\ *%» X& -Ub^: V.lb BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tome XVI (ANNÉE 1906 LE MANS IMPRIMERIE Veuve EDMOND MONNOYER 12 — Place des Jacobins — 12 1906 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tome XVI ( ANNEE 1906 ) LiBRARV NEW YORK botanical qarden. « J'ai vu Dieu ; j'ai vu son passage et « ses traces, et je suis demeuré saisi € et muet d'admiration. Gloire, hon- 4 rieur, louange infinie à Celui dont a l'invisible bras balance l'univers et < en perpétue tous les êtres. « Linné ». PARIS LIBRAIRIE CHARLES AMAT I I, RUE CASSETTE, I I 1906 :<3 (4> BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique Cî*3 iiiiiii«3i*o ï* paru 1© «$0 Décembre 1905 SOMMAIRE DU N» 196 Election de M. Boudier, Directeur de l'Académie pour l'année 1906. Notice nécrologique sur l'abbé Boulay, M. l'abbé A.-L. I.etacq. Observations sur le Congrès botanique de Vienne en 1905, R. P. L. Navas. Catalogue des Graminées chinoises de Bodinier et d'Argy, M. E. Hackel. Contribution à l'étude de la distribution géographique des végétaux dans le Cantal, M. Isid. Maranne. Contribution à la flore bryologique des environs de Vire, M. Em. Balle. Diagnoses de quelques Mous? es nouvelles, M. I. Thériot. PARIS I=t A. I 1=5. I E! d H AR L. E3 S -A. 3VE A. T 11, RUE CASSETTE, 11 190 6 1 5e Année (3e Série) N° 196 ier Janyier 1906 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ÉLECTIONS DU DIRECTEUR POURRI 906 Inscrits : 235. Votants : 1 14. MM. Em. Boudier, 48 voix, élu. A. Engler, 45 voix. David Prain, 17 voix. Bulletins nuls : 4 SEANCE DU ^ DECEMBRE 1 ÇO^ M. Ragot dépose sur le bureau un bouquet à'Osmanthus à feuilles de Houx dont toutes les formes sont modifiées et devenues conformes à celles du Viburnum Tinus. Il présente ensuite du Bambou en fleurs et fait observer que cette fleuraison qui dure depuis 3 ans est descendante et peut faire prévoir comme conséquence le dépérissement du pied. Après un rapide dépouillement de la correspondance au cours de laquelle M. le Secrétaire appelle l'attention sur les Hépatiques de Ch. Lacouture et la Flore d'Allemagne, d'Autriche et de la Suisse du Dr Thomé, on procède à l'élection du Directeur pour 1906. Dorénavant, sur la remarque de M. Gen- til, on mettra sur les bulletins de vote une date de retour. M. Em. Boudier est proclamé élu. On lit ensuite un travail de M. Petit- mengin : Etudes comparatives sur la Flore Andine et sur celle des Alpes européennes. On procède ensuite à la revision des Hieraciunr du Maine qui permet à chacun de vérifier ses échantillons. Au nom de tous nos Collègues nous offrons nos meilleurs vœux à notre nouveau et éminent Directeur et nos remerciements à notre Directeur sortant. 4 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE JVÏ; l'Abbé BOULAY M. l'abbé Boulay, doyen et professeur de Botanique à la Faculté catho- lique des Sciences de Lille, est décédé le tg octobre dernier à l'âge de 69 ans, après quelques jours seulement de maladie. Cette mort inopinée met en deuil les Sciences naturelles^qu'il cultivait avec le plus grand succès, l'Uni- versité de Lille dont il fut un des professeurs les plus estimés, et ses membreux correspondants, unanimes à louer sa sagacité, sa rigueur de méthodes et sa probité scientifique. Nicolas-Jean Boulay était né à Vagney (Vosges) le 11 juin 1 837 dans une famihe profondément chrétienne. Sa vocation de naturaliste se décida presque en même temps que sa vocation ecclésiastique, car n'étant encore qu'élève au Grand Séminaire de Saint-Dié, il commença ses fécondes recherches sur le genre si épineux des Rubus. Godron alors professeur à la Faculté de Nancy, aida le jeune séminariste de ses conseils et de ses lumières. Ordonné prêtre, le 25 Mai 1861, M. Boulay fut nommé vicaire à Rambervillers ; il continua ses recherches dans la région des forêts de sapins qui bordent les Hautes-Vosges granitiques et dès 1864, il publiaitsa première livraison des Ronces Vosgiennes. L'année suivante il donnait une Notice sur la Géographie botanique des environs de Saint-Dié, le premier d'une série de travaux sur la dispersion des plantes, dans lesquels il devait exceller. En [865, M. Boulay fut appelée enseigner les Sciences au Grand Sémi- naire de Saint-Dié. Il s'y montra un professeur tout dévoué à ses fonctions, mais aussi un modèle de régularité: on profitait de ses leçons, on s'édifiait de son exemple. Ses travaux scientifiques furent activement poursuivis: il donna cinq nouvelles livraisons des Ronces vosgiennes, et en 1872, il fai- sait imprimer sa Flore cryptogamique de l'Est : Muscinèes, Paris, Savy, i.n-8, 880 p., que Schimper appelle t Opus pro studio florae cryptogamicae gallicae prœstantissimum ». Un tel éloge me dispense d'en donner d'autres. Vers cette époque le P. d'Alzon, supérieur des Augustins de l'Assomption, songeant à fonder une Université catholique dans le Midi, fit appel au zèle de M. Boulay. Celui-ci, pour prêter son appui à l'œuvre entrevue, n'hésita pas à quitter le séminaire de Saint-Dié, où d'ailleurs l'autorité ecclésiastique le voyait d'un assez mauvais œil se livrer avec tant d'ardeur à l'étude des Sciences naturelles. Le projet du P. d'Alzon n'eut pas de suite, mais M. Bou- lay resta comme professeur de physique au collège de l'Assomption de Nîmes ; il y passa deux ans dans une position assez précaire : à Nîmes comme à Saint-Dié, on trouvait qu'il s'occupait trop de Botanique. Il écrivait à M. Husnot le 27 juillet 1874: «Je me trouve dans d'étranges conditions, ma « situation ici a toujours laissé beaucoup à désirer, mais enfin l'orage éclate. « Je quitte le collège de l'Assomption avec l'Univers devant moi. Je me t propose d'aller d'abord à Marseille où j'espère trouver une place... Je « voudrais une place dans un collège ; c'est encore là qu'on trouve le plus de « loisir, quand on est obligé de travailler chaque jour pour gagner sa vie »• En octobre, il entrait à l'école Belzunce à Marseille et un mois plus tard iL subissait avec succès l'examen de la licence ès-sciences naturelles, qu'il avait eu l'énergie et le talent de préparer seul étant à Nîmes, Ce séjour de trois années dans le Midi lui permit encore de se familiariser avec la végé- tation bryologique de la région méditerranéenne, et de recueillir d'impor- tants matériaux pour ses travaux futurs. La notoriété de ses premières publications ne devait pas tarder à l'appe- ler sur un théâtre plus important : en 1875, lors de la fondation de l'Uni- versité catholique de Lille, il fut nommé professeur de Botanique. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Le 28 décembre 1876, M. l'abbé Boulay conquérait devant la Faculté de Caer. le titre de Docteur ès-sciences naturelles avec deux thèses sur les Prin- cipes de la distribution géographique des Mousses en France et sur le Terrain houiller du Nord de la France et ses végétaux fossiles. Ce dernier travail, qui comprend l'étude du terrain houiller du Nord, le catalogue des végétaux recueillis par l'auteur, la description de nombreuses espèces nouvelles, des observations sur les conséquences scientifiques et pratiques que Ton peut tirer de la paléontologie végétale dans ce terrain, excita l'admiration des exa- minateurs. Je le tiens de Monère lui-même, alors professeur de Géologie et de Botanique à la Faculté, et auteur de nombreux mémoires sur la flore fos- sile de la Normandie. La paléontologie végétale devait au reste, pendant de longues années, exercer l'esprit investigateur de M. Boulay. Ses travaux sont nom- breux dans celte direction : Flore fossile de Be^ac {Puy-de-Dôme), Flore des tufs quaternaires de la vallée de la Vis (Hérault), Flore tertiaire des environs de Privas, Plantes fossiles des grès ae Saint-Saturnin (Maine-et- Loire), Flore pliocène de Thè\iers (Gard), et du Mont- Dore, etc. L'auteur ne se contente pas de décrire et de cataloguer les espèces, il s'élève à des consi- dérations générales sur les lois qui ont présidé à la migration des végétaux aux temps géologiques, sur l'ordre de succession des flores, les variations de climat, les mouvements de l'écorce terrestre. Ces recherches sur la botanique fossile lui permirent d'aborder plusieurs fois le problème délicatdu transformisme :La Question de l'esvèceet les Evo- lutionnistes ; Réponse à M. Cli. Naudin (1874); Les Arbres, questions de Botanique générale (1888) ; Théorie de l'Evolution en Botanique (1895). Ayant beaucoup pratiqué l'espèce, peu disposé par nature à sacrifier a la mode des nouveautés, et avant tout, s'en tenant aux faits, dont aucun ne peut être invoqué sûrement en faveur de ce système, M. Boulay s'en déclara toujours l'adversaire ; il n'y voyait qu'un échafaudage d'hypothèses appuyées sur d'autres hypothèses, mais complètement dénuées de preuves. Dans ses Origines de l'espèce humaine en particulier, il a montré en ai.alysant le très remarquable Essai de paléontologie philosophique de M. Albert Gaudry, à quelles objections insolubles au point de vue scientifique se heurtent ceux, qui veulent appliquer à l'homme la théorie de la descen- dance. Les cours de M. Boulay à la Faculté de Lille se distinguaient par la mé- thode, la clarté et la précision ; il surveillait les travaux pratiques jusque dans leurs moindres détails; c'était le modèle du professeur faisant beaucoup travailler ses élèves et à aucun moment ne se désintéressant de leurs progrès. Dès le début de son séjour à Lille, bien qu'il eut à faire plusieurs cours chaque semaine, des collections à créer, un laboratoire à organiser, M. Boulay sut encore trouver des loisirs suffisants pour explorer ce nouveau domaine, et y recueillir une foule de plantes inconnues avant lui ; il publia trois fascicules sur la Revision de la Flore des départements du Nord de la France, où il étudie la distribution géographique des Phanérogames, des Mousses et Lichens. En 1877, il publiait ses Etudes sur la distribution géographique des Mousses en France, Paris, Savy, in-8, 239 p.; en 1884, il donnait le premier volume des Muscinées de France; Mousses, in-8, 800 p., le second volume les Hépatiques, in-8, 400 p. ne devrait paraître que vingt ans plus tard. Je n'insisterai pas sur la valeur de ces travaux ; ils sont connus de tous les botanistes. « Au point^devue de l'étude de la flore française, écrit M. Husnot « dans une notice sur J'abbé Boulay, cette mort est la plus grande perte « que la bryologie ait jamais faite ». ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Les Rubus ne furent pas négligés ; après sa publication des Ronces Vos- giennes, M. Boulay, afin d'arriver à une plus saine appréciation des espèces françaises, fonda l'Association rubologique, qui chaque année distribuait une série d'échantillons recueillis sur les divers points du territoire. Ses travaux batologiques faisaient autorité ; « Sur ce sujet, — disait un des bota- « nistes les plus distingués du Midi de la France, Clavaud, — M. Boulay « est notre maître à tous ». Aussi fut-il chargé de la monographie de ce genre difficile dans la nouvelle Flore de M. Rouy. M. l'abbé Boulay ne s'était pas absolument confiné dans l'étude des sciences naturelles : les questions d'enseignement, d'apologétique, les con- troverses philosophiques et religieuses le tenaient toujours en éveil. Une de ses préoccupations constantes fut l'instruction scientifique du clergé. Dès 1869, dans une brochure intitulée Gœthe et la Science de la nature, il écrivait p. 64 : « Il faut balayer la paille entassée par les novateurs du « xvie siècle et reprendre le système scolastique dans toute l'extension qu'il « a reçue d'Albert le Grand. Il ne suffit pas de réfuter, dans les séminaires « les objections soulevées par les naturalistes contre l'enseignement dog « matique de l'Eglise ; il faut y enseigner les sciences naturelles elles « mêmes. Vers 1840, le P. Debreyne proclamait, avec beaucoup de zèle que « ce complément des études ecclésiastiques était une nécessité du temps (1). « Cette nécessité n'a fait que s'accroître jusqu'à nous... Certaines personnes « ne regardent ces sciences comme inutiles ou étrangères aux connaissances « qui conviennent au clergé, que parce qu'elles ignorent la connexion « intime qui existe entre la science de la nature et la philosophie; tandisque « cette connexion d'identité partielle se trouvant établie, il est évident que « tousles services rendus à la véritable religionpar la seconde, le sont aussi, « pour sa part, parla première ». L'appel de M. Boulay ne fut pas plus entendu que celui du P. Debreyne ; ces idées inspirèrent peut-être le respect, elles n'imposèrent pas l'attention ; aussi l'auteur crût-il devoir les développer dans ses Considérations sur ren- seignement des Sciences naturelles en France, 3 fascicules 1882-1883, et plus tard dans une série d'articles sur V Enseignement scientifique dans les Sémi- naires, Revue de Lille, 189Ô-190 1 . Dans sa pensée, étant donnés les progrès des sciences naturelles et les armes qu'elles fournissent aux ennemis des saines doctrines, il n'est pas plus permis au prêtre d'en ignorer les principes et les conclusions les plus remarquables, que d'ignorer l'orthographe des mots du langage courant ou la pratique des règles fondamentales de l'arithmétique. Il faut reconnaître, que nous sommes encore loin de cet idéal, malgré quel- ques efforts individuels qui, du reste ne sont pas encouragés, pour ne rien' dire de plus. On semble oublier dans certains milieux, que la grande sau- vegarde du prêtre c'est le travail, et que si les devoirs du ministère ne pren- nent pas tout son temps, l'étude est encore le moyen d'occuper ses loisirs (1) P.-J.-C Debreyne. docteur en médecine de la Faculté de Paris, prêtre et religieux de la Grande-Trappe (Orne), où il entra en 1S17 et mourut en 1867 âgé de 8t ans; autour d'un grand nombre d'ouvrages sur la Physiologie, la Médecine et la Théologie. Voici un des passages du livre du P. Debreyne, Le Prêtre et le Médecin devant la Société, auquel M Boulay fait allusion ; ces lignes écrites, il y a 60 ans, n'ont rien perdu de leur actualité : c 11 est « certain que si depuis un demi-siècle le clergé avait toujours pu tenir d'une main ferme le « sceptre de la science, comme jadis, et qu'il n'eût pas laissé pâlir ce phare lumineux, qui € éclairait le monde, on n'aurait pas vu de nos jours les sciences humaines, particulièrement « les sciences natu relies et physiques se déviei si déplorablement de ia ligne catholique. Car « enfin, il faut bien le dire, depuis que les gardiens de la science se sont endormis dans le « sanctuaire et que leurs lampes se sont éteintes, on voit généralement nos sciences devenir « athées comme nos lois. Dieu, de qui dérivent les sciences et les lois est banni des unes et • des autres ». ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE le plus utile à l'Eglise et le plus honorable pour lui, et pour le corps auquel il appartient. Mais si M. l'abbé Boulay voulait pour le clergé une solide culture scientifique, il ne cessait de le tenir en garde contre les tendances des nouvelles écoles exégétiques et philosophiques. Nourri de fortes études de scolastique, homme de tradition, tenant compte au reste des conseils donnés par Léon XIII dans l'Encyclique du 8 septembre 1899, il était résolument con- servateur, je dirais presque intransigeant sur le terrain philosophique et reli- gieux. Le Kantisme, que quelques auteurs modernes voudraient concilier avec le dogme catholique, n'eut pas d'adversaire plus décidé. Il poursuit ce système d'étapes en étapes jusque dans ses derniers retranchements et démon- tre qu'il est antiphilosophique, antiscientifique et antireligieux. Voyez Idéa- lisme et Matérialisme, Revue de Lille, sept.-Oct. 1900, et surtout Principes d'Antnropologie générale, Paris, Lethielleux, 1901, in-8°. Ces critiques, à vrai dire, ne sont que trop justifiées ; il était temps d'opposer une digue au torrent : le Kantisme est aujourd'hui enseigné dans plusieurs séminaires; il est vulgarisé par des Revues spécialement destinées au clergé; il a été présenté au récent Congrès sacerdotal de Bourges comme une heureuse adap- tation de la doctrine catholique aux besoins du moment; on le retrouve même avec ses obscurités jusque dans certains actes officiels des défenseurs nés de l'orthodoxie (1). Je ne puis donner dans cette courte notice bibliographique qu'une idée très incomplète des travaux publiés par M. l'abbé Boulay. Il a collaboré aux Lettres chrétiennes, au Contemporain, aux Annales de la Société scientifique de Bruxelles, au Bulletin de la Société Botanique de France, aux Musci Gal- liœ et à la Revue Bryologique de notre savant compatriote M. Husnot, au Cosmos, etc. ; il publiait même des articles de vulgarisation dans les jour- naux de Lille. La Revue de Lille dont il fut un des fondateurs et qu'il diri- geait avec tant d'autorité et de zèle, reçut de lui un très grand nombre de communications. On peut dire de M. Boulay comme d'un grand naturaliste du xix° siècle, De Blainville, qu'il a étonné ses contemporains par la vigueur portée dans l'étude. Mais au-dessus de professeur et du savant, il y avait cle prêtre : le prêtre exemplaire et le prêtre zélé. « Rien n'était édifiant comme le sérieux de sa tenue et de sa conversa- tion. On ne se permettait guère de plaisanter devant lui, on admirait sa vie réglée de Bénédictin. Tous les jours à 6 heures du soir il quittait l'Uni- (1) Je cite ici un passage des articles de M.;Boulay : certains faits récents y trouveront leur explication : « Il est impossible de n'être pas touché des efforts généreux, héroïques, tentés récemment par des professeurs de philosophie universitaire dans le but d'assainir le kantisme en le compénétrant du sentiment religieux. L'entreprise était malheureusement au-dessous des forces humaines. Les deux systèmes sont incompatibles. Ces tentatives de conciliation ont eu pour effet de retarder dans le monde laïque un cer- tain nombre d'esprits s.ncères dans leur marche vers le catholicisme pur et simple. Elles ont été plus sensibles encore dans les rangs du clergé Quand le scepticisme a pris possession d'une intelligence, en philosophie, on se demande vainement par quel procédé on pourrait l'arrêter au seuil de la théologie. En effet, on ne l'arrête pas et il apporte dans ce nouveau domaine sa phraséologie sentimentale, mais creuse; l'idéalisme recouvre « la lettre des dogmes » de ses fleurs de papier peint; il adoucit d'une main légère les contrastes trop heurtés de la vérité et de l'erreur, du vice et de la vertu; il s'étudie à confondre l'ordre naturel et l'ordre surnaturel ; il interprète les desseins de la Providence avec aussi peu d'embarras qu'il découvre la pensée intime et les mobilei secrets de nos contemporains. Lorsque la doctrine catholique a été volatilisée à ce souffle de l'idéalisme, l'homme se retrouve avec les besoins de son individualité égoïste, et tout le reste suit au hasard des circonstances ». 8 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE versité pour réciter son office et vaquer à sa lecture spirituelle. Tous les matins à la même heure il célébrait la Sainte Messe. Ni les fatigues de l'enseignement ou de l'âge ne la lui faisaient retarder, ni les raisons de vovage ne faisaient abréger Faction de grâces qui la suivait. On ne sait pas si jamais, même étant souffrant, il a manqué aucune des cérémonies reli- gieuses de l'Université. C'est avec la même inviolable régularité qu'il se présentait au prêtre, à qui il avait donné sa confiance pour recevoir l'ap- plication des mérites de N.-S. Jésus-Christ dans le Sacrement de Pénitence. » il Son zèle il l'exerçait avec ce discernement, cette ardeur, cette fermeté de l'homme qui voit le bien et triomphe de tous les obstacles pour le réaliser. La Revue de Lille est avant tout un organe de vulgarisation ; il y traita en véritable maître les questions d'anthropologie, de chronologie biblique, d'évolution, de politique chrétienne, de politique sociale, d'éducation du clergé, d'organisation des forces catholiques, etc., etc. Cette revue ne suffi- sant pas encore à son zèle, il fut un des assidus des congrès catholiques et le promoteur des conférences d'anthropologie qui eurent un grand succès ». Son œuvre scientifique restera ; mais l'exemple de cette vie si bien remplie, qui nous montre une fois de plus l'accord parfait de la science et de la foi, de la piété et du travail, ne doit pas non plus être oublié. M. l'abbé Boulay appartenant à un grand nombre de Sociétés savantes, Botanique de France, Scientifique de Bruxelles, Botanique et Horticole de Marseille, d'Emulation du Doubs, Géologique de France, Institut géologique de Vienne, etc. : la Société scientifique de Bruxelles le nomma président pour l'année 1898. Il était chanoine honoraire de Cambrai et de Saint-Dié. Les obsèques de M. l'abbé Boulay ont eu lieu, le 23 octobre à l'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Lille, et après la cérémonie le corps a été transporté à Vagney, son pays natal, où s'est faite l'inhumation. A la gare de Lille, M. Aimé Vitz, son collègue à la Faculté des Sciences et un de ses élèves, M. l'abbé Déloge, ont rendu en termes émus et éloquents un hom- mage solennel à sa mémoire. Au second service célébré le surlendemain dans l'église de Vagney, M. l'abbé de Bazeiaire, doyen du Chapitre de Saint-Dié, a lu au nom de Mgr Foucaut, urïe lettre rappelant les services rendus aux sciences natu- relles et à l'apologétique contemporaine par M. le chanoine Boulay. Sur la tombe, M. le Dr Van Oye, professeur à l'Université de Lille, a prononcé une allocution, dont nous voulons reproduire ici les dernières paroles : « Cher Collègue, -pendant 3o années nous vous avons vu à l'œuvre sans « défaillance, et vous avez montré quels fruits peuvent produire l'amour de « la science uni à l'amour de Dieu. Invinciblement, pour tous ceux qui « vous connaissaient, vous évoquiez la figure d'un de ces moines studieux « du Moyen-Age, tel un Albert le Grand, qui étaient des savants et qui « étaient des saints. Convaincu de l'importance de la philosophie des « sciences dans le mouvement intellectuel contemporain, avec quelle in- « lassable ténacité ne vous êtes vous pas appliqué à faire pénétrer cette «.conviction dans les esprits religieux. Nous espérons que de Là-Haut « vous nous obtiendrez de continuer vos efforts Adieu ou plutôt au « revoir en Dieu » (1). Alençon le 1" Décembre igo5. A.-L. Letacq. (1) Cfr. La Croix du Nord, numéros des 21 et 24 octobre et Semaine religieuse de Saint" Dié, 27 octobre et 17 novembre; Notice par M. Husnot dans la Revue Bryologigue, igo5 n« 6. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Observations sur le Congrès de Botanique de Vienne en 1 OOS parle R. P. Longinos Navas. Il serait présomptueux, depuis que notre savant collègue le Dr Gillot, a e'crit un rapport si complet et si vif qui met tous les événements sous les yeux, d'oser y ajouter dans ce Bulletin, pour raconter ce qui est arrivé au Congrès de Vienne; et je pense que, si j'avais eu quelquefois l'idée d'en tracer l'histoire pour le Bulletin de V Académie internationale de Géographie botanique, j'y aurais renoncé tout de suite, après la lecture du compte rendu du Dr Gillot. J'avouerai pourtant que jamais il ne m'est venu cette pensée. J'étais le délégué d'une Société toute différente, j'en devais accomplir les ordres et cette idée, avec des vues particulières de mon propre profit scientifique, pendant mon court séjour à Vienne, m'a empêché de voir et d'entendre par moi-même, ce qui n'était pas exclusivement en rapport avec les discussions sur la Nomenclature botanique. Mais j'ai dû céder aux instances de notre Secrétaire perpétuel et de nos collègues, MM. Marty, Madiot, Conill, etc., que j'eus le bonheur de connaître et d'accompagner au moins à Barcelone, à la clôture de l'excursion annuelle, car il ne m'a pas été donné, par suite d'une série de circonstances imprévues, de les suivre pendant toute l'excursion. Il y aura encore lieu d'ajouter mes impressions et mes appréciations personnelles, peut-être aussi quelque chose de ce que pensent les membres de la Société Aragonaise de Sciences Naturelles que je représentais à Vienne, sur quelques règles qui devaient être établies ou qui l'ont déjà été. Voilà donc mon but : rien d'histoire, sinon en passant et par nécessité : seulement quelques mots de doctrine ou d'opinions sur le Congrès. Je suis tout à fait de l'avis du Dr Gillot à l'égard de M . Flahault, j'y ajouterai encore, comme je l'ai fait en Espagne; tant j'ai 'été charmé dès l'ouverture solennelle, où lui seul a demandé la parole pour faire ajourner jusqu'au dernier jour des séances la 10 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE décision de désigner la ville pour le prochain Congrès, décision qui pour le premier jour me semblait tout à fait hâtive. J'ai été également charmé (et en ce petit point, mon opinion diiière de celle du Dr Gillot), de l'ordre du Congrès e: en parti- culier du mode de votation. Pour celle-ci je trouve très juste que les délégués des Sociétés aient un nombre .de voix propor- tionnel au nombre des membres des Sociétés représentées : c'est la manière la plus rationnelle de faire représenter le plus grand nombre de savants. A quoi bon favoriser ceux qui sont déjà favorisés par la position? Je veux dire ceux qui occupent une situation officielle dans un grand herbier ou un muséum. Ils sont déjà favorisés^ par ce même titre : parce qu'ils auront probablement des ressources de l'Etat pour assister aux Congrès. De plus ils appartiendront très probablement à quelque Acadé- mie ou Société savante, et conséquemmentils seront les premiers à profiter de cet avantage. Je leur accorderai très volontiers une grande science et expérience; mais je n'oserais pas refuser les mêmes qualités à de simples particuliers, pharmaciens, par exem- ple, ou professeurs, qui n'ont aucune position officielle. D'une autre part, un grand nombre d'entre eux, malgré bur science et leur expérience, n'auront pas les ressources ou le loisir pour aller personnellement au Congrès; mais par ce moyen, tout le monde peut faire entendre sa voix, ou bien préalablement par des écrits, ou bien par des instructions données aux délégués. 11 peut arriver certainement que par ce moyen un « simple amateur ou Aoriste, sans grande autorité » soit le délégué d'un grand nombre de savants (je regrette que cela ait eu lieu précisément dans ma personne); mais jei pense aussi que cela ne sera pas la règle, mais l'exception. Au moins, je sais qu'au Congrès de Vienne, quelqu'un à réuni 5 voix, mais qui n'était pas un simple ama- teur. Ce que je ne crois pas c'est qu'un seul congressiste de Vienne ait pu réunir 10, moins encore i5 voix. Je le déduis par conjec- ture; parce que le nombre de voix ne dépassait pas 200, et nous, Congressistes, qui assistions aux séances étions une centaine, parmi lesquels un très petit nombre disposait d'une seule voix, plusieurs en avaient deux. Sans préconiser tout ce qu'on a fait au Congrès de Vienne, et ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 11 tout en avouant qu'il y a eu des choses non irréprochables, même dès la première séance de l'ouverture solennelle à l'Uni- versité, je dirai pourtant que le Congrès de Vienne a été le modèle de ce que doivent être de pareilles assemblées, étant donné que la perfection absolue n'est pas de ce monde, et que le Congrès de Vienne est une œuvre humaine. On a dit que deux fois, on a fait de la politique dans les séances de Vienne, c'est- à-dire qu'on a procédé d'une manière rusée; mais heureusement les politiques ont été déroutés. C'est bien d'ailleurs ce qui arrive dans certains Congrès politiques, dit-on, où la ruse l'emporte. Voilà l'allure du Congrès. On a proposé aux Congressistes, un par un, tous les articles jdu Texte, qu'on proposait à la déli- bération. Chacun a pu à son gré discuter sur l'ensemble, ou sur une quelconque de leurs parties ; quelquefois même on a discuté, je ne dirai pas jusqu'à la satiété, mais jusqu'à lasser la patience des assistants. Au moins quelquefois je me suis dit intérieurement, qu'on voyait bien là une discussion d'hommes savants qui vou- laient tous faire œuvre utile : précision, énergie, parfois élo- quence et ardeur, mais jamais un mot d'injure personnelle chez les orateurs, jamais une voix de mécontentement chez les audi- teurs, même fatigués peut-être des discussions répétées et devenues déjà inutiles. Les séances étaient longues et bien pleines; personne ne pouvait parler au delà de cinq minutes, et on condensait les arguments au profit de la clarté et de l'œuvre de l'assemblée. Je crois qu'on ne pouvait pas aller plus loin, sans risquer de perdre du temps dans les débats. Les orateurs, d'une autre part, avaient par avance étudié la question mûrement : on voyait plusieurs exemplaires du Texte synoptique pleins d'an- notations au bas, dans les colonnes, en marge. Il n'y a donc pas de doute que l'œuvre du Congrès a été sérieuse. Espérons qu'elle sera aussi durable. On a porté la courtoisie ou la modestie jusqu'à l'extrême en substituant le nom de règle à celui de loi. Bon : je l'ai admis aussi, quoique je ne voie pas la nécessité du changement, sur- tout si on veut donner au mot règle une force inéluctable de sorte que celui qui ne suit pas la règle soit réputé comme un hérétique (c'est un nom que j'ai entendu, en dehors du Congrès, 12 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE il est vrai). Si les Congressistes ne sont pas législateurs (j'ad- mettrai qu'ils le sont, selon l'esprit du Congrès et de leurs man- dants), ils ne peuvent non plus imposer leurs règles avec une sanction draconienne. Pour moi, tout en me conformant pleinement à presque toutes les décisions du Congrès, je veux exposer mon opinion un peu différente sur quelques points, ce que j'ai fait par écrit et de vive voix comme délégué de la Société Aragonaise de Sciences naturelles. I. Lenom de celui qui a créé un groupe, par exemple famille, genre, espèce, etc., est le seul qui pourra être cité après le nom du groupe cité par lui. C'est une chose un peu différente de celle qui a été accordée, c'est-à-dire, que l'auteur du binôme est à citer et l'auteur de l'espèce, p. c, pourra être cité en parenthèse. Je dis au contraire que l'auteur du nom spécifique (du genre, etc.), en cas qu'on cite quelque nom : i° ne pourra pas être omis; 2° il sera bon de le citer seul, sans parenthèse. Ainsi on dira par exemple : Matthiola tristis, L., et non. Matthiola tristis, R. Br., ni. Matthiola tristis (L.) R. Br. Voilà les fondements de ma double assertion. i° Celui qui a proposé un nom nouveau, est un créateur; il lui a imprimé le sceau de sa personnalité, le nom lui appartient à jamais : défense de l'effacer. 2° Le botaniste qui a prouvé une chose inconnue, et lui a donné un nom, est comme un navigateur qui a rencontré une île déserte et l'a baptisée légitimement : il est injuste qu'un nou- veau venu lui ravage cette gloire, même sous prétexte de re- manier les noms des espèces, de les mieux distribuer, de les subordonner à d'autres genres, etc. 3° Egalement celui qui a décrit une espèce, en même temps, qu'il a fait connaître une chose inconnue, s'est constitué inven- teur, il a droit sur celle-là au moins comme un mécanicien, un physicien, un mathématicien qui ont imaginé une nouvelle méthode, ou résolu un problème, ou établi un nouveau principe; ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 13 en décrivant, il a acquis un droit connu de propriété indiscu- table sur elle, il est défendu de la lui prendre; en la publiant, il a obtenu du public un brevet d'invention; il n'est plus permis de substituer le nom d'un autre botaniste. 4° On blâme avec raison le tort qu'ont eu les géographes du xvie siècle, en donnant le nom d'Amérique, et non de Co- lombie au continent découvert par Christophe Colomb, préfé- rant le nom d'un voyageur du dernier jour à celui du grand navigateur. C'est précisément ce que font ceux des botanistes, qui suivent la règle dite du binôme. Ils omettent le nom d'un Colomb pour conserver celui d'un Amerigo. 5° Le groupe appelé genre est artificiel, et il est facile, surtout pour les genres un peu nombreux, à un botaniste un peu adroit, quoique privé d'un grand talent d'inventeur, de les subdiviser en sous genres et d'élever ces sections à la catégorie de genres. Eh bien, alors, par suite de l'attraction, tous les noms des espèces qui passent aux genres nouveaux, seront suivis du nom du démembrateur ou diviseur des genres anciens, ce qui semble peu juste. Il est aussi peu noble : il vaut beaucoup mieux créer que diviser, trouver des choses inconnues que préciser ou sépa- rer celles qui Tétaient déjà : conservons donc les noms des créateurs illustres, malgré les changements opérés par les au- teurs quelquefois de seconde main. En procédant autrement, les noms classiques et célèbres des Linné, des Tournefort, des Jussieu et d'autre princes de la belle science, seront peu à peu effacés de la Botanique. Rien de plus injuste. 6° Je disais aussi qu'il n'était pas besoin d'ajouter au nom du créateur de l'espèce celui du créateur du binôme. Le créateur du binôme se contente de ce qu'il a fait. S'il a créé un genre on ajoutera son nom à celui du genre, s'il l'a délimité simplement, s'il a élevé un nom, cela est déjà constaté dans son ouvrage, on la constatera aussi dans bien d'autres très documentés; cela doit lui suffire il ne peut pas exiger davantage, Cuique suum. 7° Nous sommes tous des hommes, je veux dire amis de la gloire, un peu pleins d'amour-propre. Certes, c'est flatteur pour un jeune botaniste de voir son nom plusieurs fois répété, dans une série qu'il a établie, et le lire à côté des grands noms 14 ACADÉMIE UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE (L.)> (Ach. . Mont.)., ou même de s'y substituer, de les éclipser ! Mais ce qui est trop humain ne doit pas être favorisé. Au con- traire, dis-je, il est douloureux et même honteux de voirie nom d'un grand maître s'effacer derrière un nouveau venu, peut-être de son élève jeune encore, seulement parce que celui-ci a trouvé un arrangement plus commode, que le grand maître, plus atten- tif aux inventions n'a pas voulu chercher ou n'a pas eu le loisir de trouver. Travaillons pour la vraie gloire, n'aimons pas celle-ci, peut-être trop facile. Si nous aimons voir notre nom répété partout, répétons aussi dans notre intérieur : Amiens Plato sel magis arnica veritas. Je finirai ce point en supposant que ceux qui diront tout sim- plement, par exemple Matthiola tristis L., ne seront pas appelés hérétiques, au moins par tous les botanistes, moins encore par les zoologistes, qui pratiquent généralement cette règle de no- menclature que je défends. II. On a accordé un article (le 38 ter) ainsi conçu : « Les noms des subdivisions d'espèces s'accordent toujours avec le nom générique, lorsqu'ils ont une forme adjective (Jhymus Serpyl- lum var. angustifolius. Ranunculus aevis subsp. Friesianus). » J'ai défendu à Vienne l'opinion qu'on ne pouvait nullement agir de la sorte conformément aux règles de la grammaire. Le pouvoir des botanistes ne s'étend pas jusqu'à changer la nature des langues. Si quelque savant, ai-je dit, veut parler ou écrire d'une manière singulière, contraire à celle des autres hommes, on dira qu'il a un caprice, mais personne ne le vantera ni ne le suivra Nous sommes libres, certes, pour emplover la forme trino- minale ou le trinôme, qui m'est peu sympathique. Alors nous pouvons dire légitimement : Thymus Serpyllum angustifolius, Ranunculus acris friesianus (i), parce que les adjectifs continués s'accordent avec les substantifs de référence, Thymus, Ranuncu- lus. Mais si nous intercalons les mots var. ivarietas) subsp. (subspecijs)f. (forma), il nous faut construire la phrase en nous (i) Je trouve aussi mieux d'écrire ces adjectifs en minuscules: fiiesianus> ibericus, pariensis, etc. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 15 soumettant aux règles de concordance latine. Or ces règles exigent l'adjectif au féminin, ainsi : subsp. friesiana, var. an- gustifolia, fa gallica, etc., jamais d'une autre sorte, de même qu'on ne peut pas dire isolément var rubrum, /a altus, etc. Oui,' on peut dire par exemple homo statura (en ablatif) procerus (nom d'accord avec homo), mais en nominatif nullement. On m'a répondu que ces noms adjectifs n'étaient pas d'accord avec les mots va;\,/a, etc., mais bien avec le nom du genre. Eh bien, on me l'a dit, c'est-à-dire on m'a répété ce qu'affirme ar- ticle et je le savais déjà parfaitement, mais on ne l'a pas démontré. Ce n'est pas une chose exclusive du latin, elle est commune aux autres langues. Si je dis en français. Un homme savant de race blanc. Tout le monde s'écriera que je commets un so- lécisme. Non dis-je, le mot blanc, ne s'accorde pas avec race, mais avec homme. Personne ne m'écoutera. Moins encore en latin. J'ouvre par hasard le dernier numéro 191-192 de notre Bul- letin de l'Académie internationale de Géographie botanique à la page 264 et j'y lis : Rubns chœrophyllus Sag. et Schultze var. prœcambricolus Trocl. var. nova; Qu'est-ce que vous dites, mon ami, m'écrie-je. Dites Rubus chœrophyllus var. prœcambricolus var. novus. Oh non! vous me répondez. — Pourquoi? Bota- nistes, soyez conséquents. Il faudra dorénavant écrire, par exemple : subspecies rubrum, fa asper, var. novus; et aussi égale- ment subsp. novus, fa novum. Je ne vois pas plus de raison pour l'un que pour l'autre. En conclusion, je préfère enfreindre la règle imaginée par un botaniste et suivie sans contrôle par d'autres, que celles sanc- tionnées par les grammairiens et consacrées par les siècles. En agissant de la sorte, je me conformerai aussi à la manière ordi- naire d'agir des zoologistes. Un mot seulement pour l'article y-j auquel notre confrère, le D1' Gillot, a consacré un long paragraphe. Le texte de Moscou qui exige au moins une diagnose latine pour les nouveautés, a été accordé, à mon étonnement (1), par une grande majorité : (1) Il n'y avait, je pense, qu'un prêtre dans l'assemblée; eh bien, on a entendu les voix des Russes, des Allemands, des Anglais, etc., prendre la défense du latin, mais celui qui pouvait paraître le plus zélé, le prêtre, n'a pris la parole que pour la défense d'une autre langue. 16 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE je trouve dans mes notes 145 oui et 48 non, au lieu de io5 et 80 annotés à la page XXIV. On a voulu y revenir le lendemain, la chose était bien préparée, et cependant on a obtenu une confirmation plus complète encore le dernier soir, lorsque quel- ques Congressistes étaient déjà partis, par 126 voix contre 24. Mes chiffres peuvent être quelque peu erronés, je l'admettrai; mais sans doute la majorité du scrutin a été très grande, ce qui a lait éclater l'assemblée jen de spontanés applaudissements. Je suppose même, en vue de l'exiguë minorité, que quelqu'un des 17 Congressistes qui souscrivait à la motion pour la revision de l'article yy, a voté contre ou s'est abstenu d'émettre son vote, s'étant persuadé qu'il serait plus sérieux et plus sage de maintenir ce qui était fait. D'une autre part, eu égard aux ouvrages commencés sans descriptions latines, on a accordé un tempérament en votant que « cette règle n'entrera en vigueur qu'en 1 908 » . Mais il est à espérer que même dans les ouvrages commencés on y ajoutera, dès maintenant, des diagnoses latines. C'est une chose très simple et qui n'empêche ni le cours ni la forme de la publication. Souhaitons que le Congrès de Bruxelles de 1910 soit aussi heureux que celui de Vienne, pour ce qui reste à faire en nomen- clature, pour les plantes fossiles, pour les plantes thallophytes et pour la phytogéographie. Saragosse, 3i août igo5 . SOUS LA NEIGE Le 8 novembre fleurissaient en plein nord, au château de Roches à Sceaux-sur-Huisne (Sarthe), deux pieds de Primula officinalis. Ils traver- saient la période de neige abondante et de cinq jours de fortes gelées, qui suivit sans que leur fleuraison se soit arrêtée, puisque de nouvelles fleurs s'épanouissaient successivement les 21, 27 novembre et S décembre. Au moment ou nous écrivons ces lignes (11 décembre), des boutons se prépa- rent à fleurir. Nous devons ces renseignements à l'amabilité de la gracieuse propriétaire Mme la marquise de la Haye-Montbault, dont le fils a bien voulu nous adresser deux photographies des primevères automnales. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAiNIQL'E 17 CATALOGUE DES GRAMINEES récoltées en Chine par feu les PP. E. Bodinier et d'Argy déterminées et publiées par M. E. Hackel Les collections servant de base à cette énumération sont : i . Graminées, recueillies par Emile Bodinier dans les environs de Hongkong. La flore de Hongkong étant déjà assez bien connue, je n'ai admis dans ce catalogue que les espèces qui ne figurent pas dans « Forbes et Hemsley : An Enumération of ail the Plants from China Proper etc. » in Journ. Linn. Society vol. XXXVI (1904), Gramineae (p. 319-449) by A. B. Rendle. 2. Graminées récoltées par Emile Bodinier dans les environs de Pékin. Même observation que pour les précédentes. 3. Graminées récoltées par Emile Bodinier dans la province de Kouy-tchéou. De cette province aucune Graminée n'est mentionnée dans l'énumération de Forbes et Hemsley, par conséquent je les ai toutes indiquées. 4. Graminées récoltées par d'ARGY dans la prov. de Kiang-Sou. Elles sont énumérées toutes à l'exception de treize déjà men- tionnées de cette province dans l'Enumération de Forbes et Hemsley. Le collecteur n'a pas indiqué les localités précises où il a trouvé ses plantes. 5. Graminées récoltées par d'ARGY dans la province du Pe-Tchély (sans indication de localités). Ce sont des espèces déjà connues de cette province, par conséquent omises dans ce catalogue. Andropogoneae i. Dimeria ORNiTHOi'ODATrin. Fund. agrost. p. 167. a. genuina Hack. in DC. Monogr. Phaner. VI, p. 81. Hongkong : Pied des grands rochers au-dessus de Bowen Road 23 X-g81eg. Bodinier. 2. D. sinensis Rendle in J. Linn. Soc. XXXVI (1904), p. 359. Hongkong : Baie du Fort Victoria, sur le tertre du bassin d'eau, 12 X. 98 leg. Bodinier. 18 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE Cette espèce a été découverte près de Canton par Hance, qui l'avait confondue avec le D. falcata Hack. M. Rendle l'a bien distinguée de celle-ci. Il a aussi bien voulu vérifier ma déter- mination. Les échantillons de Hongkong diffèrent un peu de ceux de Canton par leurs glumes moins obtuses : la première est assez aiguë. 3. Imperata arlndinacea Cy r. a., genuina Hack.in DC. Monogr. Phaner. VI, p. q3. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. Var. Koenigii Benth. FI. Hongk. p. 41g. Avec le précédent Obs. Rendle dans Forbes et Hemsley Enumei~ation, p. 340 ne mentionne que la var. Koenigii. Les échantillons récoltés par feu d'Argy représentent et celle-ci et le type, as^ez nettement distincts l'un de l'autre ; seulement les feuilles sont tout à fait planes dans les échantillons que j'attribue au type et un peu plus larges que dans nos échantillons européens. Ils s'approchent beaucoup de la sous-variété Thunbergii Hack. 1. c, p. 94. 4. Misc^nthus sinensis Anderss. in Ofvers. Vetensk. . kad Fôrhandl. Stockh . i855, p. 166. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. 5. M iscanthus japonicus Anderss. 1. c. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. 6. Pollinia Cumingii Nées in Hook. Kew J. II (i85o), p. 98. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. Obs. Les poils des épillets sont d'un ton ocracé plus clair que celui des poils des articles du rachis et des pédicelles, presque blanchâtres. 7. Pollinia grata Hack. in DC Mon. Phaner. VI, p. 175 (1889). Hongkong : Beiges du ruisseau au Petit Hongkong ; berges du Jardin Botanique, leg. E. Bodinier. Obs. Rendle dans Forbes et Hemsley Ennmeration ne men- tionne pas cette espèce, dont j'avais indiqué la présence en Chine (Canton, Cap Syng-moon) déjà dans ma monographie. Proba- blement il l'a confondue avec le Pollinia ciliata Trin., dont il énumère deux stations en Chine. 8. Spodiopogoncotllifer Hack. in DC. Mon. Phaner. VI, 35 1. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. 9. Pogonatherum saccharoideum Beauv. a. genuimim Hack. in DC. Monogr. Phaner. VI, p. 1 9 3 . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 19 Province de Kouy-tchéou : Mont entre Hin-y-fou et Hien, dans les rocailles 12I V-97 leg. E. Bodinier. 10. Eremochloa ophiuroides Hack. in DC. Mon. Phaner. VI, p. 261. Province de Kouy-tchéou : Environs de Tou-chan, sept. i8qq leg. J. Cavalerie, comm. E. Bodinier. 1 1 . Rottboellia latifolia Steud . in Floi a 1 846, p . 21. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. 12. Rottboellia compressa L. fil. var. fasciculata Hack. in DC. Monogr. Phaner. VI, p. 286. Hemarthria fasciculata Kunth. Rév. Gram. I, p. i53. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. i3. Arthraxon ciliaris Beauv. subsp. Quartinianus var. gla- brescens Hack. in DC. Monogr. Phaner. VI, p. 35 7, sed pedi- cellus sterilis minutus, nec i/3 spiculae aequans. Province de Kian-Sou leg. P. d'Argy. 14. Andropogon brevifolius Sw. Prodr., p. 26. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. i5. Andropogon apricus Trin. var. indiens Hack. in DC. Monogr. Phan. VI, 45-. Hongkong : Bord des routes de la montagne, entre Petit Hongkong et le Col. 3o X-98 leg. E. Bodinier. Nouveau pour la Flore chinoise. 16. Andropogon Sorghum Brot. var. nervosus Hack. in DC. Monogr. Phan. VI, p. 5 1 3 et var. obovatus Hack. 1. c, p. 514. Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. 17. Andropogon serrâtes Thunb. a. genuinus Hack. in DC. Mon . Phan. VI, p. 52 1 . Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. Espèce nouvelle pour la Flore chinoise. Paniceae 18. Eriochloa ramosa Hack. nom. nov. Milium ramosum Retz Obs. VI, p. 22(1791). — Paspaius annulatus Fluegge Monogr., p. 1 33 (1810). — Eriochloa annulata Kunth Revis. Gram. I, p. 30(1829). — £• polystachya Rendle in Journ. Linn. Soc. XXXVI (1904), p. 320 non H. B. K. Nov. Gen. I, p. 95 (i8i5). Hongkong : Près des Bains de Béthanie leg. Bodinier. Déjà connu de Hongkong, mais énuméré dans Forbes et Hemsley 20 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Enum. sous le nom SE.polystachya H. B. K., qui est un syno- nyme de YE. punctata Ham. Je saisis cette occasion pour rendre à cet Eriochloa son nom spe'cifique plus ancien. 19. Panicum sanguinale L. var. ciliare ; P. ciliare Retz. Observ. IV, p. 16(1786). Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. C'est très probable- ment le vrai P. ciliare de, Retzius, une plante « de Java et de la Chine », comme le dit son auteur, qui n'est pas identique à ce que nos auteurs de Flores européennes appellent P. ciliare on P. san- guinale var. ciliare (Doell Rheim. FI. p. i26jen citant Retzius. Dans la plante chinoise, la glume IIe égale au moins 2/3 de la IVe, tandis que dans la forme européenne elle n'en égale même pas la moitié. 20 Panicum sanguinale L. var timorense Hack. — Panicum timorense Kunth Enum. I, p. 83. Hongkong : Richard Terrace, pelouses au Bowen Road, Race Course, leg. E. Bodinier. 21. Panicum glabrum Gaud. Agrost. Helv. I, p. 22 Province de Kiang-Sou leg. P. d'Argy. 22. Panicum violascens Kunth Revis. Gram. I, p. 33 (1829). — Digitaria violascens Link. Hort. ber. I, p. 229 (1827). Hongkong : Commun au bord des routes, dans la mont. (Col de Ouang-ni-tchong) leg. E. Bodinier. Obs. C'est probablement le Paspalum brevifolium Benth. FI. Hongk.,p. 408 non Fluegge, Digitaria longi/lora Rendle in Journ. Linn. Soc. XXXVI (1904), p. 324 non Pers. Le vrai Digitaria longi/lora Pers. [Paspalum longiflorum Retz. Obs. IV, p. i5, Panicum parvulum Trin. in Mém. Ac. Pétersb. sér. VI, 3. p. 2o5 [ 1 835] se distingue par ses feuilles courtes, ses épis géminés, sa glume IV de couleur toujours vert-gris ou vert- brunâtre, tandis que le P. violascens a des feuilles longues, 5 épis au moins (souvent plus), la glume IV à la fin violacée- noirâtre ou d'un brun-noir. 23. Panicum miliaceum L. Spec. pi. éd. I, p. 58. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy). 24. Panicum acroanthum Steud. Syn. I. p. 87. var. (nova) bre- vipedieellatum Hack. ditferta typo spiculis breviter pedicellatisT subterminales ramulorum quam pedicelli 3-40 pi. longioribus ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 21 (in typo eis subaequilongis), inde tota panicula densiore, spi- culis suboequaliter dispositis nec in apice ramorum confcrtis. Reliqua omnia utin.typo. Province de Kiang-Sou, avec le type (déjà récolté dans cette province par Staunton) leg. P. d'Argy. 25 Oplismenus compositus Beauv. Agrost, p. 54. Province de Kouy-tchéou : Environs de Kouy-Yang, dans les jardins, décombres. E. Bodinier. C'est une forme maigre, aux épis plus courts et presque simples. 26. Setaria pachystachys Franch. et Savat. Enum. II, p. 594. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy). Une forme maigre, à pani- cule plus petite que dans le tvpe. (Longue de 2-25 cm. large de 0,81cm.). Oryzeae 27. Oryza sativa L. Spec. éd. t, p. 333. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy). 28. Zizania aquatica L. Spec . éd. 1, p. 99 1. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy). Phalarideae 29. Phalaris arundinacea L. Spec éd. 1, p. 55. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy). 30. HiEROCHLOAGLABRATrin.in Spr. NeueEntd. II (1 821), p. 66. Province de Kouy-tchéou : Environs de Kouy-Yang, mont du Collège dans les champs en friche. 29 III-98. E. Bodinier. Agrosteae 3i. Muehlenbergia japonica Steud . Syn. I, p. 422. Province de Kiang-sou(P. d'Argy). 32. Muehlenbergia Hugelii Trin. in Mém. Acad. Pétersb. sér. VI, 6, p. 293. Province de Kouy-tchéou: Environs de Gan-pin aux Grandes Rocailles, fond de la ravine, rare. Réc. par Léon iMartin, comm. par E. Bodinier. 33. Alopecurus fulvus Sm. Engl. Bot. XXI, t. 1467. Province du Yun-nan ; environs de Yun-nan-sen. Commun dans les champs humides au printemps: 9 III-97. E. Bodinier. 34. Phleum asperum Vill. var. japonicum Hack. in Bull. herb. 22 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Boiss. VII (1899., p. 647. Phi. japonicum Franch. et Sav . Enum. II, p. 5g3. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy) ; Shang-haï dans les bois, collines de Zo-se. E. Bodinier. A. Franchet a vu cet échantillon. 35. Polypogon Higegaweri Steud. Syn. I, p. 422. — P. litto- ra.lis Benth. FI. Hongk. 427. Rendle, etc. non Sm. Province du Yun-nan. environs de Yun-nan-sen. Commun partout au printemps. Jardin du Collège. E. Bodinier. 36. Agrostis canina L. Spec. éd. 1, p. 62. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy . Festuceae 37. Phragmites communis Trin. Fund. Agrost., p. 134. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy . 38. Melica Gmelini Turcz. ex Trin. in Me'm. Acad. Pe'tersb. sér. 6. I, p. 368. Environs de Pékin : Col Saint-Michel et au Sy-lin-chan et Pe-hou-chan E. Bodinier Connu déjà d'une autre localité de cette province). . Melica Radlla Franch. PI. David. I. p. 336. Environs de Pékin : Rochers, chemins dans la mont. (Trappis- tes . E. Bodinier Obs. M. A. Franchet a nommé cet échantillon. 40 Bromus pauciflorus Hack. in Bull. Herb. Boiss. VIF 1899), p. 71 3. Festnca paucifiora Thunb. FI. Jap.. p. 52. — F. remo- tiflora Steud. Syn. I. p. 3i5. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy). Province de Kouy-tchéou : Environs de Kouy-Yang. Mont du Collège; Grotte de la Grenouille. 3i VII-90. E. Bodinier. 41. Bromus japonicds Thunb. FI. Jap., p. 5i. Province de Kiang-Sou (P. d'Argy . Hordeae 42. Triticum vulgare Vill. Delph. 2, p. i53. Province de Kiang Sou (P. d'Argy). 43. Hordeum vulgare L. Spec. éd. 1. p. 84. Province de Kiang Sou P. d'Argy). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 23 Contribution à l'étude de la Distribution géographique des végétaux dans le Cantal Par M. Is. Maranne Le but de l'Académie internationale de Géographie botanique étant d'étudier et de faire connaître la distribution géographique des végétaux, il serait à désirer que chaque botaniste, indiquât les localités nouvelles de certaines plantes rares, qui ne se trou- vent pas signalées dans les ouvrages de flore locale de leur région. Les auteurs de ces ouvrages, bien qu'ayant herborisé et fait de nombreuses découvertes dans les départements dont ils ont fixé la flore, ne peuvent connaître toutes les localités où se trouve distribuée telle ou telle plante, et il en résulte une lacune dans l'étude des végétaux. C'est un fpeu le point faible de la plupart des flores locales, et il doit être mis en évidence car il peut, pour des esprits non prévenus, conduire à des erreurs au point de vue de la distribution géographique de ces végétaux. C'est qu'en effet, telle plante que l'on signale dans la plupart des ouvrages classiques de botanique comme étant très commune, se trouve au contraire être rare dans certaines régions, tandis qu'une autre considérée comme rare sera commune dans certaines autres régions. La cause de ces contradictions réside dans la plus ou moins grande connaissance que Ton possède en général sur la géographie botanique d'un pays, suivant qu'il a été plus ou moins exploré par un nombre plus ou moins ,'grand de botanistes. C'est ainsi, par exemple, que la jusquiame, la belladone, le datura, etc, pour ne citer que ces plantes, sont, d'avis unanime, considérées comme très communs dans tous les livres classiques de botanique, au moins en France, alors qu'en réalité, en Au- vergne par exemple, ces végétaux.sont signalés dans la flore de ce pays comme relativement rares. Ce défaut ne peut être imputé aux savants auteurs de la Flore d'Auvergne, qui, comme nous le disions plus haut, ne peuvent avoir parcouru absolument toutes les plus petites localités de la province, mais bien aux botanistes seuls de la région. Ces der- niers, en effet, au fur et à mesure de leurs découvertes, devraient en faire connaître le résultat pour que dans les divers travaux de géographie botanique, qui pourraient paraître ultérieurement il 24 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE en soit fait mention, et chacun contribuerait ainsi pour sa mo- deste part a accroître nos connaissances sur la distribution des plantes de l'Auvergne. On s'apercevra bientôt que telle plante réputée comme rare est peut-être plus commune qu'on ne le croyait, et que de même certaines localités qui passent pour ne pas être explorées l'ont été par plusieurs botanistes qui n'ont pas publié le résultat de leurs herborisations. Pour arriver à ce résultat nous conseillerions à tous les bota- nistes herborisant ou ayant herborisé en Auvergne (i), de faire connaître les nouvelles localités non encore signalées, où ils ont récolté une plante regardée comme peu commune. Ils ne doi- vent passe laisser guider par ce sentiment égoïste qui les pousse à garder pour eux le secret de l'habitat d'une plante rare, dans le but de pouvoir s'en procurera loisir le nombre de parts suffi- santes pour leurs échanges. On nous répondra peut-être que si cette localité était connue, et que le nombre de pieds n'y soit pas assez considérable, la plante serait vite détruite. C'est vrai. Mais si les botanistes se laissaient guider par une raison logique, ils comprendraient facilement qu'il y a tout intérêt pour eux et pour la science, à laisser croître la plante et la laisser se multi- plier quelques années, pour avoir toujours un certain nombre de pieds à leur disposition. Ce n'est qu'un retard de quelques années, qui ne peut les empêcher de récolter tôt ou tard l'es- pèce en question, et ce retard sera largement compensé par un nombre plus considérable d'échantillons. D'ailleurs si certains botanistes ont la manie de la destruction, comme ce qu'ils regar- dent surtout en cela c'est l'échange, et le nombre d'espèces diffé- rentes que chaque espèce leur procurera, il leur est tout aussi utile pour eux, de s'adresser à une plante mieux partagée sous le rapport de sa distribution. Si nous mettons de côté ces ravageurs botanistes, et nous vou- lons croire qu'ils sont peu nombreux, nous voyons un certain avantage à signaler de nouvelles localités de plantes rares. C'est (i) Ce que nous conseillons pour l'Auvergne peut évidemment se faire pour d'autres provinces. C'est d'ailleurs ce que fait .N V Lèveillé dans le Supplément à la flore delà Mayenne, qu'il publie de temps à autre dans le Bulletin de l'Académie, et qui est la publication qui corresponde le mieux au point de vue où je me place ici. ACADEMIE UE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 20 ainsi que beaucoup de botanistes, nous en sommes sûr, deman- dent en échange certaines espèces qu'ils ont tout près de chez eux, et dont ils ignorent la présence, car eux aussi, malgré leurs longues et minutieuses recherches, ont laissé nombre de mètres carrés à l'abri de leurs investigations. Un autre plus heureux peut visiter ces endroits, et faire quelque trouvaille dont tout le monde bénéficiera. Nous voyons donc que la désignation des localités de plantes rares, ne peut qu'être utile, aussi bien pour les simples bota- nistes herborisants que pour les hommes de science qui étudient plus spécialement la géographie botanique d'une région ou les propriétés médicinales ou industrielles des végétaux qui y crois- sent. Aujourd'hui, nous donnons l'exemple en dressant une liste de quelques plantes rares ou peu communes avec l'indication des localités nouvelles où nous les avons récoltées. Nous avons pris comme guide l'excellente Flore d'Auvergne du frère Héribaud, de Clermont-Ferrand, et nous avons évité de signaler les loca- lités qui y étaient déjà indiquées : ces localités étant connues il était inutile de les citera nouveau; nous n'avons fait que pré- ciser les endroits lorsqu'ils n'y étaient pas explicitement nommés. Nous nous hâtons de dire que ces recherches n'ont pas été toutes personnelles, car quelques habitats, nous ont été indiqués par notre collègue et ami l'abbé Charbonnel, de Massiac, tandis que d'autres ont été trouvés en commun, dans nos excellentes herborisations de 1902. Aussi il était juste d'en faire mention et c'est ce que nous avons fait entre parenthèses. Pour certaines plantes dont la localité n'a pas été indiquée par oubli sur les étiquettes de notre herbier ou que nous avons simplement rencontrées dans nos promenades, sans en avoir pu récolter faute de temps, nous n'avons pu nous souvenir exacte- ment de l'endroit où elles avaient été trouvées; aussi nous indi- quons ce fait par un point d'interrogation? Les indications: assez rare, commun, etc., entre parenthèses, se rapportent à la localité en question. On peut ainsi se rendre compte par soi- même du plus ou moins grand nombre de pieds] qui s'y trou- vent et s'il vaut réellement la peine de se déranger pour aller récolter l'espèce indiquée. De même l'altitude qui suit la dési- 0 2 b' ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE gnation de la localité se rapporte à l'endroit même où la plante a été trouvée et non à la localité de ce nom. Par conséquent, un même nom peut être cité plusieurs fois, dans cette liste avec des altitudes différentes. Les localités citées sont toutes dans le Cantal où nous avons plus particulièrement herborisé, et ne sont que le résultat de dix années d'herborisation. Aussi, cette liste ne peut qu'être incomplète, mais nous la compléterons en temps et lieu, au fur et à mesure de nos découvertes, à moins que quelques autres botanistes ne comblent à leur tour cette lacune, en publiant le résultat de leurs trouvailles. Nous espérons que ce travail ren- dra service non seulement aux botanistes de ce département, mais aussi aux botanistes étrangers qui viennent en nombre étudier la flore si riche et si variée de la Haute-Auvergne. Nous souhaitons que notre exemple soit suivi par la plupart de nos collègues, et l'on verra de cette façon disparaître bien des incertitudes et des erreurs relatives à la distribution géo- graphique des plantes dans un pays. Equisétacées. — Equisetum maximum Lam. — Bord de la route d'Aurillac à Vie. à environ 4 kil. d'Aurillac (assez rare : quelques pieds) (ait. 68omj. Lycopodiacées. — Lycopodium Selago L. — Puy de Peyre- Arse (abbé Charbonnel) (assez rare) (ait. i700m). — Puy Mary(Is. Maranne) (rare) (ait. 1720™). Graminées. — Tribu : Hordéacées. — Hordeum marinum L. Bord de la route d'Aurillac à Arpajon (très com- mun) (ait. 604111). Tribu : Festucacees. — Poa bulbosa L., var. vivipara. — Environs d'Aurillac, bord de la route de l'Hippo- drome (rare) (ait. 640111). Bromus tectorum L. — Sur un mur au bord de la route de Ségur aux environs de Murât (assez commun) (ait. 940*") . Tribu: Phalaridées. — Phalaris canariensis L. — Cette graminée récoltée aux environs d'Aurillac? par un de mes amis, n'a pu être retrouvée. Cypéracées. — Eriophorum vaginatum L. — Tourbières de ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE 27 Landeyrat et de Clavières (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (commune) (ait. io5omj. Eriophorum angustifolium Roth. — Rochers humides du Pas-de- Roland (assez commun) (ait. 1690111). Carex vulpina L. — Environs d'Aurillac, bord de la route de l'hippodrome (assez commun) (ait. ô3om). Carex filzformîs L. — Bord du lac du Fayet, commune de Saint-Saturnin (abbé Charbonnel) (assez com- mun) (ait. 1 i3om). Carex paludosa Good. — Environs d'Aurillac, bord de la route de Sansac (assez commun mais dispersé( (ait. 63om). Carex riparia Curt. — Environs d'Aurillac, bord de la route de Saint-Simon (assez rare : quelques pieds çà et là) (ait. 633m). Carex limosa L. — Bord du lac de Fayet, commune de Saint-Saturnin (abbé Charbonnel) (assez commun) (ah. 1 i3om). 1 u.iACÉES. — Tribu : Liliées. — Gagea lutea Schult. — Bord du Lemmet à Saint-Saturnin (assez rare: quelques pieds çà et là) (ait. 990™). Ornithogalum umbellatum L. — Bord de la route de Saint-Simon aux environs d'Aurillac (rare : très peu de pieds) (ait. 633m). Amaryllidacées. — Galanthus nivalis L. — Environs de Mau- riac; bois aux bords de l'Auze (assez commun) (ait. 6oom). Orchidées. — Tribu: Néottiées. — Epipactis lalifolia Ail. - Pas de la Cère, près de Vie (assez commun) (ah. Ô90m). Tribu : Ophrydées. — Serapias Lingua L. — Plateau près de Tronquières, aux environs d'Aurillac (rare : quelques pieds çà et là) (ah. 644™). Salicacées.| — Salix repensL. — Tourbières, de Landeyrat (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (assez commun) (ah. io5om). Chénopodiacées. — Tribu : Chénopodées. — Chenopodium Vulvaria L. — Coteaux rocailleux près du viaduc de Garabit (assez rare) (ah. moy. 800"1). 28 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Renonculacées. — Tribu : Ranonculées. — Ramtnculus aconi- tifolius L. — Indiquée dans les pâturages humides des montagnes. Descend quelquefois beaucoup plus bas : près du moulin au lieu dit « Bourg noir » au Vaulmier (assez commun) (ait. 65om). Tribu : Anemonées : Anémone alpina L. var. sulfurea. — Pâturages des hauts sommets : Puy-Mary, Peyre- Arse. Plomb du Cantal. Descend rarement au-des- sous de 1 3oom d'altitude (très commun). Anémone ranunculoides L. — Fossé aux environs d'Au- rillac, bord de la route des Quatre-Chemins (très rare : quelques rares pieds çà et là) (ait. 6iom). Thalictrum minus L. — Environs de Saint-Flour? (assez rare). Tribu : Helléborées : Isopyrum thalictroides L. — Bois près de Combes, commune de Saint-Saturnin (abbé Charbonnel) (assez commun) (ait. io8im). Aconitum Napellus L. — Pentes du Puv Mary (com- mun) (ait. entre 1600 et 1750111). Aconitum Lycoctonum L. — Pentes du Puy Mary (rare) Nymphéacées. — Tribu : Nymphées. — Nuphar pumilum Smith — Eaux stagnantes près du lac du Fayet, commune de Saint-Saturnin (abbé Charbonnel) (assez rare : quelques pieds) (ait. 1 i3om). Malvacées. — Tribu : Malvées. — Althcva officinalis L. — Subspontané près des habitations. Le Vaulmier : près du four communal du bourg (commun) (ait. 73om) ; Gromont, commune du Vaulmier (peu com- mun) (ait. 65om). Hypéricacées. — Hypericum montanum L. — Environs de Mauriac ? Euphorbiacées. — Tribu : Euphorbiées. — Euphorbia amygda- loides L. — Bois de Saint-Bonnet de Marcenat (assez commun) (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (ait. 920111). Violacées. — Tribu : Violées. — Viola palustris. — Tour- bières de Clavières, près de Saint-Saturnin (assez commun) (ait. ic5om). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 29 Crucifères. — Tribu : Arabidées. — Cheiranthus Cheiri. L. — Sur un vieux mur aux environs d'Aurillac? (très rare). Nasturtium pyrenaicum Br. — Coteaux près du bois de Feniers (près de Condat) (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (commun) (ah. goo111); — Environs de Mauriac, près de la Roussille (peu commun : quel- ques pieds) (ait. 700111). Tribu : Alyssées. — Alyssum campestre L. — Bord de la route, près du bourg de Saint-Saturnin (assez commun) (ait. 990™). Tribu : Sisymbriées. — Dentaria pinnata Lmk. — Petit bois au bord de la route de Marcenat à Saint-Bonnet, près du pont (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (assez communiait. 95om). Tribu : Thlaspidées. — Thlaspi virens Jord). — Environs de Saint-Saturnin ? (abbé Charbonnel) (assez rare). Geraniacées. — Tribu : Géraniées. — Géranium lucidum L. — Bord d'un chemin près de Saint-Bonnet de Mar- cenat (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (rare : quel- ques pieds çà et là) (ait. 920™). Géranium pusillum L . — Bord du chemin de Saint- Saturnin près de Ségur-les-Villas (peu commun : quelques pieds) (ait. io3om). Crassulacées. — Sedum hirsutum Ail. — Bord du chemin de Ségur près de Saint-Saturnin (assez commun) (ait. 935m). Caryophyllées. — Tribu : Silénées. — Dianthus prolifer L. — Coteaux rocailleux près du viaduc de Garabit (commun) (ait. moy. 8oom). Silène rupestris L. — Chemin de Mandailles au Puy Mary (assez commun) (ait. de 1 100 à 1 3oom). Ackrinées. — Acer platanoides L. — Lavigerie (très commun) (ait. entre 1 100 et i3oom). Légumineuses. — Ononis campestris Koch. — Bord de la route de Ségur, près du pont de Soulages, commune de Saint-Saturnin (assez commun) (ait. 982111). Trifolium alpinum L. — Pâturages des montagnes : Le 30 ACADÉMIE 1)15 GliOGRAPHIK BOTANIQUE Vaulmier (très commun) (ah. moy. i200mj; Saint- Saturnin (peu commun) (ah. moy. ii5om); Lavi- gerie (assez commun) (ah. moy. de i3oo à 1400711); et en général sur presque toutes les montagnes du centre du Cantal, au-dessus de 1 ioom., (rarement au-dessous de cette altitude,. Trifoliitm badium Schreb. — Bord du chemin de Saint- Saturnin à Roche, près du village de Lavergne (abbé Charbonnel) (peu commun : quelques pieds) (ah. ii20mj; — Lioran? (Is. Maranne). Lathyrus Nissolia L. — Environs d'Aurillac, bord de la route de Saint-Simon (assez rare) (ait. 640™). Robinia pseudo-Acacia L. — Subspontané au bord de la route de Saint-Simon, aux environs d'Aurillac (rare) (ah. 640m). Rosacées. — Tribu : Poteriées. — Alchimilla alpinaL. — Pentes du Puy Mary et de Peyre-Arse (très commun) (ah. de 1 5oo à 1700™). Tribu : Pirées. — Sorbus chamœmesvilus Crantz. — Pentes du Puy Mary et de Peyre-Arse (assez rare : quel- ques pieds çà et là) (ah. 1 5oo à iyoo"1). Saxifragacées. — Saxifraga stellaris L. — Rochers du Pas-de- Roland (ah. 1690111) (assez commun.) Saxifraga Ai\oon Jacq. — Rochers du Pas-de-Roland (com.) (ah. 1690™). Chrysosplenium oppositifolium L. — Bord de la route dans le bois de Saint-Bonnet-de-Marcenat (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (ah. 920111). Grossulariées. — Ribes petrœum Wulf. — Près du hameau de Lavaux, communej de .Saint-Saturnin (rare) (ait- io3omJ. Onothéracées. — Epilobium alsinœfolium Vill. — Dans un fossé au bord de la route de Murât à Ségur, au-dessus du rocher de Bonnevie (assez rare : quelques pieds çà et là) (ait. 940™). Epilobium tetragonum L. forme Gilloti Lévl. — Même localité que le précédent (assez commun) (ah. 940™. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 31 t Ombellifères. — Tribu : Sa^iculées. — Erynghim campestre L. — Environs de Neussargues (très commun) (ait. 790m)- Astrantia major L. — Bord de la route de Saint-Satur- nin à Saint-Bonnet (assez rare) (ait. 990™); — au- dessous du bois de Claux près de la Jarrige, (assez rare) (ait. 1 i20m). Tribu : Amminées. — Cicuta virosa L. — Bord du lac du Fayet, commune de. Saint-Saturnin (abbé Char- bonnel) (assez commun) (ait. ii?om); plateau au- dessus de Roche, commune de Saint-Saturnin (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (assez rare) (ait. 1 200m); — Environs de Lanobre? (commun). Ericacées. — Tribu : Ericées. — Andromeda polifolia L. — Tourbières de Landeyrat et de Clavières (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (rare : quelques pieds çà et là) (ah. io5om). Tribu : Pyrolées. — Pyrola secunda L. — Bois de Bre- dons, près de Murât (assez commun) (ait. 1 i6om). Plombaginées. — Armeria plantaginea Willd. — Pont de Sou- lages, près de Saint-Saturnin (peu commun : quel- ques pieds çà et là) (ait. 985m). Solanacées. — Tribu : Atropées. — Lycium barbareum L. — Environs d'Aurillac, [près la Moissetie (rare) (ait. 76om). Borraginacées. — Tribu : Borragées. — Symphytum officinale L. — Environs d'Aurillac, bord de la route de Saint-Simon (assez rare) (ait. 6oom); — bord de la route de Vie (rare : quelques pieds près d'un pont, à 4 kil. environ d'Aurillac (ait. 68om). Polémoniacées. — Collomia coccinea Lehm. — Naturalisé dans le cimetière de Saint-Flour (abbé Charbonnel) (très commun) (ait. 88om). Gentianées. — Menyanthes trifoliata L. — Bord du lac du Fayet, commune de Saint-Saturnin (commun), (ah. n3om). Labiées. — Tribu : Saturéinées. — Hyssopus officinalis L. — Ruines du château de Merdogne, près de Neus- 32 ACADÉMIE UK GÉOGRAPHIE IXtTANIQl E sargues (abbé Charbonnel) (assez commun : plu- sieurs touffes) (ait. iooom). Calamintha grandiflora Mœnch. — Chemin de Man- dailles au Puy^Mary lassez commun) (ait. i ioo à 1200m). Calamintha ascendens Jord. — Bord de la route de Saint-Bonnet, près de Saint-Saturnin, un peu plus loin que le pont de Soulages (assez rare : quelques pieds dispersés) (ait. 990™). Tribu : Stachydées. — Lamium hybridum Vill. — Envi- rons d'Aurillac, bord de la route de Sansac (rare) (ait. 64001). Orobanchées. — Lathrœa squamaria L. — Bord d'un ruisseau dans le bois de Féniers, près de Condat (abbé Char- bonnel et Is. Maranne) (assez rare) (ait. 920m). Lathrœa clandestina L. — Environs d'Aurillac, fossé humide au bord de la route de Vie (très rare) (ait. 68om). Campanulacées. — Campanula glomerata L. var. subacaulis Lév. — Environs de Neussargues, près du château de Merdogne (assez commun) (ait. moy. 900™]. Valerianées. — Valeriana tripteris L. — Bord de la route de Saint-Bonnet à Condat(abbé Charbonnel et Is. Ma- ranne) ipeu commun) (ah. 920111); — Rochers hu- mides du Pas-de-Roland (assez (commun) (ah. 1690™). Composées. — Adenostyles albifrons Rchb. — Rochers humides du Pas-de-Roland (assezeommun) (ait. iÔ90m). Petasites officinalis Mcench. — Prairies humides et bord du Lemmet à Saint-Saturnin (assez rare : quelques pieds çà et là (ah. 982111). Petasites albus Giertn. var. alba (Flore de Gillet et Magne). — Bois de Condat (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (très rare) (ait 93om). Doronicum austriacum Jacq. — Bois de Mandailles, près du Puv Mary (assez commun) (ait. i20om). Senecio Fuchsii Gmel. — Bois du Claux (assez rare : quelques pieds çà et là) (ah. 1450™ . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 33 Artemisia Absinthium L. — Bord de la route aux envi. rons de Saint-Saturnin (très commun) (ait. 980 à 990'"); — bord de la route de Lavigerie à Dienne (assez commun) (ait. 1 ioom). Leucanthemum vulgare Lam. var. Delarbrei Nob. — Pentes de Peyre-Arse et du Puy Mary (commun) (ait. 1700 à 1 75om). Gnaphalium norvegicum Gum. — Bois du Lioran, en allant au Plomb (assez rare] (ait. moy. iioom). Xeranthemum cylindraceum Sibth. — Bord de la route près de Neussargues (commun) (ah. 7-jom). LOCALITES NOUVELLES Notre collègue M. Eue Simon a récolté à Saint-Evroult-de-Montforl, canton de Gacé (Orne), dans un fossé S'.ir la route de Rouen au-dessus du calvaire un bien curieux Epilobe tomenteux blanchâtre, mais dont l'hy- bridité ne laisse aucun doute, étant donnée Fétroitesse des feuilles nettement lancéolées. C'est VE. rivulare Wahl. D'autre part, le Nardurus unilateralis Boiss. a été trouvé par M. de la Villarmoy à Truns, au voisinage de la forêt de Villecartier (Ille-et-Vil- laine). Nous le possédons de cette localité. Flora von Deutschland, (Esterreioh und dar Sohweiz Nous signalons l'achèvement de cette Flore publiée sous la Direction du Prof. Dr 1 home et qui comprend 4 volumes renfermant 5400 espèces, races ou hybrides dont 769 sont figurées en couleurs sur 616 planches en 5o5o dessins. L'ouvrage en 57 livraisons, formant 4 volumes, est en vente au prix de 89 francs broché, et 100 francs relié chez Friedrich von Zezschwitz, Géra Reuss, J. L. Allemagne. HEPATIQUES DE LA FRANCE(0 Tableaux synoptiques des caractères saillants des tribus, des genres et des espèces avec plus de 200 figures représentant toutes les espèces de la Flore française, par Ch. Lacouture. Paul Klincksieck, 3, rue Corneille, Paris VI. Dire que l'ouvrage a mérité et réuni les suffrages de nos éminents col- lègues, MM. Corbière, Husnot et Renauld, c'est en faire le meilleur éloge. 1. Voir le compte rendu de ces ouvrages au Monde des Plantes du Ier janvier 190b. 34 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE CONTRIBUTION A LÀ FLORE BRYOLOGIQUE «les environs décrire et de les dessiner. Ln attendant une description complète, pour assurer le droit de priorité, je donne provisoirement ci-dessous les diagnoses sommaires de ces espèces nouvelles. Leptodontium brachyphyllum Brot. et Thér. n. sp. Species L. acutifouo Miit. ut videtur pioxima, sed loliis laie acuminatis, cellulis minus onscuns, basilaribus latioribus jam dignoscenda. Leg. F. Apollinaire-Marie, Nova-Granada, Bogota, 1904. Leptodontium subgrimmioides Brot. et. 1 hér. ». sp. Species L. gnmmioidi (C. Mùil ) Par. (Williams, Boliw moss. n. 1801), proxima, sed foliis anguste acuminatis, argute serratis certe diversa. Leg. F. Apollinaire-Marie, Nova-Granada, Bogota, 1904. Barbula aquatica Card. et Thér. n. sp. B. leucodontoidei C. M. similis, a quo differt prascipue foliis angustiori- bus acumine. Leg. J. Cavalerie, China, prov. Kouy-Tchéou 8. Aug. 1903, n° 1244. Macromitrium Gavaleriei C. et Th. n. sp. Habitu M. Schmidii C. M., differt : Statura minore, capsula minore et breviore, cum peristomio, calypta fîavo-pallido, cellulis inferionbus plus minusve tuberculosis. Leg. J. Cavalerie, China, Kouy-Tchéou, nov. 1902, n° 833. Macromitrium subincurvum C. et Th. n. sp. Species M. incurvo (Lob.) Par. proxima, sed foliis apiculatis vel mucro- natis nervo breviter excurrente certe diversa. Leg. Em. Bodinier, Hong-Kong, 17 janv. i8g3. Brachythecium subpopuleum C. et Th. n. sp. Habitu B. populo Br. Êur. : Differt maxime nervo foliorum ad médium evanido. Leg. J. Cavalerie, China, prov. Kouy-Tcheou, jan. 1903, n°857. B. lœvipes C. et Th. n. sp. B. subpopuleo C. et Th. simillimum; differt pediculo omnino lœvi. Leg. J. Cavalerie, China, prov. Kouy-Tchéou, nov. 1902, n" 834. B. Bodinieri C. et Th. «. sp. Monoicum. Caulis pinnatus; folia erecta, concava, ovato-cordiformia : nervo ad basim dilatato, versus folii 3/4 evanide; pedicellus Icevis; capsula ovata, cilia non appendiculata. Leg. Em. Bodinier, China, prov. Kouy-Tcheou, 17 juil. 1898, n° 2421, ex p. Amblystegium relaxum C. et Th. n. sp. A. irriguo proximum. Differt foliis laxissitnis, longe decurrentibus, basi cordiformibus, cum acumine magis gracih et acuto, marginibus magis dis- tincte denticulatis, cellulis alanbus, laxioribus parietibus tenuioribus. Leg. Em. Bodinier, China, Pékin, mai [889. Le Secrétaire perpétuel. Gérant du « Bulletin»: rf. LÉVEILLÉ Le Mans. — Imprimerie 'lonnoyer. — x-1905 Ouvrages offerts à la Bibliothèque La mitose hétérotypique chez les Ascomycètes, René Maire, 3 p. Remarque sur quelques Erysiphacées, René Maire, 7 p. 1 pi. La mitose hétérotypique et la signification des protochromosomes chez les Basidiomycètes, R. Maire, 3 p. Recherches cytologiques sur quelques Ascomycètes, R. Maire, 32 p., 3 pi. Primi studi sulle formazione délie sostange albuminoidi nelle piante, Dr L. MONTEMARTINI, 20 p. Ispezione ad alcuni vivai di Viti americane malate di Roncet in Sicilia, Dr G. Briosi, i3 p. Brevi Note dagli Atti del R. Istituto botanico di Pavia, 3 p., 2 pi. Hépatiques de la France. Tableaux synoptiques des caractères saillants des tribus, des genres et des espèces avec plus de 200 figures représentant toutes les espèces de la flore française, Ch. Lacouture, igo5, 78 p. Flora von Deutschland, Œsterreich und der Schweiz, in Wort und Bild. (5400 espèces; 769 plantes représentées en 616 planches et 5o5o dessins) Dr Thomé. Livraisons 3 1-56, soit 2 volumes de 400 p. environ chacun. Editeur : Friedrich von Zezschwitz, Géra Reuss, j. L. Hépatiques récoltées à Balleroy et dans la forêt de Cérisy (Calvados), Aug. Martin, 2 p. Enumération des plantes récoltées par M. Miles Stuart Pennington pen- dant son premier voyage à la Terre de Feu, en 1903, Eugène Autran, avec l'aide de MM. Dominguez, Dusen, Malme, Pennington, 23 p. Synopsis de la matière médicale Argentine, Juan A. Dominguez, 24 p. ii MICROSCOPE MIRAUD AINE" S'adresser à M. POTIER DE LA VARDE C3^¥, Place civi Centre, Guingamp (Gôtes-du-Nord) M. S. Savouré, notre collègue, receveur-buraliste à Nonant-le-Pin (Orne), prie instamment ses confrères de lui envoyer toutes les formes de Centaurea de la section Jacea (Centaurea variabilis Lévl.). dont ils pourront disposer en sa faveur. ! Année (3e Série) N°> 197-198 Ier Février-Mars 1906 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique lL.e bon à tirer a été donné le S Février 1906 SOMMAIRE DES N°s 197 198 Nominations de MM. Parent et de Crozals. Les principaux parasites de nos Lichens français (suite), M. l'abbé H. Olivier. Plantae novae bo'iemicae annis 1900-1004 detectae vel descriptae suite), D' Ch. Domin. Sur la pre'sence de YA^ollu Carolîniana, en Chine, Mgr Léveillé. Cyperacées sino- japonaises, Mgr Léveilie. Contribution à la Flore de la Mayenne (suite), Mgr Lève il ce. Note Floristique. Session de l'Académie aux Pyréne'es-Orientales, en 190 5, M. L. Conill. A travers la Flore du Kouy-Tchéou, lettre du R. P. Julien Cavalerie. H. !.. PARIS i_i:m:E=tA.ii=*.i:E: g h ar n- e: 11 RUE CASSETTK, 11 1 906 A. JVI J±. T r !5e Année (3e Série) N05 197-198 Ier Février-Mars iqoo BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOMINATIONS Par décision en date du 6 janvier sont nommés membres de l'Académie : MM. l'abbé Parent, professeur à l'Institution St-Joseph, Arras (Pas-de- Calais) présenté par Mgr H. Léveillè et M. l'abbé Jh. Godon. André de Crozals, ancien officier de marine, 17, avenue de la Répu- blique, Béziers (Hérault), présenté par MM. E. Monguillon et l'abbé Harmand. Le Directeur Em. Boudier. NEW Y BOT AN : G A MÉDAILLE SCIENTIFIQUE INTERNATIONALE Sont promus à la T classe : M. Andrew Carnegie de New- York. Fondations scientifiques. Académie royale des sciences et arts de Barcelone. M. Mir, vice-président de VAcadémie royale des Sciences et Arts de Barcelone. Travaux scientifiques. Sont nommés à la 3* classe : \1M. D'' J. Cadevall membre de VAcadémie royale des Sciences et Arts de Barcelone. Travaux scientifiques. L. Conill de Sorède (Pyrénées-Orientales). Travaux scientifiques. Em. Boudier. Directeur 42 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Les principaux parasites de nos Lichens français Par M. l'abbé H. Olivier (suite) (45.) 14. Buel. Saxatilis. (Schœr.) Krb. Syn. Lecidea protrususa E. Fries. L. Europ. Réf., p. 324. » micraspis. Nyl. Prodr., p. 140. » saxatilis. Nyl. Scand., p. 237; Wedd. L. Blossac, p. 20. Buellia saxatilis. Krb. Syst., p. 228; Th. Fries. Scand., p. 601 ; Oliv. L. Ouest. II, p. 149. Exs. Schœr. 240. Apothécies 0,2-0,4 m- de diam., noir foncé, concolores en dedans, nues, planes, à bord entier, élevé, persistant, leur don- nant un aspect urcéolé. Paraphyses un peu cohérentes, capi- tées et brunies au sommet; spores 8 par thèque, brunes, uni- septées, subellipsoïdes -obtuses : g, 14 X 4, 6. R. Ch. Gélatine hyméniale I -f bleu > rouge-vineux. Habit. Sur Lecanora calcarea (L) et cinerea (L). Espèce assez répan- due. Nota. D'après Arnold et Th. M. Fries, cette espèce ne serait pas toujours parasite. Leighton lui attribue un thalle donnant : K -j- jaune ; C -\- rouge ; probablement étranger. Tous les échantillons que j'ai pu voir et provenant de localités très diverses reposent sur le Lecanora calcarea (L). (46.) 15. Buel. Glomelliferœ (Harm.) Oliv. Syn. Lecidea glomelliferae. Harm. L. Lorr., p. 427. Icon. Harm., XXVI, f. 38. Apothécies 1 m. et plus, noires, brun noir en dedans, régulières, longtemps planes, puis convexes, à bord luisant, subpersis- tant. Paraphyses cohérentes; spores 8 par thèque, brunes, uniseptées : 8, i3 1/2 X 6 1/2, 8 1/2. Habit. Sur Parmelia Gomellifera . Nyl. — Vosges (Harmand.) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 43 (47.) 16. Buel. Parasema Arn. Syn. Buellia parasema Arn. L. Tyrol, VI, p. 1444; XV, p. 386. Apothécies 0,6-1 m. environ, nombreuses, noires, brun noir en dedans, plus ou moins applanies. Paraphyses grêles, lâche- ment cohérentes; spores 8 par thèque, brunes, uniseptées, souvent courbées : 18, 27 X 8,9. R. Ch. Gélatine hyméniale I -f- bleuit. Habit. Sur le thalle des Pannaria brunnca. Sw. et Physcia cœsia (Hffm.). —Tyrol. (Arnold.). Nota. Peut-être ne faut-il voir dans cette espèce que les apothé- cies du Buellia discifonnis f. saprophila (Schœr.) développées accidentellement sur un thalle étranger. (48.) 17. Buel. Scabrosa (Ach.) Krb. Syn. Lecidea scabrosa Nyl. Prodr., p. 142; Hbrm. L. Lorr., p. 419. Buellia scabrosa. Krb. Syst., p. 227; Th. Fries. L. Arctoi, p. 332. Exs. Arn. 97. Icon. Harm., XXVI, f. 43. Thalle citrin ou jaune verdàtre, à verrues éparses ou un peu figurées, pruineuses à la fin. Apothécies 0.5-0,7 m- de diam . , noires, concolores en dedans, saillantes, rugueuses, convexes et immarginées. Paraphyses cohérentes; spores 8 par thèque, brunes, uniseptées : 12, 18 X 6, 8. R. ch. Gélatine hyméniale I + bleu faible^ jaunâtre. Habit. Sur le thalle du 'Bœomyces rufus et parfois aussi, placo- phyllus Ach. France, hautes montagnes : Cévennes. (Prost.); Vos- ges (Harmand). — Allemagne, Angleterre, Italie, Suède. Espèce assez répandue. Nota. Cette 'espèce plus spéciale aux hautes {montagnes, peut se rencontrer également sur la terre et la pierre, mais l'habi- 44 ACADÉMIE PE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE tat sur \e]Bœomyces rufus DC est le plus habituel. Presque toujours, dit, Th. Fries (sup. citato.) même lorsqu'elle vient sur les rochers, on retrouve sous les apothécies quelques tra- ces de thalle du Bœomyces. (49.) 18. Buel. Parellaria. (Nyl.) Oliv. Syn. Lecanora parellaria Nyl. in Flora 1876 p. 239; in Hue add. 1498; Leigh. L. Flora 3a édit., p. 387. Apothe'cies petites, noires, foncéesou brunrougeen dedans, dis- persées ou réunies 2 à 3 sur les crévaces du thalle, nourricier, plus ou moins purineuses, planes, à bord épais proéminent, ou convexes à la tin. Paraphyses claviformes, noirs au som- met; spores 8 par thèque, brunes : 1 ou rarement 3 cloisons 1 o, 1 5 X 3,5. R. ch. Gélatine hyméniale I + bleuit ^ brunit. Habit. Sur Lecanora parella (L.). France. (Nylander.i ; Angleterre. (Leighton); Irlande. (Larbalestier^. (50.) 19. Buel. Placophylla (An/.) Jatta. Syn. Abrothallus placophyllus. Anz. Analect. p. 24. Buellia placophylla. Jatta. Sylloge. p. 400. Apothécies noires, foncées en dedans, petites, planiuscules. immarginées, confluentes à la fin. Paraphyses épaisses, sub- cohérentes, thèques claviformes, cylindriques, à 6 spores un peu brunies, uniseptées, unisériées, oblongues : 8,9 X 3,4. R. ch. Gélatine hyméniale I -)- bleu clair. Habit. Sur le thalle du Bœomyces placophyllus Ach. Italie. (Anzi.) VIII. LECIOGRAPHA Apothécies Lécidéines; spores brunes, polyseptées. Spores murales; 27^ 40 de long Lusitanica fio). 1 ' Spores murales; i5, 20 de long Nivalis(ii). Spores non murales ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 45 Apoth. pâles en dedans ; spores i 12, 16 X 4, 5 Cenisœ (i). 2 , Apoth. pâles en dedans ; spores / i5, 18 X 5, 7 Parasitaster (9). V Apoth. foncée en dedans 3 . Apoth. convexes, noires en dedans; i paraphyses cohe'rentes Glaucomaria (4). 3 < Apoth. convexes, brun rouge en de- ' dans ; paraph. libres Homoica (3) . \ Apoth. planes ou planiuscules 4. ( Sur Lichens foliace's Physciaria (7). \ Sur Lichens crustacés ; apoth. dif- 4 < formes Neesii (5). ' Sur Lichens crustacés ; apoth. régu- v lières 5 . Spores 10, 1 6 de long Parasitica (2) . v Spores i5, 23 de long ; toutes 3 sep- 5 tées Lamyi (6). / Spores i5, 23 de long; 3, 5, 7 cloi- \ sons Sociella (8). (51.) 1. Lee. Cenisiœ (Arri) Oliv. Syn. Dactylospora Arn. L. Tyrol. XIV. p. 484; XV. p. 38o; XVIII, p. 545. Apothécies petites, noires, planiuscules, pâles ou jaunâtres en dedans. Paraphyses cohérentes; thèques renflées; spores brunes, 8 par thèque, triseptées à la fin, droites ou légère- ment courbées, obtuses, parfois un peu rétrécies au milieu : 12,16 X 4i5- R. ch. Gélatine hyméniale I -4- bleuit. Habit. Sur le thalle du \Lecanora cenisia Ach. Tyrol. (Arnold.). (52). 2. Lee. Parasitica (Flk.) Oliv. Syn. Dactylospora Floerkei Krb. Syst. p. 271; Arn. L. Tyrol. VIII, p. 3oi 46 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Lecidea inspersa. Tul. Mem. p. 1 18. » parasitica. Schoer. Enum. p. 1 36 ; Nyl. L. Paris suppl. p. 8; Harm. L. Lorr. p. 428. Buellia parasitica. Oliv. L. Ouest. II, p. 391. Leciographa Floerkei Mass. Symm. p. j5. Exs. Harm, 1171. Icon. Harm. XXVI. f. 32. Apothécies o,5 — 0,8m. de diam., noires, concolores en dedans, nues, un peu urcéolées, puis planes, à bord épais, persistant. Paraphyses cohérentes ; thèques claviformes ; spores brunes 8 par thèque, oblongues-obtuses, 3 septées : 10, 16 X 4, 6. R. ch. Gélatine hyméniale I -f- rouge-fauve. Habit. Sur le thalle du Lecamora parella (L.) et des Pertusaria, Assez Commun. (53) 3. Lee. Homoica (Nyl.) Oliv. Syn. Lecidea homoica Nyl. in Flora 1866, p. 273, 419; in Hue add, 1497. Apothécies petites, noires, brun rouge en dedans, convexes, immarginées, nues. Paraphyses lâchement cohérentes, brunies au sommet ; spores 8 par thèque, oblongues, légèrement cour- bées, brunes, 3 septées : 10, i5 X 3, 4 1/2. Convexa. Th. Fries. Arctoi p. 334. Spores plus grandes 16. 22 X 6, 7. R. ch. Gélatine hyméniale I -f- bleuit. Habit. Sur Pertusaria. — Jutland (Nylander). — Convexa sur Physcia cœsia (Hffm). — Finmarck. (Th. Fries). (54.) 4. Lee. Glaucomaria (Nyl.) Oliv. Syn. Lecidea glaucomaria. Nyl. Prod. p. 144, scand. p. 245 ; Leight. L. Flora 3e édit. p. 389; Harm. L. Lorr, p. 427. Ruellia glaucomaria; Oliv. L. Ouest. II. p. 3g3. Apothécieso,5mdediam. environ, noires, concolores en dedans, rugueuses, souvent un peu agglomérées, convexes, à bord épais. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 47 Paraphyses cohérentes, un peu irrégulières; spores 8 parthèque ovoïdes, brunies à la fin ; i-3 cloisons, 12, 25 X 6, 9. R. ch. Gélatine hyméniale I -f- bleu > fauve vineux. Habit. Sur le Lecanora glaucoma (Hffm.) — Mont-Dore (Lamy.) ; Meurthe-et-Moselle (Briard) ; Deux- Sèvres (Richard) ; Angleterre (Leighton) ; Suède (Nylander). (55.) 5. Lec. Neesii. (Fvv.) Krb. Syn. Leciographa Neesii. Krb. Prg. p. 463 ; Jatta. Syllog. p. 423. Apothécies noires, brunies en dedans, innées, sessiles, d'abord discoïdes et obscurément marginées, puis déformées, subpé- zizoïdes. Thèques claviformes ; spores 8 par thèque, hyalines, brunies à la fin, fusiformes, 3 septées : 25 X 5, 6. Habit. Sur Phlyctis , Hœmatomma elatinum . Ach ; Catillaria Lig- thjootii v. Commutata (Schcer.) Allemagne; (Kcerber); Italie; (Jatta.) (56.) 6. Lec. Lamyi (Nyl.) Oliv. Syn. Lecidea Lamyi. Nyl. in Flora 1875 p. 446; Rich. L. Deux-Sèvres, p. 227. Wain Adjum. II, p. 119. Buellia Lamyi. Oliv. L. Ouest. II, p. 392. Apothécies 0,2 — o,3 m. de diam., noires concolores en dedans, faiblement marginées, planes. Paraphyses épaisses, le plus souvent articulées, renflées et brunies au sommet ; thèques pyriformes, à 8 spores brunes, 3 septées : 1 5, 23 X 6, 7. Triplicans. Wain. Adjum. II, p. 119. Diffère par ses para- physes plus grêles, peu nombreuses, au milieu d'une abon- dante gélatine hyméniale et la réaction. R. Ch. Type : Gélatine hyméniale I -|- bleu; thèques : rouge vineux. Triplicans : Gélatine hyméniale I -f- bleu ^ rouge vineux. Habit. Sur Lecanora Parisiensis Nyl. — Deux-Sèvres ; Charente- Inférieure (Richard). Triplicans sur Bilimbia Triplicans (Nyl). 4b ACADÉMIE DE GÉOGHaPHIL BOÎAMQl'l (57.) 7. Lec. Physciaria (Nyl.) Oliv. Syn. Lecidea physciaria Nyl. L. Paris, supplém. p. 8 ; Rich. L. Deux-Sèvres, p. 227. Buellia physciaria. Oliv. L. Ouest, II, p. 393. Apothécies o,5 m. dediam., noires, concolores en dedans, à peine marginées. Spores 8 par thèque. brunes, oblongues, 3 septées : 12, 17 X 6. Spermaties baccillaires. grêles, droites : 3 1/2 X 1/2. R. Ch. Gélatine hyme'niale I -f- rouge fauve. Habit. Sur \eXanthoria parietina : Calvados (de Bre'bisson) ; Cha- rente-Inférieure (Richard.) ; Fontainebleau (iNylander). (58.) 8. Lec. Sociella (Nyl.) Oliv. Syn. Buellia urceolata. Th. Fries. Arctoi, p. 333. Leciographaurceolata. Krb. Prg. p. 464; Arn, L. Tyrol. XIII, p. 281. Dactylospora urceolata. Arn. L. Fragm. XVI, p. 20. Lecidea sociella. Nyl. Lapp. Or. p. 1 65 ; Lamy. Gaut. p. 96 ; Wain. Adjum. II, p. 120. Exs. Type : Arn. 614. Majuscula : Arn. 643. Apothécies 0,2-0, 3 m. de diam., noires, concolores en dedans, concaves et même gyalectiformes, régulières, à bord élevé, épais, persistant. Paraphyses cohérentes; spores 8 par thèque, brunes, oblongues ou fusiformes, obtuses, à 3 ou parfois 5, ou 7 cloisons : 1 5,23 X 5,6. Deminuta. Th. Fr. Arctoi, p. 333. Apothécies très petites, sub- punctiformes, planiuscules à la fin. Majuscula. Th. Fr. Spitsb. p. 45. Apothécies beaucoup plus grandes que dans le type. R. Ch. Gélatine hyme'niale I -j- bleu intense. Habit. Sur les Bilimbia, Lecidea, Buellia, Verrucaria. etc-. France (Lamy); Allemagne (Koerber); Groenland (Th. Fries) ;'Lapponie (Nylander). — Deminuta: Groenland, avec le type. — Majuscula sur Buellia pe^oidea (Ach). Spitsberg. (Th. Fries). [A suivre). 