BULLETIN DE 1/ ij ii W DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tome XI (ANNÉE 1902) LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE DE PARIS 12 — Place des Jacobins — 12 1902 r Ie Année '3e Série) N° 146-147 1er Janvier ier Février 190,2 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » Paraissant le 1er de elianoi De M. H. Pj rri i quelques Carex. iie Année (3e Série) N° 146-147 Ier Janvier-Février 1902 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Election du Directeur pour 1902 Séance du 5 Décembre 1901 On procède au dépouillement de la correspondance. Remarqué sur le Bureau: Planta' Davidianœ et Planta? Delavayanœ de Franchet/ Le dépouillement complémentaire des votes pour l'élection de notre Directeur donne les résultats suivants à ce jour ; Inscrits : 180. — Votants : 86. MM. R. A. Phii.ippi : 47 voix, élu. Treub : 20 voix. King : 10 voix. David Prain : G voix. Bulletins nuls 3. Avec le concours de MM. Bossavy, Gentil, Jamin, Léveillé, Ragot et Vaniot, on procède au dépouillement des votes pour le Bureau et le Conseil de l'Association Française de Botanique. M. Magnin est élu président; sont élus vice-présidents : MM. Dr Gillot, Foucaud et Camus; secrétaire-général : M. Léveillé; Trésorier : M. Arbost ; membres du conseil : MM. Corbière, Clos, Le Grand, Pellat, abbé Coste, C. de Candolle, abbé Réchin et Thériot. M. Léveillé fait passer sous les yeux des membres présents, un second fascicule de Fougères du Kouy-Tchéou non déterminées encore qui excitent l'intérêt de tous. Les travaux suivants sont en outre lus ou analysés : Note sur le Carex tenax Reuter non Chap- man nec Berggren, par MM. Léveillé et Vaniot ; Les Menthes Vi- roises, par M. E. Balle; Carex Comari, par M. Léveillé; Annota- tions botaniques provençales, par M. Reynier; Les Linaria de la péninsule ibérique, par M. Gandoger. ' NOM I NATIONS Par décision en date du 8 décembre, sont nommés Membres Auxiliaires de l'Académie : M. Urbain Faurie, missionnaire apostolique, Aomori (Japon), présenté par MM. Léveillé et de Boissieu. M. Cauchetier Chapron, 8, rue de Roye, Montdidier (Somme), présenté par MM. Guffroy et Léveillé. R. A. PHILIPPI. ACADÉMIE DB GÉOGRAPHIE ROTAMQUB M. R, A. Philippi remercie les membres de l'Académie de son élection au Di rectorat. Ceux-ci, ainsi que les titulaires de la Médaille scientifique internationale offrent leurs vieux respectueux de nouvel an au nouveau Directeur ainsi qu'au Directeur sortant. N us donnerons prochainement, comme d'usage, le portrait et la liste des travaux de notre nouveau Directeur. Séance du 8 octobre- Après le dépouillement d'une énorme correspondance, M. Lk- vi -11.1.1- présente les Rosacées du Kouy-Tchéou qui donnent raison a ce principe énonce par Francbet que l'on ne peut avoir une conception du genre et de l'espèce sans avoir étudié les Flores orientale . Il lit la suite de son travail sur les Carex du Japon en colla- boration avec M. l'abbé Vaniot et rend compte de la session de V Association française de Botanique en Bretagne. Séance du 6 novembre. Après un rapide dépouillement de la correspondance, les membres présents feuillètent Boott : Illustrations of genus Ca- rex, A^\^ isé sur le bureau. On procède ensuite à l'élection du Directeur pour 1002. Dès maintenant la majorité est assurée à M. Philippi. M. Ll veillé présente le premier tiers des Fougères de Chine provenant du Kouy-Tchéou et dont la détermination est réser- 1 M. Christ. Lecture est ensuite donnée des travaux suivants : Le Carex fuliginosa, par M. H. LéveillÉ. Catalogue des Flores locales de ace, par MM. Léveillé et Guffroy. M. Gentil t'ait remarquer avec raison que ce dernier travail sera forcément incomplet et inexact; incomplet parce qu'il ne renfermera que les principales formes végétales, inexact parce qu'elles n'auront pas toutes la même valeur; M. LÉVEILLÉ répond que ce travail n'a qu'un objectif : répondre aux buts spécifiés dans sa préface ; que son utilité sera grande mais qu'on ne devra y rechercher ni la valeur scientifique d'une façon absolue, ni la pensée îles auteurs sur l'espèce. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3 DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE AU 1er JANVIER 1002 (Les noms imprimés en CAPITALES EGYPTIENNES indi- quent lesj membres perpétuels ; ceux en égyptiennes, les membres à vie, et ceux en CAPITALES italiques, les mem- bres honoraires). Bureau. Directeur: M. R. A. PHILIPPI. Secrétaire perpétuel : M. H. LÈVE IL LÉ. Trésorier: M. Cli. LE GENDRE. Membres d Honneur. MM. KING (Georges), ancien directeur du Jardin Royal de bota- nique de Calcutta, 55, Parliament Street, Londres. PHILIPPI (Rudolf Amandus), ancien directeur du Musée National, Santiago, Chili, Systématique des Plantes vasculai- res. Rouy (Georges), président d'Honneur de l'Association fran- çaise de Botanique, $, I Q, 41 , rue Parmentier. Asnières (Seine) . Botanique systématique et Géographie botanique. Herbier géné- ral, phanérog. et crypt. vasculaires. TREUB (Melchior Dr), directeur des jardins botaniques, Cor- respondant de l'Institut de France, Buitenzorg, Java, Ma- laisie. ACADÉMIE DB GEOGRAPHIE BOTANIQUE Membres perpétuels décédés. MM. Le Baron FERD. VON MUELLER. Eug. GONOD dARTEMARE. Membres titulaires. MM. CANDOLLE (Casimir de), ancien président de la société botanique de Genève. 3, Cour de Saint-Pierre. Genève, Suisse. Herbier de Can Jolie. HELDREICH (l)r Théodore de), directeur des jardins bota- niques, Athènes, Grèce. Phanérogames, Flore d'Europe et d'Orient. HENRIQUES (Julio A.), professeur de botanique à l'Uni- versité, directeur du Jardin botanique. Coïmbre, Portugal. Botanique systématique. HÉRIBAUD[T. H. Frc Joseph), lauréat de l'Institut de France, Pensionnat des Frères, rue Godefroy-de-Bouillon, Clermont-Ferrand, (Puy-de-Dôme), Phanérogames, Flore d'Auvergne, Diatomées, Muscinées. HIS1NGER (Baron Eduard). ancien président de la Diète de Finlande. Karis, Fagervik, Finlande, Russie. Phanérogames, Champignons^ Algues. HITCHCOCK (A. S.), Chef de la section d'Agrostologie à Washington (Etats-Unis). Géographie botanique. LE GENDRE Charles), O président de la Société botanique du Limousin. i3, place du Champ-de-Foire, Limoges (Haute- Vienne . LÉVEILLÉ Augustin-Abcl-Hector),0, secrétaire général de l'Association Française de Botanique, directeur du Monde des plantes, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe). Botanique sjstéma- tique, Phanérogames, Onothéraeées, Renoneulaeees, Carcx. Echanges. PHILIPPI (Federico,) professeur de botanique à l'Univer- sité, directeur du jardin botanique, Santiago (Chili). Botani- que systématique. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 5 PRAIN (David), botaniste du gouvernement, directeur du jardin royal de botanique de Calcutta. Shibpur près Calcutta (Indes Anglaises). Systématique, Phanérogames. RENAULD (Ferdinand), *, 0 Lauréat de l'Institut de France, 27, rue Miron. Nice (Alpes-Maritimes). Bryologie. TRELEASE (William), directeur du jardin de St-Louis, Missouri (Etats-Unis) Biologie, Phanérogames. Membres Correspondants. CLARKE (Charles), ancien président de la Société Linnéenne de Londres, i3, Kew Gardens Road. Kew près Londres. Bota- nique systématique et Géographie. GRECESCU (Dr Demetrius), professeur de botanique à la Faculté de médecine, 3, Strada Verde, Bucarest. (Roumanie). MICHELI (Marc), rue de l'Athénée, Genève, ou château du Crest, Jussey par Genève (Suisse). Botanique systématique, Plantes vivantes, Collections. RADDE(GustavF. R), I.tl,Drphil. Conseiller impérial de l'Empire Russe, directeur duMuséum du Caucase, Tiflis, Géor- gie (Russie). Systématique, Phanérogames, Géographie bota- nique, Physiognomie botanique, Flore de la Sibérie occidentale, de r Arménie et du Caucase. Associés libres. ACLOQUE (Alexandre), secrétaire de rédaction au Cosmos, 69, Avenue de Ségur, Paris XV. ARBOST (Joseph), Parc-aux-Roses, Nice (Alpes-Maritimes). Flore d'Europe. AUTRAN (Eugène), Jardin botanique de Buenos-Ayres (République Argentine). Botanique systématique générale, Echanges. BALLE (Emile), lauréat de diverses Sociétés d'histoire natu- relle, 14, Place Saint-Thomas, Vire (Calvados). Phanérogames, Cryptogames, Champignons inférieurs, Anatomie végétale, Micrographie, Collections, Echanges. ACADÉMIE DE CÉOf.RAPHIE ItOTANIQL'E BECK (Ritti k von MANNAGETTA, Dr Gtinther), profes- seur de botanique, et directeur du Jardin botanique de l'Uni- versité allemande. Prague (Bohême-Autriche). BESSEY (Charlcs-Edwin), professeur de botanique à l'Uni- versité de Ncbraska. Lincoln. Ncbraska Etats-Unis.) Systéma- tique t Phanérogames, Cryptogames. BIELAWSK1 (J. B. M.), #, naturaliste, membre de l'Acadé- mie de Clermont-Ferrand, du Club-Alpin français, section d'Auvergne, percepteur des Contributions directes, Issoire (Puy-de-Dôme). BOCQUILLON-LIMOUSIN, îfc, pharmacien de re classe, ancien interne des Hôpitaux de Paris, lauréat de l'Ecole de Pharmacie de Paris, expert-chimiste honoraire de la ville de Paris, 2 bis, rue Blanche, Paris. Matière médicale. BOISSIEU (Comte Henri de), Château de Varambon par Pont-d'Ain (Ain), ou 80, Avenue d'Iéna, Paris, Géographie botanique. BOUDIER (Emile), pharmacien honoraire, membre corres- pondant de l'Académie de médecine, ancien président de la Société botanique de France, président honoraire de la société mycologique de France, 22, rue Grétry, Montmorency (Seine- et-Oise). Champignons. BRITTON(DrN. L.). Directeur du Jardin botanique de New- York (Etats-Unis). BUREAU (Louis), directeur du Muséum d'histoire natu- relle, professeur à l'Ecole de médecine, secrétaire-général, tré- sorier de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. Nantes (Loire-Inférieure). CAPODURO (Marius), instituteur, Fos-sur-Mer (Bouches- du-Rhône). Phanérogames. CARRIER (R. P. Joseph Célestin), professeur de sciences au collège Saint- Laurent, près Montréal (Canada). Botanique systématique, Phanérogames, Collections, Echanges. CAUCHETIER-CHAPRON, 8, rue de Roye, MontJidier (Somme). CHESNUT, botaniste assistant à la section d'agriculture du gouvernement. Washington D. C. (Etats-Unis). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE CHEVALIER (Auguste), naturaliste, préparateur au Muséum de Paris, 63, rue de Buffon, Paris V. Phanérogames, Crypto- games, Systématique, Biologie. CLOS (Dominique), ^, l.Q, président de la Société d'Hor- ticulture de la Haute-Garonne, correspondant de l'Institut, professeur honoraire à la Faculté des Sciences, directeur du Jardin des Plantes, 2, allée des Zéphyrs, Toulouse (Haute- Garonne). Botanique systématique. COMAR (Louis-Ferdinand), président honoraire de la Cham- bre syndicale des pharmaciens de la Seine, membre perpétuel de la Société botanique de France, 20, rue de l'Estrapade, Paris V. CORBIÈRE (Louis), I. 0, professeur de Sciences naturelles au Lycée, ancien président de l'Association française de bota- nique, 70, rue Asselin, Cherbourg (Manche). Muscinées. COULTER (Dr J. M.), professeur de botanique à l'Univer- sité de Chicago (Illinois). DANIEL (Lucien-Louis), Maître de conférences de botani- que appliquée à la Faculté des Sciences, 18, rue de la Pales- tine prolongée, Rennes (Ille-et-Vilaine). Greffes. DAVY (Joseph Burtt), assistant botaniste à l'Université de Californie. Berkeley, Californie (Etats-Unis). DEBEAUX (Odon), O. ^, ancien pharmacien principal de l'armée en retraite; 23, rue Auber, Toulouse (Haute-Garonne). Flore de France et d'Algérie. Collections. DOUDEAUVILLE (Comte de la Rochefoucauld, duc de), rue de Varenne, 47, Paris VIL DRÀKE del CASTILLO (Emmanuel), ancien président de la Société botanique de France 2, rue de Balzac, Paris. Flores exotiques. Collections. DURAND (Eugène), conservateur des forêts en retraite professeur honoraire à l'Ecole nationale d'agriculture, 6, rue du Cheval-Blanc, Montpellier (Hérault). DUSS (R. P.), professeur au collège de Basse-Terre (Guade- loupe). ESTEVANNE (Alfred), notaire honoraire, 28, rue du Berry, Châtellerault (Vienne). 8 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHE 110TANIQUE FAURE (Armand), botaniste, représentant de la maison Vil- morin, rue d'Aubière, Clermont-Ferrand, (Puy-de-Dôme). FAURIE (Urbain), Missionnaire apostolique, Aomori (Japon). FETDSCHENKO (Boris), jardin botanique impérial, St- Pétersbourg (Russie). Flore de Russie. Morphologie. GAUTIER (Gaston), -.?:, 6, rue de la Poste, Narbonne (Aude)' Hieracium, Collections. GAVE (R. P.), Rédemptoriste. Contamine-sur-Arve (Haute- Savoie). Phanérogames. GENTIL (Ambroise), 10, président de la Société d'Agricul- ture, Sciences et Arts de la Sarthe, professeur de physique au Lycée, 86, rue Flore, Le Mans (Sarthe). Phanérogames, Rosa, Rubus, Flore de la Sarthe. GÉRARD (Claude Albert), conservateur des hypothèques, Rennes (Ile-et-Vilaine). Botanique systématique, Phanéroga- mes^ Cryptogames, Micrographie, Collections, Echanges. GILLOT (DrXavier), I.O.lauréatdel'Institut, vice-président delà Société d'Histoire naturelle d'Autun, 5, rue du Faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). Flore d'Europe, Champignons, Collections. GIRAUDIAS (Ludovic), receveur de l'enregistrement, direc- teur de l'Association pyrénéenne pour l'échange des plantes, 5, rue de l'Arche-dc-Noé, Orléans (Loiret). Botanique systémati- que, Phanérogames, Echanges. GREDILLA [(Federico), professeur d'anatomie et de phy- siologie végétales au Jardin botanique et à la Faculté des Scien- ces de l'Université centrale, correspondant du Musée d'Histoire naturelle de Madrid, Estrella, 7, Madrid (Espagne). GREENE (Edward Lee), professeur de botanique à l'Univer- sité catholique d'Amérique, Washington D. C. (Etats-Unis). HAFFNER, directeur du jardin botanique de Saigon (Indo- Chine Française). JOUVE, instituteur à Montmurat par Montmarault (Cantal). JURISIC (Zivojin J.), professeur, directeur du jardin botani- que, Beodgradska ulica, ?2, Belgrade (Serbie). Systématique , Phanérogames. KLEIN (Dr Edmond Joseph), professeur au Gymnase. Diekirch (Luxembourg). Pathologie végétale, Collections. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 9 KUNTZE (Dr Otto), villa Girola, san Remo (Italie). Systé- matique, Taxinomie. LAGERHEIM (Dr G. de), directeur de l'Institut botanique de l'Université, Stockholm (Suède). LETACQ (A. L.), aumônier des Petites sœurs des Pauvres, i5i, route du Mans, Alençon (Orne). Phanérogames. LLOYD (C. G.), droguiste, 224, Court and Plum Str., Cin- cinnati, Ohio (Etats-Unis). Muséum, Bibliothèque. MAGNUS (Dr P.), professeur à l'Université, Blumes-Hof, i5, III, Berlin W. MA1LHO (abbé Jean-Baptiste), curé de Saint- Valier, Saint- Girons (Ariège). MAIRE (René), préparateur au laboratoire de botanique de la Faculté des Sciences, 25, rue Sigisbert-Adam, Nancy (Meur- the-et-Moselle). Mycologie, Phanérogames. MARCAILHOU-D'AYMERIC (Hippolyte), pharmacien de ire classe. Lauréat de l'Ecole de médecine et de pharmacie de Rennes et de l'Ecole supérieure de pharmacie de Montpellier, Ax-les-Thermes (Ariège). Phanérogames. MENEZES (Carlos Azevedo), officier de la municipalité de Funchal, 22 3, rua da Carreira, Funchal (Madère). Phanéroga- mes et Cryptogames vasculaires. NATALE (abbé Oliva), 1, via Borgogna, Milano (Italie). NIEL (Eugène), ancien président de la société des amis des Sciences naturelles de Rouen, 28, rue Herbière, Rouen (Seine- Inférieure). Flore de Normandie, Phanérogames, Champignons. OLIVIER (Ernest), directeur de la Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, 10, Cours de la Préfec- ture, Moulins, ou château des Ramillons près Moulins (Allier). Botanique systématique, Collections, Plantes d'Europe et de la flore circaméditerranéenne. OLIVIER (abbé Henri), naturaliste, Bazoches-au-Houlme (Orne). Lichens. PAMMEL (Louis H.), professeur de botanique au collège d'Agriculture, Ames, Iowa (Etats-Unis). Phanérogames, Champi- gnons, Echanges. PARMENTIER (Paul), professeur à l'Université, chargé de 10 ACADÉMIE DE BÉOGRAPHM BOTANIQUE Cours à la Faculté des Sciences, 14, avenue de Fontaine-Argent, Besancon (Doubs). PORTER (Carlos E.), directeur du muséum national, pro- fesseur à l'Ecole navale, Casilla 1 108, Valparaiso (Chili). Phané- rogames, Zoologie, Algues. KEYNIER (Alfred), LaGavotte, par les Pennes (Bouches-du- Rhône). Phanérogames. RUSUNAN (Joseph Le Rouge de), propriétaire, Guimilliau par Lampaul (Finistère). Anatomie et Physiologie végétales, Phanérogames, Cryptogames, Echanges. SCHINZ (Prof. Dr Hans), directeur des Jardins botaniques et du Muséum botanique de l'Université à Zurich (Suisse). SENART, membre de l'Institut, conseiller général de la Sar- the, 1 8, rue François Ier, Paris VII . SENNEN (T. H. Fre), directeur des Frères des écoles chré- tiennes, La Nouvelle (Aude). DE SEYNES (Jules), ancien président de la Société mycolo- gique de France, i5, rue des Chanaleilles, Paris, VIL SIMON (Eugène), receveur des domaines, Vouneuil-sur- Vienne (Vienne). SODIRO (R. P. A.), professeur de botanique à l'Université, Quito (Equateur). VUYCK (Dr L.), Président de la Société botanique néerlan- daise, Leiden (Hollande). WESTERLUND (Cari Gustaf), Licencié ès-lettres et es sciences, Eksjo (Suède). Phanérogames, Pœonia. YVILLE (Prof. Dr U.). Jardin botanique de Christiania (Nor- vège. Membres auxiliaires ALBERT (Abel), instituteur en retraite, La Farlède (Var). ARECHAVALETA (J.), directeur général du Musée national de Montevideo l ruguay). BARRE (J.), instituteur à Bonchamp-lès-Laval (Mayenne). BAUDEL (Henri), instituteur à Mourjou, par Calvinet (Cantal). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE H BATAILLE-BERTRAND, propriétaire, Djenan-Ners-ed- Deban, St-Eugène-Alger (Algérie). DE BERGEVIN (E.), inspecteur d'assurances, 14, rue de Grammont, Paris II. BOISSET (René), Salines de Sommerviller, par Dombale (Meurthe-et-Moselle) . BONATI (G.), pharmacien de ire classe, à Vagney (Vosges). BONNAYMÉ, 26, rue Stractmann, Belfort (Haut-Rhin Fran- çais). Phanérogames, Cryptogames, Echanges. BOTT (Barthélémy), à l'Institut botanique de l'Université de Besançon (Doubs). BRIOSI (Giovanni), professeur de botanique et directeur du jardin botanique à l'Université royale, Pavie (Italie). BRUNARD (A.), instituteur à Sothonod, par Hotonnes (Ain). CADIX (Léon), secrétaire de la Société d'histoire naturelle des Ardennes, Bosseval par Vrignes-aux-Bois (Ardennes). Pha- nérogames, Echanges. CANDOLLE (Augustin de), 3, cour St-Pierre, Genève (Suisse). CANTUEL, instituteur à Boisset (Cantal). CARETTE (Ernest), avocat à la Cour d'Appel, 20, boulevard St-Michel, Paris VI. CASSAT (Abbé A.), Coutras (Gironde). CASTANET (Paul), pharmacien de ire classe, lauréat de la Faculté de médecine et de pharmacie de Lyon, 4, rue de Tours, Laval (Mayenne). Phanérogames, Plantes médicinales du Maine. CHAMBERET (Mme Louise de), 10, rue Berbisey, Dijon (Côte-d'Or). CHARBONNEAU (Athanase), pharmacien chimiste de 1 re classe, lauréat et ex-préparateur des cours de l'Ecole de phar- macie de Rennes, 4, place St-Vincent, Le Mans (Sarthe). CHARBONNEL (abbé J.-B.), vicaire à St-Saturnin par Ségur-les-Villas (Cantal). CHARREL (Louis), 20, rue de l'Etrieu, Marseille (Bouches- du-Rhône). 12 ACADÉMIE DK 6É0MAPIIB BOTANIQUE CHAUDEMANCHE (E.), instituteur-adjoint, La Bazogc près Le Mans (Sarthe). Phanérogames. CHENU, répétiteur général au Lycée, 16, rue de Bretagne, Laval (Mayenne). Phanérogames. CHEVALIER (Joseph), inspecteur des chemins de fer de l'Ouest, 27, rue Saint-Patrice, Rouen (Seine-Inférieure). CLAIRE (Charles), rue du Vieux-Chemin de Romont, Ram- bervillers (Vosges). Phanérogames, Cryptogames vasculaircs, Ccntaurea. CLAUDEL (Victor), directeur de la papeterie de Vraichamp, Docelles (Vosges). Lichens. CLEMENT (Chanoine), licencié ès-lcttres et ès-sciences,curé de St-Mammès (Seine-et-Marne). DANIEL (Joseph), percepteur, Chemeré (Mayenne). Phané- rogames. DESCHAMPS (Emile-Félix), Q, homme de lettres, mem- bre honoraire correspondant de la Société de géographie de Marseille, Directeur de la Revue d'Extrême Orient. Shanghai. Botanique générale. DUCOMET (V.), préparateur à l'Ecole nationale d'Agricul- ture de Montpellier (Hérault). DUPUY (abbé Jean), professeur, Cantaous-Tuzaguet (Hau- tes-Pyrénées). ESTEVE (Cte Henri), Ilendicourt, par Etrépagny (Eure). ETOC (abbé Gabriel Jean), curé de Cormenon, par Mondou- bleau (Loir-et-Cher). Cryptogames, Collections, Echanges. FEDTSCHENKO (M™ Olga). Olgino Moskaik, gouverne- ment de Moscou (Russie). Flore de Russie et du Turkestan. FERET (A.), propriétaire à la Croix du Pin, Manneville-sur- Risle (Eure). FOUILLADE, instituteur a l'Absie (Deux-Sèvres). GADEAU DE KERVILLE (Henri), &, I. Q, homme de sciences, Rouen (Seine-Inférieure). GIDON (Dr Ferdinand), 118, rue St-Pierre, Caen (Calva- dos). GIROD (Louis), Directeur de l'Ecole normale, Gap (Hautes- Alpes). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 13 GUFFROY (Charles), ingénieur agronome (I. N. A.), secré- taire de la Société des Sylviculteurs de France et des colonies, secrétaire de la rédaction de la Revue générale d'Agriculture, rueLegendre, 108, P ans-XV II. Anatomie appliquée à la classifi- cation, Flore parisienne, Botanique agricole, Maladies crypto- gamiques des plantes cultivées. GUIGNON, curé de Vulaines-sur-Seine, par Avon (Seine-et- Marne). GUILHOT (Henri), instituteur, Dalou, par Varilles (Ariège). GUIRIMAND (Edmond), 5, rue Madeleine, Grenoble (Isère). HERVEY (E. Williams), New-Bedfort, Massachusetts (Etats- Unis). HOSCHEDÉ (J. D.), à Giverny, par Vernon (Eure). JAMIN (Victor), horticulteur à la Petite-Brosse, Thoiré-sur- Dinan, par Château-du-Loir (Sarthe). LABBÉ, pharmacien de ire classe, i, rue des Serruriers, Laval (Mayenne). LABORIE (Jules-Michel), expert-géomètre, fondateur secré- taire-trésorier de la Société botanique et entomologique, membre fondateur de la Société du sud-ouest pour l'échange des plantes. Auterrive près Auch (Gers). Phanérogames, Rubus, Mentha, Orchidées, Rosa et champignons du Gers, noms patois des plantes du département du Gers et des départements limitrophes, maladies des plantes cultivées, Bibliographie de Botanique . Echanges de plantes et de livres. LARONDE (Henri-Amédée), professeur, 5i, rue de Paris, Moulins (Allier). LAVERGNE (L.), instituteur, Maurs (Cantal). LECOINTE (Désiré-Honoré), professeur à l'Ecole normale d'instituteurs, Evreux (Eure). Phanérogames, Echanges. LEMAY (R. P.), missionnaire, Rivière-Pentecôte, Comté Saguenay. P. Q. (Canada). LEVEAU, curé de Livet, par Neufchâtel (Sarthe). MADIOT (V.), pharmacien, Jussey (Haute-Saône). Phanéro~ games. MARCOWITZ (Basil), Alagir, Caucase (Russie). 14 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE MARTY (Léonce), notaire, Lanta Haute-Garonne). Phanéro- games. MENU (abbé Ernest), curé d'Andouillé (Mayenne). Phanéro- games. MERCIER (L.), O, professeur de mathématiques élémen- taires au Lycée, 20, rue d'Anvers, Laval Mayenne). Phanéro- games de la Mayenne. MERINO (R. P. Baltasar), S. J. Colegio del Apostol San- tiago, La Guardia, Pontedevra (Galicia), Espagne. MONGUILLON (E.), instituteur, Roézé, par La Suze (Sar- the). Liehcns, Mousses, Phanérogames. MOOG, 67, rue Condorcet, Paris. MUE (Henri), directeur des Contributions indirectes, Foix (Ariège). NAVAS (R. P. Longin), S. J. Colegio del Salvador, Zaragoza (Espagne). PAJOT (Denis), pharmacien, Saint-Jean-de-Monts (Vendée). PARDO SASTRON (José). Valdealgorfa, par Zaragoza y Al- caniz (Aragon) Espagne. PAU (Carlos), pharmacien, Segorbe (Valencia), province Cas- tellon de la Plana (Espagne). Phanérogames. PAUL (Fre). Directeur de l'école libre, Chailland (Mayenne). PETITMENGIN (Marcel), étudiant en pharmacie, 1, rue du Port, Malzéville (Meurthe-et-Moselle). Phanérogames. RAGOT, *, jardinier-chef au jardin des Plantes, rue Prémar- tine, Le Mans (Sarthe). Hortieulture. RENAUDET (G.), pharmacien, 42, rue des Trois-Rois, Poi- tiers (Vienne). RICHARD (abbé), vicaire, Loué (Sarthe). ROCHER (C), percepteur à Montsûrs (Mayenne). ROMME, La Martinière, Soulgé-le-Ganelon (Sarthe). Phané- rogames. ROUSSEAU, O, instituteur., 27, rue St-Martin, Mayenne. (Mayenne). Phanérogames. SAHUT (Félix), $, ^, *, Q, *, 10, avenue du Pont-Juvé- nal, Montpellier (Hérault), Hortieulture, Pomologie, Géogra- phie. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQU 15 SARGENT (S.), directeur ot Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Massachusetts (Etats-Unis). SINGHER (Adolphe), G. >£, directeur d'assurances, 3j, rue Chanzy, Le Mans (Sarthe). SIRGUE (Henri), professeur au Collège, Annonay (Ardèche). SIROT, directeur de l'Ecole primaire supérieure, Chanderna- gor (Inde-Française). SOULIÉ (abbéJ.), professeur, Saint-Geniez (Aveyron). SPALIKOWSKI (Dr Ed.), 0, rédacteur des Archives provin- ciales des Sciences, président de la Société pour la diffusion des sciences physiques et naturelles, Les Tuilettes, Petit-Couronne près Rouen (Seine-Inférieure). SUDRE (H.), professeur à l'Ecole normale, 66, boulevard Valmy (Albi), Tarn. TEILLARD, Grabels par Montpellier (Hérault). THERIOT, Q, directeur de l'Ecole primaire supérieure, i, rue Dicquemare, Le Havre (Seine-Inférieure). Muscinées. TOUSSAINT (abbé), curé de Bois-Jérôme, parVernon (Eure). VADIS, instituteur à Ernée (Mayenne). VANIOT (Eug.), 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe). VENDRELY (Xavier), Q, pharmacien de ire classe, Vice- Président de la Société d'Etudes des Sciences naturelles de la Haute-Saône, Champagney (Haute-Saône). VIALON (Gabriel), Villa Almondo, Monaco. VIDAL (G.), à Plascassiers, par Grasse (Alpes-Maritimes). VILMORIN (Maurice de), >fë, $, 1 3, quai d'Orsay, Paris. Nota. — Nos collègues sont priés de bien vouloir indiquer les corrections qui seraient à faire dans leurs noms, qualités, adresses, titres, etc. Ceux qui auraient le désir de (faire paraître dans la prochaine liste leurs titres, dignités ou spécialités sont priés de bien vouloir les faire connaître. 16 ACADÉMIE DE f.ÉnC.RAÏMUE BOTAN1QIE CAREX COMARI Lévl. et Vnt. Par MM. Lkyeilli'. et Vamot. Nous donnons ce nom, en dédiant ce Carex à mon excellent ami M. Comar, à une forme des plus curieuses qui est à tout le moins une très forte variété du C. frigida si ce n'est même une nouvelle espèce En voici la description : Epis 4-5 ; le supérieur mâle à la base et au sommet, les autres entièrement femelles, tous pédoncules, les inférieurs très lon- guement (8-12 cent). Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes; bractées toutes vaginantes, les supérieures sur une longueur de 3-4 m. m., les inférieures sur une longueur de 2-3 cent. Stigmates 3. Ecaille : d'un brun-roux, plus courte et plus étroite que l'u- tricule ; à nervure dorsale pale, acuminée. Utricule : d'un brun roux au sommet, vert à la base, glabre, slrié sur le dos, s'atténuant insensiblement en bec bifide et assez long. Cette forme tient à la fois du C. frigida et du C. fuliginosa entrelesquels elle semble intermédiaire. Elle rappelle le premier par sa racine traçante et son bec de l'utricule non scarieux ; elle tient du second par son épi supérieur mâle à la base et par ses épis pédoncules. Mais elle se différencie des deux par sa taille beaucoup plus élevée, ses épis plus nombreux et dont les inférieurs prennent naissance vers le tiers inférieur des chaumes, et par son épi supérieur mâle aux deux extrémités et assez longuement pédon- cule. On serait porté à prendre ce Carex pour un hybride des C. frigida et C. fuliginosa. Mais l'absence du dernier dans les Pyrénées rend cette hypothèse impossible. D. G. Basses-Pyrénées : le Val de Bitet, 5 août 1899. Alt. de I2-i5oo m. (H. Léveillé). A rechercher dans les Pyrénées. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 17 ANNOTATIONS BOTANIQUES PROVENÇALES Clypeola Rouxiana (Reyn). Je suis heureux d'attacher le nom de feu Honoré Roux à cette jolie Clypéole qu'il a si bien connue : il la cultiva même, mais en vain, pour tâcher d'obtenir son retour au type Jonthlaspi macrocarpe (i). La Flore de France de MM. Rouy et Foucaud n'indique point en Provence le Clypeola gracilis PL, pas plus qu'elle n'y cite le Cpyrenaica Bord. Pourtant, ce dernier Clypeola existe dans les Bouches-du-Rhône très caractérisé et absolument conforme à la description princeps : « Multo minor quam C. Jonthlaspi. « Siliculis latè ellipticis vel suborbiculatis, basi vix attenuatis, « disco plus minusve piloso, margine (haud ciliato) quartam, « semine tertiam, siliculœ latitudinis partem œquante, stigmate « sessili. » (Bordère, Act. Soc. Linn. de Bordeaux, i, p. 85 ; Bull. Soc. Bot. de France, 1867, revue bibliogr., p. 53.) La cru- cifère de Roux étant mise à côté d'un exsiccatum authentique de Gavarnie (H. -Pyr.), comparaison que j'ai pu faire, la dis- semblance morphologique est frappante : ces deux Clypéoles sont beaucoup plus éloignées l'une de l'autre que ne le sont : d'une part, les C. suffrutescens, Deb. et Neyr. et C. petrœa Jord. et Fourr.; d'autre part, les C. ambiguai. et F., C. lapidicola J. et F., C. psilocarpa J. et F., médiocrement distincts au fond, (1) A Mazargues prés de Marseille, jj'ai cueilli, du C. Rouxiana, maints spécimens à tiges relativement fortes et élancées (i5 cent.), à grappes fruc- tifères longues et bien fournies; malgré cette luxuriance, les fruits restent invariablement aussi petits que sur les pieds grêles n'ayant que 5 cent. — Dans la préface du Cat. des PI. des B.-du-Rh. par Castagne, Derbès di que Roux, au moyen de semis successifs, aurait ramené le C. gracilis PI. au type; il y a là une erreur, d'après ce que m'affirma mon maître si scru- puleux, si véridique. 2 IN ACAhKMIK DE GÉOGMPËII tOTANl&UE malgré la grandeur ou la petitesse, la scabréité <>u la glabréité des silicules. Le C. Rouxiana, rencontré par moi, ces trois dernières années, en de nouvelles stations : Septêmes et Les Pennes (B.-du-Rh.(. paraît tout à fait propre aux terrains dolomi- tiques ; je pense pouvoir l'offrir, l'an prochain, par l'intermé- diaire d'une société d'échanges ; on pourra ainsi le comparer avec C. pyrenaica Bord, que je distribue, en inoi-1902, par la Cénomane. La plante de Roux, ne serait-elle pas une « forme » (acception de MM. Rouy et Foucaud), constituerait du moins une excel- lente variété, bien meilleure que la spathulifolia par rapport au C. his'pida Presl. Sous le nom de gracilis, l'auteur du Catal. des PL de Provence en parle comme il suit (p. 40) : « Silicules « petites, subovales, convexes, vaguement émarginées, toujours « très hispides, d'un vert jaunâtre, ou violettes, disque non « apparent. » A la briève esquisse de Roux j'ajoute : la plupart des fruits sont très pyriformes et souvent les graines égalent ou dépassent en longueur la moitié de la loge, tandis que chez le pyrenaica les silicules sont suborbiculaires, la graine égalant, en largeur, au maximum le tiers de ladite loge. Le nom de gracilis est à rejeter parce que Planchon n'a jamais connu d'une manière imperturbable les caractères diffé- rentiels de sa Clvpéole. M. Loret lui ayant présenté le C. mi' crocarpa Moris, de Sardaigne. le professeur de Montpellier crut y reconnaître son gracilis', et Roux, lors d'une herborisa- sation à Saint-Antoine, à laquelle je pris part, le 4 mai 1870, avec MM. Doumet-Adanson, Lejean, Taxis, Heckel, etc., ayant montré a Planchon qui, durant cette promenade dans la ban- lieue de Marseille, devint notre président temporaire, plusieurs pieds de C. hispida Presl. et de C. spathulifolia J. et F., obtint pour réponse que ces Clypéoles microcarpes ne faisaient qu'une avec le gracilis. Sans être multiplicateur, Roux ne fut point convaincu : il a décrit séparément la plante de Bordère (pour lui c'est un synonyme de sa var. microcarpâ du Jonthlaspi) et celle de Planchon qu'il érigea en espèce. Tout en réduisant aujourd'hui l'importance spécifique attribuée par Roux à la ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49 Clypéole des sables dolomitiques des Bouches-du-Rhône (i), qui est, à mon sens, une simple « forme » ou race, il convient de l'appeler : C. Rouxiana, avec, si l'on veut, pour synonyme : C. gracilis PI. pro parte. Quercus Bertra (Alb. et Reyn.). De concert avec mon ami Albert (2), de'dicace est faite — la justice nous en fait un devoir — à M. Bertrand, de Roquebrune (Var),-zélé botaniste continuateur de Perreymond, du Chêne que voici : Dans un passage des Préliminaires d'une Etude des Chênes européens vivants et fossiles comparés (Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXXIV, 5 et 12 février 1877), De Saporta écrit : « La transition entre les Quercus Ilex « et Q. suber est marquée, en Provence, tout en tenant compte .« de la polymorphie inhérente à ces deux espèces, par plusieurs « races et, en outre, il paraît exister des formes nées d'un croi- « sèment direct entre les races du Q. suber et le Q. Ilex » De Saporta aurait pu ajouter : « paraissant nées aussi d'un croi- « sèment inverse entre les races du Q. Ilex et le Q. suber». .Effectivement, sans rien préjuger, en dehors des noms créés par le savant quercilogue pour trois intermédiaires de la Provence : (1) Nul doute que le C. Rouxiana ne se rencontre en dehors des Bou- ches-du-Rhône et même de. la Provence : il n'y a qu'à reviser minutieuse- ment les Clypéoles qui existent dans les herbiers sous les noms de C. gra- cilis PI. et de C. pyrenaica Bord., provenant de divers pays (France et étranger). (2) L'accolement des noms de deux membres de l'A. I. G. B. pour le baptême du Quercus Bertrandi scelle la collaboration inaugurée parle Coup d'œil sur la Flore de Toulon et d'Hyeres (Bulletin de la Soc. d'ét. scient, et archéol. de Draguignan, 1891, avec tirage à part). Albert et moi avons indis- tinctement rédigé cet opuscule dont, malgré le titre, certains s'obstinent à attribuer la paternité à un seul ; et nous nous plaisons à fournir aujourd'hui une nouvelle preuve de conformité de vues sur la chose botanique proven- çale. 20 ACADKMII- DE GÊOGRAl'HIE IlOTANIQUE « a ilico suber transiens, (3 ilico-suber microcarpa, y ilico-suber bicnnis », nous venons signaler un Chêne qu'on peut hypothé- tiquement considérer comme une race subero-Ilex, car il diffère, surtout par l'écorce, des Q. Ilcx X suber Pereira, de Corse, et Q. Ilcx x suber Laguna, d'Espagne (i). Ce Quercus singulier, dont il est probable qu'on rencontrera d'autres pieds soit dans le massif de l'Estérel, soit dans celui des Maures, a été découvert par M. Bertrand, en automne 1900, aux environs de Fréjus, riche région d'où De Saporta avait autrefois reçu un autre Chêne curieux (intermédiaire encore entre Q. suber et Q. Ilcx) : 0 suber fa gif olia. Notre Quercus Bcrtrandi, sous le rapport des fruits, pédon- cules, solitaires ou géminés, tient le milieu entre le type et la variété de Q. suber tels qu'ils sont décrits dans le Prodromus Florœ Hispanicœ de Willkomm et Lange. Il n'a pas. c'est vrai, exactement le fruit de la variété ibérique macrocarpa dont Will- komm dit : « ultra pollicem longa » et « apice rotundata pro- fundè umbilicata » ; quelques particularités de la cupule du macrocarpa ne lui conviennent point non plus : ainsi, les écailles de la cupule du Q. Bertrandi sont toutes très courtes, minces et planes, à sommet triangulaire, un peu redresse'es mais aucu- nement recourbées en arrière, ni longues ni subconiques ; ladite cupule, dont le point d'attache au pédoncule est renflé, offre parfois une sorte de bourrelet annulaire à l'orifice; elle est blan- châtre, tomenteuse, presque en cloche, emprisonnant le gland (avant qu'il s'échappe) jusqu'au delà du tiers de la longueur de celui-ci ; — toutefois aucune de nos races de Chêne- vert et nul Chêne liège du littoral méditerranéen français ne présentent des fruits plus volumineux. La maturation de ces glands est, de même que celle des Q. suber et Q. Ilcx, annuelle (1) Voir: Contributions à la Flore Je la Corse, par le I)r Alfred Chabert, in Bulletin de la Soc. Botan. de France, année 1892 ; et Laguna, Flora fores- tal espanola, cité par le Prodronuu Flora' Hispanicce de Willkomm et Lange. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 21 et successive (2), non bienne comme chez le Q. occidentalis Gay. Quant aux feuilles (grandes, sans atteindre pourtant les dimen- sions du suber fagifolia De Sap.}, le Quercus Bertrandi rappelle certaines variations du Chêne-vert à larges feuilles peu dentées. Le limbe, oblong-ovale, est coriace, vert à la page supérieure, blanc tomenteux en dessous, à nervures régulières, à dents (à peine marquées par [un acumen) rares, plus ou moins dis- tancées. L'écorce est très caractéristique. Elle n'est point spongieuse- crevassée et il est impossible qu'elle puisse devenir subéreuse après un démasclage (1) qui mutilerait l'arbre. Les morceaux que nous avons sous les yeux sont durs, relativement lourds, grisâtres, d'épaisseur irrégulière, rappelant l'adhérence intime de l'épiderme au liber sur le Chêne- blanc. Chacun sait qu'à l'âge de vingt à vingt-cinq ans, si on enlève au tronc du Q. suber sa première couche corticale, dont la valeur utilisable est nulle comparativement à celle de l'écorce qui se reforme six ou sept ans après, le liège servant à la fabrication des bouchons est d'une contexture molle qui — c'est ici la différence impor- tante à noter — ressemblerait beaucoup plus à la première cou- che corticale mise au rebut, que cette dernière ressemble à l'écorce du Quercus Bertrandi, décrite tout à l'heure. Alfred Reynier. (1) En Espagne et en Provence, la maturation des glands du Chêne liège et du Chêne-vert peut durer de septembre à fin décembre et même janvier. (2) On appelle démasclage, dans le Var, le premier écorcement du Chêne liège, vers l'époque où la nature ne tarderait pas à se charger elle-même de le faire subir au tronc par la chute qu'occasionne une poussée de fon- gosité plus jeune. •-1 Ai .A DEMIE DU GEOGRAPHIE |;m1\MQUE La Flore de l'Ile de Montréal, Canada Lat, moyenne, -/5°32' N.; Long-, moyenne, j3°34 E. de Greenwich Par le R P. Joscph-C. Carrier, C. S. C, Professeur de Sciences [Suite) COMPOSITE. 2i3. Achillca Millcfolium Linn. — Près des habitations: Juillet-Sept. ; ce ; . 214. Ambrosia artemisiœfolia Linn. — Bords des chemins ; Juillet-Août ; c; 0. 2 1 5. Ambrosia trifida Linn. — Bords des ruisseaux et des champs ; Août-Sept. ; c ; 0 . 216. Anaphalis margaritacea B. et H. — Taillis ; Août-Oct.; rr ; 2-'. 217. Antennaria plantaginifolia Hook. — Partout; Mai- Juill. ; ce ; z\ 218. Anthémis Cotula Linn. — Près des maisons, bords des chemins ; Juill. -Oct. ; tt ; ce ; ¥. 2 in. Artemisia vulgaris Linn. — Bords des chemins et des champs ; Juill. -Oct. ; ce ; -. 220. Aster acuminatus Michx, — Bois secs et fertiles ; Août- Oct. ; ce ; r. 221. Aster novœ-angliœ Linn. — Lieux humides; Sept.- Oct. ; c ; •-. 222. Aster a\ureus Lindl. — Taillis ; Août-Sept. ; rr ; *. 22 3. Aster cordifolius Linn. — Bois découverts ; Sept. -Oct. ; c ; *. 224. Aster corymbosus Ait. — Bois secs ; Juillet-Sept. ; c ; y. 2ï5'. Aster macropkyllus Linn. — Bois découverts; Août- Sept. ; c ; . 226. Aster multiflorus Ait. — Champs secs ; Sept. -Oct. ; r; V. 227. Aster puniceus Linn. — .Marais ; Août-Sept. ; c ; V, (A suivre.) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 23 LES MENTHES VIROISES Par Emile BALLE Le genre Mentha Tourn. présente les caractères suivants : Corolle subcampanulée presque régulière. Calice à cinq dents égales ou subégales. Quatre étamines fertiles. Un style. On pense généralement que ce genre doit son nom à la nym- phe Minthôs, fille du fleuve Cocyte, nymphe qui, suivant la fable, fut transformée en plante par la déesse Proserpine. Si l'on exclut les espèces pouvant être d'origine horticole ou étrangère, les variétés, les formes pouvant se rattacher aux types et surtout celles qui sont hybrides, le genre Mentha n'est plus, à Vire et aux environs de cette ville, représenté que par quatre espèces dont l'indigénat ne peut être suspecté, toutes dites de premier ordre, considérées comme Linnéennes et réparties dans les deux sous-genres Menthastrum et Pulegium. Les trois espèces du ier sous-genre figurent à leur tour dans trois sec- tions différentes. Ces espèces sont : Ier Sous-Genre : Menthastrum (Calice régulier à gorge nue.) iire Section : Spicat^e. (Inflorescence spicitée.) Mentha rotundifolia L. M. spicis oblongis,foliis subrotundis rugosis crenatis sessilibus . Noms vulgaires: Chasse-puce, Herbe à la puce, Herbe du mort. Iconographie : Cosson et Germain (Atlas de la Flore des envi- rons de Paris.) Planche XX. Fig. I. Ansberque (Flore four- ragère de la France), page i 54, fig. I . Obs, — Ainsi qu'on le voit, le M. rotundifolia a été décrit par l'illustre botaniste Suédois comme ayant les feuilles crénelées. Les Aoristes ne sont pas d'accord à ce sujet. Les uns, Cosson et Germain (Flore des environs de Paris,) admettent pour cette espèce, ainsi que Linné, des feuilles crénelées, mais dans V Atlas qu'ils ont publié, planche XX, fig. 1 , le type qu'ils ont fait repré- u2'» ACADÉMIE DE GEOGRAPHE BOTANIQUE semer possède des feuilles dentées ou plutôt dentelées (= serré' tées). Lloyd et Foucaud {Flore de V Ouest disent en parlant de ce Mentha, feuilles crénelées-dentées , Corbière (nouvelle Flore de la Normandie , décrit ces feuilles comme étant dentées. Je n'en finirais pas s'il me fallait citer toutes les appréciations con- tenues dans les Flores que je possède. Je pense que ce caractère périphérique est variable et que ces distinctions sont subtiles. Tant qu'aux types Virois, du moins ceux que nous avons pu observer, ils n'ont pas certainement les feuilles franchement cré- nelées, ces feuilles oscillent sur les mêmes types entre les formes dentées, dentelées, et crénelo-dentelées, mais il est très impor- tant de faire observer que ces distinctions ne se présentent que d'une façon obscure, c'est-à-dire assez peu appréciable ; du reste, il est impossible, lorsqu'il s'agit des feuilles, d'y voir une régu- larité' absolument géométrique, aussi est-il fort à supposer que l'immortel Linné, grand botaniste généralisateur, a dû considé- rer ce caractète folliaire comme peu important et qu'il ne faut pas en conséquence admettre comme absolu ce mot crenatis qu'il a employé. 2e Section : Capitat.e (Inflorescence capitée.) Mentha aquatica L. M. floribus capitatis, foliis ovatis serratis petiolatis. Noms vulgaires: Menthe à grenouilles, Riolet, Baume d'eau, Bonhomme de rivière. Iconographie : Cosson et Germain. Ouvrage cité. PI. XX' Fig. 3 et 4. Ansberque. Ouvrage cité, page 154, Fig. 3. 3e Section : Verticillai .1 (Inflorescence vert i cillée.) Mentha arvensis. L. M. floribus ver ticillatis, foliis ovatis acutis serratis. Noms vulgaires : Menthe des champs, Baume bâtard. Iconographie : Cosson et Germain. Ouvrage cité. Planche XX, Fig. 6 et 7. Ansberque. Ouvrage cité. Page i55. Fig. 1. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 25 2e SOUS-GENRE : PULEGIUM Calice subbilabié à gorge ferme'e par un anneau de poils. Mentha pulegium. L. M.floribus verticillatis, foliis ovatis, obtusis, subcrenatis. Noms vulgaires : Pouliot. Douve. Iconographie : Cosson et Germain. Ouvrage cité. PI. XX, Fig. 5. Ansberque. Ouvrage cite. Page 1 5 5 . Fig 2. Remarque. Selon Guettard [observations sur les Plantes des environs d'Etampes. 1 747)1 le Mentha rotundifolia serait pourvu de poils branchus et les autres Menthes citées par nous unique- ment de poils simples articulés ; plus d'un siècle après Guettard (en 1878) Alex. Pérard confirme ce dire en rangeant le Mentha rotundifolia parmi ceux à tomentum mélangé de poils rameux. Dans son catalogue des plantes spontanées de V arrondissement de Vire (Calvados)[i&36), Richard Dubourg d'Isigny cite huit menthes qu'il considère, ainsi que ses contemporains, comme espèces, ce sont : M. silvestris L. Rare ; — M. rotundifolia L. Très commune. — M. viridis L. Rare. — M. hirsuta Sm. Très commune. — M. sativaL. commune. — M. arvensis L. Très commune. — M. palustris Mœnch. Peu commune. — M. Pulegium L. Commune. Les Mentha silvestris et Mentha viridis ne figurent pas parmi les espèces que nous avons citées en premier lieu, leur sponta- néité aux environs de Vire n'étant pas certaine. Quelques Aoris- tes considèrent le M. viridis comme n'étant qu'une simple variété de M. silvestris, d'autres, allant plus loin, prétendent que le M. viridis n'est qu'une simple forme de M. silvestris et que les graines de ces deux Mentha peuvent produire l'une ou l'autre forme ; d'autres, enfin, soutiennent que ces Menthes sont non-seulement des espèces distinctes mais bien de très bonnes espèces de premier ordre formant des groupes spéciaux. Le Mentha hirsuta L. est considéré par de savants Aoristes comme une forme de si peu de valeur qu'ils l'englobent dans le type M. aquatica ; d'autres en font une variété de cette espèce. Le Mentha sativa passe pour être une forme hybride des M. aquatica et M. arvensis. 26 ACADÉMIE I>K CÉOC.HAPHIE BOTANIQUE Le Alentha palustris Mœnch. est également considère' comme une forme hybride. Voici l'histoire de ce Mentha en ce qui con- cerne sa présence aux environs de Vire. Le Mentha palustris Mœnch., cité par Dubourg d'Isigny, est donne comme type spécifique dans les deux premières éditions de la Flore de Normandie , par A. de Brebisson f 1 836- 1 ^4cj) ; dans les troisième et quatrième éditions (1859- 1869), cet auteur relègue cette Menthe au rang de simple variété de M. saliva. Dans leur catalogue des Plantes vasculaires qui croissent spon- tanément dans le département du Calvados (1849) page 207 MM. Hardouin, Renou et Leclerc donnent ce Mentha comme étant synonyme de Mentha sativa L. Dans le catalogue des Plantes de France par G. Camus (1888) le Mentha palustris Mœnch . est indiqué comme hybride. Enfin dans son excellente Nouvelle Flore de Normandie (1893) L. Cor- bière ne le cite pas. On peut conclure de ce qui précède que la présence de ce Mentha aux environs de Vire est loin d'être certaine. Parmi les Menthes cultivées dans les jardins de Vire se trouve un hybride très voisin de M. viridis : le Mentha piperita Huds. Cette plante est moins commune qu'on le croit, il nous est arrivé de voir désigner comme étant la Menthe poivrée d'autres Menthes; cependant le Mentha rubra Sm., forme égale- ment hybride, n'est jamais confondu avec la Menthe poivrée quoique très souvent cultivé dans les mêmes endroits. Cette- Menthe n'est pas considérée comme une Menthe et l'on vous dira toujours en parlant d'elle! « c'est du Baume et non de la Menthe. » Cela est dû à l'odeur de M. rubra qui, étant fort désa- gréable, n'a aucun rapport avec les senteurs de A/, piperita Huds. et de diverses autres espèces congénères. En terminant, nous dirons que la réduction des espèces est fort à souhaiter, surtout quand il s'agit du Catalogue d'une cer- taine région. Cette tache a déjà été entreprise par des botanistes de grande valeur, il serait heureux que leur bon exemple soit généralement suivi et que les jeunes botanistes d'aujourd'hui ne s'ég nent plus dans l'orbite de soi-disant savants, car la science, loin d'y perdre, y gagnerait beaucoup. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 27 Les Carex du Japon par MM. H. Léveillé et Eue Vaniot. (Suite). Carex argyrostachys Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i e'pi mâle à écailles argen- tées ; i épi femelle pauciflore (3-4 fleurs) à la base de l'épi mâle. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, courts. Feuilles glabres, étroites, égalant ordinairement les chaumes. Pas de bractées. Stigmates 3. Ecaille : scarieuse, égale à l'utricule ; à nervure dorsale d'un vert paille, entourée de 2 taches pourpre. Utricule : d'un vert clair, velu hispide, grossièrement strié, ellipsoïde fusiforme renflé ; à bec court, bifide. Graine : blanche, glabre, lisse, trigone, à peine stipitée, en pointe tronquée au sommet. Sans n°, ni localité, ni date. Espèce à inflorescence présentant le faciès du C. œdipostyla. Très distincte du C. gifuensis Franch., par sa petite taille, son épi femelle unique et son épi mâle argenté brillant. Diagnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; spica mascula squamis argenteis spectabili ; spica feminea unica, pauciflora, ad basim masculce ; radice repente; culmis gracilibus et brevibus ; foliis angustis culmos oequantibus ; bracteis nullis ; stigmate triplici; squama hyalina utriculum asquante, cum nervo dorsali viri- descente, duabus maculis purpureis appositis ; utriculo laete viridi, villoso hispido, conspicue striato, fusiformi, ore brevi et bifido ; semine albo, glabro, levi, trigono, parum stipitato, ad apicem obtuse truncato. Carex stolonifera Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts le supérieur mâle; 1 épi mâle ; 2-3 épis femelles pauciflores. 28 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Racine traçante, très stolonifère. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes. Pas de bractées. Stigmates ? Ecaille : rousse, scarieuse sur les bords, égale à l'utricule. Utricdle : brunâtre, glabre, lisse, trigone; à bec court, entier, en pointe pyramidale. Graine: d'un gris de plomb, glabre, lisse, stipitee, en pointe- tronquée au sommet. N° 1 1 1 8. Nasuzan, 3o juillet 1890. Espèce à faciès de C. pilulifera pulicariforme. Diagnosc latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; 2-3 spicis femineis pau- cifloris ; radice repente et valde stolonifera ; culmis gracilibus, mediocribus; foliis angustis, brevioribus quam cul mi ; bracteis nullis ; squama rufa, margine hyalina, utriculum arquante ; utriculo brunneo, glabro, levi, trigono, ore brevi, integro et pyramidali ; semine griseo, glabro, levi, stipitato, ad apicem obtuse truncato. Carex breviculmis R. Br. (C. fibrillosa Franch. et Savat.) Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle entouré de 2-3 épis femelles, l'épi femelle inférieur parfois écarté. Racine traçante. Chaumes glabres, courts, trigones. Feuilles glabres, étroites, dépassant les chaumes ; bractées dépassant beaucoup l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille: scarieuse, acuminée, égale à l'utricule; à nervure dorsale jaune paille. Utricule : d'un jaune paille, trèspubescent, surstrié (12 grosses stries entremêlées de stries fines), ovoïde ; à bec presque nul. Graine: d'un gris roussâtre, glabre, trigone, très longuement stipitee, en pointe tronquée au sommet. N° 1710. Tsu, 19 juin 1898. Espèce à faciès de C. humilis. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 29 Garex pachygyna Franch. et Savat. 8-12 épillets, mâles su sommet, distribués par groupes de 3 sur un chaume articulé ; chaque groupe sortant d'une bractée spathiforme. Racine très traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres, en ligne brisée. Feuilles glabres, très larges (près de 2 cent.), subrubanées et tachées de rouille noirâtre, égalant environ les chaumes; brac- tées vaginantes, à limbe spathiforme. Stigmates 3. Ecaille : très petite, atteignant à peine en hauteur et en lar- geur la moitié de l'utricule; à nervure dorsale large et noirâtre ; arrondie au sommet. Utricule : rougeàtre ou d'un jaune paille, glabre, très strié (20-25 stries), trigone, sans bec. Graine: roussâtre, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tron- quée au sommet. N° 2778. Kamitsuge, i3 mai 1899. Espèce à faciès de Juncus. Carex siderosticta Hance. Epis distincts ; 1 épi mâle, parfois 2, l'un alors pédicellé, au dessous des épis femelles; 3-4 épis femelles écartés et enve- loppés dans une bractée spathiforme. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres, latéraux, comme articulés. Feuilles glabres, très larges, égales aux chaumes, subrubanées, tachées de rouille ; bractées acuminées, vaginantes, en forme de capuchon. Stigmates 3, d'après Franchet. Ecaille: verdâtre, obtuse, égalant environ l'utricule, munie de 2-3 stries d'un vert plus foncé. Utricule : verdâtre, glabre, lisse, lagéniforme ; à bec court, entier. N° 1637. Nikko, 27 mai 1898. Espèce à faciès de Milium par son inflorescence et un peu de C. arenaria par sa racine. \r.\M'.MIF. DÉ GÉtHSRÀPllrt BôtÀNlfttJfe Carex Fauriei Franch. ! distincts, le supérieur mâle: i épi mâle épais en massue; i-3 épis femelles â gros utricules. b \> in] fibreuse. Chu mi s glabres, assez robustes, médiocres. l'i i illes glabres, larges, dépassant les chaumes ; bractées acuminées, très vaginantes. Stigma ms 3. I MLLE : d'un vert pâle, atteignant le bec de f utricule ; à nervure dorsale verte, se terminant en pointe assez allongée. I rRlCULE : vert, glabre, très strie ^0-40 stries), globuleux : à bec assez long, bifide. Grain] : de couleur roussâtre, glabre, lisse, globuleuse, obs- curément trigone, ombiliquée à la base, en pointe tronquée au sommet. N 1080. Aomori, mai 1898. Espèce a faciès de Panicwn crus-gulli, par ses épis. Carex Morowii Roott. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle allongé dépas- sant beaucoup les femelles ; 3-4 épis femelles écartes, les inté- rieurs pédoncules. Racine traçante. Chu mi s glabres, grêles, assez élevés. Fi 1 illes glabres, larges, rubanées, très nervées 26 nervures), dépassant longuement les chaumes, les inférieures très courtes, roussâtres; bractées ravinantes, en pointe arrondie et sétacée. Stic, m \ 1 es 3. I lille : concolore avec futriculc, étroite, atteignant la base du bec de futricule. striée; à "nervure dorsale accentuée, acu- minée. Utricule : roux, glabre, fortement strié (environ i5 stries); à bec courbé, long, ( ntier. Graini : brune, trigone, flétrie dans nos échantillons. N : • S ndal, 3o juin 1 897 . Cette espèce est cultivée dans rios grands jardins publics. C'est le C.japonica des horticulteurs: ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 31 Carex cardioglochis Lévl. et Vant. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i dpi mâle ; 3 épis femelles pédoncules, surtout l'inférieur. Racine ? Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, moyennes, égalant au moins les chaumes ; bractée inférieure dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : totalement scarieuse, large, grande, plus courte que l'utricule, obcordée; à nervure dorsale concolore, acuminée parfois en pointe plus longue que l'utricule, Utricule : jaune, glabre, strié (6-10 stries), ovale; à bec court, entier. Graine : de couleur marron, glabre, lisse, arrondie, aplatie, non irigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 2760. Kujusan, 28 juin 1899. Espèce présentant quelque chose du faciès du C. Hornschu- chiana. Diagnose latine Spicis distinctis, superiore mascula; 3 spicis femineis, prae- sertim inferiore, pedunculatis, culmis gracilibus et altis ; foliis mediocribus, culmos a;quantibus ; bractea inferiore inflo- rescentiam superante; squama hyalina, magna et lata, utricu- lum non œquante, obeordata, eum nervo dorsali concolore, sœpe in acumen utriculum superans desinente ; utriculo flavo, glabro, striato, ovali, ore brevi et integro ; semine castaneo colore, glabro, levi, rotundato compresso, nec trigono, sessili, ad apicem obtuse truncato. Carex grandisquama, Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle à écaille infé- rieure munie d'une nervure dorsale épaisse; 1-2 épis femelles écartés. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, élevés. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l'i dilles glabres, larges, très nervées, égalant environ les chaumes ; bractées longuement paginantes, ne dépassant pas les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : roussâtre, très large, enveloppante, aussi longue que l'utricule, munie sur le dos de 3-4 nervures; tantôt carré- ment tronquée, scutiforme, se terminant en pointe brusque assez longue, tantôt s'atténuant obliquement en pointe. Utricule : roux, noir, glabre, suie, lagéniforme, atténué insensiblement en pointe, sans bec. Graine : blanchâtre, pruineuse, trigone, à angles saillants, sessile, atténuée au sommet. N° 1698. Mororan, 5 juillet 1898. Espèce à faciès de C. depauperata. Carex villosa, Boott. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle ; 2 épis femelles. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, très élevés. Feuilles velues, moyennes, égales environ aux chaumes ; bractées moins longues que l'inflorescence. Stigmates 3 (?) Ecaille : totalement scarieuse, égale environ à Putricule ; à nervure dorsale brune. Utricule : d'un brun foncé, glabre, tinement strié (24-2 b stries), allongé piriforme ; a bec assez court (i/5 de longueur d'utricule), nettement bifide. Graine : d'un gris sombre, glabre, lisse, trigone, à angles saillants stipités, en pointe tronquée au sommet. N° 283 1, Sapporo, 7 juillet iSqX. Espèce a faciès de la var. hirtiformis du C. hirta. Utricules du C. depauperata. {A suivre). ACADÉMIE;DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 33 CATALOGUE DES LICHENS DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE PAR E3. TVrrtTVf^TTTT .T .«->T>J Instituteur à Roézé (Sarthe) (Suite) , ( Podétions K + jaunes 17. j Podétions K— 18. Podétions grêles, courts, ascyphés. C. leptophylla. 17.) Podétions gros, à scyphus irrégu- liers C . CARIOSA. / Podétions pulvérulents, les fertiles à scyphus étroits C . radiata. Podétions pulvérulents au sommet, „ ] glabres à la partie inférieure C.ochrochlora^î^.) Podétions granulés, furfuracés, scy- phus irréguliers ' C. pityrea. Podétions ascyphés, noirs ou ponc- tués de noir à la base C.decorticata (Sup.) I Squames basilaires nombreuses, \ grandes 20. "") Squames basilaires petites, ou cadu- cs ques 22. ! Podétions naissant sur les squames. C. cervicornis. Podétions partant du sinus des squa- mes 21. Squames moyennes, pourvues de rhizines noires en dessous C* alcicornis. 21. \ Squames très grandes, glabres ou mu- nies de quelques poils blancs en deSSOUS C . ENDIVLEFOLIA . Podétions, les uns scyphyphères, les autres ascyphés, mélangés C. gracilis. 22. j Podétions scyphyphères à prolifica \ ti on centrale et répétée C . verticillata. 3 I 2. 34 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE HOTAMQUE Gen, X. — Platysma. Thalle glauque, non insidioide. . . . P. glauca. Thalle jaune-verdâtre, isidioïde, excepté sur les bords P. placorodia [Sitp.) Gen. XI. — Parmelia. Thalle jaune, soufré, ou jaune-ver- dâtre 2. Thalle blanc, cendré ou glauque. . . 4. \ Thalle verdàtre, ou brun foncé. ... 10. Thalle à lobes larges, arrondis.... P. caperata. Thalle à lobes divisés, plus étroits. 3. Thalle à lobes très étroits, ridés.. . . P. Mougeotti. Thalle non ridié, sorédié P. incurva. Thalle non ridé, nu ou isidié-verru- queux P. conspersa. Thalle réticulé en dessus 5. Thalle lisse en dessus 6. Thalle granulé, isidié P. saxatilis. Thalle sorédié, sorédies concolores. P. sulcata. Thalle sorédié, sorédies discolores. P. Borreri. Thalle et médulle K + jaunes 7. Thalle K + jaune; Médulle K + jaune > rouge P. perforata. Médulle K— 8> Lobes thallins troués, glabres en dessous P- pertusa. Lobes non troués; fibrilleux en des- sous P • PERLATA. Lobes fibrilleiîx en dessous et en des- | SUS P- PILOSELLA (SlippL) l Médulle C + rouge 9- ) Médulle C —ou KC+ rouge P. physodes. Lobes thallins appliques P. tiliacea. Lobes plus ou moins ascendants au d P. Rl-.VOLUTA. Thalle réticule en dessus P. omphalodes. Thalle non réticulé ll 8. 10. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 35 Thalle à sorédies jaunes P. subaurifera. i i • j Thalle glabre ou furfuracé 12. Thalle papilleux ou isidié 1 3 aune ^ rouge P. acetabulum. I Médulle K+ }i ) Médulle K— .. 12. . P. PROLIXA Thalle isidié ; Me'dulle KG + rouge. P. fuliginosa , i3. ] Thalle papilleux ; Médulle C — ou KG — P. EXASPERATA. Gen. XIII. — Stictina. Thalle brunâtre, isidié S. fuliginosa . Thalle blanc-jaunâtre, sorédié. .. . S. scrobiculata. Thalle brun-pâle, sorédié S. limbata. Gen. XV. — Peltigera. ( Apothécies horizontales P. horizontalis. | Apothécies ascendantes, verticales. 2. ,' Nervures de la face inférieure visi- bles jusqu'au bord du thalle ; thalle très grand P. canina. 2. [ Nervures visibles jusqu'au bord; thalle petit P. spuria (Suppl.). Nervures disparaissant loin des bords du thalle 3. Thalle couvert d'une priune blan- châtre en dessus P. rufescens. Thalle non pruineux, lobes fertiles digités P. POLYDACTYLA. Thalle à bords ondulés-crispés, mince P. scutata. Gen. XVII. — Xanthoria. ^ Thalle membraneux, large X. parietina. ) Thalle linéaire étroit 2. ! Divisions thallines appliquées X. polycarpa. Divisions ascendantes 3. i Apothécies concolores au thalle... X. lyncea. ) Apothéciesplusfoncéesquelethalle. X. chrysophtalma. 3 36 académie de GÉOGRAPHIE 1IOTANIQUE Gen. XVIII. — Physcia. Thalle K -f- jaune 2. ( Thalle K — 8. ( Thalle à divisions ascendantes.... P. leptalea. ( Divisions du thalle appliquées... . 3. | Thalle sorédié ou granule1 4 . ( Thalle lisse 7 . [ Thalle granulé au centre, figuré au 4. \ pourtour P . astroidea. Thalle entièrement figuré 5. Divisions thallines érodées au som- met.. P. TRIBACIA. Divisions non érodées au sommet.. 6. Sorédies blanches bleuâtres, cen- trales surtout P. CŒSIA. ^ Sorédies cendrées, situées aux extré- mités des lobes du thalle P. speciosa. Divisions thallines convexes P. stellaris. J% \ Divisions thallines planes P. aipolia. j Thalle fortement cilié sur les bords. P. ciliaris. ( Cils nuls ou courts g. j Thalle sorédié 10. ( Thalle lisse 11. Thalle blanc cendré ; apothécies pruineuses P. pityrea. Thalle foncé, étroit, fortement appli- 10 < _ que P. ADGLUTINATA. Thalle moins appliqué, divisions moins étroites ' P. obscura . Talle brun à divisions étroites P. aquila. Thalle blanchâtre ou brunâtre, divi- sions élargies; apothécies prui- neuses P. PULVERULENTA . 1 1 Gen. XX. — Gyrophora. Thalle gris, gabre en dessous G. murina. Thalle noir, glabre en-dessous. .. . G. polyphylla. Thalle noirâtre, à fibrilles grisâtres en-dessous G. hirsuta . \ 3. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 37 Gen. XXI. — Squamaria. Thalle squameux i. Thallelobé, rayonnantau pourtour. 3. Squames blanches en-dessous S. lentigera. Squames fonce'es en-dessous S. crassa. Thalle brun pâle, céphalodé S. gelida. Thalle non céphalodé 4. Thalle et hpothécies K -f- rouge.. . S. fulgens. Apothécies K — 5. Thalle blanc farineux S . candicans . Thalle et apothécies jaunes S . saxicola. Thalle jaune- cendré, apothécies noires S . circinata. Gen. XXII. — Acarospora. Squames concolores en-dessous; C -f- roses A. cineracea. Squames noires en-dessous; C — . A. fuscata. Squames C — ; KC — ; petites, ver- ruqueuses A. discreta. Gen. XXIII. — Placodium. Thalles K -f- rouge 2. Thalle K— 5. Spores subquadrangulaires 3. Spores ellipsoïdales 4. Thalle à divisions convexes P. sympageum. Thalle à divisions aplanies P. callopismuw. Thalle sorédié P. decipiens. Thalle non sorédié P. murorum. Thalle lâchement adhérent, non sorédié P. elegans (Suppl.) . 