- S .-■■ '"v* V** ,/ n ■ ** X$ >Utfl* V.(7 Académie Internationale DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 78, Rue de Flore, LE MANS (Sarthe) Monsieur et honoré Confrère, Gomme suite au vœu émis en 1905, lors de la session botanique tenue dans les Pyrénées Orientales et clôturée à Barcelone dans la salle des Séances de Y Académie royale des Sciences et. Arts de Barcelone, nous vous convions cette année à une session botanique à Pralognan (Savoie). Cette session s'ouvrirait le dimanche 4 Août au soir, et se clôturerait le mardi 13 Août au soir. En fin de session, ceux de nos collègues qui le désireraient pourraient aller visiter les magnifiques collections botaniques de la ville de Genève. La Société botanique Suisse et sa Section la Société botanique de Genève veulent bien s'unir à nous et nous prêter leur confraternel concours. Veuillez nous faire savoir si, comme nous l'espérons, vous prendrez part à cette session qui offrira l'attrait d'une région peu connue, mais que nous savons fort riche, et durant laquelle nous rayonnerons autour d'un centre choisi comme quartier général ; ce qui permettra à chacun des excursions proportionnées à son âge et à ses forces. L'adhésion demandée aujourd'hui ne constitue pas encore un engagement définitif. D'autre part, nous comp- tons sur la bienveillance éclairée des Grandes Compagnies de Chemins de fer pour obtenir les réductions qu'elles ont bien voulu nous accorder jusqu'ici. Veuillez agréer, cher Confrère, l'expression de notre confraternel dévouement. Pour le Directeur, Le Secrétaire perpétuel, Dr H. CHRIST. H. LÉVEILLÉ. Le Mans. imp. A. Bieiiaimé — 158-2-0" J'espère prendre part à la session de Pralognan (Savoie) en Auùi 1907. Signature et adrt < Affranchir comme lettre el retournerai plu tôl&M. le lire perpétue] de l'Académii raphie bol inique rue de Flore, Le Mans Sarthe BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tome XVII (ANNEE 1 907 LE MANS IMPRIMERIE MONNOYER 12, PLACE DES JACOBINS, 12 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE -*•";• BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tome XVII (ANNÉE 1907) « J'ai vu Dieu ; j'ai vu son passage et « ses traces, et je suis demeuré saisi « et muet d'admiration. Gloire, hon- « rieur, louange infinie à Celui dont « l'invisible bras balance l'univers et « en perpétue tous les êtres. « Linné ». ^^ll|§Ml|o NEW Y0RK *fb~" BOT A NIC AL GARDEN. PARIS LIBRAIRIE CHARLES A M A T I I , RUE CASSETTE, I I 1907 wf Année N" 207 bis Janvier 1907 BULLETIN DE ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique MEMOIRE CI NQ U TÈM E SUPPLÉMENT à la Flore de la Mayenne par MGR H. LÉVEILLÉ PA R I S LIBRAIRIE CHARLES AMAT 1 1, Rue de Mézières, 1 1 1907 CINQUIÈME SUPPLÉMENT A LA FLORE DE LA MAYENNE Par M™ LEVEILLE L1BRARY NEW YORK BOTANECAL GARD Ranunculus Lenormandi Sch. — Livré : petit ruisseau, près Malaumône (J. Barré.) Ranunculus Baudotii Gorïr. — Etang de Saint- Aubin-Fosse- Louvain ! Ranunculus ophioglossoides Lévl. — Saint-Céneré : le Pont. Ranunculus auricomus L. — Athée : la Gaulerie, bords de rOudon (J. Barré.) Myosurus minimus L. — Montsûrs : route de Saint-Ouen, en- trée d'un champ en face la ferme des Arcis (Ern. Bâcher.) Glematis viticella L. — Chàteau-Gontier (abbé Bougie.) Thalictrum plavum L. — Bords de la Mayenne, rive gauche en amont de Laval (d'Argy), 1853 v. Papaver Argemone L. — Voutré ( Mayenne- Science s.) Gorydalis solida Sm. — Monlflours : route de Rochefort (Gautier); Louverné : près de la grotte et de la ferme de la Motte (Labbè et Méchin.) Gorydalis lutea DC. — Laval : mur de l'école des filles. (Mne Férard) ; rue du Jeu de Paume (Laborde). Gheiranthus Cheiri L. — Graon ! Saint-Céneré (Ern. Bo- cher) ! Barbarea pr.ecox R. Br. — Graon : route de Château-Gon- tier, à 800 mètres de la ville (Léveillé et Toubonjl Sainte-Su- zanne : pied des murs! Graon : rive gauche de Ttlzure près le bois du Bigot (J. Barré). Gardamine silvatica Link. — Athée : champs rocailleux, près le Val (J. Barré )\ — Saint-Céneré (?) près de la Néronnière au bord de la route de la Chapelle-Anthenaise! — Graon : bords i — JI — de l'Oudon (Le Godais et Requeatjl — Gourbeveille : bords du ruisseau près de la route de Gossé à Laval ! Ahuillé : bords du ruisseau près la halle d'Elrogné! Désormais AG. GardaMine amara L. — Sainte-Suzanne, bords de TErve près les moulins des Noës! Lepidium graminifolium L. — Saint-Berthevin : quai de la Gare (J. Barré) ! Rapistrum rugosum Berg., var. Linnaeanum Boiss. — Laval : Avesnières, terrains secs des décombres (Barré et Mercier )\ Viola ganina L. — Pré-en-Pail : chemin du Fourneau (A. Che- valier). Désormais PG. Viola silvestris Lamk. var. bicalcarata Lévl. — Cossé-le- Vivien : route de Loiron et de Gourbeveille ! Reseda lutea L. — Athée : champ près la Loge. Adventice. (J. Barré Jl La Chapelle- Anthenaise : voie ferrée, ligne de Mayenne (Ern. Rocher)! Drosera rotundifolia L. — Bazouges : marais près le Grée (J. Barré) ! Laval : tourbières près du château de Gumont 1858 (d'Argy) v! Désormais AG. Drosera intermedia Hayne. — Pré-en-Pail : spécialement en face le Rougisse (Barré, Labbé et Mercier) ! Laval : tourbières près du château de Cumont. 1858 (d'Argy) v ! Désormais PC. Silène gallica L. - Gorron : ferme de la Haye (Péan) v! Brécé (Halouse). Dianthus caryophyllus L. — Montsûrs : murs dans la ville (Ern. Rocher) ! Spergula nodosa L. — Laval : bords de la Mayenne, 1851 . (d'Argy) v! Gerastium erectum Goss. et Germ. — Montsûrs : buttes de Veloché (Ern. Rocher)\ Graon : champ de course, abondant (Toubon et Guérin)\ Montourtier : bois .de Bourgon (Ern. Ro- cher)! Désormais AG. Gerastium skmidecandrum L. — Neau avec YOrchis pyrami- dalis (Em. Rocher) ! Gerastium braciiypetalum Desp. — Montsûrs : murs, route de Saint-Cénéré et Veloché (Ern. Rocher)! Saint-Céneré : sur les murs (Ern. Rocher) ! — III — Linum angustifolium L. — Saint-Céneré : la Grommière (Coquin) \ Altilea hirsuta L. — Route de Sainte-Suzanne à Assé-le- Bérenger près des Erves haie au bord de la route (Barré). Malva moschata L. f . geraniifolia Willk. et Lge. — Sainte- Suzanne : rochers de la Vierge ! Andros/Emum fcbtidum Sp. — Athée : la Brancherie (./. Barré). Andros.emum officinale Ail. — Athée : Ghébussé (J. Barré). Hypericum linarifolium Vahl. — Saint-Berthevin : rochers de la grotte (Chenu )! Ghailland : coteau des Villettes (Péan), Sainte-Suzanne (Barré). Oxalis stricta L. — Laval : Saint-Michel, 1858 (d'Argy) v ! Dé- sormais AC. — Rectification : au lieu de Mayenne près du Vieux Pont (Delaunay), lire : Mayenne : Pont delà Nouvelle Traverse, en face l'hôtel, entre les pierres du quai et au-dessus du bateau lavoir. Rhamnus catharticus L. — Brée: rivière des Beillardières; Montsûrs: route de Mayenne près le Pont (Ern. Rocher). Désor- mais AG. Medicago minima L. — Sainte-Suzanne : rochers du château (Mayenne-Sciences). Trifolium striatum L. — Sainte-Suzanne : rochers du châ- teau (Mayenne-Sciences). Trifolium glomeratum L. — Laval : plateau de Bel-Air (Chenu) ! Trifolium scabrum L. — Sainte-Suzanne: rochers du château ( Mayenne- Sciences). Lotus uliginosus L. var. villosus ThuilL— Gossé-le-Vivien : roule de Graon (Gendry)l Lotus angustissimus L. — Laval: talus du plateau de Bel-Air (Chenu) ! Parné : grand élang des Aulnaies! Sgorpiurus subvillosus L. — Laval : chemin des Fourches (Gendry et Corfec). Prunus Mahaleb L. — Laval : talus de la gare, près du via- duc! et Rouessé (Labbé) v ! Prunus padus L. — Sainte-Suzanne : planté 1 — IV — Chat eg] s oxyacantha L. — La Chapelle-Anthenaise : route de Saint-Céneré. Agiiimonia odorata L. — Cossé-le-Vivien : route de Craon, après l'embranchemenl de la route de Ballots {Gendry v! Ri ius puscds Weihe. — Parné: Le Plessis, bois près du château ! Rubis thyrsoideus Wimm. var. hylophilus Rip. — Parné : Le Plessis, bois du château ! Rubus silvatigus W. et N. var. amphichlorus Muell. — Parné : Le Plessis, bois du château! Rosa PiMPiNELLiFOLiA L. — Bazouges : ferme des Aimais, non loin d'un petit bois au sud du marais (/. Barré) ! Onothera biennis L. — Gorron : route d'Ambrières à lOkil. d'Ambrières, à 200 m. de la station de la Détourbe {DT Lorier . Epilobium spicattjm Lamk.— Hercé: étang des Bouillons, près du déversoir (Péan) ! Epilobium palustre L. — Saint-Aubin-Fosse-Louvain : queue et rive gauche de l'étang (Dr Lorier) ! Lesbois : route de l'Epi- nay, premier ruisseau à droite [Làbbe] v ! Epilobium roseum Roth. — Saint-Géneré : chemin du Pont ! Ludwigia palustris L. — Saint-Aubin-Fosse-Louvain : fossé à la queue de l'étang ! Myriophyllum verticillatum L. — Parné : étang des Aul- naies! Gorrigiola littoralis L. — Andouillé : bords de l'étang du moulin Gouillais; Sacé : écluse du Port; Saint-Aignan-sur-Roë: étang de la Guiardière (./. Barré) et çà et là sur le chemin, de halage de la Mayenne (■/. Barré). Scleranthus perennis L. — Bonchamp : chemin du moulin de la Porée {Chenu) ! Sedum Fabaria Kock. — Lesbois {DT Lorier)\ Sedum elegans Lej. — Sainte-Suzanne (/. Barré). Till/Ea mdscosa L. — La Chapelle-Graonnaise, près l'ancien moulin de Fouleray («/. Barré). Tordylium maximum L. — Laval : près la caserne Schneider {Labbè)\ Laval : plateau de Bel-Air {Chenu ! Sainte-Suzanne {Barré). — V — vëgopoditjm podagrariaL.— Ghailland: terrain vague devant la cure (Péan) vl Pastinaca sativa L. — Craon: route de Segré. Torilis nodosa Gsertn. — Sainte-Suzanne {Barré). OEnanthe filipenduloides Thuill. — Saint-Géneré : la Né- ronnière ! Myrrhis odorata Scop. — Ghailland : décombres près de l'école communale de filles (Péan). Smyrnium olusatrum L. — Graon : route de Ghâtelais, près la chapelle du Pavement (Le Godais et Reqaeut) ! Sanicula europ.ea L. — Saint-Ouen-des- Vallons : taillis au pied du château de la Roche-Pichemer (Ern. Rocher)! Désor- mais A C. Bupleurum protractum L. — Epineux-le-Séguin : jardins du bourg (Jos. Daniel) v ! Disparaîtra. Visçum album L. — Trouvé sur le chêne au bois de l'Huisse- rie par M. Labbé ! Symphoricarpus racemosus Mich. — Chemin de Saint-Ghris- tophe-du-Luat à Brée, haie (Ern. Rocher) ! Rubia peregrina L. — Saint-Jean-sur-Mayenne : à 2 kil. sur le vieux chemin de Laval {Chenu) ! Galium silvestre Poil. — Saint-Géneré : prés de la Néron- nière (Coquin et l'abbé Bougie) ! Louverné : les fours à chaux ! Désormais P G. Valeriana dioica L. — Saint-Thomas-de-Gourceriers : au- dessus de la prairie de la Tillière, près Courcité, de chaque côté du ruisseau (Ern. Rocher et Mlle Buat). Valerianella eriogarpa Desv. — Saint-Géneré : La Valette et la Grommière ! Erigeron acre L. — Montsûrs : murs et ruelles, près de la route de Louverné, et ancienne carrière entre les routes an- cienne et nouvelle de Laval (Ern. Rocher). Désormais P C. Ghrysanthemum segetum L. — Route de La Lacelle à Champ- frémont, dans l'Orne (J. Barré, Labbé et Mercier) ; Gorron : ferme delà Haye, abondant (Péan) v ! Brécé : champ au-dessus de l'écluse (Halouse). — VI — Matricaria discoïde a J. Gay. — Pré-en-Pail : voie ferrée (Hariot). Doronicum plantagineum L. — Argentré : taillis des Jallières (Ern. Hocher). Petasites vulgaris Desf — Montsûrs : route de Saint-Ouen- des-Vallons, en face la ferme du Recoudé {Ern. Rocher); Chan- gé ! Désormais P G. Petasites fragrans Presl. — Brécé : Isle (Halouse). Serratula tinctoria L. — Bonchamp-lès-Laval : se main- tient. Lagtuca saligna L. — Cosmes : champ de la Goétrie (J. Barré) ! Barkhausia fœtida D C. — Route de Sainte-Suzanne à Assé- le Bérenger (Mayenne Sciences). Hieracium tridentatum Fr. — Ravigny ! Laval : quai d'Avesnières. Gampanula rotundifolia L. — Saint-Georges Buttavent : prairie de la ferme des Fontaines à la limite de la commune de Placé (Coalange) v ! Campanula rapunculoides L. — Sainte-Suzanne, chemin des Dévirolettes, 28 Juillet 1904 ! Gampanula patula L. — Saint-Aubin-Fosse-Louvain : route de TEpinay à droite ! Specularia hybrida D C. — Laigné-Bazouges : Bel-Air, à 200 mètres à l'ouest du point 99 (maison de garde) dans plu- sieurs champs (/. Barré) v ! Specularia spéculum L. — Laval : champ sablonneux der- rière Saint-Michel {cTArgy). Lilac vulgaris L. — Saint-Ouen-des-Vallons : haies, chemin du Recoudé au Calvaire {Ern. Rocher), Subspontané. Yinca major L. — Saint-Céneré : la Valette, provenant d'un ancien jardin ! Asclepias Vincetoxicum L. — Entrammes, abondant. Mknyantiies trifoliata L. — Saint-Germain-le-Guillaume, marais entre la Sicorie et la Berlinchetterie (./. Barré). Désor- mais P G. Lithospermum officinale L. — Saint-Céneré : four à chaux — VII — de la Valette (Ern. Rocher) ! Argentré : route de Laval (Ern* Roche?-) ! Saint-Jean-sur-Mayenne : vieux chemin de Laval {Chenu) ! Chailland : lieux incultes aux environs du bourg (Péan). Datura Stramonidm L. — Graon : dans les jardins (Ré- citent) ! Hyoscyamus Niger L. — Prairie au Prieuré d'Athée (Bourg) (J. Barré). Veronica pr^ecox AU. — Laigné-Bazouges : Bel-Air, à 300 mètres de la route, à l'ouest d'une maison de garde dans un ter- rain siliceux (/. Barré) ! Orobanche minor Sutt. — Var. Pelargonii Lévl. — Athée : dans un pot de fleur sur un Pelargonium (Barré) v 1 Observé jadis à Chailland dans les mêmes conditions! Lathr^ea clandestina L. — La Chapelle-Anthenaise et Saint- Géneré : route de la Chapelle-Anthenaise (Ern. Rocher) ! Désor- mais A G. Salvia sclarea L. — Changé (Legeay) ! Calamintha officinalis Mœnch. — Changé (Legeay) ! Brunella alba Pall. — De Sainte -Suzanne à Voutré (Mayenne-Sciences) . Melissa officinalis L. — Sainte-Suzanne : bords de l'Erve ! — Craon : route du Chatelais, près la chapelle du Pavement ! A C aux environs de Laval (Labbé) ! Stachys ambigua Sm. — Sainte-Suzanne (Mayenne-Sciences) ! Stachys germanica L. — Athée : route de Craon, près la Brancherie (Barré), Adventice? Montsûrs : ancienne carrière entre les routes ancienne et nouvelle de Laval (Ern. Rocher). Lamium incisum Willd. — Cossé-le- Vivien : champs sur la route de Méral (Léveillé et Requeut) ! Argentré : le long des murs, route de Soulgé (Ern. Rocher) ! Laval : rue des Chanoines (Corfec). Lamium amplexicaule L. — De Sainte-Suzanne à Voutré (Mayenne- Sciences). Désormais PC. Leonurus cardiaca L. — Courcité : route d'Averton (Ern. Rocher) ! Pingtjicula lusitanica L. — Pré-en-Pail : marais vers les — VIII — sources de l'Omette et marais de la Sourdière-des-Bois {Barré, Labbé et Mercier) ! Saint-Germain-le-Guillaume : marais situé sur une ligne droite allant du château de la Sicorie à la Berlin- chetlerie sur le bord de la forêt (/. Barré) ! Utrictjlaria vulgaris L. — Ahuillé : étang de la Chaussée, abondant («/. Barré). Utricularia minor L. — Montsûrs : mare d'un pré maréca- geux au bord de la route de Brée {Ern. Rocher). Lysimachia nemorum L. — Saint-Céneré : le Pont {Coquin) ! Désormais A G. Primula vulgaris Hud s. var. purpurascens Goupil. — Saint- Céneré : route de Montsûrs {Ern. Rocher) ! Primula hybrida Gentil. — La Chapelle-Anthenaise : talus du chemin de fer! et roule de Saint-Céneré {Ern, Rocher) ! Saint- Céneré : pentes herbeuses route d'Argentré {Ern. Rocher) ! Var. purpurascens. — Saint-Céneré : route de Montsûrs {Ern. Rocher) ! Littorella lacustris L. — Ahuillé : bords de l'étang du moulin Gouillais et bords de l'étang de la Chaussée {J. Barré) ! Saint-Aubin-Fosse-Louvain : rive gauche de l'étang ! Hercé : étang des Bouillons (Ha/ouse). ' Amarantus Blitum L. {A. ascendens Lois). — Laval : pied des murs ! Amarantus deflexus L. — Soulgé le Bruant : dans les rues [Ern. Rocher) ! Amarantus retroflexus L. — Sainte-Suzanne, autour du château ! Chenopodium Bonus-Henricus L. — Saint-Aubin-Fosse-Lou- vain : dans le bourg ! Callitriche hamulata Kutz. — Montsûrs : route de Gesnes {Ern. Rocher) v ! — St-Aubin-Fosse-Louvain : étang (Péan). Euphorbia stricta L. — Craon : bord de l'Uzure, en allant du bois du Bigot à l'Ile Tison {Barré). Buxus sempervirens var microphylla Sieb. et Zinc. — Parné : le Plessis ! Salix Russeliana Forbes {alba X fragilis).— Cossé-en-Cham- — IX — pagne : la Guérinière, sur le bord de la route de Chemeré (Jos. Daniel). Vallisneria spiralis L. — Parné : grand étang des Aulnaies! Espèce nouvelle pour le département. — Probablement intro- duite par quelque oiseau aquatique (t). Scilla autumnalis L. — Argentré : prairies de la Gorbinière, en face les fours à chaux (Corfec) ! Muscari racemosum L. — Azé : champs de Buron (l'abbé Bougie) ! Narthecium ossifragum Huds. — Pré-en-Pail: abondant dans les marais vers les sources de l'Omette et de la Sourdière des Bois (J. Barré, Labbé et Mercier) ! Gonvallaria maialis L. — Loigné : bois des Rouillères, bord d'un petit ruisseau (./. Barré). Orchis conopsea L. — Saint-Céneré (?) prairies de la Néron- nière (abbé Bougie) ! Orchis pyramidalis L. — Le Grand Coudray entre Laval et Argentré, 1858 (oVArgy) v ! Ophrys apifera Huds. — Saint-Céneré : carrière de la Valette {Coquin) ! Laval : décombres provenant de la carrière de Rouessé ■ {Corfec et Gendry) ; Loigné : bois des Rouillères, près la Mar- chais (Mautaint). Spiranthes ^estivalis Rich. — Boulay : marais de Boulay (abbé Létacq) ; Laval : château de Cumont, août 1858 (d'Argy) v ! Spiranthes autumnalis Rich. — Pré-en-Pail : marais vers les sources de l'Omette, dit encore ruisseau du Buisson de Malheur {Barré, Labbé et Mercier) ! Potamogeton gramineus L. — Parné : grand étang des Aul- naies ! Potamogeton lucens L. — Bonchamp : moulin de la Porée {Chenu) ! Parné : grand étang des Aulnaies! Potamogeton obtusifolius Mert. et Koch. — Etang de Saint- Aubin-Fosse-Louvain ! (1) Bien que soumise à plusieurs Collègues cette plante aura besoin d'être revue à cause de son analogie avec Alisma natans jeune. — X — Zannichellia palustris L. — Argentré: mare au bord de la route de Laval à environ 800 m. du bourg (Ern. Roche?') ! Lemna gibba L. — Montsûrs : mare d'un pré marécageux au bord de la route de Brée, côté de la voie ferrée à 1500 m. de la gare (Ern. Rocher) v ! Lemna polyrhiza L. — Queue de l'étang de Barbé, côté est (Chenu) ! Arum magulatum L., var. Tetrelii Corbière. — Sainl-Céneré: rochers sur la route d'Argentré (Léveil/é et Ern. Rocher)'. Juncus tenageya L. — Sainte-Suzanne : chemin de la Vierge! Boulay : ruisseau de Boulay (Aug. Chevalier}! Parné : grand étang des Aulnaies ! Juncus pygm.eus Thuill. — Aron: étang de Beaucoudray (Hus- nof) ! Pré-en-Pail : bords du réservoir du moulin de Fourneau (Leboucher) ; Boulay : ruisseau de Boulay (Hariot). Luzula maxima DG. — Gorron : route de Lesbois (Moriri). Cyperus fuscus L. — Athée : vallon humide, près le moulin du Yal (/. Barré) ! Gyperus flavescens L. — Boulay : ruisseau de Boulay abbé Letacq) ! Athée : vallon humide près le moulin du Yal (J. Barré)\ Rhyncospora alba Yahl. — Pré-en-Pail : vers les sources de l'Omette et la Sourdière des Bois (Barré, Labbé et Mercier '. Saint-Germain-le-Guillaume : marais entre la Sicorie et la Ber- linchetterie (J. Barré ! Carez disticha Huds. — Près la gare de Saint-Berthevin (Chenu); prairies le long du halage entre Laval et Changé (Chenu). Carex vulgaris Pries. — Lesbois : route de l'Epinay, pre- mier ruisseau à droite (Labbé) v ! Hercé : étang des Bouillons (Péan) ! Chailland : réserve de la Forge Péan) v! Carex pseudo-Cyperus L. — Ahuillé : bord de l'étang de la Chaussée (/. Barré) ! Parné : grand étang des Aulnaies ! Carex distaxs L. — Saint-Céneré : carrière de la Yalette (Coquin). Carex l.eyigata Sm. — Saint-Céneré : le pont (Coquin ! Loigné : bois des Bouillères (J. Barré '■ Chailland : lavoir de — XI — Maisonseule (Péan); Lesbois : route de FEpinay, premier ruis- seau à droite (Labbé). Carex filiformis L. x glauca Scop. — Parné : étang des Aulnaies ou Hairies (Caussard) ! Ecailles aiguës dépassant les capsules. Plante verte. Alopecurus fulvus Sm. — Laval : Halage vers Changé ! Leersia oryzoides Sw. — Lesbois : bord de la Golmont; Hercé : étang des Bouillons (Péan) ! Avena strigosa Schreb. — Saint-Aubin-Fosse-Louvain : champs avoisinant l'étang (Husnot) ! Bromus erectus L. — Parné : le Plessis ! festuca myuros L. — Gossé-en-Champagne ; Thorigné ; Saint- Pierre-sur-Erve (Jos. Daniel). Festuca arundinacea Schr. -- Laval : route du Mans, fossé humide en face le château de Saint-Melaine (Chenu). Glyceria airoides Reich. — Athée : ruisseau de la prairie de Pineau (/. Barré) ! Saint-Aubin-Fosse-Louvain, étang (Hus- not)! Ophioglossum vulgatum L. — Saint-Céneré, carrière aban- donnée, chemin de la Roche Talbot, au bas du bois (Ern. Ro_ cher) ! Asplenium Trichomanes L. var. incisum Moore. — Sainte- Suzanne, murs du château et de quelques habitations! Pilularia GLOBULiFERA L. — Saint-Aubin-Fosse-Louvain : rive gauche de l'étang (Husnot) ! Nitella flexilis Ag. — Pré-en-Pail : réservoir du moulin du Fourneau (abbé Letacq) ; Saint-Aubin-Fosse-Louvain : étang (Péan). NOTES ET OBSERVATIONS La Cité s'étend sur la commune de Saulges et sur celle de Thorigné; pour simplifier, M. Jos. Daniel dans ses indications rattache cette localité à la commune de Saulges. Pour les indications concernant les landes de Malingue en Melleray attribuées à M. Aug. Chevalier faire suivre son nom de celui de M. Savouré. — XII — L'étang des Hairies en Parné est beaucoup plus connu sous le nom d'étang des Aulnaies. Feu l'abbé Nourry a observé le Sparassis crispa var. lami- nosa Fr. dans le parc du château de Saint-Loup-du-Gast. M. Houlbert a été indiqué par erreur comme l'auteur de l'Excursion à Beaulieu. VUlex Gallii Planch. a été indiqué par feu l'abbé Nourry dans la vallée de Gontest. Cette indication est à vérifier. GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DE LA MAYENNE Carte O Le Dianthus caryophyllus 0 à peu près disparu du château de Mayenne aborde sur celui de Sainte-Suzanne. Le Saponaria vaccaria 1 reste confiné aux environs de Laval. Le Silène Armeria 2 est échappé de cultures. Le Spergtjla nodosa 4 n'a été rencontré qu'aux environs de Laval et de Pré-en-Pail. Le Linum gallicum 5 demeure particulier aux terrains de Chemeré et de Saulges. L'Altilea hirsuta 6 occupe la même région mais s'étend au nord, vers Evron et à l'ouest vers Laval et Changé. Le Géranium pyrenaicdm 8 apparu sur certains points est d'in- troduction récente. Sa ditfusion est probable. Carte T L'Elatine hexandra 7 est une plante si petite qu'elle passe souvent inaperçue. Sa répartition dans la Mayenne est à ce jour assez nettement orientale. *~7 -V. DomFront — XIII — Le Cerastium pumilum9 croît surtout sur les terrains calcaires de l'Erve inférieur. L'Oxalis corniculata 5disséminé cà et là croît souvent dans les lieux cultivés. L'Hippocrepis comosa 0 reste localisé au voisinage d'Ar- gentré. Le Lathyrus Nissolia 4 est une plante dont il reste à trouver un assez bon nombre de localités. Le Lathyrus angulatus 2 deCossé-le-Vivien n'a pas été revu. Les friches de la route de Méral sont à peu près disparues. Il devait y vivre en compagnie du Lotus hispidus. L'Hippuris vulgaris 6 n'est connu qu'à Aron. Carte S Le Géranium purpureum 2 reste confiné dans les parages de Saulges. C'est une excellente race du G. Robertianum. Le Trifolium hybridum 0 d'introduction récente a une dis- persion encore incomplète. Le Trifolium sgabrum i occupe les angles d'un triangle formé par Laval, Saulges et Origné. L'Epilobium spicatum 5 n'a pas été rencontré au-dessous de Laval si ce n'est à Azé. L'Epilobium palustre 8 est une espèce du nord du départe- ment qui descend jusqu'à Laval. L'Epilobium roseum 9 se répand de plus en plus. Le Polycarpon tetraphyllum 4 n'a été rencontré qu'auprès de Ghâteau-Gontier. Carte Ô Le Sedum anglicum 0 occupe le centre du département en se prolongeant vers l'est. Le Sedum villosum 1 n'est connu que d'une seule localité également centrale. Le Sedum dasyphyllum 2 espèce murale se trouve sur deux points non loin des bords de la Mayenne. Le Ribes rubrum 3 est une espèce des bords de l'Oudon et de 2 — XIV — l'Erve. Elle est parfaitement indigène dans le sud du départe- ment. Le Parnassia palustris 4 reste jusqu'ici confiné dans le nord- est. Carte ÎO L'Anthriscus silvestris 0 habite le nord du département où on le rencontre sur deux points. Le Peucedanum carvifolium 1 n'est connu que de Saint-Denis- d'Anjou au bord de la Sarthe. L'Orlaya grandiflora 2 ne croit que sur les calcaires de Saulges. Le Selinum carvifolia 3 demeure l'hôte des bords de la Mayenne au nord de Laval. Les Torilis nodosa 4 et heterophylla 5 sont confinés dans la région de Saulges. Le Gaucalis daucoides 6 de la même région se retrouve près de Laval. Le Bupleurum tenuissimum 7 occupeà peu près le même aire de dispersion que le Caiicalis. L'Asperula arvensis 8 a été signalé à Bourgon. L'A. odorata 9 est disséminé à travers le département. Le Senecio viscosus o\ ne se rencontre qu'auprès de Laval mais est à rechercher du côté de Saint-Jean-sur-Erve. Le Serratula tinctoria oo est réparti entre Gossé-le-Vivien et Evron. On en trouvera dans cette région de nouvelles loca- lités. Le Gnaphalium dioicum 2 s'étend de Ghailland à Pré-en- Pail. Carte 11 Le Gentrophyllum lanatum 0 des calcaires du sud-est s'étend jusqu'à Laval et Changé. Le Lactuca saligna 1 se propage le long des voies ferrées. Le Ghondrilla juncea 2 habite plus particulièrement le sud- est du département. Le Crépis nkleensis 3 demeure localisé à Chemeré près de Saulges. DomFront ii '■^.DomFront -12 — XV — Le Specularia hybrida 4 ne se trouve dans Test que sur deux points. Le Gampanula rotundifolta 5 est concentré dans le nord- est. Le Gampanula patdla 6, occupe le nord du département et s'étend vers Sainte-Suzanne. Le Campanula glomerata 7, est strictement localisé à Saulges. Le Pyrola minor 8, habite le bois de Misedon près Olivet et Montsûrs. C'est également dans cette dernière localité que se rencontre le P. rotundifolia 9. L'Oxycoccos palustris w habite le centre nord du départe- ment, de Mayenne à Melleray. Cat-te 1 Q L'Asclepias vincetoxicum 0 est diposé en un triangle dont il occupe les sommets. Le Myosotis silvatica i croît presque exclusivement sur les rochers des bords de la Mayenne, de Laval au Maine-et-Loire. L'Anchusa italica 2 ne se rencontre que dans la région de Saulges et Ghemeré. L'Heliotropium europjEUM 3 habite les parages de Ghâteau- Gontier. Le Physalis alkekengi 4, sauf une localité avancée dans le nord-est, a plutôt une distribution orientale. Le Melampyrum arvense 5 du sud-est ne dépasse pas la ligne de Laval au Mans. Le Linaria pelisseriana 6 croît entre Laval et le Treulon. Vandellia erecta 7 reste étroitement localisé à Entrammes au bord de la Mayenne. Veronfca montana 8 ne dépasse pas la ligne de Paris à Brest. Yeronica Teucrium 9 a une dispersion orientale concordant avec l'extension des calcaires et s'avance au nord un peu au- dessous de Mayenne. Veronica acinifolia g paraît affectionner le cours inférieur de la Mayenne. — XVI — Carte 13 Lathr.ea clandestina 0 si rare dans la Sarthe abonde dans la Mayenne à l'exception du sud du département. Lathr.ea squamaria 1 occupe dans le sud-est deux localités d'égale latitude. Orobanche heder.e 2 est jusqu'ici spécial à la région de Saulges. Il en est de même de l'O. amethystea 3 et du Teu- crium scordium 8 absolument localisé à Bannes. Le Mentha sylyestris 4 ne dépasse pas la ligne de Paris à Brest. Le Samolus valerandi 5 est compris entre Entrammes sur la Mayenne et le Treulon. Le Rumex maritimus 6 de l'extrême sud remonte un peu vers l'est, tandis que Y Aristolochia clematilis reste nettement méridional sur les confins du Maine-et-Loire. Carte 14 Stachys ànnua 0 et S. recta 1 sont les hôtes des calcaires de Laval au Treulon. Le second pousse cependant une pointe vers le nord- est où il va retrouver le Stachys alpin a 2. Le Triglochin palustre 3 reste isolé à Parné tandis que I'Amarantdsretroflexus 5 vagabonde ça et là etque le Polygo- numBistorta 6, sauf une pointe vers Laval, a une dispersion nettement orientale. Le Polygonum minus 7 a une distribution qui laisse prévoir de nouvelles et nombreuses localités. Salvia verbenaca 4 demeure confiné vers Saulges et S. scla- rea 8 s'étend dans le triangle compris entre cette même localité, Laval et Montsûrs. . Calamintha officinales sauf une localité aberrante" vers l'ouest se trouve entre la Mayenne et le Treulon. Carte 15 Les Euphorbes sont en général rares dans la Mayenne. L'Euphorbia stricta i n'y compte que trois localités réparties dans le quart sud-ouest du département. L'. E. platyphylla 2 1-4 AS — XVII — se trouve sur une zone oblique allant d'Argentré au Treulon. L\ E. cyparissias au nord de Laval vers Changé reste absolu- ment isolé et d'origine problématique. L'E. Esula 4 demeure, lui aussi, cantonné près de Château- Gontier. L'E. pilosa5 ne compte qu'une localité entre Changé et Louverné. Quercus pubesgens 6 des environs de Parné se retrouvera certainement ailleurs. Quercus toza 7 et Quercus Ilex 8 beau- coup moins abondants qu'autrefois existent surtout entre Laval et le Treulon et comptent quelques localités aberrantes. Damasonium stellatum 9 est réparti dans la Mayenne selon une diagonale allant de Villaines-la-Juhel aux confins de la Loire-Inférieure sauf une localité aberrante vers Saulges. L'Ajuga genevensis 3 demeure confiné dans cette dernière région. Carte 16 Nayas major 0 et Nayas minor 1 comptent quelques localités isolées dans les rivières Mayenne et Sarthe. On en trouvera certainement d'autres. Le Lemna trisulca 2 reste isolé à Monlsûrs. lise retrouvera ailleurs de même que Lemna gibba 3. Butomus umbellatus 4 est aussi une plante encore mal obser- vée qui ne dépasse pas actuellement Evron en latitude et manque dans l'ouest du département. Fritillaria meleagris 5 manque par contre dans le sud sauf une localité extrême à Senonnes. Le Muscari racemosum 6 croît dans une région où sa présence étonne ;Tuijpa silvestris 7 croît au cœur du département. Narthecium ossifragum 8 répandu dans les landes maréca- geuses, descend jusqu'au dessous de Laval, mais manque totale- ment dans l'arrondissement de Château-Contier ; Gladiolus segetum 9 plante du bassin de la Loire, remonte jusqu'auprès de Laval. Narcissus pœticus oi et biflorus y ont une dispersion assez irrégulière. Orchis simia z et Orchis purpurea q font prévoir par leur dispersion de nouvelles localités. — XVIII — Carte 17 Orchis pyramidalis io reste une des plantes les plus rares du département ainsi que Malaxis paludosa 0 confiné dans l'ex- trême nord-est mais probable à Saint-Aubin-Fosse-Louvain. Arum italicum i cantonné dans la région de Saulges à été in- troduit à Ambrières et peut-être aussi dans larégion de Chàteau- Gontier. Sparganium minimum 2 croît dans le nord-est. L'Erio- phorum gracile 3 s'échelonne non loin de la Mayenne tandis que E. vaginatum reste localisé à Melleray. Juncus squarrosus 5 abondant dans tout le nord du départe- ment, ne descend pas au-dessous d'Aron. J. pygm.eus 7 semble manquer dans tout le sud-est. L'Heleocharis oyata 8, plante à réapparitions intermit- tentes, fournira dans un avenir prochain d'autres localités. Heleocharis acicularis 9 disséminé dans le département est encore imparfaitement étudié au point de vue de sa dispersion. 11 en est de même de THeleocharis uniglumis 6 localisé à Melleray. Carte 1& Kœleria cristata 0 occupe la région de Saulges. Melica Nebrodensis 1 n'est connu qu'à Laval. Fesluca arundinacea 2 ne s'éloigne guère de la voie de Paris à Brest. Scirpus c.espitosus 3, du nord du département doit pro- voquer de nouvelles recherches dans l'arrondissement de Mayenne. Scirpus maritimus 4 croît le long de la Mayenne. Nardurus Lachenalii 5 et NARDURUSTENELLUs6semblentpré- férer le voisinage des cours d'eau. Agrostis spica-venti 7 fournira sûrement de nouvelles loca- lités. Il en est de même de I'Avexa pubescens 8 et du Festuca heterophylla 9 aussi bien que de I'Eragrostis pilosa oc. Les Eragrostis sont à rechercher le long des voies ferrées. L'Anthoxanthum Puelii m reste confiné dans les parages de Saulges et Chemeré. L'Aira uliginosa f est une plante dont on ne connaît que quelques localités, jalons pour de futures recherches. Domfront ûomfront 18 20 — XIX — Oarte 19 Cette carte est réservée plus particulièrement aux Gypéracées et très spécialement aux Carex. Quelques-uns d'entre eux ne comptent qu'une seule localité. Tels sont: G. brizoides 1, G. to- MENTOSA 4, G. PIL1FORMIS 5, G. STRTGOSA 6, G. MAIRII 8, G. POLY- rhiza 9, G. limosa 0, G. dioica oo. Il en est de même des Gla- dium Mariscus \ et Rhynghospora fusca z- On remarquera que la localité de Melleray est très riche en Gypéracées. On y trouve G. canescens 2 qui compte un certain nombre de localités dans le nord et descend par le bois de Misedon et Olivet jusqu'à Laval ;C.elongata g qui, de Melleray, se retrouve sur deux points le long de la Mayenne. Le Carex depauperata 3 croit sur deux points très dis- tants. Le G. punctata 7 a une dispersion nettement orientale. Le Chamagrostis minima a et le Coleanthus subtilis g comptent chacun une localité, tandis que I'Airopsis agros- tidea o présente une dissémination qui permet de compter sur la découverte de localités nouvelles très spécialement dans le nord. Carte 20 Très intéressante est la dispersion de I'Aspidium oreopteris 0 qui explique qu'on ait trouvé des localités de cette espèce en Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Elle descend par le bois de Mise- don et Olivet vers Laval. Sa dispersion est actuellement nord- occidentale. L'A. fragile 1 suit le cours de la Mayenne, de même que I'Asplenium lanceolatum 2. Le Botrychium Lunaria 3 reste localisé à Hardanges où nous ne l'avons pas revu. Polypodium Phegopteris 4 reste dans le nord. Alors que I'Aspidium oreopteris aime les fossés ombragés, le Polypodium préfère les bois et les forêts. L'Equisetum Telmateya 5 fournira certainement de nouvelles localités. Il en est de même du Lygopodium inundatum 6 et du L. clavatum 7. Lo L. Selago 8 seul est localisé et le restera sans doute sur le massif du Souprat. XX — Une espèce nouvelle pour la flore dauphinoise Une herborisation classique, facile et productive, aux envi- rons de Grenoble, est celle de Saint- Nizier, en passant par le Vallon de Jean-Jacques Rousseau. Je lai faite le 28 juin 1903, et en classant maintenant les échantillons récoltés j'y trouve une Euphorbe qui jusqu'à présent — à ma connaissance tout au moins — n'avait dans le bassin du Rhône été signalée que dans le Languedoc, la Provence et les Alpes- Maritimes. Il s'agit de I'Euphorbia pubescens et, plus spécialement en la circon- stance, de sa variété subglabra GG. Je lai cueillie entre Seys- sinet et Pariset, sans pouvoir actuellement spécifier exactement la station. Il conviendrait de l'y rechercher, afin de voir quelle est l'abondance des sujets. L'Euphorbia pubescens, ainsi que l'ont déjà fait remarquer plusieurs auteurs, rappelle beaucoup par son aspect et même son portl'E. platyphyllos et surtout l'E. stricta. Cette espèce peut donc parfois être négligée en herborisation ; en tout cas elle est très facile à caractériser par ses graines parsemées de petites crêtes saillantes (au lieu d'être lisses) et par sa souche vivace. Ce fait vient confirmer une fois de plus la justesse de cette remarque : « S'il y a peu de probabilités de rencontrer en France des espèces nouvelles pour notre pays et réellement indi- gènes, par contre, au point de vue de la géographie botanique basée sur la dispersion des espèces, la flore de la France est en général mal connue. » (H. Léveillé, tableau analytique de la Flore française, p. VI). C'est aussi un exemple à ajouter à l'intéressant travail « Sur la flore méridionale des environs de Grenoble et de quelques régions voisines » (Vidal et J. Offner, Soc. Bot. de France, 1905, p. 424-436). Ch. Guffoy. Le Mani. — Imp. A. Bienaimé. — 4833ll-06. 5e Année '3e Série) N° 208 ier Février 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique H.e bon à tirei- s\ été «lonné le 1£& Janvier 1907 SOMMAIRE DU N° 208 Election du Dr Christ comme Directeur pour 1907. Études comparatives sur la flore andine et sur celle des Alpes européennes, M. Petitmengin. Les Pedicularis hispano-portugais, M. Michel Gandoger. Aperçu sur la Flore de la Montagne Sainte-Victoire près d'Aix-en-Provence, MM. l'abbé Delmas, D'- Marnac et Alf. Reynier. PARIS JU I 1R. A. I J=*. IE3 G JM A.JR. J-, 153 S A. 3VE A. T 11, RUE DE MEZIÈRES, 11 1907 2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Etudes comparatives SUR LA FLORE ANDINE ET SUR CELLE DES ALPES EUROPÉENNES Par M. Petitmengin De toutes les montagnes du globe, nulle assure'ment dans sa végétation, n'a un faciès aussi caractéristique, que la Cordillère des Andes. Cette chaîne imposante, aux sommets neigeux et fort élevés, sillonne l'Amérique du Sud d'une extrémité à l'autre. La partie terminale de l'Alpe andienne, dans les passages de la Terre de Feu, voisins du cap Horn, a d'énormes glaciers, très étendus, qui viennent aboutir jusqu'au niveau de l'Océan. — Pareil phénomène s'observe également dans certaines régions de la Nouvelle-Zélande, où les glaciers, terminent leur moraine frontale, parmi les forêts de fougères arborescentes. Or il est à remarquer, que quelques espèces, parmi les genres endémi- ques de la Cordillère, se retrouvent en Nouvelle Zélande et un nombre moins considérable enfin, dans l'Himalaya. Ces temps derniers je m'étais proposé d'étudier comparative- ment, la végétation de nos montagnes européennes et celle des Andes, pour pouvoir établir, dans ses grandes lignes du moins, la prédominance des familles à endémiques, et surtout par leur étude, tirer quelques conclusions générales, sur les <.aracté- ristiques de ces diverses flores. Qu'il me soit permis, d'exprimer ici, publiquement, toute ma reconnaissance à M. le Pr Dr Reiche, qui a bien voulu, avec une bienveillance remarquable, me fournir des matériaux d'études concernant la région chilienne des Andes. Le présent. article, aura pour objet, les conclusions que m'a suggérées ce travail; puissent-elles intéresser ceux de mes col- lègues, qui s'occupent de Géographie botanique. Je ferai remarquer tout d'abord que j'ai du éliminer un cer- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE tain nombre de familles, spéciales aux régions subtropicales ou exclusivement américaines, parce qu'elles ne permettaient pas la comparaison. Je ne me suis adressé qu'aux familles communes à l'immense domaine floral que nous considérons. De plus> toutes considérations établies ces divers groupes végétaux, peu- vent se répartir ainsi qu'il suit: Rosacées. Ombellifères. Valerianées. Composées. Plantaginées. Ce nombre est, comme on le voit, très restreint. Certes à côté de ces familles, comme je le disais plus haut, il en est d'autres encore et nombreuses, qui donnent à la végétation de la Cor- dillère des Andes, quelque chose de son aspect. Les Caryophyl- lées y sont représentées par Pycnophyllum bryoides Philippi, des Andes chiliennes, lequel est très caractéristique. — Les Saxifragées nous y offriraient : Donatiafascicularis Forst, Fran- coa appendiculata, Tetilla hydrocotylœfolia DC. ; les Primula- cées : Primula magellanica Koch, de la Terre de Feu, curieuse race fixée, dérivée probablement du Primula far inosa L. ; parmi les Borraginées, les Allô cary a humilisGreene,uliginosaGreene, procumbens Greene, etc.. Puis ce sont encore les Bromélia- cées tropicales, aux formes capricieuses et bizarres, qui ajoutent aux forêts andines un caractère qui leur est propre, tel par exemple le curieux Tillandsia usneoides L. de la Colombie. — Enfin, les espèces forestières, dont les Cinchona et autres Rubia- cées analogues formant les essences dominantes, donnent encore à cette végétation alpine, un des traits qui la caractérise. Les Cinchona, montent en effet à l'ascension des pentes jusque vers 3ooo mètres. Mais nous nous bornerons à l'étude des espèces de hautes altitudes, dont certains représentants existent aussi bien, dans les massifs montagneux européens, que dans la chaîne andine. Précédemment, j'ouvrais la liste de ces familles par les Rosa- cées. Dans les Alpes, aussi bien dans celles de l'Europe orien- tale, que dans celles des régions les plus septentrionales, le genre Alchemillaa. de nombreux représentants, mais dans l'an- (i) Blanchet : Catalogue des PL vase, du Sud-Ouest de la France, p. 5g. rACADÉMlE^DE',"GÉOGRAPHlE BOTANIQUE cien continent, aucune espèce ne suscite au système monta- gneux, où elle pousse, un caractère qui lui est propre. Dans les Andes péruviennes surtout, au contraire, VAlche- milla nivalis N. B. K. donne à la végétation un faciès particulier. C'est une plante à aspect équisetiforme dont l'appareil végétatif ressemble à une tige sexuée de prêle, munie de colerettes régu- lièrement espacées, derniers vestiges des feuilles presque totale- ment disparues. Au premier aspect, cette plante bizarre, est loin de nous faire penser à ses congénères, il faut l'étudier de plus près, pour se rendre compte de sa philogénie. C'est le seul genre à espèce extrêmement typique qui marque une différence profonde dans les flores des deux régions. Les Ombellifères sont assurément celles qui vont nous per- mettre de nous rendre mieux compte delà spécialisation des flores européennes et andines. Nous examinerons successive- ment, les Pyrénées, les Alpes centrales et orientales. Trois genres, monotypiques, existent dans les Pyrénées. A l'Ouest de la chaîne, dans les Basses-Pyrénées, dans une zone d'éboulis, comprise entre 2000 et 2800 mètres, se trouve le Dethawia tenuifolia End (1) (== Wallrothia tenuifolia DC). Il y est là très localisé. Sauf dans les Basses-Pyrénées, on ne le rencontre que dans deux ou trois stations des Pyrénées cen- trales. Nul ailleurs. Dans les Pyrénées-Orientales, à l'autre extrémité de la chaîne, le Dethawia est remplacé par des Ombellifères endémiques, Y En- dressia pyrenaïca Gay et le Xatartia scabra Meissn. Cette dernière espèce a un aspect des plus remarquables, d'une souche assez forte sort une tige courte, fistuleuse, élargie dès la base, portant quelques feuilles largement engainantes, et enfin au sommet 5 ou 6 rameaux à ombelles florifères. L'ensemble tout entier est tel qu'il ne prête confusion avec aucune autre espèce de la même famile famille. Le Xatartia scabra Meissn, se rencontre dane les éboulis mouvants, compris dans une région sise entre 25oo et 2800 mètres (1). (1) Gautier : Catalogue des Plantes des Pyrénées Orientales, p. 199. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Enfin Eryngium Œïourgati Gn. aux magnifiques ombelles bleu d'acier est également endémique des Pyrénées françaises et espagnoles. Si des Pyrénées nous passons aux Alpes cen- trales, nous ne rencontrons que deux endémiques, dans les régions détritiques de quelques montagnes seulement (Mt Au- rouse, Mt Aiguille, Mt Ventoux) c'est une petite espèce, rat- tachée par les uns au genre Heracleum (Heracleum minimum Lam.), isolée par les autres en genre autonome, dont M. le Pr Bonnier a fait le Wendtia minima G. Bonnier. Hors de ces montagnes, on ne retrouve plus le Wendtia, qui forme avec quelques autres plantes, la végétation des zones d'éboulis du Dauphiné, et encore son secteur est-il très circonscrit. Une autre espèce des Alpes dauphinoises est Y Eryngium Spina-Alba Vill. Il habite également les pierrailles sèches des régions situées entre Gap et le département de l'Isère on le rencontre aux environs de Gap et du Mt Ventoux. Il n'existe nulle part ailleurs en dehors du Dauphiné. Les Alpes-Orientales, possèdent aussi quelques Ombellifères particulièrement intéres- santes (i). C'est le Sclerochorton junceum S. et S., très localisé, on ne le rencontre que dans les montagnes de la Grèce, sur le Ghiona et le Parnasse. Les Johrenia distans Griseb. et Frayera pumila S. et S. y sont également très peu répandus. Enfin, établissant un trait d'union entre les divers massifs alpins d'Europe, le Gaya simplex Gaud. des régions nivales de ces chaînes. Toutes ces espèces sont plus ou moins élancées ou étalées. Peu ou point sont cespiteuses. Chacune est caractéristique de son massif, aucune d'elles ne fournit un caractère général quant à l'ensemble de la flore. Nous verrons dans la suite que, dans les Andes au contraire, les ombellifères endémiques sont très pré- cieuses pour discerner d'emblée le caractère de la flore andique. Je n'ai pas mentionné dans cet aperçu succint, les Meum ado- nidifolium Gay et Angelica Ra\ulii Gn., ne voulant comparer que les espèces de hautes altitudes et de régions présentant une configuration analogue. (i) De Halacsy: Conspectus Florae Grcecee, vol. i. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE La Cordillère des Andes est surtout caractérisée, par un groupe spécial d'Ombellifères : le groupe des A\orella Lmk. — Ce genre seul suffirait, à défaut de tout autre, pour donner aux Andes une caractéristique telle, que nul ne puisse confondre leur végétation avec celle d'aucun autre massif. O. Drude, dans le Pflanzenfamilien de Engler et Pranlt, s'exprime ainsi, page i3o (III 8), à propos des A\orella : « Antarktische charakter gattung von den Kerguelen (Azo- rella Selago Hook), Neuseeland, Lord Auchlands insein, der Falklande insein und am formenreischten auf dem Zuge der sùdamerika insein Anden vom Feuerlande bis Quito und zum Antisana und Tolima in Hôhen bis 4500 m. entwickelt, aus diesem andinen, Gebiete in ca. 5o Arten beschrieben, von denen 33 in Chile vorkommen ». M. le Pr Dr Reiche, m'a permis d'étudier, grâce à son aima- ble bienveillance, quelques espèces du genre A\orel\a Lmk. Ce sont des Ombellifères dont un botaniste européen qui n'a pu s'en procurer d'échantillon, ne peut se faire une idée. Plantes bizarres, d'aspect singulier, tantôt lycopodiformes dans certaines espèces (A. Selago Hook., d'autrefois analogues à des Androsacées (A.}diapensoides A. Gray et aretioides Willd). Parfois elles ressemblent à des Saxifragées (A. peduncularis Wedd.) ; elles peuvent être presque crustacées, comme dans A. madreporica Clos, et A. compacta Phil. — Enfin, d'autres ont un aspect d'hydrocotyle ou de Chrysosplenium (A. trifoliata Hook. fils, A. reniformis Hook. fils). La plupart, habitent les hautes altitudes, depuis 3ooom.; le groupe Schizeilema Hook. vit dans des régions plus basses. Non seulement les A\orella sont endémiques des chaînes an- dines, mais certaines caractérisent même des régions monta- gneuses beaucoup plus circonscrites. UA. peduncularis est spéciale aux plateaux de l' Antisana; les A. acaulis Drd. et A. andina Drd. sont endémiques des Andes Chiliennes. \JA\orella reniformis Drd. ne se rencontre que dans l'Ile Auckland (1). (1) Drude in Engl. PB. Familien III 8, p. 135. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Mais dans les régions habitées par les « Azorella formation» comme les appelle si justement M. le Dr O. Reiche, se rencon- trent d'autres Ombellifères non moins typiques que les pre- mières. Les Astericium Cham. et Schlech. vivent dans les régions alpines des Andes de la République Argentine, du Chili et de la Bolivie. Une seule espèce habite le Mexique. Je citerai surtout les Ast. chilense Cham. et Schl., A. Vidali Phil., A. ra- mosissimum Phil., A. pungens Drd. ; ce dernier se trouvant sur- tout dans les provinces de Coquimbo et d'Atacama au Chili. Cohabitant avec les genres précédents le Laretia acaulis Gill. et Hook. monotype de ce genre, qu'on trouve depuis 3ooo m. jusqu'aux neiges éternelles dans les Andes chiliennes seules. Le genre Mulinum Pers. qui comprend environ 17 espèces réparties dans le Sud de la Patagonie, la République Argen- tine et le Chili. Elles affectionnent les hautes régions, à telle enseigne que les Mulinum dans les Cordillères chiliennes et argentines, gîtent vers 2-3ooo m. Dans certains points de la Chaîne argentine, sous 340 de latitude sud, elles se rencontrent jusque vers 3ooo et 4000 m. Le M. cryptanthum Clos, vit dans les Andes chiliennes à 35oo-38oo m. d'altitude. Pour terminer avec les Ombellifères, je citerai encore un Eryngium endémique, YE. humile Cav. du Chimborazo. Les';Valérianées ne sont pas moins riches en espèces très carac- téristiques, c'est surtout le genre Valeriana qui en fournit le plus. Les Pyrénées renferment deux endémiques : les Valeriana pyrenaica L. et globularœfolia Gn. espèces très élancées toutes deux. Les Alpes de l'Ouest, habitent les Valeriana Saliunca Ail. et V. celtica L.; espèces qui sont remplacées dans les Alpes orien- tales par les V. saxatilis Wulf. et V. elongata L. Ces dernières espèces sont plus cespiteuses que les précé- dentes, mais néanmoins, elles sont loin de l'être au même degré que leurs congénères andines, dont nous allons nous entretenir: Les Valeriana raiicalis Clos, V. hyalinorhi\a Ruiz. et Pav. V. polemonioides H. B. K., sont endémiques des Andes chi- liennes et péruviennes. Le Valeriana crispa Ruiz et Pav. affectionne les Andes chi- 8 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE liennes; Valeriana rigida Ruiz et Pav., une des espèces les plus remarquables du genre, se rencontre de l'Equateur au Pérou, dans la région alpine supérieure entre 2800 et 4000 m. Les Andes de Colombie et de l'Equateur, sont l'habitat du Valeriana aretioides H. B. K., qui croît à une altitude de 3700 m. environ. — La région montagneuse du Mexique a aussi ses endémiques : V. sorbifolia H. B. K., des Andes de Mexico. La Colombie et le Pérou sont la patrie du V. alypi- folia H. B. K. La plupart de ces espèces sont naines; beaucoup d'entre elles sont cespiteuses, et elles seront pour nous, dans la suite, un des traits saillants de la région qui nous occupe. Une autre famille qui nous permettra aussi d'établir des com- paraisons est celle des Composées. En Europe, cette famille est aussi très caractéristique et four- nit passablement d'endémiques. Les Pyrénées recèlent les Aster pyrenœus DC, Erigeron frigidum Boiss., Senecio Tour- ne/"ortii Lap., Doronicum viscosum Gaut. et Freyn, Onopordon acaule L., Cirsium glabrum D C, Carduus carlinoides Gn., Rhaponticum cynaroides Less., Scor\onera aristata Ram. S'adresserait-on aux Sierras du Plateau espagnol, les endémiques s'y amoncellent ; les genres Senecio, Erigeron, etc., y fournis- sent un contingent remarquable. La Sierra Nevada, à elle seule, renferme un tiers des espèces typiques de la péninsule ibérique. Les Alpes Centrales abritent : Berardia subacaulis Vill. , Carduus aurosicus Vil 1., Crépis ter glouen:.is, Crépis prœmorsa Koch., Crépis pygmœa L., etc., toutes espèces des régions subnivales et alpines, végétant dans les éboulis; il est du reste à remarquer que plus on s'élève dans les montagnes, plus le nombre des endémiques s'accroît. Si en quittant l'Ancien Monde, nous examinons ce qui se se passe dans le Nouveau, nous y observons également une très grande quantité d'endémiques : Le genre Senecio renferme : S. humillimus Sch. Bip., appar- tenant au groupe des Cœspitosi, Hoffm (1), dont les douze (1) Hoffmann, in Engler et Prantl, Pflanç enfamilien IV, 5 p. 3oo. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE espèces sont toutes andines, ainsi que le Senecio Hualtata Bert. Quelques espèces sont chiliennes et d'autres mexicai- nes. Le Polygyne inconspicua Phil.n'a qu'une seule espèce dont l'habitat est l'Ande chilienne, le Brachyandra macrogyne Phil. est localisé dans la province d'Atakaa, le Chiliophyllum densi- folium Phil. dans les Andes de Mendoza. Le très caractéristique Erigeron pulvinatus Wedd. habite [les hautes Andes chiliennes. Il en est de même des Micropsis nana DC, Closia catula Remy (Atakana), Lasthenia obtusifolia Cass. etc. Certaines Composées se trouvent répandues dans toutes les Andes. Le Blennosperma, a des représentants au Chili et en Californie, le Chiliotrichium Cass. a trois espèces dont l'exten- sion va du cap Horn au Chili, le Cyclolepis genistoides Gill. et Don. va de la Patagonie du Nord à la République Argentine et au Chili, les Nassauvia Juss.. dont le si intéressant N. revoluta Gill., vont de la Terre de Feu au Chili, etc. Enfin le Werneria H. B. K. dont les trente espèces andines se répartissent sur un territoire allant de l'Argentine au Chili. Quelques espèces de ce genre, ont été retrouvées dansl'Himalaya (W. nana Benth. et Hook), d'autres en Afrique [W. a/ricana Oliv. et Hiern. et W. Antinorii Av.) d'Abyssinie. C'est certaine- ment dans les Andes que ce genre a son principal centre de dis- persion, les stations extra américaines étant sans doute des stations disjointes, des reliquats d'une extension jadis beau- coup plus vaste. Nous ne parlerons pas des quelques familles qui suivent les Composées et qui ont, dans les Cordillères de l'Amérique du Sud, des endémiques trop différentes des nôtres pour servir à une étude comparative, et nous terminerons l'examen des espèces des Andes par celle des Plantaginées, dont les deux genres : Plantago L. (Europe et Amérique) Bougueria Dcne. (Amérique seulement), nous intéresseront. Les montagnes de l'Europe renferment parmi leurs espèces endémiques, différents Plantago. Les Sierras espagnoles, entre autre la Sierra Nevada recèle les P. nivalis Boiss. et granatensis Willk. Les Pyrénées abritent le PL monosperma Pourr. lO ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE Le Dauphiné est le seul centre de dispersion du PL fusces- cens Jord. éminemment caractéristique Les Alpes-Orientales renferment les Plantago humilis Jan. et pygmœa L . Dans les Andes, le nombre des Plantago endémiques s'élève sensiblement. Les « Azorella- Formation » nous offrent le PI. cœspitosa Philippi dans les Cordillères de Santiago, à une altitude de 3ooo mètres. La Terre de Feu et les îles Mallouines, le Plantago barbata Forst. Au Pérou, P. rigida H. B. K. Le Chili est la patrie des P. uncialis Dcne. et Gayana Dcne., ce dernier allant jusqu'au Venezuela. Quant au genre Bougueria nubicola Dcne., on le rencontre dans les hautes Cordillères de la Bolivie et du Pérou (i). De l'énumération ci-dessus et de l'examen des espèces de ces différents groupes, tant européens qu'américains, on peut déduire les quelques remarques suivantes : i°) Dans les montagnes d'Europe, le nombre des endémiques est moindre que dans la Cordillère, pour une superficie donnée. 2°) La non-uniformité dans le faciès européen ; — l'unifor- mité dans le faciès andique. C'est sur es dernier point que je voudrais tout particulière- ment attirer l'attention. Alors que dans nos Alpes, depuis l'Es- pagne jusqu'aux Balkans, les diverses espèces spéciales aux mas- sifs considérés, affectent des allures qui leur sont propres, dans les Cordillères de la chaîne andine, il y a ce que les zoologistes appelleraient des phénomènes de « convergeance ». Pour n'en citer qu'un exemple très significatif, il n'est besoin que de jeter un coup d'œil sur : A \orella glabra Wedd., Valeriana rigida Ruiz et Pav. et Plantago cœspitosa Phil. Voilà trois espèces croissant entre 3 à 4000 mètres d'altitude appartenant à des familles les plus diverses et qui possèdent un appareil végétatif tout à fait analogue. Cette uniformité du port, se rencontrerait encore aussi frap- pante, avec les Laretia, etc. (1) Harms et Reich. in Engler et Pranlt. IV. 3 b. p. 373. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 11 De plus, un des traits non moins caractéristique est, si j'ose ainsi m'exprimer : a la cespitosité » des formes. Il y a non seu- lement une tendance, mais une réelle identité dans la modalité végétale des Andes. Parmi les espèces précédemment citées, les A\orel\a madrepo- rica Clos, A. cœspitosa Cav. et A. glacialis Phil., le Laretia acaulis Gill. et Hook., Erigeron pulvinatus Wedd., le Senecio humillimus C. H. Sch. Bip., leWerneria pygmœa Hook. et Arn., Chœtanthera pusilla Hook. et Arn., le Plantago cœspitosa Phil., etc. sont quelques exemples, parmi une foule d'autres, à l'appui de cette thèse. Enfin, un fait également frappant, c'est la forme « imbriquée » de l'appareil foliaire, les Azorelles (A. lycopodioides Gaud. en particulier), le Tafalla ferruginea Don., les Nassau via revoluta Gill. et glomerata Wedd. etc. en sont des preuves. Ils donnent à la végétation des Cordillères un aspect tout-à-fait « lycopodi- forme » fait qui avait déjà frappé Weddel, qui le mentionne dans son Chloris Andina, à propos du Nassauvia glomerata Wedd. Ajoutez à cela, le faciès équisétiforme de Y Alchemilla nivalis et vous aurez une idée d'ensemble de la flore de; Andes. Ces différentes considérations permettent donc d'établir les faits suivants. A savoir, que dans l'ensemble des massifs montagneux euro- péens, il y aune grande diversité dans les « formes végétales » endémiques qui souvent ont un port fort différent bien qu'ap- partenant à des genres voisins. D'où il résulte que pour définir la flore montagneuse européenne, il faut d'autres données. Au contraire, les faciès cespiteux et lycopodiformes, unis à une « convergeance », à une homologie des formes, due sans doute à des phénomènes d'adaptations multiples, font que la végétation andine est extrêmement caractérisée. On pourrait presque dire sans être taxé d'exagération, que pour une altitude donnée, une espèce vous étant présentée on pourra de suite, à son port dire si oui ou non elle vient des Andes. Des faits analogues ne s'observent guère que dans les mon- tagnes delà Nouvelle-Zélande et des îles Auckland. Encore y sont-ils extrêmement rares et bien moins caractérisés. / 12 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Les Pedicularis Hispano-Portugais Par M. Michel Gandoger. Pendant le cours des voyages botaniques que je fais annuel- lement dansla Péninsule ibérique je n'avais, jusqu'à ces dernières années, récolté que très peu de Pedicularis. C'est que, ces pays les plus riches en endémiques de toute l'Europe, ont une flore éminemment xérophile dont s'accommode mal le genrequi m'oc- cupe ici. Il faut monter au nord, dans les Asturies et les Pyrénées pour v trouver quelques-unes de ses espèces et, encore, sont- elles rares et très disséminées. Quand aux hautes sierras du centre et du sud il n'y a que P. silvatica, lusitanica, comosa et Webbii Gdgr (P. caespitosa Webb. non Sieb.). Déjà en 1894 et 1898 j'avais fait quelques découvertes'intéres- santes pour ce genre dans la chaîne cantabrique et asturienne ; mais en 1904 et en 1905 ayant séjourné longtemps dans d'autres localités alpines de cette région, j'ai pu enrichir la flore espagnole de plusieurs Pedicularis qui lui manquaient ainsi que de quel- ques espèces nouvelles pour la science. Quant au Portugal, je n'y ai récolté au cours de quatre voyages, que P. silvatica et P. lusi- tanica; sous ce rapport, il est donc très pauvre. Voici l'énumération des Pedicularis hispano-portugais : 1. Pedicularis flavissima Gdgr. sp. nova — Radix fibroso — incrassata, caules oblique adscendentes obtuse aut vix angulosi subnudi toto puberuli, folia sparsa ambitu oblongo-lanceolata in lacinias ovatas obtuse pinnatilobatas pinnatisecta glaberrima, spica brevis globosa vel capitato-clavata densiflora bracteis folia- ceis pinnatifidis suffulta, calycis subtubulosi sparseque pilosuli dentés crispule foliaceo-incisi laeves, corollae majusculae flavissi- mas tubus cylindricus calyce saltem duplo longior, galea latesed breviter rostrata labio inferiore trilobato lobis ovatis mucronatis. Hab. Alava, in rupibus calcareis borealibus summi cacu- minis. Peha de Gorbea, ait. i55o m. ubi 9 julii 1905, ducente cl. am. L. Heintz copiose legi. Species quoad indolemP. tuberosamL. hucusque in Hispania non indicatam in mentem perbene revocat sed ab ea optime ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 13 recedit laciniarum forma, glabritie partium, tubo calycis lon- giore, corollaque majore amœne flava cum rostro latiore. 2. P. pyrenaica Gay. — Hab. Santander, Picos de Europa (Leresche, Levier !) ; in pratis ad Aliva et Pena Vieja nives versus, 1900-2500 m. (Gdgr. 1894). 3. P. mixta Gren. Hab. Huesca supra Panticosa (Zubia); Santander in alpinis summis Picos de Europa (Gdgr. 1894); Palencia, ad fontes glaciales montis Pena Labra (Gdgr. 1894, 1898); Po\o de Curavacas versus lagunas (Gdgr. 1905); m. Espiguete ad nives, 2 5oo m. (Gdgr. 1904) ; Pyrenœi hispanici provinciarum Aragoniœ et Catalauniœ inter 1800 et 23oo m. B.albiflora Gdgr. mss. Flores prasterrostrum roseum omnino albi. Hab. Pena Labra versus cacumen in dumetis Genistae obtu- sirameae cum Viola caespitosa, Draba Dedeana, Pimpinella siifo- lia. Géranium cinerascens etc. egregie crescens. f 4. P. castellana Gdgr. sp. nova. — E radice crasso tenuiter fibroso caules plures validi rigidi nec adscendentes pédales toto prœsertim basi pubescentes, folia sparsa ad caules pauca glabra ambitu oblonga pinnatisecta, pinnis oblongis magnis parum dentatis sed longe mucronatis diffluentibus, ad petiolum inferne hirsuta, spica oblonga densiflora glabrescens bracteis foliaceisr glabrescentibus multoque brevioribus surfulta, tubi sparse hir- telli venosi lacinias foliaceo-dentatas, corolla roseo-purpurea breviter rostrata, stylus vix exsertus, capsula oblonga recta apice attenuata haud aut vix mucronata. Hab. Palencia (regn. veter. Castell.) abunde in pratis alpinis ad basin montis ingentis dicti Po%o de Curavacas supra et circa pagum Triollo ait. 17-1900 m. (Gdgr. 4 julii 1905). In série totius generis quoad species europaeas haac distinc- tissima est nec video ad quodnam typum reduci possit nisi prope P. mixtam Gren. quacum sat convenire videatur; sed manifeste longequeabea differt habitu glabritie pinnarumformaet insuper floribus rostratis calycis forma capsulaque subduplo majore etc. Adhuc in iisdem montibus alteram plantam legi, prascedenti similem, bene vero ad P. mixtam accedentem de qua Boissier, Leresche et Levier (Deux excurs. Esp. p. 187) aiunt « quam 14 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTANIQUE alibi pulchrior ». Formam peculiarem inter P. mixtam et P. pyrenaicam eam esse autumno. 5. P. thionantha Lge. In pascuis alpinis mont. Cantabriœ et Asturiœ rara, V. g. Puerto de Ponton (Gdgr. i9o5),prov. Oviedo (Gdgr. 1898 et 1904). 6. P. lusitanica Hffsg. LK. Lusitaniœ montes sparse; Hisp. merid. in montibus australibus gibraltaricis etprov. Cadi\. Legi etiam in sierra Bullones supra Ceuta, Maroc (an. 1903). Species sat variare videtur ita ut in mea Flora Europœ vol. XVIII (1889) p. 1 56 sequentes formas distinguebam: | Spica densiflora 2 ] Spica laxiflora 3 ( Segmenta fol. 2 m. lata — Gibraltar (Dasoi). P. gi- \ braltarica Gdgr 1. c. p. I 56. 2 \ Segmenta fol. 4 m. lata — Cadi^, sierra de la Palma (Hackel, Reverchon, Gdgr). P. gaditana Gdgr. 1. c. l F.glabra — Lusitania (Welwitsch) P. WelwitschiiI.c. Gdgr 3 [ F. puberula — Lusit., in quercetis serra de Cintra (Daveau, Coutinho, Gdgr etc). P. cintrana Gdgr 1. c. 7. P. gredensis Gdgr in Bull. soc. Bot. de France vol. 48 (1901) p. 414. — Re mature perpensa et secundum copiam speciminum ulterius collectorum, species illa non ad P. silvati- cam propriam accedit sane vero inter hanc et P. lusitanicam militare débet. Ab utraque differt floribus subcarneis, tubo corollee duplo longiore, calyce atroviolaceo foliorumque denti- bus magis albido-cartilagineis. Bracteae cum dentibus calycis majores obtusi ample foliacei, capsula etiam major. Hab. ubique in pratis udis alpinis sierra de Gredos tam pro- vinciae Salamanca quam Avila necnon et Cacérès multoties legi annis 1901, 1902, 1903 et 1904; P. silvaticse vices gerens. 8. P.silvatica L. — In regione montana et alpestri Hispaniae et Lusitaniœ médias ac borealis. Typus in Peninsula admodum variabilis, formas sequentes in Flora Eur. olim descripsi : Spica laxiuscula 2 Spica imbricata 6 1 ^ Spica densa, planta glabra, corolla subduplo minor — Lusitania (Welwitsch). P. psilodes Gdgr 1. c. p. 157 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 15 Rachis floralis glabra 3 Rachis floralis pubescens 4 Folia caulinaria adscendentia, radicalium segmenta conti- gua, flos 16 mill. longus — Hisp. cetitr., El Escorial prope Madrid {Compaho). P. distans Gdgr 1. c. p. 1 58 Folia caulinaria patula, radicalium segmenta difrluentia, flos 20 mill. longus, calyx puberulus — Pyrenœi hisp., ad Panticosa (Zubia). P. alpestricola Gdgr Le. Squamae radicales acutœ 5 Squamas radicales obtusœ — Pyrenœi Calai, ad Roca- bruna et prov. Gerona (Vayreda). P. sparsa Gdgr 1. c. / Caules latérales diffusi, calyx virens — Lusit,, in montosis ad Vallongo (Henriques); Tras-os-Montes, in serras de Rebordaôs et Bornés (Gdgr 1905). P. Broteriana Gdgr 1. c. Caules lateralesadscendentes, calyx ruber — Hisp. centr., ad is7ii.scor/a/(Torrepandoin Soc. Barcel. exs. an. 1873); sierra de Guadarrama. ad Siete Picos (Gdgr 1896) in alpinis ad Pehalara (Gdgr 1902); supra Venta de San Rafaël prov. Segoviœ (Gdgr 1903). P. carpetana Gdgr 1. c. Calyx puberulus 7 Calyx glaber — Cantabria, in quercetis ad Cervera (Gdgr 1 1 98) ; Potès (id. 1894); sierra del Bre\o (id. 1904); Logrono in sierra de Cameros (Zubia) P. cantabrica Gdgr 1. c. p. 1 5g. Caules omnes recti, squamae radicales obtusas — Navarra prope Verti\ (Lacoizqueta) ; Guipu\coa, in fagetis alpestribus m. Ait\gorri (Gdgr 1 8g5) ; Pena de Ambota (Gdgr 1897) in silvaticis supra Escoria\a (id. 1905); P. navarrensis Gdgr 1. c. p. 1 58. Caules latérales diffusi, squamae radicales acutaa — Asuiriœ in fagetis ad Puerto de Ponto (Gdgr 1905), in genis- tis supra Puerton de Piedrafita inter Asturias et Gal- laeciam (Gdgr 1905), Pico de Arvas et ad Pajarès (Gdgr 1898), non rara in subalpinis prov. Oviedo (Gdgr 1904); Burgos, Soncillo (Estebanez). P. asturica Gdgr 1. c. \ 9. P. comosa L. Hab. sierras de Gredos et Guadarrama et Nevada sed ubique rara ac difficilius colligenda. p. P. hispanica Gdgr Le. p. 160. Est forma peculiaris seu localis a typo recedens foliis glabris sed calyce lanuginoso, 16 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE capsula majore floribusque brevius rostratis. — Hab. Burgos, in montibus ad Soncillo (Estebanez). 10. P. incarnata L. Hab. Oviedo in pratis ad margines fagetorum secus viam ad Puerto de Ponton inter Léon et Astu- rias, ait. i3-i5oo m. ubi eam inveni die 27 junii 1905. Nova civis florœ hispanicœ ! 11. P. foliosa L. Hab. Cantabria ad Picos de Europa (Levier 1879 ; Gdgr 1894 et 1898). Planta catalaunica alteram formam sistit nempe: p. P. catalaunica Gdgr 1. c. p. 162. Calyx villoso-lanuginosus albus, spica elongata etiam basi conferta, caulis flexuosus parce pilosus cum foliis glabris etc. — Hab. Gerona, ad Platraver (Vayreda). 12. P. verticillata L. Copiose in herbidis humidis et ad rivulos montium Cantabriae et Asturiarum, nempe ad Picos de Europa (Gdgr 1894 et 1898), Puerto de Pajarès (Gdgr 1898 et 1904), Pico de Arvas ex Pena Ubiha (id. 1898), Riaho(\à. 1905), Puerto de Ponton (id. 1905), Picos de Mampodre ad Acevedo (id. 1905) ac verosimiliter in toto tractatu harum montium additu difficilimarum hac de causa hucusque vix cognitarum quas futuris junioribusque botanicis enixe commendo. P. ver- ticillata est species nova pro flora hispanica cum planta neva- densi ad sequentem pertineat. i3. P. Webbii Gdgr FI. Eur. XVIII p. 168. P. caespitosa Webb non Sieb. P. verticillata Auct. hisp. baet. non L. Hab. Granada, sierra Nevada in Picacho de Veleta (Webb; Sainz ! etc.), cerro Mulahacen (Gdgr 1903), cerro del Almire\ (Gdgr 1902) in pascuis frigidissimis ad nives déliquescentes, ait. 2800-3200 m. — Eamdem legi ad fontes glaciales montis ditissimi, etiam collectoribus instanter commendati, Peha Labra prov. Palencia Hispaniae borealis, ait. i90om.(julio 1894 et 1898) cujus flora plantas egregias baeticas non paucas habet. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 17 APERÇU SUR LA Flore de la Montagne Sainte = Victoire PRÈS D'AIX-EN-PROVENCE Par MM. l'abbé DELMAS, Dr MARNAC et Alfred REYNIER Par sonpicle Bec-de-1'Aigle, 101 1 mètres au-dessus du niveau de la mer, la montagne de Sainte-Victoire dans les Bouches-du- Rhône, dont les premières pentes sont à 12 kilomètres d'Aix, est rivale des sommets de la chaîne de la Sainte-Baume (à peu près 1000 mètres aussi) dans le Var. Cet exhaussement rocheux, qui s'impose tout de suite aux yeux des e'trangers venant visiter l'ancienne capitale de la Provence, commande la vallée de Lar, vers laquelle plonge la face abrupte du midi. Moins ensoleillé, le versant septentrional est plus riche en plantes, quoiqu'une exploration méthodique des flancs S. et E. réserve, selon toute probabilité, de nouvelles trouvailles. Ily adeuxsiècles, Garidei (i)célébraavec raison Sainte-Victoire: « On auroit peine à se persuader qu'une région assez exposée aux « ardeurs du soleil pût produire une si grande quantité de végé- « taux, si l'on en étoit convaincu par l'expérience, surtout dans « ces endroits où le terrain est élevé en hautes collines qui ont « cet avantage par dessus les pays septentrionnaux, qu'elles « produisent sur les sommets les mêmes plantes que cesderniers, « et nourrissent dansleur partie méridionnale les plantesquileur (1) Histoire des Plantes qui naissent aux environs d'Aix ; 171 5. 