/ * ;4fr> 5 Xl.À „ 4 BULLETIN D’ANGERS QUATRIEME ET CINQUIEME ANNEES m74 et fl $75. % /% ANGERS *°4W BARASSÉ, IMPRIMEUR-LIBRAIRE Rue Saint-Laud, 83. I876 Les opinions émises dans le Bulletin sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. if \ i \ BULLETIN DE LA r r r SOCIETE D'ETUDES SCIENTIFIQUES D’ANGERS QUATRIÈME ET CINQUIÈME ANNÉES 1874 et 1875. •-©«3-o-gXS- Tirs ANGERS E. BARASSÉ, IMPRIMEUR-LIBRAIRE Rue Saint-Laud » 83. l8yé LISTE DES MEMBRES MEMBRES FONDATEURS. MM. Bouvet. MIS. Millet. IButtemin. Mâreau. Préaubert Verrier. PRÉSIDENT D’HONNEUR. M. Cltevreul , membre de l’Institut , directeur du Muséum d’histoire naturelle. MAS. Bureau A., directeur du jardin botanique d’Angers, ex-président d’honneur. Biécby, professeur do philosophie, au Lycée de Nancy. Decharine, professeur de physique , au Lycée d’Angers et à l’Ecole Supérieure. Péséglise, botaniste, rue Thalberg, 4, Genève (Suisse). Buval- Jouve, inspecteur d’ Académie, à Montpellier. Fairmaire L., entomologiste, ex-président de la Société entomologique de France, directeur de l’hôpital Saint- Louis, Paris. tienevîer €s., pharmacien, à Nantes, quai de la Fosse. Ledantcc, retraité, à Brest, rue de Paris, 8. Lombard, botaniste, à Dijon, rue d’Auxonne, 1. Maillé, député d’Angers. Marscul (l'abbé de), directeur de l'Abeille, journal d’ento- mologie, boulevard Pereire, Paris. Poisson J., aide naturaliste au Muséum de Paris, répé- titeur à l’Ecole des Hautes Etudes. Werlot, directeur du jardin botanique de Grenoble. MEMBRES HONORAIRES. ÏY MEMBRES TITULAIRES. Mil, Allard Gaston, naturaliste, à la Maulévrie, près Angers. Aubert, juge de paix, Angers. Bahuaud, docteur-médecin, professeur à l’Ecole de mé- decine d’Angers. Baron Alexandre, industriel, Angers. Belon Gabriel, étudiant en pharmacie, Angers. Besnard Jules, étudiant en pharmacie, Angers. Bouvet Georges, pharmacien, Angers. Brard Alfred, pharmacien, Angers. Cliabrun, interne à l’Asile d’aliénés de Sainte-Gemmes- sur-Loirc. Cheux Alfred, président de la Commission météorolo- gique de Maine-et-Loire. Dollfus, directeur de la Feuille des jeunes naturalistes , Paris. Douet , docteur-médecin , professeur à l’Ecole de méde- cine d’Angers. Féau Eugène, horticulteur, à Angers. Fermon (J. de). Gallois Joseph, receveur-économe, à l’Asile d'aliénés de Sainte-Gemmes-sur-Loire, entomologiste. Gaudrez Jules, étudiant en médecine. Guérif Fernand, étudiant en médecine. Henley, négociant, Angers. Hennequin-üuret, négociant, Angers. Herbert (fils) Jules, pharmacien, Angers. Houdet Alfred, étudiant en pharmacie, Angers. Hutteinin Henri, industriel, Angers. Joulain, horticulteur, Angers. JLaunay Henri, étudiant en médecine. Lebiez Paul, étudiant en médecine. Ueutaud, docteur-médecin, professeur à l’Ecole de mé- decine d’Angers. Mâreau Gustave, docteur-médecin, Angers. Meignan Victor, étudiant. Michel Alphonse, étudiant en médecine, Angers. r Mil. Millet Stanislas, secrétaire de la Société d’horticulture d’Angers. Mcnprofit Onésime, publiciste, Paris. Moreau Armand. Perrault Maurice, étudiant en médecine, Angers. Renou Jules, médecin, à Châtelais (Maine-et-Loire). MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. Alexandre Paul, botaniste, à Alençon (Orne). Barrois Charles, préparateur au cours de géologie de la Faculté des sciences de Lille (Nord). Bernard J., botaniste, à Montbelliard (Doubs). Berthault, docteur-médecin, àPouancé (Maine-et-Loire). Béziers, professeur à l’Ecole normale de Rennes (Ille-et- Vilaine). Boue, pharmacien, au Lude (Sarthe). Bossé, à Châteaubriant (Loire-Inférieure). Bouat, botaniste, au Lycée de Bourg (Ain). Bousquet (l’abbé), naturaliste à Saint-Martin-Labouval, par Limogne (Lot). Rrochin, licencié en droit, à Paris. Brun (l’abbé), naturaliste, professeur au Petit-Séminaire de Pleaux (Cantal). Carré (l’abbé), professeur à l’Institution des Chartreux, à Lyon. Chauveau, à Montjean (Maine-et-Loire). Chevalier Louis, interne des hôpitaux de Paris. Corcelie Ad. -Ch., naturaliste , prieuré 13, Paquis , Genève (Suisse). Cosson E. (le docteur), membre de l’Académie des sciences, Paris. Daries Léon, botaniste, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Delage, professeur de physique au Lycée de Rennes (Ille-et-Vilaine). Duby (le pasteur), docteur ès-sciences, à Genève (Suisse). Bouglas-Hogg (Waller), pharmacien, à Paris. Durand Théophile, botaniste, à Liège (Belgique), TI MM. Fridrici Edmond, chimiste, à Estrée-Blanche (Pas-de- Calais). Giraudias, botaniste, receveur de l’Enregistrement, à Palluau (Vendée). Gonse, pharmacien, à Amiens (Somme). Ilarker-Allen, entomologiste, à Glascow (Ecosse). fiSennuy Léon, naturaliste, à Dinant (Belgique). Héron-Hoyer, entomologiste, à Paris. Hervé Ernest, notaire, à Morlaix (Finistère). fluet, médecin, à la Basse-Indre (Loire-Inférieure). Jones E. John , géologue , Bath Street, 23, Stcke-on- Trent (Angleterre). Joly Ensile (le docteur), entomologiste, médecin-major au 7e bataillon de chasseurs à pied, à Marseille. Jonrdran, notaire, au May (Maine-et-Loire). Journet (l’abbé), naturaliste, aumônier au pensionnat de Saint-Didier, par Thoissey (Ain). Jui^net, médecin, au Coudray-Macouard (Maine-et- Loire). liirehsberg (Oscar de), chef au ministère des finances (douane principale), Vienne (Autriche). Lair, pharmacien, à Amboise (Indre-et-Loire). Latour, professeur, au Lycée de Saint-Brieuc (Côtes-du- ' Nord). Le Ilouvier Edmond, avocat, à Paris. Lelièvre Ernest, entomologiste, à Amboise (Indre-et- Loire). Lemaire Adrien, président de la Société d’études scien- tifiques de Nancy. Lemarié Eugène, naturaliste, à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure). Lcmée Eugène, médecin, à Seiches (Maine-et-Loire). Livon A., entomologiste, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Louvat Frédéric, naturaliste, à Liège (Belgique). Lucante. naturaliste, à Lectoure (Gers). Malm, directeur du Musée de Gothembourg (Suède). Malm A. H., naturaliste, docteur en philosophie, à Gothembourg (Suède). Martin Auguste, étudiant en pharmacie, à Toulouse (Haute-Garonne). Massard Emile, étudiant en médecine, à Paris. ni MAI. Aféhu, pharmacien, à Villefranche (Rhône). Aléline, botaniste, au Tholy (Vosges). Miehel Alfred, étudiant, à Paris. Alonlandon, naturaliste, à Bukarest (Roumanie). ASougel Jean-Baptiste , propriétaire , à Vagney (Vosges). Mardin Eéon, étudiant en pharmacie, à Beaucourt (Territoire de Belfort). Oberthur Mené, imprimeur, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Pafgnon François, étudiant, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Parrot, étudiant, à Paris. PetUpierre, étudiant, à Nantes (Loire-Inférieure). Préauhert Ernest, professeur de physique, au Lycée de Beauvais (Oise). RaiTray Achille, voyageur naturaliste, Paris. Rames fils, géologue, pharmacien, à Aurillac (Cantal). Régel E., directeur du jardin impérial de botanique de Saint-Pétersbourg (Russie). MevcrciioEi (le docteur), médecin en chef de l’Asile des aliénés de Marseille. ffouchy (l’abbé), naturaliste, à Sauvat , par Saignes (Cantal). Ruhattel R., entomologiste, à Villarzel, par Payenne (Suisse). Saury E. *1., entomologiste, à Limoges (Haute-Vienne). Theveneau, docteur-médecin, à Béziers (Hérault). Thiefiens, docteur ès-sciences, à Tirlemont (Belgique). Tliiriat Xavier, géologue , naturaliste, à Vagney (Vosges). Trouessart, docteur-médecin, à Villevêque (Maine-et- (Loire). Trouessart Edouard, étudiant en droit, à Paris. Trouülard, banquier, à Saumur (Maine-et-Loire). Troupeau Paul, pharmacien, aide-major de H® classe, à l’hôpital militaire de Maubeuge (Nord). Walies'(de), sous-inspecteur des enfants assistés de la Seine, à Saint-Calais (Sarthe). nti COMPOSITION DU BUREAU POUR 1874. Président honoraire... Président Vice-président Secrétaire Vice-secrétaire Conservateur-archiviste AI. Boreau. M. Bouvet. M. Huttemin. 11. Le Bouvier, m. Lebiez. ni. Gallois. COMPOSITION DU BUREAU POUR 1875. Président honoraire M. Boreau. Président M. Bouvet. Vice-président M, Huttemin. ( »>• Trouessart (jusqu’au 7 mars), secrétaires ( „ Baron (du 7 mars). Vice-secrétaires f ]] ®a,°" (juff’au 7 mars)' ( ni. Gaudrez (du 7 mars). Conservateur-archiviste. M. Gallois. COMPOSITION DU BUREAU POUR 1876. Président d’honneur ÜÏ. Chevreul. Président ni. Bouvet. Vice-président. ni. Huttemin. Secrétaire ni. Baron. Vice-secrétaire ni. Gaudrez. Conservateur-archiviste M. Gallois. BULLETIN DE LA D’ANGERS Séance du 4 janvier 1874. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Le président annonce à la Société la mort d’un de ses membres titulaires, M. Georges Blandin, d’Angers. Les membres présents associent leurs regrets à ceux de la famille de notre ancien collègue. Nous connaissions tous depuis longtemps M. Georges Blandin et nous avions souvent été à même d’apprécier son caractère loyal et affectueux. Nous lui devons une partie de nos collections, et sa mort laisse un vide immense dans l’amitié et la sympathie qu’il avait su nous faire éprouver. Le président présente ensuite à la Société les publications suivantes reçues depuis la dernière réunion : 1° Prospectus de la Revue de l’art chrétien, recueil mensuel d’archéologie religieuse fondé et dirigé par l’abbé Corblet. 2° Le numéro 39 de la Feuille des jeunes naturalistes. 3° Un fascicule des Annales de la société d’horticulture de Maine-et-Loire (3e trimestre de 1873). 4° La 5e série du tome V, 1873, des Annales de la société d’horticulture de l’Hérault, l — 2 — 5° Le Bulletin de la société des sciences naturelles de Neufchâtel (tome IX, 3e cahier). M. Bouvet annonce que M. Husnot vient de faire paraître son 9e fascicule de mousses. On procède ensuite à l’admission : 1° comme membres titu- laires, de MM. le Dr Douet, professeur à l’école de médecine d’Angers, présenté par MM. Gallois et Bouvet, — et Houdet, présenté par MM. Bouvet et Le Bouvier; 2° Comme membre correspondant, de M. Paul Alexandre, d’Alençon, présenté par M. Gallois. Ces Messieurs sont admis à l’unanimité. Il est ensuite procédé au renouvellement du bureau de la Société pour 1874. Sont nommés : Président honoraire, M. Boreau; président, M. G. Bouvet; vice-président, M. Huttemin; secrétaire, M. Le Bouvier; vice- secrétaire, M. Lebiez; archiviste-conservateur, M, Gallois. Le Secrétaire, Ed. Le Bouvier. Séance du 1er février 1874. Il est donné lecture du procès-verbal de la dernière séance qui est adopté. Le président communique à la Société : 1° Une lettre de M. le ministre de l’instruction publique, annonçant qu’au mois d’avril prochain il y aura à la Sorbonne une réunion des délégués des sociétés savantes de France. Le ministre nous informe qu’une somme de trois mille francs sera répartie entre les auteurs des meilleurs travaux soumis à l’assemblée; il nous avertit que des billets à prix réduit seront mis à sa disposition par les compagnies de chemins de fer, pour être distribués aux délégués des sociétés de province, et nous prie de lui envoyer la liste des personnes déléguées par la Société pour la représenter à cette réunion générale ou pour y faire des lectures. La discussion sur cette communication est remise à la pro- chaine séance. 2° Une lettre de M. Sorin père, inspecteur honoraire d’aca- démie, qui déclare ne pouvoir accepter, en raison de son âge et de sa mauvaise santé, le titre de membre honoraire que nous lui avions offert. M. Bouvet présente ensuite à la Société les ouvrages ci-après, reçus depuis la dernière réunion : 1° Le numéro 40 de la Feuille des jeunes naturalistes . 2° Bulletin de la société d’histoire naturelle de Toulouse , années 1872-73, 2e et 3e fascicules. 3° Un Bulletin de la société Vaudoise des sciences naturelles, vol. XII, n» 70. 4° Un ouvrage intitulé Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’homme , 9e année, 2<* série, tome IV, lre livrai- son 1873. M. Gallois donne ensuite lecture d’un mémoire sur l’état de détérioration regrettable, dans lequel se trouvent les sculptures sur bois de David père au musée d’Angers. M. Gallois, en visi- tant récemment la galerie qui porte le nom de notre grand sta- tuaire, s’est aperçu avec peine que ces délicates sculptures étaient rongées par des larves xylophages et que, si on les laissait longtemps en cet état, elles seraient bientôt réduites en poussière. Il pense que l’on pourrait détruire ces larves au moyen du sul- fure de carbone. La Société remercie M. Gallois de cette communication si utile pour notre musée, et décide que son travail sera envoyé à un journal de la localité. M. Bouvet fait savoir à la Société que MM. Gillet et Alexandre, d’Alençon, vont publier une flore des champignons avec une clef analytique. M. Gallois annonce de son côté que M. Fauvel, de Caen, vient de faire paraître son Annuaire entomologique pour 1874. M. Bouvet et plusieurs autres membres font remarquer qu’il serait on ne peut plus désirable qu’il y eût une publication sem-* blable pour la botanique. — 4 — La Société a le regret de considérer M. Roux, membre cor- respondant, comme démissionnaire, pour ne pas s’être conformé à l’art. 25 de ses statuts. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. s Le Secrétaire , Ed. Le Bouvier. Séance du 1er mars 1874. Après quelques légères modifications, le procès-verbal de la dernière réunion est adopté. Le président rappelle la communication faite dans la séance précédente, relativement à la réunion qui doit avoir lieu le mois prochain, à la Sorbonne, des délégués des sociétés savantes de France, et consulte les membres présents sur la question de savoir si la Société d’études scientifiques d’Angers enverra des délégués à cette assemblée. Après discussion, il est décidé que la Société ne prendra point part cette année à la réunion de la Sorbonne. M. Gallois entretient la Société du voyage qu’un naturaliste angevin, M. Achille Raffray, bien connu déjà des entomolo- gistes par ses belles découvertes dans le sud de l’Algérie, entreprend maintenant dans l’Afrique orientale. Parti au mois de septembre 1873 pour cette exploration, qu’il se propose de faire durer plusieurs années, M. Raffray a déjà fait de remarquables captures. M. Gallois applaudit au courage et au dévouement de notre intrépide compatriote, dont les voyages et les découvertes seront un honneur pour l’Anjou, et l’assemblée, vivement intéressée par la communication qu’elle — 5 — vient d’entendre, fait des vœux pour le succès de l’entreprise de M. Raffray. M. Gallois annonce à la Société la mort de M. Guérin- Méneville , membre fondateur en 1832, avec Latreille, Audouin, Duponchel, de la société entomologique de France. M. GuÉRiN-MÉNEViLLe s’était créé un nom dans la science par ses beaux travaux sur l’entomologie appliquée à l’agriculture et à la sériciculture; il étudia les causes des maladies du vers à soie du mûrier et les moyens d’y remédier, et s’occupa avec succès de l’introduction et de l’acclimatation en France d’autres espèces séricigènes : les vers à soie du ricin, du chêne,, de l’ailante. M. Güérin-Méneville avait pris une part importante, comme écrivain et comme dessinateur de grand talent, à l’Iconographie du règne animal de Cuvier, et il avait fondé en 1838, sous le titre de Revue et magasin de zoologie , un recueil qui a rendu de grands services à la science et qui est maintenant continué par M. E. Deyrolle. M. Bouvet annonce que M. Giraudias promet de nous envoyer prochainement un travail sur les plantes du Lot. M. Millet communique à la Société le programme du congrès international de botanique qui doit se tenir à Florence en mai 1874, en coïncidence avec l’exposition internationale d’horticulture. Le même membre propose une excursion pour la fin de mars ou les premiers jours d’avril; plusieurs de nos collègues pro- mettent de se rendre à cette invitation. M. Bouvet annonce que le 10e fascicule des mousses publié par M. Husnot vient de paraître. Il annonce également que la société industrielle d’Angers met au concours un prix de cinq cents francs. Le sujet du concours consiste à dresser une description ou statistique générale d’un canton du département de Maine-et-Loire, sous le rapport de ses diverses ressources naturelles et de ses productions miné- rales, végétales, animales et industrielles. Le président informe Rassemblée qu’il vient de se former, sous le nom de société Dauphinoise, une association pour l’échange des plantes. Les personnes qui voudraient se mettre en rapport avec elle devront s’adresser à M. Faure, professeur au petit séminaire du Rondeau, près Grenoble. — 6 — Le président dit ensuite que M. Gillet, d’ Alençon, publie une Flore des hyménomycètes de France, excellente idée qui n’avait encore jamais été mise à exécution. Dépouillant la correspondance, le président lit d’abord une lettre de M. Lombard, de Dijon, qui accepte le titre de membre honoraire que nous lui avons récemment offert. La Société remercie vivement M. Lombard de l’honneur qu’il lui fait en acceptant de se mettre à sa tête. Si nous avons eu quelques difficultés pour notre organisation, nous les surmonterons à coup sûr, aidés que nous sommes par des savants qui consacrent les courts loisirs que leur laissent leurs travaux à aider les débutants dans l’étude de la science. Nous ne saurions trop remercier ceux qui veulent bien nous encourager et nous soutenir, et, s’il nous est arrivé d’essuyer quelques refus en pareille matière, nous sommes largement dédommagés en voyant la sollicitude de ceux qui considèrent comme un devoir de montrer à la jeunesse le chemin qu’elle doit suivre. Le président lit encore des lettres de : MM. Ch. Barrois , de Lille; Gonse, d’Amiens ; Trouil- lard, de Saumur, et A. Michel, de Paris, présentés par M. Bouvet; de M. Juignet, médecin au Coudray-Macouard , présenté par M. Gallois; de M. Béziers, de Rennes, présenté par M. Préaubert, qui acceptent le titre de membres corres- pondants ; de M. le Dr Bahuaud, professeur à l’école de médecine d’Angers, présenté par MM. Bouvet et Le Bouvier, qui accepte celui de membre titulaire. MM. Guérif et Besnard, étudiants en médecine â Angers, présentés également par MM. Bouvet et Le Bouvier, acceptent le même titre. La Société est heureuse de voir le nombre de ses membres ainsi augmenté par de nouveaux venus, dont la coopération sera un honneur pour elle. M. Trouillard, dans sa lettre d’acceptation, annonce qu’il a fait dernièrement deux découvertes nouvelles pour le départe- ment , le Phalaris nodosa et le Trifolium resupinatum. M. Trouillard se met à notre disposition pour nous faire explorer les environs de Saumur. Nous remercions notre nouveau membre — 7 — de la proposition qu’il nous fait, et nous espérons avoir occasion au beau temps de mettre à profit sa bonne invitation. M. Delage nous annonce qu’il va prochainement envoyer à la Société un travail sur la Géologie d’Ille-et-Vilaine. M. Lemaire, dans une lettre adressée à notre président, lui exprime le regret qu’il a de ne pouvoir accepter la proposition que nous lui avions faite de fondre avec la nôtre la société dont il était président. Cette association s’est dissoute, et les membres se sont dispersés. 11 n’en reste pas moins membre correspondant de notre Société , et nous promet un travail sur l’anatomie com- parée des végétaux. Le président annonce que MM. Ed. Trouessart et Parrot , partis pour Paris , changent leur titre de membre titulaire pour celui de correspondant. Les livres reçus depuis la dernière séance sont : Lp Un Bulletin de la société d'études des sciences naturelles de Nîmes , lre année, n° 4. 2° Annales de la société d’agriculture de Maine-et-Loire , 1873, 4e trimestre. 3° Les numéros 17, 18, 19 du Bulletin de la société linnéenne du nord de la France. 4° Une circulaire et un programme de la société d’horticulture de l’Hérault, exposition de 1874. 5° Le Bulletin des séances de la société entomologique de France, d’avril à décembre 1873, offert par M. Gallois. La Société remercie M. Gallois du don qu’il vient de faire à la bibliothèque. 6° Etudes sur le terrain crétacé , travail de M. Ch. Barrois, de Lille, et offert par lui. La Société remercie également M. Barrois de l’hommage qu’il vient de lui faire. Le président annonce que le comité de rédaction a revu tous les comptes-rendus de l’année dernière , et que dans quelques jours le Bulletin de 1873 sera livré à l’impression ; après quoi la séance est levée. Le Secrétaire , Ed. Le Bouvier. Séance du 29 mars 1874. Le procès-verbal de la dernière séance est adopté. Le président donne lecture d’une lettre de M. le Dr Bahuaud, qui s’excuse de ne pouvoir assister à la réunion. M. Bouvet lit ensuite un compte rendu d’une séance de la société de médecine de Paris , où M. Pasteur avait prêché une fois de plus j mais sans succès, ses théories panspermistes. Dans la discussion qu’il a soulevée, M. Pasteur s’est vu abandonné de tous ses collègues, et M. Dumas lui-même, qui, à l’académie des sciences , s’était tenu sur une réserve très-grande , a combattu , avec une énergie qu’on était peu accoutumé à lui voir déployer, les théories et les expériences de l’adversaire acharné de la gé- nération spontanée. Une discussion s’engage à ce sujet. MM. Bouvet et Le Bouvier soutiennent la génération spontanée. M. Gaudrez est partisan du panspermisme et soutient les idées de M. Pasteur. La discussion durant depuis une heure au moins , et chacun ayant persisté dans son opinion, le président fait observer qu’il serait sage de clore le débat ; cet avis est immédiatement suivi. M. Bouvet communique à la Société le résultat de recherches qu’il a commencées sur la présence du fer dans l’urine normale de l’homme, et pose les conclusions suivantes : 1<> Tous les papiers filtres, même ceux dits de Berzélius et pré- sentés comme chimiquement purs, contiennent des quantités très- notables de fer . L’amiante , la ouatte en contiennent également. Il faut donc se dispenser de filtrer les liqueurs qui sont en expé- rimentation et procéder par calcination à blanc dans un creuset de porcelaine . 2° Les cyanures jaune et rouge sont en partie décomposés par la chaleur au sein d’une liqueur acide. La partie du sel restée intacte agit comme réactif sur la partie réduite et dont le fer s’est combiné à l’acide de la liqueur. Il est donc indispensable d’agir sur une liqueur froide si l’on ne veut pas être induit en erreur. La liqueur peut rester légèrement acide sans aucun inconvénient. — 9 — 3° Le sulfocyanure de potassium n’agit bien comme réactif, en présence de traces de fer , que dans une liqueur acide. 4° Le tannin , en présence de traces de fer , n’agit que dans une liqueur neutre. Dans une liqueur acide, il est précipité ; dans une liqueur alcaline, il se forme un précipité de tannates alcalins qui se redissolvent immédiatement. On ajoute donc goutte à goutte du sous-carbonate de soude , et , quand la liqueur est devenue neutre, on voit apparaître un précipité violacé plus ou moins foncé suivant la quantité de fer. 5° L’urine normale de l’homme contient des traces de fer. Il est facile de le constater en prenant les précautions énoncées ci-dessus. 6° Le fer se trouve dans l’urine normale à l’état de phosphate. Si, en effet, on traite d’abord l’urine par l’ammoniaque (qui précipite les phosphates et le fer à l’état d’oxyde , s’il y en a de combiné avec un métalloïde ou un acide autre que l’acide phos- phorique), puis par l’acide oxalique (qui dissout l’oxyde de fer), on ne trouve pas trace du métal dans la liqueur, tandis que le précipité de phosphate qui reste, traité convenablement , en montre des quantités très-notables. Tels sont les résultats obtenus jusqu’à présent par M. Bouvet; il espère continuer ses recherches sur la présence du fer dans les urines de malades anémiques ou suivant un traitement ferru- gineux. Les ouvrages reçus par la Société depuis la dernière réunion sont : 1° Le numéro M de la Feuille des jeunes naturalistes. 2<> Les Annales de la société académique de Nantes, 1873, 2e tri- mestre. 3° Le Bulletin de la société Vaudoise des sciences naturelles , 2e série, vol. XII. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Edmond Le Bouvier. — 10 — Séance du 26 avril 1874. Le secrétaire donne lecture du compte-rendu de la dernière séance ; il est adopté. La correspondance se compose : 1° Annales de la société entomologique de Belgique, 1873. 2° Feuille des jeunes naturalistes, n° 42. 3° Annales de la société d’horticulture et d’histoire naturelle de l’Hérault, tome V, nos 5, 6. 4° Bulletin de la société d’histoire naturelle de Toulouse, 7e année, fascicule 4. 5° Association française pour l’avancement des sciences (prospectus). M. le président lit : 1° un travail sur les diatomées qu’a bien voulu communiquer à la Société M. Alexandre. Notre correspondant d’Alençon expose, avec beaucoup de clarté et de précision , les généralités ayant trait à la végétation , la reproduction, la recherche et la préparation de ces algues mi- croscopiques et d’une étude d’autant plus intéressante qu’elle présente plus de difficultés ; 2° Une note sur le Puccinia malvacearum Mont., urédinée nouvelle non-seulement pour l’Anjou, mais encore pour la France, où elle a fait son apparition l’année dernière aux environs de Bordeaux et de Montpellier. M. Bouvet donne un échantillon de cette plante pour l’herbier de la Société. 3° Le compte-rendu de l’excursion de la Société aux rochers du Pont-Barré. M. Gallois lit une note sur plusieurs coléoptères et hyménop- tères sortis, dans son éclosoir, de fagots provenant des forêts de Baugé. Les espèces déjà recueillies ont tout lieu de faire croire à M. Gallois qu’il pourra se procurer de cette manière des espèces nouvelles pour notre Faune. Et dès maintenant il signale la cap- ture d’un certain nombre d’échantillons de Cryphallus fagi et de six exemplaires du rare Nenosoma elongata , ces deux insectes sortant de fagots de hêtre. — 11 M. Bouvet dépose sur le bureau les mousses de l’herbier Chauveau dont il vient de terminer le classement ; il tait circuler ensuite un ouvrage nouveau de M. Gillet , d’Alençon , sur les hyménomycètes de France. Cette publication se recommande surtout par l’exactitude des gravures qui , dessinées d’abord d’après nature, sont ensuite lithographiées et coloriées à la main par l’auteur lui-même. Sont présentés à la Société comme membres titulaires : 1° par MM. Bouvet et Le Bouvier, M. le Dr Lieutaud, professeur à l’école de médecine et de pharmacie d’Angers ; 2° Par MM. Gallois et Bouvet, M. Chabiiun, interne à l’asile de Sainte-Gemmes. Après avoir arrêté qu’une excursion scientifique aurait lieu à Baugé et ses environs pendant les fêtes de la Pentecôte, les mem- bres se séparent en se promettant de se retrouver dans ce pays si attrayant pour le naturaliste. Pour le Secrétaire, G. Bouvet. Séance du 24 mai 1874, Les membres de la Société, réunis en excursion scientifique, tiennent la séance à Lasse, après avoir exploré la majeure partie de la forêt de Chandelais, et en attendant les apprêts du modeste dîner qui doit leur donner les forces nécessaires pour retourner le soir à Baugé. M. le président donne la liste des ouvrages ou documents en- voyés à la Société; ce sont : 1° Bulletin de la société d’études des sciences naturelles , de Nîmes, 2e année, n° 1. 2° Société enlomologique deBelgique, comptes-rendus nos 98,99. 3° Feuille des jeunes naturalistes, n° 43. — 12.— 4° Société industrielle et agricole de Maine-et-Loire. — Hommage à la mémoire deM. Parage-Farran, par A. Chénuau. 5° Société liennéenne du nord de la France , bulletin mensuel, nos 20, 21, 22, 23. 6° Mémoires de la société linnéenne du nord de la France , t. lit. 7° Installation d’un Observatoire météorologique au sommet du pic du midi de Bagnères-de-Bigorre, par Vaussenat. 8° Essai phytotomique sur les trachées des végétaux, par Espar- deilla (envoi de l’auteur). 9° Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux , extrait des procès-verbaux des séances. 10° Mémoires de la société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux , t. IX, 2e cahier ; t. X, 1er cahier. 11° Faire part de la mort de M. Decharme, professeur de l’Université, frère de M. Decharme, d’Angers, notre membre ho- noraire. M. Bouvet communique à la Société quelques observations botaniques. Dans une herborisation à la Chapelle-Saint-Florent, sur les bords de l’Evre, coteaux de la Guérinière, il a trouvé, en même temps que le Lychnis diurna et le Cardamine impatiens, le Clathrus cancellatus , champignon aussi rare dans nos con- trées que curieux par sa forme. Deux plantes nouvelles sont encore à enregistrer pour notre département : c’est, d’une part, le Ber ter oa incana, dont M. Bouvet a trouvé un pied en Beculée ; de l’autre, le Luzula albida , plante des basses montagnes, que le même botaniste a découvert à Feneu, dans les bois de Mon- repos. Enfin, le Stellaria glama était assez abondant ce prin- temps, dans les prairies de la Maine, près la Baumette. M. Bouvet annonce avoir trouvé une grande quantité de chlorure de calcium dans le terrain silurien argileux du Tertre au Jau (route d’Epinard). Il est d’ailleurs parfaitement d’accord, quant à la nature du sel contenu dans ces sédiments, avec M. Préàurert qui, le premier, en remarqua la saveur saline. Après avoir donné quelques explications sur deux publications nouvelles : les Hyménomycètes de France, par M. Gillet, et la Revue bryologique, de M. Husnot, M. le président, de concert avec M. Gallois, présente à la Société comme membre titulaire M. Launay, étudiant en médecine. — 13 — MM. Lieutaud, docteur-médecin, et Chabrun, étudiant en médecine, présentés à la dernière séance, sont reçus àrunanimité. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Pour le Secrétaire, G. Bouvet. Séance du 21 juin 1874. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le président annonce que la Société a reçu les ouvrages ci- après : 1° Düval-Jouve. — Sur les moelles à employer dans les tra- vaux de microtomie. (Extr. du Bull, de la soc . bot. de France, t. XXL) 2° Annales de la société d’horticulture de Maine-et-Loire, 1874, 1er trimestre. 8° Bulletin de la société d’histoire naturelle de Toulouse, 1873-74, 1er fascicule. 4° Société entomologiqus de Belgique, compte-rendu, m* 100. 5° Feuille des jeunes naturalistes, n° 44. 6° Programme de l’exposition des insectes utiles et nuisibles, à Paris, en septembre 1874. Par l’intermédiaire deM. Gallois, M. Paul Alexandre signale à la Société l’abondance extraordinaire cette année de Y Orobus albus , aux environs d’Alençon. M. Gallois lit ensuite l’extrait ci-après des Petites nouvelles entomologiques du 15 mai dernier, relatif à l’exploration scien- tifique de M. Achille Raffray, en Abyssinie : ce M. Raffray est descendu jusque dans le Godjam, par 11° de latitude nord, et est allé tout près des sources du fleuve Bleu. 11 a côtoyé la partie orientale du lac Tzana et est revenu par le massif du Semiene, montagnes hautes d’environ 4,500 mètres, faisant ainsi un trajet de 5 à 600 lieues dans l’intérieur de l’Abyssinie, ayant pour compagnon de voyage le consul de France à Massawah. Ce voyage ne s’est pas accompli sans encombre; attaqués à plu- sieurs reprises par des bandes d’indigènes pillards , ils .avaient réussi une première fois, malgré le nombre de leurs assaillants, à se frayer un passage à coups de fusil ; mais , surpris de nou- veau par une troupe encore plus considérable, ils durent se réfugier dans un temple cophte, n’ayant pour toute provision que trois œufs. Après un véritable siège de 72 heures, ^blessés, mou- rants de faim, ils durent se rendre prisonniers et n’obtinrent leur liberté que moyennant une forte rançon dont le paiement n’em- pêcha pas les bandes de voler leurs mules et une partie de leurs bagages. » Aujourd’hui M. Raffray, à peu près remis de ses blessures, s’occupe à expédier en Europe le produit de ses chasses, à re- nouveler les objets les plus indispensables parmi ceux qui lui ont été enlevés, en un mot à faire ses préparatifs pour se diriger sur Zanzibar, où il aura affaire, espérons-le, à des peuplades plus hospitalières. » La Société a écouté cette communication avec un vif intérêt ; elle sera toujours heureuse de recueillir les faits intéressants de ce périlleux voyage, et elle renouvelle les vœux qu’elle a formés déjà pour le succès de l’exploration de notre jeune et intrépide compatriote. M. Launay présenté à la précédente séance est admis à l’una- nimité membre titulaire de la Société, et l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Pour le Secrétaire , J. Gallois. Séance du 19 juillet 1874. 11 est donné lecture du compte-rendu de la dernière réunion qui est adopté. M. le président annonce que la bibliothèque de la Société a reçu les ouvrages et publications ci-après : — 45 — 1° C. Decharme. — Recherches sur la capillarité dynamique, Angers, 1874. — Don de Fauteur. 2° Bulletin de la société Vaudoise des sciences naturelles , vol. XIII, no 72. 3° Société linnêenne du nord de la France, bulletin mensuel, nos 24 et 25. 4° Société entomologique de Belgique, comptes-rendus, série II, n° 1. 5° Bulletin de la société d'études des sciences naturelles de Nîmes, 2e année, n° 2. 6° Feuille des jeunes naturalistes, n° 45. Le président donne ensuite la parole à M. Gallois qui fait, au sujet du Phylloxéra vaslatrix, la communication suivante : « Il est de nouveau grandement question du Phylloxéra. Les vignobles méridionaux attaqués les années précédentes paraissent encore cette année fortement éprouvés, et l’insecte dévastateur vient d’être signalé pour la première fois à Yillié-Morgon, arron- dissement de Villefranche (Rhône). » Le préfet du Rhône a ordonné dernièrement, pour la destruc- tion du Phylloxéra, des mesures radicales : l’arrachage immé- diat, non-seulement de tous les pieds de vigne atteints par la maladie ou sur lesquels on remarquerait Finsecte, mais encore de tous les pieds sains environnants, dans un rayon de 5 mètres, et la combustion rapide de tous ces pieds de vigne arrachés. » Ce moyen semble peu pratique, et il pourrait amener vite la complète disparition de la vigne dans le département du Rhône. Il est fortement combattu par de nombreux savants et viticulteurs qui, de tous côtés, poussent le cri : a N’arrachez pas, guérissez.» » Depuis l’année dernière le traitement des vignes malades, soit par la submersion, soit par la fumure, et la destruction du puce- ron par divers procédés chimiques, ont, du reste, été entrepris dans les vignobles atteints et quelquefois avec succès. » C’est ainsi que dans les Bouches-du-Rhône on a procédé à l’immersion hivernale des vignes de la plaine par des canaux de dérivation de la Durance, et que les vignobles des bords de la Drôme ont également été inondés l’hiver dernier par les eaux de cette rivière qui ont laissé sur le terrain un limon fort recons- tituant. — 16 — » Pour être profitable, la submersion hivernale doit durer de 30 à 40 jours ; après ce laps de temps on fait écouler Peau, et la vigne, au printemps suivant, fait son travail habituel. » On plante maintenant des vignes sur le bord de tous les cours d’eau faciles aux détournements ou débordements naturels, et les projets de canaux d’irrigation sont de tous cptés favorablement accueillis. Il est surtout aujourd’hui fortement question de mettre à exécution le canal projeté par M. l’ingénieur Dumont, pour la submersion des vignes de la vallée du Rhône, canal devant partir des roches de Condrieu, dans l’Isère, et traverser la Drôme, le Vaucluse, le Gard et l’Hérault. » Les inondations hivernales pratiquées sur différents points paraissent avoir produit déjà d’excellents résultats, malheureuse- ment elles ne sont possibles que dans les plaines, tandis que ce sont les terrains des coteaux qui ont le plus besoin d’humidité. » On a toujours reconnu, en effet, que les plaines sont moins affectées que les coteaux et que les vignes les plus malades se trouvent dans les endroits les plus élevés, les plus caillouteux, les plus ensoleillés. Il est certain aussi que les vignobles les mieux soignés, les mieux fumés et sarclés résistent plus longtemps que les autres dans les contrées ravagées. » Ces faits sembleraient donner raison aux partisans nombreux de cette idée que : la cause première de l’infection est une ma- ladie de la vigne due surtout aux grandes sécheresses que nous avons éprouvées pendant ces dernières années. » Les fumures abondantes avec mélange d’insecticides, pour reconstituer la vigne et en même temps détruire le Phylloxéra , ont été employées sur différents points avec succès. — Il sem- blerait résulter du moins des expériences faites jusqu’ici que le fumier de litière mélangé à diverses poudres insecticides a tou- jours produit bon effet, tandis que les mêmes produits chimiques mêlés à des fumiers de fabrique (détritus de laines sortis de fosses de manufactures de draps), loin d’arrêter le mal, l’auraient plutôt précipité. — L’arrosage abondant par de l’urine de vache des pieds de vigne attaqués a été également salutaire sur différents points. » Nous n’avons pas entendu dire que le Phylloxéra vastatrix se soit montré en Anjou ; il n’en est malheureusement pas de même — 17 — de Y Oïdium qui vient de faire son apparition sur différents points de nos vignobles. Le remède contre Y Oïdium est connu, il va être appliqué sans retard, et tout fait espérer que le mal sera fort restreint. » Faisons des vœux pour que la maladie qui ravage les vignes du midi de la France, depuis plus de six ans, ait aussi sans tarder son remède certain, et que Ton découvre au plus tôt pour le Phylloxéra un énergique moyen de destruction. » Pour le Secrétaire, J. Gallois. Séance du 27 septembre 1874. La séance est ouverte par la lecture du compte-rendu de la dernière réunion -, il est adopté. Le bibliothécaire annonce que depuis le 19 juillet, la Société a reçu les ouvrages ci-après : 1° Annales de la société d’horticulture de Maine-et-Loire , 1874, 2e trimestre. 2« Bulletin de la société d’études scientifiques de Lyon, 1874, n<> 1. 3« Annales de la société académique de Nantes 9 1874, 1er se- mestre. 4° Annales de la société botanique de Lyon, 1873-74, no 2. 5° Bulletin de la société entomologique de Belgique , série XI, n° 2. 6° Société linnéenne du nord de la France, bulletin mensuel, nos 26 et 27. 7° Feuille des jeunes naturalistes, n°s 46, 47. 8° Programme du Concours pomologique à Angers , en sep- tembre 1874. En l’absence de M. Bouvet, qu’une indisposition empêche d’assister à la séance, M. Gallois rend compte du résultat de la 2 — 18 — démarche queM. le président et lui ont faite près de M. le préfet de Maine-et-Loire, afin de solliciter son appui pour une pétition que la Société a l’intention d’adresser au Conseil général, pour demander à participer au secours que cette assemblée veut bien accorder chaque année, et à tour de rôle, à quatre sociétés sa- vantes de la ville. Tout en assurant les délégués de la Société de l'intérêt qu’il prenait à ses travaux, M. le préfet crut devoir leur faire connaître qu’en présence des vœux exprimés depuis longtemps déjà par le Conseil d’arrondissement d’Angers et le Conseil général de Maine-et- Loire, et relatifs à la fusion en une seule des diverses sociétés savantes de la ville d’Angers, et en raison des délibéra- tions du Conseil général dans ses dernières sessions, il lui serait impossible d’appuyer notre demande ; qu’il ne pourrait, si nous la lui adressions, que la transmettre purement et simplement ; mais qu’il nous était loisible de l’envoyer directement au Conseil. Des recherches faites aux procès-verbaux des deux dernières sessions, il résulte que toutes les tentatives faites depuis plusieurs années pour obtenir la fusion en une seule des diverses sociétés savantes existantes à Angers, n’ont pu aboutir ; que cette fusion a même été reconnue impossible, et que le Conseil général a dé- cidé en 1872 et 1873 qu’il y avait lieu de continuer à accorder le secours de 500 fr. aux sociétés savantes, à tour de rôle, « à la condition que ces sociétés devront produire au Conseil général un mémoire résumant leurs études et leurs publications, ainsi qu’un compte de leurs dépenses. » Le Société d’études scientifiques d’Angers, espérant que l’as- semblée départementale sera aussi bienveillante pour elle que pour les associations qu’elle veut bien encourager déjà, charge son bureau de rédiger une pétition au Conseil général pour de- mander sa participation au secours en question. Cette pétition devra être adressée au Conseil lors de sa prochaine session, avec un exemplaire de chacun des Bulletins publiés. M. Préaubert, de retour en Anjou depuis quelques jours, et présent à la séance, donne ensuite lecture d’une note intitulée : Recherches sur la dessiccation des végétaux pour les herbiers. La Société décide que cette communication intéressante pour les botanistes sera insérée à son Bulletin. — 19 — M. Gallois fait les communications ci-après : Un de nos collègues, M. René Oberthur, de Rennes, qui se livre avec ardeur à la recherche et à l’étude des coléoptères, a fait, ces temps derniers, à Cancale, d’intéressantes captures. Citons surtout : Acpus Robini (Laboulb.), curieux petit cara- bique anophthalme, habitant sous les grosses pierres que recouvre la marée ; Micralymma brevipenne (Gyl.), et Biglossa sub marina (Fairm.), sous les pierres que la mer abandonne en se retirant et dans les fentes des rochers ; Actocharis marina (Fauvel), sur les grèves et les rochers couverts de varech. M. Oberthur a pris également à Cancale plusieurs autres bons coléoptères, entre autres, Phytosus nigriventris , Helops pallidus , Anisotoma dubia , Adelops Wollastoni (dans la terre où se trouvent enfouis des dé- tritus végétaux), Faronus Lafertei, Irichonyx sulcicollis , Rhyn- colus Hervei, etc. M. le Dr Candèze, naturaliste belge, bien connu par ses beaux travaux sur les Elatérides , vient d’inventer un charmant petit appareil photographique auquel on a donné le nom de Scéno- graphe. Le maniement de cet appareil est des plus simples, son poids ne dépasse pas 500 grammes, et son format permet de le dissimuler aisément dans la poche. Le trépied est formé par une canne or- dinaire de promenade qui contient deux tubes en cuivre. Les plaques dont on se sert sont préparées d’avance et peuvent se conserver indéfiniment pourvu qu’on les tienne à l’abri du jour. Le Scénographe sera d’une grande utilité pour les explorateurs des contrées lointaines, pour les artistes et naturalistes en voyage. M. Emile Deyrolle, de Paris, [l’intelligent éditeur et vulgari- sateur d’une foule de bonnes idées scientifiques, est le construc- teur de cet appareil, fort peu coûteux, et appelé, je crois, à un grand succès. Enfin M. Gallois complète la note qu’il a donnée dans la pré- cédente réunion sur le Phylloxéra vaslatrix. R dit que les me- sures radicales ordonnées par M. le préfet du Rhône n’ont pas été mises à exécution ; les vignes malades ont été traitées et non arrachées. Les chercheurs de remède, d’ailleurs, vont être en- couragés dans leurs travaux par le prix magnifique de 300,000 fr., promis par l’Assemblée nationale dans une de ses dernières — 20 — séances, « à l’inventeur d’un moyen efficace et économiquement » applicable dans la généralité des terrains, pour détruire le » Phylloxéra ou empêcher ses ravages. » — M. Gallois termine par la lecture d’une note adressée, il y a quelques jours, à M. le Ministre de l’agriculture et du commerce, parM. Lichtens- tein, de Montpellier. Il résulterait des recherches de cet ento- mologiste que les Phylloxéra vastatrix ailés quitteraient les vignes vers le mois de septembre, dans le midi de la France, pour aller s’abattre sur le chêne kermès, et, là, subir leurs der- nières métamorphoses et s’accoupler. Il suffirait, dit M. Lichtens- tein, de flamber, à cette époque de l’année, ces touffes de Kermès sans valeur, pour détruire des milliards de Phylloxéra. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Pour le Secrétaire, J. Gallois. Séance du 25 octobre 1874. Le compte-rendu de la dernière séance est lu et adopté. La correspondance se compose de : ']<> Annales de la société d' horticulture et d’histoire naturelle de V Hérault, t. VI, nos 2-3. 2° Société linnéenne du nord de la France , n°s 28-29. 3° 'Bulletin de la société d'études des sciences naturelles de Mmes, 2e année, n° 3. 4e Société entomologique de Belgique, 2e série, n° 4. 5° Revue des travaux français des sociétés des sciences natu- relles de provinces (année 1873). 6° La Feuille des jeunes naturalistes, n° 48-49. MM. Mareau et Moreau donnent leur démission. MM. Monprofit Jet Herbert d’Angers, et BocÉ (de Château- briant), sont présentés: les deux premiers, par MM. Le Bouvier et Bouvet, comme membres titulaires; le dernier, comme membre correspondant, par M. Gallois. M. Bouvet lit : 1° une lettre dans laquelle le secrétaire de la Société botanique de France lui demande les renseignements — 21 — nécessaires à cette société, en vue d’une excursion extraordi- naire à Angers. D’après cette correspondance , tout laisse espérer que nous aurons la bonne fortune de recevoir, au printemps prochain, les membres distingués de cette société. 