38 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE \ Thalle blanc cendré, apothécies non munies d'un bord propre. . . P. theicholytim. 5. ( Apothécies à bord thallin entourant un bord propre très visible P. Lallavei. Thalle jaune P. médians. Gen. XXIV. — Caloplaca. Apothécies K -f rouges Apothécies K — 9- Spores polariloculaires 3 . Spores à 2 cloisons rapprochées du ' I centre C . luteoalba. Spores à 3 cloisons C. ochracea. 1 Thalle cendré ou indistinct 4- 3 " ( Thalle jaune 7- j Apothécies à bord thallin indistinct. C. ferruginea. 4" ( Bord thallin distinct 5. ! Apothécies jaune-pâle, moyennes. . C. cerina. Apothécies jaune-pâle, très petites. C. obsclrella (Sup.) Apothécies orangées ou rougeâtre. . 6. [ Thalle cendré bleuâtre, limité C. hœmatites. 6. \ Thalle cendré, blanchâtre ou nul, non limité C. pyracea. Thalle pulvérulent, corticicole C. phlogina. 7. Thalle pulvérulent, saxicole C. citrina. I Thalle non pulvérulent 8. Thalle K + rouge-sang, granulé- \ aréole C. lobulata. ' / Thalle K-f violet, aréolé-fragmente. C. ERYTHRELLA.(Sl*p). Thalle continu, orangé C. aurantiaca. . Thalle cendré, apothécies noires, 9. \ pruineuses C. variabilis. , Thalle jaune I0« Thalle granule, 8 sporespar thèque. C. epixantha. Thalle granule, 8-16 spores par thèque C. vitkllina. Thalle lobe-lacinié, microphylle. . . C. laciniosa. ( ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 39 Gen. XXV. — Rinodina. Thalle crustacé, aréole, verruqueux. 2. Thalle lobé, parméliforme R. Mougeotioides. Thalle KC -f- rouge R. atrocinerea. 2. ^ Thalle K 4- jaune 3. Thalle K— 4. Plante corticicole R. Roboris. Plante saxicole, bord thallin dis- tinct R. CONFRAGOSA. Plante calcicole, bord thallin re- foulé. . .s R. discolor(»Sm/^/.). Plantecorticicole,apothéciesplanes. R. sophodes. Plante corticicole ; apothécies con- 4* 1 • / vexes, immarginées R. exigua (Suppl.). Plantes saxicoles 5. Thalle noirâtre, apothécies petites, spores mesurant i5,2o X8,i2... R. milvina. Thalle noir, apothécies moyennes, spores mesurant 25 X i5 R. teichophila Thalle blanchâtre, fendillé, apothé- cies innées R. lecanorina. Gen. XXVI. — Lecanora. Apothécies émergentes 2 1. ^ Apothécies innées ou immergées dans le thalle 25. Spores très grandes, 3o,5o en lon- 2.^ gueur 3- Spores moyennes ou petites 4. ( Apothécies pruineuses L. parella. ' I Apothécies non pruineuses L. tartarea. ! Thalle et apothécies jaunes ou jau- nâtres. 19. Thalle et apothécies non jaunes... 5. j Thalle K + jaune 6. ( Thalle K— 14. 40 ACADÉMIE DE GÉOf.HAlMlli: BOTANIQUE / Apothécies noires en-dessus ei en- dedans L. atra . Apothécies noires en-dessus, pâles en-dedans, bord lhallin crénelé ; spores i6ne L. pr^esistens (Sup.). Apothécies noires en-dessus, pales en-dedans L. gangaleoides. Apoth. pâles ou brunes en dessus. . 7. Disque des apothccies C -\- jaunes. 8. ' ' \ Disque des apothécies C — 9. Plante saxicole L. glaucoma. g Plante corticicole L. angulosa L Spermogonies blanches 10. ( Spermogonies noires 11. Zone hypothalline visible, blanche. L. scrupulosa (Sup.). io. , Pas de zone hypothalline L . albella . 1 1 12. i3, 14. i5. Apothécies anguleuses à bord blanc, pruineux L . intumescens. Bord des apothécies non pruineux. 12. I Apothécies roux clair L. subfusca. | Apothécies carnées ou rougeàtres.. i3. Thalle épais, granulé, bord thallin granulé L. rugosa. Thalle mince, continu, bord entier ou crénelé L. chlarona. Thalle C + rouge 1 5 . Thalle C — 16. Apothécies roses ou foncées, spores 25Xio L. coarctata . Apothécies pâles ou couleur cire, spores 12X6 L. conkerta . \ Spores 12X14 par thèque L. Sambuci. ' \ Spores 8 par thèque »7 17- Thalle épais, pulvérulent, blanchâtre L. galactinà. Thalle épais, nu, squamuleux au bord, brun L. badia. (Suppl.). Thalle mince, granulé, ou nul 18. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LE VEILLÉ. Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer;. — xi-iooi Année '3e Série N" 14 3 icr Mars 1902 BULLETIN DE /ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » l*îti»i* ÎMMaut lo lr de oh.i*«fue> moi§ SOMMAIRE DES N°» 148 Nominations de MM. Guével, de Brettes, Dubois, Vitoi*. Blanchard, Friren. Promenades botaniques en Lorraine, M. Petitmengin. Enumération desplantesdu Kouy-Tchéou, Renonculacé'cs, MM. Léveillé et Vaniot Carex d'Espagne, MM. Léveillé et Vaniot. Les plantes des terrains salés [Suite), M. A. Feret. Quelques Lichens saxicolesdes Pyrénées-Orientales (suite), M. H. Olivier. Cliivx do 1 1 il i ne d'après l'herbier Bodinier, MM. Léveillé et Vaniot. Note sur le Cârex tenax, MM. Léveillé et Vaniot. Catalogue des Flores locales de France, (Suite) MM. Léveillé et Ch. Guffroy. La Flore de l'Ile de Montréal suite), R. P. J. C. Cariuer. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12/ [Place des Jacobins, 12 1 9 02 Académie internationale de Géographie Botanique Directew : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili . Secrétaire perpétuel : M M LEVEIL1 É, i>, 78, rue de Flore, Le Mans SanheB Trésorier: M. Ch. LE GENDR] . U, Limoges Haute- Vienne). nseil ci V Académie : M M . Philippi, Li vi ili i . ir. Li G wri . King, R( h v. *fe. If ! : 1:. Oh peut m yn curer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Ai-aJcmie au prix de 3 francs tisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. Secrétariat-Rédaction 7^*, l€ii«» «le Flore, *w LE MANS (Sarthe — T^rance) Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit RAYA.OUES \1 MAJVS, au COMPTOIR NATIONAL DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DEPOTS : Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 fl PARIS Jacques Lechevai.ier, Librairie . ; cale et scientifique. 23, rue Racin<| Paris Seine). J.-B. Bafllière et Fus. iq, rue Haut<| feuille. LONDRES W. Ii 1 u and (>, Foreign booksellen Soho Square. William Wesley and (X 28, I Street, Strand . BERLIN, S. W. 46 Gcbrtlder Borntraeger, Schonebi strasse, 17. a. Dépositaire pour IAIL magne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, 1 5. First Avenue. Ouvrages offerts a la Bibliothèque J De la part de MM. Brunard(i br.); .1. P. Hoschedé, F. B. Merino(i br.); D1 S. Lager 1 br.); Carlo Coz/.i 1 br.); Y. Payot ( i br.); A. Friren (6 br. ; I. Dôrfler 1 vol.); D' (i. Kini/i: i vol ; C. de Candolle i br.). Mouvement de l'Herbier De M. L. Brun eau un important loi d'espèces transaises. Du R. P. Mkrino un certain nombre de Carex d'Espagne. De M. Eog. Autran de Buenos-Aires, Heleocharis funèbres- sp. nov. De M.JS. Arnollet, «.les Carex, Epilobium, Renonculacées et plantes de- Alpes. 11e Année (3e Série) N° 148 icr Mars 1902 BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOMINATIONS Par décision en date du 9 janvier, sont nommés membres auxiliaires de l'Académie : M. Guevel (P.)> pharmacien de ire classe à Nancy (Meurthe- et-Moselle), présenté par MM. Petitmengin et Léveillé. M. de Brettes ^Cl Vu), O $j, château de Poulaines (Indre), présenté par MM. Bossavy et Léveillé. M. Dubois, professeur, 34, rue Dussoubs, Paris 2, présenté par MM. Léveillé et Vaniot. M. Vitou (Ht.), herboriste diplômé de ire classe, 1, rue Marie- Caizergues, Montpellier 'Hérault), présenté par MM. Sirgue et Léveillé. M. Blanchard (Th.), négociant à la Porte-de-1'Ile par Maille- zais (Vendée), présenté par MM. Léveillé et Gentil. M. Friren (le chanoine A.) Directeur du Petit Séminaire Saint-Louis de Gonzague, Montigny-lès-Metz (Lorraine), pré- senté par MM. Léveillé et Vaniot. Le Directeur, R.A. PHILIPPI Séance du 7 janvier On procède comme d'usage au dépouillement de la correspon- dance. Remarqué les Flores de France de MM. Coste, Rouy et Camus, la première, œuvre de vulgarisation, la deuxième d'allure scientifique. Le scrutin pour l'élection du Directeur donne les résultats définitifs suivants ; M. R. A. Philippi, 48 voix. Treub, 21 voix. King, 11 voix. Prain, 6 voix. Bulletins nuls, 3. Soit : 89 votants. M. le Secrétaire perpétuel présente 6 nouveaux membres et annonce la découverte par M. G. Vialon de deux plantes nou- 42 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUI velles pour la Flore de France: Car ex Grioletii Rœm. et Panicum Colonum L. Cette dernière avait été signalée comme adventice aux environs de Clermont-l-'errand. Les travaux suivants sont en outre lus ou analyses : Carex de Chine d'après l'herbier Bodinier, par MM. 1, i:\t.illk et Vaniot. — A propos des Carex d'Espagne, par M M . Lrvi illi: et Vaniot. Le R. P. Merino avait dénommé précédemment ( 1 898 , Carex laxi/lora, Carex pungens, et Carex ovata, trois Carex de la Galice. Ces trois vocables ayant été appliqués antérieurement à d'autres espèces, il y avait lieu de changer les noms, après entente avec l'auteur. Les deux premiers qui semblent spécifi- quement distincts des autres espèces connues s'appelleront donc Carex Merinoi (Gandoger) Lévl. et Vnt. et Carex paludicola Merino. Quant au troisième, l'auteur y voit une variété du C. binervis. — Promenades botaniques en Lorraine, M. Petit.mkngin ; Avoine élevée et avoine chapelet, par M . Ch. Glffroy; Additions a la Flore des Pyrénées-Orientales, par M. Conill. M. Liîveillé donne le résultat de l'étude des Ranunculus et Anémone de Chine et indique comme nouveautés : Anémone Scabiosa Lévl.eiVm., A. Boissiœi Lévl. et Vnt.. A .begoniifolia Lévl. et Vnt., Ranunculus Labordci Lévl. et Vnt. Enfin la vue du troisième lot de Fougères de Kouy-Tchéou excite l'admira- tion de tous les membres présents. Promenades botaniques en Lorraine 1901. Maintenant que l'hiver revient jeter sur nos contrées, qu'un soleil d'Orient ne privilégie pas, un froid manteau de brumes et de neige, c'est avec plaisir qu'on jette un coup d'oeil, si rapide soit-il, sur la campagne d'été. Puisse celui-ci, dans sa brièveté, intéresser le plus grand nombre ! Ranunculus bulbifer Lapeyr. Cette espèce, signalée dans la première édition de la Flore de Lorraine, Ier volume, tut passée sous silence dans les édi- tions successives de 1 856 et 1 88 1 . Indiquée par l'auteur, à la lisière du bois de Baudauville près de Nancy, elle en était très ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 43 probablement, comme toutes ses autres congénères, disparue. Or, cette année, au mois de juin, le 26, mon ami M. René Bois- set, en excursion botanique, la retrouvait (quatre ou cinq exem- plaires robustes) le long de la route traversant le bois de Mont- cel à Bezange. Elle se distingue du Ranunculus acer, par de longs poils fauves appliqués le long des tiges. Ces dernières sont creuses, fistuleuses, beaucoup plus larges que celles du Ranunculus acer. Déplus, ses pétales sont tachés de violet extérieurement et à la base. Tous ces caractères, peu- vent aisément servir à la différencier nettement de l'espèce voi- sine précédemment citée. Fumaria Wirtgeni Koch. — Champs à la lisière du bois, au dessus de Dantmartemant; où elle est assez fréquente. Berteroa incana D C. — Gare de Champigneulles (MM. P. Durenne et René Maire). Bunias orientalis L. — Luzernière à Lay-St-Christophedans le vallon. Calepina Corvini Desv. — Champs au dessus deSommerviller (R. Boisset). Diplotaxis erucoides D C. : Gare Saint-Georges ! (R. Du- renne) ! Fumana vulgaris Spach. — Cette plante estconsidérée comme très rare en Lorraine. Peut-être l'exiguïté de sa taille est-elle une cause de non-observation. Elle m'a été signalée à Neufcha- teau et Chatel (René Flambeau), dans les friches. Quant à nos environs immédiats, mentionnée toujours sur la même formation géologique, nous la trouvons indiquée: Malzé- ville (Rayer, 1843), Bauzières-aux-Dames(Briand, 1868), et enfin Dantmartemont (M. Vuillemin, 1881). Or, l'an dernier, je la trouvai, particulièrement abondante, sur les rochers et les pen- tes calcaires dominant les pentes de Lay-St-Christophe et aux lieux dits : Les Fonds de Rancher. C'est bien du Fumana, qu'il s'agit, mon savant ami René Maire étant du même avis. Cracca minima Roth. — Champs à Dantmartemont. Trifolium parviflorum Ehrh. — Bois au dessus de Villers, dans la Forêt de Haye (M. Jayeux). 44 ICADÉMII DE GÉOGRAPHIE BOTANIQl K Erodium Chium L. — Décombres et bords des chemins. Ad- ventice. Malzeville (tgoi). Géranium palustre L. — Fosses, .1 droite de la route allant de Vagney a St-Amé, et près du refuge de la pompe à incendie (M. Bonatij ! Rosa pomifera L. — Haies à Dantmartemont ! Echinops Ritro L. — Subspontane le long des murs de la propriété de M. Lessy, a Dantmartemont. Carduus acanthoides D C. — Bords des chemins a Malzeville. Pedicularis palustris L. — Rare en plaine, Fondrière de Cré- vic (R. Boisset). Teucrium montanum L. — Rochers a Malzeville et Dantmar- temont. Leonurus cardiaca L. — Près du Pont de Xainviller (Vosges). Polycnemum arvense L. (Sensu stricto). — Champs à Viviers- sur-Chiers, le long de la voie romaine. Thesium pratense Ehrh. — Prés à Vagdey, Xainviller: Orchis Jacquini Godr. — Au-dessus de Chavira v R. Boisset . Scirpusuniglumis Link — Prairie de Tomblaine (P. Durenne: 1901) ! Carex Halleriana Asso. — Lisière du bois de M. Colin. Saint- Michel à Malzeville. Polystichum thelipteris L.— Marais à Franaud. non loin de la voie ferrée (G. Petitmengin). Cryptogames cellulaires. Clavaria abietina Pers. Sapins à Vagney! « fimbriata Pers. Même station ! Geaster hygrometricus Pers. Sapinières à Malzeville. Phallus impudicus L. — Près du Saut du Bauchat à Vagney. Bulgaria inquinans Fries. — Souches de chêne de l'usine Luc (Malzéville-Nancy) ! Bulgaria sarcoides Fries — Même station. Morchella esculenta B. — Malzeville. Les fonds de Toul. etc. Pe\i\a vesiculosa B. — Pont-à-Mousson, dans les jardins ! Malzeville, le 10 décembre jgoi. Mjlrcel Petitmengin. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 45 ENUMÉRATION DES PLANTES DU KOUY-TCHÉOU d'après l'herbier d'Emile Bod.in.ier Nous nous proposons de donner la liste, émailléed'un certain nombre d'espèces nouvelles, des plantes du Kouy-Tchéou re- cueillies par feu Em. Bodinier provicaire apostolique du Kouy- Tchéou et par ses confrères, notamment par les P. P. Martin, Cavalerie, Laborde et Séguin. Ces plantes formant un impor- tant herbier du Kouy-Tchéou, dont la consultation s'impose à qui veut faire un travail quelconque complet sur la Flore de Chine, nous ont été léguées par le regretté défunt et sont aujour- d'hui la propriété de V Académie internationale de Géographie botanique. Nous les étudions avec le concours de notre savant collègue et collaborateur, M. l'abbé Vaniot, et avec les matériaux nom- breux réunis pour cet objet ainsi que par comparaison avec les riches herbiers de Pékin et de Hong-Kong réunis par Bodi- nier et qui sont également la propriété de l'Académie. Nous ne suivons pas d'ordre dans la suite des familles, nous contentant de les publier, sous forme de petites monographies partielles, au fur et à mesure de nos travaux. Un certain nom- bre de familles sont confiées à des spécialistes qui en poursui- vent l'étude. La Flore du Kouy-Tchéou, jusqu'ici inconnue, semble excep- tionnellement riche et paraît devoir rivaliser avec celle du Yun-nan. Notre collègue et collaborateur l'explique par ce fait que c'est une des régions du globe qui semble avoir le mieux conservé les conditions climatériques du passé, à l'époque où la terre jouissait d'une température à peu près unitorme. H. L. RENONGULACÉES Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot. ACONITUM (i). y Aconitum Bodinieri sp. nov. Cauieglabro, alto, robusto et rotundato ; foliis Artemsiœ (i) Nous suivons dans l'indication des genres et des espèces, l'ordre alphabétique. ',t. ICADÉMIE DE CKor.RAPHlK BOTAfUQI B vuleari similibus non tamen infra albidis nec sessilibus : spica valde elongata, multiflora, foliosa; floribus magnis, intense caeruleis, glabris ; folliculis quinque, erectis, longe acuminatis, glabris. Belle plante méritant d'être cultivée, voisine par son port de VA. ochotense Reich. dont elle diffère par ses feuilles à segments plus larges et moins nombreux, par ses fruits dressés et ses fleurs plus grandes. Environs de Gan-pin, ÈCouy-yang, etc., commun partoutdans la montagne. Léon Martin et Emile Bodinier, 20 sept. 1897 • n° i885. Aconitum Lycoctonum L. (1) variai, albiflora. Environs de Gan-pin. grandes rocailles. Léon Martin, 3 juillet 1897. n° 1790. Aconitum scaposum Franch. Environs de Gan-pin, a rentrée d'une grotte, poussant sur les rochers ; rare ; rieurs d'un bleu violet. Léon Martin et Emile Bodinier, 26 sept. 1897, n° 1886. ANEMONE Anémone begoniifolia sp. nov. Rhizomate orasso, valde comoso ; scapo mediocri et gracili, valdeque pubescente ; foliis radicalibus, simplicibus, cordatis, utraque facie villosis, conspicue ciliatis, inaequalitef dentatis, acuminatis; petiolis hirsutis, fere lanatis; inflorescentia umbel- l.ua; involucro parvo, villoso; umbella 3-4 floribus constante ; floribus parvis aut mediocribus ; petalis integris, glabris. venis anastomosantibus distinctis ; pedicellis valde villosis. 1) Dans l'herbier Bodinier de Pékin nous avons trouvé sous le nom de Lycoctonum une plante qui ne saurait être rattachée a cette espèce et que nous décrivons comme suit : Aconitum luteum sp. nov. Gaule erecto, mediocri, dense pubescente ; toliis maxiinis, digitatis vel palmatis, petiolalis, usque ad petiolum divisis, segmentis inaequaliter incisis, et fusco maculatis; rlonbus luteis, mediocribus. aliisgalea privatis, sepalis abunde et longe ciliatis ; inflorescentia tota valde pubescente. Rappelle par son feuillage une forme du paniculatum. Pékin : bois dans le Tang-Kéou (Trappistes), Frc François, sept. i^v. sans numéro» ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 47 Plante absolument remarquable par ses feuilles semblables à celles du genre Bégonia et par sa villosite'. District de Tou- chan : Cavalerie, avril 1899, n° 2e>°°« Anémone Delavayi Franch . Tou-chan. Cavalerie, 7 avril 1899, sans n°* Anémone Japonica Sieb. etZucc. Environs de Kouy-yang, Gan-pin, etc., Très commun partout dans la montagne. Varie à fleurs blanches intérieurement, roses extérieurement ; ou à fleurs complètement blanches. Léon Martinet Emile Bodinier, août-sept. 1897, n° 1881. Anémone obtusifolia Don. Ni localité, ni date, ni indication du collecteur. Anémone Boissisei sp. nov. Stirpe crassa et napiformi ; caule nullo ; scapis numerosis, brevibus, decumbentibus et unifions; foliis omnibus radicalibus, longe petiolatis, petiolis ad basim cochlearibus ; limbis trifo- liatis, foliolis sessilibus vel breviter petiolatis, singulis usque ad médium trilobatis, lobisque 2-3 dentatis ; floribus albis, A. nemorosae fere aequalibus ; tota planta pubescente. Très gracieuse plante qui pourrait être utilisée comme orne- mentale et dont l'inflorescence rappelle celle de notre Primula grandiflora Lamk. Entre Gan-pin et Tsin-tchen dans les hautes rocailles abruptes. Fleursblanches. Rare. L. Martin et EmileBodinier, ^mars 1898. Anémone Seabiosa nov. sp. Caule pubescente et mediocri ; involucro trifoliato, intus flo- rido, inflorescentia inde enascente umbellis decompositis et involucratis constante; floribus persingulas umbellulas pluribus, lilaceis et sessilibus, ita ut Scabiosae inflorescentia in memo- riam revocetur ; unde nomen specificum. Bien que notre échantillon soit incomplet il appartient cer- tainement à la section des anémones en ombelle dont le type européen est le narcissiflora. Environs de Tou-chan. J. Cava- lerie. Sans n°. Anémone silvestris L. Montagnes autour de Hin-y-Lien ; ce. dans [la montagne au 4S ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE liOTANlQUE Yun-nan et au Kouv-Tchéou . Fleurs blanches teintées de rose à l'extérieur. Emile Bodinier, 10 avril 1897. BODINIERIA uen. nov. Nous établissons ce genre nouveau pour des échantillons don- nés l'un sous le nom d'Isopyrum, l'autre de Thaiictrum, et qui sont identiques. Deux caractères surtout différencient ce genre des autres genres de la tribu des Helléborées: 1" la présence d'un calice vert à 4 sépales; 2° les follicules stipités surélevés a une grande hauteur au dessus du calice et des pétales par une co- lonne grêle dépassant un centimètre, et bien distincte du style gynobase cjui, a son tour, se dresse au-dessus des follicules. La présence des follicules ne permet pas d'éloigner ce genre de la tribu des Helléborées, malgré la présence d'un calice nor- mal. Bodinieria thalictrifolia nov. sp. Caule glabro, alto, rotundato et superne flexuoso ; foliis decompositis, petiolatis; foliolis ovatis, integris, basi cuneatiset breviter pedicellatis, superne viridibus, interne glaucis; inflores- centia generali amplissima ramosissima. foliata, et pluribus in- Horescentiis a medio caule incipientibus constituta; floribus laete albis, sepalis minimis ; 4-5 petalis ; staminibus non multis ; 3-4 folliculis, duobus haud raro sterilibus, glabrescentibus, apice tlcxuosis rotundatis, non acuminatis ; semine nigro, conspicue papilloso. Plante extrêmement remarquable etdont le truit stipité établit une transition entre les Renonculacëes et les Capparidées. Mont de Kao-po (Tsin-gay). Maies, herbages delà haute montagne. Pétales d'un blanc pur, Emile Bodinier et J. 1. aborde, 8 nov. 1899 ; environs de Hoang-ko-chou ; haies, buissons, I . Séguin, août 1898, n°* 1*499 cl 27°2. DELPHINIUM. Delphinium anthriscifolium Hance. Environs de Kouy-yahg, Gan-pin etc., Bois de Kien-lin-chan. Gorges du fleuve Hoa-Kiang, à Tay-pin-Kay. Petites fleurs bleu pâle, Emile Bodinier, 23 avril 1897, 14 avril 1898, n°2i65. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49 Delphinium cavaleriense nov. sp. Caule glabro, sulcato. mediocri ; foliis caulinaribus, petiolatis, pennatis, pinnulis nunc petiolatis, nunc sessilibus ; superiori- bus autem trilobatis et incisis, breviter petiolatis ; inflorescentia parce spicata, gracili et laxa; floribus pulchre caeruleis, medio- cribus ; calcare mediocri ; pedicellis cinereis ; petalis glabris ; folliculis 3, ad apicem parce setulosis. Environs de Tou-chan ; belles fleurs bleues, J. Cavalerie, 2 juin 1898, n° 2344. Delphinium Cerefolium nov. sp. Caule ? Foliis folia Cerefolii valde referentibus ; floribus cae- ruleo-violaceis ; calcare mediocri ; petalis glabris ; inflorescentia laxa et macilenta ; folliculis 3, glabris, ad maturitatem recur- vatis ; pedunculis pruinosis. Plante dont nous ne possédons que des sommités mais dont les feuilles caulinaires, semblables à celles du Cerfeuil sont absolument caractéristiques. Mont du Collège, Chaffanjon, 2 juin 1898 sans n°. Delphinium yunnanense Franchet sp. nov. in herb. Bodi- nier. Environs de Gan-pin, dans la montagne, C. Fleurs bleues. Emile Bodinier et L. Martin, 9 août 1897, n" l7%9- R°utc de Mong-tse à Ynn-nan-sen. Dans les hauts cols de la montagne. Fleurs bleues. Emile Bodinier, 18 oct. 1896. Sans n". Curieuse plante à feuille caulinaire souvent unique, et 3-4 foliollée. Delphinium Robertianum nov. sp. Rhizomate duro, comoso et repente, caule humili et albido piloso 1 ut tota planta) ; foliis plerisque e basi oriundis. Gera- niium Robertianum exprimentibus, 3-5 pennatis, pinnulis tenuiter divisis et acuminatis, petiolis inflorescentiam pêne zequantibus ; floribus parvis ac roseo-caeruleis ; calcare parvo et gracili ; sepalis conspicue ciliatis ; petalis 2-3 lobatis ; sta- minibus longis ; pedicellis flore multo longioribus; folliculis 3, villoso-glandulosis, stellatis. L'ensemble de la plante rappelle assez notre Géranium Ro- bertianum. Hft ACADÉMIE OF. GÉOGRAPHIE HOTANIQt I Environs de la capitale. Sons un grand rocher surplombant la rive d'un torrent près de Kouy-yang. Fleurs roses-bleutées. Emile Bodinier. 9 déc. 1897, n°2025. ISOPYRUM Isopyrum adoxoides D C. Environs de Kouy-yang, Bois de Kien-lin-chan. Mont du Collège où il est commun sur les berges rocailleuses, bord des routes. Emile Bodinier, i5 mars 1898, n° 2 1 10. Isopyrum peltatum Franch. Environs de Gan-pin. Sur le pie de la Pierre-Noire, près de la ville. Sur les rochers parmi les mousses. Fleurs blanches avec reflets métalliques. Racines renflées en certaines parties. L. Martin. 3o juin 1898, n° 2397. RANUNCULUS Ranunculus acer L. Mont près de Hin-y-hien. Herbages de la montagne. Emile Bodinier, 10 avril 1897. Sans n" Ranunculus Labordei nov . sp. Radice repente; caule sat alto, firmo. praesertim ad nodos dense villoso ; foliis, radicalibus longe petiolatis, villosis, cor- dato-reniformibus, 3-5 lobatis, lobis grosse dentatis : caulinari- bus conformibus brevius autem petiolatis ; superioribus 3-digi- uuis; supremis vero in bracteas desinentibus ; floribus luteis, mediocribus, sepalis adpressis nec revolutis ; pedicellis haud sulcatis ; akeniis multis, compressis, auguste marginatis, giabris et levibus, utraque facie purpuratis Plante rappelant par son ensemble noue R. auricontUS dont elle est d'ailleurs bien différente par sa villosité et par ses akènes bordés, glabres et sans bec recourbé. Environs de Tsin-gay, Emile Bodinier et F. Laborde. octobre 1897. Sans n°. Ranunculus pennsylvanicus L. Mont pies de Hin-y-hien. Herbage marécageux au bord de la route. Fleurs jaunes, Emile Bodinier, 10 avril 1897. Sans n°* ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 51 Ranunculus ternatus Thunb (i). Environs de Kouy-yang. c. dans les fossés, mares d'eau de la plaine. Fleurs jaunes, Emile Bodinier, 12 avril 1898. N°2i66. THALICTRUM Thalictrum amplissimum nov. sp. Caule robusto, elato, angulato, glabro, ramoso;foliis amplis, 3-decompositis ; foliolis amplis, petiolatis, cordatis, 3-5 lobatis, glabris, infra conspicue nervo:is ; panicula amplissima, densissi- ma, foliosa; floribus quam plurimis et minutissimis; sepalis lu- teo-albidis; folliculis 3-4, minutissimis, stylos fere aequantibus. Mont du Collège, c. dans la montagne, grandes feuilles. Emile Bodinier, 29 juillet 1897, 1e1' août 1899. Thalictrum minus L. Environs de Kouy-yang. ce. partout dans les montagnes. Emile Bodinier, 9 août 1897. En comparant nos échantillons de Thalictrum aux Thalictrum de Pékin nous avons trouvé le Thalictrum macrorhynchum Franchet qui n'est pas signalé dans les Plantac Davidianae ainsi que le constate Em. Bodinier lui-même. Nous croyons donc bon d'en donner ici une diagnose suc- cincte avec indication de localités. Thalictrum macrorhynchum Franch. Plante élevée et glabre dont les feuilles rappellent celles du 7". aquilegifolium ; remarquable par ses follicules très nom- breux ( 1 2- 1 5) tous terminés par un long bec enroule en crosse ; d'où le nom de macrorhynchum . Pékin, cueilli en juin 1888 au col St-Michel le long du ruis- seau qui descend à Siao long men ; ruisseau de Sin tchouang (Trappistes), Emile Bodinier, n° 60. (1) Nous trouvons sous le nom de R. auricomus L. dans l'herbier de Pékin de Bodinier un Ranunculus à iarge feuille caulinaire inférieure pal- matipartite que nous rattachons au R. ternatus. Pékin, à Lan-Keou, route de la Grande Muraille, bords de la rivière, Em. Bodinier, oct. 1887. r:w 52 ACADÉMIE ni GÉOGRAPHIE BOTANIQUE CAREX D'ESPAGNE Par MM. H. LÉVEILL1 et Eog. Vaniot. Nous avons reçu du R.P. Merino, Directeur du Collège de St- lacques à la Guardia (Pontevedra en Galice, des échantillons de Carex parmi lesquels deux nommes par lui Carex laxiflora et Carex pungens. Nous avons cru devoir lui faire observer que les dénominations de laxiflora et de pungens étaient déjà attribuées à d'autres espèces. 11 existe en effet un Carex laxiflora l.amk de l'Amérique du Nord sans compter un C. laxiflora EU. synonyme de C. grisea. Or il y a deux' C '. grisea, V un grisea Viv. synonyme de C. Grioletii Roëm de la Perse, du Cauc de la Ligurie de la Toscane espèce que notre collègue M. Vialon vient de découvrir en France; l'autre C. grisea Wahl. de l'Amérique boréale auquel correspond le laxiflora Schkuhr, Kl lis et autres. Quant au C. pungens il en existe un du Chili nomme en 1875 par Bœck in Linnaca. En présence de ces faits, nous avons prie Fauteur de vouloir bien donner à ses Carex d'autres noms. Il nous a répondu que son laxiflora avait déjà reçu de M. Gandoger le nom de C. Meri- noi. Nous l'inscrirons donc sous ce nom dans la liste des Carex, Pour le C. pungens l'auteur nous propose le nom de palu- dicola. Ce sera donc le C. paludicola Merino. C'est sous ces deux noms que nous leur donnons aujourd'hui l'hospitalité de notre Revue. Enfin de l'aveu du P. Merino. son Carex ovata n'est pas autre chose qu'un distans à épis globuleux. Chose heureuse, car il n'existe pas moins de 4 Carex ovata, l'un C. ovata Burm. de Java, l'autre C. ovata Honck synonyme de C. Halleri Vest OU mieux de C. Suteri Kunth d'Europe ; un troisième C. ovata C. A. Mey, synonyme de C. curaica Kunth ou mieux de C. vulpinaris Nées de l'Himalaya et de l'Asie boréale ; un qua- trième C. ovata Rudge synonyme de C. atrata L. On trouvera les diagnoses des C. Aierinoi Gdger (C. laxiflora Merino et <.'. paludicola Merino C. pungens Merino; dans la Flora de Galicia et Suppltmento I aux pages 4s de la Flore et p. 1 5 du supplément. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 53 Les plantes des terrains salés Par M. A. Feret {Suite) Cyperus rotundus L. — Plutôt féculent et nutritif que médi- cinal ; diurétique et diaphorétique. Cyperus schœnoides Gris. — En général les souchets donnent de mauvais fourrage. Cypripedium candidum Willd. — Orchidée terrestre des rivages plats et humides et des prairies ombragées, humides. Dactylis hispanica DG. — Forme naine du D. glomerata. Ro- chers maritimes, coteaux. Parfois on le rencontre sur coteaux très secs de l'intérieur. Dactylis littoralis Willd. Damasonium stellatum Pers. Datura stramonium L. — Sa fumée est un remède efficace contre l'asthme et les névralgies. Les feuilles se fument en ciga- rette ou dans une pipe mélangées avec des feuilles desauge. Un peut mélanger cette plante au tabac. Ceux que le tabac incom- mode ou qui n'ont pas l'habitude de fumer peuvent se contenter de brûler les feuilles sur une pelle rougie au feu ou sur des charbons ardents. La teinture de Datura s'emploie aussi contre les névralgies. Datura tatula L. DlANTHUS SEGUIER1 Vill . Diapensia lapponica L. Dodonaea aquifolia . Dorycnium gracile Jord. Elatine inaperta Ll. — Ses tiges raJicantes forment des pla- ques en s'appliquant sur les vases exposées aux marées. Elaeis guineensis Jacq. — Palmier d'Afrique et d'Amérique affectionnant les terres argileuses ou calcaires. La chair de son fruit donne l'huile de palme. On laisse à cet effet les fruits expo- sés pendant quelques jours au soleil ; on les fait ensuite cuire dans l'eau et on les presse dans un linge. On obtient une huile limpide, jaunâtre, presque insipide, d'odeur agréable, que l'on emploie en parfumerie et pour la fabrication des savons. Ephedra altissima Desf. — Arbrisseau d'Espagne ,et du nord 54 tCADfrlE m: GÉOGRAPHIE botanique de l'Afrique. Susceptible de prendre une forme pyramidale ; croit naturellement enjtouffes broussailleuses. Ephedra fragilis Desf. — Région méditerranéenne. Ephedra helvetica C. A Mey. Ephedra monostachya L. — Fruits comestibles. ResscmbL E. dis tac h ya. Ephedra Nebrodensis Ten. E. distachya Vill.). — E. seb- tristachyaC. A. Mey. Ephedra vulgaRIS L. — Fruits comestibles irritant légèrement ;orge. Aime les sables maritimes. S'avance dan- les déserts de l'Asie Mineure. Fpilobium parviflorum Reichard. — Epilobum tetragonem L. Epipactis palustris Crantz. Erianthis Ravknnae P. B. — Espèce aussi grande, mais plus belle et plus rustique que la canne à sucre [Saccharum offici- narum). Eri^eron acris L. — Préfère les terrains calcaires. ErVNGILM MARITIMUM Link. — E. PUSILLLM L. — E. VIVIPARIM Gay. ERVTHRAEA CHLOODES G. G. — E. MARIT1MA PeTS. — E. PLSILLA Gris. — E. spicata L. Erythroxylon areolatum L. — Espèce dite Erythroxylon de Carthagène, croît aux Antilles. Euphorbia Paralias L. — F. peplis L. Médicinale. — E. pulygonifolia L. Littoral de l'Océan Atlantique' dans l'Ameri- du Nord. — E. Portlandica L. — E. plbescens Desf. — Sables maritimes de la Méditerranée l'"R.v. Arbre de Madagascar, à tronc court et a très longues branches employé aux constructions navales et moins dense que l'eau. Sa graine fournit aux indigènes une pommade d'odeur très désagréable, mais favorisant, dit-on, la croissance et la con- servation des cheveux. I IANKENIA COKYttBOSA Desf. — F. HIR3UTA L. — F. INTERMEDI \ DC — F. laBvis L. — F. PULVERULENT* L., en provençal : Herba demi vernie. (A suivre . \J o ACADEMIE DE GEOGKAPHIE BOTANIQUE UO Quelques Lichens saxicoles des Pyrénes-Orientates. Récoltés par feu le Dr Goulard, et déterminés par /'Abbé H. Olivier, (Suite) 66. — Dirina schistosa Nyl. Pyr.-Or. p. 55. Thalle blanc gri- sâtre ou cendré, assez mince, fendillé ou aréole C -f- rouge. Apoihécies lécanorines, i — i mill. 5 de diam., noires mais ordinairement couvertes d'une épaisse pruine blanche bleuâ- tre, concolores en dedans, planes, à bord entier, épais, proémi- nent et diversement flexueux. Paraphyses libres ; spores 8ne, hyalines, fusiformes, 3 septees, ordinairement un peu courbées, 23, 3o X 4,6. f. Pedicellata Nyl. forme a apothécies brièvement subpédi- cellées. — Port-Vendres, Cap Béar. 67. Dirina repanda. E. Fries. p. 177. /'. Lecideina. Oliv. Thalle blanc farineux, continu ou finement fendillé. C + rouge. Apothécies et spores comme dans le précédent. La forme que je signale diffère du type par ses apothécies promptement convexes, globuleuses, et refoulant totalement le bord thallin. Port-Vendres. 68. Bacidia umbrina v. compacta. Krb. Oliv. L. de l'Ouest II. p. 28. Thalle obscure, granulé, fendillé ou sublépreux. Apothé- cies noirâtres ; Paraphyses bleu foncé au sommet, spores con- tournées en spirale 26,33 X 2,3. — Cerbères; Cap Béar; Port- Vendres. Saxicole, et aussi çà et là parasite sur le thalle du Lecanora parella. 69. Bacid. pelidniza. Nyl. in Flora 1874, p. 3 18. Espèce voi- sine delà précédente, mais à apothécies d'abord pâles carnées, brunies seulement à la fin ; paraphyses à peine colorées au som met; spores 20,22X2,3. Port-Vendres; Banyuls. 70. Biatorella pruinosa Ach. Oliv. L. de l'Ouest. II. p. 58. Banyuls ; Cerbères. Commun sur les mortiers calcaires des murs. 71. Biator. privigna Nyl. L. Paris p. 67. Thalle à peu près nul. Apothécies nues, rouge vif étant fraîches. Spores très no m- breuses par thèque, 3Xi- Cap Béar. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE l'.uTANIQUE 72. Biator. clavis DC. Oliv. L. de L'Ouest II. p. 61. Thalle indistinct. Apoth. noires ou roux obscure, foncées en dedans, planiuscules, rlexucuses, irrégulières. Spores très nombreuses, 3,5X2 — Banyuls; Mollet. 73. Butor, simplex. Nyl. Lich. Alger, p. 327. Thalle peu distinct. Apothécies noires, plissées, difformes, anguleuses, rugueuses. Spores très nombreuses, 3.6X1,2. Collioure. F. Strepsodina Ach, L. U. p. 247. Apothécies plus arrondies et plus régulières, bien que fortement anguleuses. Avec le type. 74. Biator. subfuscescens. Nyl. Pyr.Or. p. 54. \'< >T-> î 11 de Biator. simplex, mais à thalle mince, plus distinct, luride. aréolé- fendillé. Apothécies o.5 mill. de diam., irrégulières, rugueuses, marginées. Spores 3,4X1,2 ; très nombreuses, Port-Vendres ; Collioure. 75. Lecidka Lt rida Ach. Oliv. L.de l'Ouest 11. p. 69. Thalle squameux, brun jaunâtre, ou brun noir étant sec. vert olive étant frais. Apothécies brun noir, roux pale a l'intérieur, conve- xes et immarginées a la lin. Spores 8"e I2,i5x5»7 entremêlées de quelques-unes sphériqueset unisériees. Sur la terre a Banyuls et à Cerbères. 76. Lecid. Latypea Ach. Nyl. in Flora 1881 p. 187. Thalle cendré blanchâtre, granule R -f- Jaune, C ou K (C) rouge- orangé. Collioure, tour de la Massane. J'ai remarqué aussi une forme à thalle jaune et granulé si- gnalée en cet endroit par Nylander : « Variât hœc latypea thallo Jlavcscente et minute granuloso. » Pyr. Orient, p. bj. 77. Lecid. Latypea v. elœochromoides Nyl. Pyr. -Or. p b~. Thalle jaune, aréolé-fendillé, assez épais, un peu pulvérulent. Réaction du type cap. Bear. La Massane. Cette forme saxicole rappelle la /'. flavens corticicole de Lecid. elœochroma Ach. 78. Lecid. subincongria Nyl. Pvr.-Or. p. 37. Même réaction que Latypea dont cette espèce diffère par un thalle beaucoup plus épais et fragmente. Tour de la Massane. [A suivre) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 57 CAREX DE CHINE D'après l'herbier Emile Bodinier Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot. I. — KOUY-TCHÉOU et YUN-NAN. Carex lanceolata Boott Se reporter à la description que nous en avons donnée dans les Carex du Japon. Environs de Kouy-yang, bois de la pagode de Lan yo chan, rocailles, 10 avril 1899, leg. Em. Bodinier, 2907 bis. Var. nana Boott • Environs de Gan-pin, montagne en dehors du Sy-môn, 1 1 mars 1898; leg. Martin, 2107. Carex Mosoynensis Franchet Epis hermaphrodites, très nombreux, tous femelles à la base et mâles au sommet, grêles et opposés sur les chaumes. Racine traçante. Chaumes) glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, étroites, beaucoup plus courtes que les chaumes; bractées vaginantes réduites à la gaîne. Sigmates 2. Ecaille : rousse, légèrement scarieuse au bord, plus courte et plus étroite que l'utricule; à nervure dorsale verdâtre, obtuse. Utricule : roux, glabre, petit, stipité, strié légèrement sur le dos à la base, arrondi, comprimé ; à bec assez long, arrondi, entier. Graine: blanchâtre glabre, lisse, arrondie, comprimée, ses- sile, en pointe tronquée au sommet. N° 1877. Environs de Gan-pin, lit d'un torrent pierreux, 20 septembre 1897. Léon Martin, leg. Carex Martini Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle ovale grisâtre; 2 épis femelles écartés, souvent mâles au sommet, pédoncules. Racine traçante; souche munie de fibrilles noirâtres. 2 58 ACADÉMIE l»E GâOGRâPBIR BOTANIQUE Chaumes glabres, moyens, éjlevés. Feuilles glabres, étroites, canaliculées, égalant environ les- chaumes bien développés ; bractées vaginantes, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3, allongés et contournes en spirale au sommet. Ecaille: totalement scarieuse, égale à l'utricule; à nervure dorsale verte, se terminant en pointe, très longue a la base de l'épi. Utricule: verdâtre. glabre, strie environ 12 strk ile- allongé : à bec long, large, bifide. Graine: grise, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tron- quée au sommet. N° 2106. Environs de Kouy-Yang (Lan yo chan . Mont du Collège, bois, haies. Environs de Gan-pin. Bois à la Pierre- Noire, 9- 1 5 mars 1898, L. Martin leg. Très voisin du C.flec- tens Bott dont il diffère par le bec de l'utricule, les épis femelles plus longs, plus fournis, tous mâles au sommet, par récaille toute blanche scarieuse, sauf la nervure verte, et enfin par sa souche munie de fibrilles noires. Carex longicruris Nées. Epis très nombreux, prèles, verticillés, le supérieur entière- ment mâle ; l'épi supérieur de chaque ramification souvent hermaphrodite et tous les autres femelles. Racine traçante. Chaumes géants (atteignant 1 m. 5o), glabres, robusi Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes. Stigmates 2. Ecaille :rosesur les bords, verte sur la nervure, plus pâle dans l'intervalle, obtuse, plus courte et plus étroite que l'utricule . Utricule : roux, glabre, lisse, ovale-allongé, aminci en fuseau aux deux extrémités ; a bec assez Long, arrondi, entier. N° 1875, Environs de Tsin-Tchen. Bois de Ton-Chan. Envi- rons de Gan-pin. Aux Grandes- Rocailles. 13-17 sePl- '^97- Léon Martin leg. , Carex li gui a ta. Nées. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi maie, grêle, court, ACADÉMIE DE GÉOGIIAPHIE BOTANIQUE 59 pédoncule ; 4 épis femelles, le supérieur dépassant l'épi mâle, pédoncules et rapprochés. Racine traçante. Chaumes glabres, gros, trigones, élevés, à base nue. Feuilles glabres, moyennes, distribuées au sommet des chaumes presque en éventail, donnant à la plante l'aspect d'un Arundo. Stigmates 3. Ecaille : jaune paille, étroitement scarieuse au bord, plus courte et plus étroite que l'utricule ; à nervure dorsale rougeâtre, légèrement acuminée. Utricule : grisâtre, velu, lisse, trigone ; à bec médiocre, arrondi, entier. Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone. sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 1874. Environs de Tsin-Tchen. Dans les bois de Tong- Chan, i3 sept. 1897. Léon Martin leg. Garex Bodinieri Franch. Epis nombreux, tous femelles, la plupart mâles au sommet. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, assez élevés. Feuilles glabres, étroites, canaliculées, un peu plus courtes que les chaumes ; bractées, vaginantes, plus courtes que l'inflo- rescence. Stigmates 2. Ecaille : rousse, plus étroite et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale, verdàtre, subobtuse. Utricule : roux, velu surtout sur les angles, strié (environ 20 stries), arrondi, pyriforme, stipité ; à bec assez long, arrondi, entier. Graine : blanche, rougeâtre à la base, glabre, lisse, arrondie, comprimée, sessile, arrondie au sommet. N° 1876. Environs de Tsin-Tchen. Dans les bois de Tong. Chan . 17 sept. 1897. Léon Martin leg. Car ex Schkuhriana Lévl. et Vnt. sp. nov. 6 épis, le supérieur mâle à la base et femelle au sommet ; tous longuement pédoncules, pendants, de couleur fauve foncée. ♦ .(i académie de géographie fntamqi'e Racim ! Chaumes glabres, robustes, trigones, coupants, éle\ 1 iuilles glabres, larges, égalant les chaumes; bractées non mantes et dépassant toutes tres longuement l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : scarieuse, arrondie, échancrée en cœur au sommet plus étroite et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale rousse, très large, terminée en longue pointe hispide des deux côtés. Utricule: ferrugineux, glabre, lisse, pyriforme, stipité, s'at- ténuant en bec court et entier. Graine : de couleur chocolat, glabre, finement réticulée, com- primée-lenticulaire, stipitée, terminée en pointe tronquée. N° 2228. Environs de Kong-Yang. Mont du Collège, à la Cascade, lieux inondés, 18 mai 1898. Emile Bodinier U Voisin du Carex taliensis, mais distinct par ses épis très lon- guement pédoncules et ses bractées non vaginantes et par la forme et la villosité des écailles. Carex Kiotensis Franch. et Savat. Se reporter à la description donnée dans les Carcx du Japon. N° 1878. Environs de Gan-pin. Torrent du Ligularia macrantha, baignant dans l'eau. Mont du Collège, marécages. FI. 29 mars 1898; Fr. 22 septembre 1K97. Léon Martin leg. Carex lepidopristis Lévl. et Vnt. Consulter diagnose donnée dans nos Carex du Japon. V 1 f> S d . Mont de Lou-tsong-Koan; lieux humides de la montagne. 7 mai 1897. Emile Bodinier leg. Carex Reichenbachiana Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle un peu pédoncule: ;- } épis femelles sessiles, rassembler au sommet du chaume, quelque- fois un peu mâles au sommet. Racine fibreuse. Chaumes glabres, plutôt grêles, assez courts. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 61 Feuilles glabres, moyennes, égalant au moins les chaumes; bractées non vaginantes, égales environ à l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : rousse, étroitement scarieuse au bord, allongée, plus longue que l'utricule qu'elle égale en largeur; à nervure dorsale pâle, terminée en pointe assez saillante. Utricule : gris, hispide, strié (10- 12 stries), ovale comprimé; à bec entier aussi long que le corps de l'utricule. Graine : rousse, glabre, lisse, ovale-arrondie, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° 1 523. Yun-nan. Mont entre Ma Kay et SeTsong, à Tien sen Kiaô, bord d'une petite rivière, au bord d'un Tien sen Kiaô, 5 avril 1897. Em. Bodinier leg. Petite espèce voisine du C. phacota dont elle se différencie par son utricule à bec très long. Carex Bengalensis Roxb. Grande inflorescence formée de bouquets distincts composés eux-mêmes d'un grand nombre d'épillets plusieurs fois décom- posés. Epillets fauves, mâles au sommet. Racine traçante. Chaumes glabres, robustes, trigones très élevés. Feuilles glabres, assez larges, dépassant les chaumes, brac- tées, longuement vaginantes, dépassant l'inflorescence, les supé- rieures filiformes au sommet. Stigmates 3. Ecaille: rousse, striée, plus longue et plus large que l'utri- cule : à nervure dorsale plus foncée, plus ou moins acuminée. Utricule: roux, glabre, strié (10-12 stries), plus ou moins ovale; à bec assez long, bifide, droit ou recourbé. Voir Boott. pi. 240-243. N° 161 3 Mont de Lou tsong Koan, ce. dans les herbages de la montagne. Mont Ste Catherine, 27 juin 1898 et ier juin 1897. Emile Bodinier leg. Les C. Bengalensis Roxb. cruciata Wahl., condensata Nées ne sont que des formes du C. indica L. M ACADÉMIE DR f.Éur.HAPHIE BOTANIQUE II. — HONG-KONG. Carex lepidopristis Lévl. et Vnt. Voir Carex du Japon. N° 1431. Hong-Kong: ravine du mont Kellet au dessus de* Pokfulum. Rare. Signale pour la première luis a Hong-Kong, 21 mars 1896. Em. Bodinier leg. Carex Bodinieri Franch. Voir plus haut. N° i334 cité parFranchet, Hong-Kong, bois de Happey Val- ley. 23 oct. 1895. Em. Bodinier leg. Carex bengalensis Roxb. Voir plus haut. N° 1 171. Tay mo Chan, dans la montagne, partie haute, bord d'un torrent et dans les herbes, 7 mai 1895. Em. Bodinier lee. N°985. Hong-Kong, 12 déc. 1894(011 fruits). Col de Puang- Tchay, rocailles d'un torrent, 21 août et 19 nov. [8y5. Talus de Robins road. Em. Bodinier leg. Carex chinensis Retz. Epis distincts, le supérieur mâle; 3-4 épis femelles légèrement pédoncules, d'aspect hérissé, dû aux pointes des écailles. Racine traçante. Chaumes glabres, médiocres, peu élevés. Feuilles glabres, larges, carénées-striées, plus longues que les chaumes; bractées assez longuement vaginantes, moins longues que l'inflorescence. Stigmates : 2. Ecaille : scarieuse plus courte et plus étroite par son corps que l'utricule ; à nervure dorsale jaunâtre prolongée en une longue pointe légèrement serrulée, dépassant le bec de l'utricule. Utricule jayne, glabre, strié (ra-i5 stries), trigone pyri- forme ; à bec allongé, bifide. Graine : jaunâtre, glabre, lisse, trigone, pyriforme, stipitécen pointe effilée au sommet. N° 541. Hong-Kong : c. dans les hautes ravines et les bois : ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 63 torrent d'Aberdeen, 16 mars 1896. Em. Bodinier leg. — Pentes du Mont Parker, 14 mars 1894. Em. Bodinier leg. — Ravine du Pic Victoria, Em. Bodinier leg. Carex cryptostachys Brong. Epis nombreux, tous pédoncules, mâles au sommet. Racine traçante, souche garnie de fibrilles brunâtres. Chaumes glabres, grêles, courts. Feuilles glabres, larges, finement striées, carénées, beaucoup plus longues que les chaumes; bractées vaginantes réduites à la gaine. Stigmates 3, à peine saillants de l'utricule. Ecaille : jaune paille, striée, plus courte que l'utricule; à ner- vure dorsale verdâtre, terminée en pointe peu accentuée. Utricule : jaunâtre, très velu-hispide sur les angles, finement et légèrement strié (20-25 stries), pyriforme, à lace ventrale plane; à bec court, bifide. Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, légèrement stipitée en pointe tronquée au sommet. N° io3. Hong-Kong, 7 mars 1894, ce. dans les rocailles de la montagne; Hong-Kong, 29 mars 1893, rocailles d'un tor- rent à mi-côte du Pic Victoria, au dessus de la ville. Em. Bodi- nier leg. Carex Harlandi Boott. Epis distincts, le supérieur mâle allongé, grêle ; 3 épis femelles, gros, ressemblante des grappes de Panicum miliaceum, sessiles, l'inférieur légèrement pédoncule. Racine traçante à rejets fertiles. Chaumes glabres, robustes, trigones, peu élevés. Feuilles glabres, très larges, carénées, striées, ressemblant à des feuilles d'Iris, beaucoup plus longues que les chaumes; bractées nettement vaginantes, l'inférieure atteignant le sommet de l'inflorescence Stigmates 3. Ecaille : blanchâtre, plus courte et plus étroite que l'utricule; à nervure dorsale verdâtre terminée en pointe assez longue. Utricule : jaune paille, glabre, fortement strié (25-3o stries), 64 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE fusiforme, à bec allonge présentant au milieu un renflement en fer de lance résultant de la persistance de la base du style. Graine : jaune paille, glabre, lisse, trigone, fusiforme, stipite'e, en longue pointe au sommet. N° 101. Hong-Kong, muni Gough, ravine et dans les rocail- les des torrents à i5oo pieds. Rare, spécial a l'île, 28 février, et avril 1894. Em. Bodinier leg. Carex ligata Boott. Epis distincts, le supérieur mâle très grêle, allongé^ épis femelles grêles, les deux supérieurs sessiles, rapprochés du sommet, les deux inférieurs espacés sur le chaume et assez lon- guement pédoncules. Racine fibreuse; souche garnie de feuilles brunâtres. Chaumes nombreux, glabres, grêles, trigones, assez éleN Feuilles glabres, moyennes, très scabres. striées-carénées, plus longues que les chaumes ; bractées vaginantes, filiformes a leur sommet, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : scarieuse, plus courte et plus étroite que l'utricule; à nervure dorsale concolore, se terminant à la base de l'épi en sommet arrondi et en haut de l'épi en sommet un peu acumine. Utricule : jaune paille, glabre, finement strié (20 stries envi- ron), pyramidal, turbiné, toruleux, stipité; âbec court, arrondi. Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, stipitée, se ter- minant en appendice cylindrique assez large. N° 1432. Hong-Kong : ravine du Pic Victoria, à mi-côte, au dessus de la ville, 7 mars 1894 : torrent des Ligularia à Pock- fulum, 7 et 21 mars 1896. Em. Bodinier leg. Espèce à faciès de C. strigosa. Carex nexa Boott. Epis distincts, le supérieur mâle, pédoncule, très allongé; 3-4 épis femelles très espacés, le supérieur sessile, les autres pédon- cules, l'inférieur très longuement. Racine traçante ; souche garnie de fibrilles grisâtres. Chaumes glabres, grêles, élevés. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 60 Feuilles glabres, étroites, carénées-striées, très scabres à la page inférieure, égalant environ les chaumes; bractées vaginan- tes, à limbe filiforme, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : jaune paille, moins longue que l'utricule qu'elle égale environ en largeur ; à nervure dorsale rougeâtre, terminée en pointe acuminée. Utricule : jaune paille, glabre, très fortement strié (8-10 stries), fusiforme turbiné, recourbé ; à bec arrondi, écharîcré. Graine : gris cendré, glabre, lisse, bossuée, pyriforme, stipi- tée, terminée en appendice assez large. N° io5. Hong-Kong, rocailles d'un torrent à mi-côte du Pic Victoria, 29 mars 1893, Mt Kellet, descente d'Aberdeen, 16 mars 1896. Em. Bodinier leg. N° 5o2, Mont Gongh, 1 5oo pieds, hautes pentes, 28 février 1894, Em. Bodinier leg. Ce n° a été soumis par le collecteur à M. C. B. Clarke le 25 mars 1898. Le caractère des utricules courbés en dehors ne paraît pas absolu. Carex Hong-Kongensis Franchet. Epis distincts, le supérieur mâle allongé, plus ou moins pé- doncule; 3 -4 épis femelles disposés comme dans le précédent. Racine traçante, souche garnie de fibrilles noirâtres. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres étroites, carénées-striées, très scabres à la page inférieure, égalant environ les chaumes ; bractées vaginan- tes. à limbe filiforme, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : jaune paille, moins longue que l'utricule et aussi large que lui ; à nervure dorsale rougeâtre, terminée en pointe acuminée. Utricule : jaune paille, glabre, très fortement strié (8- 10 stries), fusiforme turbiné, recourbé, à bec arrondi, échancré. Graine : gris cendré, glabre, lisse, bossuée, pyriforme, stipi- tée, terminée en appendice assez large. N° 109. Hong-Kong : rocailles d'un torrent à mi-côte du Pic Victoria, 29 mars 1893. Em. Bodinier leg. 06 ACADÉMIE Dl GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Le collecteur fait remarquer avec raison que L'utricule a un aspect t<»ul différent selon que la graine est nuire OU incomplète- ment développée. Ceci explique que certains utricules sont homomorphes ave< ceux du C. ligata ei certains autres du même épi semblables a ceux du C nexa. En résumé, le C. Hongkongensis, ne parait pas spécifique- ment différent du C. nexa. Carex tenebrosa Pio.it t. Epis distincts, le supérieur maie, pédoncule, allonge ; 2 épis femelles, mâles dans la moitié supérieure. Racine traçante, velue. Chaimes glabres, médiocres, trigones, élevés. Fi 1 11. 1.1 s glabres, moyennes, plus longues que les chaumes ; bractées vaginantes, très courtes. Si igmates 3. Ecaille : noirâtre, plus étroite et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale pâle, acuminée en pointe assez longue. UtriCULE : noirâtre, gros, glabre, a stries nombreuses 30-40 et fortes, pyriforme globuleux, stipité ; a bec très long, proton- dément bifide et fortement serrulé Graine : noire, glabre, lisse, trigone-globuleuse, stipitée, ter- minée en long appendice tubulitorme. N° 5i 5. Hong-kong, bois de Happy Vallev. o avril 1895; ravine du Pic Victoria, 7 mars 1894. Em. Bodinier leg. Plante très remarquable par sa livrée de deuil qui lui a valu son nom spécifique et par les épis femelles tous mâles dans leur moitié supérieure. 111. — PÉKIN. Carex pediformis C A. Mey. Epis distincts, le supérieur mâle ; 2 épis femelles, le supérieur sessile et contigu au mâle, le second courtement pédoncule. Racine traçante : souche à fibrilles noirâtres. Ch\umes glabres, grêles, moyens. Feuilles glabres, glauques, très étroites, dimorphes, les unes ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 67 planes, les autres enroule'es filiformes, moins longues que les chaumes ; bractées vaginantesà limbe très court. Stigmates 3. Ecaille : rousse, àbordsscarieux, enveloppant complètement l'utricule ; à nervure dorsale verdâtre, acuminée. Utricule : jaune, velu, lisse, trigone, sans bec ou à bec très court. Graine : jaune, glabre, lisse, trigone, légèrement stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° g. Pékin : mont de P'an chan, à mi-côte, bord des eaux, mai 1889. Em. Bodinier leg. Garex vulgaris Fries. Voir diagnose dans nos Carex du Japon. Pékin: plaine, cimetière des Jésuites à Cha-la-eul, où il forme le gazon, rin avril 1889; bords du ruisseau près des Trappistes, mai 1888. Em. Bodinier leg. Semble une forme broutée et par conséquent naine et anor- male. Carex breviculmis Franch. et Savat. Voir diagnose dans nos Carex du Japon. Chang-Hay : sur les tombeaux, autour de la ville, avril 1894; Pékin : mont, à Sin tchouang, près des Trappistes, juin 1888, Em. Bodinier leg. Carex Hancockiana Maxim. 4 épis femelles pédoncules et rapprochés au sommet, le supé- rieur mâle à la base, à pédoncules scabres comme ceux de cer- tains Eriophorum. Racine ? Chaumes pubescents, légèrement scabres, médiocres, assez élevés. Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes ; bractées non vaginantes, dépassant longuement l'inflorescence . Stigmates 3. Ecaille : rouge brique, scarieuse au bord, laissant paraître lar- gement l'utricule ; à nervure dorsale pâle terminée en pointe plus ou moins allongée. 6S ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Utricule : vert pâle, glabre, un peu strie, arrondi, aplati ; à bec arrondi, très court. N" roo. Pékin, mont, le long des ruisseaux près les Trappis- tes, mai 1888. Em. Bodinier leg. Garex aristata Br. p. hirtae/ormis Maxim. Epis distincts, les supérieurs mâles; 3 épis mâles jaunâtre étamines violacées ; 2 épis femelles hordéiformes, le supérieur sessile, l'inférieur pédoncule, dresse. Racine ? Chaumes glabres, médiocres. Feuilles glabres, les supérieures scabres en dessous, étroites moins longues que les chaumes ; bractées vaginantes, moins longues que l'inflorescence et scabres en dessous. Stigmates 3 . Ecaille : jaune paille, parfois tachée de roux, aussi large et un peu plus courte que l'utricule, acuminée. Utricule : jaune paille, glabre, strié (10 stries environ?, pyri- forme insensiblement atténué en bec bifide . Graine : noire, glabre, lisse, fusiforme, ne remplissant pas l'utricule, sessile. N° 98. Pékin: parc impérial de P'an chan, bords du ruisseau, mai 1889. Em. Bodinier leg. Carex trappistarum Franchet. Epis distincts, le supérieur mâle, épais, pédoncule, alopécuri- forme ; 4 épis femelles, alternes, échelonnés sur le chaume ondulé, sessiles, le dernier un peu pédoncule, â utricules sur plusieurs rangs. Racine ? Chaumes glabres, trigones, assez robustes, assez élevés. Feuilles glabres, étroites, moins longues quç les chaumes ; bractées non vaginantes, égalant environ l'inflorescence. Stigmates 2 . Ecaille : pourpre, légèrement scarieuse au bord, plus courte ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 69 et plus étroite que l'utricule ; à nervure dorsale, vert jaunâtre, se terminant en pointe arrondie, obtuse. Utricule : verdâtre, à faces ponctuées de pourpre, glabre, à peine strié, trigone comprimé ; s'atténuant en bec court ; le bec marqué d'un seul sillon pourpre. Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe effilée au sommet. Pékin : mont, bord des ruisseaux, près des Trappistes, mai 1888. Em. Bodinier leg. Carex stenophylla Wahl. Voir diagnose dans nos Carex du Japon. Pékin : plaine, routes sablonneuses près de Cha-la-eul ; ce. dans la plaine de Pékin où il forme le gazon du premier prin- temps, fin avril 1889, Em. Bodinier leg. Carex leiorhyncha C. A. Mey. Epi composé d'épillets androgynes; fleurs mâles au sommet. Racine fibreuse. Chaumes glabres, assez robustes, assez élevés. Feuilles glabres, étroites, égalant environ les chaumes ; brac- tées non vaginantes, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : rousse, plus courte que l'utricule qu'elle égale en largeur ; à nervure dorsale concolore ou plus sombre, se termi- nant en pointe courte. Utricule : jaunâtre, glabre, fortement strié (18-20 stries), pyriforme : à bec allongé, bifide. Graine : jaune clair, glabre, lisse, comprimée, stipitee, en pointe tronquée au sommet. N°86. Pékin : mont, vallon de Sin-lchouang, lieux frais, juillet 1888. Fr. François leg. La plante, dans tous ses organes aériens, est marquée de points ou lignes ferrugineuses, ce qui lui donne un aspect tout particulier. 70 ICADÉMIE DE GÉOGRAPHIB r.oTA.MQOE Note sur le Carex tenax Reuter. Non Chapman in Boot nec Berggren Par MM. Li :vi u.u et Yamot. Nous avons reçu de MM. Girod et Faure un Carex recueilli dans les Hautes Alpes et nommé Carex tenax Reuter. Il nous a été facile de voir que ce Carex différait entièrement du Carex tenax Chapman in Boott (i855 . Fm présence de ce double emploi du même nom pour deux Carex très dissemblables, nous avons voulu savoir auquel des deux auteurs appartenait la priorité. Nous n'avons trouvé aucune mention du C. tenax Reuter dans les Flores françaises à la seule exception des Clefs analvti- ques de la Botanique élémentaire de l'abbé Cariot et du Dr St- Lager. M. L. Girod. interrogé par nous, nous a répondu, en ces termes : En 1897, je récoltai ce Carex à la forêt du Sappey près Gap. où il était signalé sous le nom de C.ferruginea Scop. Mais sa tige non rampante, formant de larges touffes très tenaces, attira mon attention. J'allais communiquer cette plante à M. Le Grand pour examen, lorsque je reçusde M. Châtenier, directeur d'école supérieure à Bourg-de-Péage (Drôme). avec lequel je venais d'entrer en relations botaniques, le Carex tenax Reuter récolté a Luz-la-Croix- Haute à proximité des Hautes-Alpes. J'identifiai facilement le Carex du Sappey a celui de Luz; M. Châtenier confirma cette identification. Voici d'ailleurs ce qu'il m'écrivait le 7 janvier 1898 en m'envoyani le Carex tenax : « Ce Carex vous intéressera: il n'est encore connu que d'un très petit nom- bre de botanistes : il a été distribue l'année dernière sous [e nom de Carex tennis: mais le vrai Carex tennis est une plante irès différente comme vous pourrez en juger par les exemplaires que je vous adresse en même temps. » L'échantillon de Carex tenax Reuter que je recevais de M. Châtenier est accompagné d'une étiquette portant : ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Garex tenax Reuter. Bull. Soc. Hall., IV, p. i3o;St Lager, Note : Car. ten. p. 10. Drôme : Luz-la-Croix-Haute, forêts à jSo m. d'altitude ; 16 juillet 1897. J'ajouterai que le Carex en question est assez commun dans les Hautes-Alpes où il avait été pris pour Carex ferruginea Scop. ; je l'ai récolté à Durbon, à Séiise, au col de Glaize, au Sappey, à Morgon, et M. Faure l'a trouvé au Gondran. On le trouve souvent dans les forêts de sapins et très rarement dans les rocailles où il forme de belles touffes. Nous nous sommes d'autre part adressés à notre savant collè- gue, le Dr P. Magnus, de Berlin, et nous avons reçu de lui une réponse que nous nous faisons un plaisir de publier. Berlin, 22 novembre 1901. Cher Monsieur, M. Reuter, qui est mort à Genève depuis longtemps, a publié dans le compte rendu des travaux de la Société Hallérienne (4e Bullet. 1 854-56)., p. i3o : Carex tenax Reuter mss. (Sect. legitimae). Carex spica mascula solitaria, femineis 2-3 distantibus, oblongo linearibus, sublaxitioris, omnibus exserte et longe pedunculatis, fructiferis pendulis, bracteis vaginantibus spiculam superantibus, stigmu- tibus tribus, fructibus ovato-trigonis basi apieeque -angustatis in rostrum tenue attenuatis, infra rostrum ad angulos serrulato- scabris, faciebus nervoso striatis, squamam ovato-lanceolatam superantibus; foliis planis anguste linearibus, longissimis, culmo debili tereti œquantibus superantibusve (sic), radice duradensis- sime caespitosa. Habitat in monte La Grigna ad lacum Larium; in montibus Schlern et Tombea Tyroliae australis. Affinis C. brachystachys Schrank,quod (sic) differt radice mul- totenuiori minus dense casspitosa foliis tenuioribussetaceo-linea- ribus, spicis longioribus, fructibus basi non stipitato-angustatis apice in rostrum sensim attenuatis, ad angulos non aculeatis. M. Ascherson a un article très important sur cette espèce dans 72 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE le | lesterreisvhische Botanische Zeitschrift XL, lahrgang Vienne iSqo. p. 25o. où il L'identifie au Carex réfracta Willd (i8o5). \^réez, etc. P. MaGNUS. La dernière ligne de cette lettre nous engagea à nous repor- ter à la figure et à la description du Carex réfracta de Willde- iinw dans Schkuhr et nous pûmes constater l'exactitude du rap- port entre les deux plantes. Cependant Schkuhr n'a vu qu'un échantillon à un seul épi femelle et c'est celui qu'il représente provenant du Mont-Cenis. Il ajoute : c'est un Carex italien. Voici les diagnoses que nous trouvons dans Schkuhr : Carex réfracta Schkurhr. C. spica mascula solitaria, feminea solitaria pedunculata mitante hliformi, tructibus ovatis acuminatis ore bbliquis squa- mam ovatam mucronatam subeequantibus. Willd. sp. pi. t. IV p. 297. Habitat in monte Cenisio. Radix cespitosa. Culmus sesquipedalis. Folia angustissima, canaliculata; radicalia longitudine fere culmi. Willdenow. Nous ne trouvons aucune trace de ce Carex dans Reichen- bach. Boott cite incidemment le C. réfracta Schkuhr qu'il ne connaît pas et qu'il qualifie de « obscure ». 