>'V^'. .. /V ■ ■ ** X y^ :iÉ..#:J» ?%v^' -r>A ^ ■«^, * *; '^. j,^ ■ci^' - ■^. yji'C/^s^ BULL ET IN 1)K l.\ ri;nLiK soi?s i,a oirectiwn de Louis VIREX, D^ es se, Privat-Docent à '.'Université. i^ttie série Volume I*** 1909 (AVEC 4 PLANCHKS HORS TKXTK ET 89 Vi(;.\ETTES> L. VIKET l>KKSlDKNT r>E LA SOCIÉTÉ BOTANiyUE 77, l\ue Jean-Jaquet GENEVE H. tiEORG <.V (:o (bALE) LIBRAIRES-ÉniTEUh 10, Corraterie os] Les abonnements au Bulletin de la Société botanique, 3>ne série. SurssE, 10 fr. Etbangkr, 12 fr. 50 I sont perçus par M. VIKET, Î7, rue Jean-Jaquet^ Genève Bulletin des travaux de la Société botanique de Genève. — N" ^, aniK'.-s 187U-1S8U, 122 p. in-8% 1 pi. ' Fr. 2.50 Coiil»'iiii : Minier, Prof. IP J. Les Characées genevoises. — /Ueift. Nouvelle classification du règne végétal. — Calloni. La pistil- lodie (les étaniines cIm^z le Persica vulgaris, avec \ pi. — Idem Monstruosité d'une fleur d'Ervlhroniuui Dens-Canis. — l(fem. Le- lorme du llanvnii*ulus bulbosus. N" ;L années 1881-188;^, 159 p. îu-H«' Vr. :{.— ContciHi : lirun, Prof. J. Végétations pélagiques et inicroscoi)i(pi('s du lac de Genève au printemps do 1884. — Calloni. Phyllodie de la fl(^ur dans TAnenione coronaria L. — Idem. Caractères distinctifs nouveaux entre Gentiana verna L. et G. utiiculosa L. — Idem. Dtîux formes hylirldes entre Orchis od(»i-atïssima L. et Nigril«'lla angusti- folia Hich. — Idem. Uévelopi)ement des glandes sur la surface supérieure des feuilles du Pinguicula vulgaris L. — Idem. Note sur la Germination du iJaphnc Mezereuni L. et Daphne Laureola L. — Scfimidely. Note sur ïe Salix Kapini Kl. Ayasse. — Idem. Note sur deux formes hybrides du Verbascum Lycbnitis X nigrum. — Idem. \ pi'opos de quelques plantes d'origine étrangère signalées par MM. Vetter et Barbey dans le (:;anton de Vaud. — Idem. Note sur Ir Uubus l'igidus Merc. — Idem. Annotations au Catalogue des plantes vasculairt's (h'< cnvii'ons de (ienève de G.-K. Renier. 2""' éd.. I8(rl. .V' 4, années 1884-1887, :!iU p. in-8, I \,\ Vi. 1 Coiitenu : Aug. Sthmidely. Catalogue raisonné des Itonces des environs de Genève. — Aug. Guinet. Catalogue des Mousses des en- virons de (ienève. — Cfiodat, D' H. Observations sur quelques plantes K I.A iTiii-ii: sors i,.\ diuk.ction dk Louis VIREX, D"^ es se. Privat-Docent à l'Université. <^me série "^'oliiiiie !*•* 1909 (AVEC 4 PLANCHES HORS TEXTE ET 89 VIGNETTES) GENKVK L. VIKET PRÉSIDENT I>i; LA SOCIÉTÉ BOTANIUL'E 77, Rue Jean-Jaqiiet (liAl, H. CEORC & Co LIBRAIHES-ÉDITELRS (LYON) 10, Corraterie I9c9-/ù BULLETIN liM I.A PiiMio sons la diicclMMi de l.oiiÎM VllfiKT, D'ès sciences. Vice-président de la Soniété. C.li.uiiK- cDlliiljoraleiir esl rcsponsiible de ses travaux. AboiiuomciitH : SUISSK : 10 fr. — UNION POSTALE : 1:2 fr. oO. TnKsouiKii : M. Edouard Hausser, 10, IJoiirg-de-Foiif. (icuèvc. LIBRAR> NEW YON BOTANIO UAROBN âme SEUIK, Vohiiiin I, No 1, GENEVE, 30 Janvier 1909. SOMMAIRE : I. Avant-propos. "2. Compte rendu de la séance du 11 janvier 1909 : .AtTaires adminislrali ves, [1. 'A: liiireaii |)onr l!)0;>, p. ."i : Kègleineril du HuUelni, p. 0; lî. Statuts de la Société, [t. 8. 4. Liste des Membres et Institutions correspondantes, au 30 janvier 1909, I». 10. o. R. Chodat : Excursion l)olaiiique en Espagne el au Porlui^'al, [). 13. AVANÏ-PROPOS Considérée sous le point de vue strictement physique, la situation du pays genevois s'impose à l'observateur attentif comme tout pai'ticu- lièrment favorable à l'éclosion du goût pour les sciences naturelles. Son fleuve aux rives accidentées, émissaire du grand lac limpide oii les nobles cimes des plus hautes Alpes d'Europe viennent se refléter en face des croupes bien modestes de la chaîne jurassique ; des plaines sillonées de ruisseaux ou érodées par le cours impétueux de l'Arve ; des bois, des marécages, des plages, des rochers, des dunes, des falaises, des stations méridionales et des champs de neiges éternelles, tout convie, dans cette contrée privilégiée, à venir apprendre à déchiffrer les pages sublimes du grand livre de la Nature. Et d'entre les chapitres attrayants de ce livre, ceux qui se rapportent au Règne végétal se distinguent par Tinfinie variété des problèmes qu'ils renferment et des captivantes solutions qu'ils permettent d'entrevoir. Rien d'étonnant, dès lors, que des botanistes naquissent — « poeta nascitur non fecit » — sur ce sol prédestiné, et que de leurs efïbrts persévérants, une véi-itable ambiance intellectuelle vînt renforcer l'am- biance i)hysique du lieu: à la suite de nombreux précurseurs, desquels cr> J.-J. Rousseau en personne, les noms de Sénebier, des deux de Saussure, ^ des de Candolle, de Vaucher, de Duby, de Boissier attestent du labeur -r-^ accompli en éclairant d'un jour singulièrement lumineux le passé bota- Çj3 nique de Genève. <^^ L'exemple de tels hommes devait faire école ; et de fait, l'on vit de Q-") bonne heure une nombreuse phalange, avide de savoir, se grouper LxJ autour des savants illustres de la petite cité pour s'alimenter au foyer U- 1 t IJUI-I-KTIN l)K LA SOCIETK BOTA.MQUK UE GKSEVK généreux de leur vie sociale. Et c'est ainsi qu'après avoir bénéficié de la protection tutélaire des associations aînées, les botanistes genevois ten- tèrent un premier essai de vie indépendante sous le nom de « Société Ilallérienne » (1851-1856), puis, dès 1875'. se constituèrent en Société hoiani([ne de (Jeitève. Qui dit Société dit aussi vie active, c'est-à-dire échange de vues, puis- sance d'al)sorption et de rayonnement indispensable à la croissance. De l;i, nécessité absolue d'enregistrer la progression vitale |)ar la publication des ti-avaux les plus saillants. Cette nécessité avait été ressentie, dès les premiers jours, par la Société hallérienne qui publia un éphémère et modeste Bnlletiu, de 1852 à 1856 : elle le fut à son tour par la Société botanique de Genève, dont le premier fascicule de ses « Ti'avaux » parut en avril 187iJ. Toutefois, les ressources de la jeune Société étaient bien dispropor- tionnées à la mise en valeur du capital scientifique représenté à Genève par les inestimables collections de plantes et de livres accumulées par tant de savants prévoyants ou de Mécènes avisés; il fallut l'apparition du Bnlletiti de V Rerhier Boissier, qui de 1893 à 1908 publia avec une régulai-ité qui lui fit honneur la succession de ses fascicules mensuels et abondamment illustrés, pour que la Suisse fut dotée de l'organe impor- tant digne du centre scientifique qu'est Genève. Ce monument de haute valeur élevé à la gloire de la botanique locale et internationale, a bien mérité des sentiments de profonde gratitude que la Société bota- nique de Genève unanime tient à exprimer une fois de plus ici à ses rédacteurs, en leur rappelant tout spécialement les services fidèlement rendus par la publication des procès-verbaux de ses séances durant les huit premières années du XX" siècle. Et maintenant, le Bulletin de V Herbier Boissier a vécu; les regrets unanimes que sa disparition a fait spontanément exprimer de tous côtés font d'autant mieux comprendre l'immense responsabilité qu'assume la Société botanique en acceptant en quelque sorte la succession flatteuse offerte par son puissant devancier C'est en nous appuyantTes promesses encourageantes qui nous ont été prodiguées au près et au loin, et en disant un chaleureux merci à leurs généreux auteurs, que nous acceptons une si lourde tâche. Ce- pendant, nous nous rendons compte qu'une ville dotée d'un Institut bota- nique tel que celui de Genève, et pourvue de collections et de V)ibliothè- ques comme celles du Conservatoire botanique et des musées de Can- dolle et Boissier. peut non seulement compter sur une base sérieuse pour alimenter un travail fécond, mais se doit encore à elle-même de ne pas laisser se refroidir le foyer d'oîi nous avons reçu lumière et cha- leur. Et nous promettons enfin de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour accomplir un programme digne de perpétuer dans notre généra- tion cet amour de la science des plantes qui doit éti-e une i)arcelle de riiommage rendu par les aspirations humaines à^ la rechei-che du Vrai! Pour la Commission de rédaction : le Secrétaire-rédacteur: le Président : G. Be:auverd, L. Yirkt, D' es Se. ' F^a Soci(H(' Itolaiiiqup de (ieriève vil elTeclivemenl le jour le i^r mars 1875; mais ce ne fut (ju'à partir de 1H77 que cette société, régulièrenieiil constituée, prit son véritable essor. COMPTE RENDU l^fTftn'- ««éaiice. — liundi 11 janvier f 90î>. — Ouverte à 8 1). 'A dans la salle de la bibliothèque de riiistiluLbolanique, Université, sous la présidence de M. Henri Romieux, président. Les procès-verbaux de la 315"'« séance (9 novembre 1908) et de la 316'"« séance (lU décembre 1908), sont acceptés sans modidcation. — La candidature de M. Léon Marret, présentée par MM. G. Heauverd et D"- L. Viret, est acceptée sans opposition. — Il est donné lecture d'une lettre de candidature de M. Sartorius, à Genève; renvoyée à Texamen du comité. Publications déposées sur le bureau : ALLEMAGNE : Hotanisches CentraMatl, N"» 2() à 5!2 de 1908 et N' 1 de 1909; RUSSIE : BnUetiu du Club alpin de Crimée. N«s 4 à 9 (Odes.sa 1908); SUISSE : Bulletin de la Société d'horticulture de Genève, N° 12 (décembre 1908); Bulletin de la Société neuchâteloise de Géographie, vol. XIX (Neuchàlel 1908); Bulletin de la Société vaudoise des Sciences natu- relles, N° 163 (Lausanne, Juin-Septembre 1908): don d'auteur (reçu avec reconnaissance) : John Wolf. Pomologie populaire (Genève 1908). UAIM^UHT PRÉSIDENTIEL POUR 1908. — M. Henri Romieux, pré- sident, résume les différents points de l'activité de la Société durant l'an- née écoulée. Contrairement à l'exercice de 1907. qui fut celui d'une année calme, riiistoire de la Société en 1908 a vu surgir deux événements d'une im- portance capitale : l» la solution de la question de la Bibliothèque, soit cession des livres de la Société à l'Institut botanique (voir le compte-rendu des séances du 10 février et du 12 octobre 1908), et 2° la solution de la question des comptes-rendus, annoncée en novembre et décembre 1908 pour être dé- finitivemenl tranchée tout à l'heure: c'est de cette question plus que de tout autre que l'on peut dire qu'une ère nouvelle nous attend à partir de 1909. En celle occasion M. Romieux rend tout spécialement hommage aux preuves d'intérêt qui nous ont été manifestées par M. William Bar- bey, et à l'énergie déployée par M. Yirel pour assurer un successeur au Bullettin de l'Herbier Boissier ; nul doute qu'avec toutes les bonnes vo- lontés qui se sont manifestées spécialement à l'occasion des contribu- tions volontaires, notre nouvelle publication ne fasse le plus grand hon- neur à la Société. Mouvement des membres. — Durant Tannée 1908, la Société botanique a eu le plaisir de recevoir 5 nouveaux membres actifs: MM. Ga- briel Naville, Allemand, D'' Mégevand, prof. Patlerson et J. de Palibine: en revanche, elle a eu la douleur de perdre deux de ses plus anciens pré- \ BUIJ.KTIN I)K l-A SOCIKTK BOTANIQUIÎ DK GKNKVK {'2.) sidenls. MM. le I)'" I.oiiis Bouvier et le prof. Jacques Brun, ainsi que deux membres atiifs : M.M. Xicoud el le prof. Paul Fliclie. le distingué botaniste de Nancy. Le nouveau ("omilé aura à examiner les solutions propres à aliéner un recrutonienl plus actif de nouveaux membres. Les 9 séances mensuelles ont été fréquentées par une moyenne de l't assistants; les très nombreuses communications se répartissent sur les noms de M.M. le IK Boiibier (théorie nouvelle sur la fonction des chromosomes nucléaires); C. de Candolle (une pomme aiuirmale): pro- fesseui- Chodat (synthèse des ferments oxydants; une forêt de l'iiimpo méconnue; nouvelles herborisations en Espagne); P. Chenevard (une nouvelle (varyophyllacée du Tessin); P. Gave (perfectionnement d'un procédé pour la dessication des plantes); .A. Guinet {Cijpripediiitn cal- ceoliis au\ Xowous: Gagea Intea du Pelit-Salève: Hie)aria ûe l'herbier Bernet; note sur le Thnmnunn Leinani); D'' JHassler(les supercheries b(»laniques de Domingo Pai'odi): Lendner (recherches histologiqiies sur les ZNgospores du Spoiodiitia grandis; cinq espèces nouvelles du genre J/mco/; herborisation au lac du Bourgel); Le Roux (recherches biolo- giques sur le lac d'Annecy, résumé); Ma ri in (observations mycologiques hibernales; herborisation mycologique aux environs de Perrignier ; Spka- giuntt du territoire genevois; résumé des monographies mycologiques de Bataille); Palibine {Fagus Holieitackarkmasp. nov.j; Serguéeff (sur le parasitisme des Champignons); H. -S. Thompson (cas d'albinisme chez Serapitis cordigeva): Virel (Desmidiacées de la vallée du Trient; herbo- risation au Vuache : sur le plancton du lac Bleu de Kandersteg; le planc- ton du lac des Hôpitaux) et Beauverd (culture expérimentale de Pri- imila auricula; quatre cas de tératologie végétale; à propos du Medicago saliva; Bulimiiius détritus des garides genevoises; Erica vagans du bas- sin d'Annecy: Eriocaulonacées nouvelles du Brésil; herborisation à Te- nay: herborisation autour des Bauges; Hierncia des Alpes occidentales; //<>r«cm des Aravis: hybrides spontanés de Saxifraga; nouvelles espèces uruguayennes de Nothoscordnm; nouvelles herborisations dans les Ara- vis; quelques piianérogames du bassin de l'Arve; TuWaghia Simuderi sp. nov. : une variété nouvelle d'Androsace coréenne: végétation hibernale en 1908). Les herborisations, effectuées avec succès, ont atteint le nombre de cinq, dont quatre ofticielles et une libre : toutes ont donné lieu à d'intéressants comptes rendus, et deux d'entre elles, en particulier, ont réuni un nombre inusité de pai'tici[)ants. Les quatre courses oflicielles ont eu lieu au Vuache (5 particii)ants. rapporteur .^L Viret). à la Cluse de Tenay (80 participants, rapporteurs .MM. Beauverd el Yirel). au lac du Bourget (Il [tarticipanls, rapporteur M. Lendner), et aux environs île IVrrignier (4() participants, rapporteur M. Martin); la cour.se libre, deux jours autour des Bauges, a réuni cinq participants (deux membres actifs, deux correspondants et un agrégé; rapporteur M. I^eauverd). Seule l'her- borisation aux tourbières al[)ines de Sommans n'a pu s'effectuer. A la suite de cet exposé, .M. le président suggère l'idée de tenter l'essai d'une course combinée avec d'autres sociétés d'Iiistoire naturelle de notre ville : les Jeunes Sociétés d'entomologie et de zoologie de (lenève |)arais- .senl toutes désignées pour organiser avec la Société botanique une sortie en commun, qui ne pourrait être que profitable aux échanges de vue que (li) COMI'I'K KKNDU DKS SICANCKS IH-; l'.KH) ;> botanistes el zoologistes doivent enli'elenir poiw le plus ^Miind ijjen des sciences l)i()lof2:iqiios. Après s'èlro l'.iil rinlerprète des sentinieiils rec(jiin;iissanls de hi Société botanique vis-à-vis du Département de rinstriiclion publique el de JVI. le iirofessoiir ('hodal pour la ^'énéreuse h()S|)il;ililé qui conliniie à nous èlre assurée dans les locaux de rinsliliil bol;ini(iue, M. Moniieux termine son i-apporl en émettant le vœu qu'avec l'année nouvelle, tous les éléments représentés au sein de la Société botanique concourent de toutes leurs Corées nu (lévelop|)ement d'une aciivilé croiss.'inlo. (b'^non- Iranl pai' là (|iie les glorieuses tividilions de la liotanique genevoise ne sont pas [très de s'éteindre. Cet e\C('llenl o\[)osé esl adopté à l'unniiiniité par l'assemblée, qui sur la proposition de M. Augustin de CandoUe, donne complète décharge au Président pour sa gestion, el lui exprime, ainsi (pi'au Comité, ses i-emer- ciemeiits |)oui' les soins voués à la bonne marche de la Société dm'anl l'année ll)()(S. — M. le Président, au nom du Comité, remercie vivement M. de Candolle poui- ses paroles d'encouragement. — lui l'absence de M. le bibliothécaire-archiviste, doiil le l'appori sera présenté iillérieureuient, l'assemblée passe à la discussion du rapport financier. RAPPORT DU TRÉSORIER. — M. Edouard Hausser donne l'exposé des comptes de liU)8; le pointage des différents jtosles de l'Avoir accuse un total de 1151 l'r. 70 contre 285 fr. 90 aux Dépenses : solde en caisse, 8()5 fr. 80. outie les intérêts au M décen>bre 1908. ({ui n'ont pas encore été inscrits. Ce solde comprend : \° le montant du fonds de réserve ina- liénable prévu par les statuts, et 2° les sommes accumulées durant les précédents exercices en vue de la j)ublication d'un nouveau fasciciUe du Bnlletin. — En revanche, le résultat des souscriptions volontaires, spéci- fiées poui' la transformation de notre périodique, n'est pas compris dans ce chilTre. Conformément à l'usage, la décliargede la gestion financière sera votée après le rapport des vérificateurs des comptes. ÉLECTIONS DU COMITÉ. — Sur la proposition de iM. Casimir de Candolle, la réélection en bloc de l'ancien Comité de 1908 esl acceptée par l'unanimité des membres présents étrangers au Bureau; le .secrétaire, qui avait donné sa démission formelle, esl instamment prié de conserver son poste en raison de la nouvelle phase dans laquelle entre la Société par suite des décisions récemment adoplées. Sm- l'assurance qu'on lui donnera les aides nécessaires à sa nouvelle tâche, M. Beauverd consent à retirer sa démission. En conséquence, le Bm'eau esl constitué comme suit : MM. Henri Romikux, président. Louis Vnncr. D'" es Se. vice-présideiil. Cuslave Bkauvkhd. secrétaire. Edouard Hausskr. trésorier. Maurice-A. Bouhikr. D'' ès'^c. (jibliothécaire-arcliiviste. Au nom du Comité l'éélu, M. Romieux remercie vivement pour la marque de confiance qui lui est renouvelée; il donne l'assurance que tous (1 BUI.LKTIiN l)K I.A SOCIÉIK BOTAMQUK l)K (JKINÈVK (4) ses efforts el ceux de ses collègues du bureau lendroni à uiériler Tappro- biilion de la Société. Avant de procéder à la noniination des vérificateurs des comptes, M. Viret deiiiaiide qu'il soit entendu que les vérificateurs nommés pour 1908 conservent également leur posie pour les futurs comptes de 1909, de manière à ce que leur examen, fait à temps, permette de donner décharge de la gestion du trésorier en même temps que celle des autres membres du Bureau. — Adopté. — MM. Guinet et Martin sont en con- séquence nommés vérificaleurs des comptes pour les exercices de 1908 et de 1909. La Commission des herborisations reste composée, pour 1909. des membres du bineau assistés de MM. Guinet. Lendner et Martin : elle se conformera, pour l'élaboralion de ses jirogrammes. aux vœux adoptés en séance du 13 janvier 1908 (cf. comptes rendus de la 308'"^ séance, p. 370). RÈGLEMENT DU NOUVEAU BULLETIN. — Avant de procéder à la discussion article par article du nouveau règlement, il est donné connais- .sance d'une lettre adressée à l'un de nos membres par M. le D'il, (^.hrist, président de la Société suisse de botanique, demandani d'oblenir de sa section de Genève qu'elle ne prenne aucune détermination définitive au sujet de la publication du Bulletin avant de connaître les décisions pro- chaines de la Société suisse pour la création d'un nouveau périodique. Considérant l** que tout relard serait contraire non seulement aux décisions prises en séance du 10 décembre 1908, mais peiU-étre encore aux intérêts du Bulletin île la Société botanique de Genève et 2» qu'un article de notre projet de Règlement laisse loule latitude poui- examiner les propositions de collaboration qui jiourraient nous être faites ultérieure- ment sur une base équitable, la Société décide de ne pas entrer davan- tage en matière sur le contenu de cette lettre qui n'a d'ailleurs été adressée qu'indirectement à son Comité. Sur la demande qui lui en est faite. M. Viret donne lecture de tous les documents qui justifient l'organisation financière du nouveau Bulletin. Après quelques objections de M. Chenevard. suivies des réponses du (>oniité et des amendements de MM. Casimir et Augustin de Candolle, la discussion du projet de Règlement est mise aux voix article par article, et l'ensemble du projet accepté à l'unanimité sous la forme suivante : Règlement du Bulletin de la Société Botanique de Genève. AHTicLh: PKKMn;K. — Le Bulletin comprend la convocation, le compte rendu des séances et la publication de mémoires originaux. Il sera rédigé par une commission de cinq membres, dont deux choisis au sein du Comité. Dans la règle, le Président du Bureau dirigera les travaux de la commission. Anr. 2. — La commission de rédaction est nommée pour une année par l'assemblée ordinaire de janvier. Art. 3. — Le Bulletin sera distribué gratuitement aux membres de la (o) COiMI'IK RKNDl) DKS SKANCKS DK I '.)()!» 7 Société elîiiix liisliliilioiiscorrespoiuijinles. Kn outre, clesal)onnei)ieiits.soiii prévus ;i l'.'iisoii de 10 fr. [xnir l;i Suisse cl 1^ fr. "10 |ioiii' ri'iiioii postale. Aui'. \. — Les ;iiileiirs de coniimiiiicjilioiis sotil Iciiiis d'en prêseiiler ;i l;i sé;iiK'e un l'ésunié lisihlemeiil rédigé, r.'iiile de quoi rinipi'essioii de leur travail est ajournée sans que les auteurs [)uissent élever de réclama- tions; un niaxiiniini de deux pages est accordé à chaque auteur de coni- nuinicalions. Aivr. a. — Le (lomité de rédaction est chargé d'assui'er Tunité typo- graphique du l'ecueil; il se rései've le droit tle faii'e ahi'éger les manus- crits et tranche toute contestation. Akp. (3 — Les corrections d'auteur, les remaniements et les figures sont à 1(1 charge des auteurs. Ces derniers i-eçoivent en double exemplaire une épreuve de leui- communication, qui devra èlre coi-rigée et retournée au secrétaire-rédacleur dans le délai maximiuu de trois Jours. Art. 7. — Le Bulietin prévoit la publication de mérnoii^es émanant de botanistes étrangers à la Société. Ces travaux devront satisfaire aux con- ditions du présent règlement, et la Commission fixera la pari des frais incombant à leur auteur. 11 est ensuite procédé à la nomination de la Commission de l'édaction du Bulletin, qui pour son début devrait, dans la mesure du possible. comprendre des représentants de toutes les grandes institutions botani- ques de Genève (Université et grands Herbiers). La Commission élue est constituée comme suit : i\lM. le 1)1' Louis ViKK.T. vice-président de la Société. I«'' représentant du Bureau; le Prof. Dr R. Chouat. Recleur de rUniversilé, représentant de rinstitut botanique, le !)'■ .John BRiQUKr. Directeur du Jardin botanique de la Ville. représentant du Conservatoire botani(|ue. Aur.usrLN \w. Candoi.i.k. représentant de l'Herbier de Caiidoile. G. Bkàuvkrd, secrétaire, ^ni»- membre du Bureau et représentant de rilerbier Boissier. Au nom du Comité, M. le D'' Viret est chargé de convoquer la (>)m- mission dans un délai aussi rapproché que possible, et d'assurer la |)ubli- calion en temps opportun du premier fascicule du nouveau Bulletin, con- formément au Règlement. Vu l'heure avancée, il n'est pas fait de communication individuelle. Séance levée ta 10 h. V*- — Membres présents: ALM. Romieux. Viret, Hausser, Beauverd. Augustin de Candolle. Casimir de Candolle. Chene- vard. Guinet. Gabriel Naville. Le Secrétaire-rédacteur : G. Bkvuvkrd •>:«■• 8 STATUTS l)K LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (Section de la Société suisse de Botanique) Ahiici.k i'hkmikr. — La Société botanique de Genève, section de la Société suisse de Botanique, jouit de ia personnalité civile conforuiénient au Titre XXYlll du Code Fédéral des Obligations. File a .son siège à Genève. Aivi'. ± — Son but est l'étude de la botanique et plus spécialement de ia floristique. Art. 3. — Ses moyens d'action sont les suivants : a) Les travaux individuels de ses niembrefs. b) Les assemblées qui ont lieu le deuxième lundi de cliaque mois et sont consacrées à la communication et à la discussioji de travaux sur la botanique. c) Les herborisations dont le plan est arrêté au commencement de l'année. Un rapport sur chaque herborisation est lu devant la Société par le chef de cour.se avant d'être consigné au procès-verbal. d) La publication aussi fréquente que possible d"un bulletin (|ui est envoyé à tous les sociétaires et instilulions correspondantes. A cet effet, une commission s|)éciale de cinq membres sera nommée chaque année par la Société. Elle sera chargée de la rédaction et de l'impression du bulletin dans les limites budgétaires. (Voir règlement du Bulletin). e) Les relations avec les sociétés analogues. /) Sa biblioihèqiie et son herbier, mis a la disposition des membres aux conditions prévues par le règlement. A UT. 4. — La Société se compose : 1" Des membres acli/s. .soit de toutes les [lersonnes qui.aprèsavoirélé présentées par deux sociétaires ont réuni en séance générale les '/< des suiïi-ages exprimés p;ir les membres présents. ^" Des membres honoraires i\ vie, qih jouissent des mêmes avantages que les membres a<'tils. sauf le droit de vote. Ils sont nommés au scrutin .secret et à la maj()i'ilé des 7* des volants. ;i" Des membres correspondant a recrutés jtarmi les botanistes domici- liés hors du cant(jn de (ienève, nommés comnie les ni(Mnl)res honoraires et jouissant des mêmes avantages. SIAlinS l»K I.A SdCIKTK hOIAMl)!!-: DK (iKNKVK 0 Art. .'). — Les iiKMiibres actifs paieiil iiiie (•olisalion aniiuello qui ne IKHirra cxcédor di.r fniiirs. (^eUe linaïK'e (isl (^\igibi(! clans le pi-tîniicr stniieslrc de raiiiiiie. En soiil loiilefols exemples \)o\w la première année les membres renis dans le dei-nici' liiiiK^sIrc. Les membres aclils dcMHMirjiiil a l'étranger poiivenl. à leur choix, rem- placer la ('olisalion annuelle pai- un seul versement de cent IVancs. Aitr. (i. —Une démission n'est acceptée que lors(pie le démissionnaire l'a donnée jiai' lettre^ et s(^ ti'ouve en règle avec la caisse. ARr. 7. — Le l'efus (racipiilUM- la conlributioii eniraine la radiation de la Société et cette radiation esl mentionnée au i)rocè.s-verbal. Aur. 8. — La Société est dirigée par un (Comité composé de cin*] mem- bres : le PrésJdenI, le Vice-I^résidenl. le Secrétaii-e. le Hibliotliécaire- ai'cliiviste et le Trésorier. Les membres du Comité sont élus poiu' une année au scrutin secret et individuel, à la majorité des sulTrages exprimés. Ils sont immédiatement rééligibles; toutefois ils ne peuvent, à l'exclusion du Secrétaire, remplir la même fonction pendant plus de ti'ois années consécutives. Le tré.soriei' esl chargé de la rentrée des fonds dus à la Société; il en lient la comptabilité et fournit chaque année un état de la situation linan- cière de la Société. Il ac(|uitte les dépenses sur des mandats visés par le Pi'ésidenl. Aivr. 9. — Le (lomité rend compte de sa gestion dans la première séance de Tannée avec l'ordre du join- suivant : 1° Happorl présidentiel sin- la marche de la Société pendant Tannée écoulée. 2° Ha|)port du bibliothécaire-archiviste sur Tétatdes collections et de . la bibliothèque. 3° Rapport du tré.sorier et discussion du budget. 4° Rapport des vérillcateui's des comptes. 5° Election du Comité. 6o Nomination de deux vérificateurs des comptes. Art. lu. — La Société est engagée vis-à-vis des tiers par la signature collective du Président et du Trésorier. Akt. 11. — Elle possède un Fonds de réserve, dont le capital esl ina- liénable, et qui pourra s'accroitre. .soit par des prélèvements sur les excé- dents annuels, soit par des dons ou des legs. Art. 12. — Une assemblée générale extraordinaire peut être convo- quée sur l'initiative du Comité ou la demande motivée de dix sociétaires. Art. 13. — La dissolution de la Société ne pourra avoir lieu que sur un vole à la majorité des 74 des membres actifs. Art. 14. — L'avoir de la Société ne pourra être ni aliéné ni distrait du but que celle-ci a poursuivi. En cas de dissolution de la Société, tous les membres actifs sont ap- pelés à décider de la destination qui sera donnée à ses propriétés. Art. 15. — Toutes modifications ou additions aux présents statuts doi- vent être présentées à la sanction de la Société par huit membres actifs au moins. — ►}->H-»^ 10 LISXE DES MEMBKKS [\ SOCIÉTÉS CORHESPltMtAlNTES SLU. 30 ja,n-vier 1S09 Membres honoraires. .M.M. Bahbkv, \Villi;iin. ;i Y;ille\ies-s(»iis-R;iiii'es (Vaiiil). BuRNAT, Emile, Njiiil siii- Vevey (V.iiul ). Hadri, Charles. 10, boulevard du Poiil-d'Arve, Plaiiipalais. MvLiNVAUi). Ernesl, secrélaire généi'al de la Société botanique de France, rue Linné 8. Pari.s. PluvAT. Eugène. Acacia.s, "l'i. Plainpalais-Genève. Rkvaci.u:!'.. a., rue S'-Léger, 0, Genève. Membres correspondants. MM. Bessk. Maurice, chanoine. IV cui-é à Hiddes (Valais). Bouchard, Michel, oflicier d"Acadéniie. Anneniasse (H^'*-Savoie). Christ. Herniann, I)'' jnr.. rue Sl-Jacques. 5. Bàle. Gave. Pierre (l'abbé), professeur au collège d'Evrier. près S'- Léonard (Valai.sj. Gui.MER. Philibert, chargé de cours à l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts. Nancy (Meu ri he-et- .Moselle). Massi.er. l'Jiiile. I)'' médecin à San BeiMiaiilino (Paraguay). IIl'bkii. Jacipies, I)'' se. (lii'ecleur du Musée (raddi. i*ara (Brésil). Le Roux, .Marc, I)'' se. conservateur du .Musée d'Annecy (Haute- Savoie). Penzk;. 0.. directein' du .l.irdm botaniipie de Gènes (Italie). Trahut, L.. piofesseur à Ihlcole de .Médecine et Pharmacie. Alger. Membres actifs. ,M.M. Ai.LKMA.M). .Iides. .irchitecte-paysagiste. Boulevard du Théâtre. Bai.avoink, Emile, iiie de rHolel-de-Ville 11. (îenève. Bemmki., .lacipies. «ili. boidevaid de St-iîeorges, Plainpalais. I.ISIK l>KS MKMlUtKS KT SOCIKTKS COHKESPO.NDAM'KS I I M.M. Bkauvkhi). (Iiislave, (.'oiiserviileiif df ril('rl)iei' Boissier, o, Voie- ('retise. (îenève. BKKriuM>. lùloii.'ird. iiie du Monl-de-Sion. (lerit-vo. BouKiKK. Al|ili.-M;iiiiice. U'' t's Se. priviil-doceiil ;'i l'I iiiversilê. \'.i, Boiilev.'ii'd des Philosoplies. Geiiove. Biuui'KT. .loliii. I)|' ('S Se, direcleiir du .l.udin liolaniqiie. Il, Traii- l'iiées de lîive. (ienève. Cali,()M, Silvio. !)'• t\s Se. professeur an Lycée de LiiKano (Tessiii). Candoij.k, (i)K), Aii^Mislin. 2, place (^laparède. (îenève. Cam)()i.lk (i)k), Casimir. ;>. Cour de Sl-Pierre. (leiiéve. Ckllkuikr. (iiislave. .'{2. quai des Kaiix-Vives. (Ienève. GHK^KVA1U). Paul. 6, l'iie de la (floche, Genève. Ghomat, Holierl. !)' es Se. recteur de rrniversiié. Pincliat par Ca rouge. Fraînk. chef de cullure au Jardin alpin la .laysinia, Samoëns, lo. rue Muzy. Genève. Fhkedkkicks. Wiadiniir, l)'' es Se. 12. ljoiile\ard Georges-Favon, Genève. Fkev-Gk.ss.nkii. conservateur du Musée enloniologiqiie. 2."i. Rose- raie. Plainpalais. GouDKT, Henri, 1)'' nièd., 10, rue S'-Léger, Genève. Grandjkan. p., jardinier-chef, Jardin botanique, Sécheron-Genève. GuKiNAKD. Léon, Dr es Se. professeur à l'Ecole supérieure de Phar- macie de Paris. 1, rue des Feuillantines. Paris. Gulm<:t. Auguste, assislant-cryptogamiste au Conservatoire bota- nique de Genève, Acacias (Plainpalaisj. Hal'sskr. Edouard, pharmacien, 10, Bourg-de-Four. Genève. HocHRKUTiNKR, Georges, !)■• es Se, assistant au Conservatoire bota- nique de Genève, 8, rue de la Clociie. Kampmann. F.. 2. boulevard de la Tour. Plainpalais. Lk.nd.nkr, Alfred. I)'' es Se. professeur extraordinaire à l'Université de (îenève, 11. rue des Eaux-Yives. Lesmewski, Yalère, D'' méd.. 30. Quai des Eaux-Vives. Genève. Marrei. Léon, botaniste, 49, avenue de TEglise-Anglaise. Lausanne. Martin. Charles-Edouard, professeur. Roseraie. 44. Plainpalais. Mazel. Etienne, D'" es Se. 3, rue de la Monnaie. Genève. Mégevam). Ali)h.. [)•■ méd., 7. Rond-Point de Plainpalais, Genève. MiGHKLi, Jules, 1. boulevard des Philosophes, Genève. Mme Na VILLE, Edouaid, Yersoix (Genève). MM. Na VILLE. Gabriel. 8. chemin de la Pelouse, Plain|)alais. NrrzscH.NER, Guillaume, inspecteur, Parc Mon-Repos. Genève. Pajche. Philippe, (), rue Pierre- Fa tio, Genève. Palibink. Jean, !)'■ es Se. Musée Impérial de botanique. S^-Péters- bourg. Pattersoin, William R.. professeur. «La (^hàteraine ». Morillon (Petit-Saconnex). Peinari), Eugène, 1)'' es Se. Grange-CoUorab pai- Carouge (Genève). Ro.MiEUX. Henri, 25, route de Florissant. Genève. ScH.MiuKLV. Auguste. 69. boulevard de la Cluse. Plainpalais. Mii« Serguékff. Marguerite, D'' es Se. Astrakhan (Russie). xM. YiRET. Louis, Dr es Se, privat-docent à l'Université. 77. rue Jean- Jacquel, Genève. 12 BULI.BTIN l>K LA SOGIIÎTK BO'IANIQUE DK GKNKVE Sociétés et Institutions correspondantes. Berlin, l^otaiiischei' Verein der Provinz Brandenbourg. liordcaux, Société Linéenne. Houvfj, Société des Naturalistes de l'Ain. Bruxelles, Société royale de botanique. Budapest. Magyar bolanikai la[)ok. Ciitciiiuali, Society of natural history. Cincinnali, Lloyd library of Bolany. Copenhague, Sociélé botanique. , Coi('//j^rK GKNÈVK (2) qui, ne parlant plus « excalliedra ". peut laisser aller son imagination et faire naître dans de jeunes cerveaux le désir d'agir, de scruter et de savoir. Enfiu il y a. dans les longues excursions comme celles que nous entre- prenons, ce charme de rim|)révu, ces tableaux toujours changeants, la vie au grand air. TetTorl musculaire soulenu ou varié, et puis la saine, la bienfai.sanle fatigue, les menus désagréments qu'amènent inévitablement le voyage sans guide dans un pays relativement inconnu et dont la lan- gue n'est pas la vôiro, les étapes parfois trop longues, et linalement le soir à riiôlellerie. bonne ou mauvaise, pittoresque et inconrorlable, ou bauale et reposante. Combien plus intéressantes, plus vivantes et dé- pourvues d'ennui sont ces excursions, comparées à ces voyages conforta- bles à travers des contrées que rinternalionalisme a iiuiformisées! Pour notre part — et nous avons eu Toccasion de vérifier celle régie sur nos compagnons— nous n'eûmes jamais de fatigue malsaine que celle pro- voquée par la visite des villes le Baîdecker à la main. Nous n'avons pas l'intention de donner ici un aperçu du mode de voyage avec des étudiants comme nous l'entendons. Un de nos anciens compagnons de voyage, M. le 0'' Rikii. a exposé autre part l'organisation qu'il a vu fonctionner au cours du voyage d'Espagne quji fit avec nous en 1903; j'ajouterai seulement ce conseil au profit de ceux qui voudront entreprendre avec leurs élèves de semblables excursions : il faut un seul chef qui décide de tout, qui a un programme mais qui n'en communique que les grandes lignes; il peut bien arriver que le soir même les compa- gnons de voyage ignorent encore l'étape qu'il faudra parcourir le lende- main; cela peut dépendre des arrangeuients de voiture, du temps et de cet imprévu qui déjoue les plans les mieux conçus. Un plan déterminé d'avance dans ses moindres détails doit exister, mais if ne doit être connu que du chef de course, qui s'y lient dans la mesure du possible: il doit si bien connaître les diverses possibilités qu'il puisse immédiatement substituer à un projet prévu tel autre qui. réflexion faite, et dans le pays même, paraît plus profitable et plus réalisable. — Dans tous les cas. il faut éviter de s'arrêter dans une hôtellerie ou une auberge pour faire préparer le repas de uiidi : celui-ci doit toujours être tiré des sacs. Si l'on est parti sans déjeuner, on trouvera toujours, chemin faisant, une ferme où l'on pourra prendre des œufs crus, nourriture légère et rapidement expédiée. - Comme nous l'avons dit plus haut, notre principal but était, dans ces excursions, d'étudier non pas la flore de la Méditerranée en détail, mais d'en établir le groupement on formations et en a.ssocialions. A cet eflet. nous avons parcouru tout d'abord une partie de l'Hérault en compagnie de notre ami Flahault^ puis nous avons chacpie année étendu nos explo- rations dans la Provence, compai'anl la (îai-rigue avec le Maipiis et la forêt de Chênes et de Pins, étudiant les Chênaies à Qiiercus Sitber ou à Qnercus llex, les Pinèdes à Pinus pinnsler et à Pinns halepensis, les for- mations maritimes avec leurs arènes, leurs dunes. les dunes fixées et la Pinède de l'iiius Piiiea, les étangs salés avec lein*s rivages à Sansouires, les marécages salés et les marécages d'eau douce. ' Fiahaull, C. I^n distribution des végétaux dans ^ln coin du Lanffuedoc, Mont- pellier. I89:i. (3) ». CIKIDAI'. KXCUKSIUiNS BOISMOUKS 15 Aucune excursion ne peut donner une pareille impression que celle que chaque année nous orp^anisons dans le niiili de la Ki-ance. \ous visi- lons dans les Al|iilles, à iM'-Majoiir et aux liaux. la (iarigue et la (jaride ', puis en (l;imarfi:ue^ les Sansouires à Salicornes, les marécages salés el les Dunes, puis les Pinèdes sui' les Dunes (ixées. Knlin, nous lrans|toi'lanl à Hyères. nous v élutlions la Forèl de Quel eus Siiber avec son Maquis-sous- bois, la pi-es({uile de fiiens, ou l'île de l^iifpier(»lle. avec ses forêts de Qiierciis llex et de IHiius hnlepensis et leui' nia(piis-sous-l)ois; enfin, le iMaquis lui-niénie avec ses ('alycotoniaies et ses landes biiissoiiuantes, la forniati(»n des rochers niaiMtinies avec leui's plantes succulentes et xéro- pliytes. Aux Salines d'ilyères nous pouvons voir de nouveau sur un espace très restreini, le rivage, les dunes, la Pinède el. en arrière, les marécages et les Sansouires. C'est, en raccoinri, toutes les formations principales que Von i)eut ren- contrer dans le domaine méditerranéen de basse région. Nous verrons qu'en Espagne, avec des contrastes parfois plus puissants, il n'y a guère autre chose: les espèces peuvent dilïérer, mais l'inqu-ession reste la même. En edet. les principales formations méditerranéennes occidentales de basse région peuvent se grouper de la manière suivante : Forêts : — (]hênes. Qnercus Snber, sur les terrains siliceux ou décal- cifiés: Quercus llex, moins strictement liés à la compo.sition du sol. Pins : — Piniis halepeusis, dans les lieux rocheux ou sur le littoral direct de la Méditerranée. Le sous-bois des (Chênaies est le plus souvent une lande buissonnante où abondent les Erica arborea, Arbutns Unedo, et Calycotome spinosa. auxquels s'associent les Cistes, en particulier le Cistus monspeliensis. Lorsque la forêt fait défaut, ou qu'elle a été enlevée comme cela est évi- dent sur plusieurs points du littoral de Provence, les buissons devien- nent exclusifs, comme en Corse sur une partie importante de la côte ouest. — C'est le Maquis [)ropremenl dit. Sur les terrains calcaires plus secs, la végétation arborescente diminue ou est clairsemée; le Quercus llex y est épars, ou. si le sol est moins ro- cheux, il y forme une forêt continue. L'ombre y est plus grande alors qlie dans les forêts de Quercus Suber. Le sous-bois y est plus rare: Ruscus acu- leatus, Smilax aspera. Asparagus acutifolius en garnissent les abords. Là où la forêt a cessé, ou là on le sol est plus pierreux, ap[iaraissent les buis- sons bas de Quercus coccifera, Rosinarinus officinalis, Genista Scorpius, Ulex sp. Thymus vulgaris, Pistacia lentiscus et le Cistus albidus. C'est la Garigue à buissons bas. grise et sèche; lande désolée mais souvent par- ticulièrement brillante par des milliers de tleurs aux vives couleurs. En Provence, le bleu éclatant de V Aphyllantes monspeliensis alterne avec le rose du Cistus albidus, le blanc rosé du Dorycniuni suffruticoum, le jaune vif du Genista Scorpius. Avec la sécheresse el la dureté du sol apparaissent de vrais déserts, * Ghodat. H.. Les dunes de Sciez et les Gurides. Bull. Soc. bot. suisse. 1902. ^ Flahauit, Cet Combres, Sur la llore de la Camarfiue. Bull. Soc. bot. franc, vol. XLI, pg. 37^ 10 BUI.I.KI'IN 1)K LA SOCIKIK BoTAiMQUK DK (iKNÈVK (4) foiiuiie ceux que l'on apeiroil enire (]elle ei Perpignan : l;i (i;iiigiie a passé au désert roc fi eux. En Cainafgiie, les sables niarilinies. toujours en nioiiveinenl. fiiiisseiil par former des Dunes avec leur pauvre végélalion. [.e preuiiei' stade est celui de leui' lixaliuii jiai- les : l'saiiiiiia arenarin, Eryngium maritiinum. Convolvulus Sotdanella. Cnt- clniielld mariliind. Euphorhia Pithyusa, Mnlcolifiid litturea, Anlheinis imi- ritima. C'est encore la dune mobile; plus tard, elle se couvre de végé- lalion plus dense : Teiicriidii Poliuiii, Junifierus Phœnicea, Dapline Gnidiuiii. Cislus salvi- foluiH, l'istacui lenliscus. Silène sp. Aspliodebis albus. Enfin, s'iniplantaiit sur celle colline lixée, la Pinède à IHiius Pinea se développe avec un sous-bois du type précédent, auquel viennent s'adjoin- dre, à mesure que le sol s'améliore, les éléments des Maquis ou des Gar- rigues avoisinanles. Enfin les Larfiiues ou étangs, avec lein- eau saumàtre, hébergent leurs Huppia. leurs Hduuuculns (Batrachiuni), leurs Cliara entourés par un cordon de Monocolylédones lialophiles (Triglochin Barrelieri, Alisma, l'iautatfo, elc.i. puis les Cypéracées (L'«/;;^r//.s", Schœnus. Scii'pus, Carex, tloloschœnus), phiules demi-aquatiques, formant, avec des Dicolylées, la prairie marécageuse. Sur les argiles compactes, inondées périodiquement parle llux ou pen- dant l'hiver el imprégnées de sel, qui souvent cristallise à sa surface, ce sont maintenant les Sansouires avec les : Salicor nia lier baccn, S./rKiicosa. S. macrostacinpi et ïe^^Obioue. les.4/r(- plex el les Sua^dn. Parmi les végétaux arljoiescenls. on n'y rencontre que les Tamarix gallicn, T. hispanica. T. africauu. Ce sont surtout ces formations des régions basses que nous allions étudier en Espagne au cours de cinq voyages. Partout nous retrouverons ces faciès déjcà connus de la Provence; ici el là, les contrastes s'atténue- ront, autre part ils s'exagéreront. Willkomm '. et après lui beaucomp d'au- tres, ont parlé des Steppes espagnoles; il n'y a pas, à proprement parler, de steppes en Espagne, si l'on s'en lient à ce qu'en Russie on appelle Steppe, formation de plaine sur terre noire, herbeuse et continue. De Barcelone à Saragosse. Le train nous entraîne le matin par une belle join-née de mars (2."J- IV-hl08}: nous voici iiorsdes faubourgs, traversant la plained'alluvionsdu Llobregat; le long de canaux d'irrigations, ce sont des haies aux longues épines du Juncus acutns, immenses hérissons qui nous indiquent les terrains salés; il ne fait pas bon marclier sur ces piquantsdurs el acérés. C'est ici une plaine monotone bordée au loin par la lisière bleue de la mer, que l'on aperçoil au travers des vergers d'Amandiers, en feuilles ' Willlvuinii), M., Die Slrattd- iiud Sleppeixjeliiete der [ilteriachen Halbinscl und deren Veffelallou, Leipzig, 1852. — Id. Grundziixje der Pf\anzencevbteitun(i (tuf der iberischen Halbinsel, Leipzig, 1896, pg. 75. * (5) H. ClIODAT. KXCUItSIiiNS Bol'ANKjDKS 17 verles el en fniils i|iii iioiiciil (léj;i, des (igiiiers ;iiix hr.niclies (•oiiiiiie des bras qui se leiideiil éplorés, poi'Uiiil ;i peine (jiiei(pi<'s jeunes feiiilles, des jxH'liers roses en llciirs, le NéllitM' du .l.'ipon. V Eriolioliiin .Jdponicd aux longues l'eiiilles pendantes, des (ii-enadi(u-s aux l>r;inilie.s unes el au jeune feuilia^'e rougissanl. Sous celle frondaison lénue. dinlerniina- bles clianips de Fèves. d'Kspai'ceUes el de vignes (pie l'on inonde pêrio- diquenienl; au loin, en dehors des llanos du LIobregal. des olivelles grises. Puis cesonl des ailées régulières d'Orangers aux pommes d'or, ployant presque sous le poids des fruils. A (Java, l'on cullive, en pépinières, les Palmiers poin- les horliculleurs ; leur élégante raideur est atténuée par les belles plate-bandes d'anémones à fleurs doubles que des Catalanes chargent sur des charrettes pour les porter au marché de Barcelone. Puis, tout à coup, nous approchons de la mer au ti-avers d'un littoral roclieux, garigues à Palmito (Chamœrops humilis) qui semblent fendre de leurs palmes les roches grisâtres. C'est une formation cpii se continue identique jusqu'au Cabo de la Nao au sud de Valence. I.e l'almito n'est ici qu'un arbrisseau qui ose à peine sortir le bout de ses éventails hors des pierres. Celle extrémité étant généralement desséchée el brune, il fait, ici au moins, assez piteux efl'el. 11 a presque l'air d'avoir froid. Ce n'est qu'au [lassage à travers des gorges plus humides que l'on voit ici el là s'élever un tronc comme nous les avons vus à iMajorque, où ils attei- gnent souvent 1 m. à 1 m. V^- A ces Chainœrops //?/m<7».s s'associent tous les éléments caractéristiques de la garigue : Tliynuts odoriférants, lentisques au feuillage reluisant vert el rouge, romarins délleuris gris-bleus, gerbes lourdes des passerines (Passeriiia hirsuta) qui trahissent le bord de la mer. Ce superbe lit- loral rocheux, accidenté, éclatant el aride, du haut duquel nous pouvons admirer la Méditerranée plus bleue encore que d'ordinaire, alterne avec des plages sablonneuses Jaune d'ocre qui font paraître la mei" plus bril- lante au dessons de la ligne hiératique des pins dressant leurs parasols sombres au-dessus des dunes; en arrière, ce sont des étangs dans les- quels se mii'e la silhouette des pins et qu'entoure un cordon de Scirpns Uoloschœnus puis des marécages salés tout noirs et glauques du gazon coui'l et serré du Scfiœnns nufiiccms. El pour compléter ce paysage, voici une petite station balnéaire,. Silgés, aux toits brillants comme des turquoises avec leurs Azulejos loul neufs au milieu des jardins aux arbres exotiques. Entrent, pour interrompre notre admiration. Sancho. el la brave Thérèse Pança qui remplissent le wagon d'une acre odeur alliacée; le train se met à peine en marche que, un journal étalé sur leurs genoux, ils ouvrent un gros pain dans lequel sont cachées de succulentes omelettes pliées comme des mouchoirs. La politesse espagnole exige qu'on ne se mette à manger rpi'après avoir offert ses vivres h tout le com- partiment. Puis nous quittons le littoral el nous longeons pendant un moment le delta d'une petite rivière. Au loin, la mer nous est cachée par une superbe Pinède, la dernière de son genre au sud de Barcelone, il faudra suivre la côte inhospitalière de l'Espagne orientale jusqu'à Algesiras pour retrouver cette belle silhouette si esthétique du Pin pignon sur les dunes. En arrière de la dune, un marécage salé, avec une haute roselière AWrundo Doiiax, la canne du Midi aux chaumes hauts comme des Bambous et aux feuilles d'un jaune pâle verdàtre; sur le sable des BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N» 1 , 30 janvier 1909. 2 18 HUI.LKIIN l>K l-A SKCIlilK HOIANIQUK l)K (;KNÉVK (6) diines les nioucliels du l^sanuna areuaria seuls en inleiTompeiil l'aride moiiolonie; dans Teaii et loul auloiir. le gazon noir el bleu d"acier du Scfiœnus uiqricniis. Ce n"esl'[)as un des faits les moins intéressants de la géographie botanique que l"i(ieiililé de plus d'une des plantes qui caractéi'isenl ^ la l'ois les n)ai-;iis lacustres et les marais salés. Dans les stations analogues au boid du lac de ('.cnéve abondent aussi les Schœuns el [es Holoachœms, le Hiragmites comiiinuis que Ton voit ici également pé- nétrei- jusque vers le milieu du marécage. Ceci nous avertit du danger ?Y/7oMW SUiqua) deviennent de plus en plus nombreux : leur feuillage louid et inesthétique ne semble donner, malgré sa densité, aucune fraîcheur au sol pauvre et raviné de ces coteaux ; plus loin ce sont des olivettes sans lin; vieux arbres chaussés de terre aux troncs couverts de verrues monstrueuses, et fantastiquement conlorsionnés ; l'on s'ima- ginerait qu'ils vont [)orter une frondaison immense.... ils se terminent ridiculement, par un panache de baguettes au feuillage argenté. Mais ce ne sont là que parcelles gagnées par la culture sur Tinterminable étendue de la garigue avec les buissons épineux et dorés du Caliicolome spinosu, le Hosmirinus offidnalis et des cistes en (leurs, mêlés aux grandes globu- laires frulescentes((;/o/^?//ari« Alypum) aux pompons bleTls poi-tés par des pédoncules raides. Ici et là. les Pins d'Alep donnent un peu de |)illo- resfiue ; on devine d'anciennes forêts que l'impéritie des habitants a laissé disparaître et qu'a remplacées la garigue déserte. Au nord, des mon- tagnes calcaires couronnées de [tins; à l'est des garigues encore et des collines sablonneuses ou de kess. puis par des tunnels qui nous laissent ici et là jeter un coup d'œil sur la vallée profonde que s'est dé- coupée l'Kbre au travers des dépôts lacustres, dont on voit churement la stratification, on aperçoit le long de berges qui encadrent le fleuve puis- sant aux eau\ jaunes! à reflets bleus, les saules et les peupliers blancs inondés, dont les branches rougissent sous le souffle dii printemps et se couvrent d'un jeune feuillage de laine aux tons abricot. Le tram, qui chemine avec une sage lenteur sous la vigilante sauve-garde de deux .< Guardia-civil ». nous permet de faire à loisir toutes nos observations el de noter en passant les plantes qui fleurissent. Nous prenons égale- ment plaisir au coiip-d'œil charmant que présentent ces falaises au pied desquelles sont blotties des villes qui semblent faire partie du terrain. (7) H. CHODAI'. KXCUKSIO.NS BOIANigUKS 19 Nos bravos (Catalans, qui soiil devenus livs familiers, nous kîs iioiiimenl à mesure ([iTelUîs passent, ('apsaiies. jolie ville, jaune d'ocre, donl l'église a le loit couverl craziilejos verl bouteille on énieraiide. d'un effet de pierre précieu.se an nnlien de tout cet or. La terre ronge, les olivettes blenàtres, les paysans an coslnnK' bariolé sur leurs bonriqnes an\ harnachements ornementés de |)onipons de couleur, Jérusalem au milieu des oliviers! tout ceci est un spectacle nonvean, étrange, qui se répète à chaque détour de TEbre: Asco, Nonaspe. |)etites villes ponssiéi'enses. dorées et sans ver- dure, si bien que Ion se demande, on est la ville, on est la montagne? puis voici ('aspe, plus étrange encore avec .sa montagne et son château, sa vieille abbaye romane en ruines, aux arceaux ouvragés et aux tours bleues; le train s'arrête, mais hélas! nos photographes prennent, avec la tour, la silhouelle d'un voyageur de commerce à la lourde encoliu'e, an visage violacé, ainsi qu'un wagon de bestiaux qui ne vent absolument pas se déplacer. Maintenant c'est le Despoblado, le désert sans fin qui va nous accom- pagner jusqu'à Saragos.se. Il est presque impossible de trouver des termes pour décrire le charme subtil de toute cette désolation, de loute celte sé- cheresse, de cette infinie solitude, la création avant l'apparition des animaux et de l'homme, pay.sage lunaire raviné, ramblas d'anciens fleuves, cuvettes d'anciens lacs, ondulations du terrain se déroulant à l'infini, et qui. dans leur succession- décevante, font, espérer un point sur lequel [tourrait se fixer l'attention; mais aussi loin que l'œil se porle. c'est toujours le même désert. A l'horizon, une ligne à peine accidentée de montagnes calcaires bleues et rose-améthyste sur le ciel jaunissant du soir et dans lequel le soleil, globe de feu, descend rapidement. Les ombres qui s'allongent accentuent le relief de cette plaine ondulée sans un arbre, sans un vrai buisson. Le terrain gypsenx laisse suinter le sel en croûtes brillantes, la végétation se déprime et ne constitue [)lus que de petits mouchets. de petites toulTes discontinues grises, bleues ou brunes. Par bonheur, le train s'arrête au milieu de ce désert! Pour qui. pour quoi f on ne le sait: « dos minutos ». On se précipite; dix mains arrachent avec frénésie les végétaux les moins éloignés et puis... il faut au pas de course venir se jeter dans le train qui part. Il en est parmi nous que la fnria bolaaica empoigne avec une énergie terrible: ils proposent de sonner la cloche d'alarme pom- avoir le temps de photographier ce noble paysage tout fait de lignes pures, d'ondulations infiniment douces, d'horizons lointains qui se perdent dans l'air calme et coloré du crépuscule. Et puis la couleur du soir, ces demi-teintes harmonieu- ses, le vent qui passe sur leschainps de la graminée de ces « despoblados », le Lygenin Spdfliim, le sparte des dépressions au sol encore un peu humide et salé. Les touffes sont serrées comme les chaumes d'un champ de blé. trop dru; le sommet des herbes est gris métallique; la base seule est verdàtre. Sur le flanc des collines, on voit çà et là la demeure des troglodytes percée dans la montagne, pauvres habitants gardiens de moutons qui errent dans cette désolation ; ils sèment cependant de maigres récoltes dans le fond des ravins lorsque ceux-ci sont suffisam- ment désalés. En passant, tous s'extasient à la vue du beau lac de Chi- prana, dans lequel se reflètent les rameaux fleuris des Tnmarix, vraie oasis trompeuse dans cette terre sans eau. C'est là que Dufour a découvert des plantes orientales ou endémiques rares : Riippùi aragonensis Losc, Microcneinoii fastigiatum U. S.. Fernla Loscosii Wk. Mais la nuit vient; elle est déjà là depuis longtemps lorsque nous arrivons à Saragosse. iîO BUI.I-KIIN DE l-A SOCIKTK: BOTAMQUK UK «.KNEVK (8) Saragosse. On nous attend ;iu premier hôtel de Saragosse, où notre dîner est commandé et sera le bienvenu après une journée passée à se réconforter à la vue des garigues, des olivettes et du despoblado. Mais pour y arriver, il nous faudra nous entasser dans une espèce de carriole-omnibus qui ()0urrait bien n'arriver jamais à destination. Ce sont des chocs, des bousculades sur des ornières vieilles de dix ans. Bon! voilà un pont; nous ;illons être jetés dans le ravin ! iNon. c'est de l'autre côLé que l'on verse ; et enlin, on" ne verse pas du tout. C'est une scène pittoresque qui se répé- tera bien souvent pendant notre voyage en Espagne. Tout-à-coup, la voiture s'arrête devant un local d'assez mauvaise mine. Serait-ce notre hôtel de premier ordre f Non; c'est l'octroi qui veut s'assurer que nos bagages et surtout nos mystérieux paquets d'herbiers ne contiennent rien Pi,;. 1. — Despoblado (lialogee) du Tonero près Saragosse. (Fhot. R. Chodat, 1908.) de prohibé. Enfin, nous voici à riiôlel. Il est tout à fait confortable et c'est une surprise après les émotions du voyage de la gare à la ville. Après diner. une délégation de la Société aragonaise des Sciences nalu- (9) l\. CIIODvr. KXCUUSIONS BOTAMQLKS ^1 relies vient saluer avec beaucoup de digiiilé et d'amajjililé les botanistes genevois. Nous a[)|)ren(iiis (jue le W. \\ Navas. professeur au Collège jésuite de San Salvador, veut bien venir nous cberclier le lendemain à la première heure et nous servir de guide. Notre première visite est à la colline de IJella-Yista. Chemin faisant nous récoltons le long d'un talus rocailleux : fMmuim amplexicaule L. Calcitdula arveusis [.. CainphorosonKi tnoiispeUaca L. Hutschinaia petrxn Rr. Mamtbium nilgdri' L. Fnniaïui ericoidi's Pau. Fie 2_ — Despoblado de Castillejo, Nouvelle Caslille, Buissons de Rétama. {Phot. B.C., 1908.) puis la charmante petite jonquille jaune \e Narcissus jnncifolius Lag. (iV. Assoanus Duf.) que nous connaissions déjà de la gariguede ïarragone et des rochers du Mongo. De Bella-Yista, comme l'indique son nom, Ton a une jolie vue sur Saragosse. sa huerta irriguée par le canal établi par le bienfaiteur de la contrée, l'ingénieur Pignatelli. qui a transformé ce désert en un jardin magnifique. — M. Navas lire maintenant de dessous sa soutane une coilTe a papillons. C'est poumons, botanistes, une satisfac- tion de voir que la boîte à herboriser est mieux portée ici que le filet à papillons: l'un s'exhibe aux yeux de chacun, l'autre se cache. M. Navas est en effet cà la fois un savant'entomologiste et un zélé botaniste. Déjà ici nous pouvons reconnaître que ce qu'on a nommé la steppe aragonaise ou ibérique est en réalité le mélange d'une garigue appauvrie et d'une formation halophile ou gypsophile à laquelle nous voudrions donner le nom de lialogée. Partout où le sol a été suffisamment désalé, prédominent des plantes de garigues; dans les fonds et les cuvettes, ou sur les terrains gypseux proprement dits, dominent au contraire les plantes caractéristiques pour les gypses. Plantes des garigues et des friches : Alyssum calycimim F.. Clypeola Joiithlaspi L. Erucastruni obtusaugulnm Rchb. Thlaspi perfoliatum L. 22 BUI.LKTIN UK I.A SOCIETK BOTANIQUE DE UK.NEVE (10) Plalycapnos spicalus Brh. Reseda Phyleuma L. Hilpecouin prociiDibens L. Erodium cicutaruini L'Her. Paronychia arf/euted Lam. liuta montanu L. Helianlhemnm saUcifolium P. » orignuifolumi P. » UKU-ifoliiim l)C. » polifolitwi P. Geniala Scorpius \)C. (pelils). Ulppocrepis glanca ïen. » uuisiliqtia L. Medicago mbdma Desr. Astragalus sesameus L. Euphorbia exigua L. » serrata L. Salvia verbenacea l^. Thiimus sp. non nul. Tencriiim Poliuin L. Mnrrubuim vulgare L. Digitdlis obscuva L. Cyiioglossiini cheirifolium L. Aslerolinnm slellatuni HfTg. Liiik. Soucfiiis teiierriiims L. And ly (lia ragusiuna !.. Narcissus jnnclfolins Lag. Hordeuni muriiiuni L. et FiG. 3. — Halo;;ée (Daspoblado) de Casiillejo, .Noiivfllo Caslillc — les louffes sont {ïet Asphodelus fislulosus ; dans le lointain on voit la lietamaie. tl'hol. ft. C, JV08.) Plantes des halogées : Slsyinbriiiiu Iju/dscx aglabrutn Amo. Spergiilnria riibni Pei's. Mattliiola r> maaorhha Cav. (U) K. CIIODAT. KXCUUSIONS IIO lAMUUKS 2!;i Betinnn spliierocarpa Hoiss. Sideritis scordioidi's. » j3 CiiiHinillrsi Ia\^. Tavaxacum tomeiilosnm Lge. Ark'iitisiti Ut'rbn-(dO(i Asso. LuKirid sj). Salsoht verniicnlald \.. Aspliodi'his fislidosiis L. Miisniri nici'iiKisiiin .Milleiv Echhmrut capitaUi Desf. Silipa pdrri/loni lU'-'W n î ^ Fui. 4. — Gari>,'iifi au Calto de la Nao (San Anloiiio) Lapié avec buissons PLI luiMiialion disconliiiue. [l'hot. 7Î. C, I905.) Entre les pierres, sur les crêtes ou les dômes, jibondenl les Brachypo- diumrainosuni H.eLS., les Papilionacées (Ule.c sp. el Geiiista Scorpius), les Thyms et le Hniiini'iii, le Phlomh hiiicliitis etc. Dans les l'unds le Lygeniii Spartinn iwec le Taraxacum lomenlosntn \ par places, des ibi-êts en miniature de curieux Helama sphxrocarpa, arbrisseau-balai presque aphylle qui se couvrira plus lard de cliarmanles fleurs jaunes; le singulier tleniiaria friiticosa, plante en coussinets durs et à souche fortement ligneuse: Papavev hybridtmi, etc.; toutes ces plantes mêlées à celles de la halogée et citées plus haul. Mais là même où la garigue se constitue, elle est pauvre et rabougrie: le Genistd Scorpius y est à peine nlus haut que le Tln/iims cnlgaris, le Romarin est rare et le Querctts coccifera fait défaut ici. Manquent aussi les (listes, le Pistacin Lentisciis. le linscus aculeatus, V Asparagus acntifoliNs. VVilIkomm a calculé que sur 30i espèces des terrains salés ou gypseux 24 BUI.LKTl.N UK LA SOCIiriÉ BOTA.MQUK DE GKNEVE (>2) d'Espagne. 126 soiil endémiques, 170 sont halophiles proprement dites. Mais, dans la notion de steppe de cet auteur, entrent également les maré- cages salés et les sansouires, qui apparliennentselon nousà une tout autre forniation. Tune des plus uniformes, des mieux caractérisées du monde entier: la Sansouire. végétation des vases marneuses salées actuelles, plus ou moins périodiquement exondées avec leurs Salicoinia, Obione, Suceda, Triglochin, Slatke. etc. Notre hiiloqée comprend surtout des plantes de terrains salés d'ancienne origine. acUiellement continentaux, anciens dépôts lacustres ou marins', où se sont l'ormés des gypses et où peuvent coexister des marnes, des sables, du loess et des conglomérats. C'est à cette formation qu'appar- liennenl les régions décriles par Willkomm comme ste[)pe ibérique, de Nouvelle ou Vieille-Gastille, la sleppe de Grenade et de Jaen. la steppe bétique. Lorsque parfois, au milieu de celle halogée (despoblado) se dessinent encore actuellement des ba.ssins fermés comme la lagune de Chiprana ou le Laguna salada près de Bobadilla, tout autour dans les terrains Fio. 3. — Carifiiie rocheuse du Calio de San Antonio, près Dénia.. — Devant ràne, les palmes dn Chamaerops humilis. (Phot. /?. C, j005.) humides comme au Mar-menor. an Cap Palos. etc., se consliluent de vraies sansdiiires ft des marécages salés, des cordons de Tauiitri.r. Mais dans la halogée, rimmidilé n'est pas grande; cette formation par- A. i't'iick. Die iberisiche Ihilbinsel, Heisebilder, 1895. (13) It. CIluDAP. KXCIIHSKliNS U(> lAMOUKS 2S licipe ;i la fois de la naltire de la garigiie par sa sécheresse, et de la sansouiro |)ar sa Iciioiir en cliloiMii'es on en siilfales. Ici et là. I()rs(iiie le leri'aiii esl im |)eii inanieiix el la nirine oii il est sablonneux, se consliiiient des lielanmics continues pi-esqne exclusives comme celles que nous avons examinées à ('astiliejon entre Aranjnez et Fk;. 6. — Sparlaie à Macrochloa lenaciisima entre Malaga et Mulril. {Phot. H. C, 1907.) Tolède en (laslille; ce sont alors de vastes étendues de buissons en balais sur une plaine à peu près nue. où la végétation biiissonnanle ne s'élève guère plus haut que le gazon alliacé de VAsphodehis fistnlosus. Alors la végétation ressemble un peu à celle de la (-rau en Provence (fig. 2 et 3). Mais si la lialogée partage en commun avec la garigue plus diine plante xérophyte. elle en diffère surtout [)ar l'absence habituelle des plantes les plus lypiques de cette formation. On ne trouve jamais, sinon excessivement rai-emenl, dans la halogée: Cistiis salri^pfolins, C. albidus, Cistus nionspellensis , Qiiercus coccifera , Pistacin Lenliscfis el les Erica. Et comme ces plantes, par leur abondance dans la gaigne. lui impri- ment un faciès buissonnant caractéristique, la lialogée. à |)remière vue. se présente tout autrement. Il y a de même une grande dihei'ence entre les garigues les plus appauvries et les halogées. Au Cabo de la Nao (San Antonio) pr-ès de Dénia, plateau rocheux où nous éludiàmes la garigue en 1905. la discontinuité des buissons est excessive, mais cependant le Cistus (tlbidus. les Phillyraea et les Lenlisques dominent encore dans ce désert rocheux. 26 BULLKTIN l)K I.A SOCIICTK BOTANIQUK DK GKiNKVK (14) Plus voisine de la hnlogée est la spartaie avec ses gazons en loiiffes dures el élevées, où domine le Maciochloa- tenachsima. i.e sol y esl encore généralement pierreux comme dans les garigues: les plantes perennes el même Iniissonnanles i\\\\)i\ y renronlre sont dépassées par les louttes discontinues du Macrovhloa. On y rencontre dans les pierres : Cistm salviœfolius L. Tlnjiiius culqaris\.. Genisla Scorpins \)il. l'Idomis lycluntis L. c'est-à-dire des [ilanles typiques de garigues. Mais sui- le littoral méditer- ranéen, par exemple entre Malaga el .Moi-il. où nous eûmes l'occasion de l'étudier en 1905. la végétation où dominait le Macrochloa était foimée de Chamaerops liumilis L. Quercus coccifera L. Fasserina liirsnta L. Sidcriti-i iirboresc(>iis':>iï\zm. Aapmugui lionidus L. Tlnpiiits sp. Ulex (iiistnili.s CAem. Lacandnla muUifida L. Genisla equiselifonnis Sp. l'hloitiis luchnitis L. Philhjvaea mrdia L. Polygida nipeslris Pinwr. Coiis inouspelimisis L. Teiicriiiin Polium L. [.'iij. 7. — Sparliiic' H Macrochloa temcissima en Heurs, près Oriliuela (Murcie). {l'hol. K. C . /905.) Pour la Sparlaie du centre. Willkomm indique aussi : CenUiuvea aspera L, Artemisia cinnpeslris L. el Sdiituliitd chaiiiaeci/parissiis !.. C'est, en résumé, à peu de choses prés la végétation de Majorque, là OÙ le Macrochloa lenacissima est remplacé par VAiiipelodesmos tenax (15) I'.. CIIODAI'. FA<;iIUSI<>\S Hlil WKjlKS 27 Ijiik. ^M-iininée ([iii peiil servir ;iii,\ iiiéiiics usages, mais qui est d'un elTel [)liis piiissMiil : clhi cioil de iim'iiic on lE GKNÉVE (18) sourdre du rocher. Tout autour d'elle, une parure de printemps: les peu- pliers et les saules rougissants, la luiei'ta. jardins [)leins d'arbres fruitiers, de pêchers en fleurs et de figuiers: et au milieu de celle discrète verdure adoucie par la neige des arbres fruitiers en fleurs, s'élève une ville superbe de coupoles bleues, vertes et jaunes, qui brillent au soleil, tandis que des minarets égrentienl au ciel le chaijelet de leurs cai'illons ; de belles ombres bleues découi)enl les masses dorées des monuments. Tous ces dûmes et clochers de couleur font l'effet de pierres pi'écieuses orien- tales serties dans un bijou antique. Au-delà de la ville. c'estde nouveau le désert zébré de i-ose. de lilas et d'or et (\ue saupoudre a [)eine l'éparse verdui'e rabougrie. .A l'iiorizoïi les Monts Pyrénéens, belles lignes bleues que couronnent les coupoles de neige du Pico de Anelo. C'est à la fois la fraîcliem- du premier jirintemps et la lumière aveuglante de l'été. Pendant (jue nous essayons de (i\ei" sur le papier celte succession de plans colorés, notre aimable guide fait de la malacologie avec nos ama- teurs; enfin, il faut rentrer. Chemin faisant. M. Navas nous montre les ouvrages de terre du temps de la guerre de l'indépendance. L'obstination héroïque devant reniiemi, n'est-ce pashàla caractéristique de l'Espagnef — Sagonte, Numance. Saragosse, noms glorieux qui nous rappellent, à nous autres Suisses si jaloux de notre indépendance. St-.lacques ou Marignan. «Quand les .Aragonais n'ont pas de marteaux pour enfoncer des clous, ils se servent de lein-s tètes » : il a fallu en effet toute l'énergie de notre savant ami pour mener à bien l'arrangement des belles collections qui remplissent le collège de San Salvador dont il est l'un des [dus distin- gués professeurs. Nous demandons h visiter cet Institut; M. Navas nous en fait les hon- neurs, et nous en admirons l'excellente organisation: la propreté, l'hygiène sont parfaites dans celte école de .Jésuites. .Nous n'avons qu'un regret, c'est de voir que les jeunes gens sont empi'isonnés dans leur cellule toutes les nuits: ce manque de confiance nous attriste et nous étonne. Grcàce à M. Navas. nous pûmes ainsi, dans le minimum de temps, pro- filer de notre court séjour à Saragosse. L'après-midi, c'est la ville que nous parcourons en Ions sens, visitant aussi les deux grandes égli.ses dont l'une au moins présente un réel intérêt; richement décorées, elles possèdent de grands trésors de chasu- bles et d'ornements d'église en argent massif. Plus pittoresques sont les ruelles animées, les étalages des boutiques de selliers avec leurs gourdes de cuir qui sentent le goudron, les grandes outres en peau de mouton qui font souvenir au combat de Don Quichotte contre le géant; des fabricants de paniei's fendent les osiers el les |)hrag- miles au moyen de coins en bois de buis. Puis nous nous arrêtons à chaque tournant, jouissant aux carrefours des rues de l'animalion mi-|)aysanne. mi-ciladine de la foule. F^es hommes aux figures rasées, mouchoirs de couleur noués en bandeau oblique sui' l'oreille, chemise blanche et gilet ouvert, large ceinture bleue et culotte étroite de couleur foncée agrémentée d'un ruban noir, bas blancs et espadrilles nouées au moyen d'un lambeau d'éloffe croisée ; couverture de laine à grands carreaux, porlée sur l'épaule. Ailleurs, à l'ombre des grands murs des cathédrales el au milieu des vieux et des mendianls. les femmes qui vendent les oranges dans de larges {)aniers. sont aussi habillées de couleurs vives: mouchoirs bleus. (I!)) W. CHODAT. KKCUUSlOiNS B(H\M(JUKS 31 corsage amaraiile, robe verle el lablier bleu de lin; les arriéres qui pas- sent foiielleiil, (Ml cri.iMl, leurs l)(»iirri(|iips |i('s;iiiinienl (•li;iri,^ées; la l'oiile des va-nu-pieds el des nieiidiaiiLs conLenipialirs n'a pas celle iniperli- nence el celle insistance que l'on rencontre en Andalousie. Il y a moins de cireurs de Itolles (pi'autre p.irt. ce qui fait sufjposer qu'il y a i)lus d'écoles à Sara^osse (|u'à Malaga. Les vieux el les vi(;illes, assis sui" le bord du Irolloir ou sur les bancs de pierre dans les jardins de la cathé- drale du Seo, loiil cela constitue, dans ce cadre de ville antique, un spectacle bieiir;iis;nil. reposant; il y a donc encore des cités on les gens ont le temps de llànei'el où la l'ue appartient i-éellemeutà t(jut lemonde. Un bac nous conduit sur la rive gauche de l'Ebre, dans une grande forêt de peupliers blancs, de peupliers canescents el de saules. On admire d'ici l'h^bre bleu, le grand pont de pierre et les coupoles Inzanli- nes de Notre-Dame del Pilar, sur lesquelles le soleil couclianl verse une lumière chaude et colorée. Madrid-Lisbonne. Nous nous réveillons en Eslramadure; installés à notre gré dans un méchant wagon de III^ classe, nous sommes dérangés à chaque station par l'arrivée de paysans-ouvriers qui se rendent à une foire. Insolents, moqueurs, vulgaires, jamais nous n'avons rencontré pareille racaille. Enfin, voici un vrai paysan au grand chapeau de feutre, aux jambières de cuir. Il a vite deviné que nous ne sommes pas les gilanos pour lesquels les autres nous prennent el qu'ils insultent; il nous a recdrinu pour des étrangers et, comme tels, dignes des égards les plus élémentaires. Il impose le silence à cette tourbe el gentiment nous questionne sur notre pays. Il le connaît, d'ailleurs; il y achète des vaches : si Guillaume-Tell n'est pas encore populaire en Eslramadure, certes la « vacca suiza » l'est d'autant plus. Lorsque nous passerons dans une ville au retour d'une pénible excursion, un farceur dira : Ah ce sont des Suisses, il n'y manque plus qu'une vache ! Le train nous emporte à toute vitesse à travers les landes blanches et roses que le matin qui vient éclaire faiblement. Sur les terrains siluriens, mi-argileux, mi-pierreux, ce sont des étendues sans fin de Gislaies, les « ja raies » des Espagnols. Tous les cistes sont mélangés : Cistus Indaitifents L. C. populifolius L. » InurifoUns L. au [lied desquels fleurit le buisson bas des Cistus salvisefolius L. Par places, toute la lande est rose et blanche de bruyères de tous les tons : Erica auslralis L.. E. unibellata L.. E. arborea L., E. scpparia L., puis sur les granils, apparaissent des landes plus belles encore d'une nouvelle plante, le Cytisus albus Lk. avec ses buissons en balais du type Rétama. Les tlexibles branches de ces Cytises sont littléralement cou- vertes de fleurs blanches aux calices ro.sés : la neige des Cistaies n'est rien à côté de celte splendeur. Selon les terrains, des zones successives de bruyères alternent avec les albo-cystisaies. 3i2 BULI.KIIN DE l,A SOCIKIK HOIAMQUK UK Gl NÉVK (20) Ce beau cylise. nous Tavions déjà reiiconlré raniiée précédente dans la despubado-halogée de Tolède, mais combien plus chélif. plus pelil ; ici. cesl un ^land buisson de 1 m. à ^ ni. de liaul; le chemin de fer, dans les liancliées. traverse el secoue ces gerbes de fleurs blanches; nous en arrachons au passage, tandis que le wagon se remplit du paifum subtil de ces corolles (pie nous n'aurons plus l'occasion de rencontrer. A la frontière, où quelques formalités de douane sont remplies, nous passons en première classe grâce à Tamabilité exquise des administrations ferroviaires portugaises. Celte frontière se trahit par l'apparence des cultures mieux soignées, et par les habitants aux costumes plus sombres, aux longs manteaux lourds des hommes, coiffés d'énormes chapeaux noirs abords plats, il \\'\ a [)lus ici cette noblesse de port de l'Espagiiol, qui fait du moindre mendiant un gentilhomme; les figures sont moins expres- sives mais plus rélléchies, l'altitude plus policée. En un mot nous nous sentons moins dépaysés dans cette gracieuse I.usitanie. C'est déjà plus l'Europe : l'Espagne avec son caractère mi-sarrasin, mi-visigolh. s'oublie rapidement. Pendant tout notre voyage au Portugal, nous ressentirons à chaque pas cette irapression^de modernisme el d'activité qui est plus rare au sud des Pyrénées! .\ Lisbonne, ville aux collines qui dominent le Tage, el où les voilures grimpent el descendent à vous donner le mal de mer. nous visitons dès notre arrivée M. Antonio Lourenço da Silveira, l'aimable directeur des chemins de fer du Sud el Sud-Est. à l'obligeance duquel nous ne saurions assez rendre hommage. Grâce à lui, notre voyage a été grandement faci- lité. Puis nous allons saluer noti'e savant compatriote le D>" Paul Choffat qui nous foiirnira de précieux renseignements sur la tectonique et le relief delà rfgion que nous désirons visiter. M. J. Fernando de Louze, président de la Propaganda. a droit égale- lemenl à toute notre reconnaissance. Le directeur des chemins de fer de l'Etat, se donne également beau- coup de peine pour nous. Le jardin botanique est une institution de premier ordre. Le directeur, iM. le Prof. Coutinho, le savant auteur de plusieurs monographies sur la flore du Portugal, el M. Cailleux, Conservateur du Jardin, onl continué l'œuvre de Daveau commencée en 1., les innombrables l.atatiiers. Cliamu'nips el IMuimiIx des avenues, des s(|iiares el d(is jar-dins. Aiilonr des ruisseaux des squares s'élèvent, sur les irons ou les grotles de pierres, les tiges grimpantes des Monslera deliciosa Liebm. Mais il n'y a pas à Lisbonne de retraite? semblable à ce beau Jardin botanique : ce n'est pas en une journée que l'on pourrait visiter comme il le conviendrai! ce jardin sans pareil en Europe; tons ces Palmiers, ces grands Bananiers, ces ('onifères, Cycadacées et Dicotylédonées arbores- cents lormf'nt un arboretum incomparable que d'autres que nous vou- dront visiter. Fig. 9. — Au jardin botanique de Lisbonne tPhot. commerciale.) Cycadée, Palmiers. Devant l'Institut proprement dit, un talus garni de plantes grasses, Aloes (Aloe arborea Medic. Af. austr.. A. scandens hort., Al. plicatilis Mill. Afr. austr., A. myriacantha Scluilz. Ibid.) en fleurs. Agave allemiata Salms-Dyck [Mexique), des Euphorbes cacliformes en candélabres {E- abyssiuica R., E. spongiosa Ledeb.), des Yucca d' Amérique (Yucca aloi- foiia L., Y. draconis L., Y. elephantipes). le beau Dragonnier des Canaries (Dracxna Draco). des Dasylirion aux feuilles étroites et aux longues hampes fleuries, de gros Séneçons, des Grassulacées. des Echinocaclus,. Opuntia brasiliensis, Pilocerûs sublanalus, Cereus serpentinus DC. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N° 1 , 30 janvier 1909. 3 n IU]l,I.i:riN W. LA SOCIKTK HOTANIQUK l)K GK.NEVK (22) (Mexique). MamiUmia, elc. Tous ces xéropliyles sont engiiirl.'indés de la fine denlelle d'iiiiP Coinposée du C-ip qui simule une anémone lilacine. le Dimoiphoteca fniticosa DC, ou des feuilles de Irèlle de \'<).nilis cernua 'riiunb. îiux fleurs de soufre et des gracieux semis du MijisipInjlUim aspa- ragoides Willd. de l'Afrique australe. Fig. 10. — Jaitliii liiilaniiiiie de Lisluiniie. — Seclimi des xérophytes. l'".ii|iliorl(fs ciniitoriiies avec parteri'e de DimoqihoiecJ. fPhot. A. Leii'lm'r.i Plus loin, sous la conduile expérimentée de M. Cailleux. nous pas- sons en revue les belles Cycadées des deux mondes, supeihes orne- ments des pelouses au milieu desquelles elles étalent leui-s hoiiquels de feuilles dures : Cyciis circinalis !.. (Molluques), O/ai.v rerolidn Th (.lapon). Staiigeria paradoxa, Dion edule (Mexique). Cycas tonkinensis, Ceratozumiii sp.. Zaïnia sp.. Encephalarlos Uildebnindlu, E. Iiorridus l.ehm. (Afr. auslr.). Les Conifères i-ares avec les Cypressus Monlezumx, les Araucaria Bidwillii de l'Australie. Dammara Urowuii de l'Auslralasie. le Podo- carpns de San Thomé. les Séquoia sempervirens, Araucaria rxcelsa de .\orfolk permettent de donner tout un cours sur la distribution des r.onifères dans le passé et le présent. .Nous rencontrerons en effet dans nos pérégrinations dans les jardins de Lisbonne et de ses environs d'ad- mirables représentants de celle famille : Callilris qnadrivalcis Yenl. Afrique septentrionale; V Araucaria Cookii, de la Nouvelle-Calédonie. (23) K. CHDDAT. KXCURSIONS «OIA.MgUKS •.il> alleini jusqu'à rJO m., d.ins cel Kdeii de la botanique acclimatée; VA. (}i(iniiii(]h(imii (l(^ rAiistfalic. (Uniniiiglunnid sinensis de la (Ihine Jiiéri- dioiialc, Ihirniiliinii ciiprrssiiiinii el lo beau Cryptouierid elegans (Moii- serral). le l'hylloclddiis trkhoiiuiuoides aux cladodes qui lappellenl les segnieiils des I^'oii^ri'es. Vieiineiil niaiiileiiaiil les palmiers : (locos eiiosji(tl/i(t Mari. (Brésil), Ptijchos/iorma sp., Hhaplm fhihi'Uiformis L. fil. du Japon. Lataiiia bor- bonicii i.am. des .Mascareij^Mies. l'Iiœnix rcclinnia, piaule des brousses du Nalal. l'Iiœiiix cdiinriensis, des ILinaries, l*h. spinosd Tlionii. du Sénégal. l'.ddctyli/crd, Saliara, puis Loiis les O)cos (à rexce[)lion du Cocos iinciferu qui esi pre.sque ubiquisle sous les tropiques humides). Cocos lioinan- zo/'fiaiid du Sud de l'Amérique. Corypitd ddsiralis i'('()réseiilé en Indo- nialaisiepar G espèc<\s, Arecd sdpidd Solaiid., Jdbied specliiOilis, (Cocotier du Chili (dont un superbe exemplaire se trouve au Parc Necessiladesj, au lionc inéu;al de i.'j ni. de circonférence (rjO ans Daveau). Ctmmxvops hnmilis d'Kurope. Ckdnuerops excelsd, Sdbdls américains, Clmtiuedored eldtior Mart.. Chamœdored Sdrtorii Lieb. Mexique, Arecd Bdueri Hook. de rile Norfolk et Chalam, Erylhed arnidla Wats. (Californie), i)almiers à feuilles bleii.âtres. f.es grandes Monocolylédonées : Strelitzid (Uigustd Tliunb. (Afr. austr.), Mnsd religiosd, Yucca, Cordyline, Dracaend, l'ince- nectUia Inbercnlala hort. (= Notiitd recnrvala Hemslej), Fonrcroya sp. (Amaryllidacée), le Cyperus pdpyrus autour des pièces d'eau. Simldx Fig. H. — Jaiiliii liulaiii(|iu^ tU MsIkiumo : MoiiocotyledoiiPs xeiupliyles : Yiirxa, Cordtiline, Dasylirioii, eVc. (l'hot. A. Leitdïier). 36 BULI.KTIN UK LA SOCIKTÉ BOrANIQUK DK GKNÉVK (24) Semele,Andropogon Nardus L. (le nord des régions tropicales), Dasylirioa longif'olium Ziicc. (du Mexique). tout autour de rinstilut prospèrent de grands figuiers: Ficus nerifolia Rheinw. (Java), F. Benjamina Yal. (Malaisie), F. macro- phylla Desf. (Australie), F.elastica Roxb., F. rubiginom Desf. (Australie), F. panduiœfolid (Bi'ésil). les Camariiia teniiuissiina Sieb. el G. equise- tifolia Forst. de l'Australie, le Celtis Tala du Sud de l'Amérique. — des Protéacées: GreviUea robusta ('uniiing. (Australie), llnkea peclinala Dum. (Austr.) — de belles Euphorbiacées: Poinsettia pukherrima aux bractées de couleur. P. tubermlata (iraliaui (Mexique), — la liane Ménis- permacée : Cocculus laurifolius DC (iapon). \e& Rhapliiolepis aux jolies fleurs roses (Rosacées), les Mahonia (Berbéridacées). l'intéressant Drymis Winteri Forst. de l'Amérique australe avec son bois de Conifère et son essence officinale, VAnona Cherimolia Mill. (Pérou). — les Malva- cées aux clochettes pendantes: Hibiscus mutabilis, Abutilon vexillarimn Mor. (Am. tropicale), Malva umbeUala, les grandes Bombacées: Chorisia speciosa St. Hil. (Brésil), Bombax Ceiba L. (Am. australe), les Slerculia- cées: Sterculia acerifolia Cunningh., de l'Australie, aux fruits curieuse- ment tordus de manière à tourner leurs semences vers l'extérieur, Dom- 6é;î/a de plusieurs espèces ; le Spannannia africana L. — En treille, le splentWde Rosa gigantea, dont on nous offre quelques belles fleurs; un nouvel hybride de culture, le Dombeyaui Daveaui Cailleux; des arbres de l'Afrique tropicale et de Madagascar, les Piltosporacées aux feuilles aromatiques: Pillosporum Tobira Ait.. P. undulatum Vent., les Polyga- cées arborescentes : Polygala myrlifoUa L. et P. opposilifolia L. du Cap., des Papilionacées : Machœrium sp. Erylhrina crista-galli L.. E. Corolladendrou \^.. Caesnlpinia echinata Lam. (Brésil); des Célas- tracées: Cassine Maurocenia L. — Ilex aibutifolia hort.; Théophras- tacées aux grandes feuilles pendantes: Theopliastra anguslifolia Lind. (Mynsi). — Buissons de Myrtacées: Melaleuca sp.; Melrosideros jlovidn Sm. et M. tomentosa Rich. (Nouvelle-Zélande), Eugenia Miquelii Lam. (Am. tropicale). Sapindus Sapoiiaria Lam. (Am. bur.): Rutacées: Pilocar- pus pennalifolius Engl. (Brésil); Lauracaées: Oreodaphiie fœlens Nées (Canaries). Passifloru edulis Sims (Bi'ésil): Araliacées: Pana.c puuiculatu Drake. /Ira/m sp.; Myoporacées : Myoporuinacuminatum R. Br.; Vigandia Caracasana hort.; Polygonacées : Coccoloba pubescens L. (Am. trop.); Berberidées : Holboellia latifolia Wall.; Anacardiacées : Mangifera indien L. : Amaryllidées; Doryanthes PalmeriW. Hill (Ausiralie) ; Acanlhacées: Thunberg'ia laurifolia T. Anders; Pas.sifloracées : Caricn quercifolia •,Com- bretacées : Quisqunlis sp. • Et tout le cortège des Gamopétales : Adhatodn Vasica Nées (Acanlhacee). Datura arborea L. (= Brugman- sia arborea Steud., Am, australe, Solanacée). Cestrum Parqui L. (Am. australe, Solan.), Datura sanguiiiea Ruiz et Pav. (Am. australe). Styrax officinalis L. (Asie mineure); Bignoniacée: Jacaranda mimosœfolia Don. (Am. australe); Plombaginées: Phmbago capensis Th. (Afr. australe); Apocynacées: ToxicophlaeaspectabilisSond. ; Sapotacées; Argania Sidero- xylon R. S. (Afr. septentrionale). Les Composées : larchonanthus augus- tissimus BC. (Afr. austr. J, Kleinia du Soudan, etc. etc. (25) R. CHODAT. KXGUHSIONS BOTAMQUKS 37 Cintra. Le chemin de fer nous conduit en une heure à Cinlni (207 m.). au pied de h PefK) (521) ni.). (1 esi une petite ville au milieu de la verdure et des grands arb?es. Un château royal, flanqué de tours et cheminées liiiuloiips rt)iii(|iies. dans le style demi-orienlal manuélien, une gi'adalion de villas (piclcdiupies de toutes couleurs, banalité que corrige sunisam- nient Tadmirable végétation, Cintra, ce n'est pas la nature, mais un parc sans pareil où les jardins sont arli(iciellemenl maintenus par une savante irrigation, sous un ciel bienfaisant où la nature, avivée par l'huniidilé qui pénètre pai'toul. d(:\joue les inlentions d"artiticielle beauté voulue par ihomme. Des pampres, des lianes, des salsepareilles s'accrochent aux murailles festonnées, enguirlandent le cintre des portes, se marient aux masses vigoureuses des halliers ; des plantes exotiques, trompées par ce ciel serein et la douceur du climat, s'échappent des jardins, se mêlent aux végétaux indigènes en une association surprenante de variété et de vigueur. Le long des chemins creux, une charmante composée, aux dentelles de feuilles trilobées, le Vittadinia triloba De. {V. australis A. Rich.) de l'Australie et de la Nouvelle Zélande. garnit tous les angles de ses mil- liers de [)àquerettes blanches et roses. Les guirlandes fleuries des gran- des pervenches pénètrent le rouge feuillage odorant du Géranium Rober- tiamim var. yarviflormn Yiv.. aux petites fleurs d'un rose pur. L'ortie membraneuse étale ses inflorescences rubannées en étages; le Fume- terre {F. capreolata L.) s'attache par des griffes (feuilles prenantes) aux végétaux bas et recouvre tout de ses délicieuses dentelles; leurs fleurs, blanches et rose-rouge foncé, brillent sur le sombre feuillage des fougè- res qui garnissent les fentes des murs. Les feuilles en flèche de ï'Asple- uium hemiouiUs, les palmes de V Asylenium viride, les bouquets de VAspleniuni irichomanes et les frondes ci.selées du Ceterach ofjicinarnm font une coupe de verdure aux Oxalis {0. cernna Thunb.) qui dressent leurs hampes tendres garnies de clochettes soufrées. Dans les coins s'ac- cumulent la grande et vigoui'euse Ombellifère le Smyraium Olusatrum L.; les Pariétaires (P. lusitauica L.j: la cardamine (C. hirsida), les Aroïdées {Arum italicum L.), Arisarum vnlgare Targ.), le géranium des Pyrénées de chez nous, aux fleurs violettes. Sur les grands arbres, chênes aux troncs vigoureux {Quercus pedun- cnlata Ehrh., Q. hisitanica DC), Sapins et Epicéas (Abies pectinata DC, Picea excelsa Lk.). Pruniers exotiques. Lauriers-Cerises arborescents. Micocouliers qui se garnissent d'une grise verdure, Platanes et Lauriers- roses, Cyprès et Marronniers [jEscuIus hippocastanum). Eucalyptus de plusieurs espèces. Ormes. Acacias des deux Mondes, Alalernes. Frênes {Fraxinus angustifolia Yahl.). Erables {Acer opulifolium (Vill.) et Arbousiers [Arbutus Uiiedo). Lauriers Tins en fleurs, etc., etc.. s'élèvent les Lierres aux feuilles palmées et à lobes obtus, les Salsepareilles (Smilax mauritanica Desf.) aux feuilles bigarrées de blanc et de vert. Les Pelargouium envahissent toute la forêt et grimpent comme les Lierres. Au milieu de cette exubérante verdure, vraie forêt vierge, les Camé- '.\S BULLKIIN l>K I.A SOCIKTK BOIANIQUK DK (JKNEVK (26) lias uni posé ici el là leurs gros boulons blancs, rouges ou roses, cL leurs grosses fleurs de cire. Lichens el Mousses pendenl des vieux Ironcs; l'exquise fougère des Canaries, le DavalUa canariensis. enserre loules les brandies de ses rhizomes poilus el dispule la place an Polypode. tan- dis que dans les halliers la fougère impériale révèle, avec la Digilale aux feuilles cendrées {B. tomentosa llfsgg. el Lk.j. un sol siliceux. Au pied des Chénes-liège [Q. occklentalis Gay.). le Ironc s'engiiiilande du lacis des semi-volubiles Doronicum plantaceginenni L.S qui semblent prendre plaisir à narguei- le Souci du Portugal {Calendula Insitauica Boiss.'^) dont il emjtrunle le port el la couleur. Est-ce un cas de mimétisme? Sous des Ronces [Riibiis discolor Wh.). VEuphorhia Characias L. fait briller ses involucres pàle.s, tachetés de noir, le cytise épand sa pluie d'or [Cytisus candicans DC). tandis tpi'au pied de \ Heradeum spJiondy- liuni la Primevère du \)rhnem\)s {Frinuda grandiflora Lam.J ouvre ses corolles soufrées tout à côlé des Scilles bleues (Endyinion nutans l)mt)\ La Garance [Ruhia peregrina L.) au feuillage dur el piquant, le Chêne Kermès bas el épineux, contrastent curieusement avec la fougère annuelle du Midi, aux frondes menues el délicates {Oymnogramnie leptophylla). Et pour compléter cet étrange mélange, des Iridées exotiques: Monbreiia aux épis orangés. Ruellia macidaia, Freesia aux flein's verdàtres. Iris d'espèces variées entourent les bancs de pierre moussue. Enfin après une heure d'ascension et de flâneries dans cette forêt ravis- sante, indéfinissable dans son mélange, nous arrivons sur l'escarpement rocheux de la Pena ; ici, la nature reprend ses droits pour un moment. Le Maquis et la lande on foisonnent les grandes fougères [Fteridiuni aqiii- lineiim) sont couverts de gros blocs entre lesquels se pressent, en un tapis coui't et serré, Tliynms lusitaniens Boiss., Calluna vnlgaris'^^iiWsh.. Ulex Jussieui Webb.. Bellis silvestris Cyi\. CalamintJia hœtica Boiss. et Reut., LitJiospermum prostratum Lois, Cephalanthera palleus Rich. el le beau Oeum silvcdicnm Pourr. aux grandes fleurs de polenlille. De leur sein s'élèvent l'incomparable jonquille, le Nareissus Bnlbocodium L. dont on fait des bouquets jaune d'or pour le marché de Lisbonne, le Pedicu- laris Insitauica Hff. LK. aux fleurs rouges comme celles de notre Pedi- cnlaris palnstris, le fraisier (Fragaria vesca) L.), la scille à une feuille (.S', monopyllos LK.). les renoncules (Rammmdns adscendens I3rot., R. /iabeUatns Desf.); la bourre des Bracliy podium remplit les interstices. Hors de ses loufl'es et parmi d'autres plantes basses el serrées, les tiges filiformes de VArenaria montaua L. poussent à la surface des buissons leurs étoiles blanches. Parmis les autres plantes notées, citons : Trichonema Bulhocodinm (l.) Ker. Viola odorata L. Urgiuea Scilla Sthl. » silvatica Fr. Rnscns acideatns L. Polygala rupestris Pourr. Foa bnlhosa L. Matricaria luodora L. Cistns salvifolins L. et sur la sui'face des gros blocs le menu Sednm brevifolium, DC. sorte de Sednm dasyplujllnm en miniature. On atteint maintenant en peu de minutes le sommet de la Pena, point * Espèce allcantique qui va jusqu'en Ecosse. ' Espèce slrictenient endémique. (27) El. CIIODAI'. KXCURSIONS BOIA.MQUKS M) ciiliiiiii.iiil de toute la cli;iiiiG, couronné par un cli.He.-iii royal assez of i- gin.il. L;i vue est de Idule i)e,iulé: l.'i Sierf;i (i(i (liiilr;i s(^ pi-olrtiii^e en |)ei"d;iiil ses r(t|-(Ms sers lo (^abo da lioca ; sou.; nos _yeii\. (^ascuîs a l'eui- boucliiiic du Tage aux eaux bleues comme un lac. tout le litloial allan- tifliie bordé d'une grève jaune el séparé de l'Océan sans bftrnes par une belle l'range d'écume; la baie de Lisb(»nne et Lisbonne la ville aux .sept collines; au loin, le Sado el la baie de Séiuhal, avec la côte (pii >"tMi va jusqu'au Cap Sines. A nos pieds la jolie ville de (>intra avec ses lourds palais; jtlus bas. la [)laine de Collares et ses vignobles ; puis, anidiir du l'oclier où nous sommes pei'cbés, une l'oi'èt de Pins, d'Araucaria> et de Camélias. Fig. 12. — Vue de Cintra prise dps rocliers de la Peiia. (Phot. B. Chodat.) De la Pena à Monserrat, propriété particulière dont on nous avait dit merveilles, il y a deux bonnes heures: on traveise loiit d'aboi d la Pinède à Finus Pinaster, Ait. qui ne va guère plus au sud, puis une Forêt d'Acacias, et enfin une lande à Bruyères: Erica arhorea L.. Erka ruf/nus L., Erica unihellata L., Erica carnea var. Le Myrte devient commun. V Asphodelm albiis L. relève un peu cette formation monotone qui do- mine le Ciste à feuille de Sauge ; autres espèces: Endymms nntans Dmt. Scilla monopliyllos Lk. NarcissHs Bulhocodium L. Fteris aquilina L. Smilax mauritanica Desf. Ruhus discolor. 40 BULI.KTIN UK LA SOCIÉTÉ BOI'ANIQUK DK GI'NÈVE (28) Nous descendons nipidenienl; loul-à-coup, au-dessous d'une forêt 4 Eucalyptus, coule un frais ruisseau ; une scierie primitive s'y est installée, ombragée par des fougères arborescentes, des Myrtacées el des Proleacées: le paysage est celui d'un coin de ïasmanie ! — iMais bientôt la lande prend le dessus jusqu'à la forêt de Chênes-liège et du Portugal, au travers de laquelle une roule à voiture pénétre sous un dôme de feuillage épais : un vieux courbé |)ar les ans s'avance; il mène par la main son fils aveugle qui le dépasse de toute une coudée. Toutes les beautés de cette nature exubérante n'existent pas poin- lui: elles lui sont i\ jamais cachées. Quel émerveillenienl pour ceux qui voient et peuvent comprendre! Personne ne regrette la pièce blanche qu'il faut laisser à l'entrée: au milieu de cette Chênaie, le propriétaire M. Cook a su ciéer un paradis terrestre. Dès l'entrée, les Bégonias, les Fuchsias, les Lauriers-cerise sont fleuris. Passiflores grimpantes. Oombeyas aux grandes feuilles, llex. Yucca aloifoUa alternent avec des Blechuum aux grandes frondes, des Agave de variétés différentes. Bruyères arborescentes en mas.<^ifs épais. Rhododendrons d'Asie hauts comme des ormes. Camélias blancs sous lesquels nous nous reposons. Autour des pièces d'eau, des roselières de Papyrus antiques, plongent leur pied dans le feuillage vésiciileux des Pontederias; le long du ruisseau (pii tombe en cascades sur les pierres moussues ou garnies de sélaginelles et de doradilles. s'élève toute une forêts de fougères arborescentes au tronc flexueux. de 3-6 m. de hauteur. Leurs grandes frondes ajourées laissent transpercer la douce lumière du soir. On admire la finesse et la légèreté de ces couronnes au haut des grands fùls couverts d'épiphytes : AlsopJiila australis, Cyntliea meduUa- ris, C. arborea, Clhotium prinrepft, Todea sp.. Lomaria aux feuilles de 3 m.; à leiu' pied les grands bouquets du Woochvardia radkans de Madère envoient leurs longues frondes au delà du ruisseau prendre racine i)ar lein- extrémité, conslituant ainsi des arceaux naturels par- dessus la dentelle sur échasses des SeîagiueUa {S. Kraussiana Kunze, *S'. denticiûata Brhm.). Nous nous perdons dans les fourrés de Daturas arborescents aux longues el grandes cloches blanches ou rouges {Datiira arhoresce)ix, Chili — Datura sangninea R. et P.). Tout autour d'un étang s'élèvent le gros feuillage des Garrya, VAudro- pogon Nardus L.. les Fourcroya aux feuilles de sabre et aux hautes inflorescences en épi couvert de grosses bractées rouges-brunes. De grands Heliconia étalent leurs immenses éventails de feuilles ; sur les pentes, des i^^^cca d'espèces vai'iées, \e Dasyllrion du iMexique, ùesCocco- lohn grimpani contre les troncs des palmiers. Des Enteriie, des Latania, des Cocos, VArecasapida aux inflorescences qui pendent des troncs, le Seuforthia elegaus, le Tracliynirpus excelsa, palmeraies vigoiu'euses allernant avec des forêts de Bambous, d'Acacias, de Fuchsia arborescents hauts comme de grands saules. Puis, épar.ses sur les pelouses, les Cycadées aux feuilles raides (6'/yc'as, Zaniia. Ceratozamia. Eucephalarios,Siangeria). Plus haut, les Conifères i-ares : FhgUocladns trichomanoides, Dacrgdium sp.^Fodocarpus et Ai'au- carias [)énélrés du fourré des Myvl<\cées {Callistemon, Eugenia, Tristania, Melaleiica) et des Protéacées (Grev/llea,Hakea, et le beau Lencadendron argodeum, le « silver tree » du C-ap, aux grandes feuilles argentées). Autoiu' de la maison, l'élégant feuillage et les campanules légères des AbutiloH, les Buddleia i\y\\ fleurs jaunes el rouges, des Epacridées, des (i29) ». CIIUUAI'. KXCII USIONS IJUTANIQUKS 41 Tiliacées siililropiciiles, el les clinrm.iiits Solarium jasminoides aux feuilles el (leurs rolonihaiilos. Ici. un superbe (Jor//])Jia iivibraculifera. Dans celle végiMalioii des deux nuiudcs pénèlre lu lion; indigène de la nionlagne : les ('hênes, \es Sarotltamniis mw baguetles élalées comme un jet d'eau semani une pluie d'or, le genévrier de IMiénicie. les bruyè- res, elc. Fij;. 13. — Parc de Moiiserrat. Uaiis (Phot. R. Chodat.j Fougeraie. Des cygnes se baignenl el fonl leurs lenles évolulionsà la surface d'un élang. Toiile la végélation de nos serres chaudes est là en pleine nature; il y a bientôl deux heures que nous errons dans ce parc enchanté. Pour un peu. ces parfums exotiques el ces frondes légères nous feraienl oublier noire vieille Europe. Nous faisons des plans de voyage au long cours: nous voilà déjà en pensée sur la côle du Brésil ou en Tasmanie! — Mais la faim chasse le loup du bois; il esl lard, le soleil esl déjà couché; il faut absolument atteindre Gollares avant la nuit. Un bon hôtel nous attend... 42 BULLKIIN l)K LA SoCIÉTK BOTANIOUH: DK GKNKVK (30) s'il est ouvert. Mais déjà en t'heiniii Piiiqiiiétiide nous prend. C'est à peine si nous osons récoller rapidement la grande Digitale en llenr et quel(|ues Soucis. On presse le pas: voici Collares; surprise: riiùtel est fermé! Il faudra nous contenter d"uiie mécliaiite auberge où Taccueil est plus cor- dial que la maison n'est avenante. Braves gens que ces Portugais, qui dans leur sim[)licilp provoquent des quipi'oqiios un [)eu embarrassants. Kinalement. nous couclierons chacun siii' un matelas; c'est mieux qu'à la belle étoile. Tandis que les uns se mettent à classer les riches collec- tions recueillies, les autres, plus [irévoyants vont surveiller la cuisinière. C'est d'ailleurs [lour nous une cui'ieuse cuisine : le fourneau est en terre cuite, il a la forme d'un sablier ; le compartiment supérieur sert de foyer pour du charbon, les cendres tombent dans le pied. Une grille permet de placer les plats, et au moyen d'un éventail, on active la combustion. Nous sommes désespérés à la vue de cette cuisine primitive, il va falloir nous armer de patience jusqu'au dîner; mais l'hôtesse rieuse nous sert tout aussi rapidement que dans un restaurant à la mode. Le dîner est complet; aussi le chef de course suppule-t-il déjà tout ce que v;i coûter cette bom- bance qui se prolonge indéfiniment. Après le festin des yeux, l'émer- veillement d'une belle journée passée dans le paradis végétal de la Lusilanie, il faillie festin concret: rien n'y manque, pas même le vin de Coliares le plus réputé du disliicl. Le Gabo de Roca-Cascaes La région de Cintra présente évidemment le caractère d'un pays à cli- mat océanique relativement humide; les murs sont garnis de fougères, de pariétaires et d'orties. La plaine est occupée par un grand el riche vignoble, l'un des plus méridionaux du pays. Chaque cep est liché au fond d'un creux où peut s'accumuler la pluie. Un ruisseau descend vers la mer quon aperçoit au loin. Des Pinèdes (P. Pinea) couronnent d'anciennes dunes. Le village adossé au pied de la montagne est bâti en pierre; les fenê- tres à guillotine sont disposées à l'anglaise: aux balcons, dans les pot* de lerre rouge, se voient des fleurs, clés œillets; les façades sont bleu- clair, rouge-orange. De larges i)ordures bleues encadrent ces façades multicolores sous la courbe gracieuse des toits; des chenaux et des fenê- tres pendent les giacieux géraniums aux fleurs roses. Nous grimpons de nouveau la colline par un sentier pavé, qui bientôt s'engage sous un aqueduc couvert de Cheveux de Vénus, de lierre, de pariétaire et de poly- pode. Les Myopornm sortent de tous les jardins; quant aux cultures, elles sont disjjosées en gradins siii- terrasses: un l'ang de figuiers, desv citrouilles, des choux, des pêchers, des fèves el même des pommes de terre. Les grandes cheminées rectangulaires, dans lesquelles on a ménagé des fentes nombieuses. annoncent le vent de l'Océan, contre lequel des rideaux de grands roseaux protègent les cultures. Les femmes ne portent pas de fleurs dans les cheveux comme en Andalousie; la selle des bour- riques n'est pas ornée de pomfions de couleur: tout osl plus sobre, plus triste. Seuls les gars aux culottes étroitement cylindriques, de couleur (31) U. CIIOhAT. l'.Xi;(msi(>NS Hn|\.Mui;|.S Ï'S hniiie indéliiiissnhle. avec leur dieinise r d'un bleu éleiiil. se perd au loin dans la l)runiG qui, <'ii de loii^'ues Iraî- uées. voile à [leine le ciel l'adi.'inl dt^ luniiére. Ici cl là une; vive clarté blafarde vieul. coniine à |)oiiiL Udus rrveiller de renj^'ourdisscnient va^Mie dans le(|uel nous idonge la conleni|)lalion de la liille lenle mais élernelle des élénienls. Cependant il laiil partir, car nous avons un long liajel à parcourir pour arriver à (lascaes ce soir. Par des vallons el des croupes gazonnés, nous cherchons à atteindre la rouleau plus vile. Mais voici que la tloredevienl plus intéressanle; sur des rides rocheuses (|ui percent le gazon, nous récoltons en un inslanl : Armeria laUfolia Welw. Ornit/iogalum arahicum L. Vicia lutea I.. Ononis Jiirta Desf. * SpergxJaria média Pers. Flantago serraria (.. Linaria anietiujstea Hf. Lk. Oruithopus ebradeatus Brol. * Avenu harbaùi Brol. et genuina Bisserrula Felicinus \j. * Cornicina Jiamosa Boiss. ,] onopsidiam acaide (Desf). Rchb. * Sperr/idaria marrorrliiza Munh. Polycarpou teiraphyllnm L. Autinliinnui calijrntiim Lani. (Jidus crispus L. I.e Spergularia en coussinets appi'iniés nous frappe surtout, avec .son rhizome ligneux, .sa souche dure el ses'feuilles charnues comme celles • d'un Sednm; les fleurs roses sont de charmantes étoiles sessiles el [)ro- duisenl un peu Teflel de nos Silène acaulis des Alpes. Le rai'e Cornicina hamosa Boiss. d'Andalousie, du Portugal méridional et de l'Afrique .septentrionale nous attire par ses capitules rouges el dorés. El puis, quelle est cette curieuse petite plante en boule faite de tiges tendres et de petites feuilles arrondies? Elle est si appétissante à voir qu'on voudrait en manger; ses fleurs, lilacines. comme celles de la cardamine des prés, se cachent presque dans ce gazon haut de 2 cm., c'est le rarissime J onopsidinm acaide Reichb. î)ans les fossés du village de Azoia. où nous photographions un groupe d'hommes jouant aux. palets ou di.sques avec des [)ierres aplaties (ces hommes, endimanchés, portent des culottes en tuyauv étroits. de.s bonnets noirs, une chemise blanche et une ceinlin-e bleue) nous faisons ample récolte du Scrophidaria ehidifolia Hff.sgg. Lk.. puis du Trixago apiila Slev. Ce ScropJiularia, qui est le S. suhlgrata de Brotero, est un superbe endéinisme lusitanien qui vient nous rappeler le beau Scr. sam- hucifolia E. des environs d'Algésira.s. Ce sont-là de ces endémismes de premier ordre el qui ne s'expliquent que par une très ancienne origine. El maintenant, comme la soirée est avancée, nous n'osons plus nous écarter de la grande route; les villageois renient par bandes; une femme en noir a orné son petit cane d'une guirlande de fleurs, les plus belles; où les a-t-elle cueillies? — En d'interminables méandres, la route con- tourne les caps el les vallons. A chaque inslanl on a des échappées sur la mer; l'œil sans peine descend le long des vallons herbeux qui aboutis- sent au rivage; par dessus les promontoires on aperçoit bien au loin, au Sud, une côte sablonneuse, puis le chenal du Tage. la baie de Lisbonne, comme un lac bleu, puis le littoral sablonneux qui se prolonge à l'infini interrompu seulement par la crête de la Sierra da Arrabida. Quand pour- rons-nous arriver à Cascaesf La faim nous talonne. Mais comment ne pas s'arrêter quand tout le long du chemin fleurissent tant de choses char- mantes : le lupin jaune {Lupinus lideus\ dresse ses Ihyrses d'or; YAna- 46 UULLKTI.N IJK LA SOCIKTK BOTANIQUE OK GI•.