2° Une lettre du Ministre qui nous accuse réception de nos bulletins et nous en annonce l’envoi à destination. M. Bouvet informe ensuite la Société que le Conseil général a rejeté, pour cette année, la demande que nous lui avions faite d’une subvention, tout en nous donnant bon espoir pour l’année prochaine. Loin de nous décourager, travaillons de plus en plus et ayons bon espoir. M. Gallois annonce à la Société qu’il lui donnera, dans la séance de décembre, une note pour faire suite à celles publiées dans les deux derniers bulletins, sous le titre de : Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et-Loire , En même temps qu’une vingtaine d’espèces de coléoptères trouvées dans le dépar- tement et non encore signalées , cette note comprend un premier supplément à la faune de M. Millet de la Turtaudière pour ce qui concerne l’ordre des hyménoptères. Parmi ces insectes, recueillis pourra plupart dans des fagots de bois mort provenant des forêts de Baugé, se trouve le Sirex juvencus, Lin., dont M. Gallois fait passer un exemplaire sous les yeux des membres présents. Cet hyménoptère, fort rare en France et habitant principalement les forêts d’arbres verts du nord de l'Europe, a été l’objet, il y a quelques années, d’intéressantes communications à l’académie des sciences et à la société entomologique de France. Il a été reconnu qu’avec ses mandibules le Sirex juvencus pouvait percer d’épaisses lames de plomb et perforer même complètement des balles de cartouches. Le même membre, pour faire juger des dégâts que peuvent causer aux bois les larves de certains coléoptères, présente à la Société des débris d’une grande caisse en sapin déposée dans un grenier et laissée à la même place pendant trois ans environ. Au premier abord cette boîte paraissait intacte, mais lorsque ces jours-ci on voulut la remuer, les planches formant les côtés s’ouvrirent aussitôt à la façon des couvercles d’un livre posé sur le dos, une poussière intense s’échappa du centre, et les planches, — 22 — un peu secouées , se trouvèrent rapidement réduites à leurs sur- faces interne et externe, devenues de l’épaisseur d’une feuille de parchemin. Ces planches étaient primitivement épaisses de plus de deux centimètres. Dans la poussière tombée sur le plancher se trouvaient plusieurs exemplaires d’un longicorne bien connu : YHylotrupes bajulus et une certaine quantité de larves du même insecte. A l’occasion de cette communication , la Société constate avec regret qu’il n’a été apporté aucun remède aux ravages causés par des larves d ’Anobium , aux délicates sculptures sur bois de David père, au Musée d’Angers, ravages signalés par M, Gallois dans notre séance de janvier dernier et bien qu’il ait été donné une certaine publicité au compte-rendu de cette séance. A propos de la communication qu’il a faite dans une de nos dernières réunions, d’une note de M. Lichtenstein relative à la migration en septembre des Phylloxéra vastatrix ailés et à la rencontre que cet entomologiste aurait faite, à cette époque, dans les environs de Montpellier, de quantités innombrables de ce puceron sur le chêne kermès, où, suivant M. Lichtenstein, aurait lieu l’accouplement et la dernière transformation de l’insecte, M. Gallois dit qu’il n’est pas bien prouvé qu’il s’agisse là du puceron de la vigne. — Pour plusieurs entomologistes, ce serait une espèce spéciale au chêne kermès, espèce très-abon- dante aussi sur toutes les plantes et même sur la vigne dans le voisinage des chênes kermès. Cette espèce prétend-on ne ferait aucun mal à la vigne. M. Balbiani propose d’appeler ce puceron Phylloxéra Lichtensteini . M. Lichtenstein maintient son dire et, pour en faire la preuve, renvoie ses contradicteurs au mois de septembre 1875. M. Bouvet annonce la découverte dans notre département, à Juigné-sur-Loire, de Y Anacharis alsinastrum. Cette plante curieuse autant par son organisation que par les observations de géographie botanique auxquelles elle donne lieu, fera le sujet d’une note dans le travail que M. Bouvet prépare pour la séance de décembre sur les nouveautés botaniques du département. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. i» G, Bouvet. — 23 — Séance du 29 novembre 1874. Le compte-rendu de la dernière séance est lu et adopté. La correspondance se compose de : 1° Revista scientifica industriale (octobre). 2° Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. — Extrait des procès-verbaux des séances. 3° Rapport au Ministre de l’instruction publique sur la collec- tion des documents inédits de l’histoire de France (1874). 4° D’une lettre de MM. les Membres de Y Union philomatique de Villefranche (Rhône) , qui demandent à entrer en relations avec nous. — Il est décidé que notre Bulletin sera envoyé à cette société. Sontreçus membres titulaires: MM.O.Monprofit et J. Herbert, sur la présentation de MM. Le Bouvier et Bouvet; membre correspondant, M. BouÉ, de Châteaubriant. Ce dernier envoie à la Société un certain nombre de roches et de fossiles, parmi lesquels on remarque de beaux échantillons de bilobites et à’ Area subdiluvii. M. Bouvet annonce avoir trouvé dans son jardin un sujet du Lepieta hispida, agaric très-rare, et que M. Gillet, d’Alençon, n’avait encore jamais rencontré. Plusieurs travaux, promis par des membres correspondants pour cette séance, n’étant pas encore parvenus au secrétaire, l’ordre du jour est épuisé et la séance est levée. G. Bouvet. — n — Séance du 27 décembre 1874. A une heure et demie, M. le président prend place au bureau et ouvre la séance. Le compte-rendu de la’ dernière réunion est lu et adopté. M. le président tait ensuite connaître la correspondance qui contient : les nos 5 et 6 de la société entomologique de Belgique ; le n° 30 de la 3e année de la société linnéenne du nord de la France ; Essai sur Vhistoire de. la classification ornithologique , par M. Clément ; le no 50 de la Feuille des jeunes naturalistes ; le Bulletin de la société des sciences naturelles de Neufchâtel ; le Bulletin de la société d’histoire naturelle de Colmar ; des Docu- ments concernant le Congrès international de géographie , en 1875. M. le président passe à l’exposé des travaux qui comprend : 1° L’ Enumération des plantes vasculaires recueillies dans le canton de Limogne (Lot), par M. Giraudias. Ce travail fait avec grand soin renferme la liste de 800 espèces environ, dont plu- sieurs sont nouvelles (Ylberis apricorum , entre autres, trouvé et décrit par M. L. Giraudias) et accompagnées d’observations critiques. 2® Les Recherches sur la décomposition du chlorate de potasse par la chaleur, en présence des corps étrangers , par M. Préau- bert. Ces recherches sont exposées avec des vues nouvelles. 3° Les Additions à la Flore de Maine-et-Loire , par M. G. Bouvet, avec des observations critiques. 4° Les Plantes rares ou nouvelles pour la Flore d’Indre-et- Loire, observées aux environs d’Amboise, par G. Bouvet. 5° Les Matériaux pour une Faune entomologique de Maine-et- Loire, par M. J. Gallois. — Ce travail de premier ordre fait suite aux travaux du même auteur publiés les années précédentes. 6° L’Etat de la bibliothèque et des collections de la société, au 31 décembre 1874, par M. Gallois. Après l’énumération des travaux, une discussion orale s’en- gage, dans laquelle M. Ghabrun fait sentir la nécessité de sortir — 25 — quelque peu de l’étude des spécialités pour entrer dans une voie plus générale, en ouvrant des conférences, où chacun pourrait, par des entretiens purement oraux ou des lectures, apporter le tribut de ses connaissances générales aussi bien que spéciales, intelligemment résumées. M. Trouessart fait remarquer que telle avait été l’idée émise, il y a deux ans, par M. Bouvet, et mise en pratique déjà par une conférence sur la Vulgarisation scientifique. M. Bouvet reprend immédiatement son idée, la développe et prie de fixer, dans l’intérêt de tous, des conférences dont il dé- termine le mode d’organisation. Son opinion est adoptée à l’unanimité. On procède en dernier au renouvellement du bureau: Après le vote, le bureau se trouve ainsi composé : Président : M. G. Bouvet ; vice-président, M. Huttemin ; se- crétaire : M. E. Trouessart; vice-secrétaire : M. A. Baron; archiviste : M. J. Gallois. L’ordre du jour étant épuisé, M. le président lève la séance. Le Secrétaire, E. Trouessart. Séance du 7 mars 1875. La séance est ouverte par M. le président. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. Bouvet donne connaissance de deux lettres : l’une de M. E. Trouessart, qui se voit obligé de donner sa démission de secrétaire, par suite de son départ pour Paris, et par cela même devient membre correspondant; l’autre de M. J. Besnard donnant sa démission. M. le président transmet ensuite une lettre de M. le ministre de l’instruction publique, des cultes et des beaux-arts : M. le ministre avertit la Société d’Etudes scientifiques d’Angers que la réunion des délégués des sociétés savantes des départe- ments aura lieu à la Sorbonne, au mois de mars 1875, et que des séances de lectures et de conférences publiques seraient faites pendant les journées des mercredi 31 mars, jeudi 1er et vendredi 2 avril. Dans ces conférences seront lus les travaux présentés par les sociétés savantes. Enumération est faite par M. Bouvet des livres et collections destinés à enrichir notre bibliothèque; ces livres sont : 1° Société entomologique de Belgique , comptes-rendus, 7, 8. 2° Bulletin de la société des sciences naturelles de Nîmes , 2e année, n° 4. 3° Annales de la société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault, tome VI, n° 4. 4° Bulletins mensuels de la société linnéenne du nord de la France, n°* 31, 32, 33. 5° Bulletin de la société des sciences physiques et naturelles de Toulouse, 1872-1873, 1er volume en deux livraisons. 6° Bulletin de la société d'histoire naturelle de Toulouse, 1873-1874, 2e et 3e fascicule, 8® année. 7° Bulletin de la société Vaudoise des sciences naturelles, vol. XIII, no 73. 8° Feuille des jeunes naturalistes, n°s 51, 52, 53. 9° Rapport sur les études ampélographiques faites en 1872, par M. V. Pülliat. 10° Principes de l'élevage des animaux domestiques, par James Law, traduit par Louis Quaedvlieg, de Visé. 1 1° Travaux de la commission départementale de défense contre le Phylloxéra. (Don de M. Pellet, de Perpignan.) 12° Bulletin des séances de la société entomologique de France, pendant l’année 1874. (Don de M. Gallois.) 13° Journal de Villefr anche (Rhône), numéro du 7 janvier 1875. 14° Journal d'Alençon, numéro du 14 janvier 1875. M. le président donne lecture d’une lettre de M. Louvat, de Liège, membre de la société royale de botanique de Belgique, demandant à faire partie de la Société d’Etudes scientifiques d’Angers, comme membre correspondant. L’admission de M. Louvat est prononcée à l’unanimité. Les membres présents prient M. le secrétaire de faire part de - 27 -- cette décision à M. Louvat, et de le remercier en même temps de l’intérêt qu’il porte à notre jeune Société. Sur l’invitation de M. le président, il est procédé à l’élection d’un secrétaire, en remplacement de M. Trouessart, dont la démission vient d’être acceptée. M. Baron , vice-secrétaire , réunissant la majorité des suffrages, est nommé secrétaire. La place de vice-secrétaire devenant vacante par suite de la nomination de M. Baron au secrétariat, il est procédé à un nou- veau vote. M. Gaudrez obtient la majorité et est élu vice-secré- taire. Le bureau à partir du 7 mars se trouve donc ainsi composé : Président : M. Bouvet ; vice-président : M. Huttemin ; secré- taire : M. Baron ; vice-secrétaire : M. Gaudrez ; archiviste : M. Gallois. La correspondance étant dépouillée, M. Gallois attire l’atten- tion générale sur un article de M. Alexandre, d’Alençon, membre correspondant, ayant pour titre : De la nécessité des expositions de champignons, comme préservatif contre les empoisonnements . La Société s’intéresse vivement à cette communication, et est heureuse de voir M. Alexandre poursuivre ses recherches sur ce comestible qui fait maintenant l’objet d’un commerce de plus en plus important. M. Gallois fait la communication suivante : On parle beaucoup depuis quelques mois des ravages causés aux pommes de terre, sur différents points de l’Amérique du Nord, et particulièrement au Texas, par un coléoptère de la famille des Chrysomelides, le Doryphora decemlineata , qui, à l’état de larve, attaque les tubercules. Cet insecte est heureusement plus facile à rechercher et à chasser que le microscopique Phylloxéra, fléau de la vigne. Le Doryphora decemlineata est, en effet, gros comme le bout du petit doigt. C’est un insecte connu depuis longtemps déjà, et les ravages dont il est question ne sont sans doute dus qu’à une multiplicité plus grande de l’insecte, coïncidant avec l’absence ou la rareté d?un autre insecte parasitaire qui, en temps ordi- naire, doit lui faire la chasse, ou d’un oiseau insectivore. Il résulte, d’autre part, d’une communication qui vient d’être faite à la société entomologique de France, que les pommes de — 28 — terre auraient, depuis deux ans, fort à souffrir, en Algérie, de la chenille d’un lépidoptère de la famille des Tinéides, le Bryo~ tropha solanella. D’après M. Ragonot, auteur de la communication : « les œufs » sont déposés sur les jeunes pousses, et dès qu’ils sont éclos » les petites chenilles pénètrent dans la tigelle et descendent » dans le tubercule dont elles rongent l’intérieur en tous sens, » remplissant les galeries de leurs excréments noirs et d’une » odeur infecte ; ces tubercules ne sont bons à rien, les animaux » même refusant de les manger. » Dans certaines régions, à El Bear, notamment, plus des trois quarts de la récolte seraient totalement perdus. Tous ces fléaux agricoles dus aux insectes nuisibles font vive- ment désirer l’exécution des instructions et circulaires sur la Protection des oiseaux insectivores et sur Y Echenillage. Le même membre annonce à la Société qu’il a commencé ses chasses entomologiques de 1875 par des recherches, vers la fin de janvier, dans les détritus laissés par la dernière inondation de la Loire ; ces recherches toujours fructueuses lui ont donné cette fois une foule de bons coléoptères, parmi lesquels : Litho- charis nigritula ; Pselaphus Heisei ; Cryptohypnus pulchellus ; Anthicus sellatus , flavipes , tristis, Schmidti ; Leptaleus Ro- drigue i (en nombre); Alophus trigvttatus ; Cionus fraxini, etc., et deux insectes nouveaux pour notre Faune : Drasterius bima- culatvs , et Mlcrozoum tibiale. M. le président rappelle à la Société que le moment des excur- sions semble venu, qu’il serait utile de fixer Tépoque à laquelle aura lieu la prochaine, la première ayant été faite à Beaulieu, il y a quelques semaines. Après une discussion à laquelle prennent part les membres présents, il est décidé qu’une excursion aura lieu à la fin du mois de mars. Le Secrétaire, Baron. — 29 — Conférence du 10 janvier 1875 Par M. Bouvet. Genèse «les formes végétales. M. Bouvet inaugure la série des conférences par un entretien sur la Genèse des formes végétales. Tout d’abord le conférencier partage le sujet qu’il se propose de traiter ; il exposera suc- cessivement : 1° La théorie de la sexualité, c’est-à-dire les causes qui favo- risent la fécondation dans le règne végétal ou lui sont nuisibles. 2° La théorie de Yhybridité et ses conséquences. Ces deux premières parties élucidées lui permettront alors de formuler les lois qui concernent la Genèse des variétés , et enfin de conclure à la Théorie de la descendance , exposée pour la pre- mière fois par Lamark, dans sa philosophie zoologique, et si brillamment défendue depuis par Darwin. Sans entrer dans tous les détails donnés par M. Bouvet dans sa conférence, nous ne pouvons nous dispenser d’indiquer les traits saillants qu’il s’est appliqué lui-même à faire ressortir. Sexualité. — Les questions traitées dans cette première partie sont les suivantes : le Différenciation progressive de deux cellules, l’une mâle, l’autre femelle. 2° La fécondation est un mélange de la substance de la cellule mâle avec la substance de la cellule femelle. 3° Influence de la parenté des cellules sur la fécondation. — L’union de cellules sexuées , trop proches parentes, est préjudi- ciable à la conservation de l’espèce. Preuves tirées des disposi- tions qui tendent à ne permettre la fécondation dans une espèce donnée qu’entre des cellules sexuées de parenté éloignée : Diœcie, Monœcic , l’hermaphrodisme combattu par la Dichogamie , la Pollinisation par les insectes, Y Hétérostylie. Hybridité. — 1° Définition de l’hybride." 2o Influence du degré de parenté sur l’hybridation. — 30 — 3° Influence de l'affinité sexuelle. 4° Ce qu’on entend par hybridation réciproque et non réci- proque. 5° Divers degrés de l’affinité sexuelle. 6° Apport simultané et successif de plusieurs pollens' différents sur le même stigmate. 7° Caractères des hybrides. — Les caractères des générateurs se retrouvent tantôt fondus, tantôt dissociés dans l’hybride. Les hybrides possèdent aussi des caractères nouveaux. 8° La sexualité des hybrides, bien qu’en général affaiblie, n’en existe pas moins. 9° Variations des hybrides. Telles sont les diverses propositions développées par M. Bou- vet dans cette conférence, dont l’intérêt nous fait vivement dé- sirer la seconde partie. Le Secrétaire , E. Trouessart. Conférence du 7 mars 1875. Par M. Bouvet. Genèse des formes végétales (suite). Cette conférence peut se diviser en deux parties principales exposées avec la parfaite connaissance de cause que chacun connaît au conférencier : 1° la genèse des variétés, qui comprend elle-même des détails sur l’accumulation des propriétés nouvelles par la reproduction des variétés, et sur les causes du développe- ment progressif des variétés ; 2° la théorie de la descendance. Première partie. — Genèse des variétés. Les propositions développées dans ce chapitre sont les sui- vantes : 1° Ce qu’on entend par variété. 2° Une même espèce peut produire plusieurs variétés. 3° La tendance à varier est fort inégale suivant les plantes. 4° De la variation par graines et delà variation par bourgeons. 5° La production des variétés est indépendante des causes ex- — 31 - térieures. — La conservation des variétés produites dépend au contraire des conditions extérieures. Le conférencier aborde ensuite la question de l’hybridité comme cause de variation, la tendance de la plante à varier, la transmissibilité des propriétés nouvellement acquises, etc., puis passe à la théorie de l’accumulation des propriétés nouvelles par la reproduction des variétés. Cette partie très-intéressante renferme les détails suivants : 1° Les variétés divergent de plus en plus dans le cours des gé- nérations. 2e A Tétât sauvage, les plantes varient tout aussi fortement qu’en domesticité. 3° Les plantes sauvages qui se ressemblent autant que les di- verses variétés d’une espèce cultivée doivent être regardées comme dérivant aussi d’un type spécifique commun. 4° Entre les diverses espèces d’un même genre, il y a le même rapport qu’entre les diverses variétés d’une même espèce. 5° Il n’y a pas de limite tranchée entre la variété et l’espèce. Arrivent ensuite les causes du développement progressif des variétés, chapitre très-vaste et très-compliqué : 1° Les variétés cultivées répondent exactement au but que l’homme se propose d’atteindre en les cultivant. 2° Cette exacte conespondance s’explique par une sélection dont l’homme lui-même est l’auteur. 3° Les plantes sauvages sont tout aussi exactement adaptées au but de leur propre conservation , et cette parfaite adaptation s’explique p?r le combat pour la vie. 4° La lutte pour l’existence est double-, il faut : 1° que la plante s’adapte au milieu ; 2» qu’elle résiste aux autres plantes. 5° La concurrence des plantes est d’autant plus faible que leur organisation et par conséquent leurs besoins sont plus diffé- rents. — Théorie des assolements. 6° C’est cette concurrence qui fait disparaître les formes inter- médiaires. 1° Combat pour la vie entre les plantes cultivées et les mau- vaises herbes. 8° Combat pour la vie entre les plantes sauvages. 9° Relation entre la nature morphologique des organes et leur — 32 ~~ adaptation aux conditions de végétation des plantes ; d'où dé- coulent deux principes : 1° Le même membre de la plante peut s’adapter aux fonctions les plus diverses, et la même fonction peut être remplie par les membres les plus différents. Iï° Les dispositions organiques utiles à la plante sont atteintes par les adaptations les plus variées. Deuxième Partie. — Théorie de la descendance. Dans cette dernière partie, le conférencier nous montre que, si nous étendons le principe appliqué plus haut aux diverses va- riétés d’une même espèce , nous arrivons aux conclusions suivantes : les espèces d’un genre ne sont que des variétés issues d’un type originel ; les divers genres d’une famille doi- vent leurs caractères communs à l’origine commune qu’ils tiennent d’un seul et même type plus ancien, et leur différence à la variation et l’accumulation des propriétés nouvelles des des- cendants pendant une longue suite de générations. Il en sera de même pour les diverses familles d’une classe, les diverses classes d’un groupe, enfin les divers groupes du règne végétal. Parlant ensuite de l’apparition successive et de ia distribution géographique actuelle des formes végétales, M. Bouvet nous en- tretient quelques instants sur la lenteur de l’évolution de la plante qui a sans doute exigé des milliards d’années pour être ce qu’elle est aujourd’hui , et termine par cette question délicate : les premières plantes ont-elles eu des parents ? Notre président admet que les plantes ont été le produit d’une formation primor- diale, d’une génération spontanée qui, selon toute probabilité, a créé simultanément un grand nombre de types primitifs qui ont donné lieu à diverses séries de développement. Après cette conférence pleine d’attrait pour le naturaliste comme pour le philosophe, nous restons persuadés de l’utilité de tels entretiens pour notre Société, et nous faisons des vœux pour que l’exemple de notre président soit suivi en ce qui re- garde les diverses branches des sciences naturelles. Le Secrétaire , A. Baron. — 33 — Rapport général sur les travaux de la Société d’Etudes scientifiques, dans le cours des années 1874 et 1875. Messieurs, Permettez-moi, avant de retracer sommairement les sujets de nos études pendant les années 1874 et 1875, d’entrer dans quel- ques considérations sur l’état actuel de notre Société, et de vous taire ressortir les progrès qu’elle a réalisés sur les années précé- dentes. Le 16 avril 1871, quelques jeunes gens, amis des sciences na- turelles , se réunissaient sous la protection bienveillante de M. Boreau, pour se faire part de leurs observations et de leurs découvertes, chercher et étudier en commun. Bientôt leur nombre augmenta, les réunions devinrent plus fréquentes, des travaux remplacèrent les simples causeries : la Société d’Etudes scienti- fiques était fondée. Une autorisation préfectorale lui donna droit d’existence, et le bienveillant accueil qu’elle reçut alors de l’ad- ministration municipale ne contribua pas peu à l’établir d’une façon définitive. Tout cela s’était accompli dans l’espace d’un an. A partir de ce moment, les relations d’échanges avec les autres sociétés devinrent plus étendues, les collections et la bibliothèque se grossirent d’objets et de documents intéressants, enfin les Bulletins des années 1872 et 1873 sont là pour témoigner du zèle de tous les membres dont le nombre s’augmentait d’ailleurs de plus en plus. Malgré cette prospérité croissante, l’avenir nous réservait de grandes difficultés. La mort venait de nous enlever notre amiE. Chauveau, que ses connaissances et l’ardeur infati- gable qu’il déployait rendaient bien difficile à remplacer comme secrétaire; en même temps, plusieurs de nos membres fonda- teurs étaient appelés à Paris afin d’y terminer leurs études, et nous privaient ainsi de leur précieuse collaboration. Heureuse- ment quelques-uns de ceux qui restaient, confiants dans l’avenir, 3 — 34 — redoublèrent d’ardeur. Cet élan redonna le courage à ceux qui commençaient à le perdre, et bientôt le vieil adage Labor omnia vincit Improbus. ....... eut une fois de plus raison. Aujourd’hui notre nombre s’est presque doublé, nos relations avec les sociétés françaises et étrangères se sont considérablement accrues ? Qu’il me suffise de citer parmi les académies avec lesquelles nous correspondons depuis peu : la société des sciences physiques et naturelles de Toulouse, la société entomologique de France, la société académique de Nantes, la société botanique de Lyon, la société d’histoire naturelle de Colmar , la société entomo- logique de Belgique , la société de géologie de Normandie , etc., etc. Enfin des travaux de premier ordre ont été présentés par les membres titulaires et correspondants. Il ne fallait pas moins que tous ces solides matériaux pour permettre à l’édifice auquel nous travaillions de résister aux orages qui devaient encore l’assaillir. De cruelles épreuves, en effet, nous étaient ménagées, et ces années, comme les précé- dentes, ont vu la mort faucher dans nos rangs. Nous avons eu la douleur de perdre notre président d’honneur, M. Boreau, direc- teur du jardin botanique d’Angers, qui avait puissamment con- tribué à la fondation de notre société. Chacun se rappelle avec quelle obligeance ce professeur émérite savait mettre à la dispo- sition de qui voulait étudier, son savoir, ses immenses collections botaniques et la précieuse bibliothèque qu’il avait réunie. Deux de nos membres correspondants ont aussi succombé : M. Cadeau, de Cheffes (Maine-et-Loire), et M. Fr. Louvat, de Liège (Belgique). Après avoir rendu un juste hommage à la mémoire de ceux qui ne sont plus, examinons ensemble les travaux qui nous ont été envoyés par nos membres correspondants ou qui sont le résultat de nos propres recherches. Comme les années précédentes, l’entomologie est bien repré- sentée. C’est d’abord une note critique sur une nouvelle espèce d’Ephémérines ( Oligoneuria rhenanaj , par le Dr E. Joly , membre correspondant ; ce mémoire est accompagné de deux planches fort bien dessinées, et que reproduira notre Bulletin. Ensuite, viennent les observations de notre infatigable archiviste, M. Gallois. Je dois citer en premier lieu : Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et-Loire, travail qui fait suite à deux autres déjà présentés à la Société sous le même titre. Sans entrer dans l’analyse de ce précieux apport à l’entomologie de l’Anjou, je constate avec plaisir que, cette année, les recherches de notre savant collègue et ami se sont étendues aux hyménop- tères. Ce mémoire est suivi de deux notes pleines d’intérêt pour le spécialiste : les insectes destructeurs de nos meubles et mœurs du Corynetes ruficollis. Enfin de nombreuses communications orales complètent un contingent déjà on ne peut plus riche. La botanique, Messieurs, n’a pas voulu rester en retard sur sa sœur aînée ; elle, aussi, nous a valu d’excellents mémoires en tête desquels se place, sans conteste, celui de notre correspon- dant M. L. Giraudias , sur les plantes du canton de Limogne ( LotJ . Après des considérations générales du plus grand intérêt sur la distribution des espèces dans le canton de Limogne, l’auteur nous énumère toutes celles qu’il y a rencontrées fie chiffre s’en élève à plus de 800), en indiquant pour chaque plante sa station, son degré de rareté et souvent aussi en ajoutant des observations critiques. Un certain nombre d’espèces nouvelles sont aussi décrites dans ce mémoire qui fait le plus grand honneur au savant botaniste qui en est l’auteur. Je vous citerai encore, Messieurs, une charmante causerie sur les Diatomées , par M. Paul Alexandre, d’Alençon; les recherches de M. E. Préaubert sur la dessiccation des végétaux pour les herbiers. Enfin, s’il m’est permis de dire quelques mots de mes propres études, je vous rappellerai les notes que j’ai eu l’honneur de vous communiquer : 1° Additions à la flore de Maine-et- Loire, où j’ai indiqué plusieurs espèces nouvelles pour le dépar- tement (Luzula albida , Asperula galioïdés , Elodea canadensis , Rubus, etc., etc.). 2° Additions à la flore des environs d’Amboise flndre-et- LoireJ ; 3° Note sur le Puccinia malvacearum ; 4° Excursions de la société botanique de France en Maine-et- Loire, pendant la session extraordinaire de juin 1875. Ajoutons à ces travaux de zoologie et de botanique les recherches — 36 — de M. E. Préaubert sur la décomposition du chlorate de potasse par la chaleur en présence des corps étrangers J ainsi que les éludes que j’ai faites sur la présence du fer dans V urine de l’homme , et nous aurons à peu près le tableau de nos travaux pendant les années 1874 et 1875. Certes, ces deux années ont été fécondes en résultats et ont apporté surtout une notable contribution à la botanique et à Pentomologie de notre département, mais ce n’est pas assez que deux branches seules de l’histoire naturelle soient l’objet de nos études. Toutes les autres ont droit à notre attention, et je forme ici le vœu le plus ardent pour qu’elle leur soit accordée sans réserve dans l’année où nous allons entrer. G. Bouvet. T S \\L. &ASTAIN6 Dd\ • - , , ■ ' J yi. GASTAÏNG DelV — 37 — SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE D’ÉPHÉMÉRINES OLIGONEURIA (O. RHEIMM) Par feu le docteur L. Imhoff. — Traduit de l’allemand (1) et annoté par le docteur Émile Joly, licencié ès-sciences naturelles, médecin-major du 7e bataillon de chasseurs à pied. Chaque année, ordinairement au mois d’août, on voit appa- raître dans notre ville des milliers d’individus de l’une de ces sortes d’insectes qu’on nomme des Mouches d’un jour ou Éphé- mères. Pendant plusieurs années consécutives, cette espèce s’est montrée à la fin du mois d’août; en 1834, je l’ai observée au commencement du même mois, et en la présente année (1851), seulement dans les premiers jours de septembre. Le Rhin est le lieu de leur apparition. Ce n’est jamais guère avant les quelques heures qui précèdent le coucher du soleil, que les personnes qui viennent à passer sur les bords de notre fleuve ou à traverser le pont du Rhin, peuvent être à même de remarquer ces insectes, dont les uns voltigent isolément à la surface de l’eau, tandis que d’autres, s’élevant davantage, parviennent insensiblement jus- qu’au pont. Ce sont tous des mâles. Leur nombre s’accroît peu à peu, et d’autant plus que le jour baisse plus considérablement. Les essaims qu’ils forment alors sont si compactes et si drus, qu’il est impossible, si peu attentif que l’on soit, de n’en être point frappé. Aux approches de la nuit, des femelles finissent par se joindre aux mâles, augmentant ainsi la densité des groupes déjà formés ; aussi est-ce par douzaines que ces petits êtres (t) Ex u Bericht ueber die Verhandlungen der naturforschenderi Geselt- schaft in Basel ”, t. X, 1852. — 38 — ailés, produisant tout à fait l’apparence de flocons de neige tourbillonnant dans l’air, se posent sur les vêtements des per- sonnes qui passent le pont. Quelques heures plus tard, on voit encore, autour des lanternes allumées, d’innombrables files de ces éphémères tournoyant en cercles les unes autour des autres. Quant à ce qui se passe plus avant dans la nuit, je l’ignore. Le lendemain matin, il est assez fréquent de rencontrer, au pied des maisons situées sur les bords du Rhin, en quantités immenses et pêle-mêle entassés les uns sur les autres, les cadavres de ces petits animaux. Une observation que j’ai faite cette année, m’a appris que ces insectes, assurément plutôt nocturnes que diurnes, s’éloignent à des distances assez considérables de part et d’autre de la portion du fleuve qui les voit surgir. A la vérité, ceux qu’on rencontre ainsi sont isolés et appartiennent tous au sexe masculin : du moins, ayant eu occasion, quelques jours après avoir saisi de ces bestioles sur le pont du Rhin, d’en capturer de nouveaux spéci- mens dans la forêt de Hardt, laquelle forêt suit dans une large étendue les bords du grand cours d’eau sus-nommé, n’ai-je eu affaire qu’à des mâles. Le point de la route traversant la forêt, sur lequel j’ai opéré ma capture, est distant de la ville de trois kilomètres environ. Nous sommes donc en droit de conclure que notre éphémère peut être rencontrée au moins aussi loin en amont. Mais peut-on la trouver au-delà encore, tant dans cette direction qu’en aval, c’est ce que je ne saurais établir. Cette circonstance de l’apparition, en quantités prodigieuses, d’éphémères, à Bâle, n’est pas du reste un fait nouveau. Les an- ciens, aussi bien que les modernes, nous ont, en effet, transmis la relation de faits analogues qui se sont produits, en Europe, sur divers points. Parmi les premiers, nous citerons Swammerdam et Réaumur. L’on doit à ce dernier un Mémoire des plus inté- ressants sur les éphémères qu’il a observées à Paris. Latreille, qui habitait la même ville, a écrit, au sujet de ces mêmes insectes, les quelques lignes caractéristiques suivantes : « La chute d’une espèce remarquable par la blancheur de ses ailes [ Eph . albipen - nis, Palingenia virgo , de Pictet], renouvelle à nos yeux le spectacle de ces jours d’hiver, où l’on voit la neige tomber à gros flocons. » (Note A.) — 39 — Au dire de Swammerdam : « On voit parfois en Hollande le ciel s’obscurcir tout à coup, comme s’il était couvert de nuages, et cela provient d’une masse innombrable d’éphémères qui, toutes, prennent naissance à la fois, et qui, après leur mort, jonchent de leurs cadavres les rivages, les bateaux, etc., de ma- nière à former des monceaux qui ont parfois jusqu’à un pouce d’épaisseur. » M. de Candolle, à Genève, a communiqué à Pictet le fait suivant : Une petite espèce d’éphémère [ Cœnis lactea , Pictet] (Note B) envahit une fois les chambres éclairées de sa maison, située sur les bords du lac, au point que les meubles en furent recouverts d’une couche épaisse. Une circonstance intéressante, c’est que chaque pays présente, dans ce spectacle, toujours une éphémère spéciale. L’éphémère du lac de Genève n’est pas de la même espèce que celle qui se montre en Hollande (Note C) ; celle-ci, à son tour, diffère de celle qui surgit de la Seine à Paris, et enfin la nôtre du Rhin est encore une espèce particulière. (Note D.) C’est surtout comme espèce que cette dernière présente de la nouveauté. Du moins ne se trouve-t-elle pas décrite dans l’ou- vrage fondamental de Pictet , sur les éphémères [ Hist . nat. des Ephémérines ]. Il est vrai de dire que Pictet ne connaît (Note E) que d’une'manière imparfaite (Note F) le genre qu’il a créé lui-même sous le nom d ’Oligoneuria, et auquel appartient notre nouvelle espèce. Le caractère principal qui distingue ce genre des sept autres de la famille (Note G), c’est que c’est celui dont les ailes présentent le moins de nervures longitudinales. Pictet n’a vu que deux exemplaires de ce groupe générique, deux femelles ; l’une reçue de Vienne, avec l’indication qu’elle prove- nait du Brésil ; l’autre, dont il ne peut indiquer l’origine : toutes deux appartiennent à une espèce qu’il nomme Oligon. anomala. Les ailes de notre éphémère, que nous appellerons Olig. rhe- nana , sont, chez l’insecte à l’état d’imago, transparentes et d’une blancheur parfaite ; seulement les nervures sont jaunâtres. La couleur du corps est, chez la femelle, jaune-brunâtre ; chez le mâle, plutôt brun-clair. Le mâle a cinq lignes de longueur ; la femelle, quatre lignes. Les soies caudales de cette dernière ont environ la moitié de la longueur de l’abdomen ; celles du mâle7 — 40 — une longueur égale à celle du corps. Les yeux à facettes du mâle sont des yeux ordinaires d’éphémères, c’est-à-dire qu’ils ont la forme de simples sphères qui recouvrent à peu près toute la sur- face céphalique ; chez la femelle, ces organes occupent seulement les parties latérales de la tête et sont beaucoup plus petits. Pictet indique quatre ailes. Mais l’animal n’en a que deux à l’état de subimago ; la dernière mue effectuée, il s’en forme quatre par déchirure. (Note H.) Bâle , 47 décembre 185 1. NOTES DU TRADUCTEUR. Hôte A. Cette citation de Latreille est applicable de point en point aux prodigieuses apparitions d’éphémères, qui, à notre connaissance, se produisent régulièrement chaque année, vers le 25 août, dans deux autres grandes villes de France : Toulouse et Lyon. On peut voir dans les collections de la Faculté des sciences de Toulouse des bocaux remplis de l’espèce , — c’est la Palingenia virgo , comme à Paris — qui, surgissant de la Garonne, se montre en plus grande abondance dans cette ville, principalement sur le Pont-Neuf, et même sur les ponts suspendus Saint-Michel et Saint-Pierre (1). Au mois d’août 1868, à la date du 25, précisément, nous avons été témoin d’un fait qui nous a paru assez curieux pour mériter d’être rapporté. Un petit magasin de bonneterie de la rue des Marchands , rue qui se trouve non loin du pont de pierre, fut brusquement envahi, vers huit heures du soir, par une véritable (1) Si malheureusement détruits et emportés à la suite de nos néfastes inondations de juin 1875. — 41 — nuée de P. virgo. Ce tourbillon vivant se précipita comme un trait vers Tunique bec de gaz, assez fort du reste et non entouré de globe, qui éclairait le magasin. Là, pendant quelques secondes, l’essaim se livra à de fantastiques sarabandes, à des danses verti- gineuses; puis, comme saisi de folie furieuse, il vint violemment se heurter au plafond ainsi qu’aux quatre coins de la pièce, non sans laisser, à chaque choc, nombre des siens sur le carreau. Et bientôt , avec les propriétaires aussi stupéfaits que nous-même qui entrions sur ces entrefaites , nous pouvions observer ces insectes au nombre d’environ dix mille, sans exagération, gisant entas monstrueux, qui sur le comptoir, qui sur et dans des cartons déplacés, qui sur les rayons, qui sur des chaises inoccu- pées, qui parterre, bien entendu, etc., etc. Ils grouillaient là comme des vers, produisant par un volètement non interrompu, en dépit de leur chute, mais qui alla peu à peu s’affaiblissant jusqu’à n’être plus perceptible, une sorte de bruissement, de frémissement léger et doux, et, pour bien dire, de murmure alaire, rappelant en petit le bruit que font entendre dans les magnaneries les vers à soie lorsqu’ils prennent leur nourriture, ou, d’une manière plus expressive encore, le froissement noc- turne du feuillage agité par le vent. En 1869, à Lyon, M. le professeur Jourdan voulut bien nous montrer un flacon rempli d’éphémères à grandes ailes d’un blanc de neige, qu’il avait recueillies lui-même, en quantités, Tannée précédente, sur le pont Saint-Clair. Ces éphémères, qui sont conservées au Palais des Arts, appartiennent encore à la P. virgo, hodiè Polymitarcys virgo. Hôte K. C’est l’observation directe, à Toulouse, en août 1868, des méta- morphoses d’une espèce voisine, * Cœnis grisea, remarquable par son extrême petitesse, qui nous a permis, le 15 juillet 1870, de rapporter au genre cænis (Yoy. t. IV du Bulletin de la société d'histoire naturelle de Toulouse, pp. 144 et suiv.) la singulière larve à basques ou à opercules, qui, à l’occasion de la réunion des sociétés savantes, avait déjà fait, le 15 avril 1868, l’objet de Tune de nos communications à la Sorbonne. (Voy . Revue des 42 — sociétés savantes, 2e série, t. III, année 1868, Paris, 1873, pp. 69-72.) Nous devons ajouter que trois mois après la tenue de ces assises scientifiques, le Rév. A. E. Eaton lisait (24 juin 1868) à la société entomologique de Londres un intéressant travail, dont nous regrettons de n’avoir eu connaissance qu’en 1872, intitulé :\On some points in the anatomy of the immature Cœnis macrura of Stephens ; in Trans. Ent. Soc . London , 1868, pp. 279-82, Si donc au point de vue des dates, c’est à Eaton que doit légitimement revenir l’honneur de la première détermination de la larve en question — notre mémoire détaillé sur le même sujet étant en définitive postérieur de deux ans à celui de l’éphé- mériniste anglais précité — nous croyons cependant , d’autre part, pouvoir revendiquer, à bon droit, la priorité eu égard à la découverte de l’immature. Note €. L’espèce observée en Hollande par Swammerdam doit être rapportée à la Palingenia longicauda Oliv. Une variété de cette espèce, variété que nous avons dédiée à l’ingénieux auteur des lnsecten Belustigungen , appartient à la Faune toulousaine, et sa très-élégante nymphe a été, de notre part, l’objet d’un travail en quelques points complémentaire et rectificatif de ceux de Swam- merdam et de Pictet. (Voy. Etude sur la Palingenia Rœselii , in Mémoires de la société nationale des sciences naturelles de Cher- bourg, t. XYI, 1 pl.) Hôte D. A Digne (Basses-Alpes), où nous avons tenu garnison pendant dix-huit mois , et où l’on voit aussi se produire , mais sur une bien moins large échelle, de ces nombreuses apparitions d’éphé- mères, dont parle Imhoff, et que nous signalons nous-même après lui et beaucoup d’autres — à Digne , l’espèce est encore différente : c’est la Cloe diptera. Cette espèce est particulièrement remarquable à un double point de vue : 1° en ce qu’elle est vivipare, ou plutôt subvivipare, ainsi que l’a, le premier, constaté L. Calori dont il nous a été — 43 — facile, en septembre 1874, de contrôler, sur de nombreux spéci- mens arrivés alors au moment de la ponte , les remarquables et consciencieuses études ( Sulla generazione vivipara délia Cloe diptera ; in Nouv. Ann. Sc. nat. Bologna , IX, 38-53, pl. ii-m, 1-18). — 2° En ce que réside, en elle, le troisième exemple d'hyper métamorphose, constaté, il est vrai, mais non soupçonné à coup sûr, qui doive être noté, jusqu’à présent, dans la tribu des éphémérines. Nous disons le troisième exemple ; car le pro- fesseur N. Joly, Correspondant de l’Institut, en publiant dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles - Lettres de Toulouse (7e série, t. III, pp. 379-386, 1 planche) les résultats de ses importantes recherches sur les phénomènes de cet ordre , par lui observés sur la Palingenia virgo à l’état de larve , s’exprime , dans une note , en ces termes : « Mon fils, Emile Joly, avait été avant moi sur la voie de cette découverte ; car il avait vu des branchies en forme de cæcums tubuleux sur de jeunes larves de Baëtis. Il est donc très-probable que les branchies apparaissent d’abord sous cette forme chez toutes les larves d’ÉPHÉMÉRiNES (1). » Hôte IL M. Pictet, mort en 1872, laisse surtout une réputation méritée comme paléontologiste, bien qu’il ait brillamment débuté dans les sciences naturelles par l’entomologie. En effet, indépendam- ment du remarquable ouvrage cité par Imhoff, M. Pictet a en- core produit, dans sa jeunesse, une intéressante Monographie des Perlides et une non moins attachante Monographie des Phryga - nides. Nous nous rappelons avec émotion avoir reçu ce dernier ouvrage des mains mêmes de l’illustre professeur ; et nous gardons à sa mémoire un souvenir plein de gratitude pour l’accueil bien veillant qu’il daigna nous faire, ainsi que son éminent collègue feu M. Claparède, au mois d’août 1869. Nous nous étions rendu, à cette époque, à Genève, dans le but exprès de soumettre à (1) Aujourd’hui doue, en résumé, en ce qui concerne la tribu des éphé- mérines, et dans l’ordre chronologique et rationnel, Y hypermétamorphose est un fait constant et bien reconnu dans les trois genres suivants : 1° Baëtis (E. Joly) ; 2° Palingenia (N. Joly) ; 3° Cloë (L. Galon etE. Joly), l’examen de ces deux autorités scientifiques notre collection d’éphémérines, riche alors principalement en œufs, larvules, larves et nymphes d’insectes de cette tribu. Parmi tous ces Arti- culés aquatiques, notre extraordinaire Prosopistoma punctifrons Lat., de la Garonne, ne fut pas le dernier, comme on le pense bien, à provoquer une vive et légitime curiosité (1) !... ffote F. Nous avons tait connaître sommairement, en 1873, à la société entomologique de Londres, dans une Note présentée par notre ami M. Albert Muller, de Bâle, la première nymphe qui ait été rencontrée, jusqu’à ce jour, dans le genre si tranché des Oligo - neuria. (Yoy. « The Zoologist, » août 1873, pp. 3655-57, avec deux figures reproduites dans le présent Bulletin). Fig. A. Nous ajouterons ici, comme détails nouveaux, que ce qui rend cette nymphe exceptionnellement remarquable, ce sont : • 1° La présence, à la lace ventrale, de deux paires de houppes trachéennes très-distinctes. 2° La structure des organes respiratoires externes abdominaux. La première paire de houppes, suspendue à la partie céphalique immédiatement en arrière et au-dessous de la bouche, forme dans cette région, sur une ligne transversale légèrement courbe, comme une sorte de collier constitué par deux larges barbiches en éventail, placées côte à côte. Les deux autres houppes, de forme un peu différente, occupent, à l’union du thorax avec l’ab- domen, les parties latérales du corps. Yoy. fig. B. En ce qui concerne les organes respiratoires externes abdomi- naux, ces derniers au nombre de six paires occupant les an- neaux 2-7, ont une forme toute différente de celles déjà assez (1) E. Joly, Sur le prétendu crustacé dont Latreille a fait le genre Prosopistoma , Revue des sociétés savantes, 2e sér., v, 4-6, 1870 ; Paris, Imprim. nation., 1872. — N. Joly et E. Joly, Nouvelles recherches ten- dant à établir que le prétendu crustacé, décrit par Latreille sous le nom de Prosopistoma , est un véritable insecte de la tribu des ÉPHÉMÉRIENS, Revue des sciences naturelles, iv, 27-39 ; Montpellier-Paris , 1875. — E. Joly, Sur le Prosopistoma , Feuille des jeunes naturalistes, 6e année, 53-54; Rennes, 1876. — Maurice Girard, Traité élémentaire d’entomologie, il, 387-388 ; Paris, J.-B. Baillière et fils, 1876. — 45 — nombreuses qui ont été décrites jusqu’à présent dans la famille. On dirait, en effet, à voir fonctionner ces délicats organes, de sortes d’écuelles, de bassinoires, de boîtiers démontrés, mobiles, ou plus exactement encore, — si l’on considère les pédicules qui mettent ces appendices respiratoires si ingénieux en communica- tion avec le système général trachéen interne — de ces vases circulaires plats à uriner, à poignée cylindrique creuse terminée par un orifice d’écoulement, dont les médecins ont quelquefois occasion de recommander l’emploi. lote G. De l’année 1851 à l’époque actuelle, c’est-à-dire dans l’espace d’un quart de siècle, l’étude des éphémérines a considérablement progressé, surtout à l’étranger : en Angleterre, en Amérique et en Allemagne notamment. Déjà dans sa savante Monographie des EPHEMERIDÆ , publiée, en 1871, dans les Transactions de la société entomologique de Londres , le Rév. A. E. Eaton comptait vingt-six genres. Depuis lors, nous avons, mon père et moi, restitué au groupe dont nous nous occupons, le fameux genre Prosopistoma, que Latreille considérait, à tort, comme devant faire partie des crustacés branchiopodes (!) et qu’il plaçait, à l’exemple de Geoffroy, à côté de YApus cancriformis (1); et de son côté, M. Rorert Mac-Lachlan ayant introduit, en 1874, un genre nouveau et bien défini, sous le nom ftOniscigaster, on voit que le nombre total des coupes génériques, présentement établies dans la tribu, s’élève à vingt-huit- De sorte que depuis Imiioff, ou pour mieux dire, depuis Pictet, le nombre des genres ajuste quadruplé. (1) Une pareille méprise, delà part du prince des entomologistes, donne singulièrement à réfléchir sur la haute portée du théorème zoologique ainsi formulé par M. Milne Edwards, dans son livre des Tendances de la nature , p. 125 : « Les ressemblances secondaires, que l’on désigne sous le nom d'analogies , sont quelquefois si frappantes, qu’elles masquent, pour ainsi dire, les diftérences essentielles, et font perdre de vue les res- semblances fondamentales ou affinités naturelles qu’ont entre eux les dérivés d’un même type zoologique. » Ainsi autrefois considérait-on les anatifes et les balanes comme des mollusques (!). On sait aujourd’hui que ces animaux sont, au fond, de véritables crustacés. — 46 — Hôte H. F. A. Hagen, dans son beau Mémoire sur le genre Oligoneuria (in Stet. Ent. Zeit., xvi, 267-70, tab. i.