2 18 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE « sont particulières et même plusieurs de celles que Ton trouve « dans le plat pays. Nous en avons une preuve démonstrative « dans la montagne de Santo-Venturi,qui n'est pas fort éloignée « de la mer, où Ton voit croître sur son sommet des plantes de « Savoie ou de pays septentrionnaux. Cependant au pied de la « même montagne l'on trouve le Stœchas arabica [Lavandula « Stœchas L.] qui est une plante qui ne vient que dans les pays « méridionnaux de cette provinee. » Curieusement nos lecteurs se demandent l'origine de ce nom : Sainte-Victoire. Nul doute que la bataille où Marius écrasa les barbares Ambrons sur le versant de Pourrières n'ait été l'ori- gine de mons Victoria? des Romains et que, plus tard, l'érection d'une chapelle à Notre-Dame de la Victoire n'ait fourni le vocable moderne, en vieux provençal: Santo-Venturi. Comme botanistes, prévenons tout de suite que malgré l'ap- pellation, si ancienne soit-elle, de ces hauteurs où se développe une flore subalpine, on ne peut faire dériver de Sainte- Victoire : Allium Victorialis L., plante peut-être absente même des Basses- Alpes et Alpes-Maritimes. Hanry,dans son Prodrome de la Flore du Var, s'est mépris quand il a traduit par « Ail de Sainte-Vic- toire ». De temps immémorial les pâtres suisses appelèrent la- dite liliacée : « Victoriale »; L'Ecluse l'atteste par son Victorialis longa, d'où Linné a tiré leterme à la fois spécifique etgénérique: Victorialis. Seconde erreur de Hanry : V Allium Victorialis ne croît ni à Sainte-Victoire, ni dans le département; la Statistique des Bouches-du-Rhône, par le comte De Villeneuve, dont la liste botanique est souvent fautive, et Mutel qui (Flore Française) a enregistré la citation inexacte de l'Ail Victoriale « aux environs d'Aix » par Delavaux, ont induit Hanry en faute excusable par- tiellement : pourquoi cet auteur varois empiéta-t-il sur les Bouches-du-Rhône ? Tournefort fut le premier (i)savant visiteur de Sainte-Victoire; (i) L'ascension de Lobel aurait précédé celles de Tournefort, d'après un phytologue marseillais (cf. Mathias de Lobel et Pierre Pena, par L. Legré, i8gq) : « Il ressort, dit le commentateur, d'un passage de Garidel que de son « temps on tenait pour certain que Lobel était monté à Sainte-Victoire B; «La tradition s'était conservée à Aix que Lobel était allé herborisera Sainte ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE |19 mais les marchands dedrogues végétales, de « simples », y avaient avant lui, naturellement porté leurs pas; PenaetLobel parlent, dans le Stirpium Adversaria, du Telephium Imperati L. dontl'apo- thicaire Raynaud leur avait fait don : « Dono misit Jacobu» Raynaudetus quem e jugis arduis montis D. Bonaventurae non procul Aquissextiis eruerat. » Dans sa jeunesse, Tournefort, venons-nous de remémorer, explora Sainte- Victoire qu'il atteignait assez vite en sortant d'Aix par la porte Bellegarde. C'est à lui que Ton est redevable de la découverte de trois plantes alors inconnues : « Eruca e rupe Victoriae [Diplotaxis saxatilis DC) », « Jacea folio Cerinthes e rupe Victorias {Serratula nudicaulis DC) », Plantagoj angusti- folia e rupe Victoriae (Plantago argentea Chaix) ». Il observa en outre, sur la montagne d'Aix : Statice echioides L. Garidel, Fouqueetleurs amisescaladèrentfréquemmentSainte- Victoire, où ils cueillirent d'amples gerbes ; mais des dénomi- nations erronées durent s'introduire, si nous traduisons aussi fidèlement que possible la phraséologie bauhinienne par laquelle sont désignées des espèces que nul n'est parvenu à retrouversur cette montagne: Hutchinsia alpina R. Br. (i), Cistus monspe- liensis L.,Helianthemum guttatum DC, H. lavandulifoliumDC, Silène acaulis L. (2), S. rupestris L. (3)_, Dianthus monspessu- lanus, Rhamnus alpinaL., Peucedanum officinale L. (4), Helio- trophim supinum L. (5), Veronica tripliyllos L., Satureia capi- « Victoire. » Nous avons relu le passage de Garidel, littéralement il doit être interprété d'une tout autre manière. La venue postérieure à Sainte- Victoire de Burser, pour y prendre Ylberis saxatilis (ct\ Joachim Burscr, par L. Legré, 1901) n'est pas, pour nous, davantage fondée. (1, 2 et 3) Voir Notes documentaires, à la fin de VAperçu. (4) Il n'est pas sûr que Garidel ait visé le Peucedanum officinale, malgré la concordance de synonymie linnéenne. Peut-être a-t-il voulu parler du Seseli elatum L. (5) « Il est évident que Garidel a eu en vue l'Heliotropium europxum var. tenuiflorum Boiss. et que sa fautive synonymie bauhinienne a induit en erreur Castagne seul à indiquer YH. supinum L. à Aix. Garidel disant de VHeliotropium majus [H. europaeum L.] et de YH. minus [H. supinum L. ] : « On trouve ces deux plantes presque partout dans nos champs », Gérard, De Fonvert et Achintre. etc., auraient à coup sûr retrouvé l'Héliotrope 20 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE tata (i), Fritillaria Meleagris L. (2), Andropogon provincialis Lmk. (3). Avant de publier son Flora Galloprovincialis, Gérard vint à Sainte- Victoire. Il y indique : Airaprœcox L. Personne n'ayant revu sur ce mont ledit gramen et M. Delmas ayant noté au ver- sant nord un congénère, A. Cupaniana Guss. (4), nous aurions la clé du quiproquo. Selon l'interprétation, trop à la lettre, de quelques auteurs (Grenier, Hanry, etc.), Gérard aurait affirmé l'existence à Sainte-Victoire du Santolina rosmarinifolia L., d'Espagne ; mais il faut tenir compte de son ignorance du Man- tissa de Linné; quoique le texte de Gérard manque de clarté, il est facile de comprendre qu'il a visé S. villosissima établi plus tard par Poiret (venu l'étudier à Sainte-Victoire); de Candolle confirme par ces mots: «In monte SanctEe-Victoriae post Poire- tium legi » (Prodromus, où la Santoline en question figure au rang de var. villosissima du S. Chamœcy par issus) . A ladite variété on doit rapporter, au titre de synonyme : S. lanata Rouy, le péricline, jamais glabre, de la plante de Sainte-Victoire étant plus ou moins pubescent ou velu, comme les feuilles sont plus ou moins velues ou laineuses, et cela sur un même pied. Darluc, qui écrivit l' Histoire naturelle delà Provence, prétend à tort qu'à Sainte-Victoire le Genista [Sarothamnus] purgans est très commun : personne ne l'y a jamais vu. 11 dit encore: « L'Au- rone s'y voit de tous côtés»; par Aurone Darluc entend YArte- misia campestris L. : cette plante est plutôt rarissime sur la montagne. A une époque moins éloignée de nous, nombreux sont les botanistes qui ont gravi Sainte-Victoire. En se tenant aux végé- couché ; or, ils s'en réfèrent, pour cette espèce, soit à Garidel, soit à Castagne: ceux-ci ont donc erronément visé la var. tenuiflorum, d'ordinaire un peu étalée sur le terrain. » (.4. R., in Bull, de FAcad. de Géogr. Botan., octobre 1902). (1) Voir Notes documentaires, à la fin de l'Aperçu. (2) Idem, ibidem. (3) Idem, ibidem. (4) Au bois sablonneux, de Mazargues près de Marseille, certaines touffes d'Aira Cupaniana, forme réduite, à panicule resserrée comme chez \'A . prxcux, constituent un cas de mimétisme capable d'induire en erreur. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 21 taux par eux mentionnés et depuis non retrouvés, on note: Phe- lipœa lavandulacea F. Sch. indiqué par A. -P. De Candolle (i) ; Lychnis silvestris Hop., Daphne Cneorum L. par Hanry ; Aquilegia vulgaris L., Erysimum ochroleucum DC, var. lanceo- latum, Chœrophyllum hirsutum L., Arnica montana L., Semper- vivum montanum L., par Castagne; « Hydrocotyle» [la montagne n'est guère marécageuse!], Antennaria dioica Gaertn., Ln^ula silvatica Gaud., par Negrel-Féraud in Statistique des Bouch°s~ du-Rhône. D'autres chercheurs ont été plus véridiques: Durieu a reconnu Y Arenaria modesta Duf., De Saporta, YAsplenium glandulosum Lois. De Fonvert et Achintre ainsi qu'Honoré Roux enrichirent considérablement la liste des espèces énumé- rées par nous un peu plus loin. Pour parvenir à la crête où a été édifiée en 1875, au moyen d'une souscription populaire de 16.000 francs, une croix monu- mentale de 7 mètres de hauteur, en fer forgé, que supporte un socle en pierres de 1 1 mètres, avec inscription provençale, fran- çaise, latine et grecque, sur un roc dont l'altitude est 975 mètres sur mer, le sentier le plus suivi est celui qui commence à la ferme de Cabassol, 1 kilomètre avant le village de Vauvenar- gues. C'est ce « drayoou » qu'adoptèrent, le 6 juin 1906, les trois signataires du présent Aperçu. Disposant seulement d'une journée de promenade, ils n'avaient guère pour dessein un minutieux contrôle de chaque unité de la florule. Celui qui prit la direction de la course, M. l'abbé Delmas, curé (1902-1904) de Saint-Marc-Jaumegarde, commune à mi-chemin d'Aix à Sainte-Victoire, fit les honneurs familiers de la montagne à ses deux confrères en Linné : M. le docteur Marnac et M. Alfred Reynier, qui n'y étaient plus montés depuis longtemps. Esquissons la topographie du pays parcouru en calèche à par- tir de la gare du P.-L.-M. La grande et belle route d'Aix à Rians (1) De Candolle dit aussi avoir rencontré à Sainte-Victoire le Bromus li- gusticus Ail. (qu'il rattache au B. rubens). D'après Grenier et Godron, ce B'omus d'Allioni s'identifie au Vulpia ligustica Link. Etait-il adventice ou spontané sur la montagne aixoise ? Chose surprenante, Honoré Roux a trouvé la même graminée au Pic de Bretagne dont l'altitude est presque celle de Sainte-Victoire. 22 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE par Vauvenargues prend naissance (206 m. sur mer) entre : à gauche, la butte des Trois-Moulins et les collines, égayées de bastides, du quartier du Pont-de-Béraud; adroite, le plateau des Pauvres ou Peyréguiou. Ces hauteurs, généralement couronnées par la mollasse tertiaire, laissent apercevoir à leur base tantôt l'infra-lias, tantôt le lias moyen. Vers les fermes ou maisons de plaisance des Trois-Bons-Dieux, Prégnon et Collongue, la val- lée se rétrécit, dominée au nord par la tour de la Keyrié (425 m. sur mer), ruine médiévale qui brave les siècles; en contre-bas le domaine de Repentance, ancien séjour estival du célèbre bota- niste Gaston De Sapona. Le thalweg que suit notre voiture dépend ici du lias supérieur, là de l'oolithe inférieure, ailleurs de la grande oolithe. Au village de Saint-Marc (395 m. sur mer) l'horizon s'élargit, les eaux deviennent tributaires de la Causse (les Infernets)qu'il nous faudra tantôt franchir. C'est mainte- nant une succession de coteaux et de ravins jusqu'à Vauvenar- gues (411 m. sur mer) lieu de naissance de l'illustre moraliste des Maximes, dont le village et le château sont bâtis dans une agreste gorge. Les champs cultivés et les landes montrent des schistes marneux oxfordiens que recouvrent, sur les déclivités au-dessus, diverses assises miocènes se développant surtout à l'ouest et au sud de Sainte-Victoire : brèche du Tholonet, argi- les rouges du Cengle, etc. ; par places ces formations géologi- ques montent jusqu'à 700 mètres. A mi-hauteur du versant sep- tentrional de la montagne affleure une bande de dolomies plus ou moins friables. Enfin, l'arête supérieure du massif est consti- tuée par un calcaire gris, compact, toujours de l'âge miocène. On peut, si l'on veut, ascender, à l'ouest, Sainte-Victoire par le chemin de la minuscule commune de Saint-Antonin, lequel prend naissance au village du Tholonet (7 kilomètres d'Aix), passe près de la chapelle du Trou et va déboucher au Pas-de- l'Escalette (sur la crête) à travers force éboulis. Castagne pro- met, du Tholonet à Sainte-Victoire: Ononis Columnœ. Enumérer les plantes qu'il nous fut permis d'entrevoir, le 6 juin, au rapide passage de la voiture, des deux côtés de la route entre Aix et Cabassol, ou même de cueillir à Saint-Marc lors de la halte de demi-heure que nous fîmes, serait un hors- ACADÉMIE DÉ GÉOGRAPHIE IJOTANIQUE 23 d'œuvre de la flore proprement dite de Sainte-Victoire ; par la même raison (savoir se borner) nous ne dirons rien des espèces, pourtant intéressantes, du Tholonet, de Beaurecueil et de Pour- rières. Fournir maintenant une liste de ce qui nous est tombé sous la main à chaque pas, durant l'escalade et la descente de la crête de Sainte-Victoire, serait rester incomplet pour l'indication d'une multitude de plantes qu'il ne nous a pas été loisible d'aller ce jour-la quérir dans les espaces très restreints où elles végètent. Le mieux est de rendre plus large le cadre habituel d'un récit d'her- borisation et de cataloguer en quelque sorte au complet ce que les botanistes visitant après nous Sainte-Victoire peuvent s'at- tendre à mettre en boîte ou cartable. L'arrangement par locali- tés dépendantes du massif facilitera le recours à nos indications devenues de la sorte pratiquement utilisables. Voici donc le résultat fioristique acquis depuis Tournefort, grâce aux succes- sives publications imprimées ayant trait à la flore de la Pro- vence, ou avec l'aide des notes qu'avaient en portefeuille les trois coauteurs de cet Aperça : Hameau de Claps. — Sisymbrhim Sophia L., Umbilicus pen- dulinus DC, Pimpinella Saxifraga L., Cirsium acaule AIL, Santolina Chamœcyparissns var. villossima (Poir.) DC. Petit Sambuc et Vallon des Masques. — Le vallon des Masques est une gorge étroite et sauvage, dominée par de grands rochers, sur la route de Vauvenargues à Jouques, entre le hameau de Guerre et le Petit Sambuc. — Delphinium Consolida L., ALthionema saxatile R. Br., Viola Jordani Hanry, Lathy- rus canescens. G. G., Saxifraga hypnoides L., Cachrys lœvi- gata Lmk, Seseli montanum L , Artemisia camphorata Vill., Santolina Chamœcy parissus var. villosissima (Poir.) DC, Zacintha verrucosa Gaertn., Nepeta Cataria L., Lamium macu- latum L., Antirrhinum latifolium DC; Anarrhinum bellidi- folium Desf., Fritillaria involucrata Ail , Phalangium Liliago Schr., Muscari racemosum DC , Cotoneaster ? intermedia Coste (cueilli cette année par M. Delmas; Dictamnus albus L., un seul pied cueilli cette année aussi par M . le comte Pierre d'Isoard- 24 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Vauven argues (i) dont plusieurs renseignements topographi- ques sur le massif de Sainte-Vicroire nous ont été' fort utiles. Vauvenargues. — Anémone HepaticaL., Lepidium hirtum DC, Géranium pyrenaicum L., Dianthus hirtus Vill., Coronilla varia L., Ononis reclinata L., Vicia sepiumh., V. narbonensis L., Lathyrus canescens G. G., Lathyrus inconspicuus L. var. stans Viv. et le type genuinus (ce dernier trouvé par M. Delmas plus abondamment que le stans), Trifolium arvense L., Geum urbanum L., Fragaria vesca L., Bryonia dioica L., Herniaria incana Lmk, Sison Amomum L., Anthriscus silvestris Hoffm. var. elatior Bess., Bifora radians Bieb., Tordylium maximum L., Viburnum Lantana L., Galium scabridum Jord., G. im- plexum Jord., G. cinereum Jord., Scabiosa gramuntia L., Knau- tia hy brida Coult., Crépis nicœensis Balbv Senecio gallicus Vill., Carlinavulgaris L., Primula officinalis Jacq., Verbascum pulverulentumWiU., V. Lychnitis L., Salvia JEthiopis L., Mé- tissa officinalis L., Lamium maculalum L., Tulipa Ceisiana (monte jusqu'au sommet de Sainte- Victoire ; fructifie), Allium roseum L., Polygonum Bellardi Ail., Carex glauca Scop, var. erythrostachys Hoppe, Asplenium Adianthum-nigrum, Adian- thum Capillus-Veneris L., Scolopendrium officinale L. (dans un puits). Ferme de Cabassol. — Spartium junceum L., Rosa Pou\ini Tratt., Galium cinereum Ail., Cynoglossum cheirifolium L., Tragopogon major Jacq., Picnomon Acarna Cass., Cirsium acaule Ail., Corylus Avellana (spomané),Juncus glaucus Ehrh. Gorges des Infernets. — Nigella damascena L., Fumana lœ- (i) Robineau de Beaulieu vérifia la perpétuation « au bois de Valtère, territoire de Rognes, en fleurs le ib mai 184... » {Calendrier de Faune et de Flore par Boyer De Fonscolombe) du Dictamnus albus qu'y avait signalé Garidel. Du reste, cette plante n'a jamais complètement disparu de la région et n'était point « perdue » comme l'ont dit certains qui n'eurent de cesse jus- qu'à ce qu'ils l'eussent « retrouvée » ! en 1902, à Valfère. Castagne l'avait cueillie, puisqu'il la cite à Beaulieu; Peuzin l'avait rapportée ensuite des Alpilles : entre Saint-Remy et Eyguières. La Fraxinelle, nullement avis rara en Provence, tombera sous la main des herborisants ailleurs qu'aux stations déjà connues: d'après un manuscrit d'Achintre, cette rutacée a été vue par- un jardinier sur le plateau d'Arbois près de Vitrolles. Elle existe dans le Var et les Alpes-Maritimes. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 25 vipes Sp., Telephium Imperati L., Galium setaceum Lmk, G. verticillatum Danth., Nepeta nepetella L., Asplenium glandulo- sum Lois. Vallon du Jas-de-Bimont. — Le Jas-de-Bimont est une grotte à l'exposition du midi, vers le milieu du vallon auquel elle a donné son nom. Un vieux mur ferme l'ouverture trop grande de cet abri pour les pâtres, qui a dû être habité dans les temps pré- historiques.— Fumana viscida Sp. var. juniperifolia, Paliurus australis Rasm. et Sch., Vicia 1 imbali Lor., Xeranthemiim ina- pertum Willd.; Hieracium cymosum L., sur les pentes rocailleu- ses à l'exposition nord, en face du Jas, M. Delmas, ne l'a trouvé que là dans tout le massif de Sainte-Victoire; Phlomis Herba- venti L., Asplenium Adianthum-nigrum L. Roques-Hautes. — Helianthemum calcareum Jord., Linum calharticum L., Telephium Imperati L., Achillea odorata L., Pteris Aquilina L. — Au dessus de Roques-Hautes: Galium verticillatum Danth., Medicago coronata Lmk, Mercurialis Huetii Hanry, Narcissus dubius Gou. Saint-Antonin (village de six habitations et de moins de cent habitants, à 423 m. s. m.) — Lunaria biennis Mœnch. (sub- spontané), Trifolium ochroleucum L., Telephium Imperati L., Œnanthe Lachenalii Gm., Stachys germanica L., Euphorbia nicœensis AIL, Neottia Nidus-avis Rich., Scirpus cœspitosus L. (d'après De Fonvert et Achintre) ; Taxus baccata L. « derrière le château », disent De Fonvert et Achintre qui auraient dû ex- pliquer s'ilsle croient spontané en ce recoin; pournousNfa existé jadis autochtone à Sainte-Victoire comme à la montagne des Aurelles, à la Sainte-Baume, mais seulement au versant nord au-dessus de Vauvenargues, d'où les coupes forestières l'ont fait disparaître à l'état arborescent. Plateau du Cengle (58o m. s. m.). — Coronilla juncea L. (à la plaine de Bayle), Carduncellus Monspeliensium Ail. (vers la ferme de Bayle), Stachys germanica L., Arislolochia Clemati- tis L. Puyloubier (368 m. s. m. ; village de neuf cents habitants). — Rhammus infectoria L., Astragalus incanus L., Glycyrrhi^a glabra L. (on l'y cultivait, du moins, autrefois), Cornus mas L., 26 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Bupleurum tenuissimum L., Lavandula Stœchas L., Erica scoparia L., Qiiercus pedunculata Ehrh. ; Iris Xyphium Desf. (« vers Pourières » Garidel), Gérard doute que cette plante s'y trouve, elle a pu fort bien s'y montrer échappée de jardin. La Paleyrotte. — « De l'ermitage de Saint-Ser près de Puy- « loubier, conseille la Statistique des Bouches- du- Rhône, le bo- « taniste doit remonter sur le plateau de La Paleyrotte que « traverse la limite du Var. On trouve sur ce plateau: YHemero- « callis fulva [subspontané], le Viscum Oxycedri et le Rhamnus « infectoria très abondant. » Hanry indique aussi à La Paley- rotte: Rosa sulfurea Ait. et Linaria origanifolia DC. Revenons aux pentes nord et nord-ouest de Sainte-Victoire. On pourra, avec plus ou moins de commodité, opérer l'ascen- sion par le sentier de Cabassol, les vallons de Rimont, du Chas- seur (i), du Baou-troouca (2), du Nègre, du Bec-de-1'Aigle, la gorge de la Sambuco (3). Il serait difficile, en un seul jour, de cueillir le quart des plantes qu'on a citées sur le versant septen- trional : non seulement les saisons où l'on herborise font varier le tapis floral, mais de trop fréquents élagages des bois taillis chassent certaines espèces qui, déjà peu abondantes autrefois, ne se montreront peut-être plus. Bords du sentier partant de Cabassol : Thalictrum minus L. Ranunculus monspeliacus L., dont M. Delmas a observé trois varié- tés : R. monspessulanus Jord., une variété se rapprochant du R. albicans Jord. et une autre du R. saxatilis Balb. Papaver dubium L. Ery simum grandiflorum Desf. var. australe (Gay). (1, 2 et 3) Dans le vallon du Chasseur, Philibert a trouvé Lilium Marta- gon L. ; — dans celui du Baou-troouca De Fonveit et Achintre indiquent : Tilia silvestris Desf., Ilex Aquifolium L., Frïtillaria involucrata Ail., Lujula pilosa Willd. — Ils signalent Armeria bupleuroidcs G. G., dans la prairie montagneuse au levant de la Baumo de la Sambuco. Cette baume ou grotte est à mi-côte d'une gorge sauvage, rocheuse, étroite au bas, for- mant presque cirque vers le haut, montant de la ferme du Délubre jusqu'à la crête de Sainte-Victoire. Le vallon du Chasseur monte à peu prés en face de la ferme de Reynaud, adroite de Cabassol. Le vallon du Baou Troouca, à gauche dudit chemin, monte à peu près entre la ferme du Délubre et la ferme de Guérin ; il tire son nom d'un rocher percé d'un énorme trou où pourrait passer une charrette. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 27 Arabis verna R. Br. — auriculata Lmk. — muralis Bert. — sagittata DC. var. Gerardi (G. G.). Arabis Thahana L. .d/yssum campestre L. Clypeola Jonthlaspi, L. sous diver- ses races : C. petrœa J. et F., C. lapidicola J. et F., C. fcispi- dz/ta J. et F., C. glabra Boiss., C. Rouxiana Reyn. (cette dernière est la plus répandue, s'élevant depuis Le Tholonet jusqu'à la crête de Sainte- Victoire). jEthionema saxatile R. Br. Helianthemum italicum Pers. (plu- sieurs variétés, entre autres l'al- pestre G. G.). Fumana viscida Sp. var. vulgare G. G. Fumana Spachii G. G. Cistus albidus L. Dianthus hirtus Vill. Alsine tenuifolia Cr. var. hybrida Vill. et var. laxa Willk. Alsine rostrata Koch. — Villarsii M. et K. var. rupes- tris Roux. Arenaria modesta Duf. Cerastium arvense L. var. laricifo- lium C. et S.-L. — brachypetalum Desp. Linum narbonense L. — salsoloides Lmk var. con- traction Ry. Géranium lucidum L. Hypericum hyssopifolium Vill. — montanum L. Acer Alonspessulanum L. Ruta montana Clus. — chalepensis L. Rhamnus infectoria L. Cytisus sessilifolius L. Ononis minutissima L. Anthyllis montana L. type et var. intermedia Burn. Anthyllis Vulneraria L. var. vul- garis G. G. et var. rubriflora DC. Trigonella gladiata Stev. Trifolium lucanicum Gasp. Lotus corniculatus L. var. Delorti Timb., var. symetricus (iorà.) et var. pilosus (Jord.). Astragalus purpureus Lmk. Vicia pe> egrina L. var. leptophylla Raf. — Timbali Lor. Lathyrus setifolius L. — ciliatus Guss. Coronilla minima L. var. lotoides (Koch). — Emerus L. Hippocrepis glauca Ten. — ciliata Willd. Onobrychis saxatilis Ail. — supina DC. Prunus Mahaleb L. Spirœa Filipendula L. Potentilla verna L. .Rosa montatttf Ch. Sorbus Aria Cr. Saxifraga hypnoides L. Laserpitium gallicum L. — Si/er L. Scandix australis L. Cachrys lœvigata Lmk. Galium corrudifolium Vill. — silvestre Poil. — myrianthum Jord. — anglicum Huds. var. litigio- sum (DC). Vaillantia muralis L. Crucianella latijolia L. Valeriantlla coronata DC. Rhagadiolus stellatus Gaertn. var. edulis DC. Leucanihemum corymbosum G. G. Aclullea Millefolium L. var. sefa- cea (Koch). Onopordon illyricum L. Jasonia saxatilis Guss. Filago spathulata Presl. — minima Fr. Picris pauciflora Will. — Sprengeriana Lmk (d'après M. Bruyas). Scor^oMera hirsuta L. 28 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Urospermum picroides Desf. Jasione montana L. Monotropa Hypopithis L. (sur Juni- perus communis). Asterolinum stellatum Lk et Hoffm. Phillyrœa angustifolia L. — média L. Myosotis hispida Schl. Verbascum nigrum L. — CfeuxiïVHld. Linaria simplex DC. — supina Desf. — rubrifolia Rob. et Cast. Phelipcea cœrulea C.-A. Mey. Rosmarinus officinalis L. Lavandula Spica L. latifolia Vill. Thymus vulgaris L. — Serpyllum L. var. confer- tusG. G. Satureia montana L. Stachys recta L. Phlomis Lychnitis L. Sideritis romana L. Melittis melissophyllum L. Betonica officinalis L. Teucrium aureum Schr. — Polium L. — montanum Schr. Plantago lanceolata L. vai. mo«- r<2>uî Gr. Globularia Alypum L. Cytinus Hypocistis L. var. kerme- sinus Guss., sur Cistus albidus). Eupliorbia dulcis L. Buxus sempervirens L. Quercus pubescens Willd. — //«• L. coccifera L. et (détermi- née par M. Reynier) la rare variété tomentosa DG, avec fruits. Quercus transiens Reyn., diverses variétés. Pinus halepensis Mi 11. — sdvestris L. Juniperus communis L. — CbycedrMs L. — phœnicea L. Colchicum longifolium Cast. Tulipa silvestris L. Ornithogalum tenuifolium Guss. A/lium moschatum L. Phalangium liliago Schr. Asphodelus cerasifer Gay. Polygonatum vulgare L. /m Chamœiris Bert. Narcissus juncifolius Req. (monte jusqu'au somme;). Orchis tndentata Scop. (d'après De Fonvert et Achintre). — j?î'cta Lois. — mascula L. Carew Halleriana Asso. — humilis Leyss. Sesleria cœrulea Ard . iira Cupaniana Guss. (le long du sentier aj-dessus de Cabassol). /liWîtf bromoides Gou. Trisetum flavescens P. de B. Kœleria cristata Pers. — setacea Pers. Melica Bauluni Ail. Serra falcus squarrosus Bab. var. villosus (Gm). sEgilops triaristata Willd. Lasiagrostis Calamagrostis Link. Nardurus tenellus Rchb. type et var. aristatus Pari. Polypodium vulgare L. Asplenium Ruta-muraria L. Le Claouzoun. — iA l'ouest du couvent et immédiatement « au-dessous, on voit un vaste enclos formé d'un mur en pierres « sèches qui est aujourd'hui en ruines. Cet enclos, appelé /ou « Claouzoun, a son exposition au nord-ouest. » (Statistique des ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 29 Bouches- du-Rhône). — Ace niveau delà montagne, plus ou moins dans le voisinage immédiat dudit Claou\oun, on récolte : Genista Lobelii DC. var. confertior Briq., Bunium bulbocas- tanumL., Seseli} glaucum L. (i), Serratula nudicaulis DC, Senecio Gerardi G. G., Orobanche variegata Wallr., Planiago argentea Ch., Globularia cordifolia L. type (signalé par M . Delmas comme mêlé à la variété nana G. G.), Orchis conop- sea L.,Asplenium Halleri DC, Aspidium aculeatum Dcell. Alentours des ruines de la chapelle et du monastère. — Ranunculus gramineus L. var. linearis DC, Iberis saxatilis L., dont M. Delmas a distingué, outre le type, la \rdV.recurvifolia Ry ; Silène saxifraga L type ainsi que la var. viscidula Gir. découverte par M. Marnac; Potentilla incana Gaertn. var. velu- tina (Lehm.) (2), Cotoneaster vulgaris Lindl.; C.tomentosa Lindl. var. floribunda Chab. (déterminée par M. Reynier) ; Rosa pimpinellifolia Ser., forme de passage entre les variétés intermedia et spinosissima G. G. ; Pimpineîla Tragium Vill., GaliumlœtumJord., AchilleanobilisL,. Centaurea Hanr y i J ord . , Santolina Chamœcyparissus L var. villosissima (Poir.) et, sur un même pied (constituant transition à la var. squarrosa Willd.) des rameaux que Darluc avait fort bien remarqués lorsqu'il dit: « La Santoline est répandue en touffes au penchant de la monta- « gne ; la petite Santoline, qui a les feuilles plus déliées, est « adhérente aux rochers près de la chapelle »; Hieracium Jac- quini Vill. H. amplexicaule L., Euphrasia maialis Jord., Campanula rotundifolia L., Orchis ustulata L. (1) M. Georges Rouy, Flore de la France, parlant du rare Seseli glaucum L., invoque Gérard, Flora Galloprovincialis . Or_, celui-ci identifie à son Seseli n° 3, p. 253, le « Fœniculum silvestre, glauco folio Tourn. » de Gari- del. Comme Gérard explora avec soin Sainte-Victoire, il dut mettre la main sur cette ombelhfère que ['Histoire des Plantts d'Aix, p. 186, indique « aux environs de 1 endroit appelé lou Clauson ». C'est pourquoi nous appe- lons l'attention des herborisants sur ce « Fœniculum » qu'il serait utile de retrouver. (2) Malgré nos recherches, nous n'avons nullement vu à Sainte-Victoire le P. Battersbyi Siegtr. à feuilles 4-5 foliolées, que M. Burnat dit avoir reçu d'Honoré Roux comme pris à Sainte-Victoire. Tout ce que nous avons examiné portait seulement 3 folioles, celles-ci tantôt petites, tantôt (la plu- part) grandes. 30 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Environs de la croix. — Diplotaxis humilis G. G. var. saxa- tilis (DC) ; un Hélianthème qui, d'après un échantillon soumis par M. Delmas à M. l'abbé Coste, serait YHelianthemum vineale Pers. var. Pourretii Ti m b. ; H. polifolium DC. var. angusti- folium Koch ; Alsine Bauhinorum Gay ; Arenaria grandiflora Ail. var. abietina Presl., Sempervivam teclorum L., Galium pusillum L. et variété hypnoides d'après Grenier venu la cueillir à Sainte-Victoire; Scor^onera austriaca Willd., Crépis albida Vill., Cuscuta Godroni Desm. (sur Lavandula Spica), Daphne alpina L., Fritillaria involucrata Ail., Mercurialis perennis L., Avena pratensis L., Festuca interrupta Desf. Garagai (i). — En ce lieu il y a un rite auquel peu de bota- nistes oseront se soustraire, car l'usage est traditionnel ! On des- cend dans le trou béant jusqu'à la grande arcade qui s'ouvre sur l'abrupte du versant méridional au dessus de Saint-Antonin. Sous cette arcade il existe deux gouffresd'une grande profondeur: celui de droite est d'un accès difficile et dangereux; dans celui de gauche on fait,nonsansreligiosité empreinte de frémissement, rouler quelques pierres pour les entendre rebondir de paroi en paroi, puis tomber au fond avec un bruit prolongé au bout d'un nombre relativement grand de secondes ! L'herborisateur cherche en vain, de nos jours, au Garagai, le Sedum cruciaium Desf. disparu depuis le 3o juillet 1 83 3, date à laquelle Achintre l'y récolta (son herbier le contient). Les Seseli montanum L., Lac- tuca muralis DC. et Hieracium amplexicaule L. sont moins rares. Bec-de-l'Aigle. — Clairsemés demeurent les disciples de Flore qui vont, par une course pénible, jusqu'à cette extrémité orientale culminante de Sainte- Victoire. On serait cependant récompensé de ce beau zèle par quelques trouvailles imprévues. Dans le vallon au-dessous du Bec-de-l'Aigle, De Fonvert et Achintre signalent: Arenaria tetraquetra L. var. aggregata Rchb, Trifolium ochroleucum L., Leucanthemum graminifolium (i) Au dire de la Statistique des Bouche s-du- Rhône il existerait « sur le penchant septentrional de Sainte-Victoire, un autre garagai connu seule- ment des bergers » — ??? ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 31 Lmk. — Vers le Bec-de-TAigle les bergers connaissent un rude sentier, grâce auquel, soit parle Pas-du-Clapier, soit par le Pas- de-1'Aigle, on peut descendre l'escarpement méridional et arri- ver à l'ermitage de Saint-Ser au-dessus de Puyloubier. En terminant cet Aperçu sur une flore qui demanderait de nouvelles investigations, car l'étendue considérable du massif raboteux de Sainte- Victoire lasse vite, il ne nous coûte aucune- ment de convenir qu'il y aura lieu à maintes rectifications des noms d'espèces ou de variétés pour lesquelles le défaut de place ne nous a pas permis d'indiquer les sources où nous puisions. Si des retranchements sont à prévoir, de nombreux additamenta sont, d'autre part, encore plus probables. Nous avons voulu rendre facile cette tâche à nos confrères conviés à une ascension éminemment classique : outre le butin pour étude, ils conserve- ront le plus agréable souvenir de l'imposante montagne de la victoire de Marius. NOTES DOCUMENTAIRES (i, 2, 3) Renvoi de la page 19.— De Fonverl et Achintre ont visé à acqué- rir un titre à notre reconnaissance par deux éditions d'un Catalogue des Plantes des environs d'Aix où l'œuvre garidellienne fut consciencieusement contrôlée; comment donc se fait-il qu'ils laissent dans le doute l'exactitude de quelques passages de leur prédécesseur i Des explorations persévérantes n'auraient-elles pas pu éclaircir ces énigmes r Ainsi, page 448 de l'Histoire des Plantes qui naissent aux environs d'Aix par Garidel, on lit : « Sedum « alpiiuan flore pallido G. Bauhin. Se trouve sur le haut de la montagne « de Sainte-Victoire, en descendant vers l'endroit appelé le Garraguay,, » Dessin planche 91. D'une part, Gérard, s'en référant au texte seul, y voit le Sempervivum tectorum L. ; d'autre, part Castagne parle d'un mystérieux Saxifraga groenlandica à Sainte-Victoire En vérité le dessin de Garidel n'est point celui d'une Joubarbe, on y reconnaît une Saxifrage. N'incombait-il pas à De Fonvert et Achintre de nous déchiffrer le rébus? — Autre casse- tête, p. 298 : « Lychnis alpina, pumila, folio gramineo G. Bauhin [La syno- « nymie indique le Silène acaulis L.] J'ai trouvé cette plante sur le haut de « la montagne de Sainte-Victoire, parmi les rochers qui regardent le château « de Saint-Antonin. Je l'ai aussi observée à Goncouës, qui est une montagne « dans le terroir de Jouques : c'est aux environs de la chapelle de Sainte- <« Gonfossy, et dans les fentes des rochers qui regardent le couchant, que j'en « ai trouvé quelques pieds. » Castagne ne mentionne pas à Sainte-Victoire le Silène acaulis, mais le S. rupesfris ; or, justement, en parlant de ce der- nier, Garidel avoue : « je crois l'avoir vu à Sainte-Victoire, c'est en doutant que je l'écris. » Que ce fût Vacaulis ou le ritpestris, la trouvaille de Garidel fournit matière à une légitime surprise et à un brin de scepti- cisme ; De Fonvert et Achintre, indifférents, passent la chose sous silence complet! — A. R. 32 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQUE (i) Renvoi de la page 20. — On lit dans le Calendrier de Faune et de Flore, par Boyer de Fonscolombe, Aix, 1845 : « Après avoir été ignoré pendant « plus de cent ans après Garidel, le Satureia capitata a été retrouvé à « Sainte-Victoire par MM. Teissier et Barnaud. » Ces deux botanistes n'ont pu trouver et retrouver, selon l'interprétation de M. Alfred Reynier, que le Thymus jloribus capitatis Linné, FI. Suec, ou le Thymus vulgaris var. capitatus Willk. et Lge, simples variétés du Serpolet ou du Thym entièrement distinctes du Satureia capitata L. {Thymus capitatus Hoffm. et Linkj, labiée d'Orient, non de France. Tous ceux qui ont exploré Sainte- Victoire confessent, comme Gérard, au sujet du « Thymus capitatus qui Dioscoridis » (indiqué par Garidel à Sainte-Victoire, à Beaurecueil et au Monteiguez) : « Frustra quœsivimus ! » (2) Renvoi de la page 20. — Nous croyons à l'absence certaine, en Provence, du Fritillaria Meleagris L. Cependant, mélangé au F. involucrata Ail., trouvé seul modernement à Sainte-Victoire, ne se rencontrerait-il pas le F. pyrenaica L. '. Cet appel à une observation attentive est dicté par la remarque d'un sérieux monographe : « Ayant dans mon herbier, avec l'étiquette Fri- « tillaria Meleagris L., Basses- Alpes, sans localité précise, un échantillon « certainement identique au type pyrénéo-occitanique, je ne puis guère dou- « ter que ce F. pyrenaica ne vienne en Provence. Garidel, auteur en géné- « rai excellent, cite comme appartenante sa plante les synonymes de Clu- « sius et des Bauhins qui sont ceux du F . pyrenaica ou aquitanica ; or, à « moins que la plante indiquée par Garidel à Vauvenargues, Sainte- « Victoire, etc. soit le F. involucrata, il est plus probable qu'elle se rap- « porte au F. pyrenaica qu'au F. Meleagris . » (Sur les Espèces de Fritil- laires de France, par J.-E. Planchon). (3) Renvoi de la page 20. — L'herbier de Tournefort ne contient point comme représentant le « Gramen dactylon, villosum, altissimum, provin- ciale » des Institutiones Rei herbarix, Y Andropogon si minutieusement décrit par Gérard. Tournefort appelait-il du nom-phrase ci-dessus VIschœmum rameux que l'on voit dans ledit herbier, ou bien une substitution a-t-elle été opérée par quelque collectionneur coupable de larcin? L'incertitude n'a plus grande importance depuis l'identité reconnue par M. Franchet du gramen de Gérard avec l'A. furcatus Muehl, plante de l'Amérique du nord; nous sommes tenus de croire à une naturalisation en Provence accidentelle et temporaire. Peut-être Gérard a-t-il eu tort de rapporter l'A ndropo gon de Tournefort à celui de son Flora Gallo-provincialis . Dans cette supposition de synonymie erronée, la « forme robuste d'A . Ischœmum, individu rameux, à chaume divisé vers le haut en 3 longs rameaux grêles », que Franchet a constatée dans l'herbier de Tournefort etqui est VA. Ischœmum var. ramosissimum Reynier, signalé in Bulletin, janvier igo3,de l'Académie Internationale de Géographie Botanique, variété montrant jusqu'à 7 pani- cules à 4-5 épis, ne serait guère rarissime autour d'Aix : nul doute qu'on ne le trouvât dans les localités (Sainte-Victoire et Rians) où Garidel indique le a Gramen » des Institutiones. 11 s'agissait, sans doute, de cette variété quand De Fonscolombe (Calendrier de Faune et de Flore) annonçait V An- dropogon provincialis Lmk retrouvé par M. Teissier, à la date du 2 juillet 184..., « sur les coteaux de Saint-Marc, au Tholonet et à Beaurecueil ». — A. R. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du ((Bulletin)): H. LÉ VEILLÉ Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. 11-1907. QUELQUES TEMOIGNAGES Ce n'est pas un mince me'rite que d'avoir su condenser la flore française dans un aussi petit volume. Héribaud. J'ai utilisé votre Flore de poche de la France en plein bois... C'est décidément un travail qui manquait à notre littérature botanique; œuvre de synthèse aussi concise que possible, elle se présente sous un format commode et avec une disposition très pratique. Pour tous les amis des plantes, votre Flore contient ce qu'il ri est pas permis d'ignorer et le débutant ne s'y perdra pas... Très au courant des monographies spéciales et des récentes découvertes, l'œuvre vaut d'être mentionnée, parce que simple et originale à sa manière. Tous les amateurs en mal d'excursion devront l'avoir en poche. G. Renaudet. La Flore de poche de la France est un aide-mémoire précieux qui, en excursions, sera certainement utilisé avec profit. Cette flore réunit les avantages d'avoir un petit format pratique, d'être d'un prix modique et de renfermer malgré cela, les principaux caractères distinctifs permettant une analyse rapide des plantes; elle résume et condense en quelque sorte les flores des diverses régions de la France. De plus, ce petit volume contient un vocabulaire des termes botaniques et mentionne les procédés vraiment pratiques pour les herborisations, la dessiccation des plantes et la tenue correcte d'un herbier. La Société d'Etudes scientifiques d'Angers s'associe aux éloges que cette flore à déjà fait naître de tous côtés. G. Abot. MMgMIMIiil.*IWI ■ I ■lllll IHII «■ ■IIIIIIIIMI IIIIIHIIlllllllMlimfillM—flM— FRANC H ET : Flore de Loir-et-Cher Broché 7 fr. au lieu de 15 fr. Relié 9fr. Remise de 20 0/0 aux acheteurs de la Flore de poche de la France. Illllllllllllllllllllllllllllllillllllillllimillllllliiisiiiiiiiii A.vis 0LUL Relieur Le numéro de décembre 1906 porte, par erreur, le n° 206 sur sa couverture, au lieu de 207. Ce numéro fait suite au numéro renfermant les planches des Epilobium. Tous deux, forment avec une pagination spéciale, la seconde partie du tome XVI, année 1906. Quant au numéro à couverture bleue, renfermant les cartes de la Mayenne, il forme le ier fascicule de l'année 1907, tome XVII. Les titre et faux-titre, encartés ici, devront être placés en tête de ce numéro. 6« Année (3° Série) N° 209 ier Mars 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique Lj€> bon. à tirer sk été «lomié le S§ Février 190T SOMMAIRE DU N» 209 Excursions botaniques de M. E . Reverchon dans le massif de la Sagra (1904- iqoS), par M. l'abbé J. Hervier (suite). PARIS LIBRA I.^E*- IB C3 H A.JE=t LES A. ]VI A. 11, RUE DE MKZIÈRES, 11 1 907 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 33 Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon Par M. l'Abbé J. Hervier [suite) Sarothammis Reverchonii Degen et Hervier, n. subspec. — Degen, Diagn., in magyar botan. Lapok. V. p. 6, (1906). Frutex erectus, strictus, praeter partes juniores pilosulas, demum glabratas, glaber, siccitate nigricans, ramis erectis stric- tis quadrangulis; foliis ramorum sterilium simplicibus, minutis, lanceolatis, summis angustis, subulatis, omnibus parce adpresse pilosis ; ramorum florentium simplicibus, sessilibus, fascicula- tis, omnibus minute ellipticisvel spathulatis, obovatis, vel ovato- lanceolatis, obtusis ; floribus solitariis vel 2 — 3-ww, pedunculis folio bracteanti longiore suffultis; calycis glabri, scariosi, bilabiati labio superiore et inferiore ovato-lanceolato, apice bidenticulato; vexillo glabro, late ovato, apice retuso carinae falcatae, obtusae aequilongo; alis oblongis, obtusis, carinae aequilongis ; ow a.nisf aciebus glabris; stylo longo, piloso; legu- mine late lineari, glabro, utraque sutura albo-ciliato, margine superiore irregulariter sinuato. Hab. in Hispanicae meridionalis provinciaJaën. In rupestri- bus calcareis supra vicum « Le Po\o » ait. c. i5oo m. s. m. mense Julio igo5 detexit c El. Reverchon, cui subspecies nova dicata. (Exsicc. igo5. No. igo5). A. S. Bourgaei Boiss. Diagn. Ser. II. No 2 p. 6. differt stylo hirsuto, ramulis angulatis, foliis trifoliolatis petiolatis deficientibus ; A. S. oxyphyllo Boiss. L. c. p. y . differt foliis trifoliatis petiolatis nullis, leguminibus brevioribus, ad maximum 1 1/2, longis, foliis minute ellipticis, non omnibus, sed solum ramulo- rum novellorum (nondum florentium), acutissimis, Us autem ramulorum floriferorum minute ellipticis, ovatis, obtusis, differt denique alis brevioribus. A. S. scopario (L.) cuiproximus et cujus subspeciem sistit, dif- fert habitu denso, stricto, subaphyllo, ramis ramulis que strictis, nec divaricatis, foliis trifoliolatis petiolatis nullis, ramulis -minus acute quadrangulis, floribus brevius pedicellatis. Legu- mina et semina eis S. scoparii simillima, Folia trifoliolata 1 3 L1BRARY NEW YORK TANÏCAL, ij^RDEN. * Cratœgus monogyna Jacq. — var. flabellata Lge. — Willk. Suppl. p. 221. — Herv. 1. c, p. 52 M. Reverchon a retrouvé cette intéressante variété au Barran- con Valentina, bois à] 1800 mètres, en fleurs, juin, et la publie sous le n° 1340; cette nouvelle station fait supposer que c'est une variété australe et méconnue, qui sera retrouvée ailleurs hors de la région ; il est abondant dans le massif de La Sagra et de la Cabrilla, on y rencontre quelques pieds qui ont de fortes proportions et sont déjà arborescents. CratseguslacinlataUcria. — Willk. Lge, Prodr. III, p. 198; — Willk. Suppl., p. 221. Mentionnée dans la liste générale (ire partie), p. 17. Sous ce nom, la plante de la Sierra del Cuarto, diffère sensiblement du type de Sicile, et se rapporte exactement au Crat. hispanica Porta et Rigo, pi. exs. 189, n° 172. (Sierra de Alcaraz, juillet 1890; entre Riopar et Yeste, juillet en fleurs, entre 1000- 40 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1800 mètres) « Ab ea non nisi foliis utrinque cano-tomentosis differt (nisi poma hucusque ignola distincta sint) ». Les auteurs du Prodrome (1. c.) le citent d'abord sous le nom de C. laciniata Ucria; puis Willkomm (Suppl. p. 221) propose lui-même de le nommer C. Boissieri, le considérant comme une espèce propre en y réunissant toutes les formes des pro- vinces de Grenade et de Murcie. Lange propose aussi de nom- mer : C. lasiocarpa (ad int) les plantes du Barrancon del Rio (Jimenez) et celles de M. Winkler, et il la décrit : Cortice ramulorum glabro, spinis 2-3 poil, longis et robustis, spinulis brevibus cr assis instructis ; foliis pubescenti-villosis, rt profunde trifidis, lacinia intermedia acute biloba, lateralibus dentatis ; stipulis falcatis, cymis paucif loris, floribus br éviter pedunculatis, pedunculis pomoque (juniore) dense villosis. — Porta et Rigo exsicc. n° 359 il%79) Sierra Nevada. Les exemplaires de la Sierra del Cuarto étant seulement en fleurs, nous les rapportons pour le moment au C. hispa- nica, puisqu'ils sont identiques, mais les fruits mûrs à récolter nous fixeront sur sa valeur. Il est fort rare dans la Sierra del Cuarto, on en rencontre 2 à 3 pieds. Herniaria bsetica Boiss. Reut. — Willk. Lge, Prod. III, p. i53. Cette plante est fort rare en Espagne, où elle n'a été signalée que dans la province de Grenade: Sierras Bermeja et Tejéda (Boiss.) et a été retrouvée dans les lieux arides, d'abord dans la Sierra de Castril en 1903 et dans la Sierra de la Malessa, à 1800 mètres, très rare, juin. En quelques exemplaires superbes sous le nom de H. incana Lamk. n° i32Ô, (Herb. Deg. et H.). Laserpitium Nestleri Soy. — Will., Obs., p. 87; G. G. fi. Fr., I, p. 680 ; Willk. Lge., 1. c, III, p. 28. — Var. hispi- dum Lee. et Lam. Cat. p. 197. C'est sous ce nom, que nous rapportons un Laserpitium récolté en deux ourtrois parts comme L. latifolium L. Sierra de la Cabrilla, bois humides, très rare, 1700 mètres, juin 1905, sans n°, (Herb. D. H.) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 41 Pastinaca pratensis Jord. ap. Boreau, fi. cent. éd. III, p. 286 ? M. Reverchon a publié deux fois cette plante sous ce nom provisoire. Le Pozo, bois à i5oo mètres, Juillet; mais privée de feuilles radicales et normales, et de parties utiles pour la con- naissance de ce genre si variable, il est impossible d'être sérieu- sement fixé sur la valeur de cette plante ; serait-ce une forme nouvelle et australe propre à l'Espagne, il est préférable d'at- tendre des matériaux plus complets. Athamanta cretensis L. = A. hispanica Deg. Herv. sp. nov. V Athamanta distribué par M. Reverchon en 1899, n° 1 1 54, sous le nom de cretensis (Sierra de Maïmon) est une plante tout à fait différente de VA. cretensis L. i° par sa taille élevée et ses tiges rameuses; 20 par ses ombelles de 1 5-36 rayons, hémisphé- riques et coniques ; 3° par la forme de ses feuilles ovoïdes dans le pourtour, 3 fois plus grandes, finement disséquées en la- nières 2-3 fois plus longues : 40 par les rayons des ombelles, les învolucres, les involucelles et les fruits plus hérissés. Par les caractères i°, 20 et 3°, il s'éloigne de VA. cretensis, et doit être rapproché du groupe oriental de ce genre comprenant VA. rupestris (Scop.) avec la formel. Matthioli Wulf, VA. hun- garica Borb, VA. Haynaldi Borb. et Uechtr. et VA. densa Boiss. Orph. ; il se rapproche davantage de cette dernière espèce rarissime de Grèce. En voici la diagnose : Athamanta hispanica Degen in herb. Multiennis, verosimiliter monocarpica, caulibus elatis (3o- 5o cm altis) supra mediam partem ramosis, sœpissime umbellas quinque gerentibus, breviter velutinis; foliis ambitu ovatis, su- pra decompositis, petiolis petiolulisque sat longis, breviter ve- lutinis, laciniis ultimis linearibus, acutis, 4-1 2mm longis, pilo- sellis; umbellis injerioribus alternis, super ioribus binis subop- positis, suprema solitaria. i5-36 radiatis, hemisphœricis, radiis valde hirsutis, iis umbellœ centralis non [ne quidem subfructu) 42 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE elongatis ; involucri foliolis lanceolatis, albo-marginatis, hirsu- tis, radio duplo-quadruplo brevioribus; involucelli/b/zo/zs au- guste lanceolatis, albo-marginatis, apice subulatis, pedicellos superantibus ; fructibus {j uni or i bus) patule albo-villosissimis. Habitat in Hispaniae meridionalis provincia Almeria. In ru- pestribus prasruptis calcareis Montis Sierra de Maïmon, altit. c. 1700 mètres s. m. mense julio 1899 detexit cel. Elisaeus Re- verchon (exsicc. anno 1899 n° 1 154). Lonicera hispanica Boiss. Reut. Pug. p. 53. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 332. — Willk. Suppl. p. 1 35. — O. Deb. PI. rar. Arag. p. 67. Barranconde Valentina, lieux ombragés et frais, 1700 mètres, rare, juillet, déjà signalé par M. Reverchon, dans l'Aragon, Sierra de Valacloche. Galium Debeauxii Deg. Herv. — J. Herv. /. c. p. 56. Récoltée encore dans la Sierra de la Malessa, rochers humi- des, rare, i5oo mètres, juin, exsicc. n° i33o, cette nouvelle es- pèce paraît donc répandue dans le massif, et sans doute elle y est spéciale. Galium tuberculatum Presl. Délie. Prag. (1822) p. 1 20-1 21. G.foliis octonis linearibus revolutis rigidis apiculatis, superne tuberculato-scabris , panicula contracta, caule tetragono, pubes- centi scabro, [fructibus glabris lœvibus). Habit, ad vias et in collibus Sicilioe 2 fl. Jul. Caulis ultrapedalis, erectus, strictus, simplex, tetragonus, pu- bescenti-scaber ; folia octona, linearia, mucrone cartilagineo apiculata, rigida, margine revoluta, superne prascipue ad latera etapicem versus tuberculato-muricata, inde scabra, superne atro viridia, interne pallidiora; panicula terminalis, simpliciter ramo- sa, contracta; corolla fiava, limbi laciniis acutiusculis; fructus globosi, glabri laeves. Habitus et affinitas G. veri, sed differt caule erecto stricto pu- bescenti-scabro; foliis rigidis revolutis tuberculatis apiculatis ; ACADÉMIE RE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 43 panicula contracta subsimplici. — Affine quoque G. apiculato Flor. Gr.ec. t. 12g, cujus habitum refert, sed nostrum nec in- canum est, nec folia sena plana scabra, nec flores purpureo — virescentes tristes possidet. — Cum G. incurvo Flor. gr.ec t. i3i minime convenit ut confundi possit, licet habitu propin- quum. C'est à cette plante peu connue, et nouvelle pour l'Espagne, qu'il faut rapporter quelques exemplaires peu nombreux, re'col- tés au Barrancon Valentina, et au Pozo, lieux arides, i5oo-i6oo mètres, juillet, sous le nom de G. verum L., n° 668 (Herb. Deg. et H.)- Crucianella angustifolia L. — Willk. Lge. Prod. II, p. 3o6. — Forma : densespicata Degen et Hervier. Spicis quam in typo longioribus, caulibus numerosissimis, prostratis, valde ramosis, fere a basi dense spicatis, spicis supe- rioribus internodiis œquilongis, vel longioribus, bracteis infe- rioribus latioribus a iypo differt. Habit. — Barrancon Valentina, lieux arides, rare, à 1600 mètres, mai. M. Reverchon n'a recueilli que quelques exemplaires peu nombreux de cette forme nouvelle, la prenant pour le type ; elle doit être fréquente, et constituer peut-être une forme sta- tionnelle, croissant à une telle hauteur; c'est aussi cette forme seule qu'il a remarquée dans cette localité. Scabiosa tomentosa Cav. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 19. — Forma gienensis Degen et Herv. Foliis imis indivisis. spathidato-oblongis, et caille ramosisimo a typo recedit. Hab. — Barrancon Valentina, bois à 1800 mètres, juillet 1904, mêlé au type; exsicc. n° 174. Cephalaria linearifolia Lge, Diagn. I, (1878) p. 7. II, p. 21. — Willk. Suppl. p. 72. Abondant au Barrancon Valentina, et au Pozo, dans les boisa 1 500-1700 mètres, juillet, exsicc. n° 1345. — Cette espèce rare et bien distincte du C. leucantha Schrad. paraît spéciale à 44 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE la région de la Sierra Nevada: Sierra de Dijar (Winckler 1876), Cortijo de S. Ge'ronimo (Huter, Porta et Rigo 1879). La décou- verte dans le massif de La Sagra est d'un grand intérêt pour son aire de dispersion plus au nord ; elle sera certainement retrouvée ailleurs dans la région. En voici la description. Glaberrima, caule erecto, 0. 8 — / m. ait , a medio v. superne trichotome ramoso, ramis oppositis, strictis, subnudis, 2-3 cepha- lis; foliis an guste lineari — lanceolatis, integerrimis, 1 — ner- viis, inferior. in petiolum longum attenuatis; calathiis termina- libus alaribusque, erectis, squamis anthodii hemisphœrici laxeimbricatis, glabris, testaceis. obtucis, albomarginatis ; floribus homomorphis, involucello obovato, marginebrevissimo denticulato, fructifero tetragono, glabro ; calyce pelviformi, scarioso, dentato ; corolla tubulosa, quadrifida, pubcrula, ochroleuca, slaminibus longe exertis, antheris luteis. Variât foliis argute serratis (Var. serrata Lge). La forme des feuilles est très variable et il serait donc mieux de supprimer la variété : serrata Lge. 1. c. Anthémis Gossoniana Rchb. f. Icon. fl. germ. XVI, p. 63. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 85.— Willk. Suppl. p. 82. C'est à cette plante rare ou peu connue en Espagne qu'il faut rapporter le Cota Triumfetti Gay, exsicc. n° 1 3 36 . — Barrancon Valentina,, lieux arides, 1800 mètres, juillet. Son aire de dis- persion est ainsi réparti : Catalogue: près de Barcelone, Mont- senny (Costa) ; prov. de Lérida : Tivisa (Companyo) etc; prov. de Murcie: Sierra de Ségura (Bourgeau). Il diffère ainsi du Cota tinctoria Gay. Var. Triumfetti Rchb. Prodr. 1. c. Differt a prœcedentis var. TS. cui valde similis, rhaci foliorum angustiore, partitionibus pectinatim partitis , laciniis lineari-lan- ceolatis integerrimis, paleis latioribus obovato-lanceolatis brevi- tercuspidatis, ligulis longioribus, corona achœnii majore [achœ- nii dimidium subœquante), lobulata. — Planta multicaulis, erecta, canescens, inferne foliosa. t.jEstate. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 45 Pyrethrum leucanthemifolium Porta et Rigo Veget . p. 34. — Jh. Hervier, Excurs. LaSagra, p. 60. — Var. cuartanense Deb. et Rev. in litt. et sched. octob. 1 902. exsicc. n05 1 3 1 o. = Pyr. Debeauxianum. Gandoger, in Bull. Soc. bot. France 1905, p. 455. J'émettais l'opinion de M. Debeaux sur cette plante qu'il re- gardait comme une variété, mais une étude comparative de spé- cimens plus nombreux nous a permis d'adopter la variété cuar- tanense comme bien distincte du type, pour la plante de la Sierra del Cuarto. Une question de priorité sur cette plante s'est élevée depuis sa publication. M. Gandoger a reconnu la priorité de M. De- beaux, par la lettre qu'il m'écrivait le 17 novembre 1905. C'est donc sous le premier nom et comme variété créée par M. De- beaux que nous maintenons cette plante; nous en donnons la description plus complète de M. Gandoger. : AffinisT3. leucanthemifolii Porta Rigo, exs. n° 274. a quodif- fert indumento niveo-tomentoso, radice breviter aut vix reptante , foliis minoribus incanis multo brevius dentatis muticis nec mucro- natis, caule longius nudo, involucri araneosi squamis infimis acutioribus, radiis latioribus minus crenatis, achœniis quadratis brevioribus. V. Junio (Gandog. I. c.) Sierra del Cuarto, lieux arides, i5oo mètres juin, exsicc. n° i3io ! La plante de MM. Porta et Rigo a : folia sericea et viridia, tandis que celle de M. Reverchon aiypo differt capitulis paulo minoribus, foliis utrinque (subtus tamen densius) nitide argen- teo sericeis : Il est remarquable qu'il existe en Orient un Ptarmica (P. an- themiformis Freyn et Sint) sur le Yildiss Dagh, près Siwas(Ana- tolie), qui a (excepté la couleur des fleurs) une ressemblance frappante avec ce groupe de Pyrethrum leucauthemifolium. (Voir : Bornmuller, Mitth. des Thiir. bot. ver (1904) 5. XX). Helichrysum serotinum Boiss. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 60. — Willk. Suppl., p. 79. M. Reverchon a publié du Pozo, lieux arides à i5oo mètres, 46 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE mai (exsicc. a0 423) cette plante qui est la même forme que MiM. Porta et Rigo ont donnée (n° 25o, 1890) sous le nom de : forma (non varietas) pedunculis arcté tomentosis (lepidiformis) Cf. Willk. Suppl. 1. c. Filago micropodioides Lge, Pug. II, p. 121. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 55. - Willk. Suppl., p. 78. Publiée sous le nom de Micropus erectus L exsicc. n° 1370 (Barrancon Valentina, moissons, à 1700 mètres, juin), cette plante se rapporte exactement au Filago micropodioides Lge, très rare dans les provinces de Grenade et de Murcie, où Ton n'en cite que quelques localités, mais selon Loscos, elle est abondante dans l'Aragon australe. Evax anatolicus Boiss. Heldr. — Boiss. Diagn., sér. I, n° 11, (1849), p. 2, Flor. Orient. III. (1875), p. 243-244. — forma. hispanicus Degen et Herv. — Ev. nivalis Rev. (nom provi- soire in litt). A typo dijfertjoliis canlinis [nec non involucrantibus) oblongo- spathulalis [nec lanceolatis), apice brevissime in mucronem contractis [nec acutis), habitu ramosissimo. Hab. Sierra de la Malessa, unique station, très rare à 1900 mètres, juin ; il forme un tapis compact dans un bas-fond humide, où la neige séjourne jusqu'au mois de mai (exsicc. n° i343). La forme des écailles du péricline nues à la base, laineuses au dessus du milieu formant un capuchon, l'éloigné du Filago micropodioides Willk., qui a les écailles simplement convexes et non pointues avec une tache verte au sommet (seulement une nervure verte au dos) etc. Par son absence d'aigrette, cette plante (pappus nullus !) est un Evax qui n'a pas de similaires parmi les espèces occiden- tales de ce genre; elle constitue une variété nouvelle spéciale à l'Espagne, et montre encore une nouvelle analogie entre la flore d'Orient et celle d'Espagne. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 47 Girsium Welwitschii Cosson, PL crit. p. 1 18. — Willk. Lge. Prodr., II, p. 189. — Willk. Suppl., p. 104. Sierra de la Maiessa, et Barrancon de la Gloria, lieux humides, très rare, à 1700 mètres, juillet; exsicc. n° 1349 ; nouvelle sta- tion de cette rare espèce spéciale à la province de Murcie, où les auteurs du Prodrome n'en signalent que deux localités (Bour- geau ; Porta et Rigo). Garduus granatensis Willk. — Jh Herv. Excurs. La Sagra, p. 62. M. Reverchon a publie' en 1904, n° 1170, le C. granatensis (Le Barrancon Valentina, lieux arides à 1600 mètres, juin) en deux formes qui ne diffèrent du type que par la taille; cepen- dant parmi les échantillons que nous avons reçus, M. de Degen a reconnu le C. platypus Lge, qui sera retrouvé par M. Rever- chon dans ses prochaines excursions. Serratula albarracinensis Pau. Not. bot., I, p. 21. — Willk. Lge. Prodr., II, p. 173. — Willk. Suppl , p. 98. C'est au Serratula nudicaulis DC. Var. subinermis Cosson, que l'on doit rapporter les plantes publiées sous le n° 765, pro- venant des Sierras del Pinar, del Cuarto, de Castril, de la Maiessa et de la Cabrilla, pelouses à 1700-1800 mètres, juin ; elles sont identiques aux échantillons publiés par MM. Porta et Rigo (1890) n° 585, de la Sierra d'Alcaraz et la diagnose citée par le Prodrome convient bien à cette forme australe. Willkomm dit du S . albarracinensis : « Fortasse magis subs- pecies S. nudicaulis, quam species proprias » ?! Ne serait-elle pas en ce cas une forme propre à l'Aragon ? Garduncellus araneosus Boiss. Reut. — Jh. Herv. Exe. La Sagra, p. 63. forma in.terced.ens Degen et Hervier. La plante de la Sierra de la Maiessa, lieux arides, à 1700 mètres, juillet, exs. n° 1240 est une forme intermédiaire entre le C. ara- neosus Boiss. Reut et le C. hispanicus Boiss. — Elle se dis- tingue de Yhispanicus par les grands appendices bruns des écailles intermédiaires, et par l'achaine à peine le double plus 48 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE long. — Elle se distingue encore de Yaraneosus dont les poils sont très crépus appliqués et comme farineux (Boiss. Voy. I, p. 741), tandis que la plante de la Malessa est presque glabrescente ; on pourrait bien la rapporter à Yaraneosus par son aigrette plu- meuse, mais les échantillons typiques publiés par MM. Porta et Rigo (exs. n° 589) les ont : dense araneosa, et les feuilles sont beaucoup plus finement incisées. Nous proposons donc cette forme sous le nom de interce- dens, Deg. Herv. la considérant comme intermédiaire entre le type et Yhispanicus. Carduncellus Monspeliensium Ail. FI. Pedem. I, p. 154. — Willk. Lge, Prod. II, p. 1 36. Var. subacaulis Willk. 1. c. C'est à cette variété que l'on doit exactement rapporter à cause de son aigrette soyeuse, et non plumeuse, la plante publiée n° 1340, sous le nom de Cardunc. araneosus, var nantie Deb. (prius !) = var. pumilus Reverch . Sierra de Castril, Sierra de la Malessa, lieux arides à 1900 mètres, rare, juillet. La seule part de Castril est dans l'Herbier Debeaux ; cette variété ne croît pas dans la Sierra de la Cabrilla, ni au Pozo, mais elle est assez répandue dans ces deux stations désignées sur les pelouses du calcaire à 1700 et 1900 mètres; elle se trouve à 200 mètres environ plus haut que notre forme : intercedens (voir plus haut). KentrophyllumlanatumD. C. — Willk. Lge. Prod II, p. 134. — Forma glabrata Reverch. in sched. J'ai déjà noté (Excurs., La Sagra, p. 63) une forme de Ken- trophyîlum publiée comme K. bœticumpar M. Reverchon, mais qui paraissait incertaine, faute de matériaux suffisants. Malgré la variabilité du type, il faut rattacher les plantes delà Sierra del Cuarto, et de Castril, (exsicc. n° 56 1) comme forme: glabrata Reverch. du type: lanatum D. C. M. Reverchon la publie de nouveau de: Barrancon Valen- tina, et Le Pozo, lieux arides, i5oo-i6oo mètres, juillet, (exs. n° i334). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49 C'est bien une forme intéressante et qui mérite l'attention des Aoristes espagnols par des matériaux nombreux qu'il est sou- vent impossible à un botaniste voyageur de se procurer; elle paraît être une race orientale de l'Espagne et sans doute de l'Al- gérie, mais distincte du type de la France méridionale ; il est donc utile de la fixer par un nom. Le K. bœticwn Boiss. Reut en est bien distinct par ses co- rolles blanches (et non jaunes), par ses achaines et l'aigrette (pappus) noirâtres, etc. La plante d'Espagne (pour les exemplaires distribués par M. Reverchon) se distingue du type (K. lanatum. D. G.) par ses feuilles plus étroites, plus profondément et finement découpées et dentées, par ses capitules plus petits, et surtout plus étroits, par ses bractées plus étroites et moins laineuses que dans la plante orientale. Cette forme est assez fréquente dans le massif de La Sagra, à i 200-1400 mètres, dans les terrains calcaires incultes, et jus- qu'au Pozo. Gentaurea alpina L. Cod. 6582! — Willk. Lge, Prodr. IL p, 167. Barrancon Valentina, bois à 1700 mètres, rare, juillet: exsicc. n° 1347. Déjà récoltée par Bourgeau dans la Sierra de Ségura, et citée dans cette seule localité par Willkomm et Lange, cette plante est rarissime pour la flore d'Espagne; son aire de végétation est le Piémont et la Lombardie, et ces deux localités sont donc fort curieuses pour la dispersion de cette epèces. Centaurea antennata Duf. Ann. Se nat. XXIII, p. 1 58 . — Willk. Lge, Prod. II, P. i63; — Willk. suppl. p.96. Celte plante rarissime et remarquable n'est citée dans le Pro- drome que: In aridis montium p. Porta-Cœli regni Valentini (Duf.) — MM. Porta et Rigo l'ont publiée en 1891 de la prov. de Murcie: Sierra de las Cabras, pr. Agramon et int. Calar del Mundo et Yeste. M. Reverchon en a récolté quelques exem- plaires très beaux à la Sierra de Cazorla, lieux arides à i5oo 4 50 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE mètres, rare juin exsicc. n° 1 247 (Herb. Deg. Herv) ; elle est iden- tique à la plante de MM. Porta et Rigo. Voici la description donnée dans le Prodrome: E. sect. XI. Lepteranthns : Br éviter villosa, prostrata, subcœspitosa, foliis spathulato-lanceolatis integris, inferioribus passim denticulatis ; anthodii ovato-turbinati squamis apice pinnato-longe ciliatis, ciliis subrectis subvillosis ; floribus pallide purpurascentibus » Duf, l. c. — Rhi^oma elongatum nigricans. Caules multi ad 6 usque 1. cylindrici, ramosi. Calathia foliis summis oblongis cincta. Squamœ glabrse substriatœ, appendice sphacelata, brun- nea autviolascente, ciliis longis redis. Pappus brevis. — y. Centaurea gienensis Degen et Debeaux, nov. spec. — Degen. Diagn. in Magyar bot. Lapok. V, p. 8. (1906) E. sectione Acrolophus Cass. subsect. Acrocentroides Willk. Perennis. Caulibus e rhi\omate lignoso erectis cubitalibus, angulatis, parce floccoso-lanuginosis scabrisque, a medio patule ramosis, ramis monocephalis ; foliis basalibus longe petiolatis, ambitu spathulato — ovatis, lyrato — pinnatipartitis, paribus pinnarum 2 — 4, distantibus, lobo terminali multo majore, ovato vel rhomboidali, integro vel dentato, {foliis nonnullis spathnlatis integris, margine tantum dentatis immixtis), omnibus utrinque sed subtus densius albo — tomentellis, caulinis inferioribus similibus, sat longe petiolatis, sed minoribus, superioribus sub- simplicibus, basi biauriculata sessilibus, summis ovatis, integris, sessilibus ; capitulis mediocribus (avellanae magnitudinis), glo- bosis, umbilicatis, saepe folio summo suffultis; involucri glabri viridis squamis exterioribus ambitu ovatis, in appendicem fuscam margine in membranam hyalinam pellucidam fimbria- tam abeuntem, desinentibus, appendice ipsa utrinque 6—Specti- nato-ciliata, ciliis scabris, fuscis, interme lia tricuspidata caete- ris vix longiore, recta, squamis intermediis œqualibus, sed paullo majoribus, intimis oblongis, profundius striatis, appen- dice basi biariculato, ovali integro, tantum margine hyalino erosulo vel lacero ; flosculis roseis ; acheniis pallidis, compres- siusculis, sublente puberulis, c. 5 mm, longis, pappo albo c. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 51 i — 1/2 mm. longo superatis, receptaculi setis numerosissimis, achenio [cum pappo) longioribus. Habitat in Hispaniœ meridionalis provincia Jaën. In pinetis vallis Barrancon Valentina ait. c. 1700 m. s. m. solo cale, mense Julio 1904 detexit cl. Elisaeus Reverchon, dein in nunte Sierra de la Cabrilla ejusdem provincias iterum legit a. 1905. (Exsicc. n° i368). Planta habitu C. Rouyi Coincy Eclog. V. p. i3 — 14 tab. 4 ! sed foliorum latiorum forma, capitulis majoribus umbilicatis, imprimis autem involucri squamis hyalino marginatis appendi- cisque forma [e. c. ciliis longioribus !) differt. Multo magis affinis Cent. Paui Losc. (Willk. Illustr. II. p. 141 — 2. tab. CLXXIV. A et C!) et C. carratracensi Lge. Diagn. et ap. Willk. 1. c. p. 142 — 3, f. B !, a priore differt foliorum magis vestitorum segmeniis non involutis, calathiis majoribus, squamis exterioribus non curvatis, nec in spinulam sat longam recurvatam desinentibus, sed cilia parva, lateralibus non Ion- giore, erecta terminatis, pappo fructu multo breviore, nec vix dimidiam fructus attingente ; a posteriore indumento albo, molli densiore,foliis omnibus latioribus, capitulis valde umbilicatis fere duplo latioribus, appendicis ciliis fuscis, nec pallidis, mar- gine hyalino decurrente multo angustiore (in icône Willk. 1. c. tab. CLXXIV. B. fig. a et (3 marginem quasi auriculam latam formantem video), denique pappo multo breviore distat. Centaurea Amoi Amo squamis velutinis et pappo multo Ion- giore est species valde diversa. Planta elegantula, habitu quodammodo C. Wettsteinii Deg. et Dôrfl. orientalem (macedonicam) revocat. — (A. de Degen) Centaurea Hervieri Degen. sp. nov. — Degen, Diagn. in Magyar botan. Lapok V, p. 7, (1906). E sectione « Asperœ » Rouy FI. de France vol. 9. p. 169. Pe- rennis vel biennis ?, caulibus e collo pluricipite arcuato adscen- dentibus, cubitalibus vel longioribus, angulatis, asperis, insuper puberulis, supra médium in ramos mono-pauci-cephalos erectos, sat dense foliosos divisis; foliis utrinque asperis inferioribus ba- si auriculata sessilibus, ambitu lanceolatis, pinnati-partitis, lo- 52 ACADÉMIE DE~GÉ0GRAPHIE BOTANIQUE bise basi latain rhachidem decurrente ovato-lanceolatis, calloso mucronulatis, superioribus pinnato-dentatis, imo simpliciter ser- ratisvel summis etiam mtegris,, lanceolatis; capitulis basi foliis obvallatis, late ovatis [nec conicis !) subumbilicatis ; anthodii squamis exterioribus lanceolatis, viridibus glabris, appendice tricuspidata, flavicante, marginibus membrana angusta nigres- cente, erosula, apice utrinque in fimbriam nigram crispulamde- sinente cinctis, mediis in appendicem flavicantem 5-j — spino- sam, recurvam abeuntibus, (spina terminali caeteris non vel vix majore) margine œqualiter membrana nigra angusta cinctis, in- timis lanceolatis, apice inermibus, obtusis, erosulis, margine membrana hyalina angusta cinctis-, flosculis roseis; acheniis (junioribus) puberulis, pappo (e pilis paleiformibus, denticulatis constante) eis fere œquilongo superatis. Habitat in Hispanie meridionalis regno Granatense. In decli- vibus aridis montis Sierra del Cuarto ait. c. 1200 m. sol. cale, mense Julio 1902 detexit cel. El. Reverchon. Syn. Centaurea aspera L. var. macrocephala Debeaux et Re- verchon in Bullet. de ÏAcad. internat, de Geogr. bot. 1905 p. io5 non al. A Centaurea aspera L., cui proxima, capitulis majoribus, ova- tis, subumbilicatis, pappo achaeniorum longiore, acheniis pu- berulis, nec glabris, imprimis autem involucri phyllorum fabri- ca valde distat. Une étude plus approfondie d'après des matériaux plus riches que je dois à l'amabilité de Mr Reverchon et de M1* l'abbé Her- vier me permet de donner mon avis : c'est une plante bien distincte du Centaurea aspera L. et de toutes ses variétés parles écailles à bord noir décurrent et par ses achaînes poilus. Le C . pseudosphaerocephala Schuttl. (V. Rouy, FI. de France vol. 9. p. 172) quiaégalement les calathidesgrosses, ombiliquées, paraît avoir les arhaînes glabres et les écailles du C. aspera L. Nous avons cru d'abord (v. Hervier Exe. bot. /. c.) reconnaître dans cette plante un hybride du C. aspera avec une espèce du groupe Phalolepis ou Acrocentroides, car nous n'avons pu trou- ver que peu d'achaînes développés; mais les calathides étant at- ACADÉMIE [)E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 53 taquées par des insectes, nous ne pouvons pas attribuer pour ce moment une importance quelconque à ce caractère. M. Reverchon n'a pas pu nous donner d'autres renseignements sur cette plante, que ceux qu'on trouve mentionnés dans la pu- blication de M. l'abbé Hervier. (A. de Degen). Zollikoferia resedifolia (L) Goss. ; Willk. Lge,l. c. II, p. 234. — Var. subleiocarpa Degen et Herv. Differt acheniis subglabris (in typo dense tomentellis). Habit. Le Pozo, lieux arides, à i5oo mètres, juin 1905, ex- sicc. n° 683. Helminthia echioides L. Willk. Lge, Prodr. II forma gienensis Degen et Hervier. A typo differt caulibns et foliis margine et nervo mediano aculeis glochidiatis c 2mm longis, patulis, horridis obsitis, invo- lucri exterioris phyllis interioribus paullo brevioribus. Habit. Le Pozo, lieux frais, à 1 5oo mètres, rare, juillet, ré- colté en quelques exemplaires (Herb. Deg. H.). Dans la plante d'Orient et de Crète surtout, on trouve des échantillons qui ont les écailles extérieures plus courtes que les intérieures, mais on ne voit jamais de longs aiguillons. L'indu- ment de la plante du Pozo est identique à celui du H. lusitanica Willk, qui en diffère cependant par le bec des acbaînes 4 fois plus court. On peut donc la caractériser encore ainsi : indû- ment du H. lusitanica et tous les autres caractères de Véchioides Elle ne peut pas aussi être rapportée à VH. spinosa DC. (voir Daveau, Bull. soc. bot. Fr. 1902, p. 11), qui est décrite à feuil- les involucrales au nombre de trois, tandis que notre plante en a cinq; l'aigrette ne dépasse pas sensiblement l'involucre, tan- dis qu'elle est beaucoup plus longue, d'après la description du H. spinosa DC. fl. de Fr. éd. 3, n° 2977. — Le H. comosa Boiss. diffère aussi complètement par la forme de ses écailles intérieures. Notons que VH. comosa Boiss. a été distribué en 1890 par M. Reverchon de la Sierra de Ronda, exsicc. n° 23 1, sous le nom de H. lusitanica Welw. 54 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Helminthia comosa Boiss. — Willk. Lge, Prodr, II, p. 220. — Willk. Suppl. p. 120. Cette plante est plus re'pandue et spe'ciale à l'Andalousie infé- rieure ; M. Reverchon la retrouve d'abord dans la Sierra de Cartama, exsicc. n°23i (1888), ensuite il en récolte quelques exemplaires dans 2 localités plus au nord : Sierra delà Malessa, bois de pins à 1700 mètres, très rare, juin ; Le Pozo, lieux frais, à i5oo mètres, très rare, juillet. (Herb. Deg. et H.). Campanula mollis L. Cod. n° i322. — Willk. Lge, Prodr., II, p. 289. ; Willk. Suppl., p. 127. Le Campanula mollis L., décrit dans le Species plant, éd. II (1762) p. 237, a été pris presque toujours dans un sens différent de celui que lui a attribué son premier auteur; Linné paraît avoir confondu en outre sous ce nom deux espèces semblables par leur port_, mais tout à fait différentes par leurs caractères essentiels, une plante orientale à capsule à 5 loges, et une occi- dentale à capsule a 3 loges. Cette divergence a été remarquée par A. De Candolle, dans sa Monog. des Campan. p. 238, puis par Boissier, flor. Orient. III, p. 899. Le Campanula mollis L. 1. c. : « Capsulis quinque locularibus obtectis pedunculatis, caule prostralo, foliis suborbiculatis » ne peut pas être rapporté à la plante espagnole qui a toujours les capsules à trois loges, et en conséquence un style trifide, et qui ne convient absolument pas à la description du C. mollis donnée par Linnée lui-même (p. e. « calyces magni nudi » « flores foliis sextuplo majores », « flores Campanulas Medii » etc.). La question, à quelle plante se rapporte le nom de C. mollis L. se complique, car le seul synonyme cité par Linné : « Cam- panula rotundifolia hirsuta saxatilis folio molli» Bocc. mm. app. est inextricable, car cette phrase ne se trouve pas dans les ouvrages de Boccone (voir Tenore, FI. Neap. I, p. 75, et DC. Monog., Camp. p. 238). Mais comme^LiNNÉ indique son C. mollis en-premier lieu en ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 55 Orient ; « Habitat in Oriente, Hispania Alstromer », et en second lieu en Espagne, il est vraisemblable de penser que : i° 11 faut chercher un Campanula convenant à la diagnose et à la description du C. mollis parmi les espèces orientales où il existe une série à capsules à 5 loges ; 2° Linné n'a pas examiné exactement la plante espagnole et qu'il l'a citée seulement à cause de son port semblable à son C. mollis. Nous ne voulons pousser trop loin cette recherche bibliogra- phique (i), mais constater le fait qu'en Espagne il n'existe, hors le C. Médium L. aucune espèce à capsule à 5 loges, et qu'il n'y a donc pas de C. mollis L. en Espagne (ni en Algérie, ni au Maroc). — Nous arrivons donc à une conclusion complètement opposée à celle de Boissier (Voy. en Espagne, p. 399), qui pré- tend que le C. mollis L. est bien une plante occidentale et non orientale; il n'a pas probablement consulté la diagnose origi- nale, car il n'aurait pas négligé le caractère important de la cap- sule sur lequel il a fondé dans son Flora orientalis une sous- section de ce genre. Pour désigner la plante espagnole, il faut donc choisir un autre nom. Le nom de C. velutina Desf. (2) Flor. Atlant p. 180, tab. 5i, n'est pas applicable à la plante espagnole, parce que la plante atlantique diffère de la plante espagnole en plusieurs points; ce nom devrait donc être réservé à la plante atlantique qui ne peut pas porter non plus le nom de C. mollis L. qu'elle porte encore de nos jours (voir : Bull. Spicil. 