^EVK (34) gallis linifolia I.. étale en cercle ses milliers d'yeux du bleu le plus [)iir. Cel Anagallis. j;ini;iis nous ne roublierons : le bleu du Myosotis, celui de VErifricliium de nos sommets ne sont que pilleur à cùté de celle splendeur. Mais il faut courir! Le cbemin. maintenanl. traverse des ro- <'hers calcaires; le veut a déformé les pins pinaster dont les couronnes ont, dans la pénombi-e du soir, l'apparence de grands c}gnes noirs qui s'envolent vers la Sierra de Cintra. Ses pentes boisées de pins se voient d'ici, silhouettes noires coiiïées de brouillards sur le ciel jaunissant. La tempéraliM-e est agréable (10-12°); il fail boii marcher quoique les boîtes déjà pleines pèsent lourdement. Comment, cependant, malgré la nuit qui vient, ne pas s'arrêter encore dans la gaiigue rocheuse, grise et lissiirée comme un lapié qui côtoie notre roule : qui sail quand nous pourrons revenir? Alors, c'est une rage de destruction. Des ombi'es noires se démènent dans la garigue sauvage en un sabbat de fantômes; involontairement les villageois qui rentrent d'un baptême, à celle vue étrange, font un grand signe de croix. Le crépuscule est heureusement tout coloré par le reflet rose et jaune des nuages; on y voit encore assez pour s'extasier devant ce désert fleuri. l<'j^>. l.T. — Kllel (kl veiil sur le l'iniis pinasU'i- (iarijine ilr Casciios. {l'hot. V. Freederitksg). Hors (le tous les trous sortent de grands iris soufrés fi. Imitanka Ker) d'élégants iris bleii-mél.illiques (Irif< affinis/. ./77//o/w^ Boiss.): sur de longues hampes se balancent les capitules roses de VAlUum rusenm L., (35) ». CIIODAI'. HACUKSIONS Hi) lAMUlIKS 47 les oplirys (0. fiifica ÏA., 0. TeutJiredhiifcrdWi^lw.) les OicliidtMîs (Aceras aidJiropophora \k.) le nirissiiiie Silène /r>//.///V7/.). avec ses grosses grappes hlanches aux fruits rouges, se pavane comme un bourgeois enrichi au milieu de l'aristoriMtiqiie beauté des iris, la timide (4 (Candide jeunesse des orniihogales ou de l'élégante carnation de VAUittni rosemn I>. H en faut de t(jute catégorie pour faire une société : les puantes Rata cJiale- pensis étalent sans vergogne leurs livides fleurs jaunes: l'épineux chêne Kermès se l'oule en boule avec son compère hérissé et trompeur le Oe.- nista decipiens, tandis que sur un plat d'émeraiide le R/u^cns acideatus offre ses baies écarlales. Même le sombre Ciste de Montpellier dans sa robe de pi'être émaillée d'étoiles blanches exhale dans l'air pur du soir le parfum balsamique d'un encens qui monte au ciel On n'entend bientôt plus que le pas régulier de la petite troupe qui résonne sui* la route dure; les chants du pays font oublier la fatigue et faci- litent la mai'che. Il est tai'd quand enfin, l'esloniacvide mais l'àme remplie de belles impressions, nous arrivons à Cascaes. d'oiï le train nous ramène à Lisbonne. A 11 h. 72 enfin, nous pouvons nous mettre a table, fatigués mais contents. Il a été dit plus haut que, dans les pentes boisées arlificiellement qui vont de Cintra à la Pena. aux végétaux introduits ou indigènes (Qaercus pedunculata, Q. liisitanica, Q. occideutaUs, Pinns Pinaster, Pinus hale- pensis), s'associent des arbres de l'Europe moyenne comme le Castanea vesca, VAcer opidifolinin, VUlmiis campestrls, le PiceaexcelsaelVAbies alha. A Monserrat, grâce à l'irrigation et aux variétés de sol et d'exposition, les végétaux de la Méditerranée, du Sahara, de la Tasmanie. de l'Australie, du Japon, de l'Inde même et des Andes, se mêlent à ceux de l'Eui-ope tempérée. C'est bien là la caractéristique du climat maritime lorsqu'il n'est pas trop humide et suffisamment chaud. Toute autre la garigue de (^iOUares : le climat peut bien corriger, dans une certaine mesin'e, ce que le terrain calcaire a d'excessif; échauffement de la couche d'air par réverbération, sécheresse due aux fentes qui lais- sent couler l'eau vers la profondeur, la garigue n'en garde pas moins son faciès caractéristique avec Querctis coccifera Rusais acideatus Rosmariniis ofjiciualis Ruta chalepensis Daphne Gnidium Cisttts monspeliensis Pistacia Leutiscus Les éléments lusitaniens proprement dits y sont représentés par : Iris Z?(sito///ca (endémisme) et une espèce peut-être nouvelle, affine à VIris mauritanica, h fleurs bleues et à feuilles filiformes; V Antirrhinnm cla- vigerum curieuse variété préhensile de VA. latifoUmn. Le Oenista decipiens Sp. va jusqu'au N. du Portugal; V Astragalushae- ticus n'est d'ailleurs pas spécial aux garigues, mais se voit aussi dans les landes d'Eslramadure et partout se reconnaît de loin; il se retrouve 't8 BUI.IKTIN I)K l,.\ SOClklK BOTAMolîK DK (.KNÈVK (36) d';iilleiirs au Sud de l'Andalousie, aux Baléares, au Sud de Tltalieel jus- qu"à Rhode. Celle espèce apparaîl aussi en Algérie el en Tunisie. \.\4.Haf/allis n"esl pas spécialement plante de garigue; ici même, il occupe plulôl, comme nolfe AnagalUs arvensis, les terrains défricliés ou le bord des chemins. On ne peul quitter Lisbonne sans visiter les institutions scientifiques qui sont organisées dans cette ville sur un pied tout à fait uu)derne. Le Portugal s'est mis au pas. Nous en avons donné un exemple dans la sommaire description que nous avons faite du Jardin bolanique. La géo- logie du Portugal a lait également d'étonnants progrès : le musée géolo- gique de rAcadémie est une collection locale de première valeur; .M. Paul (^hoffat, qui nous en fait les honneurs, nous montre, livres en mains et colleclions à l'appui. Timportant travail condensé dans la carte hypso- métrique qu"il a publiée récemment et ceux qu'il a entrepris en collabo- ration avec AL Delgadoj. chef de cette section. A la Société de Géographie, l'une des plus importantes du monde, nous louerons également la belle organisation et les colleclions géogra- j)hiques et elhnogra|)hiques imporlantes qui y sont classées avec mé- thode et science. Dans son palais nous admirons, sans réserves, ce que les navi- gateurs portugais ont rappoi'té de leurs voyages dans les deux hémis- phères; car il y a des trésors liistoriques et ethnographiques réunis sur les galeries qui entourenl les vastes salles de conférence. Armu- res, canots, boucliers de sauvages, meubles de bois précieux incrustés de métaux et de nacre, élofl'es richement tissées qui furent portées par des reines, épices dans des bocaux, enjeu de la lutte de Venise et des Osmanlis. cause inconsciente de la recherche dun nouveau chemin des Indes. Car nos ancêtres non seulement aimaient les propos é|iicés, mais lem- palais réclamait le feu du poivre des Indes, les chauds condi- ments de Ceyian. de Goa et de Java. Pour la caiielle enfermée dans ce bocal, cette noix de muscade blanchie à la chaux, ce gimgembre tordu, sans apparat, pour ces clous de girofle, fleurs non écloses. que de combats se sont livrés entre Portugais — auxquels la bulle papale avait accordé l'empire d'Orient — el ces hérétiques des Pays-Bas qui les chassèrent des rivages parfumés de la Malaisie! iMais si l'empire s'est rétréci, il resle- cette gloire que rien ne sain-ait ternir d'avoir, avec Vasco detJama, effec- tué, les premiers, le périple de l'Afrique vers le chemin des Indes. Aussi n'est-ce pas .sans émotion que nous contemplons la borne placée par les marins portugais sur la rive africaine, les vieilles caries qu'ils ont tra- cées, les parchemins qui relatent leurs hauts faits! Nous voyons en imagination les grandes caravelles pesamment chargées d'objets précieux, de choses curieuses cueillies sur toutes les plages, arrachées au sanctuaire des temples, ramassées dans les huttes de pisé- et dans les cases recouvertes de feuilles de palmiers, racines, écorces et fruits, bois parfumés, résines et heaumes aromatiques d'Amboine cueillis ou récoltés dans les forêts vierges, apportant aussi du royaume de Cathay (Chine) ces précieuses oranges, ces pommes d'or dont rêvaient les anciens el qui maintenant sont la richesse de l'Ibérie. Nous les voyons fuyant devant les tempêtes de l'Atlantique, enfin remontant ieïage pour arriver (37) It. CHODAT. KXCUHSIO.NS BOTANIQUKS 49 devjinl Belem, ce beau coiiveiil élevé à la gloire de Vasco de fiania par Einmaiiiiel !«'■. Nous les voyons aussi, hélas! ranienaiil la carj^aison vivante, les esclaves noirs, donl le type se reconnaîl encore ici el là parmi la population de Lisbonne. Toutes ces richesses sonl représentées dans ce temple de la géographie moderne. Botanistes, pouvions-nous rester indilTérenls devant cette page d'histoire (pii nous rappelle ce qu'ont fait les Portugais pour étendre à l'infini l'horizon de nos connaissances? Les rues bien alignées et bien pavées, la bonne organisation des ser- vices publics, la distribution d'eau potable et les services d'hygiène, les promenades ot scjiiares nombreux, quelques beaux monuments, tout cela fait de IJsbonne une ville moderne, à l'esprit ouvert, dépourvue et de morgue aristocratique el de banalité bourgeoise. Lisbonne fait l'effet d'une ville habitée par une population intelligente, avide d'instruction et consciente du grand avenir qui l'attend. Quelques artères sont particulièrement belles, l'Avenida da Libertad en ce moment-ci (lin mars) plantée de Cercis siliquastrmn taillés en plateau comme on le fait à Genève pour les Platanes; leurs couronnes ressemblent alors à des corbeilles de fleurs roses. En d'autres endroits, on a mêlé aux Cercis, en les taillant de même, le Broussonetia papy- rijera (9cf )? ^^ qui donne encore plus de charme à ces avenues, ainsi qu'à la Praça do Commercio, au milieu de laquelle s'élève un monu- ment qui rappelle la mémoire de Pombal. C'est sans doute aux efforts de ce grand patriote que sont dues les vertus civiques qui caractérisent le peuple de Lisbonne. Car, quoi qu'on en ait dit et quelque opinion que l'on puisse professer sur le double régicide qui vient d'ensanglanter l'angle de cette même place, on ne peut s'empêcher de reconnaître que la disparition du roi est considérée, par tous les Portugais que nous avons eu l'avantage de ren- contrer, comme une solution à une situation devenue inextricable. Parti- sans et adversaires du régime monarchique ont montré en cette doulou- reuse occasion un sentiment d'esprit public qui a sauvé le pays de l'anar- chie. Nous n'avons que des louanges à faire sur l'impeccable service postal du Portugal. Faut-il remarquer, en passant, que les boites aux lettres, les colonnes au coin des squares et les policemen sont les mêmes qu'en Angleterre? Faut-il ajouter qu'en nous rendant en voiture chez M. Mange, l'excellent consul de Suisse à Lisbonne, le quartier des affaires nous rappelle telle artère déjà vue à Londres? Il y a loin d'ici à l'élégance raffinée de Madrid; peuple, coutumes, monuments, tout est différent; là, sur l'aride plateau de la Meseta, tout est consacré au culte d'un glorieux passé, ici c'est la pulsation animée d'un grand port ouvert à toutes les idées modernes. Lisbonne-Setubal. Il est cinq heures du soir; le bateau lâche ses amarres sur le quai « caes das Columnas » et nous quittons cette reine de l'Atlantique. Il semble qu'elle veuille nous laisser un souvenir ineffaçable. Qu'elle est belle, cette cité, dans la lumière du soleil couchant! Elle s'étage sur le BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N» 1, 30 janvier 1909. 4 50 KULLKTIN l)K LA SOCIKTÉ BOTAMQUK DE (JK.NÈVK (38) (hinc des collines ;ivec ses maisons bleues, rouges el jaunes; à mesure que le bateau s'éloigne, le spectacle devienl plus beau ; le Tage, lac d'azur pailleté d'or, reflète cette ville nnilticolore: puis c'est une impres- sion d'infinie beauté : du château de Belem. jusqu'en liaut de la rivière, se pressent vers le rivage et griuipent sin" les collines, palais, jardins, villas. I.(^ soir descend et le bateau s'éloigne de cette Lisbonne qui, maintenant, se perd dans la brume. Mais l'œil reste ébloui et charmé : Quand pourrons- nous la revoir? A Setubal, un guide improvisé, qui évidemment n'a |)as fait de géomé- trie, veut nous faire admettre que pour raccourcir la distance il faut sui- vi'e les contours sinueux des ruelles de la ville. C'est à se croire perdu au milieu de la ville de Coi'doue. Nous choisissons l'Hôtel Ksperança ; c'est d'ailleurs le seul et j'ajouterai le seul en Portugal qui nous ait fait des prix à notre gré, tout en nous traitant de la meilleure façon. C'est sans doute l'unique hôtel digne de ce nom au sud de Lisbonne. Par quoi nous ne voulons pas prétendre qu'on ne puisse voyager dans cette partie du pays, ainsi que le disaient tous nos renseignements. La parfaite urba- nité des aubergistes, la propreté des lits (qui d'ailleurs, soit dit en passant, sont durs comme la pierre), la noui'riture suffisante, parfois un peu bi- zarre, tout cela est de nature à ne rebuter que les voyageurs qui ne méritent pas de visiter des régions inédites et pour lesquels la banalité des tracés classiques est déjà tro|) bonne! Setubal est un immen.se jardin d'orangers. Nous avons, pendant des semaines, goûté de toutes les variétés d'oranges des Baléares, de Soller el d'Andraixl ; celles de Barcelone, de Valence, de Dénia, d'Allcante et de Murcie comme à Malaga.à elChori'oet mémeà Cordoiie nous lescueillimes partout à l'arbre, mais nulle |)art elles ne nous parurent si savoureuses qu'au bord du Sado. Le parfum des milliers d'orangers qui remplissent la huerta et les jardins de la ville est si fort, que l'on a peine à croire que Setubal soit... le principal centre de la pèche de la sardine : c'est ici et plus au sud que s'approvisionnent de ce petit poison les meilleures mar- ques françaises! N'était la proximité de la chaîne de l'Arrabida et sa charmante situation sur l'estuaire du Sado, Setubal ne vaudrait pas une visite. Presqu'île de Troia. Il nous faut traverser la baie de Setubal; de l'antre côté, une langue de sable, la presqu'île de Troia. enserre une lagune. Ou côté de la pleine mer, cette dernière est sé[iarée par une haute dune de sable couronnée des toulîes tristes du Fsamma arenaria L. La lagune communique sur la baie par un étroit chenal peu profond. Nous aboidons en arrière du chenal, sur la rive basse plantée de Pins Pignons assez rares; il fait une chaleur accablante à ce moment de la journée. Vite on s'installe sous un bouquet de Pignons pour y préparer le thé et le déjeuner. Pendant que nos cuisiniers se démènent, nous pouvons jouir sans arrière-pensée du régal qui s'offre à nos yeux. Le sable est à peine visible par place; les buissons arrondis se succèdent sombres el fleuris : (îenévriers de Phénicie et genévriers à gros fruits, le rare Corema aJhiim Don, (39) H. CHODAT. KXCUKSIONS BOTA.MQUKS 51 du F^orlugal. I;i pl.iiile all;uili(|iie par excellence, la 13ii|,^iaiie d'Kspagne Ononis ramosissima DesC. p gracilis en boules visqueuses, le (Jistiis sabùi'foUus couverl de (leurs blanches, le Thynuis carnosus Hoiss. espèce endéniique. le Scrophularia fridescem L., sorte de ScropJm- laria catihia IVulescenl, à Ironc ligneux et à rameaux rayonnant en boule, espèce du lilloral allanlique. Et dans cette végélalion de buis- sons arrondis, moutons noirs sur le sable jaune, que de (leurs! C'est à n'y pas cron-»^; les Jardins les plus soignés n'ont jamais vu splendeur pareille à cette dune (leurie de Troia. Par cette sndbcante journée du premier avril. Imaginez , non c'est impossible; allez-y plutôt! Ce n'est pas si loin qu'on le dit. Le Portugal est accueillant, gracieux comme ce Fij;. 16. — Dunes fixées de Troia. (Phot. R. Chodat.) jardin de Troia avec ses mufliers, Gueules de Loup, qui grimpent aux arbres comme cliez nous la Clématite (A. cirrJiigenun), ses Anagallis aux milliers de grandes corolles bleues, et les touffes serrées des .Irmma aux capitules roses{Armeria jnmgens R. Sch.) et le jaune d'or, les corolles dorées des grands Helianthèmes buissonnants {Halhninm halimifolmm Wl<.) posées sur leur feuillage d'argent; et ces Anchusa rudes et couverts de pustules blanches, dont les fleurs couleur de feu sont comme des charbons ardents au milieu de la cendre encore chaude [Anclmsa calcarea Boiss. var. lusUanica nob.); les linaires se sont fait un tapis circulaire par l'étalement de leurs tiges feuillées au milieu des- quelles s'élèvent leurs longues liges nues et fleuries {Linaria Spartea, 52 BULLKTIN DK LA SOCIÉrÉ BOI'AMQUK \)K GKNÈVE (40) L. Ficalhoana Rouy). De grands Pavois au feuillage glauque el aux corolles blanches onl l'air étonnédese Irouveren si brillanle compagnie, et voici riiuuible cohorte, moins éclata nie mais plus nombreuse encore, des Séneçons qui sont légion {Senecio gallicus Chaix), des oseilles rouges (RumexbucepJialopkorusL.).(ies petits Silènes aux aimables lleurs roses comme le Lychnis de nos prairies de montagne (Sileue liUorea Brot., Silène hirsuta Lag.. S. colorata Poir.). L'Ornithopm rosens qui étale ses liges en cercle sur le sable, le Malcolmia litio7'ea aux fleurs violacées, les déshé- rités du désert, les Erodiiim aux corolles caduques {E. mhuliroliun Lgc), l'imperceptible l'olygala de Montpellier {P. monspeliaca DC). les grises el dures Herniaires (H. scahridula Boiss.) el son parent tout aussi quel- conque le Folycarpon alsinœfolmm DC. — Heliantliemwn Lïbanotis. Crépis hulbosa Tsch. Cirsium palustre v. spinosissimwn Beseda alba \^. W. K. Flatycapnos spicatus Bernh. Erodiiim sabidicolum Lgc. Erodiiim Salzmanni Del. Lotus arenarius Brol. Armeria pinifolia H. S. Lotus commutatus Guss. Anthémis maritima L. Diplotaxis virgata DC. Toute celle cohorte brillante ou modeste est reliée par les petits lapis du Paronycliia nivea, aux bradées d'argent niellé, ou par la grise et massive Immortelle de Troia {Heliclirysum serotinum Boiss.) de loin à i)eine distincte, des lichens (Parmélies el Cladonias) qui ont l'air d'être nonchalemmenl posés sur le sable el n'attendre que le vent pour être emportés, ici. pas de mauvaise herbe; chaque plante est bien isolée comme dans un jardin: c'esl à croire qu'un jardinier invisible en a ratissé les plates-bandes! El pour finir, deux charmants végétaux: le premier (Leucoium tricho- phyllum Brot.), se dissimule sous les buissons; une perce-neige ici? — Frêle, timide, menue, avec ses fleurs légèrement rosées, elle semble s'être cachée, la [)auvrette. pour éviter les coups de soleil, j'allais dire pour se préserver des courants d'air, tant elle paraît délicate. — L'autre est un buisson, aux tiges raides el serrées couvertes d'un feuillage gris, à odeur de lavande ; il dresse fièrement par de longs pédoncules un épi dense de fleurs endeuillées; est-ce bien là la lavande des iles d'Or de Provence (Lavandida StœcJias L.) f Mais son panache de plume est bien plus beau, formé de bradées élégamment allongées el colorées d'un mauve suave, aux reflets ro.ses el bleus; c'esl bien une espèce distincte (Lavandula pedimculata Cav.) qui, des terrains sablonneux des Sierras du centre de l'Espagne et de la Sierra da Eslrella est descendue jusqu'ici. Le Papaver est une plante de la Méditerranée orientale et australe, le Silène littorea Brot. est aussi une plante des sables d'Espagne el d'Anda- lousie, \e Brassica sabularia. d'.AIgérie et d'.Andalousie, V Armeria pun- qens H. S., de Bétie et de Lusitanie. le Leiwoium tridiopliyUum, même distribution; c'est, en gros, la flore que nous retrouverons dans le Pinède de Sanla-Maria, près de Cadix. Mais ici sont venus s'adjoindre, en vertu de la proximité et du principe de continuité à des végélaux du centre de l'Espagne et d'Estramadure un buisson atlantique [Corema) et quelques endémismes (Thymus carnosus Boiss.. Linaria Ficalhoana Uouy, AncJiusa calcarea Boiss. var. lusitanica nob., Helichrysum Picardi Boiss.). Tout auloiH'de la lagune .sont les plantes habituelles de ces stations vaseuses et salées: Atriplex Halimus L., Salicornia Jruticosa L., Su. "2." Dune fixée avec: Cistns salvifolins !.. Lavnndida pedunciUata Cav. Jiiuiperns pliœnicea \^. » macrocarpa Sil)t. el Sm.. etc. Cyperus srJiœnoides (îriseb. 4° San sou ire Salicornia fruticosa L. Suâeda c. Ohione etc. 3"^ Lande à Eeiama splaero- carpa Boiss. Calycotome villosa Lam. Ulèx Willkommii Webb. Ces dilîérenlesforuiations n'interfèrent pas plus ici (ju'ellesne le font à la plage d'ilyères, par exemple. Autour de la Hutte, quelques Graminées: Vulpia alopemnis Schousb., Agropyruni pungens R. S., Lap)timis mcurvatus Trin. e,t des plantes riidérales comme le Solamim Sodomseum L., avec ses fleurs violettes et ses gros fi'uits globuleux, les Mesemhryanihemimi cristallinimi L. et M. nod^oriim L., la curieuse Composée à capitules soufré et noir le Cryp- tostemma calendidaceum, plante importée du Cap et maintenant natu- ralisée dans tout le Portugal. Nous ne nous arrachons qu'à regret de cette Troie lleurie; pour nous consolei'. nos bateliers aux yeux de lavande nous oITrent des monnaies romaines découvertes au pied des ruines que l'on voit encore, envahies par le sable. Pendant que lentement, sur la mer calme, glisse notre embar- cation, nous dépensons presque i)lus d'énergie à frotter ces témoins de l'occupation romaine que nos hommes à leurs rames. Finalement, des traits apparaissent. Est-ce l'empreinte d'un Césarl* Hélas! ce sont les armes de la Maison de Bragance. Noire désappointement n'est pas fait pour émouvoir nos rudes bate- liers, qui inventent une nouvelle supercherie. Venir de si loin à Setubal! pour acheter de la sardine, des oranges exquises dont le parfum des fleurs embaume l'air à plus d'un mille de la côte? Neiini ! Avez-vous visité les [larcs à sardine? Etes-vous allés à ces flottilles qu'on voit au loin danser une sorte de quadrille sur la mer? Non plus. Inglez! s'écrient- ils ; il n'y a qu'eux qui peuvent commettre de pareilles folies. La Sierra d'Arrabida. Willkomm. dans son beau livre sur la Végétation de la péninsule ibéri- Tjue, s'exprime ainsi: «Parmi les parties montagneuses de la région chaudedu Portugal, les « Serra d'Arrabida » (sur la presqu'île de Cezimbra), 54 BULI.KTIN DE I. puis, contre les rochers, une denii-forél. nii-gari^MU!. iiii-inaquis, de PlidlyrH'a média L. el Arbidas Ilnedo !.. » aN(/t(stiJhlin L. Fistacid Lentiscusl.. Olea oleaster liiïg. Lk. Erica arborea L. Dans les fentes, \e Fliagnalon saxatileC^ss.JeG'eraniiini Rohertiamim var. parvlflornm, Valeriaita tnberosa L.. Biscidella Inl/jata (i\ \)\\is haut encore, le beau Linaria melanantlia Boiss. Heu t. aux (leurs noires el jaunes, el la rare orchidée de Madère, le Gennarla diplif/Ua Pari. Enve- loppé dans sa laine et garnissant tous les trous le Liuaria origanlfolia var. qlabrata Lge. prospère sur la crête ensoleillée de cet éperon rocheux. Un peu plus haut, sur l'éboulis tassé, une cistaie des plus curieuses : presque tous les cistes du Portugal s'y sont donné rendez-vous. Cistus mompeliensis L. C. crispo-albidus Cistiis albldus L. C. ladanijerus L. var. immaculatus C. salviœfolius !.. C. ladamferus \j. var. macidatus C. crispiis L. Fijf. 17. — .Maquis de PorUnho. Cistus ladaniferus. rPhot. B. Chodat.) C'est une orgie de buissons de cistes fleuris: fleurs blanches petites el nombreuses de celui de iMontpellier, grandes corolles plus près de terre du cisle à feuilles de sauge; plus grandes et roses celles du ciste au feuillage argenté, plus petites mais plus belles, plus colorées, celles du ciste crépu. Le ladanifère, aromatique el résineux, porte ses immenses S6 BULI-KTIN UË LA SOGIKTK: BOTANIQUE DK GKNEVK (44) fleurs blanches aux pétales à base maculée de pourpre, à rexlrémité de ses branches: on dirait de grands papillons négligeanimenl posés. Ajoutez à celle magnificence, un site rivalisant avec les plus belles sta- tions de la Méditerranée, la Baie de Sélubal devant nous, la mer bleue, la plage et les Ijelles montagnes grises, pas un nuage au ciel. Nous sommes assis dans le maquis à Tombre des rochers et des grands buissons de ro- marin: une chaleur de lézard nous engourdit, mais il n'y a point de répit pour les bolanisles qui se hâtent de mettre en papier les Cistes aux pétales caducs et leurs brillants hybrides. [.jjr. 18. — Maquis-l'unU de l'Alnioiaima, Espagne, chênes el liriiyères {Erica arborea). Puis, à travers le Maquis el la Cislaie qui recouvre un replat, on des- cend par une penle caillouteuse où abondent : Myrius communis I.. Orohanche fœtida Desf. Anémone palmata !.. Psoralea hifurniHûsa L. Fulicaria odora Uchb. Serraiula hœtica l)C. Helianthemum f/uUatmn L. Omplinlodes Uni fol ta Md^nch. Andryala Fkalhoana Torilis Anthrùtcus Desf. Lavandula dentata !.. » Stœchas t.. Phlomis pnrimrea \j. Nous traversons une grande plantation d'EucalypIus et atteignons, tout en bas de la penle de la Serra |)roprenient dile. une maison isolée der- rière laquelle, à Tombre. des ouvriers préparent leur diner. ils font frire des poissons dans l'iiuile; généreusement ces braves gens veulent à (45) u. ciioD.vr. KXCUKsio.Ns uoiANiguics 57 foule force f;iire juxepler aux quelques |»ersomies de l'avanl-garde de j)arUifi:ei' leui- repas; uiais leur empresseuienl esl moins f,'rand loivsqu'ils voienl ai'river le resle de la Iroupe, (jiii pourrait bien ne pas av(jir rhéroïsine de refuser! Mais l'ordre esl formel: on ne mangera qu'à l'heure convenue. \']\\ allendanl. nous nous repaissons à la vue de blés, déjà liaiils, entourés d'anagallis bleu de gentiane et de liserons roses (Convolviilns aUluvoides L. (Sm.)- Et maintenant, par un seMitier rocailleux, nous allons cheminer au tra- vers du |)lus siirpi'onanl maquis qu'il soit [)ossible de voir en l*]in'ope. (i'esl tout d'abord h; maipns biiissonnant, mais un marpiis dedorse, den.se, impénétrable; |)uis les buissons s'élèvent, ce sont maintenant de petits arbres, puis des arbres de 4 à (5 mètres, forél vierge que le Duc de Palmella, dil-on, na Jamais permis de couper. Le <"hemin pénible esl heureusement ombi'agé [)ar l'entrelacement confus de la couronne des arbres qui foiMuent un dôme épais de verdure. Et (piand on [jense que ces arbres sont des iVlyrlhes [M. c.onmuum). le (..aurior-Tin ( Vihnrmim Tinm E.), le L9A\\h(\\\Q [Pistacia Lentiscns L.), le V\\\\m-\i\ (PJullyraia latifoUa). l'.Arbousier {Arhutus Unedo L.), qui l'emporte comme nombre et comme masse sur les Chênes de Lusilanie et quelques Chénes-lièges. cela pai-ait inoui. inci'oyable. Ce n'esi pas qu'autre part, déjà, noirs n'eussions vu l'un ou l'autr'e de ces végélarrx atleindr'e une taille respectable. Ainsi à (îiens, sur la plage Nor'd, le f^entisque, à Por'quer'olles, les Arbousier-s de 'i m. 7^ ; dans la Speliinca en Cor-se, VErica arhorea L. et le Vibiinmm Tlmix de 2 m., et l'autre jour encore, à Cintr-a. le bel Arbousier de 3 m. Mais ici c'est une véritable forêt viei'ge aux arbr'es dont les tr'oncs atteignent de 5 à 8 m. de hauteur et jusqu'à (Jo cm. de pourtour. M. de T. qui revient de la Buko- vina, ne veut pas entendi'e parler- à ce propos de For-êt vierge: darrs la Birkovina. les forêts sorrl encor'e bien arrlr-e chose! Nous avons de la |)eine à lui fair-e compr-endre qu'une végétation sous laquelle un homme à cheval se pr'omène à l'aise et ne pourrMit atteindr'e aux plus hautes branches, esl bien rrne forêt; il n'en verrl pas démor'dr-e : c'est pour" lui le Maquis vienne. Et pour nous arrssi. Qu'est-ce qrre le Maquisf Si nous ne norrs Ir'om- pons pas, le l'egretté P. Fliche de Nancy, a émis le pr'emier l'idée que le maquis, c'est l'ancienne for-êt détiiiite dont il ne r-este [)lus que le sous- bois. C'est bien ainsi qu'il se présente en Cor-se et dans le sud de la Pr'ovence (ainsi à Piana el dans le S|)elirnca ou dans les Maures el à Poi-quer-ollesj. C'est encor-e ainsi qu'il se |)r-êsenle au sud de l'Espagne, dans ce pai-adis ler-reslre qu'est la Sierr-a de Tarifa, de Palma el de Rompe Coche (Almor-aïma p. Algésir-as). Mais déjà ici la douceur du climat permet aux éléments buissonnanls du sous-bois de lutter avec les Chênes et d'atleindr-e pr-esqire lerrrs dimensions. Il n'y a pas jusqir'au Lithospermum friitlcomni L., avec ses cor-olles bleues, qiri ne s'essaye à ce jeu de la gi-enouille qrri fait le bœuf. Le Rhododendron hœticum Boiss. liri-même devient ar-borescent. Ici dans la Sierr-a d'Arr-abida les difter-ences s'eiïacenl pi'esque; le Maquis esl l'égal des Chênes. Au-dessus de la Chartr-euse, cette impr-ession va s'accentuer encore; il nous sembler-a que nous sommes r-epor-tés à irne ou deux périodes géolo- giques en arr-ièr'e, alors que le climat el 1 humidité suftisante pei-mellaient aux plantes du Maquis de constituer forêt. 58 BULLKIIN l)K I.A SOCIKTK HOIA.MQIIK l)K GKNKVK (46) La SieriJi d"Anjibid;i nous paraît ;ivoir conservé l'un des derniers sinon le dernier vestige d'une foret prégl.iciaii'e stid-eiiropéeiine. Le sons-bois de ces forèls est d'une remarquable pauvreté; le sol pier- rieux s'oiiie d'une maigre paruie de fougères : Aspleniuni Adiantum nignim, Asplenium Tricliomanes, Ceternch officinarum, Aceras autro- pôp]iora; (pielques En^tcKS font briller dans l'ombre leurs globules rouges. l'Arabelle de Liisitanie rappelle noire Arubis kirstita, lesCbèvre- feuilles en longues lianes s'élancent jusqu'à la cîme des Lentisques; seule V Anémone palmata étale ici el la son étoile d'or. Les Cistes y font tout à fait défaut. C'est au nnlicu de celte forél-ma(pns que se cacbe une chartreuse, le « Bon Jésus » : elle esl i-eliée au lias de la montagne par un chemin de Fig. 19. — Maison sur la pente de r.Arrabida. Ji^uue homme en coslHine porUifiais. — (Phol. A. Lendner.) croix qui. de dislance en distance, est échelonné, le long d'une ossature rocheu.se. de Cy[)rès et de petites chapelles, espèces de tours carrées à (47) H. CIIODAT. KXCLHSIO.NS BOIAMQUKS .')'.) deux élages. siiniionlées d'une coupole ov.ile en retrait. La chartreuse elle-inêiiHi est en iMiines. mais cf^ sont des ruines lielles encore, soiiletnies par une lerrasst; |)ianlée de buis. De hauts cyprès se piollh-nl conlre h-s murs blanchis à la chaux et dépassent les toils aux courbes gracieuses qui rap|iellenl TOrienl ; nous traversons les cours .sombres et le cloître moussu au fond chniuel. d(>vant la riiapelle. pend un Christ d'une tragique beauté, les meml)i'es lirisés. lamentable D.ins la chapelle subsistent encore les vestiges d'un riche passé : Azulejos bleus et blancs, statues de saints en terra colta, cellides ;ih;indonnées nombreuses, des souterrains, une vasque dans la(|uelle coule une eau claire dont la liaicliemenlieiient un monde minuscule de fougères, partout l'ombre el l'inimidité. Mais c'est à la vive lumière éblouissante du deliois (pi'il faut voir ce site Bœcklinien : un asile des dé.sespéré.s, une chapelle des mort.s. blanche comme un linceuil. blafarde par le contraste des Cyprès; les ombres bleues durement accusées sous cette implacable lumière, la mousse qui ronge les pierres, les fougères qui ornent ce cerceuil et. sur ces ruines, ironie de la Nature toujours jeune, les pousses vigoureuses de pelargo- niums aux fleurs cramoisies, l'abondance de Coquelicots, la Joubarbe des Canaries (Senqjervinmi a7-horeum) el les colonnes fleuries de Roses de Mars (AWuL'a rosea) tout contribue à aviver cette impression de l'énergique protestation de la grande Nature contre rbomme qui s'ima- gine plier sous sa loi l'éternelle révoltée C'est dans un bouquet d'Oliviers aux troncs lilas. et de chênes de F^usi- lanie au jeune feuillage floconneux qu'appuyés contre les arbres nous jouissons de notre modeste el frugal déjeuner. Tout autour, les petites éloiles blanches des Myosotis {OmpJialodes linifolia L.), les papillons jaunes qu'en vain nous poursuivons, détachent par instant notre attention de l'incomparable vue du Maquis el de la baie de Sélubal. encadrée de rochers. Pour un peu, nous renoncerions à rentrer ce soir à Sélubal! Notre repas est brusquement interrompu par les lamentations d'un homme qui s'avance précipitamment vers nous « a Cabeza! a Cabeza!» On finit par comprendre qu'il s'agit d'une tête de saint qu'un des nôtres a récoltée dans un coin de ces ruines el dont l'homme réclame la restitu- tion.— «Mil reisf deux mil reis?»; il est incorruptible : que dirait le Duc de Palmella. s'il savait? Le pauvre homme est si affligé de nous contrarier, que nous finissons par comprendre qu'il est gardien de ces ruines et (pie le Duc. non seulement est jaloux de conserver aux bota- nistes un Maquis vierge, mais qu'il veut laisser au temps .seul le soin de compléter le pittoresque du « Convento do Bom Jésus ». Sans rancune, il nous donne son fils pour nous guider au travers des lianes et des racines qui encombrent le sentier qui s'engage sous la voûte épaisse du Maquis- géant. Enfin, nous voilà au-dessus de la forêt, dans un lapié d'où nous pouvons admirer, den haut, la couronne fleurie des arbies (fig. ^0). Les grands corymbes rosés du Laurier-Tin sont comme posés k la surface du feuillage lustré. D'ici au sommet, il y a un quart d'heure au travers d'un lapié- garigue : €istiis salviœfolms L. Philhjrœa angustifolia L. Qiiercus coccifera L. Fistacia Lentiscus L. Èosmarinus ojjicinalis L. Tliynms cepJtalotus L. Thymus Mastkhina L. Thymus Welwitchii Boiss. 60 BLLl.hVMN DK l-A SOCIKTK BOTAMQUK DE (iK.NEVK (48) Il fait une chaleur étoiifïanle, el Tobélisque de pierre qui indique le sommet ne peul suffire pour nous permettre de déjeuner à Tombre. Peu à peu, cependiml. Ton se remet, et bientôt la botanique reprend ses Kig. 20. — Maquis-forèl vers le Formosiiilio, vue il'eii-liaiil. CPhot. R. Chodat.) droits. Toute la végétation de ce dôme rocheux est rabougrie, el en consé- quence les végétaux de petite taille sont encore plus réduits; c'est un mélange de plantes rudérales amenées par les moulons, et de végétaux caractéristiques pour la garigue. un vrai désert pierreux (Formosinho 449 m., point culminant de la chaîne) : Sherardia arvensis \.. Senecio vnlgmis L. Cerastium glntinosîim Fr. Erodmm cicuiarium L'Her. Vaillantia muralis L. Oalium saœJiaratnm \\\. Eufragia latifolia Rchb. Scandix peden veneris L. Des milliers de petites tulipes jaunes el rouges {Tnlipd australis Lk. V. montana Willk) sortent à peine leur corolle des pierres. On rencontre aussi le beau Narcissufi Bulhocodium L. et « lasl but not least » le raris- sime Scïlla vincentina H. et l.k., avec ses deux bractées inégales, ses feuilles courtes et ses Heurs [)eu nombreuses. A notre connaissance, cette plante mal connue n'a jusqu'à présent jamais été trouvée qu'au Gap (49) ». CHODAI'. KXCURSIONS HOIAMQUKS 61 Sl-Vinceiil, où It^s ;iiiteiirs modernes semblent ne l'jivoir p;is revue, (i'est donc un lé.siilLil inléress;Mil. l'iiis, d.ins les pierres, noiih récollons .suc- ce.ssivenienl les pl;intes rares suivantes : Raniinculus HolUanns Rclib. TJlex densm Welw. * iSaxifragaglaxcescens \U'U[. Ulex argenteus \.^. Arenaria roniiiil/ricensis Ijrot. HeliantJienmni niarifoUum (Cav.) Linalia nielanatitlia H. W. I)C. Qeuista decipiens Sp. et les suivantes qui sont moins curieuses: Asterolimmi stellatunt H. et Lk. Ophrys fusca F.k. Géranium Rohertianum var. Opiirgs lutea C/,w. Banimcnlns JiabellatiLs Dsf. Calendnla mkropJiylla Boiss. Linaria spartea HotTra. et Lk. Anémone palmata L. Bellis sijlveiitris Cyr. Corouilla scorpioides DC. Alyssum maritininm DC. Sednm sp. Ophrys mascnla L. Urginea Scilla Steinh. Foa hidbosa \j. Ceterach qfjicinarum L, On voit d'ici la longue chaîne calcaire nue porter ici et là sur sa lisière quelques Finus Pinaster Soland. et Pinus Pinea L ; du côté du N. elle tombe presque à pic. On embrasse du sommet du Formosinho un pano- rama étendu: les deux estuaires du Tage et du Sado, la presqu"ile de Troia et ses sables, Lisbonne, la Serra de Cintra, etc. Comment allons-nous rentrer à Sétubal ? Du côté de la mer, il n'y faut pas songer, aucun chemin ne suivant la côte; il vaudra mieux descendre jusqu'aux cônes d'éboulis au pied septentrional de la Serra et en suivre le pied en contournant la montagne. Nous dévalons par un couloir de pierres roulantes; un chevrier nous ins[tecLe d'un air moqueur, il ne s'attendait pas à ce tour de force de notre part. On arrive alors à des épaulements, couverts de prés-bois, vrais parcs séparés des rochers par une hsière de maquis arborescent, dense et impénétrable, hébergeant: Arhntm Unedo L. Vihirnum Tinus L. Fhïllyra'a latifoUa L. Quercus coccifera L. Romarinus of/iclnaUs L. Êrica arborea L. Pistacia Lentisciis L. Quercus lusitanica Webb. Nous nous as.seyons un inslanl pour jouir de ce parc enchanteur. Les grands chênes de Lusitanie ont encore leurs feuilles d'automne jaunes et cuivrées; ils se couvrent actuellement de celle verdure indéfi- nissable faite de gris, de rose, d'abricot et de lilas, qu'aucune description ne saurait rendie; les lenlisques. comme des pommiers, ont, sur leur tronc épais, arrondi leur couronne foncée brun-rouge et fleurie. Dans l'herbe jeune et fraîche, des milliers de pâquerettes (Bellis sylvestris Cyr.) scintillent, et, sous l'ombre des arbres, les gran- des pivoines ont étalé leurs feuilles nerviées de rouge vif et déployé leurs grandes corolles roses (Pœonia Broteri). Les grands Asphodèles {A. albiis) aux Ihyrses blancs et l'anémone jaune (A. palmata) émail- lent le parterre; le Scilla italica aux clochettes bleues se cache sous le feuillage laineux des grands Phlomis aux fleurs pourpres (Phi. pur- purea). tandis qu'un peu partout le Myrte fait briller son feuillage. Il est déjà lard dans l'après midi, mais il est difficile de s'arracher à ce 62 BUI.LEIIN DK LA SUCIKTK BOTAMQUK UK GENEVE (50) sile superbe au pied des belles fahiises. Nous trouvons toujours un nou- veau prétexte pour prolonger ce ravissement. C'est ensuite la marche mélhodique et pressée sans chemin tracé, nous tenant le plus près pos- sible de la monlagiie pour éviter les vallonnements. Pendant deux heures et demie nous faisons tous nos etïorts pour atleindre l'extrémité de la Serra. Le terrain argileux alterne avec les terres rouges. On y rencontre, dominant par place: Schœmis nigricans L. Inula viscosa Ail. et dans les pentes des terrains détritiques: Genista decipiem Sf). Salvia clandestina !.. QuercHs coccifera L. Valeriana iuherosa L. Ulex sp. Oeiim sylvaticum Pourr. Cistus salvifolim L. Urginea Scilîa Slh. Mmcari racemosnm DC. Cistus crispus L. et quelques C. Indaniferus L. Fig. 2*. Maquis-forèl à ftauche et à droite de la clairière; au milieu le Quercxis bisitanica. Station des Paeonia. — (Phot. H. Chodat.) Les marnes rouges nous suivent jusque dans la vallée de l'Ajuda. Enfin, après mille détours et contours, nous arrivons au hameau de Boa- Visla, où de l'eau fraîche nous ranime; et par le vallon de l'Ajuda plein (51) H. CHODAI. KXrjIUSIONS HOTAMQDKS 63 de iniKjiiis. de Plilomis purpurea. do Scilles, do Tanins romimmis el de Cratayus enlroviis ;iii crépiisciile, nous ^^•l^Ml()lls le lilloraKd'oii une roule c;irross;ible nous eninène à cent inèlres d(î luiuleur. jusqu'aux moulins à vent donl les t^raiules ailes poussées par la hrise du soir sifllenl lugubre- ment. Nous désespérons d"ai-river, el plus d'un s"iinagin(î Taire l'ascension de la Serra de S. I.iiis. F^nlin. Ton apci-coit lo cordon de liiiuicres auloui- de la haie de Sélii- l)al, el rapid(;in('iU. lions descendons vers la vdh; où nous allend Tinévi- lable parl'inn des orangers el la parfaile liospilalilé de Tllôlel Esperança. La llore de la S(M-ra d'Ai'rahitIa proprenienl dile porte un loul autre caraclére que celle de (finira. La |)ro\iuiilé des deux chaînes élahlit néces- sairement une certaine analogie; il en est h)uj()m-s ainsi, car les raisons de proximité sont en géographie botanique |)armi les plus Tories. Il n'est guère de région calcaire qui ne présente des slati(»iis décalcitiées où pourront s'établir les végétaux des landes siliceuses. Il faudrait, pour établir l'écologie d'une végétation, connaître à fond la biologie de la plante, son enracinement et la nature du sol dans sa station spéciale; il faudrait aussi connaitre la thermique et la composition du sol ; et comme bien l'on conçoit, de la combinai.son inégale de ces facteurs dépendra la présence ou l'absence d'une plante dans un lieu donné. C'est pourquoi nous pourrions posséder un catalogue de la flore d'une montagne sans avoir une idée précise sur la végétation. Ce qui frappe tout d'abord, c'est qu'ici ni les Ulex, ni les Génistées ne sont dominants: point de ''alycotomaie, pas même dans le iVIaquis. point de vraie Genistaie (à Oenista triaranthm) et si le O. decipieus ne manque pas, il n'y atteint pas une prépondérance marquée. Les Bruyères non plus n'imprimenl aucun faciès saillant; il y a bien dans la forél-maquis quelques Erica arhorea, mais ce n'est pas l'ai'bre dominant. Au bas de la montagne, immédiatement au-dessus de Porlinho, le Maquis-garigue est une formation limite, on y voit se coudoyer tous les Cistes y compris le C. popHliJolins L.. h. laslocalyx Wk (d'après Luisier) el leurs hybrides, s'associent aux grands Romains généralement calcicoles et aux arbrisseaux du Maquis type des terrains siliceux. Les Astragales font presque complètement, défaut. Il n'y a pas non plus abondance de Teucrium du type T. Polium L. quand même Luisiei' y a découvert le T. Huenseleri Boissier. esi)èce de Malaga el d'Eslepona. Sur la montagne également, les Lavandes sont rares. Manquent également les Primula qrandifiora que possèdent en commun Cintra et Monchique. Le Chêne- vert en est aussi complètement absent; il est remplacé par le Chêne de Lusitanie, très abondant dans le Maquis et les près-bois. Quant au Q. cocci- /"era. c'est le buisson par excellence des garigues de la crête; mais en compagnie des Phillyrsea, des Arhutiis el du Viburnum Tinus du ver- sant Nil se dresse a leur hauteur. Parmi le Conifères, le Juniperus phœnicea L. sur les pentes voisines de la mer. et le Pinus Pinasier sur les rochers au-dessus de la vallée de Pichaleiro, ne jouent qu'un rôle excessivement effacé. Des Fougères, il faut surtout citer: Cheïlanthes fragrans Hook. Polypodiwn viilgare L. Notochlœna vellea (Ait.) Desv. Ceterach ofjicinarimi WilU. espèces xérophyles, et. dans l'ombre du Maquis, VAsplenium Ruta- muraria (Station la plus méridionale, Oaveau.) 64 HUI.LKll.N l)K I.A SOCItilK BOrAiNIQUK 1)K GENÈVK (52) La belle fougère des Canai-ies. le Davallia ranarieusis, commun dans les l'orêls de la Sieri-a de Cinlra el qui remoute beaucoup plus au nord, fait ici complèiemeiit défaut. Le Chamœrops Jiamilis y a été cité, mais sa station est en réalité la vallée qui sépare la Sierra de S.-Luiz et la Serra d'Arrabida. Encore est-il douteux que celle espèce y soit spontanée/ Par contre, le Phlomis purpurea y joue un rôle important, principale- ment au-dessus de Porlinho, et vers le hameau de Boa-Yista ou la vallée de l'Ajuda. Celle espèce, si caractéristique et si commune au sud de la Péninsule, ne va pas plus au nord. En résumé, la Serra d'Arrabida comprend surtout des garigues et, sur ses flancs, quelques superbes maquis-foréls avec quelques bouquets de Pinus Finasfp.r. Elle possède parmi ses plantes caractéristiques : Fœonia Broteri Bss., Anemo)/e palmata I... Ranunculus Holliamis Rchb.. Arabis lusitanica Boiss.. Heliautliemum marifolium (Cav.) G. et Godr.. Arenaria cotiimbricensis BvoL. Acer monspessulanum L.. p diver- gens Coût, (dans la région des Pœonia). Euphorbia Welwitschii Bss. et Reul.. Ulex argentans Welw. ^Genista decipiens Spach., UrtàtJiopus ebradeatus Brol., Coronilla glmœa L., Potermm agrimonoides L., Geum sylvaticum Poui"., Umhilicus hispidus DC. Saxifraga glaiicescens B.. Êupleurnm fiUcaule Brot., Ferula commwiis L., Torilis heterophylla Guss.. Anaqallis linijolia L., Chœnorinnm origanifolinm Wk.. Linaria melanantlia Bss. et Reut.. Convohmlm sicuhis L. (Luisierl. Omplialodes linifoUa Much.. Teucrium Héenseleri Bss.. Sideritls, hirtula Brol.. Pldo- niis purpurea L.. Thymus Mastichina L., T. capitatus HofT. el Lk., Origauum virens H. et Lk.. *Serratula b^tka Bss.. Bùurgxa liumiUs (L.) Coss.. Valeriana tuherosa, Calendula algarbiensis Bss.. Puliraria odora Rclib., Gennaria diphyUa Pai'l., Helminthia spinosa DC. Nar- chisus Bulbocodium L., Asparagus albus L.. Scilla itaUca L.. S. vincen- tina H. el Lk.. Endymiou campanulatum Wk. el Lge . Luzula purpura Lk., Agrostis litigans Steud, Andropogon hirtum L., p longearista- tum Wk. Celle énumération el ce qui précède suflira pour montrer l'analogie assez grande qui existe entre la flore de l'Arrabida et celle des monta- gnes de l'Algarve. Mais cette analogie est bien plus dans l'identité de la liste des espèces que dans la physionomie de la végétation qui est tout autre. Nous avons dit que dans la couverture végétale de l'Arrabida. le profll du Formo.sinho comprend une bande centrale, exclusivement garigue, qui eti occupe le sommet. Parlant de la géologie de celle chaîne. M. Choff"at dit: « Son étude dé- taillée est encore à faire...: elle nécessite un séjour relativement long, car de nombreux points des falaises ne peuvent être alleinl que difflcile- ment, soit par terre, soit par mer et demandent une dépense de temps hors de proportion avec la distance parcourue, car les gîtes sont rares el éloignés les uns des autres. Enfin, dans les ravins de la partie centrale, se trouvent des fourrés. (A suivre). • J. Daveau, Le Palmier nain et le Caroubier en Portugal Lge. Soc. d'hortic. de Montpellier, 1899. CD CD (53) H. CMOUAT. lîXCURSIONS BOTAMQUKS H5 Dnns rAiTahid.i, tes forêls présenlenl un inlérél pjuliciilier, ;i cause du c;iraclèie Iraiiclié entre le noyau de la nionlagne, exclusivement cal- caire.et les collin<'s de nialéiiaux déli'iliqiies. généralement très argileuses, qui le iKirnenl au Nord et à THsI. Dans ces dernières, l'essence principale est le Pin {Finus F'uiaster et Finus Fîuea), qui manque complètement dans le niassiC calcaire. » L'anticlinal du Forniosinho comprend, au sommet, du Lusitanien (calcaires blancs formant principalement le flanc Nord), puis, plus vers le Sud, mais toujours sur la crête, encore des calcaires blancs du Batho- iiien. Siu- la pente du côté du couvent, et recouvert par le IMaquis vierge, du Bojocien comprenant des Dolomies el des calcaires siliceux. Plus bas vers Porlinho, ce sont de nouveau d'autres terrains: néo-jurassiques, marno-calcaires. calcaires el grès; ce même terrain, qui comprend le flanc inférieur des premiers épaulemenls au Nord, contienl des conglo- mérats fortement cimentés en bancs alternant avec des marnes. On peut donc dire que la garigiie pure occupe au Formosinlio la crête calcaire. Lusitanien et Bathonien, terrain qui réapparaît au-dessus de Porlinho où le même type de végétaux s'y établit. La pente qui porte le IMaquis vierge du côté du « l3on Jésus » est dolomitique et plus ou moins siliceuse, tandis que la végétation à Faeonia Broteri. Fhlomis pirpurea, Geum sylvatiaim, et finalement celle des marnes à Schœnus nigrkans et à Imda viscosa s'établit sur le néo-jurassique à conglomérats, à marnes et grès. C'est aussi sur ce terrain que nous avons trouvé les Pins et, tant au-dessus de Portinho qu'au-dessus de la vallée de Pichaleiro. les landes à CisUis Jadanifenis, Valeriana tuherosa, Fhlomis jiwptd'ea. Ainsi se traduit nettement la concordance entre la flore el le milieu géologique et surtout fiétrographiqiie.* Palmella-rAlemtejo. Au moment du départ, survient un incident comique qui aurait pu nous causer un sérieux retard. Nos bateliers rapportent les pièces d'or que nous leur avons données en payenienL Ils ne connaissent pas cette monnaie-là et veulent être payés en Rlilreis. Par bonheur, l'hôtelier était chez lui : nous pouvons changer notre argent, mais il va falloir courir pour atteindre la gare. La mobilisation avec sa distribution de paquets, de boîtes pleines de plantes, de carta- bles, etc., se fait avec difficulté. Sous le poids écrasant des bagages, nous voilà, pressant le pas, sous un soleil de plomb (^6° à l'ombre), presque étourdis par le parfum capiteux des fleurs d'oranger. Oh! ces trajets de ville à station, celle prise de possession des com- partiments sous l'œil mauvais ou moqueur des voyageurs qui se voient submergés par ce flot d'intrus et de bagages, ce sont là les moments pénibles ! Il faut faire appel à toute la gamme des bons el mauvais r^' ' Voir CliofTat. P., Essai sur la tectonique de la chaîne de l'Arrabida, ^ Lisbonne 1908. BULLETIN DE f.A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, No 2, 27 février 1909. 5 ce m HULI-KTLN l)K LA SOGIETK BOTANIQUB DE (ÎRNEVE (54) senlimenls de nos compagnons de voyage, surtout à leur bonne volonté pour le transport des cartables (deux par personne parfois): alors l'excur- sionniste est affublé d'un sac rebondissant, d'une énorme boîle encom- brante; les mains libres sont l'éservées pour le transport des cartables. Il faut réveiller la vigilance à l'arrivée et au départ des trains, ne [)as lais- .ser partir pour Pampelune les précieuses collections, ne pas oublier dans le wagon ap|)areils photograpbiqiies, gourdes, etc., bousculer sans pitié le philistin paisible et somnolent, farcir tous les coins et recoins des compartiments avec les paquets qui vous sont conliés et trou- ver, pour soi-même enfin, une place pour s'asseoir. Par bon- heur, la forme de nos bagages se prête à ces opérations, ('ha- que cartable, enveloppé d'une toile cirée, est solidement at- taché par de gros.ses ficelles et sérié par deux courroies; la compression sur les ban- quettes rend la presse inutile. Quant aux sacs, grâce à leur plasticité, ils se prêtent à toute sorte d'usages : successivement oreillers pendant la nuit, coussins supplémentaires pen- dant les longs trajets ou pa- renchyme à remplir les inters- tices non occupés par les pré- cieux herbiers. — M. W. F. est préposée la surveillance des bagages; nous l'en avons rendu personnellement responsable. A la station de Palmella, nous laissons nos sacs et nous utilisons la fin de l'après-midi à visiter Palmella et son château du XII""* siècle, dernière place des Cbevaliers de St-Jacques de l'Epée, ordre dont est sorti au cours du siècle dernier (180!:^) l'ordre de St-Jacques du mérite scientifique et artistique du Portugal. La route poudreuse qui va de la gare à Palmella est constellée de fleurs ; ce sont les capitules brillants des Composées, étoiles de soufre et d'or de tous les tons : Fis 2 2. — Cliàteaii de Palmella. (Phot. A. Chaix.) Urospenntim picroides Dosf. Piimrdia coroiuirid Less. Coleosteplms Myconis Cass. CrjiptosleiiiDia ailendulnrenni R.Br. Sylibnm Ahuiannnt (L.) fia^rln. puis le Cyuogloasinn pictum Ail., le Silène colorata et surtout le Cerin- Calendnla arrensis L Centnwea pnUdla L. » sempercirens L. Geropoqon glaber L. (55) H. CHODAT. KXGUIISIONS BOIANIQUES 07 tlie mnjor L. ;iiix lleiirs jjiiiiies, partout accompagnés des immenses pani- ciiles (le llciirs hlencs de V A)ichits(i italien. Plus loin on aborde les collines miocéniqiies de l'écaillé de l'almella (Clioiral). qin com[)rennenl des nialériaiix divers, en majeure partie cal- caires; là où les marnes et les argiles aflleurent, s'installent les IniUa ■viscosd qui deviennent alors abondantes. Le terrain calcaire se traduit f)ar la présence de VEitjthorhia Uianwias et, dans l'ombre du chemin creux, par l'abondance du Ituscus aculealus. Au reste, la flore ne présente rien de bien particulier. Au bout dune lie^n-e, accablés par le soleil, le pas traînant, nous attei- gnons le village aux maisons basses tassées contre le flanc de la colline au pied du grand cli.àleau. Celui-ci mérite bien une visite. Ce devait être une formidable forte- resse; assis sur de hauts bastmns, il domine toute la contrée. Les murs extérieurs sont encore debout et il ne faudrait pas un grand efîorl pour restaurer ce beau monument historique. Le mamelon de Palmella est le dernier chaînon de l'Arrabida ; d'ici, nous pouvons embrasser d'un coup d œil les vastes plaines de l'Alemtejo, l'estuaire du Sado. celui du Tage et Lisbonne, la Serra de Cintra et, tout près, le beau massif de Sào-Luiz couronné de Pinèdes. Devant nous, vers Sétuljal. des Olivettes autour des moulins à vent ; vers la plaine des colli- nes rouges parsemées de pins, et là-bas la fertile huerta de Sétubal aux milliers d'orangers alignés régulièrement. Le gazon est tondu par les moutons, ce qui nous dispense de faire une sérieuse récolte. Sur les murs du château on admire le beau Seinper- vinim arborenin des Canaries, et. en descendant dans le gazon, les petites pâquerettes annuelles (/^fcZ/ts rt/«/j?alal)r-e et jirsqu'en Sai'daigne. Ses affinités sont africaines (L. Gmjoniaituin Coss. et L. Féei Bail, et ïr-abut, arbustes sahai-iens). Le Statice lychnidi/olia va de la Provence à l'Algar-ve, et le St. ferulacea a une dislribrrlion analogue, mais il est aussi africain. Qrranl au Cistanche lutea Hfgg. Lk. (Phelipea Insitanica Coss.), c'est un endémique r-elatif, car il est à peine distinct du Phelipea lutea Desf. du 70 BULLKTIN DR LA SOCIKTK BOTANIQUK DK GENÈVK (S8) Nord de l'Afrique et du Sud du Royaume de Grenade et de Murcie. C'est une superbe plante qui. en jaune vif, simule l'apparence et la consistance du Monolropn hypopithiis. Mais celte plante-ci. parasite sur les racines des Cliénopodiacées {Obioiie porlulacoidesj, atteint :m-50 cm. de hau- teur. On la voit de très loin se détacher en jaune citron sur le gris argenté des Liinouiastrum et le vert glauque ou rougissant des Obinne. Le Umoniastinm ne (jorle encore que peu de fleurs épanouies, mais ces quelques corolles roses-lilacines nous parlent déjà de la beauté de ces sansouires (Marismas) lorsque avec les S/a^/ce elles .seront couvertes de fleurs. Actuellement il n'y a que les buissons du Tamarix qui .secouent leurs chatons. Sur la lisière de ces sansouires, vers le chemin, nous notons encore: Euphorbiii Helioscopia L. Fedin cornucopi;e (itertn. Artemi.sia gallicd W. Andryala siniinta L. Ciudnus sp. Tii/olinm resnpinatnm L. Plaidago nuicrorhiza Poir. Oxalis cerntia ïhunb. Urtica menibraimced Poir. Hordeum inaritimiim Wilh. Cytioglossiiin pirtnm Ait. Frankenld hirsnta L. Plantago (tlbiruns L. V. loiigi/olia Wk. Le long du chemin poudreux, au haut des digues, les mil- liers de capitules jaunes sou- fre des mai'guerites de IHnar- dia coionaria Less. et û'Oto^- pertnum glabnan Wk.. aux- quels vient [il us rarement .se joindre l'inévitable Cnjptos- temma, donnent à ces bords de chemin quelque caractère inédit et singulier. \jOtosper- mnni. la grande Marguerite de l'Algarve et du Maroc et de Tunisie est une plante raris- sime autre iiart et dont la dis- tribution exacte parait n'être encore pas bien connue. Les maisons cpie nous visitons au-delà du pont vers Peragudo sont basses; elles n'ont que le rez-de-chaussée, et la fenêtre est à guillotine. Ici, il vaut mieux dire la fenêtre, car pour se protégei- du soleil africain, on diminue les ouvertures vers l'extérieur. Il y a parloul des volets de bois à l'intérieur. Dans la chambre, blanchie à la chaux, qui donne sur la rue, on ne voit guère qu'un coft're perché sur des pieds faits de |)lanches allongées qu'un angle aigu décou|)e à la base et qui se terminent par un simple chapiteau triangulaire ou semicirculaire. Jamais il n'y a desculplu- Fig. 2 3. — Sansouires dans l'esliiaire tie Porliinao. Au premier plan, Ajraves du chemin. — iPhot. A. Chaixj. m U. CIIODAT. KXCIJUSIO.NS BOIANIQUKS 7! res; la déconilioii de ces pieds roiisisie en un Miel r()iifj;e el, une [d.inle verle ;i lleiiis ntii^'es. de dessin ;issez niiif ; (|iiel(|iies chiiises laisses sont auloui- de ce li.ill. I.a cuisine esl en arrière : elleconipnMid une espèce de l''ig. 'li. — Esluaire el ville de l''eia.i;iido. (Phot. A. Lendnev.) chapelle, cheminée sur un foyer en briques agrémenlée d'un Irou à air sur lequel esl posé un triangle de fer qui soutient l'amphore dans laquelle on fait bouillir le diner. Tout cela est bien primitif. Feragudo est une ville de pierre aux maisons à deux étages et qui n'a d'intéressant que sa superbe position sur lerocherqui commande l'entrée de la baie de Portimào. Combien autre que ce que nous avons déjà vu, cette entrée de l'estuaire de Portimào gardée d'un côté par le plateau rasé de la Rocha qui se termine en une abrupte falaise, de l'autre par le rocher pittoresque, mais peu élevé de Feragudo! Une vieille ahbaje en couronne gracieusement le sommet. Fntre ces deux sentinelles, on aperçoit l'Océan qui déferle sur la baie sablonneuse et qui vient emplir d'une eau bleue la superbe rade qui va se perdant au loin en de nombieuses lagunes. Mettez au bout de cette eau d'azur clair une ville africaine toute blanche, des barques aux couleurs vives, les contours incertains d'une terre sans arbres ni buissons gagnée sur la mer par les salicornes; et, par dessus tout cela, un soleil brûlant qui fait vibrer les vapeurs llottant dans l'air et produit de lointains mirages; ajoutez l'état d'âme de voyageurs qui viennent de passer une nuit blanche; alors vous comprendrez cette 72 lUJM.KTiN i)K i.A sogikth: BOTAMQUK OK GKNEVK (GO) impression élraiii?e d'un pays qui paraît irréel, ce senlimeiil d'éloigne- uienl du pays parce que celui-ci n'a point de contours accusés, ni de gran- des ombres à ce moment du jour, et qu'aussi l'œil ne se portant nulle part de préférence, l'esprit troublé clierclie à saisir le souvenir du [)assé. Poin- rentrer à Porlim.ào. on accède au grand [)ont de bois qui traverse tout l'estuaire par une allée d'Agave en fleurs. Enlre celte double rangée de xéropliytes mexicains se promène une étrange procession qui se répé- tera souvent en .\lgarve. Ce sont des paysannes, les unes h pied, les au- tres montées sin- de petits ânes gris: celles-ci sont coiiïées d'un gros clia- peau de feutre noir à fond conique, qui leur tombe lourdement sur les oreilles; elles s'alTublent d'un chàle noir qui couvre à moitié Tàne et la robe couleur de vin: celles-là, dont la télé est seulement prolégée par riiabituel niouclioir noué sous le ment(ui. s'aljrilent contre le soleil du milieu du jour sous d'immenses parapluies de couleurs vives, plus ou moins passées : on en voit de violets-roses, de bruns-rouges et d'ocra- cés, de bleus métallique, de verts émeraude, de tous les Ions d'une gamme douce et iiarmonieuse comme les savait trouver le grand Velas- quez. Quant aux châles et aux jupes elles adoptent toutes les variations des gris, des j;iuiies et des bruns el s'associent discrèlemont au bleu ver- l'JL'. 2.Ï. — l'dtil (lo Fmiiiiiao. dàtre ou au rose pm-purin des tabliers de cotonnade. On chercherait vaine- menl ici lescouleurs vibrantes de l'Andalousie: mais [)arconlre on trouve ciiez les habitants de la province d'Algarve un sentiment exipns des h.irmo- nies coinpliquées que l'on ne soupçoimerait pas chez une population aussi (01) U. CIIODAT. KXCIJUSIO.NS IJOIANIOUKS 73 peu cultivée. La variélé exlraordinaire dos inouchoifs el des châles qui sont oITerlsen veiile nécessite de la pai't des Al^'aiviennes nue sûreté de couj) d'œil (pie je ne puis altnbner an liasacd. (Juoifpiii «îu soit, le cos- tume des femmes est comme une adaptation dii'ecle aux Itiintes elTacées et incertaines du littoral al^^arvien. Nous Taisons dans les houliqnes de Villa Nova de Portimào ample provision de ces monclioiis de coton et laine qui varient à riiilini; on dit d'ailleurs qu'ils sont de fabrication por- tugaise; mais nous soupçonnons forlenuMit nos compatriotes de (ilaris d'avoir aidé les Insilaniens à com[)léter leur collection. L'après-midi, nous allons Jus(pi'à la Uoclia. falaises découpées an bord d'une grève sablonneuse et qui est le point le [iliis intéressant de ce lit- toral. On visite également des fabriques de l)ouclionsde liège el de boiles de sardines. Fig. 26. — Sur i« clieiuiii de L;ij,'t!s a Jliidens (Phot. A. Lendiier.i Villa Nova de Portimao — "Villa do Bispo Il faut une journée de voiture pour atteindre Villa do Bispo, dernier lieu réellement habitable. Nous avions commandé la voiture pour (j heu- res; mais il nous faut courir après Taulomédon qui Unit, après plus d'une heure de retard, par arriver au grand trot en faisant beaucoup de 7V BULI.KIIN 1>K LA SOCIKTK BOTANIQUE DK GKNÈVK (62) bruil. Les trois clievaiix nous paniissenl éliques et incapables de nous liiei" (i'afTaiie. La cariole vaiil les haridelles, mais Thôle nous assure que jusqu'à piésenl il n'est arrivé aucun accident, et que ce serait bien de la malchance si la voilure choisissait ce moment pour se disloquer définiti- vement. Kl. de fait, noire ré[)Ugnance pour ce mode incertain de liansport allai! [)lus lai'd (v. Gibraléon) être mis à une plus rude épreuve. D'ail- leui's. il lail un ciel radieux, une faible lirise et des roules nouvellement empierrées contribuent à nous ra.ssurer sur la solidité de notre véhicule. A chaf|Me insl;inl. nous voilà jetés les uns sui' les autres, ce qui inler- roinj)! le sommeil ai^ilé de ceux qui ne prennent pas de noies. Quant aux autres, leiii' gritTonnage ressemble à s'y mé[)rendre au tracé d'un sismographe par un fort tremblement de terre. Cependant le chemin traverse des cultures, vignes aux ceps enfoncés dans des creux profonds, des vallécules. ou bien entourés de monticules comme des taupinières. Ceci nous rappelle un [)pu la manière de culliver la vigne en Valais. Les lalus sont garnis de hautes plantes du Phhmis jiitvpnren en pleine floraison. Les blés atteignenl déjà (3. IV. I*.i08j MU cm. de hauteur et les champs sont louL émaillés de liserons roses, de glaïeuls, de coquelicots et de Mnscari coinosnm. F^es fèves, les figuiers, les amandiers, succèdent, interminables, aux amandiei's, aux figuiers et aux fèves; parfois on découvi'e les pommes Jaunes du Néflier du Japon. Sur les hauts talus, des Jasmins Jaunes, des agaves et de superbes Fériila (F. communis L.). grandes Ombellifères au feuillage de fenouil et aux infloiescences jaunes. Les grands chardons (Cunara Cardniiculus, Onopordoii aainlhitim L.). les interminables Scundix, les Sinupis alba, les glands Anchusd italien, le Convolndits althœoldes entourent une Noria vers laquelle se dirigent les bœufs aux longues cornes. Le chemin descend maintenant vers un de ces nombreux coins d'eau, ancien estuaire aux eaux mortes et salées qu'a remplacé une .sansouire à Obioiie dans laquelle pàlurenl des troupeaux de chevaux. Par place, le rocher calcaire s'élève au-dessus du terrain : alors les cultures l'ont place à la garigue; le Palmito y est commun comme dans le Campo de Cibrallai'. Nous faisons jirréter la voitui'e à chaque garigue. ce qui imfiatiente le cocher qui iirélend que de ce train là nous n'atteindrons pas Villa do Bispo avant la nuit. Nous y récollons : Chamœrops hnmilis L. Pistacin Lentiscus L. Dnphne linidium \j. TIii/dhis capileilatm II. L. Geiiista liirmla Spach. Hilomis purpurcn \^. var. (dqnrbiensis Brot. Galactites tonieitlosa Mœnch. Cistus inoiispeliensis L. Nigelln daiiiascena L. Thapsid villosa L. Fedia conmcopiae GàrU Oriiithogaluiit iiarlionense L. Valerianella discoidea Lois. Daucns iniiricatns L. SiM' le haut des talus nous allons arracher quelques verges du Saro- tlimniius gniiidiflnnis Webb. I>es collines alternent avec les sansouires : sur le bord des dépressions, les Tamarix sont en chatons, le Jimctis aciitiis hérisse ses piquants. Sur les conglomérais, la flore change d'aspect : CistHs Iddniiiferiis L. Lavandula Stœchas L. Cistns crispns L. ((>3) H. ClIODAI'. KXCUHSIOiNS ROrAMQlIKS /.') el d.ins le coml el iiwufïre gazon le rarissime el iiiimisciiU' Armeria litoralis II. el L. aux pompons l)laiics. (in'oii trouve aussi devanl PorliiiiAo vers la Hoclia. Le long de cette roule, on leiicdiilre des lianieaiix sans vitres el longées, aux maisons al cheminées, sans à volets douilles r. Daucus )nurlc(ilus L. Gladlolus Hlyrlrus Koch. Opbrys spéculum \Jnk. Asparai/us albus L. Ces aineureineiils c;ilcaires se l'eniarqiienl. de loin qii.-ind on voyage au sud du Poiliigal ou de l'Espagne au travers de landes siliceuses; ils se mai'quenl toujours par une végétation moins élevée, sans doute, mais beaucoup plus variée. Puis recommencent, alternant avec de foil belles cultures bien soi- gnées et Ijien entretenues, les landes monotones à Cistus ladaniferus L. sur grès rouges ou sur marnes; le terrain se partage entre la lavande {I.. Stœrbas). les cistes qui y sont également représentés et des Ulex (U. australis) moins; nombreux. On y voit aussi quelques lentisques. Sur les bords de la lande que ti'a verse la roule, nous apercevons les char- mants capitules r'oses du Thymus capilellalus II. L. et le Vicia hirsula Grdiy^. Enlln le soir arrive quand nous atteignons Villa do iiispo. On nous avait raconté, à Lisbonne, des choses terribles sui' Villa do Bispo : nous devions y manquer de tout, même de pain. En réalité il y a dans ce vil- lage une auberge qui serait supportable si nous n'étions onze; mais on finit par nous arranger des lits sur le planchei'. Les maisons y sont basses et du type déjà rencontré; il y a quelques meilleures habitations et même un cercle avec billard. Pendant que nous sommes en train de nous chan- ger, on annonce une délégalion des notables (pii viennent nous présen- ter les compliments de bienvenue au nom de la Propaganda. Nous som- mes un peu confus de les recevoir juste au moment ou nous changeons de bas; mais la chambre commune ne se pi'ête pas à une savante retraite, et nous essayons de garder ini peu de dignité dans cette situation ridicule... Le village est sur la pente d'une colline dominée par les moulins à vent dont les grands bras tournent en grinçant lugubi'emenl. Ils ont bien l'ail- d'immen.ses chevaliers bardés de fer. La fantaisie des habitants s'est donné libre carrière dans la confection des girouettes qui les couronnent : pois.sons. élé|)hants, vaches, flèches tournent au vent frais du soir. De la nier viennent des nuages et des brouillards; le froid est as.sez vif. ' Voir aussi Daveaii, (jcogrnphie buluniijHe du Vorliujal. III zone des plaines et des collines, Soc. brol. XXI, IG. R. CIIODAI'. KXCLIRSIONS KOIAMQUKS /y (65) Les Algarvieiis niinenl ;i décorer leiiis moiiliiis à venl de dessins de couleur (ronge ou bleu) : pi-ocessioiis (1(^ v.'iclics, loils l)leu ciel ou mon- taiils de porte rouges ou bleus. La couleur rouge ne doil i)as leur man- quer, car le sol es! ici de HauxileC?) ou d'ocre rouge foncé qu'on devine de loin sous la couverture denst; des Cistes au feuillage luisant, aux longues liges à gros boiilnns. De ce point élevé, on apercoil une grande étendue de pays, en arrière des collines qui s'accinnulent'jii.sqiraiix derniers pro- longements de la Sierra de Monchique; en avant, le grand triangle du cap Saint-Vincent descend Icnlcinenl vers l'océan; ici les dernières cullures, des vergers de liguiers rabdugi'is qui ne portent pas encore de l'eiiilles. Le vent et le froid retardent la végétation. Si Villa do Hispoest un village perdu au milieu des landes, lugubres malgré les fleurs, c'est un village à la population avenante et gaie. On nous invite à visiter les moulins, et dans les cuisines on nous apprend à faire cailler le lait avec la fleur d'Artichaut on le suc du Figuier; l'on nous oITre aussi à manger des tubercules grillés du Cypeins esculeidus. Les gens ont orné leur fenêtre de bouquets de ScHla hemispliœrica Boiss.; leurs corymbes lleuris, à brac- Fig. 28. — Moulins à veut de Villa do Bispo. (Phot. V. Freedericksz.) tées d'un bleu d'acier, sont si fournis qu'il suffit de deux ou trois de ces hampes agrémentées de la guirlande éloilée des pervenches (Vmca média) et de quelques belles jonquilles {Narcissus Bulbocodium) pour obtenir une complèle garniture de printemps. 78 HULLKTIN DE LA SOCIKTli BOTAMQUK DK GKNÈVE (66) Cabo de Sao Vincente A () heui'es du malin, nous parlons pour le Cap Sl-Vincenl, donl noire hôte nous a indiqué le chemin. Avanl de nous engager dans la lande déserte, nous remplissons nos gourdes à la belle grande fonlaine-abreu- voir qui se trouve au-dessous du village. Nous n'avons pas encore fait un mille que nous sommes incertains sur la diieclion à prendre. La carte que nous possédons est très vague : cette région du pays na pas encore été topographifpienient levée ou. sans doute, n'a [)as encore été publiée si le travail de triangulation a déjà été entre()ris. Nous sommes tirés de notre embai-i'as par deux cavaliers qui nous rejoignent et qui nous disent que le sentier va beaucoup plus à droite et que d'ailleurs, même en pre- nant la direction suivie, nous n'arriverions ni à Sagres ni au Ca[). Un joyeux compère, familier, tout reluisant de bonne chère, olîre à lune des dames (|ui nous accompagne de monter en croupe sin* son âne. Elle refuse, ce qui a l'air de l'étonner beaucoup. Ne nous dit-il pas qu'il est le « praire » de ce pays. Il va en effet célébrer une messe dans la chapelle de Sagres. à l'exti-ême bout de l'Europe. Avec son pauvre vocabulaire fraViÇais et le ton l aussi rudimentaire portugais que nous [)arlons. nous arrivons cependant à nous comprendre. Le samedi, il officie à Sagres. le dimanche à Villa do Bispo. Ce détail nous donne de Sagres une piètre idée ; Villa do Bispo est un misérable village perdu au milieu d'une lande: que sera-ce de Sagres. celte borne angulaire au S.-O. de l'Europe, donl nos renseignements nous parlaient comme d'une ville diine certaine importance (8400 habitants)'. L'autre personnage, que nous prenons tout d'abord pour le marguiller de la paroisse, porte boutons dorés et |)arements rouges; il est coiffé d'un chapeau de feutre épais et il est monté sur un beau cheval blanc. Nous ne comprenons pas tout d'abord pourquoi ce marguiller se pavane sur une si belle monture, bien harnachée, alors fjue le ciM'é se contente d'une bourrique. C'est la poste qui fait le service de Villa do Bispo à Sagres. Les deux compagnons se conforment à notre manière de marcher, nous laissent herboriser à notre aise et se retrouvent parmi les nombreux sentiers qui parcourent l'immense étendue de la lande. Celle-ci est très uniforme de Villa do Bispo à Sagres : Cistus ladtiniferus L. Genista lanuginosa Spach. tuons jtelicnùs L. Jasminum frulicanuL. Qiiercus Inniiilis Lam. Phlonus pnrpuvea L. Evicii iiinhelldla L. lîhiiinnns lydoides L. Chnmœrops hiimilis L. Lilhospennum proslrdtum Lo'is.var. PisUicia L'nliscHS L. P apulum. Ftniiarid ginliiiosa. Genisln Iriacanthos Brol. ^Tenciinin Polinui L. Roamarinus o/ficInaUs L. * Thymus cnpitellalus IL L. Galnctites toineutosaMnch. Scilla marilinui \j. Lavandula Stœcltas L. Ulex erinacens Welw. Il y a en réalité 700 habitants dispersés sur tout le triangle. (A. Ghaix). (1)7 K. CIIODAI'. KXCUUSIONS HOTA.MQIIKS 79 Sous ces buissons, parmi lesquels ilouiirieiil 1<î CisIiis ladanifcvus L., nous récollons : licUis sylrcstris (]yr. Tltapsui villosd L. Osyris lanceotalii H. S. 'rri/ollimi slclhilinn L. » ((i/nirlidn L. Lupinus hirsiiliis L. Lolns pdfvifloins Desl. Srorpnirns siihrillosn L. lldiiunculus IhibcKdln^. * y/o/rt arborescens I-.. p serratifoliu. Fcdid contiiC(ipi:e (îarl. Uelididheininn (/ntUitiiin Will. Silène colora la Wnw lininex biiceijhaloplioi'us L. Eniihorbia exigu a L. » segalilis L. 7 litoralis. Tliriucia hispida 1)0. Paliaifia odora Kclib. lioarijaca huinilis (]oss. Anlheinis mariliiua L. y/'/.v Sisi/riiichiuin L. Srt7/a maarilanica Sciions. S. viiicenliiia 11. L. Narcissus linlbocodinni L. Uropetalaïa. serotiiiain Webb. Allia m roseaia L. ^Sf«//rt monophiillos Link. Frilillavia sleaoplnilla 15. U. •> lasilauica WiksL » nidaritanica. Valeriaai'lla discoidea Lois. Puhfgala cahpiris L. Linain aagiistijoli.aai lluds. Malca lUspanica L. Caaipanala Eiiaas L. Ije/jUar/ii Brol. Aatirrhinniu Oronliain L. Linarid aaielinjslea H. L. v. /mo- grisea 11. L. Liaaria pedancalala F. G. DieLr. /^(^//('i' aaaua L. Lorsqu'on arrive en vue de Sagres. la lande fail place à des dunes ravinées ; le long des dunes d'.4.«7aye s'élèvent le beau Prasinm majus en fleurs el les Fainaria capreolala. Les maisons éparses, dans un pays d'une décevante aridité, sont entourées de jardinets avec quelques figuiers et protégés contre le vent par des rideaux AWrundo Doaa.v (Cannes du Midi). Dans les caves sombres qui s'ouvrent sur le sable, des femmes fabriquent de la ficelle. Il y a à Sagres peut-être vingt maisons et un magasin qui est en même temps le bin-eau de poste. Du bameau, l'on se dirige sur la droite vers une espèce de fort qui fait très bel elTet. xNoiis nous arrêtons avant d'arriver à l'exlrémité du Cap et, protégés par une maison contre le vent qui fait rage, nous parta- geons notre déjeuner avec le facteur qui, en échange, nous apporte une superbe langouste déjà cuite. L'extrémité du Cap de Sagres est une presqu'île, plateau rocheux, que l'on peut com|)arer à la proue d'un immense navire; elle est fermée du côté de la terre par un mur élevé; une grande porie donne accès à un corridor très élevé et sombre, vraie salle de garde en demi-cercle, au bout duquel une nouvelle porte monumentale ornée d'inscriptions el des armes du Portugal conduit à une cour. A droite de celle dernière se trouvent une petite chapelle très ancienne, un peu en ruine, el quelques masures s'appuyant contre les fortifications. Devant le visiteur s'étend maintenant la langue rocheuse et plate qui forme le Cap de Sagres (quelques centaines de mètres de longueur sur une largeur moindre). La surface en est profondément fissurée, sculptée comme un l^ipié. difficile à parcourir à cause des Irons sans nombre; des deux côtés, un mur bas limite le plateau, tandis qu'au centre s'élève une terrasse à laquelle on accède par un escalier qui conduit à une cabine télégraphique d'où l'on peut surveiller le va el vient des navires. Celle 80 BUM-KIIN DE LA SOCIKIK BOI'ANIQUK DE GENEVK (68) station sémaplioiiqiie est en relation avec le phare du Cap Sl-Yincent, que l'on voit d ici terminant la véritable extrémité de l'Europe vers le S.-W. A ce propos, nous sera-t-il permis de faire observer qu'à lire nos devanciers, nous nous imaginions Sagres et St- Vincent tout aulrenient Fig. 29. — Plateau de Sagres, avec buissons de Juniperus phœiticea. (Phot. R. Chodat.) qu'ils ne sont en réalité. .M. Daveau, lui-même, dit : « La pointe du Cap « est une sorte de [)i'esqirîie d'un kilonièlre de long sur îiOU ni. de large, « reliée à la terre ferme par un isthme de 00 m. de largeur ». Cette des- cription, qui ne corresiiond à rien de ce que nous avons vu. conviendrait cependant mieux à la pointe de Sagres. Je renonce à citer M. de i.avigne' Quand je dirai qu'il y a trouvé des calcaires granitiques et auti'es choses «ejusdem farinie «.J'aurai donné un exemple de sa faculté d'observation! Le manque de cartes et de documenls |)récis sur Sagr(>s et Si-Vincent rend la reconstitution de la topographie historique incertaine. 11 paraît cependant hors de doule que c'est bien ici qu'était sur ce rocher, là où maintenant s'élèvent la chapelle et les ouvrages de défense relativement * G. de l.,avignfi. une excursion au cap St-Vincent, dans Cornpt. rend. Soc. Géogr. de Paris, 1886, p. 359. ((59) H. CIIODAT. KXCURSIO.NS BOIAMOUKS 81 inodernes, la célèbre école nautique que l'iiifaiil don lleiiiiqiie le Naviga- leur avait l'oiuiée à Sabres api'ès l'expédilioti de (leiila, el où il avait appelé les iireiiiiers carlogi'aphes de; son temps. Il est peu pi-ohahl(! qu'il ail envojé d'ici les exiiédilions (pii decouviiicnt l'oi'to Saiilo, les (Canaries, les îles du ('ap Vert. Madère el la Sénéganihie. Les vaisseaux partaienl sans doute du pocl d(^ Lagos. Mais il ne l'aiil pas ouliliei' (pi'a.yanl élé fait grand niaitrt; de Tordre du Chrisl, il avait établi le siège de Tordre à Sl-Vincenl, où il est niorl. De ces deux [loinls avancés, Sagres et Sl-Vincenl. il |iouvait voir partir el revenir les vaisseaux envoyés pour découvrir les terres lointaines dans la nier obscure. I/infanl don llenri(pie, avec sa belle devise «Talent (c'est-à-dire volonté) de bien faire », est le véritable initiateur des voyages de décou- verte qui ont abouti avec Hartolonieo Diaz el Vasco de (Jauia au périple de TAl'ri(pie el à la découverte du chemin des Indes. On ne saurait assez admirer l'intelligente et niétliodique initiative de ce fils de roi qui ne fait rien au hasard, s'entoure de tous les renseignements astronomiques, carlograpbifpies el nautiques pour réaliser le plan (|u'il s'est proposé : doter son pays d'un empire colonial. Je ne sais lequel est le plus grand de Don Henrique ou de l'immortel Don Cristobal Colon. Sur cet emplacement unique au monde dont les Anciens disaient (Promontorium sacrum) « que ceux qui allaient voir, du haut de ce cap, le soleil se coucher dans la mer, le voyaient cent fois plus grand qu'il ne paraît ailleurs et pouvaient entendre le sil'llement de l'astre immense s'éteignanl dans les flots », el où les dieux, comme le dit Artémidon, « venaient s"y reposer la nuit de leurs travaux el de leurs voyages à tra- vers le monde ^», qu'il serait bon de trouver un monument digne d'Ilen- rique le Navigateur, une colonne comme celle de Colomb, que Jiarcelone ou que Gênes ontélevéeaiigrand Ilalieneldusommet de laquelle legénial Portugais verrait passer les vaisseaux sans nombre auxquels il a ouvert les chemins de l'Atlantique. La Société de Géographie de Lisbonne qui a déjà tant fait pour maintenir les belles traditions de son pays, serait |»ar- faitement qualifiée pour prendre en mains ce projet auquel le monde entier donnerait son adhésion. Sur le promontoire de Sagres. les Jv ni peni s sont ûhpos^és régulièi'e- ment comme des moulons couchés; ils s'élèvent à peine, tant ils sont déprimés par la violence du vent (Juniperus phœnicea v. oophora). Il y a quelques ScilUi niaiitima; VAslragabts niassiliensis Lanik. forme des milliers de petits hérissons aux épines jaunes el aux lleurs blanches pi'otégées par cette armure; les fentes du lapié sont remplies de sable dont l'amoncellement forme, ici et là, de petites dunes d'un mètre de diamètre alternant avec les roches crevassées. Dans ces dunes minus- cules. Ton remarque : Alyssiiin marilimum Lam. Riinie.v bucephalophorus L. Silène hirsnla Lag. Erythrœa maritinta Pers. S. obtHsifolla W. Crncianella maritima L. Frankenia Boissicvi Reul. Paronychia argentea LM. —^ Lotus Salzmanni Boiss. Asleriscus marilimus Less. CD Picridiuni gadilamim Wk. cr. * E. Reclus, l, p. 971. Strabon réfute. DC BULLETIN DE I.A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, No 2, 27 février 1909. «et 82 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (70) Celle dernière plante est plus commune dans les falaises abruptes qui terminent le Cap Sagres où ils accompagnent : Bisculella montnna Car. Ibevis Tenoreaua I)C. Sideritis arborescens Salzm. var. integrifolia Daucus gummifer Lam. Statice ovaUfolia Poiv. Pluigiialon rupestre 1)C. Polerinm ancislroides Desf. var. vincenlinnm Nob. Eupliorbia Porllnndica L. (Daveau) Biscutella lœvigata L. a intégra Sur le Cap de Sagres lui-même, les cistes manquent. Dans les dunes qui précèdent le fort : Helichrysum serotinum Boiss. var. vincentinum nob Culenddla algnrbiensis Boiss. Antliyllis vtiineraria L. v. rubriflora Fig. 30. — Phare de Sl-Viiicent. (Phol. A. Lendner.) Ces dunes envaliissenl la lande à Cistus Indaniferus L. immacnlalus, tandis que plus hardiment le C'iMuh salciœfolius L. s'empare du sable comme il le fait en Camargue. On y trouve aussi en abondance le Corema album I). Don. Le Schœnus nigricans nous étonne dans celle compagnie, le liosinarituis o/ficinalis L. et les Annerlfi pinigciis aux beaux capitules roses, les beaux Aitagallis liiiifoliu el le Teucnum vin- (71) R. ClIODAT. EXCURSIONS IJOTANIQUES 83 cenliuum Rony., les Silène lUorea Brol. var. elalior. Einex spinosits, l*oly- carpon ahiiuffoUinn. Cet eiiseinlile iaii|)olle sin^'iilièrenienl la dune de ïroia. On y voit égalonuMil V Aslvocarpui^ Clnsii comme au Cabo da Roca, et les Tiiberaria variabilis Willk.. Centaurea polyacanlha Willd. Fig. 31. — Falaises au N. du Cabo de Sao Viuceiile. l'Phot. R. Chodat.) De Sagres au Cabo de Sào Vincente. il y a deux bonnes heures à con- tourner une baie encadrée de hautes falaises lombanL à pic du plateau rocheux; le sentier traverse le lapié interrompu par de nombreuses petites dunes qui séparent la lande du rocher surplombant. Celte marche dans les pierres et dans le sable est très pénible, mais les jardinets sont si aimables, si avenants sur ces dunes minuscules qu'on ne se lasse de les admirer. Se détachant sur le fond sombre du buisson roulé en boule de VOnoiiis ramosissima glulineux et saupoudré du sable qui adhère, nais- sent d'un tapis dense et argenté les immortelles aux petites fleurs d'or, en sortent les chaumes raides des Armeria aux suaves boules roses (Armeria pinif/ens H. Lk.): puis voici les jolis capitules roses cendrés du Thym d'Algarve. et toute la |)luie d'or des étoiles du Ualiminm Libano- tis. Et pour harmoniser ces couleurs, les pétales blancs légers, plus légers que ceux des roses, du Cistus salviœfolins et le pourpre des Lavan- des {Laiumdula Stœchas). Dans les buissons de Cistes se dissimule le plus coloré des llumex, avec ses feuilles vertes et rouges et ses inflores- cences déjà fructifiées. panachées de rose. Avec le Corema. les petits Statice {Slalice ovalifolia Poir.). Le Lotus Salzmanni Boiss. ReuL et les petits Ononis roses sur les Frankenia qui garnissent le sol de leur broderie de feuilles comme de 84 BULLKTIN DE LA SOCIÉIK BOTA.MQUK l)K GENKVK (72) petites perles, les Silène lilorea Brot. aux feuilles ghitineuses. et toutes ces belles couleurs constitueni à chaque pas un jardinet plus ravissant encore que le [)récédent et qu'on voudrait pouvoir retenir par la photo- graphie en couleur: Iberis peclinala Boiss. (nombreux) IHantago Coronopus L. Bntuex tinriitanus L. Brassica o.tjirrhina Coss. v. sabn- Armeria macrophylla B. et l\. laria (abondant) Nous sommes trop pressés pour ouvrir notre cahier de papier Whatman et chacun languit d'arriver au Cap où l'on doit préparer le repas. Mais avant d'arriver, il nous Hiut encore récolter cette curieuse variété du Cistus ladaniferns qu'on a nommé d'un nom bien singulier: C. ladaniferns var. lati/olins. L'arbrisseau est rabougri, malingre, ses feuilles rajjprochées, étroites et surtout obtuses et arrondies. L'arbrisseau semble se protéger contre le vent de l'Océan en faisant disparaître sa pointe exposée à la dessication. Celte forme ne se trouve d'ailleurs qu'en cet endroit le plus exposé de la côte, ce que nous expérimentons à nos dépens. Le vent est d'une violence inouïe, et quoique déjà depuis six heures du matin nous l'endurons avec bonne humeur, ici c'est presque insupportable. Le Cap Sl-Yincenl est beaucoup plus pittoresque que celui de Sagres, qui est uniformément plat et qui tombe à pic dans la mer, ce qui nuit à l'impression d'abime. Ici les pentes roulent vers la vague mugis.sa nie : on découvre à la fois le bord et l'infini; tandis qu'à Sagres on est un peu comme sur le pont d'un navire. Sur les pentes rocheuses, nous allons dénicher de superbes adaptations aux brumes salées de l'Océan. Ce sont deux plantes curieuses : tout d'abord un Souci rarissime, le Calendnla tomentosa Desf., chai-nu comme un Sednm. aux feuilles épaisses et couvertes d'une soie humide; à ses côtés, et tout aussi charnu et tomenleux, se blottit le Metandrinni pratense Rœhl. var. n.crassifolinni Lge. Du Cabo de Sào Yincenle, il y a près de 3 heures Jusqu'à Villa do Bispo. Le sentier mal tracé abandonne bien vile le rocher du lilloral pour traverser des landes encore plus uniformes que celles de Sagres. Tout d'abord il suit le bord d'une forte enlaille dans laquelle la mer furieuse vient s'engouffrer. Le type de végéta lion de ces rochers est le même qu'à Sagres. l^'Astragnlus massiliensis y est tout aussi abondant, V Helichrysum serotinnni y foisonne avec le Juniperus phœnicea; c'est là aussi qu'apparail tout autour le Cistus ladaniferns var. lalifolins. Puis le rocher disparaît complètement; il y a par place beaucoup de sable que le vent amoncelle en dunes peu élevées et dont la florule a déjà été décrite. Dans les dépressions sur terrain gris sablonneux, la lande à Cislns ladaniferns fait place à une formation dans laquelle dominent : Ualimum nmlliflornm Hk. Callnna vnlqaris L. Cistns salvisefolinni L. Lavandnla Stœchas L. liosniarinns offixinalis L. Quant au Ladanifère, il redevient abondant dès que le terrain se relève. La marche est pénible dans ce sable; le plateau est parsemé de monticules qui cachent l'horizon, (^est en vain que nous espérons voir surgir Villa do Hispo derrière chaque monticule. Lnlin, un berger (73) K. CIIODAT. KXCUKSIONS UOIANIQUKS 83 enveloppé de peaux de chèvres nous rassure : notre boussole ne s'est p,is trompée. Le venf, (pii n'a cessé de faire rage toute la Journée;, loniljo comme |)ar enclianUMuent au moment où nous arrivons exténués. Le soir se passe à écouter les gars du pays dianler et jouer de la guilare. Au i-eloui'. noire; voiture; est conslammeni croisée; par des convois, des pre)pi'iélaires sur des ânes, de's ailisle's amliu- lanls (|ui vont dans les villes pour les élections de la Cham- bre eies Dépulés. Lage)s Cour- niille do nionele. Dans le local de vote, une église, on veut en nos personnes acclamer la Répuhliepie! Nous nous l'eti- rons piMidemment. Dans la rue, un monsieur nous apporte un phénomène d'histoire naliM'elle; c'est toute l'histoire d'un grand Sphinx et de Fexti'éme sensibilité olfac- tive de ces insectes que nous devons faire pour chasser de l'esprit de ces braves gens qu'il y a epielque chose de mi- raculeux dans le fait que ces animaux s'attirent mutuelle- ment h grande distance. Les cuisines au grand air fonctionnant de toutes parts, à la se succèdent sans cesse. Nous voulons photogra- phier une grosse cuisinière qui ne nous permet celte opération qu'après avoir été mettre ses boucles d'oreilles. Notre cocher, pressé de rentrer à Poi'timào. distribue aux haridelles qui nous servent de coursiers une volée de coups de fouet et de jurons. 11 en veut particulièrement à une jument brune qu'il appelle dédaigneu- sement ri^^spagnole! Ce qui précède donne une idée suffisante de la physionomie de la végétation du Cabo de Sào Yincente; il nous reste cà examiner le carac- tère propre de cette végétation. Disons tout d'abord que nous n'y avons pas su découvrir le Macro- cldoa tenacissiina cité par Daveau. Ceci indique que sans doute la sparlaie n'y joue qu'un rôle excessivement subordonné. Les plantes suivantes sont excessivement localisées, c'est-à-dire réfu- giées sur la zone rocheuse, lisière étroite qui fait front cà la mer. Fis. 32. les amateurs de beignets seringue Plaleau de Sl-Vincent, Landes. (Phot. A. Chaix.) Aslraqalus massiliensis Lam. Poterùtm anvislroides Desf. BiscnteUa monlana Card. Iberis Tenoreana DC. Ilelianthemnm origanifoiium Pers. 86 IJULLKTIN l)K LA SOCIKIK BOTANIQUK DK GE.NÈVK (74 et an Cap de S'-Yincent le Cnlenduhi tomentosa Dçsf. avec Melandrium crassifolimn. La découverle du Poteriiim tincislroides et du liiscutella moutana aiig- nieiile de deux niiilês le nom lire des j)lanles s|iéciales au C;ip de S'- A'iiiceiil. Il faut ceiieiidaiiL insislec sur ce faiL si irUéressaiU (pie ce Pole- rium n'est pas identique à celui que nous recollâmes en IDOo au Mongo, ni même à celui récollé par Porta et Rigo près de Murcie solo calcareo, :}000-1000 m. n. 4()i2. Il est en outre très différent de la plante d'Oran, dont les folioles sont grosses, orbiculaires. et d'une serratiire dilTérente. Ici. les très petites folioles sont presque cunéiformes, et les dents locali- sées presque (ouïes au sommet. (Test un endémisme caractérisé auquel nous donnons le nom de l'oteriuni aiicistroidcs Desf. var. linceitUnnm nob. L'espèce est d'ailleurs excessivement rare en Espagne; on ne la connaît que de la Ciieva au Mongo. de la Sierra de Tercia (Porto et Rigo) près de Murcie et dans la Sierra de Gador près d'Almeria ; elle esl beau- coup plus répandue sur le littoral barbaresqiie (Ma roc- Algérie. Tunisie). Au Maroc, elle est représenlée par des formes qui sont voisines de celle trouvée par nous au Cap St-Yincent. V Astragalns massiliensis Lam. est rare en France; on le retrouve en Corse, en Sardaigne, en Catalogne dans les pierres calcaires dn promon- toire Cabo de Creus et Cabo Nord feo, jusqu'au Golfe de Rosas; on le dit aussi en Tunisie (liatlandier). Le liiscutella moutana Cav. est une plante des rochers calcaires de la région au sud de Yalence et d'Alicante. C'est par erreur qu'on l'indique à Gibraltar où elle est représentée par le Biscnlella tomentosa Lag., qui est différent: je pense qu'on le trouvera aussi au Nord de l'Afrique. Enlin V Helianthemum origanifolium Lam., esl une plante de Catalogne, d'Aragon, de Yalence et de Grenade. Quant aux endémismes, ils sont de second ordre (voir Daveau I. c. 47). Il est difficile de voir dans le Cistus ladani feras var. latifolias Dav. aulre chose qu'une forme slalionnelle ; il en est de même du Tnberaria vul- garis var. sufjnilicosa; le Teucrinm vincentinum Rouy est ramené par Coulinho au T. Polinm. Les liiiaires sont si vaiiables que je n'ose me prononcer. Le Stauracanlhiis spectahilis v. vincenlinus Dav. et le Heli- chnisnni serotinum var. corynibosinn nob. sont de la même valeur iiiérar- chiqiie. La crassulescence du Calendula tomentosa (espèce d'Algérie) et du Melandrium crassi/olium est évidemment une action directe de l'écume salée sur des plantes capables de résister ta la salure. Néanmoins, on ne saïu'ait méconnaître qu'au Cabo de Sào Yincenle. la végétalioii ne por(e un faciès étrange pour le Portugal. Nous pensons que son caractère pétrogra[)hique suffit pour expliquer ces parlicularilés : on ne trouve des rochers calcaires sur la côte ibérique que bien loin du Cap St-Yincent. Portimao-Monchique. 11 faut une forte demi-journée de voiture pour atteindre iMouchique (altit. 4oo m.). La route est bonne, et le dernier bout à partir des Caldas de Monchique se fait de préférence à pied. La rivière qu'on (73) R. GIIGDAT. KXCURStONS BOTANIQUKS 87 suit loiitd'.ihord se confond avec un esluaire (|iij s'élond bien av.-inl d;ins les lei'res ol (}iii est p.'irsciiié d'îles couvcrles de s;insoiiii"es. Les collines qui l'enlourenL sont pi;miées de c.iroiihiers eld'olivitsfs ; ;i leur |)ied. des cli.inips de lèves et des blés déjà hauts. Puis ce sont des collines rétçuliè- renienl disposées comme des taupinières couveiles de landes unilorines h Cistus litdanifcnis; on renianpie aussi [)ai'|)laces d'abondants Palmilos. Enlin le chemin s'ap[)roche de la Serra de iMonchicpie el les arbres bor- dent le torrent : QuercHs Insilanica DC. Quercus Ilex L. Quercus snber L. On entend chanter les rossignols ; les graiuls b(eufs aux longues cor- nes labourent; le bruit des cascatelles nous paraît étrange, leur écume mouille le pied des Aulnes (Aluns glnlinosa) et du saule de Babylone. Les forêts de chênes alternent avec les landes; enlin voici des bois de Pinus Plnader, puis de superbes maquis tout violets de lavandes (Ijw. Slœcfias). Les bruyères deviennent plus abondantes et le beau feuillage gai de l'Arbousier en avive la fraîcheur. On se sent moins au sud. A la première halle dans la forêt-maipiis nous herborisons le long d'un de ces niullii)les ruisseaux qui serpentent entre les collines taupinières. Dans l'eau, des ombellifères s'associent aux Cyperus ; le bord est garni de Saxi (raga glaiicescens Boiss. et Reut. et à'AÙinin rosenni ; une rare hépatique est en fruit, c'est Aidhoceros lœvis L. dont nous faisons ample provision. Tout le long des pentes graveleuses, c'est un maquis où domi- nent les hauts buissons avec: « Arbulns Unedo L. Boujeaida recta Hchb. Erka (mslralis L. Lavandula Slœcims L. Erica arborea L. Lavandula viridis Ait. ces deux derniers végétaux hauts de plus d'un mètre. Nous cherchons à trouver des hybrides, mais sans succès. Celte dernière lavande est un bel endémismealgarvien. Nous en recollons à notre gré, mais nous cherchons en vain son cou- sin en couleur VOrigannm virens Brot. tout aussi décoloré que celle lavande qui ressemble par ses autres caractères au L. Stœchas. Nous saluons aussi avec plaisir le Volerinm agvimonoides L., plante du Portugal, du centre et du midi, rare en Espagne : Ranuncnlns (labellnlns Desf. Rnmex indnratns Boiss. Reut. Teesdalia nudicauUs Br. Linaria spurlcn IlOgg. Lk. Lotus parviflorus Desf. Myosotis hispida Schl. Lalhyrus angnlalns L. Hannnculns parti florus L. Ornithopus ebracleatus Anlirrltijiuin cahicinnin Lam. Cynoglossuiii pictuni Ail. Linaria sp. Phelipea raniosa G. A. M. l'nlicaria odora Hchb. Les bains de iMonchiqtie (Caldas de Monchique) sont fermés en ce niomenl-ci ; ce sont de [lelils hôtels el quelques longues habitations (pii ne paraissent pas parliculièremenl allrayanles; il y a loul près un bou- langer qui nous fournit de pain frais. Nous n'en manquâmes jamais en Algarve. C'est là le long du ruisseau que se trouve le grand Colocasia a)iliquorunt q[\\m retrouve d'ailletn's au bord des ruisseaux de Monchi- que. Les bains sont situés sur la pente ou un repli d'un valUm de chênes. 88 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (76) Le parc a l';iir (rtin cimelière ombragé de saules pleureurs el d'Eucalyp- tus. On y voit aussi beaucoup d'Acacias qui lleurissenl acLueilement. On eut tout aussi bien fait de laisser la nature embellir ce site gracieux que de le vulgariser par linlroduclion des j)lus communs el des moins beaux spécimens de la flore exotique. Mais en moiit.inl. la fonH native redevient maîtresse. Sous les chênes- lièges, le maquis devient puis.sant quoique les buissons soient épars et que la lumière circule partout. Ce n'est pas le maquis dense et géant de la Serra d'Arrabida. Avhulus Unedo L. Philhiraea aitgnslifolia L. Vibiirnnm Tlniis L. Cisius s(ilvi;i'/olins L. Lithosiicniiiiin prostralunt Lois. Cistiis ladaiii/enis (i)eu) L. Halmium Libanotis (L.) Lge. Myrlns communis L. Geiiisin dccipiens S|)ach. Crat^egiis Iji erisiiiiin K. Psoralea bitinninosa L. CaUniui iniU/dris SIsb. Tnberaria variabUis \Vk. Erylhnea major 11. L. V. cinerea Wk. nflic/ii-ysinii Stœcbas L. Enpborbia Pinça \^. SciUa )iionopliyllos Lk. OritiUiopus coiiipressus L. Sile)ie liirsula Lag. . Loifis parviflorus IJesf. » y liiiia Wk. et. frappant de loin par son port robuste et ses grandes inflorescences, le T/iapsia rillosa ^ lalifolia Boissier. Cetle robuste ombellifère est très commune en Algarve, à ce moment de Tannée elle donne au [)aysage un caractère saillant; elle paraît aimer tout autant la lande ouverte que le sous-bois éclairé des chênaies. Le paysage cbange au-dess;us des Caldas; les collines pierreuses parsemées de gi'os blocs sont dépouillées de forêts jusque vers le village de Monchique ; apparaît alors uu maquis-lande fleuri dans lequel nous faisons plus d'une découverte intéressante. Les génistées redeviennent abondantes : Genista hirsnia Spach. Ulcx nanus v. Itisltaiiicns Sai'olbaiHUKs bielwus Webb. Ulex opistolepis Webb. baucoup de buissons du flaluninm Ubanolis; tout est jaune comme dans une calycolomaie. C'est là aussi que nous récoltons sur les rocbers; Sednni brevifoliuni DC. lleliclirysuin Stœchas DC. lio.sntaniints olficliialis L. IJnarut spartca H. Lk. Taberaria vaiiabilis v. cinerea Wk. lieseda latea v. niaritiina Gladiolus Pcaleri Hoiss. Trifolium aiir/aslifoUuni L. Eupliorbia Piuea L. Vicia lulea L. Trifnliiini arrruse L. Plantago lieHardi Ail. Medicaffo oi bicnlaris Ail. Ornilliopiis coinpressns L. LolKs parviflorus Desf. * Poteriuin niuricaluiii sp. Aiidryala siituula L. Eudianthc lœln Fenz. J'oh/cdipoii (ilsiii 7 8 \) 10 li li l!} Ti l:i Fréquences: 1 7 lU i;j 2'i 18 18 17 11 11) 1!) :{ 7 C'est donc une loinH! (|ui correspond à celles que Ton rencontre sur la côte atlantique en Aiif^leterre (A = 8-9). Mais elle est bien dilTéi'enle de celle de iMallorca avec ses 5 taciies ou celle du (labo da Koca avec sa tache unique ou Tabsence de tache qui la caractérise. Enfin nous rejoignons la roule et nous remontons en voiture; mais la floi'e qui borde le ruisseau n(Uis lait descendre de nouveau. La belle Fou- gère VOsiiiiiiida rcf/dlis. aux IVondes dressées, se mêle au feuillage plus raide d'une plante des Açores, le Myricn Fuyn, qui est ici exirêmement abondaiile : elle atteint 1 m. riO-!