\ se basant sur des con- sidérations spéculatives fort judicieuses, conteste hardiment cette assertion d’iMHOFF. Dans notre Note sus-mentionnée, adressée à la société entomologique de Londres et obligeamment traduite en anglais par Albert Muller, nous avons dû donner, preuves pal- pables en mains, gain de cause au savant allemand. "Voici en effet comment nous nous exprimions à cet égard : « Cette nymphe (il s’agit de la nymphe de YOlig. garumnica , nov. sp.), comme celle de notre Palingenia Rœselii , aux pattes antérieures seules longuement ciliées au bord interne de poils raides, présente, ainsi que cette dernière, et par paires superposées, quatre étuis cornés destinés à loger les ailes repliées de l’insecte jusqu’au moment de son passage à l’état de subimago. Ce n’est donc pas, ainsi que le prétendait Imhoff, par une sorte de division, de scissure spontanée, de déchirure, en un mot, que se forment les quatre ailes que l’on observe, d’ordinaire si aisément, sur Fin- secte arrivé à l’état parfait. Que si, parfois, il semble n’exister que deux de ces organes, c’est, comme l’a d’abord théoriquement déduit Hagen, qu’il y a eu accolement parfait, par simple agglu- tination, du bord postérieur de l’aile antérieure avec le bord an- térieur de l’aile postérieure.» (Yov. The Zooloqist, 1873 , p. 3656, note *). Marseille , i8 mars Î876. Dr Emile Joly. MATE Fil AUX POUR UNE FAUNE ENTOMQLOGIQUE DE MAINE-ET-LOIRE [(suite). Comme je l’ai fait dans nos deux derniers Bulletins, j’établis ei-après la nomenclature d’un certain nombre de coléoptères trouvés dans le département et non encore inscrits à sa Faune entomologique. J’indique également dans cette note les raretés capturées, pour cet ordre d’insecte, dans nos excursions de 1874 et de 1875. Je donne à la suite un premier supplément à la Faune de M. Millet de la Turtaudière pour ce qui concerne l’ordre des hyménoptères. I. — COLÉOPTÈRES. FAMILLE DES G ARABIQUES. Genre Trechus (Clairv.). — F ne des inv. de M.-et-L t. I, p. 85. T. #1» tu sus, Erich. — Long. : 3 à 3 mil. 3/4. — Ressemble beaucoup au T. minutas , Fab. — - « Sa couleur est ordinairement plus foncée, surtout sur les élytres ; les angles postérieurs du corselet sont très-obtus et paraissent presqu’ arrondis; les élytres sont plus courtes, ovalaires, arrondies sur les côtés, les stries ne sont pas ponctuées et dès la troisième ne sont guère visibles; sur la troisième, trois points bien marqués (Fne Fairm. et Laboulb., p. 148). » — En outre, T. obtusus est aptère, tandis que T. mi- nutas a des ailes. — Sainte-Gemmes, bords de la Loire, rare. Ce Tr échus doit être inscrit à la Faune de Maine-et-Loire , — 48 mais, par contre, le T. fulvus, Dej., indiqué par M. Millet comme trouvé à Baugé, doit en être distrait. Cette dernière espèce n’a encore été rencontrée que dans les Pyrénées, au bord des lacs. G. Amara (Bon,). — -Fne des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 91. Parmi les espèces Amara enregistrées par M. Millet, la suivante n’appartient certainement pas à la Faune de Maine-et- Loire : A. Controsa, Schiodt. (A. famelica , Zimm.), espèce trouvée assez communément en Suède et en Norwége, rare en Allemagne, mais non encore signalée en France. D’un autre côté, neuf espèces, non inscrites à la Faune de M. Millet, ont été rencontrées en Anjou. La liste des Amara de Maine-et-Loire me semble aujourd’hui pouvoir être établie ainsi qu’il suit, en tenant compte de l’excel- lente monographie publiée sur ces insectes, par M. Putzeys, de Bruxelles, dans V Abeille (année 1870). G. Amara (Bonelli). Premier groupe . — Sous-genre Triæna, Lee. A. Striato-punctata, Dej. — (F. Putzeys, Monogr. des amara , no 1.) — Assez commune. — Saumur, Martigné, Montreuil-Bel- froy, Sainte-Gemmes. A. Iiaifipes,Dej. — (Monogr. n» 2.) — Rare. — Saumur, Sainte-Gemmes. A. Concilia», Zim. — A. Lepida, Zim. — (Monogr. n° 3.) ■ — Rare. — Arrondissement de Saumur (Courtillier). A. Tricuspidata , Dej. — (Monogr. n° 4.) — Arrondissement de Saumur. A. Strenuia, Zim. — (Monogr. n» 5.) — Martigné, Saumur. A. IMefoeja, Gyl. — (Monogr. n° 7.) — Rare. — Baugé , Angers, Martigné, Saumur. Deuxième groupe . — Amara proprement dites. A. SimiBata, Gyl. — (Monogr. n° 8.) — Saumur (Courtillier), Martigné, Beaufort (collection de la Perr. et de Rom.). — 49 — A. Ovata, Fab. — (Monogr. n<> 9.) — A. Obsoleta, Dej., de la Faune Millet. ~ Martigné-Briand, Beaufort, Saumur. A. Communis, Sturm. — (Monogr. n« 14.) — Commune. — Baugé, Saumur , Sainte-Gemmes. A. Aulgaris, Panz. — (Monogr. n® 17.) — Saumur, Sainte- Gemmes. A. Mitida, Sturm. — (Monogr. n° 20.) — Rare. — Collection de Mme de Buzelet. A. Caria, Dej. — (Monogr. n° 22.) — Rare. — Saumur (Cour- tillier). A. Aeaiaaaiiiaîa, Payk. — (Monogr. n« 25.) — Peu commune. — Baugé, Martigné-Briand, Saumur. A. Trivialis, Gyl, — (Monogr. n® 26.) — Commune partout. A. Spreta, Dej. — (Monogr. n° 27.) — Peu commune. — Martigné, Lué, Saumur. A. ÜFainiliarîs, Duft. — (Monogr. n° 29.) — Commune par- tout. A. GLucida, Duft. — (Monogr. n» 30.) — Peu commune. — Saumur (Courtillier). — Indiquée au catalogue du Musée de Saumur, sous le nom de Gernina. Sous-genre Cælia, Zimm. A. Fnsea, Dej. — (Monogr. n° 37.) — Rare. — Angers, terrains calcaires. A. SSifrons, Gyl. — (Monogr. n<> 49.) — Peu commune. — Saumur (collection de Mme de Buzelet.) — Indiquée à la faune Millet et au catal. de la Perr. et de Rom., sous le nom de A. Livida , Fab. A. Intima, Duft. — (Monogr. no 57.) — ~ Rare. — Sainte- Gemmes. S. -g. Curtonotus, Steph. — Leirus, Zimm. A. AuGica, Panz. — (Monogr. n° 98.) — A. Picea, Fab., de la faune Fairm. et Lab., et A. Spinipes , Schr., de la faune Millet et du catal. de la Perr. et de Rom. — Rare. — Sainte-Gemmes, Saumur, Martigné-Briand. 4 S. -g. Bradytns. A. F ni va, De Geer. — (Mon. n« 107.) — A. Ferruginea, Linn. de la faune Fairm. et Lab. — Peu commune. — Martigné- Briand, Saumur, Sainte-Gemmes, terrains sablonneux. A. Coïssasiaris, Duft. — (Monogr. n° 108.) — Commune. — Baugé, Martigné, \ezins. Am AprScarSa, Payk. -- (Monogr. n° 109.) - — Commune. — Martigné, Vezins, Saumur. L’A. Eximia, Dej. (du sous-genre Liocnemis, Zimm.), indi- quée par M. Millet comme trouvée à Saumur, et portée au calai, de ia coll. de la Perr. et de Rom., ne pourrait, je crois, être ajoutée à cette liste qu’avec un point de doute. Bans sa monographie, M. Putzeys la donne comme propre au midi de la France, aux Pyrénées-Orientales (je l’ai reçue plusieurs fois de cette provenance) et à l’Espagne. Oc Feronia (Latr.). — Fn<> des inv. de M.-et-L., t. I, p. 90. Je ne crois décidément pas qu’il y ait lieu de porter à notre faune la F.Punctulata , Fab., enregistrée par M. Millet sous le n° 1. Quant au n° 10, F . Ruficollis } Marsh., il appartient au genre Platyderus. D’un autre côté, un certain nombre d’espèces trouvées dans le département ne figurent point à la Faune des invertébrés de Maine-et-Loire. La liste des Fer onia de l’Anjou me semble pouvoir être établie ainsi, en suivant l’ordre du catalogue de Marseul : G. Feronia (Latreille). — S. -g. Pæcilus, Bon. F. Ch press, Lin. — Très-commune partout, prairies humides, sous les pierres. W. llinaidiata, 01. — Peu commune. — » Ecouflant, Baugé, Sainte-Gemmes, endroits secs et arides. W. Eejplda, Fab. — Peu commune. — Cheffes, Baugé, Mar- tigné, Saumur. F. Moyi, Germ. — Saumur (Courtillier). — 51 — S. -g. Adelosia, Steph. F. iMcimana, Duffc. — Rare. — Prise quelquefois au bord de la Loire, à la suite des inondations, île de Blaison (de la Perr. et de Rom.), arrondissement de Saumur (GourtiJlier). S. -g. Lagarus , Chaud. F. Wersialis, Panz. — Sainte-Gemmes, Saumur, bords de la Loire. W. Inæqualis, Marsh. — Sainte-Gemmes, Saumur. S. -g. Lyperus, Chaud. W. Aierrimus, Fab. — Rare. — Catal. de Mme de Buzelet. ~~ Martigné-Briand (coll. de la Perr. et de Rom.). S. -g. Omaseus, Dej. F. üigra, Schal. — Rare. — Coll, de Mme de Buz. — Arron- dissement de Saumur (Courtillier). F. Mêlas, Creutz. — Peu commune. — Coll, de Mme de Buz. — Sainte-Gemmes (Gai.). F. WsilgaB'ls, Lin. — (F. Melanaria , 11%., de la faune Millet.) — Commune partout. F. Riigrita, Fab. — Peu commune. — Coll, de Buz., Rochard, de la Perr. et de Rom. —Saumur (Courtillier), étang Saint-Nicolas (Gai.). F. initia raciiaa, Illig. — Commune. — Arrondissement de Saumur (Courtillier), Baugé, Martigné, Sainte-Gemmes. F. €àracilis, Dej. — Rare. — Sainte-Gemmes (Gai.;, terrains humides des bords de la Loire. F. BSinor, Gyl. — Peu[ [commune. — Arrondissement de Saumur (Catal. du musée), Sainte-Gemmes (Gai.). S. -g. Argutor, Dej. F. I@ifer§tSncia, Sturm. — F. Oxmdea , Sturm., de la faune Millet. — Rare. — Saumur (P. Lamb., Courtil.). F. Strenua, Panz. — Arrondissement de Saumur (Courtil.). — 52 ~ S. -g. Platysma, Bon. F. OSilong© pisncëaia, Fab. — Rare. — - Coll. deMme de Buz. — Martigné-Biiand (Coll, de la Perr. et de Rom.) S. -g. Steropas, Dej. W. ABadida, Fab. — Commune. — Baugé, Saumur, Sainte- Gemmes; et variété Concivma, Sturm. — Baugé, Sainte-Gemmes, avec le type. F. Æthiops, Panz. — Rare. — Coll, de Buz., de la Perr. et de Rom. M. Millet l’indique également comme trouvée en Anjou, dans les bois. S. -g. Pterosticïms, Bon. F. Parsiisi punctata, Ger. — Rare. — Arrondissement de Saumur (Courtil.). S. -g. Abax. W. ®iri©Ia, Fab. — Peu commune. — Baugé (G. Ail., Gai.), Saumur (Courtil.), Marson (Gai.). F. Ovalis, Duft. - Rare. — Catal. de Mme de Buz. — Forêt de Chandelais, excursion de 1873. F. Parallela, Duft — Rare. — Coll, de la Perr. et de Rom. — Arrondissement de Saumur (P. Lamb.). S. -g. Molops, Bon. F. Terricala, Fab. — Rare. — Coll, de Mm0 de Buz. — Baugé. Saumur (Courtil.). F. DES STAPHYLINIDES. Pour ce qui concerne cette famille, je signalerai, à défaut d’es- pèces nouvelles pour notre Faune, la capture, en 1874 et 1875, à Sainte-Gemmes, de nouveaux exemplaires du rare Tachinus flavo-limbatus , Pandellé; j’ai trouvé ces insectes, comme l’année précédente, sous des détritus de fourrages humides. — 53 — Je ne saurais trop engager mes collègues habitant la campagne, à se livrer à des recherches répétées dans les paillers ; ces chasses peuvent se faire en tout temps, et, si elles sont plus fructueuses au printemps et à l’automne, elles peuvent être très-bonnes encore en hiver, alors que toute autre chasse est presque impos- sible. Je capture ici, chaque hiver, dans notre magasin à fourrages, de très-bons insectes, en levant de temps à autre, alors que la température se radoucit, et en secouant sur une nappe des triques, des planchettes, de petits fagots de bois que j'ai préalablement placés à terre, le long des meules de foin ou de paille, du côté surtout exposé au midi. En Anjou, et généralement dans l’ouest de la France où le climat est humide, on dresse les meules de fourrages sur un lit de fagots ; au fur et à mesure que ces fagots sont découverts, il est bon de les secouer, de les battre sur la nappe : ils procurent souvent de véritables raretés. J’ai trouvé à Sainte-Gemmes, autour des paillers, dans les fa- gots dont je viens de parler, ou dans les détritus de paille ou de foin plus ou moins humides, une foule de bonnes espèces, parmi lesquelles je puis citer, pour les Staphylinides seulement : Mi - cropeplus fulvus, — Megarthrus depressus , — Sunius pulchel- lus , — Stilicus geniculatus , — Lithocharis fusculus , diluta , apicalis, — Pœderus caligatus , — Leptolinus vothus , — Aslrapœus ulmi, — Leucoparyphus silphoïdes , — Tachinus subterraneus, flavo limbatus, — - Conurus pubescens , lividus , — Mycetoporus angularis, lucidus , splendidus, — Oypoda hemor- rhoa, opaca ; plusieurs Homalota, philonthus et quedius , et quantité d’autres espèces plus communes que celles que je viens d’indiquer. C’est également dans notre magasin à fourrages que j’ai trouvé, deux années de suite, en juin (la première fois par 15 exem- plaires), le rare Pseudopsis sulcata. Cet insecte m’a paru vivre là, à l’état de larve, dans des branches de chêne pourries en terre et détachées de fagots ayant servi de lit à des meules de foin ou de paille. J’espère reprendre cet insecte dans les mêmes conditions , peut-être même pourrai-je arriver un jour à trouver là sa larve. F. DES PHALACRIDES. G. Olibrus (Er.).— F™ des inv. de M.-et-L., t. 1, p. 143. Aux deux espèces inscrites par M. Millet à sa Faune, il y a lieu d’ajouter dès à présent les suivantes : O. MflnSs, Sturm. — (Ins., II, p. 76.) — Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies des bords de la Loire. La larve de cet insecte se trouve au mois de juin dans les fleurs du salsifis sauvage ; elle a été décrite par M. le Dr Laboulbène, dans les Annales de la société entomologique de France (an- née 1868). O. ObKongus, Er. — ( Jacq . Duv. Généra , t. II, fig. 178.) — - Sainte-Gemmes, sous des écorces de platane, avec O. Corticalis. O. Millefoli, Payk. — (F*« Suec , III, p. 439.) — Sainte- Gemmes; Baugé (excursion de 1874). La larve de cet Olibrus vit dans les fleurs de Y Achillea mil- le folium. F. DES NITIDULIDES. G. Meligetb.es (Steph.). — F «e des inv. de M.-et-L ., t. 1, p. 145. M. Serripes, Gyl. — (Ch. Brisout, Synopse du G. Melige - thés , Y Abeille, t. VIII, p. 21.) — Sainte-Gemmes; Baugé, prai- ries du Couasnon (excursion de 1874). "Vit sur la Salvia pratensis et la Saponaria officinalis. M. Marriibii, Ch. Bris. — (U Abeille, t. VIII, p. 21.) — Talus de l’Authion ; Sainte-Gemmes. La larve de cette espèce vit sur le Marrubium vulgare. 11. lin ri si ms, Er. — (U Abeille, t. VIII, p. 22.) II. ïPicipes, Sturm. — - (V Abeille, t. VIII, p. 18.) Ces deux dernières espèces à Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies des bords de la Loire. - 55 - F. DES GUCÏÏJIDES, G . Silvamis (Latr.). des inv. de M.-et-L t. I, p. 148. S. Similis, Erich. — (Nat. Ins., III, p. 339.) — Sainte- Gemmes, en secouant de vieux fagots de chêne. F. DES CRYPTOPHAGIDES. G. Anterophagus (Latr.). — ,Fne des inv. de M.-et-L., t. I, p. 149. A. Siiaceais, Herbst. — Baugé, bords du Couasnon, en fau- chant dans les prairies (excursion de 1874). F. DES BUPRESTIDES. G. Agrilus (Sol.). — F ne des inv . de M.-etL., t. I, p. 175, et t. II, p. 379. A. Sinuatu*, Oliv. — (De Marseul, Monogr. des Buprestides, Y Abeille, t. IY, p. 445.) — Sainte-Gemmes, en battant une haie de prunellier. A. Tennis, Ratz. — (U Abeille, t. 1Y, p. 456.) — Sorti de branches de chêne pédonculé, provenant de la forêt de Chande- lais (juillet 1874). Avec le type, plusieurs exemplaires de la variété Cyaneus, Rossi. Indépendamment de ces deux A gril-us non inscrits encore à la Faune de Maine-et-Loire, j’ai capturé en juillet et août 1875, à Sainte-Gemmes, en battant une haie d’aubépine et fauchant sur les herbes qui se trouvaient au pied, plusieurs exemplaires de Y Agrilus hyperici, espèce rare signalée déjà par M. Millet comme trouvée à Saumur. La larve de VA. hyperici se développe dans le Hyper icum per - foratum , vulgairement Y herbe à mille trous . — 56 — G. Aphanisticus (Latr.). — Fae des inv. de M.-et-L., t. I, p. 176. A. Ëlonga&us, Villa. — (De Marsetjl , Monogr. des Bupres- tides, Y Abeille, t. IV, p. 525.) — Beaucoup plus allongé et fili- forme que A. Fmarginatus et d’une couleur plus claire. Sainte-Gemmes en fauchant sur les joncs des bords de la Loire et de l’Authion. F. DES ELATERIDES. G. Drasterius (Esch.). P. Piiuacula&iis, Rossi. — [Faune Etr., 1. 1. p. 182.) — Voir Jacquelin Duv., t. III, fig. 173. Sainte-Gemmes, dans les détritus de rinondation de 1874. F. DES TENEBRIONIDES. G. Microzonm (Redtenb.). il. Tilûale, Fab. — ( Jacq . Duv. Généra, t. III, fig. 347.) Sainte-Gemmes, dans des détritus provenant d’une inondation de la Loire (février 1874), F. DES CURCULIONIDES. G. Nanopliyes (Schcen.). — FnQ des I?iv. de M,-el-L , t. I, p. 246 et 355. HL Meuiisgtfaericas, 01, — Variété Ulmi, Germ. — (H.Brisout, Monogr. des Nanophyes , Y Abeille, t. YI, p. 321.) Sainte-Gemmes , en fauchant sur les herbes au bord d’un ruisseau. G. Cœliodes (Sch.).~ F™ des inv. de M.-et-L ., t. ï, p. 242. C. Exigus, Oliv. — [Ent., Y, 83, p. 138.) Sainte-Gemmes. Cette espèce vit sur la mercuriale. — 57 — C. 4L Maculatus, Lin. C. Stsfo-rufus, Herbst. J’ai pris ces deux espèces à Sainte-Gemmes, en fauchant sur les talus de l’Authion. G. Geutorynehus (Germ.). — Fn<* des inv. de M.-et~L., t. 1, p. 242. C. Chalybceus, Germ. — (Ins. spes. nov p. 237 ,) Sainte-Gemmes. — Excursion de Baugé (1874). C. Assimilis, Payk. ( Faune Suec ., III, p. 211.) Sainte-Gemmes. D’après M. le colonel Goureau, bien connu par ses beaux tra- vaux sur l’entomologie appliquée à l’agriculture, le C. Assimilis vivrait, à l’état de larve , dans les siliques de navette ( Brassica asperi folia). C. I& ligule sus, Herbst. Sainte-Gemmes. Cette espèce, d’après M. Perris, vit dans les tiges de Matrica - ria chanwmilla. C. Trimaculatus, Fab. — (Syst. Ent p. 141.) Sainte-Gemmes, Baugé, excursion de 1874. D’après M. de Frauenfeld (Mélanges zoologiques , XIV, p. 147), la larve de cette espèce se développe dans le collet du chardon à foulon. C. Ocntilaciis, Schr. — (Enum. 1ns., 1781, p. 107.) Sainte-Gemmes, prairies des bords de la Loire et de l’Authion. C. Caisapestrls, Gylh. — (Gen. Cure., IV, p. 523.) Sainte-Gemmes, Baugé, excursion de 1874; sur les grosses marguerites. C. Suiuralis, Fab. — (Syst. Ent., p. 133.) En fauchant sur les herbes des prairies , Sainte-Gemmes , Baugé. G. Ceutorynchidius (J. Duv.). — F ™ des inv. de M.-et-L., t. I, p. 242. C. Troglodytes, Fab. — Sainte-Gemmes. C. KSorrSdos, Panz. - Fne Germ., 84. — Sainte-Gemmes, sur les chardons, — 58 — G. RHinoncus (Sch.). — F ™ des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 244. R. Braaelioldes, Herbst. If. Castor, Fab. — ( Jacq . Duv. Généra , t. IV, fig. 127.) If. Pericarpius, Lin, Sainte-Gemmes, en fauchant dans les parties marécageuses des prairies de la Loire et de l’Authiori. G. Phytobius (Schœn.). — F ™ des inv. de M.-et-L ., t. I, p. 239. P. Quadricornis, Gylh. — (Ins. Suec ., III, p. 154.) Sainte-Gemmes, sur les plantes, endroits marécageux. F. DES SCOLYTXDES. G. Hylastes (Eich.). — F ™ des inv. de M.-et-L ., t. 1, p. 241 . 11. i&Bigiastatos, Herbst. — (Chapuis , Synops. Mem. Soc. Roy. Sc. Liège , 1869, p. 75.) — Etang Saint-Nicolas, forêt de Ghandelais, sous des écorces de pins et de sapins abattus. G. Blastopfaagus (Eich.). B. Mederæ, Sch. — (Chapuis, Mem. Soc. Liège , p. 90.) — Sainte-Gemmes, en battant des lierres sur une muraille exposée au midi ; juin et juillet 1875. G. Cryphalus (Er.). — F des inv. de M.-et-L ., 1. 1, p, 252. C. Fagi, Fab. — (Jacq. Duv. Généra , t. IV, fig. 159.) — Sor- tant de fagots de hêtre venant de la forêt de Monnoie. G. Bostricbus (Fab.). — Fae des inv. de M.-et-L t. I, p. 252. B. LarSels, Fab. — Cette espèce est décrite, sous ses divers états, dans îe beau travail de M. Perris sur les insectes du pin maritime (Ann. Soc. entom. de Fr., 1856, p. 184). — 59 — B. Oblitus, Perris.— {Ann. Soc. ent. de Fr., 1862, p. 218.) J’ai obtenu ces deux Bostrichus de branches de pin maritime provenant de la forêt de Chandelais. B. Saxeseni, Radtz. — Sortant de branches de chêne pédon- culé, forêt de Chandelais. G. Cryplurgus (Erich.). C. PhsHIus, Gylh. — Sous des écorces de branches de pin maritime venant de Chandelais. M. Perris a également décrit cet insecte et ses mœurs {Ann. Soc. ent. de Fr., 1856, p. 202). F. DES COCCINELLIDES. G, Scymnus (Kugel). — F1® des inv. de M.-et-L., t. 1, p. 300. S. &rcuatus, Rossi. — Cette jolie petite espèce, si facile à reconnaître par sa couleur plus ou moins jaunâtre et la lunule veloutée qui orne 'ses élytres, vit sur le lierre; j’en ai pris à Sainte-Gemmes une centaine d’exemplaires en battant, en juin et juillet 1875, des lierres exposés au midi le long d’une terrasse. II. — HYMÉNOPTÈRES. L’ordre des Hyménoptères est généralement moins connu que ceux des Coléoptères et des Lépidoptères, et la faune française, sous ce rapport, est beaucoup plus en retard que celles de l’An- gleterre et de l’Allemagne. De tout temps, les spécialistes ont déploré l’oubli dans lequel était laissée cette partie de l’entomologie et ont cherché à lui créer de nouveaux adeptes. Dans le Guide de V amateur d'insectes, publié en 1859, par plusieurs membres de la société entomologique de France, le regretté Dr Sichel, qui s’était fait un nom dans les sciences natu- — 60 — relies ^ par ses recherches hyménoptérologiques, aussi bien que dans les sciences médicales par ses beaux travaux d’oculistique, appelant l’attention des naturalistes sur l’ordre délaissé, disait : « Les Hyménoptères constituent un des ordres les plus inté- ressants de toute la classe des insectes. La grande variété de leurs formes, leurs mœurs extrêmement curieuses, leurs instincts plus développés que dans aucun autre ordre, et les importantes consi- dérations de zoologie générale et pratique dont ils peuvent devenir le sujet , donnent à leur étude un intérêt et un charme tout particulier qui vont en croissant à mesure qu’on s’en occupe. » Dans son intéressant ouvrage, publié en 1866, dans la Bi- bliothèque des merveilles, sous le titre : les métamorphoses des insectes , M. Maurice Girard dit, de son côté, en parlant des Hyménoptères : — « Si notre intention était de faire connaître dans leurs mer- veilleux détails, l’intelligence et l’instinct, les mœurs et l’industrie des insectes, aucun ordre de cette classe ne nous arrêterait aussi longtemps que les Hyménoptères qui tiennent le premier rang parleurs aptitudes.... » Dernièrement encore, un membre distingué de la société ento- mologique de France et de la société linnéenne du Nord, avec laquelle nous correspondons, M. le Dr Dours, d’Amiens, publiant un Catalogue synonymique des hyménoptères de France , faisait un pressant appel aux naturalistes pour l’étude de cette partie de l’entomologie (1). Désireux de répondre, du mieux qu’il me sera possible à l’appel des spécialistes, je rechercherai et j’essaierai d’étudier les Hymé- noptères de l’Anjou, et, me recommandant dès maintenant au savoir des maîtres, pour la détermination des espèces recueillies, je donnerai ici, chaque année, comme je le fais pour les Coléop- tères, le résultat de mes recherches et de mes observations. Je serais heureux de voir ceux de mes collègues de la société d’Etudes scientifiques, qui s’occupent d’entomologie, me seconder (1) M. le Dr Dours est décédé à Amiens, en juillet 1874, quelques mois après avoir fait paraître son Catalogue synonymique , — membre de la société entomologique pendant vingt-cinq ans, ^on lui doit d’excellents travaux sur l’ordre des hyménoptères , publiés dans les annales de cette société, dans la Revue et Magasin de zoologie et dans les Annales de la société linnéenne du nord de la France. — 61 — dans ces recherches et recueillir de leur côté , dans les localités qu’ils habitent, les hyménoptères qui leur sembleraient curieux, et je leur serais reconnaissant de tout renseignement intéressant qu’ils voudraient bien me transmettre au sujet de ces insectes. Nos hyménoptères , d’ailleurs , n’ont pas été plus négligés jusqu’ici que les insectes des autres ordres, et, alors qu’on signa- lait de tous côtés l’indifférence à leur égard, les naturalistes an- gevins s’en occupaient activement et sérieusement. C’est ainsi que M. Courtïllier publiait en 1858, dans les Annales de la société linnéenne de Maine-et-Loire , sous le titre : Essai sur quelques familles d’ hyménoptères , la liste d’environ 750 espèces, observées par lui dans les environs de Saumur, et, parmi, en signalait et décrivait 80 qu’il croyait inédites et qu’il distinguait, pour chaque genre, par les diverses lettres de l’al- phabet, ne voulant les dénommer qu’après s'être assuré de leur valeur spécifique. Dans son Catalogue du musée de Saumur , imprimé en 1868, M. Courtïllier donnait de nouveau la liste des hyménoptères propres à cet arrondissement, liste comprenant environ 1020 espè- ces ou variétés (1). De son côté, M. Millet dans sa Faune des invertébrés de Maine-et-Loire , — travail véritablement surprenant lorsqu’on songe à l’âge qu’avait l’auteur lorsqu’il le fit paraître, — M. Millet décrit 440 espèces d’hyménoptères propres au département. Je n’aurai donc, pour cette partie de l’histoire naturelle de l’Anjou, qu’à suivre la voie tracée par ces deux vétérans de la science, à continuer de mon mieux l'œuvre si bien commencée. Je crois pouvoir, dès aujourd’hui, donner.la petite liste ci-après d’additions à faire à la Faune de Maine-et-Loire pour l’ordre des Hyménoptères. (1) Il est regrettable que, dans ce catalogue', l'entomologiste saumurois n’ait pas fait suivre le nom de chaque insecte qu’il inscrivait du nom d’au- teur, surtout pour les genres nombreux en espèces et en variétés, où les synonymies sont si fréquentes. 62 — Section I™ — TÉRÉBRANTS. F. DES TENTHREDINIDES, Leach. G, Allantes (Jur.). — F™ rfes inv . de M.-et-L ., t. Il, p. 13. JL CifisguIaisM, Klug! — ( Tenthredo bicincta, Fab.) — Sainte- Gemmes, Baugé, en fauchant sur les herbes, bords du Couasnon. G. Sirex (Linné). — F 00 des inv. de M.-et-L ., t. II, p. 23. Ces insectes, rares dans nos contrées, sont très-fréquents dans les forêts du nord de l’Europe où ils attaquent les arbres verts. Ils sont de grande taille, de forme allongée, presque linéaire ; leurs larves sont douées de mandibules d’une force extraordinaire. En 1857, le maréchal Yaillant présenta à l’académie des sciences des balles de cartouches perforées par des larves du Sirex juven- cus , Lin. Le même fait a été reconnu depuis dans divers arse- naux de France et de l’étranger. Une forte branche de pin maritime qui m’avait été envoyée en 1874 de la forêt de Chandelais, m’a donné trois exemplaires du Sirex juvencus , Lin. Dans sa Faune, M. Millet signale déjà le S. Gigas, Lin., comme ayant été rencontré dans les forêts de Baugé. Le S. Juvencus est plus petit, moins bombé que S. Gigas ; la couleur de la tête, du corselet, de l’extrémité de l’abdomen et des pattes inférieures est d’un bleu métallique 5 les antennes sont de la même couleur, le reste du corps est rougeâtre ; dans le Gigas , la partie antérieure de la tête et le corselet sont noirs, fortement velus ; les yeux, les antennes, l’abdomen et les pattes inférieures sont d’un roux jaunâtre. F. DES ICHNEÏÏMONIDES, Leach. G. Iclineumoïi (Lin.). — Fn& des inv. de M.-et-L t. II, p. 35. I. Uneator, Fab. — (Gravenhorst, Encycl. méthod.) I. iFaforicator., Fab. — Mâle de J. Annulator , Fab. Sainte-Gemmes, en fauchant le soir sur les herbes des prairies de la Loire et de l’Authion. — 63 — Ces insectes aux couleurs variées, aux formes élégantes, sont très-nombreux en espèces, et la plupart de ces espèces rendent de sérieux services à l’agriculture en détruisant les chenilles qui attaquent nos légumes et nos arbres fruitiers. Plusieurs autres Ichneumonides que je n’ai pu encore faire déterminer, m’ont été fournis par des fagots de chêne pédonculé, provenant des forêts de Ghandelais et de Monnoie. F. DES CHALCIDXDES. G. Tory mn s (Daim.). T. €©sajtasï©iasi§s, Gour. — Parasite du Cynips quercus. Quelques échantillons de cet insecte sont sortis en 1874 de branches de pin sylvestre, venant de Chandelais. F. DES CHRYSXDES , Leach. G. Omalus (Panz). O. Auratus, Dahlb. — ( Hedychrum minimum, DuL et Perris.) — Parasite de Cemonus unicolor et de divers autres insectes de la ronce. — Sainte Gemmes ; Baugé (excursion de 1874). Section IL — PORTE- AIGUILLON. F. DES SPHEGXDES, Westw. G. Typîïia (Fab.). — FnQ des inv. de M.-el-L., t. II, p. 66. T, llorio, Fab. — Sainte-Gemmes. F. DES DIPLOTÉRIDES. G. Odynerus (Latr.). — Fn& des inv. de M-et.-L., t. Il, p. 85. O. Spinipes, Lin — ( Vespa quinque fasciata , Fab.)— Sainte- Gemmes, en fauchant sur les herbes des prairies. — 64 — F. DES FORMI0IDES. G. Formica (Lin.). — F™ des inv. deM.-et-L., t. Il, p. 60. F. Coragerens, Nyl. — (F. Pratensis, De Geer.) — Sainte- Gemmes. F. DES ANDRÉNIDES. Les Andrénides ne se composent que de deux sortes d’indivi- dus ; il n’existe pas chez elles de neutres ou d'ouvrières comme parmi les abeilles, les bourdons. Les Andrènes vivent solitaires: les femelles font leur nid dans la terre, sur le bord des chemins, les talus des prairies, le bord des fossés, et elles rebouchent soigneusement leur trou après avoir approvisionné leurs œufs d’une pâtée formée de miel et de pollen recueillis sur les éta- mines, à l’aide de leurs pattes munies de poils. G. Andrena (Fab.). — F ne des inv. de M.-et-L ., t. II, p. 95. A. Parvala, Kirby. — (A. Minutulus , Kirb.) — Sainte- Gemmes, prairies des bords de la Loire et de l’Authion, sur les marguerites. A. Fasciata, Wesm.— {A. Extricata, Sch.)— Sainte -Gemmes; Baugé (1874), sur les Ombellifères. A. l*roxima, Kirby. — Sainte-Gemmes; cette espèce se trouve souvent sur l’épine-vinette. A. ILabialis, Kirby. — Sainte-Gemmes ; Baugé, prairies du Couasnon. A. lantura, Kirby. — Sainte-Gemmes. G. Halictus (Latr.). — Fïie des inv. de M.-et-L., t. II, p. 96. H. Æ ratas, Kirby. — SI Fasciatas, Nyl. — ( H . Tumulorum, Lin.) ü. AKinutiilus, Sch. — Mâle de H. Nitidus, Sch, Sainte-Gemmes, en fauchant sur les herbes des prairies. G. Colletés (Latr,). — F- ne des inv. de M.-et-L., t. II, p. 98. F. ilavetiaims, Kirby. — Sainte-Gemmes. J. Gallois. Décembre 1875. LES INSECTES DESTRUCTEURS DE NOS MEUBLES. Conduisant, il y a quelques jours, des étrangers au Musée d’Angers, je leur montrai, — après qu’ils eurent admiré l’œuvre immense et sublime de notre immortel statuaire , — les gra- cieuses sculptures sur bois dues au ciseau du père de David, lorsque je fus désagréablement surpris de voir que ces délicats ornements étaient la proie d’insectes destructeurs. Les nombreux trous que présentaient ces sculptures et une poussière jaunâtre répandue sur différents points de la baguette inférieure du cadre qui les renferme, dénotaient, en effet, la présence, à l’intérieur du bois, de nombreuses larves d’un insecte coléoptère du genre Anobium. Ces insectes xylophages font souvent un tort considérable aux charpentes de nos maisons et aux meubles de nos appartements; leur multiplication à l’intérieur du bois est très-rapide, et le mal qu’ils causent est d’autant plus grand, que les larves sont moins dérangées dans leur travail latent. Un meuble attaqué par ces insectes et remué souvent, peut résister longtemps et même réussir à se débarrasser complètement des larves destructrices, tandis que des boiseries scellées au mur ou des meubles lourds laissés à la même place sont facilement, et souvent sans qu’on s’en doute, la proie de ces larves et finissent à la longue, entièrement vermoulus à l’intérieur, par tomber en poussière lorsqu’on veut les déplacer. Si j’en juge par la quantité de petits trous ronds dont plu- sieurs des ornements sont criblés et par la poussière déjà torle tombée dans le cadre fixé au mur, les charmantes sculptures sur bois de David d’Angers père doivent avoir beaucoup souffert, et il est grand temps de les débarrasser des larves qui les rongent. Pour chasser ces hôtes malfaisants, il suffirait, je crois, de sortir les ornements du cadre qui les renferme, de les imprégner 5 — 66 — fortement d’acide phénique ou de benzine, ou bien de les sou- mettre, pendant quelque temps, à l’action du sulfure de carbone, suivant le moyen qu’emploient les botanistes et les entomolo- gistes pour détruire les insectes qui attaquent leurs collections. Une fois l’intérieur du bois débarrassé des larves xylophages qui s’y trouvent, les trous seraient bouchés à la cire, et un léger vernis répandu sur le tout ferait peut-être disparaître, ou atté- nuerait, du moins, les traces du mal. 11 est urgent d’appeler au plus tôt sur ce point l’attention de Mo le Conservateur du Musée d’Angers, si l’on veut éviter un malheur, qui, non-seulement serait, bientôt irréparable pour les gracieux ornements en question, mais qui, par suite de la rapide multiplication de l’agent destructeur, pourrait s’étendre prompte- ment à toutes les boiseries de notre galerie de sculpture, aux socles et piédestaux des statues et des bustes, aux cadres renfer- mant les médaillons et les bas-reliefs, et au bel autel sculpté également par David père et supportant le buste de l’illustre David d’Angers. J’ai dit au commencement de cette note que les larves, causes du mal, devaient être celles d’un Anobium. Les Anobium sont des insectes de l’ordre des coléoptères et de la famille des Anobiides ; leur taille varie de 2 1/2 à 8 milli- mètres, leur forme est allongée, cylindrique, et leur couleur est grise, gris bleu ou gris violet. Ces insectes se contractent à la moindre apparence de danger et, lorsqu’on les observe, simulent assez bien la mort. Le type, en même temps que la plus grande espèce de ce genre, est VA. t:ssellatum, Fab. (G. Xestobium Mots.), 7 à 8 miliim. de long, corps trapu, cylindrique, entièrement d’un brun rougeâtre avec de nombreuses taches d’un duvet cendré. — Cet insecte fort commun partout, est généralement connu sous le nom de vr Mette, à cause des trous ronds et droits qu’il pratique dans le buis et que l’on dirait perforés par une vrille, ou sous celui d 'horloge de la mort , à raison du bruit répété et persistant qu’il fait entendre, à intervalles à peu près égaux, en frappant rapidement, et cinq ou six fois de suite, sa tête ou ses mandibules sur les boiseries. Ce bruit, regardé bien à tort par le vulgaire comme signe de mauvais augure, est considéré par les natura- - 67 listes comme un appel amoureux de la femelle ou même des deux sexes ; les avis à cet égard sont partagés. J’ai cru remarquer que c’est pendant les mois de mars et d’avril que ce bruit se fait entendre le plus fréquemment et sur- tout la nuit, lorsque tout est silencieux. Dans les appartements où l’insecte est abondant, on perçoit ce bruit de divers côtés, successivement et d’une façon presque continuelle. Si l’on porte une lumière dans la direction du bruit, pour en rechercher l’au- teur, il cesse tout à coup, pour ne se reproduire que quand — la lumière étant éloignée, — YAnobium ne se croit plus surveillé. Lorsqu’on parvient à découvrir ainsi l’insecte, on le trouve immobile, à demi-engagé et presque toujours la tête en avant, dans la galerie qu’il a percée. Au premier printemps, dès la fin de mars et au commence* ment d’avril, on voit les Anobium sortir des boiseries, des meubles qu’ils ont habités pendant une année à l’état de larves et dans lesquels ils ont subi leurs dernières métamorphoses. — C’est à cette époque qu’a lieu l’accouplement. J’ai observé à plusieurs reprises, au printemps dernier, sur des planches de sapin déposées dans un grenier, des accouple- ment de Ptilinus costatus: la femelle restait presqu’entièrement engagée dans sa galerie, ne laissant saillir que l’extrémité de l’abdomen, tandis que le mâle accomplissait l’acte en se mainte- nant au dehors, complètement appuyé sur le panneau de sapin. Je ne sais si la copulation s’opère ainsi pour tous les Anobiides, mais il doit en être de même pour VA. tessellatum, si j’en juge par les nombreux exemplaires mâles que je trouve ici chaque année, dans le courant d’avril, sous un linteau de chêne attaqué depuis longtemps par les larves de cette espèce. Je serais même porté à croire (les insectes que je trouve ainsi tombés sur le sol semblant engourdis, paralysés et finissant rapidement par être privés de vie) que le mâle, après avoir accompli l’acte de la reproduction, ne tarde point à périr. Ce fait n’aurait rien de particulier à ces coléoptères xylophages ; il a été signalé par les naturalistes pour une foule d’insectes se rapportant aux divers ordres. Je ne l’enregistre ici, cependant, que sous réserve de vérifications ultérieures. Les bois blancs et tendres sont plus souvent attaqués que les bois durs par les larves d ’Anobium; mais les boiseries en hêtre, en chêne, etc., les meubles en noyer, les vieilles armoires sur- tout, deviennent aussi leur proie. Il est à noter que pour ces derniers bois les premiers trous sont faits dans l'aubier; que c’est dans cette partie molle qu'a lieu la ponte de la femelle et que les larves s’y développent et n’attaquent le bois franc que lorsque leurs mandibules ont acquis assez de force. J’ai cru remarquer que YAnobium tessellatum attaquait exclu- sivement le chêne : les linteaux de portes et de croisées, les par- quets, les charpentes, sont souvent criblés de trous dus à cet insecte et faciles à reconnaître par leur diamètre moitié plus fort que celui des trous perforés par les autres Anobium. L’A. hirtum , Ulig. (moitié plus petit que le tessellatum , d’un brun roux, corselet couvert d’une villosité grise, ély très fortement striées, avec trois bandes transversales formées de la même villosité), attaque également les boiseries et les charpentes en chêne. Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente. D’autres espèces du même genre : VA. striatum, Oliv. — A. pertinax , Fab., A. domesticum , Fourc. — (4 à 5 mill. de long., brun foncé, couvert d’un duvet grisâtre, élytres ponctuées striées); — A. punctatum, De Geer. — A. fulvicorne, Sturm. — (de même taille, complètement noir avec les antennes fauves), rongent indifféremment des bois d’essences diverses : le chêne, le noyer, le sapin, le bouleau, etc. L’A. paniceum , Latr. (plus petit que les précédents, de forme plus cylindrique, de couleur marron clair), à l’état parfait ronge les herbiers, les plantes médicinales desséchées, perfore les livres des bibliothèques ; sa larve a été également signalée comme xylophage. Deux autres Anobiides : Y Oligomerus brunneus , Sturm. (long. 5 à 6 mill., entièrement d’un brun rougeâtre), et le Ptilinus costatus Gylh. (4 à 5 mill., corps allongé, subcylindrique, brun noirâtre, élytres ponctuées, striées, pattes et antennes rougeâtres, ces dernières flabellées chez le mâle), semblent préférer les bois blancs et tendres ; j'ai vu sortir ce dernier insecte du peuplier, du tilleul et du sapin. Une espèce d’une famille voisine, le Lyctus canaliculatus , Fab; (long. 4 à 5 mill., de forme allongée, parallèle, d’un brun — 69 — roux, corselet plus foncé, fortement caréné dans son milieu, élytres ponctuées, striées), commun partout, cause souvent des dégâts considérables dans les charpentes en chêne. Et deux représentants européens de la petite famille des Lymerylonides : YHylecœtus dermestoides , Lin. (15 à 16 mill., filiforme, complè- tement d’un fauve testaeé, mâle noir), et le Lymexylon navale , Lin. (même forme, mais plus petit que le précédent, fauve pâle avec la tête et l’extrémité des élytres noirs), insectes vivant dans le hêtre et dans le chêne, ont été signalés à plusieurs reprises comme occasionnant les plus grands dommages aux bois de nos chantiers maritimes. Dans la grande famille des Curculionides on ne peut guère citer que quelques espèces du genre Rhyncolus : R. submuri- catus , Sch., U. Hervei , Ail. (insectes de 3 à 5 mill. de long., cylindriques, presque filiformes, d’un brun plus ou moins noi- râtre), comme nuisant aux boiseries intérieures. La famille des Cérambycide* , dont la plus grande partie des espèces attaquent surtout dans nos forêts les arbres sur pied, a aussi quelques représentants qui sont à redouter pour nos char- pentes et nos meubles. On a signalé jusqu’à présent sous ce rapport : Le Callidium variabile , Lin. (12 à 15 mill., variant du roux testaeé clair au brun plus ou moins foncé). La variété testacée est surtout très-commune et vit à l’état de larve dans les souches et les fagots de chêne emmagasinés dans nos bûchers; elle se transforme au premier printemps, souvent dans l’intérieur de nos appariements. J’ai constaté ce fait l’année dernière à Sainte- Gemmes : des caisses en chêne, laissées dans un grenier où étaient déposés chaque année des fagots et des rondins de chêne, ont été fortement endommagées par des larves de C. variabile. . Le C. sanyuineum , Lin., qui vit dans le même bois et est également très-commun dans nos régions, pourrait, dans ces mêmes conditions, se propager aussi dans les boiseries et char- pentes de nos maisons. Aussi est-il bon, pour éviter les dépré- dations de ces insectes, d’établir les bûchers dans des réduits spéciaux, séparés des habitations le plus qu’il est possible. Une autre espèce du même genre et la plus petite, Callidium alni , Lin, (5 à 1 mill., noirâtre, élytres d’un rouge ferrugineux 70 — à la base et ornées de deux bandes blanches, arquées), attaque les parquets en chêne. J’ai recueilli l’année dernière à Sainte- Gemmes, en conservant dans un éclosoir plusieurs lames d’un parquet qui avait dû être complètement remplacé par suite des dégâts occasionnés par des larves xylophages, en même temps qu’une grande quantité d 'Anobium tessellatum , une dizaine de Callidium alni. Il résulte de ce fait que ce petit longicorne, qui à l’état parfait a souvent été rencontré sur le chêne, vit dans le même bois à l’état de larve. Pour cette même famille des Cérambycides , il y a lieu de signaler encore : Hylotrupes bajulus , Lin. (long. 12 à 20 mill., noir, élytres chagrinées ornées de bouquets de poils blanchâtres sur deux lignes transversales), fort nuisible aux boiseries et aux charpentes en sapin; Gracilia pygmea , Fab. (5 à 6 mill., déprimé, presque linéaire, d’un brun duveteux) , et Leptidea brevipennis , Muîs. (2 à 5 mill., déprimé, d’un brun rougeâtre, élytres couvrant à peine les trois quarts du dessus de l’abdomen). Les larves de ces deux dernières espèces rongent les paniers d’osier. Pour faire apprécier les ravages que certains coléoptères ron- geurs de bois (les Anobium, les Callidium, etc.) peuvent occa- sionner, je crois devoir reproduire ici les passages ci-après d’une intéressante communication faite à la société entomologique de France, dans la séance du 23 avril 1851, par Pun de ses mem- bres, M. le colonel Goureau, bien connu par ses beaux travaux sur l’entomologie appliquée à l’agriculture ; « Lorsque j’avais l’honneur d’être directeur des fortifications i> à Cherbourg, disait M. Goureau, M. le ministre de la guerre » ordonna la démolition d’une vieille caserne bâtie dans le fort » de la Hougue depuis environ cent soixante ans. La charpente » et les planchers étaient en sapin. Dès qu’on eût mis la main à » l’œuvre, cette charpente et les planchers s’écroulèrent et tom- » bèrent en poussière et en débris. Tous ces bois étaient ver- y> moulus et percés d’une multitude de galeries par le travail j> des larves de Y Anobium striatum. Cet insecte a causé la ruine » de la caserne. » Dans le même fort de la Hougue et dans la ferme retranchée » de l’ile de Tatihou , il existait en 1850 deux pompes à 71 ~ » incendie avec tous leurs agrès. Les seaux sont de simples pa- » niers tressés en osier, enduits d’une forte couche de goudron 3> en dedans seulement. Ce même Anobium ou un autre insecte » (je n’ai pas vu cet ennemi ) les a criblés à l’extérieur d’une » infinité de petits trous ronds et les a mis hors de service. Us » étaient en magasin depuis vingt-cinq à trente ans, temps pen- » dant lequel l’insecte a agi en toute liberté et toute sécurité. » En 1847, les officiers d’artillerie durent évacuer le grand » magasin à poudre de Cherbourg; ils s’aperçurent, en visitant » les barils contenant les poudres, que les cercles étaient rongés » et vermoulus, que les chapes renfermant les barils contenaient » une grande quantité de détritus et de poussière. Ces débris » examinés m’ont offert de nombreux cadavres du Callidium » variabile et de Y Anobium striatum. » C’est, à n’en point douter, des larves A Anobium striatum qui rongent en ce moment les charmantes sculptures sur bois de David père au musée d’Angers. Quels ravages ces larves, capa- bles, comme on vient de le voir, de détruire à la longue une caserne entière, ne doivent-elles pas exercer dans ces délicats ornements ? Pour l’ordre des névroptères, les déprédations des Termites sont également à redouter. Ces insectes ont pour leur genre de vie beaucoup de rapport avec les fourmis ; ils vivent dans l’inté- rieur des pins morts, et le Termes lucifugus , Rossi, se trouve communément dans les Landes. Importés dans diverses localités de ce département, dans la Gironde et dans la Charente-Infé- rieure, ces insectes se sont multipliés en certains endroits et y occasionnent des dégâts considérables. Souvent des planchers complètement rongés par les Termites lucifuges, et sans qu’au- cune trace extérieure le fasse soupçonner, s’écroulent et tombent en poussière ; des maisons entières sont quelquefois minées par eux , jusque dans leurs fondements. Ces insectes ne sont pas seulement xylophages, ils attaqueut parfois et ne tardent pas à mettre en poussière le linge amassé dans les armoires. Vers 1843, les Termites lucifuges envahirent la préfecture de la Charente- Inférieure et détruisirent une partie des archives. Dans sa communication à la société entomologique de France, dont j’ai déjà reproduit une partie, M. le colonel Goureau cite, à propos de ces insectes, un fait dont les conséquences furent très- graves et qui lui a été affirmé par le colonel Leclerc, ancien di- recteur d’artillerie de marine, à Cherbourg, qui servit longtemps dans nos colonies des Antilles, en qualité de chef de son arme. « Les Termes , vulgairement poux de bois, carias , fourmis » blanches , se sont introduits depuis longtemps dans les maga- » sins de l’artillerie, aux Antilles, où ils rongent intérieurement, » sans qu’il y paraisse à la surface, les affûts et tous les bois de » service. Pendant les guerres de l’Empire, ils avaient attaqué » non-seulement les affûts des magasins, mais encore ceux des » batteries et les plates-formes des côtes. Lorsque les Anglais » vinrent, en 1820, attaquer nos colonies, l’artillerie se trouva » en grande partie hors d’état de service. — Les Termites » furent une des causes de la perte de nos établissements ; main- » tenant on les surveille, et l’on prend soin de les détruire dès » qu’ils veulent pénétrer dans les magasins. » Indépendamment de tous ces insectes xylophages que je viens de citer, qui appartiennent à différentes familles et à deux ordres, et qui dégradent et perdent nos meubles et vont jusqu’à ruiner les planchers et les charpentes de nos habitations, nous avons encore à surveiller de nombreux ennemis intérieurs et , par exemple, les chenilles de plusieurs teignes ( Tinea sarcitella, trapezella , crinula , etc., charmants petits papillons aux couleurs nacrées, argentées ou dorées que l’on voit voler, en été, le soir surtout*dans les appartements). Ces chenilles rongent les étoffes de nos ameublements et de nos vêlements, non-seulement pour se nourrir, mais encore pour se construire des fourreaux coniques ou cylindriques destinés à les protéger jusqu’à leurs métamor- phoses; les dégâts qu’elles occasionnent, les unes dans les lai- nages, dans les draps, les autres dans les soieries, sont parfois considérables. Une autre teigne ( Tinea pellionella ), généralement connue sous le nom de mitte, attaque les pelleteries, qui ont également à souffrir les déprédations de plusieurs larves de coléoptères de la famille des Dermestides, entre autres Attagenus pellio , Lin. (4- à 5 mil. : oblong, noir, avec un bouquet de petits poils blancs sur chaque élytre), Megaloma undata, Lin. (5 à 6 mil. : corps allongé, convexe, noir, ornés de taches et de bandes transversales — 73 — et ondulées formées par des poils blanchâtres), et plusieurs an- thrènes A.varius , Fab., fiiscus, Oliv. (3 à 4 mil. : de forme ovoïde, noirs, pulvérulents de gris et ornés de bandes brunes ou jaunâ- tres). Ces derniers coléoptères, à l’état parfait, vivent sur les fleurs. Les larves d’antlirènes font souvent de grands ravages dans les collections d’histoire naturelle. V Âttagenus pellio attaque également les étoffes de laine. Tous ces petits animaux se propagent parfois avec une rapidité étonnante, et deviennent pour nos maisons de véritables fléaux. J’ai vu employer souvent le poivre en poudre pour garantir les pelleteries des larves d’anthrènes, d’attagènes; de même que j’ai entendu préconiser l’emploi des plantes aromatiques, et, par exemple, le thym, la lavande, pour éloigner les teignes des étoffes. On se servait autrefois de l’essence de ces plantes pour chasser des boîtes d’histoire naturelle les insectes destructeurs ; mais un n’a point tardé à reconnaître pour cela l’innocuité de ces aromates : c’est à peine si l’on parvient à éloigner ces rava- geurs au moyen des émanations beaucoup plus fortes (et concen- trées dans des boîtes fermant presqu’hermétiquement), de la benzine et de l’acide phénique. Pour ce qui concerne les teignes, j’ai vu leurs chenilles ronger des vêtements et construire leurs fourreaux sous des bouquets de lavande qui devaient les mettre en fuite. Pour éviter les dégâts de ces insectes nuisibles, rien ne vaut les soins, la propreté, la surveillance des vêtements et des ameublements pendant toute la belle saison, en mai et juin sur- tout, époque où les teignes entrent dans nos appartements et où les femelles viennent chercher dans nos étoffes des conditions favorables à leur ponte et au développement de leur progéni- ture. — Je n’ai pas besoin d’ajouter qu’il faut surtout rechercher et détruire l’insecte parfait (le papillon), aussitôt qu’on le voit voltiger dans nos appartements. — Quant aux larves xylophages il faut pour atténuer leurs multiplications et partant leurs ravages, éviter, comme je l’ai dit déjà, les dépôts de bois à brûler dans les greniers ou dans des pièces contiguës aux appartements ha- bités ; éviter également l’amoncellement de vieux meubles dans les greniers ou dans des pièces non habitées; entretenir les parquets et les meubles dans un grand état de propreté, les cirer souvent, les — 74 — frotter à l’essence ; entretenir et renouveler de temps à autre les peintures des boiseries ; remplacer les parties sérieusement attaquées et tombant en vermoulure afin d’arrêter la rapide pro- pagation de l’ennemi. Il ne faut^pas oublier que les maisons délais- sées, les appartements peu fréquentés, sont les premiers atteints et ont le plus à souffrir des déprédations de ces insectes. On verra rarement des trous d’Anobium, des traces de leurs dégâts, sur les meubles souvent remués, dans les parquets, les boiseries des chambres les plus habitées, sur les portes fréquemment ouvertes et fermées. Enfin, l’infiltration préalable, par des procédés chimiques, de tous les bois devantf être employés pour la charpente, la menui- serie et l’ébénisterie, serait, je crois, un puissant moyen de conservation pour nos boiseries et nos meubles. J. Gallois. Décembre 1874. NOTE SUR LES MOEURS DU CORYNETES RUFICOLLIS, Ol. ET DE SA LARVE. Le genre Corynetes a été créé par Herbst, en 1791. — Dans sa monographie des Clérides, publiée en 1844, Spinola le divise en trois genres propres auxquels il donne les noms suivants : 1° Corynetes. 