle de Vile de Sein (2); elle était d’ailleurs insi- gnifiante quant à son étendue ; mais le fait est fort intéressant en lui-même : c'est en effet la seule huitriere qui ait jamais été signalée dans les archipels de la côte armoricaine, et précisé- ment dans une région où la violence du régime marin ne per- mettait guère de supposer a priori qu'il en avait Jamais existé. Ps presence de cette huitriere fut la raison d'être d’un ancien parc qui, comme le gisement, n'existe plus depuis bientôt trente ans. ILES PARCS D ÉLEVAGE L'industrie ostréicole eut il y a quelques années une certaine activité dans le quartier d’Audierne; mais les quelques parcs qui existaient alors sont devenus peu à peu de moins en moins nombreux, et, en fait, on ne fait plus actuellement d’ostréicul- ture à Audierne. I] existait encore sept parcs dans le Goyen en 1882, et leurs emplacements sont indiqués sur la carte au point (3) (Parcs de lanse Rivet, de Suguenson, de Roz ar Garrec, de Beg an Truc, de la Pointe Paouen et de lanse Stum) et au point (4) (Parc de lanse du Mole); en 1908, il n'en existait plus que | (217) — 10 — deux, ceux de Suguenson et de la pointe de Paouen; actuelle- ment, ces deux parcs ne sont méme plus exploites, bien que les concessionnaires n'aient pas encore abandonné l'exploitation, — Il MOULES La production naturelle des moules est beaucoup plus inté- ressante que celle des huitres. Toutes les moulières sont éta- blies sur roches, mais leur répartition sur le littoral est loin d’être homogène, ce qui tient aux conditions variées dans les- quelles les roches sont exposées vis-à-vis du ressac. Les roches qui bordent la pointe du Toulinguet (5) et les rochers isolés du même nom situés dans le sud-ouest (6) pré- sentent des moules d’une manière inconstante, malgré l’exposi- tion au ressac qui parait cependant très favorable à leur déve- loppement ; elles sont abondantes, mais petites, sur le flanc occidental du puissant massif rocheux de Pen Hir et sur les Tas de-Pois (7), et ten est de meme sur les flancs du Chäteau de Dinant (8) et sur tous les petits rochers qu'on trouve en se diri- geant vers ‘le sud j jusqu’a la pointe de Kervoux [pointe de Lost- marc’h (9)] et sur les roches isolées du large [la Chevre, le Che- vreau, lile Guéneron (70)]. Au cap de la Chevre, les mouliéres revétent surtout les Hancs ouest et sud (zz), mais la Prodicyey des moules y est assez inconstante. La baie de Douarnenez présente un exemple parfait de l'influence qu’exerce l'amortissement progressif des vagues sur le développement des moulieres; on constate en effet que l'immense arc de cercle que-forme cette baie entre le cap de la Chèvre et la localité de Douarnenez en est, en fait, à peu près complètement dépourvu; c’est en effet en quantités insigni- fiantes que les moules s’observent aux pointes du Dolmen (72), de. Rostudel (73), de Saint-Ernot{r4) et de Morgat (75) :-elles y sont d’ailleurs chétives et encore plus petites sur les piliers rocheux des grottes-de Morgat (16), à la pointe de Treberon à l’ile-de Laber (77) et ala. pointe:de Freboul (za); es com peut-être plus serrées et plus.développée sur les rochers isolés — des Verres, sur le Taureau et sur la Pierre profonde. Mais on en chercherait vainement entre la pointe de Treboul et celle de Leidé, au nord de la presqu’ile d’Audierne : le naissain que j'ai observé à la pointe de Trefentec parait être tout à fait excep- tionnel. Il y a là, certainement, une conséquence de laffaiblis- sement progressif de la force des vagues ; mais la disposition des autres gisements de la baie conduit à se demander si c’est bien la la seule raison de l'absence de moulières : la nature du substratum ne serait-il pas une autre cause suceptible d’en régir la répartition ? Il m'est impossible d'affirmer quoi que ce soit à cet égard, mais ce qu'il y a de certain, c’est que, dans la baie de Douarnenez, il n'y a pas de moules partout où il ya des schistes. alors qu'elles existent partout où la côte est gra- nulitique (1). Par contre, les vents d'ouest et de nord-ouest, qui sont les vents dominants de la région, déterminent sur la côte septen- trionale de la presqu’ile d’Audierne des conditions tres diffé- rentes, et on trouve des moules sur la presque totalité des gra- nulites qui la constituent ; mais on peut suivre le développe- ment progressif des moules de l’est à l’ouest, et constater en particulier qu’aux endroits où l’action de la mer est très atté- nuée, elles sont moins abondantes ; c’est justement le cas pour la portion de côte comprise entre la pointe de Leide et celle de la Jument : les moules y sont rares (20); elles sont, par contre, déjà plus nombreuses entre cette dernière pointe et celle du Millier (27), à partir de laquelle le cordon moulier présente une petite discontinuité, mais pour ne plus subir ensuite d’inter- ruption jusqu’à la pointe du Van (22), et même jusque dans la baie des Trépassés ; les moules sont d’ailleurs très développées vers l’ouest, et les moulières situées sur les rochers des Crom, de Danou ct de Douellou, qui sont à l’entree de la baie les principaux écueils isolés de la côte, rappellent tout a fait les roches recouvertes a la fois de moules et de Pollicipes cornu- copiae Leach des îles de Glénan. D'ailleurs ces Cirripèdes se (1) Les schistes ne paraissent pas, en effet, constituer un substratum susceptible de favoriser la fixation des moules; il me parait remarquable qu'elles ne s’y rencontrent que rarement : le cas des rives méridionales de la presqu'ile de Plougastel, dans la rade de Brest, n’apporte-t-il pas une confirmation acette hypothèse? Les moules y sont en effet très rares et Jamais situées sur les roches ; sans doute on peut encore objecter avec de Justes raisons que le ressac ou toute autre influence des vagues sont encore ici tres atténués, et que rien n’est moins demonstratif; mais je ferai remar- quer que les moules sont encore bien plus soustraites à ces influences dans la rivière de Chateaulin, et cela n'empêche pas qu'elles y pullulent. (217) 7 AO er rencontrent en abondance sur beaucoup de rochers de cette cöte et en particulier à l'extrémité occidentale de la presqu île d’Audierne (Pointes de Brézellec et du Van). La côte sud de la baie des Trépassés, le promontoire du Raz et toute la côte granulitique qui s'étend au sud jusqu’à l'entrée de la petite baie du Loc’h (23), de même que les roches” de la pointe du ‘Castel (23) et l'extrême limite des foches de Pen an Enes (24) sont également productrices de moules ; mais le cordon moulier ne se compare pas en fécondité avec celui de la côte septentrionale ; 1l perd même assez rapidement de son importance, et le reste de l'étendue du littoral de la baie d’Au- dierne n’en présente pour ainsi dire plus trace; deux petits sisements insignifiants doivent cependant étre signalés, lun en face du moulin de Lestuyen [gisements de Porz ar Breval (25 |, l’autre en face celui de Lanvorn [gisement de Canté (26). Dans l’archipel de Sein, les moules sont generalement fort belles; les gisements les plus étendus sont naturellement ceux qui sont situés sur les affleurements rocheux des laisses de basse mer de Vile; l’un des plus importants, celui des Millinou (27), occupe les-rochers septentrionaux de l’île, ; les moules envahissent d'ailleurs les rochers du voisinage, Vas Kern, Karek ar K’hor, Baselmet, Men Simon, Platinek Error; dans le sud-ouest de ce gisement se trouvent celui d’Ar Fot et de Goulvanic (28) et vers l’ouest ceux d’Ar Forn et d’Ar Iflliscou (29) qui sont également importants ; un autre gisement s’etend de la petite presqu’ile d’Ar Caren au Pont, des Chats et a Gouelvan (30), en contournant ainsi à l’est de la petite ile isolée de Kélourou, autrefois rattachée à Vile de Sein et qui s’en sépare aujourd'hui à marée haute ; des moules se rencontrent encore sur les rochers du Chat, de Nerroth, de Pembarra, d’Ar Vas Du; il est d’ailleurs inutile d’insister sur ce fait que tous les écueils occidentaux de l'archipel (tous réunis sur la carte sous le n° 31) sont recouverts de moules, ainsi que les flancs des rochers isolés de Tévennec et de Kereon (32), dela Meme, et des rochers qui la separent de la pointe du Raz : Gorlegreiz, Trouziard, etc. Malgré Pabondance des moules dans le quartier d’Audierne, celles-ci ne sont guères exploitées, en raison de la difliculte réelle qui résulte de la disposition des gisements ; les pécheurs quien font la cueillette utilisent plutöt les moules comme appat ; FETTE Fi art nn io. elles sont d’ailleurs maigres en general, et l’exportation est absolument nulle ; les meilleures sont celles de l'ile de Sein, et, sur la cöte septentrionale de la presqu’ile d’Audierne, celles qui se pechent aux abords des pointes de la Jument et du Millier. III MOLLUSQUES DIVERS Les Haliotides (Haliotis tuberculata Lin.) ne sont pas abon- dantes à l’ouest et au sud de la presqu’ile de Crozon ; il n'ya en effet qu'entre la pointe de la Tavelle et la pointe de Portzic et à la base des rochers situés au nord de la pointe de Dinant qu'on les rencontre et encore en faible quantité ; tout le littoral nord de la baie de Douarnenez en est dépourvu ainsi que la côte ouest, bien que l’on en rencontre cependant quelques individus a la pointe de Trefentec (79). Par contre, on en trouve sur la côte méridionale de la baie partout où les blocs déplacables leur fournissent un lieu de séjour favorable; on les observe ainsi à peu près partout sur toute la côte rocheuse, mais c’est surtout entre la pointe de Brezellec et la baie des Trépassés qu elles existent en très grande abondance. Dans la baie d’Au- dierne, elles ne se rencontrent qu’en faibles quantités à l’extré- mité des roches de la pointe de l'Ervily et celles qui bordent la côte entre Portz ar Poulhant et Notre-Dame de Penhors; la production était beaucoup plus importante en ces deux der- niers endroits il y a quelques années. Dans l'archipel de Sein, la répartition est la même que celle des moules, tant dans les parages immédiatement voisins de Vile qu'à la base des écueils entoures de rocailles. Les bigorneaux (Littorina littoralis Lin.) ne sont générale- ment pas tres répandus dans ces regions; on en trouve peu, et les seuls points où l’on peut en signaler plus particulièrement la présence sont les roches situées à l’entrée du Port Rhu (ile Tristan, rocher Coulinet), et, dans la baie d’Audierne, la cöte rocheuse comprise entre l’anse de Portzen et la baie du Loc’h. Les palourdes (Tapes decussata Lin.) existent également dans la plupart des gréves ; mais elles sont extrémement rares et il existe dans l’esprit des populations la méme confusion que celle que j’ai déja signalée dans mes deux précédentes notes: 5 (217) toutes sortes de Lamellibranches (Donax, Tellina, Scrobicularia, Tapes) paraissent être confondus sous le nom de palourdes ; la veritable palourde est rare dans les sables cötiers; elle se ren- contre dans l’anse de Pen Hat (34)-et celle de Per tiny 237 tout le littoral de la presqu’ile de Morgat en est complètement depourvu; mais elle réapparait, toujours en faible quantité, dans les sables de Morgat (39), dans ceux qui séparent la pointe de Tréberon de celle de Tréboul et dans l'estuaire de Faber (go et 41); toutes les anses qui délimitent à l’ouest la baie de Douarnenez en produisent quelques-unes (42 à 44), ainsi que les sables vaseux du Port Rhu (47). Enfin la partie profonde du Goyen, entre le pont d’Audierne et Pont-Croix (48) et la petite plage qui circonscrit le petit port de Vile de Sein (zg) sont les seuls endroits du quartier d’Audierne ot elles se rencontrent. Les sourdons ou coques (Cardium edule Lin.) sont un peu plus fréquents que les paiourdes, mais sans être abondants ; ils sont rares à l’ouest et au sud de Ja presqu'île de Crozon; les plages du Caon (42), de la Lieue de Greve (43) et de Tréfentec (44), ainsi que les sabies du Port Rhu (47) en contiennent en quantités plus appréciables. Dans le quartier d’Audierne, ils sont exclusivement localisés dans le Goyen (48), depuis son embouchure jusqu’a Pont-Croix. Les praires (Venus verrucosa Lin.) sont également tres rares; cependant on en trouve dans le Goyen, mais encore moins facilement que Jes palourdes, et à l’ile de Sein, entre le port d’abri et les rochers de Gouelvan (49 et 57) et au sud, à lest de la pointe d’Ar Guéveur (50). Les couteaux (Solen vagina Lin. et S. ensis Lin.) sont relati- vement plus abondants que les autres espèces de Lamelli- branches ; les anses de Pen Hat (3%), de Pen Hir (35) et de Dinant (36) en contiennent, ainsi que la plupart des gréves de la baie de Douarnenez, depuis celle de Saint-Ernot (37) a celles d’Archeven (45) et du Grand Ris (46); quelques exemplaires se pêchent également dans la rivière de Pouldavid (47) ; je n’en ai pas rencontré et personne ne m'en a signalé dans toute l'étendue de la presqu'ile d’Audierne et dans l’archipel de Sein. Les myes (Mya arenaria Lin.) ne forment qu'un petit banc dans la hävre de la riviere de Laber. Les coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus Lin.) forment par contre des gisements importants. L’un des plus petits et en méme temps l’un des plus appauvris actuellement est celui qui occupe la place de l’ancienne huitriere des Verres (52) ; son étendue est assez restreinte et l’exploitation à peu près délaissée. Un deuxième banc est situé à quatre milles environ au sud de l'entrée de la rivière d’Audierne (53); il est bien connu et est ezploie par les pêcheurs. Mais les emplacements les plus importants sont inconstablement ceux de l’île de Sein : ceux-ci sont au nombre de trois et entourent en quelque sorte au nord et au sud les flancs du plateau sous-marin d’où émerge l'archipel: l’un d’eux (54) occupe la région nord du Pont par 60 à 65 mètres de profondeur ; un second tout aussi étendu occupe une grande partie de la chaussée de Sein par 30 à 40 mètres de profondeur ; em un troisième est compris entre l’ilot de Tévennec et l'île de Sein par 40 mètres de profondeur moyenne. Malgré les courants de la région ces gisements ont une certaine stabilité ; leur exploitation, généralement contrariée par les gros temps, n’est pas facile et cette difliculté naturelle est aux mieux com- patible avec leur conservation ; mais la présence de ces bancs est intéressante dans des régions aussi tourmentées par les courants que les abords de l’île de Sein ; elle démontre que les Pecten ne se localisent pas exclusivement dans des fonds où une tranquilité relative des eaux parait a priori favoriser leur séjour (cas des gisements de la rade de Brest ou de la baie de la Forêt par exemple, et différents gisements relevés par Jounin, dans le voisinage immédiat des côtes septentrionales de Bretagne), et que d’autres facteurs doivent intervenir quant au choix de leur lieu d'habitat ; j'ai d’ailleurs déjà indiqué, dans des travaux antérieurs, un certain nombre de gisements de Peclen maximus dans des régions mal abritées des côtes de l'Atlantique. Es répartinon du Pecten varius Lin. ne-présente rien gui Riese d'être sienale, en raison de son extreme. rareté, de même que celle des Patelles (Palella vulgata Lin.) qui existent, par contre, en extraordinaire abondance sur tous les rochers du littoral. Laboratoire maritime de Concarneau. 