^ m. de hauteui- et a tout à fait l'appa- rence d'un lauriei' à petites feuilles. Fig. 3 3. — Place à Monchiqup. (Phot. R. Chodat.) Nous arrivons à Monchiqiie, village lapis dans le repli de la montagne entre le Picota et la chaîne du Foia, au parlage des eaux. Gracieux au milieu de ses cultures, il s'élage comme elles sur le flanc de la montagne et se répand dans le vallon; on voit des ('\ près noirs 90 BUI.LKTIIN DIC LA SOCIKIK BOI'AWQUK DK GKNÈVK (78) élancés, de gi-acieiises inaisonnelLes aux LoiLs roses avec des miradors lleiiris de Geraniiiin, de Hichnvdia, de Liliacées exotiques; la place où s'aiTêlenl les voilures esl déserte, el celle impression persistera. .Noire arrivée ne provocpie aucun émoi : les gamins restent chez eux el les adnites soni aux champs ciillivanl ions les légumes et les fruits d'Eiiiope dans des jardinels disposés en escaliers dans le repli du Foia; les ruis- seaux ont été déloin-nés. des hisses aliinenlont de grands réservoirs, des écluses permellent d"iri'iguer à volonté. Tout y respire la propreté el l'ai- sance. Les arhres huiliers en (leurs, les camélias rouges, roses ou blancs, les ormes jaunissants, le feuillage argenté des oliviei's. les citronniers lourdement chargés de pommes d'or, les liguiers qui commencent à pousser lein-s premières feuilles, des agaves, des opuntia, des fèves en fleurs, ce vert gai des jeunes hiés, tout cela fait à ce gracieux village de montagne un léger décor de prinlemiis. Les foréis de châtaigniers qui enserrent le village sont encore .sans feih lies; avec les croupes nues du Picota et par le vent froid qui souffle, elles augmentent celte impression du premier printemps de chez nous. L'hôtel est modeste, mal dirigé et peu accueillant. Dès l'arrivée, nous décidons de faire l'ascension du Picota, sommet en large pyramide qui borne la vue du côté du sud. Un ravin profond sépare le village de la peiile; au travers des chàtaigners, nous descendons dans un sous-bois de Vibiirniun Timis, de IHeridnim (iqiiiliitiini,de Sarotliam- nns bxlkns Boiss., Scrophuhiria Scorodoiiia L. Je n'ai jamais vu de sous-bois plus beau que ^-elui des Châtaigniers de Monchique, avec ses fleurs espacées, grandes et brillantes, sur un sol dénudé presque sans herbes. Ici se dressent par milliers les grandes pivoines rouges en fleur [l'ieonia Brotrri). les beaux iris bleus et blancs {Iris albicdiis Lg.). des lupins jaune d'or (Lupinns liitens) au parfum suave et pénétrant, les scilles (l'es|)èces diflerentes aux étoiles en clochettes bleues (Scillu moiioplnjllos, Ëndyinioii cdinpaitidaliim), les superbes Digi- tales qui sus[)en(lenl à des hampes (i"uii mètre leurs grandes corolles roses {DiqilaUa tomentosa II. L.). les brillants miiscarisau panache bleu et noir (Mnscari coiiiosinn). les énormes gouets (Arum iudicum), les Géranium paniflonnn aux milliers de petites fleurs ro.ses, et partout, en flne dentelle. VArenaria inonUina aux liges filiformes et aux belles étoiles blanches. Toutes ces plantes .sont un peu espacées comme les anémones ou les primevères dans nos bois de hêlres. Il y a au.ssi beaucoup de petites fou- gères : Aspli'iiiiDii Trirhn)iitnies Huds. Aspleiiiiini Adidiilmi) niffriim L. Pohjpodimii Liilgarc L. Neplirodiiiiu /ili.v tuas Sxv. Dans la mousse ^ abondante, au pied des arbres, des violettes fWo/a sjilcaticd Fr.l. des fraisiers en fleurs (Frafjaria vescd L.). des |)riinevères (Priniuld (pdiidiflora Lam.). les gracieuses Luziiles (Luziila Forsteri DC.) el les lourdes Kuiihorbes (Enphorbid syUalica Jacq.). Le Tdiniis commn- ' Voir Suliiis-Laiihadi '[enlamen lirijoijeoijraphiœ AUjmvKV, licçpu Lusitani Provinciiv. Halls, 18(58. On trouve dans ce gracienx travail un aperçu général de la fréograpliie pliysicpie el de la végétation de l'.AIgarve. (71)) W. CIIODAI'. KXCURSIONS BOlAMljOKS i)l nis s'enrdiilc ;iiil()iir (Icséiiiiics hl.iiiclics ((j(il,T(/ns inonof/ipta .l;ici|.) fsl le UiiscNs (icnU'dhts. coin me un petit houx. êl;ile ses Id-.inclies foli;u:ée.s. Enlin ici el là riiH'vil.iliie Tliajisia rillosii L. coinpléle l;i colleclion des grands vé^vtanx. Le sentiei" serpente dans la forèl aux tioncs i'éfi;uliei's. forêt sans doute aménagée et nnlleinenl native, pins traverse un ruisseau tout j^arni des lapis du Sll)lh(tri)l(i ciiropcii ; il Iraxerse les pelils ailircs de lihododendron poitticitiii el d'un lier tloiit nous fais(uis larj^'e |)rovision. Maintenant la foi'èt cesse, et sur la nionlaass. Astragaliis b;plicus L. Daphiie (inidiiiiii L. Cistus salvifoliiis ]j. Asphodelus nibus L. puis les bruyères deviennent dominantes. ' Un indigène ébourillle veut absolument nous servir de guide; nous le renvoyons sans pitié, mais son hériter mâle nous est sur les talons. — Sur le sommet roclieux et (Issuré, nous notons : Myrica Faija Ail. Cislns ladani férus L. Avbulus Uiiedo L. Erica anstralis I>. Quercus humilis La m. Lavandula Slœclias L. Halwiiiiiu Ubduolis Lge. Quercus Uex L. PhiUyrœa anguslifoliii \j. Cislus crispus L. Dans les feules : Sedum brevifoliuni l)C. Sedum hirsulum Ail. el entre les buissons, les plantes annuelles suivantes : Teesdalia nudkaulis \\v. Drabu mnralis L. et quelques rares plantes en fleurs: Tnberarifi variubilis l^ohjf/ala vulgaris L. Poa bulbosa L. Anïhoxantinun Piielii Lee. Lmt. Aspleniuin Triclionianes L. Polypodiuin culgare L. La vue du Picota est pailiculièrement belle. Du sommet de cette pointe, on domine tout le littoral de l'Algai-ve. du (labo de Sào Yincente aux lido de Faro. L'horizon forme un grand cercle au-delà de la mer; à gauche, les llèches de sable devant le littoral; devant nous, les estuaires profonds el sinueux entaillés dans la côte de Porlimào et de Lagos. Les culliires et les villes y dessinent une mosaïque com|)liqiiée. En arrière, vrai paysage de laccolithes. se pressant toujours plus nombreuses, les collines en taupinière entourent les lianes de la Serra de Monchif|iie. A ce moment du jour où le soleil est près de disparaître .sous l'horizon, la vue de ce plateau jeté sur la mer. avec ses innombrables collines, nette- ment dessinées, est incomparable. La lande qui. en ondulations douces et harmonieuses, l'evèt une teinte ferrugineuse, olive ou bistre. — mono- 92 BUI.I.KTl.N l)K I.A SOClliTK UOIANIQUK D'A tiK.NÈVK (80) tonie à peine iiileriunipiie par la claire /.éhnwe des jeunes blés élans les parcelles défricliées. — remonle insensiblenieiil vers nous jusqu'aux pentes de la Serra el rejoint les bruyères l'oses en fleurs, les chênes nains et les liélianlliénies dorés. A notre droite, la tnunlagne repose sur les teri'asses des cullui'es en étages, vrais jardins de Séiniraniis vert d'émeraude. De l'infini bleu où le ciel el la mer se coiirondent, la terre qui innnie insensiblement vers nous semble nous soulever au-dessus du monde l'éel etnoiis l'aii'e planer dans l'Absolu! Le jeune ébouriffé rpii nous a suivi jusfprici s'est lapi contre un rocher; il admire avec nous le paysage et se sent paiTaitement heureux.; mais les auleui's de ses jours viennent le tirei'desa quiétude en faisant de grands gestes, comme si le petit avait couru un réel danger. Ils Unissent par nous extorquer quelques sous, el ce n'est pas sans j)eine cpie nous nous en débari'assons. (]t't incident comique nous fait perdi"e un ap[»areil pho- tographique qu'il faut, déjà bien loin du sommet, levenir chercher parmi les piei'i'es. Il fait déjà nuit (piand nous ai'rivons à .Monchique. où une avant-garde nous a précédés et a orné toute la salle à mangei' de grandes et belles pivoines. C'est une aimable surpiise en l'honneur de M. G., dont il paraît qu'aujourd'hui c'est l'anniversaii'e. Un monsieur Y, Alle- mand, qui depuis sept mois, dit-il. est en exil ici, lève les bras au ciel quand il entend diie que nous avons fait le Picota « ohiie Fùhrer. ■> Nous ne nous dontions guère que celte ascension fut pleine de dangers; et l'effroi rélrospeclif que nous devrions ressentir ne venant pas, l'homme ne cesse de dire: " Uline Kùhrer »! Peu à peu nous découvrons que son émotion pourrait ne pas être étran- gère à l'usage qu'il nous recommande de l'eaii-de-vie d'arbousier, dont il vante et le goût el les vertus. Ayant hni ses affaires à Monchiipie. il s'est fait |)récéder d'un baril du |irécieux liiiuide qui a pris la mei' ces jours derniers. Bien disposés en ce joiw de fête, nous faisons des vœux avec lui pour que le voyage de l'Esprit d'Arljousier s'effectue sans encombre. M. de T. est pi'is d'une grande pitié poui' cet isolé qui a du se {)river de parler l'allemand pendant sept mois; il partage sa soirée entre l'Alle- mand el l'arbousiei'. Le lendemain, de bonne iieure, on fait l'ascension du Foia. toujours sans guide. La matinée est froule. nous grelottons même en marchant au milieu des camélias el des roses. On visite en passant les ruines d'un couvent de Franciscains; dans le « patio », c'est une pi'ofusion de roses, de camélias el de cili'ons; au dehoi-s, une belle <• .Noria » loiile couverte d'Azulejos. Dans rhiimidité qui suinle, les gi-andes Colocasia comme à Caldas de Monchique. VAnnit Dracuncnina, des choux en fleurs, les Lupins bleus et jaunes. Smilax, IMeridiiims, digitales et garances. On arrive enfin à une majestueuse foiét d'Kucalyittus d'où l'on a une vue charmante du village entouré de cerisiers en fleurs. Dans les bou- quets de chêne-liège et de châtaigniers qui commencent à se feuillei". les Asphodèles et les Iris jetlenl une note gaie. Aux murs en ruines pendent les grandes panicules de V Arlemma ai horescens. Dans la forêt d'Fui aly[ilus nue. on ne rencontre guère à ce moment que VOenaiillw npii/oUd Hiol. ((). crocala). On |)eut admirer ici un sys- tème de .savante ii-rigalion : non seulement les canaux hori/.onlaux con- duisent l'eau tout autour des collines, mais il y a poin* chaque j)ropriété une Noria ou réservoir aux niui's moussus et agrémentés de fougères. Au (81) H. CIIODAT. KX(;U«SI()NS BOTANIQUKS 93 fond de l'un de ces réservoirs .ihaiidonnés, nous rencontrons pour la pre- mière fois l'Azalée en lleiir (likododcndron ponlicum). Ensuite, sans cheniin tracé, on s'élève sur les croupes nues de la Serra Iraversanl des landes el des niaiiuis é|)ais. Ericd nibovea L. CisUis ladani l'erns L. Ulex opistolepis Webb. Cislus salvi.rfoliiis L. Pteridiiiin aqiiilinnui L. Enlin. nous tenant le plus près de la crêle, nous atteignons au bout de deux hoin-es le soinuiot du Foia. longue aréle à saillies roclieu.ses; sur la [)lus élevée est un obélisque. Tout autour la végétation est pauvre et déprimée : Fig. 34. — Khodoraie au Foià. Quelques Cistus snlmxfolius L., Cistus ladaniferus L., quelques rares Erica anstralis. Ï^^Urginea Scilla est encore bien en retard, le Digitalis toiiieiitosa dans les fissures ou sur les tertres ne pousse encore que des feuilles. Tnberaria melastomœfoUa Umbilicns peiiduHnus DC. (Spacb.) G rosser Slellaria média Cyr, Ceraslium sp. Erodium cicularium L'bér, 94 BUI-LEli.N l)K LA SOCll-Vl'l": BOTANIQUK DE GE.NÈVK (82) Teesdalia unilicuulis ]\. liv. Trichoiiema Bulbocodiam Ker. Paronychid cchiiiata Lam. Sediini brevifoliuin IXl. Sediuii liirsutitin Ail. Draùa mnraiis L. Le froid esl vif et le vent violent (4-.^)°). La vue. plus complète encore que celle du Picota, s'étend du littoral de TAIeinlejo occidental à TAIenilejo orienlal, et de Sagres à Faro. En descendant, nous allons voir de près les grandes Rhodoraies qui remplissent les ravins. Les buissons nous dépassent de beaucoup; ils sont massés vers les ruisselets; des ronces (Riibus rt«(tt'/^/nL.. nous avions cru tout d'abord pou- voir distinguer deux variétés ibériques : le 7^ baeticum Boiss. el le U. algarbiense nob. Dans le premier, le style aurait montré un stigmate dressé, dans l'autre le style au-dessous du stigmate aurait été courbé. Mais ce caractère bien marqué sur nos spécimens ne s'observe i)as sur ceux de Bourgeau récollés également à la Serra de Monchi(iue. Faul-il (83) n. nilODAT. KX(ÎUHSIO>S ItdlAMQUKS m inaiiileii;inl sô();ir(M" spéciliquemeiil Ih Hkixlodendvon bœliciiin Holss. du It. ponticiiiit \j. Sjiiis nier que roxaincii des spéciineiis (rii(Ml)i(Ms ne parie en laveur d'une dislinclion en dtsux lornuis, (;(dle dK LA SOCIKIK BOTAMQUK UE GENÈVE (H) Multiplication. — La cellule grandit, se cloisonne, en même temps que les nouvelles cellules s'arrondissent et s'écartent d'un côté en i-eslant réunies [)ar une espèce de gelée qui se colore en rouge avec le réactif genevois ; alors le Diplocoque acquiert la forme indiquée sur le dessin ci-joint (fig. 4i, 43 et 46) : c'est la forme habituelle, d'où le nom générique proposé de Diplosphxra. Chaque cellule peut encore se multi- plier en formant un groupe de trois cellules ou davantage qui restent niPLOSPH.KUA CHODATI Bialosiiknia. — i-46, divers états obtenus dans les cultures pures. La forme liabiluelie est 4$-46. — Les (ijç. S4-S8 sont des formes pleurococcoïdes obtenues sur peplone (0,25 "/o); S9, sur lainidon; 3â-SC, sur moût fîolatinisé; 30-31, sur liqnid eGastiue. (1^) COMI'IK HKISDII DKS SKANCKS DK 190'.» lO.t réunies; r.iremeril l'iilj^Mie présente 4 cellules réunies (•(ininie (J.uis les Pieurococcjicées, en quoi elle se dislingue du Chlorospluera ji melienles; nutritione variabilis. — Coll. Assoc. intern. des Bolaiiisles N« 50. L'auteur donne un exposé des résultais obtenus jusqu'à présent au point de vue nutritif sur ditïérents milieux : sur Hetmer solide avet 2 V» de glu- cose, l'algue donne des colonies biillantes qui au bout d'un certain temps deviennent jaunâtres. Sur le moùl gélatinisé, elle croît rapidement sans liquétier le milieu. Sur Agar-Delmer avec 0,06 7o KJ, 0,1 ;i o/o KJ, 0.25 7o KJ, elle se développe faiblement et forme de petites colonies. Sur le lait, le développement est assez intéressant: selon la concentration du lait, la coloration de l'algue est différente. Sur le lait dilué, la coloration est verte, tandis que l'algue se décolore en proportion de la densité du lait. On a constaté que le lait renfermant les cultures ne se coagule pas. ce qui prouve l'absence de labferment. Cette expérience se rapproche de celles de M. le profes.seur Cbodat qui, ayant cultivé les algues sur la pep- tone de diverses concentrations, a constaté sa décoloration selon la den- sité de la peptone. Sur la solution entière de Delmer. l'algue se développe lentement et les cellules sont petites. Sur Delmer 0.1. le développement est rapide et les cellules sont grandes. Tout ceci prouve la sensibilité de l'algue pour la concentration du milieu sur lequel elle se trouve. Sur Delmer avec amidon, l'algue se développe lentement et les cel- lules .sont polymorphes. 104 BUM.KTl.N DE LA SOClÉ IK BOIAMQUK l)K UKNRVK (13) Ou a (ail aussi des expériences en anaérobiose. Les résiiilals sont les suivants: dans un llacon à long goulot et bien bouché, flacon qu'on emploie pour les cultures du Bucillus butyrkm el Hacillus Telaui qui sont absolument anaérobiques, Talgue se développe également bien sur le milieu Delmer 74 avec "À 7o de glucose. Dans un même milieu, mais dans l'appareil de M. Omeliansky. l'algue non seulement ne se développe pas, mais elle meurt, ce qui prouve que dans les grands flacons se trou- vent des traces d'air suflisantes pour le développement de l'algue. L'auteur saisit celte occasion pour remercier M. Omeliansky de lama- bililé qu'il a eue en lui envoyant deux de .ses appareils perfec- tionnés. On a cultivé les algues dans le liquide de Gastine avec 2 7© de maltose. glucose, galactose, sacharose et mannite; sur nialtose, glucose et galactose, l'algue se développait très bien. Il faut ajoulei- que la solution de Gasliiie est fort acide. En ce moment, l'auteur i)oursuit des expérien- ces, au point de vue de la nutrition, avec des acides aminés; il espère en communiquer prochainement les résultats. M. le professeur Chodat insiste sur l'intérêt qu'offre le travail de M. Hialosuknia. qui décrit une Algue d'un nouveau type parfaitement in- connu fonctionnant comme gonidie de lichen du Leranora tartarea. Il y aurait lieu de rechercher si d'autres Lecanora offrii-aient des gonidies analogues. — Comme travaux de même nature. M. Chodat cite les recher- ches classiques de M. Griutzesco sur les cultures de Scenedesmns acutns publiées dans le Bulletin de r Herbier Boissier: en cette occasion toute- fois, les cultures de Scenedesnms en anaérobiose ne pouvaient offrir les garanties d'absence d'Oxygène obtenues dès lors par AL Bialosuknia avec les appareils d'Omeliansky. Cette communication était accompagnée de dessins et de la présenta- tion des principaux milieux de culture utilisés pour ces expériences. NOTES SUR UNE COLLECTION de PLANTES de L'HIMALAYA PAR (i. ISEAUVERI» Sur la demande qui lui en a été faite par M. le professeur Spinner, de l'Académie de NeuchMel, M. G. Beauverd a entrepris la détermina- tion des plantes du Népal récollées en 1905 à partir de 4200 m. d'altitude aux abords du glacier du Yalung, massif du Kangchenjunga, par notre compatriote M. le !)■■ Jacot-Guillarmod. Bien que fort restreinte, cette collection offre un intérêt biologique évident du fait qu'elle contient les phanérogames qui jusqu'à ce Jour ont été récoltées sur le point le plus élevé du globe terrestre on l'on ait pu constater une plante en floraison. C'est la raison qui a décidé iM. Beau- verd à présenter ces plantes à la séance de ce soir lors même que le tra- vail de détermination n'en soit pas encore achevé; il les a groupée en (14) COMPTK HKNDIJ DKS SKAiNCKS l)K 1909 1 Oî) six t;il)le;)iix cnrrespoïKi.'Uil ;i leur ropnrlilioii ('folop^ifiiic sons I,h|ii('II(\ s;ms ;uioiiii p;iili |)ris. leur (■ollecleiw les n (•('(it'es ;iii l.ihoi'.iloirc tit; hol.-i- niqiie de rAcndéinie de Neiicliàlel. Comme rép.'irlilion syslém;ili(iiie, iM. Heaiiverd a disliiiKné (H) espèces dilïereiiles a|)parlenaiil, aux classes (;l lamilles ci-dessous : 0 cryiilogtiiiies cellulaires : 4 l.icheiis el 2 Miiscinées. 9 inonocoliflées : 4 (îraminées, 4 Cy[)éracées, \ Joncacée. i dicolijlét' apétule : 1 l'olygonacée. 18 rft6'0/?//e6'.s- (/w////)t'^//r,v ; ;U]aryopliyllacées, 1 lieiioiiciilacée, 1 Papa- véracée, 'i Fiimai-iacées. 2 Crassidacées, SSaxilVagacées. 1 Rosa- cée, 1 (léraniacée. 1 OEiiolhéracée, 1 Ombellifère. 32 dicotijlées giiiitopéldlcs : '.i Primiilacées, 8 (ienliauacées, 1 Labiée, 3 Scropludariacées. 4 Campanulacées el 13 Composées. Au point de vue écologique, ces !^2 familles se réparlisseiil dans les stations el altitudes suivantes : {o Prairies marécageuses entre 14000-15000 pieds (= 42U0-45U0 m.), à caractère subalpin ou arctique : Kobresia schœnoides. Paniassia pusiila. Carex aterrima. Pnmula capitaln. Vohjgonum splixrostnchyum. Halenia elliptica. Jnncus leuciutthus. Sweertia muHicaulis. 2° Pâturages très humides entre 15000-17000 pieds (4500-olUO m.), à caractère alpin, avec invasion d'élément steppique : Aster diplostephioïdes. Primula sikkimensis. Leoiitopodiuni alpinum. Sweertia muUicaulis. Primula capitata formge. el deux Composées à déterminer. — La mention dans cette liste d'un Aster et surtout du Leonlopodium alpinum, essemés vraisemblablement de stations xérophiles voisines, peut paraître erronée pour une station marécageuse; nous l'avons toutefois vérifiée pour une station analogue de la vallée du Rhône, les Praz-Pourris d'Ardon (5o0 m. Valais), où les Asler alpinus et Leonlopodium alpinum prospèrent parfaitement avec d'autres espèces alpines en compagnie des Parnassia paluslris, Sparga- nium minimum. Typha minor, Pedicularis paluslris et autres plantes purement paludéennes ! 3" Pâturages secs de la région alpine de Tséram, à 15000 pieds environ (= 4500 m.). L'on y distingue différents éléments caractérisés comme suit : a. Elément d'origine steppique, facile à reconnaître par le revê- tement gris cotonneux des Composées de cette catégorie (Leontopodium alpinum, Anaphalis divers, etc.), ou par l'abondant duvet soyeux qui recouvre feuilles el tiges d'une belle Labiée de celle association, le Lamium rhomboideum Hentliam, ou encore par la présence de nom- breuses petites glandes stipilées qui rendent visqueux les pédoncules el le calyce du Lychnis nigrescens Edgeworth ; b. Eléments montag:nard ou arctique, à rameaux souterrains terminés par quelques feuilles en rosettes qui protègent les fleurs blanches du Arenaria glanduligera Edgw.; ou. plus souvent, plantes profondément enracinées, à rosettes de feuilles très nombreuses d'où sortent les ham- pes nues du Primula pusiila Wall, ou les nombreuses liges feuillées de lOC) BUM.ETIN DE l-A SOCIKIK BOTANIQUE DE GENÈVE (lo) divers Genliana el Saxifraga. C/esl également dans celle associaliun que lirille une splendide Canipaniilacée sous-ligneuse, le Cyanaiilhus pedun- citlatns W;ill. qu'acconi[)agne une l'ai)avéi'acée loule hérissée de longs aiguillons Jaiiuàhes. le ivice Mccoiiopsis fioiridnia Hook. f. el Tiiomson. 4" Glariers alpins du glacier du Yalung, à 150U0 pieds (= 4500 ni.), hébergeanl principaienienl des espèces psammopliiles de différents types : a. Tjpes ci feuilles gi'aniiniformes : Poa arclica. Campaïudd sp. indel.. rappelant (Àilai)i(igroslis pulchella. notre C. Scheuchzeri. b. Types à rameaux, basilaires, géotropiques à leur nais- sance; 1° espèces annuelles : Genliana Immilis Stev. IHenrogyne carinlhiaca Grisebacli. G. tenella Fries. 2' espèces vivaces : Seduni lihodiola var. nov. ; Cyanaiitfiiis uilhihis Hook. f. et Thomson. c. Types à rameaux terminaux dressés : Saxifraga covyinhosa Hook. el T.; Epilobium lalifoliinn L. o. Gazons alpins secs des régions su[)érieures, auprès de la moraine du glacier du Yalung, au-dessus de 17.o00 pieds (= 5ïio0 m.); différents faciès : a. Types gra miniformes avec : Carex haematosloma. Fesluca vioUicen. Car ex liœinatostonia f. niinor. Poa arctica, forma. b. Types steppiques : Leontopodiuni alpinum et formaî. Anaphalis triplinervis. Gnuphalium sp. 1 Anaphalis nubigera et var. c. Espèce frutescente : PolenUUa fruticosa L. var. avmerioi- des Hooker. d. Espèces herbacées annuelles : Genliana hiiniilis Steven; Fumaria sp. e. Espèces herbacées vivaces : Géranium sp.; Laser piliuni sp. ? Asler ilelerochspla. etc. (). Glariers et rochers de la moraine haute-alpine (17o00-18000 pieds = o2o0-5400 mètres). — Cette station est particuliè- rement inléi'essante, soil [)ai' le nombre des espèces qu'elle héberge, soit par leur constitution, qui en font les pionniers du monde végétal dans le désert de la haute Alpe; l'on y distingue les catégories suivantes: a. Pionniers dépourvus de chlorophylle: 4 lichens (obligeam- ment déterminés par M. le D' Zahlbrtickner. de Vienne) : Cladonia amau- rocriea (Flk.). Celraria euerniella (Nyl.). Slereocaalon lomentosuni Fr. et TbanuioUa verniicularis (L.). b. Gamopétales à duvet gris-feutré el à gra ines a némocho- res: Leonlopodiuin nlpinam en diverses variétés, émettant généralemenl de nombreux rameaux à rosettes stériles; Tanaceluin. qossypinnni Hook. f. el Th. c. Gamopétales à longues racines, à feuilles roncinées + glabres el à graines anémochores : Saussnrea Sughoo Claïke; Taraxa- cuni officinale var. parvula Hooker. d. Gamopétales à longues racines, feuilles entières, gla- bres el subcarlilagineuses; corolles très grandes el vivement colo- (16) COMITK RKNDU DKS SKANCKS DE 1900 107 rées; gi'.iinos iioiiihroiisps el livs potilps: iienliima nmœnn (ll.'irko; (i. ornatn \;\v. nicidutlia (llnrke''' e. Phanérogames psaiiiiiHipliiles. ;i nombreux rameaux géolr(ipi(| UPS à la liasp; corollps grauilps. à coiilpurs vives: l'edicu- laris Oelld, /'. (isiilciii/olia, /'. lubiflorn Fisli.:''; (j/iiudiillins incanim. /'. Types bryomorplies: Arenaria )iiiisci/onins Wall.: Sdxifraga sdglitoideii^ S. drisldldld, S. Bmimiiidiid Wall., plus deux .Miiscinées ol)li- gpauiiupul (iélpruiinées pai' M. (lardol. le Uicrduiim dlOicans Hl. el le HhdcoiiiiUidin Iniiiidldijdiidni (.Mill.) Jgr. Enrin. à ralliluile de tiO.()(JO pieds (0^00 inètresi, dans un Ilot rocheux enloui'é du glacier de loulps parts. iM. .lacot-duillarniod a récollé comme uniques représeiilauls du régne végélal quel(|ups pieds du splendide Delphinium c/lacidle, qui conslilue ainsi l'espèce phanéroganiique récol- lée à la plus liaule altilude du monde enlier! En résumé, el comme Ton pouvait s'y alleiidre. l'analyse de celle col- leclion conlirme : 1'^ que la flore des liaules régions du versant népalien du Kangchen- junga se com pose d'pspècpsidenlifjues à celles observées] iisqu'a lors dans les régions analogues du Sikkim ; d'enlre ces dei-nières. quelques-unes sont nouvelles pour la flore du Népal: en oulre. quelques formes paraissent nouvelles pour la science : 2" que la flore liimalayenne de ces régions nivales présente de très grandes analogies avec celle des Alpes : sur ()6 espèces observées, 12 au moins sont communes aux deux chaînes, el le plus gi-and nombre des autres rappelle — avec plus de variété — les formes les plus connues de nos Gentianes. Primevères, Pédiculaires. Saxifrages. Parnassie, etc., etc. — La plus grande richesse de la flore himalayenne s'explique d'ailleurs tant parla situation plus méridionale de cette ciiaîne que par ses rapports de continuité avec les régions montagneuses de Sibérie ; 3° que toutes conditions égales d'ailleurs, l'extrême limite supérieure de l'existence des végétaux est en raison directe de l'altitude moyenne du massif qui les héberge. Il convient ici de rappeler- que le massif exploré par M. le D"" Jacot-Guillarmod. limitrophe du Sikkim. du Thibel et du Népal, culmine à 8o83 m. d'altitude el qu'il esl situé h tîOO kilomè- tres au N. de Calcutta par 28° de latitude N. et 86° de longitude E. du méridien de Paris, c'est-à-dire à la latitude du Sinaï ou du Pic de Téné- riffe. En outre la littérature de cette contrée ne comporte que l'unique récit qu'en a publié M. Jacot-Guillarmod dans le Jdhvbuch du Club Alpin Suisse, vol. XLI (1905-1906). En faisant re.ssorlir l'intérêt de cette communication. M. le professeur Chodat annonce qu'il a lui-même acquis dès 190(5 une collection ana- logue poiM- l'Institut botanique de Genève; il pourrait y avoir lieu d'exa- miner jusqu'à quel point ces collections se complètent pour amorcer une étude préliminaire sur la florule haute-alpine du Kangchenjunga f Après deux communications de M. le Président concernant: 1° le ver- sement des cotisations, et 2° l'annonce de l'herborisalion générale en Tunisie organisée par la Société botanique de France, la séance est levée à 9 7-2 h. Vingt-deux assistants: M.M. Homieux. Yiret. Hausser, bouvier. Heauverd: Bialosuknia, Cliodal. M"-s Chodal. DessialotT.Grobély. MM. Gui- net. Ilassler. Hauri. M"e Korpalschevska. MM. Langlel. Lendner, Mali- nowski. Martin, G. Na ville, Sartorius, M"" Tschourina et X. Le Secrétaire: Gustave Bkauveku. 108 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE COMMUNICATIONS ni! COMITÉ La Commission des herborisations propose pour 1909 le programme suivant: 1° Vendredi-Saint 9 et samedi 10 avril. — Excursion dans les Bau- ges en compagnie de nos collègues d'Annecy. Départ des Yollandes jeudi soir 8 avril à o 'A h.; coucher à Annecy; le lendemain, traversée de Duingl au Chàtelard; retour le samedi soir par la vallée du Chéran, les gorges de TAbyme. Annecy et Yollandes, 8 h. 23 (Genève). 2° Lundi de Pâques 12 avril. — Excursion pour familles aux forêts de Blancbeville et à la cascade d'Arpennaz (vallée de Sallanches, Haute- Savoie) : belle flore printanière. Départ des Yollandes à 6 V» li- du matin; retour à 8 V^ 'ï- du soir, 3» Jeudi 20 mai (Ascension). — Sablières de Tougues et landes de Marival, près Douvaine (Haute-Savoie). Départ pour longues par le pre- mier bateau du malin ; retour sur Hermance pour le dernier bateau. 4° Juin (date à fixer ultérieurement). — Tourbières alpines des Glières, sur le Petit-Bornand, massif de la Fillière (flore très intéressante). 5° Septembre ou octobre. — Course mycologique d'automne, but à fixer ullérieuremenl. selon les circonstances. En outre, il importe datlirer ratlenlion de tous ceux qui herborisent, sur la nécessité de dresser, pendant qu'il en est encore temps, un inventaire de la flore spontanée du bassin de Genève : les cultures et l'édification de nombieuses villas font rapidement disparaître les derniers refuges qui restaient dans nos environs d'une florule très intéressante. Toutes les observations relatives à ce sujet seront accueillies avec reconnaissance par y\. Beauverd, secrétaire de la Société. La Commission de Rédaction rappelle aux auteurs de communications que le Bulletin de la Société botaitique de Genève ne tiendra aucun compte des travaux desquels un résumé lisiblement écrit n'aurait pas été remis à l'issue de la séance au Secrélaire-rédacleur. BULLETIN m: i.A ^ h 1 Pillilir sons l;i diicdidii de; I^oiiÎm VIKI^iT. I)'' ('-s sciciiccs. Vire-prcsidunt de lu Soriélc. i'.li:i(in<" l'ollaljoi'alciii" est responsable de ses iravaiix. AhoiiiuMm'iilH : SUISSK : 10 fr. — UNION POSTALE : \-l Ir. ;j(l. Ti;KS(iniKi! : M. Edouard Hausser, 10, JJoiirg-de-P'our. Genève. 2i"e SEKIE, Volume 1, No 3. GENEVE, 31 Mars 1909. LIBRAKY NEW YORI BOTANICA QAROeN. SOMMAIRE : Compte rendu de la séance du 8 mars 1909 : All'aires administratives, p. 100. — lùlm. Mamnonvski : La Géographie Botaiii(|ue; son sujet et ses iindhodes, p. 110. M. Jules Cardot : Mousses nouvelles du Japon et de Corée, p. 120. R. Chodat : Excursion holanique en Espagne et au Portugal (à suirrt;), p. \:v.\. COMPTE RENDU »-!»'»•• séance. — Lundi 8 mai*!« 190». — Ouverte à 8 h. Vz dans la salle de la bibliothèque de l'Institut botanique, Université, sous la présidence de M. le D' Louis Viret, vice-président. — Excusés : MM. Romietix, président. Prof. Chodat et D'' Hassler. Les procès-verbaux de la 317"'" et de la 318"'" séance sont adoptés sans modification. — La candidature de ^I"" Dessiatofif, présentée par MM. Chodat et Lendner, est acceptée sans opposition. Publications déposées sur le bureau : BELGIQUE : Circulaires relatives au Congres inter nation al de hota- niqne à Bruxelles eu 1910: HONGPJE : Magyar hotanikai lapok, N°^ 1-4 (Budapest, janvier-avril 1909); RUSSIE ': SchecUv ad herharium florœ rossicœ VIIN"^ 1601-2000, St-Pétersbourg 1908); SUISSE : Bull So<: raudoise des Sciences naturelles, N" 1(34 (Lausanne, déc. 1908). Don d'auteur (reçu avec remerciements et reconnaissance) : Ph. Guinier, Contribution à l'histoire de la végétation dans le bassin du lac d'Annecy. PROGRAMME DES HERBORISATIONS. Sous réserve des CT> dates à fixer en temps opportun, le projet de la commission des herbo- ]~ risations est adopté intégralement (voir Bulletin, N" 2. page 108). — "^ En outre, et sur la demande de M. Hauri, Ton prévoit à ce programme "^ l'adjonction d'une herborisation aux tourbières de la Vraconnaz et au ce BULLETIN DE I,A SOCIÉTÉ BOT.ANIQUE DE GENÈVE, N" 3, 31 mars 1909. 110 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (18) Cliasseron, environs de Ste-Croix (Jura vaudois). — Les convocations détaillées de chacune de ces courses seront adressées aux membres en temps utile. MODIFICATION A L'ART. 5 DES STATUTS. - Le Comité propose la suppression de l'ancien article 5 des statuts, et de le rem- placer par le nouveau texte porté à l'ordre du jour et prévoyant : 1° Une élévation de la cotisation annuelle pour les membres résidaîit à l'étranger, ceci afin de faire face aux nouvelles charges créées i)ar la publication réguliçre du Bulletin. 2° La possibilité d'être membre à vie moyennant le versement d'une somme unique fixée à 150 fr. ; ceci, toutefois, sans aucune portée rétro- active sur les cotisations annuelles précédemment versées. Cette proposition, mise aux voix, est acceptée à l'unanimité. Le nou- vel article 5 est ainsi conçu : « Aivr. 5. — La cotisation annuelle est de 10 fr. pour les membres « actifs domiciliés en Suisse et de 12 fr. 50 i)Our ceux qui habitent « l'étranger. Elle est exigible dans le premier trimestre de l'année. « Tout membre actif peut se libérer de ses cotisations par un verse- « ment unique de cent cinquante francs. » CHANGEMENT DE DATE POUR LA SÉANCE D'AVRIL 1!)09. — En raison des fêtes de Pâques qui coïncident cette année avec le jour réglementaire de notre séance ordinaire d'avril, le Comité propose d'avancer cette dernière d'une semaine, afin de })ermettre la publication en temps utile du 4""* fascicule du Bulletin. — Adopté sans opposition. En l'absence de M, le D'' Hassler, inscrit à l'ordre du jour pour une communication sur deux Malvacées méconnues de l'Amérique tropicale, la parole est à M. Edmond Malinowski, qui donne lecture du travail ci-dessous : LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE SON SUJET ET SES MÉTHODES Al. i:diiioiul MAL1\0\VSUI Le but que se propose la Géographie botanique est de déchiffrer l'histoire de l'évolution du Règne végétal et de détei-miner les causes qui président à cette évolution (ou, comme veulent d'autres, au trans- formisme). On distingue dans la géographie botanique deux méthodes. L'une, appelée méthode floristique, fait l'analyse des différents domaines tioraux ; elle fixe la distribution géographique actuelle et passée des élé- ments de la flore considérée. L'autre, appelée méthode phylogé- (19) COMl'TK UKNDU DES SÉAN'CES DE IDO!» 1 1 I nétique, envisage chaque forme non isolément, mais dans ses rapports avoc les formes voisines. La métliode phylogvnétiquc est i-eprésentée actuellement surtout par Wettstein. Toutefois M. le prof, ('hodat avait également exprimé dans son ouvrage sur les l^)lygalacées' des idées analogues à celles de M. de Wettstein. — Kerner avait aussi contribué par ses travaux au développement de cette inétliode : M. de Wettstein a, pour ainsi dire, développé les idées de ses prédécesseurs et en a formulé des lois qui en leur tout forment la méthode mori)liologico-géograi)hique. Je tâcherai de formuler les principes de cett(> méthode en me l)asant sur les résul- tats acquis pendant mes études sur le genre Biscuiella. Ce genre se subdivise en trois séries d'espèces : 1" Auriculata, 2" Lyraia, 3° Liev'ujata. Je laisse de côté les deux premières séries pour ne parler que de la troisième, qui oftre la plus grande richesse de formes. Cette série se compose de deux sous-séries : A et B. La première. A, commence sur les rochers de Gibraltar sous le nom de BiscnteUa tomeidosa Lag. L'aire de distribution de cette espèce est restreinte. Elle ne se trouve qu'autour de Gibraltar. A Grazalema déjà, elle est remplacée par une forme plus voisine du B. lœvigata typique. Près de Malaga. nous entrons dans l'aire de B. lœvigata. Elle suit les bords orientaux de l'Espagne, entre dans les provinces méridionales de la France et ici elle se divise en deux branches. La première branche pénètre dans la région des lacs insubriens, dans le Valais et dans l'Enga- dine. La seconde entre dans l'Italie. Sur les l'ochers depuis Malaga jusqu'à Valence, on trouve BiscnteUa montana Cav. qui dérive de B. lœvigata et qui à son tour donne nais- sance, sur les sommités neigeuses de la Sierra Nevada, à une espèce nouvelle, nommée B. glacialif! Jordan. Depuis 900 jusqu'à 1000 m. d'altitude et même sur les pâturages alpins, nous trouvons Bismtella didyma L. Et comme les conditions cli- matériques de ces contrées sont en gros les mêmes que celles de l'Europe centrale, B. didyma se répand dans la plaine allemande. Sur les {)âtu rages jusqu'à la ligne des neiges éternelles, dans les Alpes et dans les Abruzzes, on trouve Biscutella lucida DC, espèce caracté- risée par ses feuilles toutes lisses et sans dents. Le dernier représentant de la série, Biscutella Lomottei Jord., habite le plateau central français. La seconde sous-série, B, commence près d'Almeria sous le nom de Biscutella coronopifolia; elle suit le littoral oriental de l'Espagne, et se retrouve à Perpignan, à (3range et à Nice. Sur les Sierras du plateau central espagnol (depuis 500 m. d'altitude) on trouve Biscutella stempliyUa Dufour, tandis que sur les terrains mouvants des Pyrénées, à 2, .300 m. d'altitude, croît le B.pyrenaïca Huet. Enfin sur les rochers du plateau français se trouve B. sclerocarpaJxexQ]. De ce petit aperçu sur la distribution des espèces, combinée à leui'S caractères mori)hoiogiques, l'on peut tirer les 5 conséquences suivantes : 1° Chaque espèce morphologique occupe une certaine zone géographique conformément aux conditions climatériques. ' Motiofirapliia Pahifiahireariim. 1891. II. Préface. 112 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (20) La zone de Blscutella Uevigata, par ex., est caractérisée dans toutes ses parties par un climat à peu près analogue. — Biscutella didijma occupe une autre zone, avec un climat différent. 2" Au cas où 2 espèces appartenant à la même série vivent dans les mômes conditions écologiques, leurs zones géo- graphiques se touchent. Ce point n'est qu'approximatif. Les données statistiques suivantes en témoignent. J'ai trouvé dans les herbiers 230 individus de B. lœvuiaia provenant de l'aii'e de ^. laerigata. Dans la même aire j'ai ti'ouvé 10 individus de B. didijma. — Dans l'aire de B. didijnia j'ai trouvé 1.50 individus de didijma et 25 de laerigata. D'après le jjoint secondo, B. didgma qui ne devrait se trouver que dans sou aire, emi)iète donc sur le territoire de B. lœvigata, et B. Ixvigata se trouve en petite quantité dans la zone de B. didgma (p. ex. en Bel- gique). Les choses se passent comme si les 2 Biscutelles — Ixvigata et didgma — présentaient une seule espèce dimorphique. et comme si l'une des deux formes était favorisée en Espagne et Tautre en P_]urope centrale. Le point secondo trouve une affirmation expresse dans la dis- tribution des espèces de la sous-série B, parce que là, les zones géogra- l)hiques se touchent. 3" Il existe, entre les espèces distinctes, des transitions morphologiques insensibles. Pai- exemple, B. tomentosa n'est pas substituée (au Nord) immédiate- ment par B. laevigata, mais la transition se fait graduellement. 4° Deux zones d'espèces appartenant à des séries diti'é- rentes ne se touchent pas en principe. 11 peut arriver que la partie d'une zone recouvre la partie d'une autre. 5" Lorsque la classification morphologique ne cadre pas avec la distribution géographique, il est très i)robable que la cause du désaccord doit être attribuée à une erreur de cette classification. Exemple: Les feuilles àQ Biscutella corouopifolia L. sont lancéolées et possèdent 3-4 paires de dents ; les feuilles de i:/. denophglla ))0ssèdent le rachis i)lus étroit que chez l'espèce précédente. Or sur la Sierra de (luadarrama. c'est-à-dire dans la zone B. steuophglla, on trouve une forme à feuilles linéaires, sans dents. Cette forme sans aucun doute dérive de B. stenopliglla. Mais dans les Alpes une forme jjresque iden- tique se trouve dans l'aire de B. didgma. Nous voyons ainsi que B. didgma autant que B. stenopliglla ont la ten- dance à i)roduire des formes à feuilles linéaires et sans dents. — Maints auteurs, à la suite de Villars, ont même réuni ces deux formes sous le nom de B. longifolia Yill. Un procédé de ce genre peut porter préjudice à la science, car les savants peuvent se demander quelle est la cause de l'existence d'une seule et même espèce dans deux lieux aussi éloignés l'un de l'autre, sans se douter que leui's raisonnements i)artent d'une base erronée. En effet, B. longifolia Vill. ne doit pas être considéré comme une espèce à part: elle constitue une forme abstraite : ce sont di'ux espèces, BisciUella didgma et B. stenopliglla, qui semblent tendre à |)roduire cette espèce factice. Les Biscutelles aux feuilles étroites et (21) C'OMl'TK KKNim DICS SKANOP^S I)K 1!)0!> 11;; (léi)OUi"vuos de dents ont p.ii-ii simuitanc'iiKMit et indéitcndaiiiniciit ]<•< unes des îiiitres en Espagne et en Suisse; l'on pourrait les comparer à des enfants de deux maisons différentes et éloignées, (pii toute- fois peuvent se ressembler. Un phénomène semblable est connu sous le nom de convergence. Mais quand les caractères sont convergents, ce n'est i)as a dire qu'ils sont identiques. Le sceau de Torigine est toujours reconnaissable. Le Biscntella loHi/iJ'olia qui dérive de i>. stenoijliijUa possède des feuilles à poils |)lus longs que ceux du B. lougifoUa issu de B. didijma. De même, lacouleui- des feuilles du premier est plus foncée que celle du deuxième. En outre, Ton peut constater aussi une petite difterence entre les inflorescences de ces deux formes. De ce que nous avons dit j)lus haut, on voit que les caractères mor- phologiques ne suffisent pas pour créer une classification naturelle. En suivant cette méthode, 'l'on risque de commettre l'erreur de A'illars, qui annexa une partie de l'espèce de \r série de B. coronopi- folia dans la série de B. Uevigata Donc si nous voulons que notre classification reproduise l'arbre généa- logique des espèces, il nous faut prendre en considération leur distri- bution géographique. C'est ce point qui constitue la méthode morphologico-géo- graphique de Wettstein. La question de la convergence est liée à un problème important, celui de l'origine unique et multiple des espèces végétales. Certains auteurs se prononcent pour l'origine unique ou multiple sans distinction. D'autres soutiennent que seule l'origine monophylétique (à partir d'un centre) est possible, et que la convergence des caractères n'aboutit jamais à leur identité. Ecoutons ce qu'en dit M. le prof. Chodat dans son travail sur les Polygalacées : « Il est hors de doute que des conditions climatériques semblables pro- « duisent des apparences végétatives semblables; mais, outre ces modi- « fications, il en est qui ne se laissent pas )-attaclier directement à cette « influence du climat. « Parmi ces derniers, il faut citer les modifications dans les organes « floraux. « M. Franchet a publié comme existant en Chine Polygala japo- « nica... J'eus l'occasion de voir ces échantillons nombreux et bien récol- « tés. Un œil exercé n'aurait découvert aucune différence dans le port « entre les exemplaires de Chine et ceux du Japon. « L'analyse florale montre cependant que l'identité n'est qu'apparente. " Tous les exemplaires de Chine rapi)ortés au P. japonica se sont « trouvés être des P. sibirica profondément modifiés dans leur appa- « i-ence végétative, de façon à simuler l'espèce japonaise. On voit que « le milieu semblable avait imprimé à deux espèces très disjointes dans « le système une apparence identique. » M. le prof. Chodat s'incline du côté de la théorie sur l'origine mono- phylétique, c'est-à-dire unique. 114 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTAMQl E DE GENÈVE (22) A côté des théories mono- et polyphylétique il existe encore des théories mono- et polytopique. La théorie polytoijique snpj)Ose la possibilité de l'apparition, à partir d'ime espèce, d'une forme nouvelle géograj)hiquement morcelée. Admettons qu'une espèce se trouve dans la plaine A-B: suivant la tliéorie polytopique, cette espèce peut donner naissance à une forme nouvelle qui va habiter les sommets C et D situés dans deux des points d-Q cette plaine diamétralement opposés. 11 me semble ([ue la présence de B. lucida sur deux sommets aussi éloignés l'un de l'autre que le sont ie Saint-Gothard dans les Alpes et le Corno dans les Abruzzes — parle en faveur de cette théorie. Mais si les phénomènes du polytopisme sont réels, ils sont extrême- ment rares. En réalité, il est difficile de supposer que, même sur un petit espace, les individus appartenant à la même espèce soient identiques au point de vue potentiel: c'est pour cela que les formes d'origine polytopique sont condamnées d'avance à une divergence plus ou moins accusée. C'est sans doute j)0ur la même cause que nous ne rencontrons pas B. lucida sur les pâturages de Sierra Nevada, et B. f/lncialis sur les Alpes, quoique les conditions dans lesquelles cette dernière espèce croît en Espagne ne manquent pas en Suisse. C'est i)Our la même cause que les flores du Kenia et du Kilimandjaro sont différentes. Passons à la méthode floristique. On a remarqué depuis longtemps que la flore alpine contient une grande quantité d'éléments qu'on retrouve sur presque toutes les chaînes de montagnes de l'hémisphère boréal et, outre cela, sur les plaines froides de l'extrême Nord. Voici les noms de quelques-unes de ces plantes : Junlperus commiuds. Saxifruga steUaris. Salix lierhacea. ArctostapJiylos uva iirsi. Salix Jimtata. Ardostaphi/los alpina. Ramuiadus glacialis. Vacciumni vitis idaen. Sedum roseum. Frimula farhtosa. Saxifraga oppositifolla. Aster alpinus. Toutes ces plantes croissent sans distinction sur les sommets des Pyrénées, des Alpes, des Karpathes, du Caucase, de l'Himalaya, de l'Altaï et dans les contrées polaires. Où réside la cause de ce phénomène ? Quand et dans quelles conditions ce phénomène a-t-il eu lieu ? On a beaucoup discuté et on discute encore sur la solution de ce problème. Deux théories sont aux prises à ce sujet. La théorie, dite classique, prend pour point de repaire le |)i-incipe (lue l'espèce peut apparaître dans un seul lieu et que de là, elle rayonne tant que les conditions extérieures le permettent. C'est donc le nionophylétisme et le monotopisme qui sont à la base de cette théorie. Les partisans de la théorie classique sui)j)Osent que l'espace compris entre les Alpes et l'Himalaya, la Sibérie et l'Amérique du Nord, se trouvait jadis dans des conditions tout autres qu'elles ne sont de nos (2o) COMPTK KKNDU IMCS SKAXCKS I)K 1909 115 jours; iKir conséquent, riiumonsc aire comprenant riiéniisphère Imréal n'était pas morcelée au point où elle l'est aujourd'hui. Ceci devait avoir lieu, selon les pai'tisans do la tiiéorie classique, pendant l'époque glaciaire. L'pAirope septenti-ionale et l'Amérique du Nord étaient couvertes d'énormes glaciers. En Europe ces glaciers arrivaient jusqu'à l'Angle- terre et à l'Allemagne centrale; ils couvraient |)resque toute la Pologne et dépassaient Moscou. De grands glaciers couvraient également les Alpes, les Karpathes, les Pyrénées. Ils descendaient, par exemi)le, pour les Alpes, jusqu'à Lyon, Munich et Graz. D'après les données géologiques recueillies par Penck \ il devait exister des « toundras » entre les glaciers du Nord et ceux des Alpes — et le climat de ces contrées était rigoureux, froid et sec, pareil à celui de la Russie septentrionale actuelle. Les toundras passaient à l'Est dans des steppes et au Sud elles tou- chaient aux forêts. Les diverses liores qui se sont développées avant cette époque indé- pendamment les unes des autres sur les Alpes, au Caucase, dans la Scandinavie, dans l'Altaï, furent propulsées par les glaciers des som- mets dans les plaines. Dans les i)laines, un mélange des flores alpines se produisit. Un phénomène inverse s'est passé quand les grands glaciers commen- cèrent à reculer peu à peu, et quand le climat rigoureux de rEuroi)e centrale fit place à un climat plus tempéré. Des plantes, qui avaient constitué le mélange des flores dont nous venons de parler, recommencèrent leur migration jusque sur les som- mets des Alpes, de l'Himalaya et à l'extrême Nord. La nouvelle flore alpine difïérait sensiblement de l'ancienne, parce qu'il y entra encore comme élément constitutif les plantes propulsées par les glaciers de l'Himalaya et de l'Altaï et qui à l'époque glaciaire vivaient dans l'Allemagne et la Russie centrales. Les partisans de la théorie classique croient avoir expliqué par cela avec beaucoup d'évidence le fait que les Alpes, l'Himalaya et l'Altaï et en général toutes les chaînes de l'hémisphère boréal possèdent une flore qui leur est commune. Dans les derniers temps cette théorie a été quelque peu modifiée. Ainsi. M. Weber," soutient que le climat de l'Allemagne ne pouvait être complètement arctique à l'époque glaciaire; les rayons solaires tombent en Allemagne moins obliquement qu'à l'extrême Nord, et le rapport entre la nuit et le jour y est autre. 11 en résulte que le climat de l'Allemagne à l'époque glaciaire était plus temi)éré que celui des contrées arctiques actuelles. La théorie classique ainsi modifiée trouve sa confirmation dans les données i)aléontologiques. Sous ce point de vue, l'histoire paléobotanique de la Scandinavie est particulièrement intéressante. ' PoiicU et nriii-kiiei'. Die Alpen in Eiszeilalter. l'ciick. lîéxuUals scientifiques (lu coHijrès internalional de holanique. Vienne l'.tOo. - Hésiillnls scientiliques du conqfès inlernaticuKil botiiiiniic' de 1905. à Vit'iiiit'. p. 98. 116 lULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (24) Pendant les quatre périodes de l'époque glaciaire, la Scandi- navie était réunie à l'Angleterre, au Danemarck et au Groenland: cependant, il n'est pas sûr que la réunion avec la Russie ait existé dans ces temps. Or. vers la fin de la dernière période glaciaire, le continent qui s'éten- dait de la Scandinavie au Groenland fut immergé dans l'Océan sous l'action des causes géologiques. C'est alors aussi que le courant du Golfstrom aj)parut en FAirope, activant ainsi l'élévation déjà commencée de la température de la Scandinavie. En suivant les glaciers fondants, la flore de l'Allemagne de. cette époque effectua une migration d'une part au sud, d'autre part en Scan- dinavie. Un cortège immense et très varié passa par le Hanovre, le Dane- marck et la Suède. On retrouve actuellement, dans des marais et des tourbières qui existaient à réi)oque de ces migrations, des restes de feuilles, de bran- ches, de fruits et de fleurs ; ce sont tout autant de fragments des plantes qui passaient à côté de ces marais et tourbières et qui s"y sont déposées dans l'ordre de leur migration. M. Andersson^ a divisé l'époque des migrations en 5 périodes : des formations végétales différentes caractérisent chacune de ces périodes. Les espèces qui formaient la première ligne en suivant immédiate- ment les glaciers, étaient : Dry as odopelaia. Salix reticulata. Salix 'polaris. Betula nana. Salix lierhacea. Toutes ces plantes vivent actuellement ou bien à l'extrême Nord, ou bien à de grandes altitudes. A la suite de ses explorations de la flore fossile de la Scandinavie, du Danemarck, de la Russie, de l'Allemagne, de la Hongrie, de la Suisse et de l'Angleterre, Xathorst acquit la conviction que Dryas octo- 2)etala et Salix polaris habitaient un territoire compris entre les glaciers du Nord et ceux des Alpes. ]\[. Weber ajoute qu'il n'a jamais trouvé de grains de pollen des coni- fères ni du ciiêne ni du tilleul dans les couches de la flore caracté- térisée par la présence du Dryas odopelaia. Ceci prouverait que la Hore des contrées à climat tempéré n'existait j)as encore à cette époque, même à de grandes distances des tourbières de l'Allemagne centrale. Cette flore ne parut en Allemagne que beaucoup plus tard, quand le climat s'adoucit sensiblement. La théorie classique est simple en principe; mais elle présente des coni|)lications dans des détails, et c'est i)Our cela que la conception de ces détails ditii're chez les ])artisans de cette théorie. ' Ih'^iiltitts prient iliiinex dit coitiivès nilemalional iKilaiiiiiiie de l'Ji)~>. à Vienne, p. ^10. (25) COMI'TK UKXDI' DKS SKANCK.S I)K litllU 117 C'est ainsi que M. Englor ', par oxemplo, .lifii-nic (juc l.-i plupart fies plnntos alpiiips ont immigiv dans los Alpes de l'Altaï et en général de rorient. Ail commencement de l'époque glaciaire, les plantes de l'Altaï éniigiv- reiit dans la direction des Alpes et de Tllimalaya. Les espèces nouvelles venues dans rjlimalaya ne s'y acclimatèrent |)as aisément puisqu'elles y rencontrèrent des formes anciennes qui leur étaient voisines et, partant, concurrentes. Dans les Alpes, ce fut le contraire : cette chaîne différait beaucoup de l'Altaï au point de vue tioristique, et les esjjèces étrangères pouvaient facilement y prendre pied. Ce fait permettrait de concevoir pourquoi la quantité des espèces communes à l'Altaï et à l'Himalaya est moins con- sidérable que celle des espèces habitant les Alpes et l'Altaï. M. le prof. Chodat'^ observe que la migration des plantes alpines de l'Orient vers l'Occident est extrêmement imj)robal)le, et cela en rai.son des constatations suivantes : Il y a .^0 espèces communes à l'Altaï et aux Alpes, qui manquent au Caucase. Il y a IG espèces communes aux Alpes, au Caucase et au Nord, tandis qu'elles manquent à l'Altaï. Ces espèces n'ont donc pas pu venir de l'Altaï. De même ce n'est j)as de l'Altaï que sont venues les .50 espèces nivales que la Scandinavie possède en commun avec les Alpes et qui manquent à l'Altaï. Cependant plusieurs des espèces que l'on rencontre dans les Alpes sont d'origine alpine ; ce sont : Arabis cœrulea. Viola calcarata. Cardamine resedijolia. Viola renisia. Biscuiella didi/ma. Geutiana campestris et d'autres. Biscutella Incida. Dans des recherches de ce genre, la méthode phylogénétique nous rend des services fort précieux. En voici un exemple : On sait que Geutiana rainpestris est répandu dans les Alpes et en Scandinavie. Trai-ons sur une carte des zones géographiques pour G. campestris et pour les espèces appartenant à son groupe. ^ La supposition que G. campestris eut pour lieu d'origine l'extrême Nord est peu probable : en général, les plantes d'origine septentrionale se trouvent autour du pôle ou tout au moins y sont représentées par des formes qui leur sont voisines. Ce n'est pas le cas de Geutiana campestris. Son origine alpine est j)lus vraisemblable : G. campestris est apparenté à G. Neapolitana qui se trouve en Italie et qui a survécu là-bas à l'époque glaciaire; il est donc plus probable que le type de G. campestris est d'origine méridionale. Ce ne fut qu'après l'époque glaciaire que G. campestris se ramifia en produisant deux espèces : Geutiana hyper icifolia et G. Baltica. ' Versnch einer Entioicklungsgesclticlile (1er PIJanzcnireIt acil (h>r Toiiœ période. 1871). Hd. I. ^ Remarques de géograpliie hol. (Hidl. soc. but. Fr. XLI. I89a). 118 liULLKTlN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (26) En 0{)i)0.sitioii à la théorie classique, nous en ti'ouvons une autre qui sans s'arrêter à la possibilité des migrations, prend encore en considé- ration la possibilité de l'apparition d'une seule et même forme en deux lieux éloignés. Cette théorie a aussi ses adhérents, au nombre desquels Ton com[)te MM. Bonnier. Saimrta, Marion, Faisan, Nàgeli, Peter, IJriquet, Cléments et d'autres. Il est certain qu'à l'époque tertiaire le climat de l'E^urope était sub- tropical, et que ce fut à cette époque que les grandes chaînes des monta- gnes actuelles commencèrent à se former. M. Saporta^ suppose que la Hore presque uniforme de ces chaînes s'est formée |)olytopiquement. La supposition de M. Saporta ne me semble pas juste. Nous ne trouvons pas dans les régions tropicales de notre époque (par exemple en Afrique) des faits qui viennent à l'appui de la théorie de Saporta quoique cette contrée i)Ossêde actuellement un climat ana- logue à celui qu'avait alors l'Europe tertiaire. M. Briquet qui attaque l'exclusivisme de la théorie classique, n'en est pas toutefois l'adversaire déclaré: quant à la Uiéorie de Sajjorta, M. Briquet ne l'admet qu'en principe, et dans son travail sur la Hore de la Corse, par exemple, cet auteur n'accorde l'origine polytopique qu'à 24 espèces boréales-alpines, sur environ 160 espèces communes aux Alpes, aux régions boréales alpines et aux montagnes du Nord de l'Asie^ M. Briquet^ dit que les deux processus (monotopique avec migration, polytopique sans migration nécessaire) avaient probablement été à l'onivre pendant la formation de la Hore montagnarde de l'hémisphère boréal; l'on doit discuter, dans chaque cas particulier, laquelle de ces deux alternatives est la plus vraisemblable, mais dans l'état actuel de la science, on ne ])eut dans la plui)art des cas donner le résultat de cette discussion que comme une i)robabilité. Dans le domaine du pragmatisme, la géographie botanique ne peut nous amener à une solution. Elle propose des problèmes et c'est à la morphologie expérimentale de les résoudre. Exemple : Trois espèces voisines croissent dans trois localités voisi- nes; ce sont : Biscuiella laevigata qui croît dans les vallées de la Ligurie et du Valais. B. didyma depuis 500 jusqu'à 1000 m. d'altitude tians les Alpes et dan.s les Appenins. B. lucida depuis 1000-2000 m. Puisque les différences entre ces trois espèces sont ti-ès insignifiantes, on i)Ourrait sui)|)0ser que ces dititerences se sont produites sous l'action directe des conditions extérieures, et en conclure qu'il suffirait de trans- j)orter B. Inckla des pâturages alpins à l'altitude de 5()<) m. i)0ur qu'il ' Saporla ot Marion. L'émhUion du règne véiiélul. 188."). II. p. ;2()9. ^ Cf. lieclu'i elles su I la flore des moniannes de ht Corse et ses tiriijines, p. ."{7 et sei]. ((îeiiève 1901). •'' Hésullals scient. cun. didiptui. Mais il ifiMi est rien : B. liœida cultivé daiiv N' jardin botanique à Turin a conservé ses caractères morpliôjoiriqufs. Nous avons donc affaire à trois espèces distinctes et apj)arentè'('s de près entre elles. Nous n(> connaissons pas la dii-ectiou (\\\':\ suivie le dévelo|»penient de ces trois espèc(>s. Ce qui est probable, mais iiou pas absolument certain, c'est la descendance» du />. /^^vV/rt de B. didz/iiid et la descendance du B. didi/nid de B. UevigatcL Quelles étaient les causes de cette transformation ? Etait-ce la sélection naturelle de Dai-winV Ktait-ce peut-être l'action directe des conditions extérieures qui ont agi suivant le principe laraai'ckien ? C'est Texpérience seule qui peut nous répondre a cette question. Nous avons vu que B. Incida cultivé à Turin a gardé ses caractères. Malgré cela on a pu constater sur les individus cultivés une tendance au retour au type des plaines. -l'ai remarqué sur quehjues feuilles, restées lisses. rai)parition des dents j)ropres aux feuilles de B. didyma et à celles de B. Irrigafa. Ce phénomène se produisit sous l'influence directe des conditions exté- rieures. Rien ne nous autorise à éliminer la supposition de l'action lamarc- kienne des conditions extérieures sur la formation de B. Incida d».m les pâturages alpins. Cette action qui s'est exercée durant un grand nombre de générations entraîna des changements plus considérables que ceux produits i)ar l'influence tout opposée des conditions climatériques de Turin. Remarquons que B. Incida vécut à Turin un temps relativement très court. Peut-on supposer que les dents remarquées sur les feuilles de B. Incida ne sont qu'une variation individuelle de Darwin ? Si c'était le cas, on rencontrerait également cette vai-iation dans les ])âturages. Mais l'on n'en rencontre point : les feuilles lisses n'y possè- dent jamais les dents du B. lœuigata. Cette communication était accom])agnée de dessins à la planche noire et de la présentation de cartes relatives à la distribution géographique des ditîérentes espèces et groupes du genre Biscntella. A la suite d'une discussion entre l'auteur et MM. Casimir de Candolle, Viret et Chenevard, qui demandent difïérents comj)léments de rensei- gnements sur les caractères morphologiques tirés de la deutation et de la nervation des feuilles chez les différentes formes qui constituent le groupe des Biscntella lœvigaia, la séance est levée à 9 h. \/2. Quatorze assistants : MM. Mret, Hausser. Beauverd. Bialosuknia, Casimir de Candolle. Chenevard, Hauri, M"- Korpatchevska, IMM. Lendner. Mali- nowski, D' Mégevand. Gabriel Naville, Sartorius et M"' Tschourina. Le Secrétaire: Gustave Bkauveku. ♦>-;•:-?•■ 120 MOUSSES .\OLVl-LLi:S DU JAPON ET DE CORÉE PAU Jule» ( .\lU)OT Ce travail, commencé dans \q BuJleiiu del'Herhier Boissier,2" vol. VII: TO'J (1907) et vol. YIII: .-131 (1908), décrit sommairement, en attendant une jmblication plus comj)lète, les importantes nouveautés bryologiques distinguées principalement parmi les récentes récoltes du R/P. Faurie en Coi-ée et dans l'archipel japonais. — Pour plus amples détails sur l'origine de ce travail, voir les notes de Fauteur in BhU. i>'y/6*. A'IIl : 709(1907). [Réd.J. Anœctangium thermale Gard. sp. nov. — Species juisilla. ab A. Stracheyano Mitt. himalayano proximo foliis minus acuminatis minus- que acutis, sa'pe subol)tusis, reteque obscuriore distincta; ab A. micro- phyllo Gard, coreano foliis angustioribus longioribusque. laxioribus, irregulariter glomeratis, siccitate magis crispatis et rete obscuriore differt. Fructus desideratur. Japon : Hirafu, tuf des eaux thermales (n. 3841). Dicranella yezoana Gard. sp. nov. — Dioica, laxe cespitosa, 10-15 lum. alta. Folia romota, patenti-erecta, subhomomalla, ovato-lan- ceolata, in cuspidem brevem^ canaliculatam. apice subcucuUatam, obtuso-rotundatam et sœpius obsolète crenulatam producta, marginibus planis integerrimis. cellulis omnibus liuearibus et, prieter basin versusi bistratosis, costa dorso rotundata, bene limitata, in sectione transversal, ab eurycystis ventral ibus (stepius ô). stenocystis unifasciculatis. subste- reidis cellulisque epidermicis dorsalil)us composita. Flores masculi majusculi, in ramis gracilibus laxe foliosis terminales. Cœtera ignota. Japon : Hakodate (n. ?.7;)9). ' Cl. nidl. Uevh. Hoissievrlme^^ér'w, vol. Vil. 709 el vnl. VIII, .{iîl (17) .1. CAKDor. MOrSSKS NOrVICl.I.ES Dr .IAPOX KT DK COJIÉI-, IJl On ne peut coiiroiulro cette espèce avec aucune autre ; sa position wénéri(iue i-ostc niônir (juclquo pou douteuse. C'ei)on(l;uit. la sti'ucture des feuilles la rapproclu' d'une espèce australe, le l). Jiuoken (CM.) Card., de la région magellaniquo de la Géorgie du Sud et de Kei-gue- len: mais elle en difï("'i-(> par sa nervure mi(Mix délimitée, arrondie sur le dos, et pourvue d'un faisceau de sténocystes, cai-actère qui ne paraît avoir été constaté jusqu'ici dans aucune autre espèce du genre. Diacranum Gonoi Card. sp. nov. — AD. rrispofalcato 8ch. jjroximo costa multo minus lata. reteque basilari e cellulis angustiori- bus et longiorihus composito diversum. Fructus desideratur. Japon : lyo, mont Isliizuchi (Gono). Sur la plupart des tiges de réchantillon que j'ai reçu, j ai observé des faisceaux de feuilles capillaires, très caduques, excessivement longues et fines, pénicillées, que je n'ai jamais vus sur celles du D. cnspnfal- catum. Dicranum symblepharoides Card. sp. nov. — Species habitu symblejjliaroideo valde peculiaris, capsulœ forma D. Maijrli Broth. similis, sed foliis longius et magis tenuiter subulatis, reteque basilari e cellulis longioribus. parietibus incrassatis et aliquid sinuosis composilo prima scrutatione distincta. Peristomii dentés papillosi, haud striati. Japon: Nikko, mont Shizane (Gono). Les tiges de cettt> espèce ne présentent pas les rameaux fiagelliformes si fréquents chez le D. Mayrii. Fissidens erosodentatus Card. sp. nov. — Fissidenti Fauriei Card. insuhe Quelpaert valde affinis, ab illo tamen foliis supei-ne inœ- qualiter eroso-dentatis facile distinguitui-. Folia breviter acuminata, Costa sul) apice desinente, lamina dorsali basi rotundata vel subatte- nuata, rete obscuro valde chloropbylloso, cellulis marginalibus pallidio- ribus limbum angustum, plus minus distinctum, interdum subnullum efficientibus. Fructificatio deest. Japon : Morioka (Sawada). Ditrichum macrorhynchum Broth. ms. — A Z). tortiU Lindb. pedicello breviore et crassiore, capsulaque majore, operculo altiore plus quam dimidium capsula^, œquante primo visu distinguitur. Japon : Sendai (Uyematsu ; comm. amicus Brotherus) ; Morioka, Nambu (Sawada). Syrrhopodon Konoi (Broth.) Card. [Calijmperes Konoi Broth. m sched.). — A S. japonico (Besch.) Broth. foliis brevioribus, obtusis et apice grossius dentatis diversum. Fructus desideratnr. Japon : mt. Daigo (Kono, comm. cl. Brotherus); Koyasan (n. 3696). Didymodon tosaensis (Broth.) Card. (Barbida [Hijdrogouiuml tosaensis Broth. iu scJied.). — AD. EJirenhergii (Lor.) Kindb. diflfert foliis marginibus interne revolutis, reteque papilloso, obscuriore. Folia nunc subacuta, nunc obtusa. Japon : Tosa (Okamura; comm. cl. Brotherus); Ubayu (n. 2821). 122 BULLF/nX DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (1?^) Grimmia apocarpa Hedw. var. nov. denticulata Card. — A forma genuina foliis omnibus epilosis. acutis. sui)ei'iie marginilnis et dorso cost» distincte donticiilatis diversa; a var. microtJteca Card. dif- fert caulibus brovioribus, foliis latioribus, capsulaque majore, haud urceolata. Japon : Tobetsu (n. B790). Rhacomitrium Sawadai Card. sp. nov. — liJiacomitrio Pal- meri Kindb. ex iusulis ])eliringianis peraffine. colore pallidiore. foliis basi latioril)us, pedicelloque longiore (circa 3 mm.) ilexuoso, subgenicu- lato distinctum. Habita grimmioideo. Japon : mont Hayachine (Sawada). Macromithium prolongatum Mitt. var. nov. brevipes Card. — A forma typica pedicello capsula breviore, circa 1 mm. longo dis- tincta. Japon : sommet du Miyogisan, 850 m. (n. 2776); Shikoku, Tsurugi- zan (n- 1024); lyo, mont Ishizuchi (Gono). Corée : île Quelpaert (n. 101, 519). Orthotrichum clathratum Card. sp. nov. — Species 0. con- cellato Card. et Thér. alaskano proxima, sed foliis longioribus, acumi- natis, cellulis parietibus crassioribus. capsula pallidiore, perislomii den- tibus brevioribus, truncatis, pallidioribus, calyptra magis pilo.sa, deni- que sj)oris minoribus satis distincta. Ja[)on : Hirafu. écoi-ces (n. o92.3 in parte). L'O. evectidens Cuvcl. m Bull. Herh. Boissier, 1908, p. 33G, appartient également au groupe des Orthotrkha cancellata; il diffère de VO. can- ceUatum par ses dents péristomiales plus pâles, à appareil cancelli forme moins développé, et par la forme et le tissu des feuilles, qui le rai)pro- cbent plutôt de VO. clathratum; il se distingue de celui-ci par ses dents péristomiales plus longues, moins largement tronquées et moins forte- ment cancelliformes au sommet. Ces dents ne sont pas toujours dres- sées à Fétat sec : parfois, bien que plus rarement, elles sont rétlécliies et appliquées contre les parois de la capsule. Physcomitrium Gonoi Broth. ms. — A Fli. suheuri/stomo Card. formosico aftini dittert : pedicello breviore, foliisque haud vol vix spathulatis, nunc subintegris, nunc superne distincte denticulatis. Japon : Chiba (Gono). Philonotis laxiretis Card. sp. nov. — Species humilis, ab omnibus cœteris speciebus japonicis'et sinensibus diversissima: caulis brevis, erassiusculus. 5-7 mm. altus; folia lanceolata, concava. valde carinata, breviter acuminata, acuta subobtusave, m.irginibus planis, denticulatis (dentibus siraplicibus). costa valida, dorso superne parce denticulata. sub apice evanida, cellulis Iaxis, breviter oblougis. inanibus vel nonnulla majuscula granula chlorophyllœ continentibus, dorso apice papilla obtusa prieditis. CiPtera desunt. Japon: Yamakita (n. 642). Par son tissu lâche, cette espèce rappelle le Ph. laxisxhna Bryol. jav., •de l'archipel malais: mais elle eu diffère par son port plus trapu, ses (1!)) .1. (îAunor. MorssES nouvklles di' .i.\I'0\ kt i>k (•okkk l"j;; feuilles j)lus fîraudos. à l)or(ls plans, plus concaves et |)lus t'ortomcnt caréiié(>s, sa nervui-c plus forte, etc. Kilo ra|)pello aussi les foi-nies courtes du L*h. carinala Mitt., dont elle se distingue par ses feuilles très biMèveraent acuniinécs, sa nervure s'avanraiit moins près du sommet, et son tissu i)lus lâche, formé de cel- lules presque du double plus grandes. Philonotis tosana Card. sp. iiov. — A Fli. socia Mitt. alfini colore sordide vel obscure viridi. foliis majoribus. latioril)us. lanceo- iatis, marginibus magis revolutis, reteque magis chlorophylloso distin- guitur. Costa valida, distincte excurrens. Flores fructusquè desunt. ,Iaj)on : Tosa (Gono ; comm. aniicus Holzinger). On pourrait aussi comi)ai-cr cette espèce au Fh. alincola Jur. d"Ku- rope: elle en diffère par ses tiges plus courtes (1-1,5 cm.), ses feuilles plus étroitement lancéolées, à cellules plus étroites, etc. Philonotis coreensis Card. sp. nov. — luter Fli. sociam Mitt. et PJi. Wichiirw Broth. quasi médium tenens, a prima foliis majoribus, latioril)us, ovato-lanceolatis, a secunda habitu pro more minus robusto, foliis minoribus, confertioribus. plerumque siccitate magis imbricatis, rete magis chloroplivlloso, cellulis parietibus firmioribus et aliquanto crassioribus, costaque angustiore, nunc percurrente, nunc breviter excedente distinguitur. Corée : Fusan (n. 251. 266) ; côte de Gensan, falaises (n. 318) ; Tjyang- Tjyen (n. 412); Montagne des Diamants (n. 441) ; île Quelpaert (n. 141, 667, 669). Cette espèce, dont je n'ai vu ni les fleurs, ni les fruits, paraît assez variable. Les feuilles ont souvent l'un des bords plus fortement révoluté que l'auti-c. Le n. 318, des falaises de Gensan, comprend une forme à tiges plus allongées, à feuilles plus lâches, plus courtes, moins imbri- quées à l'état sec, et d'un tissu plus lâche, formé de cellules plus courtes Philonotis tenuissima Card. sp. nov. — Minima, tenella. cau- libus gracillimis, capillaribus, laxe foliosis, 5-10 mm. altis. Folia auguste lanceolata, sensim longeque acuminato-subulata, marginibus planis, in- terne integris, superne dentibus remotis parum prominentibus pra'ditis, rete laxo, {)ellucido, cellulis in pagina ventrali apice papillosis, costa longe excurrente. Planta mascula sola nota. A formis gracilioribus PJt. japonicx Sch. foliis minus denticulatis, rete laxiore, costaque longius excurrente diversa. Corée: An-pyen, rochers humides (n. 612); Hoang-hai-to (n. 643). Philonotis yezoana Besch. et Card. sp. nov. — Ab omnibus cœteris speciebus japonicisetsinensibus adhuc descriptis cellulis utraque pagina medio (nec apice) grosse papillosis prima scrutatione distingui- tur. Planta summopere variabilis; caulis nunc brevissimus. nunc graci- lis, elongatus, usque 5 cm. longus ; folia remotula vel sat conferta, erecta vel homomalla, late vel auguste lanceolata, plus minus longe et tenuiter acuminata, costa percurrente vel excurrente ; capsula magna, globosa, œtate vix plicata. Japon : Mori (n. 3505, sér. I) ; Kominato (n. 42, sér. I) : Aomori (n. 406, sér. I; Kinashi, n. 3, 8, 46, 52); Riishiri (n. 665); Hakodate (n. 1901, 124 lîlLI.KTIX 1)K LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (20) 2738): Osorozan (n. 2123) ; Ikaregascki (n. 2(309). Corée: Oueu-San (n. 591). Var. nov. tenuicaiilis Card. — Forma gracillima. liabitu PA. capil- lari Liiidb. similis, loliis remotis. auguste lauceolatis, papillis minus prominontibus. Japon : Kamuikotan (n. 301.5); Nayoro (n. 3089); Otaru (n. 3752). La ])osiiion des pai)illos au milieu et uon à rextrémité des cellules est tout à fait caraetéristi([ue i)0ur cette espèce. Eu dehors de la section Catenularia Broth., je ue connais qu'une seule espèce présentant ce cai'actère : c'est le PJi. seriata Mitt. qui, sous d'autres rapports, dift'ère considéral)lement du Fh. yezoana. Haplodontium japonicum Card. sp. nov. — Dioicum : planta mascula ignota. Flores feminei in l'amis lateralibus, })revibus. Caulis 1.5-2.5 cm. longus; folia conferta, erecta. imbricata, sœpe subsecunda, lineari-lanceolata, sensim angustata, acuminata, acutissima, marginibus ])lanis vel parce leviter revolutis. apicem versus denticulatis. costa valida percurrente, rete densissimo. cellulis auguste linearibus, longissimis, i)asilari])us exceptis latioribus, brevioribus, subrectangulis. Capsula in pedicello rubente, 2-2,5 cm. longo erecta, subregularis. oblongo-clavata, collo attenuato instructa. operculo convexo-obtuso ; annulus simplex, bene distinctus ; peristomii dentés e ))asi dilatata anguste lineares, exterius papillosi, intus lamelliferi, endostomio nuUo. Japon: Jizo-ga-take, 2000 m. (n. 2459, c. tV.); Asamavama, grottes à à 1200 m. fil. 2799, ster.). Cette ;\lousse diffère de toutes les autres espèces du genre par sou tissu très serré, formé de cellules étroitement linéaires. Le genre est nouveau pour l'Asie. Sur les 12 espèces énumérées j)ar M. lirotherus {Mnsci, p. 540), 8 sont propres à l'Amérique du Sud, 3 au continent africain et 1 à Madère. "Webera pauperata Card. sp. nov. — A W. acnmutata Scb. dif- fert : caulibus brevissimis. iniiorescentia ut videtur dioica. operculo majore et obtusiore, endostomio magis evoluto, membrana akiore. pro- cessibus latioribus. in carina magis apertis. ciliis longiusculis : forma? contracta' ' TF. nutaiitis Hedw. quoque sat similis, sed iniiorescentia, capsula angusta, ciliis brevioribus, etc., diversa. Folia marginibus planis vel revolutis. Ja])on : Miyokosan, 2000 m. (n. 201 b). "Webera otaruensis Card. sp. nov. — Tarn habitu quam ca|)sula |)odicelloque brevibus \V. ind(udi var. hlrolorl Hiib. simillima. iniiores- centia autcm dioica, foliis longioi'ibus et angustioribus. foliisque j)eri- cluTetialibus acumine angustiore, subintegro vel apice obsoletissime den- ticulato. rete densiore distincta. Japon: Otaru (n. 3894). L'endostome de cette espèce est bien développé, avec de longs cils, comme celui du IF. nutaus. L'inflorescence dioïque la rai)i)roche du W. oedononra (C. Mûll.) Par., du Sclien-si. auquel elle ressemble égale- ment i)ar la forme et le tissu des feuilles, mais l'espèce chinoise a la capsule étj-oitement cylindrique. (21) .1. CARDOT. .MOl'SSES NOUVEI.LES DU JAPON ET DE COUÉE 125 "Webera revolvens Card. sp. iiov. — W. crassidenti (Liiidl).) Kiii(ll). ciiropoto (et quoqiie japonicjp) lial)itu, iiiHorcscciitia dioica, f'oliisquc marginibiis rovoiutis proxiraa, sod t'oliis aiitïustiorihus. loii^io- ribus, liiieari-laiiceolatis, apicem versus distiiictius ilcnticulatis digiios- cenda; W. long icoll ci^ Hedw. habitu quoqiio similis, a qua prima sci'ii- latioiic fohis saltem uuo latoro distincte revolutis distinguitur; a speeie soqueiitc habita robustiorc, loliis majoribiis, minus scnsim angustatis, costaquo apice magis attonuata et pro lolii mensui-a angustiore ditïert! Fi'uctus desiderutur. Jajjon : Jizo-ga-take, 2000 m. (n.,238n, 24G6). Koma-ga-take (n. 3433). ^A/■ebera revoluta Card. sp. nov. — Pra3cedente minor, toliis minonbus,e basi sensim angustatis.triangulari-lanceolatis, costa valida, apice vix attenuata, percurrente vei subexcurrente ; a W. crassidente (Lindl).) Kindb. capsula breviore, ovata vel ovato-oblonga, pendula inclinatave, foliisque angustis apice magis deuticulatis primo visu difîert. Japon : Aomori (n. 397); Daisen (u. 696). Webera kominatensis Besch. et Card. sp. nov. — Pra^cedenti I)roxim;i, foliis ))revioribus latioribusque, costa sub apice desinente, pedicelloque breviore diversa ; a W. crassidente (Lindb.) Kindb. foliis apice magis deuticulatis, endostomiique structura differt: membrana basilari elata, processibus latis, in carina latissime apertis, ciliis 3 vel 4 longis, tiliformibus, nodulosis. Japon : Kominato (n. 14026, sér. I). La structure de l'endostome i-approche cette espèce des W. aunotina ^chw., prolif/em Kindb., etc., mais elle s'en distingue par l'absence de propagules, et pai- les feuilles plus larges, plus fortement révolutées aux bords et plus fortement dentées au sommet. Webera flavescens Card. sp. nov. — A W. seoidense Card. simillima foliis angustius lanceolatis reteque densiore, cellulis lineari- bus, angustioribus distincta; a W. Lescuriana (Sull.) Lesq. et Jam. {W. mozanica Besch.) et W. Intescente Limpr. caulibus elatioribus reteque densiore distinguitur. Flores fructusque desunt. Jaj)on : Tsurugizan, Shikoku (n. 1124). 'Webera gracillima Card. sp. nov. — Species tenella, TF. car- ueae Sch. et colamhkci' Kindb. comparanda, sed caulibus gracillimis, filiformibus, capillaribus, foliis valde remotis, brevioribus, lanceolatis, acumine angustiore facile discernenda. Folia marginibus planis. integris, costa j)ercurrente vel subpercurrente. Flores fructusque desiderantur. Japon: Ganju, 2000 m. (n. 2707); Asama, grottes volcaniques à 1200 m. (n. 3167). On trouve parfois vers l'extrémité des tiges des propagules rappelant ceux du TF. Uothii Corr., quelquefois accompagnés -d'autres propagules plus nombreux, étroits, linéaires, plus ou moins contournés, assez sem- blables à ceux du TF. proUgera Kindb. Webera Fauriei Card. sp. nov. — W. columUcœ Kindb. {Pohl'm decurrenti Lindb. fil.) et TF. Lachenaudi Card. et Thér. boreali-ameri- canis pei-affinis, a prima tamen foliis majoribus, marginibus planis, BULLKTIN DE I,A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N» 3, 31 mars 1909. 9 126 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (22) apicem versus magis donticulatis, a secunda cespitibus interne rul)ellis foliisque brevioribus, iiiinus dentieulatis distincta. Japon : Aomori (n. oSiJ, Dake (n. 32()G). Bryum arenicola Card. sp. nov. — Species sectionis Dolioli- dtnni, B. areitano ,lur. europa'o proxima, scd capsula longiore. collo minus attenuato. f'oliis angustioribus longioribus(iue, costa vel pereur- rente vel vix exeurrente. Dioicum ; flores masculi crassiusculi, antheri- diis parapliysibus longioribus pulchre aureoflavescentibus intermixtis. Jai)on : Hakodate, lieux sablonneux dans les tourl)ières (n. 273U). Bryum aomoriense Beseli. et Card. sp. nov. — Inter Cladodia species valde pecuiiaris et distinctissima. Foliis obtusis. marginibus planis, Costa sub apice evauida et areolatione B. calophyUo R.-Br.. tumniostomoklei Phil., axiUari Phil. et (wihlj/pJiijUo FhW. sat similis, sed jam primo visu ca|)sula asymmetrica, arcuata, collo attenuato instructa nec non ntlorescentia dioica distincta. Prieterea a B. caloplujUo peris- tomii dentibus e typo liolodonteo. ciliisque (.S) plerumque longis et sœpe plus minus appendiculatis ; a B. thnmiostomoidei caulibus brevioribus, endostomii processibus latioribus, ciliisque s.X'pe appendiculatis; a B. axillari caulibus brevioribus, peristomii dentibus nunquam e typo aulacodonteo, endostomiique processibus latioribus ; denique a B. amblyphyUo endostomii membrana basilari altiore. processibus latiori- bus, ciliisque longioribus, sœpe appendiculatis dilïert. Japon: Aomoi-i (n. 31)9: Kinashi, n. 58): Kamitsuge (n. 702, 759); Tokacbiyama(n. 3430). Par la forme de sa capsule et par ses cils souvent appendiculés, cette curieuse espèce se rapproche beaucoup des Euhryjim. C'est Tuue de ces espèces qui forment la ti'ansition entre ce groupe et les Cladodium. Bryum komagatakense Card. sp. nov. — A B. OrH'ftauo Sch. valde proximo foliis brevioribus endostomioque ciliis (3 vel 4) elongatis instructo distinguitur : a B. indinato Br. eur. ciliis elongatis. capsu- laque breviore, crassiore differt. Synoicum. Japon: Komo-ga-take (u. 3421). Bryum parvifolium Card. sp. nov. — k B. pseudo-Gricfiano Card. et Tliér. alaskano affine, a (juo ditfert capsula breviore, foliis mi- noribus, magis concavis, haud vel vix marginatis, rete molliore, cellulis j)ari('tibus angustioril)us, costaque augustiore nunc exeurrente, nunc percurrente. nunc iufra apicem desinente. Svnoicum. Japon: Ontake, 2fiOO m. (n. 3418). Cette espèce se distingue par la petite.sse de ses feuilles de tous les Cladodium à fleurs synoïques et à nervure excuri-ente. Je ferai remarquer ici que c'est par suite d'une erreur d'impression que, dans la description du B. psendo-Gnefiamim (Univ. Calif. publ.. Bot., vol. 2, n. 13, p. 21»9) l'inflorescence est indiquée comme dioïque ; elle est en réalité synoïque, ainsi que le montre d'ailleurs la figure 3 i de la pi. 28. Bryum pœciloblepharum Card. sj). nov. — Species inter Cla- dodia et Eidjiya incerta. Dioicum; flores ma.sculi crassi. antheridiis (2o) J. OAUDOT. MOUSSES NOUVELLES DU JAPON KT l)K COUKK 127 parapliysibiisque numorosis. Peristomii dciitos (^ type holodonteo, mar- giiiati, 27-80 laraollis instructi ; eiHlostomiiim sat i-voliituin. procossibiis in carina late apertis, ciliis 3, (liv('i-siformil)iis, plus minus coluorontibus, aliis brovibus, aliis dongatis, uunc nodulosis, nuiic appcMidiculatis. In- florescentia et (Midostomii structura i5../«//rtrvMild(', B. versisijoro Boni, et B. iiinnarcJiico Kaur. attine, sed foliis angustioribus, nuilto longius acuminatis, illis B. pallesreiitis Scbleich. similibus, et rcte e celkdis angustioril)us loDgioribusque composito distinctura. Jai)on : Akita (n. 2'.)07). On pourrait encore comparer cette espèce au B. conditum Williams, de l'Alaska, qui a le tissu beaucoup plus lâche et la capsule beaucou|) plus grande. Bryum symblepharum Card. sp. nov. — Inflorescentia dioica, endostomii structura genei'ali, foliorum forma et reticulatione pneci- denti affine, a quo differt statura minore, caulibus brevioribus, capsula minore et pallidioi'e, exostomii dentibus pallidioribus, haud vel vix marginatis, lamellis minus numerosis (18-28) praeditis, endostomii pro- cessibus in carina latius apertis, ciliis 2 vel 3, tota fere lougitudine coa- litis et ita processum triangularem longiusciilum, sa^piiis mai-ginibus appendiculatum formantibus. Habitu B. cespititio L. simillimum, sed peristomio toto coelo diversum. A B. incliuato Br. eur. inflorescentia, capsula crassiore, pallidiore. endostomii membrana altiore et ciliis lon- gioribus, coalitis facillime distinguitur. Planta mascula minima, cespi- tibus femineis intermixta; folia apice caulis glomerata, brevioraet bre- vius acuminata, l'ubella ; antheridiis paraphysibusque numero.sis. Japon : Arima (n. 2269). Bryum pallescens Schleich. var. nov. quelpaertense Card. — A forma genuina capsula suberecta, collo sporangio longiore praedita, peristomiique dentibus lamellis numerosioribus (30-38) prseditis distincta. Corée: île Quelpaert (n. 592). Bryum subcyclophyllum Card. sp. nov. — B. ajclophyllo Br. eur. characteribus vegetationis simillimum, foliis tamen plerumque inferne revolutis, sed praesertim capsula longiore, angustiore, minus abrupte pendula, oblongo-pyriformi vel subcylindrica, s£epius arcua- tula. magis colorata, cum operculo 8-3,5 mm. lônga, peristomiique den- tibus basi rubentibus, lamellis magis numerosis (27-32) pra?ditis facile dignoscendum. Japon : Tsushima (n. 1636); Trappe de Hakodate (n. 1913) : Ocliiai (n. 3057). Bryum Gonoi Broth. in scJied. — Prsecedenti valde affine, a quo difîert tamen foliis minus orbiculatis, apice minus rotundato interdum subapiculato, costaque longius producta. Fructus desideratur. Japon: Tosa (Gono; comm. cl. Brotherus). Corée: INIontagne des diamants (n. 689). Bryum pseudotriquetrum Schw. var. nov. obtusomucro- natum Card. — A forma genuina costa in mucronem crassum. obtusum 128 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (24) vcl tnincatum, denticulatum, rarius infoliis superioribus acutum excnr- rente diversa. Jai)on : Morioka (Sawada). Bryum gracilens Card. sp. nov. — Species B. pseudotriquetro Schw. aftinis, statura minore, caulibus gracillimis, foliis madore erecto- subimbricatis, reteque e cellulis mollioribus, longioribus, parietibus an- gustissimis composito facile dignoscoiida. Folia marginibus e basi ad apicem auguste revolutis, cellulis marginalibus 3-seriatis, minus incras- s?im quam in B. pseudotriquetro, costa in cuspidom minute denticula- tam longiuscule excurrente. Planta laxissime cespitosa vel subgregaria videtur. Flores tVuctusque désuni. Japon : Koma-ga-take (n. 3432). Bryum lautum Gard. sp. nov. — Speciès sectionis Pseudotriguetra, foliis brevibus, breviter ovatis (1-1,2 mm. longis, 0,6-0,8 latisj, concavis, obtusis, costa rubente, pi'ocul ab apice evanida, marginibus e basi usque ad médium vel ultra auguste revolutis, superiie planis et distincte den- ticulatis, haud vel vix limbatis facile cognoscenda et peculiaris. A B. neodcmieusi Itzig. et ovato Jur. europœis foliis multo minoribus, margi- nibus in dimidio inferiore revolutis, superne denticulatis. limbo nullo vel indistincto prima scrutatione distinguitur. Japon: Hakkoda, pierres arrosées, 1300m., associé à Rhacomitrium Fauriei Card. et à B. molle Card. (n. 2939 et 2951 iu parte). Bryum tosanum Card. sp. nov. — Foliis distincte margiuatis, costa excurrente, capsulaque angusta, subcylindrica, arcuatula. collo longo instructa B. capïllari L. et affinibus proximum. sed foliis margi- nibus planis, siccitate haud vel vix spiraliter contortis diversum : a B. eleganti Nées foliis angustioribus, minus concavis, reteque magis chloro- phylloso distinctum. Peristomii dentés 28-30 lamellisprœditi; endos- tomii processus in carina aperti; cilia longissime appendiculata. Dioicum videtur (tiores masculi ignoti). Japon: Tosa (Okamura, Gono). Sur mes échantillons, on observe souvent à l'extrémité des rameaux des paquets de rhizoïdes ramifiées. Bryum nagasakense Broth. var. nov. laxifolium Card. — A forma genuina innovationibus elongatis, gracilibus, laxe et regulariter foliosis, foliis angustioribus, siccitate non spiraliter contortis, madore patulis, parum concavis, limbo angustiore, e 2 vel 3 seriebus cellularum formato, capsulaque angustiore distinguitur. Japon : lyo, mont Ishizuchi (Gono). Le port de cette variété est tout particulier, et rappelle à première vue une forme grêle du B. pseudotriquetrnm Schw., mais on trouve dans le bas des tiges des feuilles complètement identiques à celles de la forme typique. Mnium laevinerve Card. sp. nov. {M. Tliomsoni Besch. non Sch.). — M. ortliorrlujHcho Br. eur. habitu, folioi'um forma et areola- tione simile, sed costa dorso superne dentibus destituta, ubique laevis- sima, capsula breviore, operculoque curvirostro satis superque distinc- (25) .1. CARDOT. MOUSSKS NOUVKf.r.KS DU JAPON KT OK COKKK 12!) tum; a M. h/copodioidei Schw. foliis brevioribus, costa hcvi, a M. pseu- doli/copodioidei C. Miill. et Kind)).. boreali-amcricano capsula breviore, latiore, collo brevissiiuo ditiert. Japon : Hakodate (n. 3): Asama (n. 108); Fiisiyama (n. 377) ; Arima (n. 2262, 2305); Aomori (n. 2667, leg. Kinashi); Ochiai (n. 2094); Tosa (Gono; comm. llol/ingor). Corée: Ouen-San (n. 14); No-in-tchi (ii.553); An-pyon (n. 622); île Quelpacrt (n. 125, 127, 133, 138, 501 in parte). Cette plante est le M. TJiotnsoni de Bescherelle, mais non de Schim- pev; c'ç»t nnm \e M. orfliorrJu/ndium de mon Catalogue des Mousses de Corée. D'après M. Brotherus, le vrai M. Tliomsoni Sch., de l'Hima- laya, a la nervure dentée sur le dos {Mnsci, p. 609); d'ailleurs, Schim- per [Synopsis, éd. 2, p. 485) dit que le M. Thomsoni diffère du M. hjco- ■poidiodes par ses feuilles « multo longioribus, succulentis, minutissime areolatis » ; il s'éloigne donc encore davantage du M. lœvinerve, qui ressemble complètement au M. orthorrynclinm par la forme et le tissu des feuilles. Mnium Sa-wadai Card. sp. nov. — Species sectionis PoUa, sed ab omnibus cœteris speciebus hujus sectionis diversissima. Foliacaulina lanceolata, limbo plus minus incrassato, rubello, integro vel tantum sinuato circumducta, costa rubella percurrente, rete illo M. sapporensis Bescli. simili ; caulis interdum ramos graciles emittens ; folia i-amea minuta, latissime ovata, abrupte et breviter acuminata, inferiora sub- orbicularia, apiculata, limbo haud incrassato, superne dentibus per[)au- cis, valde remotis instructo. Planta mascula tantum nota, foliis perigo- nialibus parce denticulatis. Japon : Morioka (Sawada). On peut rapprocher cette espèce du M. sapporense Besch., dont elle se distingue par le margo des feuilles caulinaires entier ou seulement sinué, non denté, et par la nervure percurrente, ainsi que par la forme des feuilles raméales et la structure de leur margo. Mnium ligulifolium Card. sp. nov. — Foliis lineari-lingulatis species M. Maximoviezii Lindb. sat similis, sed apice foliorum haud emarginato, obtuso, apiculato vel subacuminato, marginibus fere e basi, superne acute dentatis, reteque e cellulis majoribus, oblique et trans- verse elongatis composite pulchre distincta. Planta tantum sterilis nota, caulibus repentibus, elongatis, 7-8 cm. longis, densiuscule et regulariter foliosis. Japon : Ontake (n. 3445). Mnium dubitatum Card. sp. nov, — Species inter M. Tricho- maaes Mitt. et M. cmpidatum Hedw. ambigua, primo inflorescentia dioica, secundo foliorum forma et areolatione similis. Corée: île Quelpaert (n. 135, 136, 139, 571). Catharinsea Kinashii Card. sp. nov. — Habitu, inflorescentia dioica, caule laxe folioso, foliis madidis haud vel vix undulatis, C. crh- pidae (Sch.) Broth. affinis, a qua diftert foliis et costa dorso minus den- ticulatis, saepe sublsevibus, lamellis minus numerosis (2-4) et humiliori- bus (in sectione transversali 2-3 loco 3-4-cellulatis), denique rete multo laxiore, cellulis duplo fere majoribus composito. Japon : Aomori (Kinashi, n. 75). 130 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (26) Catharinaea chlorochseta Card. sp. nov. — C.pallklx (Ren. et Gard.) l^roth. sikkimeiisi et C. Heuryl Salm. yunnaneiisi peraffinis, rete tameii obscui'iore, e cellulis minoribus com})Osito, lamellisque altio- ribus diversa; a C. angustata Brid. pedicello pallido stramineo jam dis- tiiicta. Dioica. Corée : île Quelpaert (n. 15G). Catharinaea xanthopoda Gard. sp. nov. — Prœcedenti simil- lima, a qiia tameu iiittorescentia paroica, reteque a cellulis multo majo- ribus composito statim dignoscitur. .lapon : Morioka (Sawada). Peut-être est-ce cette espèce qui a été indiquée au Japon sous le nom de C.Jiaviseta (Mitt.) P)rotli.; naais elle ditïère de la plante de l'Himalaya' par les lamelles du double plus élevées (4 séries de cellules au lieu de 2), et par les cellules du tissu foliaire beaucoup plus grandes. L'intiores- cence paroïque et l'élévation des lamelles ne permettent pas de la con- fondre avec le C. Henryi Salm., de Chine. Catharinsea spinulosa Card. sp. nov. — C. rhystophyllse C. Mûll. sinen.si simillima,aqua foliis latioribus, margine dentibus validio- ribus, longioribus, spiniformibus instructis, costa validiore, lamellisque magis numerosis (medio folii 6 vel 7), sed minus altis, in sectione trans- versali tantum o-4-cellulatis facile distinguitur. Corée: île Quelpaert (n. 157). Oligotrichum japonicum Card. sp. nov. — Species valde pecu- liaris, foliis mollibus, laxe reticulatis et dorso superne alas dentatas, costae parallelas gerentibus solo 0. paraUelo (Mitt.) Kindb. boreali-ame- ricano comparanda. foliis autem multo brevioribus, late lanceolatis, alis dorsalibus et lamellis ventralibus minus altis, capsulaque breviore, ovata vel breviter oblonga primo visu dignoscenda. Planta obscure viridis, caule interne longissime denudato, superne dense folioso, foliis madore patulis. Japon: Koma-ga-take, 2500 m. (n. 3447). Le genre Oligotrlrlmm est nouveau pour le Japon; M. Faurie a récolté également dans trois localités différentes une espèce américaine, VO. aligerum Mitt. Pogonatum pygmœum Card. sp. nov. — Species minima, P. injiexo Lindb. lamellarum structura similis, sed statura nana, caule 3-5 mm. alto, pedicello 8-12 mm. longo. foliis brevibus, obtusioribus, siccitate erecto-incurvatis nec ci'ispatis statim discernenda. Parvitate jam ab omnibus speciebus ja))onicis distincta. Jaj)on : (Jchiai (n. 3023). Pogonatum grandifolium (Lindb.) Jgr. var. nov. tosanum Card. — A forma genuina ditïert foliis angustioribus, lamellis minus numerosis, in sectione transversali omnibus vel fore omnibus cellula marginali simplici nec geminata terminatis. Japon : Tosa (Gono, Okamura). Polytrichum intersedens Card. sp. nov. — Inter F. forma- (27) .). CAUOOT. MOUSSES XOIVKI.LES DV JAPON Kl' I)K COUKK lill S/Dit Ilcdw, et P. oJiioeiise Ptcn. ot Canl. quasi nicdimu tenons, a primo capsula basi attenuata, liypophysi nulla vel indistinct;!, lamellarumque cellulis uiarginaiihus aliquid dilatatis ot apice incrassatis, a secundo lamellaruni cellulis luar^inalibus nuilto minus dilatatis et in sectiono transvei'sali semj)er altiorilms quam latioril)us distinctum. Japon: Ibuki (u. 551). Polytrichum paludicola Tard. sp. nov. — Caulis simplex, mollis, iL'-lô cm. altus. Kolia angusta. 80-40 lamellis altiusculis insti'ucta: lamelliu in sectiono transversali quam maxime variabiles, interna' cellulis marginalibus dilatatis, truncatis, emarginatis vel bifidis, margines versus cellulis margiualibus angustis, elongate conicis ot apice sœpe papilliforis. P. incoiisiauil Hag. norvegico comparandum, caulibus longioribus, foliis angustioribus ot lamellis quidem magis diversiformi- bus distinctum. Fructus desidei-atur. Japon : Aomori, marais (n. 1.350, sér. 1). Aulacopilum japonicum Broth. ms. = Foliis muticis .4. ahhre- riato Mitt. indico affine, sed cellulis majoribus, hexagonis (nec « parvis rotundis ») jam distinctum. Japon: Tosa, Kochi (Okamura) ; Mizayima (Kono) ; ab amicissimo Brotherus comm. Corée : île Quelpaert (u. 209). Le genre est nouveau pour l'Extrême-Orient. Fontinalis antipyretica L. var. yezoana Card. in Hedivif/ia, XXX VIII, p. 225 [nomeu solnni). — P'orma foliis plerumque secus cari- nam usque ad basin fissis var. pseudosquamosce Card. simillima, sed colore, exlremitate ramorum excepta, nigricante, foliis magis patulis, ramisque brevioribus distincta. Sterilis. Japon: Yezo (Miyabe ; cl. Brotherus comm.). Fontinalis antipyretica L. var. subgracilis Card. op. cit., ]). 226 {nonien sohun). — Habitii staturaque var. f/raciU Sch. persimilis a qua foliis obtuse carinatis, reteque multo laxiore diiiert. Sterilis. Japon : province d'Oshima, Sliiriuchi (Miyabe; cl. Brotherus comm.). Fontinalis perfida Card. sp. nov. — Mollis, sat gracilis, sordide vel obscure viridis, habitu quibusdam formis F. hypnoideis Hartni. simillima. Folia caulina ovato- vel oblongo-lanceolata, obtuse carinata, conduplicata. late breviterque acuminata, obtusa vel subacuta, intégra seu apice parce et obsolète denticulata; folia ramea angustiora, Haccida, caviuscula vel subplana, nullo modo carinata. Fructificatio ignota. Corée : Tjyang-Tjyen, ruisseaux (n. .-;74). Cette espèce a tout à fait le port d'une JMalacophylle, bien qu'elle appartienne certainement à la section des Tropido])hylles, car ses fouilles caulinaires sont nettement carénées-condui)liquées. On peut la rapprocher du F. dolosa Card., espèce rare, connue seulement de quel- ques localités d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne; elle s'en distingue d'ailleurs très facilement par ses dimensions plus faibles, ses rameaux plus nombreux, moins étalés, ses feuilles beaucoup plus courtes et plus brièvement accuminées, etc. 132 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (28) Dichelyma japonicum Carci. sp. nov. — AD. falcato Myr. proximo colore pallide viridi, non lutescente vel rufescente. raiins magis compressis, apice non uncinatis, foliis leviter homomallis, haud vel vix falcatis, apice obtuso vel subobtuso denticulato. costa per- cui-rente, nec excui-rente, perichœtiisque minus elongatis, foliis breviiis acuminatis facile distinguitur. Japon : Nayoro, au pied et sur les racines des arbres, au bord du Teshiogava (n. 3049). Les feuilles obtuses, à nervure non excurrente, rapprochent cette espèce du D. imllescens B. et S., des Etats-Unis, mais elle s'en distingue déjà à l'œil nu par sa capsule plus allongée, plus longuement pédicellée, dépassant le périchèze; à l'examen microscopique, elle en difîere en outre par son endostome, qui forme un treillis parfait. C'est le premier représentant du genre signalé au Japon. Forsstrœmia cryphœoides Card. sp. nov. — A F. japonica (Besch.) Par. habitu crypha'oideo, ramis magis remotis, capsulaque angustiore, oblonga, in pei-ichsetio omnino immersa longe distat. Exosto- mii dentés pallidi, pellucidi, Ireves, intus lamellis crassis, irregularibus pi'îL'diti; endostomium valde imperfectum, exostomio particulatim adhserens ; calyptra brevis, cucullata, parce pilosa. Japon : Tsurugizan, écorces (n. 1231). Le port et la capsule complètement cachée dans le périchèze distinguent à première vue cette espèce de toutes les autres du même genre ; elle a tout à fait l'aspect d'un Cnjpliœa, mais la coiffe cucullée, poilue, et la structure du péristome ne permettent pas de la placer dans ce dernier genre. Miyabea rotundif olia Card. sp. nov. — Ramis crassioribus, foliis cauliuis et rameis late ovato-rotundatis (nec breviter lingulatis). brevissime et latissime acuminatis, obtusis vel subacutis, plerumque integris, rarius apicem versus obsolète denticulatis a M.fruticella (Mitt.) Broth. facillime dignoscitur. Habitu Pterogonio (jraciU Sw. similis. Corée: Tjyang-Tjyen (n. 321, 391) ; Montagne des Diamants (n. 475, 476J ; No-in-tchi (n. 547, 567) ; sans indication de localité (n. 076). -» >x < (85) K. ClIODAT. KXCUK.SIONS lU) TANKilKS 13?. 'SMÉ«' .iM-moM ■■an Fi^'. 36. — l'oilp d'i'glise à Moiii-liiiiiic (l'hnl. li. Choilnt). Comparé au Forniosinho, point culminanl de la Serra d'Arrabida. Mon- cliiqiie en diiïère essentiellement par l'abondance des bruyères {hjicd austialis L.), la piésence des Quercus huniilis La m.. Q. Mirbechii Diu". var, lusitanica, Lavandula viridis 1/lléril., Myrica Faya Ail.. Uex Aqui/olinm L. , mais surtout par l'absence de garigues comuie celles décrites plus haut. C'est surtout sur les flancs calcaires infé- rieurs de la Serra de Moncliique, au Sud. que les ressemblances s'accen- tuent. De retour à Moncliique, nous photographions en passant la curieuse porte manuélienne de l'église et une scène de village avec des gamins aux bonnets verts, comme on en rencontre dans le Portugal depuis Cas- caes jusqu'en Algarve. Puis, chargés de Camélias, Pivoines. Uoses et Lupins offerts par quelques habitants (sans doute affiliés à la Propaganda) et ipii nous suivent d'un d'il bienveillant, nous quittons ce gracieux village de montagne sans nous douter que notre linge donné le jour précédent à laver à Portimào a fait comme nous-mêmes une excursion à Moncliique. Arrivés à Porliniào dans la soirée, il nous faut attendre que notre lessive veuille bien également descendre à son tour. 134 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (86) Faro-Villa real de San Antonio. Le lendemain nous parlions pour Faro. De Porlimào à Tunes ce sont (les gangues qui allernenl avec des terrains délilriques. Abondent : Cistiis iiioiispeliensis, Lavandula Slœchas, Phlomis purpurea, puis au-delà de Silves. garigues à Cliainœrops, Cisliis Bourgaeanus Coss., au loin des Pinè- des de Pinus 'Pinea, plus près de superbes vergers d'amandiers, de carou- biers, d'oliviers, de figuiers de Barbarie [Opuntia) alternant avec des champs de fèves. Du côté de la mer, ce sont des bandes de Pinèdes; toute l'Algarve du Sud est un immense verger où les oliviers, grands comme des chênes, forment de véritables forêts. Fift. 37. — Place à Faro. CPhol. n, r.hndat). Ici et là, la silhouette d'un Dattier se profile sur le ciel à côté des petites maisons blanchies à la chaux. A Faro. où nous arrivons de bonne heure, l'impression déjà ressentie à Portimào de pays perdu, noyé dans la lumière aveuglante, s'accentue (87) I!. «IIODAT. KX'CrKSIONS liOTANIQllES i;]ô encore; elle ira j,'r;iii(liss;irU jiisqirà la froiilière. L'hôlel esl imp t'xi^u pour nous recevoir Ions ; la inoilit' de noire pelile troupe \a an second hùtel.Au nôIre, le meilleur el le pins j)ropre, h; propiit'Iaireesl ra^^enr. la cuisinière plus encore eiriiôlesse elTarée. D'ailleurs, bonnes gensipii nous soignent de loin- mieux el qui viennent nous observer diner. Le manger à Talgarvienne assaisonné de toutes sortes d'animaux de mer. la morue, les calmars à la menthe, etc., ne lait pas notre affaire, ce ipii désole la Fig. 38. — Rue ;i Faio. (Phol. R. Chodal.) cuisinière qui ne peut s'empêcher de nous injurier ; c'est au moins ainsi que nous comi)renons son sifflottement courroucé. Tout le monde dans cette maison roule des yeux dramatiques. Finalement, le soir à l'hôtel on ne veut pas de notre or; il faut courir par toute la ville pour trouver quelqu'un qui sache exactement ce que valent ces napoléons suspects. Nous étions curieux de connaître la végétation des flèches de sables qui, très singulièrement, s'étendent devant le littoral. Mais pour y arriver ce n'est pas une petite affaire ; il faut, à marée basse, exercer sa patience dans le dédale des canaux qui découpent des îles couvertes de san- souires. On arrive finalement, après mille détours, au banc de sable devant la pleine mer. La végétation y est quasi nulle : ici et là (quelques 136 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (88) touffes de Pmmma arenaria, d'Euphorhia ParaHas L. et à! Erytiyium maritimum L. Par contre des coquillages sans nombre; les pécheurs en récoltent des quantités énormes qu'ils pilent pour en faire de Tamorce pour la sai-dine. Au reste, ces îles de sable sont tout à fait dépourvues de végé- tation buissonnante ou arborescente. On voit au loin quelques buttes de pécheurs. Faro a des rues propres et très pittoresques; ici. ce sont des tonnelles de vigne ombrageant des toits plats; là, les maisons basses sont surmon- tées d'un mirador peu élevé; les fenêtres closes, des balcons fermés depuis des années, tout semble endormi dans cette ville toute blanche. 