2° Necrobia. 3° Opetiopalpus. Mais les entomologistes ne sont point d’accord sur la validité de ces trois genres : — C’est ainsi que Jacquelin Duval ( Généra , — 75 — t. III, p. 201), après avoir longtemps hésité, toutefois, les réunit en un seul dont il tait trois groupes distincts, auxquels il donne les noms ci-après : 1er Groupe. — Corynetops, Jacq. Duv. 2e Groupe. - — Corynetes , Herbst., le type sur lequel cet auteur avait créé le genre primitif se trouvant dans cette catégorie. 3e Groupe. — Opetiopalpus , Spin.; Et que dans leur grand catalogue, en cours de publication, MM. Gemminger et de Harold reprennent la division en trois genres, sous les noms de : Corynetes , — Necrobia — et 0/ etiopselaphus. J’ajoute que Jacquelin Duval ne s’était déterminé à la réunion en un seul genre qu’après avoir fait les réserves ci-après : — « Ces coupes ont été admises comme des genres propres » par M. Spinola , opinion suivie par les uns et rejetée par les » autres. Après de longues hésitations, j’ai cru devoir les consi- » dérer comme de simples groupes pour les motifs principaux » suivants : la forme des palpes et aussi des antennes est parfois » sujette à varier dans la famille des Glérides, chez les espèces » d’un même genre. La forme des palpes chez les C. defuncto- » rum et bicolor , constitue un passage formel vers les Opetio- » palpus. Quant à la réunion dans un même genre des Coryne- » tops et Corynetes , je dois avouer m’y être décidé plus à regret, » craignant que les mœurs et, par suite, les larves, ne diffèrent » dans les deux groupes, ce qui validerait leur adoption comme » deux genres propres. Toutefois, dans l’état actuel de nos con- » naissances, le rejet du genre Opetiopalpus doit entraîner celui » de l’autre coupe. » D’un autre côté, quoique, selon toute probabilité, le C. cœru- » leus vive aux dépens de larves xylophages, le fait n’est point » positivement prouvé, et je crois qu’il reste encore à prouver » également que les autres Corynètes, vivant dans les matières » animales, sont bien réellement saprophages et ne dévorent » poiut plutôt les larves des autres insectes saprophages, mœurs » qui seraient plus naturelles pour des Clérides. » Le Corynetes ruficollis , Olivier, est inscrit à la faune de M. Millet avec cette mention : « les environs de Saumur, rare ; » il est - 76 — également porté au catalogue de la collection de Mme deBuzelet, « avec cette note: trouvé une fois. » A même d’observer cet insecte chaque année, en quantité innombrable, à Fasile de Sainte-Gemmes, dans un réduit (sorte de hangard ou, plutôt, de grande chambre noire ayant son plafond traversé par deux tuyaux de tôle pour l’échappement des émana- tions), où l’on tient en réserve, pour les vendre deux fois par an, les os des viandes consommées dans l’établissement, je puis, dès maintenant, fournir sur les mœurs de ce coléoptère les rensei- gnements ci-après : Le C. ruficollis est bien saprophage et carnassier, — vivant dans les matières animales en décomposition et se nourrissant de chairs, de graisses. — Pendant les mois d’avril et de septembre, surtout, lorsqu’il y a en réserve de 2 à 3,000 kil. d’os, dans le réduit dont je viens de parler, les Corynètes sont là, par milliers, acharnés sur ces monceaux d’os, vifs, agiles, se jetant voracement sur ceux récemment apportés et les débarrassant des chairs et des graisses qui les recouvrent encore. Ils sont, d’ailleurs, aidés dans ce travail par plusieurs dermestes (D. lardarius, frischii, murinus) , et, comme ces derniers insectes, ils présentent un suintement gras, une odeur caractéristique de leurs mœurs. Je dois constater que je ne trouve le C. ruficollis, en si grande quantité, que depuis une dizaine d’armées, époque à laquelle on commença à mettre les os à l’abri, afin de leur donner plus de valeur pour la vente. Avant et lorsque les os étaient laissés à l’air libre, dans un coin du parc, je le prenais beaucoup plus rare- ment et je capturais en plus grand nombre le C. violaceus , Linné, qui, maintenant, est à son tour relativement rare dans le réduit et que je prends plus souvent au dehors, sur les os tombés dans le trajet des cuisines au magasin et restés à terre. Sur ces os ou dans ces os non abrités, je recueille chaque année les coléoptères ci-après, que je ne trouve point dans le dépôt : Omosita colon et discoidea, Nitidula 4 pustulala , et, plus rarement Nitidula obscura. Mais je constate que sur l’énorme quantité d’os emmagasinée chaque semestre dans le dépôt, aussi bien que sur les tas laissés précédemment à l’air libre , je n’ai jamais rencontré un seul Corynetops cæruleus , De Geer, ce qui indique bien les mœurs toutes différentes déjà signalées pour cet — 77 — insecte du premier groupe, dont l’habitat, sous les écorces, est connu. A Sainte-Gemmes, je prends de temps à autre le C. cœru- leus sous les écorces de différents arbres, platanes, saules, etc. La larve du Corynetes ruficollis est très-commune sur les murs intérieurs du local, au printemps et à l'automne , pendant une huitaine de jours. Cette larve a été décrite par Heeger (1848, p. 974, t. VIII). Mon savant collègue, M. Ed. Perris, de Mont-de-Marsan, qui met en ce moment la dernière main à un grand travail sur les larves de la famille des dérides, et que j’ai tenu au courant de mes recherches sur les mœurs du C. ruficoLln et de sa larve, a bien voulu me fournir sur celle-ci la diagnose abrégée ci-après : — « Longue de 8 à 9 millimètres, hexapode, finement et lon- guement velue, subdéprimée surtout antérieurement, presque linéaire, mais un peu atténuée en avant et un peu ventrue à la région abdominale. Sa tête, beaucoup plus étroite que le corps, est carrée, déprimée, ferrugineuse, cornée et luisante sur ses deux faces. Le prothorax est couvert, en dessus, d’une plaque testacéej subcornée, semi-discoïdaie ; les deux autres segments thoraciques et les huit premiers segments abdominaux sont ornés, sur un fond blanc, de marbrures d’un brun rougeâtre. Le dernier segment est arrondi , subcorné et testacé sur près de sa moitié postérieure et terminé par deux appendices cornés , d’un brun ferrugineux, se relevant assez brusquement en crochet à l’extré- mité. Le dessous du corps est entièrement blanc avec les pattes roussâtres. » Les larves de C. ruficollis sont très-agiles, et dans les premiers jours d’avril et en septembre , on les voit, pendant une semaine environ, courir en tous sens sur les murs à la recherche sans doute de conditions lavorables à leur transformation. En avril 1874, je recueillis une dizaine de ces larves trouvées sur les murs, et les plaçai dans une boîte en bois avec couvercle vitré, après avoir répandu au fond de la boîte 4 à 5 centimètres de terre, et déposé quelques os sur cette terre. J’examinai les larves à plusieurs reprises pendant les premiers jours, et remar- quai qu’elles se livraient à l’intérieur de la boîte aux marches continuelles qu’elles opéraient précédemment sur les murailles ; puis, les ayant abandonnées à elles-mêmes durant une semaine, 78 — je les retrouvai, lorsque je voulus les examiner de nouveau, privées de vie, diminuées et desséchées. Elles n’avaient proba- blement point rencontré là les conditions voulues pour arriver à l’état parfait. Absent de Sainte-Gemmes l’automne suivant, je ne pus re- prendre les observations commencées. Au printemps de 1875, il me fut également impossible de faire de nouvelles recherches : notre provision d’os ayant été vendue en mars , aussitôt après leur enlèvement, le sol du réduit, — sauf un coin, près de la porte, où se trouvait déposé un monceau de sablon blanc, — fut râclé et lavé, les murs badigeonnés à la chaux chlorurée, le dessous de la charpente soigneusement balayé, et le nettoyage général fut si bien fait que tous les Corynetes furent détruits ou chassés. En avril, mai et juin, je fis plusieurs visites au dépôt d’os, et j’eus beaucoup de peine à découvrir, çà et là, quelques échan- tillons du coléoptère , si commun les autres années à cette époque. Par contre, un diptère (Lucilia CœsarJ, bien connu aussi pour ses mœurs saprophages, et qui était généralement rare dans le réduit, s’y trouvait abondamment ; les murs, par endroits, en étaient noirs ; des myriades bourdonnantes de cet insecte vo- laient au-dessus des os, puis déposaient leurs larves sur ceux nouvellement apportés, et des monceaux de vers de diverses grosseurs grouillaient sur les graisses et s’acquittaient de la be- sogne dont se chargeaient d’habitude les Corynetes alors absents. En septembre dernier les C. ruftcollis étaient revenus , mais en petite quantité encore. Vers le milieu du mois, je remarquai que les échantillons qui se trouvaient sur les murs étaient re- vêtus d’une poussière blanchâtre, et que cette poussière était de plus en plus épaisse suivant que l’insecte était plus rapproché de l’angle du local où se trouvait le dépôt de sablon. Avisant ce dé- pôt, je ne tardai pas à en voir sortir de nouveaux Corynetes , si bien revêtus de l’enduit blanchâtre, qu’ils étaient complètement méconnaissables. C’était là, à n’en pas douter , que s’opérait, deux fois par an, les transformations de l’insecte, et l’une de ces transformations venait d’avoir lieu. La partie supérieure du monceau de sablon était fortement agglutinée, en forme de croûte ; brisant cette croûte du pied, j’en détachai quelques mottes que j’emportai à la maison pour les examiner plus à l’aise. Emiettant soigneusement ces mottes de sablon agglutiné, je vis qu’elles étaient traversées de nombreuses galeries, ayant en moyenne 5 à 10 centimètres de profondeur, et qu’au fond de chacune de ces galeries se trouvait une coque ou pupe d’environ 8 à 10 millimètres de longueur sur 4 millimètres environ de dia- mètre au centre, de forme cylindrique, presque ovalaire et de couleur brun rougeâtre, placée le plus souvent perpendiculaire- ment ; quelques unes de ces coques, ouvertes à l’extrémité su» périeure, étaient complètement vides ; d’autres, percées égale- ment par en haut, laissaient passer, par l’autre extrémité, la moitié inférieure d’un cadavre de diptère ; dans d’autres, je trouvais, commme repoussé au fond de la coque, un cadavre du même insecte, immature, déformé, ratatiné; des insectes vivants, mouches ou Corynetes , étaient engagés dans d’autres galeries, essayant leur sortie. Avec ce que je connaissais déjà des mœurs du C. ru/îcolliSj j’avais là la preuve des faits suivants : Les larves de Lucilia Cœsar , après avoir acquis sur les os leur complet développement, venaient, les premières, subir leur transformation dans le tas de sablon ; c’était leur viscosité qui avait aggloméré et solidifié la surface de ce sablon et les bords de la galerie au fond de laquelle chaque larve avait, de sa propre peau, — comme le font les insectes de cette famille, — fabriqué sa pupe. Les larves du Corynetes , déposées d’abord à l’état d’œufs sur les os, y subissaient leurs premières métamorphoses, et s’y développaient de la même façon que les larves de l.uciliat mais plus lentement , se nourrissant, en même temps que des matières animales en décomposition, de la plus grande partie des larves du diptère, fait expliqué par la rareté des vers de la mouche, lorsque le coléoptère et sa larve sont abondants, et de l’abondance excessive de ces vers lorsque, pour une cause quel- conque, le Corynetes est rare. — Les larves du Corynetes , après avoir cherché, de côté et d’autre, des conditions favorables à leur métamorphose, se dirigeaient vers le monceau de sablon, se glissaient dans les galeries pratiquées par la larve de la Lucilia , et aîtaquaient l’habitation par la partie supérieure. Si le diptère, — 80 — ainsi surpris, était arrivé à l’état parfait, il essayait de sortir par l’extrémité inférieure de sa coque, y réussissait quelquefois en sortant à reculons, mais le plus souvent, après beaucoup d’efforts, périssait à demi-engagé dans la pupe. Si le diptère était moins avancé dans sa métamorphose, il était repoussé au fond de sa coque par la larve parasite, et on le trouvait là, à l’état de cadavre, imïnature et déformé. Ces faits de parasitisme que je n’ai point vus signalés et qui sont peut-être ignorés, m’ayant semblé intéressants, je les ai communiqués à un naturaliste bien connu par ses beaux travaux d’entomologie appliquée, M. Edouard Perris, de Mont-de-Mar- san, qui a déjà étudié et décrit les larves de plusieurs espèces de Corynetes. J’ai adressé à ce savant collègue, en septembre der- nier, quelques mottes de sablon renfermant des pupes de Lucilîa ainsi qu’une dizaine de larves de C. ruficollis vivantes. M. Perris pourra, bien mieux que moi, décrire les mœurs curieuses de ces larves, et, d’un autre côté, la comparaison à laquelle il pourra se livrer de leur structure avec celle des espèces des autres groupes qu’il a observées, lui permettra sans doute de statuer sur la va- lidité de la réunion de ces insectes en trois groupes d’un même genre, ou de leur séparation définitive en trois genres distincts. Sainte-Gemmes, décembre 1875. J. Gallois. LE PORTE-NAPPE INSTRUMENT POUR LES CHASSES ENTOMOLOGIQUES Dans l’un des excellents articles insérés dans la première an- née de la Feuille des jeunes naturalistes > sous le titre : Conseils aux débutants en entomologie, l’auteur passe en revue (p. 87) les différents instruments indispensables au chasseur d’insectes. Il cite en première ligne les filets (fauchoir et troubleau), puis il parle des parapluies spéciaux et du thérentôme, tout en conseil- — al- lant aux chasseurs de se contenter du parapluie ordinaire de ménage. Le thérentôme , inventé il y a une vingtaine d’années par M. de Graslin, est un appareil fort compliqué et très-encom- brant ; il est maintenant généralement délaissé. On peut en voir la description dans le Nouveau Guide de V Amateur d'insectes. Cet instrument est fort long à monter et il est difficile de le maintenir convenablement tendu dès qu’il fait le moindre vent; en outre, ses dimensions et son mode de suspension ne per- mettent guère au chasseur qui le lient de battre en même temps les arbres ou les haies. Il est d’ailleurs fort coûteux. Au début de mes recherches entomologiques, un de mes amis et collègues avec lequel j’excursionnais souvent aux environs d’Angers, fit l’acquisition d’un thérentôme; nous l’emportâmes alors à plusieurs reprises dans nos chasses, mais il ne nous donna point les résultats que nous en espérions, et nous dûmes bientôt le laisser complètement de côté. Les parapluies spéciaux (espèces de grandes ombrelles « bains de mer » doublées en blanc à l’intérieur), les uns à manche brisé, les autres à manche renversé, c’est-à-dire avec poignée à l’extrémité inférieure et sous le parapluie ouvert, sont certaine- ment préférables au thérentôme, mais ils sont encore fort en- combrants et assez coûteux. Quant aux parapluies ordinaires, leur couleur, quand bien même ce serait le beau coton rose qui recouvrait naguère les fameux robinsons de nos grand’mères et que l'on trouve encore communément dans nos campagnes , leur couleur ne vaudra jamais pour les recherches une nappe blanche de toile ou de calicot, et leur armature intérieure et la profondeur de leur cintre nuiront également à une bonne récolte. Je me sers depuis deux ans d’un instrument que j’ai rectifié peu à peu, et dont je suis maintenant très-satisfait. Le premier ferblantier ou le premier serrurier venu peut l’établir rapidement, moyennant quelques centimes. C’est un appareil très-facile à joger dans la poche d’un vêtement et que tout chasseur ardent peut emporter sur lui aussitôt qu’il sort de la ville : avantage bien grand déjà, car, que de bonnes aubaines perdues, que d’arbres et de haies en pleines fleurs on n’a pu souvent secouer convena- 6 — 82 — blement , à défaut de l’embarrassant parapluie laissé à la maison. 'Voici la description de l’ustensile : Sur une plaque de fer battu ou de fer-blanc de moyenne épaisseur et ayant environ 5 centimètres de longueur sur 4 de lar- geur, faites souder solidement, en forme de croix de Saint-André, des douilles de même métal, dépassant les angles de la plaque de 1 centimètre environ ; le diamètre de ces douilles devra être de 1 centimètre à l’extrémité et diminué graduellement vers le centre en forme de cornet; ces douilles seront maintenues à un demi- centimètre en contre-haut de chaque angle de la plaque et seront inclinées vers le centre de cette plaque ; sous cette même plaque , faites souder une autre douille, celle-ci plate de 1 cen- timètre d’ouverture en hauteur sur 2 de largeur. La plaque sera en tin percée de deux petits trous ronds, l’un à droite, l’autre à gauche de l’entrecroisement des douilles. 1 aillez enfin un manche plat ou demi-rond, ayant de 15 à 18 centimètres de longueur et dont l’un des bouts sera diminué de manière à entrer dans la douille inférieure. Prenez ensuite une bande de toile ou de calicot d’environ 75 centimètres de longueur sur Qp centimètres de largeur; cousez aux quatre coins un petit cordon double ; cousez également au centre de la nappe, par son milieu, un autre cordon ayant les deux extrémités pendantes. Cette nappe, de même que le petit instrument décrit plus haut (et dont le manche pourra être mis et ôté à volonté), sera facile à dissimuler dans la poche d’un vêtement, et aussitôt que l’occa- sion se présentera, il suffira au chasseur de couper au premier arbre, au premier buisson rencontré, quatre baguettes d’environ 50 centimètres de longueur, de tailler en pointe le bout le plus fort et de ménager une entaille à l’autre extrémité ; de placer ces quatre baguettes dans les douilles de la plaque ; de poser la nappe sur ces baguettes , en attachant à leurs quatre extrémités les cordons de ses quatre angles, puis de passer les deux bouts du cordon central dans les trous pratiqués à la plaque et de les attacher sous la douille du manche. L’instrument ainsi monté et tenu de la main gauche se déve- loppe à demi sur l’avant-bras, et rien n’est plus facile, en même de face — 83 — temps qu’on le tient, de battre de la main droite, avec le pre- mier bâton venu, les arbres et les haies. La nappe étant solidement fixée à l’extrémité des baguettes et s’inclinant comme elles, vers le milieu de l’appareil, les insectes qui tombent des arbres suivent naturellement cette pente et sont recueillis au centre de cette sorte de cuvette, et, tout le système supportant la nappe se trouvant en-dessous, leur recherche et leur capture sont des plus faciles. Les dimensions que je viens d’indiquer pour la plaque à douilles et pour la nappe ne sont point obligatoires ; chacun pourra les modifier suivant qu’il lui plaira: on pourra, par exemple, prendre une toile plus grande, en donnant, pour la solidité du tout, un peu plus de force et d’ampleur à l’instrument ou laisser autant de largeur que de longueur à la nappe ; mais, dans ce cas, et pour que cette nappe reste bien tendue, il faudra également mettre la plaque et, partant, les douilles et les baguettes au carré. La nappe a toujours été recommandée de préférence aux para- pluies, pour une bonne battue des arbres; mais il fallait, comme on le dit au Guide de l'Amateur d'insectes , trois personnes pour faire convenablement cette chasse : deux pour tenir la toile, une pour battre l’arbre. La nappe ordinaire, d’un autre côté, est un ustensile indispensable au chasseur d’insectes, pour l’examen des détritus, des feuilles sèches, l’exploration des champi- gnons, etc.; la nôtre, détachée de l’appareil, aura toujours là son utilité, et même l’on s’apercevra rapidement que, loin de lui nuire, cet appareil conservé sera avantageux pour la plus grande partie de ces recherches. L’instrument dont il s’agit n’est pas bien merveilleux ; mais il est commode et n’a point trop mauvaise tournure ; — chacun, du reste, pourra le perfectionner comme il l’entendra. — Je crois que beaucoup de nos jeunes collègues pourraient l’utiliser fructueusement au printemps prochain. A cet instrument bien simple, il suffirait d’un nom simple aussi : peut-être pourrait-on le nommer : Porte-Nappe. J. Gallois. — U — DU CENTRE DE LA FRANCE ET DU BASSIN DE LA LOIRE Je suis loin d’insinuer que l’on doit abandonner les principes philosophiques de Linné, mais il est de l’essence de la vérité de s’étendre et de progresser indéfiniment. (Boreau, Fl. cent., éd. 3, préface, p. Vin). Sur la demande de M. Boreau, j’avais rédigé cet exposé des rosiers pour la quatrième édition de la Flore du centre et du bassin de la Loire , à l’aide des matériaux que j’ai dans mon herbier. M. Boreau devait compléter ce résumé au moyen de ceux renfermés dans son herbier et qui ne sont pas dans le mien. Le 23 décembre 1874, M. Boreau recevait le manuscrit des sept premières sections, elle 10 mars 1875 celui des deux dernières ; quand la mort vint enlever à la science, dans les premiers jours de juillet 1875, cet éminent et modeste savant, regretté de tous. Le manuscrit de la Flore du centre n’étant pas achevé, j’ai cru, à la prière de mes amis et correspondants, devoir retirer mes notes pour les publier, pensant que les botanistes observateurs y pourraient trouver quelques renseignements pour leurs re- cherches. C’est une grande perle pour la botanique que la mort soit venue frapper M. Boreau avant l’achèvement de la quatrième édition de sa Flore, car c’est le seul ouvrage en France qui soit au courant de la science ; aussi, c’est un livre qui se trouve entre les mains de tous, cette Flore étant devenue classique! Aucune Flore ne nous a paru mériter autant de confiance : je dirai même que — 85 — les maîtres de la science lui trouvent un grand défaut : c’est de rendre trop facile la détermination des espèces Voici comment s’exprimait à ce sujet M. Ch. Desmoulins, le 28 juin 1849, à la trente-deuxième fête linnéenne : « La clef analytique des genres » et des espèces , qui en remplit la très-majeure partie (1er vol.), » est un travail effrayant d’immensité, admirable de précision et » qui épargnera immanquablement aux conscrits de la science. » un grand nombre d’erreurs. Ce vaste labeur, à mon sens, pré- » sente un danger : il rend la détermination trop facile peut-être. » En cela, il favorise la paresse, et jette un voile sur l’intelli- d gence, en la dispensant de la réflexion et de la comparaison, » ces deux bases fondamentales de l’art d’observer. Par consé- » quent, il n’habitue pas assez à la critique ce nerf de la science, j> et il sera cause qu’on négligera trop souvent le second volume y> où sont déposés les véritables matériaux de l’étude sérieuse. » Quant à ceux qui reprocheraient à M. Boreau d’avoir admis trop facilement certaines espèces contestées, le savant auteur de la Flore du centre « les envoie aux considérations qu’il a exposées dans la préface de la troisième édition de son ouvrage : ses con- victions à cet égard se sont d’autant moins modifiées que l’expé- rience les confirme chaque jour (1). C’est bien le cas de dire avec Villars (2) : « Qu’importe d’ailleurs aux sciences naturelles » quelques éloges ou quelques critiques de plus ? Le naturaliste » dévoué, entraîné par son étoile, par ses goûts, ses penchants, » se trouve souvent irrité, provoqué même par les obstacles et » peu flatté par les éloges. Ses succès, la vérité seule, le sou- » tiennent : il poursuit sa carrière, et doit redouter ni le blâme » ni le ridicule des écrits parasites. » Le bruit avait couru qu’un botaniste, ayant des principes tout à fait différents de ceux de M. Boreau, devait continuer son œuvre; ceux qui s’y intéressent avaient été surpris d’un pareil choix et craignaient, par ce motif, qu’il se permît des modifica- tions qui auraient altéré l’unité d’un livre dont la réputation et le mérite sont incontestables. Pour entreprendre la responsabilité (1) Boreau, Catal. raison, des pi. phanérog. du départ, de Maine-et- Loire (1859), p. 206. (2) Villars, Précis d'un voyage botanique (1812), p. 64. d’un aussi lourd fardeau, il faut être de la force du maître ! car, dans le cas contraire, le continuateur pourrait bien être plutôt le destructeur de l’œuvre qui a coûté tant d’années de travaux et de recherches ! C’est une perte pour la science de voir un aussi grand nombre d’observations perdues, mais il faut espérer qu’il se trouvera à Angers des botanistes qui relèveront et publieront toutes les notes de M. Boreau qui sont consignées dans son herbier, au- jourd’hui que cette riche et importante collection appartient à la ville d’Angers. A. Dëséglise. Genève, 7 juillet 1876. Section Xr\ — SYNSTYLÆ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION. 1 Feuilles persistantes sempervirens. Feuilles caduques 2 2 Tiges couchées ou décombantes 3 Tiges droites ou dressées 6 3 Aiguillons uniformes sans mélange de soies glan- dulifères 4 Aiguillons mélangés de soies glandulifères au sommet des rameaux Gallicoïdes. 4 Pédoncules glabres, pétioles non glanduleux. . . erronea. Pédoncules plus ou moins glanduleux , pétioles glanduleux 5 5 Fruit arrondi ou pyriforme . arvensis. Fruit ovoïde allongé . ovata. 6 Folioles glabres. 7 Folioles pubescentes en dessous ou les nervures seules pubescentes 11 7 Folioles luisantes en dessus, assez grandes, ovales elliptiques bibracteata. Folioles non luisantes 8 8 Pédoncules glabres ou portant quelques rares soies éparses 10 Pédoncules glanduleux 9 9 Arbrisseau élevé, corolle d’un beau blanc, styles munis de poils à la base, fruit subarrondi d’un rouge terne conspicua. Arbrisseau bas touffu, corolle d’un blanc carné, styles glabres, fruit rouge ovoïde rusticana. — 87 — . 10 Pédoncules glabres, corolle d’un blanc pur, fruit sphérique . virginea. Pédoncules glabres ou parsemés de quelques rares glandes, corolle blanche à onglet un peu jaunâtre, fruit petit ovoïde immitis. 11 Folioles légèrement velues en dessus, couvertes en dessous d’une pubescence apprimée , corolle blanche stylosa. Folioles à nervures seules pubescentes 12 12 Pédoncules hispides . 13 Pédoncules glabres, corolle d’un rose clair. . . . parvula. 13 Corolle rose, fruit d’un rouge sanguin. .... systyla. Corolle blanche à onglet jaunâtre, fruit d’un rouge orangé. . leucochroa. 1. H. sempervirens L., sp. 704; Bor., Fl. cent., éd. 2, nü 651 , éd. 3, n° 813 et Cat. de Maine-et-Loire, p. 78; Delas- tre, Fl. de la tienne, 157 ; Déségl., Ess. monog. in Mém. soc. acad. d’Angers, vol. 10, p. 55, et extr., p. 15. Maine-et-Loire , Angers , Brise-Potière (Boreau , in herb. Déségl.), Saint-Barthélemy, Chalonnes, Châteaupanne (Boreau, Catalog.). Charente-Inférieure , Saint- Laurent-de-la-Prée (Lloyd, in herb. Déségl.), Fouras (Guidon, in herb. Déségl.). Vienne , entre Civrayet Pressac (Boreau, FL cent.). 2. H. bibracteata Bast. in De., Fl. ft\, 5 p. 537 (1815); Boreau, 1. c., éd. 2, n° 652, éd. 3, n° 814 et Cat. de M.-et-L., p. ^78; Lloyd, 1. c., p. 180; Déségl., 1. c., p. 58, et extr., p. 18; R. arvensis var. bibracteata Ser., in De., pr. 2, p. 597; Bor., 1. c., éd. 1. t. 2, p. 135; Delast., 1. c., p. 157; R. arvensis var. multiftora Bor., Mém. soc. ind. d’Angers (1841), extr., p. 9. Exs. Billot, no 1870! Maine-et-Loire, Angers (Boreau, in herb. Déségl.). Vendée , Fontenay-le-Comte (Letourneux, in herb. Déségl.). Cher , Bourgneuf, près la forêt d’Allogny. 3. R. conspiciïa Boreau, Mém. de la soc. acad. d’Angers (1862), v. 12, p. 55; R. corymbosa Bastard, inéd. in herb. De. ! Maine-et-Loire , Angers, chemin de Saint-Barthélemy (Boreau, in herb. Déségl.), route de Candé à Ingrandes, crêtes de fossés tourbeux (Bastard, in herb. De. 1811)! — 88 - Arbrisseau élevé à rameaux bruns, armés d’aiguillons rouges dilatés, crochus ; pétioles parsemés de glandes et souvent pubé- rulents, ainsi que la côte des folioles; feuilles d’un vert sombre, opaque, à folioles larges, fermes, ovales-aigues ou ovales-ellip- tiques, bordées de dents simples, terminées par une glande; stipules étroites, bordées de glandes pédicellées; fleurs grandes, d’un beau blanc, en corymbe fourni; bractées ciliées et bordées de glandes pédicellées; pédicelles chargés de glandes; tube ovoïde, presque lisse; sépales tomenteux en dedans, ovales, terminés par une pointe bordée de glandes; pétales obcordés; styles soudés en colonne, égalant les étamines et souvent munie de quelques poils à sa base; fruit sub-arrondi, ferme, d’un rouge terne (Boreau, 1. c.). 4. R. rusticana Déségl., in Billotia (1864), p. 34; R. ar- vensis var. obtusata Ser. in De. pr. 2, p. 597 ? Exs. Déséglise, n° 1. Cher, Saint-Martin, forêt deFontmoreau (Ripart,in herb. Dés.), Marçay, près de la Servanterie! Calvados, bois de Manerbe, près de Lisieux! Le R. rusticana a l’aspect du R. conspicua Bor.; il diffère par son port moins élevé, ses rameaux, ses folioles, ses styles glabres, son fruit rouge ovoïde. 5. R. arvensis Huds., Fl. angl., 192 (1762); Boreau, 1. c., éd. 1, n° 400, éd. 2, n° 658, éd. 3, n° 815 et Catal. deM,-et-L,, p. 78; Lloyd, 1. c., p. 180; Pérard, Catal. de Montluç., p. 83; R. repens Scopoli, FL Carn., éd. 2 (1772), vol. 1., p. 355; Dés., 1. c., p. 62, extr., p. 22. Exsic. Rchb., n° 1752; Seringe, n» 1 et n°45; Billot, n° 3716; Déséglise, n° 2. Plante vulgaire dans tout le bassin de la Loire. Obs. R. erronea Ripart, in Crépin, primit. monog. ros. (1869), p. 12, sine descript R. arvensis Lin., niant. 240 (non Huds.); Déséglise, 1. c., p. 61, et extr., p. 21. Dans mon énumération, je signale seulement cette plante sans l’admettre comme une espèce distincte; une étude plus appro- fondie de cette forme la fera peut-être séparer un jour. — 89 — Cher , bois de Saint-Florent ! bois de Marmagne ! bois de Charron! forêt du Rhin-du-Bois ! M. Ripart m’a communiqué cette plante de Saint-Germain-des-Bois, bois de Fleuret, bois de la Grange-Saint- Jean. Le R. dubia Ripart (non Wibel) est encore pour moi la même plante (bois de Givray, Ripart, in herb. Déséglise), bois de Rouet, près de Mehun. — Plus voisin de R. arvensis, forme embarras- sante, Boreau in litt. O. R. ovata Lejeune, FL Spa (4811), 2, p. 312. R. arvensis var. ovata De sv.; Jour. bot. (1813), 2, p. 113excl. syn.; R. sty- losa Mérat, FL par. (1812), p. 192 (non Desv.); R. controversa Léman (1818)-, R. seperina Sauzé et Maillard ! ex exempl. auth. ! Icon.: Regnier, Mém. Lausanne, vol. 1, tab. Y ; Redouté les roses (1824), livr. 6, d. Port du R. arvensis ; aiguillons dilatés en forme de disque à la base, droits ; pétioles pubescents, parsemés de glandes, aiguil- lonnés en dessous; 5-7 folioles ovales, ovaîes-elliptiques, les inférieures obtuses ou même rétuses, glabres, vertes en dessus, glauques en dessous à nervure médiane velue (villosité dispa- raissant en partie avec l’âge), simplement dentées à dents ouvertes et terminées par un mucron; pédoncules portant des glandes fines, stipitées plus ou moins abondantes; tube du calice ovoïde glabre; fleur plus grande que dans le R. arvensis; styles soudés en une longue colonne glabre; fruit ovoïde allongé , rouge. Cher , bois de la Touche, près Mehun; vignes du château, à Bourges; forêt de Fontmoreau, près les ruines du château; la Servanterie, bois de Marmagne. Deux-Sèvres , reçu de M. Sauzé, sans d'autre indication. J’ai aussi cette même plante de la Savoie, de la Belgique et d’Angleterre. 7. R. Gallicoïdes R. systyla var. gallicoïdes Baker! rev. of ros. ; R. bibracteata Lloyd! 1. c. p. 180, part. Port et caractères généraux du R. arvensis , dont il diffère par ses tiges chargées au sommet de glandes stipitées , violacées , qui se retrouvent aussi sur les liges stériles; par ses folioles plus grandes, ovales elliptiques ou obtuses; celles des jeunes pousses — 90 lancéolées , plus ou moins cuspidées au sommet, mesurant jusqu’à 4 cent, de longueur sur 1 cent, de largeur; les folioles adultes sont largement dentées à dents ouvertes, quelques-unes portent de petites dents accessoires ; les pédoncules sont solitaires ou réunis 2-3 en bouquets, chargés de glandes fines violacées, ayant à leur base des bractées ovales, cuspidées, glabres en dessus, chargées de glandes en dessous , plus courtes que les pédoncules; tube du calice petit, violacé-pruineux, obovoïde, portant à sa base des glandes fines; divisions calicinales appendïculées à appen- dices de 1-2 million, de largeur, bordées de glandes, saillantes sur le bouton, beaucoup plus courtes que la corolle; fleur très- grande; styles soudés en une longue colonne grêle et glabre, s’élevant au-dessus d’un disque conique saillant ; fruit ellipsoïde ou obovoïde rouge. Juillet. — Loire- Inférieure, Yertou, près de Nantes (de Flsle Georges, in herb. Déségl.). 8 R. styîosa Desvaux, Journ. bot. (1809), 2, p. 317, (1813) 2, p. 1 1 3 ; Boreau, Bull. soc. indust. d’Angers (1844), extr.,p. 9, et Fl. cent. , éd. 2, n° 636, éd. 3, n° 818 et Catal. M.-et-Loire, p. 78 ; Delastre, 1. c., p. 155; Déséglise, 1. c., p. 66, et extr., p. 26; Lloyd, 1. c., p. 179 ; Pérard, Catal. Montluç., p. 83; R. stylosa a. Desvauxiana Seringe, in De., prod., 2, p. 599 ex cl. syn. Lindl., et. Smith. Exsic. Billot, n° 1483; Déséglise, n° 40. Vienne (Desvaux! in herb. Déséglise). Maine-et-Loire , Villebernier, Angers (Boreau, in herb. Désé- glise) ; Saumur (Boreau, Fl. cent.). Indre-et-Loire , Chinon (Boreau, Fl. cent.). Cher, forêt d’Allogny; bois de Gérissai, près de Mehun (Ri- part), forêt du Rhin-du-Bois ! bois de Marmagne! Indiqué dans les Deux-Sèvres par MM. Sauzé et Maillard ; Allier, Montluçon (Pérard, catal.). 9. R. systyla Bast., sup. FL M.-et-L. (1812), p. 31 ; Bo- reau, Bull. soc. ind. d’Angers (1844), extr., p. 9, Fl. cent., éd. 2, n° 654, éd. 3, n° 816 et Catal. M.-et-Loire, p. 78 ; Lloyd, 1. c., p. 179 ; Déséglise, l. c., p. 64, et extr., p. 24; R. leuco - — 91 — chroa var. angustata Desv., 1. c. (1843), 2, p. 413 ; R. rusti - cana Léman, teste Boreau ; R. fastigiata Bast., 1. c. ; R. leiostyla Ripart ; R. puberula Ripart ; R. erratica Ripart ; R. bounophila Ri part. Exsic. Billot, n<> 1663; üéséglise, nos 3 et 39. Espèce assez commune dans tout le bassin de la Loire. Yar. /3. lanceolata foliolis ovato -lanceolatis, fructu sphœrico Lindley, Monog. of the roses, p. 111 ; R. brevistyla p. lanceolata Tratt., Monog. ros., 2 , p. 47 ; R. stylosa var.? lanceolata Seringe, in De., prod., 2, p. 599. Les feuilles sont plus grandes que dans le type, lancéolées, elliptiques ; la terminale arrondie à la base et plus ou moins cuspidée au sommet; les pédoncules glabres ou munis de quel- ques soies glanduleuses peu abondantes, solitaires ou réunis en corymbes ; 3-15 fleurs ; tube du calice sphérique; fruit rouge, globuleux ; styles en colonne glabre plus ou moins saillante; disque conique ; fleur d’un rose clair. Yonne , Auxerre (Mabile, in herb. Déséglise). Vienne , Montmorillon (Chaboisseau, in herb. Déséglise). Cher, Fussy (Tourangin), bois de Bouy et de Roulon, commune de Berry; vignes de Couët, près de Mehun. 10. R. immitis Déséglise, in Mém. soc. acad. d’Angers (1873), vol. 28, p. 97, et extr., p. 1. Arbrisseau peu élevé touffu, à rameaux flexueux ou dressés ; aiguillons nombreux, ceux des vieilles tiges robustes, épars ou opposés, grisâtres, dilatés à la base, presque droits, ceux des jeunes rameaux beaucoup plus petits, grêles, dilatés à la base, crochus au sommet ; pétioles aiguillonnés en-dessous, canalicu- lés et parsemés de poils blanchâtres dans l’intérieur du sillon et à l’insertion des folioles, poils disparaissant avec l’âge ; 5-7 fo- lioles toutesjpétiolées, la terminale un peu rétrécie ou arrondie à la base, petites , ovales-aiguës ou ovales-obtuses , les inférieures souvent ovales-elliptiques, glabres , d’un vert-clair luisant en- dessus, plus pâles et un peu glaucescentes en-dessous, fermes, simplement dentées à dents aiguës, ordinairement terminées par un petit mucron calleux ; stipules glabres , bordées de quelques glandes, à oreillettes aiguës, dressées ou un peu divergentes ; pé- — 92 — doncuies solitaires ou en bouquets, glabres ou parsemés de quel- ques glandts fines , éparses ; bractées ovales-lancéolées, glabres en dessus, ciliées aux bords, parsemées de quelques poils blan- châtres en-dessous, plus courtes que les pédoncules ; tube du calice ovoïde, glabre; divisions calicinales ovales spatulées au sommet, glabres, deux entières , trois pinnalifides à appendices étroits ciliés, saillantes sur le bouton, égalant la corolle, réflé- chies à l’anthèse, puis caduques ; styles soudés en colonne glabre s’élevant au-dessus d’un disque tronqué, saillant ; fleurs blanches à onglet un peu jaunâtre ; fruit petit ovoïde, rouge. Il diffère^ du R. systyla par ses aiguillons, ses pétioles, ses feuilles plus petites glabres, ses pédoncules glabres ou seulement parsemés de quelques glandes fines, ses fleurs blanches à onglet jaunâtre. Juin. — Bord des bois. Cher , bois de Marmagne ! bois de Rouet, près les Vignes, commune de Mehun. 11. R. parvula S. et Mailh,Cat. du département des Deux- Sèvres (1864), p. 27; R. modesta Ripart, in Grépin, primit., Monog. ros. (1869), p. 13, sine descript. Deux-Sèvres (Sauzé, in herb. Déséglise). Cher , pacage de Bouy ! forêt de Fontmoreau ! bois de Mort ho - mier ! bois de la Corne, près de la Chapelle-Saint-Ursin ! Marçay, près de Quincy ! 12. R. virginea Ripart, in Déségl., enum. ap. journ. of. bot. (juin 1874), extr., p. 1 ; R. leucochroa /3. lactea floribus candidis Lois.? notice in Desvaux, Jour. bot. (1809), vol. 2, p. 237 ; Desportes, roset. Gai., n° 2440 ? Arbrisseau robuste, touffu; aiguillons nombreux, dilatés à la base, recourbés au sommet, ceux des jeunes rameaux moins forts ; pétioles un peu velus au bord du sillon et à la naissance des folioles (quelques pétioles portent de petites glandes fines stipitées, peu abondantes), aiguillonnés en-dessous ; 5-7 folioles ovales-aiguës ou ovales-arrondies, glabres , vertes en-dessus, plus pâles en -dessous, simplement dentées ; stipules glabres, bordées de glandes, oreillettes aiguës, divergentes; pédoncules 1-4 glabres, — 93 — ayant à leur base des bractées ovales cuspidées au sommet, glabres, égalant ou plus courtes que les pédoncules ; tube du calice obovoïde , glabre ; divisions calicinales spatulées au sommet , les extérieures appendiculées à appendices un peu larges, les intérieures entières, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies àTanthèse, non persistantes; styles glabres en une colonne plus ou moins saillante; disque conique; fleur d'un blanc pur même à V onglet; fruit rouge sphérique. Juin. — Haies, bois. Cher , Fussy (Ripart), bois de Rouet ! Mehun ! forêts de Font- moreau et du Rhin-du-Bois ! Berry ! Boursac ! Yierzon ! Aubus- set ! Calvados , bois de Manerbe, près de Lisieux ! 13. R. leucocîiroa Desv., Jour. bot. (1809), 2, p. 316, (1813) 2, p. 113 ; Bor., Bull. soc. ind. d’Angers (1844), extr., p. 9, Fl. cent., éd. 2, n° 655, éd. 3, n<> 817 et Cat. M.-et-L., p. 78 ; Déségl., 1. c., p. 65, et extr., p. 25; Lloyd, 1. c., p. 179; R. brevistyla «. De., Fl. fr., v (1815), p. 537 ; R. stylosa\ ar. leucochroa Ser., in De., pr., 2, 599. Vienne , Poitiers (Desvaux, in herb. Déséglise). Maine-et-Loire , Chalonnes, Angers (Boreau, herb. Déséglise). Loire-Inférieure, Thouaré (Lloyd, herb. Déséglise). Vendée, Napoléon-Yendée (Pontarlier, in herb. Grenier). Cher } Saint-Florent, Saint-Martin- d’Auxigny, Yalio commune de Berry, vignes de Couët commune de Mehun. Section IL — GALLICANÆ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION. 1 Styles agglutinés en colonne mais non soudés. . . 2 Styles libres, glabres, hérissés ou laineux. ... 3 2 Colonne stylaire égalant les étamines, pétales rosés, puis blanchâtres. hybrida. Colonne stylaire plus courte que les étamines, pé- tales roses.. . arvina. 3 Styles glabres, pétales grands, d’un beau rose. , . arenivaga. Styles hérissés ou laineux. 4 — 94 — 4 Fleurs rouges, pourpres ou d’un rose vif. . . , . 11 Fleurs roses ou blanches 5 5 Rameaux armés d'aiguillons ou de soies 6 Rameaux tout à fait lisses incarnata. 6 Arbrisseau. . « . . 7 Sous-arbrisseau ' 9 7 Folioles grandes, ovales , fleurs très-grandes, d’un blanc lavé de rose Borœana. Folioles médiocres, fleurs roses ou blanches. . . 8 8 Pétales d’un beau rose, fruit rouge ovoïde. . , . mirabilis. Pétales blancs, un peu rosés au sommet, fruit arrondi geminata. 9 Folioles la plupart orbiculaires Austriaca. Folioles non la plupart orbiculaires 10 10 Folioles ovales-elliptiques'ou aiguës. . j sylvatica. Folioles arrondies ou ovales obtuses decipiens. 11 Folioles oblongues-lancéolées, styles hérissés, pétales rouges avec des nuances veloutées virescens. Folioles ovales, obtuses ou presque orbiculaires. . 12 12 Pétales rouges foncés. 14 Pétales d’un rose vif 13 13 Pétales roses à onglet jaunâtre, fruit arrondi. . . ruralis. Pétales roses, pâles en dehors et à l’onglet, fruit py- riforme pumila. 14 Folioles ovales-elliptiques Gallica. Folioles suborbiculaires, fleurs nuancées de brun. . Provincialis. 14. R. hybrida Schl., Cat., J 81 5 (non Vill., nec Tratt.); Bor., Fl. cent., êd. 2, n° 660, éd. 3, n<> 829; Déségl., 1. c., p. 67, et extr., p. 27; R. gallica v ar. hybrida Serein De., pr. 2, p. 603, exc. syn. Rau et Gmel.; R. Axmanni Gmel., Fl. Bad.- Als. 4, p. 367? Exs. Schleicher cent. 1, no 54; Seringe ros. desséch., no 34; Schultz, n° 1446, et herb. norm., n° 47 ; Déségl., herb. ros., n° 4. Juin. — Haies, bois. Cher , forêt de Fontmoreau (Ripart), bois de la Brosse, près Saint-Florent (Blondeau, 1829! in herb. Déséglise); bois de Charron ! de Marmagne ! des Granges ! de Givray, près de Trouy ! forêt du Brouard, près de Levet ! Puy-de-Dôme , bois de Lezoux (Lamotte, in herb. Déséglise). 15. R. arvina Krocker, Fl. Siles. (1790), 2, p. 150; Bor., Bull. soc. ind. d’Angers (1844), extr., p. 10, Fl. cent., éd. 2, — 95 — no 661, éd. 3, no 830 et Cat. de M.-et-L., p. 79; Déségl., 1. c., p. 68, et extr., p. 28 ; R. gallica var. arvina Ser., in De., pr. 2, p. 604. M.-et-L ., Angers (Boreau, herb. Déséglise), environs de Sau- mur (Boreau, Cat.). Yonne , Yenoy (Boreau, Fl. cent.). 