26 mars 1911. (217) DE et, À 7 k ie f . ; | | | | | { | ig Î À 4 e 5 ; 4 Ti { | vi | | | | 1) i . | | TNA et | | | ; f f ‘ | | ‘ , | 4 2 | | “| | | | | | a LA ‚Cl A | 2 | | | | | : ï : | i i ‘ , | | | | L IN | | | | ï i 1 4 1 ee R " | | | nal : | | | | ; En À = | , i | | | | | L | I a | à - 5 | N 1 | A | \ A | 1 I Fr. | i | | | k N . h ; . | | ur { hr - } . | i . | \ | | | ll R 1 ; * | | | | | | 5 X - 2 | | | i | Ê JUN | er | | | \ i | I . 1 d j R \ | | “4 1 | | | | | fi 1 | 1h | | W | k | | | | | acti | Le 15 | | i | ¥, zit | Le 1 . | iy | j , | | i | rt | Î r | | i Py Uy h 1 * er 0 À i on i | | \ i t > | 1 r F B | | | | — 1 ® | t | | u 4 | Y | i : | tu | | | À on | } | | 5 | | | ? ie 1 | | à u Te | | | | f 1 | | F- \ En) | i va! \ | i m: ' ; F % | À : “., 7 i IR | a | | | i | | | f | | | | | | | i by ; oe 1 jr h ur | 1 | | : a . | | x Ei ? | I: Fi | Toulinguet |; MTS de Len Ve Anse dePen-Mi ji Anse de Pe ef / SS : higuitre(sy _ PEdelaTavelle le Grand Tas defirs er I \ ANSE D £ % e Ude Kernever V4 eFoutrrnacote | Arise de Mongal -—-——— _ N 77 gr 7 Ane” Huitriére des Verres 19) st Ernot} 1 if PEE de Rostudel 4 am 24 Möulisrfs-dul em KU? 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Ormeaux Haliotishibereulatalio) CREER TONIC TT ; ee NK SE SEESe Palourdes + +, ti tit En Zs Cepia) RE CE Me eher Couteaux 55555555 ; 5 : (Solen divers ) SISESUGHSTONSNS| MP EEREn eae ae Praires > nn Gisements naturels (Zenztsverrucanı Lin.) Sur RSR Givrencs navets Fe NE] VOTES tS acces eevee ool 0 ol Césementr naturels er 2 — fe} Echelle de 1:46.500 Env. 48 Pluguffan. % ouldreuzie xAM deKervixon Crane et Imprimé par Erhard FT Paris. ee Rig NS | 45° 5°%%0 | | J Morel Det: 1% 4 4 j Aa et oes M. Le Soudier, Ei, 176, boulevard Sain | a Paris. bai ak ae pes numéros du Bulletin ‚se | vendent {séparément nae suivants et franco : | oh } Or. — Température de. VANattique Nord (Surface et. or eae rom deurs), par À. HAUTREUX une nern eee «teat ax î if Tht 202. ul La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par > Casimir CEPEDE, docteur és sciences chargé de recherch 1es de biologie appliquée aux pêches maritimes,............ 5 | 203. — | Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques — PR NES comestibles des côtes de France (avec deux FAT Par Ai * (Js GuERIN-GANIVET | el BR jae, sin Ne Le Tan NO | ah — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Came! nn ee gnes de andy incesse-A lice dans ae org, ‚par 2 di CHEVREUK, se een Chih AMAR Cat sea, eee | oi. — Note préliminaire sur les Annélides pélagiques provenant . des campagnes de lI’Hirondelle et de la Princesse-Alice, par A. MaLaouin et F. CARIN eee esse | 206. oe Expedition Antarctique du Docteur Charcot à bord du ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d'Océa- nographie physique, par J. Roucn, enseigne de Vaisseau. ON bale 207. _ - Étude préliminaire des Bryozoaires rapportés — des côtes. ARRETE ‚septentrionales de l’Europe par l'expédition du Jacques DR HN adh “Cartier en, 1008, par iver G, GUERIN-GANIVET «+... due. fe Mr 208. — But la douzième Campagne de la Princesse-Alice II, par ARTE IG NOS, ALBERT Ie, PRINCE DE MONACO en 1 200. — Sur les températures des grandes ee particulié- | rement dans la Méditerranée (Note préliminaire), par ae 'J.-N. NıeLsen, hydrographe des expéditions du Thor, Oopenbaguen ihn ne da na Lode: sce cama a ‚210. — The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with)‘. 0 _ Account of remarkable Variation, by Hd.) Hansen..... 2 i ‘an 1. — Observations faites au Musée Océanographique de Monaco, © | ‘sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium cladonema H., par le D' Alfred HEILBRONN... lesen une “ 2 I 2. — Contributions au systeme des Méduses, basées sur des formes © _ bathypelagiques des Campagnes Scientifiques ‚deS. A. S. had ny le Prince de Monaco (suite), par le D: Otto Maas... ee, | 213. _ Etudes sur les Gisements de Coquilles comestibles des ” M Cötes de France: la pot, le du Cotentin (avec deux cartes), par L. JOUBIN ..........,,....,...,.......4.. 214. — Arcturides nouveaux provenant ay) campagnes de la Prin- cesse-Alice ou appartenant au Musée Océanographiqu: _de Monaco. par R. KGHLRR gh 20 Scobie ee vee es ha 415, — _ Diagnoses de quelques espéces nouvelles de Bryozoaires _ Cyclostomes provenant des Campagnes scientifiques . accomplies par S. A. S, le Prince de Monaco, a bord d Died la Princesse-Alice. (1889- 1910), par Louis CALVET.. ee 216. — La constitution du test chez les Foraminifères arénacés, ee! Vis war E. ‚FAuRE- FREMIET N Nee see ansehen laleuen etre 217. — Notes préliminaires | sur les Gisements de Mollusq u So comestibles des Côtes de France: les Anses de la Côte. occidentale du Finistere et l’archipel de Sein (avec une carte), Rey 4 GUERIN-GANIVET.<. 5) + corey seasante de de h ‘ i LA 17, | MONACO. — IMPR. DE MONACO. | K | (Fondation ALBERT Ier, Prince DE Monaco) | RU had HS ib, th Kata: RER Ar Na N) Sr AMPAGNE SCIENTIFIQUE DE L'HIRONDELLE IT © EISTE.DESSTATIONS rele A) N BER 4% fae | 5 ÿ à 5 V9 | y; us (avec UNE CARTE) elven) DD 100000 a) AAA i. SM eek, ur y OT L eg Zee a cn Ne pas mettre la lettre sur les desde originanx mais sur les pe calques les recouvrant. A Por NET Er wad a Faire, les ombres au trait sur Papier ordinaire. ou au à erayon noir sur sy rs) 1) > ae ex. 400 ex. 150 4 ex. hip ige ‘Hier | | Une. ers foie 3 470% 6 702158 Born Dt Une feuille entière... 8 10 | 9 80 | 13 80 | 16 20 | 1 y Adresser tout ce qui concerne le Bulletin a dense 1 on iy a À LEE Musée océanographique (Bulletin), Monaco. (Fondation ALBERT Ir, Prince de Monaco) No 218. — 15 Novembre TOIT. CAMPAGNE SCIENTIFIQUE DE L’H/RONDELLE II D liste des Stations Less (AVEC UNE CARTE) is DE = R . f 5 & a r 5 BR, V ea x au 3 1 4 7h OS J { f, Er yet x ti" # r 2 » “ y 4 J NUMERO de ts STATION 3060 3061 3062 3063 3064 3065 3066 3067 3068 3069 3070 3071 3072 3073 3074 3073 3076 3077 3038 3079 3080 3081 3087 3083 3084 3085 3086 DATE 1911 20 juillet 21 juillet 22 junller — 23 juillet 24 juillet 26 juillet 27. juullet 28 juillet 28-29 juillet 29 juillet TE a Ne Be ea eS oe =) en RR AN a = Nes yes LOCALITE IN | | i a LATITUDE LONGITUDE eben a | | à 41000. 30. IN 50: 54 E. 400 15° N. 50 36 E. f 380 03’ 30” N. 40 462 45% 7, y 970 59% N. 30 47’ E. 37° 167 N. 10 15° EF. ; es À 37° 02’ N. 0° 32’ E: Li 300,12. N. 20 20’ W. 36° 20’ N. 20 20° W. 26927 N. 20 53: W. 300 72 N. 4° 40’ W. A 360 05’ N. 58 Or W. - Mouillage de Gibraltar - 359, 2.5! N» Go 55? W. 350 18° 15” N. 70. 38 RL 2 2 = À 350 06’ N. O2 W. fe 340) 75 N. Qo 3 W. _ 342.90.10., N, 10° 05’ W. 349° 20 MON. 10° 05’ We} Ya 330 46’ N. 100 44 Wee’ 330 46’ N. 10° 44’ Ww. Bo: PROCEDE | RE Du FOND as | OBSERVATIONS RECOLTE Vase Tube sondeur Buchanan | Filet Bourée en vitesse Perdu | Filet fin étroit 11 nœuds (8h. — 8h. 30 soir) Vase Tube sondeur Buchanan Filet Bourée en vitesse Scopélidés, Céphalopodes divers, etc. | | Haveneau Argyropelecus, Idotées Filet fin étroit 10 nœuds 5 (8h. — 8h. 30 soir) Vase Tube sondeur Buchanan | Filet Bourée en vitesse Paralepis, Eucopia, Gennadas, etc. Filet fin étroit. 