11 le soupçonne d'appartenir au groupe des Panice'es. En conséquence de la lettre de M. Girod, nous nous sommes adressés à M. le Dr St-Lager. Celui-ci nous a gracieusement envoyé sa brochure sur le Carex tenax Note sur le Carex tenax, 1892 J. B.Baillièreet fils, Paris . En voici l'analyse très succincte : Après avoir signale L'existence du C. tenax, alors ignoré en France, et fait l'historique de cette forme dont il détermine L'aire géographique (1), il se range à l'avis de Reuter etdeBceke- 1 Prov. de CÔme : sur les pentes du Monte Resegone et de la Qrigna à l'esl du lac de Lecco Reuter 1854, Christ, Jaggi, Schrœter et Bernouilli) : flanc oriental de la Grigna (Emile St-Lager). - tin pentes de San Sal- vator dominant à l'ouest lai. de Lugano et au sud la ville vie Lugano (Christ, laggi, Schrœter. - Tyrol : Monte Combca, Val di Lcdro, massif du Schlcrn • ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 73 1er qui considèrent le tenax comme une race du tenuis, alors que les uns l'avaient rattaché au ferruginea et les autres au sem- pervirens. Il repousse l'identification de cette forme avec le C. réfracta de Willdenow dans Schkuhr. Les raisons qu'il en donne sont : la présence chez le C. réfracta d'un seul épi femelle et de feuilles canaliculées. On pourrait objecter à cela que l'échantillon de Willdenow (et le Dr St-Lager le reconnaît) était anormal, ce qui n'est pas rare chez les Carex ; qu'il était à l'état jeune, ce qui est prouvé par la petitesse de la figure de Schkuhr (représentant l'échantil- lon de grandeur naturelle) et par le non développement des utricules, et ce qui d'autre part expliquerait les feuilles canalicu- lées. Enfin M. Chatenier, dans une lettre du 2 décembre, nous confirmant ce qui précède, déclarait qu'il avait puisé les rensei- gnements fournis par lui à M. Girod dans la Note sur le Carex tenax publiée en 1892 par M. le Dr St-Lager et joignait à sa lettre une étiquette ainsi libellée : Société Rochelaise 1897 3995. — Carex tenax Reut. Bull. soc. Hall. 4, p. i3o ; St- Lag. Note sur C. tenax, p. 10. — Bull. Soc. Rochel., ann. 1897. Drôme. — Lus-la-Croix-Haute, à la Jarjatte, forêts vers i55o mètres d'altitude. i5 juillet 1897. Chatenier. notamment vers les bains de Ratzes (Reuter, Christ, Porta, Huter) ; monte Pura, monte Cadria dans les Giudicarie (Porta). — Trov. de Brescia : Monte Dassoalto (Emile St-Lager 1804). — Trov. de Belluno : vallée de Zoldo (Emile St-Lager, 1895). — Haute-Autriche: Kaschberg (1891). — Hautes" Alpes ■. col Fromage entre Chàteau-Queyros et Ceillac (Arvet-Touvet, i885), et localités citées en tète de cetie note, dans la lettre de M. L. Girod. — Basses-Alpes : Vallée de l'Ubayette dans les vallons du Lauzanier, deCoueste- Chamouse et autres vallons latéraux autour du Larche où il est très abon- dant (Arvet-Touvet etGuiguet, 1890). — Alpes-Maritimes : pentes du mont Gheiron au nord de Grasse (Burnat et Gremli). 3 74 tCADÉMIE OK 6ÉOGRAPHIB RoTAMOUK Et en note manuscrite : Carex tenax Reut. =« C réfracta Willd. ; Schk.. Nachr. Riedgr., p. 62, t. Iii, f. 1 36 . G. Chatenier. Notons, pour être complets, que M . Christ a bien voulu copier et communiquer la diagnose du C. tenax à MM. St-Lager et Chatenier et que M. Schroeter a relevé les principales sta- tions de cette forme. Comme conclusion de cette étude : i° Nous nous rallions a L'opinion de notre docte collègue et rattachons le C . tenax Reuter sous le nom de C. réfracta Nobis an Willd ? au C. tenuis Host. (C. braehystaclws Schrank). 20 La dénomination de Carex tenax doit rester au Carex américain de Chapman in Boott . Quant à un troisième Carex tenax publie par Berggrenn in Minneskr. Fisiog. Sallks. Lund, 1877, n- VIII, p. 27 et habi- tant exclusivement la Nouvelle-Zélande, il doit perdre son nom et nous l'appelons, avec M. Pétrie, du nom de son auteur : C. Berggrenni. CATALOGUE DES FLOBES LOCALES DE FRANCE 75 PREMIERE PARTIE CATALOGUE DES ESPÈCES DICOTYLEDONES Sér. I. — Gorolliflorse Cl.L — SEMINIFLORiE Fam. I. — Compositse G. EUPATORIUM i . E. cannabinum L. G. Adenostyles 2. A. leucophylla Réhb. 3. A. pyrenaica Lge. 4. A. albifrons Rchb. 5. A. alpina Bl. et F. G. Homogyne 6. H. alpina Gass. G. Petasites 7. P. officinalis Mnch. 8. P. niveus Baumg. 9. P. albus Gaertn. 10. P. fragrans Presl. G. Tussilago 1 1 . T. Farfara L. G. Solidago 12. S. Virga-aurea L. 1 3 . S. glabra Desf. 14. S. lithospermifoliaWilld. G. LlNOSYRIS i5. L. vulgaris DG. G. Phagnalon 16. p. saxatile Cass. l7- p. sordidum DG. G. Conyza 18. C. ambigua DC. G. Erigeron 19. E. canadense L. 20. E. Villarsii Bell. 21. E. acre L. 22. E. drœbachense Mull. 23. E. alpinum L. 24. E. uniflorum L. 25. E. glabratum Hpe et Horns. G. Stenactis 26. S. annua Nées. G. Aster 27. A. Tripolium L. 28. A. Amellus L. 29. A. salignus Willd. 30. A. alpinus L. 3i. A pyrenaeus DC. 32. A. brumalis Nées. 33. A. Novi-Belgii L. 34. A. acris L. 35. A. trinervis Desf. G. Bellidiastrum 36. B. Michelii Cass. G. Bellis 37. B. annua L. 38. B. perennis L. 76 CATAl.nGl K DES FLORES LOCALES DE KHAN. F 39. B. silvestris Cyr. 68. 40. B. hybrida Ten . 09. G. Doronicum 70. 41. D. plantagineum L. 42. 43. I). D. scorpioidesWilld. Pardalianches L. 72. 44. D. austriacum Jacq. G. Aronicum 74- 45. A. Doronicum Rchb. 75- 76. 46. A. glaciale Rchb. 47- A. scorpioides DC. / 77. 48. G. Arnica A. montana L. 49. 5o. 5i. 52. 53. 54- 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. S S s s s s s, s, s. s. s. s. s. s, s. s. s. s. s. G. Senecio viscosus L. vulgaris L. silvaticus L. . lividus L. gallicus Chaix. leucanthemifolius Poir. crassifolius Willd. adonidifolius Lois, erucifolius L. barbareifolius Krock. ;= erraticus Ben. Jacobasa L. aquaticus Huds. uniflorus Ail. leucophyllus DC. incanus L. cordatus Koch. Fuchsii Gmel. paludosus L. Dona L. 78. 79- 80. 81 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97- S. Cacaliaster Lamk. S. Jacquinianus Rchb = nemorensis L. S. saracenicus L. S. Tournefortii Lap. S. Doronicum L. S. ruthenicus Mz.T. et L. S. Gerardi G. G. G. Cineraria C. maritima L. C. palustris L. C. longirolia Jacq. C. spathulifolia Gmel. C. pyrenaica Nym. C. aurantiaca Hpe. G. Ligularia L. sibirica Cass. G. Artemisia A. camphorata Vill. A. lanata Willd. A. arborescens L. A. Absinthium L. A. Mutellina Vill. A. glaeialis L. A. glutinosa Gay. A. campestris L. A. variabilis Ten. A. paniculata Lamk. A. chamaemelifolia Vill. A. suavis Jord. A. Villarsii G. G. A. atrata Lamk. = tana- cetifolia AIL A. vulgaris L. A. insipida Vill. CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE 77 98. A. nana Gaud. 99. A. spicata Jacq. 100. A. maritima L 101 . A. gallica Willd. 102. A. arragonensis Lamk =s herba alba Asso. G. Tanacetum 03. T. annuum L. 04. T. vulgare L. 05. T. Balsamita L. G Plagius 06. P. ageratifolius L'Hér. 07. P. virgatus D C. G. Leucanthemum 08. L. vulgare Lamk. 09. L. coronopifolium G. G. 10. L. ceratophylloides Nym. 11. L. alpinum Lamk. 12. L. palmatum Lamk. i3. L. graminifolium Lamk. 14. L. pallens DC. i5. L. maximum DC. L. montanum DC. L. atratum DC. L. corymbosum G. G. L. Parthenium G. G. 16. 17 18, 19, G. Chrysanthemum 20. C. coronarium L. 21 . C. segetum L. 22. C. Myconis L. G. Matricaria 23. M. Chamomilla L. 24. M. inodora L. r;.5. M. maritima L. G. Chamomilla 20. C. nobilis Godr. 27. C. mixia G. G. 28. C. fuscata G. G. G. Anthémis 29. A. Cotula L. 30. A. arvensis L. 3i. A. incrassata Lois. 32. A. secundiramea Biv. 33. A. maritima L. 34. A. alpina L. 35. A. montana L. G . Cota 36. C. Triumfetti Gay. 37. C. pyrenaica Sz. 38. C. altissima Gay. 39. C. tinctoria Gay. G. Anacyclus 40. A. radiatus Lois. 41. A. clavatus Pers. 4>. . A. valentinus L. G. Diotis 43. D. candidissima Desf. G. Santolina 44. S. pectinata Lag. 45. S. viridis Willd. 46. S. Chamœcyparissus L. G. Achillea 47. A. tomentosa L. 48. A. Ageratum L. 49. A. odorata L. 50. A. chamaemelifolia Pourr. 78 CATALOGUE DES FI.OllE* LOCALES DE FHA>CI 8 i 5 i . A. nobilis L. i52. A. ligustica Ail. i 53. A. dentifera DC. 154. A. tanacetifolia Ail. i55. A. compacta Lamk. 1 56 . A. Millctolium L. 1 57. A. macrophylla L. 1 58. A. moschata L. 1 59. A. nana L. 160. A. atrata L. [61 . A. Ptarmica L. 162. A. pyrenaica Sibth. 1 63. A. alpina L. 11)4. A. herba-rota Ail. G. Bidens 1 65 . B. cernua L. 166. B. radiata Thuill. 167. B. tripartita L. 168. B.hirtaJord = bullataL. G. Kernera 169. K. bipinnataG. G. G. Blphthalmlm 1 70. B. salicifolium L. 171. B. grandiflorum L. G. Pallenis 1 72. P. spinosa Cass. G. Asteriscus. 173. A. maritimus Mnch. 174. A. aquaticus Mnch. G. Inula. 175 . I. Helenium L. 176. 1. Conyza DC. 177. I. bifrons L. .78. 1. hirta L. .79. 1. britanica L. 180. 1. hclcnioides DC. 181. I. crithmoides L. 1 . montana L. i83. 1. Vaillamii Vill. !>4- I. salicina L. i85. 1. spirasifolia L. 186. I. squarrosa L. G. Pl'LICARIA. .87. P. odora Rchb. 188. P. dysenterica Gaerm. 189. P. vulgaris Gajrtn. 190. P. sicula Mor. G. CUPULARIA. 191. C. graveolens G. G. 192. C. viscosa G. G. G. Jasonia. i93. J. glutinosa DC. 194. .1 . tuberosa DC. G. Hklichrysum. i95. H. arenarium DC. H. Stœchrs Gaertn. 197. H. decumbens Camb. 198. H. serotinum Boiss. 199. H. angustifolium DC 200. H. microphyllumCamb 201 . H. fœtidum Cass. G. Gnaphaui m 202. G. undulatum L. 203. G. luteo-album L. 204. G. uliginosum L. 205. G. norvegicum Gunn. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 79 La Flore de l'Ile de Montréal, Canada Lat. moyenne, 45°2>2' N.; Long, moyenne, j3a34 E. de Greenwich Par le R P. Joseph-C. Carrier, C. S. C, Professeur de Sciences (Suite) COMPOSITE 228. Aster paniculatus Lam. — Bois ; Sept.-Oct. ; ce. ; £. 22g. Aster ptarmicoides T. et G. — Bords des étangs; Juill.- Sept. ; r ; ?. 230. Aster nemoralis Ait. — Bois humides ; Août-Oct. ; ce; #. 23 1. Aster sagittifolius Willd. — Bois fertiles; Août-Sept. ; ce ; %. 232. Aster Tradescanti Linn. — Bord des marécages ; Août- Sept. ; r ; *. 233. Aster umbellatus Mill. — Mont-Royal; Août-Sep. ;r;r. 234. Aster vimineus Lam. — Parc du M. Royal ; Août-Sept.; r ; *. 235. Bellis perennis Linn. — Champs près des maisons ; Mai-.Tuill. ; r ; -| — (- ; %. 236. Bidens connata Muhl. — Bords des marais; Août-Sept. ; c; ©. 237. Bidens frondosa Linn. — Champs humides; .luill-Août; c ; O. 238. Centaurea Cyanus Linn. — Près des jardins ; Juill.- Sept. ; c ; +-f- ; 0. 239. Cirsium arvense Scop. — Champs cultivés ; Juill.-Août; 240. Cirsium discolor Spreng. — Champs et taillis ; Juill.- Août ; ce ; ^. 241. Cirsium lanceolatum Scop. — Bord des chemins; Juill.- Sept. ; c ; ++ : 0 cf. 242. Cirsium muticum Michx. — Marais ; Juill.-Sept. ; c ; v. 243. Cichorium Intybus Lin. — Bord des chemins et des champs ; Juill.-Sept. ; ce ; 4-+ ; cf. 80 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTÀNIQOK 244. Cnicus hurridiihis Pursh. — Champs cultivés : Aoùt- Oct. ; r : ++ ; *. 245. — Erechthites hieracifolia Raf. — Taillis humides, nou- vellement défrichés; Juill.-Sept. : ce ; 0. 246. Erigeron annuum Pers. — Bord des chemins et des champs ; Juin-Août ; ce ; ©, <$. 247. Erigeron bellidifolium Miihl. — Bord des bois ; Mai- Juin : r ; y. 248. Erigeron canadensis Linn. — Terrains stériles ; Juill.- Sept. ; ce ; 4- (?) ; 0. 249. Erigeron philadelphicum Linn. — Bois et champs; Juin Août ; c ; ¥ . 250. Erigeron strigosum Mûhl. — Champs et prés ; Juin- Août ; ce ; o,j. 25 1. Eiipatorium perfoliatum Linn. — Terres marécageuses ; Août-Oct. ; c ; *. 252. Eupatorium ageratoides Linn. — Taillis riches et humi- des ; Août-Oct. ; ce ; ¥. 253. Eupatorium purpureum Linn. — Bois et taillis humides; Août-Oct. ; ce ; ?•'. 254. Galinsoga parviflora Cav. — Parc privé de Montréal ; Août-Sept. ; rr ; -f— |- ;*"(?). 255. Gnaphalium decurrens Ives. — Taillis secs; Août-Sept.; r ; ¥. 256. Gnaphalium polyeephalum Michx. — Bois secs et décou- verts ; Août-Sept. ; r ; -. 25-. Gnaphalium uliginosum Linn. — Marais ; Juill.-Sept. ; c ; %. 258. Helenium autumnale Linn. — Terrains humides; Août- Sept. ; c ; r. 25q. Helenium autumnale, var. grandiflorum Gr. — Lieux humides ; Août-Oct. ; r ; -. 200. Helianthus annuus Linn. — Vieux jardins ; Août-Oct. ; r ;++;©. A suivre Le Secrétaire perpétuel, Gérant du a Bulletin » : H. LEVEILLE. Imprimerie de l'Institut rie Bibliographie (Ancienne Maison Moimoyerj. — n-1903 Ie Année (3e Série) NoS 149-150 1er Avril Ier Mai 1902 BULLETIN DE ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » Paraissant le 1er de chaque moi§ SOMMAIRE DES N°s 149-150 Nomination de M. Lauby. Liste des travaux du Dr R. A. Philippi. Les Viola de Chine, d'après les collections de l'Herbier de l'Académie internatio- nale de géographie botanique, M. H. de Boissieu. Contribution a la Flore de la Mayenne (suite), M. Léveillé. Enumération desplantesdu Kouv-Tchéou, Rubus (Suite). MM. Léveillé et Vaniot. Les Carex du Japon (suite), MM. H. Léveillé et Eue. Vaniot. Catalogue des Lichens du département de la Sarthe {suite des Clefs), M. E. Mon- guillon. De quelques Quercus Hybrides ou supposes tels, des Quercus llex et Coccifera, M. Abel Albert. Simple note sur un Phagnalon hybride, M. Abel Albert. Catalogue des Flores locales de France (suite), MM. Léveillé et Ch. Guffrov. LE MANS IMPRIMERIE DE L INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 902 Académie internationale de Géographie Botanique Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili . Secrétaire perpétuel : M. H. LEVEILLÉ, (tf, 78, rue de Flore, Le Mans Sarthe). Trésorier: M. Cn. LE GENDRE, Q, Limoges (Haute-Vienne Conseil de l'Académie : MM.Philippi, Léveillé, 0, Le Gendre, tf, King, Rouy,#, I q. Treob. On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie au prix Je 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. Secrétariat-Rédaction 78, Rue «le Flore, T8 L E MANS (Sarthe — ï^rance) Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit PAYABLES AU MAJW», au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DÉPÔTS : Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 fr PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi- cale et scientifique, 23, rue Racine,' Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fus, 19, rue Haute- feuille. LONDRES W. Dui.ai and C°, Foreign booksellers, 37, Soho Square. William Wesley and C°, 28, Kssex Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrtider Borntraf.ger, Schoneberger- strasse, 17, a. Dépositaire pour V Aile* magne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. Zach. C. Pantu (i hr.), R. Maire (2 br.), Al. Acloque (3 vol.), J. Ragot (1 vol.), W. K. Chesnut(i vol.), Dr Hans Schinz (i br.) abbé A. LARONDE(ibr.), H. de Boissieu (i br.), Ch. E. Bessey (3 br.), Ch. S. Sargknt (i br.),T. Husnot(i vol. et 1 br.), Dr F. Camus (i br.), Fried. von Zezschwitz (g livrais.) Frc Héribaud(i vol.), A. Engler (i br.), G. Radde (i vol.). Mouvement de l'Herbier De M. G. Vidal, un lot d'espèces françaises. De l'Institut botanique de l'Université de Montpellier, un lot d'espèces fran- çaises. De M. Otto Leonhardt un lot de Carex. M. R. A. PHILIPPI ANCIEN DIRECTEUR DU MUSEUM DE SANTIAGO DIRECTEUR CENTENAIRE DE l'aCADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE POUR 1902 Onothera taraxacifolia Lévl. (O. taraxacifolia Sweet ex parte Domfront iji Rammculus Uni tau s L <$» Ranunculus hololeucos Moyd. _ Nigella arvensis L. © Roripapyr •-#-• Lepidluœ graminifotium L. $t Helianthemura Q Stcllaria palustiis Khi h. # Reseda Phyteuma L. Arenaria montana I. Q Cerastium arvcnse L ~*f Tilia silvestris Desf Q 11e Année (3* Série) N° 149-150 Ier Avril-Mai 1902 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOMINATIONS Par décision en date du 7 mars sont nommes membres auxi- liaires de l'Académie : MM. Lauby (A.), licencié-ès-sciences, ex-préparateur à la Faculté des Sciences, 9, rue Dallet, Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme), présenté par MM. Léveillé et Gentil. M. Ch. Thays, Directeur des Parcs et promenades publiques et du jardin botanique de Buenos-Aires (Argentine), présenté par MM. Autran et Léveillé. Le Directeur, R.-A. PHILIPPI. Séance du 6 février M. Léveillé présente le portrait, la liste des travaux et l'auto- biographie de notre vénéré directeur, le Dr centenaire R. A. Philippi. Après le dépouillement de la correspondance, lecture est donnée des travaux suivants : Excursions botaniques de Briancon aux sources de la Clarée, 1 3e et 14e excursion par M. Fl. Brachet; un cas de bibliographie botaniquepar M. Rouy; Herborisations bryologiques en Corrèze, par M . G. Lachenaud; Herborisations sarthoises, par M. Léveillé. MM. Léveillé et Vaniot présentent sept nouveaux Rubus du Kouy-Tchéou et une remarquable collection des Hieracium des Hautes-Alpes, revisés par M . Arvet-Touvet, don de M. Alph. Faure. A noter parmi les ouvrages déposés sur le bureau, la 2e édition du bel annuaire de M . I. Dôrfler : Botanikcr Adressbuch. 82 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ItoTANIQUK Liste des travaux du D>- R.-A. Philippi. i. Enumeratio Molluscorum Siciliae tum viventium mm in tellure tertiaria fossilium. Première partie, i836. lier- lin ; 2e partie. [844, Berlin. 2. Albildungen und Beschreibungen neuer oder wenig eekannter Conchylien [Figures et descriptions de coquil- les nouvelles ou peu connues). 3 vol. in-4, Kassel, 1845 et suiv. ;. Handbuch der Conchyologie und Malacozoologia. Halle, 1 .S 5 3 . 4. Viaje al desierto de Atacama. fil existe aussi une édition allemande renfermant la Flore de la région parcourue . 5. Elementos de Historia natural 1864. Cinq éditions. 6. Fossiles terciarios i cuartarios de Chile. Leipzig, 1887. 7. Fossiles secundarios de Chile. Première livraison. Leipzig, 180. 8. Sur la Flore de la Sicile, comparée avec celles d'autres pays (en allemand, in Arcniv. fur Naturgeschichte , i836. 9. Les Nullipores sont des plantes et non pas des zoophytes (en allemand), 1837. 10. La végétation de l'Etna, in Linnaea, VII, t832. 1 1 . Analogie entre la Flore du Chili et celle de l'Europe. 12. Excursion botanique dans l'Araucanie, Kassel, 1896. t3. Excursion botanique dans la province d'Aconcagua. 14. Excursion aux thermes de Chillau et au nouveau volcan, 1862. 1 5 . LaciorisFernandeqiana et Arachnites uhiflora. Deux gen- res nouveaux de plantes). — Vienne, Verhandlun^en den k. k. zool. bot. Gesellscbaft. 11"). Novarum plantarum chilensium centuriaj, (Linnaea XXVIII, XXIX. XXX, XXXIII). 17. Oxalis tuberosa Mol. 1 S. Origine des espèces de potirons cultivés au Chili . — Stutt- gart, 1890. m. Changements produits par l'homme dans la végétation primitive du Chili, Petermanns geographische Mittei- lungen. Gotha. 2d. Observations sur la province d'ArauCO et la Cordillera de Mahuelonta, ibidem, 1 883. 1. Des plantes nouvelles du Chili, Annales de l'Université. "2. Les espèces du genre Poliachirus, ibidem, 1884. ~"b. Haricots et potirons cultives au Chili, ibidem, 1 88 24. Huidohia fruticosa, ibidem, 1 855. 25. Flore de Juan Fernandez, ibidem, i856. 26. Surla Flore d' Atacama, ibidem, \X?j. 27. Palme du Chili et pallares du Pérou, ibidem. [85 >. 28. Plantes nouvelles du Chili 1 suite . ibidem, [861. o ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 83 29. Plantes de Mendoza — Annales de l'Université, 1862* 30. Plantes nouvelles du Chili (suite), ibidem, 1862-65. 3i. Sertum mendocinum alterum, ibidem, 1870. 32. Considérations sur les plantes décrites par Molina comme nouvelles, ibidem, 1 863. 35. Opuntia segethi, ibidem, 1879. 36. Excursion dans la vallée de « Los Cipreces », ibidem, 1875. 37. Excursion botanique au lac de Ranco, ibidem, 1861. 38. La tourbe dans le Chili, ibidem, 1869. 39. Nouvelles plantes du Chili, ibidem, 1893. 40. Plantes nouvelles du Chili (contin.), ibidem, 1893. 41 . Plantes nouvelles du Chili, ibidem, 1894. 42. Plantes nouvelles du Chili, ibidem. 1894. 43. Plantes nouvelles du Chili ibidem, 1 8g5 . 44. Plantes nouvelles du Chili, ibidem, 1895. 45. Plantes nouvelles du Chili, I, ibidem, 1896. 46. Plantes nouvelles du Chili, II, ibidem, 1896. 47. Eléments de botanique (pour les étudiants), ibidem, 1869. 48. Trois nouveaux monocotilédonés, Latace Volkmanni Ph. Tillandsia Geissei Ph. Stemmatium narcissoides Garten- flora, page 369, Berlin 1889. 49. Opuntia Pœppigi Otte, Opuntia Segethi Ph., Chamelum luteum. ibidem, 1 883. 50. Sussarium Segethi Ph.. ibidem, 1 883 . 5i. Plantes nouvelles du Chili. Mutisia breviflora Ph., M. versicolor, Halranthus punctatus Herb., ibidem, 1884. 52. Considérations sur YAlona rostrata Lindl. = Osteocarpus rostratus Ph., ibidem, 1884. 53. Catalogus praevius plantarum in itinere ad Zarapaca à Friderico Philippi lectarum, elaboravit Dr R.-A, Phi- lippi. — Annales du Muséum, 1891. 34. L'Alcayota des chiliens, Cidrocayote des espagnols, Epi- petrum bilobum Ph. Stipa amphicarpa Ph. Elymus erianthus Ph. Annales du Muséum, 1892. 55. Orthoptera berolinensia (dissertation inaugurale), i83o. 56. Sur le Veretillum pusillum zool. Archiv. fur. naturge- schichte, Berlin, 1 S 3 3 . 57. L'animal de la Solenomya mediterranea, ibidem, 1 83 5 . 58. Descriptions de plusieurs espèces de coquilles nouvelles, ibidem, 1 836 . 59. Catal. des Mollusques trouvés en Helgoland, ibidem, 1 836 . 60. Sur les espèces d'étoiles de mer confondues avec YAsterias aurantiaca, ibidem, 1837. 61. Deux monstruosités d'oursins marins, ibidem, 1837. 62. Sur la Gorgonia paradoxa, ibidem, 1837. 63. Pododesmus, nouveau genre de Mollusques acéphales, ibi- dem, 1837. 64. Notices sur plusieurs animaux marins de la côte de Naples, ibidem, 1839. 8'»- ACADÉMIE DE GKOf.lWl'HlE BOTANIQUE 65. Continuation de cet article, ibidem, i S40. 66. Continuation de cet article, ibidem, 1X41 . 67. Sur plusieurs espèces de coquilles de Linné, méconnues par les auteurs postérieurs, ibidem, 1.X41 . 68. Rectification de quelques observations malacozoologiques, ibidem. [84] . 69. Observations sur plusieurs animaux marins de la Méditer- ranée. Archiv. Fur Naturgesch. [842. 70. Observations sur les Copepodes de la Méditerranée, etc., ibidem, 1 S 4 X . 71 . Sur les Pycnogonides napolitaines, etc., ibidem, 1843. 72. Comparaison de la Faune Malacozoologique de la Médi- terranée avec la Faune d'autres mers et Les coquilles fos- siles tertiaires, ibidem, 1844. j3. Sur le genre Serpula, etc. (Zoologie, en allemand], ibidem, 1 844. 7). Continuationde la comparaison de la Faune Malacozoolo- gique, etc., 1844. 75. Diagnoses de plusieurs espèces de coquilles nouvelles, ibi- dem, 1845. 76. Observations sur quelques genres de coquilles dontles ani- maux sont peu connus, ibidem, 1845. 77 . Descriptions de quelques Echinodermes et observations cri- tiques, etc., 1845. 78. Description de deux genres nouveaux de Coquilles, ibi- dem, 1847. 79. Supplément au second tome de la « Enumeratio Mollusco- rum Siciliae, « Zeitschrift fur Malacozoologie, Berlin, 1844. _ 80.. Descriptiones testaceorum quorumdam novorum, maxime chinensium, ibidem, 1844. 81 . Observations sur la Faune des Mollusques de Massachu- setts, ibidem, 1845. 82. Observations critiques sur quelques espèces du genre Tro- chus, etc., ibidem, i8q5. 83. Diagnoses testaceorum quorumdam novorum, ibidem, 1X45. 84. Sur la Lucina edentula, ibidem, 1845. 85. Diagnoses île quelques espèces nouvelles de coquilles, ibi- dem, 1X46. 86. Diagnoses testaceorum'quorumdam novorum, ibidem,] 846. 87. Observations critiques sur les espèces du genre Acmaca (Coquilles, ibidem, 1846. 88. Bembicium, novum genus Molluscorum gastropodorum, ibidem, 1 846. 89. Sur le Turbo argyrostomus, ibidem, 1846. 90. Essai d'une division systématique des espèces du genre Trochus. ibidem, 1847. 91. Testaceorum novorum centuria, ibidem, 1X47. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 85 92. Descriptions de deux nouveaux genres de coquilles de la collection de M. Gruner, ibidem, 1848. 93. Testaceorum novorum centuria, ibidem,- 1848. 94. Descriptions de quelques coquilles nouvelles, ibidem, 1848. 95. Centuria altéra testaceorum novorum, ibidem, 1848. 96. Centuria tertia testaceorum novorum, ibidem, 1849. 97. Centuria testaceorum novorum (continuatio), ibidem, i849- 98. Centuria quarta testaceorum novorum, ibidem, 1849. 99. Diagnoses de nouvelles espèces du genre Trochus, ibidem, '849- 00. Diagnoses de nouvelles espèces du genre Trochus, ibidem, i85o. 01 . Observations'îsur quelques espèces du genre Mitra, ibidem, i85o. 02. Centuria quarta testaceorum novorum (contin.), ibidem, i85i. 03. Centuria quinta testaceorum novorum, ibidem, 1 85 1 . 04. Sur quelques oiseaux du Chili. Archiv. fur Naturge- schichte, 1 85 5. 05. Ahote, nouveau genre des crustacés, ibidem, 1 S 5 7 . 06. Nouveaux échinodermes de mer du Chili, ibidem, 1857. 07. Sur le huemul (gouemoul) de Molina, ibidem, \85y. 08. Oiseaux et poissons du Chili, ibidem, 1857. 09. Crustacés nouveaux du Chilii ibidem, 1857. 10. Description d'un nouveau raie du Chili, ibidem, 1857. 1 1 . Descriptions de quelques nouvelles étoiles de mer de Chi- loé, ibidem, i858. 12. Quelques animaux vertébrés du Chili, ibidem, i858. i3. Description de quelques nouvelles espèces de muridesdu Chili, ibidem, 1 858. 14. Sur deux espèces de canards du Chili, probablementnou- velles, ibidem, 1860. i5. Bithynis, nouveau genre de crustacés décapodes macrou- res, ibidem, 1860. 16. Description de deux espèces nouvelles d'oiseaux du genre Procellaria et Caprimulgus, ibidem, 1860. 17. Quelques animaux vertébrés du Chili, ibidem, 1861. 18. Sur les espèces chiliennes du genre Fulica, ibidem, 1862. 19. Contribution à la Faune ornithologique du Pérou, i863. 20. Sur les oies du Chili, ibidem, 1 863 . 21. Notices sur quelques poissons du Chili. (Archiv. fur Naturgeschichte, 1 863. 22. Contribution à l'Ornithologie du Chili, ibidem, 1864. 23. Contribution à l'Ornithologie du Chili, ibidem, 1 865. 24. Sur Tanguilledes Chiliens, ibidem, 1 865. 25. Sur quelques Mammifères nouveaux du Chili, ibidem, 1866. 8G ACADÉMIE DE CÉOGRAI'HIE IîOTANIQUE 26. Description de quelques Zoophytcs Chiliens, ibidem, 1866. 27. Contribution à la Faune du Chili, ibidem, 1866. 28. Sur quelques sangsues du Chili, ibidem, 1867. . Sur quelques animaux de Mendoza, ibidem. 1869. 3o. Sur la Temnnccphala ehilensis. ibidem, 1870. 3i. Sur le Felis Colocoïo Mol ina. ibidem, 1870. 32. Sur une espèce de Cervus du Chili, ibidem, 1870. 33. Nouvelles étoiles de mer du Chili, ibidem, 1870. 34. Sur le Felis Guina Mol., etc., ibidem, 1 «S 7 3 . 35. Contributionàl'Ornithologie du Chili, ibidem, 1874. 36. Une nouvelle espèce des Trachypterus, ibidem, 1874. 37. Sur quelques animaux et oiseaux du Chili, ibidem, 1 879 ■ 38. Geositha antarctica et Ctenomys fueguinus, ibidem. [880. 3q. Sur les espèces chiliennes du genre Hélix (Zeitschrift fur gesammte naturwissenchaften), Halle, [856. 40. Sur les coquilles du Détroit de Magellan, ibidem, [856. 41 . Sur une substance semblable au Hyraeeum. ibidem, 1861. 42. Description de quelques coquilles du Chili, ibidem, i858. 43. Description d'une nouvelle espèce de mouche dont les larves ont vécu dans le nez d'une femme, ibidem, 1861. 44. Catalogue des orthoptères chiliens qui existent au Musée, ibidem, 1 863. q5. Description d'un nouvel Acridium, ibidem, 1 863. 46. Sur le Boa des provinces orientales de l'Argentine, ibi- dem, 1873. 47. Nouveau genre de Hirudineae, ibidem, 1872. 48. Trois rongeurs du Chili, ibidem, 1872. 49. Enumération des Diptères chiliens. Verhandlungen des K. K. Zool. botan. Gesell., Vienne, 1 865- 50. Analogies entre les Crustacés chiliens et européens, i865. 5i. Contribution à la connaissance des fossiles tertiaires de l'Allemagne du Nord. Kassel, 1841. 52. De la différence orographique et paléontologique du Chili et de la Patagonie, Berlin, 1896. 53. Rectification d'une erreur géologique. Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, 1898. On avait prétendu que des restes fossiles d'une Arau- caria avaient été trouvés dans la province de Zarapaca. 154. Description d'une troisième espèce de sarigue du Chili. Didelphis soricina. 1 5 5 . Description de quelques insectes nouveaux du Chili. Entomologische Zeitung. Stettin, 1S71. 1 56 . Callirhabdis. Nouveau genre de Zoophytes. Deutsch. Wiss. Verein. Santiago. \bj. Phryniscus Binon nesi pas Phryniscus Wiegmann , ibi- dem, [867-69. 1 58. Uniones chilenses avec ligures. Novitates conchiologi- cae. Kassel. 1867-68. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 87 159. Tremblement, de terre dans le Chili du Sud et la Patago- nie. 160. Ornements faits d'ossements trouvés dans les tombeaux de Caldera. (Ces ossements ont été trouvés également au Mexique et dans le Nord de l'Allemagne). 161. Sur les couches paléontologiques du Chili, Zeitsch. der deutsch. zool. Gesell., 1898. 162. Vase antique du Pérou avec figure. 1 6 3 . Sur le Phalaropus antarcticus et Wilsoni. Deutsch. Wiss. Verein. Santiago. i8q3: 164. Fossiles tertiaires deWilhelmshôhe. Kassel. 1841-42. i65. Tornatella abreviata, Olidus nutis, O. catliense et Myl- lobatis. Testae. 166. Catalogue des fossiles de Vallenar. Wiss. Verein Santiago. 1890. 167. Catalogue des fossiles tertiaires trouvés près de Magde- bourg. Kassel, 1847. 168. Sur l'usage impropre du mot Cordillera, qu'on fait au Chili. En allemand, Berlin, 1898. 169. Notices des aborigènes du Chili. Annales de l'université de Santiago, 1886. 170. Notices des aborigènes du Pérou, ibidem, 1886. (preuve que les chiens existaient au Pérou et au Chili avant la conquête des espagnols). 171. Tète humaine séchée par les indiens jivaris (Equateur), ibi- dem. 172. Sur les pierres perforées du Chili, ibidem, 1884. 173. Notices sur l'écriture hiéroglyphique des Indiens de l'île de Pâque, ibidem, 1 85 3. 174. Le volcan d'Osorno, ibidem, 1 85 3 . 175. Sur l'île de Pâque, ibidem, 1873. 176. Tremblement de terre en Allemagne, ibidem, 1874. 177. Constitution de la côte de la Cordillère de Valdivia, ibi- dem, 1 8 5 3 . 178. Les Andes de Santiago et Colchagua, ibidem, 1875. 179. Deux fossiles nouveaux de la province d'Atacoma, ibi- dem, 1 883. 180. Sur la langue « Maya »; ibidem, 1884. 181. Le climat de Valdivia, ibidem, 1 852 . 182. Fer météorique d'Atacama, ibidem, 1854. 1 83 . Eaux minérales et thermales du Sud du Chili, ibidem, 1869. 184. Momie égyptienne du Muséum, ibidem, 1886. 1 85 . Eaux pures et potables du Chili, ibidem, 1859. 186. Une nouvelle espèce du genre « Mus », ibidem, \%5j. 187. Coléoptères de Valdivia, ibidem, 1 85 9. 188. Trois nouvelles espèces de Coléoptères du Chili, ibidem, 1859. 189. Nouvelles espèces de papillons, ibidem, 1859. 88 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE imTANIQUE iqo. Nouvelles espèces d'oiseaux, ibidem. i85f). i ;i. [n sectes du Détroit de Magellan, ibidem, 1862. [92. Oies chiliennes, ibidem. 1 3 tg3. Canard du Pérou, ibidem, 1862. 194. Hirondelles de mer, ibidem, 1862. 195. Catalogue des oiseaux chiliens, ibidem, 1868. nj(">. Une nouvelle espèce de papillon, ibidem, 1870. 197. Sur la Testudo cnilensis du docteur Gray. ibidem, 1872. 198. Synonymie du houemoul huemul), ibidem, [873. 191). Requins du Chili, ibidem, 1X78. 200. Observation sur le mouvement de la population en Europe, ibidem, 1894. 201. Observations ultérieurs sur les dauphins du Chili, ibidem, 1894. 202. Les dauphins du Chili, ibidem. 1895. 203. Ichthyosaurus immanis Ph., ibidem, i8o3. 204. Ennicca Fernandezensis (Zoophyte), ibidem, 1 N 9 5 . 205. Oiseaux nouveaux du Chili, ibidem, iBgS. 206. Poissons nouveaux du Chili, ibidem, 1896. 2117. Observation critique sur quelques oiseaux du Chili, ibi- dem, 1891). 208. Les serpents du Chili, ibidem, [899. 209. Les tortues du Chili, ibidem. [899. 21b. Sur les os du Grypotherium domesticum Roth, ibidem, 1900. 211. Deux nouveaux fossiles du genre Cirrus, ibidem, r883. 212. Eaux thermales de Puyehue et Llanquihue, ibidem. [869. 2 1 3. Nouvelle espèce du genre Canis (C. Domeykoanus Ph , ibidem, 1901. 214. Notices préliminaires sur les ossements fossiles d'Ullo- ma. ibidem, 1X93. 2 1 5 . Les phoques chiliens. Annales du Muséum de Santiago, 1892. 216. Le huemul de Chili (son bois), ibidem, 1892. 217. Poissons du Chili, ibidem, [892. 218. Espèces chiliennes du genre Mactra, ibidem, 1 S 9 3 . jio. Les zoophvtes du Chili, ibidem. 1802. 220. Les dauphins de la pointe australe de l'Amérique. ibi- dem, 1 S < » 3 . 221. Quelques fossiles tertiaires de la République Argentine, ibidem, 1 8 < » 3 . 222. Cervus anticensis, chilensis, brachyceros, ibidem, 1804. 223. Descriptions des idoles péruviennes en terre cuite, ibidem, [895 . 224. Les crânes des dauphins chiliens, ibidem, 189S. 223. Mammifères rapportes du voyage à Zavapaca, ibidem, 1 No 3. 226. Les Muridesdu Chili, ibidem, igoo. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 89 LES VIOLA DE CHINE D'après les collections de VHerbier de l'Académie internationale de géographie botanique. Par H. de Boissieu. La collection de Viola que M. Le'veille' a bien voulu sou- mettre à notre examen, renferme, en dehors de nombreux échan- tillons intéressants, deux espèces complètement nouvelles. Nous ne donnons dans cette Note qu'une seule des diagnoses, l'autre a été publiée récemment dans le Bulletin de l'Herbier Bois- sier (1). La plante dont nous réservions la description pour un autre recueil se trouve richement échantillonnée dans les belles collections du Muséum de Paris; sa diagnose est le complément de l'étude que nous avons publiée en 1901 dans le Bulletin de l Herbier Boissier (n° 11). En dehors des plantes nouvelles, la collection de l'Académie de géographie botanique nous a fourni un bel échantillon d'un Viola nouvellement décrit par nous. (V.striatelki. Nob. in Bull. Herb. Boiss. i go i. /. c). Cette plante curieuse, qui unit deux groupes et rapproche le V. vaginata du V. palustris, semble donc assez commune dans la partie méridionale de la Chine. 1. Y.pinnata L. Cod. 6jby, var. dissecta Turcz. FI. Baie. Dah. 1,178. Pékin, mont. Mai 1888 (Bodinier). Gorge de Siéo-Long-Men, Mai 1888 (var. M. albo) (Bodinier). 2. V. Patrini DC. Prod. I, 2g3. Var. typica Max. Mél. biol., IX, 721 . Environs de Yun-nan-sen, Mars 1 897 (Bodinier-Ducloux). Hong-Kong, Mars i8g3 et Fév. i8g5 (Bodinier). Var. chinensis. Ging. in DC. 1. c. Chang-Hay. Zikawei, Avril i8g4 (Bodinier). Pékin, Mai 1888 (Bodinier). Var. subsagittata Max. Prim. FI. Amur 48. (ii Année 1902, n° 3. 00 ACADÉMIE DE G LOGR A!' III I BOTANIQUE Hong-Kong, Mars 1896. 3. V.japonica Langsd. in DC. Prod. I. 193 (descriptio pes- sima). Max. Mél. biol. IV, 724. 1 11 v. de Gan-Pin, Mai 1898 (rcc. L. Martin, Bodinier). Env. de Hong-Kong, Mars 1898 (Bodinier). 4. V. varie gâta Fish. Max. Rév. viol, oriental in Mél. biol. IX, 73o. Forma chinensis Regel . Tché-Hiang à Ning-po sous les remparts de la ville, Mars 1 - (Bodinier). Pékin mont, [localité classique), Mai 1888 (Bodinier). Forma typica. Pékin mont, Mai 1888 (Bodinier). 5. V. striatella Nob., Bull, de ïHerb. Boiss., 1901, 1077. Env. de Kouy-Yang, Avril 1898 (Bodinier). ' • ^ • diffusa Ging. in DC. Prod. I, 293. bnv.de Kouy-Yang et Gan-pin. Dec. 1897 et Mars [898 (Bodinier). Env. de Ny-tsao, Mars 1897 (Ducloux, n° 1 19). Kouy-Yang, Mars 1893 (119) et Mars 1894(527) (Bodinier), rar. glabclla. Nob. in Bull. Hcrb. Boiss., 1901, 1077. Hong-Kong, mars 1896 (Bodinier). (Déjà trouve dans celte localité par M. l'Abbé Bon, cf. Bull. Ucrb. Boiss. loc. cit.). 7. V. Fargcsii. Nob. in Bull. Hcrb. Boiss. [nuper édita, 1902, n° 3), sp. nov. Env. de Gan-pin, sousla grosse rochcà Hé-clié-teou,Mars 1898, (Martin. Bodinier, 2104). (Caractérisé par sa villosité très fournie^ rappelant celle du V. diffusa, avec, comme dans le V. diffusa, une forme glabclla. ses feuilles cordées à la base, son stigmate terminal, marginé, et lacuricusc couleur de sesfleurs qui sont blanches avec le pétale inférieur élégamment strié de violet- Se trouve en abondance au Su-Tchuen (Tchen-Kéou-Tin, récoltes de M. l'Abbé Farge; dans V Herbier du Muséum). 8. V. distans Wall. Cat. 4022. Yunnan, mont entre Ma-kav et Sé-tsong-Hien, Avril 1897 (Bodinier). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 91 (Aspect de notre V. hirta, mais sépales aigus et stigmates, capsules différents). 9. V. serpens Wall, in Roxb. FI. Ind. II. 44g. Env. de Gan-pin. Fév. 1898 (Bodinier, leg. Martin) Env. de Canton. Fév. 1895 (Bodinier). ■"' 10. V. Leveillei, sp. nova. [Sylvestres] Elata, caulescens, caulibus ex axilla rosulae cen- tralis nascentibus. Folia radicalia ovalia acutiuscula, sinu aperto cordata circumcirca leviter serrata, caulina acutiora. Stipulae amplae dilatatac, pectinatim ciliatae. Flores albimagni. Sepala acutissima ;'petala ampla cuncta basi glabra, calcar médiocre appendicibus calycinis 5-6-plo longius. Diffère du V. grypoceras A. Gray, par sa fleur blanche, son éperon moins long et ses stipules dilatées, rappelant tout à fait les stipules du V. acuminata Regl. Le V. Leveillei est au V. gry- poceras ce que le V. acuminata est au V. canina. Env. de Kouy-Yang, Mars 1898 (Bodinier). Obs. Tandis que dans notre Flore occidentale le V. sylvestris Kit (sensu amplissimo) présente toujours au moins les pétales latéraux barbus à la base, et offre même une forme apétales supé- rieurs munis latéralement d'unetouffe de poils blancs (V. barbata Car. et St Lag.), en Extrême-Orient legroupe des sylvestres ne pré- sente que peu de formes à pétales barbus à la base, et au contraire un grand nombre de formes ou espèces de deuxième ordre à pétales complètement glabres. Le V. Gravi var. candida Nob. Bull. Herb. Boiss., 1901, 1080, qui se rapproche du V. Leveillei par la couleur de ses fleurs, s'en écarte absolument par un grand nombre de caractères importants. 1 1 . V. acuminata Led. FI. Ross. 1. 252. Mont de Pékin, Mai 1888 (Bodinier). 12. V. biflora L. Cod. 6778, var. tjyica, Nob. Mont de Pékin, Juil. 1888 (Bodinier). i3. V. verecunda A. Gray. Mém. Amer. Acad. Nat. Scien- ces, VI, 384. Tay-mo-chan, Mai 1895 (Bodinier). 92 ACADÉMIE I>K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Contributions à la Flore de la Mayenne Par M . H . Lkvkii.u. Thlaspi arvense L. — PC. Iberis amara L. — RR. — St-Dcnis d'Anjou : près la Cha- pelle ! Couptrain (abbé Nuguc) v ! Non revu en [898 a Che- meré. Gapsella Bursa Pastoris Mœnch. — CC. — f. rubella, Reut. Aron (Rousseau) ; Mayenne : champ de foire Rousseau). X C. Gracilis Gren. — St-Fraimbault-de-Prières (Savouré] v! Mayenne : champ de foire (Rousseau). — Chemeré ; Saulges (Jos. Daniel). . Lunaria biennis Mœnch. — Voutré ! Avcrton ! Echappé de jardins. Helianthemum vulgare Gaertn. — RR. — Revu à Argen- tré sur la roche aux Mouettes par MAI. Mercier et Chenu. Viola canina L. — R. — Montsurs : bois delà Cafforie [Ern. Rocher). X. V. Chevalieri Lévl. — Mclleray (Savouré). Viola palustris L. — R. — La Dorée : landes de Bricherel ; Fo'ugerolles : landes au nord de Goué [Luc. Daniel) ; St-Aubin- Fosse-Louvain : queue de l'étang [Savouré) ! Viola tricolor L. — CC. — Var. saxatilis Schm. f. Medua- nensis, Bor. — St- Fraimbault-de-Prieres : près de la gare Chenu, Barré et Alcrcier) v! Melleray ! Brétignolles ! /*'. contempta Jord. — Aron : champs près delaRogerie (Sa- vouré). l-\ Lloydii. Jord. — St-Fraimbault-de-Prières, haies des champs pies de la gare (Savouré, Barré, Chenu et Mercier) v ! Aron : champs en face le champ de tir de Glaintin [Savouré). L'aire de répartition de VIberis amara dans le nord-ouest est des plus inté- ressantes. Assez commune dans l'Eure, la Seine-Inférieure, le Calvados, l'Orne, Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres, commune dans la Flore parisienne, cette espèce, peu commune dans la Sarthe, le Loir-et-Cher et la Vendée, manque totalement dans toute la Bretagne et dans la Manche. Son indigé- nat dans la Mayenne n'est pas encore démontre. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 93 F. Deseglisei Jord. — Aron : champs en face le champ de tir de Glaintin (Savouré). Reseda lutea L. — AR. — Bonchamp : champs voisins de la Houanardière ; bord de la route de Louvigné à Bazouges, près la grande-Bozée; Bonchamp : Pochard, laTerrerie [Barré) ; Louvigné : champ entre la ferme de la grande Corbinière et la Doyère [Mercier et Chenu) ; Le Genest : champ sur la route d'Olivet (Mercier) ! Cosse'-en-Champagne : carrière du Fourneau (Jos. Daniel) v ! Argentré : environs de la ferme des Tréton- nières (Chenu et Mercier); St-Ouen-des-Vallons : grand champ entre la rivière desDeux-Evailles et le chemin qui va du Recou- deau au Calvaire (Ern. Rocher). — Chemeré : le Bois-Chauvin ; petite vigne près Couveloup (Jos. Daniel). Reseda Phyteuma L. — RRR. — Château-Gontier [Luc Daniel) v ! Dianthus prolifer L. — AR. — Cossé-en-Champagne : route d'Avessé, ier chemin après la Maillardière (Mercier) ! Dianthus caryophyllus L. — RR. — Disparu du château de Mayenne par suite de travaux de maçonnerie en 1899 (Rous- seau). — Se trouve à 1 5o m. de nos limites où il tapisse les murs de Savigny-le- Vieux (Orne), (Mercier et Chenu). Saponaria vaccaria L. — Rayer au 2e supplément le mot : Pautrelle. Gypsophila muralis L. — AR. — La Bazoche-Montpinçon : fossé près du bourg, sur la route de Commer (Chenu et Mercier). Cucubalus baccifer L. — Bonchamp-lès-Laval (Barré) ; Montsurs : près le gué des Barres (Ern. Rocher) v ! Meslay : route du Bignon près la Chauvière ! Bord de la route de Lou- Le Roripa pyrenaica manque dans la majorité des départements dj nord- ouest à l'exception de l'Indre-et-Loire, la Loire-Inférieure, et l'Ille-et-Vi- laine où il est peu commun. Assez commun dans les Deux-Sèvres et rare en Vendée, on ne le retrouve que dans le Loir-et-Cher, aux environs de Romo- rantin et dans le Morbihan à Ploérmel. Cette espèce semble s'être fixée dans la Mayenne en remontant la Loire. U Hélianthe muni vulgare assez répandu en général dans la région est rare en Vendée, très-rare dans les Côtes-du-Nord et la Loire-Inférieure et man- que totalement dans le Morbihan, le Finistère, l'Ille-et- Vilaine, la Manche et le Perche. 94 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTAMQUE vigne à Bazougers près la ferme du Breuil; Montflours : chemin de halage en face la ferme de l'Ame {Barre ; Chemeré, chemin de Venez (Jos. Daniel). Silène Cucubalus Wib. — C. — f. oleracea Bor. — Ernée la Rovinière [Gougis] v ! Silène Armeria L. — RR. — Route deSt-Mars-sur-la-Futaic à Pontmain, à 5oo m. du bourg (Chenu et Mercier). Silène nutans L. — AR. — Argentré : bord de la Jouanne au-dessous du moulin de la Place ; Bonchamp : bord de la Jouanne sur les vallons entre la Corbinière et le pont de Chcrré (Barré) ; La Poôté : rochers au bord de la Sarthe ! Spergula Morisonii Bor. — RR. — Laval : coteau méridio- nal du champ de tir le plus proche de la ville [Mercier et Chenu). Stellaria palustris Ehrh. — RRR. — Laval : haie d'un fossé de la prairie marécageuse de la Chénaye près Thévalles (retrouvé par M.J. Barré) v ! Stellaria graminea L. — CC. — Var. macrantha Lévl. — Corolle au moins double delà longueur du calice. PC. Gerastium erectuni Coss. et Gcrm. — Chailland : coteau de Villette (Fte Paul) ; Mézangers : bord de l'étang de Mézangers (Mercier et Chenu) ; Laval : chemin latéral à l'ancien champ de courses (ancien chemin d'Ernée), (Chenu, Mercier et Barré); St- Cénéré : route d'Argentré (Barré). Cerastium arvense L. — R. — Bonchamp : champ de la grande Courteille, non loin du ruisseau du Quartier à 300-400 Quant à VHeïianthemum umbellatum signale dans la Mayenne près d'A- verton sur les confins de la Sarthe, il fait défaut dans le Maine-et-Loire, l'Indre-et-Loire, toute la Normandie, les Côtes-du-Nord, le Finistère, la Ven- dée et les Deux-Sèvres. Peu commun en Illc-et-Yilaine, assez rare en I.oirc-lnlérieure et Morbihan. rare en Loir-et-Cher, il devient très rare dans la Flore parisienne où il est mentionné dans la région de Fontainebleau. I.e seul département delà Sar- the a la bonne fortune de le posséder abondamment dans les sables d'allu- vion, notamment dans ceux qui avoisinent la ville du Mans où il lutte con- tre la civilisation trop envahissante. I.a nécessité de continuer plus rapidement la publication de ces contribu- tions nous oblige à suspendre ces aperçus de géographie botanique que nous remplacerons par la publication de cartes botaniques de la Mayenne. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 95 mètres au-dessous du pont de la Roche ; Louvigné : champ entre la ferme de la grande Corbinière et la Doyère ; Bonchamp : champ près l'étang de Barbé (Barré). Cerastium semidecandrum L. — R. — St-Laurent-des-Mor- tiers : excavation du marais entre Beaumont et la grande Roche ! Louverné : coteaux calcaires de la Roche avoisinant la grotte [Chéna et Mercier) ; accotements de la route nationale près la Corbinière [Barré, Mercier et Le gendre). Cerastium pumilum Curtis. — R. — Chemeré: Thévalles et sur les clairières de Maubusson (Jos. Daniel) v ! Le Genest : sur la voie ferrée (C. Blin) ! Bonchamp : Le Rocher (Barré, Legendre) ; Ballée : abonde route de Saulges, non loin du bourg! Mercier et Epineux-le-Séguin : route de Poillé ! Cossé-en- Champagne : four à chaux de la Croix (Jos. Daniel). Cerastium brachypetalum Desp. — AR. — Chemeré répandu au bord des chemins et pelouses calcaires (Jos. Daniel) v ! Bon- champ : hauteurs incultes du Rocher (Barré, Mercier et Legen- dre) ; St-Denis d'Anjou : au-dessous de la Couterie ! Epineux- le-Séguin : abondant sur les murs du bourg et sur plusieurs points de la route de Poillé surtout près de Varennes ! Linum angustifolium L.-AR. — St-Jean-sur-Erve : route de Thorigné avant le moulin de la Motte ! Louverné : près des carrières et de la gare (J. Barré). Bonchamp : buttes calcaires au bout du sentier situé à l'est de la ferme de la Bruyère (Mercier et Chenu) ; Chemeré ; Bannes; Cossé-en-Champagne ; Saulges ; Thorigné ; St-Pierre-sur-Erve (Jos. Daniel) ! Malva moschata L. — AC. — f. heterophylla Lej. et Court. — St-Aignan-sur-Roë : route de la Crue ! F. acaliculata Nobis. — Ambrières : près la gare (Mercier) ! Althaea offleinalis L. — AR. — Meslay. La Saulais ! St- Ceneré : bord de la Jouanne au-dessus de l'ancien moulin de Grenusse ; Bonchamp : dans une petite île au milieu de la Jouanne, à Pochard (J. Barré) ; Montsurs : prés de la Béhairie, le long de la rivière et vers les prés des Basses-Landes (Rocher fils) v ! St-Denis-d'Anjou : bords de la Sarthe ! St-Aignan-sur- Roë : la Claie ! Saulges : près la Bidaudière (Jos. Daniel). On trouve très rarement la forme à petites fleurs, seule indigène dans l'Ousst. 9G ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE ItOTANIQlE Althaea hirsuta L. — A.R. — Cossé-en-Champagne : route de Bannes sur divers points (C. Blin) ! rive gauche du Treulon vers la Baste {Mercier I et route d'Avessé (C. Blin) ! Changé: coteaux calcaires en contre-bas de la route de St-Germain-lc- Fouilloux près le bourg- [Chenu et Mme Chenu) y ! Localité précisée. — Saulges ; Cossé-en-Champagne : Célandes; Thori- gné : les Halais (Jos. Daniel . Géranium columbinum L. — AC. — i. integripetalum Blan- chard. — St-Georges-le-Fléchard (Coilliot). Forme à pétales entiers, souvent mucronés. Géranium Robertianum L. S. esp. purpureum Villars. — AR. — AC à Chemeré et à Saulges le long des haies pierreuses bordant les petits chemins [Jos. Daniel) v ! Géranium pusillum L. — AR. — Melleray : route de Chan- trigné en sortant du bourg ! St-Laurent-des-Mortiers : excava- tion du marais entre la Grande-Roche et Beaumont ! St-Jean- sur-Erve : route de Thorigné avant le moulin de la Motte (C. Blin) ! Entrammes : pied des murs de la Trappe [Mercier, Gautier et Chenu). F. albiflora. — Bonchamp : près la ferme du Plessis-Guyeux [Barré). Erodium cicutarium L'Hérit. — CC. — Var. — Tolosamm Jord. — St-Denis-dAnjou : chemins sablonneux au bord de la Sarthe ! Var. pimpinellifolium Sibth. — St-Laurent-des-Mortiers : excavation du marais entre Beaumont et la Grande-Roche ! Montourtier : pied des murs dans le bourg {Chenu et Mercier). Oxalis Acetosella L. — Chailland : parc de la Forge et bois d'Aubert (Frère Paul) ; Andouillé (Trillon) ; Port Brillet : bois aux Moines près du Moulin-Neuf ! St-Berthevin : vallée du Vicoin (Chenu et Mercier) ; Montsurs : prairie au bord de la route de St-Ceneré à la Chapelle-Anthenaise, au-dessus de St- Ceneré au premier coude au-dessus du pont (Ern. Rocher). Oxalis stricta L. — Andouillé : La Maisonneuve (Trillon) ; Maisoncelles : chemin du bois de Bergault a l'étang de la Gali- cheric (Jos. Daniel). La Selle-Craonnaise : route de la Crue (Mercier); Mayenne : près du Vieux-Pont [Delaunay). [A suivre). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 97 ÉNUMÉRATION DES / PLANTES DU KOUY-TCHEOU D'après l'herbier cL'E^iTiile Bodinior RUBUS {Suite) Par MM. Léveillk et Eeg. Vaniot Rubus Bodinieri sp. nov . Caule repente et volubili, adpresse pubescente, raris et minimis aciculis praedito, to- to eglanduloso ; foliis simpli- cibus in memoriam Malvam rotundifoliam revocantibus, rotundatis, 5-lobatis, cordatis, proeditis longo et velutino petiolo nec non unicum aci- culum ferente; alternis, viri- dibus et ad nervos pubescen- tibus ad paginam superiorem ; ad paginam autem inferiorem reticulatis, sublanato-candi- dis ; dentés prae se ferentibus tenuissimos, quorum singuli prima aetate in pilos floccosos exeunt; stipulis setaceis, laci- niatiSj et caducis ; tioribus albis, ad axillas foliorum glo- meratis ; calice tomentoso can- dido, sine margine scariosa ; pilis sepala petalis subparia superantibus ; staminis petala non aequantibus ; stylis ex- sertis multis etglabris ; recep- taculo denso villoso ; ovariis ad basim hispidis. Tige rampante et volubile couverte d'une pubescence rase, grisâtre et appliquée, pourvue de quelques rares et très petits acicules, entière- ment églanduleuse ; feuilles simples rappelant celles du Malva rolundifolia, orbicu- laires, 5-lobées, cordiformes, à long pétiole velouté' et n'ayant qu'un seul aciculc ; alternes, vertes et pubescen- tes sur les nervures à la page supérieure ; réticulées, sublai- neuses-blanchâtres à la page inférieure, bordées de dents très fines, terminées chacune dans la jeunesse par une houppe de poils ; stipules sé- tacées, laciniées et caduques; fleurs blanches en bouquets à l'aisselle des feuilles ; calice tomenteux-blanchâtre, sans bordure scarieuse, à sépales dépassés par les poils, à peu près égaux auxpétales; pétales plus longs que les étamines ; styles saillants nombreux et glabres ; réceptacle très velu ; ovaires hispides à la base. 08 ACADÉMIE DE r.Éor.lUPIIIE BOTANIQUE Mont du Collège, dans les herbes ; 20 juillet 1898. Em. Bodi nier. Rubus chaffanjoni sp. nov. Planta totaliter rufis et Ion- Plante entièrement héris- sée, couverte de longs poils roussâtres; rameaux tlexucux, églanduleux; feuilles simples, ovales, cordiformes, 3 — 7 - 1 • > — becs à lobes intérieurs peu marques ; les moyens plus accentués donnant a la feuille un légeraspect panduriforme. le lobe terminal atténué-acu- miné) ; à dents aiguës, alter- nativement inégales, présen- tant quelques glandes ; ru- gueuses, vertes sur les deux pages, un peu plus pâles à la page inférieure; longuement pétiolées; à stipules laciniées; fleurs blanches en panicule lâche et étalée; calice réfléchi après la tleuraison, à dents laciniées au sommet, longue- ment hérisse en tète de Mé- duse ; pétales plus courts que le calice ; styles longs, sail- lants et glabres. Espèce voisine du R. poljrtrichus Franch, dont il diffère par les feuilles velues et vertes sur les deux faces et à lobes ar- rondis. Environs de Kouy-yang. Mont du Collège. Gorges Yang-pa. Juin 1898. J. Chaffanjon ; n° 2410. Rubus ellipticus Smith. Environs de Gan-pin. Bords de la dépression ; grotte, 5 avril 1898. L. Martin; n° 20D7. — Environs de Kouy-yang. Mont du Collège, février 189S. J. Chaffanjon ; n° 2o5y. Var. obeordata Franch. in Plant. Delavay. , obovata Franchet, in herbier Bodinier. gis pilis hirsuta ; ramis flexuo- sis et eglandulosis; foliis sim- plicibus, ovato-cordatis, 3-y lobatis ; lobis autem inferio- ribus parum conspicuis, me- diis magis sinuatis quibus folium panduriforme effici- tur, superiore autem acumi- nato; dentesgerentibusacutos, inaequale's, interdum glandu- losos ; rugosis et utrinque vi- ridibus, subtus autem paulo pallidioribus; longe petiola- tis, stipulis, laciniatis ; flore albo paniculam laxam et dif- fusam efhngente ; calice post anthesin reflexo, cujus sum- ma sepala laciniata sunt; pro- lixe ad normam capitis Medu- sae hirto ; petalis calicem non aequantibus ; stylis exsertis, longis et glabris. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 99 Yun-nan ; Environs de Gry-leang. Dans les haies ; c. partout, 3o mars 1897. Em. Bodinier sans numéro. Rubus Gentilianus sp. nov. Cauleelato,striatoque,raris Tige élancée, striée, pour- aciculis munito ; foliis sim- plicibus, subcordatis, petio- latis et ad petiolum 2 vel 3 aciculos gerentibus, glabris et dense viridibus in pagina su- periore; in inferiore autem albidis et glabris, ovatis aut ovato-lanceolatis, sinuatis et inaequaliterdentatis, eminen- ter nervatis; stipulis valde la- ciniatis; flore albo,-parvo, pa niculam terminalem pyrami- dalemque efformante; calice largeet eleganterad marginem sepalorum scarioso, nec non interdum laciniato; sepalis post anthesin reflexis; petalis calice brevioribus; stylis gla- bris et fere stamina aequanti- vue de quelques rares acicu- les ; feuilles subcordées, sim- ples, pétiolées (pétioles munis de 2-3 acicules), glabres et vert foncé àlapagesupérieure ; blanches, glabres en dessous, ovales ou ovales-lancéolées, sinuées, dentées inégalement, à nervures saillantes; stipules trèslaciniées; fleursblanches, petites, en panicule terminale et pyramidale ; calice à sépa- les la plupart largement et élégamment searieuxau bord, quelques-uns laciniés au som- met, réfléchis à la lleuraison ; pétales plus courts que le calice ; styles glabres égalant environ les étamines. bus. Toute la plante églanduleuse est couverte d'une pulvérulence caduque. Environs de Tsin-gay. Rocailles, 27 juin 1899. Emile Bodi- nier ; n° 236/.— Environs de Kouy-yang. Mont du Collège. Rocailles, ruisseaux. Branches épineuses allongées, 16 juin 1898. Emile Bodinier ; n" 2367. Rubus parvifolius L. Environs de Kouy-yang, etc. c partout, i5 avril 1898. Em. Bodinier; n° 2260. — F. sericeus. Environs de Yun-nan-sen ; ce partout, bord des routes, des champs, etc., mars 1897. Em. Bodinier ; sans numéro. Rubus multibracteatus sp. nov. Ramis robustis aciculatis- Rameaux robustes, acicu- que, valde tomentosis, eglan- lés, très tomenteux, églandu- dulosis ; foliis simplicibus, leux ; feuilles simples, très 100 ACADÉMIE l>F. «;ÉOf.llAPIIIR imTAMQUK longe petiolatis, vitiformibus, huis, 7-0 palmatilobatis, pro- funde cordatis, supra villosis et viridibus,infraautemalbide tomentosis, rufe et hispide ncrvosis, dentés gerentibus plurimos, eglandulosos, desi- nentes prima saltem aetate in pilos floccosos ; stipulis an- gustis, fulvis, laeiniatis ; in- florescentia paniculis oppo- sitifoliis constituta ; flore magno,albo, grosse nucleoso, longe pcdicellato ; duobus tribusve bracteis singulos flo- res cingentibus, exterius vil- losis, intusverostriato-rubris, et ad apicem digitatis ; calice villoso sericco, cujus sepala acuminata petalis non sunt inferiora ; stylis quampluri- mis, glabris, exsertis et sta- mina superantibus ; semine glabro, parvo, rugoso reni- formique. Environs de Mon-yoa-se, 17 Rubus kerriifolius sp. nov Caule pruinoso pubescente et aculeato ; foliis prima maxime aetate pubescentibus, ceterum autem tolia Kerriae japonicae reterentibus ; sti- pulis nullis ; floribus medio* cribus, in ipsofoliorumpetiolo singulatim nascentibus ; se- palis albide lanatis, acumina- tis, ad apicem hispidis et ni- grescentibus ; petalis cuite sépale superantibus; staminis pétiolées, vitiformes, larges, palmatilobées, 7-9-lobées, profondément cordi formes, velues-soyeuses et vertes en dessus, blanches-tomenteuses et à nervures rousses hispides en dessous, à dents nombreu- ses et terminées surtout dans le jeune âge par des houppes de poils, églanduleuses ; sti- pules, étroites, rousses, laci- niées, inflorescence en pani- cules oppositi foliées ; fleurs grandes, blanches, à gros bou- tons, longuement pédicellées, accompagnées chacune de i-3 bractées, celles-ci velues ex- térieurement, striées rougeâ- tres intérieurement, digitées au sommet ; calice-velouté- soyeux, à sépales acuminés égalant environ les pétales . styles très nombreux, glabres, saillants, dépassant les étami- nes ; graines glabres, petites, ridées, réniformes. juil. igoo.Em. Bodinier ; n° 404. Tige pruineuse-pubescente aiguillonnée ; feuilles pubes- centes surtout dans le jeune âge et semblables pour le reste à celles du Kerria japo- nica ; stipules nulles ; fleurs médiocres, distribuées isolé- ment sur le pétiole des feuilles; sépales laineux blanchâtres, acuminés, hispides noirâtres au sommet; pétales dépassant un peu les sépales ; étamines ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 101 vero petala non aequantibus ; moins longues que les péta- stylis brevissimis, stigmati- les ; styles très courts ; stig- busvillosis. mates poilus. Environs de Kouy-yang ; c. dans la montagne et la plaine. Donnant des baies excellentes, à goût de framboise ; 14 mars 1898. Em. Bodinier ; n° 2072 bis. Rubus Monguilloni sp. nov. v Planta totaliter eglandulosa et rufe villosa ; cujus rami, petioli, nervi inferiores et pe- diculi aculeis sat robustis et recurvis munita sunt ; foliis simplicibus, petiolatis, pal- matilobatis, vitiformibus, su- pra viridibus et villosis, infra autem rufe tomentosis et conspicue reticulatis ; 5-loba- tis, evidenter cordatis, obs- cure dentatis, valde vero ciliatis ; stipulis magnis et multilaciniatis ; floribus in racemos axillares et termina- les dispositis ; magnis, sin- gulis bracteas involucrales, profunde laciniataslongeden- seque villosas circumferen- tibus ; sepalis dense et longe extus praesertim flavo-como- sis, petala 1ère aequantibus ; petalis parvis et angustis, abrupte unguiculatis ; stami- nis multis, stylos quampluri- mos et glabros aequanti- bus. Plante tout entière églan- duleuse, couverte d'une villo- sité roussâtre, à rameaux, pé- tioles, nervures inférieures et pédicelles garnis d'aiguillons assez forts et crochus. Feuil- les simples, pétiolées, palma- tilobe'es-vitiformes, vertes et velues sur la face supérieure, tomenteuses roussàtres et for- tement réticulées sur la face inférieure, 5-lobées et nette- ment cordiformes, obscuré- ment dentées et fortement ci- liées ; stipules grandes et multilaciniées. Fleursengrap- pes simples axillaires et ter- minales ; grandes, accom- pagnées chacune de bractées involucrales, profondément laciniées, longuement et den- sément poilues ; sépalesdensé- ment et longuement chevelus, jaunâtres, surtout à l'extérieur, égalant environ les pétales ; pétales petits, étroits, brus- quement onguiculés ; étami- nes nombreuses, égales aux styles ; ceux-ci très nombreux glabres. Sur la route de Houang-Kien ; Touchan, Oû-p'ao, 5 juillet 1897. J. Cavalerie ; sans numéro. 102 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Rubus Jamini sp. nov. Planta eglandulosa ; caule pubescente, minutis et paucis aciculis munito ; foliis sim- plicibus, longe petiolatis, obs- cure 5-lobatis, Tiliam facie exprimentibus, supra intense viridibusglabrisque, infra ve- n> albide tomentosis et nervo plurimo, proéminente et hir- suto notaiis, evidenter COrda- lis dentés tenues et in pilos floccosos desinentes gerenti- bus ; stipulis immensis, large intlorescentke basim ampleo tentibus neenon in suprema parte laciniatis ; inilorescentia cymis axillaribus et terminali constituta ; quarum inferio- rum flores singuli singulis pe- diculis feruntur, terminalis autem cyma in paniculam ef- funditur ; sepalis tomentosis, in acumen productum et ei- liatum abrupte contractis ; petalis luteis, sepala superan- tibus, latis, nervatis, et ad basim maculât is et cordatis ; staminis villosis, quampluri- mis ; stylis sat numerosis, rubicundis, glabrcscen tibus, stamina breviter superanti- bus. Environs de Kouy-yang. I j< »is 1 n . Bodinier ; n° 2368. Plante églanduleuse ; tige pubescente munie d'acicules trè^ petits et peu nombreux ; feuilles simples, longuement pétiolées, obscurément 5-Io« bées, rappelant par leur en- mble celles du Tilleul, d'un vert sombre et glabres en des- sus, d'un blanc tomenteux en- dessous et fortement velues sur les nervures saillantes. nettement cordiformes, fine- ment dentées, a dents ter- minées par une houppe de- poils ; stipules énormes, en- veloppant largement la base de l'inflorescence et laciniées dans leur quart supérieur ; inflorescence en cvmes axil- laires et terminales; fleurs des cymes axillaires portées cha- cune sur 'un pédicelle parti- culier ; la cyme terminale se développant en particule ; sé- pales tomenteux se terminant brusquement en pointe allon- gée ciliée ; pétales ja unes, dé- passant lessépales ; larges,ner- vés, maculés et cordés a la base ; etami nés relues, très nombreuses ; styles assez nombreux, rougeâtres, gla- brescents, un peu plus longs que les étamines. de Kien-lin-chan ; iojuin 1898. .1 suivre). ACADÉiMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 103 Les Carex du Japon Par MM. H. Léveillé et Eue Vaniot. [Suite) Carex macroglossa Franch. et Savat. Epis distincts, supérieurs mâles; 1 épi mâle court et maigre ; 2-3 épis femelles espacés, l'inférieur pédoncule, paucitiores (3-8 fleurs). Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, parfois moyennes, dépassant les chaumes ; bractées dépassant de beaucoup l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : très scarieuse, assez large, égale au corps de l'u- tricule ; à nervure dorsale verdâtre. Utricule : d'un vert noirâtre, glabre, très finement strié (20- 24 stries), piriforme, à bec allongé entier. Graine : d'un gris jaune, trigone, très chagrinée, longuement stipitée, en pointe tronquée au sommet. Nos 1124, 2834. Fusiyama, 10 juin 1898; Matsushima, 3o juin 1899. Espèce à faciès de C. depauperata. Carex ischnostachya Steud. Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle; 4 épis femelles dont 2 embrassant l'épi mâle à la base et les autres écartés. Racine fibreuse. Chaumes glabres, robustes, médiocres, trigones. Feuilles glabres, larges, égalant ou dépassant les chaumes ; bractées longuement vagincuttes, foliacées, très larges, dépassant l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : concolore avec l'utricule, assez large, atteignant à peine le i/5 du corps de l'utricule, sans nervure dorsale. lOi ACADÉMIE DE GÉOGBAPHIE BOTANIQUE Utricdle : noirâtre, glabre, fortement strié (environ 12 stries), piriforme ; à bec long, entier. Graink : blanchâtre, chagrinée, trigone, longuement stipitée. en pointe courte, tronquée au sommet. N° 1096. Matsushima, 3o juin 1897. Espèce à faciès de la variété muiieum du Panicum crus-galli. Carex transversa Boott. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle; 2-4 épis femel- les écartés, les inférieurs parfois très distants et très pédoncules ; parfois 2-3 épis femelles rapprochés au sommet. Racink fibreuse. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, étroites ou moyennes, moins longues ordi- nairement que les chaumes, les dépassant rarement ; bractées vaginantes, égalant ou dépassant l'inflorescence. Stigmates 3 . Ecaille : de couleur paille ou noirâtre, très allongée, égalant environ l'utricule; large à la base, longuement atténuée au som- met en une longue pointe égale à elle seule aux 2/3 de la lon- gueur de l'écaillé ; à nervure dorsale concolore. Utricule : noir ou gris verdâtre, glabre, nettement strie i5- 3q stries , trigone, à bec long, entier. Graine : d'un gris perle ou terne, chagrinée, trigone, très peti- te, à faces très concaves, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N0s 1692, 1702, 2826. Shidzuska, 1 3 juin i8g8;Nara, 1 S juin 1898 : Yokosuka, 8 mai 1899 ; île de Nippon, province d'Iba- raki, n° 4392, mai 1900 ; n°s 439b et q3gi , île de Shikoku, lieux herbeux ou fangeux près de Tokushima, juin 1900. Carex tenuiformis Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle; 1 -2 épis femelles. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes; brac- tées vaginantes plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 2. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 10S Ecaille : rousse, en losange, atteignant la 1/2 du bec, envelop- pant l'utricule, atténuée en pointe; à nervure dorsale concolore assez saillante. Utricule : noirâtre, glabre, à 2 grosses côtes, lagéniforme ; à bec long, bifide, serrulé. Graine : noirâtre, glabre, lisse, trigone, allongée, à peine stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° 2814. Rebunshiri. Espèce à vague faciès du C. tenuis dont elle diffère par son port et la disposition de ses épis. Elle s'écarte du C. debilis par ses utricules serrulés et du C. stenantha par ses utricules non stipités. Dia gnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; 1-2 femineis : radice repente; culmis mediocribus; foliisangustis, culmos non aequan- tibus ; bracteis vaginantibus, inflorescentia brevioribus ; stig- mate duplici ; squama triangulari, ad médium utriculi rostrum pertingens, acuminata, cum nervo dorsali concolore et proémi- nente ; utriculo nigrescente, glabro, duabus costis conspicuis notato, lageniformi, ore producto, bifido et serrulato ; semine nigrescente, levi, trigono, producto, vix stipitato, ad apicem obtuse truncato. Garex stenantha Franch. et Savat. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle plus large sou- vent au sommet ; 2-3 épis femelles très lâches, tantôt rapprochés au sommet, tantôt assez écartés et les inférieurs alors très pédon- cules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; bractées légèrement vaginantes, plus courtes que l'inflores- cence. Stigmates 3 . Ecaille : rouge ou rousse, très variable, très allongée, étroite, ou scutiforme enveloppante, légèrement scarieuse aux bords, 101) ACADÉMIE DE f.ÉOf.RAlMUE BOTAMQIE moins longue que l'utricule, parfois à 2-3 nervures ; à nervure dorsale blanchâtre ou verdfltre, acuminée. Utricule : de couleur paille ou polychrome (marbré de noir, de blanc et de rouge ou jaunâtre â la base et pourpre au som- met , glabre, lisse ou très finement strié (20 stries), trigone sca- bre. fusiforme, atténué en pointe aux deux extrémités, à faces parfois inégales, laissant quelquefois voir la graine par transpa- rence ; à bec long, bifide. Graine : d'un gris d'acier, blanchâtre ou rousse, glabre, tri- gone allongée, lagéniforme, parfois à vallécules et côtes, tantôt sessile, tantôt très siipitée, en pointe tronquée au sommet ; parfois rostriforme. N°s 1706, 2804, 2835. Sommet du Ganju, 12 août 1898. Espèce à faciès de Dcschampsia flcxuosa. Il ne serait pas impossible que sous le nom de C. Stenantha nous avons groupé une autre forme nouvelle, (celle dont nous avons souligné les caractères de la graine), et qui méritera peut- être d'être distinguée quand nous serons mieux documentés. Carex fia va L. Var. Œderi Ehrh. Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle; 2-5 épis femelles, parfois terminés en épi mâle. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; bractées vaginantes, plus longues que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille: rousse, â bords légèrement scarieux, plus courte que l'utricule dont elle atteint la base du bec ; à nervure dor- sale verte. Utricule : de couleur paille, glabre, fortement strié (environ 1 2 stries), trigone aile ; à bec assez long, un peu bifide. Graine: d'un blanc jaunâtre, glabre, lisse, trigone. stipitée, en pointe tronquée au sommet. V 1 683. Tomakomai, 6 juillet i8<)8. ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 107 Carex botrychostigma Maxi m. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle ; 5 épis femelles distants. Racine traçante. Chaumes, glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; brac- tées vaginantes, plus courtes que l'inflorescence, à gaines bor- dées de noir au sommet. Stigmates 3. Ecaille : égale environ au corps de Tutricule, composée de 3 parties : jaunâtre au centre, avec 3 raies rousses, pourpre laté- ralement, scarieuse laciniée aux bords. Utricule : verdâtre, glabre, lisse, trigone; à bec court, bifide. Graine : grise, glabre, lisse, trigone, très allongée, stipitée, termine'e au sommet par une sorte de membrane laciniée. N* 2823. Sobosan, 26 juin 1899. Espèce à faciès vague des Festuca de la section Vulpia. Carex Makinoensis Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle, noir, très allonge ; 2-3 épis femelles tous pédoncules et rapprochés de l'épi mâle. Racine fibreuse, souche munie de fibrilles. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, étroites, dépassant les chaumes ; bractées assez longuement vaginantes, beaucoup plus courtes que Tinfio- rescence. Stigmates ? Ecaille : rousse, plus courte, mais plus large que l'utricule; à nervure dorsale plus pâle, acuminée. Utricule : blanchâtre, velu, strié (2-3 stries) ; à bec noirâtre, allongé, bifide. Graine : de couleur paille, glabre, lisse, trigone, atténuée, stipitée, en pointe noirâtre et brusque au sommet. N° 4388. Ile de Shikoku dans les rochers du mont Tsurugi, juin 1900. Mêlé à C. chrysolepis. •DX tCADÉMIl KD GÉHC.IlAPniK ROTANIQUK Carex Vanioti Lévl. (In Bull. Soc. cTAgric. Se. et Arts de la Sarthe). Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle; 4 épis femelles, dont l'un presque basilaire. Racine traçante. Chaumes glabres, très grêles, courts ou médiocres. Feuilles glabres, moyennes, égalant environ les chaumes ; bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : de couleur paille, élargi embrassante à la base, plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale concolore, accentuée, acuminée. Utricule : gris, glabre, finement strié (25-3o stries), trigone, brusquement contracté en bec entier, assez court. Graine : d'un jaune crème, glabre, lisse, trigone, stipitée, contractée en pointe allongée au sommet. N° 1 70 1 . Sommet du Ganju, 12 août 1898. Espèce à faciès de C. Halleriana par son inflorescence et de Milium effusum par son port d'ensemble. Le C. Vanioti voisin des C.Jilipcs, C. oligostachys et C. sparsinux rappelle en outre le C. parciflora par son épi basi- laire, caractéristique et normal chez le C. Halleriana et acciden- tel chez le C. glauca. Diagnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; 4 femincis quarum altéra fere basilaris ; radice repente ; culmis gracillimis, brevibus aut mediocribus ; foliis 1ère latis, culmos aequantibus aut superan- tibus ; bracteis inflorescentiam superantibus ; squama flava. ad basim lata et amplectente, utriculum non aequante ; cum nervo dorsali concolore, conspicuo etacuminato; utriculo griseo, gla- bro, tenuiter striato, trigono, in rostrum integrum et brève abrupte contracto, seminc tlavo-lacteo, levi. trigono, stipitato, in acumen productum ad apicem contracto. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 109 Carex foliosissima Schm. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle ; 2-3 épis femelles espacés. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, courts. Feuilles glabres, moyennes, striées, dépassant beaucoup les chaumes ; bractées vaginantes, acuminées. Stigmates ? Ecaille : d'un jaune paille, plus courte que le corps de l'u- tricule ; à nervure dorsale, vague d'abord, puis s'accentuant et acuminée. Utricule : fauve, glabre, finement strié (environ 10 stries), fusiforme ; à bec assez court, entier. Graine : grise, trigone, glabre, très allongée, stipitée, subob- tuse au sommet. N° 2800. Kamitsuge, i3 mai 1899. Espèce à faciès de C. strigosa nain. Carex tenuissima Boot. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle très grêle ; 1 épi femelle grêle et pauciflore (3-4 fleurs). Racine traçante. Chaumes glabres, capillaires, courts. Feuilles glabres, capillaires, égales aux chaumes. Stigmates ? Ecaille : d'un jaune paille, égale à l'utricule, enveloppante ; à nervure dorsale roussâtre, acuminée. Utricule : d'un jaune paille, glabre, vaguement strié, flas- que, fusiforme, bossu sur le côté, en forme de chapeau de gen- darme. N° 1670. Jardin botanique deTokiyo, Ier juin 1898 ; n° 4410, île de Kiushu au sommet du mont Schifusa, juin 1900. Espèce à faciès de Nardus stricta. Çarex pseudo-strigosa Lévl. et Vnt. sp, nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle allongé ; 2-3 épis femelles espacés. 110 ACADÉMIE DE GâOGRAPHIB BOTANIQUE Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes ; bractées raffinantes, plus courtes que l'inflorescence ; gaines noirâtres à leur sommet. Stigmates ? Ecaille : d'un jaune pâle, orbiculaire, atteignant environ la 1/2 du bec de l'utricule ; à nervure dorsale pâle, acuminée. Utricule : de couleur paille, glabre, fortement strié ( 1 3- 1 G stries), globuleux, en pointe à la base ; à bec long, entier. Graine : blanche, glabre, lisse, trigone, stipitéc, en pointe tronquée au sommet. N° 2805. Yokosuka, 5 mai 1899 ; n° 4414 ; île de Kiushu, lieux herbeux près de Hitoyoshi, juin 1900. Espèce à faciès de C. strigosa. Diagnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; 2-3 femineis distant i- bus ; radice repente ; culmis gracilibus, altis ; foliis angustis, culmos non xquantibus ; bracteis vaginantibus, inllorescentia brevioribus ; vaginis ad apicem nigrescentibus ; squama flaves- cente, orbiculari, ad médium utriculi rostrum fere pertingens, cum nervo dorsali pallido, acuminato ; utriculo paleaceo, gla- bro, conspicuc striato, globulari, ad basim attenuato, ore longo, integro ; senti ne albo, levi, trigono, stipitato, ad apicem obtuse truncato. Carex peniculacea Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle assez grêle ; 2-3 épis femelles rapprochés, pédoncules, à utricules sur 8 rangs. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes; bractées légèrement vaginantes, égalant ou dépassant l'inflores- cence. Stigmates ? ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 111 Egaille : verdâtre, transparente, égale à l'utricule: à nervure dorsale verte, mut i que. Utricule : verdâtre ou roux, glabre, lisse, elliptique-globu- leux ; à bec court, entier. Graine : d'un roux blanchâtre, glabre, lisse, aplatie, lenticu- laire, légèrement stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° 2740. Kamitsuge, i3 mai 1899. Espèce à faciès général de C. vulgaris et à faciès particulier de C. pseudo-cyperus par son inflorescence. Dia gnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula; 2-3 femineis approxima- tis, pedunculatis, octonis utriculis ; radice repente ; culmis gra- cilibus, altis ; foliis mediocribus, culmos non xquantibus ; bracteis vix vaginantibus, intiorescentiam xquantibus vel supe- rantibus ; squama viridescente, lucida, utriculum œquante, cum nervo dorsali viridi, mutico ; utriculo viridescente vel rufo, glabro, levi, elliptico-globulari, ore brevi et integro ; semine rufescente, levi, compresso et lenticulari, breviter stipitato, ad apicem obtuse truncato. Garex flabellata Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; 3 épis femelles, l'inférieur pédoncule. Racine traçante. Chaumes glabres, glauques, robustes, médiocres, trigones. Feuilles glabres, glauques, larges, égales aux chaumes ; à nervure dorsale très accentuée, parfois jaune ; bractées légère- ment vaginantes, égales à l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : totalement blanchâtre scarieuse, moins large et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale triple, légèrement ver- dâtre, brusquement contractée en pointe. Utricule : jaune, glabre, strié (5-6 stries), ovale arrondi, aplati ; à bec très court, entier. N° 1073. Aomori, 17 juin 1897. Espèce à faciès assez vague de C. pseudo-cyperus . 112 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Nous n'avons pu voir la graine dont une tache noire indiquait seulement la place. Diagnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; 3 femineis, inferiore pedunculata: radice repente; culmis glaucis, robustis, trigonis ; foliis glaucis, latis, culmos cequantibus, dorso valde carinatis et interdum luteis ; bracteis vix vaginantibus, inflorescentiam icquantibus ; stigmate triplici ; squama intègre liyalina, angus- tiore et breviorc quam utriculus ; cum nervo dorsali, triplici, viridescente, abrupte acuminato ; utriculo flavo, glabro, striai-/. rotundato, compresso, ore brevissimo et integro. Carex fllipes Franch. et Sav. Epis distincts, i épi mâle, grêle, fluet, court, juxtapose a l'épi femelle supérieur et issu du même point ; 1-2 épis femelles très pauciflores, parfois unitiores, au plus 6-flores. Racine fibreuse. Chaumes glabres, très grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; bractées brièvement vaginantes, plus longues quel'inflorescenee. Stigmates 3. Ecaille : grisâtre, plus courte et plus étroite que l'utricule ; â nervure dorsale concolore, s'atténuant en pointe mousse. Utricdle : d'un gris fer, glabre, strié ( 1 6- 1 8 stries), ovale, allongé, trigone, à bec long arrondi, entier. Graine: d'un gris perle, glabre, lisse, stipitée, en pointe tron- quée au sommet. N° 4390. Ile de Shikoku, forêts au sommet du mont Tsurugi, juin iuoo. Espèce a faciès de C. depauperata. {A suivre.) I '9 20 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 113 CATALOGUE DES LICHENS DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE Par E. IMLQISTG^XLJIT .T .QIST Instituteur à Roëzé (Sarthe) {Suite) , Spores petites, 7 X 3 L. piniperda. , l Spores moyennes, bord thallin nu. L. Hageni. Spores moyennes, bord thallin pul- vérulent L . dispersa . Thalle pulvérulent, C -f- rouge. ... L. lutesckns. Thalle C— . { Espèces saxicoles 21. f Espèces corticicoles 22. Thalle plus ou moins pulvérulent. L. orosthea. Thalle non pulvérulent, apothécies roux -pâle en dedans, à disque 21. ( brun-olive L. sulphurea [Sup.]. Thalle non pulvérulent, apoth. pâles en-dedans, à disque jau- nâtre C . polytropa . Spermaties courtes, thalle jaune pâle ou cendré 23. Spermaties longues, arquées; thalle jaune 24. Spores moyennes, 14X8, apothécies moyennes L. ravida. Spores petites, 10X6; apothécies très petites L. effusa. Bord thallin refoulé L. symmictera. 24. | Bordpersistant, pulvérulent, lépreux L. conizea. Bord persistant, non pulvérulent . . L. varia. Thalle K + rouge L. cinèrea. Thalle K — 26. fi 1 Apothécies pruineuses 27. 1 Apothécies non pruineuses 28. j Thalle fendillé L. calcarea. M * 1 . ■ - \ Thalle continu, farineux L. farinosa. 3 22 23. 25. 1U ACWtKMIE ItE GÉOGRAPHIE KOTANIQUE 28. 29. 3o. ; Thalle blanchâtre, apothécies urcéo- lées, rougeâtres L. ceracea. Thalle cendré grisâtre ou foncé 29 Apothécies noires, thalle étendu .. . 3o. Thallepeuétendu,apothécies urcéo- lées, à disque rougeâtre étant humide L. cinekeorukescens Thalle gihbeux, apothécies petites. L. gibbosa. Thalle non gibbeuz, apothécies moyennes L . subdepressa . Gen. XXVII. — Lecania. Spores à 3 cloisons; corticicole .... L. syringea. Spores à 1 cloison; corticicole .... L. cyrtella. Spores à 1 cloison; saxicole L. erysibe. Gen. XXIX. — Urceolaria. Spores sans ordre dans les thèques, apothécies moyennes ou grandes. U. scruposa. Spores unisériées; apothécies pe- tites U . actinostom \ . Gen. XXX. — Pertusaria. Thalle KC + rose 2. Thalle KC — ;K f- jaune >. rouge.. 3. Thalle K + jaune ou — 4. Thalle C + rouge P . velata (Suppl . ) . 1 Thalle pulvérulent P. ah ara. 1 Thalle papilleux P. melanochroa. | Espèce corticicole P. coccodes. I Espèce saxicole P. dealbata. Apothécies lécanoriformesj 5. Apothécies à ostiole ponctiforme . . 6. 1 Thalle épais, rugueux, verrues grosses P. Wulfenii. Thalle mince, lisse, verrues petites. P. melaleuca. 6. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 11 8 Thalle rugueux, granulé, épais P. communis. Thalle lisse, continu ou fendillé. . . P. leioplaca. Gen. XXXIII. — Bœomyces. Spores simples 2 . Spores cloisonnées B . icmadoi^hili's . Apothécies rosées, creuses en de- dans B. ROSEUS. Apothécies rousses, pleines en de- dans B. RUFUS. Gen. XXXIV. — Toninia. Spores à 2, 3 cloisons; squames ver- dâtres, non pruineuses T. aromatica. Spores à i cloison; squames prui- neuses, entières, lisses T. vesicularis. Spores à i cloison ; squames blan- ches en dessus, noiresen dessous, à bords crénelés, incisés T. candida (Suppl.). Gen. XXXV. — Bacidia. Spores courbes ou contournées en spirale : spermaties droites, cour- tes, généralement saxicole B. umbrina. Spores courbes ou en spirales; sper- maties longues et courbes; géné- ralement corticicole B. vermifera (Sup.). Spores droites ou légèrement cour- bées 2. Espèce saxicole; apoth. pâles ou rosées B . prasinoides . Plantes non saxicoles 3. Apothécies noires ou noirâtres.... 4. Apothécies bleuâtres ou pâles, très petites B . friesana . Apoth. non noires, pâles ou diverse- ment colorées 8. ( 11G ACADÉMIE DE f.ÉOr.RAPIUE BOTANIQUE Spores obtuses à une extrémité, aiguës à l'autre 5. Spores à extrémités semblables.... 6. Spores larges de 3-5 millièmes de mill B. ENDOLEUCA. Spores très étroites, i à 2 m. de m. B. arceutina. j Apothécies foncées en dedans 7. I Apothécies pâles en dedans B. bacii.likkra. Thalle cendré, thèques renflées. .. . B. atrosanguinea. Thalle verdâtreou noirâtre, thèques étroites B. incompta, Apothécies rouges ou roux-jaune.. B. luteola. Apothécies blanchâtres, ou couleur cire B . albescens. Apothécies carné châtain; spores courbes B . acerina. Gen. XXXV 1 . — Gyalecta. Espèce calcicole G. cupularis. Espèces corticicoles 2. Spores à 1 cloison, G. pineti. Spores 3-5 septées G. tui'ncigena. Gen. XXXVII. — Bilimbia. Apothécies convexes, carnées ou rosées B . sphœroides . Apothécies de couleur foncée 2. Apothécies noires, recouvertes du ne épaisse pruine blanche B. abietina (SuppL). l Apothécies livides devenant noi- râtres, spores caudées B. hypnophila. Apothéciesnoirâtres, spores obtuses 3. Apothécies brun-noirâtres, tics petites, pâlesen dedans; pinicole. B. Nitschkeana. Apothécies moyennes, noires en dessus, pâles en dedans B. milliaria. Apoth. très petites, noires en dessus et en dedans; pinicole B. amphibola. \ ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 117 Gen. XXXVIII. - Biatorella. Plante calcicole; apothécies prui- neuses B. pruinosa. Plante silicicole; apoth. flexueu- ses, nues B. clavus (SuppL). Plante croissant sur la résine des pins; apoth. nues B. résinée. Gen. XXXIX. — Lecidea. ! Thalle squameux 2 . 2 à peu près nul 3, Squames rouges L. decipiens. i.j Thalle non squameux, crustacé ou à peu près nul Squames rouges Squames brunes L . lurida . / Apothécies colorées en rose ou vio- 3. j let par K 4. ! Apothécies non colorées par K;. . , . 5. j Espèce saxicole L. rupestris. J Espèce corticicole L. quernea . i Couche médullaire amyloïde ; saxi- 5. j cole L. CONFLUENS. ( Couche médullaire non amyloïde.. 6. Thalle C 4- rouge 7. Thalle C — 9. Plante corticicole ou terricole 8. Plante saxicole L. fuscoatra. Thalle verdâtre; lignicole L. flexuosa. Apothécies couleur brique ou bru- 8. ( nés; terricole L. Decolorans. Apothécies noires en dessus; corti- Clc°le L . parasema . Apothécies jaunes L. lucida. 9 Apothécies non jaunes 10 118 ACUlÊMIE ME (lÉOf.tUPHIE BOTANIQUE I I 12. I?. Calcicole; apothécies petites, im- ^ mergées L. immkrsa. io. Calcicole; apoth. moyennes, semi- immergées L. chondrodes. Apothécies non immergées 1 t . I Espèces saxicoles 16 ) Espèces corticicoles ou lignicoles. . 14. I Espèces croissant sur la terre, mousses ou bois pourris 12. I Apothécies rousses ; muscicole. . . . L. vernalis. j Apothécies noires 1 3. / Apothécies pâles en dedans; terri- \ cole L. gklatinosa'Sm/?.). f Apoth. noires en dedans; terricole ou lignicole L. uliginosa. Apoth. brun-roux ou rougeâtres ; spores fusiformes L. tlnf.bricosa. Apothécies noires; spores ellip- soïdes 1 5. Thalle brun ferrugineux ; lignicole. L. uliginosa. Thalle blanc-cendré ou jaunâtre ; K + jaune ; C ou KC 4- rougi.. L. parasema. Thalle blanc-jaunâtre, pulvérulent ; K -f- jaune-brun ; apoth. pâles en dedans L. viridescens. Apothécies noires en dedans, avec une ligne supérieure blanche, sur ,6.J coupe verticale L. tlatycarpa Apothécies sans ligne supérieure blanche 17. '4 I 3. 1 Spores fabiformes L. rivulosa. 1 ' " / Spores non fabiformes, ellipsoïdes. 18. Apothécies noires en dessus 19, Apoth. brun-rouge étant humides ; calcicole L, fuscorubens. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 119 '9- 20. Apothécies planes, très petites, sili- cicole L. ERRAT1CA. Thalle blanchâtre, apoth. moyennes, blanches en dedans, souvent prui- neuses L. lithophila. Apothécies moyennes, non prui- neuses 20. Apothécies noires en dedans ; Thalle K + jaune ; KG + rouge-orangé. L. latypea. Apothécies pâles en dedans; Thalle K + jaune ; KC — L. enteroleuca. 2. 5. Gen. XL. — Catillaria. Apothécies grandes, noires en de- dans C. GROSSA. Apothécies pâles en dedans 2 . Apoth. à disque noir, immergées dans le thalle C . Ligthfoothii. Apothécies non immergées 3. Spores ellipsoïdes ou ovoïdes 4. Spores allongées, fusiformes. . . . . . 5. Apoth. très petites, rousses ou jau- nâtres C. ERYSIBOIDES (Suppl). Apoth. noires ; paraphyses termi- nées en massue noire au sommet. C. LENTICULARIS. Apoth. brun-roux ou noirâtres, paraphyses non en massue noire au sommet C . atropurpurea . Apothécies globuleuses, noires. .. . C. lenticularis, Apothécies planes, grandes, noires. C. incana (Suppl.) Apoth. d'abord carnées, puis fon- cées, planiuscules, devenant con- vexes G. tricolor (Suppl.) 120 ACAIlÉMIE ItE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Gen. XLI. — Buellia. [ Thalle blanc, placoctiforme, rayon- nant B. CANESCENS '• Thalle entièrement crustacc' 2. Spores 1 quelquefois 2-septées. . . . 3. Spores 3-septées, ou pluriseptées devenant murales 9. ) Thalle amyloïde (Médulle I + bleu). ^ . * ' j Thalle non amyloïde 6 Thalle noir, apoth. disposées entre ^ les aréoles B. moriopsis. ' Thalle blanchâtre ou cendré b Apoth. grandes, émergentes, dispo- 1 sées sur le thalle. B. superans. ■>• J Apoth. très petites, innées, disposées entre les aréoles B. atroalrella. ! Thalle blanchâtre, spores souvent \ courbes B. disciformis. 6- j Thalle jaune pâle B. oclllata. ' Thalle cendré, obscur, ou nul 7 • Thalle épais, aréoles granulo-cré- nelées B . badia . Thalle simplement aréolé-fendillé . S. Thalle brun ou obscur, aréole ou verruqueux ; apoth. disposées entre les aréoles; spores grandes, 20, 25 X 12, l6 B. BADIOATRA (Sltppl). Apothécies très petites, convexes, émergentes; pinicole B. Schœreri. Apothécies in nées, thaï le blanchâtre, 8. ( spores souvent courbes B. stellulata. Thalle verdâtre ou nul ; apothécies émergentes ; corticicole; ou saxi- cole [V. stigmatea) B. myriocarpa. IO 1 1 12. '4 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 121 Thalle amyloïde, de couleur fer- rugineuse B. Œderi. Thalle non ferrugineux io . i Spores au nombre de 2 par thèque. B. geminata. / Spores, 8 par thèque 1 1 , j Thalle jaune pâle ou citrin 12. ( Thalle non jaune 1 3. Thalle jaune citrin, amyloïde; apo- \ thécies petites, innées. ... . B. geographica. j Thalle jaune pâle, non amyloïde, ' apothécies moyennes, convexes.. B. viridiatra. Apothécies convexes, immargine'es, i3./ souvent pruineuses 14. Apothécies planes, non pruineuses. i5. Corticicole B. alboatra . Saxicole B. epipolia. Apothécies généralement disposées en cercle, thalle fendillé ou con- tinu B. CONCENTRICA . Thalle aréole, apothécies non dispo- sées en cercle B. lavata. Thalle mince, blanc cendré, fine- ment fendillé, apothécies à bor- dure thalline dans le jeune âge. . . B. PORPHYRICA. Apothécies parasites sur d'autres thalles, ou thalle nul 16. ; Apothécies moyennes, parasites sur \ les Pertusaria Dactylospora (LXI V) i Apothécies très petites parasites, ou non parasites et alors saxicoles.. B. saxatilis(5w/j/7/.). Gen. XLII. — Graphis. Thalle K + jaune > rouge 2 . Thalle K -f- jaune ou — 3 . ^ Lirelles blanches en dedans G. Smithii. \ Lirelles foncées en dedans G. dendritica. i5 16. 122 \i;.\!)ÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAN1QUE o 3 1 .i relies saillantes, munies de 2-3 sillons en dessus G. elegans. 3 I Lirelles non saillantes, non sil- lonnées 4- \ Thalle hypopbléodc G.scripta. j Thalle épiphléode G. serpentin*. Gen. XLIII. — Opegrapha. \ Spores 3-5 septées 2 . I Spores io-i 3 septées O. viridis. Thalle crétacé, farineux O. lyncea. Thalle non farineux 3. Thèques pyriformes O. atra. Thèques lusiformes 4. î Lirelles plus larges au milieu qu'aux 4. extrémités O. notha. [ Lirelles non élargies au milieu 5 . Thalle blanchâtre ou nul 7 . 1 Thalle roux, rougeâtre ou brun.. . . 6. Thalle épiphléode; spermaies ar- quées O. HERPETICA. ' ) Thalle épiphléode ; spermaties droites O . rukescens . I Spores très étroites, 1 à 2 m. de m. O. cinerka. '' j Spores plus larges, 3 à 7 m. de m. . 8. Spores, 5-septées, corticicole O. vllgata. 8. \ Spores 3-septées; apothécies courtes, calcicole O . rupestris . Gen. XL1V. — Arthonia. 1 Spores à 1 cloison 2. "| Spores à plusieurs cloisons 5. I Espèce calcicole A. lapidicola. \ Espèces corticicoles 8. 2. [ Thalle très blanc; apothécies arron- dies Thalle foncé, brun ou rougeâtre. . . 4. 3. \ dies A. GALAcin 1 s. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 123 Apothécies oblongues ; spores 8, 1 2 X 4 A. LURIDA , Apothécies oblongues ; spores 1 5, 1 8 X 6,7 A. pineti. Thalle et apothe'cies rougeâtres ; spores, 5-septées A. cinnabarina . Thalle non rougeâtre ; spores 3-4 septées Apothécies pruineuses 7 . Apothécies non pruineuses 8. Spores ovoïdes O . pruinosa . Spores pyriformes » O. fuliginosa. Apothécies stellées, rayonnantes... O. astroidea. 8. I Apothécies très petites, poncti- formes, oblongues, non stellées. . O. punctiformis. Gen. XLVI. — Endocarpon. 6. i. 2. 2 spores dans chaque thèque E. pallidum. 8 spores par thèque 2 . Thalle grand, foliacé, membraneux. 3. Thalle squameux, petit 4. Thalle monophylle, ombiliqué. . . . E. miniatum. Thalle polyphylle, fixé au support par plusieurs endroits E. fluviatile. Spores disposées sur un seul rang dans les thèques ; squames vertes ou brunes 5. Spores disposées sur plusieurs rangs, espèce saxicole E. tephroides. Squames cendrées, glauques, espèce croissant sur les vieux troncs \ moussus E . psoromia . j Squames vertes, très petites E. hepaticum. I Squames brunes, grandes E. rufescens. 124 ACADÉMIE DE GÉOCMAPHIE ROTANIQOK Gen. XLVII. — Polyblastia. Espèce corticicole P. modesta. Espèces saxicoles 2. Apothécies urcéolées, immergées; \ spores 20, 3o X 10,14 P« CŒSIA- ) Apothécies émergentes, convexes; spores 45,55 X 18,22 P. lmbrina. Gen. XLVII I. — Accrocordia. Spores unisériées et en ligne droite dans les thèques A . gemmata . Spores unisériées et placées oblique- ment dans les thèques A. biformis. Gen. XLIX. — Arthopyrenia. Spores à 5 cloisons, hyalines A. Thuretii. Spores aciculaires, courbes A. oxyspora. Spores i-3 septées 2. Spores à 3 cloisons 3. Spores à 1 cloison 5 . Apothécies elliptiques A. cerasi. Apothécies arrondies 4. Spores ovoïdes, larges, brunes ; thalle nul A. glabrata. Spores elliptiques; thalle vert ou brunâtre, oléagineux A. nitida. Spores fusiformes, étroites, allon- gées A. Pl'NCTIKORMIs. Apothécies nues, petites, ou très petites, paraphyses nulles A. bpidermidis. Apothécies nues, moyennes, para- 5. ' physes bien visibles, en treillis.. A. fallax. Apothécies convexes, petites, prui- neuses ; paraphyses visibles, non en treillis A. cinereopruinosa. I ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 12o Gen. L. — Verrucaria. \ Plante croissant sur l'argile V. epigœa (Sup.). I Plantes saxicoles 2. [ Thalle blanc cendré, grisâtre, ou 2.1 indistinct 4. { Thalle noir en dessus et en dedans. 3. / Thalle continu ; spores petites ; 6,8 ) X 4,6 V. MUCOSA. ) Thalle fendillé, aréole ; spores \ moyennes, i3, 16 X 7, 10 V. nigrescens. Thalle épais, aréole, aréoles bordées d'une ligne hypothalline noire ; apothécies solitaires V. glaucina {Sup.). Aréoles non bordées d'une ligne hy- pothalline noire 5 . Spores mesurant 25,35 X 12,20; pyrenium dimidié V. macrostoma. 5. I Spores 18,25 X 9,12 ; pyrenium entier V. viridula. Thalle mince ou farineux 6. Espèces silicicoles 7 . Espèces calcicoles 8 . ^ Spores atténuées aux extrémités. . . V. margacea. ) Spores obtuses V. hydrela. I Apothécies enfoncées dans le thalle 8. I ou la pierre g . f Apothécies non immergées V. muralis. Spores grandes ; 25,35 X i5,2o V. intégra. Spores moyennes ; 18,25 X9,i3... V. rupestris. Ger. LU. — Sphœrophoron. Thalle robuste, allongé, non en ga- zon S . CORALLOIDES . Thalle petit, en gazon serré S. fragile. 126 ICADÉWfl DR GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Gen. LUI. — Calicium. Sporesglobuleuses, apothecies noires ou noirâtres i. Spores oblongues ou ellipsoïdes. ... 3 . Spores globuleuses : apothecies prui- neuses, jaunes en dessous C.crysocephalim \Sup.) Thalle lépreux, pulvérulent, blanc- jaunâtre C. STEMONEl.M. Thalle granulé-verruqueux, gris- cendré C. MELANOPH.EUM. Spores i-septées, resserrées au mi- lieu 4. Spores i-septées, non resserrées au milieu 5. Spores simples C.parietinum.(5m^.). Apothecies cendrées, pruineuses en dessous ; spores mesurant 5,9 X 3,5 C. QIERCINEM. Apothecies non pruineuses en des- sous; spores mesurant 8,1 3 X 4,7. C. trachelynum. Plante croissant sur les branches des peupliers C. populeum. Sur le vieux bois; apothecies à bord blanchâtre, spores 7,14 X 4,7-. • C. cttrtdm. Vieux bois ; apothecies entièrement noires ; spores 5, 10 X 2,5, C. pusillum. (Supp.). Gen. LIV. — Coniocybe. Stipes noirs, moyens ; thalle pulvé- rulent, jaune-soufre C. furfuracea. Stipes noirs, très longs ; thalle mince, cendré- verdâtre C. gracilenta. Stipes pâles, hyalins ou jaunâtres ; thalle blanchâtre, mince ou nul.. C. pallida. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 127 ( Gen, LV. — Sphinctrina. ( Spores sphériques,3à6 m. ;de diam. S. turbinata. Spores fusiformes-ellipsoides; 10,16 X 68 S. MICROCEPHALA . Gen. LVII. — Pannaria. / Espèce calcicole ; thalle crustacé, noir P. nigra . Espèce terricole ; thalle granulé, gri- sâtre P . nebulosa. Thalle granulé au centre, figuré, squameux au pourtour P. conoplea. Thalle, grand, plisssé en des- sus P. plumbea (Suppl.) . Gen. LVIII. — Gollema. Spores simples ; thalle adhérent. . . C. chalazanum. Spores cloisonnées ; thalle foliacé. . 2. Thalle membraneux, large 3. Thalle petit, plus ou moins gélati- neux 4. Espèce corticicole : spores fusifor- mes C . NIGRESCENS. Lobes thallins plans, lobés; espèces croissant sur les rocs siliceux hu- mides C . FLACCIDUM . Espèce calcicole ; lobes thallins re- dressés C. FURVUM. Lobes thallins pinnatifides, profon- dément incisés C- mœlœnum. Lobes thallins entiers ou crénelés.. 5. ( Apothécies à rebord thallin entier. 6. 5. < Apothécies à rebord thallin crénelé ' granulé , 9 , i Thalle ondulé, plissé C. plicatile. Thalle non plissé 7 . 128 ' ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Thalle forme de petits groupes sub- pédicellés ;apothécies moyennes ; î spores fusiform es, 35, 5oX 4,5.. C. conglomeratim. Spores ellipsoïdes; 10,24 X 7,10. 8. Lobes gélatineux, élargis, disposés en rosette C PDLPOSDM. 8. } Thalle petit, formé de petits groupes f rapprochés ; apothécies très petites C. MICROPHYLLLM . Lobes centraux redressés, ceux du pourtour appliqués; spores 16,22 X 7,1 1 C. CRISPUM. Lobes larges, étalés, munis de lo- bules renflés, faisant paraître le thalle granulé ; apothécies moy- ennes ou très grandes C. cristatum. Lobesascendants, pressés, crénelés, spores 30,40 X 10,1 5 C. cheileum. Gen. LIX. — Leptogium. Thalle à divisions larges, lobes du pourtour plus larges que ceux du centre L. scotinim. Thalle à divisions étroites ou fili- formes 2. Divisions thallines entières, dres- \ sées, roulées en dessous L. palmatum. j Divisions thallines fimbriées, ou thalle très petit 3 . Thalle filamenteux, divisions pulvi- nées L . LACERUM. Thalle celluleux 4. Thalle formé de petits lobes granu- lés-furfuracés L. microphylloides. Thalle non granulé-furfuracé en dessus 5. (A suivre) Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin u: H. LEVEILLE. Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer). — iu-1903. 2. ACADÉMIE DE GÉOGHAPIIIE BOTANIQUE 129 De quelques QUERCUS HYBRIDES ou supposés tels, des QUERCUS ILEX et COCCIFERA (i) Par M. Abel Albert Outre les nombreuses varie'tés que présentent les qitercus ilex et coccifera, on rencontre un certain nombre de formes intermé- diaires qui paraissent être le résultat d'un croisement de ces deux espèces au milieu desquelles on les trouve. D'après les spécimens recueillis dans les Bouches-du-Rhône par mon ami Reynier et par moi dans le Var, je crois qu'on peut diviser ces hybrides en deux groupes ou séries, le premier groupe comprenant ceux qui ont le port arborescent de Vilex et le second, ceux qui croissent en buissons comme le coccifera. Premier groupe i. — Quercus Reynieri, Albert. Grand et bel arbre ayant exactement le port et la taille d'un chêne-vert de belle venue. Il a les feuilles ovales, moins rigides que celles du kermès, non atténuées à la base qui est parfois émarginée ; les bords en sont souvent ondulés, faiblement dentés et à dents spinescentes ; vertes et luisantes en dessus, plus pâles et légèrement pubescen- tes en dessous. Le gland est assez gros, ovoïde-obtus, couvert jusque vers le milieu par la cupule grande, à écailles étalées- dressées, avec une pointe fléchie en dedans. Habitat. — La Farlède, le long du chemin de Pierre-Blanche, dans le voisinage des Q. ilex ex coccifera. 2. — Q. Auzendi G. G. (pro parte). Arbre de taille moyenne, (i) De cette catégorie de végétaux, Grenier et Godron, dans leur flore de France, ne citent que le Quercus Auzendi (du nom d'Auçende et non Au^andri), avec doute sur son origine hybride et en lui attribuant des feuilles glabres sur les deux faces, tandis que toutes les formes que j'ai observées ont les feuilles plus ou moins couvertes d'un léger duvet à la page inférieure. 4 Km ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BhTaMQCE a feuilles rigides moins cependant que celles du cocci/era . obloneues, atténuées aux deux extrémités, ondulées sur leur pourtour, lâchement dentées, dents spinescentes ; luisantes en dessus, brièvement pubescentes en dessous. Gland ovoïde, oblong, obtus, enveloppé jusqu'aux deux cinquièmes environ par la cupule qui est arrondie a la base, à écailles lancéol aiguës, tomenteuses, apprimées, légèrement mamelonnées -ur le dos. Habitat. — La Farlède, le long du Gapeau, près la Castille. a var. aciita Albert ; Q. Auzendi G. G. (pro parte). Diffère du type : i° par la cupule plus courte, couvrant seulement la base du gland qui est aigu au sommet ; 2° par les feuilles non atténuées à la base qui est ordinaire- ment tronquée ou même émarginée. Habitat. — La Crau, au pied des collines de M ara val a Monache. Obs. — Je rapporte à cette variété les spécimens récoltes par mon ami Reynier à Valsec prés la Gavotte et au Plan-de-Cam- pagne dans la commune des Pennes (B.-du-R.). B. var. subinermis Albert (Q. Auzendi G. G. var. glabrata de Saporta ?). Feuilles ovales, petites, la plupart entières, -labres en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Gland.. . . Habitat. — Valsec, près la Gavotte-les-Pennes (Bouches-du- Rhône). (Reynier). Deuxième Groupe (Arbrisseaux en buissons analogues à ceux que tonne le chêne kermès, au milieu desquels on les trouve). i . — Quercus Comari Albert. Arbrisseau de i m. a i m. 5o de hauteur, à rameaux enche- vêtres. Feuilles largement ovales, rigides, profondément den- tées-épineuses, courtement pétiolées, la plupart echancrées et subcordecs à la base, vertes et luisantes en dessus, pubescentes et plus pâles en dessous. Gland assez petit, presque sessile, ovoïde, très obtus et arrondi au sommet, enveloppé jusqu'aux ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 131 2/5 par la cupule arrondie à la base, à écailles puhescentes et appri niées. Var. attenuata Albert. Diffère du précédent par le gland, atténué au sommet et enfermé jusqu'à son milieu par la cupule plus grande et plus ouverte, à écailles blanchàtres-tomenteuses et très aiguës. Habitat. — La Farlède, Coteaux boisés, au-dessus des plâ- trières. 2. — Q. denudata Albert. Arbrisseau d'environ 2 mètres de hauteur, à rameaux étalés, divariqués, feuilles seulement à leur extrémité, ayant, à distance, l'aspect d'un olivier sauvage. Feuilles petites, ovales, la plupart arrondies au'sommet, échancréesà la base, planes, rigides, bor- dées de quelques dents peu prononcées, mais spinescentes, ver- tes et luisantes en dessus, plus pâles et pubescentes en-dessous. Gland oblong, atténué au sommet, entouré à sa base par la cupule, à écailles apprimées, blanches-tomenteuses, avec la pointe ordinairement rougeâtre. Habitat. — Même coteau que les précédents, à la Farlède. 3. — Q. integrata Albert. Arbrisseau en buisson, à feuilles la plupart entières, oblon- gues lancéolées, acuminées au sommet, tronquées à la base ; glabres à la page supérieure, pubescentes à la page inférieure. Gland oblong, atténué au sommet. Cupule à écailles grisâtres, lancéolées, apprimées, mais à sommet un peu relevé. Habitat. — Bouches-du-Rhône : vers le .las de Rhodes, près des Pennes (Reynier). ] _! ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Simple note sur un Phagnalon hybride Par M. Ai; ri. A.LBERT Il arrive fréquemment ici, dans les environs de Toulon, de v<»ir. sur les vieux murs, les rochers, croître pêle-mêle des colo- nies de Phagnalon &ordidum, saxatile et la variété Telonense de ce dernier. Ce mélange de plusieurs espèces du même genre m'a suggère l'idée de rechercher s'il ne se serait pas produit quelques cas d'hybridation. Dans ce but, le 27 juin dernier, je me mis à examiner attentivement les centaines de touffes de Phagnalon sordidum et Telonense qui tapissent un vieux mur près de la Farlede. Ma recherche fut couronnée de succès. J'eus le plaisir de trouver un superbe pied, mais un seul, qui me parait présenter les caractères d'un hybride. Je l'ai déjà distribué à des correspondants sous le nom de Ph. hybridum. Il diffère : i° du Ph. sordidum, par les capitules un peu plus gros et plus ou moins longuement pédoncules et non sessiles ; 20 du Ph. Telonense Jord., par les capitules plus petits et à pédoncules plus courts. La Horaison de cette plante est un peu plus tardive que celle des parents. CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FHAÎNCE 133 206. G. supinum L. 207. G. silvaticuraL. G. Antennaria. 208. A. carpathica Bl.et F. 209. A. dioicaGœrtn. G. Leontopodium 210. L. alpinurrï Cass. 227, 228, 229. 211. 2 12. G. FlLAGO F. spathulata Presl. F. germanica L. 230. 23 I . 232. 233. 21 3. F. eriocephala Guss. 2 14. F. neglecta DC. 21 5. 216. F. arvensis L. F. minima Fr. 234. 217. F. gallica L. G. Micropus 235. 218. M. bombycinus Lag. 236. 219. M. erectus L. 220. G. Evax E. pygmcea Pers. 237. 238. 221 . 222. E. rotundata Mor. E. Cavanillesi Rouy = carpetanaLge. 239. 240. 241. 223. G. Carpesium C. cernuum L. 242. 243. 244. G. Calendula 245. 224. C. arvensis L. 246. G. Echinops 247. 225. E. sphœrocephalus L. 248. 226. E. Ritro L. 249. G. Galactites G. tomentosa Mnch. G. Tyrimnus T. leucographus Cass. G. Silybum S. Marianum Gœrtn. G. Onopordon O. acaule L. O. tauricum Willd. O. Acanthium L. O . illyricum L. G. Cynara C. Cardunculus L. G. Notobasis N. syriaca Cass. G. Picnomon P. Acarna Cass. G. Cirsium C. lanceolatum Scop. C. crinitum Boiss. C. eriophorum Scop. C. Richterianum Gill. C. echinatum DC. C. ferox DC. C. odontolepis Boiss. C. palustre Scop. C. monspessulanum AU. C. glabrum DC. C. stellatum Ail. C. spinosissimumScop. C. rufescens Ram. 5 134 CATAl.Oi.l I DES FLORES LOCALES DE FRANCE 10 oleraccum Scop. anglicum DC. filipendulum Lgc. acaule Ail. hetcrophyllum Ail. Erisithales Scop. bulbosum DC. rivulare Lk. arvensc Scop. G. Carduus pycnocephalus L. tcnuiflorus Curt. acicularis Bert . aurosicus Vill. crispus L. Personata Jacq. multirlorus Gaud. acanthoides L. sancta>Balmx Lois. hamulosus Ehrh. carlinifolius Lamk. defloratus L. spinulosus Bert. médius Gou. nutans L. vivariensis Jord. nigrcscens Vill. carlinoides Gou. G. Carduncellus C. monspeliensium Ail. 278. C. mitissimus DC. G. Rhaponticdm 279. R. cynaroides Less. 280. R. heleniifolium G. G. 281. R. scariosum Lamk. 250. C. 25 I . C. 2 S 2 . C. 25 3. c. 254. c. 255. c. 256. c. 257. c. 258. c. 259. c. 260. c. 261 . c. 262. c. 263. c. 264. c. 265. c. 266. c. 267. c. 268. G. 269. c. 270. c. 271. c. 272. c. 273. c. 274. c. 275. c. 276. c. G. Ckntaurea •77 282. C. variabilis Lévl. (C. ) acea L. , C. amara L., C. nigra L.,C. praten- 1 >is Vaill. 283. C. Jordaniana G. G. 284. C. uniflora L. 285. C. pectinata L. 286. c austriaca Wïlld. 287. c nervosa Willd . 288. c. Ferdinand! Gren. 289. c. pullata L. 290. c. montana L. 291 . c. axillaris Willd. 292. c. semidecurrens Jord . 293. c. lugdunensis Jord. 294. c. seusana Chaix 295. c. Cyanus L. 296. c. cineraria L. 297. c. C. scabiosa L. 298. c. cinerea Lamk. 299. c. Kotschyana Heuff. 3oo. c. sempervirens L. 3oi . c. intybacea Lamk. 3o2. c. corvmbosa Pourr. 3o3. c. leucophaea Jord . 304. c. diffusa Lamk. 3o5. c. caerulescens Willd. 3o6. c. maculosa Lamk. 3o7. c. paniculata Lamk. J08. c. Reuteri Rchb. 309. c. polycephala Jord. 3io. c. collina L. 3i 1. c. sonchifolia L. 3 12. G. aspera L. 3i3. c. Calcitrapa L. 11 CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE 135 314. C. myacanthaDC. 3 1 5 . C. melitensis L. 3 1 6 . C. solstitialis L. G. MlCROLONCHUS 317. M. salmanticus DC. G. Centrophyllum 3 1 8 . C. cœruleum GG. 319. C. lanatum DC. G. Cnicus ?20. C. benedictus L. G. Crupina 32i . C. vulgaris Cass. G. Serratula 322. S. tinctoria L. 323. S. macrocephala Bert. 324. S. heterophylla Desf. 325. S. nudicaulis DC. G. Jurinea 326. J. Bocconi Guss. 327. J. pyrenaica GG. G. Leuzea 328. L. conifera DC. G. Berardia 329. B. subacaulis Vill. G. Saussurea 330. S. depressa Gren. 3 3 1 . S. macrophylla Saut. = alpina DC. 332. S. discolor DC. G. St.ehelina 333. S. dubiaL. G. Cham.epeuce 334. C Casabonœ DC. G. Carlina 335. C. lanata L. 336. C. longifolia Rchb. 337. C. vulgaris L. 338. C. cor)mbosa L. 339. C. acaulis L. 340. C. acanthifolia Ail. G. Atractylis 341 . A. humilis L. 342. A. cancellata L. G. Lappa 343. L. minor DC. 344. L. tomentosa DC. 345. L. major DC. G. Xeranthemum 346. X.cylindraceum S. etS. 347. X. annuum L. 348. X. inapertum Willd. G. Catananche 349. C. cœrulea L. 350. C. lutea L. G. Cichorium 35 1 . C. divaricatum Willd. 352. C. Intybus L. G. Tolpis 353. T. barbata Willd. 354. T. umbellata Bert. 355. T. virgata Bertol. 136 CATALOGUE HES FLORES LOCALES l>K FI1ANCI 1-2 G. Hkdypnois 356. H. polymorpha DC. 357. H. cretica Willd. G. Hyoseris 338. H. scabra L. 359. H . radiata L. G. Rhagadiolus 360. R. stellatus DC. 36 1 . R. edulis Gaertn. G. Arnoseris 362. A. pusilla Gaertn. G. Aposeris 363. A. fœtida Less. G. Lampsana 304. L. communis L. G. Hypochœris 365. H. glabra L. 366. H. radicata L. 367. H. uniflora Vill. 368. H . maculata L. G. Seriola 36g. S. &tnensis L. G. TlIRINCIA 370. T. hirta Roi h. ?7 1 . T. hispîda Roth. 372. T. tuberosa DC. G. Leontodon 373 . L. autumnalîs L. 374. L. taraxaci Lois. 375. L. Villarsii Lois — hir- tusL. 376. L. hastile L. = protci- formis Vill. 377. L. pyrenaicus Gou. 378. L. alpinusVill. L. incanus Schrk. 38o. L. crispus Vill. G. PlCRIS 38i. P. sprengeriana Lamk. 382. P. paucirlora Willd. 383. P. corymbosa GG. 384. P. stricta Jord. 385. P. hieracioides L. 386. P. pyrenaica L. G. Hf.lminthia 387. H. echioides Gaertn. G. Urospermim 388. U. Dalechampii Dt> 389. u. picroides Desf. G Sl'.ORZONERA 390. S. hirsuta L. 39i. S. purpurea L. 392. s. austriaca Willd. 393. s. humilis L. ?,.>4- s. tenuifolia Schrad. 395. s. parviflora Jacq. 396. s. aristata Ram. 397. s. hispanica L. G. PoDOSPERMl M 398. P. laciniatum DC. 399. P. decumbens Gd. G . Tragopogon 400. T. pratensis L. 401 . T. orientalis L. 13 CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE 137 402. T. stenophyllus Jord. 403. T. crocifolius L. 404. T. australis Jord. 405. T. major Jacq. 406. T. hirsutus Gouan 407. T. dubius Vill. G. Geropogon 408. G. glabrum L. G. Chondrilla 409. C. juncea L. G. WlLLEMETIA 410. W. prenanthoides GG 411. W. hieracioides=apar gioides Cass. G. Taraxacum 412. T. officinale Wigg. 41 3. T. obovatum DC. 414. T. gymnanthum DC. 4.5. T. palustre DC. G. Lactuca 416. L viminea Link. 4i7- L. chondrilliflora Bor 418. L. ramosissima GG. 419. L. saligna L. 420. L. Chaixi Vill. 421. L. muralis Koch 422. L. scariola L. 423. L. virosa L. 424. L. Plumieri GG. 425. L. perennis L. 426. L. tenerrima Pour. G. Sonchus 428. S. arvensis L. 439. S. decorus Castagne. 43o. s. tenerrimus L. 43r. s. glaucescens Jord. 432. s. oleraceus L. 433. s. palustris L. 434. s. asper Vill. 435. s. maritimus L. G. MULGEDIUM 436. M . alpinum Less. G. PlCRIDIUM 437. P. vulgare Desf. G. Zacintha 438. Z. , verrucosa Gaert. 427, G. Prenanthes P. purpurea L. 439 440. 441. 442. 443. 444. 445. 446. 447- 448. 449. 4.00. 45i. 452. 453. G. Pterotheca P. nemausensis Cass. G. Barkhausia B. albida Cass. B. vesicaria Spr. B. setosa DC. B. erucifolia GG. B. Balbisiana DC B. taraxacifolia DC B. recognita DC. B. fœtida DC. B. suffreniana DC. B. leontodon DC. G. Crépis C. praemorsa Tauscrn C. bulbosa Cass. C. aurea Cass. C. biennis L. 138 CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE 14 454. 45 5. 4 5 1"> . 457- 458. 459. 460. 461 . 462. 463. 464. 465. 466. 467. 468. 469. 470. 471. 472. 473. 474- 475. 476. 477- 478. 479- 480. C. tcctorum L. C. pulchra L. G. agrestis W. et K. C. niexensis Balb. C. virens Vill. C. pygmaea L. C. blattarioides Vill. C.succisifolia Tausch., = hieracioidesW. et K. C. lampsanoides Frôl. C. grandiflora Tausch. C. jubata Koch., = chrysantha Frœl. G. Soyeria S. montana Monn. S. paludosa Godr. G. Hieracium (1): H. Pilosella L. H. cymosum L. H. multiflorum Fries. H. pumilum Lap. H. glaciale Lachn. H. tiorentinum Ail. H. prœaltum Vill. H. aurantiacum L. H. pratense Tausch. H. Auricula L. H. leucophœum G. G. H. staticifolium Will. H. glaucopsis G. G. H. politum Fries. 481. H glaucum Ail. 482. H bupleuroides Gm. 483. H villosum L. 484. H glabratum Koch 485. H. speciosum Koch 486. H. subnivale G. G. 487. H. glanduliferum Hoppe 488. H. piliferum Hoppe 489. H. alpinum L. 490. H. ligusticum Fr. 491. H. pulmonarioidcsVill. 492. H. pseudo-cerinthe Koch. 493. H. amplexicaule L. 494- H. saxatile Vill. 495. H. sericeum Lap. 496. H. compositum Lap. 497- H. alatum Lap. 498. H. vogesiacum Fries. 499- H. olivaceum G. G. 5oo. H. mixtum Frol. 5oi . H. cerinthoides L. 5o2. H. Langei Fr. 5o3. H neocerinthe Fries. 504. H. andryaloides Vill. 5o5. H. chloropsis G. G. 5o6. H. Liottardi Vill. 507. H. lanatum L. 5o8. H. rupestre Ail. 5oo. H. diaphanum Fr. 5 10. H. levicaulc .lord. 5 1 1 . H. lasiophyllum Koch. (1) Nous rappelons que ce catalogue qui est pour nous un moyen, et pour les botanistes un répertoire pratique d'herbier et d'échanges, ne saurait avoir du valeur scientifique au sens rigoureux du mot. Il ne préjuge ni de- là valeur de l'espèce, ni des rapports entre les espèces et les formes. Nous ne nous dissimulons pas qu'il sera forcément incomplet et inexact. H. L. 15 CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE 139 5 12. H. cinerascens Jord. 5 1 3 . H. gongetianum G. G. 514. H. stelligerum Frôl. 5 1 5 . H. gothicum Fries. 5 1 6 . H. silvaticum = vulga- tum Fries. 517. H. fragile Jord. 5 1 8. H. murorum L. 519. H nobile G. G. 520. H. porrectum Fries. 52i. H. arnicoides G. G. 522. H. caesium Fries. 523. H. bifidum Kit. 524. H. Jacquini Vill. 525. H. picroides Vill. 526. H. lycopifolium Frôl. 527. H. vallesiacum Fr. 528. H. cydoniifolium Vill. 529. H. valdepilosum Vill. 530. H. elatum Fries. 5 3 1 . H. prenanthoides Vill. 532. H. pyrenaicum Jord. 533. H. albidum Vill. 534. H. tridentatum Fries. 536. H. hirsutum Bernh. 537. H. Virga-aurea Coss. 538. H. provinciale Jord. 339. H. obliquum Jord. 540. H. boréale Fries. 541. H. sabaudum L. 542. H. eriophorum St Am. 543. H. virosum Pall. 544. H. umbellatum L. 545. H. barbatum Tausch. 546. H. aestivum Fries. G. Andryala 547. A. ragusina L. 548. A. sinuata L. = inte- grifolia L. G. Scolymus 549. S. maculatus L. 550. S. hispanicus L. 55i. S. grandiflorusDesf . Fam. II. — DipsacesB. G. Dipsacus 552. D. laciniatus L. 553. D. silvestris Mill. G. Cephalaria 554. C. pilosa G. G. 555. C. syriaca Schrad. 556. C. transylvanicaSchrad 557. C. alpina Schrad. 558. C. leucantha Schrad. G. Knautia 559. K. longifolia Koch. 560. K. dipsacifolia Host. 56i. K. hybrida Coult. 562. K. arvensis Koch. 563. K. subscaposa Boiss. et Reut. 564. K. collina Req. 565. K. mollis Jord. G. Scabiosa 566. S. stellata L. 567. S. graminifolia L. 568. S. ukranica L. 569. S. maritima L. 570. S. succisa L. 571 . S. gramuntia L. 572. S. suaveolens Desf. 573. S. affinis G. G. 110 CATALOGUE DES FLOUES LOCALES DE FRANCE 16 574. S. lucida Vill. 575. S. Columbaria L. 576. S. ochroleuca L. Fam. III. — Ambrosiacese G. Xanthium 577. X. spinosum L. 578. X. strumarium L. 57'). X. macrocarpum DC. G. Ambrosia 580. A. lenuifolia Spreng. 58 1 . A. artemisiifolia L. Fam. IV. — Valerianae G. Centranthds 582. C. angustiiolius DC. 583. C. ruber DC. 584. C. Calcitrapa Dufr. G. Valeriana 585. V. celtica L. 586. V. Saliunca Ail. 587. V. pyrenaica L. 588. V. officinalis L. 589. V. sambucifolia Mik. 590. V. Phu L. 591 . V. dioica L. 592. V. hispidula Boiss. 593. V. tuberosa L. 594. V. globulariifolia Ram. 595 . V. triptcris L. 596. V. montana L. G. Valerianella 597. V. olitoria Poil. 598. V. carinata Lois. 599. V. pumila DC. 600. V. Auricula L. 601 . V. echinata DC. 602. V. MorisoniiDC. . V. pubcrula DC. 604. V. microcarpa Lois. 605. V. vcsicaria Mœnch 606. V. coronata DC. 607. V. discoidca Lois. 608. V. truncataDC. 609. V. criocarpa Desv. 610. V.cupulilcra Le Grand G. Fedia 611. F. Cornucopiœ Grcrtn Fam. — V. Rubiacese G. Rlbia 612. R. peregrina L. 61 3. R. lucida L. G. Galitm 614. G. pedemontanum Ail. 61 5. G. Cruciata Scop . 616. G. vernumScop. 617. G. boréale L. G18. G. ellipticum Willd. 619. G. rotundifoliuni L. 620. G. arenarium Loi--. 621 . G. ver uni L. 622 G. maritimura L. 023. G. purpureum L. 624. G. cinereum Ail. 625. G. elatum Thuill. 626. G. silvaticum L. 627. G. levigatum L. 628. G. neglectum Le Gall 629. G. crectum Huds. ()3o. G. corrudifolium Vill. Le Secrétaire perpétuel. Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLE. Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer). — iv-1902. e Année (3e Série) N° 151 Ier Juin 1902 BULLETIN DE ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » Paraissant le 1er de chaque mois SOMMAIRE DES N° 151 Carex des environs de Vire, M. Emile Balle. La Mission scientifique Chari-Lac-Tchad. Botanique rurale, diverses récoltes en Provence et Annotations, M. Reynier. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 902 Académie internationale de Géographie Botanique Directeut : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili) . ecrétaire perpétuel : M II. Ll'.VLILI Y., Q, 78, rue de Flore, Le Man; ,;S arthe Trésorier: M. Cm. LE GENDRE, Q, Limoges (Haute-Vienne). Conseil de l'Académie : MM. Philipw, Li m illé, l>, Lb Gj wdre, «3, King, Roi v,&, 1 Treub. On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie au prix de 3 francs irisation annuelle : 10 francs I Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. Secrétariat-Rédaction "î«, Ruo de Flore, T£* L E M ANS (Sarthe — France) Nos Collègues hors France peuvent nous ad. ' s cotisations soit par la poste, soit PAYABLES AU MANS, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DÉPÔTS : Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 PARIS Jacques Lechevalier, Librairie méc cale et scientifique, 23, rue Raciï Paris (Seine). J.-B. Bàillière et Fils, 19, rue Haii feuille. LONDRES W. Dm. al- and C", Foreign bookselle: Soho Square. William Wesley and C°, 28, I Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gcbriider BoRNTRAEGER, Schfmcbergc strasse, 1 7, a. Dépositaire pour lAh magne et V Autriche. NEW- YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue^ Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. Octave Meyran 2 br.); H. Christ (2 br.); Blas Lazako (1 br.); Hans Schinz (i br.); A. Foi imam: (i br.); J. Gravereaux (1 vol.); A. Laronde, (i bi Mouvement de l'Herbier De M. G. Bonati, un superbe envoi de Car ex spécialement américains. De M . Hoschedé, un lot de Renonculacées. De M. 1 \, un important envoi d' Onothéracées sud-américaines. De M. Toussaint, un lot de Carex européens et diverses plant De M \:,oi, de belles parts de plantes rares de Maine-et-Loire. IIe Année (3* Série) N° 151 ier Juin 1902 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Séance du 13 Mars 1902. Les travaux suivants sont lus ou analysés : Viola de Chine, par M. H. de Boissieu ; Car ex des environs de Nice, par M. Balle; Espèces végétales (TAndouillé, par M. Barré; Plan- tes de Chine, par MM. Léveillé et Vaniot; Le mont aux H éli an- thèmes en Espagne, par M . Gandoger. Séance du 2 Avril 1902. Les travaux suivants sont lus ou analysés : Plantes de Chine, par MM. Léveillé et Vaniot ; A propos du Sisyrinchium Ber- mudianum, par M. H. de Boissieu ; Contributions à la Flore de la Mayenne, par M. Léveillé. M. Léveillé présente ensuite le manuscrit de la première partie de son importante Monographie du genre Onothera avec les nombreuses planches qui l'accompagnent. La séance est levée vers 9 h. 1/2. Séance du 7 mai 1902 Lecture est donnée des travaux suivants : La Mission scienti- fique Çhari-Lac Tchad, par M. Aug. Chevalier; Diverses ré- coltes en Provence, par M . Alf. Reynier ; Plantes du Kouy- Tchéou, par MM. Léveillé et Vaniot. (Les Corydallis et les Polygonum mis sous les yeux des membres présents excitent l'admiration de tous). Monstruosité de Bellis perennis, par M. l'abbé Rochereau ; Note sur une Alchemille nouvelle (A. Marcailhouorum Buser), par le Dr X. Gillot. La séance est levée vers 10 heures. 142 ACADÉMIE DE GÉOCRAPIIIF. BOTANIQUE Carex des environs de Vire Par Emile Balle Par suite de cultures, nos anciennes landes étant converties ou bien se convertissant en terrains de rapport, il ne restera plus chez nous, dans un avenir peu éloigné, comme représen- tant le genre Carex, que les espèces les plus indestructibles. Voilà pourquoi nous avons pensé qu'un travail sur les Carex Je la région viroise pourrait, actuellement, présenter un certain intérêt. Nous entendons par région viroise les environs de Vire situés dans un rayon de 16 kilomètres ; mais ce qui a restreint beaucoup notre champ d'observations, c'est que nous n'avons pas compris les communes situées dans ce rayon hors de l'ar- rondissement de Vire, car nous aurions, alors, pénétré dans les départements de l'Orne et de la Manche. Comme, du reste, dans tous les genres naturels, les espèces du genre Carex sont parfois affines et conséquemment difficiles à reconnaître. Dans le Catalogue des Plantes spontanées de l'arrondissement deVire, de Richard Dubourg, d'Isigny (i 836), les Carex ne sont pas précédés d'un astérisque, signe désignant les plantes d'un canton éloigné; on peut donc conclure avec certitude que toutes les espèces citées par lui ont été récoltées aux environs de Vire. Les espèces trouvées par nous ne seront suivies d'aucun nom de récolteur. Nous possédons dans notre Herbier toutes les espèces dont nous allons parler : les unes récoltées par nous et les autres provenant toutes de savants botanistes dont l'autorité ne peut être mise en doute. Le genre Carex doit son nom, selon les uns, aux angles tran- chants des tiges des espèces qu'il c mticiu, selon les autres ce même nom lui a été donné par les Romains à cause de ses feu ilks aiguë Ce genre a été créé en i;2<) par Pierre Antoine Micheli; il est le principal et, chez nous, l'unique représentant delà tribu ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 143 des Caricées et, de beaucoup, le plus important de la famille des Cypéracées. Pour bien reconnaître les espèces du genre Carex, il est indispensable que les échantillons soumis à l'examen soient bien fructifies et, de plus, faut-il observer spécialement les utricules qui se trouvent vers la base des épis. Dans le genre Carex, les fleurs sont unisexuées, généralement monoïques, rarement dioïques; les mâles ont 2 ou 3 étamines et les femelles 1 style court muni de 2 ou 3 stigmates. Les fruits sont des achaines (et non des caryopses comme l'ont dit certains auteurs) renfermés dans des utricules qui, ainsi qu'eux, sont accrescents. Les utricules sont pourvus à leur base d'une écaille. Les fleurs mâles ont également une écaille. Toutes les espèces viroises sont vivaces. Ne voulant pas créer de nouvelles espèces, ce que l'on fait trop souvent, nous nous contenterons de signaler, comme sim- ples formes, quelques types différant plus ou moins de leur ori- gine ; nous sommes de ceux qui pensent que les espèces, loin d'être multipliées, demandent au contraire, aujourd'hui, dans l'intérêt de la science réelle, a être condensées; bien plus, nous sommes même persuadés que, grâce au puissant appui de l'ana- tomie [nous parlons de fanatomie sérieuse), un jour viendra où toutes les espèces artificielles disparaîtront comme la neige sous les feux d'un brillant soleil. Nous ne citerons comme Iconographie que les espèces figu- rant coloriées dans les ouvrages de Chrétien, Schkuhr, et de L. Reichenbach; ouvrages que nous possédons et qui nous ont rendu de grands services (1). CAREX DES ENVIRONS DE VIRE A. — Sous-genre. — PSYLLOPHORA (Carices monotachyœ). Epi androgyn, femelle à la base, 2 stigmates. 1. — Carex pulicaris L. (1) Nous avons cru devoir y joindre celles de Boott. (H. L.). 4 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE IIOTANJQUE où je l'avais découverte. N'ayant pas manqué de le faire dès fin février, j'eus le plaisir de voir poindre trois hampes ; c'était peu, relativement au nombre considérable de feuilles qui décelaient une active vitalité souterraine : aussi, ayant dû m'éloigner de la Gavotte au début de mars, ai-je confié à un ami le soin d'aller, ce printemps, s'assurer si un plus grand nombre de griffes n'au- ront point fleuri. Dans l'attente, je dirai qu'à l'automne 1901, je mis en pot, par curiosité, une douzaine de fragments de raci- nes de la palmata de Séon ; non seulement une fleur s'est épa- nouie le 17 lévrier; mais, détail digne d'être noté, la hampe s'est montrée biflore. Au milieu de mars, trois autres hampes de- là même potée vinrent me confirmer ce passage de Mutel [Flore Française : «... 1 et 2 fleurs, coteaux de Bône en Afrique ». En sera-t-il de même, à l'état sauvage, sur le territoire de Mar- seille (i)? Pareillegémination n'ayant jamais été signalée en Pro- vence, ce serait un détail biologique à ajouter indispensablement à la diagnose de cette Anémone si rare en France. (A suivre). Alfred Reynilr. (1) A la dernière heure il m'est dit, par mon confrère Lombard, que quatre hampes uniflores ont seules paru, mars-avril, à Séon. Je venais, entre temps, d'introduire en mon herbier, deux échantillons de palmata provenant d'Hydres, qui m'ont été envoyés par l'excellent M. Comar, chacun muni de deux tleurs (calice pétalolde non fané ou carpelles demi- mûrs). On peut donc noter comme certain qu'en France, et sans doute dans l'aire entière géographique, la hampe de l'Anémone a feuilles palmées se montre biflore si la racine prolite des soins d'un tloricuheur, ou bien, a l'état sauvage, si quelque mètre carre de terrain sablonneux est moins aride, plus frais, etc.: ces dernières conditions manquent a Marseille-Séon • Le Secrétaire perpétuel, Gérant du a Bulletin » : H. LEVEILLÉ. Le Mans. — Imprimerie de l'Institut de Bibliographie de Paris. — t-1903. ne Année (3e Série) N° 152 Ier Juillet 1902 BULLETIN DE| L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » Paraissant le 1 r de chaque mois SOMMAIRE DES N° 152 Nominations dans la Médaille scientifique. Enumération des plantes du Kouy-Tchéou (Suite), MM. LéveillA et Vaniot. Les Carex du Japon (suite), MM. H. Léveillé et Eue. Vaniot. La Flore de l'Ile de Montréal (suite), R. P. J. C. Carrier. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 902 Académie internationale de Géographie Botanique Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à San: Chili). Secrétaire perpétuel : M. H. LEVEILLÉ, 0, 78> ruc dc Flore' Lc Mans (Sarthe) Trésorier: M. Ch. LK (il E, O- Limoges (Haute-Vienne). Conseil dc l'Académie : MM. Philippi, Ll V] ILLÊ, 0. Le Gendre, M, King, Rody,!&, I Treub. O» j>«<* se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement grave pour l'Académie au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandais et communications au Secrétariat. a, Secrétariat-Rédaction 78, Kue do Flore, 78 11 lâKS (Sarthe — France) Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit PAYABLES AU MV\S, au COMPTOIR NATIONAL DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DÉPOTS s Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 fr PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi- cale et scientifique, 23, rue Racine, Paris (Seine). J.