16. H. arenivaga Déségl., ap. Jullien, Catal. Loiret (1862), in Mém. soc. acad. de Maine-et-Loire, vol. 12, p. 69, et extr., p. 9. Exsic. Déséglise, n° 41. Petit arbrisseau à rameaux verdâtres ou purpurins à aiguillons peu nombreux, grêles, dilatés à la base, peu courbés, dégénérant en soies glandulifêres au sommet des tiges florifères ; pétioles pubescents glanduleux , aiguillonnés en-dessous ; 5-7 folioles toutes pétiolées, ovales elliptiques ou ovales arrondies, vertes, glabres en-dessus, blanchâtres en-dessous, à nervures pubes- centes , doublement dentées , à dents secondaires glanduleuses; stipules lancéolées, glabres en-dessus, parsemées de glandes en-dessous, à bords glanduleux, oreillettes aiguës peu diver- gentes; pédoncules solitaires ou en bouquets peu nombreux, plus ou moins chargés de glandes fines, portant à leur base de petites bractées ovales acuminées, glabres, bordées de glandes et plus courtes que les pédoncules; tube du calice violacé , petit, ovale, glabre ; divisions calicinales violacées, surtout les exté- rieures, ovales lancéolées, cuspidées au sommet, non saillantes sur le bouton, glabres en dessous , tomenteuses en dedans, deux entières tomenteuses aux bords, trois pinnatifides à appen- dices étroits , bordés de glandes , réfléchies à l’anthèse plus courtes que la corolle, non persistantes sur le fruit; styles libres , glabres ; disque un peu conique ; fleurs grandes, odorantes , d'un beau rose ; fruit d’un rouge sale, glabre. Juin. — Haies des terrains sablonneux. Loiret, levée de la Loire, à Orléans, près le bois de PIsîe (Jullien,). 17. H. geminata Rau, en. ros. (1816), p. 98 et p. 169; Bor., Bull. soc. indus. d’Angers (1844), p. 10, Fl. cent., éd. 2, n» 658, éd. 3, n° 820; Déségl., 1. c., p. 69, et extr., p. 29. — 96 — Exs. Billot, 3578, 3718. Cher, Aubigny (Delastre). Indre , Mézières (de Jouffroy, herb. Grenier). 18. R. Boræana Béraud, Mém. soc. d’agricul. d’Angers, vol. 5, p. 353 ; Bor., Fl. cent., éd. 2, n° 659, éd. 3, n° 821 et Cat. M.-et-L., p. 78; Déségl., 1. c.. p. 70, et extr., p. 30; R. arvina Lloyd! Fl. ouest (1868), p. 181, non Krocker. Juin. — Haies. Maine-et-Loire , Angers (Boreau, in herb. Déséglise). Loire-Inférieure, Couerron (Boreau, in herb. Déséglise). 19. R. Austriaca Crantz, st. aust. (1769), fasc. 2, p. 86; Bor., 1. c., éd. 3, n° 824; Déségl., 1. c., p. 71, et extr., p. 31. Exs. Reichenbach, n« 2250 ; Déséglise, n° 42. Cher, bois de Charron, commune de Marmagne ! vignes de la Chapelle-Saint-Ursin ! bois de la grange Saint-Jean, près Levet! 20. R. incarnata Miller, dict., n° 19; Bor., 1. c., éd. % n° 663, éd. 3, n° 826 ; Déségl., 1. c., p. 72, et extr., p. 32. Juin. — Bois. Loir-et-Cher , Cheverni, Fontaines en Sologne (Boreau, Fl. c.). Cher, bois de Marmagne ! bois de Contremoret ! bois de Givray, commune de Trouy (Ripart). 21. R. virescens Déségl., 1. c., p. 73, et extr., p. 33 (1861); Jullien, 1. c., p. 8, R. gallica , Auct., pr. part. Loiret , Orléans, bois de Plissai (Saint-Hilaire, herb. mus. Aurel, 1805), Saint-Jean-le-Blan (Jullien). 22. R. mirabilis Déséglise, descript. de ros. in Mém. soc. acad. de Maine-et-Loire (1873), vol. 28. p. 101, et extr., p. 5 ; Fourreau, Catal. du cours du Rhône, p. 73. Arbrisseau peu élevé, à rameaux dressés, aiguillons inégaux, grêles, les plus forts comprimés à la base, allongés presque droits, les plus petits droits et entremêlés, sur les jeunes rameaux, de soies glanduleuses; pétioles pubescents, glanduleux, aiguil- lonnés en-dessous; 5-7 folioles toutes pétiolées, la terminale arrondie à la base et terminée en pointe courte au sommet, ovales-arrondies ou ovales-elliptiques , les supérieures plus larges, fermes, coriaces, vertes et glabres en-dessus, blanchâtres en-dessous, à nervures saillantes , velues, à villosité disparais- sant avec l'âge ; la nervure médiane pubescente et parsemée de petites glandes, simplement dentées à dents, quelques-unes surchargées de dents accessoires, terminées par un mucron, ouvertes et ciliées-glanduleuses ; stipules lancéolées, glabres , bordées de glandes, à oreillettes aiguës, droites ; pédoncules rou- geâtres, forts, hispides-glanduleux, ordin., solitaires, ayant à leur base une ou deux petites bractées , ovales-acuminées, glabres en dessus, légèrement velues en dessous, à bords ciliés, plus courtes que les pédoncules ; tube du calice violacé, ovoïde, hispide-glanduleux , divisions calicinales ovales, terminées en pointe allongée, glanduleuses, deux entières tomenteuses aux bords, trois pinnatifides à appendices courts, étroits, saillantes sur le bouton, réfléchies à l’anthèse, puis redressées non conni- ventes, caduques; styles hérissés en faisceau au-dessus d’un disque élevé, saillant; fleur grande d’un beau rose; fruit rouge, obovoïde , arrondi au sommet , rétréci à la base . Juin. — Bois. Cher, bois de Marmagne ! 23. R. sylvatica Tausch., in Diar., bot. dicto ann. 2, t. 2, p. 464 ; Bor., 1. c., éd. 3, n° 827 et Cat. M.-et-L., p. 78 ; Déségl., 1. c., vol. 10, p. 75, et extr., p. 35 ; R. pulchella Bor., Fl. cent., éd. 2, n° 662; Guépin, Fl. M.-et-L. (1850), sup., p. 36 (non Willd). Exs. Déséglise, n° 43. Juin, juillet. — Bois taillis. Mame-et-Loire, Angers (Boreau, in herb. Déséglise), Saint- Barthélemy, Pelouailles, Brissac (Boreau, Catal.). Nièvre, Marzy (Boreau, Fl. cent.). Cher , bois de Marmagne ! forêt de Fontmoreau aux brûlis ! bois de Saint-Florent ! bois des Dames à Trouy (Ripart). 24. R. decipiens Bor., Fl. cent. (1857), éd. 3, n° 828; Déségl., 1. c., p. 75, et extr., p. 35; R. nemorum Ripart,ia herb. Déséglise. 7 — 98 — Juin, juillet. — Bois taillis. Cher, Montifaut, près de Bourges (Ripart), bois de Marmagne! forêt de Fontmoreau aux brûlis ! bois de la Grange-Saint- Jean, près de Levet ! 25. R. Gallica L., Sp., 704.; Bast., Fl. M.-et-L., p. 188 ; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 822 et Catal. de M.-et-L., p. 78 ; Dé- ségl., 1. c., p. 76, et extr., p. 36 ; R. semperflorens Desvaux, obs., p. 154. Exs. Billot, n« 354 bis. Juin. — Bois. Maine-et-Loire , Angers, Sainte-Gemmes-sur-Loire, Andard, coteau de Trêves (Boreau, Catal.). Sarthe , bois de Rouillon (Boreau, Fl. cent.). Vienne , Vezières (Boreau, in herb. Déséglise). Loiret, forêt d'Orléans (Boreau, Fl. cent.). Loir-et-Cher , Garnison, Cour-Cheverny (Franchet, in herb. Déséglise). Cher , torêt du Rhin-du-Bois à Jarry ! bois de Marmagne ! Puy-de-Dôme, bois de Lezoux (Lamotte, in herb. Déséglise). 26. R. Provinciales Ait., Kew., éd. 2, p. 294; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 823 et Cat. M.-et-L., p. 78; Déséglise, 1. c., p. 77, et extr., p. 37. Juin. — Maine-et-Loire, Angers, Avrillé, Beaucouzé, Faye (Boreau, Fl. cent.). Loir-et-Cher , naturalisé, parc du Breuil (Franchet, in herb. Déséglise). Cher, naturalisé, vignes de la Chapelle-Saint-Ursin. 27. R. ruralis Déségl., 1. c., p. 79, et extr., p. 39. Juin, juillet. — Cher, Moulon, commune de Bourges (Blon- deau, 1830, in herb. Déséglise), la Servanterie, près de Mehun 1 28. R. pumila Lin., fil. sup. (1781), p. 262; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 825; Déségl., 1. c., p. 78, et extr., p. 38. Exs. Seringe, n» 33 ; Billot, 354, pr. part. ; Déséglise, 44 et 44$is. — 99 — Juin, juillet. — Bords des vignes, bois taillis, pâturages. Nièvre , vallée de Pougues, Marzy (Boreau, Fl. cent.). Cher , Chapelle-Saint-Ursin, bois de Marmagne, bois de Mor- thomier, Fussy, Lazenay, Mareuil, Saint-Florent. Loiret , env. d’Orléans (Boreau, Fl. cent.). Loir-et-Cher , Cour-Cheverny (Franchet, in herb. Déséglise), Lanthenai (Boreau, Fl. cent.). Section III. — PIMPINELLIFOLIÆ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION. 1 Sous-arbrisseau à tiges chargées d’aiguillons nom- breux, inégaux 2 Sous-arbrisseau à aiguillons rares sur les turions, nuis sur les rameaux. ......... mitissima. 2 Folioles simplement dentées spinosissima. Folioles doublement dentées à nervures parsemées de glandes Ripartii. 29. R. spinosissima L., Sp., 705 (1764); Déségl., 1. c., p. 86, et extr. , p. 46 ; R . pimpinelli folia Bor. , 1. c., éd. 1, n° 409, éd. 2, n® 668, éd. 3, n° 833. Exs. Karelin et Kiriloff (1840), n° 249 ; Billot, 1182 et bis, et ter ; Fries, herb. norm. X, n° 52 ; Schultz, 1444 ; Déséglise, n® 6. Mai, juin. — Buissons, lieux pierreux, rochers. Allier, Montord. Puy-de-Dôme, Riom (Lamotte, in herb. Déséglise). Cher, C. C. Indre , Segry (Boreau, Fl. cent.). Deux- Sèvres, Argentière (Boreau, in herb. Déséglise). Vendée, forêt de Saint-Gemme, près de Luçon (Letourneux, herb. Déséglise). Loire-Inférieure, Escoublac, Ancenis (Lloyd, in herb. Désé- glise), Pouliguen (Jullien). Maine-et-Loire, R. R., sud de la forêt de Yezins, vers Yzernay, Cléré (Boreau, Catal.). M. Boreau indique aussi dans sa Flore les départements sui- ; qq — ïoô - vants où ce rosier existerait : Yonne , Saône-et-Loire , Loiret , Sarthe, Vienne. 30. R. mitissima Gmel., Fl. Bad.-Als., 4, p. 358; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 834; R. pimpinellifolia var. inermis, DG., Fl. fr. (1805), 4, p. 438; Ser., in DG., pr. 2, p. 609. Auvergne, Boreau, Fl. cent. 31 R. Ripartii Déségl., 1. c., p. 87, et exlr., p. 47; R . pimpinellifolia var. y., Lloyd, Fl. ouest (1868), p. 175. Exs. Billot, n« 3378 ; Déséglise, n° 7 ; Wirtgen, n® 73 ! n<> 127, pr. part. Cher, C.! Loire-Inférieure, Pouliguen î (Lloyd, in herb. Déséglise). Section IV. — CINNAMOMÆ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION. 1 Feuilles glabres 2 Feuilles pubescentes en dessous. . . ■. . . . cinnamomea. 2 Feuilles petites, tiges chargées d’arguillons nombreux inégaux Baltica. Feuilles assez grandes, rameaux inermes .... blanda. 32. R. cinnamomea L., Sp. 703; Bor., 1. c., éd. 1, n° 410, éd. 2, n° 666, éd. 3, n° 831 ; Déségl., 1. c., p. 81, et extr., p. 41. Exs. Schleicher, n<> 53; Seringe, n° 2; Schultz, n® 648; Fries, herb. norm., fasc. 7, n° 45 et n« 46. Creuse, Aubusson (Bridel! herb. DC.). Puy-de-Dôme (Lee. et Lam. Cat.). 33. R. Raltica Roth, nov. pl. spec. 234; Boreau, herb. (1862) en M.-et-L., extr.,p. 19; R. spinosissima Pesneau, Cat. Loire-Inf. (1841), p. 181. Exs. Déséglise, n° 46. Loire-Inférieure, Porniquet. — 101 — 34. R. blanda Jacq., fragm. (1764), p. 70; Rchb., Fl excurs., 2., p. 614; R . fraxinifolia GmeL, Fl. Bad.-Als. (1806), 2, p. 412, nonBorkh.; Déségl., in Billot, Ann. Fl. de Fr. et d’ Ail., p. 295; R. cinnamomea Mérat, revue Fl. Par. (1843), p. 290 (non Lin.); Cos. et Germ., Fl. Par. (1845), p. 181 ; R. cinna- momea a. globosa Desv., jour. bot. (1813), 2, p. 120. Exs. Serin ge n° 28! Wirtgen, fasc. IX, n° 464! Kickxia bel- gica, n° 362. Loiret , Malserbes! (Cosson, herb. Déséglise). Section V. — ALPINÆ. 35. R. Alpina L., Sp., 703; Bor. Fl. cent., éd. 2, n* 670, éd. 3, n° 836; Déségl., 1. c., p. 94, et ext., p. 54; R pyre- naica Bor., 1. c., éd. 3, n° 837 (non Gouan). Exs. Seringe, n° 6, n° 49, n° 50; Fries, herb. norm., fasc. 9, n° 48; Déséglise, n° 10; Bourgeau, Alpes de la Savoie (1848), n° 79. Juin et Juillet. — Région des montagnes. C. dans la région moyenne des montagnes de la Haute-Loire , du Forez , du Cantal , des Monts-Dores (Boreau, Fl. cent.). Section VI. — MONTANÆ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION. 1 Divisions calicinales entières ou très-étroitement ap- pendiculées, feuilles glauques rougeâtres, fruit petit arrondi ferruginea. Divisions calicinales entières, feuilles glauques, fruit assez gros 2 2 Pétioles glabres ou parsemés de quelques rares glandes, folioles ovales ou obtuses 3 Fétioles un peu poilus en dessus et à l’insertion des folioles, folioles orbiculaires Schultdi. 3 Pédoncules lisses. . glauca. Pédoncules et fruits parsemés de quelques soies glan- duleuses. 4 — 102 — 4 Pétioles un peu glanduleux, feuilles glauques, fruit gros ovoïde intricata. Pétioles glanduleux , folioles glauques rougeâtres , fruit petit arrondi . . . . rubrifolia^ ar. hispidula. 36. R. ferruginea Vill., prosp. (1779); R. rubrifolia Vill., Dauph., v. 3, p. 549 (1789); Bor., 1. c., éd. 2, n° 672, éd. 3, n° 838; Déségl., 1. c., p. 99, et extr., p. 59. Exs. Seringe, n° 8; Billot, n« 1183. Cantal, Col Laurent, entre Murat et Aurillac (Bridel, herb., DC.) Puy-de-Dôme, les monts Dômes 1 Var. |S. hispidula Ser.; mus. Helv., p. 8 et 12, et in DC., pr. 2, p. 609; R. livida Host, Fl. Austr., 2, p. 25. Puy-de-Dôme, le Puy-de-Dôme (Lamotte). 37. R. glauca Vill.! in Loisel. , jour. bot. de Desvaux (1809), 2, p. 336; R. rubrifolia var. pinnatifida Ser., Mus. Helv. (1818), fasc. 1, p. 11; R. Vosagiaca (sic). Desportes, ros. gai. (1828), p. 88; Déségl., in Jour, of botan., mars, 1874, et extr., p. 3; jR. Reuteri Godet! in Reut., Cat., Genève (1861), p. 68; Déségl., Mém. Soc. Acad, de M.-et-L., v. 10, p. 99, et extr., 59; JR. Alpiphila Arvet-Touv. ! pl. Dauph. (1871), p. 27. Exs. Billot, n» 3581 et bis ; Déséglise, n« 63. Puy-de-Dôme, Fontanat, près Clermont! ipse legi 12 août 1856. Loire, Pelussin (Fourreau, Catal.). 38. R. intricata Grenier, Fl. Jura, p. 239 sub. R . Reu- teri var. transiens (1864); R. transiens Kerner, Ostr. bot. Zeitschreift (1870), n° 1. Espèce voisine de R. glauca Desf., dont elle diffère par ses pétioles un peu glanduleux, ses pédoncules munis de quelques soies glanduleuses ainsi que le fruit. Cantal , Murat (Clisson, herb. Déséglise). Saône-et-Loire, Châlon-sur-Saône (Ozanon, herb. Déséglise). 39. R. Schultzii Ripart in Schultz, Arch. de Fr. et d’All., p. 254; Bor., FL cent., éd. 3, n° 845; Déségl., 1. c., p. 105, et extr., p. 65. — 103 Exs. Schultz, herb. norm., n° 43; Déséglise, n® 47. Cher , Bourges, haies des vignes d’Auron (Ripart); haies des vallées à la Chapelle-Saint-Ursin (Tourangin, herb. Déségl.), route de Bourges à Asnières! vignes d’Asnières! Saint-Lazare, près de Bourges ! Section VII. — CANINÆ. CLEF ANALYTIQUE DES DIVISIONS DE LA SECTION. 1 Feuilles glabres 2 Feuilles plus ou moins pubescentes ou seulement velues sur les nervures 4 2 Pétioles glabres ou à peu près* pédoncules et tube du calice hispides-glanduleux, leuilles simplement ou doublement dentées hispidœ. Pétioles glabres ou à peu près, pédoncules et tube du calice lisses 3 3 Folioles simplement dentées nudæ. Folioles doublement dentées biserratœ. 4 Pédoncules et tube du calice glabres ...... pubescentes . Pédoncules et tube du calice hispides-glanduleux . . collinœ. (a) NUDÆ. Pétioles glabres ou à peu près ; tolioles à dents simples , glabres, dépourvues de glandes et de villosité sur les nervures ; pédoncules et fruits glabres. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION CANINÆ (a) NUDÆ. 1 Styles glabres Styles hérissés ou velus 2 Petit arbrisseau à rameaux très-allongés .... Arbrisseau à rameaux flexueux, folioles petites mu- cronées, fleurs roses 3 Aiguillons droits, folioles ovales, vertes ; fleurs roses. Aiguillons inclinés ou courbés en faulx ; folioles d’un vert sombre, espacées sur le pétiole; fleurs assez grandes, blanches 4 Styles hérissés, fleurs roses ou blanches ... * Styles velus, fleurs blanches à onglet jaunâtre . . 2 4 3 mucronata. macroacantha . ftexïbilis. 5 syntrichostyla . - m — 5 Tube du calice et fruit globuleux 6 Tube du calice et fruit ovoïde ou oblong .... 8 6 Folioles petites ; pétales petits, d’un blanc lavé de rose aciphylla. Folioles assez larges, ovales; fleurs roses. ... 7 7 Arbrisseau touffu, folioles ovales un peu acuminées globularis. Arbrisseau droit, folioles ovales. sphœrica. 8 Folioles ovales, fruit ovoïde 9 Folioles orbiculaires, fruit gros, oblong allongé. . Touranginiana. Folioles petites . » 10 Folioles assez larges .11 10 Rameaux courts terminés par une touffe de folioles qui semblent sortir du même point, feuilles ovales cuspidées, fl. rose carné senticosa. Rameaux non terminés par une touffe de folioles, feuilles ovales arrondies, fl. rose pâle. . . . ramosissima. Folioles rétrécies aux deux extrémités oxyphylla. 11 Pétioles parsemés de quelques poils 12 Pétioles glabres 13 12 Folioles vertes fallens. Folioles glauques glaucescens. 13 Folioles très-luisantes nitens. Folioles d’un vert mat canina. 40. R. canina L., Sp., 704; R . sepium Lam., Fl. fr., 3, p. 129 (non Thuil.); R . lutetiana Léman! R. Swartziana Fries, nov. 34; Ser., in DG., pr. 2, p. 615; R. fallax Puget! Exs. Fries, herb. norm., fasc. 8, n° 45 part., fasc. 6, n° 41? Billot, n° 2259; Déséglise, n° 12 et n° 60; Baker, n° 12; Wirtgen, n° 74 et n° 466. Je nomme R. canina tout ce qui a les pétioles glabres églan- duleux, les folioles simplement dentées glabres, les pédoncules et tube du calice glabres, les styles hérissés, les fleurs roses ou blanches, le fruit ovoïde ou obovoïde. Juin, juillet. — Haies, buissons, bois. Espèce commune dans tout le bassin de la Loire. Obs. R. glaucescens De sv., in Mérat, Fl. Par. (1812), p. 192 (non Wulf, nec Bess.); Bor., Cat. M.-et-L., p. |79; R. canina tar. glaucescens Desv., jour. bot. (1813), 2, p. 114; Ser., in DC., \ r. 2, p. 613. Je ie vois pas trop en quoi ce rosier pourrait être séparé du R. canina? Le seul caractère est le coloris du feuillage, qui se — 105 — retrouve aussi chez le dumalis. Dans mon énumération, je place cette prétendue espèce à l’obs. V du R. canina , en donnant in extenso la diagnose de Desvaux et les localités d’où j’ai cette plante qui, mieux étudiée, sera peut-être séparée un jour. Maine-et-Loire , Angers (Bastard, 1813, herb. DG.!). Saône-et-Loire, Autun (Carion, herb. Déséglise). Cher , entre Luet et le bois des Granges commune de Mar- magne, haies des vignes de la Chapelle-Saint-Ursin , bois de Soye près de Bourges, bois de Rouet commune de Mehun, bois de Marmagne. 41. R. syntrichostyla Ripart! mss. Arbrisseau peu élevé à rameaux flexueux, écorce verte; aiguil- lons des tiges forts, dilatés à la base, crochus, ceux des rameaux florifères plus petits, minces, allongés, dilatés à la base en forme de disque, courbés en faulx au sommet, les plus petits droits; pétioles glabres, très-légèrement velus à la base , parsemés de quelques glandes fines , sillonnés en dessus, aiguillonnés en des- sous; 5-7 folioles toutes pétiolées, la terminale arrondie ou un peu rétrécie à la base, glabres, d'un vert foncé en dessus , plus pâles en dessous, ovales-aigues, ovales-elliptiques, quelques- unes obtuses, simplement dentées ; les folioles inférieures por- tent en outre quelques rares dents accessoires ; on observe quel- quefois sur la nervure médiane de la foliole terminale 1-3 petits acicules; stipules plus ou moins larges, glabres, bordées de glandes, oreillettes aiguës divergentes; pédoncules lisses, soli- taires ou en corymbe, portant à leur base des bractées glabres, lancéolées ou ovales, cuspidées au sommet, égalant ou dé- passant les pédoncules; tube du calice ovoïde, glabre; divi- sions calicinales appendiculées au sommet, glabres, deux en- tières à bords tomenteux, trois pinnatifides à appendices étroits, saillantes sur le bouton, égalant la corolle, réfléchies après l’an- thèse, non persistantes sur le fruit; styles libres , très-velus , simu- lant une colonne plus ou moins saillante , disque conique; fleur blanche à onglet jaunâtre; fruit petit ovoïde, rouge à la matu- rité. Il se distingue du R . canina , par ses pétioles, ses folioles plus petites, ses styles. — 106 — (Descript. établie sur les notes et échantillons reçus de M. Ri- part.) Cher, bois de Rouet, commune de Mehun, haies des' vignes de Couët près Mehun. Obs. J’ai en herbier cette curieuse forme des Vosges, de l’Isère, du Rhône, de la Haute-Garonne, de la Savoie, de la Belgique, d’Angleterre et du Tyrol. 42. R. nitens Desv., in Mérat, Fl. Par. (1812), p. 192; Bor., Cat. M.-et-L. (1859), p. 79; JR. canina var. nitens Desv., jour. bot. (1813), 2, p. 114; Ser., in DC., pr.2, p. 613; R. prœ- terita Ripart, in litt. Cher , Givrai, près de Bourges (Ripart, herb. Déséglise), vignes delà Chapelle-Saint-Ursin, vignes de Couët près Mehun, haies du Corpouay commune du Berry. Maine-et-Loire , R. (Boreau, Cat.). 43. R. macroacantha Ripart! mss. Petit arbrisseau à rameaux très-allongés, grêles, étalés dans le genre de ceux du R. arvensis , à écorce vineuse; aiguillons longs, dilatés à la base, droits; pétioles glabres, portant quelques rares petites glandes, sillonnés en dessus, aiguillonnés en dessous; 5-7 folioles toutes pétiolées, d’un vert clair, ovales-elliptiques ou ovales, glabres, simplement dentées; stipules allongées, glabres, oreillettes aiguës droites ou divergentes bordées de quelques pe- tites glandes; pédoncules solitaires ou réunis 1-3, glabres, longs, ayant deux petites bractées opposées, ovales acuminées, glabres, à bords glanduleux, égalant ou dépassant les pédoncules; tube du calice ovoïde, glabre ; divisions calicinales appendiculées au sommet, glabres, deux entières à bords tomenteux, trois pinna- tifides à appendices étroits, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, non persistantes; styles glabres , disque presque plan; fleur rose; fruit ovoïde rouge (Dé- séglise). Remarquable par ses longs aiguillons droits, horizontaux, ni courbés, ni crochus; son port est différent aussi de celui du R. canina, il a besoin de se soutenir sur les autres arbrisseaux qui sont à sa portée, ses styles sont glabres. Cher, Garenne de Turly, près Bourges (Ripart, herb. Désé- glise); bois de Givrai, commune de Trouy! 44. R. mucronata Déségl., in Godet, Fl. Jura Sup. (1869), p. 71 ; R. hololeia Ripart, in litt.; R . mucronulata Rip., olim. part. Arbrisseau peu élevé à rameaux flexueux ; aiguillons dilatés à la base, droits et d’autres un peu arqués , assez robustes, ceux des rameaux florifères plus petits -, pétioles glabres, parsemés de poils , principalement à la base, sillonnés en dessus, aiguillonnés en dessous ou inermes; 5-7 folioles toutes pétiolées, petites, orales-elliptiques, aigues , mucronées , vertes un peu luisantes, glabres, simplement dentées à dents aiguës, les supérieures con- niventes; stipules glabres, bordées de glandes; oreillettes aiguës, les unes droites et d’autres divergentes ; pédoncules ord. soli- taires ou réunis deux ensemble, glabres, ayant à leur base deux bractées ovales-cuspidées, glabres, bordées de glandes, plus longues que les pédoncules; tube du calice ovoïde glabre, divi- sions calicinales appendiculées au sommet, glabres, les inté- rieures entières à bords tomenteux, les extérieures pinnatifides à appendices étroits, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, non persistantes; styles libres , glabres s’élevant au-dessus d’un disque un peu conique; fleur rose; fruit ovoïde rouge. M. Godet attribue à mon R. mucronata des feuilles « ordin . doublement dentées ; » ce qui n’est pas : mon type est à feuilles simplement dentées! M. Godet a décrit ce rosier d’après l’avis de M. Grenier, sur un échantillon que j’avais communiqué sous ce nom provisoire à l’auteur de la flore de France. Cher, haies de Turly, près Bourges (Ripart, herb. Déséglise); bois de Gérissai, près Mehun. Obs. Le R. oxyphylla Ripart, in litt., ne me semble différer du R . mucronata , que par ses folioles rétrécies aux deux extré- mités et les styles hérissés. Cher, bois de Marmagne! Achères! 45. R. senticosa Acharius, in Kongl. Vetensk., Acad. Handl., 172; R. canina vulgaris p. Mutel, Fl. fr., \, p. 352; — 108 — R. canina /3. senticosa Rchb., Fl. excurs., 2, p. 620(excl. syn. Rau.); Reut., Cat. Genève (1861), p. 70. Ic. Acharius, 1. c., lab. 3; Swensk, bot., vol. 7, t. 475. Cher , petit bois des vignes de la Chapelle-Saint-Ursin ! 46. R. flexibilis Déségl. Arbrisseau de 1 mètre à 1 mètre 30 centimètres de hauteur, à rameaux flexueux, retombants et cherchant à s’appuyer sur les arbrisseaux voisins; aiguillons très-nombreux, robustes, dilatés à la base, inclinés ou courbés en faulx au sommet , égaux, ceux des rameaux florifères rares , espacés , plus petits et de même forme; écorce verdâtre, celle des jeunes pousses d’une couleur pruineuse; pétioles glabres, sillonnés en dessus, parsemés de poils blanchâtres dans le sillon, aiguillonnés en dessous; sept folioles d’un vert sombre en dessus, non luisant, toutes pétiolées, assez espacées sur le pétiole, ovales , ovales-elliptiques ou arron- dies au sommet , rétrécies à la base , les inférieures plus petites, quelquefois obtuses, glabres, simplement dentées; stipules plus ou moins larges, glabres, bordées de glandes; oreillettes aiguës, droites ou divergentes; pédoncules glabres, en corymbe, de 1-4- 8-12-20 ou réunis en cyme bifide ou trifide ; le corymbe porte à sa base des bractées ovales, cuspidées, glabres, à bords glandu- leux; les pédoncules solitaires ont deux petites bractées opposées, plus courtes qu’eux; les cymes trifides ont à leur base deux bractées opposées; les pédoncules extérieurs ont deux petites bractées, l’intérieur en est dépourvu; les cymes bifides ont les mêmes bractées, mais un seul pédoncule porte deux bractées opposées, l’autre en est privé; tube du calice ovoïde, glabre; di- visions calicinales ovales, glabres, spathulées au sommet, deux entières, trois pinnatifides à appendices larges, ciliés, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, non persistantes sur le fruit; styles courts , glabres ; disque conique ; fleur assez grande , blanche; étamines blanchâtres à an- thères jaunes; fruit rouge ovoïde, ceux des corymbes ou des cymes trifides, le fruit central est obovoïde. Cher , clairières du bois de Rouet, commune de Mehun, près les Vignes. — 109 — 47. R. fallens Déségl., in Fourreau, Cat. des pl. du cours du Rhône (1869), p. 75, sin. descript. Exs. Déséglise, no 13. Arbrisseau élevé à rameaux flexueux -, aiguillons des tiges robustes, dilatés et comprimés à la base, inclinés au sommet ou presque droits , ceux des rameaux florifères peu abondants, espacés et plus petits; pétioles sillonnés et parsemés de poils en dessus , portant sur le bord du sillon quelques rares petites glandes, aiguillonnés en dessous; 5-7 folioles, toutes pétiolées, vertes, glabres, ovales , arrondies à la base, terminées en pointe courte, ovales-elliptiques, arrondies et parfois rétuses , simple- ment dentées à dents plus ou moins irrégulières; stipules glabres, bordées de glandes ; oreillettes aiguës peu divergentes, les supé- rieures dilatées; pédoncules solitaires ou réunis en bouquet, glabres , portant à leur base des bractées ovales cuspidées , glabres, bordées de glandes, égalant ou dépassant les pédoncules ; tube du calice ovoïde glabre? divisions calicinales ovales, spa- thulées au sommet , glabres, ciliées, deux entières, trois pinna- tifides à appendices étroits, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, caduques avant la maturité du fruit; styles courts hérissés, disque peu saillant; fleur grande d’un rose pâle à pétales émarginés au sommet; fruit ovoïde rouge. Cher , bois d’Yêvre, près deYierzon. 48. R. Touranginiana Déségl. et Ripart, 1. c. (1861). p. 102, et ext., p. 62 ; Cariot, Etud. des fleurs (1865), 2, p. 176, Cher, haies du chemin de Bourges à Givrai (Ripart), vignes du château à Bourges ! 49. R. ramosissimaRau, en. ros., p. 74,sub. R. canina\ DéségL, 1. c.. p. 103, et extr., p. 63 ; Cariot, 1. c., p. 177. Cher, vignes des Macheriots à Bourges près la butte d’Arche- let, Mehun, forêt du Rhin-du-Bois, pacage de Bouy, vignes de Trouy, bois d’Yêvre. Saône-et-Loire , Saint-Forgent, près Autun (Carion). 50. R. globularis Franchet, in Bor.,Fl. cent., éd., 3, n° 839 ; Déségl., 1. c., p. 104, et extr., p. 64. Loir-et-Cher , carrières de Beaumont (Franchet)! 51. R. sphærica Grenier, in Billot, arch. de Fl. de Fr. et d’ Ail., p. 333; Bor,, I. c., éd. 3, n° 841; Déségl,, 1. c., p. 104, extr., p. 64. Exs. Billot, n° 1479. Loiret , Orléans (Jullien, herb. Déséglise). Cher , bois de la Touche commune de Mehun, Boursac com- mune d’Allogny, Yierzon, Chapelle-Saint-Ursin, Bourges, Trouy, Marmagne, etc. Saône-et-Loire , Châlon-sur-Saône (Ozanon, herb. Déséglise). Puy-de-Dôme, Clermont (Lamotte, herb. Déséglise). 52. R. aciphylla Rau, en. ros., p. 69; Bor., 1. c., éd, 3, n° 844; Déségl., 1. c., p. 106, et extr., p. 66. Cher , Brécy, Chapelle-Saint-Ursin (Ripart, herb. Déséglise), forêt de Fontmoreau ! petit bois aux loups dans les vignes de la Chapelle-Saint-Ursin, bois de Rouet commune de Mehun. (b) biserratæ. Pétioles glabres ou à peu près ; folioles doublement dentées, glabres, dépourvues de glandes et de villosité sur les nervures ; pédoncules et tube du calice lisses. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION CANINÆ (b) BISERRATÆ. 1 Styles glabres ou presque glabres 2 Styles hérissés ou velus. . 7 2 Pétioles glabres parsemés de glandes. ... 3 Pétioles velus parsemés de glandes 6 3 Pétioles inermes, feuilles d’un vert sombre. . cladoleia. Pétioles aiguillonnés, feuilles vertes. ... 4 4 Fruit ovoïde 5 Fruit ellipsoïde oblonga. 5 Feuilles ovales ou obtuses, fleur blanche. . . Carioti. Feuilles ovales à dents aiguës, fleur rose. . . Chaboissœi. 6 Feuilles orbiculaires, d’un vert glaucescent ; fruit ovoïde medioxima. Feuilles ovales, vertes ; fruit arrondi villosiuscula. 7 Styles velus; fruit gros, ovoïde; sépales persistants, stephanocarpa. Styles hérissés 8 8 Fruit ovoïde ou ovoïde-allongé 9 Fruit globuleux ou arrondi 18 9 Arbrisseau plus ou moins élevé. ..... 10 Petit arbrisseau .....17 10 Folioles assez larges . . . 12 Folioles assez petites 11 11 Aiguillons très-rapprochés sur les rameaux, fleur rose, fruit ovoïde squarrosa. Aiguillons épars, fleur blanche , fruit ovoïde- allongé adscita. 12 Pédoncules courts 13 Pédoncules plus ou moins longs 14 13 Pédoncules de 3-4 millimètres, fleur rose, fruit obovoïde affectant une forme pyriforme. . brachypoda. Pédoncules courts, fleur rose clair, fruit obovoïde- allongé insignis. 14 Tige couverte de nombreux aiguillons inégaux, horizontaux ; fleur grande, rose pâle ; fruit gros, ellipsoïde, rouge orangé armatissima. Tige à aiguillons épars , crochus ; fleur rose, blanche ou d’un rose vif .15 15 Fleur rose ou blanche dumalis. Fleur d’un rose vif 16 16 Folioles ovales-elliptiques, d’un vert sombre non luisant, les folioles latérales presque sessiles. rubelliflora. Folioles ovales-aiguës, d*uu vert luisant, les fo- lioles latérales pétiolées rubescens. 17 Jeunes pousses à 5-7-9 folioles, feuilles ovales obtuses ou arrondies armatissima. Jeunes pousses à 5-7 folioles, feuilles ovales- arrondies ou elliptiques. ...... adscita. 18 Jeunes pousses fortement lavées de rouge. . . Malmundariensis . Jeunes pousses peu ou point rouges 19 19 Petit sous-arbrisseau, fruit petit globuleux . . sylvularum. Arbrisseau élevé, fruit gros. . . . * . . .20 20 Folioles luisantes en-dessus sphæroidea. Folioles non luisantes en-dessus 21 21 Folioles ovales-aiguës, fleur rose pâle ; fruit très- gros, globuleux, de la grosseur d une petite noix macrocarpa. Folioles ovales d’un vert sombre , fleur rose , fruit gros arrondi biserrata. 53. R. Carioti Chabert, in Cariot, Étude des fleurs (1865), vol. 2, p. 677. Cher , haies des vallées à la Chapelle-Saint-Ursin, près de Bourges (Tourangin ! herb. Déséglise). 54. R. medioxima Déségl., 1. c., vol. 28, p. 110, etextr., p. 14(1873). Cher y haies de Roulon, commune de Berry ! 55. R. Malmundarieusis Lejeune, Fl. de Spa (1811), 1. p., 231 ; Boreau, Fl. cent., éd. 2, vol. 2, p. 178, éd. 3, n° 842; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 107, et extr., p. 67; R. canina var. ambigua , Seringe in DG., prod. 2, p. 614. Exsic. Billot, n° 3720 sub. nom. R. affînis Rau ; Déséglise, n° 48. Juin. — Haies, buissons. A. C. dans la région centrale ; paraî- trait, d’après le catalogue de Boreau, manquer dans le départe- ment de Maine-et-Loire. Saône-et-Loire , Chagny, Chalon-sur-Saône (Ozanon, herb. Déséglise). Puy-de- Dôme% haies entre les Gazeriers et Sussat, les "Vergnes près de Riom, Saint-Pardoux (Lamotte, in herb. Déséglise), base du Puy-de-Dôme, près de Clermont ! Cher j A. C. bois d’Yêvre, bois de Marmagne, Bourgneuf, Saint-Martin d’Auxigny, etc. Indre, Mers (Boreau, in herb. Déséglise). Nièvre, Marzy (Boreau, Fl cent.). Allier , Montluçon (Pérard, Catal.). 56. R. squarrosa Rau, en. ros., p. 77, sub R. canina ; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 843; Déségl., 1. c., p. 108, et extr., p. 68; R. canina var. squarrosa Ser., in DG., pr. 2, p. 614. Exs. Billot, n° 3719. Cher, forêt du Rhin-du -Bois, bois de Marmagne, bois de Rouet près de Mehun. Saône-et-Loire, Châlon-sur-Saône (Ozanon, in herb. Désé- glise). 57. R. rubelliflora Ripart, in Déségl., 1. c., p. 109, et extr., p. 69. Cher, St-Eloy-de-Gy, Bourges (Ripart, in herb. Déséglise). Puy-de-Dôme, Saint-Pardoux (Lamotte, in herb. Déséglise). 58. R. rubescens Ripart, in Déségl., 1. c., p. 110 , et ext., p. 70. Cher, la Chapelle-Saint-Ursin (Ripart), haies du Corpouay près de St-Eloy-de-Gy. — 113 — 59. R. dumalis Bechst., Forstb., p. 241, no 153 et p. 939; Bor., Fl. cent., éd. 3, no 847 ; Déségl., 1. c., p. 111, et extr., p. 71; R. stipularis Mérat, Fl. Par. (1812), p. 192; R. canina Léman ; R. canina var. glandulosa Rau ; R. ramulosa Godr. Exs. Seringe, n° 9; Billot, 2260 et 2062; Wirtgen, 75, 76, 235, 465, 467, 581 ; Déséglise, 14 et 14 bis. Juin, juillet. — Haies, buissons de la plaine et des mon- tagnes; C. C. dans le bassin de la Loire. 60. R. oblonga Déségl. et Ripart, mss. Arbrisseau de 1 mètre à 1 mètre 50 cent, de hauteur, à rameaux fïexueux munis d’aiguillons inégaux, dilatés à la base, arqués, plus faibles et presque droits sur les jeunes tiges ; pétioles glabres parsemés de quelques rares glandes fines, aiguillonnés en dessous, aiguillons se prolongeant sur la nervure médiane de quelques folioles ; 5-7 folioles toutes pétiolées , ovales-aiguës ou ovales-elliptiques d’un vert clair luisant en dessus, plus pâles dessous, glabres, fermes, doublement dentées à dents secon- daires glanduleuses; stipules étroites, glabres, bordées de glandes ; oreillettes ordinairement droites ; pédoncules solitaires ou réunis par trois, glabres; tube du calice obovoïde ou ovoïde allongé , glabre ; divisions calicinales spathulées au sommet, glabres, deux entières, trois pinnatifides à appendices étroits, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à Panthèse, non persistantes sur le fruit; styles obscurément héris- sés presque glabres, disque un peu conique; fleurs assez grandes, roses ; fruit rouge ellipsoïde . Mai, juin. — Bois, haies. Cher , bois de Marmagne (Ripart), bords du Cher à Marçay, Fontiley commune de Berry, la Servanterie, forêt de Font- moreau, route de Marmagne à Sainte-Thorette, bois de Marmagne, forêt d’Allogny près la fontaine des Merciers, Allouis près Mehun. 61. R. cladoleia Ripart, mss. Port du R. dumalis ; remarquable par ses rameaux florifères inermes à tiges sarmenteuses n'ayant pas ou très-peu d'aiguil- lons; pétioles glabres, sillonnés en dessus, parsemés de quelques poils et de rares glandes fines, inermes , quelques pétioles faibie- 3 — 114 — ment aci cul és ; 5-7 folioles, la terminale ovale, arrondie à la base ou obovale cunéiforme ou elliptique rétrécié aux deux extrémités, d’un vert sombre en dessus, glabres, ovales , ovales - elliptiques, les inférieures quelques-unes obtuses, doublement dentées; stipules glabres, oreillettes aiguës, droites, à bords glanduleux et un peu serrulés au sommet; pédoncules solitaires ou réunis 2-3, glabres, ayant à leur base une ou deux bractées assez grandes, souvent terminées par un appendice trifolié, glabres, bordées de glandes, plus longues que les pédoncules; tube du calice ovoïde, glabre; divisions calicinales spathuléesau sommet, deux entières à bords tomenteux en dessous, trois pinna- tifides à appendices lancéolés, saillantes sur le bouton, réfléchies à Panthèse, caduques ; styles glabres ou très- obscurément héris- sés, disque conique; fleurs d’un rose clair; fruit rouge ovoïde (Déséglise). Mai, juin. — Haies, bois. Cher , Bourges, vignes d’Auron (Ripart, herb. Déséglise), Pierrelai, Nuenté près Brécy, forêt du Rhin-du-Bois, Bouy commune de Berry, la Servanterie. 62. R. sylvuîarum Ripart, mss. Petit sous-arbrisseau à rameaux vi neux ou verdâtres, grêles , avec des aiguillons droits dilalés à la base en forme de disque ou un peu inclinés, ceux des tiges plus robustes, comprimés à la base mais peu larges ; pétioles glabres, parsemés de glandes fines peu abondantes, aiguillonnés en dessous, quelques pétioles sont aussi inermes; 5-7 folioles petites, ovales, ovales-obtuses, glabres, d’un vert sombre en dessus, plus pâles en dessous, doublement den- tées ; stipules glabres à oreillettes droites , bordées de glandes; pédoncules solitaires ou groupés par 2-3, glabres, courts, ayant à leur base des bractées ovales cuspidées, glabres, plus longues qu’eux ; tube du calice ovoïde , glabre ; divisions calicinales glabres en dessous, deux entières, trois pinnatifides à appen- dices étroits, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anlhèse, non persistantes ; styles faiblement héris- sés, disque conique; fleurs roses; fruit petit, rouge, globuleux, (Description établie sur les notes reçues de M. Ripart.) Juin, — Haies, buissons. — 115 — Cher , Saint* Germain-des-Bois (Ripart). Saône-et-Loire , Chàlon-sur-Saône, au péage (Ozanon, inherb. Déséglise). 63. R. insignis Déségl. et Ripart, 1. c., v. 28, p. 112, et extr., p. 16. Juin. — Haies. Cher , Bourgneuf (Ripart), entre la Servanterie et Marçay, vignes de Bourges près le moulin Bâtard. Loir-et-Cher , la Buissonnière, commune de Maray. Allier , entre les Gazeriers et Sussat (Lamotte). 64. R. Chaboissæi Gren., Fl. Jura, p. 241, obs. Exs. Déséglise, nos (52 et 62 bis. Allier , Vichy (Blanc, herb. Grenier). Cher , Berry, Quincy, entre Saint-Palais et Achères, Trouy. Vienne , le Poirat, commune de Pindray (Chaboisseau, in herb. Grenier). 65. R. villosiuscula Ripart, in Crép., primit., mon. ros., fasc. 1 (sine descript.). Arbrisseau peu élevé, à tiges munies d’aiguillons assez nom- breux, dilatés, comprimés à la base, crochus ou inclinés au sommet, souvent géminés sous les folioles ; pétioles velus à vil- losité courte et peu fournie , parsemés de glandes fines, aiguil- lonnés en dessous ou inermes; 5-7 folioles toutes pétiolées, la terminale souvent terminée en pointe courte, ovales-arrondies ou ovates-elliptiques , glabres, fermes, nerveuses, la nervure médiane porte aussi quelques petits acicules , vertes en dessus, glauques en dessous, doublement dentées; stipules étroites, glabres; oreillettes aiguës, droites ou divergentes ; pédoncules solitaires ou réunis 1-4, glabres, munis à leur base de bractées ovales cuspidées, glabres, plus longues qu’eux ; tube du calice ovoïde, glabre; divisions calicinales, deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides à appendices portant aux bords quelques glandes, réfléchies àl’anihèse, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, non persistantes ; styles glabres , disque conique ; fleur rose clair ; fruit arrondi , dans les fruits en bouquet le central affecte une forme obovoïde. Juin. — Haies. Cher y Saint -Germain -des- Bois ! vignes de Givrai , près Bourges ! (Ripart, herb. Déséglise). 66. R. armatissima Déségl. et Ripart, 1. c. v. 28, p. 114, et extr., p. 18. Cher, carrières de la Chapelle-Saint-Ursin. 67. R. stephanocarpa Dés. et Rip., 1. c., p. 115, extr., p. 19. Cher y Therrieux, près de Savigny-en-Septaine. 68. R. adscita Déségl., in Billotia (1866), p. 34. Exs. Déséglise, n° 50. Cher , carrières de la Chapelle-Saint-Ursin. 69. R. macrocarpa Mérat, Fl. Paris. (1812), p. 190; Ser., in DG., pr. 2, p. 623 ; R. canina var. macrocarpa Cheval., Fl. gén. de Paris, 2, p. 693. Cher , vignes de Montifaut près de Bourges, Marçay près de Quincy. 70. R. biserrata Mérat, 1. c. (1812), p. 190; Bor., Fl. cent., éd. 3, n°848 ; Déségl., Mém. Soc. Ac. de M.-et-L., v. 10, p. 112, et extr., p. 72. ; R. canina var. Meratiana Ser., in DG., pr. 2, p. 614 ; R. canina var. biserrata Cheval., 1. c. Loiret , Saint-Gabriel et quartier de la Binoche (Jullien, herb. Déségl.). Cher, route de Bourges à Soye, Contremoret près de Bourges, Corpouay commune de Berry, 'Villalin à Quincy, la Cadette commune de Berry, vignes de Couët commune de Mehun. 71. R. sphæroidea Ripart, mss. Arbrisseau ayant le port du R. dumalis; aiguillons robustes, dilatés, comprimés à la base, crochus ou inclinés au sommet, nuis sur les liges florifères ; pétioles glabres, sillonnés en des- sus , parsemés de glandes fines , aiguillonnés en dessous ; 5-7 folioles ovales- aiguës ou elliptiques, les inférieures obtuses ou subarrondies, glabres, d’un vert luisant en dessus, glaucescentes en dessous, la nervure médiane d7un grand nombre — 117 — de folioles porte quelques petits acicules et glandes , mais pas sur les nervures secondaires, doublement dentées; stipules assez larges, glabres, bordées de glandes ; oreillettes aiguës, droites ou divergentes ; pédoncules glabres, réunis ordin. en corymbe, cachés par de larges bradées ovales acuminées, glabres, bordées de glandes, plus longues que les pédoncules; tube du calice ovoïde, glabre ; divisions calicinales appendiculées au sommet, glabres en dessous, deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides à appendices bordés de glandes, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anlhèse, caduques ; styles hérissés, disque presque plan ; fleur d’un rose clair ; fruit assez gros arrondi , rouge. Mai, juin. — Bois, haies. Cher, la Chapelle-Saint-Ursin (Ripart), bords du Cher à Mar- çay, Bouy commune de Berry, Chenevière à Savigny-en-Sep- taine, Bourges, bois de Rouet commune de Mehun. 72. R. brachypoda, Déségl. et Ripart. Arbrisseau élevé ; aiguillons dilatés, comprimés à la base, in- clinés ou droits , ceux des rameaux florifères plus petits; rameaux à écorce vineuse, jeunes pousses souvent lavées d’un rouge vineux; pétioles glabres, sillonnés en dessus, parse- més de rares glandes , inermes ou quelques-uns faiblement aiguillonnés en dessous; 5-7 folioles ovales , ovales-elliptiques ou obtuses , glabres , d’un vert clair en dessus , plus pâles en dessous , à nervure médiane parsemée principalement à la base de quelques petits acicules et de glandes, doublement dentées; stipules glabres, bordées de glandes; oreillettes aiguës droites; pédoncules très-courts, 3-4 millim., glabres, réunis en bouquet 2-3-6, ayant à leur base des bractées ovales appendicu- lées au sommet, glabres, bordées de glandes, plus longues que les pédoncules ; tube du calice ovoïde allongé , glabre ; divisions calicinales glabres, spathulées au sommet, deux entières, trois pinnatifides à appendices courts filiformes, saillantes sur le bou- ton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anlhèse, puisse relevant et caduques avant la coloration du fruit ; styles hérissés, disque un peu conique ; fleur rose ou d’un rose pâle ; fruit gros , rouge, obovoïde , affectant une forme pyriforme. — 118 — Mai, juin. — Bois, haies. Cher, bois de Soye (Ripart), vignes de la Chapelle-Saint-Ursin, vignes de Gouët commune de Mehun, forêt d’AUogny. (c) HISPIDÆ. Pétioles glabres ou à peu près, plus ou moins parsemés de glandes; folioles glabres, simplement ou doublement dentées ; nervures secondaires dépourvues de glandes ; pédoncules et tube du calice plus ou moins hispides, glanduleux. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION CANINÆ (C.) HISPIDÆ. 1 Aiguillons uniformes ne dégénérant pas en aiguillons sétacés sur les rameaux florifères 3 Aiguillons dégénérant au sommet des rameaux flori- fères en aiguillons sétacés 2 2 Folioles médiocres , irrégulièrement dentées, d’un vert clair; styles glabres ou très-obscurément hérissés ; divisions calicinales glabres sur le dos. interveniens. Folioles d’un vert sombre en dessus, doublement dentées ; styles hérissés ; divisions calicinales glanduleuses sur le dos latebrosa. 3 Styles hérissés ou presque glabres ou glabres. . . i Styles velus 13 4 Styles hérissés. . 5 Styles glabres ou très-obscurément hérissés. . .10 5 Folioles simplement dentées 6 Folioles doublement dentées. 8 6 Folioles médiocres, ovales 7 Folioles grandes, ovales-arrondies, espacées sur le pétiole transmota. 7 Tube du calice glabre , divisions calicinales églan- duleuses sur le dos, fleur grande d’un beau rose, fruit gros ovoïde-allongé vinealis. Tube du calice glanduleux, divisions calicinales glan- duleuses sur le dos, fleur d’un rose clair, fruit ovoïde Andegavensis. 8 Pédoncules et tube du calice couverts de petites soies spiniformes aêpernata. Pédoncules et tube du calice non couverts de petites soies spiniformes S 9 Aiguillons en spirale, ou formant presque un verti- cille autour de la tige, divisions calicinales glabres sur le dos inconspicua. Aiguillons espacés non en spirale, divisions calici- nales parsemées de glandes en-dessus . . . . Suberti. 10 Folioles simplement dentées. 11 Folioles doublement dentées. ....... 12 — 119 — 11 Tube du calice glabre ou hispide à la base, divisions calicinales églanduleuses sur le dos , folioles aiguës, styles presque glabres agraria. Tube du calice glanduleux, divisions calicinales par- semées de glandes sur le dos, folioles ovales- arrondies ou sub-obtuses, styles presque glabres. Rousselii. 12 Folioles à côte présentant quelques poils dans leur Lemaitrei (ex. jeunesse, styles glabres Crépiri). Folioles ne présentant pas de poils sur la côte dans leur^jeunesse, styles glabres, fruit petit arrondi., obtusa. 13 Folioles assez larges, suborbiculaires , doublement dentées ; tube du calice glabre ; divisions calici- nales persistantes sur le fruit Acharii. Folioles ovales-aiguës ou sub-obtuses, irrégulièrement dentées ; tube du calice hispide à la base ; divisions calicinales caduques. Kosinsciana. 73. R. Andegavensis Bast., Ess., Fl. M.-et-L., p. 189, et Sup., p. 29; Bor., Mém. Soc. Ind. d’Angers (1844), extr., p. 11, Fl. cent., éd. 2, n° 676, éd. 3, n° 856, et Cat. de M.