11 n'y a que les collégiens dans leurs longues robes noires aux pans flot- tants qui nous poursuivent et nous servent de guides. On visite successive- ment la cathédrale sans intérêt particulier, le collège et enfin le jardin public tout neuf au bout d'une allée plus neuve encore. Palmiers, Dattiers, Erlobotrya, Acacias, Rohinias, Morus, Pircuuia, Ali/oporum, Casuarina, Acer Negundo, Sapindiis, Protéacées, Catalpa, Polygalas arborescents. Araucaria, Celtis, etc.. jardin botanique qui n'est i)as sans intérêt et dans lequel nous répétons les connaissances acquises. Les collégiens en i)rofitent pour nous exhiber leurs manuels et, vrai- ment, à en juger par ceux que nous avons eu entre les mains, l'instruc- tion moyenne paraît procéder des meilleures méthodes. Le lendemain, le train nous mène à la frontière. On salue en passant Olhao, ville d'apparence mauresque, comme taillée dans la craie ; les maisons sont terminées par de petits miradores, flanqués de tourelles aux tuiles grises un peu rosées; des coupoles blanches, des cheminées décoratives surmontées de chapiteaux gracieux et percées latéralement de fentes, de trous réguliers ou de perforations en dentelle ou en réseau, ce qui leur donne l'apparence de cathédrales enminiature,sont posées sur les toits ou terminent de curieux édifices, longuement coniques. On dirait que chaque propriétaire a mis son point d'honneur à rivaliser avec son voisin pour la bizarrerie des cheminées. Après Olhao, au lever du soleil, une vue superbe sur la mer basse et irisée, des lagunes dans lesquelles se reflètent des Pinèdes à sous-bois de Lavandida Stoeclias et d'Ombellifères jaunes ; des barques rouges qui se jouent dans le clair miroir des eaux; puis, à l'infini, des flaques, de nouvelles sansouires, îlots noirs dans les lagunes au-dessus desquelles le soleil paraît, à son lever, comme un'métal en fusion sur le bleu opa- lescent des eaux tranquilles. Dans l'intervalle, des marécages, des lupins et des vignes; puis de nouveau ce paysage lagunaire à basse marée, méandres de canaux et de sansouires, tandis qu'au loin à l'horizon bas l'on voit des centaines de bateaux de pêche. Enfin vers Fuzeta, des Pinèdes, des vergers magnifiques, des céréales presques mûres, des maïs de 1 m. 50. A Tavira, c'est la même chose : toujours de beaux vergers d'amandiers, d'oliviers, de caroubiers aux branches qui retombent sur le sol. Rien de plus beau en fait de cultures que ces grands parcs- vergers île l'Algarve du Sud- Est. Dans les bas-fonds, on cultive la vigne de la façon suivante : on élève des monticules coniques de terre, hauts de 80-40 cm. et assez serrés; les ceps .sont en quinconce entre ces montagnettes. (80) K. CHODAT. KXCUR8I0NS BOTANIQIKS 187 (3n y cultive aussi le Cker arietinnni, le Vicia Ervilia du Midi : la lîaïuino y niûi-it |)arfois, \o Ci/perns efieulenfii.^ ot tous les fruitiers. Partout les cultures sont belles; le chemin de ler traverse mainteuant des collines; au loin s'étendent d'immenses espaces de blés déjà hauts; Fi.^. 39. — Vue générale d'AyamoiUe, au loin la <;ole porUigaise. (Phot. V. Freedevicksz.) puis nous redescendons vers la mer; des sansouires succèdent aux col- lines, aux sansouires les dunes, puis la mer avec- ses nombreux bateaux de pèche; les dunes deviennent énormes; tout le pays est sablonneux; les cultures sont irriguées. Enfin, on arrive à Villa-réal de Sâo Antonio, ville monotone et brûlée sur les bords de la Guadiana. Alors c'est un assaut de bateliers qui veulent nous conduire : l'insistance des gens de port de mer ; ils finissent par nous empiler, nous et nos bagages, dans une barque à voile qui fera bien des zigzags avant d'arriver à l'autre bord. Ce passage ne manque pas de pittoresque ; avec les grosses vagues du fieuve turbulent, qui passent souvent par-dessus bord, on se croirait sur la côte. Ici, la rivière est très large, les berges peu élevées et la mer cachée par les dunes. Enfin nous arrivons à Ayamonte, première ville espagnole. Pour simplifier les formalités de douane, l'un de nos bateliers nous conseille de donner un pourboire au soldat, ce qui en effet nous dispense de la visite. Mais nous échappons à l'Etat pour tomber dans la Municipalité. L'employé de l'octroi, qui a été 138 Brrj.KTIN DE LA SOCIKTE I50TAN1QUE DE GENEVE (90) témoin de la simi)lifieation clos formalité de douane, serait tout disposé à nous ari'an.uer de même. Mais nous sommes incorruptibles et nous prêterons ouvrir nos paquets plutôt que de céder devant cet abus, de contrôle. Ayamonte-Cadix. Avamonte est une ville importante, superbement située sur la berge gauche, accidentée, de la Guadiana. En attendant le déjeuner, nous allons visiter les ruines d'un vieux château d'oii l'on a une vue supei-be sur le fleuve imposant, et aussi sur la ville. Jamais nous ne vîmes bour- gade plus blanche. Tout est passé à la chaux: intérieur des habitations, murs et toits, escaliers et trottoirs, tout est blanc, d'un blanc sans taclie. D'ici, avec ses toits plats, ses fenêtres closes et ses larges miradores, ville gracieusement parée de la fraîche verdure des amandiers et des Fix- 40. — .liMiiios Pi)rlii;.'iiis eiiiliiiiaiii-lu's. ;i (Icillaics. il'hol. V. F/r('(/c/'ù'/.-.<:./ figuiers, et sa frange d'Oliviers argentés qui garnissent le rivage de la Guadiana, au milieu de ce i)ays dénudé, aux tons ferrugineux, elle fait l'efiet d'une cité de l'Arabie où du Sahara. (IJl) K. CIIODAI'. KX(;iIU.SI()N.S liOTANKil'KS 139 Doux moyons s'ot1V(>ut à nous pour ^aj^ncr (Jibraléou, la première station (le chomiii (lo fer : utiliser la voitui'c de la poste ot'HciclJi' ou s'entendre avec un voiturier. Nous choisissons, liélas! ladministralion dos postes espagnoles. Au moment du départ, on nous amène une voi- ture qui ne peut ,i>uèi-e contenir que les deux tiers des voya<^eurs. Nous protestons inutilement, puis nous menaçons, inutilement encore; enfin, nous exigeons une autre voiture, ce qui nous lait perdre une l)onne heure. La nouvelle voiture est un peu plus spacieuse, mais quelle car- riole! 11 faut six à huit heures de voiture jusfiu'à (Jihraléon. Nous com- prenons seulement maintenant toute Tindignation (run gros monsieur français rencontré à Faro et qui nous décrivait ce trajet comme la i)lus épouvantal)le épreuve qu'il eût subie au cours de son existence de voya- geur expérimenté. Décrire les heurts, le tangage de ce véhicule, les oscillations de la toiture, les craquements sinistres de toute la machine, l'entassement des voyageurs et l'odeur acre ou nauséabonde des person- nages supplémentaires, celle du poisson qui voyag(> avec nous, décrire ce trajet mouvementé, nécessiterait une plume plus alerte que la nôtre. On traverse tout d'abord des sansouires, puis des collines rouges couronnées de jeunes pinèdes; abondent les Genista Jiirsiifa, les Clia- nicerops JuuniUs, les Lavaadnla Stœchas. Par place, on traverse de superbes forêts de figuiei-s énormes. Par bonheur, à l'orée d'une grande et belle Pinède, le chemin monte et la voiture chemine lentement. Nous en profitons pour herboriser rapidement. Le sous-bois est plus abondant que d'ordinaire dans cette formation : Cistits nionspeliensis L. Rumex hicepJialopJiorus h. » crifqnis L. Aristolochia longa L. Chamœrop^ hum'ilh L. Linaria spartea H. et L. RanuHcmus parvifiorus L. Vicia villosa Roth. Bourgœa. Jiumilis Coss. Asphodelm allms Mill. Halimimn multiflorum Wild. OrnUliopns roseus D. Rétama spluerocarpa Boiss. Liunm angustifolium Huds. Jimcus acutns L. Bromns mollis Pari. Armeria Oaditana Bois. Antlioxauthum Paelii I^ec. Spergularia ruhra Pers. Anthémis maritima L. Il faut cei)endant réintégrer la carriole, qui gémit, grince et soubre- saute jusqu'à Gibraléon oii nous arrivons dans la nuit. Enfin, le dernier train nous dépose à Huelva, où un hôtel malpropre nous fait regretter le gracieux Portugal. Le lendemain nous sommes à Séville, la ville que les poètes ont exaltée; un bon hôtel nous réconcilie avec l'Espagne, et nous voilà trottant gaîment à travers les rues animées de cette gaie capitale du Midi de l'Espagne. Pendant trois jours nous retournâmes à la Cathédrale, la plus belle, peut- être, du monde entier ; ses cinq nefs, ses retables de bois sculpté, ses suaves tableaux de Murillo, ses vitraux incomj)arables, nous attirent et nous retiennent. L'enceinte de la Mosquée et la belle Giralda, tour du style mudéjar, tout cela forme un ensemble incomparable. Enfin l'Alcazar, sur- chargé de décorations mauresques ou mudéjar, mais surtout les jardins de l'Alcazar si reposants et si beaux par contraste après les palais, la Casa de Pilatos, édifices orientaux d'un style léger qui souffre du voisinage de l'imposante cathédrale. Mais ce qui nous retient dans cette belle Séville, ce sont surtout les 140 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (92) tableaux des grands maîtres, à la cathédrale, le Saint-Antoine de Mu- rillo, son Adoration des Mages, au Musée provincial les compositions si simples et plus vraies de Zurbaran, les belles sculi)tures sur bois de ]\Iontanès et de Torrigiani, si vraies, si émotionnantes, à THôpital de la Caritad, la Multiplica- tion des pains et Moïse frappant le rocher, et les sculptures sur iDois de Roldan, l'horrible et cependant superbe ta- bleau deValdes-Léal,le " Triomphe de la mort » (Fhiis glorix mundi). A l'Université, nous sommes surpris en bien ; il y règne de l'ordre et de la propreté: les col- lections sont agréable- ment disposées et éti- quetées ; les laboratoi- res pauvrement installés font cependant bonne impression. La salle du Sénat vaut une visite; un superbe tableau d'un maître inconnu du X V""* siècle retient notre at- tention : c'est un ora- teur de la chaire qui s'adresse, une main sur les Livres, le corps pen- ché vers un auditoire invisible ; on l'entend parler ! Parmi les por- traits des professeurs, l'un d'eux, celui de Mutis le botaniste, nous intéresse autant par son excellente facture que par le souvenir du natu- l'aliste auquel Linné dédia le genre Mutisia. Le tableau le représente examinant une fleur de Mutisia. Mutis fut un des précurseurs de Humbold, de Bonpland et des autres savants qui nous ont fait connaître la flore de l'Amérique du Sud. Son activité a été surtout fructueuse à la Nouvelle-Grenade. Le Dimanche des Rameaux, la jjrocessiou des palmes est menée par de rutilants ecclésiastiques, des évêques, chanoines et prêtres eu chasubles i-ichement décoi'ées. La l)énédiction des palmes et des rameaux verts est faite tout d'aboi'd avec sérieux et comi)onction; puis, comme elles s'accu- mulent, avec un geste de fatigue et d'iMinui qui nous donne une idée de ce que seront les grandes processions de la Semaine-Sainte. Nous aimons mieux partir. Nous voici à Cadix, « un plat d'argent sur l'Océan ». Après les villes d<' l'Algarve et Ayamonte dont l'immaculée blancheur éblouit encore notre rétine, nous avons quelque |)eine à considérer Cadix comme une ville toute blanche. J'aimerais mieux la comparer à une perle sur un fond Fifî. a. Tableau île Miilis (1732-1808), à lUiiiversilé de Séville. iPhot. A. Lendner.) (93) R. CIIODAT. EXCURSIONS B0TAN1QUK>} 141 {réiu(>raiul(>. Projetée' on avant vors l'Océan qui vicMit se briser sur son rocliei-, elle a gagné en hauteur ce qui lui manquait eu larg « malaguena » qui résonne si tristement dans le bruit éteint de cette foule silencieuse, sur hKjuelle semble peser la contrainte des siècles |)assés et de la tradition encore acceptée. Il est presque nuit lorsque dans la cathédrale la procession pénètre, escortée de porteurs de tiambeaux dont la lumière vacillante éclaire à peine les voûtes. On a une vague impression qu'il se passe quelque chose ; la foule respectueuse se sent plus i)rès du mystère. Nous-mêmes nous ne pouvons nous empêcher de ressentir comme une vibration de cet étrange sentiment. Mais au sortir des grandes voûtes et de retour dans la rue. l'on voit s'animer la pro- cession dont jusqu'alors les lumières vacillantes erraient dans le crépus- cule, comme des âmes cherchant leur repos; voilà que les orphéons font éclater leurs cuivres, tandis que sur un signe, toutes les figures saintes s'illuminent comme par enchantement. Des accumulateurs dissimulés sous les vêtements sacrés alimentent des centaines de lumières électri- ques : la science moderne éclai- rant l'obscurantisme. Sur quoi, désenchantés, nous rentrons pour dîner. Avant de quitter Cadix, il nous fallait voir le beau spécimen du JJracaena Draco dans le petit jardin botanique de l'Ecole de Médecine. Les autres plantes du jardin ne valent pas une visite. De Cadix au Puerto de Santa Maria, le chemin de fer suit l'étroite langue de terre, puis contourne la baie et traverse de belles Pinèdes, des marais sa- lants, laisse de côté d'immenses pyramides de sel et permet sou- vent d'admirer au travers de la baie, Cadix comme un diamant brillant sur une bague d'or, sur son isthme sablonneux. Nous traversons le Guadalete qui coule lentement dans la baie tranquille et nous allons étudier les dunes, les pinèdes et le rivage de Santa ]\Iaria. C'est une station qui n'est i)as sans analogie avec celles que nous avons eu l'occasion d'étu- dier sur la rive de l'estuaire du Sado. A projjrement parler, il n'y a pas de dunes mobiles à Santa ^laria ; ce sont des dunes plus ou moins fixées alternant avec quelques marécages salés. Va\ ce moment-ci, la plus belle plante est le Statice sinuata L., en pleinefioraison,couverte de capitules aux corolles d'immortelles d'un lilas ro.sé admirable. Puis dans les argiles, le Limoniastrum nionopetalnm lioiss. Dans les terrains déjà fixés se sont constitués des espèces de maquis oii dominent les buissons de Jnniperus pJiœtncea L., J. macro- Fi". i-2. Drucii'iiu iliiiis II' .laiiiiii ili' ('.aili\. 0)5) I{. (.'IIODAT. EXCL'K«1<)N)S liO'l'A NUitivS 143 carpa Sibtli. et ,/. niitbilJcata (iodr. Les gorbcs ;ir^''ontéos du Hnliminm iniiheUatnui L. ,3 riscosuiu W. K., les ))uissoiis l)as du ( 'isfi(s mlrif'l'oUiis L., de VOnoiiis Picardl Boiss., les belles inflorescences violct-rouj^e iiux reflets métalliques de VEchinm gadltannm lioiss., les grandes touffes aux cai)itules i-oses dépassés par les bractées scarieuses et aigiies de VAiniei/ia f/adifaïKi lioiss.. les grands corvmbes aux fleurs bleu métal- liqu(^ du Sfilld Ihi'inisplurrim lioiss., les gros oignons de VUnjiuea Seilla S'thl., les hampes àjjanachedu Mmcari racemositiu Mill., le Scllla Ramhnrpl Boiss., se distinguent tout spécialement d'une formation ou nous notons : Anémone pahnata L. Erodiioii SidzmdHtd Del. Lininn maritimum L. Medicago liitornlis Ivhode. Corottïlla scorpioïdes Kocb. MeJ /lotus parviflorus Desf. TyifoliiDH scahrnui L. Lotus Sulzmiund B et 11. Si'orpiurus sutjrillosa L. Onouis Pirardi Boiss. Vicia miira L. v. obovata. (JrnitJu/pus isthniocarpus Coss Halimiuni Libanotis Spach. MaJcolmia lacera hC. Brassica sahularia Brot. Spergularia média Presl. Haliminm mnbellatum L. sum. Scitla hemisphxrica Boiss. Scilla Ramhurei Boiss. Muscari comosum Mill. Serapias cordigera L. Helichrysum serotinum Boiss. visco- Antliemis uuiritinia L. HjjpocJufris SalznKotniaua Coss. Ecax pygnuea Pers. Firridium f/aditaKUiii Willd. Ceittaurea pohjacautha \V. V. latifoUa nob. A)mgaUis arvensis L. Chlora imperfoliata L. fil. [5 kuiceolnta Kocli. Ceidraïithus macrosiplwn Boiss. FUudago PsgUiuni L. Plauiago Coronopus L. V. >iamis nob. Scrophularia eau ina V. haetica Boiss. Eufragia viscosa Bth. Convoioulus tricolor L. PolggoHUm niaritimuni L. lluniex huceplialophorus L. Ophrgs teutliredinifera W. Oplirgs Speculion Lk. Lagurus ovatus L. Sphenopus Gouani Trin. Silène colorata Poir. Lotus Salzmanni B. et R. Entre la Pinède et la sansouire qui borde les berges du Guadalete abonde le Statice siniiata L. Dans la Pinède, il y a surtout : Juniperus pliœnicea L. Cistus salvi;efolius L. Haliminm umbellaUnn Spach. En avant vers la plage qui se prolonge uniforme : JuHCUs acutiis L. j3 multibradeatus Limoniastrum monopetalum Boiss, Per. Triglochin Barrelieri Lois. Scirpus Holosclmmis L. Schœmis nigricans L. Comi)arée à la dune de Troia, nous saisissons les ditiérences sui- vantes. Absence de : Corema album D. Don. Armeria pungens H. et LK. Antirrhiuum latifolium Mill. Lavandula pedunculata Cav. L. StœcJias L. 144 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (06) Les Genêts et les Ulex manquent aussi complètement. Nous no pouvons donc accepter la phrase de Willkomm, qui dit que dans toutes ces Pinèdes abonderaient les Genista iriacanthos Brot. Uhx ianthodadus Webb. » hirsuta Vabl. Ces espèces abondent peut-être dans les anciennes Pinèdes, mais dans les dunes-pinèdes, tout au moins, lesGenistées l'ont complètement défaut. Kous n'avons ni au Portugal ni dans le Campo de Gibraltar rencontré ces Genistées en abondance dans les dites Pinèdes. Par contre les Halimiiim, les Cistus salvifolim et finalement le Ph- tacia Lentiscus peuvent y devenir communs. De Puerto-Real à Xérès, on traverse des marécages salés, puis des pâturages. Chemin faisant, nous sommes happés au passage par un charmant hôtelier qui nous persuade que son hôtel de « Los Cisnes » (Les Cygnes) est le meilleur d'Espagne. Et de fait il en est bien ainsi. C'est le premier hôtel réellement digne de ce nom que nous rencontrons. Malheureusement Xérès ne peut nous l'etenir, non plus que les caves de la maison Gonzales, qu'un guide allemand, aimable et familier, nous fait visiter en détail, soutirant en notre honneur des vins de pi-emière marque; ce qui nous intéresse tout autant, c'est la fabrication des ton- neaux, leur sulfuration, la fermentation, la mise en bouteille, en un mot toutes ces opérations délicates qu'une science moderne a rendues logiques. En passant, nous herborisons dans un curieux balai, préparé pour le nettoyage des tonneaux et fait exclusivement de tiges presque aphylles et de capitules scarieux du Microlouchm Clusii Spach. (Cenfaurea salmcudica). La culture de la vigne est, nous dit-on, encore dans la main des propriétaires locaux. La vinification se fait sous le contrôle des grandes maisons. Mais une crise très sérieuse a diminué grandement la vente, qui se faisait principalement en Angleterre. Nous n'avons pas longtemps à nous désoler, car si la crise vinicole affecte le pays, en revanche les collines, en amont du Guadalete sont couvertes de beaux pâturages. Il y a de superbes prairies artificielles qui fournissent sans doute le plus beau, le plus brillant fourrage du monde ! On voit le soir à Xérès rentrer les charrettes chargées de sain- foin aux grands capitules roses (Hedymram capUatum Desf.). De ce sainfoin nous ne pouvons obtenir une poignée : est-il donc si précieux? La vallée du Guadalete. — Sierra del Pinar. Toute la nuit ce fut un vrai déluge. Après avoir retardé le départ jusqu'à 7 heures, nous nous décidons cependant à partir. De bon matin, nous quittons Xérès en voiture. Nous avons l'intention de remonter la vallée du Guadalete jusqu'à Bornos ou Villa Martin et, dé là, de gagner par les montagnes, la Sierra del Pinar et Grazalema, d'où nous des- cendrions sur Itonda. Dès le matin, le ciel s'est couvert; il pleut légèrement. Mais qu'im- (1)7) K. CHODAT. EXCURSIONS BOTANIQUKS 145 porte, les dés sont jetés ! Nous allons quitter les voies ferrées ; il l'iiudra donc se décider, coûte que coûte, h tenter l'aventure. Mallieureusement nos cartes et nos renseignements sont très insulHsants. \'oici quatre semaines que nous nous pi-omenons par un soleil toujours radieux. La fine pluie qui fouette les rideaux de la voiture ne nous émeut guère : il fei-a quand même beau temps-! Le long du cliemin nous remarquons les immenses EcJiium plaidai/ 1- neum, le Silijhum Marianum Gœrtn, aux feuilles panachées et épineuses, VUrtica memhrauacea Poir., les gracieuses guirlandes du Fnmaria capreolata. Des vignes grimpent sur de vieux Opuntia; autre part, les vignes à feuilles pubescentes sont cultivées en taille basse et sans échalas. Dans les fossés, partout le beau Scrophularia sanibucifoUa qui annonce l'Andalousie ; ses grosses fleurs cinabre et jaunes semblent puiser l'eau du ciel j)0ur en faire du miel. Le Chamœrops humilis abonde beaucoup plus qu'en Algarve. Dans les i)riturages paissent des trou- peaux de superbes taureaux noirs qui sont destinés aux Corrida de Séville. Les paysans qui passent avec de gros chargements du précieux fourrage rouge et vert paraissent enchantés de la pluie. Le long du chemin, le Cerinthe major devient la plante commune; des ombellifères jaunes (Tliapsia villosa) l'accompagnent, avec le Fedia Coruucopue, grande ipâche aux fleurs rouges, VEnfragia viscosa, le Tetragonolohm purpurens, de grands Iris blancs {Iris alhicans) et toujours plus de Palmito. Sur les collines arides à gauche (Chamœropsaie) : Cistus salvifolius L. Hedysarum capitatum Desf. » alhidus L. Thapsia villosa L. Pisiada Leuïiscm L. Bonrgiea humilis Coss. Quercus coccifera L. Cratxqus hrevispina Kze. Fumana viscida Spach. Phlomis purpurea L. Poteriwn muricatum Spach. Bellis sijlvestris Cyr. Anthijllis tetrapliylla L. Thymus sp. Stachys hirta L. Eufragia viscosa Benth. Anémone pahnata L. Biscutella bœtica Boiss. et R. Mais ce qui distingue ces Chamœropsaies de celles que nous décri- rons plus loin, c'est l'absence de Calycotome et d' Ulex : il n'y a pas ici ces teintes jaunes dominantes du Campo de Gibr-altar. La pluie a cessé quand nous arrivons en vue d'Arcos. Dans le ciel, de lourds nuages noirs frangés d'argent, immobiles et menaçants, laissent à peine filtrer un rayon de lumière ; les olivettes ont perdu leur éclat argenté, et leurs troncs tortueux mouillés par la pluie sont d'un noir d'encre; du terrain détrempé s'exhalent des vapeurs qui pénètrent jus- qu'aux os les voyageurs raidis par la longue étape endurée dans l'étroite voiture. Dans ce sombre décor un point brillant, une ville, nous apparaît perchée sur une haute falaise comme un double nid d'aigle, couronnée par un vieux château et une église plus vieille encore; les maisons sont pressées sur le revers de la montagne d'où elles escaladent les précipices, se hissent sur les arêtes et d'où elles surplombent l'abîme. Comme on s'imagine aisément un asile de chevaliers-pillards, ce repaire dominant la plaine, impuni derrière ses murailles et bravant les ennemis, protégés qu'il est de tous côtés par le précipice ou la déclivité de la montagne ; 146 lîULLKTIX DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE «ENEVE (98) les maisons sont serrées comme un carré de boucliers qui fait tace à rennemi. Ville féodale s'il en fut : pas une usine, j)as un étalage de mai-chand. petites l)outiqu('s se cachant derrière les rideaux fermés ; l'auberge elle-même où nous dételons nos quatre chevaux n'est guère ViiS. 'i3. — Arros. le TiiiadalelP. cl la plairn-. (l'h-'l. fie V. Freederichs:.t qu'une arrière-cuisine qui donne sur un |)ittoresque et grand patio blanchi à la chaux et qu'égayé le rose des géi'aniums. Pendant qu'on nous prépai'e le déjeuner, nous escaladons les falaises couvertes {VOpuh- ^/Vt épineux; leurs raquettes glauques ornent superbement la molasse rousse du rocher. Des bujjlèvres aux ombelles d'Euphorbes ( Buplenmm rointidifoUnm L.) intriguent nos dél)utants. Tardes ruelles tortueuses qui montent comme des toits, et dont les j)avés pointus jettent des étincelles au frottement de nos souliers ferrés, nous atteignons non sans quelques culbutes le sommet du bourg. L'on traverse des voûtes (pii. eu balcons. (9i») K. C'IIODA'I'. KXtUUSIOX.S HOTANIQIKS 147 anastomosent dos castels. An piod d'nne ospèco d'Alcazar, vieille lortiti- cation an\ murs crénelés, s'étend une tei-rasse plantée d"arl)i'es. (,)nell(! snpei-he vue (le ce perchoir! A plus de 150 m. au-dessous de nous, ser- [lente le (iuadalete qui, semblable à une large lame d'argent, découpe IVmeraude des j)rairies, enserre notre liante falaise de si prés que le Heuve j)ai-aît un fossé naturel jjour arrêter renuemi: au delà, les re|)lis du terrain s'accusent, s'amoncellent, et Ton devine bien loin dans le l)rouillard humide les suj)erbes pyramides du Cerro de San Cristobal. Un jour, de la Sierra del lvomj)(> Coche, au sud de l'Andalousie, nous avions apeiru, sur un rocher, dans le lointain, et bien au-delii des gi-andes foi-ôts de chêne, une ville perdue dans la montagne, loin de Fil,'. 4 4. — Vue dArcus prise du lùil de I Et;lise. (Phol. V. Frcedericl.szj. toute industrie, loin de l'agitation mondaine. Il nous semblait que pou- voir visiter cet asile et y passer une journée serait un vrai bonheur. Arcos réalise, autre part, ce rêve: la vision est devenue une réalité! 148 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (100) Ronda est sans doute étonnante de pittoresque et de beauté ; mais com- bien plus perdu, abandonné, notre Arcos sur sa falaise qui regarde et défie les montagnes de la Serrania ! Les habitants nous disent que jamais touriste ne s'y égara. Du haut de ce belvédère, nous planons au-dessus de l'immense vallée; des vols de grands vautours évoluent en cercles gracieux, [)uis plongent des hauteurs pour remonter sans effort; et, subitement, disparaissent dans leur aire située au ffanc du rocher. Nous ne nous lassons pas de contempler ces grandes ailes qui voguent dans le liuide éthéré : il nous semble que nous sommes bercés comme par les vagues d'une mei- apaisée. Du haut de la tour de réglise,'ou, mieux dit, du toit de cette église- forteresse, la vue est tout aussi belle. Un notable est allé chez le curé chercher les clefs et une chandelle ce qui nous permet de monter dans la tour obscure et d'atteindre le sommet de cet édifice branlant... Arcos la Belle, nous ne t'oublierons pas ! Nous n'oublierons pas non plus l'aimable posada et l'accueil si char- mant de toute la population. Lorsque nous réintégrons la voiture, le ciel est toujours menaçant. Arcos la fière se perd dans le lointain; un rayon de soleil qui l'éclairé en ce momet fait briller ses murs blancs. Le chemin monte continuelle- ment; enfin, nous ai-rivons au haut d'une rampe d'où l'on voit une nou- velle ville au bas de la pente : c'est Bornos, aux maisons basses, comme écrasée dans son creux, sous ce ciel lourd. Tandis que la voiture fait les détours de la grand'route. dans les rochers, nous récoltons, garnissant les fentes d'une laine dense, le Lina- ria villom DC. et un peu plus bas la curieuse Rubiacée, Futoria hispa- nlca Boiss. et Reut. La voiture s'arrête; nous voulons qu'elle continue jusqu'à Villa Martin. Mais le cocher prétexte que ses chevaux sont fatigués et, en dépit de nos protestations, il nous dépose sur la place. Per.sonne ne veut nous conduire plus loin; c'est comme si chacun prenait plaisir à notre dé])it. Cependant nous voilà sur la placette; les maisons curieuses semblent nous regarder narquoisement : que faire ? chercher une Posada pour y passer la nuit ? Je vais à celle qu'on m'indique, c'est la seule. Par une grande porte cochère on pénétre dans la cour; à gauche en entrant les ânes sont à l'écurie; à droite, sous la galeries de bois, un long banc- fourneau de brique ; sur des escabeaux, tout autour, quelques hommes et deux femmes, la galerie est toute rose de géraniums et d'œillets. Je demande le patron. Une femme au regard mauvais me demande ce que je veux : il n'y a pas de place pour nous, la maison est trop petite, il n'y a pas de lits; on ne peut nous faire à souper. Bornos n'est pas un endroit où l'on va ! — Elle se rassied et continue son ouvrage. Il faut une bonne demi heure ))Our lui faire entendre raison. Nous qui avions cru jusqu'alors que les Posadas et autres établissements de ce genre sont au service des voyageurs, nous commençons à nous méfier; des hommes et des enfants curieux assistent, les mains dans les poches, à ces pourparlers qui ressemblent aux jjalabres qu'il faut tenir i)Our être admis dans un village du haut Congo. Enfin, heureux d'être admis, nous nous informons des prix. C'est alors que les exclamations redou- blent : c'est ici une honnête maison : vous ne payei-ez que ce que vous prendrez. Vous achèterez vos provisions; il y a du pain en ville, on (101) R. CHODAT. FA'CURSIONS BOTANUiUES 14'.) |)Ourra vous voiulre des poules, et vous ferez votre dîner h votre guise. \'ous ne payerez que C(î que vous |)rendi'ez ! Un |)eu rassurés, nous allons voir les trois cliaml)r(>s qui |)euvent être utilisées, et nous casons notre monde. Comme il t'ait froid ou tout au moins irais, cela vaudi-a Fig. 'i5. — Le palio de la posada à Boriios (Phot. A. Leitdner.) toujours mieux que de dormir à la belle étoile. La troupe se divise alors en deux, les cuisiniers et les botanistes. Ceux-ci vont, pendant qu'il fait encore jour, herboriser sur les collines élevées qui domi- nent la ville. Elles sont pierreuses ; par places le calcaire affleure en bancs. Toute l'école buissonnière de la ville est à nos trousses, l'herbo- risation devient presque impossible. Il faudrait rosser d'importance cette impertinente marmaille, mais nous n'osons : a casa ! a casa ! Ils finissent par nous laisser. Au sortir du village, on rencontre le singulier Benugeria (Bal Iota) hirsuta Bth., qui ressemble à un Marrubium à grosses feuilles, plante rudérale de l'Espagne du sud et du centre, comme aussi d'Oran; elle se fait remarquer par son calice à limbe foliacé étalé en roue; puis c'est un despoplado mi-rocailleux mi-herbeux, qui passe à une Macrocliloale : Macrochloa tenacissima Kth. C'istus salvifolius L. (rare) Cliamœrops humilis L. (rare) Heriùaria cinerea DC, Asparagus albus L. Maitidola sp. 150 lUI.LHI IN 1)K I,A SOCIKTK HOTANKilK I)K GENÈVE (102) Silène colorata Schoiisl). Sideritis ai borescens Salzm, Crambe reniformis Desf. Scrophiilaria canina L. v. baetica Biscdtella bictica IJoiss. et K. Hippûcrejiis scabra Salzm. Melianthemiim hirsutnm Pers. Liuaria Bromsonetii Chav. Ahhie teinùfoJia Vv. Linaria Spartea Hffg. Lk. Iberis pectinata Iloiss. J//>ro;;/er/rt/7>vemP>ontli.,3latifolia AidJtt/Uis tetnqthijlla L. Centranthus macrosiphon Boiss. Trifoliwn deUatnm L. Valerianella discoidea Lois. Sfdria verhenara f>. Phu/tcif/o Coronopns L. JRnta montana L. Anaf/aïlis phœnicea Scop. Aiitliemismarlimui L. ArisfohcJiia Pistolorlùa L. Ficrklium ihif/itanum Dsf. Campandla Erinus L. Leuzea conifera DC. GcdUnu acwcliarahim Ail. Pi. Urginea Scilla Steinh. Fistorinla Jiispaïuca Boiss. et R. Uropetalum serotUium Kei*. (clans les fentes des pierres) Rétama splufrocarpa Boiss. Mercurinlis aintiia L. Thymns capifatds llffg. Lk. Ce type de formation se retrouve, avec des vai-iantes. de la province de Cadix au Cal)0 de Gâta. C'est une Mmrochhaie (\\\\ i)asse insensible- ment dans le désert l'ocheux (Futoria hupanka plante à souche ligneuse, comme chez nous le Bhmmms pumila, avec de jolies tieurs rouge-grenat et de petites feuilles oj)posées; fodeur de cette |)lante est fort désa- gréable). Elle est particulièrement riche en plantes bétiques ou sud-ibériques. jNIais presque toutes ces plantes sont également des végétaux mauréta- niques. La plupart des autres sont des végétaux de la ^Méditerranée méridionale. Manquent dans cette formation : les Lentisques, les Genis- tées, les Romarins, les Hdlnninm. Le long des chemins nous avions déjà récolté: Foteriuni mnrkatum Si)ach. et (Jrepiis gaditiuia Boiss. Du haut de cette colline j)ierreuse. un vrai demi-désert, on voit le village de Bornos aux toits gris-verts ou jaunes couverts de lichens, à l)eine rosés ; le thalweg du Guadalete est large, il est sur terrains argi- leux, couvert de verts jKiturages. On voit à l'horizon de belles monta- gnes aux profils accidentés, c'est la Serrania de Pionda. En rentrant, près des cultures, nous récoltons \c Bi^cutella auriculata L., le Siiiapis cdha L. Nous cheminons sous les vieux oliviei's jusqu'au village, oti nous trouvons nos cuisiniers fort affairés. Le patio delà posada s'est rempli de curieux, hommes de haute stature, aux chapeaux de feutre à larges bords j)lats. Un projjriétaire à la figure rasée de frais, qui vient d'apprendre que nous venons de Suisse, hoche hi tête d'un air désapprobateur. Les Suisses sont riclies peut-être, dit-il, mais ils doivent avoir perdu la tête que de V(>nir échouer dans un pays comme Bornos. Il ajoute, d'ailleurs à demi-voix: «C'est un pays de ladrones ». Nous protestons : nous n'avons jusqu'à présent rencontré en Espagne que des posadas honnêtes et accueillantes. Mais notre homme insiste: « son ladrones». 11 faut maintenant trouver des mulets ou des ânes pour transporter nos bagages, et un arriero qui veuille ])ien nous conduire. Aller à Grazalema par les montagnes, mais, vous n'y pensez pas! Le chemin est très mauvais, très mauvais: los sentiers sont impra- ticables; les ruisseaux, grossis par le déluge des nuits jtrécédentes, sont 103) K. ClIODA T. K.\('rR.SI(»N8 HOTANIQIH.S 151 iiilV;nichiss;il)l('s; il l'iiiuli'ii trav(M-s('i' le tieiivo. On nous remplit l(?s ()f(>ill(>s (r;itïi'(Mix pi'oiiostics. Mais vos i-uisso;uix. vos clicmiiis. vos l'ochcrs, nous en avons bien (Tauti-cs en Suisse ! 'l'out cj'Ih n'est (jifun jeu (l'oiiCaiit pour nous! — Notre incrédulité les abasoui'dit. — Enfin, si vous voulez absolument aller à (Irazalema. il l'audi'a payer d'avance riionime et les mulets. Nous n"as(piiescons point; nous voulons des mulets et un guide sûr, mais nous ne payerons qu'à Grazalema. On finit par s'entendre, et le déi)art est fixé au lendemain à (i lieures. Au petit jour on se lève ; il |)leut à verse, les rues pavées sont devenues des ruisseaux : des cataractes tombent du ciel ; notre arriero n'(>st pas arrivé; il faut de nouveau parlemente!', . se fâcher, menacer. Tout se comj)lique, la l)atronne apporte un compte oîi le feu. Thuile, le vinaigre, le sel, le poivi'e, cluuiue sei-vice, les oignons, Teau même sont comptés à des prix fabuleux. Rien n'y fait ; si nous ne payons pas, on ne nous fournira pas les bêtes de somme. Il faut s'exécuter. Arrive le maître des mulets. Lui aussi n'est pas contenl, il fait trop mauvais temjis : c'est folie que de rii,'- '«-ô. — Caiavaiio ilaiis les pàluiages de la vallée du Guadalele, entre Hornos et T'osciue. {Phot. V. Freedeftcksz.) vouloir partir par ce temps ; les bêtes se noyèrent dans la rivière, tom- beront dans les précipices et d'ailleurs il ne partira pas pour la somme convenue... et même il ne partira pas du tout ; il ne veut pas exposer sa précieuse vie ! Personne de valide ne veut dans la ville nous accompa- 152 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (104) gner. On amène entin un vieux, un septuagénaire, cassé, transparent, misérable, loqueteux, édenté, qui tousse à fendre Tiime. Le vieux i)arle un langage inintelligible ; ce n'est pas du langage articulé, c'est une sorte de hoquet entrecoupé de siftlolements. Mais que faire ? Rester ici. il n'y faut pas songer ; le prochain village sera meilleur sans doute ; il faut savoir vouloii-. La pluie ! mais nous ne sommes pas de sucre. Au dernier moment, il faut encore se fâcher pour obtenir une troisième Hpr>.'p|- ilans le Itialwej.' du Guadalelf. (Phot. 7Ï. Chndal.) bourri(iuo. Nous voilà prêts à partir; mais la pluie est si violente qu'il nous paraît prudent de retarder un peu le départ. Mais à peine sortis de la ville voilà un ruisseau à traverser, puis un second dans lequel les bétes s'embourl)ent. Elles n'en veulent plus sortir. Le vieux est forcé de se mettre à la rivière et de les tirer de ce mauvais pas ; i)uis ce sont des étendues infinies de marnes humides dans lesquelles on enfonce jusqu'à la cheville. La marche devient extrêmement fatigante sous la pluie qui ne Cf\^s(> de tomber. Nous cheminons cependant gaîment ; il nous paraît anuisaiit de constater que, si nous avons déjà les pieds mouillés, et si à cha(|ue pas nous ti-ansportons des paquets de terre glaise, aucune difficulté sérieuse ne s'est encore présentée. On arrive en ce moment au (iuadak'te ; le fleuve est large comme le Rhône et coule avec vitesse. Le (1()5) U. CIIODAT. KXC-'l'U.SION.S HOIANIQrKS 153 gué est bien visil)l(' mais comiiKMit passerons-nous V Pendant que nous délibérons, M. ('. a enlevé ses souliers et ses l)as et retrousse ses panta- lons. L'eau qui lui monte jusqu'à la cuisse, ne renipêciie pas d'arriver de l'autre côté. Alors un à un, ceux de l'Kuro])e centrale traversent le gué: nous res- tons avec les dames et deux représentants de l'Europe orientale, à réHéchir comment nous allons passer. M. C, qui est débrouillard, va quérir un char à l'umiei' dans une écurie perdue située à queNjue dis- tance. C'est ainsi que majestueusement nous traversons le fleuve à la suite des mulets pesamment chai-gés que tire après lui l'arriero lequel simplifie les affaires en entrant directement dans l'eau. Bientôt, notre réj)Ugnance à nous mouiller est vaincue, car l'eau qui tombe est si abondante. qu"il ne nous reste plus un fil de sec sur le corps. Cette plaine est sans fin ; pour ne pas désespérer, nous herborisons. Les ti'oupeaux de bœufs et de moutons ou de chèvres ont laissé debout de gi-andes étendues d'J.(i?o/s foivts do cotte belle oss(>nce ont (Iis(iarntotiil<'moiit (le la Sierra ciel Piiiar. Mais raftiniiatioii de Wilkomni, tiréo de Laî^uiia, etle nom de Sion-a del Piiiar nous st-iiiblaioiit déiuoiitii- cott(! iiéj^ation. M. A. et moi-mêiuo, nous décidons que nous en aurons le cteur net et, quels (|ue soient le temps et les difficultés, nous irons sur le sommet de la Sierra dol l'inar pour vérifier ce j)oint douteux. La petite troupe, les Fi|ï. i8. — Abies Piiisapo^ sur la Sierra dc\ l'iiiar. (Phol. A. LfiuhicK.j trois mulets et le pauvre arriero qui tousse continuellement et dont les souliers ouverts semblent ne pouvoir durer jusqu'à Grazalema, nous montons lentement surlefianc d'une vallée profonde au fond de laquelle coule une rivière alimentée par deux affluents latéraux débouchant de vallées en croix. Le pays, malgré la fine pluie, est d'une remar- quable beauté. C'est un pré-bois, sorte de parc parsemé de séculaires chênes de Lusitanie aux couronnes arrondies. Le village de Bosque est entouré d'oliviers; quelques oranges amères sont cultivées dans les ver- 156 in'MJ'Vnx dk i.a .sociktk botaniqiik ue oenève (lOS) gcrs protégés. Un dattier, un seul, domine les ruines du château dos ducs crOzuna, transforméos on une huilerie moderne. Le long des ruisseaux, hi végétation habituelle d'Andalousie : Cistns alhidus L. Dapline Gnidium L. FIdomis pnrinirea L. Pistacia Leutisctis \j. Temrium fruiicanft L. (abondant) Cliamaerops JinmiUs L. et plus près de l'eau : Kerinm Oleiuuler L. Fteridium aqndiuKin Kuhn. Scirpus Holoschœnus R. et S. AUlum tr'iqneinmi L. Poteutilla reptans L. Ficaria verna Huds. Géranium Rohertianuni L. Vinca média H. et L. » V. parvijiorum Mentha rotnndifolia L. Bellis sylvesiria Cyr. Salvia verhenaca L. Ulex anstralis Clem. j)uis le chemin s'engage dans une forêt clairsemée de chênes verts et de chênes de Lusitanie. Dans le sous-bois : Osijrif! aJba L. Ophrys tenthredinifera W. Apliyllanthes monspeliensis L. Mercurialis tonientosa L. A)temoi)e pahiHdah. Endymioit ca}HpaHidatns Fav\. Mais la pluie recommence de tomber à torrents. 11 est inutile de s'attarder à se mettre à l'abri sous les beaux chênes; les hauts sommets aux formes esthétiques s'enveloppent de nuages. Nous continuons à grimper par cette pluie battante. Ou traverse un ruisseau; devant nous, sur les hauteurs, un village de montagne s'étage au milieu des chênes verts. Nous arrivons mouillés, noyés, ruisselants. Ici les gens sont empressés, aimables; on nous entoure; vite on nous fait place autour du feu. Mais à quoi sert de se sécher puisqu'il faudra toute la journée encore subir ce déluge. Chacun en prend gaîment son i)arti. De Bena Mahoma, deux chemins conduisent à Grazalema, l'un qui passe devant la Sierra de San Cristobal, l'autre qui. s'élevant à gauche, mène à la Casa del Pinar au sommet du col et qui contourne la Cumbre de la Sierra et le Penon de San Cristobal. Le sentier est à peine assez large pour nos mulets pesamment chargés. Dans les éboulis abonde le Linaria platycalyx Boiss., espèce à feuilles glauques qui caractérise si particulièrement cette région sub-alpine do l'Andalousie. Elle est confinée à la Serrania do Pionda. Mais il pleut si fort que nous n'avons guère le loisir d'herboriser. La montagne devient superbe ; sur notre droite s'élèvent des rochei's gris, crénelés comme des tours. Le Quercns llex et le Qiiercm hmtanica montent en beaux exemplaires jusqu'au sommet du col. Un guide de Bena Mahoma, qui s'est fort aimablement mis à notre disposition, nous fait remarquer sur les i-ochers Ji notre droite les pre- miers Pinsapo. Nous sommes ravis, malgré le déluge qui continue : Enfin, nous avons pu voir dans sa i)atrio le bel arbre que Boissier ren- contra pour la première fois au sommet de la Sierra Bermoja, et que l'on croyait disparu de cette partie de la Serrania! Notre guide s'amuse beaucoup de nous voir si enthousiasmés. Au sommet du col, il y a une maison de forestier ; c'est là que nous nous réfugions un moment. fn suivre.) (lOî)) U. CIIODAT. KXCUUSIONS BOTANIQUES 157 Il y a du ton, du lait, (i'oxcellont jambon. Chacun se régale. Maintenant il faudra prendre la montagne par le flanc occidental. On commence par travei-seï* une forêt de Qiterciis Insitanim tout à fait librar NEW YO BOT A NIC gARDEI Fig. 48. — Pinsapar à la Sierra del Piuar. (Phol. A. Lendner.) dépourvue de feuilles. Bientôt il s'y mêle quelques Pinsapo, puis, à mesure qu'on monte, la forêt devient exclusivement formée de Conifères. Mais dès la Cumbre, la neige fraîche qui recouvre le sol augmente d'épaisseur; ce n'est que sous les arbres que nous pouvons un peu her- boriser. La végétation est tout à fait subalpine : Dapline Lanreola L. p latifolia TJdaspi Prolougi Boiss. Arabis verua Br. Saxifraga glaiicescens Reut. Ulex hxticus Boiss. Erinacea pungens Boiss. RanuHculus jiabellatus Dsf. Unibilicus sedoides DC. Iris XipJiiwH L. afï". NarcissHs jnnquilla L. Ptiloirichmn spinosum Boiss. UuUa peregrina L. Hedera Helix L. Hellehorns fœtidm L. Lepidlum calycotrichum Kze. Géranium Robertianum L. Cratii'gus monoggna Jaeq. Rosa moniana Chaix. Iberis qranatensis B. R. Rhanmus myriifolia Wk. Sorbus Aria Cr. Prunus Malialéb L. La neige est trop épaisse pour faire une fructueuse récolte. Le sentier traverse maintenant une superbe forêt; les arbres réguliers ou en can- BUIXETIX DR I.A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE iN» 4, 30 avi'il 1909. 11 158 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENKVE (110) délabres atteignent de 20 à 30 m. de hauteuq,; quelques vieux troues ont de 60 cm. à 1 m. de diamètre; l'impression est à peu près celle d'une belle forêt de sapin blanc; ici et là, on rencontre des variétés argentées comme on en cultive dans les parcs. Le nombre des jeunes arbres est très considérable : on ne saurait donc prétendre que dans cotte région, au moins, l'arbre soit en recul. La forêt est superbe, elle grimpe sur tout le tianc de la montagne de 1000 à 1700 m. En bas, elle est pénétrée de beaux exemplaires du Quercus hisitanica; mais à partir de 1200 m., elle est parfaitement pure. Le sol excessivement rocail- leux el le sous-bois, comme celui de nos forêts de sapins, est pauvre en végétation jjhanérogamique. Il y a au contraire beaucoup de Mousses et de Lichens. Les espèces les plus abondantes sont l'Hellébore fétide, le Daphné, un Ule.r haetlcm extrêmement épineux et le Btipleiiriim spitiosum. Plus haut, VErinacea jmugens avec le Bupleurum spinostim et le Jumperiis deviennent, autant qu'on peut le voir par cette neige, presque exclusifs. Les Cistm alhidns, Helichri/mni serotinum et Plilomis purpurea qui abondaient à la Cumbre disparaissent dès que la forêt devient pure. Fijr. 4 9. — Près ilii cul de (ii;izalema, ii la Sierra del l'iiiar. (Phol. A. Lendnerj. Les Iris Xiphiiim L. aff., Galiiim rigidnm Vill. var. cinereum (Ail), sont nombreux dans le sous-bois. C'est une vraie jouissance que de voir fleurir, au milieu de cette neige, les belles étoiles jaunes des Narcisses, les petites corolles lilacines de VArahis verna, les campanules de VEndymion campanidatus Pari, et les petits in>. (111) H. CHÔDAT. KXs espèces deMâquis-Genistaies où prédomine le l)eau Geuista triacantJim Hrot., aux rameaux et feuilles luisants et aux é|)is jaune dorés. Là ou trouve aussi le Myrtm communis L. le FiiilLynea média L. les Crafa'gns bterispina Kz., Teacrium fridicans L., Sniilax mauri- tauica Desf. Sur les sommets pierreux des collines, c'est une flore plus appauvrie: Calycotome villosa Wi. Taheraria variabdis Wk. var. Ulex scaher Kze. Milleri. » hceticiis Boiss. Taheraria melastoniiefolia Wk. Quercus Junnilis Lam. var. trivialis. Lavaudida SiœcJias L. Ali/ssnni psdocarpam Boiss. Linaria visrosa Dum. Bisctdella macrocarpa DC. Cistas salrifoUns L. » scutulata Boiss. La forêt de Chêne liège, sur le terrain sec, a un sous-bois tout diffé- rent de celui dont il sera question plus loin : Lavandula Stœchas L. Genista linijolia L. Fteivs partant lasiantJiam Spach. Cytisiis tri/ionis L'Her. Myrtus conitnuuis L. Genista triacantJios Brot. Calluna indgaris L. TJlex hxticus Boiss. EricM australis L. Cistns salviœfolius L. C'est un peu la même impression que celle qu'oftre la chênaie de Q. Suher au Fenouil let près d'Hyères. Vers la crête, dans les endroits sablonneux, on rencontre en grande abondance le rarissime Drosopliyllum Insitaniciim Lmk. Le mode de croissance de cette plante est bien curieux : la tige s'élève dénudée au- dessus du sol et porte à une hauteur variable (10-25 cm.) un panache de feuilles éti-oitement linéaires, dont les internes seulement sont encore vertes, tandis que les extérieures des.séchées, grises, forment une enve- loppe protectrice pour le boui'geon et retombent en panache. Les glandes brillent comme celles de nos Drosera. C'est une i)lante des sables qui, en Portugal, habite les bruyères et les Pinèdes sablonneuses ou les éboulis. A la lisière de la forêt sombre, il y a une végétation herbacée (jui ne diffère pas essentiellement de celle qu'on rencontre autour de la Calvcotomaie : 168 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (120) Bellis sylvestris Cyr. Rmaineuhis flaheUaUis Desf. AspJiodeliis albus L. SJterardia arvensis. Urginea Scilla Sth. Vahriana discoidea Lois. Mais plus avant, los éléments sylvatiques prédominent : Géranium Rohertianum var. Scilla odorata Hfgg. Lk. Ornithopus compresms DC. CepJialanthera ensifolia R. Orohanche sp. Carex binerim Sm. Bryonia dioica Jacq. w glawa Mur. Armeria tinqitana Boiss. Luzula Forderi DC. Iheris peciinaf a Bois^. FesUica grandis (= F. exaltata Anémone pahnata h. Presl.). Scilla monophyllos Lk. Cette forêt rappelle une station analogue au printemps à Hyères (Pi'ovence). Au Fenouillet, on aurait dans la forêt de Chêne-liège une végétation sous-frutescente analogue : Cytisus Unifolius DC. Luzula Forsteri DC. Erica arhorea L. Asphodeliis albus L. Cistus salvisefolius L. etc. Le Pterospartum lasiantJmm prend ici la place qu'occupe dans nos foi'êts siliceuses du bassin du Léman (Chataigneiviies) le Genista sagit- talis; mais c'est un végétal beaucoup plus l'obuste, un buisson arrondi et à tiges ailées beaucoup plus marquées. Les fleurs disposées comme dans le genêt sont de couleur plus vive, avec le calice canescent; c'est une jilante de l'Espagne du centre et du Portugal. Commune dans les montagnes siliceuses de la Sierra de Tolède, la S. Morena, elle semble ne descendre vers la côte que dans les régions j)lus humides de l'Anda- lousie et du Portugal. h' Armeria de ces forêts est une bien curieuse plante : sa hampe Hexible atteint au moins 70 cm. ; son capitule, blanchâtre mêlé de vert, son gazon court la désignent clairement comme espèce s}'lvatique. Nous l'avons identifiée avec doute avec 1. A. tinr/iiana I^oiss. Mais les forêts vierges proprement dites qui font la beauté de la région bétique sont adossées au flanc des Sierra qui enserrent d'un cordon tertiare le massif calcaire de laSerrania. Nous les avons étudiées surtout à TAlmoraïma et à la Sierra del com])e Roche au Nord d'Algésiras. Ces forêts sont certainement une des merveilles de l'Europe méri- dionale. Le caractèi-e en est pi'esque subti'opical. et à plus d'un égard rappelle l'exubérance de la végétation de Cintra. Cejjendant ici la nature est entière: les végétaux exotiques faisant défaut, l'impression est plus saisissante. L'absence d'habitation, les sentiers à i)eine tracés, les ruis- seaux qui coulent, le silence qui n'est interrompu que par le frôlement d'aile d'un oiseau qui s'envole, et surtout l'admirable ramure des chênes séculaires dominant le maquis fleuri tandis que, de la base du tronc jusqu'au sommet d(>s arbres, les lianes suspendant leurs guirlandes, passent d'un arbre à l'autre. j)ainpres brillants qui de leur feuillage luisant garnissent l'écorce et retombent j)arfois en longues dentelles, tout cela transporte en j)ensée le voyageui- vers les îles fortunées, l'em- plit son âme de cette joie indicible du contact avec la nature inviolée. (121) K. CUODAT. EXCURSIONS HOrANIQlIKS 16*^ La chênaie est mixte : à côté des Lièges tortueux s'élèvent plus robustes, plus esthétiques, les Quercns Insitanica var. hxilca, aux feuilles polymorphes et multicolores. Les basses branches |)ortent encore, prêtes à tomber, les grandes feuilles jaune d'or; plus haut le jeune feuillage est enveloppé d'une laine cendrée, tandis (pie d'autres feuilles prennent cette teinte abricot-vermeil qui donne en ce moment aux forêts de chênes de Lusitanie, ce chai-me inédit dont il a déjà été parlé plus haut. t r. ''W i •- r ,^^|Mt;.f< ' y. 4£ "' ""''*' ■ h ■ > \ ^ ■■■■'■■ w^.^ r:c. Fil'. 50. — Forèl de l'Alniorainia. Dans les régions basses plus humides, vers la rivière, le sous-bois est pénétré à ce moment des frondes cuivrées et desséchées du Pteridium aquïlimim, du milieu desquelles s'élèvent par milliers les pousses d'un vert gai recourbées en crosse. VErica arhorea arborescent est à ce moment couvert d'une neige blanche; le Litliospermiim fruticoswn qui grimpe fait éclater le bleu vif de ses corolles ; aux Arbousiers géants {Arhidus Uuedo) pendent des milliers de fraises rouges, dont le feuillage vert clair et brillant avive encore la couleur, le Teucrium fruticam aux feuilles vertes et grises multiplie ses grandes fleurs d'un bleu de- lavande, tandis que partout s'entassent, se pressent et se pénètrent mutuellement Philarias, Stoechas, Roses {R. sempervirms) Petit- Houx, Epine blanche et Daphne Onidium; tout à côté les corolles étoi- lées de V Anémone coronaria scintillent dans l'ombre. Là où la forêt couvre un sol plus rocailleux, elle devient moins dense. Alors abondent les Lavandida Stœchas, les Phlomis purpurea aux inflo- 170 BULLKTIN l>E I.A -SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (1-^) rcscences roses cendrées qui dépassent de beaucoup la taille d'un liomiue, Cistus salrifoUns, ^ux milliers de corolles comme des lieurs d'églan- tines prêtes à tomber, le Calluna vnlgaris et \ePistacia Lentiscns dont le feuillage rouge et vert se marie agréa])lement avec le ton ferrugineux du sol dur. Par place, ce sont des fourrés d'oliviers sauvages aux teintes douces et hauts comme des Charmes ; |)lus haut les Ladaiiifères {Cistns ladaniferus) que les auteurs de la fioi-e de Gibraltar ci'oient étranger à cette région, deviennent i)rédominants; ils atteignent, ici et là, plus de 2 m. de hauteur et le cèdent à peine à VEriai arborea. Dans les clairières, là où, probablement autrefois, l'homme a abattu la forêt, ce sont des fourrés impénétrables du Calycotome viUosa, d'épines hérissés, en formation presque j)ure, et si fleuris que l'œil a quelque peine, au soleil, à supporter l'éclat de cet or gaspillé par la nature: Dans le sous-bois, l'élégant Genista triacantlios, aux branches luisantes et aux longues grappes orangées est un buisson de 2 mètres. Mais c'est à mesure qu'on s'élève que la végétation devient plus luxuriante encore : les fougères garnissent les troncs comme à Cinti-a ; les grosses plaques des Farmelia s'appliquent contre récorce;des bran- ches, pendent les guirlandes de lichens: le SelagineUadenticulatagRrmt de sa dentelle verte et rouge le sol un peu humide. Près des sources, ce sont des bosquets si poétiques qu'on se plaît à les imaginer peuplés de Dryades. De grandes chèvres rousses au long poil, et de grands ])oucs barl)us fortement encornés, gambadent ou se dressent pour atteindre le vert et savoureux feuillage des Frênes {F. oxypJii/lla) ou du Cyiisus Kiiu- zea ms et la pluie d'or du SarotJinnuius bœtkus Webb. aux longues baguettes fleuries. Sous les Aulnes {A. glutinosa Gartn. var. denticnlata) l)i'illent les étoiles blanches de VOrniihoqalmn bseticum. les cornets verts de VArisamm vulgare et plus près de la source aux eaux claires, de superbes Ii-is blancs (Iris albicans) complètent ce tableau Bœckli- nien. C'est ici surtout qu'il faut venir voir le triomphe des lianes et des épiphytes : Sniilax et lierre qui enveloppent d'une verdure touffue les troncs et les branches, fougères (Davallia canariensis) qui les enserrent de leurs rhizomes poilus et dont les frondes gracieuses, merveilleuse- ment découpées, rappellent les tropiques : plus modestes et plus raides les fougères d'Europe [Foli/podium vidgare p serratwu W. etAspleuiitm Adiantxmi nigrum L.) foisonnent. Le sous-bois herbeux est émaillé de belles fleurs: Succisa pratetms Mœnch. Armeria tiiigitana Boiss. Allhim iieapolitanuni Cyr. Erodiuni niosclintinn L'Mérit. Scilla moHOjiJigUos Lk. Ranio/cidns /iabellafits Desf. Comiolvidm lanuginosus Desf. p Anemoïie roronaria L. sericens Bss. Biscutella mirrocarpn DC. Calamiutha hetica Boiss. Iberis pedinata Bss. Teiicrhim heikum B. II. Poterium Magnolii Spach. Crépis virens L. Melaudrium pratense R(')hl . Senecio foliosus Salzm. Psoralea bitnmhiosn L. » lividus L. Ornithopus compressus L. Ophrgs bombylijiora Lk. Anagallis pJatyphglla Baudo. Sur les rochers moussus on rencontre aussi une orchidée rare, le (123) K. (MIODAT. KXC'UKSIONS HOTANIQrKS 171 Gennaria diiilu/lla, phuitc des CaiiiU'ios, du Nord de rAtViqiK! et de SiirdaigiR', puis WbiiLrijtda areuarid, i)lante s('ini-v()lul)il('. A ces |)lantc.s do la Sierra del Rompe coche ( AlmoraùmiW .)\'\omw\\i. au pied de la Sierra de Palraa (S. del Torecillo), s'adjoindre le long d(!s iHiisseaux le RJwdodenilrun, pontwnm, sur lescr()U[)es \eQnprcns luonilis av(ic le FterusiKirfKin lasianthaiu et dans les rochers le Lanriis nobilis, le MercuriaUs Reverchoui Rouy, le Hedera Hélix et les fougères déjà citées ; (hms I(>s buissons, le rarissime BracJujtropis microphylla Wk. et Foli/gala bniica Wk. Ce MercuriaUs RevereJioni est un superbe endémisme, à tronc ligneux atteignant 1-2 cm. d'épaisseur et à bois blanc. II est particulière- ment aboniiant sur les rochers abrupts de la Sierra del Torecillo aux- quels, en compagnie du Lanras aobilis et du lierre, il donne un faciès particulier. On voit que la description (jue nous donnons de ces forêts du Campo de Gibraltar concorde sensiblement avec la description enthousiaste qu'en a faite Willkomm '. Il faut en effet remonter d'ici jusqu'à la Serra de Cintra pour retrouver pivs de la côte cette vigueur de végétation subtropicale, avec ses épiphytes. ses mousses, sou maquis sous-bois dense, ses lauriers, et plus au Nord ses Rhodoraies, les Fougères des Canaries et les Ilex (i. Aquifolinm, 1. Perado). Ici d'ailleurs, comme à la Serra de Cintra et à la Serra d'Arrabida. la végétation luxuriante ne commence qu'avec l'altitude. Cela s'explique par l'effet des nuages et des bi-ouillards qui, durant une grande partie de l'année enveloppent, le soir, une zone définie de ces Sierras d'Algé- siras; on voit tous les soirs, au moins au printemps, des strato-cumulus etdescumulo-nimbus longer la région moyenne et supérieure des Sierra. Or, on sait que la présence fréquente des brouillards à une certaine alti- tude est un facteur de la distribution des végétaux sur les pentes des montagnes. Dans un travail récent, MM. E. Marchand et J. Bouget^ ont montré pour les Pyrénées l'importance de ce facteur : dans la région nuageuse descendent des plantes alpines, et cette zone est dépourvue ou pauvre en xérophytes qu'on trouve plus bas ou plus haut. Nous ne con- naissons pas la quantité de pluie tombée annuellement dans cette région; mais si même elle ne dépassait pas celle constatée pour Gibraltar (750 mm. en 80 jours) jointe à la diminution de transpiration causée par la présence fréquente de brouillards, elle doit suffire à favoriser l'extension d'une fiore adaptée à un climat maritime plus ou moins humide. Dans les endroits exposés au vent, ou sur les pentes rocheuses qui laissent filtrer l'humidité et ne la retiennent pas, ou qui s'échauffent facilement, la fiore xérophyte peut prendre le dessus, comme là oîi le Calycotome et le Lavandula Stœchas deviennent dominants. On retrouve à Majorque cette végétation luxuriante avec les variations que comporte le sol calcaire. Ainsi, à Miramar, les forêts de chênes verts sont moussues et envahies par un sous-bois vigoureux. Là aussi les brouillards sont fréquents et les xérophytes ne forment plus le fond de la végétation. ' Willkomm. Iherische Halhinsel, Ml. 'E. Marcliaiul et .1. Bouget, riiifliieiice des couclies inférieures de nuages sur la distribution des végétaux en altitude, Bull, de la Soc. Ramond, 1908. 172 Bri.LKTIN DK LA SOCIETK BOTANIQUE UE GENEVE (124) Côte espagnole du Sud-Est Sur la côte espagnole d'Estepona au Cabo de la Nào, la sécheresse exclut la forêt hygrophile. Là alternent des despoblados, halogéos, avec des garigues d'une aridité habituellement désespérante ; c'est le caractère désertique plus ou moins accentué. Dans les halogées, marnes, gypses ou terrains délités de Benissa, d'Altea et de Benidorm entre Hit'ac et Alicaute, on rencontre : AuthpUis cytisoides L. luula viscom Ait. Senecio linifolius L. Fasserina Jiirsuta L. Digitalis obscura L. Hedysarwn spuiosissimum L. Matthiola tristis Br. Tltymus longiflorus Boiss. Adragalns sp. Lygeum Spartum L. Les calcaires donnent asile à des garigues d'une physionomie assez uniforme et où abondent, comme par exem|)le à la Colline de San- Nicolas à Dénia : Moricandia arveusia DC. Helianthemum lavaudalxfolium DC. Corouïlla fflauca L. Lavandula dentata L. Fendnlina intricata Me. Sisymbrium fugax Lag. Santolum sp. Salicorn la vermiculata. CJtamœrops humïlis L. Ceratoma siliqiia L. Fumana la'vipes Spach. » Spachii Gr. et Godr. Helianthemum appemmmm DC. Asparagus Jiorridiis L. » acutifoUiis L. Cistus moHspeUensis L. » albidus L. Rosmarimis ofjicinalis L. JJlex parvifiorus Pourr. Humus vulgaris L. Fluomis lycJitiitis L. Scilla mariiima L. Rhamnus lycioides L. » oleoides L. Dorycnium suffndicosimi Vill. Argyrolobium linuœanum Walp. Bracliyvodmm ramosum R. et S. Areuaria montana L. Llnmn gallicum L. » narbouense L. Oladiolus illyricus Koch. Enphorhia Characias L. C'est cette même végétation qu'on poursuit jusqu'au Cabo de San Antonio et au Cabo de la Nâo ; elle se trouve également sur la mon- Smilax aspera L. Koniga maritima Br. Mercurialis tomentosa L. Rida angusiifolia Pers. Folyc/ala rupestris Pourr, Lavandula dendata L. » multifida L. Viola arborescens L. Erica multiftora L. Rubia peregrina L. Teucrium Folium L. Teucrimn Jiavum L. » pseudo-chamxpitys L Querciis coccifera L. Daphne Gnidium L. Globularia Alypum L. Asperula macrosiphon Lge. Brachypodiîim ramosum R. Urginea Scilla Steinh. OpJirys tenthredinifera W. Ophrys lutea Cav. Rîiscus aculeatus L. (l'2ô) ij. ciioitAr. KxcrR^ioxm noTAXiQfKs 173 tagno (lu Moiio;o, couvorto (U^ lapiés fissurés jusqu'au sommet. A la crêto. I(\s lapiés sont touillés, ('aniiolés par Férosion, l'oau et le vont, qui les sculptent: (les catliédi-ales en miniatnnv Les arêtes tranchantes, les sillons radiants et les trous profonds rendent la marche difficile. Aux éléments déjà énuiuérés s'associent ou dominent sur le versant exposé au soleil de la crête de cette montagne : Chamserops humilis h. Asparagus Jiorridiis L. (Mus albidus L. Fistacia lentiscns L. Querrus coccifera L. Tliymus vuh/aris L. Dapliue Gnulium L. Teucriimt FoUnm L. Catycotome spinosa Lk. Phlomis piirpurea L. Dans les buissons s'élèvent : Brachypodium ramosum R. et S., Arenaria moutana L. var. saxicola Rony. Et dans la profondeur des trous du lai)ié : Ranunculm qraminens L. var. lu- NarcLssHs juncijolius Reg. zulaefollus Boiss. Fritillarla messaueusis Raf. Tamus rommunis L. Oniithogahun umbcllatum L. Arisarum vulgare Targ. Linarià Cuvauillesii Chauv. Du côté Nord, au sommet : Buxus sempervirens L. Ehamnus halearkus DC. non Wk. Erica muUiflora L. Bupleurum spinosum Gou. Ruscus aculeatus L. Juniperus phœnicea L. Smilax aspera L. Hedera Hélix L. Asparagus acutifolim L. Et dans l'humidité des buissons, quelques plantes herbacées méso- phytes : Campanula roUmdifolia L, var. Hutschinsia petriea Br. latifolia. Sedum dasyphyllum L. Galium saccharatum Ail. qui rappellent les garides de l'Europe centrale. Enfin sur les vires des pentes rocheuses abruptes : Ephedra fragilis Desf. BiscuteUa moutaua Cav. Lavatera marithna (îou. Diplotaxis brassicoides Rouy var. Scabiosa saiatilis Cav. mnritima R. Bippocrepis balearica Wulf. Euphorina rupicola Boiss. La natui-e du substratum pauvre en terre et l'extrême chaleur du rocher protègent cette collection de grandes plantes contre l'envahisse- ment par la flore triviale. Chacune de ces plantes possède des dispositions qui la protègent contre le danger de la dessication : réservoirs d'eau dans la tige charnue de rEu[)horbe, dans les feuilles crassulescentes du Diplotaxis, la réduction de Tappareil de transpiration de VEphedra, et l'indument épais des Scabiosa, Lavatera et BiscuteUa. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, No 4, 30 avrJI 1909. \i 174 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (126) A Majorque, dans la région analogue et sur certains points de la côte de Provence, dans les mêmes stations, V Euplwrhia dendroides^ vient, avec ses gros buissons aux branches nues terminées par un i)lumet de feuilles, compléter cette association i-upicole. Dans des stations analogues, nous aurions chez nous, par exemple aux rocailles du Coin (Salève) : Laserpitinm Siler L. Authyllis montana L. » latifoUum L. Daphue alpina L. Euphorhia Cyparyssias L. Sisynibrium austriacnm Jacq. etc. Sur les parois verticales se fixent dans les creux, comme chez nous le Poientilla caulescens L., le Poteriiim ancisiroides Dsf. var. hispanica nob. dont les pédoncules viennent, après la fécondation, se i-ecourber vers le rocher et y déposer les fruits mûrs. A ces types de végétation se bornent, comme il a été dit au début, les principales formations de la zone inférieure de l'Espagne méridionale et austro-orientale. Au sud d'Algésiras. au Portugal, les Pinèdes à Pimii> Pinea consti- tuent, en outre, sur les anciennes dunes, un type de végétation bien par- ticulier. Nous avons montré à propos de celles de Troia que tout d'abord le caractère de la fiore primitive des dunes se maintient. i)uis, peu à peu, avec l'accroissement de l'humus, les espèces des maquis s'y établissent et font disparaître les plantes exclusivement héliophiles. Conclusions. Les pages qui précèdent ont exposé, en une brève esquisse, les obser- vations relevées au cours de voyages faits en compagnie d'élèves sur la côte de la péninsule ibérique. On ne peut en un si court résumé avoir eu la prétention de donner une image complète des régions tra- versées. D'abord il faut remarquer quelasaison à laquelle se font ces excur- sions ne permet pas de noter la végétation estivale ou automnale : il faudrait compléter ces récits de voyage par ceux de Willkomm, de Rouy, de Gandoger, de Reverchon, etc., qui ont visité l'Espagne à des moments difïérents. La belle monographie de Willkomm sera longtemps encoi'o le livre de chevet de tous ceux qui s'intéressent à ce pays extra- ordinaire. Pour le Portugal, les monographies i)hytogéographiques très comi)lètes que M. Daveau publie dans le Bulletin de la Société broté- rienne sont des documents statistiques de la plus grande valeur. Et cependant, après ces excellentes contributions, nous estimons que notre simple récit d'excursion j)eut avoir pour le i)Otanist('-géographe plus qu'un intérêt documentaire jjuisque nous nous sommes attachés k reconnaître et à noter soigneusement la jOiysionomie des formations. Mais nous voudrions à ce propos exposer qurhiues-unes des idé^s quv nous a suggérées non seulement la lecture des faits de bio-géogi-aphie sur le terrain, mais aussi celle des livres qui ont déjà traité du sujet qui nous occupe. (127) R. ciiODAi'. KxcriisroN.s botaniques 175 La péninsule ibérique, si magistralement décrite au point de vue phy- sique [Kir Willkomm, est un petit continent, un monde (M1 lui-même, non seulement par sa configuration géograplii(jue mais aussi par son livpso- métrie. Côtes basses, deltas, côtes abruptes, montagnes littorales, liants plateaux, sommets neigeux, tous les climats qui dépendent de l'altitude j)euvent s'y rencontrer. Sous Tintluence de l'Atlantique, le climat y est iusulaire sur la côte Ouest ; torride est la côte deMalagaà Alicante', qui re(;oit les vents d'Afrique; les hauts plateaux ont un climat continental et i)ar i)lace le défaut de i)i-écipitations suffisantes aboutit au désert (despol)lado). Knfin la comi)osition variée du sous-sol, — terrains cal- caires chauds et secs, siliceux plus humides, secs et salés des halogées — détermine également la localisation des formations. Le littoral Nord et celui du l^ortugal jusqu'à Cintra sont riches en précipitations aqueuses; elles atteignent à la Serra da Estrella plus de 3 m.! L'hiver doux et l'été modéi'ément chaud i)ermettent à quelques plantes des Canaries et d(> Madère, auxquelles ce climat convient, de se répandre. L'Algarve avec ses moyennes élevées de température aurait un climat subtropical si la pluie était plus abondante (température moyenne 16- 18"; i)luie 500 mm.). L'Andalousie du Sud, la Bétie, a déjà plus de pluie que l'Algarve ; le littoral n'y est calcaire qu'à Gibi-a'ltar et dans la Serrania élevée. Toute la côte orientale d'Estepona à Almeria et du Cabo de Gâta au Cabo de San Antonio jouit du climat le plus chaud d'Espagne et d'une très grande sécheresse. Les cultures n'v réussissent (canne à sucre, etc.) que grâce à l'irrigation. Il y a tout le long de cette côte des dé.serts rocheux ou graveleux d'une infinie tristesse. A chacun de ces climats ou ces sous-sols correspond une couverture végétale sftéciale qui, dans les stations types, c'est-à-dire là oîi le climat et les caractères déterminants du substratum atteignent toute leur valeur, se manifeste sous une apparence assez saisissante pour frapper l'esprit le moins prévenu. Ainsi, la forêt semi-hygrophyte de Quercus liisitauka et de Quercus suber avec le Maquis géant et les épiphytes (Cintra, Serra d'Arrabida p. p. , Sierra de Pal ma et de Tarifa) ; la lande (terrain siliceux, précipitations moins abondantes) avec ses Cistes (C. ladaniferus) et ses Bruyères. (Algarve, Estremadure, Alemtejo. Sierra Morena); les pâturages avec leurs Génistées (Uhx, Oenista sp., Calyco- tome villosaj, [)énétrées de Chamserops et plus riches en plantes her- bacées ; les dunes, les pinèdes (k PimisFinea) les marécages salés et les sansouires, les halogées. Puis viennent les garigues, tomillares et macrochloaies, les déserts rocheux : Les forêts et les maquis, etc., etc. Il ne sera jamais aisé de définir d'une manière stricte en fonction du sous-sol et du climat ces diverses formations qui passent l'une vers l'autre par des faciès limites. Dans chacune des provinces comme dans chaque région altitudinaire ou dans les formations écologiques, on constate un certain nombre d'endémismes locaux, ibériques ou occidentaux. De ce nombre, il en est 176 BULLETIN DE F.A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (128) beaucoup qui ne sont que des formes dérivées de types beaucoup plus répandus ou i)olymorphes ; Ulejc, Armeria, Cenianrea. Genista, Saro- tlianiNUs, Teucrium^ HeUcJtrysiuu, Larandula, etc. et dont les espèces sont géographiques \ Chaque espèce ou variété a sou aire propre, aire d'ailleurs en coiitimiitéavec celle des espèces voisines. Mais à côté de ces endémismes qui portent le cai-actère d'esjjèces récentes, il y a ceux excessivement nombreux en Ibérie qui portent le faciès d'espèces iso- lées. Les unes, à aire très restreinte, appartiennent à un genre mono- type (lonopsid'mm acaide, Brmhytroim mirrophiilla). les autres ont une aire discontinue (Rhododendron poidicum, HeUantJienuim squama- tum, etc., etc. Ilex Perado, Myrica Faya, Heliantliemnm oculus-felis, etc., etc.). Si d'une manière générale la Hore d'Espagne est franchement médi- terranéenne (1132 espèces plus une partie des IG.o.t espèces européennes qui se trouvent aussi dans la région méditerranéen ne), sur .5fi60 espècess de Phanérogames ou plantes vasculaircs, il y en a plus de 200 qui sont occidentales c'est-à-dire dont la distribution va de Tltalie occidentale aux Canaries, les unes plus répandues, les autres à aire plus restreinte et beaucoup (1400 espèces) strictement ibériques. Cet endéniisme excessif joint à cette énorme proportion d'espèces occidentales ne peut s'expliquer que si l'on considère la péninsule ibé- rique comme un ancien continent dont il ne reste plus que des débris. La manièi'e dont les Sierras se terminent vers l'Atlantique, se dirigeant perpendiculairement vers le littoral fait .suj)poser un eftbndrement d'un continent dans l'Atlantique (les îles Berlengas, d'après Chotïat, seraient uu débris de cette ancienne terre dispai'ue). D'autre j)art le plateau hercynien de la Meseta au Nord du Guadalquivir est, de l'opi- nion des géologues, fort ancien. Cette partie de la péninsule a été jus- qu'à une période assez récente séparée de l'Andalousie et de Murcie par un bras de mer qui faisait communiquer l'Atlantique et la Médi- terrannée (tertiaire). Le climat devait donc être, au moins pour une partie du pays, beaucoup plus insulaire qu'actuellement. Le Sud de l'Espagne était relié au Nord de l'Afrique, car il est cer- tain que l'ouverture du détroit de Gibraltar ne date que du [)liocène (Suess, la Face de la Terre ; de Launay, La Science géologique). (^uant aux faciès lagunaires si communs eu Esj)agne, ils sont d'âge différents; selon U. Niklis(Etudes géologiques sur le Sud-Est de l'Espa- gue), les gypses et marnes de Villa-Joyosa, de Benidorm, d'Altea sont de l'Eocène. Les bassins fermés de la Meseta sont dus à l'eUondrement local 011 se sont dé[)Osés des terrains lacustres ou saumâtres (nos halo- gées actuelles) JNL Penck admet que ces bassins tertiaii'es étaient com- parables aux Sehkas de la région algéi'ienne des Chotts. Dans ces Seb- kas, il y a des marnes imprégnées de gy|)se à l'état pulvérulent, alter- nant avec du gypse en morceaux. Il faut admettre que dans ces bassins fermés, les rivières amenaient du sable, des graviers et des argiles. Ces bassins étant peu profonds, ils n'étaient pas constamment remplis d'eau, ' Cliodal, sur l'origine des groupes et des espèces Fani. l'olygalacées, Archives des Se. pliys. et nat. 1889. Voir travaux de Wellsloin sur ce sujet, et Daveau, Plombnçiinées du Portugal, Soc. brol. (129) 11. (ïHODAT. KXC'nR«ION8 nOTANIQITKS 177 co qui explique la présonco do restes de maniinitercs au milieu de ces hussins tertiaires. IN'uek admet l'apparition et la disparitiou d'une l)ériode sèche pendant le Miocène K D'après le même auteur, les Moussons, qui atteignent actuellement leur limite septentrioiial(> à peu près à la latitude des Caiiai-ies, devaient s'avancer pendant le Miocène jusqu'à la latitude du k*)"'' de Biscaye. Toutes les isothermes étaient déplacées de 1 1" vers le N. Le système des vents permettait la foi-mation de ces ("liotts, car le voi- sinage de la mer n'a pas nécessairement pour suite une forte précipita- tion, ainsi qu'on |)eut le voir encore aujourd'hui dans le Maroc du Sud ou dans certaines zones des Canaries. Cela étant, on i)eut supposer que la Hore d'Espagne a deux origines principales. L'une dans la Meseta, comi)renant les j)lus caractéristiques des végétaux endémiques ; l'autre dans un système de la Méditen-anée méridionale, comprenant les Baléares, la "Sardaigne, la Sicile et une partie de l'Italie méridionale, ainsi que la région montagneuse de la Barbarie. Il est naturellement impossible de reconstituer dans ses dé- tails le climat et la couverture végétale de l'Ibérie i)endant les temps miocènes ; mais nous pensons que l'hypothèse suivante ne sera pas trop éloignée de la vérité : Pendant l'Eocène ou l'Oligocène, ou même plus tard, alors qu'au Sud ^ de la France un bras de mer pénéti-ait le long de la vallée du Rhône, et qu'abondaient des plantes xérophytes comme les Draaena (v. fig. 42) et beaucoup d'éléments actuellement confinés ;iux Canaries et à Madère, la flore d'une partie de l'Espagne devait, avec le climat chaud d'alors, présenter l'apparence que voici : 1° une zone littorale à faciès lagunaire (côte d'Alicante), où devaient être fréquentes des plantes halophiles comme celles des sansouires et des chotts de la région de Carthagène, d'Almei'ia ou des Canaries (Lyctum Afrum, etc.) ; 2° des lagunes et des vases desséchées salées ou gypseuses, où abon- daient plus d'un type des halogées les plus méridionales ; 30 une région côtière qui se partageait en zone torride pauvre en précipitations aqueuses et où, à côté de Draccena et des Palmiers xéro- phytes, (PJiœnix sp.) abondaient des buissons épineux ou des buissons sclérophylles ou épliédroides fSonclius cervicornis, Hyperkum haleari- ctwi, (JalUtris quadrivalcis, Teticriton snhspinosuui de Majorque, Astra- galiis Poterium ou A. maasilieuse, etc.). Il devait y avoir aussi, comme aux Canaries sur les rochers, des arbrisseaux à troncs nus et à plumet, c'est-à-dire à branches terminées par un i)etit bouquet de feuilles, comme les Euphorbes du type de VEuphorUa dendroides, seul repré- sentant de cette section en Europe. 3" une zone littorale humide dans les harrancos ou goi'ges humides, ou la même, apparaissant dans la région des nuages et où, à côté de types méridionaux (Laui-acées, etc.) apparaissaient Laurus nobilis, Olea europœa, llex Fer ado, Myrica Faya, RJiododendron ponticum, etc.. C'était un maquis arborescent avec un sous-bois de Fougères : Wood- ^ Peiiek. A., Kliiua Spaiiieiis wâhreiid (1er Tertiarperioile iii Zcitschr. d. Gesellscltafl. f. Erkunde, M. XXIX. 1894. p. 131. ^ Voir Scheiick, Beitiàge ztir Kenntniss der Végétation der caii. Insein, III. 178 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (130) wardia radicans, Asplenimn renifonne, A. Hemionotis et le Davallia rariariensis sur les arbres du Maquis. 4" Une zone montagnai'de encore un peu hygrophyte, correspondant au Maquis-forêt dont il a été question à propos de laSerra d'Ai-rabida. A mesure qu'on s'élevait, se mêlaient aux Lauriers, aux Olea et aux Myrica les grands arbres de Vihurnnm Tiuus, FJtiU/jrct'a, A7-hntiis (sj). plur.), les Pisiaria et, j)lushaut. leaLVica (E.amtralis, E. arhorea etc.) Comme encoi-e actuellement au Caucase, les Ilex et les Rhododendrons s'élevaient tout d'abord en mélange, puis sortaient de la forêt dans la région montagneuse. 5° La garigue était une formation montagnarde xérophyte au-dessus de la région des nuages, sui' les terrains calcaires ou tout au moins secs. (Cistus, Etira, Qaerctiscocctfera, Genistéesspinescentes ou éphédroides, Thymus, etc.). 6° Une région subalpine comprenant la fiore actuelle de hautes ré- gions de la Serrania et de la Sierra Nevada, si étroitement liée comme origine à la flore méditerranéenne, avec ses Erinacea, ^enAdenocarpus, ses Ulex (U. Bourgseanm), Genista, Areuaria, Viola, AetJiionema, Le- indiimi. Berheris, Artemisia, Santolina, etc.). Puis après cette période le climat devient moins chaud. (Voir Penck 1. c. qui a montré pour la péninsule ibérique l'abaissement du climat au pliocène): Des régions xérophytes, disparaissent d'abord les grands végétaux : Dracœna (genre disjoint : Canaries. Socotra) Euphorbes cactiformes, Euphoi'bes du type E. dendroides; il ne reste plus que les buissons bas, les plus petites plantes, SoucJms eervicoruis, Oenista ephedroides, Astra- galus Poteriiim, etc. Sur les rochers torrides, le seul Euphorhia dendroides, protégé en certains endroits, peut se maintenir (Ligurie, Valence, Baléares). Le plus grand nombi'e des petits végétaux xérophytes s'accomodent à un changement de climat. Le froid de l'hiver vient se substituer en partie à la période de repos estivale de l'époque précédente. Quant aux hygrophytes de la forêt de laurier, leur présence n'étant plus possible dans les hauteurs ' où ils s'étaient établis à la faveur de l'humidité de l'air, disparaissent de presque partout ; ils ne se main- tiennent que là où, sur le littoral, la douceur de l'hiver et l'humidité apportée par les nuages déterminent un climat insulaire, par exemple en Bélie avec Yllex Perado, le Lauriis nobilis. le Davallia, ou dans la Serra de Monchique avec \ Ilex, le Myrica, le Rhododendron poniicnm, c'est-à-dire avec les espèces qui peuvent cependant supporter un hiver rigoui-eux mais humide ; ou plus au Nord, à Cintra et dans le Minho avec les Fougères, Davallia, Trichomanes, Woodwardia, Asplenium Hemionotis. Laforét-maquis ne peut plusse maintenir à découvert; i)resque partout elle devient sous-hois de Chêne ou de Pin ; les Vihuruum pénètrent dans les Barrancos ; VArhutus et VErica arhorea se mêlent aux arbres ' D'ailleurs l'assécliemenl du bassin du Guadalquivir et d'autres golfes a agi dans le sens d'accentuer le climat conlinenlal, le caractère insulaire ayant diminué. (181) H. (MIODAT. EXCURSIONS ROTAXKirF.S 17!) d'autre provenance (nordique) que le changement de climat a amenés. En quelques points seulement, comme à la Serra d'Arrabida. la forét- nuiquis se maintient tout en étant pénétrée par les chênes de Lusitanie, tandis qu'en Bétie cette dernière espèce l'emporte et domine le Maquis. Quant à la flor(> alpine d'alors (miocène), elle a jm'U changé: elle s'est peut-être appauvrie, mais elle conserve un caractère moins disjoint que la Hore des régions basses ; xérophyte par essence, elle supporte mieux h^s vicissitudes du climat asséché. î)ans les hauts massifs comme la Serrania de Ronda, ou la Sierra Nevada, les plantes dominantes sont encore aujourd'hui voisines de celles, des maquis ou de la garigue (Bupleurnm spinosum, Rliamnus mijrtifoUa, Vella spinosa Ulex, Genista, Erinacea pnnfjens (ati'. Si)artio) Berberis hispcmica Boiss., Linaria sp., Erynginm sp., Ramiuculus sp., Armeria, Artemisia, etc.). Quelques plantes orientales sont arrivées, et, en plus, un certain nombre de plantes arctiques, à la faveui- du refroidissement pliocène. On peut suivre cette pénétration des Pyrénées aux massifs du Centre et jusqu'à la Sierra Nevada. ^Nlais cette flore est peu importante, surtout en ce qui concerne la masse des individus. Le fond de la végétation alpine des hautes Sierras du Sud est constitué par des endémismes ibériques. — Citons parmi les espèces communes aux Alpes et dont l'origine a déjà été étudiée à plusieurs. reprises : Erigeron . AIALHIE Xyris quinquenervis Malme sp. nov.; typus in herb. Barbey- Boissier. — Folia angustissima, linearia. compi-essa. basin versus sub- teretia, sœpissime spiraliter tortula, vulgo 20-28 cm. longa, vix 1 mm. lata, acuta v. apice subulata, nervoso-striata, lasvia glaberrimaque, vagina instructa satis arcta, circiter 4 cm. longa, superne auriculata v. in ligulam fere producta, eciliata, basi opaca castaneaque, ceterum ful- vescente et nitidiuscula. Scain foliis longiores, 25-40 cm. alti, stricti, teretes, Iseves, glaberrimi, vix 1 mm. crassi, basi vagina in vol uti aphylla circiter 8 cm. longa, conspicue mucronata. Spica obovoidea v. obo- voideo-fusiformis, 7-9 mm. longa, circiter 4 mm crassa. satis pauciflora; bractete concoloi'es v. areadorsali angusta, indistincta notatae, castanese, Iseves, nitidœ v. marginibus nitidiuscuhTe, subintegerrimœ, haud hya- lino-marginatœ, in sicco saepe patulae; infimœ dimidiam fere partem intermediarum œquautes, omnino ecarinatse, ceterae sub apice j)lus minusve distincte carinatœ, carina nonnumquam in mucronem brevissi- mum excurrente, ceterum apice rotundatas v. saltem obtusissimse ; intermediœ late oblongœ v. ovales, 6-7 mm. longae, 3-3,5 mm. latae. Sepala lateralia bracteas longitudine subaequantia, libéra, fere œquila- tera (symmetrica), lanceolata, acuta v. acutiuscula. dorso carinata, carina angustissime alata, glabra. Capsula (immatura) unilocularis, placenta basali-centrali, elongata; semina numerosa, funiculis longis aftixa. Brasilia : Itatiaya, Sitio de Ramos (B'ebr. 1899 leg. E. Gounelle). Affuiis A', negleclw A. Niiss., cujus l'orsan sit varietas. Recedit spica anj.'us- liore, hracleis haud liyaliiio-tnargiiialis. area dorsali suhdellcieiite. Ad eaiidein stirpem perlinet X. ÎVnwrœ Heinierl, jam foliis multo lalioril)Us. sepalis laleralil)us valde asyinmetricis recedeus. l^es feuilles sont pourvues d'un tissu scinltlable à de la moiMIe. Les cellules épi- dermiques oui souveat un conlenu rouge-brun, el, tout autour, des parois très forlenienl épaissies (le plus fortement du côté extérieur). Les nervureis. au nombre (30) COMPTE KKNDlî DKS SÉANX'ES DK 1!K)'.» 183 de ciii(|, soiil ilis|)(>s('('s dans un cfirclf! ((iii'l((iie [)t'ii coiiipriiné. cA se l'oinpuseiil chacune d'un tjrand el il'uu ou deux. [)elils faisceaux lilniro-ligneux, outre le tissu mécaniiiue '. NOTES GUITIUUES RllODOLOGIQLES l'A H M. Geor^ets GAILLAKI» V Rosa glaucaXtomentosa f. supertomentosa, non glauca X coriifolia. — Dans les Bosx hyhridx (Bull. Soc. roy. bot. Belg. tome XXXIII (1894) 1'" partie, p. 73 et suiv.) Crépin émet l'idée que certaines roses du Salève (sur St-Blaise, Pitons de Convers, Croisette, etc.), distribuées sous le nom de R. tomeutosa, ne sont autre chose que la forme pubescente de l'hybride glauca X tomeutosa, connue jusqu'ici à l'état glabrescent et décrite sous les noms de R. marginata Rap. Reut. non Wallr., E. alpestris Rap. et R. Cottetl Pug. Dans le courant de l'été 1894, je recueillis ces mêmes formes liti- gieuses dans les pâturages avoisinant le Mollendruz dans le Jura vau- dois à des altitudes variant de 900 m. (La Praz) à 1200 m. (Boutavan, Recorbet, Pré de Joux, Chalet Dernier et Vernand), en faisant remar- quer à M. Crépin qu'elles ne diflleraient, de certains numéros de glauca 'Ktomentosa forme marginata Rap. recueillis dans les mômes pâturages et envoyés en même temps à Bruxelles, que par la pubescence foliaire (Crép. Bull. Soc. roy. bot. Belg. tome XXXIV (1895) r- part., p. 121). Quelques- uns de ces qlciucayc^tomentosa pubescents figurent dans V Herbier de Roses sous les ]S*°'' 642, 643, 644 et 645 et à leur sujet Crépin m'écrivait, le 12 novembre 1894 : « Ces quatre derniers N°' me font effectivement bien l'eflfet d'être R. glauca X tomeutosa >\ En 1897, M. A. Schmidely publia cette rose dans ses « Notes Horis- tiques» (Bull. Soc. bot. Genève VIII, p. 46 et 47) sous le nom de glauca X tomeutosa forma pubesceus Schmidely. La notice de M. Schmidely est intéressante. Il est seulement dommage que cet auteur ait négligé de me demander à son sujet quelques renseignements que je lui aurais fournis avec plaisir : ils auraient complété les résultats de la petite dis- cussion que nous eûmes sur ces formes pubescentes le 12 juillet 1896 et à l'occasion de laquelle je lui ai montré le buisson du haut de la Grande- Gorge auquel il fait allusion. J'ai intercalé dans l'Herbier Reuter un échantillon en fleur cueilli à cette date. * Texte original : «DieBlatler sind mit niarkaliniicheni Millelgewebe verselien. Die Epidermlszellen oft mit rotbraunem Inlialt und ringsum redit stark (am stiirksten an der âussereu Seite) verdickten Wanden. Die Nerven sind fiinf an der Zahl, liegen in einem elwas abgeflachten Kreise und liestelien aus je einem grossen und einem oder zwei kleinen Mestombiindein nebst niechaniscliem Gewebe ». 184 BUI-LKTIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (31) Au sujet de la dispersion je tiendrais à faire savoir qu'à ma connais- sance il n'existe pas moins d'une dizaine de stations de cette forma puhescens dans les pâturages au sud et à l'est de la Grande-Gorge (Grange Tournier, Treize-Arbres, Grange Gabit (5) de Grange Gabit à la Pile, etc.)- Pour Valtitmle, je tiens à citer : 1° la station en montant de St-Blaise à Cruseille, à deux pas de St-Blaise, à une altitude bien inférieure à 800 m. ; 2° en revenant de La Murraz à la Croisette, pivs du hameau du Feu tout au bas de la pente sud du Salève ; et 3" plus près de Genève, entre le bas du sentier d'Orjobet et le bas de la Croisette, à 100 m. à peine en altitude au-dessus du Coin. Pour ce qui est de la fréquence, je puis assurer que d'après les stations que j'en ai notées, la forme pubescente de glauca X tomentosa est au moins deux fois plus abondante que R. marginata Rap. D'autre part en relisant l'article de Crépin sur les roses hybrides (loc. cit. p. 74), l'on peut aisément constater qu'il n'était jamais entré dans les idées du rhodologue belge d'interpréter ces formes pubescentes comme qlancct X coriifolia, attendu que pour Crépin glauca et corii- Jolia étaient tout un et que. conséquemment, il ne pouvait être question de leur hybride. Crépin pensait que ces formes litigieuses pouvaient être p'o parte coriifolia X tomentosa. Il n'y a qu'à lire la fin de cette page 74 (loc. cit.) pour être convaincu que Crépin n'a jamais pensé à glauca X coriifolia comme le ci'oit M. Schmidely. 2" Un hybride inédit du genre Rosa. — Je pense avoir trouvé R. coriifolia X tomentosa, hybride indédit. Pro memoria, je rappelle ici le R. collivaga Cottet que' Christ envisage comme un corii- folia X. tomentosa. Après examen sur d'excellents et abondants maté- riaux fournis par M. F. Jaquet de Châtel s/Montsalvens (canton de Fribourg), je le considère comme var. de R. omissa Deségl. J'ai reçu aussi de M. Ph. Paiche une rose de Miex sur Vouvry (Bas- Valais) sous le nom de R. coriifolia X tomentosa : elle n'est pas sans présenter quelques rapports avec R. collivaga Cottet. Elle pourrait être R. coriifolia X tomentosa mais plus probablement une forme remar- quable de R. tomentosa Sm. J'ai moi-même observé au-dessous de la route de Mordes à Bailly et à la Monse près Châtel (Fribourg) difïé- rentes formes de R. tomentosa Sm. qui présentaient aussi quelques rap- ports avec R. coriifolia Fr. Aucune, à mon avis, n'oiïre autant de gages d'authenticité que la rose ci-jointe. La forme sub-arrondie des folioles à nervures saillantes et à pubescence cendrée et rude, les caractères de la fleur et du fruit qui la rapprochent des Coriifolia de cette station, la stérilité partielle, sont autant de caractères qui font pencher })Ourune origine hybride. Elle forme une colonie de 5 à 6 grands et vieux buissons de 1 m. 50 à 2 m. 50, à aiguillons rares, arqués mais non crochus, souvent presque droits, conformes à ceux de R. marginata Rap. Parmi de nombreux roriijolia, pente sud du Salève, au bas vers le Sappey. Orbe, janvier 1909. Cette communication était accompagnée de la présentation de très nombreux matériaux bien préparés par l'auteur. (32) COMPTE RKNDII DES SÉANCES DE ]\)0\) 185 NOUVELLES ESIMlCES EURASIATIQIIES DU (iENllI^: LEONTOrOUJlM PA K (iiiNtave ieEAtVI<:i(l> Depuis l'époque où Franchet pul)lia dans le Bulletin de la Société hota- ni([iie de I^Vco/rc (vol. XXXIX [1S<)2|: 126) son mémoire sur le groupe des Leoniopodinni, de fructueuses herborisations en Asieet principalement en Chine ont apporté de nombreux matériaux qui, on complétant les résul- tats exposés parle regretté botaniste, permettent de modifier son point de vue dans le sens d'une autonomie complète du,(7eMreLeontopodium. Cette autonomie, d'ailleurs, a été nettement délimitée par Hotïmann dans sa monographie des Composées publiée dans les P/lanzenfamilien d'Engler et PrantI, vol. IV, part. V : 182 et 186 (1894); nos recherches person- nelles effectuées à l'Herbier Boissier à l'aide de l'excellente loupe bino- culaire de Seibert (à Wetzlar), nous font un devoir de nous ranger à l'avis de ce dernier monograplie, tout en renforçant ses conclusions de quelques arguments nouveaux, tirés notamment de l'hétéromérie des fleurons hermaphrodites (5 lobes) et femelles (4 lobes) chez les Leoutopodium (comparée à Thomomérie des mêmes fleurons chez les Antennaria tous à 5 lobes), puis de l'hétérométrie [fleurons femelles beaucoup pins longs que les hermaphrodites) des fleurs 6: Antennaria, comparée à î'homométrie fjleurons femelles et hermaphrodites de lon- gueur équivalente) des fleurs pour chaque unité spécifique du genre Leoutopodium (cf. fig. I, 1 à 16 et légende). Avant de donner ci-dessous les diagnoses de nouvelles espèces ou de nouvelles combinaisons distingaées au cours de ces recherches, nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à M. le professeur Lecomte, du Muséum do Paris, IMM. les prof. D"" Ad. Engler et D'' I. Urban, du Muséum de Berlin, et MM. Casimir et Augustin de Candolle pour le précieux concours qu'ils ont apporté à celte étude en facilitant les com- paraisons avec les types originaux conservés dans les célèbres collections dont ils sont les bienveillants directeurs ou propriétaires. 1. Leontopodium alpinum subsp. nov. Fauriei Beauverd; cf. fig. I. 17-21; typus in herb. Barbey-Boissier. — Multiceps; nanum (± 6 cm. ait.); folia basilaria inœqualia, (superficie 15-45X3-3 V2 mm.) liueari- oblanceolata, subtus breviter ochroleuco-tomentosa, supra molliter cine- reo-villosa, ad apicem ramorum hypogeorum in rosulas florigeras rosulasque stériles in eodem specimine conferta; capitula heterogama: flosculi feminei hermaphroditique (2-2 'A mm. longi) quam pappi setae (±8 mm.) breviores; achœnia (± V2 mm. longo) 4-costata, papillis albidis acuminatis conspersa. 186 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (33) Hab. — Japon : Sommet du Chokkaisan. 2000 m., Nippon se[)lenlrioiial (Faurie N" 2647. I.'i juillet 1888). Distincte du L. (ili)iniim par ses organes (loraux sensil)lement plus réduits, par Fig. 1. — 4 à 17, principaux caraclères dillërenliels entre les genres Antennaria (A) et Leon- lopodium (Lj : i et 2, développement d'une corolle de fleur femelle chez le genre Anten- naria (A. dioica et ^4. carpathicaj, présentant 5 lobes irréj,'uliers ; 3 : coupe d'un akène fertile chez A. carpathica (5 côtes plus ou moins accusées;; 4-6 : types de sommités des soies de pappus mâle chez A. argentea, A dioica et A. carpathica, à antennes offrant un plan fortement comprimé sur le plus grand diamètre a-b; 7 : type d'une corolle dévelop- pée de fleur femelle chez le ffenre Leontopodium, offrant 4 lohes + réjruliers ; 8 : coupe d'un enveloppe d'akène fertile (4 côtes); 9 : soie daviforme d'un pappus mâle de Leonto- podium, k cils papilleux offrant leur plus grand diamètre à l'extrême sommet, selon un plan étoile; 10-H : différence de taille entre les fleurons fertile et stérile dune même espèce d' Antennaria; 12 et 13 ; é(iuilihre de taille entre les fleurs fertile et stérile i\'im Leontopodium; 14 : schéma d'une inflorescence de L. japonicum, présentant des feuilles involucrales {i} toujours plus grandes que les capitules; 15 : capitule d'un L. sibiricum var. depauperatum à hractée tomenteuse (i) toujours plus longue que les divisions dn périrline (;)) ; 16 : schéma d'une inflorescence d' Antennaria, à feuilles flo- rales (i) moins indumeutée à la page supérieure qu'en dessous; à gauche, un capitule et sa hractée (é) plus courte que les divisions du péricline (/)). — 17 ; port du L. alpinum suhsp. udv. Fauriei, à feuilles en rosettes stériles contemporaines et iiidcpendantes des rosettes florifères; 18 : écaille du péridiui! 'face interne, glahre); 19 : fleuron jnàle et ses divisions slaminales {et.); 20 : fleur femelle; 21 : diagramme d'une inflorescence, à capitules tous hétérogames: 22 ; feuille (/') et tige U) à puhescence glanduleuse du L. sinense var. Stracheyi; 2 3 : feuille entière (f) gaufrée et tige tomenteuse (() du /,. sinense; 24 : Menr liermaphrodile et ses étamines {et.) du L. sinense var. Stacheiji ; 2.') à 2 7 : écaille du |)ériciinc, fleur hermaphrodite et fleur femelle du /.. japonicum. (34) COMPTE IIENDII DES .SEANCES DE IDOD 187 son port iiiiiii, et par la pirsoiioe de loiiirs rameaux souterrains ('nictlanl des rosettes l'euillées stériles contemporaines des rosettes llorilères, cette plante n'oll're toutefois aucun caractère suffisant pour être sé|)arée spécifiquement du L. alpinuni, au(piel Francliet l'avait déjà assiniil(''(î comme synonyme. — lia coexistence au Japon d'une race locale du /.. (iljiiinun et de deux autres espèces distinctes {L. Japonicnui (U /.. dixcolnr) n'est pas sans till'nr un certain inlé-rél pliytogéof,'raplii(pie. 2. Leontopodium pulchellum (Wallich) Beauvord. oitipihJ. et nom. nov., — Gtiaphal'nini pulclielluni VVnlIich, Cat. et Hcrb. N" 3U45 (1829); = Leontopodium himalaijanmn DC, Prodr. VI: 276 (18.S7) j).p. ! — Capitula dioica vel subdioiea : capitnla stricte feminea capitidaqite JiermapJirodifa plus minusve lieteroqama in eudeni in/lorescentia per- mixta; folia radicalia sub anthesi destructa; folia caulina linoari- oblonga, uninervia, obtuse mucronulata, + laxe laiiugiiiosa; t'olia radiantia longissima (15-20 mm. long. 2-3 mm. diametr.), lanceolato- Fij;. 11. — 1-4, LEONTOPODIUM PULCHELLUM (Wallich) nom. uov. — 1 : poil de la plante; 2 : fleur lierniaphrodite, avec lobes de sa corolle développée (en c), et ses étaraines longue- ment lancéolées (en et); 3: fleur femelle, à akène jjlabre; tube développé de sa corolle (en t.). pappus à soie de la longueur des corolles; 4 : diagramme dune inflo- rescence, à capitule central + exclusivement hermaphroilite et à capitules latéraux + exclusivement femelles. — 5 à 9 : LEONTOPODIUM DISCOLOU sp. nov. ; 1 : port de la plante; 6 : diagramme d'une inflorescence (tous les capitules hétérogames) ; 7 : écaille du pèricline (face interne, glabre): 8 : fleuron heiniaphrodite, à akène stérile beaucoup plus long que l'akène fertile des fleurons femelles de la même Inflorescence; 9 : fleuron femelle, à akène glabre (en o) et à tube iiuadrilobé (en /). 188 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (35) linearia, dense laiiugiuosa, apice mucronulata: tiosculi liermaphroditi campaniilato-inf'undibuliformes. o-lobi. in capitula centralia aggregati; llosculi l'cminei e l)asi paulo latiore tubuloso-tiliformes, apice purpuras- centes; achsenia glahra, 4-costata, ± 1 7^ ^^- longa. — Leontopodiwn alpinnm Auct. brit. Ind., et Duthie rass. in N. W. Himalaya plants K" 815ft, non Cassini; Ouaplialimn alpinnm p siiiWca Francliet, in Bull. Soc. bot. France XXXIX : 131, pro parte. [jah. — Prairies humides de la région alpine liiinalayeniie. entre :i600-4oU0 m. : Sriiiagluir (Hliiikworth. in lierh. OC. Prodr. !) ; o Himalaya» (Wallicli. id. !) ; Sikkini 18()UU' (.1. D. Hooker. in herij. Boiss.!); Tiliri-Gurlnval. Taulea. 1:2- 13000' (Dulliie, 7 aug. 1883): Népal. pàUirages liuniides de Kangla. 14-15000' (D'' .Jacol-Ciiiillariiiod" 10 sept 1905. parmi les Juncuii, Cohrexia, P(inuissia,Poiy- (jonHui et autres plantes de lieux humides!). l^acile à reconnaître par la longueur de ses feuilles florales à indûment molle- menl laineux, et par la remarquable localisation des capitules didiques ou suh- dioï(|ues dans chaque inflorescence, celte espèce est resiée néanmoins méconnue et se trouve dislribuée dans les herbiers tantôt parmi les ditïérenles variélés du L. alpinum et de sa ssp. sibirimm, tantôt a\ec des espèces à port totalement difTérenl. telle (|ue L. Jacolianum : il semblerait que les collectionneurs soient partis du principe que tous les échantillons récoltés dans l'Himalaya devaient forcément appartenir au /.. himalayanuiii pour les répartir en lierbier ! Ce sont des caractères fixes tels que Végalilé de taille des corolles et des soies du pappus (soies beaucoup plus longues que les corolles chez L. oipinus et ssp.). la remarquable lomjïieur des Iniiijuettes des étanihies (fig. 2. él.), les 4 lobes Iri-s alUmyés des corolles femelles à tube pourpré (courts et jaunes chez L. alpiiunii) ((ui nous engagent à maintenir l'autonomie de cette espèce tout en réhabilitant le nom spécifique [jIus ancien de Wallich (déc. 1829), conformément à Fart. 48 des Règles de Vienne. 