10 nœuds (Sh. — 8h. 30 soir) — 10 nœuds (8h. — 8h. 30 matin) — | 5 nœuds (midi — 12h. 30) == 8 nœuds (Sh. 30 — gh. soir) — 8 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) — 8 nœuds (midi — 12h. 30) Haveneau Algues flottantes Filet fin étroit 10 nœuds (8h. — 8h. 30 matin) Wace (Tube sondeur Buchanan ! Bouteille Richard Filet Bourée en vitesse Mastigoteuthis, Eustomias, Atolla, etc. Erlet-tin etroit ., B nœuds (hr — 8h30 soin} 0 5 8 noeuds (7h. — 7h. 30 matin) (Tube sondeur Buchanan Bouteille Richard Filet Bourée en vitesse | Nemerte, Malacosteus, Eustomias, etc. Filet fin etroit (Site ho soir) Petit filet Bourée Céphalopodes, Poissons, Crustacés, etc. Vase Tube sondeur Buchanan Filet Bourée en vitesse | Mastigoteuthis, Chauliodus, Nemerte, etc. (218) ar NUMERO LOCALITE 3 de DATE STATION LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) agin 3060 20 juillet 410 06° 30” N 50) 54” IB, 3061 = = = 3062 =e 400 15? N 50 36° E. 3063 21 juillet 38° 03’ 50” N 4° 46’ 45” E, 3064 = = == 3065 = > = 3066 — a EN 30 47 E. 3067 22 juillet 379 16) N 10 15 E. 3068 = = = 3069 ae 37° 02’ N. 0° 32° E. 3070 23 juillet 360 127 N. 20 20 W. 3021 == 360 20’ N. 20 20’ W. 3072 _ 360 27) N. 20 53? W. 3073 24 juillet 360 12’ N. 4° 40° W. 3074 — 360 05’ N 50) 10° W. 3075 26 juillet Mouillage de Gibraltar 3076 27 juillet 350 257 N 6055 W. 3077 = 350 18° 15” N 70 5 W. 3078 — = an 3079 — 350 06? N 80 25? W. 3080 28 juillet 340 15? N go 55° W. 3081 = 34° 20’ 40” N, 109 05? W. 3082 — == de 3083 — = = 3084 | 28-20 juillet. | 3420 4o” N. | 100 057 W. | 330 46° N. 100 44° WwW. ) 3085 29 juillet 330 46! N. 100 44 W. 3086 — aa Drop ME RE DU FOND Vase Vase Vase en. 2 PROCEDE de RECOLTE OBSERVATIONS Tube sondeur Buchanan Tube sondeur Buchanan ( Filet Bourée en vitesse (Tube sondeur Buchanan Bouteille Richard ( Filet Bouree en vitesse Filet fin étroit Filet Bourée en vitesse Haveneau Filet fin étroit Tube sondeur Buchanan Filet Bourée en vitesse Filet fin etroit Haveneau Filet fin etroit Tube sondeur Buchanan Bouteille Richard Filet fin etroit Filet Bourée en vitesse Filet fin étroit Petit filet Bourée Tube sondeur Buchanan Filet Bourée en vitesse Perdu 11 neuds (8h. — 8h. 30 soir) Scopelides, Céphalopodes divers, etc, Argyropelecus, Idotées 10 nœuds 5 (8h. — 8h. 30 soir) Paralepis, Eucopia, Gennadas, etc. 10 nœuds (Sh. — 8h. 30 soir) | | 10 nœuds (8h. — Sh. 30 matin) 5 nœuds (midi — 12h. 30) 8 nœuds (Sh. 30 — gh. soir) 8 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 8 nœuds (midi — 12h. 30) Algues flottantes 10 nœuds (8h. — 8h. 30 matin) Mastigoteuthis, Eustomias, Atolla, etc. 8 nœuds (Sh. — 8h. 3o soir) 8 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Némerte, Malacosteus, Eustomias, etc. (5h, "5h30 soir) Céphalopodes, Poissons, Crustacés, etc. Mastigoteuthis, Chauliodus, Nemerte, etc. (218) BALL Se 3413 a | 3114 ds B20 4 FASSEN. 170 09,30 0%. , Sg r TE yee es À — ; un LOCALITE DATE a — STATION LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) TR 4 1011 4 3087 29 juillet 33027 N 119 10’ W rfa 3088 30 juillet 320 21’ 30” N 120 37 W no 3089 = 2 a “40 | soso | Soil | 226 | ae te 309 i 30 juillet 320 10° N. 120 43 W. Sul _ | 3093 31 juillet 31032 “N, 130 35° WW. + a | 3093 = 310 05’ N. 130 45°. - W. 2 | 3094 = 30° 50° N. 14° 06’ W. 2 3095 Ler août 300 06’ N. 150 45 W. 2 23096 an Grande Salvage Dive 309% Le 300 03’ N. 150 56? W: Surfe 3098 2 aoüt 29° or’ N. 160 08° W. ~ 3099 = 29° 03’ N. 160 08° 30” W. 361 3100 2 ae ee | 3101 6 aoüt 290 15’ N. 170 50’ W 3102 Le 290 15’ N 170 47 W 3103 ax a =. 3104 = 29° 30’ N 180 10° W. 3105 7 aoüt 300 45’ N 17° 40’ W. 3106 ans 3192327 N. 17022 w. 310% = 310 32 N 170 22 W. 3108 a 3107 42. N 170 17° W. 3109 8 août 320,30. N 160 55’ W. 3110 si Rade de Funchal Sina 9 août 3 milles dans le S.-W. de Funchal = PROCEDE URE pu FOND de RECOLTE Filet fin étroit a globigérines |Tube sondeur Buchanan Filet a grande ouverture Petit filet Bourée Filet fin étroit Divers Filet fin étroit | Vase Tube sondeur Buchanan rs Filet Bourée en vitesse Filet fin étroit ase sableuse Tube sondeur Buchanan Filet Bourée en vitesse Sa TED ZELLE DEZE eS CE LE Filet fin étroit Filet Bourée en vitesse Filet fin étroit Ligne Filet fin étroit able vaseux Sondeur Léger Chalut a étriers Palancre OBSERVATIONS 7,8 nœuds (8h. 30 — gh. soir) Idiacanthus, Némertes, etc. Bathytroctes, Argyropelecus, etc. | 3,5 noeuds (8h. — 8h. 30 soir) 8 nœuds (gh. 30 — ıoh. matin) 6 nœuds (midi — 12h. 30) 7 nœuds (8 h. — 8. 30 soir) 7,5 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Animaux divers, plantes, etc. 5,5 nœuds (8h. — 8h. 30 soir) Muh, 5,5: nauds (7h. — 7h. 3o matins ee ae Be: SE Gastrostomus, Cyema, Sergestides, etc. | 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) La Periphylla, Cyema, Malacosteus, etc. 9 nœuds (8h. — Sh. 30 soir) 8,5 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 8,5 (midi — 12h 3o) Opisthoproctus, Cyema, Eryoneicus, etc. > nœuds (oh. 8h 130 Soir 5,5 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Serranus, Trachinus 8 nœuds (7h. 30 — 8h. matin) Stenopus, Colossendeis, Umbellula, etc. Perdu — 4 — — 5 — ae LOCALITE PROCEDE | Be DATE ee ee Li — {re ou FOND fi 5 OBSERVATIONS STATION LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) | ree 5 | | 1011 3087 29 juillet 330 25’ N 110 107 W Filet fin étroit 7,8 nœuds (8h. 30 — gh, soir) 3088 30 juillet 320 21’ 30” N. 1203” W FREE | Tube een Buchanan con® af Ar = oat Filet a grande ouverture Idiacanthus, Nemertes, etc. 3030 30-31 juillet N ae a Ne = ie My 0 Bevis filer Bourée Bathytroctes, Argyropelecus, etc. 3091 30 juillet 320 10° N. 120 43 W. Sur Filet fin étroit 3,5 nœuds (8h. — 8h. 30 soir) 30923 31 juillet 310 327 N. 130 35 Ww. 3 ge 8 nœuds (9h. 30 — 10h. matin) 3093 = 310 05° N. 130 45? W 4 = 6 noeuds (midi — 12h. 30) 30941 ds 300 50’ N. 140 06° W a = 7 nœuds (8h. — 8. 30 soir) 3095 1er août 300 06’ N. 150 45’ W = aoe 7,2 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 2096 = Grande Salvage Dive Divers Animaux divers, plantes, etc, 3093 N 300 03? N. 150 56) w: Surf Filet fin étroit 5,5 nœuds (8h. — Sh. 30 soir) 3098 2 aoüt 29° or” N. 160 08” Ww. à == 5,5 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 3099 Es 290 03° N. 160 08° 30” W. is Vase Tube sondeur Buchanan 5100 2x = ay 024 Filet Bourée en vitesse | Gastrostomus, Cyema, Sergestides, etc. 3108 6 aout 290 15? N. = 170 50’ W. Surf Filet fin étroit 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 3102 si 2g0 15° N. 170 47° WW. id se sableuse Tube sondeur Buchanan 3103 Ber re = 03604 Filet Bourée en vitesse Periphylla, Cyema, Malacosteus, etc. 3104 = 290 30! N. 180 107 W. Surf Filet fin étroit 9 nœuds (8h. — Sh. 30 soir) 3105 7 aoüt 300 45° N. 170 40? W Lz, — 8,5 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 3106 22 310 32° N. 170 22? W = = 8,5 (midi — 12h 30) 3107 ay 310 32° N. 170 22) W. 0-400 Filet Bourée en vitesse | Opisthoproctus, Cyema, Eryoneicus, etc. 3108 — 310 4? N. 170 17? W. Surfad Filet fin etroit 5 nœuds (8h. — 8h. 30 soir) 3109 8 août 320 30’ N. 160 55? W. fe = 5,5 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) 3110 F boty Rade de Rünchal 12 env! Ligne Serranus, Trachinus ELLE 9 août 3 milles dans le S.-W. de Funchal Surlag Filet fin étroit 8 nœuds (7h. 30 — 8h. matin) 3112 = 320 34 45” N. 170 05’ 30” W. «1700 ble vaseux Sondeur Léger 3113 == = 1700 Chalut a étriers Stenopus, Colossendeis, Umbellula, etc. 3114 = = ae 2130 Palancre Perdu (218) FL NUMERO de STATION 3115 3116 3117 3118 3119 3120 3121 3122 3123 3121 3125 3126 3127 3128 3129 3130 3131 3132 3133 3134 3135 3136 3137 3138 3139 3140 II 12 13 14 15 18 = ££ LOCALITÉ | a — LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) 320,25 N. 17° 00° 320 25? N. 16° 55’ 320.30 30 LIN 17° O0? 320 31’ N. 17° or’ W. Près du fort à l'E. de Funchal rn Lumen mm — LE — mm ee 20 à 3A” 49°. NG 179 05° 30 23° N. 180 28 40° N: 19° 00’ 52% N. 19° 16° OS! N. 19° 37° 3% N. 210 00’ 09° N. 210 DA 30° N. 22002: 20° N. 230 30’ 38.907... 