-et-L., p. 79; Déségl., 1. c., vol. 10, p. 115, et extr., p. 75; R. canina var. grandidentata Desv., Jour. bot. (1813), 2, p. 115; R. ca- nina var. hispida Desv., 1. c.; Ser., in DG., pr. 2, p. 614; Re sempervirens Bast., 1. c., p. 188. Exs. Déséglise, n° 17; Wirtgen, n° 345. Mai, juin. • — Bois, haies. C. dans le bassin de la Loire. Cette espèce présente les formes suivantes : I. — Une forme ayant tous les caractères du B. Andegavensis Bast., mais différant par ses styles glabres, ses fruits globuleux. Loiret , Saint-Denis-en-Val (Jullien, herb. Déséglise). Cher , Asnières, près de Bourges. Vienne, Montmorillon (Chaboisseau, in herb. Déséglise). Puy-de-Dôme, Puy-de-Pariou! Clermont! II. — R. agraria Ripart, mss.; R. agrestina Ripart (olim), non Crépin. Exsic. Déséglise, no 18?; Billot, n« 1476, n« 3722. Port du R. Andegavensis Bast.; aiguillons robustes, comprimés à la base, inclinés ou droits, ceux des rameaux florifères plus grêles; pétioles glabres, glanduleux, parsemés de poils dans le sillon, aiguillonnés en dessous, quelques-uns inermes; 5-7 fo- lioles ovales-aiguës, ovales-elliptiques, quelques-unes subob- tuses, glabres, vertes en dessus, glaucescentes en dessous, sim- plement dentées; stipules assez grandes , glabres, bordées de — m — glandes; oreillettes aiguës, droites ou divergentes; pédoncules solitaires ou en bouquets, parsemés de quelques soies glandu- leuses, ayant à leur base de larges bractées ovales, cuspidées, une souvent trifoliée, glabres, plus longues que les pédoncules; tube du calice ovoïde ou obovoïde, glabre ou hispide à la base; divisions calicinales, glabres en dessous, deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle , réfléchies à l’anthèse , caduques ; styles glabres ou très- obscur émeut hérissés , disque un peu saillant; fleur d’un rose pâle; fruit ovoïde, rouge. Mai, juin. — Haies, bois. Cher, Bourges (Ripart, herb. Déséglise), bois de la Touche, les Gaillards près de Mehun, Berry, Mehun, le Corpouay, Rhin- du-Bois, Marmagne, la Servanterie, Achères, route de Bourges à Soye. Puy-de-Dôme, base du Puy-de-Dôme. Loir-et-Cher , route de Maray à Menetou-sur-Cher, Salbris. III. — R. Lernaitrei Ripart , mss. Voisin de R. Andegavensis Bast., dont il diffère par ses styles glabres, ses folioles plus petites doublement dentées (Ripart, in litteris). Cher , Fussy (Ripart). IV. — R . obtusa Déségl. et Ripart. Voisin du R. Andegavensis Bast. Arbrisseau peu élevé; aiguil- lons dilatés comprimés à la base, inclinés ou crochus, ceux des rameaux droits; rameaux courts; pétioles glabres, parsemés de glandes fines, aiguillonnés en dessous; 5-7 folioles vertes, glabres, ovales-aiguës , obtuses ou subarrondies, doublement dentées; stipules glabres, bordées de glandes; oreillettes aiguës, dressées; pédoncules solitaires ou réunis en bouquet peu fourni, légère- ment glanduleux; tube du calice petit, ovoïde, glabre ou glandu- leux à la base; divisions calicinales ; styles courts, glabres , disque presque plan; fleur ; fruit petit, arrondi. Cher, Garenne de Turly, près de Bourges (Ripart, herb. Dé- séglise), le Colombier, près Vierzon. 74. R. vinealis Ripart in Déséglise, Billotia, extr., p. 4 (1864). — 121 — Exsic. Déséglise, n° 19. Cher, la Grange- Saint-Jean , les haies de Givray commune de Trouy, les Quatre-Yents, Turly près de Bourges (Ripart). Loir-et-Cher, route de Menetou-sur-Cher à Maray! 75. R. Suberti Ripart, mss. Arbrisseau ayant le port du R. Andegavensis Bast. ; aiguillons des rameaux dilatés comprimés à la base, crochus ou inclinés au sommet; pétioles glabres, parsemés de glandes, les uns inermes, d’autres aiguillonnés en dessous; 5-7 folioles toutes pétiolées, ovales-aiguës ou obtuses, glabres, vertes en dessus, glauces- centes en dessous, la nervure médiane de plusieurs folioles porte quelques petits acicules, doublement dentées ; stipules étroites, glabres, bordées de glandes; oreillettes aiguës, droites ou diver- gentes; il y a quelques stipules inférieures qui portent sur le dos quelques glandes? pédoncules solitaires ou réunis 2-3, faiblement hispides, munis à leur base de bractées ovales cuspidées, glabres, bordées de glandes, dépassant ou égalant les pédoncules; tube du calice ovoïde-al longé , un peu contracté au sommet, glabre ; divisions calicinales parsemées de glandes peu abondantes en dessous, deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides à ap- pendices bordés de glandes, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, caduques; styles hérissés, disque presque plan; fleur d’un rose clair; fruit rouge, ovoïde ou obovoïde. Mai, Juin. — Haies, bois. Cher, bois de Gérissai commune de Berry, haies des Quatre- Yents (Ripart, herb. Déséglise), forêt du Rhin-du-Bois, chemin des Fontaines à la fosse du Dragon ! Description établie sur les échantillons reçus de M. Ripart. 76. R. Rousselii Ripart, mss.; R. dubia Bastard, inéd. (1815), in herb. DC. (non Wib.). Port et aiguillons du R. Andegavensis ; pétioles glabres parse- més de quelques rares glandes fines, faiblement aiguillonnés en dessous ou inermes; 5 folioles ovales-arrondies ou brièvement aigues , subobtuses, quelques folioles sont aussi orbiculaires , de — 122 — moyenne grandeur, plus petites que celles du R , Andegavensis , glabres, d’un vert clair en dessus, plus pâles en dessous, simple- ment dentées, à dents aiguës; stipules étroites, glabres, bordées de fines glandes; oreillettes aiguës, droites ou divergentes, les supé- rieures plus larges; pédoncules ordinairement solitaires, portant de fines glandes; bractées ovales-cuspidées, glabres, bordées de glandes, ordinairement plus longues que les pédoncules; tube du calice ovoïde, glanduleux; divisions calicinales spathulées au som- met, parsemées de glandes en dessous, deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides à appendices lancéolés, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, caduques; styles glabres ou très- obscurément hérissés, quelques cils sont à la base; disque un peu conique; fleur rose; fruit rouge, obovoïde. Anjou , Bastard, in herb. DG., 1815! Cher , Garenne de Turly (Ripart, in herb. Déséglise). 77. R. interveniens Déségl., mss.; R. occulta Crép.? primit. mon. ros., fasc. 1, p. 52. Port du R. Andegavensis ; écorce des rameaux vineuse ou ver- dâtre; aiguillons des rameaux longs, horizontaux, droits, dilatés à la base en forme de disque, espacés, dégénérant en aiguillons sélacés sur les rameaux florifères; pétioles glabres, parsemés de fines glandes, aiguillonnés en dessous; folioles médiocres, ovales - arrondies , ovales brièvement aiguës ou subobtuses , glabres, d’un vert clair en dessus, plus pâles en dessous, irrégulièrement dentées; il y a des folioles à dentelure simple, d’autres à dents surchargées de dents accessoires aiguës; stipules étroites, glabres, bordées de glandes; oreillettes aiguës divergentes; pé- doncules ordinairement solitaires, hispides-glanduleux, portant des bractées ovales cuspidées, glabres, plus courtes que les pé- doncules; tube du calice ovoïde, glabre; divisions calicinales spathulées ausommel, glabres en dessous, deux entières à bord tomenteux, trois pinnatifides, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, non persistantes; styles glabres ou très-obscurément hérissés; disque presque plan; fleur rose; fruit rouge, ovoïde, atténué au sommet, arrondi à la base. — 123 — Le R. interveniens a l’aspect du R. Rousselii Rip., dont il diffère par ses aiguillons, ses folioles, ses divisions calieinales glabres en dessous, son fruit. Mai. — Bois. Cher, bois de Givray, commune de Trouy près Bourges! 78. R. latebrosaDéségl., in journal of botany, juin 1874, et extr., p. 4. Diffère du R. interveniens par ses aiguillons plus robustes, ses folioles doublement dentées, ses bractées glanduleuses en des- sous, ses divisions calieinales glanduleuses. Cher , bois de Marmagne ! 79. R. Kosinsciana Besser! en. Pod. et Volh., p. 60; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 857 et Cat. M.-et-L., p. 79; Déségl., Mém. soc. ac. de M.-et-L., v. 10, p. 116, et extr., p. 76; R. ca- nin a var. intermtdia Desv., observ. (1818), p. 157; R. canina var. rotundifolia Ser., in DC., pr. 2, p. 613; R. stipulacantha Bastard! inéd. (herb. DC. 1815). En 1861, dans notre Essai des rosiers de la France , nous avons admis ce rosier d’après la grande autorité de M. Boreau puis en comparant nos échantillons à un type que nous possé- dons en herbier de Y'Unio itiner an. 1839, récolté en Volhynie par Hohenacker; depuis nous avons pu étudier et voir un type authentique de Besser, dans l’herbier de M. Alph. de Candolle. Ce que nous avons publié sous le nom de R. Kosinsciana est iden- tique à la plante de Besser! Obs. J’ai reçu de M. Lamotte un rosier en fleur qui a les ca- ractères du R. Kosinsciana dont il diffère par les styles glabres. Juin. — Haies, buissons. Puy-de-Dôme , bord de la route près Saint-Pardoux (Lamotte.) Cher , Saint-Florent, Saint-Florent aux-Lavoirs, Lazenay près de Bourges, entre le pont de Quincy et Maray. Loiret , Saint-Denis-en-Val près d’Orléans (Jullien). Saône-et-Loire , Parepas près Autun (Carion.) Maine-et-Loire , Angers, Chalonnes, Beaulieu (Boreau, Catal.) 80. R. aspernata Déségl., in journ. of botany, juin 1874, et extr., p. 5; R. saxatilis Bor. ! Fl. cent., éd. 2, n° 678, éd. 3, — 124 n° 859 (non Steven); R. glandulosa Bor., 1. c., éd. 1, n° 408, excl. syn.; R.verticillacantha Baker, mon. of British ros., obs., p. 232. Nièvre , la Charité (Boreau, herb. Déséglise). 81. R. inconspicua Déségl., mss.; R. verticillacantha plur. auct., non Mérat. Arbrisseau à aiguillons nombreux, dilates à la base, recourbés au sommet ou presque droits, en spirale ou formant un ver - tici lie autour de la tige; pétioles parsemés de poils à Tinsertion des folioles, glanduleux et sillonnés en dessus, aiguillonnés en dessous; 5-7 folioles toutes pétiolées, ovoles-aiguës, ovales-ellip- tiques, quelques-unes subobtuses, de médiocre grandeur, glabres, vertes en dessus, glauques ou glaucescentes en dessous ; la ner- vure médiane porte quelques petites glandes, doublement dentées à dents secondaires glanduleuses; stipules glabres à bords glan- duleux; oreillettes aiguës droites ou peu divergentes; pédoncules solitaires ou réunis en bouquet peu fourni, hispides ; bractées opposées, ovales-cuspidées, une souvent trifoliée, glabres, bor- dées de glandes, plus longues ou égalant les pédoncules; tube du calice ovoïde, glabre ou hispide ; divisions calicinales, glabres sur le dos , deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides à ap- pendices bordés de glandes, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à Fanlhèse, caduques; styles libres, hérissés? disque plus ou moins élevé; fleur assez grande, rose; fruit rouge ovoïde. Juin, juillet. Haies, bois. Loir-et-Cher, Beaumont (Franchet,-herb. Déségl.). Creuse, Chamborand (de Cessac, herb. Déséglise). Saône-et-Loire , Chagny, Châlon-sur-Saône à Thésé (Ozanon). Cher, vignes de Couët, buissons de Rouet commune de Berry, Chapelle-Saint-Ursin . Indre, Sainte-Lizaigne. Obs. Une forme diffère du R. inconspicua par ses pétioles à partie interstipulaire glanduleuse sur le dos, ses styles glabres. Cher, pacage de Langenot commune de Berry. Puy-de-Dôme, haies à la Roubière près les Gazeriers (La- motte, herb. Déséglise). 125 — 82. R. Acharii Bilb., in Rchb., Fl. excurs., n° 3995; Bor., 1. c., éd. 3, n° 846;Déségl., 1. c., p. 118, et extr.., p. 78. Icon. Svensk, bot., vol. 9, tab. 577 ! Cher , Bourges (Tourangin, ex Bor., Fl. cent.). Puy-de-Dôme, haies de Fontanat près Clermont , ipse legi, 12 août 1856 ! 83. R. transmota Crépin, primit. monog. rosar., fasc. 1, p. 18; R. psilophylla Boreau, 1. c., éd. 2, n° 679, éd. 3, n° 860, et Catal. M.-et-L., p. 79 (non Rau). Mai, juin. — Haies. Maine-et-Loire, Angers, Saint-Barthélemy (Boreau, in herb. Déséglise), Sainte-Gemmes, Saint- Sylvain (Boreau, Fl. cent.). Loiret , Saint-Denis~en~Yal près d’Orléans (Julien, in herb., Déséglise et Boreau). (D) PUBESCENTES. Pétioles velus ou tomenteux; folioles simplement dentées, plus ou moins velues en dessus et en dessous, rarement glabres avec la nervure médiane seule velue; pédoncules glabres; styles libres velus, hérissés ou glabres. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION CANINÆ (d) PUBESCENTES. 1 Folioles simplement dentées 2 Folioles doublement dentées 11 2 Folioles pubescentes sur la face inférieure ... 3 Folioles à côte médiane ou nervures secondaires seules velues 8 3 Corolle blanche 4 Corolle rose 5 4 Folioles presque toutes obtuses, pédoncules grou- pés par 2-3 obtusifolia. Folioles presque toutes obtuses, pédoncules en co- rymbe fourni, divisions calicinalesà appendices longuement foliacés leucantha . 5 Pétioles tomenteux ou pubescents, inermes. . . 6 Pétioles velus, parsemés de glandes ou églandu- leux, aiguillonnés 7 6 Pédoncules très-courts, styles velus, corolle rose, folioles pubescentes en dessus. ..... coriifolia. Pédoncules plus ou moins allongés, styles hérissés, corolle d’un rose clair, folioles parsemées de poils apprimés en dessus . dumetorum. — 126 — 7 Pétioles velus parsemés de quelques glandes, fo- lioles larges orbiculaires, corolle d’un rose clair, platyphylla. Pétioles velus églanduleux, folioles petites ovales, corolle d’un rose vif erythrantha. 8 Folioles à poils apprimés en dessus, pubescentes en dessous sur les nervures urbica. Folioles glabres en dessus 9 9 Pétiole et nervure médiane seuls velus .... semi-glabra. Pétiole velu ou velu parsemé de quelques glandes, styles non velus 10 10 Pétioles, nervures médianes et latérales velus ; styles faiblement hérissés trichoneura. Pétioles velus et portant quelques glandes ; la côte seule reste velue avec l’âge platyphylloïdes. 11 Styles glabres, folioles ovales-arrondies .... amblyphylla. Styles velus, folioles ovales-aiguës villosiuscula. 84. R. erythrantha Bor., Fl. cent., éd. 3, no 850, et Cat. M.-et-L., p. 79; DéségL, 1. c., p. 121, extr., p. 81. Loiret , haies du faubourg Saint-Jean près d’Orléans (Jullien, in herb, Boreau et Déséglise). Maine-et-Loire , Angers (Boreau, in herb. Déséglise), Avrillé, Saumur, Chacé (Boreau, Catal.). 85. R. obtosifolia Desv., journ. bot. (1809), 2, p. 317; Bor., 1. c., éd. 2, n° 657, éd. 3, n° 819, Cat. M.-et-L,, p. 78 ; DéségL, 1. c., p. 121, extr., p. 81 ; R. canina var. obtusifolia Desv., 1. c. (1813), 2, p. 115 et obs. (1818), p. 157; R. canina var. Uucantlia Guépin, FL M.-et-L. (1838), p. 337; R. leu - cantlfia Bast., ess., FL M.-et-L., p. 32, non Lois., nec Bieb.; R. dumetorum Lem., Bull. phil. (1818), ex exempl. aulh.! (non Thuil.) ; R. puberula Desv.! (Desvaux, 1809, h. DC.). Exs. Schultz, herb. norm., n° 473; Billot, n°1664; Déséglise, no 21. Mai, juin. — Haies, bois. C. dans le bassin de la Loire. Obs. R. leucantha Lois., not. (1810), p. 82 (non Bieb.); R. stylosa corymbosa Desv., jour. bot. (1813), 2, p. 113; R. ca- nina var. leucantha Delast., FL Vien., p. 159, est une forme du R. obtusifolia à pédoncules nombreux rapprochés en corymbe, à divisions calicinales ayant les appendices larges et la pointe di- latée. Cher, bois de Faix près "Vierzon. Yonne, Auxerre (Mabile, herb. Déséglise). — 427 — 86. R. dumetorum Thuil., Par. (1799), p. 250; Bor., Bull. soc. ind. d’Angers (1844), extr., p. 11, Fl. cent., éd. 2, no 674, éd. 3, n« 852, Cat. M.-et-L., p. 79; Déségl., 1. c., p. 123, extr., p. 83; R. canina var. dumetorum Desv., jour, bot. (1813), 2, p. 115 et obs. (1818), p. 157; Delast., 1. c,, p. 159; R. canina , 2e race pubescens Bor., Fl. cent , éd. 1, vol. 2, p. 138; R. collina DC,, Fl. fr. , 4, p. 441 (non Jacq.) Exsic. Schleicher, n° 48; Seringe, n° 35, Fries, herb. norm., fasc. 7, n° 43; Baker, n° 19; Billot, n° 1475, n° 1475 bis; Wirtgen, n° 77. Mai, juin. — Haies, buissons. C. dans tout le bassin de la Loire. 87. R. urbica Lem., Bull, philom. (1818), vol. 86, p. 364, et extr., p. 9, n° 5; Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 853, Cat. M.-et-L., p. 79; Déségl., 1. c., p. 124, extr., p. 84; Pérard, Cat. Montluçon, p, 82; R. ramealis Puget; R. semi-glabra Ripart; R. villosiuscula Ripart; R. t riclfio n eu ra Ri part; R. obscur a Puget. Exs. Wirtgen, herb. Fl. Rhen., nos 468, 469?; Kralik, plantes de Corse, n° 576; Déséglise, n° 22, n° 66; Baker, n° 16; Billot, 3724, 3849. Juin. — Haies, buissons. C. dans tout le bassin de la Loire. Obs. Cette espèce présente les formes suivantes, que nous ne connaissons qu’imparfaitement; nous ne leur consacrons point de numéros spéciaux, sans vouloir pour cela diminuer en rien leur valeur spécifique. lo R. semi-glabra Ripart, in Crép., primit. mon. ros., p. 19 et p. 59 (sin. descrip.). Caractères généraux du R. urbica Lem., dont il se distingue par les pétioles et la nervure médiane seuls velus (Ripart, in litteris). Cher , Turly (Ripart, herb. Déséglise), petit bois des vignes de la Chapelle-Saint-Ursin, les Gaillards commune de Mehun, Sa- vigny-en-Septaine, Bourges. 2° R. mllosiuscula Ripart, 1. c. (sin. descript.). Caractères généraux du R. urbica Lem., dont il diffère par ses pétioles velus et glanduleux, ses folioles doublement dentées (Ripart, in litt.). — 128 — Creuse , Grand Bourg (de Cessac, herb. Déségl.). 3° R. trichoneura Ripart, î. c. (sin. descript.). Caractères généraux du R. urbica Lem., dont il diffère parles nervures médianes et latérales velues, ses fleurs roses, ses styles faiblement hérissés; les feuilles sont aussi simplement dentées (Ripart, in liü.). Cher, Turly près Bourges (Ripart, in herb. Déséglise). 88. R. platyphylla Rau, en. ros. (1816), p. 82; Bor., Fl. cent., éd. 3, n» 854, Cat. de M.-et-L., p. 79; Déségl., 1. c., p. 125, extr. p. 85; R. opaca Grenier; R. Chapusii Godet! Exs. Billot, 1478, 2261 ; Baker, n<> 18? Cher , route de Bourges à Soye, Boursac près d’Allogny, la Servanterie près Mehun. Yonne , Auxerre (Mabile, herb. Déséglise). M. Boreau, dans sa flore du centre, dit cette espèce A. C. 89. R. platyphylloïdes Déségl. et Ripart, mss. Arbrisseau à aiguillons des vieilles tiges robustes, dilatés à la base, crochus, ceux des rameaux florifères petits, dilatés à la base en forme de disque ou dilatés comprimés à la base, droits ou inclinés au sommet; pétioles velus, portant quelques rares glandes , inermes ou faiblement aiguillonnés; 5-7 folioles ovales- aiguës, ovales-elliptiques , subobtases ou orbiculaires , vertes et glabres en dessus, glaucescentes en dessous, parsemées de poils sur les nervures qui disparaissent avec Vâge, la côte seule reste velue , simplement dentées à dents terminées par un mucron; pédoncules glabres, solitaires ou réunis 1-3; bractées ovales-cuspidées, glabres, ciliées, égalant ou dépassant les pé- doncules; tube du calice ovoïde, glabre; divisions calicinales, deux entières, trois pinnatifides, glabres sur le dos, plus courtes que la corolle, caduques; styles obscurément hérissés ; disque presque plan; fleur d’un rose clair; fruit ovoïde. Mai, juin. — Haies, buissons. Cher, Turly près Bourges (Ripart, herb. Déséglise). Saône-et-Loire , Chalon-sur-Saône (Ozanon , herb. Désé- glise). Puy-de-Dôme, Clermont! - 129 — 90. R. coriifolia Fries, nov. , éd. 1 (1814), p. 33, etéd 2, p. 147 (1828); Déségl., 1. c.,p. 126, et extr., 86; R. frutetorum Besser; R. bractescens Woods; R. solstitialis Grenier (non Besser). Exs. Fries, herb. norm., fasc. 6, n° 43; Schleicher, n° 48; Billot, 1480; Baker, n° 24; Déséglise, no 23. Juin. — Broussailles delà région montagnarde. Cantal , Murat (Clisson, herb. Déséglise). Puy-de-Dôme , Fontanat (Boreau, Fl. cent.). Nièvre , Coteaux de la Charité (Boreau, Fl. cent.). Obs. J’ai une forme voisine du R. canescens Baker, mais, ayant vu seulement des spécimens incomplets, je ne puis pas me pro- noncer, R . amblyphylla Ripart. Feuilles ovales- arrondies, ou obtuses, doublement dentées; les pétioles glanduleux ; les styles glabres; la fleur blanche à peine carnée (Ripart, in litt.) . Cher, Montpensier (Ripart, herb. Déséglise). (E) COLLINÆ. Pétioles velus ou tomenteux, folioles plus ou moins pubes- centes simplement ou doublement dentées, pédoncules hispides- glanduleux ou velus à la base. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION CANINÆ (e) COLLINÆ. 1 Aiguillons uniformes ne dégénérant pas au som- met des rameaux en aiguillons sétacés. . . 2 Aiguillons dégénérant au sommet des rameaux en soies sétacées glanduleuses ou églandu- leuses 7 2 Folioles simplement dentées .3 Folioles doublement ou irrégulièrement dentées. 6 3 Folioles aiguës aux deux extrémités; pédoncules velus à la base, en bouquets fournis ; styles peu hérissés . corymbifera. Folioles obtuses à leur base ; pédoncules his- pides, solitaires ou en bouquets peu fournis . 4 4 Styles velus, folioles ovales-arrondies, fleur rose, fruit gros ovoïde collina. Styles hérissés 5 b Pétioles inermes, folioles petites ovales-aiguës, fleur rose clair, fruit petit ovoïde ou arrondi . Deseglisei. 9 - 130 Pétioles faiblement aiguillonnés ou inermes, fo- lioles ovales-elliptiques ou orales obtuses, fleur grande blanche, fruit gros pyriforme . . . imitata. 6 Folioles doublement dentées, ovales-elliptiques ; pédoncules glabres ; fleur rouge Guepini. Folioles irrégulièrement dentées, très-grandes, ovales-aiguës ; pédoncules glanduleux : fleur très-grande d’un beau rose maorantha. 7 Aiguillons dégénérant en soies fines, terminées par une glande ; folioles assez grandes, ovales, bidentées % styles très-hérissés ; fleur grande, rose . . approximata. Aiguillons dégénérant en soies fines églandu- leuses ; styles glabres, velus ou hérissés . . 8 8 Styles glabres ; pétioles lisses, glanduleux ; folioles ovales-arrondies , irrégulièrement dentées . fallaciosa. Styles velus ou hérissés 9 9 Styles velus ; folioles ovales-arrondies, simple- ment dentées Lloydi. Styles hérissés ; folioles suborbiculaires, double- 'ment dentées . Friedlanderiana . 91. R. corymbifera Borkli., Holz., p. 319; Gmel., Fl. Bad.-Als., 2, p. 424, excl. syn.; Bor., Fl. cent., éd. 2, vol. 2, p. 178, éd. 3, n<> 849; Déségl., 1. c., p. 127, et extr., p. 87 ; R. sylvestris Rchb., Fl. excurs., p. 620; R. sepium Rau, enum., p. 90 (non Thuil.). Exs. Wirtgen, n° 231. Cher, la Servanterie, Saint-Florent. Nièvre , Nevers, route de Paris (Boreau, Fl. cent.). M. Boreau indique aussi le départ, des Deux-Sèvres. 92. R. Deseglisei Bor., Fl. cent., éd. 3, n° 851 ; Déségl., 1. c.,vol. 10, p. 128, et extr.,p. 88; Cariot,Etud. des fleurs (1867), 2, p. 183; R. urbica var. ylanduio^a Gren.? Fl. Jura, p. 247; R. collina var. Deseglisei Dumort., mon. ros. belg., p. 58. Exs. Willkomm, it. hisp., n° 77? ; Billot, n° 3589 bis? Juin. — Haies, bois. Saône-et-Loire, Autun (Carion), Châlon-sur-Saône (Ozanon). Cher , la Bertherie près d’Allogny, forêt du Rhin-du-Bois au Montet, vignes de plant fou à Mehun, forêt de Fontmoreau, Mor- thomier, la Chapelle-Saint-Ursin, Marmagne, usages de Cerbois, bois de Soye, bois d’Yêvre, Saulzais-le-Potier, Vesdun, forêt de Saint-Palais. — 131 — 93. R. imitata Déségl., 1. c., vol. 28, p. 120, et extr., p. 24; R. pyriformis Déségl., in Billot exs. (non Swartz); Four- reau, Cat. des pl. du cours du Rhône, p. 75. Exs. Billot, 3588. Cher y route de Bourges à Saint-Palais pic Montaigu, Achères près de la Loge. 94. R. approximata Déségl., in Billotia (1864), p. 37, extr., p. 5, et exs., herb. rosar., n° 51. Puy-de-Dôme , broussailles sur le versant nord du plateau de Mirabelle aux Yergnes près de Riom (Lamotte). 95. R. collina Jacq., Fl. Aust., 2 (1774), p. 58; Bor., Bull. soc. ind. d’Angers (1844), extr., p. 11, Fl. cent., éd. 2, n° 681, éd. 3, n° 862 (part.); Déségl., 1. c., vol. 10, p. 129, extr., p. 89 ; R. canina var . pilosiuscula Ser., in DC., pr. 2, p. 613 (part.) le. Jacq., I. c., tab. 197 opt.î Yonne , Auxerre (Mabile, herb. Déséglise). Cher, bois de la forêt à Saint-Florent ! bois de Charron commune de Marmagne. 96. R. fallaciosa Déségl. ; R. collina Bor. ! Cat. M.-et-L. (non Jacq.). Intermédiaire entre le R . collina Jacq. et le R. Friedlande - riana Bess. Il diffère du R. collina par les aiguillons dégénérant en soies sétacées églanduleuses au sommet des rameaux ; ses pétioles lisses glanduleux non pubescents ; ses folioles à dents composées, velues seulement sur la nervure médiane; ses stipu- les glabres; ses styles glabres ou obscurément hérissés. — Par ses aiguillons , il se rapproche du R. Friedlanderiana , dont il diffère par ses pétioles lisses glanduleux non pubescents; ses folioles non régulièrement doublement dentées à nervure mé- diane seule velue ; ses stipules glabres sur le dos ; ses bractées glabres en dessous ; le tube du calice; ses styles. Maine-et-Loire y Angers (Bureau, herb. Déségl.), 97. R. Lloydi Déségl.; R. collina L loyd, Fl. ouest! (nos Jacq.). — 132 Arbrisseau....; aiguillons des rameaux dégénérant en aiguil- lons fins sétacés églanduleux ; pétioles tomenteux glanduleux, aiguillonnés; 5-7 folioles ovales- arrondies d'un vert sombre et glabres en- dessus , à nervure médiane seule velue, simplement dentées à dents ouvertes et profondes; pédoncules 1-4-9, hispides- glanduleux; bractées ovales-acuminées, glabres en dessus, faible- ment velues en dessous, plus courtes que les pédoncules; divi- sions calicinales longues , spathulées au sommet, glabres et parsemées de glandes sur le dos , deux entières, trois pinnatifides à appendices larges ciliés , longuement saillantes sur le bouton, réfléchies à l’anthèse ; styles velus ; fleur rose ; fruit ; tube du calice ovoïde contracté au sommet, glabre ou hispide à la base. 11 diffère du R. collina Jacq. par ses aiguillons dégénérant en soies sétacées églanduleuses ; ses folioles à côte seule velue, glabres en dessus ; ses divisions calicinales parsemées de glandes sur le dos, à appendices très-larges; — du R. fallaciosa Déségl., par ses pétioles tomenteux glanduleux; ses folioles régulièrement simplement dentées à dents profondes; ses styles velus; ses divisions calicinales parsemées de glandes sur le dos, à appen- dices très-larges ; — du R. Friedlanderiana Bess., par ses ai- guillons dégénérant en soies sétacées, églanduleux au sommet des rameaux ; ses folioles à côte seule velue, simplement dentées; ses divisions calicinales parsemées de glandes sur le dos, à appen- dices larges ; ses styles velus. Loire-Inférieure y Saint-Sébastien (Lloyd, herb. Déséglise). 98. R. Guepini Desv., Fl. Anjou, p. 325; R. collina var. constricta Guépin, Fl. M.-et-L. Maine-et-Loire , Angers, Sainte-Gemmes (Boreau.herb. Déség.). (Je doute que ce rosier soit de cette section, à cause des pédoncules glabres). 99. R, Friedlanderiana Besser,Cat. hort.Crem. (1819), et en. Pod. et Yolh., p. 63; Bor., Fl. cent., éd. 2, vol. 2, p. 180, éd. 3, n° 863, et Cat. M.-et-L., p. 79; Déségl., 1. c., p. 130, extr., p. 90; R. canina var. pilosiuscula Ser., in DC., pr. 2, p. 613 part. ; R. Roffavieri Chabert in Cariot. Cher y forêt de Fontmoreau. — 133 Maine-et-Loire, Angers, Faveraye , Châleaupanne (Boreau , Fl. cent.). 100, R. maerantha Desp., Fl. Sarthe, p. 77 ; Bor., Fl. cent., éd. 2, n° 580, éd. 3, n° 861, Cat. M.-et-L., p. 79; Déség., 1. c., p. 120, et extr., p. 80. Sarthe , La Flèche (Boreau, herb. Déséglise). Maine-et-Loire , Angers (Boreau). Obs. Le R. alha L. n’appartient pas à notre région, il se trouve échappé des jardins çà et là ; il en est de même du jR. lutea Miller. Section VIII. — RUBIGINOSÆ. (a) tomentellæ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION RUBIGINOSÆ (a) TOMENTELLÆ. 1 Feuilles pubescentes en dessous 2 Feuilles glabres en dessous, fleur rougeâtre, styles hérissés, fruit ovoïde-arrondi Blondœana. 2 Feuilles médiocres, ovales-arrondies ; pédoncules gla- bres ; styles hérissés ; fruit arrondi tomentella. Pédoncules glanduleux, tube du calice grêle ellipsoïde, styles glabres, fleur petite rose clair similata. 101. R. tomentella Léman, Bull, philom. (1818), extr., p. 10; Boreau, 1. c., éd. 2, n° 683, éd. 3, n° 865, Catal. de M.-et-L., p. 79; Déségl., Essai monog., p. 52. Mai, juin. — Haies, bois. Cher , C. Indre, Sainte-Lizaigne ! Loir-et-Cher , Salbris ! Puy-de-Dôme , les Vergnes près de Riom (Lamotte, in herb. Déséglise). Allier , Arçon près d’Ebreuil (Lamotte). Saône-et-Loire, Châlon-sur-Saône (Ozanon, herb. Déséglise). Maine-et-Loire , Angers (Boreau, herb. Déséglise), Beaucouzé, Brissac (Boreau, Catal.). — m — 102. R. similata Puget in Déséglise, descrip. de qq. esp. nouv. (4864), in Billotia, p. 38, et extr., p. 6. Exs. Déséglise, n° 24. Il diffère du B. tomentella , par un port plus élancé et moins touffu, ses aiguillons, ses stipules glanduleuses en dessous, ses divisions calicinales glanduleuses en dessous , le tube du calice grêle elliposïde, ses styles glabres, son fruit ellipsoïde. — Il diffère du B. villosula Paill., par ses pédoncules plus longs, his- pides-glanduleux; ses bractées plus courtes que les pédoncules; le tube du calice grêle ellipsoïde, hispide à la base; ses divisions calicinales glanduleuses en dessous; ses styles glabres; sa fleur plus petite, rose clair; son fruit ellipsoïde — Il diffère du B. continua L. et P., par ses aiguillons; ses folioles non ovales aiguës , non glabres en dessus ; ses pédoncules hispides-glan- duleux; le tube du calice grêle ellipsoïde; son fruit ellipsoïde. Hab. — Yonne, Auxerre (Mabile, in herb. Déséglise). 103. R. Blondæana Ripart, in Déségl., monog., p. 93 ; B. trachyphylla Boreau, Le., éd. 3, n° 866,, non Rau. Exs. Déséglise, herb. ros., n° 52. Hab. — Juin. — Haies, bois. Loir-et-Cher , Cour Cheverny (Franchet). Loiret , Maison-Rouge, route de la Chapelle, Saint-Denis-en- Yal (Jullien). Cher , C. Bourges (Ripart), Marmagne, Sainte-Thorette, Mehun, Allouis, Berry, Bouy, le Yerdaux, Chaillot près de Yierzon, carrières du château à Bourges, Saint- Florent. Yonne , Auxerre (Mabile, in herb. Déséglise). Obs. Cette espèce présenterait les formes suivantes que nous ne connaissons qu’imparfaitement ; nous ne leur consacrons pas de numéros spéciaux , sans vouloir pour cela diminuer en rien leur valeur spécifique. 1 0 B. vinetorum Ripart, mss., dont il diffère par ses pétioles plus aiguillonnés, ses stipules dépourvues de glandes en dessous, ses styles obscurément hérissés, sa fleur d’un blanc carné. Cher, vignes de Turly près de Bourges (Ripart), bois des Granges commune de Marmagne ! 2° B. prœteriia Ripart, mss. — Styles velus, fruit arrondi, — 135 — pédoncules lisses ou portant quelques rares soies glanduleuses avortées. Cher, bois de Givray près de Bourges (Ripart). 3° R. semi-glandulosa Ripart, in Crépin, 1. c., p. 20, sine descript. — Pédoncules glabres, styles glabres ou obscurément hérissés, divisions calicinales églanduleuses en dessous. Cher, les Quatre-Vents près de Bourges, Saint-Martin (Ripart), Allouis près de Jarry! bois de Rouet près de Mehun! Allier , haies à la Chassagne près les Gazeriers (Lamotte, herb. Déséglise). (b) glandulosæ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION RUBIG1N0SÆ (b) GLANDULOSÆ. 1 Aiguillons dégénérant en soies sétacées au sommet des rameaux 2 Aiguillons ne dégénérant pas en soies sétacées . . 6 2 Feuilles dépourvues de villosité sur les deux faces . 3 Feuilles pubescentes en dessous 5 3 Divisions calicinales glabres sur le dos, tube du ca- lice glabre insidiosa. Divisions calicinales^ glanduleuses sur le dos, tube du calice hispide 4 i Feuilles ovales-obtuses, irrégulièrement dentées ; styles obscurément hérissés ; fleur rose ; fruit ovoïde dryadea. Feuilles grandes, ovales-elliptiques, doublement den- tées; styles hérissés; fleur purpurine; fruit gros, obovoïde allongé protea. 5 Arbrisseau, pétioles velus glanduleux, feuilles grandes ovales-elliptiques, styles velus, fleur grande d’un beau rose, fruit ovoïde speciosa. Sous-arbrisseau ne formant pas buisson, pétioles chargés de glandes, feuilles vert sombre en des- sus, styles hérissés, pétales purpurins à onglet blanc, fruit ovoïde nemorivaga. 6 Sous-arbrisseau ne formant pas buisson, feuilles ovales, fleur rose, fruit globuleux . . . . . Pugeti. Arbrisseau plus ou moins élevé . 7 7 Fleur d’un rose foncé à odeur suave, feuilles chargées de glandes à odeurde térébenthine, fruit obovoïde. subolida. Fleur d’un beau rose, feuilles à glandes non à odeur de térébenthine .8 8 Folioles larges de trois centimètres au moins. . . Jundzilliana. Folioles dépassant rarement deux centimètres « » flexuosa. — 136 — 104. R. iosidiosti Ripart! mss. ; R. psilophylla Déségl. exs., non Rau. Exs. Déséglise, n° 65. Arbrisseau à aiguillons robustes, dilatés, comprimés à la base, inclinés, ceux des rameaux et tiges florifères, inégaux, épars, les plus robustes dilatés comprimés à la base, inclinés, les plus petits dilatés en forme de disque à la base, droits, dégénérant en soies sétacées églanduleuses ; pétioles hérissés de poils courts à la base, parsemés de glandes fines stipitées, inermes ou fai- blement aiguillonnés; feuilles 5-7 ovales-arrondies ou obtuses, coriaces, glabres, vertes en dessus, glaucescentes en dessous, la côte médiane glanduleuse, les nervures secondaires parsemées de quelques glandes, doublement dentées ; stipules glabres en dessus, parsemées de glandes en dessous, à bords glanduleux; oreillettes aiguës, divergentes ; pédoncules solitaires ou réunis en bouquet peu fourni 2-4-, hispides-glanduleux ; tube du calice petit, ovoïde, contracté au sommet, glabre; divisions calicinales, spathulées au sommet, glabres sur le dos, deux entières, trois pin- natifides à appendices bordés de glandes, saillantes sur le bouton, réfléchies à l’anthèse, non persistantes; styles hérissés; disque conique ; fleur rose ; fruit ovoïde rouge. ïïab. — Mai- juin. — Haies. Cher, Trouy, Grange Saint-Jean (Ripart). •105. R. dryadeti Ripart, mss. Arbrisseau à aiguillons robustes, dilatés à la base, arqués, dégénérant au sommet des rameaux en aiguillons sétacés ; pétioles parsemés de poils courts, plus ou moins chargés de glandes fines stipitées, inermes ou faiblement aiguillonnés ; 5-7 fol. ovales - aiguës, obtuses ou orbicalaires, coriaces, fermes , glabres, vertes en dessus, glaucescentes en dessous , la côte porte des glandes et quelques petits acicules, les nervures secondaires ont quelques glandes sessiles, irrégulièrement dentées, à dents aiguës, pro- fondes , les unes simplement dentées et d’autres doublement dentées; stipules glabres sur les deux faces; oreillettes droites ou divergentes ; pédoncules en bouquet peu fourni, hispides-glandu- leux, courts ; bractées ovales acuminées, glabres, plus longues que les pédoncules ; tube du calice ovoïde , hispide-glanduleux , — 137 — à glandes fines; divisions calicinales spathulées au sommet, glanduleuses sur le dos , deux entières à bords tomenteux, trois pinnatifides à appendices étroits, bordés de glandes, réfléchies à l’anthèse, caduques; styles obscurément hérissés; disque presque plan ; fleur grande rose ; fruit ovoïde, le central obovoïde, d5un beau rouge. Mai, juin. — Bois. Cher , bois des Dames commune de Trouy (Ripart), haies des vignes de Trouy près le bois de Givray ! 106. R. protea Ripart, mss.! Arbrisseau élevé; rameaux à écorce purpurine ou verdâtre, flexueux, retombants; aiguillons dilatés à la base, inclinés, dégé- nérant au sommet en soies sétacées glanduleuses; pétioles par- semés de poils dans le sillon, glanduleux, aiguillonnés en des- sous; 5-7 folioles assez grandes, ovales-elliptiques, vertes en dessus, glaucescentes en dessous, glabres, la côte médiane glan- duleuse et quelques nervures secondaires parsemées de glandes, doublement et simplement dentées à dents secondaires glandu- leuses; stipules longues, glabres, bordées de glandes; oreillettes divergentes; pédoncules très-courts, solitaires ou en bouquet peu fourni, hispides-glanduleux; tube du calice ovoïde, hispide- glanduleux ; divisions calicinales longues, spathulées au sommet, glanduleuses sur le dos, deux entières, trois pinnatifides à appen- dices bordés de glandes, saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle, réfléchies à l’anthèse, caduques; styles hérissés; disque conique; fleur grande, d’un beau pourpre; fruit rouge, obovoïde-aliongé, ce qui lui donne une forme ellipsoïde. Mai, juin. — Haies. Cher, haies des vignes de Trouy près de la Grange-Saint- Jean (Ripart). 167. R. subolida Déségl. , qq. esp. du gen. rosa, inMém. Soc. Acad, de M.-et-L. (1873), vol. 28, p. 124, extr., p. 28; R. terebenthinacea Déségl., Ess. Mon. des rosiers de la France, p. 119 (non Besser). Exs. Déséglise, n° 56. Mai, juin. — Bois. 138 — Saône "et- Loire , Brouhailles près de Louhans (Moniez), Chalon-sur-Saône au bois de Givry (Ozanon). 108. R. Pugeti Boreau, in Déségl., 1. c., vol. 10 (1861), p. 136, et extr., p. 96; Cariot, 1. c., p. 185; Fourreau, Cat. des pl. du cours du Rhône, p. 75; R. fœtida Reuter! Cat. des env. de Genève (1861), p. 72 (non Bast.); R. hispidocarpa Chabert ! in Cariot, 1. c., p. 677, ex exempt, auth! Exs. Déséglise, n°27; Billot (suites), n° 3591. Juin. — Les Bois. Saône-et-Loire, Châlon-sur-Saône bois de Givry (Ozanon). 109. R. nemorivaga Déségl., in Billotia (1864), p. 40, extr., p. 8; Fourreau, 1. c., p. 75; R. setulifera Timb.-Lagr., in litt. ! Exs. Déséglise, n° 26. Mai, juin. — Bois. Cher , forêt de Fontmoreau! 110. R. flexuosa Rau, enum. ros. (1816), p. 127 (non Raff.); Tratt., mon. ros., 2, p. 74; Bl. et Fing., 1. c., p. 634; Rchb., Fl. excurs., 2, no 3989; Boreau, Fl. cent., éd. 2, n° 665, éd. 3, n° 867; Déségl., 1. c., p. 137, et extr., p. 97; Martr. — Don., Fl. Tarn, p. 233; Cariot, 1. c., p. 184; Fourreau, 1. c., p. 75; R. rubiginosa var. flexuosa Lindl.? mon. of. ros., p. 88; Pronv., mon. gen. ros., p. 89?; Desport., ros. gai., p. 82, n° 1935; R. fœtida Bor., Fl. cent., éd. 1 (1840), no 404, excl. syn.; R. coltina var. flexuosa Dumort., 1. c., p. 58. Juin. — Haies, bois. Cher , Flou, Poisieux (Blondeau, 1831, qui la connaissait aussi à Marmagne et la nommait R. montana Yill.), forêt du Rhin-du-Rois! bois de Rouet et de la Touche commune de Me- hun! bois de Marmagne! bois des Dames commune de Trouy! bois du Corpouay près Saint-Eloy-de-Gy ! usages de Cerbois! bois de Galembert! la Servanterie! 111. R. speciosa Déségl , in Billotia (1864), p. 39, extr , p. 7; Fourreau, 1. c., p. 75. — 139 — Exs. Déséglise, n° 25. Unio itin. , année 1839; Billot (suites), n° 3592. Juin. — Bois. Cher, bois de Charron et des Granges commune de Marmagne! bois de Marmagne! bois de Plou (Ripart). i 12. R. J undzilliana Besser! enumPod.etVolh.(1822), p. 46 et p. 67 , ex exempt. auth.f ; Rchb., Fl. excurs., n°4013; Boreau, Fl. cent.., éd. 3, n° 868; Déséglise, in Billot, annot. Fl. de Fr. et d’Allem., p. 126, et Essai monog,, p. 98; Martr. — Don., Fl. Tarn, p. 233; Cariot, 1. c., p. 185; Fourreau, 1. c.. p. 75; R. Jundzilli Besser, Catal. hort. Crem., ann. 1816, p. 117; R. glandulosa Besser, 1. c., ann. 1811, sup. 3, p. 20 (non Bellardi); R. reticulata Kerner, in Œstern. bot. Zeitschrift (1869), n° 11, et extr., p. 8. Exsic. Billot, n° 2262; Déséglise, nos 53 et 53 bis. Juin. — Haies, bois. Cher , Saint-Martin-d’Auxigny (Ripart), Montifaut près de Valio, Roulon et bois de Gérissai commune de Berry , forêt du Rhin-du-Bois, la Servanterie, Yaubut, Saint-Florent. Loir-et-Cher , Gièvres (Franchet, herb. Déséglise). (g) sefiaceæ CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION RUBIGINOSÆ (C) SEPIACEÆ. 1 Aiguillons dégénérant en soies sétacées glanduleuses. 6 Aiguillons ne dégénérant pas eu soies sétacées. . . 2 2 Tube du calice ovoïde ou obovoïde 3 Tube du calice subglobuleux 5 3 Petit arbrisseau, folioles petites ovales-aiguës aux deux bouts, styles glabres, fleur petite blanche, fruit ovoïde agrestis. Arbrisseau assez élevé 4 4 Folioles obovales lancéolées, aiguës aux deux extré- mités ; styles presque glabres ; fleur blanchâtre ou rose clair ; divisions calicinales caduques ; fruit ovoïde allongé sepium. Folioles obovales ou elliptiques; styles hérissés; fleur petite blanc carné ; fruit gros ellipsoïde, couronné par les divisions calicinales Cheriensis , — 140 — 5 Pétioles glanduleux aiguillonnés, styles hérissés, fleur blanche, fruit globuleux . virgultorum. Pétioles glanduleux, inermes ou faiblement aiguil- lonnés ; styles velus ; fleur petite, rose ; fruit sphé- rique. Jordani. 6 Folioles ovales elliptiques, pédoncules hispides glandu- leux, styles hérissés, divisions calieinales glandu- leuses sur le dos, tube du calice ovoïde, fleur rosée, fruit ovoïde. . . . . . . subdola. Folioles arrondies ou obtuses; pédoncules lisses; tube du calice petit, globuleux ; divisions calieinales, glabres sur le dos, bordées de glandes ; styles très- hérissés ; fleur blanche ; fruit globuleux. . . . Biturigensis. 113. R. sepium Thuil., Fl. Par. (1799), p. 252; Bast., Fl. M.-et-L. (1809), p. 189; Boreau, Fl. cent., éd. 2, n° 685, éd. 3, n° 870 et Catal. M.-et-L., p. 80; Déséglise, 1. c., vol 10, p. 143, extr., p. 103; Lloyd, FL Ouest (1868), p. 177; Pérard, Catal. Montluçon, p. 82; R. canina var. sepium DC., Fl. fr. , 4, p. 447; R, sepium var. rosea Desv., journ. bot. (1813), 2, p. 116. Icon. Bedouté, les Roses (1824), livr. 22, c. Exsic. Reichenbach, n° 1898; Fries, herb. norm., fasc. 10, n° 51 ; Billot, 1871 et 1871 bis, ter, qualer; Seringe, n° 47; Dé- séglise, n° 30. Juin, juillet. — Haies, bois. Ce rosier est C. dans tout le bassin de la Loire. Var. pubescens Rapin, folioles pubescentes en dessous ainsi que le pétiole. Allier, Arçon près d’Ebreuil (Lamotle, herb. Déséglise) . 114. R. agrestis Savi, Fl. Pise (1798), 1, p. 475 (non Gmel); Bor., Fl. cent., éd. 3 (1857), n° 871, et Cat. M.-et-L., p. 80; DéségL, in Billot, Ann. Fl. de Fr. et d’Allem., p. 127, Essai mon., p. 104; R. sepium var. parviflora Bast., Sup. Fl. M.-el-L., p. 31; Pérard, Cat. de Montl., p. 82; R. sepium var. alba Desv., journ. bot. (1813), 2, p. 116; R . sepium var. agrestis Carion, Cat. S.-et-L. (1859). p. 42; R. sepium v ar. myrti folia Thory, prod., p. 114; R. myrti folia Haller fils, in Schleicher, Catal, plant. Helv. exsiccatarum, ab anno 1794 et seqq., sine descript, Icon. Pollini, Fl. Veron., tab., 2, f. 4; Redouté, les Roses (1824), livr. 37, d. — 141 — Exsic. Billot, no 2263; Déséglise, n° 33; Seringe, n° 10! Juin. — Lieux pierreux et bois. Espèce assez vulgaire dans tout le bassin de la Loire. 115. R. virgultorum Ripart, in Billotia (1864), p. 44, extr., p. 12. Exsic. Déséglise, n1 32. Mai, juin. — Haies et bois. Cher , Bourges (Ripart) , Berry , Valio , Saint-Eloy-de-Gy , Mehun, la Chapelle-Saint-Ursin, Quincy. Saône- ei- Loire , Chalon-sur-Saône (Ozanon). Allier , Les Gazeriers (Lamotte). 116. R. Cheriensis Déséglise, in Billotia (1864), p. 45, extr., p. 13. Exsic. Déséglise, n° 54. Mai, juin. — Broussailles, haies. Cher, carrières de la Chapelle-Saint-Ursin. 117. R. J or dan i Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 146, extr., p. 106; R. rubiginosa var. glabra Rau, enum. rosar., p, 137 ; Boreau, FL cent., éd. 3, vol. 2, p. 757; R. graveolensxar. nuda Grenier, FL juras., p. 249? (non Gr. et Godr.). Juin. — Broussailles, haies. Yonne, Auxerre (Mabiie, herb. Déséglise). Loire , Lupé (Bouilu, herb. Déséglise). Puy-de-Dôme , escarpements de la route de Clermont à Bordeaux près de Clermont. 118. R. subdola Déséglise, mss. ! R. Klukii Boreau, 1. c., éd. 2, n° 684, éd. 3, n° 869 (non Besser) ; Déséglise, 1. c., p. 140, extr., p. 100. Exs. Billot, n° 1665!; Déséglise, herb. ros., n° 29! Arbrisseau droit, élevé; aiguillons assez nombreux, dilatés à la base, droits, inclinés ou arqués, dégénérant en aiguillons sétacés, les uns terminés par une glande, les autres églanduleux ; pétioles lisses ou parsemés de poils courts, chargés de glandes, aiguil- lonnés en dessous; 5-7 folioles toutes pétiolées, la terminale arrondie au sommet, rétrécie à la base ou aiguë aux deux extré- — 142 — mités, ovales-elliptiques, ovales-aiguës, quelques folioles infé- rieures subobtuses, coriaces , rudes au toucher, glabres, d'un vert luisant en dessus , il y a aussi quelques folioles portant à la face supérieure des glandes éparses, nervures saillantes et un peu parsemées de poils courts , couvertes de glandes, doublement dentées, à dents glanduleuses; stipules étroites, les unes glabres sur les deux faces, et d’autres glabres en dessus, plus ou moins \ arseirîées de glandes en dessous, ciliées-glanduieuses ; oreil- lers aigu"s, divergentes; pédoncules hispides-glanduieux munis de bractées v vales acuminées, glabres en dessus, glanduleuses en d ssous, boréées de glandes, égalant ou dépassant les pédon- cules; tube du car’ce ovoïde contracté au sommet, glabre , his- pide à la base ; divis Ans calicinales terminées en pointe, bordées de glas des, glandulei ses sur le dos , deux entières, trois pinna- tifides è appendices éti its, bordés de glandes , saillantes sur le bouton, plus courtes que la corolle , réfléchies à l’anthèse, puis redresi ées, couronnant 1 ' fruit avant la maturité, non persis- tantes; styles hérissés; o squeplan; fleur grande rosée ; fruit ovoïde , arrondi à la base, u : peu atténué au sommet. Juin. — Haies. Ch r, grand chemin de Bourges à Soye (Tourangin), haies des vignes de la Chapelle-Saint-Ui sin, la Servanterie près de Mehun. L iret , bois de l’Isle près d’Crléans (Jullien). 1 orme, Auxerre (Mabile). Obs. M. Boreau dans sa Flore du centre indique les localités su r vantes : Indre, Châteauroux, Déols. Haute-Vienne , La Chapelle près de Limoges. Vienne , Vandœuvre. Maine-et-Loire , Lué, Beaucouzé. 119. R. Biturigensis Boreau! Fl. cent., éd. 2 (1849), v. 2, p. 630, éd. 3, n» 635; Déségl., 1. c., vol. 10, p. 145, extr., p. 105. Exs. Schultz, no 1445, et herb. normal., n° 44; Déséglise, n° 34. Mai, juin. — Haies des lignes. Cher, C. autour de Bourges! La Chapelle-Saint-Ursin ! — 143 — (d) yeræ rubiginosæ. Rubiginosæ Déségl., in the natur. (1865), p. 313, part.; Rubiginosæ b. micranthœ , c. suavifoliœ Crépin, 1. c., 244, 245, part. r„CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION RUBIGINOSÆ (d) VERÆ RUBIGINOSÆ. 1 Aiguillons dégénérant au sommet des rameaux en soies sétacées 2 Aiguillons ne dégénérant pas en soies sétacées . . 5 2 Styles hérissés 3 Styles velus ou glabres I 3 Feuilles ovales arrondies, pédoncules hispides glandu- leux, fleur rose, fruit arrondi rouge sanguin . . Apricorum. Feuilles ovales, pédoncules hérissés d’aiguillons en forme de soie, fleur petite rose, fruit ovoïde rouge-orangé couronné par les divisions calici- nales comosa. i Arbrisseau élevé, styles velus, pédoncules ordinaire- ment réunis en bouquet, fleur d’un rose vif, fruit ovoïde arrondi umbellata. Petit arbrisseau, aiguillons longs inclinés ou droits, styles glabres , fleur petite rose , fruit ovoïde rouge sylvicola. 5 Styles glabres 6 Styles hérissés 11 6 Rameaux floraux grêles, allongés, inermes ; fleur rose operta. Rameaux floraux aiguillonnés 7 7 Petit arbrisseau, folioles très-petites, tube du calice petit ovoïde , fleur très-petite rose , fruit petit ovoïde arrondi diminuta. Arbrisseau plus ou moins élevé 8 8 Tube du calice ovoïde 9 Tube du ca’lice oblong ou subglobuleux 10 9 Feuilles ovales, fleur rose permixta. Feuilles elliptiques, fleur rose clair micrantha. 10 Tube du calice subglobuleux, folioles ovales, fleur rose, fruit arrondi rouge sanguin septicola. Tube du calice oblong, feuilles petites ovales-ellip- tiques, fruit petit ovoïde rouge Lemanii. Tl Styles hérissés ; feuilles ovales, parsemées de glandes en dessus ; tube du calice hérissé de soies ; fleur rose, ongl. blanc ; fruit gros, ovoïde arrondi; ar- brisseaux à aiguillons nombreux, les plus petits droits echinocarpa. — 144 — Styles velus ; feuilles petites, arrondies églanduleuses en dessus ; tube du calice très-petit, subglobu- leux, glabre ; tleur rose foncé ; fruit globuleux ; petit arbr isseau à aiguillons grêles , longs , presque droits rotundifolia. 