583 ; Batt.-Trab. Flor. d'Algérie, 5j3 ; Debeaux, FI. de la Kabylie, p. 235). Nous avons soumis la plante récoltée en Espagne par M. Reverchon à l'examen de M. le Dr Battandier à Mustapha (1) Dès Linné, syst. éd. XII, 2. p. 161, la confusion devient encore plus grande, car on y trouve confondue cette plante avec le C. dichotoma, con- fusion qui continue dans les ouvrages de Willdenow et de Rœmer et Se huit es (2) Le Campanula velutina Yelen, 1890, et Flora bulgarica, 1821, p. 365, est un synonyme du C. lanata Friv., i836. — Voir: Degen, in OESt. bot. Zeit. 1892, p. 401-403. 56 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Alger. Notre excellent confrère se prononce ainsi dans une lettre -à M. l'abbé Hervier du 3 juin 1905. • « Il m'est impossible dé reconnaître dans votre Campanula de Grenade aucune de nos Campanules d'Algérie. Plus je vois, moins je suis multiplicateur. Cependant je vois fort peu de ressemblance entre votre Campanula et les nôtres Mon Campanula serpylliformis a des rosettes radicales à feuilles moins allongées, un indumentum différent, et les fleurs bien plus petites. Les C. filiformis, Reboudiana sont celles dont le port se rapprocherait peut-être davantage; en tout cas il ne saurait être question du C. mollis. » Il y a une contradiction remarquable entre la description et la planche du C. velutina, remarquée déjà par M. A. De Can- dolle (Mon. Campan. p. 23g). Dans la description on lit : « Stigmata 5 », et la planche n'en représente que trois : sur cette planche, nous trouvons représentée uneplante absolument glabre, tandis qu'elle est décrite à tiges très poilues, à feuilles blanches, très molles, etc., on se demande, s'il faut s'en rappor- ter au texte ou à la planche. Nos confrères d'Algérie pourront cependant rétablir le C. velutina Desf., avec la diagnose donnée par De Candolle. Le nom de Campanula microphylla Cav. Ann. d.scienc. nat., III, p. 19, ne peut pas s'appliquer d'une manière générale à la plante espagnole, car il se rapporte à une variété à feuilles très petites qui doit en conserver le nom. Pour la même raison, nous n'éleVons pas au rang d'espèce la var p lasiantha Perez- Lara, Flora Gaditana (1887) p. 236, fondée exclusivement sur l'indument de la corolle. Nous proposons donc de nommer le type espagnol : Campanula malacitana Deg. Herv. avec la diagnose sui- vante : E. sectione Médium, subsectione Trilocularium. — Perennis (vel biennis (1)?) caudice crasso caules filiformes digitales- dodrantales, rupibus arcuatim adspressos rosulasque foliorum oblongo — spathulatorum petiolatorwn edente ; caulibus ad 2/3 (1) Les Campanules saxicoles à rhizome épais, que l'on croirait vivaces, sont souvent bisannuelles dans la culture. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 57 simplicibus, sat dense foliosis, in parte superiore ramosis, 1-12 /loris, indumento vario, sœpissime tomentosis ; foliis cau- linis ovatis subintegris, undulatis vel apice denticulatis , indu- mento vario, albo tomentoso vel parciore, interdum tantum vil- loso ; pedicellis subœquilongis vel longioribus', calyce plus minusve piloso, lubo brevissimo, ovoideo, lobis basi sagittatis, lanceolatis, erectis, longe acuminatis, sinuum appendicibus minutis, subulatis, lobis duplo triplove brevioribus ; corollis caly- cum lobis 1/2 — duplo brevioribus, campanulatis, cœruleis, fundo albicante, extus plus minusve prœsertim ad nervos pilosis, rarissime glabris, semiquinquefidis, lobis ovatis acutis patenti- bus ; staminibus corolla ftre dimidio brevioribus, filamentis basi dilatatis, subciliatis, antheris triplo brevioribus ; stylis corollœ tubum œquantibus tota longitudine papillosis, inferne sparse pilosis, stigmatibus tribus, filiformibus, lineam longis, patenti- bus dein involutis ; capsulis nutantibus, trilocularibus, semi- nibus (junioribus) dilute brunneis, ovoideis, minutis, glabris, nitidis. Synon. C. mollis auctor. hispan. non Linné (capsulis quinque locularibus, etc. descr. !). Proxime affinis C. velutinœ Desf. Flor., Ail. I, p. 180-181, tab. 5i ! differt (e descriptione) stigmatibus tribus nec quinis (in tab. citât, stigmata tria delineantur), foliis caulinis omnibus ses- silibus, nec inferioribus et mediis petiolatis, antheris (quam in tabula citata!) duplo longioribus, sepalis angustioribus, longio- ribus . A C. maroccana Ball. Spicil.fl. marocc, p. 554, indumento molli, nec hispido, caulibus non setosis, foliis subintegris, supremis et calyce non glabrescentibus, calycis laciniarum forma . A C. Hlicauli DR. indumento, calycis forma, sepalis adspressis, etc. A C. Reboudiana Pomel, indumento, florum dimensione, etc. A C. numidica DR., calycis tubo appendice breviore, indu- mento, etc., differt. Habitat in Hispanias meridionalis rupium rissuris. Loca spe- cialia in Floris hispanicis indicantur. 58 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Variât : i° Indumento denso, albo-tomentoso, foliis apice denticulatis, corollis extus pilosis = typus. Sierra de Mijas (Reverchon, 1888 et 1889, exsicc. n° 254); Ronda, (Reverchon, exsicc. n° 254) ; Orieta prope Casarabo- nella in prov. malacitana (Huter, Porta, Rigo, 187g, n° 33o). 20 Indumento parciore, .corollis extus pilosis = var. alme- riensis Nobis. Almeria, Sierra de Cabrera (legit Reverchon). 3° Caulibus et foliis viridibuss foliis subintegris sparse pilo- sis, corollis extus pilosis = var. gienensis Nobis. Prov. de Jaèn : Barrancon Valentina, 1904, n° 254; Sierra de laCabrilla, 1905, n° 254 (legit Reverchon). 40 Corollis extus glabris (= C. mollis Willk Lge. Prodr., II, p. 289, quoad descriptionem corollas !). = var. gibraltarica Nobis. Gibraltar, dans les fissures des rochers du massif- anciennes fortifications dans le South district (de divers collec- teurs. Cette dernière variété par sa glabreté est sans doute la plante représentée par Curtis, Bot. Mag. vol. XII (1797) tab- 4°4 sous le nom de C. mollis L., qui est entièrement verte, couverte seu- lement de très peu de poils, et dont la corolle est glabre. La planche a été faite d'après une plante cultivée : « M. Fairbain has long cultivated this rare species of Campanula at the apo- thecaries Garden Chelsea, where he first raised from seeds given him by M. Hudson in 1788, who received them from Spain » (Curtis, 1. c.) . — Serait-ce un produit de la culture ? Campanula hispanica Willk. — Willk. Lge. Prodr. II, p. 291. — Willk. Suppl. p. 128! Il sera facile de reconnaître la variété très rare glabra Willk. parmi les exemplaires que M. Reverchon a publiés souvent comme type du C. Hispanica. Deux localités sont à signaler pour cette variété : Barrancon Valentina et Sierra de la Cabrilla, rochers escarpés, à 1800 mètres, rare, juillet. Voici la description de Wilikomm, (/. c.) ! Laciniis calycinis prœlongis, tubum fere ter superantibus. — Prov. de Palencia, Alar del Rey, avec le type (Levier). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 59 M. E. Levier (Leresche et Levier, Deux excurs. bot. nord Es- pagne 1879, p. 22) en donne la note suivante : Au milieu des touffes typiques j'ai trouvé une variété' glabre qui pourrait être confondue avec le C. rotundifolia, mais qui s'en distingue au premier coup d'œil par ses divisions calycinales dressées (non étalées) 2 ou 3 fois 1/2 plus longues que le tube du calice. Phyteuma orbiculare L forma ? — Willk. Lge, Prodr. II, p. 286. — Willk. Suppl. p. 127. Selon M. Schulz, monog. Phyteuma (1904) le Phyteuma or- biculare L. ne se trouverait pas en Espagne, et il serait rem- placé par le P. tenerum R. Schulz. Les quelques échantillons que nous a remis M. Reverchon (Sierra de la Cabrilla, rochers escarpés, à 1800 mètres, rarissime, juillet) ne nous suffisent pas pour l'identifier avec la plante du savant monographe, et nous fixer par une étude. La plante de M. Reverchon a les feuilles de l'involucre très courtes, ovoïdes, deltoïdes, aiguës, dentelées, etc. Jasminum fruticans L. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 674. Malgré son port, sa station élevée et son indûment, ce Jasmi- num (Sierra de la Cabrilla, lieux arides, très rare, à 1800 mètres mai 1905 exsicc. n° 1 3g5) ne peut se rapporter qu'au type ; du reste les exemplaires d'Orient qui sont bien plus poilus que ceux d'Espagne, n'offrent aucun caractère saillant, qui puisse même constituer une variété ou une forme. Erythrsea Boissieri Willk. — Lge. Prodr. II, p. 664. — Willk. Suppl. p. 194. — Var. intercedens Degen et Hervier. Plante intermédiaire entre VE. Centaurium L. et VE Boissieri Willk. (Corollas limbo tubum asquante, c. 7 lineas longo) Ab. E. centaurium Europœ centralis differt calycis laciniis tuboplus duplo brevioribus, nec dimidiam superantibus. corollis majori- bus (7'" longis), corollœ laciniis longioribus , aculioribus. Habit : Sierra de la Malessa, lieux arides à 1700 mètres, juillet; elle n'a été trouvé qu'en exemplaires peu nombreux, et mérite d'être ré- 60 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE colté à nouveau pour l'intérêt que présente son étude aux Aoristes. Anchusa granatensis Boiss. Voy. bot. p. 43o et, f. 123. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 493. —forma sagrensis Degen et Hervier. A typodiffertfoliis majoribus, calycibusfructiferisbrevioribus magis iuflatis, fere globulosis, dentibus brevioribus Semina ut in typo ; floribus cœndeis Hab. Barrancon Valentina, lieux arides à 1600 mètres, juil- let (exsicc. n° 1 i3j, sous le nom de A. granatensis) ; Le Pozo, moissons et lieux arides à i5oo mètres, juin (exsicc. mêraen0). Cette curieuse forme vit en société avec le type; c'est une plante robuste, rameuse, et succulente-aqueuse, ses rameaux sont décombants, fiexueux sous leur poids ; les fleurs sont rela- tivement grandes et d'un beau bleu ; la tige est très hispide et d'un vert glauque; ses calices fructifères sont très enflés et his- pides; elle se distingue nettement du type sur le terrain. Le type n'a pas la tige succulente-aqueuse, mais droite, ri- gide et rameuse ; ses rameaux sont dressés d'ordinaire le long de la tige ; ses fleurs sont petites et d'un rouge violacé; il a été publié déjà de Velez-Rubio, de La Puebla de Don Fadrique et de la Sierra de Cazorla, où sa forme ne se trouve pas. Cynoglossum valentinum Lag. Gen. Sp. n° 1 33 ! — Willk. Suppl. p. 167, et Illust. II, p. 122, t. CLXI. A. — Forma castrilense Degen et Hervier. A typo differl caule glabro, nitido. laevi, ramis tamen ads- presse pilosis ; foliis supernè parce tubercnlato-scabris, subtùs parce margine crebriùs setulosis. Planta gracilis, erecta, habitu stricto, foliis lanceolaiis obtusis, basi auriculato-amplexicau- libus, et fructus forma typi. Hab. Sierra de la Cabrilla, bois de pins, près la Fuenta del Roccas, très rare, 1800 mètres, juin (exsicc. n° 1 385). La plante que M. Reverchon avait récoltée en quelques exem- plaires à la Sierra de Castril, bois, très rare, à 1700 mètres, juin, ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 61 et signalée (Excurs. bot. La Sagra, p. 72) sous le nom de C. pus- tulatum Boiss. en fleurs et sans les fruits mûrs, à cause de ses tige> et de ses rameaux glabres, doit se rapporter à notre forme nouvelle, établie sur des exemplaires nombreux. Le type : C. valentinum Lag est aussi publié sous le n° 938 ; Le Pozo, lieux arides à i5oo mètres, juin. Solenanthus Reverchonii Deg. in Magyar Botan. Lapok (1903), p. 1 1-12. — Jh Herv. Excurs. La Sagra. Ier p. 73. Dans l'article que M. de Degen a publié sur cette plante dans le Magyar Bot. Lapok, 1903, p. 3 1 2, et dans mes notes : Excurs. La Sagra, p. 73, une citation est à corriger sur sa demande . M. de Degen a comparé cette plante avec le Solenanthus Bie- bersteinii DC. (Cynoglosswn stamineum M. B. Flora Taur. - Caucas. III, p. 127) et non avec le S. stamineus (Desf. sub. Cynoglosso ==» S. Tournefortii DC). Le S. Reverchonii se distingue de cette espèce par l'indument de la plante, par la forme des feuilles radicales (linéaires-lan- céolées et non oblongues-lancéolées, longuement atténuées à leur base et non distinctement pétiolées), par les dents du calice lancéolées et non oblongues obtuses, par les carpelles (fornices) poilus, triangulaires, et non oblongs-lancéolés, et par la forme et l'indument du fruit. Elle diffère du S. stamineus (Desf.) Wettst, par l'indumen* de la plante, les calices laineux-hérissés, et non brièvement to- menteux à dents lancéolées par la forme des carpelles insérés au-dessus de la moitié du tube de la corolle (et non au-dessous), par la brièveté et la couleur des filaments, enfin par la forme et l'indument des fruits. La citation « Stapf. in Deutschr. der Kaiserl Akad. Wien, vol. L(i885), p. 88 », se rapporte donc à cette espèce (S. sta- mineus Desf. = S. Tournefortii DC.) et non à l'homonyme de Marschall-Bieberstein, comme M. J. Bormùller (Weimar) a bien voulu nous en avertir ». (De Degen). Atropa baetica Willk. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 53o. Les auteurs du Prodrome, en parlant du fruit, disent : Bacca 62 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE matura ignota, sans en présumer la couleur. Sur l'affirmation des habitants de la montagne, le fruit mûr serait noir comme celui de la Belladone ; les pâtres connaissent très bien la plante, car ils emploient les feuilles comme tabac à fumer. L'Atropa baetica est rare en Andalousie, Willkomm l'indique seulement au Barrancon de la Sierra de Maria, près de Velez- Rubio;j'en possède en herbier des exemplaires récoltés par Willkomm dans cette station; M. Reverchon l'y a vainement cherché durant son séjour; il est à présumer qu'elle a du dispa- raître. La localité principale, où il est abondant, est la Fuenta del Roccas, à 1800 mètres, sur le versant ouest de la Sierra de la Cabrilla ; la plante y atteint une végétation luxuriante, et y forme une vraie prairie. On le rencontre moins abondant au Barrancon Valentina, à la Sierra de Castril, et à La Sagra. Verbascum Hervieri Degen nov. spec. — A. Degen. Diagn. in Magyar botan. — Lap. V, p. 5-6 (1906). E sectione « Thapsus » DC. § 2. « Blattariae » Boiss. Flor. or. IV. p. 298. Giganteum, verosimile bienne, habitu scopaeformi ; foliis ra~ dicalibus et rosularum amplissimis, late lanceolatis vel ovato- oblongis, crenatis, versus basim cuneatam vel rotundatam grosse dentatis, omnibus utrinque tomentotenui, argenteo sericeo, niti- dissimo sat persistente, in facie foliorum superiore tamen plus- minus detersibili, densissimo, eleganter vestitis, caulinis paucis, oblongis, obtusis, minutissime crenulatis, basi cuneatis plus- minus longe petiolatis ; caule procero, digiti crassitudine, tereti, subtiliter striato, olivaceovel intense purpurascente, glaberrimo, nitido, infra nudo, supra médium ample py ramidato-paniculato , paniculae ramis longis, tenuibus, virgatis; pedicellis solitariis, dissitis, tenuibus, cernuis, glabris, calyce aequilongis, singulis bractea minuta, lanceolata, glabra, pedicello breviore suffultis, calycis glabri, fere ad basin quinquefidi lobis inaequalibus, ovato-lanceolatis, corolla multoties brevioribus ; corollae citri- nae, mediocris, glanduloso-punctulatae, glabrae, lobis ovatist obtusis inaequalibus, staminibus quinis, inferiorum (longio- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 63 rum) antheris adnato-decurrentibus ; lana fi lamentorum alba ; stylo longissimo, filiformi, stigmate vix clavato, sed potius mi- nute capitato; capsulis globosis dilute brunneis, apice-mucronu- latis, junioribus apicem versus parcissime puberulis, maturis glabris ; seminibus brunneis. truncato-conicis, eleganter sub pa- rallèle scrobiculatis . Caulis 2 — 3 m. altus, folia rosularum 40 — 5o cm. longa, i5 — 25 cm. lata; pedicelli 1/4 — 1/2 cm. longi ; calyces 3 — 4 mm. longi \ corollae diam. 2 — 21/2 cm.; capsulae diam. c. 7 mm.; semina 1 mm. longa, basi 1/2 mm. lata. Habitat in Hispaniae meridionaiis provincia Jaën. In pinetis vallis Barrancon Valentina ait. c. 1700 m. s, m. mense Julio 1904 detexit cel. Elisaeus Reverchon (sed tantum 7 specimina invenit), dein m. Junio igo5 in aridis supra vicum Le Pozo ait. c. 1200 m. s. m. iterum legit (Exsicc. 1905 No. 1 375). Planta foliis argenteo nitidissimis cauleque purpurascente vel olivaceo orgyali valde peculiaris, facile hujus generis species speciosissima, in honorem abbatis Josephi Hervier de Flora gal- lica hispanicaque explorandameritissimi, dicata. La brièveté de l'étamine supérieure est bien prononcée, mais Tétamine étant toutefois développée (je l'ai retrouvée dans cha- que fleur examinée) je n'ai aucun doute, que cette nouvelle plante ne doive rentrer dans le genre Verbascum, malgré son port qui rappelle celui de certaines espèces du genre Celsia. C'est cepen- dant une plante si curieuse, que je ne puis la comparer à ma connaissance avec aucune espèce de ce genre. Le contraste entre l'indument des feuilles (luisantes-argentées) et la nudité absolue de la tige est si frappante dans ce groupe, que l'on serait tenté de chercher sa place parmi les espèces du groupe « Leiantha » Benth., si la forme des anthères des étamines inférieures ne nous apprenait pas, qu'elle est à placer dans le groupe « Blat- tariae ». En dédiant cette magnifique plante, peut être la plus belle espèce de ce genre en Europe, je veux honorer le nom de mon savant confrère, M. l'abbé Joseph Hervier, de Saint-Etienne ; nous le remercions de son zèle pour ses publications précieuses 64 ACADÉMIE DE GÉOGISAPHIE BOTANIQUE sur les récoltes de M. Elisée Reverchon en Espagne, de la plus haute importance pour la connaissance de la Flore de ce pays. A . de Degen. M. Reverchon n'a rencontré cette nouvelle espèce que dans deux localités : le Barrancon Valentina et le hameau du Pozo, à une altitude moyenne de i5ooà 1700 mètres, sur le calcaire, dans les bois de pins et les lieux incultes et découverts; elle se trouve en pieds isolés ou peu nombreux. Ce Verbascum est assurément un géant dans la végétation her- bacée de ces régions ; dès le mois de juin il donne une tige uni- que, droite, rigide, parfaitement glabre, et qui peut atteindre de 4 à 5 mètres dans les bons terrains; il développe des feuilles radicales nombreuses et grandes, couvertesd'un tomentum blanc soyeux argenté, surtout à la face supérieure, où le tomentum forme comme de larges écailles luisantes, bien visibles sur le vif. Les rameaux de la hampe florifère forment une très grande panicule pyramidale; ses fleurs sont petites, et d'un beau jaune citron. Déjà robuste dès la première année, la plante montre d'amples rosettes, et ne fleurit que la deuxième ou troisième année. Chaenorrhinum robustum Losc. Trat. pi. Arag. I, p. 14. — Willk. Suppl. p. 179. Forma. Degeni Herv. in litt. D'après la planche LXXIII. des Illustr. flor. Hisp. cette nouvelle forme diffère du type par ses graines à ailes dentelées et non entières; par ce caractère elle se rapproche un peu du C. macropodum Boiss. Reut, mais elle en diffère cependant par sa racine annuelle, les pédicelles des fleurs plus courts, par la couleur des fleurs, par ses fleurs plus étroites, grêles, et l'éperon plus long. Hab. Barrancon Valentina, et Sierra de la Cabrilla, lieux arides à 1800 mètres rare, mai-juin; récoltée seulement en pieds peu nombreux (Herb. Deg. H.). (a suivre). Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ. Le Mans. — Imprimerie veuve Edmond Monnoyer. — — ^^— ^^— QUELQUES TEMOIGNAGES Ce n'est pas un mince mérite que d'avoir su condenser la flore française dans un aussi petit volume. Héribaud. J'ai utilisé votre Flore de poche de la France en plein bois... C'est décidément un travail qui manquait à notre littérature botanique; œuvre de synthèse aussi concise que possible, elle se présente sous un format commode et avec une disposition très pratique. Pour tous les amis des plantes, votre Flore contient ce qu'il ri1 est pas permis d'ignorer et le débutant ne s'y perdra pas... Très au courant des monographies spéciales et des récentes découvertes, l'œuvre vaut d'être mentionnée, parce que simple et originale à sa manière. Tous les amateurs en mal d'excursion devront l'avoir en poche. G. Renaudet. La Flore de poche de la France est un aide-mémoire précieux qui, en excursions, sera certainement utilisé avec profit. Cette flore réunit les avantages d'avoir un petit format pratique, d'être d'un prix modique et de renfermer malgré cela, les principaux caractères distinctifs permettant une analyse rapide des plantes; elle résume et condense en quelque sorte les flores des diverses régions de la France. De plus, ce petit volume contient un vocabulaire des termes botaniques et mentionne les procédés vraiment pratiques pour les herborisations, la dessiccation des plantes et la tenue correcte d'un herbier. La Société d'Etudes scientifiques d'Angers s'associe aux éloges que cette flore à déjà fait naître de tous côtés. G. Abot. FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié 9fr. Remise de 20 0/0 aux acheteurs de la Flore de poche de la France, iiiimiimiimiiiimmiiiiimmiilillimmiiiiiiimimiii Avis glxjl HFtelieuir Le numéro de décembre 1906 porte, par erreur, le n° 206 sur sa couverture, au lieu de 207. Ce numéro fait suite au numéro renfermant les planches des Epilobium. Tous deux, forment avec une pagination spéciale, la seconde partie du tome XVI, année 1906. Quant au numéro à couverture bleue, renfermant les cartes de la Mayenne, il forme le ier fascicule de l'année 1907, tome XVII. Les titre et faux-titre, encartés ici, devront être placés en tête de ce numéro. }• Année (3e Série) N°s 210-211 Avril-Mai 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique Ij© bon. à tirer a été donné le 4l -A^vril JLQOT SOMMAIRE DES N°* 210-211 Session en Savoie. Monographie du Genre Epilobium, Nomination de M. Démange. Exsiccata de la Flore du Valais et des Alpes Lémanniennes, par M. L. Marret. Les principaux parasites de nos Lichens français, par M . l'abbé Ollivier (suite). PARIS LIBRAIRIE G! H AIE*. LES A. XUI A. 11, RUE DE MÉZIÈRES, il 1907 i69 Année (3e Série) N0* 210-211 Avril-Mai 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Session en Savoie 1907 Notre session de Savoie s'annonce comme devant être fort belle et très attrayante. M. Marcel Petitmengin notre aimable confrère de Nancy qui connaît fort bien la région a bien voulu se charger de l'organiser en détail. Laissant de côté Pralognan même, centre de tourisme, qu'il sera loisible de visiter, nous tournons autour et visitons Bozel, Champagny-le-Haut, le col du Palet, Tignes, le Val d'Isère, la Galise, Bonneval, Ouille-de-Ré, Laus- le-Bourg, leMont-Cenis, Modane. De là ceux qui le désireront pourront se rendre à Genève. Le programme détaillé sera adressé sous peu avec la liste des espèces à recueillir. Nous avons déjà une vingtaine d'adhésions. Monographie du genre Epilobium Ce travail a reçu déjà de nombreuses et chaudes félicitations. Nous croyons intéresser nos confrères en leur annonçant qu'il sera prochainement conti- nué au Bulletin. Il comprendra plus de 200 dessins à répartir sur plusieurs années de publication. Notre dessinateur M. de Cordoue exécute en ce moment ses dessins d'après les plantes elles-mêmes communiquées par les grands herbiers ou existant dans l'herbier de l'Académie. Nous devons à ce sujet les plus vifs remerciements aux Directeurs et Conservateurs de Bruxel- les, Chambésy, Kew, Saint-Pétersbourg, Vienne, MM. Durand, Barbey, Beauverd, Prain, Hemsley, Fedtschenko, Komarov, Zahlbruckner, Rechin- ger qui nous ont ainsi permis de publier une monographie où seront figurés pour la première fois tous les Epilobes du globe. Merci aussi à M. Parish de San Bernardo (Californie) qui nous a généreusement fait don d'Epilobes américains nommés par lui ou qui lui ont été dédiés ainsi que d'espèces rares ou critiques. Nous avisons également les Botanistes que le 3e fascicule de notre Mono- graphie du genre Onothera paraîtra fin 1907 ou au début de 1908. Nominations Par décision en date du 1" janvier, est nommé membre de l'Académie : M. V. Démange, à Hanoi (Tonkin), présenté par Mgr H. Léveillé et M. Haffner. Le Directeur, Dr H. Christ. LIBRARY NEW YORK BOTANICAL GARDEN. II ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Glanes d'Extrême-Orient Clematis urophylla Franch. var. heterophylla Lévl. var. nov. Differt a lypo, foliis ramealibus abbreviatis^ foliolis multo angustioribus, florum omnibus partibus reductis. Kouy-Tchéou (Jos. Esquirol). Clematis oligocarpa Lévl. et Vant. sp. nov. Caulis scandens et angulatus, striatus, glaber; stylo longo, plumoso; loculis antherarum lateralibus ; staminibus glabris ; akœniis villosis, perpaucis{2-^)\ planta eperulata ; loculis anthe- rarum subcontiguis,muticis; inflorescentia foliataetamplissima, 5-6 dichotoma; petiolis cirrhosis; foliolis foliorum 3, longe petio- lulatis, integris, angustis, elongatis, ad basin rotundato-cuneatis, sensim ad apicem attenuatis acuminato-mucronatis (6-8 cm. X 1-2 cm); floribus albis, sepalis lanceolatis, obtusis et pubescenti- bus, margineangustissime hyalinis; antheris filamenta breviora. Kouy-Tchéou : Pin Fa, route de Sang-Li, 18 et 20 août; n° 2490 (Jul. Cavalerie). Clematis Martini Lévl. sp. nov. Stylis plumosis; loculis antherarum lateralibus, staminibus glabris, akœniis villosis ; planta eperulata, foliis exceptis tota cinerascens; loculis contiguis, muticis, foliis pinnatis, i-jugatis; foliolis integerrimis, lucidis, coriaceis, 3-5 nervatis, reticulatis, longe petiolulatis, acuminatis, ad basim cordatis. Kouy-Tchéou: Route de Pien-Yang à So-Fou, nov. 1905; n° 2662 (Jul. Cavalerie); bords du fleuve Hoa-Kiang, août 1 905 ; n° 576 (Jos. Esquirol). Thalictrum Esquirolii Lévl. et Vant. sp. nov. Akœniis non alatis, sessilibus ; filamentis antherarum regula- ribus; stigmate brevi ; antheris haud mucronulatis; caule )tudo; floribus albis ; foliis brevibus, 6-1 2 cm., 3-4 plo quam caulis brevioribus, pinnatis, quinato-ternatis ; lobulis inciso-dentatis, sessilibus, margine revolutis, conspicue et eleganter nervatis; radicis fibrosœ collo fibrilloso. Kouy-Tchéou : Tsin-Chen à Gan-Pin, lieux humides, 2 mai 1 906 (Jos. Esquirol) . Affinis T. orientali a quo differt caule omnino nudo. fr ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE m Jussieua Stuckerti Lévl. sp. nov. Tota planta albide hirsuia, ascendens ; foliis integerrimis, lanceolatis, acuminato-obtusiusculis ; longe petiolatis; floribus luteis ; petalis magnis aurantiaco-nervatis, obtusisintegris ; cap- sulis longe pedicellatis, infundibuliformibus non intiatis ; lobis calycis elongatis et acuminatis; semina oblonga, flavida, paulo curvata, levia, apice recurvo-acuminata. Argentina : prope Cordoba, in paludosis et San Vicente prope Cordoba, 18, 20,22 décemb.1896, 1899 et 1903 [Teod. Stuckeri) nos 126 5 5; 11 06, 8120. Ghirita Chaneti Lévl. sp. nov. Planta tota purpurascens et villosa; rhizomate sublignoso ; caules4-i8 cm. alti ; folia oblonga, grosse dentata, in petiolum attenuata, ad basim subintegra, radicalia ; caulinaria nulla vel unica bracteiformia ; flores fere omnes terminales et congesti; calyx tomentosus, dentibus curtis et acuminatis; corollasatampla, lobis obtusis rotundis et integris; stamina 4, 2 multo breviora, libéra; fllamenta purpureo-punctata; stylus stamina superans, emarginatus. Pe-Tché-li : bords des chemins et des puits, tertres, 7 mai 1905 (L. Chanet) n° 19. Pueraria Chaneti Lévl. sp. nov. ■ Caulis humilis, i5-20 cm. altus, vix pilosus, striatus; folia 3-foliolata, foliolo petiolulata, petiolulis setaceo-bracteatis, la- teralia asymetrica, petiolo hispido canaliculato, 8 cm. interdum longo, caulem multo superante in foliis supremis; ramis flori- feris dense et longe rufopilosis; bracteis striatis nervatis ciliatis et integris; sepalis cucullatis inasqualibus et longe ciliatis. Pé-Tché-Li : Tchao-Tchao, terrains en friche, 12 août 1905, n° 91 {Chanet). Hypecoum millefolium Lévl. et Vant. sp. nov. Foliis eleganter pinnato-millefoliatis distinctus; floribus fla- vis; petala interiora bifida purpureo-maculata, exteriora intégra ad médium dilatata sepala; subobtusa; siliqua torulosa 4 cm* longa; semina prismatica nigra. Pé-Tché-Li : Tchao-Tchao, champs en friche, i5 mai 1905, rare ; n° 27 {Chanet). Morus iùtegrifolia Lévl. et Vant. sp. nov. Folia coriacea, integerrima glaberrima, basi cuneata apice vix acuminata; fructus maturus ruber. Pé-Tché-Li : Tchao-Tchao, 25 juin 1905; n° 49 (Chanet). îv ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE PRÉFACE M. L. Marret, qui s'est consacré avec passion à l'étude de la Botanique, nous a soumis un projet d'exsiccata absolument original et basé sur les formations de façon à reproduire en her- bier, autant qu'il sera possible les associations végétales qui se rencontrent dans la nature. Les établissements publics et les grands herbiers ne sauraient se désintéresser de cette intelli- gente initiative. A ses exsiccata l'auteur a joint des dessins et des photogra- phies et aussi une Introduction. C'est celle-ci qui est d'un inté- rêt général et qui rentre absolument dans le cadre de ce bulle- tin que nous sommes heureux de présenter aux lecteurs. Ce travail nous a paru si captivant et les travaux de Géographie botanique sont si rares en France que nous avons offert à M . Marret de publier son travail qui certainement intéressera vivement'nos confrères. M. Ch. Flahault a publié d'instructifs mémoires sur la Géographie botanique en France et très spécialement sur la Flore du Midi. M. Em. Gadeceau publie actuellement la Géo- graphie botanique du massif breton et nous avons été très heu- reux de le documenter sur la Mayenne, qui est une dépendance de ce massif et sur laquelle nous avons déjà publié un certain nombres de notes de géographie botanique. Il serait à souhaiter qu'on imitât ces exemples. Un des doyens de la botanique, M. L. Bazot, a également écrit quelques notes sur la dispersion des espèces, notes trop peu nombreuses, eu égard aux nombreuses observations qu'il a faites. Nous ne pouvons que féliciter M . Marret d'avoir résolument abordé l'étude de la Géographie botanique qui lui promet d'amples satisfactions d'autant plus que, s'il plaît à Dieu, il a devant lui de longues années pour en résoudre les captivants problèmes. H. LÉVEILLÉ. L* Mans, 24 mare 1907. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 65 Exsiccata DE LA FLORE DU VALAIS ET DES ALPES LEMANIENNES APERÇU DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Par M. Léon M ARRET INTRODUCTION AVANT-PROPOS Certains de mes souscripteurs s'étonneront peut-être, qu'il m'ait paru intéressant de faire figurer une aussi longue Intro- duction dans un travail d'Exsiccata, qui par son titre même, ne comporte d'ordinaire, comme texte, que les annotations res- treintes portées sur l'étiquette accompagnant chaque plante. J'espère que mes souscripteurs me pardonneront cette longue entrée en matière en raison de la forme nouvelle donnée à ce travail. Engler, le botaniste, spécialiste éminent, a compris le premier la nécessité d'une classification nouvelle, autantquerationnelle.il a groupé dans le Jardin Botanique de Berlin les plantes de l'Eu- rope centrale et des Alpes en formations naturelles avec les apparences de leurs stations primitives. De même le Jardin Botanique de Munich a fait un essai, non pas analogue ; mais cette fois par groupements des plantes d'a- près leurs origines historico-géographiques. 5 66 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Ce sont ces deux méthodes réunies qui m'ont inspiré, pour la classification de ces Exsiccata. Il est certain que de nombreux botanistes amateurs n'ont qu'une notion très vague des principes de la géographie botani- que et il leur faudrait faire, pour s'intéresser sérieusement à ce travail, l'acquisition onéreuse d'un grand nombre de livres spé- ciaux, d'un autre côté nombre de ces ouvrages sont rédigés en allemand, ce qui rendrait encore ces recherches plus difficiles pour ceux qui ne connaissent pas ou connaissent peu la langue allemande. J'ai pensé éviter cet inconvénient et mettre mes souscripteurs, en quelques pages, au courant des principaux éléments de la Géographie botanique sur lesquels je m'appuierai, en les aug- mentant par la suite, si possible, de notes personnelles ou d'ap- parition postérieure à ces lignes. Et ce sont les allusions directes faites à ces principes, dans le texte accompagnant les différentes formations envisagées qui me mettent tout particulièrement dans l'obligation de publier cette Introduction, simplecondensation aussi complète etrésumée que possible des recherches publiées jusqu'à ce jour, recherches se rapportant plus spécialement au territoire envisagé. Je renverrai ceux de mes souscripteurs que cette étude inté- resserait dans ses détails, aux ouvrages cités au cours de cet Abrégé, et dont la nomenclature figure par ordre alphabétique, en tête de chacune des trois parties de mon Introduction. Pour faciliter la compréhension logique, et la reconstitution aussi complète que possible de ces associations végétales, je me suis décidé à joindre au texte les photographies et dessins néces- saires à ce but, et qui donneront un cadre vivant aux descriptions et aux plantes réunies par formations. Les photographies et les dessins seront de trois sortes: i° d'ensemble; 2° plus spécialement des formations fournies dans la centurie; 3° des plantes caractéristiques de ces formations, et donneront, en plus de la caractéristique végétale recherchée, des vues intéressantes de la contrée étudiée. Un vaste croissant s'ouvrant à son extrémité orientale, par la cataracte solidifiée du glacier du Rhône et se terminant en ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 67 pointe à son extrémité occidentale, dans les eaux bleues et chau- des du Léman, entre Lausanne et Evian, dentelé au Nord par les cîmes sourcilleuses des Alpes Bernoises, et dominé au Sud par les crêtes neigeuses des Hautes-Alpes Pennines, tantôt éter- nellement glacé, tantôt torride comme la Provence, ou riant et réchauffé comme la côte d'azur, ici fertile et riche, là dénudé et pauvre, tel est le territoire que j'ai choisi pour établir ces Exsic- cata. Comme la majeure partie de ce territoire présente un carac- tère alpin, il m'a paru nécessaire de commencer par étudier la montagne, ses zones de végétation, son climat, pour ne parler des régions inférieures qu'en terminant. Cette introduction comprendra par suite trois parties: I. L'étude des zones alpines proprement dites en y compre- nant la zone des forêts de conifères ou zone subalpine. II. Les origines de la flore alpine. III. L'étude des zones inférieures ainsi que l'origine de leur flore. Le temps et les moyens me manquent pour donner à ce travail toute l'ampleur que j'aurais désiré lui voirprendre, néanmoins, tel que je le présente à mes souscripteurs, il constitue un essai, une indication. Dans l'espoir que cet essai offrira de l'attrait aux botanistes qui voudront bien m'honorer de leur souscription, je termine en demandant beaucoup d'indulgence, pour un travail qui, for- cément, présentera de nombreuses lacunes inhérentes à la mé- thode suivie; mais qui, objet de mes vœux les plus ardents, suscitera peut-être des imitateurs qui le perfectionnant, reten- dront aux différentes contrées du globe, rendant peut-être, delà sorte, un service signalé à la vulgarisation et qui sait ! à l'avan- cement de cette branche de la Botanique. Lausanne, décembre 1906. 55 jlXlK DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE TABLE DES OUVRAGES CONSULTES. Cîtr:st H. — La nore de la Suisse ei ses origines. 1 885 . Z^::i"-z Alrh. — Géographie botanique raisonnée. Ge- -r -7- D*. — Der oberste Baumwuchs Schweiz, Zeits- chriftrurdasFcr-v esen . : : année, n° i. 1901. Flahault Ch. — Les limites snpérienres de la végétation fo- restière elles rrairies :5e_io-alpines en France (Revue des Eaux e: ?":r:s ::me XL . 1901. Habit. — Handbuch der Klimatologie, 3 tomes, 1897. Hzza — Dber die Vegetarionsverhaeltnisse des Sudostlichen Teîls des Kantons Glarus. i835. Imhof. — Dk "" i.renze in der Schweiz, extrait de Ger- - i: ? âtraege zur Geophysik , T. IV. nc 3. 19c : - . — Geschichte und Herkunft der Schwzeiris- chen Alpenflora Leipzig. em von M*»tt.4t-v. — L : : Pflanz enleben der Donaulaender Lecocq. — Etude sur la Géographie botanique de l'Europe, 9 volumes. 18:^ — Le pâturage en forêt, Besai :on, 1900. RimaT, — Les aires suisses, I. Les plantes alpines, Lausanne, Scmnpz? A. F. W. — Pflanzengeographie auf physiologischer Semn.--- — Kulturreaionen und Ackerbau in den Hohen Ta lera Ztitschrift desdeutschen und œsterreichischen Alpen- Vereinî ::ne XIX, 1S88. DtKj — Kulturregionen und Kulturgrenzen in den ". etztalex .-..: en, D9. tome XXI. 1890. Schdoxxk. — Zur Kulrarz ; . - : . lei Brennergegend, D '-. iv. 1893 - 2. — Das Pflanzen leben der Alpen, 4 livraisons, dont ÉMIE DE EÉOGSAPBH BOTAHIQO "- Les zones d altitude et leurs limites Pour mieux se rendre compte des différences dans '.i - e-éta- tion qu'entraîne avec elle l'altitude en sfecci il suff.: de considérer les montaçr.es eomme autan: : ;:iau milieu de l'atmosphère, baignées à leur base par les :c_es que forme autour d'elles la mer des plair.e: chaudes et tempérées, ei leurs sommets comme autant de fragments do pôle fterneUeraent glace. La disposition des plantes e: leurs ass ::.;:ions ou formations s'opèrent en « zones s superposées rappelant la succession des : r.gions ■ selon la li - œ latitudes S as rrenions idéalement une bande verticale de terrains de la base au ;Dm- met de la Montagne, nous constater] :etétr itterrh re une série phénomènes de même qu'un grar.; nbre de s, oui, à l'état normal se trouvent dispersés sur presque tout un hémisphère T.. sont e nêmes phéno- mènes et les mêmes climats que nous pourrions sur- tout en ce qu : :erne le Valais, en vc je ic . - mis la Pro- vence jusqu'au delà de la Laponie vers le rctiques, l'énorme étendue de ce l : ce n: us en faire une idée bien exacte Nous avons vu que la d isp : sinon des plar.:es e: de leurs formations s'opère en a zones à stinctes s_r les Bancs de itagne, l'exemple le plus ::;:::3tnoL.; donné rarla ,j.:ation fores ère . r oint n'es: besoin d'être : taniste ni même alpinis:. pour s'en rendre cou ... ligne boisée souvent nettement déterminée nous : rah :ran- chant en fonce sur le ver: plus tendre de ge c'est la zone des forêts qui s'achè . Il nous est îc .:e toute oéces- site de donner un aperçu des différentes zones jui se parta- gent les ?en:es des massifs alpins Haller dans son principal ouvrage _: Botanique : ■ Com- mencement d'une histoire des plantes s isses 176S ■> est le pre- 70 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE mier auteur que ce phénomène préoccupa, il en donna une très belle description, simple constatation des faits existants plutôt qu'aperçu scientifique approfondi, il débute par ces termes : « L'Helvétie renferme presque toutes les régions de l'Europe « telles qu'elles se rencontrent des extrémités de la Laponie et « même du Spitzberg à l'Espagne ». Il divise la Montagne en 6 zones à savoir : i. La zone nivale, 2. la zone des pâturages maigres et rocheux, 3. la zone des pâturages gras, 4. la zone des forêts d'épicéas, 5. la zone subalpine et montagneuse, enfin, 6. la zone de la vigne. Il ne fixe toutefois aucune limite à ses zones qu'il énumère et décrit sommairement au fur et à mesure de leur rencontre. C'est à Wahlenberg plus spécialement, qui, après avoir visité la Laponie et les terres arctiques et étudié la flore de ces contrées, vint en Suisse (181 1) poursuivre ses recherches, que revient le mérite d'avoir établi sur des bases solides la première échelle numérique des zones d'altitude et fourni, par comparaison, des données fort justes du rapport existant entre les végétations de ces deux contrées. Il convient d'ajouter que ces limites, réelles pour la Suisse septentrionale, car il ne dépassa pas le Gothard, ne sauraient s'appliquer à la grande chaîne Pennine non plus qu'aux Alpes occidentales et méridionales. Il fixe comme suit les limites de ces différentes zones : 1. La plaine ou zone de la vigne, limite supérieure. 552 m. 2. La zone montagneuse inférieure ou zone du noyer 633 m. 3. La zone montagneuse supérieure ou zone du hêtre 1.323 m . 4. La zone subalpine ou zone du sapin 1 .478 m . 5. La zone alpine inférieure de la limite des arbres aux taches de neige inférieures 1 . 789 m . 6. La zone alpine supérieure ou subnivale ou zone des taches de neige persistantes 2. 112 m. 7. La zone nivale à la limite des neiges éternelles. 2.675 m. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 71 Malheureusement le savant suédois n'ayant fait qu'un trop court séjour en Suisse et le temps de la saison ayant été plutôt pluvieux et froid, il s'en suivit que ces limites furent un peu plus basses qu'elles ne devraient l'être en réalité et comme de plus elles ne s'appliquaient qu'à la Suisse septentrionale, de nombreux savants ayant multiplié les observations à ce sujet durent y apporter quelques simplifications et rectifications et de plus les adapter à leur région. C'est ainsi que Heer dès 1 835 pour le Sud-Est du canton de Glaris a réuni les 2 zones alpines inférieure et supérieure en une seule zone alpine s'élevant à 2.275 mètres puis établi une zone subnivale de 2.275 mètres à 2.762 mètres et enfin la zone nivale au delà et sans limite précise. Rion en 1 85 2 se contente de constituer 3 zones pour le Valais, il émet cette opinion que les forêts d'arbres à feuilles caduques, n'occupant au Valais que peu d'étendue et n'étant pour ainsi dire qu'accidentelles, ne peuvent constituer des zones séparées et il fixe ainsi les limites de ses 3 zones. 1. Zone des plantes cultivées 1.263 m. 2. Zone des conifères 2.o5o m. 3. Zone des pâturages alpins 2.750 m. De son côté Fisher établit pour l'Oberland Bernois l'échelle suivante : 1 . La zone inférieure qui va jusqu'à la limite supérieure du hêtre 1 .3oo mètres. 2. La zone moyenne jusqu'à la limite supérieure de l'épicéa 1 .800 mètres. 3 . La zone supérieure jusqu'aux cimes des montagnes et sans limite supérieure. Enfin Christ dans son magnifique travail sur La Flore de la Suisse et ses origines trace l'échelle suivante pour l'ensemble des Alpes suisses. 1. La zone inférieure, limites supérieures : 55o mètres au Nord des Alpes et 700 mètres dans la Suisse occidentale et mé- ridionale. 2. La zone des arbres à feuilles, plus spécialement du hêtre 72 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE dans le Nord de la Suisse monte à i.35o mètres et celle du châ- taignier dans la Suisse me'ridionale 900 mètres. 3. La zone des forêts de conifères, de l'épicéa dans le Nord de la Suisse montant à 1.800 mètres, du Mélèze et de l'Arole dans les Alpes centrales limite variant de 1.800 à 2.100 mètres. 4. La zone alpine montant de la précédente jusqu'à la limite des neiges, cette dernière pouvant être fixée à 2.700 mètres dans la partie septentrionale des Alpes et à 3. 000 mètres pour la partie méridionale des Alpes centrales. C'est également cette division que nous adopterons pour notre travail en remplaçant la zone alpine de Christ par les zones alpines de Schrceter, ce qui nous donnera : I. La zone inférieure ou zone de culture 700 mètres. II. La zone des arbres à feuilles i.35o mètres. III. La zone des forêts de conifères de 2.100 à 2.3oo mètres. IV. La zone alpine proprement dite ou zone alpine inférieure qui comprend : a) La zone des buissons jusqu'à la limite supérieure des arbres rabougris de 2.25o à 2.400 mètres. b) La zone des prairies alpines de la précédente à la limite supérieure de la prairie continue, limite très variable pouvant osciller entre 2.5oo à 2.900 mètres. V. La zone subnivale des taches de neige persistantes et des îlots de gazons jusqu'à la limite des neiges éternelles de 2.700 à 3.400 mètres selon l'exposition et les conditions du climat local. VI. La zone nivale au-desssus de la précédente et sans limite supérieure. La deuxième zone n'existe pas pour le Valais proprement dit s'étendant à partir de Martigny, elle est remplacée pour cette région par une zone de culture s'élevant en moyenne à 1 .3oo mè- tres, la vigne y atteint sa moyenne à 800 mètres, toutefois cette dernière mûrit encore son raisin à la hauteur invraisemblable de 1.200 mètres à Visperterminen et le seigle est cultivé et arrive à maturité à une hauteur de 2.100 mètres près du village d'été de Findelen (près de Zermatt). De Humbolt, un des premiers pionniers de -la Géographie botanique, constate que les limites de ces zones d'altitude ont ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 73 d'autant plus de précision que l'on s'approche davantage de l'Equateur, il explique que la température seule influe sur ces limites et comme cette dernière atteint sous l'équateur un carac- tère de constance absolue et que de plus elle se trouve complétée par la régularité des influences météorologiques, elle doit exer- cer sur les espèces une action plus rigoureuse que sous d'autres climats. Au contraire quand la latitude est faible et que l'on s'approche des parties polaires glacées des deux hémisphères, l'aire d'ex- pansion des espèces étant extrêmement grande et celles-ci pou- vant supporter des températures très froides, ces limites sont sujettes à de grandes variations et un nombre considérable de plantes croissant aux bords de la mer parviennent jusqu'aux plus hauts sommets de ces régions. Aussi les limites que nous venons d'établir, sont-elles en con- séquence variables sous une latitude moyenne comme la nôtre, elles dépendent exclusivement de causes secondaires telles que : de l'étendue et de l'élévation du massif montagneux envisagé, de l'exposition, du voisinage des glaciers, des courants atmos- phériques, de la masse des neiges amoncelées durant l'hiver, etc . Ces limites dans ces conditions peuvent très facilement varier de plusieurs centaines de mètres d'un massif à l'autre ou dans un même massif d'une vallée à l'autre voire même d'un ver- sant à l'autre. Examinons maintenant les différentes causes qui déterminent des écarts d'altitude souvent fort sensibles pour quelques espèces, comme parfois pour toute une formation et les font sortir des limites moyennes de la zone à laquelle elles sont attachées par 1' « habitude ». Une constatation domine l'ensemble de ces faits, une espèce tend à s'élever en principe alors que des causes accidentelles seules l'obligent à descendre. Aussi voyons-nous quantité de plantes des plaines monter à de grandes hauteurs jusque dans le voisinage des glaciers et qui, par 1' « habitude », deviennent alpinesets'adaptent en variant au nouveau milieu moinsfavorable à leur végétation qui désormais les environne, il est rare toute- fois qu'elles s'y maintiennent si l'acheminement ne s'est pas fait 74 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE lentement de proche en proche en s' « habituant » ; il n'en est pas de même pour la descente, d'où il résulte bien souvent pour la plante un écart brusque d'altitude; en ce cas les plantes alpines nées des racines, bulbes, graines entraînées constam- ment par les eaux, les éboulements, le vent, ne peuvent végéter dans les régions inférieures que si elles retrouvent dans leur nouvelle station un climat local présentant de grandes simili- tudes avec celui qu'elles ont accidentellement abandonné, par exemple les rives des lacs alpins profondément encaissées, constamment refroidies par l'eau provenant de la fonte des neiges et d'autres encore que nous énumérerons plus loin Ces conditions climatériques locales leur sont indispensables pour prospérer et lutter efficacement contre la concurrence des plantes des régions inférieures, concurrence d'autant moins redoutable que l'hiver qui règne en ces stations est plus long et plus rigoureux. Certaines stations isolées dans le plateau suisse et le plateau bavarois qui lui fait suite sont devenues célèbres. On y rencontre à des altitudes variant de 400 à 700 mètres des plantes alpines telles que les Rhododendrons, le Pinguicula alpina, le Viola bi- Jlora, le Rhamnus pumila, le Dryas octopetala, le Saxifraga ai\oides, Y Aster alpinus et beaucoup d'autres. Le Rhin transporte dans ses graviers jusqu'au lac de Constance à 400 mètres d'altitude quantité de plantes alpines telles que Linaria alpina, Campanula pusilla, Chrysanthemum coronopi- folium, Gypsophila repens et surtout le fameux Saxifraga oppo- sitifolia. Cette plante des régions subnivale et nivale atteint presque Constance et se comporte dans les sables des bords du lac tout comme sur les rives des mers polaires. Christ et différents auteurs sont bien près d'attribuer, il est vrai, à ces étranges stations une origine tertiaire, ce seraient les véritables et derniers vestiges de la période glaciaire, époque où l'Europe centrale possédait dans ses parties découvertes et abri- tées une végétation nettement alpine. Les glaciers, comme nous l'avons déjà dit, jouent aussi un grand rôle dans la descente des plantes alpines, ces dernières habituées à vivre près des neiges éternelles suivent volontiers ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 75 les rives du fleuve glacé jusqu'à une altitude très inférieure cor- respondant à noire zone des conifères, elles habitent alors une étroite bordure le long des glaces et retrouvent dans l'air re- froidi qui les entoure la condition essentielle de leur existence. L'accidentation du sol est également dans bien des cas une cause d'écart en altitude, les plantes alpines vivant sur les som- mets abrupts sont souvent entraînées par les éboulements à des centaines de mètres au-dessous de leur limite moyenne infé- rieure, elles retrouvent dans cette nouvelle station un hiver long provenant de l'accumulation de neiges qui persistent fort long- temps vu leur épaisseur provoquée par d'incessantes avalanches et qui leur crée un climat sensiblement égal à celui de leur sta- tion primitive. La présence de l'eau chaque fois que la nature du terrain lui permet de s'imbiber est aussi une des causes qui troublent la régularité des zones, plus le terrain devient poreux et sablon- neux moins sont déterminées ces limites. D'un côté elle arrête la forêt bien avant que celle-ci ait atteint son expansion maxi- mum en hauteur, d'un autre elle favorise la présence de plantes des régions inférieures, car la plupart des plantes qui 'présen- tent un caractère nettement aquatique ou tout au moins maré- cageux sont presque parfaitement indifférentes à l'altitude ; Thurmann cite toutefois deux exceptions, Y Hydrochar is morsus ranœ qui ne monte jamais et 1' ' Eriophorum alpinum qui ne suit jamais le sol mouillé dans les plaines; les exceptions à cette règle sont évidemment plus nombreuses mais elles ne consti- tuent toutefois qu'une infime minorité. Mais en dehors de ces agents naturels déjà si nombreux in- fluençant la régularité de ces limites, l'intervention de l'homme acquiert une importance considérable, aussi me suis-je décidé de faire entrevoir son action dans un paragraphe séparé que j'intitulerai « L'Intervention de l'homme et les zones économi- ques » . Pour compléter encore cette étude spéciale se rapportant aux limites des zones d'altitude il est indispensable d'examiner en détail la plus importante d'entre elles. « La limite supérieure des arbres » où nous retrouverons en plus des agents naturels 76 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE cités plus haut, des considérations qui bien que se rapportant plus spécialement à cette limite peuvent également s'appliquer à la variation naturelle de plusieurs autres de ces limites. II L'Intervention de l'homme et les zones économiques. Un fait évident qui frappe tout observateur, en s'élevant dans la montagne, réside dans les profondes modifications que subis- sent, en mêmetemps que la flore indigène, les plantes cultivées et avec elles le mode d'exploitation et même l'aspect ainsi que l'im- portancedes résidences humaines, de plus, en Suisse, les 9/10 des prairies alpines ayant été transformées plus ou moins dans leur végétation par l'influence de l'homme, à savoir : par la fenaison, l'engrais et le pacage, ces transformations ont acquis par leur ré- pétition séculaire une importance constante d'agent naturel qui m'oblige à donner ici un court aperçu de l'économie rurale et de son influence sur la végétation de la montagne. On peut tout d'abord observer, comme le fait remarquer Schroeter des modifications : Dans le caractère général de l'exploitation rurale. Dans les conditions de la propriété, cette dernière est géné- ralement privée dans la plaine, il en est tout autrement dans la montagne et plus particulièrement dans l'Alpe où elle do- mine sous la forme collective, soit communale, soit corpora- tive. Dans l'intensité de l'exploitation rurale, qui diminue nota- blement avec l'altitude; devant les difficultés grandissantes l'exploitation de l'Alpe est exclusivement extensive, c'est-à-dire conduite avec peu de capitaux et peu de main d'oeuvre sur de vastes espaces. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 77 Dans le mode d'exploitation des champs et enfin : Dans les plantes cultivées, l'étendue des cultures et les habi- tations humaines. Schindler a essayé d'établir des zones pré- cises de culture pour les Alpes orientales, il distingue 3 zones : i. La zone des cultures et des céréales. Cette zone est une des plus bouleversées de la montagne, la culture étant un agent de destruction ou tout au moins de pro- fonde transformation dans le caractère de la flore locale subal- pine et montagneuse, cette zone atteint selon les régions de iooo à i3oo mètres et même dans le Valais elle avance profon- dément au travers de la zone supérieure jusqu'à une hauteur exceptionnelle de 2100 mètres à Findelen, mais fréquemment jusqu'à 1800 et 1900 mètres. 2. La zone de l'exploitation rurale alpestre. Au point de vue économique l'Alpe est un domaine auxiliaire de la plus grande importance pour la population et au point de vue de la Géographiebotanique, l'économie rurale alpestre exerce sur la végétation une puissante influence dont il faut tenir compte. 3. La zone des pâturages alpins, le dernier étage des Alpes dont l'homme puisse se servir pour mener paître ses troupeaux, et où il n'intervient pas directement. « Ici vient mourir sur le désert de pierres la dernière vague a vivante qui surgit des profondeurs » Fritzsch. L'économie rurale alpestre comprend l'exploitation de l'Alpe, celle-ci forme dans les montagnes au-dessus de la limite des habitations permanentes un ensemble de terrains composés en grande partie de pâturages pour les bestiaux, elle sert de pacage d'été et possède pendant l'estivage une exploitation régulière et indépendante qui dure de 3 à 4 mois. Dans la montagne l'été chemine lentement de bas en haut et avec lui l'herbe devient plus fraîche, c'est cette dernière que les troupeaux suivent dès son apparition lorsqu'on les mène esiiver ils font au cours de leur lente ascension des stations plus ou moins prolongées à différentes hauteurs etle retour s'effectue de 78 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE la même façon pour brouter l'herbe que les pluies ont renou- velée depuis leur passage. Les étages de cette exploitation sont les suivants : i . L'Alpe où les pâturages dominent et où le pacage dure de 3 à 4 mois se subdivise en 3 étages: l'étage supérieur où les bestiaux arrivent vers le commencement de juillet et y restent jusqu'en septembre ; l'étage moyen et l'étage inférieur qui se partagent les mois de juin et de septembre . Les chalets et étables de l'Alpe ne sont habités que pendant le pacage estival. 2. Les Mayens ou Mazots de 970 à 1 3oo en moyenne, compre- nant des pâturages semi-primitifs et des prairies entretenues par le fumage et la fenaison, mais le plus souvent ces dernières dominent. Ils ne sont fréquentés par les troupeaux qu'au prin- temps, en mai et en automne, en octobre. Cet étage de l'exploi- tation possède des habitations semi-permanentes où les pâtres restent souvent avec leurs troupeaux jusque vers Noël. 3. La station hivernale où les prairies fumées et fanées dominent considérablement. Sur ces prairies le pacage a lieu d'avril en mai et selon les régions en automne à la descente des Mayens, il a lieu beaucoup plus rarement d'une façon continue. Les habitations, étables et granges que l'on y rencontre sont habitées toute l'année. De l'intervention de l'homme, sur les points où la zone des cultures s'avance bien avant dans la zone de l'exploitation rurale alpestre [dans le Valais ce cas se présente très fréquem- ment] surgit une lutte des plus intéressantes entre l'élément alpin indigène et les plantes dont la culture a favorisé l'intro- duction et qui forment des stations fort originales autant que cosmopolites. Nous voyons de la sorte en bordure d'un champ de pommes déterre à une altitude de près de 1600 mètres le Sempervivum arachnoïdeum, le Pedicularis verticillata, diverses saxifrages en concurrence avec quelques unes de nos mauvaises herbes les plus communes; et à 5o mètres de ces colonies cos- mospolites, la formation du Linnœa borealis dans toute sa vigueur! Enfin voici à 1 800 mètres à Saas Fee une prairie fraîche savam- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 79 ment irriguée où les herbes les plus communes de nos plaines se mêlent aux Pedicularis verticillata, Carex atrata, etc. Quel étrange contraste présente cette prairie en quelque sorte artifi- cielle, opulente, aux herbes hautes et flexibles, avec la pelouse maigre et aride qui la borde et où apparaissent aussitôt les plantes les plus rares des hautes altitudes telles que Epilobium Fleischeri, Trifolium saxatile, Bupleunim ranunculoid.es etc. On dirait que cette pelouse a été fauchée au ras du sol tant le contraste est saisissant. Si, comme onpeut s'en rendre compte, l'exploitation rurale alpestre exerce une grande influence directement sur la végéta- tion tant alpine que subalpine et montagneuse, par les diffé- rentes cultures, le pacage, la fenaison, le fumage, etc., la pré- sence de l'homme que nécessite cette exploitation a souvent de funestes ou d'heureuses conséquences, soit par la nonchalance ou l'ignorance dans laquelle vivent les bergers qui ont pour mis- sion d'opérer cette exploitation tout en surveillant les troupeaux, soit par l'ingéniosité et l'activité de ces derniers, ce qui est extrê- mement rare. Rendons-nous aux abords des chalets del'Alpe, Rambert nous en donne un tableau juste dans les quelques phrases qui suivent : « Quelle triste verdure que celle qui, cent pas à la ronde, « annonce la demeure des bergers! On ne sait sur quoi l'on « marche ou plutôt on le sait trop bien, ce n'est pas de la terre « c'est du fumier perdu ; ce sont des flaques nauséabondes et « tout autour des herbes grosières, des chénopodes fétides, de « pesants rumex nageant à demi dans le bourbier et souvent des « champs d'orties, s'il est sur ces hauteurs des plantes que l'on « voudrait pouvoir extirper qui n'ont ni utilité ni beauté, qui « rentrent dans la part que la nature semble avoir faite en toutes « choses au génie du mal, c'est ici qu'on les trouvera. Elles « témoignent de la présence de l'homme! » Hélas quel alpiniste n'a fait cette triste observation ce n'est pas une exception, c'est la règle générale, et cependant que de richesses cet horrible bourbier et ces amas d'immondices pour- raient faire surgir des prairies environnantes, si ils y étaient 80 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE intelligemment distribués, que de place perdue serait reconquise ; mais comme ajoute mélancoliquement Rambert : « Cette vie calme et sans événements, cette solitude au sein « des Alpes plonge l'âme dans une sorte de grave repos, elle « agit comme un opium fort affaibli mais qui, à la longue, fait « sentir ses effets » . L'état d'abandon et de dégradation dans lequel les bergers laissent leur pâturage est également un agent de lente transfor- mation et de grave péril pour la station des pelouses alpines si chère aux botanistes et si précieuse à l'économie rurale alpestre. « Passe encore, nous dit Rambert s'il n'y avait que les dégâts « causés par la nature ! mais quel triste spectacle que celui de « larges versants tout entiers appauvris et stérilisés par l'incurie « des hommes ! à quoi bon ces creux innombrables qui mar- « quent tous les pas des bestiaux ? Il est des pentes qui pour- ce raient engraisser de magnifiques troupeaux et qui ne sont « plus qu'un chemin creusé d'une infinité d'ornières. » En revanche par places s'accumulent les bouses de vache qui provoquent parleur décomposition des îlots de végétation luxu- riante, maigre compensation que l'on pourrait si aisément sur- passer avec quelques coups de bêche intelligemment distribués ! Il s'est d'ailleurs formé une Société suisse ayant pour but de mettre fin à la dégradation de l'Alpe. A-t-elle réussi ? en tout cas je n'en ai pas encore aperçu les bons effets et les pâtres res- teront sans nul doute longtemps encore « à s'incliner résignés sous les coups de la destinée ». Evidemment l'influence de l'homme agit en bien des cas comme agent favorable de la végétation, surtout comme c'est le cas dans le Valais, lorsque les pâtres irriguent intelligemment l'Alpe et savent profiter de l'énorme quantité d'eau qui s'écoule incessamment des hauteurs glacées, entretenant de la sorte la végétation durant l'été, alors que celle-ci normalement serait épuisée dès le début du mois d'août. Ces innombrables filets d'eau fertilisants déposent en plus sur les terres qu'ils traversent un engrais naturel tout spécial en charriant les paillettes de mica et de talc que le glacier a déta- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 81 ché des roches qu'il broie lentement sur sa route, phénomène qui donne à ces eaux, cette couleur laiteuse qui annonce leur provenance glaciaire. L'aspect dénudé de tant de contrées des Alpes dont l'altitude ne serait pas trop élevée pour permettre aux forêts de s'y déve- lopper n'est pas dû à la nature ; mais bien à l'influence de l'homme qui s'exerce d'une façon on ne peut plus désastreuse dans cette question du déboisement. Au-dessus de Sierre en Valais, il existe une vaste pente dénu- dée de plus d'une lieue, autrefois couverte par une vaste forêt qui fût brûlée lors des guerres delà République française contre les Valaisans, ceux-ci la désignent encore sous le nom de Bois des Français. Dans la basse Engadine ce sont les achats de bois des salines bavaroises et autrichiennes qui ont contribué à la dépouiller en partie de ses forêts. Ce sont encore les armées russes et françaises qui ont dévasté le canton d'Uri. Enfin on attribue à Bonaparte l'engloutissement des belles forêts du haut Dauphiné pour la construction des flottes qu'il destinait à l'expédition d'Egypte et cette liste des méfaits de l'homme est longue et ne saurait être reproduite en entier. Toutefois, à côté de ces dévastations en grand, il s'en pro- duit d'autres, tout aussi redoutables, bien que sur une plus petite échelle, ce sont celles pratiquées par les pâtres insouciants et avides de pâturages pour leurs troupeaux, ils attaquent les forêts de haute futaie et jusqu'aux buissons ! Kasthofer rapportait en 1822 que plusieurs communes des Grisons pour se procurer de plus vastes pâturages avaient incen- dié leurs forêts : « Ce sont les sauvages d'Amérique qui le leur ont appris ! » s'écrie-t-il dans son indignation. Les vachers des Alpes font leur provision de bois à la pre- mière forêt venue sans s'inquiéter des besoins de la génération. Dans plusieurs cantons montagnards, on emploie chaque année des quantités incroyables de bois pour enclore les prairies ! Tous ces hommes imprévoyants et barbares ne s'aperçoivent pas qu'en même temps ils préparent leur ruine, car en effet, 6 82 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE bientôt le sol de leurs pâturages se dessèche, s'appauvrit et l'eau, n'e'tant plus absorbée ni régularisée par la forêt, cause des dégâts souvent considérables. Pour de plus amples détails sur cette question très intéres- sante, je renvoie mes Souscripteurs aux paragraphes se rappor- tant à la « Limite des arbres » et à la « zone des forêts de coni- fères ». En résumé, l'intervention de l'homme crée une zone pour ainsi dire artificielle. « La zone des cultures et céréales » où son action domine sans conteste. Ses cultures toujours plus envahissantes tendent à refouler sur bien des points les limites inférieures de différentes zones; son action directe et celle des animaux domestiques placés sous son contrôle modifient sou- vent très profondément l'aspect des différentes zones de la mon- tagne ; enfin par le déboisement, il fait subir à la limite supé. rieure des arbres de grandes altérations. III La limite supérieure des arbres Un des plus intéressants problèmes de l'étude des zones de végétation est celui qui consiste à rechercher et à établir la limite supérieure des arbres dans la montagne, limite qui sépare aussi bien la végétation alpine que la végétation arctique du reste du monde végétal. Fritzsch pose en principe qu'il n'y a pas dans la nature même de la montagne de limites supérieures, mais bien seulement des zones limites et de transition, aussi cettelimite supérieure des arbres se subdivise-t-elle, d'après Schrceter, en 4 sous-limites supérieures, formant entre elles des zones de transition; ce sont : ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 83 i . La limite forestière proprement dite, où la forêt compacte cesse et se désagrège en petits bois épars. 2 . La limite des boisées, comparable à la limite des taches de neige persistantes, par rapport à la limite des neiges éternelles. 3. La limite des arbres isolés, limite absolue de la végétation arborescente à troncs élevés et normaux. Entre la limite forestière proprement dite et celle des arbres isolés, se trouvent deux zones de transition où les arbres pour vivre, sont obligés de combattre, tantôt s'avançant, tantôt recu- lant, c'est la zone contestée de De Candolle, Matthieu l'a dénom- mée les boisées. 4. La limite des arbres rabougris, qu'il ne faut pas confon- dre avec celle des arbustes naturellement rabougris qui se trouve beaucoup plus haut, avec le genévrier nain, les rhodo- dendrons et les saules alpins; il ne s'agit pour cette limite que des arbres forestiers de la zone des forêts de conifères, qui ne peuvent arriver à cette altitude que sous des formes spéciales qui les mettent à même de résister aux intempéries et au poids de plus en plus considérable des neiges hivernales. Pour être plus complet, je cite les deux autres limites qui existent encore, si l'on veut atteindre la limite absolue de la végétation ligneuse, mais ces dernières ne concernent plus à proprement parler, la limite supérieure des arbres, ce sont : 1 . La limite supérieure des buissons ou arbrisseaux naturel- lement rabougris et dont c'est l'état normal de croissance. 