240 52’ 00° N. 250 00° Pres Santa Maria (Acores) 30’ N. 38 N. 26° OI’ Près San Miguel 26° 07 Grande Déserte (pointe Sud) Grande Déserte (pointe Nord) am 2/8 2 S082 2-2 < 4 # j a 3 oa a Ss ero" x SS \ + > = Bit = ed x 3 % es ee a ae A . PROCÉDÉ de RÉCOLTE RE pu FOND Petit filet Bourée = Filet fin étroit | Sondeur Léger EE _ Filet à grande ouverture 5 Palancre (sur le filet de 3118) 3 lests Petite drague Divers Sur l'ancre = Divers Foëne sous fanal électriquo Filet fin étroit Filet a 3 plateaux Filet fin étroit Filet Bourée en vitesse Filet fin étroit fin volcanique Sondeur Léger Haveneau | vaseux volc. Sondeur Leger _ Barre à fauberts e sabl. vole. Sondeur Léger Palancre OBSERVATIONS Gastrostomus, Odontostomus, etc. (10h. — 10h. 30 matin) Scopélidés, Gennadas, (Vase) Polypiers, Eponges, Gorgones Algues, Polychètes, Oursins Julis, Heliastes 2 Calmars 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Sandalops, Gastrostomus, Leptocéphales 11 noeuds (7h. — 7h. 30 soir) 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Sandalops, Gastrostomus, Cyema, etc. 10 nœuds (Sh. 30 — gh. soir) 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Sargasse Centrosc. celolepis, Centroph. calceus (218) SiG NUMERO de STATION LOCALITE DATE _— — Tr —— LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) 1911 7 (BR N. 17° 00° W. FO QU, Bian SS N. 160 55 W. ro août 320 30’ 30” N. 17° 00° W — 320 31’ N. 170 01’ W. 11 août Près du fort à l'E. de Funchal 12 août Grande Déserte (pointe Sud) 13 août Grande Déserte (pointe Nord) 14 août 320 34° 45” N. 17° 05° 30” W. 15 aout 330 25° N. 180 28° W Be» \ 330 40° N. 19° 00° W (03305522 N. 19° 16’ W — 34° 05 N. 19° 37° W. 16 aout 340 55? N. 210 007 W. = 350 09 N. 210 21° W. — 350 307 N. 220 02’ W. 17 aout 360 20° N. 230 30° W = 360 58’ 30” N. 240 52? \V Es ( 370 00’ N. 250 00? W. ( Pres Santa Maria (Acores) 18 aout 370 30! N 260 07 Ww. M: ( 37° 38 N. 260 01 W. ( Pres San Miguel PROPOYDy en METR Ri A tert Surfad 0-3500 Surfac 0-3508 Surfad 2122 Surfad 1330 1330 2304 — 7 — .PROCÉDÉ ‘RE DU FOND de RECOLTE Petit filet Bourée Filet fin étroit Sondeur Léger Filet a grande ouverture Palancre (sur le filet de 3118) 3 lests Petite drague Divers Sur l’ancre Divers Foëne sous fanal électriquo Filet fin étroit Filet a 3 plateaux Filet fin étroit Filet Bourée en vitesse Filet fin étroit fin volcanique Sondeur Léger Haveneau Yaseux volc. Sondeur Léger Barre a fauberts F sabl. vole, Sondeur Léger Palancre nn OBSERVATIONS | —— Gastrostomus, Odontostomus, etc. (toh. — toh. 30 matin) Scopelides, Gennadas, (Vase) Polypiers, Eponges, Gorgones Algues, Polychétes, Oursins Julis, Heliastes 2 Calmars 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Sandalops, Gastrostomus, l.eptocephales | 11 nœuds (7h. — 7h. 30 soir) 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Sandalops, Gastrostomus, Cyema, etc. 10 nœuds (8h. 30 — gh. soir) 10 nœuds (7h. — 7h. 30 matin) Sargasse Centrosc. celolepis, Centroph. calceus D (218) Poe a Sey. — 8 — Le NUMÉRO LOCALITÉ de DATE ar Too À Fe $ STATION LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) 1911 3141 20 aoüt Ponta Delgada ._. 1440; 21 août Furnas | 8142 25 août Près Säo Miguel 8143 = 370 AO SO N. 250 58° W. |. 81414 7 = oe ae 3145 26 aoüt 390° 58’ 30%. N. 250 20’ W. = ; S846 26-27 aout — — is 3147 26 aoüt 380 12’ N. 250 49 AV: m 8148 | 27 août 380 00 N 250 28 W. if 3149 = 380 On N 250 27 W. a | 3850 = se ee 3151 2 septembre Ilot de Villafranca ie | 315% 6 septembre 39012" N. 150 00’ W. 2 | 3153 7 septembre Banc Gorringe 3154 8 septembre 36° 05’ N. 7° 20’ W. 3155 11 septembre 360 22’ N. 20 30) W. 3156 12 septembre 39° 05’ N. 10 75” E. : 315% == 390 557 N. 20-35 = +, 0e: 3158 13 septembre 410 42’ N. 40 32’ | E. 3159 = 420 27 N. 50 264 ie PROCEDE IRE pu FOND = OBSERVATIONS RECOLTE | Haveneau Aplysie | = | Algues | je | Harpon | 2 Pseudorca crassidens © | Roche (?) Sondeur Léger | | Barre à fauberts ~ Dorocidaris, etc. | Sondeur Léger Nasse triangulaire Simenchelys parasiticus Filet Bourée en vitesse Gonostoma, Eustomias, ete. ea Meduses, Salpes, Phronima, etc. 3 lests Chalut à étriers. Flabellum, Stephanotrochus, etc. (x1h. 30 — midi) Serranus, Labrus, Galeus, Muræna, etc. Filet fin étroit Ligne Filet fin étroit (11h. 30 — midi) Harpon 2 Globicéphales Filet fin étroit 12 nœuds (midi — 12h. 30) ds 12 nœuds (7h. -- 7h. 30 soir) 12 nœuds (8h. — 8h. 30 matin) Divers Algues, poissons, etc. 12 nœuds (midi — 12h. 30) — 8 — : — 0 — ne i = NUMÉRO POSTES PRON PROCEDE =] de DATE “lis TU are vu FOND acc OBSERVATIONS STATION LATITUDE LONGITUDE (Greenwich) Met, RECOLTE er | | 911 3141 20 août Ponta Delgada Sur Haveneau Aplysie Bas ati 21 août es 4 = | Algues 3142 25 août Près Säo Miguel 2 ‘ Harpon a: Preorca cras ès er 3143 = 370 40° 30” N. 250 58° W. Oifboche 2) Sondeur Leger | 3144 — = = 910 Barre a fauberts | Dorocidaris, etc. 3145 26 aout 370 58° 30” N. 250 29° W. 1564 Sondeur Léger 3146 26-27 aout = — 1564 Nasse triangulaire Simenchelys parasiticus 314% 26 août 380 12 N 250 40? W. 0-55 Filet Bourée en vitesse | Gonostoma, Eustomias, ete. 3148 | 27 août 380 00° N. 250 28 W. 0-55 = | Méduses, Salpes, Phronima, etc. | 3149 = 380 or’ N. 250 21° W. 1740 3 lests | | 3150 = = = 1740 Chalut a étriers | Flabellum, Stephanotrochus, etc. 3151 2 septembre Ilot de Villafranca | Dive Divers | Algues, poissons, etc. 315? 6 septembre 370 12° N. 150 00’ W. Sur Filet fin étroit | (rr h. 30 — midi) 3153 7 septembre Banc Gorringe 60-00 Ligne Serranus, Labrus, Galeus, Muræna, etc. 3154 8 septembre 360 05’ N. 7° 20° W. Surlag Filet fin étroit (17h. 30 — midi) 3155 11 septembre 360 22’ N. 20 39° W. - Harpon 2 Globicéphales 3156 12 septembre 390 05° N. 10 15? E = Filet fin etroit 12 nœuds (midi — 12h. 30) 3157 — 390 55? N. 20 35 E. = = 12 nœuds (7h. — 7h. 30 soir) 3158 1? septembre 410 42” N. 40 32 E = * es 12 nœuds (8h. — 8h. 30 matin) 3159 = 420 27 N. 50 20° E 4 = 12 nœuds (midi — 12h. 30) (218) a = ~ er © Mie. > a » F ’ wit + 5 ER - é ~~ “ a ial one — e _ a = 7 + 0 A | \ . ? ; 2 2 5 r \ \ i ~ x , A # 3 : : . ir 7 7 = = r a é ÿ ” Fr N x | : ¥ ™ = - ns ~ 2. — = - un = —_ ae 2 —- = à Nes 3 { “ 4 R 3 . 3 | | > Z de à Z - ~ a a N ‘ se - 4 = à u g. t . \ a “ Du à a eaten f x * { 5 er on " ’ F ’ = E 5 = ; PAY ar Z a zu 2 5 a ; Bisby cb. APS es Me ft CUT ; , LC pe RENTE ae —— —— - . a + a * £ a r E ~~ = dd hits» ‘ = + S à 10°W 0° 5°E.Cr. 25°W 20°W. 15°W 17920 W 339 N. Gde Déserte 3158 TN 40° MINORQUE (à 3063 64-65 ¢ 2820) 2122S rool: an 3132 | | 3131 a | 4 3 3130 | a | | 4 Se | à | t 3081-82-85 Nozızo | 2 3080 5 Le | 3084 à mr KH | © je | = ee IS = ISdeMadére À | Ss (Fair le cartouche) CAMPAGNE SCIENTIFIQUE Se | DE Ee “L’HIRON DELLE” S —3- 12 Juillet _ 14 Septembre igi 2-8 — 2 v7 = ITINERATRE F4 | | Numéros des Stations : chiffres droits....___.....3080_3159 + ra ” 7 Sondes : chiffres penchés__..........l100 F je Salo” | I En 2 - 30° = 30° 31016 3103 CANARIES | Fer i 20°W. 15°W bac 10°W 1 5oW 0° En | Crane; et Imp. par Erhard Fi Paris. 5 ee _del, Tee à ee ln sr ce 1 j 4 we durs eg rh BEE. % ER Lee ER A AVIS — ws i Le Bulletin est en dépôt chez Friedlander, 11, Carlstrasse, | Berlin et chez M. LeS a Paris. is | Les numéros du Bulletin se vendent sé suivants et franco : Nos 7 202. 203. 204. 205. ‚206. 207: ‘208. . a 210. 211. - 212. — Contributions au système des Méduses, basées sur des formes | 216. 217 — La Flore planctonique du Pas de Calais en 1906, par Casimir CÉPèpe, docteur ès sciences chargé de recherches de biologie appliquée aux pêches maritimes..::.,.....,.. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques comestibles des côtes de France (avec deux cartes), par — à be GUERIN-GANIVET eee 1 LE LET EEE seesescese se seesee — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Cam- pagnes de la Princesse-Alice dans l’Atlantique Nord, par Ed EN REC ee DI NS ee SO — Note préliminaire sur les Annélides pélagiques provenant des campagnes de l’Hirondelle et de la Princesse-Alice, par A, MABAQUIN Et Fs Garn. ea ea — Expedition Antarctique, du Docteur Charcot a bord’ du Pourquoi-Pas.?. (1908-1910). Principaux résultats d’Océa- nographie physique, par J. Roucx, enseigne de Vaisseau. — Etude préliminaire des Bryozoaires rapportés des côtes septentrionales de l’Europe par l’expedition du Jacques- ‘Cartier en 1908, par M"® G. GuÉRIN-GANIVET . wee. eee e ee) — Sur la douzieme Campagne de la Princesse-Alice II, par P'S. AR SE ALBERT PRINCE) DE, MONACO Lt saree UC cme ler — Sur les températures des grandes profondeurs particulie- rement. dans,la Méditerranée (Note preliminaire), par J.-N. NiELSEN, hydrographe des expéditions du Thor, Gopenbaguest Us Gree oi. Li LE MAS Ne — The Genéra .and Species of the Order Euphausiacea, with. Account of remarkable Variation, by H. J. Hansen...... — Observations faites au Musée Océanographique de Monaco, | sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium | cladonema H., par le D' Alfred HeILBRONN.......+.+2.06- bathypelagiques des Campagnes Scientifiques deS. A. S. le Prince de Monaco (suite), par le D? Otto Maas......... 3.’ Etudes sur les Gisements de Coquilles comestibles des Côtes de France: la Présqu’île du Cotentin (avec deux | cartes), par LS JOUBIN see ses dense mere eee seen ser seen — Arcturidés nouveaux provenant des campagnes de la Prin- cesse- Alice où appartenant au Musée Océanographique es MOnACO Dar RU KH LER 5.0% ae ee LOS cis ola bial ties UE — Diagnoses de quelques espéces nouvelles de Bryozoaires Cyclostomes: provenant des Campagnes scientifiques accomplies par S. A. S, le Prince de Monaco, à bord de la Princesse-Alice (1889-1910), par Louis CALVET......, — La constitution du test chez les Foraminifères arénacés, DAMES DAURE PF REMEETSS 2... ARS aie mic ER ee atte — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques. comestibles des Côtes de France: les Anses de la Côte occidentale du Finistère et l’archipel de Sein (avec une carte), par J GUERING GANIVET 2/5 2 à cis seule fo = we een sep) \ — Campagne scientifique de l’Hirondelie II en ıgıı, liste des | Stations, dressée par J. RICHARD, avec une carte........ MONACO. — IMPR; DE MONACO. at "1 TE 7 | h y à oudier, 174-176, boulevard Saint-Germain parément aux prix Erin | I» Nu 20 Novembre ıgır. BU ED ED TIN DE INSTITUT OCLANOGRAPHTOUE (Fondation ALBERT Ier, Prince pe Monaco) & SUR UNE NOUVELLE MÉTHODE DE RECHERCHES QUALITATIVES DE LA LUMIÈRE DANS DES PRO- FONDEURS DIFFÉRENTES DE LA MER: (NOTE PRÉLIMINAIRE). Par Rudolf BERTEL Professeur à la Deutsche Obarseaibertils a Pilsen. ON x MX 4 À © a EAU] x à (Les auteurs sont su ae se ‘conformer aux indications eae Gs yo. int nanas | ’ . 20 ne autant ants Dosis les abréviations. : AL AS | x 3o Donner en notes au bas on passes ou ‚dans un index les indica bibliographiques. RS RP 4 à iy Ecrire en italiques tout nom sclentigue ral | SHOE. si ae. Dessiner sur papier ou bristol bien Das au crayon Wolf (H. BL à l'encre de Chine. AR Le ba ak ue: 6° Ne pas mettre la lettre sur les dessins originanx mais. sur ‘leg papiers alques les recouvrant. 3 N en 7° Faire les ombres au trait sur r papier ordinaire. ou au 1 crayon | noir sur. apier' procédé. | RR CUS DEN Do | D At SE pe | aan autant que possible les planches pert des. figures dans le Ku Ar Les auteurs recoivent Sn exemplaires de leur mémoire. Ils peuvent, en e, en faire tirer un nombre quelconque — faire la demande sur le, nuscrit — suivant le tarif suivant : | ur $ À ! 50 ex. | 100 ex. rt Un quart de feuille . ah ) 70 | 6 70 I ae | Jne demi- ee "A es feuille entière....... BIO, „9 80 Set hi i eer tout ce qui concerne le Bulletin | a l'adresse suivante 4 ah BULLETIN DE L’INSTITUF OCEANOGRAPHIQUE (Fondation ALBERT I”, Prince de Monaco) Ne 219 — 20 Novembre 1911. Sur une nouvelle methode de recherches qualitatives de la lumière dans des pro- fondeurs différentes de la mer (Note préliminaire). par Rudolf BERTEL Professeur a la Deutsche Oberrealschule à Pilsen. Travail exécuté avec l'aide de la « Gesellschaft zur Förderung deutscher Wissenchaft, Kunst und Literatur in Böhmen ». L’étude des conditions de la lumiére dans les différentes profondeurs des eaux a au moins la méme importance pour tes recherches hydrographiques et hydrobiologiques que, par exemple, la determination des températures ou des salinités ; néanmoins jusqu’à présent cette étude a été tout de même trop peu prise en considération dans les travaux relatifs à l’explo- ration de la mer. La cause principale de cet état de choses tient peut-être à ce que les méthodes existantes de l’analyse de la lumiére sous l’eau ne permettaient pas de se rendre compte des conditions réelles qui regnent dans ce milieu. On se con- tentait, ou de constater photométriquement l'intensité de la lumière totale qui a pénétré, ou alors on essayait de se rendre compte de l’absorption sélectire de l’eau à l’aide de différents MEO ca filtres lumineux : solutions absorbant la lumière, verres de couleurs, feuilles de gélatine, etc. Il est tout naturel que {es résultats aient pu être seulement très approximatifs, parce qu’on n’a pas pu travailler avec de la lumière monochromatique. Depuis assez longtemps on a pu obtenir par la voie d’expé- riences de laboratoire, quelques données sur les conditions de l'absorption en faisant passer la lumière par de longs tubes remplis d’eau et en l’examinant au spectroscope. On a trouvé pour l’eau pure un affaiblissement à partir de la ligne C vers la partie rouge du spectre. Il existe entre tes longueurs d'onde de 660 pp et de 670 py une bande faible d'absorption et une forte, entre 610 et 620 py, dans l’orange. Ce sont les bandes de Schönn (Schönn’ sche Streifen). Dans. ses expériences avec l’eau de mer, H.-P Moser trouvé également les lignes de Schönn et un affaiblissement des rayons rouges plus fort que dans de l’eau pure. Pour Peau bleue de la Côte d'Azur, il a trouvé en outre encore une ose absorption dans le vert entre les lignes E et b de Frauenhofer (voir le schéma !) 3 De la determination du coefficient d’absorption de l’eau pure pour les différentes longueurs d’ondes, il résulte que ces coefli- clients sont grands pour la partie du spectre de faible réfrin- gence, et qu’ ils sont tres petits pour la partie de plus forte réfringence. Cette considération ainsi que d’autres résultats pratiques de immersion des disques colorés (3) ou les mesures photométriques avec des filtres de couleurs cités plus haut, nous permettent de conclure que dans les plus grandes profon- deurs de l’eau les rayons plus fortement réfringents peuvent seuls pénétrer tandis que les autres rayons restent bien vite en arrière. (1) Poggend. Annalen 1875, Bd. 6, page 325; 1895, Bd. 54 per Praktische Spektralanalyse, Berlin 1889, page 320. (2) E. Aschkinass. Wiedem. Ann. 1895, Bd. 55, page 419. Freih. v. Aufsess, Dissert. üb. die Farbe der Seen. München 1903, page 20. (3) Luksch u. Wolf, Mitt a. d. Geb. des Seewesens, 1881, Heft. 9. (4) Comparer les appareils et travaux de Linsbauer, Aufsess, Ewald, Helland-Hansen. Ba Er ET Er Diet TE dé ET a N ME es ES 2 % = NT Jai élaboré une nouvelle méthode dans le but de pouvoir étudier chaque région du spectre séparément et en comparaison avec les autres parties du spectre et cela dans des profondeurs voulues. Cette méthode permet de fixer sur une plaque photographi- que à l’aide d’un spectographe, les genres des rayons existants dans des profondeurs données. L'appareil a été construit par la maison R. Fuess à Steglitz- Berlin et acquis pour mes recherches par le Musée Océanogra- phique de Monaco. L'appareil