3. Leontopodium discolor Beauverd sp. nov. ; cf. fig. II, 5-9 ; typus in herb. Barbey-Boissier. — Herl)a elata. robusta; caulis erectus, arachnoideo-tomentosus, simplex vel rarius in apice ± subramosus; îblia basilaria cito destructa; folia cauliua (sui)erficie 30-40 X 4-7 mm.) lineari-ovata vix subpetiolata, uninervia, mucronata ; sublus dense cinereo-cane.scentia, supra mox denudata et atro-viridia: folia fioralia (superficie 20-35 X 3-6 mm.) uumerosa, mucronata, subtus uninervia, aracbnoideo-tomentosa, supra dense ;dbo-lanata; capitula heterogama, numerosa, lana alba extus dense obducta : flosculi feminei ( t 3 umi. long.) apice subcampanulato-quadrilobi; achaînia (± 1 mfu. longa) gla- berrima, 4-costata: flosculi hermapbroditi (± 3 72 mm. longi) apice campanulato-quinquelobi. longe pedicellati (achaenia sterilia ± 1 72 mm. longa). Hab. — .lapon : collines de Uebunshiri (Kaurie. N^ 8433, 31 juillet 1892; No 3405. !«' août 1899); sommet dclliavackine). 2200 m. (Faurie, N" 13555. 24 août 1894). L'aspect extérieur de celte plante vigoureuse, à rhizome traçant et à indûment bien particulier permet de la distinguer des autres /.eo/i Q^taut^ de/. Fig. in. — LEONTOPODIUM EVAX, sp. nov.; { : port de la plante, à stolons fili- l'oiiiies produisant une rosette florifère (en r) et des rosettes stériles (en st.): 2 : lenille des plantes lierniaplirodites ; 3 : feuilles des pieds femelles; 4 : division du pcricline (face interne): 5 : fleur herniaphrodit'' ; 6 : soie claviforme d'un pappus de fleur hermaphrodite; 7 et 8 : corolle (à 5 lobes développés) et style d'une fleur stérile; 9 : étamines; Id : Menron femelle. 190 Bn.LETIN DE 1-A SOCIÉTÉ BOTANIQLE DE GENÈVE (37) vel sterilium in rosulas dense imbricata : caulis (1-6 cm, altus) erectus tennis, atro-purpiireus, laxe albo-lannginosns; f'olia radiantia (8-12 mm. long. X 2-0 mm. lata) densissime sult'ureo-lanuginosa; capitula lana fiavescente obducta, dioica vel rarius + heterogama; involucri squamae laiiceolato-acutio, medio hei'bacea\ niargine late fusco-membranacese, valde ciliato-laciniatse : Mosculi hermaphroditi ô-lobi, stehle.s; tlosculi feminei e basi paulo latiore tubuloso-tiliformes, apice 4-lobi; achsenia 4-costata, papillis albidis + clavatisconspersa. — Leontopodinnialpimim var, Hem.sley in Journ. Linn. Soc. XXX : 136 (1893)? — L. aljjinwn Duthie mss. in N. W. Himalaya plants, N° 816 (in Herb. Barbey- Boissier). Ilah. — Hautes régions (le rHiinalaya. entre 40()()-o400 ni. : Tiliri GarhwaI, moraine dn glacier de Dudu, el pied du col de Barnsor (I)ulliie, 9 août el 26 août 188i)) ; Népal, moraine du glacier du Yalung, aux abords du camp 11, 17,300 pieds {\)'' .lacot-Guillarmod, 6 septembre 1905). — ?Thibet centrai, Hank(;,liilcliaiig-lso(lacGlinelg),alt. 16.000 pieds (\V. Woodville Hockhill, .% juin 1892). — Je n'ai pas vu cet échantillon, dont je ne propose l'idenlitication que d'après la très sommaire description de Hemsley : «... a very eleganl liltle plant aliout 3 inches liigh witli remarkably spathulate leaves ». Espèce bien distincte du L. alpinum par la présence de nond)reux stolons liliformes aériens et rampants, terminés par des rosettes très denses de nom- breuses petites feuilles spathulées, rappelant beaucoup celles de VEvax pugmœa; les stolons, tant florifères que stériles, ne s'enracinent pas l'année de leur déve- lojipement. el leur agglou)ération simule pai'fois le type de nos plantes alpines les plus caractéristiques, telles que Draba lotnenlom. Erilricliium nanmii, etc. Les feuilles radiales sont disposées en étoile à 8-12 rayons d'égale longueur; elles sont pourvues de longs poils laineux-soyeux très abondants, devenant rapi- dement d'un jauiie-soufré par la dessication ; chez les pieds femelles, ces feuilles radiales sont moins abondantes, plus molles et plus sensiblement atténuées en pétiole que chez les pieds mâles. 6. Leontopodium Jacotianum Beauverd, sp. nov.; typiis in herb. Boissier et in herb. Inst. bot. Acad. Neocom. — Stolonifero- suberectum, multiceps, interne + fruticulosum ; folia basiliara oblan- ceolata (10-15 mm. longa, ± 1 V2 niuû- lata), apice subulato-mucro- nata, subtus albo-lanugino.sa, supra laxe tomentosa ad apicem stolo- num in rosulas conferta ea rosularum tlorigerarum cito destructa ; caulis (5-12 cm. altus) erectus, tennis, albo-touientosus ; folia cati- linaria 8-12). rigida, sessilia, oblanceolato-linearia (± 1 V2 mm. lata 10-15 mm. longa), subtus griseo-incano, sui)ra mox denudata: folia radiantia lanceolato-acuminata (8-12 mm. longa, 4-5 mm. lata), subtus cinereo-incana, supra albido-tomentosa ; capitula dioica, rarius sub- dioica, vel heterogama ; involucri squamœ ovato-lanceolatœ, dorso tomentos8P margine late fusco-membranaceœ ± laciiiiatic vel integrie; fiosculi hermaphroditi e basi tubulose campanulato-infundibuliformes 5-lobi, stériles ; Hosculi feminei tubuloso-filiformes, apice ina^qualiter 4-lobi : achaenia ( t 1 mm. longa) 4 costata. papillis albidis clavatis consj)ersa. — Leontopodunn sp., Falconer in Herb. of tlio late East Ind. C", n° 582; L. alpinum Duthie mss. in PI. of Kumaun n° 3033 (in herb. Boiss.), nonCass.; L. lujmalayanum Bentham. non I)C. (Komaon 1849). Hab. — Mante région de l'Himalaya, entre 3900-.'J300 m. ; Gurhvval, .sans nom de localité (Falconer. N" ")82, specimina i'eiiiinea'): Kumaun. glacier de Ralam (Dulliie, 26 Aug. 1884. spec. feiii.) ; .Népal, moraine du glacier du (38) COMPTE HENDl' l)K8 .SKANCE8 1)K 190!) 191 Yiiluiij.', (Miiiii II. vers .')^")() m. (.lacol-Cîuillariiiod, (i sfpl. l!H»."i, spoc IVin. ol inascula'). Se (lisliiii^'iie s|)(''cili(|n('iiieiil des (lillV'rciili's loriiics du L. (ilimunn par su soij- clio st)us-lij,'iit'iis(' ('iiicUaiil {\o iMiiiilirciix sloloiis aériens Icriiiiin's par uin' rosclle florifère rapideiiieiil dessécliée, mm eunu-inée, à liainpi' liliroriiic assez naine, el donnant à son tour, naissance à d'autres stolons à rosettes stériles. — i'ar .son indunienl hlanc-eendré à poils très courts, moins aliondanls sur la pa^'e supérieure (|ue sur la iace inlerieure des feuilles oauliiiaires, par la lurnie i,'i'n('rale de toutes les feuilles, qui sont olilongues-linéaires et lerininéos par un l(»n^,' niueron subulé. par ses feuilles radiales peu nonilireuses, plus lar<,'es et recouvertes d'un tonien- tuin épais et très court, enlin par ses rosettes llorifères à feuilles hasilaires déli-ui- les dès avant l'anllièse, cette curieuse espèce -se distingue nettement du Leonlo- j)odiii»i /i'iv/.r ci-de.ssus décrit. Fig. IV. — LEONTOPODIUM JACOTIANUM sp. iiov. — 1 : port d'un éc-lianlillon oomplet, moiilranl (en rf.) les t'euilles des rosettes florifères desséchées, et du milieu desquelles partent les stolons à rosettes stériles (en st.); 2 : écaille du péricline (face interne, glabre); 3 : tleuron hermaphrodite, à soies du pappus atteignant la longueur de la corolle; 4 ; corolle hermaphrodite (développée, en c), son style (st.) et ses étamiiies (face externe en e et face interne en é) ; 5 : soie du pappus des fleurs hermaphrodites; 6 ; (leur femelle; 7 : corolle femelle, quadrilobée (développée en c), sou stigmate (en st), son akène (en o) et base du tube (en (); 8 : soie du pappus des fleurs femelles. 7. Leontopodium Souliéi Beauverd, sp. uov. ; cf. lig. V, 4-7 ; typus in herb. Bai'bey-Boissier. — Uiiicaule. stolonifero-procum- bens; caulis (+ 20 cm. altus) erectus, gracilis, Hh flexuosus (rariiis robiistus et rigidus); tblia basilaria uninervia, siibtus breviter albo-incana, supra semper glahra, hiteo-viridia, cito destructa ; folia 192 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (39) cauliiia (superficie 30-50 X 2-3 mm.) linéaria-oblonga. apice obtusa, breviter muci'oiiata, margine obscure revoluta, subtus cinereo-arach- iioïdea, supra liiolliter villosa vix glabra. luteo-viridia ; folia fioralia sub anthesi i-efiexa. liiieari-lanceolata, subtus cinereo-villosa. supra dense lanuginoso-tomentosa; capitula dioica vel subdioica; fiosculi feminei filiformes (± o mm.) apice quadrilobi ; achœnia (± 7< mm.) papillis albidis conspersa, pappis |)ilis {± 4 mm.) albis subulatis, obscure cilio- latis ; fiosculi hei-maphroditi infuudibuliformes. 5-lobi, stériles, papi)i pilis apice clavatis, ± 4 mm. longis. g^r UJicm. Fig. V. — 4 à 3 : LEONTOPODIUM SUBULATUM (Franchel) nom. uov. ; 1 : pnrl dv. la plante, avec rameaux stériles {rs) partant dune rosette florifère rf; 2 : écaille du péricline. face interne (glabre); 3 ; fleuron femelle à akène hérissé (en o) et tube régulièrement quadrilobé (développé en e, avec stigmate st.) — 4 à 7 : LEONTOPODIUM SOULIEI sp. nov. ; 4 : port de la plante, munie de stolons développés après lantlièse; 5 : face interne d'une écaille du péricline; 6 : fleuron lierniaplirudile et ses élamiiies: 7 ; fleur femelle, à snics du pappus dépassant la corolle. liai). — Thiliet oriental: Ta-tsien-lou, principauté de Kiala (J.-A. Soulié 1893, iNù oâO); (Inaphaliinn leoiUopodiuvi \ar. xibiriciiin iM-aiicliol iiiss., non anct. Distincte de i'Edeiweis.s de Sil)érie par la texture de ses feuilles liasilaires tou- jours (jtat)res en dessus, non velue.s-jaineuses en dessous, cl par la présence de nombreux stolons herbacés partant du bas de la lianipe florale chez les spéci- mens bien développés (paraissant maïupier, sinon peu développés chez ceux des échantillons récoltés avant le complet épanouissement des organes floraux). — Les affinités de celle nouvelle espèce sont auprès du ./rtcoK« -SKANCKH DE 1909 193 (lisliii<,'tio. sans liésilalioii possible, par son porl Iteaucoiif) plus élevé, l'absence (l'indunienl à la |)agc supérieure des l'enilles hasilaires. les feuilles llorahîs élroi- lenit'iil linéaires el rélléchies à l'anllièse, et la longueur des pa|)j)us, (pii excède sensiblenienl celle du lulie de la corolle laiil chez les fleurons tciiielh's (pie les liernia|ilir(i(liles. 8. Leontopodium subulatum (Frnnchet) Hoîinvcni, nom. nov. ; = Gnap/ialiiiin snhnlalinn Francliet iii IJiill. Soc. bot. Fi-unc»! .-)9: 180 (1892). — L'excellente description de cette plante par Francbet nous dispense d'y revenir autrement que pour insister sur l'absence de Heurons liermaplii-oditesyé//7Ves, qui seuls pourraient à notre sens jus- tifier la subordination des Leontopodium au genre Onaplialinm à titre de section, comme l'a proposé Franchet. En outre, les échantillons conservés à l'herbier Barbey-Boissier per- mettent d'ajouter à l'aire de cette plante (province de Yun-Nan), la principauté de Kiala, dans le Thibet oriental, où elle a été récoltée à Tongolo en 1893 (Soulié ^'' 428). !). Leontopodium f oliosum (Franchet) Beauverd comb. nov. ; typus in herb. Mus. Paris et in herb. Barbey-Boissier (leg. Delavay, ^1" 2605) ; = OnapJiaUum alpinmn ô foliosa Franchet in Bull. Soc. bot. France XXXIX : 132 (1893). — Par sa souche ligneuse à fortes et lon- gues fibres radicales et par ses hampes florales naines (10-12 cm.) à très nombreuses feuilles caulinaires auriculéès à la base, cette plante se dis- tingue au premier abord des différentes formes du L. alpinum ; sa place est auprès du L.i^?«^fe/mDiels, dont elle diffère par son port plus réduit, par l'absence de rameaux filiformes à l'aisselle des feuilles caulinaires, et par ses feuilles florales beaucoup moins longues ; distincte également du L. sirmtse par son indûment et notamment par l'absence totale de glandes stipitées. 10. Leontopodium nobile (Bur. et Fr.) Beauverd, nom. nov. ; = Gnaphalium nohile Bureau et Franchet in Journ. de bot. V: 71 (1891). — Belle espèce à feuilles caulinaires auriculéès à la base et à feuilles raméales moins indumentées sur la page supérieure qu'en des- sous: seules les feuilles florales (radiantes) enveloppant les capitules sont plus indumentées dessus que dessous : nous accordons à cette cons- tante manifestation morphologique l'importance d'un caractère généri- que auxiliaire propre aux Leontopodium, et manquant totalement à ceux des Gnaphalium qui sont pourvus de bractées radiales. 11. Leontopodium Dedekensii (Bur. et Fr.) Beauverd, nom. nov, ; = Gnaphalium Dedekensii Bureau et Franchet, in Journ. de bot. V: 70 (1891) et Bull. Soc. bot. France XXXIX: 134 (1892). - Très remarquable espèce voisine de la précédente, mais bien distincte par l'indument de ses très nombreuses feuilles étroites révolutées sur les bords; il est à remarquer que dans cette espèce, et plus encore chez le L. £ubulatum, les feuilles florales sont sensiblement plus larges que les caulinaires, ce qui n'est jamais le cas chez les Antennaria. 12. L. Sinense var. Stracheyi (Hooker) Beauverd, comb. nov.; Leontopodium alpinum var. Stracheyi J. D. Hooker. in FI. of Brit. Indialll: 279(1881); = Leontopodium anaphaloides Duthie mss., in Plants of Kumaun, N" 3111 (nomen nudum); = Gnaplialium Stracheyi 194 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (41) Fraiichet in Bull. Soc. bot. France 39 : 133 (1892): — Leontopodinni Stracheyi Clarke ex Hemsley. in Joiirn. Linn. Soc. XXX : 13fi (189.3). — L'examen attentif d'échantillons de cette plante permet d'ajouter, a l'excellente description originale de Franchet, un bon caractère spéci- fique tiré de la présence de glandes stipitées mélangées aux poils laineux constituant le tomentum des feuilles florales, et recouvrant d'une manière plus ou moins abondante la tige et les 2 pages des feuilles tant caulinaij'es que radiales ! (Cf. fig. I, 22 et 23). Chez le Leontopodiuni Sinett se ty])e, ces glandes stipitées existent éga- lement, i)ien que masquées par ré|)ais tomentum recouvrant les tiges: il y a d'ailleurs plusieurs nuances de passage entre le type et sa variété: d'entre les échantillons que nous avons vus, il convient de citer ceux qui nous ont été obligeamment communiqués par le Musée de Berlin et qui ne se distinguaient de la var. Stracheyi que pai' des feuilles très planes, non ondulées-gaufrées sur les bords. — Bien que le nom de var. Stra- clieyi soit antérieur à celui de L. Sittense, il importe de conserver la priorité spécifique à ce dernier pour nous conformer à l'art. 49 des Règles de 190.5 ado|)tées au Congrès de nomenclature de Vienne. En tenant compte, d'une part des nouvelles espèces ou variétés ci- dessus décrites, et en déduisant d'autre part 3 autres espèces (L. 3Iere- ditliœ, L. Ibiearifolmm et L. gnaphalioides) qui appartiennent au genre 0)iaphalumi, nous constatons pour le genre Leoutopodium 18 espèces et 6 variétés en 3 sous-espèces, toutes exclusivement asiatiques, à l'excep- tion du L. alpbmm type, représenté aussi en Europe; nous en donnons ci-dessous le Synopsis dichotomique : Clé analytique des espèces du genre LEONTOPODIUM 1 . Pappus à soies blanches ou jaunâtres ; plantes héléroganiesou + dioï(|ues. 2 — Pappus à soies d'un rouge vineux (piaules striclement dioïqi'ies. à 'i-.^ feuil- les iuvolncrales rigides, très longues et très étroites) 1. L. Giraldii Diels (i90:>). 2. Plantes à liges lomenleuses ou glabres, dépourvues de pubescence glandu- leuse I{ . — Sommet des liges et feuilles supérieures muni de glandes stipilées roussàtres ; feuilles amplexicaules. très nond)reuses et rapprochées, plus longues (fue leurs entrenœuds. Varie ; i° à [)ubescence glanduleuse nias(|uée par l'épais- seur du lomenluni ; feuilles planes, non gaufrées (var. lypicuni) : 2° à lige dépourvue de lomenluni et laissant voir direclemenl la pubescence glandu- leuse, feuilles à bords forlemenl ondulé-gaufré (\ar. Straclieyi) 2. L. sinense lienisley (1891). 3. Hampes florifères non rami liées dès la base, ou pourvues de rameaux llori- fères seulement dans leur moitié supérieure 4. — Plante + ramifiée dès la base, à longs rameaux florifères fortement dilatés sous le corymbe : feuilles basilaires et caulinaires toutes cdiiformes. très petites (8-ld mm. long) : capitules pauciflores 3. L. microphyllum llavata (I9U8). 4. Feuilles caulinaires planes, + larges, non subiilées t^. — Feuilles caulinaires très nombreuses et rapprochées, étroitement subulées, à marges enroulées ; plante dioïcpie 4. L. subulatum (Franchet 1892 sub Guaphalio) nob. (1909). 5. Feuilles basilaires et caulinaires uninerviées 6. — Feuilles basilaires presque glabre en dessus, blanches-canesceutes (non lai- (42) COMl'TE RENDU DKS SKANCKS DK 1!)0!) 195 lieuses) dessous, préseulaul !{ nervures sailhiiiles sous la |)a;,'e iiilerieure: pi. dioï(|ue... "). L. calocephalum ((''rancliel sul» ^'». Lfonlopodio) i\i>\>. 190'.>. 6. Souches lierhacées ou Ij soiis-li^'tieuses, |iarf'ois slolouilï-res ; ri-nillcs (•aiili- iiaires peu nouihreuses ou uon auriculées à la hase '.•. — Kcuilles cauliiiaires noiiihreuses el raftprocliées, + auriculées à la hase. 7. 7. Hampes llorilères raiiiilii't^s dès leur milieu ; [daiites ('-levées (iJO-HO cm.). H. — Mampe tlorilV're simple, MOU rauiitiée : piaule feuilli'e jus(|u'au sonimcl. de laille moyeruie (KMo cm.), à souche forleuieul ligneuse r». L. foliosum (b^rauchel, suh. Gn Leontopixlio W-it) uoh. 1905). 8. Hampe tlorifère, nue au somme!, à rameaux vi^joureux : feuilles longues el ohluses. à épais himenUini feutré' el jauiuilrc sous la page iiilerieure 7. L. nobile (lUireau el Kraiichel i^nUGnapIxilio, IS9I) iioh. (I*.>0i>). — Ham|)e llorifère grêle, nue au soinmel, à'iomenlum soyeux; feuilles élroiles, + révolutt'es, louguemenl acuminées au st)nnnel, grises-laineuses sur les deux pages 8. L. Dedekensii (Bureau et Kranchel, suh ItiiajjliaUu, ISIH) noh. 1909. 9. Souches ou rosettes tlorifères éuiettaut des stolons filiforuies. aériens ou rampants 10. — Souches cespiteuses non slolouifères, ou pro(hiisaul, [)ar le développement continu des rosettes stériles, des rameaux hasilaires + sous-ligneux el recouverts des déhris d'anciennes feuilles 12. 10. Hampes tlorifères grêles naines (2-6 cm. de hauteur); rosettes à petiles feuilles très nond)reuses. réflécliies et imhri(piées, franchement spathulées ; iuvolucre du corymhe à nomhreuses feuilles longuement laineuses, jaunis- sant par la de.ssication (port d'un Evax pygmwa). 9. L. Evax noh.. (1909). — Feuilles des rosettes tlorifères fanées ou détruites à i'anlhèse. non densément inihriquées M . H. Stolons des rosettes stériles dressés, contemporains à I'anlhèse; involucre du corymhe à feuilles courtes, étalées, largement triangulaires, à indûment court; feuilles des rosettes stériles cendrées-arauéeuses sur les deux pages, niucronées ainsi que les caul inaires ; plante naine, de o à 12 cm 10. L. Jacotianum noh. (1909). — Stolons fdiformes herhacés. rampants, apparaissant après I'anlhèse; feuilles hasilaires mollement herhacées, glabres et d'un vert-jaunàtre en dessus, hlanches-puhérulentes en-dessous: involure du corymhe à feuilles ahondam- ment laineuses-tomenteuses, linéaires, réfléchies à I'anlhèse; hampes H^ tlexueuses, hautes de 20-;50 cm 11 . L. Souliéi, noh. (1909). 12. Hampes florifères simples: feuilles + linéaires, atténuées en pétioles à la base 14 . — Hampe florifère ramitiée soit à la hase, soit au sommet 1^5 . 13. Hampe à nombreux rameaux tlorifères; feuilles linéaires, plus ou moins décurrentes à la hase 12. L. Andersonii G. B. Clarke (1876). — Plante ramifiée seulement au sonnnet ; feuilles elliptiques-acuminées. nom- breuses, rapprochées, très larges au milieu (7-10 mm.), discolores 13. L. japonicum Miquel 186(). 14. Plantes à feuilles + densément laineuses-tomenleu.ses sur les deux faces; akènes des fleurons femelles plus longs que les pédicelles (akènes stériles) des fleurons hermaphrodites lo. — Feuilles glabres ou faiblement aranéeuses en des.sus (noircissant par la dessi- cation). à tomentum très court et d'un beau blanc farineux en dessous ; akènes des fleurons femelles plus courls que les pédicelles des fleurons hermaphrodites; capitules hétérogames 14. L. discolor noh. (1909). 15. Plantes dioïques, subdioïques, ou présentant dans une même inflorescence des capitules de deux natures: les latéraux exclusivement femelles, le cen- tral hermaphrodite ou mélangé de fleurons femelles vers la périphérie. 17. — Inflorescence à capitules exclusivement hétérogames: fleurons du centre de chaque capitule tous hermaphrodites, ceux de la périphérie femelles. . 16. 16. Rosettes stériles naissant directement du bas de la hampe florifère (celle-ci 196 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (43) déjelée laléraleiiienl après l'an llièse) ; tomeiituiii densément lilanc laineux; plante eurasiatique. varial)le quant h la taille et la forme des feuilles, etc. . . 15. L. alpinum (^assini (18:26). Hosettes stériles indépendantes de la hampe florifère, se développant à l'ex- Iréinité de rameaux souterrains + longs : tomeiituiii très Cdurt. d'un jauire- verdàire: plante jjiponaise de taille naine ("i-iO cm.) 15 bis. L. alpinum suhsp. fauriei noi). (19U9). 17. Plantes (lioïques; capitules d'une même inflorescence unisexués (exception- nellement mélangés de rares fleurons d'un autre .sexe 18. — Fiantes u)onoïques : capitules difl'éremmenl sexués dans une même inflores- cence (capitule central à fleurons tous tiermaplirodites, ou rarement mêlés de fl. femelles vers la périphérie ; capitules latéraux à fleurons tous femelles, ou rarement mêlés d'un ou deux fleurons hermaphrodites au centre) ; feuilles de l'involiii-re très lon^:ues. à lon;,'s poils laiueux-tomenteux 16. L. puïchellum (Wallich sut. Gnaphalio, 1829) iiob. (1909). 18. Hampe florifère simple 19. — Hampe florifère nmnie dès la hase de. petits rameaux stériles naissant à l'ais- selle des feuilles caulinaires: inflorescence à capitules nombreux, munie de feuilles involucrales très longues 17. Futtereri Diels (190i). 19. Capitules nombreux (3-5), longuement espacés sur les rameaux de l'inflore.s- cence; indûment crépu-laineux ; pappus relativement très long 4 '/2-0 mm.). 18. L. brachyactis Gandoger (1899). — Feuilles basilaires velues ou blanches lomenleuses sur les deux faces; capi- tules nombreux (6-15), agglomérés ; feuilles involucrales étalées, à indûment feutré-tomenteux, non crépu ; pappus de grandeur moyenne {'.]-'i mm.). — Varie: io à inflorescence ramiflée au sommet (cf. Reicheiihach. Icouogr. X: 22. tab. CMLXI, 18;{2) ; 2° à feuilles involucrales peu nombreuses ou réduites à l'état de hractées excédant à peine la longueur des divisions du péricline (var. depauperatmn Turczaninow) ; ;}« à capitules très nombreux disposés eu inflorescence hémisphérique à feuilles involucrales largement elliptiques acuminées (var. conglobalum Turcz., = L. alpinum var. cam- pesire i.,edeb.); 4» feuilles caulinaires et involucrales spathulées ; plantes naines (var. monocephalum Edgevv., pro sp.) i?)ler. L. alpinum ssp. slbiricum (Cassini 1826) — Feuilles basilaires glabres sur la page supérieure, blanches-canescentes (non tomenteuses) en dessous; feuilles de l'involucre réfléchies; plante émettant des stolons filiformes après l'anthèse cf. L. Souliéi N'^ 1 1 Cette communication est accompagnée de la présentation de nom- breux matériaux. — Au sujet des formes liymalayennes, M. Augustin de Candolle demande si le Leontopodinm alinnunit)'\)\(\\\e a été observé dans rHimalaya? — M. Beauverd répond affirmativement sur le témoi- gnage de Franchet, mais il n'a personnellement observé de L. alpinum asiatiques que ceux pro venant du Turkestan. — D'autre part. M. Romieux a également observé de nombreux L. alpinum dans les prairies maré- cageuses des environs de Zinal (Valais), parmi Ips Carex. Après la présentation par M. Hauri, qui en fait ressortir la valeur éducative, d'une belle série de cartes postales photochromogravées représentant nos plantes alpines dans leur milieu naturel (édition Nacke et Ostermann, Dresden), la séance est levée à 10 heures. — Onze assis- tants : MM. Romieux, Boubier, Beauverd; Augustin de Candolle, Guinet, Hauri, Lendner, Lenglet, D'' Mégevand, Gabriel Naville et Sartorius. Le Secrétaire: Gustave Bkauveru. BULLKTIN mm liiiTiiiiiiii! w mn Pultlir sous la diicdioii de l.<»iiiN Vlltlri'sit/i-n/ de ta Horiélc. (Iiaciue collalioriilcur est responsable de ses travaux. AhoiiiuMiKMils : Sl'ISSK : 10 fr. — UNIOx\ TOSTALK : ll> tV. oO. TiMÔsoiiiKH : M, Edouard Hausser, 10, IJourg-dc-Foiir. (iciiéNc. 2'>ie SEHIK, Volume [, xNo o. (iKiNKVE, ;il mai 1909. SOMMA I \\[£. : Compte rendu de la séance du 10 mai 1909 : AlVaires ;i(liiiiiiislrali\cs, p. I'.)7. — Rap[)()rl.s (riicrliovisalioiis (iVIM. Lh>[)m<;u, Bkauvkrd el Gi'iNKT), p. 198. — L. ViKKT : Algues de llaule-Savoie (I, Massifs do la Touriielle. de la Fillière el dos Aravis). p. 199. — R. Choda i : Sur la llore des Baléares, p. 20."5. — M^e J>J. DKssrATOFF : Sur la place en systématique du Tenoiniu sulis])i)iosuiii l'ourr.. p. 20;{. — M"e 0. Ts<;HnL-RixA : ÎNote sur le ['/ola Jmiherlitiua Mares (avec figures dans le texte), p. 204. — E. Hassler : Malvacées méconnues de l'Amérique du Sud, p. 207. — Id. : iN'omenclalurc dos espèces austro-américaines du genre Hybanthus, \). 212. — F. Lkxgi.et : L'onsacliagedes arbres fruitiers, p. 215. Dr H. Christ: Primilive tlora^ Coslaricensis, VI (avec figures dans le texte), p. 216. COMPTE RENDU LIURAI NEW YO BOTANIC aSl""- séance. — Lundi f O mai 1 5IO». — Ouverte à 8 h. V2 dans la salle de la bibliothèque de l'Institut botanique, Université, sous la pi'ésidence de M. Henri Romieux, président. Le procès-verbal de la 320""' séance est adopté sans modification. — Candidats reçus : M. G. BoNATi (Lure). présenté pai- MM. Beauverd et Viret; M. le D' CnAi5ERT(Cliambéry). présenté par MM. Chodat et Beauverd; M. F. Lenglet (Carouge), présenté par MM. Romieux et Hauri ; M. Edm. Malinowski (Genève), présenté par MM. Beauvei'd et Yiret; M. Cil. WoHLERS (Genève), pi'ésenté par MM. Lendner et Beauvei'd. Publications déposées sur le bureau : ALLEMAGNE : Botan. Centralblatt,W2h 18 1909); Denkschriften der kgl. bnyr. bot. GeseUsch., in Regensburg, IX Bd ( 1909); BRESIL : Revista de Sociedade Scientiftca do Sao Paulo, Vol. III, N° 8 (1908); DANE- MARK : Botanisk Tidsskrift, Vol. XXYIII N"** 2 et 3, et Vol. XXIX, N° 2 (1908-1909); FRANCE : Bnlletin de la Soc. des Sciences nat. de la Haute-Marne, N° 24 (Langres, mars-avril 1909) ; RUSSIE : Bulletin du Club alpin de Crimée, ^"^ 10-12 (Odessa, nov.-déc. 1909); SUISSE: Jahr- buch der Sl-Gall natnrwiss. Gesellschaft, année 1907 (St-Gall, 1908); le Jardinier Suisse, SI""" année, N° 5 (Genève, mai 1909). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, ]N° 5, 9 juill 1909. 14 198 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (45) HERBORISATIONS OFFICIELLES DANS LES ALPES D'AN- ISECY. — 1. Deux jours autour de la Tournette (9-16 aviil). — M. le Prof. D"" Alfred Leudner donne lecture du rapport plianéroga- mique de cette excursion fort bien réussie à laquelle prii-ent part quatre membres de la Société botanique (MM. Viret, Lendner, Guinier et Bnauverd), accompagnés de cinq élèves de l'Ecole d'horticuitui-e de Genève (MM. Cordey, Klauser, Lardet, Meyer et Wohlers, ce dernier également candidat à la Société botanique) ; MM. Le Roux et Dumont, d'Annecy, nous attendaient à la gare avec leurs regrets de ne pouvoir participer autrement à l'excursion. — Après une visite à la station chaude de TsL\i\hixv[Sisytnbri>n)t(iiistriacum. Etonyiiuis lalifoUus, Brotnus madrUensis, Aspleniuni (leterach, Iris germanica, etc.. etc.). l'itinéraire s'eft'ectua par Talloires (Latnits /y;e^« Cata- ria, Artemisia Absiiitliimii. Potentilla caulescens, Cyclamen europœum, Saxifraga Aizoon, Rhamnus pumila, Erinus alpinus, Globularia cordi- folia, Uieracium saxatile, Andropogon Ischœmum, etc.. etc. — Le retour sur Menthon s'effectua i)ar Alex et le col de Bluffy. où la végétation forestière offre i)rincipalement Juniperus counnunis, Picea excelsa. Pru- nus spinosa, Quercus pedunculala, Al nus incana, Pinus silvestris et llex nqui/olium. — De jolies photographies illustraient ce récit, in.séré in- extenso dans le cahier des procès-verbaux. 2. Forêts de Blancheville et cascade d'Arpennaz (envi- virons de Sallanches, 12 avrilj. — Les rapports de cette excursion, qui réunit 21 participants (dont i^ membres. 5 de leurs parents et 10 invités), sont présentés par M. Beauverd pour la partie phanérogamique (l)uxaie en sous-bois, avec innombrables variations d'Anémones hépatiques du côté de Blancheville, et i)rairies à Gag^a lutea, llelleborus tiridis, Isopyruui thalictroides, etc., du côté de la cascade d'Arpennaz), par M. Auguste Guinet pour la partie bryologique ( « en résumé, les « espèces récoltées appartiennent aux zones inférieure et moyenne de la « région silvatique; bon nombre d'entre elles comptent parmi les plus « communes et toute présentent une large dispersion»; cf. in-extenso, cahier des procès-verbaux), et par M. le Dr Viret pour la partie algolo- gique, ci-dessous publié en même temi)s que celui de l'excursion autour de la Tournette. 191) ALGIJKS \)\i IIAUTE-SAVOIK I MASSIFS DE LA TOUimETTE, DE LA FILLIÈRE ET DES AlUVIS PAK LouiH VIUET, Docteur es Sciences. Cette première liste se rapporte aux stations observées pendant les excursions oi-ganisées par la Société botanique de Genève en avril 1909, dans les massifs de la Tournette, de la Fillière et des Aravis. Dans l'impossibilité de récolter tout ce qui se présentait, nous nous sommes borné à recueillir les paquets d'Algues filamenteuses aperçus au bord des ruisseaux, des étangs et d'autres formations recouvrant les parois humides d'une- grotte. En {)remier lieu, nous avons trouvé, au col de la Forclaz (altitude 1150 m.), au milieu d'un pâturage, sur l'eau d'un ruisselet résultant de la fonte d'un névé voisin de quelques mètres, un beau flocon jaune ver- dâtre. C'était un amas de 3IougeoUa capucina (Bory) Ag. L'un des fila- ments semblait ramifié. Il présentait une pseudo-dichotomie probable- ment causée par la formation d'une azygospore. Au col du Marais (altitude822 m.), près Serraval, l'étang d'une scierie nous fournit l'occasion de reconnaître dans une grosse masse flottante de V2 dm.*, le Zygnema parvtdnm Kûtz et le Zygnema insigne Kiitz, accompagnés de Desmidiées et de Diatomées. Plus loin, aux Clefs (altitude 700 m.) sur une paroi de rochers humides le Cladophora crispata K. se développe en abondance. Sur la route de Thônes à Annecy, nous découvrons une intéressante station près de la cascade de Morette (altitude 600 m.). Le canal de la scie- rie héberge le Mougeotia recnrva (Hass.) de Toni. le Spirog yra fiavescens Kiitz var. gracilis, le Zygnema Ralfsii Hass., en abondance, des Cosma- riées et des Diatomées. Un ruisseau donne asile au Batrachospermiun moniliforme Roth. var. pulcherrimum Bory. Et, sur une paroi d'une grotte naturelle dont les fissures laissent passer un petit filet d'eau pro- venant propablement de la cascade qui jaillit à quelques mètres, une formation de Cyanophycées prend un beau développement. C'est un tapis brun, visqueux de 1 à 2 cm. d'épaisseur constitué en grande par- tie par le Nostoc microscopiciim Carmichsel et surtout par la plus belle des Algues bleues, une Fetalonema, le Scytonema alatum Borzi. Enfin, nous mentionnons dans ce petit travail quelques organismes récoltés dans la vallée de l'Arve, à Blancheville, près de la cascade d'Arpennaz et à Outredière (1052 m.). 200 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE Krabrt H SCHIZOPHYTES Classe 1. Schizophycées (Aliiues bleues). A. COC;("0«ONE.E : Fam. Chroococcacea;. Genre i HRooCOC.CUS Nàg. Chroococcus tiinjidus Niig. Hab. : Grolle de .Moretle. Çhroococcus coliœrem Nâg. Diam. des cellules : "2-2,5 y-, colonies : 8-io //. Hab. : Grotle de Moretle. Gcnrfi Gl.OKOCAPsA Kiilz. Glceocapsa quaternala Bréb. Diam. des cellules : 4,a, colonies: 30/*. Hab. : GroUe de Moretle. Glœocapsn corncinn Kiilz. Diani. des cellules : 5 y.. Hab. : (irolle de .Moretle. B HORMOOOXE.E : I. Homocysteae. Fam. Osi'illatoriacese. Triim H. LYNGBYIEiî Sous-Tribu Oscillmuhidice. Genre OSCi I.I.ATORIA Vaucher. Oscillatoria chahjbea Mert. Long, des cellules : 6-8//. — Diamètre "du trichome : 10-12 y. Hab. : Des Clefs, sur rochers humides. Oscillatoria limosa Ag. Long, des cellules : 3 y.. — Diamètre du trichome : 12-13//. Teinle violacée. Hab. : Marécages de la cascade d'Ar- pennaz. Oscillatoria spec. Long, des cellules : 1-2 //. — Dia- mètre du trichome : 4-5 y. Hab. : Une fontaine et marais d'Ar- pennaz. Oscillatoria tennis Ag. Les rUamenls forment un dépôt vert foncé. Trichomes agglutinés par la dis- sociation des gaines hyalines 1res min- ces, en paquets entrelacés. Ils sont mé- langés avec des hormogonies violacées du Scytonenia alatiiin Borzi . Long, des cellules : 4-8 //. — Dia- mètre du trichome : 4-5 y. Hab. : Grolle de Moretle. H. Heterocystese. a. Nostocaceœ Kiilzing. I. Anabrieneœ. Genre .NQSTOC Vainher. Nosloc minutitin, Desmazières. Thalle foliacé, vert foncé, sur gazons et rochers. (Jellules sphéri(|ues de 3 y de diamèlre. Hab. : Moretle, Oulredière. Nostoc microscopicum Carmichœl. (47 Thalle globuleux, partois sphérique, de consistance ferme, brun clair, fixé sur une paroi dérocher. Cellules sphéri- ques de 4y. de diamètre. Circonvolutions assez serrées, gaine ditlerenciée, jaune. Hab. : Grolle île Moretle. b. Scytonemece liabenhorst. A. Filament unique dans la gaine. Genre SCYTOMO.MA A-ardh." Série III Petalo.nema. Scjitonenia alalnui Rorzi. Filaments visibles à IVeil nu, longs de 5-10 mm. Trichomes isolés, viola- cés, entourés d'une gaine épaisse formée de gaines minces emboîtées, jaunes, presque incolores à la périphérie; .stries longitudinales et transversales très nettes. Cellules âgées étirées, lung. 15-18 ,acées. Genre MOL'GKOTl.A (.\'^.} Wiiir. Mougeotia capucina (Bory) Ag. Cellules : long. 52-160 //; lat. 18-20 // Hab. : Col de la Forclaz. Mougeotia recurva (Hass.) de Toni. Cellules : long. M 2 //.; lat. 13-14 //. Hab. : Morette. Classe II. Phéophycées. a. Dialomales (Diatomées). Tribu ACHNÀNTHÉES Genre ACH.NANTHES Bory. (■■c section, — .Achnanthes, Achnanthès exilis Ktz. Frustules isolés ou groupés, généra- lement par deux; fixés, par de courts pédicelles, sur ceux de Gomphonema inlricalum Kulz Long. 12-13 //. Hab. : Col de la Forclaz, Morette. Sine section. — Achnanthidicm. Achnanthès fl exe II a Bréb. Individus libres. Long. 28 ,e Section. — Fauves. Navicula limosa Klz. Cette forme est un peu plus élancée et plus petite que les spécimens liabi- luellemeut décrits sous ce nom. Brun dans «Diatomées des Alpes et du Jura» limite ses dimensions entre 50 et 140 /j-. Long. 38 //. Hab. Col de la Forclaz. Navicula firma Griin. Long. 50 /J-. Hab. : Marais d'Arpennaz. 3 "6 Section. — Cannelées. Navicula elliplica Ktz. Long. 32-45 ,«. Hab. : Les Clefs. Morette. e^e Section. — Lanckolkks radiantes. Navicula neglecta Bréb. Long. 50 /A. Hab. : Les Clefs. Navicula viridula Bab. Stries très fines, presque invisibles. Long. 25-28 y.. Hab. : Col du Marais, Grotte de Morette. Genre PIiNNULARlA Ehr. Pinnularia Bréhissonii Ktz. Forme très élancée. Long. 40 /^. Hab. : Col de la Forclaz. Tribu FRAGILARIÉES Genre ODOMIDIU.M Ktz. Odontidium hyemale Lyngb. et Ktz var. Turgidum. Long. 38 //.. Hab. : Les Clées. Odontidium hyemale Lyngb. et Ktz var. mesodon. Long. 12-13 y.. Hab. : Les Clefs. Grotte de Morette. Odontidium anceps Ehr. Long. 41 y-. Hab. : Grotte de Morette. Genre SYNEDRA Ehr. Sipiedra tenuis Ktz. 'Long. 68-108 A. Hab. : Col du Marais, Les Clefs. Synedra Ulna Ehr. Long. 88 y. Hab. : Morette. Tribu MÉRIDIÉES Genre MEIUDION Ag. Méridien circulare Ag. var. constric- tum (Balf.). Se présente sous des formes trapues ou élancées ; chez les premières, les frus- tules sont grou|)és par 2-4, chez les autres par 10-12. Nombreuses formes de passage. Long. 31-63 y. Hab. : Col du Marais. .Morette. Classe 111. Rhodophycées. Floridèi'S. lîalfacliospermi'es. Genre BATI'.ACHUSPERMUM Roth. Batrachospermum monili forme Holh . var. pulcherrimuni Bory. Hab. : Morette. (50) COMI'TK KKNDU DES SKANCKS l)K l'.IO'J 203 QUELQUES PLANTES DE ^LVJORQUE. — A la suit.- do son récont voyngo aux îles IJaléaiH^s on ('oiii|t;i,L!:iii(' do i)lu>ioiirs do sos élèvos, M. le Prof. Chodat a rolovc dittéroiits faits inédiis coiiconiant la géogi-aphio ))otaiiiquo de Majorquo, uotanimoiit sur les espèces endémi- ques so rattaoliaut aux g'oiiros Hn.rus, llcliaiithi'iinnn, llhiuniivs, Viuld, etc., ainsi que sur la biométrio de KJrchis Mario. — Lo détail do ces recherches sera exposé au cours d'une séance ultérieure, en même temps que dos observations sur le sul)stratum faites en collaboration avec M. lo 1)'' W. Collet, qui accompagnait l'expédition connue géologue. SUR LA PLACE EN SYSTÉMATIQUE DU TEUCRIUM SUBSPINOSUM Ponrr l'AK Mlle rV. DESSIATOFF Parmi les intéressants endémismes récoltés aux îles P)aléaros au cours de notre excursion avec ^L le professeur Chodat. so trouve une espèce de Teiœrmm, le T. suhspinosum, qui attire l'attention par son caractère particulier d'être un T. spinescent. — Le T. suhspinosum Pourr. paraît avoir été décrit pour la première fois par Pourret dans «Mémoires de l'Académie de Toulouse». Nous n'avons malheureuse- ment pas pu nous procurer le travail original et nous ne savons pas si la description de T. suhsinnosmn Pourr. faite par Willdenow ne cor- respond pas au T. marum var. spineuse. Voici ce que dit Willdenow dans «Enum. pi. hort. Berol.» pg. 596: « Foliis integorrimis ovatis acutis petiolatis margine revolutis pubescentibus subtus tomentosis, tioribus racemosis, ramis spinescentibus. » Le Teiicrium suhspinosum est un petit buisson qui croît en toulïe comme les Astragales spinescents ou comme le Sonchiis cervicornis. La tige principale courte, généralement tordue, produit de nombreux rameaux latéraux terminés par des épines. Le mode de formation des épines est le suivant: à l'aisselle d'une feuille naît un bourgeon qui se développe en une petite branche portant deux à quatre feuilles sur des entrenœuds d"abord courts. Cette branche devient plus tard spinescente et la présence des feuilles est démontrée par des cicatrices. Les fouilles sont ainsi protégées par des épines. La plante, gi-âce à son habitat sur des pentes ensoleillées et rocheuses, présente le maximum d'adaptation contre la sécheresse. Tous les organes sont couverts do j)oils qui don- nent aux branches et à la face inférieure des feuilles une couleur blan- châtre. Les feuilles sont petites et enroulées du côté de la face inférieure. Les parois dos cellules de l'épiderme supérieur sont fortement cutini- sées. Les stomates sont légèrement proéminents et protégés seulement 204 BULLKT[N DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GEN^ÉVE (51) par des poils enchevêtrés. A la 3'°'' ou à la 4"" année, l'épiderme des branches est remplacé par un périderme qui naît dans le péricycle. Quant à la |)lace de Teucriwn suhspinomm dans la systématique, Nyman dans h Conspectus Florse Europœe » le met dans le groupe Scordia, voisin de T. spinosnm )> ; Willkomm dans « Prodromus Florae Hispanicae» donne T. suhspiHosvm comme synonyme de T. marum; Briquet dans « Die natûrlichen Pflanzenl'amilien » Engler et Prantl place à tort selon nous T. siibspinosiim dans le gr. Spimdaria à côté de T. spinoswn et de T. resupinotum. Les caractères de ce groupe sont : le sépale postérieur élargi, les autres terminés en épines, et le calice possédant un renflement en forme de sac. Ces 3 caractères font absolu- ment défaut chez T. suhspinosum. Par la forme du calice et des étami- nes, il se i-approche de T. Marum var. spinescem Wk. et de T. micro- phyllum Desf., ce qui nous permet de le placer dans le groupe CJiamœ- drys voisin des deux dernières espèces. La petitesse des feuilles et l'ap- parence générale de cette plante spinescente en font une espèce dis- tincte des autres dans le groupe Chamœdrys. De nombreux échantillons de cette curieuse Labiée des Baléares sont présentés en même temps que les dessins de l'auteur. NOTE SUR LE VIOLA JAUBERTIANA Mares PAR M"e Olira T.SCHOH4l\A Durant Texcursion à Majorque (Baléares) organisée par M. le profes- seur Pi. Chodat, nous avons eu l'occasion de retrouver, pendant notre séjour à Lluch, le Viola JanbertiaHaM^sa'k?, et Vignieix. «Cat. raison, des plt. vascul. des îles Baléares » p. 37, tab. II, Paris 1880. A Majorque la distribution de cette violette est la suivante : Gorch Blaou et à la jonction de celle-ci avec le Torrente de Parèis; Mares et Vignieix l'indi- quent aussi dans « Cueva de la Botella près es piug Gros de Ternellas ». Cette station ne paraît pas improbable à cause de la proximité. Néan- moins, notre plante serait excessivement localisée. Dans la Gorge-Bleue, elle croît dans les fissures des rochers d'où elle retombe en belles guir- landes grâce à ses stolons allongés, assez épais, presque pas radicants, mais terminés par une grosse i-osette de feuilles. On la remarque de loin à la couleur foncée de ses feuilles luisantes qui frappent par leur apparence parcheminée. Les guirlandes de feuilles et de fleui-s odo- rantes atteignent 20 à 50 cm. C^ette violette fut citée en 1905 par M. R. Chodat comme un endémisme rare, dans « une excursion botanique à Majorque » où l'auteur fait observer aussi que MM. Burnat et Barbey ont méconnu la plante en la considérant comme h peine différente du Viola odorata. Mais MM.E. Burnat et W. Barbey disent dans le « Bull. (52) COMl'TK KKNOr DK8 .SEAN(;K!S I)K lilOlJ 205 Herb. Bois. 1905, p. 705 » qu'ils eonsidéraicMit cette violette comme dif- férente de Viola odorata et voisine de Viola «//>«. Cependant ces autours estiment que Viola Jaubertiana (!st h i-ayei- de la liste des eudéniisiijes des Baléares (voii- u Voyaj^e bot. dans les îles Baléares, p. 8). Nous savons maintenant par Texamen des échantillons récoltés par ces auteurs (voir Herb. liarbey-Boissier) que la plante récoltée pai- eux n'est pas le Viola Jaubertiana Mares, mais une forme curieuse du f?i-oupe du Viola odorata. Du reste ces auteurs le reconnaissent dans leurs «Notes sur un voyage botanique dans les îles Baléares » j). 17, 1881 — rijr. I. — Section transversale dans la IVuiili; dr V. otIùraUt (lAvKhi. Fij;. n. — Section transversale dans la l'enille dn Viola Jaiiberliana. 206 BUJ.LETIN UE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (53) en disant : « nos exemplaires récoltés à la Gorch Blaou diffèrent un i)eu de ceux décrits par Mares en ce que leurs feuilles sont légèrement puhesceutes dans toutes leurs parties avec sinus très peu ouvert. » (C'est nous qui soulignons). En effet il y a dans la Gorge-Bleue au moins deux violettes : Viola Jaubertiana et celle signalée par MM. E. Burnat et W. Bai'bey, qui peut être rapprochée de Viola alla, dont elle ne dif- fère que j)ar ses Heui-s i)leues et par ses feuilles à sinus moins élargi. Ses feuilles poilues et ses stolons plus ou moins radicants permettent de la distinguer au premier coup d'œil de Viola Jauherfiaua. Il faut donc admettre que ces collecteurs n'ont pas vu le vrai Viola Jaubertiana qui est la plante distribuée par Porta et Rigo « Balearium insula Majore in l'upium fissuris " du Gorch Blau 800-1000 m. (188.5). Nous avons com- paré le Viola Jaubertiana et le Viola odorata de Llucli, dont les diffé- rences princi[)ales sont les suivantes : Viola Jaubertiana a un rhizome très robuste, écailleux, terminé par un épais bouquet de feuilles. Le rhizome du Viola odorata, est grêle et les feuilles sont plus espacées ; ses stolons portent de nombreuses radicelles, tandis que ceux de Viola Jaubertiana ne sont presque pas radicants, mais longs, anguleux, ter- minés par de grosses rosettes de feuilles. Ces feuilles sont parfaitement glabres, très grandes, à sinus largement ouvert ; elles ont une appa- rence parcheminée qui peut être expliquée par un grand développement ""CyTr" KiK- II!. — i(, pistil ilii l'io/ii viliirctti.i (lie I.liicli); c, t'iciiiiiin' du iimmuc : /;, pislil (In \'iola Jauberlidiia: li. tHaiiiiiie du iiièiin' (54) COMPTK HKNUi; DKS SÉANCEH I)K 1!)()9 207 descelluloséi)idonni(iiios et par répaissciir totale con.sidériible des feuil- les. Cell(>.s (1(> Viola odorata sont moins épaisses, poilues; elles ont leur épidémie dédoublé et les stomates, légèrement proeiuinauts ; elles ont leurs becs cutinisés allongés. Les pétioles et les pédicelles de Viola Janbertiana sont glabres; les bractéoles ordinairement décurreutes sur le pédicelle chez Viola Jauhertiana, sont fortement coudées cliez Viola odorata de cette même station. Les stipules de ce dei-niei- sont linéaires et ont leurs bords découjjés en lanières ; celles du Viola Janbertiana sont plus larges, ses fleurs sont grandes, colorées d'un violet pâle, odo- rantes ; l'ovaire est glabre ; les étamines ont leurs apjjendices nectari- fères allongés, plus larges en haut qu'on l)as. couverts de papilles dans leurs parties inférieures; l'ajjpendice de l'anthère n'a jamais de nervure médiane et la ligne (rarticulation est presque plane. Chez Viola odo- rata, l'ovaire est couvert de gros poils; les appendices nectarifères sont plus longs et ils sont élargis à la partie inférieure. L'appendice de l'an- thère a une" nervure médiane très nette et sa ligne d'articulation est incurvée. Viola Janbertiana serait plus voisin (cf. Koch's, Synopsis der Deutschen und Schweiz. Flora, Ed. Hallier 1892) du Viola adriatica (voir Freyn in Flora 1884. p. 679), dont il se rapproche par : l'absence de poils, les feuilles brillantes épaisses, légèrement échancrées, cordi- formes, à dents assez éloignées, grossières et glandulifères ; la capsule glabre et les stolons non radicants. Mais il en diffère par la position des bractéoles qui ne sont pas à la base du pédoncule et par l'éperon qui n'est pas crochu, ainsi que par les pétales qui ne sont pas étroitement allongés. Viola cf/anea (Célak., Osterr. Botaii. Zeitschr. 1872, p. 349) en difïère également par la position de ses bractéoles qui sont au-dessous du milieu du pédoncule. Ces ressemblances avec le Viola adriatica ïeva.ient entrer le Viola Janbertiana dans le groupe des Leiocarpae (Borbâs) sto- loniferœ et non pas dans le groupe des Viola odorata et Viola alba qui appartiennent au groupe des TricJiocarpœ. Cette communication applaudie était accompagnée de la présentation d'échantillons bien préparés, ainsi que d'aquarelles dues au talent de l'auteur, qui a également établi les deux figures ci-jointes. MALV AGEES MÉCONNUES DE L'AMÉRIQUE DU SUD PAR M. le br Emile ilASSLER Notre nouveau genre comprend un groupe de ^Lilvacées méconnu par presque tous les auteurs; l'une des espèces, le Psendobastardia ne- moralis, type de notre sous-genre Gayoides, n'a plus été reconnue par aucun des auteurs postérieurs à son descripteur et a été confondue 208 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (55) avec le polymorphe et répandu Fsewlohastardia crispa, que Sweet d'abord et après lui tous les autres auteurs plaçaient à tort dans le genre AbutUoH. Lorsqu'il y a deux ans nous procédâmes à la revision de notre abon- dant et complet matériel des trois espèces qui forment notre nouveau geni-e, nous constatâmes que les capsules des trois espèces étaient fran- chement loculicides, fait qui a échappé à tous les auteurs excepté à Jussieu dans St. Hil. Flor. Bras. mér. I. 195 et tab. 39, ce qui l'a amené à attribuer au genre Basiardia le Sida crispa L. et sa nouvelle espèce Basiardia nemoraUs. Le monographe des ^lalvacées du Brésil K. Schumann avait bien aussi constaté que : « Carpidiis maturis dorso ventreque dehiscentibus valvis contiguis connatis)-'. Attri))uant au genre Abutilou le P. crispa nob. et le P. tinhip nob. il fallait bien qu'il considère les valves de la capsule comme car[)elles soudés et le dessinateur de la PI. LXX. fig. 11 du Flor. Bras. XIL 3 a même reproduit un des pseudo-carpelles obtenu grâce à l'emploi d'un instrument tranchant après une ébullition prolongée de ia capsule. Ce i)seudo-carj)elle artificiel, figuré dans le Flora Brasiliensis nous intrigua déjà lors de la première étude du matériel de notre her- bier, qui jjossédait des capsules à tous les stages de développement, néanmoins pour en être absolument sûr nous résolûmes de mettre immédiatement après notre retour au Paraguay les trois espèces en culture pour observer sur nature la déhiscence du fruit. Le résultat de ces cultures confirma notre observation faite sur le matériel d'herbier, et se résume de la façon suivante: Dans les trois espèces de Pseudohastardia le septum des valves est indéhiscent, non seulement au moment de la maturité de la capsule et du détachement des valves de la columelle, mais encore, nous avons trouvé sous des plantes non fructifiantes des valves dépourvues de leurs graines, prove- nant de la fructification de l'année antérieure, avec le septum parfaite- ment uni. La loculicidité franche des capsules de ces 3 espèces reste donc confirmée par les cultures et les observations sur des spécimens spontanés in loco natali. Il n'y a donc pas de carpelles soudés, mais bien des valves, et le dessin du Flora Bras, n'est que la reproduction d'une opération botanico-chirurgicale, effectuée sur une capsule de Ps. crispa, nob. Poui" éviter toute confusion future, nous avons i-enoncé à rétablir avec diagnose modifiée les genres Beloére et Gayoides, parce que ni Shuttl. ni ISmall ont constaté la loculicidité du fruit de VAbntilon crispum Sweet. Nous avons choisi pour notre nouveau genre le nom de Pseudohastardia poui- rappelor lo transfert de ces espèces dans le genre Basiardia effectué par Jussieu, le seul qui ait reconnu la déhiscence loculicide. mais qui aussi a déjà constaté la diftei-encé de la position de TovuIp avec les vrais Basiardia sensu H.B.K. Jussieu indiqua l'opportunité de créer une nouvelle section du genre Basiardia à ovule érigé, ce qui fut fait j)ar Eiidlicher qui créa la sec- tion Gayoides du genre Basiardia avec le Sida crispa L. comme type, (''était le comnicncemont de toute la série d'ei'reurs qui occasionnèrent la confusion i-egnant jus(ju"à pi'ésent. Kn assimilant le Basiardia uemoralis Juss. au Sida crispa L. il a été suivi par tous les auteurs postérieurs. Eiidlichcr désignait cependant clairement dans sa diagnose: Ovula in loculis suliidi Kl ce qui n'est le cas que chez B. acDioralis Juss. et il (56) COMI'TK UKN'Dir DKS .SKANClvS l)K l'.IO!) 200 attribue la |)laiiche du Flor. liras, morid. I. 8!J. au (Sida) Bastardia crispa (L.) Juss. Mous avons conservé le noui créé par Kndiicher pour notre sous genre Gayoides qui comprend les espèces uniovulées du genre Fsewio- hmtardia. Les auteurs jjostérieurs n'out contrilmé qu'à augmenter la conCusion. Asa Gray in Gen. Amer. 111, I. c. transfère la section Gayoidex Endl. dans le genre Ahutilou, avec A. crispum Sweet comme ty[)e, plus tard in PI. Wright. I. i. c. il place cette espèce dans le genre Behëre Shuttl. un genre qui comprend d(> vrais Abatihm et des Psendahasiardia et qui est détiui par son auteur: «Ah Abutilon distinctum, carpellis vesicariis inter se demum solutis s(mI ad columnam ccMitralem nervo libero longe aftixis et dependentibus, serius caducis ». Le type du nouveau genre est Beloére ddiflora Sliuttl. c'est à dire un vrai" Ahutilou, cette espèce étant synonyme de V Ahutilou graveolens W. et A. Benth. et Ilook. dans le Gen. Plant. 1. 204 ont créé une section Gmjopsis A. (iray du g(Mire Ahutilou: ce nom ne se trouve dans aucun ouvrage de cet auteur et de plus se rapporterait à une section qui est un mélange de la sect. Gayoides (Endl.) du genre Beloére Sliuttl. et Bas- tardia Juss. et réunit d'après leurs auteurs 4-5 espèces qui n'ont de commun que: « Carpella membranaceo-dilatata». Le ^. uemondis dont ils citent cependant la planche et qu'ils attribuent ii l'A. crispum Sweet, n'a cei-tainement pas été analysé par ces auteurs, ce qui est prouvé i)ar leur assertion: «Carpella? ssepius etiam monosperma sunt, etsi in ovario ovula semper in quoque loculo plurima. Small dans son Flora S. East. Unit-Stat. 1. c. élève au rang de genre la section Gayoides A. Gray et donne la diagnose (?) suivante du nouveau genre: Gayoides, carpels membranaceous or bladder like; Abutilon, carpels leathery or parchement like, ses deux espèces Gayoides crispum et G. imherhe sont syuon. d'une seule espèce. Spencer Moore dans Matto Grosso Exp. p. 313 a été depuis Juss. le premier qui a eu des doutes sur la place de V Ahutilou crispum Sweet dans le genre Ahutilou, car il écrit : The attachment of the ovule, too, to the septum instead of the bottom or top of the cell, is a fact M\ of suggestion», et il se demande s'il n'y avait pas lieu de rétablir pour les espèces monospermes {VAhutUon crispum de Sp. Moore est le Fseudohastardia uemoraUs nob.) le genre Beloëre Shuttl. Or par les motifs exposés plus haut, ce genre doit être relégué définitivement dans la synonymie. Pseudobastardia Hassler Gen. nov. — Sida L. auct. var. pro minima uarte ; Bastardia A. Juss in St. Hil. Flor. Bras. mer. L 195 p. p.; Ahutilou Sweet (haud Gœrtn.) Hort. Brit. éd. 1. vol. I. 53 p. p.; Beloëre Shuttlew. p.p. ex Asa Grav. PI. Wright, l. 21. (18d\); Gayoides Small. p. p. Flor. South. East. Unit. States, p. 764 (1903). luvolucrum 0. Calyx 5-fidus. Tuhus stamiueus apice in filamenta oo divisus. Ovarium polymerum 10-18. Styli infra médium liberi tôt quot ovarii loculi. Ovula pro loculo 1-3 a'natropa, apotropa erecta vel + horizoutalia. Capsula globosa, membranacea, ± infiata, loculicide dehiscens, yalvis medio septiferis, septo e loculis contiguis lateribus formato, indehiscenti, ope fili tenui brevissimo columellœ centrali adhserente, demum ab ea secedeute. 210 Hur.i.F/nx de i.a société botanique de genève (57) Herbse aiiiiune vel porennes, jam primo auno fiorentes. pubescentes, tomentosie vel visL'ido-.irlaiidulosie. t'oliis petiolatis. cordatis ovatis vel ovato-trian^nlaribus, acuiis vel aciimiiiatis, serratis vel creiiatis. ])ediin- ctilis axillarihiis solitariis vel rauiulo accessorio auctis. Flori))us vivo ochroleucis. tlavis vel aurantiacis fsicco albidis vel pui'piirascentibusj. Gayoides (Endl.i Hassler sul)geii. iiov. Bustardin Kth. secc. Gayoidex Endl. Geii. n. 5293 p. p. quoad St. Hil. Floi'. Bras. mer. I tab. 39 exclus, Sida crispa L.; — Bastardia A. Jiiss. ihaml Kth.) in St. Hil. Floi-. Bras. mer. I. 195 et tab. 39 quoad B. neuioraUs A. Juss.; — Abuttlon Gœrtii. sect. Gayopsis (lapsu) Beiith. et Hook. (haud Asa Grav) in Gen. Plant. I. 1. p. 204, quoad St. Hil. Flor. Bi-as. mer. T. 39 èxcl. Wio^lit. ic. t. 68: Bot. Mag.. tab. 4134. — Ahutilon Ga^rtn. K. Sch. in Flor. Bras. XH. 3, \). 283 quoad formas monosperuias Ahidili crispi L.? et quoad synon. Bastardia )iemoralis St. Hil. Svnonyma excludenda : Gayoides À. Gray sect. gen. Ahntili G^rtn. A.Gi-ay in Gen. Amer. III. ÏI. 167. tab. 126; Gayoides Small. gen. nov. in Flor. South. East Unit. Stat., [). 764. Omr^OH 10-14 merum ; ovula pro loculo solitaria, erecta; capsula globosa 10-14 costato-lobata, subscariosa. sectione transversal! orbieu- lari ti'iangulari-dentata. basi calyce ampleetenti suiiulta. valvulis an- gustis. medio septifei'is, dissepimentis nitidis. semeii rotundato-trigo- num. manifeste reticulatum. Folia superiora subsessilia,* inferiora longe petiolata, pedunculi axillares unit1oi-i. A subgen. Ahutilopsis nob. imprimis ovarii loculis mono-si)ermis cap- sula costato-lobata divei'sum. Species unira adhuc nota Brasiliie meridionalis et Paraguariîe incola. Pseudobastardia (Gayoidesj nemoralis lA. Juss.) Hassler. Bastardia )iemoralis A. Juss. in St. Hil. Flor. Bras, merid. I. 195, tab. 39: - Ahutilf crispi foi'raœ inonospermœ auct. var. Species a cel. Juss. 1. c. optime descripta et icône illustrata. Cette espèce paraît être relativement rare, nous n'en connaissons des représentants que du Bi'ésil méridional. Matto Grosso et Paraguay, mais il est probable que parmi l'abondant matériel d' Ahutilon crispum des herbiers il s'en trouvera provenant d'autres stations : Bras, merid. Ht. Hilaire tyjjus ! Matto Grosso Spencer Moore u. 296 e descr. Parayuay Hassler n. 8170, 10876. Abutilopsis Hassler subgen. nov. Sida L. p. |i. quoad S. criapam L. : Sida DC. p. p. quoad N\ imher- heni I)C. Prodr. I, p. 469; — liastardia A. Juss. j). )>. (luoad B. cris- pant A. Juss. (nom. tant.) in St. Hil. Flor. Bras, merid. I, 195 : — Abu- tilon Sweet. j). p. in Hort. Brit. éd. I. vol. I. p. 53 ; — Ahutilon sect. Gayoides A. Gray in Gen. Amer. III. H. 167 : — Beloëre Shuttlew. p. p. èx. A. Gray PI. Wright, L 21. quoad B. crispam Shuttl.: — Ahutilon sect. Gayopsis (lapsu) Bentli. et Hook. (haud A. Grav) in Gen. PI. 1. 1, p. 204. J). I). (luoad Wight. le. t. 68. Bot. Mag. t. 4134. excl. Flor. Pi-as. mer. t. 39; Ahutilon Gœrtu. (îruppe Gayopsis (lapsu) K. Sch. (_haud A. Gray) in Kngl. ed Prtl. Nat. Ptizf. HI. 6.'|). 38 quoad formas 2-3 sper- mas Afjutili crispi L.V et Ahutili tiuhw K. Sch. — Gayoides Small. in Flor. South. East. Unit. States p. 764. Ovarium 12-18 merum ; ovula \)vo loculo 3. analropa, apotropa erecta (58) COMPTK KKXDII DKS .SKANCICS UK 1!)09 211 iiiterum t horizontale; capsula globosa, apico ot l)iisi iiniljilicata, (!alyce relVacto siitîulta. scctionc ti-aiisvcrsali oi'l)iculari : sfniina ovoluta pro loculo viilf^o 2, rarius uiium taiitiun, l'otuiidato-trigoiia. A subgen. Oaijoldes noh. dittort: imj)rituis ovarii lociilis trisperrais, capsula ccostata, aiul)itii orbiciilai-i. Spocirs adliiic not;e 2, uiia a Caroliiia usque ad Argentinam ditîns;i. altéra Bi"asili;e et ParaguaiMiC incola. Pseudobastardia (Abntilopsis) crispa (L.) Hassler. ^ida crispa L. Spcc. 1^1. (isf) ; — Sida iinherbis ])('. Prodi-. I, p. AC)\), V. sp. — Bastardia crispa A. Juss. in St. Hil. Flor. Bras. mer. 1, V.)2 in annot.; — Abutilon crispum Sweet Hort. Hrit. ed I, vol. 1, 5.S: — Belocre crispa Sluittl. in sched. ex A. Gray PI. Wright, I. 21 ; Gaijoides crispum Small et G. imberbe Sniall Flor. South. East. Unit. States, |). 704;— Abutilon crispum L. (?) K. Sch. in Flor. Bras. XII. 3, p. 382, tab. FAX exclus, tig. 11. et synon. Basta)dia uemoralis St. Hil. Species in Floi-a Brasiliensi 1. s. c. a ))eato K. Sch. capsula excepta l)ene descri|»ta. quoad capsulam vide diagnosim genericam. Pseudobastardia (Ai)utilopsis) tiubae (K. Sch.) Hassler. Abutilou iiukc K. Sch. in Mart. Flor. Bras. XII, 3, p. .381. Yar.a genuina (K. Sch.) nob. K. Sch. Flor. Bras. 1. cit. A été ti'ouvé dans les états brésiliens de Bahia et Peruainbuco. Yar. |3 parviflora nob. A typo differt, Horibus ce. V-2 minoribus, i. e. calyce ce. 7 inm. longo, petalis 8-9 mm. longis et 7-8 mm. latis, tubo stamineo G mm. afto, stylis ad médium connatis andrœceo œquilongis. Capsula et semina typi, valvulis 17-18 mm. altis. Forma anmia nob. Specimina annua! Foliis subconcoloribus supra pubescentibus subtus tomeutosulis, lamina cordata acuminata vel subtriloba. Ad margines silvarum pr. Santa Elisa, Hassler n. 2639, id. Hassler n. 10386 Culta! In regione liuminis Pilcomayo Rojas w. 353. Forma pereanis nob. Specimina perrenia ! rFoliis discoloribus, supra et subtus molliter tomentosulis. In regione fiuminis Pilcomayo]_Rojas n. 282. Yar. Y intermedia nob. Indumento trij)lici ! Foliis discoloribus supra et subtus molliter tomentosulis brevi-petiolatis, lamina ovata cuspidata vel auguste acumi- nata, margine serrata petalis ad 12 mm. longis et latis. Transitum prœbet ad. Ps. crispam nob. cui accedit. petiolis brevibus forma et serratura foliorum, floribus paullo majoribus ad var. a genuinam nob accedit. In collibus Fuerte Olimpo Fiebrig n. U79 in Herb. Hassler. En maintenant le Pseudobastardia tiubœ nob. comme espèce nous avons fait une concession à la tendance des auteurs modernes de Mal- vacées de créer de petites espèces, méritant à peine d'être maintenues comme variétés ; ces mêmes auteurs nous rei)rochent d'avoir une con- ception trop large de l'espèce. Les abondants matériaux d'une même espèce, 25 années d'observa- tions et de voyages dans le pays duquel nous étudions la flore, nous font d'année en année constater davantage, quelle grande influence 212 BULLKTIN DK LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (59) peuvent exercer soit sur le port, les dimensions des organes végétatives, rindument. etc., les difïérences du sol, de l'humidité et Tintensité de lumière, etc.. jusqu'aux incendies périodiques des campos qui arrivent peu à pou à produire des formes spéciales d'espèces connues seulement dans leur forme normale. Sans vouloir trop généraliser, nous préten- dons que le collecteur qui a dédié un quart de siècle à l'étude d'une seule région a très souvent des motifs sérieux en réunissant plutôt qu'en séparant des formes affines, produits des conditions écologiques du milieu dans lequel elles se sont développées. LA NOMENCLATURE DES ESPECES AUSTRO-AMERICAINES DU Genre HYBANTHUS Jacq. l'AK .11. le »> |<:mile IIASSLER A l'occasion d'une revision des Violacées de notre herbier, nous avons constaté avec surprise que plusieui-s grands ouvrages de systéma- tique tels que : Engler Prtl. Nat. Pflzfam., l'Index Kewensis, etc., n'avaient pas tenu compte de la « Botanique médicale » de Bâillon. Dans cet ouvrage. Bâillon transféra déjà en 1884 la plupai-t des espèces connues du genre louicUum dans le genre Hyhauthus, qui figure parmi les « nomina conservanda » des règles de Vienne. A l'exception de 2-3 espèces, les citations d'auteurs des ouvrages cités plus haut doivent donc être modifiées. Nous publions ci-après une liste des espèces austro-américaines du genre lonidinm reconnues par l'Ind. Kewensis et qui doivent être transférées dans le geni'e Hi/hantliu^, sans entrer dans des apprécia- tions sur la valeur spécifique de certaines d'entre elles ; nous nous som- mes toutefois réservé de modifier au besoin la dénomination spécifique conformément aux règles de la nomenclature internationale et l'état actuel de nos connaissances des espèces de ce genre. Hybanthus albus (St. Hil.) Baill. Bot. méd. p. 841 (1884). — Haud. Tanh. in Nat. PIzf. III, G, 3.S3 (18î)ô) nec. Ind. Kew. Suppl. I, p. 217: — = lonidiwn album St. Hil. PI. remarq. .303 (1824). Hybanthus atropurpureus (St. Hil.) Taub. In Nat. Pfzf. III, (3, 333 (1895) — in Ind. Kew. omisso! — = lonidinm atropurpureum St. Hil. PI. remarq. 310. Hybanthus bicolor (St. Hil.) Baill. Bot. méd. p. 841 (1884). — Haud Taub. in Nat. Pfzf. III, 6, 333 (1895) nec. Ind. Kew. Suppl. I, p. 217 = lonidinm bicolor St. Hil. PI. remarq. .301. (fiO) COMI'TIO KKNDU DKH SKANCK8 DK 190!) 213 Var. a genuinus (Chod. et Hassler) iiol). Chod. et llasslcr siil) lonidio iii PI. Ilassl. II, p. 527. Yar. [j campestris (Chod. et llasslcr i iiob. Chod. et llasslci- suh loiudio in l'I. Ilassl. II, |). 528. Hybanthus bigibbosus (St. Ilil.) nob. = loiiidiiun hii/ihhosiiiK St. Ilil. PI. rcinarq. 315 tab. 27. Vai". paraguariensis (Chod.j nob. Chod. sub I(»/i(li() m PI. Hassl. I, p. 13. Hybanthus Ghodati Ilasslci- nom. nov. = I()iiidin))i (/naraitHicnin Chod. et Hassler PI. Hassl. II, p. 528; nomon miitatum ob. H. f/uarauitiro (St. Hil.) Baill. Hybanthus circaeoides (H. li. K.) Baill. Bot. inéd. 1». S41 (]s,s4)— Haud Taub. in Nat. Pfzf. III, 6, .3.33 (1895) — iu Ind. Kew. omisse !; = lonidinm circceokles H. B. K. Nov. Gen. et Sf)ec. V 379 tab. 498. • Hybanthus comnciunis (St. Hil.) Taub. lu Nat. Pfzl. III. 6, 333 (1895); = lonidimn commune St. Hil. PI. remarq. 295. Var. typicus (Chod.) nob. Chod. sub loi/idio in PI. Hassl. I, p. 175. Y^r. glabrifolius (Chod.) nob. Chod. sub louidio in PI. Hassl. I. p. 175. Yar. circaeoides (Chod.) nob. Chod. sub lonidio in PI. Hassl. I, p. 175. Hybanthus Hasslerianus (Chod.) nob. = lotiidium Hasslerianum Chod. PI. Hassl. I. j). 13. Hybanthus heterosepalus (Eichl.) nob. = loiiidiiim lieterosepalum Eichl. in Flor. Bras. XIII, 1, 367. Hybanthus Hieronymi (Gris.) nob. = lonidium Hieronymi Gris. Symb. ad FI. arg., p. 21. Hybanthus indecorus (St. Hil.) Baill. Bot. raéd. p. 841 (1884) — in Ind. Kew. omisso ! = lonidium indecoricm St. Hil. in ?^Iém. Mus. Par. IX, 329. Hybanthus Ipecacuanha (Yent.) Baill. Bot. niéd. 841 (1884). Haud Taub. Nat. Pfzf. III, 6, 333 (1895) = lo)iidium Ipecacuanha Vent. Jard. Malm., tab. 27. Hybanthus lanatus (St. Hil.) Baill. Bot. méd. 841 (1884). — Haud Taub. Nat. Pfzf. III, 6, .333 (1895), nec. Ind. Kew. Suppl. I, p. 217 = lonidimn lanatum St. Hil. PI. remarq. .3(18. tab. 27 A. Hybanthus Maximiliani (Eichl.) nob. = lonidium Maximiliani Eichl. in Flor. Bras. XIII, 1, 369. Hybanthus modestus (Arech.) nob. = lonidium modestum Arech. Flor. Urug. I, p. 63. Hybanthus oppositifolius (R. et S.) Taub. In Nat. Pfzf. III, 6, 333; — in Ind. Kew. omisso ! = lonidium oppo- sitifoUum R. et S. Syst. Veg. Y. 395. Yar. glaucus (Chod. et Hassler) nob. Chod. et Hassler sub lonidio in PI. Hassl. II, p. 526. Yar. graminifolius (Chod. et Hassler) nob. Chod. et Plassler sub lonidio in PI. Hassl. H, p. 527. Hybanthus parviflorus (Mut.) Baill. BUI.I.ETIN DE I,A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N*» 5, 9 JUJH 1909. lo 214 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (61) Bot. Méd. p. .S41 (1884); — Haud Roh. E. Fries in Arkiv f. Bot. VllI, 1908, n. 8, p. 8 ; = Viola parvijîora Mutis ex Limi. fil., Suppl. 360. Var. a typicus nob. = lumiiium glutinosum Vent. var. d parvi/iorum Kiclil. Flor. Bras. XIII. 1, p. 373." Var. ;î glutinosus (Eichl.) nob. = I. f/lutinosnin Veut. var. a qlntinosmn Eichl. 1. c. Var. 7 latifolius (Eiclil.) nob. = I. f/Iutino!iii)n Vent. var. p latifoliwn Eichl. 1. c. Forma paraguayetms fChod.) nob. =^ I. glutinosum Vent. var. paraguayettse Chod. PI. Hassl. I, p. 176. Var. § angustifolius (Eichl.) nob. = /. glutinosum Vent. vai*. 7 angustifoliuni Eichl. 1. c. Hybanthus Poaya (St. Hil.) Baill. Bot. méd. p. 841 (1884) ; — haud Tauh. Nat. Pfzf. III, 6, p. 333, nec. Ind. Kew. Suppl. I, p. 217. = lonidium Poaya St. Hil. PI. remarq. 308. Species uostra sententia vix a Hyhantho lanato Baill. separanda et, potius ejus varietas ! Hybanthus racemosus (Nées et Mart.) nob. = lonidium racemosum Nées et Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. XII 1825. p. 49. Hybanthus scariosus (St. Hil.) Baill. Bot. méd. 841 {\%^^)\ — lonidium scariosiim St. Hil. Pi. remarq. 304(1824!). Vai'. brevicaulis (Mart.) nob. == 1. hrevicaule Mart. Spec. Mat. Med. Bras., p. 15 (1825). Hybanthus serratus (Phil.) nob. = Acentra serrata Phil. in Sert. Mendoc Alt. 3 (1871) = lonidium Lorentzianum Eichl. ex Gris, in PI. Lorentz, p. 26 (1874). Hybanthus setigerus (tt. Hil.) Baill. Bot. méd. aill. Hybanthus Maytencillo Baill. • = H. parvifloriis Bail Hybanthus microphyllus Bail (*>-) COMI'I'K KKNIH- DKS SKANCKS DE 1!)0!) 215 Hybanthus scandens lîaill. = Corynosti/lis Hybantlnty Mart. et /ticc. Hybanthus urticaefolius IJaill. ^ Jl. cnc^coules I5aill ExT.Mul) Nat. Pfzf. III. (i. ;;;•;;;. Hybanthus brevicaulis Taub = H. scariosus HaWl. var. hrevl- (•(iulis Ilasslci'. Hybanthus glutinosus Taul). = //. parvijlorm Baill. vai-. 3 ghdiiiosus Ilasslcr. Hybanthus Lorentzii Taub =- JL serratus Ilassler. SUR UN PROCÉDÉ D'ENSACHAGE DES ARBRES FRUITIERS. — M. le Prof. Chodat présente quelques rameaux défleuris de poiriers provenant des cultures de notre nouveau collègue M. F. Lenglet, à Carouge. et démontrant les avantages de Veiisachage pratiqué sur les inHoi-escences d'arbres fruitiers avant la fioi-aison. Les échantillons mis en circulation présentent 1° une inflorescence du « Beurré Diel », ensa- chée le 20 avril 1909, à 7 h. V2 du soir : le limbe des feuilles est très vigoureux, la chlorophylle s'est parfaitement développée dans le sac de papier-parcheminé, et les fruits, bien noués s'accroissent dans des pro- portions peu connues; 2° un témoin, non ensaché, beaucoup moins vigou- reux dans toutes ses parties, à fruits plus rabougris et moins bien noués. — M. Chodat fait ressortir les avantages de Tensachage contre l'action nocive de la radiation nocturne, et remarque que l'isolement parfait auquel cette oj)ération soumet chaque inflorescence suffit à démontrer Tautofécondation. Pour terminer, M. Lenglet donne quelques renseignements sur l'ensa- chage, qui fut découvert à Bagnollet et mis en pratique, il y a plus d'une vingtaine d'années, comme moyen préservatif contre les ravages de la pyrale; mais ce ne fut qu'en 1907 qu'il fut appliqué avant la florai- son par M. Opoix. En 1908, deux membres éminents de la Société pomologique de France, MM. Perrault et Chasset, appliquèrent cette méthode aux poiriers et démontrèrent les excellents résultats pratiques obtenus pour la culture des fruits de luxe : ceux-ci acquièrent plus de sucre, de saveur et de couleur. C'est avec succès que M. Lenglet vient de répéter ces expéi'iences à Carouge en 1909. Api-ès cette pi-ésentation comparative, complétée par celle d'un rameau malade du poirier «Doyenne du Comice», M. le Président interprète les sentiments reconnaissants de la Société en remerciant M. Chodat pour le don fait au BuUelin du tirage hors texte des deux aquarelles accompagnant ce 4'"'' fascicule. — La séance est levée à 10 h. V^. Vingt-quatre assistants : MM. Romieux, Yiret. Hausser. Bou- bier. Beauverd: Bialosuknia, Chodat. Collet, M"*^ Dessiatolf, Grobéty, MM. D"- Goudet. Gui net. D"- Hassler. Hauri, W" Korpatchevska, MM. Lendner, Lenglet, Malinowski, Martin, D^ Mégevand. Meyer, Sartorius, Schmidely, M"'^ Tschourina. Le Secrétaire-rédacteur : G. Bkauvkru 216 PRIMITIF FLOR.E COSTARIGENSIS FILIGES VI AUCTORE H. CHRIST. Bftie. Suite de : Primit. FI. Coslaric. V (cf . Bull. Hevb. Boissier,'^^^ sér.,lome VII, 1907, no4). Je dois à M. Carlos Werckle de nouvelles coutributions à cette flore inépuisable, et depuis la mort de mon regretté ami M. Biolley, c'est M. C. Brade, à San José, qui a fait parvenir quelques belles collections à M. Goldschmidt à Geisa, et plus tard à M. Rosenstock de Gotha. Ces Messieurs m'ayant confié ces récoltes pour la description des nouveautés, l'ai le plaisir d'en donner ici les diagnoses. HYMENOPHYLLUM L. Hymenophyllum Tablaziense n. sp. Christ. Espèce très originale, la plus petite et la plus simple de toutes les formes du Costa Rica. Rhizomate filiformi repente ramosissimo,cœspites densos extensosque formante, glabro, atrato. Frondibus approximatis creberrimis. Stipite filiformi uigi"0-castaneo basi setulis miuimis vestito (planta cœterum glabra) 1 ad V/2 cm. longo. Fronde flabellato-pinnata: sterili ple- rumque flal)ellata 1 cm. longa et lata cuneata ad médium lobata. lobis irregularibus 4 ad 72 mm. latis.3 mm. longis obtusissimis; fronde fertili basi pinnata i. e. ad rachim alatam partita, pinnis utriiique duabis, inter- dum furcatis, superne flabellata. Soris 1 ad r, terminalibus in lobis soli- tariis in apice frondis positis, ovatis 2 mm. longis 1 mm. latis margine integcrrimis brunneis, receptaculo rarius exserto. Nei'vis in lobis soli- tariis consj)icuis nigris. Textura herbacea, colore olivaceo-viridi obscuro. Hah. Tablazo 1900 m. Troncs d'arbres moussus, 1, VII, 1908. 1. c. Brade 15.5. Ab H. as2)l,enioideSyf. fronde profundius,usque ad rachim fere incisa, lobisque angustioribus diversum, facie fere Trichoman. Lyallii Hook. (82j H. C'IIUISI'. l'UlMiri/K KLOll.l-. CO.STAKICKN.SI.S 217 TRICHOMANES Sm. Trichomanes Bradei n. spoc. Cluist. Esjjfco petite îippurtciiaiit au ^M'Oii|)e île T. iii/xidifenon L., se dis- tinguant par son tissu diapliane, pâle, ses pinniie courtes, |)eu partagées, son urceole grande, largement ailée jus(iu'au limbe, longuement cam- panulée à limbe largement dilaté, rhi/ome filiforme, non raide. Khizomate longe repente rauioso intricato tilifoi-mi tomentoso nigro, foliis reraotis sed numerosis cœsj)item laxara formantibus, stipite ca|)il- laceo 2 cm. longo basi nigro supra viridi-brunneo. cum costa inferiore exaiato. lamina 2 '/-' <-'iu. longa 1 aut 1 'y^ cm. lata oblonga basi atte- miata, bipinnatitida, |)innis ))aucis, ca 5 utrinque, inœquaiibus. postice cuneatis, inferioribus remotis, tlabellato-ovatis obtusis sessilibus 7 mm. longis ô mm. latis j)innatitidis. costa superiore costulisque late alatis, lobis 2 ad H utrinque, obtusis. TJrceolis basi anteriori pinnœ impositis, uno pro pinna, rachi approximatis, pedunculatis. sed late usque ad ori- ficium alatis. magnis. 2 mm. longis, campanulatis. oriticio valde dilatis, obscure vii-entibus. receptaculo teuui setiformi rarius longe exserto. Fronde iaevi, j)allidissime viridi, diaphano. Bah. La Palma 1400 m. 17. III. 1908. C. Brade. POLYPODIUM L. Un envoi de Polypodes du Guatemala de M. H. de Tiirckbeira, m'a donné l'occasion de reprendre les Eupolypodes du Costa Rica. F. sessile Fée (Bull. Boiss. 7, 1907. 259) est une faute d'impression. C'est P. senile Fée qu'il faut lire. P. melanopus (Bull. Boiss. 4. 1904. 1103) est à supprimer. C'est le P. suspeusum L. comme des échantillons des Antilles 1. Maxon et Underwood m'ont prouvé. P. mesetae (Bull. Boiss. 6, 190G, 49) me paraît aujourd'hui i\ peine séparable de P. i^olypodioides (L.) P. incanum W. Polypodium moniliforme Lag. Yar. minus n. var. Remarquable par les dimensions réduites à un tiers du type. Segmentis imbricatis 1 ad 1 V^ mm. longis et latis. Port très différent, mais caractères du tvpe pour le reste. Hab. Cratère de l'Irazu .3.380 m. Pittier^l888. 179. Même forme de la Serra de Itatiaia, S. du Brésil 2200 m. I. Ule 3785. Polypodium Mitchellse Baker in Biolog. Cent. Am. 3. 064. J'identihe cette |)etite jjlante sur un échantillou 1. klaxon an Guate- mala Secanquim 3195 et déterminé par lui. Très petit, diffère de P. tricliomanoides S\v. par des segments plus obtus et non séparés jusqu'au i-achis mais laissa lU une aile et une pilosité plus courte. Hah. Costa Rica 1. Werckle 1903 s. n. 218 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DK GENÈVE (83) Polypodium (Xiphopteris) limula n. spec. Groupe de P. serrulatiim Mett.. plus grand, fronde sorifère incisée jusqu'à la rachis, et seulement dans les parties les plus développées de la plante un i)eu dilatée, mais toujours fortement incisée ; segments triangulaires, très bombés sur la face supérieure j)ar la nervure forte- ment en saillie. Par la fronde sorifère peu ditïérenciée et par le port cette espèce fait transition vers P. tricJiomanoides Sw. P. stridissimum (Rook.) Hiers. Hedwigia 44. 86, diffère par des seg- ments ol)longs et par la partie soi'ifère de la fronde non incisée et nette- ment tranchée de la partie stéi'ile. P. myosuroides îSw. est une plante beaucoup plus délicate à segments planes et obtus. Rhizomate brevi erecto cœspitoso radicoso, cum basi stipitis squamis setiformibus brevissimis crispis nigro-castaneis parce vestito. Foliis dense fasciculatis numerosis. Stipite tiliformi i-igido. cum rachi nigi-o castaneo brevissimo. Fronde lu ad 13 cm. longa, in parte média 3, in parte superiore 4 mm. lata, lineari acuminata, versus basin angustata ob segmenta [)aullatim diminula et remotiora. Lamina usque ad rachim prominentem.autin partesuperiorelamintesoriferagaliquantum dilatatae usque adalam '1 mm. latam incisa. Segmentis numerosis, ca 60 utrinque confertissimis, fere aequaliter trigonis, subacutis, fere 2 mm. longis et latis:facie inferiore concavis, superiore ob nervum valde prominentem bullato-carinatis, uninerviis, nervo mediali ante apicem segmenti desi- nentibus vix incrassatis. Soris ovatis nervo impositis, ultra mediam frondis partem segmenta omnino impleiitibus, in plantis adultis partem superiorem froudis dilatatam minusque profundeincisam omnino tegentibus, colore virente, textura rigida. Hab. Marais de la Pal ma 1500 m. Pittier 708 C« P. trkhomanoides » ex Bommei-) eodem Touduz 12595, eod. P. Brade 79, eod. Werckle 1903. Même plante trouvée par H. v. Tùrckleim, à Coban Guatemala. Polypodium sublongipes ii. sp. Christ. Le plus grand des Polypodiums groupe Suspensa. Rhizomate brevier repente, pennse anserinœ crassitie. radicoso. pilis riifis3 mm. longis pubescente. Stipitibus a|)proximatis, haud articulatis, plural)eo-castaneis, tlexuosi.s, pennae corvinœ tenuioribus. cum rachi pilis patentibus tenuissimis 2 mm. longis purpurascentibus abunde {)ubescentibus, usque ad 30 cm. longis. Lamina usque ad 75 cm. longa 8 cm. lata. linoari-lanceolata acuminata, basi vix angustata, usque ad rachim pinnata sed pinnis late aduatis nec liberis. ca. 80 utrinque, sinu 6 mm. lato acuto separatis, alteruis, patentibus. 4 cm. longis V» cm. latis ligulatis acutis integris, nervis obliquis 1 mm. distantibus simplicibus liberis non clavatis fere ad marginem protensis, exceptis nervis ferti- libus multo brevioribus sœpeque ad insertionom sori furcatis. Soi'is minutis haud impressis brunneis, costœ vicinis brunneis, ca. 12 utrinque. Faciebus pilis rufis al)unde prœditis, margiiiibus egregie ciliatis. Colore obscure viridi. textura hei'bacea. Hab. Costa Rica s. i. I. 1904. 1. Werckle. (84) H. haud piniiatifido. sed potuis indcHiiite crescentej rachi canaliculata strigoso-pubescente griseo-ruf'a. I.aniina simj)liciter piiinata, pinnis utrinque 50 ad (ÎO. inferioribus reniotis oppositis. cœteris alt(M"nis, ])at(Mitibus, brevissime [)etiolatis, ])asi subcordato-scinilias- tatis i. e. auricula egregia anteriore prœditis, postice truiicato-subcordatis. 7 cm. longis 1 7= (-'u>' ''"^ti^ lanceolatis acuminatis subfalca- tis, egregie articulatis et deciduis, lobulato- biserratis. costa tenui manifesta, nervis teuui- bus. siniplicibus brevioribus et soriferis. alter- nantibus' u.in nervis bi-aut plurifurcatis loiigio- i'Olypodiumnephrolep. ., • 1 ,• i. 1 • 1 lOIDES II. sp., aj;raii(li ribiis aspice clavatis et sub margme nervulo ,i ^„^ ,j,,,.^ s{)urio transversali et irregulari saepissime conjunctis, soi'is a margine 2 aut ;■! mm. vel ulti-a distaiitibus, ca. 16 utrinque, ochraceo-fuscis, 1 mm. aut ultra latis rotundis, pagina superiore macula subumbilicata obscura notatis. Tota planta pube [)atente. pilis albis siniplicibus creberrirais constituta tecta. Textura molliter herbacea. tenui, diaphana, colore pallide virente. Hah. Barmouth-Farm. 12. 6. 1908. C. Brade. P. chnoopliorum Kze. du Brésil diffère par ses pinnœ fiectinées. lan- céolées-linéaires, à bord presque entier, et ses nervures libres, touchant le bord et non terminées en massue avant le bord. Polypodium (?) Brunei iiov. s|)ec. C. Werckle mss. Ce ne sont que quelques Inifbes globuleux que M. Werckle m'a pu envoyer, d'un diamètre de 2 cm. contenant un creux sphérique de 1 cm., et munis d'une couche spongieuse brun foncé, fermée de toutes parts (?) recouverte d"un épiderme se détachant en pellicules irréguliè- res. La structure anatomique de ces bulbes sera examinée et j'espère publiée par M. le Prof. Senn. ^'oici ce que M. Werckle m'a communiqué sur cette plante qu'il a trouvée à Carrillo, mais sans pouvoir s'emparer des feuilles ou du rhizome. Il dit que les feuilles sont simples et appar- tiennent au genre Polypoilium. « Ces bulbes creux ne sont point des feuilles métamorphosées, comme « Hooker les décrit pour Polypoiliiiiu bifrons (voyez aussi Ule dans sou « travail sur cette espèce) mais sont des ramifications transformées « du rhizome qui sortent des cicatrices de feuilles tombées sous forme u de bourgeons. » Ces ramifications qui se tei-minent en bulbes sont anguleusement rameuses, courtes. ressem])laiit au rhizome ramifié de Corallorhiza, d'après un rhizome, d'après un petit croquis que jNI. W. m'a envoyé. Evidemment, ces organes sont un réservoir destiné à fournir de l'humi- dité et de la matière organisée à un épijjhyte, analogue aux bulbes des y^cphrolepis. H. -S. — Il est fort désirable que M. IJrade nous fasse parvenir le rliizonie qui pourrait nous procurer des surprises. 222 HULI.KTIX DR l.A SOCIÉTÉ BOTANIQUE UE GENEVE (87j Il est fort regi-Pttal)le que M. Werckle n'ait pu retourner à la localité pour se procurei' des spécimens conaplets. ELAPHOGLOSSUM Schott. Elaphoglossum revolvens Kze. Metten Kuhn Linn. 36, 57. Je crois pouvoir i-ameuer à cette espèce Andine, comme M. Maxon ura suggéré, la plante mentionnée Primit. I, 242 sous le nom de Acros- tichiim conforme Sw. vai-. alpimun J. E. Bomm. Dans la diagnose citée Kuhn n'a pas mentionné le caractère dont Mettenius a tiré le nom : c'est-à-dire le bord ti'ès manifestement retroussé de la fronde. C'est l'espèce du sommet de l'Irazu au-dessus de 3000 m. Elaphoglossum demissum n. spec. Christ. Espèce petite, gazonnante, à feuilles ovales, coriaces, et à stipe très mince. Ecailles du rhizome relativement longues, couleur acajou, rigides. Rhizomateramosissimo, brevi, ramis subrepentibus, capitatis, squamis V« cm. longis lanceolatis rigidis rufobrunneis sive atratis acutis abunde vestito. Foliis cœspitosis numerosis phyllopodio incrassato atrobrunneo insidentibus. Stipite tenui Hexuoso 7» ïûïu- crasso rufo, supra stramineo rigido 2 '/« '^à 3 V» cm. longo. nudo uti tota plantula. Lamina sterilis demissa 3 ad 5 V« cm. longa medio 1 V'2 cm. lata acuta sive obtusa basi exacte ovata rarius subcuneata et aliquantulum decurrente, sicce involuta aut more leguminis « diptycha », rigide coriacea, nervis modice conspicuis subimmersis pateiitibus plerumqiiesimplicibus 1 mm. distan- tibus ad marginem incrassatum protensis ibique in hydathodas nigras terminantibus. Lamina fertilis stipite 3 V^cm. longo tenui sufï'ulta, ovata 2 7» cm. longa 7 mm. lata. acutiuscula, sporangiis rufobrunneis omnino repleta. Colore pallide vel testaceo-subviridi, oi)aco. Hab. LaPalma 1903, Werckle 180. Port d'une plante alpine, mais à une faible élévation : env. 1500 m. Elaphoglossum linguaeforme Hieronvm. PI. Lehmann.Engl. Jahrb. .^4 (19(J4) 542. .Je crois pouvoir identifier, sur la diagnose extrêmement étendue de l'auteur, c'i cette espèce une plante alpine du Costa Rica,qui diffère nota- blement des formes d'Elaphoglassum conforme par un rhizome longue- ment rampant, des frondes distancées, des stipes longU(>s de 20 cm. et plus, et des frondes très coriaces et étroites. Les écailles sont grandes, à bord scarieiix et frangés et montent le long du stipe jusque vers le bas de la fronde. Hab. Espèci» alpine de l'Irazu : broussailles du versant w^ 3300 m. 1. Pittier 753. 14133. Turrialba 2800.8000 m. pentes rocailleuses au-dessus des forêts 13253. Sommet du volcan du Poàs 2044 m. I. Tonduz 10737. Elaphoglossum lingua fRaddi Acrost.). Api'ès mûr examen, et après comparaison d'une quantité de plantes du Brésil, je puis maintenir, comme le wai E. lingua un échantillon du Co.sta Rica de 1903 I. Werckle 181. J'ai du reste le vrai E. lingua aussi de Quito I. 8odiro. (88) H. CHRIST. l'HIMITI-V. FI-OR.*: (;08TARICEN8IS 223 Elaphoglossum Guatemalense (KIotzsch A\\^. (iarteiizoit. 1855. fit). Acrostich.). Hab. Wostal)hang dos Irazu env. 2100 m. Epiplivt. Schatton 8 Spt. 1908, I. Brade 238. J'ai CPtte espèce de TAlta vera Paz 1. H. v. Turckheim 1907. Elaphoglossum conspersum ii. sp. Christ. DistiHgiie par des frondes très longuement stij)itées, papyracé rigide, allongées, recouvertes sur la face inférieure de très nombreuses écailles ovales sul)ulées et frangées. Rhizomate.-. . . . squamis basalihus ovatis acutis diaj)hanis fuscis centro saturatius brunueis tlaccidis 4 mm. longis margine integris aut subtimbriatis. stipite vix pennae corvinse crassitie, angulo.so, rufostra- mineo, nonnullis squamis prœdictis notato, 20 ad 25 cm. longo, fronde sterili lanceolalo-elongata 28 cm. loiiga 3 '/' ^'û. lato subacuta, basi cuneata nec decurrente, costapromineute, straminea, utrinque squamis ovatis acuminatis fuscis margine albidis fimbriatis 2 V» mm. latis ves- tita. Lamina utrinque, sed imprimis facie inferiore squamulis numero- sissimis brunneis ovatis seu rotuudatis acuminatis lacerato-fimbriatis adpressis */< 'iiiu- bitis variegata. Nervis inconspicuis patentibus saepe furcatis marginem angustum reflexum tangentibus ibique modice incrassatis. Colore pallido ochreo-viridi opaco. Textura rigide papy- racea seu tenuiter coriacea. Frondis fertilis stipite sterili œquali, lamina breviore, 20 cm. longa 2 V» cm. lataoblongaobtusiuscula, facie superiore laevi, inferiore omnino sporangiis brunneis tecta. Hah. Volcan de Turrialba 2500 m. 1901, 1. Alfaro, 16545, s. i. 1. 1903 1. Werckle cum E. farfuraceo Mett. Cette plante alpestre est, pour les écailles basales, apparentée à E., conforme Svv.. mais s'en éloigne par les nervures renforcées à la pointe et l'abondant duvet d'écaillés lacérées presque floconneuses. Elaphoglossum Palmense n. sp. Christ. Espèce petite, remarquable par ses feuilles longuement atténuées vers la base, obtuses, éti-oites, fasciculées et très nombreuses, pointillées d'écaillés fort petites. Ressemble, par les frondes fertiles dépassant les feuilles stériles et étroits à E. acrocarpwn Mart. Rhizomate brevi obliquoradicoso,apice squamis atropurpureis nitidis rigidis snbulatis integris 17» mm. longis cum basi stipitis vestito, foliis dense fasciculatis numerosis (15 ad 2o) ligulatis in stipitem 2 V* cm. longumsensim attenuatis, versus apicem latissimis obtusiusculis 13 cm. longis 1 cm. latis. Costa manifesta aurantiaca, squamulis brunneis ovatis integris sparsa. margine tenuissime reflexo, cum facie inferiore minutissimis squamulis punctiformibus consperso, nervis tenuissimis confertis inconspicuis. omnibus bi-auttrifurcatis ad marginem protensis vix incrassatis, obliquis. Fronde fertili longius stipitata stériles valde superante cum stipite 25 cm. longa clavato-lineari 6 mm. lata. margine auguste .scariosa. spo- rangiis brunneis totam paginam implentibus. Colore rufo-viridi, textura coriacea. Hah. La Palma 1500 m. Werckle 24. 11. 1905. 17102. Westabhang des Irazu, Vista de mar. 200t) m. 8 sept. 1908. C. Brade 236. 224 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (89 Elaphoglossum cordigerum n. sp. Christ. E. lineare (Fée) \RV. Klotzschu Hieron. PI. Lehmann. Engl. Jalirb. 34. 1905. 552. J'ai rangé cette plaiite d'abord, dans mon herbier, avec E. [/racile Fée Ci'vpt. vase. Bres. II, 8. Tab. S?>. 2, dont elh^ a à peu pi'ès le mênie système de pubescence et de nervation. Mais des matériaux plus eomi)lets dénotent des difllerences essentielles : la fronde fertile, qui. dans la plante de Fée, est dépassée considérablement par les frondes stériles, atteint dans la {)lante du Costa Rica la longueur de celle-ci à force d'un stipe très allongé, et olïre une forme ovale à base cordi forme, au lieu d'être lancéolée et cunéiforme comme dans l'^*. gracile. Ithizomate obliquo suberecto digiti minoris crassitie, radicoso brunnco, squamis nigricautibus V2 cm. longis lanceolato-subulatis vestito. foliis fasciculatis numerosis, inarticulatis, stipitibus foliorum sterilium inœqua- libus : 4 ad 7 cm. longis, tenuibu.s, 1 mm. diametro. rufostramineis, squamis atrobrunneis kicentibus 3 mm. longis lanceolato-subulatis basi sœpe dilatatis aut connatis |)atentibus crispatis dense vestitis, lamina lineari-lanceolata 15 ad 25 cm. longa acuminala basisensim dccurrente aut auguste cuneata 1 7= cm. lata (costa prominente tenui straminea, squamis subulatis atropurpureis sparsa) glauco-viridi herbacea, punctis pustulosis setisque brunneis parce vestita, sed margine egregie iisdem setis e pustula minuta oriundis ciliato. Nervis obliquis j)lerumque sim- plicibus inconspicuis 2 mm, distantibus ante marginem clavatis. Stipite foliorum fertilium numerosorum (3 ad 4) valde elongato, usque ad 20 cm. longa, lamina fertili ovato-oblonga 6 ad 8 cm. longa 1 ^'2 ad 2 cm. lata acuta basi egregie cordiformi, omnino sporangiis ochraceo-sive olivaceo-bruuneis tecta. Eab. Fpi[)hvte .sur les troncs, 1550 m. La Palma 1898. Tonduz 12423. Wercklè 1903-1904. Bois sur le sommet de Tlrazu 2000m. 1898. Pittier 13056. Tablazo 1900 m. 1906 Biolley 52. Elaphoglossum Costaricense n. sp. Christ. Voisin du précédent, différent par une fronde fertile lancéolée cunéi- forme et une pubesceuce consistant en poils (non en écailles) souvent fourchus à leur base, et des feuilles stériles plus longuement stipi- tées. Rhizomato obliquo brevi pinnœ anserime crassitie, brunneo, squamis subulatis brunneis V2 cm. longis parce ciliatis vestito, foliis numerosis fasciculatis, stipite tenui fragili 7 ad 10 cm. longo stramineo, setis ])atentibus rufis 3 mm. longis ad basin sœpe incrassatis et furcatis abunde tat^to, lamina sterili 10 cm. longa 12 ad 15 mm. lata longe acuminata basi cuneata nec decurrente, costa rufo-straminea teiuii manifesta, nervis obliquis 1 '/» ^^ 2 mm. distantibus. six»pe medio fur- catis, tenuibus. ante marginem clavatis, faciebus laminie tiocculis rufis tomentosis .sparsis et setis rufis obsitis, margineque jieque ciliato. Folio fertili stérile superante autaequante, stipite 12 ad 18 cm. longo iustructo, lamina 5 ad 7 cm. longa 1 cm. lata. acuta, cuneata. sporangiis ochraceis omnino tecta. Textura herbacea, colore dilute virente. Eah. Epiphvte au volcan de Turrialba 2500-2700 m. 1899. Pittier 13254. La Palma Werckle 1903 (179) 1904-1907. La Palma 1400 m. 1908 A. etc. Brade 115 a. (90) H. C'IIKIST. PRIMITI^K FLOR^: COSTARICKNSI.S 225 DRYOPTERIS Adans. Dryopteris (Lastro.-i docroscons) illicita ii. spoc. Christ. C'est lo plus grand des Dryopteris bipiniiatitides du Costa lîica a fronde atténuée vers la base, |)artaitement glabre, à nervures quelquefois bifur- quées, à sores non marginaux, et à [)innae basales dégénéi-ant en petites oreillettes. Stipite valido, basi fere digiti minoris crassitie, sicce anguloso, cum rachi costisque stramineo-brunnescente, basi paucis squarais lan- ceolatis pra-dito, usque ad pinnas evolutas 3") cm. longo. sed prope ad basin ca G auriculis brevibus sensim dimiiiutis, imo lobulos 2 mm. longos obtusos formantibus prœdito, fronde ovata, acuminata, deorsum decrescente, 70 cm. longo 25 cm. lato, pinnis alternis cum basi dilatata sessilibus, interioribusremotiusculis et sensim abbreviatis,ca.,30utrinque, 17 cm. longis, ad basin usque ad 3 cm. latis, alternis, patentibus, can- dato-acuminatis, profunde i. e. ad alam 1 mm. latam incisis, segmentis utrinque ca. 30, lanceolato-oblongis, subfaicatis, sinu angusto acuto separatis, acutiusculis sive subtruncatis, 1 cm. aut ulti-a longis, 4 ad 5 mm. latis, subintegris, nervis 10 ad 12 utroque costulse latere, fere occultis, obliquis, interdum medio furcatis. soris 10 utrinque, media- libus. parvis, infra 1 mm. latis, brunneis, indusio minuto, reniformi mox corrugato. Textura herliacea, uti videtur subcarnosula, faciebuslsevibus, colore atroviridi. Hab. La Palma. Werckle 1907, N. e. Dryopteris (Lastrea decrescens) Bradei n. sp. Christ. Une assez grande espèce, port de D. -parasitica, à pul)escence courte, le rachis couvert de poils gris mélangés de petites écailles brunes. Rhizomate stipite viridi-stramineo, usque ad 33 cm. longo pennae anserinœ crassitie. tereti. cum rachi costisque j)ilis griseis l'igi- diusculis incanescente et insuper squamis acutisflaccidisovatis brunneis sparso. Fronde 50 cm. longa 20 cm. lata ovato-oblonga acuminata. ad basin ob infimas 3 aut4 pinnas égregie abbreviatas angustata,bipinnati- fida, pinnis in fronde sterili valde confertis, in fronde fertili magis remotis, 25 ad 40 utrinque, sessilibus, 15 cm. longis, 16 mm. latis, patentibus, usque ad alam 1 V2 mni. latam incisis, acuminatis, segmentis 30 ad 45 iiti'inque, patulis, sinu angusto acuto separatis, ligulatis. acu- tiusculis, crenulatis. nervis obliquis ca. 12 utrinque, simplicibus, rarius furcatis, soris medialibiis, minutis. ochraceis, ca. 10 ad 12 utrinque. uti videtur exindusiatis. Textura herbacea, colore Isete virente. Eab. Westabhang des Irazu 2000 m. 8 sept. 1908. Feuchte quellige Stelle 1. Brade 245. ASPIDIUM Sw. Aspidium acutilobum Hiers. Plant. Lehmann. Engl. Bot. Jahrb. 34. 4-5, 1905. 450. Je crois pouvoir identifier, sur la diagnose très détaillée de l'auteur, à son espèce une plante répandue au Costa Rica, qui a été nommée tantôt A. ckidaruim (L.) Sw., tantôt A. coadunation Wall. Le vrai A. cicutariimi, confiné aux Antilles, est difllerent par une fronde simple- 226 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE (91) ment pennée, non tripartite, plutôt rétrécievers la base, des lobes obtus, etc. et n'a jamais été trouvé au Costa Rica. Le A. coadmiainm, identique à la plante d'Asie, un des rares exemples d'ubiquité tropicale — existe dans mon herbier de Guatemala: Esquintla 1. Donnell Smith 1892. 2737, de Honduras S. Pedro Sula 1888, 1. Thieme 5671 et de Colombie: Santa Martha 1. C. H. H. Smith 1016, et ne manquera pas non plus au Costa Rica. Dans ce i)ays, une forme très voisine de A. coadiuiatnm, le A. angus- tins, décrite i»ar moi dans Primit. lY 165 sous Sagenia, est répandue. Reste VA. amtilohwn Hiers, qui a été collecté abondamment, et qui se distingue de prim aboi'd par ses sores plus petits, dispersés en grand nombre et irrégulièrement, tandis que ceux de A. coadunatum comme d'^. angnstius sont rangés en une ligne régulière, unisériée et intermé- diaire, le long des cost<« des lobes. Les lobes de ces deux espèces sont ovales, peu ou point atténués en pointe effilée, tandis que ceux di'acuti- Johum sont acuminés et se terminent en pointe caudiforme. Le tissu iïacidilohum qui est. dans les deux espèces voisines, fort mince et de couleur vert gai, est plus ferme, presque « rigide papyraceum » et brun foncé par la dessication. HabAYRkieck près madré de Bios, Atlantique 50 m. 10258. 10261, Pittier. Siquirrès, Atlantique 200 m. 3099. Pittier. Tsaki Talamanca 200 m. 9484, Pittier, Tuis 650 m. 11320. Tonduz, Vueltas (Tucurrique) 635 m. 12797, Tonduz. Pirris près Sabanilla 800 m. Biolley 35. Wercklé 1903. Cubilquitz, altaYeraPaz 1903. 350m.. l.v.Tiirckheim. 8640, Ecuador, A. Sodiro. D'après les hauteurs indiquées, c'est une espèce de la région basse. ATHYRIUM Rth. Athyrium Skinneri. Baker Svnops. 226, Aspleniiun. Hah. San José 1100 m. feuchter Grabenrand oct. 1908. 1. Brade 242. Une forme ombragée, à segments très larges et à sores aspidioides : Tablazo. Bachufer am alten Weg. 1450 m. schattiges Gebiisch 17 sept. 1908, 1. Brade 241. Espèce connue du Guatemala. DIPLAZIUM Sw. Diplazium umbrosum Willd C. Chr. Lid. 240. Espèce un peu coriace, ample, à pinnules et segments obtus, profon- dément crénelés, à nervui-es fourchues en haut, et à sores très courts, ovales, bombées, touchant la costa et les costules. Un peu glauque en dessous. Hah. Costa Rica s. i. 1. Werckle 1903. (92) H. ciiKi«'r. l'KlM^rI/^: flor>j<: costaricknsis 227 ASPLENIUM L Asplenium virillae Clirist Bull. Hoiss. 1904, 1090. A. polymorphum Mart. Galoott. Meui. Acad. Hrux. 15. 50. Tab. 15.2. ue ressemble pas mal à notre plante, ainsi que démontrent des spéci- mens collectés sous ce nom par Liebmann, au Mexique, que je dois à M. C. Christensen. Toutefois je crois que (À ('hr. Ind. 126 a bien fait de ranger VA. poli/morpimm sous A. abscissum Wlld. comme forme naine. Les pinnœ plus allongées et plus pointues ainsi que les sores plus allongées excluent l'identité avec A. virillae. PTERIS L. Pteris Navarrensis n. sp. Christ. Sect. Litobrochia atî*. Podophyllae. Très grand, différent de F. Podophylla, Orizabœ M. Gai. et ferru- ginea Bomm. par des segments plus allongés, des sinus plus ouverts, un tissu tendre et charnu, et des sores entourant le sinus jusque vers la pointe des lobes qui restent seules libres. Rachis parsemé d'aspérités piquantes. Forme intermédiaire entre les Aculeatœ et les Fodophyllas. Stipite digiti crassitie, fulvostramineo nitente, sed verrucis aculeatis hinc inde sparso. apice bifurco, fronde bipartita, partibus iterum bipar- titis, 80 cm. longis, 35 cm. latis, petiolatis, basi haud angustatis, acumi- natis, pinna impari lateralibus simili coronatis, bipinnatifidis, pinnulis recte patentibus, ca. 15 utrinque, 18 cm. longis usque ad 5 cm. latis, sessilibus, alternis, usque ad alam 3 mm. utrinque latam incisis, lobis confertis sinubus angustis acutis separatis, ca. 25 utrinque, falcatis, acutis, versus apicem pinnae obtusis, 6 mm. latis, minute serratis, apice pinnulae abrupte candato-elongato integi'O serrulato. Costa manifesta straminea, nervis tenuibus e série costulari arcuum oriundis, iterum arcus formantibus et ad marginem protensis. Textura Haccideherbacea tenui, colore atro-viridi opaco. Faciebus glabris. Segmentis pinnularum fertilium contractis, 25 ad 30 utrinque, obtu- sissimis, égregie falcatis, 1 V» cm. longis Vt cm. latis, sinurotundo V« cm. lato separatis, soro continue sinum occupante et fere ad apicem obtuse crenulatum protenso 1 mm. lato brunneo, indusio angusto griseo per- sistente colore valde obscuro, textura aliquantum carnosula. Hab. Valle del Rio Navarro 1400 m. I. Werckie 16761. LONCHITIS L. Lonchitis hirsuta L. Var. Ohies bregJitii (Linden spec). Distingué du type par une fronde à peu près glabre et des sores ptéroides, c'est-à-dire bordant les lobes sauf la pointe et se touchant au sinus. Hah. Rancho Redondo 1400 m. Werckie 1907, 370. 228 BULLKTIX DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (93) HYPOLEPIS Beriih. Hypolepis nigrescens Hook. sp. 11. 66. Apres comparaison de ma Dennstœdtia rnbicauUs, Biill.Boiss. 1904, 258. avec des spécimens de cet Hypolepis des Antilles, je me suis con- vaincu que la plante du Costa Kicà et du Mexique, malgré son i)ort plus trapu et ses soros plus jjetits, ne peut être séparée de resjx'cede Hooker. C'est encore une espèce des Antilles et du Nord de l'Amérique du Sud qui s'avance jusqu'au Costa liica et même jusqu'au Mexique. ODONTOSORIA (Prsl.) Odontosoria gymnogrammoides n. sp. Christ. C'est à tort que j"ai identitié Primit. 111. Bull. Boiss. 1904. IV 1906. cette plante, répandue au Costa Rica à 0. fumarioides (Sw.). Les pre- miers collecteurs l'ont généralement pris avec et pour Gymnogramme fiexuosa dont elle a singulièrement l'apparence. Aussi M. J. Donne! Smith l'a distribué sous ce nom sous N. 6015 de sa collection. Elle diffère d'O. finnarioides des Antilles étant presque inerme ; ses segments terminaux sont partagés en lanières parfaitement linéaires et non Habcllés; le tissu est un peu charnu, noircissant par la dessication. Axi indetinite crescente inter frutices arboresque serpente valde elon- gato infra |)euncne cygni crassitie 5-pinnato, pinnis remotis oppositis, rachi aurantiaca, nitida, pennœ anserinse crassitie, tereti. Itevi aut i-aris hamulis conicis incurvis brevibus nodulosa, egregie tiexuosa, pinnis 80 cm. longis 25 ad 30 cm. latis acuminatis, pinnulis II ord. breviter j)etiolatis. elegantissime arcuato-reflexis. refractis, alternis. inferioribus remotis, 7 cm. distantibus, sui)erioribus contèrtis, superioribus imo late ovatis acutis basi attenuatis. 