33 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49 Plantae novae bohemicae annis 1900-1904 detectae vel descriptae, Par le Dr Charles Domin (Prague) (Fin). Festuca sulcata Hack. sbsp. pseudoovina Hack. 1. c. 102 provenit in Bohemia in var. typica Hack. 1. c. io3 et var. angustiflora Hack. 1. c. 102. Forma utraque crescit rarius in campis collibusque apricis (Rohlena III, 1 1-12, Domin, II, 46). Festuca rubra L. var. glaucescens Hack. 1. c. 139. Boh. orient. : locis graminosis ad Sloup nice prope Litomysl leg. Fleischer (Rohlena, III, i3). Festuca rubra L. var. planifolia Hack. 1. c. 141 . Hinc inde cum typo (Rohlena, III, 12, Domin, III, 71, f. macrantha Hack.). Festuca rubra L. var. planifolia Hack. subv. villiflora Hack. I. c. 141. Prope Pragam (Rohlena III, 1 3). Festuca rubra L. var. fallax Hack. 1. c. 142. Prope Pragam hinc inde (Rohlena, III, 1 3). F. rubra L var. fallax Hack. subv. scabra Hack. ap. Her- vier Recl. sur la Flore de la Loire 55 f 1 885). In Bohemia ubique rara, locis paucis adhuc observata (Roh- lena, III, i3, Domin, I, 5). Festuca sulcata Hack. x rubra L (== F. Murriana Rohl., III, 12). Habitu F. sulcatae propius accedit, sed differt vaginis in- apertis, foliis culmeis planis, radicalibus subplanis (nonnullis complicatis interdum interjectis), rhi\omate hic inde stoloni- fero- In graminosis supra viam inter Brve et Chyn prope Pragam (Rohlena, 1. c). Festuca arundinacea Schreb. var. Uechtritziana Wiesb. in O. B. Z. XXVIII. 218 (1877) Pro sP-> F- ar- var- Uechtr. Hack. ). c. 1 5 5, F. ar. B aspera (Mut.) Aschers. et Gr. Syn. II. 1. 509 (1900). Boh. septentr. : in clivo graminoso ad viam ferream prope Aussig leg. Schubert (Domin, III, 71-72). Varietas haec egregia insignis est culmis un a cum vaginis sca- bris, laminis foliorum siccando mox involutis utrinque scaberri- nis elongatis, panicula lineari oblonga etiam anthesi contracta, rhachi ramisque pro more scaberrimis. Festuca giganteaVill. X arundinaceaSchreb.( = F.Fleis- cheri Rohl. III. 1 3-14). Statura facieque Fest. giganteae similis, sed differt panicula strictiori recta, aristis brevioribus rigidioribusque, spiculis sublatioribus, foliis rigidioribus densius et prominule nervosis FÉVRIER 1906. 4. 50 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE 34 — Festucae Schlickwni Grantzov {pratensis X gigantea) valde affinis, sed certe non cum ea identica. Bohemia orientalis : in dumetis in caeduo prope Prelouc inter parentes (Rohlena 1 . c.) Festuca pratensis Huds. f. sciaphila Domin, III, 69. Dirfert admis laxiuscule caespitosis sat mollibus geniculatim ascendentibus, foliis elongatis mollioribus, praecipue autem panicula oblonga magis dilatata flexili apice subnutanti ramis patentibus longioribus tenuibus valde remotis nnfimis pro more cirea 3 cm distantibus), spiculis mediocribus semper pallidis. In neinoribus prope Aussig Bohemiae septentr. coîlegit Schu- bert (Domin, 1 . c). Festuca myurus L. f. maior Rûhl. II. 3. Culmis nsque cYo cm altis, panicula magna (3 5 cm longa) intcrrupta ramis inferioribus elongatis; foliis cuimeis plants usque 3 mm latis . In terra fertili prope Holesovice ad Pragam (Rohllna 1. c). Kceleria glauca DC. var. lobata Marsson FI. Neuvorp. Riigen 5j3 (1869J. Boh. cent. : in pinetis arenosis prope Sadska (Domin, VII, 79, VIII, 181). Kcel. glauca DC. var. gracilis Aschers. subvar. strictifolia Domin, VII, 79, VIII, 181). Foliis angustissimis convolutis scaberrimis et fere pungen- tibus, folio culmeo plerumque unico lamina brevi culmo adja- centi instructo. In pinetisarenosisad Pistv prope Nvmburk(leg. Lukes, comm. Podpera; (Domin, VII. 8r). Kceleria ciliata Kern. var. genuina Aschers. et Gr. f. humilis Domin, VII, 255 (an varietas propria?) circa 2 dm alta sed typice robusta foliis latis planis supremis vaginis subintiatis instructis paniculam multispiculatam sublobatam fulcrantibus et saepe superantibus, ligula protracta in Bohemia orientali (prope Sloupnice leg. Fleischer) nascitur (Domin, 1. c). Kcel. ciliata Kern. var. pubescens Hausm. ap. Pacher Nat. Landesm. Karnt. XIV, 129 (1880). In collibus dumetosis subumbrosis prope Aussig et Kladno (Domin, VIII, 257). Kcel. ciliata Kern. var. rigidiuscula Domin, VIII, 257 (VII, 24 pro forma). Foliis basilaribus plerumque abbreviatis angustioribus mgidis glabris margine ciliatis interdum praecipue subtus parum glau- cescentibus, cuimeis paucis brevissime laminatis una cum vagi- nis glabris, culmis saepe atrovirentibus, panicula densa rarius sublobata, glumis glumcllisque plus aut minus virenti-violaceo- coloratis, spiculis minoribus. Radice dense caespitosa sed culmis paucis duris saepe geni- culatim ascendentibus. Habitat in pratis siccioribus caeduisque submontanis praeci- 35 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 54 pue in Boh. austr. locis pluribus in montibus, qui Brdy dicun- tur (DoxMin, 1. c). Kœl. pseudocristata Domin, II, q5 pro var. K. cristatae et nomen nudum, K. pseud. Domin, VII. 42, VIII. 263-264 (K. albida Opiz p. p.) Dense caespitosa, vaginis siccis palliais culmum interdum longe involucrantibus, admis elatis usque plus 8 dm altis parte inferiore robuslis insuper semper graalioribws glabris vel sub panicula puberulis, foliis plerumque planis latioribus [plus 2 mm) longioribusque comvlicatis pro more intermixtis glauces- centibus vel obscure viridibus ad marginem et nervos scabris caeterum saepius glabris, vaginis culmum laxe ambientibus glabris vel hirsutis, panicula oblongo-cyhndrica longa haud densa pro more nitenti semper lobata multispiculata, ramis ra- mulisque tenuibus puberulis, spiculis iis K. gracilis var. ela- tioris haud majoribus bifloris auguste lanceolatis. — Floret VI. Habitat praecipue in graminosis siccis, collibus aridis, in saxosis Boh. centr. passim, rarius in Boh. sepientr. (Domin, 1. c). Kcel. gracilis Pers. var. typica Domin cura forma lanata Domin, VIII, 266 (vaginis omnibus dense longe villosis vel lanu- ginosis, foliis culmeis interdum planis eodemque modo hirsutis, foliis radicalibus numerosis complicatis planis intermixtis) et forma glabrescenti Domin, 1. c. [vaginis tantum foliorum infi- morum minute et sparse molliter pilosis caeteris glabris) copio- sisque formis intermediis fréquenter in Bohemiae parte cali- diore occurrunt. Kcel. gracilis Pers. var. ilaccida Domin, VII. 43, VIII, 267 (K. flexilis Janka O. B., z, VIII, 93 [i858]). Planta elata laxa culmis flexilibus laxe caespitiferis. foliis angustis planis usque striatim complicatis valde elongatis usque 3o cm longis, culmeis paulo latioribus brevioribusque, ligulis paulo protractis, vaginis parcius molliter pilosis interdum gla- brescentibus, panicula tota interrupta laxa nitida. Habitat in subumbrosis in Bohemia centr. (in convalle Sti. Procopi prope Pragam) (Domin, 1. c). Kcel. gracilis Pers. var. leiophylla (Hack.) Domin, VIII, 267 Prope Pragam (Domin, l.c). Kcel. gracilis Pers. var. elatior Velen. FI. Bulg. Suppl. I, 295 (1898). In Bohemia locis pluribus (Domin, VIII, 268). Kcel. gracilis Pers. var. depauperata Domin, VIII, 269. Humilior \ Joliis radicalibus rigidiusculis elongatis culmos dimidios superantibus eximie glaucis pro more planis 1-2 mm latis saepe glabris et tantum ad margines adpresse ciliatis, vagi- nis plerumque typice pubescentibus, foliis culmeis planis, pani- cula brevi valde interrupta et depauperata non raro fasciculis spiculorum solitariis constante, spiculis majoribus. Habitat in Bohemia ad Berkovice (leg. Rohlena, Domin) et prope Aussig (leg. Schubert) (Domin, 1. c). 52 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 36 Koel. gracilis Pers. var. latifolia Domin, VIII, 269. Foliis omnino planis latioribus (usque plus 2 mm.) saepe elon- gatis, caeterum cum diversis Kœl. gracilis formis congruens. In pinetis arenosis prope Berkovice (Domin, 1. c). Praeterea formae sequentes apud diversas varietates fréquenter vel rarius occurrunt : f. glabriflora Domin, VIII, 269, glumis glumellisque glabris vel glabrescentibus. f. puberula (Opiz Seznam 56 [1852] pro sp.) Domin VIII, 1. c. (= f lasiantha Beck FI. v. Nied. 79) glumis glumellisque puberulis vel hirsutis. f. contracta Domin, VIII, 270 panicula densa contracta cy- lindrica vel oblonga. 1. pallida Uechtr. in Aschers. et Gr. Syn. II, 359, spiculis virescenti albis pallidis plus aut minus nitentibus. f. violascens Uechtr. in A schers et Gr. 1. c. spiculis plus aut minus violaceo-coloratis, culmis saepe insuper purpuiascen- tibus. f. mutica Domin, VIII, 271 glumellis nunquam aristatis nec aristulatis. f. aristulata Domin, 1. c. glumellis aristis brevibus sed cons- picuis 1/2 usque 3/4 mm longis instructis. f. maioriflora Borb. a mag. homokpus. novenyvilaga 10 (1886) (f. grandiflora Domin, Vil*, 271) spiculis maiusculis usque 6 mm longis latioribus plerumque trifloris. f. festucoides Domin, 1. c, planta conspicue glauca, foliis radicalibus rigidis curvatis plurimis more Festucae glaucae vel sulcatae setaceo-convolutis. Kœleria nitidula Velen. FI. Bulg. 61 \ (1891). In graminosis siccis desertisque Bohemiae centr. et septentr. in territorio « Stredohori » dicto rarissime (Domin, VII, 44-45, 77-79; VIII, 32-33). Hucce peninet t. vel var. bohemica Domin, VI!, 78, VIII, 272 (K. gracilis f. aspera Rohl. 11,3): differt glumis maxima ex parte virentibus interdum parum violaceo-tinctis, foliis radica- libus nonnullis minute vix evidenter puberulis. Stipa pennata L. var. Krauseana Aschers. et Gr. Syn. II, 1, io5 ( 1 8g8). Boh. septentr. : in pineto supra Podoli prope Bêla (Pod- pera, I, 2 14 ) . Stipa Grafiana Steven var. gallica Stev. Bull. Soc. nat. Mosc. XXX. 1 1 5 (1857) subvar. austriaca G. Beck. FI. v. Nied, I, 5o (1890J f. dasyphylla Podp., I, 214. Boh. occident -septentr. : in desertis montis Langenberg supra urbem Hochpetsch (Podpera, 1. c). Praeterea prope Sebusein (Podpera II, 3i5). Ibidem provenit St. gallica genuina. Panicum Crus galli L. var. Rohlenae Domin, II, 40. Planta flaccida parte inferiore interdum in aqua demersa, gracilis, foliis anguslioribus pagina et ad margines laevibus vel 37 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 53 sublaevibus laete viridibus, costa média albida saepe prominula; panicala subcontracta ramis spiculas paucas gerentibus, spicUlis pallidis ex viridi flavescentibus (brevearistatis), glumis glumel- lisque glaberrimis vel subglabris, caryopside minoré breviori et potins latiori cano-nitenti. Ad lacunas in lapicidinis prope vicum Cirkvice haud procul ab urbe Kutna Hora (Domin, II, 40-41). Agrostis spica venti L. f. glomerata Rohl., II, 1. Ramis pamculae praecipue in/erwribus abbreviatis, spicidis igitur plus aut minus glomerulos formantibus . Boh. orient : Prepychy prope Opocio (Rohlena, I. c). Calamagrostis epigeios Roth. var pubescens Rohl. I, 1. Vaginis foliorum infimorum mediorwnque breviter dense pu- bescentibus, laminis anguste lanceolatis ad rurvos quoque cilia- tis ; spiculis minoribus. Boh. orient. : iocis humidis in alneto umbroso piscinae « Brou- mar » prope Opocno adjacenti copiose (Rohlen*, 1. c. 2.). Verosimiliter varieras haec identica est cum varietate paralia Fries Summa V, I, 148 (1846) (cf. Aschers. et Gr. Syn. II. 21 5), quœ item vaginis interioribus villosis excellit. Calamagrosts epigeios Roth f. patula Rohl., 11,2. Vaginis foliorum apenis, supremis latioribus planis a culmis subpatentibus. Boh. orient. : in caeduis in leporario ad Prepychy prope Opocno (Rohlena. 1. c). Alopecurus pra tenais L. X geniculatus L. [Alop. ni- gricans WichuraArb. u. Veriind. Schles. Gcs. 63 (1846) non Horn. !, A. hybndus Wimm. FI.v. Schl. 3 Autî. 3i (iSS;)].. In Bohemia orient . in fossis aquaticis ad Prepvchy prope Opocno, in Boh. austr. prope Veseli (Rohlena, III, 3-5) et prope Vorli.k s. Vltava (Domin, II, 41). Plantae b ihemicae accurrate intermediae ^pparentur, plantae ab Aschers. et Gr. Syn. II, 1 38 descriptae ad Alop. pratensem propius accedunt. Alooecurus prafensis L. f. caudatus Domin, II, 42 pro var. Planta robusta, culmis usque plus 10 dm altis, fohis obscure viridibus elongatis usque 1 cm latis asperrimis, panicula usque 2 dm longa laxiori saepe flexuosa, aristis sublongioribus. Boh. austr. : in ripariis fluminis Vltava ad Zdakov prope Vorlik (Domin, 1. c). Phleum pratense L. (nodosum L.) var. subalpinum Domin, II, 42. Culmis gracilibus pro more solitariis usque plus (V dm altis conspicue bulbosis saepe geniculatim ascendentibus, foliis flac- cidis, vaginis suceriortbus interdum subinflatis, paniculis abbreviatis ovoideis usque breviter cylindricis 1-4 cm longis densis vel laxifloris, aristis pro more dimidio glumellarum longioribus. Habitat in pratis humidis montanis in silvis sub monte Tok in montibus « Brdy » (Domin, II, 42-43). 54 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 38 Anthoxanthum odoratum L. var. verticillatum Rohl., III, 2. Panicula elongata (plus i5 cm), interrupta, ramis brevibus, spiculis verticillos remotos formantibus. Prope Pragam (Rohlena. 1. c). Anthox. odoratum L. var. pubiculme Rohl. III, 3. Vaginis culmisque pilis brevibus retrorsum scabris. Boh. orient. : in caeduo prope Prelouc. (Rohlena, 1. c). Arrhenatherum avenaceum Beauv. var. pauciflorum Bae- nitz in Aschers. FI. Prov. Brandeb. I 826 (1864). Locis aridis prope Mnisek et in valle prope Krivok'at (Domin, II, 43). Crypsis alopecuroides Schrad. var. Gelakovskyi Roh1. II, 2. Ghimellis obtuse rotundaîis, apice nigricanti-brunneis. In ripariis fluminis Vltava ad Holesovice prope Pragam (Rohlena, 1. c). Avena desertorum Lessing in Linnaea IX, 208 (1834) var. basaltica Podp., IV, 335. Differt a forma typica vaginis retrorsum dense puberulis, glumellis apice in dentés non?iullos (haud binos) laceratis. Boh. septentr.-occid. : ad déclives méridionales collis basal- tici deserti, qui Ranna dicitur, septentr. ab urbe Louny positi, substratu basaltico c. 400 m. s. m. (Podpera, 1. c. 333-338). Avena pratensis L. var. glaucescens Caspary in Aschers. et Gr. Syn. II, 25g (1899J. In territorio « Stredohori » dicto Bohemiae septentr. passim (Podpera IV. 33j, Domin, III, 63). Avena pratensis L. var. subdecurrens Borb. O. B. Z. XXVIII. 1 35 (1878). Ut praecedens, sed rarius (Domin, III, 63, Podpera, II, 3i5). VarietasstepposaPodp. II, 3 1 5, sistitformam huius varietatis. Var. Hippeliana Podp. II, 3 1 5 (in pineto versus stationem viae ferreae « Bêla ») convenitex autore cum Av. subdecurrenti Borbas, sed differt ramis haud laevibus. Corynephrosus canescens Beauv. f. filiformis Domin, II, 43. Gracilis plus 3 dm ipro more 4 dm) altus, foliis jiliformibus c. 10-12 cm longis scaberrimis, culmis insuper longe nudis (nec foliatis). Caespites minores. In pinetis prope Sadska cum Koeleria glauca et Jurinea cya- noides frequentissime (Domin, 1 c). Boh. orient. : Sloupnice (leg. Fleischer, Rohl. II 1, 6.) Deschampsia caespitosa P. Beauv. var. parviflora Thuill. FI. Par. éd. 2. 1. 38 (1790) pro sp. Ad Sloupnice (Fleischer, Rohl. III, 6). Deschampsia caespitosa P. Beauv. var. pseudoflexuosa Domin, III. 64. Culmis circa 3—4-5 dm altis, foliis radicalibus numerosis rigidiusculis angustioribus (c. 1 — 1 .5 mm latis) planis sed com- plicatis intermixtis, culmis laevibus superne longe nudis stric- tioribus in paniculam c. io-i5 cm longam strictiorem ramulis interdum flexuosis abeuntibus, spiculis minoribus tantum 2-3.5 mm longis totis intense nigricanti-violaceis . 39 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 55 Habitat in arenosis « Maniny » prope Pragam (leg. Rohlena), Domin, III, 64-65). Planta haec facie revocat varietatem variam Aschers. et Gr., cuius formis nonnullis est simillima; mea autem persuasione iam ob diversas stationes (var. varia alpina et subalpina inco- lit) formae hae sub una non sunt contra hendae. Deschampsia flexuosa Trin. var. Legei Bor. Soc. industr. d'Ang. XXIV, (i853) no. 6 pro sp. Bon. austr : ad margines silvarum prope Vorlik (Domin, III, 65). Holcus mollis L. var. mollissimus Rohl. II, 2. Vaginis inferioribus foliisque dense molliter (fere ut in Holco lanato) pubescentibus. Bohemia orient. : in caeduo humido silvae « Klabalak » ad Prepychv prope Opocno 1 Rohlena, 1. c); pfaetereahaud procul prope sil'Vam ad Semin cum formis in typun transeuntibus co- piose (Rohlena, III, 5. Holcus mollis L. f. flaccida Rohl., III, 6. Culmis debilibus decumbentibus nodis ascendentibus plus hir- sutis ac in varietate praecedenti (praesertim in nodis), panicula laxa pauciflora, ramis patentibus. Bohemia orient. : in silva subhumida ad Semin prope Pre- louc (Rohlena, 1. c). Dactylis glomera-a L. var. Aschersoniana Graebner Noiizbl. Kgl. bot. Gan. Mus. Berlin N° 17, II. 274(1899). Habitat rarius in nemoribus (Domin, II, 45, III, 67-68 . Dactylis glomerat.. L. var. ciliata Peterm. FI. Lips. 80 (i838). In Boh. australi prope Vorlik (Domin, II, 45: et septentr. prope Sebusein ileg. Schubert) (Domin, III, 67). In statione utraque simul in varietate abbreviata Drejer. Dactylis glomerata L. var. pubiculmis Rohl., II, 3. Non solum vaginis foliisque (ut in varietate pubescenti Opiz), sed etiam culmis totis breviter pilosulis. Boh. orient. : ad Prepychv prope Opocno, (Rohlena 1. c). Poa praten-is L. var. praesignis Domin, III, 68. Culmis elatis usque fere 10 dm altis stramineis mollibus sto- lones brèves emittentibus, foliis radicalibus numerosis elongatis flaccidis culmum dimi'dium superantibus angustissimis pluri- mis setaceo- complicatis vel cum plants minus 2mm lalis, culmeis brevibus pro more plants, ligulis brevibus (c. 1 rrim) truncatis, panicula super 1 dm lunga dilatata ramis tenuibus elongatis paten- tibus flexuosis, spiculis viridibus subnutantibus majusculis 7- Jloris rarins 5 floris, glumellis evidenter nervosis. Bohemia septentr. : in nemore supra Bôhm. Neudorfl prope Aussig (Domin, 1. c). Poa prat nsis L. var. anceps Gaud. f. major Rohl. III, 7. Spiculis 6 mm longis 6-7 f loris, foliis fere 1 cm latis. Boh. septentr. : ad ripam fluminis Albis prope Bodenbach vRohlena 1. c). 56 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 40 Poa bulbosa L. vivipara f. flavescens Rohl., III, 7. Foliis gemmariim anamorphosi spicularum ortarum numerosis angustissimis, panicula tota flavescente. Boh. centr. : in declivibus prope Lesky ad Pragam (Rohlena 1. c). Melica transsilvanica Schur var. Holubyana Aschers. et Gr. Syn. II, 345 . In pratis stepposis in declivitate montis Velka Hora prope Karlstein solo calcareo. (Domin, III, 66). Forma superba fere 10 dm alta, panicula magna ramosa, ramis usque 3.5 cm longis inferne remotis. Praeterea in Boh. centrali prope Melnik (Domin, III, 67). Var. lobata (Schur pro sp., alii auct.) verosimiliter a varietate hac haud est diversa. Schur dicit (Enum. plant, trans. 765 [1866] varietatem suam « vaginis striatis glabris » insignem esse, caeterum convenit descriptio eius optinie cum plantis Bohe- micis. Podpera(II, 3 1 6) describit varietatem phonolithicam Podp., quae admis robustis, foliis laiis (usque 6 mm), supremo pani- culam superame, panicula ramosisissima inferne pro more inter- rupta dignoscitur; varietas haec, ut e notis propositis patet, certe est cum vatietate Holubyana identicà. Brachypodium pinnatum P. Beauv.var. vilosissimum Domin, 111,72. Diffeit a forma typica vaginis omnibus pilis longis patentibus dense molliter vestitis. Habitat copiose in pinetis ad St Vavrinec prope Vsetaty (Domin, 1. c). Bromus sterilis L. f. lanuginosus Rohl. II, 4. Vaginis inferioribus foliisque longe patentim hirsutis . Boh. centr. : loco humido in silva versus Roztoky haud pro cul ab urbe Praga (Rohlena, 1. c). Bromus erectus L. var. Rohlenae Podpera, III, 4, qui ex auctore rhiçomate stolonifero (stolonibus 10- 1 5 cm longis sub- terraneis), spiculis magnis glabris excellit, est secundum plan- tas authenticas a Rohlena loco a Podpera citato collectas et in berbario Rohlenae meoque conservatas forma Bromi erecti végéta estolonifera, in ruderatis fortuito nata, rhizomatibus prorepentibus excellens. Internodia infima huius formae, ut stationi instabili respon- det, ad superficiem soli extendere coguntur et hocce modo rhizoma repens (sed estoloniferum) gignant. Formae respondentes vulgo in Koeleria arenaria et nonnullis Festucae glaucae varietatibus reperiuntur. Bromus inermis Leyss. var. pauciflorus Rohl , II, 4. Spiculis pro more 3 (4-2) f loris circa 1 cm longis, glumellis obtusissimis aristis circa 2 mm longis instructis; nervis glumel- larum lateralibus antice evanescentebus, glumellis igitur tertia parte superiore scarioso-diaphanis ; panicula laxa, ramis tenui- bus subpatentibus, foliis angustis 3-6 mm latis. 41 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 57 Boh. centr. : in limitibus ad Troja prope Pragam copiose (Rohlena II, 4-5). Bromus inermis Leyss. var. divaricatus Rohl., 11,5. Spiculis parvis 2-5 floris, pedunculis longis flexuosis valde (nounullis in angulo 1 8o°) patentibus ; panicula pro more pyra- raidah triangulari. Differt a praecedente ramis patentibus, glumellis muticis haud scariosis. Habitat in silva umbrosa ad Troja prope Pragam (Rohlena, 1. c.) et in arenosis prope silvam « Dusnicky lesik » ad Zlosejn (leg. Homolka) (Domin, III, 72). A Bromus brizaeformis Fisch. et Mey. Ind. Hort. Petrop. III, 3o(i836). In declivitatibus margaceis prope Melnik (Domin, III, 74), certe tantum introductus. Bromus japonicus Thunb. ( = patulus M. et K.) occurit in Bohemia tantum in varietate porrectus Hack. CI. Hackel in Magy. Bot. Lapok iqo3, Nr 3. Bromus commutatus Schrad. f. coarcata Hack. apud Rohl. III, 14. Panicula contracta densa. ramis evidenter brevioribus. In terra fertili ad Holesovice prope Pragam (Rohlena, l.c). Bromus mollis L. var. fallax Rohl., III, 14. Aristts reflexis profundius (pro more in parte glumellae quarta vel quinta) insertis, glumellis igitur longius acuminatis elliptico- oblongis, spiculis angustioribus oblongo-lanceolatis gluma supe- riori3~4 plo longioribus, paleis pro more glumis aequilongis apice ciliato inter glumas excedentibus; glumellis glabris ■ nitentibus late scarioso-marginatis. In ruderatis in Kral. Obora prope Pragam (Rohlena, III, 14- i5). Bromus mollis L. f. laxa Rohl., III, i5. Panicula valde laxa, ramis elongatis unispiculatis patentibus. Locis humidis in Kral. Obora prope Pragam (Rohlena, 1. c). et in Boh septentr.-occident. in pratis humidis inter Schima et Stadice (Domin, III, 73). Triticum glaucum Desf. var. latronum Godr. Not. FI. Montp. 19 (1854) pro sp. Bohem. septentr. : Schreckenstein prope Aussig (leg. Schu- bert) Domin, III, 74). Triticum glaucum Desf. var. campestre Gren. et Godr. FI. France III, 607 (i856) prosp. Boh. septentr. orient. -occident. : in colle Cernodol prope Vrsovice haud procul ab urbe Louny (Domin, III, 74-75). Triticum repens L. var. maius Dôll. Rhein. FI. 69 (1842). Bohem. septentr. : in limitibus prope Jicin leg. Bayer (Do- nin, III, 74). Triticum repens L f. trichorrhachis Rohl., II, 5. Rachide spicae adpresse pilosa. Cum typo hic inde (Rohlena II, 5. III, 16.) 58 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 42 Triticum repens L. f. (m), subcompositum Rohl., III, 16. Spiculis in parte spicae inferiori binis ternis vel quaternis omnibus sessilibus vel uno pedunculato, interdum praeter spicu- las sessiles ramo 1-2 spiculas gerenti excedenti , spicularum positione (inter se et versus rhachidem) diversa. Prope Pragam ad Holesovice locis tempore inundatis ferti- libus copiose(RoHLENA, 1. c). Lolium perenne L.var. cristatumDoU. f. decrescens Rohl., 11,5. Spiculis cristalis versus apicem spicae sensvn minorwus. In ruderatis prope Pragram (Rohlena 1. c ).. Lolium perenne L. var. cristatum Doll. f. curvatum Rohl,. Internodio culmi supremo curvato e vagina folii excedenti. In ruderatis prope Pragam (Rohlena, 1. c). Lolium multiflorum Lam. var. longearistatum Rohl., II, 6, Arista glumella duplo longiore tenui flexuosa. In insula ad Holesovice prope Pragam (Rohlena, 1. c). Lolium multiflorum Lam. var. contractum Rohl., II, 6 Internodiis spicae brevibus, spiculis approximatis paienti- busque. Spiculis supremis interdum fasciculatis vel binis (f. globo- sum Rohl., 1. c). Cum praecedenti et var. microstachyallechtr. (Rohlena, 1. c). Sur la présence de YAzolla Caro/iniana, en Chine Par Mgr H. Léveillé. Cette plie espèce de l'Amérique du Nord qui cherche à s'in- troduire en Europe existe aussi en Chine. Nous la possédons dans l'herbier Bodinier de Hong-Kong où elle a été recueillie le 18 mars 1896 sous le n° 1427. Elle est commune dans les rizières, les flaques d'eau et recouvre quelquefois une large surface. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 59 CYPERACE^E SINO-JAPONIC^ A CL. C. B- CLARKE DETERMINAT^ ET AB. H. LÊVEILLÈ EDITEE Bulbostylisbarbata Kunth. — Formose : Tamsui ; 22 août 1903 ; sans n°, non distribuée, Faurie. Gladium Jamaicense Crantz. — Hong-Kong. — Abercjeen, dans la brousse au bord de la mer. — Tiges et feuilles de im à 2m de haut. Em. Bodinier. — 23 mai 1894. Gyperus amabilis Vahl. — Formose, in paludosis Biyo- ritsu. — 27 juin 1903. — Faurie, n° 782. Gyperus Amuricus Maxim. — Pékin. — Spontané dans les jardins de Pékin. Août 1888. Em. Bodinier. 84. Gyperus compressus Lin. — Environs de Tou-chan. Sept. 1899. J. Cavalerie. — Formose, in agris littoris Tamsui. — 22 juin 1903. Faurie, n° 783. Cyperus difformis Lin. — Chang-Hay ; bord des rizières à Mong-tsié, près de Chang-Hay. — C. Em. Bodinier. — i3 août 1890. 85. — - Formose, in orizetis Okaseki. — 23 juin 1903. — Faurie, n° 787. Gyperus distans Lin. — Hong-Kong. Cultures, jardins. 20 juin 1894. Em. Bodinier. — Formose, in humidis sylvarum Kuskaku. Faurie, 8 juin 1903 ; n° 780. Gyperus Haspan L. — Formose: in paludosis Taipeh, juin 1903. Faurie, n° 791 . Cyperus Iria Lin. — Corée, près de Séoul; cueilli sur le tombeau des Martyrs (Mission, français), i5 sept. 1889. Em. Bodinier. — Formose, in Orizetis Hokuto ; mai 1903. — Fau- rie, n° 786. dyperus Malaceensis Lam. — Hong-Kong ; marécages à la frontière anglo-chinoise (Continent). 27 juin 1894. Em. Bodi- nier, n° 725 . Gyperus pilosus Vahl. — Formose : in paludosis Bigoritsu. 27 mai 1903. Faurie, n° 789. 60 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Cyperus radiatus Vahl. — Formose, in paludosis Maeruyama, 19 mai iqo3. Faurie, n° 790. Cyperus rotundus Lin. — Hong-Kong. Çà et là dans les herbes courtes. Non signale' dans la Flore de Hong-Kong. 3 août 1895. Em. Bodinier, n° 1294. — Formose, in littore Tamsui. 22 mai 1903. Faurie, n° j85. Cyperus tegetitormis Roseb. — It is the Cyperus resem- bling the mat plant. — The plant cultivated at Madras for making mats differs only by having the culm round under the umbel ; but Woodnon thinks it ail one species. — Formose. Hokuto et ubique culta. Juin 1903. Faurie, n° 788. Cyperus Zollingeri Steud. — Formose, in herbidis Taitum. Juin 1903. Faurie, n° 793. Rara. Fimbristylis aestivalis Vahl. — Styli basis pilosula, nec trichomatifera. — Formose ubique frequens secus orizeta. Mai 1903. Faurie, n° 814. Fimbristylis cymosa R. Br. — Formose, in littore Tamsui. 22 mai 1903. Faurie, n° 810. Fimbristylis diphylla Vahl. — Formose : in littore Tam- sui. 18 mai 1903. Faurie, n° 819. — in petrosis platearum Tai- peh, mai 1903. Faurie, n°8ii, — circa Taipeh, frequens, mai 1903. Faurie, n° 817, — Tamsui, 28 juin 1903. Faurie, n° 818. Fimbristylis feri-uginea Vahl. — Formose : in petrosis humidis; margine maris Tamsui. — i5 mai 1903. Faurie, n° 8 1 2 . Fimbf istylis gynophora sp. nov. — Foliis subulatis, culmo 1 stachyo ; styli ramis 2, dense villosis ; nude levi, gynophoro filiformi cum 3/4 parte nucis aequilongo. Fimbf. subbispicatse Nées, forsan forma ? ? sed hujusmodi gynophorum, in F. subbispicata nondum visum est. M. Clarke fait ses re'serves au sujet de cette espèce qui sera peut-être conside'rée ultérieurement comme une variété du F. subbispicata. Toutefois il déclare avec raison, que beaucoup d'espèces de Fimbristylis publiées comme nouvelles ne valent pas celle-ci ou ne sont pas meilleures. Formose : ubique frequens in pratis. Mai 1903. Faurie, n° 809 (pro parte). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 61 Pycreus sanguinolentus Nées. — Formose : in fossis Taipeh. iermai 1903. Faurie, n° 784. Rhynchospora alba Vahl. — Japon : insula Yezo, in turfosis Junsa-numa. Juillet 1903. Faurie, n° 5364. Rhynchospora aurea Vahl. — Formose : in uliginosis Siu- tenka. 22 juin 1903. Faurie, n° 8o3. Scirpus erectus Poirei. — Formose; plante non distribuée, pas de n°. Faurie. — Formose : in uliginosis Taipeh; 10 juin 1903. Faurie, n° 8o5 . Scirpus Eriophorum Mich. — Environs de Kouy-yang. Mont du Collège. Bords marécageux des ruisseaux. 20oet. 1 898, Em . Bodinier. 25i6. Scirpus juncoides Roxb. — Hong-Kong. British Kow- long. Dans un marécage. Croît en grosses touffes. 1 1 sept 1895. Em. Bodinier. 1 323. Scirpus lacustris Lin. — Environs de Kouy-yang. Maré- cages. Mares. 10 mai 1898. J. Chaffanjon. 2212. Formose : in petrosis rivorum Biyoritsu. 27 mai 1903. Faurie n° 81 3. Scirpus maritimus L. — Pékin, plaine. Bords de la rivière qui sort du palais de Ouan-chéou-chan. Mai 1889. Em. Bodi- nier. n° 87. Scirpus mucronatus L . — Mares d'eau à Ché téoû tchay. Environs de Tsin-gay. Environs de Kouy-yang. Marécage der- rière Kiêh lin-chah. 26 juin et 27 juillet 1899. Em. Bodinier, n° 2b36. Hong-Kong, British Kowlong. Dans un grand maré- cage. Croissant en touffes. Tiges 3 angl. Non signalé dans la flore. 11 sept. 1895. Em. Bodinier. 1324. — ■ Formose : in uli- ginosis Tamsui. 22 mai 1903. Faurie, n° 807. Scirpus radicans Scklu. — Pékin, mont. Bord des ruis- seaux, près des Trappistes. Juin 1888. Em. Bodinier. 83. Scirpus Terratensis Miq. — Formose : in montibus ad fontes. Juin 1903. Faurie. n° 804. Scleria hebecarpa Nées. — Environs de Kouy-yang. Mont du Collège. Pentes herbeuses. 9 juin 1898. Em. Bodinier, n°* 23 19 et 2320. Scleria radula Hance sp. nov. — Syn. Sel. laevis, var. 62 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE scaberrima. — Hcng-Kong : bord des bois. 1 1 sept. i8g5. Em. Bodinier, ne 91 3. SclériascrobiculataNees. — Formose : inherbidis Hokuto 4 mai igo3. Faurie, n° 802. Fimbristylis monostachya Hask. — Hong-Kong : dans les herbages, bord des torrents. 9 mai 1894. Em- Bodinier. — mêlé à Fimbristylis gynophora, sp. nov. Formose: ubique Irequens in pratis. Mai 1903. Faurie, n° 809 (pro parte). Fimbristylis rigidula Nées. — Environs de Kouy-yang. Mont du Collège. C. dans les herbes courtes de la montagne. 17 mai 1898. Em. Bodinier. 2226. Fimbristylis Thomsonii Bœck. — Hong-Kong. C. bords de l'Aqueduc. 6 juin 1 894. Em. Bodinier. Gahnia tristis Nées. — Hong-Kong : bois, montagnes. C. — Croît en très grosses touffes d'une vingtaine de tiges comme la présente; 21 février 1894. Em- Bodinier, 5o5. Heleocharis acicularis R. Brown. — Pin-fa, rizières. J. Cavalerie; 24 sept. 1902. Heleocharis afflata Steud. — Formose : in uliginosis Biyo- ritsu. 27 Juin 1903. Faurie, n° 806. Heleocharis palustris R. Brown. — Pékin, plaine. C. dans les marécages, bord des étangs (A Tohg-tch'ouang-tsè). — Mai 1889. Em. Bodinier. 88. Heleocharis plantaginea R. Brown. — Environs de Tou- chan. Sept. 1899. J. Cavalerie. 2762. Killinga brevifolia Rottb. ~ Formose : plante non distri- buée, sans n°, Faurie. — Ubique frequens in herbidis humidis, mai 1903. Faurie, n° 808. Mariscus albescens Gaud. — Hong-Kong. Aberdeen, bord de la route. Croît en très grosses touffes. 23 Mai 1894. Em. Bodinier. Mariscus cyperinus Vahl. —Hong-Kong : herbages maré- cageux. 20 mai 1894. Em. Bodinier. — Formose : ubique in herbidis montium. Mai et juin. Faurie, n° 79 1 . Pycreus globosus Reich. var. (3. Nilagirica. — Formose : ubique in agris. Juin 1903. Faurie, n° 794. ACAUÉiMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 64 Pycreus polystachyus Beauv. — Hong-Kong : herbages humides. 19 juin 1894. Em. Bodinier. 691. — Formose : in humidis littoris Kelung. Juin 1903. Faurie, n° 781. CONTRIBUTION A LA FLORE DE LA MAYENNE Par Mgr. H. Léveillé [suite] Carex distans I . — Ravigny ; Champfremont, Boulay : mont Souprat (abbé Letacq) ! Carex binervis Sm. — Saulges : Marcé ! Vaines : le lias-Taillis, four à cliaux ['Barré et Labbé) ; Ravigny; Champfremont, Boulay : mont Souprat (abbé Letacq) ! Carex Jsevigata Sm. — Ravigny ; Champfremont; Boulay : mont Souprat (abbé Letacq) ! Scirpus caespitosus L. — Ravigny; Champfremont; Boulay : marécages du Moiu-S ouprat (abbé Letacq) ! Avena pubescens L. — Saulges : la Cité J. Daniel, Labbé, Mercier). Bromus erectus Huds. — Ballée (J. Barré) ! Cossé-en-Champagne ! Plantes désormais peu communes dont les localités ne seront plus relevées à l'avenir. Sinapis nigra L. Barbarea vulgaris R. Br. Barbarea iniermedia Bor. Nasiurtium silvestre R. Br. Cardamine impatiens L. Cardamine silvatica Link. Arabis p^rfoliata L. (Turritis glabra L.) Lepidium campestre L. Helianthemum guttatum Miller. Viola canina L. Silène nutans L. Cerastium erectum Cosson et Germ. Althasa officinalis L. Géranium pusillum L. Oxalis Acetosella L. Oxalis stricta L. Androssemum officinale Ail. Hypericum hirsutum L. Euonymus europaeus L. Rhamnus cathai ticus L. Genista tincloria L. Trifolium ochroleucum L. Trifolium subterraneum L. Trifolium médium L. Trifolium striatum L. (i). Anthyllis vulneraria L. Lathyrus silvestris L. Potentilla Comarum Nestl. Potentilla verna L. Pyrus aucuparia L. Pyrus torminalis l£hrh. Trapa natans L. Myriophyllum alterniflorum DC. Myriophyllum spicatum L. Portulaca oleracea L. Herniaria vulgaris Spreng. Sedum reflexum L. var. rupestre Sedum reflexum var. elegans l.ej. Chrysosplenium oppositifojium L, Drosera rotundifolia L. Eryngium campestre L. Hydrocotyle vulgaris L. Fœniculum officinale L. jEgopodium Podagraria L. Silaus pratensis Bess. Helosciadium inundatum Koch. Œnanthe fistulosa L. Adoxa moschatellina L. Rubia uliginosa Lévl. Rubia vera Lévl. Rubia saxatilis Lévl. Rubia silvestris Lévl. Centranthus ruber DC Valerianella olitoria Poil. Cirsium acaule Ail. Onopordon acanthium L. (1) C'est lui qui figure le premier, p. 48 du premier supplément. 64 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ISOTAMQUE Silybum Marianum Gaertn. Carduus tenuiflorus Curt. Krigeron acre L. Petasites vulgaris L. Senecio aquaticus Huds. Tanacetum vulgare L. Centaurea calcitrapa !.. Filago canescens Jord. Filago spatluilata Presl. (".ichorium Inlybus L. Tragopogon pratensj L. Lactuca perennisL. Lactuca muralis Fres. Lactuca scariola L. Phyteuma spicatum L. Vaccimum Myrtillus L. Erica ciliaris L. Menyantb.es trifoliata L. I.imnanthemum peltatum Gmel Chlora perfoliata L. Erythrasa pulchella Horn. Cynoglossum officinale L. Pulmonana angustifolia L. Verbascum ni^rum !.. Bartsia viscosa L. Lathrsea clandestina L. Orobanche cruenta Bert. Srtlvia pratensis L. Melissa officinalis L. Calaraintha acinos Clairv. Calamintha menthifolia Host. Galeopsis Ladanum L. Lysimachia nemorum L. Plantago média L. Chenopodium polyspermum !.. Polygonum Iapathifolium L. Parietaria officinalis L. Mercurialis perennis !.. Quercus sessiliflora Smith. Salix triandra L. Salix repens L. Salix caprea L. Salix aurita L. Salix viridis Fries. Alisma natans L. Alisma ranunculoides L. Potamogeton polygonifolius Pourr. Colchicum antumnale L. Muscari comosum Mill. Allium vineaie L. Ornithogalum umbellatum L Xarcissus pseudo-narcissus L. Orchis montana Schm. Orchis ustulata L. Orchis coriophora L. Listera ovata R. Br. Epipactis palustris Crantz. Spiranthes autumnalis Rich. Aceras hircina Lindl . Ophrys aranifera Huds. Typha angustifolia L. Juncus glaucus Ehrh. Lnophorum an^ustifolium Roth. Cyperus longus L. Scirpus setaceus L. Scirpus silvaticus L. Hordeum secalinum Schreb. Gaudinia fragilis P. B. Alopecurus fulvus Sm. Phalaris arundinacea L Milium effusum L. Panicum crus-galli L. Avena flavescens L. Aira caryophyllea L. Festuca ovina L. Bromus arvensis L. Bromus secalinus L. Poa rigida L. Poa compressa L. Juniperus communis L. Osmunda regalis L. NOTES FLORISTIQUES Le 21 septembre, au cours d'une excursion mycologique, nous avons trouvé à Coudrie le rare Pisolithus arenarius A et S., et observé aux Raillères, même commune de Challans (Vendée), route de Saint-Christophe, quelques pieds de la variété cambricum du Polypodinm vulgare. H. Léveillk. ACADÉMIE DE (iÉOGRAPHIE BOTANIQUE 65 Session de l'Académie internationale de Géographie botanique Dans les Pyrénées-Orientales et à Barcelone du 1er au 11 août 1905 Compte-rendu par M. L. Conill Pendant la session de l'Académie au Cantal, le i3 août 1903, les membres présents avaient adopté le vœu relatif à une session dans les Pyrénées-Orientales et à Barcelone, pour le mois d'août 1904. A cette époque, eut lieu la célébration du cinquantenaire de la fondation de la Société botanique de France. Pour permettre à de nombreux membres de l'Académie, faisant partie de la Société botanique, de se rendre à Paris, la session dans les Pyré- nées-Orientales fut renvoyée en 1903. La session annoncée par le Bulletin de l'Académie et par maintes revues, réunit les adhésions suivantes : MM. Amblard. MM. Madiot. Conill. Marty. Delmas. Navas. Gèze. Oberthur. Guilhot. Olivier Ern. Lagny. Olivier J. Le Godais. Réchin. Léveillé. Requeut. [Mardi ier Août.]. Séance d ouverture. Le ier août, les congressistes, arrivés individuellement à Per- pignan, se réunissent à YHôtel de la Perdrix et de la Poste. A 8 heures du soir devait avoir lieu la réception des membres de l'Académie par la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales . M. le Dr Donnezan, directeur de la Section des Sciences, avait avisé que la plupart des membres étanten villégiature, l'Académie serait reçuepar M. le DrS. Pons; celui-ci, tout en souhaitant la bienvenue aux botanistes, leur 66 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ferait les honneurs du local de la Société de Perpignan. M. le Dr Pons, ayant télégraphié ses regrets de ne pouvoir se mettre à notre disposition, pour une cause urgente, relative à sa profes- sion, les congressistes décident de tenir la séance d'ouverture dans une salle de l'hôtel où ils sont logés. La séance ouverte, sont nommés : Président : Mgr. H. Lé- veillé; secrétaire: M. L. Conill. M. Castanier, membre delà Société botanique de France, qui participera à la session, est très cordialement accueilli et est prié de bien vouloir assister à la séance. Mgr H. Léveillé remercie les congressistes d'avoir bien voulu assister à la session. Il regrette que les botanistes ne soient pas plus nombreux, car, dit-il, la riche flore des Pyrénées-Orientales, les aurait dédommagés amplement de leur dérangement. Il donne lecture des lettres ou télégrammes d'excuses de : MM. Olivier J. MM. Navas. Olivier Ern. Le Godais. Lagny. Il excuse ensuite les membres suivants que leurs occupations ont privé du plaisir de participer à la session. M. J. Henriques, directeur de l'Académie. MM. Balle. MM. Lhomme. Pau. Charbonnel Bazot. Comar. GlRAUDlAS. DUMÉE. Chevalier. Gral Leroy. Coste . Stuckert. guffroy. héribaud. Ivolas. Corbière. GlLLOT. KlNG. Reynier. Klincksieck. De Boissieu. Sudre. Dubois. Duffort. Herbier Boissier. Institution Smithsonienne. Le programme suivant est lu et accepté : ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMOJJE 67 Mercredi, 2 août. — Herborisation à Canet, vers l'embou- chure de la Têt et vers l'étang de Saint-Nazaire. Jeudi, 3 août. — Herborisation aux environs de Vernet-les- Bains : Saint-Martin-du-Canigou. Vendredi, \aout. — Herborisation au Canigou : Fillols, Ba- latg, les Estagnols, le Barbet et environs du Châlet-Gardé du Club Alpin. Samedi, 5 août. — Deuxième herborisation au Canigou : le pic, Cadi, Mariailles, le Randais, le col de Jou, Casteil. Dimanche, 6 août. — Herborisation aux environs de Vernet- les-Bains : vallée de Saint-Vincent. Lundi, 7 août. — Herborisation sur le littoral entre Port- Vendres et Banyuls-sur-Mer. Mardi, 8 août. — Départ de Banyuls pour Barcelone. Mercredi, 9 août. — Visite de Barcelone : collections, musées, littoral. Dans une lettre, M. Oberthur fait une seule observation. Il dit que le vendredi 4 août, il vaudrait mieux que la montée au Châlet-Gardé du Club-Alpin, se fit par la vallée de Saint-Vin- cent, au lieu de se faire par Balatg, la flore de la vallée étant plus variée et plus riche en . bonnes espèces. Sur la remarque de M. Conill que l'ascension serait plus fatigante et que la flore de cette vallée offrait beaucoup d'analogie avec celle de Cadi (à voir le samedi, 5 août), il est décidé de ne rien changer au programme prévu. Au nom de l'auteur, à l'ouvrage duquel il a d'ailleurs large- ment collaboré en fournissant plus de la moitié des plantes qui ont servi à graver les figures, M. Delmas présente : Les plantes des prairies naturelles des pâturages et des herbages, par M. Henri Dugat, professeur à l'école d'Agri- culture de Valabre, près d'Aix (B.-du-R.). Album-Herbier in- folio (o,5o X o,32), en 78 planches, 208 figures, sur beau pa- pier, prix 20 francs. En vente chez l'auteur. En publiant cet ouvrage, M. Dugat a eu un double but qu'il indique dans sa préface. C'est d'abord un essai de vulgarisation des études botaniques par la leproduction absolument exacte 68 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE des plantes qui croissent spontanément, ou qui sont cultivées dans nos prairies naturelles et artificielles, ainsi que celles de nos pâturages et de nos herbages. Mais ce qui fait surtout le mérite et la curiosité de l'ouvrage, c'est le procédé nouveau, (i)imaginé etemployéparl'auteur, pour la reproduction des plantes, procédé qui permet de donner avec les moindres détails, des figures absolument ressemblantes, de grandeur naturelle des échantillons d'herbier et à un bas-prix relatif qui paraît inexpliquable au premier abord, puisque 208 plantes sont représentées et brièvement décrites dans un bel al- bum qui est donné pour 20 francs, soit un peu moins de o fr. 10 par figure. L'invention de M. Dugat est donc une véritable ré- volution dans l'art de la gravure, et elle est appelée à rendre les plus grands services à la botanique. Il est regrettable toutefois, que par suite probablement de la confusion de quelques éti- quettes, un petit nombre de figures ne répondent pas exacte- ment aux noms et au texte donné. Mais ce sont des errata fa- ciles à corriger, et qui n'enlèvent rien à la valeur de l'ouvrage, auquel nous souhaitons un plein succès. Les échantillons re- cueillis par l'auteur ne sont pas tous de premier choix, et leur préparation n'est pas parfaite, ce qui démontre ce qu'on pour- rait obtenir avec ce procédé en réalisant ces deux conditions. Les congressistes jugent que, vu la modicité du prix, cet ou- vrage estdigne d'être connu et de figurer dans toute bibliothèque botanique. M. Madiot, arrivé la veille à Perpignan, est allé excursionner (1) Le procédé par lequel les planches du livre ont été faites permet la reproduction directe des plantes. Quelques spécimens ne sont pas venus comme il aurait fallu mais ce n'est là qu'un essai et l'on pourrait arriver à mieux. On peut reproduire la plante qu'elle soit à l'état sec ou qu'elle soit à l'état vert, à condition toutefois qu'elle soit bien préparée. D'autre part on peut obtenir des reproductions réduites, mais alors on perd en clarté et en détails. Quant au prix de cet ouvrage il pourrait encore être réduit. Si le tirage était plus important. (11 n'a été tiré que loO exemplaires). L'auteur a choisi pour débuter, les plantes des prairies naturelles et artificielles, non pas parce que ces plantes sont plus faciles mais bien parce qu'il poursuivait deux buts, celui de la vulgarisation du procédé, et celui Je faire paraître un ouvrage utile à son enseignement. Par ce procédé on pourrait joindre sous forme d'album, des planches très intéressantes et complétant très avantageusement certains ouvrages de botanique. Xote it / inventeur. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 69 du côté de Salces. 11 donne connaissance des plantes qu'il a ré- coltées : Ruta Chalepensis L. Cneorum tricoccum L. — montana L. Galium maritimum L. Santolina incana Link. Rosmarinus officinalis L. Lavandula latifolia Vill. Picnomon Acarna Cass. Daphne Gnidfum L. Selon l'usage, un secrétaire devrait être désigné pour chaque herborisation. Pour que les congressistes occupent tout leur temps à la récolte des plantes, M. Conill se charge de faire le compte-rendu général de la session ; les congressistes n'auront que le soin de lui communiquer, pins tard, le résultat de leurs déterminations dont il tiendra compte dans chaque rapport d'excursion. Au nom des botanistes présents, Mgr. H. Léveillé remercie M. Conill de sa bonne volonté; il lève la séance à g heures, après avoir recommandé de préparer, pour demain, boîtes et cartons. Première journée. — Mercredi, 2 août. Canet. A 7 heures du matin, boîtes au dos ou cartons sous le bras, nous nous sommes réunis devant la gare des tramways élec- triques de Perpignan-Canet. Nous respirons avec plaisir un air frais, car un orage qui a éclaté dans la nuit a tempéré l'air em- brasé des jours précédents. Près de la voie se trouvent : Hyosciamus albus L. Chenopodium opulifolium Schr. Le tramway part. 11 suit les fossés des fortifications de Perpi- gnan, — fortifications de Vauban que l'on est en train de raser, — prend la route de Canet qui surplombe les jardins de Saint- Jacques — ■ remarquables par leurs primeurs — , passe à proxi- mité d'un monument historique — la tour de Château-Roussil- lon ou Castell-Rossello — et après avoir longé une foule de vignobles magnifiques, nous fait arriver à Canet à 8 heures. 70 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Le long de la route nous avons remarqué : Microlonchus Salmanticus DC. Onopordon Illyricum L. Scolymus Hispanicus L. Echium Italicum L. pyramidale Lap. Spartium junceum L. Dès l'arrivée, nous commençons à herboriser. En suivant la plage sur la gauche, devant les villas, nous récoltons : Centaurea aspera L. Plantago Cynops L. Helmintbia echioides Gaertn. Crucianella maritima L. Andryala lyrata Pourr. Schœnus mucronatus L. Plantago Coronopus L. var. Columnae Gouan. var. maritima G. G. Echinophora spinosa L. Eryngium maritimum L. Herniaria glabra L. Euphorbia pinea L. Euphorbia peplis L. — Pithyusa L. Anarrhinum bellidifolium Desf. Polypogon Monspeliense Desf. Raphanus Landra Mor. Conyza ambiguaDC. Corrigiola telephiifolia Pourr. — littoralis L. Reseda alba L. var. maritima Mill. Helichrysum Stœchas L. var. decumbens G. G. Une plante grasse qui entoure presque toutes les villas attire les regards. C'est le Mesembryanthemum nodiflorum L. qui, non signalé dans les Pyrénées-Orientales, tend a se répandre de plus en plus ; il a été importé probablement par quelque habitant d'une villa. Avant d'arriver au Graii de la rivière de Canet, la plage émaillée par les belles rieurs blanches du Pancratium mari- timum L., nous trouvons une multitude de pieds de Dianihus Catalaunicus Pourr., parmi lesquels, la forme maritimus Rouy, nouvelle pour la flore des Pyrénées-Orientales. Après le Graii on rentre dans des terrains saumâtres ; la végé- tation seule l'indiquerait, car nous trouvons: Suaeda maritima Dum. Scirpus lacustris L. Triglochin maritimum L. Tetragonolobus maritimus DC. Lotus tenuis Kit. Dorycnium decumbens Jord. Eleocharis palustris R. Br. Typha angustifolia L. Daucus maritimus Lam. Hordeum maritimum With. Apium graveolens L. Carex extensa Good. Artemisia gallica Willd. Obione portulacoides Moq. Juncus acutus L. Plantago crassifolia Forsk. Sonchus maritimus L. Digitaria paspaloides Dub. Phragmite6 communis Trin. Samolus Valerandi L. Kochia prostrata Sch. — hirsuta Nolte. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 71 Avec ce dernier Juncus, se trouve le J. maritimus Lam., autre nouveauté pour les Pyrénées-Orientales. Les Statice ne sont pas encore fleuris ; on ne trouve que quelques pieds de S. serotina Rchb. Nous retournons sur nos pas ; pendant un arrêt, quelques botanistes se rafraîchissent en prenant un bain dans la « grande bleue » qui est très calme. Sur le sable humide, près de quelques mares, nous recueillons une autre nouveauté : Spergularia heterosperma Fenzl. var. sperguloides Fouc. En suivant un chemin qui ramène vers le centre de la plage, nous ramassons : Echinops Ritro L. Smyrnium Olusatrum L. (fr.). Alkanna tinctoria Tausch. Cyperus schœnoides Gris. Cichorium divaricatum Sch. Xanthium macrocarpum DC. Ononis procurrens Wall. Daucus carota L. forme à feuilles var. maritima Dum. linéaires. Parmi des Anthémis incrassata Lois., nous recueillons quel- ques pieds &A. secundiramea Biv. non signalé dans les Pyré- nées-Orientales (i). Sur les bords d'un ruisseau avec les rares Cyperus olivaris Targ. et C. globosus AIL, nous trouvons le C. vegeius Willd. espèce qui, naturalisée à Perpignan, avait été perdue de vue depuis longtemps. A midi, tout le monde est réuni au restaurant Tixadoret Gar- rigo. Les plantes de la matinée arrangées dans les cartons, départ à i heure '1/2 vers l'étang de Canet et de Saint-Nazaire. Nous suivons, pendant un bon moment, un terrain sablonneux et sec, peu fertile ; nous pouvons cependant récolter: Thapsia villosa L. Ruta montana Clus. var. dissecta Boiss. (fr.) Uropetalum serotinum Ker. (fr.). Jasione montana L. Scrofularia canina L. var. maritima Desf. var. humifusa Gaut. Tribulus terrestris L. Tolpis barbata Gaertn. Lagurus ovatus L. (1) Des échantillons A' Anthémis soumis à M. l'abbé Coste par M. l'abbé Delmas seraient des A. mixta variation prostrata inéd. 72 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Nous arrivons sur les bords de l'étang; les eaux sont jaunâtres et exhalent une odeur saumâtre caractéristique. Nous recueil- lons : Scirpus maritimus L. Spergularia marginata Fenzl. Inula crithmoides L. Tamarix Africana Poir. — gallica L. Althasa officinalis L. Œnanthe fistulosa L. — LachenaJii Gmel. Œnanthe peucedanifolia Poil. Carex vulpina L. Trifolium maritimum Huds. Salicornia fruticosa L. — macrostachya Mor. Arundo Donax L. Juncus paniculatus Hoppe. En retournant vers la plage, nous passons près d'un bosquet de Pinus pinaster Sol. où se trouvent : Malcolmia parviflora DC. var. confusa Rouy. Scolymus hispanicus L. Euphorbia Paralias L. Verbascum sinuatum L. Kphedra distachya L. (fr.). A 4 heures nous reprenons le tramway électriqueet à 5 heures nous arrivons à Perpignan. Perpignan : visite au Muséum Après un court repos et guidés par MM. Castaniercî Conill, nous nous dirigeons vers le muséum d'histoire naturelle, tout en visitant la ville de Perpignan. Le Castiliet et la promenade des Platanes ont déjà été vus et admirés le matin. En passant nous voyons la Loge, la cathé- drale Saint-Jean, la Barre, les places Arago, de la République et Rigaud. Nous arrivons au Muséum dont les portes, malgré l'absence du Conservateur, nous sont gracieusement ouvertes. Le Muséum est bien installé ; les salles sont spacieuses et bien éclairées. A remarquer de riches collections de fossiles et d'in- sectes. La botanique est moins bien représentée. Sur une étagère sont placés 25 à 3o albums contenant des ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 73 espèces des Pyrénées-Orientales. Ces albums bien conservés proviennent d'un don récent fait par M. Castanier. Dans une salle obscure, servant tout à la fois de laboratoire et de cabinet de débarras, se trouvent sur des étagères une col- lection entomologique et une collection botanique. La collection entomologique renfermée dans des cartons à charnières est assez bien conservée, car les insectes sont à l'abri de la poussière et de la lumière. Mais la collection botanique, provenant de feu le Dr Companyo, est dans un triste état. Elle comprend plus d'une ving- taine de gros fascicules composés chacun d'une cinquantaine de feuilles serrées entre deux cartons. Quelques-uns d'entre nous ouvrent ces fascicules très poussiéreux et nous constatons que de nombreux échantillons sont dévorés par les insectes. Pour ce qui est de la valeur scientifique, la collection laisse beaucoup à désirer. Le Dr Companyo, trompé par des corres- pondants peu scrupuleux ou ayant voulu trop étendrele domaine de ses connaissances, a commis, dans la rédaction de ses éti- quettes, de nombreuses erreurs soit d'habitats soit de noms d'espèces. Sa collection devrait être revue par un spécialiste et peut-être pourrait-on tirer de l'oubli des plantes très intéres- santes. Enfin, sur des armoires sont empilées des milliers de plantes en feuilles couvertes d'une bonne couche de poussière. Il est regrettable que ce beau Muséum ne puisse montrer aux botanistes de passage un sérieux herbier de la flore des Pyrénées- Orientales^ ce département étant à la tête des départements français quant au nombre total des espèces et variétés qui s'y trouvent. Aussi souhaitons-nous que M. Combes, l'actif conser- vateur du Muséum, tourne ses efforts de ce côté et crée bientôt une section de botanique, digne des Pyrénées-Orientales. Rentrés à 7 heures, nous nous réunissons autour d'un bon dîner. Après une longue conversation sur les trouvailles bota- niques de la journée, les uns vont en ville prendre le frais, etles autres vont dans leurs chambres chercher un repos bien gagné, repos qui sera troublé hélas ! 74 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2e Journée. — Jeudi, 3 août. Vernet-les-Bains. De 7 à 8 huit heures du matin, branle-bas de départ pour Vernet-les-Bains. Chacun s'aborde et montrant sa figure pâle : « J'ai été indisposé cette nuit ». — Réponse : « Moi aussi! ». Renseignements pris, tous les congressistes ont plus ou moins connu dans la nuit les tourments causés par un estomac délabré et par des intestins fatigués. Est-ce la fatigue éprouvée dans la première journée par une marche dans le sable sous un chaud soleil ? Est-ce une nourriture copieuse assaisonnée des fortes épices du Midi? Est-ce quelque aliment de fraîcheur douteuse, poisson par exemple? Est-ce l'eau de Canet plus ou moins sau- mâtre et agrémentée de quelques algues? Mystère. Le mal est fait; du lait, du tilleul, du thé calment le malaise et à 9I1. 1/2, d'un pas un peu lourd nous nous dirigeons vers la gare de Perpignan. A 9 h. 40 le train nous emmène vers Vernet-les- Bains. Noustraversons lariche plaine du Roussillon et nous arrivons en gare de Villefranche-du-Conflent à 11 h, 12. Une voiture est à notre disposition; à midi elle nous dépose à la porte de r hôtel Mercader où notre confrère, M. René Oberthur. depuis quelques jours à Vernet-les-Bains, nous attend pour nous souhaiter la bienvenue. Au cours du trajet de Villefranche à Vernet, M. Conill fait constater aux congressistes la présence, sur les talus de la route, de YAlthœa cannabina L., présence que M. G. Gautier, dans son Catalogue des Pyrénées-Orientales, a signalée comme dou- teuse. Le déjeuner n'est pas gai; les estomacs sont encore malades. Aussi, d'un accord unanime, l'excursion qui devait se faire à Seint-Martin-du-Canigou est renvoyée. M. Oberthur nous ayant invités à prendre chez lui une tasse de café, nous acceptons sa gracieuse invitation. Cela fait, une promenade dans le splendide parc de l'établissement nous ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 75 redonne un peu de courage et délie nos jambes engourdies. Après souper, thé chez M. Oberthur qui, fatigué, s'excuse de ne pouvoir assister à l'excursion du lendemain ; il sera remplacé par un de ses amis, M. l'abbé Fabresse, qui est agréé séance tenante. A 9 heures coucher. Il faut tâcher de bien se reposer car demain la journée sera bien remplie! L'herborisation à Saint-Martin-de-Canigou (io55m.), monu- ment historique datant de l'an ioot, aurait permis de récolter les plantes suivantes : Ligusticum Pyrenaicum Gouan. Calluna vulgaris L. Amarantus viridis L. Epilobium parviflorum Reich. — hirsutum L. Linaria minor Desf. — supin a Desf. — striata DC. Campanula Trachelium L. Anagallis ccerulea Seh. Humulus Lupulus L. Betonica otficinalis L. Herniaria hirsuta L. Thymus Chamaedrys Fr. Conopodium denudatum Koch. Galium maritimum L. — vernum Scop. Echinops sphœrocephalus T.. Galeopsis Pyrenaica Bartl. — angustifolia Ehrh. Calamintha officinalis Moench. Seseli montanum L. Phagnalon saxatile Cass. Lamium maculatum L. Dianthus attenuatus Sm. var. pyrenaicus Willk. — Monspessulanus L. — carthusianorum L. Tanacetum vulgare L. Centaurea pectinata L. Antirrhinum Azarina L. — Orontium L. Cuscuta minor DC. Soi bus Aria Crantz. Galium cruciata Sçop. Genista sagittalis L. var. angustifolia R. et F. Lavandula Stœchas L. — latifolia Vil 1. Etc. etc. .Ve Journée. — Vendredi, 4 août. Le Canigou : Balatg, le Chàlet-Gardé. Réveil à 3 h. 1/2 du matin. Le repos a chassé la fatigue ; tout le monde se sent dispos. A 4 h. 1/2, les cartons chargés et attachés sur un âne, les boîtes au dos, nous traversons d'un pas allègre, le village de Vernet-les-Bains, encore endormi. A la sortie du village, le jour commence à poindre. Nous commençons à récolter. 76 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Cistus laurifolius L. (fr.). Quercus pubescens Willd. Plantago cynops L. — carinata Schrad. Galium vernum Scop. Helianthemum vulgare Gaertn. Veronica officinalis L. Dianthus attenuatus Sm . var. pyrenaicus Willk. — serratus Lap. Brunella Tournefortii Timb.Lagr. Teucrium aureum Schreb. Helichrysum serotinum Boiss. var. occidentale Boiss. Thymus Ghamaedrys Fries. Ononis campeslris K. et Z. Calluna vulgaris Sal. Galeopsis Pyrenaica Bartl. Lavandula latifolia Vi 11. Sur les bords d'un ruisseau nous trouvons dec Mentha sil- vestris L. et rotundifolia L. ; vivant mélangés intimement, elles nous font présumer des hybridations possibles que, pour le moment, nous ne pouvons signaler avec certitude. Nous commençons à monter ; nous atteignons le col de la Tronge (8yom) et en suivant un petit sentier tracé sur le flanc de la montagne nous rejoignons, vers les 7 heures, la route fores- tière de Balatg. Nous avons noté ou récolté : Vincetoxicum officinale Mœnch. Carduus spiniger Jord. Digitalis lutea. Lavandula Stœchas L. Spiranthes aestivalis Rich . Melampyrum pratense L. Cirsium lanceolatum L. Carlina acanthifolia Ail. Senecio viscosus L. Myosotis silvatica Hoffm. Centaurea pectinata L. et forme supina Jord. Galium papillosum Lap. Armeria plantaginea W. Euphorbia Nicaeensis Ail. Cirsium acaule Ail. Jasione montana L. — humilis Lois. Echinospermum Lappula Lehm. Sur le bord de la route se trouve une petite fontaine. Nous nous arrêtons un instant pour faire un petit déjeuner. Du point où nous sommes (1200 m environ) le coup d'œil est merveilleux. A nos pieds sont les vallées de Fillols et de Taurinya ; plus loin la plaine de Prades ; en face les montagnes de Mosset, de Molitg, de Sournia aux hauteurs couronnées de belles forêts, à l'horizon les montagnes de Capeir et de la Cerdagne. Mais il faut repartir. La route fait de nombreux lacets; une foule de petites traverses abrègent le parcours. Nous suivons ces dernières, non pour raccourcir le chemin, mais pour éviter de trouver sur la route des espèces trop communes. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 77 Nous récoltons : Heracleum Pyrenaicum Pourr. Senecio adonifolius Lois. Thalictrum aquilegifolium L. Hieracium serpyllifolium Fries. — pilosella L. Astrantia minor L. Silène ciliata Pourr. Cardamine amara L. Silène nutans L. Rubus Idasus L. Trifolium rubens L. Aira cœspitosa L. Sempervivum arachnoideum L. var. rubellumTïmb. Lagr. Ghaerophyllum temulum L. Ligusticum Pyrenaicum Gouan. Arctostaphylos Uva-ursi Spr. Epilobium collinum Gmel. Orchis bifolia L. Lychnis silvestris DC. Veronica urticasfolia L. Sedum anglicum Huds. — annuum L. Calamagrostis arundinacea Roth. Brassica montana DC. Saxifraga rotundifolia L. — stellaris L. — aizooides L. Silène saxifraga L. Carlina acaulis L. Laroute, très pittoresque, est en corniche sur les flancs de la montagne; en dessous, dans un profond ravin, un torrent roule, ses eaux tumultueuses par dessus des rochers entassés pêle-mêle et des arbres morts transportéspar les avalanches. En un endroit même, cette route passe sous la montagne par un court tunnel. Nous approchons de Balatg. En effet, après nous être engagés un instant dans une belle forêt de Pinus uncinata Ram. et Taxus buccata L., nous débouchons dans une clairière verte au milieu de laquelle se dresse une maison basse au toit ardoisé : c'est la maison forestière de Balatg ! (1600 m). On fait halte car les montres marquent 1 1 heures. Durant que le porteur met la table (!) sur l'aire de la maison forestière, nous rangeons dans les cartons nos récoltes du matin auxquelles il faut ajouter : Pyrola minor L. Cynoglossum montanum L. Hieracium amplexicaule L. Thymus lanuginosus W. K. Sorbus Aucuparia L. Luzula nivea DG. Epilobium Duriœi Gay. Rare. Valeriana triptens L. Veratrum album L. et var. lobelianum Bernh. Potentilla argentea L. Festuca heterophylla Lamk. Rare. Passerina dioica Ram. Scleranthus perennis L. Euphrasia alpina Lamk. Neottia Nidus-Avis Rich. Achillea chamaemelifolia Pour. Campanula persicifolia L. Doronicum Pardalianches Willd. Imperatoria Ostruthium Koch. Géranium sylvaticum L. Alsine laricifolia Crantz. 78 ACADÉMIE UE GÉ0GKAPH1E BOTANIQUE Bonne note est prise des plantes suivantes, nouvelles pour la flore des Pyrénées-Orientales : Astrantia major L. var. involucrata Koch. Anthericum ramosum L. Silène saxifraga L. var. viscidula Giraudias. Thymus montanus W. et K. Un bout de causerie et M. Gèze nous invite à poser devant son appareil photographique, ce que nous faisons de bonne grâce. A i heure, nous repartons, les boîtes et cartons prêts à être de nouveau remplis. Nous rentrons de nouveau dans la forêt de Balatg, dont la traversée dure une bonne heure. L'humidité et l'ombre sont pro- pices à la floraison de nombreuses espèces. Nous recueillons : Aquilegia Ruscinonensis Timb. Lagr. Luzula nigricans Desv. Rare. Linaria alpina DC. Aspidium Lonchitis Sw. Aconitum Lycoctonum L. et var. Pyrenaicum L. Garduus carlinaefolius Lam. Dianthus deltoides L. — brachyanthus Bois, var. acuminatus Rouy. Pinguicula vulgaris L. Epilobium spicatum Lam. Lamium album L. Serratula tinctoria L. Poa pratensis L. forme. Pedicularis foliosa L. Phleum alpinum L. Saxifraga Aizoon Jacq. et var. minor Koch. — aspera L. Festuca varia Ha.'nck. — eskia Gouan. Lilium Pyrenaicum Gouan. Sedum anopetalum DC. — var. ochroleucum Vill. Armeria alpina L. — plantaginea Willd. Polygonum alpinum L. Gerastium alpinum L. — var. hirsutumGG. De beaux buissons de roses attirent notre attention. Ce sont des Rosa alpina torme àpédoncules et à réceptacles lisses (d'après l'avis de M. l'abbé Goste) et des R. rubrifolia Vill. La forêt a cessé : Pas d'arbres et beaucoup de cailloux roulés de chaque côté de la route. De temps à autre de vastes pâturages alpins arrosés par des ruisseaux d'une eau claire et froide. Nous som- mes aux Gortalets, vers 20oom. Nous récoltons encore : Arnica montana L. Erigeron frigidum Boiss. — alpinum L. Mulgedium alpinum Less. Chenopodium Bonus Henricus L. Epilobium alsinœfolium Vill. — roseum Roth. Rare. Anémone sulfurea L (fr.). ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 79 Arenaria montana L. Rare. Calamintha alpina Lam. Adenostyles albida Cass. Antennaria dioica Gmel. Anémone pulsatilla L. — vernalis Mill. Prenanthes purpurea L. Caltha palustris L. Primula latifolia Lap. Solidago Virga-aurea L. var. alpestris W. et K. Agrostis alpina L. Pedicularis asparagoides Lap. Gentiana verna L. var. alata Gris. Agrostis rupestris Ail. Senecio Tournefortii Lap. Euphrasia Salisburgensis Bourg. Rare. Asterocarpus sesamoides Gay. et var. minor Lge. Trois autres nouveautés pour les Pyrénées-Orientales : Alchi- milla alpina var. saxatilis Buser, Agrostis rupestris Ail. var. flavescens et Sedum anopetalum DC. var. chrysanthum Jeanb. et Timb. Lagr. Une montée et nous atteignons le col des Cortalets où se trouve le Ghâlet Gardé du Club Alpin (225om). Il n'est que quatre heures. Chacun se fait montrer son lit, arrange ses plantes et se réunit à ses compagnons pour boire un bon thé. M. Gèze nous rephotographie en groupe. Il fait frais devant le Chalet. De petits nuages noirs de mauvais augure mon- tent à l'assaut du pic de Canigou qui se dresse majestueuse- ment devant nous. Serait-ce la pluie ? Quelques-uns vont se reposer, les autres, plus hardis et que hantent de futures trou- vailles, partent en excursion vers les étangs des Estagnols et la base du pic où se trouve le glacier, vaste amoncellement de neige congelée dont des blocs entiers sont transportés à Vernet- les-Bains pour les besoins des hôtels et des cafés. Us trouvent : Achillea Pyrenaica DC. Gentiana nivalis L. Phyteuma orbiculare L. Senecio leucophyllus DC. Brunella grandirlora Jacq. var. pyrenaica G. G. Carex leporina L. Silène ciliata Pourr. — acaulis L. et var. bryoides Jord. Spergularia rubra Pers. Luzula spadicea DC. — nivea DC. Alsine recurva Wahl. Veronica saxatilis Jacq. Salix herbacea L. Luzula spicata DC. Polygonum alpinum Ail. Saxifraga geranioides L. forme. Paronychia polygonifolia DC. Alopecurus Gerardi Vill. Rare. Hieracium pumilum Lap. Hypericum quadrangulum L. Dianthus Monspessulanus L. var. alpestris Hoppe. Rare. Sagina procumbens L. forme. 80 ACADÉMIE DE GÉOGKAPH1E BOTANIQUE AntennariaCarpathica Bl. et Fing. Thesium alpinum L. Armeria alpina L. Oxyria digyna Cass. et var. Mulleri H. du Pav. Rare. Pyrethrum alpinum Willd. Aster alpinus L. var. hispanicum Willd. Rare Lotus corniculatus L. var. minimum Vill. var. alpinus Sch. A signaler une nouvelle découverte: Erigeron alpinus L. forma glabratus Hoppe. A 7 heures nous nous mettons à table ; l'hôtelier nous sert un plantureux repas auquel chacun fait honneur, la montagne nous ayant guéri de notre indisposition de la plaine ! Pendant le repas, la pluie tombe à torrents. Nous allons nous coucher en nous demandant : « Quel temps fera-t-il demain? » 4e Journée. — Samedi, 5 août. Le Canigou : le pic, vallée de Caen, retour à Vernet-les-Bains. Quatre heures du matin, tout le monde debout ! Par la croi- sée un coup d'œil sur le temps. Rien d'encourageant. Le pic du Canigou et les monts environnants sont tantôt visibles, tan- tôt cachés par un épais brouillard. Ce sont les deux vents du pays qui se disputent sur les hauteurs. Tramontane (N. N. E.) et vent d'Espagne (S.). Si le premier gagne: beau temps ; si c'est le second qui l'emporte : pluie ; inutile de désigner le vent qui a notre préférence. Avant de quitter le Châlet-Gardé nous signons sur le registre de passage ; nous sommes heureux de signaler sur ledit registre le confortable qui existe en un hôtel si haut placé et l'amabilité de M. Laporte, son tenancier. Nous partons. Nous suivons un sentier très praticable qui suit le flanc de la montagne tout tapissé de Loiseleuria procum- bens Desv. Le froid engourdit nos mains ; le brouillard nous fait jouer à cache-cache avec nos compagnons et mouille les plantes. Tout cela ne nous empêche pas de mettre en nos boîtes et cartons : ACADÉMIE DE GÉOGHAF'HlE BOTANIUUK 81 Hutchinsia alpina R. Br. Gnaphalium norvegicum Gouan. Thymus nervosus Gay. Ioeris sempervirens L. Astrantia minor L. Veronica bellidioides L. et var. lilacina Towns. — alpina L. Cardamine resedifolia L. — alpina Willd. Rare. Androsacerosea L. — carnea L. var. Laggeri Huet Rare. Foa alpina L. Avena montana Vill. Gentiana campestris L. Anthyllis rubra Gouan. — alpestris Rchb. Lrysimum pumilum Gaud . Botrychium Lunaria Sw. Thlaspi occitanicum Jord. Juncus triridus L. Luzula lutea DC. Sisymbrium pennatifidum DC. Entre des pierres, vers 25oom, sort une source d'eau claire, la fontaine de la Perdrix. M. Gèze en prend la température : 2° au-dessus de zéro ! C'est la plus fraîche que nous ayons ren- contrée, les autres ayant varié entre 6° et 8°. Nous sommes dans un véritable chaos de rochers et cailloux; plus de prés alpins ; les plantes croissent dans des creux de rochers, entre deux pierres, grâce à un peu de terre et de pous- sières transportées par les vents. Nous nous reposons un peu derrière de gros rochers, à l'abri du vent froid qui souffle tou- jours avec rage. Encore un effort et nous arrivons enfin sur une plate-forme d'une quarantaine de mètres carrés qui forme le sommet du Canigou à 2785"' d'altitude. Nous avons récolté : Primula latifolia Lap. Draba tomentosa Wahl. Arenaria grandiflora Ail. — var. mixta Lap. Potentilla nivalis Lap. — pyrenaica Ram. Myosotis pyrenaica Pourr. Gerastium alpinum L. — var. lanatum Lain. Umbilicus sedoides DC. Sagina pyrenaica Rouy. Rare. Pyrethrum alpinum Willd. Cherleria sedoides L. Saxifraga oppositifolia L. — obscura GG. Rare. pubescens Pourr. var. mixta Lap. — bryoidesL. — muscoides Wulf. var. moschata Wulf. var. compacta GG. var. laxa GG. Phyteuma paucirlorum L. Alsine verna Bartl . var. glandulosa Oliv. (?) Rare. A noter comme nouveautés : Saxifraga exarata Vill. var. pyrenaica Gingla. 82 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIt; BOTANIQUE Galium anisophj'llum Vill., Artemisia glacialis L., Ceras- tium alpinum L., Artemisia Villarsii G. G., var. glanduliferum Hoppe, Arenaria grandiflora Ail., var. /axa, Draba tomentosa Wahl, var. lanciformis. R. et F., signalée seulement aux envi- rons deNuria (Espagne). Abrités par une cabane de pierres sèches, nous restons quel- ques minutes au sommet. Le brouillard continue à se former et à se dissiper comme par enchantement. A travers des éclaircies nous apercevons des lambeaux de pays lointains. C'est grand dommage, car d'ici, par temps clair, le spectacle est magnifique. « Sauf un mince secteur de l'horizon barré dans la direction du sud par le pic des Treize-Vents, la vue n'est limitée que par la puissance de l'œil lui-même. Au nord, au-dessus des Corbiè- res, la vue s'étend par-delà les monts de l'Aveyron, jusqu'au Massif Central. A l'ouest, au delà de.- montagnes de la Cerda- gne et de l'Ariège, on aperçoit par lajtrouée du col de la Perche les hautes montagnes encore blanches des Pyrénées Centrales. Au sud, on aperçoit le Montserrat et les montagnes qui domi- nent Barcelone. Enfin à l'est, la Méditerranée s'étend de Barce- lone jusqu'à Marseille avec sa succession de rivages si variés : la presqu'île de Rosas avec le cap Creus, les dentelures du cap Cerbère, les plages de l'Aude et de l'Hérault, enfin les Bouches- du-Rhône se déroulent aux yeux émerveillés du spectateur. « (Bulletin du Syndicat d'initiative des Pyrénées-Orientales). ïlestdéjàg heures. Il faut repartir. Nous nous engageons les uns derrière les autres dans un couloir rocheux appelé la Cheminée et dont la pente est d'environ 45 degrés. Heureuse- ment que des sortes de gradins arrangés à main d'homme facili- tent la descente qui dure dix bonnes minutes. En chemin on trouve : Saxifraga exarata Vill. Festuca ovina L. var. nervosa Lap. var. durissima Hack. Artemisia Mutellina Vill. Un chemin est tracé à travers des éboulis de rochers ; par de nombreux lacets il nous conduit au fond de la vallée de Cadi où près d'une fontaine, nous attendent Mgr Léveillé, le porteur et ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTAXKil I 83 l'âne ; ce dernier ne pouvant passer par la Cheminée, il a dû faire le tour du pic en passant par un mont voisin, le Barbet. Avant déjeûner nous arrangeons nos récoltes: Saxifraga pentadactylis Lap. — muscoidcs Wullf. et var. integrifolia GG. — geranioides L. Scleranthus perennisL. Gentiana acaulis L. Aira flexuosa L. var. montana Pourr. Phleum alpinum L. Veronica alpina L. Veronica fruticosa L. Oxytropis campestris DC. Pedicularis pyrenaica Gay. et var. mixta GG. Taraxacum laevigatum DC. Phyteuma hemisphoericum L. et var. pygmasum Jeanb. et T. Lagr. Hieraçium glanduliferum Hoppe Rare. Du Barbet, Mgr Léveillé a rapporté lesplantes suivantes non récoltées par nous : Oxytropis Halleri Rouy. var. Foucaudi Gillot. Rare- Dianthus serratus Lap. Draba Garinthiaca Hoppe Rare. Anthyllis vulneraria L. Saxifraga sedoides L. Rare. Armeria cantabrica Boiss. et Reut : Dryas octopetala L. Erysimum ochroleucum DC. lberis saxatilis L. Alsine tenuifolia Whl. Sedum brevifolium DC. — atratum L. A midi, dîner autour d'une grosse pierre plate arrangée en forme de table. Un coup de tonnerre ! Tout le monde debout ! Les cartons sont bouclés et arrimés sur le baudet et l'on part. Quelques gouttes de pluie ! Le vent d'Espagne a gagné la partie ! Nous traversons de vastes prairies tapissées de Trifolium alpinum L., une forêt de pins qui, brûlée depuis quelques années, n'est formée que par des troncs desséchés. Nous passons le torrent de Cadi. Malgré la pluie qui commence nous ramassons à la hâte : Saxifraga aquatica T.ap. Gentiana Burseri Lap. Heracleum setosum Lap. Motospermum cicutarium DC. Aquilegia vulgaris L. var. cyclophylla T. Lagr. Achillea pyrenaica DC. Scrofularia alpestris Gay Erucastrum Pollichii Sp. Polygonum alpinum Ail. Doronicum Austriacum Jacq. Monotropa hypopitys L. Silène nocturna L. var. nyctantha Willd. Cacalia albifrons L. var. pyrenaica Lge. Si ACADÉMIE Dli GËOGIUPHIE BUTAN1UUE A signaler une autre nouveauté : Rumex arifolius Ail. var. alpestris La p. C'en est fait ! L'orage éclate. Les uns se couvrent de leurs manteaux, les autres ouvrent leurs parapluies, mais tous, délais- sant les plantes, dévalent le chemin qui, suivant toujours le tor- rent de Cadi, les mènera à Vernet-les-Bains. Nous passons successivement devant la maison forestière de Mariailles, au Randais, lu col de Jou ; nous traversons le village de Casteil et arrivons à Vernet-les-Bains à 5 heures du soir. Pour se moquer de nous, la pluie cesse alors. Voilà une demi- journée perdue; cela est d'autant plus regrettable que la vallée de Cadi est une très bonne station botanique dont l'exploration aurait permis de bonnes trouvailles. Citons parmi les plantes non déjà récoltées (i) : Draba Bertolonii Nym. Trifolium Thalii Vill. Scrofularia pyrenaica Benth. Dianthus Pourretii Guillon. Alchemilla hybrida Hoffm. Ribes petraeum Wullf. Epilobium lanceolatum Seb. et Maur. — anagallidifoliumLam. Pedicularis gyrorlexa Vill. Selinum Pyrenaicum Gouan. Lonicera caerulea L. Galium papillosum Lap. var. Nouletianum Bail . et T. Lagr. — silvaticum Poil. var. silvivagum Bail, et T. La^r. Oreochloa disticba Link. Poa caesia Sw. Poa violacea Bell. Cystopteris regia P. Festuca scoparia K. et H. var. Gautieri Hack. Linaria spuria Desf. var. pyrenaica DC. > Potentilla verna L. var. Candollei T. Lagr. — grandirlora L. Jasione perennis Lam. var. pygmaea GG. Mentha silvestris L. var. pachystachya Malvd. Salix pyrenaica Gouan. Laserpitium Nestleri Soy. Well. Carex pyrenaica Whlnb. Kobresia caricina Willd. etc. etc. Parmi les Rosa et les Senecio de Cadi nous aurions pu re- chercher et trouver les hybride- : X Rosa pimpinellifolia-alpina Crépin. X Senecio mirabilis Rouy {S. leucophyllus-adonidifolius H. du Pav.j et sur les bords du chemin de Casteil les rares Semper- (i) Voir: Une excursion botanique au Canigou par L. Conill. française de Botanique, n° 22, octobre, 1S99. Bulletin de l'Association ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 85 rivum tectorum L., var. pyrenaicum Jord. et Corrigiola tele- phiifolia Pourr., var. imbricata Lap. Le soir repos, souper et arrangement des plantes quelque peu mouillées. 5* Journée. — Dimanche, 6 au/'/t Vernet-les-Bains La matinée est consacrée à l'arrangement général des récoltes. Notre confrère, M. Oberthur, n'a pu venir auCanigouen notre compagnie; il nous oblige fort aimablement à accepter de déjeuner chez lui. Aussi l'excursion qui devait se faire dans l'après-midi aux environs de Vernet-les-Bains est-elle rayée du programme. Nous serions allés dans la vallée de Saint-Vincent où nous aurions pu récolter : Heracleum pyrenaicum Pourr. Lonicera Periclymenum L. Allium oleraceum L. Circasa lutetiana L. Anarrhinum bellidifolium Desf. var. lusitanicum J. et F. Teucrium aureum Schreb. Linaria spuria Desf. Nasturtium pyrenaicum R. Br. Plantago carinata Schr. Delphinium peregrinum L. var. cardiopetalum DC. Ligusticum pyrenaicum Gouan . Cephalaria leucantha Schr. Brunella Tournefortii T. Lag. Centaurea nigra L. var. nemoralis Jord. Ajuga Chamaepitys Sch. Hypericum telrapterum Fr. Andropogon pubescens Vis. Helichrysum serotinum Boiss. var. occidentale Boiss. var. Libanotis Jord. et F. Anchusa italica L. Erigeron acris L. Rumex Friesii GG. — arifolius Ail. — scutatus L. Odontites rubra Fers. lutea Rchb. etc., etc. Malgré le plaisir que nous prenons à converser avec M. Ober- thur, il faut aller boucler ses paquets. A 5 heures nous quittons Vernet-les-Bainsaprès avoir remercié M . Oberthur de sa franche et généreuse hospitalité. A 8 heures du soir nous arrivons en gare de Perpignan où nous attendons plus d'une demi-heure que l'on veuille bien nocs délivrer nos basanes ! 86 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQl l Souper et coucher à Y Hôtel de la Perdrix où nous avons le plaisir de trouver M. le Dr Amblard que la maladie d'une parente a privé du pl-aisir de nous rejoindre plus tôt. he Journée. — Lundi, 7 août Banyuls-sur-Mer Nous partons de Perpignan à 8 h. 10 du matin après remer- ciements à M. Brousse, propriétaire de Y Hôtel de la Perdrix et de la Poste, pour ses bons soins. Nous arrivons à Banyuls à 9 h. 41 et descendons a YHôtel Roussillomiais. Nous nous rendons au Laboratoire A rago en longeant la baie; au bout de celle-ci se trouve l'établissement de bains très fré- quenté en été. M. le Dr Pruvot se met gracieusement à notre disposition pour visiter le laboratoire de zoologie maritime dont il a la direction. Le laboratoire se compose d'un grand bâtiment à deux étages. Au rez-de-chaussée est l'Aquarium comprenant de nombreuses cuves vitrées où se voient dans l'eau de mer, amenée par une machine à vapeur, des poissons de toutes formes, des mollusques, des étoiles de mer, des anémones, des oursins, des coraux, des algues, etc., vivant et se reproduisant là comme dans la nature. Le premier et le second étage sont occupés par les chambres de travail, la Bibliothèque, le Musée et les logements des profes- seurs et étudiants. Ce laboratoire a été fondé en 1886, par M. de Lacaze-Duthiers : c'est un établissement scientifique de premier ordre qui est fréquenté chaque année par de nombreux savants français et étrangers. Après déjeuner nous nous dirigeons du côte de Port-Vendres. Nous visitons le Sanatorium maritime qui n'est pas un hôpital proprement dit, car les nombreux enfants rachitiques et scro- fuleux qui y sont soignés ont le grand air et les bains de mer pour principaux médicaments. Ce sanatorium est un modèle d'habitation confortable et hygiénique. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 87 Il fait bien chaud pour continuer la route sur Port-Vendres. Aussi la majorité est-elle d'avis de passer notre après-midi au bord de la mer. Quelques-uns en profitent pour prendre un bain rafraîchissant. Les autres explorent les environs de la plage des El m es. Cela donne comme résultats : Euphorbia peplis L. Polygonum maritimum L. — Chamaasyce L. Scolymus hispanicus L. Daucus gummifer Lam. Scabiosa maritima L. Crithmum maritimum L. var. calyptocarpa Saint-Am. Carduus spiniger Jord. Andryala lyrata Pourr. Lactuca Bauhini Lor. — sinuata L. Vitex Agnus-Castus L. Camphorosma monspeliaca L. et Plantago subulata L. f. prostrata Debeaux. Cette dernière forme de Camphorosma signalée par M. Debeaux dans ses recherches sur la Flore des Pyrénées- Orientales. (fasc. i p. 235) mais non citée par Gautier. Retour sur Banyuls-sur-Mer. Bon souper où l'aimable hôte- lier M. Reig nous fait goûter à deux bons crus du pays : gre- nache et rancis authentiques. Le soir, promenade sur la plage où souffle un air marin d'une fraîcheur réconfortante. 7e Journée. — Mardi, 8 août. De Banyols-sur-Mer à, Barcelone. Nous consacrons la matinée à flâner sur la plage : arrivée des bateaux de pêche, vente de la sardine et de l'anchois. Nos affaires arrangées, nous partons à io h. 40. Nous ne sommes plus que quatre: MM. Léveillp:, Marty, MADiOTet Conill, nos autres confrères ayant dû regagner leurs domiciles. Ajoutons cependant qu'à notre groupe se joignirent M. Grimain, docteur en médecine à Paris, et sa dame et M. Ca- bot, de Banyuls-sur-Mer. Nous passons à Cerbère, gare internationale, dernière station française et arrivons à Port-Bou, première station espagnole à 88 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE ii h. 27. Nous déjeunons au buffet delà gare et à midi 28 départ pour Barcelone. La vitesse des trains espagnols laisse quelque peu à désirer, car pour faire environ 200 kilomètres nous mettons près de sept heures! Rien de particulier pendant le trajet, sinon des observations sur les mœurs et coutumes espagnoles quelquefois bien pittoresques. Enfin nous arrivons à Barcelone à 7 heures; là sur le quai de la gare nous attendent : M . Bofill, secrétaire de Y Académieroyale des Sciences et Arts de Barcelone, le R.P. Navas et M. Cadevall, membres de la section botanique de ladite Académie. Nous nous rendons à Yhotel Falcon, sur les Ramblas, au centre de la ville; là, nos confrères espagnols nous laissent après nous avoir donné rendez-vous pour une herborisation à faire dans la matinée de demain. 8e Journée. — Mercredi, 9 août. Barcelone : le littoral, le Tibidabo. Séance de clôture. A 7 heures du matin, botanistes français et espagnols, nous prenons un tramway électrique qui, longeant la base de la cita- delle de Monjuich, nous conduit hors de la ville, sur le bord de la mer, près du delta de la rivière Llobregat. Nous entrons dans des prairies dont l'exploration nous donne : Inula crithmoides L. Erythraea spicatasa Pers. Pulicaria dyssenterica Gœrtn. Atriplex Halimus L. Suaeda fruticosa Forsk. — laciniata L. Salsola Kali L. - hastata L. Chenopodium rubrum L. Nous récoltons avec plaisir Lippia nodiflora Rich., rare en France. UHeliotropium curassavicum L. est abondant; n'a été indiqué en Espagne qu'à Carthagène (1903), par M. Jimenez (note de M. Cadevall). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 89 Nous marchons dans les sables de la plage; nous y trouvons Cakile mantima Scop. Linum maritimum L. Ononis ramosissima Desf. var. microphylla Presl. Scolymus hispanicus L. Polygonum maritimum L. Euphorbia peplis L. — paralias L. Asphodelus listulosus L. Tragus racemosus Huds. Alyssum maritimum OC. Siiene Nicasensis Ail. Tribulus terrestris L. Polycarpon tetraphyllum L. Echinops Ritro L . Convolvulus Soldanella L. Camphorosrm monspeliaca L. Passerina hirsuta L. Crypsis aculeata Ait. Plantago Coronopus L. Pancratium maritimum L. Cyperus schœnoides Gris. Autour de quelques baraques et le long d'un canal, nous re'col- tons : Lepidium graminifolium L. Portulaca oleracea L. Asteriscus spinosus G. G. Chondrilla juncea L. Amarantus deflexus L. Chenopodium ambrosioides L. — botrys L. Juncus mantimus Lam. Conyza ambigua OC. Ecbalium Elaterium Rich. Orlaya granditîora Hoffm. Cupularia viscosa GG. Xanthium strumarium L. — spinosum L. Euphorbia Gerardiana Jacq. — pubescens Oesh Cyperus globosus Ail. Panicum -repens L. Eragrostis megastachya Link. — pilosa PB. Euphorbia Chamaesyce L. Dans le canal, avec 1" Lemna minor L., nous trouvons YHelo- dea canadensis Rich. Cette dernière plante reconnue par Mgr Lévi.illé serait nouvelle pour la flore d'Espagne (note de M. Cadevall). Nous retournons sur Barcelone où nous arrivons à i i heures. Dans l'après-midi, nos confrères espagnols viennent nous chercher pour une nouvelle excursion. De tramway en tramway nous traversons Barcelone d'un bout à l'autre; nous prenons un funiculaire et arrivons sur une hau- teur des environs de Barcelone : le Tibidabo à 53om d'altitude. De ce point élevé', la vue est magnifique : sous nos pieds une vue panoramique de Barcelone et des environs; nous distin- guons dans le lointain la fameuse montagne du Montserrat ; la brume qui s'étend sur la mer nous empêche de voir, à l'horizon, se profiler les îles Baléares visibles d'ici par temps clair. 90 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Nous descendons et atteignons l'Observatoire du Tibidabo (ou observatoire Fabra (420"') qui a été construit en 1903, pour l'Académie de Barcelone. Pendant le trajet nous notons : Quercus coccifera L. Ruta angustifolia Pers. Calycotome spinosa Link. Lonicera implexa Ail. Erigeron acris L. Calamintha nepetoides .lord. Anacyclus clavatus Pers. Bupleumm junceum L. — rigidum L. Lactuca viminea Link. Calamintha officinalis Mœnch. var. nepetoides Costa. Nous visitons Y Observatoire, très belle construction conte- nant de nombreux instruments météréologiques et astrono- miques. A signaler une coupole du poids de 9 tonnes, qu'un seul homme peut faire tourner et qui abrite un équatorial d'une lon- gueur de 6 mètres avec des objectifs de 38 centimètres de dia- mètre. Remarqué aussi un grand cercle méridien construit en 1905 d'après les dernières exigences de la science. Ces deux der- niers instruments de la maison Mailhot, de Paris, sont les meil- leurs de ceux qui existent en Espagne (note de M. Botill). A 4 heures, nous sommes de retour à Barcelone. Nous nous réunissons au local de l'Académie royale, magni- fique établissement situé sur la Rembla de las Estudios où nous sommes reçus psr le vice-président, M. Manuel Mir, en l'ab- sence du président empêché. La salle des réunions nous est ouverte. C'est une superbe salle aux murs couverts de boiseries rehaussées de filets dorés et sur- montées de médaillons représentant les portraits des savants qui ont illustré l'Académie. Nous y relevons les noms suivants de botanistes espagnols : Mariano de La Gasca (décédé en r 8 1 9 . Antonio Marti y Franquès ( 1 83 1 }, Antonio Cipriano Cos- ta(i886). Sur l'estrade prennent place : Mgr Léveillé, président; ayant à sa droite M. Manuel Mir, président d'honneur et à sa gauche M. Conill, secrétaire. Mgr Léveillé remercie les membres de Y Académie royale de Barcelone de leur accueil vraiment fraternel ; il les assure du profond dévouement des congressistes français et dit que ceux- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 91 ci seraient heureux de pouvoir, à leur tour, les recevoir en France. Au nom du directeur deV Académie internationale de Géogra- phie botanique, M.J. A. Henriques, Mgr Léveillé annonce qu'il enverra à l'Académie royale, deux médailles scientifiques d'ar- gent de 2e classe pour être décernées l'une à l'Académie, l'autre à M. Mir au nom de l'Académie de Géographie botanique, et il remet la médaille scientifique de bronze de 3e classe à M. le Dr Juan Cadevall, professeur à Tarassa (Espagne) et à M. L. Conill, instituteur à Sorède (Pyrénées-Orientales, France). Il fait ensuite lecture d'une décision du Directeur, en date du 24 juillet, par laquelle sont nommés Membres auxiliaires de l'Académie : M. Henry Dautun, i3g, Franklin-Street, à Jersey-City (New-Jersey), présenté par M. G. Bonati et Mgr H. Léveillé. M.J.-B. Gèze, ingénieur-agronome, professeur d'agricul- ture à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), présenté par M. le DT Clos et M.R. OberthUr. M. le Dr Louis-Amblard, 14 bis, rue des Droits-de-1' Homme, à Agen (Lot-et-Garonne, présenté par M. L. Conill et Mgr H. Léveillé. Mgr H. Léveillé dit qu'il est regrettable que l'Académie de Géographie botanique, comptant près de 25o membres, si peu de sociétaires aient assisté à cette réunion. Pour remédiera cet état de choses qui pourrait se renouveler à la prochaine session, il propose le vœu suivant, qui est adopté : « Le 9 août 1905, les membres de Y Académie internationale de Géographie botanique, réunis en séance à Barcelone, Considérant que la Société botanique de France et l' Académie internationale de Géographie botanique tenant chacune une ses- sion annuelle, beaucoup de botanistes faisant partie des deux sociétés ne peuvent assister qu'à Tune d'elles à cause des frais qu'elles occasionnent, Emettent le vœu que la Société botanique de France et l' Aca- démie internationale de Géographie botanique ne tiennent de session que tous les deux ans, l'une une année, l'autre Tannée 92 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE suivante, sessions auxquelles seront conviés indistinctement tous les membres de ces deuxsocie'tés. » (i) Mgr Léveillé dit qu'en 1904 M. l'abbé Delmas avait proposé que la future session de l'Académie se tienne dans les Bouches- du-Rhône, maislemois d'août est trop tardif. On parle du Jura, mais M. Madiot déclare que la saison est aussi trop reculée et que les excursions sont assez difficiles dans cepays. Mgr Léveillé propose alors l'exploration du massif montagneux dePralognan, dans les Alpes de Savoie, qui serait fort intéressante. Cette der- nièreproposition est adoptée. En terminant, Mgr Léveillé exprime aux Compagnies de che- mins de fer françaises et espagnoles, pour les facilités de voyage qu'elles ont accordées, les remerciements des congressistes. Au nom deV Académie royale de Barcelone, M. Manuel Mir, en une allocution traduite en français par le R. P. Navas, re- mercie Y Académie de Géographie botanique de l'honneur qu'elle a fait à un de ses membres et souhaite que les deux Académies marchent toujours de l'avant dans l'intérêt de la science et de l'humanité. La séance de clôture de la session est levée à 5 heures. Le soir, à l'hôtel Falcon un souper intime réunissait les bo- tanistes français et espagnols qui choquèrent leurs coupes de Champagne pour la prospérité des deux Académies et la gloire de leurs patries ! 9e Journée. — Jeudi, 10 août. Barcelone : visite de la ville, muséum, musée, collections botaniques. Nous devions partir pour la France, le matin de cette journée. Mais nous avons tellement à voir que nous décidons de rester à Barcelone un jour de plus. (1) Le Conseil de la Société botanique Je France s'est occupé de ce vœu dans sa séance du ni janvier ; il n'a pu être pris pour le moment en considération, la société ayant des enga- gements formels pour ses futures sessions pendant 5 anni on utivi . En revanch i membres de l'Académie seront invites à participer à toutes ;s sessions. La prochaine session se tiendra à Oran pendant les vacances de Pâques. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 93 Dans la matinée, le R. P. Navas nous guide à travers la ville en cice'rone très érudit. Nous voyons la Promenade de Colomb et son monument, les Ramblas, la place de Catalogne, la place Royale, la Cathédrale, l'Arc de-Triomphe, etc. Nous arrivons au Parc où se trouve le Jardin zoologique. Dans l'intérieur de ce parc il y a le Muséum d'histoire naturelle dont M. Bofill, son conservateur, nous fait les honneurs; nous y remarquons une importante collection géologique de M. Baron, de Paris, et une très bellecollection de coléoptères européens de M. Mùller. Nous visitons ensuite le musée^d'Archéologie et des Beaux-Arts. Dans l'après-midi nous nous rendons au local de l'Académie royale que nous visitons en détail grâce à l'obligeance de M. Bofill. A noter une riche bibliothèque et de belles collec- tions de zoologie et minéralogie. La botanique est représentée par une trentaine de caisses en bois où les cartons de plantes sont à l'abri de la poussière et des insectes destructeurs. La partielaplus importanteestforméeparl'herbier Costa (12 boîtes), le savant auteur de la Flore de Catalogne. Nous feuilletons aussi avec plaisir l'herbier Pavon, consacré à la flore du Pérou: cet herbier date de 1787 ! Nous félicitons M. Bofill du bon état des herbiers confiés à ses soins; il est rare d'en trouver de si bien conservés. Nous achevons la journée en visitant l'Université et la Mairie, beaux spécimens des monuments historiques de l'Espagne. Le soir, nous prenons congé de nos aimables confrères espagnols en les remerciant, de nouveau, deleur réception si sympathique. Le 1 1 août, le train de 4 heures du matin nous emporte vers la France. Nous déjeunons à Banyuls-sur-Mer et de là chaque congressiste regagne sa demeure. Maintenant que nous voilà dispersés aux quatre coins de la France, nous ne pouvons exprimer que le regret de ne pas avoir fait la connaissance d'un plus grand nombre de confrères. Ils ne devraient pas ignorer que vivre en commun, partager les mêmes fatigues, éprouver les mêmes plaisirs botaniques, créent entre botanistes, de ces liens d'amitié dont on garde toute sa vie le meilleur souvenir ! Aux confrères qui ont bien voulu répondre à notre appel : merci et au revoir. Sorède, janvier kjoG. 94- ACADÉMIE DE GÉ()(.KAfHIE BOTANIQI B A TRAVERS la FLORE du KOUY-TCHÉOU D'une lettre du R. P. Cavalerie, notre zélé correspondant et collecteur de plantes de Chine, nous extrayons les passages suivants : Après des remerciements aux déterminateurs de ses récoltes, il poursuit : « Je voudrais d'une manière toute spéciale exprimer ma gratitude à M. le Dr Christ qui, non content de décrire les sujets nouveaux avec une exactitude si scrupuleuse, veut bien parler encore des espèces connues déjà et me permet ainsi de reconnaître plus facilement les nouveautés ou celles qui sont rares J'ai cueilli, à plusieurs reprises, le cryptogame qui hive ne sur IeConifère (Thuya, je crois), pour aller ensuite sous une forme plus belle (au moins quand il est en fleurs) passer la saison chaude sur les feuilles de mes poi- riers et de mes cognassiers où il fait beaucoup de mal. J'ai deux cognassiers indigènes d'espèces différentes; tous les deux ont leurs feuilles abimées et l'un, plus âgé, a ses tiges profondément minées, tous les ans, dans sa partie supérieure, par des excroissances qui la font souvent casser; serait-ce encore l'effet désastreux du maudit cryptogame r ce dernier devient très apparent quand la sève monte dans le conifère. Par une chaleur humide ou après un orage il se ramollit et s'étend beaucoup} jusqu'au point de donner à l'arbre qui le nourrit une couleur jaune sombre et quand le temps redevient sec il se rapetisse ou se dessèche en minces plaques. Je ferai aussi, dans la saison, grande cueillette de Sauges et de Pédiculaires. Je n'ai pas souvenance d'avoir rencontré le Pedicularis rex ni sa variété pseudocyathus dans la partie sud de la province, mais cette grande plante à fleurs jaunes est commune entre Long-Ly et Tchen-Lin en passant par Kouy-Yang sur un espace de 200 kilomètres environ. Le Pedicularis Colleti var. nigra existe, quoique rare, à 3 kilomètres sur les montagnes à l'ouest de Pin- Fa. Les P. crassicaulis et Bodinieri sont ici plus communs que le précédent. Dans mes promenades botaniques, je m'engage souvent dans les petits sentiers de l'ouest, où se trouvent des montagnes profondément creusées par des petits torrents. Là très des chutes d'eau qu'on peut compter par dizaines, sous de vastes rochers humides, sur les pentes atfruptes que re- couvrent à demi la tête de grands arbres ou plus souvent les branches d'humbles arbrisseaux, pousse une végétation inconnue ou très rare dans les environs. J'ai trouvé dans ces endroits la majeure partie des Fougères nouvelles. Hier encore (17 avril) j'y ai fait une promenade: sur la berge du torrent, dès que la lumière du soleil est largement interceptée parles rameaux des arbres ou les rochers voisins, le sol se tapisse des feuilles luisantes de l'/so- pyrum que vous avez bien voulu me dédier. Ln amont de Pin-Fa, ces gorges sombres sont, ém ai liées de ses belles fleurs blanches; en aval, bien ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BUTAMIUUK 9S que le terrain semble présenter les mêmes dispositions, il a totalement dis- paru, remplacé par l'Anémone begoniifolia qui a un goût plus prononcé pour les pentes rocheuses. C'est à l'ouest, à peu près en pleine lumière, que se trouve, dans les en- droits boueux, assez bien représentée, bien que moins abondante que les deux précédentes, la petite renoncule ficariifolia avec ses pétales luisants et bien en vue au-dessus de ses feuilles basses et arrondies. Elle fait bon effet là où l'eau dormante de quelques rizières mal cultivées, lui permet un complet développement. Dans un endroit j'ai remarqué quelques pieds du Pieris Cavaleriei avec ses vieux fruits et ses petits épis naissants. Je n'ai pu encore avoir les fleurs. Cette plante que j'ai vue en trois ou quatre endroits, occupe toujours une position à peu près identique. Ses rameaux, flexibles mesurant de 2 à 3 mètres s'inclinent sur le bord d'un précipice ou d'une chute d'eau. Hier, poussant la promenade jusqu'aux plus hauts sommets, à 10 kilom. de mon habitation, pour la première fois, j'ai rencontré des Primevères, et en plus quatre espèces de plantes que je ne savais pas habiter ces monta- gnes : c'est un grand arbre d'abord aux fleurs en grappes jaunes, ayant toute l'apparence d'un chêne, sauf les feuilles complètement invisibles et deux grosses bractées qui devaient servir d'enveloppe florale. De grandes fleurs d'un beau blanc rose en entourant de toutes petites et donnant l'illusion de gentils papillons en train de sucer leur nectar, vien- nent ensuite s'offrir à mes yeux. C'est un élégant Hortensia de 2 mètres de haut : mais ma grande jouissance a été de voir apparaître les fleurs blanches d'un Magnolia aux feuilles persistantes, mesurant une dizaine de mètres; les feuilles d'un vert sévère sont très grandes; les fleurs malheureu- sement roussies presque toutes par la gelée égalent le tiers de celles du Magnolia Julan. Sur les pentes légèrement boueuses, et près de magnifiques touffes de mousses semblant porter leurs fruits dans de grosses têtes d'épingles, j'ai remarqué une Liliacée aux larges feuilles. J'avais déjà vu cette plante à Kao-Po près de Tsin-Gai ; je l'avais trouvée ensuite à Gan-Pin ; on la dit assez commune sur les pentes boisées des hautes montagnes. Les grosses pièces de son bulbe servent à faire une sorte de gelée reconnue des méde- cins comme légère et nourrissante dans certaines maladies des vieillards et appelée dans le pays Pe-Ho-Fen fécule de Pe-Ho) : c'est sous ce nom qu'on l'achète dans les pharmacies. Parmi les quelques pieds que j'ai ren- contrés à Kao-Po, l'un seulement portait une lige fructifère que vous avez reçue. A Gan-Pin, dans une ravine, je n'ai trouvé également que quatre ou cinq sujets et l'un avec une tige florifère d'une extraordinaire longueur, puisqu'elle mesurait plus de 2 mètres et se terminait par sept ou huit fleurs qui se sont épanouies tant bien que mal dans le jardin du Père Martin. Je ferai mon possible pour m'en procurer des échantillons et vous les envoyer, car, d'après la forme des feuilles, il me semble que la plante de Gan-Pin 96 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE est une espèce différente de celle de Kao-Po et de Pin-Fa. J'ai trouvé ici une montagne où cette dernière est assez commune. Sur les sommets de Kao-Po, a 20 kilomètres à l'est de Tsin-gai, existe un Gingko curieux a cause de ses nombreuses excroissances en forme de stalactites partant des grosses branches pour se diriger perpendiculairement vers le sol et ayant une longueur approximative deo.io centimètres à plus d'un mètre. L'arbre merveilleusement ramifié, est très vigoureux et doit avoir près de 3 mètres de circonférence sur une vingtaine ou plus de hau- teur. Le P. Laborde, qui visite le district de Tsin-Gai, m'a conduit voir ce bel arbre qui tend, dit-on, à disparaître. Il se trouve près d'un village Miao dans un endroit en pente douce et humide; serait-ce sous l'influenc des vapeurs souterraines que ces pains de sucre renversés auraient poussé sous ses branches ? A 2 kilomètres à l'est de Tou-Chan, également près d'un village, se trouve un autre Gingko doublement plus gros, au trône crevassé, aux branches desséchées presque totalement et dépourvues de ces étonnants pivots de racines adventives. A i5 kilomètres de Tou-Yun, sur la route de Kouy-Yang, on voit un autre de ces arbres, tout jeune celui-ci, d'une brassée à peine et sans excrois- sances. A Kouy-Yang, dans le jardin de l'Evêché, un quatrième Gingko de très grande taille n'en possède pas non plus. Aujourd'hui i*r mai, de ma fenêtre, je vois dans le jardin voisin un Ca- talpa qui ouvre ses fleurs, liien qu'il n'ait pas le port majestueux du gigan- tesque Liquidambar, qu'on voit cà et là près des vieux tombeaux, en plu- sieurs endroits de la province, les Chinois l'appellent roi des arbres. C'est peut-être (sans parler de ses ombrages), parce qu'il pousse très vite en ligne assez droite, fait de bonnes colonnes, est facile à travailler et donne de belles fleurs très apparentes qui font place à la longue enveloppe des fruits: cette enveloppe balancée par le vent jusqu'aux fleurs nouvelles ne manque pas de grâce. Des deux espèces de ( atalpa, communes au Kouy- Tchéou, celle à feuilles beaucoup'plus grandes, à fleurs et gousses plus petites est surtout cultivée pour l'agrément. Pin-Fa, 18 avril igo5. Julien Cavalerie. ERRATA : Dans une note intitulée : " Souvenir d'Herborisation à Zermatt", parue dans le n° iby du Bulletin de l'Académie (ier é- cembre 1902) : lire Campanula Scheuch^erii Vill. au lieu de Campa- niila AilioniiVùl. (ligne 12 page 357) et Seriecio incanus L. au lieu de S. leucopliyllus, chaque lois que ce nom se retrouvera dans le texte. Le Secrétaire perpétuel. Gérant du « Bulletin » : H . i_ ÉVEILLE Le Mans. — Imprimerie .Monnoyer. — 1-190Ô VIENT DE PARAITRE FLiOÇE #€11 I> E Par J*. bÉVEïbbÉ l'n Volume in- 16, cartonné, toile anglaise PRIX: 5 Francs EN VENTE A. la. librairie dix. -^Vl^t^^T //, Rue Cassette, PAHIS CD CD 1 5e Année (3e Série) Nos 199-200-201 Avril-Mai-Juin 1906 BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE LIBRARY — — — NEW Y0RK: BOTAN1CAL FILICES CHINAE OCCIDENTALIS gakden. Auspiciis James Veitch etSonsaE.-H. Wilson 1903 etl904collectae. Par M. H. Christ La maison James Veitch and Sons à Chelsea, connue depuis longtemps par les explorations si fructueuses des régions les plus reculées pour enrichir l'horticulture et la science botanique, a bien voulu me communiquer les fougères recueillies par son agent, M. E. H. Wilson, dans les parties occidentales de l'Em- pire chinois, avec autorisation d'en publier la liste. C'est avec plaisir et reconnaissance que je me suis mis à l'œuvre, d'autant plus qu'une partie notable de ces plantes ont été trouvées sur ce même mont Omi (prononcez Omei), que déjà feu M. Ernest Faber avait visité en 1887 et d'où il avait rapporté une récolte si remarquable de plantes, dont M. Baker a décrit quelques fou- gères, et dont M. Diels, dans la flore du centre de la Chine, a tiré largement parti. Moi-même, j'ai obtenu quelques types de Faber par la bonté de M. Augustin Henry, et comme j'ai été plus tard en relations suivies avec ce savant, distingué à tant d'égards, on comprendra l'intérêt que j'apporte à toute nouvelle contri- bution concernant ces mêmes contrées. Les étiquettes de M. Wilson qui ne portent pas l'indication du Mt. Omi, contiennent celles de W. China, sauf quelques- unes qui portent : Min Valley et Banks du Yang Tze. L'ensemble de la récolte provient donc, sans doute, de la partie occidentale du Sze Tchuen. Les espèces et variétés de la Coll. Wilson, Fougères et Lycopodes se montent à 160. Quant aux «variétés » ce sont des formes qui se rattachent trop près à des types déjà décrits 7 CE CL 98 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE pour que j'aie osé, en face d'un matériel restreint et desséché, les établir en espèces. Plus tard, bon nombre de ces variétés seront probablement reconnues comme suffisamment distinctes. En m'imposant cette réserve, j'ai cru agir plus prudemment qu'en mul- tipliant trop . De ces 1 60 formes diverses, 74 sontchinoises dans ce sens qu'on ne les a pas encore trouvées en dehors de l'Em- pire, ce qui ne veut point dire qu'on n'en trouvera pas quelques- unes encore dans les montagnes avoisinantes du versant Indien. Car 60 formes, quoique essentiellement chinoises, dans le sens de l'étendue de leur aire, se répandent le long du versant Indien du grand massif de l'Asie par le Haut-Assam, le Sikkim, le Népal pour s'étendre graduellement aux confins de l'Afgha- nistan. Une assez large portion de cette flore chinoise-Indienne a été découverte d'abord sur le versant Indien et décrite par les botanistes anglais, mais chaque nouvel envoi chinois contient de ces plantes réputées Indiennes, qui se dévoilent comme chi- noisesetqui occupent, en Chine, une aire bien plus étendue que dans l'Inde. Tout amène à la conclusion que le grand massif chinois, les montagnes du Sze-Tchuen occidental, du Thibet oriental et du Yunnan, bref la grande pente et les contreforts du plateau de l'Asie centrale sont le centre, le foyer et le point de départ de cette flore qui, peu à peu, et sous l'influence de l'immense courant d'air et d'humidité de l'Est à l'Ouest, ont fait leur migration vers le Pendjab et au delà. C'est l'aspiration exercée par ce système de montagnes, le plus puissant de la terre, sur l'humidité émanant de l'Océan Indien et Chinois qui pro- duit ce courant dont Hooker v{Himalayan jour nais, 11,419) nous donne un si vivant tableau : Les vapeurs aqueuses qui, sans perdre une goutte dans leur marche le long et au-dessus des plaines brûlantes du Bengale, arriventdel'Océan pour s'abattre et se condenser sur les pentes de l'Himalaya, y provoquent la luxuriante végétation qu'on connaît. Ce même courant fait avancer, à mon avis, la flore de l'Est de l'Asie jusqu'à la barrière infranchissable des plaines dé- nudées qui commencent à l'Indus, et c'est ainsi que s'explique la présence de tant de végétaux chinois dans les hautes vallées ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 99 latérales du nord de l'Inde. Une migration dans d'autres direc- tions est exclue, car l'intérieur et la base nord du massif de l'Asie centrale sont désertiques ou appartiennent déjà à une régiontrop boréale, où règne ce vent d'ouest qui charrie, depuis des siècles, les sables du Thibet pour remplir la haute vallée du Hoang- Ho de profondes couches de Loess. Je ne me refuse pas de rappeler un exemple en petit, mais instructif de notre voisinage: celui du courant chaud et humide qui, de la Méditerranée par l'Adriatique, touche la pente méri- dionale de nos Alpes et y amène et maintient une végétation australe-orientale dont on peut constater, espèce par espèce, la diminution graduelle dans la direction de l'Ouest à l'Est. Le chêne-vert s'arrête au lac de Garda, la bruyère arborescente au lac de Corne, etc. , etc. Des 160 espèces ou variétés de notre liste, 21 sont des espèces nouvelles et 1 1 sont décrites comme variétés s'alliant à des espèces connues. C'est toujours la même proportion, étonnante il est vrai, mais à laquelle se sont accoutumés peu à peu tous ceuxqui s'occupent de la flore de la Chine occidentale. Comme j'ai insisté déjà dans mes travaux antérieurs sur ce point là, je m'abstiens ici de réflexions plus explicites. Je me contente de relever, dans cette nouvelle collection aussi, la pluralité de formes se groupant autour de types chinois. Il y a dans la collection Wilson i5 Polypodium sect. Pleopeltis, 11 Polysti- chumsect. Auriculata, 7 Polystichum sect. Aculeata, 3 Polysti- chum sect. Foeniculacea, dont un nouveau (P. Omeiense), 2 nou- veaux Woodsia, 3 nouveaux Athyrium, 8 Cheilanthes, g Adian- tum, dont 3 du groupe venustum, et il y a quelques types des plus remarquables qu'on n'a trouvés qu'une seule fois ailleurs et qui reparaissent parmi la moisson de M. Wilson : Aspidium (Pycnopteris) Bodinieri, Polystichum glaciale et P. parvulum, Plagiogyria assurgens. J'ai partout, dans ma liste, indiqué soi- gneusement les trouvailles antérieures, pour contribuer à la constitution de l'aire de ces espèces si rares et si curieuses. Il faut, pour terminer, noter encore les nouveautés les plus frappantes: On sait que les Dtynaria, en Chine, montrent un appauvris- 100 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE sèment graduel de l'appareil protecteur qu'on nomme feuilles en sous-coupe ou cymbiformes. Dans D. propinqua var. meso- sora, il y a un nouvel exemple de ce phe'nomène. Le Crytogramme crispa de nos Alpes a en Chine une variété tranchée, différente de C. Brunoniana qui est la forme domi- nante de l'Asie centrale. Je l'ai appelée v. Sinensis. Le Gymnogramme Makinoi, découvert au Japon, apparaît au Mt. Omi, exemple de tant d'espèces réputées japonaises qui se dévoilent comme chinoises pour rayonner seulement jusqu'à l'Archipel Japonais. En général, après les découvertes récentes faites en Chine, l'originalité de la flore japonaise, préconisée si longtemps, pâlit singulièrement et sera réduite encore davantage avec les progrès de l'exploration des provinces chinoises non encore entamées. Très frappante est la présence dans la Chine occidentale d'As- pidium Robertianum, plante d'Europe, avec un jalon dans l'Afghanistan et les Etats-Unis d'Amérique. Mais ces lacunes, si étranges qu'elles soient de prime-abord, pourront facilement être remplies un jour par des trouvailles intermédiaires. Enfin, Oleandra Wallichii, trouvé dans une variété notable, fait dans la Chine occidentale moyenne, l'effet d'un étranger égaré, quoiqu'il soit déjà connu du Sikkim et du Yunnan. N'ou- blions pas, du reste, que notre impression d'une plante recon- nue comme hautement tropicale dépend, plus que nous ne pensons, de ce qu'elle a été trouvée et décrite pour la première fois dans la région Malaise proprement dite, tandis qu'on a trouvé plus tard quantité de ces espèces en Chine, à la limite ou en dehors des Tropiques, qui tout aussi bien pourraient y avoir leur origine. Bâle. Novembre igo5. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 101 Trichomanes Sw. i. Trichomanes anceps Wallich Catal. 1 66. Christ journ- Bo- tan. 19. igo5. T. radicans var. anceps Clarke Ferns N. Ind. 41 1. W. Ch. (1) 5368. Espèce de l'Indo-Chine : Assam l'Godwin-Austen-Yunnan Henry 9371 . Annam Cadière 122. 2. Trichomanes auriculatum Blume. Mt. Omi 5273. Très répandu à travers la région Malaise jusqu'au Yunnan Delavay 4962 et jusqu'au S. du Japon. Le Mt. Omi est le point le plus au N. ouest de l'espèce, que je connaisse. Hyinenophyllum Sm. 3. Hymenophyllum comigatum Christ Bull. Herh. Boiss., 1903. N 6. 509. Bull. Soc. bot. France, 1905. V. 12. Var. elongatum n. var. A typo humili et late ovato differt fronde longius stipitata valde elongata ramosissima, ultra 3o cent, longa. W. Ch. 5271, 527 ia. Esp. indigène du S. de la Chine, trouvée par M. Wilson au W. Hupeh 24. Remarquable par son extrême ressemblance avec H. crispum H. B. Kth. de l'Amérique tropicale. 4. Hymenophyllum Javanicum Spreng. Syst. 4. i32. W. Ch. 5369. 5370. Reg. malaise, Chine et Japon. 5. Hymenophyllum integrum V. D. Bosch Hymen. Javan. Tab. 38. W. Ch. 5273. Indiqué à Java V. D. Bosch cit. 49. 6. Hymenophyllum Omeiense n. sp. Port du groupe H. polyanthos Sm., fronde très composée, (1) W. Ch. abrégé pour Western China. 102 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE rachis non ailé, pinnules à lobes nombreux et flabellés, mais pilosité accentuée, bords ciliés, dentelés, valves denticulées. Rhizomate longe repente filiformi, stipite brevi 2 ad 3 cent, longo filiformi nigro, fronde late ovata 7 cent, longa 4 cent, lata, versus basin sub-attenuata, tripinnatifida, rachi flexuosa plerumque exalata brunnea. Pinnis ca. 8 utroque latere, imbri- catis confertis rbombeis ovatis obtusis 1 1/2 ad 2 cent, longis 4 mill, latis sessilibus profunde ad alam latam fissis, lobis rhom- beis confertis ca. 4 utrinque, iterum tri-aut bilobis, lobis ulti- mis 2 mill. longis 2 mill. latis obtusis nervis castaneis crassis, omnibus partibus axialibus pilis rigidis brunneis sparsis. Mar- ginibusfrondis finissime denticulato-ciliatis. Soris in lobis extre- mis apicis frondis terminalibus numerosis paniculam apicalem formantibus, rotundis, 1 mill. latis, valvis diaphanis denticulatis saepius pilosis. Receptaculo incluso. Textura diaphana subri- gida, colore dilute rufo-viridi. Mt. Omi 5364. 7. Hymenophyllum paniculiflorum Prsl, Hymen. 32. 55. V. D. Bosch. Hymen. Javan.Tab. 39. W. Ch. 5271». Indiqué au Japon 1. Faurie, à Java 1. Raciborsky, aux Phi- lippines. 8. Hymenophyllum barbatum V. D. Bosch Suppl. 68 Lepto- cionium. W. Ch. 5272, 5273. Répandu en Chine du Hupeh (Wilson) au Sze-Tchuen (Farges) et au Japon. Alsophila R. Br. 9. Alsophila Gonfucii n. sp. Amplissima. Rachi nitida crassa testacea apiculata nuda. Spin- nis sessilibus, 45 cent, longis i5 cent, latis oblongis acumina- tis basi vix attenuata, pinnulis confertis ca. 25 utrinque, sessili- bus, ad alam angustam, utrinque 1 mill. latam incisis abrupte ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 103 acuminatis, 8 cent, longis 17 mill. latis. Segmentis confertis ca. 17 utrinque, falcato-acuminatis, lanceolatis, 3 mill. latis, denticulatis, nervis ca ii.titroque costulae latere a basi bi-aut trifurcatis, obliquis, facie superiore obscure viridi nuda, facie inferiore pallida squamis minimis ochraceis sparsa/textura fir- me herbacea. Soris in specimine jam deciduis, costulae segmenti approximatis et basi furcae nervuli impositis, recepta- culo obscuro punctiformi vix elevato, membrana minima squa- mulosa albida circumdato. Mt. Omi 5357. « Treefern 6 ft. fronds 5, fs. rare ». Une plante spécifiquement non séparable du Yunnan ne dif- fère que par des segments moins pointus et des costae qui sont à la surface inférieure un peu pubescentes. Ces échant. ont encore des sores développés : ils sont placés à 3 ou 4 au bas des segments, bruns, larges de 1/2 mill. Henry 1 3 . 1 36. Sze- mao 6000! « Stems to 20 ft. 44. Fronds to 2oft.44 ». L'apparition d'un Alsophila arborescent, dans cette région très continentale et située presqu'au 3o° de latitude N. est des plus remarquables. C'est la seule Cyathéacée de ces parages, avec Alsophila glabrata Hook. collectée au Yunnan par M. Henry (communication manuscrite de M. Hope.) et A. Henryi Bak. Kew Bullet. Syst. 1898 N. 141.229 du Yunnan aussi (Mengze 4000) que je ne connais pas et que M. Baker compare à A. Oldhami Bedd. du Sikkim. Vittaria Sm. 10. Vittaria elongata Sm. W. Ch. 5377, 5*77*- C'est l'espèce la plus répandue à travers la région Indienne, s'étendant au Japon et au S. de la Chine. Polypodium L. G-oniophlebium . ri. Polypodium amoenum Wallich catal. 290. Metten. Po- lyp. 80. Mt. Omi. 5327. 104 ACADÉMIE DE GÉOGFtAPHIE BOTANIQUE Espèce chinoise, s'étendant sur le versant Sud de la chaîne de l'Himalaya. 12. Polypodium Wilsoni n. sp. Polypodio subauriculato Bl. affine, multo minus, pinnis sub- obtusis, tenuiter herbaceis, soris haud immersis, nervis minus partitis. Goniophlebiis mexicanis quibusdam simillimum. Rhizomate repente crasso pennae cygni et ultra diametro, no- doso, squamis subulatis atrobrunneis 1/2 cent, longis tenuibus subpatentibus rectis vestito. Planta laevi sive subflocculosa. Sti- pite tenui sed rigido 10 cent, longo stramineo. Lamina 24 cent, longa i5 cent, lata deltoideo-ovata pinnata, pinnis patentibus ca. 17 infra apicem obtusum lobatum, horizontalibus, infimis longissimis, deflexis, lineari-lanceolatis, 8 cent, longis 9 mill. latis, spatio 1 cent, lato separatis, versus basin subangustatis, late adnatis, postice truncatis sive subcordatis, antice obcurren- tibus, rachi haud alata, tenui, pinnis obtusis sive acutiusculis, brevissime et decumbenter denticulatis, nervis ca. 3o utroque latere, confertis, areolam unam ovatam fere marginem tangen- tem formantibus, soro ramo brevi insidente incluso mediali, soris circa 3o utrinque, rotundis 1 mill. latis ochraceis haud immersis. Textura molliter herbacea, colore laete viridi subtus pallido opaco. W. Ch. 5336. Polypodium Manmeiense Christ Bullet. Herb. Boiss. 6. 1898 870. W. Ch. 5336. Connu de Sze Tchuen, Yunnan et Thibet or. Pleopeltis. 14. Polypodium drymoglossoides Baker Journ. bot. 1887. 171. W. Ch. 53i6. Paraît répandu en Chine du Hupeh (Henry) et du Sze-Tchuen Or. (Farges) au S. Ouest. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 105 i5. Polypodium Monpinense Franchet Plant. David. II 159. W. Ch. 5314. Espèce alpine de HOuest de la Chine et du Thibet. 16. Polypodium lineare Thnbg. Flore Jap. 335. W. Ch. 53i7a. Forma major; Mt. Omi 5314; W. Ch. 5317. Répandu à travers toute la Chine et le Japon, plus rare au Nord de l'Inde, ne descendant pas dans la région Malaise. 17. Polypodium aspidiolepis Bak. Journ. Bot. 1888. 23o. Mt. Omi 532i. Découvert au Mt. Omi par Faber, retrouvé au Yunnan Meng- Tze par Henry 9062. 10088. 18. Polypodium maculosum Christ Bullet. Herb. Boiss. VI, 1898, 872 W. Ch. 53i5. Trouvé au Yunnan par Henry 10090. 19. Polypodium Chineuse Metten. Mss. ex Hieronym. Christ. Mt. Omi 5319. Même plante de Yunnan, Szemao, Henry 1 294 et de Tumken Faber 1066. 20. Polypodium Griffithianum Hook. Icon. 951. W. Ch. 5322. Répandu en Chine du Sze-Tchuen Or. au Haut Mékong. (Sou- lié) reparaît sur le versant Sud de l'Himalaya Or. 21. Polypodium hastatum Thnbg. Flor. Jap. 325. Typ. W. Ch. 5336. Var simplex. Mt. Omi 5325. Toute la Chine jusqu'en Corée et le Japon, nul sur le versant Indien. Note. De cette forme simple, qui croît pêle-mêle avec le type 106 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE trilobé, il y a lieu de séparer Polypodium Engleri Luerss. Engl. Jahrb. i883. 36i. Je crois qu'il faut séparer cette plante comme sous-espèce tirant de P. hastatum vers P. Griffithianum Hook. Lamina latiore 2 cent. 1/2 lata, margine valde undulato, soris majoribus, nervis valde costuiaribus. J'ai cette forme du Yunnan Henry 9897. i2633a et b et du Japon Tosa 1. Makino; mais aussi de la Corée rNchigamac. Matsumura 292. Ces derniers spécimens ont la feuille large et courte : 5 cent, sur 2 cent 1/2. 22. Polypodium phyllomanes Christ Fil. Bodinier in Bull. Acad. Mans 1902. N. i53. 210. Dans- la coll. Wilson sont représentées les 2 lormes ovatum Wall, et hastatum. Mt. Omi 532o. Répandu à travers la Chine du Nord au Sud. La var. ovatum Wall, aussi dans l'Inde. 23. Polypodium podobasis Christ Bullet. Acad. Mans, 1 5 3 (1902) 2 1 5. W. Ch. 533 1. Trouvé au Yunnan par Delavay et Henry. 24. Polypodium malacordon Kooh. spec. fil. 5. 87. W. Ch. 5. 333. Du Sze-Tchuen or. (Farges) à Moupin au Thibet or. (David) et au N. de l'Inde. 25. Polypodium Shensiense Christ Nuov. Giorn. bot. IV 1. Janv. 1897-99. W. Ch. .34ia. Assez répandu, au N. de la Chine au S. Ouest ; reparaît au Japon (1. Faurie). 26. var. nigrovenium n. var. Squamis rhizomatisnon fuscislanceolata-linearibus,sed nigris setaceis, et nervis ebeneis. W. Ch. 5341 a. Idem Chanyang 1. Wilson 1 1 32. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 407 27. Polypodium austro-sinicum n. sp. Espèce faisant transition entre P. malacodon et P. glaucopsis Franchet. Lobes acuminés dentés-aristés, nervures secondai- res aréole'es cachées dans le tissu. Face inférieure glauque, sores ovales, costales. Rhizomate tenui pennae corvinac crassitie, longe repente, squamis setaceis crispis patentibus atrofuscis pallide marginatis vestito. Foliis solitariis, stipite rufo 8 cent, longo tenui laevi uti tota planta, lamina latissime deltoidea 12 cent, longa aequilata, basi horizontali, acuminata, ad alam 2 mill. latam utrinque pinnatirîda, lobo terminali 7 cent, longo vix 2 cent, lato lan- ceolato acuminato, basi angustato, lobis lateralibus similibus 2 ad 3 utrinque, patentibus late adnatis approximatis (lobis infimis non derlexis) ovato-lanceolatis margine undulato crenato, aris- tato-ciliato. Nervis lateralibus prominulis, nervulis areolatis occultis. Facie superiori laeteviridi, inferiore albido-glauca. Poris ovatis costis approximatis uniseriatis brunneis. W. Ch. 5343. P. glaucopsis cuiproximum differt lobis infimis obtuso-rotun- datis deflexis, soris rotundis, squamis rhizomatis flaccidis adpressis. 28. Polypodium Lehmanni Mett. Polypod. 229. W. Ch. 5342. Chine mérid. etN.de l'Inde. Eupolypodium. 29. Polypodium Sikkimense trichomanoides Clarke terns N. Ind. 549 non. Sw. Synops. i85. W. Ch. 5393. Espèce alpestre, très rare, découverte au Sikkim-Himalaya : Phulboot 1 100 ft. 1. Levinge 8346. J'ai vu la même plante mais beaucoup plus petite, du Japon: Hiuga Herb. Boiss. Exposit. Paris 1888. Curieux à cause de la grande ressemblance avec P. trichomanoides, plante andine. 108 ACADÉMIE DE GÉOGKAPH1E BOTANIQUE Selliguea Bory. 3o. Selliguea involuta Kunze Linn. 24. 252. Forme assez petite, se rapprochant de 5. lanceolata (Sw. Grammitis). W. Ch. 5348. Ces deux formes, dont la seconde ne semble qu'une variété géographique et réduite du climat plus tempéré, sont très répan- dues à travers l'Asie tropicale, et s'étendent jusqu'en Afrique. Drynaria Bory. 3.1. Drynaria propinqua (Wallich Polypodium) I. Smith. History ferns 108. Var. mesosora n. var. Differt a typo nervulis non prominentibus, soris non costae propinquis, sed fere medialibus inter costam marginemque, nec non foliis cymbiformibus partim profundius lobatis viridi- herbaceis soriferisque : i. e. transitu a folio cymbiformi ad folium fertile. W. Ch. 5340. Le type est répandu dans la Chine mérid. et sur le versant indien de la grande chaîne. Un nouvel exemple de la grande adaptation des Drynaria aux conditions climatériques changées en Chine. 32. Drynaria Delavayi Christ Bull. Soc. bot. France 4. ser. 5. 1905. 22. A Drynaria molli Bedd. differt textura rigida lucida coriacea et imprimis nervis lateralibus manifestis. W. Ch. 5335. Trouvé déjà dans le Sze-tchuen et le Yunnan par le père Dela- vay et le prince Henry d'Orléans. Niphobolus Zoll. [Cyclophorus Desv.) 33. Niphobolus calvatus Baker Journ. bot. 1879. 304 Poly- podium Ml Omi 532j. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 109 Trouvé déjà dans le Sze-Tchuenor. (Farges. Henry) et le Kouy tchéou (Bodinier). 34. Niphobolus Lingua (Sw. Polypodium) giesenh. Niph. i56. W. Ch. 3424. 3424a. Espèce du grand domaine chinois-japonais, se faisant plus rare sur le versant Indien. Remplacé dans les régions équato- riales par des espèces voisines. 35. Niphobolus inaequalis Christ Bull. Soc. bot. France^ 4 ser. 5. 1905. 25. Espèce intermédiaire entre N. Drakeanus Franchet Polypod. et N. Lingua. Mt. Omi 5323. Trouvé au Mont Lu 3-4000 par Faber, au Yunnan par Dela- vay 4954 et Henry 91 16, par le même au Houpeh 1428 et par Henry d'Orléans au Sze-tchuen. Semble donc répandu, quoique méconnu en Chine. 36. Niphobolus sticticus Giesenh. Niph. 1 35. (Kunze Poly- podium Linn. 24. 257). W. Ch. 5338. 37. Var. major n. var. Valdeelongatus: foliis 34 cent, longis 1 cent, latis, apicedila- tato cochleariformi. W. Ch. 5339. Le type est commun dans l'Empire et s'étend à travers l'Inde. Polystichum Rot h. Auriculata 38. Polystichum deltodon (Baker Gardn. chron. n.s. 14.494. Aspidium) Diels Flor. Centr. Chin. 192. Mt. Omi 5-4o5a où déjà Faber a trouvé cette plante qui est répandue du Hupeh au Sze-tchuen et au Yunnan. 39. Var. Henrvi Christ Bull. Soc. bot. France, 4 ser. 5. 27. W. Ch. 5405. 5367 a. Trouvé au Yunnan par Henry. 110 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 40. Subvar. majus. Differt a varietate foliis majoribus : stipite 16 cent, longo lamina 25 ad 3o cent, longa 4 cent. 1/2 lata, soris uti ne varietate fere terminalibus. Mt.Omi 5367. 41. Polystichum hecatopteron Diels Flore Centr. Chin. 193. Cadre parfaitement avec la diagnose de l'auteur surtout : pinnis utrinque spinuloso-vel aristato-denticulatis. Mt.Omi 5368. 5406. Note. Comme la plante décrite par moi in Fil. Cavalerianae Bullet. Acad. Mans, avr. 1904. 1 14 sous le nom P. hecatopteron var. marginale manque entièrement de ces aristae et les sores sont submarginaux et non à mi-chemin entre costa et bord, il faut la séparer comme P. Pinfaënse n. sp. 42. Polystichum stenophyllum (Franchet) Christ Bail. Soc. bot. France. 4 ser. 5. 27. W. Ch. 5405. Espèce du Thibet or. (David) Sze-Tchuen (Scallan) et Yunnan (Delavay). 43. Polystichum parvulwn Christ Bull. Acad. Alans, Avr. 1904. 1 14. 1 15. Icon. W. Ch. 5384. Je suis heureux que cette petite espèce alpestre, découverte par le Revd. P. Cavalerie àTsin-gai, ait été retrouvée par M.Wilson. 44. Polystichum Franchetii Christ Bull. Soc. bot. France » 4 ser. 5. 28. W. Ch. 4399. 5405 bis. La forme [la plus réduite et la plus appauvrie du type de P. deltodon à tous égards, trouvée dans le Sze-Tchuen or. par Farges. 45. Polystichum glaciale Christ Bull. Soc. bot. France, 4 ser. 5. 28. C'est avec un extrême plaisir que j'ai rencontré cette splendide ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 111 espèce, l'expression la plus énergique de la région glaciale des hautes montagnes en fait de réduction de toutes les parties et l'armature écailleuse, parmi lesrécoltes Wilson. La ressemblance avec les formes de Ceterach les plus écailleuses est frappant Un duvet dense de poils blanchâtres entoure et recouvre entiè- rement les sores comme un coussin protecteur. W. Ch. 5370. Découvert au Yunnan dans les fentes des rochers au pied du glacier de Su-Kiangpar l'abbé Delavay. 46. Polystichum monotis Christ. Bullet. Soc. Ital. 7 juin 1901. 294. Mt.Omi5398. Découvert dans le Sze-Tchuen par le Père Scallan. 47. Polystichum xiphophyllum Baker Journ. bot. 1888. 227 Aspidium. Mt. Omi 5363. Cette vigoureuse espèce, voisine de P. munitum Kits, de la côte occidentale d'Amérique ou de P. falcinellum de Madère, a été découverte par M. Faber au même Mt. Omi. 48. Polystichum tripteron Kunze Botan. Zeit. 6. 509. Mt. Omi 5385. Espèce répandue au Japon mais retrouvée par Faber au Lu Mount, prov. Shang-Haï 4000', Aug. 1897 et s'étendant donc jusqu'aux extrémités occidentales de l'Empire. Le P. Hancokii (Bak. Aspidium) de Formoselui ressemble excessivement. Aculeata 49. Polystichum selosum (Wallich Catal. 371 Aspidium). Stipite valido 25 cent, longo. cum rachi omnino et densissime setis longis rufis nitidis tecto, et squamis ad basin stipitis 2 cent. 1/2 longis ovato- acuminatis rufis sparso. Fronde 60 cent., longo 18 cent., lato oblongo acuminato, ad basin vix attenuato. Pinnis confertis numerosis, sessilibus, pinnulis pec- tinato-imbricatis, 25 utroque costae latere, inaequalibus rhombeo- 112 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE oblongis, basi anteriore oblique cuneatis nec auriculatis nec incisis, excepta pinnula infima anteriore aucta et profunde bi- aut ter lobata ; marginibus minute denticulatis, dentibus in setas aureas 1/2 cent, longas filiformes tenerrimas productis, faciebus hinc inde talibus setisonustis, soris medialibus 1 mill. latis 5 ad 6 utrinque indusio flaccido mox evanido. Textura flaccida, her- bosa, colore atroviridi. Cette plante une des plus belles du genre, est distinguée par le duvet de longues soies luisantes, les pin- nules étroites non incisées et la mollesse du tissu. Mt. Omi 5386. La même plante du Sikkim 1. Gammie. 5o. Polystichum acanthophyllum Franchet. Bull. Soc. bot. France, 1 885 . 28. Var. indicum Christ Bullet. Soc. bot. France, 4ser. 5. 1905, 3i. W. Ch. 5378. Répandu du Sze-Tcbuen or. (Farges) au Yunnan et jusqu'aux pentes Indiennes de la grande chaîne : Simla 1. Hope, Gharwal 1. Wood. Sikkim 1. Levinge. Le type plus trapu et plus découpé, n'a été trouvé qu'en Chine. 57. Polystichum Tsussimense Hook, Spec. fil. 4. 16 Aspidium : Mt. Omi 5377. Répandu à travers le Japon et la Chine, de Corée jusqu'au Haut Mékong et au Yunnan. Trouvé sur le versant Indien par le collecteur indigène Mayat au Punjab, Hazara Distr., Nuri Kagara- Valley. 2323 1 c. Hope. P. luctuosum (Kze)de l'Afrique du Sud ne semble pas en différer suffisamment. Le tégument d'écaillés très étroites et noires distingue cette forme des formes voisines. * 52. Polystichum Prescottianum Wallich Catal. 363 Metten. Aspid. 48. W. Ch. 538i. Reparaît le long du versant Indien de la chaîne de l'Himalaya dans les grandes hauteurs. Note. Ce type offre un exemple frappant d'une réduction gra- ACADÉMIE l)E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 113 duelle vers le nord, à travers les sous-espèces P. Sinense Chr. P. Moupinense Franch. jusqu'à P. Shensiense n. sp. 53. Polystichum Sinense Christ Bullet. Soc. bot. France 4 ser. 5. 1905. 3o. P. Prescottianum v. Sinense Christ Bullet. Soc. bot. /ta/. Juin. 1901. 289. Quoique cette plante ne se distingue guère que par la réduc- tion de toutes les parties, elle est si constante dans toutes les localités chinoises depuis le Shen-Si septentrional au Yunnan, à la limite des forêts, qu'on ne peut guère lui refuser le rang d'une sous-espèce. W. Ch.538i. Montagnes de toute la Chine, reparaît sur le versant Indien Punjab. Hazara Distr. Fitri-Sirou Kange 1. Mayat 23210. 54. Polystichum moupinense F ranchet Plant. David. i53. As- pidium. W. Ch. 6387. i35oo ft. Forme très réduite de la région alpine. Montagnes de toute la Chine, reparaît sur le versant Indien : Punjab. Hazara Distr. Panjnadi 1. Mavat 23209. Note : Polystichum Shensiense n. sp. Se caractérise ainsi : rachi tenui, debili, fiexili, vix 1 mill. diametra, albido-straminea, fronde lineari-lanceolata, 3o cent, longa 3 cent, lata : pinnis brevibus triangulari-ovatis basi late biauriculatis, remotis, parce lobatis, lobis obtusiusculis. Shen-Si sept. Mt Sikutzui San 1894 1- Giraldi i3. 55. Polystichum Bakerianum Atkinson ex Bak. Hook. Icon. 16 56 Aspidium. Caractérisé par sa très forte dentelure; notre spécimen Ta moins forte que les échantillons Indiens, formant donc passage vers le type de P. Prescottianum. W. Chin. 539ô. Versant Indien delà gr. chaîne où il a été découvert. Monta- gnes du Japon (P. microchlamys Christ) Faurie. 114 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Aristata. 56. Polystichum affine Wallich Catal. 370 Aspidium Beddome Handb. 23o Lastrea. W. Ch. 5382. A travers la Chine méridionale et l'Inde. Foeniculacea 57. PolystichumcarvifoliumBaker Journ. bot. 1888. 228 Aspi- dium. Mt. Omi 5267. Le Mt.jOmi est l'endroit classique où M. Faber 1027 a décou- vert cette espèce qui semble être répandue en Chine. Henry l'a donnée du Yunnan, 9050 et Scallan Ta trouvée au Sze-Tchuen près Tchen tosen 1899. 58. Polystichum Omeiense n. sp. Un membre de plus de ce groupe essentiellement chinois, le moins partagé de tous. Rhizomate crasso brevi erecto radicoso, foliis fasciculatis, sti- pitetenui stramineo i5 cent, longo, cum rachi squamis lanceo- lato subulatis brevibus atrobrunneis sparso, planta aliter glabra. Fronde oblonga 23 cent, longa 6 cent, lata acuta, basi non atte- nuata, bipinnatifida, pinnis brevissimepetiolatis, valde inaequa- libus, postice cuneatis, anticeegregie auriculatis ad alam angus- tiamincisis, falcato-lanceolatis, 3 1/2 cent, longis medio 7 mill. latis, circa i5 utrinque, auricula basali ovata 1 cent, longa 6 mill. lata, libéra, lobatalobis 3 utrinque ovatis aristatis, seg- mentis reliquis vix 1/2 cent, longis 2 1/2 mill. latis cuneato- oblongis obliquis acutis aristatis, antice 1 aut 2 lobos ovatos aristatos gerentibus, nervis occultis, in auriculis pinnatis, in segmentis ultimis furcatis, soris minutis atrobrunneis , denti laterali segmentorum imposais, plerumque solitariis, indusio coriaceo atrobrunneo 2/3 mill. lato peltato. Textura coriacea, colore dilute viridi. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 115 Mt. Omi 53o6. P. Martini Christ Bull. Acad. Mans 1902. 363 se place assez exactement entre notre espèce et P. carvifolium. 59. Polystichum capillipes Baker Journ. bot. 1888. 228. C'est la plante que j'ai appelée P. minusculum in Bullet. Soc. bot. France 5. 1906. 3i., nom qui est à supprimer. W. Ch. 538o. Trouvé au Mt. Omi par Faber, retrouvé au Yunnan à Moso yun par Delavay. Cyrtomium Prsl. 60. Cyrtomium falcatum (Sw. Syn. pi. 43 Aspidium) Prsl. Tent. 86. Var. macropleron Diels FI. centr. Chin. 195. W. Ch. 5339. L'espèce est très répandue à travers l'Asie tropicale et tempérée jusqu'à l'Afrique or. Les variétés ne sont pas encore suffisam- ment observées. 61. Cyrlomium fraxinellum Christ Bullet. Herb. Boiss. VII 54; Mt. Omi 5363. Espèce de la Chine occid. trouvée par Bodinier à Gan-Pin. 62. Cyrtomium caducum (Wallich Cat. 387. Aspidium) Prsl. Tent. yj. W. Ch. 5383. Découvert sur le versant Indien de la grande chaîne, proba- blement plus répandu dans la Chine occid. Aspidium Sw. 63. Aspidium (Pycnopteris Moore) Bodinieri Christ Bull. Acad. Mans. 1892. 248. Des matériaux plus complets fournis par M. Wilson permet- tent de compléter la diagnose fondée seulement sur des pinnae : 116 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE HOTA.MQUE Planta 120. cent, et ultra alta, stipite digiti crassitie,, angu- loso, straminco, 60 cent, hasi squamis magnis 2 cent longis 1/2 cent, latis ovato-subulatis tiaccidis dilute brunneis opacis tecto, rachi squamis setiformibus fibrillosis vestita, fronde del- toidea ovata 60 cent, longa 40 cent, lata basi haud angustata, pinna terminait vix diminuta superata, pinnis pluribus (ultra 7 utrinque) spatio 6 cent, lato separatis. Mt. Omi 53?4. Découvert par Bodinier à Tou chan, au Kouy-tchéou. 64. Aspidium hirtipes Blume Enum. PI. Jav. 148. Forme appauvrie, pinnae courtes, larges de 2 cent, dentelure effacée, sores petits, écailles presque disparues. Mt. Omi 5344. Répandu par les montagnes de l'Asie tropicale, s'étendant dans la Chine méridionale et jusqu'au Japon. 65. Aspidium pycnopteroides n. sp. Voisin du précédent, diffère par sa fronde largement ovale, ses pinnae peu nombreuses, ses sores très grands à indusie large et persistant, et par une rachis vêtu d'écaillés pâles. Rappelle parle port A. Sieboldi Mett. sauf la pointe de la fronde qui est pinnatitide et n'a pas de pinna terminale. Rhizomate obliquo crasso, stipitibus fasciculatis i5 cent, lon- gis sulcatis cum tota rachi squamis rufo-ochraceis ovatô-acu- minatis fere 1 cent, longis et squamulis setaceis dense obtectis fronde 3o cent, longa fere 20 cent, lata, late ovata acuminata basi aliquantum attenuata, pinnis circa i5 infra apicem pinna- titidum, petiolulatis, supremis adnatis, falcato-lanceolatis, 12 cent, longis 18 mill. latis acuminatis basi subaequalibus oblique truncatis, inferioribus spatio 3 cent, lato separatis, superioribus approximatis, obiter lobato-crenatis, lobis vix 2 mill. longis 4 mill. latis truncatis, nervis in lobis pinnatis, nervulis 3 aut 4 utroque costulae latere, obliquis simplicibus, costa fufuracea, faciebus aliter glabris opacis, soris costae appro- ximatis 3 ad 4 prolobo, irregulariter secus costam bi-ad trise- riatis magnis ultra 1 mill. latis rotundis, indusio magno peltato ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE H 7 ochraceo persistente. Textura herbacea, colore supra laeteviridi, subtus pallido iutescente. W. Ch. 5401. 66. Aspidium (Filix mas) Filix mas L.) Sw. Synops. 55. Var. Omeiense n. var. Squamis rhizomatis et basis stipitis maximis lanceolatis subu- latis 1 1/2 cent, longis atrobrunneis, squamis racheos densis nigris, brevissimis, setaceis. Pinnis confertis versus basim vix angustatis. Lobis pectinato-confertis obtusis, fere undique mi- nutissime spinuloso-denticulatis . Mt. Omi 53;3. 67. Aspidium (Filix mas) xanthomelas n. sp. Voisin d'/l . polylepis Franch. Savat., distingué par son tissu ferme, ses segments rétrécis vers la pointe, ses écailles très longues et très noires et ses sores gros, couleur orange. Rhizomate valido ascendente, foliis fasciculatis, stipite firmo pennae gallinaceae crassitie, 10 cent, longo, cum rachi brunneo squamis nigris magnis lanceolato-subulatis falcatis ultra 1 cent. Jongis basi 3 mill. latis fuliginosis nitidis patentibus, nec non setis tenuibus ejusdem coloris dense obsitis, lamina 43 cent, longa 1 5 cent, lata, oblonga, versus basin aliquantum angustata, bipinnatifida, pinnis circa 3o utroque racheos latere, approxi- matis, solummodo inrimis spatio 2 cent. 1/2 lato separatis, ses- silibus acuminatis 7 cent, longis 1 1 mill. latis, versus basin fere usque ad costam incisis, segmentis confertis sinu subacuto sepa- ratis, trigono-ovatis versus apicem attenuatis obtusis, imprimis apice denticulatis, circa 1 5 utroque costae latere infra apicem dentatum, nervis in segmentis pinnatis furcatis, 6 ad 7 utrinque, costis costulisque squamulatis, soris aurantiacis rotundis 5 ad 6 utrinque, sese tangentibus, indusio umbonato peltato 1 mill. lato griseo integro persistente colore dilute viridi. Mt. Omi 5371. 68. Aspidium (Filix mas) lamprocaulon n. sp. Avec^l. splendens (Ffook. iNephrodium) le plus puissant deve- 118 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE loppement du groupe Filix mas, ne rivalisant qu'avec A. splen- dens pour les dimensions et la couleur d'ébène poli du stipe, mais différent par la fronde tripinnatifide, à pinnules très grandes, à base presqu'égale, à lobes nombreux, obtus, finement dentelés, sores petits, mi-chemin entre costule et bord. Rhizomate valido lignoso uti videtur ascendente, coma squa- marum subulatarum i cent, longarum castaneo-brunnearum nitidarum densissime vestito, stipite 60 cent, longo tereti pennae cygni crassitie, atropurpureo aut ebeneo nitido basi squamis lanceolatis 1 cent, longis atrobrunneis vestito, ali- ter parce furfuraceo. Fronde tripinnatifida, late ovata, versus basin aliquantum angustata acuminata ca 1 metr. longa 5o cent, lata, pinnis fere sessilibus (costis atropurpureis, cum costulis dense furfuraceis) deltoido-oblongis, acuminatis. ascendentibus, fere 40 cent, longis i3 cent, latis, spatio i5 cent, lato separatis pinnulis confertis, fere imbricatis, basi lata sessilibus, oblongis acutiusculis nec caudatis, infimis spatio 2 cent, lato separatis, superioribus decurrenti-confluentibus 1/2 cent, longis 2 cent, latis, ca 3o utrinque, ultra médium et basi fere ad costulam incisis, lobis 8 mill. longis 4 1/2 mill. latis oblongis rotundatis, sine interstitiis imbricatis, acute serrulatis, nervis manifestis, in lobis pinnatis, simplicibus, nigris, ca. 7 utrinque, soris media- libus, minutis brunneis, indusio minuto brunneo corrugato fugaci. Colore atroviridi, facie superiore glabra, textura subco- riacea. A. splendens differt fronde bipinnata, pinnulis mino- ribus inaequalibus grosse dentatis, soris magnis costulae ad- pressis, nervis furcatis. Eximium florae Sinensis decus ! W. Ch. 5397. 69. Aspidium (Filix mas) polylepis Franchet Savat. Enum. Japon. II 2. 36. 6. 3i . Mt. Omi 5372. 5395. Très répandu en Chine depuis le Shen-si sept, et le Japon ; sur le versant Indien il y a des formes très affines (A. Nidus Clarke, etc.). 70. Aspidium varium Sw. Synops. 3i. W. Ch. 5392. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 119 Très répandu deCoiéeet du Japon au S. de la Chine et nul sur le versant Indien. L'Ile de Luzon (Loher). 71. Aspidium pandiforme Christ Fil. Bodin. Bull. Acad. Mans 1902. 2 55. Mt. Omi. 5394. Découvert au Kouy-Tchéou. 72. Aspidium (Lastrea pinnata) erubescens (Wallich Cat. 33o Polypodium) Diels Flor. Chin. centr. 189, forme très grande : pinnulis 25 cent, sur 3 1/2 cent. Mt. Omi 5390. Espèce largement répandue dans la région Malaise, s'avançant vers l'Inde du Nord et en Chine jusqu'au Yunnan (Henry) et Kouy-Tchéou (Bodinier). 73. Aspidium (Lastrea pinnata) flexile Christ. Bullet. Acad. Mans, 1902. 252. M t. Omi 5391 . Découvert au Kouy-Tchéou par Bodinier. Semble se rappro- cher de Nephrodium unifurcatum Baker Journ. Bot. 1888. 228 de la même localité, mais ce dernier est glabre et a des nervures fourchues. 74. Aspidium (Lastrea composita) distans (Don Prodr. fl. Népal. 2 Polypodium). Diels Fl. Chin. Centr. 198. W. Ch. 5375. Répandu dans l'Asie tropicale; en Chine du Hupeh au Yunnan. 75. Aspidium (Lastrea composita) setigerum (Blume Enum. PL dav. 1 38 Cheilanthes) Racib. Pteridoph. Buitenz. 178. W. Ch. 5403. Répandu à travers la région Malaise, va en Chine jusqu'au Hupeh ; au Japon. 76. Aspidium (Lastrea composita) sphaeropteroides Baker Decad. Kew. Bullet. Mrch 1895 N. 37. Mt.Omi 5288. Découvert par Henry au Yunnan. 120 ACADÉMIE DE GKOGKAPHIE BOTANIQUE •jy . Aspidium Phegopteris)) decursivo-pinnatum (van Hall Hook. 2 Cent. ferns49). Kunze. W. Ch. Min River 5383. La jeune plante a des pinnae contigués et non séparées par des lacunes alternativement ailées comme la plante fructiière. Ré- pandu du Japon et de Corée à travers la Chine : Shen-si sept. Giraldi 28. Mount Lu Faber Niagpo Faber. Yunnan Delavay. Formose Kelung Faurie et Henry. 78. Aspidium (Phegopteris) gymnogrammoides Bak. Journ. bot., 1888. 229 Polypodium. Ne diffère guère à'A. Krameri Franch. Savat. Polypodium du Japon que par ses sores allongés et des dimensions plus consi- dérables qui du reste dépassent de beaucoup celles indiquées dans la diagnose cit. de Baker. Les sores sont quelquefois non en une rangée le long de la costa, mais en deux rangées irrégulières. Mt. Omi 5337' W. Ch. 5 3 ? 7 . Découvert sur le Mt. Omi par Faber. 79. Aspidium (Dryopteris) Robertianum (Hoffm. fl. germ. 2. 1795. Aschers. Synops. I, 22) W. Ch. 5379. Identique en tous points à la plante d'Europe. Nous savions bien que le A. Dryopteris (L.) Aschers. en la variété longulum Chr. [Bullet. Boiss. 1902. 10. 83o Bull. Soc. bot. France, 1905 35) se trouve en Chine (Sze-Tchuen or. 1. Farges) comme en Corée Faurie 726 et en Sibérie or. 1. Karo. Mais la découverte d'^1. Robertianum, qu'on n'a vu jusqu'ici qu'en Europe et, comme dernier jalon avec d'autres plantes eu- ropéennes, jusqu'à l'Afghanistan (Aschers. cit.) dans la Chine continentale est des plus inattendues. Reparaît du reste dans les Etats-Unis d'Amérique, Sagenia Presl. 80. Sagenia apiifolia Schkuhr pi. 128 Tab. 368. Aspidium ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 121 Forme très grande, rachis et costae, indusie large, rouge-foncé, gris, pelte', dépassant le sore. Mt. Omi. 5376. Diacalpe Blume 81 . Diacalpe aspidioides Blume Enum. PI. Jav. 241. Mt. Omi 5309. Région Malaise jusqu'à l'Inde sept, et à Luzon (Loher) Yunnan Henry. Peranema Don 82. Peranema cyatheoides Don Prodr.flor. Népal. 12. Sphae- ropteris barbata Wallich Plant, as. rar. I. 18. W. Ch. 5374. Sores à peine ou non pédicellés. Chine mérid. Yunnan ; reparaît sur le versant sud-est de la grande Chaîne et d'après Beddome dans les Nilghiris du S. de l'Inde. Cystopteris Bernh. 83. Cystopteris Moupinensis Franchet Plant. David, 149. W. Ch. 5 36 1 1, 6000 fs. Cette espèce très distincte est connue du Thibet or. 1. David, et du Yunnan 1. Delavay. Woodsia Br. 84. Woodsia Veitchii, n. sp. Port de W. mollis I. Sm. mais glabre. Fronde non rétrécie à la base, dentelure très prononcée, nervures noires, indusie pelté, cilié, plane. Rhizomate crasso duro squamis ovato-acuminatis" magnis 1/2 cent, longis atrobrunneis1 vestito, foliis fasciculatis, stipide tenui 10 cent, longo brunneo-stramineo, basi squamis eis rhi- zonatis similibus, cceterum squamis angustis^subulatis flaccidis patentibus brunneis sparso, costis squamulis ovatis parce mu- nitis, lamina caeterum glabra. Fronde ovata acuminata versus 122 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE basia vix angustata 20 cent, longa 7 cent, lata bipinnatitida, pinnis remotis (infimi> spatio 2 cent, lato separatis) sessilibus, e basi latiore oblongo-obtusis, ca. 18 utrinque infra apicem pin- natiridum, 3 1/2 cent, longis, basi 12 mill. latis, profunde pinna- tifidis, basi pinnatis i. e. segmentis liberis, segmentis 1/2 cent, longis et latis, late ovatis obtusissimis ca. 8 utrinque, lateadnatis approximatis, superioribus contiguis, acute serrato-dentatis, costis et nervis manifestis nigris in lobis pinnatis, inferioribus furcatis, soris medialibus circa 6 pro lobo, magnis, rotundis, fere 1 mill. latis, ochraceis, indusio tenui piano peltato ciliato pallido evanido. Textura herbacea, colore pallide viridi. W. Ch. 5400. 85. Woodsia cinnamomea, n. sp. Woodsiae Delavayi Christ affinis, sed pinnis minoribus, magis numerosis, pubescentia longiore colorata, rachi indurata. Inter W. polystichoide et W. Delavayi intermedia : Rhizonate brevi coespitosoradicoso squamis mollibusbrunneis lanceolato-subu- latis i/3 cent, longis véstita, loliis numerosis, rachibus nudis siccis elasticis induratis incurvatis intermixtis, stipite 4 cent, longo stramineo rufo, uti tota planta pilis tenerrimis 2 mill. longis squamisque setiformibus lutescentibus 3 mill. longis utrinque vesiito, lamina lanceolata 8 cent, longa 1 1/2 cent, lata pinnata, pinnis confertis ca. 18 infra apicem pinnula minuta instructum, oblongo-obtusis, basi obtuse hastulatis, subsessilibus, obscure crenulatis, nervis ca. 5 obscuris obliquis simplicibus. Soris medialibus circa 5 utrinque, 1/2 mill. latis punctiformibus ochraceis. Indusio subnullo. Textura molliter herbacea, colore fulvo-virente. W. Ch. 5362. Athyrium Roth. 86. Athyrium acrostichoides (Sw.Syn.hl. 275, Asplenium). Diels Engler Prantl. 1, 4. 224. Aspleniam thelypteroides Mich. fi. Bor. Am. 2. 265. W. Ch. 5354. Répandu et se divisant en plusieurs formes aflines à travers ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 123 l'Extiême-Orient : Empire Chinois, Corée, Japon et jusque sur Je versant Indien. Des formes affines dans l'Amérique du Nord et du Sud. 87. Athyrium Delavayi Christ, Bull. Soc. bol. France, 5, 1905. 47. Mt. Omi 5345. Déjà trouvé au Mt. Omi par Faber. Houpeh 1. Henry 1001, Yunnan 1. Delavay. Donc, largement répandu en Chine. 88. Athyrium imbricatum n. sp. Caractérisé par une fronde largement ovale, bipennée, des pinnae pétiolées à pinnules très régulières, serrées-imbriquées, profondément incisées à dents aiguës. Port d'A. achilleaefolium Liebm. de l'Amérique centrale. Rhizomate recto crasso radicoso rudimentis stipitum pristi- norum tecto, cum basi stipitum squamis brunneis subulatis 3 mill. longis sparso, planta aliter glabra. Stipitibus fasciculatis stramineis tenuibuc 16 cent, longis, lamina 22 cent longa, 12 cent, lata, late ovato-acuminata, basi subattenuata, bipinnata tripinnatifida, pinnis erecto patentibus, paribus plerumque pe- tiolatis (petiolo 6 mill. longo) ca. 20 utroque latere, confertis, sed inferioribus spatio 3 1/2 cent, lato separatis, e basi lata ovato- acuminatis, 8 1/2 cent, longis 2 cent, latis, costa alata, pinnulis imbricato-confertis ca 20 utrinque, ovatis subaequalibus cu- neatis, inferioribus subpetiolatis, subacutis, regulariter usque ad alam latam incisis, 2 cent, longis g mill. latis, lobis ca. 5 utrinque lanceolatis obtusis profunde dentatis, dentibus por- rectis acutissimis nec aristath. Nervis tenuibus pinnatis et fur- catis. Soris fere rectis 1 1/2 mill. longis, uno pro lobo, rarius duo, indusio manifesto pallido fimbricato lanceolato. Textura herbacea, colore laete virente. Mt. Omi 5346. 89. Athyrium Veitchiin. sp. Caractérisé par une taille petite, une fronde étroite longue- ment stipitée, un indusie aspidioide. Groupe d'^4. nigripes (Bl.) à pinnules pétiolées et inégales. 124 ACADÉMIE DE f.ÉOGHAPHIE BOTANIQUE Rhizomate ascendente, basibus incrassatis et induratis nigris foliorum pristinorum coronato, squamis raris brunneis subu- latis 1/2 cent, longis sparso, stipitibus fasciculatis tenuibus rufo-stramineis, 12 cent, longis, lamina 24 cent, longa 5 cent, lata oblongo-elongata acuminata caudata, basi vix attenuata. bipinnata vel tripinnatifida, pinnis remotis (inferioribus spatio 3 cent, lato separatis) alternis erecto-patentibus 4 cent, longis basi 1 1 1/2 cent, latis circa 20 utrinque infra apicem caudatum pinnatifidum, fere omnibus manifeste petiolatis (petiolo 4 mill. longo) e basi valde inaequali deltoideo-oblongis acutis falcatis ; pinnulis ca 8 utrinque, inferioribus petiolatis, intimis anterio- ribus maximis ovatis obtusis subcuneatis 1 cent, longis 1/2 cent. latis profunde lobatis, lobis 3 utrinque, obtusis, pinnulis media- libus inaequalibus, basi truncatis, antice subauriculatis, acutius- culis, haud profunde lobulatis. Nervis manifestis, in pinnulis pinnatis, in lobis furcatis, soris medialibus aut margini approxi- matis, nervulorum apici impositis. parvis, infra 1 mill. latis, rotundato-reniformibus, rarius elongatis, indusio manifesto griseoreniformiaut ovato. Textura herbacea, colore atroviridi. Tota planta glabra. W. Ch. 5388. go. Athyrium Woodsioides n. sp. De la petite taille et de l'affinité à' A. Fâuriei (Christ, Bullet. Boiss., IV, n° 10, 1896, 671, Nephrodium). Makino mss. du Japon dont il a les pinnae peu incisées, mais plus courtes, plus larges, obtuses. Rhizomate brevi crassb squamis setaceis brunneis 1/2 cent. longis dense vestito. Foins fasciculatis munerosis omnino lae- vibus. Stipite tenui fragili 6-8 cent, longo stramineo, lamina i5 cent, longa 6 cent, lata lanceolata basi subattenuata bipinna- tifida, pinnis confertis, 3 cent, longis 1/2 cent, latis, circa 20 infra apicem pinnatifidum, subsessilibus late ovato-rhombeis, basi inaequali, posteriorecuneata, anteriore auriculata, profunde pinnatindis, lobis intimis fere liberis. lobis confertis late ovatis obtusissimis rarius subacuiis ca. 8 utrinque, argute serratis, dentibus patentibus, nervis in lobis pinnatis, soris 3 utroque ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 125 eostulae latere, rotundis, i mill. latis brunneis, indusio rotun- dato-reniformi turgido crenulato pallido. Textura herbacea, co- lore atroviridi. W. Ch. 5389. La même plante un peu plus grande du Yun- nan 1. Henry 10 109 et i33io. Diplazium Sw. 91 . Diplazium Veitchii n. sp. Une des espèces les plus originales et les plus belles, àpinnae des plus grandes qui rappellent celles deD. megaphyllum Back., mais à moitié supérieure de la feuille pinnatifide et non ter- minée par une pinna isolée. Stipe très faible en comparaison de l'ampleur de la fronde. Rhizomate repente valde nodoso pennae ausarine crassitie, squamis brunneis lanceolatis subulatis 1/2 cent, longis vestito. Stipitibus paucis subsolitariis basi atrobrunneis et iisdem squa- mis vestitis. caeterum furfuraceis squamulosispallide stramineis tenuibus sulcatis, vix 2 mill. diametro, 23 cent, longis. fronde 33 cent, longâ 20 cent, lata deltoidea acuminata, basi vix atte- nuata, pinnata, pinnis liberis ca. 7 utrinque infra apicem valde prolongatum i5 cent, longum lobato-pinnatifidum, pinnis infe- rioribus petiolatis (petiolo 6 mill. longo) reliquis subsessilibus, supremis late et decurrenti-adnatis, falcatis, oblongis, acumi- natis, basi fere aequalibus, subcordato-truncatis, 14 cent, longis 3 cent, latis lobatis, lobis haud profundis rotundato-de- cussatis, infimis vix 1/2 cent, longis, superioribus evanidis, crenulato-dentatis, nervis in lobis pinnatis obliquis, 4 utroque latcr -, simplicibus, toris ascosta ad mediam laminam protensis, obliquis brunneis, irregularibus, partim 6 mill. longis partim multo brevioribus, ad basin pinnarum 4, in lobis superioribus 1 pro lobo, rejtis, indusio griseo fimbriato tenuissimo mox eva- nido. W. Ch. Kiuting. 5375. 92. Diplazium flaccidum n. sp. Très grand, groupe D. latifolium Don qui n'est guère qu'un nom collectif pour une pluralité de formes très diverses, dis- 126 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE tingué des formes de l'Inde et de la Chine que je possède par ses lobes arrondis à bords presque entiers. Rhizomate crasso, diametro 5 cent., lignoso suberecto, densa comasquamarum i cent, longarum subulatarumatrobrunnearum opacarum vestito. Stipite digiti crassitie, 70 cent, longo, pro- funde sulcato, basi atrobrunneo, superne fulvo, parce furfuraceo; planta aliter glabra. Fronde ampla tripinnatifida, pinnis ca. 28 utroque latere, inferioribus fere 60 cent, longis 20 cent, latis breviter petiolatis. Pinnulis remotis, inferioribus 3 1/2 cent, dis- tantibus, recte patentibus, infimis brevissime petiolatis, reliquis sessilibus, supremis late adnatis subdecurrentibus; 1 1 cent, lon- gis 2 cent, latis acuminatis. basi subaequali recte truncata, pro- funde lobatis; lobis ca i5 infra apicem dentatum, confertis, an- gulo acuto separatis, lobis infimis 1 cent, longis 7 mill. latis, obtuso-truncatis, integris sive levissime crenulatis, nervis in lobis pinnatis, ca. 8 utrinque, obliquis, medio furcatis incons- picuis, soris angustissimes rectis ca 4 utrinque, longissimis 1/2 cent, longis, admodum irregularibus, partim furcatis, mar- ginem haud attengentibus, brunneis, indusio lineari inconspi- cuo mox evanido. Colore diente viridi. textura flaccida subcar- nosa. M t. Omi 5347. « Leaves 3 ft. ». 93. Dipla^ium leptophyllum Baker mss. ex Hope mss. Var. minus n. var. Cette espèce, non encore publiée à ce que je sache, intermé- diaire entre D. squamigerum et D. latifolium, est fondée sur les échantillons de Henry Yunnan, Szemao i3io6. Notre plante est plus petite, à pinnae opposées, à sores plus minces et moins nombreux. W. Ch. 5359. 94. Dipliz^ium squamigerum (Mett. rîl. Jnd. 223o Asplenium) Hope, ferns N. W. Ind. 259 Tab. 26. Les écailles noires répandues à travers les parties axiales qui distinguent cette espèce sont peu accentuées. W. Ch. 536o. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 127 Espèce delà Chine et du Japon, reparaît sur le versant indien delà grande chaîne du Kashmir au Kumaon. 95. Dipla^ium Wichurae (Mett. Fil. Ind. 2287. Asplenium). Mt. Omi 5407. La plante de Chine a les pinnae plus grandes et plus grossiè- rement lobées à pointe plus allongée que celle du Japon. Chine et Japon, représenté sur le versant indien par le D. longifolium (Don) qui lui est très semblable. 96. Dipla^ium Petersenii Kunze Analect. 24. Asplenium. Voisin de D. Japonicum, plus large et les sores plus réguliers. W. Ch. 5364. Chine mérid : Kouy-Tchéou, Yunnan Henry Yokohama, Japon (Nauman) . Mt. Omi Faber. 97. Dipla\ium polypodioides. Blume Ex. Plant. Jav. 104. J'ai deux plantes de Chine de ce type si polymorphe. Var. Sinense n. var. A typo aequatoriali differt dimensionibus fere duplo minori- bus, stipite tenero, fronde bipinnata nec tri pinnatifida : Stipite 3o cent, longo, herbacea-stramineo glabro nec brunneo duro api- culato, fronde 45 cent, longa 3o cent, lata bipinnata, pinnis 18 cent, longis 6 1/2 cent, latis, pinnulis 4 1/2 cent, longis 1 cent, latis, lobis brevibus decussatis. Caeteris characteribus cum typo congruit. Mt. Omi 5366. Même plante de Futschou Yuanfu 1. Warburg. Var. Henryin. var. Forme dépassant les plus puissantes formes de l'Inde tropi- cale et de l'Archipel. Tripinnatifidum, pinnulis 10 cent, longis 3 1/2 cent, latis, late lanceolatis, ad basin fere usque ad costam incisis, lobis subacutis lancealatis, 1 1/2 cent, longis 6 mill. latis crenulatis, soris 5 utrinque, 5 mill. longis. Yunnan Teng clen Len 7000 1. Henr} 11 526. Même plante du Kouy-Tcheou 1. Bodinier. Scolopendrium Sm. 98. Scolopendrium Delavayi Franchet, Bullet. Soc. bot. France 32. 29. 128 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE W. Ch. 5347. 3ooo ft. Les nouvelles recherches étendent de plus en plus l'aire de ce bijou de la flore chinoise, qui franchit, en un seul point, à notre savoir, la grande chaîne et reparaît à Manipur dans le Haut- Assam. (Clarke). Asplenium L. 99. Asplenium Trichomanes L. Spec. 1540 ex .part. Type W. Ch. 5353*. 100. Subsp. A. anceps Soland. Hook. Grev. 195. pro spec. Rachi late alata, pinnis magnis elongatis. W. Ch. 5353. 101. Inter typum et anceps intermedium : rachi anguste alata, pinnis minoribus. W. Ch. 5 35 3 bis. Le type est comme on sait à peu près cosmopolite, mais il n'est accompagné de la sous-esp. qu'en peu de localités : au Japon et en Chine, et dans les lies Canaries et Madère. 102. Asplenium resectum Sm. Sw. Synops. fl. 80. W.Ch. 536i. Très répandu dans les régions Indienne et Malaise et de l'Afrique tropicale, s'avançant vers le Nord jusqu'au Japon et dans la Chine mérid., où il se retrouve encore au Hupeh. Com- mun dans le Yunnan. io3. Asplenium varians Hook. Grev. le. 172. W. Ch. 5352. 5362. 5365V De la Chine tempérée à travers les montagnes de l'Inde jusqu'au S. de l'Afrique. Haut Mékong, Yunnan jusqu'à 3200 m. Dela- vay. 104. Asplenium Yunnanense Franchet. Bull. Soc. bot. France 32. 28. W. Ch. 5349. Groupe A. fontanum Bernh., trouvé au Yunnan. ACADÉMIE DE GÉ0GUAPH1E BOTANIQUE 129 io5. Asplenium Pekïnense Hance in Seeman Journ. Bot. 5262. W. Ch. 5365. Yangtze banks. 5358. Très répandu à travers la Chine du Japon à l'Ouest; reparaît comme rareté sur le versant Indien. 106. Var. alpinum n. var. Forme oscillant entre A. Pekinense et Yunnanense. Fronde magis elongata quam typus A. Pekinensis, longius attenuata versus basin, dentibus non aristatis, textura coriacea. Dans un groupe si difficile, je n'ose séparer spécifiquement cette forme appauvrie en vue de 2 échantillons. W. Ch. 535o. io-r>.ooo ft. 107. Asplenium prolongation Hook. II Cent, ferns 42. Je persiste à voir dans cette plante de l'Extrême-Orient, à ra- chis toujours allongé et prolifère, une espèce qu'on ne peut réunir simplement à A. rutaefolium Kze de l'Afrique Austr. W. Gh. 5355. Répandu en Chine du Japon, du Hupeh et du Sze-Tchuen Or. au Yunnan ; se retrouve sur le versant Indien et dans l'Asie trop. 108. Asplenium praemorsum Svv. fi. Ind. occ. 3.1620. W. Cb. 5356. Forme assez peu partagée, ressemblant à A. canarienne Webb. Canar. 25 1 qui est répandu en Amérique. Le type est commun à tous les pays chauds du globe, mais plutôt le long des côtes qu'à l'intérieur des continents. Gymnogramme Desv. 109. Gymnogramme Makinoi Maxim. Mt. Omi 5273. Cette plante gazonnante, si distinguée des autres Gymno- gramme par un rhizome rampant très épais vu l'exiguité des frondes, a été trouvée au Japon, mais se dévoile de plus en plus comme une espèce à aire chinoise : du Shensi sept : (Près du Kia po et au Mt. Huan ton San 1. Giraldi) jusqu'au Sze tchuen occid. 130 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE i io. Gymnogramme Javanica Blume fil. Jav. 95. Mt. Omi 5245. Commun à travers l'Extrême-Orient. l'Inde et la région Ma- laise jusque dans les latitudes tempérées du Shensi et jusqu'à des altitudes alpestres. C'est en Chine que des sous-espèces se détachent du type : G. quinquefoliata Bak, G. robusta Christ Bull. Acad. Mans, N. 1 53. 202 et Bull. Soc. bot. France 5. 1905. 55. et var. spinulosa eod. 55. G. flexiloba Christ. Bull. Acad. Mans Avr. 1904. 107. iii. Gymnogramme vestita (Wall.) Hook. le. PI. 2. Tab. 1 1 5 . Var. bipinnatan. v. W. Ch. 5?93. Grands échantillons de 35 cent, à pinnae inférieures rami- fiées, jusqu'à trois paires de pinnules pétiolées. Le type simple est répandu en Chine depuis le Shenshi sept. (Giraldi), jusqu'au Yunnan. Reparaît à Simla dans l'Inde. 112. Gymnogramme Delavayi Baker Summary 101. C'est ce que j'ai appelé à tort Notholaena Bureaui, in Bull. Soc. Bot. France., 4 sér.. V, 1905, 59, nom qu'il faut abolir. W. Ch. 5389. Découvert par Delavay dans le Yunnan. Pteris L. 11 3. Pteris dactylina Hook. Spec. II. 160. W. Ch. 5274. Espèce alpestre de la Chine : Yunnan à 2800™. (Delavay), reparaît sur le versant indien de la chaîne. I 14. Pteris actiniopteroides Christ Bull. Boiss. 7. 1899. 45. W. Ch. 5276. Espèce chinoise jdu Sze-Tchuen Or. et du Hupeh au Yun- nan. II 5. Pteris longipinnula Wallich Catal. 108. W. Ch. Shady ravines 6000! 538o. 538oa. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 131 Une des formes nombreuses du type P. qitatriaurita Retz., indiquée depuis le Japon à l'Archipel Malais. i 1 6 . Pteris semipinnata L. Spec. i 5 34. W. Ch. 5279. De la Chine et du Japon à travers l'Inde et la région malaise. 117. Pteris longifolia L. Spec. 1 5 3 r . W. Ch. 5378. Dans tous les pays chauds de l'Ancien Monde; se fait plus rare en Amérique. 1 18. Pteris tripartita Sm. Synops. roo. 2g3. W. Ch. 538i. C'est ce que j'ai décrit sous le nom de P. Yunnanensis Bull. Boiss. VI. 1898, 957 que je considère aujourd'hui comme une forme robuste du type. Région Malaise, s'étendant au Yunnan et jusqu'à l'Afrique occidentale. 119. Pteris paupercula n. spec. Voisin de P.ensi/ormis Burm., plus petit, dimorphisme entre les feuilles sorifères et les feuilles stériles moins prononcé; stipe et rachis fortement écailleux, pinnules crénelées et non à dents aiguës. Rhizomate crasso brevi radicoso, foliis caespitoso-fasciculatis numerosis, stipite erecto rufostramineo tereti 1 r/3 mill. crasso, cum rachi squamis subulatis et setaceis brevibus patentibus brun- neis tenuibus dense asperso, stipite foliorum sterilium 6 cent., foliorum soriferorum i 5 cent, longo, fronde sterili 6 cent, longo 3 cent, lata ovali-oblonga, bipinnatirida, pinnis remotis 5 utrin- que, inferioribus petiolulatis, fere usque ad costam incisis, supe- rioribus adnato-decurrentibus lobatis, lobis infimisiterum loba- tis, lobis obtusis 1/2 cent, longis et latis, marginibus crenulatis, fronde so ri fera 11 cent, longa, 6 cent, lata, bipinnata, pinnis remotis, lobis terminalibus linearibus 4 cent, longis 2 1/2 mill. latis acutis integris, soro continuo usque ad apicem protenso 132 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1/2 mill. lato colore dilute viridi, facie glabra opaca, textura herbacea. W. Ch. 5275. Pellaea Link. 120 Pellaea nitidula Wall. cat. 89 Pteris. Yangtze banks 5298. 5298». Chine mérid. et versant indien de l'Himalaya. Il m'est de plus en plus douteux si Pellaea Henryi Christ. Bull. Boiss. VII 46 peut être maintenu comme espèce. Cheilanthes Sw. 121. Cheilanthes Wilsoni n. sp. Groupe de Ch. tenuifolia Sw. mais à fronde courte, largement deltoïde, moins partagée, à segments courts, arrondis. Plante alpine. Paraît voisin de Ch. Hancockii Bak. in Kew. Bullet. De- cad, i32. 1895 qui m'est inconnu et qui a d'après la diagn. cit. des dimensions plus grandes et une fronde aussi large que longue. Rhizomate obliquo-erecto brevi, cum basi stipitum squamis nigris subulatis 3 mill. longis sparso, foliis fasciculatis, stipite tenui castaneo subnitente nudo, 12 cent, longo lamina late del- toidea caudato-acuminata 10 cent, longa 6 cent, lata tripinna tifida, pinnis ca. infra apicem utrinque, sessilibus, superioribus erecto-patentibus remotis, interstitio infimo 2 cent, lato, inhrnis deorsumvalde auctis, inaequaliterdeltoideis, 5 cent, longis 3 latis, pinnulis sessilibus lanceolatis, segmentis III Ord. inrimis libe- ris superioribus adnatis et contiguis rotundatis obtusissimis 1/2 cent, latis et longis, inferioribuslobatis lobis parvis obtusis, apice laminae longe caudato grosse lobato. Rachibus tenuibus haud alatis cum costa atrocastaneis. Nervis castaneis in lobis pinnatis. Soris marginalibus ca. 4 utroque latere segmenti, fere contiguis, rotundatis, rufis, indusio late ovato oblongo, brunneo- griseo, persistente integro. Textura tenuiter herbacea, colore obscuro-virente, planta glabra. W. Ch. 1000 ft. 5290. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 133 Ici se place une espèce affine : Gh. Henryi n. sp. Differt a priori statura majore lamina i3 cent, longa 6 lata, et imprimis segmentis magis elongatis ( i cent, longis 3 mill. latis), acutiusculis, fereomnibus lob'ato-denticulatis, soris ca. 8 utroque latere segmenta ochraceis, rotundatis, indusio ovato albido-gri- seo flaccido. Pour le port très ressemblant à Aspidium Dryopteris (L.) Aschers. Ch. Hancockii Bak. diffère par des segments obtus. Yunnan Szemao Henry 12532 Shit Ping i3223. 122. Cheilanthes albo-fusca Baker Keiv. Bullet. Decad. Mrch. i8g5, 1 33- W. Ch. 5294. Va du Sze tchuen or. au Yunnan. 123. Cheilanthes fragilis Hook.fil. exot. Tab, 96. W.Ch.538r. Yunnan et rare et disséminé à travers l'Inde. 124. Cheilanthes trichophylla Baker Summary 3i. W. Ch. 5389. Indiqué de plusieurs endroits du Yunnan. 125. Cheilanthes farinosa Kits. Enum. 212. W. Ch. .293. forests 1 1000 ft. 5295. Largement répandu à travers l'Asie chaude, très fréquent dans la Chine mérid. Reparaît au Mexique. 126. Var. obscura n. v. Subtus viridis, indumento cereo fere destituta, pinnis magis approximatis, basi minus deorsum aucta. W. Ch. 53oo. 127. Cheilanthes Dalhousiae Hook. Spec. II. 80. W.Ch.2599. Découvert sur le versant indien de la grande chaîne. 128. Cheilanthes caesia n. spec. Très original. Groupe de Ch. mysorensis, mais plus composé, 134- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE face inférieure couverte d'un indûment blanchâtre grumeleux. Port de Gymnogramme calomelanos Klfs. Rhizomate crasso brevi erecto radicoso, cum stipite ad rachim usque squamis rotundato-ovatis i/3 cent, latis acutis diaphanis pallide brunneis vestito, stipitibus numerosis fasciculatis crassis 12 cent, latis cum rachi atropurpureis molitis, fronde 23 cent, longa 5 cent, lata oblonga acuminata, ad basim non attenuata, tripinnata, pinnis erecto-patentibus, circa i5 infra apicem inci- sum, remotis, inferioribus 4 cent, distantibus, sessilibus late ovato-deltoideis 6 cent, longis 4 cent, latis, costa tenui exalata rufa; pinnulis ca 6 infra apicem, remotis, oblongis, sessilibus, inferioribus 2 cent, longis pinnulis III Ord. ca. 5 utrinque lan- ceolatis adnatis 1/2 cent, longis 2 1/2 mill. latis acutis crenato incisis. Textura herbacea. Facie superiore obscure viridi, infe- riore indumento furfuraceo albido subglauca, nervis in pinnulis lobisque pinnatis, furcatis, soris secus marginem continuis et contiguis, 1 mill. latis rotundis, indusis magno ochroleuco coria- ceo persistente tectis. W. Gh 5302. Notholaena R. Br 129. Notholaena Marantae R. Br. Prodr. nov. Holl. 146. W. Ch. 4000-1 1000 ft. 53o3. Cette plante si répandue à travers la région méditerranéenne, des Iles Canaries jusqu'en Abyssinie, reparaît dans le S. Ouest de la Chine, Yunnan 1. Delavay, avec une pointe sur le versant indien : Himalaya occid. Doryopteris I. Sm. i3o. Doryopteris Veitchii n. sp. Voisin de D. Duclouxii Christ Fil. Bodin. 59 du Yunnan mais plus grand, penné et non palmé, plus composé, à lobes descen- dant de la base, non simples, mais derechef lobés. Rhizomate brevi crasso radicoso squamis nigris subulatis i/3 cent, longis sparso, foliis fasciculatis, stipitibus teretibus rigidis politis ebeneis 18 cent, longis, versus basin squamis iis ACADÉMIE DE GÉ0GI1APH1E B0TAN1QI I 135 rhizomatis similibus vestitis, planta caeterum glabra. Lamina late deltoidea i5 cent, longaetlata tripinnatifida basi tripartita, pinnis infimis maximis deltoideis, deorsum valde auctis supe- rioribus ca 5 utrinque, versus apicem laminae pinnatiridum decrescentibus, remotis, interstitiis 3 1/2, 2 1/2, 1 1/2 cent, metientibus, pinnis infimis bipinnatifidis usque ad rachim par- titis, pinnulis ca 7 utrinque, remotis, linearibus, adnatis decur- rentibus, obtusis, lobatis, lobis 6 ad 7 utrinque, obtusis, ovato- lanceolatis 3 mill. latis, margine integro ; pinnis superioribus similibus sed minus partitis, rachi costisque ebeneis nitidis, textura coriacea, facie superiore obscure viridi ; inferiore ceri- fera candida, nervis occultis, soris continuis secus margines 1/2 mill. latis flavo-brunneis, indusio tenui brunneo coriaceo. W. Ch. 5397. Yang-tze banks 5396. Cryptogramme R. Br. 1 3 1 . Cryptogramme Brunoniana Wallich Catal. 396. W. Ch. 8ooo ft. 5349. C'est la sous-espèce qui remplace le C. crispa (Bernh.) de TEurope dans l'Asie centrale jusqu'au versant Indien de l'Hi- malaya . 1 32. Crytogramme crispa Br. Franklin's prit. Journ. 5q, Var. Sinensisn. var. Differt a typo Europae, cui caeterum proxima, foliis sterilibus tripinnatis, segmentis ultimis (III ord.) linearibus brevissimis 2 mill. longis 1 mill. latis obtusi-decussatis integris. Typus differt pinnulis (II ord.)ovatis profunde serratis, dentibus ova- tis acutiusculis. W. Ch. u5oo ft. 5348. Adiantum L. 1 55. Adiantum lunulatum Burm. Flor. Ind. 235. Var. limbatum Christ. Bull. Acad. Mans 1902. 44. 226. W. Ch. 5355. Variété chinoise du type répandu largement à travers tous les pays chauds de l'ancien monde ; rare en Amérique. 136 ACADÉMIE I)E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 134. Adiantum Capillus Iunonis Rupr. Distr. crypt. Ross. 49. Hook. Synops. 114. W.Ch. 5556. Répandu dans la Chine méridionale de Canton au Yunnan. 1 35 . Adiantum Egdeworthii Hook. Sp. II 14. W. Ch. 5358. Répandu dans les montagnes de la Chine mérid., reparaît sur le versant Indien. 1 3 6. Adiantum pedatumL . Sp. 1557. Mt. Omi 5553. Les plantes de la Chine mérid. sont plus glauques, à segments plus petits et à sores plus arrondis que celles du Nord, surtout de l'Amérique. Baker a fondé sur de telles plantes son A. myriosorum Bak. Kew Bullet. Syd. 1898. 23o dont la valeur spé- cifique n'est guère établie pour moi. Espèce boréale de l'Amérique et de l'Asie orientale, descen- dant vers le sud jusque sur le versant Indien, à la limite supé- rieuredes bois, appartient augroupe d'Asa Gray qui évite l'Amé- rique occid. 1 37 . Adiantum flabellulatum L. W. Ch. 5363. Esp. de la région Malaise et Indienne, atteignant la Chine mérid. et le Japon. 1 38. Adiantum refractum Christ. Fil. Bodin. Bull. Acad. Mans, 1902, 224. Echantillons de 60 cent, de cette splendide espèce qui enri- chirait nos cultures d'un des plus précieux ornements. Les axes sont moins flexueux que dans mes spécimens de Gan Pin. W. Ch. 5329. Espèce du midi de la^Chine : Gan Pin 1. Bodinier. i3g. Adiantum venustum Don Prodr. Népal. 16. W. Ch. 53oo. ACADÉMIE DE GÉ0GKAPH1E BOTANIQUE 137 Espèce chinoise, du Sze-tchuen or. ou Yunnan, répandue aussi sur le versant Indien jusqu'à l'Afghanistan. 140. Adianlum Davidi Franchet Plant. David, II i5o. W. Ch. 52D4. Espèce chinoise, du Shensi (Giraldi) au Yunnan et au Thibet or. (David). 141. Adiantum Roborowskii, Maxim. Mél. biol. 2.867. Diels FI. cenlr. Chin. 201. Var. robustum n. var. Var. aut subspecies : differt dimensionibus majoribus, segmen- tis subcoriaceis glaucis triplo majoribus, 6 mill. longis 4 mill. latis, soris 1 aut 2, rotundato reniformibus 2 ad 2 mill. latis, dilute brùnneis. W. Ch. 5257. L'espèce typique, plus tendre et plus petite, est connue du Kansu et du Sze-tchuen. Lindsaya Dry. 142. Lindsaya cultrata Sw. Synops. 119. Forma major: W. Ch. 356 1 . Forma minor, alpina. W. Ch. Min Valley 5363. Région Indienne jusqu'au Japon, commun en Chine mérid. 143. Lindsaya tenuifolia (Sm. Synops. 1 33 Davallia). Mt. Omi 5307. Espèce répandue largement à travers l'Asie chaude jusqu'au Japon et en Chine jusqu'au Hupeh. Dennstaedtia Bernh. 144. Dennstaedtia scabra (Wallich cat. 2173 Dicksoniaj Moore Ind. Mt. Omi 53o8. Région Indienne, en Chine du Sze-tchuen or, au Yunnan. Microlepia Prsl. i^b.Microlepia strigosa (Sm. Davallia) Presl. ex Kuhn Chae- topt. 27. 138 ACADÉMIE DE GÉ0GKAPH1E BOTAMQUE W. Ch. 5304. Région Indienne et Malaise. S. de la Chine, Japon. 146. Microlepia marginalis (Thnbg. Polypod. fl. Jap. 33y). Hance ex Kuhn Chaetopt. 27. Mt. Omi 5402. Espèce chinoise du Japon et du Hupeh au Sze-tchuen. Reparaît sur le versant Indien. 147. Microlepia Wilfordi Moore, ''aker Synops. 98 Davallia. W. Ch. 6000 ft. 53 10. Espèce de la Chine tempérée : Corée, Shensi, Japon, Hou- peh, Sze-tchuen or. et occ. Manque sur le versant indien. 148. Microlepia hirsuta (Swartz Davallia). Mt. Omi 53o3. Espèce de la Chine tempérée, de Corée et du Japon au Sze- tchuen occ. Manque sur le revers Indien. Davallia Sm. 149. Davallia perdurais Christ. Bull. Boiss. VI, 1898, 970. W. Ch. 58oo ft. 53 12. Trouvé au Yunnan par M. Henry. i5o. Davallia multidentata (Wallich cat. 346 Aspidium) Hook. Synops. 91. W. Ch.53i3. Découvert d'abord surle versant indien. Plagiogyria Kze. 1 5 1 . Plagiogyria glauca (Blume Enum. PI. Jav. 204 Lomaria) Mett. Plagiog. 9. W. Ch. 5385. La plante de Chine n'a pas le développement de celle de Java, les pinnae sont plus écartées, moins allongées en pointe caudi- forme et moins glauques. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 139 Chine, où il a été trouvé par Delavay 4162, versant Indien de l'Himalaya, Philippines (Loher) Java. i52. Plagyogyria assurgens Christ Bullei. Soc. bot. Ital. 7 Giugno 1901. Je suis heureux de revoir enfin, dans la récolte de M. Wilson, cette splendide espèce, découverte au Mont Omi même (Uo-mi San près Tien-to-Sen, Sze-tchuen) en 1899 parle Père Scallan, cette splendide espèce àdécurrence inverse des pinnae, c'est-à- dire dirigée en haut, surtout puisque je ne l'ai pas rencontrée dans les collections d'ailleurs si riches du Musée de Paris. Les beaux spécimens de M. Wilson me permettent de com- pléter la diagnose et de donner une figure : Rhizomate crasso, ob stipitum bases persistentes squamoso, nigro, basi stipitis dilatata externe glandulis 5 aut 6 notata, atrobrunnea. Stipitibus junioribus involutis squamis setiformi- bus nigris i/3 cent, longis parce conspersis. Foliis sterilibus cum stipite (20 cent, longo) 70 cent, longis 16 cent, latis, rachi dilatata compressa, alternatim alata, supra viridi, subtus uti tota lamina coeruleo-glauca. Foliis fertilibus stériles superantibus, stipite 26 cent., valido, tereti nec alato, sulcato, rufostramineo, fronde 35 cent, longo 6 cent, lato, pinnis inferioribus valde remotis et abbreviatis (5 cent, distantibus) superioribus magis approximatis, omnibus superne aliquantulum obcurrentibus, assurgentibus, linearibus 6 cent, longis 3 mill. latis, sporangiis brunneis tectis. W. Ch. 5284. Voir notre figure, exécutée moitié de grandeur naturelle. Blechnum L. i53. Blechnum (Lomaria) eburneum Christ Bullet. Acad. Mans. 1902. 233. Mt. Omi 5286. Paraît répandu en Chine : du Sze-tchuen Or. (Farges) et du Hupehau Kouy-tchéou. 140 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Oleandra Cavan. 154. Oleandra Wallichii (Hook. exot. fl. 1. 6. Aspidium). Presl. Text. 78. Var. lepidota, n. var. rachi squamis numerosis longis lan- ceolatis brunneis ad instar O. Whitmeei Bak. dense fimbriata Squamis rhizomatis flaccidis lanceolatis. W. Ch. 6000 ft. 5346. O. Whitmeei differt squamis rhizomatis setiformibus squar- rosis. Espèce de l'extrême sud.de la Chine : Yunnan (Henry) et du versant indien de la gr. chaîne. Nephrolepis Schott. i5 5. Nephrolepis tuberosa Prsl. Tentam. 79. Echant. avec les réservoirs si caractéristiques pour l'espèce. W. Ch. Min Valley 533 1. Dans tous les pays chauds du globe et déjà constaté dans la Chine centrale etoccid. par Bodinier et autres. Osmunda L. i56. Osmunda Clayioniana L. Spec. i52i. W. Ch. Hy-Wa 5383. 1. En Chine du Sze-tchuen Or. au Yunnan, reparaît sur le versant Indien ; 2. versant Atlantique de l'Amérique du Nord. Gleichenia Smith. 157. Gleichenia glauca ^Thnbg. Flor. Jap. 3 38 Polypodium) Bedd. Handb. 2. Cette plante, si remarquable par ses aphlébies qui entourent la pointe des axes avortés, a dans l'échant. de Wilson, à la base des pinnules, des segments munis d'un lobe partant en angle droit et recouvrant le rachis, lobe qui égale en longueur à peu près les segments eux-mêmes. J'ai remarqué le même phénomène dans un spécimen de Nippon 1. Matsumura, 91. Mt. Omi iooo-3ooo ft. 525o. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 141 Répandu dans l'Asie chaude jusqu'au Japon. Reparaît dans l'Amérique du Sud. Lycopodium L. 1 58. Lycopodium annotinum L. Spec. r 566 . Plus petit et plus trapu que le type d'Europe, autrement sem- blable. Mt. Omi 5408. Type arctique et montagneux répandu dans la zone froide et tempérée d'Asie et de l'Amérique du Nord, va jusque sur le revers Indien de l'Himalaya. 149 Lycopodium serratum Thnbg fi. Jap. 341. Var. alpestre n. var. Differt a typo foliis confertissimis brevibus angustis 6 mill. longis 1 mill. latis, minutissime denticulatis. W. Ch. 5408*. Région Indienne et Malaise, Chine et Japon; reparaît en Amer. trop. 160. Lycopodium Veitchii. n. sp. Très original par ses rameaux ascendants et dressés, ses feuilles raides, dressées etacérées, ses épis dressés, solitaires, longuement stipités.GroupeL. alpinum L. Port d'un Polytrichum. Rhizomate caespitoso repente, ramis ascendeniibus erectis numerosis ramosis densecaespitosis, sterilibus4 cent, longis, 3-4 mill. crassis, dense foliosis, foliis imbricatis erecto-patejitibus 3 d 4 mill. longis vix 1 mill. latis lineari-lanceolatis aristato-acu- minatis firmis subnitentibus integris dorso convexis ecarinatis, costa vix manifesta, ramis fertilibus numerosis similibus sed stipitem 4 cent, longum erectum rigidum foliis remotis lineari- subulatis 1/2 cent, longis conspersum emittentibus, spica soli- taria 2 cent, longa 3 mill. lata obtusa, bracteis rotundato-ovatis marginatis, margine laceratis, in apicem subulatum i/3 cent, longum productis. Colore dilute viridi. W. Ch. 5409. , Note. Il y a encore quelques Selaginella dont je donnerai les déterminations plus tard. 142 ACADÉMIE l>E GÛOGIiAPHIF. BOTANIQUE Plagiogyria assurgens Christ 1/2 de grandeur naturelle. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 143 LES SAULES DU JAPON Par Msr H. Léveillé Les Saules du Japon étudiés jadis par Thunberg, Maximowicz, Franchet et Savatier ont fait assez récemmentl'objet d'un travail de M. von Seemen, travail dont les planches sont absolument remarquables par leur fidélité et par l'exactitude des détails. Nous avons reçu du R. P. Faurie divers envois de Salix du Japon et nous avons été amené à faire des clefs de Salix japonais pour faciliter la détermination des échantillons. Constatant l'exactitude de ces clefs, nous pensons faire œuvre utile en les publiant et nous demandons que l'onveuille bien nous indiquer les corrections à y apporter après étude sur le vif. Nous avons une certaine confiance dans les clefs des chatons mâles et des chatons femelles. Nous réclamons par contre beaucoup d'indul- gence pour celle des feuilles. Ce n'est qu'un essai, une ébauche qui, mise au point, corrigée et complétée, pourrait cependant être des plus utiles. Le récent envoi comprenait, outre la nouveauté suivante, un certain nombre de Saules dont nous donnons l'énumération : Salix ignicoma Lévl. et Vnt. sp. nov. — Rami rubri, fra- giles et lucidi ; folia ovata, in juventute subtus pubescentia pe- tiolata, argute dentata, acuminata ; stipulas (saltem in ramis flo- riferis) nullœ ; amenta mascula macilenta, conspicue peduncu- lata ; squamas curtae, obtusae, fulvo-nigrescentes, barbatae, rufopi- losae ; stamina duo, longitudine mediocria ; dimidiis filamentis barbam squamae superantibus ; antheris flavis. Très distinct par la barbe de ses écailles de couleur feu, ce Saule se rapproche du S. opaca ; celui-ci s'en distingue par la couleur argentée de la barbe de ses chatons et par la longueur des filets de ses étamines. Il se différencie du S. vulpina, dont il est voisin, par ses éta- mines beaucoup plus longues. Ile Nippon, forêts d'Aomori, mai 1904: n° 5763. S. opaca Anders. — Nippon : Aomori, mai 1904 : n° 4. S. Jessoensis Seem. — Nippon: Aomori, mai 1904; n° 5. S. Reinii Franch. et Savat. — Nippon : forêts d'Aomori, mai 1904; n° 5765 et Kattosan 1600 m., juin 1904 ; n° 5755. S. Buergeriana Miq. — Nippon : Kattosan, 26 juin 1904 ; n°5754. — Yezo : Hakodate dans les forêts, ier juillet 1904; n° 5759. S. .equitriens Seem. — Nippon : forêts d'Akita, 18 juin 1904; n° 5752. S. sachalinensis Schm. — Yezo, Hakodate, ier juin 1904, n° 57.S8. S. lasiogyne Seem. — Nippon : le long des fleuves et dans les forêts à Aomori ; haut de 1 mètre ; mai 1904; n0s 5761 et 5767. 144 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE S. DOLicHosTYLASeem. — Nippon : forêts d'Aomori, mai 1904; n° 5762. S. Urbaniana Seem. — Nippon : Hirosaki, le long des eaux, mai 1904; n° 5760. — Nippon : Aomori : lieux pierreux des ruisseaux à la base des montagnes, mai 1904 ; nos 5770 et 5771 . S. Sieboldiana Bl. — Nippon : Aomori, montagnes, mai 1902 ; n° 5436. S. Miyabeana Seem. — Nippon : Aomori, mai 1904 ; n° 2. S. MatsumurjEi Seem. — Nippon : Ubayu, dans les forêts, Ier juillet 1904, n° 1 . S. purpurea L. — Nippon: places d'Aomori, mai 1904; n° 5769. S. babylonica L. — Nippon : Aomori, bords des eaux, mai 1 904: n° 5756. S. vulpina Anders. — Nippon : Ubayu : dans les forêts, Ier juillet 1904; n0s575i et 5757. — Nippon: Takaya : dans les forêts, 24 juin 1904 : n° 5756. — Nippon : Asama dans la cendre de volcan, 14 juillet 1904 n° 5753. — Nippon : Aomori, dans les forêts, mai 1904 ; n° 5768. S. glandulosa Seem. — Nippon : Ubayu, dans les forêts, ier juillet 1904 : n° 3. Salix spl — Echantillons recueillis à Otaru (Yezo) dans les rochers du rivage, en septembre 1904, sous le n° 5764. Arbuste de 1 mètre à rameaux sessiles à larges feuilles 14 cm. X 5 cm. membraneuses, pétiolées, glabres, acuminées, dentées, à nervures alternes, saillantes en dessous ; stipules larges, orbi- culaires, dentées, égalant le tiers environ du pétiole. Dans les clefs suivantes nous nous basons sur les apparences. Ainsi, bien que les Saules n'aient que deux stigmates nous indi- quons 4 stigmates lorsque la partition des stigmates est si pro- fonde qu'elle donne l'illusion de 4 stigmates. Rappelons aussi que nos clefs supposent des Saules normaux et que nous ne pouvons y comprendre les anomalies très fré- quentes chez ce genre passablement protéiforme. CLEFS DES SALIX DU JAPON I. — Clef des Salix mâles Plus de deux étamines 2 . 