consiste en un spectrographe et une enveloppe protectrice qui l’abrite et dans laquelle il est solidement fixé. Le tube collimateur contient un objectif et est pourvu d’une fente qui peut être réglée Jusqu'à o™™01 à l’aide d’une vis microme- trique, viennent ensuite deux prismes et un objectif à prisme, qui reproduit l'image du spectre sur la plaque photographique. Toutes les différentes parties de loptique sont en quartz (dit verre ultra violet) qui laisse beaucoup plus facilement que les sortes ordinaires de verres optiques passer les rayons dont la longueur d’onde est inférieure à 400 y. Le chassis pour les plaques 4 1/2><6™ repose sur un chariot coulissant de telle façon qu'on peut faire sur la même plaque sept poses l’une après l'autre. Le spectrogramme mesure 24™™ de haut et 4™ de large. L’enveloppe protectrice de tout l'appareil est faite en bronze de très bonne qualité et possède une épaisseur de parois de 14" ; elle est pourvue extérieurement en plu- sieurs endroits de côtes pour augmenter sa résistance contre la pression. La partie supérieure de l’enveloppe porte le méca- De m. de fermeture extérieure qui est declanche par deux messagers. Dans la plaque de fermeture se trouve une petite fenétre en quartz, par laquelle la lumiére peut entrer. Les deux moities de l’enveloppe s’appliquent l’une contre Kanne par un bord de 35™™ de largeur et sont fixées lune a l’autre à l’aide de 14 forts boulons. On prend du cuir enduit de graisse’ pour assurer une étanchéité parfaite. J’ai travaillé avec mon appareil jusqu’à la profondeur de 6oo" sans qu'il ait subit de dommages quelconques du fait de la pression et sans que l’eau ait pénétré à l’intérieur. On descend l'appareil (219) No de DATE STATION Juin 01547 I 0) 2 9 3 9 9 01556 5 16 6 16 01564 7 17 8 17 9 17 10 17 II 17 12 17 13 I 01566 À 14 17 15 17 10 17 17 17 O1 509 18 Del OO 7 1 19 2 20 22 DT 22 22 22 01579 23 29 24 23 25 23 01582 26 29 27 29 28 29 2 2 01588 = 30 30 31 30 32 30 33 30 34 30 35 30 36 30 = LARGEUR HEURE E TEMPS DE POSE dela _ OBSERVATIONS : £ FENTE . [= Mètres Millimètres 8h30 5 TO, SC. |e corm Ciel sans nuages gh 10 10 SEC. ON — Oh15? 20 20 sec. OP — 9h30 30 OAS: OT — 2h10 —2h1 5? 600 5 Mim. 0.15 — 3h — 3h 5’ 400 > mim. 0.15 — 8h33 5 vnsec 0.1 A l’ombre du bateau. 8h42” 10 2 sec. 0. I — 8h52” 20 A see, OEM — gh 2’ . 30 9 sec OA PE OP15? 40 LO SEC. ROM = 9h28? 50 25 sec Où = gh42’ 60 36 sec. O1 2h55’— 3h25? | 400 30 min. 02 Ciel faiblement couvert 3h54 — 4h 9° | 300 15 min 02 — 4h30 — 4h57 | 200 7 mın. De —_— - 4h52’— 4b54 | 100 2. min. — 2h49 — 4h29 | 600 | 1h4o min. On 2 Ciel sans nuages 9h29 — 9h32’ | 100 3 min. 0. 2 | Visibilité du disque Secchi 17 m. gh43’— 9553’ | 200 10 min 0.02 — — ob 120.7; 000, 1220 02 = — | 12h47’— 2h27’ | 500 | 1h40 min. 0.2 — — 4 11h13°==12h33 K 450... | th30 min. Ore — 21 MA th — 2h 400 | yh On 2 — — | 2h22’— 2h52’ | 300 30 min. Ome — — | 9h24 —10h24 400 | 1h 072 _ 40 m.} 10h51 —12h51 600 | 2h 0. 2 — —— 1h38 — 1h48 | 200 10 min Dar — — 2h 5’— 2h 8' | 100 3 min. 0. 2 — = 10h 9’ 50 25 sec..| 0. 1. | Ciel faiblement couyem 10h16? 60 36 sec. 94 — | 10h26? 70 50 sec. 0. I — 10h30? 80 AMI 1o,see.#| “oT : — 10h52? 90 i min. 50 sec. (2 20.05 : — 11h 4’ 40 LOeSee, Oat — 11h12 30 Sec. Oe = attaché à un câble de 6™ en acier à la profondeur voulue, ensuite on envoie le long du câble à des intervalles déterminés, lun après l’autre, les deux messagers qui produisent l'ouverture et la fermeture de la fenêtre. (1) Le temps nécessaire pour l’exposition dépend naturellement de la profondeur. Après avoir trouvé pour les couches supérieures le temps de pose juste, je l’ai calculé ensuite aussi pour les autres profondeurs en prenant comme base /a diminution de la luminosité en raison du carré de la distance de la profondeur. Mais dans la pratique les temps de pose, surtout pour les profondeurs plus grandes, devaient-être prolongés. On doit cependant autant que possible, éviter une surexposition parce que cela produit souvent un halo fächeux dans le bleu et le violet. La largeur de la fente a une certaine importance. Dans les profondeurs de o à 100" J'ai travaillé avec une fente large don plus bas .avec o™™2. Je donne ici un resume des Fecherches que j’ai faites jusqu'à present et qui expliquent Beides choses: Jai exécuté toutes ces recherches au Musée Océanographique de Monaco à bord de l’Eider. J'ai été aidé dans mes recherches par le Docteur Jules Richard directeur, M. Sirvent et le D' M. Oxner, assistants au Musée, qu’il me soit permis de leur exprimer à cet endroit mes remerciements les plus devoues. Pour toutes les mesures J'ai employé les plaques panchromatiques de Lumière. Seulement pour les épreuves me 20,07 98 et 29 J al essayé les plaques étiquette bleue et violette de Lumière, extra-sensibles pour le bleu et le violet. Il est nécessaire de sauvegarder l’uniformite des conditions en ce qui concerne le genre de plaques, le révélateur et le temps du développement. Etant donné que l'appareil n’est pas pourvu d’une échelle des longueurs d'onde, j’ai entrepris la délimitation des regions spectrales de la facon suivante : j'ai photographié a l’aide de ce spectrographe, sur la même plaque, les spectres d'émission de plusieurs éléments (Na, Ca, K, Sr, Li) et ensuite je m'en suis confectionné d’après l'échelle de Bunsen une échelle de comparaison, pour un spectrogramme sous-marin. (1) La description complete de l'appareil accompagnée de dessins, doit paraître très prochainement dans les Annales de l’Institut Océanographique. (219) BE Ten thes RE Re ET Par la superposition on peut alors déterminer trés exacte- ment jusqu’a quelle longueur d’onde la plaque a subi l’influence photochimique. Il est impossible de reproduire avec exactitude les spectro- grammes sous-marins par une épreuve tirée ou une impression photographique car il s’agit souvent de noircissements très fins sur la plaque. On peut donc employer uniquement par transpa- rence les spectogrammes originaux pour juger les conditions de l'absorption. Puisqu’alors une reproduction convenable des spectrogrammes n’est pas possible, qu'il me soit permis de representer les premiers résultats des expériences mentionnées plus haut de la facon suivante: on lira la longueur de chaque spectre d’apres l’échelle des longueurs d’onde en suivant les deux courbes-limites (délimitantes). (Tableau, p. 7) Le numérotage à droite se reporte au tableau de la page 4. Mes mesures s'étendent provisoirement seulement jusqu’à 500™, car dans les profondeurs plus grandes je n’ai pu obtenir aucune réaction lumineuse à cause de l’exposition trop courte. Les résultats de mes recherches peuvent être résumés ainsi: Le rouge est absorbé très vite, déjà à la profondeur de 5 ou Io". L'orange disparait à 29" mais ensuite la courbe devient moins rapide, la chute devient un peu plus lente, "A yao" ny a presque plus de jaune tandis que le vert est démontrable encore Jusqu'à 300”. L'autre extrémité du spectre subit égale- ment un raccourcissement considérable avec la profondeur. Ce raccourcissement intéresse seulement les rayons ultra-violets dont l’action ne diminue pas beaucoup jusqu'à 30 ou 40" de profondeur, mais à partir de là ils subissent tout à coup une absorption qui devient ensuite régulière. A la profondeur de 400" on ne trouve également plus le gris de lavande, de sorte que ce sont seulement les rayons violets et bleus qui restent. Ceux-ci produisent même dans la profondeur de 500 m. un noircissement très distinct de la plaque. (1). Naturellement je ne pourrai donner un exposé définitif de ces résultats que lorsque tout le programme du travail sera achevé. (1). D'après une expérience