120. R. Apricorum Ripart ! in Crép. , 1. c. , p. 24 et p 72, sine déscript. ; R. rûbigifiosa Auct., pr. part.; R. ru- biginosa L. Mant., 564, pr. part. Exs. Billot (suites), n° 3595 ; Wirtgen, no 81 ? ; Fries, herb. norm., fase. 3, n° 41 ? Arbrisseau élevé, touffu; rameaux chargés d’aiguillons nom- breux, robustes, dilatés, comprimés à la base, crochus ou courbés en faulx,roussâtres ou blanchâtres, dégénérant souvent au sommet des rameaux en aiguillons fins sétacés ; pétioles pubescents , glanduleux , aiguillonnés en dessous ; 5-7 folioles médiocres , ovales-arrondies, ovales-elliptiques, parsemées de poils apprîmes en dessus, chargées en dessous de glandes fauves odorantes, à nervures velues , principalement la côte, doublement dentées à dents glanduleuses; stipules étroites, glabres en dessus, glandu- leuses en dessous, bordées de glandes; oreillettes aiguës diver- gentes ; pédoncules solitaires ou en corymbe peu fourni, hispides- glanduieux, munis de bractées ovales acuminées, glabres sur les deux laces ou glabres en-dessous, parsemées de quelques rares glandes en dessous, à bords glanduleux, plus longues que les pédoncules; tube du calice petit, ovoïde, contracté au sommet, glabre ou hispide à la base ; divisions calicinales glanduleuses sur le dos, spathulées au sommet, deux entières, trois pinnati- fides à appendices courts , bordés de glandes , saillantes sur le bouton, réfléchies à l’anthèse, puis redressées, caduques ; styles très-hérissés; disque presque plan ;- fleur rose ; fruit arrondi, d’un rouge sanguin à la maturité. Juin, juillet. — Haies, bois. Cher , la Chapelle -Saint-Ursin (Ripart). 121. R. comosa Ripart, in Schultz, Arch. de la Fl. de Fr. et d’All. (1852), p. 254; Déségl., Ess. mon. in Mém. ac. de M.-et-L., vol. 10, p. 153, extr., p. 113; R. rubiginosa var. comosa Dumort., ros. Fl. belge, p. 54; R. rubiginosa Un., herb. ! (non Mant.). Exs. Schultz, herb. norm. n° 46! Reliquiæ Mailleanæ, n°603; Déséglise, n° 35 ; Billot (suites), n° 3596, 3597 ; Seringe, n° 7 ? no 40? Juin, juillet. — - Haies. Cher , Bourges (Bipart), A. G. dans le département. Puy-de-Dôme, Vignes de Coudes (Lamotte). Loiret , Orléans (Jullien). 122. R. umbellata Leers, Fl. herb. (1775), p. 117 et p. 286; Boreau, 1. c., éd. 2, vol. 2, p. 181, éd. 3, n° 874; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 151, extr., p. 111 ; R. rubiginosa var. umbellata Lindl. ; R. tenuiglandulosa Mérat, Fl. Par. (1812), p. 189? Exsic. Wirtgen, n° 79, n® 470. Espèce A. C. dans le bassin de la Loire. 123. R. permixta Déséglise, 1. c.,vol. 10, p. 147, extr., p. 107 ; R. rubiginosa a vulgaris Rau, enum. rosar., p. 130 ; R. micrantha var. permixta Dumort. ; Grenier, Fl. juras., p. 251. Exsic. Déséglise, n° 72. Juin, juillet. — Haies et bois. Maine-et-Loire , Champigny-le-Sec (Boreau, Loiret , Orléans (Jullien). Cher , G. Allier , les Gazeriers, Gannat (Lamotte). Saône-et-Loire , Chalon-sur-Saône (Ozanon). 124. R. septicola Déséglise, 1. c., p. 149, extr., p. 109; R. rubiginosa Auct., pr. part.; R. micrantha y ar. septicola Grenier, 1. c. Exsic. Déséglise, n» 55; Billot (suites), n° 3596 bis, no 3725; Wirtgen, n° 80; Schultz, herb. norm., n° 45. Juin, juillet. — Haies, bois. Espèce C. dans tout le bassin de la Loire. 125. R. opertaPuget, mss. Arbrisseau assez élevé ; rameaux floraux sarmenteux, înermes ou munis au sommet de quelques petits aiguillons aciculaires ; les aiguillons des vieilles tiges forts, très -dilatés à la base ; pé- 10 — m — tioles parsemés de poils en dessus , fortement aiguillonnés en dessous, glanduleux; 5-7 folioles larges, pétiolées, ovales, quelques-unes obovales ou arrondies, glabres , couvertes en dessous de glandes pellucides, à nervure médiane velue, double- ment dentées à dents secondaires terminées par une glande ; stipules larges , les inférieures seules glanduleuses en dessous à oreillettes aiguës un peu divergentes ; pédoncules solitaires ou en corymbe, hispides-glanduleux, portant à leur base de petites bractées glabres plus courtes qu’eux ; tube du calice ellipsoïde, lisse ou un peu glanduleux à la base ; divisions calicinales, deux entières, trois pinnatifides, bordées de glandes, réfléchies à l’anthèse, caduques 5 styles courts, glabres ; disque peu saillant ; fleur rose ; fruit ovoïde. Juin, juillet. — Haies, bois. Cher , Rhin-du-Bois, Roulon commune de Berry, Boursac près d’Allogny, bois de Rouet, commune de Mehun. 126. R. echinocarpa Ripart, ap. Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 150, extr., p. 110; R. rubiginosa var. echinocarpa Grenier, 1. c., p. 249. Juillet. — Haies. Cher , haies des vignes de Couët près de Mehun (Ripart). Indre , haies des vignes de Sainte-Lizaigne! Loir-et-Cher , haies des vignes de la Buissonnière, commune de Maray ! 127. R. sylvicola Déségl. et Ripart, in Mém. Soc. Acad, de M.-et-L., vol. 28 (1873), p. 122, extr., p. 26. Mai, juin. — Buissons, bois. Cher , petit bois aux Loups dans les vignes de la Chapelie- Saint-Ursin. 128. R. micrantlia Smith, Engl. bot. (1812), vol. 35, tab. 2490 (non I)C); R. nemorosa Libert, in Lejeune, Fl. Spa (1813), 2, p. 311; Boreau, Fl. cent., éd. 2, n° 686, éd. 3, n° 872, Catal. M.-et-L., p. 80; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 154, extr., p. 114; R. nemoralis Léman. Juin. — Haies. A. G. dans le bassin de la Loire. 147 129. R. diminuta Boreau, in Litt. ! Rt micrantha Boreau, FL cent., éd. 2, vol. 2, p. 182, obs., éd. 3, n° 876 (non Smith); Déséglise, 1. c., p. 155, extr., p. 115. Juin, juillet. — Broussailles. Haute-Vienne , Saint-Hilaire, Bonneval (Lamy). Cher , Brécy, carrières de la Chapelle-Saint-Ursin , Fontiley commune de Berry. Puy-de-Dôme , Saint-Pardoux (Lamotte), Saint-Nectaire (Lamy). 130. R. Lemanii Boreau, Fl. cent., éd. 3, n° 875, et Catal. M.-et-L., p. 80; Déséglise, 1. c., p. 142, extr., p. 102; R. hystrix Léman (non Lindley). Juin. — Bois, broussailles. Loiret , bois de la Caille près de Tigy! Maine-et-Loire , indiqué comme C. par M. Boreau, Catal. Cher , C. Allier , Montluçon, colline de l’Abbaye, bois de la Brosse (Pé- rard, Catal.). M. Boreau, dans sa Flore du centre, indique cette espèce C. 131 . R. rotundifolia Rchb, Fl. excurs.,n° 3981 ; Boreau, Fl. cent., éd. 3, n° 877; Déséglise, 1. c., p. 156, extr., p. 116. Juin, juillet. — Broussailles. Nièvre , Mont-Sambert (Boreau, Fl. cent.). Loir-et-Cher , Beaumont (Franchet). Loiret , la Caille près de Tigy ! Section IX. — TOMENTOSÆ. CLEF ANALYTIQUE DES ESPÈCES DE LA SECTION TOMENTOSÆ. 1 Folioles simplement dentées 2 Folioles doublement dentées 3 2 Rameaux floraux p-ubérulents, fleur rose vif, fruit d’un beau rouge, ovoïde ou subglobuleux . . micans. Rameaux floraux non pubérulents , fleur rose, fruit rouge subglobuleux cinerascens. 3 Folioles églanduleuses en dessous. ..... 4 Folioles plus ou moins parsemées de glandes en dessous, ... .7 4 Tube du calice globuleux, fleur rose pâle, fruit subglobuleux Tube du calice ovoïde 5 Fleur rose, pétales ciliés à la base, fruit globuleux rouge brun Pétales non ciliés à la base . . 6 Fleur d’un rose pâle, divisions calicinales caduques, fruit ovoïde allongé ......... Fleur rose, divisions calicinales persistantes, fruit gros globuleux 7 Styles glabres, feuilles à odeur de térébenthine, fleur rose clair Styles yelus ou hérissés. . . . . . . . . 8 Styles velus Styles hérissés ; folioles ovales, lancéolées, pubes- centes sur les deux faces ; fleur rose. . . . 9 Folioles larges, pubescentes , nervures plus ou moins chargées de glandes visqueuses odo- rantes ; fleur grande, rose ; divisions calicinales non persistantes . ... ... . . . . Folioles médiocres , finement velues , à villosité brillante en dessous ; pétales d’un beau rose, jaunes à l’onglet ; fruit arrondi, rouge ; divisions calicinales persistantes subglobosa. 5 mollis. 6 tomentosa. Andrzeiouskii. fœtida. 8 9 cuspidatoides. terebenthinacea. resinosoides. 132. K. cinerascens Dumort., Fl. belgica (1827), p. 93; Déséglise, Révis. ’sect. toment., p. 31 ; Crépin, primit. monog. rosar. (1869), p. 75; R. pellita Ripart, in lilt. Exsic. Wirtgen, n° 78. Mai, juin. — Haies, bois. Deux- Sèvres j Rochers de l’Argenton (Boreau, herb. Désé- glise). Haute-Vienne , Rochechouard (Lamy, herb. Déséglise). Cher , Gérissai, les Aix-d’Angillon (Ripart), forêt de Yierzon! forêt d’Allogny! forêt du Rhin-du-Bcis au Dragon! forêt de Fontmoreau ! Graire ! Turly ! bois de Contremoret près de Bourges ! Sarthe , Le Mans (Boreau, herb. Déséglise). Saône-et-Loire , Autun (Carion). Obs. J’ai reçu un rosier de M. Ripart, sous le nom de R. pel- lita Ripart, que je ne vois pas à séparer du R. cinerascens Du- mort.; voici la note qui accompagne l’étiquette pour l’espèce pro- posée par M. Ripart : « Il a été confondu jusqu'à présent avec le R. subglobosa dont » il diffère d'une manière très-tranchée par ses folioles à dents — 149 - » simples et jamais glanduleuses. Les pétioles aussi sont dé- » pourvus de glandes ou n’en présentent que rarement. Les » fleurs sont d’un blanc rosé. C’est un arbrisseau de moyenne » grandeur à rameaux droits et seulement un peu arqués au » sommet. Les aiguillons sont forts, robustes, dilatés à la base et » un peu en faulx ; la couleur du feuillage rappelle celui du y> R. subglobosa » (Ripart, in litt., 23 février 1873). 133. R. micans Déséglise, mss.; R. velutina Chabert, in Cariot, étud. des fleurs (1865), 2, p. 677 (non Clairv.). Arbrisseau élevé de 1-3 mètres, touffu ; rameaux tombants, flexueux, les rameaux floraux ont une pubescence blanchâtre; aiguillons droits horizontaux, dilatés à la base en forme de disque; pétioles veloutés canaliculés, munis de quelques rares glandes fines et de quelques petits aiguillons en dessous; 5-7 fo- lioles veloutées à villosité brillante , ovales-elliptiques ou ovales- aiguës, d’un vert cendré en dessus, simplement dentées, à dents ciliées; stipules étroites, à oreillettes aiguës, un peu divergentes, pubescentes en dessous, à bords ciliés-glanduleux; pédoncules solitaires ou en bouquet, poilus et hispides-glanduleux, villosité disparaissant avec l’âge, munis de bractées veloutées, ordinaire- ment plus longues que les pédoncules; tube du calice ovoïde, contracté au sommet, ce qui lui donne plutôt une forme subglo- buleuse, un peu hispide à la base; divisions calicinales spathulées au sommet, pubescentes parsemées de glandes fines sur le dos, deux entières, trois pinnatifides, réfléchies à l’anthèse, caduques, plus courtes que la corolle; styles hérissés; disque plan; fleur d’un rose vif; fruit d’un beau rouge, ovoïde ou subglobuleux. Mai, juin. — Haies, bois. Cher , haies des vignes de Couët près de Mehun ! bois de Mar- magne! 134. R. fœtida Bastard, sup. Fl. M.-et-L. (1812), p. 29; Boreau, Fl. cent., éd. 2, n° 688, éd. 3, n° 878, Catal. M.-et-L., p. 80; Guépin, sup. Fl. M.-et-L. (1842), p. 42 ; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 157, extr., p. 117; R. rubiginosa var. 4 fœtida Des- vaux, obs. (1818), p. 156? Mai, juin. — Haies, — 150 — Maine-et-Loire , colline Ardenai (Bastard, 1810, herb. DC.), Angers, Rablai (Boreau, herb. Déséglise), Chalonnes, Saint- Aubin-de-Luigné, la Haie-Longue (Boreau, Catal.). Sarthe, Saint-Calais (Boreau, Fl. cent.). Calvados , bois de Manerbe près de Lisieux! Vendée , Napoléon-Vendée (Lloyd). Mayenne , Belgeard, Grenhart (Boreau, herb. Déséglise). 135. R. terebenthinacea Besser, enum. Pod. etVolh., p. 21 etp. 61; Boreau, Fl. cent., éd. 2, n« 689, éd. 3, n° 879. Juin. — Bois. Yonne, bois du Bouchard près d’Irancy (Boreau, Fl. cent.). 136. R. cuspidatoidesCrépin, in Scheutz, stud. ofv. de Skand. Arten. af Slag rosa (1872), p. 37; R. cuspidata Auct. Gall. (non Bieb); R . Seringeana Godr., Fl. Lorr., éd. 2, vol. 1, p. 255. Juin, juillet. — Haies, bois. Ce rosier est C. dans tout le bassin de la Loire. Var. /3. Tous les caractères du R. cuspidatoides, dont il diffère par ses rameaux floraux poilus au sommet, les pétioles blan- châtres à tomentum feutré, les folioles à villosité plus abondante et brillante, les tiges florales sont inerm.es ou peu aiguillonnées dans mes échantillons, styles obscurément hérissés. R. floccida Déséglise, mss. Juin. — Bois. Cher , bois des Granges commune de Marmagne, forêt d’Allogny. 137. R. tomentosa Smith., Fl. brit. (1800), 2, p. 539; Boreau, Fl. cent., éd. 2, n° 690, éd. 3, n° 881, et Catal. M.-et-L., p. 80; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 122, et révis. sec. toment., p. 28; Pérard, Catal. Montluç., p. 82; R. insidiosa Grenier! R. eriosa Ripart., in litt. ! Juin, juillet. — Haies, bois. Cette espèce est A. C. dans le bassin de la Loire. 138. R. subglobosa Smith, Engl., Fl. (1824), 2, p. 384; Boreau, 1. c., éd. 2, n° 691, éd. 3, n° 882, et Catal. M.-et-L., p. 80; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 163, extr., p. 123; R. villosa Bast., 1. c. , p. 188 (non Lin.)*, Desvaux, Fl. Anjou (1827), p. 326. Juin, juillet. — Haies, bois. Cette espèce est A. C. dans le bassin de la Loire. 139. R. Andrzejiouskii Steven in Besser, Catal. hort. Crem. (1811), sup. 3, p. 19; Boreau, 1. c., éd. 3, n° 883; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 124 et révis. sect. toment., p. 35. Juin. — Bois. Cher , forêt du Rhin-du-Bois, Contremoret près de Bourges, pic de Montaigu, Saint-Florent, forêt de Vierzon. Saône-et-Loire, Châlon-sur-Saône (Ozanon). 140. R. mollis Smith, Engl. bot. (1812), tab. 2459; R. mollissima Fries, novit., éd. 2 (1828), p. 151; Boreau, 1. c., éd. 3, n° 884; Déséglise, 1. c., vol. 10, p. 165, extr., p. 125, révis. sect. toment., p. 36; R. Andrzeiouskii Boreau, 1. c., éd. 2, n« 692 (non Besser). Juin, juillet. Puy-de-Dôme , Murol près du lac Chambon, Mont-Dore (Lamy, herb. Déséglise). Nièvre, entre Planchez et Moux (Boreau, herb. Jaubert). Saône-et-Loire, Autun à Parepas (Boreau, Fl. cent.). 141. R. resinosoides Crépin ; R. resinosa, Boreau, 1. c., éd. 3, n° 885 (non Sternb.); Déséglise, 1. c., vol, 10, p. 166, et révis. sect. toment., p. 38 ; R. pomifera Lee. et Lam., Catal. du plat, centr., p. 150 (non Herm.). Juin, juillet. — Région des montagnes. Chaînes des Monts-Dores et des Monts-Dômes (Boreau, FL cent.). Loire , Planfoy (Chabert). Genève , 10 mars 1815. A. Déséglise. 152 — ÉNUMÉRATION DES PLANTES PHANÉROGAMES ET DES FOUGÈRES OBSERVÉES DANS LE CANTON DE LIMOGNE (Lot). Le canton de Limogne est un des trois cantons les plus méri- dionaux du département du Lot. Situé à l’extrémité sud-est de l’arrondissement de Cahors, sur les limites de l’Aveyron et du Tarn-et-Garonne, il est borné, en outre, par les cantons de Lalbenque, Saint-Géry et Cajarc. Il est baigné dans sa partie septentrionale par le Lot qui sillonne capricieusement, entre Calvignac et Cénevières, une plaine fertile et relativement éten- due, bordée d’escarpements arides et de coteaux ombragés. La commune de Saint-Martin se trouve sur la rive droite du fleuve qui l’isole du reste du canton. Dans sa plus grande étendue, le canton fait partie du plateau calcaire appelé Causse. Les communes de Lugagnac, Limogne, Yaraire, Concots et Saillac sont en entier sur ce terrain ; les autres y adhèrent toutes par quelques points. Mais tandis que les communes riveraines, Cénevières, Calvignac et Saint-Martin, offrent à l’explorateur de vastes terrains d’alluvion, celles de Yidaillac, Beauregard, Promilhanes et Laramière comprennent surtout des terrains argilo-calcaires, ou argileux, sans mélange de chaux ; cette composition de leur sol leur donne un aspect parti» ticulier qui les distingue au premier coup d’œil. On comprendra, par ce rapide aperçu géologique que je ne puis, à mon grand regret, faire plus savamment exact, combien le canton de Limogne offre de ressources au botaniste studieux et attentif. Mais si l’on considère encore que l’altitude des différents points varie entre 250 et 400 mètres , que le pays , surtout dans la région du Lot, est entrecoupé de ravins profonds qui lui — 153 — donnent un aspect des plus sauvages et des plus pittoresques, on pensera que la variété des terrains n’est pas la seule cause domi- nante et que l’explorateur est redevable de bien des richesses végétales à ces différences de hauteur, et, surtout, à ces brusques accidents du sol qui lui rendent les courses si pénibles. La contrée est d’ailleurs percée, en tous sens, de routes su- perbes et parfaitement entretenues, grâce à l’abondance des ma- tériaux et à la sollicitude d’une administration éclairée. Ce dernier avantage , très-agréable assurément pour ceux qui voyagent en voiture, touche peu l’amant de Flore , dédaigneux des grands chemins, et que les régions les plus hérissées d’obsta- cles n’effraient pas , lorsqu’il s’agit de faire la cour à sa déesse favorite. Le pays est généralement sec et dénudé. Mais ce n’est pas au botaniste de s’en plaindre. N’a-t-il pas mille choses intéressantes à découvrir au milieu de ces rocs usés par les orages et qui se rencontrent si abondants dans les pâtures ? Ici le Convolvalus ccmtabrica étale ses tiges flexueuses et ses fleurs villeuses d’un rose superbe ; le Spirœa obovata épanouit, dès le mois d’avril, ses grappes odorantes d’un blanc si pur; là, 1 e Nar tissus juncifolius, qui dore presque tous les coteaux , prodigue son suave parfum ; plus loin, s’accroche au rocher le joli Jasminum frulicans et, du sommet d’un roc abrupt, s’élancent les élégantes arêtes du Stipa pennata et les épis soyeux du Melica Magnolii; tandis que, plus modeste, mais non moins aimable, Y Helianlhemum pulveru - lentum tapisse de ses fleurs de neige les pentes les plus rapides. Attiré par toutes ces richesses, le botaniste enthousiasmé s’élance pour les recueillir; alors sa joie ne se contient plus. Dans ces friches empierrées où la marche est fatigante, où le pied glisse à chaque instant sur les débris calcaires et où l’œil inexpérimenté ne voit que sécheresse et stérilité, son regard exercé remarque : Centaurea montana aux fleurs d’azur ; les Helianthemum j Ranunculm gramineus , Astragalus monspessulanus , Saponaria ocymoïdes ; [Orchis fusca , simia, galeaia; Anthericum liliago , Pyrethrum corymbosum,Melilotus neapolitana , charmant bouquet naturel qui n’a rien à envier pour la grâce et l’éclat des couleurs à ceux qu’on fait naître, à grands frais dans les jardins. Si le hasard de l’herborisation nous a conduit dans le voisinage du Lot, vers Calvignac, après avoir descendu des collines boisées couvertes de Pistacia lerebinthüs , Conaria myrtifolia , Coronilla emerus , parcouru des vignes où croissent les Vicia serrati folia, Linaria pyrenaïca , nous arrivons à Calvignac, et, sur les rochers du Calvaire , à cinquante mètres environ à pic au-dessus du Lot, nous recueillons : Alyssum macrocarpum , Silene saxifraga , Alsine mucronata ; Dianthus caryophyllus, et tantd’autres espèces présentant le plus haut intérêt. Je ne veux pas abuser de la patience de mes confrères en leur détaillant ici, sans ordre, les espèces qu’ils retrouveront classées plus loin. J’ajoute seulement , pour ce qui concerne le terrain argileux, qui forme la lisière méridionale du canton, que la flore y est pauvre et ne rappelle guère à mon souvenir que JSarcissus poêlions , Avena tennis et OEnanthe pimpinelloïdes. J’ai adopté pour l’énumération qui suit l’ordre méthodique , comme plus propre à faire saisir, d’ensemble, le véritable caractère de la végétation dans cette partie du Lot et l’importance botanique du point exploré. Il ne faudrait pas m’attribuer l’intention de donner un catalogue raisonné des plantes du canton de Limogne. Quinze mois d’herborisations, même le plus activement dirigées, ne suffiraient pas pour mener à bien un ouvrage aussi sérieux, et je suis loin d’avoir consacré à la botanique tous mes loisirs. On ne trouvera ici qu’un recueil de notes destinées à appeler l’attention des botanistes sur la flore d’une région encore imparfai- tement connue, et qui mérite d’être visitée. On pensera peut-être que j’aurais pu me dispenser de noter les plantes communes à tous les pays. Telle n’est pas mon opinion. Sans partager entièrement l’avis de ceux qui disent qu’il n’y a point de vulgarités , que chaque contrée a ses espèces particu- lières, et que les plantes les plus répandues sont des raretés propres chacune à la région spéciale qu’elle habite, je ne connais guère de plantes, à de très-rares exceptions près, qu’on puisse appeler vulgaires, dans le sens absolu du mot. Un point de vue qui a bien son intérêt , c’est de constater dans la liste l’absence d’un certain nombre de ces espèces qui se rencontrent partout. Cette énumération est très-incomplète : des recherches ulté- rieures y nécessiteront de nombreuses additions. L’étude des - 155 - genres critiques donnera lieu à des observations pleines d’intérêt. Les Rubus, par exemple , font ici complètement défaut ; d’où il. ne faut pas conclure que les pieds de l’explorateur sont complè- tement à l’abri des obstacles désagréables opposés à la marche par cette incommode rosacée. Quant aux Rosa , j’ai comparé mes échantillons avec ceux de mon herbier provenant de MM. Puget et Boullu , et je n’ai cité que ceux que j’ai pu déterminer avec certitude. Mais il existe, en ce genre, dans le canton de Limogne tout un monde de nouveautés qui attendent leur Déséglise. Je n’ai parlé que pour mémoire des Hieracium qui, du reste, n’abon- dent pas dans le pays. Les notes qui suivent ne sont pas le fruit seulement de mes observations personnelles. M. l’abbé Bousquet, alors vicaire à Limogne, aujourd’hui (1876) curé à Saint-Martin, a bien voulu m’accompagner souvent dans mes herborisations. Il continue de parcourir le pays avec succès. Je dois aussi d’utiles renseignements à M. Bras, médecin à Villetranche-d’ Aveyron, et à M. Fraysse, médecin à Limogne. Qu’il me soit permis d’exprimer ici à ces Messieurs ma bien vive reconnaissance. Je communiquerai à la Société la liste des découvertes ulté- rieures qui concerneront le canton de Limogne. EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS. G. commun, a. c. assez commun, c. c. très-commun, p. c. peu commun, r. rare, a. r. assez rare, r. r. très-rare. Ces signes placés devant un nom de lieu se rapportent à la localité désignée après. Mis à la suite des indications relatives à une espèce, ils concernent la flore générale. 1 Clematis vitalba L., c. Obs. — Je n’ai vu des environs de Limogne que la variété dissecta. 2 Thalictrum montanum Wallr. Coteaux secs calcaires, c. Li- mogne. Obs. — Une forme plus haute qui croît dans la gorge du ruisseau de Calvignac, au milieu des prés humides, au-dessous de Peyrelevade, pour- rait bien appartenir à une autre espèce, au Th. majus Jacq., par exemple. — 156 — 3 Anemone Pülsatilla L., r. r. Limogne, Crégols. Obs. — C’est dans cette dernière localité que je rencontrai pour la pre- mière fois cette superbe renonculacée, le 3 mai, à moitié route entre Crégols et Lugagnac. M. Fraysse m’en apporta aussi quelques pieds cueillis dans une autre partie de la même commune. J’eus enfin l’heureuse chance „ de la rencontrer, rara civis, à environ 1500 mètres de Limogne. 4 Adonis autumnalis L., r. r. Limogne. 5 A. flammea Jacq., r. Limogne, route de Cénevières. 6 Ranunculus trighophyllus Ch., p. c. Promilhanes, route de Saint-Jean-de-Laurs ; Limogne, bois de Pech-Lapeyre. 7 R. gramineus L., r. Limogne, Cénevières. 8 R. CHŒROPHYLLOS L., C. C. 9 R. flabellatus G. G. an Desf. ? Obs. — Je partage entièrement, au sujet de cette dernière plante, l’opi- nion exprimée par M. l’abbé T. Chaboisseau, dans le Bulletin de la Société Dauphinoise , 2e année, p. 39. Il ne faut voir dans cette dernière variété qu’une simple formé du JL chœrophyllos . Mais il ne me paraît pas certain, d’autre part, que le R. flabellatus de la flore de France soit la même plante que celle de Desfontaines. 10 R. Steveni Andz. Calvignac, gorge du ruisseau. Obs. — Un Ranunculus qui se trouve à l’origine du ruisseau de Céne- vières appartient probablement à cette espèce. 11 R. repens L., a. e. 12 R. BULBOSUS L., c. 13 R. philonotis L., a. c. 14 R. ARVENSIS L., c. 15 R. parviflorus L., çà et là, Calvignac, Limogne, St-Martin. 16 Ficaria ranunculoides Retz. Vallée du Lot, Saint-Martin. 17 Helleborus fœtidus L., c. c. le calcaire. 18 Nigella damascena L., r. Limogne, dans les vignes et les moissons où il n’est- sans doute que subspontané. Obs. — N. gallica Jord., que M. l’abbé Bousquet a récolté dans les champs argilo-calcaires de Mondoumerc, canton de Lalbenque, se ren- contrera probablement dans le canton de Limogne : voir à Laramière dans les terrains analogues. 19 Aquilegia vulgaris L., r. Calvignac. 20 Delphinium consolida, r. r. Vidaillac, Beauregard. 21 D. cardiopetalum DC. Champs calcaires après la moisson : Limogne, Vidaillac, Calvignac, Varaire, Concots, Saillac, c. — 457 — 22 Berberis vulgaris L. Naturalisé sur les murs et les rochers à Calvignac. 23 Papayer argemone L.,r. Limogne, Beauregard(M. Bousquet). 2 4 P. collinum Jord.^ r. La Toulzanie, commune de St-Martin. 25 P. RHŒAS L., C. 26 Pc — ^ PALLIDUM, G. G. Obs. — Cette variété m'a été communiquée par M. l’abbé Bousquet sous le nom de P. Lëcoqii. 27 Chelidonium majus L. Calvignac, Limogne, Cénevières, a. r. 28 Fumaria Boræi Jord., r. r. Plaine du Lot, à Cornus, commune de Cénevières. 29 F. OFFICINAL1S, C. 30 Cheiiianthus Cheiri L. "Vieux murs et surtout rochers de la rjve gauche du Lot où il est répandu et où, fixé dans les escarpements les plus abrupts, il défie l’atteinte du bota- niste le plus entreprenant. 31 Nasturtium siifolium Rchb. Calvignac, Cénevières. 32 N. anceps Rchb. Yallée du Lot, Calvignac. 33 N. palustre DC. Vallée du Lot, Calvignac. 34 Barbarea riyularis Martrin-Donos. ; B. stricla Bor. FL cent, non. Fr. Obs. — Cette plante diffère beaucoup de l’espèce Scandinave qui ne pa- raît pas avoir encore été rencontrée en France. 35 B. præcox Br. Bords du Lot à Saint-Martin. 36 B. intermedia Bor. Terrains argileux: Vidaillac, Beauregard. 37 Arabis sagittata DC., c. c. sur les rochers calcaires. Obs. — Un examen plus attentif des différentes formes d 'Arabis fera reconnaître dans le canton d’autres espèces. 38 A. turrita L. Coteaux exposés au nord sur les rives du Lot et dans les vallées tributaires. 39 A. Thaliana L., c. 40 Card amine impatiens L., r. Calvignac, Cénevières. 41 C. hirsuta L., c. c. 42 C. sylvatica Link. Cénevières, r. 43 C. pratensis L. Les alluvions et les prés argileux; nulle dans le calcaire. 44 IIesperis matronalis L. Beauregard (M. Bousquet). 45 Sisymbrium officinale L., c. — 158 — 46 S. polyceràtium DC. Calvignac (M. Bousquet). 47 S. asperum DC., r. Mares ombragées; Limogne, à Pech- Lapeyre. 48 Alliarià officinalis Scop. Yallée du I^ot. 49 Erysimum perfoliatum Cr., r. r. Limogne. 50 Sinapis aryensis L. Yaraire (M. Bousquet). 51 S. nigra L., r. Vallée du Lot. 52 Diplotaxis muralis L. Yallée du Lot. 53 Alyssum calycinum L. Le calcaire, c. c. 54 A. macrocarpum DC., r. r. Rochers de Calvignac. 55 Draba muralis L., c. Yallée du Lot, Limogne, Yidaillac. 56 Erophila yulgaris DC., c. 57 Thlaspi arvense L. Terrains argileux : Yidaillac (M. Bousquet). 58 T. occitanicum Jord. Très-rare espèce dont la présence à Limogne mérite d’être signalée. M. Puel ne signale dans son catalogue aucun Thlaspi appartenant à la section alpes- tre. Pourtant notre plante, qui ne peut être confondue avec aucune espèce voisine, est très-répandue à Limogne, sur les coteaux calcaires exposés au nord où il épanouit, d,ès le premier printemps , ses délicats bouquets de fleurs blanches au calice nuancé de brun. 59 T. PERFOLIATUM L., C. 60 Iberis amara L., c. Champs calcaires. Juin, juillet. 61 I. apricorum L. Giraudias, ms. nova species. Obs. — Fleurs disposées en grappes ombelliformes serrées, s’allongeant pendant la floraison ; silicules orbiculaires élargies (plus larges qpe longues), convexes en dessous ; ailes des valves égalant leur largeur au sommet, rétrécies sur les côtés et distinctes jusqu’à la base, mais se rétré- cissant peu à peu ; lobes de l’échancrure deltoïdes, plus ou moins échan- crés en dehors, égalant le tiers de la longueur de la silicule, formant un angle droit ou obtus, jamais aigu, divisé par le style deux fois plus long que l’échancrure ; feuilles planes, épaisses, subciliées, subaigües, longue- ment atténuées à la base, dentées dans la moitié supérieure, à dents subaigües; une ou plusieurs tiges dressées, anguleuses, souvent rameuses, à rameaux un peu flexueux, étalés-dressés , munies de poils très-appa- rents, réfléchis. Racine annuelle. Fleurs blanches, devenant roses en vieillissant. Plante de un à trois décimètres. Diffère de VI. amara par ses silicules bien plus larges que longues, et non ovales-orbiculaires ; par les lobes de l’échancrure plus grands, for- mant un angle obtus ou droit, et non un angle aigu, mais surtout par sa floraison plus précoce d’un mois à six semaines. J’en ai récolté des pieds en fleurs à la fin de mars, et elle est en pleine floraison au commence- ment d’avril, tandis que VL amara ne s’épanouit qu’au milieu du mois de mai. VI. apricorum occupe de vastes espaces de terrain dans les calcaires secs et pierreux, à Calvignac, Cénevières, Crégols. 62 I. pinnata L. Saint-Martin (M. Bousquet). 63 Lepidium campestre Br., a. r. Terrains argileux : Vidaillac. 64 L. graminifolium L. Répandu dans la vallée du Lot, entre Saint-Martin et Larnagol. 65 Hutchinsia petræa Br., c. Limogne, Calvignac, Cénevières. 66 Capsella bursa-pastoris DC., c. c. 67 C. rubella Reut. Plus commun peut-être que le précédent j affectionne les terrains plus incultes. 68 Senebiëra coronopus Poir. Beauregard (M. Bousquet). 69 Calepina Corvini Desv. Beauregard (M. Bousquet). 70 Myagrum perfoliatum L., r. r. Limogne. 71 Neslia paniculata Desv., c. c. 72 Bunias Erucago L., r. Calvignac, Cénevières. Obs. — Cette plante fleurit dès le mois d’avril, contrairement aux indi- cations des auteurs quH’indiquent en juin. 73 Raphanus raphanistrum L. Laramière (M. Bousquet). 74 Helianthemum procumbens Desv., a. c. Limogne, Promî- lhanes, Calvignac, Saint-Martin. 75 H. Spachii G. G. Fort différent de l’espèce précédente. Exclusivement sur les rochers exposés au midi : r. Limogne, au Roc rouge ; Cénevières, en face Saint-Clair. 76 H. vulgare Mil., c. Dans le calcaire. 77 H. pulverulentum DC., c. Dans le calcaire. 78 Viola palustris L. Laramière (M. Bousquet). 79 V. hirta L., c. c. 80 V. abortiva Jord. Çà et là, Limogne. 81 V. odorata L., a. r. Saint-Martin, Limogne. 82 V. virescens Jord., r. Limogne, Calvignac. 83 V, dumetorum Jord. Limogne (M. Bousquet). 84 V. multicaulis Jord. Vidaillac. 85 V. scotophylla Jord. Limogne (M. Bousquet). 86 V. sepincola Jord. V. Tolosana Timb. (M. Bousquet). Obs. — Je n’ai pas vu d’exemplaires des Viola recueillis par M. Bousquet, 87 V. riviniana Rchb., a. r. Promilhanes, Vidaillac. 88 V. Reichenbachiana Jord., c. Limogne, Calvignac. 89 V. ruralis Jord. Çà et là. 90 V. Provostii Jord. Dans les champs, après la moisson; Li- mogne. 91 Réséda lutea L., c. Limogne, etc. 92 R. luteolaL., r. Cénevières. Obs. — Je n’ai point rencontré le R. phyteuma qui croît non loin des limites de cette llorule, dans le canton de Lalbenque. 93 POLYGALA YULGÀRIS L., C. C. 94 P. calcarea Sch. A fleurs blanches et à fleurs roses. Limo- gne (Cayrougros). 95 Dianthus prolifer L., c. c. 96 D. armeria L., c. Dans les terres argileuses, nul ailleurs. 97 D. carthusianorum L., p. c. Limogne, Saint-Martin, Saillac. 98 D. caryophyllus, r. r. Calvignac. 99 Saponaria officinalis L., c. "Vallée du Lot, Beauregard, a. c. 100 S. ocymoides L., a. c. Le calcaire. 101 Cucubalus bacciferus L., a. c. Vallée du Lot. 102 Silene gallica L. Cénevières (M. Bousquet). 103 S. nütans L., a. c. 104 S. inflata Sm. (an S. oleracea Jord.?) 105 S. saxifraga L., r. r. Rochers du Calvaire, à Calvignac. 106 Lychnis flos cuculi L., r. Vallée du Lot. 107 L. yespertina Sm. Çà et là, a. c. 108 Agrostemma githago L., c. 109 Buffonia macrosperma Gay., r. Limogne. 110 Sagina procumbens L. Lieux argileux, Vidaillac. 111 S. apetala L., r. r. Limogne. 112 Spergularia rubra, r. r. Limogne, St-Martin (M. Bousquet1). 113 Arenaria controyersa Bois, c. Limogne, r. 114 A. SERPYLLIFOUA L., C 115 A. LEPTOCLADOS GuS., C. 116 A. trinervia L., r. Vallée du Lot, à Calvignac. 117 Alsine rostrata K., r. Rochers de Calvignac et de la Toul- zanie. 118 A. tenuifolia Cr., c. 119 A. intricata Martrin-Donos. Çà et là avec le précédent dont il diffère par ses tiges rameuses dès la base, rougeâtres dans toutes leurs parties, et ses calices pubescents. — 161 — 120 Holosteum umbellatum L., a. c. Limogne, Promilhanes, Calvignac. 121 Stellaria media Sm., c. c. 122 S. holostea L. Limogne, Laramière, a. c. 123 S. graminea L., a. r. Calvignac, Beauregard. 124 Mœnchia erecta Baun. Terrains argileux : Beauregard, Vidaillac. 125 Malachium aquaticum Fr. Vallée du Lot. 126 Cerastium glomeratum Th., c.c. 127 C. BRACHYPELATUM Desf., C. 128 C. triviale LK., c. Calvignac, Cénevières. 129 C. obscurum Chaub., c. c. Le calcaire. 130 Linum gallicum L., a. c. Par localités : Limogne, Calvi- gnac. 131 L. strictum L., c. Le calcaire. 132 L. tenuifolium L. Çà et là : Limogne, Promilhanes, Yi- daillac. 133 L. usitatissimum L. Naturalisé dans une pâture, à Limogne, derrière les moulins; Çà et là ailleurs. 134 L. Leonii Sch. Abonde dans quelques friches, à Limogne. 135 L. austriacum L., r. r., Limogne. 136 L. angustifolium L., a. c. Calvignac, Limogne, Vidaillac, Cénevières, etc. 137 L. CATHARTICUM L., C. 138 Malva moschata L., r. Limogne. 139 M. sylvestris L., c. 140 M. ROTUNDIFOLIA L., C. 141 Althæa hirsuta L., c. 142 Tilia platyphylla Scop., r. r. Saint-Martin-la-Bouval. 1 43 Hypericum tetrapterum Fr. Vallée du Lot. 144 H. humifusum L. Terrains argileux : Vidaillac. 145 H. PERFORATUM L., C. 146 H. lineolatum Jord. Çà et là, Limogne. Obs. — Se reconnaît au premier coup d’œil à ses pétales bien plus pâles que dans l’espèce précédente et souvent froissés. 147 H. hirsutum L, Beauregard. 148 H. montanum L. Limogne, Vidaillac, Calvignac, c. 149 Acer càmpestre L. Çà et là, a. r. 11 150 A, monspessulanum L., c. c., partout. 151 Vitis vinifera L. Naturalisé çà et là. 152 Géranium sanguineum L. Par localités : Saint-Clair, com- mune de Cénevières; Combe-Cave, près Promilhanes; Calvignac, Crégols. 153 G. nodosum L. Vidaillac, bois de Bigorre (M. Bousquet). 15 4 G. molle L., c. 155 G. pusillum L., r. Limogne. 156 G. rotundifolium L., a. c. 157 G. dissectum L., c. 158 G. columbinum L., a. c. 159 G. Robertianum L. Vallée du Lot. 160 G. modestum Jord. Çà et là. 161 G. minutiflorum Jord. Limogne, au Pech-Isser, r. 162 Erodium triviale Jord., c. 163 E. Timbali Jord. Limogne (M. Bousquet). 164 Impatiens noli tangere L., r. Cénevières, à Cornus. 165 Oxalis cornicülata L. Saint-Martin, Cénevières, à Roque- Cave. 166 0. stricta L. Vallée du Lot (M. Bousquet). 167 Evonymus europæus L., c. 168 Coriaria myrtifolia L. Coteaux des bords du Lot; Céne- vières, Calvignac, Saint-Martin. 169 Rhamnus frangula L. Bois de Bigorre (M. Bousquet). 170 R. alaternus L. Vallée du Lot, sur les rochers calcaires. 171 R. catharticus L., a. c. 172 Pistacia terebinthus L., a. c. Dans la vallée du Lot; re- monte par une vallée secondaire jusqu’au Pech-Isser, commune de Limogne. A rechercher le Rhus coriaria L., qui croît sur les bords du Lot, à Cajarc. 173 Ulex europæus L., r. Vidaillàc. 174 Sarothamnus scoparius Kch., c. Dans les terrains argileux. 175 Genista pilosa L., p. c. Çà et là : Cénevières, Lugagnac. 176 G. tinctoria L. Terrains argileux : Beauregard. 177 G. sagittalis L., c. c. Le calcaire. 178 Ononis natrix DC., a. c. Limogne, Vidaillac. 179 0. procurrens Wallr. Limogne. — 163 — 180 0. striata Gon., Calcaires pierreux et très-secs : Limogne, Cénevières. Obs. — MM. Grenier et Godron, dans la Flore de France , tome I, p. 376, attribuent à cette plante des folioles petites, fortement nervées. M. Boreau, Fl. cent., éd. 3, p. 125, la décrit avec des feuilles à trois folioles, fortement striées, nerveuses. Enfin, M. Lloyd, Fl. de VOuest , p. 105, reproduit ce même caractère : folioles fortement nervées. Chacun de ces savants floristes reproduit la même erreur dont il faut sans doute faire remonter la responsabilité à celui qui, le premier, a décrit notre plante. Si Gouan avait fait sa description sur des pieds vivants, il ne lui aurait probablement pas donné le nom carastéristique d'O. striata , car les nervures des folioles, dans cet état, sont peu vi- sibles, insensibles au toucher, et ne justifient en aucune façon les dia- gnoses reproduites plus haut. Sur le sec, au contraire, les folioles pren- nent le caractère décrit par M. Boreau : elles deviennent, pour ainsi dire, ridées dans le sens des nervures; aussi les folioles desséchées présentent- elles un aspect fort différent de celles de la plante vivante. Il y a donc lieu de rectifier, comme il suit, la description donnée par les auteurs : folioles petites, à nervures devenant très-saillantes par la dessiccation. 181 0. columnæ Ail., a. c. Limogne, Aidaillac. 182 Anthyllis vulneraria L., c. 183 A. Dillenii Sch. Çà et là. 184 Medicago sativa L. Cultivé et subspontané, varie à fleurs blanches. 185 M. FALCATA L., C. 186 M. falcato-satiya Rchb. Çà et là, avec le précédent. 187 M. lupulina L., c. 188 M. ambigua Jord., r. r. Limogne. 189 M. MACULATA W., C. 190 M. minima Lam., c. Le calcaire. 191 M. cinerascens Jord., r. Limogne, Saint-Martin, Crégols. 192 Melilotus alba Desr., Vallée du Lot, St-Martin, Cénevières. 193 M. officinalis Desr. Çà et là. 194 M. neapolitana Ten., r. r. Pech-Isser, commune de Limo- gne, au pied du Boc-rouge ; Saint-Martin (M. Bousquet). Obs. — Cette espèce est presque spéciale à la région des Oliviers et sa présence dans le Lot est un fait remarquable. M. de Martrin-Donos ne la mentionne pas dans sa florule du Tarn. Pourtant la détermination ne' me paraît pas faire doute; les échantillons recueillis sont identiques à ceux que je possède en herbier, qui sont, d’ailleurs, conformes à la description de MM. Grenier et Godron. 195 Trifolium angustifolium L., a. c. Limogne, Vidaillac. 196 T. rubens L., a. c. 197 T. incarnatum L. Cultivé et subspontané. 198 T. Molinerii Balb. Lieux sablonneux de la vallée du Lot à Saint-Martin. Trouvé une fois a Limogne. 199 T. aryense L. Limogne, Cénevières, 200 T. striatum L., Limogne, r. 201 T. scabrum L., Limogne. 202 T. ochroleucum L., Limogne, Vidaillac, a. c. 203 T. medium L., Ferrières-le-Petit, près Limogne, r. 204 T. pratense L., Çà et là. 205 T. repens L., c. 206 T. subterraneum L., r. r. Causse de laToulzanie, commune de Saint-Martin. 207 T. campestre Schreb., c. 208 T. pseudo-procumbens Gm. Çà et là. 209 T. patens Schreb., r. et seulement dans les terrains argi- leux, Beauregard. Obs. — A rechercher les Dorycnium suffv'uticosum et Bonjeania hir- suta dont la présence dans le canton de Lalbenque a été constatée par M. Bousquet. 210 Lotus corniculatus L., c. 211 L. tenuifolius Rchb. Dans les terrains argileux, r. . 212 L. uliginosus Schk. Vidaillac. 213 Psoralea bituminosa L., r. Çàetlà, Limogne, Saint-Martin, Cénevières. 214 Astragalus glycyphyllos L., r. Ferrière-le-Petit, près Li- mogne ; Cénevières. 215 A. monspessulanus L., r. r. Saint-Clair, commune de Cénevières, et Limogne, au Pech-Isser. 216 Coronilla emerus L., c. Vallée du Lot. 217 C. minima L., a. c. Le calcaire. 218 C. varia L. Saint-Martin (M. Bousquet). 219 Arthrolobium scorpioides DC., c. Le calcaire. 220 Hippocrepis comosa L., c. Le calcaire. 221 Onobrychis sativa L. Cultivé et subspontané. 222 Cicer ARiETiNUM L. Cultivé et subspontané. 223 Vicia cragca L. Beauregard (M. Bousquet). — 165 — 224 V. tenuifolia Bath., r. Vallée du Lot. 225 V. varia Host. Moissons çà et là; Limogne, Vidaillac. 226 V. sativa L. Cultivé et subspontané. 227 V. ANGUSTIFOLIA Auct. Ors. — Plusieurs espèces sont confondues sous ce nom. 223 V. peregrina L., r. Dans les lieux incultes, jamais dans les moissons: Limogne. 229 V. lutea L., a. c. Limogne, Cénevières. 230 V. SEPiUM L., c. 231 V. bithynica L. Saint-Martin (M. Bousquet). 232 V. serratifolia Jacq., r. Vignes et rochers de la rive gauche du Lot, entre Calvignac et Cénevières. 233 Ervum hirsutijm L., c. c. 234 E. TETRASPERMUM L., C. 235 E. gracile DC. Çà et là, Limogne, Vidaillac. 236 E. Ervilia L. Çà et là, à Limogne, dans les moissons où il n’est peut-être que subspontané. 237 Lathyrus aphaca L., c. 238 L. nissolia L. Limogne (M. Bousquet). 239 L. sphæricus Retz, a. c. Limogne, etc. 240 L. cicera L., r. Limogne. 241 L. hirsutüs L. Terrains argileux, nul dans le calcaire. 242 L. pratensis L., c. dans les terrains argileux, a. r. ailleurs ; Limogne, Lugagnac. 243 L. sylvestris L. Limogne, Calvignac, Cénevières. 244 Orobus tuberosus L., c. Vallée du Lot. 245 0. Niger L. Promilhanes, Calvignac, Cénevières, r. 246 Prunus virgata Martrin-Donos. Pédoncules glabres , éta- mines jaunes: Limogne. Obs. — Cette espèce est probablement commune ainsi que les formes ci-après que j’ai vues dans l’herbier de M. Bousquet et qui ont été recueil- lies à Vidaillac. - - 247 P. densa Martrin-Donos. Pédoncules pubescents, étamines rouges. 248 P. approximata L. Giraudias, in herbario. Obs. — Cette forme , que j’ai observée vivante à Saint-Philbert-de- Grandlieu (Loire-ïnférieure), est remarquable par ses pédoncules pubes- cents, ses étamines orangées, qui la distinguent du P. densa dont elle est voisine, et par des feuilles très-allongées, obovales, presque spatulées. Je n’ai pas vu les fruits. — 166 — 249 Cerasus avium Mœnch. Saint-Martin-le-Bouval. 250 C. mahaleb Mil., c. c. dans tout le calcaire. 251 Spiræa oboyata Watk. Lieux pierreux : Limogne, Céne- vières, Calvignac, Lugagnac; — St-Jean-de-Laurs, Crégols. 252 S. FIL1PENDULA L., C. 253 Geum urbanum L., c. 254 Rubus cœsius L. Vallée du Lot. 255 Fragaria vesca L., a. c. surtout dans la vallée du Lot. 256 F. elatior Ehrh., r. r. Gorge du ruisseau de Calvignac. 257 F. collina Ehrh., c. Le calcaire. 258 PoTENTILLA REPTANS L., C. 259 P. tormentilla Sibth. Vidaillac, r. 260 P. verna L., c. Le calcaire. 261 P. fragariastrum L. Vallée du Lot et vallées tributaires. 262 Agrimonia eupatoria L., c. 263 Rosa canina L. Limogne. 264 R. dumetorum Th. Limogne. 265 R. Andegavensis Bart. Limogne. 266 R. sepium Th. Limogne. 267 R. agrestis Savi. Limogne. 268 R. squarrosa Rau. Limogne. 269 R. dumalis Bechst. Limogne. 270 R. urbica Lehm. Limogne. 271 R. stylosa Desv. Limogne. 272 R. repens Scop. Limogne. 273 R. permixta Déség., Limogne. 274 Alchemilla arvensis L., c. 275 Poterium guestphalicum Bœnng., c. Limogne. 276 P. stenolophum Jord., r. Limogne. 277 Cratægus oxyacantha Jacq. Les terrains argileux : Vidaillac, Beauregard. 278 C. monogyna Jacq., c. Le calcaire. 279 Mespilus germanica L. Vallée du Lot ; Calvignac. Obs. — Sorbus aria Cr., qui croît à Crégols, se trouvera dans la vallée du Lot. 280 Sorbus torminalis Cr. Répandu. 231 Cydonia vulgaris Poir. Planté en haies dans plusieurs parties du canton. 467 - 282 Epilobium hirsutum L. Vidaillac (M. Bousquet), St-Martin. 283 E. molle Lam., r. Cénevières. 284 E. lanceolatum Schk., r. Beauregard, Cénevières. Obs. — M. Fraysse, médecin à Limogne, m’a porté de Larnagol, canton de Cajarc, VE. montanum, qui croît vraisemblablement aussi dans le canton de Limogne. 285 Œnothera suaveolens Desf. Saint-Martin (M. Bousquet). 286 Circæa lutetiana L. Vallée du Lot. 287 Lythrum salicaria L. Cénevières (M. Bousquet). 288 Montia minor Cm. Vidaillac, r. 289 Portulaca oleracea L., r. Limogne. 290 Corrigiola LiTTORALis L. Vallée du Lot. 291 Herniaria hirsuta L., r. r. Cénevières. 292 Umbilicus pendulinus DC., c. Vallée du Lot. 293 Crassula rubens L., r. Limogne, Vidaillac. 294 Sedum telephium L. Vidaillac (M. Bousquet). 295 S. maximum Sut. Vallée du Lot; Limogne, au Pech-Isser. 296 S. cepæa L. Beauregard, Vidaillac. 297 S. album L. Çà et là, Limogne. 298 S. micranthum Bast. Plus commun que le précédent : Li- mogne, etc. 299 S. anopetalum DC., r. Limogne. 300 S. dasyphyllum L. Cénevières, Calvignac, Limogne, a. c. 301 S. acre L., c. c. 302 S. reflexum L., a. r. Çà et là. 303 S. altissimum Poir., a. r. Limogne. 304 Semperyivum tectorum L. Cénevières, Calvignac (M.Bousq.). 305 Ribes alpinum L., r. Cénevières. 306 Saxifraga tridactylites L., c. c. 307 S. granulata L. Calvignac, Beauregard, Vidaillac. 308 Eryngium campestre L., c. 309 Petroselinum segetum K., r. Saillac. 310 Trinia vulgaris DC., r. Limogne. 311 Ptychotis HETEROPHYLUt Kch. Vallée du Lot, à Cénevières. 312 Ægopodium podagraria L. Cornus, près Cénevières. 313 Conopodium denudatum DC. Cénevières, Limogne, Vidaillac, Beauregard, a. r. 314 Berula angustifolia Kch. Cénevières. 315 Buplevrum junceum L., a. c, Limogne. 316 B. aristatum L., c. c. Limogne, St-Martin ; c. le calcaire. 317 B. ROTUNDIFOLIÜM L., C. 318 Æthusa cynapium L. Cénevières (M. Bousquet). 319 Œnanthe peucedanifolia Poil. Beauregard, p. c. 320 (E. pimpinelloides L. Beauregard, \7idaillac, a. r. 321 Fænicülum officinale Aie. Calvignac, Saint-Martin, r. 322 àngelica sylyestris L. Cénevières. 323 Peucedanum alsaticum L. Limogne, à Ferrières (M. Bousq.). 324 Seseli montanum L., c. Limogne. 325 Heracleum Lecokii G. G. Près des terrains argileux et de la vallée du Lot. 326 Tordylium maximum L. Calvignac, Beauregard, Vidaillac. 327 Orlaya grandiflora Hoff. Limogne, Promilhanes, Lara- mière, Yidaillac, Beauregard (M. Bousquet), Calvignac (M. Fraysse). 328 0. platycarpos Kch., a. c. Limogne, etc. 329 Daucus carota L., c. 330 Caucalis daucoides L., a. c. Dans les moissons calcaires. 331 C. leptophylla L., r. Calvignac, Limogne. 332 Turgenia latifolia Hoff., r. r. Limogne» 333 Torilis helvetica Gus., c. 334 T. heterophylla Gus., r. r. Calvignac. 335 T. nodosa Gœst., a. c. 336 Scandix pecten L. Limogne, r. 337 ànthriscus sylvestris Hoff. Çà et là. 338 A. vulgaris Pers. Limogne, à la Combelte, près V Hôtel des Voyageurs. 339 Chœrophyllum temulum L. Çà et là, Beauregard. 340 C. hirsutum L., r. Les prés, Calvignac. 341 Hedera hélix L. Répandu. 342 Cornus sanguinea L., c. 343 C. mas L., c. c. Le calcaire. 344 Viscum album L. Beauregard (% Bousquet). 345 Sambucus ebulus L., c. 346 S. nigra L., r. Calvignac. 347 VlBURNUM LANTANA L., a. C. 348 Lonicera etrusca Sant., c. dans le calcaire. - 169 — 349 L. periclymenum L. Vidaillac (M. Bousquet). 350 L. xylosteum L. Cénevières, Calvignac, Prornilhanes; Beau- regard (M. Bousquet). 351 Sherardia aryensis L., c. c. 352 Asperula arvensis L., c. 353 A. CYNANCHICA L., c. c. 354 Crucianella angustifolia L., c. c. Le calcaire. 355 Rubia peregrina L., a. c. 356 Galium erectum Huds., Calvignac. 357 G. rigidum Vil. Les friches, çà et là; Limogne. 358 G. yerum L<, c. 359 G. cruciata L., c. 360 G. anglicum Huds., r. Limogne, au Pech-Isser. 361 G. aparine L., c. 362 G. tricorne L., a. c. Dans le calcaire. 363 Valeriana officinalis L., a. c. Limogne, Beauregard. 364 Centranthus calcitrapa L., r. Limogne, au Pech-Isser. 