1 Une seule étamine 4. eux étamines i5. Trois étamines S. triandra L. /d 2 Quatre étamines 3 ( Cinq étamines S. Urbaniana Seem. \ Ecailles nettement jaunes S. KiNASHiiLévl. etVnl. ( Ecailles non jaunes S. glandulosa Seem . ACADÉMIE DE GÉ0GI5APIIIE BOTANIQUE 145 l Ecaille très longuement acuminée. . S.Thunbergiana Bl. 4 ) Non 5. Ecaille dente'e et échancrée au som- 5 ■ met S. Gilgiana Seem. Non 6. ( Chatons accompagnés de feuilles 6 } bien développées 7. ( Non 8. \ Rachis à poils jaunes S. Harmsiana Seem. ( Rachis à poils bruns S. daiseniensis Seem. Partie exserte de l'étamine 2-3 fois plus longue que l'écaillé 9. Partie exserte de l'étamine 5-6 fois plus longue que l'écaillé S. Sieboldiana Bl. f Chatons accompagnés de bractées y ovales ; anthères libres, diver- 9 < gentes Pierotii Miq . / Bractées nulles, linéaires ou lancéo- V lées ; anthères adossées 10. / Chatons n'excédant pas 5 cm. de lon- ) gueur n. j Chatons atteignant 7-9 cm. de lon- [ gueur S. Miyabeana Seem. Barbes de l'écaillé atteignant environ les anthères 12. Barbes de l'écaillé atteignant la moitié du filet i3. I Des bractées, pas de feuilles S. purpurea L. ( Rameau déjà muni de jeunes feuilles S. lepidostachys S. \ Chatons sessiles, arqués en dehors. . S. purpurea L. ( Chatons pédicellés, arqués en dedans. 14. L Ecaille tronquée obtuse S. Buergeriana Miq. / Ecaille lancéolée S. Saideana Seem. Etamines soudées dans leur quart in- férieure 5-6 fois plus longues que l'écaillé S. Sieboldiana Bl. Etamines libres - 16. 10 146 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE f Chatons accompagnés de feuilles 16 < normales souvent larges 17. \ Non 20. i Chatons sessiles S. Matsumur^i Seein. 17 l ( Chatons pédoncules 18. \ Filet double de l'écaillé 19. ( Filet 4-6 fois plus long que l'écaillé. S. daiseniensis S<^ em . ^ Pédoncule long; chaton étalé-penché. S. fragilis L. ( Pédoncule court, chaton dressé S. Reinii Fr. et Savat. / Ecaille glabrescente ou non dépassée 20 < par ses poils 21. \ Ecaille nettement barbue 24 . \ Chaton très long (10 cm.) S. Japonica Thunb. ( Non 22. / Ecaille égalant presque la longueur \ du filet S. babylonica L. 22' } Ecaille n'atteignant pas la moitié du filet; rameaux feuilles 23. I Ecaille cucullée-ovale S. Jessoensis Seem. 23 ' ( Ecaille lancéolée, échancrée S. dolichostyla S. \ Chatons gros 25. 24 ( Chatons minces 28 . [ Ecailles ovales ou elliptiques 26. 25 Ecailles orbiculaires ; plante peu ( élevée S . repens L . , Chatons très gros ; feuilles nulles.. . 27. 26 < Chatons médiocres ; feuilles blanches ( en dessous S . viminalis L . Ecaille acuminée ; chatons subglo- 27 l buleux S . caprea L . Ecaille obtuse ; chatons oblongs. .. S. daphnoides Vill. Etamines très courtes dépassant à 28 \ peine les barbes de l'écaillé S. vulpina Anders. Non 29. ( Etamines élancées, droites : feuilles \ lancéolées 3o. 20 < ) Etamines courtes, arquées ; feuilles ovales 3 1 . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 147 Chatons sessiles; étamines très lon- gues; écaille à barbe argentée; brac- tées crénelées S. opaca Anders. Chatons pédoncules; étamines cour- i tes ; écaille à barbe de feu; bractées ! dentées S. iGNicoMALevI.elVnt. Chatons courtement pédoncules ; bractées entières S. sachalinensis Seh. \ Ecaille orbiculaire; chatons sessiles. S. Shiraii Seem. 3 1 ( Ecaille ovale ; chatons pédicellés S. Reinii Fr. et Saval. II. — Clef des Salix femelles \ Capsule sessile ou subsessile 2. ( Capsule évidemment stipitée 14. \ Capsule glabre 3. ( Capsule velue 4. { Style nul à 2 stigmates S. babylonica L. (i). I Style long à 4 stigmates filiformes.. . S. CYCLOPHYLLASeem. ^ Style nul ou presque nul 5 . ( Style plus ou moins long 8. . * Stigmates entiers 6 . | Stigmates bilobés 7. / Stigmates épais dressés; écaille noi- 1 râtre, égale à la capsule et damant . 1 le chaton S. Miyabeana Seem. 6 < . y Stigmates grêles, réfléchis; écailles atteignant la moitié à peine de la capsule S. jessoensis Seem. i Ecaille acuminée S. lasiogyne Seem. ( Ecailleobtuse;stigmatestrèsallongés. S. purpureaL. j Style court 9 . ) Style long 10. | 2 stigmates entiers S. eriocarpa F.etS. I 4 stigmates S. Urbaniana Seem. (1) Le S. cardiophylla Tr. et Mey., à feuilles cordiformes, prendrait place ici a raison de sa capsule glabre, mais nous ne connaissons pas la confor- mation de son style et de ses stigmates. 148 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Style plus long que la capsule, à stig- 10 < mates divisés. 11. ( Style plus court que la capsule 12. Stigmates bifides; écaille obtuse.... S. viminalis L. 11 Stigmates échancrés; écaille acumi- née S. Thunbergiana Bl. { Stigmatesentiers enroulés S. dolichostyla S. 12 { . f Stigmates divisés i3. Stigmates bilobés; capsule longue- ment hérissée S. Pierotii Miq. 1 j \ Stigmates profondément bifides ; cap- sule longuement atténuée S. futura Seem. \ Capsule glabre 1 5 . / Capsule velue 23. f Ecailles tout entières d'un beau i5< jaune S.KiNASHiiLévl.etVnt. \ Non 16. , \ Style nul 17. ( Style plus ou moins long 18. \ Chaton lâche, penché S. GLANDULOSA$eem. ( Chaton dense, dressé S. triandra L. \ Style nettement long. 19. ( Style court 20. i Ecaille dentée à la base; stigmates 1 g < entiers S . daphnoides • ill . ( Ecaillenon dentée; stigmates bilobés. S. Reinii Fr. et Savat. I Stigmates entiers 22. ( Stigmates bilobés 21. / Ecaille égale au pédicelle S. japonica Thunb. 21 ] Ecaille égalant au plus le tiers du pédicelle S . fragilis L . Style échancré; pédicelle court S. vulpina Anders. 22 -| Stigmates bien distincts; pédicelle long S. Shiraii Seem. Style nul ; 4 stigmates ; plante peu 23 élevée S . repens L . Style plus ou moins long 24. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 149 ( Capsule hérissée de poils rares; 24] stigmates échancrés S. Fauriei Seem. (Capsule toute velue 25. ( Style court 26. o S / Style nettement long 32. \ Pédicelle au moins égal à la capsule. S. caprea L. °6 \ Pédicelle plus court que la capsule. . 27. / Deux stigmates entiers; écaille éga- \ lant environ le pédicelle; capsule 27 < ) tomenteuse S. brachylepis F. S. ( Stigmates échancrés ou bifides 28. i Stigmates échancrés S. Matsumur/ei Seem. 28 ( Quatre stigmates 29. I Ecaille égalant la capsule; 4 stigmates \ profonds S. lepidostachys S. 2Q < i Ecaille bien plus courte que la cap- ( suie 3o. \ Style et pédicelle très courts S. Harmsiana Seem. I Style etpédicelle médiocres, distincts. 3i. Ecaille à peine égale au pédicelle; capsule resserrée en son milieu. . . S.daiseniensis Seem. 3i l Ecaille atteignant le tiers de la cap- sule; celle-ci ovoïde. S. Saideana Seem. \ Pédicelle au moins égal à la capsule. 33. \ Pédicelle plus court que la capsule. 34. / Stigmates profonds, étalés S. ^quitriens Seem. 33 < Stigmates peu profonds, dressés; \ chatons courts S. Siebolduna Bl. i Stigmates entiers S. sachalinensis S. " / Stigmates divisés . 35 . /Deux longs stigmates, divergents, 35 < bifides S. opaca Anders. Quatre stigmates, courts, épais 36. Ecailles égales au pédicelle; feuilles ovales S. Buergeriana .Miq. 36 < Ecaille atteignant la moitié de la cap- sule; feuilles lancéolées S. Saideana Seem. \ 150 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE III. — Essai d'une Clef des Salix du Japon en feuilles Feuilles nettement orbiculaires, obtu- ses, entières S. cyclophylla Sm. Non 2. Feuilles largement ovales 3. Feuilles lancéolées 20. Feuilles sinuées ou non dentées, acuminéesaumoinslessupérieures. 4. Feuilles très entières; à sommet obtus ou arrondi, obliquement mucroné. S. brachylepis F. S. Feuilles nettement dentées 6 . Stipules nulles au moins sur les ra- meaux florifères 5 . Stipules aliformes, acuminées, den- tées S. caprea L . Feuilles d'un vert foncé S. Harmsiana Seem. Feuilles d'un vert clair, translucides. S. sachalinensis Sch. Feuilles crénelées croissant de la base au sommet du rameau 7 Non 9. Rameaux d'aspect articulé; une ner- vure marginale S. Matsumura;i Sm. Non 8. Feuilles toutes dentées S. daiseniensis Seem. Feuilles dentées mêlées à des feuilles entières ou partiellement dentées. . S. ^quitriens Seem. Feuilles très acuminées, à dents séta- cées très saillantes S. japonica Thunb Non 10. Des stipules il. Stipules nulles ou caduques 14. Stipules tronquées .' 12. Stipulesacuminées ; dents des feuilles f peu marquées S. Sieboldiana Bl . /' Feuilles glanduleuses à leur base, près 12 du pétiole S. glandulosa Seem . f Non i3. 10 1 1 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 151 _ l Feuilles très nettement cordiformes. S. cardiophyllaF.S. i 3 ( Feuilles non cordiformes S. Urbaniana Seem. Feuilles à dents rapprochées 1 5 . 1 Feuilles à dents écartées S. Shiraii Seem. . \ Rameaux très flexueux S. japonica Thunb. ( Non 16. ^ Feuilles obscurément crénelées. ... S. Buergeriana Vliq. f Feuilles à dents bien marquées 17. I Nervures subopposées S. vulpina Anders. ( Nervures alternes 1,8. 0t Feuilles acuminées en pointe 10. 18 l ( Feuilles à peine aiguës S. Said.eana Seem. I Arbre à rameaux fragiles très cassants. S. ignicoma L. el Vni. 19 ! ( Rameaux peu ou pas fragiles S. Reinii Fr. el Saval. I Feuilles entières 21. 20 \ ( Feuilles dentées ou denticulées 23. Plante naine ne dépassant guère 1 2 1 mètre S . repens L . Plante plus élevée 22 . Feuilles blanches tomenteuses ou 22 ^ soyeuses en dessous S. viminalis L. Non S. SACHALINENSIS Scll. „ l Feuilles obtuses 24. 23 ; . ^ ( Feuilles nettement aiguës 25. Stipules nulles : feuilles cordées, sub- sessiles S. purpurea L . * Stipules grandes, aiguës; dentées ; feuilles velues, pétiolées S. Thunbergiana Bl. Des stipules 26. Stipules nulles ou caduques 34. I Stipules ovales élargies 27. f Stipules linéaires 28 . Stipules presque égales au pétiole... S. daphnoides Vill. 27 \ Stipules bien plus courtes que le pétiole S. TRIANDRA L . Une nervure marginale; double ner- 28 l vation 29. Pas de nervure marginale 3o. 25 15:2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE i Stipules égales au pétiole S. Miyabeana Seem. Stipules bien plus courtes que le pé- tiole S. FRAGIL1S L. I Dents des feuilles sétacées et paral- 3o < lèles au limbe S. Pierotii Miq. ( Non 3 1 . ^ Feuilles crénelées S. opaca. ( Feuilles dentées 32 . ^ Feuilles très velues. ... S. Jessoensis Seem. I Feuilles glabres ou glabrescentes. . . 33. Nervures subopposées; stipules den- tées, linéaires S. lepidostachys S. Rameaux pendants; nervures alternes; stipules sétacées S. babylonica L. l Feuilles velues 35. ( Feuilles glabres 3;. ( Tige très flexueuse ; feuilles pétiolées. S. Fauriei Seem. 35 < Tige non flexueuse; feuilles atténuées f en pétiole court 36 . [ Feuilles sublinéaires aiguës à i ner- vure S. Gilgiana Seem . Feuilles lancéolées, ^très acuminées à [ plusieurs nervures S. lasiogyne Seem. ^ Feuilles atténuées sessiles. S. dolichostyla S. \ Feuilles pétiolées 38. Feuilles réticulées en dessous 39. Non 40. \ Une nervure marginale S. fragilis L. 3i 32 33 34 36 38 39 40 ( Pas de nervure marginale S. Kinashii Lévl. el Vnl. Feuilles très longuement acuminées, pâles en dessous, d'abord pubes- centes S. eriocarpa F. et S. Non S. purpurea L. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LE VEILLE. Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. — 111-1906 Ouvrages offerts a la Bibliothèque Statistique épiphytique du Brionnais, E. Château, 8 p. Auguste Roche, notice biographique, Dr F. X. Gillot, 41 p. Spïcilegium corsicum, ou catalogue des plantes récoltées en Corse du 19 mai au 16 juin 1904, par M. Emile Burnat, John Briquet, 78 p. The Academy of Science of Saint-Louis, a biography, William Trelease, 14p. Le Mime'tisme chez quelques végétaux de la torêt de Rambouillet et des en- virons de la forêt de Rambouillet (Seine-et-Oise) MUe Belèze, 16 p. Liste des Lichens des environs de la forêt de Montfort-rAmaury et de la forêt de Rambouillet (Seine-et-Oise) M"e Belèze, 7 p. Premier supplément à la liste des champignons supérieurs et inférieurs de la forêt de Rambouillet, etc., Mlle Belèze, 1 3 p . Bemerkungen zu den Carices exsiccat.e, von A. Kneucker, Lief, XII, XII a. 6p., 7 p. Die Carex bastarde des Briigger' schen Herbars, G. Klkenihal, 2 p. Carex rostrata X fili/ormis, n. hybr. E. Figert, 3 p. Carex fulva Good. und C. echinata Murr. G. Kukenthal, 2 p. Species generis Ribes L. II. Subgenera Ribesia et Coreosma, Ed. de Janc- zewski, i3 p. Contributions à la Flore de l'Asie orientale, A. FiNETet F. Gagnepain, Fasc. I, 224 P- 9 P1- , . , . Modifications anatomiques et physiologiques provoquées^ dans certaines plantes tropicales par le changement de milieu, D. Bois et L. G.âllaud, 3 p. Sur une pomme piriforme, D. Bois, 3 p. Présentation du Pé-Tsaï ou chou de Chine [Brassica chinensis L.) D. Bois, 2 p. Nécessité de l'étude scientifique des productions naturelles coloniales, D. Bois, 3 p. Description des plantes nouvelles cultivées dans le fruticetum de M. Mau- rice de Vilmorin, aux Barres, par Nogent-sur-Vernisson (Loiret), D. Bois, i3 p. L'interprétation bipolaire de la division karyocinétique, Angel Gallardo, 18 p., 18 fig. Tabellezur bestimmung der in Mitteleuropa wild wachsenden Abarten und F ormen von Athyrium filix femina Roth, G01 dschmidt-Geisa, 5 p. Odontites cebennensis, espèce nouvelle découverte dans l'Aveyron, chanoine Coste et l'abbé J. Soulië. Le Crypsis alopecuroides dans l'Aube, la Haute-Marne et la Marne, L. Hé- met, 8 p. Philippine Plants, Elmer D. Merrill, Gramine: BOT AN GARDEiN. PREMIER SUPPLEMENT AU CATALOGUE DES LICHENS Du Département de la Sarthe Par M. E. Monguillon En 1900 et 1901, j'ai publié dans le « Bulletin de l'Académie internationale de Géographie botanique » (n° 110 à 145) un Catalogue descriptif des Lichens de la Sarthe. Depuis cette époque j'ai continuémes recherches sur les Lichens delà Sarthe; j'ai pu explorer plusieurs parties du département que je n'avais pas eu le loisir de visiter antérieurement et j'ai revu aussi avec soin un certain nombre de localités que je connaissais déjà. Le résultat de mes excursions, pendant ces quatre dernières années, me permet d'ajouter à la flore lichénologique du départe- ment de la Sarthe, environ une centaine d'espèces ou de variétés non indiquées dans mon catalogue. Je me propose de les faire connaître dans ce premier supplément ; je citerai en même temps quelques localités nouvelles concernant les espèces rares ou peu communes. Gourgains, décembre igo5. 11 154 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Evernia kurfuracea Ach . , Nyl., Harm., Oliv. — Thalle à rameaux dichotomes, nu ou à surface supérieure couverte vers le centre de papilles isidioïdes, blanchâtre ou grisâtre en dessus, noir ou noirâtre et glabre en dessous. — Ste'rile dans noire contre'e où il est très rare. R. Ch. - Th. K + iaune ; KC + '^ge. Très rare. — Forêt de Perseigne, sur les hautes branches des chênes et des hêtres, à droite de l'Allée d'Aillières au Signal ; plus abondant au Signal. E. prunastri v. gracilis Ach. — Ancinnes, bois de Courtil- loles. E. prunastri v. nivescens Oliv. — Courgains sur de vieilles barrières. Ramalina farinacea Ach. — Fertile sur de vieux troncs à Courgains, Crannes, Roëzé, etc. — Var. perluxurians Hue. — Rameaux du thalle enchevêtrés et garnis, surtout à la partie supérieure, de nombreux ramus- cules divisés, atténués. — R. Courgains; Louvigny, sur des troncs de peupliers et de hêtres. R. fastigiata v. intumescens Oliv. — Forme luxuriante à divi- sions principales du thalle plus élargies et plus gonflées que dans le type. Fertile. — AC. Sur les troncs de peupliers et [de pommiers. R. polymorpha Ach . — Thalle dressé, rameux, long de 3 à 4 centimètres, de couleur glauque blanchâtre ou légèrement jau- nâtre, plus ou moins applati, côtelé, couvert, surtout au som- met de sorédies granulées, globuleuses. Stérile. — TR. Saint- Léonard-des-Bois, rochers de Toyère, rive gauche de la Sarthe. R. pollinaria Ach. — Roëzé, bois de la Beunèche. Var. humilis Ach. — Thalle petit, à divisions boursouflées, rugueuses, granuleuses, surtout vers le sommet. — Coulans ; Courgains ; sur de vieilles portes de granges. R. cuspidata Ach. Nyl., Hue, Oliv. — Thalle plan, cendré ou couleur de paille, brillant, lisse, à rameaux plus ou moins ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 155 nombreux, atténués aux extrémités. Couche corticale celluleuse. — Fertile dans la Sarthe. — TR. Saint-Léonard-des-Bois, sur les rochers dénudés de la butte de la Roche. — Il est intéressant de constater dans la Sarthe, cette espèce dont l'habitat est de préférence les rochers maritimes où elle fructifie abondamment. R. Ch. K =. Cette plante ressemble entièrement à R. scopu- lorum Ach. dont la réaction par la potasse est Th. K qz jaune ^ rouge. — Var. crassa Del. — Divisions rugueuses, plus courtes^ épaissies, élargies, recourbées au sommet. — Avec le type. Cladina uncialis v. pseudo-oxyceras Schr . — Roëzé ; landes de Beaufeu à droite de la route du Mans à la Suze. Cladonia strepsilis Ach., Oliv., Harm. — Ressemble beau- coup à C. cervicornis dont elle se distingue surtout par la réac- tion du chlorure de chauxqui donne aux squames et aux podé- tions une teinte d'un beau vert foncé. — TR. — Saint-Victeur, sur la terre des rochers autour du bourg. — Stérile. C verticillata Flk. — Type et var. aggregata. — Roëzé, landes de la Bachelerie. C. pixidata v. neglecta Flk. — Squames petites et ascen- dantes ; podétions granulés-verruqueux, élevés, à scyphus larges. Saosnes, talus herbeux dans les sapinières. C. cariosa Ach. — La Suze, talus au bord des bois, sur la route de Saint-Jean-du-Bois. Pycnothelia papillaria v. stipata Flkr ; molariformis Ach. — Roëzé, bois de la Bachelerie ; fertile. — Saint-Léonard-des-Bois, schistes des anciennes ardoisières. Cetraria aculeata Ach. — Le type, fertile à Roëzé, landes de Beaufeu. — Var. acanthklla Ach. — Fertile, même localité. — Var. muricata Ach. — Thalle noirâtre, gazonnant, à rameaux cylindriques, à peine comprimés, très enchevêtrés. — Stérile; même localité. — Saint-Léonard, butte de la Ro- che. Platysma glaucum Ach. — TR. — Saint-Léonard-des-Bois. Rochers de la Butte de la Roche, seconde assise, au nord, où il est peu abondant et stérile. 156 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE P. placorodia Ach. — Fiée, sur de vieilles barrières à droite de la route de Chahaignes à la forêt de Jupilles. Parmelia caperata f. sorediosa. — Thalle presque entièrement couvert de sorédies. — P.C. Sur les troncs de chênes, branches de pommiers, etc. P. tiliacea v. scortea Ach. — Roëzé, troncs de chênes à l'Ecluse et à Saint-Frambault. — Var. munda Schœr. — Thalle très lisse en-dessus. La Bazoge, peupliers, route de Sainte-Sabine. P. PERLATA Ach., et P. PERFORATA Ach. Dans mon catalogue, j'indique Parmelia perlata Ach. et P. perforata Ach., communs dans la Sarthe. Je ne connaissais pas alors les savants travaux de M. l'abbé Hue sur les Lichens de la France et notamment celui qu'il consacre aux Parmelia de la section perlata. [Causeries sur les Parmelia). Je dois à la générosité de cet éminent lichénologue, l'avantage de posséder la plupart de ses ouvrages concernant la flore des espèces qui peuvent croître dans la région que j'explore et, d'après leur étude, je dois dire que ni le Parmelia perlata Ach., ni le P. perforata Ach., ne croissent dans la Sarthe. Ce que j'ai appelé P. perlata Ach., à l'exemple de la plupart des lichénologues, est le P. trichotera Hue, dont la réaction est : Thalle K + Jaune; C = ; KC = Dans la réaction Th. K + Jaune, la médulle devient rouge après un temps assez long, même après plusieurs jours. Le P. trichotera Hue, dont la page supérieure est lisse, est très abondant sur les rochers siliceux et les troncs; il est pres- que toujours stérile. Je l'ai cependant récolté avec quelques apothécies à Chemiré-en-Charnie, sur les rochers ombragés à la partie inférieure de la Butte d'Enfer, au bord de l'étang de la Forge. Le vrai Parmelia perlata Ach., outre quelques différences dans l'appareil végétatif, se distingue encore de P. trichotera Hue, par l'action des réactifs. Le thalle donne K + Jaune; KC qz rouge. Il a été trouvé en Bretagne par M. le Docteur Picquenard. Il ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 157 est signalé également dans le Morbihan et la Vendée. — Peut- être le découvrira-t-on dans la Sarthe. De même, ce que j'ai nommé Parmelia perforata Ach., est P. CETRATA Ach., Hue. Il diffère surtout de P. trichotera par son thalle fortement réticulé de blanc en-dessus et par la réaction de la potasse qui i • t-u \r + jaune, donne presque instantanément In. K^. rouge. Il croît sur les troncs, les branches, les rochers. — Commun. Le P . perforata Ach. donne la même réaction Th. K. T_ rougej mais le thalle ne porte pas de réticulations blanches en-dessus. Il n'est pas signalé jusqu'à présent dans nos parages. Le Parmelia pilosella Hue, se distingue des précédents par son thalle à page supérieure blanchâtre, moins glauque, et cou- verte çà et là de petits paquets de poils noirs, plus ou moins abondants; la face supérieure est lisse, comme dans P. tricho- tera Hue; il donne comme réaction Th. K + \l^nt ! C=; KC = Je Lai trouvé stérile sur des rochers siliceux à Chemiré-en- Charnie, Tennie, Saint-Léonard-des-Bois, et sur des troncs de chênes dans la forêt de Jupilles. D'autres espèces de Parmelia à thalle blanc-cendré, glauque ou grisâtre, ressemblant beaucoup extérieurement aux précé- dents, pourraient se rencontrer dans la Sarthe; ce sont t P. Nilgherrensis Nyl. Th. K ±: jaune; KC + un peu rougi, qui est signalé dans le Morbihan et le Finistère. P. olivetorum Ach. — Th. K± jaune ou — ; C ^ rouge; in- diqué dans l'Orne, la Manche, etc. P. cetrarioides Del. — Th. K ± jaune; KC qz rose; dans quelques départements de la Normandie et de la Bretagne. P. xanthomyela Nyl. — Médulle jaune. — Je l'ai récolté moi- même, avec le Docteur Picquenard, dans le Finistère sur les rochers du Stangala près Quimper; en août. 1 90 1 . P. saxatilis v. Aizonii Del. — Thalle moins foncé, que le type recouvert de papilles isidioïdes très serrées, allongées. — Saint-Léonard-des-Bois, butte delà Roche. 158 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE P. sulcata Nyl. — Fertile à Roëzé sur les troncs de chênes, à la Beunèche. P. omphalodes Ach. — Type. — Rencontré avec quelques apothecies à Saint-Léonard-des-Bois, sur les rochers ombragés de la Butte de la Roche, et à Saint-Victeur sur les rochers près le bourg. — Var. Fallax Oliv. — Semblable à P. omphalodes v. pan- nariformis Schr. ; en diffère. par la réaction de la potasse, Th. K ± jaune. Saint-Léonard-des-Bois, butte de la Vigne. P. Borreri v. Ulophylla Ach. — Thalle grisâtre, pâle en- dessous, à lobes crispés; sorédies plus grandes et plus nom- breuses que dans le type. — Courgains, troncs de pommiers» rencontrée avec quelques apothecies. P. prolixa v. perrugata Nyl. — Thalle étendu, à lobes forte- ment ridés transversalement, surtout vers le centre. — Cherisay, roches du Rocher. P. physodes v. platyphylla Ach. — Thalle à lobes plus élargis que dans le type, à bords crénelés incisés. Chaumiton, sur des hêtres. Forêts de Jupilles et de Perseigne. — Var. tubulosa Schaer. — Thalle à rameaux un peu redressés et tubuleux à la partie supérieure. ' — Forêts de Perseigne et de Jupilles, sur les hautes branches des arbres. Var. granulata Boistel. — Thalle entièrement recouvert de granulations. — Saint-Léonard-des-Bois, butte de la Roche. Parmeliopsis ambigua Nyl. — Oliv. — Thalle jaune, membra- neux, adhérent; à laciniures étroites, aplaties, ramifiées, plus ou moins contiguës, nues et bien formées à la périphérie, plus ou moins indistinctes et couvertes de nombreuses sorédies jaunes à la partie centrale. — Stérile. — TR. — Roëzé, sur une vieille barrière au Mélier, au bord de la route rurale. R. Ch. — Rien de sensible. Sticta pulmonacea Ach. — Bonnétable, forêt, sur les troncs autour du petit étang; stérile. S. sylvatica Nyl. — Saint-Léonard-des-Bois, abondant sur les rochers de Toyère, rive gauche de la Sarthe. Nephromium parile Ach. — N. Icuvigatum v. parile Oliv. — Thalle membraneux, foliacé, à lobes sinués, brun-châtain en- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 159 dessus, lisse et noirâtre en-dessous, couvert surtout sur les bords de nombreuses sorédies confluentes, grisâtres ou bleuâtres. Médulle blanche. — Rare; sur les rochers siliceux. Saint- Léonard-des-Bois, route de Gesvres et chemin des Echameaux; Gesnes-le-Gandelin, route de Fyé; Chemire'-en-Charnie, butte d'Enfer et rochers de la Forge. R. Ch. — Rien de sensible. Peltigera spuria DC. — Fertile à Roëzé, dans un emprunt de terre du pont, au-dessous de la Coudre; Ancinnes, talus de la petite route près de Courtilloles, fertile. — V. erumpens Tayl. — Thalle à lobes entiers, arrondis, couverts par endroits de petites plaques farineuses bleuâtres. — Stérile. — Roëzé, talus sablonneux des chemins; Neufchâtel, chemin près de l'étang de la Bretèche. P. scutata v. propagulifera Krb. — Courgains, stérile sur de vieux troncs de saules têtards au-dessous de l'Abbaye. La plante que je signale sous ce nom à Chemiré-en-Charnie, à Saint-Léonard-des-Bois et à Gesnes-le-Gandelin, dans mon catalogue des Lichens de la Sarthe, est Nephromium partie Ach. P. rufescens Schœr. — Trouvé fertile au Val, carrières de Chaumiton; Crannes-en-Champagne, route de Tassillé, stérile. Xanthoria parietina f. dispersa Oliv. — Thalle à laciniures très étroites, souvent formé de fragments épars, ou plus ou moins rapprochés, ou même en petites rosettes. Courgains, sur de vieilles clôtures ; stérile. X. lychnea Ach. — Courgains sur les branches des chênes ; fertile; rare et peu abondant. X. polycarpa Ach. — Roëzé, sur des branches de chênes à Saint-Frambault; Courgains, branches de chênes. Physcia ciliaris, f. ver rucosa Ach . — Divisions du thalle rugueuses, boursouflées par de grosses et nombreuses spermo- gonies. — Courgains, sur des troncs d'ormeaux. P. spECiosAAch. — Roëzé, stérile sur les pierres taillées de l'Ecluse, à l'entrée du Canal. P. pulverulenta v. allochroa Ehrh. — Courgains, peupliers sur la route de Dangeul. — Fertile. 160 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE — Var. turgida Schr. — Divisions thallines recouvertes, surtout vers le centre par un grand nombre de petites folioles pressées-imbriquées gonflées. — Rarement fertile. Bourg-le-Roi; Courgains ; sur des peupliers. P. pityrea v. sorediosa Malb. — Lobes verdâtres, dont le centre et les bords sont sorédiés, furfuracés. — Roézé, sur des troncs, à Jouannais. P. tribacia Ach. — Chérisay, rochers des Rochers ; Crannes, sur des troncs de pommiers aux Grimaux ; Saint-Ouen-de- Mimbré, rochers. P. c^sia Ach. — Fiée, sur les ardoises des toits. — Stérile. P. astroidea v. sciastra Ach . — Thalle foncé, brunâtre, en rosettes, plus ou moins sorédié sur les bords. — Courgains, sur les peupliers ; — fertile. — Var. cyclocelis Ach. — Thalle foncé, non en rosettes, à laciniures étroites sorédiées ; bord des apothécies entier. — Dangeul, sur les peupliers. P. adglutinata Nyl. — Très fertile et abondant sur les peu- pliers de la route de Dangeul à Courgains. Gyrophora glabra DC. — Thalle noir étant sec, brun-olive étant humide, monophylle ; noir et glabre en dessous. — Stérile. — TR. Saint-Léonard-des-Bois, rochers de la butte de la Roche. Squammaria crassa DC. — Gâtines, rochers calcaires au bord de l'Erve. S. saxicola f. lignicola. — Cest le type croissant sur de vieilles planches. — Roëzé ; — fertile. S. subcircinata Nyl. — Gâtines, rochers calcaires. S. candicans Dub. — Même localité. Acarospora smaragdula Ach., Oliv. — Lecanora smarag- dula Nyl., Lamy, Harm. — Squames petites, discrètes, subpel- tées, brunâtres ou brun-verdâtre, plus claires en dessous. Apo- thécies punctiformes, plusieurs sur chaque squame. Spores très petites, mesurant^ X 2. — TR.— Roézé, parapets dupont des Cheneaux. R. Ch. — Th. C — ; KC — Placodium murorum v. tegulare Nyl. — Thalle d'un jaune vif, ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 161 non pruineux, en rosettes à rayons contigus. Spores 8,1 1 X3,5. — Saint-Le'onard-des-Bois, rochers porphyriques de la Vigne. — Var. pulvinatum Mass. — Thalle jaune pâle, pruineux, en petites rosettes rayonnantes, à lobes gonflés. Apothécies nom- breuses à disque orangé et à bord thallin concolore au thalle. — Brûlon, rochers de Pissegrêle. P. decipiens Arn. — Courgains, surles briques de revêtement des murs ; stérile. P. Lallavei Schoer. — Fresnay-sur-Sarthe, sur les rochers calcaires. Caloplaca chalybeia T. Fr. — Thalle blanc-grisâtre ou un peu brunâtre, aréole, souvent déterminé et parfois subeffiguré. — Apothécies larges de i millimètre, un peu saillantes, à bord blanc, élevé ; disque noirâtre mais recouvert d'une pruine blan- châtre ou bleuâtre. Spores 8ne, polariloculaires, ii,i5 X 6,8.— TR. Bourg-le-Roi, vieux murs d'enceinte, fertile; peu abondant. C. erythrella v. rubescens Ach . — Thalle épais, jaune-pâle; apothécies moyennes, convexes, rouge-clair. — Gâtines, rochers calcaires. C. vitellinula Nyl., Lamy, Oliv. — Thalle finement granulé, très mince ou presque nul, jaune-pâle. Apothécies jaune- vitellin, très petites, à disque un peu plus foncé que le bord thallin. Spores polariloculaires, 9,12X4,5. — TR. Yvré- l'Evêque, vallée Saint-Biaise sur les pierres calcaires. R. Ch. — Th. et Apoth. K -j- rouge; Paraphyses K + violet. C. aurantiaca T. Fr. — Dangeul, Bourg-le-Roi, sur les peu- pliers. C. ferruginea v. subflavens Lamy. — Thalle blanc jaunâtre, ressemblant beaucoup à celui de C. aurantiaca, mais à apo- thécies et spores du C. ferruginea. — Roëzé, sur des chênes. C. luteoalba T. Fr. — Type répandu à Courgains, pommiers, ormeaux, etc. C. vitellina v. xanthostigma Nyl. — Thalle granulé, sublé- preux comme dans C. phlogina, non pulvérulent. Apothécies pe- tites, nombreuses. — Roëzé sur des acacias au pontdes Cheneaux. C. epixantha Oliv. — AC. Pierres des murs ; Courgains, Crannes, Roëzé, Villaines-la-Carelle, etc. 162 ACADÉMIE DE GÉOGMAPHIE BOTANIQUE C. variabilis T. Fr. — AC. sur les rochers calcaires. Gâtines, le Val, Chaumiton, Bourg-le-Roi, etc. C. pyracea v. pyrithroma Ach. — Panon, pierres calcaires des murs. Rinodina milvina T. Fr. — Sur les pierres des murs. — Roëzé, Gâtines, Fle'e, Courgains, etc. R. atrocinerea E. Fr. — Fle'e, sur des pierres siliceuses près la gare de Vouvray-sur-Loir. Lecanora subtartarea Nyl. — Saint-Le'onard-des-Bois, sur les rochers ombragés ; ste'rile. L. parella v. cortic.ola Oliv. — Roëzé, assez re'pandu sur les troncs de chênes, peupliers, frênes. — Var. plumbea Ravaud. — Thalle plombé, grisâtre; apo- thécies du type. Roëzé, sur de vieilles planches. — Var alboflavescens Schr. — Fertile à Vallon sur des châ- taigniers. L. subfuscav. cretacea Malb.— Thalle granulé, très blanc ; apothécies nombreuses, pressées, à bord thallin flexueux blanc- crétacé. — Rare. Dangeul, peupliers, route de Courgains. — Var. glabrata f. minor Oliv. — Thalle blanc, mince, lisse; apothécies très petites à bord régulier. Ancinnes sur les hêtres, à Courtilloles. — Var aspicilioides Harm. — Thalle cendré, fendillé ; apo- thécies incluses, ne laissant apercevoir le disque que par un pore arrondi ponctîforme. — Courgains sur un tronc. Var. campestris f. angulosa Oliv. —Apothécies pressées, fortement anguleuses.— Saint-Léonard-des-Bois, schistes des anciennes ardoisières. L. intumescens Krb. — Forêts de Jupilles et de Perseigne ; Le Val à Chaumiton, sur les hêtres. L. gangaliza Nyl. — Thalle blanc, lisse ou fendillé-crevasse. Apothécies larges de omm3 à o,5, à disque noir en dessus, pâles en dedans, à bord mince, ne dépassant pas la surface du thalle. Spores 8ne;8, n X 5,6. — TR. Saint-Léonard-des-Bois, schistes en face la butte du Déluge, sur la route de Gesvres. L . glaucoma v. leptoplaca Nyl . — Thalle presque lisse, d'un blanc mat. Apothécies blanches, nombreuses, contiguës, à bord ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 163 thallin complètement refoulé. — Roëzé sur les parapets du pont des Cheneaux; Chérisay, rochers. L. subcarnea Ach. — Oliv., Thalle aréole, fendillé, blanchâtre ou un peu grisâtre. — Apothécies moyennes, planes, à bord mince ; disque carné, mais recouvert d'une pruine blanche. Spores 8ne ellipsoïdes, io,i5 X 6,7. — Saint-Léonard-des-Bois, butte de la Roche et rochers de Roche-Moignon où il est abon- dant. R. Ch . — Thalle K + jaune ; C — . L. Sambuci Nyl. — AC. Sur les jeunes branches de peuplier et souvent mélangé à L. Hageni, Lecania syringea et Lecidea œleochroma. L. Hageni v. crenulata Duby. — Bord thallin des apothécies très distinctement crénelé. — Courgains, troncs de frênes. L. pinipebda Krb. — Roëzé, sur les troncs de sapins. L. varia Ach. — Roëzé, sur de vieilles barrières; Grand-Lucé. L. lutescens DC. — Courgains, troncs de saules creux. L. symmictera Nyl. — AC. Vieilles barrières et clôtures en planches. L. badia v. psarophana Nyl. — Thalle gris cendré, granulé, aréole, souvent subeffiguré au bord. — Apothécies brun noir, planes, à bord thallin entier, souvent refoulé à lafin ; spores 8ne, ellipsoïdes, 7,1 1 X 3,5. — TR. — Saint-Léonard-des-Bois, ro- chers dénudés de la butte de la Roche. L. calcarea v. cœcula Ach. — Bourg-le-Roi, vieux murs. L. subdepressa v. lusca Nyl. — Thalle simplement fendillé, mince, plombé, non aréole. — Saint-Léonard-des-Bois, roches siliceuses au pied de Narbonne. L. lacustris E. Fr., Nyl., Oliv. Aspicilia lacustris E. Fr. — Thalle ochracéou jaune pâle, lisse ou fendillé-aréolé. Apothécies urcéolées, petites, plus ou moins anguleuses, à disque un peu plus foncé que le thalle. Spores 8ne ellipsoïdes, 11, 16 X 8, 10. TR. Saint-Léonard-des-Bois, sur les rocs siliceux dans le ruis- seau de la vallée de Misère. Lecania erysibe v. lactea Mass. — Albariella Nyl. — Thalle blanc. Apothécies à bord thallin plus visible que dans le type. — Courgains, sur les pierres de taille des murs. 164 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE — Var. Rabenhorsti Krb. — Courgains, sur les murs. Urceolaria gypsacea Nyl. — Albissima Ach. — Thalle blanc, farineux, pulvérulent. Apothe'cies petites, enfoncées dans le thalle. — Diffère encore de U. scruposa par la réaction de l'iode sur la médulle, qui donne Th. I =jr bleu dans le type et Th. I = dans U. gypsacea. — R. Coulans; Courgains; sur les racines et à la base des troncs. U. actinostoma Ach. — Dissé-sous-Courcillon, murs près le moulin; Bourg-le-Roi, vieux murs; Fyé abondant sur les murs de pierres sèches, route de Saint-Ouen-de-Mimbré. Pertusaria velata Ach. — Semble assez répandu sur les troncs de peupliers, hêtres et chênes. — Roëzé, Courgains, Chaumiton, Fiée, Forêt de Jupilles, Cherisay, sur les rochers. P. amara Nyl. — Bourg-le-Roi, Courgains, Roëzé, etc. — F. saxicola. — Thalle étendu, blanchâtre, limité, stérile. — Saint-Léonard-des-Bois, sur les schistes en face le Déluge. R. Ch.— Thalle KC + violet. P. communis f. albida Oliv. — Thalle d'un beau blanc. — Forêt de Perseigne, sur les hêtres. P. westringii Ach., Nyl., Harm., Hue., Oliv. —Thalle cen- dré grisâtre, épais, fendillé-aréolé, couvert de petites papilles brunes, stipitées, plus ou moins agglomérées et quelquefois rameuses. Stérile. — TR. Cherisay, rochers au-dessus de la ferme des Rochers; Fiée, sur de vieilles clôtures en bois près le bourg. R. Ch. — Thalle K -f- jaune devenant rouge. P. leptospora Nitsch. — Thalle gris plombé ou un peu bleuâtre, rugueux. Verrues apothécifères nombreuses, élevées et aplaties, renfermant 2,3 apothécies. Thèques monospores; spores 60,90 X 36,40. — Sur des hêtres au Val, dans les taillis de Chaumiton; fertile. R. Ch. -Th. K-; Médulle Iq:. P. lutescens T. Fr. — Avesnes, bois, troncs de vieux chênes. P. scutellaris Hue. (Pertusaria de la Flore française). C'est ce que j'ai appelé P. communis v. discoidea DC. — Espèce très répandue sur les troncs de chêne, hêtre, peupliers, pommiers, ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE 16î et toujours stérile. Elle se reconnaît de suite à ses scutelles so- rediées, larges et plus ou moins nombreuses, et à son insensi- bilité à tous les réactifs. Cette insensibilité sépare nettement cette plante de P. com- munis dont la médulle est jaunie par la potasse. J'ai trouvé fréquemment aussi, surtout sur les troncs de vieux pommiers un Pertusaria également stérile et insensible à tout réactif. Le thalle est formé de nombreuses sorédies globuleuses, pressées, farineuses; il ne renferme jamais de scutelles. Peut- être est-ce un état stérile du P. multipuncta Nyl., ou encore de P. globulifera Nyl. Thelotrema lepadinum Ach. — Ancinnes, bois de Courtil- loles ; Bonnétable, forêt. — Jupilles, forêt. Toninia aromatica Ach . — Courgains, sur le mortier des murs. T. vesicularis Ach. — Courgains, talus de Bray, terre cal- caire. Bacidia rubella v. muscigena Oliv. — Courgains, troncs moussus à Bray. B. acerina Ach. — René, buis, près le château de Sérillac. B. albescens T. Fr. — Courgains, troncs d'ormeaux. B. arceutina Ach. — Courgains, sur de jeunes pieds de frênes. — Var. effusa Nyl. — Courgains, sur l'épine noire. B. atrosanguinea v. muscorum Sw. — Le Val, à Chaumiton, sur les mousses des talus au bord des sapinières ; route de Bourg- le-Roi à Louvigny. B. incompta Bor. — Courgains, assez répandu sur les troncs d'ormeaux. R. umbrina v. pelidniza Nyl. — Apothécies carné-pâle, bru- nissant avec l'âge; paraphyses peu brunies au sommet ; spores plus petites que dans le type, 18,22 X 2,3. — Saint-Léonard- des-Bois, sur des pierres de schistes, route de Saint-Céneri. Gyalecta cupularis Ach. — Villaines-la-Carelle, à l'entrée de différentes carrières. G. exanthematica Ach., Oliv. — Lecidea exanthematica Nyl., Harm. — Petractis dansa Arn. — Thalle très mince blanc- 16G ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE cendré ou ochracé, souvent à peu près nul. Apothe'cies larges de i millim., immergées dans la pierre, pâle jaunâtre, à bord propre fermé d'abord, puis fendillé-rayonnant. Spores 3-septées, fusiformes, i5,22 X 6,8. — Dans les échantillons que j'ai ré- coltés, beaucoup d'apothécies étaient disparues, laissant à la place qu'elles occupaient autant de fossettes vides. — TR. Vil- laines-la-Carelle, murs à la sortie du bourg, chemin des car- rières, Vezot, pierres calcaires. G. truncigena Ach. — Courgains, sur de vieilles souches de chênes, dans les chemins autour du cimetière. — Var. querceti Nyl. — Apothe'cies pâles-blanchâtres; spores plus petites que dans le type, ii,i3 X 8,9 murales. — Cour- gains, sur des troncs de charmes. G. carneola Ach., Nyl., Oliv. — Thalle mince, un peu lépreux, de teinte rougeâtre ou rosée se distinguant d'assez loin. Apothe'cies petites, urcéolées, carnées ou rouge brun. Spores aiguës, aciculaires, polyseptées, 5o,8o X 3,6. — TR. Sur les troncs de chênes dans les bois. Crannes-en-Champagne, bois de Buaillon et du Bas-Plessis; Ancinnes, forêt de Persei- gne, à côté de l'étang de Vaubezon. Bilimbia nitschkeana T. Fr. — Bourg-le-Roi, sapins autour du vieux fort. B. milliaria v. lignaria Ach. — Forme lignicole dont les spores sont à 3 ou 5 cloisons. — Crannes-en-Champagne, taillis de Buaillon. B. amphibola Krb. — Roëzé, sur des sapins à la Bachelerie. B. obscurata Smfr. — Jriplicans Nyl. — Thalle cendré- verdâtre, granulé. Apothécies moyennes, pâles en dedans, bru- nes en dessus, devenant noires en vieillissant, convexes et marginées; spores fusiformes-oblongues, typiquement à 3 cloi- sons, entremêlées de quelques-unes à 4, 5 et même 6 cloisons. i5, 3o X 6,8. — TR. Courgains, sur un tronc de vieux poirier. Lecanactis citrinella Oliv. — Lecidea cilrinella Ach., Nyl., Malb. —> Thalle lépreux, granulé, pulvérulent, plus ou moins étendu, jaune-citrin ou jaune-verdâtre. Apothécies petites, noires en dessus et en dedans, d'abord urcéolées puis planes, à bord propre épais. Spores d'abord simples puis devenant poly- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 167 septées, longues, aiguës, 40,80 X 3,4. — TR. Saint-Léonard- des-Bois, route de Gesvres, rochers humides près le bourg et schistes en face du Déluge. — Fertile. L. premnea Ach., Oliv., Lecidea premnea Nyl. — Thalle mince, ou nul, cendré, granulé ou lépreux, étalé. Apothécies moyennes, planes, plus ou moins anguleuses, à bord propre flexueux, élevé, noires en dessus et en dedans, mais à hymenium blanc. Spores fusiformes, généralement à 5 cloisons, quelquefois moins, 1 5,25 X 5,7. — TR. Saint-Léonard-des-Bois, sur la terre des rochers schisteux à gauche de la route de Gesvres, en face la butte du Déluge. L. Stenhammari Fr. — Lecidea Stenhammari Harm. — Bi- limbia Stenhammari Fr., in Boistel. — Lichen constamment stérile. Thalle blanc de craie, épais, très étendu, couvrant sou- vent de larges espaces sur les rochers calcaires, quelquefois subeffiguré au bord, à chrysogonidies. R. Ch. — Th. K — *, G + rose-carné. — Gâtines, rochers calcaires au bord de TErve; Brûlon, rochers de Pissegrêle, au bord de la Vègre. Biatorella difformis Nyl. — Thalle à peu près indistinct. Apothécies petites om5 à 0,8, noires opaques, foncées en dedans, planiuscules, devenant un peu convexes. Paraphyses libres, non articulées; spores 2,3 de diam, globuleuses. — TR. Sur la résine des pins. Roëzé, taillis de la Gaulterie; Bourg-le-Roi, sapinières autour du vieux fort. B. Simplex T. Fr., Flag., Oliv. — Lecidea simplex Nyl., Harm. — Sarcogyne simplex Nyl., Arn. — Thalle indistinct. Apothécies irrégulières, plissées, rugueuses, anguleuses, noires en-dessus, plus pâles en dedans. Paraphyses à sommets noircis ; thèques renflées. Spores très nombreuses, ellipsoïdes, 3,7X1,2. — TR. Fyé, sur la croix de granit, à droite de la route de Courtemiche; Saint-Léonard-des-Bois, rocs dans les chemins près de la Beaumerie. Lecidea ostreata Schr., Nyl., Flag., Oliv. — L. scalaris Ach. Thalle formé de petites squames plus ou moins imbriquées, ascendantes, flexueuses, de couleur un peu rosée ou paille en dessus, blanches en dessous. Apothécies 1 à 2 millimètres de 168 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE diamètre, noires en dessus, brunes en dedans, à bord fiexueux persistant; spores 8ne, 10,12 X 2,4. — TR. Bousse, sur une vieille croix en bois, dans le cimetière. R. Ch. — Thalle C =É rouge ou rose. L. quernea Ach. — Roëzé, bois de Saint-Frambaut ; Ancinnes, bois de Courtilloles. L. decolorans Ach. — Saint-Léonard-des-Bois, sur la terre des rochers et dans les bruyères. L. jENEofusca Arn. — Thalle mince, continu, cendré-blan- châtre, verdâtre étant humide, à surface pulvérulente ou fine- nement granuleuse. Apothécies o,5-o,8 millimètre, nombreuses, à disque brun ou rougeâtre, munies d'un bord propre mince, plus pâle que le disque, ce qui les fait paraître lécanorines, pâles en dedans. Spores ellipsoïdes, 10,12 X 4,5. — TR. — Forêt de Perseigne, talus de l'Allée des Quatre-Gardes. — C'est M. André de Crozals, qui explore actuellement avec tant de succès le département de l'Hérault, qui a découvert cette plante en Perseigne, lors d'une excursion que nous y faisions ensemble, en mars 1905. R. Ch. — Th. K -f jaune verdâtre; KCI — . C— . Cette plante ressemble beaucoup extérieurement à Lecideade_ colorans; mais, outre les caractères spécifiques, la réaction per- met de la distinguer de suite, car L. decolorans donne C -f- rouge. L. flexuosa Ach. — AC, sur les vieilles barrières et palis- sades. Bousse, Roëzé, Courgains, Grand-Lucé, etc. L. fuliginea Ach . — Roézé, sur la terre sablonneuse dans les landes de Beaufeu; Saint-Léonard-des-Bois, Fiée, etc., égale- ment sur la terre dans les landes humides. L. teniïbricosa Nyl . — Ancinnes, bois de Courtilloles. L. fuscorubens Nyl. — Bousse, Souligné-sous- Vallon, Cour- gains, etc., sur les pierres et rochers calcaires. L. Metzleri Krbg., Nyl., Oliv. — Biatora Met^leri Arn., Flag. — Thalle furfuracë, grisâtre ou noirâtre, ou confondu avec la pierre. — Apothécies petites, d'abord rougeâtres puis noirâtres, pâles ou rougies en dedans, convexes et immarginées. Paraphyses articulées, cohérentes, spores 8ne ellipsoïdes, ren- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 169 fermant i ou 2 nucléus; i5,25 X 8,12. — TR. Courgains, sur des tas de pierres calcaires dans les champs de Haute-Folie. L. euphorea Nyl. — L. eleochroma v. euphorea Krb. — Thalle cendré, blanchâtre, mince ou granuleux, ridé ou fen- dillé. Apothécies convexes, souvent difformes, noires en [dessus et en dedans; spores 10,18 X 6,10; spermatiesj arquées, 12,17 X 2. — Dangeul, sur les peupliers, route de Courgains. L. pungens Nyl., Oliv. — Thalle cendré, granulé, mince ou quelquefois à peu près nul. Apothécies petites, planes, à bord épais et persistant, noires étant sèches, pourpres étant humides, blanches en dedans; paraphyses brunies au sommet ; spores i3,i5 X 7,8. ; spermaties droites, 12,1 5 x 1. — TR. — Roëzé, sur le mortier d'un vieux mur. R. Ch. — Th. K -f- jaune. L. platycarpa v. flavicunda Nyl. — Saint-Léonard-des-Bois, rochers schisteux du Déluge et des anciennes ardoisières. L. crustulata f. lignicola. — Type croissant sur l'écorce. Roëzé, route de Saint-Frambault, sur des racines à fleur de terre. L. fumosa Ach. — Semblable à L. fuscoatra Ach., mais à hypothalle moins distinct et moins foncé. Chemiré-en-Charnie, rochers de la Butte-d'Enfer. — Var. Mosigii Ach. — Forme de la var. subcontigua, à apothécies pruineuses. — Fyé, rochers de Courtemiche. L. enclitica Nyl., Oliv. — Thalle formé de quelques granu- lations brunes, éparses, ou indistinct. Apothécies très petites, globuleuses, convexes, noires en dessus et en dedans; para- physes un peu brunies au sommet; spores 8na ellipsoïdes, 8, 12X3,5. — TR. Courgains, sur une vieille barrière à gauche de la route de Saosnes, à la côte de la Bigne, et à Saint- Coingeon. Extérieurement, cette espèce ressemble à Catillaria globulosa qui croît dans les mêmes conditions. L. heterella Nyl., Lamy, Oliv. — Thalle verdâtre, un peu granulé, très mince. Apothécies petites, o,5 mm. de diam., verdâtres ou roussâtres étant humides, brunes ou noires à l'état sec, pâles en dedans, munies d'un bord mince, puis devenant convexes et immarginées. Paraphyses articulées, lâchement 12 170 ACADÉMI DE GÉOGRAPHIE BOTAIN'IQUE cohérentes; spores ellipsoïdes 8,10 X 3,5. — TR. — Cour- gains, sur une vieille barrière à la Basse-Cour. L. asserculorum Schrad . — L. misella Nyl., Harm. — Thalle formé de fines granulations cendrées, souvent presque nul. Apothécies très petites o,3 mill. de diam., noires en dessus, brunes en dedans, convexes et immarginées; paraphyses cohérentes; spores 6,10 X 3,4- — TR. Crannes-en-Cham- pagne, sur de vieilles barrières aux Grimaux. R. Ch. — Thecium K + violet. L. svlvicola Krb . , Flag., Oliv. — Thalle mince, un peu fendillé, obscur ou un peu ochracé. Apothécies moyennes, noires, brunes en dedans, globuleuses, souvent agglomérées; paraphyses brunies au sommet. Spores 8ne ellipsoïdes, 6,io X 3,5. — TR. - Courgains, sur des pierres calcaires dans les pâtis incultes près la Verrière; Chérisay, rochers. Catillaria lenticularis T. Fr. — Gâtines, rochers cal- caires. C. grossa T. Fr. — Forêt de Perseigne, sur des hêtres. C. Ligthfoothii Ach. — Sur les hêtres dans les forêts de Perseigne et de Jupilles. C. synotheaAcIi. — Courgains, sur de vieilles barrières et palissades. C. athallina Hepp. ; Lecidea athallina Harm. — Biatora athallina Nyl. Thalle uni et verdâtre ou nul. Apothécies moyennes, planes, abord mince, puis convexes et immarginées, noires en dessus, brun-rougeâtre en dedans ; paraphyses cohé- rentes, brunies au sommet; thèques renflées. Spores ellipsoïdes à une cloison plus étroites à un bout et resserrées à la cloison; 12, 16 X 5, 7. — TR. Forêt de Perseigne, rochers au bord de l'allée de Quatre-Gardes. Buellia canescens Nyl. — Courgains, fertile sur quelques vieux troncs de chênes. B. disciformis Nyl. — Ancinnes, bois de Courtilloles ; Forêts de Jupilles et de Perseigne; sur les hêtres. — Var. saprophila Ach. — Fiée, tronc de châtaigniers. B. myriocarpa v. stigmatea Krb. — Roëzé, sur les cailloux siliceux des talus au bord des chemins. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 171 B. Schœreri Krb. — Saosnes, sur les troncs dans les sapinières. B. minutula Nyl., Oliv. — Thalle blanc, grisâtre, à aréoles plans, petits. Apothécies très petites, noires en dessus et en dedans, immarginées, planes, enchâssées dans le thalle; spores 8ne brunes, ellipsoïdes obtuses, i — septées, 10,12 X 5,6. — TR. — Fiée, sur des rocs siliceux près la gare de Vouvray. R. Ch. —Thalle K— , C — . B. atroalbula Nyl., Boistel. — Thalle brun; granulé, inégal. Apothécies petites de o,5 millimètres de diamètre, noires en dessus et brun-obscur en dedans, planes et marginées ; spores brunes, ellipsoïdes, à 1 cloison, 10,14 X 7. — TR. Fyé, sur des rochers de grès à Courtemiche. B. alboatra T. Fr. — Courgains, semble assez répandu sur les troncs de pommiers et d'ormeaux. Var. athroa Nyl. — Courgains, sur des peupliers ; Crannes- en-Champagne, peupliers et noyers. B. epipolia Ach. — Thalle blanc farineux, épais, déterminé. Apothécies à bord thallin visible au début, refoulé à la fin, à. disque plan, recouvert d'une pruine blanche bleuâtre. — AC. sur les rochers calcaires et les pierres calcaires des murs. — Var. Mortarii Harm. — Semblable au type ; en diffère seu- lement par les apothécies convexes, semiglobuleuses. — C, sur le mortier des murs. — Var. ambigua Ach. — Saint-Léonard-des-Bois, schistes près du Déluge ; Gâtines, rochers calcaires ; Courgains, murs, au But. B. distincta T. Fr., Oliv. — Rhi^ocarpon distinctum. Arn. Flag. — Lecidea distincta Nyl., Lamy. — Thalle brunâtre, brillant, aréole, à aréoles planes ou un peu convexes, Apothécies moyennes noires en dessus et en dedans, devenant convexes. Paraphyses brunies au sommet, très grêles; spores d'abord hya- lines, puis brunissant un peu avec l'âge, à 2, 3, 4 cloisons et devenant murales, 25, 34 X 12, 1 5 . TR. Roëzé, sur les parapets granitiques du pont des Cheneaux ; Saint-Léonard-des-Bois, dans les mêmes conditions sur le pont à l'entrée du bourg. Saint- Victeur, rochers près le bourg. 172 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE B. geographica v. atrovirens Fchr. — Béthon, rochers près le cimetière ; Fyé, rochers de Courtemiche. B. viridiatra Flk. — Chérisay, rochers au-dessus de la ferme des Rochers ; Saint-Léonard-des-Bois, butte du Déluge. — Saint-Ouen-de-Mimbré, rochers route de Fyé. Graphis scripta f. diffracta Arn. — Thalle un peu e'pais, sil- lonné de lignes hypothallines noires ; lirelles courtes, subobtuses, un peu élargies. — Ancinnes, bois de Courtilloles. G. dendritica v. obtusangula Schr. — Lirelles obtuses, courtes, à ramifications formant un angle obtus. — Roëzé, bois de Saint- Frambault; Bonnétable, forêt, sur les hêtres. — Var. rugosa Oliv. — Thalle rugueux, tourmenté ; lirelles difformes, enfoncées dans le thalle. — Forêt de Bonnétable, sur les hêtres. G. Smithii Nyl. — Forêt de Jupilles, sur les jeunes chênes. — Var. divaricata Leigh. — Lirelles non étoilées, étroites, à ramifications à angle aigu et peu nombreuses. — Forêt de Per- seigne, sur les hêtres. Opegrapha kœrberiana Miïll. — O. diaphora v. saxicola Oliv. — Thalle très blanc, tartareux. Lirelles à bords élevés et un peu pulvérulent, allongées, dilatées au milieu, atténuées aux extrémités, le plus souvent simples ; spores 4, 5 septées, 20, 22 X 6,7. 7. TR. Fiée, sur les rochers calcaires des caves de Cerveaux. O. diaphora v. tridens Ach. ; pruinosa Hoffm. — Lirelles tri- cuspidées, à disque couvert d'une légère pruine blanchâtre. — Courgains sur les troocs d'ormeaux. O. calcarea Ach. — Le Val, rochers calcaires de Chaumiton. O. vulgata v. devulgata Nyl. — Spores plus longues que dans le type, 24, 3i X 3, 4 ; spermaties plus courtes, 9, 1 1 X i- — Roëzé, troncs à la Petite-Courbe. — Var. subsiderella Nyl. — Thalle blanc cendré ; lirelles étoilées, très nombreuses; spermaties beaucoup plus courtes que dans le type, 4, 6 X 1/2. — Courgains, sur des troncs de chênes. O. cinerea Chev. — Roëzé, Saosnes, Villaines-la-Carelle, sur des troncs de chênes. ACADÉMIE HE GÉ0GKAPH1E BO\ANIQUE 173 Arthonia cinnabarina v. anerythrea Nyl. — Thalle blan- châtre; apothe'cies rousses ou brunes, nonpruineuses. — Roézé, troncs de chênes à Saint-Frambault. A. lurida v. spadicea Nyl. — Forêt de Perseigne, chênes. A. pruinosa v. subfusca Nyl. — Lirelles brunes, non prui- neuses. — Courgains, sur de vieilles souches de chênes. A. fuliginosa Krb. — Bousse, sur un peuplier; Bourg-le-Roi, troncs de chênes, bois de la Cour-de-Gesnes. A. anastomosans Ach., Nyl., Oliv. — Thalle hypophléode, formant sur Técorce une le'gère tache grisâtre lisse ou à peu près nul. Apothécies petites, noires, irrégulières, plus ou moins rayon- nantes, éparses ou quelquefois confluentes ; spores hyalines, murales, 3, 4 cloisons horizontales coupées en leur milieu par une cloison verticale, i5, 21 X 6, 8. — TR. Crannes-en-Cham- pagne, sur des coudriers dans les chemins entre les Grimaux et Buaillon. A. armoricana Nyl., Oliv. — Thalle hypophléode, formant une légère tache sur l'écorce, ou à peu près nul. Apothécies petites, planes, simples, aiguës ou subaiguës à leurs extrémités paraissant quelquefois radiées par confluence. Spores 8ne oblon- gues, 4 septées, à loges égales ; 18,22 X 6,7. — R. Courgains, où cette espèce semble assez répandue sur les jeunes branches lisses des ormeaux. A. punctiformis v. quadriseptata Harm. — Apothécies du type; spores presque toutes 4-septées, légèrement resserrées aux cloisons, 18,20 X 6,8. — Courgains, sur des branches de coudriers. A. MiNUTULA Nyl. ; A . dispersa Nyl., Malb., Harm., Oliv. — Thalle hypophléode, à peu près nul. Apothécies petites, linéaires, flexueuses, nombreuses, généralement simples, quel- quefois presque punctiformes. Spores 8DB ovoïdes, à une cloison tormant deux loges d'égale longueur, mais la supérieure plus large que l'inférieure, 10,12 X 4,5. — R. Courgains, sur les branches de coudriers près de Clos-Bélier. A. tenellula Nyl., Oliv. — Thalle cendré-verdâtre, pulvé- rulent, très mince. Apothécies très petites, noires, foncées en dessus, pâles en dedans, nombreuses, oblongues ou arrondies. 174 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Spores hyalines, ovoïdes, à une seule cloison, loge supérieure plus large que l'inférieure, io,i5 X 5,6. — R. Courgains, sur des jeunes troncs de frênes à Bray; sur des branches d'ormeaux au Vivier; Crannes-en-Champagne, sur des jeunes frênes au Bas- Plessis. A. lapidicola Nyl. — Saint-Longis, murs du cimetière; Courgains, calcaires à Bray; Crannes-en-Champagne, murs calcaires aux Grimaux. Stigmatidium crassum Duby. — R. Ancinnes, assez abondant sur les troncs de chênes dans les bois de Courtilloles ; Vil- laines-la-Carelle, forêt de Perseigne ; Coulans, bois autour du château; Courgains, troncs de charmes à la Basse-Cour. Endocarpon miniatum Ach. — Mareil-en-Champagne, rochers de Pissegrêle, à la partie supérieure. E. hepaticum v. exigucm Nyl. — Squames plus pâles et beau- coup plus petites que dans le type ; apothécies à ostiole brun. — Roëzé, talus sablonneux du chemin de la Blinière et des Isambardières. E. psoromia Nyl. — Paraît assez répandu, mais toujours en petite quantité sur les vieux troncs moussus de frênes. Sainte- Sabine, Saint-Jean-d'Assé, Roëzé, Crannes, Courgains, Bourg- le-Roi, etc. E. pallidum v. adscendens Garov. — Thalle plus développé que dans le type, à lobes ascendents imbriqués et un peu ondulés. — Saint-Ouen-en-Champagne, rochers calcaires à côté du Moulin-de-l'Isle; Joué-en-Charnie, au Pont-des-Claies. E. Garovaglii Schr., Nyl., Oliv. — Desmatocarpon Garo- vaglii Mass., D. Schœreri Krb. — Thalle formé de squames vert-brunâtres, petites, entières, épaissies, adnées, confluentes, pourvues en dessous de quelques radicelles pâles. Apothécies à ostiole noir, innées, plusieurs par squame; spores ellipsoïdes, brunes, grandes, très murales, 2, quelquefois 3 par thcque, 45,55 X i5,2o. — TR. Courgains dans les joints d'un mur, à la sortie du bourg, à droite de la route des Mées. Polyblastia amphiboloides . — Verrucaria hymenogonia v. amphiboloidcsNyl., Harm., Hue. — Thalle formé de granula- tions blanc-grisâtres à l'état sec, verdâtres à l'état humide. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 175 Apothécies plus ou moins proéminentes, quelquefois agglo- mérées, a perithecium double, l'extérieur noir, l'intérieur pâle; gonidies hyméniales, oblongues irrégulières, 4,12X2,4. — Spores hyalines, devenant quelquefois un peu brunes à la fin, murales, 25,40 X 10,20. — TR. Courgains, sur les pierres calcaires de vieux murs. P. sepulta Krb., Arn., Oliv. — Verrucaria sepulta Nyl. — Thalle blanc-grisâtre, continu, semblant confondu avec la pierre. Apothécies petites, globuleuses, à pyrenium noir, entiè- rement immergées dans le thalle, à ostiole souvent peu visible, pas de gonidies hyméniales; spores ellipsoïdes, hyalines, deve- nant un peu brunes à la fin, murales, 3o,45 X 12,25. — Quand les ostioles sont invisibles, on peut constater facilement, en brisant la pierre, la présence d'apothécies, sur la section des fragments. — Cette espèce doit être assez répandue sur les rochers et les pierres de nature calcaire. Je l'ai constatée à Courgains, à Chaumiton, à Villaines-la-Carelle, à Brûlon rochers de Pissegrêle, etc. P. intercedens Krb., Oliv. — hyperborea T. Fr. — Verru- caria intercedens Nyl. — Thalle grisâtre, très mince, ou con- fondu avec la pierre. Apothécies saillantes, noires, à sommet quelquefois muni d'une papille; pyrenium dimidié; pas de goni- dies hyméniales. Spores hyalines, murales, 25,35 X i5,2o. — TR. Saosnes, pierres calcaires d'un mur près le bourg, à droite de la route de Courgains; Louvigny, vieux mur près le château, à gauche de la route des Mées. P. pallescens Nyl., Lamy, Boistel. — Thalle gris-verdâtre ou verdâtre, assez épais, aréolé-fendillé, un peu granuleux. Apothécies noires, moyennes, coniques obtuses, proéminentes, dépourvues de gonidies hyméniales; spores 8ne devenant brunes, murales, 30,45 X i5,22. — TR. Crannes-en-Champagne, murs calcaires aux Grimaux. AcROCORDiACONOiDEAKrb., Arn.,01iv. — Verrucaria conoidea Nyl. — Thalle blanc, tartareux, continu, mince, ou à peu près nul. Apothécies grosses, saillantes, coniques; pyrenium di- midié. Spores 8ne à une cloison, disposées obliquement dans des thèques cylindriques allongées. — TR. Dissé-sous-Cour- cillon; sur les murs de l'église. 176 ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE Arthopyrenia chlorotica Ach., Oliv. — Verrucaria chloro- tica Nyl., Hue, Lamy. Sagedia macularis Arn., Malb. — Thalle cendré, ou brunâtre. Apothécies très petites, noires, presque sphériques, surmontées d'une papille; thèques atténuées en pédoncule à la base. Spores 8ne, hyalines, accuminées, 3-septées, i5,i8 X 4>5. Ce n'est pas le type que j'ai récolté dans la Sarthe, mais la var. persicina Nyl., forme calcicole à thalle rosé. — Gâtines, rochers calcaires au bord de l'Erve. A. lectissima Nyl., Oliv. — Verrucaria lectissima Nyl., Hue, Malb. — Thalle un peu tartareux, brunâtre ou ochracé. Apo- thécies roux pâle, saillantes, semi-immergées;paraphyses capil- laires; thèques renflées, pédonculées. Spores fusiformes, hya- lines, disposées sur deux rangs dans les thèques, 3-septées, 20, 3o X 7,8. TR. — Saint-Léonard-des-Bois, rochers schisteux à gauche de la route de Gesvres en face la butte du Déluge (i). A. immergens Nyl., Oliv. — Verrucaria immergeas Nyl., Hue. — Thalle presque nul, confondu avec la pierre, indiqué par une tache blanchâtre, cendrée ou un peu rosée. Apothécies entièrement immergées dans la pierre, à ostioles noirs; pyrenium noir; spores fusiformes à 3 cloisons, i 5,25 X 4,5. — TR. — Brûlon, à la partie inférieure des rochers de Pissegrêle. A. rhyponta Ach., Krb., Arn., Oliv. — Verrucaria rhyponta Ach., Nyl., Lamy. — Thalle très mince, hypophléode, formant sur l'écorce des taches fuligineuses. Apothécies petites, saillantes; pyrenium dimidié; paraphyses brisées ou peu distinctes. Spores hyalines, oblongues, 8nC, 3 — septées, i8,23 X 5, 7. — Rare. Courgains, sur l'écorce des coudriers. A. punctiformis Ach. v. aggregata Oliv. in litt. — Forme (1) A titre de curiosité, je rappellerai ici les espèces rares qui croissent sur les schistes de cette localité dans un espace de moins de cent mètres carrés : Rinodina Mougeottioides, Squamaria gclida. Lecanora gangali^a, L. ceracca, L, cinereorufcscens. Pertusaria amara f. saxicola, Lecanactis citrinella, L. premnea Buellia ambigua, B. Œderi, Arthopyrenia lectis- sima, Lecidea uliginosa, Pertusaria corallina. Stereocaitlon coralloides. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 177 intéressante de A. puncliformis Ach., dont les apothécies sont agglomére'es par petits îlots de 3, à io,i5 apothécies, sans être tout à fait confluentes. Chérisay, au Rocher, sur l'écorce lisse de gros houx. A. oxyspora v. tremul^e Krb. — Courgains, sur des branches de peupliers. Var. corvli Oliv. in litt. — Forme croissant sur les écorces lisses des coudriers. — Courgains, à Pré-Yvon. A. Thuretii Garov. — Courgains, troncs de charmes, à Clos-Bélier. Verrucaria glaucina Ach. — Rochers calcaires, Gâtines, Brûlon, Bourg-le-Roi. V. viridula v. subfuscella Nyl. — Thalle moins foncé que dans le type, un peu blanchi, surtout le bord des aréoles; spores plus petites, 20,24 X 9,11. — Bourg-le-Roi, vieux murs, près la route de Louvigny. V. macrostoma DC. — Fiée, rochers calcaires de Cerveaux. V. œthiobola Ach . — Roëzé, sur des pierres siliceuses. — var. acrotella Ach. — Fiée, sur des roches siliceuses. V. DufoureiDC, Nyl., Hue, Oliv., Malb., Lamy. — Thalle déterminé, continu, blanchâtre. Apothécies coniques, grosses,, saillantes, plus ou moins disposées en cercle. Spores 8ne ellip- soïdes, 1 5 ,25 X 8,11. — TR. Bousse, sur des délais calcaires de croix dans le cimetière. V. muralis v. subalbicans Arn. — Thalle à peu près nul. Apo- thécies plus petites que dans le type. — Crannes, pierres cal- caires au bord des chemins. V. myriocarpa Arn., Malb., Lamy, Oliv. — Thalle mince grisâtre, continu ou fendillé, déçusse par un hypothalle noir. Apothécies saillantes, petites ; pyrenium dimidié; spores hya- lines 8ne; 11,18 X 6,9. — Fresnay-sur-Sarthe, rochers calcaires de Rochâtre. V. intégra v. Veronensis Mass. — Thalle fendillé, épaissi. Apothécies immergées, plus grosses que dans le type. Le Val, à Chaumiton, rocs calcaires. V. Mortarii Arn., Nyl., Harm., Oliv. — Thalle jaunâtre, comme ochracé, ou grisâtre, plus ou moins épais, fragmenté- 178 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE aréole. Apothécies d'abord immergées et à ostiole seul visible, puis devenant émergentes; pyrenium noir. Spores 8ne hyalines, variables; 25.45 X 12,20; quelquefois sphériques 20, 25 diam. — Sur le mortier calcaire des murs. Crannes-en-Champagne, aux Grimaux; Courgains; Bourg-le-Roi, etc. Calicium melanophœum E. Fr. — Roëzé, à Saint-Frambault sur des troncs de sapins. C. trachelynum Ach. — Bousse, sur de vieilles croix dans le cimetière. C. quercinum Nyl. — Courgains, à l'intérieur de souches creuses de saules têtards. C. curtum E. Fr. — Roëzé, sur des troncs à Saint-Fram- bault. G. pusillum Krb., Nyl.. Hue, Harm., Oliv. — C. subtileE. Fr., Flag. — Thalle très mince, cendré, ou nul. Stipes courts, noirs, brillants, un peu renflés à la base; capitules subglobu- leux, très noirs. Spores i-septées, ellipsoïdes, 6,10 X 3,5. — TR. — Courgains, sur une vieille barrière, à la côte de la Bigne. Coniocybe furfuracea E. Ft. — Bethon, sur des racines près du cimetière, Crannes-en-Champagne, sur des racines dans les chemins creux des Grimaux à Buaillon. — var. fulva E. Fr. — Thalle du type; stipes très courts; apothécies très petites, semiglobuleuses ; stipes et apothécies en- tièrement jaune-soufré. — Courgains, tronc de chêne au Vivier. C. farinacea Nyl., Richard, Oliv. — Thalle blanchâtre, mince, pulvérulent ou finement granulé. Apothécies à stipes assez longs, noirs, robustes, simples. Capitules globuleux, gros, blancs ou blanchâtres; spores unisériées, globuleuses, hyalines, 5,9 de diam. — TR. Courgains, assez répandu à la base des sou- ches d'ormeaux, au Vivier, à Riousse, au Cerisier, etc. Sphinctrina microcephala Nyl. — Ancinnes, bois de Courtil- loles, sur des hêtres. Pannaria nigra v. corallinoides Hepp., Harm. — Granula- tions thallines rameuses, subfruticuleuses. — Courgains, sur les racines à fleur de terre d'un peuplier aux Croix-Rouges; fertile. Pterygium pannariellum Nyl; Harm. — Thalle squamuleux, corallin, brun-olive, figuré au bord par des lobules appliqués, ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 179 digités, larges de 0,1 millim. — Apothécies noires; spores 3-septées, i5, 16 X 6, 7. — TR. Mareil-en-Champagne, ro- chers calcaires de Pissegrêle. Heppia virescens Nyl., H. urceolata Naeg., Flag. — H. adglu- tinata Mass. — Thalle formé de squames brunâtres ou vert- olive, arrondies ou difformes, imbriquées, confluentes, formant souvent une couche continue très adhérente. Apothécies assez grandes, enfoncées dans le thalle, urcéolées, à bord élevé et à disque rouge ou brun, généralement solitaires, sur chaque squame qu'elles recouvrent en grande partie. Spores hyalines, simples, ovoïdes, 18,25 X 6,9. — TR. Sainte-Sabine, à Fourriers, sur la terre au bord de la route à l'entrée de la forêt; Courgains, route des Mées, sur les talus calcaires à l'entrée du chemin de Bray. CùLLEMACHALAZANUM Ach. L'espèce que je signale sous ce nom à Sainte-Sabine, dans mon catalogue, doit être rapportée à Heppia virescens. C. furvum Ach. — Fiée, près la gare de Vouvray-sur-Loir. C . crispum Ach. — Le Val, à Chaumiton, sur la terre calcaire ; fertile. C.cheileumv. graniforme Ach, Harm. — Lobes de la circon- férence assez développés, crénelés ; ceux du centre sont très pe- tits, serrés, redressés, nombreux, ressemblant à des granulations allongées. — Vezot, murs, route de la gare. — var monocarpum Duf. — Thalle très peu développé, formé de quelques lobes qui entourent les apothécies. — Roëzé, murs du bourg. — var. metzleri Krb. — Thalle en petites rosettes orbiculaires, applanies, plus ou moins confluentes. Souligné-sous-Vallon, calcaires, route de Brains ; fertile. C. pulposum v. granulatum Ach . — Harm. b) — Thalle lobé au pourtour, granulé au centre. Spermogonies nombreuses si- tuées sur les granulations. Spores plus grandes que dans le type 20, 3o X 6, 12 — Bourg-le-Roi, sur les vieux murs. C. tenax Ach. — Roëzé, talus, à Saint-Fraimbault. Leptogium chloromelum Ach., Nyl., Malb., Oliv. — rugino- sum Schr., Nyl. — Thalle noirâtre, membraneux, submono- phylle, sinué, plissé, lobé; lobes réticulés en longueur et sou- 180 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE vent couverts de granulations furfuracées, concolores. Apothé- cies planes ou concaves, à bord thallin rugueux, granuleux. Spo- res ellipsoïdes, 3-6 cloisons transversales, devenant murales ; 20, 37 X 10, 17. — TR. Neufchâtel rochers siliceux au bas et à droite de l'étang de la Bretêche, Saint-Ouën-en-Champagne, Moulin de l'Isle. R. Ch. Th. I rougit surtout les régions corticales. L. plicatile T. Fr. — Saint-Léonard-des-Bois, rocs près la roue du moulin du Val. L. tenuissimum Krb. — Sainte-Sabine, talus des chemins à Rouperroux. L. palmatum Ach. — Roëzé, talus des sapinières au-dessus du pont; stérile. L. lacerum Ach. — Forme typique, Saint-Ouen-en-Cham- pagne, rochers du moulin de l'Isle, fertile. Homodium byssinum Nyl., Oliv. — Leptoginm byssinum Nyl., Arn., Malb. — Thalle cendré bleuâtre, friable, formé de granu- lations lobées, ressemblant extérieurement à celui de Pannaria nebulosa. Apothécies petites, à disque rougeâtre, à bord thallin plus pâle et souvent recouvert de granulations thallines. Spores oblongues 3-septées, devenant murales, 20,28 X 8,12. = TR. Roëzé, talus sablonneux du chemin des Isambardières; emprunt de terre au-dessus du pont. H. muscicolum Ach. — Leptoginm muscicola Nyl., Harm., Oliv., — v. filiforme Catal. Lich. de la Sarthe. -— Saint-Léo- nard-des-Bois, terre rocailleuse, route de Colins. H. quadratum Lahm., Oliv. — Collema quadratum Nyl., Leptoginm quadratum. Harm , Lamy. — Thalle formé de gra- nulations vert-olive ou brun-noirâtre, quelquefois éparses, généralement agglomérées et plus ou moins confluentes. Apo- thécies très petites, situées sur les granulations, urcéolées, à disque brun-rougeâtre fet à bord thallin épais, élevé et plus pâle. Spores 4-8 par thèque, hyalines, rectangulaires ou subcy- lindriques, tronquées, munies d'une cloison longitudinale et d'abord d'une, puis trois cloisons transversales; 12,20 X 9,12. — TR. — Sainte-Sabine, route de Saint-Jean-d'Assé, sur un jeune ormeau; Courgains, route de Dangeul, sur des ormeaux, au delà de la Tuilerie. ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 18! Collemopsis Schœreri Mass., Nyl., Flag., Oliv. — Thalle crustacé, adhérent, fendillé, brun-noir étant sec, gélatineux étant frais. Apothécies petites lécanorines, disque roussâtre, à bord plus pâle. Spores 8ne ellipsoïdes, simples, 12,16x6,8. Gonimies thallines non monoliformes, agglomérées dans les cellules du thalle. — TR. — Bourg-le-Roi, sur le mortier et les pierres calcaires des vieux murs de ceinture. Synalissa symphorea Nyl., Harm. — S . ramulosa Krb. Col. lema synalissum Ach. — Thalle très petit, formé de rameaux cylindriques noirs, obtus, renflés au sommet, souvent ramifiés. Apothécies situées à l'extrémité des rameaux, d'abord urcéolées ne révélant leur présence que par une ouverture punctiforme, puis dilatées-lécanorines. Spores ellipsoïdes ou presque sphé- riques, simples 8-24n rouge vineux. Habit. Sur le thalle du Xanthoria parietina (L.), Normandie (Mal- branche) ; Allemagne (Koerber) ; Bavière (Arnold). 200 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE (86.) 7. Celid. Lopadii Anz. Syn. Celidium Lopadii Anzi. Analec, p. 24; Jatta. Syllog., P 47°- Apothécies très petites, nombreuses, en pulvinules noirs, super- riciaires, arrondies, couvrant en tout ou en partie le disque nourricier. Spores 6, 8 par thèque, ellipsoïdes-obtuses, un peu brunies, 3, 5 septées, à peine rétrécies aux cloisons : 14 X 8. Habit Sur les apothécies du Buellia pep^oidea (Ach.) Italie (Anzi). (87.) 8. Celid. Tabescens Anz. Syn. Arthonia tabescens. Jatta. Syllog., p. 464. Celidium tabescens. Anzi. Analect, p. 25. Apothécies noires ou noir pourpre, roussàtre à l'intérieur, très petites, innées, à peine émergentes, orbiculaires, souvent con- fiuentes et promptement décomposées. Paraphyses nulles: spores 4, 6 par thèque, uniseptées, hyalines, oblongues ; i5 X 6. R. Ch. Gélatine hyméniale 1 -f- rougit. Habit. Sur le thalle du Parmelia saxatilis (L). Italie (Anzi). (88.) 9. Celid. Furfuraceum (Anz.)Oliv. Syn. Abrothallus furfuraceus. Anzi. Catal., p. 176. Arthonia furfuracea. Jatta. Syllog., p. 47 1 . Apothécies noires, furfuracees-purvérulentes, punctiformes, souvent marginées par le thalle nourricier ; planiuscules, ou convexes et immarginées. Thèques cylindriques ; spores oblon- gues, 3 septées, hyalines, unisériées : 11, 1 3 X 6,7. Habit. Sur Lecanora glaucoma (Ach.) et différents Lecidea. Italie (Anzi). (A suivre.) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 201 EXCURSIONS BOTANIQUES DE M. Elisée REVERCHON Dans le massif de La Sagra (Espagne) 1904 - 1905 L'intérêt toujours croissant des excursions botaniques, entre- prises par M. Elisée Reverchon, dans le massif de La Sagra, et les dernières découvertes qu'il y a faites me permettent de con- tinuer l'étude publiée l'an passé. Ces deux dernières années ont été encore consacrées à l'ex- ploration de deux centres voisins l'un de l'autre, et leur résultat porte à croire qu'ils se trouvent presque vierges de recherches; malgré le faible rayon visité, les matériaux nouveaux en sont toujours utiles pour la flore de l'Espagne et du bassin méditer- ranéen. M. Reverchon a visité, en 1904, la Sierra de la Malessa, le Barrancon Valentina, et en 1905 la Sierra de la Cabrilla, ainsi que les environs du hameau du Pozo. Nous conservons le même plan, en donnant d'abord quelques renseignements sur la région explorée; puis la liste des espèces les plus intéressantes, suivie de nos notes, descriptions et recti- fications; nous employons les mêmes abréviations et les mêmes caractères que dans la première partie. Les notes de voyage que nous ajoutons et les observations de notre ami seront intéressantes à connaître pour les botanistes qui voudraient herboriser dans ces régions; les cotes d'altitude sont données d'après les renseignements qu'il a pu obtenir lui- même sur les lieux, à défaut des documents officiels 202 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Privé encore du concours de notre sympathique confrère, M. O. Debeaux, de Toulouse, M. le Dr A. de Degen, de Buda- pest, a bien voulu se joindre à moi et collaborer encore à la revision d'une bonne série de plantes critiques et nouvelles de 1904 et io,o5.Jeluien adresse mes plus sincères remerciements, car sa précieuse connaissance de la flore orientale, et les riches documents qu'il en possède, donnent un intérêt tout spécial à ses opinions sur la flore d'Espagne, et au point de vue du parallé- lisme de ces deux flores. Les Hieracium ont été revisés par notre sympathique confrère M. Arvet-Touvet, monographe du genre ; M . E. Hackel a revu les Graminées. Qu'ils veuillent bien agréer tous nos remerciements pour leur bienveillance. Malgré tout notre désir, quelques plantes intéressantes restent encore à reviser, mais ne voulant donner que des opinions cer- taines et précises, nous préférons attendre des matériaux nou- veaux et complets pour en achever l'étude. ACADÉMIE l>E GKOGKAPHIE BOTANIQUE 203 CENTRES D'HERBORISATIONS 1904. — Barrancon Valentina et Sierra de la Malessa (Prov, de Jaën). Les herborisations de M. El. Reverchon se sont faites dans le rayon du Barrancon Valentina et de la Sierra de la Malessa; elles commencèrent le 1 6 mai et se terminèrent le 10 août. C'est de la Puebla de Don Fadrique que l'on se rend le plus facilement, en deux journéesde marche, au Barrancon Valentina ou à la Sierra de la Malessa-, on peut aussi s'y rendre de Ca- \orla et de Huescar, en deux journées de marche. Le séjour de M. Reverchon dans cette région et les monta- gnes qui limitent les provinces de Jaën et de Grenade, a été par- tagé entre trois granges ou habitations de bergers éloignées de 1 2 à 1 5 kilomètres les unes des autres. La Massilla del Lovo ou de Pena Negra,\a. Massilla du Po\o de la Nieva et enfin celle del Fontfrio où se trouvait le dépôt des papiers, et des collec- tions desséchées pour le ravitaillement et le séjour le plus fré- quent; on peut s'y rendre en une forte journée démarche, de la Puebla de D. Fadrique, de Hornilla et de Castril. Ces trois massillas, fort élevées dans la Sierra, sont habitées toute l'année par de braves cultivateurs et bergers andalous, ils vous donnent l'hospitalité, bien pauvre et primitive, mais offerte avec la plus grande cordialité et leur dévouement; leur foi religieuse est vraiment touchante, et les inspire dans leurs paroles, quand par exemple, ils vous saluent au départ par ces souhaits : Que Dieu soit en ta compagnie; Que la Vierge Marie t'accompagne dans ton voyage. Le Barrancon Valentina est une vallée profonde et très pitto- resque, entourée de hauts rochers, et couverte de torêts de pins sur ses pentes; elle est orientée du Nord au Sud ; dans le fond coule un fort torrent qui va grossir une des sources du Guadal- quivir. A son origine (Nord), il peut avoir i. 600-1. 700 mètres de hauteur, et à son extrémité (Sud) i.3oo-i .400 mètres environ, 204- ACADÉMIK DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE dans sa longueur de i 5 kilomètres environ ; un seul sentier suit le fond de cette vallée. Le seul abri de toute cette vallée est la maison du garde forestier (casa del Guardo) appartenant à Sénor Don Miguel. M. Reverchon a été heureux de recevoir dans cette riche région l'accueil bienveillant et cordial d'un des plus riches notables, Don Miguel, député de la province et propriétaire de tout l'immense district de la Sierra del Pinar et du Barrancon Valentina. S'intéressant vivement à la flore de ses propriétés inexplorées des botanistes,, Don Miguel lui a offert la plus gra- cieuse hospitalité dans sa confortable maison forestière située au milieu même d'un désert, afin de lui faciliter le parcours de ses domaines. Presque toutes les pentes du Barrancon sont garnies de bois de pins; les versants Ouest sont terminés par de hauts rochers calcaires, escarpés et taillés en forteresses, à 1700- 1800 mètres environ; c'est à la base de ces rochers que se trouve la flore la plus riche : Pinguicula, Viola ca^orlana, Ptilotrichum Rever- chonii, etc. La Sierra delà Malessa est une chaîne rocheuse, de 1800 à 2000 mètres dehauteur, orientéedu Nord au Sud, d'une longueur de 7 kilomètres environ ; elle est située au Nord-Ouest du Bar- rancon Valentina. Les pentes ouest sont composées de bois de pins et de rochers escarpés, dont la base est riche. Une profonde vallée sur le versant Est touche à la base de la Pena Negra; sur le versant ouest à la base de la Malessa, se trouve une série de vallées profondes avec un torrent dans le fond, et de petites montagnes d'une flore très riche, sur le district de Ca\orla. Il n'y a dans ce désert qu'une seule cabane pour servir d'abri au botaniste. 190:>. - Le Pozo et la Sierra de la Cabrilla. i° Le Po{o. Le Centre des excursions de M. Reverchon au Pozo comprend un rayon de 20 kilomètres; Le Pozo, où il s'installe, est un petit hameau de 20 à 25 habitants, tous pâtres ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 205 ou charbonniers. Il est situé à i5oo mètres environ de hauteur à la jonction des deux branches des sources du Guadalquivir. La première branche vient du Nord, et prend naissance au fond du Barrancon Valentina; la 5e (la moindre) à l'Est de la Sierra de la Cabrilla, prend naissance dans un ravin de cette vallée, appelé La Fuenta del Roccas, c'est là que Ton trouve en abon- dance le Viola ca^orlensis, le Pinguicula, et YAllium Moly. Le Pozo dépend de la commune d' Arriba (petit village de 600 habitants, poste de la province de Jaën; il est distant de 100 kilomètres environ de la Puebla de D. Fadrique; de 40 à 5o kilomètres au Nord de Cazorla; de 25 à 3o kilomètres d'Ar- riba. Il n'y a que des sentiers de mulets pour Cazorla, Castril et Arriba. Il existe un autre village nommé Arriba près de Cazorla et au Nord-Ouest du Pozo. Cette région semble vierge de recherches tant par le nombre de plantes remarquables qui pouvaient ne pas échapper aux regards d'un botaniste, que par l'absence de renseignements déjà connus, et aussi par ses abords d'accès difficile, ses vallées fort éloignées de toute habitation, et n'offrant que de vastes soli- tudes. La saison des recherches de M. Reverchon a commencé le 20 mai et s'est terminée le ier juillet; cette courte excursion a été la meilleure pour explorer ces Sierras, car depuis le milieu de juin à fin juillet, à la saison froide et pluvieuse de 1905, succéda une sécheresse rapide due à une chaleur torride, qui brûla toute végétation, et arrêta toute récolte possible pour le botaniste, même sur les hauts plateaux; c'est ainsi qu'un grand nombre de plantes rares de 1904 n'ont pas pu se développer ou même fleurir. Ces brusques changements de température dans les régions australes de l'Espagne expliquent bien pourquoi les botanistes sont surpris de ne plus retrouver les plantes qu'ils recherchent et qui sont cependant citées dans telles localités, et que d'autres botanistes y ont déjà récoltées. C'est pour cela que souvent les botanistes voyageurs ne peuvent pas fournir tous les matériaux d'études que l'on désirerait plus complets et plus abondants, et en meilleur état; après toutes leurs fatigues et les difficultés de trouver un gîte, et de faire une bonne dessiccation, 206 ACADÉMIE DE f.ÉOGUAPHIE BOTANIQUE on ne peut que les louer et les récompenser de leurs efforts pour la science. Ajoutons aussi que les plus terribles ennemis des botanistes, en Espagne sont les innombrables troupeaux de chèvres et de, moutons qui pâturent dans les hautes Sierras. 2° Sierra de la Cabrilla. — Cette Sierra (Cabrilla signifie : petite chèvre) doit être vierge des recherches des naturalistes; elle n'est citée nulle part, à ma connaissance. On n'est pas fixé sur la hauteur réelle de son sommet. M. Reverchon estime que son sommet doit dépasser de i 5o au plus le pic de La Sagra, soit environ 2 5oo à 2600 mètres, mais ce sont là des appréciations, à défaut d'instruments. La chaîne prend son origine à l'est de Castril et se termine à l'ouest près du hameau du Pozo. Le sommet du pic est au centre de la chaîne, qui doit avoir i5 kilomètres de longueur de Castril au Pozo ; le terrain est composé de rochers calcaires et de sables formant un agglomérat assez résistant; les versants nord et sud n'offrent que des pentes rocheuses et arides; seul le ver- sant du Pozo est recouvert d'une belle forêt de pins. Sur les sommets on ne trouve que quelques pins rabougris et que des masses bouleversées de roches, d'un pittoresque chaos. Le pic est une sorte de cône rocheux, aride et escarpé, offrant une grande analogie avec celui de La Sagra. L'ascension en est fort pénible; on prend d'abord au fond du désert de Castril (à l'Ouest de ce village) un sentier difficile qui conduit en quatre heures à la base du pic ; c'est de ce point en trois heures d'une rude montée jusqu'au sommet que le botaniste pourra faire la plus fructueuse herborisation, entre 2000 mètres, au milieu de ses ennemis, les chèvres et les moutons, qui y séjournent en grand nombre. Notons quelques unes des plantes les plus intéressantes de ce sommet : Liste des plantes principales du sommet de la Cabrilla. Ranunculus malessanus Deg. Herv. Platycapnos saxicola Willk. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 207 Sarcocapnos bastica Nym. var. integrifolia Willk. Ptilotrichum Reverchoni Deg. Herv. iEthionema ovalifolium Boiss. Kernera Boissieri Reut. Biscutella laxa Boiss. v. lanata Boiss. Viola cazorlensis Gdg. Genista Lobelii DC. v. tejedensis Porta Rigo. G. Boissieri Sp. Anthyllis arundana Bois. Reut. et v. homoiophylla Deg. Herv. A. rupestris Lag. A. montana L. v. hispanica Deg. Herv. Ononis montana Coss. Astragalus hispanicus Coss. Potentilla hispanica Zimm. Saxifraga Camposii Bss. v. leptophylla Willk. « Hasnseleri Boiss. Reut. « Rigoi Freyn. Ferulago granatensis Boiss. Galium pyrenaicum Gou. Gentranthus angustifolius DC. v. longecalcaratus Pau. Pterocephalus îspathulatus Coult. Senecio Tournefortii Lap. v. granatensis Boiss. « Eoissieri DC Pyrethrum Debeauxii Deg. Herv. « leucanthemifolium Porta Rigo. Jurinea humilis DC. v. scaposa Levier. Crépis pygmaea L. v. granatensis Willk. Scorzonera albicans Coss. Convolvulus nitidus Boiss. Linaria anticaria L. v. cuartanensis Deg. Herv. Erinus hispanicus Pers. Teucrium granatense Boiss. Reut. Galeopsis carpeanta Willk. v. castrilensis Deg. Herv. Scutellaria orientalis L. v. hispanica Boiss. Satureia intricata Lge. Armeria Duriaei Boiss. 208 ACADEMIE DIS GÉOGIlAPHlt: BOTANIQUE Plantago asperrima Gdg. Daphne hispanica Pau. Luzula nutans Duv.-Jou. Kœleria crassipes Lge. Festuca plicata Hack. « Reverchoni Hack. Vulpia longiseta Hack, etc. Dans toute la Sierra de la Cabrilla, la localité la plus fruc- tueuse à visiter, c'est la Fuenta del Roccas, à 1800 mètres de hauteur sur le versant Ouest du Pozo, où se trouve Tunique et providentielle source d'eau fraîche de la Sierra ; elle est entourée de grands pics et de beaux bois de pins; les parois vertigi- neuses de ces rochers et les forêts ont une flore très riche. Du sommet, la vue s'étend sur la Sierra Nevada, sur La Sagra, les Sierras de la province de Jaën, et la Sierra de Ségura avec son pic la Pena Rubia (le pic rouge à cause de sa couleur rou- geâtre). Donnons, en terminant, la note communiquée par M. Rever- chon sur le pic de la Sagra. PIC DE LA SAGRA C'est de la base sud du pic même de La Sagra que Ton peut le plus aisément faire l'ascension du cône terminal ; en deux heures de marche assez facile on parvient à la Cueva del Carneros (2000 mètres environ); de là le sentier tracé disparaît, et on ne retrouve plus de boisdepins, on monte péniblement en zig-zag dans des débris mouvants en tournant sur la face ouest jusqu'au sommet, on y retrouve les fondations d'une tour mauresque en ruine, construite en briques. La vue du sommet est fort étendue ; la Sierra Nevada et ses montagnes intermédiaires, la petite ville de Puebla de Don Fa- drique (située à i5 kilomètres) : la petite chaîne de la Sierra de Marin, la cîme désolée de la Cabra, tout le massif boisé de la Sierra del Pinar, la chaîne de la Sierra de Grimone, et la Pena Negra, enfin les Sierras de la Ségura, de Castril, del Cuarto, et de la Malessa, et la cîme de la Cabrilla. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 209 Toute cette région est sèche et aride, et Ton n'y trouve pas une seule source d'eau. 2° LISTES DES PLANTES RÉCOLTÉES Par M. Reverchon. Comme dans les listes précédentes, je ne cite que les plantes intéressantes récoltées ou publiées par M. Reverchon. Sont mentionnées : i° En lettres en italiques les plantes non signalées dans la région depuis 1899. 20 En lettres grasses ou égyptiennes les plantes de création nouvelle, ou faisant l'objet d'une note spéciale. 3° Précédées d'un astérisque * les plantes qui ont été l'objet d'une note dans la Ier partie. Massif de La Sagra (1904-1905) Clematis Flammula L. — Barrancon Valentina. Adonis baetica Coss. — Barrancon Valentina. * Ranunculus malessanus Degen Herv. — Sierras de la Males?a, de la Cabrilla. « granatensis Boiss. — Barrancon Valentina. « gramineus L. — Sierra de la Cabrilla. « Aleae Willk. type ! — Barrancon Valentina. « flabellatus Desf. var. ovatus Freyn. — Le Pozo. * Ficaria Dcgeni Herv. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Aquilegia vulgaris L. var. hispanica Willk. — Sierra de la Cabrilla, Barrancon Valentina. Delphinium gracile D C. — Sierra de la Malessa. Paeonia microcarpa DC. — Sierra de la Cabrilla. « Broteri Boiss. — Le Pozo. Hypecoum grandirlorum Bth. — Le Pozo. Fumaria parviflora Lamk. — Sierra de la Malessa, Sarcocapnos enneaphylla D C — Barrancon Valentina. 210 ACADÉMIE DE QÉOGRAPHIE BOTANIQUE * Platycapnos saxicola Willk. — Sierra de la Cabrilla. . Erysimum myriophyllum Lge. — Barrancon Valentina. « linifolium Gay. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Sisymbrium hispanicum Jacq. — Le Pozo. « crassifolium Cav. — Le Pozo. « pseudo-Boissieri Degen. — Barrancon Valen- tina. Kernera Boissieri Reut. — Sierra de la Cabrilla. Draba Hispanica Boiss. — Sierra de la Cabrilla. Ptilotrichum Reverchoni Degen. Herv. — Barrancon Va- lentina, Sierra de la Cabrilla. * Alvssum collinum Brot. — Sierra de la Malessa, Le Pozo. « hispidum Losc. Pard. — Sierra de la Malessa, Le Pozo. « serpyllifolium Desf. — Sierra de la Malessa. Vella spinosa Boiss. — Sierra de la Cabrilla. Biscutella stenophylla Cav. [siliculis scabris). — Barrancon Valentina, Le Pozo. « laxa Boiss. var. lanata Boiss. — Sierras de la Ma- lessa, de la Cabrilla. Iberis Hegelmaieri Willk. var. glabrescens Porta et Rigo. (teste Debeaux). — Sierra de la Malessa. -asthicmema ovalifolium Boiss! — Sierra de la Cabrilla. * Lepidium Reverchonii Deb. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. « subulatum L. — Le Pozo. Hutchinsiapetra.ee R. Br. genuina — Sierra de la Cabrilla. a Prostii Gay. forma. — Barrancon Valentina. Reseda baetica Gav. — Le Pozo. « stricto, Pers. — Sierra de la Malessa. « lutea L. et var. gracilis Ten. — Barrancon Valentina. Helianthemum atriplicifolium Spach. — Sierra de la Malessa. « glaucum Cav. var. fiavum Willk. — Sierra de la Malessa. « rubellum Presl. — Sierra de la Malessa. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 211 Viola cochleata Coincy. — Barrancon Valentina, Le Pozo. * « cazorlensis Gandg. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Polygala Boissieri Coss. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Silène nevadensis Boiss. — Barrancon Valentina. « tejedensis Boiss. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. * « saxifraga L. var. hispanica Ry. — Sierra delà Malessa. Silène saxicola Ry. — Le Pozo. Dianthus toletanus Boiss. Reut. — Sierra del Cuarto. « hispanicus Asso. var. borealis Lge. — Sierra de la Malessa. « brachyanthus Boiss. var. montanusWillk.— Sierra de la Malessa. * Moehringia rivularis Willk. — Sierra de la Malessa, de la Cabrilla. * Arénaria grandiflora Ail. var. triflora L. Sierra delaCabrilla. « ciliaris Losc. — Sierra de la Mal ssa. a armeriastrum Boiss. — Barrancon Valentina. « « var. frigida Boiss. — Sierra de la Cabrilla. « pulvinata Huter. — Sierra de la Cabrilla. Hypericum bœticum Boiss. — Le Pozo. « ericoides L. — Barrancon Valentina. Acer granatense Boiss var. nevadense Boiss. — Barran- con Valentina, Sierra de la Cabrilla. Erodium primulaceum Welw. — Barrancon Valentina, Sierra del Pozo. « daucoides Boiss. — Sierra de la Malessa. Dictamnus hispanicus Webb. — Sierra de la Malessa. Sarothamnus Reverchonii Deg. Herv. — Le Pozo. Cytisus patens L. forma malessana Deg. Herv. — Sierra de la Malessa. Genista Boissieri Spach. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. * « cazorlana Deb. Reverch. — Barrancon Valentina. « « forma malessana Deg. Herv. — Sierra de la Malessa. 212 ACAI'ÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Genista Lobelii D. C. forma pumila Deg. Herv. — Le Pozo. * « var. tejedensis Porta. — Sierra de la Cabrilla. « cinerea D. C. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Ononis hispanica Lge. — Barrancon Valentina. * « montana Coss. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. « natrix L. var. média Willk (notes). * Anthyllis rupestris Coss. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. * « montana L. forma hispanica Degen Hervier. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. « hispida Boiss. Reut. — Sierra de la Malessa. « WebbianaHook(Boiss). forma hirsuta Deg. Herv. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. * « arundana Boiss. Reut. forma homoiophylla Deg. Herv. et formes. — Sierra de la Malessa, de la Cabrilla * Acanthyllis armata Pomel. — Le Pozo. Trigonella polycerata var. major Lge . — Barrancon Valen- tina. Trifolium angustifolium L. — Sierra de la Malessa. * « Willkommii Chab. — Sierra de la Cabrilla. * Dorycnium elongatum Jord. — Sierra de la Malessa. Hippocrepis Bourgaei Nym. — Le Pozo. Psoralea bituminosa L. forma latebracteata Deg. Herv. — Le Pozo. Astragalus hispanicus Coss. — Sierra de la Malessa de la Cabrilla. « nummularioides Desf. — Barrancon Vaïentim. « nevadensis Boiss. — Sierra de la Malessa. Onobrychis argentea Boiss. — Le Pozo. Lathyrus latifolhis L. — Sierra de la Malessa. Orobus canescens G. G. — Sierra de la Cabrillla. * Potentilla hispanica Zimm. — Sierra de la Cabrilla. « pedata Lehm. — Sierra de la Malessa. « crassaTsch. — forma castrilensis Deg. Herv. — Sierra de la Cabrilla. « petrophila Boiss. — Barrancon Valentina. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 213 Geum silvaticum Pourr. — Sierra de la Cabrilla. « heterocarpum Boiss. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Rosa sicula Tratt. forma hispanica Deb. Rev. — Barrancon Valentina. Rosa myriacantha D.C. ! — Sierra de la Malessa. * « lutea Mill. var. discolor Deb. Rev. — Sierra de Castril. Poterium rupicolum Boiss. Reut. — Sierra de la Malessa. Malus acerba Mérat. — Barrancon Valentina. Cratœgus monogvna Jacq. ! — Sierra de la Cabrilla. « « var. flabellata Lge. — Barrancon Valentina, Sierra de la Malessa. Epilobium hirsutum Lamk. — Le Pozo. Herniaria fruticosa L. — Le Pozo. « polygonoides Cav. — Le Pozo. « bsetica Boiss. — Sierra de la Malessa. Umbilicus hispidus D. C. — Barrancon Valentina. Pistorinia hispanica D. C. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Sedum amplexicaule DC. — Barrancon Valentina. * « micranthum Bast. — Barrancon Valentina. « pruinatum Brot. — Barrancon Valentina. Saxifraga Rigoi Freyn. — Sierra de la Malessa. « Aliciana Ry. Coincy. — Barrancon Valentina. « Hœnseleri Boiss. Reut. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Laserpitium Nestleri Soy. — Will. var. hispidum Lee. Lamt. — Sierra de la Malessa. Pastinaca pratensis Jord ? — Le Pozo. Turgenia latifoha Hffm. var. purpurea Willk. — Le Pozo. * Caucalis cœrulescens Boiss. — Le Pozo. Ferulago granatensis Boiss. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Ligusticum pyrenœum Gou. — Barrancon Valentina. Physocaulus nodosus Tsch. — Barrancon Valentina. Scandix pinnatijîda Vent. — Barrancon Valentina. Conopodium ramosum Costa. — Barrancon Valentina, 214 ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE Reutera gracilis Boiss. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. * Helosciadium elongatum Willk. — Barrancon Valentina. Bupleurum fruticescens L. — Le Pozo. * Eryngium Bourgati Gou. var. hispanicum Willk. — Sierra de la Malessa. * Lonicera hispanica Boiss. — Barrancon Valentina. * Galium Debeauxii Deg. Herv. — Sierra delà Malessa. « pyrenaicum Gou. — Sierra de la Cabrilla. « fruticescens Cav. (G. aciphyllumWillk) var. longi- caule Willk. — Barrancon Valentina. G. tuberculatum Presl. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « papillosum Lap. — Barrancon Valentina, Sierra de la Malessa. Asperula asperrima Boiss. var. glabrescens Boiss. — Barran- con Vaientina. « hirsuta Desf. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Grucianella angustifolia L. forma densespicata Deg. Herv. — Barrancon Valentina. * Gentranthus angustifolius D.C. var. longecalcaratus Pau. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Pterocephalus spathulatus Coult. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Scabiosa tomentosa Cav. forma gienensis Deg. Herv. — Barrancon Valentina. CephalarialinearifoliaLge. — Barranc. Valentina, Le Pozo. « syriaca Schrad. — Le Pozo. Knautia subscaposa Boiss. — Sierra de la Cabrilla, Le Pozo. Doronicum plantagineum L ! — Sierra de la Cabrilla. Senecio Doria L. var. canescens Porta. — Barrancon Va- lentina. « Tournefortii Lap. var. granatensis Boiss. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « adonidifolius Bois. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « Boissieri DC. — Sierra de la Cabrilla. « minutus DC. — Sierra delà Malessa. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 215 * Anthémis Gossoniana Rchb. — Barrancon Valentina. Anacyclus clavatus Pers. — Sierra de la Malessa. Santolina rosmarinifolia L. var. canescens Lge. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Prolongoa pectinala Boiss. — Le Pozo. * Pyrethrum leucanthemifolium Hui. Port. Rig. forma cuartanense Deg. Deb. — Sierras de la Ma- lessa, de la Cabrilla. « Debeauxii Deg. Herv. Rev. — Sierras del Guano, de la Cabrilla. Helichrysum Stœchas L. var. linearifolium Deb — Barran- con Valentina. Helichrysum serotinum Boiss forma. — Le Pozo. Filago micropodioides Lge. — Barrancon Valentina. ' Erigeron serotinum Weih. f. parvirlorum Deb. — Le Pozo. Inula salicina L. — Sierra de là Malessa. « montana L! — Barrancon Valentina. Evax anatolicus Boiss. Held. — forma hispanica Deg. Herv. — Sierra de la Malessa. Eupatorium corsicum Req. — Barrancon Valentina, Le Pozo (teste Debeaux). Onopordon nervosum Boiss. — Le Pozo. Chamaepeuce hispanica DC. — Barrancon Valentina. Cirsium Welwitschii Coss. — Sierra de la Malessa, Bar- rancon de la Gloria. Cirsium Flavispina Boiss. — Le Pozo. Carduus granatensis Willk. — Barrancon Valentina. « platypus Lge (voir C. granatensis Willk). « valentinus Boiss. Reut. — Barrancon Valentina. * Jurinea humilis DC. var. scaposa Levier. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Serratula nudicaulis D. C. var. subinermis Coss. — Sier- ras de la Malessa, de la Cabrilla. « pinnatifida Poir. — Sierra de la Malessa, Le Pozo. Carduncellus caeruleus DC. var. incisus DC. — Barrancon Valentina, Le Pozo. -il»'. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE « araneosus Boiss. forma intercedens Deg. Herv. — Sierra de la Malessa. « monspeliensium Ail. var. subacaulis Willd. — Sierra de la Malessa. Kentrophyllum lanatum DC. forma glabrata. Reverch. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Gentaurea alpina L. — Barrancon Valentina. « antennata Duf. — Sierras de Cazorla, de la Cabrilla. « lingulata Lag. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « castellana Boiss. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « Boissieri DC. — forma tomentella Deg. Herv. Sierra de la Malessa. « gienensis Degen. Debeaux. — Sierra de la Cabrilla. « ornata Willd. va;;, macrocephala Willk. — Bar- rancon Valentina, Le Pozo. « granatensis Boiss. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « Hervieri Degen. — Sierra del Cuarto. Crupina Crupinastrum Vis. — Le Pozo. Sonchus aquatilis Pourr. — Le Pozo. Lactuca tenerrima Pourr. — Barrancon Valentina. Andryala lyrata Pourr. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « Agardhii D. C. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Hieracium bœticum Arv. Touv. — Sierra de la Cabrilla. « catolanum Arv. Touv. — Sierra de la Cabrilla. « Elisœanum Arv. Touv. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « amplexicaule L. var. glutinosum Arv. Touv. — Bar- rancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Crépis valentina Pau. — Barrancon Valentina. « albida Yill. var. major Willk. — Barrancon Valen- tina. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 217 * Crépis pygmaea L. var. granatensis Willk. — Sierras de la Malessa, de laCabrilla. Zolhkoferia pumila Boiss. — Le Pozo. Zollikoferia resedifolia Goss. forma subleiocarpa Deg. Herv. — Le Pozo. Seorzonera hispanica L. var. crispatula Boiss. — Sierras de la Malessa, delà Cabrilla. Seorzonera graminifolia L ! — Sierra de la Cabrilla. Helminthia comosa Boiss. — Sierra de la Malessa. « echioides L. gienen>is Deg. Herv. — Le Pozo. Picris aspera Poir. — Sierra de la Malessa. Thrincia hispida Roth. forma major Boiss. — Barrancon Va- lentina. Campanula malacitana Degen Herv. var. gienensis Deg. Herv. — Barranc. Valent., Sierra de la Cabrilla. « hispanica Willk. var. glabra Levier. — Bar- rancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Phyteuma orbieulare L. forma. — Sierra de la Cabrilla. Jasione echinata Boiss. Reut. — Le Pozo. * « foliosa Cav. — Barrancon Valentina. Jasminum fruticans L ! — Sierra de la Cabrilla. Erythraea Boissieri Willk. forma intercedens Deg. Herv. — Barrancon Valentina. Convolvulus nitidus Boiss. — Sierra de la Malessa. Anchusa granatensis Boiss. — Sierra de la Malessa. « « forma sagrensis Deg. Herv. — Bar- rancon Valentina. Echium Fontanesii D. C. — Sierra de la Malessa, Le Pozo. * « pyramidale Lap. — Le Pozo. * Onosma setosum Led. subsp. hispanica Deg. Herv. — Sierra de la Malessa. « subsp. granatensis Deg. Deb. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. * Lithospermum incrassatum Guss. — Sierra de la Cabrilla. Cynoglossum valentinum Lge. — Barrancon Valentina. « « forma castrileuse Deg. Herv. — Sierras de Castril, de la Cabrilla, Le Pozo. i5 218 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE * Solenanthus Reverchoni Deg. (Voir les notes) " Atropa bsetica Willk. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Verbascum Hervieri Degen. — Barr. Valentina, Le Pozo. « Schiedeanum Koch. — Barrancon Valentina. Scrophularia auriculata L ! — Le Pozo. Digitalis obscura L. — Barrancon Valantina, Le Pozo. Linaiia hirta Ait. — Barrancon Valentina, « anticaria Boiss. Reut. subsp. cuartanensis Deg. Herv. — Sierra de la Cabrilla. Chasnorrhinum robustum Losc. — Barrancon Valentina. « forma Degeni Herv. — Barrancon Valentina. Anarrhinum laxiflorum Boiss. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Erinus hispanicus Pers. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Veronica serpyllifolia L. var. parvifolia Willk. — Bar- rancon Valentina « sibthorpioides Degen, Debeaux, Herv. — Barran- con Valentina, Sierra de la Cabrilla. Teucrium granatense Boiss. Reut. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « Hervieri J. Briq. et Debeaux. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « aureum Schreb. var. angustifolium Willk. — Sierra de la Malessa, de la Cabrilla. « capitatum L. var. gracillimum Rouy. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « Polium L. var. inontanum Boiss ? — Barrancon Valentina, Le Pozo. Salvia lavandulaefolia Vahl. — Barrancon Valentina. « phlomoides Asso. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Lavandula lanata Boiss. — Le Pozo. « latifolia Vill. var. prsecox Reverch. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. r Scutellaria orientalis L. var. hispanica Boiss. — Sierra de la Malessa. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 219 * Galeopsis carpetana Willk. forma castrilensis Deg. Herv. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Stachys Heraclea AU. subsp. malessana Degen Hervier. — Sierra de la Malessa, Le Pozo. * Betonica offïcinalis L. forma granatensis Deg. Herv. — Sierra de la Cabrilla. Marrubium vulgare L. var. apulum Ten. — Le Pozo. « sericeum Boiss. — Barrancon Valentina. Sideritis hirsuta L. var. bracteosa Willk. — Barrancon Valen- tina, Le Pozo. « Endressi Willk. forma laxespicata Deg. Deb. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « glacialis Boiss. var. virens Willk. — Sierra de la Malessa. « incana L. var. sericea Willk. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « leucantha Cav. var. paucidentata Willk. — Le Pozo. Nepeta granatensis Boiss. — Barrancon Valentina. « reticulata Auct. hisp. = N. gienensis Deg. Herv. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « hispanica Boiss. Reut. — Barr. Valentina, Le Pozo. Clinopodium vulgare L. var. leptocephalum Per.-Lar. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. * Satureia intricata Lge. — Sierra de la Malessa, Le Pozo. Thymus Mastichina L. — Barrancon Valentina, Le Pozo. « Zy^is L. var. latebracteatus Porta Rigo. — Sierra de la Cabrilla. « « forma longepedicellata |Deg. Herv. — Sierra de la Malessa. a hyemalis Lge. forma eciliata Deg. Herv. — Le Pozo. « « forma castrilensis Degen. Herv. — Sierra de la Cabrilla. Mentha longifolia Huds. forma. — Le Pozo. Mentha Pulegium L. — Sierra de la Malessa. * Pinguicula longifolia Ram. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. 220 ACADÉMIE DE GÉOGRPAH1E BOTANIQUE Pinguicula longifolia Ram. — forma (vel var.) vallisne- foliaria (Webb pro specie) Herv. Degen. — Sierras de la Ma- lessa, de la Cabrilla. etc. Coris monspeliensis L. — Sierra de la Cabrilla. Globularia ilicifolia Willk. — Sierra de la Cabrilla. « Cambessedii Willk. subsp. hispanica Willk. — BarranconValentina. * Armeria longearjstata Boiss. Reut. ! — Le Pozo. « Duriaei Boiss. formes. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Plantago Cynops L ! — Sierra de la Malessa, Le Pozo. « asperrima Gandg. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « albicans L. — Le Pozo. * Thymelsea dioica Ram. — Sierra de la Malessa. * Daphne oleoides L. var. jasminea Meiss. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Euphorbia pubescens Desf. — Le Pozo. « nicaeensis Ail. subsp hispanica Deg. Herv. — Barrancon Valentina, Le Pozo. Quercus lusilanica Lk. var. baetica Willk. — Sierra de la Malessa, (teste Debeaux). Aceras pyramidalïs Rchb. — Barrancon Valentina. Orchis patens Desf. var. brevicornis Rchb. — Sierra de la Malessa. Orchis incarnata L. var. Durandii Boiss. Reut. — Barran- con Valentina. Iris Xiphium L. — Barrancon Valentina, Sierra de la Cabrilla. Narcissus juncifolins Lag. — Sierra de la Cabrilla. Anthericum Liliago L ! — Sierra de la Cabrilla. Fritillaria hispanica Boiss. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Ornithogalum narbonense L. — Le Pozo. « baeticum Boiss. — Sierra de la Cabrilla. Scilla Reverchoni Deg. Herv. — Sierra de la Cabrilla. * Muscari granatense Freyn. — Sierra de la Malessa. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 221 Allium Moly L. — Sierra de la Cabrilla. * Luzula nutans Duv.-Jve. — Sierra de la Cabrilla. Lygeum Spartum L — Le Pozo. Phleum arenarium L! — Sierra de la Cabrilla. Sesleria cylindrica DC. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. Agrostis castellana Boiss. Reut. — Barrancon Valentina. « nebulosa Boiss. Reut. — Barrancon Valentina, L Pozo. Apera interrupta P.B. — Sierra de la Malessa, Le Pozo, Stipa tenacissima L. — Le Pozo. « parviflora Desf. — Le Pozo. * Milium Montianum Pari ! — Sierra de la Cabrilla. Koeleria crassipes Lge. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « Valesiana (Ail) forma mollis Domin. — Sierra de la Malessa. * Vulpia longiseta Hack. — Sierra de la Cabrilla. Festuca indigesta Boiss. — Sierra de la Malessa. « arundinacea Schreb. — Le Pozo. t scoparia Kern. — Sierra de la Cabrilla. i plicata Hack. ! — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. * o rivularis Boiss. — Barrancon Valentina. « Reverchonii Hack ! — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. * Poa flaccidula Boiss. Reut. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « lingulata Boiss. — Sierras de la Malessa, de la Cabrilla. « alpina L ! — Sierra de la Cabrilla. Hordeum Gussoneanum Pari. — Sierra de la Malessa. ./Egilops ventricosa Tsch. — Le Pozo. Aspidium nevadense Boiss. — Barrancon Valentina. 222 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOTES DESCRIPTION DES ESPÈCES OU VARIÉTÉS NOUVELLES, ETC- ET RECTIFICATIONS Ranunculus nigrescens Freyn. — Jh Herv. Excurs. de La Sagra, p. 26. Nous devons rectifier nos opinions sur le R. nigrescens; après une comparaison a'tentive d'échantillons que Bourgeau a publiés sous le n° 2S83, et qui donne le vrai type du R. nigres- cens Freyn! il faut repporterles plantes deCastril, de la Malessa et de la Cabrilla à une espèce nouvelle que nous proposons sous le nom de : malessanus Degen et Hervier. A typo differt axi (receptaculo) glaberrimo, [nec pilosa) ut in R. nigrescente; carpellis parce setulosis, [nec absolnte glabris); foliis non solum bicrenatis, sed profunde inciso-trilobatis, lobic profunde tricrenatis, lobis iterum crenulatis. Planta adspres- siuscule hirta, nniflora, rarius 1 flora. A receptaculo nudo, et a colla radicis fibroso ad quasdam formas R. flabellati Desf. accedit, sed forma foliorum [a qua affinis R. nigrescenti) longe distat. Hab. — Sierra de Castril, Sierras de la Malessa, de la Ca- brilla, lieux boisés frais et bois de pins, à 1700-1000 mètres, raie mai juin ; exsi ce. n° 1 3 17. Erysimum myriophyllum Lge. Diagn. pi. nov. II, n° 16. — Willk. Suppl. p. 3oo Barrancon Valentina, bois, 1700 mètres, juin, exsicc. n°i35i. Nouvelle localité intéressante pour sa dispersion dans la région australe. Cette élégante et rare crucifère est bien conforme aux ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 223 échantillons typiques "publiés par M. Huter, Porta et Rigo. n° 463 iter. hisp., 1 87g. En voici la description : Totum pilis bicuspidatis incanum rhi\omate cylindrico, obli- quo v. hori^ontali, nodoso, reliquiis foliorum delapsorum dense stipato, caule solitario ascendenti-erecto, robusto, i5-4o cm. I. ad inflorescentiam usque densissime foliato; foliis auguste linearibus, canaliculato-complicatis, integerrimis, acutis, basi dilatata sessilibus, infimis valde confertis, mediis ex axilla sœpe ramulum abbreviatum pauciflorum edentibus; floribus medio- cribus, initio in corymbum thyrsoideum congestis, breviter pedicellatis, sepalis erectis, lateralibus basi gibbis.petalis calyce subduplo longioribus, auguste spathuiatis, in unguem limbo longiorem sensim angustatis, patulis. luteis; siliquis longe race- mosis, valde confertis, pedicello crasso axi adspresso insiden- tibus, erecto-patulis, 00 mm. L, stylo coronatis. — ,Jf majo, )unio. Sisymbrium pseudo-Boissieri. Degen nov. sp in litt. ad. Reverchon 1904; Jh. Herv. excurs. La Sagra, notes, p. 94. Sous ce nom, M. Reverchon a distribué en 1904 et 1905, n° 1379, une plante voisine du Nasturtium Boissieri Goss; la même plante a été aussi distribué en 1901 (exs. n° 456) de la Sierra de Cazorlasous le nom de Nast. Boissieri Coss. Les funicules des semences de cette plante sont très allongées, et les semences sont disposées en une seule ligne dans chaque loge de la silique; à cause de ce caractère, la plante devrait être réunie au genre Sisymbrium, comme le fait encore Nyman, Consp. p. 44. pour le Nasturtium asperum (L) et le Nast. Bois- sieri Coss., quoique ces deux espèces aient les semences bisé- riées. Comme il existe encore d'autres caractères qui séparent le genre Sisymbrium du genre Nasturtium , ou Roripa, que nous n'avons pas pu examiner sur les fruits (non encore bien mûrs) des pieds distribués par M. Reverchon, nous nous bornons à signaler ce fait, et nous retenons encore la diagnose détaillée de notre plante, parce que la jeunesse des fruits ne permet pas de 224 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE fixer avec sûreté absolue la position de la radicule de l'embryon, si différente dans les genres Sisymbrium et Nasturtium. Nous attendrons de nouveaux matériaux, pour fixer d'abord le genre, auquel cette plante appartient, et ensuite pour observer, si les semences disposées en une seule série ne changent pas de posi- tion avec la maturité. Le fait, que dans les jeunes fruits du Nast. asperum et du Nast. Boissieriles semences ont des funicules bien plus courtes, et disposées même dans un état très jeune de la silique en deux séries, nous confirme que notre plante est une espèce distincte du Nast. Boissieri, dont elle diffère en outre par la forme des feuilles (lobes plus larges, dentés), par la taille plus élevée et plus rameuse, par les tiges non « glaberrimis comme le dit Cosson dans ses Notes critiques « p. 26, mais scabres surtout dans leurs parties inférieures, c'est-à-dire couvertes de petits tubercules aigus, dispersés; enfin ses fleurs ne sont pas aussi grandes que celles du Nast. Boissieri. Ptilotrichum (Alyssum) Reverchonii Degen et Hervier n.sp. — Degen. Diagnoses de quelques espèces nouvelles de la Flore espagnole et portugaise, in Magyar botan. Lapok. V, p. 2-5 (1906). Perenne. Caudice crasso, fruticoso, tortuoso, ramosissimo, valde rugoso et cicatricoso, cortice albo-lepidoto fragili tecto, in partibus vetustis demum denudato, surculos fcliosos et caules floriferos digitales dodrantales edente; foliis imis rosulato con- fertis, crassis, ovatis, superioribus ovato-spathulaus. obtusis, omnibus integris, in petiolum lamina breviorem sensim angus- tatis, nervo mediano subtus prominulo, caulinis sparsis, alter- nis ± auguste lineari-spathulatis, basi sensim angustata sessi- libus, omnibus indumento crasso, lcpidoto-stellato, argenteo utrinque tectis; racemo contracto,subcorymboso ; calyce erecto, aequali,.s ce nom, il s'est glissé quelques erreurs, ou mélanges; en 1 900 (n° 1 1 97) et en 1 90 1 (n° 1 248) ce sont des formes du H. vulgare, faciles à reconnaître. Viola Gazorlensis Gdg. — Jb. Herv 1. c. p. 32. La couleur de la fleur vivante de ce Viola est fort remar- quable et mérite d'être connue; nous la donnons ci-après, bien exactement : Ajoutons quelques notes sur la dispersion de cette espèce. On est frappé tout d'abord du parallélisme évident qui existe entre le V. ca^orlensis, et le V. delphinantha Boiss. Ce der- nier est une des raretés delà flore grecque n'ayant que deux sta- tions connues : Mt Athos et Mt Olympe de Thessalie, est bien la congénère la plus affine de la plante d'Espagne, dont nous l'avons séparée avec raison, et dont elle est une race spéciale, et bien localisée aussi. C: fait est bien digne de l'attention des Aoristes, pour faire de nouvelles recherches sur le parallélisme, question du plus grand intérêt pour la Flore d'Europe. D'après les notes de M. Reverchon, le centre de son aire, n'est pas Cazorla et ses environs où il est rare (1), mais le ver- sant Ouest de la Sierra de la Cabrilla, surtout a La Fuenta del Roccas, où j'ai trouvé (dit-il) dans les parois ombragées d'une roche calcaire une touffe ravissante de ce Viola de plus de 8 déci- mètres de diamètre, couvertes de ses belles fleurs carminées; le pied n'avait qu'une seule racine très rameuse. On peut dire (1) Les petites montagnes autour de Cazorla n'offrent que quelques mai- gres stations. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 231 que les sources extrêmes du Guadalquivir au-dessus du Pozo au pied de la Cabrilla est le vrai centre ou le Viola se trouve très abondant, et où il forme des touffes énormes ; les stations de Gazorla, de la Malessa, Pina Négra (1800 mètres), du Barran- con Valentina ne sont que des points secondaires. Les nouveaux matériaux que nous avons vus nous ont confir- mées dans toutes nos observations. Dianthus toletanus Boiss. Reut. Diag. pi. nov. n° 8. — Willk. Lge, Prodr. III, p. 680. Sierra del Cuarto, lieux arides, rare, 1800 mètres juillet 1904, exsicc. n° 1342; nouvelle localité plus austro-orientale. Ce Dianthus est assez répandu dans la Nouvelle-Castille, d'après les auteurs du Prodrome ; M. Lazaro é Ibiza le cite comme spé- cial à la région centrale (Régions bot. pénins. ibériq. p. 3o). Arenaria ciliaris Losc. Trat. fl. Arag. I. p. 69-79. — Willk. Suppl. p. 276. L Arenaria, publié dans l'exsic. n° 391 (Sierra de la Malessa, bois à 1700, juin) se rapporte à VA. ciliaris Losc ; selon Will- komm, cette plante paraît habiter seulement l'Aragon et la Cata- logne ; la station de la Malessa est donc la plus australe connue, . et fait supposer qu'elle se retrouvera ailleurs dans la région intermédiaire. Arenaria Armeriastrum Boiss. El. n° 35, et Voy. bat. p. 102, t. 3o. — var. frigida Boiss. 1. c. ; Willk. Lge. 1. c. III, p. 626. C'est à cette variété assez rare en Espagne, que l'on doit rap- porter la plante publiée sous le nom de. Ar. tétraquetra L., var. granatensis Boiss. n°636. Sierra de la Cabrilla (en 4 à 5 parts). Herb. D. H. Arenaria pulvinata Huter, in Œest. bot. Zeit. 1904, p. 450. Découverte en 1879, danslaSierra de Alfacar parMM. Huter, VI ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Elections Nous invitons, ceux de nos Collègues qui ne l'ont pas encore fait, à nous retourner le plus tôt possible leur bulletin de vote pour l'élection de notre Directeur. Ont été élus membres titulaires : MM. Dr Christ, Hans Schinz. Ont été élus membres correspondants : MM. Arechavaleta, Dr GlLLOT. Nominations Par décision, en date du 16 août 1906, sont nommés membres auxiliaires de l'Académie: M. Marnac, Docteur en Médecine, 42, place Saint-Michel, Marseille (B.-du-Rhône), présenté par Mgr Léveillé et M. le Dr Gillot. M. de Vichet (Jean), à Neffiès (Hérault), présenté par Mgr Lé- veillé et M. le chanoine Coste. Radiations Conformément aux Statuts sont rayés pour non paiement de coti- sations arriérées : MM. Cassât (Gironde) et Benito Vicioso (Saragosse). Rédaction du Bulletin Eu égard aux travaux en portefeuille et aux engagements con- tractés le bulletin de 1907 se trouvant rempli, tout travail supérieur à 8 pages d'impression ne pourra y trouver place. Pour assurer celle-ci le compte-rendu des séances de l'Académie figurera dorénavant au Monde des Plantes, supplément bibliogra- phique et nouvelliste du Bulletin. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE VII Un nouveau Garex hybride et quelques variétés nouvelles- Par M. L. Lambert. Au cours de mes herborisations de cette année, j'ai eu la satisfaction de rencontrer quelques nouveautés que j'ai soumises à l'examen de notre Secrétaire, spécialiste des Carex. Mgr Léveillé, avec son obligeance habituelle, a bien voulu après étude me taire part de ses observations, dont j'ai tenu compte dans la note ci-dessous. i° X Garex Felixii = C. paludosa X stricto. . Port du C. stricto, Good. Tige de 4-8 dm. triquètre, un peu scabre. Souche grosse, cespiteuse. Feuilles d'un vert glauque, plus courtes que la tige, canaliculées, larges de 2-3 millim., à gaine se déchirant en filaments. Epis mâles 1-2, d'un roux noirâtre, à écailles largement arrondies au sommet ; .épis femelles cylindriques, atténués à la base et au sommet, de 3 à 9 cm.; l'inférieur assez longuement pédoncule. Bractée inférieure brièvement engainante. Ecailles des épis femelles dépassant les utricules, ni ciliées, ni mucronêes, lancéolées linéaires, noirâtres, avec une étroite bande dorsale jaunâtre. Utricules stipités d'un vert glauque, elliptiques (3 1/2 sur 2 millim.) à bec court et entier, 5-nervés jusqu'au sommet. Trois stigmates'. Ce singulier Carex croissait au milieu des C. stricto et C. paludosa très abondants dont il est très probablement un hybride. Je le dédie à mon excellent ami, M. Félix, notre collègue de la Cénomane. Habitat. Avord (Cher) au sud de la machine élévatoire VIII ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQUE du Camp, au bord d'un fossé compris entre la rivière et un sentier qui va du Camp à Terrieux, 10 mai 1906. 20 Carex paludosa Good. var. brachylepis. Ecailles des épis femelles très comptes presque entière- ment cachées par les utricules. Raymond (Cher), ruisseau de la Maison-Fort, i5 juil- let 1906. 3° Garex paludosa Good. var. brachystachys. Epis femelles très courts, d'environ un centimètre, ce qui donne à la plante un aspect particulier. Raymond (Cher). Mare près du Jardin du Domaine de Derrière le Bois, i5 juillet 1906. 40 Garex riparia Curt. var. ramosa. Epis rameux à la base. Raymond (Cher), pré de Fontmorigny. 5° Garex pseudo-Cyperus L. var. interrupta. Epi mâle androgyne. Epis femelles tous interrompus en leur milieu (garnis d'utricules au sommet et à la base, mâles au milieu). Raymond (Cher). Fossés de la Maison-Fort, i5 juil- let 1906. Trouvé à la même station le même Carex à épi bifurqué ou trifurqué au sommet. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 233 FILICES CAVALERIAN^ IL Par le Dr H. Christ Le Révérend Père Cavalerie, dont nous avons énuméré déjà une riche récolte de Fougères du Kouy-Tchéou (voir Bullet. Acad. Internat, géogr. Bot., Mans, 1904 : avril), en a envoyé à Mgr H. Léveillé une autre, embrassant les années 1902 à 1905, que ce dernier a bien voulu me confier aussi. Cette collection renferme beaucoup d'espèces déjà contenues dans mon premier travail, ainsi que dans mon article : Filices Bodinierianœ (voir même Bullet. août-sept. 1902) que je ne pense pas devoir répé- ter dans cette nouvelle énumération. Cène sont que les formes ou bien nouvelles pour la science, ou bien trouvées pour la pre- mière fois ou Kouy-Tchéou, ou bien remarquables sous quelque rapport qui y figurent. Toujours est-il que cette liste contient des choses d'un haut intérêt. Citons Aspidium subsagenia- ceum n. sp., forme ancestrale du port d'un Sagenia, avec un système de nervures flottant entre Lastrea et Sagenia; une • nouvelle espèce très originale de Crytomium (grossum n. sp.), trois nouveaux Polysiichum dont un : P. fimbriatum n. sp. est une des espèces les plus belles et des plus richement organi- sées de ce genre absolument inépuisable en Chine ; un nouveau membre du groupe simplement penné â'Adiantum Gravesii : A.Leveillei n. sp., un Hymenophyllum très accentué : H.spica- tum n v. et, ce qui me paraît fort remarquable, une seconde et très bonne espèce à côté dCAllantodia Brunoniana Wall , type réputé isolé dont on n'avait pas encore trouvé de formes affines. Rien n'égale la jouissance de parcourir une collection Chi- noise, même restreinte, même provenant d'un endroit où on a déjà beaucoup herborisé et qu'on croirait épuisé, car toujours il y a de nouvelles choses absolument inattendues. Je ne puis que féliciter M. Leclère (voir Bull. Soc. Agricult. Sciences et Arts 16 234 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE delà Sarlhe, 60,49) de nous avoir fait comprendre, par l'exposé de la configuration géologique de la Chine intérieure, comment cette richesse de formes a pu se produire sur ces plateaux élevés, isolés par un temps géologiquement très long, abandonnés sans dérangements ultérieurs à un développement lent et multiple des formes primitives et essentiellement Chinoises qui s'y trou- vaient, tandis que les profonds ravins à chaleur tropicale qui séparent les hauts plateaux ont livré libre accès à l'invasion de la flore Malaise. Les fougères confirment les conclusions de M. Leclère, tout aussi bien que les phanérogames. Voici les espèces (1. Cavalerie) qu'il y a lieu de mentionner : Trichomanes anceps Wall. Catal. 166. T. j'adicans var. anceps Clarke ferns North. Ind. 411; voir Filic. Cadierianae Journ. de Bot. 19, N. 3 (1905) 2. Plante méconnue, mais répandue dans le N. de l'Inde, l'Indo- Chine et la Chine mérid. Hab. Tou-Chan. Janv. 1904, N. 1 655. Trichomanes Naseanum Christ, Bull. Soc. bot. France, 52, 11. Connu du Sze-Tchuen et des Iles Liou-Kiou, probablement plus répandu en Chine. Hab. Pin-Fa, oct. 1903, N. 1434. Trichomanes filicula Bory. Répandu dans les tropiques d'Asie; du Japon au Yunnan. Hab. Pin-Fa, avr. 1904, fév. 1905, N. 2200, 1760, rochers. Trichomanes parvulum Poir. ex. Hook. Spec. I, 118 Tab. 39 A. Aire comme l'esp. précédente. Hab. Pin-Fa-Tou-Yun, rochers, nov. 1903, N. 1801. Hymenophyllum pycnocarpum Van den Bosch Hym. Javan. Tab. 37. Connu de Java, probablement répandu à travers l'Extrême- Orient tropical. Hab. Pin-Fa, sept. 1902, N.409. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 235 Hymenophyllum spicatum n. sp. Espèce des plus originales par une fronde cuneatoflabellée, des sores rangés à l'extrémité de la fronde presqu'en épi, et des valves excessivement grandes, déhiscentes, profondément inci- sées. Toute la plante hérissée de cils aristés. (Leptocionium) Nanum, rhizomate ramoso repente intertexto tenui (nec capillaceo) rigidusculo squamulis brun- neis piloso, foliis approximatis sub- coespitosis, stipite i cent, longo brunneo piloso, fronde cuneato -flabelliformi oblongo 2 1/2 cent, longo 3/4 cent, lato versus apicem obtusum attenuato, profunde pinnatifido, versus basin 1 aut 2 lobis fere liberis, lobis erecto-porrectis ca. 8 utrinque, inferis simplicibus, su- perioribus furcatis, 3 ad 5 mill. longis 2 mill. latisvaldespinoso-ciliatis, nervis in lobis simplicibus aut furcatis rigidis nigris pilosulis,apice foliarum sorifero- rum contracto, brevissime lobato, soris circa 5 utrinque terminalibus magnis fere 2 mill. latis valvis rotundato-ovatis ultra'2 mill. longis profunde pectinato- ciliatis late dehiscentibus et revolutis, sporangiis magnis rufis ad lucem pro- Hymenophyllum spkaiuma. sP. deuntibus. Textura rigidiuscula colore olivaceo opaco. Hab. Route Pin-Fa-Tou-Yun, haute montagne, nov. igo3, N. 1802, 1. Cavalerie. POLYPODIUM SUPERFICIALE Blume. Région Malaise, S. de la Chine, Japon, N. de l'Inde. Hab. Pin-Fa, Chen-Ho, nov. 1903. 1 538. POLYPODIUM NIGROCINCTUM Christ, Bull. BoÎSS. VI (1898), 874. Connu du Yunnan 1. Henry. Hab, Chen-Ho (pe gai Kio), nov. 1904. 1972. 236 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMIQUE Niphobolus inaequalis Christ, Bull. Soc, Bot. France (1905), 52, 25. Connu du Houpé, Sze-Tchuen ei Yunnan. Hab. Pin-fa Tou-Yun, rochers, nov. 1903. 1807. Niphobolus assimilis Bak, Journ. bot.. 1875. 201. Polypodium. Connu du Che-Kiang, Shao-Tiug 1. Faber. Hab. Pin-Fa, Tou-Yun, rochers, nov. 1903, 1806. Selliguea Leveillei n. sp. Voisin de S. Weightii (Hook) dont elle s'écarte par une fronde plus étroite, et non rétrécie brusquement vers le bas, et de S . membranacea (Hook) dont elle diffère par une fronde plus étroite, plus longuement décurrente, des bords crênelés-ondu- leux. Rhizomate longe repente 3 mill. crasso nigro squamis parcis rigidis setaceis nigris sparso, stipite stramineo solitario tenui 10 aut. 1 5 cent, longosed fronde sensim et longe secus stipitem décurrente, fronde ca. i5 longa anguste lanceolata longe sen- simque acuminata medio 22 mill. lata margine crispato-undu- lata obtuseque crenata, costa straminea manifesta, nervis latera- libus angulo acuto porrectis, rectis sive subflexuosis usque ad marginem protensis ca. 3o utrinque, mediis 1/2 cent, distan- tibus tenuissimis, areolas ca 5 irregulariter pentagonas elon- gatas nervis parallelas formantibus, areolis nervulos retrorsos elongatos simplices clavatos includentibus, soris nervos latérales sequentibus a costa ad marginem protensis tenuissimis brun- neis. Textura flaccide herbacea, colore lacté virente, faciebus glabris. S. membranacea et S. Wrightii differunt nervulis inclusis cre- berrime furcatis. Hab. Tien-Sen Kiao, endroit boueux près de la rivière; Sud de Tin-Fan, nov. 1904. 1 9 1 6- Je suis fâché d'augmenter encore le groupe peu à peu énorme des Selliguea, mais je dois me rendre à l'évidence. Dipteris chinensis Christ Bull. Acad. Inter. Mans.avr. 1904. 109. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 237 Je suis charméde rencontrer cette rare et curieuse plante, que le Père Cavalerie a découvert àNiang-Ouangen août 1902, dans une nouvelle localité, en ajoutant «pas ailleurs» : Tony-Pu, i 2 nov. 1903, N. 1491 . POLYSTICHUM ARISTATUM Sw. Pin-Fa, mars 1903. 883. Polystichum fimbriatum sp. nov. Espèce se rattachant à P. nephrolepioides Christ, Bull. Acad., Mans, 1902, 258, plus développé et se distinguant par une ar- mature vraiment splendide de grandes écailles dorées à bords richement frangés qui recouvrent le stipe et larachis. Rhizomate obliquo duro digiti crassitie, squamis 1 cent, lon- gis lanceolato-subulatis flaccidis brunneis integris vestito, foliis fasciculatis, stipite pennae anserinae crassitie, rigido, 20 cent, longo, squamis recte aut retrorsum patentibus ovato-acuminatis 6 mill. longis 3 mill. latis diaphanis aureo-cupreis lucidis mar- gine elegantissime fimbriatis, nec non squamis lineari-subulatis 6 mill. longis castaneis minute ciliatis densissime obtecto. Fronde 5o cent.longaacuminataô 1/2 cent. latalineari-lanceolata versus basin haud attenuata, simpliciter pinnata, pinnis pecti- natis fere imbricatis, solummodo inferioribus spatio 1 cent, lato separatis, ca. 5o utrinque, oblongo-rhombeis obtusis inaequa- libus. 32 mill. longis basi 1 cent, latis inaequalibus sessilibus postice cuneatis antice rectangulariter et acute auriculatis, sub- falcatis, minutissime denticulatis, dentibus aristulatis, nervis numerosis confertis obliquis furcatis, soris impressis minutis 1 mill. latis circa 1 5 utrinque fere medialibus indusio carentibus atrobrunneis. Rachi squamis setiformibus castaneis pubes- cente, facie frondis superioré glabra lucente, inferiore pilis rufis basi incrassatis adpressisfurfuracea, margine iisdem pilis ciliato. Textura dure coriacea crassa, colore sicce ochraceo-rufo. C'est un des végétaux les plus beaux et les plus originaux de la Chine, à côté duquel P. nephrolepioides a l'air d'une réduction affaiblie. Hab. Sud Tin-Fan, route Congo-Pitche, pas trouvé ailleurs. Décembre 1904. N. 1842. 238 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Polystichum nanum n. sp. Voisin de P. Atkinsoni C. A. Clarke Aspidium, fil. north. Ind. 5o6, mais plus petit, à dents non aristées, à sores margi- naux très grands, presque solitaires. Nanum. Rhizomatebrevissimo radicoso, squamulislanceolato- acutis minimis brunneis vestito, foliis fasciculato-ccespitosisdé- cumbentibus, stipitibusviridibus iisdemsquamulis vestitis icent. longis, fronde 4 cent, longa 9 mill. lata obtusa basi vix atte- nuata, pinnis 6 aut 7 utroque latere, fere sessilibus aut brevis- sime petiolulatis, confertis, inaequalibus, 4 mill longis 3 1/2 mill. latis, rhombeo-obtusis, antice subauriculatis, et dentibus 2 aut 3 late ovato-acutis nec aristatis praeditis, postice cuneatis et integris. Nervis simplicibus, infimis furcatis, soris pro con- ditione magnis, 1 mill latis submarginalibus plerumque in pinna solitaris atrobrunneis indusio peltata mox deciduo. Textura herbacea colore pallide viridi, planta lcevi. Hab. Est de Pin-Fa 3o kil. bois, de'pressions humides, 10 nov. 1904, 1. Cavalerie 1945. Polystichum Dielsii n. sp. C'est ainsi que j'ai du rebaptiser ce que j'ai pris, dans filic. Cavaler. Bull. acad. internat, av. 1904, 1 14, comme une var. de P. hecatopteron Diels fi. centr. Chin. 193. Depuis, j'ai reçu par MM. Veitch et fils, des récoltes de M. Wilson au mont Omei, le vrai P. hecatopteron qui se distingue prima facie par ses bords à dentelure aristée fort prononcée. Notre plante est donc nouvelle. Rhizomate brevi erecto radicoso, cum stipitibus squamis nu- merosis ultra 1/2 cent, longis lanceolato-acuminatis nigro- fuscis vestito, rachi iisdem squamis sed minoribus setaceis sparso, planta caeterum nuda. Stipitibus fasciculatis ca. 5, tenuibus rufo-stramineis 9 cent, longis, fronde 28 cent, longa 2 cent, lata lineari-lanceolata acuminata basi vix attenuata (sed pinnis ultimis defiexis) simpliciter pinnata, pinnis numerosis circa 60 utrinque pectinato-imbricatis recte patentibus 1 cent, longis 1/2 cent, latis sessilibus rhombeo-obtusis valde inasqua- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 239 libus postice cuneatis, antice acute et rectangulari-auriculatis, minute serrulato-crenatis, dentibus muticis, nervis flabellato- pinnatis furcatis, soris 7 ad 8 lateri anteriori impositis, fere marginalibus parvis brunneis, indusio peltato griseo evanido. Textura tenuiter herbacea, colore lsete virente. Hab. Pin-Fa précipices 2 mars 1902, 892 et iterum s. n. 1. Cavalerie. Gyrtomium grossum n . sp. Espèce petite, à tissu durement coriace, à bords entiers et renforcés, à pinnœ inférieures petites, arrondies, à pinna ter- minale non trilobée, mais entière et en pointe, nervures cachées. Rhizomate brevi erecto, cum basi stipitis squamis 12 cent, longis ovatis acutis brunneis vestito, foliis uti videtur paucis sed fasciculatis, stipite 11 cent, longo sulcato stranimeo solido parce cum rachi squamis brunneis subulatis sparso, fronde 17 cent, longa pinnata, pinnis lateralibus oppositis 4 utrinque infra pinnam terminalem, brevissime petiolulatis remotis (spa- tiis ca. 3 cent, latis) e basi rotundata ovatis raro répandis, 5 cent, longis basi 2 cent, latis, acutis, integerrimis, cartilagi- neo-marginatis ; pinna terminali 5 1/2 cent, longa e basi rotunda 3 1/2 cent, lataet dilatata in apicem repandum contracta. (In planta minus evoluta solummodo tripartita pinnse latérales orbiculares 22 mill. diametro). Nervis occultis obliquis furcatis uti videtur liberis, soris secus costam irregulariter triseriatis, ca. 10 pro série, atro- brunneis rotundis 2 mill. latis uti videtur exindusiatis, faciebus glaberrimis, textura dure coriacea, colore ochraceo viridi lucente subtus pallido. Forme étrange, aspect très xerophile. Hab. Tien-Sen Kiao. Tin-Fan. nov. 1904, N 1894. Nephrodium parasiticum L. Polypodium. Aspidium molle Sw. Forme curieuse, très velue de poils longs, raides, blanchâ- tres, indusie plus petit que d'ordinaire. Hab. Tien-Sen Kiao nov. 1904, n° 1886. 240 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE AsPIDIUM MEMBRANIFOLIUM Prsl. Hab. Fleuve Houa-Kiang jan. 1904, 2o53. Tien-Sen Kiao 1887. Aspidium Totta (Willd. Spec. 5201 Polypodium) Gymno- gramme Schlechtend. Hab. Pin-Fa Sept 1902, 378. Pour l'Extrême-Orient, cette plante largement répandue dans l'ancien Monde est déjà indiquée au Japon, en Corée et à Hongkong. En tout cas rare dans l'Intérieur de la Chine. Aspidium polylepis Franch et Savat. Répandu en Chine et au Japon. Hab. Est Pin-Fa, pas trouvé ailleurs. Nov. 1904, 1962. Aspidium pseudovarium Christ Bull. Soc. bot. France (1905), 52, 42. Connu du Yunnan. Hab. Long-Tchéou, bois, oct. 1904, 1875. Aspidium parathelypteris Christ cit. 36. Connu de Kong-Yang 1. Bodinier, 1842. Hab. Pin-Fa, marécages, août 1902, 223 1. Aspidium sph^ïropteroides Bak. Kew. Bull, mrch 1895, Decad. 1 36 . Connu du Yunnan. Couvert de longus poils sétiformes luisants. Hab. Pin-Fa. Aspidium (Lastrea?) subsageniaceum?z. sp . Voici une des formes chinoises hautement originales et invrai- semblables, dont ce pays a le secret. A l'apparence d'un petit Sagenia du port de S. Hippocrepis (Sw ■) des Antilles; cette plante n'a point les nervures en losanges des Sagenia, encore moins les petites nervures renfermées dans les losanges et se terminant en crosse, ni même la série unique de losanges le long des Cos- tae comme le groupe Pleocnemia, mais un système de nervures analogue, quoique plus riche, à celui de tous les Lastrea : ner- vures latérales (costulae) pennées régulières, et nervures de se- cond ordre fourchues, celles rapprochées de la costa principale ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 241 même fourchues à plusieurs reprises et se réunissant dans le si nus des lobes. Rhizomate obliquo crasso, cum stipite squamis lanceolato- subulatis nigris fere i cent, lon- gis parso, rachi iisdem squamis sed minutis et setaceis parce vestita. Stipite tenui castaneo tereti 25 cent, longo, fronde 3o cent, longo, 7 cent, lato deltoi- deo-ovato acuminato pinnato. Pinniscirca 9 utrinqueinfra api- cem lobatum, tribus inferioribus spatiis 5 1/2, 4 1/2, 3 cent, sepa- ratiset petiolulatis, superioribus late adnatiset ala 1 1/2 centlata decurrentibus. Pinnis oppositis patentibus, infimis e basi late Semideltoidea pOStice Valde aUC- Aspidium subsageniaeeum n. sp. tis et bipinnatifidis, cœteris e basi antice altiori oblonga abrupte acuminatis, 10 1/2 cent, longis, basi 3 1/2 cent latis, profunde lobatis, lobis utrinque usque ad mediam circa 12 la- minas partem incisis, sinu fere nullo confertis, ovatis subacutis 1 ad 2 cent, longis 8 mill. ad 12 mill. latis crenatis. Lobis in- fimis posticis pinnarum basalium 5 cent, longis 2 cent, latis utrinque ca.81obatis. Costis costulisquerectis manifestis, nervis in lobis pinnatis utrinque 7 aut 8, flexuosis medio furcatis, ra- mulo anteriore sorifero, nervulis a ccsta oriundis saepe pluri- furcatis in sinu unitis. Soris ca. 7 utrinque, medialibus minutis in lobis uniseriatis, ni ala hic illic biseriatis. Indusio parvi inconspicuo. Faciebus opacis vixpuberulis, colore viridi, textura herbacea. Une des formes qui constituent un e'tat intermédiaire et an- cestral entre les Sagenia et les Lastrea. Hab. Tien-Sen-Kiao, Sud Tin-Fan. près rivière, nov. 1904. N. 1916. 242 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE ATHYRIUM FIL1X FEMINA Rth. Var. Jîlipes Christ, Bull. Soc. bot. France , 52, 46. Hab. Est Pin-fa, nov. 1904, 1962, 1487. Diplazium epirachis Christ, Bull. Soc. j r., cit. 5i. Déjà trouvé au Kouy-Tchéou par Bodinier. Hab. Tong-Tchéou, nov. 1904, 1873. Diplazium hirtipes Christ, Bull. Boiss-, VII, 1899. 12. Les matériaux fournis par les Pères Cavalerie et Esquirol permettent de rectifier la diagnose établie sur un pied peu dé- veloppé 1. Henry ioio3 au Yunnan. Les sores, dans les frondes bien fournies, ne sont point soli- taires par lobes et parallèles à la costa, mais à 3 ou 4 pour cha- que lobe, obliques, de longueur inégale : celui qui suit la nervure basale antérieure le plus long : 6 à 7 mill., les autres plus courts; le premier part immédiatement delà costa. Les sores sont étroits, n'atteignent guère 1 mill. de longueur. Hab. Pin-Fa-Tou-Yun, 1. Cavalerie, 1902. 677. Pic-Ko-Tchang-Keou, 1904, 2o3. Découvert par Henry à Mengtse. Diplazium Griffithii Back. Synops. 239 Asplenium. Connu du Nord de l'Inde. Hab. Tong-Tcheou, nov. 1904. 2o53. Diplazium opacum (Sprengel Gymno gramme), ex Metten, Phe- gopt. 1 5. Gymno gramme obtusata Blume. Fil. Jav. 97 Tab. 43. Cette plante est un Diplazium pur sang, mais à indusie nul, comme du reste il y en a plusieurs (p. ex. Gymnogramme grandis Baker, etc.). Connu du Nord de l'Inde et de Java, très voisin de Gymno- gramme decurrenti-alata Hook. du Japon. Hab. Pin-Fa, nov. 1904. 1953. Dec. 1903. 1478. Asplenium phyllitidis Don. Connu du Nord de l'Inde. Hab. Tin-Fan, 3o kil. Sud. Gong-Tchiang, nov. 1984. 1877. Asplenium Wrightii Eat. Hook. Spec. III, n3Tab. 182. Identique à la figure de Hooker et à mes spécimens Japonais ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 243 Oosima c. Lejolis et Tosa 1. Makino, sauf la longueur des sores qui s'étendent dans mon spécimen de Kouy-Tchéou, delà costa jusqu'au bord delà pinna, tandis que dans les échant. Japonais comme dans la figure citée, ils n'atteignent pas le bord. Hab. Monts sous rochers, Pin-Fa, août 1 904. 1573. S'étendant de la Chine au Japon, mais s'y présente dans une forme assez diverse, que je sépare provisoirement comme var. Fauriei n. v. Pinas plus larges 2 1/2 cent, à la base, à bords non lobés, mais seulement dentelés, et à pointe non effilée en queue. Pinnis latioribus, basi 2 1/2 cent, latis, biserratis nec lobatis, acutis nec acuminato-caudatis. Soris saepe marginem tangen- tibus. Hab. Nagasaki 1. Faurie 1 5635, même plante de Swatow 1. Asverus c. Henry, à sores courts (jeune plante). A. centrochinense Christ Bull. Acad. internat., Mans, avr. 1904 est du même groupe, mais beaucoup plus petit, à pinnae plus étroits, à peine ou non auriculées, à dentelure évasée et à sores courts, indusée non grisâtre et membraneux, mais coriace, brun foncé. Asplenium affine Sw. var. Sinense n. v. Pinnis abbreviatis, pinnula anteriore basali solummodo li- béra, pinna superiore pinnatifida. Hab. Tien-Sen-Kiao, commun sur les rochers. 1 853. Asplenium holosorum Christ. Bull. Boiss. VII, janv. 1899. 10* Connu du Yunnan et du voisinage de Hongkong. Hab. Pin-Fa-Tou-Yun, nov. 1903. \by?> bis. Allantodia Cavaleriana n. sp. Espèce petite, port et dimensions à? Asplenium angustifolium M ich., distingué par des sores très rapprochés, appliquésà toutes les nervures latérales qui se partagent seulement plus haut, vers le milieu du sore, tandis que dans A. Brunoniana Wall (A. Ja- vanica Bl.) les nervures se partagent à la base et le sore suit la bifurcation antérieure, la branche postérieure restant libre, de 244 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE manière à ce qu'un sore alterne avec une nervure libre et que les sores sont ainsi espacés. En outre, l'indusie de notre espèce est noir, charnu, ressemblant à celui d1 Asplenium multilineatum Brack., tandis que celui d'^4. Brunoniana est gris, membraneux et excessivement ténu et délicat. Rhizomate subrepente ascendente, squamis vali" dis i cent, et ultra longis opacis brunneis lanceo- lato-subulatis vestito, stipite tenui sulcato 2 mill. crasso rufo-stramineo nudo (uti tota planta) 28 cent, longo, fronde 38 cent, longa 12 cent, lata lanceolata, pinna terminal! lateralibus simili prae- dita, basi haud attenuata, ptnnis ultimis 6 mediis 3 cent, distantibus alternis erectopatentibus utrin- que circa 12, sessiiibus, basi trun- cato-subcordatis, lanceolatis, 6 1/2 cent, longis medio i3 mill. latis, acuminatis,marginesubintegrisaut crenulatis, nervis confertisjultra 3o utrinque, fere medio nec basi fur- catis et versus marginem duas sé- ries areolarum formantibus. Soris creberrimis obliquis circa 3o utrin- que, sese tangentibus nervis om- Aiuntodia Cavaieriana n. sp. . nibus insidientibus, levissime in- curvatis parallelis a costa usque ad médium laminae protensis elevatis ovato-lanceolatis4mill. longis 1 1/2 mil. latis brunneis, indusio nigro opaco et adiaphano carnosulo iniiio clauso mox corrugato sparangiisque occulto. Texturaherbacea, colore laete viridi. Hab. Sud Tin-Fan; dépressions de terrain près ruisseaux rentrant dans grottes, déc. 1904, 1. Cavalerie. N. 1 835. Note. — A. Brunoniana a été trouvé au Yunnan à Mengtze, 1. Henry. Pteris decrescens n. sp. Sous-espèce de P. quadriaurita Retz., se distinguant par une fronde à pinnae non composées, décroissantes en longueur vers ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 245 la base de la fronde qui est par conséquent ovale, oblongue et non deltoïde. Les pinnules sont très allongées à la base des pinnae qui se terminent en longue pointe en queue. Axes couverts de rugosités. Rhizomate brevi ascendente squamis rigidis setiformibus nigris brevibus tectis, foliis fasciculatispaucis. Stipite tenui rigido sulcato rufo-stramineo, cum rachi verru- cis minimis asperso, i5 cent, longo; fronde 32 cent, longa, média 20 cent, lata oblonga acuminata, pinnis ascendentibus 6 infra pinnam terminalem valde productam 14 cent, longam, remotis, mediis longissimis (1 3 cent.) versus basin sensim ab- breviatis, infimis 7 cent, longis, pinnis sessilibus, basi inprimis postice dilatata, 4 cent, latis in apicem longissimum cauda- tum serratum productis, pinnulis pectinatis ca. 20 utrinque lineari-lanceolatis 2 1/2 cent, longis 4 mill. latis obtusiuusculis integris aut minute serrulatis, nervis confertis obliquis, infe- rioribus furcatis, soris ad mediam pinnulam solummodo pro- tensis, vix 1 mill. latis, brunneis, indusio tenui cinereo.Textura tenui sed rigidiuscula, colore dilute virente, faciebus nitidulis laevibus. Hab. (Fleuve). Houa-Kiang 6 juin 1904, 2o38. Adiantum Capillus Iunonis Rupr. Distr. crypt. vase. Ross. 49. Hab. Tien-Sen-Kiai, rochers, nov. 1904, N 1903. Adiantum Edgeworthii Hook sp. II, 14. Tab. 81. Hab. Pin-Fa, Tou-Yun, en un seul endroit, déc. 1903, 1570. Adiantum acrocarpon Christ Bull. Acad. internat. Mans, avr. 1904, 1 10. Seconde localité de cette curieuse espèce. Hab. Sud Pai-Tchen, août 1904, 1785. Adiantum Leveillei n. spec. Comme déjà la découverte d' Adiantum acrocarpon Christ l'a démontré, il v a en Chine une pluralité de formes se rattachant a. A. Gravesii Hance. Ce petit groupe est caractérisé par une fronde simplement pennée, non composée; du reste, sa position 246 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE est dans le grand groupe d'A. venustum Don, si énergiquement développé en Chine. Voici un nouveau membre du groupe Gravesii, se distinguant par des dimensions relativement fortes, un tissu dur et une surface très glauque; je le dédie au secrétaire éminent de l'Aca- démie Internationale. Rhizomate brevi radicoso, foliis coespitoso-fasciculatis, stipi- tibus numerosis rigide capillaceis strictis elasticis ebeneis, 5 cent, longis basi raris squamis nigris subulatis 2 mill. longis sparsis, fronde 5 cent. longa2 cent, latasimpliciter pinnata, pin- nis alternis 2 ad 3 utrinque, remotis, petiolulatis (petiolis 1 1/2 mill. longis persistentibus) pinnis 9 mill. longis 8 mill. latis, obtusissime rotundato-obovatis. basi cuneatis, integris, margine undulato, nervis circa 20 flabellatis numerosis mani- festis, medio interdum furcatis, soris solitariis in apice emar- ginato pinnae positis subreniformibus magnis usque ad 4 mill. latis 1 1/2 mill. grossis, brunneis, valde impressis. Planta laevi, facie superiore dilute viridi, inferiore egregie glauca, textura coriacea. Hab. Route de Tin-Fan, Tong-Tchéou, rochers, nov. 1904. P. Cavalerie, 1891 . A. Gravesii Hance du Tonkin a les pinnae plus longuement petiolées, plus petites (5 sur 4 mill.) et des nervures moins nombreuses (8 à 10) et les faces à peine glauques. A. acrocarpon Chr. est plus bas, les pinnae encore plus petits et le sore, très petit, non encaissé dans la pinna émarginée, mais faisant saillie. Nervures 5. Faces à peine glauques. Nous avons donc ici aussi le phénomène si connu en Chine que même les types les plus isolés à l'apparence, forment des groupes d'espèces affines. (Baie, février 1906). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 247 FILICES ESQUIROLIAN^ Par le Dr H. Christ Le Rév. Père Esquirol, fixe' à Kouy-Yang, chef-lieu de la Province de Kouy-Tchéou a fait en 1904 et 1905 une collection restreinte, mais bien intéressante de Fougères dans les environs de sa résidence, que Mgr Léveillé m'a permis d'examiner. Je crois bien faire de l'énumérer en entier; quoique j'aie déjà publié les trouvailles des Rév. Pères Bodinier et Cavalerie, car je pense que les localités où le Père Esquirol a puisé sont assez éloignés de celles explorées par ces deux savants ; en tout cas, le caractère général de la- récolte Esquirol me paraît être un peu différent : moins xérophile, plus ombragé et humide, et un peu plus « Malais». Ce n'est peut-être qu'un petit climat local différent ou une altitude moins considérable qui se trahit dans cette collection, toutefois je crois qu'il faut signaler cette dif- férence. POLYPODIUM DRYMOGLOSSOIDES Bak. Joiim. bût. 1887, IJI. Hab. Tchey-Peng, vieux murs, 296. Polypodium simplex S\v. Syn. fil. 27, var. Esquirolii n. v. Majus, soris costae adpressis aut approximatis, magnis glo- bosis, interdum irregulariter biseriatis. Rapprochement vers P. macrosphaerum Bak. Très voisin de la forme réunie par moi à P. macrosphaerum in Bullet. Soc. bol., France, 52, i3. Hab. Vieille route Tchee-Siang 320-32 1. Polypodium linare Thnbg. Forme très large, charnue à gros sores; feuilles longue de 14 cent, large de 2 cent. Hab. Kotchang-Kéou, épiphyte sur chêne, 265, 232. Polypodium phyllomanes Christ Bull. Acad., Mans 1902, n° 1 53, 210, var. ovatum (Wall. spec). Hab. Hiong-Hiang, 366. 248 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Polypodiumhastatum Thnbg, var. semiauriculatum n. var. Grand trilobé, à la base de la fronde, côté gauche, un ap- pendice, obtus en forme d'oreillette. Tendance à la forme pal- mée de la fronde ! Hab. Tchee-Siang, 258. POLYPODIUM LEIORH1ZON Wall. Hab. Ruisseau Long-Tsiao « rhizome aqueux », 252. POLYPODIUM HlMALAYENSE Hook. Hab. Pin-Koschung-Kéou, 212. Selliguea pentaphylla Bak. New. Bullet. Spt., 1898, n° 327, 233. Gymnograme. Echantillons très grands ; fronde de 3o sur 20 cent. Tou- jours 3, 4 à 5 pinnas latérales de chaque côté, à pourtour plus ovale que S. elliptica. Hab. Long-Sao 366. Kiao-Siang 243. Répandu au Yunnan l'Henry. Cette espèce se trouve aussi au versant Indien de la grande Chaîne : Nungklao-Khasia 1. Clarke 40022 C. 1 885 et Sikkim 1. Atkinson in Herb. Brown Univ.,échant. à 6 pinnae larges de 5 cent, et jointes par une aile de 2 cent, et demi. Avouons du reste qu'il y a au Yunnan des intermédiaires assez manifestes entre cette esp. et elliptica Thnbg. Drynaria Fortunei Kze. Hab. Pont de Lo-Po-Tchay, 3ii. Niphobolus petiolosus Christ Nuov. Giorn. bot. Ital. N. 5, W. 1 (1897), 96 Tab. 1 . ♦ Hab. Tchey-Peng, vieux murs, 294. Niphobolus cal vatus Bak. Journ. bot. 1875, 304. Polypodium. Hab. Rochers. Vieille route Chie-Liang, 324. Espèce découverte au Hupeh par Henry, retrouvé au Sze- Tchuen et maintenant aussi dans le Kouy-Tchéou. Niphobolus sticticus Kze-Liun, 24, 257. Polypodium. Hab. Chie-Siang, rochers, commun, 323. Gymnopteris variabilis Hook. Acrostichum. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 249 Hab. Long-Kouang au ruisseau de Tong-Way et au-dessus de Ta-Kouay, 370. Gymnopteris quercifolia Retz. Acrostichum. Hab. Ouy-Ky, 267. Ouy-SchangàPa-Bany etKo-Cha, 267 bis. Nephrodium cuspidatum Metten. Aspid. Hab. Kiao-Siang, 244. Nephrodium Mulmeinense Bedd. Handb. fil. Ind. 275. Hab. Kocha, forêts, 278. Sagenia Esquirolii n> sp. Groupe S. trifoliata L..et S. Pica, mais très particulier par la rachis prolifère à l'insertion des pinnae, et des sores excessi- vement petits, nombreux, encaissés. Rhizomate brevi obliquo, foliis paucis (2 ad 3) fasciculatis, stipite 46 cent, longo tenui castaneo anguloso, basi nigro in- crassato et squamis lanceolato-subulatis atro-fuscis sparso, caetera planta laevi, rachi ad basin frondis egregie proliféra, fronde palmata aliquantum dimorpha i. e. sorifera modice contracta, e basi horizontali latissime deltoidea 20 cent, longa, 3o cent, lata triparfita, pinna centrali plus minus petiolata 16 cent, longa, 7 cent, lata, oblonga versus basin attenuata caudato-acuminata sive intégra sive grosse et obtuse lobato- dentata, pinnis duabus lateralibus subsessilibus similibus sed profunde bilobis i. e. ultra médium pàrtitis, lobis ovatis cauda- tis. Costa tenui brunnea manifesta, nervis lateralibus utrinque i5 ad 18, reçus, usque ad marginem protensis, tenuibus sed manifestis, 7 mill. inter sese distantibus, nervulis transversis ca. 7 inter costam marginemque, areolis inconspicuis subqua- dratis numerosis, omnibus nervulos furcatos liberos includen- tibus, soris creberrimis in nervulis furcatis terminalibus punc- tiformibus brunneis, impressis facieque superiore manifeste prominentibus indusiis mini mis griseis evanidis. Textura her- bacea colore atroviridi, opaco. Hab. Ouy-Luy, forêt, commun à cet endroit, n° 277, 1 5 nov. 1904. 17 250 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE Sagenia longicruris n. sp. Espèce bipennée, particulière par les pétioles très longs des pinnœ et pinnules, les pinnules et segments très allongés à point excessivement effilé, à bords peu lobés, des axes noir d'ébène et polis, des sores très petits, irréguliers sans indusie; plante presque lisse, tendre, vert foncé. Stipite... Fronde deltoideo-oblonga, 35 cent, lata, 40 cent, longa, bi- pinnata, rachi basique costarum nitidis tenuibus ebeneis, costis superioribus rufis, pinna terminali magna petiolata profunde trilobabasi deltoidea, lobo centrali oblongo petiolata 3o cent, longo 10 cent, lato, margine grosse repando-lobato, lobis basa- libus late adnatis 20 cent, longis 3 cent, latis cuneato-elongatis répandis: pinnis lateralibus 3 utroque latere, oppositis, valde remotis, inferioribus 14 cent, superioribus 8 cent, distantibus longe petiolatis supremis subsessilibus ; supremis oblongis cau- datis basi obtuse hastatis, mediis basi profunde lobatis, infimis iterum pinnatis, pinnulis duabus valde remotis petiolatis, basi obtuse hastatis sive lobatis; pinnula terminali pinnarum pro- funde triloba; pinnis ascendentibus, pinnulis pinnisque supre- mis 10 ad 1 3 cent longis 4 cent, latis margine repando-crenatis, omnibus pinnis pinnulisque acuminatis et longissime caudatis. Nervis lateralibus manifestis costularibus usquead marginem protensis, 6 mill. distantibus, nervulis transversalibus arcuatis irregularibus ca. 6 inter costam marginemque, areolis irregula- ribus, nervulis furcatis liberis numerosis. Soris numerosissimis irregulariter positis tam alaribus quam terminalibus minutis ferc punctiformibus brunneis indusio destitutis. Textura tenuiter herbacea colore lœte virente, facie nuda, costis nervisque brevisse pubescentibus exceptis. Hab. Tchang-Long, déc. 1904. N. 268. CYRTOMIUM FALCATUM (PrO.) Pl'SC Var. caryotideum (Wall. spec). Hab. Kao-Siang 245. Rivière Lih-Saxo s. n. Var . polypteron Diels fi. centr. China 195. Hab. Tchee-Liang. 319. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 251 Diplazium lanceum (Thnbg). Hab. Kiao-Ray. 3g3. Diplazium hirtipes Christ, Bull. Boiss., VII, 1899. 12. Hab. Kotchang-Kéou. 212. ASPLENIUM NlDUS L. Hab. à Kiao-Ray seulement. 348. Asplenium Phyllitidis Don. Hab. Rivière de Lahsang. 287. Asplenium Pekinense Hance Seemann Journ. bot. 5, 262. Hab. Rochers, commun. 319. Asplenium yunnanense Franchet, Bull. Soc. bot. France, 32,28. Scolopendrium Delavayi Franchet, cit. 29. Hab. Ouy-Ray, source, rare ici. 332. Louy-Tsao. 25 1 . Blechnum orientale L. Hab. Forêt de Lo-Rao. 283. Nephrolepis cordifolia Prsl. Echantillon avec re'servoirs. « Les enfants et même les animaux mangent les tubercules des racines » Rochers, Pu-Tong-Mey. 326. Pteris longipinnula Wall. Hab. Kiao-Liang. 242. Pteris pellucida Prsl. S. i. 1. 286. Adiantum Balans.e Bak., Journ, bot. 1890. 262. Hab. Rochers île Tony-Men. 320. Adiantum flabellulatum L. Hab. Hea-Yeou-May, 335. Cheilanthes Mysurensis Wall. Hab. Chang-non-May. 336. Gymnogramme Javanica Bl. Hab. Long-Tao, 393. 252 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Gleichenia linearis Burm. Hab. Kias-Tsong, par gros fourrés. 334. Lygodium scandens Sv. Forme grande, différent bien de L. mycrophyllum Sw. Hab. Ouy-Hi-Tschay. 275. Lygodium circinatum Sw. Forme robuste, segments sorifères non ou à peine atténués, larges de 1 à 2 1/2 cent. Hab. Rivière Ouang-Men, Lo-Rao. 284. Lygodium Japonicum Sv. Pont, île Lo-Po-Tchay, 370. Bâle, 3 février 1906. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 253 Les principaux parasites de nos Lichens français Par M. l'abbé H. Olivier (suite) (89.) 10. Gelid. Insitivum (Fw.) Krb. Syn. Celidiopsis insitiva. Massal. Miscel., p. 16. Krb. Prg., p. 458. Celidium insitivum. Krb. Syst., p. 217. Apothécies très petites, d'abord innées, puis émergentes, brun- noir,. scabres, gonflées et immarginées à la fin, parfois cou- ronnées par le thalle nourricier. Paraphyses capitéeset brunies au sommet; thèques claviformes,à8 spores ovoïdes-ellipsoïdes 3 septées, brunies à la fin : 10 X 6, 9. Habit. Sur Lccanora sub/usçaAch. Allemagne (Koerb.). (93.) 11. Celid. Potothallinum (Anz.) Oliv. Syn. Abrothallus protothallinus Anz. Catal. p. 116. Buellia protothallina. Jatta. Syllog., p. 400. Karschia protothallina. Krb. Prg., p. 460. Apothécies très petites, noires, brunies en dedans, sessiles, planes, légèrement marginées. Paraphyses nombreuses ; thè- ques claviformes; spores 8 par thèque, brunes, ovoïdes, uni- septées et à loges égales : 9, 10 X 5,6. Habit. Sur Pannularia Lepidiota Nyl. Italie (Anzi). (91.) 12. Celid. Pulveralentum (Anz.) Oliv. Syn. Abrothallus pulverulentus. Anz. Catal., p. 116. Buellia pulverulenta. Jatta. Syllog , p. 40.; . Karschia pulverulenta. Krb. Prg., p. 460. Apothécies très petites, proéminentes, noires, brunies en dedans, sessiles, planes marginées, puis convexes et sans rebord. Pa- raphyses nombreuses, thèques claviformes; spores brunes, ovoïdes-oblongues, 8 par thèque, uniseptées: 16, 19 X 7,9. Habit. Sur le Physcia pulverulenta. Ach. Italie (Anzi). 254 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE IîOTANIQUE XV. TRAGHYLIA Apothécies thécasporées et épiconiodes ; spores brun noir, i-septées. (92.) Trach. Stigonella Nyl. Syn. Acolium sessile. Arn. L.Jura, p. 222. Calicium sessile. D. C. FI. Fr. II, p. 345. Trachylia stigonella. Nyl. Prodr., p. 28, syn., p. 167; Oliv. L. Ouest, II, p. 384. Exs. Schœr. 5o2 ; Malbr. 14 ; Oiiv. 126; Roumeg. 3o3 ; Harm. 1 15. Icon. Nyl. syn. V. f. 33 ; Roumeg. Crypt. illustr. f. 34; Harm. III, f. 57. Apothécies d'environ 0,7 de diam., noir foncé, sessiles, planes ayant l'aspect extérieur d'un Lecidea. Spores 8 par thèque, brun-noir, ellipsoïdes arrondies, uniseptées, réunies pour la plupart en poussière fine sur le disque de l'apothécie : 9, 17 X 7) I0- R. Ch. Gélatine hyméniale I -f- bleuit légèrement. Habit. Sur le thalle de différents Pertunaria, Espèce commune et répandue un peu partout. XVI. SPHINGTRINA. Apothécies thécasporées et épiconiodes; spores brun-noir, simples. Spores globuleuses, au moins en par- tie 2. Spores toutes allongées : fusiformes ou ellipsoïdes 3 . Stipe pâle blanchâtre Kilemoriensis (3). Siipe foncé ou nul; spores 3,8 de diam. Turbinata (4). Stipe foncé ou nul; spores 8,1 3 de diamètre Anglica (5). Spores 11,16 X 6,8 Microcephala (6). , Spores 5,ii X 2,4; apoth. à pruine jaune Citrina (2). Spores 5,ii x 2,4; apothécies nues. . Paroica(i). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 255 (93.) 1. Sph. Paroica (Ach.) Oliv. Syn. Calicium corynellum v. paroicum. Ach. L. U.,p. 234, Syn., p. 57. paroicum Nyl. Prodr., p. 29, Syn., p. 145, L. Paris, p. 20. Icon. Ach. Meth., II, f. 3. Apothécies petites, noires, sessiles ou très brièvement stipitées, à capitules globuleux ou un peu lenticulaires. Spores noires, simples, ellipsoïdes ou fusiforme-ellipsoïdes : 5, 9 X 3, 4, R. Ch. Gélatine hyméniale I — . Habit. Sur le Lepraria chlorina Ach. Rochers ombragés de la forêt de Fontainebleau (Nylander). Finlande (Ed. Nylander). (94.) 2. Sph. Citrina (Leight.) Oliv. Syn. Cyphelium arenarium. Mass. Miscell., p. 20. Calicium arenarium. Krb. Prg.,p. 293. » citrinum Nyl. Calic. , p. 34, syn. , p. 149 ; Leigh. Lich. Flora. 3e édit., p. 44; Jatta. Syllog., p. 487. Apothécies brunes ou brun noir, à légère pruine jaune; stipes courts, capitules globuleux-lentiformes. Spores brunes ou noir clair, très rarement uniseptées, oblongues: 6, 1 1 X 2 1/2, 3 1/2. Habit. Sur le thalle du Lecidca lucida Ach. Saxicole. Angleterre (Leighton); Saxe (Auerswaldj ; Bavière (Arnold); Italie (Jatta.). (95.) 3. Sph. Kylemoriensis (Larb.) Cromb. Syn. Calicium Kylemoriense. Leight. Lich. Flora. 3e éd., p. 42. Sphïnctrina Kylemoriensis. Cromb. Monogr., p. 85. Apothécies petites, très brièvement stipitées ou subsessiles, à stipe grêle, pàle-blanchâtre ; capitules turbines globuleux; noires ou noirâtres, un peu brillants. Spores simples, brun- noir, globuleuses 14, 6 de diam. R ch. Gélatine hyméniale I -f- bleu ^ rouge vineux. Habit. Sur Lecanora parella (L) saxicole, et Lecanora nitens . Nyl" Angleterre. (Larbalestier). 256 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE (96.) 4. Sph. Turbinata(Ach.) Nyl. Syn. Calicium turbinatum Ach. Syn. p. 56. Sphinctrina turbinata Nyl. Prodr. p. 33. Syn. p. 142 ; Oliv. L. Ouest. II. p. 385. Exs. Schœr. 6. Harm. 145. Icon. Ach. L. U. III f. 3 ; Massai. Mem. f. 189 ; Tul. Mem. XV f. 14 — 17 ; Nyl. Syn. V. f . 7 ; Harm. III. f. 16. Apothécies o, 3 — o, 5 m. de diam. , noir foncé, brillantes, glo- buleuses ou subglobuleuses, sessiles ou brièvement pédicel- lées, abord propre infléchi. Spores 8 par thèque, noires, sim- ples, unisériées, globuleuses : 3,8 m. de diam. avec quelques- unes ovoïdes ou ellipsoïdes. R. ch. Gélatine hyméniale I -f- bleu ^ brunit. Habit. Sur les Pertusaria, surtout. Pert. Commuais et Pert. Wul- fenii. DC. Assez répandu. (97.) 5. Sph. Anglica. Nyl. Syn. Sphinctrina Anglica. Nyl. -syn. p. 143 ; Crouan. FI. du Finistère, p. 102 ; Leight. Lich. Flora 3a edit. p. 38 ; Cromb. Monogr. p. 84. Apothécies petites, dispersées, globuleuses, ou globuleuses-tur- binées. Spores 8 par thèque, simples, brunes, globuleuses, avec quelques-unes ellipsoïdes : 8, i3 X 6, 9. R. ch. Gélatine hyméniale I -f- bleuit. Habit. Espèce reposant sur un thalle lignicole étranger, gris ou oli- vâtre, parfois presque nul. Finistère (Crouan.) ; Angleterre (Leighton). (98.) 6. Sph. Microcephala. Nyl. Syn. Sphinctrina tubeiformis. Krb. Syst. p. 3o5. » microcephala Nyl. Prodr. p. 84, syn. p. 144 ; Oliv. L. Ouest. II. p. 386. Exs. Arn. 245 ; Oliv. 276; Roumeg. 2j5. Icon. Tul. mem. XV. f. 20 ; Massai. Mem. 190; Nyl. Syn. V. f. 3; Harm. III. f. 2. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 257 Apothécies desphinctrina turbinata. La seule différence est dans les spores qui sont toutes fusiformes ellipsoïdes, et mesurent : 1 1,16 X 6,8. R. ch. Gélatine hyméniale I -f- bleuit ^ brunit. Habit. Sur les Pertusaria melalenca Dub. ; Coccodes Ach. etc. Aussi répandu que Turbinata, mais moins abondant. XVII. POLYBLASTIA. Apothécies endocarpées ; spores murales. [ Spores hyalines Peltigericola (i). i } Spores brunes;22,25delong 2. f Spores brunes; 11,14 de long Heterophracta(3). Spores larges de 9,1 1 ; gélatine hymé- \ niale I — Engeliana (4). ) Spores larges de i 2, i 5 ; gélatine hymé- niale I -f- rouge vineux. Lopadiœ (2). (99.) 1. Polyb. Peltigericola (Nyl.) Oliv. Syn. Verrucafîa Peltigericola Nyl. in Flora 1874 p. 14. Thalle propre nul ou à peu près indistinct. Apothécies 0,1 m. au plus, proéminentes, entièrement noires ou brun noir, spores 2 par thèque, hyalines, ellipsoïdes, légè- rement murales : 40, 56 X 14, 22. Habit. Sur Peltigera canina (L.) Finlande (Norrlin). (100.) 2. Polyb. Lopadiœ Arn. Syn. Polyblastia Lopadiœ. Arn. L. Tyrol XVII. p. 547. Apothécies très petites, noires, à ostiole ouvert et émergeant seul du thalle nourricier. Paraphyses indistinctes ; thèques allongées ; spores 8 par thèque, brunes, ovales ou largement oblongues, murales : 22,25 X 12,1 5. R. ch. Gélatine hyméniale I -j- rougevineux. Habit. Sur le Buellia pe^i^oidea (Ach.). Tyrol (Arnold). 258 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQUE (101.) 3. Heterophracta (Nyl.) Oliv. Syn. Endococcus heterophractus. Nyl. in Flora 1867 p. 3/3 ; in Hue add. n° 190D. Apothécies noires, convexes, proéminentes. Spores 8 par thè- que, noires, ellipsoïdes, plus ou moins murales : 10,14 X 6,7. R. ch. Gélatine hyméniale I + rouge vineux. Habit. Sur Buellia pep^oidea (Ach.) corticicole. Finlande (Nylan- der). (102.) 4. Polyb. Engeliana Krb. (Oliv.) Syn. Dacampia engeliana. Krb. Syst. p. 326. Xenosphœria engeliana. Krb. Prg. p. 466 ; Arn. L. Tyrol. IV. p. 638. Exs. Flag. L. F. C. 450. Apothécies 0,3-0,4 m. déprimées, globuleuses, noires, semi- immergées dans le thalle nourricier. Paraphyses grêles, dis- tinctes ; thèques cylindriques ; spores 6,8 par thèque, droites ou arquées, brunes, murales à la hn : 22,27 X 9,11. R. ch. Gélatine hyméniale I — . Habit. Sur le thalle du Solorina saccata (L.) Allemagne, Bavière, Suisse, etc. XVIII. ARTHOPYRENIA. Apothécies endocarpées. Spores hyalines, 1 — 3 cloisons, ou brunes et polyseptées. Gélatine hyméniale ou thèques I -\- rouge vineux ou violet. ( Spores hyalines, 3 septées 2 . 1 Spores hyalines, uniseptées 3. f Spores brunes, au inoins à la fin ... . 6 . ^ Paraphyses distinctes, libres Tartarina (6). ( Paraphyses nulles Endococcoidea (5). I tinctes 4. { Thèques régulières; paraph. nulles. 5. Thèques gibbeuses d'un côté Calcariœ (3). Thèques régulières; paraphyses dis- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 259 (Spores longues de 16,21; sur Om- phalaria Latitans(4). ) Spores longues de i8,3o; sur Squa- maria, Lecanora Epipolytropa ( 1 1 ) ( Sur Lecanora Badia Badiœ(2). I Sur différents Lecanora ou Buellia. Hygrophilus (i). [' Spores 4 par thèque Apocalypta (8). Spores 8 par thèque; 10,12 de long. Consocians ( 10). Spores 8 par thèque; i5,24delong. 7. \ Spores à loges égales Advenula (7). | Spores à loges inégales .... Triplicantis (9) . (103.) 1. Arth. Hygrophilus. (Arn). Oliv. Syn. Endococcus hygrophilus. Arn. in Flora 1874XII. p. 3. Icon. Type : Arn. sup. citât, tab. III. f. 3, 4. Punctillum. Arn. in Flora 1874. tab. II. f. i3. Berengeriana. Arn. L. Tyrol. VI. tab. XIV. f. i3, 14. Apothécies très petites punctiformes, entièrement noires, émer- gentes, éparses sur les granulations du thalle nourricier. Pa- raphyses nulles; thèques un peu renflées au milieu; spores 8 par thèque, hyalines, uniseptées, droites ou un peu cour- bées, souvent atténuées aux extrémités : 1 5, 18 X-^,5. Punctillum Arn. L. Tyrol. XI. p. 5o6, 522. Le même à apo- thécies dimidiées. Berengeriana. Arn. L. Tyrol. VI. p. 1 146. Type à spores plus grandes : 22, 28 x 5,6. R. Ch. Gélatine hyméniale I -f- rouge vineux. Habit. Type. Sur Buellia badioatrav. rivularis Flou.; Punctillum : Sur Lecania crrttlla (Ach.), et buellia atroalbicans Nyl., Beren- geriana : Sur Lecideafusca v. 'Berengeriana (Mass.) Tyrol (Arnold). 104. 2. Athop Badice. Arn. Syn. Arthopyrenia Badioe Arn. L. Tyrol. X. p. 101. Apothécies noires, émergentes, semiglobuleuses. Paraphyses 260 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE nulles ; spores 8 par thèque, hyalines, uniseptées, avec souvent plusieurs gouttes oléagineuses à l'intérieur : i5, 16x4, 3. R. Ch. Gélatine hyméniale I -|- rouge vineux. Habit. Sur le Lecanora badia (Pers). Tyrol (Arnold). (105.) 3. Arthop. Calcarioe. Flag. Syn. Arthropyrenia calcarioe Flag. L. Alg. p. 1 i3. Apothécies brunes. Paraphyses grêles, peu distinctes; thèques gibbeuses, rentlées d'un côté; spores 8 par thèque, hyalines, uniseptées, à loge inférieure plus étroite et contenant ordinai- rement 2 gouttelettes oléagineuses : 18, 21 X 5," ■ Habit. Sur Lecanora calcarea (L.). Algérie (Flagey.). (106). 4. Arthop latitans (Nyl.) Oliv Syn. Obryzum latitans. Nyl. in Flora 1 885 p. 298, Pyr. Or. Nov. p. 23. Apothécies très petites, 0,1 m. innées, entièrement noires. Pa- raphyses grêles; thèques oblongues, renflées, à 8 spores hya- lines, oviformes-oblongues, uniseptées : 14, 21 X 6,7. R. Ch. Thèques I -|- fauve-vineux. Habit. Sur le thalle de Omphalaria cribellifera Nyl. Amélie-les- Bains (Nylander. ). (107) 5. Arthop. Endococoidea. (Nyl.) Oliv. Syn. Verrucaria endoccoidea. Nyl. in Flora 1 865 p. 366; in Hue add. n° 1806; Leigh. L. Flora, 3e édit., p. 493. Apothécies petites^ convexes, noires, brunes dans la partie immergée. Paraphyses nulles; spores 8 par thèque, hyalines, oblongues-ellipsoïdes, 3 septées : 16, 18 X à,j. R. Ch. Gélatine hyméniale I. -j- rouge vineux. Habit. Sur Buellia excentrica (Ach.). Ecosse (Carroll.). (108) 6. Arth. Tartarina. (Nyl.) Oliv. Syn. Verrucaria tartarina. Nyl. in Flora 1874 p. i5; Wain. Adjum II. p 186. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 261 Apothécies très petites, 0,2-0,2 m. 1/2, entièrement noires, convexes, un peu proéminentes, perforées au sommet. Para- physes distinctes, grêles, lâchement cohérentes; thèques cylin- driques à 8 spores hyalines, fusiformes oblongues, 3 septées : 14,23 X 4>5- R. Ch. Thèques I -f- rouge vineux. Habit. Sur Lecanora tartarea (L). Finlande (Nylander). Sur Leci- dea cinnabarina (Smflt.) Lapponie (Wainio). 109. 7. Arth. Advenula (Nyl.) Oliv. Syn. Pyrenula rimicola. Mull. classif. p. 91. Xenosphœria rimosicola. Krb. Prg. p. 467; Arn. L. Tyrol. VI. p. 1 145. Phoeospora rimosicola. Arn. L. Fragm. XVI. p. 29; L. Jura. p. 3oi. Verrucaria rimosicola Leight. Lich. Flora. 3e édit. p. 496. Verrucaria advenula Nyl. in Flora 1 865 p. 606, in Hue add. n° 1857. Arthopyrenia advenula. Oliv. L. Ouest, II, p. 3g6. Exs. Type : Arn. 379. Peregrina. Arn. 819. Apothécies punctiformes, convexes, noires, simplement brunies dans la partie immergée. Paraphyses nulles; thèques clavi- formes ou fusiformes renflées; spores 8 par thèque, oblongues, 3 septées, brunies à la fin, un peu rétrécies en face des cloi- sons : 1 5, 20 X 6,8. Peregrina. Arn. L. Tyrol. XX. p. 355. Spores plus petites : i5 X 5. Triphractus. Nyl. in Flora 1872. p. 364. Plus petit, spores oblongues-fusiformes, plus étroites : 16 X 4,6. R. Ch. Gélatine hyméniale I -f- rouge vineux. Habit. Sur Buellia excentrica (Ach.) Seine-Infe'rieure (Malbranche); Deux-Sèvres (Richard); Pyrénées (Nylander.) Angleterre, Ecosse, Irlande (Leighton). Signalé aussi sur le Lecanora calcarea (L) et le Buellia alboatra (Ach) en Finlande (Wainio). Triphractus avec le 2G'2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTANIQUE type. Peregrina. Tyrol (Arnold); Italie (Jatta). Sur le Lecanora Bockii. (Rodg.) (110.) 8. Arht. Apocalypta (Rehm.) Oliv. Syn. Sphœria apocalypta. Th. Fries. Spitsb. p. 36. Xenosphœria apocalypta. Arn. L. Tyrol, XVII, p. 547. Apothécies noires, solitaires ou confluentes, émergentes, semi- globuleuses. Paraphyses peu distinctes; thèques claviformes. Spores 4 par thèque, uni-série'es, brunes à la fin, oblongues- ellipsoïdes, obtuses, 5-8 cloisons : 3o,36 X 9,12. R. Ch. Thèques I -|- violet. Habit. Sur Stereocaulon alpinum Laur. Spitsberg (Th. Fries); Tyrol. (Arnold.). (111.) 9. Arth. Triplicantis (Wain.) Oliv. Syn. Endococcus triplicantis. Wain. adjum II. p. 2o3. Apothécies très petites, 0,1 m. environ entièrement noires, semiimmergées, subglobuleuses. Paraphyses nulles; thèques claviformes-oblongues, brunes, obtuses, 3-5 cloisons, à loges inégales, et légèrement rétrécies aux cloisons : 14,20 X 6,7. R. Ch. Gélatine hyméniale I -\- violet. Habit. Sur Bilimbia triplicans (Nyl.) Finlande (Wainio.) (112.) 10. Arth. consocians (Nyl.) Oliv. Syn. Mycoporum consocians Nyl in Flora 1872, p. 364. Apothécies o,5-o,8m. globuleuses, entièrement noires. Spores 8 par thèque, noires, fusiformes ellipsoïdes, 3 septées : 10,1 1 X 5,6. R. Ch. Gélatine hyméniale I -j- rose violet. Habit. Sur le thalle et les apothécies du Lecidea vernalis (L.) Lappo- nie (Nylander). (113.) 11. Arth Epipolytropa (Mudd.) Oliv. Syn. Verrucaria epipolytropa. Nyl. Pyr.-Or. p. 41, Pyr. Or. nov. p. 68; Leight. Lich. Flor. 3e édit. p. 494 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 203 Apothécies entièrement noires, très petites, sans ordre, convexi- cules, semi-immergées, un peu brillantes, à ostiole dénudé. Paraphyses distinctes, grêles, rameuses; spores 8 par thèque, hyalines, fusiformes, uniseptées et un peu serrées à la cloison i8,3o X 5,6. R. Ch. Gélatine I -j- rouge vineux. Habit. Sur le thalle et les apothécies des Squamaria saxicola (Poil.) ; Lecanora polytropa (Ehrh) et Lecanora intricata (Schrad.) Pyré- nées-Orientales (Nylander); Angleterre (Leighton.). XIX. MELANOTHECA Apothécies endocarpées ; plusieurs hymeniums confluents en une seule apothécie. Spores brunes Homostegia. Spores hyalines; 32,36 de long Superveniens. > Spores hyalines; io,i 5 de long Insidiosa. (114.) 1. Mel. Superveniens Nyl. Syn. Melanotheca superveniens Nyl. in Flora 1864, p. 358 ; in Hue add. n° 187g ; Oliv. L, Ouest. II, p. 398. Apothécies noires, foncées en dedans, innées, arrondies, bordées par le thalle nourricier. Paraphyses grêles, anastomosées ; spores 4, 8 par thèque, hyalines, fusiformes, 3 septées et atténuées à une extrémité : 32, 36 X 6,7, R. Ch. Gélatine hyméniale I -|- rouge vineux. Habit. Sur le thalle du Parmelia sulcata (Tayl). Finistère (Crouan). (115.) 2. Mel. Homostegia (Nyl.) Oliv. Syn. Sphœria homostegia. Nyl. Prodr., p. 56; Arn. Fragm. XVI, p. 32. Apothécies formant de petites taches noires, arrondies, d'en- viron 1 mill., éparses, rugueuses, convexes à la fin, renfer- mant dans chaque conceptacle plusieurs petits hymeniums blancs, sphéroïdes. Paraphyses grêles, lâchement cohérentes ; spores 8 par thèque, brunes, oblongues, triseptées. Habit. Sur la thalle du Pamelia saxatilis (L.) France (Nylander). 2G4 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE DOTAINIQliE (116.) 3. Mel. Insidiosa (Nyl.) Oliv. Syn. Psora aporea. Nyl. Coll. Gall. Mer., p. 338 ; in Hue add, n° 1949. Apothécies noires, très petites, agglomérées, à conceptacle ren- fermant plusieurs hyméniums. Thèques cylindriques ou cla- vi formes ; spores 8 par thèque, ovoïdes-oblongues,uniseptées: 10, i5 X 4,5. R. Ch. Gélatine hyméniale I — . Habit. Sur les apothécies du Lecidea Jurana (Shoer) et du Lecidea microspora Nyl. Pic du Midi près Barèges (Nylander). XX. VERRUCARIA Apothécies endocarpées, simples ; spores hyalines, simples. Spores 1 ,2 par thèque Puncta . Spores 8 par thèque; i8,3o de long Verrucicola Spores 8 par thèque; 10,12 de long Xanthoriœ. (117.) 1. Verr. verrucicola Wedd. Syn. Verrucaria verrucicola Wedd. L. Agde, p. 21. Apothécies de o5-i m. noires, immergées dans les fossettes du thalle étranger, à ostiole à peine visible. Paraphyses nulles ou à peu près ; thèques claviformes; spores 8 par thèque, hya- lines, simples : 18, 3o X 10, 1 5. Habit. Sur le Lecanora cinerea f. alba. Schœr. Agde (Weddell). (118.) 2. Verr. Xanthoriœ Wedd. Syn. Verrucaria xanthoriœ. Wedd. L. Agde, p. 21. Apothécies o,3-o, 4 m. noir verdâtre, immergées, ostiole peu distinct, Paraphyses filiformes, distinctes ; thèques clavi- formes, allongées; spores 6,8 par thèque, elipsoïdes, hyalines, simples : 10, 12 X 5,6. Habit. Sur Xanthoria parietina v . rutilans Ach. Agde (Weddell). (A suivre). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 265 NOTE Sur quelques plantes nouvelles pour TAveyron SUIVIE DE NOUVEAUX HABITATS DE PLANTES RARES par M. P. Fourès Vérificateur des Poids et Mesures à Millau C'est sur les instances d'amis botanistes que je résume ci-après le résultat de plus de dix années d'herborisations faites presque toutes dans l'arrondissement de Millau. Après la publication, en 1877, du Catalogue des plantes vas- culaires de VAveyron, par le docteur Bras, de Villefranche-de- Rouergue(i), Catalogue qui indique les stations de plus de deux mille espèces, on aurait bien pu penser qu'il restait peu de découvertes à faire par ses successeurs. Mais le département de l'Aveyron est si étendu (près de 900.000 hectares); ses plateaux sont si vastes, si rocheux, si arides; les pentes de ses vallées, telles celles du Tarn, de la Dourbie, du Cernon, de la Sorgues, de la Jonte, du Lot, de la Truyère, profondes de 400 à 5oo mètres, sont si escarpées, parfois même presque inaccessibles, qu'on ne doit pas s'étonner si, depuis la publication de ce Catalogue, il s'est fait environ 600 découvertes, soit en espèces, soit en variétés, parmi les- quelles un bon nombre sont nouvelles pour la science bo- tanique. On peut même espérer encore de nouvelles découvertes de la part de jeunes, zélés et intrépides botanistes qui ne craindraient pas d'explorer nos vallées les plus accidentées. (1) Imprimerie et librairie de veuve Gestan, à Villefranche-de-Rouergue. 18 266 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Le plus grand nombre de ces découvertes reviennent au savant botaniste aveyronnais, M. l'abbe' H. Coste, Fauteur si apprécié de la Flore descriptive et illustrée de la France, en cours de publication (i). Ses conseils et son accueil bienveillant m'ont toujours été d'un grand secours pour l'analyse des formes et des variétés de genres litigieux, tels que les Rosa et les Hieracium. Je le prie donc de recevoir ici mes meilleurs remerciements et l'assurance de ma vive et cordiale reconnaissance. Avec ce savant auteur, cet infatigable botaniste, je dois encore nommer : MM. le Dr Martin, d'Aumessas (Gard), décédé en 1897, bien connu à la Société botanique de France (2). H. Puech, ancien instituteur, en retraite à Tournemire, don1 a réputation de chercheur infatigable n'est plus à faire. Julien de Lassalle, de Saint-Jean-du-Bruel, décédé. J. Ivolas, ancien professeur de sciences naturelles au collège de Millau, en retraite à Tours. Le frère Marc, de Nant, qui a presque complètement aban- donné l'étude des phanérogames, pour se livrer à celle des Mousses et des Lichens. E. Simon, receveur de l'Enregistrement à Pont-de-Salars, de 1894 à 1898, aujourd'hui à Gacé (Orne). L'abbé J. Soulié, professeur au collège d'Espalion, dont les découvertes sont nombreuses, surtout aux monts d'Aubrac et du Levézou. J. Carbonel, instituteur à Thérondels (précédemment à Saint- Hippolyte) qui, comme l'a dit M. H. Coste, explore avec succès le nord du département. Dans la Note, sur 200 plantes nouvelles pour PAveyron, par MM. les abbés H. Coste et J. Soulié, publiée en 1897 dans le Bulletin de la Société botanique de France, t. XLIV, session (1) Paul Klincksieck, éditeur à Paris, 3, rue Corneille. (2) Voir sa notice nécrologique dans le Bulletin, t. 44 (année 1897), session extraordinaire à Barcelonnette, p. LU. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 267 extraordinaire à Barcelonnette, p. LXXXVII et suivantes, il est fait mention de trois espèces que j'ai découvertes : i° Tribulus terrestris L. — Cette plante signalée alors sur la route d'Aguessac et sur le plan de la gare de Millau, comme introduite par le chemin, de fer, paraît bien spontanée dans l'Aveyron, puisque je l'ai retrouvée depuis, très abondante, sur les rochers de Peyre (1899), sur la voie ferrée à Peyre, à Saint- Rome-de-Cernon et à Aguessac, soit sur un parcours de plus de 20 kilomètres. 20 Centaurea melitensis L. — Espèce méridionale, Adventice à Creissels (1 896). — Je ne l'ai pas retrouvée depuis, et le temps m'a manqué pour la rechercher sur les rives du Tarn. 3° Chenopodium glaucum L. — Cette espèce découverte en 1897, en compagnie de M. le Dr A. Delmas, à Millau, dans un jardin potager, entre le Tarn et la route de Paris, s'y maintient très bien. Les jardiniers (Maymard) prétendent l'avoir depuis longtemps remarquée parmi les autres espèces de Chenopodées. Depuis lors, j'ai continué mes herborisations, soit dans le calcaire jurassique qui recouvre une très grande partie de l'ar- rondissement, particulièrement tout ce que nous appelions Causse du Lar^ac, Causse Noir et Causse de Sauveterre, ainsi que la plupart de nos profondes vallées; soit dans les terrains siliceux qui forment toute la chaîne du Levezou, à l'ouest de Millau, et la partie supérieure de la vallée de la Dourbie, à l'Est, à partir de Saint-Jean-du-Bruel. J'y ai rencontré les plantes suivantes, dont la détermination a été vérifiée par M. l'abbé Coste. 1° Clematis flammula L. var. fragrans Ten. — RR. Millau, contre le talus du plan de la gare, près du pont du Barry (29 août 1902)! Cette variété n'était encore signalée qu'au Vigan (Gard), par Anthouard, et où je l'ai reconnue dans la plaine de Cavaillac, dans les vallées et sur presque tous les coteaux. 20 Viola spuria Celak. (V. mirabilis X silvestris Bogenh.). — Millau, ravin de Potensac, avec les parents (21 mai 1905). — Plante différente du V. pseudo-mirabilis Coste, qui n'est point hybride. 268 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3° Hypericum hircinum L. [Androsœmum hircinum Spach.) — Millau, contre le talus du plan de la gare, où il forme une colonie d'une quinzaine de grosses touffes, qui se maintiennent très bien dans les fentes dés rochers (28 juillet 1900). Introduit par le chemin de fer. 40 Vicia narbonensis L. — Trouvé plusieurs individus à Mil- lau, dans les moissons de laplaine deSaint-Estève(23 mai 1900) . 5° Vicia lutea L. var. hirta Balb. (V. hirta DC). — Millau, même station et même date que la précédente. 6° Vicia lutea L. var. violacea Rouy. — Même station et même date que les deux précédents. 70 Galega officinalis L. — Le Bourg, commune de Rivière, au bord du ruisseau, dans un pré, au-dessus du pont (7 août 1 900) . 8# Rubus saxatilis L. — AC. Causse Noir, au-dessus de Peyreleau, dans les bois de chênes, non loin de la ferme d'Aley- rac (3o mai 1901). Cirque de Madasse, 11 juin 1903, J. Soulié). 90 Rosa pimpinellifolia L. forme R. myriacantha DC. — Mil- lau, très abondante dans les champs incultes des Aumières- Basses, efdans les haies qui bordent la route (25 mai 1905). Ce même jour, 25 mai, M. H. Coste et moi ayant été invités à visiter la collection de M. Baldy, ancien frère sécularisé, à Millau, y avons trouvé, mais sans dénomination, cette Rose, que nous avons de suite reconnue être nouvelle pour TAveyron. Nous étant rendus sur les lieux où elle avait été cueillie pour la première fois, en 1904, nous l'y avons retrouvée en pleine floraison et répandue dans plusieurs champs. io° Œnothera suaveolens Desf. [Œ . grandiflora Soland.). — Sauclières, sur la voie ferrée et dans les champs au passage à niveau du Serieys (22 septembre 1904). Evidemment adven- tice. ii° Lythrum Salicaria L. var. gracile DC. — RR. Saint- Beauzély, lieux humides dans les châtaigneraies entre Vabres et Moulibès (14 août 1900). 12° Sedum spurium Bieb. var. coccineum Host. — Originaire du Caucase. Cultivé en bordure dans beaucoup de jardins (1900). Se naturalise parfois sur les vieux murs. 1 3° Symphoricarpos racemosa Mich. (Caprifoliacées). — Natu- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 269 ralisé à Villefranche-de- Panât, dans la haie du chemin qui con- duit au moulin du Montarnal (7 octobre 1899). Originaire du Canada. 140 Sonchus tenerrinms L. — Millau, plan delà gare, côté du square (25 août 1900). S'y maintiendra-t-il ? Espèce méridionale introduite par le chemin de fer. 1 5° Campanula rapunculoides L. — Nant, champs à Beau- voisin (1900 frère Marc). Se multiplie de plus en plus dans cette localité, où il n'existait pas auparavant. La cause de son introduction nous est inconnue. 160 Omphalod.es verna Mœnch. — Causse Noir, ravin du Pont-des-Arcs (10 mai 1900). — Cette découverte revient à M. Vallat, instituteur à Peyreleau. N'ayant pu la déterminer il me remit, en avril 1901, le seul échantillon qu'il'avait rapporté, en m'assurant qu'il y en avait d'autres. Une excursion que je fis tout exprès avec lui, le 3o mai 1901, n'aboutit à aucun résultat, le grand bois de pins sylvestres ayant été coupé, et les accès rendus ainsi plus faciles, il est à penser que les troupeaux de moutons ou de chèvres avaient déjà brouté cette plante. Mais comme elle est vivace, il est très possible de l'y retrouver. 170 Odontites cebennensis Coste et Soulié (1). — Plante nou- velle pour la science botanique, découverte le 4 septembre 1905, par l'abbé J. Soulié, sur les coteaux arides et boisés de Verriè- res de Saint-Beauzély, entre 700 et 800 mètres d'altitude. Millau, coteaux de Saint-Estève, vers 5oo mètres d'altitude (2 octobre 1900). Confondue alors par moi avec VO. viscosa Rchb., que M. Coste avait signalé comme très rare et nouveau pour l'Aveyron, dans la vallée du Tarn. 180 Atriplex laciniata L. — Millau, plan, de la gare, où il est abondant. Trouvé avec M. Coste, le 23 septembre 1903. Espèce introduite par le chemin de fer. 190 Orchis fragrans Poil. — Millau, coteaux de Peyre, aux Costes, au-dessus de la route de Comprégnac, dans un terrain argilo-calcaire, couvert d'herbes. (1) Voyez le Bulletin Soc. bot. Fr t. 53 (année igo5). p. 65g. 270 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Trouvé pour la première fois le 6 juillet 1899, en compagnie de M. Puech, de Tournemire, qui put en prendre un pied avec quelques rares fleurs desséche'es. J'y suis retourné en juin 1903, et en ai pris 1 5 parts. Se distingue nettement de l'O. coriophora L., dont il est voisin, et qui est si abondant dans l'Aveyron. 20° Potamogeton pusillus L. var. major Mert. etK. — Saint- Beauzély, dans le canal du moulin à Moulibès (août 1900). 