-B. Bailliere et Fils, 19, rue Haute- feuille. LONDRES W. Dulal and C% Foreign booksellers, 37, Soho Square. William Wksley and C°, 28, Kssex Street, Strand. BERLIN, S.W. 46 Gebrïider Borntraeger, Schoneberger- strasse, 17, a. Dépositaire pour V Alle- magne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. Octave Meyran (2 br.); H. Christ (2 br.) ; Blas Lazaro (1 br.); Hans Schinz (1 br.); A. Fouillade (i br.); J. Gravereaux (i vol.); A. Laronde, (i br.). Mouvement de l'Herbier De M. G. Bonati, un superbe envoi de Carex spécialement américains. De M. Hoschedé, un lot de Renonculacées. De M. Arechavaleta, un important envoi d'Onothéracées sud-américaines, De M. Toussaint, un lot de Carex européens et diverses plantes. De M. Gustave Abot, de belles parts de plantes rares de Maine-et-Loire. iie Année (3e Série) N° 152 Ier Juillet 1902 BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Médaille Scientifique Internationale Par décision prise en Conseil, en date du ier juin 1902, sont nommés titulaires de la Médaille scientifique : MM. C. Thays, pour l'établissement des beaux jardins de Bue- nos-Aires. Dr Walter Migula, pour sa Kryptogamen Flora. Franz Thonner, pour son Excursionsflora von Europa. Ch. Sprague Sargent, pour ses importantes publications botaniques. Zach. C. Pantu, pour l'ensemble de ses publications bota- niques. PROcopiANu-PROcopovici,~pour l'ensemble de ses travaux botaniques. A. FrIREn, pour ses publications cryptogamiques. G. Dismier, pour l'ensemble de ses travaux botaniques. Fred. E. Cléments, pour la Phytogéographie du Nebraska. Dr Theodor Wolf, pour ses Études sur les Potentilles. G. Delacroix, pour ses Atlas d'Histologie et de Patho- logie végétale. L. Hemet, pour ses recherches botaniques. A. LARONDEpourl'ensemble de sespublicationsbotaniques. A. Kneucker, pour ses travaux sur les Glumacées. R. von Wettstein, pour sa monographie du genre Euphrasia. J. P. Hoschedé, pour ses travaux botaniques. J. Gravereaux, pour ses Roses cultivées à VHay. Eug. Vaniot pour ses Carex du Japon. Pour le Conseil : Le Président, R. A. PHILIPPI. Par décision, en date du 18 mai 1902, sont nommés Membres auxiliaires de l'Académie : MM. Dr H. Christ, 5, rue Saint-Jacques, Bâle (Suisse), présenté par MM. Léveillé et de Candolle. Ugolino Martelli, 8, via délia Força, Florence (Toscane), présenté par MM. Léveillé et Vaniot. R. P. Léon Martin, missionnaire apostolique, au Kouy- Tchéou, présenté par MM. Léveillé et Vaniot. R. A. PHILIPPI, directeur. 10G ICADtMIB DE CiOGRAPHTB IMT.VMQUE ÉNUMÉRATION PLANTES DU KOUY-TCHÉOU D'après l'h.erbier il'LCmilc Bodinier Par MM. Léveilli: et Eug. Vaniot {Suite). TYPHACÉES. Typha Martini ttov. sp. Planta altitudine mediocri, caule rotundato compresse», foliato ; foliis angustis, 5-6 mm. latis, abunde fusco punctatis, spicas superantibus, vaginis ad summum conspicue hyalinis ; spicis femineis et masculis absolute contiguis, mascula vix ter- tiam part;m iemineae aequante. Plante bien distincte des autres espèces, par ses taches ferru- gineuses extrêmement nombreuses sur ses feuilles très étroites et surtout par son épi mâle court, nullement séparé de l'épi femelle, présentant quant au reste les caractères des autres Typha. Environs de Gan-pin, eaux stagnantes, bord de la route CC, 9 août 1897. L. Martin et Em. Bodinier. PONTÉDÉRACÉES Monochoria plantaginea Kunth. var cordifolia Franch. et Savat. Corée (1), route de Chemulpo à Séoul ; rizières, maré- cages, 1 3 sept. 1889. Em. Bodinier. Belles fleurs bleues. Feuilles rappelant celles du Ramtnculus oph ioglossifolius . (1) Quelques plantes renfermées dans l'herbier du Kouy-Tchéou provien- nent d'autres provinces delà Chine ou des royaumes voisins et vassaux. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1(37 RENONCULACEES. Genre Clematîs. Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot. Groupe Vitalba L. C. Vitalba L. Environs de Gan-pin, haies de la montagne ; fleurs blanches, 4 sept. 1 897 ; Léon Martin et Emile Bodinier ; Hoang-Ko-Chou, 9 oct. 1898,1. Séguin. n° 1884. Var. micrantha var. nov. Plante à panicule très fournie et à fleurs très petites et extrê- mement nombreuses. Environs de Gan-pin, haies de la montagne ; fleurs blanches, 4 sept. 1897, Léon Martin et Emile Bodinier, sans numéro. Var. argentilucida var. nov. Feuilles argentées, incanes en dessous, la plupart trifoliolées, à grandes folioles incisées. Environs de Kouy-yang, C dans les haies de la plaine ; fleurs blanches, 10 juin 1897 ; n° 1621. Em. Bodinier. — Collège, 3 juillet 1900. Em. Bodinier. Cette variété, dont beaucoup feraient une espèce, prend rang dans la monographie de M. Otto Kuntze à la suite de la var. Javana D C. Var. Ganpiniana var. nov. Feuilles pour la plupart incisées, dentées, parfois élégamment découpées, ternées ou pinnées, à sépales glabrescents sur les deux faces . Environs de Gan-pin, liane sous-ligneuse ; dans les buissons, toaoût 1897 ; n° 1788, L. Martin et Emile Bodinier. — Envi- rons de Gan-pin, dans les haies de la montagne, fleurs blanches, 4 août 1897 ; n° 1882. Léon Martin. — Environs de Gan-pin, dans les haies de la montagne, fleurs blanches, 4 sept. 1897 ; n° i883. Léon Martin et Emile Bodinier. Groupe recta. C. recta L. Var. Flammula L. p. sp. ttiX ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQI K Environs de Kouv-Yang. CC. dans les haies, près de la ville, en fruits, 18 nov. [897; n" 1991. Em. Bodinier. G. Drakeana Lévl. et Vin. nov. sp. Caule longo sarmentaceo; foliis petiolatis, etiam floralibus pinnatis ; foliolis rigidis, coriaceis, omnino îategris, lucidis et Longe petiolulatis ; petiolis ei petiolulis valde cirrhiformibus ; inflorescentiis terminai! et axillaribus oppositis, quaque ex axil- lis foliorum enascente ; sxpe Citrum aurantium referentibus ; sepalis glabrescentibus brunneis, margine hyalino munitis, pri- mum erectis demum patentibus ; staminibus pluriseriatis, fila- ment i s glabrescentibus, antheras luteas fere aequantibus vel non aequantibus; sty lis paucis ; glabrescentibus. Espèce remarquable par son inflorescence allongée, son calice glabrescent élégamment scarieux au bord, et par ses feuilles à folioles coriaces, à nervures principales parallèles. Bien que la disposition des feuilles et la longueur des anthères rappellent le C. recta, cette espèce s'en écarte par son inflores- cence et la couleur de son calice, tandis que par ses feuilles coriaces elle se rapproche du groupe crassifolia. Environs de Kouy-Yang. Mont du Collège. Gorges de Yang- pa, 20 juin 1898; n° 1680. Emile Bodinier. — Environs de Gan-pin, C. dans les haies, tiges allongées sarmenteuses. Fleurs blanches. 3 juillet 1897 ; Tou-chan, juillet 1899 ; n° 1680. L. Martin et Emile Bodinier. C. funebris Lévl. et Vnt. sp. nov. Tota planta dense viridi, post dessiccationem atra ; caule ad summum debili, glabro ac striato ; foliis petiolatis, ternatis vel imparipennatis ; foliolis integris linguifbrmibus, valde petiolu- latis lanceolatis, sensim ad apicem attenuatis acuminatis, acu- mine mucronato nec erecto ; petiolis cirrhiformibus ; intlores- centia elongata, foliata, racemosa; floribus parvis et albis ; calice luctuoso, atro,pubescente, margine breviter hyalino tomentoso ; staminibus pluriseriatis, filamentis glabris antheras vix vel non aequantibus ; stylis perpaucis, glabrescentibus et iiliformibus. Environs de Gan-pin; liane sous-ligneuse s'enlaçant aux buis- sons. Fleurs blanches, C. 9 août 1897; n° 1787. L. Martinet Em. Bodinier. ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 169 Espèce distincte par sa livrée de deuil, ses fleurs petites en longue inflorescence feuillée et ses feuilles à folioles lancéolées- subhastées. G. Buchaniana DC. Environs de Yun-nan-sen. Dans le lit d'un torrent, s'enla- çant aux buissons. 29 janvier 1897. Fr. Ducloux ; n° 52. Nous rapportons, avec un point de doute, au Buchaniana une page de Clématite composée d'une feuille tomenteuse impa- ripennée à folioles pétiolées, incisées-dentées, et d'une inflores- cence, en fruits rostres pourvus de longs styles plumeux. Groupe crassifolia Benth. G. hedysarifolia DC. Entre Hin-y-hien et fou. Montagne bordant la plaine de Lo-pin-tchéou ; cà et là dans les haies. Tiges sarmenteuses s'accrochant aux buissons, 7 et 1 3 avril 1897; n° i582. Emile Bodinier. — Environs de My-tsao, dans les ravines de la mon- tagne. Longue tige grimpant aux arbres et aux buissons, 4 mars 1897 ; n° 108. Ducloux. Plante remarquable par ses feuilles obovales, acuminées, sub- cordées, à nervures saillantes et parallèles et par ses étamines à anthères plus longues que leurs filets glabres et épais. Var. Armandi Franch. pr. sp. District de Gan-pin. Sur la route de Kin-pin. Grandes brac- tées et grandes fleurs blanches, 28 mars 1898; n° 21 32. L. Martin. Plante pourvue de bractées écailleuses, coriaces, persistantes à la base des inflorescences; ces bractées, que M. Kuntze appelle perula ou hibernaculum, sont caduques chez les autres formes de V hedysarifolia. Nous avons vu des échantillons qui en étaient encore pourvus et d'autres qui n'en gardaient pas trace. Groupe florida Thunb. C. Philippiana Lévl. et Vnt. sp. nov. Caule debili, sarmentaceo, scandente, glabro, tetragono alato; petiolis cirrhiformibus ; foliis ternatis, valde petiolatis; foliolis 170 ACADÉMIE Dl GÉOGRAPHIE UOTAMQUE ovatis, dentato-crenatis, puberulis; floribus oppositis, snlitariis ex roliorum axillis enascentibus ; sepalis latis, luteis, ad médium purpureo colore notatis, margine hvalino destiiutis. utraquc t'a c i c glabrescentibus ; staminum filamentis barbatis. Environs de Lo-pie (Tchen-li-tchéou). Bords de la route, haies, 6oct. 1897: n° 1992. Léon Martin et Emile Bodinier. Espèce difficile à rattacher aux formes jusqu'ici connues et que nous ne plaçons dans le groupe fiorida qu'a raison de ses fleurs solitaires et relativement grandes. G. Clarkeana Lévl. etVnt. sp. nov. Caule scandente,debili,striato; foliis petiolatis, ternaiis; folio- lis ovatis, petiolulatis, subacuminatis, ad summum mucronatis, integris vel raro ac irregulariter argute dentatis, glabris; petio- lis cirrhiformibus ; floribus ternis vel binis vel ad apicem sin- gulis, ad axillas foliorum opposite distributis, pedunculo unico in duos vel très pedunculos bracteosos diviso ; floribus sai magnis; sepalis luteo-purpurcis. glabrescentibus, obtusis et ncr- vatis ; staminibus inclusis; filamentis in tubulo abunde longe- que barbato inclusis, pilis flavescentibus. Curieuse espèce à hlets inclus dans un fourreau longuement barbu et à folioles rappelant, par leur dimension et leur aspect, celles du Fuchsia macrostemma. Environs de Gan-pin, dans la dépression-grotte. Rare, 240a. ii'97. Léon Martin et Emile Bodinier. Groupe montana Ham. G. fasciculiflora Franch. Environs de Yun-nan-sen. Bord des torrents de la montagne, grimpant aux buissons. Fleurs blanches, soyeuses, apparais- sant dès le milieu de décembre. 17 déc. 1896, 20 janvier 1897 n° 5i. Emile Bodinier. C. montana Ham. [anemoniflora Don). Yun-nan, entre Na-Kay et Setsong, à Tien-sen-Kiao; dans les rocailles. Tiges sous-ligneuses, sarmenteuses, dressées, ne s'étendant pas à plus d'un mètre, Fleurs blanches; 5 avril 1897 i n° i52q. Em. Bodinier. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 171 Les anthères, dans nos échantillons, sont égales aux filets des étamines ou plus courtes que ceux-ci. Le C.montana est voisin des C. fasciculi/IoraetC. chrysocoma. G. Kuntziana Lévl. et Vnt. sp. nov. Caule frutescente et scandente, hispido ; foliis parvis ternatis et interdum simplicibus trilobatis, incisis, supra tomentoso- sericeis, infra autem albido-sericeis; petiolis curtis quam pedun- culi florum multo brevioribus ; perula caduca ; pedicellis lon- gissimis, villosis ; floribus magnis, albis, nascentibus ex axillis nunc foliorum, nunc cirrhorum, dispositis in paniculas axilla- res nunc 2-3 florales, nunc umbellam fingentes ; sepalis intus nervosis glabris, extus leviter tomentosis, ciliatis ; staminibus numerosis, filamentis glabris, antheris curtis, vix tertiam par- tem staminis efficientibus; stylis plurimis stamina aequantibus. Bord de la route entre Hin-y-fou et le fleuve Hoa-Kiang. Grande liane s'enlaçant dans les buissons. Belles fleurs blanches. Superbe plante. Rare ; vue une seule fois ; 20 avril 1 897 ; n° 1 576. Emile Bodinier. Espèce voisine du montana mais bien moins velue et très distincte par ses vrilles aphylles opposées aux fleurs. C. splendensLévl. et Vnt. sp. nov. Tota planta cum tempore mutabili, primumubique tomentosa alba, dein velutino-flavescente, et in pagine inferiore foliorum auréola ; caule frutescente ; foliis omnibus petiolatis, ternatis, foliolis ovatis grosse crenato-dentatis, acuminatis, petiolulatis ; inflorescentia foliosa, spicis axillaribus constituta ; floribus mediocribus ; sepalis cadncis elongato-tubulatis, luteo-lacteis, ad apicem reflexis ; staminibus inclusis ; filamentis tubulo villoso inclusis, antheris glabris ; stylis sat multis et utrinque barbatis ; achœniis villosis, numerosis, rostratis cum cauda stylari longa, plumosa et aurea. Plante remarquable par son système pileux et ses change- ments d'état. Ses fruits la rapprochent du C. chrysocoma Franch. dont elle s'écarte surtout par ses fleurs d'un jaune crème et non rose et ses étamines à filets velus. District de Tsin-gay, Vallée de Kia-la-tchong; dans les haies, buissons, 24 nov. 1898 ; déc. 1897, 1898; n° 2024. J. Laborde. — Environs de Hoang-ko-chou, dans les rocailles, liane ; 17^ ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE io février 1899 ; n° 2248 bis, L. Martin. — District de Tchcn- lin. Environs de Lo-pie; fruits du n°2024; mars 1898; n° 2248. J. Seguin. L'herbier Bodinier contient en outre: r \eClematis viticella L. de Chang-Hay, jardin botanique des Jésuites, plante à fleurs blanches, venue des montagnes de Lin-ko-fou et recueillies par Emile Bodinier : 20 le C. florida Thunb. du Japon : bois du lardin public à Nagasaki, recueilli le 21 sept. [88g par Em. Bodinier ; 3° une espèce dénommée C. recta L. var. angusti- folia Kuntze et que nous rapportons provisoirement au Paeonia albiflora Pall. à feuilles légèrement ciliées. Nous profitons en outre de ce travail sur les Clématites du Kouy-Tchéou pour rectifier une détermination erronée d'une clématite du Japon portant la mention C. fusca Turcz. Miyoko- san, 23 juillet 1897, n° 59; Urb. Faurie. Indiquée par nous précédemment comme C. apiifolia DC, elle doit être de ter- minée et inscrite comme C. alpina (L.) Mill. A cette même espèce doit être également rapporte le n" 1 371, recueilli au som- met, du Ganju.le 12 août [898, par le P baurie. ci. Bulletin de l'Académie, année 1900, p. 214. CORYDALLIS. Par MM. Lêveillé et Vaniot. G. daucifolia sp. nov. Rhizomate multiplici ; caule nullo ; foliis omnino folia Dau- ci carotœ referentibus, omnibus autem radicalibus longe petio- latis et inflorescentiam aequantibus ; racemo laxifioro ; bracteis integris, angustis, acuminatis pedicellos superantibus ; tloribus albido-violaceis, mediocribus ; sepalis parvis, integris, pubes- centibus, ovatis, obtusis, deciduis : calcare mediocri, obtuso, dimidiam partent limbi aequante : petalis pubescentibus ; ovario ovato non angusto. nec producto. Environs de Kouy-yang. Mont du Collège, murs, rochers, i5 avril 1898 ; n° 2247, J. Chaffanjon. Espèce bien caractérisée par ses feuilles de Daucus rappelant aussi celles de certains Asplenium . C. Fumaria sp. nov. Planta omnino Fumariam Boraci exprimentetum foliis, tum ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 173 floribus, a qua tantum differt capsula pedicellata, elongata torulosa et siliquiformi ; capsula glabrescente vel primum pubescente ; 4-5 centim. longa, stylo stigmateque multiplici, incrassato et reflexo-hamato praedita. Environs de Kouv-yang. Poussant en grosses touffes sur les muraillesde la ville. Fleurs jaune-pâle ; 12 avril 1898 ; n° 2164. Em. Bodinier. Environs de Kouv-yang, dans les bois de Kien-lin-chan, dans les rocailles. Fleurs blanches légèrement jaunâtres, 14 avril 1898. Em. Bodinier. Bien curieuse espèce. C'est un Fumaria à fruits àeCorydallis, ceux-ci siliquiformes surmontés du stigmate multifide et dispo- sés en long épi lâche. G. œgopodioides sp. nov. Planta radice bulboso lignoso et multiplici prxdita ; caule humili ; foliis ^gopodium Podagrariam referentibus, basique vaginis subhyalinis munita; parce pilosa; foliis radicalibus longe petiolatis, caulinaribus conformibus et supremis sessilibus; bracteis foliosis et dentatis ; sepalis minimis et bilobis ; petalis glabrescentibus albo-purpureis (?) ; calcare elongato, acumi- nato et limbum aequante ; flore 3 cent, circiter longo. Avril 1899. Cavalerie sans localité, ni numéro. Espèce distincte par ses feuilles d'JEgopodium Podagraria et ses pseudo-bulbes radicaux. G. Martini sp. nov. Caule herbaceo, sat alto, ascendente, glabro; foliis, inferiori- bus longe petiolatis, auguste vaginatis, bi-tripinnatis ; cauli- naribus bipinnatis ; segmentis obovatis, acuminatis, asyme- trice lobatis ; lobis crenato-dentatis, acutis, glabrescentibus ; floribus spicatis, roseis et magnis ; bracteis foliaceis, dentatis ; sepalis minimis, nec raro laciniatis ; calcare elongato, gracili et acuminato, limbum superante ; flore 4 cent, circiter longo : petalis glabris. Environs de Gan-pin, dans le Ta-tong, fleurs roses. Rare, 20 mars 1898 ; n° 212 1 . L. Martin. Espèce remarquable par l'irrégularité ou manque de symétrie foliaire. V 17 i ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE C. Duclouxii".s7?. nov. Planta Corydalli solidœ simillima, a qua lamen specifice dif- fert rhizomate repente nequaquam bulboso et stolonibus cauli- naribus foliiferis. Vun-nan. Mont entre Ma-Kay et Setsong hien, tertres boisés, 4 avril 1897 ; sans n°. Emile Bodinier. C. chelidoniifolia sp. nov. Bulbo plcno, intus nigro, fi brillas radicales emittente, medio- cri ; caule gracili, ascendente, foliis radicalibus longissime pe- tiolatis,tripinnatis, aspectu et colore inferne glauco Chelidonium majus referentibus ; caulinaribus conformibus gradatim autem minus petiolatis ; bracteis foliaceis trilobatis et dentatis; sepalis deciduis : calcare elongato, acuminato limbum cequante ; petalis glabrescentibus; capsulis siliquosis. gracilibuset angustis simis longo stylo et stigmate tenui et integro munitis. Environs de Tou chan, avril 1899. sans numéro, J. Cavalerie. Espèce frappante à première vue par ses feuilles dont l'aspect rappelle le Chelidonium majus. Bien distinct duCorydallis cava par son bulbe plein et ses capsules grêles siliquiformes. PAPAVÉRACÉES Bocconia cordata Willd (Macleya cor data R. Br.). Environs de Kouy-yang. Cà et là dans la plaine et dans la montagne. Décombres. Plante de 1 à 3 mètres de haut. Fleurs blanches à 2 sépales caducs. Pas de corolle. 12 juillet 1897; n° 1 683. Emile Bodinier. PASSIFLORACÉES Par MM. Léveilli: et Vaniot Passiflora Seguini sp. nov. Caule scandente et striato, cirrhis elongatis et turbinatis prae- dito ; floribus parvis et albis in axillis cirrhorum glomeratis ; petalis bilobis; staminibus hypogynis et re curvis,glabris; anthe- rispeltatis; stylis tribus, stigmatibus capitatis ; foliis petiolatis, conspicue nervatis, (nervis subtus eminentibus), profunde bilo- bis, ceterum integris, folia Bauhiniae racemosae referentibus. Cascade de Hoang-Ko-chou ; liane herbacée. Fleurs blanches. Sur les rochers, 1 1 juin 1898 ; n° 235o. J. Séguin. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 175 Les Carex du Japon Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot. (Suite) Carex sharensis Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, grêle, très allongé ; 3 épis femelles, l'inférieur pédoncule. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, étroites, beaucoup plus longues que les chaumes ; bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : d'un noir d'encre, moitié plus courte environ que l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, terminée en pointe mousse. Utricule : d'un jaune paille, glabre, strié ( 1 2-1 5 stries), ovale allongé ; à bec très court, entier. Graine : rousse, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe allon- gée au sommet. N° i65i. Tomakomai, 6 juillet 1898. Espèce à faciès de C. vulgaris. Carex curvicollis Franch. et Savat. Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle; 2-5 épis femelles rapprochés. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, égales environ aux chaumes ; brac- tées ne dépassant pas l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : rousse, très petite, atteignant à peine la 1/2 de l'u- tricule ; à nervure dorsale verte, acuminée. Utricule : vert, glabre, lisse, fusiforme, trigone ; à bec très allongé, entier, plus long que le corps de l'utricule. N° 1 109. Hirosaki, 4 juin 1897. Espèce à faciès de C. vulgaris d'aspect barbu. 176 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTARIQUI Garex Japonica Thunb. Epis distincts, supérieurs mâles; i epi mâle allongé en queue de souris ; 3-4 épis femelles groupés ; parfois l'épi mâle femelle au milieu vers les 2/3 de sa hauteur. Racine traçante. Chaumes glabres, robustes, élevés, trigones. Ii 1 illes glabres, moyennes ou larges, dépassant les chaumes ; bractées larges, foliacées, vaginantes sur 3 cent, de long, dépas- sant longuement l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : presque totalement scarieuse. étroite, égalant envi- ron l'utricule ; à nervure dorsale jaunâtre ou verdàtre. Utricule : d'un jaune verdàtre, glabre, profondément strie, surtout du sommet au milieu (les stries s'évanouissant à la par- tie intérieure;, petit, trigone ; à bec court ou allonge, entier. Graine : jaunâtre, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet N08 2822, 2839. Yokosuka, 5 mai 1899; Yamakita, 8 mai 1899. Espèce à faciès de C. pseudo-cyperus . Diagnose des formes rattachées par Franchet au Japonica Epis distincts, le supérieur mâle , 1 épi mâle, grêle, maigre ; 2-4 épis femelles espacés ou rapprochés, l'épi mâle se terminant parfois en épi femelle. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles ou robustes, médiocres ou élevés, tri- gones. l-i 1 illes glabres, étroites ou moyennes, dépassant les chau- mes, parfois assez longuement ; bractées dépassant l'inflores- cence, excepté dans la var. alopecuroides . Stigmates 3. Ecaille : de couleur paille ou scarieuse, parfois laciniée, plus courte que l'utricule : sans nervure dorsale apparente, parfois munie cependant d'une raie plus sombre sur le dos. Utriculi : verdàtre ou d'un jaune paille, glabre, strié (4-6 strier f piritorme, ovale ou arrondi en gourde, ponctué. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 177 Graine: grise, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet. Aphanolepis Franch. et Sav. [humilis Franch . pro forma). — Ecaille très petite atteignant à peine la moitié de l'utricule ; utricule ponctué. N0s 1080, 1081. Asamayama, 20 juillet 1897; Sendaï, 9 juillet 1897. Faciès de C. punctata. Trichostyles Franch. et Savat. (gj'acilis Franch. pro forma). — Stigmates allongés, fimbriés. N0s 1078, 2840. Sendaï, 9 juillet 1897. Kamitsuge, i3 mai 1899. Faciès de C. pallescens à feuilles glabres. Alopecuroidca Franch. (C. Zollingeri Kunze, C. consocialis Steud., C. alopecuroides Don, C. Doniana Spreng., C. païens Franch.). — Plante robuste à utricules gros, striés sur une face et à bractée inférieure largement foliacée plus courte que l'inflores- cence. N° 2841 . Riishiri, 27 juillet 1899. Faciès de C. laevigata. Carex dispalatha Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle très allongé ; 3 épis femelles rapprochés, sessiles, excepté l'inférieur parfois distant et longuement pédoncule, parfois mâle, au sommet. Racine fibreuse. Chaumes glabres, robustes, très élevés, trigones. Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes. Varie à feuilles larges, dépassant les chaumes ; bractées plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : concolore avec l'utricule, striée, allongée, moins large que l'utricule ; à nervure dorsale blanche bordée de roux latéralement. Utricule: gris, jaune ou vert, glabre, strié, piriforme; à bec assez court, tronqué obliquement et rouge au sommet. Graine : grise, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N08 1 1 1 5, 2836. Matsushima 3o juillet 1897 ; Tottori 22 mai 1899, Espèces à faciès de C. riparia. Carex Dickinsii Franch et Savat. C. retrorsa Lehm. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1-2 épis femelles, opposés s'ils sont deux, rapprochés de l'épi mâle. 178 ACADÉMIE DE GÉ0GIIAP1I1E B0TAN1QUI Racine traçante. Chaumes glabres, robustes, médiocres, trigoaes. Feuilles velues surtout sur les gaines, moyennes, moins lon- gues que les chaumes, bradées, dépassant longuement l'inflores- cence. Stigmates 3. Ecaille : concoloreavecl'utricule, strice, triangulaire, égalant environ le corps del'utricule. Utricili: : de couleur paille, glabre, nettement strié (10-12 striesj, luisant, piriforme ; à bec très allongé, bitide et aussi long que l'utricule. Graine : grise, petite, triangulaire, ailée, ridée, munie au sommet de poils glanduleux, en pointe allongée au sommet. N°» 1 io3. Tourbières de Shirakawa. Faciès absolument spécial. Carex mollicula Boot. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle très petit sortant du milieu de 2-3 épis femelles gros, dont le sommet tend à dépasser l'épi mâle. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, courts. Feuilles glabres, moyennes, dépassant les chaumes; bractées largement foliacées, dépassant l'inflorescence. Stigmates 3 . Ecaille : d'un jaune pâle, striée, petite, étroite, atteignant environ les 2[3 de l'utricule. Utricule : roux, glabre, strié environ 6 stries), piriforme; à bec assez allongé, entier. Graine : de couleur jaune pâle, glabre, lisse, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° io83. Aomori, 23 juillet 1897 ; n° 4394 ; lie Shikoku,dans les forêts de Tsurugi, juin 1900. Espèce à faciès de C. flava. Carex Michauxiana Boeck Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle ; 2 épis femelles l'inférieur pédoncule. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 179 Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, égalant ou dépassant les chaumes; bractées longuement vaginantes, dépassant l'inflorescence. Stigmates 3 . Ecaille: verdâtre au centre, rousse latéralement et surtout au sommet, aussi large environ que l'utricule, mais moitié moins longue ; à nervure dorsale verdâtre, accentuée, acuminée. Utricule : vert, glabre, finement strié (3o-35 stries), très grand, allongé fusiforme, atténué en bec très long, bifide. Graine : blanche, devenant roussâtre à l'air, glabre, trigone, ne remplissant pas l'utricule, légèrement stipitée, en pointe allon- gée au sommet. N° 1084. Aomori, i5 juin 1897. Espèce à faciès de C. cyperoides . Garex caulorrhiza Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles, grêles ; 2-3 épis femelles, l'inférieur pédoncule. Racine traçante, velue. Chaumes glabres, glauques, grêles, élevés, trigones. Feuilles glabres, étroites, filamenteuses, plus longues que les chaumes ; bractées plus courtes que 1 inflorescence. Stigmates ? Ecaille : de couleur brûlée, très petite, obtuse, beaucoup plus étroite et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale jaunâtre. Utricule : roussâtre, glabre, strié (7 à 8 stries, grosses et espa- cées), trigone; à bec court, entier. N° 2755. Riishiri, 25 juillet 1899. Espèce à faciès de C . filiformis , à utricules glabres. Dia gnose latine Spicis distinctis, superioribus 1-2 masculis ; 2-3 femineis inferiore pedunculata ; radice repente et villosa ; culmis glaucis, gracilibus, trigonis, altis ; foliis angustis, filamentosis, culmos superantibus ; bracteis inflorescentia brevioribus ; squama ustu- 189 ACAIil'.MIE 11 1 ■: GÉ0GRAPHI1 BOTANIQUE lata, minima, obtusa, multo angustiore ei breviore quam utricu- lus, cum nervo dorsali flavescente ; utriculo rufescente, glabro striato, trigono, ore brevi ei integro. Carex pseudo-vesicaria Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles très grêles, très allongés, très pédoncules, d'un gris saie; 3-4 épis femelles, courts, massils, tous sessiles. Racine fibreuse, chevelue. Chaumes glabres, robustes, striés, subréticules, élevés. Feuilles glabres, larges, noueuses, striées- réticulées, plus longues que les chaumes ; bractée inférieure, quelquefois un peu vaginante, dépassant l'inflorescence. Stigmatks ? Ecaillk : peu visible, beaucoup plus courte et plus étroite que Vutricule ; à nervure dorsale verdâtre, à peine acuminée. Utricule: olivâtre, gros, glabre, tre> strie 2 0-24 stries primaires et secondaires); à bec arrondi, allongé, bifide. Graine: brune, glabre, lisse, ne remplissant pas l'utricule, sessile, un peu acuminée au sommet. N°43q5. Ile de Shikoku dans les lieux marécageux, près de Tokushima, juin 1900. Dia gnose latine Spicis distinctis, superioribus 1-2 masculis, gracillimis, longis- simis et valde pedunculatis, sordide griseis : 3-4 femineis brevi- bus, solidis, cunctis sessilibus; radice fibrosa, comosa ; culmis robustis, striato-subreticulatis, altis ; foliis latis, nodosis, striato- reticulatis, culmos superantibus ; bractea inferiore, interdum curte vaginante, inflorescentiam superante ; squama vix cons- picua, olivacea, multo quam utriculus angustiore et breviore ; cum nervo dorsali viridesccnte,vix acuminato ; utriculo olivaceo, amplo glabro, valde et inaequaliter striato, ore rotundato pro- ducto et bifido; semine brunneo, glabro, levi, utriculum non complente, sessile, ad apicem breviter acuminato. Carex rhyncophysa C. A. Mey Epis distincts, les supérieurs mâles ; 4 épis mâles allongés ; 1-3 épis femelles allongés. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 181 Racine fibreuse. Chaumes glabres, robustes, e'ieve's. Feuilles glabres, moyennes, dépassant les chaumes, bractées plus longues que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille rousse, étroite, égale à l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, se prolongeant et longue pointe. Utricule jaunâtre, glabre, lisse, en forme de gourde, renflé, vésiculeux, luisant; à bec assez long, bifide. Graine de couleur paille, glabre, lisse, trigone, petite, ne rem- plissant pas l'utricule, stipitée, en pointe tronquée au sommet N° 1704. Sapporo, 7 juillet 1898. Espèce à faciès de C. vesicaria. Carex Myabei Franch. Epis distincts, les supérieurs mâles ; 2 épis mâles ; 3-4 épis femelles. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres, trigones. Feuilles glabres, étroites, égalant les chaumes ; bractées plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : un peu plus claire que l'utricule, aussi longue que lui, étroite, striée, insensibl1 atténuée]en pointe très allongée. Utricule : d'un roux sombre, velu hérissé surtout sur les 2 côtes, piriforme; à bec très long, nettement bifide. Graine : d'un brun foncé, luisante, glabre, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N03 1639, 2847. Mororan, 5 juillet 1898 ; Kamitsuge, i3 mai 1899. Espèce à faciès de C. distans. Carex Pierotii Miq. (C. subereaBoott.). Epis distincts, les supérieurs mâles ; 2-3 épis mâles ; 1 épi femelle pauciflore (5-y fleurs), écarté de l'épi mâle et naissant à l'aisselle d'une longue bractée dépassant l'épi mâle. Racine traçante. 182 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHII BOTANIQUE Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; brac- tées dépassant l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : scarieuse sur les bords, persistante, assez large, attei- gnant un peu plus du tiers du corps de l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, acuminée. Utricule; roussâtre, glabre, strié (i 2-1 5 stries), lagéniforme; à bec court, entier, quelquefois tendu. Graine : d'un gris ferrugineux, grosse, papillcuse, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 2849. Nagasaki, 5 juin 1899. Espèce à faciès de C. depauperata. Carex songarica. Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles ; 2 épis femelles, assez espacés. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, moyennes, plus longues que les chaumes; bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : de couleur rouille, large enveloppante ; à nervure dorsale plus pâle. Utricule : noirâtre, glabre, lisse, trigone ; à bec court, recourbé. Graine : noire, glabre, lisse, trigone, stipitée, en pointe tron- quée au sommet. N* 1687. Sommet de l'Iide, 29 août 1898. Espèce à faciès de C. Hornschuchiana. Nous rapportons nos échantillons au C. songarica bien que quelque doute subsiste à cause de l'état maladif des utricules dévorés par un champignon. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. Ainsi donc, nous avons examiné dans ce travail 104 espèces Bien entendu nous prenons ce dernier mot dans son sens res- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 183 treint d'espèces naturalistes, distinctes par des caractères qui nous paraissent suffisants et assez constants pour les distinguer au même titre que celles qui sont distinguées par les Aoristes (auteurs des flores) ; mais, un jour, nous comptons procéder à la révision de ces espèces, les rattacher aux stirpes spécifiques seuls véritables et seuls probablement ancestraux. Rechercher ces types et grouper les fornes est la condition de la géographie botanique future. Ce travail de synthèse l'emporte sur celui d'analyse à outrance qui conduit à l'émiettement des groupes, et produit, en botanique, des inconvénients qui rappellent l'indi- vidualisme au point de vue social. Nous croyons que les idées transformistes ont rendu de réels services en battant en brèche, avec succès, la théorie de l'immu- tabilité absolue des espèces, et en enseignant l'art de l'observa- tion et de l'expérimentation dans tous ses détails, tant il est vrai qu'en tous systèmes il y a une part de vérité qu'il faut savoir dégager. Quant au reste le transformisme est radicalement impuis- sant à retracer l'histoire des espèces, parce que la question de l'espèce est avant tout une question historique qui suppose des documents qui, hélas ! nous manquent. Nous ne pouvons pas même suivre, à travers l'histoire, les origines des peuples ni les migrations de l'homme, être éminemment historique, comment aurions-nous la prétention d'expliquer l'origine des espèces végé- tales alors que du livre de la nature, nous manquent la plupart des pages et que, seule, la synthèse peut nous permettre de pré- tendre à quelques faibles rayons de vérité. Quoi qu'il en soit, chez les Carex pas un caractère stable ne permet de les différencier nettement et absolument. Nombre des styles, nombre des épis mâles, présence ou absence des poils, caractères suffisants pour échafauder une clef toujours sujette à caution, ne sauraient être regardés comme des caractères de premier ordre. Il en est de même, croyons-nous, de la présence de gaines vaginantes ou non et delà dilatation du style à sa base. Ce dernier caractère n'est pas d'une vérification facile. Ce qui frappe surtout chez les Carex du Japon, c'est, en pre- mier lieu, V hétérogénéité des épis. On y observe en effet presque toujours le mélange dessexes auxquels Franchet a, croyons-nous, 184 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE P."TANIQUE attache trop d'importance. Il l'avoue, d'ailleurs, lui-même au cours des dernières pages de ses Carex de l'Asie orientale alors que, frappé au premier abord par ce caractère, il en avait fait la base d'une importante division des espèces. Sous ce rapport, les espèces françaises présentent, moins fréquemment toutefois, le même phénomène et, en attribuant à ce caractère la valeur d'un critérium spécifique, nous doublerions aisément le nombre de nos espèces. En second lieu, les Carex du Japon, dont le nombre élevé est en rapport avec des conditions climatériques extrêmement favo- rables à leur développement, présentent très souvent des utri- cules stériles, quoique ceux-ci soient suffisamment développés et que leur récolte ait eu lieu en temps opportun . Ce phénomène relève-t-il de l'hybridité ? Nous hésitons à la faire intervenir ici, parce que Ton abuse trop facilement de ce deus ex machina, et que les hybrides sont difficilement reconnaissables en herbier. Le jour où nous procéderons à la révision du genre Carex peut-être pourrons-nous élucider le problème à l'aide des maté- riaux accumulés et du groupement en stirpes nettement définis et délimités, stirpes que nous baserons bien plus sur l'aspect général résultant de l'ensemble des caractères, que sur des carac- tères contingents et toujours trompeurs. Il ne nous reste plus qu'à donner un modeste essai de clef des Carex du Japon, clef répondant à l'état actuel de nos connaissances, qui aura besoin d'être longuement éprouvée par l'usage et sur laquelle nous appelons les critiques de ceux qui en useront pour que nous la rendions, si Dieu nous prête vie, moins imparfaite et plus docile aux mains des botanistes. APPENDICE. Au cours de l'impression de ce travail, nous avons reçu du R. P. Urbain Faurie un nouvel envoi de 3j pages. La plupart des espèces ou localités nouvelles ont pu être introduites à leur rang. Toutefois nous sommes obligés de reporter ici celles qui appartiennent aux premiers groupes déjà publiés au moment de l'envoi. Quelques-unes de ces espèces proviennent de Chine. Nous les désignons par un astérisque. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 185 Carex grallatoria Maxim. Echantillons mâles : Ile de Shikoku, lieux ombragés du som- met du Tsurugi, n° 4367, juin 1900. — Ile de Nippon, lieux ombragés dans les forêts de la région montagneuse prèslbaraki, n° 4364, mai 1900. Stolonifère. Echantillons femelles : Ile de Shikoku, lieux ombragés dans les forêts du mont Tsurugi, n°4366, juin 1900. Semble toujours rare, note le P. Faurie. Ces échantillons se"rapprochent mieux, pour la longueur de leurs épis, de la description de Franchet. * * Carex siccata Dewey. Epis unisexuels. Chaumes glabres, assez robustes et assez élevés. Feuilles glabres, scabres, étroites, moins longues que les chaumes. Stigmates : 2 d'après Franchet. Ecaille : d'un jaune paille, légèrement scarieuse au bord. L'échantillon que nous avons sous les yeux est absolument stérile. Nous ne pouvons donc décrire ni l'utricule, ni la graine. N°4659- Shanghai, ex herb. P. Heudes. * Carex stenophylla Wahlb. Epis androgynes, fleurs mâles au sommet. Racine traçante. Chaumes glabres, trigones, grêles, médiocres. Feuilles glabres, très étroites, enroulées, courbées en faux, plus courtes que les chaumes. Stigmates 2. Ecaille : rousse, largement scarieuse au bord, enveloppant l'utricule ; à nervure dorsale verte, très étroite, acuminée. Utricule : verdâtre, rougeâtre vers le bec, glabre, lenticulaire- trigone, légèrement bordé, lisse sur la face concave, légèrement strié sur la face convexe, assez longuement stipité ; à bec court, arrondi, entier. 186 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE N° 4660. Ex herb. P. Heudes. L'utricule de cette espèce ressemble à celui du C. muricata, mais s'en distingue par sa base s'atténuant en pédicelle. Carex lagopina Wahlb. Epis androgynes ; fleurs mâles à la base. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes. Stigmates 2. Ecaille : rousse, légèrement scarieuse au bord, enveloppant l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, acuminée. Utricule : verdâtre, glabre, légèrement ridé, ovale allongé ; à bec assez court, bifide. N° n 19 Asamayama, 20 juillet 1897. Noté rare par le P. Faurie, collecteur. Carex satsumensis Fr. et Sav. Ile de Shikoku sur les pentes du mont Tsurugi, n° 4369, juin 19' Carex torunnea Thunb. Epis androgynes; fleurs mâles au sommet ; 8-16 épis ternes à la base et solitaires dans les bractées supérieures. Racine traçante, stolonifère. Chaumes glabres, très grêles, élevés. Feuilles glabres, scabres, étroites, moins longues que les chaumes, bractées inférieures longuement engainantes; à partie foliacée longue ne dépassant pas l'inflorescence; bractées média- ne- dépassant l'inflorescence, bractées supérieures réduites a la gaine. Stigmates : 2 très longs (2 fois plus longs que l'utricule) don- nant à l'épi un aspect chevelu. Ecaillk : d'un jaune paille, transparente, plus courte mais aussi large que l'utricule ; a nervure dorsale verdâtre, plus ou moins acuminée. parfois aristée. Utricule : d'un gris fer à maturité, pubescent, strié (20 stries ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 187 environ), ovale allonge', convexe sur une face et plan sur l'autre ; à bec assez long, bidenté. Graine : noirâtre, bordée de vert, légèrement papilleuse, lisse, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 4385. Ile de Yakushima, dans les ruisseaux au milieu des pierres, juillet 1900. Carex maculata Boott. Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle, très maigre, dépassé par les épis femelles qui lui sont juxtaposés ; 3-4 épis femelles, écartés, raides, plus ou moins pédoncules. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, très élevés. Feuilles glabres, moyennes, égalant environ les chaumes ; bractées vaginantes, dépassant l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : persistante, rougeâtre, plus étroite et plus courte que l'utricule; à nervure dorsale triple, ferrugineuse, acuminée. Utricule ; d'un roux ferrugineux, glabre, strié (8-10 stries), trigone, marqué entre les stries de granulations saillantes ; à bec très court. Graine : d'un roux pâle, glabre, lisse, trigone, stipitée. N° 1696. Tsu, 19 juin 1898. Nous séparons cette forme de celle que nous avons appelée précédemment acrogyna. Cette dernière, représentée dans notre herbier par des échantillons imparfaits, nous semble se distin- guer du maculata de Boott par son épi mâle, parfois femelle au sommet, ses utricules à bec plus allongé, plus finement strié et ne présentant pas de granulations distinctes. D'ailleurs la diagnose que donne Franchet du maculata jus- tifie la création de notre acrogyna. Elle diffère sensiblement de celle de Boott. Franchet, en effet, ne fait d'abord aucune allusion à la situation de l'épi mâle surpassé par les épis femelles et, en outreilreprésente la graine comme fortement ponctuée alors que nous l'avons vue lisse conformément à la figure qu'en donne Boott. Il nous reste d'autres échantillons du Japon que, vu leur mau- vais état, nous n'osons rapporter ni au maculata^ ni à V acrogyna. 188 ACADÉMIE DE GÉ0GRAP111K ROTANIQUE La Flore de l'Ile de Montréal, Canada Lat. moyenne, 45°32' N.; Long, moyenne, "]3a34 E. de Greenwick Par le R, P. Joseph-C. Carrier, C. S. C, Professeur de Sciences [Suite] COMPOSITE 261 . Hclianthus divaricatus Linn. — Terrains pierreux ; Juill.-Sept. ; r ; r. 262. Helianthus tuberosus Linn. — Près des maisons ; Août- Oct. ; r ; +4- ; ¥. 263. Helianthus strumosus Linn. — Bords des rivières; Juill.- Sept. ; r ; x. 264. Hieracium scabrum Michx. — Taillis et bord des bois ; Août-Sept. ; c ; x. 265. Hieracium canadense Michx. — Lieux secs ; Août-Sept.; c ; *. 266. Inuîa Helenium Linn. — Bord des chemins ; Juill.- Sept. ; rr ; *. 267. Lactuca canadensis Linn. — Bord des champs ; Juill.- Août ; r ; x. 268. Lactuca integrijolia Linn. — Terrains riches ; Juill.- Août ; rr ; x. 269. Leucanthemum{Chrysanthemum) vulgare Lam. — Prés et champs ; Juill.-Août ; ce ; +-f ; *. 270. Leucanthemum (Chrysanthemum) Parthenium Lam. — Près des maisons ; Juill.-Août ; c ; -f-f- ; x. 271 . Mulgedium leucophœum DC. — Lieux humides et bord des champs ; Août-Sept. ; c ; <£ . 272. Nabalus albus Hook. — Bord des bois riches ; Août- Sept. ; ce ; x. 273. Nabalus altissimus Hook. — Bois riches ; Août-Sept. ; ce ; x. 274. Nabalus racemosus Hook. — Bord des champs ; Août- Sept. ; c. ; x. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du «Bulletin» : H. LEVEILLÉ Le Mans. — Imprimerie de l'Insului de Bibliographie de Paris. — v-1902. Ie Année '3° Série) N°* 153-154 i" Aout-Sept. 1902 BULLETIN DE ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » Paraissant le 1er de chaque moi§ SOMMAIRE DES N°» 153 154 Filices Bodinieriauae, déterminées et décrites par M. H. Christ. Catalogue des Lichens du département de la Sarthe (suite des Clefs), par M. E. MoNGUILLON. Un coin de la flore des Vosges {suite), par M. Ch. Claire. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, Ta 1 9 02 ... Académie internationale de Géographie Botanique Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili). Secrétaire perpétuel : M. H. LÉVEILLÉ, 0, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe) Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, 0, Limoges (Haute-Vienne). Conseil de /'Académie : MM. Philippi, Li vi 11.1.1., 0, Le Gendre, 0, King, Rouy,^, I Treub. On peut se procure)- au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandais et communications au Secrétariat. 7§ Secrétariat-Rédaction , ■: ne do Flore, 7É* M JSEAHS (Sarthe — France) Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit PAYABLES AU MAI*», au COMPTOIR NATIONAL DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DEPOTS : Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 il paris ; Jacques Lechi.yai.ier, Librairie méol cale et scientifique, 23, rue RacinL Paris (Seine). J.-B. BailliÈre et Fils, \y, rue Haui»> feuille. LONDRES W. Dulau and C°, Foreign booksellers, 3L Soho Square. William Wesley and C°, 28, Ess ; Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebruder Borntraeger, Schonebergt strasse, 1 7, a. Dépositaire pour l'Ai. ))ia^?ie et F Autriche. NEW- YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. abbé H. Olivier (i br.); R. von WÉttstein (i br.) P. Balt. Merino (i br.) ; Fern. Camus (2 br.) ; M. Bain (i br ); Dr Clos (i br.) A. Gentil (2 br.); Husnot (i br.); G. Dismier (i br ); H. de Boissieu (i br.) Alk. Giard (2 br.); H. Gindre (i br.); Jos. Burtt Davv (1 vol.); G. Dismier (4 br); C de Candolle (i br.); J. Foucaud (i br.); Fern. Camus (2 br.); Blanchard (i vol.); abbé Friren (2 br.); M"e Belèze (3 br.) ; M'ne Duterte (1 vol). Mouvement de l'Herbier Du R. P. Merino. les Carex Navasi Merino et distans var ovata Merino et un Epilobiwn Du Frère Héribaud Jh., Carex Grioletii. De M. J. A. Henriques deux centuries de plantes portugaises. EMILE BODINIER PROVICAIRE APOSTOLIQUE DU KOUY-TCHEOU CRÉATEUR DES HERBIERS DU KOUY-TCHÉOU, DE PÉKIN ET DE HONG- KONG LÉGUÉS PAR LUI a ^Académie internationale de Géographie botanique l'hot. Bellotti. Cliché de MM. l'abbe Corbin et Triconnet. ASPIDIUM (Polystichum) MARTINI ;/. sp. 11e Année (3* Série) N0' 153-154 Ier Aout-i" Sept. 1902 BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANI.QUE F IL I CES BODINIERIANAE Déterminées et décrites Par H. CHRIST, Bale. Juin 1902. M. H. Léveillé, le zélé secrétaire de l'Académie internationale de Géographie botanique au Mans, a eu la bonté de me confier cette collection de Fougères faite au Kouy-Tcheou, la première, à ma connaissance, qui nous arrive de cette province reculée de l'Empire chinois. Le moment de publier ces trouvailles pré- cieuses, qui comblent une des dernières lacunes du globe sous le point de vue géo-botanique, est bien choisi, attendu que l'exploi- tation des provinces voisines : du Yunnan par M. Augustin Henry, et de la Chine centrale proprement dite par une assez grande quantité d'autres collecteurs est au moins assez entamée pour pouvoir comparer directement la flore du Kouy-Tcheou avec celle des alentours, pour établir les jalons de la dispersion de quelques espèces d'une manière plus étendueet plus continue, et pour compléter la circonscription de l'aire de bien des formes jusqu'ici isolées. Pour les travaux antérieurs, qu* concernent les provinces voi- sines, on n'a qu'à consulter l'ouvrage récent du Dr L. Diels : Die Flora von Central- China, 1901. Ce recueil comprend le bassin du Sze-Tchouan et les parties des provinces qui se grou- pent autour : à savoir les gorges du Yang-Tze dans le Hupei, le •Shen-si et les parties méridionales du Kansu. Vers la frontière du Kouy-tcheou,la région de Nan-chouan dans l'extrême sud du Sze-Tchouan a été visitée par le collecteur chinois de M. de Rosthorn ; il a pénétré même un peu dans l'extrême-nord de I li'U ACADÉMIE DE GEOGUAPIIIE BOTANIQUE notre province, à Chengan. .l'ai eu moi-même le privilège de publier les collections de Fougères faites au Shen-si par le Père Giraldi et au Sze-tchouan par le P. Scallan. Nuovo Giorn. /'"/. Ital. Nuov. Ser. vol. IV. Fasc. I. Genn. 1897. Bullet. Soc. Bot. lui. i3febbr. 1898. i2giugn. 1898. 140U. 1900. jgiugn. 1901. Pour les fougères «.les parties méridionales du Yunnan, surtout des stations de Szemao et de Mengtze, je me permets de renvoyer le lecteur aux diagnoses publiées par M. Baker dans les divers journaux botaniques Anglais, et à mes articles dans le Bullet. de l'Herb. Boissier. VI. 11 Nov. 1898. 12 Dec. 1898. VII 1 Janv. 1899. Le travail qui va suivre contient la liste de toutes les formes contenues dans la collection du Père Bodinicr. Pour les Nipho- bolus, j'ai eu recours au monographe de ce genre éminemment chinois, M. le Professeur K. Giesenhagen à Munich (1). Pour les Selaginella, M. le Professeur G. Hieronymus à Berlin, le monographe du genre pour l'ouvrage d'Engler Prantl a bien voulu entreprendre la détermination (2). Je dois à M. H. Léveillé les renseignements suivants sur le hardi et dévoue voyageur auquel nous devons l'ouverture bota- nique de la dernière grande province intérieure de l'Empire Chinois qui nous était encore absolument inconnue. Le Père Emile Bodinier naquit le 21 fev. 1X42, à Vaiges, Mayenne, lit son séminaire au Mans, puis, ordonne prêtre, partit pour le Séminaire des missions étrangères à Paris, d'où il fut envoyé en 1869 au Kouy-Tchcou. Appelé à Pékin pour des négociations, il en profita pour herboriser aux alentours de cette ville on il forma un herbier comprenant sept cartons. Des difficultés diplomatiques l'obligeaient de passer plusieurs années a Hong- Kong où il herborisa avec M. Ford et forma un herbier complet de l'île comprenant 16 cartons disposés dans deux meubles légers portatifs. Enfin de retour a Kouj-Tcheou, il s'applique, depuis 1891*1,11 recueillir les espèces ne figurant pas dans les travaux 1, Die Fartigattung Niphobolus, Icn.i <".. Fischer, 1901 Saturl. Pflàn\enfamilien v. Engler u Prantl. I. 621. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 191 parus jusque là de Franchet et de ses devanciers. Il réunit ainsi un herbier très soigné et d'une parfaite dessiccation comprenant 21 paquets. C'est à ce dernier herbier qu'appartiennent les fou- gères, objet du présent travail. Elles formaient 3 paquets. Il est mort le 2 février 1901 à Kouy-yang, sa résidence, après une longue maladie contractée en septembre 1899, déjà dans un un voyage entrepris au service des missions. Nous sommes heureux de pouvoir soumettre à nos lecteurs le portrait de cet homme distingué. Les étiquettes du Père Bodinier, très soignées et très instruc- tives, portent souventles noms de ses collaborateurs, les RR. PP. J. Cavalerie, Léon Martin, J.Chaffanjon, Esquirols,J. Laborde, Fr. Ducloux. Comme il n'est pas toujours certain auquel de ces collecteurs et compagnons tel et tel échantillon doit être attribué je mécon- tente de les nommer ici sommairement. A deux de ces Pères, à M. Ducloux, qui a herborisé à Yunnan-sen, et à M. Martin, je me suis permis de dédier des espèces des plus intéressantes, comme c'est à eux qu'on doit la trouvaille. M. Hieronymusen a fait autant pour un Selaginella trouvé par M. Laborde. Les quelques espèces collectées au Yunnan sont munies d'un astérisque. Toutes les autres proviennent du Kouy-Tcheou. Aperçu géo-botanique de la province de Kouy-Tch au point de vue des Fougères. eou La région exploitée par le P. Bodinier et ses compagnons des Missions étrangères est la province de Kouy-Tcheou (Kwei- Tschou) de l'empire chinois, province très continentale, attendu qu'elle ne touche nulle part ni à l'Océan ni aux frontières de l'empire ; mais est entourée, du côté du sud, par les provinces Yunnan et Kwan-Si, vers l'orient par le Honan, et vers le nord et l'ouest par le Sze-Tchouan. Son chef-lieu Kouy-yang, où les RR. PP. ont ramassé la plupart de leurs plantes, est situé à peu près sous le 26 1/2 de- gré de latitude, à 3 degrés seulement du tropique. 192 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE On sait que la gran le ligne de Faîte qui sépare les parties tem- pérées de la Chine de la région chaude, est formée par la chaîne du Tsin-ling-shan, sous Ie33edegré. Au nord de cette chaîne, il y a un pays de vastes plaines cultivt imparable à la Hon- grie: les blés, les fèves et pois, le coton y prospèrent en grand. A peine les cols de ces montagnes franchies, ce sont l'Oranger, le Palmier, le Bambou qui régnent, avec les cultures variées des pays chauds, et déjà le Shen-si et plus encore le Sze-Tchouan nous offrent un certain nombre de types tropicaux, types de la région Malaise, soit identiques, soil modifiés à la chinoise. Pour le Shen-si septentrional, le regretté P. Giraldi a trouvé Cyrto- mium falcatum. Gymnogramme javanica, Drynaria Baronii, Cheilanthes Mysorensis, Selaginella involvens, et au Shen-si méridional Lygodium japonicum. Pour la province du Vunnan, la plus méridionale de l'Empire limitrophe de Birma et du Tonkin, M. Augustin Henry nous a fait connaître la flore du Midi de la Chine dans sa richesse en tvpcs tropicaux qui mettent cette flore au niveau de celle du nord de l'Inde et même au delà. Les stations exploitées par M . Henry, Mengtse et Tjre-mao, sont situées enlre le 2?'' et le 24» degré, un peu au delà du tropique. Il était du plus haut intérêt de voir quel caractère prendrait la flore du Kouy-Tcheou, à 3 degrés plus au nord, à une centaine de lieues à l'ouest du grand nœud des montagnes qui forment la frontière du Thibet, et au milieu d'un large pays, montagneux et mamelonné il est vrai, très central, très continental, et formant ligne de séparation pour les affluents du Yang-Tze au nord et du golfe de Canton au sud. A quel degré la décroissance de l'élément tropical se manifes- tera-t-il ? Eh bien, le résultat de l'examen des collections Bodi- nier nous confirme pleinement ce que M. Diels, dans son essai sur la flore du Bassin-Rouge de S/.e IVhouan, situé au nord de notre région, mais toujours en deçà du Tsin-ling-shan a déjà éta- bli : c'est que le pays tout entier au midi de cette chaîne a encore un caractère semi-tropical par l'humidité exubérante de l'été et l'élévation de sa température. Il \ a. au Kouy-Tcheou aussi, diminution très lente et très modérée des types dits tropicaux ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 193 ou Malais qui, a la frontière méridionale de l'empire, régnent encore en maîtres et se trouvent au foyer même de leur exis- tence. Par l'étude de cette flore du midi delà Chine, notre idée préconçue que c'est de la région Malaise proprement dite : des Iles de la Sonde, des pays situés autour de la Péninsule de Malacca que tous ces types auraient émigré vers le nord et auraient peuplé la Chine et les pentes de l'immense système de montagnes qui, du haut Tonkin, de Birma, de Yunnan et de l'Assam s'étendent au Sikkim et jusqu'à l'Afghanistan — cette idée s'ébranle et fait place à une toute autre manière de voir. De plus en plus on est porté à admettre que c'est au contraire la région autour du grand nœud de montagnes entre le Thibet et le Tonkin quia engendré une bonne quantité de ces types, d'où ils ont rayonné au sud et ont gagné les Indes et l'Archipel. Ce qui corrobore cette impression, c'est qu'on trouve en Chine, à côté d'espèces identiques avec celles de l'Inde et de l'Archipel un bon nombre de types hautement tropicaux, mais endémi- ques et fort originaux à la fois, absolument à la hauteur des formes Malaises les plus éminentes. Je ne cite que le genre Chei- ropteris aberrant et isolé, et le genre Archangiopteris Chr. et Giesenh, formant une transition atavique entre Angiopteris de l'Ancien et Danaea du Nouveau-Monde. L'impression que la Chine austro-occidentale est un centre de création de premier ordre pour l'hémisphère oriental tout entier, gagne du ter- rain : c'est T 'OfxsiaXo? rr„- yr,; au moins pour l'Ancien-Monde. Au nord du Yunnan, déjà dans notre région du Kouy-Tcheou, mais surtout au delàonobserve une diminutiongraduelle. L'herb. Bodinier contient encore, en fait d'espèces pleinement tropicales : Hymenophyllum polyanthos ; Trichomanes auriciilatum; Antro- phyum petiolatum ; Vittaria elongata ; Gymnogramme javanica ; Polypodium punctatum, leiorhi^on, simplex, membranaceum, dilatatum ; Niphobolus sticticus, Adiantum caudatum, lunula- tnm ; Hypolepis tenuifolia ; Pteris asperula, excelsa, longipin- nula ; Cheilanthes Mysorensis ; Blechmim orientale ; Allantodia Javanica; Asplenium resectum; Aspleniiim rutaefolium; Dipla- \ium latifolinm ; Aspidium Mulmeinense, olarioides, cuspida- tum, ochthodes, erubescens, distans, Boryanum, sparsum ; Sage- l'Jt ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE nia melanocaula, apiifolia, cicutaria, membranifolia ; Cyrto- mium falcatum\ Diacalpe aspidioides; Nephrolepis tuberosa; Lindsaya cultrata, tenuifolia : Dennstaedtia scabra : Microlpeia strigosa; Cibotium Baromet^; Glcichenia glauca, arachnoidea, linearis ; lygodium Japonicum ; Angiepteris crassipes. Mais il n'y a plus, dans la collection Bodînier, quelques espèces que le Yunnan possède encore, et qui ne se contentent plus, a ce qu'il parait, des conditions physiques affaiblies du Kouy-.Tcheou. Ce sont les suivantes : Trichomanes Filicula ; Hymenophyllum australe. Gymnop- teris repanda, flagellifera et variabilis; Lomariopsis sorbi- folia; Elaphoglossum 2 espèces] Hemionitis Griffithii ; Mona- chosorum 2 espèces. Polypodium juglandifolium, subauricu- latum, subfaîcatum [Sinicum Chr.) : Dipteris Horsfieldii : Drynaria propinqua, Linrtaei et conjugata : Hymenolepis spi- cata ; Drymoglossum carnosum; Onychium auratum; Pteris biaurita, quadriaurita. tripartita. [P. Yunnanensis Chr.) ; îirai- nea insignis; Asplenium Xi Jus, Greviliei, dimidiatum : Dipla\ium escUientum, hemionilideum; Mcniscium cuspidatum; Aspidium parasiticum, syrmaticum, vastum, 'D'Indes, pennigerum, decur- rens,càlcaratum,dissectum,appendiculatum; Qleandra \\ allichii, Davallia (îrifjithiana. inuucrsa. perdurans, rigidula, solida, pulchra, divaricata, Microlepia platyphylla, speluncae; Also- phila latcbrosa, Hcnrj'i. corstularis. rheosora. Lygodium pin- natifidum, Ophioglossum pendulum. Mais il n'y a pas seulement diminution, il v a aussi réduc- tion ou affaiblissement des types par adaptation a des conditions physiques plus tempérées. L'exemple illustre et classique est le genre Drynaria, que j'ai relevé déjà dans le Nouv. gior. bot. Ital. nov. sér. IV, 1, too a propos de 1). Baronii Christ et que M. Diels l'ait ressortir aussi [FI. cent. China, 6Sy . Un sait que les grands Drynaria de la région Malaise ont un appareil pour conserver l'humidité et le détritus végétal. Cet appareil consiste, dans une série d'espèces 1). conjugata I). Heraclèum) en un élargissement énorme de la base des feuilles qui devient scarieuse et très propre à emmagasiner l'humidité. 11 consiste, dans une autre série d'espèces [D. quercifolia, pro- pinqua, rigidula etc.) dans une hétérophyllie prononcée : ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 195 Les feuilles supérieures sont normales, pennées, très grandes, mais la plante produit au bas de ces feuille d'autres, bien plus courtes, arrondies, sessiles, très convexes, durement scarieuses- ligneuses et polies, brun-acajou, à lobes obtus, à nervures très renforcées et formant niche ou soucoupe pour ramasser et conserver l'humidité. Le Yunnan possède, en fait de ces Drynaria franchement hétérophylles, les D. Linnaei et propinqua. Mais il possède aussi, et le Kouy-Tcheou de même, le D. For- tunei, plante plus petite, à feuilles-niches très courtes, à lobes profonds, aigus, à tissu papyràcé, à nervures un peu renforcées, à couleur paille-grisâtre, à surface terne, donc assez peu pro- pres à faire le service comme les feuilles-niches des grandes espèces, mais toujours capables de former, entre elles, un coussin propre à retenir une certaine quantité d'humidité. Voici le premier degré d'affaiblissement du type Heterophylla. Le second degré est fourni par le D. rivalis (Mett.) syn. D. mollis Bedd. F. B. Ind. tab. 216, de l'Himalaya et du Yunnan. C'est une plante plus petite encore dont les feuilles-niches diffèrent assez peu des feuilles fertiles. Elles sont plus petites, plus courtes, sessiles, moins incisées, à peine ou point du tout convexes, à nervures à peine renforcées, et ont ceci de particu- lier, qu'elles se décomposent vite au point d'offrir seulement un squelette, tout en retenant leur forme. A peine il peut être ques- tion, ici, de fonctions particulières de ces feuilles-niches, si ce n'est de former coussin dans leur ensemble. Ajoutons que ni D. Fortunei ni D. rivalis ne sont epiphytes comme D. Linnaei et D. propinqua et n'ont guère besoin d'appareils spéciaux pour être soutenus dans leur lutte contre la dessiccation. Le troisième degré se trouve dans D. Baronii Christ du Shen- Si. Ici, les feuilles ci-devant feuilles-niches ne s'y trouvent qu'à l'état de souvenir, elles sont plus courtes et moins incisées que les autres, mais vertes comme elles et n'offrant aucune particularité de structure, si ce n'est des nervures un peu renforcées. Il y a, d'après Diels 208, une forme très semblable encore dans la Chine centrale D. Sinica Diels, à peu près du même degré d'affaiblissement de caractère. 1% ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE imTANIQUE A côté de cette diminution assez notable de formes tropicales au Kouy-Tcheou comparé au Yunnan, c'est à peine qu'on peut constater une augmentation de l'élément boréal : Polypodium drymoglossoïdes, Scolopendrium sibiricum, Asplenium wood- sioidcs, Asplenium Wiifordii, cunei/olijtm, incisum ; Athyrium filixfemina v. fissidens, Aspidium decursiveipinnatum, Polys- tichum craspedosorum, Struthiopteris orientalis, Osmunda cin- namomea peuvent seuls être cites en exemples. La cause de cette immigration faible de types du Nord est sans doute le grand rem- part du Tsin-ling-shan qui protège déjà les provinces situées au Nord du Kouy-Tcheou: le Sze-tchouan et le Shen-Si contre les influences boréales. Toutescesimmenses étendues de terrain sont ouvertes vers le sud, mais fermées vers le nord. Le manque des Woodsia. de ce petit genre essentiellement boréal, dans les collections du Vunnan et du Kouy-Tcheou, est significatif à cet égard. Ajoutons que le Kouy-Tcheou, au moins la région exploi- tée par Bodinier et ses confrères, est un pays assez bas en com- paraison du Yunnan. Si, dans cette dernière province, le plateau a une élévation de 2000 mètres déjà, tandis que les montagnes atteignent la région alpine jusqu'à la neige éternelle, la surface .mamelonnée du Kouy-Tcheou a une altitude moyenne de 1000 à 1 100 mètres seulement. A côté des types tropicaux, il y a dans notre région une quan- tité d'espèces chinoises proprement dites qui ont leur domaine en Chine, où elles sont campées en partie exclusivement, en partie rayonnant le long de la grande chaîne occidentale jus- qu'au nord del'Inde, ou du côté de l'Orient jusqu'au Japon, à Formosa et même aux Philippines. Un nombre assez grand de ces espèces chinoises ont été découvertes d'abord dans des sta- tions secondaires, au Japon ou au Sikkim et ont été nommées par les botanistes qui les premiers, ont exploité ces pays. De ce nombre sont : Polypodium amocuum. Hamiltonianum^ ellipticum, lineare, clathratum, ensatum, phyllomanes ovatum , hastatum, Himalaycnse. Niphobolus lingua, subfufuracens< Adiantum Balansae, Onychium Japonicum, Pteris serrulata, Doryopteris argentea, remarquable par son extension, jusqu'au Haut-Nord de l'Asie-Orientale (Lac B&îW&l), Asplenium Pekinense% ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 197 Wilfordii, incisum, Dipla\ium lanceum, Wicliurae, Textoris, Japonicum, virescens, megaphyllum, Athyrium Wardii, Scolo- pendrium sibiricum s'étendani vers le Nord jusqu'en Sibérie, Aspidium cuspidatum, intermedium, decursive-pinnatum, ery- throsorum, Poïystichum craspedosorum, Tsussimense, Micro- Icpia marginalis, Botrychium ternatum. Les espèces suivantes du Kouy-Tcheou ne dépassent guère les frontières delà Chine : Polypodium macrosphaerum, drymo- glossoïdes, Drynaria Fortunei (Tonkin) Niphobolus petiolosus (Corée), anguslissimus. Drakeanus. Athyrium lastreoides, alatum, Aspidium sophoroides, Poïystichum deltodon. Dans cette région du midi de la Chine, il y a quelques genres qui y atteignent le plus haut degré de développement en espèces, qui forment série plus ou moins continue ou qui semblent rayonner d'un nœud central. Les Polypodium du groupe Gonio- phlebium, dont un des types est le P. amocnum, les Plagiogyria, les Niphobolus, les Asplenium du type A. varians, les Poïysti- chum sont dans ce cas. Ce sont des pluralités d'espèces souvent affines qui semblent varier le même motif d'une manière éton- nante. Ce qui est plus remarquable encore, c'est que des types très originaux n'y jouent pas le rôle de formes isolées, mais que même ces formes singulières, je dirais presque aberrantes, se différencient en plusieurs espèces ou sous-espèces. Citons les Aspidium du groupe Pycnopteris, si particuliers, dont on connaît en Chine et au Japon déjà 3 ou 4 : Sieboldi, podophyllum, enneaphyllum et peut être aussi basi-pinnatum Baker, qui ont au Kouy-Tcheou une nouvelle espèce : la plus grande et la plus curieuse : A . Bodinieri. VAsplenium Billctii du Tonkin et du Yunnan, si remar- quable, du port d'un Davallia, se trouve au Kouy-Tcheou avec une espèce affine : A . Bodinieri. Les Poïystichum du groupe Foeniculacea, représentés en Chine déjà par P. carvifolium et alcicorne, ont au Kouy-Tcheou une nouvelle forme : P. Martini. Remarquons, du reste, que tout cela est vrai, non seulement pour les fougères; mais encore, les Phanérogames, dans la 498 m:\ihxii of. cÉor.iurMHK botamiquf. Chine méridionale, offrent absolument les mêmes faits. Dans les Phanérogames aussi, le nombre des espèces, dans le même genre ou groupe est stupéfiant. Témoin le genre Paris, mo- notype en Europe, qui compte même dans la Chine centrale tempérée, g espèces dont une : P. polyphylla Sm., se subdivise- en 4 variétés (Diels, FI. cliin. Ccntr. 252). La richesse des PrimuLi, l'cdicularis, etc., que Franchet a décrits des régions voisines du Thibet occidental est trop connue pour être citée ici. En général, les fougères ne suivent point, comme on a cru trop longtemps, des lois de dispersion différentes de celles des autres plantes, elles vont de pair scrupuleusement avec elles. L'endémisme est tout aussi fréquent dans les fougères, et va de front avec celui des phanérogames. Témoins les iles Sandwich, la nouvelle Calédonie, et la Chine, et là où la flore a un carac- tère de richesse et d'originalité particulière, ce sont les fougères qui y contribuent sur le même pied . La richesse botanique unique et inouïe de la Chine austro- occidentale a, du reste, des causes physiques et même actuelles encore. Nulle part, dans l'ancien monde, il n'y a un nœud de montagnes aussi puissant; nulle parties vents alizés de l'Océan tropical ne se heurtent contre un système de montagnes aussi étendu, nulle part l'humidité de l'air, combinée avec une température élevée, n'agit sur des terres aussi vastes, nulle part les conditions d'existence nesont plus variées: vallées de grands fleuves, bassins avec des lacs, terres d'alluvion riches, pentes immenses, la mi- montagne couverte tantôt par d'immenses forêts, tantôt par des sous-bois et des broussailles, le tout sillonne de ravins profonds qui contribuent d l'isolement des localités et qui offrent aux espèces méridionales des refuges chauds et protégés au milieu des plateaux souvent dénudés ; la haute montagne où il est possible de cultiver encore la pomme de terre jusqu'à to.ooo ou 12.000 pieds anglais (Henry), et enfin une région alpine qui est tout simplement la plus vaste du monde. C'est un champ illi- mité de développement sur une échelle comme elle ne se trouve nulle part, et pendant des espaces de temps incommensurables ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 199 qui ont permise cette flore d'étendre son influence jusqu'à l'Inde, jusqu'à l'île de Ceylan {Dipla^ium lanceum), aux îles de la Sonde et aux Philippines (Aspidiwn varium, erythrosorum, Fauriei, Cheilanthes argentea, Onychium Japonicum). Ajoutons que les Hauts-Plateaux continentaux du Thibet barrent, vers l'occident, brusquement cette végétation et l'ont contrainte à ne s'étendre que vers le Sud et l'Orient. C'est assez pour comprendre que la Chine austro-occidentale a pu être et rester le pays botanique leplus riche du globe. Pour arriver à comprendre cette séparation infinie des types en espèces et sous-espèces fort localisées, il faut prendre en con- sidération surtout une configuration du territoire qui favorise l'existence de petites localités isolées et spéciales, une configura- tion qui s'oppose aune dispersion des plantes en masse; une configuration enfin qui est hostile a l'extension monotone des espèces, mais qui provoque de petites colonies d'espèces innom- brables sur des points ménagés. C'est un tapis absolument bi- garré, une flore très riche et, en même temps, une végétation souvent pauvre. En effet, c'est ainsi qu'on nous décrit le Kouy-Tcheou. Je dois à M . Léveillé la note suivante : « Le pays est très humide. Les conditions climatériques a varient d'un point à l'autre. Il faut faire des kilomètres pour « retrouver des échantillons d'une même plante. Le tapis végé- u tal est pauvre, mais la flore est très riche, les espèces étant « variées. Le pays est mamelonné, ce sont des trous et des monts « d'une altitude moyenne de i .000 à 1 . 100 mètres. » Il y a des phénomènes très analogues, du reste, dans ces parties de nos Alpes méridionales, très coupées et sillonnées de ravins profonds, qui hébergent les raretés de notre flore sur des étendues de terrain singulièrement restreintes. Il y a tant d'obstacles à la dispersion régulière que la rareté en résulte naturellement. Je pense aux localités de Wulfenia carinthiaca, de Berardia subacaiilis, de Campanula Rainej'i ou d'Androsace Charpentieri. Il résulte des étiquettes du P. Bodinier et de ses confrères que très souvent la station d'une espèce tropicale est un creux, une -11" Ai Uil'.MIB UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE grotte, bref un endroit particulièrement abrité. C'est la question du climat local fourni, au milieu d'un paya peu qualifié, par un abri souvent fort petit mais suffisant. Il résulte de même de ces étiquettes que des espèces qui, dans les pays couverts de grands bois, vivent en épiphytes sur les branches des arbres, habitent au Kouy-Tcheou sur la terre même dans les rochers, les rocailles, etc. Mais cette richesse en espèces dans cette région à végétation plutôt pauvre, n'est pas, hélas, une chose éternelle et indélébile, tant s'en faut ! Déjà M. Augustin Henry se plaint, pour le Yunnan, des défrichements continuels des Chinois qui immi- grent, du centre trop peuplé de l'Empire, dans cette province éloignée et qui, année par année, font disparaître la végétation spontanée pour gagner des champs à pommes de terre. Ils poussent ainsi en avant vers la région alpine jusqu'à la limite extrême, ou cette culture soit encore possible, à 10.000 pieds anglais et au delà, détruisant ainsi irrévocablement la richesse botanique du pays. Et cette destruction est d'autant plus sen- sible par la grande dispersion et le grand isolement même des espèces que nous venons de signaler. Pour le Kouy-Tcheou, M. Léveillé nous signale la même chose: les Chinois se livrant souvent a des défrichements, par le tait il y a peu d'arbres et les espèces de ce chef se propagent peu et sont très cantonnées. D'autant plus reconnaissants doivent être les botanistes, des efforts que ces Pères dévoués ont bien voulu faire en ramassant ces trésors avant que la destruction les ait atteints. Terminons notre aperçu géographique par la remarque que le phénomène constaté d'abord par Asa Gray, et dorénavant portant son nom, s'étend jusqu'au Kouy-Tcheou. Gray a fait remarquer qu'un certain nombre d'espèces du Japon se retrou- vent non sur la côte Pacifique mais sur la côte Atlantique de l'Amérique du Nord. 11 va sans dire que cette loi s'applique non seulement au Japon qui n'est qu'un annexe de la Chine, mais au continent de la Chine elle-même et s'étend jusqu'au Kouy-Tcheou. En fait de fou- gères, on peut citer Adiantum pcJatum, Osmunda cinnamomea ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 201 et Woodivardia Japonica qui ne diffère guère de W. virginica des Etats-Unis. On peut ajouter le genre Struthiopleris S. ger- manica de l'Europe et des Etats-Unis orientaux n'a pas encore été trouvé au Kouy-Tcheou, mais dans le Shen-Si et à Moupin. S. orientalis son congénère très proche a été collecté par Bodi- nier dans notre région. Ajoutons aussi Scolopendrium sibiri- cum, qui à peine diffère de S. rhi^ophyllum des Etats-Unis. Dans le voisinage du Kouy-Tcheou, à Szemao, il y a le Scolo- pendrium Delavayi qui n'a au monde d'autre analogie qu'avec S. nigripes du Mexique. PARTIE SPECIALE. Enumération raisonnée des Espèces. Hymenophyllum. Sm. i . — Hymenophyllum polyanthos Sm. Synops. 149. Echantillons à sommet allongé, caudiforme, à urcéoles très nombreuses, ovales, d'ailleurs typiques. Hab. — Env. de Kouy-Yang, ravins profonds, près Yang-pa. ier mars 1898. N. 2091 . Aire de l'espèce. — A peu près universel dans les pays inter- tropicaux et un peu au delà. Constaté pourla Chine occidentale dans le Yunnan et l'ouest du Sze-Tchouan, un peu plus au nord que notre localité, une preuve très forte pour l'humidité énorme de cette région, assez continentale sous d'autres rapports. Trichomanes. Sm. 2. — Trichomanes auriculatum Blume Enum. Jav. 225. Hab. — Env. de Kouy-Yang. Monts du collège. Gorges de Yang-pa. Tiges longuement rampantes sur les rochers. Fin avril 1898. 2198. Aire. — Epiphyte de la région Malaise, s'étendant jusqu'au Yunnan méridional. La présence de l'espèce sous le 26 1/2 degré et si loin des côtes est encore plus frappante que celle de YHjnnenophyllum.Va.de l'Assam au Japon. 202 ACADÉMIE IlE OÉuCItAl'HIE BoTAMUCJK Antrophyum. Klfs. 3. — Antrophyum petiolatum Baker n.sp. mss. Très voisin d'A. plantagineum Klfs. Enum. fil. [97; en diffère par un stipe plus long, et une fronde cunéiforme terminée en pointe. Hab. — District de Tsin-gay, rochers à Kao-Schav. Rare. 1 5 mars 1898. 2532. Aire. — Constate dans le Yunnan, par Henrv. A. plantagi- neum se trouve dans la région Malaise du nord de l'Inde aux îles du Pacifique. Vittaria. Sm. 4. — Vittaria elongata. Sm. Svnops. 199. 3o2. Hab. — Env. de Kouy-\ang, M. de Collège, rochers escarpés à Yang-pa. 20 fév. 1898. 2042. Distr. de Tsin-gay, vallée de Ly mou tchay, rocailles au bord de la rivière. [4 janv. 1898. 2042 Aire. — Répandu dans l'Asie tropicale ; trouve au Yunnan aussi par Henrv. Gymnogramme. Desv. 5. — Gymnogramme Javanica Blume. filic. Jav. 95. C'est le type, à nervures libres, et non le G. Japonica Desv. Journ. Bot. 3. 26. qu'on est porté à croire plus boréal. Hab. — Env. de Gan-pin. Dans une dépression profonde et humide en forme de grotte. Rare. 20 sept. 1897. 1 83 1. Mont, du Collège. (Kouy-Yang) à l'entrée de la grotte de Ké-ma-tong. 21 juin. 1897. 1705. Tsin-gay à Se tse chau. 14 nov. 1897. var. robusta nov. var. Christ. Differta typo stipite rachibus costisque atropurpureis nec stramineis, folio simpliciter pinnato, pinnis majoribus (19 cen- tim. sur 5 cent.), coriaceis. Il n'y a pas de caractères tranchés ; toutefois le port est fort différent du type et l'avenir nous démontrera si ce n'est qu'une modification légère ou une espèce différente. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 203 Aire de l'espèce. — Très répandu dans l'Asie tropicale de l'Inde au Japon et jusqu'au Sze-Tchouan (1. Rev. Scallan) et le Shen-Si (1. Rev. Giraldi). Polypodium L. 6. — Polypodium (Goniophlebium) amoenum Wall, cat. 290. Deux formes différentes : a. — Une très grande, à pinnae de 12 sur 1 centim. 1/2 et à nervures se détachant en noir, souvent deux rangées de losanges. Hab. — District de Tsin-gay,rocailles au bord d'une rivière à Ly-man-Schay. 14 janv. 1898. 2041. b. — Une forme étroite, tirant sur le P. subamoenum Ch. Clarke ferns. N. Ind. 5oo Tab. 82. 2. Pinnae larges à peine d'un 1/2 cent. Hab. — Env. de Kouy-Yang, sur un vieux tombeau au pied de la montagne de N.-D. de Liesse. Rare. 9 juin 1898. 2323. Gorges de Yang-pa sur les hauts rochers, 20 juill. 1898. 2 32 3 bis. Aire. — Plante essentiellement Chinoise, trouvée au Shen-Si (Giraldi), Sze-Chouan (Scallan) et de là par le Yunnan (Henry) jusqu'à l'Himalaya Indien, se démembrant en plusieurs formes voisines qui atteignent le Japon P. Niponicum Mett. et For- mosa P. Formosanum Baker. 7. — Polypodium (Goniophlebium) Bodinieri n. sp. Christ. Espèce voisine de P. microrhizoma Clarke ferns N. Ind. 55 1, mais de prime abord à distinguer par le tissu durement coriace, cachant absolument les nervures, et les bords presqu'en- tiers des pinnae. Plante du reste plus grande, Rhizomatelignoso longe repente, vivo diluteviridi, sicce nigro pennae anserinae crassitie fere laevi, raris squamis brunneis subulatis capillaribus obsito ; stipitibus remotisarticulatis cum rachi rufostramineisseu castaneis usquead 16 cent, longis, rigi- dis, nitidis, glabris, fronde lanceolato-elongatausque ad 3 1 cent. .Ml', ICADÉMIB DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE longa et ad cS cent, lata basi vix angustata, pinnis usque ad alam angustam incisis infimis fere solutis numerosis usque ad 3o utroque racheos latere intra apicem pinnatifido-incisum, hori- zontaliter patent il isi dilatatis et sinu rotundato pinnae lati- tudine interjecto, ligulajo-linearibus 4 cent, longis, 1/2 cent. latis margine integro sive versus apicem minutissime crenulatis, apice obtusis sive subâcutis opacis atroviridibus coriaceis cras- siusculis laevibus sive rara pube brevissima sparsis, nervulis occultis, unam sérient areolarum formantibus, soris magnis uniseriatis elevatis haud impressis Iuteis [2 ad 16 utroque costae latere sese tangentibus. Hat.. — Distr. de Tsin-Gay. Rochers de la mont, de Kao- Schay. Racines sortantes, vert tendre. Dec. 1897, i5mrs. 1898.2031 Aire. — Endémique, mais appartenant à un groupe d'espè affines qui est propre aux montagnes de la Chine jusqu'à l'Hima- laya. De ce nombre sont P. lachnopus Wall. P. Hendersoni Atk. de l'Inde et de la Chine. P. convolutum Bak. et P. subdimi- diatum Christ, mss. du Vunnan. Mais tous ont un tissu mem- braneux et des nervures faciles à distinguer. 8. — Polypodium Goniophlebium] pseudo-serratum Christ. Bullet. Herb. Boissier. VI 871 . Plante rappelant beaucoup les formes bipinnatifides de notre Polypodium vulgare L. v. serratum Willd., mais les ner- vures sont très irrégulières et réunissent les caractères d'un Goniophlebium a ceux de Pleopeltis. Hab. — Eriv. de Kouy-Yang. Mt du Collège, pentes boi de la montagne de N.-D. de Liesse. 9 juin [898. 2^24. Eny. de Tsin-gay, pentes de la montagne. 29 juillet 1898, 2324 bis. Aire. — Découvert par Henry dans le s. du Yunnan. Endé- mique de ces régions. 9. —Polypodium (Selligueainvolutum Mett.til. hort. Lips. 37. Gymmogramme Hook. Spec. I\'. 1 5 6 . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 205 Hab. — Env. de Kouy-Yang, bois de la pagode de Kien-lin- chan. Rochers sous bois. i3 nov. 1899. 1978. Mont, de Kao-po, rochers en avant d'une grotte. 11 Spt. 1899. Aire. — Très commun dans l'Inde à travers la Chine mérid. et à travers la région Malaise. 10. — Polypodium (Selliguea)Hamiltonianum(Wall.cat.9.) Presl. Tent. Hab. — Tchen lin tchean, grotte du squelette, P ter. 216. à Lo-pie, 7 oct. 1897. 1965. Aire. — Pied de l'Himalaya oriental jusqu'au Yunnan (Bed- dome Handb. 390.) 11.— Polypodium (Selliguea) ellipticum (Thunbg. sub. Po- iypodio fl. Jap. 335.) Gymnogramme Hook. spec. V. 161. Hab. — Tou-chan 10 oct. 1899. s- n- Env. de Hoang-Ko-chou. Dans une grotte. 22 févr. 1899. 2573. Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège a l'entrée d'une grotte, rare. 2ojanv. et avr. 1898. 22o3. Env. deTsin-gay. Rochers humides 25 nov. 1898. Aire. — Plante essentiellement Chinoise, s'étendantde notre région le long de l'Himalaya et des montagnes de la Péninsule Malaise jusqu'à Formosa, au Japon et aux Philippines. Dans le Yunnan, elle varie considérablement. On y voit (1. Henry) des frondes allongées, jusqu'à i3 lobes de chaque côté de la rachis, et aussi une forme raccourcie à très peu de lobes fort larges {Gymnogramme qainquefoliata Baker). La forme du Kouy- Tcheou est à peu près intermédiaire entre ces extrêmes. 12. — Polypodium (Pleopeltis) normale Don Prodr. flor. Népal. 1. Hab. — Env. de Kouy-Yang. Mt de Collège, racines près de l'eau. 1 mrs 1898. 2088. Tsin-Gay, fin sept. 1898. 2 200 ACADÉMIK DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Aire. — S. de la Chine (Yunnan 1. Henry) et le long de l'Hima- laya oriental jusqu'au Tenasserim. i 3 . — Polypodium (Pleopeltis) membrauaceum Don Prodr. fl. Népal. 2. Hab. — Tchen-lin-Tcheou. Grotte du squelette à Lo-pie- Han, 7 oct. 1897. iq63. Aire. — Du Sud de la Chine (Yunnan 1. Henry) à travers l'Inde jusqu'au Ceylan. 14. — Polypodium (Pleopeltis) punctatum (L. sp. 7769 sub Acrosticho) S\v. Schrad. Journ. 1800, n° 21 . P. ircoides Lamarck. Encycl. Bot. 5 . 5 1 3 . 2 1 . Hab. — Distr. de Tschen-lin à Po-Kong. Bois humides. 28 août 1898. 2538. Aire. — Du N. de l'Inde et du S. de la Chine à travers toute la région Malaise jusqu'en Australie. Reparaît dans l'Afrique tropicale. Le Kouy-Tcheou est certainement le point le plus excentrique de l'espèce vers le Nord. i5. — Polypodium (Pleopeltis) drymoglossoïdes Baker Journ. bot. 1887. 171. En deux formes : a. — Une plus petite, à tissu presque papyracé, feuilles sté- riles, 3 cent, sur i,3 cent. ; feuilles fertiles 4 1/2 cent, sur 1/2 cent. Port de P. acccdens Blume. Hab. — Mont du Collège, rampant sur le rocher à Ke-ma- Song. 9 août 1893. 1746. Env. de Tsin-gay, rochers a Lyzmoa Tchay. 14 janv. 1898. b. — Une forme plus robuste, à tissu durement coriace, feuilles stériles 4-7 cent, sur 1 1/2 cent., feuilles fertiles 10 cent, sur 1/2 cent. Sores peu nombreux, grands. Port de P. lanceolatum L. ou de Niphobolus elongatus Blume. Hab. — Env. de Gan-pin. Rochers aux grandes rocailles près de la ville. 8 août 1897, 20 mars 1898. 1 746. Le P. drymoglosso'ides se démembrera plus tard en plusieurs espèces. Aire. — Espèce endémique de la Chine intérieure et conti- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 207 Polypodium drymoglossoïdes Bak. 1/2 Grandeur. 208 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTARIQ1 B nentale, où elle semble répandue. (Diels Flor. cent. China 204). 16. — Polypodium (Pleopeltis lineare Thunbg. tl. jap. 335. Ce type, avec ces nombreuses variétés, sous-espèces et espèces affines qui sont loin d'être débrouillées encore, a son centre dans la Chine tempérée et méridionale, comme il appert des formes nouvelles se trouvant dans presque chaque collection ; il rayonne, en s'appauvrissant, vers l'équateur et au delà. Dans notre collection, j'ai pu constater les formes sui- vantes : a. — Le type, mais assez large, à sores très gros, par-ci par- là, à quelques écailles ; Hab. — Environs de Gan-pin, rochers. 29 avr. 1897. 2017. Environs de Tsin-Yang, rochers. Dec. 1897. Tou-Chan. Sept. 1899. b. — var. contortum. Christ Nuov. Giorn. bot. Ital. nuov. Ser. IV. Tab. 1. 3. Variété ou espèce marquée : feuille étroite, bords enroulés, se terminant en une longue pointe très- effilée en capuchon. Hab. — Env. deTsin-Gay à Kia-la- Tchong, rochers, s. n. Aire de cette var. Découverte par le Père Giraldi dans le Shen- Si. c. — abbreviatum n. var. Christ. Petit, 5 cent, sur 4 millim., feuille à pointe souvent obtuse, sores dans le tiers supérieur de la feuille, gros, soudes. Hab. — Mêle aux échantillons delà var. contortum. Aire. — Variété se rencontrant presque partout avec le tvpe en Chine, mais dominant surtout au Japon, où elle est fort commune. d. — Var. oligolepidum Baker Gardn. Chronicle. nouv. sér. i5. 494 pro specie. Grand, longuement stipité, muni d'écaillés brunes sur la face inférieure. Hab. — Env. de Gan-pin, rocailles à 5 k. de la ville. 1 1 juill. et 2 août 1895. 1740. Env. de Tsin-Gay à Se-tse-Chan. Dec. 1897. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 209 Tschao-se. 7 sept. 1899. Aire. — Variété constatée dans la Chine centrale et le Yun- nan (Henry. Bodinier 23). 17. — Polypodium (Pleopeltis) simplex Sw. Synops 27. Hab. — Montagnes entre Hin-y-hien et Fou. Rocailles. 12 avril 1897. 1 535. Aire de cette espèce souvent malaisée à séparer nettement du P. lineare : Chine méridionale, Inde tropicale et Afrique mérid. « 18. — Polypodium (Pleopeltis) clathratum Clarke Fil. N. Ind. 559. Tab. 82. 1 . Hab. — Mont du Collège, rochers à Ke-ma-tong. 9 août 1898. Env. de Gan-pin, rocailles près de la ville. 2 août 1898. Env.de Tsin-Gay. Février. 1898. 1 741 . Aire. — Découvert dans la haute montagne de l'Himalaya, à Cashmir, à Simla (Blanford) et de l'Afghanistan (Aitchison). 19. — Polypodium (Pleopeltis) macrosphaerum Baker Kew. Bullet. march. 1895 Intermédiaire entre P. simplex Sw. et P. longifolium Mett. Polyp. 87, se reconnaissant par les sores énormes, saillants, globuleux, suivant le bord onduleux de la feuille. Hab. — District de Tsin-gay, rocailles à Che-leou-Tchay. fév. 1898, 2059. Distr. de Gan-pin à Sang-so, rocailles. fév. 1898, 2059 bis. Aire. — Espèce endémique, découverte au Yunnan par Henry. Note. — P. lineare Thunbg. Var. glaucosorum n. var. Christ. Grand, à sores grands, blanchâtres par une quantité d'écaillés diaphanes, patelliformes ou ombiliquées entourant les sporanges. Feuille coriace, obtuse, non pointue. Hab. — Yunnan 1. Henry 18070, se retrouvant probablement aussi au- delà de cette province. 210 ACADÉMIE l»K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 20. — Polypodium (Pleopeltis Henryi Christ Bullet. Herb. Boissier, VI, 874. Forme réduite, de la moitié à peu près, de la plante du Yun- nan. Hab. — Env. de Gan-pin, rocaille près de la ville. 29 Aor., 1897, 1572. Env. de Kouy-yang, bois de la pagode de Kien lin chan, rochers i3 nov. 1897. Aire. — Espèce endémique, découverte au Yunnan par Henry. 21. — Polypodium (Pleopeltis) ensatumThunbg. Linn.trans. II 34i. Hab. — Mont, du Collège à Kouy-yang. Rocailles boisées, 28 mars 1898, s. n. Gorges du fleuve Hoa-Kiang, bois d'une pagode, rochers, 21 Av. 1897. s. n. Aire. — Plante de la Chine centrale: Hu-pé Henry). Sze-Tchouan occid. Faber, s'étendant jusqu'au Japon et à Tsus-Sima (Hooker). 22. — Polypodium (Pleopeltis) phyllomanes n. sp. Christ. Je suis forcé de créer un nom spécifique nouveau pour un ensem- ble de formes réunies entre elles par des transitions évidentes, mais qu'on a décrit comme des espèces particulières. Il s'agit du P. ovatum Wall, à feuilles simples et d'une série de dérivés à fronde, de plus en plus pedatifides, jusqu'à une plante qui ressemble à un Dorypteris très composé. Il est significatit que c'est dans la Chine intérieure que ce procédé a lieu, dans la patrie de ces formes étranges qui s'écartent du type simple ou penné des Polypodes au type deltoïde pédatifide, étranger partout ailleurs à ce genre, formes dont le Cheiropteris palmatopedata (Bak.) Christ est l'expression la plus originale. Le P. phyllomanes offre donc les variétés suivantes : a. — var. ovatum Wall. Hook. Grev. le. 41 . feuilles simples, ovales ou lancéolées, pointues, à base arron- die ou décurrente, à bords entiers. Hab. Env. de Gan-pin, var. à fronde simple. Plante rare. Rochers dans une dépression profonde en forme de Tong. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 211 Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chou. 20 spt. 1897. i83g. Distr. de Tsin-gay, bois humides à Che-teou-Tchay. Route de Pin-Yué à Kouy-yang. Bords d'une rivière, 2 mai 1899. 258o D. Env. de Tou-chan. Bois, 11 août 1898. 258o. Aire. — Forme commune au Yunnan (Henry) s'étendant vers l'Inde le long de l'Himalaya jusqu'au Sikkim. b. — var. hemitomum Hance.Joum.bot. 1 883, 399 pro spceie. P. deltoideum, Baker Journ. bot. 1888, 23c pro specie. Je crois pouvoir identifier les noms de Hance et de Baker, car il appert de leurs diagnoses qu'il ne s'agit que de modifica- tions dans la dentelure des bords de la fronde, chose la plus variable qu'il y ait. Dans cette var., la fronde se partage à la base en e'mettant de chaque côté plusieurs lobes triangulaires allongés, au point de donner à la fronde le caractère tripartite à la base et lobé plu- sieurs fois vers la pointe ; les lobes de la base sont souvent aussi longs et plus longs que le reste de la feuille et émettent souvent un ou deux lobes secondaires. Les lobes sont pointus, leurs bords entiers, le haut de la feuille est tantôt entier, tantôt muni de lobes plus courts que ceux d'en bas ou de larges crénelures onduleuses. De là, il en résulte des feuilles largement deltoïdes pedatifides et des feuilles simples en haut et largement hastées à la base ; il y en a même une qui est d'un côté simple tout à fait, et de l'autre deltoïde à quatre lobes. Les dimensions des formes pedatifides sont de 20 cent, de long sur 1 5 de large jusqu'à 18 cent, de long sur 20 cent, de large. Les lobes basilaires sont, traversés de costae analogues à la costae principale et de ces costae accessoires partent les nervures latérales et parallèles ; les lobes portent en outre un certain nombre de sores (jusqu'à 10 de chaque côté) comme la partie centrale de la feuille. L'aspect des formes développées est on ne peut plus différent de la var. a., mais les formes intermédiaires les plus variées relient les deux extrêmes et n'offrent plus l'ombre de doute quant à l'identité spé- cifique. Hab. — Mêmes endroits que ceux cités pour la var. simple, Polypodium phyllomanes Christ n. sp. (1/2 grandeur), Polypodium phyllomanes Christ n. sp. (1/2 grandeur), 214 \c.\hKMIi: UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE et en outre : Environs de Kouy-yang, var. à fronde multipartite. Bois de Kien-liu-chan, i3nov. 1897. 1707. Env. de Kouy- yang codem : var. à fronde tripartite. 1704. Eod. var. à fronde simple (mais à bord onduleux lobé et à base hastée) 1704. c. — var. Doryopteris n. var. Christ. C'est le maximum de dissection. Tandis que dans la var. b. le centre entier de la fronde reste toujours largement ovale ou deltoïde, ici ce centre est réduit à une aile de 12 millim. seule- ment, la fronde d'un pourtour très largement deltoïde, a de chaque coté 4 à 5 lobes allongés de la même largeur seulement, mais longs de i5, 10 à 5 cent, qui sont lancéolés-linéaires et dont les plus bas sont munis de 4 lobes latéraux et diriges en bas d'une longueur jusqu'à 10 cent, linéaires. Lobes, centre et pointe de la fronde portent de nombreux sores uniseriés, appli- qués à la costa. Tous les lobes sont longuement acuminés. Port de la fronde fertile de Doryopteris elegans Velloso. Hab. — Env. De Gan-pin, rare. Sur les rochers aux grandes rocailles. 1 7 spt . 1897. 1834. Tsin-gay spt. 1898. Aire de var. b. et c. Quant à l'aire de ces var. lobées, on ne les connaît que de notre région. N'oublions pas que c'est la région aussi du Chciropteris. En fait de Polypodes du groupe de Pleopeltis avec ten- dance à une partition pedatiride je me permets de citer mon iravail sur l'Herbier des Iles Philippines, coll. Loher, in. Bullet. herb. Boissier VI 127. 201, où je donne la figure de P. anoma- lum Christ Tab. 3. 3. qui s'approche de nos var. chinoises. Note i. — En Chine, le P. haslatum Thunb., régulièrement tripartite, varie en offrant des frondes simples 1 1 R DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 42. — Adiantum caudatum L. Mant. 3o8. Le type pubescent a pointe flagellée et radicante. Ce n'est pas l'Ad. Edgeworthii. Hook, Sp. H, 14, que Henry a trouve au Yunnan. Hab. — Env. deTsin-gay. Dec. 1897. Sept. 1899. 2749. Aire. — Assez universel dans l'Asie chaude toute entière et dans l'Afrique trop., jusqu'aux Iles du Cap-vert (A. capillus gorgonis Webb) 1. Bolle. Déjà constaté dans le Yunnan (Henry» et le Sze Tchouan occid. (Faber ex Diels). 43. — Adiantum Balansae Bak. Journ. bot. 1890. 2G2. Hab. — Env. de Koang-Ko-chou, vieux mur, rocailles. 9 fév. 1899. 2552. Aire — Découvert au Tonkin, retrouvé au Yunnan par Henry. Endémique. 44. — Adiantum lunulatum Burm. FI. Ind. 235. Hab. — Sous-Préfecture de Tse-heu. Tourbières du Kouang- sy. Sept. 1897. 2750. Aire. — Universellement répandu à travers l'Asie chaude, mais sans atteindre la Chine centrale. (Diels cit. 200). Notre région est donc la limite septentrionale. Commune aussi dans l'Afrique trop., plus rare dans l'Amé- rique trop. Var. limbatum n. var. Christ. Très particulier par des pinnae attachées au pétiole dans le tiers du bord inférieur qui est courbé brusquement de manière à rendre la pinna réniforme, par des bords entiers et une ligne non interrompue du sore autour du bord extérieur de la pinna ; pointe de la fronde non radicante terminée par une pinna. Peut-être une espèce très bonne, mais les matériaux ne me suffisent pas. Hab. — Avec le type 2750. Onychium. Klfs. q5. — Onychium Japonicum Kzc. Schkuhr Suppl. ii. Forme très grande, haute de 80 cent, à segments fertiles de ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 227 7 mill. à sores brun-orange, très saillants, à rachis pourpre. On dirait un intermédiaire entre O. Japoniciim etO. auratum Klfs. Les formes iïOnychium sont loin d'être débrouillées. Hab. — * Env. de Yunnan-sen. Bois de Kin-sien, commun dans les ravines, bois de la plaine et de la montagne, 9 déc. 1896. 22. Mont, de Sychau bords du lac. i3 janv. 1897. Mont, de Lou-tsong-Koan (Kouy-Tcheou) commun dans les pentes boisées, les rocailles. 12 juill. 1897. 1669. Gan-pin. 24 sept. 1897, bois. Tse-heu-Min 1899. Aire. — Chine chaude et tempérée, Japon, Himalaya, Birma, Philippines (Loher). Hypolepis. Bernh. 46. — Hypolepis tenuifolia Bernh. Schrad. Journ. I 34. Hab. — Env. de Kouy-Yang. Mont, du Collège, dans les brousses, bords des ruisseaux. 20 juill. 1898. 2i5^. bis. District de Tsin-gay, Mont de Kao-tchay, bord de la route, 1 m. de hauteur, 9 mars 1898. 2154. Les sores tantôt au centre des segments et tantôt à leur bord avec un peu du bord retroussé en forme d'indusie. On sait que la première de ces formes est appelée Folypodium punctatum Thunbg. fl. Jap. 3337- Notre forme chinoise y appartient, mais offre, par-ci par-là, aussi des sores marginaux. Aire. — Commun dans l'Asie chaude à travers l'Inde jusqu'au Japon et la Nouvelle-Zélande. S. de la Chine dans le Yunnan et le Sze-Tchouan occid. (Diels). Pteridium. Gled. 47. — Pteridium aquilinum L. spec. pi. 1 533 sub. Pteride. Kuhn in Von der Decken Reise 111,3 ii. Hab. — Très commun partout dans la montagne (collège de Kouy-Tcheou). C'est une forme assez normale, à segments terminaux un peu allongés à la manière de la var. caudata L. 228 ICADÉMIE DE GEOGRAPHIE Iîol ATSlQl E Aire. — Universel à travers le monde entier à l'exception de l'extrême Sud de l'Amérique. Pteris. L. 48. — Pteris longifolia L. Spec. i53i. Hab. — Env. de Gan-pin. Très commun partout, montagne et plaine. Rochers, murailles. 20 sept. 1897. 1 838. Aire. — Universel ou à peu près dans tous les pays chauds et tempérés d'Asie jusqu'à la Chine centrale et au bassin de la Méditerranée ; également en Afrique; un peu plus rare en Amé- rique. 49. — Pteris cretica L. Mant i3o. Hab. — Env. de Gan-pin Kouy-yang, etc. Commun dans les bois (He-che-teau). 24 sept. 1897. 1827. Aire. — Commun dans l'Asie chaude et tempérée jusqu'au bassin de la Méditerranée, les Alpes méridionales et même l'Alsace, jusqu'au Japon et Hawaii. Afrique. Plus rare en Amé- rique. 50. — Pteris trifoliata. Christ Bullet. Herb.BoissierVW 46. Hab. — Environs de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers à pic. fév. 1898. 2086, Env. de Tan-chou. 29 juill. 1898. Aire. — Forme dérivée du précédent, découverte par Henry dans le Yunnan. Le type de P. cretica varie très fort dans notre région comme nulle part ailleurs. 5i. — Pteris serrulata L. fil. Suppl 425. Forme étroite, tirant un peu vers P. actiniopteroïdes Christ in Bullet. Herb. Boiss. VII, 45 . Hab. — Env. de Gan-pin. Sous les rochers dans le haut du Ta-song. 11 fév. 1898. 1828. Eodem, grandes rocailles au Long-kong. 17 sept. 1898. 1828. Aire. — Chine tempérée et mérîd. Japon, et répandu dans les pays chauds comme échappé de culture. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE ISOTAÏNIQUE 229 Pteris trifoliata Christ Grandeur naturelle. 230 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ln>TAMQUE 52. — Pteris asperula I. Smith Enum. Philipp. 1. Cuming N. i 1 5 in Hook. Journ. bot. [841. Hab. — Bords du Hoa-kiang. 1 ucloux. 23 déc. 1896. Aire. — Endémique du S. de la Chine. Envoyé aussi par Henry. ll'.l'l ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Plagiogyria Mett. . 60. — Plagiogyria pycnophylla Knze Bot. Zeit. VI, 143. H ah. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Bois, brousse. Août 1898. 25go. Aire. — Pentes indiennes de l'Himalaya; nouveau pour la Chine mérid. s'étend dans la Péninsule de Malacca dans l'Ile de Java et aux Philippines (Loher). 61. — Plagiogyria adnata Blume Enum. fil. Javae, 20b sub. Lomaria. Hab. — Env. de Ton-chan. Bois. Août, sept. 1898. 2540. Aire. — Chine centrale vers le sud (Diels 200) jusqu'au Khasya indien. Reparaît dans l'ile de Java et aux Philippines (Loher). 62. — Plagiogyria euphlebia Kunze Bot. Zeit. VI, 52 1 . Hab. — Environs de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan où il est commun. Rare ailleurs. 7 juill 1898. 23q5. Aire. — Indiqué du Japon et du Tsus-Sima d'un côté, du ver- sant méridional de l'Himalaya de l'autre. Notre région fait le centre. 63. — Plagiogyria stenoptera Hance Journ. bot. 1 883. 268 sub. Blechno. Lomaria concinna Baker Journ. bot. 1 885 . io3. Hab. — Env. de Kouy-yang, mont, du Collège, bois, brousse. Feuille différente et floraison (sic !) plus tardive que le N* 040 (P. adnata Bl). Aire. — Formosa. Il était à prévoir que cette plante se trou- verait aussi sur le continent. La quantité de Plagiogyria dans notre région relativement petite est étonnante : c'est bien la le centre du genre, surtout si nous étendons le rayon jusqu'au Yunnan avec P. Henry Christ. Bull. Herb. Boiss. VII 4? et au Szc-tchouan avec P. assurgens. Christ, Bull. Soc, botan.Ital. 7 giugno 1901. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 233 Blechnum. L. 64. — Blechnum (Lomaria) eburneumn. spec. Christ. Espèce très particulière par son tissu durement coriace, sa couleur claire, ses pinnae fertiles enflées par des sores cylindri- ques à indusie persistant. Rhizomate obliquo valido nigro squamis lanceolatis subulatis 1/2 cent, longis suffulto, stipitibus fasciculatis. i3 cent, longis rigidis corvi pennae crassitie rufostramineis, uti tota planta gla- bris, frondibus sterilibus 40 cent, longis, 4 cent, latis, lanceo- lato-elongatis acuminatis, pinnatis versus basin sensim attenua- tis, rachi plana sulcata, pinnis ca. 58 utroque latere, infimis valde reductis, cceteris pectinato-patentibus sinu acutissimo angustis- simo interjecto, falcato-linearibus late adnatis haud decurrenti- bus 2 cent, longis, 4 mill. latis, integerrimis acutissimis dure coriaceis infra albescentibus supra pallide virentibus margine valde reflexis, basi ad rachim una squama atrobrunnea lineari notatis, nervis occultis. Fronde fertili aequilonga, versus basin valde attenuata, pin- nis aeque nuraerosis rachi infra convexa et eburnea, pinnis œque numerosis, pinnis sinu rotundato remotis, supra basin late adnatam contractis, linearibus 1 1/2 cent, longis, 2 1/2 mill. latis, supra planis infra inflatis i. e. soris semicylindricis sulco costali separatis impletis. Indusio persistente nitido griseo convexo sorum includente, pinnis apiculatis. Unique dans le genre, à cause des sores bombés et des indu- sies cachant complètement les sores mêmes murs. Parenté de B. Spicant (L.) Sm. Hab. — Environs de Kouy-yang, rochers à Se-Ke-pa (collège) sur les rochers, bords d'un ruisseau, 4-18 nov. 1897. 2000, A été pris pour un Doodia par le Père Bodinier. 65. — Blechnum orientale L. spec. i535. Hab. — Sous-préfecture de Tse-heu, tourbières du Kouang- sy,Juin 1899. 2645. Aire. — Fougère très commune de l'Asie tropicale, de l'Hima- 234 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Blechnum eburneum Christ n. sp. i 2 Grandeur. ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 235 laya jusqu'en Australie ; trouvé au Yunnan (Henry), mais non encore indiqué au-delà ; manque dans la fl. de la Chine centrale de Diels. Semble donc atteindre sa limite septentrionale dans notre région. Woodwardia Sm. 66. — Woodwardia Japonica. L. suppl. syst. 447 sub. Blechno. Sw. synops. 116. Hab. — Mont, de Hin-y-fou au fleuve Hoa-Kiang, assez com- mun. 20 Av. 1897. 1 3 56. * Env. de Yunnan-sen, ravins de la montagne, frondes de 1 m. 10 Janv 1897. 27. Aire. — Espèce répandue en Chine tempérée, s'étendant au Japon, au Tonkin (Bon, Billet), mais non dans l'Inde tropicale. W. virginica Smith delà partie orientale des Etats-Unis en est à peine différent. 67. — Woodwardia radicans L. mant. 307. sub Blechno. Smith, act. Taur. 412. Hab. — Mont, du Collège à Kouy-Yang, grotte de la Gre- nouille. 9 août 1893. 1744. Eod. N.-D. -de-Liesse à Ke-ma-tong. Fronde de 2 mètres, se courbant et prenant racine. Aire. — Partout dans la Chine boisée, s'étendant du Japon et de Java le long de l'Himalaya au bassin de la Méditerranée et aux îles Atlantiques. Reparaît, dans une variété à pointe de la fronde plus étroitement partagée, dans l'Amérique centrale et en Californie. Scolopendrium Sm. 68. — Scolopendrium Sibiricum Hook. Sp. IV. Hab. — Environs de Tsin-tchen. Sur les rochers. 10 août. 1898. 2533. Aire. — Espèce du N.-E. tempéré et froid de l'Asie, du Japon à la Sibérie. En Chine, elle est constatée dans le Shen-Si (1. Giraldi) et notre localité étend encore sa limite équatoriale. 236 ACM'KMIK DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Scolopendrium sibiricum Hook. Grandeur naturelle. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 237 Le S. rhiçophyllum de l'Est des Etats-Unis d'Ame'rique est à peine à séparer spécifiquement. Allantodia Wall. 69. — Allantodia Javanica Blume Enum Jav. ij5. Hab. — Tchen-lin-tchean,près de Lo-pio, grotte du Squelette. Rare. Aire. — Nord de l'Inde jusqu'au Yunnan (Henry) et au Sze- Tschouan occid. (Faber ex Diels) qui forme la limite septen- trionale de cette espèce qui va jusqu'aux îles de la Sonde et les archipels du Pacifique, Asplenium. L. 70. — Asplenium Trichomanes L . Spec. 1540. Forme typique assez petite de nos pays, à une oreillette à la base des pinnules. Hab. — Env. de Gan-pin, à la grande grotte, parois de rochers, 7 nov. 1897. 1980. Aire. — A peu près universel à travers les régions monta- gneuses de tous les pays tempérés du globe. Var. anceps Soland. Hook. Grev. le. 195. Plante grande, 3o cent, à rachis raides, épaisses, fortement anguleuses-ailées. Pinnules coriaces, ovales, allongées, sores très confluents. Hab. — Env. deTan-chau. Rocailles. 2 juin 1898. 2336. Aire. — Constaté d'abord à Madère et aux îles Canaries, plus tard au Japon. 71 . — Asplenium normale Don Prodr. flor. Népal. 7. Hab. — District de Tsin-gay, à Ly-man-Tchay, rocailles au bord de la rivière. 14 janv. 1868. 2i56. Aire. — Remplace le type de l'A. Trichomanes dans les montagnes de l'Inde tropicale jusqu'aux Philippines (Loher) où il passe insensiblement dans ce type. En Chine, on le connaît du Sze-Tchouan occid. (Faber) et du Yunnan (Henry.) 4 23ti ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 73. — Asplenium resectum Smith. le. ined. T. 72. S\v. Synops. 3o. Hab. — Env. de Gan-pin, aux grandes Rocailles, fond de ravine, rare. 17 sept. 1897. 1 833 . Eod. a Ta-tong. 6 mars 1898. Aire. — C'est l'Asplenium le plus répandu de l'Inde trop, et de la région Malaise qui ne manque nulle part, de l'Himalaya et du Japon (Nagasaki 1. Faillie) aux îles du Pacifique et atteint l'Afrique trop, à travers les îles Mascareignes et les Seychelles. Il est commun au Yunnan (Henry) et remonte dans la Chine centrale jusqu'au Mont Omei dans le Sze-Tchouan occ. et le Hu-pei (Henry.) 73. — Asplenium Beddomei Mett. Linn. 36.93. Les pinnaede 2 cent, sur 1/2 cent., très obtuses, non lobées mais à peine dentées et plutôt finement crénelées, rachis cylindrique non aplatie couleur d'ébène pourpre et très velue. Port de A. marinum L. d'Eurpoe. Hab. — Distr. de Tsin-gay à Ly-mou-tchay, rocailles au bord de la rivière. i4Janv. 1898. s. n. Aire. —Inde mérid. Himalaya, Yunnan (Henry.) 74. — Asplenium Wrightioides n. sp. Christ. A côté d'A. Wrightii Eat. Hook. Spec. III. u3. Tab. i3i, mais à pinnae plus larges, ovales, et plus dentées-incisées, sans oreillettes. Rhizomate... stipite 12 cent, longo rigido pennae cor- vinae crassitie cum rachi castanco squamis subulatis fiaccidis brunneo-rufis munito, fronde lanceolata5a cent, longa, 12 cent, lata, versus basin vix decrescente pinnata, pinnis inrimis fere cum mediis aequilongis, api ce frondis breviter acumi- nato pinnatifido, pinnis ca 27 utroque racheos latere, approxi- matis, inferioribus solummodo remotis, patentibus breviter petiolatis ovato-elongatis, basiinaequalibus infra cuneatis supra recte truncatis, infraapicempinnacacuminatum simpliciterserra- tum regulariter biserrato-crenatis i. e. lobis ca 12 minutis et cre- nato-dentatis praeditis Costa tenui nigra, nervis in lobis infimis ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 239 pinnatis, superioribus furcatis, soris ramum superiorem furcae sequentibus ca 12 linearibus, vix incurvatis obliquis haud furca- tis regularibus aequilongis (1/2 cent ) nec costam nec marginem tangentibus brunneis, indusio tenui griseo. Rachi supra plana compressa fere alata. Textura herbacea, colore laete virenie. A.Wrightii Eat. diffère de notre plante par des pinnae lan- céolées en faux et longuement caudato-acuminées à oreillettes ovales très développe'es. Hab. — Env, de Tan-chan. juill. 1898. 2282. Aire. — Endémique, lié à A. Wrightii qui est connu du Japon. 75. — Asplenium woodsioïdes Christ in Bullet. Soc. bot. Ital. 14 octob. 1900. Cette petite espèce à fronde étroite et atténuée vers la base, a beaucoup de rapport avec A. exiguum Bedd. f. B. Ind. 146 et A. Glenniei Bak. Synops. Ev. II. 488 ; elle en diffère par une rachisraide, pourpre et des dentelures plus serrées. Hab. — Env. de Gan-pin, sur les rochers dans les bois (He- che-teou) 24 sept. 1897. 1 832. Cascade de Hoang-Ko-chou, 11 juin 1898. Aire. — Esp. de la Chine centrale, découverte par le Père Giraldi dans le Shen-si. 76. — Asplenium Pekinense Hance Seemans Journ. Bot. V. 262. A. Saulii. Hook. Synops. V. II. 216. Hab. — Env. de Tsin-gay, rochers sous bois, 19 mars 1898. s. n. Gorges du fleuve Hoa-Kiang. Bois près d'une pagode sur les rochers. 21 av. 1897. 2093. Env. de Kouy-Yang. Mont, du Collège (To-long-tong) bois, rochers. i5 mars 1898. 2092. * Env. de Yunnan-sen sur les murs au bas de la montagne. Peu commun. 62. Aire. — Espèce caractéristique des murs, cimetières et rochers de la Chine tempérée, passant presqu'insensiblement dans l'espèce suivante; également au Japon et le long de la chaîne de l'Himalaya jusqu'au Kashmir. -i" ACWiKMIi; DE CÉOGRAPHIB BOTANIQUE 77. - Aspleniuin Wilfordii Metten. Linn. 36. 1868. 04. Plaine à proportion dédoublée du A. Pekinense, autrement assez difficile à séparer. Fait transition a peu près du A. Peki- nense à A. praemosum Sw., et non, comme Baker le dit dans Synops. Ev. II. 487. à A. Adiantum nigrum L. Haï;. — Distr. de Tsin-gay, vallée de Ly-mou-tchay, rocailles bord de la rivière. i4Janv. 1898. 2040. Aire. — Avec l'espèce précédente, constaté au Japon et à Tsus-Sima, mais non encore dans la Chine centrale et occi- dentale. 78. — Asplenium cuneifolium Viviani, flor. Ital. I. 16. Var. — Vegetius n. var. Christ. Il paraît hardi d'identifier une plante de Chine avec cette espècequi n'est connue que del'Europeorientale et méridionale et qui y habite exclusivement la roche serpentine. Toutefois, Tidentitédes caractères est si grande qu'il est impossible défaire autrement. La fronde largement deltoïde bien plus longue que le stipe, les pinnae relativement courtes, les segments nombreux, opaques, cunéiformes, profondément dentés sont trop concluants. Ce qui est particulier, c'est la base très large des pinnules et le tissu plus épais mais non coriace. Hab. — Env. de Hoang-Ko-chou, rocailles humides. 10 fév. 189g. 2557. Aire de l'espèce. — Rochers et murs de serpentine de l'Europe orientale depuis la Turquie (1. Dieck) jusqu'à la Riviera de Gènes ; se retrouve dans le centre de la France. Il serait important de savoir sur quels gisements minéralogiques se trouve la plante de Chine. 79. — Asplenium varians Hook. Grev. le. 172. Hab. —Env. de Gan-pin. Grandes rocailles. 11 Fev. 1898. s. n. Aire. — Esp. très répandue de la Chine tempérée : Yunnan (Henry), Shen-Si (Giraldi), Hu-pei (Henry) et de là le long de l'Himalaya et à travers l'Inde jusqu'à Ceylan. Reparaît dans l'Afrique australe. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 241 80. — Asplenium incisum Thnhg., fl. Jap. A. elegantulum Hook. Sp. IV. igo. II. cent. 28. Espèce fort connue du Japon, qui semble réunir sur le même pied, des frondes d'A. viride Hds. avec des frondes d'A. lanceo- latum Hds. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Env. de Tan-chan. sept. 1899.2754 Aire. — Répandu dans la Chine centrale et mérid. : Shen-si, Sze-Tchouan,Hupei, Kuan-Tung(Warburg), commun au Japon, évitant l'Inde. 81 . — Asplenium interjectum nov. sp. Christ. Du groupe d'A. adiantum nigrum L., tirant vers A. Ruta mu- raria L.,à segments larges, à tissu tendre, opaque. Rhizomate brevi, stipitibus fasciculatis infra castaneis, supra cum rachi viridibus, tenuibus, 8 cent, longis, fronde dehoidea, 7 cent, longa, 7 ad 4 cent, lata, acuminata, bipinnatifida, pinnis 3 ad 4 infrà apicerr pinnatihdum, petiolatis, patentibus deltoïdeis, infra pinnatis, i. e. 1 aut. 2 pinnis subsessilibus instructis medio et supra profunde pinnatifidis, lobis ultimis approximatis 2/3 aut. 1 cent, longis, 1/2 cent, latis, obovato-rotundatis cunea- tis grosse dentato-crenatis, opacis herbaceis, nervis flabellatis, soris 4 miil. longis crassis creberrimis rufobrunneis imo lobos implentibus. C'est un rapprochement vers A. Ruta muraria L. qui paraît manquer en Chine. Hab. — Env. de Tsin-gay, rochers à Kao-tchay, 1 5 mars 1898. 2094. Aire. — Inconnue, semble une forme atavique isole» 82. — Asplenium Billetii Christ in Bullet. scientif. de la France et de la Belgique d'A. Giard XXVIII, 267. PI. XII, 4. J'ai été charmé de trouver cette belle espèce, type de premier ordre, que le Dr Billet a découvert au Haut Tonkin a Kao-Bang, parmi le butin rapporté par Henry, du Yunnan ; je suis non moins charmé de constater que cette plante est répandue jusque dans le Kouy-Tcheou. 242 ACADÉM1K DE GKOf.RAPniK BOTANIQUE Hab. — Env. de Tsin-gay, hauts rochers boises à Tchao-se. sept. 1899. 2061 D. Env. de Gan-pin, ravine, sur les rochers. 11 février 1898. 2061. Tsin-Gay à Kao-tchay. 20 août 1897. 83. — Asplenium Bodinieri n.sp. Christ. Se rattachant à A. Billetii qui, jusque-là était un type plutôt isolé. Diffère d'A. Billetii par les segments plus larges, ne se rétrécis- sant pas en pétiole ou, en d'autres termes, ne s'élargissant pas en quillière, et par une fronde plus étroite. Rhizomate brevi, setis nigris suffulto, stipitibus paucis fasci- culatis ebeneis, rigidis, flexuosis, i3 eut. longis, fronde basi del- toidea, 8 cent, longa, basi 5 cent, lata, tripinnatifida, rachi infra ebenea, apice anguste caudato pinnis sessilibus patentibus appro- ximatis versus apicem frondis cito valde decrescentibus, inhmis bipinnatifidis, e basi latiori ovato-elongatis, pinnulis confertis cuneatis usque ad rachim ferelobatis, lobis ovatis acutis. Nervis furcatis in lobis solitariis, soris ovatis 1 1/2 mill. longis in lobis solitariis demum confluentibus, indusio persistente ovato viridi- griseo. Port plus grêle que A. Billetii, aspect d'un Davallia ou d'un Cheilanthes pour lequel le Père Bodinier l'a pris selon l'étiquette. Hab. — Env. de Tsin-gay, Mont, escarpées et boisées. 6 nov. 1898. 2534. 84. — Asplenium rutaefolium Kze Linn. V. 52 1 . Var. prolongatum Hook. Sp. III 209. Diffère du type par la rachis allongée et radicante et la fronde étroite, linéaire lancéolée, les pinnae courtes de 4 à 4 pinnules de chaque côté dont très peu sont partagées. Hab. — Distr.de Tsin-gay, Mont.de Kao-Tchav. Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers. i5 mars 1898. 21 18, Tan-chan, avr. [899. Aire de la variété — Commun dans la Chine mérid. (Henry), indiqué par Diels jusqu'à Nan-chouan dans le Sze-Tchouan mérid. Du Japon à travers l'Inde jusqu'à Ceylan. J'ignore la ACADÉMIE DE C.ÊOGIîAPHIE BOTANIQUE 243 ,W^ Asplenium Bodinieri Christ n. sp. Grandeur naturelle. 244 AC.MH Mil ni (.1 OGRAPHIB BOTA.NIQI l délimitation de la variété vers le type qui est répandu dans l'Afrique australe. Diplazium Sw. 85. — Diplazium lanceum Thunbg, fi. Japon 333 sub Asple- nio. Prsl. Hab. — Env. de Tsin-gay. Rochers à Kia la Schong. Aire. — Espèce caractéristique pour la Chine méridionale, mais non mentionée par Diels pour la Chine centrale. Japon, Formosa, Tonkin. Himalaya oriental : isolé à Ceylan. 86. — Diplazium Wichurae Mett. fil. Ind. 2.237. Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de la pagode de Kien-lin- chan. 20 juill. 1897. 1707. Gan-pin, grande grotte. 6 mars 1898. Grande rocaille, fond de ravin. 17 sept. 1897. 1707. Env. de Tou-chan. Tsin-gay au Se-tse-chan. Dec. 1898. Aire. — Espèce chinoise : Yunnan, Sze-tchouan, Hu-pei. Japon. Remplacé dans l'Himalaya Indien par le D. longifo- lium Don, qui en est assez près. 87. — Diplazium Textoris Maxim, determ. Makino mss. Diffère de D. Wichurae par la base des pinnae cunéiforme ou tronquée, dépourvue de la forte oreillette aiguë du D. Wichurae. par les lobes oblongs peu serrés. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, ravines de Yan-pa. 2 mars 1898. 2099. Aire. — Connu seulement du Japon (1. Makino). 88. — Diplazium Japonicum Thunbg. FI. Jap. 33q. Forme à pinnae nombreuses jusqu'à 16) et à fronde allongée, mais sans caractères séparables du reste. Hab. 2100. District de Tsin-gay. Mont, de Kao-schay. 8 mars. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 245 Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Berge d'un ruisseau. 3i juill. 1899. 1 56. Aire. — Espèce chinoise: Sze-tchouan, Hupei, Yunnan, env. de Shang-hai (Faber), Japon, Formosa, Himalaya indien. 89. — Diplazium Petersenii Kunze Analect. 24. D. lasiopteris Mett. Kze Linn. 17. 568. Une plante bien plus large et à sores plus réguliers que D. Japonicum. Hab. — Env. de Kouy-yang. Bois de la pagode de Kien-lin- chan. 17 juill. 1898. 25 nov. 1897. 2418. Aire. — Inde méridionale, Java, Canton (Hook, synops. Ed. II. 235). 90. — Diplazium virescens Mett. Asplen 191. Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen. Tourbières de Kouang- sy. Frondes d'un mètre et plus, juin 1898. 2648. Cadre assez bien avec mes spécimens Japonais de Makino, mais les sores sont plus courts et plus réguliers. Ressemble aussi à D.leptophyllnm Baker n. sp. mss. qui a des dentelures plus aiguës presque aristées, Aire. — N'est connu que du Japon (Makino. Faurie). 91. — Diplazium latifolium Don Prodr. fl. Népal. 8. Hab. — Env. de My-tsao. Bois -de la montagne. Fronde de plus d'un mètre de haut. Forme très ample à pinnae larges, presque hastées à la base. Aire. — Très répandu partout dans l'Inde trop, et la Malaisie jusqu'au Philippines et la Nouvelle-Guinée. Remonte vers le nord par le Yunnan (Henry) jusqu'au Hupei (Diels). 92. — Diplazium megaphyllum Baker. Journ. bot. 1890. 264. Hab. - Env. de Hoang-Ko-chou. Grotte humide. Haut de 80 cent. 12 fév. 1899. 2555. Très ample, très ressemblant au D. decussatum Sw. synops. 240 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 76. 260 sub Asplenio de la région Malaise, mais différent par des nervures et sores non anastomoses. Aire. — Tonkin 1. Balansa. Yunnan (Henry). Athyrium Rsh. q3. — Athyrium Wardii Hook. Spec. fil. III. 189. II. cent. 33. sub Asplenio. Hab. — Env. deKouy-yang. Bois delà pagode Kien-lin-chan. 20 juillet, 25, 29 nov. 1897. 1706 ; 2008. 17 juîll. 1898. 2419. Env. de Gan-pin. Bois. 25 nov. 1898. Je n'hésite pas d'identifier cette plante avec l'A. Wardii comme je l'ai du Japon Tosa 1. et det. Makino, et avec TA. violascens Diels. Flor. centr. china d'après la diagnose. Notre plante a aussi les rachis et les costae un peu violacées. Aire. — Corée, Japon, Chine centrale au Sze-tchouan. 94. — Athyrium lastreoïdes Baker. Journ. of. Bot. sub Asplenio. 1888. 227. Hab. — Env. de Kouy-Yang, bois de Kien-lin-chan ; frondes en touffe. 5o cent, hauteur. 25 nov. 1897. 2.009. Env. deTou-Chan. Aire. — Découvert par Faber au mont Omei dans le Sze- Tchouan mérid., trouvé par Faurie en Corée. 95. — Athyrium alatum Christ Bullet. Herb. Boissier. VI. q63. Hab. — Env. de Kouy-yang dans les grands bois à Kien-lin- chan. Frondes solitaires ou plusieurs réunies, très cassantes. 1 3 nov. 1897. 1973. Aire. — Découvert au Yunnan par Henry. Plante plus grêle, plus petite que la précédente, dents des segments non obtuses, mais presque ari>tees, fines. . — Athyrium filix femina Roth,Tent. tl. Gcrm. III. 65. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQLE 247 Var. — Fissidens Doell. fi. Bad. 23. forma deltoidea. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Gorges de Yang-pa. Bords humides d'un ruisseau de Montagne. 20 juill. 1898. 2422. Env.' deTou-chan. 1898. 2422 bis. Aire de l'espèce. — Europe, Asie tempérée, Amérique du nord et le long des Andes jusqu'en Uruguay. La forme deltoïde prévaut dans l'extrême Orient : Shensi Giraldi, Japon Faurie. Aspidium Sw. 97. — Aspidium (Nephrodium) sophoroïdes Thunbg. Linn. Trans. II. 841 sub Polypodio. Sw. syn. 48. Nephrodium Desv. Ann. Linn. VI. 256. Hab. — Env. de Kouy-Yang. Mont, du Collège à Ke-ma-tong. Bois de Kien-lin-chan. 20, ib juill. 1897. 9 août 1897. i3 nov. 1897. 1843. 1968. Distr. de Tsin-Gay. Bord de la route à Chouay-tchang-pou. 4 mars 1898. s. n. Aire. — Plante commune chinoise et japonaise, remplaçant l'A. aridum Don de l'Inde auquel il est voisin et qui se trouve aussi dans le Yunnan. N'a pas été trouvé au delà de la Chine. Une forme très (trop ?) voisine à rhizome traçant est Nephrodium rampans Bak. constaté au Hou-pei et au Yunnan. g8. — Aspidium (Nephrodium) Mulmeinense Bedd. Suppl. Handb.675. Suppl. 18 sub Nephrodio. Polypodium multili- neatum Wall. Hook. Synops. Ed. II. 3i6. Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen. Tourbières de Kouang- sy. Frondes de 1 mètre et plus. Juin 1899. 265i. Aire. — Disséminé dans l'Inde jusqu'à Birma. S. de la Chine: Yunnan et Hu-pei. 99. — Aspidium (Anisocampium) Otarioïdesn. sp. Christ, se rattachant étroitement à A. subpectinatum Wall. cat. 3 1 1 . Bedd. suppl. 66. A. Otaria Kunze Mett. Aspid. 34. 248 tCADÉM GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Rhizomate... Stipite tcnui, basi sctis nigris parce vestito, longissimo : 52 cent, longo, rufostramineo, fronde deltoidea, ovata 23 cent, longa, basi i5 cent, lata, caudato acuminata pinnata, pinnis in fi mi s médias aequantibus aut superanti- bus, recte patentibus inferioribus remotis solutis petiolulatis, superioribusapproximatis,late adnatis decurrentibus,rachialata, apice pinnatifida, lobis late decurrentibus. Pinnis falcato-ovatis caudatis 9 cent, longis, 2 cent, latis, infi- mis versus basin attenuatis regulariter usque ad i/3 pagnîae obatis, lobis ovatis, infra obtusis supra acutis iispinnae inrimae deorsumu majoribuscirca 12 infra api cem pinnae dentatam ; lobis 1/2 cent, longis et latis confertis sinu acutissimo, marginibus dentato-aristatis. Costa nigra, nervis in lobis pinnatis 4 ad 6 utroque latere conspicuis simplicibus raro junctisSoris uti videsur ezindusiatis creberrimis brunnes rotundis, medialibus non confiuentibus, 8 pro lobo, a costa incipientibus. Textura firme papyracea colore atroviridi. Ressemble beaucoup à subpectinatum Wall., mais celui-ci est une plante plus robuste, à stipe plus épais ; la fronde a moins de pinnae qui sont plus éloignées, la fronde se termine en une pinna à peu près égale aux pinnae latérales et non en une pointe pinnatifide, et les nervures inférieures s'unissent régulièrement. Enfin, A. subpectinatum a un indusium athyrioide (voir Bedd. Handb. 268.) Hab. — Env. de Tsin-gay, bois, rocailles. Janv. 1898. 10 août 1898. 2o5o. Env. de Kouy-yang. bois de Kien-lin-chan. 23 nov. 1897. s. n. Aire. — Endémique. L'A. subpectinatum est une plante du Nord de l'Inde : Khasya, Birma, et va jusqu'au Yunnan. Henry, 13457. 100. — Aspidium (Pycnopteris ) Bodinieri n. sp. Christ. Nouveau membre du groupe Pycnopteris Moore. (Podophvl- lae Diels avec Aspidium Sieboldi Hook. A. podophyllum Hook. et probablement aussi A. basipinnatum Bak. Joum. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE DOTAMQUE 249 î& >-SsJ fe v^*£££ ¥^ #*££, w L^V i . — Polystichum nephrolepioides Christ //. sp. 2. — Aspidium Bodinieri Christ n. sp. :')') ACADÉMIE l»E GÉOGRAPHIE liiHAMQUb: f. i «S S g . 176. mais le plus grand et le plus typique. C'est une découverte de premier ordre que nous devons au Père Bodinier. La plante selon l'étiquette lui a été fournie du reste parle PereJ. Cavalerie. Rhiz. . .stip. . . rachi nuda straminea, fronde ampla simpliciter pinnata, pinnis suberectis sessilibus sursum adnato-obcurren- tibus 32 cent, longis, 5 1/2 cent, latis, lanceolatis versus basin attenuatis breviter acuminatis grosse et haud profonde dentatis dentibus vix 1 mill. elevatis, 5 mill. latis, versus apicem serratis, costa brunnea, straminea valida 1 mill. lata, nervis lateralibus cica 5o utroque costae latere tenuibus, spatio 7 mill. lato separatis, pinnatis i. e. 5 ad 6 ramulis utroque latere praeditis, nervulis liberis, brevibus, oblique erectis om- nibus, duobus supremis exceptis, fertilibus, soris 8 aut 0 pro nervo pinnato, globosis aliquantum impressis, ultra 1 mill. latis rufo-brunneis, indusio haud perspicaci caduco. Textura papyraceo-coriacea, colore sicce ochraceo-viridi. Planta glaber- rima. Hab. — Env. de Tan-chan. Frondes de 80 cent. Il n'y a que deux pinnae avec un fragment de la rachis. Aire. — Endémique, très significatif pour la région qui est le centre du petit groupe de Pycnopteris. loi, — Aspidium(Lastrea. Pinnata) Dickinsii Franch. Sav. En fl. Jap. 236. Hook. le. Cent. III. 1659. Hab. * — Yunnan-sen, bois d'une ravine. Croît en touffes de 3 à 5 frondes. 27 déc. 1896. 20 D. Distr. deTsin-gayà Che-teou-tchay. Fev. 1898. 2054. Aire. — Chine centrale et mérid : Yunnan, Hupei, Japon. 102. — Aspidium. (Lastrea. Pinnata) cuspidatum Mett. Aspid 223. A. Yunnanense Christ. Ballet. Hcrb. Boiss. VI. 965. Hab. —Env. de Tsin-Gay. à Kao-po. 23 nov. 1898. 92. 2525. Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, bord des ruisseaux à Fong-tse-tong. Tige 80 cent, à 1 mètre. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 251 Distr. de Gan-pin, à Leang-chouz-tsin, entrée d'une grotte. 17 nov. 1897. 2525 . Aire. — Non indiqué pour la Chine centrale. Trouvé par Henry au Yunnan. Suit le pied de l'Himalaya; est indiqué à l'Ile de Ceylan io3. — Aspidium (Lastrea. Incisa) Oehtodes Kunze Linn. 24.282 . A. prolixum Willd. ex Bak. Synops. fil. Ed. II. 268. Hab. Distr. deTon-chan. Sept. 1899. 27$2. Env. de Gan-pin. Dans unegrotte, frondes d'un mètre et plus. 7 nov. 1897. 2 mars 1898. 1967. Aire. — Espèce de l'Inde très répandue du nord au sud et dans la presqu'île de Malacca. Yunnan. Henry. 104. — Aspidium (Lastrea. Incisa) calcaratum Blume Enum. fil. Jav. i 59. Hab. — Env. de Tou-chan. 1898. 2584. Aire. — Espèce de l'Inde très répandue du nord au sud. Chine mérid. Yunnan (Henry), ne s'avance pas dans la Chine centrale. Diels. io5. — Aspidium (Lastrea. Incisa) erubescens Wall. Cat . 33o sub Polypodio. Diels. fl. Centr. China 189. Hab. — Route de Pin-yue à Kouy-yang. 18 mai 1899. 2640. Env. de Gan-pin dans la dépression-grotte, rare, frondes de 1 mètre etplus. 7 nov. 1897. 1972. Aire. — Plantedela région Malaise, qui s'avance vers l'ouest jusqu'à l'Himalaya. Je ne connais pas le Nephrodium Braineoïdes Baker. Journ. Bot. 1888. 229 du mont Omei Sze-Tchouan occid. 