2. La limite absolue de la végétation ligneuse qui atteint son maximum dans les Alpes centrales à 3570 mètres avec le gené- vrier nain. Schrceter mentionne qu'il serait intéressant de rechercher et d'adjoindre aux limites susmentionnées d'autres limites basées sur les réactions qui se produisent durant les différents stages du développement de la végétation ligneuse et qui seraient : 1 . La limite de la maturité des semences, c'est-à-dire la ligne reliant les arbres les plus élevés dont les semences mûrissent encore régulièrement, cette ligne ne se confond pas forcément avec la « limite des arbres isolés », car les graines des arbres les 84 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE plus élevés de cette ligne peuvent être transportées soit par le vent, soit par les oiseaux, plus haut que la « limite de maturité des semences » en des endroits où les arbres peuvent croître encore, mais ne peuvent plus mûrir leurs semences. 2. La limite de la germination comprenant les plus hautes stations où les graines apportées soit par le vent, soit par les oiseaux, peuvent germer et donner naissance à de jeunes arbres qui, toutefois, ne pourront se développer, faute de protection suffisante contre les intempéries. La largeur de la « zone contestée » dépend de beaucoup de causes secondaires. Partout où l'homme pratique le déboisement de haut en bas, pour gagner des pâturages, cette zone n'existe pas. Il en est de même, lorsque des parois rocheuses ou des éboulis considérables arrêtent la forêt ; elle atteint son maximum sur les pentes régulières où, seules, des causes purement clima- tériques obligent la forêt à suspendre son élan. Le Dr Fank- hauser fait remarquer que dans les expositions très ventueuses, principalement sur les montagnes moins élevées, la zone con- testée manque complètement. D'après Imhof, la distance verticale entre la « limite forestière proprement dite » et la « limite des arbres isolés » est environ de 80 à 100 mètres, la limite des arbres rabougris se trouvant située à environ 5o mètres plus haut. Fritzsch, pour le Massif de l'Ortler (Tyrol), porte cette moyenne à 1 3 5 mètres, dans les expositions les plus favorisées 189 mètres (N. W.) et dans les moins favorisées 108 mètres (W.). H. Reishauer pour les « Stubaier Alpen » établit une movenne de 157 mètres et, pour le groupe de l'Adamello, de 21 1 mètres, la différence de moyenne dans ces deux massifs est surtout pro- duite par des causes toutes orographiques. Maintenant, si nous recherchons quelles sont les causes prin- cipales qui tendent à créer ces limites supérieures, nous pouvons, d'après les motifs qui les déterminent, diviser ces limites en : I. Limites naturelles. 1 1 . Limites économiques . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 85 I. Les limites naturelles se subdivisent en : i . Limites climalériques, qui sont provoquées par la baisse progressive de la température, par la trop courte durée de la végétation, par les gelées tardives, alors que la protection de la neige hivernale fait déjà défaut, l'influence violente du vent, la forme sous laquelle se produisent les pluies. Schimper, dans sa Pflan^engeographie, p. 739, écrit : « Dans la zone inférieure de la région alpine, les pluies sont « moins importantes que dans les deux régions inférieures (la « zone subalpine et la zone des cultures), elles ne se présentent « plus sous forme d'averses abondantes et durant parfois fort « longtemps, au contraire, grâce au moindre pouvoir d'absorp- « tion de l'air raréfié pour la vapeur d'eau, celles-ci sont moins « longues, mais aussi plus répétées et plus violentes, sous forme « d'ondées détrempant le sol superficiellement». Ces pluies qui favorisent la végétation herbacée dont les racines s'enfoncent relativement peu dans le sol, nuisent considérablement à la végé- tation arborescente dont l'ensemble des racines va puiser ses aliments profondément dans la terre. Ces éléments climatériques peuvent être influencés àleurtour par des causes orographiques, à savoir : a) Dans tous les grands massifs, les limites supérieures sont plus élevées que dans les massifs de moindre importance, ou encore sur les montagnes isolées. Les limites supérieures de la zone des forêts de conifères des deux plus grands massifs de la Suisse : le Valais et l'Engadine, présentent des différences variant de 200 à 800 mètres avec les autres massifs de la Suisse, la moyenne pour l'Oberland Bernois est de 1900 mètres, celle du Valais, de 2.100 à 2.3oo mètres (Massif du Mont Rose). Au Sentis, cette moyenne ne dépasse pas t.53o mètres. b) L'exposition entraîne parfois des écarts de près de 100 mètres. c) A l'extrémité supérieure des vallées alpines et sur les flancs de la montagne, les limites supérieures sont plus élevées que 86 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE dans le fond delà vallée (Voir tout particulièrement à ce sujet, le paragraphe se rapportant au « Climat alpin »). d) Sur les crêtes rocheuses et avancées, les avant-gardes de la zone contestée montent plus haut que dans les couloirs qui les séparent. 2 . Limites orographiques. Les limites qui ne sont pas déterminées par le climat sont en grande partie purement orographiques, c'est-à-dire que la forêt montante se trouve en ce cas arrêtée, soit par des éboulis, soit par une paroi rocheuse infranchissable, ou par un sol rocheux inhabitable, ou encore par des avalanches ou des glaciers. Ici, la zone alpine s'avance parfois profondément dans le domaine de la forêt. Un changement brusque du sous-sol géologique peut avoir également une influence désastreuse pour l'existence de la forêt, ou bien encore lorsque le sol s'imbibe et devient marécageux. 3. Limites physiologiques. Les limites naturelles qui ne sont ni climatériques, ni orogra- phiques, sont physiologiques et déterminées par l'absence de certains organismes qui sont indispensables aux arbres, ou encore par la prépondérance néfaste d'animaux destructeurs. Ace sujet, Schrœter fait remarquer qu'on est en présence de suppositions beaucoup plus que de faits positifs. Il est certain cependant que beaucoup d'arbres abritent dans leurs racines un champignon qui, par la nourriture que ce der- nier puise dans le sol, leur est utile à quelque chose; lorsque ce champignon manque, l'existence de l'arbre peut être menacée. L'absence des bactéries terriennes qui influent notablement sur la teneur en substance alimentaire du sol; des agents de disper- sion qui portent les graines aux endroits déterminés et favora- bles; des plantes formant sous-bois, qui procurent l'abri néces- saire à la germination des graines peut devenir funeste à l'exis- tence même de la forêt. Parfois les graines sont détruites régulièrement par des ani- maux comme Kihlmann l'a constaté, par exemple, à la frontière ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 87 septentrionale de la Laponie russe, ou bien encore les aiguilles des sapins aroles ou mélèzes sont fortement décimées par des chenilles, comme c'est le cas depuis des années pour les forêts de mélèzes de la Haute-Ensadine. *£>' II. Les limites économiques sont celles provoquées par l'inter- vention de l'homme. Une limite économique peut se reconnaître aux caractères suivants : i) Généralement à sa situation immédiatement au-dessous d'un pâturage le long duquel les chalets de l'Alpe font de profondes encoches dans la forêt, tandis que celle-ci s'élève beaucoup plus haut dans les gorges situées entre eux. Les pentes raides, les gorges difficilement praticables sont des terrains favorables à la forêt, étant inaccessibles à l'homme et montrent de la sorte les véritables limites naturelles. Les terrasses planes, les croupes arrondies, les fonds des val- lées alpines, permettent une invasion des pâtres dangereuse pour la forêt. 2) La zone contestée manque complètement, la forêt s'arrête tout à coup et sans avant-postes. 3) Au-dessus de la limite supérieure actuelle, on retrouve fréquemment des signes non équivoques d'un boisement anté- rieur comme des souches d'arbres encore en terre, mais il en est d'aussi probants et qui manquent rarement, ce sont des plantes que Flahault a dénommé a Les témoins de la forêt » et qui sont les suivants : Alnus viridis, Berberis vulgaris, Rhamnus alpina, Rhamnus pumila, Amelanchier vulgaris, Sorbus aucuparia, Sorbus aria, Cotoneaster vulgaris, Rosa alpina, Rubus idœus, Lonicera alpi- gena et cœrulea, Sambucus racemosa, Daphne meçereum. Rencontre-t-on ces plantes dans une prairie ou même sur un sommet que l'on pourrait à première vue admettre dans la zone alpine, elles démontrent que l'on se trouve en présence de prai- ries pseudo-alpines produites par le déboisement. 88 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IV Le Climat Alpin Le premier phénomène de ce climat qui préoccupe l'observa- teur est la diminution sensible et progressive de la pression atmosphérique en rapport avec l'altitude. Les pressions moyennes sont de 626mm 5, à i632 mètres, de 564mm 5 à 25oo mètres, de 497""" à 35oo mètres et de 466mm à 4000 mètres; la pression est donc d'environ i36mm à 3o2mm, moindre qu'au niveau de la mer (Hann). Cette diminution assez considérable delà pression atmosphé- rique influe-t-elle dans une proportion quelconque sur la végé- tation? Wieler et Jacquard ont démontré, il est vrai, que sous une pression de 1 5omm les pousses de topinambours acquièrent une dimension environ 9 fois plus grande que sous la pression nor- male, mais déjà sous 35omm de pression ces différences sont très petites, il y a donc tout lieu de croire que cette influence n'existe pas réellement ou tout au moins qu'elle est excessivement faible, c'est d'ailleurs l'avis des différents auteurs qui se sont occupés de cette question depuis De Humbolt et De Candolle jusqu'aux auteurs les plus récents. Un deuxième point est la diminution proportionnelle de la température en rapport avec l'altitude. Schrceter donne une moyenne de 220 mètres pour i° en hiver et de 140 mètres en été. Cette diminution est plus forte comme on le voit en été qu'en hiver, cela s'explique par le refroidissement des vallées durant la période hivernale; au printemps, cette diminution atteint son maximum alors que le sol de la plaine commence à se réchauffer, tandis que la neige recouvre encore le sommet et les flancs de la montagne et accapare la chaleur des rayons solaires pour fondre. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 89 En hiver toutefois, il se présente souvent un renversement de l'échelle de la baisse thermométrique, c'est le phénomène de l'Inversion, Schrœter en donne l'explication suivante : « Pendant une hausse barométrique prolongée, par un temps « serein et calme et sous l'action du rayonnement nocturne se « forment des courants d'air froid glissant vers la vallée qu'ils « suivent naturellement en la refroidissant, durant que l'air qui « descend des hauteurs attiré par le vide produit se réchauffe « dans sa chute et provoque une hausse de température sur les « sommets et les pentes de la montagne, ceux-ci sont chauds et « ensoleillés tandis que la gelée sévit sur la vallée et qu'un épais « brouillard couvre les régions inférieures ». Hann nous donne quelques chiffres probants; il constata, du 20 au 24 décembre 1879 à 7 heures du matin, avant le lever du soleil, les températures suivantes : Alstatten 480 m. Trogen 890 m. Gasbris i25o m. Rigi 1790 m. Durant de semblables températures, on voit soudain se réveil- ler la végétation printanière alpine. Ainsi on constata durant l'hiver 1888/89 des pieds de Gentianes, d'Érica, de Polygala, même de Rhododendrons en fleurs ! Il est un fait constant que durant l'hiver le fond des vallées et les dépressions profondes du terrain sont ce qu'on appelle des « trous à gelée » et qu'il y règne une température rigoureuse comparée à celle de la zone qui s'étend quelques centaines de mètres plus haut, c'est ce phénomène qui explique que la limite des arbres est toujours plus basse dans le fond des vallées que sur les versants de la montagne ou même l'extrémité supérieure de la vallée. En même temps que l'on constate une diminution de tempé- rature en s'élevant dans la montagne, l'amplitude des variations thermométriques devient de plus en plus faible, il est clair qu'une montagne isolée dans l'atmosphère présente une plus petite amplitude des variations thermométriques qu'un endroit — 12,7° b — 3,9° + 3,4° + T 1° 1 1^ 90 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE déterminé situé sur un haut plateau ou même dans une haute vallée, voici une comparaison typique de J. Miiller dans les « Annalen der Schvveizerischen meteorologischen Zentralans- talt, 1882 ». Moyenne minimum Moyenne maximum Sills à 1810 m. — 22,3° 22,5° = 44,8° Rigi à 1800 m. — 10, 5° 20,8° = 3i,3° En général, il est inexact de juger un climat d'après la moyenne annuelle de sa température, car on arrive presque toujours à des résultats tout différents de la vérité ; un exemple convaincant nous est fourni par les quatre stations suivantes (d'après Hann). Moyenne en janvier M. en juillet M. annuelle Davos i56o m. — 7,3° -\- 12,1° -)- 2,6° Rigi 1800 m. — 4,6° + 9>9° + 2,0° Sills Maria 1810 m. — 8,i° -f- 11,2° -f i,5° Santis 2470 m. — 8,3° -f 5,2° -f- 2,1° Ces différents chiffres montrent bien en effet qu'il est très diffi- cile de se faire une idée exacte d'un climat d'après la moyenne annuelle de sa température. Un facteur caractéristique du climat alpin réside dans les pluies, et encore dans ce cas on ne doit pas tenir compte exclu- sivement de leur moyenne annuelle , mais bien de leur fréquence et de leur intensité ainsi que de leur répartition dans les quatre saisons de l'année. Avec l'altitude, les pluies augmentent pour atteindre leur maximum aux environs de 2000 mètres dans les Alpes centrales pour diminuer ensuite à de plus hautes altitudes. L'orographie joue ici un grand rôle par rapport à la direction des vents amenant la pluie; ce qui fait que le climat varie très sensiblement d'un versant à l'autre, selon qu'il est exposé aux vents les plus fréquents W., N. W. et S. W. qui tous sont char- gés d'humidité ou au contraire leur est opposé. Un des points essentiels pour la végétation alpine réside en ce fait que les pluies la plupart du temps très violentes laissent entre elles malgré leur fréquence des éclaircies nombreuses et ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 91 assez longues. Le climat du Valais nous présente l'extrême en ce sens; car tout en ayant une moyenne annuelle aussi considé- rable que le Schleswig-Holstein, pays essentiellement pluvieux, étant situé entre deux mers, il espace cependant ses pluies de telle façon que sa végétation présente un caractère très nette- ment xérophile. .Les modes de protection que présentent la plupart des plantes alpines contre la sécheresse ne peuvent être attribués à la moyenne annuelle des pluies qui ne se distingue guère de celle des plaines que par ce fait que son maximum se produit durant la période de végétation et non en hiver; mais bien par les fréquentes oscillations que subit l'état hygrométrique de l'atmosphère qui font passer en quelques heures l'air ambiant d'un état de saturation à une sécheresse presqu'absolue. L'insolation qui est le reflètement de l'état de l'atmosphère et de la fréquence des brouillards, présente dans la montagne une tout autre période que dans la plaine, dans la montagne l'hiver est la période la plus ensoleillée, en plaine c'est l'été. D'après Schrœter la montagne reçoit en moyenne les rayons du soleil à midi tous les deux jours en hiver alors qu'en été ce fait se présente à peine tous les trois jours. L'insolation constitue donc un des éléments principaux du climat alpin : sous le terme Insolation on comprend l'action concentrée des rayons du soleil tombant sur une surface déter- minée; on peut la mesurer par son action calorique. D'après Violle la chaleur solaire tombant sur un centimètre carré à la limite de la couche atmosphérique terrestre est en éiat de porter la température de 2,54 gr. d'eau de o° à i°, elle déve- loppe en conséquence 2,54 gr. calories. Par leur pénétration à travers l'atmosphère, ces rayons perdent de leur intensité. Violle ne trouva plus sur le sommet du Mont-Blanc que 2, 29 gr. calories c'est-à-dire une déperdition moyenne de 6 °/0, cette perte s'élevait à 1 1 % aux Grands Mulets à 3o5o mètres et à 21% sur le glacier des Bossons à 1200 mètres, enfin à 32°/0 à Paris à environ 60 mètres. On peut donc dire, en conséquence, que l'insolation est de 26% plus forte sur le Mont-Blanc qu'à Paris. Mais si la force calorique des rayons solaires s'élève avec l'alti- 92 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE tude, en revanche nous avons vu que la température à l'ombre descend à mesure que s'accroît l'altitude. A ce phénomène de l'augmentation de la force calorique des rayons solaires se joint celui de la réverbération des neiges et des rochers, qui exerce sur la végétation une influence considérable et lui permet de prospérer à de très hautes altitudes. De Saussure a constaté sur le Mont-Blanc aune température de 6°2 que la chaleur par réverbération atteignait 870! Naturellement cette chaleur intense jointe aux périodes de froids excessifs des journées brumeuses et surtout du rayonne- ment nocturne imprime à l'organisation des plantes alpines de profondes modifications: « Leurs feuilles sont d'une texture serrée, épaisse, et, grâce à « un épiderme très solide, elles sont capables de résister au « dessèchement auquel les expose par moments l'intensité des « rayons solaires. Souvent aussi elles sont préservées de ce des- « sèchement par une pubescence serrée qui se compose presque « toujours de poils étoiles surtout chez les crucifères dont l'épi- « derme est d'ordinaire très délicat. Le poil se partage, dès la « base en une série de rameaux étalés en rayons, et il se forme « ainsi sur tous les organes une couche qui empêche l'épiderme « de se dessécher. Le duvet grisâtre, sorte de feutre épais qui « recouvre d'autres plantes alpines, surtout les composées, a le « même but » (Christ). De plus les cellules des feuilles de toutes les plantes alpines sont très petites et plus épaisses, et par suite contenant moins d'eau et offrant plus de résistance que celles des plantes des plaines, sont moins sujettes au gel et évitent de la sorte le déchi- rement. Il est évident que si la plante des basses altitudes a le temps de s'habituer par une ascension progressive et très lente, elle arrive dans bien des cas à acquérir ces qualités indispensables tant au point de vue cellulaire qu'à celui du revêtement exté- rieur protecteur; les plantes de trop haute croissance ou de port élancé et frêle sont seules éliminées de cette concurrence perpé- tuelle. Sous l'influence de l'insolation le sol acquiert une chaleur ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 93 considérable qu'il ne perd ensuite que très lentement ; de ce fait règne une grande différence entre la température du sol et celle de l'air ambiant. En raison de la force calorique croissante des rayons solaires, la chaleur du sol est progressivement plus forte dans les Alpes que dans la plaine. Kerner établit les diffé- rences suivantes entre la température du sol et celle de l'air ambiant : à iooo m. cette différence est de i,5° à i?oo m. « « « 1,7° à 1600 m. « « « 2,4° à 1900 m. « « « 3,o° à 2200 m. « a « 3,6° Ces différences, en été plus considérables, sont de la plus grande importance pour la végétation; car la plante dont les organes extérieurs profitent de l'insolation et de la lumière éclatante qui régnent sur ces régions, plonge de plus ses racines dans un sol réchauffé, dont la température ne suit pas les brusques oscillations de l'air atmosphérique. Naturellement, ces différences sont infiniment variables et soumises à l'exposition et à l'inclinaison du sol. Les expositions les plus favorables sont S. et S.-O. Un exemple classique nous est fourni par la Vallée de Finde- len, qui s'étend exactement de l'est à l'ouest. Sur le versant sud ensoleillé, le seigle mûrit à 2100 mètres, tandis qu'à ses côtés la steppe alpine valaisanne couvre un sol brûlé et desséché, tandis que de l'autre côté, sur le versant nord, une forêt clair- semée d'aroles ombrage le sol recouvert d'une végétation de buis- sons nains des toundras arctico-alpines ; ainsi à quelques cen- taines de mètres, un contraste surprenant dans la végétation, contraste qui représente un écart de 3o à 40 degrés de latitude ! Nous avons vu que le vent, d'un côté provoque le phénomène de l'inversion, d'un autre agit d'une façon prépondérante dans la distribution des pluies; les courants atmosphériques consti- tuent donc un facteur important du climat alpin. La rapidité du vent augmente avec l'altitude et il n'est pas rare qu'il se déchaîne en véritables petits cyclones, capables de 94 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQUE soulever des cailloux dans les airs. L'importance de ces tem- pêtes est incontestable, elles agissent d'une façon dominante dans le transport des graines ailées. C'est à l'action mécanique destructive de ces courants atmos- phériques que l'on doit en grande partie l'exclusion des végé- taux élevés et trop frêles que nous avons signalée plus haut, c'est cette même action mécanique qui oblige les plantes à adopter des formes spéciales naines et à renforcer leur ancrage au sol par de puissantes racines. Ce sont aussi ces vents fréquents et violents qui, augmentant encore la puissance d'évaporation de l'air raréfié, entrent pour une grande part dans les causes qui déterminent l'obligation à laquelle se trouve soumise la végétation alpine de se pourvoir d'organes spéciaux destinés à la protéger de la sécheresse. La montagne possède ses courants atmosphériques locaux, dans les vallées montagneuses. Deux de ces courants existent quotidiennement, l'un diurne, l'autre nocturne ; le premier remonte la vallée, le second la descend ; ces courants agissent d'une façon notoire dans le transport des graines. Le courant diurne agit souvent indirectement sur l'état hygrométrique de l'atmosphère, par la condensation des brouillards et des nuées, provoquant souvent, de la sorte, des pluies dans l'après-midi ; le courant nocturne tend au contraire à dissiper les nuées for- mées dans la journée. Mais le plus important de ces courants atmosphériques pour la végétation est le Foehn, « le véritable mangeur de neige » comme l'appellent les montagnards. Un jour de Fœhn corres- pond à quatre jours d'insolation pour la fonte des neiges, mais à l'encontre du phénomène de l'inversion, les sommets alpins ne bénéficient pas de sa chaleur, il n'agit ici que parle transport des graines à de très grandes distances; car il n'acquiert ses pro- priétés spéciales, c'est-à-dire sa chaleur et sa sécheresse, que dans sa chute des sommets vers la vallée, ce sont en conséquence les régions moyennes et inférieures qui en bénéficient; sa violence est presque toujours extrême, il dessèche la terre et les plantes. Parfois il agit dans les zones inférieures alpines en prolon- geant la végétation, mais aussi d'autres fois, il lui nuit considé- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 95 rablement, en la privant trop tôt de sa couche neigeuse et en la livrant ensuite, sans protection, aux gelées violentes qui le sui- vent souvent de près. L'influence de la couche de neige hivernale est très grande sur la végétation alpine, elle la protège de l'action nuisible des tem- pératures basses. D'après les observations qu'a fait Buus dans la campagne de Bâle, en 1894-95, il ressort que par une tempéra- ture extérieure de — 1 3,4°, la température de la terre sous sa protection neigeuse était de — o,5°. La couche de neige hivernale évite également à la végé- tation alpine le dessèchement en hiver. De plus, elle représente à sa fonte un réservoir d'eau courante et amende le sol par les petites poussières prises dans l'air et aussi par les restes orga- niques qu'elle contient. L'humus noir que la neige laisse au dégel contient jusqu'à 5o % de substances organiques (d'après Ratzel). Le poids formidable de cette couche de neige produit égale- ment sur la végétation alpine une action physiologique méca- nique qui provoque les formes naines constatées dans les zones alpines. Ces conditions spéciales hivernales permettent à la plante de se préparer déjà longuement sous la couche de neige protectrice, à bien profiter de la courte période de végétation qui lui est offerte. La température de l'air ambiant à la fonte des neiges (c'est-à- dire à la limite temporaire des neiges) à 1000 mètres où la neige fond en moyenne au 3o mars, est de 5, i°, à i5oo mètres au 2 mai de 6,2°, à 2000 mètres au 28 mai de 70, à 2400 mètres au 12 juillet de 6,6°. De la sorte, sitôt la couche neigeuse hivernale disparue dans les zones alpines, les jeunes pousses trouvent un air déjà réchauffé qui leur permet une rapide végétation et une floraison hâtive, à l'encontre de ce qui se passe dans les vallées où de longues semaines s'écoulent entre la disparition des neiges et l'appari- tion du printemps ; ce dernier chemine lentement dans la mon- tagne. Ainsi l'été met en moyenne 6 mois pour atteindre son point culminant à 3ooo mètres, depuis la vallée située par 96 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE exemple à 600 mètres, soit environ 7,8 jours par 100 mètres, alors que l'hiver n'emploie que 4 mois, soit 3,8 jours par 100 mètres en sens inverse. Naturellement, cette descente de l'hiver est des plus irrégulières et se fait par étapes. L'été alpin est court, il commence tard et il est souvent inter- rompu par de fréquentes chutes de neige, et des gelées nocturnes se produisent souvent durant la période de pleine végétation. Les plantes alpines semblent par leur structure même et leurs modes de protection, insensibles à ces gelées. Oswald Heer dans son ouvrage « Uber die Vegetationsverhaltnisse des sudôst- lichen Teils des Kantons Glarus i835» rapporte certaines observations des plus probantes au sujet de cette insensibilité. « Au début de septembre 1828, je trouvai la terre entière- ce ment gelée à une hauteur de 2535 mètres, durant que VAretia, « le Phyteuma globulariœfolium, le Potentilla frigida, etc., « montraient leurs plus belles fleurs, ces plantes ne souffraient « en rien de cette gelée, elles se réveillèrent complètement avec « une température plus chaude et continuèrent de fleurir « gaiement ». Des recherches physiologiques assez récentes, ont démontré que dans la plaine, les plantes croissaient plus rapidement durant la nuit; de jour leur ardeur se trouve ralentie en proportion directe de l'insolation. Dans la haute montagne, il en est autre- ment : des gelées régnent presque toute Tannée durant les nuits qui interdisent à la végétation de prendre son essor, et ce n'est qu'aux heures où la chaleur des rayons solaire est suffisante pour chauffer considérablement le sol, qu'il leur est permis de croître ; de là, en partie, l'explication de la petite taille des plantes alpines et de la brièveté de leurs entrenceuds. Comme nous l'avons déjà vu, ce qui caractérise avant tout l'existence des plantes alpines, c'est le peu de durée de leur période végétative. Schrœter nous donne le tableau suivant de la durée de la végétation en altitude : Elle dure à 600 mètres du 27/2 au 4/12 soit 9 mois. — 1000 mètres du 3o/3 au 29/1 1 soit 8 mois. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 97 Elle dure à i 5oo mètres du 2/5 au 27/1 1 soit 6 mois. — 1800 mètres du 28/5 au 10/1 1 soit 5 mois. — 2400 mètres du 12/7 au 1/10 soit 2 mois 1/2. Ces chiffres sont, comme toutes moyennes attribuées au climat alpin, essentiellement variables, selon l'exposition et autres causes secondaires ; il ressort toutefois de ce tableau que la période de végétation subit un brusque écart de durée vers le début de la zone inférieure alpine, située entre 1800 et 2100 mètres. Le minimum de durée donné vers 2400 mètres ne peut plus être réduit que de quelques jours, même dans les altitudes les plus hautes, ce qui donne aux zones alpines supérieures un carac- tère d'uniformité quanta la période de la végétation. Dans les Alpes Pennines, ce minimum de végétation ne commence guère que vers 2600 mètres et même plus haut dans les bonnes expo- sitions. Le climat alpin comparé au climat arctique Une comparaison classique et d'ailleurs nécessaire s'impose entre les climats des régions alpines et arctiques qui à première vue semblent présenter tant d'analogie : ces deux régions n'ont- elles pas ce caractère commun d'extrême limite de la végétation, l'une en sens vertical, l'autre en sens horizontal. Les contrées arctiques ayant une énorme étendue, leur climat diffère et se trouve être tantôt maritime, partiellement réchauffé par les dernières ondes du Gulf Stream, comme l'Islande, le Groenland, etc., tantôt continental dans l'Asie septentrionale. En raison de la longue nuit polaire les températures, qui en 7 98 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE moyenne, sont beaucoup plus froides que dans le domaine alpin, subissent de ce fait une énorme différence entre l'hiver et l'été. Les grands froids qui régnent en hiver sur ces contrées n'ont pas toutefois une trop grande action sur la végétation qui n'est influencée que par les froids survenant durant la période de végétation et surtout par la courte durée de cette dernière. La plupart des pluies tombant sous forme de neiges influent beaucoup moins sur l'état hygrométrique de l'atmosphère que dans nos contrées; de plus des brouillards intenses contribuent en été à diminuer l'action calorique des rayons solaires déjà bien atténuée par leur obliquité et les nombreuses couches d'atmos- phère que ces rayons ont dû traverser. Un agent de destruction par excellence de la vie végétale dans les contrées arctiques se présente sous forme de vents glacés et secs qui balaient la couche de neige protectrice et détruisent les germes naissants ; ces vents si néfastes se produisent surtout en Sibérie où ils agissent sur de vastes espaces. En revanche il semble établi que des vents chauds du genre du Fœhn alpin font sentir leur influence bienfaisante surtout au Groenland, dont le climat se rapproche le plus du véritable cli- mat alpin. De plus, dans les contrées arctiques, comme dans les Alpes, on constate une différence sensible entre la chaleur du sol et celle de l'atmosphère, ce qui dans des contrées aussi deshéritées acquiert une grande importance. Les jours sans nuit sont au nombre de 60 sous le jome degré, et atteignent celui de 127 sous le 8ome degré. Ils sont un facteur influent auquel il ne faut toutefois pas attribuer l'im- portance qu'il présenterait sous notre latitude pour les raisons énumérées plus haut. Dans les contrées arctiques, plus que partout ailleurs, l'expo- sition joue un rôle prépondérant, les plus petites dépressions protégées des vents glacés et bien exposées aux rayons solaires se transforment en autant d'oasis au milieu des immenses toun- dras désertiques. Procédons maintenant à une comparaison des climats qui semblent posséder de grandes analogies entre eux, surtout quand ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 99 on constate que la ve'gétation des deux régions se ressemble en de nombreux points et principalement dans le caractère dénudé et l'absence de (orêts ou même d'arbres isolés; des différences cependant nombreuses existent qui détruisent cette première impression, nous allons les énumérer brièvement. D'un côté une lumière continue qui dure de longs jours sans nuit, de l'autre une lumière discontinue, mais d'une intensité autrement grande et dont l'action physiologique est toute diffé- rente. D'un côté un sol éternellement gelé à quelques centimètres d'épaisseur et plus impénétrable pour les racines des plantes que le plus dur des rochers (ce sol oblige les racines à s'étendre presqu'à la surface du sol), de l'autre le sol complètement dégelé en été permet aux plantes de plonger leurs racines profondé- ment dans la terre. Tout naturellement, c'est là un avantage qui tend à rendre les racines et les tiges des plantes alpines beau- coup plus vigoureuses. Christ fait encore ressortir ce fait que, dans le Nord, le mois de septembre est presque partout au dessous de juin et ne compte déjà plus pour la végétation, tandis que dans les Alpes, il ne le cède guère au mois d'août ; pendant le mois de sep- tembre les racines peuvent acquérir plus de force pour amasser les substances nutritives nécessaires pour l'année suivante, la tige et les feuilles ont le temps d'achever leur développement et les fruits d'arriver à pleine maturité. Une vaste région de transition intraversable aux plantes des plaines tempérées sépare les régions arctiques du reste du monde végétal, au contraire dans les Alpes les zones se succèdent rapi- dement, permettant aux plantes des basses altitudes de s'adapter, par l'habitude, aux zones supérieures. Jerosch constate : i° Que les climats actuels des Alpes et des régions arctiques ont assez d'analogie pour permettre à certaines espèces commune aux deux régions de prospérer. 2° Que le climat alpin se distingue avantageusement du climat arctique, surtout dans ses parties continentales, par le manque ou l'atténuation des fortes gelées hivernales, l'absence des vents secs, des gelées continues du sol, des épais brouillards 100 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE d'été et surtout par sa plus longue période de végétation, ses pluies estivales, sa puissante insolation, le phénomène de l'in- version qui lui est particulier et enfin par son caractère mari- lime. En ce qui concerne les différences dans le nombre et la variété des plantes sous les deux climats, Christ fait ressortir que l'avantage reste évidemment aux Alpes, il indique pour le Spitzberg io3 à 108 phanérogames, le Groenland jusqu'au 59me degré n'en possède que 344, tandis que les zones alpines proprement dites, pour la Suisse seulement, en possèdent plus de 600. En général la structuredes plantes des régions arctiques diffère sensiblement de celle des plantes alpines, les plantes arctiques sont plus allongées, ont en conséquence les entrenœuds plus longs, elles sont ténues, plus fragiles, moins ramassées qu'elles ne se présentent sous le climat alpin; cela tient principalement à l'obliquité considérable des rayons solaires et à l'absence des intempénes estivales violentes qui obligent les plantes alpines à adopter ces formes basses et à s'étaler en coussins; d'après Wahlenberg c'est ce qui expliquerait que dans la flore des zones supérieures alpines, les gazons courts alternent avec des plantes plus élevées mais à tige raide, telles que : le Cirsium spinosissi- mum, le Senecio doronicum, etc., tandis que les hautes herbes fragiles font complètement défaut. VI La zone des forêts de conifères La zone des forêts de conifères exerçant une influence pré- pondérante sur le climat de la montagne et des vallées alpines est en conséquence une des plus importantes au point de vue de la géographie botanique. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 101 Christ et Rambert nous dépeignent l'utilité de cette zone dans les termes suivants (i) : « L'humidité est constamment attirée par la forêt et conservée « par son tapis de mousse, elle s'en échappe aussi constamment « par l'évaporation. Les cimes des arbres absorbent la pluie et « ne la laissent descendre qu'en partie jusqu'à terre la renvoyant « dans les airs sous forme de vapeur. Par cet échange conti- « nuel, le climat des contrées boisées devient plus humide et le « ciel y est plus constamment chargé de nuages et de pluie, les « ruisseaux ne se gonflent que lentement pour redescendre à « leur niveau naturel, il s'établit ainsi un véritable équilibre « dans la circulation des eaux » (Christ). « De plus les masses de neige qui y tombent en hiver sont et a demeurent fixées au sol et y fondent tranquillement, sans « jamais glisser; le sol lui-même en est affermi ; un immense « réseau de racines le retient et le consolide et il est bien diffi- « cile qu'il s'y détermine le moindre mouvement » (Rambert). Ces forêis sont si nécessaires dans la montagne pour parer aux dangers multiples résultant de la déclivité du sol, que partout où elles manquent, le climat change aussitôt et les catastrophes de toute nature y deviennent fréquentes. Les plus nombreuses d'entre elles sont dues aux crues rapides des torrents voire même des ruisseaux qui se transforment en véritables trombes d'eau balayant tout sur leur passage, d'autres sont dues aux éboule- ments, glissements de terrains et autres cataclysmes qui sur- gissent tcut-à-coup pour épouvanter et ravager la contrée, Christ s'exprime ainsi à ce sujet : « Quand les forêts manquent, non seulement les orages ont « des effets désastreux; mais encore le déboisement en lui- « même provoque des chutes d'eau plus violentes, le climat (i) Je ferai au cours de cechapitre un usage fre'quent de ces citations ; car ce sont des descriptions si exactes et parfois si poétiques qu'il me semble de beaucoup préférable de les substituer à mon propre texte lorsque l'oc- casion s'en présente, d'ailleurs elles sont courtes et ne peuvent nuire à la brièveté que je me suis proposé de conserver à ce rapide aperçu dont le but est de condenser les indications nécessaires à la compréhension des formations géographiques qui formeront le principal élément de mes Exsiccata. 102 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE « local devient plus mauvais et les eaux au lieu de tomber sous « forme de pluies douces et de longue durée, éclatent en orages « subits à la violence desquels rien ne saurait résister ». La protection qu'accorde la forêt à la végétation, contre les vents, est aussi delà plus haute importance; dans certaines expositions cet abri est même indispensable à la croissance des jeunes arbres ainsi que des buissons qui sont encore pleins de vigueur à une altitude où l'on ne rencontrerait autrement que de maigres bruyères ou encore des genévriers nains. Dans ces forêts de conifères qui s'étendent de la limite du hêtre ou de celle des cultures, pour le Valais, jusqu'à la zone alpine, l'épicéa, Abies excelsa Poir. occupe par l'étendue de ses forêts la première place, puis vient l'Arole {Pinus cembra L.). et le Mélèze (Larix decidua Miller), plus rarement Y Abies pectinata D. C. ou sapin blanc, le Pinus sylvestris L. et le Pinus montana Miller. Si le sapin en général occupe une zone aussi large et règne en maître dans les forêts de la zone subalpine à laquelle on a donné le nom de sa famille, cela tient peut-être moins à la faci- lité avec laquelle il supporte le froid qu'a sa sociabilité et aux avantages qui en résultent dans les luttes à soutenir. a Les jeunes sapins n'ont pas une physionomie bien marquée, « ils sont faits pour vivre en société et se prêter assistance. Aussi « l'intérêt général l'emporte-t-il sur les fantaisies de l'humeur « individuelle, tous prennent la forme qui convient le mieux à « tous et aucun ne dévie du type, les nécessités d'une lutte en « commun ont imprimé à la race entière un instinct d'ordre et « de discipline. « Mais les forêts de vieux sapins ont une sorte de grandeur « austère et solennelle, qui ne peut inspirer que de graves « méditations. Ce sont les plus mystérieuses de toutes, celles a dont l'ombre est la plus épaisse. Quant le vent souffle on ne « voit ni feuilles qui tremblent ni branches qui se tordent; mais « la masse entière ondule et se balance; d'un bout à l'autre « c'est le même mouvement, c'est la même plainte et ces milliers « de grands arbres plient et se relèvent et gémissent ensemble « comme s'ils n'avaient qu'une voix et qu'une âme » (Rambert). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 103 L'épicea ou sapin rouge est un arbre des plaines du nord qui s'avance jusqu'au cap Kunnen au 6jme degré de latitude, i^ n'habite la plaine que jusqu'en Esthonie et en Courlande ; plus au sud on ne le rencontre que dans la montagne, il atteint les Alpes méridionales et les Pyrénées, mais ne pénètre pour ainsi dire pas dans les péninsules de l'Europe méridionale. L'épicea ne commence à modifier son port que dans la zone contestée, plastique et souple; il est celui des arbres qui, à l'exception du Pinus montana présente les marques les plus accentuées des combats qu'il a à soutenir dans cette zone si critique pour lui ; il s'amaigrit tout d'abord et prend une forme cylindrique étroite, il a l'air de rentrer en lui-même comme transi par la tourmente, ensuite il raccourcit son tronc pour ne croître que de 2 à 3 mètres par siècle et c'est tout au plus si son tronc atteint de 3 à 4 centimètres d'épaisseur, les anneaux qui indiquent la croissance annuelle sont si rapprochés qu'ils deviennent microscopiques, il s'élargit alors sous une forme buissonnante et se transforme en véritable arbrisseau à la limite extrême de sa végétation individuelle. Dans les régions arctiques il se présente même sous une forme rampante pour ainsi dire gazonnante qui n'a pas encore été constatée dans nos régions. Le sapin blanc, très rare dans les Alpes Lémanniennes et Valaisannes, possède, à Tencontre de l'épicea, une origine net- tement méridionale; il croît dans les Pyrénées et les montagnes du sud de l'Europe et ne s'avance que jusqu'aux Alpes septen- trionales en ne dépassant guère le midi de l'Allemagne. 11 ne couvre dans nos régions de grandes superficies que dans le Jura et n'existe dans les Alpes centrales qu'isolé parmi les forêts d'épicéas et presque toujours dans les régions inférieures. Au dessus de l'épicea et du sapin blanc qui ont une origine européenne nous rencontrons dans la partie supérieure de la zone des conifères et principalement, dans les Alpes centrales deux espèces asiatiques qui sont le Mélèzeet l'Arole. « Le Mélèze est en même temps que l'arbre caractéristique « des Alpes centrales, l'expression la plus complète de son cli- « mat continental » dit Christ en parlant du Valais. 104 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE « Grâce à ses mouchets d'un feuillage clair, le Mélèze est en « été le plus gai des arbres, en hiver il en est le plus triste parce a qu'il perd ses feuilles et qu'il n'y a rien de plus lamentable que « sahaute tige dépouillée, il n'a pas l'air dégarni, il a l'airsec ». Du fait de la perte de ses feuilles en hiver la neige glisse sur ses branches dénudées et il évite en conséquence le poids for- midable de la couche neigeuse hivernale, c'est ce qui peut expliquer la résistance que le mélèze offre aux intempéries, résistance plus grande que celle de l'épicéa. De plus comme il est plus frêle et plus délié, le vent a moins de prise sur lui. Ce n'est point comme l'épicéa un arbre éminemment sociable. Il possède, dans le genre du hêtre, un caractère d'individualité bien accentué pouvant mieux résister aux dangers qui le mena- cent, il s'avance seul hardiment et de ce fait il n'est point sou- mis à la nécessité du salut commun. Lorsqu'il atteint un âge avancé, son tronc devient épais, ramassé, tordu, noueux, ainsi que ses principales branches. Il n'a plus de léger que son feuillage. Le mélèze, ainsi que le hêtre du reste, subit la concurrence de l'épicéa, Kasthofer remarquait que les gelées de mai nuisent beaucoup plus au mélèze qu'à l'épicéa et que ce dernier se reproduit plus facilement par voie naturelle. Le mélèze au feuillage si léger n'a pas d'ombre nuisible au développement des autres essences forestières ; on rencontre souvent des mélèzes entourés à leur base par de jeunes épicéas, qui, plus tard, les étoufferont; au contraire l'ombre épaisse et humide de l'épicéa empêche complètement la végétation des jeunes mélèzes. C'est là un avantage de l'épicéa, aussi bien vis- à-vis du hêtre que du mélèze, et qui lui donne une arme formi- dable dans son expansion dominatrice ; aussi voit-on de plus en plus les épicéas envahir les forêts de mélèze, les traverser, les partager, les submerger eten étouffer les plus beaux exemplaires. Il n'y a qu'une zone où le mélèze l'emporte sur l'épicéa, c'est la zone proche de la limite supérieure des arbres, où la trop courte durée de la végétation ne permet plus à l'épicéa de concurrencer le mélèze. En général les mélèzes dépassent les épicéas d'une centaine ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 105 de mètres et même davantage ; leur limite moyenne est à 1.900 mètres pour le Valais et à 2. 100 mètres pour l'Engadine. Christ en a constaté à 2.3oo mètres au-dessus de Zermatt, à 2 .400 mètres dans les Grisons et à 2.170 mètres au Grimsel ; les frères Schlagintwert l'indiquent à 2.502 mètres dans le Dau- phiné; dans l'Oural il marque la limite des arbres à 763 mètres, dans l'Altaï au climat plus continental et plus méridional il va jusqu'à 1 .950 mètres. Dans le Valais, de Saint-Maurice à Martigny, le mélèze des- cend jusque dans la vallée. En revanche dans le bassin intérieur du Valais on ne le rencontre plus au-dessous de 1 . 140 mètres. L'Arole au contraire n'habite que les Alpes les plus élevées et s'il l'emporte sur l'épicéa ce ne peut être que par une plus grande vigueur. « Malgré la finesse de son bois rouge et parfumé, c'est un vrai « lutteur aux bras musculeux, né pour braver les plus furieuses « tempêtes et les climats les plus sauvages. Il n'est pas de tronc « aux formes plus athlétiques, les rameaux en sont fièrement « dressés, il porte de longues aiguilles sombres, triangulaires « groupées en bouquets, à la manière des pins, et attachées cinq « à cinq dans la même gaine. a On retrouve jusque dans les fruits ce caractère de force et a de rude énergie, ce sont des cônes ronds, noirs, compactes, « couverts d'un enduit résineux, et qui mettent des années à « mûrir. Enfin l'arole ne se dresse pas en une flèche élancée, il « s'arrondit en dôme au sommet et c'est avec raison qu'on l'a « nommé le Cèdre des Alpes » (Rambert). « L'arole avec son cône singulièrement gros et ne mûrissant « que la troisième année, sa semence mangeable qui reste en « terre plus d'une année avant de germer, son bois fin croissant « très lentement, réveille un sentiment de tristesse et de mélan- « coliecar c'est un végétal appelé à disparaître » (Christ). En effet l'ensemencement naturel de ces arbres est à peu près nul par ce fait que leurs fruits, si longs à mûrir, sont avidement recherchés par les écureuils noirs de montagnes, qui les rongent avant qu'ils ne soient mûrs et les font tomber de l'arbre. Le peu de fruits qui reste est cueilli par l'homme qui les mange et les 106 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE quelques graines mûres qui arriventau sol et doivent y séjourner si longtemps, n'échappent guère aux rongeurs tels que les souris, les mulots etc... qui, d'après Davall, en sont fort friands. Ce n'est plus guère que dans les impénétrables forêts du Valais moyen qu'ils se rencontrent encore en assez grande quantité et encore ces forêts tendent-elles à diminuer singuliè- rement. Au Valais, au Tessin et surtout au centre des Grisons cet arbre se rencontre partout à son altitude préférée. Toutefois, il forme rarement de véritables forêts; il est plutôt disséminé au milieu des Mélèzes et des épicéas, il arrive aussi qu'il règne seul, mais alors seulement à l'extrême limite supérieure fores- tière. L'arole souffre de la sécheresse et la supporte beaucoup moins bien que le mélèze; aussi dans les forêts où il accompagne ce dernier, sa limite inférieure est-elle plus élevée que celle du mélèze et s'avance-t-il aussi plus avant dans les pâturages alpins. Il ne descend guère au-dessous de 1.800 mètres dans les Alpes centrales et monte jusqu'à 2.200 mètres en moyenne. Christ le cite à 2.35o mètres sur les pentes de Zmutt, près de Zermatt dans le Valais, a 2 .426 mètres au Wormser Joch en Engadine et à 2.5o2 mètres en Dauphiné. Son territoire principal se trouve en Asie dans l'Oural et la Sibérie où il s'avance sur le Jenisei jusqu'au 68 1/20 de latitude et jusqu'au Kamschatka où il adopte sur les hauteurs une forme naine et rampante qui ne se retrouve pas dans nos régions. Il nous faut encore signaler le Pinus montana Miller ou pin de montagne dans sa forme à troncs droits et élancés, forme qu'il adopte dans la partie occidentale et méridionale de son aire d'expansion et qui ne dépasse pas la Suisse. Christ cite trois forêts de ces arbres dans notre territoire : l'une dans les Alpes Vaudoises au-dessous d'Anzeindaz et les deux autres dans le Valais : aux Planards de Lens à i.65o mètres et au-dessus de Groechen dans le haut Valais. « Le pin de montagnes est un arbre au tronc droit et élancé « qui monte à 6, 8 et même à 10 mètres et plus. Ses rameaux ACADÉMIE DE GÉOGRAPIIIE BOTANIQUE 107 g.—" : : .. ■ ■ .. ■■ - « descendent fort bas et ne se développent jamais en ombelle « comme ceux du Pinus silvestris, ils ne sont pas non plus coû- te verts de ce bel épiderme rouge qui caractérise ce dernier, et se « détache par minces feuillets. Ses rameaux sont garnis de « feuilles sur une plus longue étendue et ses feuilles persistent a pendant plusieurs années. Les cônes sont brillants et souvent « a écailles fortement crochues » (Christ). VII Les arbrisseaux de la zone des forêts de conifères. Ces arbrisseaux, pour ne citer que les plus importants sont au nombre de trois, dont l'utilité est considérable dans la mon- tagne, ce sont : le Pin de montagnes nain (Pinus montana f. pumilio), l'aune vert (Alnus viridis) et les Rhododendrons. Ils croissent tantôt formant sous-bois, tantôt constituant de véri- tables forêts minuscules s'avançant plus avant que la forêt des conifères dans la zone alpine. Les Rhododendrons bien qu'at- teignant isolés l'altitude de2.3oo à2.5oo mètres doivent être toutefois rattachés à la zone des forêts de conifères qui est bien le foyer central de leur aire d'expansion. La forme naine du Pin de montagnes se rencontre générale- ment sur les éboulis calcaires et parfois aussi sur les éboulis d'autres formations géologiques, quand la surface du roc ou des débris est suffisamment sèche. Il remplace Y Alnus viridis dans ces stations. « C'est une sorte d'arbrisseau atteignant au plus la taille d'un « homme, réduit parfois à un buisson nain d'un pied de haut. « Le tronc et les branches sont toujours déjetés et tordus. Quand « il atteint une certaine taille, on remarque que sa cime est « toujours projetée en avant comme si elle tendait à s'écarter de « la pente de la montagne » (Christ). 108 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Dans notre territoire il recouvre de nombreuses pentes; mais rarement d'une façon aussi continue qu'il le fait dans les Alpes orientales ou dans les Carpathes où son expansion atteint son maximum, à tel point qu'elle en restreint considérablement la zone des herbes alpines. « Cet arbre est d'une grande utilité' ; car mieux qu'aucun t autre il consolide les éboulis de débris calcaires. Ses racines « qui rampent fort loin s'implantent dans les rocailles les plus i5 X 5,6. R. Ch. Gélatine hyméniale I -f- rouge vineux. Habit., Sur les squames de Heppia obscurans Nyl. et nigrolimbzta Nyl., dont elles paraissent figurer les apothécies. Pyrénées-Orien- tales (Nylander). — Hérault (De Grozals). (128.) 9. Endoc. Psorœ (Anz.) Oliv. Syn. Sphcerella psorœ. Anz Anal. p. 27, Arn. L. Tyrol XI, p. 521. Exs. Arn. 523. Icon. Arn. L. Frag. XVI, tab. II, f. 21. Apothécies petites 0,1 m. à peine, immergées, perforées au sommet. Paraphyses nulles; thèques renflées, larges; spores 8 par thèque, uniseptées, d'abord hyalines, brunies avec l'âge, allongées, obtuses : 17, 21X7 */2 (27> 3° X 7, 9. Ex. Arn. supra). R. ch. Gélatine hyméniale I -f- rouge violacé. Habit. Sur Lecidea decipiens Ach. Italie (Anzi); Tyrol. (Arnold). (129.) 10 Endoc. Araneosa. (Rhem). Oliv. Syn. Sphcerella araneosa. Arn. L. Tyrol. X, p. 1 1 5 : XIII, p. 281 ; XIV, p. 470. Exs. Arn. 646. Icon. Arn. L. Fragm. XVI. tab. II, f. 22, 23. Thalle formé de petites lignes noires, rayonnantes, très ténues, rameuses, agonimies monoliformes. Apothécies à peine visibles sous la loupe, noires, centrales, convexes. Paraphyses nulles; thèques oblongues, élargies; spores 8 par thèque, uniseptées, hyalines, puis brunies avec 128 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l'âge, renfermant ordinairement plusieurs goutelettes oléagi- neuses : 12, i 5 X 5, 6. R. ch. Gélatine hyméniale I -|- fauve vineux. Habit. Sur Lecanora tartarea (L); upsaliensis (L). verrucosa Ach . Tyrol. (Arnold). (130.) 11. Endoc. sporastatiœ (Anz.) Oliv. Syn. Tichotecium sporastatiœ. Anz. Neosym. p. 17. Polycoccum sporastatiœ. Arn. L. Tyrol. XIII, p. 28?. Exs. Arn. 645. Icon. Arn. in Flora 1874. II, t. 9. Apothécies petites, noires, punciiformes, immergées dans les aréoles du thallenouricier, à ostiole seul proéminent, tronqué, déprimé. Paraphyses nulles; thèques oblongues; spores 6, 8 par thèque, uniseptées, brunes, obtuses, à loges inégales, 20, 25 X 9, 12. R. ch. Gélatine hyméniale I -4- fauve brunâtre. Habit. Sur le thalle des Biatorella morio et nigrocinerea . Italie (Anzi.); Tyrol (Arnold); Suisse (De Crozals). (131.) 12. Endoc. Complaiiatœ. Arn. Svn. Endoc<*ccus complanatœ. Arn. L. Tyrol. X, p. 101 , XVII, p. 562. Exs. Arn, 1 141 . Icon. Arn. L. Fragm. XVI, tab. II, f. 16. Apothécies punctiformes, noires, très petites, légèrement proé- minentes. Paraphyses nulles; thèques oblongues; spores 8 par thèque, brunes, uniseptées, atténuées aux extrémités, droites ou légèrement courbées : r5. 18 X 4, 5. R. Ch. Gélatine hyméniale I -f- rouge vineux. Habit. Sur Lecanora complanata Krb. et Lecidea tenebrosa fvv. Tyrol. (Arnold). (A suivre) . Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LE VEILLE. Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. iv-1907. MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERA Par H. LEVEILLE Deux fascicules parus. — Le 3e à paraître fin 1907 Se hâter de souscrire avant l'apparition du dernier fascicule PRIX I VO FRANCS PLANTES A CÉDER Doubles du Japon, de la Chine et d'Afrique FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché , . 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié 9fr. Remise de 20 0/0 aux acheteurs de la Flore de poche de la France. IIIIIIIIBIIIIBIIllllllllllllllllllllililllllllJlllllill IIIIIBOIIIIII Avis au 3F5.elie-iar* Le numéro de de'cembre 1906 porte, par erreur, le n° 206 sur sa couverture, au lieu de 207. Ce numéro fait suite au numéro renfermant les planches des Epilobium. Tous deux, forment avec une pagination spéciale, la seconde partie du tome XVI, année 1906. Quant au numéro à couverture bleue, renfermant les cartes de la Mayenne, il forme le ier fascicule de l'année 1907, tome XVII. Les titre et faux-titre, encartés ici, devront être placés en tête de ce numéro. i6e Année '3e Série) N° 212 Ier Juin 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique H.e bon à tif ei» s\ été «loiraié le S Juin 190T SOMMAIRE DU N° 212 Dr H. Christ. — Filices Chinenses, Duclouxiance, Esquirolianœ et Cavalerienses. Filices Azoricae a D'° Bruno Carreiro lectae. PARIS ri. -A. i^rt 1 e g h ar les a iva: A. t 11, RUE DE MEZIÈBES, 11 1 907 F ) M ERMANN pHR IST piRECTEUPv DE L'ACADEMIE I NIER N AT IO N A LE DE pEOGRAPHIK JÎOTANIQUE POUR, iqO], i6* Année (3e Série) N° 212 Juin 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE SESSION EXTRAORDINAIRE EN SAVOIE (AOUT 1907) Rendez-vous à Bozel : Hôtel des Alpes. Arrivée de Moutiers à Bozel en voiture. Dimanche 4 août, 6 h. Ouverture de la session. in Jour : Bozel (872 m. ait.), de'jeuner; Champagny-le-Haut ; (1 196 m.) souper et coucher (Hôtel des Gorges). 2e Jour : Champagny-Col du Palet, Lac de Tignes. (Tignes ; on emporte son repas de midi). Magnifique prome- nade à tous égards, un peu longue, mais que nul assurément ne regrettera. Très facile à faire en un jour (Hôtel Veuve Revial). 3e Jour : Tignes (1648 m.) ; matinée : repos (arrangement des plantes), promenade dans les gorges (à 1 demi-heure environ du village) ; repas de midi à Tignes. Après-midi, départ pour Val-d'Isère, belle route alpine, paysage superbe; arrivée vers 3 ou 4 heures, repos ou herborisation autour de La Val. 4e Jour :■ Val-d'Isère (Hôtels Moris et Parisien) (1849 m.) les sources de l'Isère, glacier de la Galise. 5e Jour : Val d'Isère, le Fornet, col de l'Iseran, Bonneval-sur- Arc ; excursion d'une journée, on emporte à manger, superbe paysage de haute montagne, splendide ! coucher à Bonneval , (Chalet du Club Alpin) (1828 m.). 6e Jour : Bonneval, Ouille-de-Ré, sources de l'Arc, retour à Bonneval, emporter son déjeuner de midi avec soi.. LlBRARY NEW YORK BOTANICAL oaruen. II ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 7e Jour : Bonneval, Lans-le- Bourg, Mont-Cenis (Hôtels de l'an- cienne Poste (Italien) et de l'Hospice (Français) (2091 m.). 8e Jour : Le Mont-Cenis, (le lac, gorges de Savalain, les Ron- ches, etc.). ge Jour : Retour par Modane, clôture. Liste des principales espèces qui seront assurément recoltees au cours de la session. Saint-Bon près Bozel : Horminum pyrenaicum. Gorges de Champagny : Linnea borealis. Col du Palf.t : Gentiana utriculosa. « Apargia taraxaci. « Viscaria alpina. m Arabis caerulea. « Taraxacum Pacheri. « Hieracium subnivale. « Crépis jubata. « Pedicularis rosea. « Androsace glacialis. « Trisetum subspicatum. « Callianthemum rutœfolium. Bords du lac de Tignes : Ranunculus lutulentus Per. Song. « Carex microglochin. « Potamogeton marinus. Tignes : Rochers du Franchet : Saxifraga diapensioide?. Gorges, a gauche de la route : Cirsium heterophyllum. « Carduus personata. « C. heterophyllum x Carduus personata. « Cortusa Mathioli. a Pedicularis recutita. « Leontopodium alpinum. Val d'Isère : Meum adonidifolium. « Saussurea alpina. « Carex microglochin. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE III Val d'Isère : Juncus arcticus. « « triglumis. « Scirpus Alpinus. « Carex bicolor. « « capillaris. « Arabis allionii. « Asperula Jordani Per. Song. « Kœleria brevifolia Reut. « Colchicum alpinum D C. Entre Val d'Isère et la Galise : Onobrychis montana. « Phaca astragalina. « Achillea tanacetifolia. A Saint-Charles : Viola pinnata. « Saxifraga caesia. « Campanula thyrsoidea. « Pedicularis gyroflexa. Plan du Prarion : Achillea nana. « Campanula cenisia. « Saxifraga biflora. « Oxytropis neglecta. « Artemisia nana. « Art. Perrieri (mutellina X nana). « X Art. sylviana Wolf. « X Art. Seilerii Wolf. « Saxifraga oppositifolia. « S. oppositifolia X biflora. « Art. mutellina « « spicata. « « glacialis. Col de l'Iseran : Salix glauca (S. sericea). « Callianthemum rutasfolium. « Oxytropis campestris. « Cirsium spinosissimum. « Loiseleuria (Azalea) procumbens. « Phyteumapauciflorum. « Gagea Liottardi. IV ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTANIQUE Col de l'Iseran : Juncus triçlumis. Carex approximata. « rupestris. « curvula. « « atrata. « Phleum Gerardi. « Crépis jubata. « Campanula cenisia. « Draba nivalis. « « Wahlenbergii. « Potentilla nivea. « Carex juncifolia. « Trisetum sub^picatum. « X Gentiana Favrati. Descente sur Bonneval : Pedicularis rosea. « Alsine recurva. « Achillea Herba-Rota. « Hieracium glaciale. « Carex juncifolia. « « bicolor. « Hugueninia tanacetifolia. « Erysimum pumilum. Bonneval-Ouille-de-Ré. Sources de l'Arc : Draba nemoralis. Pedicularis incarnata. « rosea. « gyroflexa. Valeriana celtica. Senecio uniflorus. Senecio incanus. X S. incano X uniflorus. Echinospermum deflexum, etc. Bonneval, Lans-le-Bourg, mont Cenis : Saponaria lutea, et une le'gion d'espèces rares qui croissent là en abondance. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 129 Liste des principaux travaux du Dr H. Christ Notice phytogéographique sur le Valais, Bàle i856 Revue des abiétinées d'Europe 1862 i863 1873 Distribution des plantes alpines de la chaîne des Alpes d'Europe... 1867 Les Rosiers de la Suisse et des pays environnants de l'Eur. moy. et mérid 1873 La flore Suisse et ses origines, éd. allem ^79 — — éd. franc i883 Nouveau catalogue des Carex d'Europe i885 Végétation et flore des lies Canaries i885 Rosiers orient, in flor. or. Boissier suppl 1887 L'ancienne flore africaine, éd. franc 1892 — — éd. allem 1 897 La flore ptérid. de Celèbes ^97 Les fougères de la Terre 1897 Monographie des Elaphoglossum 1898 Fougères de la Suisse 1900 — de la Chine au Musée de Paris igo5 Fi lices Borneenses 1905 Filices Costaricenses IQ07 Nota. — Les travaux parus dans le bulletin ne figurent pas dans cette liste. FILICES YUNNANENSES DUGLOUXIANiE Par le Dr H. Christ Le Frère F. Ducloux, missionnaire à Yunnan-Sen, capitale du Yunnan, auquel on doit déjà tant de découvertes, m'a favo- risé d'un envoi important d'à peu près cent fougères cueillies presque sans exception dans le voisinage de sa résidence, et surtout dans les ravins dont le plateau de cette province est 9 l3o ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE sillonné. Quoique relativement bien exploitée par les mission- naires français depuis le Père Delavay et par M. A. Henry, cette région si riche n'a point dit son dernier mot en fait de formes nouvelles, et je vais énumérer les nouvelles trouvailles contenues dans l'envoi du Frère Ducloux. Onychium lucidum (Don, Prodr.y7. nepal., 14 Leptostegia). Au Yunnan tous les Onychium d'Asie se donnent rendez-vous. Il y a (Ducloux n° 66) YO. Japonicum Kze. typique, à frondes non dimorphes, à segments sorifères occupés en partie seule- ment des sores qui sont recouverts d'un indusie persistant. Il y a aussi YO. auratum Klfs, distingué par son dimor- phisme, à frondes stériles partagées en lanières linéaires, à segments de la fronde fertile grands, en forme de gousses d'une crucifère, atténués vers la base et recouverts entièrement des sores couleur jaune orangé. Il y a entre ces deux extrêmes, la forme décrite par Don, Prodr. //. Népal 14 sous le nom de Leptostegia lucida et plus tard par Clarke comme O. Japonicum v. multisectum {fil. North. Ind 459). Cette forme a les frondes stériles très semblables à celles d'O. auratum, mais les segments fertiles sont plus petits, moins atténués à'ia base, à sores plus courts et plus étroits, et res- semblant plutôt à ceux du type d'O. Japonicum. Le Père Ducloux a envoyé deux plantes de cette sous-espèce, dont l'une (N° 65) se rapproche un peu plus de Japonicum et l'autre (N° 67-68) d' 'auratum. Hypolepis punctata (Poly podium Thunbg. fl. Jap. 33). Nephrodium Diels Nat. fl. famil. I, 177. Rien n'est plus indiscutable que la position de cette plante sous le genre Hypolepis; ce qui est plus critique, c'est s'il faut lui attribuer le rang d'une espèce ou si c'est une forme à sores intramarginaux appartenante une des espèces répandues d' Hypo- lepis à sores marginaux et recouverts du bord indusiiforme du segment. En outre, les plantes de provenance différente appelées Polypodium punclatum par les auteurs sont loin d'être iden- tiques entre elles. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 131 La forme de Yunnan-Sen (N° 96-97) est très vigoureuse, à parties axiales inermes ou peu verruqueuses, pubescente, semi- coriace, et les sores sont en partie intramarginaux, à bord du segment non réfléchi, en partie marginaux à indusie réfléchi plus ou moins. Ce qui est très sûr, c'est que la plante nommée par Baker P. punctatum du Houpe 1. Henry que j'ai baptisée var. Henryi (Bull. Soc. bot. franc. 1 go5, Ser. 4, tome 5, 61), est abso- lument différente et, quoique je n'aie vu la base de la plante, me paraît s'éloigner tellement de Hypolepis, qu'elle pourrait bien se dévoiler comme un genre nouveau. PterisCretica L. var subumbrosa n. var. Rappelle pour le port et la position des pinna?, P. ùmbrosa R. Br. d'Australie dont il diffère de suite parle rachis non ailé. Diffère du type de P. Cretica et des espèces affines par une fronde pennée à pinnae très rapprochées. Frondibus sine dubio fasciculatis, stipite tenuiglabro uti tota planta, stramineo, sulcato, ultra 1 dec. longo, fronde 20 cent, longa basi asquilata late deltoidea, pinnata basi bipinnata, pinnis basalibus remotis, superioribus approximatis ca. 4 utrin- que, erecto-patentibus, sessilibus, basi subtruncatis. 1 cent 1/2 latis, 1 déc. et ultra longis, anguste lanceolatis, acuminatis, dense serrulatis, pinna infima usque ad basin partita fere flabellato-quadrifida , sequente bifida, caeteris simplicibus, ferti- libus angustioribus casterum similibus. Nervis liberis manifestis 1 mill. remotis soepissime a basi geminatis aut ad médium fur- catis, textura subcoriacea facie subnitente. Sorisimpressis 1 mill. latis a basi continuis sed infra apicem manifeste serrulatum desinentibus brunneis, indusio persistente griseo sed mox invo- luto. Hab. Environs de Yunnan-Sen. Bord des routes, 7 août 1 904, N°42. Cheilanthes sbbrufa Baie. mss. ex Hope mss. Cette plante a été découverte par M. Henry N° 9080 et re- trouvée plus tard N° 1 1 83 1 à Mengtse ; elle aurait reçu, d'après M. Hope in litt., ce nom de M. Baker, custos émérite de Kew, mais comme sa diagnose n'a jamais paru, et comme le F. Du- l'32 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE cloux vient de constater aussi la plante à Yunnan-Sen, il n'y a plus lieu de la passer plus longtemps sous un silence forcé. C'est un intermédiaire ;assez exact entre Ch. farinosa Kl fs et C. ru fa\ il a les pinnœ larges, la villosité et le stipe raccourci du second, et la couverture de cire blanche et les segments profonde'ment dé- coupés et peu décurrents du premier. Rhizomate brevi radicoso, stipitibus fasciculatis atrocastaneis rigidis flexuosis crassis politis variae longitudinis: 3 ad (raro) 10 Cent., fronde 10 ad i5 cent, longa basi 6 ad 9 cent, lata deltoideo- ovataobtusabasi deorsum acuta bipinnatifida, 10 ad 1 5- juga, pin- nis inlimis remotis 4cent. 1/2 îongis basi 3 cent. i/2latis, superio- ribus approximatis, usque ad alam plus minus latam incisis, pin- nulis obtusis, infrondibusprimariis late ovatis 1 cent, et ultra Ion- gis, 1/2 cent, latis, crenatis, in frondibus adultis angustioribus (3-4 mill. latis) profunde crenatis. Soris secus margines contiguis, mi- nutis, 1 mill. latis rotundis, indusio reniformi pallide griseo per- sistente. Tota planta pilis fulvis patentibus dense tecta et ciliata, stipite rachique insuper setis longioribus castaneis vestitis, facie superiore viridi, inferiore cera albido-flava plus minus induta, textura flaccide coriacea. Hab. Mengtse 1. Henry 9080, 1 1 8 3 1 . Yunnan-Sen, parois pierreuses d'une ravine oct. 1905, N° 19. Ducloux. Athyrium. Roth. — groupe Faurieana. Il y a, en Extrême Orient, un petit groupe de ce genre si poly- morphe dont un membre Japonais, VA. Fauriei Christ Bull. Herb. Boiss. 1896, 671 (Nephrodium) a été découvert d'abord. Une forme voisine, VA. Woodsioides Christ (Bull. Acad., Mans, 1906, 124) a été trouvée par Wilson dans le Szetchuen. Le Yunnan en possède encore deux : VA. anisopterum, trouvé par A. Henry il y a déjà des années, retrouvé par le F. Ducloux, enfin la forme la plus développée : A . petiolosum, nouvelle aussi, également trouvée par le F. Ducloux. Toutes ses formes ont une fronde singulièrement étroite, du port d'un Asplenium du groupe resectum, à pinnae rhomboidales courtes, à base large et souvent très inégale, fortement auriculée antérieurement, assez peu incisées, et à sores petits, courts, sou- vent arrondis, à indusie le plus souvent réniforme et arrondi. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 133 Athyrium Fauriei Christ (Bullet. Herb. Boiss, IV,. N° 10,1896, 671 Nephrodinni) interprété comme un Lastrea d'abord àcausede son sorerond et son indusieaspidioide, est la forme la plus petite, à pinnas très rapprochées, à base presque égale, fortementdilatée, auriculée, allongées, lancéolées, acuminées, à lobes nombreux (10 de chaque côté), peu profonds, assez aigus triangulaires, faiblement crénelés. Hab. Japon, Shiretoko (1893) 10980. Ozaka 12073. Yezo (1904), 5645 Faurie. A. Woodsioides Christ (Bullet. Acad. Internat. Mans, 1906, 124). Forme également petite, à pinnas largement ovales, obtuses, à base assez inégale : tronquée postérieurement, auriculée anté- rieurement,, lobes à peu près 5 de chaque côté, obtus, largement ovales, distingués par une dentelure profonde, aiguë presque subaristée. Hab. Yunnan, Henry i33io. Wilson, Sze Tchuen (1903), 5389. Athyrium anisopterùm Bull. Boiss. VI, 1898, 962. A. Fauriei var. elatius Christ (Bull. Herb. Boiss. VI, 1898, i93). Forme plus grande, pinnaetrès inégales, tronquées postérieu- rement, fortement auriculées antérieurement, pinnœ inférieures profondément pinnatifides à auricule libre. — Je donne ici une diagnose plus explicite que ma première. Rhizomate obliquo, crasso, stipitibus fasciculatis sed paucis (3 ad 4) basiincrassata atrobrunnea, squamis subulatis brunneis parcevestita,tenuibusstramineis usque ad 25 cent.longis, glabris uti tota planta, fronde usque ad 25 cent, longa, basi haud an- gustata usque ad 8 cent, lata lanceolato-elongata, pinnis circa 18 utrinque, alternis patentibus petiolulatis modice approxi- matis, inferioribus remotis, rhombeo-ovatis valde inasqualibus, postice abscisso-cuneatis, antice auriculatis acutiusculis lobatis, infimis 3 1/2 cent, longis basi 2 1/2 cent, latis, lobis obliquis oblongis obtusis ca. 7 utrinque, denticulatis, inferioribus iterum breviterlobulatis, infimis cum auriculisprofundeincisisinterdum 134 ACADÉMIE DE GÉOGliAPHIE BOTANIQUE liberis. Nervis in lobis pinnatis, soris sparsis,numerosis, 7, 5, 3 pro lobis 1 1/2 aut 2 mill. longis ovatis sive subrotundis, indu- sio persistente griseo reniformi. Textura tenui, colore obscure viridi. Hab. Mengtze 10109 A. B. 1. A. Henry. Même plante, mais plus petite Yunnan-Sen, ravine 91, F. Ducloux. La même plante sur les montagnes de Luzon, Philippines : M. Tonglon 225o M. 1. Loher. M. Data 1. Copeland 1967. Athyrium petiolosum n. sp. La forme la plus développée, par les pinnas plus profondé- ment partagées en segments plus étroits et par les sores plus allongés faisant passage vers le groupe Filix femina . Rhizomate obliquo, stipitibus uti videtur paucis fasciculatis basi atratis incrassatis, raris squamis setiformibus atratis spar- sis, 12 ad 20 cent, longis, planta creterum nuda, fronde elongato- oblonga, usque ad 45 c. longa, basi vix angustata, medio i5 cent, lata, longe acuminata, pinnis alternis approximatis manifeste petiolatis, circa 20 utrinque e basi latissima et fere asquali trigono-ovatis, acutis, 7 cent, longis basi 3 1/2 cent. aut ultra latis, ad rachim alatam pinnatis, pinnulis 12 utrinque obtusiusculis, ovatis, inferioribus mediisque basi liberis, basali- bus maximis sedanticis posticisque fere aequalibus 2 1/2 cent, lon- gis 1 cent, latis, profunde lobatis, lobis cuneato-ovatisobtusis den- tatis nec aristatis, nervis in lobis pinnatis, soris costae approxi- matis numerosis, 5 vel pluribus utroque costae latere, basi bise- riatis, oblongis rectis 2 mill. longis rufobrunneis, indusio ovato tenui flaccido dilute brunneo. Textura tenui, colore flavido- viridi. Hab. Yunnan-Sen, ravine ombragée et humide. Nov. 1905, N° 5o. 101. Athyrium groupe Filix femina. Athyrium Yunnanense n. sp. Grand; un membre des plus développés du groupe jilix femina , tripinnatifide, très voisin d'A. alatum Cbrist, mais différent par des pinnules ovales-acuminées larges, rétrécies vers la base petiolée, distantes. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 135 Rhizomate obliquo, stipitibus paucis, basi squamis ochraceo brunneis crispis subulatis dense vestitis, planta aliter glabra, stipite tenero stramineo 40 cent, longo sulcato basi 5 mill. crasso, fronde 5o cent, longa 25 cent, lata deltoideo-ovata, pin- nis erecto-patentibus remotis paucis : circa 9 utrinque infra apicem caudatum pinnatisectum, infimis vix abbreviatis, deor- sum non auctis, usque ad 25 cent, longis 7 ad 1 5 cent, latis, e basi lata oblongis acuminato-caudatis, petiolatis (petiolo 1 usque ad 4 cent, longo) costis superne anguste alatis, pinnulis remotis petiolatis ovato-caudatis infimis sxpe abbreviatis, usque ad 8 cent, longis 3 1/2 cent, latis, ca. 12 utrinque infra apicem pinnatisectum, ad alam latam incisis, lobis pectinato confertis parallelis spatio angustissimo separatis lineari-lanceo- latis, 1 cent, et ultra longis 3 mill. latis acutis, acute crenulatis. Soris numerosis, in lobis 5 ad 7 utrinque, obliquis, confertis, a costula ad marginem protensis, lanceolatis, superioribus vix incurvatis 2 mill. longis, infimis athyrioideis i. e. reniformi- resupinatis, indusio aut ovato-repando aut reniformi. Hab. Yunnan Sen sous buisson oct. 69, sept. 61 . Athyrium biserrulatum n. sp. Pour le port rappelant VA. macrocarpum Bl. comme je l'ai de l'Himalaya l.Gammie, mais plus tendre, et très distingué par une dentelure ariste'e dédoublée et fort prononcée. Sores petits, presque globuleux, indusie persistant, ovale. Rhizomate horizontaliter et longe repente, pennae anserinae crassitie, radicoso, brunneo, stipitibus paucis sive solitariis, basi castaneis squamis ovato-acuminatis brunneis vestitis, cae- terum stramineis et, uti tota planta, glaberrimis, stipite tenui 25 cent, et ultra longa, fronde 3o ad 40 cent, longa, 1 1 ad 20 cent, lata, ovato-acuminata, versus basin attenuata et pinna- rum jugum ad meras auriculas reductum gerente, pinnis 7 cent, longis 2 cent, latis admodum remotis subsessilibus aut brevis- sime pedunculatis, patentibus, falcatis, inferioribus oppositis, pinnis ca. 1 5 utrinque infraapicem pinnatisectum, usque ad alam angustam incisis, pinnulis ca. 12 utrinque infra apicem cauda- tum, confertis late adnatis, oblongis 1 cent, longis 1/2 cent. 136 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE latis obtusis subinaequalihus i. e. antice modice auriculatis biserratis i. e. lobato-dentatis lobis ovatis argutissime serratis, dentibus aristatis. Nervis in lobis pinnato-furcatis, soris ca. 4 utrinque costulis approximatis parvis i aut i 1/2 mill. longis rotundato-ovatis incurvis, indusio incurvo griseo persistente. Texturatenuiter herbacea, colore flavo-viridi. Hab. Yunnan-Sen, Ravines, nov. igo5, n° 81. Vallon humide, N°84. Athyrium groupe acrostichoides . Athyrium dolosum n. sp. Sous-espèce d' A. thelypteroides Mich. (A. acrostichoides Sw. Diels) mais différent par les segments petits, serrés, pointus, les sores plus courts, un rachis très élargi, etc., une fronde atténuée plus longuement vers la base en pures oreillettes. Rhizomate elongato erecto, stipite crasso (3 mill. et ultra) pallide stramineo, setulis parce vestito, 3o cent, longo, fronde multo magis elongato et angustiore quam typus A. thelypte- roidei, anguste lanceolato acuminato, 90 cent, longo i3 cent, lato, versus basin sensim angustato, pinnis numerosis, ca. 40 utrinque, versus basin ad meras auriculas reductis, paten- tibus, 7 cent, longis, vix 1 cent, latis, basi late sessilibus, infe- rioribus remotis, superioribus approximatis acutis haud ad costam incisis, lobis obtusiusculis, superioribus acutis, 3 ad 4 mill. longis, 2 1/2 mill. latis, ovato-triangularibus, acute cre- nulatis, nervis obliquis 5 utrinque, soris brevibus, ovato-rotun- datis, 3 utrinque (apice lobi libero) vix ultra 1 mill. longis latisque, indusio reniformi late ovato ochraceo persistente sed mox corrugato, soris dilute brunneis fere aspidioideis, more Aspidii crenati Forsk. Hab. Yunnan-Sen vallées humides, déc. 1905, n° 79. Dryopteris (Lastrea) pellucida Franchet Nouv. Arch. mus. Paris 2 X 1 19 Aspidium «Davallia » Franchet mss., voyez la dia- gnose détaillée in Bull. Soc. bot. France, tome 52, 1905, 418. Dans cette diagnose, il n'est pas encore question du rhizome dont les échantillons originaux du P. David n'offrent pas trace. Le F. Ducloux a comblé cette lacune importante dans la ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 137 connaissance de cette curieuse espèce qui imite à s'y méprendre un Davallia, comme prouve l'étiquette de Franchet qui Ta nommé d'abord ainsi. En effet, le rhizome aussi ajoute à cette ressemblance : Rhizomate subterraneo horizontaliter repente cylindrico 8 cent, et ultra longo 5 mill. crasso paucirameo radicoso setulis minimis brunneis villoso, stipitibus solitariis. Cette plante doit former une sous-section du groupe des Las- treœcompositœ : Pellucidœ et, si l'indusie n'était pas exactement aspidioide, pourrait même constituer un genre à part. L'indusie esta caractériser ainsi : Indusio rotundato-reniformi turgido persistente griseoglabro minuto 1/2 mill. lato, umbone valde impresso. Hab. Yunnan-Sen n° j5. Dryopteris pteridiiformis n. spec. Affinité de D.marginata (Wall), du Yunnan et de l'Himalaya, différent par un rhizome rampant, des frondes solitaires ou à peine fasciculées à segments plus petits, plus nombreux, non incisés, à indusies petits, bruns, bientôt disparus. Amplum. Rhizomate horizontali, repente, digiti crassitie, radicoso, stipitibus paucis aut solitariis. sulcatis, fere 1 metr. altis 1/2 cent, crassis, rufo-castaneis, squamis ovatis et late lanceolatis acutis brunneis parce sparsis, planta -aliter glabra, rachi valida rufostraminea, fronde yb cent. longa, 40 cent, lata, deltoideo-ovata, pinnis infimis maximis : 35 cent, longis basi 20 cent, latis, pinnis petiolatis remotis circa 18 utrinque infra apicem brevem pinnatisectum, deltoideo-ovatis, pinnulis ca. 20 infra apicem, confertis, infimis 10 cent, longis 3 1/2 cent latis, inferioribus petiolulatis superioribus sessilibus e basi lata lanceolato-acutis, usque ad costam anguste alatam partitis, segmentis III ord. ovato-oblongis obtusissimis confertis, infimis lobulatis, reliquis integris sed minute serrulatis, iis médias partis frondis 1/2 cent, longis 3 mill. latis, nervis in segmentis pinnatis numerosis confertis, soris parti superiori frondis so- lummodo insidentibus, basin segmentorum occupantibus nec apicem attingentibus, 2 rarius ? utrinque, mox confluentibus 138 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE- BOTANIQUE rufobrunneis, indusio minuto brunneo reniformi mox evanes- cente. Textura subcoriacea, colore infra pallidiore. Habitu Pieridium aquilinum referente. Hab. Yunnan-Sen, ravine près des eaux, dec. n°95. Dryopteris iuxtaposita n. sp. Très près de D. erythrosora (Eat.), mais différent par une fronde allonge'e à pinnas nombreuses (20 à 25) et très distantes. Segments plus petits. Sores petits, brun foncé. Port général à" A. remotum A. Br.; A. erythrosorum a une fronde largement deltoide, longuement stipitée, à 10 pinnae allongées seulement au-dessous de la pointe brusquement atténuée. En tout cas sous- espèce qu'il faut séparer. Rhizomate valido probabiliter obliquo, stipitibus 32 cent, longis pennœ anserinae crassitie, basi incrassatis squamis ma- gnis ovato-acutis ultra 1 cent, longis atrobrunneis vestitis, rachi parce furfuracea, planta aliter glabra, rachi straminea, fronde 60 cent, longa 20 cent, lata e basi deltoidea elongato- oblonga sensim acuminata, pinnis alternis remotis ca. 22 utrin- que infra apicem incisum, infimis haud abbreviatis, sed facile longissimis, falcato-patentibus, 14 cent, longis, sessilibus aut brevissime petiolatis, e basi dilatata lanceolato-acuminatis et caudatis, basi usque ad 5 1/2 cent, latis, pinnulis subaequalibus liberis basi utrinque dilatatis fere 2 1/2 cent, longis usque ad 1 1/2 cent, latis ovato-oblongis subfalcatis obtusiusculis confertis, lobulatis, lobis acute serrulatis, soris minutis 1/2 mill. latis 7 ad 10 utrinque (interdum biseriatis) costas adpressis brun- neis, indusio reniformi profunde umbonato griseo-brunneo turgido. Hab. Yunnan-Sen, ravines N° 99. A. marginatum Wall, a un tissu plus flasque, les segments sont moins séparés, soudés à la base par une aile large, lobules irrégu- lièrement, plus allongés, et les sores plus nombreux à 3 ou 4 de chaque côté plus écartés et non soudés ensemble, occupant toute la fronde, s'étendent sur les segments sans se tenir confinés à leur base. Le stipe est couleur paille, le rhizome oblique et por- tant plusieurs feuilles. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 139 Dryopteris (Lastrea pinnata) Duclouxii n. sp. Découverte des plus marquantes. Un des Lastrea les plus puissants et les plus originaux trouvés à ce jour. Egregium floras Chinas decus ! groupe d'A. erubescens et d'A. appendicu- latum, mais très différent de toutes les autres formes par la gran- deur exceptionnelle, le tissu coriace, les segments serrés, dentés, la base des pinnoe ornée d'une auricule lobée, et les sores très- gros et marginaux sansindusie. Rhizomate repente horizontal! sulcato pennas cygni crassitie radicoso, stipite anguloso-sulcato viridiaut rufo-stramineovalido fere digiti minoris crassitie, basi squamis brunneis ovato-acutis flaccidis sparso, supra cum rachi pilis brevibusalbidis parce ves- tito, 55 cent, longo. Fronde i 1/2 metr.longo 35 cent, lato, acumi- nato, versus basin sensim in meras auriculas basi dilatatasacu- tas profunde incisas desinente, pinnis acuminatis late sessilibus, inferioribus remotis (interstitiis 5 cent.) reliquis confertis circa 45 utrinque inter auriculas et apicem pinnatifidum, 20 cent, longis, ad basin dilatatam 3 1/2 cent, latis, inferioribus auricula libéra rachim tegente 1 1/2 cent, longa ovata profunde et fere flabellatim incisa suffultis (more A. stipularis Americani) ad alam latam incisis, segmentis pectinato-confertis, ca. 40 et ultra utrinque, sinu fere nullo separatis, falcatis, acutis, grosse serru- latis, 1 3 mill. longis, basi 5 mill. latis, costula nervisque promi- nentibus albidis, nervis 1 1 utrinque, simplicibus, soris margi- nalibus magnis 1 1/2 ad. 2 mill. latis, globoso protrusis, rufo- brunneis, exindusiatis. Nervis et margine pilis albidis rigidis vestitis. Textura coriacea, facie superiore obscure, inferiore pal- lide viridi. Hab. Yunnan-Sen. Ravine ombragée très humide, hauteur env. 3 mètres, déc. 1905 n° 82. Polypodium hastatum Thnbg, var. albopunctatum n. var. Une forme à feuilles simples, plus ovales qu'à l'ordinaire et munie à la face supérieure, de nombreuses taches calcaires: chose très inusitée dans cette espèce. Hab. Yunnan-Sen. Ravines, janv., 1906, n° 38. 140 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Loxogramme Duclouxii n. sp. Forme intermédiaire entre L. involuta (Kunze Linn. 24. 252. Selliguea) et L. lanceolala. S\v (Grammitis), à rachis prononcé jusqu'à la pointede la feuille, s.1 distinguant par les soresconfinés dans'le quart supérieur de la fronde. Rhizomate repente ramoso radicoso, foliis solitariis aut ap- proximatis, instipitem angustatum sensim decurrentibus,oblon- gis 20 cent, longis 3 cent, latis acuminatis basi squamis opacis griseis lanceolatis i/3 cent, longis suffultis, rachi versus basin dilatata usque ad apicem manifesta, soris in apice folii i. e. in quarta aut quinta parte superiore positis confertis, saepe sese tan- gentibus valde obliquis a costa fere ad marginem tangentibus 1 1/2 cent, longis 1 1/2 mill. latis ochraceis numerosis : ca. 10 aut 12 utrinque. Textura flaccide succulenta, colore laetevirente subtus pallidiore. Hab. Yunnan-Sen. Ravines, déc. 1905, n° 53. FILICES CHINENSES Leg. P. ESQUIROL et P. CAVALERIE, i9o5-i9o6 Dr H. Christ (Bâle) Les Rev. Pères Esquirol et Cavalerie, si connus par leurs découvertes botaniques dans les provinces de Yunnan et de Kouy-Tchéou, ont de nouveau envoyé des collections impor- tantes à Mgr H. Léveillé, secrétaire de notre Académie du Mans, qui, avec son obligeance habituée, me les a confiées pour la détermination. Ces plantes proviennent, si je ne me trompe (les étiquettes manquent le plus souvent) des environs de Pin-Fa et de Kouy-Yang, province de Kouy-Tchéou méridional, où le Père Bodinier et ces deux Pères prénommés ont déjà collecté depuis des années. Je ne donne, dans la liste qui va suivre, que ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 14-1 les nouveautés et les espèces dignes de quelque remarque parti- culière. On verra que la richesse de cette merveilleuse flore est encore loin d'être épuisée. J'espère que ces Pères dévoués y trouveront quelque encouragement à continuer leurs travaux si fructueux pour la science. Polypodium (Phymatodes) connatum n. sp. Sous espèce de P. pseudoserraliim Christ, Bull. Boiss. 6.871, mais plus développé, plus irrégulièrement partagé, et à pinnae opposées, largement soudées à la base tant antérieurement que postérieurement, noircissant. Rhizomate tenui, repente, squamulis subulatis minimis adpressis vestito, stipite tenui, ebeneo-plumbeo, lasvi uti tota planta, basi articulato, i5 ad 20 cent, longo subflexuoso, lamina i5 cent, longa 10 cent, lata, late ovata acuminata, bipinnaiifida, pinnis utrinque 8 aut 9 infra apicem pinnatifidum, stricte oppo- sitis, infimis erecto-superioribus recte-patentibus, 6 ad 7 cent, longis, remotis acuminat's, irregulariter lobato-incisis, inferio- ribus ad alam angustam pinnatis, lobis infimis 3 cent, longis 8 mill. latis grosse serratis, dentibus acutis, pinnis basi late et cruciate adnatis, latam aream quadratam biauriculatam interno- dialem formantibus. Nervis principalibus obliquis furcatis, secundariis occultis irregularibus, inter Eupolypodium, Gonio- phlebium et Phymatodes vacillantibus. Textura subcoriacea, colore atro-brunneo opaco, subtus pallidiore, soris numerosis costis approximatis in lobis pluribus 1/2 mill. latis subrotundis rufobrunneis haud impressis. Hab. Col Payso-Pa-Yomg Mu. 1905. Esq. 487. Polypodium « phymatodes » Tonkinense Bak. Journ. bot. 1890, 266. Hab. Ouest de So-Fou, nov. 1905. Rochers sous bois. Cava- lerie 2635. Il est très remarquable de voir cette espèce du Tonkin (1. Bon etc.) de la Chine continentale. Fort (et trop ?) voisin de P. Hancockii Bak. de Formosa. 142 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Polypodium dilatatum Wall, (nouveau pour la chine) Grand Phymatodes penné, tissu très tendre, stipe et rachis largement ailés, port de Dryopteris decurrens, nervures faibles, n'atteignant pas le bord, aréoles multiples, sores formés par des groupes minimes de sporanges répandus irrégulièrement en grande quantité. Rhizomate repente pennae anserinas crassitie radicoso squamis subulatis opacis brunneis 3 mill. longis vestito, stipite rufo- stramineo, pennas corvinœ crassitie, solitario arriculato 25 ad 35 cent, longo sed usque ad basin alato, ala versus laminam sen- sim dilatata ibique fere i cent, utrinque lata, lamina 3o aut 35 cent, longa, basi 25 aut 20 cent, lata, deltoideo-oblonga pin- nata, rachi ala latissima versus apicem dilatata fere 2 cent, utrin- que lata praedita, pinnis 4 ad. 6 utrinque remotis patentibus 3 aul 4 cent, latis 10 ad i5 cent, longis ovato-lanceolatis acuminatis integris, apice acuto basi cum pinnis proximis connato, costis tenuibus manifestis, nervis lateralibus inconspicuis tenuissimis arcuato-flexuosis marginem non attingentibus, areolis irregu- laribus numerosis nervulos ramosos clavatos includentibus, soris irregulariter sparsis numerosissimis punctiformibus, pau- cis sporangiis minutis constitutis, plerumque nervulorum apici- bus insidentibus. Textura flaccide papyracea tenuissima dia- phana, colore lœte virente, opaco. Planta lasvi. Hab. So-Fou, Nov. igo5 P. Cavalerie 2638. Même plante 1. Esq. s. i. 1. s. n. Polypodium amœnum Wall, var. latedeltoideum n. var. Differt a typo fronde latissime deltoidea. Stipite 20 cent, longo, fronde 20 cent, longo basi 23 cest. lato, pinnis 18 mill. latis repando-dentatis et monstrose lobatis ad instar P. vul- garis f. semilaceri Moore. Hab. Kouy-Yang, Esq. Selligùea cochlearis n. spec. Espèce bien marquée de ce genre si riche en espèces à travers l'Extrême-Orient, caractérisée par une feuille longuement sti- pitée, décurrente, à limbe assez brusquement élargi vers le milieu et souvent tronqué à la pointe. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 143 Rhizomate repente, vix pennae anserinae crassitie, atrobrun- neo, setis tenuissimis brunneis 3 mill. longis vestito, foliis remotis, stipite cum rachi dilute aurantiaco, usque ad alam 10 cent, longo tereti sulcato tenui, lamina sine ala sensim des- cendente i5 cent, longa late ovata et supra mediam partem dilatata 6 cent, lata acuminata saepe truncata, ala média 1/2 cent, lata undulata, lamina margine repando-crenata, textura subco- riacea, nervis suboccultis, numerosis, obliquis, marginem attin- gentibus, flexuosis, 2 1/2 mill. distantibus, areolas polygonas, nervulos clavatos continentes includentibus, soris nervos alter- natim sequentibus, i. e. nervo inter duos nervos sorigeros libero, 20 ad 25 utrinque, obliquis 3/4 cent, distantibus, medio 4 cent, longis, rufobrunneis, convexis, 2 ad 3 mill. latis, fere a rachi ad marginem protensis subcontinuis, rachi elevata nitida, colore rufo-viridi, subtus pallidiore, opaco. Hab. Mon-Chang, oct. 1906. Esq. 577. Selliguea Leveillei [Christ. Espèce faiblement caractérisée, près de S. Wrightii (Hook. Gymnogramme) du Japon dont elle se distingue par une fronde non brusquement dilatée vers le milieu, mais étroitement lan- céolée. Rhizomate tenui nigro repente squamulis rigidis setaceis atro- brunneis opacis vestito, foliis paucis solitariis aut approximatis, stipite fulvostramineo 4 ad 1 5 cent, longo tenui fere ad basin articulatam tenuissime alato, nudo uti tota planta, lamina an- guste lanceolata ad apicem caudatum et ad basin sensim et longissime attenuata, usque ad 38 cent, longa et ad 2 1/2 cent lata, margine egregie undulato et irregulariter crispato-serru- lato, costa manifesta straminea, nervis tenuissimis obliquis 1/4 cent, distantibus œgre ab areolis numerosis minutis inter- mediis discernendis sed a costa ad marginem flexuose protentis. Areolis nervulos furcatos clavatos includentibus. Nervis ferti- libus cum sterilibus alternantibus. Soris obliquis 1/2 cent, distantibus parte superiori laminae insidentibus numerosis (ca-5o utrinque) a costa fere ad marginem protentis 1 1/2 cent. 144 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE longis anguste linearibus brunneis tenuibus vix elevatis. Tex- tura tenuiter herbacea laete virente, opaca. Hab. Tien-Sen-Kiao, S. de Pin fa. Cav. 1916. Même plante. Esq. s. n. . Drynaria sparsisora (Desv. Berl. Mag. 5, 3i5, Polypodium) Moore Ind. 348, P. Linnaei Bory. Hab. Espèce de la région malaise, non encore constate'e en Chine. Rivière de Ka-en-Feu, 1906, Esq. 746. • Cyclophorus Drakeanus (Franch. Nouv. Arch. Mus. Paris, II, 7-i65, Polypodium), C. Chr. Ind. 198. La tendance de la fronde à se dilater à la base en appendices incisés est très marquée et atteint dans un ech. du P. Esquirol un degré qui rappelle un peu le fameux Acrostichum hastatum de Thunberg du Japon. Hab. Kouy-Yang, Esq. Dryopteris cana(I. Sm. Cat. cuit, ferns, 5y. Lastrea. Baker synops, 267 Nephrodium). Je crois pouvoir identifier à la plante de Simla cette espèce très pubescente et à indusies grands, fortement ciliés. Hab. Kouy-Tchéou, Esq. s. i. 1. connu de l'Himalaya indien. Dryopteris (Lastrea) Esquirolii n. sp. ■ Voisin de D. immersa (Bl.), mais à sores placés entre la cos- tule et le bord, non enfoncés ; pubescence courte, dense. Ampla. Rachi rufo-straminea, cum costis nervisque dense et breviter pubescente, pilis strigosis griseis. Pinnis numerosis, confertis, 17 cent, longis 2 cent, latis acuminatis, sessilibus, fere ad rachin (ala 1 mill. lata relicta) incisis, segmentis pecti- natis, ca 5o infra apicem utrinque, sinubus angustis acutis, seg- mentis ligulato-lanceolatis obtusiusculis fere 1 cent, longis, 2 mill. latis margine subdenticulato, nervis ca. 12 simplicibus, soris liberis haud immersis circa 10 utrinque, minutis, exacte mediis, rotundis rufis, indusio nullo aut subnullo. Textura her- bacea, facie superiore laevi, excepta costa, colore laete virente Hab. Kouy-Yang, Esq. s. i. 1. s. n. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 145 Dryopteris Dickinsii (Franch. Savat. Enum. Japan, II, 236, Aspidium) C. Chr. Ind, 262. Hab. Cette plante-chinoise japonaise aussi au Kouy-Tche'ou Esq. s. i. 1. Dryopteris (Lastrea) khasiana C. Chr. Ind. 272. Aspidium cus- pidatum Mett. Asp. 92. Hab. Kouy-Tchéou, Esq. Espèce chinoise s'avançant sur le versant indien de la grande chaîne. Dryopteris austrosinensis n. sp. Lastrea à nervures fourchues, très grand, sores à plusieurs rangées, sans indusie. Port d'un grandi), disserta, mais, bipinna- tifide à base non de'composée. Ampla. Rachi pennae anserinae crassitie, griseo-brunnea, laevi, fronde metrum et ultra longa, 27 cent, lata, pinnata acu- minata, apice incisa, pinnis erectopatentibus, remotis, spatio usque ad 8 cent, lato separatis, numerosis, sessilibus, inferio- ribus oppositis, usque ad 23 cent, longis 4 cent, latis acumi- natis, ad alam utrinque 4 mill. latam incisis, lobis ca. 25 utrin- que, trigono-ovatis,obtusiusculis, sinu angusto et ohtuso sepa- ratis, subfalcatis 8 mill. latis i 1/2 cent, longis, minute subcre- natis, costa manifesta, nervis tenuibus in lobis pinnatis, ca. 8 utrinque, plurifurcatis, liberis, sed inferioribus in sinu conniven- tibus, soris numerosis, 2 aut 3 furcis cujusque nervi insiden- tibus, idcirco secus costulamlobi pluriseriatis, mediis, minutis, brunneis, exindusiatis. Textura tenuiter herbacea, colore atro- viridi, opaco, faciebus hinc inde puberulis, in primis in sinubus, ubi penicillus pilorum loco ligulae aliorum Dryopteridium repe- ritur. Hab. Ouest de Lo-fou Lo-Kouen Cavalerie. Arbre igo5. 2637. Le même 1. Esq. s. i. 1. Dryopteris (Lastrea) podophylla (Hook. Pysec, IV, 87, Nephrodium). Hab. Kouy-Yang, Esq. s. n. DRYOPTKRis(Nephrodium) brachyodus(Kz6. Linn, 9.48 Polypo- dium) O. Ktze Revis, II, 812. 10 146 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQUE Hab. Kouy-Tchéou, Cavalerie. De larégion Malaise cette espèce remonte donc jusqu'en Chine. Aussi dans l'Amérique tropicale. Dryopteris (Meniscium) longifrons (Wallich Cat. 60 Menis- cinm) . Glabre, à tissu très mince, luisant; non prolifère, ner- vures secondaires très nombreuses. Espèce du N. de l'Inde qui diffère nettement de D. cupidata (Blume enum. Jav. 1 14 Menis- cium) à tissu plus épais, opaque, à nervures moins nombreuses et à sommet prolifère. Hab. Kouy-tcheou Esq., Nouveau pour la Chine, augmentant le nombre des espèces à aire Indo-Chinoise. Aspidium variolosum Wall. Cal. 3 79 (conf. Bedd. andb 216). Un peu plus large que la forme de l'Inde mais non séparable. Hab. Kouy-Tchéou Esq, Espèce de l'Inde d'Assam à Penang. Reparaît donc en Cfrine. Aspidil'm polymorphum Wallich, Cat al 382 (Sagenia). Hab. Kouy-Yang Esq. Athyrium umbrosum (Ait. Hort. Kew. 3. 466, Polypodium) Presl Tent. 98. C'est très exactement la plante des Iles Atlantiques : Madère, Azores, Teneriffe, et non une des formes de l'Asie tropicale qu'on a rattaché, à tort nous croyons, à cette espèce, comme A. australe (R. Br.) Prsl. et A. bellum Clarke. Hab. Kouy-Tchéou Esq. s. i. 1. Athyrium pseudo-setigerum n. sp. Plante très tendre tripinnatifide, àpinnae inférieures petiolées, à axes délicats, non ailés, pinnules lancéolées à lobes serrées, non ou peu dentés, couleur pâle, port à s'y méprendre de Drj-opteris setigera Blume (Cheilanthes). Stipite rachique tenui, viridi, fronde deltoideo-ovata acumi- nata 38 cent, longa 25 cent, lata tripinnatifida, pinnis breviter petiolatis, remotis (inferioribus 5 cent, distantibus) ca i5 utrin- que infra apicem, erecto-patentibus. i3 cent, longis 4 1/2 cent. latis breviter petiolatis oblongo-caudatis basi aliquantulumatte- nuatis, pinnatis costis tenuibus fere exalatis, pinnulis ca. i5 ACADÉMIE UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 147 utrinque, oblongo-acutis, inferioribus peiiolulatis, basi aequa- libus, basi truncata, fere 3 cent, longis i cent, latis, profonde et infra ad costulam incisis, segmentis parallelis pectinato-confer- tis 4 mill. longis 2 mill. latis obtusiusculis integris aut minu- tissime denticulatis, ca. 12 utrinque. Nervis inconspicuis in seg- mentis pinnatis 3 aut 4 utrinque, obliquis fere simplicibus.Soris minutis oblongis 1 mill. longis 2 aut 3 pro segmento, mediis, brunneis, indusio ovato griseo tenerrimo mox corrugato. Tex- tura fiaccide herbacea, colore pallide virente. Adsunt speci- mina monstrose deformata, segmentis versus basin pinnularum ad meras auriculas reductis. Hab. Kouy-Tchéou. Lo-fou. Av., 1906 près des grottes, endroits boueux, rare. Cavalerie. N. 2774. Athyrium muticum n. sp. Plante alpine, coriace, à segments ovales, obtus, très peu dentés. Port d'un Polystichum, mais groupe Athyrium nigripes (Bl.), très loin d'A. oxyphyllum. Indusie allongé, courbé. Rhizomate erecto brevi nigro crasso radicoso,stipitibus fasci- culatis basi squamis 1 cent, longis lanceolatis acuminatis brun- neis vestitis verruculosis (planta aliter glabra) luteo-stramineis 2 mill. crassis, 12 cent, longis, fronde 24 cent, longa deltoideo- oblonga acuminata basi latissima 12 cent, lata, bipinnata, pinnis valde confertis patentibus, utrinque ca 2 5 infra apicem profunde incisum, inferioribus 6 1/2 cent, longis 2 cent, latis petiolulatis caudato-acuminatis, usque ad costam angustissime alatam partitis, segmentis ca id utrinque, inferioribus 12 mill. longis 6 mill. latis liberis subpetiolatis hastulato-ovatis i. e. basi utrinque auctis, superioribus confertissimis inaequalibus i. e. antice truncatis, rhombeo-oblongis omnibus obtusis, margine facile refiexis minutissime denticulatis aut fere integris, pinnis superioribus rotunde crenatis autice auriculatis, nervis occuhis in segmentis pinnatis et furcatis, soris lanceolatis plus minus curvatis nec vere athyrioideis, in segmentis pluribus, elevatis turgidis, 2 aut 3 mill. longis, indusio oblongo griseo subpersis- tente integro. Textura crasse coriacea corrugata, colore sicce atrobrunneo, facie superiore subnitida. 148 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Hab. Hautes montagnes. Pin-Fa, rare. Avr. 1906. Cavalerie, 2741. Diplazium Bantamense BlumeEnum. Jav. 191. Hab. Kouy-Tchéou, Esq. " Diplazium longifolium Don. En vue de nouveaux matériaux, je n'he'site pas à réunir à cette espèce du N. de l'Inde la forme que j'ai qualifiée, en Bull. Acad. Mans, 1906, 127 comme D. Wichurae (Mett.) tout en relevant les différences d'avec cette plante japonaise, et la grande ressemblance avec le D. longifolium. Ce n'est pas surprenant de trouver, pour cette espèce hima- layenne aussi, que son aire est essentiellement chinoise. Hab. Kouy-Yang et Gan-Pin, Mill. 1897. Bodinier 1707. Kouy-Yang, 1906, Esquirol, Sze-Tchuen, M. Omi,Wilson 5401. Diplazium platyphyllum n. sp. Groupe de D. Sheperdi Spreng, d'Amérique, particulier par les pinnae largement dilatées et inégales à la base, à lobes pro- fonds, triangulaires, dentés; sores le plus souvent solitaires dans chaque lobe. Très grand. Rachi versus basin fere pennas anserinas crassitie, tereti, nudanti, tota planta, rufobrunnea, fronde 65 cent, longa basi 20 cent, lata, e basi latissima oblonga acuminata, pinnis nume- rosis ca. 25 utrinque, inferioribus remotis 7 cent, distantibus, omnibus (supremis exceptis) manifeste petiolatis i. e. in petio- lum c. 1 cent, longum attenuatis, inferioribus i5 cent, longis basi 4 1/2 cent, latis trigono-lanceolatis longe caudatis basi inasqualibus postice cuneatis antice late auriculatis, profunde lobatis ; lobis ca. 12 infra apicem serratum, trigono-ovatis, (infim.) auriculis 2 cent, longis 12 mill. latis obtusiusculis, grosse et acute serratis, sinubus acutis, nervis in lobis pinnatis et furcatis, soris magnis, 1 cent, longis, obliquis, plerumque singulis et ramo anteriore infimo insidentibus, leviter curvatis brunneis, a costa fere ad sinum protensis, rarius in auriculis et lobis inferioribus pluribus et brevioribus : 4 ad 5. Indusio griseo tenui mox revoluto. Textura coriacea, colore fiavovi- ridi opaco. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 149 Port de Microlepia platyphylla (Don) dont j'ai emprunté le nom. Hab. Kouy-Tchéou 1. Esquirol s. i. 1. Allantodia Cavaleriana Christ, filic. Cavaler. II. 234. Hab. Un échantillon du P. Esquirol s. i. 1. plus grand que ceux du P. Cavalerie, les pinnae jusqu'à 12 cent, sur 2 1/2 cent., mais absolument identique. La plante a des pinnas très nombreuses : jusqu'à 25 des deux côtés, et la pointe de la fronde est aussi chargée de sores bombés et contigus que le reste. Un curieux caractère c'est un sillon profondément encaissé de la surface qui marque le sore. Assplenium interjectum Christ fil. Bodin. (Bull. Acad. Mans, 1902, 246). Hab. Découvert parle Père Bodinier àTsin-Gai. Retrouvé par le Père Esquirol s. i. 1. Var. elatum n. var. Joue exactement le même rôle vis-à-vis de A. interjectum comme var. elatum Lang. vis-à-vis de A. Ruta mur aria L : la plante est beaucoup plus allongée : stipe 1 1 cent, fronde 1 1 cent, sur 9 cent, et plus développée, richement tripinnatifide, les segments ovales-cunéiformes, grossièrement dentés. Hab. Kouy-Tchéou s. i. 1. Esq. Pteris parviloba (Christ, Bull, scient. Giard 28. 264. P. quadriaurita Retz. var. parviloba). Sous espèce bien définie de P. quadriaurita Retz., différent par le tissu tendre, les parties axiales faibles, couleur rous- sâtre, verruqueuses. Répandu du Tonkin aux Philippines. Hab. Kouy-Yang Esq. Cheilanlhes mysurensis Wall. Calai. 66. VarChusana Hook< spec II, tab. 106 B. Miniature du type. Hab. Kouy-Tchéou Esq. Cheilanthes Leveillei n. sp. Combinaison de Ch. farinosa et de Ch. ru/a mais dans la direction du premier, stipe élevé, rachis non ailé, pinnœ écartées, courtes, incisées jusqu'au rachis à peu près; duvet 150 ACADÉMIE DE GKOGRAPH1E BOTANIQUE riche et universel de poils roux et enduit de cire blanche à la fois. Pinnas, segments et sommets fortement enroulés par un effet d'hygroscopie. Chilanthes subrufa Bak. est une combinaison de Ch.farinosa et Ch. ru fa dans la direction du second. Rhizomate brevi radicoso validonigro setisatrofuscis 1/2 cent, longis rigidis subulatis vestito. Foliis dense fasciculatis. Stipite 10 usque ad 20 cent, longo rigido solido erecto pennas corvi- nas crassitie, lucente tereti atro-purpureo, cum tota planta inprimis rachi costisque dense squamis piliformibus varias longitudinis patentibus ruris vestito; rachi tereti nec alata, fronde lanceolata 10 ad i5cent. longa ? cent, lata, bipinnata, pinnis ca. 10 utrinque infra apicem incisum, inferioribus remotis, superioribus confertis falcato-involutis 3 cent, longis 1 cent, latis usque ad costam incisis, segmentis late adnatis ca. 7 utrinque 1/2 cent, longis ovatis obtusis conniventibus inte- gris aut minute denticulatis, nervis occultis, facie superiore rutotomentosa, inferiore cera albida dense obtecta, soris mar- ginalibus minutis brunneis contiguis, indusio semi-circulari griseo inconspicuo. Textura coriacea. Hab. Kouy-Tchéou Esq. s. i. 1. Microlepia platyphylla (Don Prodr. Népal 10 Davallia). Sw. Journ. Bot. Hab. à Jean-Lang Esq. janv. 06. 776. I. I. 427. Je crois qu'on n'a pas encore signalé la Chine comme aire de cette espèce qui va du N. de l'Inde à Ceylan et aux Philippines. Humata repens (L. fil. suppl. 446 Adiantum) Diels. PJl.fam. I. 209. Davallia pedata Sw. Hab. L'aire vaste de cette espèce, qui va des Seychelles aux Philippines, embrasse aussi le Kouy-Tcheou, région fort conti- nentale : Hoa-Ouay-Yao Esq. Aug. 1905. 654. Vittaria filipes n. sp. Petit, groupe V. elongata Sw., distingué par le stipe excep- tionnellement mince et long qui porte la feuille lancéolée. Rhizomate crasso horizontali radicoso setis brevibus subula- tis nigris vestito, folïïs numerosis dense fasciculatis, stipite ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 151 tenuissimo 6 cent, longo 1/2 mill. lato rufo-viridi, in laminam 12 cent, longam 3 mill. latam acuminatam anguste lanceolatam sensim transeunte, costa tenui sed manifesta, ner- vis valde obliquis, costae fere parallelis manifestis, soro 1 mill. lato a basi laminae ad apicem continuo marginali, margine plusminusindusiiformi revoluto. Coloreatroviridi opaco,textura subcoriacea firma. Hab. Kouy-Tchéou Esq. s. i. 1. Lygodium subareolatum n. sp. Espèce des plus remarquables à cause de sa tendance à pro- duire des anastomoses qui, dans la feuille stérile primordiale, sont aussi fréquentes que celles de L. heterodoxum Kze. de l'Amérique Centrale. Le seul Lygodium de l'Asie continentale qui offre ce phénomène, tous les autres ayant des nervures libres. Port de L. semihastatum ;Desv. ou de L. circinatum Sw. à pinnae fertiles non réduites. Late scandens. Foliis primordialibus palmato-pedatis flabel- latis 35 cent, longis et latis basi bifurcatis, connatis et profunde lobatis, lobis 3o cent, longis 3 1/2 cent latis lanceolatis obtu- siusculis serrulato-crenatis rachi costisque rufo stramineis, ner- vis conspicuis secus costas séries très continuas areolarum 8 mill. longarum angustarum acuminatarum formantibus, nervulis marginalibus solummodo partim liberis. Pinnis fertilibus petiolatis, petiolo 6 cent, longo, rigido, pinnisbasi dichotomis, pinnulis breviter petiolatis bi-aut trifur- catis palmatis basi late connatis, postice obtuse auriculatis, usque ad 40 cent, longis 2 cent, latis linearibus costa promi- nente, nervis confertis saepissime bi-aut trifurcatis, hinc inde secus costam aut medio areolatis, lobis spicis sporangiophoris innumeris densissime ciliatis, spicis 3 mill. longis obtusisatro- brunneis, textura coriacea, colore dilute viridi sublucente, faciebus lœvibus. Hab. Kouy-Tchéou Esq. s. i.l. . n. Idem Cavalerie s. i. 1. s. n. 152 ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE FILICES AZORICAE Leg. Dr Bruno CARREIRO Dr Christ (Bâle, mars 1906) Par l'aimable entremise de MBr Léveillé, j'ai pu examiner une collection de fougères probablement assez complète de l'Ar- chipel des Azores, faite par mon cher correspondant d'il y a vingt ans, le Dr B. Carreiro qui, dans le temps, m'a envoyé les raretés phanérogamïques de ses Iles. Les fougères azoriennes sont connues « grosso modo » depuis longtemps ; toutefois, il vaut bien la peine d'énumérer cette col- lection, ne fût-ce que pour préciser les variétés et sous-variétés qu'elle présente. Nous verrons qu'il y a quelques particularités intéressantes à y constater. Il vaut la peine aussi de jeter un coup d'œil rapide sur le caractère floral de ces plantes et de la région qu'elles habitent. Ce caractère est très franchement Atlantique, et si dans les phanérogames des Azores l'appauvrissement de l'élément Atlan- tique est très accentué en comparaison de Madère et des Iles Canaries, cette diminution est moins sensible pour les fougères. A part les Ophioglossam qui sont trop peu étudiés pour les prendre en compte, le fond commun de la flore ptériodophy- tique est le même comme à Madère, ce qui est prouvé par l'énu- mération que voici : Adores : Elaphoglossum squamosum, Adiantum capillus veneris, Aspidium Totta, Nephrodium parasiticum, Polysti- chum aculeatum, adiantum nigrum v. onopteris, A. Hemio- nitis, A. lanceolatum, A. marinum, A. monanthes, Athyrium umbrosum, Cystopteris fragilis v. canariensis, Dicksonia cul- cita, Gymnogramme leptophylla, Hymenophyllum tunbrid- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 153 gense H. unilatérale, Polypodium vulgare subsp. serratum, Pteris arguta, Woodwardia radicans. En fait de fougères de Madère, les suivantes manquent aux Azores : *Aspidium elongatum, *Polystichum Drepanum, *P.falcinella,*P. frondosum/Athyrium axillare, Cheilanthesfra- gransv. Maderensis, Davalliacanariensis, Notholaena marantae, N. lanuginosa, Ceterach officinarum, Adiantum reniforme. Parmi ces dernières espèces, l'élément xerothermique est manifeste, et cet éle'ment s'accentue encore aux Canaries, qui présentent : Pteris longifolia, Aspidium canariense A. Br., *As- plenium Newmani Bolle, *Cheilanthes pulchella, Ch. guanchica Bolle, *Ceterach aureum. L'absence des Ceterach aux Azores est fort concluant pour la grande différence climatérique d'avec Madère et les Canaries. En fait d'endémisme, qui est encore riche aux Canaries et à Madère (voir les espèces munies d'un astérisque) les Azores offrent seulement quelques variétés et sous-variétés spéciales : Asplenium Trichomanes v. ancep< subv. Azoricum, Aspidium dilatatum v. Azoricum, Aspid. œmulum v. alatum subv. rude, Athyrium filix femina v. fissidens subv. Carreirii. Mais c'est toujours beaucoup pour un pays aussi restreint, et le fait aug- mente en valeur parce que les dernières de ces quatre formes se distinguent par une particularité « Azorienne » dans les fougères : c'est le renforcement du duvet écailleux. Ce duvet distingue, outre les deux dernières espèces, les fougères Azoriennes sui- vantes : Dicksonia culcita, qui a une crinière magnifique de longues soies autour des bases des stipes, au point de fournir des cous- sins à l'usage des habitants ; Elaphoglossum squamosum est une des espèces les plus fournies d'écaillés aussi ; Polystichum aculeatum, Aspidium paleaceum y sont aussi plus écailleux qu'ailleurs. Pour un archipel plus froid et plus humide que les autres parties de la région Atlantique, c'est là un phénomène encore inexplicable, à moins qu'on ne découvre des influences locales — qui sont toujours les prédominantes — qui y jettent quelques lumières. Les fougères Azoriennes, qui ne sont pas Atlantiques, mais 154 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE qui sont cosmopolites ou appartiennent à la flore de l'Europe moyenne ou boréale, sont : Aspidium filix mas var. crenatum, Osmunda regalis, Asplenium adiantum nigrum var. argutum, Cystopteris fragilis v. anthriscifolia, Scolopendrium vulgare, Pteridium, Blechum spicant, Athyrium filix femina typ. dont les quatre premiers ne sont pas trouvés à Madère à ce que je sache. i. Trichomanes speciosum Willd. Sp. Plant. 5. 514, Prantl Hymenophyll, 53. La forme à stipe allongé et à'fronde deltoïde, comme elle se rencontre, dans les autres Iles Atlantiques et augolfe de Guinée. Sete cidades, 913. 2. Hymenophyllum tunbridgense Sm. Fumas 379 B. Pico de Carvâo, 2o5 A. 3. Hymenophyllum unilatérale Bory in Willd. Sp. 5.521 . Furnas sur les troncs de Juniperus brevifolia, 1080. 4. Dicksonia Culcita L'Hérit. Sert. Ang. 3o. Furnas 882 A. 5. Polypodium vulgare L. subspec. P. serratum Willd. Sp. Plant., 5.173. Il y a deux formes : une très grande: a. Stipite 12 cent, lamina 23 cent, longa et 19 1/2 cent, lata, pinnis acutis. Ponta Delgada, 601 B. b. Une autre ; stipite 11 cent, lamina i3 1/2 cent, longa 12 cent, lata, pinnis rotundato-obtusis. Ponta Delgada 601 C. Les deux ressemblent entièrement aux formes communes à Madère. 6. Elaphoglossum squamosum (Sw. Schrad. Journ. 1800, II, 11 Acrostichum) I. Sm. De beaux pieds sorifères, identiques à la plante de Madère. Furnas, 1014 A. 7. Pteris arguta Ait. Hort. Vern, Ed. I, 458. Furnas, 588 C. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 155 8. Pteridium aquilinum (L. Pteris) Kuhn Bot. v. d. Decken Reise, 3, 3, 1 1 . Il y a, comme partout, la forme plus ou moins glabre, ou plus ou moins laineuse. Lagôa, 924 D. Furnas, 924 C. 9. Adiantum capillus veneris L. Forme petite, pinnules à base longuement cunéiforme, à bord irrégulièrement lobé, lobes obtus. Furnas 108 1 . 10. Gymnogramme leptophylla (L.) Desv. Ponta Delgada, 6o3 B. 1 1 . Blechnum spicant (L.) Withering. La forme des Azores est plus grande que celle d'Europe, feuilles sorifères jusqu'à 60 cent sur 8 cent., pinnae distantes d'un 1/2 cent. Sete cidades 587 A. Furnas 587 C. Grota de Lanço 587. Var. subserratum Lowe, New rare f. 19. Sete Cidades 587 B. 12. Woodwardia radicans Sm. Furnas 883 B. i3. Scolopendrium vulgare Sw. Synops, 193. Furnas 917 B. C. Une forme à Ironde de 25 cent, sur 8,6 cent. Sete Cidades 917. 14. Asplenium Hemionitis L. Nordeste 914 A. Sete cidades 914. i5. Asplenium monantheum L. Mantiss. Furnas 1009. 16. Asplenium trichomanes L. Var. anceps Soland. subvar. a^oricum Milde fil. Eur. Alt. 64. Se distingue de la plante de Madère et de Téneriffe par les bords plus finement et plus profondément crénelés, et le rachis moins ailé. Lagoâ 586 D. 156 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 17. ASPLENIUM MARINUM L. Forme petite, xérophile. S. Jorge 584 D. Forme plus grande, normale. Eod. 584 B. Var. acutum Moore ex Milde fil. Eur. Alt. 69. Lamina 3o cent, longa g cent, lata, pinnis numerosis : 22 utroque latere, 5 cent, longis 9 mill. latis lineari-lanceolatis, basi valde inaequali, profunde et regulariter dentatis, soris 10 utrinque, ovatis, 6 mill. longis. Port d'A. falcatum Lam., très différent du type. Caldeiras io5. B Cette var. n'est indiquée jusqu'ici pour la région Atlantique qu'à l'Ile de Hierro (var. Ferrea Bolle Standorte farn. can. Insl. 281). 18. Asplenium lanceolatum Hds. Relva 58 1. Furnas 58 1 C. Nordeste 58 1 B. Asplenium adiantumnigrum L. Var. argutum (Klfs.) Heuffl. Malacca 582 D. Versus v. Onopteris (L.) Lagoâ 582 E. 19. Athyrium iimbrosum Prsl. Tent. Pter. 98. Très typique ressemblant à la plante de Taganana, Téneriffe. Furnas 916 c. Lagôa 916 D. A. axillare Prsl. (Webb. Berthelot Phys. Can. 442) semble manquer aux Azores, c'est une plante du groupe d'A. lilix femina Roth. à fronde oblongue, rétrécie vers la base (non lar- gement ovale à large base) et à pinnules et segments de troi- sième ordre très-serrés. Elle semble propre à l'Ile de Madère (1. Kny, 1. Fritze). 20 Athyrium filix femina Roth. Var. multidentata Dœll, grand, à pinnules contractées comme dans la forme Rhasticum Moore d'Europe. Furnas 594 D. Var. fissidens Dœll forme à dents aiguës et aristées. Lagôa 594 E. Furnas 594 D. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 157 Forme plus petite, vers var. dentata Dœll. Sete Cidades 915. Subvar. Carreirii n. subvar. Rappelle var. latipes Moore Luerss. d'Europe par la fronde longuement stipitée et largement ovale. Pinnae, pin- nules et segments serrés, pinnse oblongues,acuminées, pinnules ovales, pointues, lobe'es à centre entier, lobes irrégulièrement dentées à dents aiguës, rachis et costae couvertes d'écaillés lancéolées, roussâtres; écailles de la base du stipe nombreuses, lancéolées, longues d'un cent. Lagôa 594 E. 21 Aspidium filix mas (L. Polypodium) Sw . Var. crenatum Milde. Sores gris-roussâtres, çà et là un peu dichasioides. Plante portant beaucoup d'écaillés filiformes. Sete Citades 1010. Var. paleaceum Moore très prononcé, à dichases roussâtres et à duvet très dense d'écaillés. Segments tronqués à bords entiers. Grota do Lanço 1010 A. Furnas 1010 B. 22. Aspidium ^emulum Sw. Schrad. Journ. II. (1800)42. Var. alatum Lowe apud Milde fil. Eur. Alt. 142. Subvar. rude n. subv. Notablement différent de mes échant. de Madère et du continent par un port plus trapu : stipe et rachis plus forts, couvert d'un duvet dense d'écaillés brunes ; pinnae, pinnules et segments de troisième ordre bien plus rapprochés, plus larges, moins profondément incisés et plus obtus. Stipe 20 cent, fronde 32 cent, sur 24 cent. Lagôa 599 C. Sete Cidades 599 A. 23. Aspidium dilatatum (Hoffm.) Sw. Var. Azoricum n. var. Caractérisé par un développement remarquable, une décom- position allant très loin, des pinnœ, pinnules et segments très serrés et des segments relativement petits, obtus, peu incisés et 458 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTAIN1QDE fort nombreux. La plante de Madère est bien plus mince, les parties moins Serrées, et les segments plus allongés et beaucoup plus profondément incisés. Stipite... lamina ultra 75 cent, longa (incompleta basi défi- ciente) 40 cent, lata, late ovata (an basi attenuata?) tripinnata, pinnis 22 aut ultra utroque racheos latere, confertis, superio- ribus imbricatis, sessilibus, e basi 11 cent lata 24 cent, longis, oblongis acuminatis, pinnulis confertis ca. 20 utrinque, sub- sessilibus (pinnula infima posteriore aucta, anteriore aliquan- tum abbreviata) oblongis, basi lata, apice acuto, 5 1/2 cent, longis 2 cent, latis, segmentis tertii ord. ca. i5 utroque latere, confertis, ovatis, 1 cent, longis 1/2 cent, latis obtusis, inferioribus basi liberis fere petiolulatis, superioribus adnatis utrinque grosse quinquedentatis, dentibus brevibus subaristato- apiculatij, soris confertis, 4 utroque costulas latere, indusio pallido reniformi flaccido. Rachi fulvo-straminea, paleis palli- dis furfuraceis sparsa, costis costulisque squamis minutis ovato- subulatis pallidis vestitis. Port très trapu et très fourni. Furnas 101 1 D. 24 Aspidium totta (Wild spec. 5.201 Polypodium) Gymno- gramme Schlecht. Adumbr. i5. Furnas roi 3 B. 25 Nephrodium parasiticum L. Polypodium) Aspidium molle Sw. Schrad. Journ. (i8o3) II 280. Relva 1012 A. 26 Polystichum aculeatum Sw. Schrad. Journ. 1800 II Zj Aspidium). C'est la plante très développée du type Atlantique, plus tendre, à pinnules un peu plus nombreuses et plus serrées que dans la plante d'Europe, et fournie de paleae setiformes sur tout le pourtour. Une forme : pinnulis rotundato-rhombeis, basi anteriore valde et rectangulari-auriculatis. Furnas 592 D. Même forme, mais à pinnules lobées-incisées et derechef pen- nées, à la manière de var. hastulatum (Tenore). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 159 Furnas 592 D. Forme : pinnulis elongato-rhombeis basi angustius cuneatis, pinnula infima anteriore valde aucta et profunde quinquefida. Lagôa 590 A. 27. Cystopteris fragilis Bernh. Var. anthriscifolia (Roth) Koch. Furnas 2o5 G. Var. canariensis Willd. ex Milde f. Eur. AU. i52. Grota do Lanço 2o5. 28. OSMUNDA REGALIS L. Var. Plumieri Milde, fil. Eur. Atl. 176. Subvar. minor Milde eod. Lagôa 1082. Note. M. Bruno Carreiro a trouvé encore, mais à l'état sub- spontané, Gymnogramme calomelanos Klfs., commun dans l'Amérique tropicale, et Adiantum hispidulum Sw., répandu dans l'Asie trop., les deux généralement cultivés dans les serres et dans les pays chauds. Une troisième plante, introduite sans doute aussi, est un Diplazium du groupe de D. Japonicum (Thubg.), que je pense pouvoir identifier, après une comparaison soigneuse avec des échantillons des Nilgherries (Inde mérid.) 1. Levinge et Gamble 1 1700 et de Java l'Raciborsky et 1. Schroeter, au suivant : Diplazium lasiopteris. Kunze Linn. 17. 568. AspleniumMett. An. Lugd. Bot. 2.239. Les seules différences à constater sont le pourtour plus large de la fronde qui est plus deltoïde, les pinnae un peu plus rap- prochées et les sores plus allongés, accupant à peu près toute la largeur des segments. Je donne ici la diagnose de la plante des Azores : Stipite 2 mill. diam. ochraceo, cum rachi squamulis brevibus brunneis setaceo-fibrillosis dense vestito, fronde late ovata basi non angustata acuminata, 40 cent, longa 20 cent, lata, bipinna- tisecta, pinnis remotis (interstitiis inferioribus 7, 5 1/2, 3 1/2 cent, latis) ca. 12 infra apicem longe productum lobatum, erec- 160 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE to patentibus, inferioribus basi egregie angustatis et brevissime petiolulatis, superioribus adnatis, lanceolatis acuminatis i 5 cent, longis medio 3 cent, latis, usque ad alam utrinque 2 ad 3 mill. latam incisis, segmentis basi aequalibus, inferioribus liberis remotiusculis, mediis et superioribus imbricatis, infimis valde diminutis, mediis longissimis 2 cent, longis 1/2 cent, latis oblongis acutiusculis, superioribus obtusis, erecto-patentibus, crenato-serratis, ca. 16 utrinque infra apicem caudatum et den- tatum, costis costulisque manifestis ochraceis squamulis setaceis patentibus brunneis vestitis, nervis in segmentis pinnatis, a basi furcatis, nec iterum pinnatis, 6 ad 9 utrinque, obliquis, soris non geminatis, ramo anteriori nervi insidentibus, valde obliquis, numerosis (6 ad 8 utrinque) lanceolatis, regularibus, parallelis, aequilongis, confertis, 1 mill. latis, 3 ad 4 mill. longis, brunneis, indusio tenero flaccido ochraceo, margine rîm- briato. Textura herbacea, facie superiore squamulis brunneis pilosula, inferiore egregie pubescente, colore obscure viridi. Quant à la localité où se trouve cette plante, M. Bruno Car- reiro m'a bien voulu donner les renseignements suivants : « Je crois plus que probable que cette fougère a été introduite: « i° parcequ'elle ne se rencontre, ou au moins je ne l'ai ren- « contrée qu'à Feteiras N. 1004, village distant de cette ville « (Ponta Delgada) d'à peu près 2 lieues, dans un bois cultivé, « appartenant à un riche propriétaire; 20 parce que ce proprié- « taire, aujourd'hui mort, était un grand amateur de plantes, « avait des jardins et importait de l'étranger beaucoup d'espèces, « arbres, arbustes, fougères, etc. Le Prof. Trelease l'a classiriée et comme Asplen. crenulatum ». Il est évident que cette dernière identification est inadmissible; A. crenulatum Liebm, Mex. bregn. 102, qui est synonyme de A. striatum Mess. Aspl. 186 étant une grande espèce à rachis fort, nu, et à caractères foncièrement différents. Impossible aussi de réunir notre plante à A. Laffanianum Bak. Gardn. Chron. 1882. 672 des Iles Bermudas qui a des segments profondément lobés. Le Secrétaire perpétuel. Gérant du ((Bulletin»: H. LÉVEILLÉ. Le Mans, — Imprimerie Monnoyer. — v-iqo7 MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERA Par H. LEVEILLE Deux fascicules parus. -Le 3e à paraître fin 1907 Se hâter de souscrire avant l'apparition du dernier fascicule PRIX I ^» FRANCS PLANTES A CEDER Doubles d'Europe et ci'A-firicjuie FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché , . 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié 9fr. Remise de 20 0/0 aux acheteurs de la Flore de poche de la France. lllllllIBllIlllllllllllllllllllllllillIlllllllilIBIIllllllllllllllll A.vis étui. 3R.elieuir Le numéro de décembre 1906 porte, par erreur, le n° 206 sur sa couverture, au lieu de 207. Ce numéro fait suite au numéro renfermant les planches des Epilobium. Tous deux, forment avec une pagination spéciale, la seconde [partie du tome XVI, année 1906. Quant au numéro à couverture bleue, renfermant les cartes de la Mayenne, il forme le Ier fascicule de l'année 1907, tome XVII. Les titre et faux-titre, encartés ici, devront être placés en tête de ce numéro. BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique H.e bon à tirer a été donné le SO Juillet 1907 SOMMAIRE DU N° 213-214 Les Principaux parasites de nos Lichens français (suite), par M. l'abbé H. Olivier. Excursions botaniques de M. E. Reverchon dans le massif de la Sagra (1904- 1905 {suite), par M. l'abbé J. Hervier. Novus conspectus Flora; Europx [suite), par M. M. Gandoger. PARIS LIBRAIRIE C M A.JR. L-u E! S A. 3VC A. T* 11, RUE DE MEZIÉRES, 11 1907 1 6"- Année (3e Série) N0s 213-214 i" Juillet- Août 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Dr Otto KUNTZE à San Remo. LIBRARY NEW YORK BOTANICAL GaRDEN. Nominations O en Par décisions en date des i5 mai et i5 juin, ont été nommés membres de l'Académie : M. Sampaio (Gonçalo), Academia polytechnica de Porto (Portugal), pré- senté par Mgr H. Léveillé et M. L. Giraudian. M. Sarmento (Alberto-Arthur), lieutenant d'infanterie, rua de Santa-Lu- zia, Funchal (Madère), présenté par M. C. A^evedo de Mene^es et Mgr H. Léveillé. M. Balme (Jean), Coliseo Viejo 24, Apartado 788, à Mexico (Mexique), présenté par Mgr H. Léveillé et le Dr H. Christ. M. Spitz (Augustin), 53, rue du Poteau, Paris-Montmartre, présenté par Mgr Léveillé et M. le Dr H. Christ. Mlle Villmott, à Tresserve, Aix-les-Bains (Savoie), présentée par M. le D' H. Christ et Mgr H. Léveillé. D' H. Christ. CD 162 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE LES PRINCIPAUX PARASITES DE NOS LÏCBENS FRANÇAIS Par M. l'abbé OLIVIER (suite). XXII. SPHŒRIA. Apothécies endocarpées ; thèques fusiformes ou renflées, non arthomoides; spores cloisonnées; gélatine hyméniale, I — , ou jaunie. [ Spores brunes, 3 septées 2 . 1 Spores brunes, 1-2 cloisons 5. [ Spores hyalines 7. / Spores 4,6 par thèque ; loge supé- \ rieure élargie Solorinœ (25). 2 I Spores4,6 par thèque; loges égales. Oligospora (19). Spores 8 par thèque 3 . / Spores 1 5,24 de long; apoth. super- y ficiaires Vesicularia ( 1 5). 3 Spores 15,24 de long; apoth. visibles ' seulement au sommet Pycnostigma (16). Spores 24,36 de long, et plus 4 . / Spores longues de 36,48 Hookeri (27). V Spores longues de 24,27; paraph. 4 distinctes, libres Sphyridiana (17). / Spores longues de 24,36 ; paraphyses \ nulles Epicallopisma (18). Spores longues de 12,16; paraphyses ^ nulles Fumosaria (26). 5 < Spores longues de 16,16; paraphyses / capillaires, grêles Bryonthœ (22). \ Spores longues de 1 5,25 6. ^ Paraphyses fortes, libres Squamarioides (20). ( Paraphyses grêles, capillaires Sautkri(2i). i, Spores unisériées Mamillulla (24). ( Spores polysériées 8. [ Spores 2,4 par thèque 9. 8 ) Spores 8 par thèque; uniseptées 10, f Spores 8 par thèque; polyseptées.. . . j3. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 163 10 12 H 15 Spores longues de 21,27 au plQS-- • Exiguella (4) Spores longues de 45, 5o Corrugata (5). Spores longues de 10,1 5, renflées à une extrémité Conspurcans (i). Spores longues de 10, 1 5, non renflées. Epicymatia(8). Spores longues de 18, 3o n. Spores larges de 8,9 ; apothécies proé- minentes Allogena (2). 11 ellata Leers. Eur med. mer. R. echinocarpa Rip. Gall. R. ladanifera Timb. Gall. mer. Burlei Pug. Delph. brachystephana Gdgr. R. drosophora H. Br. Gall. Austr. comosa Rip. Gall. R. R. R. R. rotundifolia Rau. Germ.Gall. 128. R. glutino*a S. S. Graec. Turc. R. Coqueberti Burnat Gr. Graec. R. Guicciardii Burn. Gr. R. glutinosa X Heckeliana eor. Graec. R. oetaea eor. R. glutinosa X glauca eor. Graec. R. calabrica Huter. Calabr. R. Thureti Burn. Gr. Graec, etc. K. PUGETIA Gdgr. VILLOSEAE DC. 129. R. ciaei'ascens Dumrt. Belg. R. cineracea Crép. Belg. R. ha- wrana Kmet. R. properata Gdgr. R. praecox Boullu non H. Angl. Gall. R. dumosa Pug. Gall. R. pellita Rip. Gall. R. R. R. R. Helv. Helv. R. Aublancii, dumetivaga, lac tescens Gdgr. e Gall. R. incanescens Gdgr. 1871. R. Fourraei Cariot. Gall. or. R. incarna Kit. Hung. collivaga Cottet Pug. occ. Bovernierana Crép. mer. intromissa Crép. Belg. Gall. R. Marcyana Boullu. Gall. or. R. permutata Rip. Gall. R. pulposa Crép. Gall. med. i3i . R. subglohosa Sm. Eur. plur. R. dubia Wibel. Germ. R. farinosa Rau. Germ.Gall. occ. R. Billotiana Crép. Belg. R. Borkhausenii Tratt. Germ. etc. R. Scheutzii Gdgr. R. venusta Scheutz non Waitz Suec. i32. R. 1 omentosa Sm. Eur. plur. R. annesiensis, tunoniensisDés., e Sabaud. R. thuringensis Gdgr. R. thu- ringiaca Crép. non Wall. — Thuring. R. albicantior, idanensis Gdgr. e Gall. R. Ledebourii Spr. Ross. i33. R. diinoi-pha Bess. Eur. or. R. Friesii Scheutz. Suec. R. confusa, Gisleri Pug., e Sa- baud. Helv. R. eriosa, glandulosella Rip., e Gall. Seringeana Godr. Gall. bor. insidiosa Gren. Gall. or. 134. iï. foelida Bast. Gall. Helv. R. brunica Bouvier. abietina, orophila Gren. e Gall. floccida Dés. Gall. R. genevensis Pug. R. fimbriata Gremli. Helv. R. tomentosaX sepium Christ Helv. 1 35 . R. euspiduta MB. Eur. or. R. leucadia H. Br. R. cuspidatoides Crép. Eur. occ. R. umbelliflora Sw. R. R. iï . R. R. 12 178 ROSACEAE R. pseudo - rubigi nosa Lej. Belg. R. capnoides Kern. Tyrol. 1 36. R. poniifera Herm. Eur. med. bor. R. ingrica Gdgr. R. coccina Rupr. non Wrede. Ross, bor. R. minuta Bor. Delph. 1 ij. R. cîliato-petalaBess. Eur. or. R. mollissima Fr. Scand. R. lentula Pug. Helv. mer. R. Grenieri Dés. R. Perusiana Timb. Gall. 1 38 . R. Andi-zeiowîiBess. Eur. or. R. balsamica W. Hung. R. omissa Dés. Sabaud. R. leptodendron Gdgr. Sabaud. R. tîos Jovis Gdgr. R. Gillotii Dés. 1882. Gall. 1 3g. R. Gautltni Pug. Helv. Gall. or. R. resinosoides Crép. Sabaud. R. spinescens Christ. Suec. R. recondita Pug. Gall. Helv. 140. R. resinosaSternb. Styria, etc. R. australis, cremsensis Kern. Tyrol. R. heterophylla Woods. Scot. R. rugosula Sw. Dan. R. ancylacantha Gdgr. Sabaud. R. Gayana Wallr. Pyren. R. Clusiana Bouvier. Sabaud. R. proxima Cottet Crép. Helv. R. Dicksoni Lindl. Hibern. R. scabriuscula Winch. Brit. R. scabida Pug. Helv. R. Zabelii Crép. Hanovr. R. mespiliformis Debx. Pyren. or. R. volhynica Gdgr. Volhyn. 141. R- pulvcrulenla MB. Taur. R. pustulosa Bert. Ital. R. Bae- nitzii Christ ? R. Heldreichii B. R. Graec. R. cechica Gdgr. Bohem. R. gombensis Lagg. Pug. R. po- mi f e r a X ci n n a m o m e a Christ. Helv. R. Lereschii Christ. 142. R. urîcnsls Lagg. Pug. Helv. R. Franzonii Christ. 143. 144. IV. R. Trachynella Gdgr. Angl. R. Berneti Schmidely. Helv. R. alpicola Rouy. R. galbanifera Gdgr. Helv. mer. R. arduennensis Crép. Belg. R. pomifera X alpina Christ. Helv. R. Cotteti Lagg. Pug. Helv. R.Npinulifolia Dematra. Helv. occ. R. camberiacensis, Chailletii, glabrescens, jurana, multi- vaga, propinqua Dés., e Gall. etc. R. Foxiana Gdgr. Belg. R. amphoricarpa, Echidne, Fou- drasii, phalacroidea Gdgr. e Gall., etc. R. espinea, globifera Pug., e Sabaud. Helv. R. Mûrit ii i i Lagg. Pug. Helv. R. anoplantha Christ. R. acanthochlamys, le- mana, oligocephala Gdgr. ex Helv. R. commutata Scheutz. Suec. R. friburgensis Lagg. Pug. Helv. R. petrophila Borb. R. dictamnifolia, sabaudaGdgr. e Sabaud. SANGUISORBEAE Torr. Gray. 1 7 . Agrimonia L . 1 . A. Eupatoria L. A. adhaerens Gilib. A. officinalis Lam. Eur. A. acutifolia, canescens, sessili- flora, stipularis Dumrt., e Belg. A. humilis Mill. Eur. A. grca B. H. Graec. 2. A. oilorata Mill. Eur. med. mer. A. glandulosa Simk.Transs. A. procera Wallr. Germ. 3. A. i-epciiB L. Hisp. Serb. 4. A. pilosaLed. Eur. or. ROSACEAE 18. Aremonia Neck. A. agrimonioides DC. Eur. med. mer. I9, Alchemilla L. a. EUALCHEMILLA Gdgr. A. vulgaris L. A. palmata Gilib. Eur. A. glaucescens Wallr. Germ. A. gracilis, monticola Opiz, e Bohem. A. alpestris, conglomerata, gla- berrima, pratensis, silves- tris Schmidt, e Bohem. A. glabrata, multicaulis, trun- cata Tausch, e Bohem. A. acutiloba Stev. Taur. A. ambigens Jord. Gall. A. acutangula, aggregata, colo- rata, decumbens, demissa, filicaulis, Jaquetii, lineata, micans, obtusa,.pastoralis, plicata, rubristipula, stra- minea, strigulosa, subcre- nata, tenuis, trunciloba, undulata, versipila, vestita Buser, ex Helv. etc., sed pleraeque species Buseria- nae mera sunt synonyma harum form. quas invenies in mea Flora Europae VIII (1886) p. 7-18. A. liybrida Hoffm. A. minor Huds. Eur. plur. A. dacica Gdgr. Dac. A. montana W. Eur. A. Guentheri Jan. Sudeti. Ital. A. coriacea,flabellata,etc. Buser, ex Helv., etc. A. flsaa Schumm. A. palmatifida Tausch. Eur. med. A. speciosa Buser, etc. Helv. A. pyrenaica Duf. A. glabra Hoir. Pyren. A. Borderi, notata, infrahirta Gdgr., e Pyren. A. pubescens MB. Taur. A. algida (fissa X pentaphylla) A. 5. A. 6. A. 7. A, I. S. 179 Geehebii, helvetica (fissa X hybrida) Brûgg., ex Helv. alplna L. Eur. A. argentea Lam. A. podophylla Tausch. A. ani- siaca Wetstt. Austr. A. Hoppeana Rchb. Austr. A. amphisericea, grossidens, pallens, saxatilis, etc. Buser, ex Helv. etc. (vide FI. Eur. 1. c p. 14). A. subsericeaReut. Helv. Delph. A. basaltir.a, saxatilis, transiens Buser, ex Helv. A. splendens Christ. A. alpina X vulgaris ej. Helv. A. conjuncta Bab. A. argentea Don.-Scot. A. f'aeroensis Lge. Faeroë. A. fuigens, Schmidelyana Buser, ex Helv. pentaphyllca L. Alpes. Pyren. A. astrophylla Tausch. Su- deti. Helv. A. gemmia, grossidens X Pen_ taphyllea,etc.Buser,exHelv. A. heptaphylla Schleich. A. cu- neata Gaud. Helv. Pedem. b. Aphanes L. arvensis Scop. A. Aphanes Leers. Eur. A. microcarpaB. R. Hisp. Lus. Gall. bor. Sard. cornucopioides R. S. Hisp. Lusit. bor. 20. Sanguisorba L. officinal!» L. Eur. S. puberula Gdgr. Angl. etc. S. angustifolia, Conradi, cordi- folia, intermedia Opiz, e Bohem. S. Serpentini Coste. Gall. S. montana, serotina Jord., Gall. S. altissima, hispanica, sabauda Mill., ex Eur. S. auriculata Scop. S. praecox Bess. Eur. or. i8o ROSACEAE S. neglecta G. Don. Brit. S. ingrica Sweet. Ross. bor. S. bracteosa Bess. Galicia. S. carnea Fisch. S. cernua Bess. S. rubra Schrank. Ross. occ. Dacia. Bohem. i. S. polygama Nyl. Ross. arct. Lapp. or. 3. S. dodecaudi-a Moretti. Lomb. 21. Poterium L. a. Eupoterium Gdgr. 1 . I». Sanguieorba L. P. dictyocar- pum Spach. Eur. P. glaucescensRchb. Germ. etc. P. guestphalicumBoenngh.Eur. med. P. Delorti, obscurum Jord., e Gall. P. Gaillardoti Boiss. Bulg. 2. I*. viiiottum S. S. P. glaucum Noë. Turc. P. garganicum Ten. Ital. mer. Sard. P. eriocarpum Spach. Neap. 3. ï*. lateriflornm Coss. Hisp. mer. 4. I*. aacistroides Desf. Hisp. or. P. coriascens.quinquedentatum Gdgr. ex Hisp. or. 5. !*• l'upicolum B. R. Hisp. mer. Lusit. Sard. P. effusum, granatense, Segurae Gdgr. ex Hisp. mer. 6. I*. polygamum W. K. P. muri- catum Spach. Eur. P. platylophum, stenolophum Jord., e Gall. P. rhodopaeum Velen. Bulg. 7. I*. Magnolii Spach. Gall. mer. Hisp. Lusit. Ital. P. mediterraneum Gdgr. Gal- loprov. P. mauritanicum Boiss. Hisp. mer. 8. I*. Spacliiauuui Coss. P. alo- phum Spach Hisp. Lusit. mer. P. microphyllum Jord. Gall. mer. Hisp. P. balearicum Bourg. Balear. g. I*. multlcaule B. R. Hisp. mer. P. algarbienseGdgr. Lusit. mer. P. punctatum Gdgr. Calabr. 10. P.verrucosum Ehrenb. Eur. austr. P. laevissimum Gdgr. Gallo- prov. P. alicantinum , cordubense Gdgr., ex Hisp. mer. P. creticum Gdgr. Creta. 11. I*. agrimonioide* L. P. hy- bridum L. P. agrimonifo- lium Cav. Hisp. Lusit. P. lusitanicum L. Lusit. b Sarcoptoterium Spach. 12. I». epinosum L. Eur. austr. C. POMACEAE L. 22. Cydonia L. 1. C. vuigapiH Pers. Eur. mer. C. europaea Mill. C. lusitanica, oblong'a Mill., ex Eur. mer. 2 3. Malus Mill. 1 . H. commuais Desf, M. silvestris Mill. Eur. M. dasyphylla Borkh. Germ. M. eriostyla Moris. Sard. M. agrimaelea Spad. Ital. M. acerba Mérat. Eur. L. laevipes, praebens, grandis Gdgr. e Brit. M. praecox (Pall.). M. pumila Mill. Ross. mer. M. angulata, borangensis, czik- lovensis, matrensis, syr- miensis (Kit.), ex Hung. 24. Pyrus L. 1. I*. commuais L. P. Pyraster Borkh. P. silvestris Moench. Eur. ROSACEAE 181 P. cultrensis Godr. Eur. med. P. aestivalis,tardevieta Lamotte, e Gall. P. Achras Gaertn.,Eur. P. amblyophylla, emarginata, Gilloti, latiuscula, micros- toma, platycarpa, vineto- rum Gdgr. e Gall. P. nivalis Jacq. Eur. or. P. Bourgaeana Dcne. Hisp. 2. I». cordata Desv. Gall. Angl. Graec. P. pollveriaL. P. Bollwylleriana DC. P. coramunis x Sor- bus Aria. Germ. 3. ■*• elaeagnîfolia Pall. Taur. Dobruds. 4. I*. amygtIalifoi*mis Vill. Eur. mer. P. catalaunica Gdgr. Hisp. or. P. salvifolia DC. Gall. med. Helv. P. parviflora Desf. Eur. mer. P. pyraina Raf. Sicil. P. sicula Tin. P. Tinei Tod. P. canopliza Guss Sicil. P. cuneifolia Guss. Sicil. P. Sibthorpiana Gdgr. P. sali- cifolia S. S. non L. Graec. P. eriopleura Rchb. Daim. P. oblongifolia Spach. Gallo- prov. 25. Sorbus L. a. Eusorbus Gdgr. 1 . S. domeetlca L. Eur. mer. S. syrmiensis Kit. Hung. 2 . S. aucuparia L. Eur. S. cordata, monticola, etc., Gdgr. e Gall. S. subserrata Opiz. Bohem. S.lanuginosa Kit. Hung. S. aurantiaca Savy. Pedem. S. alandica Bergstrand. Fennia. Scand. S. praemorsa Guss. Ital. mer. Sicil. b. Aria Host. 3. S. hybrida L. S. fennica Fr. S. pinnatifida (Ehrh.). S. au- cuparia X suecica Auct. Eur. plur. S. thuringiaca lise. Thuring. S. semipinnata Borb. S. dacica ej. S. graeca X aucuparia ej. Banat. Transs. etc. S. Aria X aucuparia Irmisch. Germ. Helv. S. Aria X torminalis Brùgg. Helv. S. aucuparia X Aria Wirtg. Germ. occ. 4. S. ecandica Fr. S. intermedia (Ehrh.). S. suecica Garcke. Eur. bor. S. tomophylla Gdgr. Delph. Helv. S. Mougeoti Soy. Will. Gall. or. S. arioides Michallet. Jura. S.decipiens,rotundifolia Bechst., e Germ. S. rupicola Syme. Brit. 5. 8. Aria Cr. Eur. S. bellojocensis, modesta,ovalis, sphaerocarpa, subalpina, turbinata,umbilicata, Gdgr. etc., e Gall. S. alpina W. Eur. med. S. densiflora Steud. Eur. med. S. edulis Vill. Gall. S. obtusata Spach. Eur. med. S. oblongifolia Rchb. S. Hostii (Jacq. f.). Carn. S. arvernensis,ReverchoniGdgr. eGall. S. graeca Lodd. Eur. mer. S. retusa Gdgr. Sicil. S. meridionalis (Guss.). Sicil. S. parva, Citardae Gdgr. e Sicil. S. erubescens Kern. S. Aria X Chamaemespilus ej. Austr. Bavar. 6. 8. latifolia Pers. S. torminalis X Aria Godr. Eur. occ. S. arguta iausch Bohem. S. semilobata Bechst. Germ. 182 ROSACEAE S. aria X torminalis Reiss. Austr. Hung. S. intermedia Nym. (Schur). Transs. Hung. 7. 8. torminalis L. Eur. S.elliptica,glaberrima,megaloba, sarcocarpa,TalenceanaGdgr. e Gall. S. Tommasinii Hladnik. Illyr. S. nana (Délabre). Gall. centr. 8. S. floreutina (Zuccagni). Ital. bor. Serb. c. Chamaemespilus Roem. g. 8. Cbamaemespilns Cr. Eur. mer. S. carthusiana, calcarea, cera- soides, pyrenaica, etc. Gdgr. e Gall. S. sudeticaTausch. Sudeti. Jura. S. pilosula Gdgr. Gall. centr. S. silvestris (Delarbre). Gall. centr. S. sabauda Nym. Sabaud. S. ambigua Michallet. S. Aria X Chamaemespilus Rchb. Jura. Germ. 26. Amelanchier Medic. A. vnlgaris Moench. A. rotun- difolia Dcne. Eur. mer. A. Aunieri, beugesiaca, corba- riensis, foliosa, leiopetala, mucronata Gdgr. etc., e Gall. A. cretica Pers. Greta. Daim. Graec. A. oxyphylla Gdgr. Austr. A. Visianii Gdgr. Daim. 27. Mespilus L. I. M. germanica L. M. silvestris Mill. Eur. mer. M. corallina Risso. Gall. mer. 28. Crataegus L. a. Eucrataegus Gdgr. 1. C. orientalis Pall. Taur. C. ta- nacetifolia (Pers.) C. Tournefortii Grisb. Maced. C. Schraderiana Led. C. san- guinea Schrad. Taur. C. flabellata Heldr. Graec. C. pycnoloba B. H. Graec. 2. C. pentagyna W. K. Eur. centr# C. melanocarpa MB. C. digyna Pall. C. Pallasii Gris. Eur. or. C. atrofusca Stev. Taur. 3. C. nigra W. K. Eur. centr. or. C. serbica Gdgr. Serbia. C. carpathica Lodd Hung. C. platyphylla Lindl. Transs. C. versicolor Rochel. Banat. 4. C lacinîata Ucria. Sicil. Hisp. mer. C. alpina, fnevadensis Gdgr. ex Hisp. Gran. C. lasiocarpa Lge. Hisp. Gran. C. hispanica Porta Rigo. Hisp. mer., or. C. pubescens Presl non al. Si- cil. C. Heldreichii Boiss. Graec. C. attica, canescens, decalvans, tomentella Gdgr. e Graec. b. Azarolus Borkh. 5. C. Azarolus L. Eur. mer. C. agrigentina, oxyloba Gdgr., e Sicil. C. ruscinonensis Gren. Blanc. Gall. mer. G. triloba Pers. Lusit. mer. C. OxYACANTHA ToUTll . 6. C. Oxyacantha L. Eur. C. carthusiana, Debeauxii, gra- tiosa, microphylla, oeno- chroa, porrigens, subser- rata, etc., Gdgr. e Gall. G. oxyacanthoides Thuill.Gall., etc. C. villosa Cariot. Gall., etc. C. macrocarpa Hegets. Heer. Helv. G. laevigata DC. Vogesis. C. laciniata Auct. Eur. C. elegans Poir. Eur. C. pectinata, rosea Hort.,ex Eur. med. C. pterifolia Lodd. Eur. C. dissecta Borkh. Germ. C. azarella Gris. Maced . G. atropurpurea, heterophylla Stev., e Ross. mer. G. hirsuta, intermedia Schur. e Transs. C. calycina Peterm, G. rosifor- mis Jka. Thuring. Transs. C. polyacantha Jan. Sicil. Graec. G. ambigua CAM. Ross. mer. C. curiosa,oxyphylla,uplandica Gdgr. eSuec. C. oxyacantha X monogyna Wirtg. Germ. occ. 7. C. monogyna Jacq. Eur. C. chymopetala, coriacea, edu- rescens Gdgr. etc., e Gall. C. kyrtostyla Bluff. Fing. Eur. centr. or. C. polyodon, volhynica Gdgr. e Ross. G. ovalis Kit. Hung. C. orthostylis Heynold. Saxon. G. monogyna X Oxyacantha Wirtg. Germ. occ. C. lobata Poir. C. Motelayana Clavaud Gall. C. Oxyacan- tha X Mesp. germanica. 8. C manra L. f. C. maroccana Webb. Hisp. mer. C. granatensis Boiss. Hisp. mer. C. cylindrocarpa, nevadensis, tridens Gdgr. ex Hisp. mer. C. brevispina Kze. Hisp. mer. C. Insegnae Bert. Ital. Baetica. Graec C. Kerneri, praebens, veneta Gdgr. ex Ital. bor. ROSACEAE, GRANATEAE, MYRTACEAE d. Pyracantha Roem. i83 g. C. pyracantha Spach. Eur. mer. Timbalia Clos. 29. Cotoneaster Medic. 1. C. vnlgaris Lindl. Eur. C. arvernensis, jurana, Mathon- neti, etc. Gdgr. e Gall. C. nigra Wahlb. C. melano- carpa Bl. Eur. bor. C. orientalis Kern. Hung. Transs. Ross. mer. C. parnassica B. H. Graec. 2. C tomentosa Lindl. Eur. med. mer. C. intermedia Coste. C. tomen- tosa X vulgaris Lamotte. Gall. centr. 3. C. nebi-odensïs (Guss.).Sicil. 