2i° Calamagrostis Epigeios Rth. — Millau, bord du Tarn, au- dessus du Chayram (1902). — Bien qu'assez répandue dans toute la France, cette espèce n'avait pas encore été signalée chez nous. LISTE DES ESPÈCES RARES POUR L'AVEYRON Indiquées seulement dans un petit nombre de stations, soit dans le Catalogue du docteur Bras, soit dans les florules de l'abbé H. Coste (1). Je signale donc les nouvelles localités que j'ai découvertes et les fais suivre de la plupart de celles déjà indiquées. Thalictrum majus Jq. — RR. Millau, mas Rougnous, le long d'un sentier (1899). — Tauriac-de-Camarès, route de Cénomes; bois de Virenque (Coste). — Difficile à distinguer parfois des nombreuses formes du T. minus L. Anémone Pulsatilla L. forme A. serotina Coste. — Millau, bois de Saint-Estève (1899). — Bois de pins près de la halte de Tarnesque, où elle est très abondante (1903). — Pelouses rocail- leuses et découvertes de tous les grandes causses, entre 600 et 1000 mètres d'altitude (Coste). Anémone ranunculoides L. — Aguessac, dans un champ près du pont du moulin du Roc (1899). — Millau, à Puech-Nègre (Bonhomme). — Bois de Virenque (Coste). Ranunculusaquatilis L. var. submersus GG. var. homoiophyl- lus Lloyd. — RR. Sévérac-l'Eglise, dans les fossés du chemin de Laissac (1899). + Ranunculus aconitifolius L. var. Jlexicaulis de Martr. — (1) Voyez le Bulletin Soc. bot. Fr. t. XL (1893), session extraordinaire à Montpellier, p. XCI et suiv. ACADÉMIE DÉ GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 271 R. Entre Castelnau et Montjaux, dans un pré, sous le chemin, près le Mas (1901). (1). -f- Ranunculus gramineus L. var. lu\ulifolius Boiss. — Çà et là sur le Larzac et le Guillomard (1900). Dans les bois de pins près de la halte de Tarnesque (1904). — Bois de Laumière près Saint-Rome-de Cernon (ferme Saltel). — Sommet du bois de Virenque près la Couvertoirade (Coste). Ranunculus albicans Jord. — R. Recoules, les champs et les prés sur la rive gauche de l'Aveyron, en face le moulin de Restous (1900) ! Millau, à la Pomarède, bords de l'ancien che- min de la Roque (1904) ! Coteaux à Peyre (1905). — Le Larzac méridional, au Mas Raynal (Coste). -f- Ranunculus saxatilis Balb. (R. cyclophyllus Jord.). — RR. Millau, à la Pomarède (1897-1904). Vallée de la Dourbie entre Nant et Saint-Jean (Coste). — Voisin du précédent. -|- Ranunculus acinacilobus Freyn (R. chœrophyllos L. part.). — Belmont (1895)! Saint-Léons (1899) ! Villefranche-de-Panat et Gleyse-Nove près Vezins (1900)! et probablement sur une grande partie du Levézou. — Saint-Sernin, Balaguier, Plaisance, Montclar (Coste). -|- Ranunculus mollis Freyn. — Entre Castelnau et Montjaux, sur les schistes (1899)! Millau, à la Pomarède, alluvions de la Dourbie (1904)! Forme du R. chœrophyllos L. (R. flabellatus Desf.). Ranunculus bulbosus L. var. valdepubens Jord. — Millau, sur les coteaux et les vallées du Tarn et de la Dourbie. -\- Trollius europaeus L. — Au Lac, près Saint-Léons (juil- let 1902). C'est la station la plus occidentale et méridionale connue dans l'Aveyron. — Montagnes d'Aubrac (Bras). + Isopyrum thalictroides L. — Millau, bois de Trie (1899). Laissac, ravin et bois de la Fage (1900). — Salles-Curan (Bras). Helleborus viridis L. — RR. Saint-Beauzély, environs de Bourissac (1900). La plante aveyronnaise est la forme nommée par Reuter H. occidentalis. (1) Les espèces précédées du signe -f- ne croissent que dans les terrains siliceux et sont par conséquent toujours calcifuges dans ma circonscription. 272 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Aquilegia Kitaibelii Schott. — Bien que cette plante très rare ait été indiquée par M. l'abbé H. Coste contre les rochers du Larzac, au-dessus de Montclarat et de la Roque-Sainte-Margue- rite; ainsi qu'au causse Noir au-dessous de Veyreau; je dois la signaler encore dans la vallée de la Dourbie, à Mirebal, au- dessus du Monna, sous les grands rochers dolomitiques du causse Noir, vers 800 mètres d'altitude, où elle est assez abon- dante (ier août 1900). Avec l'espèce type, il y a aussi, sous les encorbellements des mêmes rochers, deux touffes à rieurs blanches. Elles diffèrent seulement de l'espèce par les pétales complètement blancs, par les folioles d'un vert plus pâle, presque glauques et par les tiges plus foncées, presque rougeâtres. -(- Actœa spicata L. — RR. Causse Noir, ravin du Pont-des- Arcs(i90o). Bois de Costemale à Salles-Curan. — Bois de Salbous et de Trie (Bras). Berberis vulgaris L. — Millau, planté au square, dans une haie au bord de la route de Paulhe, au-dessus de la prise d'eau (1897). Vallée de la Dourbie, à l'Hymen. Rivière, bord de la route, dans une haie à l'entrée du village (1898). Dans toutes ces localités il ne paraît que naturalisé. M. H. Coste a signalé en 1897, la variété subintegrifolia Giraudias sur les rochers dolomitiques des canolles de la Bla- quérerie, sur le plateau du Larzac, où elle est abondante et cer- tainement spontanée. Papaver Argemone L. var. glabratum R. et F. — Dans les champs, à droite de la route, entre Vimenet et Saint-Martin-de- Lenne (mai 1899). — Saint-Affrique, coteau des Cazes (ab. Roques). -f- Corydalis claviculata DC. — Salles-Curan, bois des Vernhes, sous les chênes (1902). — Rochers de Roquecezière (Coste). — Espèce très rare dans l'Aveyron. Sisymbrium polyceratum L. — Millau, Aguessac, Paulhe, le Bourg (1900). — Vallée du Tarn à Pailhas, Millau, Peyre; le causse Noir au Maubert (Cosie). Sisymbrium Sophia L. — Contre les maisons à Murasson (1905). Sur les murs à Recoules (1902). Vallée de la Dourbie, ACADÉMIE UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 273 sous les grands rochers du causse Noir, entre le Monna et Lau- met (1904). — A Murasson, contre les murs du presbytère (Coste). Espèce non signalée par Bras, dans l'Aveyron. Hesperis matronalis L. — Vallée de l'Aveyron à Gaillac, Lugans et aux environs de Laissac. Cette espèce n'existe pas dans le bassin du Tarn appartenant au département de l'Aveyron. Arabis brassicœformis Wallr. — AC. à Millau, dans les bois du ravin de Potensac; plus rare dans les éboulis des grands rochers de la côte d'Embarry, au-dessus du mas de Trauque 1902). Les Laysses, en face les cascades de Greissels (Dr Del- mas). — M. H. Coste le signale dans les bois du Larzac et du causse Noir, au-dessus de 700 mètres. Arabis muralis Lam. var. genuina Rouy (A. muricola Jord). — Millau, côte d'Embarry (1903). Çà et là sur le Larzac {1903). Pentes rocailleuses du Larzac, au-dessus de Creissels (1905). + Dentaria digitata Lam. — Espèce très abondante au Rocher de la Fage près de Laissac, vers 700 mètres d'altitude (juin 1900- 1904). — Bois d'Aubrac et de Laguiole, au-dessus de 1200 mè- tres (Coste et Soulié) . Iberis Prostii Soy. Willm. — Millau, vallée de la Dourbie à Lavadou (1897). — Peyreleau, La Roque-Sainte-Marguerite (Coste). — Bois de Virenque (Dr Martin). Lepidium ruderale L. — Millau, quai de la Mégisserie; Aguessac; Saint-Rome-de Tarn. — Roquefort (Coste). — Ca- marès (Bras). Rare dans l'Aveyron. Lepidium virginicum L. — AC. sur le plan des gares de Millau et d' Aguessac (1901). — Decazeville (E. Simon). Gare de Cajarc (Lot), gare de Tournemire (Coste). — Introduit depuis peu d'années, se répand de plus en plus chez nous. Helianthemum polifolium DC. forme H. velutinum Jord. — Millau, vallée de la Dourbie, contre les rochers à Bouïsse (1901). Saint-Paul et Tournemire, escarpements du Larzac (Coste). Viola mirabilis L. — Millau, côte d'Embarr\, bois au-dessous de l'extrémité du chemin (1902). Vallée de la Jonte, sous Saint- Michel. — Bois du Larzac et du Causse Noir : de Salbous, de 274 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Virenque, du Roi, de la Salvage, de Saint-Martin, de l'Hôpital, sous Veyreau (Coste.) Dianthus Carthusianorum L. var. genuimis G. G. — Millau, les bois des pentes occidentales du Puy-d'Andan, entre Montels et la Rode (1901). Environs de Belmont (1895). Dianthus Carthusianorum L. var. congestus GG. — Rodez, devèze de Floyrac (juillet 1900). Dianthus Caryophyllus L. — Contre les rochers des cascades de Saint-Rome-de-Tarn (juillet 1901). — Plaisance, rochers et ruines du château (Coste). — Rodez; Bournazel, sur les murs du village (Bras). — C'est là le type, issu d'anciennes cultures. La forme spontanée, très commune dans nos Causses, constitue le D. virgineus L. Arenaria controversa Boiss. — Saint-Léons, entre Bourival et la croix de pierre (1895). Engayresques, coteaux de la baraque de la croix (1902). Causse de Gaillac, à droite et à gauche de la route de Vimenet ; Causse de Gagnac ( 1 902). — Devèze du Viala- du-Pas-de-Jaux (H. Coste). — Millau, pâturages de Lagarrigue (Bonhomme). Espèce répandue surtout dans le causse de Rodez. Arenaria leptocladosGuss. — Millau, à Puech-d'Audan (1901). Forme de VA. serpyllifolia L., est aussi commune ou plus com- mune que le type dans la région des Causses. Hypericum hyssopifolium Vill. = Millau, pentes méridionales et surtout occidentales du Puech-d'Agast, au-dessous des grands rochers (1903). — Le Larzac au-dessus de Millau et de Creis- sels; bois de Virenque, de Salbous, du Roi; le causse Noir à Saint-Jean-de-Balmes (H. Coste). Ruta graveolens L. — Millau, à Compeyre, montagne de l'er- mitage (1897). à Raujeoles (1998). Offre toutes les apparences d'une plante indigène. Sa congénère R. angustifolia Pers. est bien plus répandue aux environs de Millau. Rhamnus cathartica L. forme R. hydriensis Hacq. — Millau, bois de Saint-Estève (1898). Coteaux du Monna (1902). Rhamnus infectoria L. — Millau, Raujeoles, Puy-de-France, vallée du Tarn. — Le Larzac au-dessus de Creissels ; le Guil- homard; la Couvertoirade et bois de Virenque ; vallée du Tarn (H. Coste). — Ravin de Cartayre (Bonhomme). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 275 Genista scorpius DC. — Aguessac, rive droite de la Menso- nenque au-dessus de Rascalat (1897). — Saint-Affrique, Saint- Rome-de-Tarn, Nant, Saint-Jean-du-Bruel, Mostuéjouls, Montméjean (H. Coste). OnonisminutissimaL. — Vallée du Tarn, aux Douzes. — Saint- Rome-de-Cernon, route delà Cavalerie (H. Coste). — Saint- Jean-du-Bruel à Saint-Gleys (Dr Martin). — Rare dans l'Aveyron. Melilotus neapolitana Ten. — Vallée de la Dourbie : AC. sous les grands rochers du causse Noir à Puech-d'Agast et au-dessus du Monna. — Nant, sous le roc Nantais (Marc). — Non signalé par Bras dans l'Aveyron, fut découvert d'abord par M. Coste dans le Camarès. Trifolium alpestre Rchb. — Indiqué à Vinnac par Bonhomme. AC. et cueilli sous les bois de chênes (1899-1902). — Existe aussi mais rare sur le basalte près d'Aubrac (Coste). Trifolium nigrescens Viv. — AC. à La Grave de Sauclières et sur la route de l'Hospitalet. La Roque-Sainte-Marguerite. — Labastide-des-Fonts, le Clapier, Fondamente, Nant, Saint-Jean- du-Bruel, le Camarès (Coste). — Espèce très répandue dans le midi de l'Aveyron. Astragalushamosus — L. Millau, ravin de Saint-Auzélits( 1898). Coteaux de-Saint-Jean-et-Saint-Paul (H. Coste). Il n'est pas inscrit dans le catalogue de Bras. Vicia peregrina L. Millau, côte de Saint-André-de-Vezines (1897). Plaine de Saint-Estève (1900) Coteaux et terrains incul- tes à Peyre (iço3). — Vallée de la Dourbie à la Roque et à Saint- Véran (H. Coste). Vicia monanthos Desf. (Cracca monanthos GG.). — RR. à Millau dans la plaine de Saint-Estève (12 juin 1898). — Sa spon- tanéité est douteuse dans l'Aveyron. Lathyrus latifolius L. var. angustifolius GG. [L. ensifolius Bad.). — Millau, dans presque tous les ravins : Saint-Auzélits, la Borie-Blanque, etc. — Nant, coteaux de Dourbias (Bras). Ça et là dans le midi du département. Lathyrus vernus Wimm. — Millau, bois de l'Hôpital, ravin de Potensac (1902). — Bois frais du Larzac, du causse Noir et du causse Bégon (H. Coste). 276 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Lathyrus inconspicuus L. — Millau, à Cougouille et les mois- sons à la Rode (1897). — Plaine de Saint-Estève (1900). Cette espèce, qui avait été découverte à Millau (sans indication de localité), par le Dr Diomède, du Vigan, il y a environ 5o ans, n'avait pas été retrouvée depuis. Lathyrus setifolius L. — Millau, àCartayre, sur les tas de pier- res, en compagnie du Dr A. Delmas (mai 1897). Ravin de Saint- Auzélits (juin 1902). — Brusque, buissons sous le roc de Vivier (Crémoux). Frag-aria elatior Ehrh. — Millau, bois de l'Hôpital (1902). Scleranthus fasciculatus Gillot et Coste. — Laissac, AC. dans le boisa gauche, entre Grèzes et Lugans (1902). — Dolomies du Larzac : Saint-Martin, devèze de Sainte-Eulalie (Coste). — Forme du 5. annuus L. assez répandue sur les Causses. Saxifraga cebennensis Rouy et C. — Cette espèce nouvelle et spéciale aux Causses des Cévennes, avait toujours été prise pour le S. mixta Lap. [S. pubescens DC. non Pourr.). Dans le catalogue des plantes vasculaires. M. Bras l'indique (sous le nom de 5. mixta Lap.) à Millau, sur les rochers d'Am- bousquèzes, de la Granède, du Puy-de-France, et sur les corni- ches des rochers au-dessusde Paulhe; aux environs de Tourne- mire, dansles lentesdes grandsrochers,àl'ouest de Montclarat. — M. H. Coste la signale, sous ce même nom, sur les grands rochers formant le rebord septentrional du Larzac et du causse Noir, au-dessus des vallées du Cernon, du Tarn, et de la Jonte. — Elle est commune au causse Noir, sur les rochers à Espaliès et à l'ermitage de Saint-Michel. Laserpitium Nestleri Soy. Willm. var. umbrosum Coste . — Millau, les bois du ravin de Potensac (1902). — Le Larzac, canolles délia Blaquererie; ravin du bois de Virenque (H. Coste). Le type est assez répandu chez nous. Falcaria Rivini Host. — Millau, plan de la gare, côté du square (1900). Quartier de Troussy (1905). — Rare dans l'Aveyron. Ptychotis heterophylla Koch. — Millau, coteaux et terrains incultes à Saint-Estève; vallée de la Dourbie, en face Massebiau. Commun dans presque toute la vallée de la Jonte. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 277 Scandix australis L. — G. à Saint-Michel-du-Larzac; aux Coulons, etc. — Presque tout le Larzac (Coste). + Chaerophyllum aureum L. — Salles-Curan, bois de Coste- male, sur les bords du Vioulou (1899). — Millau, prairies des bords de la Dourbie; Sauclières, bois de Virenque (Bras). -f- Myrrhis odorata Scop. — Cultivé dans les jardins à Ville- franche-de-Panat et à la Besse (1895). -}- Adoxa Moscnatellina L. — Salles-Curan, bois de Coste- male (1899). Bois de Trie (1899). Laissac, bois de la Fage (1901). -\- Sambucus racemosa L. — Salles-Curan, bois de Monsieur (1897). Vezins, autour du parc du bois de hêtres (1898). — Bois de Virenque (H. Coste). G-alium pusillum L. — Vallée de la Dourbie, sur les rochers au-dessous du causse Noir. — Pentes des rochers à l'Hôpital- du-Larzac; Cartayre (Bonhomme). — Sur les pylônes de Mont- pellier-le-Vieux (H. Coste). G-alium collinum Jord. — Millau, fentes des grands rochers à l'extrémité de la côte d'Embarry, au-dessous du chemin; — dolomies au-dessus de Liaucous. — Tournemire, éboulis du Larzac (H. Coste), Valerianella pumila DC. — Millau, à Plalong (1898). Route du Larzac; environs de la Glêne (1902). — Vallées du Tarn, de la Dourbie, du Cernon, et sur le Larzac méridional (H. Coste). Valerianella echinata DC. — Millau à Plalong (I898). Le Larzac au-dessus de Tournemire, Mélac, THospitalet, la Cou- vertoirade, Sauclières, Cantobre (H. Coste). Valerianella coronata DC. — Millau, à Plalong (1898). Envi- rons de la Glène (1902). — Dans tous les causses (H. Coste). Phagnalon sordidum DC. — Millau, ravin de Barbade ; sur le pont même du Roc, près d'Aguessac (1899). — - Rochers de la rive droite de la Dourbie à Millau, Saint- Véran, Cantobre; et de la Sorgues entre Fondamente et Cornus (H. Coste). -j- Doronicum austriacum Jacq. — Salles-Curan, au fond du bois de Costemale, sur la lisière. — Monts d'Aubrac (Bras). Buphthalmum spinosum L. — Millau à Calés; Raujeoles ; 278 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Compeyre, le long de la route; ruisseau de Barbade ; Peyre ; les Douzes. — Saint-Affrique; Peyre; Millau (H. Coste). Inuia Helenium L. — Recoules, dans un pré au Méjanel même (1899). Recoules, dans l'ancien chemin de Lavernhe et le bord des champs (1903). Sainte-Eulalie, côte de l'Hospitalet (H . Coste). — Millau, versant septentrional du Puy-d'Andau (J. Soulie'). — Rare, mais bien indigène dans l'Aveyron; cultivé encore à la campagne comme plante médicinale. Inula tuberosa Lamk {Jasiona tuberosa GG.). Abondant dans la vallée de la Dourbie, entre le Monna et la Roque-Sainte- Marguerite, au-dessus de la route, au lieu dit : Bagno-Solos. — Signalé aussi par M. H. Coste, dans la même vallée et entre le Monna et la Roque, mais sans indication de station, Calendula arvensis L. — Millau, champs et vignes dans le ravin de Saint-Auzélits (1894). Le Chayram; coteaux d'Embarry (1901). Vallée de la Sorgues à Latour et à Saint-Félix (1905. — M. H. Coste, en 1897, l'indique dans les vignes de Millau et de Compeyre, comme introduit sans doute du Midi avec les nou- veaux plants de vigne. — N'est pas connu ailleurs dans l'Aveyron. Cirsium arisitense (C. bulboso X monspessulanum) Coste et Soulié. — Millau, pentes méridionales du Puy-d'Andan, où cet hybride forme d'énormes touffes (1900). — Saint-Paul-des- Fonts; Millau, sur les pentes septentrionales du Puy-d'Andan (Coste et Soulié). Cette composée n'a encore été observée que dans l'Aveyron. Centaurea lugdunensis Jord. — Pentes occidentales du Puech- d'Agast, sousles grands rochers ducausseNoir(i902). — Bois du Larzac et du causse Noir (H. Coste). Forme méridionale du C. montana L. Centaurea solstitialis L. — RR. Millau, à l'abattoir (1901). Les champs cultivés aux Fonset sur le Larzac à Brunas (1902). A Blayac, près Saint-Rome-de-Cernon (1902). — Infeste les champs dans le bassin de Camarès. Centaurea Pouzini DC (C Calcitrapo-aspera G. G.). — Mil- lau, vallée du Tarn à la Paulelle (1902). — Millau, au pont de Cureplats (Coste). Peu rare dans la vallée du Tarn. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 279 Centaurea confusa Goste etSennen (C. aspero-calcitrapaGG.)- — Environs de Millau et de Saint-Georges. Avec le précé- dent, mais plus rare (Coste). Jurinea humilis Desf. (J. Bocconi Guss.). — Sauclières, co- teaux calcaires en face la Grave et la Gare (1899). — Sauclières, rochers du Rouquet (Bras). Sorbs — (Dr Martin). Rhagadiolus stellatus DC. — RR. Millau, à Peyre, au-dessus de l'Eglise (1903). — Nant, plaine des Cuns (F. Marc). — En- virons de Brusque (H. Coste). Manqué au Catalogue de Bras. Helminthia echioides Gaertn. — Millau, ruisseau du Chayram ; Saint-Lambert. — La Pomarède (Bonhomme). Rare dans LAveyron, où il n'est peut être qu'introduit. Podospermum decumbens GG. — Millau, les champs au pont de la Cabre, et dans les vignes et le ravin de Saint-Auzélits (1900). — Millau, alluvions de la Dourbie (Bras). — Ravin de Cartayre (Bonhomme). — Aussi commun, chez nous, que le type, P. laciniatum DC. Crépis setosa Hall. — Aguessac (1897). Millau, à Bêche, Cu- replats, la Paulelle ; Hôpital-du-Larzac ; Sauclières, à ia gare. — Brusque; Fayet; Ouïre; Montlaur; Saint-Izaire (H. Coste). Introduit depuis longtemps et naturalisé dans l'Aveyron en de nombreuses vallées. Crépis paludosaMœnch. — Millau, trouvé quelquespieds sur la rive gauche de la Dourbie, entre Lavadou et les prés du Monna (1900), au pied des rochers humides delà station du Pinguicula longifolia Ram., (et non P. vulgaris, comme l'indique M. Bon- homme dans le catalogue de Bras). — Vallée du Tarn, bord d'une source en face Mostuéjouls (Coste). Hieracium cyaneum Arv. Touv. var. mediterraneum Arv. Touv. — Millau, vallée de la Dourbie à Lavadou (1899). Vallée du Tarn, à Peyre et à Pinet (Coste). Hieracium Berardianum Arv. Touv. — Tarn, Millau, vallée du Tarnsouslesgrands rochers dolomitiques du causse Noir. Côte des Fons. Sur les rochers du Tarn, aux cascades de Saint-Rome- de-Tarn. — Le Larzac entre Cornus et l'Hospitalet ; Le Caylar; Roquefort (H. Coste). Pas rare dans les Causses. Hieracium Pseudo-Cerinthe Koch. — Roquefort, sur les 280 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE rochers (1903) — Saint-Paul-des-Fonts (Coste). — Campagnac, rochers humides au Plo(Soulié). Xanthium macrocarpum DC. — Millau, à la Graufesenque (1901). Sous le Rouquet, entre le Tarn et la voie ferrée (1903). — Trouvé abondamment plus bas sur les rives du Tarn, aux environs de Broquiès, par M. Coste. Pirola uniflora L. — Causse Noir : cirque de Madasse près de l'ermitage Saint-Michel (1901). — Bois de pins près de Veyreau (frère Marc). Manque au catalogue de Bras. Gentiana Clusii P. et S. ■ — Espèce longtemps confondue avec le G. angustifolia Vill. — RR. Pentes élevées delà Jonte entre Peyreleau et Veyreau (1899). — RR. Causse Noir : cirque de Madasse, 800 mètres (H. Coste). — N'est pas connu ailleurs entre la vallée du Rhône et les Pyrénées. Pinguicula longifolia Ram. — Millau ; vallée de la Dourbie, rive gauche entre Lavadou et les prés deMonnaoùil a été signalé par M. Bonhomme sous le nom de P. vulgaris. L.) ; Au- dessus de l'Aumet, près de la nouvelle passerelle en fer, où il est abondant ; sur la rive droite de la Dourbie, sur la 'route, au lieu dit : Bagno-Solos ; sous les grands rochers dolomitiques du causse Noir, au-dessus du Monna et de l'Aumet ; Causse Noir à Saint- Jean-de-Balmes. — Vallée de la Jonte et de la Dourbie (H. Coste). Cuscuta alba Presl. (C. Godroni Desm.). — Plateaux du Lar- zac et de Guillomard. — Puy-de-France (Bonhomme). Symphytum officinale L. — Lavernhe, près du moulin (1898). Cette plante ne paraît spontanée nulle part dans notre Aveyron. Asperugo procumbens L. — Millau, sous les grands rochers du causse Noir au-dessus du Monna, au lieu dit Mirebal (1903). — Rochers d1Ambousquèze (frère Couderc). — Cantobre ; Creissels ; plateau de Cornus (H. Coste). — Rare dans l'Avey- ron. Physalis Alkekengi L. — La Roque-Sainte-Marguerite, dans les vignes, entre le moulin de Corp et la route de Saint-André (1901). — La Bastide-Pradines; l'Hospitalet (H. Coste). Peu répandu chez nous. Atropa Belladona L. — C. Contre le talus de la voie ferrée ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 281 entre les stations de la Bastide et Lapanouse ( 1 899). Bois de Sal- bous, de Virenque (Bras). Linaria vulgaris L. Sauclières, sur la voie ferrée, entre le plan de la gare et le passage à niveau du Serieys (1904). Très rare dans l'Aveyron. Linaria origanifolia DC. forme L. serpyllifolia Lange. — Mil- lau, à Calés; sur les murs du chemin du cimetière ; au moulin du Roc (1897). — Répandu dans nos Causses, surtout dans les fentes des rochers dolomitiques, où il est le plus souvent annuel. -f- Veronica verna L. — C. dans les champs à Vezins (mai 1897), et probablement sur une grande partie du Levézou. Vaguement signalée par Bras dans le département, cette espèce n'est pas rare au printemps dans nos montagnes siliceuses. Veronica triphyllos L. — Les champs à la Cresse ; Saint-Beau- zély; Montjaux (1895). — Peu répandu dans l'Aveyron. Veronica praecox Ail. — Millau, alluvions du Tarn aux Ondes (1896). Aguessac (1897). Entre Millau et Paulhe, pelouses rocailleuses de la montagne (Bras). — Côte de Montjaux, près de Saint-Saturnin (ab. Revel). — La Tacherie; Ambousquèzes (Bonhomme). Rhinanthus major Ehrh. var. mediterraneus Stern. — Çà et là sur le plateau du Larzac, d'où M. Coste l'a adressé à M. le Dr A. Chabert, monographe français autorisé du genre Rhinan- thus. Salvia offlcinalis L. — Compeyre, montagne de l'ermitage (1897). — Coteaux entre Peyre et Soulobres; La Roque-Sainte- Marguerite; Cantobre (H. Coste). Provient peut-être de cul- tures anciennes, mais naturalisé de temps immémorial sur des coteaux arides souvent éloignés de toute habitation. Salvia Sclarea L. — Bertholène. Coussergues. — Même ob- servation que pour l'espèee précédente. Lamium hybridum Vill. — Millau, les vignes à la côted'Em- barry. — Vignes d'Ambousquèzes (Ivolas). Leonurus Cardiaca L. — Sévérac-l'Eglise (1902). Moulin de Restous, commune de Buzeins (1902). — Toujours autour des habitations et provenant de très anciennes cultures. Depuis long- temps on a cessé de le cultiver chez nous. 19 282 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Stachys heraclea Ail. — Millau, pentes du Puy-d'Andan, entre Montels et Saulanes (1901). R. sur le versant sud. — Le Larzac au-dessus de Tournemire et de Creissels; coteaux de Tiergues (H. Goste). — Environs de Millau et de Se'vérac (de Barrau). — Espèce calcicole assez répandue dans l'Aveyron. Brunella hyssopifolia L. — Millau, ravin de Saint-Auzélits ; Cougouille ( 1 894). — Causse de Saint-Affrique, vallée du Cernon et aux environs de Nant (H. Coste). — Millau, ravin de Car- tayre (Bonhomme). Teucrium Scordium L. — Buzeins, dans les prés de la rive droite de l'Aveyron (1902). — Le Tourriol, vis-à-vis d'Angla-FS (ab. Revel). — Rare dans l'Aveyron. Vitex Agnus-Castus L. — Millau, cultivé dans les jardins, et à Sahut prés Rivières. Plantago arenaria Waldst. et Kit. — Millau, vallée du Tarn, au Chayram (1894). — Plan de la gare. — La Pomarède (Bon- homme). — Bois de Salbous (Mazuc). Plantago argentea Chaix. forme P. cebennensis Coste. — Dans les bois de pins près la halte de Tarnesque (1904). — Etait indiqué sous le nom le P. argentea Chaix., sur les sables et rochers dolomitiques de presque toutes les devèzes du Larzac, ainsi que dans les bois de Montclarat, de Fajas, de Virenque, du Roi, entre 700 et 900 mètres. — Bien plus grêle dans toutes ses parties que le type des pâturages alpins. Amarantus deflexus L. — Millau, dans les chemins et sur presque tous les boulevards. — Vallées du Tarn et de la Sorgues (H. Costej. — Espèce sûrement vivace dans notre région. Amarantus albus L. — Millau, vignes delà côte d'Embarry; de Saint-Estève ; Saint-Laurent-d'Olt; Saint-Rome-de-Tarn; Saint-Rome-de-Cernon. — Vallées du Tarn, de la Sorgues, de la Dourbie (H. Coste). — Bras le signale dans l'Aveyron sans indication de localités. Chenopodium rubrum L. — Millau, chemin du cimetière (1900). — Bords du Tarn, entre le pont des Cureplats et le pont Lerouge (1904). — Rare dans l'Aveyron. Polygonum Bellardi Ail. — Millau, les moissons sur le pla- ■■>• .i ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 283 teau du Puy-d'Adan (1902). — Çà et là sur le plateau du Lar- zac (H. Coste). Aristolochia rotunda L. — Millau, dans un champ au-dessus des vignes, entre la Rode et Saulanes (1898). Ravins de la Rode et de la Borie-Blanque. Pentes méridionales du Puy-de-France, dans les sentiers — Sainte-Eulalie, Nant, le Clapier (H. Coste). — Bien moins commun que les A. Pistolochia et Clematitis L. dans les Causses. Euphorbia Chamaesyce L. — Millau, vignes du Crès; Peyre ; Saint-Rome-de-Cernon. — Tournemire, Millau, la Roque, Nant (H. Coste). Euphorbia Lathyris L. — Vallée de la Dourbie à Massebiau, àl'Aumet. Peyreleau, le Rozier. — A toutes les apparences d'une plante naturalisée : on la cultive encore parfois dans les jardins de la campagne, où l'on croit que sa présence fait fuir les taupes. Urtica pilulifera L. — Palmas, contre les murs et les maisons du village, à l'entrée de l'ancien chemin de Laissac (1899). Cette espèce très rare dans l'Aveyron avait été signalée aux environs de Millau, sans indication de localité (Berthoud). Depuis, elle a été trouvée au Monna même, où elle se maintient. M . Coste l'a aussi récoltée à Villefranche-de-Rouergue, dans la même localité que le Dr Bras. 4- Scilla Lilio-Hyacinthus L. — Cette jolie Liliacée, vulgai- rement appelée Muguet, est très commune dans le bois de Cos- temale à Salles-Curan (1896). Plus rare à Bouloc; abondante à Laissac, dans le ruisseau de la Fage, et sous les châtaigneraies au-dessus de la route de Ségur; abondante aussi dans un pré au bord du ruisseau de Baleyrac, entre Castelnau et Montjaux. Çà et là dans le bois de Trie. — RR. Bois de Virenque, où elle a été plantée par le Dr Espagne. — Assez répandue dans les mon- tagnes siliceuses de l'Aveyron. Allium polyanthum R. et Sch. — C. à Millau, dans les vignes de Saint-Auzélits et à la Salette. — Vallée du Tarn à Millau (H. Coste). — Pas rare dans le Midi de l'Aveyron. Allium paniculatum L. — Millau, ravin de Potensac (1900). — La Rode (Bonhomme). 284 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Allium pallens L. — Murs, champs et vignes à Millau, Agues- sac, Rivière, Boyne, etc. — Sainte-Eulalie, Nant (H. Coste). — Simple forme du préce'dent et bien plus abondante. -}- Paris quadrifolia L. — Salles-Curan, bois de Costemale et autres; Laissac, rocher de la Fage où ses feuilles sont parfois verticille'es par 5 et 6. — Bois de Trie (Bonhomme). -f- Crocus nudiflorus Sm. — Cette belle espèce signalée comme très rare par M. Bras, dans son Catalogue des plantes vascu- laires de VAveyron, est cependant assez commune dans le dé- partement. Peut-être n'a-t-elle pas été trouvée alors sur beaucoup de points à cause de sa floraison automnale (octobre-novembre). Elle n'est pas rare dans les prés de Villefranche-de-Panat ; de Vezins; du Bousquet, près Saint-Léons, et à Saint-Léons même, dans presque tous les prés. — M. H. Coste la signale à l'Hospitalet, sur la silice, au-dessus du Rouquet. — Environs de Laissac, dans un pré, au-dessus d'Ayrinhac (ab. Revel). — Signalée aussi aux cascades de Creissels et dans les bois de Saint- Estève, près Millau, où je ne l'ai jamais trouvée. C'est une plante des montagnes siliceuses qui ne doit pas exister dans ces deux dernières localités calcaires. — Elle monte, sur les pla- teaux d'Aubrac, au-dessus de 1400 mètres dans les pâturages basaltiques de l'Aveyron et de la Lozère, sans pénétrer toutefois dans ceux du Cantal qui leur sont contigus (observation de M. l'abbé J. Soulié). Iris Chamseiris Bert. — Plante très rare dans l'Aveyron; signale'e seulement dans les bois de Virenque et de Salbous, et au Guilhomard. — Très abondante et engrosses touffes à fleurs jaunes ou violettes, sur une grande étendue, sous les bois de chênes, entre l'extrémité nord des canolles de la Blaquererie et le Mas Canalettes, sur le Larzac (mai 1900). Ainsi que dans la devèze de Sainte-Eulalie, près la Fage, en juin 1905, en compa- gnie de M. Coste. — Vallée de la Dourbie, entre l'Aumet et la Roque, sur les rochers et les éboulis au-dessous des grands rochers du causse Noir, au lieu dit : la Traoucouno (mai 1899, Dr Delmas). Gal&nthus nivalis L. — Vallée de l'Aveyron, à Rouquiés et à ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 285 Gaillac (1897). Le Larzac, à Belvezet, dans les pierres au bord d'un champ (avril 1899). — Bois de Salbous (Dr Martin). -\- Orchis provincialis Balb. — RR. Saint-Rome-de-Tarn, presque au bas du chemin de traverse de la côte de Montjaux (mai 1900). — CC. surtout dans les clairières des boisd u Ca- marès (H. Coste). — Espèce silicicole. Orchis sesquipedalis Willd. — Vallée de la Dourbie, dans le ravin de Saint-Amans, en face l'Aumet (juin 1904). — Sources de la Loubière; Sainte-Eulalie; Saint-Xist; Pégayrolles; Saint- Etienne-de-Gourgas (H. Coste). — M. Coste considère cette plante comme une forme luxuriante de YO. latifolia L. Eriophorum latifolium Hoppe. — Saint-Beauzély, les près au- dessus de Gardies (mai 1897). — Montagnes d'Aubrac (Bras). Scirpus pauciilorus Lightf. — Millau, ravin de Potensac (mai-juillet 1902). — Saint-Jean-du-Bruel, vers Dourbias; Nant, sous le bois du Roi (H . Coste). — Peu rare dans l'Aveyron : on l'a peut-être confondu avec le S. ovatus Roth. (Heleocharis ovata R. Br.) que je n'ai jamais rencontré chez nous (observa- tion de M. l'abbé Coste). -|- Rhynchospora alba Vahl. — Les Pradines, marécages de Lalande, prèsle moulin de Branque, commune de Vezins (1897). Carex Mairii Coss. et Germ. — Millau, à Combe-de-Fonts et dans le ravin de Saint-Amans. Toute la vallée de la Dourbie (Coste). Espèce peu répandue et à aire géographique fort irrégulière : on la connaît aux environs de Paris, çà et là dans l'Ouest et le Midi jusque dans les Alpes-Maritimes; enfin, en Espagne et en Algérie. -f- Mibora verna P. B. — Sables dolomitiques entre l'Hospi- talet et le Rouquet (avril 1898). — Rare dans l'Aveyron, excepté dans le bassin de Camarès, où sa nuance rouge-violette attire les regards dès la fin février. Polypogon monspeliensis Desf. — Millau, fossés du plan de la gare (1903). — Vallée de la Dourbie, entre le Monna et la Roque (H. Coste). — Vallée de la Jonte, entre le Rozier et Meyrueis (Bras). Dans la deuxième localité, M. l'abbé Coste a récolté une 286 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE énorme touffe du P. littoralis Sm., qui n'est qu'un hybride de cette espèce et de Y Agrostis alba. -\- Deschampsia cespitosa PB. var. pallida GG. — Sévérac-le- Château, entre la gare et le Moulineau (août I900). — Le type est répandu dans les montagnes siliceuses du Levézou, mais manque sur les Causses, où il est remplacé par le D. média. Scleroehloa dura PB. — Millau, à Raujoles (1902). Sur la route du Crès ( 1 903). — Sainte-Eulalie ; Saint-Rome-du-Cernon; le Larzac au-dessus de Creissels; Saint-Paul-des-Fonts (Coste), — Non signalé par Bras. Festuca spadicea L. — Millau, côte d'Embarry ; bois du ravin de Potensac (1902). — Bois de Lagarrigue (Bonhomme). — AC. dans tous les causses, surtout sur les plateaux (Coste). Agrostis interrupta L. — Millau, côte des Fons (1898). — Dolomies du Larzac et du causse Noir (Coste). — Sauclières, lisière des bois (Bras). Agrostis verticillata Vill. — Cascades de Creissels ; sur la route entre Peyre et Comprégnac. — Vallée de la Sorgues à Fondamente, Latour, Lapeyre. Vallée de la Dourbie à Saint- Lambert (H. Coste). — Manque au Catalogue de Bras. ^Egilops triaristata Willd. — Millau, les moissons à la Rode (1899). — Route de Peyre (H. Coste). — Très abondant au sud du département, dans le bassin de Camarès, où il s'hybride par- fois, ainsi que ses congénères, avec le froment. ^Egilops triuncialis L. — Millau, trouvé quelques pieds à Brunas sur le Larzac (1905). — Millau, côte de Nant, le long de la route; Plateau de Tournemire (Bras). — C. dans presque tout le Camarès (H. Coste) ainsi que Y M. ovata L. Asplenium fontanum Bernh. [A. Halleri var. pedicularifo- lium Koch.). — Rochers ombragés sur le rebord septentrional Causse Noir, près de l'ermitage Saint-Michel (Coste et Soulié). Ne pas confondre cette fougère des montagnes calcaires avec celle de nos montagnes siliceuses que le regretté A. Le Grand a nommée foresiacum et que la plupart de nos botanistes avey- ronnais ont mentionnée sous le nom d'^4 . Halleri DC. L. A. foresiacum, répandu dans diverses vallées de l'Aveyron, manque aux environs de Millau. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 287 Note sur une Anomalie de YAtriehum undu/atum. P.B. par M . Potier de la Varde Le 2 mars 1906 j'ai récolté près de Guingamp (Côtes du Nord), sur le haut d'un talus très aride de la commune de Pabu, un spé- cimen d'Atrichïim undulatum P. B. d'aspect rabougri, présen- tant la curieuse anomalie décrite ci-après. Le pédicelle au lieu d'émerger directement du milieu de la rosette des feuilles involucrales est entouré et enveloppé jus- qu'aux trois quarts de sa longueur par un organe de couleur bru- ne, présentant en quelque sorte l'aspect des bractées engainan- tes qui existent chez les phanérogames. Il est très probable que l'on se trouve en présence d'une feuille de l'involucre transformée et modifiée. Les particularités offertes par cette foliole sont en effet les sui- vantes : Elle forme une véritable gaîne soudée jusqu'à la moitié de sa longueur totale. A ce point elle est fendue (fig. 2.) et se rétrécit graduellement n'entourant plus qu'imparfaitement le pé- dicelle. Elle ne possède ni nervure, ni marge, est lisse dans le bas, mais dans la moitié supérieure présente sur les bords et sur le dos quelques dents épineuses analogues à celles des feuilles ordi- naires, bien qu'un peu moins fortes. Teinte générale : brun clair, comme la partie inférieure d'un pédicelle normal, — vers la base cette teinte est très légèrement mêlée de vert foncé. Il existait à la base des paraphyses (p) n'offrant rien de parti- culier, mais pas d'archégones non fécondés. La discussion des causes qui ont pu déterminer la formation de cette feuille anormale offrirait peu d'intérêt, faute de données certaines. Toutefois étant donné le lieu très aride et exposé aux vents où elle a été rencontrée, on pourrait peut-être interpréter l'appari- 288 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE tion de cette anomalie par la nécessité de protéger le pédicelle naissant. Mais tout à côté croissaient des individus très normaux dont quelques uns portaient même deux pédicelles. Quoiqu'il en soit, il apparaît que la formation de cette foliole aux proportions exagérées, a détruit l'équilibre général de la plante en absorbant une grande partie de son activité. La capsule est en effet très courte et brusquement tronquée. L'opercule au lieu d'être surmonté d'un long bec est terminé par un petit mame- lon obtus, offrant quelques papilles (p). Enfin les spores n'étaient qu'au nombre d'une vingtaine. — L'anomalie n'a donc pu se produire qu'au détriment général. — f \' EXPLICATION DES FIGURES j. — Pédicelle entouré de la foliole engainante. Grandeur naturelle. 2. 3. — Foliole engainante, p : paraphyses, ped. : pédicelle 4. — Capsule. P. : papilles. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ. Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. — x-1906 j Illustrationes plantarum Europe rariornm Auctore G. ROUY L'ouvrage complet en 20 fascicules et 500 planches 600 francs au lieu de X.OOO francs. FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié... 9fr. IIIIIIBHIBBBBBBBBIBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBJBBBBSBBBBlBflBBflBBBflBI OCCASION EXCEPTIONNELLE MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERA Par H. LÉVEILLÉ Planches et dessins très nombreux. — 30 francs les deux fas- cicules parus, au lieu de 60 francs. Bulletin de l'Herbier Boissier Sous la Direction de : Gustave BEAUVERD CONSERVATEUR DE L'HERBIER PARAIT PAR FASCICULES MENSUELS 2 S francs par an On s'abonne à VHerbier Boissier : Chambézy (Suisse). — Paris, Paul Klin- cksieck, 3, rue Corneille, VIe. — Berlin, R. Friedlander. i i, Carlstrasse. — Londres, William Wesley and Son, 28, Essex street. II ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Le passé, grâce à Dieu, nous montre notre Acade'mie croissant pro- gressivement et atteignant en 1904 et 1905 le chiffre de 25o membres et publiant un bulletin répondant par son volume et l'importance des travaux qu'il renferme au triple de la cotisation exigée des membres de l'Académie. Depuis lors les lois votées en France ont eu sur notre Académie une répercussion inattendue en amenant quelques séparations de collègues obligés de restreindre leur budget, et le nôtre a du être également réduit, d'autant plusque depuis deux ans nos dépenses ont largement dépassé nos recettes. Nous avons eu aussi à déplorer quelques décès. Néanmoins le bulletin reste de dimensions impor- tantes et les travaux affluent si nombreux que ceux actuellement dans nos cartons suffisent pour remplir les bulletins encore à paraî- tre en 1906. Pour répondre aux désirs d'un certain nombre de collègues, nous commencerons en janvier prochain un très important travail qui intéressera vivement tous nos collègues. Il sera intitulé Notre Her- bier. Sous ce titre nous passerons successivement en revue toutes les espèces de la flore française. Pour ne pas trop charger notre bulletin de mémoires sur la flore d'Extrême-Orient nous avons réparti nos propres travaux entre dif- férents recueils. Nous continuerons en 1907 les travaux en cours de MM. Gando- ger et Marcailhou d'Ayméric, la Monographie synthétique et ico- nographique du genre Epilobium, dont le présent numéro renferme le début et nous donnerons les Onothéracées françaises. Si chacun de nos collèguesvoulait bien se donner la peine denous amener un nouveau confrère, il doublerait ainsi nos moyens d'exis- ter et nous permettrait d'augmenter l'importance du Bulletin. Nous serions citoyen des Etats-Unis, nous aurions depuis long- temps un très important capital, sur notre terre de France, lascience n'inspire aucune générosité. On se contente d'en parler sans y croire. Notre but est d'assurer l'avenir de notre Académie en lui consti- tuant un capital, Dieu aidant, nous ne faillirons pas à ce devoir. Le Secrétaire perpétuel Séance du 9 janvier i906 On procède au dépouillement de la correspondance. M. le Secré- taire donne lecture d'une lettre de M. Boudier, directeur de l'Aca- démie, et lit une liste sommaire de ses principaux travaux que cou- ronnent dignement les Icônes mycologicœ, en cours de publication. Il annonce que M. Malinvaud a été élu président de la Société bo- tanique de France par 171 suffrages sur 184 votes exprimés. Mme la marquise de la Haye-Montbault envoie de nouveaux dé- tails sur la fîeuraison extraordinaire du Primula officinalis. « Depuis deux mois* la plante n'a pas changé, elle est toujours aussi fraîche, ses fleurs depuis la photographie du 6 décembre sont toujours aussi jolies, elles se sont seulement augmentées de deux autres, l'une ou- verte le 8 décembre et la dernière le jour de Noël «. Mgr Léveillé ajoute que le 8 janvier, la primevère était encore superbe et intacte et présente les deux photographies faites par M. René de la Haye- Montbault. Deux nouveaux membres sont admis. M. l'abbé Godon, de Cam- ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE III brai, envoie un Hieracium umbellatum dont l'ombelle est absolument parfaite, si parfaite que notre confrère attribue la disposition des rameaux en forme de gobelet à une piqûre d'insecte, M. Gentil appuie cette manière de voir. M. l'abbé Godon a aussi rencontré dans la région ardennaise du département du Nord (arrondissement d'Avesnes), croissant çà et là dans les allées des grandes forêts de 4000 à 5ooo hectares, le Juucus tenuis Willd. Mgr Léyeillé rappelle ensuite la découverte du Lemna arrhiza dans la mare du parc aux bœufs de l'abbaye de l'Epau près Le Mans, par M. Jean Monziès, présent à la séance; soumet à ses confrères un Euphorbia envoyé par M. Conill et provenant de Sorède (Pyrénées-Orientales) qui est l'E. biumbellata a une seule ombelle. On examine ensuite le fasci- cule de 1906 des exsiccata de la Cénomane. Les Rabus donnent lieu à d'intéressantes observations de M. Gentil. On institue une comparaison entre les Eragrostis français et chi- nois, ceux-ci déterminés par M. Hackel. L'Eragrostis megastachya a en Chine un aspect totalement diffé- rent de son congénère français. Le mémoire de M. le Dr Christ : Filices Chinas occidentalis est ensuite résumé. L'abondance de communications oblige à renvoyer à la prochaine séance les Ficus de la Chine de Mgr. Léveillé. En fin de séance, M. le Dr P. Delaunay, ancien interne des hô- pitaux de Paris, dépose aimablement sur le bureau un volumineux ouvrage : Le Monde médical parisien au xvme siècle. La séance est levée à 10 h. V2- Séance du 6 mars M. de Toni remercie de sa nomination. Lecture est donnée des travaux suivants : Excursion botanique en Savoie de M. M. Petitmen- gin ; Champignons du Kouv-Tcheou, de M. N. PatouillaRd; Les Paris de Chine, de Mgr. H. Léveillé. La séance est levée vers 10 heures. Séance du 3 avril La famille du comte de Kerchove de Denterghem fait part de sa mort. On sait que le défunt était Président de la Commission chargée de préparer le Congrès botanique de Bruxelles en 1910. M. le Secrétaire dépose sur le bureau la médaille que l'Académie des Sciences de Saint-Louis (Missouri) a fait frapper à l'occasion de son cinquantenaire et nous a offerte. Elle représente Georges En- gelmann, son premier président. Il annonce la constitution dans la Mayenne d'une Société sous le nom de Mayenne-Sciences. M. Labbé, notre collègue a été élu pré- sident et fait part des quatre excursions qui se dirigeront le i3 mai vers Villiers-Charlemagne, le 17 juin vers Neaux et Evron, le 24 juin vers Sainte-Suzanne et Voutré, et le i5 juillet vers Saint-Aubin- Fosse-Louvain. On décide d'organiser uneréuniongénérale des botanistes au Mans les lundi et mardi de la Pentecôte. Lecture est donnée des travaux suivants : Excursions botaniques de M. Reverchon en Espagne, M. l'abbé Jh. Hervier; Filices Cavale- rianœ et Filices Esquirolaniœ de M. le Dr H. Christ; Anomalie d'une muscinée, de M. Potier de la Varde. La séance est levée à 10 h. 1/4. IV ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Séance du 1er mai M. Gentil annonce la découverte dans la Sarthe,àGastines, d'une seconde localité du Lathrœa squamaria. M. le Secrétaire perpétuel annonce que l'herbier de France sera inauguré lors de la session de juin. La famille de M. Chédeau fait part de la mort de ce botaniste, qui a bien mérité de la flore de la Mayenne. M. Lintier, maire de Mayenne, en prononçant le panégyrique de ce botaniste s'est montré mal documenté en affirmant que la flore de la Mayenne était encore à faire. M. Marret fait présenter quelques plantes anormales récoltées par lui aux environs de Munich. C'est d'abord un Gentiana asclepiadea f. ramosa à rameaux très allongés, ensuite un Primida elatior X acaulis forme naine et en- fin la forme acaulicaulescens du Primula officinales. Lecture est ensuite donnée des travaux suivants : les Pedicalaris Hispano-portugais de M. Gandoger; Filices A^oricœ, de M. le Dr H. Christ; 5e Supplément à la flore de la Mayenne, de Mgr. H. Léveillé. La séance est levée vers 1 1 heures. ERRATA Dans le compte rendu de la session aux Pyrénées-Orientales ; Page 70, ligne 20. Ce n'est pas un Mesembryanthemum qui croit autour des villas. Page 70, ligne 25, au lieu de Graii, lire Grau. Page 70, ligne 34. au lieu de Triglochin maritimum L., lire Tri- glochin Barrelieri Lois. Page 71, ligne 34, ajouter : Convolvulus Soldanella L. Page 76, ligne 16, au lieu de Tronge lire Trouge. Page 77, ligne 24, au lieu de Taxus bucc-.ta lire Taxus baccata. Page 80, ligne i5, au lieu de vallée de Caen, lire vallée de Cadi. Page 80, ligne 28, au lieu de Laporte lire Saporte. Page 82, ligne 2, au lieu de Artemisia Villarsii G. G. var. glandu- liferum Hoppe, lire Cerastium alpinum L.var. glanduliferum Koch. " Page 83, ligne 17, au lieu de Iberis saxatilis L.,lire Iberis semper- virens L. Page 87, ligne 3i, au lieu de M. Grimain, lire M. Grimaud. Page 90, ligne 22, au lieu de Rembla lire Rambla. Ajouter les plantes suivantes non citées dans le compte rendu : Sonchns maritimus L. var. latifolius Bisch. — Canet : bords de l'étang. Variété nouvelle pour les Pyrénées-Orientales. Carlina cynara Pourr. — Balatg. Selinum pyrenœum Gouan. — Cortalets. Solidago Virga-aurea L. var. minuta. — Estagnols. Gnaphalium supinum L. — Vers le pic du Canigou. Campanula Scheuch^eri Vill.-Cadi. Galeopsis Tetrahit L. — Refuge Arago à Cadi. Daucus Gingidium L. — Banyuls-sur-Mer. Chenopodium album L. Barcelone littoral. Erythrœa spicata Pers. — Barcelone littoral. Erysimum pumilum Gaud. var. parvulum Jord. — Vers le Pic du Canigou. Monographie Synthétique et Iconographique DU GENRE EPILOBIUM Par H. LÉVEILLÉ Dessins de GONZALVE de CORDOUË INTRODUCTION En publiant ce travail nous n'avons pas l'intention de faire une Monographie du genre Epilobium dans le genre de notre Monographie du genre Onothera. La Monographie des Epi- lobes existe. Elle a été faite par le prof. K. Haussknecht de Weimar, aujourd'hui défunt. Il y a consacré de longues années et on la consultera utilement. Notre intention est de mettre au point cette Monographie en tenant compte de la subordination des caractères, principe dont le savant allemand ne paraît pas s'être inspiré puisqu'il a mis sur le même pied à titre d'espèces, de variétés, des formes de très inégale valeur. C'est donc une revision entière des cadres de sa monogra- phie qui est faite ici. Nous appuyons cette revision de dessins faits sur des échantillons d'herbier le plus souvent typiques provenant des créateurs des espèces ou variétés ou de ceux aux- quels elles sont dédiées. Nous donnons en même temps les races, variétés ou formes qui seules méritent d'être mentionnées. Comme certaines formes se retrouvent communément chez presque toutes les espèces nous ne les citons pas à l'occasion de chacune de ces espèces. Telles sont les formes : leucanthum, à fleurs blanches. alternifolium, à feuilles alternes. verticillatum, à feuilles verticillées. putatum, à tiges ou rameaux coupés ou broutés. apricum, plantes rougeàtres des lieux ensoleillés. umbrosum, plantes vertes des lieux ombragés. eriocarpum, à fruits velus. leiocarpum, à fruits glabres. Nous comptons faire figurer et passer sous les yeux des lec- teurs tous les Epilobes du globe. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium latifolium L. (Stigmate quadrifide) Les feuilles sont larges proportionnellement à leur longueur, qui est médiocre. Plante des régions arctiques qui se retrouve aux Himalayas et dans les îles Kouriles. ?> Epilobium latifolium L. (Grandeur naturelle). ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium spicatum Lamk. (E. angustifolium L. p. p. ; E. neriifolium Lévl. non Borb.) (Stigmate quadrifide). Forme stenophyllum Hausskn [substenophyllum Rouy et Camus). MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM Epilobium spicatum Lamk. (Sommité; 1/2 grandeur). ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium Dodonsei Vill. (E. angustifolium L. p. p. ; E.rosmarinifolium Haenke). (Stigmate quadrifide). Style égalant les e'tamines. Var. niceense Burnat. — Style dépassant notablement les éta- mines; feuilles blanchâtres dans leur jeunesse et calleuses, noi- râtres à leur sommet. Var. canescens Hausskn. — Plante toute blanchâtre, tomen- teuse. Epilobium Dodonsei Vill. (Grandeur naturelle). ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium Dodonœi Vill. Var. caucasicum Hausskn. Feuilles très nettement et très fortement denticulées. H M t ■' Feuille grossie 2 fois 1/2. Epilobium Dodonaei Vill Var. caucasicum Hausskn. (2/3 de grandeur). 10 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium Dodonsei Vill. Var. Fleischeri Hochst. — Style nettement plus court que les étamines; plante généralement buissonnante. Forme stenophyllum Hausskn. — Feuilles du sùvpe Dodonœi. Forme platyphyllum Hausskn. — Feuilles larges de 5-6 mil- limètres. Epilobium Dodonsei Vill. Var. Fleischeri Hochst. (2/3 de grandeur). 12 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium hirsutum L. (stigmate quadrifide). Var. subglabrum Koch. — Plante d'un beau vert. Var. villosum Hausskn. — Plante longuement velue-glandu- leuse. Var. incanum Lévl. — Plante velue-blanchâtre. Var. lanatum Lévl. — Plante couverte d'un épais tomentum blanchâtre cotonneux. Forme nanum Lévl. — Plante haute de 2-3 dcm ; port de YE. parvi/lorum ; fleurs de YE. hirsutum. Espèce très envahissante par ses stolons hypogés très puis- sants et très allongés. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM l3 Epilobium hirsutum L. (2/3 de grandeur). 14 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium hirsutum L. Plante dessinée sur le vif par M. Al. Acloque. Les feuilles supérieures chez YE. hirsutum sont rarement amplexicaules. Elles peuvent même être subpétiolées dans les repousses si la plante a été coupée ou broutée. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM i5 Epilobium hirsutum L l6 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium parviflorum Reichard. (Stigmate quadrifide). Var. subglabrum Koch. — Plante presque glabre. Var. menthoides Hausskn. — Feuilles cendrées-blanchâtres, crépues-ridées. Var. mollissimum Welw. — Plante abondamment tomenteuse à inflorescence dense et grêle. Var. pseudo-hybridum Lévl. — Plante verte à feuilles infé- rieures très nettement pétiolées. Forme repians Lévl. — Tige rampante et longuement radi- cante. Forme maritimum Lévl. — Tige grêle et rampante haute de 1-2 décimètres. Epilobium parviflorum Reich, (1/2 grandeur). l8 ■ ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. (Stigmate quadrifide). Var. subcordatum Hausskn. — Feuilles cordées à la base. Var. glaucescens Hausskn. — Plante glaucescente. Forme nanum Gillot. — Miniature de l'espèce atteignant io-i5 centimètres de hauteur. Le type représenté ici a les feuilles sessiles et dilatées à la base. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 19 Epilobium montanum L. (2/3 de grandeur). 20 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Var. dubium Lévl. La variété dubium se reconnaît à ses feuilles pétiolées, arron- dies à la base, mais jamais cordiformes. Epilobium [montanum L. Var. dubium Lévl. (2/3 de grandeur). 22 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Var. Gentilianum Lévl. La variété Gentilianum est caractérisée par ses feuilles pétio- lées également atténuées aux deux extrémités. C'est ordinaire- ment une forme des forêts. Epilobium montanum L. Var. Gentilianum Lévl. (3/4 de grandeur). 24 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Race Durisei Gay. Les stolons écailleux jaunâtres et les fleurs ordinairement grandes caractérisent le Duriœi, race montagnarde hydrophile du montanum. Epilobium montanum L, Race Durisei Gay. (3/4 de grandeur). 26 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. La forme représentée ici constitue une des formes de passage du montanum au lanceolatum. Les fleurs penchées, d'abord blan- châtres, parfois roses, et les rameaux naissant à l'aisselle des feuilles en font cependant un lanceolatum. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 27 Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. (Forme de passage; 3/4 de grandeur). 28 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQl'E Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. Fleurs d'abord penchées et blanches ; rameaux à l'aisselle des feuilles ; feuilles lancéole'es, les radicales très nettement pétiolées caractérisent YE. lanceolatum. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 29 Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. (2/3 de grandeur). 30 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Forme rigidum Lévl. La forme rigidum présente ses feuilles subcoriaces et très dentées généralement horizontales ou réfléchies, souvent rou- geâtres. C'est la forme la plus répandue. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 3i Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. Forme rigidum Lévl. (3/4 de grandeur). 32 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Race lance olatum Seb. et Maur. Var. macrocatomischum Lévl. La variété macrocatomischum se reconnaît à ses feuilles très nettement pétiolées; les inférieures et les radicales ont un pétiole au moins aussi long que celui des feuilles de YE. roseum. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBÎUM 33 Epilobium montanum L. Race laneeolatum Seb. et Maur Var. MACROGATOMISCHUM Lévl. (2/3 de grandeur). ^4 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. "Var. maderense Hausskn. Cette variété dont Haussknecht a fait une espèce et qui croît ins l'île Madère ressemble singulièrem X Gilloti = E. Lamotteanum Hausskn. dans l'île Madère ressemble singulièrement à YE. lanceolatum Epilobium mont an uni L. Race lanceolatum Seb. et Maur. Var.MADERENSE Hausskn. (3/4 de grandeur). 36 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium mont.anum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. Var. tramitum Lévl. Forme ovatum Lévl. — Feuilles arrondies aux deux extrémités. Le tramitum est une forme xérophile des. plaines qui se plaît sur les talus comme le collinum est une forme xérophile des montagnes qui affectionne les rochers. Ne pas la confondre avec la forme putatum du lanceolatum. Epilobium montanum L. Race lanceolatum Seb. et Maur. Var. tramitum Le'vl. (2/3 de grandeur). 38 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium montanum L. Race collinum Gmel. Var. carpetanum Willk. — Feuilles assez longuement pétiolées. Le collinum est une race xérophile et montagnarde du mon* tanum reconnaissable à ses petites feuilles, à dents très nettes et très nombreuses. Epilobium montanum L. Race collinum Gmel. (2/3 de grandeur). 40 ACADKMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium hypericifolium Tausch. (Stigmate quadrifide). Etrange espèce à feuilles absolument entières qui au premier abord semble un hybride des montanum X palustre. Elle reste confinée en Suède ou en Bohême où on la rencontre par inter- valles. Epilobium hypericifolium Tausch. (3/4 de grandeur). ^2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium roseum Roth. (Stigmate indivis). Espèce bien caractérisée, très reconnaissable à ses feuilles très nettement réticulées dont les inférieures sont ordinairement assez longuement pétiolées. Très répandu en France au bord des ruisseaux et dans les lieux sourceux. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 43 Epilobium roseum Roth. (2/3 de grandeur). 44 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium trigonum Schrank. (Stigmate indivis). Port de la forme verticillatum de YE. montanum mais à stigmate indivis, à tige munie de lignes. Les dents des feuilles sont très prononcées et rapprochées. On le trouve parfois à feuilles non verticillées. On a alors la forme suivante: Forme fallax Lévl. — Feuilles alternes ou opposées. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOB1UM 45 Epilobium trigonum Schrank. (2/3 de grandeur}. 46 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium tetragonum L . (Stigmate indivis). La première année les tiges sont simples et très nettement tétragones par la décurrence des feuilles. Epilobium tetragonum L. (2/3 de grandeur). 48 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium tetragonum L. (Stigmate indivis). L'iT. tetragonum a les feuilles plus ou moins larges ; parfois linéaires, elles sont généralement lancéolées-linéaires et peuvent devenir oblongues surtout chez les formes asiatiques. Les lignes de la tige s'atténuent ou même disparaissent avec l'âge. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 49 Epilobium tetragonum L. (2/3 de grandeur). 5o ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium tetragonum L. Race Tourneforti Michalet. Le Tourneforti est certainement la plus belle forme de YE. tetragonum, tant à raison de sa grande fleur que de sa tige droite simple ou rameuse mais toujours très nettement tétragone. La dentelure des feuilles est également très accentuée. i; . ^ Epilobium tetragonum L. ir 0 bD ri u H-l •1-1 0 1— 1 1— ( D C u WD +-I •1H <.) (1) rt ■■w» -a H **** -t y 1 1 ■ *— — •iH en O 03 > ■— • •FH P« w jO ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium tetragonum L. Race Gilloti Lévl. Var. lucidum Lévl. Forme obtitsifoliam Lévl. La forme obtusifolium du lucidum et celui-ci même affection- nent les terrains humides et marécageux. Epilobium tetragonum L. Race Gilloti Lévl. Var. lucidum Lévl. Forme obtusifolium Lévl. (3/4 de grandeur). Phut. Bellotti, Sai.it-Etienne. Cliché de MM. l'abbé Corbin et ïriconnet. Onothera gracilis (Philippi) Lévl. Phot. Saint-Elienne, Bellotti, Cliché de MM. l'abbé Corbin et Triconneti Onothera Gayophytum Le'vl . Race : Treleasiana Levl. f. diffusa Torr. et Gr. Ouvrages offerts a la Bibliothèque The Gênera Balansia and Dothichloe in the United States with a considé- ration of their économie importance, Geo. F. Atkinson, 19 p. 8 pi. Life history of Hypocrea alutacea, George F. Atkinson, 16 p., 3 pi. Un dernier mot sur la valeur spécifique du Vicia serratifolia Jacquin, D. Clos, 4p. Promenades bryologiques en Lorraine, l'abbe' A. Friren, 22 p. Troisième supplément au catalogue des Muscinées de la Lorraine, l'abbé A. Friren, 6 p. Camille Montagne à Longwy, Histoire et analyse d'un manuscrit botani- nique, l'abbé A. Friren, 29 p. Compte-rendu de la marche de la Société d'Histoire naturelle d'Autun, Dr X. Gillot, 48 p. Plantae Karoanae amuricas et zeaënsae, J. Freyn, 95 p. Filices Madagascarienses, Prof. Dr J. Palacky, 32 p. Sur la Flore des environs de Tonnay-Charente (Charente-Inférieure), A. FOLTLLADE, 32 p. Die Alpen-Pflanzen Deutschlands und der Schweiz, Weeer, 40 fasc. Don de M. M ARRET. Contributions to the history of american geology, George P. Merrill, 733 p., 34 pi. et 141 fig. Considérations botaniques sur le massif du Mont Viso, M. Petitmengin, 29 p. 3 pi. Primitias Florae Costaricensis. Filices. H. Christ, 54 p. Filices Guatemalenses et Filices Brasilise australis, H. Christ, 6 p. Filices Brasilienses secus fluminis Purus ripas lectas, H. Christ, 5 p. Aspidium lobato X munitum nov. hybr. A. Arendsii, F. Wirtg., mss. H. Christ, i p. De M. L. H. Pammel, i vol. et 36 br. Catalogue raisonné des plantes phanérogames et cryptogames indigènes du bassin de la Haute-Ariège, Hte et l'abbé Alex. Marcailhou-d'Ayméric, 164 p. Excursions botaniques au Bourg d'Oisans (Isère), A. Laronde et R. Gar- nier, 6 p. Herborisations en Savoie, A. Laronde et R. Garnier, 3 p. Ein Kleiner Beitrag zur geschichte der Botanikin Ungarn, Dr Alex. Zahl- bruckner, 4 p. Campanulaceae andinas, A. Zahlbruckner. Manuel des plantes médicinales, coloniales et exotiques, H. Bocquillon- Limousin. Catalogue raisonné des Mousses, Sphaignes et Hépatiques de la Haute- Marne, G. Dismier et P. Fournier, 59 p. MOUVEMENT DE L'HERBIER De M. G. Kukenthal, 18 espèces de Carex rares. De M. L. Marret, quelques plantes rares de France. De M. Kaulkuss, un lot de plantes rares de France. Du R. P. Faurie, des Renonculacées, Onothéracées, Ombellacées, Salix et Hypericum japonais. A. CÉDER. — Franchet, Flore de Loir-et-Cher, 7 fr. au lieu de 15 fr. Relié, 2 francs en plus. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 73 Synopsis formarum novarum hispanicarum cum synoni?nis nonnullis accedentibus Auctore Carolo Pau I Ranunculus Urbionicus (Ranunculastrum DC.) — R. caule rigido i-3 floro, foliis radicalibus reniformibus, 3-5 sectis vel lobatis, lobis crenatis, supra lucidis, subtus glaucis, folio cau- lino bracteiformi, sepalis ovatis, obtusis vel rotundatis in apice, spica cylindrica-oblonga, carpellis glabris orbicularibus in rostrum armatum eis dimidio brevioribus. — Sierra de Urbion (Séria) : supra. 2ooomalt. Julio. Ob sepala ovata et folia lucida ab omnibus affin. diversus. R. gracilipes. — Gracilimus caulibus erectis foliis laciniatis, laciniis lanceolato-acutis, carpellis minimis. Aff. . R. parvi- floro L. — Olmedo (Gutierrez). Altéra forma R. muricati L. carpellis minoribus, ut in R. Chio DC., ad Pasages incolit; sed ex-pecimina quod possideo, pauca et pessima sunt. Fumaria agraria Lag. var. Paulii. — Humilis, laciniis folio- rum linearibus, floribus minoribus, sepalis elipticis. Sevilla (Paul Arorazena). Faciès F. spectabili Bischoff. Paeonia mascula (L.) Desf. var. Lusitanica (Mill.) — P. Lu- sitanica Mill. Gard. dict. no. 6 (1768). — P. Broteri Boiss. et Reut. (1842). Draba ciliaris L. Mant. 1, p. 91 (1767). — D. Dedeana B. et R. — D. Mawix Hook. t. — D. Zapaterii Willk. Ob silicularum figuram valde polymorpha; sed petalis cons- tantius niveis ut Linneus attulit Aethionema saxatileB. var. ovalifolium DC. — Ae. ovalifo- lium Boiss. Ex mea sententia, mère forma herbacea et annualis : in Ara- gonia (Monreal del Campo) ambas promiscue crescunt, et sic de multis dicere potest. LIBRARY NEN\' YORK BOT A NIC AL UARUIÏN- 74 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Cistus Secallianus Pau (nomen) Soc. arag. de cienc. nat. III, p. 261 (1904). — C. (populifolhis X salvifolias) X salvifolius Pau 1. c. Prostratus, foliis eliptico-oblonguis obsolète cordatis, apice obtuso vel rotundato, subtus stellato-pubescentibus, pallidis, supra glabris; inflorescencia multiflora, foliolis epicalycis cor- dato-lanceolatis, vix villosis. — Montemayor (Segorbe). Dianthus Charidemi. — Radix crassitudine insignis, caulibus gracilibus unifloris, foliis capillaribus puberulis, 3-nerviis, squamis calycinis lanceolatis, calyce striato, dentibus lanceolatis, petalis limbo oblongo, dentato, pallideo roseo, subtus viride, — Affinis D. anticario B. et R. ! (e loco Antequera : leg. Reuter) sed foliis angustissimis, squamis angustioribus petalisque, sicut calycis D. pyrenaici Pourr. (D. attenuatus Sm.) diversus. Sierra del Cabo de Gâta (22, v. 1902). Arenaria triflora L. (sec. Cavanilles! icônes et descript.). — A. linearifolia Poiret encyclop. VI, 366 (1804). — A. intricata Duf. — A . valentina Boiss. In locis umbrosis latifolia viridior {A . intrincata Duf.), in siccissimis et nudis angustifolia {A. valentina Boiss. — A . tri- flora Gav. ic. !) Arenaria Armerina Bory, ann. gen. scienc. phys., III, p. 5, no. 16 (1820). A. Armeriastrum Boiss. elenchus, p. 22, no. 35 (i838). Erodium prsecox (Cav. !) Willd. sp. pi. III, p. 63 1 (non auct. omnium) : 1800. — E. Jacquinianum auct. matritensium ! var.) Escurialense. — Corolla magna speciosa. — El Esco- rial, ad « La Arqueta » (16-V. 1897). Obs. — Vidi specimina Cavanillesiil et legi in ipsissimo loco classico. Erodium Urbionicum Sennen et Pau. — E. celtibericum Pau. var. Urbionicum Pau in litt. E. glanduloso Gav. diss. 5, t. 1 25, t. 2! = E. macradeno L'Herit, Ger. tab. s! (sine descriptione) valde affine; sed folio- rum laciniis parvis supra sulcatis, floribus minoribus petalisque angustioribus diversum. Forma média inter E. celtibericum et glandulosum mihi videtur. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 75 Pulpito de la Rioja : 27-10-1905 (Sennen). Urbion (Soria et Burgos) 8, VII, 1906 (Pau) ad 1900111 ait. Erodium romanum L. var. castellanum Pau pi. exs. — Varietas insignis floribus maximis, speciosis, carpellis robustioribus. E. rupicola Boiss. ! hirsutum ; castellanum viride ut in romano. In pratis humidis Orqui\a supra Ortigosa de Cameros (6. VII : ait. i400m) et ad fontem « la Pila » dictam Sierra de Urbion (Burgos) : 9-VII : ad 1700"" ait. Ruta linifolia L. var. rosmarinifolia. — R. rosmarinifolia Pers. syn. 465 (i8o5). — R. linifolia auct. val. Folia elongata linearia, fructibus calvis. Ingenuinae cacumine coccis villosis. — Frequens in Murciae et Valentiae regnis. Calycotome spinosa Lk. var.) Ponsgueraui. Faciès C. infesta? Guss. sed leguminibus villosis ad suturas, et petiolis previoribus. — Alcoitx (Mercadal) insulas Minori- censis : 16. Y. 1900. Pons Guerau. Planta, sec. descript., valde proxima Varietati Ligustice (Burnat sp.). Anthyllis Hermaniae L. var. multicaulis. — Genista multicau- lis Lamk. encycl. II, p. 617 (1786). — A. Hermania? var. Hyxtris Willk. Anthyllis terniflora (Lag). — Genista terniflora Lag. gen. et sp. no. 290 (1816). - A. Genista? Duf. p. p. Anthyllis Genista? Dut., e loco Paterna et Moncada, ad A. cytisoididem L. p Lagascanam Pau pertinet., id est, formam leiocalycinam. Hippocrepis Willkommiana Scheele = H. scabra DC H. scabra auct. matritensium (Reuter, Cutanda.. .) H. com- mutata Pau Soc. arag. de cienc. nat. II, p. 273 (190?) est, e loco classico Cerronegro. Hippocrepis multisiliquosa L. — H . ciliata W .-H. annua Lag. Hippocrepis confusa. — H. multisiliquosa auct. (non L.)- Astragalus castellanus Bunge. — Probabiliter ad Bisser- rulam, in locis cultis incultisque circa El Escorial copiose, pertinet. Tamarix Jimenezii. — Cortex erubescens glauca, foliis subu- 76 ACADÉMIE DE GÉOGRANllE BOTANIQUE latis; sepalis, petalis, staminibus stylisque 4 : capsula angulata pyramidata. — Species magnifica : aff. T. Hampeana Boiss. Cartagena, loco « Pantano de Lopollo » ex Jimenez. Sempervivum Vicentei. PI. i3 c/m foliis rosularum oblongo- spathulatis mucronulatis, glabris margine ciliatis, caulinis oblongo-lanceolatis maculatis longitudinaliter ; caule corym- boso, corymbo 3-fido, cymis 3-4floris; petalis calyce duplo lon- gioribus linearibus, acuminatis, pallidis basi purpurascen- tibus ; staminum filamentis glabris purpureis. Caulis, folia cyma villoso-glandulosa. Corollas diametros 23 m/m. rosula- rum 2 c/m. In fissuris rupium « Pico de Urbion » ad 2200 ait. Julio. Sedum erythrocarpum Pau pi. exs. — Annuum, parvulum, ad summum 3o m/m. foliis 3 m/m., basi dilatatis, cymis caule simplice duplo longioribus, floribus sessilibus, sepalis lanceo- latis, petalis minimis oblongo-linearibus calyce subduplo bre- vioribus, carpellis erectis subulatis longitudine calycis in vivo purpureis. Juxta S. cœspitosmn DC. Sierra Nevada supra Poqueira : 1 Junio 1902. Eryngium Duriberum Sennen et Pau. — Humilis, virens, foliis oblongis dentatis, capitulis pedunculatis parvis subglo- bosis involucro longioribus, palasis integris subulatis, calycis laciniis ovatis abrupte aristatis, tubo squamis laciniatis undique obtecto. Habitus E. gallioididis Lam. Miranda de Ebro (Sennen) i5. XI. 1905. Spécimen unicum et pessimum ad vias infra Neila legi habitu ejus, sedob folia caulina trisecta alienum videtur videre. Trichera numantina. — Villosa, foliis lanceolatis integris, involucri bracteis late linearibus valde inaequalibus, floribus triplo longioribus. In pinetis ad fontes Durii, Julio. Trichera linearifolia. — Puberula foliis linearibus serrulatis utrinque attenuatis. — Neila (Burgos). Anthémis Jimenezii. — Annua cinerea, folia pinnatifida lacinis rotundatis, ligula aurea, aquenia coronata granulata. — Cartagena ad « Cabo tinoso » loco A^ohia. Abril (Jimenez). Habitus, exfoliai, Brocchiœ cinereœ Del. sed capitulis radiatis et receptaculo paleaceo. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 77 Pyrethrum pallidum (Mill.) Pau in litt. — Chrysanthemum pallidum Miller Gard. dict. no. 12 (1768). — Pyrethrum pulvé- rulent um Lag. Locus classicus ex Miller et Lagasca, cum eadem synonymia, circa Matritum situs fuit. Et Chrysanthemum pallidum Lagasca sec. Willkomm prodr. fl. hisp. II, 98, error auctoris; quoniam postremus Lagasca (Variedades de Ciencias) pro errato typo- graphi dédit. Inula suaveolens Lange pug., Willkomm. prodr. = /. Gutier- re\ii Pau, Soc. arag. de cienc. nat., III, 291 (1904). — /. Co- nyiaxhelenioides Pau. — Inula Langeana Beck. Die europàis- chen Inula-Artea, p. 329 (1881), in observation. Inula Casaviellae Pau not . bot., VI, 62 (1895). — /. hele- nioides X salicina Pau Soc. arag. I. s. c. Inula turolensis. — /. britannica X salicina. Affinis /. Casaviellœ sed foliis lanceolatis acuminatis angus- tioribusque et squamis subulatis longioribus diversa. — Blan- cas in Aragonia (Almagro) : Julio 1896. /. britannica aragonica ad varietatem Hispanicam Pau pertinet. Cirsium gregarioides Porta et Rigo ! — C. gregarium X fla- vispina P. et R. = C . arvensis X gregarium Pau hb. Folia non per caulem decurrunt ; ergo minime ad flavis- pinam . Cirsium valeminum Porta et Rigo! et ego in loco classico. — C. acaulis X arvensis Pau hb. var.) a. microcephalum genuinum (Sierra Mariola). var.) b. macrocephalum robustum (Sierra de Orihuela del Tremedal, ego). Serratula nudieaulis DC. var. glauca. —6". albarracinensis Pau. — Carduus glaucus Cavanilles. Scorzonera valentina. — S. angustifolia Rouy, excurs. bot. Espagne (1879-80) non L. Sideritis pusilla. — S. scordioides var. pusilla Lange Optima species affinis S. osteoxylœ Pau ined. 78 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE zMousses récoltées aux environs de Bogota (Colombie) Par le Fre Apollinaire-Marie en 1904. Au mois d'octobre 1905, Mgr Léveillé, le sympathique Secré- taire perpétuel de Y Académie Internationale de géorgraphie botanique, me communiquait une petite collection de mousses provenant de la Colombie (Nouvelle-Grenade). J'y ai reconnu les 10 espèces suivantes, pour la de'termination desquelles j'ai été aidé par M M . Brotherus, Cardot et Warnstorf; je suis heureux de leur exprimer ici toute ma gratitude. Parmi ces 10 espèces, 2 sont nouvelles : une diagnose provi- soire en a été donnée dans le Bulletin de V Académie internatio- nale de géographie botanique, 1906, p. 40. La description qu'on va lire plus loin a été rédigée par mon très savant ami, M. Brotherus. 1. Sphognum pulchricoma CM. 2. Dicranum frigidum CM. 3. Campylopus rosulatus (Hpe) Mitt. 4. Leptodontium liiteam (Tayl) Mitt. 5. Leptodontium brachyphyllum Broth. et Thér., n. sp. Dioicum; robustiusculum, lutescenti-viride, inferne fusces- cens ; caulis usque ad 4 cm . altus, erectus vel adscendens, inferne fusco-radiculosus, dense foliosus, dichotome ramosus; folia sicca incurvo-adpressa, humida subsquarrosa carinato-concava, ovato-lanceolata, breviter acuminata, acuta, c. 2,5 mm. longa et c. 0,9 mm. lata, marginibus fere ad apicem late revolutis, apice remote et inaequaliter serratis, nervo continuo, dorso minute papilloso, cellulis rotundatis, 0,007-0,012 mm., dense verrucosis, basilaribus interioribus rectangularibus, infimis tantum laevibus. Caetera ignota. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 79 Species L. acutifolio Mitt. ut videtur proxima, sed foliis late acuminatis, cellulis minus obscuris, basilaribus latioribus jam dignoscenda. Type : Herbiers Thériot, Brotherus et Académie internatio- nale de géographie botanique (Le Mans). 6. Leptodontium subgrimmioides Broth. et Thér. n. sp. Dioicum; subgracile, lutescenti-viride, inferne fuscescens ; , caulis usque ad 2 cm. altus, erectus, inferne fusco-radiculosus, dense foliosus, dichotome ramosus ; folia sicca arcte adpressa, comalio flexuosula, humida recurvulo-patentia, carinato- concava, e basi erecta, brevi, superne paulum dilatata, lanceo- lata, anguste acuminata, c. 2,5 mm. longa, in parte dilatata basis c. 0,8 mm. lata, marginibus longe ultra médium revolu- tis, superne dense et argute inaequaliter serratis, nervo conti- nue» vel infra summum apicem evanido, dorse minutissime papilloso, sublaevi, cellulis subrotundis, 0,007-0,012 mm., dense verrucosis, obscuris, basilaribus hyalinis, linearibus, laevibus. Caetera ignota. Species L. grimmioidi (G. Mùll). Par (Williams, Boliv. moss. n. 1801), proxima, sec foliis anguste acuminatis, argute serratis certe diversa. Type : Herbiers Thériot, Brotherus et Académie internatio- nale de géographique botanique (Le Mans). 7. Grimmîa bogotensis (Hpe) Par. 8. Fontinalis bogotensis Hpe. g. Entodon Jamesoni (Tagl.) Mitt. 10. R'nynchosteguim aquaticum (Hpe) Jueg. Cette espèce se trouvait intimement mélangée au Fontinalis bogotensis. Havre, le 10 septembre 1906. I. Thériot. 80 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ■/â- ]TfM' »»' GflflOt, EXPLICATION DE LA PLANCHE , à 8. — Leptodontium brachyphyllum Broth. et Th. i. Plante entière grandeur naturelle, à l'état sec. 2. Rameau à l'état humide. 3. Feuille, 16/1. 4 et 5. Coupes transversales d'une feuille, 90/1 . 6. Tissu basilaire d'une feuille, 200/1. 7. Cellules du sommet, 200/1. 8. Sommet d'une feuille, 90/1. 9 a 16. — Leptodcntium subgrimmioides Broth. et Th. 9. Plante entière, à l'état sec, grandeur naturelle. Rameau à l'état humide. Feuilles, 16/1 . Coupe tranversale d'une feuille, 90/1. Tissu basilaire. 200/ r. 14 et i5. Cellules au-dessus de la base, 200/1. iG. Cellules vers le sommet 200/1. 10. 1 1 . 12. 12. 2 25 ACADÉMIE DE GF.OGRAPHIE BOTANIQUE 8l Catalogue des plantes indigènes du bassin de la haute Ariègc Par MM. H. MarcaLhou-d'Ayméric et l'abbé A. Marcailhou-d'Ayméric ISUITI ) Grâce aux importants et lumineux travaux de M. C. Arvet Touvet, le savant monographe du genre Hieracium à l'obligeance duquel nous devons la révision de tous les exemplaires de notre herbier, nous avons pu e'tablir aussi exactement que possible la classification et le groupement de nos spécimens et donner un aperçu assez com- plet de nos richesses ve'gétales de ce genre. Nous sommes heureux de lui offrir nos vifs remerciements et de lui témoigner notre recon- naissance. Parmi les publications de M. Arvet-Touvet nous devons citer les suivantes : Monographie des Pilosella et des Hieracium du Dauphiné suivie de l'analyse de quelques autres plantes (1873), Grenoble, 54 p. in- 12 ; Supplément à la Monographie (1876), 3o. p.; Additions à la Mo- nographie des Pilosella et des Hieracium du Dauphiné (1879), 29 p. in-12; Essai de classification sur les genres Pilosella et Hieracium, (1880), i5 p. in-8° (1); Spicilegium rariorum vel novorum Hie- raciorum précipite americanorum et europœorum (1881), 36 p. in-12 et ses Suppléments 1 et 2 (1886); Notes sur quelq. pi. des Alpes précédées d'une revue des Hieracia Scandinavie exsiccat.i de C.-J. Lindeberg (i8S3), 32 p. in-12; Commentaire sur le genre Hie- racium suivi d'un aperçu systématique (in Bull. Assoc.fr. pour Va- vanc. des Sciences ( 1 885) . pp. 426-436); Les Hieracium des Alpes fran- çaises ou occidentales de l'Europe (1S8S), 1 3 1 p. in-8° (2) ; Hieracio- rum novorum descriptiones (1897), 20 p. in-8° (extrait du 'Bull, de l'Herb. Boissier, tome V, n° 9, sept. 1897); Hieracium nouveaux pour la France'ou pour l'Espagne (en collaboration de M. G. Gautier), fe partie (1894), 44 pages in-8° extraites du Bull. Soc. bot. de Fr., tome XLI (séance du 11 mai 1894) pp. 328-371 ; 2e partie (iqo5) 69 pages in-8°, extraites du même Bulletin, tome LI, session extraor- dinaire à Paris (août 1904), pp. XXIII à XCt. De plus M. Arvet-Touvet et Gautier ont entrepris à partir de 1897 la publication d'un très important exsiccatum pour répandre dans les grands herbiers européens les Hieracium si divers qu'offrent les flores de la France et de l'Espagne, et tandis que Lindeberg avait consacré plus de 10 ans à publier, de 1S68 à 187S, i5o numéros d'exsiccata (es- pèces, formes ou variétés) de ses Hieracia Scandinavie, MM. Arvet- Touvet et Gautier ont publié, de 1897 à 1904, XVI fascicules compre- nant 1 3 1 3 nos pour la France et 236 nos pour l'Espagne, sous le titre (t) Extrait du 7» liiilletiii de la Société dauphinoise pp. 278 à 292. (2) Extrait des Annales de la Société linnéenne de Lyon, tome XXXIV (1887J, nouv. série. 82 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 22 6 de Hieraciotheca gallica et hispanica (i) et nous savons que cette riche collection sera continue'e. En juillet 1898, nous avons eu la bonne fortune de diriger dans notre riche bassin de la haute Ariège, les explorations botaniques de MM. Arvet-Touvet et Gautier pour la récolte des sujets destinés à être publiés dans leur Hieraciotheca. Notre zélé collègue H. Guilhot, instituteur à Dalou près Varilhes (Ariège) nous accompagnait. Nous devons aussi mentionner, comme s'étant spécialement occupé des Hieracium des Pyrénées. Ad. Schèele (2) quia publié en 1862 et 1 863 sa Revisio Hieraciorum hispanicoram et pyrenœorum dans le Linnaea, vol. XXXI (ou 2« série, vol. XV), ire partie pp. 637-108 et vol. XXXII (ou 2* série, vol. XVI), 2e. partie, pp. 643-688 (3). Cet important travail a été traduit, en i883, du texte latin et allemand par M. l'abbé Ed. Marçais et cette traduction française a paru dans la Revue de Botanique (Bulletin mensuel de la Société française de Botanique), tome II (1 883- 1884), 96 p. in-12. Peu connu des bota- nistes cet ouvrage dont nous possédons un exemplaire traduit en français, contient un assez grand nombre de descriptions d'espèces nouvelles, claires et précises. Il est suivi de Notes par le regretté Ed. Timbal-Lagrave, notre collègue et ami qui s'était adonné pen- dant quelques années à l'étude du genre Hieracium et avait établi un grand nombre d'espèces nouvelles? que M. Arvet-Touvet a consi- dérablement réduit. (1) A la page Il5, ligne 5 du Ier volume de notre Catalogue raisonné, nous avions indiqué par erreur le titre Hieraciotheca prrenaica et hispanica pour cet e.xsiccatum destiné a être distribué gratuitement aux grands herbiers d'Europe. Ges herbiers sont les suivants: Herbier du Muséum de Paris ; Herbier de Kew, près Londres; Herbier du Muséum de Berlin; Herbier du Musée de Saint-Pétesbourg ; Herbier du jardin botanique de Turin ; Herbier de l'Université de Barcelone; Herbier Barbey-Boissier, à Genève; Herbier Rouy, à Asnières, près Paris. (2) Georgc-Henri-/liio//i/ie Schèele (4 juillet 1808-6 septembre 1864) était né à Hano- vre; il fit ses études à Gôttingen "e 1827 — lS3l et fut nommé pasteur protestant à Heei- sum, en 1843. De 1843 à l863, il a publié onze articles dans les journaux Linnœa et Flora dont 9 sont intitulés « Beilraege » (contributions) à la Flore de l'Allemagne et de la Suisse, de la Dalmalie, à la connaissance des Graminées, Euphorbiacées. Labiées, etc.: les plus importants sont : Beitracge -^ur Flora von Texas (Linnxa, XXI-XXIH, XXV), la Revisio Hieraciorum hispanicorum, etc. 11 n'était pas marié, chose très rare pour un pasteur Son ami Maurice Willkomm lui avait demandé la rédaction du genre Hieracium pour le Pro- dromus floral hispanicx. (3) L) ;ipres M. P. Ascherson professeur au Muséum royal de Botanique de Berlin : «Les volumes du recueil « Linn^a » à partir du XVI 1° portent une nouvelle désignation et une seconde tomaison; le volume XVII est le premier d'une nouvelle série. — Voici d'ailleurs le titre complet du volume XXXI : Linn.EA, Journal fur die Botanik in dem gan- ,en Umfang (Journal pour la Botanique dans toute son extension) XXXI Band (3 Ie volume) oder (ou\ Beitraege -ur P/lan^enbande (Contributions à la connaissance des Plantes) XV Band (l5" vol.), 1862. ». (Lettre de M. P. Ascherson, datée du 3 septembre ino5). Le volume XXXI du Linnxa correspond donc au vol. XV de la 2e série et cela explique aisément pourquoi les 2 citations de tomaison sont correctes, mais ni l'une ni l'autre n'est complète. On trouve dans les ouvrages tantôt vol. XXXI, tantôt vol. XV, mais il importe d'indiquer la série. 227 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 83 Il nous est agréable de citer les Notes sur quelques Hieracium des Pyrénées, publiées par notre excellent collègue M. H. Sudre dans le Bulletin de l'Académie internationale de Géographie botanique, 3e série, n° i58 (i" janvier iqo3j pp. 40 à 48. Plusieurs Hieracium de la région d'Ax-les-Thermes figurent dans ce travail et nous mentionnerons à la place qui leur convient dans le paragraphe des espèces et variétés à rechercher ou à exclure celles que nous n'avons pas rencontrées. M. Sudre, actuellement professeur à l'Ecole nor- male d'instituteurs, à Toulouse, est un jeune émule de M. Arvet- Touvet ; il a publié, en 1902. dans la Revue du Tarn, un important opuscule de 102 pages et XXXII planches intitulé : Les Hieracium du centre de la France, d'après les types de Jordan et de Boreau, que nous citerons parfois. Nous suivrons pour la classification de nos Hieracium l'ordre des sous-genres, des sections et des groupes, tel qu'il a été judicieuse- ment établi par M. Arvet-Touvet dans ses divers travaux et aussi dans les notes que renferme une volumineuse correspondance échangée avec notre savant collègue et ami, surtout de 1890 à 1899. Nous citerons les figures du tome XIX des Icônes florœ germanicœ et helveticse de Reichenbach fils et les des- sins autographiés de M. Sudre, lorsque ces figures et ces dessins nous paraîtront s'identifier avec les exemplaires que nous possédons en herbier. Il en sera de même pour les exsiccata : de la Société dau- phinoise, de F. Schultz, etc. surtout de Y Hieraciotheca galllica et hisp. de MM. Arvet-Touvet et Gautier., De plus, nous citerons entre crochets [ ] les Hieracium nouveaux ou rares (espèces, variétés et formes) récoltés par les deux auteurs précités, en juillet 1898, dans diverses localités du bassin de la haute Ariège et dont nous ne pos- sédons pas d'exemplaires en herbier, leur ayant cédé parfois pour compléter leur Hieraciotheca toutes les parts de nos récoltes faites en commun. Enfin le genre Hieracium renfermant un assez grand nombre d'es- pèces ayant la terminaison grecque oides nous la conserverons par exception, afin d'éviter toute ambiguité, quoique cependant la termi- naison latine oideum soit plus correcte grammaticalement. Sous-genre I. — PILOSELLA Fries, Epier., p. 9. Groupe 1. — ï*ilo^ellîna Fries, l.cit., p. 10. 664. — H. Pilosella L.; Fries, /. cit.; Arv.-Touv. Hier. Alp.fr., p. 2 du tirage à part. 84 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE L V HAUTE ARIEGE 228 Var. a virescens Fries, Symbol., p. 2 et Epier., p. 11. AC. — Pelouses, talus, murs, etc. des z. inf. et subalp . — Juin-Juillet. Nos exemplaires ont été récoltés de 680m (murs du village de Perles) à iioom (vallée de l'Oriège, prairies du Bisp) et princi- palement aux alentours d'Ax-les-Thermes {-joom-jbom). Feuilles minces à peine blanches en dessous, glabrescentes et minces; fleurs concolores extérieurement; stolons allongés. Forma (1) reducta Arv.-Touv. in herb. Marc.-d'Aym. — AR. — Même habitat que le var. a. — Mai-Juillet. — Environ; d'Ax, pelouses du bosquet Clauselles (78om); talus de la route de Pointe-Couronne, sur la métairie du Cap-del-Roc (1020); murs de la route du génie militaire près du Roc de Baulou (\o^bm) . Taille peu élevée; souche paraissant parfois dépourvue de stolons; feuilles plus épaisses et très courtes. C'est en un mot le type rabougri. 665. — H. Hoppeanum Schultes, Oesterr. FI., éd. 2 (1814) II, p. 428; H. pilosellœjorme Hoppe, ap. Sturm, Deutschl. FI., X, heft 37 (18 17) tab. 6; Griseb. Comment, p. 4. Var. pyrenaicum Arv.-T., forma nigreseens Arv.-T. in Hierac. gall., n° 1 ! GC. Pelouses et rochers des terrains granitiques ou schis- teux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — R. dans la z. inf. — Juin-Août. Nos exemplaires (plus de 25 localités) ont été récoltés de 68om (rochers du Casielet, sur le village) à 26iom (pelouses sous le pic de la mine de Puymaurens, vers le premier pic oriental de Font-Nègre) et principalementdans les montagnes d'Ascou, d'Ax, de THospitalet, d'Ignaux, d'Orlu, de Prades et de Savignac. (1) Le terme forma suivi d'un qualificatif souvent adopté par M. Arvet-Touvet équivaut à une sous-variété mais « employé seul il exprime une simple variation, un état de la plante qui dans un genre variable à l'infini comme le genre Hieracium ne saurait être exprimé par un nom propre. Libre d'ailleurs à chacun d'augmenter ou de supprimer les qualificatifs et même le terme forma pour ne conserver que le type ou la forme la plus générale » (Lettre de M. Arvet-Touvel du 29 janvier 1892). — Nous ajouterons que le nom qualificatif doit tou- jours s'accorder avec le mot féminin forma, malgré que le genre Hieracium soit neutre, l'ar exemple, il faut écrire Hieracium Berardianum Arv.-T. forma reducia. 229 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 85 Plante bien distincte de YH. Pilosella surtout : par ses stolons plus courts et non radicants, par son pe'ricline plus imbriqué et a écailles presque obtuses. Ses calathides sont petites, noirâtres et glanduleuses. Dans notre Catal. gen. des phanérog. etcrypt. du bassin de la haute Ariège, in Rev. de Bot., XII (1894), p. 359 (P- I^1 du l^r- à part) nous avons par erreur confondu cette plante avec YH. Pilosella var. subinca- num Lamotte [Prodr. fl. pi. centr., p 477 du tirage à part) que nous ne possédons pas. Nos paysans emploient parfois la décoction concentrée dans le vin blanc de Y H. Pilosella vulgo Oreille de souris et de ses variétés, comme fébrifuge et aussi contre la diarrhée, la gravelle et l'hydropisie. Les moutons, les chèvres^et les chevaux mangent cette plante. Groupe 2. — Rosellina Fries, Epier., p. 25 (sub Rosella); Arv.-Touv. Hierac. Alp.fr., p. 6. 666. — H. pumilum Lap. Hist. abr.pl. Pyr. (181 3), p. 469 et Fl. pyr. tab. 161, non L., nec Jacq (1775), nec Hoppe, ap. Willd. Sp. pi., III, 3a pars (i8o3), p. i5Ô2 (1); H. Candollei Monnier, Essai mono gr., p. 28; Rchb. fil. Ic.fl. germ. XIX, tab. 111, f. 3. Var. a. breviscapum Monnier, /. cit.; H. breviscapum DC. Fl.fr., 3e édit., V ( r 8 1 5), p. 439, non Gaud. nec Koch. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 1733 ; Arv.-Touv. et Gaut. Hierac. gall., nos 2 et 1 23 (a. luteum Arv.-Touv.) C. Pelouses et éboulis des terrains schisteux ou calcaires, plus rarement granitiques dans les z. alp. et niv. — Juillet-Août. Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de 1990111 (pelouses de la pinouse de Paillères) à 2780™ (débris gra- nitiques du 2e pic oriental de Font-Nègre) et principalement dans les montagnes : d'Ascou (plateau sous le pic de Lafajolle et sommet de ce pic; Roc Courb, près de la crête de Paillères; pelouses sous le Roc de Bragués, versant de Gabantsa, etc.), (1) Nous rappellerons : i° que YHieracîum pumilum L. Mant.pl. ait., II (1771), p. 279 est le Crépis pygmxa L ; 2° que YH. pumilum Jacq. Fl. austr., II (1775) p. 53, tab. 180, est YH. humlle Jacq. Hort vinJob., JII (1776) p. 2, et 3° que d'après de Candolle, Fl . fr., 3' édit.. V (l8l5), p. 435, n» 2906", YH. pumilum Willd./. cit. malgré l'affirmation contraire de Lapeyrousj (Suppl. a l'Hist. abr. pi. Pyr., pages 122 et 123) serait spécial aux Alpes de la Suisse et bien différent de Y H. pumilum Lap. qu'il dénomme /. cit. p. 439 n° 2914 b. H. breviscapum. 86 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 23û d'Ax (jasse de l'Orry du Saquet, jasse du Lherbés, pic de la Birado, etc.), de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre (bac du Sisca; vaillette de Pédourés ; sarrat de Ribentest; port de Sal- deu; crête de Gardiola; pic. S. d'Ortafa; mont Maya; Cap Mélène; planels de la Casa; pic de la mine de Puymaurens; vallon d'En-Garcias, en montant au pic de Sabarthés ; pic du Llauzié; porteille et pic de Coume-d'Or, etc.), de Mérens (val- lée du Mourgouillo'u, en montant du lac de Couart au pic d'Albe; pic du Llauzié des Estagnols etc.) etd'Orlu (en montant de la cabane de Mourtés au pic Rouge, etc.). Nous avons aussi récolté cette espèce naine, à tige de 2 à 10 centim. rarement monocéphale, etc., en Andorre (haute vallée du rio Madriu sur les pelouses de l'estany del Much, à 2450m) et dans les Pyrénées- Orientales (granits émiettés au sommet du signal de Campcardos, 2Qi4m Et.-maj.) surla limite del'Espagne. Elle est exclusivement pyré- néenne et ne se rencontre dans la chaîne des Pyrénées que de l'Ariège au Llaurenti, au Capsir et aux vallées frontières des Pyrénées- Orientales et de l'Espagne. Nous possédons aussi la variété suivante beaucoup plus rare que le type et caractérisée par sa tige de 10-20 centim., souvent bifurquée, portant 2-6 fleurs, ses pédoncules ordi- nairement plus longs que le péricline et ses involucres plus abon- damment garnis de poils blancs. Var. p. longiscapum Monn. /. cit.; H. angustifolium (3 Co- deri DC. Fl.fr., V(i8i5), p. 439 (1). Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., n° 71 5 [H. pwnilum. Lap. var. fi. subvittatum Arv.-T. forma 2 elongata, sec. Rouy FI. de Fr., IX, p. 244). RR. Même habitat que la var. a. dans les mêmes zones. — Août. La pinouse de Paillères (20i5m); crête schisteuse de Gardiola au S. du port de Saldeu (261 om), crêtes sur le port de Saldeu vers le pic de la Fontaine des isards (2680™). Quelques auteurs (Duby, Mutel, ont considéré, etc.) YH. pumilum Lap. comme une variété de Y H. Pilosella; il est cependant bien distinct et caractérisé par: son rhizome prémorse, nonrampant, sa tige scapiforme (l) Par suite d'une erreur typographique, M. Rùuv, F/, .ie Fr., IX, p. 244 indique la page 1<4<) au lien de 4Jiq et oubli; d'indiquer le tome V . 