1. Faber, qui, peut-être, est identique avec notre plante qui, quoique très grande, cadre très bien avec A. erubescens. 106. — Aspidium (Lastrea. Incisa) flaccidum Blume Enum. fil. Jav. 161 . Hab. — Env. de Tin-fan, août. sept. 1899. 2753. -•''- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAfflOUE Aire. — Plante assez rare de l'Inde : de l'Himalaya à l'île de Ceylan et aux îles de la Sonde. Nouveau pour la Chine. 106. — Aspidium (Lastrea. Incisaj gracilescens Blume Enum. fil. Jav. i 55 . Hab. — Env. deTin-fan, août, sept. [899. 2 7 5 3 bis. Aire. — Plante d'une aire assez large à travers l'Inde jusqu'au Japon, a Java, à Népal et à la Chine centrale jusqu'au Shen-si. 107. — Aspidium (Lastrea. Incisaj glanduligerum Kunze. Analect. 44. Hab. — Mont, du Collège de Kouy-yang. Ke-ma-tong. 21 Juill. 1897. 1701. Aire. — Malaisé à définir à cause de la confusion avec l'espèce précédente dont il est très voisin. 108. — Aspidium (Lastrea. Incisa) flexile n. sp. Christ. Rhizomate breviter repente nigro, radicoso, stipitibus soli- tariis aut paucis approximatis (2 ad 3), tenuibus basi, obliquis flexuosis cura rachi brevissime puberulis, i5 ad 20 cent, longis, stramineis versus basin fuscis et squamis paucis ovato-subulatis, brunneis ; munitis fronde ovato-deltoidea 20 cent, longa, 10 cent, lata, bipinnatilida pinnis inrimis mediis feré aequilongis, pinnis patentibus infimis deflexis, falcatis ca. 12 utroque latere infra apicem pinnatifidum caudato-acuminatum, inferioribus brève petiolatis, superioribus sessilibus, ultimis late adnatis ; pinnis confertis inferioribusremotiusculis, 4/2cent. longis, 1 1/2 cent, latis e basi lata ovato-lanceolatis acuminatis usque ad alani 3 mill. latam lobatis, lobis primis ad basin pinnarum inferiorum solutis et valde diminutis, i. e. pinna versus basin attenuata. Lobis integris obtusis diaphanis puberulis costa nervisque mani- festis utrinque prominentibus, nervulis simplicibus 5 ad 6 utro- que latere costulae, soros minutospunctiiormes, sporangiapauca continentes exindusiatos rufos mediales gerentibus. Textura tenui, papyracea colore pallide viridi. Particulier parle stipe très long et très grêle, les pinnae courtes, en partie atténuées vers la base, les nervures saillantes et le sore très petit. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 253 Difficile à grouper; semble une de ces curieuses formes inter- me'diaires dont la Chine a le secret. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, berge des ruisseaux, 3i juill. 1899. 2y55. 109. — Aspidium (Lastrea. Incisa) distans. Don Prodr. fi. Népal. 2, sub- Polypodio Diels fi. Chin. centr. 198. Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen, près de Tse-chan. Juin 1899. s. n, Aire. — L'Inde du nord à Ceylan et dans la péninsule de Malacca. Yunnan etHu-pei en Chine. 1 10. — Aspidium (Lastrea. Phegopteris) decursive-pinna- tum van Hall, sub Polypodio Hook 2 cent. 49. Kunze Mett. Aspid. 70. Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan. Touffes de 3 à 6 frondes. 17 juill. 1898.. Env. de Gan-pin. 28 juill. 1898. Env. de Kouy-yang. Bois de Kien-lui-chan. 25 nov. 1897. 2010. Distr. de Tin-fan. Juill. 1899. s. n. Aire. — Plante Chinoise par excellence, du sud vers le nord jusqu'au Shen-si et plus haut. Japon etFormosa; manque à i'Inde. Trouvé en Corée par Faurie. *i 1 1.— Aspidium (Lastrea. Filix Mas.) Chrysocoma Christ, Bullet. Herb. Boiss. VI. 966. provar. A. filicis-maris Sw. Fort bien caractérisé par la crinière très forte d'écaillés basi- laires, les lobes trèsobtus et l'énorme indusie persistant, convexe et gris cendré. Hab. — Env. de Yunnan-Sen, les ravines. 22 nov. 1896. Aire. — Découvert au Yunnan par Henry. 112. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) Lunanense Christ. Bullet. Herb. Boiss. VI. 966. Intermédiaire entre A. Dickinsii Franch. Savat. et A. Filix mas Sm., mais en face d'une seconde station au Kouy-Tcheou, 5 l'.Vi ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE il faut abandonner je pense l'idée d'hybridité que j'ai risquée pour la plante du Yunnan. Hab. — Mont, du Collège à Kouy-Yang, avril 1894. s. n. Aire. — Découvert au Yunnan par Henry. 11 3. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) Filix mas Sm. Var. normalis Clarke til. N. Ind. 519. Tab. 68. 2. forme ample, à pinnules de IIe ordre richement pinnatifides. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Gorges de Yang-pa. 20 juill. 1898. Bois de Kien-lin-chan. 17 juill. 1898. 241 ô. Env. deTsin-Gay, a Ly-mou-tchay, rocaille au bord de la rivière, 1 avr., 14 janv. 1898. 2 1 55. Env. de Tou-chan, frondes de 60 cent., juillet 1898. 2583. Aire. — Plante du nord de l'Inde et de la Chine mérid. 114. — Aspidium (Lastrea. Filix mas. )marginatum Wall. Cat. 391 . A. filix mas. Sm . var. marginatum Clarke. FI. N. Ind. 52 1. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont du Collège. Avr. 1898, 2200. Env. de Yunnan-Sen, bois de la pagode de Kien-tien. Dec. 1896. 2543. Echantillons plus petits que ceux de l'Inde. Aire. — S. delà Chine et du nord de l'Inde, le long des mon- lagnes, jusqu'à Ceylan (Beddome). 11 5. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) erythrosorum Eaton. Williams et Morris 11. Jap. 33o. Hab. — Kouy-yang, Mont, du Collège, avr. 1898. Yang-pa. 20 juill. 1 898. Bois de Kien-lin-chan. 17 juill. 1898. 2417. Boisde la pagode à Ke-ma-tong. 20, 21 juill. 1S97. 1702. District de Gan-pin, à Ya-pa sur les murs. Commun. 3onov. 1897. 2029. Aire. — Commun dans la Chine mérid. et tempérée, jusqu'au Shen-si, Japon. Non trouvé dans l'Inde. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 25Ô ii 6. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) sparsum Don Pro- drom. flor. Népal. 6. Hab. — Env. de Tsin-Gay. Bois, haies. 27 juin 1899. 2644. Env. de Kouy-yang, bois de la pagode de Kien-lin-chan, sous les grands arbres. i3nov. 1897. 1977. Aire. — Fougère répandue dans l'Inde, de l'Himalaya à Ceylan, à Birma et la péninsule de Malacca jusqu'en Malésie ; en Chine mérid.. jusqu'à Mou-pin. A. Sabœi Franch. Savat. du Japon est plus petit, mais forme transition entre A. sparsum et A. Filix mas. 117. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) varium Thunbg. fl. Jap. 337. sub Polypodio. Sm. Synops. 5i. Hab. — Env. de Gan-pin, bois, rocailles. 18 nov. 1898. Env. de Tin-fan. Juill. 1899. 253o. Env. de Kouy-yang. Bois de Kien-lin-chan. 19 juin 1899. 2 5 3o bis. Route du Collège à Hong-gay. 3 nov. 1897. 3 1 juill. 1899. 1969. Aire. — Plante caractéristique de la Chine, du midi jusqu'au Hu-pei et probablement au delà. Japon. Montagnes de Luzon (Loher) non trouvé dans l'Inde. 118. — Aspidium (Lastrea. Filix mas?) pandiforme n. spec. Christ. Rhizomate magno valido pollicis crassitie repente fere nudo stipitibus approximatis nec fasciculatis basi parce furfuraceis nec squamatis sulcatis stramineis cum rachi squa- mulis nigris subulatis sparsis ; stipite basi incrassato 3o cent, longo, fronde 38 cent, longo 23 cent, lato ovato-deltoidea caudata bipinnatifida pinnis 12 utroque latere infra apicem 10 cent, longum solummodo pinnatifidum, pinnis infimis médias fere aequantibus deflexis, inferioribus remotis superioribus approximatis, 11 cent, longis 2 1/2 cent, latis subsessilibus supremis late adnatis et aliquantulum decurrentibus. Pinnis profunde usque ad 2/3 paginae et ultra incisis, lobis 1 cent. Ion- 2o6 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROFANIQl'E gis r/2 cent, latis et versus basim attenuatis obtusissime.et rec- tangulariter decussatis (more AspiJii paleacei M i >re ca : 14 infra apicem pinnae caudatum serratum ferc integris ; costa viridi, nervis in lobis pinnatis furcatis 6 utroque latere, soris circa 4 medialibus minutis, branneis irregularibus punctifor- tnibus indusio parvo atrato margine pallido evanido sacpius nullo, textura flaccide herbacea, colore dilute viridi, fronde glabra'opaca. Le système du rhizome, le manque des écailles basilaires, la pointe de la fronde décurrente et les sores mettent la plante assez loin du groupe Filix mas. et la rapproche des Phegopteris ; toutefois, le port rappelle singulièrement quelques formes de Filix mas surtout la var. Panda Clarke fil. North. Ind. Tab. 68. 1 . Hab. — Env. de Gan-pin, à la grande rocaille, nfév. 1898. 2o63. Envi deKouy-yang. Mont, du Collège, avr. 1898. 2201. Aire. — Endémique. 119. — Aspidium (Lastrea. Composita.) intermedium Blumc . Var. rhodolepis Clarke fil. North. Ind. 5 26. « Stipe, rachis etc. copiously fournished with adpressed <»r « subadpressed ovate aCute hyaline reticulated scales instead of « the hair-like scales ». Hab. — Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers humides à l'entrée de la grotte de Ke-ma-tong. Rare. 21 juillet t8 1703. Aire. — Chine mérid. et centrale, Yunnan, Sze-tchouan , Hu-pei ; jusqu'à l'Inde du nord : du Sikkim à l'Assam. 120. — Aspidium (Lastrea. Composita.) Boryanum Willd. Sp. PI. V. 285. Hab. — Env. deKouy-yang, bois de Kicn-lin-chan. 17 juill. 1898. 2420. Aire. — Espèce répandue à travers L'Inde jusqu'aux îles de- là Sonde; sud de La Chine jusqu'au Hu-pei. Japon 1. Makino. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2o7 Sagenia Prsl. 121. — Sagenia membranifolia Presl. Reliq. Haenck. 36. Tab. 5. 3. sub. Pleocnemia. Hab. — Bords du Hou-Kiong. 18 fév. 1892. 2558. Aire. — Nord de l'Inde jusqu'à la péninsule Malaise, Philip- pines, etc. Yunnan. 122. — Sagenia melanocaula Blume Enum. fil. Jav. 1S1, sub Aspidio ? Echantillon très voisin de A. Pica Desv. pour le port : pinna haste'e terminale et 2 paires de pinnae latérales dont la plus basse est trifide. Sores massés vers les bords. Costae et nervures noir d'ébène, mais pâles vers les bords. Peut-être espèce nouvelle, mais impossible à débrouiller sur une seule fronde. Hab. — Bordsdu Hoâ-Kiang. 18 fév. 1899. 2553. Aire de l'espèce. — La région Malaise au Tonkin. i23. — Sagenia apiifolia Sehkuhr. fil. 128. Tab. 368. sub Aspidio. C'est la forme énorme, largement ailée, rachis rouge foncé, nervures très saillantes et compliquées, glabre que Henry a trouvée au Yunnan. Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen. Tourbière de Kouang- sy. Frondes de 1 mètre et plus. Aire. — Espèce Malaise, Tonkin, Yunnan. 124. — Sagenia cicutaria Sw. Schrad. journ. i8o3. II. 279. sub Aspidio. var. tenerifrons nov. var. Christ. Particulier par le tissu fort mince, diaphane, les pinnaecourtes (i5 cent, sur 10 cent.) à lobes serrés n'offrant point de sinus ailé entre eux ; lobes lobés régulièrement à lobules très obtus, ovales. Sores très-grands. Peut-être esp. nouvelle, mais malaisée à établir. 258 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE B 11 tîUQl ! Hab. — Env. de Gaa-pin. Grotte hors le Taag-men, i8oct. 1898. 2529. Aire de l'espèce. — Assez, universellement tropicale, mais difficile à délimiter a cause des espèces et sous-espèces voi- sines. Polys ichum. Roth. 125. — Polystichum [Auriculata.) craspedosorum Maxim. Decad. 7341. sub. Aspidio. a. — Forme très trapue, très velue. Hab. — Mont du Collège, pied des rochers à Ke-ma-tong. Endroits ombreux et humides. 9 août 1893. 1743. Env. de Gan-pin. Grande grotte à Tche-teou-pou. i5 nov. 1899. 1 745. b. — Forme plus grêle, moins écailleuse. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers de la grande cascade. 3o mars 1898 1 745 . Aire. — Espèce caractéristique de la Chine tempérée jusqu'à la Manchourie et au Japon, répandue, mais nulle part ailleurs. 126. — Polystichum (Auriculata) nephrolepioïdes n. sp. Christ. Appartenant au groupe de P. Lonchitis mais des plus origi" naux par des pinnae retroussées obtuses, à bords absolument entiers. Port d'un Nephrolepis. Rhizomate brevi valido stipitibus pluribus lasciculatis 3 ad <) cent, longis curvatis aut erectis, squamis creberrimis rufo- brunneis, ovatis, subulatis, diaphanis, 3 mill. longis dense vestitis sed rachi superiore denudata plana sulcata. Fronde nutante lineari-lanceolata usque ad 28 cent, longa, 4 cent, lata, pinnata sed apice breviter acuminato pinnatifido-dentato, pinnis valde deflexis numerosis ca. 25, imbricato-confertis, infimis vix minoribus e basi subaequali valde cordata ovatis obtusissimis, petiolulatis integerrimisopacis brunneo-viridibus, coriaceis, tatis glabris pagina inleriore corrugata, margine aliquantulum ACADÉMIE DE GKOGRAPHIE BOTANIQUE 259 , ç reflexo, nervis occultis numerosis furcatis ante marginem in- crassatis. Soris uniseriatis 5 ad 6 medialibus i 1/2 mill. latis rotundis, indusio minuto peltato, centro atrato, margine brunneo. Hab. — Env. de Tsin-gay. Mont, de Se-tse-chan, rochers escarpés, précipices. 14 nov. 1897. 24 oct. 1898. 2556. Aire. — Endémique. 127. — Polystichum (Auriculata) acutidens n. sp. Christ. Appartenant au groupe de P. auriculatum (Sw.) et plus par- ticulièrement à côté de P. deltodon (Bak.), Gardn. Chron. 14. n. s. 496. et ressemble tellement à P. tripteron (Sw.) du Japon et des environs de Shang-hai (1. Faber) qu'on ne saurait distin" guer ce dernier que par sa fronde tripartite ! Rhizomate brevi erecto, stipitibus fasciculatis (3 ad 5), tenuibus striais i3 cent, longis cum rachi rufo-brunneis sive rufo-stramineis et squamis ovato-subulatis 3 mill. longis munitis, fronde lineari-lanceolata 25 cent, longa basi haud attenuata, apice pinnatifido-acuminato caudato, pinnata pin- nispatentibus pectinatis numerosis(3o ad 40) 3 cent, longis, 1 1/2 latis, subsessilibus sed inbasincuneato-attenuatis falcato-lanceo- latis acutis basi inaequalibus. infra truncatis, suprade, cussatis, auricula protracta magna acutissima rectangula, marginibus serrato-dentatis dentibus parum elevatis subaristatis, texura tenui herbacea flaccida, nervis tenuissimis furcatis obliquis, in auri- cula pinnatis, soris secus costae partem superiorem continuis ca 10, secus inferioremca 5, uniserialibus 1 mill. latis, brunneis sejunctis medialibus. Diffère de P. deltodon qui a des pinnae plus courtes, plus larges, à dents plus saillantes, et des sores presque marginaux. La plante de Sze-mao l'Henry 9357 en est bien proche, mais les sores sont plus marginaux. Le P. hecatopteron Diels fi. Cent. Chin. 193 semble différer par un stipe court, des pinnae rhomboidales et arrondies à la pointe. Hab. — Bords de Hoa-Kiang. 18 fév. 1899. 2554. Env. de Gan-pin. Gr. Rocailles. 17 sept. 1 897. 1 836 . 26 I ACADÉMIE DE OSOGRAPBIE BOTANIQUE Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. 9 fc'v. 1898. Aire. — Une des nombreuses formes dans lesquelles se partage en Chine le type de P. auriculatum S\v. i?.8. — Polystichum (Auriculata) deltodon Baker. Gardn. Chronicle XIV n. s. 496. Hab.— Env. de Gan-pin. Rocailles. 29 av. 1897. 1 3 5 2 . Eodem an Ta-tong. i5nov. 1897. Aire. — F"orme essentiellement chinoise du même type, ré- pandu : Yunnan (Henry), Sze-tchouan Faber. Le P. Levingei Hope. Mss. du Haut-Sikkim, à 1 1.000 pieds, 1. Levinge, en est bien proche, mais plus obtus et à sores plus centraux. 129. — Polystichum (Auriculata) diplazioides n. sp. Christ . Forme oscillante entre P. munitum (Klfs) d'Amérique et P. praelongum n. sp. Christ, très original. Rhizomate validoobliquo, stipitibus fasciculaiis (3), tenuibus 10 cent, longis, hrmis rufo-stramineis, cum rachi squamis 5 ad c> mill. longis subulato-linearibus brunneis vestitis. Fronde deltoi- deo-oblonga 20cent. longa, 10 cent, lata, pinnata pinnis intimis sequentibus aequilongis aut paulum longioribus. pinnis inter se 3ad 1 cent, distantibus sed apice approximatisapice ipso acumi- nato pinnatifido, pinnis 1 2 utroquelatere,patentibus,petiolulatis, falcato-lanceolatis, acuminatis, basi latiori tere aequali cordata, margine crenatis lobis haud prominentibus, obtusis rotundatis, 1/2 ad. i[4 cent, latis, sed apice pinnae solummodo dentato ; basi pinnarum intimarum profundius deorsum lobata, aristis nullis, textura coriacea, colore ochraceo-viridi, faciebus gla- bratis opacis, nervis obliquis in lobis pinnatis, soris uniseriatis medialibus 6 ad 8 remotis, rotundis, brunneis, indusio peltato brunneo parvo. Hab. — Mont, du Collège à Kouy-yang. 18 mai 1898. 220}. Aire. — Endémique au « pavs des Polystichum » comme 00 pourrait appeler la Chine intérieure. i3o. — Polystichum Incisa) praelongum n. sp. Christ. Une des plus belles formes du genre, rappelant par le port les ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 261 Aspidium hirtipes Blume, enum. PI. Jav. fil. 148. et Lunanense Christ. Rhizomate valido, squamis maximis 1 1/2 cent, longis ovatis subulatis, brunneis, diaphanis dense vestito,stipitibus utividetur fasciculatis, cum rachi setis aterrimispatentibus vestitis, validis, penna anserina crassitie, sulcatis, 25 cent, longis, fronde 35 cent, longa, i8cent. lata, oblongo-acuminata,bipinnatinda, apice pinnatifido, basi haud attenuata. Pinnis patentibus lineari-lan- ceolatis acuminatis 10 cent, longis 1 cent, latis basipinnatis i. e. basi superiore auricula magna soluta, ovato-acuta rachi adpressa praeditis, caeterum profunde, et infra fere usque ad costam lobatis, lobis 3 mill. latis, regularibus obovatis rotundato-obtusis sed aristato-apiculatis integerrimis, confertissimis circa 20 utro- que latere, versus apicem pinnae in dentés acutos abeuntibus. Planta glabrata, opaca infra submicante coriacea, dilutevirente, nervis in lobis pinnatis, soris 1 mill. latis, rotundis numerosis 2 ad 4 prolobo, indusio peltato, centro nigro, margine rufo. Hab. — Route de Pin-yui à Kouy-yang. 18 mai 1899. 2641 . Aire. — Endémique. 1 3 1 . — Polystichum (Incisa) aculeatum Sw. Schrad. Journ. 1800.11,37. sub Aspidio. Formeà pinnulestendres, herbacées, à peine incisées, obtuses, peu dentées et très peu aristées. Tirant un peu vers P. Braunii 1 Spenn.) mais à pinnae finement petiolées et à sores petits, nombreux. Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan, sous les grands arbres. Nombreuses frondes naissant d'une grossesouche, rare. i3 nov. 1897. 1974. Aire de l'espèce. — Asie tempérée et Europe tempérée et méri- dionale, répandu dans une infinité de formes. Commun dans la Chine, probablement dans toutes les provinces. 1 32. — Polystichum (Incisa) Braunii Spenn. fior. Friburg. I. 9 sub Aspidio. Var. Clarkii Christ, in Bullet. Boiss. Vil. 54. 262 ACAD&MU m GÉOGRAPHIE liOTAMQU C'est la forme à pointe de la feuille singulièrement allongée. Hab. — Env. de My-tsao,bois delà montagne. Aire. — Déjà connu du Yunnan par Henry. L'espèce est singulièrement dispersée à travers le monde : Japon, Chine, îles Sandwich, Java, Caucase. Europe, de Norwège à la Méditerranée, Amérique du Nord du coté Atlantique. i 33 . — Polystichum (Incisa) Tsussimense Hook. spec. IV. 16 Tab. 220, sub Aspidio. Variable. Il va: ,1. — des echant. bipinnatitides à pinnules à peine dentelées; b. — des echant. à pinnules profondément incisées à la manière de P. aculeatum (Sw.) var. hastulatum (Tenore : c. — un echant. à peu près bipinnatifide. ' a. Hab. — Env. de Yunnan-sen. Ravines. 3o janv. 1897. 281. b. Hab. — Env. de Kouy-yang. Pagode de Kien-lin-chan. i3 nov. 1897. 1971 . c. Hab. — Env. de Tsin-gay à Kio-la-tchong. Dec. 1897. s. n. Aire. — Espèce Chinoise, semble fort répandu. Corée. Japon. 1 3q. — Polystichum (Composita) amabile Blume En. fil. Jav. [65. sub Aspidio. Presl. Tent. Pter. 84. Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan. 1 3 nov. 1897. [7 juill. 1898. 1975 . peu commun. Eodem : Ton-chan. Juill. 1898. Aire. — Chine mérid. jusqu'au Sze-tchouan occid. Inde du nord au sud. Japon. Philippines. Iles de la Sonde. 1 35. — Polystichum (Composita) affine Wall. Cat. 370, sub >idio. Bedd. Handb. 23" sub Lastrea. Mai:. — Env. de Kouy-yang. Kien-lin-chan. Sous bois. i3 nov. 1897. 1976. Aire. — S. de la Chine; magnifiques echant. du Yunnan. 1 .1 lenry. N. de l'Inde le long de la chaîne jusqu'au Sikkim. 1 36.— Polystichum Foeniculacea Christ in Bullet. Soc. Bol. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2G3 Ital. 7 giugno 1901.), carvifolium Baker, Journ. Bot. 1888. 229 sub. Aspidio. Cette espèce merveilleuse apparentée avec Aspidium fcenicu- laceum (Hook. Sp. IV. 36 Tab. 237.) et Polystichum Sikki- mense Bedd. fil. Brit. Ind. Tab. 127. de l'Inde, mériterait d'oc- cuper un genre à part. Son affinité n'est guère du côté des Po- lystichum. Polypodium alcicorne Baker Journ. Bot. 1888, 229. est à peu près identique, mais sans indusie; il se trouve avec le P. carvi- folium au Sze-tchouan. Hab. — Env. deTon-chan à Yang-Kia-tchong. iojuill. 1898. 2536. Aire. — Endémique de la Chine ; Sze-tchouan. 1. Faber. 1. Scallan. Yunnan (Henry). 137. — Polystichum [Foeniculaccaj Martini n. sp. Christ. Très voisin de P. carvifolium, mais plus large dans toutes ses parties, et moins partagé. Fronde à 20 pinnae seulement de chaque côté (P. carvifolium en a 3o et au delà) pinnae seulement bipinnatifides, (P. c. les a tripennées) pinnules à 4 lobes au plus. Derniers lobes de 2 à 3 mill. de large, ovales pointus (ceux de P. c. 1/2 à 2/3 mill.) Sores 1 mill., indusie pelté, 1 mill. à centre assez large. Sore de P. c. 1/2 mill., indusie moins encore, de forme irré- gulière, à centre nul ou punctiforme. On voit qu'en Chine, les formes même les plus rares et les plus aberrantes, rayonnent en plusieurs sous-espèces : P. carvifolium, P. alcicorne, P. Martini. Hab. — Env. de Gan-pin, au Ta-tong, rare, it fév. 1898. 2064. Coll. 1. Martin pour un Davallia, ce qui est très pardon- nable, le port étant celui de Davallia tenuifolia Sw. Cyrtomium Presl. 1 38. — Cyrtomium falcatum Swartz Synops. 43. sub Aspi- dio. Prsl. Tent. Pterid 86. Jii't ACADÉMIE l>K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE var. caryotideum Wall. Cat. 3j6. Hab. — Env. de Kouy-Yang, bois de la pagode de Kien-lin- chan. Mont, du Collège. Haies, rocaillcs. Commun. 3 nov. 1897. 1979. Env de Tsin-gay, bois. nov. 1898. var. acuminatum Diels. 11. Centr. Chin. 195. Hab. — Mont.de Lou-tsong-Koan. Bois, haies. (Ke-ma-tongi 21 juin. 1 897. 1 614. Aire. — Espèce répandue en Chine et au Japon à peu près partout, mais rayonnant très loin à travers l'Inde et jusqu'aux îles Sandwich. Reparait au s. de l'Afrique. 1 3g. — Cyrtomium lonchitoides Christ. Bullet. Herb. Boissier, VII. 1. 35 subAspidio. Probablement C. falcatum v. polypterum. Diels. cit. 1 mais le tissu est différent, tendre, herbacé. Hab. — Mont, de Lou-tsong-Koan, haies a Miao-tchay, Tsin-gay, Se-tse-chan. 1 juin 1897. 16 14. nov. 1897. Aire. — Trouvé au Yunnan, Henry. 140. — Cyrtomium fraxinellum Christ. Bullet. Herb. Boiss. VI I. 54. Type à pinnae de 6 cent., ovales, à base égale et atténuée. Hab. — Knv. de Gan-pin, rochers au Sv-men. 1 1 mars lî 208 M. I in-gay, Sy-men. 6 nov. 1898. var. inaequale n. var. Christ. Pinnae [Mus petites de 3 cent, a base inégale, tronquée en bas, à auricule obtus et presque rectangulaire en haut. Hab. — Knv. de Gan-pin. Grande grotte. 19 nov. 1897. 2?2j. Tsin-gay. à Se-tze-chan, rochers escarpés du Mont-du-Lion. ■24 oct. [898. Dans les récoltes de Henry il y a des transitions entre le type et la var. qui en diffère tort à première vue. Aire. — Plante du midi de la Chine, découverte au Yunnan par Henry. ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE 265 Diacalpe. Blume 141. — Diacalpe aspidioides Blume Enum. Plant. Jav. fil. 241. Hab. — Env. de My-tsao, bois de la montagne. 4 mars 18^7 . 101 . Aira. — Espèce de l'Inde du nord, de Ceylan, de la re'gion Malaise jusqu'aux Philippines (Loher), Yunnan l'Henry. Struthiopteris. Willd. 142. — Struthiopteris orientalis Hook. II. cent, ferns. Tab. 4. Hab. — Env. de Ton-chan. rare. Avril 1899.2579. Aire. — Répandu dans la Chine centrale (Diels cit. 1 88) et de là au nord de l'Inde et au Japon. Se rencontre au Sze-tchouan (1. Scallan) avec S. germanica Wlld. Nephrolepis Schott. 143. — Nephrolepis tuberosa Prsl. Tent. Pterid. 79. Jusqu'à sept réservoirs sur un seul stolon. Hab. — Env. de Tsin-gay, 28 nov. 1898. Kia-la-tchong., 2idéc. 1897. 2537. Cascade de Hoang-Ko-chou. avr. 1897. Ton-chan, Spt. 1899. Aire. — Commun dans les tropiques surtout de l'hémisphère oriental. S. de la Chine, ne pénètre pas dans la Chine centrale. (Diels. fl. Chin. centr.) Japon. Lindsaya Dryand. 144. — Lindsaya cultrata Swartzsynops. 119. Deux formes : i° une plus grande, allongée. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rocailles hu- mides. 16 juin 1898. 2354. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE D ITAN1Q1 I : accourcie a pinnae très obtuses. Hab. — Eodem. 1 8 12. Aire. A travers les tropiques Je l'Asie, à travers l'Inde et la Malaisie, au Japon, Chine mérid. atteint au M. Omei et dans notre région la limite septentrionale. 145. — Lindsaya tenuifolia Sw. synops. 1 3 3 . 35o. sub Davallia. Thunb. Ann. Lugd. Bat. 27 Hab. — Sous-préf. de Tse-hen. Juin. [899. 2535. Kouy-tcheou, très commun partout, bois, rocailles, 1 s août 1898. Aire. — Très répandu en Chine mérid. jusqu'au Hu-pci, Japon, à travers l'Inde jusqu'en Polynésie et Madagascar. Dennstaedtia Bernh. 146. — Dennstaedtia scabra Wall. cat. 2173 sub Dick- sonia. Mm.. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, avr. 189 2190. Aire. — Chine mérid. mais ne s'avançant pas à la partie cen- trale de l'Empire. Inde entière jusqu'aux iles de la Sonde et aux Philippines (Loher) Japon. Microlepia Prsl. 147. — Microlepia strigosa Thnbg, FI. Jap. sub Polypod. . synops. sub Davallia. Presl. Haï-. — Env. de Lo-pie Tchen-lin-tchéou) Grotte du squelette 7 oct. 1807. 1 '170. 2o53. Env. de Tsin-gay à Che-teou-tchay. Janv. 1898. Env. de Kouy-yang. Bois de Kien-lin-chan. 28 juil. Aire. — 1 nde de l'Himalaya à Cevlan, région Malaise, jus- qu'aux iles Sandwich, Chine mérid. Japon. 148. — Microlepia marginalis Thnbg. H. Jap. 337. sub Polypodio. ACADÉMIE DE GÉ0GKAPH1E BOTANIQUE 267 Hab. — Hy-po, 29 nov. igoo. Env. de Tsin-gay. Mont, escarpée sous bois. 6 nov 1898. 2097. Env. de Kouy-yang, ravines de Yang-po, près du Collège, 2 mars 1898. Aire. — Nord de l'Inde, Chine jusqu'au mont Omei et le Hu- pei, et Japon. Cibotium Klfs. 149. — Cibotium Barometz Link. fil. Spec. 166. Hab. — Env. de Ton-chan. Branche d'une fronde de 1 m. 10 cent. Sept. 1899. 2646 D. Sous-préfect. de Tse-hen. Tourbières de Kouang-sy. Juin 1889. 2646. Aire. — Avec Angiopteris, la plus grande Fougère de la Chine, confinée au sud et atteignant dans notre région §a limite septentrionale. Répandu dans l'extrëme-Orient, depuis l'Assam, par le Tonkin jusqu'en Malaisie et aux Philippines. Dans les îles Sandwich, ce type rayonne en quelques espèces affines. Osmunda L. i5o. Osmunda regalis L. Spec. i52i. Forme interrupta Milde. fil. Eur. Atlant. 177. Frondes stériles en partie, fertiles sur les bords crispés et irrégulièrement lobés des segments. Ordinairement, ces parties fertiles sont très étroites : ici, elles sont dilatées. Hab. — Ton-yun. i5 nov. 1899. Aire de l'espèce. — A peu près universelle dans les marais des régions tempérées et chaudes du globe. Var. Japonica Thunbg. fior. Jap. 33o. Hab. — Env. de Kouy-yang, commun dans les mont, du Collège, les bois de Kien-lin-chan, etc. Les frondes fertiles ont parfois 1 m. de haut. 10 mai 1898. 2415. 268 acam'mu de géographie botaniqi e Aire de la variété. — Chine Yunnan, Henry), nord de l'Inde, Japon, Abyssinie, I. Schimper. 1 5 1 - — Osmunda cinnamomea L. spec. i 522. Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. 20 juill. 18. 2445. Aire des plus remarquables: 1 . —Extrême-Orient : Sibérie orientale, Mantchoùrie, Japon. Nouveau pour la Chine, nul dans l'Inde 2. — Amérique :du Canada le Long des Montagnes jusqu'au Brésil méridional. Gleichenia Sw. i52, — Gleichenia glauca Thunbg. fl. Jap. 328 sub Poly- podio. G. longissima Blume enum. Fl. Jav. 25o. Hab. — Distr. de Gan-pin, çàet la dans la montagne, pentes abruptes, à Hin-Kian-ho. 19 fev. 1898. 2062. Aire — Chine raérid. jusqu'au mont Omei, Sze-tchouan occ. Japon. Inde du nord, péninsule Malaise et îles jusqu'à Hawai ; reparaît dans l'Amérique centrale et les Andes de l'Am. équatoriale. '53. — Gleichenia arachnoides Metten. Ann. Lu mois SOMMAIRE DU N° 155 Nomination de M. Gravereaux. Promenade bryologique au jardin public de Coutances (Manche), par M. Ern. de Bergevin. Botanique rurale, diverses récoltes en Provence et annotations (suite), par M. Alfr. Reynier. 11,. ,.„. , LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, *2 1 9 02 Académie internationale de Géographie Botanique Directew : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili . Secrétaire perpétuel : M. H. LÉVEILLÉ, O, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe) Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, U.Limoges (Haute-Vienne). Conseil de l'Académie : MM. Philippi, Li vi illi . i}. Le Gendri , ïï, King, H-ty,^, Il ! B. On peut seprocurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie . au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. Secrétariat-Rédaction 79, lïue do Flore, T§ L E M A N S (Sarthe — T^rance) Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I^W^VIM.KiS JY\J MAÏVS, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DEPOTS : Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 f PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi cale et scientifique, 23, rue Racin Paris (Seine). J.-B. BAiLLiÈREet Fn. s. i»), rue Haut-j feuille. LONDRES W. Dulau and C°, Foreign booksellers. 3« Soho Square. William Wesley and C°, 28, 1 Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrtider Borntraeger, Schônebergej strasse, 1 7, a. Dépositaire pour V Alh magne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. \ Q JE1 ;D s Lx% Collection complète du Bulletin de l'Académie internationale de Géographie botanique Depuis l'origine, soit dix minées, prix : «:E>T francs Collection aujourd'hui épuisée VIENT I>E PARAITRE MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERA | Par MM. LéveillÉ et Glhkroy i< a » o I c: u ■> E I* 11 E M I E 11 Prix de souscription : îïO francs. — Après apparition, le prix sera fixé à ÎOO francs NC i . O. Missouriensis. 2. O. rosea. 3. O. brevitlora. 4- O. primuloidea. 5. O. speciosa. 6. O. graciliflora. 7. O. caespiiosa. 8. O. Nuttalii. 0. O. dissecta. 10. O. canescens. 1 1 . O. taraxacifolia, Fruits d'Onothera (Dessins de M. Al. Acloque). 11e Année (3e Série) N° 155 ier Octobre 1902 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE M arc MICHELI DÉCÉDÉ A GENÈVE Le 29 Ju in igo2, à l'âge de Sj ans NOMINATION Par décision, en date du 6 juin, est nommé membre auxiliaire de l'Académie : M. Gravereaux (J.), Roseraie de l'Hay (Seine), présenté par MM . Léveillé et Gentil. Le Directeur, R. A. PHILIPPI. ( Voir suite des nominations au Bulletin de Novembre) SÉANCE 4 JUIN 1902 Le début de la séance est consacré à élucider la question du Poa sudetica Haenke, signalé dans la Sarthe autour du Mans. La plante qui a été récoltée sous ce nom n'est autre que la va- riété latifolia Reichenbach ou anceps Gaudin du Poa pratensis. Tel est l'avis de MM. Gentil, Vaniot et Léveillé, confirmé de- puis par M. Husnot. Le Poa sudetica présente un caractère différentiel très net : la glumelle inférieure n'est pas velue-ciliée; les caractères de la tige comprimée, de la ligule courte et des feuilles recourbées en 278 ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE cuiller au sommet, ne sauraient suffire à distinguer les P. sude- tica du P. pretensis. Lecture ou communication csi ensuite donnée des lettres d'acceptation delà Médaille scientifique et des travaux suivants . Sur V époque de la feuillaison des arbres aux divers niveaux d'altitude de la grande Canarie, par le D' Gidon ; la Géologie du département de la Mayenne, dans ses rapports avec la géo- graphie botanique, par M. Dklainw ; Promenade bryologique au jardin public de Coutances, par M. E. de Bergevin ; Le Ga~ Hum Mollugo dans la Flore française, par M. Rorv ; un nou- veau Carex hybride [C. Bele^ii), par MM. Léveillé et Va. NIOT. M. l'abbe' A. Frirkn a retrouvé, à 5 kil. de Metz, le Cerastium quaternellum ; M. l'abbé Laronde a découvert dans le Cantal le Galium anisophyltum; M. Knkucker annonce l'envoi à l'herbier de L'Académie, de ses fascicules d'exsiccata de Carex, Cj-péra- cées et Joncacées. M. Léveillé communique le résultat de la dernière excursion «les académiciens mayennais à Daon. ()n a retrouvé le Chanta- grostis minima et recueilli Roripa pyrenaica. Spergula Mori~ sonii. Une seconde localité d'Asplenium lanceolatum a été en outre découverte. Prenaient part à cette excursion : MM. Lé- veillé, Mercier, Barré, Gesun, et Fre Paul: SÉANCE DU 2 JUILLET 1902 Après Le dépouillement de la correspondance, les travaux suivants sont lus ou analysés : Au pays du pavot blanc, par M. G. Ri n\i mi ; Contribution à la Flore de la Mayenne^ par M. Léveillé ; les Carex de Corée, du Japon et du Chen-Si. par MM. Léveillé et Vaniot; trois nouveautés : Carex haemato- staclrys, C. pscudo-Chincnsis, C. tegulata : Filices Bodinieria- nae, par M. il. Christ. Les membres présents parcourent les i 7_j espèces de Fougères du Kouy-Tchéou, et s'arrêtent plus particulièrement aux espèces nouvelles assez nombreuses. La ^eance est levée vers io h. 1/4. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 279 PROMENADE BRYOLOGIQUE y^U J/^DIN PUBLIC DE COUTANCE? (mANCHe) Par Ern. de Bergevin Un séjour de trois semaines, pris sur les mois d'avril et de mai, que je viens de faire à Coutances, m'a permis de me livrer à quelques études bryologiques sur cette partie du département de la Manche. Ces études ne sont pas suffisamment complètes pour être uti- lement publiées; toutefois, il est au centre de la ville môme, un jardin public qu'en raison de son peu d'étendue, j'ai pu examiner dans toutes ses parties. L'exposition de ce jardin, sa disposition très favorable à la végétation des muscinées, avaient de prime abord attiré ma curiosité. J'ai dressé, d'une façon aussi complète que possible pour la saison, l'inventaire de celles qui y croissent. Elles sont au nombre d'une cinquantaine d'espèces environ, tant mousses proprement dites qu'hépatiques. J'en donne ci-dessous rémunération ; je reviendrai ensuite avec quelques détails sur deux de ces espèces qui méritent d'attirer l'attention. Cette publication n'a d'intérêt que parce qu'elle se rapporte à un endroit très nettement délimité et très fréquenté des promeneurs et des touristes : Coutances est, en effet, une des villes pittoresques de la Normandie ; les étrangers *a visitent dans la belle saison, et, de son jardin, l'on découvre une vue superbe. Ce jardin peut avoir une élendue de trois hectares, y compris l'emplacement des serres et des constructions. Il se divise en deux parties bien distinctes au point de vue qui nous occupe : i° Un terre-plein, qui constitue le jardin propremeut dit, sis dans la partie haute de la ville. 2° Un talus tourné vers l'ouest, descendant à pic dans la vallée, et que coupent des lacets destinés à faire communiquer la partie haute et la partie basse. 280 U.M.ÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE C'est ce talus, planté çà et là de gros arbres et dont la végéta- tion est, à peu de choses Près,abandonnée à elle-même, qui offre le plus grand nombre d'espèces et d'individus bryologiques. Au bas, un mur de pierres siliceuses, recouvertes déciment, le sépare de la route. Le sous-sol est granitique, mais il est, en cet endroit, recou- vert d'une épaisse couche d'argile et d'humus. Quant au mur cimente, il abrite, avec nombre d'espèces indif- férentes, une espèce que j'ai toujours rencontrée exclusivement calcicole, VEurynchium tenellum. Pour abréger, je ferai suivre des lettres T. P. les espèces croissant sur le terre- plein (pelouses, allées et bordures) et de la lettre T, celles observées sur le talus. I. — MOUSSES 1° ACROCARPES. Fissidens bryoides Hedw. T. Fissidens taxifolius Hedw. T. * Ceratodon purpureus Bnd. T. Didymodon rubellus Br. eur. T. Trichostomum mutabile Bruch.T-. Barbula muralis Hedw. T (mur). Barbula unguiculata Hedw . T (mur). Barbula convoluia Hedw. T(mur). Barbula subulata Pal. Beauv. T. Barbula lœvipila Brid. T (arbres). Zigodon viridissimus Brid. T arbres). Orthotrichum pumilum Swartz T (arbres). Orthotrichum Lyellii Hook et Tayl. T. P (arbres). Bryum capillare L. T. Mnium hornium L. T. Mnium undulatum Hedw. T. P. Atrichum undulatum Pal. Beauv. T. 2° Plburocarpes . Cryphcva hcteromalla Mohr. T. (arbres). Leptodon Smithii Mohr. T. (arbres). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 281 Neckera complanata Br. eur. T. (arbres). Leucodon sciuroides Schw. T. (arbres). Anomodon viiiculosus Hook et Tayl. T. Isothechim myuriim Brid. T. (arbres). Homalotheciwn sericeum Br. eur. T. (arbres). Brachythecium rivulare Br. eur. T. Brachythecium rutabulam Br. eur. T. et T. P. Brachythecium velutinum Br. eur. T. Scleropodium cœspitosum Br. eur. T. (mur). Eurynchium striatum Br. eur. T. Eurynchium crassinervium Br. eur. T. Eurynchium stokcsii Br. eur. T. et T. P. Eurynchium pra'longumBr. eur. T. et T. P. Eurynchium tenellum milde T. (mur). Eurynchium confertum milde T. Plaxiothccium denticulatumRr. eur T. (arbres). Amblyslegium serpens Br. eur. T. Kypnum cupressiforme L.T. Hypnum cupressiforme var. filiforme Brid. T. (arbres). Hypnum resupinatum Wils. T. Hypnum cuspidatum L. T. P. Hypnum purum L. T. P. Hylocomium triquetum Br. eur. T. P. Hylocomium squarrosum Br. eur. T. P. II. — HÉPATIQUES Lophocolea bidenlata Mees. T. Radula complanata Dum. T. (arbres). Frullania dilatata Dum. T. (arbres). Aneura pinguis Dum. T. Met^geria furcata Dum. T. (arbres). Lunularia vulgaris Mich. T. Anthoceros lœvis L. T. P. Soit en tout 49 espèces et une variété', se répartissant en 17 acrocarpes, 26 pleurocarpes et 7 hépatiques. Si l'on défalque les 282 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE espèces croissant sur les arbres ci les murs, on trouve pour le talus 9 acrocarpes et \i pleurocarpes. Bien que, dans qos ré- gions, les acrocarpes soient plus répandues comme nombre d'es- pèces que les pleurocarpes, cette proportion n'est pas surpre- nante en raison de la configuration du terrain, de sa nature et de sa disposition à l'ouest. Les pleurocarpes, en effet, dominent presque toujours dans les endroits ombragés, accidentés, à sol meuble ; leurs longs rameaux s'accrochent aux sinuosités, s'enchevêtrent, retiennent le sol, et résistent là où nombre d'acrocarpes seraient entraînées dans les éboulements. Pour ces dernières, une motte de terre qui se détache prend les proportions d'une catastrophe. Les neuf espèces que nous trouvons sur le talus du jardin de Coutanccs sont des espèces résistantes, vivant en touffes denses et puissantes. Le Bryum capillarc, le Mnium hornum surtout tissent autour de leurs tiges un feutrage épais et solide, dont le rôle est analogue à celui des claies que Tondis pose pour retenir les terres le long des pentes abruptes mises en culture. Parmi les pleurocarpes, l'espèce dominante est de beaucoup Y Eurhynchium Stokesii. Non seulement on le trouve partout, mais il fructifie abondamment en cet endroit, et il est à remar- quer que, d'une façon générale, les capsules de cette mousse se développent assez rarement. Je signale également comme fructifiant très-bien, l'Hypnum cuspidatum, ordinairement assez capricieux sous ce rapport. Cette particularité indique un milieu éminemment favorable à ces deux Hypnacées pour le moins. Ces considérations générales suffisent pour donner un aperçu de la végétation bryologique de ce jardin, et indiquer au bryo- logue de passage, que, sans aller bien loin, il pourra trouver là un certain nombre d'espèces intéressantes. Je vais entrer maintenant dans quelques détails, au sujet de deux espèces, curieuses à divers point de vue, que nous fournit la liste ci-dessus. 11 s'agit de deux hypnacées ; Leptodon Smithii et Hypnum resupinatum qui croissent, l'une sur les arbres du talus, l'autre sur le sol même, au pied d'un arbre qui lui fournit son ombre. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 283 Le Leptodon Smithii appartient à la grande et belle tribu des Neckérées dont les représentants sont, en grande majorité, exo- tiques. Le genre Leptodon lui-même, qui comprend i3 espèces con- nues jusqu'à ce jour, n'est représenté en Europe que par le L. Smithii. Bien qu'elle se montre assez précise dans le choix de ses stations, cette espèce possède une aire de dispersion fort éten- due. Elle se plaît, sinon dans les régions littorales proprement dites, au moins dans les contrées relativement rapprochées de la mer, et, de préférence, dans les parties montagneuses ou acci- dentées, avec une tendance méridionale bien marquée. C'est ainsi que, chez nous, elle est surtout abondante dans le bassin méditerranéen, dans les basses Cévennes. On la rencon- tre çà et là dans les départements du littoral de la Normandie et de la Bretagne, mais beaucoup plus rarement, et, presque toujours stérile. Elle est inconnue dans l'Est. En Afrique, je l'ai récoltée abondamment sur le versant des montagnes de Kroumyrie, tournée vers la mer ; dans la province d'Oran également, aux environs de Tlemcen à 7 ou 800 mètres d'altitude, où elle couvrait presque entièrement les troncs des vieux oliviers. Elle croît aux îles Canaries et en Abyssinie. En Asie, elle a choisi les pentes du Caucase qui regardent la mer noire, en Amé- rique le Chili et les îles Juan Fernandez, enfin, en Océanie, la Nouvelle Zélande. Le littoral de la Manche lui offre sinon tous les éléments in- dispensables à la plénitude de son développement, au moins le minimum de ceux qui lui sont nécessaires. Cette plante, qui a dû prospérer dans notre vieille Europe aux époques géologiques antérieures à la période glaciaire, paraît être en voie de décroissance. Elle est, en effet, caractérisée par un faciès archaïque indé- niable. Son tissu à cellules médiocrement différenciées, la forme de ses feuilles non affinées, son péristome imparfait viennent cor- 284 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE roborer l'impression que produit son aspect extérieur, et lui as- signer une place remarquable parmi les premiers apparus de la tribu des Neckérées. 11 suffit pour faire cette remarque, de la comparer aux genres supérieurs, nu même seulement a certains Neckera proprement dits. Elle est surtout curieuse par sa manière de procéder vis-à-vis du soleil et de la sécheresse. Non seulement elle contracte feuilles, mais elle roule ses rameaux en crosse, comme une jeune fronde de fougère ; les tiges étant bipennées, chacune dé- cès petites crosses vient converger vers la tige centrale, si bien qu'une fois le mouvement de contraction achevé, chaque tige se termine par une petite sphère ou un petit cylindre composé de- tous les rameaux recroquevillés concentriquement. Le mécanisme duce mouvement n'est pas dû, comme on pour- rait le croire, aune structure particulière de la tige. Cette struc- ture est régulière. La surface de la coupe transversale est sensi- blement ronde, dans les parties jeunes, et visiblement ellipsoïde dans les parties plus âg< On remarque à la circonférence de la coupe un anneau for- mé de trois ou quatre rangées de cellules sclcriliécs, a lumen ires étroit, à parois brunes. Tout le reste de la coupe est occupé par des cellules paren- cbymateuses non différenciées. L'anneau de cellules protectrices, qui fait fonction de stéréome, a la même épaisseur sur tout le pourtour ; le parenchyme de la st égal à lui-même dans toute sa masse ; il n'y a pas de parties plus favorisées que les autres et, par conséquent, pas de cause anatomique pour faire pencher la tige d'un côté plus que de l'autre. Il y a lieu de remarquer, en outre, que la partie inférieur des des tiges, non garnie de rameaux, reste rigide, la partie ramifiée seuli se courbant sous l'influence de la sécheresse. I >r, la struc- ture est la même dans le bas et dans le haut de la tig . la scléri fixation des cellules de pourtour seule, paraît plus accentuée au fur et à mesure que l'organe avance en âge. Il y a donc lieu de chercher ailleurs que dans la structure, la raison d'être du phénomène. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 285 A mon sens, cette raison d'être se trouve dans la position res- pective des feuilles sur les rameaux et les parties jeunes de la tige, et aussi dans leur mode d'insertion. Ces feuilles sont disposées de telle façon que, pour quatre d'entre elles situées de part et d'autre du rameau ou de la tige, dans le plan de développement des rameaux, il en existe une seulement à la face supérieure sur laquelle s'opère la concavité de la courbure. De plus, si l'on examine le mode d insertion on voit que la base de la feuille embrasse largement, mais inégalement, la tige ou le rameau. Elle se trouve chevaucher obliquement sur son point d'attache qu'elle couvre beaucoup plus amplement du côté où la courbure prend sa convexité. Lorsqu'arrive la sécheresse ou la déshydratation des cellules, pour une cause ou pour une autre, l'abaissement de la tempéra- ture par exemple, il se produit une contraction dont, en raison de ce qui vient d'être dit, l'effort se porte presque entièrement dans le même sens, la cinquième feuille du cycle, semblant jouer avec le petit lobe des quatre autres, le rôle de régulateur. Sur cent feuilles qui se contractent, quatre-vingts agissent dans le même sens de l'effort de presque toute leur surface, les vingt autres, espacées le long de la tige et insérées sur le milieu, entre deux rangées serrées de feuilles latérales, ne peuvent opposer qu'une résistance insignifiante. Le mouvement commence par le haut pour gagner peu à peu les régions inférieures, car la quantité d'eau contenue dans les rameaux et les feuilles du sommet est relativement plus considérable que celle des tissus plus âgés. La courbure se fait donc progressivement en diminuant d'intensité au fur et à mesure qu'elle s'effectue. Il doit se produire un phénomène analogue à celui que nous pouvons provoquer nous-mêmesen prenant une tige flexible entre le pouce et les quatre doigts de la main : une pression exercée par les quatre doigts fera courber la tige qui se cintrera sur le pouce. Quant à la feuille plie-même, sa contraction s'opère latérale- ment, de façon à chasser en avant la partie centrale qui fait ventre inférieurement et pèse ainsi sur le point d'insertion ; les bords se courbent légèrement et il se produit un sillon entre la marge et la nervure. 286 ACAUÉMIE DE GÉOGRAPHIE •OTARIQVI La facilite avec laquelle cette plante se déshydrate explique ses tendances méridionales et ses préférences pour les bords de- là mer. Des expériences ont en effet établi que l'abaissement de température déshydrate la cellule. Voilà pourquoi le Leptodon Smilhii recherche les endroits humides et les températures moyennes. Son mode de défense et de préservation est assez particulier puisqu'on ne la retrouve dans aucune autre espèce européenne, et à ce titre il méritait quelques lignes. \J Hypnum resupinatum a d'autres titres à notre atten- tion. Celte plante qui, en réalité, ne constitue qu'une espèce de second ordre appartient au stirpe Hypnum cupressi forme. Je crois qu'elle n'est encore signalée qu'en Europe (Angleterre, France, Italie septentrionale . Toutefois comme son stirpe est répandu dans le monde entier, il y a beaucoup de chance pour retrouver cette plante ailleurs qu'en Europe. En France, elle affectionne plus particulièrement les côtes de la Manche et de l'Océan, la Normandie et la Bretagne, il lui faut un climat humide, peu de grande lumière, et une tempéra- ture très moyenne. Plusieurs auteurs, entre autres Wilson et Boulay, élèvent 1 Hypnum resupinatum au rang de sous-espèce, d'autres avec Sch imper, Husnot, le général Paris, la maintiennent comme variété de V hypnum cupressi forme au même titre que la variété filiforme. Je me range de préférence à l'avis de l'abbé Boulay. Cette plante, bien que non encore détachée du stirpe qui lui a donné naissance, a suffisamment évolué pour mériter une petite auto- nomie. Si on l'envisage au point de vue morphologique, on constate que sa capsule n'est plus la capsule du type spécifique : elle est régulière, cylindrique, son opercule est surmonté d'un bec long et fin. D'autre part, les feuilles sont dressées, parfois homotropes, mais a la différence de ce qui existe dans 17/. cupressiforme la pointe est tournée vers la lumière au lieu de se dissimuler vers le sol. ( caractère est surtout accentue dans les spécimens qui croi - ACADÉMIE Dl GÉOGKAPHIE BOTANIQUE 287 sent horizontalement sur la terre ou les rochers ; il donne à la plante une coloration d'un vert profond tout à fait spécial. Chez les individus vivant le long des troncs, il faut, pour que ce caractère se distingue nettement, que la plante soit humide, autrement ses rameaux ténus, allongés encore par la station, se tordent quelque peu sous l'influence de la sécheresse ce qui rend la position des feuilles difficile à saisir d'un premier coup d'œil, alors qu'elle est frappante dans le premier cas. Les spécimens du jardin de Coutances sont très bien carac- rérisés ; ils croissaient sur la terre au pied d'un arbre où ils formaient une touffe de 20 centimètres carrés environ. La structure de la feuille est un peu différente de celle de l' Hypnum cupressiforme. Cet organe est plus large de la base, surtout sur les tiges principales; les oreillettes sont plus grandes, plus nettement délimitées et formées de ceHules irrégulières, aplaties de haut en bas, à parois très épaisses et presque sclé- rinees. De plus, sur les feuilles décolorées de l'iniérieur des touffes, on constate que les parois des cellules du limbe sont épaissies à la pointe supérieure qui forme une petite saillie très réfrin- geante à la lumière. Ce caractère n'est bien visible que sur les feuilles dépourvues de chlorophylle. 11 est analogue quoique moins accusé, à celui que l'on remarque dans Y Hypnum Notarisii qui appartient à un autre groupe. La position des feuilles, la direction de leur courbure et de leur acumen, leur structure indiquent que cette plante a des ten- dances, des besoins physiologiques différents de ceux du stirpe primitif dont elle est sortie. La direction ascendante de l'acumen surtout semble jouer un rôle important dans cette transformation. Dans le type cette pointe très fine et très délicate, très sensible par conséquent à l'influence des variations atmosphériques, se soustrait à l'action de la sécheresse, en fuyant le grand jour et en cherchant un re- fuge dans les profondeurs de la touffe ou vers l'humidité du sol. Ce stratagème de la nature, si je puis ainsi m'exprimer, cesse d'être indispensable dans les milieux où l'atmosphère est 288 ACADÉMIE DE GÉOr.KAI'lllE BOTANIQUE chargée d'humidité, où les brouillards sont fréquents, où le soleil ne brille qu'a travers des nuages persistants, où la lumière est tamisée par l'abondante et verdoyante frondaison des arbres et des plaines supérieures. La nécessité de fuir une influence néfaste devenant moins impérieuse, le besoin physiologique s'en ressent et l'organe qui est son expression se modifie en conséquence. Telleest très probablement la cause de la transformation qui adonné naissance à YHypnum resupinatum . Les petites saillies de l'extrémité des cellules foliaires vienneni encore augmenter la faculté d'absorption osmotique de la feuille, vis-a-vis des molécules humides de l'atmosphère et Concourir au summum d'utilité de fonctionnement de l'organe. lui résumé, VHjrpnum resupinatum appartient à un stirpe relativement jeune. Les Hypnum représentent en effet l'un des groupements les plus différencies de la famille des muscinées, et, logiquement, ils doivent être postérieurs comme apparition, aux types qui le sont moins. Ce stirpe est actuellement en pleine vigueur, en pleine période de debordementdeformeset.de vie ; les tonnes issues de YHypnum cupressiforme ne se comptent plus, sans parler des espèces proprement dites qui en dérivent manifestement. A ce point de vue, il est intéressant de mettre en parallèle les deux plantes dont je viens de parler : si YHypnum resupinatum se rattache à un stirpe actuellement en voie d'évolution, le Lcp- todon Smithii appartient a un type en voie d'extinction. Il a pu fournir, à une époque très reculée, son contingent a l'infinie variété des formes bryologiques, mais aujourd'hui sa structure archaïque, son immuabilité, le nombre restreint des espèces dont il fait partie, son isolement en Europe, doivent le faire ranger parmi les groupes morts à révolution. Ainsi va le monde; l'universel cri « place aux jeunes » n'est dans l'humanité que la répercussion des grandes voix de la nature. Que les anciens se résignent et qu'ils acceptent ce qu'ils ne sauraient empêcher, que loin surtout de se révolter, ils con- templent avec orgueil et sérénité un avenir qui. philosophique- ment, est en realité leur œuvre. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 289 BOTANIQUE RURALE. Diverses Récoltes en Provence et Annotations. Par M. Alph. Reynier. [Suite) . IV. — Diplotaxis viminea var . pr^ecox Lange. Bords d'un champ cultivé, à la Gavotte. Plusieurs pieds nains et d'autres à stature triple, quadruple, variations que présente aussi la var. integrifolia [D. Prolongi Boiss., secund. Giraudias.). Quant aux feuilles des deux variétés, elles demeurent courtes et méritent seules les termes (de Lange) « parvula », « humilis », inappli- cables aux tiges. Alyssum maritimum var. hispidulum N. (silicules hispides). La Gavotte et probablement sur tout le littoral. Helianthemum marifolium var. cinerascens Willk. in Prodr. Flor. Hispan. Cette var. espagnole est presque aussi abondante au Jas de Rhodes et à la Nerte que la var. tomentosum G. G. ; je l'ai remarquée en cherchant vainement un second exemplaire delà var. glabrescens Rouy (inlitter.) trouvée par moi, en 1899, tout près des Pennes, laquelle ne porte aucune trace de tomen- tum blanchâtre a la page inférieure foliaire, différant en cela de la var. cinerascens et de la var. tomentosum. H. Lavandulifolium var. syriacum Dun. (Cistus syriacusJacq.) Variété nouvelle pour la France, MM . Rouy et Foucaud avouant ne la connaître que d'Espagne. Existe, dans les Bouches-du- Rhône, partout où croissent le type et la fausse var. corsicum', mais la syriacum est souvent mal caractérisée à cause d'inter- médiaires entre la forme stœchadifolium Willk. non Brotero ( « foliis valde revolutis ») et la var. syriaque « foliis omninopla- nis ». La dite var. syriacum a parfois les tiges et le feuillage recouverts d'un tomentum blanc de neige, notamment à l'Es- taque. Malva silvestris var. subcuneifolia N. J'ai rencontré, à Saint- Antoine, un gigantesque pied microphylle de ma var. de la Gavotte (feuilles toutes à 3 lobes seulement et subcunéiformes à la base) ; quoique les tiges eussent près de 5o centim. d'élon- gation, les feuilles mesuraient à peine 1 centim. de large dans la partie supérieure du limbe et 1 1/2 — 2 centim. de long ; à la Gavotte, Septêmes, etc., ces dimensions du limbe sont d'habi- tude supérieures. Erodium moschatum var. majus N. Plante luxuriante, de 40 1 290 ACADÉMIE DF. GÉOGRAPHIE l'.OTAMQlE centim. de hauteur; lobes des feuilles très grands et profondé- ment incises. La Gavotte. M. Lavergne, spécialiste, m'écrit n'avoir reçu de nul autre habitat pareil Erodium moschatum. Pistacia lentisco-terebinthus De Sap. et Mar. Aubaine, vers rentrée du tunnel de Cassis; pied arborescent de 5 à 6 mètres d'élévation (jusqu'à présent on n'en avait signalé que de 2 m. 5o au plus .stérile. Une branche conserve ses feuilles tout l'hiver; les autres, exposées sans doute a quelque courant d'air froid, laissent choir le feuillage après l'automne. Le pétiole était aile, fin mars, sur la branche abritée ; il ne l'est point aux feuilles qui ont pousse en avril. Au vallon de la Figuièreet au Douar [Gémenos et Aubagne), j'ai rencontré des pieds femelles moins hauts : les pétioles n'étaient pas ailés ou très obscurément, néanmoins les grappes fort courtes ne dépassant point 55 millim., jointes a d'autres détails du Mémoire de De Saporta et Marion, faisaient rapporter ces spécimens à leur prétendu hybride, que consti- tuent vraisemblablement plusieurs formes de passage du Len- tisque au Térébinthe, ce dernier étant très polymorphe, à preuve, parmi tant d'autres, le P. Narbonensis L. proparte, forme, non très rare autour d' Au bagne, à feuilles larges, subarrondies, mon- trant 5, 3 et même 1 folioles: y verra-t-on un P. Terebiiithuà X veraï Le Lentisque lui-même ne varie-t-il point (chia, massi- liensis, multiflora, subfalcata, brevifolia) et les feuilles im- paripennées n'y sont-elles pas fréquentes? Medicago onoidka De Coincy 'M. minima var. compacta Nevr.) Aubagne, flanc méridional de Garlaban. Cette plante curieuse décelé, après examen attentif, une pure déformation tératologique des feuilles et des tiges lors de leur première croissance. Au collet de la racine d'assez nombreux sujets de M. minima, on voit une touffe de feuilles glanduleuses et a con- formation semblable à celles d'un Ononis, avec tiges écourtées montrant 1 ou 2 tl. et tr. A côté de la touffe susdite s'élancent une ou plusieurs autres tiges munies de feuilles et de pédon- cules pil. normaux du M. minima. J'ai une ample collection de ces pieds instructifs. Lorsqu'il y a. chez certains individus entièrement déformes, absence de feuilles et de tiges saines, De Coincy, Neyraut, etc., ont cru a une espèce, variété, tonne, qui malheureusement n'a pas le moindre droit à recevoir un nom, sinon en tératologie. Lathyri s si;i ikolii s var. amphicarpos G. G. Voilà, en fait de variétés, un vocable tout a fait inutile, car n'importe quel pied de /.. setifolius est disposé a produire des gousses hypogées pourvu que le terrain immédiatement proche soit favorable. Le plus ou moins de fréquence de la maturation non aérienne de ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 291 fruits issus de fleurs cleistogames s'introduisant dans le sol relève d'un phénomène biologique, et le morphologiste ne doit point créer ici un nom spécial de variété. Cette réflexion m'est venue à la découverte, en deux endroits opposés du territoire d'Aubagne. de divers pieds de la légumineuse que Gouan appe- lait à tort Lathyrus amphicarpos L. Les exemplaires que j'ai recueillis ont leurs fruits souterrains on ne peut mieux déve- loppés et j'ajoute, chose inédite, que les rameaux à l'extrémité desquels sont attachées les gousses non aériennes ne partent pas exclusivement du collet de la racine : certains rameaux- pédoncules sont insérés à une distance sensible de ce collet, le long de la tige qui, couchée sur le sol, permet à ces rameaux de devenir hypogés en s'allongeant plus ou moins. Xanthium strumarium var. septimense N. Septêmes, au quar- tier de Tubié ; s'y reproduit semblable tous les ans. Cette Lam- pourde est voisine de la var. antiquorum Boiss. FI. Orient. ; mais M. Foucaud, à qui je l'ai communiquée, pense qu'il s'agit d'une var. distincte. Selon mon savant confrère, le Xanthium de Septêmes, comparativement au strumarium de France, a des fruits plus gros, plus courts, presque arrondis, plus chargés d'épines. Indigène ? Heliotropium europ-kum var. tenuiflorum Boiss. Marseille, les Pennes, Septêmes et probablement dans toute la basse Pro- vence. Plante qui n'est guère moins commune que la variété odorante déjà signalée dans le Petit Coin. Il est évident que Garidel a eu en vue la tenuiflorum et que sa fautive synonymie bauhinienne a induit en erreur Castagne, seul à indiquer YH. supinum L. à Aix. Garidel disant de Y Heliotropium majus [H. europamm L.] et de 17/. minus[H. supinum L.]: «On trouve ces deux plantes presque partout dans nos champs », Gé- rard, de Fonvert et Achintre, etc., auraient à coup sûr retrouvé l'Héliotrope couché ; or, ils s'en réfèrent, pour cette espèce, soit à Garidel, soit à Castagne : ceux-ci ont donc erronément visé la var. tenuiflorum, d'ordinaire un peu étalée sur le terrain. Veronica agrestis var. subabortiva N . Variété excessivement abondante dans les prairies riveraines de l'Huveaune au sud d'Aubagne, puis aux bords des champs humides au nord et à l'ouest de cette ville. Remarquable par ses petites feuilles ainsi que par sa corolle relativement grande, dont un des pétales est blanc immaculé, deux autres sont blancs striés de bleu, le qua- trième agréablement azuré. La majorité des fruits avortent et, dans les capsules toujours peu renflées, on constate moins de graines que chez Y agrestis typique. Une hybridation serait pré- sumable si le nombre des pieds identiques n'était en quelque 292 ACADÉMIE l>F. GEOGRAPHIE DnTVNIQUE sorte innombrable. Feu Honore Roux, qui du reste a méconnu en Provence la V. agrestis, certes assez commune, a pris ( Errajre humanumest) la var. subabortiva pour une Véronique tout autre : V. acinifolia : cela résulte de la citation suivante (v. son Supplé- ment, $. 689) : « Veronica acinifolia L . Abondante dans les près à Saint-Menet et à Camp-Major ! » Marri"bium creticum Mill. Pendant trois ans, à Saint-Antoine, un pied de cette labiée a fleuri et fructifié abondamment, comme cela se produit ça et là aux environs de Marseille. où le Marrube de Crète, aujourd'hui tout a fait naturalise, a été introduit depuis longtemps. C'est bien ce même creticum que Achintrc (2' édition de son Catalogue; signale a Simiane ; seu- lement il se trompe en disant que Garidel l'avait déjà trouve dans les environs du château du Sambuc et à l'endroit appelé loti Taùlisson, terroir de Jouques. Il y a méprise, puisque, en se reportant à Y Histoire des Plantes des environs d'Ai.w nous voyons cité par Garidel le Pinax, 23o (pas de numéro de la figure). Si Gaspard Bauhin, par « Marrubium album, latifolium (ou angustifolium), peregrinum », 2'3o, n0s 4 et 5, veut sans con- teste parler des M. peregrinum L. et M. creticum Mill., «d'autre part le n" 2 du Pinax « M. album, villosutn » (unique synonyme inscrit par Garidel) correspond au M. apuli:m d'en., var. du M. vu/gare L. signalée dans le Petit Coin et qui croissait jadis comme aujourd'hui entre Aix et la Durance. le Marrube de la Pouille n'ayant jamais dû être très rare en Provence. Tel'Cru'.m psicudo-cham.epitys var. UULTIFIDUM Benth. Les Aygalades, mêlée au type. Variété non encore citée en France. Parietaria officinalis var. MicROPHYLLAWeddel. Cette variété, indiquée en Espagne par Willkomm et Lange j est assez fré- quente sur divers murs à Marseille (Séon, Saint-Antoine, etc.]. [A suivre) DERNIÈRE NOUVELLE M. Km. Gadeceau a découvert, en mai dernier, à Bclle-Isle- en-Mer (Morbihan), les Carex bri^oïàesh. et Pairaei F. Sch. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LE VEILLÉ. I Le Mans. — Imprimerie île l'Institut de Bibliographie de Paris. — X-19U9. 