4. «C. granatensis Boiss. Hisp. mer. C. elatior, nevadensis Gdgr. ex Hisp. mer. XXXV. GRANATEAE Don. 1 . Punica L. I. I». Granatum L. Eur. mer. P. grandiflora Hort. Eur. mer. P. nana L. Sicil. Balear. XXXVI. MYRTACEAE R. Br. 1 . Myrtus L. 1. M. cominunis L. Eur. mer. M. felix, dumeticola, mediter- ranea, microcarpa, obesa, pyrifbrmis,provincialis, etc., Gdgr. e Gall. mer. M. acuminata, angustifolia, bel- gica, baetica, italica, lusita- nica (M. acuta Mill.), mi- nima (M. sponsalis Hort.), romana Willd., ex Eur. mer. 184 PHILADELPHEAE, ONOTHERACEAE M. média Hoffmsg. Lusit. M. tarentina Mill. Eur. mer. M. neapolitana Gdgr. Neap. M. litoralis, proxima, pubens Gdgr. e Galloprov. XXXVII. PHILADELPHEAE Don. 1. Philadelphus L. 1. P. coronarins L. — Eu r. mer. XXXV III. ONOTHERACEAE Saint-Lager (1). 1 . Epilobium L. a. ChamjEnerium Scop. 1. E. latifolium L.Ross. arct.Island. 2. E. epicatum Lam. E. neriifo- lium Lévl. E. angustifo- lium L. p. p. E. Gesneri Vill. Eur. E. rubrum, variabile Luce, e Ross. balt. E. brachycarpum Leight.Angl. E. macrocarpum Steph. Eur. mer. E. speciosum Lodd. Eur. 3. E. i-OHiii.-i rinifolium Haenk. E. Dodonœi Vill. E. Halleri Retz. Eur. mer. E. angustissimum Ait. Eur. E. canescens Stev. E. Steveni Boiss. Eur. mer. or. E. Fleischeri Hochst. Eur. centr. occ. E. gracile Brûg. E. angustifo- lium X denticulatum ej. Helv. mer. E. stenophyllum Hsskn. Eur. E. platyphyllum Hsskn. Eur. E. palustre Burnat. Eur. mer. E. nicaeense Burnat Eur. mer. E. alpinum Burnat. Eur. mer. b. Euepilobium Gdgr. (1) Auctore cl. H. Léveillé, 4. K. hirentnm L. E. amplexicaule Lam. E. aquaticum Thuill. E. grandiflorum Ail. E. ramosum Huds. Eur. E. tomentosum Vent. Sicil., etc. E. anglicum Marsh. E. hirsu- tum X lanceolatum ej. Angl. E. surrejanum Marsh. E. hir- sutumXobscurum ej. Angl. E. intermedium Rchb. E. hy- bridum Schur. E. s'ericeum Schumach. E. hirsutum X parvinorum Wimm. Transs.Sudeti. Gall .Germ. Helvet. Austr. E. erroneum Hsskn. E. hirsu- tum X montanum Hsskn. Eur. bor. E. nebrodense Strobl. E. hirsutum X Tournefortii Hsskn. Sicil. 5. E. parviflorum Reichardt. E. molle Lam. E. pubescens Roth. Eur. E. villosum Curt. Eur. E. subglabrum. Koch. Eur. E. cordatum Biv. Eur. mer. occ. E. menthoides Boiss. Eur. E. attenuatum Schur. Transs. E. mollissimum Wehv. E lusi- tanicum Sampaio. Gall. Lusit. E. umbrosum Dumrt. Belg. E. maritimum Lévl. Eur. occ. E. Dôrflerianum Lévl. E. par- viflorum X Gilloti ej.Gall. E. crassicaule Gremli. E. par- viflorum X montanum Focke. Eur. mer. E. persicinum Rchb. E. steno- phyllum Borb. E. parvi- florum X roseum Hsskn. Hung. Angl. (Marshall). Gall. E. syriacum Hsskn. E. parvi- ONOTHERACEAE 185 florum XTournefortii.Eur. mer. or. E. subpubescens X tetragonum Lasch. Germ. E.subpubescensXroseum Lasch. Germ. E. subpubescens X palustre Lasch. Germ. 6. B. montanum L. Eur. E. silvaticum Bor. Gall. E. dubium Lévl. Gall. E. Gentilianum Lévl. Gall. E. aggregatum Celak. E. mon- tanum X obscurum ej. Angl. Germ. Siles. Sudeti. Gall. E. Freynii Celak. E. montanum X tetragonum Jeampert. Gall. E. heterocaule Borb. E. mon- tanum X roseum ej. Gall. Angl. Transs. E. Hugueninii Brûg. E. mon- tanum X trigonum ej. Helv. E. pallidum Tausch. E. mon- tanum X trigonum Hsskn. Gall. Germ. Austr. E. montaniforme Knaf. E. mon- tanum X palustre ej.Gall. Germ. Bohem. E. verticillatum Koch. Gall. Germ. E. limosum Schur. E. mon- tanum X parviflorum Hausskn. Germ. Angl. E. montanum X roseum X parviflorum Marshall. Angl. *E. lanceolatum Seb. Maur. E. nitidum Host. E. silvestre Dierb. Eur. E. macrocatomischum Lévl. Gall E. siculum, Seguenzae Gdgr. e Sicilia. E. Aschersonianum Hsskn. E. lanceolatum X parviflo- rum ej. Germ E. Lamotteanum Hsskn. E. lanceolatum X obscurum ej. Gall. Angl. E. neogradiense Borb. E. lan- ceolatum X montanum ej. Hung. E. Langeanum Hsskn. E. lan- ceolatum X palustre ej. Eur. bor. E. abortivum Hsskn. E. lan- ceolatum x roseum ej. Germ. E. tramitum Lévl. Gall. *E. collinum Gmel. Eur. E. Schulzeanum Hsskn,, E. colli- num X parviflorum ej. Thuring. E. ramosissimum Hegets. Helv. E. Ozanonis F. Sch. Delph. E. Krausei Uecht. et Hsskn. E. collinum X palustre ej. Norveg. E. perramosum Schur. Transs. E. Borderianum Hsskn. E. col- linum X Duriaei ej. Gall. Hisp. E. carpetanum Willk. E. Laram- bergianum F. Sch. E. tarni Laramb. E. collinumX'an- ceolatum Auct. Hisp. med. Gall. E. confine Hsskn. E. collinum X montanum ej . Thuring. E. decipiens F. Sch. E. collinum X obscurum ej. Germ. E. glanduligerum Knaf. E. col- linum X roseum ej. Bohem. Gall. * E. Duriaei Gay. Gall. Hisp. Helv. Badia. E. Mathiaei F. Schm. Vosges. E. intersitumHsskn. E. Duriaei X montanum ej. Gall. E. udicolum Hsskn. E. Duriaei X palustre. Gall. mer. 7. E. liypei-icifolium Tausch. Bo- hem. Garinth. Suec. mer. 8. E. palustre L. Eur. E. vosgesiacum Hsskn. e. pa- lustre X trigonum ej. Gall. E. simplex Tratt. E. ramiflorum. Heget. Eur. centr. E. hyssopifolium Schur. Transs. E. lapponicum L. Eur. bor. E. spongiosum Borb. E. palus- i86 ONOTHKRACEAE tre X parviflorum ej. Hung. Angl. (Marshall) Jura. Suec. E. rivulare Wahl. E. palustri- florum Fr. Schm., E. sar- mentosumCelak. E. palustre X parviflorum Krause. Eur. plur. E. purpureum Fries. E. palus- tre X roseum Hsskn. Eur. bor. E. subpalustre X roseumLasch. e Germ. E. revolutum Lévl. Gall. * E. davuricum Fisch. E. lineare Fr. non Mùhl. Eur. bor. E. scaturiginum Wimm. E. Ker- neri Borb. E. Krausei Uech. E. palustre x alsinefolium Wimm. Siles. Tyrol., etc. E. norvegicum Hsskn. E. da- vuricum X lactiflorum ej. Eur. bor. E. Lindblomianum Hsskn. E. davaricum X palustre ej. Eur. bor. E. alpiaum L. (Lévl.). E. athe- lespermum Lévl. Eur. * E. nutans Schm. E. hetero- phyllum Hegets. E. sudeti- cum Beurl. Bohem. Tyrol. Gall. E. similatum Hsskn. E. nutans X palustre ej. Germ. * E. lactiflorum Hsskn. Scand. E. Hornemanni Rchb. E. bo. reale Beurl. Eur. bor. E. commutatum Hsskn. E. Hor- nemanni X lactiflorum ej. Eur. bor. E. connexum Hsskn. E. Hor- nemanni X palustre ej. Eur. bor. E. consociatum Hsskn. E. lac- tiflorum X palustre ej. Eur. bor. * E. anagallidifolium Lamk. Eur. E. Heribaudi Lévl. Gall. E. arctophilum Gdgr. Lapp. ross. E. dasycarpum Frics. Scand E. Blyttianum Hsskn. E. ana- gallidifolium X Hornemanni ej. Eur. bor. E. Gerardi R. et G. E. anagal- lidifolium X obscurum Marshall. Angl. Vosges. E. Celakovskyanum Hsskn. E. anagallidifolium X nu- tans ej. Gall. E. dasycarpum Fries. E. ana- gallidifolium X palustre Marshall. Angl. E. dovrense Hsskn. E. anagal- lidifolium X lactiflorum ej. Eur. bor. E. alsinifolium Vill. E. alpes- tre F. W. Schm. non Jacq. E. elatum Heg. E origanifo- lium Lam. Eur. E. nitidum Sant. Eur. E. Sandorii Borb. Transs. E. gemmascens C. A. Mey. Ross. Gall. E. amphibolum Hesskn. E. al- sinetolium X trigonum Brùgg. Helv. E. rivulicolum Hsskn. E. alsi- nefolium X obscurum ej. Gall. Hisp. E. bihariense Simk. E. alsine- folium X scaturiginum ej. Transs. E. Grenieri B.et C. alsinefolium montanum Hsskn. Gall. E. Winkleri Kern. E. alsinefo- lium X roseum. Tyrol. E. finitimum Hsskn. E. alsi- nefolium X nutans. ej. Germ. E. salicîfolium Facch. E. Fac- chinii Haussm.E. alsinefo- lium X collinum ej. Ty- rol. E. Boissieri Hsskn. E. alsinefo- lium X anagallidifolium ej. Angl. E. Haynaldianum Hsskn. E. alsinefolium X palustre ej. Angl. Gall. E. pyrenaicum Hsskn. E. alsi- nefolium X Duriœi ej. Gall. E. approximatum Hsskn. E. al- ONOTHERACEAE sinefolium X Hornemanni ej. Suec. Norveg. * E. Villarsii Lévl. E. gemmiferum Bor. E. alsine- folium X roseum. Delph. Pedem. E. alpicolum R. et C. E. alsine- folium X roseum ej. Gall. Ital. Helvet. lo. E. tetragoaum L. Eur. E. Parmentieri Lévl. Gall. E. ptarmicifolium Fr. Schm. Germ. occ. E. minutiflorum Hsskn. Ross. mer. or. E. adnatum Gris. E. tetragonum Koch. Hsskn. non. L. Eur. E. semiadnatum Borb. E. adna- tum X Lamyi Hsskn. Hung. Angl. E. Beckhausii Hsskn. E. adna- tum X montanum ej. Angl. Germ. E. brevipilum Hsskn. E adna- tumXhirsutum ej.Thuring. Gall. E. thuringiacum Hsskn. E. adnatum X obscurum Ger. E. Laschianum Hsskn. E. adna- tum x palustre ej. Germ. Gall. F. fallacinum Hsskn. E. adna- tum X lanceolatum ej. Ger. E. weissenburgense Fr. Schultz. E. adnatum X parviflorum Hsskn. Alsat. Angl. Gali- cia. E. tetragonum X r°seum Rchb. Suec. Germ. E. Borbasianum Hsskn. E. adna- tum x roseum ej. Germ. Gall. E. subtetragonum X pubescens Lasch. Germ. E. hispidum Weinm. Ross. or. * E. Gilloti Lévl. E. obscurum Roth. E. virgatum Koch. E. fennicum Lasch. Eur. E. fontanum Schur. Transs. E. flaccidum Brot. Lusit. E. brachiatum Celak. E. obscu- E E E E E E E E E. * E. E. E. E. 187 rum X parviflorum ej. Blo- cki. Transs. Saxon. Angl. Gall. Brit. dacicum Borb. Eur. or. Uechtritzianum Pax.E. obs- curum X trigonum ej. Su- deti. Blockianum Lévl. E. obs- curumX montanum Blocki. Martr. D. Galicia. Gall. Martrini Lévl. E. obscurum X lanceolatum Martr. D. Gall. mer. virgatum Fries. Eur. plur. Leveilleanum Rouy et Cam. E. virgatum Gillot. E. vir- gatum Lévl. Hisp. Angl. Germ. Austr. Schurdstianum Rostk. E. obscurum X palustre F. Sch. Gall. Germ. chordorhizum Fr. Suec. Sudeti. Ross, arvernense R. et C. E. obs- curum X origanifolium ej. Gall. palustre X roseum auct. plur. Eur. cent. bor. Schmidtianum Rostkov. E. obscurum X palustre Hsskn. E. Wimmeri F. Sch. E. ligulatum Baker. E. matrense Borb. E. phy- llonema Knaf. Gall. Angl. Germ. lucidum Lévl . Gall. Lamyi F. Schm. E. canescens Lamy. E. filiforme Schur. Eur. med. bor. etc. ambigens Hsskn. E. Lamyi X lanceolatum Marsh. Germ. Angl. Dufltii Hsskn. E. Lamyi X roseum ej. Thuring. Gall. palatinum F. Sch. E. Lamyi X parviflorum ej. Germ. occ. Haussknechtianum Borbas. E. Lamyi X montanum Hsskn. Germ. semiobscurum Borb. E. La- i88 ONOTHERACEAE, HALORAGACEAE myi X obscurum ej . Hung. * E. Tournefortii Michalet. E. Salzmanni B. et R. Eur. mer. 1 1 . E. roseum Roth. Eur. E. foliosum Heinh. Holle. Thu- ring., etc. E. Otites Willd. Eur. E. nudum Schumach. Germ. E. nervosum Boiss. Buhse. Ural. E. radicans Schur. Transs. E. opacum Peterm. E. Knafii Celak. E. Heldreichianum Lévl. E. stenophyllum Borb. E. tetragoniforme Schur. E. roseum X Par" viflorum R. et C. Germ. Hung. Transs. Gall. E. SalisianumBrûgg. E. roseum X trigonum ej. Helv. E. Mouillefarinei Lévl. E. tri- gonum x roseum ej. Delph. E. brachiatum Celak. E. ro- seum X obscurum F. Sch. Gall. Germ. Austr. E. Gandogerianum Lévl. E. ro- seum X palustre Lasch. Ross. bor. 12. E. trigonum Schrk. Eur. med. E. nemorense Gdgr. Delph. E. alpestre Jacq. Austr. E. sparsifolium Dumrt. Belg. E. mutabile R. Br. Hisp. mer. E. anceps Lamotte. E. lanceola- tum X obscurum ej. Gall. centr. E. pallidum Tausch. E. Freynii Celak. E. montanum X trigonum ej. Bohem. E. Ninckii Corbière. E. trigo- num XDuriaei ej. Vosges. 2. Onothera L. t. O. communie Lévl. Eur. O. biennis L. Eur. O. muricata L. Eur. O. parviflora Lam. Eur. O. suaveolens Desf. Eur. 2. O. polymorplia Lévl. Eur. occ. O. stricta Led. Eur. O. odorata Jacq. Eur. O. longiflora Jacq. Eur. 3. O. roeea Sol. Eur. mer. 4. O. epecioea Nutt. Eur. occ. 5. O. tetraptera Cav. Eur. occ. mer. 3 . Jussiaea L. 1. J. repensL. J. grandiflora Michx. exp. J. diffusa Forsk. Gall. mer. 4. Ludwigia L. (Isnardia L.) 1. E. palustnïs L. L. apetala Walt. Eur. med. mer. 5 . Circaea L . I. C. Eutetïana L. C. vulgaris Mœnch. Eur. C. cordifolia Lasch. Eur. C. ovalifolia Laich. E.;r. C. brevipes Batt. Eur. mer. C. intermedia Ehrh. C. alpina X Lutetiana Meyer. Eur. sept, centr. C. alpestris Wallr. C. sterilis Dôll. Suec. Germ. Vosges. * C. alpina L. Eur. med. bor. XXXIX. — HALORAGACEAE R. Br. 1 Trapa L, 1. X. natans L. Eur. plur. T. conocarpa Gdgr. Suec. T. macrophylla, sériera Gdgr. ex Ital" bor. T. laevis Pr. Bohem. T. hungarica Opiz. Hung. T. verbanensis De Not. Lomb. HALORAGACEAE, CERATOPHYLLEAE, CALLITRICHINEAE 189 2. Hippuris L. I. H. vulgar» L. Eur. H. palustris Roth. Eur. H. fluviatilis Hoffm. Eur. H. minor Mart. Ross, centr. Lapp. ross. H. montana Cham. Delph. H. rhaetica Thomas. Helv. H. maritima Hellen H. lanceo- lata Retz. H. tetraphylla L. f. Eur. bor. H. latifolia, oligophylla, subarc- tica Gdgr. e Fennia. 3. Myriophyllum L. 1. M. gpicatum L. Eur. M. pectinatum DC. Eur. med. 2. M. alterniflorum DC. Eur. occ. M. montanum Martr. D. Gall. mer. M. siculum Guss. Sicil. XL. CERATOPHYLLEAE Gray. 1 . Ceratophyllum L. 1. C. «le m ers 11 m L. Eur. C. longicornu Gdgr. Suec. C. apiculatum, oxyacanthum, platyacanthum Cham. (C. gibbumLaforet), e Germ. etc. C. polyacanthum Schur. Transs. C. tricorne, tricuspidatum Dumrt., e Belg. C. pentacanthum Haynald. Hung. 2. C. Bubmergum L. Eur. C. leiocarpum, macrophyllum, scanicum Gdgr. e Scan. C. Haynaldianum Borb. Banat. C. muticum Cham. C. inerme Dumrt. Germ. Belg. C. verrucosum Rich. C. granu- losum Schur. Gall., etc. XLI. CALLITRICHINEAE Link. 1 . Callitriche L . 1. C. stagnai!» Scop. Eur. C. média Clavaud. Gall. occ. C. minor Bellynck. Belg. C. aestivalis Thuill. Gall. bor. C. Kûtzingii Rupr. Ross. bor. C. platycarpa Kùtz. Eur. med. 2. C. obtusangula Le Gall. Eur. occ. C. cophocarpa Sendtn. Germ. 3. C. verna L. C. aquatica Sm. C. sessilis DC. Eur. C. arctica, leptodes Gdgr. e Ross. bor. C. lenisulca Clavaud. Gall. occ. C. angustifolia, intermedia, s'.el- lata Hpe, ex Eur. med. C. turfosa, alpina^C. transsilva- nica) Schur e Transs. C. dioica Petagna. Calabr. C. fontana Scop. Carn. C. hermaphrodita Schum. Germ. C. pallens Goldb. Ross. C. dubia Thuill. Gall. bor. C. minima Hpe. C. caespitosa Schultz. Eur. C. polymorpha Lônnr. Eur. bor. 4. C. liamulata Kûtz. Eur. C. fil i fol ia Gdgr. Scot. C. graeca Gdgr. Graec. C. brutia Petagna. Calabr. C. graminea Lk. Lusit. C. balearica Gdgr. Minorca. C. pedunculata DC. Eur. mer. C. renexa Lge. Hisp. mer. med. 5. C. autumnalîs.' L. Eur. plur. C. confervoides, glomerata Thuill. e Gall. bor. C. decussata, latifolia Lk., e Germ, etc. C. virens Goldb. Ross. C. truncata Guss. Eur. mer. occ. C. cruciata Lebel. Gall. occ. 190 LYTHRARIEAE, TAMAR XLII. LYTHRARIEAE Juss. 1. Lythrum L. a. Eulythrum Gdgr. 1. L. acutangulum Lag. L. Graef- feri Ten. L. alatum Pr. non Pursh. L. Preslii Guss. Eur. mer. L. Gussonii Pr. Sicil. L. meonanthum Lk. Lusit. L. maculatum B. R. Hisp. 2. L. Hyssopifolla L. Eur. med. L.andrachnoides.graecumGdgr. e Graec. L. parviflorum Bast. Gall. centr. 3. L. XhymifoliaL. Eur. mer. 4. L. geminiflorum Bert. L. the- sioides MB. Gall. mer. Ital. bor. Ross. mer. 5. t,. tribractcatum Salzm. L. bibracteatum Salzm. L. Salzmanni Jord. Eur. mer. L. nanum Kar. Kir. Ross. mer. or. b. Salicaria Moench. 6. L. Sallearia L. Eur. L. alternifolium Lorey. Gall. or. L. Bocconi Déségl. Eur. plur. L. propinquum Weinm. Ross. or. L. cinereum Grisb. Eur. or. L. gracile DG. Gall. mer. L. hexagonum Opiz. Bohem. L. tomentosum Mill. Eur. mer. etc. L. albidum r-3dgr. Carelia. L. dubium Schult. Eur. L.azovicum,glaberrimum Gdgr. e Ross. L. scabrum Simk. L. virga- tum X Salicaria ej. Hung. 7. L,. virgatum L. L. austriacum Jacq. Eur. med. L. lusitanicum Mill. Lusit. 2. Peplis L. 1. I». l»oi«tula L. Eur. P. Pugeti Gdgr. Gall. or. P. serpyllifolia Rupr. Ross. bor. P. longedentata Gay. Hisp. Lusit. 2. I». alternifolia MB. P. wol- gensis Fisch. Ross. mer. 3. I». erecta Req. P. australis Del. P. nummularifolia Jord. Gall- P. tithymaloides Bert. Eur. mer. P. byzantina Gdgr. Turc. P. Timeroy Jord. Gall. mer. or. P. borysthenica MB. Ross. mer. 4. I*. Boraei Jord. Gall. occ. b. I». liiepidula Dur. Lusit. mer. 3 . Ammannia L . 1 . A., verticillata Lam. Ital. Serb. Monten. Transs. 4. Suffrenia Bell. 1. S. flliformis Bell. Ital. bor. XL 1 1 1 . TAMARISCINEAE Desv. 1 . Myricaria Desv. 1. M. germanlca Desv. Eur. med. bor. M. squamosa Desv. Ital., etc. 2. Tamarix L. 1. X. afrlcana Poir. Eur. mer. 2. X. gallica L. Eur. mer. occ. T. pedemontana Savy. Pedem. T. hispanica Boiss. Hisp. Lusit. 3. X. anglica Webb. Angl. mer. Gall. occ. Hisp. bor.. Li- gur. TAMARISCINEAE, PARONYCHIEAE 191 4. X. Pallaeii Desv. T. paniculata Stev. Eur. mer. or. T. moldavica Gdgr. Moldav. 5. T. odessana Stev. Ross. mer. 6. X. Hampeaaa Boiss. Graec. 7. X. parviflora DC. Graec. Turc. T. cretica Bge. Creta. 8. T.tetrandra Pall.T. taurica Pall. Ross. mer. Graec. 9. x. laxa W. Ross. mer. T. astrachanica, chersonensis Gdgr. e Ross. mer. 3. Reaurrmria L. 1. R. vermicnlata L. Sicil. mer. 2. R. liypericoicles W. Ross. mer. XLIV. CUCURBITACAE Juss. 1 . Cucurbita L. 1. C. Pepo L. Eur. mer. 2. C. Melopepo L. Eur. mer. 2. Cucumis L. 1. C. Colocyntliis L. Eur. austr. 2. C. Cltrullus Ser. Eur. mer. 3. C. sativus L. Eur. mer. 3. Mormodica L. 1. M. Elaterium L. Eur. mer. 4. Bryonia L. 1 . B. cretica L. Graec. Creta. Rho- dus. B. marathonica Gdgr. Graec. 2. B. dioica L. B. ruderalis Salisb. Eur. B. pubicaulis Gdgr. Calabr. B. aspera Stev. Taur. Transs. B. lutea Bast. Gall. centr. B. sicula Guss. Sicil. Graec. 3. B. acuta Desf. Sicil. mer. B. Tinei Huet. Sicil. mer. 4. B. alba L. Eur. med. etc. 5 . Sicyos L . 1. 8. angulatus L. Eur. or. XLV. PARONYCHIEAE St. Hil. I. 11 1 1 l'un ai: DC. 1 . Telephium L. 1. X. Iniperati L. T. alternifolium Moench. T. repens Lam. Eur. occ. T. orientale L. Graec. Creta. II. POLYC4RPEAE DC. 2. Polycarpon L. 1. I*. tetraphyllum L. Eur. mer. P. diphyllumCav. Hisp.Ital.,etc. P. floribundum Willk. Hisp. med. P. Gmelini Grisb. Maced. 2. I*. aleinefolium DC. Eur. med. 3. I*. peploideB DC. Sicil. Hisp. med. P. latifolium Bert. P. Bivonae Gay. Sicil. P. Cupani Bub. Pyren. or. Irai. mer. P. balearicum , leptocladum Gdgr, e Balear. P. colomense Porta Rigo. Mi- norca. 3. Ortegia L. 1. O. iii~p.-mi.-n L. Hisp. Lusit. O. gypsophiloides, puberula Gdgr. ex Hisp 2. o. dicliotoma L. Pedem. 192 4- Loeflingia L 1. L. Iiispanica L. L. prostrala Moench. Eur. mer. occ. L. Candollei Gdgr. Gall. mer. L. cinerea, vafra Gdgr. ex Hisp# L. gaditana B. R. Hisp. mer. L. pentandra Cav. Hisp. or. 2. IL. baetica Lag. Hisp. mer. L. micrantha B. R. Hisp. mer. Lusit. mer. III. ILLECEBRE4EOC. 5. Paronychia Juss. a. Euparonychia Gdgr. 1. P. argentea Lam. P. glomerata Mœnch. P. hispanica DC. P. italica Poir. P. narbo- nensis Poir. P. nitida Gaertn. P. vulgaris Desf. Eur. mer. 2. I». polygonifolia DC. Eur. mer. occ. 3. I*. capital» Lam. P. rigida Mœnch. Eur. mer. occ. P. nivea DC. P. aragonica Schult. Gall. Hisp. P. cephalotes Stev. P. hungarica Gris. Eur. or. P. fruticulosa, taurica Gdgr. e Taur. P. macrosepala Boiss. Graec. Creta, etc. P. brevistipulata Lge. Hisp. mer. 4.1*. imbricata Rchb. P. Kochiana Boiss. Eur. mer. P. kurdica Boiss. Rhodus. 5. 1». ■erpyllifolia DC. Gall. Pedem. Hisp. 6. P.cblonaea Boiss. Graec. Maced. 7. I*. aretioides DC . Hisp. mer. P. mariolensis, Segura:, suba- caulis Gdgr. ex Hisp. mer. PARONYCHIEAE b. Periphyllium Gdgr. 8. 1*. echinata Lam. Eur. austr. c. Chaetonychia DC. 9. I*. cymosa Poir. Gall. mer. Hisp. Lusit. Illecebrum L. L. Eur. verticillatum med., etc. I. atrovirens Thuill. Gall. bor. 7. Herniaria L. 1. H. polygonoides Cav. Hisp. H. paniculata Webb. Hisp. or. 2. H. Fnutîcosa L. Hisp. 3. H. incana Lam. Eur. mer. H. macrocarpa S. S. Eur. or. H. Besseri Fisch. H. millegrana Pall. Eur. or. H. dobrudschensis Gdgr. Dobr. H. baetica B. R. Hisp. mer. 4 H. latifolia Lap. H. pyrenaica Gay. Pyren. Hisp. plur. H. asturica Gdgr. Hisp. bor. H. Willkommiana Gdgr. Hisp. 5. H. alplna Vill. H. alpestris Lam. Eur. occ. H. frigida Gay. H. Boissieri Gay. Hisp. mer. 6. H- pei'mixta Jan. Sicil. H .parnassicaHeldr. Sart. Graec. Turc. 7. 11. liii-suta L. Eur. mer. med. H. multicaulis Kit. Hung. H. odorata Andrz. Ross. mer. H. oblongata, wolgensis Gdgr. e Ross. mer. H. scabrida Boiss, Hisp. 8. H. cinerea DC. H. annua Lag. Eur. mer. g. II. glabi-a L. H. vulgaris Spr. Eur. H. arenaria Ktze. Saxon. [à suivre). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 193 Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon Par M. l'Abbé J. Hervier (suite) Teucrium Hervieri J. Briq. et O. Deb. — J. Herv. Excurs. La Sagra, p. 78. Ce rare Teucrium a été trouvé pour la i,re fois sur un terrain aride, calcaire, dans une station découverte près du village de Castril, entre 1200 et 1400 mètres; on le rencontre dans les mêmes conditions à la Sierra del Cuarto, dans une localité où il est relativement abondant. Autour du massif de la Sagra, on ne le récolte plus que dans les environs du hameau du Pozo, dans les lieux arides, et en petit nombre de pieds, végétant en société du nouveau et re- marquable Verbascum Hervieri Deg, à 1400- i5oo mètres environ ; son aire est donc encore fort restreinte autour de la Sagra, et semble en faire une espèce très rare et spéciale à ce massif. Teucrium Polium L — Willk. Lge. 1. c II. p. 478. Il faut rapporter à lavar. a. vulgare Benth. la plante publiée sous le nom de var. montanum Boiss. n°iio8 (1905) Barrancon Valentina, et Le Pozo, lieux arides, à i5oo mètres, mai; une autre forme à feuilles un peu plus longues, et trouvée en quel- ques échantillons au Pozo, fin juillet, neparaitpas se distinguer du type (Herb. D. H.). Salvia phlomoides Asso . — Willk. Lge. Prodr. II. p. 424. Rien de plus variable que ce Salvia, selon l'exposition et le terrain où il végète; on rencontre des exemplaires très grands, très robustes, à feuilles entières ou fortement dentées, ou bien des exemplaires presque acaules, à feuilles très variables de formes laciniées, lancéolées, entières ou arrondies; tous appar- tiennent cependant au type et ne peuvent être considérés comme formes ou variétés. Lavandula latifolia Vill. — Willk. Lge, Prod. II, p. 392. — 13 194 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Forma praecox Reverch. in exsicc. n° 1 149. — Jh. Herv. Excurs. La Sagra. p 78. Selon l'avis de Mr Reverchon, ce Lavandula semble bien dif férent du type provençal de France; sa floraison est bien plus précoce, vers le i5 juillet à i.5oo mètres de hauteur, tandis que la plante de Provence, et de la région des oliviers ne fleurit qu'en septembre. Les fleurs sont très petites et dépassent à peine le calice; ses feuilles sont aussi plus vertes que dans le type de Provence dontles fleurs sont plus grandes, et les feuilles d'un vert grisâtre ou blanchâtre. Des échantillons de plusieurs autres localités et plus déve- loppés permettront de mieux juger enfin la valeur spécifique de ce Lavandula fort intéressant. Galeopsis carpetana Willk. — Jh. Herv. 1. c. p. 79. — Forma castrilensis. Deg. Herv. 1. c. Nous donnons une description complète de notre variété bien distincte de ses congénères. Annua, simple r, vel parcissime et br éviter ramosa, digitalisa cauleflexuosoinfrafoliorumpar intimum nudo,glabro, rubello, superne circumcirca crispule piloso,sub geniculis vix incrassatis glandulis longe stipitatis nigris obsito ; folia lineari- lanceolata, utrinque pilosa et glandulis nigris stipitatis adspersa, margine ulrinque 1 - 4, plerumque 2 - crenata, nervo mediano pur- pureo ; calycis tubo 4mm longo, adspresse piloso, eglanduloso, dentibus inaequalibus, longioribus, ad 6mm longis{incl. spinam), spina 1 1/2 longa , flava terminatis, margine pilosis, insuper peclinatim glandulis stipitatis nigris obsitis; corolla dense pilo- sa, insuper glandulosa, rosea, fructu Habit. In Hispaniae méridional, provincia Jaën. In summitate montis La Sagra, solo cale. ait. c. 2000 m. s. m. ubi primum rarissimam, dein in montibus Sierra de Castril, Sierra de la Malessa, Sierra de la Cabrilla, in lapidosis mobilibus ait. 1600- 1800 met. s. m, et semper rarissimam detexit ab anno cl. E, Reverchon. (Herb. Deg. H*) Differt a G. orophila Timb. Lag. (Briguet, monog. p. 248 !) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 195 foliis canescentibus nec viridibus, utrinque i-2 crenatis {nec serraturis utrinque 3-4 nis), calycis tubo eglanduloso, dentibus tubo longioribus a var.. calcarea Briq. 1. c. calycis dentibus tubo longioribus vel œquilongis, nec dimidio brevioribus. etc. — a var. carpetana (Willk.) Briq. 1. c. p. 258 ! foliis angustioribus (tantum 3mm) nec icm latis, marginis forma, calyce multo brevi- ore [nec tje-%mm longo) tubo eglanduloso, dentibus brevioribus . Stachys Heraclea Ail. fl. pedem. I, p. 3i.t. 8. — Willk. Lge. Prodr. II, p. 441 . — Willk. Suppl. p. i53. — Subspecies malessana Degen et Hervier. A typo differt indumento breviore, parciore; verticillastris inferioribus valde distantibus; calyce longius pedicellato, parce piloso,inparte superiore [supra mediam partem)fere nudo, viridi, glanduloso, nervis valde prominentibus perspicuis, nec villis occultis; corollœ labiosupra mediam partent nudo, nec us que ad marginem villoso;îo\\\s> magis rotundatis, ovatis, margine minu- tius crenatis; petio lis brevius pilosis suffultis. Habit. In Hispaniae méridional provincia Jaën. In pinetis, solo calcar. pagi Le Pozo, ait. c 1 5oo. m. s. m.raro, mense Junio 1905. exsicc. n° 1275. detexit c. Elis. Reverchon. Par les caractères bien tranchés et distincts du type, cette plante mérite bien d'être élevée au rang de sous-espèce. Il faut rapportera notre sous-espèce nouvelle les exemplaires publiés précédement, des Sierras de La Sagra, del Cuarto, de Castril, bois de pins rare, à 1 500-1700 mètres, juillet, sous le même n°. Marrubium vulgare L. var. apulum Ten. — M. lanatum Bth. — Willk. Lge. Prodr, II, p. 449. — Willk. Suppl. p. 154. J'avais prié Mr Reverchon d'étudier sur place les Marrubium vulgare L et sericeum Boiss, dans les localités où ils croissent ensemble, espérant y découvrir la plante hybride M. Baste- tianum Coincy, Eclog. III. tab. 8, p. 20; il m'a remis quelques exemplaires qui ne se rapportent pas au type, mais à la variété apulumTEN. (Le Pozo, lieux arides à 1 5oo mètres, juin) où 106 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE elle croissait seule avec le M. sericeum. Cette varie'té se dis- tingue du type par sa tige couverte d'un tomentum blanc très épais, et par ses feuilles blanches tomenteuses sur les 2 faces. Siberitis Endressi Willk. Bot. Zeit. t. 17 (1859) p. 276 ! forma laxespicata Degen et Debeaux ^4 tvpo differt verticillastris remotis. nec approximatis, foliis Jloralibus calyces floriferos œqaantibus, itno superantibus, fructiferis paullo brevioribus, verticillastris, 8-10 /loris, nec tantwn ô-f loris. Folia floralia ampla, latissima, amplexicaulia, marginibus sese tegentibus fere cyathum formantes. Calycis dentés late lanceolati , spina longiuscida terminait, tubum œquantes, non recurvo-patentes [ut in S. Endressi), sed etiam sub fructu erecti. Calyx prœter pilos longos, articulatos pilis minoribus glaniuliferis obsitus. Planta elata habitu Stachydis cujusdam vel Sideritidis arbo- rescentis. Habit. In Hispanias meridion. provincia Jaën. In aridis vallis Barrancon Valentina, rar. c. 1 700 mètres, s. m. mense julio 1904 et in pinetis pagi Le Pozo, c. i5oo mètres, s. m. mense junio 1905, exsiccn0 1 3j 1 . detexit cl. El. Reverchon. Le Sideritis Endressi Willk. type ! est classe' par Willkomm et Lange, Prodr. 1. c. p. 465, parmi les espèces à rechercher en Espagne, et principalement en Catalogne; c'est donc une nou- velle plante pour la flore d'Espagne. Sideritis leucantha Cav. — var. paucidentata. Willk. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 456: Willk. Supp. p. 145. Le Sideritis de ce nom publié de Velez-Rubio, de la Sierra de Castillon, (in exs. n° 1099) se. rapporte au Sider Lagascana Willk. in Willk. Lge. 1. c. IL p. 458, car la planche de Cava- nilles portant le n° 804 (et non 3o- d'après Willk et Lge) repré- sente une plante toute différente Degen in litt.) ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 497 Nepeta reticulata Auct. hisp. non (Desf.) : Willk. Lge.Prodr. II, p. 480; Willk. Suppl. p. i5i. La plante représentée par Desfontaines, (Flor. Atl II p. 12, tab. 124) sous le nom de Nepeta reticulata nous parait sensible- ment différer de la plante espagnole par ses feuilles plus serrées (ainsi que les supérieures) beaucoup plus longues que les entre- nœuds, plus acuminées, grossement crénelées-dentées. « [folia lanceolata intemodiis longiora» Desf. FI. Atl. 1. c), par les bords des bractées entiers, non ondulés-érodés, par les bractées seulement aiguës, non apiculées, par le tube du calice 2 fois plus court, campanule et non tubuleux, à dents égalant le tube, et non beaucoup plus courtes que le tube. Nous proposons donc de nommer la plante d'Espagne avec la diagnose suivante : Nepeta gienensis degen et hervier. Caulibus e radiée valdeincrassata pluribus, erectis quadran gulis, inferne prœcipue adangulos pilis articulatis longis hirsutis, superne glandulosis ; foliis imis breviter petiolatis e basi cordata ovatis, cœteris sessilibus, oblongo-lanceolatis, crenatis, pubes- centi-viscidis;ven\c\\la.sirissubdistantibussupremisconfluentibus, bracteis ovatis ,brevi ter et abrupte acuminatis muer onatis que . mar- gine undulato-erosulis , totis pallidis,pellucidis, viridi-reticulatis, marginem versus violaceis ; calycis arcuati pilis articulatis lon- giuscule villosi insuper glandulosi lubo i\ibu\oso reticulato-ner- voso, dentibus lanceolatis menbranaceo-marginatis, tubo paullo brevioribus, corollœpallide cœruleœ tubo e calyce vix exserto. Habit. In Hispania; meridion. provinciis Granada et Jaën. In aridis montium Sierra del Pinar de La Sagra : vallis Barran- con Valentina, et circa pagum Le Pozo, c. 1 500-1700 m. s. m. mense junio; exsicc. n° 1 ?j6 (1905). A Nepeta reticulata desf. differt/b/ns imis exceptis interno- dio plerumque brevioribus vel paullo [nec multo) longioribus, prsecipue supericribus valde distantibus, magis oblonço-lanceola- tis, nec acuminatis. crenatis, nec grosse crenato-dentatis; floribus breviter pedicellatis nec sessilibus, bracteis margine undulato-erosulis, nec integris, apice abrupte apiculatis et mucronulatis, tubo calycis duplo longiore, tubuloso nec campa- 198 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE nalato (« oblongo» Des/. \), hirsuto, denlibus tubo paullo, nec multo brevioribus. Figura calycis in tabula citata Desfon- taines plane aliéna ! Il faut ajouter sans doute toutes les localités citées par les auteurs espagnols pour le Nepeta reticulata. Glinopodium vulgare L. — var. pterocephala Perez-Lara, flora Gadit. — p. 271* Willk. Suppl. p. 149. Cette plante à été distribuée sous le nom du type: vulgare et mêlée avec un Nepeta (dans quelques parts) exsicc. n° i35o; Obscure virens, foliis serratis subtus adspresse villosissimis, cymulis in capitulum globosum dense plumosum congestis, caly- cibus 10-12 mm. 7, profunde bilabiatis, hirtissimis, laciniis setaceis, longissime ciliatis, corolla violacea, lacin-calyc. vix superante. (An potius spec, distincta ? Willk.) Ter. Lar . I. c. C'est cependant avec quelquesdoute que nous rapportons cette plante à cette variété; des matériaux plus nombreux nous fixe- ront bientôt sûrement sur notre opinion. Hab. Barrancon Valentina, bois, rare à 1700 mètres, juillet. MrPerez Larra indique sa variété dans la province de Cadiz, lieux boisés à Jimenez, Arcos, Jerez, mai-juin. Thymus Mastichina L. — Willk. Lge. Prodr. Il, p. 400. — var. brachychaetus Willk. Lge,l.c. Sierra de la Cabrilla/lieux arides, rare à 1700 mètres, juillet. C'est à cette variété que Ton doit rapporter les exemplaires que Mr Reverchon a distribués sous le nom de Th. hirtus L. var. erianthus Boiss, avant la révision . Thymus Zygis L. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 402. — forma longepedicellata Deg. Herv. novemb. 1905. A typo differt pedicellis calycis dimidiam partem supcrantibus saepissimè ipsius calycis longitudinis. Hab. Sierra de la Malessa, lieux arides, à 1800 mètres, juillet; exsicc. n° 1 1 17, publiée sous le nom de var. gracilis Boiss. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 199 Thymus Zygis L. — Willk. Lge, prodr. II. p. 402. — var. latebracteata Porta et Rigo, Veget. p. 60 ; Willk. — Supp. p. 143. Découverte et crée'e par MM. Porta et Rigo (exsicc 1890, ad rupespr Balazote), cette variété a été publiée encore sousle nom de var gracilis Boiss. Sierra de la Cabrilla, lieux arides, à 1700, juillet, exsicc n° 1 1 17 et se rapporte à la var. latebracteata. Thymus hyemalis Lge., Pug. i73et Icon. I, i5; — Willk. Lge, Prodr. II, p. 403. — Willk. Suppl. p. 144. — forma, eciliata D gen et Herv. A typo differt foliis basi vix vel parcissime brevissime{non longiuscule) ciliatis. Hab. Le Pozo, lieux arides, à 1590 mètres, mai; exsicc. n° 1 1 1 3 . Lange dit (1. c. et dans ses Icônes) que le type a « foliaciliata, cœterum minute puberula vel glabriuscula. Notre forme nou- velle publiée comme le type, a ses feuilles non ou à peine ciliées à leur base. Serait-ce encore une forme stationnelle ou intermédiaire? il nous parait utile de la mentionner. Thymus hyemalis Lge, 1. c. forma cabrillensis Degen et Hervier. A typo differt ramulis hornotinis longius hirtis, floribus lon- gins pedicellatis. — Fruticulus humilis, habitu intricato. et odore terebinthinaceo. Hab. Sierra de la Cabrilla, lieux arides, sur le calcaire, à 1700 mètres, rare, juin; et récolté en quelques exemplaires peu nombreux (Herb. D. H.). Cette forme est aussi bien distincte du type par son port, et son odeur bien caractérisée de térébenthine. Mentha longifolia Huds . — forma ad var. pachylod.es Briq. accedens. Il en diffère par ses feuilles moins tomenteuses en dessus, par ses fleurs très petites ( 9 ?), par ses bractées subulées très saillantes (Degen). 200 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Le Pozo, lieux herbeux, rareài5oo mètres, Juillet, exscc. n°i39i ; n'a été récolté qu'en un très petit nombre de parts. Coris Monspeliensis L. — Willk. Lge, Prodr. II, p. 644. — Willk. Suppl. p. 196. Au premier aspect et en raison de sa station élevée, on pourrait le prendre pour une forme nouvelle ou australe de cette élégante plante, mais nous n'y voyons que le type, avec une variété albi/lora, plus rare au milieu du type. — Sierra de la Cabrilla à 2000 mètres et Barrancon Valentina à 1600 mètres, dans les bois de pins, exsicc. n° 1387. Pinguicula vallisnerisefolia Webb. — . Jh Herv. Exe. La Sagra, p. 82. A cause de l'intérêt attaché à cette découverte, il est utile de donner quelques détails sur la dispersion de cette plante, et d'y ajouter nos opinions sur ses formes, d'après les notes et les matériaux fournis par Mr Reverchon. La Cueva (grotte) de la Madalena située à 3 kilomètres de Cazorla, où Mr Gandager a trouvé pour la ierefoisle Pinguicula, n'est qu'un point isolé et en dehors des riches stations où cette plante abonde. La Cueva de la Madalena (ait. 1200 mètres) forme une vaste excavation sous les cascades du torrent qui descend du Cerro Jilio ; les parois en sont très humides, ruisse- lantes, et même transformées parfois en petites cascades, La plante est fixée sur ces parois calcaires glissantes, inondées, friables et fort élevées de la grotte; la récolte est donc fort difficile, exige de grands soins, et se fait même au péril de la vie; cette station était unique avant les recherches ultérieures de Mr Reverchon. La plante est d'un vert glauque, luride et visqueuse, d'une très grande fragilité, ce qui en rend la récolte et la préparation longues et difficiles. Son aire de dispersion et les meilleures stations de récolle ne sont pas à Cazorla et à la grotte de la Madalena, ni aux sources extrêmes du Guadalquivir, mais bien à l'ouest de la Sierra de la Malessa, au Barrancon de la Victoria (à 5okil, de Cazorla), ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 201 où on le trouve en abondance, où il tapisse les parois humides des rochers calcaires, et verticaux très élevés, qui dominent une des sources du Guadalquivir, sur un espace de 5oo mètres de longueur, et à i 5oo mètres environ de hauteur. En suivant aussi dans les massifs de la Malessa, et de la Cabrilla les diverses sources du Guadalquivir, on retrouve encore d'autres stations abondantes : La Pina Negra, le Barrancon Valentina, et enfin les grottes qui sont au dessus du Pozo sur les pentes de la Cabrilla. La plante a été publiée en 1904 (n° 1 3 1 1) du Barrancon deValen" tina, Sierra du Guadalquivir, 1700 mètres, juin, et delà Sierra de la Malessa, Barrancon de la Gloria; en 1905, elle est distri- buée de la Sierra delà Cabrilla, comprenant 3 états distincts de la même plante récoltée dans la même station, il est important de bien les faire connaître. On constate : Ier état. Dans les grottes humides, ruisselantes où le soleil ne pénètre jamais, mais où la lumière du jour pénètre cependant. La plante atoujoursles feuilles très allongées, linéaires, téniœ- formes, plus ou moins ondulées mais nettement ciliées sur tous les bords, amplexicaules et scarieuses sessiles, à la base longue de 10-20 centimètres ou même plus, et larges de 1-2 centimètres au plus; les feuilles égalent environ la hauteur delà hampe florifère et la dépassant souvent; la tige porte 2-3 hampes flori- fères uniflores qui atteignent 20 à 25 centimètres de hauteur; les rieurs sont plus grandes que dans le type longifolia Ram, à lobes tous marginés, non imbriqués, bien ouverts, non gibbeux, d'un violet pâle, ou bleuâtre. 2e état : Sur les rochers humides et bien ombragés. Et 3e état : Sur les rochers humides, mais exposés au soleil. Dans ces 2 états la plante s'éloigne du Ier état et revient au type. La plante (des 2me et 3me états) se distingue par la forme des feuilles bien plus courtes (6-10 centimètres de longueur et 1-2 en largeur), toutes ± obovales ou oblongues lancéolées, large- ment obtuses ou arrondies au sommet, mais non linéaires ni ciliées, ni ondulées sur les bords, ± atténuées ou retrécies et 202 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE scarieuses à la base; calice à lobes non ciliés; corolle plus petite, àlobes supérieurs imbriqués, gibbeux; àfleurs plus nombreuses, d'un bleu violacé, plus ou moins intense; les hampes florifères dépassent de moitié ou plus la longueur des feuilles, mais n'éga- lant pas la hauteur des feuilles. Dans ces 3 états la plante a été publiée sous le nom de P. vallisneriœ folia Webb, mais à notre avis la plante des 2e et 3e états constitue le P. longifolia Ram, de nos Pyrénées; les exemplaires que nous avons sous les yeux répondent très bien à la description de l'auteur, et aux types de nos herbiers. Une plante hydrophile comme le Pinguicula est essentielle- ment variable selon les stations différentes ou elle vésète. Nous pensons donc que l'on doit rapporter les états 2 et 3 au type longifolia créé par Ramond et décrit par les auteurs. La plante du i" état est digne de fixer l'attention des botanistes, car il est évident, d'après ce qui précède, que dans ces 3 états on ne doit voir qu'une seule et même espèce se modifiant dans des condi- tions de végétation toute spéciale et remarquable, et croissant dans une même station. La plante du ier état est assurément la forme que Webb a décrite, car elle se rapporte très bien à la figure des Otia et à sa description; et elle mérite bien le nom de vallisneriœ folia; et répond bien aussiaux conditions de végétation qu'il indique, puisque l'on peut suivre sur le vif dans les stations citées par Mr Reverchon, les transitions des 3 états de ce Pinguicula. Nous proposons donc de regarder comme type du Pinguicula longifolia Ram. la plante des 2e et 3e états, et de rapporter celle du ier état simplement à la forme extrême du type, et de la nommer : Pinguicula longifolia Ram. ap. DC. fl, Fr. III, p. 728.Willk. Lge. Prod. II, p. 634; G, G. fl. Fr. II, p. 634. forma (velvar.) vallisneriœfolia (Webb. pro spec.) Hervier et Degen. ; — P. vallisneriœfolia Webb. Otia hisp. p. 48. t. 44! Citons la description de Willkomm et Lange (Prodr. 1. c) qu'ils font précéder de la courte diagnose de Webb : ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 203 Pinguicula vallisneriaefolia Webb. Otia hisp. p. 48. t. 44. Foliis elongatis angustis; scapis plurimis foliis brevioribus, floribus conspicuis, corollae labio superiore bifido, inferiore (per anthesin superiore) tripartito, laciniis oblongisemarginatis, calcare recto subinflato reliqua corolla multo longiore. (Webb Le.) Folia plurima erecta, tœniaae formia 4-7 « longa et 2-3 » lata, pellucida, laete viridia, undulata ciliata, basi sessilia inter se am- plexa subscariosa. Scapi 2-5 « 1. per anthesin scabrelli, demum glabrescentes. Galycis lobi ovato-oblongi, truncati vel retusi, brevissime denticulato-ciliati. Corolla 1-1 1/2 »1. (calcare inclus.) lilacina, per anthesin reversa, lobis omnibus emarginatis, cal- care attenuato recto obtuso vel bigibboso. Filamenta geniculato- flexa, antherae approximatae gibboso-cyathiformes. Stylus brevissimus, stigma bilobum, lobo superiore brevi trian- gulari, inferiore petaloideo-tîmbriato, supra antheras cucullatim reflexo. Capsula ovata. ad basin usque bivalvi-dehiscens. Semi" na cylindrica rugosa. — Species distinctissima, quam maxime insignis (Descript. ad icon. Webbianam facta). Circa rivulorum fontes atque inrupibus lapsu aquarum madi- dis Espumaredas dictis non longe ab opp. Velez-Rubio in regno Granat. orient. (A. Blanco 1 85 1). — % Jun. ,Jul. (n. v.) . Habit. — Environs de Cazorla à la Cueva de la Madalena (Gandoger 1902 !) Sources du Guadalquivir, Sierra de la Males- sa, Barrancon de la Victoria, Sierra de la Cabrilla, la Pina Negra, Barrancon Valentina (Reverchon). Globularia vulgaris L. forma pumila Rev. in sched. M. Reverchon nous a remis sous ce nom une large et superbe part unique d'un Globularia, provenant du Barrancon Valen- tina, lieux arides, très rare, à 1900 mètres, juin, M. de Degen et moi pensonsjque c'est le G. vulgaris L. (G. spinosa Lamk)etnon le G. vulgaris des auteurs (= G. Willkommi Nym) ; il doit porter exactement le nom de G. Cambessedii Willk, Suppl., p. 140. — Subsp. hispanica Willk. 1. c. Willkommle de'crit ainsi : 204 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Gl. Çambessedii Wk. (Gl. spinosa p. Camb., Enum. pi. Baléar. (1827), p. 88! non L., G. valentinaWk. monog. Glo- bul. p. 22,tab. II). Planta speciosa.foliis eximie coriaceis apice acute grosseque tridentatis (interdum etiam margine den- tatis), caulibus elatis {ad 35 cm nsque I), capitulis magnis (2-3 cm. diam. lat.). Hab. Baléares, Sierra de Mallorcaet prov. de Valence, Sierra de Chiva. Subsp. (an potius var. ?) hispanica Willk. (G. spinosa Camb. A. G. vulgaris a minor Willk.), omnibus partibus tninor, foliis integerrimis mucronatis aut apice 3-5 mucronato-dentatis, minus coriaceis. Hab. Espagne centrale et orientale, régions montagneuses. Willkomm dit encore que la différence spécifique entre le G. vulgaris et le Çambessedii ne consiste pas dans la forme des feuilles basilaires, mais dans la structure tout à fait différente du calice et de la corolle, et il cite la planche et les figures qu'il en a faites. Malgré la question si complexe et si controversée des Globu- laria, nous nous bornons à donner notre adhésion à l'opinion basée sur le texte de l'auteur dans les travaux si remarquables sur la flore espagnole font autorité. (Herb. H.). La plante publiée encore sous ce nom de la Sierra de Castril (iç)o3) se rapporte aussi au G. hispanica Willk. Daphne oleoides L. v. jasminea Meiss — Jh Herv. Exe. La Sagra, p. 85. Les exemplaires de la Malessa (bois 1800 mètres, rare juillet), se rapprochent un peu plus du D. oleoides oriental par leurs feuilles plus courtes. La plante d'Espagne, nommée D. hispanica par M C. Pau, n'est pas identique avec celle d'Orient, et sous réserve de nou- veaux matériaux d'étude, nous pensons cependant qu'il faut ac- cepter le nom d'hispanica, pour éviter des dénominations erro- nées à la plante d'Espagne, jasminea. S. S., lucida Lois. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 205 Euphorbia nicœensis AIL — Willk. Lge, 1. c. III, p. 5o3. — Subsp. hispanica Degen et Herv. in litt. novemb. 1905. Atypo differtcapsulis majoribus, pyramidato-rotundatis, de- pressis (5mm longis, 5mm diam. ; in typo : 3 1/2 mm longis, 3 i/2mm diam.),seminibus brevioribus latioribus (2 i/2mm longis, 2 i/2mm diam ; in typo : 3mm longis, 2mmdiam.). Les glandes de l'inflorescence presque toujours ovales, de formes très irrégulières, souvent rutiformes, pourraient le faire rapprocher du E. glareosa M. B. de l'Orient, mais quel- ques glandes bicornues re'pandues parmi les autres, la forme de la capsule (plus épaissie vers le sommet) et la forme et la couleur des graines le rattachent au E. nicœensis ; cette sous espèce en diffère par la forme et les dimensions de la capsule ; elle semble bien plus robuste et plus grande que le type. Elle doit aussi varier en Espagne, comme le type et YE. glareosa à capsules poilues et glabres. La variété à capsules poilues a été récoltée par M. Reverchon en 1889 (exs. n0434) et distribuée sous le nom de E. nicœensis Ail . var lasiocarpa Lange (non Klotsch, nec C . Koch pro specie); il convient de la rapporter à la sous-espèce hispanica} à cause de ses grandes capsules. M. Reverchon a encore trouvé près de Velez-Rubio (exs. n° 1 180) en 1899, ^a variété à capsules glabres. Hab. Barrancon Valentina, bois à 1700 mètres, juillet; Le Pozo, lieux aridesà i5oo mètres, juillet, exsicc. n° 1162. Orchis incarnata L. — var. Durandii Willk. = Orch. Du- randii Boiss. Reut. Pug. 111. — Willk. Lge, Prod. I, p. 170. Cette intéressante Orchidée récoltée en petit nombre de parts, au Barrancou Valentina, lieux humides, à 1700 mèires juillet, sous le nom de O. incarnata L. exsicc, n° 1296, doit être rap- portée à l'O. Durandii « Elata, spica longa laxa, calcare crasso subsaccato ovarium œequante » : Il n'est indiqué qu'à la SierradAlcaraz et à la Sierra Nevada. C'est aussi à l'O. Durandii qu'il faut rapporter l'O. incar- nata L. de la Sierra del Cuarto, prairies humides. 206 ACADÉMIE l)E GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Ornithogalum bseticum Boiss. — Willk. Lge, Prod. I, p. 216. La plante distribuée (exsic. n° 3o5) de la Sierra del Cuarto, diffère de la plante d'Andalousie par les lobes du périgone un peu plus étroits et plus largement strie's de vert, et appartient à la forme : nevadense Willk. 1. c. p. 216. Scilla Reverchonii Degen et et Hervier nov. spec. — Deg. Diagn. in Magyar botan. Lapok. V, p. 7 (1906). E sectione Euscilla Baker. (On theScilleae etc. p. 229, 1872). Bulbo ovato, mediocri, albido, tunica intense brunnea sat debili tecto ; foliis 3-5, lineari-lanceolatis vel linearibus, apice obtusis, erecto patentibus, scapum subaequantibus vel saepius superan- tibus, racemo laxo, pauci- (3- 10) floro, pedicellis erecto- (imo arcuato) patentibus, inferioribus flore bis longioribus, superio- ribus brevioribus, sed perigonio semper longioribus, bibrac- teatis, bractea altéra pedicello longiore, altéra breviore, utrisque scariosis, pellucidis, albidis vel lilacinis, perigonii phyllis lan- ceolatis, acutiusculis, erectis, post anthesim campanulato con- niventibus; filamentis paulluhim suprabasimphyllorum insertis, uniseriatis, latiuscule trigono-subulatis, glabris, antheris coeru- leis, ovario (juniore) conico, in stylum eo sublongiorem atte- nuato, fructu et semine ignoto. Planta dodrantalis ; folia 8 — 20 cm. longa 1/2 — 1 cm. lata ; perigonii phylla 10-11 mm. longa, 3 mm. lata. Habitat in Hispaniae meridionalis provincia Jaën. In pinetis montis Sierra de la Cabrilla ait. c. 1700 m. s. m. sol. cale, mense Majo 1905, detexit indefessus. El. Reverchon, cui spe- cies novadicata. (Exsicc. 1905, N° 1392). Planta habitu Scillae odoratae H. L. a qua tamen bracteis longioribus binis, nec solitariis, foliis latioribus, etc. distat. Proxime affinis Scillae italicae L., sed differt racemo laxo, elon- gato. paucijloro, nec conferto, subcorymboso ; perigonii intense coerulei phyllis erectis, nec expansis, duplo fere majoribus, acutiusculis, foliis scapum aequantibus velsaepiussuperantibus, nec brevioribus. Ab iconibus Clusii imo Besleri a Linnaeo ipso laudata, nec ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 207 non Reichenbachii (Icon. tab. 464 f. ioi3). Scillaeitalicae habitu valde differt. Koeleria crassipes Lge. Pug. p. 42. Willk. Lge, Prodr. I, p. 76. Willk. Suppl. p. 21. La priorité de nom est : Koel. caudata Steud. Syn. Gl. I, p. 293 ( 1 85 5) ; celui de Lange, 1. c. est plus re'cent (1860). En 1904, parmi les échantillons publiés (Sierra de la Malessa 1900 mètres, juillet, n° 1205), se trouve mêlé le K. valesiana (Ail) forma mollis Domin ; ils ont été révisés par M. le Dr Domin, de Prague, monographe du genre, qui veut bien nous permettre d'en donner la diagnose encore inédite : « Koeleria valesiana (Ail.) forma mollis. — Vaginis infimis dense retrorsum pubescentibus, suprema glabra. — An varietasl — Cœterum excellit culmis longe) nudis (nec plicatis), foliis plurimis glabris interdum ciliatis, rarissima hic inde folio bre- viter dense velutino intermixto » DT K. Domin. Festuca Reverchonii Hack. — Jh Herv. Exe. La Sagrap. 91. Déjà cité dans trois localités et retrouvé encore dans les lieux arides de la Sierra de la Malessa, rare, 1700 mètres, juin. En 1905, il est retrouvé : Sierra de la Cabrilla, pelouses ro- cheuses à 1800-2000 mètres, juillet. La principale station de cette rarissime graminée est au sommet de la Sierra de Grimone, au nord de La Sagra. Ce Festuca paraît donc assez répandu dans le massif de La Sagra et peut-être lui est-il spécial. Aspidium nevadense Boiss. — Willk. Lge, Prodr. I, p. 9 ; Aspidium rigidum L. Var. pinnatisecta, forma : nevadensis Milde, Filices Europ. p. 127. Hab. Barrancon Valentina, bois humides à 1800 mètres, très rare, juillet (Herb. Deg. Deb. et Herv.). Cette fougère rarissime, spéciale à la Sierra Nevada, n'a été récoltée qu'en quelques exemplaires ; la localité du Barrancon 20-> ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Valentina est donc fort remarquable ; les Aoristes espagnols la signaleront sans doute ailleurs dans les hautes Sierras. Differt a specie limbo ovato- lanceolato pallide virente. seg- mentis primariis distantibus divaricatis, soris basin segmen- torum ultimorum occupantibus (Willk. Lge. 1. c). MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERA Par H. LÉVEILLÉ Deux fascicules parus. -Le 3e à paraître fin 1907 Se hâter de souscrire avant l'apparition du dernier fascicule PRIX ! VO FRANCS FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié 9fr. Remise de 20 0/0 aux acheteurs de la Flore de poche de la France. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlilllllllllllllfIJlllBlIlllllllllllllll Allgemeine botanische Zeitschrift fur Systematik, Floristik, Tftan^engeographie (15 e année). Rédacteur-Directeur : A KNEUCKER Werderplatz 48, Karlsruhe (Bade). Abonnement : If fr. »0 (12 numéros par an). CEDER S TU RM : Deutschlands Flora Edition complète — Premier coloris. BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique H.e bon à tirer a été donné le T Octobre ÎOOT SOMMAIRE DES N°* 215-216 L'Herbier et la Nomenclature (Essai de philosophie botanique, par M. J. Garnier. Primulaceœ Wilsonianae, par M. Petitmengin. Primulacéen chinoises de l'herbier de 1 Académie internationale de géographie bota- nique, par M. Petitmengin. Deuxième liste de localités nouvelles de plantes rares dans le Cantal, par M. I. Ma- RANNE. Excursions botaniques de M. E. Reverchon dans le massif de la Sagra (1904- 1905 [fin], par M. l'abbé J. Hervier. Les Principaux parasites de nos Lichens français (fin), par M. l'abbé H. Olivier. PARIS RAIRIE3 C H AR L- E! :S 11, RUE DE MEZIÈRES, il A- IVE A. T 1 907 i69 Année (3e Série) N0s 215-216 Sept'^-Octobre 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Professeur J. POIRAULT ASSOCIE LIBRE Décédé à Poitiers en août 1 goj sas LIBRARV NEW YORK BOTANICAL QARDEN. L'Herbier et la Nomenclature ;essai DE PHILOSOPHIE BOTANIQUE) Par M. J. GARNIER Que devons-nous collectionner? — C'est là une question que bien peu de botanistes se posent; mais chacun la re'soud à sa façon et le plus souvent sans y penser, d'une manière presque instinctive : les uns déclarent péremptoirement « Je n'admets que les espèces linnéennes, les espèces telles que Grenier et Godron les entendaient ». — D'autres, sans rien dire, entassent avec frénésie et pêle-mêle, les espèces, variétés, formes, hybri- des plus ou moins authentiques, monstruosités, etc. 14 210 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Qui a raison? A y regarder de près, il semble bien que les uns comme les autres manquent quelque peu de sens philoso- phique : ici, comme dans beaucoup d'autres cas, on peut répéter l'adage : in medio stat virtus. D'une part, en effet, il est bien certain que Linné, Grenier et Godron, quelque vastes qu'aient été leurs travaux n'ont pas pu tout connaître; grâce à eux, sans doute, le chaos dans lequel la Botanique était plongée a été éclairci ; des classifications ont été établies — gloire en soit rendue à ces grands esprits! — Mais personne n'est infaillible ni universel et ils ont pu commettre ça et là quelques inexactitudes, confusions, ou omissions. Il n'est donc nullement dit que l'on doive s'arrêter au même point qu'eux et qu'ils aient amené la science des plantes à son summum. Le devoir des botanistes modernes est, au contraire, de marcher sur leurs traces et de continuer leur œuvre en con- tribuant, suivant leurs moyens, à préciser la connaissance et la distinction des espèces, sans craindre d'en augmenter le nombre s'il y a lieu. Mais est-ce bien là ce que nous faisons aujourd'hui et nos découvertes, sources de nombreuses publications font-elle vrai- ment faire de sérieux et utiles progrès à notre science favorite } La chose est, parfois, très contestable et les prétendues nou- veautés dont on inonde nos herbiers n'ont souvent, hélas! que le mérite d'un nom abracadabrant. . .à faire frémir les mânes de Linné ! Je voudrais démontrer, aussi brièvement que possible, com- bien est illogique cette manière d'agir, combien elle est « anti- scientifique » oserai-je dire, combien aussi elle est regrettable puisque son plus clair résultat est de rendre aride et confuse une science qui devrait rester attrayante et claire pour tous. — Enfin, je voudrais aussi essayer de déterminer les causes, toutes morales j'en suis sûr, de ce déplorable excès. Au premier plan se place la délicate question de la légitimité des espèces, de l'espèce en général. Les définitions qu'en ont données les philosophes sont très variées, ainsi que l'extension qu'on lui assigne. Mais, quelle que soit celle que l'on adopte, on y retrouve toujours le caractère de généralité (c'est-à-dire ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 211 que l'espèce comprend un groupe d'individus), et le caractère de fixité. On se trouve alors enfermé entre trois hypothèses. i° L'espèce existe dans la nature : nous devons alors nous efforcer d'en tracer les limites par l'expérimentation, tout au moins par l'observation et non pas élever du coup au rang d'espèce tout ce qui, à première vue, ne nous paraît pas déjà connu. 2 ° L'espèce n'existe pas dans la nature : c'est un simple concept de notre intelligence, une sorte de cadre où nous fai- sons rentrer des objets assez semblables entre eux, mais cepen- dant pouvant être, par hypothèse, quelque peu instables, puisqu'ils se modifient lentement à travers les siècles. — C'est en somme la théorie de l'évolution : alors ne détruisons pas ce que nous avons établi et laissons l'espèce telle que nous l'avons faite conventionnellement. La généralisation en effet, est le but de toute science : les sciences d'observation, parmi lesquelles les sciences naturelles occupent le premier rang, ont pour objet d'étudier des phéno- mènes isolés, de les grouper en faisceaux et d'en déduire des lois générales : il n'y a pas de science qui s'attache seulement à l'individu pour lui-même : elle n'aurait plus de science que le nom. Dans cette hypothèse d^,nc, l'espèce n'aurait été établie que pour permettre d'établir la science ^Ile-même et il faudrait la laisser intacte, sous peine d'anéantir la science. 3° L'espèce est bien un concept de notre esprit, mais elle correspond en même temps à une réalité objective. Cette hypothèse parait-être la plus plausible et la plus géné- ralement adoptée. L'espèce peut alors être considérée comme une abstraction, un objet idéal servant de type, de centre, à un groupe d'indivi- dus plus ou moins semblables entre eux et gravitant autour de ce centre auquel les rattachent un certain nombre de caractères communs. Alors il ne reste plus qu'à choisir, une fois pour toutes, ces caractères. Certes, la question est délicate, le choix est difficile 212 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE et jusqu'à ce qu'un congrès ait fixé un accord, il y aura litige sur un grand nombre de points et la synonymie continuera à nous encombrer désagréablement. Mais est-ce là une raison pour diversifier à l'infini et créer sans cesse de nouvelles espèces tellement peu différentes de celles déjà connues, que leurs auteurs ont la plupart du temps bien du mal de les en distinguer à l'œil nu ? Certes non ! Peu importe, après tout, que nous appellions le pissenlit : Taraxacum dens- leonis Desf. ou bien Leontodon taraxacum L. Ce n'en est pas moins une espèce, espèce à caractères un peu élastiques, sans doute, typeidéal, comme je le disais plus haut, dans lequel pourront rentrer un grand nombre d'individus s'en éloignant plus ou moins, mais formant entre eux une chaîne ascendante qui permet de les ramener au type. Loin de moi l'idée de vouloir arrêter à l'espèce ainsi définie, toute l'étude de la botanique : s'en tenir àFespèce, dans sa con- ception la plus large, serait sans doute le plus sûr moyen de n'être jamais embarrassé comme le dit avec raison M. Rouy dans sa remarquablepréface; mais ceserait aussi peu scientifique que possible. Nul doute que l'examen approfondi des formes et variétés ne soit de la plus haute importance dans l'étude de l'évolution des végétaux et par suite dans la délimitation même des espèces. J'admets tout aussi bien, que pour la clarté de la classification, il devient né:essaire de donner à ces formes et variétés des qualificatifs. Mais dans le même but, il n'est pas moins néces- saire de leur maintenir rigoureusement leur valeur de formes ou de variétés (peu importe le nom) aussi bien en les créant qu'en les dénommant . Autrement dit, et pour reprendre l'exemple du Taraxacum, s'il est parfaitement admissible qu'on puisse noter divers échan- tillons de cette plante de la façon suivante : T. Dens-Leonis L. — Plante polymorphe — il est tout aussi naturel d'admettre qu'on les désigne de cette manière : T. Dens-Leonis L., var. : ... x — — ., var. : ... y — — ., var. ; ... z ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 213 le terme variété pouvant d'ailleurs être remplacé par tout autre mot, ou même subordonné à une échelle de dénominations plus vastes : races, sections, sous-espèces. En agissant ainsi on laisse sa valeur à l'espèce, on la renforce nv-me en montrant scientifiquement les caractères saillants qui rattachent entre eux des êtres en apparence très divers et l'ini- tiative de chacun peut s'y donner libre cours, un mihi comme nom d'auteur pouvant n'être pas déplacé ni ridicule dans ces conditions. — Je dis pouvant n'être pas déplacé car les deux extrêmes se touchent, et, encore une fois, il ne faut pas, sous prétexte de perfectionner une science de classification, la détruire en la ramenant jusqu'à l'individu : c'est-à-dire que l'importance, la stabilité, la généralité (plusieurs individus semblables) et aussi la visibilité (!) du caractère distinctif ne doivent jamais être perdues de vue lorsqu'il s'agit de créer un nom nouveau. — De grâce, qu'on nous épargne toutes ces variétés biflora, alba, viridiflora, brevistyla, et tant d'autres qui ne dérignent, la plupart du temps que des exceptions, des monstruosités de formes ou de couleurs (albinisme, etc.), des caractères purement individuels en un mot. A-t-on jamais eu l'idée de donner un nom de variété ou de sous-espèce ou même de race à une oie à trois pattes ou à toute autre individualité ou monstruosité du règne animal ? Non cette subdivision à l'infini n'est plus de la science : c'est un mode de connaissance que je placerais volon- tiers au dessous de celui du vulgaire : le vulgaire ne voit certes pas quel rapport il peut bien y avoir entre un pommier, un rosier, et un fraisier; mais il sait que toutes les formes de trèfles, de pommes de terre, de rosiers, qu'il cultive ne sont que des formes d'une même espèce. Nous au contraire dont le but devrait être d'unir entre eux, par des liens idéaux, des végétaux dissemblables en apparence, nous paraissons nous efforcer d'établir des distinctions à perte de vue et à force de donner des noms à tous nous en arrivons à baptiser de multiples façons, comme je le disais plus haut, le Taraxacum Dens-Leonis, tandisque pour le paysan, philosophe sans le savoir, il restera toujours le pissenlit ! J'ai touché tout à l'heure à la question du nom d'auteur et il 214 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE semble bien que ce malheureux mihi (ou nobis) qui fait si bon effet derrière un nom nouveau, soit la principale cause de ce déluge extravagant et encombrant. La sotte vanité d'attacher son nom à une plante nouvelle ou de se la voir dédier par un collègue complaisant, le besoin de novation, la spécialisation trop exclusive dans un seul genre ou une seule famille, ou même dans la Flore d'une étroite contrée, la rage de la collection à outrance, enfin et surtout le manque d'esprit vraiment scienti- fique, telles sont les causes qui incitent de trop nombreux botanistes à des distinctions tout aussi fantaisistes que leurs dénominations. Et le malheureux pour qui 1 herbier pourrait avoir quelque attrait, recule effrayé dès le premier abord par la multiplicité des noms attribués à une série de plantes qui pour Jui et pour tout le monde sont exactement les mêmes. En résumé, au vœu unanime demandant la suppression de la synonymie grâce à un prochain congrès international, je me permettrai d'ajouter les deux suivants : i° Le respect absolu de la nomenclature lorsqu'il s'agit d'étiquetter des variétés soit connues soit nouvelles; au besoin l'établissement d'une nomenclature uniforme si la nôtre n'est pas suffisamment stricte; 2° un choix raisonné des caractères distinctifs dans les variétés ; 3° enfin un désintéressement absolu en face du but scientifique à poursuivre : on ne trouve pas partout des Linné ou des Godron, mais chacun dans sa modeste sphère peut apporter sa pierre à l'édifice scientifique, en travaillant avec patience, méthode et persévérance; et à défaut de grandes découvertes, on peut se dire, après un travail raisonné, qu'on a bien mérité de la Botanique, lorsque surtout on s'est proposé d'en faire uniquement une science, mais une science accessible et agréable à tous. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 215 PRIMULACŒ WILSONIAN^ Par M. PETITMENGIN Primula Dielsii Petitmengin, in Monde des Plantes, 1907, n°44. Section des Petiolares Pax, Pflanzenreich, 1905, p. 39 (?). Efarinosa, glaberrima. Folia 1-2 cm. diametientia, membra- nacea, glabra, subtus glauca, orbicularia vel oblongo-or- biculariavel elliptica, obtusa, intacta, in petiolum laminam asquantem vel superantem, basi dilatatum et vaginantem coarctata. Scapus nullus. Pe- dicellis cequantibus folia vel superantibus. Flores longius- cule pedicellati; pedicelli 1, 5-3 cm. longi.Calyx 5-6 mm. longus, tubuloso-campanula- tus. Lobi plus minusve rotun- dato-obtusi. Corollas dilute- caeruleae tubus calycem valde superans, i-b cm. longus, in- fundibuliformis. Limbus 2, 5-3 cm. diametiens, lobi ob- cordati, emarginati. Capsula globosa, calyce tubo inclusa. W. China, 4500 m. (Wilson n° 4o3o). Plante glabre, non farineuse. Feuilles membraneuses, glabres, d'un vert glauque, à limbe court orbiculaire ou elliptique, Primula Dielsii Petitmengin (Grandeur naturelle) 216 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE oraoi à omoi5 de long sur omoi de large, brusquement atténué en un pétiole ailé égalant parfois jusqu'au double de sa lon- gueur, dilaté et embrassant à la base. Fleurs 2-3, grandes, solitaires. Pédicelles omoi5 à omo3 de longueur égalant ou dépassant un peu les feuilles. Calice cylin- drique puis dilaté à la gorge, à lobes obtus, plus ou moins arrondis, égalant à peine le i/3 ou le 1/4 de la corolle. Celle-ci d'un bleu pâle, infundibuliforme, dépassant longuement le calice. Tube corollin omoi à omoi5de long. Limbe om0 2 5 à omo3 de long, à lobes abcordés émarginés. Capsule arrondie, globuleuse, plus courte que le calice. Espèce intéressante, remarquable par ses fleurs grandes, soli- taires et ses feuilles rappelant beaucoup celles des Pr. elliptica Royle et Pr. Hemsley Peitmengin. La forme de ses feuilles la ferait placer dans les Farinosœ Pax loc. cit., p. 70, mais ses fleurs longues, solitaires, l'absence de scape, semblerait indiquer qu'on doit la ranger dans les Petiolares Pax [loc. cit.). Nous ne lui avons assigné cette place qu'avec le plus grand doute. Primula Lecomtei Petitmengin, in Monde des Plantes, 1907, n° 44. Sect. : Callianth^e Pax, in Pflanzenreich, 1905, p. 1 14. Glabra, efarinosa. Folia firme papyracea, coriacea, 6-8 cm. longa, 2-3 cm. lata, oblonga, acuta, basin versus angustata, fere sessilia, serrulata. Scapus ad io-25 cm. altus, folia longe supe- rans, umbellam 2-5 floram contractam, unilateraliter subnutan- tem gerens, 5-6 bracteae late ovatœ 5-8 mm. latœ, 1 o- 1 5 mm. longae, virides, flores subsessiles. Calycis 8-10 mm. longi, late campanulati vix ad médium fissi lobi ovati, obtusi, integri vel subtiliter crenulati. Corollœ latas, cylindricas, tubus calycem valde superans, 2 cm. longus, limbus erectus, 8-10 mm. dia- metiens, lobi integri rotundati. Capsula cylindrica calycem superans, bracteam vix excedens. W. China, Mt. Wu, 3ooo-33oo m. (Wilson, n° 4040). Plante glabre, non farineuse, à feuilles coriaces, papyracées ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 217 omo6 à omo8 de longueur om02 à omo3 de large, ovales, lancéo- lées, insensiblement décroissantes en un pétiole largement ailé, limbe très fortement denté, à dents raides. Scape omioà om25 dépassant longuementles feuilles, 2-5 fleurs enombelle contractée, penchée. 5-6 bractées larges, ovales-lan- céolées, entières, égalant le calice, vertes, se recouvrant par les bords. Fleurs subsessiles. Calice omoo8 à omoio, cam- panule, égalant le i/3 du tube corollin, divisé jusqu'au i/3, plus rarement à la 1/2, en lobes ovales plus ou moins arrondis au sommet, entiers ou à peine et très légèrement crénelés. Corolle jaune, cylindrique, à portion libre du limbe relevée, om02 de long. Lobes de la corolle arrondis à peine. Capsule cylindrique dépassant le calice, mais plus courte que les brac- tées involucrales persistantes. Cette espèce se rapproche par la forme de son inflorescence et la longueur de ses bractées, la couleur de sa fleur, du Pr. Fa- beri Oliv., mais d'autre part, ses feuilles coriaces, papyracées, à limbe fortement et profondément denté en scie, ses fleurs 2-5, ses bractées étroites, plus courtes, le rapprochent davantage du Pr. amethistina Franchet, auprès duquel nous croyons qu'elle doit être rangée. Primula Veitchiana Petitmengin, in Monde des Plantes, 1907, nc,44. Sect. : Sinenses Pax, Pflanzenreich (1905), p. 20. Folia longa petiolata chartacea, glabra, ovato suborbiculata, basi cordata, crenato-dentata, 2,5-4 cm- long^ 2"4 cm. lata, subtus glauca, pinnatim sub-7-nervia. Scapus ad 11-20 cm. altus ; bracteae ovato-lanceolatas; pedicelli bracteas duplo supe- rantes. Calyx tubuloso-campanulatus, lobi lanceolati, ovati. Corollœ purpureœ tubus calycem superans, 1 cm. longus, lim- bus planus, 1 ,5-2 cm. diametiens, lobi bifidi. Capsula.. . China, i5oo-2i5o m. (Wilson, n°4026). Feuilles longuement pétiolées, de consistance chartacée, va- riables de formes, généralement ovales ou suborbiculaires, très nettement cordiformes a la base (beaucoup plus que dans les 218 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE échantillons de P. chartacea Fr. que j'ai sous les yeux) forte- ment crénele'es à cre'nelures tantôt arrondies, tantôt aiguës sur- tout dans les jeunes feuilles. Limbe, omo25 à om04 de long, omo2 i à om04 de large, glauque à la face inférieure, mais non criblé de points bruns-rougeâtres sur cette face comme dans le Pr. chartacea. Scape dépassant longuement les feuilles, omi i à om20 de hauteur, 3-9 fleurs, longuement pédicellées (pédicelles omoi àomoi5 de long). Bractées lancéolées aiguës omooi àomoi5 de large sur omoo6 à oraoo8 de long. Calice campanule, omoo6 de long, divisé jusqu'en son milieu en lobes ovales-lancéolés, fai- blement denticulé sur les bords, possédant des taches arrondies rougeâtres, mais non pourvu de stries rouges qui caractérisent le calice du Pr. chartacea. Corolle tubulée, d'un violet pourpre, dépassant le calice (longueur du tube corollin omoo6 à omoo9). Limbe de la corolle, omoi5 à om02, à lobes bifides, allongés, très gracieusement incisés-dentés, ce qui donne à la fleur un aspect frangé très caractéristique. Capsule Cette belle espèce est voisine du Pr. chartacea Fr., toutefois rien que sa fleur l'en distingue immédiatement. Les pétales plus ou moins cunéiformes, bifides, dentés-frangés, les feuilles dépourvues à leur face inférieure de macules brunes, la diffé- rencient suffisamment du Pr. chartacea. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 219 TJ C -a c tX Ofl ■^H TJ 3 A «3 U 'S > en u 3 m TJ d u -TJ U, r! a en Ed 2 tf] u. TJ tuc TJ 3 Oh .rj 'Se • — i o C r?« o (U u L) a. l~ — -: cl u u 220 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE PRIMULACÉES CHINOISES DE L'HERBIER DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Par M. PETITMENGIN Grâce à l'aimable obligeance de notre très savant collègue et ami, Mgr Léveillé, j'ai pu e'tudier une se'rie de Primulacées, la plupart récoltées par le regretté P. Bodinier dans les provinces du Céleste-Empire. L'examen minutieux auquel j'ai soumis tous ces matériaux, m'a permis d'y découvrir quelques nouveautés qui, avec l'énumération des autres espèces étudiées composant cette collection, feront l'objet de la présente note. Primula L. Primula denticulata Smith : Environs de Gan Pin (Kouy- Tchéou), Kouy-yang, dans la montagne; lévrier-mars 1898; R. P. L. Martin, n° 2 1 1 1 ; environs de My-Tsâo, bords des ruis- seaux, 4 mars 1897, n° 94, Fr. Ducloux ; très commune sur les hautes montagnes du Kouy-Tchéou, 8 avril 1905, n° 2.3o5, J. Cavalerie. Primula Esquirolii Ptginin Bull. Soc. se. Nancy (Janv. 1907) : fleurs d'un bleu clair, grotte à Gan-Pin; R. P. Martin, 19 mars 1906, sans numéro ; environs de Gan-Pin, parois du Ta-Tong, 1 1 février 1898, L. Martin et E . Bodinier. Primula Wilsoni Dunn: Yunnan-Fou, n° 569, R.P. Ducloux (DrA. Henry). Primula Forbesii Franchet : Yunnan, 5ooo pieds, n° 9853, (Dr Henry). Primula Fargesii Franchet : fleurs d'un violet clair, grotte à Gan-Pin, J. EsquiroL 25 mars 1906; environs de Gan-Pin, parois du Ta-Tong, 20 mars 1898, L. Martin et Em. Bodinier, n° 2.070. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 221 Primula Maximowiczii Regel : Pékin : sommet du Tong-Lin- Chan, du Sy-Lin-Chan, du Pé-Hoa-Chan où il abonde, fleurs rouges, R.P. Bodinier, juin 1888. Primula auriculata Lam. : Environs de Yun-Nan-Sen, bords des torrents au pied de la montagne, rieurs bleues à tube corol- lin jaune, décembre-janvier, R.R. P.P. Bodinier et Coulmont, n° 5o. Primula obconica Hance : environs de Kouy-Yang : mont du Collège, sur les parois d'un rocher surplombant une grotte, fleurs roses, 3i mars 1898; RR. PP. E. Bodinier et Chaffanjon n° 2 1 3o ; collège de Tang-Kia-Chan, R.P.J. Esquirol, mars 1 906 ; route entre Pin-Fa et Kouy-Yang, montagnes humides, 20 avril 1904, n°2o85, et mai 1905, n° 2.3o5, J. Cavalerie. Primula malacoides Franchet : Environs de Té-Tsé-Tsen, com- mune au bord des champs, 10 mars 1897, {Liétard) ; envi- rons de Yunnan-Sen, montagne de Sy-Chan, au bord du lac, poussantsurles rochers abrupts, fleursroses, i3 janvier 1897, R. P. Bodinier, n° 49 ; environs de Yun-Nan-Sen, nov. 1896 et janvier 1897, nos 48 6148', E. Bodinier. Androsace L. Androsace saxifrag^efolia Bge : herbages, friches, cultures, route de Hin-y-Hien à Fou, 17 avril 1897, n° 1 538 ; environs de Kouy-Yang, commune partout, n° 1 538 double, 3o mars 1898 ; montagnes de Pékin, très commune, partout, dans les plaines et les montagnes, mai 1888; Chang-Hay, assez commun près de la Concession, avril 1894, Em. Bodinier, Tchao-Tchao-Ning- tsing, 14 avril 1905, assez rare, Chanet. Cortusa L. Cortusa Matthioli L. var. pekinensis Richt. : Pékin, bords des ruisseaux sur les montagnes du Sy-Lin-Chan, du Pe-Hoa- Chan, R. P. Bodinier, juin 1888. 222 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Lysimachia L. Lysimachia remota Petitmengin [in Monde des Plantes, 1907, p. 3o). Caulis'erectus, dense puberulus, 20-25 cm. altus. Folia mem- branacea, opposita, inferiora minuta, subsessilia, ovata, supe- riora petiolata (5-8 mm. longa) ovato-lanceolata, acuta, 2 cm. 5 longa, 1 cm. 5 lata, omnia puberula. Flores 2-6, in axillis folio- rum superiorum. Pedicellus tortuosus, i,5-2 cm. longus, foliis aequans vel subaequans, pilosus. Calycis lobi usque ad basin par- titi, corollae subasquilongi, laciniae lineari lanceolatae, acutag, hirsutas. Corollœ aureo-lutœ, 1 cm. diametientis, fere usque ad basin partitae lobi oblongo-ovati, rotundati. Stamina corolla minora, filamenta antheris asquantia; antheras 1 mm. longas. Chine : Kiang-Sou (d'Argjy). Cette espèce de la section des Hypericoideae R. Knuth in Pflanzenreich p. 264 (1905) est voisine du Lysimachia Engleri Knuth et du Lysimachia omoiensis Hemsl. Elle s'en distingue par ses feuilles plus petites, plus nettement pétiolées, jamais semiamplexicaules, par le nombre de ses fleurs, la taille de ses étamines, par ses poils blancs, pourvus de distance en distance d'étranglements bruns, qui leur donnent une teinte fauve pâle et un aspect ponctué très visible à la loupe. Sa corolle n'égale pas le double du calice, et les nervures des feuilles sont à peine visibles sur le sec et non confluentes en une nervure marginale comme dans L. Engleri Knuth in Pflanzenreich 1905, p. 265. Lysimachia congestiflora Hemsley : Yunnan, Mengze, bois, lieux humides, fleurs jaunes, 5ooo pieds, n° 10742, DT Henry; environs de Kouy-Yang, commun dans les haies, talus, her- bages de la plaine et de montagne, n° 1629, 10 juin 1897, Em. Bo- dinier ; environs de Gan-Pin, commune partout, 10 juin 1897, n° 1629, L. Martin et Em. Bodinier. Lysimachia barystachis Bge : Pékin, bords des ruisseaux, her- bages humides (Trappistes), juin 1898, R. P. Bodinier ; environs de Kouy-Yang-Fou, très commune dans la montagne, partie basse, fleurs blanches, 10 juin 1897, n° 1617, R. P. Bodinier; n° 496, mai 1905, (sans localité), J . Esquirol. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 223 Lysimachia involucrata Hemsley : Kouy-Tchéou; mont du Collège, berge humide à l'entrée du Ke-Ma-Tong, plante rare, n° 1 7 1 8, 21 juillet 1894, R. P. Bodinier; Gan-Pin, lit d'un tor- rent, n°237i, 19 juin 1898, R. P. " L. Martin. Lysimachia candida Lindl. : sans numéro, ni localité, n° 53y, Chanet (1904); Chang-Hay, prairies au bord de l'eau, iômaiiSgo ; entre Hin-Y-Fou et le fleuve Hoa-Kiang, assez commun, bord des champs, 20 avril 1897, n° i558, E. Bodinier. Lysimachia fortunei Maxim. : Environs de Tou-Chan, sur la montagne, 28 juin 1897, ^- P> J- Cavalerie, n° 2679. Lysimachia capillipes Hemsley : environs de Kouy-Yang, pagode de Kien-Lin-Chan, sous bois, fleurs jaune-orange, 20 juillet 1897; Gan-Pin, grandes rocailles, 18 juillet 1899, n° 1698; R. P. Bodinier; n° 395, juin 1905, (sans localité) J. Esquirol. Lysimachia trientaloides Hemsley : beau spécimen, environs de Gan-Pin, dans la Grande-Rocaille, et montagnes de Lou- Tsong-Koan, fleurs jaunes, juin 1897, RR. PP. E. Bodinier et L. Martin; Pin-Fa, échantillon de très petite taille, R. P. Cavalerie ; ruisseaux, n° 393, juin 1905, R. P. Esquirol. Lysimachia stenopetala Hemsley : environs de Gan-Pin, aux Grandes-Rocailles, lieux humides, fleurs blanches, 1 3 juin 1898, n° 1 6 1 6 bis, R.P. E. Bodinier et L.Martin; environs de Kouy- Yang, montagne du Collège, commune au bord des eaux, 16 juin 1898, n° 1616 bis; montagne de Lou-Tsong-Koan, en- droits humides ou marécageux, 10 juin 1897, n° 1616, Em. Bo- dinier ; Pin-Fa, bord du ruisseau Ouen-Pi, 3o mai 1902, n° 9 bis, J. Cavalerie. Lysimachia Bodinieri Petitmengin, (in Monde des Plantes, 1907, p. 3o). Glabra. Caulis erectus, basi ramosus, 20-25 cm. altus. Fo- lia 4, opposita, late ovata, 3 cm. longa, 2 cm. 8-3 cm. lata basi et apice attenuata, verticillata, firme membranacea vel car- tilaginea, crebre virido punctata, subtus crebre rufo punctata, breviter in petiolum attenuata (i-3 mm, longa) ; folia caulina 224 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE squammiformia. Flores 2, axillares; pedicelli 8 mm. longi, erecti. Calyx usque ad basin partitus, lanceolatus, acutus. Co- rollas et capsulae.., ? Chine; Kouy-Tchéou : Pin-fa, rochers en pente; {R. P. Es- quirol); 27 février 1901 ; n° 2210. Espèce voisine du Lysimachia paridiformis Franchet dont il diffère par ses tiges rameuses dès la base, ses feuilles plus pe- tites, à limbe très court et largement ovale, très fortement et régulièrement ponctué de macules d'un vert fonce' sur la face supérieure, plus pale, d'un vert blanchâtre et finement ponctué de brun à la face inférieure, par ses nervures secondaires peu saillantes, par ses fleurs au nombre de 2 seulement, axillaires dans le verticille terminal, à la base d'un jeune rameau très court à feuilles réduites, squammiformes. Lysimachia Fr^ncheti Knuih : Environs de Hoang-Ko-Chou, bord des ruisseaux, fleurs jaunes, 23 juin 1898, J. Séguin, n° 243 1. Lysimachia pentapetala Bge. [Apochoris pentapetala Duby). Pékin : Gorges de Lan-Kéou, route de la Grande-Muraille, dans les Rocailles, n° 20 ; octobre 1887, R. P. Bodinier. Lysimachia alpestris Champ. : Hong-Kong, lit sablonneux d'un torrent dans le bois du Hoppy-Valley, fleurs jaunes, n° 1 1 1, 1 9 avril 1 893 ; Hong-Kong : dans les anfractuosités des rochers, rare, 19 avril 1894, Em- Bodinier. Lysimachia Leveillei Petitmengin, in Monde des Plantes, 1907, p. 3o. Section des Lerouxia (Mérat) Endlicher; R. Knuth in Pflan- zenreich, 1905, p. 261. Ccespitosa humilis. Caulis pumilis erectus, dense hirsuto-ci- liatus, i-5 cm. altus. Folia opposita, ovato-lanceolata, acuta, basi abrupte cuneata, sparsim pilosa, pilis albis, subtus griseo- virescentibus, 1 c. longa,6-8 mm. lata; petiolata, petiolo 2-3 mm. longo. Flores 2, lutei, 7-8 mm. diametientes. Pedicellus axilla- ris 5-6 mm. longus, foliis brevioribus sub fructu recurvatis, ca- lycis lacinias lanceolato lineares, 2-3 mm. longas, usque ab basin partitas, corolla œquans, corollas lobi ovati, acuminati. Stamina ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 225 corollam aequantia ; stylus stamina aequans ; capsula subglobosa, glabra, calyce brevior. Chine : Environs de Kouy-Yang, pelouses à herbes courtes de la colline du cimetière des Xtiens (Ta-yn-pô) « fleurs jaunes », R. P. Bodinier 14 juin 1899. Cette remarquable espèce naine doit se placer à côté du Ly- simachia deltoidea Wight, dont elle se distingue immédiate- ment par sa taille (2-5 cm. au lieu de 10-20 cm.), l'absence de poils bruns, par ses étamines aussi longues que le tube de la corolle et dont l'anthère égale le i/3ou le 1/4 du filet et par son style égalant les étamines ou plus court. Lysimachia Iobelioides Wall : Yunnan, R. P. Ducloux, n° 49. Lysimachia clethroides Duby : Environs de Gan-Pin, près de la porte de l'Est, 1 1 juin 1899, R. P. L. Martin, n° 2659. Lysimachia Christinae Hance : Souosé, 2 juin, sans numéro [d'Argy). Lysimachia latronum Léveillé : Après examen minutieux de l'échantillon authentique, le L. latronum n'est, à mon avis, qu'une variété à pédoncules plus longs et plus grêles du L. Chris- tinae que j'ai étudié sur les échantillons du Muséum de Paris, revus par M. R. Knuth lui-même ! Samolus L. Samolus Valerandi L. var. p. floribundus H.B.K. R., Knuth. Rochers de Tché-Yang, R. P. J. Esquirol, n° 713, 14 juil- let 1905. i5 226 ACADÉMIE UE GKOGRAPHIE BOTANIQUE "Deuxième liste de localités nouvelles de Tlantes rares dans le Cantal. (l) Par M. I. MARANNE Ranunculus acris L., var. Borœanus Jord. — Environs de Saint-Saturnin (ait. 990 m.) (rare). Actœa spicaia L. — Haies près du Col de Cabre (ait. i3oom.) (très rare); bois, en face Drils, près du rocher de Laqueuille, commune de Dienne(alt. 1200 m.) (peu commun). Meconopsis cambrica Vig. — Rochers de Bade-Bec, près de Lavigerie (ait. i3oo m.) (très rare) : rochers à la source de la Rhue de Cbeylade sous le Puy-Mary (ah. 1480 m.) (rare). Arabis cebennensis DC. — Bois sous Peyre-Arse (abbé Char- bonnel et 1. Maranne) (ait. 1200 m.) (très commun). Cochlearia pyrenaica DC. — Sous les rochers à la source de la Rhue de Cheylade (ait. 1480 m) (rare). Thlaspi brachypetalum Jord. — Bord d'un chemin au-dessous de re'glise de Lavigerie (ait. 1 170 m.) (rare); près d'un pont en bois en face Drils, commune de Dienne (ait. 1070 m.) (rare). Thlaspi virens Jord. — Bord du chemin de la Gravière au Col de Cabre (ah. 1 180 m.) (assez commun). Sagina procumbens L. — Sables de la Santoire près de la Buge, commune de Lavigerie (ait. 1090 m.) (assez rare); rochers humides de Bade-Bec, près de Lavigerie (ait. i3oo m.) (rare); bords des ruisseaux du Col de Cabre (ait. i25oà i35o m.) (assez rare) ; rochers à la source de la Rhue de Cheylade (ait. 1 3oo m.) (rare). Alsine vema Bartl. — Rochers de Bade-Bec, près de Lavigerie (ait. i3oo m.) (assez rare) ; rochers de Bataillouze (ait. i5oom.) (peu commun). (1) Voir Bull. Ac. Int. géog. bot., igoô, p. 23. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 227 Géranium pratense L. — Près du viaduc de Saint-Saturnin (ait. 970 m.) (très rare : 3 à 4 pieds). Plante nouvelle pour la Flore d'Auvergne, signalée déjà par l'abbé J.-B. Charbonnel, qui l'a récoltée en 1899 dans une haie entre Saint-Saturnin et Ségur (Frère Héribaud Joseph, la Flore a" Auvergne en 190 1, p. 6). Medicago polycarpa Willd., var. denticulata Willd. — Haie près du jardin de l'école de St-Saturnin (ait. 1000 m.) (rare). Trifolium spadiceum L. — Bords de la route de Saint-Satur- nin à Lavergne (ait. 1 1 00 m . ) (assez commun) ; bords de la San- toire en face de Lavigerie (ait. 1093 m.) (plusieurs pieds). Astragalus glycyphyllos L. — Sous le bois de La Gandilhon, près de Lavigerie (ait. i2 5om.)(assez commun); bord delà route de Murât à La Chevade (ait. 1 100 m.) (rare). Rosa pyrenaica Gouan. — Bois du Claux, près de Puy-Mary (ait. 1 3oo m.) (rare). Rosa alpina L. — Haie près du Col de Cabre (ait. i3oo m.) (rare). Rosa resinosa Sternb. — Bord du chemin de Lavigerie à la Courbatière, près du pont (rare; un pied) (ait. 1 100 m.) ; ravins du bois du Claux (ait. i35o m.) (assez rare). Rosa urbica Léman. — Lavigerie (assez commun) (ait. 1 100 à 1200 m.). Rosa squarrosa Rau. — Lavigerie (assez commun) (ait. moy. 1 iooà 1200 m.). Circœa lutetiana X intermedia (hybride). — Pas de la Cère (ait. 700 m.) (peu commun). Epilobium alpinum L. — Ravins humides près du Col de Cabre (ait. i25oà i3oo m.) (assez rare). Epilobium alsinœfolium Vill. — Rochers humides près du col de Cabre (ait. i3oo m.) (assez rare); bois sous Peyre-Arse (ait. 1200 m.) (assez commun). Scleranthus annuus L., var. uncinatus Schur. — Environs de Neussargues (ait. 740 m.) (rare) . Sedum album L., var. micranthum DC. — Environs d'Au- rillac ? Saxifraga stellaris L. — Bords des ruisseaux et endroits humides près du Col de Cabre (ait. i3oo m.) (assez commun) ; 228 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE bord de la route entre Drils et Lavigerie (ait. i ioo m.) (assez commun); et entre Lavigerie et La Gandilhon (ait. i25o m.) (assez commun). Pimpinella Saxifraga L., var. dissectifolia Koch. — Plateau près de Roche, commune de Saint-Saturnin (ait. i200m) (assez rare). Chœrophyllum Villarsii Koch. — Lavigerie (ait. moy. i i5om) (peu commun). Doronicum austriacum Jacq. — Ravins à la source de la Rhue de Cheylade (ait. i35om) (assez commun, ; flancs du Bataillouze (ah. i6oom) (assez rare) ; bois sous Peyre-Arse (ait. i200m) (assez commun). Senecio Fuchsii Gmel., var. salicetorum Godr. — Bois au- dessus de La Jarrige, commune du Claux (ait. i45om) (peu commun). Ligularia sibirica Cass. — Rochers à la source de la Rhue de Cheylade (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (ait. i58om) (rare). Tanacetum vulgare L. — Lavigerie, à La Chapelle, quelques pieds probablement échappés de cultures (ait. ii5om). Artemisia Absinthium L. — Bords de la route à Lavigerie (ah. i i5om) (commun). Leucanthemum Delarbrei Timb. — Pentes herbeuses de Bataillouze (ah. 1400 à i5oom) (commun), de Seycheuse (ah. moy. i5oom) (commun), de Bade-Bec (ah. moy. 1 3oom) (assez commun). Anihemis ?iobilis L. — Lavigerie, à La Chapelle (quelques pieds, probablement subspontanés) (ah. 1 i5om). Mulgedium alpinum Less. — Ravins des bois du Claux (ah. moy. i3oom) (assez commun); flancs du Bataillouze (ah. i5oom) (assez commun). Crépis lampsanoides Froël. — Bois au-dessus de La Jarrige, commune du Claux (ah. i45om) (rare). Hieracium vosgesiacum Mougeot. — Ravins du bois du Claux, près du Puy Mary (ah. i35om) (assez rare). Hieracium piliferum Hoppe. — Puy Mary (ah. moy. 1700111) (rare). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 229 Hieracium prenanthoides Vill. — Pentes de Bataillouze (ait. i5oom) assez rare) ; bois du Claux, à la source de la Rhue (ait. i38om) (assez rare). Phyteuma hemisphœricum L. — Bords de la route d'Allanche, près de la baraque du relais (ait. I020m) (rare); Lavigerie? Gentiana verna L. — Sous les rochers à la source de la Rhue de Cheylade (ait. 1400111) (assez commun). Gentiana verna L., var alata G. G. — Même localité que l'es- pèce précédente (rare). Veronicaurticœfolia L. — Ravins humides à la source de la Rhue de Cheylade (abbé Charbonnel et Is. Maranne) (ait. i3oom) (assez commun); rochers humides de Bade-Bec, près de Lavigerie (ait. i3oom) (rare) ; bois sous Peyre-Arse (ait. i200m) (assez commun). Pedicularis verticillata L. -*■ Ravins humides à la source de la Rhue de Cheylade (ait. i 3oo à i4.oom) (assez commun). Mentha palustris Mcench. — Communal delà Gravière, près de Lavigerie (ait. ioo,3m) (quelques pieds). Mentha sylvestris L., var. mollicomalOpiz. — Communal de la Gravière (ait. iog3m) (plusieurs pieds). Mentha ocimoides Hast. — Communal de la Gravière ? (rare). Rumex arifolius AU. — Bois du Claux, à la source de la Rhue (assez rare) (ait. i38om). Rumex alpinns L. — Bois sous Peyre-Arse (ait. i20om) (rare); Pentes herbeuses de Bataillouze (ait. i5oom) (assez rare). Eriophorum angustifolium Roth. — Prairies humides du Colde Cabre (ait. moy. i3oom) (commun). 230 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon Par M. l'abbé J. Hervier {fin) ADDITIONS ET RECTIFICATIONS * Ranunculus nigrescens. Freyn. (Castril) = R. males- sanus Deg. Herv. * Sisymbrium pseudo-Boissieri Deg. Ajoutez : Sierra de La Sagra, Cazorla. Sierra del Cuarto et de Castril. Helianthemum glaucum Cav. (Voir la note). Viola scotophylla Jord. (Barrancon Valentina. Le Pozo) = V. cochleata de Coincy. Hypericum tetrapterum Fries (Le Pozzo).= H. baeticum Boiss. Genista pseudo-pilosa Coss. (Barrancon-Valentina Le Pozo). = G. cinerea DC. » bsetica Sp. v. pumila Deb» (Cazorla, Le Pozo). = G. Lobelii DC. forma pumila Deg. Herv. Ononis Natrix L. v. média Willk (Velez-Rubio).= V. ma- jor Boiss. subv. concolor Rouy. Onobrychis stenorrhiza DC. (Le Pozo). = O. argentea Boiss. * Potentilla Reuteri Boiss. forma (Sierra de la Cabrilla n° 960). = P. hispanica Zimm (voir la note). » pensilvanica L. (Sierra de la Malessa) n° 960. = P. pedata (Willd) Lehm ! Crataegus laciniata Ucria (Sierra del Cuarto). = C. hispa- nica Porta Rigo. Herniaria incana Lamk (Sierra de Castril de la Malessa n° 1236).= //. baetica Boiss. ' Saxifraga carpetana Boiss. Reut. (Sierras del Pinar, del Cuarto). = S. Aliciana Ry. Coincy. Athamanta cretensis L. — Sierra de Maïmon, 1899, est une espèce nouvelle que nous décrivons dans les Notes sous le nom de Atham. hispanica Deg. Herv., p. 41. Galium aciphyllum Willk. v. longicaule Willk (La Puebla de D. Fadrique n° 1 174). = G. fruticescens Cav. var. coespitosam Willk. Costa. G. papillosum Lap. (Sierra del Cuarto n° 1389).= G.Lapey- rousianum Jord ! Achillea compacta Lamk? (Le Pozo). = A. millefolium L. floribus roseis. Matricaria inodora L. (Barrancon Valentina) n° 1128. = An- thémis Cotula L. Chamaepeuce Casabonae DC. (Barrancon Valentina n° 1 365). = C. hispanica DC ! ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 234 * Carduncellus araneosus Boiss.v. nanus Reverch. (Sierra de Castril). = C. Monspeliensium All.v. subacaulis Willk- Serratula albarracineasis Pau. (Sierras del Pinar, del Guarto, de Castril). = S. nudicaulis D. C. v. subinermis Coss, Centaurea cinerascens Bub. (Sierra de Cazorla) n° 1247. = C. antennata Dut. (voir la note). » aspera L. v. macrocephala Deb. (Sierra del Cuarto). = G. Hérvieri Degen (voir la note)%. * Hieracium ba:ticum Arv.-T. Ajoutez : Sierras de La Sagra, de Cazorla n° io33. Hieracium ElisasanumArv.-T. — Ajoutez : Sierra de La Sagra n° 1 52. » spathulatum Scheele. — Sierra de La Sagra. Voir la description de ces deux Hieracium in Willk. Suppl. p. 120. * Solenanthus Reverchoni Deg. — Voir la note. Teucrium Polium L. V. montanum Boiss, (Barrancon Va- lentina, Le Pozo). =T. Polium L. a. vulgareBth. Stachys Heraclea Ail. (Sierras del Cuarto, de Castril). =S. Heraclea Ail. subsp. malessana Deg. Herv. Sideritis leucantha Cav. v. paucidentata Willk. (Velez- Rubio). = S. Lagascana Willk. Nepeta reticulata Auct. hisp. (Barrancon Valentina, Le Pozo). = N. gienensis Deg. Herv. Globularia vulgaris L. var minor Willk. (S. de Castril). = G. Cambessedii Willk. Subsp. hispanica Willk. Plantago Cynops L. V. peduncularis Deb. (Sierra de la Malessa et Le Pozo, n° 1346). = P. Cynops L. type ! * Daphneoleoides L. (3jasminea Meissn (Sierra de Castril). = D. hispanica Pau (voir la note). * Thymelœa cordifolia Endl. (Sierras de Castril. de la Ma- lessa). = T. dioica Ram. (T. empetrifolia Lap.). Euphorbia nicseensis Ail. (Velez-Rubio, Barr. Valentina, Le Pozo). = Subsp. hispanica Deg. Herv. Orchis incarnataL. — (Sierra del Cuarto, Barrancon Valen tina). = Var Durandii Boiss. Reut. Ornithogalum baeticum Boiss. (Sierra del Cuarto). = forma nevadense Willk. 232 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE LES PRINCIPAUX PARASITES DE NOS LICHENS FRANÇAIS Par M. l'abbé OLIVIER (suite). XXVII. EPIGOGCUM Ni thèques ni paraphyses; spores très nombreuses, pédoncu- lées à la base. ^ Apoth-maculiformes; spores brunes. Usneœ. ( Apoth-tuberculeuses; spores hyalines. Parmeliarum. (169.) 1. Ep. Usneœ. Anz. Syn. Epicoccum usneœ Anz. Analect. p. 25. Aphotécies en taches bleuâtres finissant par couvrir tout le disque des apothécies nouricières; petites, turbinées lenti- formes, élevées, à nombreuses spores brunes subsphériques et pedicellées à la base : 6,7 X 4,5. Habit. Sur les apothccies de Unea barbata (L) Italie (Anzi). (170.) 2. Ep. Parmeliarum. Oliv. Apothécies en glomérules de 0,2-0,4, m- n°ir foncé; scabres éparses, convexes, proéminentes, souvent perforées ou déprimées au sommet. Spores très nombreuses, hyalines, terminées en pédoncule à la base 6,9 X 5,7. Habit. Sur le thalle des Parmelia caperata (L) et sulcata (Tayl). Orne (Olivier). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 233 CLEF GÉNÉRALE DES ESPECES Thalle fruticuleux, dressé, stérile Dend. Bolacinum (161). Thalle crustacé, ou le plus souvent nul ; spores hyalines I« Thalle crustacé, ou le plus souvent nul; spores brunes II. I Spores simples 2. Spores uniseptées 16. Spores polyseptées 34. Apoth. pulviniformes; sans thèques.. 3. Apoth. non pulviniformes; thécaspo- rées 4- Spores rétrécies en pédoncule Epic. parmeliarum (170). Sporesnon pédonculées; s. Opegrapha Spilom. Olivaceum (i63). Spores non pédonculées; s. Ramalina. Spilom. ramalinœ (i68). Apoth. lécanorines; jaunes Lecan. superdistans (3). Apoth. lécanorines; olives-obscures.. Lecan. parasitans (4). Apoth. lécidéines ou endocarpées 5. ! Thalle distinct; brun cendré Lecid. intumescens (17). Thalle distinct; blanc Lecid. aldmnula (16). Thalle propre nul 6. 1 Thèques polyspores Theloc. epibolum (160). t Spores 6, 8 par thèque 7 • Apoth. endocarpées 8. Apoth, lécidéines; thalamium K + violet Lecid. campestricola ( 1 5) . Apoth. lécidéines; thalamium K — .. 9- Spores i, 2 par thèque Verr. puncta (119). Spores 8 par thèque; longues de 18, 3o Verr. Verrucicola (117). Spores 8 par thèque; longues de 10, 12 Verr. Xanthorice (118). Thèques arthonioides; spores longues de i5, 16 Agyr. vulpinum (79). Thèques arthonioides; spores longues de 9, 10 Agyr. cephalodioides (78). Thèques non arthonioides 10. Paraph. plus longues que les thèques; spores fusiformes-aigues Lecid. oxispora (9). 10 { Paraph. plus longues que les thèques; spores ellipsoïdes-obtuses Lecid. inquinans (10). Paraph . ne dépassant pas les thèques. 1 1 . 234 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE S Spores unisériées Lecid. associata (12). Spores polysériées; globuleuses Lecid. leptostigma (22). Spores polysériées; non globuleuses. . 12. ! Apoth. pales en dedans, marginées... Lecid. supersparsa (14). Apoth. pales en dedans, immarginées. Lecid. Wallrothii (24). Apoth. brunes ou bleuâtres en dedans. 1 3. ( Spores larges de 9, 11 Lecid. parasemella (21). I Spores larges de 5, 6 au plus; sur i3 1 verrucaria Lecid. verrucariœ (20). Spores larges de 5, 6 au plus; non verrucicole H- Sur Cladonia; spores linéaires, larges de 2 Lecid. punctum (19). 14 FRANCS FRANCHET : Flore de Loir-et-Cher Broché 7 fr. au lieu de 1 5 fr. Relié 9fr. Remise de 20 0/0 aux acheteurs de la Flore de poche de la France. Illlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll Allgemeine botanische Zeitschrift fur Systematik, Floristik, Tflan^engeographie (13e année). Rédacteur-Directeur : A. KNEUCKER Werd.erpla.tz 48, Karl.sru.fcxe (Bade). Abonnement : K fr. ^O (12 numéros par an). G E XD e: S TU RM .- Deutschlands Flora Edition complète — Premier coloris. 6e Année '3e Série! N° 217 Ier Novembre : 007 BULLETIN DE L'ACADÉMIE de Géographie Botanique Le bon à tirer i\ ete donne le %S5 novembre 190T SOMMAIRE DU N° 217 Icoz i _ ir Mgi : M. I. Thêsiot. PARIS l 1 . RUE DE M E Z I È R E 5. 11 s a. 3vr «a. t 1907 tô* Année (3e Série) N° 217 Novembre 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Monographie Synthétique et Iconographique DU GENRE EPILOBIUM Par H. LEVEILLÉ Dessins de GONZALVE de CORDOUË Depuis la publication de notre premier fascicule nous avons reçu en communication les Epilobes typiques de tous les grands herbiers : Paris, Vienne, Kew, Bruxelles, Saint-Pétersbourg, Saint-Louis et nous avons fait la révision des Epilobes des her- biers Barbey-Boissier, Boissier et de l'Université de Zurich, faisant dessiner les échantillons types ou ceux qui nous parais- saient dignes d'intérêt. Nous devons à ce sujet nos meilleurs remerciements à nos savants collègues, MM. Lecomte, Zahl- bruckner, Prain, Hemsley, Durand, Fedtschenko, Barbey, Beauverd, Schinzet Trelease pour la bienveillance et la rapidité avec laquelle ils nous ont envoyé les matériaux d'étude. Nous avons à l'heure actuelle dans nos cartons les dessins de presque tous les Epilobes du globe. En outre, nous avons au cours de ces recherches, trouvé des nouveautés et enrichi le Japon notamment de nouvelles espèces. On trouvera toutes celles-ci dans notre Iconographie qui sera, par l'exactitude et le nombre des dessins, unique en son genre. Nous avicns dans le précédent fascicule fait pressentir que Y Epilobium Maderense Haussk que nous rattachions comme variété à YE. montanum race lanceotatum était l'hybride du lan- ceolatum X Gilloti. Il ne saurait y avoir à ce sujet le moindre doute aujourd'hui. WE. Maderense n'est autre que X E.Lamot- teanum Haussk. L'iT. virgatum de Fries Herb. norm. correspond à YE. vir- gatum Lamk. et ceux figurés à la page 61 sont Y E. virgatum Fr. in Summa Veget. 16 LIBRARY NEW YORK BOTAN1CAL QARDEN. 242 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE EOTANIQUE Epilobium palustre L. 1 Espèce très caractérisée et peu variable, bien reconnaissable à ses feuilles entières et aux bulbilles qui terminent les rejets fili- formes de sa souche. Tantôt élancé, tantôt trapu, cet Epilobe offre diverses formes qui rentrent les unes dans les autres. Epilobium palustre L. D'après l'herbier de V Académie. (1/2 grandeur). 244 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium palustre L. Le dessin ci-contre montre les bulbilles en forme de cône de l'espèce, très visibles, surtout à l'automne, dans nos régions. Epilobium D'après r herbier (Grandeur palustre L. de l'Académie. naturelle). 246 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium palustre L. Race davuricum Fischer. Se différencie du palustre par l'absence de stolons et par ses feuilles subdenticulées. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOB1UM 247 Epilobium palustre L. Race davuricum Fischer. D'après V herbier de V Académie (Grandeur naturelle). 248 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE % Epilobium palustre L. Race nutaiis Schm. L'iT. nutans Schm. a été pour nous longtemps un problème. A l'heure actuelle, nous espérons l'avoir enfin résolu. Récem- ment, après avoir rattaché V E. nutans comme race à Yalpinum nous le rattachions comme race au palustre. Il oscille entre ces deux espèces et est l'objet d'une grande confusion dans les her- biers. Il se différencie de Yalpinum par ses graines papilleuses et ses feuilles plutôt palustriformes. Il se sépare du palustre par ses stolons dépourvus de bul- billcs. Il se distingue enfin du davuricum par la présence de stolons. M. Ch. Guffroy vient de faire l'étude comparative anatomique desiT. palustre, nutans et anagallidifolium . Ses recherches ont confirmé pleinement le bien fondé de nos nouvelles conclusions concernant cette forme critique qui nous avait si longtemps tenu perplexe. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOB1UM 249 Epilobium palustre L. Race nutans Schm. D'après l herbier de V Académie . (Grandeur naturelle). 25o ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium alpinum L. Race anagallidifolium Lamk. Forme naine des hauts sommets, à feuilles peu ou pas dentées; à souche stolonifère; stolons feuilles non souterrains. Var. Heribaudi Lévl. — Feuilles nettement pétiolées. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 25l Epilobium alpinum L. | Race anagallidifolium Lamk, D'après V herbier de l Académie. (Grandeur naturelle). 232 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium alpinum L. Race anagallidifolium Lamk. A côté de la forme dressée, rappelant extrêmement ÏE. mi- lans, on trouve, dans les graviers humides des ruisseaux et ruis- selets des hautes montagnes, la forme couchée et rameuse. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 253 Epilobium ai pi nu m L. Race anagallidifolium Lamk. D'après F herbier de V Académie. (Grandeur naturelle). 2 54 ACADEMIE DF. GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium alpinum L. Race anagallidifolium Lamk. Les feuilles s'allongent et s'agrandissent. La nervure mé- diane domine, mais d'autres nervures commencent à devenir visibles. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 2DD Epilobium alpinum L. Race anagallidifolium Lamk. D'après l'herbier de V Académie. (Grandeur naturelle). 2 56 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium alpinum L. Race alsinifolium Vill. [E. origanifolium Lamk.). Cette race se distingue de Yanagallidifolium par les stolons souterrains, jaunâtres et écailleux de même que le Duriœi se différencie du montanum. La plante est flexueuse et souvent décombante. Var. Fieki Levl. — Port de Y alsinifolium \ stolons feuilles de Yanagallidifolium. Forme de passage assez répandue, non hybride et établissant bien que Yanagallidifolium et Yalsinifo- lium appartiennent à la même espèce. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM Epilobium alpinum L. Race alsinifolium Vill. D'après l'herbier de l'Académie. (Grandeur naturelle). *7 258 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium alpinum L. (E . origanifolium Lamk.) Au fur et à mesure que VE. alpinum descend vers la plaine, il devient plus robuste et se di tiérencie mieux. Les feuilles de viennent acuminées. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOB1UM 25g Epilobium alpinum L. Race alsinifolium Vi 11. D'après l'herbier de V Académie (Grandeur naturelle). 2ÔO ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium alpinum L. Race alsinifolium Vill, Au bord des ruisseaux et dans les lieux humides de la mon- tagne, on trouve une forme d'alpinum rappelant la race Gilioti du tetragonum. La tige s'allonge ; les feuilles deviennent plus aiguës. s > a ■ — ri o s •^* a g •l-l »} o a - 3 c3 '<^ X > *> 3 1) T3 C « u oc > cq A & " <■* o ■^ h QJ 0) 7** •*J -~^ W &5 •rH -<5J S* o Q F-H •ri A » 13 284 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium cordifolium Richard. Tige munie de lignes; fleurs roses; stigmate indivis; feuilles subsessiles, cordées à la base. ^ ë /;/ 'Sv>fi // ,'/ ^ S y.i VA W> Si / "><£ min, Vvrïi ~a s_ 03 à S !U s "Q •FH ^H «2 •< •i-i <à •a *K Sh <4> o •■^ o ^ o ^ 1"^ •(H Ci Pi W -a £ -a V 286 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium Kilimandcharense Lévl. Feuilles sessiles, subcordées ; capsules très longues, > H-l o a u à A o a à S a O <5J «SJ a * ■«*»» -M N en 5U Zj ^3 etf X «0 • i-H ---• W 2Ç2 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium Mundtii Haussk. Tige munie de lignes; stigmate indivis; feuilles pétiolées, lancéolées. N S*, u S ^ 2 y. a -=- 'S. ^ 5s. 294 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium Schinzii Lévl. Plante glauque. Tige munie de lignes; stigmate indivis; feuilles pe'tiolées. Diffère du neriophyllum par ses feuilles glau- ques, sa tige munie de lignes et ses pétales bilobés ; distinct du rnadagascariense par sa foliation dense et ses feuilles glauques. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 295 Epilobium Schinzii Lévl . D'après V herbier de V Université de Zurich. (1/2 grandeur). 296 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium salignum Haussk. Tige dépourvue de lignes; stigmate indivis; feuilles pctiolée*, obtuses. Jai w (73 • Zi ^ ca X Ci a o a *»* T3 bD .<5j C C3 œ j,^. -a S te ^h s - • |H S*. ^ ^ o « —H Q w ;q8 académie de géographie botanique Epilobium salignum Haussk. Race neriophyllum Haussk. Tige dépourvue de lignes; stigmate indivis ; feuilles pétiole'es, lancéolées, aiguës. La plante est souvent rougeâtre comme YE. salignum et YE. madagascariense. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 299 Epilobium salignum Haussk. Race neriophyllum Haussk. D'après V herbier de l'Université de Zurich. (1/2 grandeur). 300 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium salignum Haussk. Race madagascariense Levl. Diffère du neriophyllum par ses pétales entiers, ses feuilles moitié plus courtes, sa lige et ses rameaux arqués et par ses cap- sules longuement pédicellées. Le pédicelle égale souvent la capsule. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 301 Epilobium salignum Haussk. Race madagascariense Lévl. D'après l'herbier de V Académie. (1/2 grandeur). 302 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE EPILOBES ASIATIQUES Epilobium conspersum Haussk. Fleurs grandes et belles; stigmate quadrifide. Distinct du spicatum et du latifolium par ses feuilles à nerva- tion très réticulée. C>4 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQEE Epilobium Grifflthianum Haussk. Plante très glabre à tige munie de lignes et à feuilles irrégu- lièrement dentées. MONOGRAPHIE DU GENRE EPILOBIUM 3o5 Epilobium Griffithianum Haussk. D'après V herbier du Muséum de Ken1 , (1/2 grandeur). 20 306 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE TDiagnoses d espèces et de variétés nouvelles de zMuscinées Par M. I. THÉRIOT M. F. Renauld, réminent bryologue français, a bien voulu me confier l'étude d'une collection de mousses, faite dans les environs de Noume'a Nouvelle-Calédonie, en 1906, par M. Franc, instituteur dans cette ville. J'ai eu le plaisir d'y reconnaître un certain nombre de nouveautés dont je tiens à donner de suite une diagnose provisoire, me réservant de publier plus tard une description plus complète. Holomitrium brevifolium Thér. sp. nov. — Dense cespi- tosum. Folia sicca incurvo-crispula, madida erecto-patentia, oblonga, breviter acuminata, mucronata, nervo basi 90 a. lato, breviter excurrenre, cellulis minutis, 9-10 \k incrassatis, laevibus, basilaribus Iaxis, oblongis. Pedicellus 6-8 mm. altus. Cette espèce se distingue de H. vaginatum Brid. par ses feuilles non écartées - squarreuses à l'étal humide, par ses cel- lules foliaires presque 2 fois plus petites, à parois épaissies, par son pédicelle plus court et sa capsule plus petite. H. brevifolium Th. H. densiretis Thér. subsp. nov. Ab H. brevifolio differt foliis latioribus abrupte acuminatis, breviter mucronatis, r te densiore, cellulis minoribus (6 fi.), paulum incrassatis, foliis perichastialibus brevioribus. H. subperichsetiale Thér. sp. nov. Ab H. perichcvtiale Brid. diflert foliis valde squarrosis, acu- tioribus, margine non incrassatis ; costaexcurrente in mucronem denticulatum, setaque longiore. Fissidens (Semilimbidium) geniculatus Thér. sp. nov. Dioicus ; caulis erectus, 2 mm. altus; folia subœqualia 3-4 juga, erecto-patentia, ligulata, breviter acuminata, mucronata, 0,8-1 mm. longa, 0,20-0,28 mm. lata, lamina dorsali immar- ginata, lamina vera hyalinoTimbata, sinuato-denticulata, nervo lutescente in mucronem brevem excurrente; cellulis minutissi- mis, 6 ;x, chlorophyllosis, papillons; seta terminalis, genicu- lata, arcuata,2,5 mm.alta; capsula suberecta, minuta, cylindrico- attenuata ; operculum conicum, rostratum. Flos masculus ter- minalis. Très voisin de F. rupicola B. P.; en diffère par les tiges feuillées depuis la base, à feuilles subégales, par les feuilles à lame vraie marginée dans toute sa longueur, et à nervure dépas- sant la feuille en un court mucron, par le pédicelle vivement géniculé au-dessus de la base, plus mince, et par la capsule étroite, atténuée en un col presque égal au sporange. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 307 F. (Heterocaulon Franci Thér sp. nov. Caulis fertilis brevis, imm.altus, tolia 2 3 juga, inaequalia, late vaginantia, toto ambitu margirjata; caulis sterilis 2-3 mm. altus, folia 8-10 juga, subaequalia. linearia, acuta, intégra, mar- ginata, 0,8-1 mm. longa, o. 1 5 mm. laia, nervo percurrente, cellulis hexagonis, elongatis, chlorohyïlosis, long. 12 u. lat. 6 [a. Seta 6 mm. alta. Capsula horizontalis, valde arcuata, oblonga, longicolla, operculum breviter conicum. Cette remarquable espèce de la sect. Heterocaulon se dis- tingue immédiatement desautres espèces du genrepar ses feuilles marginées tout autour. F. (amblyothallia) Renauldi Thér. sp. nov. Monoicus. Caulis 4- 5 mm. altus. Folia erecta, basi breviora, apice longiore. 6-9 ]uga, linearia, subobtusa, immarginata, sub- serrulata, cellulis 10-12 [/., costa infra summum apicem evanida, lamina vera lamine apicali subœquilonga. Fructus terminalis. Seta flexuosa. 4-5 mm. longa, capsula suberecta, ovalis, oper- culum conicum longe rostratum. Flos masculus axillaris. A de grandes affinités avec le F. pauci/blius Besch ; il en dif- fère par sa plus grande taille, et surtout par son inflorescence monoique. Macromitrium ; Eumacromitrium leiostimum) plicatum Thér. sp. nov. Ramis elongatis usque ad 20mm. Folia madida erecto-patula, lanceolata, longe acuminata, 4 mm. longa. interne valdeplicata ; cellulis i5-20 [x. verrucosis ; seta brevis 3 mm. alta; capsula cylindrica, ore laevis ; calyptra ignota. Voisin de M. ptycliomitrioides Besch. dont il a la taille et le port. Il s'en distingue par ses teuilles dressées-étalées à l'état humide et non squarreuses, beaucoup plus larges, par le tissu fortement verruqueux a cellules plus grandes. M. (Eumacromitrium goniostomum , cucullatum Thér. sp. nov. Ramis brevissimis; folia brevia, madido erecta, lanceolata, breviter apiculata. incurvant, apice cucujlata ; costa infra sum- mum apicem avanida ; cellulis minimis, paulum incrassatis, vix papillosis vel epapillosis, omnibus chlorophyllosis; seta 6 mm. alta, capsula ovata, microstoma, ore plicato; calyptra nuda. Cette mousse diffère de M. brevicaule dont elle a le port, la taille, le fruit, par ses leuilles presque 2 fois moins larges api- culées et incurvées au sommet non arrondies ni échancrées, par la nervure non saillante, par. le tissu non ou peu papilleux. M. (Eumacromitrium goniostomum) Renauldi Th. sp. nov. Ramis brevibus, 3-5 mm. longis ; tolia madida patulo-squar- rosa, costa in mucronem longum excedente, cellulis epapillosis, prominentibus, paulum incrassatis : seta 20 mm. alla, capsula cylindrica, ore plicato, calypta pilosa. 308 ACADÉMIE I)E P.EOGKAPHIE BOTAMQIK M. villosum (Besch.). Var.nov. longisetum Thér. — Pédicelle 2-3 fois plus long (i 2- i 3 mm.) que dans le type. Var. nov. elongatum Thér. — Pédicelle long, 12 mm. Rameaux allongés. 5 mm. Feuilles à nervure excurrente. Var. nov. intermedium Thér. — Pédicelle long._ 12 mm. Rameaux courts comme dans la var. longisetum, mais feuilles de la var. elongatum . M. (Eumacromitrium goniostimum) Franci Th. sp. nov. Ramis brevibus ; folia brevia, sicca contorta, madida erecta apice incurva, lanceolata, obtuse acuminata, costa in mucronem brevem excurrente, cellulis, 8-10 ;j.., papillosis usque ad basin ; vaginula copiose pilifera, pilis hyalinis capsulam attingentibus ; seta brevissima, 1 mm. alta, sicca arcuata; capsula inclinata, elliptica, microstoma, ore coarctato plicato, peristomium sim- plex, calyptra pilifera. A le port de M. Noumeanum Besch. dont il se distingue faci- lement par sa capsule plissée a l'orifice, ses feuilles plus courtes, à cellules près de 2 fois plus petites, a nervure atteignant ou même dépassant légèrement le sommet . M. pilosum Thér. sp. nov. Differt a pracedenti peraffini foliis madidis patulo-squarrosis, cellulis minoribus (6 [/.), inferioribus vix chlorophyllosis, lu- mine angustissimo. Dans M. Franci, les cellules inférieures restent carrées ou rectangulaires, à lumen large, presque jusqu'à la base Sematophyllum laxifolium Thér. sp. nov. Tenellum, caulis repens, purpureus, fusco-radiculosus, ramis laxe foliosis, simplicibus; folia erecto-patentia, stricta, valde concava,anguste lanceolatata, acuminata, 1 mm. longa, 0,2 mm. lata, denticulatis, enervia ; cellulis elongatis, angustissimis, laevibus, alaribus 3-4 vesiculosis. Caetera ignota. Rappelle par son port, la forme et les dimensions des feuilles, le -S. Etessei Br. P. Il en diffère par la foliation plus lâche, les feuilles très concaves, à tissu lisse. Il ressemble beaucoup aussi au S. gracilicaule Jœg, mais celui-ci aies feuilles entières, plus étroites et les tiges vertes. Havre, le 3i octobre 1907. Le Secrétaire perpétue1, Gérant du « Bulletin » : H. LÊVEILLE. Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. XI-IQ07. MONOGRAPHIE DER GATTUNG KŒLERIA Par le D' K. DOMIN 1907, 35^ p> , SS pi., et C3 cartes prix : 30 FRANCS En vente chez Fauteur, à 1 Université I. et R. de Prague iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiriiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiimmmii La Flore de la Suisse et ses Origines Par le D H. CHRIST Edition française traduite par E. Tièche, revue par l'auteur. Nouvelle édition augmentée d'un Aperçu des récents travaux géo-botaniques concernant la Suisse. Un fort volume de 700 pages, grand in-8°, accompagné de quatre illustrations hors texte, de quatre cartes en couleurs. Prix : 16 francs. En vente à la librairie Gé'org et Cie, à Bdle (Suisse). VERGLEICHENDE MORPHOLOGIE DER PFLANZEN I*ai* le Or V!iLi;\Ov!sk\ Professeur à l'Université de Prague En deux parties (1905-1907) avec 731 p., 5oo fig., et 5 cartes, i6" Année '3e Série) N° 218 1e1' Décembre 1907 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique JLj© bon à tiroir » ote doaae le 30 décembre ÎOOT SOMMAIRE DU N« 218 Session de l'Académie en Savoie, par M. Petitmengin. PARIS IBR AIRIE d_** A. JE*. JL^ E S A. JVL A. T •11 RUE DE ME Z 1ÈRE S, 11 1 907 i69 Année (3* Série) N° 218 Décembre 1907 BULLETIN LIBRARY DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE BOTANICAL DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE QARDEN ELECTION DU DIRECTEUR POUR i908. M. le Dr A. Engler, de Berlin, a été élu Directeur Je notre Académie pour 1908. Nous donnerons ultérieurement le résultat détaillé du scrutin. Nous offrons, dès à présent, au nom de tous nos collègues, nos meilleurs vœux à réminent savant, ainsi qu'à son éminent prédécesseur, M. le Dr Christ, Directeur sortant. NOMINATIONS. Par décision, en date du 24 octobre, sont nommés membres de l'Acadé- mie internationale de Géographie botanique : M. Imbault, instituteur à Achères par Henrichemont (Cher), présenté par Mgr. H. Léveillé et M. L. Lambert. M. Marc (François), instituteur libre à La Salvetat (Hérault), présenté par M. le chanoine H . Coste et par Mgr. H. Léveillé. M. Maire (G.), ingénieur, boulevard de Ramleh, 17, Alexandrie (Egypte), présenté par M. René Maire et Mgr //. Léveillé. M. l'Abbé Vaniioutte (J.), professeur de botanique au Collège de N.-D. des Victoires, Roubaix (Nord), présenté par MM. les abbés Godon et Schodduyn. M. Coutagve (Georges), Docteur es Sciences naturelles, Directeur de la Volta, à Moutiers (Savoie), présenté par M. Petitmengin et Mgr Léveillé. Le Directeur, £~~ Dr H. Christ. «si 21 310 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE Session de l'Académie en Savoie EN AOUT 1907 PREMIERE PARTIE Aperçu sur la Géographie botanique de la Maurienne et de la Tarentaise (Savoie) Par M. PETITMENGIN Les deux régions des Hautes Alpes savoyardes que nous allons envisager, sont constituées par les vallées de l'Arc {Mau- rienne) et de l'Isère (Tarentaise). Ces deux vallées, sont creusées au cœur même du massif et les crêtes qui les dominent forment pour la plupart, les plus hauts sommets de la ligne frontière franco-italienne. Aussi la flore en est-elle riche. La proximité du Piémont, relié à la Maurienne comme à la Tarentaise, par une série de cols dont quelques uns sont relativement peu élevés, ont permis des passages fréquents d'espèces, d'un versant à l'autre. Ces mêmes passages ont eu lieu d'une façon identique dans les Alpes valaisannes; de là, beaucoup de traits communs qui réunis- sent ces trois régions : le Piémont, la zone de la Savoie qui nous occupe et le Valais. Une foule d'espèces très localisées ont élu leur domicile dans les hautes vallées de la Maurienne et delà Tarentaise, certaines même ont affectionné telle de ces vallées; c'est en vain qu'on les rechercherait ailleurs. La richesse de la flore augmente, comme le faisait si justement observer, il y a longtemps déjà, le Dr Chabert, de Chambéry (i), dans un travail paru dans le Bulletin de la Société botanique de France, plus on se rapproche de la ligne de crête : cette ligne est justement (i) Bull. Soc. Bot. France, i883. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 311 celle que suit actuellement la frontière franco-italienne. Aussi, ne nous étonnerons nous pas de rencontrer de part et d'autre de certe ligne de faîte, un bon nombre d'espèces communes aux deux versants. Malheureusement l'exploration des hautes vallées piémontaises (Alpe de Viù, de Lanzo, etc.) est encore bien incom- plète, beaucoup des renseignements que nous en avons datent encore d'Allioni (1785)! Or, nous voyons à chaque instant la nécessité absolue de perquisitions rigoureuses même dans des régions réputées classiques : cette année, un de nos collègues ne découvrait-il pas au Mont Cenis, le rare Viola heteropliylla Bert. var. Cavillieri W. Becker, presque nouveau pour la flore française ! L'exploration méthodique du Mont Viso m'a réservé depuis tantôt cinq ans les mêmes surprises, et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Les belles recherches de MM. Perrier et Songeon, jointes à celles de M. Chabert, ont permis néanmoins de nous faire une idée assez exacte de la répartition des espèces dans les hautes vallées de la Maurienne et de la Tarentaise. Si, de Moutiers qui est à 480 mètr. d'altitude, nousremontons le cours de l'Isère jusqu'à sa source, nous traverserons dans leur totalité les zones subalpines et alpines. Mais nous ne pouvons, dans un si rapide aperçu, étudier en détail toutes leurs associations végétales, nous nous contenterons d'examiner la dispersion des espèces typiques de la région qui nous intéresse et tirerons au fur et à mesure de cet examen quelques notions plus géné- rales. C'est à la Maurienne, qu'appartiennent en propre un certain nombre d'espèces dont la liste suivante peut donner l'aperçu : Scrofularia vernalis. Centaurea vallesiaca. » transalpina. Echinospermum deflexum. Draba nemorosa. Senecio uniflorus. Valeriana celtica. Festuca pilosa. Saponaria lutea. Achillea herba-rota. X Achillea Graia. Garex clavaeformis. u hispidula. Carex fuliginosa. » ustulata. » melanorhyncha. Sempervivum Gaudini. Saxifraga retusa. Onosma helveticum. Poa concinna. Viola heterophylla var. Cavillieri X Artemisia Woltii. X Artemisia Burnati. X Androsace Ebneri. X Oxytropis Arnaudi. 312 ACADEMIE DE GEOGKAPHIE BOTANIQUE Par contre la Tarentaise seule, nous offrira les Astragalus leontinus. Cortusa Mathioli. Viola pinnata. Centaurea Ferdinandi. Meum adonidifolium. Pedicularis recutita. Potentilla multifida. Achillea moschata var„ Haussknechtii Artemisia nana. Horminum pyrenaicum. Linnea borealis. Eryngium alpinum. Phaca frigMa. Et les belles espèces de Tulipes : Tulipa Billetiana. » saracenica. t aximensis. » Marjoleti. » mauriana. Gentiana utriculata. Pleurospermum austriacum. Salix lapponum. Les contacts s'établissent pourtant, par un certain nombre de plantes qui bien que souvent très circonscrites, se rencon- trent à la fois dans les deux massifs. Parmi elles, je rappellerai les : Saxifraga diapensoides. X Gentiana Favrati. Achillea Herba-Rota. Carex microglochin. Arabis Allionii. Asperula Jordani. Arenaria lanceolata. Crépis jubata. Potentilla nivea. Calliànthemum rutaefolium. Saussurea alpina. Cirsium heterophyllum. Carex bicolor. » juncifolia. » lagopina. Beaucoup de ces espèces sont propres à la Savoie : en France on ne les rencontre nulle part ailleurs, d'autres au contraire se retrouvent dans d'autres massifs, c'est ainsi que le Carex ustu- lata Whgb. se retrouve dans les Hautes Alpes et dans l'Ariège ; Y Echinospermum deflexum, au Lautaret ; le Viola hetero- phylla, dans les Alpes-Maritimes ; le Sempervivum Gaudini à Bardonnèche et au Mont Viso, Y Horminum pyrenaicum, dans la chaîne des Pyrénées. Les Tulipes savoyardes, ont leur homo- logue dans le Tulipa Didieri du Briançonnais ; le Salix lappo- num de l'Iseran, croît aussi en Auvergne et dans les Alpes, le Gentiana utriculosa se retrouve dans les plaines tourbeuses dAlsace, etc. Toutes les espèces des listes précédentes se rencontreront éga- lement dans le Valais, sauf quelques exceptions toutefois. C'est ainsi que le Valais ne possède pas les Horminum pyrenaicum, Meum adonidifolium, Cortusa Mathioli, Eryngium alpinum, Arabis Allionii, etc. Pour résumer ces diverses considérations, nous allons les figu- rer, sous forme d'un tableau d'ensemble qui indiquera : z X 0. D •« fi W J 03 z •< a w u z u B O o S D — D* i > c *a> u C Cil ai a Fi «_> o c U o S X) t-> u a uo _4> O >cy o H — ' - >>_ïï S Ë ■u u B 3 n -2 -J=3 c/) -a -a Si "2 - 'g c o S u - b — ■ 3 ce 3 3 ^J- 3 ra j Z Z a. u Z -j o .o S _o "o U H o S aT ^ o O "I O o g.u > > > s 33.2-03003-333 ^[5 03 c J pq c ed C/3 Ol C B CT3 F a cd cd T3 0 tj 3 O s u. N Ed 1 -rj > 01 u a h kl 1) 0 C C c ■a c o O u 03 ■a -a B « C C u. u 01 oi 0Q CQ N _o C NO T3 C O H cl, .5 c .: a bu m s c/3 m' ;w3 -a -a c c n) B S CQ 03 S B 23 „• «ni • £ S Sir CQ . C S ed dn cd C/3 > UNc/)O-^N03OOO N CA> > NI N ti, OZZN > b ra S g l_ —* 1-4 l_ qj Cfl aj (jj N > N N > j g « " S e 3 fe .2 Z NI C7D 3 ca tfl '/) C 0 •a S u 0 O u. 3 c M w (h cr H Z o z U U o re ?3 M— . o Jr- c c -n -a X fer- m— _ o o 0 0 >> CL. N F B e J3 u J 3 O U U s «j . 0 T) 4J 4) -3 XI . U P 0 > JS 0 u , "O ■3 br> ■2 a o — 1 « D D flJ 4, puu>»o><; c c c bfl o/j bc ùû 0000 U U U U' Cl u CL Z_t >> >^ > ' OJ U (U .3 i/i tfl tn ■ —m w c/: ij -J, O «3 u, *-; N 4J o w ra, I? ^5 *^ • . ,'"° -3' -3" -3" — < >>>> __ B O _ u s LJ o >• < z H bn «5 « JD ai e •- o KCQ B O Ci I se I E c c a H 2 se ai ra 3-§o, 0 S « — -û J7 „ 3 ES J3 3 > td . U E ■ . 2 <=' u o ' 2 a! U ai ta r. u E ai ^ oe ai o CQ H cl S 01 4) -T3 E 3 O 01 E J3 se o •cc3 -os u u o 13 1 S ■ T3 01 01 01 u ^ _ ^ oi c n .S -ï T3 > — — . E ombarde i Galise. eine, Bon 01 B 7 « 01 C/J .-7^ -•n 3 « — ni e ra O^c .U B >h j: 03 o J U • 01 c fi o o — , ttJ 3U O B a) se 01 ■- e " B Ë «■■« Se ^ u — ■ — 01 01 ca E- H — > tA) co U 01 r1 «1 01 u - T3 6 C! E ;£ £~ . g a"C - — « Srj.5 H c/) E C E B ^ ^ se hc se br,— — — < .— .— .-.-, « o o hHhr>UUl £■ 3 01 T3 J ; B JJ ca os M n B c F • T ,£3 u Ml C/J 3 01 CT T3 >cy)<;oO B 1 ST 3 B •- .3 S £ uuu S E « SB > E 'Ë 3 01 -E U9 0 B E O F O u 01 C << CA) O S 'm • C "£ c — x: 3 3 B o" M u B 3 3.S .H E TJ t" 0.3 O] tfî w 3 ■— . u^ — •_< rj *\l I I CI « 0 r , 3 r3 « -s r. n 0 1 1 c 0 -j cd O a. C/3 » 314 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE i°) les localités de Savoie ; 2°) — des Alpes françaises (Dauphiné ou a défaut Alpes Maritimes ; 3°) — des Alpes Valaisannes; 4°) — Piémontaises. Ce tableau permettra de se rendre compte de X étroite analogie qui s'observe entre les flores savoyarde, piémontaise et valai- sanne et combien a du être grande, l'influence de ce « territoire de refuge » que constituait le Piémont. M. J. Briquet à propos de la flore valaisanne (i) faisait obser- ver que « sa richesse est due principalement à une immigration passive de la flore austro-occidentale pendantla période xérother- mique par les passages de la chaîne méridionale. » Cette remar- que si exacte s'applique également à la Maurienne et à la Taren- taise. Draba nemorosa L. Cette espèce autrefois probablement très répandue dans la vallée supérieure de l'Arc, y devient de plus en plus rare et dis- séminée. Je me permettrai de reproduire ici, in extenso, une lettre que m'a écrit, le 22 août 1907, M. le Dr Chabert, l'érudit botaniste de Chambéry ; « Lorsque j'ai signalé (2) le Draba nemorosa à l'Ecot, j'en avais trouvé quelques échantillons fructifies auprès des buissons non loin du torrent, au dessous du village ; plusieurs années plus tard, au printemps, j'en ai revu deux ou trois pieds non encore fleuris auprès des maisons. M. Henrion, m'en a présenté plu- sieurs, recueillis par lui en 1884 auprès de Bonneval et M . Lar- timer d'autres, récoltés au-dessus de Lanslebourg en 1889. La plante du reste a été découverte pour la première fois dans cette dernière localité vers 1828. parle Dr Bellot, médecin résidant à Lanslebourg qui la communiqua à Bonjean et à Huguenin. Ces deux marchands de plantes d'herbier, s'en faisaient envoyer chaque année par lui, à ce que Huguenin me reconta il y a plus d'un demi-siècle. Ce sont probablement ces récoltes abusives (1) Recherches sur la flore du district savoisieny 1890, p. 5i. (2) Chabert : Bull. Soc. Bot. France, i883, p. 3. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 315 qui ont rendu la plante si rare à Lanslebourg comme à Bessans où Bellot la découvrit plus tard. Le Draba nemorosa existe donc dans toute la partie supérieure de la Vallée de l'Arc, de l'Ecot à Lanslebourg. Elle constitue une des raretés de la flore, comme le Senecio uniflorus,Achillea Herba-rota, Centaurea transalpina, Primula pedemontana, Bulbocodhim vernum, etc., dont ce sont les seules localités en Savoie. » (Dr Chabert, in litt.). Le Draba nemorosa constitue, lui aussi, un « Glazialrelikt » on le trouve aussi en France près de Mont-Louis, dans les Pyré- nées-Orientales. Allioni (i) le signale en Italie, non loin de la Savoie, à Suse sopra Bussoleno ; Balmaforte nella regione detta di Fossamagna (Balbis., Bertoloni) Lanslebourg (Balbis), dans les vallées Vaudoises du Piémont : « e di récente e stata trovata nei pratia maniglia in val Germanasco (Dr Rostan). Viola heterophylla Bert. var. Cavillieri Becker in Beih. Bot. Centralbl. Band XVIII, Abt. II, Heft. 3 (année 1905). « Prairies du Nord-Est du lac, vers le chemin du petit Mont- Cenis, vers i85o m. d'altitude.» (M. Bruneau, in litteris) 17 juillet 1907. J'ai envoyé la plante à M. W. Becker, le monographe dis- tingué de ce genre, et voici ce qu'il me répondit : « Die Viola ist V. heterophylla Bertol. var. Cavillieri mh. Sie ist der Ubergang V. calcarata und der V. heterophylla Bert. (Ital. merid.) » W. Becker, in litt. Hedersleben 5/ 10, 1907. Il y a 10 ans, en 1897, MM. J. Briquet et Cavillier décou- vraient cette plante nouvelle, sur les crêtes du mont Stope entre Garessio et Pamparato (W. Becker, in Bull. Herb. Boiss. 1903, p. 45). A cette époque, M. Becker la considérait comme une espèce voisine du V. Beckiana Fiala (de Bosnie) tout en remar- quant que les deux espèces dérivaient du V. lutea Huds. : (2). « Au groupe du V. lutea s. 1., il faut rattacher les sous espèces à feuilles étroites: V. Cavillieri Beck., V. heterophylla Bert. et V. Beckiana Fiala. Le V. heterophylla habite le Tyrol meri- (1) Parlatore : FI. italiana, vol. g, p. 777. (2) Becker, l. e. 316 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE dional et se rapproche souvent du V. gracilis Sibth. et Sm. par Tétat de division de ses stipules, mais le port dans son ensemble est bien celui du V. lutea. » (Becker, 1. c. p' 891). Mais en 1905, dans les Beihefte, p. 355 à 36i, il modifie sa manière de voir et dit : (1 ). « Le Viola Cavillieri Becker n'appartient pas, ainsi que j. l'avais estimé tout d'abord au V. lutea, mais il est une forme du V. heterophylla, habitant le nord de l'aire de ce dernier, laquelle rappelle beaucoup le V. calcarata par les divisions de ses sti- pules (p. 358) et montre de nombreux intermédiaires avec ce dernier (p. ?6o). Je crois bon de reproduire ici, à titre documentaire, la dia- gnose donnée par M. Becker (Bull, de VHerb.Boiss. 1903, p. 45). «Viola perennis. Caulibus glabris, sœpe a basi aphylla pro- cumbente adscendentibus vel suberectis,cum pedunculis 10-18 cm. ahis. Foliis caulinis lineari-lanceolatis, basim versus longe cuneatis, obtusiusculis, remote et plane crenatis, snbintegris usque 45 mm. longis et 5 mm. latis, parce pilosulis, subgla- bris, inferioribus ; inferioribus rhombeo-lanceolatis,, brevioribus. Stipulis plerumque foliis dimidio brevioribus, margine retror- sum hirtis, inferioribus anguste linearibus, subintegris, supe- rioribus pinnatis; segmentis linearibus, utrinque i-3. Peduncu- lis axillaribus et pseudoterminalibus, longissimis, folia multo superantibus, usque ad 10 cm. longis, erectis, glabris, supra mediam bracteolas minimas membranaceas serentibus. Floribus nutantibus, magnis; limbo usque 2, 5 cm. longo et 2 cm. lato. Sepalis oblongo-lanceolatis, obtusiusculis vel acuminatis, appen- dice quadrato praeditis, 9-12 mm. longis, 2-3 mm. latis, rarius serrulatis, glabris. Petalis superioribus latissime obovatis, abrupte unguiculatis. lateralibus minoribus, basim versus strio- latis et barbatis; infimo obcordato faucem versum aurantiacn, striolato, calcarato ; calcare cylindrico, appendicibus sepalorum triplo longiore, usque 12 mm. longo, non curvato, corolla tota lutea. » On la trouve donc sur le mont Stope, près Pamparato(i73om) Col de la Madona délie Finestre, crêtes entre les monts Tour- nairet et la Tête de Siruol (2000™) abondant mais très localisé (2), (1) In Burnat : FI. des Alpes-Maritimes, vol. IV, 1906, p. 269. (2) Burnat: loc. cit. p. 269 et 270. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 311 Apennins de Gênes, Ligurie occidentale (Bobbioel San Stefano d'Aveto) de Parme, Lucques et Pistoja (W. Becker). Ce qui fait une seule localité connue jusqu'à présent en France (Mont Tournairet). La station du mont Cenis vient s'y ajouter et elle présente ceci d'intéressant, c'est qu'au point de vue de la dispersion de cette espèce, elle étend considérablement son aire vers le nord. Viola pinnata L. Cette Violette a été signalée par M . Perrier ( i ) à la Daille (pre- mières maisons que Ton rencontre au sortir des gorges, quand on va de Tignes à Val d'Isère). Elle y a été découverte par M. le chanoine Brunet. Puis on la retrouve aussi sur la montagne de Saint-Charles et avant d'arriver aux gorges de Malpassette, dans les pâturages semés de blocs de rochers (2). C'est là que nous en avons recueilli cette année, de beaux échantillons en fruits. Le Viola pinnara. affectionne les blocs de rochers éboulés, au milieu des pâturages . Il croît autour de ces blocs, dans le gazon. Il se rencontre parait-il, partout où, dans de semblables-sta- tions, croît la Sabine (Juniperus sabina) : ce qui constituerait un cas intéressant d1 association biologique ! Toutes ces stations sont situées sur la rive droite de l'Isère. Cette année même, notre savant Collègue et ami, M. G. Bo- nati, la découvrait dans les éboulis, au pied de la montagne, qui sur la rive gauche, domine l'entrée des gorges. Le centre de dispersion de cette espèce en France paraît être le Queyras où mon ami M. H. Correvon, de Genève, la décou- vrit en août 1905 (Château-Queyras) et où je l'ai revue abon- dante, dans toute la Combe, entre Guillestre, Rochers de Cha- velue et mont Cuculet et le rocher de l'Ange-Gardien. On le rencontre aussi, non loin de là, à Cervières (le Bardonnet), au mont Genèvre et au Col de Vars. Il se retrouve également dans les hautes vallées vaudoises du Piémont (3) si voisines du Quey- ras (Albergian, Fenestrelle, etc.) On le rencontre, aussi, dansles Barses-Alpes (Lac de Praroird, à Maurin et à Serennes). (i) Perrier: Guide du Botaniste, 1894, p. 56. (2) Perrier : /. c. p. p. 57. (3) Pons : 5m//' habitat délia Viola pinnata L. nelle Valli Valdesi, igoo. 318 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE En Maurienne, Allioni la signale dans les éboulis derrière l'hospice du Mont-Cenis. Le Viola pinnata est signalé, aussi, en Valais (monts Fully, Furggen, Zermatt, val de Binn, Combe d'Arbaz)dans les Gri- sons, dans le Pie'mont, le Tyrol, la Carinthie, l'Oural, la Sibérie et la Dahurie. Mon ami, le Dr Pampanini, de Florence, dans son très remar- quable Essai sur la Géographie Botanique des Alpes (Fri- bourg, iqo3), p. 146, classe très justement le V. pinnata au nombre des espèces alpines-sibériennes ; « espèces qui, bien que se rencontrant en Asie à une latitude assez septentrionale, n'ar- rivent cependant pas dans les régions nordiques et sont en Eu- rope limitées aux grands massifs du système alpin. » «L'aire alpine de cette plante sibérienne-japonaise, qui appar- tient à une série dont plusieurs représentants sont américains, représente non seulement le terminus vers l'Ouest de la sec- tion à laquelle l'espèce appartient, mais aussi celui de la distri- bution de l'espèce m'me, » Pampanini. Le. Astragalus leontinus Wulf. Cette Papilionacée est l'une des plus rares de notre flore fran- çaise. Elle fut découverte, pour la première fois en Dauphiné, par M. le professeur G. Bonnier, au Pic des Trois Evêchés ; depuis notre ami M. N. Roux, de Lyon, la retrouvait dans le vallon delà Rocheur, non loin d'Entre-Deux-Eaux. Elle croît aussi, au pied du Mont-Viso, où je l'ai signalée en 1904, (versant français). J. Bail (1) l'indique également dans le Val de Vraitta, dans le massif du Mont-Cenis. VA. leontinus croît dans le Tyrol, la Vénétie, la Carniole, la Carinthie, les Alpes de Styrie. La plante de Sieber, mentionnée par Grenier et Godron et par M. Rouy dans sa Flore de France, comme Astr. Leontinus n'est autre, comme le fait remarquer Nyman avec raison. (Consp. p. 1 89, — l'examen des échantillons authentiques de Sieber m'en a convaincu), que YOxytropis Gaudini ! Sieber a en effet distribué cette plante sous le n° 43 : Astraga- (1) Transact. 0/ the Linn. Soc. of London, 1896, p. i5o. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 319 lusleontinus Jacq (non Wulfen). Vallée de Cervièresau Bourget (Très rare). Août 1829. Il ne faut conserver comme authentiques que les trois locali- tés des Trois-Evêchés, du vallon de la Rocheur et du Mont- Viso. Il est vrai qu'Allioni, dans son Auctarium ad Floram Pede- montana, l'indique «in Monte-Cenisio et in valle Segusina secus Duriam. » En août . 1904, mon ami P. Durenne en a trouvé quelques échantillons dans ses récoltes au Mont-Cenis, mais sans indications exactes de localités. C'est pourquoi, nous ne pouvons être affirmants quant à cette station. Potentilla nivea L. On ne rencontre cette potentille en France que dans quelques localités seulement : col de la Vanoise, monticules herbeux au- dessus d'Entre-Deux-Eaux, tout à fait à l'entrée du col où je l'ai revue cette année même! Existait autrefois au col Iseran non loin de la Cabane, mais des recherches réitérées pendant trois années consécutives, ne m'ont pas permis de la retrouver. Semble en être disparue. On la trouve aussi au Lautaret (Prime-Messe) et au Villard- d'Arène, au-dessous des Trois-Evéchés. Cette espèce a une aire de dispersion très étendue. Elle se rencontre au Spitzberg, en Laponie, dans la Norvège, la Rus- sie boréale, la Suisse, l'Italie septentrionale, le Tyrol, la Carin- thie, jusque dans le Caucase, l'Himalaya, la Sibérie, le Groen- land et l Amérique boréale (1). C'est très probablement un « glazialrelikt » car c'est une espèce à aire disjointe, dont les stations actuelles ne sont que les derniers îlots représentatifs d'une végétation beaucoup plus abondante à l'époque glaciaire. Potentilla multifida L. Cette espèce rare, que j'ai rencontrée dans les pelouses sèches, en dessous des dernières bergeries, dans le vallon de la Rocheur non loin d'Entre-Deux-Eaux, lut découverte au col de la Vanoise par Allioni (FI. Pedem. II p. 54: « In summo jugo la Vanoesa ») (1) Rouy : FI. France, vol. VI, p. 212. 320 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Depuis cette époque (1785) cette Potentille fut retrouve'e dans différentes localités aux environs d'Entre-Deux-Eaux, par MM. Perrier et Songeon et par M. le Pr Wilczek, de Lau- sanne (1). Elle a été signalée au Mont-Iseran et au Mont-Cenis. En dehors de la Savoie, on la retrouve en France, dans les Alpes-Dauphinoises, au Lautaret (Prime-Messe) au Villard d'Arène en montant aux Trois-Evéchés ; à l'Envers et au Char- doussier. Son aire de dispersion comprend aussi le Piémont, la Suisse, la Russie centrale et orientale, la Laponie russe, la Sibérie, la Dahurie, le Thibet et le Caucase. C'est encore une espèce boréale, dont les stations actuelles ne représentent que les vestiges d'une aire jadis plus importante. Sempervivum Gaudini Christ (2). C'est un élément caractéristique des Alpes Graies. Son centre de dispersion est assurément le Val de Cogne en Piémont. De là, il s'irradie dans le Piémont, en Suisse et en France. On le trouve à Zwischbergen (Gondo), sur le versant méridional du Théo- dule et du mont Rose. Il se rencontre également à Champor- cher, non loin de Bourg-Saint-Pierre et à Orsière dans le Val d'Entremont. L'éminent doyen des botanistes savoyards, M. le baron Per- rier de la Bathie, l'a trouvé au col de Clapier vers 25oo m. dans les éboulis, surtout sur le versant italien. Le Pr Mattirolo, de Turin_, dans un très remarquable travail, qu'il vient de publier cette année même, l'indique « sulle rupi sopra la cava del Marmo a Bussoleno, 19 vu 1891 (MM. Fer- rari, Vallino et Berrino!) » (3). Or Bussoleno n'est pas très éloigné du mont Cenis. Des re- cherches ultérieures permettront, sans doute, de retrouver ailleurs encore, dans ce même massif, cette superbe espèce! Meum adonidifolium J. Gay. Cette plante fut découverte par Jacques Gay, le 3 juin i83o, (1) Wilczek : Excursion botanique en Tarentaise : in Journ. Bot. de Mo- rot, n° 24, 1893. (2) Chodat : Bull. Herb. Boissier, 1896, p. 720. — (Note sur le Semper- vivum Gaudini, voir L. Vaccari, FI. du Val d'Aoste! (3) Mattirolo : La Ftora Segusina 1907, p. 264. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 321 dans les environs de Val-d'Isère. Huguenin à qui Gay signala cette station, la retrouva aussi au mont Cenis, où nous l'avons cueillie cette année encore, dans les prairies situées derrière le lac. Ce n'est qu'en 1860 que M. le Dr Chabert en donna la diagnose différentielle (1). Je crois bon de la reproduire ici : Meum adonidifolium Gay ap. Chabert (secundum Huguenin in litt. et exsicc.) Meo Mutellinœ Gaertn. Affinis species, dignoscitur : Stylo- podio breviore et magis depresso, stylo robusto et dimidio bre- viore; umbellae radiis laevigatis ; non margine interno sca- bris; caule altiore et robustiore; foliis radicalibus majoribus, longiusque petiolatis, multo magis tenuiter dissectis ! et in am- bhu, forma late ovata vel elliptica praeditis ! ■ J . Gay qui la trouva le premier dit « que cette plante le frappa tout d'abord par son port, et quoique très voisine du Meum Mu- tellina, je ne doutai pas qu'elle ne constituât une espèce dis- tincte. Mais elle n'était qu'en fleurs, même peu avancées, c'est- à-dire dans un état où aucune ombellifère ne peut être détermi- née avec quelque certitude. Il me fallait des fruits. Trois jours après, en passant à Chambéry, je signalai cette lacune à M. Hu- guenin, à qui la plante était tout à fait inconnue. Il me promit de s'en occuper, mais c'est seulement vingt-et-un ans plus tard que j'ai pu recevoir des échantillons fructifères qu'il avait recueillis à Tignes, en juillet i85o. » « Alors seulement, une différence notable reconnue dans la longueur et l'épaisseur des styles, confirma pour moi la légiti- mité de l'espèce. » Le 16 octobre i83o, Gay, dans une note conservée dans son herbier, décrivit sa nouvelle espèce et c'est cette nouvelle diagnose qui fut publiée en note dans le Bull, de la Société botanique de France, 1860 p. 576 : « Meum adonidifolium J. Gay. Radicis collo fibroso-tunicato; caule ramulum unum alterumve emittente ; foliis glaberrimis, radicalibus erectis, longe petiolatis, circumscriptione generali rhomboideis, bipinnatis, pinnis verticalibus, petiolatis, duabus inferioribus longioribus, pinnulis pinnatifidis, laciniis lineari- (1) Dr Chabert : Esquisse de la végétation de la Savoie, in Bull. Soc. Bot. France, 1860, p. 574. 