23 I ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 87 nue ou portant une feuille, rarement monocéphale, le plus souvent terminée par un corymbe de 2-6 fleurs d'un jaune vif strie' de rouge dont les écailles internes de l'involucre sont aiguës, sa petite taille, son aspect raide et poilu-glanduleux, enfin ses feuilles lancéolées- oblongues toutes obtuses hérissées, surtout sur la face inférieure. Groupe 3. — Auriculina Fries, Epier., p. 18. 667. — H. Auricula L.; Fries, /. «Y., p. 19; Arv.-Touv. Hier. Alp. fr., p. 8. — Rchb. fil. le. fl. germ., XIX, tab. 1 14, f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., nos 2951, bis et ter; Arv.-T. et Gaut. Hier, gall., n° 124. AC. Pelouses, talus, bords des chemins, murs, rochers, etc., de tous les terrains dans les z. inf. et subalp. — RR. dans la z. alp. — Mai-Août. Ax, pelouses sur la châtaigneraie d'En-Castel (725™) et vieux chemin dTgnaux sous la métairie dite de la Julie (735m); talus de la route nationale près du pont d'Espagne (75om) ; parc d'Or- geix, murs aux bords de TOriège (8oom)- prairies de la 2e Bazer- que (84om); bosquet Clauselles (88om); vallée de la Lauze, sous Montmija (i35om); vallée de l'Oriège, jasse de TOrry-Vieil de Gaudu (140501); rochers calcaires à l'entrée du Trou-de-1'Or de Baxouillade (2070™). Le type a des stolons allongés, des feuilles en languette allongée, obtuses, glabrescentes, ciliées de longs poils mous, un scape assez élevé (io-3o centim.), des rameaux étalés ascendants, un involucre à écailles intérieures verticillées, des ligules concolores et de 1 à G ca- pitules, en corymbe terminal lâche. Var. |î subvittatum Arv.-Touv., forma nana Arv.-T. in herb. Marc-d'Aym.; H. serpyllifolium Fries Epier., p. 19, var. nanum Fries Symb. ad synon. Hierac. (1866), n° 5; H. nanum Schèele [pr. p.) Rev. Hierac. hisp. et pyr., in Linnœa, vol. XXXÎ [ou 2e série, vol. XV (1862)], p. 643, n° 5; traduct. franc, par l'abbé Marçais in Rev. de Bot. ,11 (1883-1884) P- I2 du tirage à part; H. breviscapnm Un. itiri. (1829) sec. Schèele, /. cit.,. non DC. nec Koch, nec Gaudin. ; H. Auricula L. var. nana Nym. Conspect., p. 453. 88 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 232 Exsicc. : Arv.-T. etGaut. Hier. gall. n° 5 [H. Auricula L. var. serpyllifolium Arv.-Touv. forma nana) (i). C. Pelouses, pâturages et rochers des terrains granitiques ou schisteux, plus rarement calcaires dans les z. subalp., alp. et niv. — Juin-Septembre, suivant l'altitude. Nos exemplaires (plus de 25 localités) ont e'te' récolte's de i48om (bords de la route nationale au icr lacet sur l'Hospitalet) à 2540™ (rochers gneisseux du bac de la coume d'Auriol) et prin- cipalement dans les montagnes d'Ascou (col des Sept-Fonts; clôt de \afenno-morto, sous le port de Paillères (2); rochers de la croix du port de Paillères ; pinouse et crête calcaire de Pail- lères, etc.), d'Ax (jasse de Mansèdre; jasse de l'Orry du Saquet, etc.), de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre (vallon d'En- Garcias; pelouses du bac del More; vallon de la Casa, ruisseau de Costo-Redoun, schistes satinés sous le port de Fray-Miquel, etc.), d'Ignaux (pelouses sur la fontaine du pla-de-la-Garde, etc.), de Mérens (pic d'Auriol, versant des Bésines, etc.), d'Orlu (en montant de la cabane de Mourtés au pic Rouge, etc.), de Perles-Castelet (fontaine du pla-del-Tuf, etc.), de Prades(rochers calcaires de Montalzéou, au N. du bois de Fontfrède, etc.) et de Savignac (vallée de Nagear, jasse du pla-d'Arlaou, etc.). Cette intéressante plante que nous avons aussi reçoit 5e dans diver- ses localités alpines de l'Andorre et des Pyrénées-Orientales, nous paraît être la race alpine du type Auricula. Son rhizome rampant sto- lonifère, à stolons plus ou moins longs suivant les terrains où elle croît, ses feuilles en rosette, glauques, lancéolées, son scape nain, glanduleux, son involucre ovale à écailles imbriquées, noirâtres, ses ligules d'un jaune soufre striées ou tachées de pourpre en dessous la caractérisent bien. Nous possédons aussi la forme (ou sous-variété) suivante qui paraît intermédiaire entre le type et sa variété et qui ne diffère de celle-ci que par sa taille plus élevée (io-3o centim.) et ses capitules plus nom- breux (3-5). (1) Les n°s 6, 716,7 17 de ce même exsiccatum se rapportent à la forme- nana, stolotlosa, et à VII. Auricula var. nanum forma 5 et forma 6 de MM. Arvet-Touvct et Gautier. (2) P. Bubani. FI. yrr, IL p. S 3 dit au sujet de 17/. Auricula : « Legi in Pyr. aurig. sub rei , di_- 2 1 jul, lS.|o » C'est sans doute à cette mera: localité que se rappor. tent n'h exemplaires du clôt de la fenno morto, mais Bubani réunissant les //. Auricula et 11. nanum Schèelc, on ne peut savoir sûrement à quel de ces 2 types se rapporte la localité signalée par ce botaniste. 233 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 89 Forma elata Arv.-Touv. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. — Mai. — Lieux incultes du plateau de la gare d'Ax-les-Thermes (700111). On ne peut confondre cette sous variété avec la var. elatum Frœl. ap . DG. Prodr., VII, p. 201; H. Auricula var. [3 majus.Fries Epier., p. 20, qui a la hampe beaucoup plus élevée (3o-45 centim.), souvent bifurquée dans le haut, les feuilles larges obovales et les calathides nombreuses (4-10). Sous-genre II. — ARCHIERACIUM Fries, Epier., p. 6 et p. 42 I Section I. — Aurella Koch, Syn., éd. 1, p-45i (Tausch, Frics pr. p.) et éd. 3, p. 385. Groupe 1. — Pilifera Arv -Touv. Hier. Alp.fr., p. 35. 668. — H. leucochlorum Arv. -T. Monogr. (18 j3) p. 28(1); Hier.Alp. fr. (1888), p. 38. RR. Pelouses graveleuses sous le Roc de Bragués, versant de Gabantsa (2170111), 12 août 1891. Suivant une note jointe aux deux exemplaires de notre herbier par M. Arvet-Touvet : € C'est une espèce à rechercher de nouveau avec soin ! Les H. piliferam et H. glanduliferum croissent-ils également dans le même lieu? U H. leucochlorum n'avait été constaté jusqu'ici qu'en Dauphiné, en Savoie et en Suisse. C'est une précieuse découverte au point de vue de la dispersion géographique de cette plante ». Nous l'avons vainement recherchée dans d'autres localités de notre circons- cription; les H. piliferum et H. glanduliferum Hoppe ne croissent pas dans la région de YH. leucochlorum . Ce dernier est donc bien une espèce légitime et non un hybride mais il est plus voisin de YH. piliferum Hoppe que nous ne possédons pas. 669. — H. glanduliferum Hoppe, a^.Sturm, Deutschl. F/.X, heft 39; Rchb. fil. Ic.fl. g-erm.,XIX, tab. 1 99 f. 1-2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 2953. (1) Par suite d'une erreur typographique la Monographie des Pilesella et d.s Hieracium du Dauphiné porte (p. 281 : H. leucochloum . — M Arvet-Touvet nous a signalé cette graphie erronée. 9° PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 2 34 C. Pelouses et rochers des terrains schisteux ou granitiques, plus rarement schistoso-calcaires dans la z. niv. — Descend rarement dans la partie supérieure de la z. alp. — Juillet-Août. Nos exemplaires (plus de i5 localités) ont été récoltés de 23701" (pelouses sous le pic de Vaillette d'Esteil) à 26QOm (som- met du pic N. d'Ortafa) et principalement : sur les hautes crêtes des cirques de Puymaurens et de Font-Nègre (pic de la mine de Puymaurens, signal des Padrons, roc calcaire émergeant des crêtes des Padrons, i" pic oriental de Font-Nègre, etc.), sur les crêtes frontières de l'Andorre (cap Melène, crête de Gardiola, port de Saldeu, pic du cap del Port, pic de la Fontaine des isards, rochers au S. de la porteille du Siscarou, etc.) et aussi dans le vallon d'En-Garcias, sous le pic de Kerfourg, où on le rencontre très rarement. Nos exemplaires correspondent au type (a. vestitum Arv.-Touv. et Gaut. Hieracioth. galL, n° 349 et n°s 5 18 et 582. Ils ont, en effet, les feuilles velues sur les deux faces. Nous avons aussi récolté en Andorre dans la région lacustre des Pessons, cette epervière dont la tige de 1-2 décim. simple et monocéphale, rarement bi-céphale est munie de courts poils noirs et glanduleux, surtout dans le haut et le péri- cline garni de poils longs et fuligineux . En 1890, dans le tome VIII delà Revue de Botanique, de Toulouse, pp. 3o8-3o9 nous avons dé- montré que cette espèce n'avait pas été signalée avant nous dans les Pyrénées et en particulier dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales. Section II. — Heterodonta. —Arv.-Touv. Essai de classific. (1880), p. 7; Hierac. Alp.fr. (1888), p. 43. Groupe 1. — Humilia Arv.-T., in Hierac. galL, fasc. I (1897). 670. — H. humile Jacquin, Hort. vindob. III (1776), p. 2; H. Jacquini \i\\. Hist. pi. Dauph., III (1789), p. 123, tab. 28 f. 1, 2 et 3; H.pumilum Jacq. FI. austr., II (1775), p. 53 tab. 189, non L, ncc Lap.; Arv.-Touv. Hier. Alp.fr., p. 45; Rchb fil. Ic.fl.germ., XIX, tab. 1 56, f. 1-2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4802; Arv.-T. et G. Hierac. gall. n° 17 (var. brevihispi- dum). 235 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE QI AR. Pelouses et rochers calcaires des z. subalp. et alp. — Juillet-Août. Montagnes de Prades : pelouses sur le col de Rieufrède { 1 6 1 5,n) et sarrat de Fountareille ou de Grati ( 1 625m) ; pelouses sous les éboulis du Roc des Scaramus (1730111) et ébouiis de ce Roc (1770™ à 1780™). Montagnes de Montaillou : pelouses du pic de Pénédis (1810111). Montagnes d'Ascou : rochers du ver- sant oriental du port de Paillères (iQ6om). Nos exemplaires ont les tiges de 5- 1 5 centim. de hauteur, ascen- dantes, rameuses et le plus souvent oligoce'phales ou même arquées- ascendantes, plus rarement dressées; ils se rapportent au type (a. ge- nuinum Arv.-T. Hier. Alp.fr.. p. 45). Section III. — Pseudocerinthoidea Koch, Syn., éd. 3, p. 391 {pr. p.) Groupe 1 . — Balsatnea Arv.-Touv. Hier. Alp.fr., p. 49. 671. — H. amplexicaule L. ; Fries, Epier., p. 49; Rchb. fil. Icfl. germ., XIX, tab. 139. — Arv.-Touv., /. cit., p. 49; Lepicanne balsatnea Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 478. — Exsicc : Soc. dauph., n° 467; Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n° 357 (var. glutinosum, forma 1 média (pr. p)). C. Rochers des terrains granitiques ou schisteux, plus rare- ment calcaires dans les z. subalp. et alp. — R. dans les z. inf. — Juillet-Août. Nos exemplaires ( 1 8 localités) ont été récoltés de 900"» (rochers de la gorge de Berduquet) à 1972111 Et. -maj. (port de Paillères) et principalement dans les montagnes d'Ascou (vallon de Mon- taud) rochers calcaires de PEstreit; sarrat de Nogens, etc.), de l'Hospitalet (bords de la route nationale au iCr lacet, rochers en amont du pont de Sainte-Suzanne, sur la rive droite de l'Ariège etc.), de Mérens (éboulis d'Aiguebonne sur la route d'Espagne, rochers près du pont du l'Harenc, rochers du quartier du Pla- nebatet, éboulis mouvants sous la jasse du Crémal et rochers sous la jasse du Traouquet, etc.), d'Orlu (vallée de l'Oriège, 92 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÈGE 2 36 rochers de Justinia etc.), de Prades (entrée des gorges de la Frau, en aval de Cornus, pelouses du col de Rieufrède, sarrat de Grati, etc.) et de Savignac (vallée de Nagear, rochers en face le pont du Ressec, etc). Nos exemplaires se rapportent au type (var. a. glulinosiun Arv.-T. et Gaut. /. cit.). Ils ont la souche allongée, la tige robuste, de 3-5 décim., souvent rameuse dès la base, entièrement visqueuse ainsi que les feuilles, les radicalesovales-oblongues, dentées, les caulinaires cordiformes, embrassantes à.la base, et les achaines noirs àla maturité. — Nous possédons aussi les formes ou sous-variétés suivantes (i): Forma reducta Arv.-Touv., in herb. Marc. d'Aym. — A R. Rochers granitiques, plus rarement calcaires dans les z. subalp., alp. et niv. — Juillet-Août. Eboulisd'Aiguebonne, sur la route d'Espagne (i 040™); -vallon du Crémal, sous la jasse de ce nom (1670™) et jassedu Traouquet (i88om); rochers calcaires de Paillères (1985™) ; pic de l'Esta- gnas, versant des Bésines (235om); rochers granitiques sur les sources de l'Ariège (25oom) (2). Gomme l'indique son nom c'est la torme du type réduit dans toutes ses parties. Forma reducta, pumila Arv.-Touv., in herb. Marc. -d'Aym. — RR. Juillet. — Ax, rochers du Castel-Mau (8 iom); vallon del Pradel, au Boutas (i48om). C'est la miniature du type. Forma gracilenta Arv.-Touv., in herb. Marc. -d'Aym. ; var. gracilentum Arv.-Touv., Hier. Alp. fr.. p. 5o. — RR. Août. Jasse de l'Orryot, sous le lac de Naguilles (i-5om). Tige relativement grêle : feuilles plus vertes, moins visqueuses et plus petites que celles du type; calathides moins grandes '1) Comme nous l'avons déjà fait remarquer, les fermes de M. Arvet-Touvet équivalent à des soui-variétés. (2/ Les exemplaires de cette dernière localité ont été récoltés par notre excellent ami H. Guilhot instituteur à Dalou (Ariège); ils ont été déterminés par M. Arvet-Touvet. 237 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE g3 672. — H. Berardianum Arv.-Touv. Add. à Monogr. PU. et Hierac. Dauph. (1879), p. 10; Hierac. Alp.fr., p. 5o. — Exsicc: Soc. dauph., n° 5433; Arv.-T. et G. Hierac. gall., n° 22. — RR. — Juillet. — Eboulis granitiques d'Aiguebodme, sur la route d'Espagne (io5om). Plantes ayant l'aspect de Y H. pulmonarioideum Vill, à tige élancée à feuilles caulinaires semi-embrassantes ou sessiles, à calathides médiocres à achaînes à! nn jaune roussâtre (et non noirâtres à la matu- rité). Ce dernier caractère la distingue surtout de YH. amplexicaule . Forma reducta Arv.-Touv., in herb. Marc.-dA.ym. — RR . Août. — Crête calcaire de Paillères (iggom). Groupe 2. — Hispanica Arv.-Touv. Comment, g. Hierac, in Bull. Assoc.fr. pour avanc. Se. ( 1 885), p. 436. 673. — ? H. myagrifolium Arv.-T. et Gaut. Hier. nov. des- crip.,in Bull . Herb. Boiss., vol. V, n ° g ( 1 897), p. 71g (p. 3 du tir. à part). — H. cordatum Vayreda (pr. p.). ?ion Schèele. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. .gall. n° 26 (var. subnitidum Arv.-T., forma 1). RR. Septembre. — Vallée de l'Oriège, bords du chemin dans le bois de la Trincade de Mousquère (i25om). M. Arvet-Touvet a marqué d'un point de doute notre unique exem- plaire, qui n'est peut-être pas identique à ceux distribués de la Cata- logne par Vayreda et qui constituent YH. cordatum Vayreda. non Schèele, in Linnœa, XXXII, p. 655. 11 se rapporte assez pour la pubes- cence glanduleuse et la forme des feuilles à la description française qu'a donnée de Y H. cordatum Schèele, Timbal-Lagrave dans ses Notes qui suivent la traduction française faite par M. l'abbé Marçais de la Revi- sio Hier, hispan. et pyr . d'Ad. Schèele, in Revue de Botanique, II (iSS 3-1884) P- 76, mais en diffère par son inflorescence, ses feuilles plus fortement sinuées-dentées, son réceptacle plus densément hérissé, ses achaînes fauves ou rougeàtres, etc. UH. cordatum Schèele (1) n'est pas une plante spéciale à l'Espagne et on l'a signalée dans diver- ses localités des Pyrénées-Orientales. (I) M. Rouy Fl. Je Fr., IX, p. 43o considère ['H. cordatum Schèele comme un hybride probable? H. amplexicaule X neocerinthe Rouy [sensu amplo). 94 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE 2 38 Section IV. — Cerinthoidea Koch, Syn., éd. 3, p. 388 Ipr. p.). Groupe 1. Eriocerinthea Arv.-T. Hierac nouv., in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1894), p. 33 1. 674. — H. argyreum Arv.-T. et Gaur. Hierac. nouv. [loc- cit.).p. 333, var. phlomoides Arv.-T. Catal. (inédit); H.phlo- moides Froel. ap. DC. Prodr., VII, p. 2 33 [pr. p.)., non Fries Symb., p. 64, Epier.., p. 52, «ecWillk. et Lge. Prodr. fl. hisp., II, p. 261, nec alior! ; H. sericeum G. et G. Fl. de Fr., II, p. Z60, non Pourret, Chl.narb.', nec. Lapeyr. Hist. abr.pl. Pyr., p. 477. _ Exsicc. : Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n° 3o et n0s 1 1 2 1 - 1 1 3 1 ! RR. Juillet. — Sommet du sarrat de Fontareille ou de Grati (i625m). Caractérisé surtout : par ses feuilles rosulaires, laineuses, argentées, oblongues-spatulées; ses pédoncules non glanduleux, pubescents au sommet et son involucre à écailles un peu glanduleuses. 675. — H. cryptanthum Arv.-Touv. et Marc.-d'Aym. in Rev. de Bot. , Toulouse, IX (1891), p. 29 ; H. clandestinum Arv.-T. prius, mss. (1) et in herb. Marc.-d'Aym. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., n° 149. RR. Juillet. — Vallon de Baxouillade, rochers calcaires et pelouses à l'entrée du Trou-de-FOr (2070™); [fentes des rochers calcaires sur le chemin du port de PaiJlères, versant du Llau- renti (Arv.-T. et Gaut. loc. cit.) (2)]. Cette plante à souche velue-laineuse, à feuilles radicales sinuées, plus rarement subroncinées, poilues, hérissées sur les deux faces, les caulinaires bracteiformes et vaginiformes. à péricline hémisphérique accompagné de bractées qui le rendent parfois comme calyculé et à écailles en pointe sublinéaire, aiguë cachant les fleurs, à tige grêle (1) Cette abréviation signifie manuscrit. (2) Ces 2 localités de cette rare espèce sont citées dans la Flore de France de M. Rouy vol. IX p. 294) mais nous ne partageons pas l'opinion de l'auteur précité qui considère notre A. cryptanthum comme une simple variété de \'H. Lawsoni Vill. 239 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE g5 de 5-i 5 centim. 1-2 céphale, etc. n'a de rapports intimes qu'avec les H. saxatile Vill., sericeum G. et G., candidum Schèele et surtout Y H. flocciferum Arv.-T. dont elle se distingue par la forme de son pe'ri- cline et ses fleurs tubuleuses, plus courtes que les écailles du pé- ricline. Sur les confins de notre circonscription florale MM. Arvet-Touvet et Gautier ont récolté abondamment cette espèce rare, le 20 juillet 1898, à la localité que nous avons déjà indiquée, située 1 5om envi- ron au-dessous du port de Paillères et sur son versant oriental. « C'était, d'après M. Arvet Touvet (lettre du 5 janvier 1899) peu d'instants après que nous venions de les quitter pour redescendre seul à Ax » . 676. — H. adenodontum Arv.-Touv. et Gaut. Hier nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bot. Fr., II (1904), sess. extraord. à Paris, pp. XXXLIII et XXXIX. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hie- racioth. gall., nos 32. 33 et l^cum descriptione. RR. Juillet. Vallée de^rOriège, rochers aux bords du sentier près de la passerelle de Justinia (i33om). [Port de Paillères, derniers rochers de la crête, versant S.-E., ait. i95om (Arv.-T. et Gaut. Hierac. nouv., I. cit., p. XXXIX)]. Groupe 2. — Eucerinthea Arv.-Touv. Hier, nouv., ire partie, in Bull. Soc. bot. de Fr. , XLI (1894), p. 335. 677. — H. gymnoeerinthe Arv.-Touv. et Gaut. Hier.nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., LI (1904), p. XLVIII, sess. extraord. à Paris ; H. neocerinthe Gren. et Godr. et auct. gall. ; Fries quoque (pro parte) (1). — Exsicc. : Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n05 39 et 38 1 (a. glaberrimum Arv.-T.). RR. Août. — Montagnes de Prades : éboulis calcaires du Roc des Scaramus (i770m). Après la description latine de cette plante, M. Arvet-Touvet, loc. cit., p. XLIX, ajoute : < Planta Hieraciis cerinthoidi L. et neocerin- thi Fries valde affinis et cum eis ab auctoribus et in herbariis fere semper confusa ». (l) D'après M. Arvet-Touvet, in lit t. a Le vrai H. neocerinthe Fries Symb. p. 67 et Epier.. p. 54 est une plante espagnole qui vient surtout au Mont-Sarrat (Catalogne) d'où nous l'avons publiée, en 1897, avec M. Gautier dans, le fascicule I de notre Hieraciotheca hitpa- nica sous les nos 16, 17, 18 et 18 bis. » 96 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 24O Yar. pilosnm Arv.-T. et Gaut.,/. cit., p. XLIX. — RR. Juillet. — Col de la Gardio (i66om) et éboulis du Roc des Scaramus (i75om). [Var. subulatum Arv.-T. Catal. (inédit); h. oxycerinthe Arv.- T. et Gaut. /. cit., p. LI, Hterac. gall., n° 167. Pyrénées de l'Ariège : vallée d'Orlu, prairies le long de l'Oriège, au confluent du ruisseau de Chourloc, ah. io8om environ (1) ; prairies du Bisp, rive droite de l'Oriège; Juillet 1898 [Arv.-T. et G.)]. 678. — H. neochlorum Arv.-T. et Gaut. forma média Arw- T. et G., /. cit., p. LU ; Hierac. gall., n°6i3. — RR. Juillet. — Environs d'Ax, forêt de la Grilole, vers le chalet forestier de Manseille (i65om). Nous avons récolté cette plante, le 8 juillet 1898, en compagnie de MM. Arvet-Touvet et Gautier. 679. — H. cerinthoides (2) L. Sp.pl., éd. 2, p. 11 29 {sensu lato) ; Fries ; G. et G., non Gouan. Sous ce nom Linné a peut-être compris les H. cerinthoides Fr. et H. neocerinthe Fr., car la diagnose linnéenne « feuilles radicales obovales, denticulées, feuilles caulinaires oblongues, semi-amplexi- caules p convient aux deux espèces, mais d'après Schèele, Rev. Hier, hisp. in Linnœa, vol. XXXII, ou 2e série, vol. XVI (1 863), p. 680 Y H. cerinthoides Fries, Epier., p. 58 (L. pr . p.) est caractérisé comme suit (trad. Marçais p. 62) : « Gymnopode. Alvéoles à cils épars. Les dents subulées des alvéoles sont tellement saillantes que les cils disparaissent presque ». Les variations de cette espèce signalées par Zetterstedt, PI. vascul. Pyr. princip., (1857) p. 166, ont été étudiées par Schèele, /. cit., et par Bubani, FI. pyr., 11(1900), p. 88. Avec Schèele, /. cit., et avec Grenier et Godron FI. de Fr., II, p. 36 1 nous considérons comme type la forme à involucre velu. (1) Une erreur typographique indique l iSo"1 dans l'ouvrage cité. (2) L'orthographe H. ceriiilhoiJium senit plus correcte grammaticalement que la termi- naison grecque oictts de cette espèce mais ce tr me nous l'avonsdéjà fait remarquer dans notre préambule sur le genre Hieracium, une exception a été faite pour ce genre afin de ne pas trop modifier l'orthographe des noms. 241 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 97 Var. a. villosum Schèele, /. cit., forma genuina Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — Exsicc. : Arv.-T. et Gàui. Hierac. gall., n° 42. AR. Pelouses et rochers, talus, etc. des terrains calcaires, plus rarement granitiques dans les z. subalp. et alp. — Juillet- Août. Talus de la route nationaleau icr lacet surrHospitalet(i4.c>om); vallon del Pradel (I530111); pelouses sur le col de Rieufrède (161 5m) ; rochers sur la grotte d'Audouze, vers le Roc des Sca- ramus(i68om) ; pic de Sérembarre, versant du Pradel (i83om); crête calcaire de Paillères (ig85m). Loret, Glanes d'un botaniste in Bull. Soc. bot. de Fr., VI (1859) p. 341, indique YH. cerinthoides L. « à l'Hospitalet et à Quérigut». Nous possédons aussi les variétés et formes (sous-variétés) suivantes: Var. p. glabrescens Gr. et G., /. cil. {H. obovatumLap. Suppl. Hist. abr.pl. Pyr., p. 129, pr. p.) ; forma angiistifoliah.xv.-T. et forma latifolia Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. RR. Juillet. — Montagnes de Prades : pelouses sur les éboulis calcaires du Roc des Scaramus (1740'°). Les deux formes existent en cette même localité. Loret, /. cit., p. 33g, indique YH. obovatum Lap. : « sur les rochers entre Cornus et Prades de Montaillou, à la limite des départements de TAude et de lAriège. Juillet i858 ». Var. y- glandulosumSchee\e,l. cit.; iorma glandulosa Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. RR. Août. — Pelouses calcaires sur la grotte d'Audouze, vers le Roc des Scaramus (i68om). Caractérisée surtout par son involucre glanduleux. Forma microcephala Arv.-T., /. cit. — RR. Juillet. — Col des Liausés (2io5m). Forma subvillosa Arv.-T., /. cit. — RR. Juillet. — Pelouses sous l'entrée du Trou-de-1'Or de Baxouillade (2070m). Forma reducta Arv.-T., /. cit., — RR. Août. — Versant nord du pic Saquet (2i20m). Forma pumila Arv.-T., /. cit. — RR. Juillet. — Rochers cal- caires du col del Pradel (i68om). 7- 98 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 242 680. — H. megalocerinthe Arv.-Touv. in herb. Marc- d'Aym. et Hier, nov . descrip., in Bull. herb. Boissier, V, n° 9 (1897), p. 723 ou p. 7 du tir. à part; H. cerinthoides L. var. obscurum Arv. -T., prius, in herb. Marc.-d'Aym. — Exsicc. : Àrv.-T. et G. Hierac. gall., nos 177 à 180. AR. — Pelouses, prairies, talus, éboulis des terrains schisteux ou granitiques dans les z. subalp. et alp. — Juillet-Août. Environs de la fontaine du Drazet ( 1460™) ; l'Hospitalet, talus de la route nationale au 2e lacet sur le village (i520m) et prai- ries de larive droite de l'Ariègeen amontdu pont Cerda (1 55om); vallée du Nagear, rochers de la Pujole (i63om et iÔ4om) ; vallon de Font-Nègre, bords du ruisseau de Costo- Redoun, sur son confluent avecl'Ariège (20iom). Ces localités sont reproduites par M. Arvet-Touvet dans son opus- cule cité, mais avec quelques erreurs typographiques peu importantes qui dénaturent parfois le nom de la localité. Forma (s. -var.) gracilenta Arv.-T., in herb. Marc.-d'Aym. — RR. — Août. — Vallon de Font-Nègre, schistes satinés du ruis- seau de Costo Redoun (202om). Forma, fusca Arv.-T., in herb. Marc.-d'Aym. — AR. Juillet. — Talus de la route nationale au 2e lacet sur l'Hospitalet ( 1 52om); prairies de la rive droite de l'Ariège, en amont du pont Cerda (i53om, i570m et i58omJ et près de la jonction de l'Ariège avec le ruisseau d'En-Garcias (i59om). Se distingue du type surtout par son style d'un brun-noirâtre. Forma fusca, abbreviata Arv.-Touv. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Août. — Pelouses sous le Roc de Bragués, versant de Gabantsa (2ioom). 681. — H. doronicoides Arv.-T. H ierac. nouv. ire partie, in Bull. Soc. bot. de F., XLI (1894), p. 340; H. doronicoides var. virescens Arv.-T., prius. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nLS 181- 188. RR. Juillet. — Vallée de l'Ariège, prairies du Bisp, sur la rive gauche (1 ioom) ; pelouses aux alentours de la fontaine du Drazet (1460111). 243 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 99 Il ne faut pas confondre cette plante avec YH. doronici/olium Arv.- Touv. Hier. Alp . fr., p. 98 dont elle a cependant le port, l'aspect et presque la couleur. D'ailleurs YH. doronicifolium Arv. -T. appartient à la section Prenanthoidea Koch, groupe Cotoneifolia Arv.-Touv. 682. — [H. attractum Arv. -T., /. cit. (1894), p. 340 et 2e partie, in Bull. Soc. bot. Fr., LI (1904) pp. LIV et LV ; H. doronicoides var. olivascens Arv.-Touv., prius. — Exsicc: Arv. -T. et G. Hierac. gall., nos 189-192. RR. Juillet. — Escarpements calcaires herbeux du port de Paillères, versant du Llaurenti, i9oomenv. (Arv,-T. et Gaut.)]. Cette plante a des rapports avec les H. alatum Lap., neocerinthe G. Gr., non Fries et vogesiacum Mougeot. 683. — [H. Benthamianum Arv. -T. et Gaut. Hierac. nouv., 2epartie, in Bull. Soc. bot.de Fr., LI (1904), p. LIV, sess. extraord. à Paris. — Exsicc. : Arv. -T. et G. Hierac. gall., nos 25o-253 et Hier, hisp., nos 59, 85-88. Prairies en amont de Mérens, vers Saliens, ait. ii5om\ prairies de la route de Mérens à l'Hospitalet, ait. 1 20om; prairies en fortes pentes, rive gauche de l'Ariège, près de l'Hospitalet sous la cas- cade du Sisca, ait. 1440™, et prairies du pont Cerda, rive droite de l'Ariège, sur le calcaire, ait. i53om-i5Som; environs d'Ax-les- Thermes, près le col de Marmare et pelouses au-dessus de la fontaine du Drazet sur le calcaire dévonien, ah. i36om- i4yom (1) ; forêt de sapins de Manseille près Ax, chemin de la Crémade, sous le chalet forestier, ait. i5oom-i640m; escarpe- ments calcaires herbeux du port de Paillères, versant du Llau- renti, ait. ig5o m {Arv.-Touv. et Gaut.) (2)]. (1) D'après M. Arvet-Touvet /. cit.. i" partie, p. LV, YH. attractum aurait été récolté par Loret à Prades-de-Montaillou dans notre circonscription et se trouverait dans l'herbier Timbal-Lagrave sous le nom de H. composition Timb. non Lapeyr! — C'est sans doute aux environs du col de Marmare ou de la fontaine du Drazet, localités situéesdans la commune de Prades (de Montaillou) que H Loret, dans ses herborisations de juillet i85o' {Bull. Soc. bot. de Fr., VI, 1 85g) aura récolté cette plante. (2) Nous avons cru bien faire de reproduire in extenso, mais en corrigeant ceDendant quelques altitudes erronées que nous indiquons en italique, toutes les localités de notre cir- conscription pour cette espèce dont nous n'avons pas de représentant dans notre herbier ; toutes les parts récoltées par Arvet-Touvet et Gautier, en notre compagnie, le 12 juillet 1898, ayant été gardées par nos collègues précités pour leur Hieraciotheca gallica. IOO PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 244 684. — H. vogesiacum Mougeot, ap. Fries Symb., (1848)., p. 59 et Epier. (1862), p. 58; Arv.-Touv. Hierac. Alp. fr. p. 54 ; H. Mougeoti Frôlich, ap. Koch, Syn., éd. 1 ( 1 83j), p. 453; Nyman, Conspect., Suppl. 2, p. 197; — H. cerinthoides var.Ç decipiens Monn. Essai «10/2.(1829), P- 5o; H. cerinthoides L. var. vogesiacum Kirschl. Statistiq. Haut-Rhin, p. io5 ; Rchb. fil. Ic.fl. g-e/-m.,XIX,tab. 1 3 5 , f. 2. — Exsicc. : F. Schultz, Herb. norm., n° 705 ; Billot, FI. Gall. etGerm. exsicc., n° 811. RR. Juin. — Eboulis du Roc des Llamprés sur le ruisseau du Chioula (i3iom). Quelques auteurs considèrent cette plante comme sous-espèce de \'H. cerinthoides ; à l'exemple de Grenier et Godron FI. de Fr., II (iS52), p. 3ôi, de Boreau, FI. du centre Fr., 3e édit. (1857), p. 419 et de Reichenbach, /. cit. p. 66, n° 40 (1860) nous avons, malgré les droits de priorité en faveur du nom H. Mougeoti, adopté la dénomi- nation d'H. vogesiacum Mougeot admise par la plupart des auteurs et rappelant la chaîne des Vosges où cette plante a été trouvée pour la première fois. Grenier, /. cit. et Zetterstedt, PI vascul, Pyr. prin- cip.,p. 166, l'indiquent dans plusieurs localités pyrénéennes (1). M. G. Gautier la signale dans son Catal. rais, de la Flore des Pyénées- Orientales, p. 267 du tir. à part, comme « RR. sur les rochers grani- tiques de la zone du pin à crochets : Gerdagne, vallée d'Eyne et de Llo ; versants espagnols à la vallée de Mourens (Vayreda) ». Nous possédons encore la variété et la forme (sous-variété) sui- vantes : Var. p. obscurum Arv.-Touv. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Pelouses et rochers des terrains calcaires ou schisteux dans les z. subalp. et alp. — Juillet-Août. Prades, rochers du quartier de la Mate de Ménigue (12601» et i28om) ; rochers schisteux sur le grand lac de la Baouzeille du Tarbézou (20iom). Forma elata Arv.-T. /. cit. — RR. Parfois mélangée à la var. obscurum, notamment à la Mate de Ménigue ( 1 280"') ; pic de Sé- rembarre versant du Pradel (i83om); rochers schisteux de la rive droite du lac de Naguilles, sous le pic de Roque-Rouge (i86om). (1) Nous la possédons en herbier de Gèdre (Htes-Pyr.) où elle a été récoltée par Border» en uillet l886|; ces exemplaires ont été vérifiés par M. Arvet-Touvet 245 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IOI Groupe 3. Exaltata (1) Arv.-Touv. Hier. nov. descript., in Bull. Herb. Boiss. V (1897) P- 723- 685. — [H. Lamarckianum Arv.-T. Hierac. nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., LI (1904), p. LVI. « Pyre'ne'es de l'Ariège : environs d'Ax-les-Thermes, bois au bord de la route qui conduit au fort de Pointe-Couronne, etc. » (Arv.-Touv.)]. C'est dans le bois de Besset, vers 950m d'altitude, entre les 3e et 4e kilom. que nous avons récolté avec son auteur un seul pied de cette espèce, le 8 juillet 1898. Les moutons qui pacagent, dans ce bois ont dû la détruire car nous l'y avons vainement recherchée depuis cette époque. Groupe 4. Alata Arv.-Touv. H ier. nouv., impartie, in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1894), p. 336. 686. — H. hypocoleum Arv-T. et Gaut. Hierac. nouv.. 2e partie, in Bull. Soc. bot, de Fr., LI (1904). p. LVIII. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., n0s 194, 195. RR. Juillet. — Bords du chemin du Traguier, sur le col de Marmare (i38om). Nous le possédons en herbier des éboulis calcaires devant l'entrée de la grotte d'Ussat-les-Bains (Ariègej legit et dédit Guilhot. Son réceptacle est manifestement cilié-pileux et non à peine cilié comme dans YH. Coderianum dont il a l'aspect, mais ce dernier appar- tient au groupe Sonchoidea. Groupe 5. — Pogonata Arv.-T. Hierac. nouv., ire partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1894), p. ^44- 687. — H. pogonatum Arv.-Touv. mss. et in herb. Gaut. et Marc.-d'Aym. ; Hierac. nouv. (/. cit.), p. 344; H. vestitum Rchb. fil. le. il- germ., XIX. tab. i3i, f. 1? [non G. et G.!): H. sericeum Rchb. f., /. cit., tab. i3i,f. 2? [non Lap., nec ([) Ce groupe n'est pas représenté dans notre herbier, M. Arvct-Touvet avant récolté, en notre compagnie, les rares exemplaires qui le représentent dans notre circonscription florale 102 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 246 G. et G., nec alior.!); H. vettitum {pr . p.), oreades (pr. p. y sericeo-lividum, lividum var. et lanceolatum Timbal-Lagrave in herb. Marc.-d'Aym. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 198 et 199 et Hier, hisp., nos 5o et 5i, nos ioo-io3. AC. Rochers, lieux humides ou ombragés des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — S'élève rarement dans la z. alp. — Mai-Août, suivant l'altitude. Le Castelet, rochers de la rive gauche du Lagal, en face de la chapelle du château (640™) et rochers de la voie ferrée près du grand pont du chemin de fer(655m); rochers du chemin de Perles à Unac (68om) ; environ d'Ax-les-Thermes, rochers du Trou-des-Fourches {j5om)\ bords de la route nationale, rochers de la gorge de Mérens près du pont de Runac (8j5m); rochers des champs de la Capullo sous le chemin de Pointe-Couronne (88om) ; bois de Gourdou (90om) et rochers sous le village d'Ignaux (95om) ; rochers de la route d'Espagne, en amont de Mérens (iioom); vallon du Crémal, bords du ruisseau sous la jasse du Traouquet (i8iom); rochers du port de Paillères (i975m)(i). Cette plante, très distincte, est presque intermédiaire entre les Cerinthoidea, groupe Eriocerinthea et les Oreadea et constitue pro- bablement une espèce de premier ordre. Elle a été découverte, en 1872, dans les Pyrénées-Orientales, par A. Guillon en 1S77, et par M. G. Gautier, dans les Pyrénées espagnoles (2). 688. — H. Aymericianum Arv.-Touv.mw. et in herb. Marc.- d'Aym.; Arv.-T. et Gaut. /. cit., pp. 346-347. AR. Pelouses et rochers des terrains granitiques ou schis- teux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — S'élève très rarement dans la z. niv. — Juillet-Août. Rochers schisteux du pech de Roland, sur le pont du l'Harenc (1 190111); pinouse de Paillères (2000111 et 2020m); sommet du pic de Lafajolle (2027111 Et.-maj.); pelouses sous le Roc de Bragués, i'i) Toutes nos localités sont citées par M. Arvet-Touvet et Gautier delà impartie de leurs Hieracium nouveaux pour h France ou pour l'Espagne, [l. cit.), p. '5^.b à la suite Je la description de cette espèce, avec la mention : (Marcailkou- a" Aymeric). (2) Ces renseignements sont contenus dins une note manuscrite de M. Arvet-1 ouve placée dans notre herbier. 247 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I o3 versant de Gabantsa (2170™); vallon de Saint-Joseph ou de Cémens (2220111); rochers gneisseux du pic d'Auriol, versant des Bésines (2520m) (1). Cette espèce qui, jusqu'en 1890, avait été récoltée seulement par nous dans les Pyrénées (2), nous a été dédiée par M. Arvet-Touvet, après la revision de notre herbier; la dénomination de H. Mar- cailhouanum ou d'H. Marcailhoui eut été préférable que celle d'H. Aymericianum ou d'H. Aymerici, ce dernier nom représentant l'al- liance de la famille d'Ayméric avec la famille Marcailhou, beaucoup plus ancienne dans le pays. Comme le suppose M. Rouy, FI. de Fr . IX, p. 4J2, cette espèce n'est pas un hybride des H. amplexicaule et pogonatum. Elle a le port de ce dernier, mais son péricline est à folioles externes lâche- ment appliquées ou subétalées, arrondi ovoïde ; son réceptacle den- ticulé, fibrilleux et subciliolé, ses feuilles sinuées-dentées ou poilues- hispides et glanduleuses sur les deux faces. — Nous possédons aussi les deux formes (sous-variétés) suivantes : Forma monocephala Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Vallon de Font-Nègre, à la jonction du ruisseau del Maya avec l'Ariège ( 1 9 3 5 m) . Forma reducta Arv.-T. /. cit. — RR. Août. — Sommet du pic de Sérembarre ( 1 854m Et.-maj.). 689. — H. pogonatoides Arv.-T. et G. Hierac. nowv., 2e partie, in Bull. Soc. bol. de Fr., LI (1904), pp. LVIII et LIX. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 196 et 197 (3). Forma nemorosa Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — R. Lieux humides et ombragés des z. inf. et subalp. — Mai-Juillet. Savignac, pierres humides aux bords du ruisseau d'Eychenac. sur la galerie-tunnel du chemin de fer (700111); pelouses schis- (1) MM. Arvet-Touvet et Gautier,/, cit.. p. 347 reproduisent in extenso toutes les loca- lités de notre herbier avec la mention : (Marcailhou d'Ayméric). (2) Depuis cette époque YH. Aymericianum a été récolté par MM. Guillon et Gautier dans diverses localités des Pyrénées-Orientales. (3) Antérieurement à la création àî son H . pogonatoides M. Arvet-Touvet avait rapporté nos exemplaires de cette espèce à YH. tolpidifotium Arv.-T. et in herb. Marc-dAym. et Sudre, Hier, nouv., Ire partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1S94) p. 343; mais depuis lors ce savant hieraciographe a reconnu que Y H. tolpidifotium n'existait dans lAriège que dans les bois du pech de Foix et du pech de Montgaillard . sur un sol argilo-calcaire; de plus Y H. lolpidifolium appartient au groupe Alata Arv.-Touv. 104 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÉGE 248 teuses du bois de Gourdou, sous Ignaux (88om) ; prairies des Courtalassés, en aval de l'Hospitalet (i400m), 12 Juillet 1898. Forma rupestris Arv.-T. in herb. Marc-d'Aym. R. Rochers et éboulis granitiqu.es ou schisteux dans les z. inf. et subalp. — Mai-Juillet. Environs d'Ax, rochers granitiques sur les champs de la Capullo et au-dessous de la route de Pointe-Couronne (88om) ; éboulis granitiques d'Aiguebonne sur la route d'Espagne (98o-i070m); valle'e de la Lauze, rochers schisteux au soula de Montmija (ii8om) et sous le hameau de Montmija d'en-bas (i37o«0(i). Forma abbreviata Arv. T., lac. cit. — RR. Juillet. — Bords de la route nationale au ier lacet sur l'Hospitalet (i45om). Dans notre Catal. génér. des phan. et crypt. reçoit, dans le bassin de la haute Ariège, en 1892, pendant la session tenue à Ax-les- Thermes [Rev. de Botan., XII, 1894, p. 3 7 1 ou p. 1 33 du tirage à part), nous avons à tort rattaché cette forme à l'H. tolpidifolium qui d'après M. Arvet-Touvet n'existe pas dans notre circonscription . L'H. pogonatoides est voisin de l'H. pogonatum dont il se distingue sur- tout par savillosité beaucoup plus abondante de toutes ses parties, sa tige plus rigide, ses feuilles plus nettement atténuées en pétiole, plus lancéolées et à dents plus nombreuses. 690. — [H.borragineum Arv.-T. et Gaux. Hier, nouv., 2e par- tie (/. cit.), p. LIX; var. novopictum Arv.-T. Catal. Hierac. de Fr. (inédit). — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 2o5, 206. Rochers herbeux près de l'Hospitalet au-dessus du pont Cerda, ait. i6oom environ; rochers herbeux au port de Paillères, ver- sant du Llaurenti, ait. 1800-1900™; vallée de la Lauze, au-des- sus de la pontille de Bessadel (2) ait. 1 55om environ]. (t) MM. Arvet-Touvet et Gautier après la description de l'H. pogonatoides indiquent les 3 dernières de ces localités, mais par suite de fautes typographiques ils ont indiqué : bouno pour Aiguebonne, elle Mija-d'en-bas, pour : Montmija-d 'en-bas. (2) Le travail de MM. Arvet-Touvet et Gautier, /., cil. (1904) p. LX pone par erreur typographique sans doute la phrase suivante ; » vallée de la Lauze, au-dessus de la Poneille de Bernadeille ». Cette localité n'existe pas dans notre circonscription 249 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 105 Groupe 6. — Olivacea (Schèele) Arv.-T. Hierac. nouv. irc partie in Bull. Soc. bot. de Fr.,XLI (1894), p. 347. 691. — H. lividum Arv.-T. ad El. Fries in litt., febr. 1878, et Add. à Monogr. Hier. Dauph. (1879), p. 9; Lamotte Prodr. fl.pl. cenir. Fr., p. 480 da tirage à part. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 207-21.3 [y ar. fuscum Arv.-T. forma 2-8); Hierac. hisp., n° 53 (forma 1). AC. Pelouses, rochers et éboulis des terrains granitiques ou schisteux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — Juillet-Août. Eboulis granitiques d'Aiguebonne (iooom) ; prairies en amont du Mérens vers Saliens (iioom); gazons et rochers aux envi- rons de l'Hospitalet, près du pont Sainte-Suzanne (i44omj; pelouses sous le chalet forestier de Manseille (i65om) ; rochers calcaires herbeux sur le versant occidental du port de Paillères (i900m). Forma reducta Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Juillet- Sarrat de Baxouillade, sur le Trou-de-1'Or (2190™). 692. — H. falcidens Arv.-T. ap. Lamotte, Prodr. fl. il. centr., p. 481 du tirage à part (1881), Arv.-T. et Gaut. Hierac. nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., LI (1904), p. LXIV. — Hieracioth. gall., nos 217 a 220 (var. a. genuinum Arv.-T. forma 1 à 4). R. Lieux humides de la z. subalp. — Juillet. Vallée de la Lauze, rochers aux bords du torrent près de la 2e pontille de Bessadel (i55om); THospitalet, prairies de la rive droite de l'Ariège sur le pont Gerda (1 56om) ; bois de la Grilole- Manseille, chemin de la Crémade (i6oom). Tige élancée (3-5 décim.) ; feuilles basilaires à dents très aiguës' un peu courbées en faux ; feuilles caulinaires souvent gainantes à la base et sessiles-amplexicaules ; réceptacle manifestement cilié -pileux ; stigmates brunâtres, styles d'un brun noirâtre ou livide. Cette plante est plutôt voisine de Y H. lividum que de YH. vogesiacum auquel certains auteurs la rattachent tantôt comme variété, tantôt comme sous-espèce. Nous possédons aussi la forme (sous-variété) suivante : IOÔ PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 250 Forma reducta Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. RR. Juillet. — Vallée de la Lauze, clôt de la fenno-morto, sous le port de Paillères (i8iom). 693. — H. succisoides Arv.-T. Addit. à Monogr. Hier. Dauph., (1879), p. 1 3. RR. Juillet. — Eboulis calcaires sur la route de Prades, à la base du Roc d'En-Calqué ou de Cucurullas (i25om). Cette espèce a été aussi récoltée dans les Hautes-Pyrénées par Bordère, aux environs de Gèdre ; elle a le port de Y H. cine- rascens G. et G., non Jord., mono-oligocéphale rfc rameux, etc. (Arvet-Touvet, inlitt.). 694. — H. viduatum Arv.-Touv. mss. et in herb. Gautier et Marcailh.-d'Ayméric ; H. succisoides Arv.-T. in herb. prius (pr. p.); H. vulgatum Boutigny, Bordère, Timbal-Lagrave [pr. p.) in herb. Gautier et exsicc, non Fries!; Arv.-T. et G. Hierac. nouv. ire partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1894), pp. 348- 349. — Exsicc: Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall.,nos 224-2 34 Hier, hisp., nos 5j et 58 (var. a. genuinum forma 2-14). — R. Rochers et pelouses sèches des terrains siliceux dans la z. subalp. — Juillet-Août. Vallée du Nagear, rochers gneisseux sur le pont du Ressec (i35om) et rochers sous la Pujole (i58om); l'Hospitalet, rochers schisteux de la rive droite de l'Ariège, au-dessus du pont de Sainte-Suzanne (i445m) et pelouses près de la jonction du ruis- seau d'En-Garcias et de l'Ariège (1 590™). Cette plante est très répandue dans les Hautes-Pyrénées où elle a été souvent confondue avec Y H. vulgatum ; elle abonde aux environs de Gèdre, de Gavarnie, de Luz et de Gauterets. » (Arv.-Touv., in litt.). 695.— H. chondroseum Arv.-T. mss. et in herb. Gautier et Marcailhou-d'Ayméric; Hierac. nov. descript., in Bull. Herb. Boiss., V., n° 9 (1897), p. 725 ou p. 9 du tirage à part. RR. Juin-Juillet. — Eboulis granitiques d'Aiguebonne (en patois Aiguobouno) sur la route d'Espagne (1020-1060111). 25 I ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE IO7 Cette localité est citée par M. Arvet-Touvet, après la diagnose latine de cette espèce (/. cit.) que l'on retrouve aussi, mais très rare- ment, dans les Pyrénées-Orientales et en Espagne. 696. — H. lividulum Arv.-T. et G. Hierac. nov. descript., (I. cit.), p. 726 ou p. 10 du tir. à part. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 47, 214-216 et Hierac. hisp., nos 54, 104-108. R. Juillet. — L'Hospitalet, rochers de la rive droite de l'Ariège au-dessus du pont de Sainte-Suzanne (i45om) et vers le pont Cerda (1480111). Cette plante est assez commune dans les Pyrénées-Orientales, aux confins de notre circonscription, sur les pelouses et rochers du massif du Carlitte et dans la vallée de Lanoux, en amont de Porté. 697. — H. prserosum Arv.-Touv. Hierac. nov. descript. (I. cit.), p. 728 ou p. 12 du tir. à part. RR. Juillet. — L'Hospitalet, rochers schisteux sur la rive droite de l'Ariège, près du pont de Sainte-Suzanne (i445m). Espèce assez commune dans le Roussillon et la Cerdagne (envi- rons de Mont-Louis, etc.) et voisine de Y H. olivaceum G. et G. FI. de Fr., II, p. 36i, d'après M. Arvet-Touvet {in litt.). 698. — H. pirolifolium Arv.-Touv. et Gaut. Hierac. nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., LI (1904), p. LXII; H. pirifolium Arv.-T., prius mss. et in herb. Gautier et Marcailhou-d'Ayméric (1). RR. Rocheux siliceux des z. subalp. et alp. — Juillet-Août. Vallée du Nagear, rochers du pla-d'Arlaou (i4oom); schistes satinés du pic de Sabarthès, versant d'En-Garcias (220om). M. Arvet-Touvet a récolté, en notre compagnie, cette rare espèce qui a le port d'un H . murorum oligocéphale, dans notre circons- cription : i° aux éboulis dAiguebonne (io5om) sur la route d'Espagne, le 6 juillet 1898; 20 sur le versant oriental du port de Paillères, à (i)Nous possédons la description manuscrite de V H . pirifolium Arv.-Touv. — Dans une de ses récentes lettres le docte hieraciographe de Gières nous dit : « cette plante a étédécrite et publiée par moi dans le tome LI du Bulletin de la Société botanique de France à 1 occasion du Congrès du cinquantenaire de la fondation de.cette Société, en août 1904, sous le nom de H. vyrolifolium. 108 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE 252 i8bom, le 20 juillet 1898 (1). Elle a aussi e'té cueillie par lui seul ou en compagnie de M. G. Gautier dans quelques localités du val d'Aran et de la vallée de la Noguera-Paillaresa (Espagne). — Il l'a reçue aussi de la montagne de Goulier, près de Vicdessos (Ariège). 699. — H. blitoides Arv.-T. et G. Hierac, nouv., 2e partie [l. cit.), p. LXV. ; H. axeiise Arv.-T., prius inherb. Marc- d'Aym. (2). — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 221 et 222; Hierac. hisp., n° 56. AC. Pelouses, rochers et éboulis des terrains granitiques ou schisteux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — — R. dans la z. inf. — Juillet-Août. Rochers granitiques de la Capullo sous la route de Pointe- Couronne (85om); pelouses près des éboulis d'Aiguebonne, sur la route d'Espagne (99om)etéboulisd'Aiguebonne(ioiom-io8om); pelouses près de la cabane forestière du Drazet (1 5iom) ; l'Hos- pitalet, prairies de la rive droite de l'Ariège, sur le pont Cerda ( 1 55om) ; talus en aval du pont de la route nationale sur le ruis- seau d'En-Garcias (i65om); éboulis mouvants sous la jasse du Crémal (1670111) et bords du ruisseau sous la jasse du Traou- quet (i8iom) ; pelouses du col de Puymaurens (1910™); schistes satinés à la jonction du ruisseau de Costo-Redoun et de l'Ariège (20iom); la pinouse de Paillères (2020m); schistes du 2e ressaut du pic de Sabarthès, versant d'En-Garcias (22iom) ; pelouses du Roc de Bragués, près du sommet (2270"*). Cette espèce est donc assez répandue dans les montagnes du can- ton d'Ax, d'où le premier nom spécifique à! H. axense donné d'abord par M. Arvet-Touvet, après examen de nos exemplaires d'herbier, en 1890 et 1891, mais lorsque cet auteur a eu récolté lui-même cette plante en Andorre et dans le Llaurenti, au mois de juillet 1898, il a changé le nom local d'H. axense pour celui d'H. blitoides, beaucoup (i) Dans notre Catalog. gén. des phanérog. et cryptog . du bassin de la haute Ari'ege (Rev. de Bot., XII (1894.) p. 371 ou l33 du tir. à part) nous avons indiqué à tort l'H. piri/olium Arv. T. au sommet du pic de Sérembarre. (l854m Et-maj). (2) Dans ce même Catalogue général (l . cit.) p. Syi. nous avions rappoi té plusieurs loca- lités de notre herbier à l'H. axense Sp. nov., sur la foi de M. Arvet-Touvet, qui nous en avait envoyé la description manuscrite. Nous devons donc reporter aujourd'hui à l'H. blitoides Arvei-T. et G. les localités en question, puisque c'est sous ce nouveau nom que la plantca été décrite, car son aire de dispersion s'étend des Pyrénées de l'Ariège à l'Andorre et à l'Es- pagne. 253 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IOQ plus général et ne se rattachant pas à l'idée d'une seule région. — \JH. blitoides d'après MM. Arvet-Touvet et Gautier, /. cit., est intermé- diaire entre les H. falciiens Arv.-T. et H. viduatum Arv.-T., mais bien distinct de ces deux espèces et nullement hybride. Forma elata, opima Arv.-T. Hierac. gali, n° 223. RR. Juil- let. — Pelouses sous le chalet forestier de Manseille (i63om). Groupe 7. — Sonchoidea Arv.-T. Hier, nouv., ire partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1894), p. 352. 700. — H. Coderianum Arv.-T. et Gaut., /. cit., p. 35o. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 56, 247, 401 et 402, 747 et 748 (var. subvulgatum Arv.-Touv.). AR. Pelouses et rochers des terrains granitiques ou schisteux dans la z. subalp. — Juillet-Août. Vallée de l'Ariège, rochers et prairies sablonneuses du Bisp. (1 100 à 1 1 5om), abondant ; bois des Gouttines, talus de la route de Prades, près de la fontaine des Embriags (Ivrognes), à i45ora et environs de la fontaine du Drazet (i46om); rochers grani- tiques à l'E. du village de l'Hospitalet (i470m) ; rochers grani- tiques de la crémade de Gnôles (1570111). Cette plante à souche assez forte a la teinte et l'aspect d'un H . murorum feuille ou plutôt d'un H. subalpinum ; sa tige est ± poilue, hérissée, ses pédoncules très inégaux, son réceptable cilié-herissé, ses ligules ± ciliolées ; ses feuilles sont très variables d'un vert gai ou glauques, les radicales oblongues, brusquement contractées à la base.les caulinaires 2-3, espacées, sessiles subamplexicaules ou suben- gainantes à la base. MM. Arvet-Touvet et Gautier, /. cit. l'avaient d'abord placée dans le groupe Olivacea, à côté de Y H. prasiophœum, mais après une étude plus complète, ces phytographes l'ont classée dans le groupe Sonchoidea à côté de YH. Xatardianum. 701. — H. Xatardianum Arv.-Touv. mss. et in herb.; Hierac. nouv., ire partie (/. cit.), p. 353. H. Gougetianum Rouy in herb. Chevallier! [non Gr. et G.!); H. Willkommii Timb.- Lagr. (pr. p.) in herb. GiraudiasI (non Schèele !). — Exsicc. : Arv.-T. et G., Hierac. gall., nos 254-256. IIO PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 254 AR. Rochers siliceux, prairies sablonneuses, etc., dans la z. subalp. — Juillet. Vallée de l'Ariège : rochers de la route nationale en amont de Mérens (iioom), forma simplex Arv.-T. /. cit. ; rochers de la cascade de Saliens, près de la route nationale (i 335m), forma ramoso-corymbosa Arv.-T., /. cit.; l'Hospitalet, prairies sablon- neuses, sous la cascade du Sisca (i 45 om), forma simplex Arv.-T., /. cit. D'après M. Arvet-Touvet, /. cit., cette plante est très répandue dans le département de lAriège, notamment aux environs d'Ussat, de Sabart et de Foix. Elle est assez rapprochée de Y H. sonchoides Arv.-Touv., rarement simple, plus souvent rameuse et polycéphale. La forme simplex Arv.-T., /. cit. a la tige simple, terminée au som- met par quelques calathides pédonculées ; la forme ramoso-corym- bosa Arv.-T., /. cit.. a la tige ramifiée à partir du milieu ou au-dessus en panicule subcorymbiforme. Notre collègue, H. Guilhot a récolté, le 4 juillet 1898, sur les bords de la route de Sabart à Vicdessos près des forges de Niaux, la troisième forme ramoso-fastigiata (H. poly- cladum Arv.-T.) dont la tige est ramifiée dès la base ou presque dès la base, à rameaux disposés en large corymbe subfastigié. Nous possé- dons en herbier un bel exemplaire de cette localité qui a été vérifié par M. Arvet-Touvet. Section V. — Pulmonaroidea Koch, Synop., éd. 2, p. 25 1 et éd. 3, p. 388 {pr. p.). Groupe 1 . — Oreadea F ries, Epier., p. 82. a. Scapigera Arv.-T. 702. — H. cyaneum Arv.-Touv. Sappl. Monogr. Hier. (1876), p. 20; Hierac. Alp.fr. (1888), p. 69; H. pallidum Fries, Epier., p. 83 (pr.p.), non Bivona : H. Schmidtii Koch? et auct. mult., «onTausch; — H. pallidum var. arcticum Fries 255 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE III exsicc, n° 74(1). — Exsicc. : Soc. dauph., n° 1730 (H. palli- dum); Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., nos 267, 635, 636, Hier, hisp., nos 1 1 5-i 17. AR. Eboulis et rochers granitiques ou schisteux des z. subalp. et aip. — Juillet-Août. Eboulis d'Aiguebonne sur la route d'Espagne(ioiom-io3om) ; talus de la route nationale près du pont sur le ruisseau d'En-Garcias (i65om); eboulis mouvants de rochers sous la jasse du Crémal (iÔ70m); vallon de Font-Nègre, près de la jonction du Maya avec rAriège(i940m); schistes du pic de Sabarthés, versant d'En-Garcias (2210111). Forma, ciliata Arv.-T. in herb. Marc-d'Aym. — RR. Juin. — Rochers de la route d'Espagne près du pont de Runac (875™). Ligules à dents ciliées. p. Cauligera Arv.-T. 703. — H. Schmidtii Tausch, in Flora od. allg. bot. Zeit., XI (1828), Erg. 1, p. 65; Rchb. fil. le. fl.germ., XIX, tab. 188, f. 1 ; Arv.-Touv. Hierac. Alp.fr., p. 70; 70; H. intricatum Arv.-T. Suppl.à Monogr. Hier., p. 21. Nous ne possédons pas le type qui est une plante spéciale à la Bohême, à la Silésie, à la Thuringe et au Nord de l'Europe (2), mais seulement la forme fsous-variété) suivante : Forma maculata Arv.-T., m herb. Marc-d'Aym. — RR. Mai. — Environs d'Ax-les-Thermes, rochers des champs de la Ga- pullo, sous la route de Pointe-Couronne (88om). Les feuilles sont maculées de taches brunes. 704. — H. buglossoides Arv.-T. Suppl. à Monogr. Hie- rac. (1876), p. 18 et Hierac. Alp. fr. (1888), p. 72 (sensu lalo). (1) M. Arvet-Touvet (in litt.) n'admet pas pour \'H. cyaneum, le synonyme de H. coma- tuluin Jord. ap. Bor. FI. du centr. Fr. éd. 3, p. 4 10, donne par M. Sudre dans ses Hiera- cium du centre de la France, p. 88 du tirage à part et aussi ceux d'H. silvaticum Retz. Obs., 1. p. 90 et de H. Retpi Pries Nov., éd I, p. 76, non Griseb. donnés par M. Rouy dans sa Flore de France, IX, p. 321. (2) C'est par erreur que cette espèce avait été indiquée par M. Arvet— Touvet (Hierac. Alp. fr. p. 71) dans les massifs du Pelvoux et du Viso (Arv-T. in litt.). 112 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 256 C'est une espèce très répandue dans les Alpes, les Pyrénées (Ariège, Aude, Pyrénées-Orientales), les Corbières, l'Hérault, etc. et présentant, suivant M. Arvet-Touvet [in litt.) « diverses variétés auxquelles Timbal-Lagrave, dans son herbier conservé au Musée d'histoire naturelle de Toulouse, a donné plus de 12 noms! {H. intersitum, H. lu^ulœforme, pallescens, granilicum, médium, ora- rium, ferrugineum, coloration, rubidum, etc. »). Nous ne possédons que la forme (sous-variété) et les variétés sui- vantes : Forma brevifolia Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — R. Ro- chers granitiques de la z. inf. — Juillet. — Rochers de la route d'Orgeix, au sommet de la côte des Broussals (81 5); rochers sur les champs de la Capullo, au-dessous de la route de Pointe- Couronne (8oom) et rochers de cette route avant d'arriver à Colmajou (ojo1"). Poils allongés sétiformes ; feuilles lancéolées, courtes ; péricline noirâtre; pédoncules très glanduleux. ? Var. subrude Arv.-T. Hierac. Alp. fr., p. 72; H. subrude Arv.-T. Suppl. à Monogr. Hier. (1876), p. 21 et Addit. à Monogr. Hier. (1879), p. 11. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., n° 412. — RR. Août. — Environs de la fontaine du Dra- zet (1460™). Nos exemplaires sont insuffisants pour déterminer cette variété avec certitude. La péricline de cette plante qui se rapproche de Y H. vulgatum est plus pâle, grisâtre et moins glanduleux, ainsi que les pédoncules, que le type H. buglossoid.es . 705 . — H. orthoglossum (1) Arv.-T. et Gaut., Hierac. nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., LI (1904), p. LXXVI ; Var. gemmascens Arv.-T. /. cit. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 272, 27? et 632. — RR. Juillet. — Environs d'Ax-les-Thermes : route du fort de Pointe-Couronne, rochers granitiques à quelques mètres en amont de la 2e borne kilomé- trique (890™). (1) M. Rouy, FI. de Fr. IX, p. 407 considère avec doute (?) Y H. orthoglossum comme un hybride :H. pSeudoeriovhorum X rupicolum (var.) Rouy? 257 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I I 3 M. Arvet-Touvet a récolté cette plante au lieu indiqué, en compa- gnie de M. Gaston Gautier et de nous, le 8 juillet 1898. Nous en possédons un des rares exemplaires et nous l'avons vainement cher- chée ailleurs (1). La tige porte ordinairement des bourgeons (getmnce) ou rameaux développés à l'aisselle de presque toutes les feuilles. « C'est une espèce spéciale aux Pyrénées tant françaises qu'espa- gnoles, facile à distinguer de toutes les nombreuses variétés de YH. buglossoides par ses styles bruns ou d'un jaune brunâtre et non cons- tamment d'un beau jaune ; par ses ligules courtes, souvent tubu- leuseset dressées ; par ses tiges de taille élevée, etc.. » (Arv.-T., in litt). Groupe 2. — Trivialia Arv.-T. Add. à Monogr. Hier. (1879). p. i3. 706. — H. prsecox Schultz Bipontinus, in Jahresbericht der Polliclua, IX ( 1 85 1 ), pp. 34 et 35 et pp. 44-47 (sensu lato); Arv.-T. Hier. Alp.fr., p. 81; H. murorum var. prœcox F. Schultz, Arch. de Flore, p. 21. — Exsicc: Sch. Bip. Cichor., n° 20; F. Schultz, Herb . norm., n° 98 ; Arv.-T. et Gaut. Hie- rac. gall., n° 87. RR. Juillet. — Montagnes d'Ascou, crête calcaire de Cas- souilla, sous le pic de ce nom (1760111). Cette plante, très rare dans notre circonscription, présente ailleurs un grand nombre de formes affines et de variétés qui ont été surtout étudiées i° par Jordan, en 1849, dans ses Annot. au Catal. des gr. du Jard. bot. de Grenoble et, en 1857, dans la 3e édition de la FI. du centr.de la France de Boreau; 20 par de Martrin-Donos, en 1864, dans sa Floride du Tarn. Ces formes affines sont parfois difficiles à bien reconnaître et ne peuvent être déterminées avec certitude que si elles ont, été récoltées au moment de leur première floraison, car elles ont en automne une seconde floraison qui en modifie sensiblement les caractè es. 707. — H. murorum L. FI. suec, éd. 2, p. 273 (sensu arn- plo); Gr. et Godr. FI. de Fr., II, p. 372 [pr.p.); Arv.-Touv. Hierac. Alp.fr., p. 82. (l) Suivant M. G. Gautier (in litt.) on rencontre assez communément l'H. orttwglossuin. Arv.-T. et G. var. gemmascens Arv.-T. sur les tertres granitiques, au bord des champs, à Mijanés 'Ariège) dans le massif du Llaurenti. 8 114 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 258 Espèce très polymorphe, répandue partout dans notre circonscrip- tion, qui présente un grand nombre de formes et de variétés dont nous possédons seulement les suivantes : Var. a. genuinum Marc.-d'Aym. — C. Rochers, prairies, talus, lieux pierreux, bois, murs, etc., de tous les terrains dans les z. inf. et subalp. — Juin-Septembre, suivant l'altitude. Nos exemplaires ont été récoltés de 970™ (route de Pointe- Couronne, bois du Besset) à 1 570m(crémade de Gnôles) et prin- cipalement dans les montagnes d'Ax (bords du chemin forestier de Bonascre à Manseille; pelouses près de la cabane de Courtal- Jouan, etc.), d'Ascou (jasse du clôt del Fach et vallon de Coumpoulou, vallon del Pradel, etc.), de l'Hospitalet (route nationale entre les 2e et 3e lacets, etc.), de Mérens (éboulis d'Aiguebonne sur la route d'Espagne, etc.), de Prades (fontaine des Embriags, fontaine du Drazet, bois du Llauzet, pelouses calcaires de la Mate de Reboul, etc.) et de Savignac (prairies de la Bédeille, sous le bois de las Planes, etc.). La plante que nous considérons comme le type se reconnaît à ses euilles radicales parfois tachées de pourpre, ovales-lancéolées ou oblongues et plus ou moins profondément dentées, à dents aiguës et divergentes, à sa tige nue ou munie à la base d'une feuille pétio- lée, à ses capitules portés sur des pédoncules arqués et formant un corymbe étalé, couvert, ainsi que les involucres, de poils mous, courts, noirs et glanduleux. Forma reducta Arv.-T., in herb. Marc-d'Aym. — RR. Sep- tembre. — Bords du chemin forestier de Bonascre à Manseille (i55om). Var. p. silvaticum L. Spec. plant., éd. 2, II ( r 763j, p. 1128, non H. silvaticum Lamk. (1). — Exsicc. : Soc. daupli., nos2i57 et bis; Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n° 88. AC. Pelouses, prairies, bords des chemins et des bois, rochers ombragés, etc., dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Août. Le Castelet, prairies de la rive gauche de l'Ariège, en aval du (I) L'H. silvaticum Lamk. FI. fr., Il, p. g5 est \'H. vulgatum Fries. 259 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I I 5 pont du chemin de fer (63om); parc d'Orgeix (8o5m) ; route de Pointe-Couronne, bois du Besset (970™); vallée du Nagear, rochers sous le bois de las Planes (ioi5m); route forestière du bac du Llata (i270m); bois des Gouttines, près de la fontaine des Embriags (i4iom); l'Hospitalet, bords de la route^nationale entre les ier et 2e lacets; pelouses près du chalet forestier de Manseille(i66om). Diffère du type par ses feuilles ± cordiformes à la base et ordi- nairement assez grandes, les caulinaires i-3, subcordiformes, contrac- tées ou atténuées en pétiole; par sa panicule tantôt grande et lâche, tantôt agglomérée et subombelliforme. Var. y. nemorense G. et G. FI. de Fr., II, p. 378; H. nemo- rense Jord. Cat. jard. bot. Dijon (1848), p. 2 3. — Exsicc. : Soc. dauph., ^4174. AC Bois et forêts d'arbres vert?, rochers ombragés, etc., dans les z. subalp. et alp. — R. dans les z. inf. — Mai-Août. Ax, rochers du Trou-des-Fourches (75om); vallon de Mon- taud, bords du rukseau du clôt del Fach (1 25om) ; montagnes de Prades : pelouses ombragées entre les cols de Marmare et d'En- Ferrié (i365m); bois de Fontfrède (i340m et 1370*"); vallée du Nagear, rochers du pla-d'Arlaou (i38om) et rochers de la Pujole (i635m); vallon du Pradel, au Boutas (1490111); montagnes d'Ax, pelouses de Manseille (i65om); vallée des Bésines, rochers de gneiss près de la fontaine de Coumargues (i98om). Se distingue du type par ses feuilles minces, membraneuses et d'un vert pâle, un peu plus allongées, peu dentées et par sa panicule for- ment une panicule presque thyrsoïdale. Var. S. alpestre Schultz Bip. in Jalir. d. Poil., IX (i85i), p. 48, non Griseb.; Arv.-T. Hierac. Alp.fr., p. 82. Plante pauciflore et moins développée ; feuilles plus petites ordi- nairement atténuées à la base; periclme souvent noirâtre. Var. e. virens Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Rochers, éboulis et pelouses sèches des terrains siliceux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — - Juin-Juillet. I I 6 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 2Ô0 Vallée du Nagear, rochers des Esquers d'en-haut (i2Ô5m); éboulis calcaires du Roc des Llamprés, sur le ruisseau des Llènes (i3oom); pelouses sèches du sarrat de Baxouillade (2I20m). '« Teinte plus ou moins vert de gris; feuilles radicales-atténuées ou contractées en pétioles et jamais en cœur à la base; panicule très glanduleuse agglomérée et souvent réduite, oligocéphale. > (Arv.-T. loc. cit.). Var. Ç. radicatum Arv.-T. in herb. Marc-d'Aym. RR. — Juil- let. — La pinouse de Paillères (2000111). « Plante intéressante, voisine de Y H. cinerascens G. et Gr., Fries, non Jord. bien caractérisée par ses racines fortes et très fibreuses, sa tige basse, ses feuilles courtes d'un gris cendré, etc. — A récolter de nouveau en beaux échantillons » (Arv.-T., /. cit.) (i). Forma reducta Arv.-T. /. cit. — RR. — Juillet. — Prades, quartier de Montant sur le ruisseau de la Gardio (i520m). C'est la forme rabougrie. a' Groupe 3. — Vulgata Fries (pr. p.). Arv.-T. Ess. de classific. (1880), p. 11. 708. — H. vulgatum Fries, FI. hall. (18 17), p. 128; Novit., éd. 2 (1828), p. 258; H. silvaticum Lamk. Dict., \\, p. 366; Gr. et G. FI. de Fr., II, p. 375, non L, nec Gouan; Arv.-T. Hier. Alp.fr., p. 85. Espèce polymorphe dont nous possédons seulement les variétés et formes (sous-variétés) suivantes : Var. a. genuinum Griseb. Comment., p. 42, n° 66; Rchb. fil. le. fl. germ., XIX, tab. 1 65, f. 1. — CG. Lieux frais et boisés, pelouses et rochers ombragés de tous les terrains principalement (i) Dans notre Catalogue général des pliancr. el cryptog . du bassin de la haute Ariige (Rev. de Bot. Xli (1S94) p. 3 7 1 ou p. l33 du tirage à part nous avions par erreur indiqué cettj variété comme une espèce nouvelle sous le nom de H. radicatum Arv-T. forma ge- nuina. 2ÔI ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE II7 siliceux des z. inf. et subalp. — R. dans la z. alp. — Juillet- Septembre. Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltes de 8oom (parc du château d'Orgeix) à 1980™ (vallée des Bésines, fontaine sur la jasse de Bessatel) et principalement dans les montagnes d'Ax, d'Àscou, d'Ignaux, de THospitalet, de Mérens, d'Orlu, de Prades et de Savignac. Nous rapportons au type les spécimens à tige élevée, munie de 2-5 feuilles, pétiolées, ovales ou oblongues, jamais en cœur à la base ; à capitules en panicule corymbiforme, ascendante-dressée ; à involucres à écailles aiguës ; à rameaux et à pédoncules étalés-dressés. Cette plante ne refleurit jamais en automne comme Y H. murorum et ses variétés avec lesquels on la trouve parfois mélangée. De nombreu- ses formes et variétés ont été créées au dépens du type par divers auteurs. Nous citerons: i°, en 1848 et 1849, A. Jordan dans son Cata- logue du jardin botanique de Dijon, et ses Annotations au Catalogue des graines récoltées au jardin botanique de Grenoble et surtout, en 1857, dans la 3e édition de la Flore du centre delà France de Boreau; 20 en 18:2, Grenier et Godron dans le tome II, p. 3y5, de leur Flore de France ; 3° en 1902, M. H. Sudre dans ses Hieracium . du centre de la France, pages 52 à 62 du tirage à part. La plupart de ces formes et variétés sont établies parfois sur des caractères peu sensibles et ne peuvent être déterminées avec certitude que sur la plante vivante. Quelques-uns de nos exemplaires parais- sent se rapprocher beaucoup des formes H. argillaceumiovd. (pr. sp.) Cat. Grenob. p. 17 et H. approximation Jord. (pr. sp.) Cat. Dijon, p. 20. M. Arvet-Touvet a distingué dans nos récoltes les formes (sous-variétés) suivantes : Forma reducta Arv.T. in herb. Marc-d'Aym. — RR. Août- Septembre. — Pelouses de Manseille sous le chalet forestier (i65om); vallée du Mourgouillou, rochers sur le lac du Comté (1780™). Forma pubescens Arv.-T. /. cit. — R. Juillet. — Eboulis du Roc d'En-Calqué, sur la route de Prades (1260™); vallée du Nagear, rochers de la pontille du Ressec (1 325m) et rochers sous laPujole (i58om). Var. p. asperatum. Arv.-Touv. in herb. Marc-d'Aym. (1890); H. argillaceum J ord. var . asperatum Sudre, / . cit. , p. 55 ; H. quer- ceticolum et H. nemophilum Jord. ap. Bor., /. cit., pp. 397-398. Il8 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 2Ô2 — AR. Rochers et pelouses des terrains calcaires plus rarement siliceux dans la z. subalp. — R. dans la z. alp. —Juillet-Août. Vallon de Montaud, rochers calcaires du Gravier (i2iom); pelouses près de la fontaine du Drazet (i4Ôom et sur la cabane forestière du Drazet (i5iomj; pelouses sur la cabane forestière de Larguis (i525m); vallon du Crémal, rochers du ruisseau sous la jasse du Traouquet (i8iom). Caractérisée surtout par son réceptacle denté-fibrilleux, ses pédi- celles allongés très glanduleux, ses feuilles rudes, à dents fortes, et par sa tige hérissée, très scabre jusqu'au sommet. Var. y. alpestre Arv.-T. Hierac. Alp. fr., p. 85 ; forma suba- trata Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n°* 447 et 448. RR. Août. — La pinouse de Paillères (20iom). Tige robuste, oligocéphale, à 2-4 feuilles lancéolées translucides ; écailles du péricline d'un noir foncé (1). 709. — H. translucens Arv.-T. Suppl. à Monogr. Hierac, p. 17 (H. diaphanum Pers. et Song. in exsicc. Soc. dauph., n° 85o (pr. p.), non Fries), var.foliosum Arv.-T. Hierac. Alp, fr., p. 85, forma angnstata Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. RR. Août. — Bords du chemin forestier du Llata (io6om). « Feuilles caulinaires nombreuses et rapprochées; panicule ordi- nairement agglomérée + thyrsoïdale » (Arv.-T., /. cit.). 710. — [H. septentrionale Arv.-T., Hier. Alp. fr., p. 86, var. méridionale Arv.-T., /. cit., forma subramosa. Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n° 296 bis. Environs d'Ax les Thermes : pentes broussailleuses et rocheuses à la Capullo, sur le granit, ait. 85om environ, 10 juillet 1898. J Vainement recherchée par nous à la localité indiquée où elle a dû être dévorée par les moutons ou les chèvres. (i) Dans notre Catalog. gêner, des pi. phin. et eryp. obs. ou reçoit, djiis le bass . de la haute Aricge du 17 au 24aoùt 1892 (sess. extraord. Ax-les-Thermes p. 3yi du tome Xll ( 1 S9 | 1 delà Rev. de Botaniq., p. 1 33 du tirage à part) nous avions pris cette plante pour YH . diaphanum Fries. Or d'après M. Arvet-Touvet [in litt.) « la plante de Fries est spéciale au N. de l'Europe, mais ne constitue qu'une simple variété de YH, vulgatum du même auteur ». 263 ACADÉMIE DE GÉOCRAPHIE BOTANIQUE IIQ Groupe 4. — Subalpina Arv.-T. Hieracioth. gall., fasc. 1 (1897). 711. — H. subalpinum Arv.-T. Suppl. à Monogr. Hierac. (1876), p. il', Hierac. Alp. fr., (1888), p. 88. Espèce polymorphe dont nous posse'dons les variétés et la torme (sous-variété) suivantes : a. genuinum Arv.-Touv. Hier. Alp. fr., p. 88. — AC. Lieux boisés, rochers ombragés, etc., dans laz. subalp. — RR. dans la z. alp. — Juillet-Août. Bords de la route entre les cols de Marmare et d'En-Ferrié (i365m); bois des Gouttines près de la fontaine des Embriags (i4iom); bois du Drazet (i440m) et fontaine du Drazet (1460111); vallée de TOriège, bois de Justinia ( 1450™) et pont dans ce même bois (i55om); bois de Fontfrède de Prades (i45om); sous le cha- let forestier de Courtal-Jouan (i53om); bords de la route fores- tière de Bonascreà Manseille (i55om); vallée du Nagear, rochers de la Pujole (i635m); pic de Sérembarre, versant du Pradel (i83om). Nos exemplaires ont les feuilles dentées ou presque très entières, les caulinaires ovales-lancéolées ou lancéolées + embrassantes, le péricline très glanduleux à écailles étroites obtusiuscules, les internes aiguës. Cette plante a le port de Y H. vulgatum. Forma ovalifolia Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Juillet. — Vallon de Coumpoulou, bord du ruisseau du clôt del Fach (i35om); 2e fontaine del Roc ou de Coume-Frède, sous le pic de ce dernier nom (i6o,om). Feuilles grandes et ovales, fortement dentées. Var. p. monocephalum Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Août. — Vallée de l'Oriège, à la coume de Paraou (i98om); rochers de Paillères (1990111). Tige simple et monocéphale. 120 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE 264 712. — H. exilentum Arv.-T. Hier. Alp. fr., p. 90. — Exsic. : Soc. fr.-helv., n° 7D1; Arv.-T. et G., Hierac. gall., n° 99. RR. Juillet. — Pelouses du pic de Mountleytié, près du col de Laoudari (i75om). D'après M. Arvet-Touvet in litt. : « Cette plante a les principaux caractères de Y H. Epimedium Fries, de la Savoie, etc., mais plus grêle, plus élancée et ordinairement plus rameuse corymbiforme » Section VI. — Prenanthoidea Koch. Syn., éd. 3, p. 393 (pr. p.). Groupe 1. — Jurassica Arv.-T. Hierac. nov. descript. in Bull. herb. Boiss.,Y (1897), p. 733 et in Arv.-T. et Gain. Hieracioth. gall., fasc. 1 (1897). 713. — H. crepidifolium Arv.-T. Hierac. Alp.fr., p. 89; var, subinlegrifolium Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Juillet. — Vallon de Coumpoulou, bords du ruisseau du clôt del Fach (i35om). Plante ayant l'aspect du Crépis paludosa Mœnch, très voisine par ses caractères généraux de YH. sulbalpinum Arv.-T. dont elle pour- rait n'être qu'une sous-espèce ? Forma abbreviata Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Juillet. — Vallon de Coumpoulou, sur Montaud (1 38om) ; bois du clôt Baillar, sous le col de Sahuquet (1490111). 714. — H. jaceoides Arv.-T. Monogr. PU. et Hierac. du Dauph. (1873), p. 40; Hier. Alp. fr., p. 91 ; forma ramosissima Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. RR. Août. — Pelouses sur la fontaine du Drazet (1470111). Nos exemplaires sont beaucoup plus rameux que le type. Celui-ci sert de transition entre les H. rapiinadoides, Arv.-Touv. qne nous ne possédons pas, mais qui existe dans l'Ariège et YH. Jurassicum Griseb . 265 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 12 1 71 5. — H. jurassicum Griseb. Comment, de distrib. Hie- rac. (1852), p. 32; H. juranum Fries, Epier. (1862), p. 104, non Symbol.; H. elatum G. et G. [pr. p.). non Fries; H. pre- nanthoides Gaud. non Vill.; Arv.-T. Hierac. Alp. fr., p. 9.1.;. Rchb. fil. Ic.fl. germ.,X\X, tab. i5of. 1. — Exsicc. : Soc.fr.- helv., n° 763 ; Arv.-T. et G. Hierac. gall. n° 100 (a. amplexi- folium Arv.-T. et G.) et nos 671, 672. RR. Juillet. — Bords du chemin forestier de Bonascre a Manseille (i55om). A rechercher. Plante polymorphe ordinairement hypophyllopode, à feuilles am- ples glaucescentes, les caulinaires moyennes semi -embrassantes ou auriculées, à pédoncules longs et grêles, à glandes nombreuses, à sty- les bruns et à achaines d'un bai roussâtre ou marron, etc. 716. — H. hemiplecoides Arv.-T. et Gain. Hierac. nouv. pour la Fr. ou ïEspag.,2e partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., LI (1904), p. LXXX; H. hemiplecum Arv.-T. Hier. Alp. fr., p. 89, var. subintegerrimum} — Exsicc. : Arv.-T. et Gaut. Hierac. gall., n° 3oo (cum descriptione) et n° 3oo bis. R. — Lieux boisés, pelouses ombragées de la z. subalp. — Juillet. Bords de la grand'route entre les cols de Marmare et d'En- Ferrié (i38om) et bords du chemin forestier du Drazet sur ce dernier col (1410111) ( 1) ; pelouses de la 2e fontaine del Roc ou de Coume-Frède, sous le col des Sept- Fonts (ib90m). Espèce voisine de YH. jurassicum Griseb. dont elle se distingue surtout par sa tige moins élevée (4-6 décim.), ses feuilles radicales minces, presque entières ou à peine denticulées, les caulinaires moins nombreuses et moins amplexicaules, et par sa panicule réduite, à courts pédoncules. Groupe 2. — Prenanthea Arv.-T. Hierac. Alp.fr., p. 93. 717. — ? H. prenanthoides Vill. Hist. pi. Dauph., III, p. 108; var. spicatum Arv .-T. /. cit., p. 93; H. spicatum AU . FI. ped., I, p. 218 [pr. p.), tab. 27, f. 3 (?) (i)Ces deux localités sont reproduites en partie par MM. Arvet-Touvet et Gautier, après la description de leur H. hemiplecoides. 122 PLANTES INDIGÈNES DO BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 266 RR. Août. — Vallon de Font-Nègre, près du ruisseau de Costo-ReJoun (20101"). M. Arvct-Touvct a marque d'un point de doute les étiquettes de nos spécimens qui sont en (leurs seulement et y a ajoute la mention suivante : « Plante à rechercher avec soin avec des achaines mûrs qui permettront de la. déterminer avec certitude ». C'est une (orme des prairies alpines à feuilles et capitules glanduleux, à panicule subracémiforme, à rameaux courts; ses feuilles sont panduriformes et d'un vert sombre. 718. —H. lanc^olatum Vill. Hist. pi. Dauph., III, p. 126, tab. 3o; var. fuscum Arv.-T. /. cit., p. 97; H. spicati/ôlium Arv.-T. Monogr. Hierac. Dauph., p. 45. — Exsicc. : Arv.-T. et G. Hier, gall., nM 3oi, 3o2 et n° 791 . Forma obscura Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. RR. Août. — Vallée de la Lauze, prairies de Montmija, vers la métairie del Perc (1420"'). C'est une plante d'un vert obscur, à pédoncule et à périclinc cou- verts de poils noirs glanduleux et à achaines mûrs d'un hrun rous- sàtre ou marron, rarement grisâtres. Groupe 3. — Cotoneifolia Arv.-T. Hierac. Alp.fr., p. 98. 719. — [H. cottianum Arv.-Touv. /. cit., p. 102; var. sub- panduratum Arv.-T. et G. Hierac. g ail., n0B 3o6 et 307. Ariège : prairies de l'Hospitalet, etc. (Arv. 7. et Gaui.)] Nous avons vainement recherché cette plante au lieu indiqué d'une façon bien vague, il est vrai. 720. — H. drazeticum Arv.-T. et Marc.-d'Aym. in herb. Marc.-d'Aym. et in Arv.-T. et G. Hierac. nouv. pour la Fr. ou VEspag., ire partie, in Bull. Soc. bot. de Fr., XLI (1894), p. 364. Exsicc. : Arv.-T. et G. Hierac. gall., nos 3o8-3n et 476- 477- R. Pelouses des terrains siliceux ou calcaires de la z. subalp. — Juillet-Août. 267 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 123 Pelouses avant d'arriver à la fontaine du Drazet (1460"") (1); l'Hospitalet, prairies de la rive droite de l'Ariège sur le pont Cerda (i55omj; pelouses sous le chalet fore, lier de Manseillc (i65om). Cette plante hypophyllopode se rapproche des H . parcepilosum Arv.-T., H. cottianum Arv.-T. espèce de premier ordre répandues à profusion dans les Alpes est surtout caractérisée par sa tige grêle de 2-6 décim., toujours très f'-rmc, très dure, et 1-4 céphale; ses feuilles supérieures étroitement allongées, lancéolées et acuminées ; lescauli- naires inférieures atténuées en pétiole a la base, ainsi que les radi- cales, etc. Elle pourrait bien n'être qu'une race ariégeoise de l'une des deux espèces précitées (2). Section VII. — Picroidea Arv.-T. Essai de classific. Hierac. (1880), p. 12; Hierac. Alp. fr. (1888), p. 104. Groupe 1. — Ochroleuca Arv.-T. /. cit. p. 104. 721. — H. picroides Vil 1 - Précis voy. bot., (3), p. 27, tab. 1, fig. 3; Fries, Epier. , p. 118 et Syrnb., p. \5j et i58 pr. p.; H. Sieberi Tausch, in Flora, XI (1828,, 1 Erg., p. jb, secund. Fries, Epier, (ibid) : H. pallidiflorum Jord ? secund. Fries Epier, (ibid;; H. Huteri Haussm. secund. Fries (ibid.) forma. Arv .-T. Hierac. A Ip. fr., p. 110. — Kxsicc. : Arv.-T. et Gaut. Hierac. hisp., nM [3c. et 140 (val d'Aranj; Hierac. gall., nos 696 et 794 (Alpes-Maritimes). RR. Août. — Clots de la couillade de Pédourés, sur la vallée du Mourgouillou (2260™). Forma macrocephala Arv.-T. in herb . Marc.-d'Aym. — 1\ p. in 8" et 4 planches, a paru en (8l2 et a pour.titr; : Chaix, Villar», G l.auth et A. Ne Prieil d'un voyage botanique ' ii«e, dan» '/' . ;. turce» du l'h.n. au Îaint-Gothard, en l8l I ; précédé de quelque» refl sur l'utilité dei voyages pour les naturalistes. Hari» et Strasbourg, Lenormarit éditeur. 124 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 2 68 Groupe 2. — Neopicroidea Arv.-T. Hierac. gall. et hisp. fasc. 2 (1897); (Conyzoidea Arv.-T. prius). 722. — H. chamsepicris Arv.-T. Elenchus Hierac. nov., in Annuaire du Conservât, et duJard. bot. de Genève, p. 102! Exsicc. : Arv.-T. et Gaut. Hieracioth. gall., nos 11 3, 3i3, 486, 487, et 1017; Hierac. hisp. n°s 23o-232; H. albidum Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. 474, non Vill. ! AC. Pelouses et rochers des terrains granitiques ou schisteux dans la z. alp. — R. dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Sep- tembre. Ax, rochers du Trou-des-Fourches, sur En-Castel (75om); col des Escales, sur la gorge de Berduquet (g6om); route d'Espagne, rochers près du pont du l'Harenc (io35m); rochers près du grand lac de la Baouzeille du Tarbézou (1980111) et sur ce lac(2oiom); rochers schisteux sur le lac de Beys (1980™] ; pelouses et rochers sur le versant méridional de l'estagnol du Nagear (20iom); pelouses sèches sous le Roc de Braguès (2i70m); rochers du pic de Perregeat (223om); pic de TEtang-Rébenty (2390™). Plante mono-oligocéphale ayant l'aspect de YH. amplexicaide, à feuilles inférieures, lancéolées, les caulinaires larges elliptiques acu- minées ou ovales-lancéolées, à achaînes noirâtres, etc. Elle est assez répandue dans les Pyrénées et a été confondue par plusieurs bota- nistes et par nous-même avec YH. petrophilum Arv.-Touv. (non Tim- bal-Lagrave et Jeanbernat) que nous avions indiqué par erreur t sur les rochers de la rive droite de l'Ariège, près du pont du l'Harenc à io35m d'alt. 1 dans notre Catal. gén. des phan. et crypt. reçoit, ou obs. dans les bass. de la haute Ariège, in Rev. de Botan., XII (1894), p. 370 (p. i32 du tir. à part). Section VIII. — Australia Arv.-T. Ess. de classif. Hier. (1880), p. i3 ; Hierac. Alp.Jr. (1888), p. 112. Groupe 1. — Symphytacea Arv.-T. /. cit., p. ii3. 723. — H. heterospermum Arv.T., /. cit., p. 11 3; var. ser- ratulinum Arv.-T. et G. Hierac. gall. (1 897-1 901) nos 1 17, 5o6, l 269 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 125 798 et 799 ; H. subhirsutum Jord. ap. Bor. FL du Centr. Fr., éd. 3 (1857), p. 384 (pro parte) non Lamotte, Prodr. fl. pi. centr., p. 491 du tir. à part, secund. H. Sudre, Hierac. du centre de la Fr. (1902), p. 41 du tir. à part, pi. IX et in Bull. Acad. intern. Géogr. bot. XII (1903), p. 41 (1). RR. Août. — RR. Rochers de la gorge de Berduquet, aux bords de la route nationale (890m). M. Sudre, /. cit. (1903), p. 42, après avoir considéré YH. subhir- sutum Jord. comme sous-espèce de YH. heterospermum Arv.-T. dit : « Il me parait assez rare dans les Pyrénées ; je ne l'ai rencontré qu'à Ax-les-Thermes {Ariège) et à Olette, chemin de Nyer {Pyr.-Or.). » 724. — H. pyrenaicum Jord. Observ., fragm. 7 (1849), p. 37 ; G. et G. Fl. de Fr., II, p. 382, excl. synon et auct. non- null., non L. ; H. lanceolatum Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 475; H. pyrenœum Rouy, in Bull. Assoc. fr. de Bot., 4e année (1901), p. 147 (2). — Exsicc. : Soc. dauph. ^4179 ; Arv.-T. et Gaut., nos 497-499 et n° 797 . Forma reducta Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. — RR. Sep- tembre. — Pelouses siliceuses sous le chalet forestier de Man- seille (i65om). En 1894 et à première inspection, M. Arvet-Touvet avait rapporté avec doute notre unique exemplaire à Y H. symphytaceum Arv.-T. var. interruptum A. T. forma reducta Arv.-T. ? mais le 10 juillet 1898, lors de son séjour à Ax avec son collaborateur M. G. Gautier, pour la récolte de son Hieraciotheca gallica, le savant hieraciographe de Giéres a rectifié son opinion et a rapporté notre spécimen à YH. pyrenaicum Jord. (1) Ce travail de M. Sudre paru dans le Bulletin cité est intitulé : Notes sur quelques Hieracium des Pyrénées. (2) D'après M. Rouy (/. cit.) : « Linné a décrit dans le Species, éd. i, le Picris pyrenaica, comme variété de son Hieracium pyrenaicum ; donc le nom de H. pyrenaicum Jord doit tom- ber dans la synonymie et je propose pour ne pas changer l'étymologie le nom de H. pyre- nxum Rouy». M. Sudre(Hierac du centr. Fr., p. 42, du tirage àpart, renvoi (t)) faitobserver au sujet de cette note que la plante décrite par Jordan suis le nom de H. pyrenaicum existe dans un grand nombre d'herbiers (M. Sudre en a distribué plus de 100 parts) et que ce nom déjà vieux de plus de bo ans a été adopté par tous les botanisies qui se sont occupés de l'étude des Hieracium (Grenier, pries, de Martrin-Donos, Nynian, Arvet-Touvet, etc.; «aussi, bien que Linné ait mentionné dans ses ouvrages un Hieracium pyrenaicum, j'estime, dit M. Sudre, que le nom employé par Jordan ne donne lieu a aucune confusion (la plante de Linné étant rattachée au genre Picris) et je crois inutile de le remplacer par celui d'H. pyre* nxum proposé par M. Rouy. > I 26 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE AR1ÈGE 1J0 Groupe 2. — Polyadena Arv.-T. in Hierac. gall., fasc. 2 (1897). 725. — H. rectum Griseb. (pr. p.) Comment, de distrib. Hierac. gen. (i852), p. 27, n° 47 [excl. syn. H. pyrenaico) ; H. hirsutum Gr. et Godr. FI. de Fr., II (1852), p. 386, non Bernhardi (18 19), nec Tausch (1828), nec Fries (1848 et 1862) ; H. Grenieri Schèele, in Linnœa, vol. XXXII, ou 2e série, vol. XVI ( 1 863), p. 688, non Timb. et Jeanb. ; H. eriophorum Lap. Hist. abr.pl Pyr., p. 474 et Suppl., p. 127, non Saint-Amans. Var. a pseudo-eriophorum Arv.-Touv. Qat. Hierac. Fr. (iné- dit) ; Arv.-T. et Gaut. Hierac. nouv., 2e partie, in Bull. Soc. bol. de Fr., tome LI (1904), p. LXXXVIII ; H. pseudo-erio- phorum Loret et Timbal. in Bull. Soc. bot. de Fr., V ( 1 858), p. 616. — Exsicc. : Soc. dauph.. n° 1732; Arv.-T. et G. Hierac. gall.. nos 317, 3 18, 507-510, etc. C. Rochers, pelouses sèches des terrains siliceux dans la z. inf. — R. dans laz. subalp. — Juillet-Septembre). Nos exemplaires (plus de i5 localités ont été récoltés de 65om (Le Castelet, rochers sous la chapelle du château) à 1 390m (vallée de la Lauze, pelouses sous Montmija) et principalement aux alentours d'Ax (En-Castel, Roche-Lisse, monticule de la Vierge, route d'Espagne près du pont de la Gailline, route d'Orgeix, bosquet du Coulobre sur la gare, etc.) et de Mérens (rochers bordant la route nationale, près du pont de Berduquet, etc.). Le nom de H. hirsutum ne peut être conservé dans la nomencla- ture comme nom princeps. D'ailleurs, sous cette dénomination, les auteurs ont compris des espèces très distinctes entre elles et n'appar- tenant pas à la même section. J.-J. Bernhardi, directeur du Jardin botanique d'Erlurt, a le premier signalé, en 1819, sous le nom de H. hirsutum, une plante cultivée dans plusieurs jardins botaniques, dont l'origine était incertaine et que l'on a cru longtemps, malgré les dénégations d'Asa Gray, origi- naire du Canada (1), jusqu'au moment où Tausch, et bien après lui Fries, ayant reçu une plante des Pyrénées, semblable à celle cultivée (1) L'H. hirsutum Bernh. est mentionné dans la i»° édition (1821) p. 407 du Nomenclator botanicus de Steudel, et aussi dans la 2° édit. vol. 1 (1840) P-7&3 avec l'indication: Amer. sept. 27I ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 27 sous ce nom la décrivirent, mais en s'en attribuant chacun la pater- nité : i° Tausch, dans le Flora, XI (1828), 1 Erg., p. 72, sous le titre Bemerkungen (Observations) ùber Hieracium; 2° Fries, dans son Sym- bolœ ad historiamHieraciorum(iS4&),p. 166. Lavraiepatrie de YH.hir- SUtum étant donc retrouvée, on abandonna complètement le nom de Ber- nhardi, auteur de l'espèce cultivée, pour ne citer queceux de Tausch et de Fries, descripteurs de la plante spontanée. — En i85i, Grenier et Godron, dans leur Flore de France, vol. II, p. 386, ont décrit sous le nom de H hirsutum Bernh., la même espèce que Grisebach, la même année, dans son Commentatio de distributione Hieracii generis, appe- lait H . rectum et c'est ce dernier nom qui doit prévaloir parce qu'il convient le mieux à une plante qui a toujours un port droit et strict, outre qu'il est le plus ancien après celui de H. hirsutum Bernhardi faussement appliqué. Ce dernier, d'après les recherches de M. Arvet- Touvet, appartient à la section Prenanthoidea et n'a de rapports intimes qu'avec les H. vallesiacum Fries et lycopifolium Frcelich! Nous ajouterons encore : i° YH. hirsutum Tausch, parait être identique à YH. hirsutum Fries. Symb., p. 166; 20 YH. hirsutum Fries, Epier. (1862), p. 122 est le même que celui de Schèele in Linnœa, vol. XXXII, ou 2e série, vol. XVI (i863), p. 687 et que Y H. Friesianum Arv.-T. in Bull. Soc. bot., Fr. XLI, (1894) p. 385; 3° YH. pseudo-eriophorum Loretet Timb. in Bull. Soc. bot. de Fr., V (i858), p. 616 et YH. Grenieri Schèele, /. cit., p. 688 sont identiques. Au sujet de la plante type récoltée à Ax par divers auteurs (Lapey- rouse, Grenier, Loret et Timbal, etc.) et que M. Arvet-Touvet dési- gne sous le nom de H. rectum Griseb. var. pseudo-eriophorum, M. H. Sudre dans ses Notes sur quelques Hieracium des Pyrénées, in Bull. Acad. int. de Géogr. bot., XII (igo3), p. 42, dit : « La plante d'Ax-les- Thermes est remarquable par ses feuilles grossièrement et très iné- galement dentées, par sa panicule souvent très allongée, à rameaux ascendants, ordinairement courts et épaissis, par ses involucres à poils glanduleux accompagnés de nombreux poils simples et enfin par ses stigmates d'un jaune sale ou même livides brunâtres à la des- sication. » P. Bubani, FI. pyr., Il, p. 98, considère YH. Grenieri Schèele, comme une forme de Y H. sabaudum (1) mais comme Y H sabaudum de Linné paraît être exactement YH. boréale et de plus le nom de sabaudum a été appliqué à plusieurs plantes différentes, il ne saurait être restitué aujourd'hui sans entraîner de regrettables confusions. Nous possédons encore les variétés et formes (sous-variétés) suivantes : (1) Cet auteur, /. cit. dit au sujet de YH. sabaudum : < Legi in Pyr. sept, aurig. supra Ax, ad rupes prope pagura Gltillemou, die 5 Aug. 1840 ». Nous dirons que le hameau de Guillémou est plus connu sous le nom de 3" Ba\erque. 128 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 272 Var. p. rubiginosum Arv.-T. et Gaut. Hierac. hisp. n° 34 (1897), Hierac. gall., ncs 5 1 1 et 5 1 2 (1899) et 1021 (1902) et in Bull. Soc. bot. de Fr . , LI (1904), p. LXXXLII ; H. myriophyl- lum Schèele, in Linnœa, vol. XXXII, ou 2e série, vol. XVI ( 1 863), p. 66c (pr. p.) (1). Forma intermedia Arv.-T. — AR. Juillet-Août. Rochers de la route d'Espagne avant d'arriver au pont delà Gailline (75om); Ax, rochers du Castel-Maû (8iom) ; rochers sous le village d'Ignaux (970m). Var. y. minus hirsutum Arv.-T. in hei b. Marc.-d'Aym. — RR. Sept. — Rochers de la route entre Betsou et Petches (78om). Var. S glabrescens Arv. T. forma gracilenta Arv,-T. inherb. Marc.-d'Aym. — RR. Septembre — Ax, monticule de la Vierge, rochers bordant les lacets de la route (760™). Section IX. — Accipitrina Koch, Syn.,éd. 3 p. 394 (pr. p.). Groupe 1. — Corymbosa Arv.-T. Essai classif. Hierac . , (1880), p . 1 3 et Hier. Alp.fr. (1888), p. 11 5. 726. — H. corymbosum Fries Symb.. p. 1 85 et Epier., p. 123 non alior. ; Arv.-T. Hierac. Alp. fr., p. 117. Var. aurigeranum Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym. ; H. auri- geranum Loret et Timbal, in Bull. Soc. bot. de Fr., V ( 1 858), p. 61 5. — Exsicc. : Fries Herb. norm., XI, n° 9 ; Arv.