qui a été faite par M. Sirvent le 26 juillet de 10 h. 20 à 12 h. 20 (fente o,15mm.) ET ere eS UE, A aes BEE a an ke, Ft Le Lo. no Tie ee CAT RESTE ais ee as k N IR EN a POST RS SE “ rey > Tie 2 er PR et = + er Li c À * 4 Woe AFSL, : "i Grisde Brun Rouge Orange Jaune Vert Bleu Violet Lavande Ultra - Violet ie ee oi, er a et RRS POA E Hne 8 ae Ne er eee | DEE PROFONDEURS EN METRES n°-28 ne 25 n° 26 (219) a Je trace ce programme de la facon suivante : d’abord il faudrait prendre soin de pourvoir le nouveau type de spectro- graphe sous-marin d’un dispositif permettant le déplacement du porte-plaque sans être obligé d'enlever complètement la moitié supérieure de l'enveloppe protectrice. Ensuite il faudrait adapter aux 4 coins de lee su pé- rieure 4 tiges dirigées en bas qui passeront par 4 orifices exté- rieurs de l’enveloppe inférieure ; on obtiendra de cette facon un dispositif empêchant tout déplacement latéral de l’enveloppe supérieure ; on supprimera ainsi tout changement fortuit de la fente ou un endommagement de la vis micrométrique pendant qu’on enlève la partie supérieure de la boîte. L'optique pourrait être faite plus finement et il sera néces- saire d’adapter au spectographe une échelle des longueurs d'onde afin qu’on puisse s'orienter plus facilement et avec plus de précision en ce qui concerne les différentes régions spectrales. A la suite de mes recherches, il faudrait explorer les profondeurs plus grandes. Toutefois on pourra constater la limite de la pénétration de la lumière plus facilement à l’aide d’un photo- mètre ordinaire qu’avec les spectographes. Il faut toujours compter une perte causée par l’absorption des prismes; mais je propose de munir ce photomètre d’une fenêtre en quartz et de se servir de plaques tres sensibles (pas des papiers). Pour pouvoir déterminer plus exactement les régions spec- trales, dans les différentes couches profondes, ıl serait à conseiller de se servir des plaques sensibilisées spécialement pour ces espèces des rayons qui règnent dans chaque zone donnée. Cela concerne aussi les rayons ultra-violets pour la détermi- nation desquels les plaques de Schuhmann (1) sensibles à l’ultra- violet sont à recommander. (1) V. Schunmann. — Uber die Photogr. der Lichtstrahlen kleinster Wellenlängen (Sitzber. d. K. Akad. d. Wiss. Wien, Math.-nat. Klasse, 102, LI. Ih. 1809. V. SCHUHMANN. — Uber ein neues Verfahren zur Herstellung ultraviolett- empfindlicher Platten, ibidem II. Th. pg. 994. 1893. Note de l’auteur : plus tard, en 1895, Schuhmann a amélioré encore son procede. : À Ensuite il faudra etudier la dependance de l’absorption des différents rayons : 1° suivant les époques de l'année et les heures de la journée 2° suivant les différents /roubles (Plancton etc). de l’eau 3° suivant le Calme de la surface de l’eau, etc. On pourrait aussi étudier la lumière de la lune; on prendra également en considération la profondeur qui existe à l'endroit où on exécute les mesures spectographiques, pour pouvoir trou- ver les relations éventuelles entre la transparence et la couleur de l'eau. On étudiera Jusqu'à quel degré une végétation d'algues avec son pigment spécifique, flottant entre deux eaux, pourrait agir comme filtre de lumière pour la flore vivant au-dessous d’elle. Mon appareil permettrait à chaque hydrobiologiste de s'orienter relativement en très peu de temps et très exactement sur les conditions lumineuses de son champ de travail et de les apprécier comme elles le méritent dans ses expériences. C’est un agréable devoir pour moi d'exprimer en terminant mes meilleurs remerciements au Docteur M. Oxner, assistant au Musée Océanographique, de sa grande amabilité et de la peine qu'il a eue pour traduire mon texte allemand en français. Monaco en Juillet 1911. Musée Océanographique. ‘a ne Bulletin est en dépôt chen Pucdlander, Tass | Berlin et chez M. Le Soudier, 174-176, boulevard Sain aan: at - KW Les numéros du Bullet à se vendent séparément aux “ ri suivants et franco : A ale Nos RE _ 203. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques Fe comestibles des côtes de France (avec deux cartes), par 1° | 3: GUERINCGANIVET, se. Eine e RUE Lee ea) mae Dr : 204. — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des Cam”, ari fA gnes de la Princesse-Alice dans Atlantique Nord, par len ula d. CHEVREUX £56 ehe ee Le ng ARR OS RENE x 205. — Note préliminaire sur les Annelides pélagiques Hrovenanlı, Pan des campagnes de l’Hirondelle et de la phone “Alice, — par A. MALAQUIN Et/PI CARIN Le 002 28e ER . 206. — Expédition Antarctique du Docteur Charası a bord du } . ourquoi-Pas ? (1908-1910). Principaux résultats d’Oce:- | ee nographie physique, par J. Roucu, enseigne de Vaisseau. IRRE - 207. — Étude préliminaire des Bryozoaires rapportés des côtes |. septentrionales de l’Europe par l'expédition du Jacques- Se ee Cartier en 1908, par M" G. GUÉRIN-GANIVET........:.. 1 50. etc . 208. — Sur la douzième Campagne de la Princesse-Alice II, par HE y A S. A. S. ALBERT EE PRINCE DE MONACO. hats ee aw 209. — Sur les températures des grandes icons Satie ne ight ty | rement dans la Méditerranée (Note ‚preliminaire), par J.-N. NieLsen, hydrographe des expéditions du © Thor, COPERRAGUE.......... ee... ie Hate) _210.— The Genera and Species of the Order Euphausiacea, with © a EN Account of remarkable Variation, by H. J. Hansen..... a RER 9 © 0.211. — Observations faites au Musée Océanographique de Monaco, ; sur le mode et la vitesse de croissance de Stauridium cladonema H., par le Dt Alfred HEILBRONN.....,...,..... 1 212. — Contributions au système des Méduses, basées sur des formes , _ 4 as bathypélagiques des Campagnes Scientifiques des. A. he DEAR NER le Prince de Monaco (suite), par le D™ Otto Maas... 4 oo See me ky 213. — Etudes sur les Gisements de Coquilles comestibles des Cötes de France : la Presqu’ile du Cotentin (avec deux ve cartes), par LH ODBIN Le Re, ARE RE PRE RATE | 214. — Arcturidés nouveaux provenant des campagnes de la Prin- cesse-Alice ou appartenant au Musée ee de Monaco, par RK GHLER SG. on unse a 215. — Diagnoses de quelques espéces ‘nouvelles de Bryozoaires, Be NL AR a Cyclostomes provenant des Campagnes scientifiques / A ue au . accomplies par S. A. S. le Prince de Monaco, à bord de. RN. la Princesse-Alice (1889-1910), par Louis Carver. 1 s AR \ > 910: La, constitution du test chez les Foraminiferes arénacés, CR RER \ Yat.E, FAURE RME, LR cds dues Sop) RE Be 0217. — Notes préliminaires sur les Gisements de Mollusques | comestibles des Côtes de France: les Anses de la | ‚öte ; occidentale du. Finistere et l’archipel de Sein (avec une (carte), par J. GUERIN-GANIVET se eee ee geer tte e tect eee à 218. — Campagne scientifique de l’Hirondelie IT en ıgır, liste des — = Stations, dressée par J. RıcHarn, avec une Carte. unse. LAS 219. — Sur une nouvelle méthode de recherches qualitatives deans lumière dans des profondeurs différentes de la. mer. it pe (Note préliminaire), par Rudolf BERTEL, Professeur à la — Deutsche Oberrealschule ar PISE Fale ol ne Re RES . MONACO. — IMPR. DE MONACO... N Leu Apres FRAME men ARS fare bade tas wate A a 687 VAE HT en AR ae u TEN NS Sy Med tay SNES BAYS OP YA Fuh Ans Sse gray, dr ER ante DEL PTE ETAT be Ù CUS TRUE SEUL EL, À 4% June CRIE LACET à AS PO EN AA EIN ae ih Im ar US SUL CU D NE UH pay EN AY, PTT LA AU EUR mM CAL 4 4 ery? ta DR AUS Ur. ati EU EN) u‘ Au ye eye i PEAR DO ° à v ap and DR a PN, HA fa HUN TR D INN SHALL, [EUR AN ‘sa! DTA CURE (La DEUX Me Vn ey a ae LR fer Thane En AA NMS tk. u ER Lu Me 4 u pM DEN id tea i Se CHACUN Te othe mA "u ER eT BE D) Kor aa. 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