365 Valerianella olitoria L., c. 366 V. eriocarpa Desv., a. c. 367 V. auricula DC. Çà et là, dans les cultures. 368 V. coronata DC., a. c. Limogne, Calvignac. 369 Dipsacus sylvestris Mil. Çà et là. 370 Cephalaria leucantha Schrad. Commun par localités : Limogne, Calvignac, Saint-Martin, Conçois. 371 Knautia arvensis Coult., a. r. 372 K. arvensis var., pratîcola L. Giraudias. Calvignac. Obs. — Cette forme remarquable, qui est peut-être une espèce parti- culière, se distingue par ses grandes proportions ; elle croît en abondance dans les prés humides qui bordent le ruisseau de Calvignac. J’en ai vu récemment aussi un exemplaire recueilli dans l’Aveyron, par M. G. Chas- taingt, conducteur des üonts et chaussées à Aubin. 373 Scabiosa columbaria L. Coteaux calcaires, a. c. 374 S. spreta Jord. Vidaillac. 375 Succisa pratensis L. Beauregard, etc. Prés humides, c. 376 Eupatorium cannabinum L. Vallée du Lot, r. 377 Tussilago farfara L., r. Cénevières, Prornilhanes. 378 Linosyris vulgaris Cas., a. r. Limogne. 379 Bellis perennis L., c. c. 380 Erigeron canadense L., c. c. 12 — 170 — 381 E. acre L., c. c. 382 Micropus erectus L. Paraît abonder dans tout le calcaire. 383 Inula salicina L. Limogne, à Ferrière-le-Petit, r. r. 384 I. squarrosa L., p. c. Limogne. 385 I. coniza L., c. 386 I. montana L., a. c. Dans le calcaire. 387 I. grayeolens Desf. r. Calvignac, Limogne. 388 Pulicaria dysenterica Gœrt. Yallée du Lot. 389 Bidens tripartita L. Bords du Lot à Calvignac et Cornus. 390 Filago canescens Jord., c. 391 F. jussiæi Cos. et Germ., a. c. Limogne, Saint-Martin. 392 F. aryensis L. Cénevières, r. r. 393 F. gallica L. Yidaillac (M. Bousquet). 394 Helichrysum stæchas h.} r. Limogne, Conçois, St-Martin. 395 ArtemisiacamphorataYü. Commun par localités : Limogne, Cénevières, Lugagnac, Concots, Calvignac. 396 A. absinthium L. Yallée du Lot. 397 A. campestris L., a. c. Yallée du Lot. 398 A. vulgaris L. Çà et là, près des habitations. 399 Achillæa millefolium L., c. c. 400 Anthémis arvensis L., r. Lugagnac. 401 A. cotula L., a. r. Calvignac. 402 Leucanthemum vulgare Lam., c. c. 403 Pyrethrum corymbosum W. Limogne, Saint-Martin , Cal- vignac, a. c. 404 P. parthenium Sm. Saint-Martin (M. Bousquet). 405 Matricaria inodqra L. Limogne. 406 Senecio yulgaris L., c. c. 407 S. viscosus L. Limogne, c. Yallée du Lot. 408 S. erucifolius L., a. c. Yidaillac, Saint-Martin, Limogne, Berganty. 409 S. nemorosus Jord., r. Limogne, à Ferrières-le-Petit. 410 S. aquaticus L. Cénevières. 411 Echinops sphœrocephalus L. Saint-Martin (M. Bousquet). 412 Cirsium lanceolatum Scop., c. 413 C. eriophorum L., r. Yallée du Lot, à Cénevières. 414 C. acaule Scop., c. Dans le calcaire. 415 C. palustre Scop. Yidaillac (M. Bousquet). 416 C. ARVENSE Scop., C. 417 Carduus tenuiflorus Curt., c. 418 C. vivariensis Jord., r. Limogne. 419 G. nutans L. Saint-Martin. 420 Onopordum acanthium L. Limogne, Saillac, r. 421 Lappa major Gœrt. Cénevières. 422 L. minor DC., c. 423 Carlina vulgaris L., c. 424 Stæhelina dubia L. Calvignac, Limogne, c. c., à Combe- cave, commune de Promilhanes, r. 425 Serratula tinctoria L. Beauregard (M. Bousquet), r. 426 Leuzea conïfera DG. Promilhanes, r. 427 Carduncellus mitissimus DG. Limogne, Calvignac, a. r. 428 Kentrophyllum lanatum DG., r. Limogne. 429 Centaurea jacea L. Limogne. 430 C. Montana L., var. quercynensis L. Giraudias, ms. Li- mogne, Cénevières. Obs. — Cette plante ne se rapproche que de la variété undulata men- tionnée dans la Flore de France de Grenier et Godron. A défaut de des- cription, je ne puis l'y rapporter avec certitude. Elle a les feuilles on- dulées ; la coloration des folioles de l’involucre n’est pas la même que dans le G. montana L., dont elle diffère d’ailleurs extrêmement par le port. Je ne suis pas éloigné de croire que la plante de Limogne soit une espèce très-distincte. Elle croît à moins de 300 mètres d’altitude, dans des endroits très-secs, assez exposés, qui ne justifient en rien le nom linnéen. 431 G. CYANUS L., c. 432 C. scabiosa L., c. 433 C. maculosa Lam., a. c. Dans le calcaire. 434 G. calcitrapa L., c. 435 Xeranthemüm cylindraceum Sm., c. Calvignac et St-Martin, r. 436 Lapsana communis L., c. 437 ClCHORIUM INTYBUS L., C. 438 Catananche cœrulea L. Promilhanes, Saillac, Limogne, r. 439 Leontodon autumnale L. Beauregard. 440 L. hispidum L., r. Cénevières. 441 PlCRIS HIERACIOIDES L., C. 442 Helminthia echioides Gœrt. Saint-Martin (M. Bousquet). 443 Urospermum picroides Desf. Saint-Martin (M. Bousquet). 444 Tragopogon majus Say., a. c. Calvignac, Cénevières. 445 T. orientale L., r. Saint-Martin. — 172 — 446 T. crocifolium L., p. c. Limogne. 447 Scorzonera hirsuta L. Limogne, r. 448 Podospermum laciniatum DC. Limogne. 449 P. subulatum DC. Limogne, 450 Taraxacum officinale L., c. 451 T. erythrospermum Andrz., c. 452 Chondrilla juncea L., c. 453 Lactuca chondrillæflora Bor., a. c. Limogne, Vidaillac, Calvignac, Cénevières. 454 Lactuca perennis L. Limogne. 455 L. saligna L. Limogne. 456 L. virosa L. Limogne. 457 L. dubia Jord. Cénevières. 458 L. scariola L. Cénevières (M. Bousquet). 459 L. muralis Br., a. r. Calvignac, Cénevières. 460 Son chus oleraceus L., c. 461 S. asper Vil., c. 462 Pterotheca nemausensis Cas., a. c. 463 Crépis taraxacifolia Th., c. 464 C. fœtida L. Limogne, Calvignac. 465 C. pulchraL. Limogne, St-Martin, Cénevières, Yidaillac, a. c. 466 C. virens L., a. c. 467 Var. p. diffusa, a. c. 468 Hieracium murorum Auct. Limogne, etc. 469 H. pilosella L., c. 470 H. auricula L. Limogne, terrains argileux, Beauregard, Vidaillac, r. 471 Andryala sinuata L., r. Limogne, Calvignac. 472 Xanthium strumarium L., a. c. Sables des bords du Lot. 473 X. spinosum L. Décombres : Limogne, Saillac, Varaire. 474 Campànula glomerata L., a. c. 475 C. TRACIIELIUM L., C. 476 C. Erinus L. Commun par localités : Limogne, Saint- Martin, Calvignac. 477 C. persicifolia L. Calvignac, Cénevières, r. 478 C. rapunculus L. Limogne, p. c. 479 Specïjlarîa spéculum A. de C., c. 480 S. hybrida A. de C., c. — 173 481 Calluna vulgaris Salab., r. Yidaillac (M. Bousquet). 482 Erica cinerea L., r. Yidaillac. 483 Monotropa hypopitys L., r. Limogne. 484 Phyllirea media L. Cénevières, Saint-Martin, Calvignac. 485 Ligustrüm yulgare L., c. 486 Jasminum fruticans L., a. c. Cénevières, Saint-Martin, r. 487 Yincetoxicum officinale Br., c. Limogne. 488 Yinca major L. Près des habitations, Limogne. 489 Y. minor L., p. c. Cénevières, Limogne, Calvignac, St-Martin. 490 Chlora perfoliata L., a. c. Limogne, Saint-Martin. 491 Erythræa centaurium L., a. r. Limogne. 492 E. pulchella Fr., r. Limogne. 493 Convolvulus sepium L. Yallée du Lot, Cénevières. 494 C. aryensis L., c. 495 C. cantabrica L. Abonde dans tout le calcaire, 496 Cuscuta epithymum L., c. c. sur le Thymus serpyllum. 497 C. Trifolii Bab., r. Beauregard, sur le Trifolium pratense . 498 Heliotropum eüropæum L., a. c. Limogne. 499 Echinospermum lappula Lehm., c. Le calcaire. 500 Cynoglossum officinale L. Calvignac (M. Bousquet). 501 C. PiCTUM Ait. Cénevières, Calvignac (M. Bousquet). 502 Borago officinalis L.Yoisinage des habitations : Limogne, Cénevières, p. c. 503 Anchusa italic a Retz , r. Cénevières. 504 Echium yulgare L., c. 505 E. Wierszbickii HaberL, r. r. Calvignac. 506 Pulmonaria tuberosa Schrk. Limogne, Yidaillac. 507 Lithospermum officinale L. Calvignac, Limogne, r. 508 L. purpureo-cœruleum L. Calvignac, Limogne, Cénevières, Beauregard, a. r. 509 L. arvense L., c. 510 Myosotis strigulosa Rchb. Beauregard (M. Bousquet). 511 M. hispida Schlecht., c. 512 M. intermedia LK., c. 513 M. versicolor L. Terrains argileux : Yidaillac, r. 514 Solanum nigrum L. Yallée du Lot. 515 S. miniatum Bernh. Limogne, Yallée du Lot. 516 S. dulcamara L. Çà et là, p. c. — 174 — 517 Physalis alkekengi L., r. Limogne. 518 Hyoscyamus niger L. Naturalisé près des habitations. Obs. — Employé dans les campagnes contre les refroidissements, il donne souvent lieu, par l’abus qu’on en fait, à de graves accidents. 519 Datura stramonium L. Vallée du Lot. Limogne. 520 Verbascum Schraderi Mey. Limogne. 521 V. phlomoides L. Limogne. 522 V. lychnitis L. Limogne. 523 V. album Th. Limogne, Varaire. 524 V. nigrum L. Beauregard (M. Bousquet). 525 V. blattaria L. Limogne. 526 Scrophularia nodosa L., a. r. Calvignac. 527 S. canina L., a. c. Limogne, Promilhanes. 528 Digitalis lutea L., a. c. Dans le calcaire. 529 Antirrhinum orontium L. Varaire (M. Bousquet), r. 530 Linaria striata Mil., c. 531 L. spuria Mil. Limogne. 532 L. minor Desf., c. 533 L. pyrenaica DG. Calvignac, Cénevières, Crégols, p. c. Obs. — Distinct du L. supina Desf., surtout par ses feuilles charnues, et sa corolle dont l’éperon et la gorge sont rayés en dehors de lignes violacées. 534 L. vulgaris Mil., a. r. Vallée du Lot, Calvignac, Cénevières. 535 Veronica anagallis L., r. Saint-Martin-la-Bouval. 536 V. beccabunga L., r. Vidaillac. 537 V. CHAMÆDRYS L., C. 538 V. officinalis L., r. Vidaillac. 539 V. teucrium L., a. c. Limogne, Cénevières, Vidaillac. ' 540 V. spicata L., a. c. Par localités : à Limogne, Saint-Cyrq- la-Popie. 541 V. serpyllifolia L., r. Beauregard. 542 V. acinifolia L., r. Vidaillac. 543 V. arvensis L., c. 544 V. agrestis L. Vallée du Lot à Calvignac, Limogne, Beau- regard, r. 545 V. polita Fr., c. 546 V. buxbaumii Ten. Limogne, r. r. 547 V. Hederæfolia L., c. — 175 — 548 Orobanche cruenta Bert. Sur les légumineuses : tiippo - crépis comosa et Coronilla minima . Limogne, Vidaillac, Cénevières, a. c. 549 0. epithymum DG. Sur le Thymus serpyllum , a. c. Dans le calcaire. 550 0. minor Sut., r. Beauregard, sur le Trifolium pralense. 551 0. amethystea Th., r. r. Sur YEryngium campeslre. Au bois de Pech-Lapeyre, près de Limogne. 552 0. ramosa L. Commun à Cornus, dans les champs de Can- nabis saliva. 553 Melampyrum cristatum L., c. 554 M. pratense L. Vidaillac (M. Bousquet). 555 Rhinanthus major Ehrh. Les prés, a. c. 556 R. hirsutus Lam. Les moissons, Limogne, r. 557 Euphrasia officinalis Auct. Limogne. 558 Odontites serotina Lam. Çà et là. Limogne. 559 0. luteaL., a. r. Limogne. 560 Mentha rotundifolia L., c. 561 M. sylvestris L. Vallée du Lot, à Saint-Martin. 562 M. cANDicANsCr. Vallée du Lot, à Saint-Martin. 563 M. pulegium L., r. Beauregard. 564 Lycopus eüropæüs L. Vidaillac (M. Bousquet). 565 Salvia sclarea L. Promilhanes (M. le Dr Bras). 566 S. pratensis L., c. 567 Origanum vulgare L., c. 568 Thymus serpyllum L., c. c. 569 Satureia hortensis L. Très-rare, mais bien spontané à Limogne; c. c., vignes de Concots (M. l’abbé Revel). 570 Calamintha acinos L., c. 571 C. sylvatica Bromf., a. c. 572 C. MENTHÆFOLIA HoSt., C. 573 C. nepeta Clairv. Saint-Martin. 574 Clinopodium vulgare L., c. 574 JmsMelissa officinalis L. Cénevières, Lugagnac (Cat. Puel). 575 Hyssopus officinalis L. var., demissa , an H. decumbens Jord ? Limogne. Obs. — Particulière aux pâtures sèches et pierreuses appelées grèves, cette forme a les tiges couchées à terre et légèrement ascendantes à la naissance de l’épi. 176 — 576 H. officinalis L., var. erecta, an H. recticaulis Jord.? Limogne, au Roc rouge; Cénevières, à Saint-Clair. Obs. — Cette variété se distingue de la précédente par ses tiges dressées dès la base et aussi par sa floraison plus précoce. Un examen plus attentif fera reconnaître si ce sont là deux espèces dis- tinctes, ou s’il ne faut attribuer qu’à la station dans laquelle elle croît les variations d’une même race. 577 Nepeta cataria L. Yidaillac (M. Bousquet). 578 Glechoma hederacea L., c. 579 Melittis melissophyllum L. Bor., Fl. cent. Limogne, Céne- vières, Yidaillac., a. c. Obs. — Je n’ai pas rencontré dans le canton le M. grandiflora Sm., si commun dans tout l’Ouest de la France. 580 Lamium amplexicaule L., c. 581 L. incisum W., r. Limogne. 582 L. purpureumL., c. c. 583 L. maculatum L., r. Cornus, commune de Cénevières. 584 L. album L., r. Calvignac. 585 Galeobdolon luteum Huds., r. Calvignac, Cénevières. 586 Galeopsis angtjstifolia Ehrh., c. 587 G. ochroleuca Lam. Cénevières (M. Bousquet). 588 G. tetrahit L. Cénevières (M. Bousquet). 589 Stachys germanica L., p. c. Yidaillac, Calvignac. 590 S. heraclea AIL, r. r. de Limogne à Concots, bois sec au bas de la côte, à droite de la route. 591 S. sylvatica L. Yidaillac, Cénevières (M. Bousquet). 592 S. recta L., c. c. 593 Betonica officinalis L., c. 594 Marrubium vulgare L., a. c. 595 Ballota fœtida Lam. Çà et là. 596 Brunella vulgaris L. 597 B. grandiflora Jacq., r. Limogne, Yidaillac (M. Bousquet). Obs. — La plante de Limogne a les fleurs très-grandes et les feuilles hastées : serait-ce le B. pyrenaica de la Flore de France ? 598 B. alba Pal. Limogne. 599 Ajuga reptans L. Çà et là. 600 A. genevensis L. Le calcaire : Limogne, Cénevières, Lu- gagnac. 601 A, GHAMŒPITYS L., C. — 177 — 602 Teucrium scorodonia L. Limogne. 603 T. botrys L., a. c. Limogne, Calvignac. 604 T. chamædrys L., c. c. Le calcaire. 605 T. montanum L., c. c. Le calcaire. 606 Verbena officinalis L., c. 607 Lysimachia vulgaris L. "Vallée du Lot (M. Bousquet). 608 L. nummularia L., r. Cénevières. 609 Anagallis aryensis L., c. 610 A. cœrulea Schreb., c. 611 Primula officinalis Jacq., c. 612 Globularia vulgaris L., c. c. Dans le calcaire. 613 Plantago major L., p. c. Çà et là. 614 P. media L., c. 615 P. lanceolata L., c. 616 P. serpentina Lam. Vidaillac (M. Bousquet). 617 P. cynops L., c. Le calcaire. «■* 618 Amaranthus sylvestris Desf. Lieux cultivés. Çà et là. 619 A. retroflexus L., a. c. 620 Polycnemum majus Br., p. c. Limogne, Calvignac. 621 Chenopodium intermedium M, et K. Limogne (M. Bousquet). 622 C. murale L. Calvignac, r. 623 C. viride L., c. 624 C. opulifolium Schrad. Vallée du Lot. 625 C. ambrosioides L. Saint -Martin (M. Bousquet). 626 C. polyspermum L. Vallée du Lot. 627 C. vulvaria L., c. 628 C. botrys L. Vallée du Lot; se trouve à Limogne, dans les décombres. 629 Atriplex erecta Sm. Limogne. 630 Rumex conglomeratus Mur. Cénevières. 631 R. pulcher L., c. 632 R. crispus L., c. 633 R. scutatus L. Calvignac (M. Bousquet). 634 R. acetosa L., a. c. 635 R. acetosella L. Terrains argileux et alluvions du Lot. 636 Polygonum lapathifolium L., c. Bords du Lot, à Cal- vignac, etc. 637 P. persicaria L., r. Limogne. — 178 — 638 P. hydropiper L. Beauregard, r. 639 P. AYICULARE Auct., C. 640 P. CONVOLVULUS L., c. 641 P. dumetorum L. Vallée du Lot. 642 Passerina annua MK. Limogne. 643 Thesium divaricatum Jan., a. c. Limogne. 644 Aristolochia clematitis L., c. Dans la vallée du Lot. 645 Buxus sempervirens L., c. c. Dans la vallée du Lot et les vallées tributaires, dans lesquelles il disparaît peu à peu à mesure que l’on s’éloigne du fleuve. 646 Euphorbia chamæsyce L., r. Limogne, r. r. 647 E. helioscopia L., c. 648 E. platyphylla L., r. Cénevières. 649 E. verrucosa L. Limogne, Calvignac, Vidaillac, Cénevières. Obs. — Cette plante ne me paraît pas la même que celle que j’ai re- cueillie sous ce nom en Poitou ; peut-être est-ce 1’!?. flavicoma DC. 650 E. CYPARISSIAS L., C. C. 651 E. peplus L., c. 652 E. FALCATA L., c. 653 E. exigua L., c. 654 E. lathyris L., r. Saint-Martin-la-Bouval. 655 E. amygdaloides L. Commun, mais seulement dans le voi- sinage du Lot. 656 Mercurialis perennisL., a. c. 657 M. annua L., c. c. 658 Urtica dioica L., c. 659 U. urens L., c. 660 Parietaria diffusa M. et K., c. 661 Humulus lupulus L., r. Calvignac. 662 Ficus carica L. Çà et là, sur les rochers exposés au midi. 663 Ulmus campestris L. Çà et là. 664 Carpinus betulus L. Vidaillac (M. Bousquet). 665 Quercus pubesgens W., c. c. 666 Corylus avellana L., p. c. Cénevières, Limogne. 667 Salix alba L. Cénevières. 668 S. amygdalina L. Vallée du Lot. 669 S. purpurea L. Vallée du Lot. 670 S. viminalis L. Saint-Martin. — 179 — 671 S. cinerea L., r. r. Calvignac, bords du ruisseau, près la scierie de Bessac; Vidaillac (M. Bousquet). 672 Populus tremula L., r. Vidaillac. 673 Alnus glutinosa Gœrt. Vallée du Lot. 674 Juniperus communis L., c. c. Dans le calcaire. 675 Alisma plantago L. Calvignac. 676 Potamogeton CRISPUM L., r. Mare du bois de Pech Lapeyre, près Limogne. 677 Zannichellia dentata DG. Avec le précédent. 678 Lemna gibba L. Saint-Martin (M. Bousquet). 679 Arum italicum Mil. c. 680 Orchis fusca Jacq., a. c. Limogne, etc. 681 0. galeata Lam. Calvignac, Cénevières, r. 682 0. simia Lam., c. Limogne, Cénevières, Lugagnac. Obs. — Vari'e à fleurs entièrement blanches. 683 0. simio-purpurea Wedd., r. r. r. Limogne, avec les parents. 684 0. ustulata L,, p. c. Limogne. 685 0. coriophora L., r. r. Calvignac. 686 0. morio L. Terrains argileux : Beauregard , Vidaillac; quelques pieds isolés aux environs de Limogne. 687 0. mascula L., c. 688 0. laxiflora Lam., r. r. Calvignac. 689 0. incarnata L., r. r. Calvignac. 690 Anacamptis pyramidalis Rich., a. c. Dans le calcaire. 691 Gymnadenia conopsea Rich., r. r. Calvignac. 692 Himantoglossum hircinum Rich., c. 693 Ophrys fusca Link., r. r. Cénevières (M. Bousquet). 694 0. apifera Huds., r. r. Limogne; Promilhanes, Vidaillac, Cénevières, a. c. 695 0. scolopax Cav., a. c. Dans le calcaire. 696 0. ARANIFERA Sm., C. 697 Limodorum abortivum Sw. Limogne, Calvignac, Saillac, p.c. 698 Cephalanthera rubra Rich. Limogne , Vidaillac , Céne- vières, Promilhanes, a. c. 699 Epipactis latifolia Ail. Limogne. 700 Listera ovata Br., r. Cénevières, Limogne (M. Fraysse, 1874). 701 Spiranthes autumnalis Rich. Çà et là, Limogne, — 480 — 702 Iris germanica L. Les grands rochers de la vallée du Lot. 703 I. pseudo-acorus L. Calvignac. 704 Gladiolus segetum Gawl. Cénevières, Limogne, Promi- Ihanes. 705 Narcissus pseüdo-narcissus L., r. Limogne. 706 N. poeticus L., c. Prés des terrains argileux. 707 N. juncifolius Req., c. à Limogne et à Saint-Clair, com- mune de Cénevières. 708 Galanthus nivalis L., r. Limogne. 709 Asparagus acutifolius L., r. Cénevières, Limogne, Saint- Cyrq-la-Popie. 710 A. officinalis L. Vallée du Lot. 711 Convallaria polygonatum L. Limogne, Cénevières. 712 Ruscus aculeatus L. Çà et là, Limogne. 713 Lilium martagon L. Beauregard, Calvignac (M. Fraysse), r. 714 Asphodelus albus L. Cénevières. 715 Anthericum liliago L. Commun dans le calcaire. 716 Ornithogalum pyrenaicum L. Limogne. 717 0. umbellatum L. Calvignac, Limogne, r. 718 0. divergens Bor., r. r. Limogne. 719 Gagea arvensis Schult., r. Limogne. 720 Scilla autumnalis L. Gommun dans le calcaire. 721 S. bifolia L., a. r. Cénevières, Limogne; Laramière (M. Bousquet). 722 Muscari racemosum Mil. Limogne,Calvignac, Cénevières, a.c. 723 M. comosum Mil., c. 724 Allium approximatum G. G., r. Calvignac. 725 A. vineale L, c. 726 A. oleraceum L., r. Limogne. 727 Allium paniculatum L., r. Limogne. 728 Colchicum autumnale L., p. c. Cénevières. 729 Juncus conglomeratus L. Beauregard, p. c. 730 J. glaucus Ehrh. Beauregard, p. c. 731 J. sylvaticus Rich. Beauregard, p. c. 732 J. lamprocarpus L. Vidaillac (M. Bousquet). 733 J. bufonius L., r. Limogne. 734 Luzula ForsteriDG., a.c. 735 L. campestris DC., c. — 181 — 736 Scirpus setaceus L. Vallée du Lot, 737 Cyperus fuscus L., r. Calvignac. 738 C. flavescens L. Cénevières (M. Bousquet). 739 Carex vulpina L., r. Calvignac. 740 C. müricata L., a. c. 741 C. divulsa L., a. c. 742 C. præcox L,, c. 743 C. halleriana DC., a. c. Dans le calcaire. 744 C. glauca Scop., c. 745 C. distans L. Cénevières, Calvignac, a. r. 746 C. riparia Curt. Vidaillac (M. Bousquet). 747 C. hirta L. Cénevières ; Beauregard (M. Bousquet), a. r. 748 Andropogon ischœmüm L., c. 749 Tragus racemosus Desf. Limogne, Calvignac. 750 Digitaria sanguinalis Scop., c. 751 D. filiformis Kœl. Sables du Lot, à Saint-Martin. 752 Panicum crus-galli L. Vallée du Lot. 753 P. miliaceum L. Naturalisé à Cénevières. 754 Setaria viridis PB., c. 755 S. verticillata PB. Limogne, Lugagnac (M. Bousquet). 756 S. glauca PB., c. Vallée du Lot. 757 Anthoxanthum odoratum L., c. 758 Alopecurus agrestis L., c. 759 Phleum bœhmeri Wil., p. c. Limogne. 760 P. pratense L., r. 761 P. præcox Jord., r. Limogne. 762 Gynodon dactylon L. Çà et là. 763 Agrostis alba L. Limogne. 764 A. spica-venti L. Cénevières. 765 Gastridium lendigerum Gaud., c. Limogne. 766 Piptatherum paradoxum PB. Saint-Martin (M. Bousquet). 767 Stipa pennata L. Cénevières, Calvignac, Saint-Martin, a. r. 768 Echinaria capitata Desf., c. Limogne, Lugagnac, Vidail- lac, a. c. 769 Sesleria cœrülea Ard. Vallée du Lot à Cénevières, Calvi- guac. 770 Kœleria valesiaca Gaud., c. 771 K. setacea Pers., c. — m — 772 K. phleoides DC., c. Limogne, Calvignac. 773 Holcus lanatüs L., DC. 774 H. mollis L., r. Cénevières. 775 Arrhenaterum elatiüs M et K. Çà et là. 776 A. bulbosum Schleht, a. c. 777 Avena fatüa L. Limogne. 778 A. sauva L. Cultivé et subspontané. 779 A. pubescens L., a. c. Limogne. 780 A. tenuis Moench., r. Yidaillac. 781 A. FLAVESCENS L., C. 782 Aira caryophyllea Wig. Calvignac. 783 A. MULTicuLMîs Desv., r. Beauregard, Yidaillac. 784 Melica Magnolii G. G. Limogne, Cénevières, Calvignac, a. c. 785 M. uniflora Retz. Cénevières, Calvignac. 786 Briza media L., c. 787 Eragrostis megastachya Link. Limogne, Cénevières. 788 E. pilosa PB., r. r. Limogne, Larnagol. 789 Poa annüa L., c. 790 P. bulbosa L., c. 791 P. bulbosa var. vivipara K,, c. 792 P. nemoralis L., r. Calvignac. 793 P. trivialis L., c. 794 P. PRATENSIS L., c. 795 P. compressa L. Yidaillac, Limogne, Cénevières, c. 796 Dactylis glomerata L., c. 797 Cynosurus cristatus L., c. 798 Nardurus tenellus Rchb. var. aristatus Pari. Limogne, Calvignac, Saint-Martin, a. c. 799 SCLEROCHLOA RIGIDA DC, C. 800 Yulpia myuros Rchb., r. Limogne. 801 Y. pseudo-myuros Say., a. r. Limogne. 802 Y. sciuroides Gm., a. c. 803 Festuca duriuscula L., c. 804 F. hirsuta Host. Çà et )à. 805 F. glauca Lam. Yallée du Lot et vallées tributaires. 806 F. elatior L. Saint-Martin (M. Bousquet). 807 Brachypodium sylvatîcüm R. et S., c. 808 B. pinnatum PB., c. — 183 — 809 B. distachyon R. et S., a. c. Le calcaire, Calvignac, Li- mogne. 810 Bromus asper L. Cénevières. 811 B. racemosus L., c. 812 B. mollis L., c. 813 B. arvensis L., a. c. 814 B. squarrosus, a. c. Le calcaire. 815 B. erectus Huds.j c. Le calcaire. 816 B. sterilis L., c. 817 B. Gussoni Pari.,, r. Cénevières. 818 Gaudinia fragilis PB., r. Cénevières. 819 Agropyrüm repens Auct., c. 820 Hordeum murinum L., c. 821 LOLIUM PERENNE L., C. 822 L. italicüm Br. Saint-Martin (M. Bousquet). 823 L. rigidum Gaud. Çà et là. 824 L. temulentum L., p. c. Limogne. 825 Ægilops ovata L., a. c. Limogne, Calvignac. 826 Æ. triüncialis L. Limogne, Calvignac, Laramière, Vi- daillac, a. c. 827 Equisetum arvense L. r. Cénevières. 828 E. variegatum Schlch. Cénevières, sables des bords du Lot. 829 Ophioglossum vulgatüm L., r. r. Beauregard. 830 Ceterach officinarum Bauh., c. 831 Polypodium yulgare L., c. 832 Aspidium angulare DC. Vallée du Lot. 833 Polystichum filix-mas L. Cénevières (M. Bousquet). 834 Asplénium adianthum-nigrum L., r. Limogne. 835 A. TRICHOMANES L., C. C. 836 A. ruta-muraria L., c. 837 Scolopendrium officinarum W., c. Cénevières. 838 Pteris aquilina L., c. 839 Adianthum capillus-veneris L. Roquecave, commune de Cénevières (M. Bousquet), la Toulzanie, près Saint- Martin, r. L. Giraudias. — 184 — LES DIATOMÉES (Extrait d’une lettre de M. Paul Alexandre, d’Alençon.) Messieurs , Permettez-moi de vous présenter aujourd’hui quelques notes sur une famille d’algues à peine connue dans notre pays et qui par cela même est complètement délaissée; je veux parler des Diatomées. Notre savant et bien regretté botaniste normand se consacra le premier en France à ce genre d’étude; ce fut seulement après ses nombreux travaux sur la phanérogamie et sur plusieurs branches de la cryptogamie que ces algues microscopiques atti- rèrent l’attention de M. de Brébisson. Bientôt, avec les conseils de Kutzing qui fut son maître en cette charmante science, il devint l’éminent diatomophile français que la société linnéenne de Normandie pleurera longtemps en- core. Vous n êtes pas, Messieurs, sans avoir eu connaissance des publications qu’il fit paraître sur ce genre d’étude, ainsi que de la splendide collection diatomique qu’il mit de si longues années à récolter et à classer, la seule que possède la France. Au commencement de 1870, désirant avoir quelques rensei- gnements sur certains ouvrages cryptogamiques, je me rendis à Falaise consulter sa bibliothèque, et la conversation étant natu- rellement tombée sur l’algologie : « les environs d’Alençon doi- vent être très-riches en diatomées, me dit-il? Avez-vous Finten- tion de vous livrer à ce genre d’étude? je me chargerais de vous servir de maître et de vous aider à vaincre les premières diffi- cultés de cette science si aride pour un débutant. « Comme vous le pensez, Messieurs, j’acceptai avec empressement, car c’était pour moi plus qu’une bonne fortune , c’était un véritable honneur que de recevoir des leçons d’un tel maître. — 185 - Quelques jours après cette conversation, M. de Brébisson com- mençait le petit cours diatomique qu’il devait me faire si peu de temps, hélas! C’est cette première leçon, qu’aidé de votre bien- veillante attention, je vais essayer de vous esquisser. Diatomées (du grec Sia, en travers, et rop?, section), aussi ap- pelées bacillariées (petits bâtons), sont des êtres aquatiques à corpuscule le plus souvent prismatique et tétragone, nus ou ren- fermés dans un tube gélatineux simple ou rameux, isolés ou réunis en filaments libres ou attachés à des corps étrangers. La reproduction a lieu soit par spores, soit le plus souvent par dédoublement des corpuscules. Toutes les diatomées sont conte- nues dans une enveloppe (carapace) transparente et fragile, ren- fermant une matière muqueuse rousse ou jaunâtre. Cette enve- loppe n’est nullement altérée ni déformée soit par la dessiccation, soit même par une calcination complète, puisqu’elle est composée de silice pure. Ces petits êtres se produisent avec une abondance et une rapi- dité prodigieuse. Il existe à Berlin un terrain tellement imprégné de diatomées mobiles qu’on ne peut y élever de constructions. Un pouce cube de tripoli de Bilin, en Bohême, contient plus de quarante milliards de carapaces du genre Gaillonelle. Des dépôts de ce genre existent en France, dans l’Ardèche; ils se trouvent aussi en Laponie et en Toscane. On en extrait le tripoli qui sert à décaper les métaux; du reste on obtiendrait artificielle- ment cette même substance par la calcination de quelques dia- tomées, notamment la Fragilaire pectinaleset la Navicule verte. Certaines terres argileuses à diatomées de Berlin et d’autres localités donnent, par le pétrissage et la cuisson, des briques d’une qualité supérieure et d’une telle légèreté qu’elles peuvent nager sur l’eau. Les diatomées ont été souvent classées parmi les animaux, parce que les premiers auteurs qui se sont occupés de cette science les considéraient comme des infusoires. De Candolle est, je crois, le premier qui les ait placées dans le règne végétal, en créant dans sa Flore française le genre Diatoma devenu depuis le type de la famille qui en a tiré son nom. Un mouvement particulier de reptation dans le sens de l’axe longitudinal a contribué à faire regarder ces algues microsco- 1 — 186 - piques comme des animaux, bien qu’on connaisse des végétaux d’ordre plus élevé présentant des mouvements aussi difficiles à expliquer. Vous le savez, dans le règne organique, il est bien difficile d’établir une délimitation indiscutable entre la section végétale et la section animale. Dans ces derniers temps, l’emploi du spectroscope et la lumière polarisée ont prouvé la nature végétale des éléments constitutifs de ces algues. Leurs corpuscules formés principale- ment de cellulose renterment de la chlorophylle mêlée au phy- eochrôme. Comme beaucoup d’autres algues et même certains lichens , elles présentent aussi de la phycocyane et de la phy- coxanthine, tous éléments végétaux. Le tissu de ces plantes microscopiques est multicellulaire et constitue avec leur enveloppe (carapace) presque entièrement siliceuse, un corpuscule uniloculaire de forme variée que l’on nomme frustule. II y a fdes diatomées libres, à individus séparés, distincts ; d’autres sont en groupes nus ou réunis dans des enveloppes, des tubes; d’autres se montrent rapprochées en séries filamenteuses, articulées, en bandelettes; quelques-unes se rapprochent en éventails portés sur des pédicelles, ou forment par leur rappro- chement des disques rayonnants. Leur substance interne (endo- chrôme), modification de la chlorophylle végétale, est d’une cou- leur jaunâtre plus ou moins bistrée passant promptement au vert, si on plonge ces algues dans l’eau chaude. Toutes sont entourées par une enveloppe composée de trois pièces rigides, fragiles, siliceuses. Deux de ces pièces, les valves semblables entre elles, sont placées en regard l’une de l’autre et soudées par leurs bords à une espèce d’anneau (zonè connective) de manière à former une sorte de boîte. Ces valves sont formées d’un tissu cellulaire plus ou moins fin, dans les mailles duquel s’enchâssent des granules siliceuses, hémisphériques, qui se disposent en lignes, en séries, donnant lieu à des stries, à des sillons disposés en dessins les plus variés et qui fournissent des caractères propres à distinguer les espèces. * On a divisé cette tribu en diverses familles; une des plus nom- breuses est celle des Naviculêes. On trouve des diatomées partout, surtout en hiver quand il ne — 187 — gèle pas, dans les fossés, dans les flaques des chemins inondés, sur les rochers humides, dans la mousse du pied des arbres. Dans les eaux, les diatomées apparaissent sur la vase sous l’aspect de taches d’un brun jaunâtre ; on peut les recueillir en raclant avec une cuillère cette surface colorée et en la déposant dans des fioles séparées. Au retour, on les met dans des soucoupes pleines d’eau, le lendemain au plus tard, lorsque la vase est bien reposée, on voit se former sur la surface de l’eau une pellicule composée d’un amas de diatomées; enlevées délicatement avec un pinceau, on peut déposer, ces algues sur verre, sur mica, ou sur papier. Là, elles se dessèchent ; alors on peut les enlever de ce subjectile et les étudier à loisir, les calciner, les bouillir dans un acide pour les rendre tout à fait libres de matières étrangères de manière à les soumettre au microscope. Quand il gèle, on ne trouve plus de diatomées, elles rentrent dans le sable et la vase comme les autres algues. Les terrains granitiques sont fort riches en espèces à carapace solide, le granité étant composé principalement de trois éléments: quartz, feldspath et mica, dont la base est siliceuse. Pour le trans- port dans une lettre, un peu de dépôt séché sur mica est ce qui réussit le mieux. En France il n’existe pas d’ouvrage sur ces algues. M. de Bré- bisson présenta, il y a bien des années déjà, quelques articles sur ces plantes dans le dictionnaire universel d’histoire naturelle d’ORBiGNY. En 1871, il préparait une longue étude intitulée : récolte et préparation des algues dites inférieures, qui a dû paraître dans la troisième édition : Y Elève micrographe de l’opti- cien Arthur Chevallier. Il s’occupait encore à cette époque à rechercher les nombreuses espèces de diatomées renfermées dans la mousse d’Ecosse, et ce travail a été publié par son fils en 1872. S’il existe si peu d’ouvrages en France sur ces plantes, il n’en est pas de même pour l’Allemagne, l’Angleterre, l’Autriche et l’Italie ; les Kutzing, Rabenhorst, Smith, Scott üonkin, DeNotaris et beaucoup d’autres éminents diatomophiles qu’il serait trop long d’énumérer ici ont écrit, outre des ouvrages très-importants devenus aujourd’hui assez rares, une grande quantité de mé- moires qu’il est indispensable à l’élève de consulter. Je terni- — 188 — nerai ces quelques lignes en vous décrivant le mode de repro- duction le plus fréquent que Ton croit être la fissiparité. Sur la connective en A apparaît une ligne longitudinale qui est le rudiment de deux jeunes valves accolées dos à dos; elles se soudent par leur bord par un dédouble- ment de la connective qui se déboîte en s’écartant et donne lieu à deux frustules dont l’un est plus petit d'une demi-épaisseur de la bande ; ils ont chacun une valve nouvelle et une valve ancienne; les frustules se détachent et les bords excédants de la connective s’oblitèrent; il en résulte deux frustules identiques, puis quatre, puis huit selon la progression géométrique : c’est ce que M. deBitÉ- bisson a appelé duplication et déduplication. Il y a aussi la re- production par sporanges , une reproduction isolée nommée auxospore remplaçant une frustule par une autre beaucoup plus grande, puis il existe aussi l’endothécie qui est une anomalie provenant d’un commencement de duplication qui n’a pas achevé ses évolutions par le manque de silice. Après ces préliminaires indispensables à l’étude diatomique, il ne me restait plus, Messieurs, qu’à me mettre en chasse et à exercer mes forces à la détermination de quelques espèces vul- gaires que je ne tardai pas à rencontrer. Par une belle journée de novembre 1872, je me dirigeai dans les carrières de granit de Hertré, village situé à deux kilomètres d’Alençon, et là, dans de petites flaques d’eau, je ne tardai pas à remarquer ces taches brunâtres, signe révélateur de la pré- sence de diatomées. J’enlevai délicatement cette vase et je la déposai dans différentes fioles que j’avais apportées pour cet usage. Le lendemain, je plaçai sous la lentille du microscope, entre deux lames de verre, un peu de cette pellicule recueillie à la surface de l’eau, dans laquelle j'avais versé le contenu de mes fioles, et j’eus le plaisir de remarquer les espèces suivantes : Le Navicula viridis , qui se trouve dans la division des valves linéaires oblongues, lancéolées ou elliptiques. Cette espèce se reconnaît à sa forme elliptique ou allongée et sublancéolée , atténuée aux deux extrémités, à nodule centrale épaisse, à côtes radiantes, de 16 à 20 dans un millième de pouce, et n’attei- gnant pas la ligne médiane; Le Navicula cuspidata (Ktz.), qui se trouve dans la division des — 180 — valves lancéolées ou elliptiques. Espèce largement lancéolée et atténuée, aiguë aux deux extrémités, à stries fines parallèles, 36 dans un millième de pouce, atteignant la ligne médiane, à nodule centrale, f petite, oblongue ou arrondie ; Et le Gymatopleura apiculata. Dans un autref petit ruisseau, que je rencontrai à la porte de la ville, je remarquai ces mêmes taches qui me révélèrent le lendemaMe Synedrci dissipata (Ktz.), à frustule solitaire, géminée ou fasciculée, à stries transversales, 34 à 40 dans un millième de pouce; le Nitzschia palea (Ktz.), à valves linéaires lancéolées, aiguës aux extrémités ou faiblement obtuses, elle Navicula cryp- locephala (Ktz.), petite, large, lancéolée et aiguë aux extrémités, à stries transversales fines, un peu radiant, atteignant la ligne centrale ; nodule centrale, petite, oblongue. Quelques mois après ces premières récoltes, j’apprenais la mort de M. Brébisson; le bonheur, hélas! trop court, que j’avais eu de le connaître et de correspondre avec lui, me fit doublement regretter cet excellent maître au caractère aussi affable qu’au cœur généreux. Ne connaissant plus personne qui s’occupât de cette étude, et par cela même tout moyen de direction me faisant défaut, j’abandonnai ces délicieux travaux, et me remis sous la direction de M. Gillet, mon savant professeur, à l’étude des Fungi que j’avais abandonnée pendant quelques mois. Ah ! vous, Messieurs, qui faites partie depuis peu de temps de cette société, et qui ne vous êtes pas encore arrêtés définitive- ment à quelques-unes des branches si nombreuses de l’histoire naturelle, permettez-moi, en terminant, d’appeler votre attention sur deux d’entre elles, où le microscope vous dévoilera tant de beautés sur le mode de reproduction et de végétation ; sur ces deux branches, dis-je, si peu étudiées en France, si approfondies dans les pays voisins, j’ai nommé : la Mycologie et YAlgologie. Paul Alexandre. — 190 — LA PUCCINIA MALVACEARUM Mont. Messieurs, En parcourant les annales de la Société d’horticulture et d’histoire naturelle de l’Hérault (tom. V, 2e série, p. 160), j'ai trouvé des détails très-intéressants sur une urédinée consi- dérée jusqu’alors comme exotique et qui vient de faire son appa- rition en France. Je crois devoir vous présenter à ce sujet une petite note qui vous semblera d’autant plus autorisée que ce cryptogame n’appartient pas seulement à la Flore française mais encore à la Flore angevine. En avril 1873, M. Durieu, de Maisonneuve, directeur du jardin botanique de Bordeaux, recueille en herborisant sur la butte de Crus, commune de Parempuyre (Gironde), une urédinée jus- qu’ici inconnue pour nos contrées et qu’il ne tarde pas à rap- porter au Puccinia Malvacearum décrite par le Dr Camille Montagne dans les cryptogames du Chili. Bientôt on retrouve ce parasite sur différents points du même département, et, en peu de mois, l’invasion est générale au point que M. Gustave Les- pinasse écrit, le 27 octobre, de Villenave-d’Ornon au secré- taire général de la Société Adansonnienne : « Dites à M. Durieu de parler en séance de l’arrivée, partout et toujours, du fameux Puccinia Malvacearum du Chili. Il est tellement abondant ici, qu’il tue les pieds de mauve sur lesquels il se développe, c’est- à-dire qu’il les tue à peu près tous, ou du moins qu’il les tuera, s’il continue de ce train-là. » De son côté, M. Planchon découvre la plante aux environs de Montpellier et dans la plaine de la Crau, où son introduction est évidemment récente, puisque Castagne, botaniste très-compé- tent et qui a si souvent visité cette localité, ne l’y a jamais indiquée. A peu près à la même époque, 16 mai 1873, je recueillais sans le savoir le même cryptogame sur des pieds d ’Althœa rosea cultivés dans un jardin d’Angers. Aujourd’hui, grâce à la note — 191 — insérée dans le bulletin de la Société d’horticulture et d’histoire naturelle de l’Hérault, je n’ai plus aucun doute sur l’identité de l’urédinée angevine avec celle de la Gironde et des environs de Montpellier. « L’infection, dit M. Durieu, dans une note présentée à la Société linnéenne de Bordeaux, ne se manifeste pas indifférem- ment ou simultanément sur toutes les feuilles des mauves ; elle commence par les extérieures, c’est-à-dire par les plus an- ciennes, de telle sorte qu’aucune ifen est exempte et que toutes perdent leur limbe au bout de 10 ou 12 jours, et quelquefois moins, par décomposition ou sécheresse, selon que le temps est pluvieux ou sec. Le pétiole, toujours plus tardivement infecté, survit au limbe pendant quelque temps. » La vie de la Puccinia Malvacearum peut se partager en quatre phases visibles à l’œil : 1° De très-petits points orangés apparaissent sur la face supérieure des feuilles; sur la face in- férieure, des points blanchâtres dus à un très-faible soulèvement de l’épiderme, s’opposant aux premiers, ressemblent en cet état à de jeunes cochenilles; 2° L’épiderme se déchire, le sore se dégage nt devient apparent, bientôt il est mis à nu, et se colore en roux ferrugineux ; 3° Etat fructifère : le sore revêt la teinte gris cendré, le mucron des sporanges fait saillie sur la convexité du sore; 4° Le sore noircit et se décompose rapidement. » Telssont, Messieurs, les renseignements fournis par M. Durieu; ils sont d’une parfaite exactitude. Je les ai reproduits en détails, car cette invasion d’un ennemi nouveau, sans être aussi redou- table pour l’agriculture que celle du Phyllexera , n’en est pas moins à craindre, et il importe, surtout aux horticulteurs, de la combattre énergiquement dès son origine, s’ils veulent préserver d’une mort certaine les nombreuses malvacées qui font l’orne- ment de nos jardins. Avril 1874. Georges Bouvet. ADDITIONS A LA FLORE DE MAINE-ET-LOIRE. Rammculus aquatilis Dodon. — Angers, étang' Saint- Nicolas. Deux formes sont à distinguer : 1° Yar. heterophyllus. Feuilles submergées capillaires; feuilles flottantes réniformes, lobées, crénelées. 2° Yar. truncatus. Feuilles flottantes tronquées à la base, fleurs plus petites que dans le type, quelques-unes à pétales plus étroits. Forme facile à confondre avec R. rhipiphyllus Bast. K. nensorosus DG. — Feneu, bois de Monrepos. II. FlammuKa L. Nous avons trouvé à Sainte-Gemmes-sur- Loire et à Soucelles une forme curieuse qui se rapproche beaucoup du R. ophioglos- sifolius Yill. par ses feuilles inférieures élargies (4 centimètres), ovales, oblongues, mais distincte par ses fleurs plus grandes, ses feuilles inférieures non cordiformes à la base. La tige fistu- leuse n’est pas propre au R. ophioglossifolius , comme l’avance M. Boreau dans sa flore. Ce caractère appartient aussi au R. Flam- mula. Diplotaxis viminea DG. — Brissac, vignes de Tessigné. lîerteroa incaiaa DG. — Angers, en Reculée. Depuis la guerre franco-allemande, cette plante tend à se ré- pandre dans nos départements du Centre et de l’Ouest. IL «maria biennis Mœnch. — La Chapelle-Saint- Florent, bords de l’Evre à la Guérinière. Wiola Pr©vostii Bor. — Sainte-Gemmes-sur-Loire, champs sableux. ELycSmis ditarna Sibth. — La Chapelle-Saint-Florent, co- teaux de l’Evre à la Guérinière. JElaflue hexandra DC. — Montreuii-Belfroy , bords de la Mayenne un peu au-dessus de l’écluse, et dans une boire située — 193 — entre cette écluse et le pont d’Epinard. Ile Saint-Aubin, bords de la vieille Maine. Dans ces différentes localités, j’ai trouvé la forme à pédon- cules allongés que j’avais déjà observée à Saint- Georges-sur- Loire, étang de Ghevigné. A ce propos, il n’est pas inutile de remarquer que M. Boreau dans sa clef analytique, s’appuie beaucoup sur les caractères * tirés de la longueur du pédoncule par rapport à la fleur ou aux feuilles, ce qui peut induire le commençant en erreur si l’on considère la facilité avec laquelle varie la longueur du pédoncule suivant que la plante est plus ou moins submergée. C’est ainsi que VE. hexandra se trouve souvent à fleurs longuement pédon- culées et pourrait être prise pour E. major ou E. macropoda. On pourrait donc, en ce qui concerne les espèces de Maine-et- Loire, modifier la clef analytique comme suit : lo 2° 3o E. campylosperma . 3 E. hexandra. E. macropoda. I Toutes les feuilles verticillées. E. Alsinastrum . \ Feuilles opposées deux à deux. 2 Graines recourbées en fer à cheval dont l’une des branches est plus courte que l’autre et s’en rap- proche. Graines légèrement recourbées. Trois sépales, trois pétales, six étamines. Quatre sépales, quatre pétales, huit étamines. Slalva. — Les Malva moschata L. et M. laciniata Lam, ne constituent, selon nous, que deux formes de la même espèce. Celle-ci croît normalement avec des feuilles primordiales réni- formes, lobées, les supérieures à lobes très -étroits, laciniées (M. laciniata,). Mais la troncature causée par le fauchage donne lieu à des repousses dont les feuilles sont souvent entières ou à lobes étroits, mais non laciniées comme dans le premier cas (M. moschata). Acer pseudo-platanus L. — Angers, bords de l’étang Saint-Nicolas, à la Halloperie (spontané?). Cytisus Laburmini L. — Baugé, les haies sur la route de la forêt de Chandelais (naturalisé). — 194 — Rosa allba L. — “Villevêque, les haies sur la route de la Dionnière (spontané ?). Babus debilitatus Rip,. La plante ainsi nommée dans nos Plantes rares ou nouvelles pour Maine-et-Loire , et indiquée à Pruniers, chemin de la vallée de la Maine, est Rubus spiculatus Bouh et Bouv. II. assiirgeas Boul. et Bouv. Doit porter ce nom, un R. signalé dans mon travail précédent ( loc . cit.), sous le nom de R . degener , et indiqué à Pruniers, chemin de la vallée de la Maine. II» vulgaris W. et N. La plante ainsi nommée dans mon dernier travail [loc. cit.) et indiquée à Angers rive droite de l’étang Saint-Nicolas, est R. occiduus Boni, et Bouv. H. cunealus Boul. et Bouv. — Angers, en Reculée. II. Gast. Genev. spec. ined. — Angers, route d’E- pinard. R. contraversus Rip. — Angers, route d’Epinard. II. dumetorum W. et N., var. ferox Weih. — Bor., fl. cent. — Coteaux de Montreuil-Belfroy. R. Üwestlerit Lef. et Müll. — Angers, coteaux de la rive droite de l’étang Saint-Nicolas. II. vulgarins Gast. Genev. — Angers, route d’Epinard. Forma arnpla. — Même station. R. pallesceas Rip. — Montreuil-Belfroy. R. ssalseasiiis Müll. — Coteaux de Montreuil-Belfroy. II. fsaimliis Bor. — ■ Angers, rive droite de l’étang Saint- Nicolas (Boreau). Au-delà du Port-Mêlet, en Reculée. Replis Roræi Jord. — Bords de l'étang Saint-Nicolas, au- dessous de Roc-Epine. SlcbaUiimi ISIaterlum Rich. — Beaufort, au château. ISais^m ereetum Huds. — Feneu, à Monrepos. Asperula €aali©ïd!es M. Bieb» — Faneu, à Monrepos. J’ai découvert cette espèce nouvelle pour Maine-et-Loire en compagnie de M. le Dr Lieutaud. Crépis Micæensis Balb. — - Lasse. €, pnlchra L. — Villevêque, levée de Corzé. llieracium ipureatusu Jord. — Feneu, à Monrepos. — 195 - PrfmuBa grandiflora Lam. Yar. flore albo. — Yillevêque. Coteaux de Montreuil-sur-Loir. Les fleurs de cette variété jaunissent en herbier,, tandis que celles du type deviennent vertes. Yar. flore roseo. — Saint-Sylvain. Primula varialstlis Goup. — Yar. à pédoncules radicaux . La üionnière. — Se reconnaît à sa capsule courte. Echinosperamm üLappiala Lehm. — Brissac, vignes de Tessigné. Lithospernmm porpureoi{'. \ '• '*.5,* ‘V/--: jf>y , ■ -xv y-lzi/i ■- • ü$fj 'tàW-'- '■■■'tôX'iify-faï ■ * { ■ " : ■ : ; | » I •:.? f'-.'O'.? 1 . ' ¥" ■ .'-t ' ' A l Oti /$£(.;. . , . ■ ' j/:', ! bO^C'.: ' ■ 3rijù’ fT*>Vji. {'• .? H'* ; ' * ' V [■' W'I f : ,£ f> ÿ‘rV~ c ; ..: '• ■ £--\ . (,£2 7, ' : •>• Cf ïirtr.U ; 7'7'7;H ; TiUii I/JJ ;■ £r ■;■■ :>• : /■■■ ' • , . . ^ '. —O' . '. >. ; : . ','H j7(.7.x7-; ..il C trj qo m *• . 5 >ioç^ ;î - ï£io:'> O’-.jr ''■•■■■ ^ i . . ; ■ . ... . , • ,. P-’ n&w: iu;7rvjf£' . 0Jf;0J .v. o ■ .. .7. . ..., <} : : j ' • •• 1 fC hiï'apiii A'ÏIUI. 7 cr/i-r r: f •; r : , ,j7r-n; Le siège de la Société d' Études Scientifiques est situé à Angers , rue Lenepveu, hôtel Pincé. Les Membres qui changent de résidence sont priés d’en pré- venir le Secrétaire. La correspondance devra être adressée au Secrétaire-Tréso- rier, à l’adresse ci-dessus. Les cotisations (10 fr. pour les membres titulaires, 5 ir. pour les membres correspondants) doivent être versées entre les mains du Secrétaire-Trésorier, avant le 1er mars de chaque année. (Voir Statuts, art. 23.) On peut se procurer les trois premiers Bulletins parus pour le prix de 5 fr. Le présent Bulletin sera vendu 3 fr. La Société échange son Bulletin contre celui de toute Société qui en fait la demande et contre toute publication scientifique. La Société, ayant installé des collections, recevra avec plaisir tous les échantillons qu’on voudra bien lui envoyer. P®