1,5 ad 20 cm. longis 10 cm. latis ca. 15 utrinque, costis tlexuosis, pinulis III ord. egregie retroHexis, breviter petiolatis, infimis valde diminutis, ca. 10 utrinque. doltoideo-ovatis acutis, 6 cm. longis 4 cm. latis, costulis viridibus; pinnulis IV ord. 1 72 cm. longis 1 cm. latis 8-10 utrinque, ad costulam 1 mm. latam in lacinias lineales 3 mm. onga 1 mm. latas iterum bifurcatas partitis. Laciniis decussato-obtusis aliquantulum dilatatis.soro solitario prseditis, nervis occultis, soris terminalibus solitariis laciuiae dilatatie impositis une pro lamina, transverse ovatis aut semirotundis 1 '/2 miu- bitis, indusio bilaterali bullato griseo. Textura Haccide et tère carnosulo-herbacea, colore sicce nigricante opaco. Tota planta ex cl. Werckle 4 ad 4 'A m. longa, 1 72 ad l 'A m. lata. Hab. Ccsta Rica uti videtur al)nn(le : Estrella Prov. Cartago 1. J. J. Cooper 1888 distr. Donnel Smith 6015. S. José Werckle Coli Blanco de Pacayas 2500 M. Werkle 16155. La Palma 1. AVerckle 194. LaPalma. Brade 1908, Cartago 1. ^faxon .350. Une plante très semblable, inerme. à segments un peu plus soudés à (94) II. CHRIST. PRIMITIF. VhORM 008TARICEN8I8 229 la base, donc plus ou moins flahellés ot plus pointus, malliourousomcnt stérilo. a été trouvée par Hcnioulli vt Cario h Costa Grande Hacienda de las Nul)es, Guatemala, iiov. 1877 N. 402. Elle a été déterminée par Kuhu comme DavalUa fuinarioides Sw. ot tient en quelque soite le milieu entre l'espèce de Costa Rica et celles des Antilles. Je l'appelle pro memoria Odontosoria Guatemalensis. VO. fwnarioides de la Jamaïque (I. ]\Iaxon) se distingue d'O. r/7/m- nogrammoides par les lobes j)lus rapprochées et ramassées, |)lus" ou moins flabellées. plus courtes (1 V2 à ^ mm.) et plus étroites, h sores plus petits, 1 mm. à peine, quelquefois à deux, ne dé[)assant pas la pointe non dilatée du lobe, arrondis, et quelquefois subterminaux et non couronnant le lobe, et par des aiguillons vigoureux, effilés, redres- sés, garnissant les axes et même les costœ des i)inn8e. COSTARICIA n. gen. H. Christ. Il s'agit d'une plante stérile mais tellement originale qu'on devra lui assigner le rang de genre, quand même le sore ne soit pas coniui. Quel- ques pinnse montrent à la pointe des lobes, des renforcements qu'on peut prendre de primal)ord j)Our des sores naissants, mais ils se dévoilent sous le microscope comme des agglomérations de poils. Comme la plante paraît adulte, il est possible que les frondes fertiles et dimorphes se développent à part à la manière des Polyhotrya. Le port est celui d'un NepUrolepis, mais les caractères en sont des |)lus ditïérents : Costaricia a un riiizome rampant sans stolones, des feuilles éparses, écartées et non fasciculées, des nervures pennées dans les lobes et non fourchues à rameau fertile raccourci, des pinnae non articulées, une pointe de la fronde caudiforme incisée et non brusque- ment terminée par une petite pinnule ou un nœud avorté, et surtout des poils ai-ticulés, à parois horizontales renforcées, et non des écailles à cellules allongées et tendres. Ces poils séparent notre plante aussi des Polyhotrya qui ont des écailles sans parois articulées. Costaricia "Werckleana n. sp. H. Christ. Rhizomate longe repeiite ramoso, radiées longas ramosasque emittente, pennae corvinae crassitie, bruniieo, abunde pilis 1 ad 1 V2 Jum. longis griseis vestito. Foliis sparsis pi-œcipue in ramificationibus rhizomatis positis. Stipite 8 ad 6 cm. longo curvato saepe deHexo sive fiexuoso 2 mm. crasso sublignoso cum i-achi plus minus dense pubescente, lamina bipinna- tifida 15 ad 2.5 cm. longa .3 ad 4 cm. lata sfepe plicata lanceolata basi subito angustata piiinisque aliquot ad meros lobulos reductis terminata, apice longe caudato inciso-lobato, pinnis pectinato-confertis numerosis, utrinque 25 ad 45, patentibus, alternis, sessilibus, 1 Vs ad 2 cm. longis 6 ad 7 mm. latis obtusiusculis aut acutis, irregu- lariter ad alam plus minus latam incisis, basi inaequalibus, antice plus minus auriculatis {mstice truncatis aut cuneatis, lobis 5 ad 7 utrinque, ovatis subacutis, infimis .S ad 4 mm. longis 2 V2 mm. li at. rachi flexili vix 1 mm. lata rufostraminea, nervis in lobis pinnatis, ramis BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE No O, 9 jujn 1909. 16 230 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE (95) 4, 3 aut binis pro lobo ; simplicibus, ante marginem modico clavatis. Lamina pilosula. Pilis totiiis plant» rigidis, dense nioniliformi-arti- culatis, articulationibus incrassatis sub lente obscuris. Textura her- bacea, colore atroviridi opaco. Hab. Trouvé une seule fois par M. Werc7f/e, à un tronc pourri gisant par terre en 1903, n" 238, et non retrouvé depuis malgré des recherches. ADIANTUM L. Adiantum palmense n. sp. Christ. Groupe d'J. Foiretu Wickstr. (A. œtJiiopicum auct.) mais se distinguant de tous ses membres par son ampleur. Le stipe est noir, très fort, j)lus de 2 mm. de diamètre, la fronde très divisée, étalée, « myriophylle », les segments cunei- formes-flabellés, vert-noirâtre, dentelés, très peu lobés, les sores petits, nombreux, réniformes et non en fer à cheval, à boi"d lisse. Stipite pennae corvinse et ultra crassitie, 25 cm. longo, aterrimo, lucido, duro, basi squa- mis lanceolato-subulatis brunneis 4 mm. longis vestito. Fronde dichotomo-quadripinnata 40 cm. longa 30 cm. lata deltoideo-ovata, pinnis remotis ascendentibus longe petiolatis, intinis 25 cm. lon- gis 15 cm. latis, pinnulis 12 cm. longis 6 cm. latis ovato-deltoideis, pinnulis III ord. 4 cm. longis, omnibus petiolatis, petiolis teiuiibus sed rigiclis, segmentisultimispetiolofiliformi 2 ad 4 mm. longo sufîultis, 1 cm. longis et fere latis, trigono-cunea- tis, basi subinaequalibus, ssepius sequalibus, mar- gine superiore semirotundato, crenato-serrulato, rarius leviter lobato, soris numerosis, saepe 6 in segmento, reniformibus aut semilunatis nec hip- pocrepidiformibus, 1 7» ad 2 mm. latis, indu- sio striato dure coriaceo brunneo-viridi, mai-gine cinereo integro lœvi. Textura rigide herbacea, colore atraviridi. Planta laevi, Hab. La Palma 1500 m. 24 nov. 1905 1. Wer- ckle 17063. A. Poiretii Poiretii differt statura minore, fronde minus i)artita stipite castaneo tenero, seg- mentis latioribus teneris lœte viridibus profun- dius incisis, indusio pallide cinereo fere albido tenui subhippocrepideo. CO^ TA RICIA WEBCK LE- ANA n. sp.. roiluil aux Va- Adiantum caryotideum Christ n. sp. Espèce intermédiaire entre les types d\4. obliqiouW.ot A.yhiuphyl- lum Sw., bipennée, dimorphe à cause des pinnules sorifères plus petites que les stériles, ces dernières très grandes, rappelant A. plati/phyllnm, (90) H. CHRIST. P1UMIT[>K FLORA<) C08TARICEN8I8 231 mais plus inégales, moins glauques et profondément lobées-dentées; pinnules tei-niiiiales ijrofoudément ti-ilobées. Une des formes les plus accentuées et les |)lus puissantes du genre. Ti'ès cui'ieux par ses pinnae latérales allongées, égalant la i)inna terminale. Stipite valido 20 cm. et ultra longo 2 ad .3 mm. crasso tereti ebeneo lucido uti omnes partes axiales. i)lanta hcvissima, fronde 25 cm. longa 20 cm. lata d(>ltoideo-oblonga, bipinnata, pinnis confertis, inferioribus duabus (utrinque) erectopatentibus valde elongatis usque ad 18 cm. lon- gis iteruni pinnatis. pinnis pinnulisqiie petiolatis ; pinnulis sterilibus in parte frondis icrminali s-jugis, fi ad 8 cm. longis basi 3 cm. latis rliom- beo-semi-cordatis caudatis valde ina>qualil)us : basi posteriore abcisso- cuneata, anteriore rotundato-cordata rachim tegente ; costa fere nulla, nei-vis manifestis elevatis liberis confertissimis pluries furcatis subtla- bellatis, margine posteriore intégra, anteriore et exteriore plus minus |)rofuude lobata, lobis semi- rotundis ca. 12 utrinque, acu- tissime et profunde serratis, pinna terminali longe petio- lata, cuneata profunde bi-aut triloba. ADIANTUM CARYOTIDEUM n. sp., réduit aux y^. Fronde sterili minus ramosa : una rarius 2 pinnis lateralibus prae- dita. Pinnis fertilibus minoribus, iis pinnarum lateralium 3 aut 4 cm. longis 1 ad 1 '/^ cm. latis, minus profunde incisis, lanceolato-rhombeis, falcatis, soris in lobis anterioribus et exterioribus terminalibus, sinu acuto separatis, redis aut leviter curvatis, 5 mm. latis, linearibus, 1 mm. crassis, atrobi'unneis, ca. 5 in parte anterioi-e, ca. 2 in parte exteriore pinnulse. indusio lœvi brunneo cartilagineo conformi. Textura rigide chartacea, colore obscure viridi, sed pinnulorum fertilium aliquantu- lum glaucescente Pinnulis exarticulatis, persistentibus. Hab. Costa Rica 1904 Werckle. Les figures gr. nat. représentent : \° une pinnule fertile d'une pinna latérale ; 2° une pinnule stérile de la partie terminale de la fronde. OLEANDRA Cav. Oleandra Bradei Christ n. spec. Espèce petite, voisine d'O. nodosa Prsl. qui est répandue dans l'Amé- rique tropicale, se distinguant par un rhizome mince, souvent couvert de cire bleuâtre et par des écailles du rhizome plus larges à base élar- gie. 232 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (97) Rhizomate longe repente, vix pennœ corvinae crassitie (1 V» mm. diaiiL), sœpe oiaiico-al))icante, squamis lanceolato-subulatis patenibus rufobi'unneis basi dilatatis nec attenuatis 8 V^ iwiu. longis laxe vestito, foliis remotis, stipite 3 V^ cm. longo 1 mm. crasse subnitido plumbeo- briinneo, iufra médium articulato. lamina 14 em. longa 3 ad 4 cm. lata ovato-elongata basi ovato-truncata aut subcuncata, apice subito in cau- dam acumimitam subliiiearem integram attcnuata, margine undulata incrassata. iinea intramarginali notata, costa infra parce squamosa. in- fra bi'unneo-|)lurabea. supra stramineo-f'ulva manifesta, nervis numero- sissimis V^ umi- distantibus tenui.ssimis liorizontaliter |)at('ntil)us |»artim l'urcatis. Soris per seriem valde irregularem tiexuosam |)artim dupli- cem a costa usque ad marginem vagantem dispersis, ultra 1 mm. latis rotundis brunneis, indusio gi-iseo renitbrmi fugaci. Coloi-e lœte virente, textura papvracea, nitente, faciebus lœvibus. Hah. La Palma 1300 m. 1. C. Brade 17 III 1908. 0. Hodosa Presl. ditt'ert statura duplo majoi-e, rhizomate crassiore bruiiiieo vix cœsio. squamis auguste subulaiis crt'berrimis basi haud dilatatis longioribus squarroso-curvatis dense tecto. Cette plante a été déjà collectée par M. Pitti(M- en 1898, à la chaîne de Akukbeta, Haut Uren, Talamaucaà 1000 m. et a été déterminée par moi comme 0. nodosa var. caudata n. var. ALSOPHILA R. Br Alsophila ochroleuca n. sp. Christ. Port rajipelant A. irJitJiyolepis , mais segments plus larges, plus pointus-mucronés, et écailles foncièrement différentes. Stipite pollicis crassitie, basi anguloso, supcrne tereti 40 cm. longo, testaceo, opaco. parce tuberculato, basi squamis 2 V2 cm. longis basi rotundatis ovatis 3 mm. latis sed longe subulato-acuminatis scai-ioso- nitidis dilute brunneis margiiie argeiiteis et timbriatis vestito, cum rachi costisque subfui-furaceis fere glabris sul)opacis. rachi rufustro- minea. Fronde ampla trii)innatifida 40 cm. lata, deltoidea i. e. basi non angustata. Pinnis 8 cm. remotis breviter petiolatis, 40 cm. longis. 10 cm. latis acuminatis versus basin vix angustatis. piunulis approximatis recte patentibus ca. .30 utrinque, infimis |)Ptiolulatis et detlexis, c;eteris late sessilibus, breviter acuminatis, a[)ice abru[)te caudato. î)2 mm. longis 12 mm. latis, fere ad rachim incisis, segmeutis falcato-ligulatis pecti- natis imo imbricatis 7 mm. longis 2 mm. latis ca. 20 utrinque. acutissime acuminatis fere integris, margine auguste revoluto. Nervis inconspicuis, simplicibus, ca. 10 utriuque, soris creberrimis, ca. 8 utrinque, totam paginam omnino implectibus, vix 1 mm. diametro. globosis et aggluti- natis ideoque Cyatheam ref(M'entibus. sml mox eiiusis et contlutMitibus testaceo-fulvis, receptaculo elevato semigloboso griseo. Textura coria- cea, colore fulvo-viridi aut ochraceo, opaco, faciebus Uevibus subfari- nosis. Port ti-apu, d'une espèce alpestre. Hab. La Palma Costa Rica 1500 m. 1. Werckle 24. 9. 1905, 7055, même plante Jardin de l'Evêque à San José I. Werckle. (98) it. riiRrsT. l'uiMiriK vr.oHM (.•oSTAurcioxsi.s 233 CYATHEA Sni Cyathea reticulata ('. Wcicklc niss. Kspt'ce alpesti'c, ti-apiic. distinguée par des nervures louirhues se détachant en noir du fond pâle des segments, et par la base des racliis des piniue renfoiTée et ("ouvei'te (Tun épais duvet d écailles. Pubcseence du dessous de la fronde (>t des [lartios axiales furfui-acée et écaillcuse. ludusie bientôt réduit à un anneau en soucoujh". Tripinnatitida. Raehi frondis iuermi, digiti crassitie, ut omnes partes axiales rufobrunnea. iiiduniento furfuraceo bi-unneo nec non squamis crispis et tlexil)ilibus suhulatis tecto; |)innis distantibus, GO cm. longis 18 cm. latis fere sessilibus. acuminatis, raclii j)innarum basi incrassata ibique squamis usque ad 4 mm. longis abunde tocta. pinnulis ca. 30 utrinque, falcato-incurvis, lanceolato-Iigulatis, e basi lata subacutis, integris aut obscure crenulatis, uiai'giue invoiutis,- 8 mm. longis 3 mm. latis, nervis a basi late bi-rarius trifurcatis, ca. 12 utrinque, prominuiis, nigris, soris parvis vix 1 mm. latis ca. 4 utrinque, basin segmentorum occupautibus, costuke approximatis ; indusio rigido opaco glabro glo- boso fusco, mox dii-upto et ad merum discum reducto, receptaculo ele- vato lato nigro. Facie superiore pinnularum atroviridi nudo, costa rufo- pubescente excepta, inferiore pallida glaucescente, squamulis sparsa. Textura subcoriacea. Hab. Irazu 1800 m. Wei-ckle 1904. N. 6. HEMITELIA R. Br, Hemitelia (Cnemidaria) mutica n. sp. Christ. Après un examen approfondi de beaucouj) de matériaux, je trouve qu'il y a au Costa Rica trois espèces de ce groupe si polymorphe : l.H.horrida(L.)R.Bv. 2. H. gramlifoUa (Wlld.) Spr. et la nouvelle espèce qui, pour le port, tient le milieu entre H. grandi- foliaH H. suhbicim Kze (plus connu sous le nom de H. ohUisa Hook sp. I. 29 Tab. 14 B., Tab. 14 A. étant le type de H. gramUfoIia) et se distingue par les nervures i)ennées qui ne forment jamais des anasto- moses costales. Les lobes sont obtus, entiers ou très faiblement crénelés, et les sores globulmix forment une rangée serrée, j)lus rapprochée de la costule que du bord. Le stipe est muni d aiguillons courts mais forts, et d'écaillés arrondies, bombées, luisantes brun-foncé à bords blancs et ii'angees. Stipite valido 45 cm. longo digiti crassitie, tereti. ocbraceo-rufo, copiosis aculeis l)asi dilatatis brevibus duris, nec non squamis paucis ovatis centro rotundo bullato atrobrunneo polito margiueque albo fim- briato tenui pranlitis ad 4 mm. longis sparso, rachi squamis griseis flaccidis adressis sparsa. costis furfuraceis squamulisque albidis ovatis sparsis, fronde deltoideo-oblonga 1 m. longa (U) cm. lata, ad basin mo- dice angustata, bipiunatifida, pinnis pateutibus 30 cm. longis 4 ad 234 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (99) 6 cm. latis confertis, ca. 15 utrinque infra apicem pinnatifidum, iiiferio- ribus petioliilatis. raediis sessilil)U.s, siiperioribus lato adnatis, supremis deciirreiitibus, iiiferioribus ad costam aut ad alam 2-3 mm. latam inci- sis, superioribus crenato-lobatis, sogmentis ca. 30 infra apicem acumi- nato-caudatam. confertis, sinu subacuto aiigusto sepai'atis, falcato- obloiigis, obtusiusculis rariiis acutis, 2 rarius 3 cm. longis 8 mm. latis integris aut minute crenulato-serrati.s, nervis in segmentis jnnnatis et fui'catis, prominentibus. intimis patentibus sedin sinum convergentibus, nunquam anastomosantibus. Soris costulfie approximatis, globosis vix 1 mm. latis ochraceis, usque ad 32 utrinque confertissimis et sese tan- gentibus, unisei-iatis hinc inde in-egulariter biseriatis, ad furcam nei'- vorura positis. indusio gi-iseo tenu! i)lano subcupulifoi'mi. l)asin soi'i circumdaute. Textura rigide papyi-acea, colore opaco obscure virente subtus pallidiore, fociebus lœvibus. Hah. Turrialba 850 m. « arborescent » I. Werckle. Navarro 1400 m. I. id. 1905. Lisière des pâturages à la Palma 1459 m. « tei'restre » 1898 1. Ad. Tonduz. DAN-«A Sm. Ce genre, dont le travail de Underwood (Bull. Torrey Cl. 1902 DC. 669 s'est occupé, a fourni jusqu'ici, pour le Costa Kica, les formes sui- vantes : Dansea cuspidata Liebn. Bull. Herb. Boiss. Ser. II. N. 4 mars 1907, 273. Danaea carillensis n. sp. Christ. La localité si remarquable de Carillo, versant Atlantique, qui est celle de D. crispa Endres, récèle encore une autre forme non moins remar- quable. C'est un Danaea à feuilles simples (mais .sans aucun i-aj)poi"t avec D. simplicifoUa Rudge de la Guyanej munies de stipes plusieurs fois articulés. Ses feuilles ressemblent aux i)innœ d'une espèce pennée, mais ne sont point des feuilles primordiales d'une telle espèce, puisque la plante du Carrillo est bien une plante adulte, ce qui est prouvé pai* le rhizome ti-ès développé, couvert d'une séi-ie de débris de stipes de plusieurs générations antérieures, et confirmé expressément par M. Werckle qui l'a cueillie. Malheureusement, la fronde sorifère n'est pas encore ti-ouvée ; toutefois, je n'hésite pas à décrire et à nommer une forme aussi remarquable pour attirer sur elle l'attention des collecteurs de ce pays. Rhizomatc digiti minoris crassitie, 14 cm. longo. obliquo repente, radicibus multis crassis fere simplicibus instructo, numerosiscicatricibus et j)hyllopodiis foliorum pristinorum tecto, atrobruiuieo, capitato, fas- ciculum foliorum (ca. 4) emittente. Stipite tenui, 1 V* iiim. crasso, cas- taneo quatuor nodis, supremo ad basin l;unin;p. articulato, uti tota plana, minutissime furfuraceo 8 ad 10 cm. longo. Lamina oblongo- ovata, 14 cm. longa, 3 'A cm. lata, basi cuneata, apice subcontracto acu- minata, margine minute i-evoluto et ogregie undulato, apice breviter serrato. Costa castanea tenui. Nervis patentii)us nigris plerumque sim- plicibus confertis: ca. 11 in centimetri spatio, ad niai'ginem incrassatis. Textura papyracca, colore saturate viridi, subtus pallidiore. f^P (100) II. CIIKIST. l'IlIMITM"-. l''l-OR.1<; COSTAUK'IOXSIS 285 Hah. Cnrillo 400 m. I. Worcklo 365. Jo co|)io ici les iiotos do riiiviMitcur: Adulte, rciiillcs Piitirrcs, ;i 4 ou 5 ;ii-ticiil:iti()iis k Kinrjiclihliltti'ifrf Dandpa. Stock und Aussclicn d<>r ^.•m/oii PHiUi/.c i>'a>/^<':'a-aliiilicli • . Danaea lenmani Uiidcrw. cit. ()77. La plante stérile de M. Werckle cadre très sul'fisaniinent avec la diag- nose de Umlerwood, sauf racticulation du stipc qui se trouve dans la plante de la Jamaïque, tandis que le stipe de notre j)lante est inar- ticulé. L'espèce est du reste très bien caractérisée par la fronde qui, dans la plupart des cas, se termine en une jiaire un peu inégale (le pinnae et non en une piiiua solitaire, et par les piiuue brusquement rétrécies en une pointe linéaire obtuse de 1 '^ cm. et faiblement dentelée. Hab. Costa Rica s. i. I. Werckle 1904. Dansea pterorachis n. sp. Christ. Espèce fortement ailée, mais ti'ès ditïertMite de D. (data Sw. par des nervures serrées et fourchues. Particulier par des articulations non ou peu enflées. Rhizomate (in plantis novellis) brevi obliquo radicoso atrobrunneo. Foliis fasciculatis. Stipite 20 cm. longo. vix peunae anserinœ crassitie, rufostramineo, minute l)riinneo-furfuraceo. bis aut ter articulato (arti- culatioiiibus haud sive vix toruloso-nodosis) in plantis junioribus tere ad basin alato. Fronde usque ad 80 cm. longa, 18 cm. lata ovata versus basin ob pinnas inferiores abbreviatas decresente, pinna abbi'eviata aut solitaria aut proximse adnata terminata. Rachi egregiealata. Pinnis confertissessilibusjnferioribusaliquantum remotis et petiolulatis, mediis 10 cm. longis 2 V^ cm. latis, contracto- acuminatis, basi subinœqualibus. anteriore sul)cuneatis, posteriore ovato-cordatis, margine sub[)arallelo, grosse crenato-undulato, apice irregulariter serrato. Costa fulva, tenui, nervis plerumque furcatis, ca. 10 in centimetri spatio, tenuissimis, in margine non incrassatis. Textura herbacea tenui, colore Isete virente. Hab. Costa Rica 1. Werckle s. i. 1. 1908. Danœa nodosa Sm. etZ). elliptica^m., ti-ouvés les deux au Guatemala, par H. de Tilrckheim, se trouveront certainement aussi au Costa Rica. Danaea sp. M. Werckle m'a envoyé séparément, sans que je sache à quelle espèce il se l'attache, un rhizome de Danxa de la grosseur d'un pouce, dressé, long de .30 cm., glabre brun foncé, iv^couvert de stipules desséchées des feuilles tombées, et muni dès le sommet, d'un système de racines adventives. dures, grosseui' de 2 mm. brun clair, glabres, aériennes, se ramifiant seulement vers la pointe qui pénètre dans le sol. comme dans Brainea et beaucoup de Cyathéacées. M. Werckle ajoute ceci : Carillo, Stammbildende gefiederte Danœa. LYCOPODIUM L. Lycopodium tortile u. sp. Christ. Groupe de L. vertkillattim L. L. setaceuin Lam., différent par ses 236 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (^^l) feuilles courtes, dressées apftliquées, de sorte que les branches parais- sent presque lisses et aphylles à la manière de L. Sleboldi du Japon. Couleur vert foncé. RhiniozcUe brevi ascendente radicoso, caulibus fasciculatis tortuosis,a rhizomate repetite dichotomis, ca. .SO cm. longis. ad basin cum foliis 2 ad 3 nun., raniis sui)erioribus fere 1 mm. crassjs. parte suprema cap- sulifera sœpe furcata fere 3 cm. longa 1 72 lum. crassa. Foliis imbri- cato-confertis spiraliter insertis integris sti-ictis subulatisconvexis ecari- iiatis rigidiusculis subnitidis obscure viridibus ; basalibus ramulo- rumque novelloruiu ad 4 mm. longis V» uiiu- latis, superioribus 1 V t mm. longis vix V« uûuû- '«^tis erecto-adpressis.. ramis ideo cyliudricis tilifor- mibus; parte capsulifera vix crassiore, foliis capsulas gerentibus aequi- longis vix dilatatis erectis, capsulis compressis ovatis 1 mm. latis pal- lidis confertis. Hab. Costa Rica, Navarro 1905, Werckle. Lycopodium Pittieri n. sp. Christ. Voisin de L. linij'oliiwt Lam., différent par des feuilles plus minces, très rap[)i'Ochées, très nombreuses, cachant à peu [)rès la rachis, et à branches terminées par des épis imbriqués h feuilles très étroites lon- guement subulées-aristées. Couleur jaunâti'e. Rhizomate brevi radicoso, Caulii)us fasciculatis pendentibus 50 cm. longis liaccidis simplicibus aut semel dichotomis, sed quoque i-amo spicis 2 aul 37 cm. longis terminatis Rachi 1 V2 ^n»- crassa brunneo-stra- minea. Ramis cum foliis 1 Va cm. latis. Foliis erecto-patentibus nume- ro.sis imbricatoconfertis, in parte superiori ramorum rachim omnino tegentibus, 13 mm. longis basi cuneatis acuminatis, inferioribus. 1, 3 mm. superioribus 1 mm. latis liiiearibus. flaccide papyraceis, subnitentibus, intogris, ecarinatis. nervo tenui. Foliis spicarum auguste linearibus 6 muL longis, longe aristatis, capsulis confertis, rotundis ffavis. Hab. Ile Cocos. Pacifique, I. H. Pittier, 18, YI, 1898, n" 12357. Lycopodium linifolium L. Var. subaristatum n. v. Christ. A côté delaforiuc normal(\ allongée, flasque, ti feuilles assez écartées, tendres, peu carénées, et à axes fiexueux, pcudants, il y a au Costa Rica une forme ti'apue, à bi'aiich(>s étalées et raccourcios. ;\ feuilles rigides. Plantais cm. longa, vix depeudente.Caulemultoties dichotomo-furcato, ramis patulis. longis. foliis imbricato-confertis. rigidis. carinatis. Spicis 2 ad 4 cm. longis, dichotomis. foliis spicalibus subulatis vix V» ™m. latis. conferlissJnHs. Probablement es|)èc<^ distincte. Hab. Costa Rica. Wci-ck. Tablazo 1900 m. Epiphvt au Stammen. Schatten. 4. III. 1908 I. liradc 228. 0, -¥. :4 \ s; .■qj fl '^' l yi Ir. oO. Thksiikikk : M Edouard Hausser, 10. Honr^Mle-Four. (ieiiève. 2me SEUIE, Volume 1, N^jti^ (GENEVE, :{0 juin 1U09. SOMMAIRE : 1. Compte rendu de la séance du 14 juin 1909 : .AU'aires adiuinislralivL's, p. t'-M . — (i. Beauvkiu) et .A. iiKM)M:i( : Happorls d'IicrliDi-isalioiis, p. 2158. — H. Chodat : Un Rltamnus méconnu des |{aléares, p. i'ti. — A.-E. Ghohéty: Struclure de la feuille du UluiiiniKs Ludovici-Sidixi- toris Cliod. (2 fig. dans le texte), p. i^'.\. — J. IIcber : Sur la découverte de deux Ericacées de la plaine amazonienne (avec 2 fij^. dans le texte), |). 24.'). — R. Chodat: Sur les liybridesdegrelles, p. 249. — lii iil iotrraphie : Schinz et Kkller. Flora der Schweiz, 3me éd. 1900. p. 249. 2. L. Viret : Desmidiacées de la vallée du Trient (avec une planche linrs texte), p. 2ol. COMPTE RENDU 382""* Kôanee. — Lundi 14 juin 1 90». — Ouverte à 8 h. \/2 dans la salle de la bibliothèque de l'Institut botanique, Université, sous la présidence de M. le D"" Louis Viret, vice-président; M. le président Romieux s'est fait excuser. Le procès-verbal de la 321""* séance est adopté, après rectification d'une erreur typographique constatée au sommaire du fascicule 5. der- nière ligne : lire '^ Primitifs)) et non «Primitive». — Candidats reçus : M. Eug. Berlie (Genève), présenté par M. Chodat et M"^ Grobéty. M. A. Chamfanual (Genève), présenté par MÏ\I. Lenglet et Viret. Il est donné connaissance des remerciements de MM. Bonati et D" Chabert pour leur admission en séance du 10 mai 1909, et de lettres de ]\I. Roch et de la famille Meyer de Stadelhofen, exprimant leur plaisir d'avoir pu recevoir les sociétés botanique et lépidoptérologique lors de leur excursion du 20 mai à Hermance. Publications reçues : ALLEMAGNE : Denkschrift der kgl. bayr. bot. GeseUschaft IX, neue Folge, B. • Diantiuis superbiis !.. Polygala comosum tl. albo. • Filipoiulula liexapelala Gilib. » amarellutii Crantz. • Sanguisorlia olTicinalis L. Viola Riviniaiia Ri'lih. oliitV»li;i f.. Tricliophoruiu ;il[)iiiiini (L.) Pers. Meuyaiilhes Infoliala L. » c;t;spilosum (L.) Hartm. Priimiia farinosa L. Eriophoruni angustifolium Roth. Piuïfiiicula vuU'aris L. » va'nnatuin L. Orcliis lalifoiiiis L. Valeriaiia dioïea L. Barlsia alpina L. Salix repens L. 2° Une Sphagnaie foi-mant des tertres mamelonnés avec : Geuni rivale L. Viola paluslris L. Coinarum palustre L. Hoiiiogyne alpina (I..) Cass. Sanguisorlta (inicinalis L. Orex alata Ail. Oxycoccus (|uadripetalus (îilib. Drosera rotuudifolia L. Dans les endroits plus secs s'épanouissent les Arnica montana, Cam- yanula harhata, Gentiana purpurea, Calluna vulgaris, Viola calcarata, Polygala alpestris, puis le lichen des reunes (Cladonia rangiferina) . 3° Une Pinède formée de Phms montana avec quelques Picea excelsa; en sous-bois : Vacciniuni Myrtillus L. Eriopliorum vagiuaUim L. V. uliginosuni L. Gentiana purpurea L. V. Vilis Idcta L. Alchemilla gr. vulgaris, etc. Le retour s'est effectué par le sentier du chalet de CJiez Paray, dont la belle forêt de sapins adjacente offrait entre autres les Myosotis silva- tica, Dryopteris Filix-mas, Athyriimi Filix-fœmina, Majanthmmm hifolium, Mœliringia muscosa, Viola hiflora, CJirysosplenium alteruifo- liwn, Salvia glutinosa, Dryopteris lonchitis, Polygonatum verticillatum, etc., etc. Quant aux champignons, M. Martin eut l'occasion de signaler en cours de route les : Cortinarius sublanatus. G. velutipes. Collybia dryophylla (en touffe, ce qui Mycena galericulala. est rare pour cette espèce). Poiyporus brumalis. P. hirsutus. 242 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (68) En résumé, cette excursion très instructive permet d'étudier à la fois la tiore silvatique, subalpine, et les diverses formations que Fou ren- contre dans une tourbière alpine; en outre, les résultats de la journée ont en partie confirmé, et complété sur d'autres points, la bibliogi'aphie fioristique du massif de la Fillière, exclusivement contenue dans le Bulletin de la Soc. bot. de Genève fasc. 10. déc. 1903. pp. 36 et seq., et Bull. Herb. Boissier (1904) : 493 et 607, (1905) : 309, et (1907) : 539. UN RHAMNUS MÉCONNU DES BALÉARES PAR Kobert CHODAT Rhamnus Ludovici Salvatoris Chod.. nom. nov. — Ce BJianiniis a été déjà décrit par Willkomm sous le nom de JxJi. halearica n. sp. (Œster. Bot. Zeitschr. XXV (1875), pg. 112) : il a été figuré par le même auteur dans llhistratlones Florœ Hispaniœ insnlarumque Baleariiim Tome II, pg. 43 et tab. CXVIl, A. L'auteur a bien reconnu qu'il est distinct du È]i. Alaternm par des.feuilles discolores, la marge cartilagineuse et par les bractéoles éloignées. La fleur de cette espèce diffère également de celle du Rh. Alaiemus: le tube du calice y est plus court proportionnellement, les filets des étamines à peine plus longs que les anthères et fortement élargis à la hase, les lobes largement ovales tandis qu'ils sont plus allongés et franchement triangulaires dans les variétés du Rh. Alaternns. Mais le caractère le plus .saillant est celui tiré des feuilles qui sont denticulées, à denticules étalées et non dressées, et ciliolées et non glabres, enfin la couleur brune olivâtre du dessous des feuilles, même à l'état frais. En outi'e. l'anatomie de ces feuilles est si caractéris- tique qu'il valait la peine d'en faire une étude compai-ative que nous avons confiée à M"*^ A. Grobéty. Il existe cependant déjà une plante de ce nom, c'est le Rltamnits Alaternns v. S Balearkus in I)C. Prodr. II p. 23 que De Candolle identifie à R. rotnndifoUa Dum., Cours. 6 p. 260. Nous avons eu l'occasion d'examiner la plante qui a servi à De Candolle pour sa description et il ressort soit de l'examen morphologiciue. soit de l'examen anatomique que la plante ainsi nommée est bien une variété plus ou moins spinescente du RJi. Alaternns. Ainsi qu'il sera démontré plus loin, Fépiderme de cette variété est tout à fait celui du RJi. Alaternns : M. C. de Candolle, avec son obligeance habituelle, nous a permis d'examiner l'anatomie d'une feuille du R. halearicns DC. et (69) COMPTE KENDU DES SEANCES DE 1 90'J 243 nous avons pu nous convaincre qu'il ne s'agissait pas de notro plante, mais bien de la variété du R. Alaterinta à feuillos arrondies, petites, et à rameaux sfjinescents comme on la trouve sur la côte espagnole au Mongo, à Dénia, à Tarragone, etc., et qui ne manque pas à Majorque. C'est pour cette même raison que le nom de RhfDunus rotiiudifoiia Dum. (1828) ne saurait être proposé pour notr(^ jjlante; d'ailleurs ce binôme a déjà été pris dès 1805 par Persoon (Syn. I : 240) pour une autre espèce ramenée plus tard au genre ZizypJius, et ne peut être utilisé. La plante de Majorque doit par conséquent recevoir un nouveau nom et nous le désignons d'après 8. A. I. l'Archiduc Louis Salvator, le meilleur connaisseur de cette île et de son histoire naturelle. — Il convient de compléter comme suit la synonymie de cet intéressant endémisme : Rhamnus Ludovici-Salvatoris Chodat. nom. nov. ; = Rh. Balearica Willk. in Œsterr. bot. Zeit. (1875) : 112, non Hort. Par. ex Link, Handb. II : 121 (1831); nec Hort. ex Steudel. Nomeucl. éd. II, 2 : 443 (1841), non Rh. Alateruns p Balearkus DC. Prodr. 1 : 23 (1825). STRUCTURE DE LA FEUILLE DU RHAMNUS LU DO V ICI SALVATORIS Chod, PAR Mlle A.-E. GKOBÉTY Les espèces de Rliamnus Européens sont non seulement distinctes par leur morphologie, mais souvent par des caractères anatomiques comme l'a montré l'étude comparative de la feuille de Rliamnus Ludovici Saîvatoris Chod., Rliamnus Alatermis DC. et Rliamnus Balearica DC. La structure de la feuille de Rliamnus Ludovici Saîvatoris est parti- culièrement intéressante. Les cellules de l'épiderme supérieur vues de face présentent sur leurs membranes radiales des épaississements et des amincissements leur donnant une apparence noueuse : il n'en est pas de même pour les cellules de l'épiderme inférieur, dont les mem- branes radiales sont minces et régulières. Chez R. Alatermis et 244 BILI-ETIX DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE (JENÈVE (7U) R. Alateruns ,3 halearica, les monibranes radiales sont noueuses dans les deux éi)idormes ; il est à remarquer cependant que les épaississements sont un peu moins marqués sur Tépiderme inférieur que sur le supé- rieur. Généralement les cellules annexes sont au nombre de huit chez R. Ludovicl Salvatoris, de six chez R. AlateruJis et de quatre à six chez R. Alateruns p balearica. (Voir fig. I et II). rijf. 1. — Ciiupe transversale de la t'eiiille de Bhammis Ludovici Salvalviii Ciiod. (Dessin de M. le Prof. K. Chodat). C'est en coupe transversale que nous trouvons le caractère le plus différentiel entre ces trois plantes. Les cellules de l'épiderme inférieur de Rh. Alaienms et p balearica rectangulaires-allongées dans le sens tangentiel et ne formant qu'une seule couche, sont au contraire très allongées dans le sens radial chez R. Ludovici Salvatoris et souvent divi- sées, formant ainsi un épidorme très déveloi)})é atteignant souvent le tiers de l'épaisseur de la feuille et ayaut en certains points deux à trois couches de cellules. Les stomates légèrement surélevés présentent deux becs pointus, et la chambre sous-stomatique, très allongée et bordée par des cellules à membrane légèrement cutinisée, donne à l'ensemble des couches épidermiques l'apparence de festons. Cet épidémie, dont la membrane externe des cellules est gélifiée comme chez R. Alaternus et ,3 balearica, est en outre muni de j)oils unicellulaires à mein1)rane fortement épaissie ne laissant qu'un fin canal au centre de la cellule. Le tissu palissadique comprend deux à trois couches de cellules plus petites chez R. Ludovici Salvatoris que chez R. Alateruns et R. Alateruns (5 balearica. Quant aux cristaux d'oxalate de chaux que l'on rencontre chez ces plantes, ce sont des oursins répandus dans les différents tissus de la TVÎMIMT M(I MM.IJAV A.I MU BMM;)AI10:i)l OITA^ / — 1 i."!/ ')j(io'it i; (ïlnlh'ifii IfKlIyy .OOH .'i^tj ..-H!/ Il m^ i filudBT \ \ .008 .-i^f.-ifiv .11 uv)\i\isk>uos« .-iJîv dne-iHa- «^î^Jj)|i;^vi^ jL*- /, ' .OOP. ."1]^ ..'t .(i\vo^\s\u Kifiio'i x'tliifî )«Asjb^^<^«\ ■"-"•'. "^ rOIô .'i^Q ,.(j^, (I «m\^>'^'^ ■••^v'\v MOssi'^.^Àa'^^lii .08g .mï| ..(p. .fi Ju>w»mo<. HV»^s•vftiuv.o' > .0O8 ."ig ,.-!Jîv .11 u(U'UYV/4sV\yyA .'lEv .drro'irfr^ uv»v^.o"«s\-vwv u«^\■vV^.\^>^'iâ J .s II .8 '( .4^ .G .H " y. A! .M SI : V; O o Xi Desiiiiiliacées de la Valli'f ilu V'iHKT ail. liât DKSMIDlACEEiS I)K I.A VALLEE DU TRIENT K. Ai '^LiiUl ■ EX P L I C A T r OJl C O N I J M a. -^ cpllula vol scmu't'lluht ;< troiite visa. h. ,= " ■ ' '■ latere »' -C.— ^ ■' ■ >' 1 verticp ■> Tabula 1 Fig 1. Closierumi didymotoctun Corda s'uv. alpinnui ii. var.. gr. o4U. 2. - striolatum Ehrenb vai-. mouolitliimi n. var., gr. 30(J. >' ?). >i Aw/^-»?er?i70// liai ts fornia ;»7'/. f=!. ^(ii(ra>'trimi Ungert Rfinsch var. vullesiacnui n. var . gr.iôOl P'^^^ 9. ti:(' (^ii^/i^Y»^,^i)!,,Vjiî^p>, ^^>29(').''^'' -^ '^'; ™e intérieur 11. '/M(/pm>/>>i, ûl.»«ïf)./''g|/.'îj40'. ■'•.■'' •'''''^'■'' X"!. Xantliidimn uidilopA'nhi'^VivÈ.y.) Kiitz val-."Y9ttZfe'«mc<(Wi''"fa'; ''' '*^^' var LH- îOO. ' i trois ; deux •t bordée comni ■ •t " .iC loi l(\ ii. Li tri» ij .1 .' ;. x d'oxalate de chaux que l'un mn^f mt des oursins réjKnidus dans les di' la HI'LMOTIN 1)K I.A .«SOClÉ'lÉ UOTANIQIIE DE «ENÈVK. VoI. I !!)()!). Pl. III. li.. Dcsmidiacées de la Vallée du Trient. L. Vikkt ad. iiat. del. (71) ('(iMI'rK KKNDI' DKS SKANCKS 1)K l'.X)!) 245 feuillo. La membrane des colliiles arrondies, iiiteccalées entre (•olles du tissu i)alissadique et contenant les oursins, est liien distincte, tandis que celle des cellules situées dans le mésophylle est appliquée contre le cristal. Fig. U. — Coupe transversale de lu leiiille ilc Ithainiuis Litdovici Salvatoris Chod. Il ressoi't de cette étude que c'est par le fort développement de l'épiderme intérieur de la feuille que B. Ludovici Sakatoris se diffé- rencie le plus au point de vue anatomique des deux autres formes de Rhamnus citées. SUR LA DÉCOUVERTE DE DEUX ÉRIGACÉES DANS LA PLAINE AMAZONIENNE PAR le U' J. HLBEIt (Para) L'absence d'Ericacées dans les terres basses tropicales et par consé- quent dans la plaine amazonienne était considérée jusqu'ici comme une sorte daxiome de la géogi-aphie l)Otanique. Ainsi le professeur Drude, dans sa monographie de cette famille dans les u Natiirliche Pflanzenfamilien » (IV Teil 1. Abteilung, p. 29), dit textuellement: 246 BULLETIN DK LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (72) « Dennocli siiid die Ericaceeii dabei durcbaus nicht iibiquitier zu nonneii, sondeni meiden wiedenim bestimmte Gebiete. mit grosser Scb.arf'e aile continentalen Biimeugebiete. also die Wiisteii uiid ^Yustellstel)I)el), und obenso aber auch feucbtlieisse trojjiscbe Niede- ningen, wie das Amazonenstromtbal. » Loin de vouloir contester la validité générale de cette loi, je me |)ermet8 cependant d'en signaler une exception remarquable, qui d'ailleurs, à mon. avis, ne fait que confirmer la règle, puisqu'elle est tout à fait inattendue et difficile à expliquei*. Il s'agit de deux reoré- sentants bien légitimes de la famille des Ericacées, qui en 1907 ont été trouvés au centre de la plaine amazonienne, aux environs de la ville de Faro (Etat de Para), à une distance d'à peine une cinquantaine de kilomè- tres du cours j)rincipal de l'Amazone et à une altitude qui est certaine- mt>nt inférieure à 30 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est à M. Adolphe Ducke, entomologue du Musée Gœldi et habile collec- tionneur botanique, que revient Thonneur d'avoir découvert ces deux espèces si intéressantes au point de vue de la géographie botanique. Il les a trouvées dans des campos sablonneux et en partie légèrement tourbeux, qui s'étendent a l'est de Faro, et dont la végétation est par places foi'mée d'ai-brisseaux de moins d'un mètre de hauteur appar- tenant aux familles les plus diverses et entremêlés de touffes d"Erio- caulacées et de petites plantes des genres Sdiiz^a, Xyris. Burmannia, etc. Me réservant, pour donner une idée de celte association végétale intéressante à plusieurs points de vue. de publier plus tard une liste détaillée des végétaux croissant en compagnie des deux espèces d'Eri- cacées (je renvoie le lecteur à la descrijjtion sommaire donnée par M. Ducke dans mon travail « Plantœ Duckeanse austro-guyanenses », dans le « Boletim do Museu Goeldi », vol. 5, p. 312), je donnerai ici la description des deux espèces, qui, bien que montrant des affinités étroites avec des espèces du Brésil central, me paraissent suffisamment caractérisées pour être considérées comme des espèces distinctes et nouvelles. Leucothoë Duckei Hub. n. sp. — Typus in herb. Mus. Gœldi et hei'b. Barbey-Boissier. — Cf. fig. 1. Frutex elatus valde ramosus (teste Ducke) ramis validis cortice cinereo vel passim cinnamomeo tectis. ramulis dense foliosis tomen- tellis, novellis apicem versus albido-hirtulis. Folia breviter (3-4 mm.) petiolata, petiolo gracili albido-hirtulo demum subtomentello, lamina ovato- vel oblongo-lanceolata, 2.5-5 (sœpissime 3) cm. longa. 1-2 cm. lata, hasi aciita veJ )aruis rotundata hreviterque in yetiolum contrarta. apice sxpisshne ahnipte nmcronaio-cuspidaia. vel mucrone delapso ontusa, novella supra in pagina, i;ubtus ad nervum médium solum albido-hirtula demum glabra coriacea concoloi'e V(>1 subtus pallidiore, nervo medio supra impresso su])tus argute prominente, nervis seciui- dariis vemdisque vuk/o utrinqiie immersis, rarius leviter impressis vel prominulis. lîacemi fiorescentes foliis breviores. fructiferi interdum folia attingentes. caiio-tomentelli, pedicellis (i mm. longis infra médium bibracteolalis, bracteisbi-acteolisque subulatis 1 mm. haud attigentibus. Calyx ad médium 5-fidus. lobis late ovatis vel rotundatis "abrupte apiculatis. extus canus hirtulo-tomentellus. Corolla ad S mm. longa ovoideo-conica, lobis brevibus obtusis refiexis, viva alba (ex Ducke) sicca lutescens. Stamina corolla breviora. loculis haud divergentibus. (73) COMPTIO RENDU DES SÉANCES DE 190!) 247 Ovarium camim hirtulo-toniontclliim, stylus f^lahorcorolla' iefiuilongus apicom versus siihinci-assatus. Capsula ^lohosa 7 mm. diamctro mcticns 5-sulcata stylo eoroiiata. demum glabrosccns. Somiiia iiumci'osa e placcntis 3 apicalibus dependcntia olongato-cuiicata. Fig. 1. — LEUCOTHOE DUCKEI Huber ii. sp. 1 : extrémité d'un rameau fructifié (réduit de moitié); 2 : page inférieure dune feuille raniéale (j.'randeur naturelle); 3 : fleur (grossie 4 fois) ; 4 : gycènée à ovaire S-costé en o et stigmate épaissi en st (grossi 12 fois); 5: étamines, vue de face en a, et de profil en a' (grossi 12 fois). Species L. oleœjoliœ DC. et L. ambiguai Meissu., Brasiliœ centralis incolis, maxime affinis videtur ; ob ramulos tomentellos folia minora basi vulgo acuta apice mucroiiata venulas utrinque immersas ab utraque satis differt ut speciem propriam sistere possit. Hab. in campis arenosis ad ripam orientalem fi. Yamundâ, prope Faro, 27 YIII 1907 leg. A. Ducke (N° 8526 in herbario amazonico Musei Gœldi, Para). Le genre Leucothoe se trouve représenté par plusieurs espèces au Brésil central, aux Antilles et dans l'Amérique du Nord, ainsi que dans quelques régions de l'Ancien ]\londe (Madagascar. Himalaya, Japon), 248 BULLETIN UE LA SOCIE'I E BOTANIQUE DE GENEVE (74) Gaylussacia amazonica Hub. n. sp. — Typus in herb. Mus. Gœldi et herb. IJarbey-Boissier: cf. iig. 2. Fnitex raraosissimus vix semimetralis (ex Ducke), ramis cortice fusco striis et inactilis cinereis notato obtectis, ssepe leuticeHis minutis ovoideis obsitis. ramnlis piliii patei/tihus minute rapiteUatis liispidis. dense foliosis. FoUa oblonga rel Itneari-ohloiiga (2-4 cm. X 4-7 mm.) apice obtiisa mucrone glandiiloso — apiculata, basi in petiolum brevis- simum attenuata. coriacea. margine revohita. supi-a glaberrima nitidula sicca rugosa et lœte viridia. siibtus pallidiora et pilis j)ancis demiim caducis inspersa, nervis parum |)rominnlis, venulis s^epissime immersis. Racemi ad ajncem ramulorum pliires axillares folia paiilo superantes densius et ])revius pilosi. bracteis luinc tobis subsimiHlxis sed brevio- ribiis (1 cm. paulo siij)erantil)iis) nunc multo minoribus (.') mm. longis), oblongo-obovatis glandidoso-cuspidatis, tenuioribiis i)lanis margine (imjjrimis ai)icem vei'sus) ciliatis. PedicelH bracteis breviores villosuli et longiiis glanduloso-pilosi. Calvx basin versus dense glanduloso- pilosus. lohis late ovato-iriangrdaribm acuminatis membranaceis sub- glabris ciliolatis. Corolla campauulata circiter 7 mm. longa alba, lobis brevibus semiorbicularibus breviter acuminatis margine acumineque retlexis. Stamina '/s corolla' attiugentia filamentis dilatatis dense l)ilosulis, antheris filamentis paulo longioribus loculis ab apice ad V» jiberis tubulosis. Discus annularisdepressus, styliis glaberrimus stigmate Fig. 2. — GAYLUSSACIA AMAZONICA Huher n. sp. — 1 ; exirémito il un rameau fleuri (légèreiiieiil rèdiiill : 2: lleiir (grossie 4 fois) : 3 : intérieur d'une corolle (développée d ;.'rossie 4 fois): '» : calyce el gjnécée (grossi 7 fois): 5: éiamiue vue do f;wp (i.'riis.-ii' 10 fois); 6: ovaire 10-coslè. mùr (grossi 1 *;« fois). (75) (ÎOMI'TK UKNDI' DKS SKANCKS 1)K l'.)0!) 249 sub a|)i(!o îuiiiulo carnosiilo iiistriicto. Friictus cuniosiis fflobosus fdia- nictro (] mm.) lO-costatus. pilis loiifj^iusculis tjrhiiKltilosis iiispn-siis, sub apice lobis cjilyi'iiii.s ;itr()pufj)iir('is niiiiutc albo-ciliatis coroiiatiis. Specics i-ainulis liispidis foliis suljliiicai'ibiis ealycequo ^laiiduloso- pilos insigiiis t'oniiis aliquil)iis G. hiap'uUe I)C. (Bras, coiitr.) affinis vidctur, sod al) iis bciic diHcrt calycis corollâunie lobis latioribiis. Hab. locis turfosis in campis aiuMiosis ad ripam oi-initalcm t1. Yamuiid;'), prope Faro ; 21, VIII, 1907 icg. A. Diicke (N" 8465 in horbario amazoïiico Musoi Gœldi, Para). Le genre Gai/lussueid est repi'ésenté au lîrésil par plus de trente espèces, qui habitent toutes le plateau central ou les régions monta- gneuses du Bi-ésil oi'ientai. Au nord de cette zone on en connaît seule- ment quelques représentants dans les Andes, du Pérou jusqu'au Venezuela, et quelques espèces dans l'Amérique du Nord. A la suite de cette communication, M. le D' Hassler fait observer que le genre Gat/lusmcia possède également des i-e présentants au Paraguay, ainsi qu'il ressort de la j)ublication des « Plantœ Hassle- rianae » dans le Bulletin, de VEerUer Boissier (vol. III [li)Oo], p. 910. SUR LES HYBRIDES DE GREFFES. — Rappelant les très i-ares exemples coniuis d'hybrides de greffes, notamment le cas clas- sique du Ci/tisHs Adami pour les végétaux ligneux et de quelques Solannm otîVant des « chimères » (feuilles dont l'une des moitiés se rapporte à l'un des types ancestraux tandis que l'autre moitié est de l'autre type) pour les végétaux herbacés. M. le Professeur Chodat fait ressortir Timportance des récentes expériences de Winkler, dont la ci'éation du X Solarium Tuhingense obtenu entre greffes de Solanuni hjcopersirum sur S. n'ujrum prouve expérimentalement l'hybridation par greffes et constitue une solution de nature à faire effectuer de grands progrès à la botanique. Discutant ensuite les différentes hypothèses .émises par Daniel et d'autres biologistes, sur l'explication du fait, M. Chodat signale aux botanistes intéressés l'exposé des recherches de Winkler dans les Bericlde der deutscheu hotan. Gesellschaft de 1908, et ZeitscJi. J. Botamk, 1909 et engage chacun d'eux à faire des expé- riences de greffes ; il y a là une riche mine à exploiter : les histolo- gistes sont tout spécialement désignés pour diriger avec succès leurs recherches dans ce nouveau domaine. BIBLIOGRAPHIE. — Avant de terminer la séance, il est présenté un exemjjlaire de l'ouvrage suivant : Schinz & Keller, Flora der Schweiz, S""* édition (1 Teil: Excursionsjiora) . — A. Raus- tein, éditeur, Zurich 1909: prix, fr. 6.80. — Ce petit volume, élégamment relié, comprend 648 pages de texte descriptif et XXXH pages d'introduction avec le dictionnaire des termes techniques et le tableau des abréviations de noms d'auteurs et circonscriptions géogra- phiques. Bien qu'il n'ait vu le jour que quatre mois à peine api'ès l'apparition de l'édition française (cf. compte rendu de la séance du 10 décembre 1908), cette édition contient de nombreuses modifications et améliorations qui méritent d'être signalées. Tout d'abord, la nomenclature a été revue et remise au point : c'est ainsi, par exemple, que le genre Ehinanthus est définitivement adopté 250 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (76) confre le nom d'AledorolopJius des éditions précédentes : en outre, la documentation est j)lus complète. Prenons au hasard un exemple : le Oentiaua comixicta de l'édition française est devenu un O. ramosa Hegetschw. dans la nouvelle édition allemande ; et en consultant la description à la page qu'indique la table très bieii établie, l'on constate la notation de deux synonymes (O. ohtusifolia Rchb. et auct. helv. ; G. compacta Hegetschw.) qui manquait aux anciennes éditions. Mais ce progrès même nous fait toucher du doigt un point de l'ouvrage suscep- tible d'être perfectionné: pour quelle raison Oentiana ramom Hegetschw. vient-il se substituer à un O. compacta du même auteur, et pourquoi la priorité ne |)oui-rait-elle pas être accordée tout ;iussi bien au O. ohtmi- tolia Rchb ? Autant de questions que l'étudiant est en droit de se poser et auxquelles il serait aisé de répondre par la simple adjonction des dates de publication des noms, i-enforçant une justification des homo- nymes éventuels. Du coup, le « Flora der Schweiz » acquerrait la valeur d'un ouvi-age critique qui l'imposerait davantage à l'attention de tous. Ensuite, nous constatons que le nombre des unités spécifiques s'est abaissé de 24G0 (éd. fr. de 1908) à 2454 (:r« éd. allem. de 1909); est-ce à dire que 6 espèces auraient dû être rayées de l'édition précédente? — Nullement ; mais tandis que cette dernière avait numéroté sans distinction de localités toutes les espèces décrites, la nouvelle édition, se plaçant au point de vue d'une statistique de végétaux exclusivement suisses, n'a pas numéroté celles des espèces qui, hors de nos frontières, se rattachent néanmoins aux bassins naturels de Genève ou des Grisons sans empiéter toutefois sur le territoire helvétique (par exemple les Acer mouspessulanum et Serratula nudicaulis du ^'uache et du Salève, etc.). L'espace nous manque pour faire ressortir tous les avantages de cet excellent ouvrage ; mais nous tenons à féliciter les auteurs et l'éditeur de lui avoir conservé le format de la seconde édition allemande, dont les qualités de bienfacture avaient été remarquées : ce volume ne pèse que 882 grammes (contre 490 gr. de l'édition française) ; il peut sans encombre faire partie du bagage du botaniste herborisant. Nous appe- lons de nos vœux rapi)arition de la seconde partie (» flore critique »), qui comblera une lacune tant de l'édition française que de la S'"^ édition allemande. Séance levée à 9 h. 7< ; vingt-et-un assistants : MM. Viret, Hausser, Beauverd. Bialosuknia, Champandal, Chodat, M"" Dessiatoflt. M. Goudet. M"* Grobéty, MM. Guinet, Hassler. M"« Korpatchewska, MM. Lendner, Senglet, Martin, Sartorius, M"^ Tchourina et 4 étudiants. Le Secrétaire-rédacteur : G. Bkauverd •«(-{-< 251 DESMIDIACÉES l>K l,A VALLÉE DU TRIENT (Valais. Suisse) PAR Louiii^ VIRET, liocteur es Sciences. (Une planche. - PI. 111) Genève, 30 juin 1909. Les Algues qui font l'objet de cette étude ont été récoltées pendant l'été 1907, dans la vallée du Trient, canton du Valais, Suisse, dans des stations offrant des conditions biologiques parfois très différentes. Il y a lieu de remarquer que, ici comme partout ailleurs, les Desmidiacées sont rares dans les eaux claires (torrents, et ruisseaux), mais abon- dantes dans les eaux tourbeuses chargées de grandes quantités de matières humiques. La vallée du Trient n'étant pas très grande, il m'a suffi de détermi- ner les microphytes des deux stations principales, de Salvan et des Marécottes, puis d'un certain nombre de ruisseaux et de tourbières rencontrées dans des pâturages à différentes altitudes, pour avoir une idée assez complète des Desmidiacées de cette région. A Salvan (925 m.) les tourbières sont très petites. Elles se sont cons- tituées sui- un plateau rocheux, dans les creux de grands blocs dénudés, polis par un ancien glacier; elles ne reçoivent que l'eau des pluies et sont très souvent desséchées. L'une d'elle déverse le trop-plein de ses eaux dans des marmites glaciaires entourées de grands arbres laissant passer peu de lumière. Il en résulte des formations semblables, malgré les conditions différentes de lumière et d'humidité. Une station analogue existe aux Marécottes (1054 m.), où les eaux des tourbières viennent se concentrer dans un lac artificiel peu profond, à niveau variable, grande mare favorable au développement des Des- midiacées. Dans les ruisseaux des pâturages de Savepay (1200 m.), dans les fontaines et les tourbières de Planajeur (1300 m.), de Finhauts (1290- 1400 m.), d'Emaney (1800-2200 m.), de la Tête-Noire (1200-1300 m.) sur l'autre versant de la vallée, ces Algues sont beaucoup moins abon- dantes. 252 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (2) Les espèces et variétés reconnues appartiennent à 17 genres; elles sont au nombre de 69. dont 12 nouvelles. Avant d'en faire la description, je dois adresser de vifs remerciements à MM. les professeurs Chodat et Ô. Nordstedt pour les excellents con- seils qu'ils ont eu rama})ilité de rae donner pour la détermination des espèces nouvelles, et à MM. William Barbey, Briquet et de CandoUe pour les facilités qu'ils m'ont accordées pour les recherches dans leurs bibliothèques. Ord. GONJUGAT^ Fam DESMIDIACE.*: Sous-Fam. I. Saceodennse Tiil). 2. SPIROT^NIE^ Gen. SPIROT.ENIA Bréb. Section I. Monot^.ni^: Rabenh. Sp. condensata Bréb. ' M. C. Cooke. — British Desmids. Joseph Conière. — Les Desinidiées de France. W. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules cylindriques, 5-10 fois plus longues que larges, pôles arron- dis. Membrane incolore, lisse, mince. Chromatophore en ruban pariétal, large de 13-14 jjl, 9-12 spires serrées, et plusieurs pyrénoïdes par spire. Long. 170-250 ^. Larg. 18-25 |j.. Hab. : Marécottes. Gen. CYLINDROCYSTIS Menegh. Cyl. crassa De Bary. Joseph (lomère. — Les Desmidiées de France. W. \Vest and G. S. West. — A inonoîrraph of the British Desmidiace.ie. Cellules cylindriques, non étranglées, 2 fois plus longues que larges, sommets arrondis, un peu tronqués. Membrane lisse. Long. 28-.S7 |j.. Larg. 12-19 jj.. Hab. : Finhauts, Marécottes, Salvan. Gen. NETRimi (Nàg.) Net. Nàgelii (Bréb.) W. et G. S. West. W. West and G. S. West. -- A Monograph of the British Desmidi aceae. ' Les ouvrages mentionnés donnent une figure et la description de l'espèce. (3) DKSMIDIACÉES DE LA VALLEE DU TRIENT 253 Cellulos ^raiidos, rol)ustos. ohloiitïiios-Iancéoléos-, atténuéos du railiou vers les sommets lai-f^cniciit troiuiués à angles arrondis, 4-."» fois plus longues que larges. Section moyenne circulaire chromatophore axile avec 4-0 handes longitudinales. Meml)i-ane incolore, pas de ligne de suture. Pyrénoïdes petits et nombreux. Grandes vacuoles terminales distinctes contenant beaucoup d(^ corps mobiles. Long. 130-165 p.. Larg. 30-40 [j.. Hab. : Marécottes, Salvan. Sou s- Fa m. II. Placoilenna». Tri 11. ;{. PENIE^ Gen. PENIUM Bréb. P. margaritaceum (Ehreub.) Bréb. F. Wulle. — Desmiils ol" llie United States aiul IJst of American Pedia- slruni. Joseph Conière. — Les Desniidiées de France. W. West and G. S. West. — A Monograpli of llie British Desmidiaeea^ Cellules un peu étranglées au milieu, fusiformes 6-12 fois plus longues que larges, section transversale circulaire. Sommets arrondis-tronqués. Membrane rouge-brunâtre, couverte de lignes longitudinales de gra- nules serrés. Chromatojjbore présentant des bandes claires transversa- les et 8-10 bandelettes longitudinales. Vacuoles indistinctes. Long. 92-140 [x. Larg. 20-22 ^. Hab. : Marécottes. Tril). 4. CLOSTERIE^ Gen. CLOSTERIUM ^'itzsch. Section A. Cellules avec ceinture médiane (Giirtelband). CL didymotocum Corda, var. alpinum n. var. Cellulis maximis, fere rectis 10-14 longioribus quam latioribus. Late- ribusfere paralleiis in média cellula.exteriore paulum convexo, interiore perpaululum concavo. Apicibus latis, truncatis cum membranse densa- tione; angulis rotundatis. Membrana subtiliter flava-fusca colorât a : numerosis foraminibus i)ervia, una suturœ liiiea. In Chromatopbora 8 tœniis longitudinalibus. 10-14 crassis pyrenoïdibus in utraque semi- cellula, lineari série ordinatis. Terminalibus vacuolis magnis multa mobilia corpora continentibus. Long. cell. 380-510 jj. Lat. 32-40 |j.. Hab.: Marécottes. Salvan. PI. 1, fig. 1 a. CL striolatum Ehrenb, var. monolithum n. var. Cellulis fusiformibus, arcte lanceolatis, attenuatis, stitis praearcuatis, BULLKTIX DE I,A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, No 6, 30 juill 190'.). i (S 254 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (4) 8-10 longioribus quam latioribus. Latere dorsuali convexo, interiori concave. Apicibus obtusis, paiilum rotundatis. Membrana subrubi-a, valde striata, 15-20 striisvisibilibus; 1-3 suturœ lineis valde pei-spicuis, linea suturœ centralis duplice aut multipliée. In chromatophora 8-10 longitudinalibus tœniis: 10-14 crassis pyrenoïdibus in utraque semi- cellula, série lineari ordinatis. Yacuolis terminaiibus magnis. unicum crassum mobile corpus prismaticum includentibus. Long. cell. 260-300 [x. Lat. 30 jx. Hab. : Marécottes, Salvan. PI. 1, fig. 2 a. Cl. intermedium Ralfs. forma minor n. f. Cellulis parvis, paulum incurvis, attenuatis 10-14 longioribus quam latioribus. Latere dorsuali convexo, interiori fere recto. Membrana fulva-subrubra, perstriata, 10-12 striis visibilibus, 1-3 lineis suturœ, sutura mediana multiplici. In Chromatophora 4-6 longitudinalibus tseniis ; 6-7 pyrenoïdibus in utraque semicellula, lineari vel série ordi- natis. Terminaiibus vacuolis rotundis unicum crassum mobile corpus continentibus. Long. cell. 155-170 «i. Lat. 14-16 ^. Hab. : Marécottes. PI. 1, fig. 3 a. Section B. Cellules sans ceinture médiane. CL Dianse Ehrenb. M. C. Cooke. — British Desmids. Joseph Conière — Les Desmidiéés de France. W. West and G. S. West. — A Monograph of llie British Desmidiaceae. Cellules de grandeur moyenne en forme de croissant fortement courbé, 10-12 fois plus longues que larges, graduellement atténuées vers les pointes rondes et obtuses. Bord dorsal de chaque pointe obli- quement tronqué et épaissi. INIembrane lisse, colorée en rouge-brun, 5-7 pyrénoïdes par demi-cellule, en série linéaire. Vacuole terminale avec beaucoup de petits granules mobiles. Long. 260-360 pi. Larg. 14-22 {x. Hab.: Finhauts. Marécottes, Salvan. Closterium parvulum Nàg. Joseph Conière. — Les Desmidiéés de France. 0. Borge. — Die Algen der erslen Regnellschen Expédition. II Desmi- di acées. W. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules petites, grêles, fortement courbées en croissant, étroitement lancéolées, 8-14 fois plus longues que larges, extrémités arrondies. 3-5 pyrénoïdes par demi-cellule, en série linéaire. Membrane incolore, rarement jaune-brunâtre, lisse ou très finement striée. Pas de ligne de suture. Vacuole terminale petite, contenant plusieurs granules mo- biles. Long. 80-92 ^. Larg. 12-14 (x. (5) 1>K8M1I)IACÉP]8 I)K l.A VAM.KK 1)1' TRIP'.NT 255 Cl. lanceolatum Kiitz. .)i>sc|ili (jiiiu'irc. - litis Dt'siiiidic'es do France. W. Wi'sl and (I. S. Wosl. — A M()iiogra|ili ol' llic l'.iilisli Dêsmifliacea;. Ci'llules gi-;uides, robustes, fiisiformcs, presque droites. 5-'J fois plus longues qui' l.-irges. Bord dorsal convexe; bord ventral pn-squc droit, un peu convexe au milieu. Extrémités coniques, larges, arrondies. iMeni- brane incolore, lisse, pas de ligne de suture. Chromatopliore avec s bandes longitudinales. 6-8 pyrénoïdes par demi-cellulc, en série linéaire. \ acuole terminale renfermant beaucoup de très petits corps mobiles. Long. 235-320 {i. Larg. 38-42 [i. Hab. : Ruisseau de Savenay. Cl. subtile Bréb. .losepli (lumcre. — Les Desmédiées de F'rance. Cellules petites, étroites, aiguës, un peu courbées. Bord dorsal con- vexe ; bord ventral un peu concave, 20-30 fois plus longues que larges. Membrane incolore, lisse, pas de ligne de suture. 5-6 pyrénoïdes par demi-cellule, en série linéaire. Vacuoles peu distinctes. Long. 110-125 [x. Larg. 5-6 [x. Hab. : Marécottes. Cl. prselongum Bréb. 0. IJorgu. — Siisswasseralgea aus Siid-Palagoiiien. Joseph Conière. — Les Desmidiées de France. W. West and G. S. Wesl. — A Monograpli of the Hritish Desmidiaceae. Cellules longues, très élancées, un peu courbées, 30-45 fois plus lon- gues que larges. Bord dorsal convexe; bord ventral concave. Extré- mités effilées et longuement hyalines, recourbées. Membrane incoloi-e, lisse, pas de ligne de suture. 9-12 pyrénoïdes par demi-cellule, en série linéaire. Vacuoles terminales bien délimitées, ovales, renferment de nombreux coi-ps mobiles très petits. Long. 490-560 ^. Larg. 8-12 {i. Hab.: Marécottes, Salvan. Cl. gigas Gay. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. Cellules de grandes dimensions, semi-lunaires, 6-8 fois plus longues que larges. Bord dorsal très convexe; bord ventral concave, presque droit. Extrémités régulièrement atténuées, tronquées. Membrane inco- lore, lisse, assez épaisse; ligne de suture évidente. Chromatopliore avec 10-14 bandes longitudinales, pariétales. Nombreux pyrénoïdes dissémi- nés sans ordre. \ acuoles distinctes contenant 12-20 corps mobiles. Long. 480-650 [i. Larg. 82-95 [x. Largeur des pôles 20 ^. Hab. : Salvan. Cl. turgidum Ehrenb. 0. Borge. — Die Algen der Ersten Regnellschen Expédition. II. Desmi- di acées. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. W. West and G. S. West. — A Monograph ofthe British Desmidiaceae. 256 HULLKTIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE UE GENÈVE (6) Cellules longues, fortes, arquées, recourbées aux extrémités, 10-12 fois plus longues que larges. Sommets tronqués, un peu arrondis. Bord dorsal convexe au milieu, un peu concave vers les extrémités; bord ven- tral concave au milieu, convexe près des extrémités. IMembrane colorée on rose-brun, couverte de nombreuses stries longitudinales très fines; une ligne de suture évidente. Chromatophore renfermant 12-16 pyré- noïdes par demi-cellule, en série linéaire. Vacuoles tei-minales ellipti- ques contenant 14-20 corps mobiles. Long. 600-720 jx. Larg. 51-59 a. Hab.: Ruisseau de Sa venay, lête-Xoire. Cl. rostratum Ehreub. (). Bcirge. — Die Algen der Ersten liegnellscheii Expédition. 11. Desnii- d lacées. Joseph Comère. — I^es Desmidiées de France. W. West and G. S. West. — A Monograph of the Brilish Desmidiaceae. Cellules longues, fortement atténuées, fusiformes, lancéolées, cour- bées. Bord dorsal convexe; bord ventral convexe au milieu, devenant concave, puis parallèle à l'extérieur vers les extrémités. Demi-cellules renfermant 5-8 pyrénoïdes. en série linéaire. Extrémités allongées, tron- quées, un peu dilatées au sommet. Membrane colorée en jaune-brun, striée, 18-24 stries visibles. Vacuoles oblongues avec beaucoup de corps mobiles. Long. 280-450 {x. Larg. 20-25 fi. Hab. : Salvan. Var. brevirostratum West. W. West and G. S. West. — A Monograph of the Britisii Desmidiaceae. Cellules trapues, 8-10 fois plus longues que larges, extrémités courtes, massives, un peu courbées vers l'intérieur. Long. 180-220 p.. Larg. 20-24 {x. Hab. : Finbauts, Salvan. Gen. DYSPHINCTIUM Nàg. Dys. connatum (Bréb.) Reinsch. .lusL'ph Coiuùre. — Les Desmidiées de France. Cellules moyennes, massives, 1-1 V» fois plus longues que larges. Demi-cellules hémisphériques, vues du sommet presque circulaires. Etranglement bien marqué. Membrane à contour régulier, couverte de j)onctuations. Long. 50-80 jj,. Larg. 41-48 [x. Hab. : Marécottes. Dys. microgonum n. sp. Cellulis parvis, P/s longioribus quani latioribus. Semicellulis ortho- gonialibus, angulis truncatis, rotundatis oblique visis ovatis, latioi-ibus ad basem ab apico visis ovatis ellipticis, ajnce piano. Strangulatu lato, obtuso i)aulum alto. Membrana levigata sine colore. Unico pyrenoïdein utraque semicellula. (7) DKSMIDIACÉES 1)K LA VALLKK DU TUIKNT 257 Long. coll. 14-1 () {j,. Lut. 10 [x. Lat. istlmi. 7-8 ji. Hab. : Kmauey, Miiliauts. PI. 1, fig. 4 rt, h, r. Dysphinctium annulatum Xacg. var. complanatum ii. var. Celliilis modicis propc l)is loiigiorihus qiuun latiorihiis, soctionihiis suboi-tliogonialibus, rotiindatis ad aiigulos, arctioi-il)us ()t)li(iiip visis, ab a|)ico oi'thogoniaHbus. Apicibus ti-uncatis. V(M"rncosis. Straiigulatu |)au- him alto, scini-circiilato. Meiii))i-ai)a sparsa gi-anuiis socuiidum magnum colluhi' axcm porrectis, scriis roctis, 4-0 sei-iis in l'acio. Undulatoambitu. Unico pyrenoïde in utraquo semicellula. Long.' coll. 44-48 jj,. Lat. 25 >j,. Crass. 14-10 p.. Hab.: Salvan. Pi. 1, fig. 5 a, h. Dys. speciosum (Lund.) Hansg. ' W. Schiiiidle. — Kiiizellige Aigen ans der Berner Alpeii. I. Griiiiselpass. II. Oberen naslillial. III. Kleiiier Scheideck. IV. (irindelwald. Josepli Comère. — Les Desmidiées de France. Cellules petites, plus ou moins rectangulaires, [\'2-V/i fois plus longues que larges. Demi-cellules à côtés peu convexes ; vues de côté rectangulaires, angles du sommet largement arrondis, angles de la base rectangulaires. Sommets tronqués crénelés. Etranglement très étroit. Membrane couverte de verrues disposées en lignes régulières, concen- triques. Un pyrenoïde par demi-cellule. Long. 45 jj.. Larg. 28 \i. Hab. : Finhauts. Dys. Th-waitesii (Ralfs) de Toni. Joseph Comère. — Les Desmidiées de Ffance. Cellules très petites, deux fois plus longues que larges, ovales- cylindriques ; vues du sommet circulaires. Sommets un peu tronqués. Étranglement peu profond. Contour régulier. Un pyrenoïde par demi- cellule. Long. 18-19 [X. Larg. 10 [i. Hab. : Finhauts, Tête-Noire. Gen. PLEUROT^NIUM Nàg. PL clavatum (Ktz) De By. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. Cellules grandes, allongées, cylindriques, droites, rentiées de chaque côté de la ligne centrale de suture ; 12-20 fois plus longues que larges; vues du sommet circulaires. Sommets tronqués, plans, larges. Etrangle- ment oblus, peu profond. Membrane épaisse, formant un disque vers l'intérieur aux extrémités de la cellule, couverte de ponctuations. Chro- matophore en 4-6 bandes longitudinales, latérales, découpées irrégu- lièrement sur les bords; pyrénoïdes nombreux disposés sans ordre. Vacuoles grandes, bien visibles, contenant 20-30 gros corps mobiles. Long. 380-550 {i. Larg. 28-32 ^. Hab. : Marécottes, Salvan. 258 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (8) Gen. TETMEMORUS Ralfs. Tet. Isevis (Kiitz.) Ralfs. Jusepli CoiDùre. — Les Desiiiicliées de France. NV. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules petites, 3-4 fois plus longues que larges ; vues de face uu peu atténuées vers les sommets tronqués et incisés: vues de côté fusiformes, étranglées au milieu et vei-s les sommets, demi-cellules plus atténuées que dans la vue de face. Section moyenne sub-circulaire. Etranglement large, peu j)rofond. Membrane lisse ou faiblement ponctuée. 3-5 pyré- noïdes par demi-cellule, en série linéaire. Long. 72-1 10 ;j.. Larg. 20-29 [x. Hab. : Plauajeur. Gen. EUASTRUM Ehrenb. Section A. — I-,obe polaire avec un sinus médian distinct, souvent profond et linéaire. Eu. oblongum (Grev.) Ralfs. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. \V. West, and G. S. West. — A Monograph of the British Desniiihaceae. Cellules grandes, 2 fois aussi longues que larges. Demi-cellules pyra- midées, divisées en 6 lobes, eux-mêmes largement échancrés; base droite à angles arrondis; lobes latéraux rectangulaires, séparés par des sinus larges et profonds; lobes du sommet semi-circulaires séparés par un sinus étroit peu profond, rempli par un épaississement de la membrane qui fait saillie au dehors; vues de côté, les demi-cellules sont coniques, allon- gées, à côtés di'oits avec deux ondulations vers la base. Sommet j)resque plan, angles arrondis. Etranglement linéaire profond. Membrane cou- verte de fines ponctuations. Plusieurs pyrénoïdes par demi-cellule. Long. 135-160 {x. Larg. 73-78 |x. Hab. : Marécottes, Salvan. Eu. ansatum Ralfs. var. pyxidatum Del p. W. West, and G. S. West. — The Freshwater Algse of Madagascar. » .) » — A Monograph of the Britisli l)esmidiaceœ. Cellules moyennes. j)resque deux fois plus longues que larges, robustes, fortement atténuées. Demi-cellules coniques ; côtés concaves vers le sommet, convexes vers la base; angles de la base arrondis, souvent tronqués ou subrectangulaires, présentant une ou deux ondulations. Sommet tronqué presque plan, bilobé; sinus du sommet comblé par un épaississement de la membrane. Etranglement linéaire, très pi-ofond. j\Ierabrane couverte de j)onctuations disposées en lignes verticales paral- lèles, l'ii gros j)yrénoïde par demi-cellule. Long. r)5-75 IX. Larg. 38-42 [a. Larg. de l'isthme 12-14 jj.. Hab. : Marécottes, Salvan. (9) DESMIUIACÉE8 DE LA VALLEE DU TRIENT 251i Eu. elegans (Hréb.) Kùtz. W. Soliiuidlc. — Ans (1er Clilor(j[)liyceeii — Flora (1er T(jrfsliche zu Viniliciiii. Joseph (loiiière. — Les Desiiiiiliéos de France. \V. Wcsl and G. S. Wesl. — A Moiio;,'rapli of llic Hrilisli iJesiiiidiaceae. Cellules petites, 17* fois plus longues que larges, sub-rectangulaires. Demi-cellules à côtés 3-sinués; sommets aiTondis, bilobés, échaucrure médiane aiguë, linéaire, angles latéraux aigus, mucronés; vues de côté elliptiques, allongées, renfïées à la base; vues du sommet elliptiques. Etranglement profond et linéaire. Membrane lisse, avec une protubé- rance au-dessus de l'isthme. Long. H8-44 [i. Larg. 25-26 jj.. Larg. de l'isthme 8 \l. Hab. : Salvan. Eu. binale (Turp.) Ehrenb. \V. \\'(!sl and Cl. S, West. — A Monograpli of ïiie British. Desmidiaceae. Cellules petites, V/2 fois plus longues que larges, rectangulaires. Demi-cellules subpyramidées ou rectangulaires, 4-lobées. Sommet à échanci-ure aiguë, angles aigus, mucronés ; vues de côté longuement elliptiques, renflées à la base, angles de la base arrondis ; vues du som- met elliptiques. Etranglement linéaire, angles arrondis. Membrane lisse. Un pyrénoïde par demi-cellule. Long. 18-25 [jl. Larg. 12-15 [jl. Larg. de l'isthme 6 |j,. Hab. : Marécottes, Salvan. Section B. — Lobe polaire entier, ordinairement un peu concave au milieu. Eu. verrucosum Ehrenb. var. vallesiacum u. var. Cellulis modicis, robustis paulo longioribusquam latioribus, oblongis, semicellulis hemicircinatis, base fere recta, ambitu cum lobis; lobarum sinibus late apertis; crasso centrali protuberculo circinato duobusque lateralibus; oblique visis, pyramidatis, angulis rotundatis, lateribus apiceque concavis; ab apice ovatis ambitu inordinate denticuîato; mem- brana crassis arenulis obducta. Long. cell. 75-84 [i. Lat. 58-65 ji. Hab. : Salvan. PI. 1 fig. 7 a, h, c. Gen. MICRASTERIAS Ag. Section B. — Demi-cellules à cinq lobes disposés radialement. Lobe polaire distinct, le plus souvent concave ou incisé. Mie. truncata (Corda) Bréb. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. \V. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules grandes, subcirculaires, elliptiques, un peu plus longues que 260 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (10) larges. Vues de côté lenticulaires. Derai-cellules à cinq lobes. Le lobe polaire large, cunéiforme à sommet plan, légèrement convexe, parfois aussi un peu concave, angles bifides. Lobes latéraux i)lus petites, bipar- tites à extrémités bidentées. Echancrures interlobaires [)rofondes, étroites. Etranglement profond linéaire, acutangle vers l'extérieur. Membrane lisse ou couverte de ponctuations. Long. 75-92 ji. Larg. 75-88 \i. Larg. de l'isthme 16-22 ja. Hab. : ^Lirécottes, Salvan. Gen. COSMAKIUM Corda Division L — IMembrane lisse, ponctuée ou scrobiculée. Contour jamais granulé, parfois ondulé ou crénelé. Section A. — Demi-cellules à contour semi-circulaire, semi-elliptique ou sub-semi-circulaire. Cos. undulatum Corda. M. C. Cooke. — British Desmids. Joseph Gomère. — Les Desmidiées de France. W. West and G. S. West. — A Monograph of the British Uesmidiaceœ. Cellules moyennes, sub-rectangulaires, 1-1 V2 fois plus longues que larges. Demi-cellules un peu trapèzoïdes, souvent tronquées, ondulées ; vues de côté ovales ; vues du sommet elliptiques un peu i-enflées au milieu. Etranglement linéaii-e, profond, extrémités dilatées. Membrane lisse, à contour régulier, ondulé. Un pyrénoïde par demi-cellule. Long. 50-56 (j.. Larg. 44-46 {ji. Larg. de l'isthme 16 [j.. Hab. : Tête-Noire. Cos. rosaceuni n. sp. Cellulis parvis in rosaceœ formam IV» longioribus quam latioribus cum aspectu rosacese subcircularis, octogonalis, et lateribus late den- ticulatis. Semicellulis partitis in 4 lobas éequales, oblique visis elliptieis attenuatis, apice piano ab apice visis elliptieis. Strangulatu lato, jiaulum alto. Membrana levigata. Unico pyrénoïde in utraque semicellula. Long. cell. 17-18 ij.. Lat. 14 a. Hab: : PI. 1. fig. Ga,b,c. Section B. — Demi-cellules elliptiques, oblongues-elliptiques ou réni- formes. Cos. bioculatum Bréb. C. F.O. >ior(isledt. — Syinhoiije ad floram Brasiliœ cenlralis cognosceiidam (Edil E. Warming) 18 Fani. Desmidiacées. W. West and G. S. Wesl. — A Monograph of the British Desniidiace»'. Cellules très petites, aussi longues que larges. Demi-cellules ellip- tiques, un peu atténuées, tronquées; vues de côté hémisphériques. Etranglement profond, large en dehors, pointu eu dedans. Membrane incolore, lisse. Un petit pyrénoïde par demi-cellule. Long. 12-16 [1. Larg. 12-15 }x. Hab. : Salvan. (11) DESMIDIACKK.S I)K LA VAF.LÉE DU TKIKNT 261 Cos. bicuneatum (Gay) Nordst. Joseph Comère. — liCs Desiiiidiées de France. Collulcs tivs [x'titcs, aussi longues que larges. Demi-cellules semi- circulaires, sommet un peu tronqué, large; vues du sommet elliptiques. Etranglement |)rot'ond, très aigu. Membrane lisse. Long. 12 {JL. Larg. 11-12 [x. Hab. : Salvan. Section C. — Demi-cellules à coiitour distinctement pyramide ou sub- pyramidé, générahuiient tronquées. Cos. Nymannianum Grun. .losepli (jiiiière — l^es Desinidiées de Franc»'. W. West and G. S. Wesl. — A Monograpli of liie Hrilisli Desniidiaceœ. Cellules moyennes, presque hexagonales, 1-1 V2 t'ois plus longues que larges. Demi-cellules trapézoïdes, rénilbrmes à la base; vues de côté ovales; vues du sommet elliptiques-quadrangulaires. Etranglement pro- fond et linéaire. Sommets ti'onqués, concaves, angles arrondis. Mem- brane couverte de ponctuations. Un pyrénoïde par demi-cellule. Long. 42-45 {x. Lai-g. 32-35 |j,. Larg. de l'isthme 9-10 |j,. Hab. : Emaney. Cos. pseudopyramidatum Lund, 0. liorge. — Heilrage zur AlgenHora von Sc-inveden. W. W'est and G. S West. — A Monograpli of llie liritish Desmidiaceae. Cellules moyennes, ovoïdes, r/2-2 fois plus longues que larges. Demi- cellules pyraraidées, tronquées, angles de la base arrontiis ; vues décote et du sommet elliptiques. Etranglement linéaire profond. Membrane ponctuée. Un pyrénoïde pai- demi-cellule. Long. 45-48 jx. Larg. 30-32 jx. Hab. : Tête-Noire. Cos. Holmiense Lund. var. integrum Lund. N. Wille. — Ferskwandsalger fra Novaja Senilja samlade af Dr F. Kjell- niann paa Nordenskiolds Expédition. W. West and G. S. West. — A Monograpli of tlie Britisli Desmidiaceae. Cellules moyennes, V/i fois plus longues que larges. Demi-cellules pyramidées vers le sommet, étranglé et dilaté. Etranglement linéaire. Membrane le plus souvent lisse. Long. 48-60 jx. Larg. 26-40 jx. Larg. de l'isthme 15-18 {x. Hab. : Emaney. Cos. abruptum Lund. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. W. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules petites, rectangulaires, un peu plus longues que larges. Demi- cellules rectangulaires, base droite, angles supérieurs un peu tronqués, sommet plan ; vues de côté ovales, papille médiane sur chaque côté ; vues du sommet elliptiques. 262 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (12) Membrane lisse. Un pyrénoïde par demi cellule. Long. 18-25 [/.. Larg. ÎG-IS (j.. Hab. : Marécottes, Salvan. Section F. Demi-cellules généralement elliptiques, Hexagonales, sub- hexagonales ou polygonales. Cos. Meneghinii Breb. 0. |{or!.'P. — Die Algen der Ersten Regnellscheu Expédition II. Desmi- di acées. Joseph ( loinère. — Les Desinidiées de France. \V. West and G. S. West. — A .Monograpli of llieBrilish Desmidiacae. Cellules petites, V/i fois plus longues que larges. Demi-cellules pres- que rectangulaii-es à la base, coniques au sommet ; contour largement crénelé, sommet tronqué, concave ; vues de côté elliptiques. Etrangle- ment linéaire, profond. Membrane lisse. Un pyrénoïde par demi-cellule. Long. 22-26 jjl. Larg. 16-18 p. Larg. de Tistlime 6-7 {j.. Hab. : Téte-Noire. Cos. angulosum Rréb. W. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules petites, UA fois plus longues que larges. Demi-cellules pres- que carrées, angles arrondis, sommet concave : vues du sommet large- ment elliptiques. Etranglement étroit, assez profond. Membrane lisse. LTn pyrénoïde par demi-cellule. Long. 18-25 |l. Larg. 14-15 >j.. Hab. : Tête-Noire. Division U. — Membrane granulée, verruqueuse ou papilleuse. Section C. — Demi-cellules distinctement pyramidées ou sub-pyrami- dées, généralement tronquées. Cos. Portianum Archer. E. Larsen. — Tlie Freshwaler Algae of East Groenland. M. C. Cooke. — British Desniids. W. West and G. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaceae. Cellules moyennes, V/2 fois longues que larges. Demi-cellules ellip- tiques, base di'oite. angles ari-ondis. sommet tronqué : vues de côté elliptiques. Etranglement profond, sinus arrondi. Membrane couverte de granules ronds. Un pyrénoïde par demi-cellule. Long. 44 [j.. Larg. 33 ;j.. Hab. : Emaney. ALarécottes. Section D. — Demi-cellules circulaires ou sub-circulaires. Cos. praemorsum Bréb. E. Larsen. — Ferkswandsalger fra West-Grœnland. W. West and (i. S. West. — A Monograph of the British Desmidiaccœ. Cellules moyennes, plus longues que larges. Demi-cellules sub-trapé- zoïdes. réniformes, angles de la base arrondis: sommet tronqué, lisse; vues de côté largement ovales : vues du sommet elliptiques. Etrangle- (13) DKSMIUIACÉES DK LA VALLKE DU TKIKNT 26 o ment linéain?, profond. Membrane couverte de granules de grandeui- variable, disposés en lign(»s radiales régulières; contour un peu crénelé. Deux pyrénoïdes par demi-cellule. Long. 40-48 [j,. Larg. 35-39 \l. Hab. : Fin hauts. Cos. Botrytis Menegh. K. Wollc. — Desiiiids of llic Uiiiled States und Ijst of AiiH-ricari Pedias- Iriiiii. Cellules moyennes, sub-circulaires, j)lus longues que larges. Demi- cellules trapézoïdes, base rendorme à angles largement arrondis, côtés convexes, sommets tronqués, plans; vues de côté ovales; vues du sommet elliptiques. Etranglement profond, linéaire. Membrane couverte de gros granules, contour ondulé sur les côtés. Long. 48-56. Larg. 42-48 [x. Larg. de l'isthme 14-15 (i. Hab. : lluisseau de Savenay. Cos. ochtodes Nordst. Joseph Comère. — Les Desmidiées de France. Cellules moyennes, oblongues, 1 Va fois plus longues que larges. Demi- cellules trapézoïdes, sommet plan, angles de la base rectangulaires ; vues de côté ovales elliptiques. Etranglement profond, linéaire. Mem- brane couverte de verrues (peu distinctes au milieu de la cellule) dispo- sées en lignes régulières, rayonnant vers le centre; contour ci-énelé. Deux pyrénoïdes par demi-cellule. Long. 80-88 [j.. Larg. 52-57 [x. Larg. de Tisthme 12-16. Hab. : Emaney, Finhauts, Tête-Noire. Gen. XANTHH)IUM Ehrenb. Xanth. antilopseum (Préb.) Kiitz. var. vallesiacum n. var. Cellulis parvis l'/z longioribus quam latioribus. Semi-cellulis hexa- gonalibus. base recta, angulis quatuoi- aculeorum acutorum ad sum- mum incurvatorum paribus instructis ; oblique visis orthogonialibus, apice bifido; ab apice orthogonialibus, lateribus magnis convexis, parvis paulum concavis, cum una acu ad quemque angulum. Strangulatu alto, lineari ; membrana obducta parvis aculeis. Long. cell. sine spin. 50-52 jx, cum spin. 70-75 \i. Lat. cell. sine spin. 30-33 «j.. cum spin. 50-54 jj.. Hab. : Salvan. PI. l,fig. \2a,b,c. Gen. ARTHRODESMUS Ehrenb. Arth. incus (Bréb.) Hass. F. Wolle. — Desinids of tlie Uiiiled Slales and Lisl of American Pedias- trum. 264 BULLETIN DE LA SOCLÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (14) Cellules petites, aussi longues que larges. Demi-cellules tronquées, trapèzoïdes, la petite base vers le centre de la cellule: angles extérieurs terminés par une forte épine, di'oite, aiguë; vues du sommet ovales- circulaires. Etranglement pi-ofond. Long. 16-17 «j,. Larg. sans aiguilles 14 a : larg. avec aiguilles 30 \l. Hab. : Marécottes. Arth. bifidus Bréb. W. Scliiiii'ile. — Einzellii:e Alireii ans den Berner Alpeii. I. Griniselpass» II. (Jberen Haslitlial. III. KJeiiier Schei. Cuoke. — Hritish Desmids. Cellules moyennes, massives hérissées, aussi longues que larges. Demi-cellules vues de face sub-rectangulaires, sommet plan. 4-5 pro- éminences bifides sur les côtés; vues du sommet triangulaires, côtés presque droits, portant 4 proéminences bifides : angles terminés par un prolongement bifide. Etranglement aigu, peu profond. Long. 50-58 [a. Larg. 50-58 jx, Hab.: Salvan. Staur. Ungeri Keinsch. vai'. vallesiacum n. var. Cellulis parvis, tam longisquam latis. Semicellulis ellipticis, obductis numerosis aculeis. Ab apice visis quadratis, lateribus leviter concavis, obductis aculeis circum centrum instructis. Strangulatu acuto, duabus firmis acibus, altéra ad alteram recurvata terminato. Unico pyrenoïde in utraque semiceilula. Long. cell. sine spin. 30-32 {x. Lat. sine spin. 28-30 pi long., spin. dors. 3-4 [j,. Hab.: Salvan. PI. 1, fig. 8 a, c. Staur. spongiosum Bréb. Joseph (_^omère. — Les Desniidiées ni;ii:i! ; M. Edouard Hausser, 10. MdHijjj-dti-Kour. (ienève. !2'"e SÉKIK. Volume 1, No 7. GENKVE, 30 uclohre lltO!). SOMMAIRE : Compte rendu de la séance du 11 octobre 1909 : Allaires ailiiiinislralivKs p "269. — Mlle KoHPATCHKwsKA : Sur le diinorpliisme des Mucorinées (résumé par M. le prof. Chooat). p. 270. — F. LKNdMir : Nouvel exempl(î (rensacliat^e avaiil la lloraisoii, p. 270. — E. H.\ssi,kk : F(dy- morpliisiiie foliaire (riinc espère itarai^uayeiine de Manihol, p. 270. — L. ViRKT : Kiorule de la vallée de Laueiieii, p. 271. — .Maurice Bou- BiKit : Sur les stegmates des Ilyméiioplivllacées (avec une ligure dans le lexLe), p. 281. Maurice H(jl'bikk : Sur une nouvelle Inrme de steg- mates (avec uiie ligure dans le texte), p. 285. — Alph. .VIégkva.mj : Nouvelles stations pour la tlorule genevoise, p. 288. COMPTE RENDU 32:^me séance. — I^undi i f octobre 1 »0» Ouverte à 8 h. V^ dans la salie de la bibliothèque de l'Institut botanique. Univer- sité, sous la })i-ésidence de M. le D"" Louis Viret, vice-pfésident et de M. le D' A. Boubier, bibliothécaire-archiviste; M. le président Komieux et M. Lenglet font excuser leur absence. Le procès-verbal de la 322'"e séance (14 juin) est adopté. — Candi- dat reçu : M. Louis Capitaine, préparateur à la Sorbonne (Paris), présenté par MM. Beauverd et Marret. Publications reçues : ALLEMAGNE : Miiteiluuqeu des Thuringischen bot. Vereins, vol. XXV (Weimai- 1909); BELGIQUE : Bull Soc. royale de hotamqiie, fasc. I, II et III (Bruxelles 1909); Essai de géographie botanique des dis- tricts littoraux et cdluviaux de la Belgique, par Jean Massart (complé- ment au Bulletin cité, Bruxelles 1909); BRESIL : Revista Soc. Se. Sao Faulo,\o\. III, N°« 9 et 10-12 (S. Paulo 1908); COSTA-RICA : Boletin BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE N» 7, 30 OCtobre 1909. 19 270 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (78) de Agrkoltura.^'" \\-\2-\?, (San José, juin-iuillet 1909): DANEMARK: Botanisk Tidsskrift (Copenhague. 22 juillet 1909); ETATS-UNIS : Bulletin of the Lloyd Lîbrary N» 11 (Cincinnati 1909); FRANCE.: Bulletin Soc. Sriences nat. Hte-Marne, G""" année (Langi-es. mai-juin 1909); Notuhe systématise Muséum Paris, fasc. 2 (Paris 10 juillet 1909); Revue Scientifique du Bourbonnais, vol. XXII (Moulins 1909); SUISSE : Bulletin de la Soc. d'hort. de Genève, N''^ 78 (juillet-août 1909); Bull. Soc. vaudoise se. nat. vol. XLY. N» 166 (Lausanne, juin 1909); le Jar- dinier suisse, N°^ 7, 9 et 10 (Genève, juillet-octobre 1909); SUEDE: Arkiv for hotanik, vol. VIII, fasc. 1, 3 et 4 (Stockholm 1909). — Don d'auteur, reçu avec reconnaissance, Edm. Krug : die Rïbeira von Iguape (Brésil). M. le Président recommande la course cryptogamique projetée pour le" 17 octobre au Mont-Musy (Ain), et rappelle que le Bulletin prévoit la publication de mémoires spéciaux, au sujet desquels la Commission de Rédaction sera convoquée dès que les manuscrits complètement ter- minés auront été adressés à la direction de notre périodique. SUR LE DLMORPHISME DES MUCORINÉES. — M. le Profes- seur Chodat résume les l'ésultats des principaux travaux auxquels a donné lieu l'étude desMucorinées (cf. notamment la belle Monographie des Mucorinées de la Suisse de notre collègue M. le Professeur Lendner, qui énumèi-e la bibliographie du sujet), puis expose le détail des recher- ches spéciales auxquelles notre collègue M"^ Korpatchewska vient de se livrer sur le dimorpliisme des Mucorinées et qui Font conduite à d'intéi-essantes conclusions qui feront l'objet d'une prochaine publication. . NOUVEL EXEMPLE D'ENSACHAGE AVANT LA FLORAI- SON. — Au nom de notre collègue M. F. Lenglet, M. le Prof. Chodat j)résente des grappes de raisin rouge de la variété « Fi-ankenthal » ensachées avant la floraison le 15 mai 1909, et mise en i-egard de l'un des témoins non ensachés et considéré comme le plus beau de la plante. Le «Frankenthal » est le raisin préféré i)Our la culture en serre, où ses grappes acquièrent, par Je ciselage, de grandes |)roportioiis ; c'est d'ailleurs une variété qui sous notre climat mûrit difficilement à l'air libre, cette année surtout où la température a été désastreuse pour la vigne. — Lf s|)éciraen ensaché ainsi que le témoin proviennent d'un pied planté en plein jardin; la différence est énorme, tant sous le rap- port du volume que sous celui du goût dépendant du degré de maturité. POLYMORPHISME FOLIAIRE D'UNE ESPÈCE PARAGUA- YENNE DE MANIHOT. — M. le D' Emile Hassler fait circuler une vingtaine d'échantillons d'une espèce encore indéterminée de Manihot à feuilles i)eltées. provenant du Paraguay, tous différents les uns des autres et démontrant, j)ar l'infinie vai-iété de formes des feuilles, le dé- concertant polymorphisme de cette plante. Les exemplaires mis en circulation sont destinés à mettre en garde les botanistes de cabinet qui poui-raient èti-e tentés de décrire l'espèce d'après les seuls docu- ments fragmentaires distribués en herbier et ceci sans prendre la peine de s'assurer quelle est l'allure de la plante dans son milieu d'origine. 271 CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE L)K LA FLOKIILK im LA VALLKE DK LAUKNEN l'AR Louis VIKET, Dr es Se. La vallée de Laueneii est située dans la chaîne des Alpes bernoises, région du Saanenland (Suisse). Son altitude moyenne est de 1259 m. et son orientation Nord-Sud. Elle est limitée à l'Est par des montagnes couvertes de pâturages et dont les sommets atteignent 2000-2500 m. Cette chaîne se continue au Sud par le Niesenhorn (2777 m.), le Wildhorn (.3264 m.), le Gelteuhorn et le Spitzhorn, qui forment une immense paroi rocheuse dominée par d'importants glaciers. A l'Ouest, contre le Spitzhorn, viennent s'appuyer les Windspillen (1800-1500 m.) qui séparent Lauenen de Gsteig et du côté Nord la vallée s'ouvre sui' le Saanenland, en face de Gstaad. Un grand lac s'était formé anciennement dans un repli du terrain, dans le sud de la vallée. Il est actuellement divisé en plusieurs parties communiquantes dont les eaux s'échappent par un petit orifice souter- rain et surtout par un émissaire à ciel ouvert, qui va rejoindre beau- coup plus bas le torrent principal venant des glaciers. Toute la contrée est abondamment arrosée. Les sources y sont fré- quentes, même à de grandes altitudes, et donnent une eau très pure et très fraîche. La flore des prairies, entre 1200-1300 m., est triviale. Sauf dans les marécages et la Phragmitaie, elle ne présente pas d'espèces qui attirent spécialement l'attention. Il faut indiquer cependant la présence, près des chalets, au bord des forêts, de magnifiques Frênes, de Sorbiers, d'Aulnes, à côté du Sapin rouge et plus bas du Sapin blanc. Tous ces arbres atteignent de grandes dimensions grâce à la température moyenne assez élevée et à l'abondante humidité contenue dans le sol. Les forêts de sapins sont belles; elles se développent normalement jusqu'à 1900 m.; mais on a l'impression que le montagnard a limité leur développement dans le but d'augmenter la surface des prairies nécessaires à l'entretien de son bétail. 272 BrLLKTIX DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (80) Comme plantes communes, nous avons rencontré aux environs du / village de Laueneu ' : Silène vulgaris (Mniicli) Garcke. Stellaria graïuiiiea L. Cleiiialis Vilalba L. Heracleum Spliondylium L. Gentiana lutea L. Tiiymus ovalus (Miller) Hriq. Verbascuiu iiioiitaiiuin Schrader. Rhinaiilhus minor (Wiiii.) (îrab. Plaiifago média L. Pianlago major L. Knaiitia silvatica (L.) Duby. Scabiosa Columbaria L. Phyteiima orbiculare L. Campanula Scheucbzeri Vill. » palula L. Acbillea Millefolium L. Ciirysantheinum l^eucanlliemum L. Centaurea Jacea L. » Scabiosa L. Tragopogoti pralensis L. Taraxacum vulgare (Lam.) Schinz et Keller. Colcbicum aiitiimiiale L. Humex alpinus \j. » arit'oliiis Ail. Raiiuiiriilus ai-iT L. Papaver lUx^as L. Seduin dasypb\Huin L. Alfbiiuilla alpiiia I,. » coiijiincta Bal. » vulgaris L. » iiiontana Scliinidt. Agrimonia Eiipatoria L. Trifolium praleiise L. Antliyllis Vulneraria L. Lotus corniculatus L. Tetragonolobus siliquosus (L.) Roth. Vicia incana Gouan. Latliyrus pralensis L. Géranium ph»um L. » pratense L. Polygala vulgare L. Viola tricolor L. Angelica siivestris L. Hieracium villosum L. Dans les jardin;^, d'abondants légumes sont cultivés avec soin. Ce sont à côté de l'indispensable pomme de terre : la fève, le pois, la carotte, l'oignon, le haricot, le choux et diverses salades; comme fruits: le raisin de mars (Ribes rubriim L.) ; puis des plantes d'ornement : Iris germauica L., Syrhiga vulgaris h., Diceutra spedahilis Lem.. Polemo- uiimi cœrulenm L., divers rosiers, géraniums, œillets, pivoines, pavots, chrysanthèmes, et pour former de petites tonnelles : Hnnmlns Lupnlds L. Autour des chalets et des mazots, dans les chemins, croissent à l'état de mauvaises herbes : Urlica diœca L. Funiaria oflicinaiis L. Rumex alpinus L. Thiaspi arvense L. Polygonum avicuiare L. Capselfa Hnrsa-pastoris (L.) Medikus. Sleilaria média (L.) Vill. Géranium Roberlianum L. (]lioli(lonium iiiajns L. Galoopsis bilida Ro^n. Laiiiiiiiii purpureiim L. De nombi-eux coteaux, même très inclinés, sont toujours humides. Leur sol tourbeux, dans lequel le bétail laisse de profondes traces de son passage, constitue un substratum favorable au développement de diverses plantes citées plus haut et de beaucoup d'espèces de marécages : ' [..a nomenclature adoptée, ainsi que l'ordre d'énumération sont les mi^mes (|iii' dans la '.i"^'- éiiitinn du «Flora der Scliweiz » de Schinz el Keller, 1909. (81) COMPTK KKNDU DK8 SEANCES DE 1 90!» 273 E(|iiisoliiiii [taliislrc L. » liiiKisiiiii li. Si'lai,'iiK'll;i schi^iridides (L.) Liiik. Eri(j[)lK)riiiii l.'ilifoiiiiiii lloppc Scirpus silvaliciis !.. Orcliis maculalus L. Ilcrminiiini Moiiorcliis (L.) \\. Hr. Cd'Ioirlossiiiii viride (L ) llarlni. <îyiiiiia(.leiiia conopsca (1^.) \\. 15c. l'Ialaiitliera hifolia (L.) Hclih. Epipactis palustris (I..) Craiitz. Polygonntii Bislorta I.. I^ychiiis Flos ciicnli L. Melaiidriuiii dioîciim (I..) Scliinz (^t Tclliiii^'. fialtlia [laliislris 1^. l'oU'iililla Aiiseriiia L. Filipeiidula Ulinaria (I..) Maxim. Saiiguisorha officiiialis 1^. Trifolitiiii diil)iiiiii Sihlli. Myosoti.s sc(H'pi(ti(les (I,.) Ilill. Eiiplirasia sp. Gai i uni palu.'^lre L. Valeriaiia excelsa Poirel. Tussilai,'o Farfara L. Une intéressante formation est celle qui a pris naissance sur le grand plateau formant le fond de la vallée (1245 m.) et sur lequel serpentent le |)rincipal cours d'eau, le Rohrbach, et plusieurs de ses affluents. Cette j)laine de 2800 m. de longueur sur 500 m. de lai'geur, dont le sol est assez résistant pour être [)arcouru dans tous les sens, est occupée par une belle PJiragmitaie donnant asile à un grand nombre de plantes des pi-airies voisines et à la plupart des espèces de marécage déjà indi- quées. On y trouve aussi en abondance : Equisetuiii silvalicum L. Pliragmites communis Trin. Festuca gigaiilea Vill. Carex gracilis Curtis. » Goodenowii Gay. » vesicaria L. Luzula canipestris (1^.) Lam. et DG. Veratrum album L. Orchis latifolia L. Polygonuu) a\ iculare L. Chenopodium Bonus Henricus L. Aconitum Napellus L. Saxifraga aizoïdes L. Poteiitilla erecta Hampe. Anthriscus silvester (L.) HotTm. Swertia perennis L. Symphylum officinale 1^. Gentiana asclepiadea L. Scutellaria galericulata L. Pedicularis palustris L. Pedicularis foliosa L. Dans le Phragmitaie viennent aboutir de nombreux torrents dont les ravins sont occupés par VAuJnaie (Aluns incana (L.) Medikus) accom- pagnée de magnifiques exemplaires de : Picea excelsa (r^am.) fjnk. Larix decidua Miller. Salix purpurea L. Populus tremula L. Le sous-bois comprend : Dryopteris Filix mas (f..) Schott. Dactylis glonierala L. Majanthemum bifolium F. W. Schmidt. Listera ovala (L.) R. Br. Aconitum Lycoctonum L. Sorbus aucuparia L. Acer Pseudo-Platanus F.,. Fraxinus excelsior L. Sambucus racemosa, li. Thalictrum aquilegifolium L. Rubus saxatilis L. » Bellardii W. et N. Fragaria vesca L. Filipendula Ulmaria (L.) Maxim. 274 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (82) Rosa pendulina L, Oxalis Acelosella L. Daphiie Cneornin L. Epilobiuiii aiigustifoliuin L. » par\ illoruin Schreber. Aslranlia major L. Stacliys silvaticus L. Veronica Cham;e(lrys L. I) iirticifolia Jacq. lUiiiiaiiUius slenuptiyllus (Stem.) Sch. et Tliell. Phyteuina spicalum L. Ceiitaurea inoiitana L. Plus haut, à la lisière des bois Silène nulans L. Sorbus domestica 1^. Géranium silvaticum L. Epilobium anguslifolium Vaecinium Myrtillus \j. Solidago Virga-aurea \j. Entre 1350-1600 m., dans toute la Vallée, la végétation est assez uniforme. Dans les pâturages la belle Gentiana lutea L. abonde, ainsi que: Eripboruin aiigustifolium Roth. Veratrum album L. Gymnadenia conopsea (L.) R. Br. » odoratissima (L.) Rich. Plalantliera bifolia (L.) Rchb. Thesium alpiiium !.. Aconilum Napeilus L. Parnassia paiustris L. Alchimilla hybrida Miller. Sanguisorba officiiialis L. Rosa pendulina L. Trit'olium al[)iiium L. » pralense L. Aslranlia major L. Prunella vulgaris I.. Polygala vulgare L. Et sur les rochers Saxifraga Aizoon Jacq. Thymus Serpylluin L. Pinguicula vulgaris L. Phyleuma orbiculare L. » spicalum L. Campanula barbata L. I) Scheuchzeri Vill. Fiellidiastrum Michelii Cass, Chrysanlhemum Leucanthemuni L. Arnica montana L. Carlina acaulis L. Cenlaurea monlana L. » Scabiosa L. Aposeris fœtida (L.) Less. Erigeron alpinus L. Les lacs de Lauenen (1379 m. d'altitude) sont entourés de formations analogues à celles de la Phragmitaie de la vallée. Cette similitude s'explique par la faible différence des altitudes et par le fait que les graines des plantes croissant dans la région des lacs peuvent être trans- portées facilement par les cours d'eau, les bestiaux, les oiseaux, dans la station inférieure distante de moins d'un kilomètre seulement. Il y a lieu d'indiquer d'abord dans une belle Plirac/mitaie : Polatnogelon nalans L. Erio[)borum anguslifolium Rotb. Lycbnis Flos cuculi L. Parnassia paiustris L. Comarum palustre L. \egopodium Podagraria. \j. Menyanlbes Irifoliata L. Swerlia perennis L. Scutellaria galericulata L. Satureia vulgaris (li.) Frilsch. Mentlia aqualica L. Barlsia alpina (I^.) (83) COMPTE RENDU DES SÉANCES DE 1909 275 Fedicularis silvalica !.. » paluslris L. Pinguicula vulgaris L. Ceiilaui'ca nioiilanu li. Puis, il ruiie des extrémités du lac, dans la Cariceœ: Trijçlocliiii palustre L. Calainagroslis aruiidinacea (li.) Uolli. Trichophonim cïespitosurn. Blysmus conipressus (L.) Paiizer. Carex l>avalliaiia Siu. » paiiiculala L. » elala Ali. Juiicus alpinus Vill. Plus loin, nous avons remarqué une belle SpliMjnaie qui nous a paru comprendre plusieurs espèces de SpJiaguiim; nous y avons aussi constaté la présence, sur les rochers voisins, dans la forêt et dans les pâturages, de quelques mousses que M. A. Guinet a eu l'amabilité de déterminer: Carex pariicea L. )) pallescens F,. » lepiilocarpa Tauscli » Oederi (Metz). )) (listans !.. » vesicaria F^. » cFaviforrnis Hoppe. Aulacoiuiiiuii) palustre Schw. Dicranum scoparium Hedw. Hypnum splendens Fledw. » strainineum Dick. )) uucinatum Hedw. Meesea trichoides (F^.) Spruce. Mai uni punctatum (]j., Schreb) Fiedw. Plagiochila asplenioides Du. Plagiolhecium silvaticum (Huds.) I^r. Poiylrichum slricliim lîancks. ' Torleila tortuosa L. puis de : DryopterisPliegopteris(Fj.)G.Cliristens. >) F\uta-muraria L. Orchis ustulatus L. Salix Myrsinites L. Thesium pralense Ehr. Fiuinex alpinus L. Polygonuni viviparuni L. Silène nulans \j. Sedum album L. Saxifraga Aizoon Jacq. Alchimilla alpina L. Ononis repens L. Hippocrepis comosa L. Polygala vulgare L. Hypericuni niaculatuni Crantz. Chajrophyllum birsutuni L. Arctostaphylos Uva ursi (L.)Sprengel. Vaccinium Vitis idaea L. » Myrtillus L. Echium vulgare L. Scutellaria alpina L. Sur les branches des sapins :• Usnea barbala L. Prunella vulgaris L. Galeopsis intermedia (Vill) Briq. Veroiiica frulicans Jacq. Eupbrasia Rostkoviana Fiayne. » salisburgensls Funck. Orobancbe gracilis Sm. » caryophyllacea Sm. Galium anisophyllum Vill. Sambucus racemosa L. Lonicera nigra L. Campanula barbala L. » cochleariifolia Fjam. Erigeron alpinus L. Antennaria diœca (L.) Gartner. Chrysanthemum Leucanthemum L. Arnica montana L. Senecio vulgaris L. Cirsium eriopborum Scop. Aposeris fœtida (F^.) Less. F^eontodon nudicaulis (Fi.) Banks. Hieracium aurantiacum \j. 276 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (84) Lorsqu'on se dirige de Laueneii dans la direction du Yollhorn (2199 m.), on traverse divers pâturages et une belle forêt coupée en certains endroits par des ravins et des couloirs pleins d'éboulis, dans lesquels végètent des plantes que l'on rencontre généralement à une altitude j)lus élevée. Nous avons trouvé dans les pâturages et dans la forêt, jusqu'à 1700 m. : Cystopleris l'ragilis (L.) Bernlianli. Dryupleris Lonchilis (L.) 0. Kuntze. Picea excelsa (Lam.) Liiik. liarix decidua Miller. Poa ininor Gaiuliii. Majaullieiiiuni hifoliuiii F. W. Schniidl. Veratrum album !.. Chainaeorchis alpinus (L.) Rich. Epipaclis atropurpurea Raf. Neotlia Nidiis avis L. Rich. ' Salix relinihila L. » retiisa L. M Myrsinites L. w Arbuscnla L. Alnus incana (L.) Medikus. Thesiutii al|)iiiuiii L. Silène acaulis L. Gypsopliila repeiis L. Areuaria serpyllifolia L. Aquilegia alpina L. 'Aconituin .N'apelliis L. Anémone narcissitlora L. » alpina L. Raiiunciilus aconilifolius L. Hulcliinsia alpina (L.) R. Br. Arabis alpina 1^. Seduin Anacampseros L, Potenlilia aurea \j. (jeum rivale \j. Dryas octupetala L. Rosa pendu! ina L. ïrifolium alpinuni L. Trifolium Tlialii Vil). » badium Schreber. Astragalus australis (L.) Lam. » alpinus L. Hedysarum obscurum L. Ijinuin alpinuni Jaci|. PolygalaChamsebuxus L. » alpestre Rchb. Helianthennini nummularium (L.) Mil 1er. Epilobinni alsinifolium Vill. Astranlia major F^. Rhododendron ferrugiueum L. Primula elatior (L.) Schreber. Gentiana lutea L. » bavarica L. » Cruciata L. Prunella grandiflora (L.) Moench. )) vuk'aris L. Slachys alpinus b. Satureia Acinos (L.) Scbeele. Lonicera alpigena L. Antennaria diœca (L.) Gartner. Petasites niveus(Vill.) Baumg. Honiogyne alpina (L.) Cass. Arnica montana L. Ceutaurea nionlana L. Aposeris foetida (L.) Less. Leontodon nionlaiius Lam. Taraxacum alpinuni Hoppe. Mulgediuni alpinuin ^L.) bess. Crépis aurea (L.) Cass. puis, dans les couloirs et les éboulis ou sur des parois de rocbers Oxyria digyna (b.) Hill. Cerasliuni lalifolium b. Mœhringia ciliala (Scop.) Dalla Terre. Saxifraga bitlora A 11.