-T. et G. Hierac. gall. n° 5 1 5 (var. orophilum Arv.-T. forma angustata). RR. Juillet. — Vallée de Montaud ou du Riou-Caou, murs des prairies sur Goulours (1 ioom) ; vallée de la Lauze, rochers des prairies de Lavail ( 1 1 20) (2) . C'est une plante à tige lisse, de taille variable (2-6 décim.), à feuilles caulinaires lancéolées, dentées, épaisses, les inférieures sub- sessiles, à sa panicule corymbiforme, totalement é glanduleuse, ainsi que les pédoncules, à péricline noirâtre, ovoïde-subcylindriqae, etc. (1) D'après M. Arvet-Touvet (in lit.) le type (var. a. genuina Arv.-T.) existe dans l'her- bier Timbal-Lagrave, sous le nom d'H. pyramidale et avec la localité alpine du port de Paillères. — Nous l'avons vainement recherché en ce lieu. (2) M . Rouy FI. de Fr., IX, p. 38l, l'indique dans la « vallée de la Lauze, près Ax » et il ajoute : • à rechercher ». 273 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 120 Groupe 2. — Tridentata F ri es, Epier., p. u3. 727. — H. rigidum Hartmann, FI. scand., 1, p. 3oo ; var. tri- dentatum Arv.-T. Hier. Alp.fr., p. 119, forma subglandulosa Arv.-T. in herb. Maxc-d'Aym. — Exsicc. : Arv.T. et Gaut. Hierac. gall., n° 705 (pr.p.)', Soe. dauph.,n° 2i5a,sub : H. tri- dentatum Fries [pr. p.). RR. Savignac, lieux boisés sur les moulines de l'Esquiroulet (73om); environs d'Ax, rochers du Pè-de-Lèbré, sur Entre- Serres (9iom). Groupe 3. — Sabauda Fries, Epier., p. 127. 728. — H. boréale Fries, Symb., p. 190; Epier., p. i3o, non Fries, Nov. fl. suec, p. 261 (1); H. sabaudum L., Fries, Koch; Arv.-T. Hierac. Alp.fr., p. 122. Forma occitanica Arv.-T. in herb. Marc.-d'Aym.; H. occita- nicum Jord. Observ. fragm. 7, p. 36; Sudre, Hierac. du centr. Fr., p. 22 du tirage à part. AR. Rochers, lieux secs, bien exposés au soleil dans les ter- rains siliceux de la z. inf. — Août-Septembre. Savignac, lieux sablonneux près du pont sur l'Ariège (675™); le Castelet, rochers sur le village (68om); bois sous Colmajou (900111). Plante souvent molle, toute grisâtre, pubescente, à feuilles cauli- naires médianes, larges, courtes et rétrécies à la base, assez brus- quement acuminées, à péricline d'un vert plus ou moins grisâtre et à calathides petites. Groupe 4. — Umbellata Fries, Epier., p. 1 3 5. 729. — H. umbellatum. L. Sp.pl., éd. 2, II, p. ii3i; Fries, Epier., p. 1 35 ; Arv.-T. Hier. Alp . fr., p. 125. Espèce polymorphe variant avec les stations et dont nous possédons les variétés suivantes dans notre circonscription : (I) h'H. boréale Fries, Novit., comprend les H. boréale Fr., autumnale Griseb. et Eupato* rium Grisebach. I 3o PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE '■74 Var. a. genuinum Grisebach, Comment., p. 112; H. umbel . latum Pollich, Hist. pi. Palat. 11, p. 396; Gr. et G. FI. de Fr., 1 1, p. 387 ; Fries, Symb., p. 177 ; Epier., p. 1 35 et auct. mult. ; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XIX, tab. 172, f. 1 (pr. p.). — Exsicc. : FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 480; Arv.-T. et G. Hierac. gall., n° 53 1 . G. Rochers, talus et pelouses sèches des terrains siliceux de la z. inf. — Juillet-Octobre. Nos exemplaires ont été récoltés aux environs d'Ax (Castel- Maiï, la Bordette, rochers du Pè-dé-Lèbré, talus de la route de l'Aude, bosquet du Coulobre, sur la gare, etc.), de Savignac (l'Esquiroulet, rochers près du verger Boyé et sur les moulines, etc.) et de Vaychis (talus de la route près de la fontaine de Coudine, etc.). La plante que nous considérons comme le type a les caractères suivants : feuilles lancéolées-linéaires, atténuées à la base, réticu- lées-veinées en-dessus et d'un vert obscur : tige ^ densément feuil- lée et terminée par un corymbe ou une panicule ombelliforme ; péricline ovoïde subturbiné, à écailles souvent recourbées à leur sommet, réceptacle denté ou lacinié-fibrilleux, ; style presque toujours jaune ou à la fin seulement un peu livide. Var. p. abbreviatum Hartm.; Arv.-T., /. cit., p. 125. AR. Juillet-Août. — Environ d'Ax : rochers de la route d'Orgeix, près du pont d'Espagne (75om), rochers du Castel-Maû (8iom); rochers de la Bordette (840111) ; rochers de la Cahurte, sur Entre-Serres (o,5om). Tige très courte à feuilles ordinairement linéaires, à panicule réduite ou même mono-oligocéphale (Arv.-T., l.cit.). Var. y- Jacobœifolium Arv.-T., /. cit., p. 126; H. jacobœi- folium Frcel.?, non Bordère (1); H. umbellatum, var. verbena- ceum Arv.-T., in Lamotte, Prodr.fl. pi. centr. Fr., p. 492 du tirage à part. — RR. Août. — Rochers de la route de Sorgeat, sur En-Rameil [g.om). (l) D'après M. Rouy, FI. de Fr., IX, p. 403, \'H. Jacobxifolium Frcelich est une espèce am- biguë des Pyrénées et du Caucase. 2/5 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Caractérisée: par ses feuilles lobées profondément dentées ou sinuées-lobées, rétrécies ou sessiles à la base, très nombreuses, par ses pédoncules dilatés et écailleux au sommet et par son péricline à folioles externes nettement recourbées. Var. S. ericetorum Arv.-T. et Gaut. Hieracioth. gall., nos 532, 533, 534,8o6, 807, forma reducta Arv.-T. in /?er£. Marc-d'Aym. — RR. Août. — Environs d'Ax, rochers du bosquet sur la gare (75om). Remarquable par sa taille peu élevée, sa rigidité, son inflorescence en corymbe dense, etc. Forma monocephala Arv.-Touv. in herb. Marc-d'Aym. — RR. Août. — Ax, bosquet Clauselles, près de la métairie dite des Rats (820m). Var. e. racemiflorum Arv.-T. in herb. Marc-d'Aym. — RR. Octobre. — Rochers sous les mouillères de Savignac et au-dessus du ravin d'Eychenac (8iom). «Variété très rapprochée de la var. alijlorum Fries, Epier., p. i36, dont les pédoncules placés également aux aisselles des feuilles ne portent que 1-2 capitules et cela presque depuis la base jusqu'au sommet de la plante » {Note de M. Arvet-Touvet, dans notre herbier). Forma longe ramosa et umbellata Arv.-T. in herb. Marc- d'Aym. — RR. Août. — Environs d'Ax, bords du chemin pierreux de Colmajou, près de la Roche-Lisse (85om). Nous avions d'abord rapproché cette plante de la var. coronopifo- lium Fries Symb., p. 177 {H. coronopifolium Gmel. FI. bad.-alsat., IV, p. 594) qui est une plante beaucoup plus grêle, à feuilles longues, très étroites et très blanches en dessous, etc., qui vient dans les sables sur les rivages des mers du Nord, etc., et n'a pas encore été observée en France. » Obs. Il y a certainement dans notre circonscription d'autres Hiera- cium qui ont jusqu'ici échappé à nos recherches et que d'autres botanistes ont récoltés dans leurs excursions aux alentours d'Ax-les- Thermes. Si nous le jugeons utile, nous publierons dans quelques années un supplément à l'énumération déjà très longue des nom- breuses espèces, variétés et formes, de ce genre difficile. Bien peu d'Epervières sont utilisées au point de vue médicinal. Nos paysans font usage de l'Epervière Piloselle et de VEpervière des murailles dans diverses maladies, comme apéritives, diurétiques et vulnéraires. I ?2 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 276 Andryala L. 73o. — A. integrifolia L. Sp. pi., éd. 2, p. 1 1 36 ; Willk. et Lge. Prod.fl. hisp., 1 1, p. 271, A. sinuata G. et G. Fl. de Fr., II, p. 388 {pr. p.); Rchb. fil. le. fl. germ. XIX, tab. 75, f. 2.— Exsicc. : Billot, Fl. Gall. et Germ. exsicc, n° i523. C. Coteaux, lieux pierreux, rochers, etc., des terrains siliceux de la z. inf. — Juillet-Août. Nos exemplaires ont été récoltés aux environs d'Ax-les-Ther- mer (rochers de la Bordette, prairies de la métairie Martin sous En-Rameil, talus de la route d'Orgeix, etc.) et de Savi- gnac (rochers des mouillères au-dessus du ravin d'Eychenac, bords du chemin de Vaychis, etc.). Nos spécimens correspondent au type (var. a.corymbosa Willk. et Lge. l.cit . ; A. corymbosa Lamk. Dict., I, p. 1 35 , tab. 657). La tige est en effet très rameuse au sommet et à rameaux formant un corymbe dense ; les feuilles supérieures sont entières, les inférieures sinuées; lescalathides ont de 1 2- 1 5 mill. de diamètre. Subspec. A. sinuata L. /. cit., p. 1137; G. et G. /. cit. (pr. p.); Rchb. fil. /. cit. f. 3 ; A. runcinata Pers. Syn., II, p. 370. — Exsicc. : Soc. dauph.. n° 4184. R. Juillet. — Ax, vieux murs des champs, sous les ruines du Castel-Maii (8oom); Vaychis, talus de la route près du tournant de Coudine (83om). Moins velue que le type, cette plante s'en distingue : par ses feuilles radicales pinnatifides, celles du milieu sinuées dentées, les supé- rieures entières ou peu denticulées; par sa panicule moins fournie, à fleurs plus petites et à achaînes d'un tiers moins gros. Ces caractères méconnus par la plupart des auteurs qui réunissent ces deux plantes et ne les distinguent à tort que par la découpure de leurs feuilles, suffisent bien cependant à les différencier. L'aire de dispersion de VA. integrifolia et sa sous-espèce A. sinuata s'étend non seulement dans le midi et dans le centre de la France, mais elle embrasse aussi toute la région méditerranéenne. 277 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 33 ESPECES EX VARIETES OK CHICORACÉES A RECHERCHER OU A K\(Xl'HE Hieracium aurantiacum L... « port de Paillères (Pourret) » d'après Lapeyrouse, Hist. abr. p. Pyr, p. 470; Mute], FI. fr., II, p. 238 ; Gr. et Godr. FI. de Fr., II, p. 349. Espèce voisine des H. Auricida L. et pra- tense Tausch, très douteuse pour les Pyrénées suivant Bubani FI. pyr., II, p. 274, vainement cherchée par ce botaniste à la localité indiquée; elle existe dans les Vosges, le Jura, les Alpes et l'Auvergne. On la cultive dans quelques jardins, comme ornement, sous le nom d'Epervière de Hongrie. H. sabaudum L. « Ax, ruisseau de Savignac (Lap. /. cit., p. 473). Espèce douteuse pour les Pyrénées, le nom de H. sabaudum ayant été appliqué à plusieurs plantes différentes ; mais YH. sabaudum de l'herbier de Linné paraît être YH. boréale Fries ou une forme très voisine d'après M. Arvet. Touvet {Hierac. Alp.fr., p. i24).Reichenbach fils dans letomeXIX de ses Icônes fl. germ. et helvet., lui donne comme synonyme YH. autum- nale Grisebach, Comment. (1852), p. 53, qui ne prête aucune confusion. Cette dernière espèce est même très rare en France. H. eriophorum Saint-Am. «Dans les prés à A x. . . » (Lap. L c/r..p. 474). Plante de la région océanique (Gironde, Landes, Basses-Pyrénées) confondu par Lapeyrouse avec la plante dénommée plus tard: H . pseudo-eriophorum par Loret et Timbal (i858) et H. Grenieri par Schéele ( 1 863) qui est assez abondante sur les rochers aux alentours d'Ax et appartient à la section Australia Arv.-T., groupe Polyadena Arv.-T. H.albidum Vill. ; Lepicaune intybacea Lap. /. cit., p. 479. «... sur les rochers à Ax, Mœrens, Paillères... » (Lap., /. cit.). Espèce de la section Picroidea Arv.-T. groupe Albida Arv.-T. dont l'existence est très douteuse pour les Pyrénées. Nous l'avons vainement recherchée aux localités indi- quées (1). Elle n'est pas rare dans les escarpements, les éboulis alpins de la Savoie, de l'Isère, des Hautes et Basses-Alpes et des Vosges. G^ sont très probablement de grandes formes de YH. Chamœpicris qui auront été prises par Lapeyrouse pour YH.albidum Vill. H. anglicum Fries [teste Grenier) : « rochers granitiques de l'Ariège : i856, Ax, 2 juillet, Mœrens (ait. noom) 10 juillet, l'Hospitalet (ait. i200ra i3oom) 20 août » (Loret, Glanes d'un botaniste, in Bull. Soc. bot. de Fr., VI (i859), p. 347). C'est une espèce collective qui aura été confondue par Loret avec diverses espèces de la même section Cerinthoidea Koch et du groupe Pogonata, démembrées par Arvet-Touvet. Il est probable que la plante récoltée par Loret aux localités sus-indiquées doit se rapporter aux H. pogonatum Arv.- T. et viduatum Arv.-T. qui y croissent.. H. furcillatum Fries, Herb. norm. [teste Grenier) «rochersgranitiques; kv\ège-.Ax, 28 juin i856, Mœrens, 11 juillet i856 » (Loret,/. cit., p. 387). C'est une forme de YH. petiolare Jord ? que nous avons vainement cherchée jusqu'à ce jour dans notre circonscription. D'après M. Arvet-Touvet, in litt. les exemplaires de Y H. furcillatum récoltés par Loret à Ax et figurant dans l'herbier Timbal-Lagrave se rapportent à YH. orthoglossum Arv. T. et Gr. var. gemmascens Arv.-T. de la section Pulmanaroidca Koch, groupe Orea- dea (p\ cauligera). H. scrofulosum Arv.-T. Hitrac. nov. descript., in Bull. Herb. Boiss., vol. V, n° 9 (1897) p. 733 « Ariège, prairies de l'Hospitalet, canton d'Ax [Loret) ». Nous avons vainement recherché à la vague localité indiquée cette I 34 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 278 plante rare ; peut-être sur des indications plus précises la retrouverons-nous un jour ! Par sa teinte pâle, la disposition et la forme de ses feuilles, elle rappelle l'aspect de certaines Scrofulaires, d'où son nom spécifique. D'après M. Arvet-Touvet {in litt.) : « c'est une plante singulière, ayant l'apparence d'un hybride, décrite par moi dans l'herbier Timbal-Lagrave où se trouvent les seuls exemplaires existant ou du moins connus jusqu'à ce jour et ré- coltés par H. Loret, en août i856, à la localité indiquée ». Cet Hieracium appartient à la section Prenanthoidea Koch et au groupe Rapunculoidea Arv.-T. H. neopicris Arv.-T. Spicileg. p. 34. « Tarbézou, port de Pail- lères » (Timbal-Lagr. et Jeanb. Le Capsir, p. 25o du tir. à part, 1887). Nous avons recherché en vain cette intéressante espèce aux deux localités voisines indiquées. Elle appartient à la section Picroidea Arv.-T. et au groupe Neopicroidea Arv.-T., a le port de YH. picroides et, comme YH. cha- mœpicris Arv.-T. dont elle est voisine, se rencontre assez communément dans les Pyrénées-Orientales tant françaises qu'espagnoles et aussi dans le massif du Llaurenti, les Pyrénées de l'Ariège, etc., suivant MM. Arvet- Touvet et Gautier. H. borragineum Arv.-T. var. dilatation Arv.-T. : « Ariège, entre Mérens et l'Hospitalet » (Sudre, Notes sur quelques Hieracium des Pyrénées in Bull. Acad. int.de Géogr. bot., XII (igo3) p. 46). Vainement cherché par nous jusqu'à ce jour ; appartient à la section Cerin- thoidea Koch et au groupe Pogonata Arv.-Touv. H. comatulum Jord. var. brunellœforme Sudre, Hierac ctntr.tr. (1902) p. 89 du tir. à part; H. brunellœforme Arv.-T.: « Ariège, entre Mérens et l'Hospitalet» (Sudre, /. cit., 190J, p. 45). Cette plante de la section Pul- monaroidea Koch et du groupe Oreadea n'est d'après M. Sudre qu'une forme naine du type, laquelle a échappé à nos investigations dans cette localité où nous avons cependant récolté en abondance YH. cyaneum Arv.-T. qui d'a- près quelques auteurs serait aussi YH. comatulum Jordan ? H. aurulentum Jord. var. p. paucifoliatum Sud. Hier centr.Fr., p. 44; H. paucifoliatum Jord. : Ariège, entre Mérens et l'Hospitalet »(Sud. /. cit. 1903, p. 44). Variété appartenante la section Pulmonaroidea K. et au groupe vulgata Arv.-T. inutilement cherchée par nous dans la région indiquée d'une façon trop peu précise. H. rapunculoides Arv.-T. var. intermedium Arv.-T. : Ariège, en amont de Mérens»; — H. lanceolatum Vill. var. pscudo-prenanthes Arv.-T.: Ariège, de Mérens à l'Hospitalet» (Sudre /. cit., igo3, p. 44). Ces deux plantes de la section Prenanthoidea Koch ont échappé jusqu'à ce jour à nos recherches, vu l'indication vague des localités. H. brevifolium Tausch, var. latifolium Arv.-T. : « Ariège, entre Mérens et l'Hospitalet » (Sudre /. cit., igo3, p. 41) ; — H. Seridis Fries : « Ariège, rochers siliceux entre Mérens et l'Hospitalet » (Sudre /. cit., p. 41); — H. deltophyllum Arv.-T.: /Ir/è^e, Ax-les-Thermesjboisde Las Planes» (Sudre, /. cit., p. 41). Ces 3 plantes de la section Accipitrina Koch peuvent exister aux localités sus-indiquées, mais nous les y avons en vain recher- chées. (l) D'après M. Arvet-Touvet [in litt.': YH. brunellœforme qu'A a vu provenant d'Espagne (herbier Willkomm), de Sardaigne (herb. Belli), des Hautei-Alpes, de l'Isère, etc., lui parait être une plante bien distincte de YH. cyaneum ! mais il se pourrait que de petits exemplaires de YH. cyaneum aient été rapportés à Y H. bruneltxforme . 279 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 35 Famille XLIV. — CAMPANULACÉES Jasione L. 73 1 . — J. montana L. etauct. ; J. undulata Lamk. lllustr. tab. 124, f. 1; Rchb. fil. le. fl. germ., XIX, tab. 217, f. 1 — Exsicc. : Soc. dauph. nos 2 533 et bis. AC. Bords des chemins, bruyères, champs en friche, pe- louses sèches, rochers, etc., des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — Mai-Septembre. Environs d'Ax : pelouses de PEsquiroulet (7iom) et bords.de la route de Pointe-Couronne, près du Roc d'En-Chay (820™) ; rochers sous le village d'Ignaux (q5om); bords de la route de l'Aude, en amont d'Ascou (io3om); rochers du plateau de Sizet, sur Tignac (io5om); en montant d'Ignaux au tournant des Gar- delles, lieux humides du vieux chemin (i070m); lisière des champs à Montmija d'en-bas (i38om): pelouses en face du chalet forestier de Manseille (1670™); pelouses du col del Pradel (i68om); pelouses de Sey, sur le bois de Ripert (i78om). Plante très variable : annuelle ou bisannuelle; à tige dressée ou dé- combante, simple ou rameuse, ordinairement he'risse'e de poils blanchâtres, rarement glabre, tantôt grêle et basse, tantôt assez élevée et à capitule gros et fourni (var. major de Pouzolz); à feuilles ondulées, crépues, le plus souvent velues, entières ou dentées, les inférieures oblongues, les supérieures étroites; à fleurs ordinai- rement bleues, parfois blanches (s. -var. albiflora) et réunies en capitules subglobuleux. Ces variations qui paraissent dépendre de l'habitat, de la station et aussi de l'exposition ont permis aux auteurs de démembrer du type de nombreuses variétés, parmi les- quelles nous admettons la suivante : Var. p. gracilis Timbal-Lagrave et Jeanb. Massif du Llau- renti, p. 227 du tirage à part — AR. Pelouses des z. subalp. et alp. — Juillet- Août. Vallée d'Orlu : pelouses sur le bois de Justinia (i68om) et pe- louses du lac de Naguilles (i86om); Puymaurens : pelouses vers I 36 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE 280 le plan incliné de la Llatte (i73om) et pelouses entre le col et les mines de fer (2o8om) (i). Cette variété est la miniature du type; parfois diffuse dès la base, à tiges vertes, grêles, ascendantes, à feuilles entières, glabres, à écailles in volucrales ovales, acuminées et non dentées, à sépales sétacés et à pédicelles égalant les lobes du calice. Elle diffère de la var. gracilis Lange, Pugill., p. 1 55 et mProdr. fl . hisp., II, p. 282, surtout par ses feuilles non ciliées. Nous n'avons pas observé dans notre circonscription le /. Carioni Boreau, Fl. du centr. Fr., éd. 3, p. 425, dont les tiges stériles en gazon très fourni, les florifères étalées, donnent à cette plante un aspect qui la distingue bien des au - très formes démembrées du /. montana L. D'après Lamotte, Prodr. fl. pi. centr. Fr., p. 495 du tirage à part « cette forme tient le milieu entre les J. montana et perennis » . La Jasione de montagne et ses variétés sont connues sous le nom vulgaire d'Herbe bleue. 732. — J. perennis Lamk. Dict. encycl., III, p. 216 et Illustr., tab. 724, f. 2; Rchb. fil.,/, cit., tab. 217, f. 3. — Exsicc. : Billot, Fl. Gall. et Germ. exsicc, n° 417. GC. Pelouses et bruyères, pâturages secs, rochers, etc., des terrains granitiques ou schisteux dans les z. subalp., alp. et niv. — Juillet-Août. Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de i440m (vallée de l'Oriège, bois de Justinia) à 2590™ (pic de Coume-d'Or) et principalement dans les montagnes d'Ascou, d'Ax, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orlu et de Savignac. La taille de cette plante varie beaucoup, mais sa racine vivace, émettant des stolons, ses feuilles planes, les caulinaires oblongues- lancéolées, obtuses, son involucre à folioles ordinairement dentées en scie, etc., la distinguent aisément du J. montana L. Var. p. pygmœa Gr. et Godr. Fl. de Fr., II, p. 399; J. pygmœa Timb. et Jeanb' (pro sp.) in Massif du Llaurenti, p. 228 du tir. à part. — AC. Pelouses sèches et rochers des z. alp. et niv. — Juillet-Septembre. (1) Tous nos exemplaires ont été revus par Timbal-Lagrave. 28 1 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l3j Vallon d'Embizon, jasse de Biroulas (i840m); pinouse de Paillères (20oom); pelouses du col de TEstagnet près du col de Lègue (2o8om) ; pelouses sur le col de Beil, vers le pic de la Lauzate (2iôom) et col de la Lauzate (2320m); bac de Sisca, sous laponeilledu Siscarou (2280™); porteille d'Outxis (2335m); pic de Castille (2370111;; petit pic des Cazalassis (2480111); pe- louses du pic des Padrons (255om) ; porteille de Madidès (2565m). Se distingue du type : par sa taille très basse (3-8 centim.), ses tiges grêles, longuement nues supérieurement, ses rosettes très denses. Elle est 'au J. perennis Lamk. ce que la var. gracilis Timb. est au J. montana. Des formes intermédiaires établissent la transi- tion entre le type et sa variété. 733. — J. humilis Persoon, Syn., II (1807), p. 21 5; Phyteuma crispa Pourret, CM. narb., in Mém. Acad. Se. Tou- louse, III (1788), p. 324; J. perennis p minor alpina Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. io3 (ex parte); Cus. et Ansberg. Herb.fl.fr., XV, Campanule tab. 4 (1). — Exsicc. : Soc. dauph., nos 2 532 et bis. CC. Pelouses sèches, rochers et éboulis des terrains grani- tiques ou schisteux, plus rarement schistoso-calcaires ou cal- caires dans les z. alp. et niv. — Juillet-Septembre. Nos exemplaires (plus de 35 localités) ont été récoltés de K)75m (pelouses schisteuses près du lac de la Baouzeille du Tarbézou) à 28101" (pic Pédroux Sud) et principalement dans les montagnes d'Ax, d'Ascou, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens et d'Orlu. Cette espèce bien décrite par Pourret, /. cit., se distingue des formes naines du J. perennis Lamk. : par sa souche émettant de nom- breux rejets en touffes épaisses; par ses tiges très basses (2-6 centim.)» demi-couchées, velues-laineuses surtout au-dessous du capitule et munies de nombreuses feuilles crépues, très ciliées, linéaires-obtuses ; par son involucre à folioles obovales ordinairement entières et son calice à divisions ciliées-laineuses. En résumé, elle est plus rameuse dès la souche, plus ligneuse et plus velue que le J. perennis. — (1) Cette plante n'est pas figurée dans les Icônes fl. germ. et helv. de Reichenbach I 38 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE 282 P. Bubani, FI. pyr., II, p. 22, dit au sujet de cette plante qu'il nomme Ovilla humilis Bub. : « Legi in Pyr. aurig supra la Soulane d'Andorre, 1. d. les allées étroites, die 3 Aug. 1840 » et plus loin : « Observavi au Port de Pailler es ». Ces localités font partie de notre circonscription florale et nous y avons récolté le /. humilis. Phj/teuma L. (1). Section I. — Hedranthum G. Don, Gen. syst. of. gard., III, p. 746(2). 734. — P. pauciflorum L. Sp. pi., éd. 2, p. 241, var. globu- lariifolium (3) Koch, Syn., éd. 2, p. 533; P. globulariifolium Hoppe et Sternb. Deutsch. Regsb. Ges., II, p. 100; Rchb. fil. le. fl. gertn., XIX. tab. 218, f. 4. RR. Rochers schisteux de la z. niv. — Août. — Crêtes schis- teuses entre le pic de la Fontaine des Isards et le port de Saldeu (2670"»); sommet schisteux du pic Pédroux Sud (2828m Et.-maj.). Nos exemplaires se rapportent bien à la figure citée de Reichen- bach fils et à la description donnée par les auteurs pour cette plante naine, à feuilles radicales en rosette, largement obovales, glabres, entières, arrondies, à limbe élargi dans sa partie supérieure et à folioles de l'involucre larges, de forme ovale -arrondie. Malgré l'affirmation et l'autorité d'Alph. de Candolle dans sa Monographie des Campanulacées (i83o) etdansle Prodromus, vol. VII (i838), p. 45o, plusieurs savants auteurs ont identifié les Phyt. pauciflorum L. et globulariifolium Hoppe et Sternb. Nous citerons il) Linné dans son Species plantarum, éd. 2, I (1762), pp. 241 et 242, fait accorder le genre Phyteuma avec l'adjectif féminin et écrit par exemple Phyt. pauciftora, hemisphxrica, orbicularis, spicata, etc. C.-L.\Villdenowdans le tome I( I 797) de son Caroli a Linné Species plan- tarum exhibentes plantas rite cognitas... pp. 9193923 adopte la même orthographe ; cette graphie défectueuse a encore été adoptée par Villars dans son Hist. des pi. du Dauph., par de Candolle dans la 3° édition de la Flore française, par Lapeyrousedans son Hist. abr. des plantes des Pyrénées. Orle genre Phyteuma est neutre! Il dérive du grec (p'jTSV|xa, a^oç {'.h), plante vigoureuse, sorte de Raiponce, en latin Phyteuma, atis et non Phyteuma, x. Il faut donc écrire certainement Phyteuma pauciflorum, hemisphxricum, orbiculare, spicatum, etc. C'est du reste l'orthographe adoptée de nos jours par tous les Aoristes sérieux. (2) La section Synotoma Don. ne comprend que le Phyt. comosum L. qui croît seulement dans les fissures des rochers du Tyrol de la Carniole et de la Lombardie. (3) Dénomination plus correcte que var. globuiarixfolium et plus conforme à l'article 10 des Règles de la Nomenclature de Berlin par Ad. Engler et ses assistants, et à l'article 34 ter des Règles de Nomenclature botanique votées par Congrès international de Vienne (Autriche;, en juin 1905. 283 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 39 entre autres : Guthnick, en i833, dans le Journal Flora, p. 82, Brongniart et Guillemin dans les Ann. des Se. nat. de Paris, série 2, tome I (1834) p. 38o et plus récemment le prof. Hallier et R. Wohlfarth dans la 3" édition allemande de Koch's Synopsis, — Schur dans son Enum. pi. Transylv. (1866), p. 428 fait du P. glo~ bulariifolium, une simple variété macrophyllum du P. pauciflorum L.; Nyman dans son Conspectus fl. europ., 2 ( 187g), p. 485 indique le PJglobulariifolium comme sous-espèce (exclusivement autrichienne) au P. pauciflorum. — Reichenbach fils dans ses Icônes (/. cit.), p. 104 dit du P. pauciflorum : « foliis spathulato-obovatis, apice obtusis tricrenatis » et du P. globulariifolium Hoppe : 1 foliis latioribus apice integerrimis ». — Le P . pauciflorum a été indiqué dans plusieurs localités pyrénéennes : par le comte Jaubert dans les montagnes au- dessus des Eaux-Bonnes; par Freyn. et Gautier dans la vallée de Carença; par Vayreda au Puigmal, suivant Bubani Fl. pyr., II» p. 23. M. G. Gautier dans son Catal . rais, de la fl. des Pyrénées- Orientales, p. 299, indique le P. pauciflorum L. « dans la chaîne frontière du Ganigou et de Costabona au Puigmal » et aussi « à Madrés et dans les massifs voisins de l'Andorre (signal de Camp- cardos) ». Nous l'avons récolté à cette dernière localité, en compagnie de M. G. Gautier, le 23 août 1894, dans les granits émiettés au sommet du signal de Gampcardos (2914™ Et.-maj.) et nos spécimens se rapprochent bien de ceux que nous possédons aussi en herbier et étiquetés : « L'Eau-Blanche, au mont Cenis, 26oora, août i863, legit G. Gautier ». 735. — P. hemisphsericum L. /. cit., p. 241 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 219, f. 3-5. — Exsicc. : Soc. dauph., nos46i7 et bis. CC. Pâturages, rochers granitiques ou schisteux, plus rare- ment calcaires des z. alp. et niv. — R. dans la z. subalp. — Juillet-Septembre, suivant l'altitude. Nos exemplaires (plus de 5o localités) ont été récoltés de i690m (vallée du Nabré, pelouses sous la jasse de Nabreil) à 2675™ (pic S. d'Ortafa) et principalement dans les hautes montagnes d'Ascou , d'Ax, de l'Hospitalet, d'Orgeix, d'Orlu, de Mérens, sur les crêtes frontières de l'Andorre et dans les massifs de Puymaurens et de Font-Nègre. Cette jolie plante gazonnante aux feuilles graminif ormes, longues et étroites, nombreuses, les radicales fasciculées, linéaires, les infé- rieures étroitement lancéolées, plus larges et un peu amplexicaules, à tiges grêles de 5 à i5 centim., portant un capitule de fleurs bleues muni à sa base de folioles ovales-lancéolées, ciliées, etc., produit un 140 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 284 bel effet sur les pelouses de nos montagnes à l'époque de la floraison. Nous possédons aussi la variété suivante qui est la miniature ou la forme réduite du type, produite probablement par la nature plus sèche du sol où elle croît. Elle affectionne de préférence la zone nivale. Var. pygmœum Timbal-Lagr. in herb. Marc.-d'Aym. (1884) et in litt. CC. Mêmes localités que le type, dans les mêmes zones. — Juillet-Septembre. Nous avons aussi récolté cette variété : 10 dans l'ascension du Montcalm (Ariège), à ijoom d'alt. ; 20 au pic de Campcardos (Pyré- nées-Orientales), sur le versant espagnol de Maranges, à 27801" ; 3° sur le versant méridional du pic de Sauvegarde (Aragon) à 2600m, et 40 dans diverses localités de la zone nivale, en Andorre. Dans le vallon de Las Encantadas, sous le pic de Carlitte (Pyrénées- Orientales) nous avons récolté sur les pelouses très humides et exposées à l'ombre, à une altitude de 233om, une variété du P. hemis- phœricum à feuilles molles, larges de 4 à 5 millim., longues de 10 à 1 5 centim., que nous appellerons provisoirement var. latifolium. Elle nous paraît être le résultat de son exposition ombragée et de l'humidité. 736. — P. spicatum L. /. cit., p. 24.2. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 587. AC. Prairies, bois humides, taillis, etc., des terrains grani- tiques et schisteux, dans les z. inf. et subalp. — R. dans la z. alp. — Mai-Août. Parc du château d'Orgeix (8oom) ; prairies de la rive droite du Nagear, sous le bois de Las Planes (ioi5m) ; prairies de Mérens (io5om); prairies bordant la route de l'Aude, en amont de la forge d'Ascou (io85m); vallée de l'Oriège : bois de Chourloc (i2Ôom) et pont de Justinia, dans le bois de ce rîom (i55om); bois de Fontfrède de Prades (i35om) ; bois du bac du Castelet (1440111); en montant de la cabane du Larguis au chalet de Courtal-Jouan (i5iom); l'Hospitalet, prairies de la rive droite de l'Ariège, en amont du pont Cerda (i540m) ; pelouses du bac del More (2040m). Nous n'avons pas observé dans notre circonscription la variété à fleurs bleues (var. p. cœruleum G. et G. FI. de Fr., II, p. 4o3J de 285 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I4I cette espèce dont la tige varie de 40 à 60 centim., porte un épi de rieurs d'un blanc jaunâtre, serré, allongé et pyramidal de longueur très variable. On mange en salade les racines douces et succulentes de cette Raiponce en épi ou Raiponce sauvage. 737. — P. orbiculare L. /. cit., p. 242 ; P. Scheuch^eriLap. Hist. abr, pi. Pyr., p. 109, non Benth., nec Ail. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 585. Nous possédons les variétés suivantes, basées surtout sur la forme des feuilles : Var. a. genuinum Rchb. fil. /. cit., p. 106 et tab. 122 f. 1. — AC. Pelouses, bois, lieux secs, rochers herbeux, clairières des terrains calcaires dans les z. subalp. et alp. — Juillet-Août. Entrée des gorges de la Frau, côté de Cornus ( 1 1 oom) ; prairies de Vaychis, en aval du Roc d'En-Calqué (i23om) ; rochers et pelouses de la Mate de Ménigue, sur Prades (i2Ôom) ; bords de la route de Prades, dans le bois des Gouttines ( 1 4 1 5m) ; vallon del Pradel, au Boutas (i52om); pelouses du col de Rieufrède (i6oom) ; éboulis calcaires du Roc des Scaramus (ijyom) ; pe- louses de la pinouse de Paillères (igSo"1). Le type a les feuilles radicales oblongues ou oblongues-lancéolées, courtes, la plupart crénelées, tronquées et pétiolées, les caulinaires linéaires ou lancéolées-linéaires, sessiles, d'un vert foncé; comme dans les variétés suivantes, les fleurs sont bleues, en capitules termi- naux, globuleux et à bractées extérieures ovales-aiguës . Var. p. lanceolatum G. et G. FI. de Fr., Il, p. 402 ; P. lanceo- latum(i) VAL, Hist.pl. du Dauph., II, pp. 5 17 et 5i 8, tab. XII, AR. Pelouses et prairies des terrains calcaires ou granitiques des z. inf. et subalp. — Juin-Août. — Environs d'Ax, bords de l'ancien chemin de Quérigut près de la métairie Garsal (870m) ; prairies de la forge d'Ascou,vers Goulours (1070'"); pelouses du bois de Fontfrède de Prades (i38om) ; pentes méridionales du Roc des Scaramus (1790111). (1) Villars, /. cit., écrit P. lanceolata, parce que, à la suite de Linné, il considérait à tort le genre Phyttuma comme féminin. I42 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 286 Feuilles radicales et caulinaires ovales-lancéolées, ordinairement très larges; plante à taille peu élevée. Var. y. ellipticum G. et G. /. cit. ; P. ellipticifolium Vill. /. cit. tab. XI (1). — R. Pelouses et rochers calcaires dans les z.subalp. et alp. — Juin-Août. Pelouses calcaires du monticule de la Mate de Reboul, sur Prades (i 35om); rochers calcaires du col des Sept-Fonts(i75om); pelouses du port de Paillères (i970m). Feuilles radicales elliptiques ; les caulinaires oblongues-lancéolées et presque lisses. Var. S. cordaium G. et G, /. cit. ; P. cordifolium Vill. /. cit., tab. XI (2). — RR. Prairies sèches et rochers des terrains cal- caires ou siliceux de la z. subalp. — Juin- Août. Vallée du Nagear, rochers et lisière des prairies sablonneuses sous le bois de Las Planes (ioi5m); prairies sèches du chemin de Vaychis, en aval du Roc d'En-Calqué (i23om). Feuilles radicales cordif ormes, longuement pétiolées; les cauli- naires lancéolées. La souche est ordinairement très fortement enracinée et la taille peu élevée. C'est pour nous la forme des lieux secs et des rochers. Campanula L. Avant d'énumérer les espèces, sous-espèces, t ormes et variétés de Campanules de notre circonscription florale, nous dirons quelques mots de leur mode de végétation, des variations parallèles et des modifications diverses dans les dimensions des tiges, des feuilles et des fleurs. Nous nous baserons principalement sur les intéressantes observations relevées par Timbal-Lagrave dans son Etude sur quel- ques Campanules des Pyrénées (1873) (3) et par Lamotte dans son Prodrome de la flore du plateau central de la France, 2e partie, p. 504 du tirage à part (1881). (1) La figure citée porte, par erreur. P. elliptica au lieu de P. ellipticifolia comme dans le texte de l'ouvrage. (2) La planche XI porte : P. tordata au lieu de P. cordifolia, comme dans le texte. (3) In Mémoires de VAcad. des Se. Inscript, et Bellcs-L. de Toulouse, 70 série, tome V, pp. 25ij à 277; tiré à part en brochure in-8 de 21 pages et de 2 planches coloriées. 287 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 143 Dans le genre Campanula, la présence ou l'absence de poils sur divers organes n'a qu'une valeur secondaire comme caractère spéci- fique et ne peut servir de caractères distinctils. On trouve en effet divers exemplaires glabres, pubescents, velus et hérissés. Gela dépend de l'habitat, car l'on sait que dans les lieux ombragés et humides, les Campanules perdent leurs poils et que dans les endroits chauds, très secs et élevés, les plantes glabres deviennent pubescentes et hérissées. Ces variations s'observent non seulement sur la tige mais aussi sur le calice principalement, car « il n'est pas rare de trou- ver, chez des espèces glabres, des formes à calice, tube et divisions abondamment couverts de poils aplatis ; d'autres fois le tube seul est hérissé et les divisions sont glabres, ou bien ce sont les divisions qui sont hérissées et le tube glabre » (Lamotte, l. cit.). — De plus, on sait qu'avec l'altitude les plantes se modifient; elles deviennent plus maigres, plus petites dans toutes leurs parties et souvent même uni- flores dans les stations élevées. En outre l'exposition, l'âge des sujets, la vigueur de la souche jouent un grand rôle sur le nombre des fleurs portées par chaque tige et sur les dimensions des feuilles, les radicales principalement qui sont souvent détruites à la floraison. La grandeur des fleurs est aussi très variable et l'on pourrait créer dans presque toutes les espèces des variétés parviflora et grandi- flora. Les espèces spéciales aux hautes montagnes sont cespiteuses et pérennantes, mais dans chacune d'elles le développement de la tige, de la racine et surtout de la souche se modifie sensiblement, comme l'a démontré le regretté Timbal-Lagrave pour les espèces pyrénéen- nes qui se rattachent au groupe du C. rotundifolia L. (sensu amplo), quoique vraisemblablement issues d'une origine ancestrale com- mune. Section I. — Médium Tournefort, Elém. bot. (1694), p. go 738 — C. speciosa Pourret, Chl. narb., n° 23i,in Mém. Acad. Se. Toulouse, tome III (1788), p. 309; C. grandi flora Pourret, Itinér. Pyr. (1781), «0/2 Lamk.; C. longifolia Lap . FI. pyr . (1795), tab. 6 et Hist. abr. pi. Pyr. (i8i3), p. 117. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3388 (Ariège), legit A. Huet (1882). AR. Lieux secs et rochers des terrains calcaires dans la z. subalp. — Juin-Juillet. Entrée des gorges de la Frau, sous le bois du Basqui, en amont de la limite du canton d'Ax (io5om); rochers à droite du chemin entre les cols de Marmare et du Traguier (1400111); 144 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 288 rochers sous les éboulis du Roc des Scaramus (i 7 1 5m) et éboulis de ce même Roc (de 1760111 à i78om). Cette espèce fut d'abord nommée, en 1781, par Pourret C. gran- diflora, mais quand il apprit que Lamarck avait déjà appelé de ce même nom, en 1778, dans la ira éditionde $,& Flore française, vol. III, p. 334, une autre plante (qui devait être rapportée par de Can- dolle, dans la 3e édit. delà Flore française, comme synonyme du C. Médium) et qu'en outre il remarqua inexact le nom de grandiflora, parce que d'autres Campanules avaient en effet de plus grandes fleurs que la sienne, il adopta pour sa plante le nom de C. speciosa et en publia la description dans son Chloris narbonensis (/. cit.). Quelques années plus tard, Picot de Lapeyrouse méconnut les droits de priorité de l'abbé Pourret et figura dans sa Flore des Pyrénées d'abord, puis décrivit, en i8i3, dans sonHistoire abrégée des plantes des Pyrénées, sous le nom de Campannla longifolia, la même espèce que Pourret avait indiquée dans les Corbières, à Saint— Victor et de plus il créa en dehors du type 3 variétés dont seulement la 3e, S. pyramidalis était synonyme de C. speciosa Pourret. Depuis Lapeyrouse la plupart des auteurs, vu les droits de priorité, ont adopté de préférence la dénomination donnée par Pourret à cette plante qui varie beaucoup dans sa taille et son inflorescence, suivant Timbal-Lagrave et Jeanbernat [Massif du Llaurenti p. 220 du tir. à part): «Ainsi, disent ces botanistes, de la forme pyramidale de 3o à 40 centim. de hauteur, qu'elle possède le plus souvent, on arrive, par des intermédiaires, à la forme biflore que Lapeyrouse a élevée à tort au rang d'espèce ». En effet le C. bicaulis Lap. FI. pyr., tab. 7, que nous possédons en herbier, est seulement comme l'a affirmé Grenier et après lui H. Loret dans ses Glanes d'un botaniste, en 1859 (Bull. Soc. bot. de Fr. tome VI. p. 388), la forme rabougrie et avor- tée, que l'on observe çà et là avec le type. — P. Bubani,F/. pyr., II, p. 27. indique le C. speciosa « In Pyr. aurig. ad rupes de Lord.it ». Nous l'avons récolté en cette même localité, le 2 juillet 1903. Vu la beauté de ses grandes fleurs bleues, dressées, solitaires, en grappe pyramidale on devrait cultiver cette espèce comme plante ornemen- tale au même titre que le C. Médium L. vulgo Campanule carillon, Violette de Marie, indigène celle-ci de l'Europe méridionale et que l'on trouve quelquefois échappée des jardins Section II. — Eucodon Alph. DC. Monogr. Camp., p. 25 1. 739. — C. glomerata L. Sp. pi., éd. 2, p. 235 et auct. mult. Espèce très variable dans sa taille, la grandeur et la disposition des fleurs, la forme des feuilles, etc., ce quia donné lieu à la création 289 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I4D de nombreuses variétés. Alph. de Candolle, dans sa Monographie des Campanulacées, pages 253 à 258, et dans le Prodromus, vol. VII, p. 467 et suiv. a énuméré diverses variétés qui sont reproduites en partie par Reichenbach fils dans le tome XIX, p. 112 de ses Icônes fi. germ. et helvetic. — Nous ne possédons que les variétés et sous- variétés suivantes : Var. a.genuina Marc.-d'Aym. in herb. ( 1 883) . — AC. Pe- louses et lieux humides, prairies des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — Juin-Juillet. Pelouses dans le bosquet Clauselles, sous Ignaux (920™); vallée de Mourgouillou, prairies sous le pont Gazeil (iigo01); vallée du Nabré, pelouses aux bords du chemin (i590m) etc. Le type a la taille ordinairement élevée (3o-5o centim.), les feuilles caulinaires oblongues, sessiles, semi-embrassantes, les radicales lon- guement pétiolées et en cœur à la base ; les fleurs sont grandes d'un bleu violacé, formant un glomérule terminal qui se rapproche assez de celui de la var. speciosa A. DC. et dont le sommet de la tige seulement est figuré dans les Icônes déjà cités de Reichenbach fils, à la planche 235, f. 3. On observe quelquefois dans la même localité des exemplaires à fleurs grandes et à fleurs de moyenne grandeur. Cette remarque avait déjà été faite par P. Bubani, en 1840, lors- qu'il herborisait dans notre circonscription (1). S. -var. albiflora Marc.-d'Aym. /. cit. — AR. Même habitat, dans les mêmes zones que le type. — Juin-Juillet. Prairies de Savignac, sous la cascade du Nagear (Ô90m); prairies de Coudine, sous Vaychis (8oom) ; prairies en montant du village d'Ignaux au tournant des Gardelles (i070met 1 ioom). Fleurs blanches, parfois légèrement teintées de bleu. S.-var. reducta Marc.-d'Aym. /. cit. — AR. Prairies sèches, murs, rochers des terrains granitiques ou schisteux dans les z. inf. et subalp. — R. dans la z. alp. — Juin-Août. Murs aux bords du ruisseau d'Eychenac, sur la galerie-tunnel du chemin de fer (700111); forêt du Larguis, pelouses arides sur (1) Nous lisons en effet dans son FI. pyr., II, p. 28 : c Vidi plantain coiollis minoribus in valle dc_ Méicns, Pyr. auriger.,die 14 Aug. 1840, mixtim cum varietatc grandiflora », IO 1^6 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 20 O la fontaine de Roubian (i38om); rochers dans le bois du Drazet (1440111); pelouses sèches sous la jasse du Crémal (i68oœ); schistes près du confluent du ruisseau del Maya et de l'Ariège (i94om). C'est la forme des lieux secs et des rochers, dont la taille varie de i5 à 25 centim. et les fleurs sont ordinairement de moitié plus petites que dans le type. Var. fi. farinosa Koch, Syn., éd. 2, p. 542; C. farinosa Andrz. ap. Bess. En.pl. Volhyn. (1822), p. 10. RR. Juin. Environs d'Ax, prairie dite de la Julie, sous la route de l'Aude [ij3otn). Feuilles couvertes d'une pubescence abondante, grisâtre; glomé- rules de fleurs terminaux et 1-2 axillaires. 740. — C. aggregata Nocca et Balbis, Flora ticinensis, î (1816), p. 101 ; Reuter, ICat. pl.env. Genève, 2e édit. (1861), p. 1 3j ; Rchb. fil. le. fl. germ., XIX, tab. 235, f. 2 (var. sparsiflora Alph. DC. ex parte.) RR. Terrains calcaires ou siliceux de la z. subalp. — Mi- Juillet-Août. Eboulis granitiques d'Aiguebonne, sur la route d'Espagne (ioio"1); champs calcaires de Montaillou (i340m). Souvent confondue avec le C . glomerata, cette espèce en est bien distincte, suivant Reuter (/. cit.) : « par ses fleurs de moitié plus petites, disposées en glomérules axillaires et terminaux, ses feuilles plus étroites et plus allongées, à dents plus nombreuses et plus petites, couvertes surtout en-dessous, ainsi que les tiges, de poils plus courts, nombreux et grisâtres, recourbés vers le bas de la plante, les radicales à pétiole égalant le limbe ou plus court que lui; la floraison est plus tardive d'un à deux mois ». Lamotte après avoir dit dans son Prodr. de la fl. du plat, centr., p. 5oi du tirage à part que sous le nom de C. glomerata la plupart des botanistes confon- daient cette espèce et le C. aggregata , ajoute : « Une culture faite avec soin, pendant plusieurs années, m'a démontré que ces deux formes étaient spécifiquement distinctes », et après avoir longuement exposé les caractères différentiels de ces deux plantes il fait observer avec juste raison que le C. aggregata « habite des lieux plus chauds que le C. glomerata et que sa floraison n'a lieu que vers la fin de 2qi ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 47 juillet et se prolonge jusqu'à la fin de septembre. Elle habite aussi de préférence les coteaux calcaires, cependant elle n'est pas essentiel- lement calcicole et croît aussi sur les terrains siliceux ». Nous avons constaté, dans notre circonscription, la justesse de ces observations. 741. — G. Erinus L. /. cit., p. 240; Roucela Erinus Dumort. Comment, bot. (1822) p. 14, n° 1 ; Wahlenbergia Eri- nus Link, Handb., I, (i82C;)p. 63 1 ; Erinia Campanula Noulet, in Ann. Se. nat., série 2, vol. IX (1837) et FI. du bass. s.-pyr. (1837), p. 407; Rchb. fil., /. cit., tab. 246, f. 1. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc, n° io33 ; Soc. dauph., n°4Qo. AR. Vieux murs delaz.inf. — Juin-Juillet. — Ax-les-Thermes : murs des jardins du Coustou (720m), murs du vieux chemin d'Ignaux (730™) et du quartier du Cournil (73 5m). Orgeix, murs du village (8iom). Nous n'avons pu malgré nos recherches observer au-dessus de 8oom d'altitude, dans notre circonscription florale, cette plante annuelle et velue, de la région méditerranéenne, qui se ramifie beau- coup et dont les petites fleurs solitaires, pendantes, les unes termi- nales, les autres axillaires ont plutôt l'aspect d'une Véronique que d'une Campanule. 742. — G. latifolia L. /. cit., p. 233; Rchb. fil., /. cit., tab. 238, f. 1,2. — Exsicc. : Soc. dauph., ^4964. RR. Vallée de l'Oriège, lieux ombragés du Bisp, près de la fontaine de Fangueil (1 1 io'n). — Fin Juillet. Nous ne possédons que le type de cette grande plante à suc laiteux, à feuilles ovales-lancéolées, grandes, dentées, à tige anguleuse, simple, robuste, de om70 à im5o et plus, portant une longue grappe de fleurs d'un bleu pâle, à divisions ciliées et à calice glabre (1). 743. — C. Trachelium L. /. cit., p. 235; Rchb. fil., /. cit., tab. 239, f. 1 . — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 2io5 ; Soc dauph., n° 5450. AC. Clairières des bois, broussailles, fossés, haies, talus, (i) La var. eriocarp a Alph. DC. Prodr., VII, p. 469 a le tube du calice mollement hispide. Elle est figurée par Reichenbach fils dans ses Icônes fl. germ.. XIX, planche 2j8, f. 3. I48 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 292 murs, etc., des terrains siliceux plus rarement calcaires dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Août. Talus des champs, à la plaine de Savignac (6/Om) ; haies de la route d'Orgeix, près du village (8oom) ; montagne du bac d'Or- geix, au-dessus de l'ancienne forge (o3om); fossés de la route de Sorgeat, sur En-Rameil(g5om); clairières du bois des Gouttines, près de la fontaine des Embriags (1410111) et du bois de Font- fréde de Prades, aux environs de la fontaine de ce nom(i445m); vallon de Coumpoulou, jasse du Glot del Fach (i55om). Pédoncules axillaires uni-triflores; grappe feuillée ; calice portant des poils blanchâtres. Var. p. dasycarpa G. et G., Fl. de Fr ., II, p. 41 1 ; C. urtici- folia Schmidt, FI. boëm. incho., cent. 2 (1793), p. j3. — AR. Lieux ombragés et humides des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Septembre. Savignac, talus boisé de la route nationale à Malazéou (Ô90m) ; Ax, haies ombragées de la gare sous la prairie Boyé (700111) ; lieux humides, à l'ombre, près de l'ancienne forge d'Orgeix (8oom) et dans le parc d'Orgeix (8o5m) ; parc de la forge d'Orlu (93omJ ; Mérens, bois du quartier de Soulans (iiiom); bois de la Garrigue, sur le Bisp d'Orlu (i35om) . Cette variété a été réunie par Reichenbach fils dans ses Icônes fl . genn., p. 1 1 5 et par de nombreux auteurs au type C. Trachelium dont elle se distingue cependant par sa tige simple, assez grêle, anguleuse, ses feuilles subcordiformes allongées acuminées, ses pédoncules tous ou presque tous uniflores, par son calice hérissé et sa floraison plus tardive. C'est la forme des lieux humides et om- bragés. S. -var. leucantha Schur (pro variet. ) Enum.pl. Transylvan., (1866), p. 43 ; var. floribus albis Gaudin, Fl. helvet., II (1828), p. 1 58 ; var. floribus albo-luteis Gillot, Herboris. dans le Jura central (1) in Annal. Soc. bot. de Lyon, 17e année (1891), p. io3, (1) Dans notre Catalogue général des Plantes observ. ou reçoit . dans le bass. delà haute Ariège (Rev . de Bot., Toulouse, XII, 1894, p. 374 ou p. l35 du tir. à part) nous avons indiqué, par erreur, le Jura septentrional au lieu du Jura central pour la var. leucantha que nous avons même attribuée à M. le Dr Gillot, d'Autun. 2Ç3 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1 49 (p. 3i du tir. à part). — RR. Ancienne forge cTOrlu, le long de TOriège, legit et dédit Gillot, 1 8 août 1892 ! D'après M. le Dr Gillot in litt. : « Cette varie'té à rieurs blanches ou d'un blanc jaunâtre qui appartient à la forme du C. Trachelium, à feuilles subcordiformes, allongées profondément et inégalement dentées qui est le C. urticifolia Schm., se ressème et se perpétue seule dans le Jura, aux éboulis du Creux-du-Van ». Le C. Trachelium et ses variétés sont connues sous le nom de Gantelée, Gant de Notre-Dame (1). On a employé parfois, contre les coliques son infusion d'où le nom vulgaire d'Herbe aux tran- chées. 744. — C. rapuneuloidea (2) L. /. cit., p. 234; C. lunariifo- UaRchb. PL crit., cent. VI, tab. 552, f. 750; Rchb. fil., le. fl. germ., XIX, tab. 239, f. 2, 3. — Exsicc. : Soc. dauph., 2e série, n° 699. — AR. Champs et lieux pierreux des terrains calcaires ou argilo-calcaires delà z. subalp. — Juillet- Août. Lacets de la route de Prades, sous le col de Chioula (1 32om) ; champs de Prades (i25o,n) et lisières des champs, près du che- min du bois de Fontfréde (i26om); champs de Montaillou (1340111) et lieux incultes du vieux château fort de Montaillou (i370m). 745. — G. lanceolata Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. io5, n° 6 [excl. syn. et icon. Allionii) ; Rchb. fil., /. cit., tab. 237, f. 2 [pr. p.) (3). — Exsicc. : Soc. dauph., n° 565 1 (Hautes-Pyrénées), legit1?. Billiet (1889). AC. Pelouses humides des terrains granitiques ou schisteux, plus rarement calcaires, dans les z. subalp. et alp. — Juillet- Octobre. Pelouses de la fontaine des Cas,[sous le col deBalaguès(i62om); jasse de Couillet, en montant au port de Paillères [\jobm) ; pla- teau du col de Puymaurens. aux bords du ruisseau d'En-Gar- cias (i86om); fontaine de Fontnère (1915™) ; croix de Paillères (1920111) et port de Paillères (i972m Et.-maj.); pelouses sur la (1 ) Ce même nom vulgaire est aussi donné à la Digitale pourprée. (2) Dénomination plus correcte grammaticalement que C. rapunculoidesr. (3) La figure citée représente un spécimen de taille élevée, à feuilles ovales-lancéolées- Nos exemplaires d'herbier sont tous moins développés. l50 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE 294 fontaine en face du Trou-de-l'Or de Baxouillade (2o6om) ; vallon d'En-Garcias (2o8om), ier et 2e ressaut en montant de ce vallon au pic de Sabarthès (2i8oni et 22iom) ; sous le Roc de Braguès (2ioom) ; col de Beil (2i5om) ; pelouses sur les mines de fer de Puymaurens (2 1 90111) ; jasse du lac de Couart (223om) ; vallon du Baladra, jasse des Padrons d'en-haut (2270™) et vaillettes des Padrons (2 290m) ; versant nord du col de la Lauzate (23oom). Lapeyrouse (/. cit.) décrit ainsi cette plante : * C. foliis lanceolato- acutis, amplexicaulibus, pubescentibus, imis serratis, superioribus integerrimis ; floribus paniculatis ; calycibus basi ventricosis » et il ajoute ensuite en français des caractères relatifs à la taille (4-5 décim.), au nombre des tiges, à la disposition et à la forme des feuilles et aussi des rieurs ; il termine en disant c que la culture n'a pas alte'ré ces caractères ». Nous n'avons jamais observé dans notre circons- cription des exemplaires du C. lanceolata ayant 4-5 décim. de hau- teur comme l'indique Lapeyrouse, mais nous rapportons au type à la suite de Timbal-Lagrave qui a vérifié tous nos exemplaires récoltés jusqu'en 18S7 inclusivement, une plante à racine non pivotante et tubérifère, à taille ordinairement peu élevée (2-3 décim.), à feuilles allongées toutes lancéolées et à dents peu profondes, très nombreuses, la plupart serrées ou appliquées contre la tige qui est simple et dressée, à fleurs en épi ordinairement glabres dont le calice est court, renflé à la base, à divisions linéaires. Lapeyrouse ne mentionne pas le caractère de la racine qui a été étudiée et décrite par H. Loret dans ses Glanes d'un botaniste, in Bull. Soc. bot. deFr., VI (1859), p. 388 et qui est formée de distance en distance de plusieurs tubérosités, plus ou moins espacées émet- tant de nombreuses fibres, tantôt simples, tantôt rameuses, très fragiles dans les terrains où elle peut se développer, mais réduite à un simple tubercule fusiforme dans les fissures des rochers où son accroissement ne peut se faire (1). Les feuilles radicales, que l'ontrouve assez rarement, sont détruites à la floraison ; elles ont de longs pétioles et sont orbiculaires, crénelées, ciliées suivant H. Loret (/. cit.). Nous ne les avons jamais observées dans la récolte de nos spécimens. La var. y a foliis linearibus acutissimis integris, aliis serratis», que .1) Loret, l. cit. a confondu avec le C. lanceolata la plante que Timbal-Lagrave devait appeler, en 1873, dans son Etude sur qq. Camp, des Pyrénées: C. precatoria et la preuve en est, de ce qu'il indique le C. lanceolata dans les « rochers et prairies de l'Ariège, Prudes deMontaiilou. Méretls, 1 .) juil. 1 S 5 6 ; V Hospitaltt ou les prairies en sont couvertes, août 1856 ». Or dans toutes ces localités nous n avons récolté que le C . precatoria T-imbal. 295 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 5 I Lapeyrouse indique comme «fréquente à Paillères, etc. . .), n'est qu'une variation sans importance du type, non admis par les auteurs. Nous n'avons en effet récolté que le C. lanceolata, type, au port de Paillères où Timbal-Lagrave et Jeanbernat le signalaient dans leur Massif du Llaurenti, p. 23o du tirage à part. Nous possédons la sous-variété suivante caractérisée par ses feuilles velues. S.-var. hirsuta Marc.-d'Aym, in herb. (1892) RR. — Vallon d'En-Garcias (2o5om). — Juillet. Subspec. — G. precatoria Timbal-Lagr. Et. sur quelq. Camp, d. Pyr., pi. 2, fig. 1 (pr. p.) (1), in Mém. Acad. Se. Toulouse, 7e série, vol. V (1873), p. 271 (p. i5 du tir. à part); C. rhorn- boidalis Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. 104,720/2 L. ! — Exsicc. : Bordère, PI. pyr. exsicc. (ann. 1870-71). C. Pelouses, rochers, éboulis et lieux humides des terrains siliceux, plus rarement calcaires dans les z, subalp. et alp. — R. dans la z. inf. — Juillet-Août. Nos exemplaires (plus de 2 5 localités) ont été récoltés de 900111 (rochers de la gorge de Berduquet, près de la route nationale) à 2200m (pelouses du vallon d'Eychounzé sous le pic d'Outxis) et principalement dans les montagnes d'Ascou (prairies entre Ascou et l'ancienne forge, vallon del Pradel sur la métairie de Boutas, col des Sept Fonts, pic de Sérembarre versant du Clôt del Fach, pic de Mountleytié, port de Paillères, etc.), d'Ax (de Manseille au Saquet, etc.), de THospitalet et de la Solana d'Andorre (prairies sur le pont Cerda, pelouses de Puymaurens, jasse de Bessatel, schistes du ruisseau de Costo-Redoun, éboulis du rec del Maya, etc.), de Mérens (2) (rochers près de la fon- taine d'Aiguebonne, cabane de la jasse de Madidès, etc.), de Montaillou (forêts du Clôt et du Taillé, etc.), d'Orgeix dernières prairies de la vallée latérale, etc.), d'Orlu (2 bis) (cabane de ■^ (1) Timbal-t.agrave et Jeanbernat disent au sujet de cette figure, dans Le Capsir p. 120 du tir. à part : «Au Llaurenti le C. lanceolata Lap. et son C. rhomboidalis (C. precatoria Nob) croissent ensemble et produisent des formes hybrides difficiles à déterminer sûrement. La figure que nous avons donnée du C. precatoria est probablement une de ces formes intermédiaires. Notre type est mieux caractérisé ». (2) et (2 bis) P . Bubani FI. pyr., II, p. 3o, réunit les C. lanceolata Lap. et precatoria Timb. Il indique le C lanceolata: « sub la Dent d'Orlu, die 20 .lui. 1 840 ; inter .d* et Mêrens die 3 I Jul. ejud. anni ». Or, dans ces deux localités nous n'avons observé que le C. precatoria Timbal ! l52 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE 296 Baxouillade d'en-bas, pelouses de Naguilles, vers la malèze et rochers du Barancou, sur la rive droite de ce lac, etc.), de Prades (environs de la fontaine du Drazet, bois du Llauzet près du col de Marmare, etc.), de Savignac (pelouses sur Testagnol du Nagear, etc.) et de Sorgeat (prairies près de la fontaine de Franqui, etc.). Tous nos spécimens, récoltés jusqu'en 1887 inclusivement, ont été vérifiés par Timbal-Lagrave. Longtemps confondu avec le C. rhom- boïdalis L. de l'Est et du S.-E. de la France, des Alpes, du Piémont et de la Suisse, etc., qui ne croît pas dans les Pyrénées, suivantTimbal- Lagrave (in litt.), cette plante, ordinairement à fleurs plus nombreuses que celles du C lanceolata est caractérisée : par sa racine tubéreuse ren- flée à une certaine distance en chapelet (d'où le nom de precatoria) (1), non pivotante ; ses tiges simples nombreuses, un peu ascendantes et toutes terminées par des fleurs nombreuses en panicule presque compacte, à pédoncules grêles et uniflores ; ses feuilles inférieures iéniformesà long pétiole ordinairement détruites à la floraison, peu nombreuses quand elles subsistent, les caulinaires ovales, courtes, sessiles, arrondies à la base, ayant la forme d'an rhombe ou losange, toutes rapprochées et appliquées sur la tige ; son calice ovoïde, enflé, à sépales égaux égalant les 2/3 de la fleur; sa corolle bleue, en cloche et penchée. Nous possédons aussi la sous-variété et les hybrides suivants : S.-var. p. hirsuta Timb.-Lagr. (pro variet. B.).Er. sur quelq. Camp. d. Pyr., p. 16 du tir. à part. — AR. Rochers, éboulis, pelouses et prairies des terrains siliceux ou calcaires des z. inf. et subalp. — Juillet-Août. * Rochers de la route nationale au-dessus du pont de Berdu- quet (oo5m) ; forêt du Larguis, pelouses sur la fontaine de Rou- bian (1 38om) ; prairies en aval del'Hospitalet (1410"') ; pelouses sous la jasse du Crémal (1670111); éboulis calcaires du Roc des Scaramus (i7bom). Feuilles ordinairement plus étroites, à dents et poils plus abon- dants sur les feuilles et les rameaux. (1) L'adjectif, precatorius, a, um signifie ce qui concerne la manière de prier et par extension chapelet. 297 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 1 53 X C precatoria -f- îinifolia Marc.-d'Aym. inherb. (1894). — RR. Septembre. Pelouses calcaires du signal de Caus- sou (1900111). X C. precatoria -f- lanceolata Marc.-d'Aym. in herb. (1887). — RR. Août-Septembre. Vallon du Pradel, sous la métairie de Boutas (1460™) ; vallée d'Orlu, près du pont de pierre dans le bois de Justinia (1 55om) ; près de la cabane de Baxouillade d'en- bas (i75om) ; en montant du lac de Beys à la couillade de ce nom (235om) (1). Timbal et Jeanbernat font remarquer, avec juste raison, dans Le Capsir, p. 120 du tirage à part que parfois le C. lanceolata et le C. precatoria croissent ensemble et produisent des formes hybrides difficiles à déterminer avec certitude. Ces hybrides ne sont pas indiqués par M. G. Camus dans sa Statistique des plantes hybrides signalées dans l'étendue de la flore Jrançaise (2). 746. — G. Iinifolia Lamk. Dict encycl., I (1783), p. 579, n° 8, non Jacq. (3) nec Scopoli (4) ; Barrel. Icon., tab. 187; Ail. FI. ped., tab. 47, f. 2; Lamotte, Prodr.fl. pi. centr. Fr., p. 5o2 du tir. à part ; Timbal. -Lagr. Etude sur quelq. Camp. d. Pyr., p. 12 du tir. à part, pi. i,[f. 1 et in Massif Llaurenti pp. 23o, 23 1 du tir. à part. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4185 . AR. Pelouses sèches, rochers et éboulis des terrains schisteux ou granitiques, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. R. dans la z. niv. — Juillet-Septembre. Pelouses du col del Pradel (i68om) ; vallon de Gabantsa sur la jasse du même nom (1760™) ; pâturages du col de Puymau- rens (i85omj ; la malèze de Naguilles (i890m) ; pelouses du port de Paillères, en amont de la cabane de refuge (i972m Et.-maj.); sommet du pic de Tarbézou (2366m Et.-maj.) ; bac de la Casa, sous le port' de Fray-Miquel (2420™). *) Nos exemplaires récoltés en 1887 ont été revus par Timbal-Lagrave. (2) Note communiquée au 36" congrès des Sociétéssavantes de Paris et des départements, en I 898 et imprimée dans le volume des Actes de ce Congrès, section des Sciences, pp. 197 à 212. A la page 206 de ce volume, il n'est question d'aucun hybride de la famille des Cam- panulacées. (3) LeC. Iinifolia Jacq. Collect., II, p. Si est considéré par Alph. DC. Prodr., VII, p. 471, comme une variété velue du C. rotundifolia L. (4) Le C. Iinifolia Scop. FI. carn., I, p. 144 n'est qu'une forme du C. rotundifolia à dents du calice plus longues et réfléchies, spéciale à la Carniole et au Tyrol. I 54 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE 298 La taille et la longueur des feuilles sont très variables ; dans les lieux secs de la zone nivale la plante se rappetisse jusqu'à i5 centim. de hauteur seulement. Sa racine est longue épaisse et terminée par une souche vivace assez forte qui produit des tiges florifères et folii- fères mais sans bourgeons stolonifères souterrains, ce qui la distingue de ses congénères. Elle a 2-8 fleurs en grappe étroite, les lobes du calice linéaires égalant environ la moitié de la corolle. S.-var. p. valdensis Alph. DC. Prodr., VII, p. 471 (pro variet. (3.); C. valdensis Ail. Fl.ped., I, p. 109, tab. 6, f. 1 ; Timbal-Lagrave, Etude sur quelq. Camp.d. Pyr.,p. i3 du tirage à part. — RR. Août. — Cria de la Baouzeille du Tarbézou (i98om). « Plante pubescente hérissée, feuilles inférieures plus dentées, rameaux plus courts moins étalés » (Timbal, /. cit.). Certains auteurs rattachent cette variété au C. Scheuch^eri Vill. Var. y. tenuifolia Timbal-Lagr., /. cit., p. i3 du tir. à part. — AR. Pelouses des z. alp. et niv. — RR. dans la z. subalp. — Juillet-Août. Pelouses du col d'En-Ferré (i4o5m) ; col du Beil (2i5om ; pentes orientales du pic de Tarbézou (228om); pic de Sabarthès, versant d'En-Garcias (2320m) ; vallon de Saint-Joseph, pelouses du Clôt del Diable (248om). « Feuilles épaisses, linéaires, toutes uniformes, un peu obtuses au sommet, glabres ou pubescentes. Fleurs en grappe et à rameaux un peu étalés; fleurs plus petites » (Timbal, l. cit.). Nous possédons encore l'hybride suivant : X C. linifolia -\- ficarioidea Marc.-d'Aym. in herb. ( 1891 }. RR. — Septembre. Pelouses près de la cabane des bergers du lac de Beys (1990111). Le 10 sept. 1895 nous avons aussi récolté cet hybride, dans les éboulis schisteux du versant septentrional du pic de Carlitte (Pyr.- Or.) à 255om d'altitude! 299 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 5 5 747. — G. Scheuchzeri (i) Vill. Prospect, hist. pi. Dauph. (1779), p. 22 et Hist.pl. Dauph., II (1787) p. 5o3, tab. X (pro parte) (2) ; Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. io3 {ex parte) ; Zetters- tedt, PL vascul. Pyr.princ, p. 171. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 2167. AR. Pelouses et éboulis des terrains schisteux ou granitiques dans la z. alp. — Août-Septembre. Pelouses humides du bac del More (2145"1) ; pelouses de la jasse de Couart (223om) ; éboulis en montant du lac de Beys à la porteille de ce nom(2320m); pelouses rases sur le lac Faury (235om). Caractérisée par sa racine pivotante, sa souche cespiteuse, à nom- breux rejets stolonifères, sa tige de 9 à i5 centim. couchée sur le sol puis redressée, souvent uniflore mais parfois 2-3 rieurs tournées du mêmecôté, grandes (2-3 centim.) infundibuliformex (et non urcéolées), à partie libre des sépales atteignant en général la moitié de la corolle, ses feuilles caulinaires entières ou dentées lancéolées, acuininées et allongées, souvent courbées en faux, la plupart subpétiolées, celles des rosettes ovales, arrondies ou en cœur à la base, à pétiole plus long, que le limbe. Subspec. — C. ficarioidea (3) Timbal-Lagr. Obs. bot. sur quelq. pi. de la Penna-Blanca, in Mém. Acad. Se. Toulouse, be série, tome VI (1862), p. 34 et Et. sur quelq. Camp . des Pyr, (1873) /. cit. , 7e série, tome V, p. 273 (p. 1 7 du tir. à part) pi. 2, f. 2 ; C. Scheuchzeri Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. io3 (ex parte), non Vill. — Exsicc. : Bordère, PL pyr. exsicc. anno 1886. C. Pelouses, rochers et éboulis granitiques ou schisteux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — RR. dans la z. niv. — Juillet-Septembre, suivant l'altitude. Nos exemplaires (plus de 2 5 localités) ont été récoltés de i5iom (pelouses aux environs de la cabane forestière du Drazet) à 2540™ (versant septentrional du pic des Padrons) et principa- lement dans les montagnes d'Ascou (clots d'En-Rameil, pic de (1) Dénomination plus correcte que C. Scheuch^erii, adoptée par quelques auteurs, et plus conforme à l'article 9 des Règles delà Nomenclature de Berlin par Ad. Engler et ses assistants. (2) La figure de Villarsest défectueuse pour la largeur des feuilles. (3) Dénomination plus correcte grammaticalement que C. ficarioides. I 56 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE 300 Sérembarre, pic de Mounëgou, port de Paillères, etc.), d'Ax (jasse de l'Orry du Saquet, versant septentrional du pic Saquet, etc.), de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre (pelouses de Puymau- rens vers la Llatte et pic de Puymaurens, bac del More, pelouses sur les sources de l'Ariège, vallon de Saint-Joseph, schistes du pic de Sabarthès, porteille de Coume-d'Or, etc.), de Mérens (en montant du lac de l'Estagnas au port des Bésines, jasse de Couart, massif du pic d'Albe sur le lac Couart, etc.), d'Orlu (sur la fontaine des Clotes du port d'En-Sur, sarrat de la couméto de Baxouillade, pelouses surla cabane de Baxouillade d'en-haut, fontaine des Tortes, près de la cabane de Baxouillade d'en-bas, porteille du lac Tord, lac supérieur des Peyrisses, etc.), de Mon- taillou (versant oriental du sarrat dcl Taillé, etc.), et de Savignac (petit pic des Cazalassis, etc.). Nous avons aussi re'colté cette plante dans diverses localités pyrénéennes de la zone nivale : Ariège, ascension du Montcalm par l'Orry du pla-Subra (2609™) ; Pyr.-Or., vallée de Gampcardos (2420m) 5 Aragon, versant méridional ou espagnol du pic de Sauvegarde (265ora) où elle est indiquée par Timbal-Lagrave (/. cit.). Nous la possédons en herbier du pic de Campbieil (Htes-Pyr.), legit Bordère, août 1886. Ce Campamda se distingue parles caractères suivants des C. Scheu- ch^eri. Vill. et rotundifolia L. avec lesquels Lapeyrouse et après lui un grand nombre de botanistes l'ont confondu : Racine non pivotante, tuberifère, à 2 ou. plusieurs tubercules fusif or mes inégaux, avec rhizomes munis de bourgeons écailleux et à radicelles fines et déliées (1); tige de 2-3 décim. de hauteur (rarement moins sauf dans la zone nivale), simple, droite et ordinairement uniflore ; rosettes des feuilles longuement pétiolées, arrondies en cœur à la base, entières un peu dentées mais souvent détruites à la floraison; feuilles caulinaires ovales, elliptiques entières, rapprochées et de plus en plus lancéolées en montant sur la tige; 1 à 3 fl. penchées avant l'anthèse, redressées pendant la floraison, à calice glabre dont les sépales lancéolés-aigus égalent le tube et la moitié de la corolle qui est urcéolée, bleue et à lobes aigus. Nous n'avons pas observé dans notre circonscription la forme hérissée Quelques-uns de nos exemplaires, à taille élevée, se rappro- chent de la var. [}. major Timb-Lagr. /. cit. (C. Rhodii Loisel. Fi. (l) Ce sont les véritables racines. Pour les avoir en bon état ainsi que les tubercules, il faut creuser une cavité assez grande tout autour des pieds de la plante. 3oi ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 57 gall., 1, p. 140 tab. 24, non Lecoq et Lamotte. Cat.pl. centr. Fr., p. 260) mais nous les avons rattachées au type qui présente de nombreuses variations dans ses organes de végétation. 748. — G. rotundifolia L. Sp.pl., 2e édit., p. 232 et auct. mult. ; Rchb. fil., Ic.fl. germ., XIX, tab. 242 (pro p.) (1). — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4187. C. Prairies sèches, lieux rocailleux, friches, vieux murs, rochers herbeux, surtout dans les terrains siliceux, plus rare- ment calcaires des z. inf. et subalp. — Juillet-Août. Nos exemplaires (plus de i5 localités) onte'té récoltés de 65om (Le Castelet, pelouses derrière le château) à i7o5m (jasse de Couillet, sous le port de Paillères) et principalement aux alen- tours d'Ascou, d'Ax, de l'Hospitalet, d'Orlu et de Savignac. Cette espèce polymorphe se distingue cependant de ses congénères par les caractères suivants : racine pivotante, dure, charnue, donnant naissance à des rosettes de feuilles et à des tiges souterraines, qui se terminent à leur tour par des rosettes de feuilles secondaires. Presque chaque rosette émet des tiges florifères de 1 à 3 décim., rameuses presque dès la base, assez grêles et flexueuses. Les feuilles des rosettes non florifères sont longuement petiolées, réniformes, en cœur à la base et régulièrement dentées; les caulinaires inférieures elliptiques-lancéolées, atténuées en pétiole; les caulinaires supé- rieures lancéolées-linéaires, longues, entières et à pétiole décrois- sant. L'inflorescence est en panicule multiflore formant de petites grappes; les pédoncules sont allongés étalés avant l'anthèse, le calice à divisions étalées égalant le bouton, la corolle campanulée infundi- buliforme à lobes aigus, mucronés, d'un beau bleu. Nous avons observé parfois, sur les pelouses du col de Laoudari (1720™) notamment, une variation à fleurs blanches (2). Var. (3. major Alph. DC. Prodr., VII, p. 471. — AR. Lieux humides, rochers herbeux des z. inf. et subalp. — Juillet-Sep- tembre. Environs d'Ax, bosquet Clauselles sur lagare(78om) ; rochers (1) Lafigure des Icônes de Reichenbach (/. cit.) se rapporte plutôt par sa taille él'.vée à la var. major Alph. DG. (2) P. Bubani. Fl.pyr., Il, p. 33, avait déjà observé, eu 1840, cette variation dans notre circonscription florale puisqu'il dit : « Varietatem C . rotundifolix floribus albis aut albescen- tibus, observavi primo in Pyr. auriger, supra Ax. secus iter Je Mérens, die 25 jul. 1 840 . . . » . I 58 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 3o2 de la route d'Espagne, près du pont de Runac (875™) et bords de cette même route en aval du pont de l'Harenc (io3om). Par sa taille plus élevée, ses feuilles inférieures ovales arrondies à peine en cœur à la base, les supérieures larges, les terminales lon- gues, souvent arquées, très nombreuses et par ses fleurs plus grandes cette variété se distingue, à première vue, du type. Var. y tenuifolia Alph. DC. /. cit.; var. confertifolia Reuter, Cat. pi. env. Genève, 2e édit (1861), p. 139; C. linifolia Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 104, non Jacq., wecLamk. AR. Rochers calcaires ou schistoso-calcaires de la z. alp., aux expositions chaudes. RR. dans la z. inf. — Juillet-Août. Montagnes de Tignac, rochers calcaires près de la fontaine de Maley (1 i20m); montagnes de Prades : pic de Rieufrède (iÔ25m) et éboulis du Roc des Scaramus (1720111 et ij6om); montagnes d'Orlu : bande schistoso-calcaire du pic de Roque-Rouge sur la rive droite du lac de Naguilles (i88oni); montagnes d'Ascou : crête calcaire de Paillères (1990111 et 20oom). Diffère du type, suivant Reuter [l. cit.) : « par ses feuilles très nom. breuses, rapprochées vers la partie inférieure de la tige, les 'radi- cales rares, très petites, arrondies et presque entières ; ses fleurs assez grandes formant une grappe courte, subunilatérale ». Cette variété ne nous paraît être qu'une modification du type à fleurs plus courtes et plus rassemblées vers le bas des tiges, modification due à des influences physiques, elle a un peu l'aspect du C. pusilla Haenke mais celui-ci en diffère, à première vue. par ses fleurs beaucoup plus grandes. 749. — C. pusilla Haenke, in Jacq. Collect. ad [bot. spect., II, p. 79; C. cœspitosa Vill. Hist. pi. Dauph., III, p. 5oo, non Scop; C. rotundifolia var. p. L. Sp.pl., éd. 2, p. 23a; Rchb. fil. /. cit. tab. 245 f. 1 — Exsicc. :Soc. dauph., n' 38 1 1. R. Fissures des rochers et éboulis calcaires ou schistoso-cal- caires dans les z. alp. et niv — Août. Rochers schistoso-calcaires sous la jasse de Paraou (1980™! ; bande schistoso-calcaire sous la fontaine des Clotes du port d'En-Sur (2220111); éboulis calcaires delà fissure cambrienne du pic de Terres (25iom). 3o3 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I $9 Ses tiges simples, nombreuses, ordinairementuniflores, hautes de 5 à 10 centim., à pédoncules dresse's, courbés au sommet, ses feuilles inférieures ovales-arrondies et opposées, les supérieures alternes et lancéolées, sensiblement incisées et ses grandes fleurs d'un beau bleu campanulées, hémisphériques, à corolle élargie à la gorge, veinée réti- culée, à anthères d'un rouge vineux et à stigmate inclus, caractéri- sent cette plante. Var. p. pulchella G. et G. FI. de Fr., II (i852J p. 417; C. pulchella Jord. (pr. spec.) Pugill. pi. nov., (1852) p. 125. R. Ça et là avec le type, au pic de Terres (2480111), aux rochers sous la fontaine des Glotes du port d'En-Sur (2220™) mais se rencontre aussi dans la z. inf. à la jasse de l'Orry- Vieil de Gaudu (i4o5m), au point où la bande schistoso-calcaire venant du pic de Terres traverse la vallée de l'Oriège. Diffère du type par ses souches émettant de longs rejets souter- rains, ses tiges plus grêles, couchées sur les rochers et formant tapis, ses fleurs plus petites et urcéolées, ses étamines dont la base est moins large que longue et ses stigmates un peu exsertes. jbo. — C. patula L. /. cit., 232 ; Rchb. fil., /. cit., tab 253 f. 1. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 1034; Soc. dauph., n° 4805. C. Haies, bois, lieux frais et herbeux, prairies des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — Juin-Août, suivant l'alti- tude. Nos exemplaires (16 localités) ont été récoltés de 640111 (Le Castelet, pelouses aux bords du Lagal, derrière le château) à i700m (pelouses en face le chalet forestier de Manseille) et prin- cipalement aux alentours d'Ascou, d'Ax, du Castelet, d'Ignaux, de Sorgeat, de Savignac et de Vaychis. 751. — G.'Rapunculus. L. /. cit., tab. 232, f. 2. Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc. — n° io35 ; Soc. dauph., 2e série, n° 388. RR. Haies, bois de la z. inf. — Août. — Haies du chemin pier- reux de Betsou au château d'Orgeix (7QOm) et parc de ce château, clairière du bois près du canal d'amenée de l'ancienne forge. 1ÔO PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 304 Se distingue du C. patula par sa panicule plus étroite, ses divi- sions calicinales linéaires-setacées, ses feuilles radicales alternes en pétiole et par sa racine charnue, fusif orme . Cette racine connue sous le nom vulgaire de Raiponce peut être mangée en salade au printemps seulement. On la cultive, dans quelques jardins, comme plante ali- mentaire, de même que la Raiponce en épi. yb2. — C. persicifolia (i) L., /. cit., p. 232; Rchb. fil. /. cit., tab. 2 52, f. i. — Exsicc. : Billot, n° 1269; Soc. dauph., n° 4618. R. Pelouses découvertes des bois, taillis, buissons dans les terrains calcaires de la z. subalp. — Juin-Août. Taillis du vallon calcaire de la Frau, en aval de Cornus (iioom); pelouses et buissons du bois de Fontfrède de Pra- des, aux bords du chemin forestier (1280™); pelouses à la lisière du bois entre les cols de Marmare et du Traguier (i3oom). Nous ne possédons que le type mais nous avons observé en dehors de notre circonscription florale la var. lasiocalyx G. et G. FI. de Fr., II, p. 420, à calice hérissé de poils, variété que l'on confond souvent à tort avec le C. subpyrenaica Timbal-Lagr. ap. Billot, Arch. fl. Fr. et Allem. (févr. i^55) pp. 336-338, à calice hypertro- phié (10 fois plus gros que dans le type) et couvert de poils aplatis. Cette disposition, phénomène tératologique, est sans doute causée par une maladie. Timbal et Jeanbernat, Massif du Llaurenti, p. 235 du tirage à part, indiquant le C . subpyrenaica « dans la vallée de l'Aude entre Usson et Fontanes ». Dans quelques jardins on cultive une variété à fleurs doubles du C . persicifolia sous le nom de Bâton de Jacob ; dans quelques parter- res et serres on rencontre parfois le C. pyramidalis L., originaire de l'Autriche méridionale, dont les belles fleurs bleues pédicellées, sont disposées en grappe pyramidale, souvent longue de in\k im5o, et le C. carpathica Jacq. originaire de la Transylvanie, à belles fleurs soli- taires d'un violet lilas, mais dont la taille est peu élevée (5-i5 centi- mètres) . (I) Dénomination plus correcte que C. persicxfolia. 3o5 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l6l ESPÈCES EX VARIÉTÉS .%. RECHERCHER OU A EXCLURE Phyteuma orbiculare L. var. decipiens G. et G. ; Phyt. pilosum Hegetschw. « port de Paillères, juillet » (Lazerges, Cat. pi. reçoit, dans dépt. Ariège p. ib du tir. à part (1877) du Bull, de la Soc. des Se. phys. et nat. Toulouse, tome III (1875 -1876). C'est une forme à tige courte (5- 10 cent.) et à feuilles étroitement lancéolées, vainement cherchée par nous en ce lieu ; Timbal-Lagrave et Jeanbernat l'indiquent dans diverses localités de leur Massif du Llaurenti, p. 228 du tir. à part et du Capsir,p. 118 du tir. à part. Phyt. comosum Vill. « port de Paillères, juillet » (Lazerges, /. cit. p. 25). Simple forme du P. orbiculare L. dont elle diffère surtout par ses bractées plus longues que les fleurs et qui croît dans les Alpes du Dauphiné. Elle n'a pas été, à notre connaissance du moins, récoltée dans les Pyrénées. 11 ne faut pas la confondre avec le Ph. comosum L. qui croît dans les fissu- res des rochers des Alpes de la Lombardie et du Tyrol méridional entre 6oom et i5oom d'alt. et dont^la corolle d'un bleu très foncé à divisions soudées en un long tube qui entoure les stigmatesdans les 2/3 de sa longueur donne à la fleur un aspect curieux. Gampanula rhomboidalis L. « ... Paillères, Amsur (En-Sur), la Sou- tane... » ( La p. Hist , abr. pi. Pyr. p. 104). Espèce spéciale aux prairies alpestres du Jura français, des départements de l'Isère, des Hautes-Alpes, des Basses-Alpes, de la Savoie, de la Suisse, du Piémont, etc., confondue par Lapey- rouse avec la plante que Timbal-Lagrave a désignée sous le nom de C. precatoria. C. Gervicaria L. — a... Ax, sur les murs, Amsur (En-Sur), Orlu... » (Lap. /. cit., p. 106). Espèce de l'Est, du Centre, du Nord du plateau cen- tral de la France et du bassin du Rhône, voisine du C. glomerata et con- fondue avec lui. C. barbata L. « port de Paillères » (Lap. /. cit., p. 107). Espèce des Alpes du Dauphiné et de la Savoie, de 8oom à 2000"» d'alt. signalée par confusion avec des individus rabougris, chétifs et à fleurs penchées du C. speciosa Pourret, suivant Timbal-Lagrave et Jeanbernat, Massif du Llau- renti, p. 356 du tir. à part. ij 1 1 1Ô2 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGL 3o6 Famille XLV. — VACCINIACÉES Vaceinium L. Section I. [ — Euvaccinium Asa Gray, Chloris boreali-ameri- cana (1846), p. 53. 753. — V. Myrtillus L. — Rchb. fil. le. fl. germ., XVIL tab. 1 18, f. 1 ,2. — Exsicc. : Soc. dauph.* n° 41 89. CC. Bruyères, bois, rochers herbeux dans les terrains grani- tiques ou schisteux, plus rarement calcaires des z. subalp. et alp. — AR. dans la z. inf. et RR. dans la z. niv. — Mai-Octo- bre, suivant l'altitude. Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de 7iom (rochers herbeux de l'Esquiroulet, aux environs d'Ax) à 2590™ (éboulis gneisseux du pic d'Auriol, versant des Bésines et principalement dans les montagnes d'Ax, d'Ascou,del'Hospi- talet et de la Solana d'Andorre, d'Orgeix, d'Orlu,de Mérens, de Prades, deSavignac et de Tignac. Les baies globuleuses, d'un noir violet de Y Airelle Myrtille, vulgo Myrtille, Abrét noir, Raisin des bois, en patois Abajous, à saveur aigrelette mais agréable sont rafraîchissantes, légèrement astrin- gentes et diurétiques. On les emploie parfois contre la diarrhée bilieuse et l'embarras gastro-intestinal. On les utilise quelquefois pour colorer et falsifier le vin et pour confectionner du sirop et des confitures. Les feuilles sont souvent mélangées par les herboristes commerciaux à celles de la busserole, mais elles s'en distinguent aisé- ment parce qu'elles sont d'un vert pâle, veinées sur les deux pages, ovales-aiguës et deniiculées. 754. — V. uliginosum L. ; Rchb. fil., /. cit., tab. 117, f. 3, 4. Exsicc. : Soc. daaph., ^4966. CC. Lieux tourbeux et marécageux, bruyères humides des 307 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 63 terrains siliceux, plus rarement calcaires dans les z. alp. et niv. — Ne descend pas dans les z. subalp. et inf. — Juillet-Octobre, suivant l'altitude. Nos exemplaires (plus de 5o localités) ont été récoltés de 1840™ (vallon d'Embizon, jasse de Biroulas) à 2660™ (pic S. d'Ortafa, près du sommet) et principalement dans les mêmes montagnes que le Vaccinium Myrtillus, souvent même en sa société à partir de 2000m d'altitude. Cet arbrisseau aux rameaux ronds et gris, de 3o à 60 centimètres, nus à la base et feuilles supérieurement, à feuilles ovales, obtuses, ridées, à fleurs en petites grappes penchées dont la~corolle est globu- leuse d'un rose chair, produit des baies noires recouvertes d'un fard bleuâtre, comestibles, mais moins sucrées que celles du V. Myr- tillus et qui peuvent servir aux mêmes usages. Section II. — |Vitis-id>ea Klotzsch, in Linnœa (1 85 1). 755. — V. Vitis-idsea L. (1) ; Rchb. fil., /. cz7.,tab. 1 1 7, f. 1 Exsicc. : Soc. dauph., n0l4iQO. RR. Pelouses marécageuses de la z. subalp. — Juillet. Pelouses dans le bois des Salines, au sud de la forge d'Orlu (i25om), legit et dédit Copineau (2). Dans le Rapport de M. A . Bris sur i herborisation faite le 22 août 1 8 g 2 à Puymaurens et aux crêtes de l'Andorre, par la Société française de Botanique, durant sa session extraordinaire tenue à Ax-les-Thermes, in Revue de Bot., XII, p. 272 (p. 84 du tirage à parti, cette plante est indiquée en société des V. Myrtillus et uliginosum « sur les pe- louses de la fontaine du Clôt de! Diable » au-dessous du port de Sal- deu. Or nous avons^vainement recherché cette espèce à la localité indiquée et nous doutons même qu'elle croisse dans la zone nivale à une telle altitude de 2415 mètres! (1) Voir au sujet du nom de cette plante l'intéressante brochure de M. le Dr Saint-Lager. intitulée: La vigne du mont Idaet le Vaccinium, '3j p. in 8°, Paris, 1896. J. B1» Baillière et fils, (2) M. Copineau, juge au tribunal de Doullens (Somme) et zélé botaniste, qui herborisait avec nous, le 18 août 1892, à la localité citée, a eu l'ubligeance de nous donner une large part de la récolte de cette rare plante, nouvelle pour notre circonscriptiou florale. 164 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE 3û8 Sur les confins de notre circonscription florale, dans les pelouses du pla de Montpudoux, à 2170™ d'altitude supramarine et au-dessus du vallon de la Maoure (2) nous avons récolté abondamment, en com- pagnie de M. l'abbé Mailho et le 23 juillet 1890, le V. Vitis-idœa qui avait échappé aux recherches de Timbal-Lagrave et Jeanbernat. Ces auteurs disent en effet à la page 356 du tirage à part de leur Massif du Llaitrenti : 1 LeVacciniumVitis-idœaL. indiqué comme fortcommun au Llaurenti (Dr Companyo) n'a pas été observé dans les Pyrénées. Or cet arbrisseau est bien caractérisé : par son aspect ressemblant au buis, ses feuilles persistantes coriaces, luisantes en dessus, nette- ment roulées sur les bords, sa corolle rose en forme de cloche et ses baies dures, comestibles et d'un rouge vif, connues sous le nom à'Abrêt rouge, Faux Abrêtier; il a été indiqué par P. Bubani, FI. pyr., II, p. 16, dans plusieurs localités pyrénéennes d'après l'herbier Marchand, d'après Bordère, Dulac, etc. (2) Par erreur, M. G. Gautier dans son Catal. rais. Je la fl. desPyr. or., p. 3 o3 du tirage à part, indique cette espèce d'après M. l'abbé Mailho au port de Paillères. C'est à i heure de dis- tance de ce port, dans le vallon de la Maoure, versant de Mijanés que nous avons récolté abondamment ce rare Vaccininum. LA DISPERSION DU GENRE CAREX Nous convions tous nos collègues de l'Académie à l'étude de ce genre intéressant et qui compte des représentants dans la plu- part des pays du globe. Qu'ils veuillent bien nous faire part des observations, concernant les espèces, races, variétés et lusus de ce genre et très spécialement de la répartition géographique des espèces dans leurs régions. Nous consignerons au Bulletin le résultat de cette étude qui sera pour eux d'autant plus intéres- sante qu'ils en seront eux-mêmes les auteurs. Ces recherches serviront de base pour une future monogra- phie qui ne pourra d'ailleurs être écrite que le jour où la plu- part des espèces du genre seront décrites et auront leurs aires .suffisamment limitées. Les stirpes spécifiques sont très loin d'être solidement établis et seules les recherches d'un groupe important de botanistes permettront de les préciser. Nous serons, en outre, heureux de favoriser les recherches de chacun en leur procurant, par l'intermédiaire du Monde des Plantes les relations nécessaires et les matériaux d'étude. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLÉ. Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. — i-igo6 Illustrations plantarum Europe rariorum Auctore G. ItOUY L'ouvrage complet en 20 fascicules et 500 planches «EîOO francs au lieu de l.OOO francs. FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié 9fr. lllIlBIIlIlllilBIlIllllllllIIllllllllllllllllllllllIIIIIIIIIIIIIIIII OCCASION EXCEPTIONNELLE MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERA Par H. LÉVEILLÉ Planches et dessins très nombreux. — 30 francs les deux fas- cicules parus, au lieu de 60 francs. Bulletin de l'Herbier Boissier Sous la Direction de : G«§tave BEAIVERD CONSERVATEUR DE L'HERBIER PARAIT PAR FASCICULES MENSUELS 25 francs par an On s'abonne à YHcrbier Boissier : Chambézy Suisse). — Paris, Paul Kun- cksieck, 3, rue Corneille, VIe. — Berlin, R. Friedlanoer. i i, Carlstrasse. — Londres, William Wesley and Son, 28, Essex street. SUPPRESSION DES POMPES M TOUS SYSTEMES ET COUVEIITIJRE DES PUITS OUVERTS par le Dessus de Puits de Sécurité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs Les docteurs conseillent, pour avoir toujours de l'eau saine de les remplacer par le Dessus de I*uits de Sécurité qui sert à tirer l'eau à toutes profondeurs et empêche' tous les acci- dents. Ne craint nullement la golée pour la pose ni pour le fonctionnement, système breveté, hors concours dans les Expositions, se plaçant sans frais et sans réparations sur tous les puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et nouveau et à n'importe quel diamètre. Prix : l ÂîO fr. Paiement après satisfaction De plus est envoyé à l'essai et repris sans aucune indemnité s'il ne convenait pas. ENVOI FRANCO DU CATALOGUE que du duplicata du Journal Officiel concernant la loi sur les Eaux potables votée et promulguée le 10 février i ij0 2 st mise en vigueur le iq février igo3. S'adresser à MM. L. 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NOMliRE DE PAGES 1/4- de feuille — l pages . .. 1/2 feuille — 8 pages 1 feuille entière — 16 pages. 23 Ex. •4 fr. 6 fr. 9 fr. 75 50 Ex. 5 fr. 7 fr. 1 1 fr. 50 73 Ex. fi tr. 8 IV. 13 fr. 25 100 Ex. 7 fr. 0 ir. 15 fr, 150 Ex. 8 fr. 50 10 fr. 50 17 fr. 50 200 Ex. 10 fr. 50 12 fr. 20 IV. Couverture imprimée : 5o ex., 4 fr.; 100 ex., 4 fr. 5o ; i5oex.. 5 fr. 25; 200 ex., 6 fr. Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention « tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro renfermant leur travail. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE TABLE DES MATIERES Nota. — Les chiffres en caractères gras indiquent la pagination des IBRAIO mémoires placés à la fin du volume. NFW YORK KOTANtCAl Académie. 3, 41 I, V £3 Catalogue des Graminées récoltées en Chine par feu le R. P. Bodinier et d'Argy, M. E. Hackel 17 Catalogue raisonné des plantes phanérogames et cryptogames indigènes du bassin de la Haute-Ariège (suite), MM. H. et A. Marcailhou-d'Ayméric 81 Contribution à la Flore bryologique des environs de Vire (Cal- vados), M. E. Balle 34 Contribution à la Flore de la Mayenne (fin) Mgr H. Léveillé. . 63 Contribution à l'étude d,e la distribution géographique des végétaux dans le Cantal, M. I. Maranne 23 Cyperaceae Sino Japonicce, M. C. B. Clarke et Mgr H. LÉVEILLÉ •> 9 Diagnoses de quelques mousses nouvelles, M. I. Thériot... 40 Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon dans le massif delà Sagra (Espagne), M. l'Abbé Jh. Hervier 201 Filices Cavalerianae et Esquirolianœ, Dr H. Christ 2j3 Filices Chinae occidentalis, Dp H . Christ 97 Flore du Kouy-Tchéou (à travers la), M. J. Cavalerie 94 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Monographie synthétique et iconographique du genre Epilo- bium, Mgr H. Leveîllé 1 Mousses récoltées aux environs de Bogota (Colombie), M. I. Thériot • 79 Note sur quelques plantes nouvelles pour l'Aveyron, M. P. Fourès 265 Note sur une anomalie de YAtrichum undulalum PB., M. P. de la Varde 287 Notice nécrologique sur l'abbé Boulay, M. l'abbé Letacq 4 Nouveau Carex hybride et quelques v.iriétés nouvelles (sur un), M . L . Lambert VI I O Observations sur le Congrès de botanique de Vienne en 1905, R. P. L. Navas 9 Ombellifères de Chine (les), M. le Oe H . de Boissieu 1 83 JE* Plantœ novce bohemicœ annis 1900- 1904 détectas vel descriptœ {fin), Dr Ch. Domin 49 Premier supplément au Catalogue des Lichens du département delà Sarthe, M. E. Monguillon i53 Présence de YAzolla Carolinîana en Chine (sur la), Mgr H. Léveillé 58 Principaux parasites de nos Lichens français [suite); M. l'abbé Olivier 42, 187, 253 Saules du Japon (les), Mgr Léveillé 143 Session de l'Académie Internationale de Géographie botanique dans les Pyrénées-Orientales et à Barcelone du 1e» au 1 1 août 1905, M. L. Conill 65 Synopsis formarum novarum hispanicarum, M. C. Pau 73 New York Botanical Garden Librar 3 5185 00257 9306 î j*r' **■ if ***, * *. V k_! A 4 *F >& - %* .. - » *U >: m