322 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE lanceolatis, acutis ; umbellae conglobatas radiis laevissimis ; invo- lucellis 5-8 phyllis; stylis brevibus crassiusculis. Habitat in Tarantasiae superioris pratis subalpinis circa Tignes, cire. ii2oms. m., julio i85o. fructif. (Huguenin) et circa Le Val (Val d'Isère) cire. 1400™ s. m. ann. i83o, die junii 3a floriferum (ipsi nos!). Differt a proximo Meo Mutellina : i°) caule altiore et cras- siore ; 20) foliis radicalibus erectis non divaricatis, petiolo multo longiore, caulem florentem non raro subaequante, limbo latiore rhomboidali tenuius dissecto et Adonidis pyrenaicœ folia nemulante ; 3°) foliorum caulinorum vagina petiolari ampla limboque magis evoluto, nunquam rudimentali ; 40) um- bellis ob radios breviores magis conglobatis et pro plantae mo- dulo brevioribus; 5°) umbellae radiis laevissimis, latere interiore non scabris; 6°) involucellis 5-8 non 3-5 foliolatis; 70) fructu distincte minore; 8°) stylis crassioribus, dimidio brevioribus, 2/3 mm. non 1 i/4longis. Mericarpiorum valleculae in utraque specie 3-rarius 4-vittatae, commissura 6-vittata. » Nous avons cru bon de reproduire in extenso, tous ces ren- seignements pour permettre aux lecteurs de se faire une idée du Meum adonifolium Gay, et de juger par eux-mêmes, de Vetroi- tesse des liaisons qui l'unissent au M. Mutellina Gaertn ! Dans son Conspectus, Nyman le considère (p. 292) comme une sous espèce du M. Mutellina Gaertn. et Rouy ( 1 ), FI. de Fr . , VII, p. 287, comme une forme de la même espèce, qu'il carac- térise par les feuilles radicales dressées (non étalées-divariquées) pourvues d'un long- pétiole, divisées en lanières >< relativement bien plus longues », par ses ombelles à rayons lisses, par ses fruits plus petits et ses styles de 1/2 plus courts. Nous adoptons cette dernière manière de voir. Il est évident qu'à première vue, le M. adonidifolium a un port différent du M. Mutellina. Il doit, selon nous, très probablement, être la race subalpine (1 ioom-i8ooni) du M. Mutellina. Il croît dans des pâturages herbeux assez fertiles, ce qui lui donne assuré- ment un aspect plus luxuriant que le type qu'on ne rencontre généralement dans les Alpes, que dans les pâturages alpins à des altitudes beaucoup plus considérables. Du reste, quand du (1) G. Rouy: A propos du Ligusticum adonidifolium Rouy et Camus, in Journ. de Bot. de Morot, 1902, p. 286. ACADÉMIE DE GÉ0GKAPH1E BOTANIQUE 323 Fornet, on s'élève au col de l'Iseran, on peut observer des termes de passages ! La structure histologique de la tige et des pétioles, oifre la même disposition et les mêmes éléments cellulaires constitutifs, dans les 2 cas. La dimension des faisceaux et le développement un peu plus grand des ilôts de collenchyme, étant dus unique- ment à la taille plus robuste de la plante des prairies subalpines, qui a besoin d'un stéréome plus développé. Ces légères diffé- rences sont purement quantitatives. Son aire de dispersion, comprend, en plus des localités énu- mérées ci-dessus, celles des Mottets au-dessus du Granier (Saint- Lager); mont Méry (Bourgeau), la Vogellaz (Puget); ces deux dernières stations étant en Haute-Savoie (Rouy, /. c). A recher- cher sur le versant piémontais où on la retrouvera très proba- blement ! L'abbé Ravaud, dans son excellent Guide du Bota- niste dans le Dauphiné, i3e excursion, p. 63, l'indique au Mont Viso, dans les prairies de la Traversette. Je n'ai pu m'assurer jusqu'ici, de la certitude absolue de cette affirmation. Linnea borealis (Gronov. ap. L., FI. Lapp.) L. Cette gracieuse Caprifoliacée, si rare dans notre flore fran- çaise, alors qu'elle tapisse le sol moussu des forêts de pins et de mélèzes du Valais, mérite qu'on s'y arrrête un instant. Signalée autrefois, dans la Haute-Savoie, parmi les pâturages d'Argen- tières, près Chamonix et aux Voirons (de Saussure) nul ne l'y avait plus retrouvée; pas plus que dans la forêt de Tête-Noire près Vallorsine où Venance Pavot l'avait indiquée ; c'est ce qui explique qu'elle figure comme espèce à exclure, de la Flore de France de Grenier et Godron, t. Il, p. 12. Depuis, M. Privât, la rencontra, à 200 mètres à peine de la frontière française au Creux de Novel, près Saint-Gingolph et prétendit l'avoir revue, sur le territoire français au-dessus de celte localité. Enfin, M . Lendner la trouva dans la forêt de sapins au-dessus des Chalets de Pétetoz, au fond de la vallée de Bellevaux (Haute-Savoie) (cf. Rouy, FI. Fr. 8, p. 78). Les choses en étaient là, quand en 1904 Mme Titus-Leroux la trouvait en abondance, bien que très localisée, au sortir des Gorges de Champagny, un peu avant Champagny-le-Haut, sur la rive gauche du torrent. M. Rimaud, inspecteur des Forêts 324 ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE eut l'amabilité il y a deux ans de m'en indiquer la localité'. C'est là que nos collègues et nous-même,en avons recueilli cette an- née encore. Quelque temps après, et sans se douter de la découverte de Mmc Leroux, mon ami P. Durenne, de Nancy, me précédant de quelques jours en Savoie, trouva le Linnea. dans la mousse, sous les gros rochers, à droite du sentier quand on descend du Col du Palet à Tignes (i)! C'est le versant opposé du Vallon de Champagny, ces deux découvertes se complétaient donc, l'une l'autre, le Linnea borealis, devenait du même coup une espèce bien française, et enrichissait la liste, déjà longue, des endémi- ques de la Savoie. D'aucuns ont voulu y voir une espèce introduite, soit par les troupeaux transhumants, soit par l'homme. Pour ma part, comme je le ferai remarquer pour Y Horminum pyrenaicum, j'y vois tout simplement une station disjointe, dernier avant-poste de cette espèce, dans sa dispersion vers le Sud. Il n'y a là rien d'étonnant, et l'on n'a nul besoin pour expliquer sa présence en Savoie de faire intervenir le transport par l'homme ou les trou- peaux. Achillea Haussknechtiana Ascherson! Pelouses et monticules herbeux du plan du Prarion, près des sources de l'Isère. Cette plante avait été considérée par Ascherson (2) comme l'hybride des A. moschata et Herba-Rota. Heimerl, dans sa Monographia sectionis « Ptarmica » Achilleae generis, parue dans les Deukschriften der Kaiserl. Akademie der Wissensch., Mathem. natur. classe, vol. XLVIII, Vienne 1884, p. 148, adopte cette hypothèse. Il revient à mon éminent collègue, le Pr Dr L. Vaccari, si justement renommé pour ses remarquables travaux sur la flore valdôtaine, d'avoir établi que notre plante est « non è un ibrido fra la A. moschata e la Morisiana, ma bensi una forma di transi- zione fra le due » (3). C'est donc à une forme de transition et (1) Petitmengin : in Monde des Plantes, 1904, p. 47 et suiv. (2) Ascherson : Uebereinige Achillea Bastarde inFeslschr. der Gesellsch. Naturforsch. Freurde %u Berlin, p. 243. (3) L. Vaccari : Sur Valore sistem. délie A. Morisiana Rchb. f. A. Hauss- knechtiana Asch. in Bull. Soc. bot. italiana, 7 août igo3, p. 4. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 325 - ' — -*— F ' " ■ non à un hybride que nous devons rapporter notre plante du Prarion. Jusqu'ici, elle n'avait été' signalée, à ma connaissance du moins, que dans la vallée de Cogne, le val d'Aoste, en un mot dans les Alpes Graies. On la retrouvera sans doute en France dans les autres localités où croît VA. moschata Wulf. U1 Achil- lea Herba-Rota, récolté dans ce vallon et dans celui de la Lenta, correspond à la variété Morisiana Rchb. fil (i). Elle se distingue du type, par ses dents nombreuses et régu- lières sur tout le pourtour de la feuille, alors que dans le type, le i/3 inférieur, parfois même les 3/4du limbe, en sont dépourvus. Achillea Graia Beyer(2)(A. nana X Morisiana) . Nous eûmes le plaisir de découvrir ce rare hybride, cette année même en redescendant du col de l'Iseran à Bonneval, dans un petit monticule herbeux, non loin du sentier, au-des- sous des premiers chalets. Chacun des membres présents put en récolter et comme toutes les souches furent respectées ainsi que les rosettes stériles, on rencontrera encore cette plante pendant longtemps encore, nous l'espérons du moins. Elle fut découverte, pour la première fois, en 1889, parmi les parents à Valsavarenche (Alpes graies, d'où son nom), vers 3.ooo mètres d'altitude, près du chemin qui conduit au col Lauzon. En 1895, Mme Gysperger, la retrouvait à Valnontey (val de Cogne) en Piémont et M. Wilczek la cueillait sur le versant du col Lauzon, dans cette même vallée. Elle croît là en abondance. En 1898, M. V. Jaccod, récolte VA. Graia, dans le vallon du Grauson (val de Cogne); en 1902, MM. Besse et Vaccari (3), la rencontrent dans le val de Saint-Marcel entre la Chaz et Colle, puis quelques jours plus tard, au val di Ponton, au-dessus de Chambave, en allant au col Lantane (25oom). En 1903, MM. Wilczek et Maillefer, la retrouvent sur la mo- raine qui domine Money près de Valnontey. (1) L. Vaccari: Sub valore sistematico délie Achillea Morisiana Rchb. f. et A. Haussknechtiana Asch. (2) Ein neuer Achillea Bastard. Verhandl. des Bot. ver. der Prov. Branden- burg, XXXI, Berlin, 1889. (3) L. Vaccari : A. Graia Beyer (A. nana X Morisiana) Nella valle d'Aosta, 1903. 22 326 ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE Enfin en août 1906, MM. Correvon et Vaccari, la signalent au col de Fenêtre au-dessus de Dondennaz, en allant dans la vallée de Cogne. En tout, sept localités, les seules connues jusque-là, à ma connaissance du moins. La localité française du vallon de la Lenta, constitue donc la 8e station de ce rare hybride. Sa recherche s'impose partout où croissent ensemble, les Achillea Herba-Rota et A. nana, notam- ment dans les Hautes-Alpes (massif du mont Viso) où malgré mes recherches répétées, je n'ai pu la découvrir, ainsi que dans les Alpes-Maritimes. Pour en faciliter la découverte, cédant à la demande de plu- sieurs de nos collègues, j'en donnerai une courte diagnose, dia- gnose faite sur des échantillons authentiques que je dois à l'ai- mable bienveillance de mes amis, MM. Correvon et Vaccari. Ces échantillons sont de tout point identiques à ceux de la Lenta, auxquels je les ai comparés. , X Achillea Graia Beyer /. c. : « Plante ayant le port de VA. nana, s'en distingue aisément par Y absence du tomentum blanc plus ou moins laineux, remplacé dans l'hybride par des poils donnant à la plante un aspect grisâtre caractéristique. Les feuilles ont les lobes élargis, entiers ou faiblement dentés rap- pelant ceux de Y Achillea Herba-Rota. Les écailles de l'invo- lucre sont bordées de brun et non de noir comme dans Y A . nana. Donc, l'aspect gris de la plante, ses capitules (rappelant ceux de Y A. Herba-Rota), ses teuilles à segments beaucoup plus larges que dans A. nana, permettent de la reconnaître aisément. Senecio uniflorus Allioni. C'est une des hautes raretés de la flore de Savoie. Elle y fut primitivement découverte par Allioni dans les Alpes d'Aoste : « Habitat in editissimis jugis alpium, quœ a monte S. Bernardi ad montem Cenisium protenduntur et frequentissima occurrit in alpibus Soanae, Grassoney, Alpe Re, Bonaval, monte Galese, et Col di Cogne et inter Giaveno et Cumiana » (1). On le trouve aussi au Simplon, à Zermatt, à Saas-en-Valais ; sur la montagne d'Intra(Tessin) et à Betta-Furca sur le versant méridional du mont Rose (2), mont Verbano, col d'Olen, ver- (1) Allioni : Flora Pedemontana, 1, p. 201 . (2) Saint-Lager : Notes sur quelques plantes rares delà Haute-Maurienne, p. 10. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 327 sant sud (Wilczek). Des alpinistes m'ont affirmé sur la présen- tation d'échantillons de TOuille de Ré, l'avoir vu abondant, près du nouveau refuge des Evettes (commune de Bonneval). Il aurait aussi été trouvé dans les Hautes-Alpes, à Chazellet par E. du Vallon (i). Cette jolie espèce alpine, comme ses congénères, les Senecio incanus des Alpes occidentales; Senecio carniolicus (Alpes orientales et Tessin) ; Senecio leucophyllus (Pyrénées, mont Mézenc) sont considérés par M. Chodat, avec raison ce me semble, comme des espèces vicariantes d'une souche très voi- sine du S . Cineraria, espèce méditerranéenne s'étendant du Portugal jusque dans l'Archipel et le Peloponèse (2). C'est un argument en faveur de l'origine polytopique des espèces de M. J. Briquet. « Ces Séneçons sont forts intéressants en ce sens qu'ils repré- sentent sans doute un des types de l'ancienne flore alpine pré- glaciaire. Il est pour moi hors de doute qu'ils sont sortis d'une souche très voisine du S. Cineraria, si répandu sur toutes les côtes de la Méditerranée à partir du Portugal jusque dans l'Ar- chipel et le Peloponèse. On le trouve aussi dans le midi de la France, en Ligurie, en Corse, etc. Cette espèce touche les Pyré- nées à Banyuls et Port-Vendres, elle rejoint les Alpes à Digne. Or il est à remarquer que le S. leucophyllus des Pyrénées et de l'Ardèche n'est guère qu'un type dérivé de cette espèce. Le S. Pearsonii de Not., des Alpes-Maritimes, répète en petit le S. leucophyllus des Pyrénées, n « Nos Senecio incanus et uniflorus sont donc à notre avis des plantes alpines tertiaires sans doute refoulées de nos régions pendant l'époque glaciaire et qui auraient trouvé refuge dans le massif du Grand-Paradis, d'où avec le retrait des glaciers, elles ont pénétré à la fois vers la Maurienne et vers le massif du mont Rose! » (3). Nous avons cueilli cette plante en abondance sur l'Ouille- de-Ré, l'Ouille de Pariote et les sources de l'Arc. (1) Rouy : FI. de France, 8, p. 333. (2) Chodat : Remarques de Géographie Botanique, T. XLI, p. CCCII (i8g4). (3) Chodat:/. c. p. CCCIII. 328 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Hybrides des S. incanus et uniflorus Allioni, dans son Flora Pedemontana, I, p. 201, avait remar- qué que le S. uniflorus donnait par la culture une hampe pluri- flore. Or on remarquée l'Ouille de Ré ce Senecio uniflorus var. pluriflore, avec 2-3 capitules. Mais en dehors de cette variation, on trouve ça et là, pêle- mêle au milieu des parents, des formes intermédiaires vraisem- blablement, observées depuis longtemps déjà par le chanoine Favre et M. le Dr Ghabert (in Bull. Soc. Bot. Fr. i883 p. i3). On peut ranger ces hybrides en deux catégories suivant la pré- dominance dans leur formation, tantôt du S. incanus, tantôt du S. uniflorus. i°) Le groupe du X S. Laggeri Schuhz Bip. (S. super incanus X uniflorus). Ouille de Ré à Bonneval (Chabert) Suisse : Valais (Zermatt, Saas (chanoine Favre). Le groupe du X S. Chaberti Petitmengin, in Le Monde des Plantes n° 3o (1904) p. 46 (S. super uniflorus X incanus). Cet hybride ressemble beaucoup au S. uniflorus var. pluri- flore, mais dans cette plante Ja presque totalité des achènes avor- tent, alors qu'ils sont normalement conformés dans la simple variété. M. Chodat, dans la consciencieuse étude précédemment citée p. CCCII ne paraît pas très affirmatif, quant à la valeur de ces hybrides; pourtant trois années différentes, nous avons eu l'oc- casion d'observer, vivants et in situ, de nombreux échan- tillons des intermédiaires précités^ ils nous ont paru nettement caractérisés. Armoises hybrides de la flore savoyarde X Artemisia Sylviana Wolf (1) (Art. mutellinu X spicata). Rochers sur la rive droite du torrent, dans la vallée de la Lom - barde près Bessans, presque au fond du vallon (Petitmengin, août 1904). X Artemisia Seileri Wolf (Art. glacialis X mutellina). Rochers dans le vallon de la Lombarde près Bessans (Petitmen- gin 1904). (1) Pr O. Wolf: Floristicke Miscellaneen aus dem Wallis, in Bull. Soc. Murith. du Valais, 1 89^, pp. 256-264. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 329 X Artemisia Wolfii Petitmengin (Art. campestris var. argyrea X Absinthium). Cet hybride que j'ai de'crit (Monde des Plantes, ier nov. 1904, p. 46) sur des échantillons récoltés inter parentes dans la vallée d'Avérolle non loin de ce dernier hameau, sur les pentes schisteuses bordant le chemin, à droite en venant de Bessans, se retrouvera partout où les parents croissent ensemble. 11 faut se garder de le confondre avec certaines formes de la var. argyrea de l'A. cavipestris. L'hybride se reconnaîtra aisé- ment à ses folioles plus larges couverts d'un tomentum terne, non soyeux. X Artemisia Perrieri Petitmengin (il (Art. nana> mutel- lina) Cet intéressant hybride se rencontrera avec les parents çà et la. Nous l'avons retrouvé cette année à sa localité classique : Moraine frontale du glacier de la Galise, cailloutis au-dessus du Plan-du-Prarion. Il existe un autre hybride Art. Mutellina > nana Wolf, découvert par ce botaniste, sur les moraines du Findelenglets- cher à Zermatt (1899). J'ai eu en mains, grâce à l'aimable bien- veillance de M. le Pr Dr Schinz de Zurich, les types de Wolf lui-même, ce qui m'a permis de leur comparer mes spécimens de Savoie, qui en [sont différents. X (?) Artemisia Burnati Wolf. Cette plante, qui ne me paraît être qu'une variété à capitules plus condensés, à feuilles beaucoup plus tomenteuses, beaucoup plus découpées que dans le type, se rencontre par pieds isolés, sur les bords de l'Arc à Lanslebourg. L'examen sur le vif que MM. Charbonnel, Sudre et moi, en avons fait, en comparant la plante de Lanslebourg avec les photographies du type de Wolf, nous a laissé très perplexe, quant à la valeur de ce prétendu hybride ! Des observations ultérieures s'imposent partout où les parents croissent ensemble, ce qui ne manque pas dans la Mau- rienne et la Tarentaise. Gremli (FI. de Suisse, p. 268), mentionne un X Artemisia Taraspensis Gremli inéd. (= A. vestita Brugg., Magnier, F. Selecta, n° 3289 non Wall.) entre les A. Absinthium et A. vul- (1) M. Petitmengin, in Monde des Plantes, n" 3q (1906), p. 22. 330 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE garis. N'ayant pas vu la plante de Tarasp, nous ne pouvons for- muler aucune opinion à ce sujet. Centaurea transalpina Schl. (C. nigrescens var. transal- pina). Indique' par M. le Dr Chabert (i) dans les prairies alpines autour du village de Bessans (Savoie). C'est une sous-espèce très curieuse du C. nigrescens, caracté- risée par ses « appendices petits, espacés, triangulaires, de sorte que l'involucre paraît bigarré de vert et de noir » (2). On trouve cette plante dans la Suisse méridionale, Val Vedro, Lago d'Orta, Tessin, Lac de Corne, l'Italie septentrionale et moyenne (Toscane, etc.). C'est encore une de ces nombreuses espèces disjointes attei- gnant en Savoie, la limite extrême de sa dispersion.. Hieracium pseudo-lanatum Arvet-Touvet, Hier. Alp. fr., p. 60. Pâturages rocailleux et rochers du Mont-Cenis (M. Bruneau) « Nouveau pour les Alpes de Savoie et le Mont-Cenis », M. Ar- vet-Touvet, in litt. 28 oct. 1907. Cortusa Matthioli L. Elégante Primulacée, que l'on trouve dans les endroits mous- sus et rocheux: d'abord entre la Gurra et Tignes, puis dans les gorges sur la rive gauche de l'Isère entre Tignes et Laval. La plante y est abondante. Molineri l'aurait, dit-on, naturalisée au Mont-Cenis dans la Gorge de Savalin où notre ami M. Bruneau l'a encore cueillie cette année (3). (1) Bull. Soc. Bot. Fr., 1884, p. .170 et suiv. (2) Gremli : FI. de Suisse, édit. française, p. 288. (3) M. le Dr A. Chabert à propos de la spontanéité du Cortusa, à Savalin, s'exprime ainsi (in Pampanini, Essai sur la Géogr., Bot. des Alpes, Fribourg iqo3, p. 1 58-i 5g) « Quant au Cortusa Matthioli, Bonjean l'a elFectivementsemé non loin de l'Hospicedu Mont-Cenis, qu'il a habité de 1804 à 1809, pour ne pas être obligé d'aller le chercher au loin pour ses échanges et les ventes des plan tes. Mais M. Songeon, me fait remarquer qu'il existe en trop grande abondance à à Savalin (Mont-Cenis) pour ne pas y être parfaitement autochtone, comme il l'est au Val de Tignes et entre Tignes et la Gura, comme il l'est d'autre part sur le versant piémontais, au mont Gravera près Suse où M. Per- rier de la Bâthie l'a trouvé abondant en 1848-1850. Le Cortusa est donc bien indigène au Mont-Cenis à Savalin, localité intermédiaire entre les loca- lités savoyardes et piémontaises. » Dr Chabert in litt. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 331 L'aire de dispersion de cette inte'ressante espèce est très éten- due; on la trouve au col de Tende, dans les Alpes de Salzbourg, le Tyrol, les Alpes autrichiennes, les Carpathes, l'Oural, le Turkestan, l'Afghanistan, le Sikkim, l'Himalaya, l'Ataï, la Tsungarie, le lac Baikal, la Dahurie jusqu'aux portes de Péking et au Japon. C'est un élément boréal alpin, affectionnant les montagnes calcaires. Le Dr Pampanini la place dans le grand groupe des espèces alpines-arctiques, parmi les espèces alpines-eurasia- tiques, et après en avoir indiqué la distribution, il ajoute : « L'allure de cette distribution est bien celle d'une plante arri- vée du nord-est et dont l'aire alpine a été disjointe par une extension des glaces » (i). Pedicularis recutita L. Le P. recutita L. fut découvert par MM. Perrier et Songeon, au Mont-Mirantin, puis autour du lac de la Girottaz près de Hauteluce; on le signala ensuite dans la vallée des Allues, au Bas du Mottet, entre Aime et le Crêt du Ré, au mont Cormet (Cormet d'Arêche) et au col du Bonhomme. M. Perrier le trouva aussi dans le petit bois de mélèzes qui se trouve sur la rive gauche de l'Isère entre Val d'Isère et l'entrée des gorges. Depuis j'ai eu l'occasion de le voir dans ces gorges mêmes, toujours sur la rive gauche, à i kilom. b à peine de Tignes. Il y en a là, une vingtaine d'échantillons très beaux et très florifères. En dehors de la Savoie, on ne le retrouve plus en France. Il croît en Suisse, dans le Tyrol, dans le Piémont et l'Italie sep- tentrionale, Baumgartner prétend l'avoir aussi rencontré en Transsylvanie. C'est un élément franchement alpin, dont le centre de dis- persion paraît être les Alpes orientales d'où il se serait répandu jusque dans les Alpes pennines et la Savoie. Au Grand Saint-Bernard (Alpe de La Baux), il donne le rare hybride X P. atrorubens Schleicher (= P.pennina Gaudin ap. Murith). Ce Pedicularis serait l'hybride des P. recutita ex P. in carnata (?) Nyman l'indique aussi dans le Tyrol (2), Bentham dans (1) Dr Pampanini : Essai sur la Géographie bot. des Alpes, jooji.p. 1 5-2 et ss. (2) Conspectus, p. 553. 332 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE le Prodromus de De Candolle, l'indique au Mont-Cenis, c'est une erreur. Le Pedicularis atrornbens Schl. ne s'y rencontre nullement. Il s'agit tout simplement de la var.ATRORUBENs(Schl.) Camus (1) du Pedicularis gyrofiexa Vill. Horminum pyrenaicum L. Curieuse Labiée, cantonnée en Savoie, dans les clairières et les pelouses au dessus du village de Saint-Bon où, durant trois années, nous l'avons observée et où elle a toutes les allures d'une plante parfaitement spontanée ! M. le baron Perrier qui l'y a découverte s'exprime ainsi (Guide du Botaniste en Tarentaise, 1894, p. 24) : « UHorminum pyrenaicum, découvert en 1876, par M, Ber- nard Verlot et moi, est très répandu dans la vallée des Avals, où il croît sous les sapins, dans les clairières et autour des blocs de rochers depuis le Plan de la Rosière jusqu'au pied de la Petite- Val, soit dans une zone altitudinaire comprise entre 1400 et 1800 mètres. Je l'ai vainement cherché dans les vallées voisines des Allues et de Pralognan. » Cette belle espèce est tout à fait spontanée dans cette localité, comme dans les stations analogues des Alpes-Maritimes, des Pyrénées et du Tyrol. Si elle est restée inaperçue jusqu'en 1 876 ; c'est probablement à son mimétisme avec le Salvia pratensis, abondant dans les mêmes lieux, qu'on le doit. M. le Dr Saint- Lager (2), prétend, à tort ce me semble, que la plante y ait été naturalisée par les moutons transhumants venus du Tessin ou de la Lombardie. » Or, je souscris entièrement à cette manière de voir formulée par le vénéré doyen de la flore savoyarde, qui plus tard encore, dans le Bull. Herb. Boissier, en 1894, p. 428, dit : « L 'Horminum n'est pas plus naturalisé que X Hypericum nummularium dans le massif de la Grande-Chartreuse ou le Teucrium pyrenaicum dans celui du Vercors. » M. le Dr Chabert est également du même avis. Il faudrait alors invoquer cette même naturalisation pour (1) Catalogue des plantes de France, Suisse et Belgique, p. 216. (2) Saint-Lager : Annales de la Société Bot. de Lyon, 1899 et Comptes- Rendus, idm., 1901, p. 34 (22 octobre). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 333 YAdonis pyrenaica des Alpes-Maritimes par exemple et pour une infinité d'autres plantes encore 1 Je crois tout simplement, comme l'exprimait M. Perrier avec tant de bon sens, que nous avons là une de ces espèces dis- jointes, comme on en rencontresouvent. La lecture dece compte- rendu, en montrera quelques exemples suggestifs. Ne retrouve-t-on pas le Gentiana pyrenaica dans les Car- pathes, le Viola Cornuta, en Carniplc et en Carinthie, sans qu'il puisse être question d'introduction ou de subspontanéité. L'Horminum, se rencontre dans les Pyrénées et dans la Cas- tille (Encinillas Lange!) dans les Alpes-Maritimes, en Suisse (Grisons-Tessin), en Lombardie, en Carniole, en Corinthie, dans le Tyrol, dans les Alpes de Salzbourg et dans les Alpes apuanes. Les localités des Alpes-Maritimes ont quelque analogie avec celle de Saint-Bon, car elles n'occupent, l'une d'entre elles du moins, que quelques centaines de mètres carrés : « Sur le chemin qui mène de Pallanfré à Entraque par le col de Garbella, versant de Pallanfré, dans un espace d'une centaine de mètres carrés (11 juillet 1876, 2 août 1882) puis sur les sommités entre ce dernier col et le mont Colombo (26 juil- let 1 892) et encore sur les pentes dominant la Gias de Colombo, au S. W. de ce dernier (28 juillet 1892). L'Herbier Lisa contient encore H. pyrenaicum, provenant de Ciappera, à l'extrémité supérieure de la vallée Macra, près du col Saint-Maurice ; cette localité est nouvelle pour l'Italie (1). L'Horminum, ainsi que le fait très justement remarquer M. J. Briquet, ne fleurit que la deuxième année. Il affectionne, de préférence, les pelouses alpines. Les Tulipes de Savoie On est quelque peu surpris, de rencontrer dans les moissons de la Maurienne, dans une haute vallée alpine, parmi les mois- sons, les superbes fleurs de tulipes. Il semble que ces filles de l'Orient, se soient égarées dans ces parages éloignés. L'origine des tulipes de Savoie, comme du reste celle du Dau- (1) J. Briquet : Labiées des Alpes-Maritimes, III (1895), p. 47761478. 334 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE phiné, a fait verser des flots d'encre. De très intéressants mé- moiresonte'té publiéspar MM. Chabert(i), Levier (2), Caruel (3). Il paraît que dans certaines vallées savoyardes, les maquignons et les marchands de bestiaux, se servent pour traiter leur marché d'une langue étrange, mais dont beaucoup de mots dénotent une origine mauresque. Ce serait, dit-on, la survivance d'an- ciennes mœurs aujourd'hui disparues. En effet, si l'on en croit la tradition, les Maures se seraient réfugiés aux heures de persé- cution, dans ces vallées retirées où ils eurent une plus complète sécurité. Ils auraient apporté avec eux des bulbes de tulipes dont les Musulmans ornent volontiers leur cimetière, comme symbole délicat d'immortalité. Nos tulipes de Savoie, seraient les des- cendantes, revenues à l'état sauvage après plusieurs siècles, des bulbes importés par les Maures qui les cultivaient ainsi que le Safran. Certains botanistes sourient de ces considérations d'ordre philogique et ethnologique, néanmoins, jusqu'à preuve du contraire, j'ajouterai foi à ces renseignements qui m'ont été donnés par un botaniste de mes amis, dont le témoignage est digne de toute confiance (4). C'est assurément là un curieux problème de géographie bota- nique. Le Titlipa maleolens de Sion et du Piémont, le Tulipa Didieri G. G. non Jord [T.platystigma JordJ, de Guillestre, les quatre oucinq espècesde Savoieque je cultiveetquiprésententdes caractères très nets que plusieurs années de culture ne modifient nullement, restent un point d'interrogation qu'il sera difficile de lever! Il y a des arguments très convaincants de côté et d'autre, mais il n'y en a pas suffisamment pour qu'on puisse se (1) Chabert : Origine des Tulipes de Savoie, in Bull. Soc. Bot. Fr., 1860, p. 2bo et i883, p. 245. (2) Levier : I Tulipani di Firenze el il Darwinisme» (Rassegna Settima- nale, II, n° 17, 1878. Levier : L'origine des Tulipes de la Savoie el de l'Italie, in Arch. de Biolog Turin, avril 1884. (3) Caruel : La questionedei Tulipani di Firenza (Atti délia Soc. losc. di Scien^. natural. Vol. IV, îasc. 1). (4) M. le Dr Chabert, /. c. fait observer que c'est vers l'année 732, après la bataille de Poitiers où Charles-Martel les vainquit, que les Sarrazins se réfugièrent en Savoie. Beaucoup de noms de localités actuelles, attestent ce fait : Montagne des Sarrasins, Crête des Sarrasins, Pas des Sarrasins! — (idm. Bull. Soc. Bot. France, 1860L M. le baron Perrier de la Bàthie fait observer des faits analogues (in Bull, llerb. Boissier, igo5, p. 5o8). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 335 prononcer en toute assurance. Ladispersion des espèces savoyar- des est la suivante : i°) Fleurs jaunes : Tulipa Billetiana Jord. in Descript. quelques nouvelles Tulipes, Lyon, 1 858 p. 3. Mois- sons, Vignes de Mâcot en Tarentaise, vers y3o mètres d'altitude ; Saint-Jean- de-Maurienne (i). — Tulipa Marjoletti Perr. Songeon. Mois- sons à Aime. 2°) Fleurs purpurines : Tulipa Mauriana Jord. et Fourreau. Moissons, vignes à Saint-Jean-de- Maurienne. — Tulipa aximensis Perr. Songeon. Champs cultivés à Aime. — Tulipa DiDiERiJord. Champs, mois- sons à Aime et Saint-Jean-de-Mau- rienne. Tulipa saracenica Perrier in Bull.Herb. Boissier 1905, p. 507. Moissons et prairies récentes à Mont-André, commune d'Hermillon, près Saint- Jean-de-Maurienne. — Tulipa planifolia Jord. — Aime. Carex ustulata Whgb. On se souvient que c'est le 29 août 1887 que M. le D1' Saint- Lager fils, découvrit le Carex ustulata, dans la vallée de la Lom- barde, près de Bessans, « sur la rive gauche du torrent, en face du glacier de la Valette, indiqué sous le nom de Baoumet sur la feuille 179 bis de l'état major français. » (2). « La station précise de ce Carex se trouve dans de petits ter- ritoires marécageux situés sur la rive gauche du torrent, juste vis-à-vis de la partie inférieure duglacierqui, sur les cartes, et en particulier sur la carte dite de la Frontière des Alpes, porte le (1) Notes sur quelques plantes rares de Savoie par MM. Perrier et Songeon in Bull. Herb. Boiss. 1894, p. 428-435. (2) Dr Saint-Lager : Notes sur quelques plantes de la Haute Maurienne, 1889, p. 4. 336 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE nom de Baoumet. La plante se trouve sur de petites pentes hu- mides situées un peu au-dessus du torrent, c'est-à dire à un ni- veau bien inférieur, cela va sans dire, à celui de la partie infé- rieure du dit glacier de Baoumet que l'on a en face de soi, de l'autre côté de la vallée. Le chemin de la vallée de la Lombarde, se trouve au-dessus de la station du Carex. La plante était, du reste, peu abondante et en très bon état de fructification à la date indiquée, le 29 août. » Dr Saint-Lager in litt. J'ai cru devoir reproduire ces indications manuscrites, pour faciliter sa recherche dans le vallon de la Lombarde où, faute de renseignements suffisants, je n'ai pu le récolter moi-même, il y a quelques années. Ce Carex se rencontre encore au Mont Viso (Bords du Guil et vallon de la Taillante)et dans les Pyrénées ariègeoises: vallon de Barbouillère, lac de l'Estagne, Port de Paillères. Il est très rare aussi dans le Valais (Val de Bagnes (Torrembé), Rawyl.Diez, Val d'Herens, Fimberpassj, le Tyrol (Fimberpass), la Styrie Hochschwal et Lantsh) la Carinthie (autrefois à Margaritzen où la progression du glacier de Pasterzen l'a détruit). Enfin, G. Don l'indique à Ben-Lawers, en Ecosse où nul autre botaniste après lui n'a pu le retrouver(i). On le rencontre également dans l'A- mérique arctique (2). C'est un élément boréal, dont nos stations ne sont que des restes d'une aire jadis beaucoup plus étendue. La station du Vallon de la Lombarde relie les stations valai- sannes à celle du Mont Viso. Carex fimbriata Schk., Car. II p. 61. (1806) = C. hispi- dula Gaudin, FI Helv. VI p. 88(i83o) = C. fuliginosa Host Gram. IV p. 52 (1809) non Schkuhr, 1. c. Col de Chavière (Maurienne) vers 25oo mètres ; 4 août 1898, Leg. G. Vidal. Les stations françaises de ce Carex sont les suivantes: Hautes- Alpes : La Grave et Villard d'Arène, au pied des glaciers ; Lau- taret sur le Combeynot, vers le col Lorichard ; Savoie : Col de la Madeleine, à la Roche Noire; vallonnet de Bonneval. Toutes (1) Dr Saint-Lager, /. c. p. 4 et Husnot, Cypéracées de France, Suisse, Bel- gique. (2) C. Richter : Plantae euroyeae, p. 161. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 337 ces localités, ainsi que celle du Col de Chabrière, découverte par feu notre regrette' collègue M. Vidal, se trouvent en Maurienne. On le signale en Suisse dans le Valais, à Zermatt (Augstelberg et Riffel) ; Vallée de Bagnes (Thomas in Rchb.) (i). Enfin, f. Bail, 1. c, l'indique dans les Alpes de Viù et de Lanzo, dans le Val del Lis; Sieber, dans le Tyrol (Nym. Consp. p. 772). Carex clavseformis Hoppe ap. Sturm, D. FI. f. 6\ (i 835) => C. prœtutiana Pari., FI. It., II, p. 182 (1 852). Entre l'Ecot etl'Ouillede Ré;autourde Bonneval (MM. Char- bonnel, Léveillé et Madiot). Cette rare espèce n'était pas encore connue en France. Elle croît dans le Valais (Alpes sur Bex, Liapey, Zermatt (2), dans la Carinthie, la Carniole, le Tyrol. On le retrouverait aussi dans l'Aragon (?) (3) C. Richter dans le Plantas europeae p. 160 l'indi- que comme endémique des Alpes et des Abruzzes ! C'est encore un type d'espèces à aires disjointes ! Carex melanorhyncha Lévl. et Vant. in Monde des Plantes n° 47, p. 34. Col de l'Iseran, 9 août 1907, (Mgr. H. Léveillé). Espèce voisine des Carex fimbriata (C. hispidula Gaud.) et C. irrigua, mais distinct du premier par ses utricules nettement glabres et du second par ses utricules verts, nettement nervés; des deux par son bec noir très remarquable. Nous croyons utile d'en reproduire ici la diagnose princeps : « Rhizoma repens; culmus gracilis, 10-20 cm. altus, glaber et levis, folia glabra, angusta 2 mm. lata, culmo dimidio bre- viora : bracteae vaginantes inflorescentia breviores; spicae 3-4 superior tota mascula, sat longe pedunculatus, feminene gracili- ter pedunculatae, inferior quando très sunt longe distans; squa- mae femineae rotundatae, imo cordato-emarginatae interdum mu- cronatas purpureae margine aliquando hyalinœ; nervo dorsali viridi vel lutescente; utriculus glaber, trigonus, valide nervatus; ore rotundo nigro, bifido,nec raro serrulato ; 3 stigmata. » (0 Chanoine Rion : Guide du Botaniste en Valais, Sion, 1872, p. 220. (2) Rion : Guide du Botaniste en Valais, p. 219. (3) Nyman : Conspectus, p. 774. 338 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Ce Carex est à rechercher en Maurienne et en Tarentaise, ainsi que sur le versant italien dans les Alpes de Viù et de Lanzo, où on le retrouvera probablement. Carex fuliginosa Schkuhr. Car. I, p. 91 (1801) = C. frigida Whgb. Act. Holm. (i8o3) p. 154. Col de Tlseran (Mgr. Léveillé, août 1907). C'est une haute nouveauté à ajouter aux espèces de la flore française. Le Carex fuliginosa est signalé par M. J. Bail (1) dans les Alpes de Viù et de Lanzo. Or ces montagnes ne sont pas très éloignées du col de Tlseran. Le col de PAutaret qui termine la vallée de la Lombarde y donne accès. On le rencontre aussi dans le Tyrol, les Alpes de Salzbourg, la Carinthie, la Carniole, en Hongrie, dans le Banat en Croatie, en Transsylvanie (2). Le C. fuliginosa est une espèce à aire disjointe dont le centre de dispersion paraît se trouver dans les Alpes orientales. La station de l'Iseran serait la limite extrême de son aire vers l'Ouest. C. Richter, dans le Plantas europex, p. 162, l'indique comme endémique des Alpes Austro-Hongroises ! (1) The distribution of plantson the south side of the Alps. London 1896, p. 219. (2) Nyman : Conspectus, p. 771. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 339 SECONDE PARTIE Compte-rendu de la Session extraordinaire en Savoie Dimanche 4 août Séance d'ouverture (Hôtel des Alpes à Bozel, à 8 heures du soir). Sous la présidence d'honneur du vénérable doyen des bota- nistes savoisiens, M. le baron Perrierde la Bathie. Etaient présents : Monseigneur H. Léveillé, notre cher secrétaire perpétuel, président delà session; Mme Arbost, MM. Arbost, Bonati, Ma- diot, Marret, Orget, Petitmengin, Sudre. Mgr. Léveillé, souhaite la bienvenue à Mme Arbost qui a eu la délicate attention de se joindre à nous, ainsi que M. Paul- son, représentant, au milieu de nous, la botanique anglaise. M. Perrier, si jeune encore de cœur et de mémoire, dont tous nous avons apprécié la bonté et l'aménité, nous donna de pré- cieux renseignements sur la Flore de la Maurienne et de la Ta- rentaise. Il nous parla de la présence au col de Savine (col de Clapier) du très rare Sempervivum Gaudini Christ, nouveau pour la Flore française; il nous signala la présence, au sortir des gorges des Bossières dans le bassin de Tignes du Dracocepha- lum Ruyschiana et d'une foule d'autres bonnes espèces. Nul, mieux que lui, n'était à même de nous prodiguer toutes ces indications, car voilà près d'un demi siècle, que tantôt accom- pagné de son ami, feu le regretté Songeon, tantôt seul, il a exploré soigneusement et minutieusement, tous ces massifs dont seuls les écrits d'Allioni, Bellardi, Ré et Colla ne nous don- naient que des notions imparfaites. Nul n'ignore non plus, le retentissement qu'eut, non seulement en France, mais à l'étran- ger, l'apparition du fameux mémoire intitulé : Aperçu sur la distribution des espèces végétales dans les Alpes de la Savoie {Bull. Soc. Bot. France, X, i863). 340 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE C'est à son sujet que l'un des maîtres delà Ge'ographie Bota- nique actuelle, M. le Dr J . Briquet, de Genève, disait (i) : « C'est en 1 863 que parut le Mémoire classique de Perrier de la Bâthie et Songeon, dans lequel, faisant un grand pas en avant, ces deux savants établirent d'une façon définitive les bases de la classification phytogéographique des Alpes occidentales. » Aussi sa présence était-elle pour nous, l'heureux gage de l'en- tière réussite de notre session. L'auteur de ces lignes, est heureux de lui adresser, ici, publi- quement, un hommage ému de profonde gratitude..., car c'est M. Perrier qui, avec une tendre sollicitude de tous les instants, a guidé ses premiers pas encore incertains, dans ce riche sanc- tuaire de la flore savoisienne. Mgr. Léveillé, avec sa haute compétence de monographe des Onotheracées et des Carex, nous invite à rechercher au cours de nos herborisations certains Epilobium et Carex rares. C'est à cette séance d'ouverture qu'à lieu l'admission de deux nouveaux membres pour l'Académie : M. le baron Perrier de la Bathie, présenté par Mgr. Lé- veillé et M. Petitmengin. Et M. Paulson, botaniste anglais, présenté par MM. Arbost et Léveillé. Le rare Horminum pyrenaicum, de Saint-Bon, et la curieuse variété laciniata du Ribes petrœum, que quelques-uns de nos collègues sont allés recueillir ce matin même, sont distribués aux membres présents. M. Petitmengin, venu quelque jours avant par Thermignon, Entre Deux-Eaux et la Vanoise, pré- sente les quelques espèces rares, qu'il y a récoltées : Crépis jubata (Vanoise), Astragalus leontinus *(la Rocheur) Potentilla multifida (la Rocheur, la Vanoise) Phaca Gerardi (vallon de la Leisse et de la Rocheur) Potentilla nivea (La Va- noise) Phaca frigida (la Rocheur) (2) Géranium aconitifolium (La Rocheur), etc. M. le Président remercie au nom de l'Académie, les Compa- (1) J. Briquet : Recherches sur la flore du district savoisien, 1890, p. 5. (2) C'est Huguenin qui découvrit cette plante dans le vallon de la Rocheur, l'Herbier E. Briard, de l'Université de Nancy, en possède un échantillon dé cette provenance. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 341 gnies de chemin de 1er qui, avec leur obligeance coutumière, ont bien voulu nous accorder les réductions habituelles. Il exprime à M. le baron de la Bâthie la reconnaissance de tous et lui remet au nom de l'Académie la médaille scientifique. Nota : Pour le programme détaillé des excursions, (hôtels, voitures, etc.) je renvoie les lecteurs au plan de la session qui leur a été remis avant l'ouverture. Liste des principaux hybrides non mentionnés encore, qui ont été trouvés en Maurienne et en Tarentaise et qui sont à rechercher : X Oxytropis arnaudïï Ptgin. in le Monde des Plantes, mars 1905, p. 16. = Phaca astragalina X Oxytropis cyanea Gaud. Col du mont Iseran (P. Durenne). X Saxifraga Huteri Ausserd. ap. Kerner = Saxifraga oppositifolia X biflora. Graviers de l'Isère entre la moraine frontale du glacier de la Galise et le plan du Prarion, parmi les parents (Petitmengin). En étudiant nos récoltes de cette année, j'ai retrouvé parmi les plantes des éboulis morainiques de la Galise, un exemplaire de ce remarquable hybride ! X Carduus personata X Cirsum heterophyllum : Prairies à Tignes avant d'entrer dans les gorges (Petitmengin). X Centaurea cirrata Rchb. (C.jacea X nervosa); Brévières, à 6 kilomètres de Tignes ! (Perrier et Songeon, DrChabert). X Androsace Ebneri Kern.= Andr. glacialis X obtusifo- lia Gremli, parmi les parents au col de l'Iseran (P. Durenne). X Gentiana Favrati Rittener in Bull. Soc. Vaud. Se. nat. XXII (1895). Col du mont Iseran (Petitmengin), Col du Palet (Petitmengin). 20 34-2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Liste des principales espèces recueillies (i) Dans le vallon d'Entre-Deux-Eaux et le vallon de la Rocheur, Phaca frigida. Phaca Gerardi. Hugueninia tanacetifolia. Biscutella lasvigata . Thalictrum sp. Potentilla grandiflora. Potentilla multifida. Car ex juncifolius . — nigra. Juncus trifidus. Triglochin palustre. Crépis aurea. Petrocallis pyrenaica. Gentiana punctata. Géranium aconitifolium. Veratrum Lobelianum. Astragalus leontinus. Senecio Doronicum. Senecio incanus. Doronicum hirsutum. Saussurea alpina. Phyteuma Halleri. — globularaefolium. Silène elongata. — acaulis. Rhododendron ferrugineum. Anémone baldensis. Dryas octopetala. Gentiana verna. — acaulis. Viola calcarata. — Zoysii. Géranium sylvaticum. Primula farinosa. Plantago montana. — alpina. Rumex alpinus. Chaerophyllum aureum. Achillea nana. — tanacetifolia. Betonica hirsuta. Alchemilla alpina. — pubescens. Campanula pusilla. — rhomboidalis. — barbata. Pedicularis rosea. — cenisia. Gregoria Vitaliana. Lundi 5 août. Bozel- Saint -Bon. — Le plan de la Rozière. Thalictrum fœtidum. Aquilegia atrata. Polygala Chamœbuxus. Pvrola minor. J — rotundifolia. — secunda, — uniflora — chlorantha. Melampyrum nemorosum. Goodyera repens. Herminum monorchis. Astrantia minor. Erigeron draebachensis. Achillea nobilis. — setacea. (i) Ces comptes-rendus d'herborisations ont été faits d'après les listes que m'ont aimablement communiquées Mgr Léveillé et MM. Arbost, Charbonnel, Coutagne et Madiot ainsi que d'après les observations personnelles que j'ai pu faire au cours des trois saisons consécutives d'herborisation en Savoie. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 343 Gypsophila repens. Trifolium alpestre. Astragalus cicer. Vicia silvatica. Lathyrus heterophyllus. Coronilla vaginalis. Epilobium Fleischeri. Herniaria incana. Ribes petraeum. var. laciniatum Gave (fruct). Mulgedium alpinum. Hieracium florentinum. Echinospermum deflexum. Veronica spicata. Horminum pyrenaicum. Betonica hirsuta. Globularia cordifolia. Tofieldia calyculata. Var.racemosaRchb.=T.collinaSchul: Œstr. fl., p. 58i (1794). Phragmites communis var? Cystopteris fragilis. A Bozel, M. le Dr Coutagne, Ingénieur-Directeur de la Volta, se joint à nous. Champagny-le-Haut. Saponaria ocymoïdes. Myricaria germanica. Oxytropis campestris. Potentilla rupestris. Epilobium collinum. Linnea borealis. Primula viscosa. Rhododendron ferrugineum. Vaccinium Vitis-Idaea. Polycnemum majus. Thesium alpinum. Empetrum nigrum. Luzula flavescens. Cynosurus echinatus. Lycopodium annotinum. Goodyera repens. Gentiana campestris. Nota : Pour les détails de station concernant les espèces rares, prière lu lecteur de se reporter aux notes; nous n'avons pu, faute de place, donner le cannevas détaillé de chaque herborisation. Sur l'autre rive du Doron, au bois de Chevelu, entre Bozel et la gorge de Ballendaz, on trouvera entre autre le joli Erica carnea ! A l'Hôtel des gorges, nous sommes rejoint par notre collègue, M. l'abbé Charbonnel. Mardi 6 août Col du Palet Senecio incanus. Biscutella longifolia. Helianthcnuim italicum v. villosum Rouy. Scabiosa columbaria var. pubescens Jord. Leontopodium alpinum. Aronicum scorpioides. Teucrium pyrenaicum. Myosotis caespitosa. Cardamine resedifolia. Primula farniosa. Taraxacum alpestre. Geum montanum. Oxytropis Halleri. — montana. 344 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Gnaphalium dioicum. Veronica alpina. Euphrasia minima. — hirtella. Polygala vulgare v. alpestre Rchb. Ranunculus pyrenaeus. Hippocrepis comosa var. genuina. Leontodon hispidus. Leucanthemum vulgare var. minus Gillot. Hieracium villosum Jacq. var. crini- tum Frôhl. Carex fœtida. Carex frigida. — firma. — aterrima. — atrata. Bellidiastrum Michelii. Oxytropis campestris. Crépis aurea. Saxifraga aizoides. Betonica hirsuta. Erigeron alpinus. Leucanthenum vulgare var. ma - crocephalum. Teucrium montanum. Gypsophila repens. Trifolium Thalii. Plantago montana. Carex glauca. — alba. Helianthemum hirtum. Dianthus brachyanthus. Cirsium heterophyllum. Phyteuma Halleri. Knautia pratensis var. arvalis Rouy. Campanula pusilla. Epilobium Fleischeri. Anthyllis vulneraria, f. alpestris Heg- tch. var. pallidiflora Jord. Centaurea nervosa. Thymus montanus. Oxytropis lapponica. Alsine laricifolia. Cynosurus echinatus. Potentilla grandiflora var. genuina. Linaria alpina. Cerastium arvense. Alopecurus Gerardi. Saxifraga androsacea. — oppositifolia. Soldanella alpina. Alchemilla pubescens var. flabellata Bus. Phyteuma orbiculare. Ranunculus acer. Ononis Natrix. Homogy ne- alpina. Leucanthemum alpinum. Salix reticulata, var. villosa Léveillél (forme à feuilles aranéeuses). Salix retusa. Carduus spiniger. Cardamine alpina. Sempervivum montanum. Trifolium badium. Nigritella angustifolia. Gentiana bavarica. Alchemilla pratensis Schmidt. Phleum Michelii. Sempervivum tectorum. Centaurea scabiosa, var. calcarea Jord. Poa alpina. Sesleria sphserocephala. Alchemilla alpestris Schmidt. Polygonum viviparum. Campanula rhomboidalis. — barbata. Dryas octopetala. Draba aizoides var. genuina. Rhinanthus lanceolatus Kov. Gagea Liottardi. Gentiana utriculosa. Elyna spicata. Apargia Taraxaci. Geum reptans. Equisetum hiemale (vers 1840™ en montant au col du Palet) (M. Cou- tagne). Anémone baldensis. — vernalis. Ranunculus plantagineus. Dracocephalum Ruyschiana (Mgr Lé- veillé). Hypericum Richeri. Agrostis alpina var. aurata. Phaca astragalina. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE :U5 Oxytropis cyanea. Onobrychis montana. Androsace obtusifolia. Potentilla aurea var. minor. — minima. Crépis blattarioides. Alchemilla glaberrima. Saxifraga moschata. — oppositifolia. — androsacea. Sedum atratum. Gaya simplex. Aronicum scorpioides. Centaurea montana var. lanceolata. — alpestris. Hieracium glaciale. Gentiana brachyphylla. — verna. — bavarica. — punctata. Versant de Tignes Hugueninia tanacetifolia. Ranunculus lutulentus (Lac de Tignes). Potamogeton marinus (Lacde Tignes). Meum Mutellina. Saxifraga Aizoon. — muscoides. Aster alpinus. Gentiana excisa. Carex nigra. Gregoria Vitaliana. Viscaria alpina. Pedicularis gyroflexa. — cenisia. — incarnata. Betonica hirsuta. Polystichum rigidum. Festuca violacea. Sedum anglicum. Sagina fasciculata. Silène acaulis. Leontodon autumnalis. Potentilla caulescens. Triglochin palustre. Salix herbacea. Globularia cordifolia. Leontopodium alpinum. Callianthemum rutaefolium. Alchemilla pentaphyllea. Sibbaldia procumbens. Viola calcarata. Orchis odoratissima. Trifolium nivale Sieb. Scabiosa lucida. Anémone baldensis. Mercredi 7 août Tignes, Gorges de l'Isère entre Tignes et Val d'Isère, Rive droite Saxifraga diapensoides (Franchet). — caesia (La Daille). Viola biflora. Phyteuma betonicasfolium. Onobrychis montana. Alsine Villarsii. A. Villarsii var. villosula Koch. Valeriana tripteris. Atragene alpina. Melampyrum sylvaticum. Rumex scutatus. Sisymbrium austriacum. Hieracium staticaefolium. Viola pinnata (La Daille). Arabis Allionii. Saxifraga aspera. Erigeron acris. — alpinus. Epilobium Villarsii Lévi. 340 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Rive gauche. — Prairies avant les gorges Cirsium heterophyllum. Carduus personatus. Avena pubescens. Leucanthemum vulgare var. pratense Timb. Leucanthemum vulgare var. macro- cepbalum Rouy. Campanula rhomboidalis. Asperugo procumbens. Colchicum alpinum. Dans les Gorges Cortusa Matthioli. Pedicularis recutita. Leontopodium alpinum. Euphrasia stricta. Rosa alpina. Alsine laricifolia. Aspidium lonchitis. Cystopteris fragilis. Bupleurum ranunculoides. Gerastium triviale. Alchemilla saxatilis Buser. Silène rupestris. Thalictrum fœtidum. Carex disticha. Saxifraga moschata. Aster alpinus var. Wolfii. Leucanthemum atratum. Allium carinatum. Elyna spicata. Rochers et rocailles avant gauche). Viola arenaria. Polygala alpestris. Alsine Villarsii. — — var. villosula. Laserpitium Panax. Primula pedemontana. Thymus montanus. Rhamnus pumila. la Gorge des Bossières (Rive Hieracium glaucum. — mtybaceum. — umbrosum Jord. Bupleurum ranunculoides. Asperula Jordani. Centaurea Ferdinandi. — nervosa var. ambigua Allosurus crispus. Teucrium montanum. M. Perrier y signale le Dracocephalwn Ruyschiana, que nous n'avons pu y retrouver. Sur la rive droite, on trouve : Juniperus sabina L. Prairies autour de Val d'Isère : (Rive droite). Meum adonidifolium. Pedicularis Jurana (teste Bonati!). Scirpus alpinus. Kobresia scirpina. Carex curvula. — sempervirens. — Davalliana. Carex vulgaris. — microglochin. — leporina. — frigida. — capillaris. • — ferruginea. — bicolor. ACADÉMIE DE CÉOGRArHIE BOTANIQUE 347 Carex paniculata. — aterrima (i) Juncus triglumis. Alsine verna. Equisetum variegatum. Geum rivale. Rive gauche : Dans le petit bois de mélèze : Saussurea alpina. Gentiana asclepiadea. Selaginella spinulosa. Kernera saxatilis. Pedicularis rosea. M. Perrier y signale le Pedicularis recutita. Éboulis rocheux de la montagne qui se trouve sur la rive gau- che, à l'entrée de la gorge, en face la Daille : Viola pinnata (G. Bonati !). Nous sommes rejoints à l'Hôtel Moris par notre collègue M. Lagny. Jeudi 8 août Val d'Isère, Saint-Charles, le Prarion. La Galise. entre Val d'Isère et le Fornet : Trollius europeus. Arabis subcoriaceus. Erysimum pumilum. Biscutella longifolia. Helianthemum alpestre. Pedicularis foliosa. Centaurea Ferdinandi. Linaria italica. Campanula rhomboidalis. Artemisia campestris. var. alpicola Rouy. Trisetum Candollei. Solidago Hartmanniana. Thalictrum aquilegifolium. Entre le Fornet, Saint-Charles et Malpassette : Viola pinnata. Hieracium Pelleterianum. Salix myrsinites. — arbuscula. — caesia. — hastata. — refusa. Salix serpyllifolia. Betonica hirsuta. Leucanthemum vulgare. — var. macrocephalum Rouy. Achillea pubescens. (i) Ce Carex a été récolté, le 21 juillet 1901, à 1100 m. d'altitude, par teu Samuel Arnollet. 348 ACADÉMIE DE GÉOGRAFlllL BOTANIQUE Malpassette, Le plan du Prarion, la Galise Erigeron neglectus. Pedicularis rostrata. — cenisia. — verticillata. — gyroflexa. — incarnata. Cerastium trigynum. — latifolium. Linum alpinum. Saxifraga diapensoides. — caesia. Artemisia spicata. Art. mutellina. X A. Sylviana (A. glacialis X mutel- lina). X A. Perrieri (A. nana X mutellina). A. nana. Leontondon Taraxaci. — hispidus. — var. crispatus. Tofieldia calyculata. Nigritella angustifolia. Triglochin palustre. Juncus triglumis. Luzula spicata. Kceleria brevifolia. Trisetum distichophyllum. — Candollei. Poa minor. Ranunculus glacialis. Senecio uniflorus. — var. flosculosus G. Achillea nana. — Herba-rota. — var. Morisiana Rchb. f. — Haussknechtiana Asch. Herniaria alpina. Meum mutellina. Pedicularis rosea. Scirpus alpinus. Selaginella spinulosa. Epilobium anagallidifolium. — alsinifolium. Oxytropis campestris. — Gaudini. — lapponica. — fœtida. Potentilla sabauda. Alchemilla pentaphylla. — pubescens Lam. Draba aizoides var. grussensis R. et F. Thymus montanus W. et K. Asperula Jordani. Phyteuma hemisphaericum. Campanula cenisia. Androsace carnea. Gentiana bavarica. — nivalis. Veronica alpina. — saxatilis. Luzula spadicea (vers3ooom, M. Cou- tagne). Euphrasia salisburgensis. Bartsia alpina. Salix herbacea. Carex juncifolia. — sempervirens. — bicolor. — aterrima. — capillaris. — fœtida Agrostis pumila. Cirsium spinosissimum. Epilobium alsinifolium. Alchemilla flabellata Buser. — asterophylla Buser. Arabis pumila. Epilobium anagallidifolium. Oxyria digyna. Senecio boronicum. Dryas octopetala. Rhododendron ferrugineum. X Galium Bailletii Camus. Antennaria Carpathica. Saxifraga exarata. Thymus lanuginosus. Galium verum. Gentiana tenella. — bavarica. — nivalis Geum montanum. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 349 Vendredi g août Col de l'Iseran, Bonneval. Versant de la Tarentaise : Rhododendron ferrugineum. Salix Lapponum. — myrsinites. Azalea procumbens. Alopecurus Gerardi. Festuca pumila. Phleum Michelii. Alchemilla asterophylla Buser. — alpestris var. obtusa Bu- ser. silvestris Schmidt. — flabellata Buser. Arabis caerulea. — auriculata. Myosotis alpestris. Gentiana tenella. — nivalis. — utriculosa. Cardamine alpina. — resedifolia. Androsace glacialis'. Cerastium glomeratum. — var. pedunculatum Gaud. Geum reptans. Cerastium latifolium. — var. genuinum. Meum adonidifolium. Carex frigida. Juncus trifidus. — triglumis. — Jacquini. Luzula lutea. — spicata. Scirpus alpinus. Leucanthemum alpinum. — var. pubescens Duby. Alyssum montanum. Oxytropis campestiis. Campanula spicata. — rhomboidalis. Orchis viridis. Vcronica alpina. Scirpus compressus. Carex lagopina. Agrostis alpina. Lychnis alpina. Poa alpina. Sommet du Col : Rochers et pelouses de la Cabane: Taraxacum alpestre Hoppe ! Ranunculus glacialis. Arabis caerulea. Erysimum pumilum. Draba aizoides. — carinthiaca. — var. glabrata Koch. Alyssum pedemontanum. Antennaria carpathica. Gentiana brachyphylla. Lychnis alpina. Artemisia eriantha Ten. Cerastium uniflorum. Cherleria sedoides. Astragalus Parvo-Passuae. Crépis jubata. Campanula cenisia. Apargia taraxaci . Trifolium alpinum. Phyteuma hemisphaericum. — pauciflorum. Agrostis alpina. Veronica aphylla. Phaca astragalina. Saxifraga androsacea. — planifolia. Draba pyrenaica. Carex melanoryncha. -- curvula. — incurva. 350 ACAFtÉMIE l>E GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Carexfuliginosa. — lagopina. — fœtida. — rupestris. Trisetum susbspicatum. Pedicularis rosea. Artemisia spicata. — glacialis. Kobresia caricina. — scirpina. Versant de la Maurienne Crépis jubata. Carex microglochin. — bicolor. — incurva. — aterrima. — nigra. — atrata. Scirpus alpinus. Festuca pumila. Luzula lutea. Juncus Jacquini. — triglumis. Meum adonidifolium. — mutellina. Alchemilla asterophylla Buser. — alpcstris var. obtusa Buser. — silvestris Schimdt. — flabellata Buser. Arabis auriculata. Achillea Herba-Rota. — nana. X A. Graia. Sagina fasciculata. Thymus pannonicus. Saussurea alpina. Alsine fasciculata. — lanceolata. — Villarsii. Epilobium anagallidifolium. Gentiana alpina. — brachyphylla. — utriculosa. Pedicularis gyroflexa. — verticillata. Oxytropis campestris. — lapponica. Saxifraga exarata. — muscoides. — bryoides. Campanula spicata. — rhomboidalis. Festuca alpina. Oxyria digyna. Phaca astragalina. Salix hastata. Aronicum scorpioides. Phyteuma orbiculare. Samedi 10 août Bonneval, Ouille de Ré : Alsine recurvata. Phaca alpina. Rhodiola rosea. Bupleurum stellatum (l'Écot). Achillea Herba-Rota. Primula latifolia. — viscosa. Gentiana punctata. X Gentiana purpureo < punctata. Salix caesia. — retusa. — arbuscula Scirpus pauciflorus. Carex Davalliana. — fœtida. — clavaeformis. — frigida. Stipa pennata. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 351 Festuca spadicea. Antennaria carpathica. Allium narcissiflorum. Alyssum montanum. — var. pedemontanum Rupr. Veratrum album. Cuscuta europasa. Actea spicata. Pedicularis gyroflexa. — incarnata. — verticillata. Carex sempervirens. — microglochin. Cardamine hirsuta. Thymus pannonicus Ail. Dianthus Carthusianorum. — var. vaginatus Chaix. Dianthus silvestris. Hypochaeris uniflora. Alchemilla glaberrima Schmidt. Bartsia alpina. Luzula Desveauxii. Juncus compressus. Galium corrudaefolium. Berberis vulgaris. Deschamps-ia caespitosa. Scabiosa lucida. Phyteuma hemisphaericum. Thesium humifusum. Oxytropis campestris. Vers le sommet de la montagne : (Ouille dé Ré). Senecio uniflorus Ail. — uniflorus forme pluriflore. — incanus. X S. Laggeri Schultz Bip. X S. Chaberti Ptgin. Valeriana celtica. Dimanche 11 août Bonneval-sur-Arc, Lanslebourg, Mont-Cenis Cerinthe minor. Alnus viridis. Streptopus amplexifolius. Carex clavœformis . Odontites lanceolata. Vicia tenuifolia Roth. Barbarea intermedia Bor. Centaurea uniflora. Cystopteris fragilis. Arabis auriculata. Thymus montanus. — chamaedrys. — polytrichus Kern. Actea spicata. Galium umbellatum. var. Thuillieri. — s. v. laeve. Echinospermum deflexum. Saponaria ocymoides. Carduus personata. Myricaria germanica. Epilobium Fleischeri. Carex Davalliana. — vulgaris. — var. chlorostachys. — prascox. — capillaris. — ferruginea. — ornithopoda. Asperugo procumbens. Carum Carvi. Galium rubrum. Veronica prœcox. Allionii. Alchemilla subsericea Reut. Chenopodium opulifolium Schrac Sedum Anacampseros. — Rhodiola. Linaria alpina. Astrantia minor. Colchicum alpinum. Hieracium lanceolatum. 352 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Lundi 12 août Mont-Cenis Alentours du lac Alnus viridis. Carex atrata. — microglochin. Alsine fasciculata. Achillea millefolium. Bupleureum caricinum. Levisticum officinale. Scabiosa pyrenaica. Juncus trifidus. Astragalus aristatus. Alyssum pedemontanum. Laserpitium Panax. Ononis cenisia. Gentiana asclepiadea. Swertia perennis. Sisymbrium strictissimum. Hieracium pseudolanatum A. T. Rosa alpina. — pimpinellifolia. Carex lagopina. Viola heterophylla Bert. var. Cavillieri Becker. Juncus supinus. Euphrasia alpina. Nepeta lanceolata. Hypochaeris unifiera. Aquilegia alpina. Paradisia Liliastrum. Hugueninia tanacetifolia. Leucanthemum subglaucum. Allium roseum. Alchemilla silvestris Schmidt. J Astrantia major. Cirsium heterophyllum. Orchis globosa. Linaria striata. Sagina repens. Mulgedium alpinum. Draba cenisia. Carex incurva. — fœtida. — stellulata var. Grypossi Kûk. — bicolor. — atrata. — capillaris. — nitida. Alyssum pedemontanum. Dianthus neglectus. Alsine mucronata. Sagina repens. Potentilla pedemontana. Alchemilla subsericea. Herniaria alpina. Asperugo procumbens. Carex aterrima. Phleum alpinum. Trisetum distichophyllum. Hieracium Pelleterianum. — lanatum. Ranunculus aconitifolius. Herminium alpinum. Galium asperum var. Thompsoni Briq. (fl. roses). Sur le mamelon que couronne le fortin de'mantelé, sur la crête rocheuse du monticule qui le suit, quand on se dirige vers le lac, enfin sur la rive oppose'e de ce lac, parmi les pro- montoirs herbeux, en abondance^ le rare Saponaria lutea ! Notre collègue, M. Marchand, fait une courte apparition, obligé de repartir le même jour. Nous ne pûmes, à notre grand ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 353 regret, cueillir dans la gorge de Savalin, le Cortusa Matthioli que Molinieri y planta; ni taire les excursions classiques de la montagne d'Eau-Blanche, des graviers de Ronche, du Petit Mont-Cenis, etc. qui nous auraient procuré de bonnes plantes. Séance de clôture Hôtel de la Poste, Mont-Cenis, i heure. Présidence de M. Jos. Arbost — Etaient présents : Mme Ar- bost, Mgr. Léveillë, MM. Charbonnel, Lagny, Madiot, Petit- MENGINet SUDRE. Mgr. Léveillé est heureux de nous présenter : M. H. Stuart Thompson, botaniste anglais très distingué, bien connu pour ses travaux botaniques sur les îles d'Hyèreset l'île de Chypre et le proclame membre de l'Académie. Puis il adresse à M. Petitmengin de chaleureux remerciements. Nos collègues émettent le vœu que la prochaine session se tienne dans les Vosges. M. Thompson présente toute une série de Carex qu'il a re- cueillis. La séance est levée à 2 heures de l'après-midi et la dislocation de la Session va s'effectuer. Nota. — La Société botanique de France tiendra, selon toute vraisemblance, sa session extraordinaire, en août 1908, dans les Vosges. Nos collègues MM. Maire et Petitmengin sont chargés de la préparer. L'Académie, dans ces conditions, engage ceux de ses membres qui doivent y prendre part à en aviser notre secrétaire perpétuel. Elle tiendra elle-même sa session en Corse en 1909. 354 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Liste des principaux ouvrages : A consulter sur la flore de la Maurienne et de la Tarentaise : C. Allioni : Flora Pedemontana (1785). Auctarium ad FI. Pedemontana (1789). Bellardi : Appendix ad Floram pedemontanam (1791). Stirpes novae vel minus notas Pedemontii (1802). Ré : Flora Segusiensis (1806). Zumaglini : Flora Pedemontana. Perrier et Songeon : Aperçu sur la distribution des espèces vé- gétales dans les Alpes de la Savoie [Bull. Soc. Bot. France i863). Notes sur des plantes nouvelles ou peu connues de la Savoie. Indication de quelques plantes nouvelles, rares ou critiques, observées en Savoie. Perrier : Guide du Botaniste en Tarentaise, Ducloz, Moutiers, 1894. DT Chabert : Etude sur la Géographie botanique de la Savoie (i859). Recherches botaniques dans les Alpes de la Maurienne (188 3). Sur quelques plantes rares de la Savoie (1884). Dr Bouvier : Le Mont-Cenis, son histoire et sa végétation ( 1 863). Dr Perroud : Excursions botaniques dans les Alpes, 1881, vol. 1. R. P. Gave : Excursions botaniques dans les Hautes-Vallées de la Tarentaise. Dr Saint-Lager : Flore du bassin moyen du Rhône. N. Roux : Excursion au col de la Leisse (Tarentaise). Herborisation au col de Chavière et au Mont-Thabor. O. Meyran : Excursion botanique au Mont-Cenis. Excursion botanique au col de la Vanoise. Wilc^ek : Excursion botanique au col de la Vanoise (in Journ. de bot. de Morot, 1893, p. 44). Gandoger : Voyage botanique au Mont-Cenis (1890). J. Maheu : Les lichens des hauts sommets de la Tarentaise. A. Gillet : Contribution à la flore bryologique des montagnes de la Tarentaise. O. Mattirolo : La Flora Segusina, Turin 1907. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 355 ADDITIONS Note sur quelques Euphrasia récoltées enTarentaise du 5 au 9 août 1907 Par M. le Dr COUTAGNE. 5 août. — Entre Bozel et Villard-le-Goitreux, rive gauche du Doron, lieu dit Chevelu, de 8j5 à 900 m., station indiquée par M. Perrier de la Bathie : E. stricta Host. Tout auprès sur les bords du Doron se trouve aussi E. Roskoviana Hayne. 6 août. — De Champagny-le-Haut (1450 m.) au col du Palet (2668 m,) et àTignes (1660 m.). En allant au coldu Palet nous notons que la Roskoviana monte jusque vers 1700 m., la Sa- lisburgensis Funck jusque vers 23oo m., et la minima Jacq. jusque vers 255o. Vers 1900 m., nous rencontrons une petite colonie très inté- ressante de Salisburgensis à fleurs jaunes comme celles de la minima. C'est la var. aurea de Boullu, dont la valeur taxino- mique a été, à notre avis, méconnue jusqu'à cejour. Cette forme est associée à la forme ordinaire à corolle blanc et lilas, mais sans intermédiaires : c'est donc une taxie. En descendant du col du Palet au lac de Tignes la minima reparaît vers 256o m. Entre le lac de Tignes et Tignes, de 1800 à 1700 m., nous notons quelques hirtella Jord. 7 août. — Alentours de Tignes, et de Tignes à Val-d'Isère, soit de i63oà 1840 m. La Salisburgensis est abondante; on 356 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE observe aussi quelques Roskoviana de la forme montana de Jordan, et quelques hirtella. 8 août. — De Val-d'Isère (1840 m.) au col de la Galise (2998 m.) et au Grand-Cocar (3019 m.). Vers 1900 m., entre Val-d'Isère et le Fornet, sur le bord de la route, quelques stricta. Dans la gorge de Malpasset, de 2100 à 2200 m., la Salisbur- gensis est commune. Dans le plan de Prariond, de 2270 à 23oo m., Salisburgensis et minima sont très abondants. En montant à la Galise, vers 25oo Salisburgensis cesse, tandis que la minima persiste jusque vers 2Ô5o, dans les pelouses rases à Alchimilla pentaphylla (qui elle ne disparaît qu'au delà de 2700 m.). 9 août. — Alentoursdu Val-d'Isère, vers 1900 m. Je retrouve la variété de la. minima qui a la corolle blanc et lilas, associée à la forme ordinaire à fleurs jaunes, mais sans intermédiaires : cette variété est donc une taxie. i^Cî Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ. Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. xn-1907, ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 357 RECTIFICATIONS Au Compte rendu de la Session de Savoie . Par M. PÊTITMBNGIN. Je dois à l'aimable bienveillance de MM. Beauverd et Thompson, quel- ques modifications au compte rendu de la session en Savoie (août 1907). p. 3z3. La plante de la Vogealle(et non Vogellaz) appartient à la forme elatius Rouy et Camus du M. Mutellina. Les Meum Mutellina ex. adonidifolium ne sont du reste pas desMeum, mais bien des Ligusticum (cf. Beauverd in Bull. Soc. Murith. vol. XXXII, p. 58 ; Bull. Herb. Boissier III (1908), p. 07, . Le L. adonidifolium a été signalé par M. Beauverd dans les Alpes-Mari- times sans indications particulières de localités, (cf. Beauverd in Burnat, FI. Alpes-Maritimes, vol. 4 (1906), p. 191, 192). p. 337 : Carex clavœformis : au lieu de : « cette rare espèce n'était pas encore connue en France », lire : cette rare espèce a déjà été signalée en France par l'abbé Coste (in FI. de France, p. 5o6) (Hautes-Alpes et Savoie). Le Dr Christ in Briquet, Annuaire du Conservatoire botanique de Genève (1902), p. 154, en décrit une variété jusqu'ici exclusivement française, lavar. lemaniana Christ. M. Beauverd avait même signalé cette plante dans les Alpes d'Annecy dès igoi (in Bull. Herb. Boissier 1901, p. 111). p. 358 Ajouter Veronica verna L. (H. Léveillé). p. 352, ligne 3i de la liste des plantes du Mont-Cenis, colonne 1, lire Allium scheenoprasum var. alpinum à la place à'A. roseum espèce méditer- ranéenne indiquée là par lapsus; ligne io, colonne 2, lire Carex stellulata, var. Grypos Schkr. et non var. Grypossi Kûh. (erreur d'impression). Je tiens à remercier nos deux collègues d'avoir bien voulu nous indiquer ces rectifications et nous en donner les références bibliographiques. Les Taraxacum alpestre — Taraxacum alpinum (Hppe) Heg, et fleer. Enfin p. 354, on peut ajoutera la liste des ouvrages à consulter, le Cata- logue de la Flore valaisanne de H. Jaccard, pour la comparaison entre les dores savoyarde et valaisanne. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE TABLE DES MATIERES (Année 1907). Académie 1, 1; i63, Soq Aperçu sur la Flore de la Montagne Sainte Victoire, près d'Aix-en-Provence, MM. Delmas, Marnac et Reynier 17 Cinquième supplément à la Flore de la Mayenne, Mgr. H. Lé- VEILLÉ Diagnoses d'espèces et de variétés nouvelles de Muscinées, M. I. Thériot 3o6 Deuxième liste de localités nouvelles de plantes rares du Cantal, M. I. Maranne 226 Espèce nouvelle po-ur la flore dauphinoise (Une) M. Ch. Guf- froy ^X Etudes comparatives sur la flore andine et sur celle des Alpes européennes, M. Petitmengin. 2 Excursions botaniques de M. E. Reverchon, dans le massif de la Sagra (1 904-1905), {suite et fin) M. l'abbé J. Hervier 33, 193, 23o Exsiccata de la Flore du Valais et des Alpes Lémaniennes. Aperçu de Géographie botanique, M. L. Marret 65 F* Filices Azoricae a Dr Bruno Carreiro lectae, Dr H. Christ i52 Filices chinenses Esquirolianse et Cavalerienses, Dr H. Christ. . 140 Filices Yunnanenses Duclouxianse, Dr H. Christ 129 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE G Glanes d'Extrême-Orient, Mgr. LéveIllé II L'herbier et la nomenclature (essai de philosophie botanique), M. J. Garnier 210 I Iconographie du genre Epilobium, Mgr. Léveillé 241 Note sur quelques Euphrasia récoltés en Tarentaise, Dr Cou- tagne 355 Novus conspectus Floras Europae, (suite) M. M. Gandoger 177 Pedicularis hispano-portugais, (Les) M. M. Gandoger 12 Primulaceae Wilsoniana;, Petitmengin 2 1 5 Primulacées chinoises de l'herbier de l'Académie Int. de géogra- phie botanique, M . Petitmengin 220 Principaux parasites de nos Lichens français (Les) (suite et fin), M. l'abbé H. Olivier 123,162, 232 Session de l'Académie en Savoie en août 1907, M. Petitmengin. . 3io Session en Savoie (Rectifications au Compte rendu de la), par M . Petitmengin 357 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Table des Matières par noms d'Auteurs Dr Christ. — Filices Azoricte a Dr Bruno Carreiro lectae i 52 — — Filices Chinenses Esquirolianae etCavalerienses. . 140 — — Filices Yunnanenses Duclouxiana; 129 Dr Goutagne. — Notes sur quelques Euphrasia récoltés en Tarentaise 355 Delmas, Marnac et Reynier. — Aperçu sur la Flore de la Mon- tagne Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence 17 Gandoger. — Novus Conspectus Florae Europœ 177 — — Les Pedicularis hispano-portugais 12 Garnier. — L'herbier et la nomenclature, Essai de philosophie botanique 210 Guffroy. — Une espèce nouvelle pour la flore dauphinoise. . . . XX Hervier. — Excursions botaniques de M. E. Reverchon, dans le massif de la Sagra, (suite et fin) 33, 193, 23o Léveillé. — Cinquième supplément à la Flore de la Mayenne. . . 1 — — Glanes d'Extrême-Orient II — — Iconographie du genre Epilobium 241 Maranne. — Deuxième liste de localités nouvelles de plantes rares du Cantal 22G Marret. — Exsiccata de la Flore du Valais et des Alpes Lema- niennes. Aperçu de Géographie botanique 65 Olivier. — Les principaux parasites de nos Lichens français (suite et fin) 123, 162, 2.32 Petimengin. — Etudes comparatives sur la flore andine et sur celle des Alpes européennes 2 — — PrimulaceEe Wilsonimae 2i5 — Primulacées chinoises de l'herbier de l'Académie Int. de géographie botanique 220 — Session de l'Académie en Savoie, en août 1907. . . 3 10 — — Rectification au compte rendu de la session en Savoie 357 Thériot. — Diagnoses d'espèces et de variétés nouvelles de Muscinées 3o6 -<*VfO»V»*- MONOGRAPHIE DER GATTUNG KŒLERIA Par le D' K. DOMIN lOOr^, C3S<^ p»., SS pi., et C3 cartes PRIX I 30 FRANCS En vente chez l'auteur, à 1 Université I. et R. de Prague iiiiiiBiiBtisiiiiiiiiPiiiiiiiiiiiiiifiiiiSiiiSininssssaaiiaiiBBiii La Flore de la Suisse el ses Origines Par le D H CHRIST Edition française traduite par E. Tièche, revue par l'auteur. Nouvelle édition augmentée d'un Aperçu des récents travaux géo-botaniques concernant la Suisse. Un fort volume de 700 pages, grand in-8°, accompagné de -quatre illustrations fhors texte, de quatre cartes en couleurs. Pkix : 1 « francs. En vente à la librairie Georg et Cie, à Baie (Suisse). VERGLEICHENDE MORPHOLOGIE OER PFLANZEN Par le D1 ¥ELEKO\SIÏY Professeur à l'Université de Prague En deux parties (1905-1907) avec 731 p., 5oo fig. , et 5 cartes, New York Botanical GarÔUi iU"j 3 5 85 00257 9314 jr\. ^m , 1»* JS- 'k- ; ' ^^p* I Pli B