^ » Aizoon .Iac(|. » aizoïdes L. » stellaris L. » rotuntbtVilia b. Viola liitlora b. baserpitium lalifolium b. Globularia cordifolia b. Adenoslyles Alliariœ (Gouaii) Kerner. <85) COMI'TK RKXDIJ DKS SÉANCES DE 1909 277 Helliiliaslriiiu Michelii (^;iss. Aster alpiiius L. Erigeroii alpimis I.. I)i»r(iiiiciiiii sc(M'|iiiPÏ(lf;s (I..) Koi'li. Canluiis (lefloraliis L. iiieraciiiiii villosiini L. ^t sut' des blocs de fochers, isolés au milieu des pâturages : Botrychiiiiii Liiiiaria (L.) Sw. Seduiii alraluni L. I/alpHMt' (lu Kuh-I)uiif2:('l (1793 m.) i\\\\ s'élève jusqu'au sommet du \ollhorn est riciie en plantes alpines. Des qu'on s'éloigne des chalets, on ne tarde j)as à rencontrer : Veralriun alltuni t.. Paradisia [jliaslruiii (L.) Berl. {Jij'Ioglossiiiii viride (L.) Harliii. Nigritella rultra (Wellsl.) Uicliter, Salix reticulata [j. Acjuilegia alpiiia L. Aneiiioiio alpiiia F.. Acoiiiliiiii >iapelliis L. Hanunculiis alpestris L. Biscutella Isevigata L. Hiilcliinsia alpiria (L.) R. Br. Arahis aipina [j. Sediim alraluiii L. Saxifraga opposilifolia L. l'oleritilia aurea Ij. Alciiiniilla aipina Ij. Drvas oclopelala. Pliaca aipina fi. Oxylropis campestris (L.) DG. » montana (L.) DG. Hedysarnm oliscurum L. Viola calcarala L. Liguslicuin Muteiiina (L.) Graiilz. Bliododeiidron ferriigiiieutii !.. Friiiiula Auricula L. " fariiiosa L. GeiUiaiia nivalis \j. » havarica L. » Glusii. Peri-. et Song. Myosotis pyrenaica Pourr. Dracore[)haliui) Uuyscliiaria L. Prunella vuigaris !.. Thymus Serpylliiiu L. Linaria aipina (L.) Miller. Veroiiica aipina [j. Barlsia aipina L. Euplirasia mi ni ma Jacq. Pedicularis verticillata L. Pliyteuina hemisplisericum !.. Gampanula tliyrsoïdes L. Aster alpinus L. Leontopodium alpinum Gassini. Achillea alrata L. Ghrysanthemnm [.eucanthemum L. Homogyne aipina (fi.) Gass. Doronicum scorpioïdes (L.) Koch. Apei-çu aussi dans les pâturages du Feissenberg (1400-1 fiOO m.), un peu plus à l'ouest : Gymnadenia odoralissima L. Trotliiis europaeus L. Anémone narcissitlora L. » aipina L. Ranunculus geraniifolius Pourret. » alpestris 1^. » aconitifolius L. Saxifraga stellaris I^. Potenlilla aurea !.. Alciiiniilla al[iina !.. » vuigaris L. Hippocrepis comosa L. Polygala (^liam*l)uxus L. Heliantliemum nummularium (L.) Mil- ler. Arctostapliylos Uva ursi (I..) Sprengel. Primula Auricula L. » farinosa L. » elatior (L.) Sclireiier. Soldaitella aipina \j. Gentiana purpurea I.,. » campestris [,. 278 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (86) Bartsia alpina !.. Phyteuma hemisphaericun) L. Petlicularis verlicillata L. » orbiculare L. Pinguicnla alpina L. Solidago Virga-aurea L. Valeriana inontaiiH L. Anteniiaria dirpca (L.) Gartner. Homogyne alpina (1^.) Cass. parmi les éboulis et sur les parois de rochers (1600-1800 m.) du même alpage : Aspleniuni viride Hiulson. Cerasliuni latifolium L. Allium Schœnoprasum L. Arabis hellidifolia Jacq. Diaiithus silvester (Wulfen) Rouy et Saxifraga oppositifolia L. Fouc. Leontopodiuni alpinum Cassini. à la limite des neiges dans les éboulis du Geltengletscher (2200-2400 m.: Allium Schœnoprasum L. Saxifraga oppositifolia L. Cerastium latifolium L. » aizoïdes L. Linaria alpina (L.) Miller. Enfin, dans le vallon du Roththal. un immense pierrier, recouvert en partie par des névés, héberge, solitaire, mais en assez grande abon- dance, le T/ilaspi rotimdifoUum (L.) Gandin. A l'est de la vallée de Lauenen, sur le Rothhorn (2277 m.), sur les Tauben (2108 m.), sur le Lauenenhorn (2479 m.) et le Gifferhorn (2543 m.) la tlore est admirable et variée. Dans les clairières des bois, dans les pâturages et sur les crêtes de nombreuses espèces alpines étalent leurs brillantes corolles. A moins de 2100 m. d'altitude, des creux profonds conservent de la neige jusqu'à la fin du mois d'août et leurs talus sont tapissés d'espèces nivales dont la floraison est considé- rablement retardée. Citons, en partant de la limite des sapins (1850- 1900 m.) : Cladonia rangiferina. iNigritella rubra (Wettst) Richter. Selaginella selaginoïdes (L.) Link. Platanthera bifolia (L.) Richter. Phleum alpinum L. Salix reliculala L. Deschampsia ca^spitosa (L.) Pal. » refusa L. » flexuosa (L.) Trin. Polygonum viviparum L. Molinia cœrulea (L.) Mœnch. » Ristorta L. Festuca Halleri Ail. Silène acaulis L. Eriophorum Scbeucbzeri Hoppe. Dianllius silvester (Wiilfen) Rouy et » anguslifolium Rotli. Fouc. Carex echinala Murray. Aconitum Napellus L. )) Goodenowii Gay. Anémone narcissitlora L. » ferruginca Scop. » alpina I.. Tofielda calyculata (L.) Wahlenb. Ranunculus alpeslris L. Veratrum album L. » aconilifolius L. Paradisia Uliaslrum (L.) Bert. Biscutella lœvigata L. Orchis globosus L. Thiaspi rotundifolium (L.) Chamaîorchis alpinus (L.) Rich. Hutchinsia alpina (L.) R. Br. Gymnadenia udoralissima (L.) Rich. Arabis alpina L. (87) COMPTE RENDU DES SÉANCES DE 1909 27î> Saxifraga Aizouii Jac(|. » cjesia \j. » aizoidcs \j. » rolmiilifolia (L.) Gandin. l*oleiitilla iuirea L. Dryas octopetala 1^. Sanguisorbra officinal is L. Kosa pendniiiia L. Tril'olinni al|)inuni L. Tlialii Vill. » hadiiiin Schreber. Aslragalus al pi uns L. Oxytropis canipestris (L.) DC. » niontana (L.) DC. Hedysaruni ohscurnni L. Onohrychis viciifolia Scop. var. mon- tana D('. Polygala Chama'buxus L. » alpestre Rchb. Helianthemuin alpestre (Jacq.) Dunal. » nummularium (L.) Mil- ler. Viola caloarata L. Astranlia major L. Bupleuruni raiiunculoïdes L. Rhododendron ferruginenm L. Loiseleuria procumbens (L.) Desv. Arctostaphylos Uva ursi (L.) Sprengel. Calluna vulgaris (L.) Hull. Erica carnea L. Primula Anricula L. >) farinosa L. Androsace obtnsifolia Ail. Soldanolla alpina L. (lentiaiia hitea (i. ') pnrpnrca L. ') bavarica \j. » CInsii l*err. et Song. Myosotis pyrenaica Pourret. Veronica alpina I.. Erinns alpinns L. Hartsia alpina L. Enphrasia salisburgensis Fiinck. I) niininia Jacq. Pedicularis verticillata L. » tuberosa L. » Barrelieri licbb. Pinguicula alpina L. Globularia nudicaulis L. I) cordit'olia I.. Planlago alpina L. Lonicera alpigena L. Phyteuma pedeniontanuni [\. Scliniz. Campanula thyrsoïdes L. » cocbleariifolia Lam. » Schencbzeri Vill. Bellidiastrnni Michelii Cass. Aster al pi nus L. Aiitennaria diœca (L.) Gartner. Achillea alrata L. Homogyne alpina (L.) Cass. Arnica montana L. Doronicum scorpioïdes (L.) Koch. Crépis aurea (L.) Cass. Crépis pontana (L.) Dalla Torre. Vers le Nord, sur les flancs du Lauenenhorii et sur l'arête (2090 m.) qui relie cette moutagne au Bruschengrat (2205 m.) : Veratrum album L. Orchis globosus L. Orchis ustnialus L. Gymnadenia conopsea (L.) R. Br. Alnus incana (L.) Medikus. Polygouuni viviparum L. Trollius europyeus L. Parnassia palus tri s L. Sanguisorba offieinalis L. Rosa pendulina L. Viola caloarata L. Astrantia major L. Rhododendron ferrugineum L. Gentiana purpurea L. Veronica bellidioïdes L. » alpina L. Pinguicula sp. Plantago alpina L. Valeriana montana L. Campanula barbata L. Bellidiastrum Michelii Cass. Homogyne alpina (L.) Cass. Centaurea montana L. Aposeris fœtida (L.) Less. 280 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (88) Les gazons qui recouvrent, d'un côté et jusqu'au sommet, le cône du Lauenenhorn sont émaillés de : Poa alpiiia L. Carex nigra (Hell ) A. et G. » ferriiginea Scop. Tofielda ealyculala (L.) Wahlenb. CiHloglossiim viride Harl. Gyinnadenia alliida Rich. iNigritella nigra (L.) Rclil». Salix reticulata \j. » retusa I.. Silène acaulis L. Dianllius siivester (Wiilfen) Rony et PVjuc. Minuartia sednides (L.) Hiern. Anémone nairissitlora L. » alpina L. Ranunculus geraniifolius Pourret. » alpestris L. Hiitcliinsia alpina (L.) R. Br. Arabis alpina L. Saxifraga Aizoon Jacq. )) caesia L. Potenlilla duhia (Crantz) Zinimeter. » aurea L. Dr y as octopetala L. Alcliimilla alpina L. » . \ulgaris L. Trit'oliuni alpimim L. Astragalus alpinus L. Crépis aurea Pliaca frigida L. Oxytropis niontana (L.) DC. Hedysarum ni>scurnni L. Geraniuiii silvalicnni L. Heliantlieniuin nummularium (L.) Mil- ler. Viola calcarata L. Lignsticum Mutellina (l>.) Crantz. Arctoslapliylos Uva nrsi (!.,.) Sprengel. Primula farinosa L. Androsace lielvetica (L.) Ali. Gentiana havarica \j. )) verna !.. » Clusii Perr. et Song. » Kochiana Perr. et Song. Veronica fruticans Jacq. Bartsia alpina L. Pedicularis verlicillata L. )) Barrelieri Relib. » foliosa L. Pliyteuma heniisphaericnni L. » orbicnlare. Campanula tbyrsoides L. » Scheuchzeri Vill. Aster alpinus L. Anlennaria diœça (\j.) Gartner. Chrysanthenium atratum .Jac(^. Arnica montana L. (L.) Cass. Enfin, pour terminer, nous avons récolté sur l'arête du Lauenenhorn au Gifi'erborn, dans un pâturage à moutons et dans des éboulis : Trollius enropii'us L. Aconituiii Napellus L. Hutchinsia alpina (L.) R. Sr. var. bre- vicaulis (Hoppe). Saxifraga oppositifolia L. Parnassia paluslris L. Dapline striala Tratt. Primula Auricula L. Androsace imbricata Lam. » lielvetica (L.) AH. » Chamii'jasme Hosl. Gentiana bavarica 1.. Gentiana vorna L. Linaria alpina (L.) Miller. Pedicularis verticillata fi. >) tuberosa L. » foliosa L. » Oederi Vabl. Phyteuma pedeniontannni R. Scbulz. « bemisplicericuni \j. Campanula barbata L. Erigeron alpinus l,. Antennaria diœca (L.) (jartner. Acbiilea atrata L. (S;)) COMI'TK JlKNUi; DKS SKANCKS l)K VM)\) 'JH I Clirvsaiillii'iiiiiiii al|)i[iiiiii li. SeiKîcio Doronieiiiii L, |)(ii-(miiiiiii sc(»i|iinïi|('s (L ) Ki)r|i. CiU'diiiis l'orsoiiala (h.) .Iai-i|. Ilicraciiiiii aiiraiiliai-iiiii L. D'une miiiiirro fjénéi-alc. il ressort do cette (-muiK'rntioii que la flore (le Luueiieii se rapporte à celle de la chaîne des Jlautes-AJpes calcaires. En ettet, on y trouve les espèces typiques de ces montagnes, connue: Ceradiuni IntifoJhun L.. Thlaspi rotnndifolinmiL.) Gaudiii, Saxlfrana cœsia li.. Dri/as odojietala L., Erica caruea L., Prmmla anrmda L., Achillea atrata L. D'autre part, on remai-que aussi des calcifuges caractéi'istiques tels que: Desehcuiipiiia flexnosaili. l Triii., Loueleurta procuuihens f L. ) Desv., (jentiana purpjirea L., Arnica moiddua L., qui, tout eu spécifiant les Alpes granitiques centrales, se retrouvent aussi dans des chaînes cal- caires [)artout oii les aff1(>ureni(Mits sont décalcifiés. Les bas-fonds hel)ergent une flore ti'iviale tant aquatique [beaucoup de Carex, Eriophorum angmtifolinm Roth., Epipadis mlnstrlf; (L.) Crantz, Folygonum Bisiorta L., (Jomarnm palustre L.. Fillpeudula Ulmaria (L.) Maxim. Sanf/nisorba oj/icinalis L., Swertia perennis L., Scidellaria qalericidata L , Pedicidaris palustris L.] que silvatique ÏAconitum Lycodonuiii L.. Tltalidnim aquilegifolium L., etc.], du sein de laquelle Swertia peretni m L. se distingue comme espèce arctique atteignant ici sa limite méridionale dans les Alpes suisses. Enfin, Vicia i}icana Gou. est à signaler comme une des rares plantes d'allure méridionale ayant franchi la chaîne des Alpes bernoises. SUM LES STEGMATES DES HYMÉiNOPHYLLACÉES PAR Maurice BOUKIEK, D'' es Se. Mettenius a découvert en 1864^ chez un certain nombre d'Hyméno- phyllacées des cellules d'une nature particulière, qui accompagnent toujours les fibres et auxquelles elles sont accolées. Il a donné à ces cel- lules le nom de Deckzellen ou de steqmates. Ces cellules présentent la particularité d'avoir des parois inégalement épaissies La paroi qui touche aux fibres est plus épaisse que les autres, en [)articulier qtie la paroi opposée, contiguë au parenchyme, laquelle reste mince. ' (j. Meltenius. Ueber die Hiimenophyllaceœ. Abh. d. math. phvs. Klasse d. K. Sachs. Ges. d. Wiss., t. Vlï, P- 423 et suiv., 1 pi., 1864. 282 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (90) Il m'a paru intéressant de reprendre l'étude, surtout l'étude micro- chimique de ces stegmates, que Mettenius n'a pas poussée suffisamment à fond. J'ai donc anahsé h ce point de vue deux espèces d'Hyménophyl- lacées, tout d'abord Trichomanes vemistum étudiée par Mettenius lui- même, puis une Hyménophyllacée javanaise d'espèce indéterminée. Figure I : Hyménophyllacée sp. — 1, stegmales vues en section longitiulinale ei de proCil S. liltMii; .?, steiiinates vues de face; 4, vue de protil, schématisée. — ;;. cellules de parenchyme; f. libres; n. stegmates; c, cristalloïdes. Chez Tridiomanes venusium il n'existe pas de stegmates dans la tige, mais ils sont par contre fort bien développés dans le pétiole de la feuille. Ces stegmates sont situés sous l'épiderme, entre celui-ci et les fibres. En section transversale, comme en section longitudinale, on ob- serve que la cellule présente un épaississemeut fortement accusé contre (91) COMPTK UKNDII DKS 8ÉAN0K« I)K l'JO!) 283 les fibres. Cet épaississemeiit est en réalité formé de deux parties. Il y a ■d'abord la paroi de la cellule, déjà elle-même plus forte du côté des fibres que du côté de Tépiderme. Puis, à cet épaississemciit et à l'inté- rieur de la cellule s'ajoute coniuK» un dépôt qui tapisse toute la paroi interne et se relève même quelque peu latéraNunent. Mais on remaniue que cette couche interne n'est pas uniformément épaissie; elle laisse, à peu j)rès en son milieu, une excavation dans laquelle vient s'enchâsser une forme cristalluïde très particulière. Si Ton examine ce cristalloïde sur une section lonpfitudinale non préa- lablement décolorée, on le voit apparaître de i)rofil sous l'aspect d'une masse réfringente, incolore, largement |)Osée sur le dépôt dont il vient •d'être question et échancrée sur son bord oppo.sé. Ce cristalloïde n'a ipas un contour ti'ès réguliei-. \'u de face il est plus ou moins iri'éguliè- rement circulaire, parfois même allongé ou étranglé en biscuit en son milieu. On voit même, bien que plus rarement, deux de cescri.stalloïdes dans une même cellule. En fait ces cristalloïdes possèdent à leur face libre, proéminente dans le lumen du stegmate, un enfoncement cratériforme, situé plus ou moins au milieu du sommet du cristalloïde ou parfois même déjeté sur le côté, ce qui, si l'on tient compte des cristalloïdes jumeaux, explique les formes assez variées que pi'ésentent au premier abord ces cristalloïdes. En somme, on peut se représenter simplement les cristalloïdes con- tenus dans les stegmates de Tricliomanes comme de petits volcans lar- gement assis sur leur base, où ils s'enfoncent dans une couche d'épais- sissement de la péricline intérieure du stegm'ate et creusés à leur som- met d'un cratère plus ou moins central ou déjeté sur les bords. Quelle est maintenant la nature chimique des difilerentes parties qui composent le stegmate? Mettenius n'a constaté que la présence de la cellulose, qui selon lui forme et les membranes du stegmate et tous ses épaississements. aussi bien l'épaissis-sement de la paroi interne contiguë aux fibres que le dépôt ou les arêtes proéminant à l'intérieur de la cellule. A cette cellulose générale vient s'ajouter, selon Mettenius, une impré- gnation de silice dans l'épaississement en forme de coussinet, comme il Je désigne, c'est-à-dire dans le cristalloïde. Les réactifs peuvent nous donner actuellement avec une précision plus grande la solution de cette question. L'emploi du rouge Congo, du bleu de méthylène, de la fuchsine ammoniacale, de la phloroglucine avec acide chlorhydrique, des divers acides montre que la membrane primaire des stegmates de Triclio- manes venustum reste pectosique avec une très faible imprégnation cel- lulosique. La paroi j)lus fortement épaissie et contiguë aux fibres, c'est-à-dire la péricline interne du stegmate est au contraii-e fortement lignifiée, avec un reste de pectose. Il en est de même des fibres. Le dépôt qui tapisse intérieurement la péricline interne du stegmate est lui aussi lignifié, bien que moins fortement. Quant au cristalloïde il est constitué par une cupule siliceuse, non complètement remplie par une masse pectosique fortement imprégnée de silice. 284 Blhl.KTlN DE LA SOCJKTÉ BOTANIQUE DE GENÈVK (92) Dans la M-conde Hyraénopbyl lacée étudiée, (voir Jiqures j ou trouve des stegmates aussi l)ien dans la tige que dans le pétiole de la feuille, mais il faut noter ici des ditiei-ences intéressantes. La tig(» étant couchée, soutei'i-aine. Ton constate en conséquence une réduction du système de soutien. Ce tissu est rei)résenté ici, en dehors du bois. j)ar des stéréides. Or ces stéréides restent pectosiques-cellulo-, siques. Le bois lui-même est très faiblement lignitié. Les stegmates sont {)lus grands que chez T. veiiHsUuH\ leur membrane primaire est pecto- sique-cellulosique: leur péricliue interne est plus fortement épaissie que dans l'espèce précédente, mais cet épaississement l'este pui-ement pecto- sique. sans impi'égnation de cellulose: i)ar ci par là se dénote une ligni- fication exti-émemeiit faible. Il en est de même de la couche dans laquelle est enchtâssé le cristal loïde. La forme de ce dernier est en tous points celle (]ui a été décrite j)0ur T. veunstnm;\''ew\Q\o\)\)o de la cupule est aussi siliceuse, mais contient encore une faible proportion de pectose; son contenu est plus fortement pectosique, avec imprégnation de silice. Dans le i)etiole les stegmates sont lignifiés; il en est de même des sté- réides les j)lus externes; toutefois celles-ci conservent une assez forte proportion de pectose. Quant aux stéréides plus internes, elles sont pec- tosiques-cellulosiques. Il faut conclure de ces faits que les stegmates jouent certainement un rôle comme éléments du tissu de soutien, puisqu'ils sont ou absents ou non lignifiés dans la tige, t^mdis qu'ils sont bien dévelojjpés et forte- ment lignifiés dans le pétiole, dont le système de soutien est, et doit être plus fortement développé. Du reste les stegmates ont avec les fibres ou stéréides la plus stricte homologie. Comme Metteuius l'a déjà observé, ils se forment j)ar divi- sions transversales de jeunes fibi-es. divisions qui se font déjà près du point végétatif. J'ajouterai pour terminer et à titre d'indication bibliographique, que Kohi ' a recherché, mais sans résultat, les stegmates dans beaucoup d'autiTs Fougères que les Triclmnanes, dans les Marattiacées et les Hyih'optérides. PoiraultMi'a pas été plus heureux dans ses études sur les Crypto- games vasculaires. ' Kohi. Kctlksalze und Kieselsaiire in P/hinze. Marbnrir. 1889. ^ Poirault, G. Recherches sur lex Criiptogames vasculaires, thèse, Paris, 1894. (i>3) C0M1>TK RENDU DES SEANCES DE 1909 285 SUIl LINK NOUVIlLLK FOUMK DK STIGMATES \'.\H Maurice ItOlIUliat. I>> ôk Se. La Méuisporraacée Disrlphauia Hassieri Chod., découverte par Hassler dans la région du cours supérieur du tieuve Apa, au Paraguay, présente une forme do stegmaies aussi curieuse qu'élégante. En faisant une section transversale d'une tige d'un centimèti-e de dia- mètre, on observe que les éléments du bois secondaire sont disposés ne bandes radiales alternativement longues et plus courtes. Les vaisseaux, très larges, sont eux-mêmes entourés d'une gaîne fibreuse. Puis cet bandes fibro-vasculaires sont séparées les unes des autres par de larges rayons de parenchyme. Si l'on examine de plus près le pourtoui- des bandes tibro-vasculaires, on trouve qu'elles présentent un revêtemens discontinu de cellules particulières, que l'on distingue déjà nettement sur la section transversale et qui sépare en de nombreux points les fibres du parenchyme. On retrouve aussi ces mêmes cellules soit en dedans, soit en dehors de la zone fibreuse j)éricyclique. Ces cellules sont des stegmates, ou du moins sont l'homologue des stegmates qui ont été décrits comme tels chez d'autres plantes par Mettenius, Link, Rosanofî" et autres. En section transversale (fig. 1), ces stegmates se présentent sous forme de cellules polygonales ou quadratiques ayant sensiblement le même contour que les fibres adjacentes, bien qu'en général plus aplaties, plus ou moins étalées contre la gaîne fibreuse. Ce qui caractérise ces cellules comme stegmates. c'est d'abord leur position contre le tissu de soutien, puis le fait d'avoir des ])arois inégale- ment épaissies. Tandis que la paroi qui touche au parenchyme reste mince et pectosique, on observe que la paroi de ces stegmates adhérente à la gaîne fibreuse s'éi)aissit si considérablement que l'épaississement empiète sur la moitié au moins du lumen primitif de la cellule. Mais là ne s'arrête pas la singularité de structure des stegmates de Disciphania. C'est qu'en eftet l'épaississement de la péricline interne de ces stegmates n'est pas régulier. Déjà sur la section transversale il se présente sous forme d'un créneau, autrement dit l'épaississement se re- lève sur les bords latéraux de la cellule. Toutefois pour avoir une notion parfaitement claire de la structure de ces stegmates, il faut les examiner sur une section longitudinale de la tige. On y voit, extérieure- ment aux fibres, des files longitudinales de cellules quadratiques (fig. 2). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N" 7. 30 OClobre 1909. 20 286 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (94) Notons d'abord que ces files stegmatales vont s'amindssant comme des fibres à leurs deux extrémités, ce qui est une preuve suffisante que ces stegmates ne sont autre chose que des fibres cloisonnées transver- salement. C'est ce que i\Iettenius\ qui a découvert et dénommé les stegmates, a du reste parfaitement observé et décrit. Fig. H. — DISCIPHàN]A HASSLEIU. — /. Section transvoisale . ;>, pareucliym.' : s. slej,'matp8 ; f, (ilires. — 2- Stefrmales eu scclion loiipiludinalp : a, vues de face; b, vue iIp piolil. — .9. (ii(iu|M' ili' colliiles scléreuses dans lécorce. 1 Meltenius, G. Ueber die HiimenophjUaceœ. Abli. d. iiialli. piiys. Kiasse à. K. Siichs. Ges. d. Wiss.. t. VII, p. 423;t86't. (95) COMPTE KKNDII VKH HKASCKH DR li)09 287 Sur la section loiifîitiuiiiialc on trouve souvent, parfois même côto à côte, dos vues de face (Ji(/. 2 a) et de profil (////. /i? h) des ste^matos, ce qui facilite la compréhension de ces cellules. Vus de j)rofil, les stegmates montrent sensiblement le même aspect crénelé que sur une section trans- versale. Quant à la vue de face, elle est remai-quablement élégante ; le steg- mate laisse sur son fond et plus ou moins en son milieu une fenêtre moins ou même p(>u épaissie, et qui a la forme d'un hexagone le i)lus souvent très régulier. En somme les stegmates de Dlscipliauia Hassleri peuvent être repré- sentés comme de petites boîtes i)lus ou moins quadratiques, cubiques, dont le fond serait considérablement épaissi, sauf sur un espace resté plus mince en forme de fenêtre hexagonale, l'épaississement se relevant en s'amincissant sur les faces latérales de la boîte. Quelle est maintenant la composition chimique de ces stegmates. La phloroglucine avec acide chlorhydrique colore toute la partie épaissie des stegn)ates en un beau rouge cerise. Ils sont donc lignifiés ; toutefois ils conservent quelque peu de pectose mélangée à l'hadromal, car le bleu de méthylène leur donne une teinte bleu-verdâtre ; en revanche ils ne contiennent pas de cellulose. La membrane primaire, mince, contiguë au parenchyme n'est pas lignifiée, elle est restée pectosique, sans addi- tion de cellulose. Quant aux fibres elles-mêmes, elles ne sont pas lignifiées ou ne le sont que faiblement. Elles sont pectosiques avec imprégnation de cellu- lose. Il est intéressant de noter ici la différence de composition qui existe entre les fibres et les stegmates, surtout si on i-approche ce fait de ceux que j'ai signalés chez Trichomanes^ oîi stegmates et fibres sont tous deux lignifiés \ Les stegmates de DiscipJiania possèdent encore une autre particu- larité curieuse, à savoir l'absence d'un corps cristallisé à leur intérieur, tandis que dans les cas connus les stegmates contiennent soit des nodules siliceux ou des cristaux d'oxalate de chaux, soit des cupules pectosiques impi'égnées de silice, comme je l'ai montré chez les Hyménophylla- cées \ Il faut encore signaler une concordance remarquable qui existe chez Discipliania entre la structure des stegmates, avec leur fenêtre hexa- gonale, et la structure des cellules scléreuses que l'on rencontre dans le parenchyme libérien et l'écorce de cette liane. Ce sont des cellules parenchymateuses sclérifiées, lignifiées, mais la sclérification s'est faite en laissant ici aussi un lumen hexagonal, vu en section ffig. 3) ; toutefois il faut ajouter que ce lumen n'est pas partout et toujours aussi régulier que l'est la fenêtre stegmatale. Cependant le fait intéressant et qu'il faut retenir est le rapprochement que l'on peut établir entre ces deux formes. * Boubier, M. Sur les stegmates des Hrjmenophyllacées. (Voir travail précédent.) 288 BULLETIN DR LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (96) Cela signitio évidemment que la plante possède une tendance très nette à épaissir ses cellules suivant un mode déterminé et qu'elle mani- feste cette tendance dans irim[)orte laquelle des régions. Ces deux travaux ont été faits à l'Institut de botanique : j'en remercie le directeui-, ]\1. le prof. li. Chodat. NOUVELLES STATIONS POUR LA FLORULE GENEVOISE. — Tenant compte des 2 éditions du Catalogue de Reuter, des Annota- tions publiées par notre collègue M. Aug. Schmidely dans le III"" fasci- cule du Bulletin rfes travaux de la Société botanique de Genève (1884) et des quelques notes subséquentes publiées jusqu'à ce jour, M. le D"" A. Mégevand signale les nouvelles stations de plantes rudérales ou adven- tices suivantes : 1. Eoripa palustris (Poil.) Besser, rive droite de l'Arve, près des bains Gaillard, à Plainj)alais. 2. Roripa silvestris (L.) Besser, chemin de la Roseraie (Plain palais), et abords du stand de Plan-les-Ouates; en allant de cette dernière sta- tion vers Saconnex-d'Arve. Ton remarque une importante station de Blackdonia (ChloraJ perfuliata (L.) Hudson avec quelques individus présentant des formes intei-médiaires difficiles à attribuer au type plutôt qu'à la forme serotina (Koch). 3. Lepidium graminifoUum L., à la Roseraie fPlainpalais); égale- ment dans le terrain vague en avant de l'Ecole de Médecine (rive di'oite de l'Arve). 4. Leonuriis Cardiaca L., terrains de la Roseraie. Ces plantes, qui chez nous apparaissent accidentellement dans le voi- sinage des minoteries, sont ti-ès abondantes dans les stations citées où eiies disparaîtront dans un avenii- pi'ochain au fur et à mesure de la mise en valeui- de ces terrains pour la construction d'édifices locatifs. Séance levée à 10 h. V^; 1^ assistants : MM. Viret, Boubier. Beaii- verd, Champendal, Chodat, Guinet, M"' Grobéty, M. Hasslcr, M"" Koi- patchewska, MM. Martin, Mégevand. Gabriel Naville, Sartorius et Schmidely. Le Secrétaire-rédacteur : G. Beauvekd. BULLETI N soii'ii DK LA l^ll.li(- S..IIS lii .liicclioii (le l.oiiiw VIKIOT, U'- <\s sciciic<-.s. LIHR.'^î^' \'ice-prt'.si(li'it( i/i- 1(1 Sl))fi(ili\ f'JEW ■ Cliaquc coll.iljoraleur est responsable de ses ti-avaiix. BOT AhoiiiKMueiitH : SUISSE : dO fr. — UNION l'OSTALK : l-> Ir. :iO. OARl^ TiÉsoHiKU : M. Edouard Hausser, lu. Hniiri^-dc-KDiir. Genève. 2"ifi SKUlIv. VoUiiiic K N" 8. (JENKVK, :!lt iiov.Miihre lUil'.». SOMMA IRE : 1. Compte rendu de la séance du 8 novembre 1909 : Allaiiesadiriiiiislralives p. ^81l. — Cil. .Vl.\uTiN : l|prljori.sali(jii niyc()lo^'i(|ue au M^-Miis.sy (Ain), p. 290. — \\. Chodat : Sur une Aligne nouvelle rou.sliluanl la ueige verte, p. %)'■]. — G. He.\uveru : llerborisalious de 1909 ;sy. Après une exploration prolongée de la belle châ- taigneraie du mont, on se mettait en i-oute, le repas était tiré des sacs auprès d'une petite ferme isolée et on Tarrosait du meilleur cru de la localité, tout en jouissant d'une vue splendide sur le lac et la chaîne des Alpes ; venait ensuite un petit bois de sapins et de là. |)ar des taillis, on gagnait le point culminant du Mont-Mussy, et i-edescendant sur Gnlly on prenait h pied la l'oute de Versoix. » Une partie du i-apport ayant été accidentellement déchirée, les noms d'un petit nombi-e d'espèces récoltées ont disparu, mais on peut sans trop se tromper admettre que le nombre total d'espèces reconnues était de 50 à 55. Les progrès de la civilisation et les hasards de la rencontre ont quelque peu modifié notre itinéraire cette année. Au lieu de partir à 7 h. pour Coppet et d'aller à pied jusqu'à Divonne. nous avons pi-is le train de 9 h. 15 pour Nyon et celui de 10 h. 15 pour Divonne. arrivant dans cette dernière localité à 10 h. 44 seulement. A l'entrée de Divon- ne, comme en 1892, deux participants nous rejoignent. C'est à la châ- taigneraie, près d'une ferme oii l'on ne trouve que de l'eau, que nous nous arrêtons pour le repas; à partir de là. un sentier pris pour un au- tre nous conduit, non plus sur le versant qui a vue sur le lac et les Alpes, mais sur la crête même, d'où nous ne voyons que les arbres qui nous entourent. De la sorte cette herborisation e-t en partie une herbo- risation vraiment nouvelle. Au brouillard du matin succède depuis midi un soleil radieux et c'est une promenade ravissante que nous faisons en même tem|)s qu'une herborisation fructueuse, i)uisque nous récoltons plus de cent espèces difierentes. sans compter celles que nous n'avons pas vues et celles que le chef de course n'a pu déterminer. Il y a eu quelque débandade, comme dans toutes nos herborisations mycologiques, moins toutefois que l'an dernier. (99) COMPTE RENDU DES SEANCES DE 1909 291 Les différentes régions parcourues sont le bord du chemin de Di- vonne au bois de cliâtaigniers, un bois de châtaigniers mêlé de hêtres, la châtaigneraie, un bois de châtaigniers mêlés de hêtres, de chênes et de quelques saj)ins, le pâturage du sommet, les prés au-dessous de Gri- gny et la route entre Sauverny et Versoix : Bord du chemin. C'est un haut talus couvert d'une végétation arborescente où l'on récolte Clitocybe nebtdaris Batsch. Je donne récoltées: Bois de châtaigniers et de hêtres, les noms des espèces dans Tordre où elles ont été Cortinarius hinnnletis (Sow.). Hyphotoma fasciadare (Huds.). Tricholoma lerreum (Schseff.)- Inocybe spec. Cortinarius albovioluceus Fr. lîygropkoras psillacinns Schsett. Hfigrophorus ernbescens Fr. Heïvella crispa Fr. Lycoperdon geminatnm Batsch. Eidolomii specfdum Fr. Myceiia gtdericulata Scop. Laccaria laccata (Scop.). Cortinarius glaucopus fSchaett.). Tricholoma columbetla Fr. Cantharellns cibarius Fr. Cortinarius cinnainotnens (Lin.). Xylarion hypoxylon Linné. Lepiota grnnidosa Batsch. Cralereilus cor nucopioides (Linné). Marasmius urens (Bull.). Mycena para Pers. Leotia lubrica Pers. Clitopilus prunulus Scop. Lactarius controversus Pers. Amanitopsis vaginata (Bull.). Tricholoma sid/urenm Bull. Mycena epipterygia Scop. ArmiUaria mellea Flora dan. Spumaria alba DC. Hebeioma firustuliniforme Bull. (jantharellus tubxformis (Bull.). Hypholoma sublateritium Fr, Tricholoma acerbnm Bull. Hygrophorus virgineus (Wulff). Cortinarius infraclus (Pers.). Cortinarius pelniatosporus Mart. Marasmius erylhropus (Pers.). Tricholoma pwobrunneum Fr. Tricholoma albobrunneum Pers. Stropharia œruginosa Curt. Stereum hirsutum Pers. Lactarius blennius Fr. Hygrophorus cossus Sow. Treniella foliacea Pers. Clavaria grossa Pers. Hydnum repandum Linné. Hydnuni rufescens Pers. Russula fœtens Pers. Hygrophorus chrysodon Batsch. Bussula emetica Fr. Clûvaria flava Schseft". Clavaria formosa Pers. Inocybe rimosa Bull. Boleïus scaber Bull. Tricholoma saponaceum Fr. Heïvella lacunosa Afzel. Cortinarius cinnabarinus Fr. Lycoperdon echinatum Pers. Ferme de la Châtaigneraie. Bolelus edulis Bull. Polyporus versicolor (Lin.). 292 nrLLK'riN de la société botanique dk gknève (100) Bois mêlé châtaigniers, hêtres et chênes avec sapins isolés. Bussiila helerophijWi Fr. Amanita mmcaria Lin. (sous des Hmsula cyanoxanlha (Schœif.). sapins). PaxUlus infolutus Batsch. Bolftns piperalus Bull. Lepioln procera Scop. CorliintriKs ni/o-oliraceus (Pers.)- Clilocybe cyilhifonnis Bull. Clitocybe oilovd Bull. Lactarius tlieiogalus (Bull.). Clilocybe phyllopliilla Fr. Polyporus liirsntus (Schrad.). Aqaricm auiipestris Lin. Uydnum cyiilhi forme (Schœft.). CUwaria nhietina Pers. Lactarius cellereus Fr. Exidia f/landalosa (Bull.). Amanita pantlieriiia DC. Corlinarius collinitns Pers. Lactarius deliciosus (Lin.). Hussula ddica (Vaill.). Pholiola radicosii hnW. Clavaria cristata (Holmsk), var. Cortiiiarius brunneo-fulvus Fr. microspora, v. nov. (5 X 4 jj, au Tiicholoma nndum Bull. ■ lieu de 8 \l). Entoloma nidorosum Fr. Hygrophorus conicns Scop. Trichia varia Pers. (sur une écorce Lactarius fuliginosus Fr. de sapin. Mycena polygramma Bull. Pâturage du sommet. Agaricus pratensis Schseff. Hygrophorus coccineus Schaefi. Collybia ocellata Fr. Clilocybe rivulosa Pers. Hygrophorus puniceiis Fr. Nolanea pascna Pers. Bocista giganlea Nées. Nolanea uiamniosa Lin. Prés entre Grigny et Sauverny. Coprinus micacms Bull. Fistnlina hepatica (Huds.) (sur un Clilocybe geotropa BnW. tronc de chêne coupé). Leptonia anatina Lasch. Polyporus sul/ureus (Bull.) (sur un Lactarius zouarius (Bull). chêne). Psilocybe cernua FI or. Dan. Entre Sauverny et Versoix. D.rdalea quercina Lin., dans une haie au" sortir de Sauverny, la nuit tombante empêchant ensuite toute récolte. Soit en tout 107 espèces, sans compter i)as mal d'autres que le pré- sent rapporteur n'a pu déterminer, malgré tons ses ctîorts ot les vingt années et plus d'études mycologiques qu'il a derrière lui. La seule espèce importante signalée en 1892 et non i-etrouvée cette année est la redoutable Amanita hulbosa Bull, ou phaUoides Fr. C'est regrettable, car il importe de répandre autant que possible la connais- sance de ce champignon, très agréable à voir, mais dont le poison ne pardonne pas. Les autivs espèces non retrouvées sont très répandues et nous les rencontrons en général dans toutes nos herborisations; tels sont Lactarius uvidiis, Lactarius scrobicidatus, Collybia dryoplida. Les Riis- sula violacea, vkescens, nigricans, moins communs, ne sont pas rares (101) COMPTE KKNDIJ l)K8 8KANCK.S DK 190!» 2'J.S non plus. Lci saison était d'ailleurs un peu avancée pour les Lactaires et Russules, qui étaient en petit noinl»re. Inutile de dire (pic les champi- gnons comestibles 1rs |)liis connus étaient pour ainsi dire tout a lait absents, en raison de la chasse acharnée qu'on leur fait de tous côtés. Nos her})oi-isations m_vcol()^M(pi(>s pi-ennent forcément de ce fait un carac- tère de plus en plus scientiticpie, les gourmets ne trouvant guère leur compte h nous acconjpagner. Ce n'est pas votre rapjjorteur qui s'en chagrinera. Cette communication fut suivie de la présentation d'un grand nombre d'aquarelles dues au remarcpiable talent de M. Martin, et tigui-aiit avec la [)lus parfaite fidélité d'ensemble et de détail bon nombre d'esjjèces rares ou litigieuses mises en regard des tyi)es plus communs avec les- quels il serait aisé de les confondre; de consciencieux dessins analyti- ques, accompagnés d'annotations, poui- lesquels l'auteur a fait intervenir les ressources du microscope, de l'odorat et du goût, permettaient à chacun de saisi i- des caractères difïérentiels qui sans cela resteraient hors de la portée des pi-ofanes. SUR UNE ALGUE NOUVELLE CONSTITUANT LA «NEIGE VERTE ». — A[)rès un spirituel préambule sur le rôle constamment joué par le hasai'd dans les récoltes algologiques, M. le prof. Ghodat passe en revue toutes les espèces connues d'Algues vivant dans les nei- ges tant des hautes Alpes de l'Equateur que des montagnes d'Europe ou des glaciers du Groenland, et nous décrit une nouvelle espèce de Rliaphidium totalement difterente des autres espèces connues, et dénom- mée Rhaphidium Vireti Chodat, en l'honneur de notre vice-président M. le D' Vii-et, qui l'a découverte et rapportée des glaciers d'Argentiè- res, dans la chaîne du Mont-Blanc (H'"-Savoie) ; pour plus amples détails voir au mémoire illustré publié dans ce même fascicule (p. 294), HERBORISATION DE 1909 DANS LES ARAVIS SEPTEN- TRIONAUX. BASSIN DE L'ARVE (H*«-Savoie). — M. Beauverd pré- sente une soixantaine de plantes intéressantes, ti-ès rares ou ofïrant même quelques formes nouvelles pour la science, qu'il a récoltées cette année au cours de sa campagne d'herborisation dans les montagnes de la vallée de l'Arve; les notes d'ordre orographique, géologique et phy- togéographique qui les accompagnaient font l'objet d'une publication spéciale dans ce même fascicule (p. 298). Séance levée à 10 h. 74 ; seize assistants: MM. Romieux, Hausser, Beauverd; Casimir de Candolle, Champendal. Chodat, D"" Goudet, M"" Grobéty, MM. Guinet, D"" Hassier, Lendner. Luthi, Martin, D'' Mé- gevand, Gabriel Naville et Schmidely. Le Secrétaire-rédacteur : G. Beauverd. 294 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (1) SUR LA NEIGE VERTE DU GLACIER D'ARGENTIÈRE PAR R. CHOUAT Communiqué en séance du 8 novembre 1909. La neige rouge n'est pas excessivement rare dans nos Alpes; nous l'avons précédemment étudiée sur place au col des Ecandies, puis plus tard au glacier de l'Evole (Saleinaz). sur les névés de l'Aiguille d'Ar- gentière, au col Fenêtre de Ferret, à Mattmark, etc. Dans toutes ces stations le Chlamydomonas nivalis est la plante domi- nante; mais déjà au col des Ecandies nous avions trouvé associé à cette Volvocinée, la Desmidiée brun violet du Groenland, V Encylotmna Nor- denskiœldii Bergg. et le Raphidiwn nivale Chodat. Dej)uis lors nous avons découvert dans les neiges noires des Vergys (Savoiej, du Jura (Reculet), de Saleinaz, comme dans les neiges rouges de diverses prove- nances, le Pteromonas nivalis Chodat, espèce incomplètement connue, à chromatophore vert souvent masqué par une huile jaune d'or. Ce même organisme a été retrouvé par moi dans la neige rouge du Spitzberg, récoltée par mon ami le D"" Alb. Brun. -:=iasX3Ef^^ A. RAPHIDIUM NIVALE Chodat (Ankislrodesmus nivalis Chodat (1/400). Tandis que dans nos Alpes la neige rouge est la seule forme de neige colorée ordinairement rencontrée, dans les neiges du Grœnland il arrive que V Encylonema Nordenskiœldii Bergg. est si abondante que la teinte en devient nettement brunâtre ou violacée. Cependant on a cité ici et là de la neige verte: Martins et Bravais au Spitzberg (v. Wittrock, om Snôns och isensHora). Schim))er à la Grimsel (Alpes bernoises), Sco- resby, sur les côtes du Grœnland, Kjellmann au cours de l'expédition (2) R. CHOUAT, LA NEIGE VERTE 295 arctiquo do Nordonskioki (1872-1873). Miiis cotto neige verte n'a jamais été étiuliéc scientitiqucnieiit par dos s|)écialistos. ^ous devons à rohligeance de M. le D' L. Viret la récolte de neige verte qui fait Tobjot do la présente étude. Il l'a rencontrée dans une dépression sise entre les Aiguilles du Cliardonnot et dos (irands Mulets, au bord du glacier d'Argontiore. La couleur do la noigo était vert- sale. La teinte verte s'étendait sur une longueur de 30-40 m. sur 2-3 m. de largeur. L'examen microscropique montre qu'il s'agit d'une noigo colorée j)ar une espèce de Raphidinm (Ankistrodesmus) non encoi-e décrite et pour laquelle nous proposons le nom de Raphidium Vireti Cliod. fAnJdstro- desmus Vireti Cliod.). Nous avons figuré côte à côte les doux Raphidium des neiges trouvés par nous en Suisse; un cou[) d'o'il suffit pour montrer l'extrême différence qui sépare ces deux espèces. Dans le R. nivale Chod., tant chez celui récolté au col des Ecandies (v. Bull. Hb. Boiss. IV j)!. IV) que chez celui deMattmark (qui a servi à faire les dessins do cette note [A]) ; B. RAPHIDIUM VIRETI Cbod. (Ankistrodesmus Vireii Chod ) 1/400. les pointes des cellules sont courtes, la division produit une succession d'articles superposés, parfois à bouts obtus, parfois séparés par un plan de segmentation oblique. Chez le R. ViretiChod. les pointes sont exces- sivement longues, étroites, et la disposition des cellules issues de la division intra-cellulaire (autospores) rappelle un peu celle des cellules du R. polymorphum Fres. sous sa ïovmQ fasciculatum\\M7.. Ce n'est cepen- dant qu'une apparence, car le mode de dévelop[)ement est tout autre. Nous avons figuré à un plus fort grossissement le mode de divisionet d'ar- rangement des cellules de la nouvelle espèce: on voit (fig. C. 9) qu'après segmentation transversale, les autospores non libérées jjoussent un pro- cessus sans que tout d'abord nécessairement le plan de segmentation change de direction ; plus tard, cependant, ce plan devient oblique (3), 296 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (3) (5), (2). Grâce à ce mode de croissance, par lequel ces nouvelles i)ointes divergent et les cellules restent unies, tandis que les anciennes pointes se maintiennent, il s'établit les étoiles bizarres figurées (fig. B). Nous avons mont!-é (Algues vertes de la Suisse, Berne, 1902; Polymori)liisme G. RAPHIDIUM VIUETI Chod. fl/800). du Raphidiwn Braunii in Bull. hb. Boiss. 1893, tab. 28; Etude critique et expérimentale sur le Polymorphisme des Algues, Genève 1909, pi. IX et X) les variations excessives que peuvent pi'ésentei- les espèces de ce genre même en cnlture pure. On jjoui-rait dès lors supj)Oser que la nou- velle forme ne serait qu'un des états d'une de ces algues si polymorphes. Cette solution doit être écartée, car la régularité avec laquelle a|)|)araît l'arrangement figuré (fig. nost. B.) la différence de grosseur en compa- raison avec le K. nivale les longues pointes et l'absence de pyrénoïdes en font certainement un type distinct. Il y a lieu de constater que, dans cette neige verte, le Chlamydomonas nivalis fait défaut ; par contre, le Fierouwuas nivalis Chod. et VAnvylo- tmna Nordeuskioldii (incl. f. Berggrenii Wittr.), quoique rares, sont parmi cette neige verte. Ajoutons qwo la remarqual)le neige rouge du col des Ecandies a été récoltée non loin du lieu où Viret a cueilli la neige verte : le col des Ecandies est au versant N. et le glacier d'Argentière au <4) U. ClIODAT, I.A NEIOK VEllTK 297 vorsîint occidontal du M'-Iilanc. Ce sont donc dos causes accidentelles qui tout que du iiouil)r(' dcsortifanisniesqui peuvent so multipiior active- ment dans la neige, ce sont parfois les uns qui sont ti-iés, parlois d'autres. Kous avons donné également des dessins faits au même grossissement du Chl(i)iu/il(>ni<)i/(isitir N. Réservant |)0ur un travail d'ensemble la revision bien nécessaire de toute la nomenclature topographique des Aravis et l'énuméi-ation des dé- tails floristiques qui s'y rapportent, la présente note se bornera à énumérer les parties les j)lus saillantes provenant de ma campagne d'herborisation de 1909 dans la seule vallée de VArve (bassin du Borne excepté), puis à l'oi-rauler quelques conclusions qui ressortent d'une étude comparative entreprise simultanément dans les massifs voisins du Joly et du ^lont- Blanc. — Four mettre en évidence les nouvelles i)lantes qu'il signale, ce travail adoptera une double numérotation, comprenant des chiffres arabes i)0ur les nouveautés du seul bassin de l'Arve rattaché au massif des Aravis. et des cJiiff'res romains pour les nouvelles unités de toute la floi'e des Aravis ; les noms jjrécédés d'un astérisque désignent en outre les plantes nouvelles pour tout le territoire fioristique des Alpes d'An- necy \ ' Le critérium des nouvelles unités citées est établi d'après la bibliographie suivante : 1811, Gandin: Agristologia helvetica ; 1828-1833, id.: Flora lieiretica: 4832 et 1861, Iteuter : Catalogue de la Flore des environs de Genève: 1848 (ou lS7;i?), Bourgeau: Exsiccalii de plantes de la H^*--Saroie; 1852-1856, liiillelin de la Société llallérieune de Genève, pp. 40, 98, 100, 111. l^M. i:)o, i:Ui, 138- 139; 1861, Per.sonnat : Notes sur (fnehines plantes des Alpes de Savoie, in Bull. Soc. bot. France VllI: 4(il-4()2; 1866, 1)'' Houvier : La chaitie des Aravis, ex « I{evue Savoisienne d'Annecy )i, déc. 1865-aoùt 18(5(5: Houvier : Rapport sur l'herborisation faite le L 1 août 1866 au Charvin, in liull. Soc. but. France, vol. 13, session d'Annecy, pp. XXVllI à XXXV; Chevalier, Et.: Quelques plantes rares du Dép^ de la ll^'^-Savoie. in Hull. Soc. bot. France, vol. 13. pp. XIX et seq : id. Observations sui- le ijenre Saussurea, I. c. p. (IXXXVI; Dou- met, N. : Rapport sur les herborisations du 15 au 17 août dans les viontannes du Hrizon. du Vergy et du Ménj, eic, in Hull. Soc. bot. France, vol. 13, 1. c. (4) a. HKAl'VKKI). LKS AltAVlS .SKI'l'KNTltK >N AI X liOl KiiiiiiK'ialion (les iiiiiiciiiaics espèces nu'ollées en ItMMI ^: Dryopteris Phegopteris (li.) Clirislciiseii. — Ulocs (3iTali((ii(;s de |)roliigine ilii Iwuil valluii il(^ ^Nanl-liniv. vers I.ÎOO m., iiiiissil' iln Jaillel. — l/uiie des Fougères silicicoles caraclérisliciiics dv. la cliaiiif du M'-lllaiic, rare dans les Al- pes d'Annecy : 1** Clu're (l'ugel), 2^' lirezon (|{euler), ;{" Sommier sur le Uepo- soir (id.), 4" environs de Mogève (P. (îave). — Olle dernière slalion appartient an massif du .laillet, mais se rapporte an bassin de l'Arly, tandis (|iie notre nouvelle localité est inédile pour le versant (U'ieiital des Aravis triijutaire de l'Arve. — Connue dans les Alpes Lémanniennes, notamment aux Voirons. (pp. CV à CX) ; Personnat, Victor : Sur une espèce du genre Helleborns nou- velle pcnir la [lore de France, in Bull. Soc. bot. France, I. c. p. CXXXV; id. : Kécits d'herborisations dans les massifs du Plate, du Joly et autres montagnes lies environs de Sallanclies, publiés dans Vu Abeille de Cliainonix » : l'uget, l'abbé : Herbovisaltuiia sur la ckitine de montagnes qui s'éte)id de lio)ineville à Sallancties, in iiull. Soc. bot. France, 13, I. c. pp. CXXXII à CXXXV; Rip- part: Liste des criiptoganies cellulaires, etc., in Bull. Soc. France 13. i. c. p. Cl. XXXV : 1869?'(sans date). Payot, V.: hlornle du M^-Hlanc (et contrées adjacentes); 1872-1883, S'-Lager, I)'': Catalogue des plantes vasculan-es du bassin du Rhône, ex Annales Soc. bot. Lyon, années 187^ à 1882); 1883, Uomieux, II.: citations in Rapport présidentiel de la Soc. l)ot. (ienève, vol. III: 14: Scbmidelv. Aug. : Annotations au Catalo'iue Renier, Bull. I. c. III: 'o 8:2 à l.")5; 1888, (îuinet, Aug. : (Àilalogue des Mousses de Genève, Bull. I. c. IV : !2io-31I ; 1889, Cariol et St-Lager: Flore descriptive du Bassin moyen du, Rhône et de la Loire, 7e éd., vol. Il (1889), et 8e éd. (réimpression intégrale de la 7« éd.!): Kieffer: Un mois dans la II^'on (1889) : 8o-98 ; Masclef : Helleborns de Savoie, in Rev. gén. de bot., 1 : 122 à 155; 1890, Briquet, John: Recherches sur la flore du district savoisien, etc., in Engl. Bot. .lahrbiiclier. XIII: 82 et lOO ; [Dr Bouvier] : Promenades l)olani(]ues, ou itinéraire du jeune botaniste, etc.: 44 et 47-57, (anonyme); 1894, Beauverd, Gustave: Herborisations dans la chaîne des Aravis, in Bull, trav. Soc. l)ot. Genève, fasc. VII (1892-94): l-2:{; Br\qnel , L : Indications de quelques Epervières rares ou nouvelles, etc., in Bull. Herb. Boissier II: 621, 631 et 632: Buser, iîobert : Les AlchimiUes snbnivales, in Bull. Herb. Bois. II: 44 48 et 106-109; 1899, Koliler, G. : Indication de quelques Epervières etc., ex Ann. Conserv. Bot. (îenève, III: 177; 1902, Le Roux. Marc: La Haute-Savoie, guide du touriste et du naturaliste, etc., pp. 185 et 240; 1903, Beauverd, G., Notes poristiques sur les Alpes d'Annecy, in Bull. Herb. Bois., 2» sér. III : 944, Avecerrata in l.c. IV: 60 (1904); Camus, E.-G., Noies fier isliques sur la chaîne .. des Aravis, in u Revue Savoisienne », 1902, fasc. IV; 1904, Beauverd, G.: Additions à la flore des Alpes d'Annecy, in Bull Herb. Boiss. 2e sér., II: 604; Gave, l'abbé Pierre : liste de plantes des environs de Megève, in Guide de Me- géve par l'abbé A. Feige (les noms sont en français); 1905, Beauverd, G.: Secondes additions à la flore des Alpes d'Annecii. in Bull. Herb. Boiss. 2e sér., V. 308; id. : Troisièmes additions, etc., 1. c. Vl : 429 (1906) : id. : Quatrièmes additions, etc. 1. c. VII : 251 (1907) ; 1907, id . : Sur la flore du flysch alpin de la vallée du Reposoir, in 1. c. VII: 943; 1908, Guide de Sallanches, publié par le Syndicat d'initiative; Beauverd, G. : Quelques Hieracia des Alpes occiden- 'denlales, etc., in Bull. Herb. Boiss.. 2e sér. VIII: 152 ; id. : Nouvelles herbori- sations dans les Aravis, in I. c. VIII; 869; id.: Contribution à l'étude des Epervières de la chaîne des Aravis, in I. c. VIII : 989. ' Nomenclature et ordre du Flora der Schweiz deSchinz et Keller, 3e éd. (1909). 302 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (5) 1. — (I). Typha minima Funk. — Sous l'auliiaie des rives de l'Arve à Blanclieville, 530 m.; très aboinhuil par places. — Espèce inédile pour la flore des Aravis, signalée ailleurs dans le bassin de l'Arve pour le territoire des Alpes Lénianieiines : S'-Martin (Pavot). Magland (Personnat), Honneville (Heuter, Bou- vier, etc.); celte plante, assez commune en plusieurs stations du bassin moyen du Hliône et du cours inférieur de l'Arve, n'était connue dans les Alpes d'Annecy que des marécages de Ponlchy, au pied du Brezon (massif du Vergy). 2. — (11)* Potamogeton coloratus Hornein. — Source vauclusienne de S^- Roch, entre Blancheville et Sallanches, à 331 m., où cette plante, nouvelle [)our tout le teriloiredes Alpes d'Annecy et le bassin supérieur de l'Arve. tleurit abon- damment. Stipa pennata L. — Parois de Montferront, sur Blanclieville, en compagnie du Liliiim croceum, vers 1400 m.; celte localité n'est distante que de quelques 8 à 900 mètres de cellede Pierre-à-Voix découverte l'année dernière, et floit être considérée, en raison de son altitude supérieure et de sa plus grande ini|)ortance numérique, comme le point de départ de la même station. Le Stipa pennaln est fort rare dans les Alpes d'Annecy (cf. compte rendu 314e séance, 12 oct. 1908). Avena versicolor Vill. — Cette charmante Graminée se présente en forma- lions très denses dans les prairies alpines du Greppon. à 2100 m., en compagnie de Festuca pumila: dans cette nouvelle station à sous-sol calcaire, elle parait néanmoins isolée du contact direct de la roche par une forte couche d'humus, ce qui n'est pas le cas d'Elyna inyosuyoides qui se rencontre à quelques décamètres l;iiit(! esl inédile p(tur toul le lerriloire des Alpes d'Annecy el le bassin supérieur de l'Arve ; inan()ii(' au calalogue l'ayol. Elyna myosuroides (Viil). Krilscli. - l'elouses alpines du Grenpon des Fours, à 2100 m., versant orienlal des Aravis. — Celle nouvelle slalion, vériliée eu commun avec noire collè^nie M. IMi. (iuinier. pn-senlail des loulles à racines pourvues de 1res i'orlcs iiodosilcs. — (>)nsidén''(' par plusieurs aul(;urs connue si- licicole el rare dans nos Alpes, celle [tlaiile nous parail au conlraire assez n-pati- due dans Inules les liaules monlajçni's des massifs calcaires ; les nombreuses sla- tious (jue nous en connaissons mainleiuinl dans les Al[)es d'Annecy apparlien- iienl aux ciiu] principaux bassins valléculaircs drainanl la chaîne des Aravis (Sallauclies. Kc[)osoir, Borne. Kierel Arly) el diniionlnuil à l'rvidence les appé- tences ca/c/co/t's de celte Cypéracée alpine. A titre d'exemples, rappelons les af- fleurements nd)loux : sa limite supérieure se confond avec celle des blocs niorainiques erratiques. 26. — Trifolium spadiceum L. — Très rare dans le massif des Aravis sep- tentrionaux, où nous en avons découvert en 1909 la première el unique station sous la pointe d'Areu, dans les [)rairies bumides aux environs de Clierron, vers HOO m. (bassin de Magland), c'est par suite d'une confusion avec T. badinm que nous avions indiqué celte plante en différentes stations des Aravis en 1887 et 1890 (cf. HuU. trav. Soc. bol. Genève, fasc. VII. 1894); nous saisissons celte occasion pour résunier les noies rectilicatives précédentes el proposer comme suit la correction des 3 erreurs du travail publié en 1894 : pages 20 el 21, supprimer la mention du Papaver alpiinim ; page 21, remplacer le nom de Stixifraffa cimei- l'olia par celui de S. stellin-m forma: enfin, pages 14 el 22. le Trifolium badium doit remplacer le T. spadiceum, les autres stations précédentes de celle plante étant exactes. — Comme stations intéressantes du Trifolium spadiceum décou- vertes en 1909, il faut encore citer celles du vallon de JNant-Cruy el des tour- bières de Jouly, entre 800-1700 m., dans le massif du Jaillet, bassin de Sallancbes. 27. — (XXI) Polygala amarellum Crantz, var. austriacum Cranlz. — Abondant aux environs de Blanclieville. depuis les prairies de la plaine alluviale de l'Arve (o.'iO m.) jusqu'au-dessus de Doran, à 1600 m., ainsi qu'aux environs de Cordon et Combloux (massif du Jaillet). Celle plante n'avait pas encore été signalée d'une manière précise dans le territoire des Alpes d'Annecy : seul Payot la mentionne dans la « région moyenne» en ne citant que la station de « Bonneville». 28. — Callitriche palustris L. f. microphylla Boiss. in herb. ! — Curieuse forme très naine, à [letiles feuilles filiformes, qui tapisse en société de différentes Mousses le fond des marécages de la baule combe des Fours, à 2100 m. — Une forme identique a été récollée par lleuter dans les lacs du Mont-Onis iHaule- Maurienne). — La variété verna a été signalée dans le massif du Jaillet par le P. Gave, et par nous-mêmes aux tourbières des Glières : ce sont les seules stations connues situées à l'intérieur du massif des Alpes d'Annecy, dont la périphérie héberge celle plante, sous sa forme typique, dans sa zone planitiaire (vallées de l'Arve, du Fier et de l'Eau Morie, sans stations précises). Empetrum nigrum L. — Bhodoraie du col Jaillet, à 1800 m. : plante nou- velle pour le bassin de Sallancbes. Evonymus latifolius (L.) Miller. — Forêt inférieure de Cberron, sous la Pointe d'Areu, à 1000 m. : planle nouvelle pour le bassin de Magland, et connue ailleurs dans les Aravis seplenlrionaux de la seule station de Blanclieville (de 600 à loOO m. !) 29. — (XXII) Viola palustris L. — Bhodo-spliagnaie du Jaillet, liant du vallon de Nanl-Cruy. 1600-1700 m. — Planle rare, nouvelle pour toute la fiore des Aravis, el connue ailleurs dans les Alpes d'Annecy des seules stations du Brizon, massif du Vergy (Beuter) et des Glières (massif de la Fillièrel) — Plus répandue dans la chaîne du Mont-Blanc. (12) G. BEAUVERl), ARA VIS SEPTENTRIONAUX 309 Viola calcarata L. Il.albo Immsubpelorial — Rhodoraie tle Croisse- Haiilel, sur (a»nl(iii, à KiOO m., où le type à Heurs violelles abonde el où la variélé à fleurs blaïK'lR's n'est pas rare; c'esl au sein d'une colonie de celt»! dernière (jue nous avons trouvé une plante dont la Heur oll're trois pétales terminés jiar un éperon, les deux autres étant normaux. Chaerophyllum aureum L. — l'âturages subalftins de la commune de St-l{ocli. 1000 à I ;{()() m. — Assez commune sur le versant accidentai des Aravis, cette ()ud)ellirére n'avait pas encore été signalée sur le versant oriental de cette chaîne. 30. — (XXIII) Pimpinella Saxifraga var. nov. purpurea noli. — Abords de l'école de |{lanclie\ ilie, à la lisière de la buxaie : [danle très ramifiée et sub- raniifiée, à tleurs d'un joli rose vif, se distini(uanl en outre de toutes les autres variétés du type (à fleurs blanches) par ses inflorescences latérales à ravons aussi longs que ceux de l'ombelle terminale (chez tous les échantillons examinés de cette espèce, les ombelles latérales offrent toujours des rayons beaucoup plus courts que ceux de l'ombelle terminale). — Dans notre flore, le Pimpiuellu vingna est seul connu pour offrir une variété à fleurs roses: cette particularité n'avait jamais été observée à notre connaissance chez P. Saxifraga ! 31. — Pyrola chlorantha Sw. —En plusieurs points de la forêt de Blanche- ville, entre 800 h 1100m. d'altitude. Plante nouvelle pour le bassin de Sallanches, et 3'«e station connue de la chaîne des Aravis, qui seule jusqu'à présent héberge cette plante dans les Alpes d'Annecy : Charvin, bassin du Fier (Bouvier); i.a Clusaz, id. (Camus). 32. — (XXIV) Menyanthes trifoliata L. — lo: prairies marécageuses de Deremey, sur St-Roch, à 1400 m. (versant oriental des Aravis); tourbières de Beauregard, sur Combloux, à 1446 m. (massif du Jaillet). — Espèce des marais de la plaine, non recensée dans nos montagnes et nouvelle pour la flore des Aravis et du Jaillet; dans les Alpes d'Annecy, sa présence n'avait été signalée jusqu'à, présent qu'aux environs du lac d'Annecy (massif de la Tournette) et en différents points du massif de la Fillière. — Plus commune dans les régions inférieures de la chaîne du Mont Blanc (Payot). 33. — (XXV) Erythrea pulchella Pries. — Prairies aux environs de Blancheville, entre 330-600 m. ; plante nouvelle pour les Aravis septentrionaux, et non encore recensée pour les Aravis méridionaux où nous l'avons récoltée au- dessus d'Ugines. ~ Les autres stations connues des Alpes d'Annecy sont celles du Roc de Chère (Puget), de Villaz et du Villarel (massif de la Fillière!) et des environs de Bonneville, base du Vergy (Dumont). Gentiana verna L. il. purpureo ! Rocai Iles jurassiques des Porlettes, sur Cœur, vers 1900 m., en compagnie du type à fleurs d'un bleu pur. — Fleurs d'un lilas pourpré! —Nous avions en 1902 observé des Gentianes d'une nuance analogue en descendant du col de Fenêtre sur la vallée d'Ollomont (Piémont). 34. — (XXVI)* Gentiana alpina Vill. — Sommet des Quatre Têtes, à 2300 m., sur l'arête reliant ce chaînon à la Pointe Percée. — Nouveau pour les Aravis et toutes les Alpes d'Annecy ! 33. — (XVVII)* Gentiana mmpestris L. fl. roseo ! — En quantité avec le type à fleurs violettes sur la partie gazonnée d'une arête descendant du Méry sur les chalets de Chérente, à plus de 2000 m. Le coloris délicat de cette variation inédile rappelle le rose des fleurs du Colchique; toutefois la corolle est discolo- re, avec un intérieur plus pâle et très uniforme (sauf à la base des lobes qui of- fre un anneau plus foncé), l'extérieur des lobes est élégamment bicolore par l'ef- fet de la lumière sur la préfloraison, qui partage chaque lobe en deux zones lon- gitudinales d'égale superficie: celle de gauche est d'un rose clair, et celle de droite 310 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (13) d'un pourpre tbiicé. — Dans celle colonie unique, mais très populeuse, les cas d'albinisme l'iaienl assez fréquents et se distinguaient toujours par la présence d'un anneau rosé h la hase des appendices ciliés : il n'en est pas de même pour les albinos du ty[)e ordinaire, qui n'ofî'rent aucun anneau coloré à la gorge. Néanmoins, l'absence de tout autre caractère morplmlouique que celui tiré de la couleur nous engage à ne pas accordera cette |)lante autre chose que la valeur d'une simple variation chromogène, telle que l'on en observe par exemple chez les Vinca iiiiuor à fleurs bleues ou pourpres, etc.. etc. 36. — (XXVI II)* Gentiana cavtpexlris L., var. Siiecica Fnil. — Prairies marécageuses des Planes et de Cœur, 1100 à 1400 m., sur St-Moch, versant orien- tal des Aravis se()lenlrionaux ; id. sur Cordon. ]N'ant-Cruy et Combloux. de 900 à 1700 m. (massif du Jaillet). — Plante nouvelle pour toutes les Alpes d'Annecy et le Déparlement de la Haute-Savoie; connue dans les Bauges, Savoie (Hugue- niii in Herbier Boissier). Gentiana solstitialis Wettstein et fl. albo. — Signalée pour la première fois l'année dernière sur territoire français, (où nous en avions récolté deux pe- tits échantillons au-dessus de Ste-Anne, sur la commune deSl-Roch), nous avons retrouvé celte gracieuse espèce vernale en grande (|uantilé dans les prairies sub- alpines d'Oiilrcdière (1100 m.), de Provence (900 m), des Planes (1300 m.), de Deremey (1400 m.) et de Lâchât (1000 m.) ; dans cette dernière station, nous l'a- vons trouvée en compagnie de sa variation à fleurs blanches et mêlée au G. cam- pesli'is var. xuecica. avec lequel elle forme un hybride. X Gentiana sabauda nob., nouveau pour la science. — Dans les ravins et terrains argileux de ces mêmes localités, l'espèce voisine G .germanica fleurit deux bons mois après la disparition des derniers G. solstitidlis ! 37. — (XXIX)* X Gentiana Sabauda Beauverd, hybr. nov. ; = Gentiana cnmpeslris var. suecica Frœlicli X ^- solstitialis Wells. ! — Celle combinai- son inédite se présente sons deux formes niter pa)-enles dans la station de La- chai, comnmne de St-Boch, à l'extrême limite N.-E. du versant oriental des Ara- vis méridionaux : l'une des formes, + télramère. représente une cond)inaison G. suecica y> solslitialis recorinaissable à .son calyce irrégulièrement 4 - lobé; l'autre forme est un G. solslilialis >• suecica, au calyce o - lobé pourvu d'un ou deux .segments beaucoup plus larges que les autres. Ces deux formes présentent aussi des corolles télramères et penlamères sur le même individu! Euphrasia lanceolata Gandin. — Aux deux localités (|ue nous avions si- gnalées en 1908 de celte plante alors nouvelle pour la flore de la Haute-Savoie, nous en pouvons ajouter trois autres découvertes en 1909 et appartenant comme les précédentes à une station unique, celle de la buxaie inférieure de Blanche- ville. — D'après les renseignements (pie nous avons pu recueillir, cette plante annuelle élail beaucoup plus abondante autrefois dans le pays, où différentes constructions ainsi que la mise en valeur des terrains la font peu à peu dispa- raître ; c'est ainsi qu'elle foisonnait à l'emplacemenl actuel du hangar de la pom- pe à incendie de Blancheville. aux abords (lii(|uel nous l'avons vainement re- cherchée. Kn tout cas, celle espèce méridionale intimement liée à la présence du Buis n'apparaît pas ici comme une plante ségétale, et moins encore comme une simple forme alpestre de VEuphnisni Uitea, ainsi que l'auraient prétendu (|uel- ques auteurs ! 38. — Galium rotundifolium L. — En 1908, nous avions signalé pour la première fois la présence de celte espèce dans le massif du .laillet, au-dessus de Cordon; les stations très abondantes de Nant-Cruy. des Soles et de Beauregard vérifiées en 1909 pcrmetlenl de considérer celle espèce comme assez répandue dans les forèls de ce massif. — En outre, les nouvelles stations de Blancheville (bassin de Sallanches) et de (^herron (cluse de Magland) com[)lètenl l'aire de celle plante dans les Aravis pro()rement dits en l'étendant aux versants seplenlrionaux et orientaux, où elle n'avait pas encore été signalée! (14) G. REAIIVRRI), ARAVF8 SEPTENTRIONAUX 311 ? — Lonicera etrusca Siuili. — Environs de Provence, sur lUanclieville, corninnno (IcSt-hocli, où nous n'avons pas pu rialdir si les pieds oltscM-vés pro- venaient des jardins du voisina^'c. ou si au cunlraire c'étaient les pieds cullivés qui avaient (Hi' importés de stations spontanées voisiniîs? — (^e dernier cas se présente fré(|ueninienl dans les jardinets montagnards de St-Uocli ornés de heaux liosn pomifeifi. liuxus sempervireiis, Acer p^eudo IHatanns, Aconiluni lycoclo- nuiii. LiUiiui cri)ceuiii, etc.. etc., tandis (jue le cas inverse s'ohserve par la natu- ralisation l'rt'quente d'.4*7('/H/A-/rt Ahsnilltiuiit, Clirysuntkemuin l'artliemum, Uuta graveolenx, llexpevis matronab's, Hemerocallis fidva, etc. — l^e Lonicera elrusca n'a été encore nulle part signalé comme spontané dans les Alpes d'Annecy. Scnbioxn liicidn Vill.. fl. albo ! — Parmi les types à fleurs bleues : 1" au bas de la combe séparant la Pointe iVrct-e de la Pointe Longue, sur Sommiers, vers 2000 mètres; 2" au-dessus des clialels de Méry, vers 1800 u). — Simple cas d'albinis- me, mais inédit h notre connaissance. Erigeron nlfiinus L. var. intermedius Scbieicber. — (Vouloir herbeux en mon- tant à la l'ointe Longue, vers 2000 m.; plante nouvelle pour le versant du He- posoir du Mt-Méry 1 — Sur le versant oriental des Aravis, nous avons également trouvé, en compagnie de M. Ph. Guinier, une nouvelle station de cette belle va- riété en descendant du col de la Bosse sur les alpages de Cœur, vers 1900 m. en- viron : elle est donc répandue dans les Aravis septentrionaux, où elle a été par- fois confondue avec Erigeron allicus Vill. (Bernet in herb. Boissier !) 39. — Lactuca perennis L. — Parois de Montferront, sur Blancheville, en compagnie des Slipa pennala et Lilium croceum : acquisition nouvelle pour tout le versant oriental des Aravis septentrionaux. En résumé, ces nouvelles récoltes accusent un total de 39 plantes vas- culaires inédites pour le territoire tioristique des Aravis tributaire du bassin de l'Arve. De ce nombre, 29 espèces n'avaient encore été rencon- trées en aucun point de la chaîne ; si l'on en déduit les espèces triviales telles que Junciis inflexus, tA conglomeratus, Aluns incana, etc., dont la présence dans le massif n'offre pas d'autre intérêt que celui de la haute altitude de leurs stations supérieures, il reste néanmoins 16 unités d'inégale valeur systématique entièrement nouvelles pour tout le sous- disti-ict des Alpes d'Annecy, et d'entre lesquelles deux constituent un intéressant appoint pour la flore du Département de la H"'-Savoie {Sem- pervivum tomentosum Schnittsp. et Qentlana campestris var. Suecica Frôl.), tandis que 6 formes, nouvelles pour la science, tout en étant subordonnées à des types bien connus, n'en constituent pas moins, en raison de leur tendance colonisatrice très accusée, une intéressante manifestation d'endémisme restreint sur la signification duquel il ne sera possible de se prononcer qu'à la suite d'observations plus approfondies (Carex pilidifem ï. nov. macra-rig ulula Kiikenthal, Oypsopliila repens var. nov. dioïca, Cardamine amara f. nov. procumbens, Rubus cœsiiis fl. roseo, Pimpinella Saxifraga var. nov. purpitrea et Qentiana campes- tris var. nov. rosea). — Enfin, un hybride nouveau pour la science, le Gentiana Sabanda nob. (= O. sohtitialis Wettst. X O. suecica Murb.) offre l'intérêt d'avoir pour parents le G. sohtitialis qui n'est connu que depuis 1908 pour la flore de France, et le G. campestyis var. suecica Frôl., nouveau pour la H'^-Savoie et auquel on ne connaissait pas d'autre sta- tion dans tout le territoire français que celles signalées en 1896 dans la monographie de Wettstein : « Die europ. Arten der Gatt. Gentiana Sius der Sect. Endotricha Frôl. », p. 15. — Les autres nouveautés pour l'en- 312 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (15) semble du sous-district annécien sont : Potamogeton coloratus, Uornem., Elœocharis imigltmiis Link., Sdiœnus ferrugineiis L., Stelkiria aqiiatka (L.) Scop., Cerastium cerastokles Britt. var. parviflorum Ledebour, Sem- pervivmn monianum L. var. macrauthum Jeanb. et Timb. V, Potentilla argeritea L. et sa var. tenuiloba (Jord.) Schwarz. et Gentiana alpina Vin. Indépendamment de ces considérations d'ordi-e statistique, ces résul- tats concourent, avec ceux des investigations antérieures, aux conclu- sions suivantes d'ordre écologique : 1" Présence d'une importante colonie de plantes calcicoles THERMIQUES (mélange d'éléments thermo-silvatiques et xérothermiques) SUR LE revers N.-E. DES ArAVIS SEPTENTRIONAUX I Asplenium fontaiium (L.) Bernh. Stipa peniiata L. Carcx alpestris Ail. Alliuiii sphœrocephalum L. Lilium hulbiferum ssp. croceum (Chaix) Si'liiiiz et Tliellung. Ornilhogalum pyrenaicuin L. Tanius communis L. Araltis serpyllifolia Vil). » mural is Bertol. Limodorum ahorlivum (L.) Sw. Reseda Luteola L. Semperviviiin lomenlosum Schnittsp. Prunus Mahaleb L. l'otentilia caulesoens L. Buxus Seiiipervireus L. Evonynius latifolius (L.) Miller, Acer opalus Miller. Rhamnus puiiiila ïurra. Viola mirabilis L. Dapbiie alpiiia L. Peucedanum auslriacum (Jacq.) Koch. Cyclamen europaeum L. Physalis Alkekengi L. Euphrasia lanceolala Gaud. Lacluca perennis L. — La spontanéité des Hemerocallis fulva, Rida graveolens et Loni- cera eirmca aux environs de Blancheville doit être mise en doute ; mais la participation bien établie de VEuplirasia lanceolata Gaud. à cette association thermophile, où elle figure à titre d'espèce rupicole et nulle- ment ségétale, suffit à donner la mesure de la puissance d'irradiation de la voie du Graisivaudan jusque dans le bassin de l'Arve. — Rappe- lons en cette occasion que, dans le secteur de Blancheville, la vigne est cultivée jusqu'à plus de 1050 m. (sur Outredière, oli toutefois d'après le témoignage des habitants, cette culture tendrait à être sensiblement abandonnée depuis quelques années); le Buis y prospère encore à 1200 m. dans le haut ravin de la Dière, et VEvonynms latifolius y mûrit ses fruits à 1500 m., à proximité d'une belle colonie de Rhododendrons; enfin, c'est non loin de là que l'on constate en abondance le Daphne alpina entre 1600-1700 m. d'altitude, tandis que les restes d'u)ie vigou- reuse forêt de hêtres s'abritent dans les pai-ois jurassiques de la cascade des Fours à l'altitude approximative de 1800 mètres! 2° GrANDK ABONDANCE, A PROXIMITÉ DE LA STATION THERMOPHILE, d'espèces assez RARES OU RARISSIMES DE LA FLORE SILVATIQUE ET 8UB- ALPiNK DE l'Europe centrale : Epipaclis micropliylla. Goodiera repens. Epipogium aphyllnm. Hepatica tri loba. Pvrola chlorantlia. Gentiana solstitiaiis. )) can)pestris var. suecica. Galium rotnndifoliiim. Hieraciuiu Pseudocerinlhe. » lycopifoliuni, etc. (16) G. BRAUVKUl). AKAVI8 SEPTENTRIONAUX 31 3° Grande richesse de la flore alimne dks hautes régions cal- caires, caractérisée pai* la pi'ésenco d'espèces telles que Trketinn disti- cjiopln/llinii, Poa minor, Elyna myosiiroides, Oxi/ria dif///na, ('erastim lidifoiiuiii. Itantincnlns parnassifoliKs, R. alpeslris, A(/nileaia idpina, Anémone baldenm, Caramnine alpina, C. resedifoUa, Arabis helUdlfolia, A. rœriUea, A. cenisia, A. pnm'da, Dtdha ioniptdo^a. D. frif/ida, Saxi- frat/a nesia, 6'. planifolia, S. bijiora, SenimrvLviini arachnoidenin var. DœllianunK Phara frufida, Fh. alpina, Viola cenisia, Erynç/ium alpi- niini, Ardostaphi/Uos alpina, liJiododendron Iiirsatani (RRR. : Paîche!), Priuinla Aitricala, Andromce pnbescens, Scatellaria alpina. Tozzia alpina, Valeriana saUiinca, Leontopodiinn alptntun, Artemisia Mutel- lina, Saussurea depressa, Hieracia sp., etc. 4° En quelques rares points excédant l'altitude de 2000 m., CETTE VÉGÉTATION CALCICOLE OFFRE UN CONTRASTE FRAPPANT AVEC LA FLORE cALciFUGE DES ILOTS SILICEUX (pal' cx. gi'ès mouchetés (lu Signal de Méry) : Allosorus crispus. Aspleiiium sepletilrioiiale. Agrostis rupeslris. Avena versicolor. Carex aterrima. » fœtida. Sileue rupestris. Sisyinbriuni piiinalifiduin. Saxifraga bryoides. » cnneifolia. Seduni aniiuum L. Seinpervivuiii monlanuni et var. Alchimilla suhsericea. Trifoliuiii alpiiiuin. Einpetruiu nigrum. Astranlia minor. Laserpitiuiii Panax. Loiseleuria procuinbens. Androsace ol)tiisifolia. Geiitiana purpiirea. Lonicera cœrulea. Pliyteuma lieriiisph^ricnin. » heloiiicifoliurii. Gnaplialiuiii norvegicum. Achillea macrophylla. Ceiitaurea Hliaponticuin. Crépis conyzifolia. Hieraciuiii auranliacum. » glanduliferum. » nigrilellum. » Epiiiiediuin. » pseudo-Picris, etc. — Les colonies de ce genre paraissent spéciales au versant occidental des Aravis septentrionaux (vallée du Reposoir), où elles sont d'ailleurs très rares et d'une superficie restreinte. 5° Pauvreté en bonnes espèces et grande monotonie des asso- ciations VÉGÉTALES SUR LES AFFLEUREMENTS LIASIQUES SITUÉS A LA BASK DU VERSAN T ORIENTAL DES ArAVIS ; FACIÈS CALCIFUGE OU INDIF- FÉRENT DE CES ASSOCIATIONS, OÙ ABONDENT : Sphagmim sp. Lycopodium Selago. » aiiiiotinum. » clavatum. » alpinum. Blechnum spicant. Descliampsia flexuosa. Nardus slricla. Eriophoruni vaginatuin. Juiicus liliformis. w al pi nus. » conglonieratus. Paradisia Liliaslruni. Alliuni Sibiricum. Narcissus angustifolius. Polygoiiuni Bistortuni. AInus viridis. Stellaria uliginosa. • Silène rupeslris. Anémone vernalis. Geum montanum. » rivale. Vicia silvalica. Genisla sagittalis. 314 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (17) Trifolium spadiceum. Peilicularis silvalica Empetrnm iiigruiii. Veroiiica saxalilis (dans le Sphagnum Viola paluslris. des l'orèls). Meiim alliaiiiaiiticiim. l'hyteiima heloiiicifolium. liliododetidroii icrru^iiieiim. Caiiipaiiiila liarhala. Vacciiiinii) V'ilis Ida'a, etc. Arnica nionlaiia. Priinula farinosa. Crépis conyzifolia. Genliana purpiirea. Leonlodon p\ronaïciiiii. » AscU'piadea. Hypocharis radicala. » havarica. Hieraciuni auranliacuni. Epimedium, » campestris et var. suecica. etc. Cette S""" constatation nous conduit à rej)iTndi'e rexamen d'un point avancé Tannéo doi'nière (cf. Bull. Hoi-b. Boiss. Mil: 879, note 1) et pro- posant, en raison d'un faciès semblable observé dans la chaîne du M'-Blanc et celle du M'-Joiy, d'annexer ce dernier massif au district du précédent. Or la parfaite analogie de végétation entre le massif du Joly et celui des teri-ains basiques du versant Kst des Ai-avis, et d'autre part leur absence en Anémone sulfurea et autres plantes calcituges caracté- ristiques de la chaîne du M'-Blanc, nous mettent en présence de ces deux alternatives : P ou bien le massif du Joly doit être réuni au district cristallin cen- tral, et dans ce cas son annexion entraîne logiquement celle de toute la zone basique du versant oriental des Aravis ; 2» ou bien la chaîne du Joly doit éti-e maintenue comme annexe du territoire floristique des Alpes d'Annecy, et dans ce cas la zone basique des Aravis doit être détachée de ce dernier massif pour constituer un territoire floi-istique autonome, caractérisé par sa grande analogie avec celui du M'-Joly. C'est à cette dernière solution qu'aboutit sans aucun doute l'examen des lieux, combiné à celui des matériaux récoltés ; cette solution peut être formulée comme suit : 6° Maintien de la chaîne du Joi,y dans le sous-district floristi- QUE des Alpes d'Annecy (bien qu'elle s'en distingue tant par son faciès silicicole plus accusé, que par l'absence de toute colonie calcicole thermi- que et des principales espèces calcicoles alpines), et autonomie dans ce sous-distri(;t d'un massif liasique détaché de la base orientale DES Aravis septentrionaux. Le relief actuel du sol n'intervient que dans une très faible mesure pour modifier les limites géologiques de ces deux massifs, qui doi- vent êti'e établies comme suit en prenant pour base les cours d'eau du thalweg : a) Massif du Joly : au X. la vallée de l'Arve, de Sallanches à S'-(jervais; à l'E. la rive gauche du torrent du Bon-Nant et celle du Col du Joly ; au S., vallon supérieur d'ITauteluce et Col des Saisies; à l'W., ravin du Nant-Rouge jusqu'au confluent de l'Arly, puis rive gau- che de ce torrent jusqu'au seuil de Megève; de là. rive'droite du Foron de Domancy jusqu'au cours de l'Arve. b) Massif du Jaillet : au N.. la rive droite du torrent de Cœur, jusqu'au col de Xiard (isO!) m. i. ù l'W. et S.-W. toute la rive gauche de l'Arondine jusqu'au confluent de l'Arly. au S.-E., rive droite de l'Arly (18) G. BKAUVEKD, A11AVI8 SEPTENTRIONAUX 315 jusqu'iiu seuil de Megève, à l'E. et au N.-K., rive guiidie du Foron de Domauey jusqu'au cours de l'Arve, près Sallauclics. Ce dei-uicr massif, (reiiviron l-u; km" de supcrfici»' (17 km. de lon- gueur entre la vallée (ie la (iiettaz et celle de TAi-ve, par >> kuj. de liirgeur •entre le col de Niard et le seui^ de Megève), est. comme le précédent, tributaire des bassins de l'Arve et de l'Isère: il pai-ticipe à toutes les zones altitudinaires comprises entre la plaine, de l'Arve fôMO m.) et la région al[)ine (culmine à 2'2'M] m. au signal deCroisse-iiauletj et possède comme signes |)Ositil's la présence d'espèces telles que VOxijfropis lanpo- nica pour sa région alpine fen commun avec le M'-.Toly!), le Fedirutaris silvaiica poui" la région subalpine (localité unique pour les Alpes du Faucigny!) et le Melampi/rum itemoromm pour la région silvatique (en commun avec le massif du Plate dans les Alpes Lémaniennesi. Trois [)i-incipaux chaînons constituent cette petite entitéorogra|)liique; ce sont ceux du Christomet-Tête de Toi'raz au S.-W., de Ci-oisse-Baulet au N., et des Soles à l'E.; ils convergent tous à la croupe du .laillet, franchie par le col du même nom: c'est en raison de l'importance topo- gra[)hique de ce point central que nous proposons de désigner sous le nom de Massif du JaiUet cette nouvelle circonscription, floristiquement individualisée par les espèces suivantes : a) RÉGION ALPINE (1900-2236 m ): Juncustrigluniis, Anémone verna- lis, Sempervimmi arachnoideum var. DœlUannm, Oxytropis lapponica, Trifolium alpinum, Erigeron nnlfionis et Artemisia Mtdellina. h) RÉGION SUBALPINE (1500-1900 m.): marécages à SpJiagnum alter- nant avec de gi-andes aulnaies ou d'immenses landes sèches à Rhodo- dendron ferrugineuni et Empetrnm nigrum; présence des rares Eriplio- rum vaginatwn. Viola palustris et Hieracium Epimedimn; limite supé- rieure (entre 1700-1800 m.) des Carex piluUfera, Juncus JïUformis, Trifolium spadiceimi, Acer pseudo-platanâs, Menm atJiamantiçum. Gen- iiana asclepiadea et Pedicnlaris silvatica; limite inférieure (jusqu'à 1500 m. et un peu au-dessous f) des Saxifraga stellaris, Veronica saxa- tilis et Gnaphalium supinum dans le Sphagnum des forêts supérieures ! 3° RÉGION SILVATIQUE (550-1500 m.): colonies compactes de Lycopo- diacées et de BlecJinum spicant, Narcissus auqusiifolius, Trifolium spadiceum, Menm at]iamanticum, Gentiana suerica. Pedicnlaris silvatica et palustris, Galiiim rotundifoUum et Hgpocliœris radicata ; zone de blocs erratiques (protogine) à nombreux Drgopteris Phegopteris (L.) Christens., PotentiUa argentea et Epilohium collinnm; limite inférieure très basse (1250 m. au Cornillon!) des chamj)s de Rhododendron ferru- K[NKKS IIlVrKlJO'ni AI,I,I(irKS 328 nèvt', qui possède mic riche collection de cultui'es de Miicoriiiées, loseiil ^eiire Mucor y est représenté par vingt-quatre espèces. La collection se trouve sous la surveillance spéciale de M. le professeur Lendner, dont on connaît les intéressants travaux sur les Mucorinées '. Je profite de l'occasion qui se présente, pour remercier vivement M. le Dr Lendner de l'intérêt bienveillant qu'il a porté à mon travail. Sa compétence m'a été d'un précieux secours durant mes i-echerches et m'a grandement facilité la compilation des travaux touchant le sujet de ma thèse. Dans mon travail je me suis proposé d'étudier cliez les Mucorinées et spécialement chez les espèces hétérothalliques leur façon de se compor- Un- vis-à-vis des diffei'ents hydrates de carl)one et ceci dans des condi- tions variables de concentration et de température. Pour pouvoir utiliser un substratum dont on connaît exactement la composition chimique, je me suis servie exclusivement du liquide de Rau- lin acide ^ : Ac. tartrique Nitrate d'ammonium Phosphate d'ammonium Carbonate de potassium Sulfate d'ammonium Carbonate de magnésium Sucre Eau J'ai laissé de côté les milieux gélatinisés et agarisés et les solutions organiques telles que : infusion de fumier, moût de raisin, décoction de pruneaux, etc., qui ont l'inconvénient de présenter une composition chimique variable, dont il aurait fallu faire chaque fois l'analyse. L'emploi du liquide de Raulin, dans lequel on peut faire varier à vo- lonté la nature de l'hydrate de carbone, tout en maintenant constantes les i)roportions des sels minéraux, est de beaucoup préférable. Il met l'expérimentateur en présence d'un ensemble de facteurs constants et d'une seule variable. Obtenus dans ces conditions, les résultats peuvent être rapportés à l'influence de l'unique facteur qui varie soit d'une fa- çon qualitative, soit quantitativement. ' Lendner, Mucorinées de la Suisse, iii Beilrâgezur Krypt. FI. der Schweiz. ' Lutz etGuegen, Congrès de Paris 1900, p. 415. 4 g'-- 4 g»'- 0.6 gi'- 0,6 gi-- 0,25 gi'- 0,4 gi"- 70 gi'- 1500 g'-- 324 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (8) Ce nVst que lorsque j'ai voulu soumettre les espèces héterothalliques aux conditions de nutrition diamétralement opi)osées que j'ai dû em- ployer des milieux autres que le liquide de Raiilin. Ainsi dans les tenta- tives de transformation des sexes, je me suis servie d'une part, de bouil- lon peptonisé, substi-atum le plus riche en azote organi(pie et en carbo- ne, d'autre |)art de liquide de Raulin neutre \ (-f-) agar-agar. Je n'ai ajouté du sucre (2 Vo de saccharose) qu'après m'être assurée à la suite de quelques expériences préliminaires que le champignon en question ne pouvait croître sur le liquide de Raulin sans sucre. L'acide tartrique du liquide de Raulin étant en lui-même une source de carbone organique, j'ai essayé de le remplacer dans quelques expé- riences par les quantités cori-espondantes d'acide sulfui-ique. On sait que les acides dilués accélèrent l'action des ferments saccharitiants. Les travaux de Fernbach'^ et de Senter' nous donnent les valeurs exactes de cette accélération produite par les divers acides. Il résulte (les recherches des auteurs en question que V24B de solution normale d'acide sulfurique équivaut à V^t de solution normale dacide tartrique. J'ai remplacé l'acide tartrique par l'acide sulfurique dans le rapport indiqué. Le cham[)ignon refusait de croître dans le liquide de Raulin ainsi modifié. J'ai pris la moitié et le quart de la quantité préconisée, mais la croissance se trouvant entravée j'ai dû renoncer h l'emploi de l'acide sulfurique et revenir à celui de l'acide tartrique. Il semble ainsi que l'action des acides sur les ferments extraits est dittéi-ente de celle que les mêmes acides exercent sur les organismes vi- vants. Les équivalences établies pour la diastase ne sont plus valables quand il s'agit d'un champignon chez qui cependant la propriété de sé- créter les ferments est une des fonctions vitales. Le problème e.st intére.ssant et mériterait des recherches plus détail- lées. Il serait i)lus exact à certain point de vue d'avoir dans la solution toujours la même quantité de carbone organique. Cependant, comme les divers sucres employés dans les expériences diffèrent peu sous ce rapport : 100 gr. de glucose contiennent 4 gr. de carbone 100 gr. de saccharose » 4,2 gr. » j'ai cru pouvoir négliger ces différences. ' IjuIz pI (iuegeii, loc. cil. ' Kerahach, Thèse de Paris 1890. • Senter, Proceedings of the Royal Society, vol. 74. p. 206. (!>) IKKNK KORl'ATOHKWSKA, MIKOKINKKH IIKTKROTHALI.IQUKS H2'> Je me servais, comme vases de culture, de Hacons d'Erlciimever. Les milieux n'ont jamais été stérilisés, mais pastorisés pendant deux à trois heures à 70" dans un appareil de Pasteur. Cette pi-écaution était nécessaire pour empêcher l'inversion des poly-et disaccharides, qui au- rait pu se Caire à une tempéi'ature plus élevée, en présence de l'acide tartrique contenu dans le liquide de Raulin. ' Lorsque les milieux i)asteurisés laissés en observation i)endant 24 heu- res à la tem|)érature du laboratoire ne décelaient aucun ^erme en voie de développement, je procédais à l'inoculation. Dans les expériences oîi je me {)roposais de peser la récolte, j'ai em- ployé la méthode des dilutions pour inoculer les spores. Avec une pipette stérilisée je prélevais une certaine quantité d'eau contenant de ces spores et j'en laissais tomber le même noml)i"e de gouttes dans cha- que llacon d'Erlenmeyer. Tous les vases d'Erlenmeyer étaient de même capacité (100 cm') et étaient remplis environ au quart de leur hauteur avec 20 cm' du liquide nutritif. Dans les expériences quantitatives j'ai employé des tiacons plus grands (200 et 400 cm' de capacité) avec 50 cm' ou 100 cm^ de liquide ou bien je pesais la récolte de trois ou quatre tiacons de 20 cm' chacun. Chaque observation a été faite sur deux à trois flacons comparatifs inoculés le même jour et fut répétée au moins deux fois. La pesée de la récolte, comme dans toutes les expériences quantita- tives, s'eftectuait comme suit : Le champignon filtré et lavé à plusieurs eaux était desséché dans une étuve à 60", puis dans un dessicateur jus- qu'au poids constant. Pesée : sur la balance de précision. Etude préliminaire de l'influence de la nature du sucre et de sa concentration sur la croissance de quelques Mucorinées homothalliques. Avant d'entreprendre les recherches sur le chimisme des Mucorinées hétérothalliques, et de leur façon de se comporter vis-à-vis des condi- tions extérieures telles que la natui-e du milieu nutritif, sa concentration la température ambiante, l'humidité de lair etc., je tenais à faire une ' Voira ce sujet E.-O. Lippmann, Cheinie lier Znckerfirlen. p. l;2o7. I47rt et 1550. 326 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (10) étude prélimiiiairo do rintiuence des mêmes conditions extérieures sur les espèces homothalliques, afin d'établir quelques règles générales. Les recherches de ce genre avaient été faites par plusieurs auteurs. Je ne citerai ici que les noms d'Eschenhagen \ de Kunstmann*, de Bachmann \ de Lendner *, de Klebs ", de Beauverie*. Les résultats de leurs études sont donnés dans les traités de physiologie végétale \ Ils sont devenus pour la {)lupart classiques et cependant le sujet est loin d'être épuisé. Ce qui frappe dans tous les ouvrages traitant de l'influence des con- ditions extérieures sur le développement des champignons c'est l'absen- ce totale de chiffres. La plupart dos auteurs se contentent de marquer par un-f-ou — l'importance plus ou moins grande de la masse du my- célium développé dans certaines limites de concentration et de tempé- rature. Ils ne donnent jamais le poids de la récolte. Et cependant l'ap- parence luxuriante de la végétation, surtout de la végétation aérienne, ne va pas nécessairement de pair avec l'importance de la masse du champignon. j)esée h la balance. Dans mes études préliminaires, je me suis efforcée de mettre ce point en relief. Développement sur les sucres, sur quelques glycosides et quelques milieux organiques. Les nombreuses espèces de Mucorinées se comportent d'une façon différente vis-à-vis de divers hydrates de carbone. Certains sucres, tels que le glycose, sont absorbés par toutes les espèces que j'ai eues en cul- ' Esclieiilia,!,'en. LIeher den Eiiiflm^x va» fJisiinyi'n vevsclu'ed. Kinizetilr. aiif Scliviniielpilze, iHm. " Kuiisliiiarin, Diss. Leipzig 1895. 3 IJaoiiniami, Her. d. UeiiUch. Bol. Ges. X.II. 1894. Hefl 4. ■* Leiidiier, Tlièse, Genève, 1897, Sur l'action rotnliinée de la lumière et du snbst)((linii. \n Annales des Sciences, Paris 1897. = Kiel)s. Bedingnngen der Forlptlanzunjr, 189(3. Klehs. .lahrli. f. wissenscliafll. Bol. Bd. XXXII. Ilell 1, 1898. * Beanverie. Klude sur le polymorphisme des ciianipignons, Paris 1903. ^ PfelVer. /'//i/vo/of/Ze veç/éfale, Trad. française de Kriedel, Paris 190.*j, T. il p. 70. (11) IKKNR KORl'ATdHKWSKA, MlHîORINKRS HKTKUOTHAIJJQLES ;i27 tuiv. D'iiutfos, telles que le saccharose, le maltose, le galactose, facile- mont absorbés i)ar la plupart des espèces, ne le sont pas j)ar d'autres. Enfin, le inélani pyrite et le lactose ne conviennent à aucune Mucori- née. * Dans les milieux liquides les sporanges ne se forment pas chez toutes les espèces. On trouvera dans les tableaux qui suivent résumés les résul- tats de mes expériences. Un bon développement est marqué par -|-, absence du dévelop[)enient par — . Les chifll'res indiquent le nombi-e de jours nécessaires à la production des sporanges. La foi-mation de la graisse et un héliotropisme prononcé s'y trouvent également indiqués. Les cultures sur le moût de vin gélatiniséont été observées à la lumière et dans robscurité. (-|-) veut dire que dans le premier cas les sporangio- phores sont plus élevés que dans le second. * Les recherches de Lendner ont démontré que le dernier sucre constitue une excellente nourriture quand il est employé en milieu solide. Voir à ce sujet Lendner : Les Mucorinées de la Suisse, Berne, 1908, p. 17. 3'2s BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQl'E UE «ENEVE (12) Cultures sur le liquide de Raulin acide avec 4.66 "/o de sucre dans des vases d'Erlenmeyer à 20 cm ^ de liquide. 1 ^ — . »- Alcools MONOSACCH ARIDES POLY- VALENTS ■ Glucose 1 Lévulose , Galactose il Mélam pyrite I [ —à c s eu p. o > C/1 V a a 1. o a. w en IX E 'S- I o c u e > •M a a g i ! ■y. 's u O u S ■5. 2 0 ■"03 -e a S. c. _o "v a a 0 VI U 0 1 '5. 0 u 0 -"S a E a o. & _o "a! >■ •S 2 en 2 0 1 si ■5. 0 h \ .2 •"3 ^ M. diniorpliosporus + 15 1 l M. lamprosporns + 4 + M. Jaiisenii + 5 M. Mœlleri + 5 i 1 1 M. Raiiianianus M. phiiiil)eus 10 M. hieiiialis (-J-) + + + + + 8 -- — — M. hiemalis ( — ) + + + H- + H + + — — M. sphferosporus -|- 5 \l. striclus + 6 M. liausaiiiieusis + 20 + ' M. ambiguus + / 1 1 M. circiiiiioides + 7 1 M. griseo-cyaiieus + 7 M l{ou\iaiius faible -I- + + 7 5 7 1 1 VI. Pirrelloides M adventilus M . raceniosus M. silvalicus (+) + + + + + 4 M. silvaticus ( — ) + + + + 4- 4 M. tlavus + 6 VI ia\ anicus 12 M. Mucedo + 4 M. Praiiiii + 8 M tfetieveiisis + 4 Ai>sidia glauca (-|-) 4- + + + + 9 — — Alisidia glauca { — ) + + + + -f- 9 — — .Ahsidia orchidis (-f) + -f + + + 8 faible Alisidia Drchidis ( — ). . . . + + ' + + 8 faible (1 3) IRKNIO K(>lll'A'l'CIIKW8KA. .MUC(HtlNKKiS IIKTKKO'III AI.I,I W) — ■ br o c: 'Fi '^j 'ù ^ o î3 —. V) w' + + + faible + + + + + + + faible faible + I + + + + + + + + + + + + 330 HULLETIN DE l,A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (14) Cultures sur le liquide de Rau!in acide avec 4.66 "^q de sucre dans des vases d'Frlennieyer à 20 cm ^ de liquide. M. diiiiorplidsporus . M. latDprospoms . . . , M. Jatiseni M Mœlleri M. Ramanianus M. plumbeus M. hiemalis (-|-) . . . , M. hiemalis (^) . . . . M. sphaerosporus . . . . M. strictus M. Lausaiiiiensis M. ainhiguus M. circiiielloides M. griseo-cyaiieus . . . M. houxianus M. Pii-eiloides M. adveiitilus M. raceinosus M. silvalicus (-(-) . . . M. silvalicus (— ) . . . M. flavus M. javaiiicns M. Muoedo M. Praiiiii M. geneveiisis Absidia glauca (-{-) . . Absidia glauca ( — ) . . Absidia orchidis (-]-) Absidia orchidis ( — ) Glycoside Amygdalioe' Arbutioe c g s a. o. _o "S > Q b£. + faible faible + + + + + + Milieux okganiques I Bouillon 1! Moût Lait pept. avec 10 ",0 bE C V B il c a. i ° o + + H- + + + + + + + I f + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + ++ + ++ +4-+I + + + ++ + + + + + + + 4- + + + + + + H- + jaune jaaae -h + + + + + -*- + blaoe blaïc bleu bieu TJolet violet + + + + < < > > < < > + < + + + + + + Pain + + + + + + + >+ + + + + + + + + > > ++ + + + -h + + + ++ + + + + + + ++ + +H- + + + + + + + ++ ++ gris rioltt I (15) IRKNE KORPATCHEWSKA, MUCORINÉKS HKTKKOTHALLIQUKS r,Ml De l'influence de la concentration. Mucor Moelleri Viiillcniin. Cultures (j.iiis le liquide de Rauliii acide (500 em^ du liquide dans chaque vase d'Ecleinueyei-) -f- saccliai'Os<; en quantités déci'oissantes. Les cultures ont été soumises à l'observation pendant trente jours. Le champignon produit des zygospores au bout de six jours dans les concentrations moyennes et au bout de sept à huit jours dans les con- centrations fortes de même que très dikiées. Dès ce moment la diflei-en- ce d'aspect des cultures devient très prononcée. Dans les concentrations fortes le cluimi)ignon a un demi à deux centimètres de hauteur, res- te longtemps blanc (ue devient grisâtre qu'après vingt à vingt-cinq jours), ne forme que peu de zygospores. Dans les concentrations faibles le mycélium aérien se forme de bonne heure, mais reste très court (de- mi à un centimètre suivant le degré de la dilution), d'un gris noir et porte des zygospores très nombreuses. Après trente jours le champi- gnon a été pesé. Résultats de la pesée : yuantilé de siu-re exprimée eu fractions de la quantité de saccliarose employé dans la solution de Haulin (ViôG^/o = 1) Poids sec du cham- pig-non en grammes Quantité de sucre inter- verti dans la solution filtrée en °/o 1 0, 0 o,:n 0. 2 0. 1 2,19 2,16 1.63 0.86 0,69 1,85 0,4(1 traces 0 0 Dans une autre expérience faite avec la même espèce, j'ai pris 400 centimètres du liquide de Raulin, et le champignon a été pesé le vingt H unième jour. Ouantité de sucre comme l'oids sec du cliampiiiiiou précédemment en g-rammes 3 1.47 1 1,87 0,5 1,52 0,3?, 1,19 0.2 0,92 0,1 0,49 332 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVK (16) La dernière expérience montre qirune concentration plus forte que 4.r» 7o P!^t moins favorable au développement du champignon. Mucor strictus Hagem. Culture dans le liquide de Raulin acide (40 cm' de solution dan<> chaque vase d'ErleumeyeiM -j- Galactose en quantité décroissante. • Les cultures ont été soumises à l'observation pendant trente-cinq jours. Le champignon produit des sporanges au bout de huit jours environ et partout en même temps. Cependant ils deviennent plus vite mûrs dans les concentrations moyennes. Extérieurement les cultures sont très différentes suivant le degré de la concentration. Dans les concen- trations fortes le mycélium est bien développé, les sporangiophores for- ment un gazon dense et serré. Dans les faibles dilutions le mycélium est peu abondant, le gazon clairsemé et incolore. Contrairement à ce que j'ai observé à propos de l'espèce j)récédente^ JI. strictus supporte des concentrations plus fortes que 4,fi6 o/^ de sucre. Résultat de la pesée : yiiantité de sucre coiniiit' Poids sec du champignon ()récé(leimnent en grammes 3 0,165 1 0,124 0.5 0,1^2 0/2 0,106 (1.1 0,055 0,05 0,034 L'ensemble des observations permet d'arriver aux conclusions sui- vantes : 1° Le poids sec du champignon est approximativement proportionnel à la concentration jusqu'à un certain optimum à partir duquel une concentration j)lus forte devient défavorable. L'optimum varie suivant les espèces. 2° La matui-ation des organes de repi'oduction se fait plus rapide- ment dans les concentrations moyennes et faibles. Son optimum ne coïncide pas avec celui de la croissance végétative qui exige un degré de concentration j)lus fort. Le fait que la production de conidies se fait plus rapidement dans \eî> milieux nutritifs dilués avait été observé par Eschenhagen ' en 1889. ' l.no. cit. (17) IRÈNK K()Kl'A'r('HKW.SKA, Ml'CORINKKS M KI'KKoril A LLlCiCKS '^H^ L'autour on question trouve que chez Aspe?yillns uK/er les conidies apparaissent au troisième jour dans 8 7o fie glucose et au septième jour dans 50 "/o du même sucre. ¥om' Fenicilliiun f/laiœimi \e^ chitires sont sensibleuient les mêni<'s. L'auteur en tire comme conclusion : « Une conc<'nlration forte arrête la croissance d'autant plus i-apideraent que cette concentration s'appro- che du maximum . La croissance et la production des conidies se trouvent ainsi confon- dues. Les travaux de Klebs ' conrtrment les rechcrclics d'Eschenhagen. Il résulte de ses études sur l'influence des conditions extérieures sur la formation des appareils fructifères que la production des conidies chez Erotium repeus s'est faite d'autant plus lentement que la concentration du milieu est plus élevée. Klebs fait varier la quantité de sucre de 10°/o à 100 7o 6t obtient des conidies au bout d'un jour sur 10 °/o ^^ saccha- rose, au bout de neuf jours sur 100 % de saccharose. Beauverie* fait la distinction entre la croissance du mycélium sub- mergé et celle du mycélium aérien. Il trouve que l'accroissement de la quantité des substances nutritives est favorable jusqu'à une certaine li- mite. Au-delà de cette limite l'elîet contraire se produit. Il trouve aussi qu'une très faible concentration produit les mêmes efïets qu'une con- centration trop forte : accroissement de la végétation submergée et di- minution de taille des appareils fructifères aériens. Dans les recherches sur Mncor Moelleri j'ai obtenu en efïet une di- minution de taille des appareils fructifères aériens à partir d'une solu- tion diluée à 0,8 % ^^ saccharose. Cependant l'accroissement de la vé- gétation était aussi diminué puisque le poids sec du champignon deve- nait toujours plus faible. Beauverie trouve pour Mncor spinosns que l'importance de la masse submergée augmente pendant que la concen- tration de glucose diminue de 1 7o à 0,1 7o*- J'^i toujours observé une diminution du poids de la masse au fur et à mesure que la quantité du sucre diminuait de 8 7o '^ 0^4 7o- Ces résultats obtenus avec Mucor Moelleri et M. stridus se sont confirmés plus tard dans mes recherches sur les espèces hétérothalliques. Malgré quelques divergences dans les résultats des études de Beau- verie et des miennes dues probablement au fait que Beauverie n'a pas ' Klebs. IJie Beiiingun l'air le rôle actif dans la formation des sporanges chez Mycocladiis verticillatns. Cependant poui- RhizopHx tiif/rkaus il en arrive aux mêmes conclusions que Klebs. savoir que Thumidité de l'air entrave la formation des appareils fi'ucti- fères aériens. L'avortement des s{)oranges observé par moi chez Absidia glaiica en culture dans l'atmosphère humide d'un vase de Pétri où l'é- vaporation était rendue excessive par la température de 28" doit être attribué à la même cause. Essais d'adaptation au lactose. Les travaux d'Eschenhagen ' sur PeuicilUimi glaucimi et Aspergllhis ulger et ceux de Gueguen * sur Penidllmni glaucmn ont démontré que l'on peut faire croître ces champignons sur les solutions nutritives con- centrées en les y habituant progressivement. Dans les conditions habi- tuelles le champignon ne supporte qu'une certaine dose de sel et de su- cre en solution. La limite de la concentration est donnée par la force osmotique développée à l'intérieur du champignon. En augmentant progressivement la teneur en sels de la solution nuti'itive, les auteurs en question ont réussi à augmenter la valeur de cette force osmotique et à faire sui)porterau champignon des concentrations très fortes. Ne pourrait-on pas de même modifier le chimisme du champignon en lui imposant l'absorption des corps dont il ne se nourrit qu'avec difficulté dans les conditions habituelles ? Parmi les vingt-quatre espèces de Miicor qui se trouvent dans la col- ' Van Tieglieiu, Annales des sciences naturelles. Série V, tome 17, 1873. ' Klebs, loc. cit. ' Beauverie, loc. cil. * Escheiihagen. loc. cit. * (îneL'ueii. lor. cit. 386 Bl'LLETIN DE I-A SOClÉl'K BOTANIQUE UE GENÈVE (20) lectioii de l'Institut botanique de FUniversité de Genève seules les six espèces M. MoeUeri, Vuillemin, M. Bamanianus, Môller. M. stririus. Hagem. M. Lamannensis, Lendner, M. amhiquus, Vuillemin. M. Mouxianus, Wehmer développent un faible mycélium dans la solution de Raulin acide (+) 4 % de lactose. Les autres refusent d'y croître complètement. Ce fait semble prouver que les six espèces en question possèdent quoi- que en quantité faible le ferment nécessaire au dédoublement du lac- tose en glucose et galactose, deux sucres, qui sont pai* eux-mêmes pai-faitement assimilables. En cultivant le champignon dans les solutions où d'une part les pro- portions du sucre assimilable sei*aient diminuées à chaque génération .successive, et d'autre part les proportions de lactose augmentées, n'arri- verait-on pas à faire produire au champignon plus de lactascV II ne s'agit pas de faire développer une substance qui n'existait pas avant, mais d'augmenter la dose du ferment qui s'y trouvait déjà. Je me suis servie comme point de départ d'une solution de Raulin acide avec 4,66 % ^'^ sucre, dont 2,3 % tl<' sacchai'Ose et 2.3 % de lac- tose. Pendant dix générations j'ai réduit progressivement la quantité de .saccharose et j'ai augmenté celle de lactose. A la onzième génération la solution contenait 4,66 "/^ de lactose et point de sucre de canne. En comparant les cultures qui descendaient ainsi des dix générations culti- vées dans les solutions renfermant de la lactose avec d'antres qui étaient directement repiquées de saccharose sur la lactose je ne pus constater aucune difierence. J'ai eu l'occasion de me convaincre durant ces expé- riences que le champignon se comporte en présence de lactose comme ■en présence d'un corps inerte. Au fur et à mesui-e que la concentration de la saccharose diminue, (celle du lacto.se augmente en même temps) le mycélium devient plus faible, les sporangiophores plus courts, par contre les organes de reproduction plus nombreux et plus vite mûrs. Les sporanges de Miwor strictus et les zygosjjores de Miicor MoeUeri se forment encore très nombreux dans la solution où il n'y a qu'une partie de saccharose pour neuf parties de lactose. Dans la lactose pure, les deux champignons ne produisent qu'un faible mycélium au fond du flacon. (21j IKKNK KOHPAT('IIK\V.SK A. MICOKINKK-S MÉTKROTHA tJJQT'KS rVAl Etudes des différences physiologiques des sexes chez les espèces hétérothalliques. Pour permottre aux ditïérenccs physiologiques des sexes d'être mises en évidence, il s'agissait de trouver les conditions extérieures capables de mettre en jeu le chimisme des champignons. Dans ce but, j'ai fait va- rier la nature de la nourriture carl)onée, sa concentration et la tempé- rature aml)iante. Un même sucre n'est pas absorbé avec la même facilité par toutes les espèces du genre Mncor. L'hypothèse qu'il en sera de même pour les deux sexes aj)partenant à une même espèce hétérothallique me parais- sait être logique, puisque ces deux sexes dittèi'ent nécessairement l'un de l'autre au point de vue physiologique. Fig. :i. — Absidia orchidis Hageiii. a, deux filamejits ayaiil poussA des pnigamèles, ceux-ci sont arrivés en coiilacl ; b, sans doute étals plus jeunes; c, t'onuation de la zygote et des fnicres, c'est-à-dire (les filaments qui entonreioiit la zygote mùie, (D'après A. Lendnerj. L'étude de l'influence de la température et spécialement de l'influence de la température combinée à celle de la concentration sur le dévelop- pement des champignons a été faite par Thiele ^ pour Fenicillium glau- ciim et Aspergillns niger et a donné des résultats fort intéressants. Il ' Thiele, Die Temperalurgrenzen der Schimmelpilze. Thèse. Leipzig, 1896. BULLKTiN i)K i.A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N" 9, 31 décembre 1909. 