11e Année (3e Série) N° 156 Ier Novembre 1902 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » Paraissant le 1er de ohacfiio inoi§ SOMMAIRE DU N° 156 Mort de Th. de Heldreich. Nomination de MM. Zawodnv, I. aborde, Declercq, Deleuil, Do.minguez, Maranne. Typha Hodinieri, H. I. éveillé. Un nouveau Myosurus, Th. de Heldreich. Renonculacées de Corée, H. Léveillé. La géo-botanique du département de la Mayenne, P. Delaunay. Carex de Corée, H. LÉveili é et Eue Vakiot. Sur l'époque de la feuillaison des arbres de la Grande-Canarie, Dr F. Gidon. Onothéracées du Japon, H. Léveillé. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 902 Académie internationale de Géographie Botanique I Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago Chili . Secrétaire perpétuel : M. II. LÉVEILL1 . rue de Flore, Le Mans (Sanhe). Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, O, Limoges (Haute-Vienne Conseil de l'Académie : MM. Philippi, Li veilli . €>, Le Gendre, v, King, Rouy,^, h Trelb. On peut st procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. Secrétariat-Rédaction , Rue de Flore, T8 ,L;e MANS (Sarthe — I^remce) Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I*iW.AItI,I«:s J\JJ MANS, au COMPTOIR NATIONAL DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DEPOTS : Abonnement : 12 fr. ; Le numeiro : 1 fr PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi cale et scientifique. 23, rue Racine] 1 \iris Seine). J.-B. Baillïî re et Fils, iq, rue Haute feuille. L()Nl)Ri:S W. ! m and C°, Foreign booksellers, 07 Soho Square. William Wesley and C°, 28, Ksse Street. Strand . BERLIN, S.W. 46 Gcbriider Borntraeger, Schoneberger strasse, 17. a. Dépositaire pour l'Aile magne et l\ \ ut riche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, 1?. First Avenue. Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. H. de Boissieu (i br.) ; Dr J . Zawodny (5 br.); Kaiu. Ortlepp (i br.); Fr. Héribaud Jh (2 br.); Andr. Kneucker (6 br.); et de M"'" Ri leze (2 br.). Mouvement de l'Herbier De M. 1. Dorfler un lot de Carex rares. Du Frère Sennen un lot d'espèces méridionales. De M. Andréas Kneucker les fascicules 3 et 4 de ses Cypcraceae, Restio- naceae et Juncacae exsiccatae et le fascicule X de ses Cariées exsiccatae. i ie Année (3e Série) N° 156 Ier Novembre IQ02 BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l'.'i Af.AHÉMIK DE GÉOGRAPHIE BOTAMUl'E E 1_ ECT I O N La mort de Tu. de Hkldreich, en même temps qu'elle creuse un grand vide dans notre Académie, laisse une place vacante parmi nos membres titulaires comme celle de Michel] à laissé une place vacante parmi nos correspondants. Une médaille scientifique de ire classe se trouve également libre. Depuis le i'r janvier 1899, Th. de Heldreich en était titu- laire. On sait qu'il ne peut y avoir que cinq titulaires de la médaille scientifique de ire classe. MM. les Membres d'Honneur, titulaires et correspondants sont invités à nous adresser, le plus tôt possible, leur vote pour les élections suivantes: Election d'un membre titulaire Candidats: MM. Radde, de Tiflis. Clarke, de Kew. Grecescu de Bucarest. Election de deux membres correspondants. Candidats: MM.Boudier, Britton, Clos, Corbière, Coulter, SCHINZ. On trouvera au bulletin de janvier, par suite de ces élections un important mouvement de promotion d'Associés libres. Le Secrétaire perpétuel H. Lhveillh. NOMINATIONS Par décision, en date du 29 septembre, est nommé membre auxiliaire de l'Académie : M. Zawodny (Jos.), XVIII, Wuhringerstrasse, 194 (Vienne), présenté par MM. Leveillé ci Gentil. Par décision, en date du 5 octobre est nommé Associé libre de l'Académie : M. le Dr Zawodny (Joseph), Professeur d'Horticulture, ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE £9o XVIII, Wiihringerstrasse, 194, Vienne (Autriche), pre'senté par MM. Léveillé et Gentil. Par décision, en date du 5 octobre sont nommés membres auxiliaires de l'Académie: M. Laborde (E.), répétiteur au Lycée, 5, rue d'Avesnières, Laval, (Mayenne), présenté par MM. Léveillé et Labbé. M . Declerco. (abbé J.), professeur au Collège du Sacré Cœur, à Estaires (Nord), présenté par MM. Léveillé et Vaniot. M. Deleuil (Auguste), agronome, Barbentane (Bouches-du- Rhône), présenté par MM Léveillé et Reynier. M. Dominguez (professeur J. A.), directeur du Musée de pharmacologie de la Faculté de médecine, Calle Cangallo, 2237, Buenos Aires (République Argentine), présenté par MM. Au- tran et Léveillé. M. Maranne (Isidore), à Saint-Saturnin par Ségur (Cantal), présenté par MM. l'abbé Charbonnel et Léveillé. Le Directeur, R. A. PHILIPPI. TYPHA BODINIERI Lévl. et Vnt. Au bulletin de l'Académie de juillet dernier (tome xi, n° 1 52, p. 166, nous avons publié une nouvelle espèce de Typha, le T. Martini du nom du collecteur le P. Martin du Kouy- Tchéou. Bien qu'à proprement parler il n'existe pas de synony- mie de cette espèce puisque Y Index Keivensis rapporte le Ty- pha Martini Jordan au T. Laxmanni Lepech néanmoins comme les botanistes français continuent à user du nom de T. Martini, sur l'observation que nous a faite à ce sujet M. Rouy, nous changeons le nom de Typha Martini Lévl. et Vnt. en celui de Typha Bodinieri. H. Léveillé et Eug. Vaniot. -% ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTA1MQUB UN NOUVEAU MYOSURUS Myosurus Heldreichii Lévl. On trouvera dans la lettre ci-après de Th. de Heldreich la description d'un nouveau Myosurus qu'il a bien voulu nous soumettre et que la mort, croyons-nous, ne lui a pas laissé le temps de publier. Nous sommes heureux de le lui dédier. Athènes le 23 août iooi. Je suis de retour depuis une vingtaine de jours de Mycène. Mon excursion a été fructueuse sous tous les rapports. J'y ai fait des promenades à pied de 5- 10 kilomètres sur les collines et montagnes de granité plusieurs jours de suite. C'est joli pour mon âge, n'est-ce pas? (79 ans). J'y ai ramassé bon nombre de plantes, parmi lesquelles plusieurs espèces nouvelles encore à l'étude; mais sans doute deux bien sûres. A propos de Renon- culacées, une de mes espèces nouvelles n'est rien moins qu'un nouveau MYOSURUS! D'avoir constaté le M. mininus L. en Grèce aurait été déjà une découverte assez intéressante puisque cette plante, jusqu'à présent, n'avait pas été trouvée en Europe- plus au sud que Bysance (Cf. P. >i . 7-7. orient.): mais ma plante de Delos est à coup sûr une bonne espèce distincte de .)/. mini- ums par les feuilles filiformes uninerves non 3-nervées les scapes fructifères très courts et très enfles et surtout la J'urine des carpelles, triquètres dans le M. minimus, et presque cylin- driques dans le mien, couverts de poils glanduli/'ercs. Je vous communique ci-inclus un des échantillons — mal- heureusement peu nombreux — en vous demandant votre avis (le plus tôt possible s'il vous plaît). J'en publierai si vous vou- lez la description (ainsi que d'un nouveau Daucus tort curieux), dans le Bulletin. Th. de Heldreich. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 297 RENONCULACÉES DE CORÉE par M. H. Léveillé LeR. P. Urbain Faurie, à lasuite de son expédition botanique en Corée, nous a adressé un lot important de Renonculacées de cette contrée à peu près inconnue jusqu'à présent au point de vue de sa Flore. L'ensemble des espèces indique une étroite relation entre la flore de cette région et celle de la Chine orientale. Toutefois, un certain nombre d'espèces se retrouvent dans la flore du Japon. THALICTRUM Thalictrum minus L. — Lieux herbeux, humides des colli- nes de Chinampo, juin 1901 ; n° 21 . Thalictrum minus L . var. majus Crantz. — Collines de Chemulpo, 28 sept. 1901 ; n° 22. — Intérieur de la Corée, Ier septembre 1901 ; sans n°. Thalictrum grandisepalum sp. nov. Caule elato, robustis- simo, glabro, lucido, tistuloso et eleganter striato ; foliis 2-3 pinnatis, Th. majus referentibus ; floribus magnis ; filamentis antherorum non incrassatis ; sepalis 7-10 mm. latis ; akeniis paucis, stipitatis, vix compressis, striatis. Les affinités de cette espèce à cause de la largeur de ses sépales sont avec le T. tuberosam. Bords des eaux au pied des montagnes, août 1901 ; n° 20. Thalictrum tuberiferum Max. — Monts Kan-ouento, lieux humides des forêts, juillet 1901 ; n° 24 et sans n°. Thalictrum akanense Huth. — Ouen-san, juillet et août 1901 ; sans numéro. Thalictrum Goreanum sp. nov. — Radice longe tuberosa et multiplici ; collo inflato ; caule gracili, glabro, lucido et triquc- tro ; foliis simplicibus tam radicalibris quam caulinaribus con- similibus, typice-peltatis, sub-rotundis, crenato-lobatis, glabris et lucidis ; inflorescentia paniculam efformante ; akeniis corn- 298 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAISIQl E pressis, fusiformibus, glabris, nervatis, sessilibus, perpaucis in paniculae dichotomiis partitioaibus . Bien curieuse espèce rappel ani par ses feuilles peltées, d'ail- leurs très larges (4-9 cent.) Ylsopyrum peltatum. CALTHA Caltha palustris L. — Monts Nai-piang, 1.200 m. juillet 1901 ; sans n°. RANUNCULUS Ranunculus aquatilis L. — Rizières et eaux stagnantes près Chcmulpo, mai 1901 ; nu 32. — Kan-ouen-to : dans les eaux courantes, juin 1901 ; n" 21. Ranunculus chinensis Bunge. — Pyeng-yan, lieux herbeux, juin if. 01 ; n° 35. Bec des carpelles droit. Ranunculus acer L. — Kan-ouen-to, juillet 1901 ; n° 38. Ranunculus repens L. — Pyeng-yang, prés humides, juin iqoi ; n° 33. Ranunculus ternatus Thunb. — Pyeng-yang, lieux her- beux, juin 1901 ; n° 34. CLEMAT1S Cleraatis alpina Mill. — Lieux pierreux des cours d'eau de l'intérieur, sept. 1901 ; n° 6. — Buissons et haies de l'intérieur de la Corée, août 1901, spécimen unique. Clematis Coreana sp. nov. — Caule humili, anguloso, non scandente, glabro ; foliis simplicibus, oppositis, integris et cons- picue nervatis, glabris, petiolatis ; flore unieoet terminali, ma- gno; sepalis magnis et villoso-tomentosis ; carpellis praesertim margine villosis ; stylis elongatis barbatis. barba terruginea. Curieuse espèce à port d1 'Aristolochia Clematitis. Monts N ai- Piang, 1208 m. Rare, juillet 1901 ; n" 8. Clematis florida Thunb. — Haies près Chinampo, sept 1901 ; n" 12. — Près de la ville de Pouk-han, 1000 m., 3 juin 1901 ; n° 3. Clematis recta L. var. paniculata Thunb. — Buissons de la province de Kan-ouen-to, juillet 1901 ; n° i5. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 299 Var. Flammula L. — Pyeng-yang, collines et passim, juin 1901, n° 16- Glematis hedysarifolia DC. var. MEYKNiANAWalp. — Colli- nes arides près Chinampo, juin 1901 ; n° i3 ; — Collines de l'intérieur de la Corée, juill. 1901 ; n* 14. Clematis Vitalba L. (i). — Buissons de l'intérieur, près Nai-piang, )uill. 1901 ; n° 5 — Intérieur de la Corée, sept 1901 ; n" 7. — Buissons et haies près Nai-piang, août 1901 ; n° 10. — Buissons de la région intérieure, Ier sept. 1901 ; n° 11. Clematis fusca Turcz. Buissons humides de la province de Kan-ouen-to, juillet 1901 : n° 9. Clematis angustifolia (2) Jacq, Franch. C. recta L. var. angustifolia Jacq. ap. Kuntze. Monog. derGatt. Clematis. — Lieux herbeux des collines près de Chinampo, fréquent, fi. juin fr. juillet 1901 ; n0s 1 et 4. Si compréhensif que soit le Clematis recta L. (et quoique nous applaudissions à l'idée de notre savant Collègue de syntéhister le plus possible), nous considérons cependant cette forme com- me spécifiquement distincte du C. recta. Clematis heracleifolia D C. — Collines près de Ouen-san août 1901 ; n° 2. ERANTHIS Eranthis Vaniotiana sp. nov. — Caule elato, gracili, 60 cm. circiter alto ; folio radicali longe petiolato, maximo, palmatilo- bato ; involucro foliato e quo oriuntur très scapi ; calice persis- tente, abortu 4-sepalo ; sepalis lanceolatis, acutis et integris ; capsulis stipitatis, ad maturitatem valvis dehiscentibus, quo- vis follicula congregala ûngente. Lieux ombragés des forêts, Kan-ouen-to, juillet 1901 ; n« 36. (1) La Clématite de l'herbier Bodinier, recueillie le 21 sept. I889 au Ja- pon : bois du jardin public à Nagasaki, doit être rattachée au C. Alpina Mi 11. var. Fauriei Boissieu et non au C. florida. (2) L'Herbier de Pékin de Bodinier renferme cette plante recueillie à Pékin en juin 1888 et notée comme plante à belles rieurs blanches, assez commune dans les champs en friche et au bord des chemins. La plante incomplète que nous rapportions au Paeonia doit être rapportée à cette espèce. 31 •» .m IDÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOI \M"i B ANEMONE Anémone nareissiflora L. Monts Ouen-san, i5oom. 2 sept . 1 90 1 ; sans numéri >. Aquilegia Fauriei sp. nov. —Gaule elato, striato praesertim ad apicem muricato ; foliis compositis, pinnatis; peiiolo alato, fo- liolis oblongis, eleganter [basi excepta denticulatis, glandulosis et subsessilibus,conspicue nervatis ; inflorescentia in spicara pro- ductam disposita ; floribus magnis; sepalis lanceolatis, pubes centibus, vix tertiam corollae parte m aequantibus; petalis oblon- icuminatis, nervatis; staminibus elongatis, arcuatis, valde muricatis et ad apicem longe apiculatis ; stylis elongatis; tuliicu- lis 2-5, erassis, ovatis, styli basi* coronatis, undique appresse muricatis; semine riigrescentÇj compresso, lenticulari et muri- cato. Excellente espèce bien distincte par ses feuilles de le'gumi- neuse, ses follicules de Paeonia et par sa tige et son inflores- cence extraordinairement muriquée. Collines près de Chemulpo ; juin 1001 ; n" 17. en lieurs; collines de Pyeng-yang, juillet iqoi ; n° iN; en fruits. DELPHINIUM Delphinium elatum L. var. PALMATUMVdr. nov. — Pédoncule et pedicelles de L'inflorescence tomenteux, glanduleux ; feuilu à"1 Acônitum Lycoctonum ou d'.t. palmatum. Monts Kan-ouen-to ; 4 sept. 1901 ; n° 26. Noté comme rare Les Delphinium manquent au Japon. ACONITUM Acônitum Delavayi Franch. var. Coreana var. nov. — Plante robuste h fleurs jaunes. Nous rattachons à VA. Delavayi cet Aconit a fleurs jaunes comme celles de VA. Anthora et dont les autres caractères nous semblent répondre à la descrip- tion de Franchet. Fréquent dans les montagnes de l'intérieur ; 4 sept. 1901; n" 28. Acônitum Xusnetzoffii Rchb. — Montagnes près Fusan, oct. LQOJ : san> numéro. ACADÉMIE OE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 301 Aconitum ochotense Rchb. — Ouen-san, lieux humides des forêts, sept. 1901 ; n° 3o. Aconitum Lycoctonum L. — Fréquent dans l'intérieur, 4 sept. 1901 ; n° 27. — Monts Nai-piang, ruisseaux des forêts, 1200 m. environ, 22 août 1901 ; n° 29. PAEONIA Paœonia albiflora Pall. — Près de la sépulture royale de Syou-ouen. Rare. Mai 1901 ; sans n°. CIMICIFUGA Cimicifuga dahuriea Huth.— Montagnes du milieu de la Co- rée, sept. 1901 ; n° 220 bis. — Kan-ouen-to, fréquent semble- t-il, sur les pentes, sept. 1901 ; n° 220. La Géologie du département de la Mayenne Dans ses rapports avec la géographie botanique. Par M. P. Delaunay Au point de vue géologiqne, le département de la Mayenne peut être sche'matiquement divisé du Nord au sud en plusieurs zones. i° Zone granitique et précambrienne, occupant la majeure partie de l'arrondissement de Mayenne. Les schistes précam- briens, tantôt normaux, tantôt mâclifères ou granitisés, enser- rent les quatre grands massifs granitiques de Gorron, Ambriè- res, — Lassay, Le Horps, — Martigné, Gommer, Mayenne, — Saint-Thomas de Courceriers, Trans, Izé. Accessoirement, notons la présence : De quelques îlots de graviers pliocènes, en général stériles, comme les sapinières de Guelaintin et les landes voisines cou- vertes de bruvères et de genévriers. Des bas-fonds tourbeux des étangs d'Aron. Toute cette zone est en général siliceuse, ou argileuse et pour- vue parconséquent d'une flore argilicole ou silicicole.. Les forêts 302 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE KOTAMQlE marquent les points où le terrain est le plus siliceux: le bois d'Hcrmet pousse sur le grès éocène à Sabalites ; la forêt de Ma- yenne étage ses chênes sur le grès armoricain, et là où le grès apparaît à nu, au sommet des crêtes, il se couronne de pins : ces arbres sont, dans le département, les signaux ordinaires du grès armoricain ; la forêt de Pail, avec ses deux contreforts, les forêts de Monaye et de Multonne, repose aussi sur cette ro- che. Cependant, la présence d'une flore calcicole serait possible en certains points. Sur l'îlot éocène de Marcillé-Grazay. Dans les zones granitiques, au4 niveau des filons de diorite le feldspath de cette diorite se décompose parfois, sous L'in- fluence des agents atmosphériques, en une argile calearilère. 2° Zone silurienne, longue traînée de grès armoricain et de- grès gothlandien auxquels s'adjoint, à l'Est du département, un énorme massif cambrien qu'une coulée de schistes précambriens (Rouez, Parennes,) vient couper en deux tronçons : les Coëvrons et la Charnie. Le tronçon supérieur mène ses schistes, ses cal- caires magnésiens, ses porphyrites, ses grès (grès de Ste Suzanne) de Voutré à Fresnay par Sillé-le-Guillaume ; le tronçon inté- rieur va de Montsûrs vers Ste Suzanne et St Denis d'Orques. Ici, plantes calcicoles et silicoles s'associent ; mais les forêts restent toujours fidèles à la silice : la forêt de Sillé couvre le grès de Ste Suzanne et le grès armoricain ; la forêt de la Charnie le grès de Ste Suzanne. 3° Zone devonienne, avec ses calcaires noirs, ses schistes et ses grès : de même que les pins étaient la parure habituelle des crêtes de grès armoricain, de même le grès devonien à Orthis Monnieri se couronne ordinairement dans la Mayenne, de fu- taies de châtaigniers. 4* /(me carbonifère (calcaires, schistes, grès) du bassin de Laval. 5° Une mince bande silurienne marque la rive inférieure du bassin anthracito-cakaire et, plus au Sud, une large marge pré- cambrienne occupe presque tout l'arrondissement de Chàteau- Gontier. On y retrouvera donc la flore silicicole et argilicole de ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 303 l'arrondissement de Mayenne mais bien plus riche à cause de la différence de climat. Ceci posé, la géologie mayennaise cadre-t-elle assez bien avec les frontières du département pour qu'une flore départementale puisse rationnellement se renfermer dans les limites politiques? A l'est du département, les diverses zones que nous avons si- gnalées dépassent quelque peu sa frontière. Ainsi la crête silu- rienne qui, au Nord de la Mayenne, pénètre comme un coin au milieu des schistes précambriens (forêt de Pail) s'infléchit au Nord-Ouest vers le Sud, redescend vers Fresnay-sur-Sarthe pour rejoindre à ce niveau la chaîne des Coëvrons en y lançant une longue arête de grès armoricain. De la sorte, elle isole des ter- rains secondaires la zone précambrienne. Plus bas, la bande anthracito-calcaire de Laval se poursuit dans la Sarthe jusqu'à Sablé et Brûlon. Toute cette marge de la Sarthe estdonc une dépendance géo- logique de la Mayenne et doit y être rattachée; une ligne de démarcation nette sépare les assises primaires du Maine des couches jurassiques et crétacées de la Sarthe, et les points prin- cipaux sont approximativement le Petit-Oisseau, Fyé, Saint- Victeur, Saint-Ouen-de-Mimbré, Fresnay-sur-Sarthe, Moitron, Pezé, Crissé, Tennie, Saint-Symphorien, Brûlon, Sablé. Au sud du département on peut considérer comme borne naturelle la longue crête silurienne (grès amoricain), qui, sur la lisière du précambrien du bassin de Château-de-Gontier, va obliquement de Saint-Aignan-sur-Roë (Mayenne) à Chàteau- neuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire). Au nord, point de limites tranchées : les granités de Lassay et du Horps se prolongent jusqu'à Passais dans l'Orne; les schistes précambriens mayennais vont buter contre les crêtes ordovi- ciennes de Domfront et de Mortain ; la chaîne silurienne de Pail lance autour du massif granitique de Champfremont-La- Poôté deux prolongements : l'un vers Alençon ; l'autre, suppor- tant la forêt de Monaye, vers Carrouges. A l'ouest, mêmes transitions : de part et d'autre du bassin de Laval, les zones précambriennes de Mayenne et de Chàteau- Gontier se poursuivent vers Fougères et vers Rennes. Si la bande 304 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE silurienne du nord ne va pas très loin du côté de la Bretagne, en revanche les minces plissements du grés silurien qui limitent au sud ce bassin, vont ^'épanouir largement dans Tllle- et-Vilaine. Nous voyons qu'en somme le département de la Mayenne, dépendance du grand massif géologique breton, lui fait suite au 1, à l'ouest, au sud, sans séparation bien nette; les investi tions d'une Flore départementale de la Mayenne devraient donc s'arrêter de ce coteaux frontières politiques pour rester dans bornes raisonnables. A l'est du département, les couches pri- maires empiètent un peu sur la Sarthe ; géologiquement, cette- zone sarthoise dépend de la .Mayenne, et il nous paraîtrait logique de pousser de ce côté les limites botaniques de la Mayenne jusqu'au niveau de la ligne qui sépare les terrains palcozoïques de l'ouest, des étages jurassiques et crétacés. Signalons, en terminant l'intérêt qu'il y aurait à signaler dans les flores, à côté de la localité où croissent les plantes, le faciès géologique de leur station ; sans doute, d'un pays à l'autre, une même plante peut Cire tantôt calcicole, tantôt silicicole, mais il serait intéressant d'indiquer pour une région donnée le laciès pétrographique de son habitat : par comparaison on pourrait dé- terminer l'appoint variable qu'apportent aux conditions géolo- giques les conditions météorologiques ambiantes pour fixer la géographie botanique. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 305 CAREX DE COREE Par MM. Léveillé et Vaniot Carex haematostachys sp., nov. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle (accompagné quelquefois d'un second épi mâle très court), fusiforme, peu ou point pédicellé; à écailles acuminées, jaunâtres, étroitement sca- rieuses sur les bords ; épis femelles 2-3,, le supérieur quelquefois mâle au sommet, rapprochés de l'épi mâle", sessiles-subglobuleux ou médiocrement allongés. Racine rampante, stolonifére. Chaumes glabres, trigones, grêles, médiocres, rudes dans le haut. Feuilles glabres, très étroites, canalkulées, striées, scabres, terminées en pointe très fine, plus courtes que les chaumes ou les égalant ; bractées non vaginantes, limbe quelquefois assez long; les supérieures à limbe réduit â une grande écaille. Stigmates 3, hispides glanduleux . Ecaille: rouge sang, donnant à l'épi une couleur sui generis; arrondie, scarieuse aux bords, plus courte et plus étroite que l'utricule bien développé; â nervure dorsale souvent jaunâtre se prolongeant en pointe plus ou moins longue. Utuicule : jaunâtre largement teinté de rouge, glabre, strié, (8-12 stries), globuleux; à bec court, arrondi, échancré. Graine: rougedtre, glabre, très visiblement chagrinée, trigone, globuleuse, sessile, atténuée légèrement au sommet. N° 926. In tumulis Pven-yang, juin 1901 . Espèce absolument remarquable et distincte au premier coup d'ceil, assurément une des plus belles espèces du genre Carex. Dia gnose latine. Spicis distinctis ; 1 (raro 2) mascula ; 2-3 femineis ; radice repente et stolonifera ; culmis gracilibus, ad apicem scabris; foliis angustissimis, scabris, culmos fere aequantibus ; bracteis 306 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE UOTANIQUK superioribus ad squamas rcductis; stigmatibus tribus, glandu- loso-hispidis ; squama sanguinca. margine hyalina, utriculum non aequante ; cum ncrvo dorsali flavescente; mriculo flaves- cente, sanguinco colore insuper tincto, rotundato; ore brevi et bifido ; semine rubescente, granosotx sessili. Carex pseudo-chinensis sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle pédicellé, long, très fluet, à écailles jaunes acuminées; épis femelles 3-4, groupés vers le sommet des chaumes, assez allongés, sessilesou très brièvement pédicellés. Racine traçante. Chaumes glabres, assez élevés, trigones, scabres au sommet. Feuilles glabres, étroites, nombreuses, scabres, plus longues que les chaumes; bractées non vaginantes, l'inférieure dépassant l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille: scarieuse, plus courte et plus étroite que l'utricule; à nervure dorsale, triple, acuminée. Utricule : jaunâtre sur le sec, glabre, obscurément strie, allongé, atténué en bec court. N° 941. In uliginosis, Syen-Ouen, 3o mai 1901. Espèce à faciès de C. chinensis. Dia gnose latine. Spicis distinctis; 1 mascula, stipitata; 3-4 femineis, productis, sessilibus vel subsessilibus; radice repente; culmis gracili- bus altis, ad apicem scabris; foliis angustis, numerosis, sca- bris; culmos superantibus; bracteis non vaginantibus, superiore inflorescentiam superante; stigmatibus, duobus; squama hya- lina, utriculum haud aequante, cum nervo dorsali triplici et acuminato; utriculo flavescente, glabro, obscure striato, pro- ducto et ad apicem attenuato. Carex tegulata sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle pédicellé, petit, ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 307 fluet, à écailles arrondies au sommet, rousses, scarieuses sur les bords; e'pis femelles 2-3, les supérieurs globuleux sessiles; (l'inférieur plus allongé, brièvement pédicellé); présentant de nombreux utricules pressés, écrasés les uns contre les autres, sauf à la base de l'épi inférieur où l'on voit quelques utricules solitaires. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres, triquêtres, rudes au som- met. Feuilles glabres, plutôt étroites, scabres, finement acuminées, égalant environ les chaumes; bractées non vaginantes, l'infé- rieure restant plus courte que l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : largement jaunâtre sur la nervure dorsale, rousse de chaque côté de la nervure, étroitement scarieuse sur les bords, plus courte et plus étroite que l'utricule. (La partie sca- rieuse fait parfois complètement défaut, les bords de l'écaillé sont alors roux et tout le centre est jaunâtre). Utricule : de couleur paille, glabre, lisse, petit, ordinairement globuleux, mais aplati dans l'intérieur de l'épi sur les autres à la façon de tuiles imbriquées. N°qi6 In ripis fluminis Séoul, 27 mai 1901. — N° 917. Faciès des C. vulgaris et latinervia. Dia gnose latine Spicis distinctis; 1 mascula stipitata, 2-3 femineis, globosis, (interiore excepta) sessilibus; radice repente; culmos fere aequantibus; bracteis haud vaginantibus, inferiore inflorescen- tiam non aequante; stigmatibus duobus; margine nunc hyalino nunc rufescente ; utriculis paleaceis levibus, parvis, globosis sed ad modum tegularum compressis et dispositis. [A suivre). 308 ACADÉMIE DR GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Sur l'époque de la feuillaison des arbres Aux divers niveaux d'altitude de la Grande-Canarie Par le 1) F. Gidon On sait depuis les observations de Heer i qiM la feuillaison printanière desarbresà feuilles caduques originaires de l'Europe n'est pas a beaucoup pi\ . précoce a Funchal (Madère) que pourrait le faire supposer la douceur- bien connue des print nips de l'ile. Les arbres ne commencent en effet à développer leurs feuilles à Madère qu'à une température bien supérieure à celle qui les met en végétation dans le domaine forestier de l'Europe du nord - et une des lois générales les mieux établies de la vé- gétation des arbres en Europe semble par ce seul tait mise en défaut. Dans toute l'étendue du domaine forestier européen le bour- geonnement des diverses espèces d'arbres survient en effet, cha- que printemps, au moment précis où s'établit en chaque localité une certaine température critique, variable d'une espèce a l'autre mais constante pour une même espèce dans toute l'étendue du domaine, là la valeur de cette température critique est même l'un des facteurs qui contribuent le plus efficacement à limiter l'extension vers le nord des di . sssence . parce que d'elle dépend, pour une large part, le temps dont chaque espèce dispose en chaque climat pou; nplir le cycle annuel de sa végétation. A Madère, au Canaries la feuillaison des arbres semble échapper a cette loi générale. On doit se demander pourquoi. Aum. de Candoi.li: (2) voyait dans la feuillaison si anormale- ment tardive des arbres à Madère une adaptation de la plante au climat. L'un des facteurs physiques qui empêchent l'extension indéfinie de nos espèces européennes vers le sud est en effet l'élé - (1) Heer. — Verhandl, derSchwei i ellsch, iîJ5tp. 54. (1) Ai.i'11. pe Candolle. Géograph e botanique raison née i855 — I. I. — p. 2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 309 vation graduellement croissante dans cette direction des sommes de température auxquelles sont soumises les plantes pendant leur période annuelle de végétation active. En retardant plus ou moins la reprise de la végétation au printemps, les arbres par- viendraient à éluder, en quelque sorte, l'action des sommes de température un peu fortes — et ne prendraient de la chaleur d'un climat méridional que la dose à leur convenance. A. Gri- skbach (i), au contraire, verrait plutôt dans ces mêmes faits une survivance d'habitudes invétérées chez l'espèce. Nos arbres d'Europe transportés à Madère ou aux Canaries continueraient simplement à pousser leurs feuilles, sous ce climat nouveau, à l'époque à laquelle ils avaient l'habitude de les développer dans leur climat d'origine. Vaupell (2), enfin, à propos de certains faits du même ordre, attribue une influence prépon- dérante à la forme de la courbe thermique, c'est-à-dire à la façon plus ou moins progressive dont se fait en chaque localité le ré- chauffement printanier. En réalité, si dans l'Europe du nord le bourgeonnement des arbres survient constamment dès que la température critique est réalisée, cela prouve simplement que, de toutes les conditions requises pour la reprise de la végétation, l'existence d'une tem- pérature suffisante est, dans l'Europe du nord, celle qui fait le plus longtemps défaut. L'intervention du facteur thermique est immédiatement suivie d'effet parce qu'il est le dernier de tous à agir. C'est le cas généralement réalisé dans la plus grande partie du domaine forestier européen, en raison sans doute d'une suf- fisante conformité de la marche des saisons dans toute la région. Mais cette même loi des températures critiques perd déjà de sa rigueur dans la zone océanique, dans le climat méditerxanéen, et dans le climat balkanique (3). Nous n'avons donc pas à être surpris qu'elle se trouve entièrement en défaut dans les archi- pels atlantiques, qui offrent un type à la fois océanique et très méridional du climat méditerranéen. (1) A. Grisebach. — La végétation du globe. Trad. de Tchihatchef 1875. p. 386. (2) Vaupell. — Nizza's Winterflora. — cité par Grisebach. p. 384. (3) A. Grisebach. loc. cit. p. 38o. 310 ACADÉMIE DB BB0GRAPHI8 BOTANIQUE Comme le fait remarquer Grisebach (i), une certaine matura- tion des tissus est probablement nécessaire pour que ceux-ci réagissent à la température printanière. Et, pour lui, le retard relatif de la feuillaison à Madère viendrait de ce que cette matu- ration continue d'exiger à Madère le même temps qu'elle exi- geait en Europe chez les ancêtres de l'arbre. On peut toutefois se demander si cette maturation tardive des bourgeons n'est pas une conséquence directe du climat méditerranéen — et telle est l'interprétation à l'appui de laquelle je voudrais rapporter ici quelques observations faites au printemps dernier, 1901, aux îles Canaries. Comme on le verra, les caractères particuliers du cli- mat ont également pour conséquence le développement avant la foliation générale d'un grand nombre de feuilles précoces, d'où résulte une sorte de foliation en deux temps. Le climat méditerranéen est caractérisé principalement par l'existence pendant les mois d'été d'une période d'entière séche- resse qui a pour conséquence un arrêt complet de la végétation. Le développement des bourgeons est à cette époque suspendu, au même titre que les autres fonctions de la vie de la plante, et c'est au retard ainsi apporté à leur développement pendant l'été que j'inclinerais a attribuer la maturation insuffisante qui empêche ces bourgeons de réagir immédiatement, au printemps suivant, à l'action des températures critiques normales de feuillaison. Les observations que j'ai pu faire aux îles Canaries en 1901 viennent confirmer cette hypothèse en ce qu'elles m'ont cons- tamment montré la feuillaison printanière des arbres plus pré- coce dans les régions élevées des îles que dans les \ones basses — ce qui est exactement le contraire de ce qu'on observe dans les montagnes de l'Europe. Or, tandis que les zones basses des îles subissent le climat méditerranéen sous sa forme le plus exces- sive, en raison de la situation très méridionale de l'archipel, les 'zones supérieures des îles bénéficient au contraire plus ou moins (il A. Grisebach. loc. cit. ACADÉMIE DE GIÏOGRAriIIE BOTANIQUE 311 toute l'année, même en été, des pluies et des brumes auxquelles donne naissance la friction l'un sur l'autre de l'alizé du nord-est et du contre alizé de retour (i). Cette zone de friction, aont situation en hauteur varie avec les saisons est marquée presque en tout temps par une couche de nuages et la région qui lui cor- respond sur les pentes des îles est une zone abondamment mouillée. Il en résulte que la sécheresse de l'été s'atténue beaucoup des zones basses vers les zones supérieures. Or c'est constamment dans ces dernières, malgré leur altitude élevée que la feuillaison des arbres originaires de l'Europs s'effectue tout d'abord. Il est d'ailleurs bien certain que le retard de la feuillaison dans la zone basse ne peut être dû à l'insuffisance des pluies au moment même où devrait s'effecter la feuillaison des arbres, cars mars et avril avaient été au printemps 1901 suffisamment humides — et j'ai moi-même rencontré en divers endroits des groupes d'arbres poussant alors le pied dans l'eau courante, ou en bordure de terres à cette époque irriguées et très humides, sans que ces conditions spéciales puissent avoir eu pour conséquence aucune avance notable de leur végétation. Mais ces conditions de climat ont encore un autre mode de retentissement sur la végétation des arbres. En février et mars, bien avant que la feuillaison générale ait en aucune façon com- mencé et que les bourgeons des rameaux aient encore montré aucune tendance à se gonfler, on voit apparaître sur le tronc des arbres et sur les très grosses branches un certain nombre de feuilles très clairsemées et qui deviennent rapidement très gran- des. Ces feuilles précoces, nombreuses sur les platanes, les peu- pliers pyramidaux et les châtaigniers, sont, au contraire, rares ou absentes sur les noyers, les pommiers et les poiriers. Ce qui est surtout intéressant, c'est que cette apparition de feuilles pré- coces, clairsemées, avant la feuillaison générale, est un phéno- mène propre aux altitudes basses et moyennes des îles, et qui ne (1) V. Elisée Reclus. Géographie Universelle, T. XII 1887 p." go. — voir aussi la dernière édition de : Brown, Madeira and Canary Islands '■'>\-l ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE se retrouve plus dans les Cottes supérieures. L'explication m'en paraît d'ailleurs aisée. Si certains bourgeons portes directement par le tronc et les grosses branches se développent avant les au- tres, c'est que le tronc et les grosses branches sont pour eux. pen- dant l'été, de puissants réservoirs d'eau. La maturation de ces bourgeons peut ainsi prendre une certaine avance sur celles des bourgeons portés par les ramilles. Mais lorsque ces derniers continuent au contraire à végéter pendant l'été, comme c'est le cas dans les zones supérieures de l'archipel, les bourgeons du tnmc et des grosses branches restent plus ou moins à l'état de bourgeons dormants. Il est même permis de supposer que la sécheresse estivale des zones basses, en suspendant la végétation des rameaux et des petites branches, favorise, en quelque sorte, a la manière de l'elagagc, la végétation des bourgeons du tronc. Il est enfin intéressant de noter que seuls les arbres d'origine septentrionale offrent nettement cette feuillaison successivement progressive des zones supérieures de l'île vers les zones basses. Je n'ai pu retrouver le tait chez les figuiers, lu j'ai toujours vu la végétation et la floraison des plantes basses progresser régu- lièrement, au contraire, des régions inférieures de l'île vers les régions supérieures, comme on l'observe en Europe. En voici quelques exemples : Un Romulea, en Heur vers 3oo mètres dans le barranco de Temisa près Haria (ile de Lanzarote) à la date du 21 février, fleurissait le 10 mars vers 700 et Soo m. à Gran Canada dans la région du barranco de la Virgen et du Pico de los bsorios. Le 2 avril sa zone de floraison était reportée entre 1400 et 1800 mètres au Roque de los Saucilhos et sur les montagnes voisines. — De même un Ferula très commun, déjà fructifié près de Talira, vers 5oo m. le 28 mars, fleurissait vers 900 m. le rr avril au- dessus de San Mateo. A cette date, le même Ferula n'offrait encore que des feuilles vers 1400 m. dans la montagne, mais le 22 avril suivant il v était en pleine floraison. Je vais, pour finir, indiquer, a titre de document, l'époque de la feuillaison de quelques essences très répandues, en commen- çant par les plus précoces. ACADÉMIE DE GÉOGI'.APHIE BOTANIQUE 313 i° Platanes — Au repos et sans feuilles précoces à Las Palmas (niveau de la mer) le 5 février. — Les mêmes arbres portent des feuilles précoces le 8 mars, mais leur feuillaison générale n'est pas commencée. — EUe n'est encore qu'au début le io avril. — A cette dernière date, les platanes sont déjà abmdamment feuilles à Guia (200 m.) sur le versant le mieux arrosé de Gran Canaria. Le 22 avr 1 je trouve les platanes de Las Palmas beau- coup moins avancés que ceux de Tafira (400 m.) et de Santa Briaida (5oo m.) et beaucoup plus chargés de feuilles précoces. Le 28 avril les platanes de Santa Cruz (île de Tenerife) sont incomplètement feuilles, et portent beaucoup de feuilles précoces; ceux de la Laguna sur le plateau (5oo m.) sont au contraire complètement feuilles et il n'est plus possible de voir s'il y a eu des feuilles précoces. 20 Peupliers pyramidaux. Ouvrent leurs bourceons le 25 mars à Tafira (400 m.) avec nombreuses feuilles précoces. Les arbres situés vers 5oo m. a Santa Brigida en offrent sensiblement moins et ont déjà un certain nom- bre de très jeunes feuilles le lendemain 26 mars. Ces platanes sont plantés en bordure d'une route; d'autres leur succèdent jusqu'à San Mateo (800 m.) Le 3o mars je parcours cette route et je trouve les peupliers rnanifeste- tement d'autant plus avancés que l'on s'élève davantage. A San Mateo les branches sont abondamment garnies de feuilles vertes. Le 2 avril je trouve au-dessus de San Mateo, sur le chemin de la Cueva-Grande, à environ 100 mètres, de nombreux arbres considérablement plus avancés encore et offrant un revêtement complet de feuilles déjà grandes. Le 22 avril il n'y a plus de différence notable entre Santa Brigida et San Mateo, mais le retard de ceux de Tahra demeure évident. 3° Châtaigniers. Au repos et assez abondamment garnis de feuilles préco- ces du 10 au 20 avril entre 5oo et boo m. dans la région de Teror et de la montana de Doramas. Encore au repos mais avec très peu de feuilles pré- coces du 3o mars au 5 avril vers qoo à 1000 m. au-dessus de San Mateo. La feuillaison de ces derniers est à son début le 22 avril et le contraste est alors très remarqué entre les châtaigneraies supérieures déjà vertes de jeu- nes feuilles et les plus basses, voisines de San Mateo (800), lesquelles ne portent encore presque aucune feuille. Sur la côte septentrionale la vé- gétation m'a paru ollrir une avance de quelques jours. Les châtaigniers gonflent et développent quelques rares feuilles dans la région des Doramas (5oo à 600 m.) le i5 avril et sont en voie de feuillaison le 18 dans la région du Pinar d'Agaete vers 900 m. 40 Les noyers donnent lieu aux mêmes remarques que les châtaigniers. 20 Les mûriers assez abondamment plantés entre Santa Cruz de Ténérife et La Laguna étaient abondamment feuilles le 28 avril en cette dernière ville, et commençaient seulement à se feuiller à mi-hauteur en redescendant vers le port. La feuillaison des arbres à feuilles caduques, originaires des climats froids est donc plus précoce dans les \ones supérieures des « îles Canaries que dans les ^ones basses, bien que les \ones supérieures soient plus froides. Il est probable que la sécheresse de l'été dans les %ones basses a pour conséquence un retard de la maturation des tissus, entrainant lui-même le retard de la feuil- laison au printemps. Les \ones supérieures où la feuillaison est plus précoce sont en effet aussi les mieux arrosées l'été. 314 ACADÉMIE 1>E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ONOTHERACÉES DU JAPON Par M. H. Lkveillk Aux Onothéracécs de Corée par lui recueillies, l'intrépide et infatigable P. Fai irie a joint un certain nombre d'Onothéra- cées japonaises dont voici l'énumération. On y remar- quera une nouvelle espèce d'Epilobe très nettement ca- ractérisée par ses graines. Nous donnons d'ailleurs ici le dessin de la plante et celui de la graine (celle-ci assez grossie). Cette espèce a été recueillie par M. Kinashi, et provient de son herbier. Epilobium Japonicum Hausskn. — Nippon, près Tsuruga, oct. iqoi ; n° 4807. — Miyadzu, forêts humides, oct. 1901 ; n° 4 896. Epilobium glandulosum Lehm. — Nippon : Kobe, lieuxhumides, oct. 1901 ; n" 4893. — Plaine d'Aomori, août 1901 (Kinashi, in herb.) ; n° 2 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 315 Epilobium punctatum Lévl. sp. nov. :îlli ACADÉMIE DE OëoGFUPHIB BOTANIQUE Epilobium calycinum Hausskn. — Aomori, août 1901 ; n°s 3 et 4 (Kinashi, in herb.) Epilobium leiophyllum Hausskn ?. — Sommet de Hakkoda a 1 .5oo mètres ; n° 1 (Kinashi, in herb.) Echantillon unique et trop avance. Epilobium Wallichianum 1 lausskn. — Aomori, août 1901 ; n 6 Kinashi in Herb.) Epilobium punctatum sp. nov. — Caule radicante ascen- dente, et stoloiiifcra, obscure lineato-pubescente ; foliis ovato- lanceolatis, oppositis, conspicue dentatis, glabrescentibus, ad basim rotundato-petiolatis ; tforibus mediocribus violaceis ; stigmate integro ; capsulis pubescentibus ; seminibus oblongis, punctato-lineatis, coma albida ferme stipitata praeditis, papillis vix conspicuis notatis. Aomori, nos 5 et 7 (Kinashi, in herb.) Les affinités de cette espèce sont avec VE. Japonicum dont il se différencie par sa tige munie de lignes et par son aigrette blanche. Les graines ponctuées en lignes à complète maturité sont égale- ment remarquables, mais ce caractère ne semble pas absolument constant. Jussiaea Fauriei Lévl. — Nippon : rizières de Mivadzu, oct. 1901 ; n° 4895. — Nippon : rizières de Bakan,oct. 1901 ; n° 4894. Mêlé à J. Philippiana. — Aomori, août 1901; n° 8 (Kinashi, in herb.) Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLË. Le Mans. — Imprimeue de l'Institut de Bibliographie de Paris. — x-19K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Homalothecium sericeum Br. car. — c. t'r. — Treschâtel, G a p . H. Philippeanum Br. cur.var. nov. Girodi — c. tr. — La le,près Gap, sur les pierres dans les broussailles: Mont Durban, rochers calcaires secs, 2000 m. ; leg. Girod. \:il. Philippeanum est une espèce très variable. Elle aurait, d'après les principaux descripteurs, comme caractères essentiels, « un pédicelle lisse ou presque lisse, un péristome exterm dents pourvues d'articulations espacées, non saillantes, des feuilles périchétiales brusquement contractées en acumen pili- forme, et fortement dentées à la base de cet acumen, des feuilles a nervure pénétrant plus avant dans l'acumen que chez H. seri- ceum, mais ne le dépassant pas. » Or, dans la plante de la Garde, les feuilles périchétiales sont atténuées et non brusquement tronquées, entières, et de plus énerves ; en autre les feuilles, surtout les caulinaires, sont lon- guement atténuées en un acumen filiforme entièrement constitué par la nervure. Malgré ces différences, qui caractérisent noue nouvelle variété Girodi, on ne peut songer a séparer la plante de la Grave du //. Philippeanum, à cause de pédicelle lisse, et aussi, de la capsule et de son péristome qui offrent l'analogie la plus complète avec l'appareil sporifère de H. Philippeanum. J'ai vu aussi des tonnes de cette espèce qui ne possèdent qu'en partie les caractères attribués à ma var. Girodi et qui consti- tuent, par suite, des formes de transition. C'est ainsi qu'une [liante que j'ai récoltée au Mont Dore, en 1893, a des feuilles périchétiales (cfr. Revue bryol., 1896, p. 8), atténuées, énerves, avec des feuilles normales ; tandis qu'un échantillon provenant d1 Allemagne (Altvatergebirge, leg. Kerm a des feuilles caulinai- piliformes, mais des feuilles périchétiales plus nettement tronquée-, un peu dentées et visiblement nerviév D'où je conclus que le //. Philippeanum n'a guère comme ca- ractères lixes que ceux qui sont tires de l'etai de la surface du pédicelle et de la structure du péristome. Il est par suite bien difficile de déterminer avec certitude des échantillons complè- tement stériles. PI. III.. Fig. 3, 4 et 5. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 329 Ptychodium plicatum Schp. forma homomalla Boul. — st. — Mont Aurouse, 17-1800111. Brachythecium glareosum Br. eur. — c. fr. — Devez de Rabou B. salebrosum, longisetum B. eur. — c. tr. — Gap. B.rivulare Schp. —st. — MontAurouse, marécages, 2000 m. B. rutabulum, robustum Br. eur. — c. fr. — Gap. B. velutinum Br. eur. — c. fr. — Gap. B. salicinum Br. eur. — c. fr. — Devez de Rabou. Eurhynchium prselongum Br. eur. — st. — Treschatel. Rhynchostegium rusciforme Br. eur. — c. fr.— La Freys- sinouse. Plagiothecium silesiacum Schp. — c. fr. — Devez de Ra- bou. Amblystegium subtile Br. eur. — c. fr. — Charance. A. serpens Schp. — c. fr. — Charance. Hypnum sommerfeltii Myr. — c. fr. — St Mens. H. chrysophyllum Brid. var. tenellum Br. eur. — c. tr. — Gap. H. stellatum Schreb. var. protensum Br. eur, — st. — Charance. H. uncinatum Hedw. — st. — Gap. H. lycopodioides Schw. —st. — ColBayard, près Gap. H. filicinum L. — Mont Aurouse : Charance (c. fr.) H. commutatum Hedw. — c. fr. — Romette, près Gap ; de Mont maur à Aurouse. H. falcatum Brid. — c. fr. — Mont Aurouse ; Briançon, H. virescens Boul. — st. — Mont Aurouse, 1600 m., sour- ces et ruisseaux, abondant. H. incurvatum Schrad. — c. fr. — Charance ; Rabou. H. fastigiatum Brid. — st. — Charance, troncs d'arbres. H. procerrimum Mol. — st. — De Montmaur à Aurouse, 1000 m. H. cupressiforme. var. longisetum Schp.— c. fr.— Bois du Laulagnet, près Gap, 800 m. H. molluscum Hedw. var condensatum Schp. — c. fr. — Gap. 330 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE UOTANIQIE H. palustre L. — c. fr. — Saint-Mens ; col Bayard. H. rugosum Khrh. — st. — Gap. Jungermannia turbinata Raddi — c. pér. — Je Montmaur a Aurouse, 1.000 — [.100 m., sur un talus dans la forêt. J. Floerkii M art. — st — Bois de Laulagnet. Lophocolea heterophylla Dmt — G;ip. Frullania dilatata Dmt. — Charance, St-Mens. BASSES-ALPES Barcelonnette ; vallon d'Enchastrayi:. Leptotrychum flexicaule Hpe.var. longifolium Zeit. — st. Barbula vinealis Brid. — c. fr. B. pulviuata.Iur. — c. fr. Orthotrichum anomalum Hedw. — c. fr. Encalypta rhabdocarpa Schw. nov. varobtusifolia — c. fr. Feuilles spatulées, obtuses, nervure finissant avant le sommet. Feuilles plus étroites que dans le type, à nervure plus faible. Mnium rostratum Schw. — c. fr. Pseudoleskeacatenulata Sch. — c. fr. — C'est la première fois que je rencontre cette espèce en fruits ; je ne l'ai jamais reçue fructitiée de mes correspondants; les échantillons des Musci Galliae sont également stériles. Je crois donc intéressant de signaler tout spécialement cette localité où le Ps. catenulata fructifie abondamment: il croît sur des pierres dans un petit bois qui longe un ruisseau. J'en tiens d'ailleurs de beaux spécimens à la disposition des bryologues qui m'en feront la demande. Pylaisia polyantha Schp. — c. fr. Eurhynchium cirrosum Jur. — st. Amblystegium subtile Br. eur. — c. fr. A. serpens Schp. — c. fr. — Forme à feuilles longuement et finement acuminées. Hypnum chrysophyllum Brid. — c. fr. — H. falcatum Brid. — c. fr. H. incurvatum Schrad. — c. fr. H. procerrimum Mol. — st. H. palustre L. var. tenellum Schp. — Intéressante petite forme. Havre, 3 Août igoi. I. Thériot. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 331 EXPLICATION DES PLANCHES PI. I. — i. Trichostomum trhimphans de Not. (n° 6o5, Musci Galliae) ; a, plante entière X 12 ; b, fleur mâle X 22 ; c, une feuille périgoniale X i3o ; d, d, 8 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ÉNUMÉRATION DES PLANTES DU KOUY-TCHEOU PLANTAE BODINIERIANAE [Suite). Genre POLYGONUM (i). Par MM. Léveillé et Eug. Vaniot Franchet, dans ses Plantae L'existence des Polygonum suiv P. aviculare L. P. gymnocarpus Franch. et Savat. P. Myosurus Franch. P Posumbre Ham. P. hydropiper. L. P. japonicum Meissn. P. filiforme Thunb. P. amphibium L. P. Persicaria L. P. nodosum Pers. P. orientale L. P. viviparum L. P. bistorta L. P. Ncpalensc Meissn. Soit 27 espèces auxquelles il nées par Hooker dans sa Flora tant la Chine, Thibet compris: Davidianae, signale en Chine ants : P. suffultum Max. V. ru f es- cens Franch. P. runeinatum Ham. V. po- lycephala Franch. P. sinuatum Royle. V. ves- tita Franch. P. perfoliaium L. P. sagittatum L. P. strigosum R. Br. P. scandens L. P. cuspidatum Siebn et Znec. P, sibiricum Laxm. P. polymorphum Led. Z3. divaricatum L. P. Fagopyrnm L. P. cymosum Trev . tant joindre les suivantes don- qf British India comme habi- Nous profitons de l'étude des Polygonum du Kouv-Tchéou pour donner un travail d'ensemble sur les Polygonum chinois. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 339 P.islatidicumHook. P. glabrumWûld. P. filicaule Wall. P. minus Huds. P. cognalum Meissn. P. barbatum L. P. molliaeforme Boiss. P. chinense L. P. plebeium Br. P. pedunculare Wall. P. sphaerostachyum Meissn . P. tortuosum Don. P. affine Don. P. Convolvulus L. P. vacciniifolium Wall. Soit 16 espèces qui, jointes aux précédentes, donnent un total de 43 espèces de Polygonum chinois. Les herbiers Bodinier nous donnent 27 espèces dont cinq sont nouvelles et méritent, croyons-nous, d'être actuellement distinguées. Voici d'ailleurs l'énumération de ces espèces avec indications des localités et numéros. On y remarquera, en outre, 2 espèces non comprises dans les listes précédentes ce qui porte au chiffre de 5o les Polygonum chinois. C'est un nombre assez considérable si l'on songe que Ton évalue à environ 200 le chiffre des Polygonum du globe. P. aviculare L. — Kouy-Tchéou: environ de Yun-nansen C dans les champs, cultures, mars 1897 [Ducloux). — Var. lati- folium Desv. — Pékin, juin 1888, CC partout, champs, chemins, jardins, Trappistes [Em. Bodinier). Var. minutiflorum Franch. (P. plebeium. ) R. Br.). — Pékin, juillet 1889, environs de Pékin, dans les champs humides Em. Bodinier). — Continent vis-à-vis Hong-Kong, C dans les cultu- res ; iCr fév. 1893; vu aussi dans l'île, champs, cultures à Pok- fulum [Em. Bodinier). — Hong-Kong, 21 février 1894, C. dans les rizières en friche, (little Hong-Kong), n° 5 12 {Em. Bodinier). F. albiflorum — Hong-Kong (continent vis-à-vis), i3 mars 1895. Dans les champs en friche [Em. Bodinier). Nous croyons que Franchet a parfaitement raison de réunir plebeium à l aviculare dont il a absolument le port et dont il n'est qu'une variété parviflore. P. suffultum Maxim. — Pékin, juin 1888; pied des rochers, au bord des eaux du village de Sin-tchouan, Trappistes [Em. Bodinier). P. Orientale L. — Hong-Kong, 11 juillet 1894; à Kennedy- 340 ACADÉMIE DE r.KOGRAPME BOTANIQl E town, lieux incultes; fleurs blanches; item, 10 juill. 1895, pr< Aberdeen ; nn 712 [Em. Bodinier . — Kouy-Tchéou: environs de Kouv-yang, C dans les jardins, lieux cultives. Fleurs roses ou blanches, 28 juill. 1898; n° 2461 (Em. Bodinier). P. Bistorta L. — Pékin, août 1888, pentes du Sy-lin-chan, n° 53 (Fr. François, Em. Bodinier). — Kouy- Tchëou : AC dans les montagnes, cueilli près de Hin-y-hien; item, Kouy- yang, Gan-pin, 18 juill. [897, 11 avril 1897; n°i785 (L. Martin et Em. Bodinier). P. glabrum Willd. — Hong-Kong, 20 mars 1895, dans les cultures; n° 1061 [Em. Bodinier). Var. maculatum Bodinier. — Hong-Kong continent), i3 mars [895, dans les rizières en friche [Em. Bodinier). P. jucundum Meissn. Hong-Kong, 1 1 sept. 1895. bristish Kowlong, dans les fossés. Fleurs d'un blanc sale. Non signale- dans la Flore [Em. Bodinier). P. amphibium. — L. Var. natans Mœnch. — Pékin, mai 1 88g ; environs de Pékin. Eaux de la rivière de Ouan-cheou-chan (Em. Bodinier). — Pékin, mai 1889, environ de Pékin, dans les canaux, mares (Em. Bodinier) Var. terrestris Mœnch. — Pékin, oct. 1887; environs de Pékin, près du palais d'Eté, bord des mares [Em. Bodinier). P. Persicaria L. — Plaine de Pékin, oct. [887 ; environ de Pékin, fossés près du Ta-tchang-se, sept. 1887, n° 298 (Em. Bodinier). latifolium. — Montagnes de Pékin, vallon du Pe-Keou, endroits frais, août 1888; n° 298 (Ere François). Feuilles attei- gnant jusqu'à 9 cent, de largeur. P. Japonicum Thunb. an Meissn. — Continent vis-à-vis Hong-Kong, bord des ruisseaux de rizières, au pied duTav-mo- chan, 8 nov. 1893 ; n° 453 (Em. Bodinier). P. Martini sp nov. — Floribus roscis, vel albis, speciosis: sta- minibus conspicue exsertis : stylis brevibus; infiorescèntia longe spieata staticiformi ; bracteis longe et perfecte vel imperfecte vaginantibus, laciniatis, longe ciliatis, setas rigidissinias et subs- pinescentes gerentibus ; foliis anguste acuminato-lanceolatis, easdem setas margine et nervo primario ferentibus, in petolum ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 341 brevem attenuatis ; caule rubro, glabro, striato et leviter no- doso. Cette espèce qui rappelle par son port et son inflorescence le P. Japonicum s'en distingue par les poils rudes et presque épi- neux qui couvrent abondamment ses gaines, les bords et la nervure centrale de ses feuilles. Kouy-Tchéou : environs de Kouy-yang; bords du ruisseau à Kien-lin-chan; fleurs roses, i3 nov. 1897; n° 1989 (Em. Bodi- nier). — Kouy-Tchéou: environs de Kouy-yang, bords des ruis- seaux de la plaine; fleures roses 9 août 1897; n° 1773 (Em. Bo- dinier). — Kouy-Tchéou: environs de Tsin-tchen, Gan-pin etc., AC le long des ruisseaux; belles fleurs blanches, 14 sept. 1887 [Léon Martin et Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou: environs de Hoang-Ko-chou, bords des fossés, fleurs blanches, 8 oct. 1898; n* 1887 et 2496 (J. Séguin). P. viscosum Ham. — Kouy-Tchéou: environs de Gan-pin, très poilu, feuilles odorantes, 18 nov. 1898; n° 2545 (L.Mar- tin). — Hong-Kong (Continent). i3 mars 1895; dans les rizières' en friche (Em. Bodinier). P. barbatum L. — Hong-Kong, 25 oct. 1893, bois de Happy valley, lieux frais humides, bord des ruisseaux; fleurs blanches; n° 450 {Em. Bodinier). P. Posumbu Ham. [P.caespitosum Blume). — Continent vis- à-vis Hong-Kong, bord des ruisseaux de rizières, 8 nov. 1893 ; n° 454 [Em. Bodinier). — Hong-Kong, lieux humides près Rich. Terr., 20 oct. 1895; n° i3Ô2 (Em. Bodinier). — Hong- Kong: cascades de Pokfulum; fleurs roses, i5 nov. 1893 (Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de Tsin-Gay, dans les bois de la montagne; item, bois de Kien-lin-chan, C, 7 juill. 1898, sept. 1897; n° 2^8 (Fr. Laborde et Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de Couy-kang, C dans les bois de Kien-lin-chan, enveloppes florales rouges, 26 juill. 1898 ; n° 2398 bis (Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de Gan-pin, fossés au bord des bois (Ma-tien), petites fleurs rosées et rougeâtres, 24 sept. 1897; n° 1889 (Léon Martin ex Em. Bodi- nier). P. hydropiper L. — Hong-Kong, bord des ruisseaux près 342 ACADÉMIE IH GÉOGRAPHIE HOTAMQUE Richmond-Terrace, i3 nov. [893; n° 452 [Em. Bodinier). — Hong-Kong, lit du torreni il Aberdeen, KMIK liK Cl.iM.HAl'HIl-: l:nT\MoUE signalées encore, quoique certaines, se rencontrant assez fréquem- ment ; ceci pour éviter d'inutiles et encombrantes redites. On part de Zermatt en longeant d'abord la Viège : on la traverse sur le premier pont au sortir du village. On suit le sentier qui ne tarde pas a traverser un petit hameau dont j'ignore le nom. Peu importe du reste. On arrive à une chapelle, sise sur le I même du sentier ; en face, au coin où a lieu la bifurcation de ce sentier et de celui qui même au Gorner. Echinospermum de- flexitm Lehm. Arrive là, on dépasse la chapelle et on suit le sentier en lacet qui serpente a travers les forêts de Larix où abondent les Rho- dodendron fer rugineum e\ les Arctostaphyllos officinalis. Dans les endroits humides, vers 1800 mètres, parmi la mousse, la cieuse Linnea borealis, puis dans les lieux très humides Gentiana purpurea copiose). Sous bois, un peu partout : Phaca alpina et rarement Phaca penduliflora, Héracium prenanthoïdes dont les feuilles de forme si voisines de celles du Prenanthes purpurea, hâte la reconnaissance. Quant on a franchi la zone sylvatique qui contient une foule d'espèces déjà citées et sur lesquelles je ne reviens pas, on arrive à des pelouses schisteuses sèches, riches en Senecio leucophyllus, Pedicularis tuberosa, Botrychium Lu- naria, dont les feuilles sont profondément fendues, caractère constant des Botrychium de ces régions. Puis, toujours en sui- vant le sentier, on arrive à dominer une pente schisteuse raide. Le sentier suit la crête. C'est une passe dangereuse, un faux pas serait des plus préjudiciable, aussi toute l'attention doit-elle ici, être mise en éveil. Ces éboulis renferment : Hieracium alpinum, Hieracium pseudo-cerinthe localité nouvelle) H. lanatum Vill., Leontodon crispus Vill. Enfin, après un quart d'heure de marche on aboutit aux pelouses sèches et dénudées riches enPedicularis tuberosa. Sur les rochers de la zone supra-sylvatique : Juniperus sabina et Juniperus alpinus. On suit toujours le même sentier, qui vous conduit au-dessus du village de Findelen, encadré de glaciers qui en rehaussent le pittoresque aspect. A gauche du sentier, dans les rochers qui dominent le village : Achillea mos- chata, nana. Aster alpinus (copiose partout sur les sommets) Leu- canthemum alpinum. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 361 Pour rencontrer quelque chose de nouveau, il faut encore marcher une demi-heure. Au bout de ce temps, on trouve aux environs du glacier du Findelen; Artemisia Villarsii, spicata et glaciale; puis dans les endroits humides Toffieldia borealis. En redescendant vers les dernières moraines frontales du glacier, dans les graviers, on trouve quelques rares pieds du Myricaria germanica, plus abondant dans le fond de la vallée, au bord de la Viège à Randa, Tœsch, Saint-Nicolas, Kalpetran, etc.. En face le village de Findelen, on rencontre une paroi de rocher, dominant le paysage. Dans ses fissures, on remarquera le rare Androsace imbricata. Cette plante cueillie, on retourne au village, après avoir côtoyé le Findelensée, et on traverse le tor- rent qui se précipite avec furie vers la vallée de Zermatt. Pour terminer cette promenade, je conseille fort de prendre le sentier qui longe le torrent. On trouvera là dans les endroits humides, entre le sentier et le torrent, Achillea macrophylla [eopiose) Aconitumlycoctonum, Ver atrum album et Lobelianum, Aquile- gia alpina, Saxifraga stellaris, etc.... Près du chemin, une importante cascade qui est bordée de Saussurea alpina de 6 à 8 décimètres de hauteur. 4° Gornergrat. C'est le plus haut sommet, assez facilement accessible aux environs de Zermatt. C'est aussi celui, au faîte duquel lAlpe, couronnée de neige, vous apparaît sans les premières irradia- tions solaires, dans son auguste et fascinante splendeur. Dans ces heures de ravissements et de contemplation du grandiose et de l'infini, on éprouve je ne sais quel sentiment de reconnais- sance pour l'auteur de toutes ces merveilles, et les citations nous reviennent empreintes du cachet de l'absolue réalité. Aussi redirai-je avec M. H. Christ, le savant professeur de Bâle : « Telle est l'Alpe dans sa parure de noce, image d'un monde plus pur et plus parfait, gage suprême de la bonté de Dieu. Auprès d'elle, toute la gloire orgueilleuse qui s'étale dans la plaine n'est que néant et vanité » (i). (i) Herm. Christ : La Flore de Suisse et ses origines, page 355. Al Mil Mil: DE GÉOGRAPHIE BOTAMQCE Cette digression faite, revenons comme on dit a à nos mou- tons ». Au Lieu de suivre le sentier battu qui mène a l'Hôtel du Riffelalp, je crois qu'il est plus profitable de monter, le long du ruisseau, situé un peu plus avant les gorges du Gorner et qui COUle au pied même de L'hôtel. Eli bas, presque à son confluent dans la Yisp écu mante adossée aux parois de rocher, non loin des dernières moraines du placier du Gorner: Saussurea alpina, descendue là aux portes de Zermatt, habitant des hauts sommets amenée en ces régions plus basses par les eaux ; elle atteint là une très grande taille (6 à Il3j 2?4 Coin de la Flore des Vosges (un), M. Ch. Claire 275 Composées de l'herbier Bodinier, M. Eug. Vaniot 3a5 Contributions à la Flore de la Mayenne, M. Léveillé q2, 353 Enumération des plantes du Kouy-Tchéou d'après l'herbier d'Emile Bodinier, MM. Léveillé et Vaniot ^5> 07, 1^7, 338 Epoque de la feuillaison des arbres aux Canaries (sur 1'), M. F. Gidon. 3o8 Excursions bryologiques dans les Alpes françaises, M. Thériot 3 18 Filices Bodinierianae, M. H. Christ j8g Flore de l'Ile de Montréal, Canada, R. P. J. C. Carrier 22, 79, 188 366 ACADÉMIE HK GKOGUAPMIE IIOTANIOUK G Géo-botanique du département de la Mayenne, M. P. Delaunav 3oi Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales récoltés par feu D* Goulard et déterminés par M. l'abbé H. Olivier 55, 335 Menthes Viroises (les), M. E. Balle 23 Mission scientifique Chari-Lac-Tchad (la) i5o. Note sur le Carex tenax, MM. Lkveillé et Vaniot 70 Nouveau Myosurus (un), M. Léveillk 296 O Onothéracées du Japon, "M. Léveillé 3 14 Plantes des terrains salés (suite) (les), M. Féret 53, 352 Promenades botaniques en Lorraine en 1901 , M . IViitmengin 42 Promenade bryologique au jardin public de Coutances (Manche), M. de Bergevin , 279 Quercus hybrides, M. A. Albert 129 Renonculacées de Corée, M . Léveillé 297 Simple note sur un Phagnalon hybride, M. A. Albert l3a Souvenirs d'herborisations à Zcrmatt Valais), M. Petitmengin 355 T Typha Bodinieri Lévl. et Vnt 295 Viola de Chine (les), M. H. de Boissieu 09 »«