24 838 iui.lp:tix de la sociei'e rotanique de genevk (22) résulte de ses recherches non seulement que le maximum de la tempé- rature varie suivant la nature du milieu nutritif, mais aussi que ce maximum monte, au fur et à mesure que la concentration s'accroît. Pour AspergillHs niger U^ maximum de température monte de 4°. pen- dant que la concenti-atioii (hi milieu s'accroît de 2 % ^ •")() 7o de glycé- rine. On verra plus loin que mes n^cherelies sui- Mucor hiemalis m'ont don- né des résultats analogues. J'ai expéi'imenté sur Mucor hiemalis Hagem, sur Ahsldia orcludis W-Agem (YuiUemin) et mv Ahsidiaglanca Hagem. Les deux sexes de ces trois espèces ont été isolés par Hagem. Dans la descrij)tion faite, par Hagem ^ nous trouvons des indications sur quelques différences mor- phologiques que présentent les deux sexes. Fig. 4. — Absidia orchidis: d, la cloison outre Ifts xamèlcs a disparu, les fulcres sont synié- Iriqiienifiil ilévRloppos ; e, zygote mûre avec fiilcres uiiilaléraiix comme il arrive souvent. (D'après A. f^eiidueri. Hagem signale chez Mucor hiemalis une différence de taille de deux à trois millimètres entre les sexes (+)et(— ) à la température de 24-28o sur Wiirze-agar en même temps qu'une différence de couleui-, (— ) est brunâtre plus foncé que {-{-). Chez Absidia orchidis les fulcres ne se forment souvent que sur l'un des suspenseurs qui développent en même temps une exospore plus ' Hagem. Videnskabs. Strifl., 1 Malliem. nal. kl. n<' 7, Cliri.'iliaiia 1907. (23) IKKNK KOKrAl'CIlKWSKA. MIM'OUINKKS IIK rÉKOTIIAU-KilKS o89 épaisse. Une diflërence de couleur apparaît sur le pain humide et sur !•' riz; le sexe (-|-) est gris, légèrement teinté de violet, le sexe(— ) est d'un violet éclatant. Chez Abnidia f/laiira ancnne iWfiévence n'est signalée par Hagem en- cre le sexe (-|^ i (>t le sexe ( — ). Mucor hiemalis. J'ai cultivé ce ch;irapignon dans les ditïérents milieux énumérés dans l'introduction. Dans le cas général les deux sexes inoculés sur le même substratum ne se laissent pas distinguer moi-phologiquement. Les deux cultui-es ont la même api)arence, se développent aussi rapidement l'une que l'autre et ne présentent entre elles qu'une faible ditïérence de vi- gueur. Le sexe (-}-) a deux ;i trois millimètres de plus que le sexe ( — ) sur le moût gélatinisé. Mucor hiemalis sur maltose. Une diiilérence notable entre les sexes de Mucor hiemalis apparaît dès qu'on met le champignon en culture dans le liquide de Raulin aci- de (-|-) maltose. Tandis que la race (-[-) y réussit et arrive qîielquejois à former des sporanges, la race ( — ) ne se développe que très faiblement et reste d'habi- tude au fond du liquide. Les cultures dans les flacons d'Erlenmeyer renfermant 2 cm. de solu- tion nutritive ont été mises à l'observation pendant vingt à trente jours et à plusieurs reprises. Le champignon se développe très lentement : le sexe (-| -) autant que le sexe (— ). Cependant dès le début les deux races se distinguent d'après l'apparence de leurs cultures. Mucor ]iiemalis{-\-) forme des filaments lâches, réunis en petites boules floconneuses qui en partie se déposent au fond du flacon, en partie nagent dans le liquide et présentent ainsi un mycélium ininterrompu. Mucor hiemalis ( — ) possède un mycélium à filaments plus serrés re- posant au fond; il n'est pas interrompu comme celui de la race (-[-)• A ces dittérences exclusivement morphologiques vient s'ajouter à par- tir du 8"'" ou lO'^Mour (10'"' à lô""" dans les grands vases de 100 cm.') une différence de vigueur. Mucor hiemalis (-|-) continue à se dévelop- per, remplit entièrement le liquide et souvent dépasse sa surface pour former des sporanges dans l'air. Mucor hieftnalis ( — ) ne se développe 340 BULLICTIN DK 1ment à l'absence des ferments correspondants, il en l'ésulte soit un retard 'dans le développement de l'un des deux sexes par rapport à l'autre, soit une formation plus précoce des organes de reproduction. Absorption des sucres à la température de 25-30*^. Les espèces hétérothalliques, dont les deux sexes présentent une dif- férence dans l'absorption de certains sucres (saccharose, maltose) ont été mises en culture et exposées aux températures diverses. Mucor hiemalis sur maltose. Le développement du vliampignon est ralenti à partir de 25^ et arrêté complètement à 30-31 ». Il est également ralenti aux températures infé- rieures à 10°. La différence dans Vabsorption de la maltose par M. Idem, (-f-) et M. liiem. { — ) se maintient aux températures basses et élevées, quoique d'aune façon moins évidente. Pour étudier l'influence de la température sur le dévelojjpement du cham[)ignon, j'ai soumis chaque fois deux séries de cultures à l'observa- tion. Une d'entre elles, maintenue à la température du laboratoire, servait de terme de comparaison à l'autre, placée dans une étuve réglée à la température voulue. Les observations ont été faites entre 25 et 30°. Les deux sexes du champignon diminuent de vigueur au fur et à mesure que la. température devient plus élevée. Leur mycélium devient plus dense, à filaments plus serrés, le champignon se ramasse en boules et reste au fond du flacon. Cette apparence est caractéristique pour M.hiem. à partir de 25% Le sexe (-}-) reste toujours j)lus vigoureux que le sexe (— ). .'-U2 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANUiUK \)K GENEVE (26) Mucor hiemalis sur saccharose. La croissance du champignon est ralentie aux températures supérieures à 25°, arrêtée complètement à 30-31^ environ. Le maximum de tempéra- ture se trouve à 29^ pour M. hiemalis ( — ) et à 30-31" pour M. hiemxi- lis i-\-). Le mycélium submergé de M. hiemalis ( — ) est plus vigoureux et présente une différence d'aspect avec celui de M. hiemalis (+). Six liacous d'Erlenmeyer avec les cultures de M. hiemalis (+) et autant de flacons avec M. hiemalis ( — ) ont été placés dans une étuve à température constante. Une autre série de cultures maintenue à la tem- pérature du laboi'atoire servait de terme de comparaison. Les observations ont été faites à 27-28°. Au bout de 12 jours, la différence entre les cultures maintenues à la température du laboratoire (20° en moyenne) et celles de Tétuve est devenue très visible. Les premières, le sexe (— ) comme le sexe (-(-), ont développé des sporanges qui i-ecouvraient plus ou moins complètement la surface du liquide. La seconde série s'est peu développée et ne possédait qu'un mycélium submergé au fond du flacon. La différence entre le sexe (-|-) et le sexe( — ), qui, à latempérature ordinaire se manifeste dans l'inégale rapidité avec laquelle les sexes développent leurs sporanges, se maintient à la température élevée, mais sous une autre forme. Les spo- ranges apparaissent chez M. liiemalis ( — ) plus que chez M. hiemalis (-[-). Il existe cependant entre les deux sexes une diftérence dans l'apparence générale de la culture. Les filaments mycélieusde M. hiemalis (-}-) sont serrés et forment une peau uniforme et mince au fond du flacon. M. hiemalis ( — ) forme des filaments à maille plus lâche, un mycélium souvent interrompu en forme de boules qui arrivent quelquefois à dé- passer la surface et produisent des ilôts de sporanges. Aux mêmes endroits se développe la graisse. Aux températures élevées de même qu'à la température du laboratoire M. hiemalis ( — ) réussit sur la saccharose mieux que M. hiemalis (-]-)• Les mêmes expériences répétées à la températui-e de 29° ont démontré que tandis que M. hiemalis {-{-) résiste facilement à cette température et développe un mycélium qui, faible au début, s'accroît constamment, M. hiemalis ( — ) refuse de croître à 29°. Ses spores germent au bout de 24 heures, mais se trouvent aussitôt arrêtées dans leur développement. Par ce pi-océdé, j'ai réussi à séparer les deux sexes. (27) IKKNK KORI'ATCHEWSKA, MIHOKINKKH HK'I"ÉUOTIlAI>MQUK« 'MH Un tiju'on d'Erlonmeye!- avec 50cm" de solution de llniilin acide (-J-) sacchai'ose contenait un mélange de spores de .1/. Iiienialis (-)-) et M. hiemalis (— ). Je l'ai mis dans une étuve chautï'ée à 29". Après cinq jours, un mycélium s'est développé. Il a été inoculé dans une série de vases de Pétri avec du [)ain humide stérilisé. Les cultures ont été mises eu présence les unes avec M. hiemalis (-[-}, les autres avec M. hiemalis (—). Celles d'entre elles qui se sont trouvées réunies avec AI. hiemalis ( — ) ont produit des zygospores. Les autres réunies dans un même vase avec M. hiemalis (-\-) n'ont développé que des sporanges Ainsi seul M. Jiiemalis ('\-) a résisté à l;i KMïipérature de 29». Mucor hiemalis sur galactose. La croissance du cJiamingnou est ralentie aux températures supérieures à 25°, arrêtée complètement à 30-81" environ. Le maximum est le même pour les deux sexes. Le mycélium submergé de AI. hiemalis (— ) est plus vigoureux que celui de M. Idemalis {-{-)• Les sporanges çtpparaissent plus tôt chez le sexe (-{-) que chez le sexe (— ). Cultures dans des flacons d'Erleumeyer avec 25 cm^ de solution de Raulin (-(-J galactose. Une série de flacons à la température du laboratoire, l'autre à l'étuve à la température constante de 28°. Le champignon se développe plus rapidement à la température du laboratoire qu'à celle de l'étuve. Le sexe (— ) se maintient plus vigoureux que le sexe {-\-). Les deux sexes développent des sporanges à la tempé- rature du laboratoire, ( — ) au bout de 11 jours, (-J-) au bout de 8 jours. A la température de 28°, il ne se forme point de sporanges. Cepen- dant, J/. Jiiemalis ( — ) reste toujours |)lus vigoureux que M. hie- malis (+). Tableau résumant les résultats avec M. Iiienuths sur les trois sucres. Saccharose Développement M. hiemalis (-[-) -j- M. hiemalis ( — )-) — |- Spo- ranges 6-7 Galactose Déve- loppe- lueiil + Spo- ranges 8 11 X 6 344 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE C4ENÈVE (28) Absidia glauca sur saccharose. La croissance est ralentie à partir de 26-27" chez le sexe (4-) autant que chez le sexe ( — ). Les deux sexes ne présentent entre eux aiiame dif- férence apparente aux températures élevées. Deux flacons d'Erlenmeyer avec cultures fï Absidia glauca (—) et autant avec celles &' Absidia glauca (-}-) dans 20 cm' de solution nutri- tive ont été placés dans une étuve réglée à la température de 21". Une autre série de cultures inoculées le même jour et maintenues à la tempé- rature du laboratoire servaient de terme de comparaison. Après 21 jours, les cultures maintenues àla températui-e du laboratoire ne portaient des sj)oranges que contre la paroi du flacon. Le reste du mycélium était complètement submergé. Les cultures soumises à la température de l'étuve étaient encore moins développées; elles ne portaient point de spo- ranges. Elles se trouvaient réduites à un mycélium qui reposait au fond du flacon. Absidia orchidis sur saccharose. La croissance est ralentie aux températures élevées, mais au même degré citez les deux sexes. Entre eux aucune différence apparente ne peut être signalée. Après 21 jours, les cultures maintenues à la temjjérature du labora- toire développent un mycélium abondant et des spoi'anges qui arrivent à recouvrir une grande partie de la surface. Dans les cultures soumises à la température de l'étuve (27°), les sporanges se développent aussi, quoique plus rares, et forment un gazon moins élevé. En plus une colo- ration jaune api)ai"aît aux endroits où le mycélium dépasse la surface du liquide. Cette coloi'ation lait défaut chez les cultures maintenues à la température du laboratoire. Influence combinée de la température et de la concentration de la solution nutritive. Mucor hiemalis sur maltose. Pour étudier les dirterences physiologiques qui existent entre deux sexes de M. hiemalis, le champignon a été cultivé aux différentes tempé- ratures et dans des concentrations variées. aviwao aci aîjpivîAToa v^tmioob aj au(Jk'b 8'>iollnL> .i-i'. .eiina vfioJinit(f(!l fil» suijiii^+fim'tl -111)1 : >inoj. JiiJii a'mjB 9<;oJoiilj .j «Ii o * i'.-i •iiir', v.s\\»wsu\ io'jmKi uh «s-inJlnO T-d .oiiuJfiiodiîl iif) 07«} à'Ahsidia glauca (— ) et ^"^^' ''Alifiidia glauca (4-) dans JO cm' de solution nutri- tive om EXPUGATIQnJé LA PLANCHE IV , ^^ ""' »"'*« OUI -^ r. iV^eolFi' a . f:!i;t'rature de 27". Une autre série de cuUures inoculées le méme^. uiintenues à la tempé- rature du laboratoire servaient de terme de compai-aison. Après 21 jours, les cultures maintenues àla température du la) - ne portaient des sporanp^P- niir .vn,r,v l. ;,■..■..: .!„ i\.^.,,y r i. \:V.jiiJni .i;,;t Comf)1^(*fftm*'^* de Mucor hiemalisiar Saccharose à 4,6Voau bout de huit jours; I etuve etaieiir rfieui <■ luuihs ae\ clopiiees; ^'iit s ;,* posaient point d<^ spo- '^i. ^iji\ifaféiq<"" îoration fait défaut. chez les cultures maintenues à la tpmpératui- u-atoirc. Influence combinée de la température et de la concentration de la solution nutritive. M jcor iiiemaJis sur maltose. •• étudier les diiïérfnces physioloLnnnrv .-|ui existent entre deux )/. hiemalis, ïo champignon .. ^ anv dittf^iT.nf.^^ tpn>-,û- ratures et dans des concentrations variée \'v HUIXETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE OE GENEVE. Vol. I, 19()î). PI. IV Inégal développompiil des sexes -}- et — de Mucorinées daus des milieux identiques Phot. J. Korpalchewska) (29) IKKXK KOKl'A'rCHKWSKA, MTCOllINKIOS HKTKUOTHAKI.IQIIKS 845 Les observations faites sur une série de cultures dans des concentra- tions décroissantes ont démontré qu'à la te)upératiire ordiniiire (20"), le champif/nou se développe fort bien dans les solutions diluées, et avec une certaine difficulté dans les solutions concentrées. Aux teinpératures élevées de 25-30° le même cliampignou préfère les concentrations fortes et réus- sit mal sur les solutions diluées. La différence entre deux sexes observés à la température du laboratoire dans une solution normale de Raulin à la Dialtose, se maintient aux températures élevées dans toutes les concen- trations. Les milieux de cultures ont été préparés avec le liquide de Kaulin acide, dans lequel la quantité i)rimitive de sucre (4,66 7" de maltose) a été réduite progi-essivement {\ 'A» de sa valeur. Dans une autre série de fiacons, cette quantité a été doublée et triplée. Dans tous les cas, les pro- portions d'azote, de phosphore et de métaux ayant été maintenues cons- tantes et telles qu'elles avaient été proposées par Raulin. les variations observées dans les cultures ne peuvent être apportées qu'à l'influence de la quantité de suore. Résultat de la pesée d'une culture de 14 jours dans 100 cm ^ de solution, température du laboratoire. Ouantilé de sucre exprimée en fractions de Ta quantité de saccharose employée dans la solution de Kaulin (4,60 "/o = 1) Poids sec du champignon en grammes M. hiemalis (-{-) | M. liiemalis (— ) :{ • ().0«8 1 0,068 1 U.0o7 o,o;io I I/o 0.029 0,019 I/IO 0,010 0.010 Cultures de 37 jours dans 100 cm^ de solution, température du laboratoire. Quantité de sucre exprimée en fractions de la quantité de saccharose employée dans la solution de Raulin (4,06''/o=l) Poids sec du cham; jifiiion en «ranimes M. hiemalis ( — ) M. hiemalis (-|-) ;{ 0.121 0,098 1 o,09;i 0.080 1/4 O.OfiO 0,051 1/10 o,o:io 0.013 1 Mucor hiemalis sur saccharose. Cultures dans le liquide de Raulin acide (-|-) saccharose en quantités décroissantes. 340, HULLETIN DE )-A 80CIKTK BOTANIQUE DE (iENEVE (30> A la température du laboratoire, les sporanges apparaissent au bout de o jours, dans les concentrations faibles, et au bout de 6-7 joiirs,dans les solutions concentrées. A la température 27-28°, les sporanges ne se forment nulle part. Il ij a une production dégraisse dans les concentrations 2 et l. M. hiomalis ( — ) en produit plus que M. hiemalis (-[-) La différence entre deux sexes, signalée dans les concentrations normales,se maintient, quoique moins visible, dans les solutions concentrées, plus visible dans les solutions diluées aussi bien à la température du laboratoire qu'aux températures élevées. Je me suis servie comme milieu de culture de flacons d'Erleiimeyer avec le liquide de Rauliii acide, où les quantités do saccharose vai'iaient entre 14 7o et 0,23 7», c'est-à-dire en 3 et 1/20 de la solution normale de Ivaulin. Les sels minéraux se trouvaient toujours en même quantité indiquée par la formule. Le champignon a été inoculé en deux séries de flacons, Tune à la température du laboratoire, l'autre à 27-28°. Le déve- loppement se fait dans tous les flacons, plus intense à 20°, moins intense à 27-28°. Le mycélium qui paraît être aussi abondant dans les concen- ti-ations fortes que dans les concentrations moyennes, diminue sensible- ment de vigueur dans les solutions diluées, telles que 1/10 à 1/20 de la solution normale. Ce ralentissement de croissance, produit par la quantité insuffisante de sucre, est sujtout visible aux températures élevées; il l'est moins à la température ordinaire du laboratoire. Il se fait aussi bien chez le sexe (-{-) que chez le sexe ( — ). En outre, les concentrations fortes diffèrent dès solutions diluées par la production d'une graisse jaune très abondante dans la concentration 2, moins abondante dans la concentration 1. Ils s'en développent plus à la tempéi-ature du laboratoire qu'à i27° et plus chez M. Jiiemalis (— ) que chez M. Jiiemalis (-f-). Pour comparer les poids secs des différentes cultures, les récoltes ont été desséchées a[)rès 23 jours d'observation et pesées sur la balance. Voici le ])oids sec du champignon cultivé dans 40 cm' de liquide: Ouantilé «le sucre en fnirtioiis (le la soliiliou iioi'- iiKilc rie Haiilin MucoR hip:malis f-f-) Poids sec de la culture à la tem- pérature norni. Poids sec de la culture à la tem- pérature 27-28° MuCOR HIEMALIS ( — ) Poids sec de la culture à la tein- pératuri- iiorm. Poids sec de la culture H la leui- pératui'e i'-HH» 1/2 O.I()2 (l.lli O.OflK 0.1(17 (I.OIm 0.171 U.lil 0.10-' 0.1. M 0.1 10 0,0'wj (ni) IKKXK KOHPATCllKW.SKA, MUCOUIXÉES lll'yrÉRO'niAKLIQDKH 347 Absidia glauca sur saccharose. Ciiltiiro dans le liquide de Rauliii acide ('20 cin^ dans chaque vase d"Ei'lenineyei') -f- saccharose en quantités décroissantes. A la teiu|)éi'atui'e du lahoratoife le mycélium est plus vigoureux dans les concentrations fortes, par contre, dans les solutions diluées les spo- ranges se forment i)lus rapidement. 11 arrive que dans la solution nor- male de Kaulin les sporanges ne se développent qu'au bout de quinze à vingt jours, et même pas du tout. Dans la concentration V2, ils appa- raissaient déjà au sixième à huitième jour. A la température de 27- 28", le mycélium n'arrive jamais à dépasser la surface du liquide ; il ne porte pas de sporanges. La diiïérence enti-e deux sexes est peu marquée; elle devient |)lus visible dans les concentrations moyennes, telles que ^-2. Absidia glaxra (-{-) y forme des sporanges plus nombreux que Absidia glanca ( — ). Absidia orchidis sur saccharose- Cultures dans le liquide de Raulin acide -]- saccharose en quantités décroissantes. A la tempéraure du laboi'atoire les sporanges se forment dans toutes les concentrations. Ils ap[)araissent plus tôt et deviennent mfirs plus vite dans les solutions diluées. Absidia orchidis (-f-) devient plus foncé que Absidia orchidis ( — ). 11 développe un gazon plus élevé. A la tempé- rature de 27-28° les cultures comprises entre les concentrations 2 et 'A paraissent être identiques. La ditilérence entre deux sexes n'est pas vi- sible, Dilféreiices de hatilcnr du iiii/célimn. Absidia orchidis (-f-) à la température ordinaire dans 7* saccharo- se = 7 à 8 mm. Absidia orcJiidis {-{-) à la température ordinaii'e dans 7^ saccha- rose = 2 à 3 mm. Absorption des glucosides. La difficulté avec laquelle Mucor hiemalis (— ) absorbe la maltose doit être attribuée au t'ait que la maltase nécessaire audédoublement du 348 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (32) sucre en question ne se trouve pas dans le champignon en quantité suf- fisante. Miicor hieinalis (-{-) paraît en contenir davantage. La maltose étant un glycoside de la série des a — Méthylglycosides la question se pose naturellement, si les observations faites sur maltose se confirment sur les glycoside de la série p — Méthylglycosides. Quelques essais ont été faits avec arbutine et amygdaline. L'arbutiiie. on le sait,- est un p = méthylglycoside. L'émulsine. l'hydrolyse en : C«H4 /^ 0 XcHnO. _^ H^Q _ c^H4 <^ QH + C.H.20e. iirbnlino liydnxiiiiiioiie ijliicose Les milieux de culture ont été prépai'ésavec 3 "/^ d'arbuline dans le liquide de Kaulin acide sans sucre. Le champignon se dévelojjpe lentement en un mycélium serré et den- se, qui se ramasse en {)etites boules autour du point inoculé. Au bout de dix à quinze jours les filaments mycéliens prennent une légère colora- tion brunâtre qui se i'éj)and également dans le liquide nutritif et qui de- vient après vingt-cinq à trente jours d'un brun noir très intense. La co- loration est due à la réaction que donne l'hydroquinone en présence de l'ammoniaque à mesure que la coloration brune s'accentue. La crois- sance du champignon se trouve ralentie et finit par être complètemi^nt arrêtée au bout de trente à trente-cinq jours. Repiqué sur moût gélati- nisé, le champignon ne reprend pas. Examiné au microscope le cham|)ignon se présente sous la foi'me bourgeonnante. Quelquefois aux extrémités des filaments on trouve des cloisons qui forment de véritables états oïdium. Le contenu cel- lulaire des filaments disparaît en partie. Son protoplasma lui-même est fortement coloré en brun foncé. C'est à la pré.sence de cette substance colorée dérivée de l'hydroquinone que doit être attribuée la mort du cliam|)ignon. Il n'y a |)as de diftérences visibles entre le sexe (-}-) et le sexe (— ). Mucor hiemalis sur amygdaline. L'amygdaline partici])e à la fois de la natui'e des glycosides a et de celle des glycosides p. Elle peut être dédoublée par l'émulsine autant que par la maltase. C20H25NO.. + 2]U() ^- CsHôCOH + CNH + 2C6H.2()e. iiiiiygtialinc .ildli. l)(.'nz(>ïi|iie yliicose Cultures dans les flacons d'Erlenmeyer (20cm' de solution) avec4 7o d'amygdaline dans le liquide de llaulin acide : Le champignon se déve- (o'il lUKNK KOKI'AT('HKW«KA, MIK'ORINKKS IIKTKROTH AEIJQUKS M^,) loppe lentement et dédouble visiblement Tamygdaline. Au commence- ment M. hiemalis {-{-) se développe plus i';i|)idement que M. hieinalis (— \ et arrive à tbrmerun mycélium assez étendu. Au i)0ut de dix à dou- ze jours M. hiemalis ( — ) s'arrête dans sa croissance et son contenu cel- lulaire commence à se désoi-^aniser. M. Jiiemalis ( — ) croît plus lente- ment, mais arrive après douze à quinze jours au même développement que le sexe (-)-). A ce moment, son mycélium se désorganise aussi. Une forte odeur d'amandes amères indique la formation de CNIL dont la présence tue le cliampignon. Il semble que M. hiemalis {-{-) dédouble plus facilement l'amygdaline que ne le fait M. hiemalis (~), mais au fur et à mesure qu'il s'accroît, la quantité de CNH mise en liberté s'accroît aussi et finit par être mor- telle. Le champignon est tué, M. Jiiemalis {-{-) plus tôt que M. hiemalis (— ), qui continue encore à se développer pendant un certain temps. Ce- ci fait qu'au moment où on ouvre les flacons, vingt joui's après l'ense- mencement, les deux mycéliums paraissent être de même force. Une autre conséquence qui se laisse déduire de cette expérience, c'est que M. hiemalis hydrolyse l'amygdaline par la maltase. Quelques essais sur la transformation des sexes. La formation d'un sexe, étant liée selon certains auteurs aux condi- tions de nutrition, le problème se pose : si en cultivant les Mucorinées hétérothalliques dans des milieux très diflferents. on n'arrivei-ait pas à créer entre deux i-eprésentants du même sexe des différences physiolo- giques assez profondes pour déterminer une conjugaison ? Autrement dit, ne pourrait-on pas atteindre par des cultures appropriées le seuil différentiel nécessaii-e à la fusion de deux gamètes. Ou bien les différen- ces créées de cette façon ajoutées à celles qui existaient avant entre ceux que Blakeslee a appelé la race (-[-) et la race ( — ) ne deviendraient- elles pas d'un ordre trop élevé pour rendre encore possible la fusion entre le sexe (-f-) et le sexe ( — )? J'ai cultivé iM. hiemalis, Ahsidia f/lauca et Absidia orchidis à\me part. dans le bouillon peptonisé (0.100 gr., peptone 1 gr., glucose ?> gr.. gly- cérine 1 gr.), d'autre part dans le liquide de Raulin neutre avec 2 V^de sucre et 1 o/^ d'agar-agar. Dans le premier milieu le champignon se dé- veloppe rapidement en une végétation luxuriante de trois à cinq centi- mètres de hauteur ; dans le second milieu, Mucor et Ahsidia ont de la. *]50 BIXLETIN DK LA .SOCIKTÉ liOTANlQUK DE «ENÈVK (34) peine k croître. Elles ne t'oi'ineiit qu'au bout de liuit à dix jours nu my- célium aérien chétif de un à deux centimètres de hauteur avec de rares spoi'anges. I^es cultures étaient ref)iquées tous les quinze à vingt joui'S et fui'ent soumises à Texpérienc^e à la quatrième génération. ,]'ai mis en présence deux représentants du même sexe provenant l'un du bouillon pe|)tonisé. Tauti'e du liquide de llaulin agai'isé. J'ai mis également en présence deux sexes différents jjrovenant de deux cultures ditîéi-en.tes. Comme sul)stratum j'ai employé tantôt du pain liuniide, tantôt du moût de raisin gélatinisé dans des vases de Pétri. Quelles que tussent les conditions de culture précédentes, partout le sexe (+) entrait en conjugaison avec le sexe (— ). Jamais le sexe (-[-) ne se fusionnait avec le sexe (-[-) ni le sexe ( — ) avec le sexe (— ). J'ai essayé alors de maintenir les deux individus sur deux milieux différents jusqu'au moment où ils arriveraient à se rencontrer. Pour cette expérience j'ai moditié les vases de Pétri. J'ai impi-égné une cloi- son mince en papier parchemin de gomme-laque et je l'ai collée sur le tond et contre les parois. Le vase était ainsi séparé en deux comparti- ments égaux par une cloison parfaitement imperméable. Un des com- partiments fut remj)li de bouillon pej)tonisé, l'autre de liquide de Rau- lin àagar-agar, le tout fut stérilisé à l'autoclave. Après avoir constaté qu'aucun mélange entre deux liquides ne pouvait avoir lieu, j'ai laissé les mili(^ux se refroidir et se solidifier, après quoi j'ai inoculé les champi- gnons Pun sur agar, l'autre sur pej)tone. De même que dans les ex- périences précédentes, le sexe (-(-) entrait en fusion avec le sexe ( — ). Le représentant de la race (-{-) sui- i)eptone arrivait à rencontrer le i-epré- sentant de la race (-f) sur Tagar à la ligne de séparation des deux mi- lieux, sans jamais i)roduire des zygospores. Mncor hiemalis, Ahsidia qlauca et Ahsidhi orrliidis ont tous donné des résultats semblables. Les expéi'iences ont été répétées sur la cin- quième génération, toujours avec les mêmes résultats. Il existe entre les deux races (-|-)et ( — ) de Mucorinées une certaine différence dans leurs |)ro})riétés physiologiques et chimiques et certai- nes conditions intérieures qui ne peuvent être modifiées par la nature du substratum. Une variation morphologique n'est [)as possible non plus. Ainsi entre deux sexes d'Ahsidia orrJiidis il existe une différence de couleur bien visible dans les cultui-es sur pain. La différence des co- lorations est aussi nette qu'avant a|)rès cinq générations de cultures sur les milieux différents. ^35) IRÈNE KOHl»AT(!mOWSKA, MUCOUINKK.S IIKTKKOTII AKI-HifES 351 COWCLDSIOiNS Nous avons vu que les coïKlitions cxtéi'icuivs. telles (juc la nature du milieu des cultures, sa coucentratioii, la température, rendent quelque- fois visibles les difterences sexuelles. Elles nous apparaissent alors sous la forme d'une hétérogami(> |)liysiologjquc, rarement morphologique. Les deux sexes difi'èrent par leur inégale vigueur, par la |)récocité des appareils reproducteurs asexués, par la plus ou moins grande vitalité de leurs thalles, par la foi-mation des produits accessoires, telles que la graisse, les matières colorantes, etc. Ceci nous permet de tirer les conclusions suivantes : fo Les différences sexuelles des espèces hétérothalliques se révèlent dans une hétérogamie chimique et physiologique. 2° L'hétérogamie chimique et physiologique est mise en évidence dans les milieux de culture approjjriés. Certains hydrates de carbone sont plus facilement absoi-bés par l'un des sexes que par l'autre. Il en résulte un développement inégal des deux sexes. -3° Ce n'est pas toujours que le sexe désigné par (4-J est plus vigou- reux que le sexe ( — ). Il résulte de mes recherches que, tandis que Mucor Jiienndis {-\-) est plus vigoureux que Mucor liiemalls ( — ) sur le liquide de Raulin avec maltose, le contraire se produit dès qu'on culti- ve les deux sexes sur le saccharose. La plus ou moins grande vigueur n'est qu'une conséquence du chimisme du champignon, de son pouvoir électif. Certaines substances sont absorbées plus facilement |)ar le sexe (-f ), d'autres le sont plus facilement par le sexe ( — ). 4" Le chimisme du champignon est étroitement lié à ses affinités sexuelles. Mi l'un ni les autres ne peuvent être modifiés par des condi- tions extérieures. Cultivé pendant plusieurs générations sur des milieux totalement différents, chaque sexe a gardé son chimisme particulier et ses affinités sexuelles. 5° La vitalité plus grande d'un sexe par rapport à l'autre varie sui- vant les conditions extérieures. Le maximum de température qui est le même pour les deux sexes dans certains milieux de culture, peut devenir différent dans d'autres. Nous avons vu que Mucor JùeniaUs ( — ). qui présente sur saccharose un développement plus fort que Mucor liiema- Ziç (-}-) s'arrête dans sa croissance à une température de 29^ pendant que le sexe (-|-) continue à se développer jusqu'à .30 à 31". 35'2 BILLF/IIN 1)K LA SOOIKTÉ BOTAXIQIK UK «ENÈVK (36) l'.IBI.lOGRAlMIIK Bm;ii.\ian.\. i'eher ThainniiUum elegans. Bot. Zeil. IS'Jo. IVmmku li. .??«r les Zygospores des Mucorinées. Ami. des Se. iN'al. Hot. Série (>. T. lo 188:i lÎAiMKH (i. ynumlles observations sur les zycfospores des Mucorinées. Ami. lies Se. iNal liol. Série 6. T. 11». ISK'k" IJ.Mtv LiK. Beitriige zur Morph. %ind Phijsiol. dcr Filze. V. I. Hkaivkrie. Etudes sur le polymorphisme des Champignons. Influence du milieu. Paris. I9U:{. |{i.AKKaiice. — l.OÎ>. — Ouverte à 8 h. 25, dans la salle de la bibliothèque de Tlnstitut botanique, Univer- sité, sons la présidence de M. le D'' Louis Viret, vice-président; M. le président Romieux tait excuser son absence. Les procès-verbaux des 323""^ et 324""" séances sont adoptés. — Can- didats reçus : M. Hans Freund, étudiant, présenté par MM. Chodat et Lenduer. M. Charles Larderaz, jardinier-chef du Jardin botanique de Genève, présenté par MM. John Briquet et B.-P.-G. Hochreutiner. Publications reçues : Don d'auteur (reçu avec reconnaissance), M. M. Boubier: (.(La langue internationale et la science: pensées sur l'introduction de la langue inter- nationale dans la science. — ALLEMAGNE : .Botan. Centralhlatt, Index du vol. 102(1906); AUTRICHE : Zeitschrift des Ferdinandeums fier Tiroi und Vorarïberg (Linsbruck 1909); FRANCE: Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres, vol. XX (1908-1909); Bull. Soc. Sciences nat. de la W^-Marne, N° 20 (Langres, nov. 1909) ; Procès-ver- BULLETiN DE i,A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE No 9, 31 décembre 1909. 25 354 BULLETIN DE LA 80CIKTK BOTANIQUE DE GENEVE (103) baux de la Société Linnéetine de Bordeaux ("Bordeaux. 1908) : NOR- VEGE : Bergeus Mmeum, T Aarhcg 1908. fasc. 1-2-3 (Bergen 1908); 2° Aarsheretuing for 1908 (Bei-gen. 1909): RUSSIE: Travaux du Mnaée botanique de VAradémie Impériale des Sdenres de St-Péters- boiirg, vol. VI (Pétersbourg 1909): SUISSE: Bulletin de la Société hotani(iue suisse, fasc. XVIIl (Berne, 1909); Bnlletin de la Soc. d'Horti- culture de Genève, N°'^ 9-10 et 11-12 (sept.-décembre 1909). UNE ALcaiK MÉCONNUE: OUROCOCCUS BICAUDATUS (Braun) Grobéty. — Voir j)liis loin le mémoire page 357. LA LANGUE INTERNATIONALE ET LA SCIENCE. — Désigné par la Société botanique de Genève pour la représenter auprès de la « Délégation pour Vadoption d^une langue auxiliaire internationale » en séance du 10 octobre 1904 (cf. compte-i'endu de la 278'"'' séance, p. 170), M. le D' Maurice Boubier présente à la Société et lui fait don d'un ouvrage intitulé: x.La langue internationale et la science : i)ensées sur Tintroduction de la langue auxiliaire internationale dans la science >\ un vol. in-8'J de fi6 pages qu'il a traduit de l'allemand et qui a pour auteurs : M. L. Couturat, ancien professeur de rUniversité de Caen; M. 0. Jespersen, membre de l'Académie danoise des sciences, profes- seur de l'Université de Copenhague (qui a reçu de l'Institut le prix Voliiey en 1906 pour ses travaux de linguistique): M. R. Lorenz, professeur au Polytechnicum de Zurich; M. W. Ostwald. membre de l'Académie des sciences de Saxe, profes- seur émérite de l'Université de Leipzig (vient de recevoir le prix Nobel pour la chimie); M. L. Pfaundier, membre de l'Académie impériale des sciences de Vienne, professeur de l'Université de Graz. Cet ouvrage est destiné à i-ecommander au monde savant la « langue internationale de la Délégation », jjIus connue sous le nom (ïido. M. Jes- persen justifie cette langue au [)oint de vue linguistique, et montre qu'elle répond mieux que toute autre à cette formule : « La meilleure langue internationale est celle qui offre le plus de facilité au plus grand nombre d'hommes ». M. Lorenz expose que la science possède déjà une langue ou tout au moins une nomenclature en grande partie internatio- nale: elle ne peut donc accepter comme langue auxiliaire qu'un idiome qui se conforme à cette internationalité déjà acquise, et même la déve- loppe et la comi)lète; cette considération détermine le choix de la lan- gue auxiliaire, et en élimine tout arbitraire; or la langue de la Déléga- tion est la seule qui ivmplisse les conditions d'une langue scientifique : internationalité maxima des éléments, logique dans la construction grammaticale et dans la formation des mois. M. Ostwald montre com- ment la langue internationale pourra servir à unifier, à préciser et à perfectionner la nomenclature scientifique. Enfin M. Pfaundier invite tous les savants à collaborer à la constitution de la langue internatio- nale, dans l'intérêt même des recherches scientifiques. L'ouvrage relate en Aj)pendice une curieuse expérience de double traduction : une page extraite de l'œuvre de Poincaré «La Valeur de la Science » a été traduite en ido, puis retraduite d'après cette version en fi-ançais. On sera frappé de la fidélité de cette seconde traduction, due (104) COMPTK RENDU DK8 SlS^ANCES DE 1909 B55 aune porsonno qui n'avait jamais lu Touvrasfo de Poinc.aré. Il ini[)nrte de roniarqucr que Tido. (lhiviv collcctivi^ d'un comité international de savants élus à cette fin par la délégation, est la seule qui ait reçu l'approbation de linguistes très compétents. Elle se recommande donc tout pai'ticulièrement à l'attention dos. savants. Voici poui- donner une idée précise de la L. I. ido, un passage traduit par M. Boui)ier. et extrait de la [)nblication de M. le prof. Chodat sur « Les Ptéridopsides des temps paléozoïques ». Français Tonte la fin du XfXe siècle a été dominée par une préoccupation : re- chercher rorij.'ine tles espèces, étahlir un phyUiin de la nature orijanique. El pour ce faire, sollicités par la méthode et l'espril de la théorie du grand Dar- win, les liolanisles comme les zoologis- tes se sont etïorcés de soulever le voile 3ui recouvre les origines de la vie et es formes, en app!i(juant à celte recherche émouvante toutes les res- sources dont ils disposaient. La mor- phologie comparée, l'anatomie compa- rée, l'emliryologie comparée, la géogra- phie hiologique et même la méthode expérimentale qui a donné naissance à des hranches variées de la biologie, comme la morphologie expérimentale, toutes ces branches du savoir humain ont été utilisées en un etfort commun, résoudre ce problème : arracher à la nature le secret de nos origines. Ido La tula fino di l'XIX^^ yarcento esis dominacalada zorgego : serchar l'ori- gino di la speci, eslablisar phylum di la naturo organoza. K por facar lo, so- iicilata da la melodo e la spirito di la teorio di l'eminenla Darwin, la bola- nikisti e la zoologisli pénis |)(ir levar la vélo qua kovras l'origini di la vivo e di la formi. aplikante por ita inques- to emociganla omna nioyeni (|uin ili disponis. La morfologio komparata, l'analomio komparata, l'embriologio komparata, lageografio bioiogial e mem la melodo ex[)eri mental qua produktis branchi di versa di la biologio, exemple la morfologio expérimental, omna la branchi di la savo homala esis uzata en peno konuina por solvar ca pro- blème : extirpar de la naturo la sekreto di nia origini. — A la suite de cet exposé, une discussion s'engage entre MM. Cho- dat. Augustin de Candolle et Yiret d'une part, et M. Boubiei- d'autre part, soit pour obtenir quelques renseignements sur la perfectibilité de la nouvelle langue, son dictionnaire et sa grammaire, soit tout spéciale- ment pour savoir quels sont les rapports entre Vesperanto et Vido: les deux camps arriveront-ils à se comprendre, ou leur ruptui-e ira-t-elle en s'accentuant ? — M. Boubier répond qu'un partisan de Vesperanto s'est facilement mis à Vido après 6 leçons reçues, et que cette dernière lan- gue a conservé plus de 8O0/0 des mots de Vesperanto. Il montre par l'exemple suivant la diflf^rence entre les deux dialectes : Espéranto : Chiuj jhurnaloj opinias ke nia lingvo harmonia varbas chiara pli multajn alighantojn. Ido : Omna'jurnali opinionas ke nia linguo harmonioza rekrutas sempre plu nuilta adheranti. La supériorité de Vido est évidente. SUR LA CUPULE DES FAGUS. - Au nom de i\I. J. Palibine, M. le professeur Chodat expose les résultats auxquels notre collègue a été conduit à la suite de la découverte sur des capsules de Fagus silva- tica, d'anomalies affectant l'extrémité des lobes en les pourvoyant d'un 356 BULLETIN DE LA SOCIKTÉ BOTANIQUE DE OENÈVE (105) petit dicliasium de fleurs mâles. — Pour les détails, voir le mémoire, p. 359. LIMODORUM ABORTIVUM A LAVEY (YAUD). — Sur la communication qui lui en a été faite par M. le D"" Wartmann, M. Augus- tin de Candolle fait part de la grande abondance de Limodorum abor- tiviini dans la proximité immédiate de l'Hôtel des Bains, à Lavey (Val- lée du Rhône, Vaud). Cette cui'ieuse Orchidée parasite, très abondante dans le bassin méditerranéen, est plus rare dans nos contrées, où sa floraison capricieuse varie beaucoup comme quantité selon les années ; or à Lavey, la floraison s'est montrée constamment abondante depuis plusieurs années consécutives. SUR DES GRAPPES DE RAISINS PANACHÉES. — En présentant plusieurs grappes de raisin à grains mosaïques, provenant des vignes de M. Bouvier à Sierre (Valais), M. le prof. Chodat fait ressortir l'intérêt de cette coexistence de deux races dans un même grain, constatée sur des ceps toujours en contact avec les plants appartenant aux parents présumés : s'il s'agissait d'hybrides, ce serait la semence et non le fruit qui serait aftecté ; peut-être s'agit-il d'un véritable cas de Xénie (cf. Chodat, Principes de botanique, pp. 690-691, fig. 827)? — Sans rien affirmer non j)lus sur la possibilité d'un phénomène de parthénocarpie, M. Chodat insiste sur l'importance qu'il y aurait à faire aboutir une enquête sur ce cas cui'ieux. — Pour les détails, voir le mémoire p. .359. UN HYBRIDE DE GENTIANES. — Dans le Bulletin N» 8. page 310, M. Beauverd a proposé le nom de Oentiana sabauda pour un hybi-ide nouveau; or ce nom ayant été précédemment utilisé par Bois- sier et Reuter pour une race de Oentiana acaidis, l'auteur propose comme suit la rectification de nom pour la nouvelle combinaison hybride: X Gentiana Guinieri ' Beauverd. hybr. nov. (= Oentiana sol- stitialis Wetts. X O. canipestris L. var. Suecica Fries ; = X Oentiana sabauda Beauv. in Bull. Soc. bot. Genève I: 310 (1909), non Boissier et Reuter in Rchb. le. fl. Germ. XVII: 101, tab. 1200 fig. III (1852). QUELQUES COMPOSÉES NOUVELLES D'ASIE. — Communi- cation par G. Beauverd du mémoire publié à la page 364. Séance levée à 10 'A h. ; 17 assistants : MM. Yiret, Boubiei-. Hausser, Beauverd ; Augustin de Candolle, Chodat, Freund. Guinet, M""" Gro- béty. MM. D"" Hassler, Léndner, L7?nglet, D" Mégevand, Gabriel Naville, Palibine, Sartorius et Ludovici. Le Secrétaire-rédacteur : G. Beauverd. ' Dédié à notre excellent collègue et ami M. l'inspecteur Philibert Guinier, chargé de cours AI.IUIM<: (CoiiniianiijHv eu séance du /.">' (li'-ci'iiihte l'JOi)) On a souvent discuté de la nature de la cupule des Kagacées. Sans vouloir dès maintenant donnei' une solution définitive de cette question si complexe, nous voulons ce[)en(lant présenter quelques rétiexions issues de l'examen des cupules anormales et de Toxamen d'une jeun»' cupule hermaphrodite. Cette dernière avait été paraffinée et sectionnée au microtome. Or il s'est trouvé que les lobes de cette cupule qui se dédou- blent à une certaine hauteur portent, dans Péchancrure, un petit dicha- sium de fleurs mâles, les unes normales à six divisions du périgone et à étamines bien conformées, les autres avec même périgone. mais traver- sées par un axe qui i-épète ce périgone, et ainsi de suite, comme il arrive souvent dans les chloranthies. Le fait que des fleurs mâles en dichasium (une fleur terminale et deux latérales) j)euvent ainsi naître sur les lobes de la cupule, semble trancher définitivement la controverse sur la cupule en faveur de la théorie de Celakowski, par laquelle cette cupule est con- sidérée comme un système de rameaux ramifiés sur le type défini. D'ailleurs la présence de fleurs femelles sujjplémentaires au-dessous de chaque bifurcation des lobes de la cajjule, telles qu'on les trouve dans beaucoup de cas (Fagus silvatica, Fagus SieboJdh etc.). parlait déjà en faveur de cette explication. Mais la découverte de fieurs mâles ainsi disposées ajoute une tout autre valeur à cette hypothèse. Dans ces conditions, une cupule normale comprendrait un dichasitim dont la fieur terminale serait avortée, deux rameaux '0{)posés forme- raient les deux [)aires de lobes, et ce serait par une nouvelle dichotomi- sation que ces quatre pièces apparaîtraient. En résumé, les pièces de la cupule représentent des axes modifiés. (Tiiirnil de riiisli/iil buliniiqiie, Genève). SUR DES GRAPPES DE RAISINS PANACHÉES It. CIIODAT II y a déjà trois ans que M. Bouvier propriétaire de vignes à Sierre en Valais m'avait apporté une grappe de raisin panachée, c'est-à-dire dont une partie des grains étaient rouges et l'autre blancs; quelques-uns 360 HULLKTIN 1)K I.A .SOC'IKI'K l;OTAMQl K I)K (iENEVE (2) étaient exacloment partn^rés. poi-taiit des grains pigmentés d'un côté et incolores de l'autre. Lm ligne de séparation était franche. D'après M. Bouvier cette grappe provenait d'une vigne de « Dôle » aux grains foncés attenante à une vigne « Jolinniiisberg " aux grains clairs. L'opi- nion du collecteui- était qu'il s'agissait l;i d'un etiet d'inbridation. Mais ^VitVù t)tAt5it S-vat Fi(j. l. — r,r;i|i|)i' |iiiMiu-liri' (lu lypp (( Diilt'-Jiihaiiiiisbert (Tire (le 11. Cmiiiiai : Principes de Hiilaniijiici il est évident (|ue le péricai'pe appaitenant à la plante mère, ne résul- tant pas du mélange de deux gamètes mais seulement d'une excitation au développement provoqué par la fécondation des ovules, si l'action du pollen étranger se traduisant |»ar un changement de couleur du péricarpe était admise, il faudrait y voir un phénomène de xénie, c'est-à- dire l'action du mâle sur la femelle. Mais les fameux cas des uaaïs et <3) K. CIIODAI'. SIU DKS GUA1•^I•;^S DK ItALSlNS l'ANACIIKKfS rJOl Fiij. 2. — (!rap|ics |iiirf.s Malvoisie t'I iJolc. Kii lias, une j;iap|ii' liiriiii|iié(! ilii lype doubif d'autres céréales s'expliquaiit facilement par une autre théorie les xénies semblent avoir perdu toute vraisemblance. On aurait pu suppo- ser que cette ()aiiiichure serait l'indice d'une ségréoatiou de caractère se faisant à partir d'une vigne hybride. Mais il ifv a aucune probabilité 362 Uri.I.K'IlN 1)1". l.A S()(li;il'. U(»TANUirH l)K (.HNKVK (4) /•'/(/. .V. — ii|-;i|i|M'> |);iii;nlic'i's ilii 1\|m' M;llwli^il•-.llill;lMlll>llP|■v' (5) 11. CHODA'r. SIK DKS (JKAFPKS |)K IIAISINS l'ANACHlOKS /i présente encoi-e tout aussi lorteuient que dans le cas précédent. Sur le même cliché on a représenté les deux types de raisins inci-iminés; les baies du « Dôle » à droite sont d'un noir violet foncé, ceux de Malvoisie d'un gris ro.sé pruineux bien carac- téristi(iue. Il y a identité entr" les baies de la grap|)e hétei'ogène avec les i)arents putatifs. Cette identité va jusqu'au goût et l'apparence des graines. Enfin le cliciié 111. représente des grappes panachées de « Malvoisie » et « Johannisbei-g » grains roses-gris pruineux et vert-jaune fauve. On voit à gauche de la grosse grappe une l)aie mi-rose mi-verte. Voilà les faits. L'interprétation est i)0ur le moment douteuse. On connaît d'autres cas qui ont été cités dans la Bibliograj)hie. Je n'ai malheureusement pu retrouver une indication analogue dans le Bulletin de la Société botanique de France. Mais Pacottet signale (Viti- culture dans l'Encyclopédie agricole de Wéry, p. 41) que le Pinot gri.s est un véritable caméléon: |)lanté dans les terres calcaires blanches, mar- nes oxfordieiuies de Chassagne-Montrachet ou de la Côte châlonnaise, il reste gris, mais transporté dans les terrains rouges, ferrugiiunix et fertiles de la côte de Nuits il devient noir avec une extrême facilité et il est impossible d'établir un vignoble de Pinot gris dans cette région... Nous avons trouvé sur un cep de Pinot noir, un sarment portant deux raisins, dont l'un était blanc et l'autre noii'...» Il est sans doute important de reconnaître que les races de vignes sont probablement des complexes. Leur histoire est mal connue. Je ne sais mém<> s'il existe une ampélographie parfaitement sûre malgré le talent des monographes vitiphiles. Nous savons d'autre [tart que les baies de la vigne peuvent se déve- lopper par parthénocarpie. c'est-à-dire sans fécondation comme beau- coup d'autres fruits cultivés. Peut-on supposer que l'action morphogène du pollen légitime ou illégititne qui se traduit souvent par le dévelop- pement d'un fruit sans semences (voir Fitting) pourrait également se marquer par l'apparition dans la baie (Çj par l'apparition de caractères de la plante pollinifère? Cela est peu probable mais comme les faits soiU en faveur de cette théorie, il y aura lieu d'attirer l'attention des ampélogi'aphes et des théoriciens sur ces curieuses associations de carac- tères. Cette étude sera continuée. 364 Contribution à rétnrte DKS COMPOSÉES ASIATIQUES PAR Gustave ItUAl VI^KI» {Conimiini(/iié en séance du 13 décembre 1909) En révisant les Composées conservées à l'Herbier Boissier, j'ai eu l'occasion d'analyser un important matériel d'indéterminées j)i"Ovenaut de ditïérents collecteurs; pour donner suite au ])etit mémoire publié aux pages 185-196 du i)résent Ballet in, y ni Phonneur de communiquer les résultats suivants relatif à (jueiques nouvelles Gnaphaliées et Mutisiées de la flore asiatique : 1. Genre Leontopodium l\. Br. Les nouveaux matéi'iaux reçus et examinés depuis la j)ublication du mémoire cité me conduisent à compléter ce travail et à modifier quel- ques points de sa nomenclature : avant d'en énumérer les détails, il importe de passer en revue les principaux caractère du genre Leonto- fodiam, en insistant plus particulièrement sur ceux qui permettent de le distinguer facilement des genres voisins Onaplialium, Antennaria et Anupfialis. Racines; souches; rhizomes. — L'appareil radiculairc. ne varie guère chez les diflérentes espèces de Leontopodium; le chevelu 'est composé de fibres généralement ténues et i)eu ramifiées; chez quelques espèces ces fibres peuvent s'épaissir considéi-ablement (L. Futtereri^ L. foliosum). — liOs souches, en s'allongeant, émettent des radicelles à l'aisselle des anciennes feuilles détruites et sont le plus souvent obliques ou dressées-fastigiées, multicaules (L. alpiniim, etc.)- — Chez cei'taines espèces, la souche, en traçant, constitue un rhizome plus ou moins hori- zontal ( L. Futtereri, L. discolor, L. Sonliéi, L. Giraldii, etc.), qui émet aussi pai'fois des pousses stoloniformes (L. Japoniciim, L. disrolor). Stolons aériens. — Parmi les espèces asiatiqiu^s, nous en distin- guons actuellement trois émettant de longs stolons aériens plus ou (2) «. HKAUVKRI). (JOMI'OSKKH A8IATIQIIKS 865 moins lâcliPUiont feuilles et terminés, cliez deux de ces espèces tout ;ui moins, i)ar une l'osette de feuilles contemporaines de l'anthèse et de laquelle sortira la ham|)e florifère de l'année suivante {L. Evax et L. JarotlaNUin): chez la, troisii-me espèce (L. S'oidiéi), les stolons n'ap- paraissent qu'après Tantlièse et semblent manquer sur les échantillons récoltés avant la com|)lète floraison. — Kn outre, nous avons obsc^rvé un échantillon de L. Jayonunm (Menry, N" (1180^) dont la décapita- tion des hampes semble avoir été la cause déterminante de rejets sté- riles partis du bas de la souche; ce ca.s, vraisemblablement accidentel, ne saurait être assimilé à ceux des véritables stolons. Feuilles, — Leui- groupement en rosette au bas de la hampe, leur alternance le long de cette dernière, et leur disposition en étoile sous l'intiorescence ou autour des capitules les fait classer res|)ectivement en feuilles basilaires. feuilles caulinaires et feuilles florales (ou radia- les); une 4""^ catégorie est celle d(>s rosettes stériles. — La forme des feuil- les caulinaires joue un rôle im|)ortant pour la classification des espèces chez le genre Leoidopodmm, selon qu'elles sont + attéimées en pétiole à la base, ou qu'elles embrassent la hampe par deux auricules; chacune de ces deux catégories peut à son tour être tout à fait plane sinon ± repliée sur la page supérieure, ou, au contraire, offrir des marges révolutées sous la page inférieure; parfois aussi, les bords sont ondulés- gaufres {L. sluense var. Stradieyi) ; les exemples des deux formes extrêmes sont présentés {)ar les feuilles planes, largement elliptiques- acuminées du L. J aponiciim, et les feuilles aciculaires, fortement révo- lutées du L. siihidatiDH. Hampes florales; rameaux axillaires; rameaux flo- rifères. — Dans la plupart des cas. les hampes florales sont simples; toutefois, chez le L. micropliylla de Formose, la hampe se subdivise au-dessus de la base, émettant 2-8 longs rameaux florifères feuilles. Chez d'autres espèces {L. Dedeckensii, L. nohile, L. Andersonii), la ramification s'efîectue au-dessus du milieu de la hampe; enfin, chez le L. Japoidciwi, la ramification est localisée au sommet de la hampe. Il peut en être de même, à titre exceptionnel ou accidentel, chez certains échantillons luxuriants des L. alpiuum, L. discolor, etc. — Chez L. Fidtereri, les hampes florales émettent généralement dès la base de petits rameaux axillaires à l'aisselle de chaque feuille caulinaire; un fait à peu près analogue a été observé, chez certains individus cultivés de L. alpinum, par M. de Vilmorin, qui signale au sommet des hampes de petits rameaux axillaires susceptibles de développer une inflores- cence. (Cf. Vilmorin-Andrieux, Les Fleurs de pleine terre, V'"* édition ; 470, Paris 1909). Indûment. — S'il est aisé de désigner la pubescence glanduleuse propre au L: sinense et à sa variété Straclieyi, il faut convenir qu'il est beaucoup plus difficile de donner une description exacte des trichomes qui revêtent généralement feuilles et tiges des Leontopodium : selon leur longueur, leur densité, et même leur couleur, ils jouent, par leur con- stance, un rôle important pour les distinctions spécifiques. 11 convient de noter comme attribut générique auxiliaire le fait que les feuilles basilaires et caulinaires sont moins indumentées sur la page supé- rieure (quelquefois glabre) que sur l'inférieure, tandis que les feuilles florales sont toujours plus fortement indumentées dessus que dessoîis, ce qui n'est jamais le cas pour les Gnaphalium h feuilles raméales plus 366 BULLETIN DE LA .SO(;iKTK BOTANIQUE DE GENÈVE (S) OU moins rayonuautes {On. Javamcum, On. uliginosum, On. Meredithx, On. linearifolium, On. f/naphalioides, etc.) pi'is à tort pour des Leonio- podinm. Inflorescence. — L'axo Horifère (hampo) so termine par un capi- tule central (on terminal) au-dessous duquel les feuilles raméales (ou bractées radiales) très rapprochées et assez régulièrement disposées en étoile donnent naissance à de petits rameaux florifères tantôt simples, tantôt subi-amifiés et feuilles, et dont les capitules qui les terminent sont groupés en corymbe plus ou moins dense. Dans la règle, la fiorai- son du capitule central s'effectue avant celle des capitules latéraux; en outre, lorsque les capitules d'une même inflorescence sont monoïques (hétéi-ogames), ce sont les fleurons herma{)]irodites qui s'éf)anouissent les premiers, le style dex fietirons femelles n'opparaissant qu'après l'émission du pollen des fleurons staminés du même capitale (observation personnelle vérifiée à mainte reprise sur le L. alpinnm dans nos Alpes et en culture). Dimorphisme sexuel. — Les fleurons bermajjhrodites sont constamment stériles, l'akène dépourvu d'ovule aflfectant la forme d'un petit pédicelle fistuleux. glabre ou plus sonvent pajiUleux. généra- lement plus court que les akènes fertiles de la même unité spécifique ; la corolle, évasée au sommet, est toujours à 5 lobes que dépassent, à l'antlièse, les 5 follicules staminifères entourant un style plus ou moins exsert. Les soies du pappus sont claviformes par le développement pro- gressif de cils pai)illeux qui les entourent de la ba.se au sommet. — Les fleurons femelles couronnent un akène fertile à 4 faces peu sail- lantes, géné.alement hérissées ou plus rarement glabi'es (L. disrolor, L.hymalaya.iun) ; la corolle. strictement tubulaire. filiforme ou à peine évasée à la ba.-e et au sommet, est toujours à 4 lohes régidiers ou peu inégaux; les soies du pappus ne sont pas claviformes. bien que munies de très petits cils acuminés. Loi-sque les fieurons de ces deux catégoi'ies sont réunis dans une même inflorescence, leur situation obéit à une loi constante pai* laquelle les fleurons stériles sont toujours groupés au centre du capitule, tandis que les fertiles en occupent la périphérie ; cette loi s'observe chez les individus subdioïques (L. alpinnm et var. asiatiques. L. Futiereri, L. Evax. L. Sonliéi. L. Jacotianum, etc.) dont les inflorescences à fleurons hermaphrodites peuvent [)résenter dans chaque capitule un ou plusieurs fleurons femelles disséminés vers la périphérie, tandis qu'il n'e.st pas rare, en cherchant bien, de rencontrei- des inflorescences femelles pré- sentant au centre de chaque capitule un ou deux fleurons hermaphrodi- tes stériles; le très curieux L.lujmalayanum\)vé)>i?\\ieAQ'^ deux cas dans une même inflorescence, avec grande prédominance de fleurs herma- phrodites dans le capitule central, tandis que les capitules latéraux sont tout au moins constitués par une immense majorité de fleurons fertiles. Structure du gynécée. — L'analyse des fleurons tant herma- phrodites que femelles examinés à la loupe binoculaii'e avec un grossi-s- sement de 50 diamètres nous fait constater une particularité inédite du gynécée des Leontopodium ' : au sommet de l'akène, le ' Nous avons observé une structure identique du style chez les genres .Anteu- nana. Giuiphaliuni, Anaphalis, Hlumen. etc. Voir plus loin genres Pertxja et Anisliœa. m K. BKAIIVKKI). CKMI'DSKKfS AMAIKil F;.S MOT LKTIN DE LA SOCIKTli BOTANIQUE DE GENÈVE (7) ques comme Ton pourrait être porté à le croire eu aualysant superficiel- lement les capitules incomplètement développés qui figurent le plus souvent dans les herbiers. D'entre les nombreuses formes asiatiques décrites fréquemment comme espèces, nous distinguons actuellement les variétés saillantes des auteurs suivants : Var. a campestre Ledebour, FI. ross. II : 614 (1846); = OnapJta- liiim Leontopodium var. a campestre Ledebour, in FI. altaica lY : 56 (1838) ; id. forma sibirica Herder, j)l. Radd. : 105 (1884); Franchet. p.p. (1892) ; = Leontopodium alpintim var. sibiricum auct. nonnull.. non L. sibiricum Cass., nec DC. et auct. mult. ; ^ L. Jdmalayannm Schlagint- weit. herb. Tibet N"' 4749 et 6880. non DC. ; —Leontopodium sibiricum auct. nonnull., non Cass.; = L. Sibiricum p. gracile Turcz. in FI. baic- dahur. 11:82(1856)! Par ses capitules subdioïques, à bractées densément blanclies-tomen- teuses, ses feuilles radiales relativement trapues et ses nombreuses ham- pes rigides à feuilles espacées et étroites, le port de cette plante rap- pelle beaucoup celui du Leontopodium leontopodioïdes (Willd.) nob. avec lequel il a été très fréquemment confondu sous le nom de L. sibiricum Cass. : il s'en distingue facilement par ses capitules non strictement dioïques, beaucoup plus nombreux et agglomérés en corymbes com- pacts, par ses fleurs femelles bien moins longues, à stylopode sphérique (et non fusiforme), et par la forme différente des anthères des fleurons hermaphrodites. Son aire géographique, juxtaposée à l'W. de celle du L. leontopodioïdes, \)a,vaît confinée aux hauts plateaux de l'Asie centrale çntre les 70° et 100° de longitude E, et les 30° et 50° de latitude N.; les stations suivantes sont représentées à l'Herbier Boissier: Turkestan, nombreuses localités de Fetissow. Regel, Brotherus, etc. ; Sibérie : Makaiji-Boulak (leg. Chafïanjon. 7 juill. 1895, N° 867); Thibet : pro- vince de Hasora. environs de Tashing (leg. Schlagintweit. 16-20 sept. 1856, N° 6880); pi-ovince de Dras, environs de ÎNIulbe (leg. id., 8 oct. 1856. K" 4749). Krasnojarsk (leg. Konowalofïl; Altaï sibérien (leg. Mar- dofkin); Sibérie orientale (leg. Adams); Nertschinks (leg. Steven). Var. p. subalpinum Ledebour. FI. ross. II : 614 (1846); = Gnapha- lium Leontopodium var. subalpinum Ledebour in FI. altaica IV : 56 (1833); ead. f. alpina frigida Herder, pi. Radd. : 105 (1864) excl. syn. L. nivale ; = Leontopodium alpinum Cass. p. sibiricum Kuschakewitz, mss. sched. iter Pamirense 1878 et auct. nonnull, non L. sibiricum Cass. nec DC. Prodr. et auct. plur. ; = L. himaUu/anum auct. nonnull., non DC. Prodi'. nec Schlagintweit ; = L. monocephalum Edgeworth in Transact. Linn. Soc. XX : 73 (1846); = LeontopodimnbracJigactis Gan- doger in Bull. Soc. bot. France XLVI : 420 (1899). — Cf. fig. I : 1-5 et 8-10. Bien distincte de la variété précédente par sa taille moins !-obuste, son tomentum plus long, plus mou et d'un jaune-verdâtro sordide, ses capitules moins nombreux, à écailles plus larges, moins laineuses et plus colorées, enfin, par ses feuilles radiales largement elliptiques-ovales, plus régulièrement dis|)osées en étoile à 5-6 rayons presque égaux; les akènes des fleurons femelles sont glabres et leur stylopode en forme de bourrelet très saillant, (fig. L 9 : sp.). Localités observées : Turke.stan, Sarovopan, 10000' (Regel. 1882); Arassan, 9-11000' (leg. Fetissow, 1880); Sibérie: Saïrum-Nor (leg. (8) G. BEAUVKRD. (îOMl'OSKKS ASIATIUHES 871 Chattaiijon, 23 juillet, 1895, N-OTO); Pamir: Arezaly (leg. Kuscha- kcwicz, 14 jull. 1S78|: Himalaya: .liliri Oai-hwal, sur Dosta, 8000' (leg. Duthii.', 20 mai 18'J7, N" 17841 in herb. Gandogerj: Altaï oriental (leg. liunge 1847). Var. 7 conglobatum ( Tuic/aninow) Benuverd, comb. nov. ; = Leon- topodinni sibirician var. conglobatum Tui'czaninow in FI. Haïc.-Dahur. II : 82 (1800); = L. sihi?'icnm auct. |)lur. non (^assini, nec I)C. Prodr. et auct. cit.; = Gnaphalinm Leontopodium f. sihirica conglobata de Herder, PI. Radd. : 105 (1864). Remarquabh» pai- ses lai'ges feuilles d'un gris-verdâtre, ses feuilles radiales beaucoup plus larges et longues (jue chez les deux variétés précédentes, par ses capitules globuleux plus gros et densément laineux- cendrés, cette plante se jjrésente sous un aspect bien ditî'érent de celui du type auquel elle se rattache d'ailleurs par des formes de transition et par ses inflorescences hétérogames à fleurs identiques à celles de nos montagnes eui'opéenues. — Son aire géographique parait assez identi- que à celle du Leontopodium leontopodioïdes, bien que moins méridio- nale et vraisemblablemeut plus montagnarde: Sibérie, steppes de Nertchinsk, Dahurie (leg. Karo, 1889. N° 63 b.); Sensinofï'. Turczani- now, Parrey, etc.; Khinghan, en Mandchourie (leg. Chafïanjon 1896, N° 154); Amur (Maximowicz). D'autres binômes et noms variétaux tels que L. monocephalum Edgw.. L. sibirlcum var. gracile Turcz., ainsi que de nombreux L. himalai/annm non DC. et L. sibiricum non Cass., se rapportent tous aux formes ambiguës du Leontopodium alpmnm Cass., entre les diflférentes variétés duquel ils représentent autant de formes de transition malai- sées à défini !•; le Leontopodium sibiricum var. humile Turcz. se rapporte à une forme naine du L. leontopodioïdes (Willd.) nob. 2. Leontopodium leontopodioïdes (Willd.) Beauverd, nom. nov. ; = Filago leontopodioïdes Willdenovv, Phytogr. : 12, N" 43 (1794); = Onaphalium leontopodioïdes Willd. Sp. pi. Itl. 3: 1893 (éd. 1804); ex Ledeb. fi. ait. IV : 56 (1833); = Leontopodium sibiricum Cass. in Dict. Se. nat. 25 : 475 (1822. descr. française), et DC. Prodr. VI : 276 (1837, diagn. latine) ; = L. sibiricum var. depauperatum et var. humile Tur- czaninow, Baïc.-Dahur. II : 82 (1856) (excl. syn. L. sibiricum et var. gracile, conglobatum!) ; = Antenjtaria Steetzinia Turcz.. Add. ad fi. baïk. dah. p. XXXIX (1857). nomen),ex Korshinsky in Acta hort. petrop. XII : 355(1893); = Gnaphalinm Leontopodium f. sibirica gracilis et depauperata, Herder PI. Radd. : 105 (1864); ead. var. ,s/ô«ric'aFranchet, in Bull. SoQ. bot. France XXXIX: 131, pro min. parte (1892); = Leon- topodium alpinum var. sibiricum auct. nonnull. pro parte ! — Cf. fig. II. Très facile à distinguer de toutes les autres espèces àe Leontopodium, l'autonomie de cette curieuse plante a été comme à plaisir méconnue par la plupart des auteurs qui se sont occupés de Léontopodes asiati- ques'; à notre sens, l'une des principales causes de cette erreur pro- * Korsliiiisky, in Acta hort. petrop. XII : ;îo5-3ii7 a parfaileinent mis au clair la question du L. sibirieiDii en distinguant entre un /.. alpinum f. aihiricum (auct. nonnull.) et VAntennar/a Steetziana proposé par Turczaninow : nous ne nous séparons de son point de vue que pour des questions secondaires relatives à certaines iulerprétalions de synonymie, et sur la question plus essentielle de la nomenclature de la plante et de sa place évidente au sein du genre Leontopodium. 372 BULLETIN UE I-A SOCIKTK BOTANIQUE DE GENENE (9) vient de ce que dans la plupart des cas, l'on avait affaire à des échan- tillons incomplètenûenl développés, offrant l'aspect d'une simple foi-me appauvrie du L. alpinum, et que d'autre part cette dernière espèce, lorsqu'elle était de provenance sibérienne ou simplement asiatique, était sans examen préalable admise dans mainte collection comme L. sibiri- cwn, par opposition aux formes européennes. -- L'analyse complète d'échantillons adultes n'autorise pas la moindre hésitation sur la valeur spécifique d"nne plante qui, malgré la brièveté et le petit nombre de ses feuilles florales à peine radiantes, appartient pleinement au genre Leon- topodiîim et n'offre en réalité d'autre rai)port avec le genre Antennaria que sa dioïcie absolue : la fleur des capitules mâles, que nous avons pu analyser grâce à l'extrême obligeance de MM. de Candolle dont l'Her- bier du classique Frodronms possède l'unique échantillon hermaphro- dite que nous ayons pu trouver à Genève, offre tous les caractères les plus tranchés qui singularisent le genre Leontopodiwn et permettent de le distinguer aisément des autres Gnaphaliées, et notamment des Antennaria {ci fig. II et p. i86, fig-. I : i5). Fig. n. — LEONTOPODIUM LEONTOPODIOIDES (WiUd.) Beauverd, nom. iiov. — A : flfuroii hermaphrudite, à filet des élainiiies soudé au bas du lubft el libre depuis le point é ; c' : lobes de la corolle (développée) ; B : gynécée (rf = disque très saillant; sp =r slylopode, slylophore inclus dans le disque); C : élamines; D : soies du pappus soudées à la base; E: une soie de 11. inàle libre; F: Heur femelle; G : son gynécée (disque liyalln très étroit en d; stylopode fusiforme et sclérifié en sp) ; H : tube de la corolle (développé) : » ; réceptacle alvéolé, avec coupe longitudinale en k et détail d'une alvéole en a ; l ; écaille du péricline, trinerviée, blancbe et glabre intérieurement, densemenl feutrée exté- rieurement. Enfin, pour compléter l'excellente diagnose du vol. YI du Prodromus, renforcée par la consciencieuse description de Korshinsky in Acta hort. petrop. XII : .S.ôfi, nous tenons à faire remarquer la forme large et lon- guement cylindrique du disque opaque des fleurs hermaphrodites de notre plante, tandis que chez les fieurs femelles cet organe est très étroit et parfaitement hyalin ; en outre, le stylopode des fleurs femelles est remarquable par sa forme en long fuseau ± sclérifié, brusquement (10) G. UEAUVKRI). COMl'O.SKK.S A.SIA'I'UU K^ •''>'^'^> ti'oiiqué :\ la ))aso. (cf. fig. Il : G, sp). — Soulignant aussi la remarque de Korshinsky sur la graudo abondance des échantillons feineljes tandis que les mâles sont très rares, il convient de remarquer que cette observation s'applique éijalenieut à toutes les espèces strictement dioïques qu'il nous a été donné d'examiner chez le genre Leontopodium (par ex. L. Giraldii Diels, L. suhulatum (Franchet) et L. Dedekensd (Bureau et Fraucliet) : à titre d'exception, le seul L. calocephalum signalé par Franchet comme strictement dioïque, ne nous est coniui que par un échantillon à fleurs hei-maphrodites. Le Leontopodium leontopodwïdes- paraît être une espèce essentielle- ment i)lanitiaire et steppique, qui descend vers le sud jusqu'au .S.ô" paral- lèle sur le littoral chinois et coréen de la Mer Jaune et jusqu'à l'île Kiousou. Outre les nombreuses stations citées dans la bibliographie, nous en connaissons les localités suivantes représentées à l'Herbier Boissier : Sibérie, localités classiques des steppes de la Dahurie et de la région du lac Baïkal (collecteurs russes); Chine septentrionale (Bunge); environs de Che-Fou (Le Jolis, juin 1884J ; Corée : fréquent sur les col- lines aux environs de Chinampo (U. Faurie, juin 1901). — Soit une aire comprise entre les 100° à 140" de longitude Est, et les 35° à 55° de latitude Nord; les stations hymalayennes, thibétaines, turcomanes et autres situées à l'W. de cette aire et attribuées au L. sibiricum appar- tiennent toutes à diverses variétés du L. alpinum (var. conglobatum Turcz.. var. subalpinum Ledebour et principalement var. campestre Ledeb.) ! 3. Leontopodium himalayanum DC. Prodr. VI : i76 (lb37) pro maxima parte! (excl. syn. Onapli. pulcliellam Wallich, nomen nudum!) = Leontopodium pulchellum (Beauverd in Bull. Soc. bot. Genève 2'"*'sér. I: 187 (avril 1909). non Onaphalium pulcliellum. Wal- lich Cat. et Herb.) — Nous nous empressons de signaler cette rectifi- cation à la suite d'une comparaison très attentive du texte du Prodro- miis avec les échantillons de l'herbier classique; cette rectification nous conduit à comi)léter d'autre part la synonymie suivante : 4. Leontopodium Jacotianum. Beauverd in Bull. Soc bot. Genève 2'"" sér. I: 190 (avril 1909); = Onaphalium pulchellum Wallich, Cat. et Hei'b. N° 3945 (1829. nomen nudum) ; = Leontopodium hyma- layauum DC. Prodr. VI : 276, pro min. i)arte (excl. syn. citât. L. pid- chellum Beauverd 1909). Ces adjonctions et rectifications nécessitent des remaniements dans la clé analytique des espèces du genre Leontopodium, qui doit être établie comme suit : Clé analytique des espèces du genre LEONTOPODIUM R. Br. 1 . Pappns il soies hiaiiclies ou jaunàlres ; plantes hétérogaiiies ou + dioïques . 2 — Fappus cà soies d'un rouge vineux (plantes slriclenient dioïques. à 2-3 feuil- les invoUicrales rigides, très longues et très élroiles) 1. L. Giraldii Diels (1905). 2. Plantes à liges lonieuteuses ou glabres, dépourvues de puliesi^eiice glandu- leuse 3 . 374 BULLETIN DE LA SOCIKTK BOTANIQUE DE GENEVE [11) — Sommet des liges et des feuilles supérieures muni de glandes sUpilées roussà- Ires ; feuilles (imple.riMules. très nouihreuses et rapprochées, plus longues que leurs entrenœuds. Varie : 1** à pubescence glanduleuse mas(]uée par I épaisseur du lomerUum ; feuilles planes, non gaufrées (var. tijpicum) ; 2o à lige dépourvue de lomentiini et laissant voir directement la puhescenoe glan- duleuse, feuilles à liords fortement ondulé-gaufré (var. Stmcheiii) 2. L. sinense Hemsley (1891) 3. Hampes florifères non ramifiées dès la base, ou pourvues de rameaux flori- fères seulement dans leur moitié supérieure 4. — Plante +; ramifiée dès la base, à longs rameaux florifères fortement dilatés sous le corymbe ; feuilles basilaires et caulinaires toutes conformes, très petites (8-ld mm. long) : capitules pauciflores ;i. L. microphyllum llayala (1908). 4. Feuilles caulinaires planes, + larges, non subulées o. — Feuilles caulinaires très nombreuses et rapprocbées. étroitement subulées, à marges enroulées ; plante strictement dioi(]ue 4. L. subulatum (Franchet 1892 sub Gnaphalio) nob. (1909). 0. Hampes florifères uniques ou peu nombreuses sur la même souche ; feuilles radiales beaticoup plus longues (|ue les capitules (agglomérées en corymbe), disposées en étoile irrégulière 6 — Hampes florifères très nombreuses sur la même souche ; feuilles radiales très courtes, à peine plus longues que les capitules (peu nombreux, presque en épi, à involucres blancs densémeiit feutrés) et non disposées en étoile ; fleurons femelles très longs ; plante strictement dioique. o. L. leontopodioïdes (Willd. 1794, .sub. Filayu) nob. 1909. 6. Feuilles basilaires et caulinaires uninerviées (ou h Irinerviées, mais alors à tl. hétérogames, chez L. nlpinum var. comjlohatum) 7 — Feuilles basilaires presque glabre en dessus, blanches- canescen tes (non lai- neuses) dessous, présentant 3 nervures saillantes sous la page inférieure: pi. dioique... 6. L. calocepbalum (Franchet sub G)i. Leontopod io) noh. 1909. 7. Souches herbacées ou jr sous-ligneuses, parfois stolonifères ; feuilles cauli- naires peu nombreuses ou non auriculées à la base 11. — Feuilles caulinaires nondjreuses et rapprochées, + auriculées à la base. 8. 8. Hampes florifères dépourvues de rameaux axillaires stériles 9. — Hampe florifère pourvue (toujours ?) de rameaux feuilles stériles à l'aisselle des feuilles culinaires : inflorescence hétérogames à capitules très nombreux, munie de feuilles radiales très longues et étroites 7. L. Futtereri Diels (1904). 9. Hampes florifères ramifiées au sonnnet ; plantes élevées (20-80 cm.) 10 — Hampe florifère simple, non ramifiée ; plante densément feuillée jusqu'au sommet, de laille moyenne (10-15 cm.),, à souche fortement ligneuse t). L. foliosum (Franchet, sub. Gu Leontopodio 1892) nob. 1909. 10. Hampe florifère, nue au sonnnet, à rameaux vigoureux ; feuilles longues et obtuses, à épais touienlum feutré et jaunâtre sous la page inférieure 7. L. nobile (Bureau et Franchet suh Gnaphalio. 1891) nob. (1909). — Hampe florifère grêle, i^nue au sonnnet, à tomenlum .soyeux ; feuilles étroites, + révolutées, longuement acuminées au sonnnet, grises-laineuses sur les deux [)agps, tl. strictement dioique 8. L. Dedekensii (hureau et Franchet, sub Gnaphalio. 1891) nob. 1909. H. Souches ou rosettes fiorifères émettant des stolons filiformes, aériens ou rampants 12. — Souches cespileuses non stolonifères, ou produisant, par le développement continu des rosettes stériles, des rameaux basilaires Hh sous-ligneux et recouverts des débris d'anciennes feuilles 14. 12. Hampes florifères grêles naines (2-6 cm. de hauteur); rosettes à petites feuilles très nombreuses, réfléchies et indjri(piées. franchement spathulées ; involucre du corymbe à nombreu.ses feuilles longuement laineuses, jaut)is- .sant par la dessication (port d'un Eoax pyginœa). H. L. Evax noh. (1909). (12) (i. HKAUVKUI). (;OMI'0«ÉE8 ASIATIQUES 'Mo — Veuilles (les rosellcs Ilorifèn'S l'anécs ou dclruiles à l'aiillièst'. non ilenst'iiietit iiiil)ii(|U(';es 13. 13. Stolons (les roscUes stériles (lress(^s, conteinponiins à l';inlli(';se ; irivolin-re du coryuihe à feuilles courtes, (^talties, largement triangulaires, à indûment court; feuilles des rosettes sti-riles cendr('es-aran('euses sur les deux paj^cs, mucronées ainsi (|ue les caulinaires ; plante naine de ."> à 1:2 cm l'2. L. Jacotianum nob. {r.M)9). — Stolons liliformes lierliatvs, rampants, apparaissant après l'anllièse ; feuilles hasilaires mollement herl)ac(5es, glabres et d'un vcrl-i;iun;Un' en dessus, blanclies-pnlx'rulentes en-dessous; involure du corymhe àl'euilles ahondam- inent laineuses-tomenteuses, linéaires, rélhkhies à l'anthèse; liampes +; tlexueuses, hautes de :20-;{0 cm 13. L. Souliéi, nob (1909). 14. Hampes tloritères simples; feuilles + line-aires. atl(''nn('es en ptHiole à la base 16. — Hanipe florifère ramilit^e au dessus du sommet 15. 15. Hampe à n()nd)reux rameaux tlorifères; feuilles liiK'aires. plus ou nidins décurrentes à la base 14. L. Andersonii C. lî. (Jarke (IHTti). — Plante ramiliée seulement au sonnnel ; feuilles ellipli(|ues-acnmint''es. nom- breuses, rapprochées, très larges au milieu (7-10 mm.), discolores \ti. L. japonicum Mi(|uel 1866. 16. Plantes à feuilles +; densément laineuses-tomenteuses sur les deux faces ; (glabres supérieurement, chez les feuilles inférieures (du /.. t>ouiiéi) ; akènes (les fleurons femelles plus longs ipie les pédicelles (akènes stériles) des fleu- rons hermaphrodites 17. — Feuilles glabres ou faiblement aranéeuses en dessus (noircissant par la dessi- cation), à tomentum très court et d'un beau blanc farineux en dessous ; akènes des fleurons femelles plus courts que chez les fleurons herma- phrodites; capitules hétérogames à 11. femelles cainpatiulêes 16. L. discolor nob. (1909). 17. Plantes subdioiques. ou présentant dans une même inflorescence des capi- tules de deux natures ; les latéraux exclusivement femelles, le central hermaphrodite ou mélangé de tleurons femelles vers la périphérie ; feuilles radiales régulières, très longues, à longs poils laineux d'un blanc sale ; écailles de l'involucre très noires au sommet 17. L. hymalayanum DC (1832). — Inflorescence à capitules tant(Jt exclusivement hétérogames, tantôt subdioi- ques : les fleurons hermaphrodites sont parfois très rares au centre et les il. femelles très rares à la périphérie de chaque capitule 18. 18. Rosettes stériles nulles ou naissant directement du bas de la hampe llori- fère (celle-ci déjetée latéralement après l'anthèse) ; tomentum densément blanc laineux, lâchement gris-cendré; plantes eurasialiques, variables quant à la taille et la forme des feuilles, etc. (type du L. alpinum conlinenlal) . 19 — Hosettes stériles indépendantes de la hampe florifère, se développant à l'ex- trémité de rameaux souterrains + longs ; tomentum très court, d'un jaune- verdàtre ; plante japonaise de taille naine (o-lO cm.) 18 his. L. alpinum var. Fauriei nob. (1909). 19. Plantes exactement hétérogames ou plus rarement subdioiques. à feuilles hasilaires velues sur les deux faces, et feuilles radiales restant étalées en étoiles après l'anthèse. — Varie : 1° à feuilles florales d'un beau blanc lai- neux. + longuement rayonnantes en étoile irrégulière ; capitules exacte- ment hétérogames. akènes hirsutes (var. genuinum nob. : Europe, Asie occidentale et centrale, avec nombreuses variations quant au port de la plante, nombre des capitules et forme de l'inflorescence, par ex. f. uivule, Europe, sibiricum, auct. non Cass., etc.) ; ï^ à fleurs florales d'un blanc roux-verdàtre, disposée en étoile régulière à 5-6 rayons ctiurts et sensible- ment elliptiques ; capitules exactement hétérogames. à akènes glabres et divisions du péricline scarieusesroussàlres (var. subalpinum Ledebour cum f. monocephalum (Edgw.)et brachyaclis {Gânûo^^er) : 'l'urkestan. Pamir 376 BULLETIN DE LA SOCIÉTK BOTANIQUE DE GENÈVE (13) Himalaya, Tliibel. Sibérie occidentale ; plante naine et grêle) : 3° à feuilles cauliiiaires très larges, snblrinerviées inférietirement ; feuilles florales très larges à la base, longues et d'un vert cendré ; ca|)itules bétérogames très irrand, globuleux et densémenl feutré : akènes Ilirsules (var. conglobatum (Turczj. nob. : steppes de la Sibérie orientait' et de la Mandcbourie, j)ianle à port variable, mais remanjuable par la largeur de ses feuilles et son aspect vert-cendré) ; 4» à feuilles îlorales généralement étroites et courtes, blancbes-tomenteuses, toujours disposées eu étoile irrégulière : capitules subdioiques. nombreux, corymbe dense ; akènes birsules (var. campestre l^edebour et f. (inir.ile (Turcz.) nob. : Asie centrale et occidentale, de la Sibérie et du Tbibet au Turkestan, plante robuste à soucbes nnillicaulcs et bampes densémenl lomenteuses- veloutées) 18. L. alpinum Cassini (1822). -- Feuilles basilaires glabres sur la pai,'e supérieure, blanclies-cauescenles (non tomenteuses) en dessous; feuilles de l'involucre rétlécbies : plante sub- dioï(|ue. émettant des stolons filiformes après l'antbè.se. cf. L. Souliéi N^ 13. "2. Les espèces du genre Ainsliaea (DC. Prod. YII : 13. 1839) (oiiime particularité inédite de ce geni-e, signalons le tube de sa corolle, i)rofondément écliancré dans Tun des cinq siims, et son gynécée pourvu d'un disque cupuliforme saillant, avec styloj)liore et styîopode analogues à ceux du genre Leoiitopodium. A rheure actuelle, nous connaissons 33 espèces d' Ainsliaea. dont la répartition géograj)bique est comj)rise du 60° au 140° longitude Est de Greenwicli et tlu lô^ au 40° parallèle Nord ; cette aire embrassse la région liymalayenne et les provinces chinoises du Tbibet, du Yunnan et deHupeh, la Corée, le Japon, les îles Liu-Kiu et de Formose, Hong- Kong et les Philippines. Au point de vue systématique, ces 33 espèces se i'é[)artissent en trois sections d'inégale valeur numérique, mais bien caractérisées par des attributs extérieurs très saillants, pour lesquelles nous proposons les noms suivants : Section I. — Scaposie : |)lantes herbacées à feuilles basilaires dispo- sée en rosettes radicales: intiorescences portées par im scape muni de quelques feuilles bractéiformes. — 18 espèces. Section II. — Aggregatae: plantes herbacées ou sous-frutescentes inférieurement : les feuilles non en rosettes sont agrégées vers le milieu de la hampe florale, ou tout au moins localisées dans leur partie infé- rieui-e à une certaine distance au-dessus du sol. — 14 espèces. Section 3. — Frondosœ: hampe sous-ligneuse et totalement dépour- vue de feuilles dans sa moitié inférieure : inflorescence composée de rameaux disposés h Tais-selle de chacune des feuilles groupées dans un ordre distique le long de la moitié supérieui'e de la hampe, qui affecte ainsi la forme d'une palme ou de certains frondes de Fougères. Espèce unique, mais polymorphe : AinsUcea pertyoides. (14) Ci. bp:aiivioki). comfoiskks ASiATUiiiKS 377 Tandis ([uc le passage de la première st^ctioii à la seconde est réalisé par quelques types d'entre lesquels 1'^. nervosa Franchet et 1'^. uui- fiora Schuitz Bip. constituent les exemples les plus saillants, aucune forme de transition n'a été jusqu'à pi'ésent signalée entre les deux j)remi(>rs gi'oujjes et le troisième. En outre, ainsi que Ta déjà fait remarquer Hayata in Tokyo bot. Magaz. XX: 15 (1906), chacune de ces sections correspond à un group(nnent géographique assez liomogèno. en ce sens que les esjjèces de la première section offrent la répartition la plus occidentale et sont même exclusives dans la région himalayenne, alors que la seconde section, à répartition orientale, est exclusive dans l'Archipel japonais ; la .S'"* section paraît devoir être spéciale au Yunnan, qui d'ailleurs, avec les autres provinces centrales et orientales de l'empire chinois, héberge encoi-e une forte majorité des repi'ésen- tants des deux antres sections. Nous donnons ci-dessous le conspectus complet des espèces du gnwvi^ Ainsluva. en les énumérant alphabétique- ment dans chacune de leurs sections respectives ; nous signalons à leur j)lace celles que nous n'avons pas pu examiner et qui. de ce fait, nous privent de Tautorité nécessaire pour pouvoii'offrir ce tableau sous forme de clé analytique. I. SCAPOS^ 1. Aiiisliaea angustifolia Hook. f. et Thomson, in Journ. Linn. Soc. XIV : 412 (18751 : svn. : A. qlnmacea Klatt (1863, nomennudum), teste Schuitz Bip. in Sitzb. Miin'ch. Akad. (1878): 97. — Indes anglaises : Khasia (Herb. Boissier). 2. Ainslicea aptera DC. Prodr. VII : 14 (1839) ; = Liatris latifolia Don, Prodr. Fl. Népal : 169 (182.5) ? an A. pteropoda 8. sillietensis DC. 1. c. pro syn. A. latifolia Schuitz Bip. in PoUichia XVHI-XIX : 190 (1861) ? — Himalaya : Sikkim et Népal. (H. B.) 3. Ainsliaea asperrima Schuitz Bip. l.c.XX-XXI (1863). Népal. (Je ne connais i)as cette plante qui, bien qu'originaire du Népal, n'est recensée ni dans le Flora of Britisk India de Hooker, ni dans les Comyositx Indiceœ de C. B. Clarke. 4. Ainsliaea Bonatii Beauverd, spec. nov. ; typus in herb. Bonati; cf. fig. 3. — Herba perennis, scaposa, erecta. 35-60 cm. alta ; rhizoma ad colluni laxe cinereo-lanuginosum : folia longe petiolata, late rotundato- cordiformia (8-10 cm. longa X lata), apice nunc rotundata, nunc acuminata, margine obscui-e calloso-denticulata ; petiolus 10-12 cm. longus, ± late alatus. margine remote denticulatus scapus solitarius rigidus, plus minusve cinereo lanuginosus, vix glabrescens ; intiore- scentia longe spicata, bracteolato-foliosa : capitula triHoi-a. oblonga, secus scapum 3-6 conferta, horizontalia vel pendula; involucri bracteœ glumace*, scarioScT, uninerviîe, apiculatcT; achœnia hispida. ± 3 mm. longa; pappi setae ± 6 'A norû- long., plumosœ, cinnamomeee. — Hah. : montagnes du Yunnan, dans la région silvatique. a. var. glahra nob. : foliis petiolisque glabei'rimis : scapus plus minusve viridio-arachnoideus, cito glaber; involucri bracteae glabrœ. Hah. : Mont Tchang-Chan, sous bois (leg. Ducloux, 22 oct. 1905, 378 BULLETIN DE LA SOCIKTK BOTANIQUE DE GENÈVE (15) N' 258 in herb. Bonati); Yuii-iian. hautes montagnes, leg. R. P. Maire, oct. 1905, N" 266 in herb. Bonatij. p. var. arachnoidea nob. : tbliis petiolisque supra ± pilis mollibus conspersis, subtus + cinereo-arachnoideis ; scapus dense cinereo- arachnoideus ; involucri bracteae iaxe viliosse. Hab. : Montagnes à l'ouest de la ville de Yunnan-Sen, sous bois (leg. Ducloux, 28 oct. 1903). (î^, ^'-^e....^ Wf Fig. m. — Al'Si,lA.¥.A UOXATU Beauveid sp. nov. — A: port de la piaule (rédiiil 10 Ibis) ; B : fçynécée et aigrette (rf = disque; sp = stylopode) ; C : sommet de la corolle (développer) profoiidétnent écliancrée à jiaiichp, et préspiitaiit la ligne de sulure du filel des élainines au-dessous du point é: D : élamincs ; E : style et son stylopode scléritié en sp avec point d'insertion du slyiophore en p. — Belle espèce, offrant de lointaines analogies avec rAinsliœa Sutdmensis Franchet, dont elle se distingue nettement par des feuilles réniformes et une inflorescence en éin simple et rigide, dépassant lon- guement les Jeuilles : elle rappelle davantage par son port VAinslisea elegans Hemsley ; mais les feuilles velues et à pétioles non ailés de cette dernière plante, ainsi que son inflorescence en large panicule, ne permettent pas de la confondre avec la nouvelle espèce. 5. Ainsliaea Brandisiana ivurz in Journ. Ass. Soc. Berg. XLI, II: 318 (1872J et (1877) : II : 205. — Indes anglaises : Basse-Birmanie. (Pas vu d'échantillon). (16) (J. HP^AIVERI). COMl'OSKES ASIATiqHKH |-i71:> (i. Ainsliaea elegans Ilemsloy in llook. le. pi. XXN'III (lô02), tub. 2747. — Chine. 7. Ainsliaea fragrans Champ, ox Jicnth., iii llook. Kcvv Journal IV : 230 (1852). — Chine: Hong-Kong; Kiang-8i (David textt; Franchet ; Shearer texte Forbes et Henisby). 8. Ainsliaea Henryi Diels in Fngl. JahH). XXI X: 028(1901). — Chine: Hupeh (leg. Henry N" OOMl) in Herb. liorol. et 4701 in llerb. Boiss.) 9. Ainsliaea lancifolia Franchet in PI. Davidianse II : 79, ex Nouv. Arch. Mus. hist. nat. Paris, sér. 2, X : 41 (1887-88). — Chine : Moiipine (Thibet oriental). — .1. latifolia Schultz Bip. in Pollichia XVIII-XIX : 109 (1861) : cf. N" 2, A. alitera DC., et seqnens. — Cette espèce énigraatique est considé- rée par Scliultz comme étant identique au Liatris latifolia I). Don Pr. FI. nepal : 109 (1825) et à VA. pteropoda var. p silhetensis DC. Prodr. VII : 14 (1839). Décrit d'après un échantillon incomplet et dépourvu de feuilles, il se pourrait que l'exemplaire tyi)ique de l'Herbier du Frodomus, sur lequel DC. lui-même ne se prononce qu'avec doute quant à sa valeur variétale ou spécifique, répondit bien à la conception que s'en faisait Schultz et autoriserait alors à substituer, par droit de priorité, le nom d'A. latiJoUa (Don 1825) Schultz Bip. à celui tVA. aptera DC (1839) : pour être affirmatif sur cette question, il faudrait pouvoir comparer l'exemplaire original de Don à celui de V Ainsliaea aptera de l'Herbier du Prodomm DC. — A. uervosa Franchet : voir section Aqgreqatœ, K*" 10. Ainsliaea pteropoda DC. Prodr. VII : 14 {\%^. — Espèce poly- morphe répandue dans la région himalayenne et le Yunnan, et chez laquelle Franchet (in Journ. de Bot. II :'09, Mars 1888) distingue 3 variétés saillantes observées dans le Yunnan {vnv.ohovata Fr., leg. Dela- vay N° I9n ; var. platyphylla Fr., leg. Delavay ^"' 007 et 1029, et var. leiop]iyllaVv.,\eg. Delavay N° 008), toutes pourvues de feuilles radicales à pétioles ailés, selon la descri})tion du Prodomus. — Dans l'Herbier Boissier. nous observons des échantillons d'origine himalayenne (Kha- sia) réunissant sur le même individu des feuilles à pétiole ailé jusqu'à la base, d'autres ou la partie décurrente du limbe s'atténue en pétiole nu, et d'autres enfin à pétiole entièrement nu : ces formes de passage établissent une ti'ansition douce vers VA. Yunnamusis Franchet, dont nous avons pu, grâce à l'extrême complaisance de M. H. Léveillé, exa- miner des échantillons originaux déterminés par Franchet et conservés à l'Herbier de l'Académie internationale de Géographie botanique au Mans: entre les types de Franchet et ceux de l'Herbier Boissier ou des collecteurs chinois qu'a bien voulu nous soumettre notre collègue M. G. Bonati, nous ne distinguons plus qu'une différence peu appréciable dans la nervation plus simple des feuilles de VA. Yunnanensis Fr., et leur pétiole plus allongé par rapport à la longueur du limbe. 1 1. Ainsliaea ramosa Hemsley, in Journ. Proceed. of Linn. Soc. XXIII • 471 (1888). Chine : Hupeh (Henry). — Pas vu cette plante qui, selon Hemsley, est affine de 1'.-!. fragrans Champ. 380 BUM.ETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (17) 12, Ainsliaea reflexa Merrill, in PhilIip.Journ. of Science. Suj)pi. III : 242 (rJU6j. rhilipjjiiies : ile Luzon, M' Data (leg. Merrill N° 4571, iiov. 1905). — Endémisrae intéressant par son éloignement de Taive générale des AinslLva, dont il constitue la station la plus méridionale de sa péri- phérie. l.S. Ainsliaea rubrifolia Francliet. in Journ. de Bot. VIII : 290 f 1894). — Chine : !Su-tschuen oriental, district de Tchen-keou-tin (Farges N" 1034 his\ pas vu cette plante qui, selon Franchet, est tout spéciale- ment remarquable par ses pétioles à longue laine rousse). 14. Ainsliaea scabrida Dunn, in Journ. of the Linn. Soc. XXXV : 510 (oct. 190.3). — Chine : Yunnan (leg. Henry. N° 9851. — Pas vu cette plante affine de 1'^ apteni selon Dunn, et qu"il conviendrait peut-être de comparer à VA. asperrima Schuitz Bij).?). 15. Ainsliaea spicata Vaniot, in Bull. Acad. intern. Géogr. bot. XII : 114 (1903). — Chine : Yunnan fleg. Ducloux. 28 jv. 1897, in Herb. Acad. Geogr. bot. ! : K. P. Maire avril 1906, in hei-b. Bonati, No 299). — Espèce affine de VA. pteropoda dont elle se distingue i)ar ses feuilles semles et son inflorescence à cajjitules solitaires. 16. Ainsliaea sutchuensis Franchet in Morot Journ. de Bot. VIII : 296 (1894). — Chine : Su-tchuen oriental, à Ki-mi-sé près Ta-tsien-lou (leg. Farges N" 1034 ; pas vu cette plante). 17. Ainsliaea undulata Diels in Engl. Jahrb. XXIX : 629 (1901). — Chine : Nan-chuan (leg. B. von R. N° 773; pas vu cette plante que Diels place dans le voisinage des A. Henrj/i et A. anqustifolia). 18. Ainsliaea Yunnanensis Franchet in Journ. de Bot. II: 70 (1888). Chine : Yunnan, M' Che-tcho-tze, supra ïapin-tze, (leg. Delavay, 3 oct. 1882) ; environs de Yun-nan-sen, sur les pentes rocailleuses de la montagne (leg. E. Bodinier 8 nov. 1896, in Herb. Acad. Géogr. bot. !). — Cf. No 10, observation sur A. pteroimia : sous réserve de l'examen comparatif des fruits mûrs, que nous n'avons pas vus, nous considérons VA. Yunnanensis comme variété à pétioles ajifères de VA. pteropoda DC. II. AGGREGAT^ 19. Ainsliaea acerifolia Schuitz Bip. in ZoUinger. Syst. Verzeichn. Ind. Arch. : lJ(i (Zurich 18,54). — Japon; Corée. 20. Ainsliaea apiculata Schuitz Bip., 1. c. : 126. — Japon : Fujiyama (leg. U. Faurie 20 oct. 1890, N" 6011 in Herb. Boiss. ; cf. fig. 5 C, 4-6). 21. Ainsliaea cordifolia Franchet et Savatier, Enum. PI. Jap. I : 264 (1875. Gallic.) et II: 416 fl879, Diagn. lat.). Japon, Fusyhiama (leg, Savatier). île Nijjpon, W Mayasan (leg. Faurie. 15 oct. 1901. N^ 4869 in Herb. Boiss.. variété gla])re ! J. 22. Ainsliaea dissecta Franchet et Savatier, l.c. — le. Jap., So-mokou souszetz l(i. fol. 7. — Japon : Fudzi-Yama, teste Franchet et Sav. (pas vu d'échantillon !). (18) a. HlOArVKKl). (■(tMl'O.SKKfS AHIArUiUKS 381 23. Ainsliaea Faurieana licaiivcrd, sp. iiov ; typus in Hcrb. Barb('v-l>()issi('i-; cf. Hfjf. 4. -- lUii/oiii;i siiffriticosum. ^hibcrrimmii ; caiilis oO-'jO cm.altiis, l)asi midiis vcl parce foliosus, folia infVa mcdiiiin eaulis vaido approxiiuata, uninei'via, glaherrinaa. subdiscoloi'ia, auguste lancoolata (liiHl)Us 3(M0 iiini. long. X 3-5 mm. latus), apice inucronata, margine lax(> luidiilato-crcnata in sinibus denticulis niinutis ornata, longé petiolato-attenuata (2-3 cm.), petiolis interne inteniodiisque sor- dide fiilvo-[)ilosis, cito glaberrimis ; intiorescentia panicnlata vel l'arius sirapliciter spicata, bracteolato-toHosa ; capitula ol)Coiiica. h ÎJ nniiïi. longa, sessilia. triHora, ± laxe racemosa solitaria; involucri bracteai glabrae, iineari-lanceolata^ apice mucronulatae, marginibus integrse; achœnia cinei-eo-hispida, t 3 mm. longa, pappi setae -H fi mm. long., scabro-plumoscG, sordide fuscœ. Hab. : Japonia, Yakushiraa (ins. Liukiu), in petrosis torrentium; leg. U. Faiirie, jul. 1900, N°4065 in Herb. Boiss. f^lS^Os^^ê^ ^■ Fig. IV. — AINSLI.EA FAUBIEANA Beauverd sp, nov. — A : porl de la plante (réduit 5 fois) ; B : akène hirsute et aigrette (a) à denticules scabres mélangés de poils pennés alternés ; r, : corolle (dévelopée) profondément échancrée à g.iuche, à ligne de suture des filets au- dessous du point é ; \) : gynécée ; E : étamiues ; F : capitule triflore ; G : écaille moyenne du |)pricljne: H: feuille caulinaire médiane. Ce remarquable endémisme des îles Liu-Kiu, tout eu réalisaut le type japonais des Aimlisea tel qu'Hayata le fait ressortir, otï're un certain intérêt phylogénétique du fait dès soies de son pappus, qui tiennent le 382 BULI.ETIX DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (19) milieu entre les poils scabres des Pertya et des poils exclusivement plu- meux des AinsUœa (comp. fig. 4 B, a. à fig. 3 B. et fig. 6 D, a). Il est d'ailleui-s h remai-quer que jp type des A?/<. plante en lui assignant une place dans le voisinage des A. apicnlata Sch.. .4. firarilh Fr. et .4. nmfiora'^(i\\\\\u. Hi[).. duquel il est également distinct iiar ses capitules trifforcs et ses feuilles plus petites et moins profondément échancrées. D Fig. V. — A-B ; AINSLI.F.A LIUKIUENSIS Beauverd sp. iiov. A : ^ orl de la plante (réduit 6 fois) ; B : feuilles (1 = caulinaires moyennes, 2 î= cauliuaires inférieures, 3 = bractées raméale»). — C: comparaison avec les feuilles A'Ainsliœa aptculata ScluiUz Bip. (4 = caulinaires moyennes, 5 = caulinaires inférieures, et 6 = bractées raméales) ; D : id. avec A, gracUis Franchet |7 = caulinaires moyennes et 8 = caulinaires inférieures). 30. Ainsliaea nervosa Franchet in Bull. Mus. Jiist. nat, Paris, No 2 (1895). — Chine: Yunnan. rochers humides au bord des ruisseaux à Long-Ki (leg. Delavay avril 1894. N° 4939 in Herb. Boiss.). Présente toutes les formes intermédiaires entre la section des Scaposse et celle des Agqregatœ à laquelle elle se rattache toutefois par la disposition de ses feuilles dont les entrenœuds inférieurs sont constamment plus espa- cés que ceux des feuilles moyennes. 31. Ainsliaea unifiera Schultz Bip. in Zollinger, Syst. Verzeichn, Ind. Arch. : 126 (Ziirich 1854). — Japon : Yokohama (leg. Maximowicz in 384 BULLKTFN DE LA SOCIKTK; BOTANIQUE DE GENÈVE (21) Herb. Boiss.): montagnes d'Iyo (leg. U. Faurie 15 uov. 189, N° 117463 in Herb. Barbey-Boissier). Même i-emarque que pour l'espèce précé- dente. 32. Ainsliaea Walkeri J. D. Hooker in Cuitis' Bot. Mag. XXXII, tab. 622.') (Ls76). Chine : Hong-Kong (leg. Walker). III. FRONDOS^ oS. Ainsliaea pertyoides Franchet, in Morot, Journ. de botanique. vol. Il : 70 (mars IbsS). eum tab. III : Forbes et Hemsley in Jtlora CJiiuensis, I, ex Journ. of the Proceedings of the Linn. Soc. XXIII : 471 (déc. 1888). nomen., = Ainsiuea sparsi/iora Vaniot et A. ovalifolia Vaniot in Bull. Acad. Géogr. botanique XII : 118 et ITJ (1903). Cette très remarquable espèce constitue à elle seule dans le genre Ainsliaea une section bien caractérisée par sa tige ligneuse entièrement nue dans sa moitié ou tout au moins son tiers inférieur et ses rameaux florifères disposés à l'aisselle des feuilles distiques de toute la partie supérieure de la plante. Outre les matériaux soumis à notre examen, nous devons à l'obligeant empressement de Mgr. H. Léveillé. secrétaire de l'Acadé- mie internationale de géographie botanique au Mans, d'avoir pu nous faire une idée complète du polymorphisme de cette espèce, dont nous connaissons maintenant les variétés suivantes : a Var. typica nob. : cf. Franchet. in Morot, Journ. de bot. II : 70, tab. III. f. sparsiflora (Vaniot. in Bull. Acad. géogr. bot. XII: 1 18 pro specie): nob.. comi). uov. : rhizoma abbreviatum, ad collum dense rufo-pilo- sum; folia supra glaberrima, subtus glabra. vel pilis rufescentibus ad margines nervisque parce adpressis; ramuli floriferi capitulis sparsis prsediti. Bab. : environs de Yun-nan-sen, bois de la pagode de He-long-tan, leg. E. Bodinier, 24 févr. 1897. — A peine distincte de la variété type. p. intermedia nob. var. nov. : folia supra glaberrima, subtus laxe cinereo-iomeniella cum pilis rufescentibus ad margines adpre.ssis inter- mixta, csetera ut in var. typica. — Hab. Yun-nan, à Lan-ngy-tsin près Loulan, leg. Paulin Tong (collecteur chinois), janvier 1907. Herbier Bonati N° 296. 7. albo-tomentosa nob. var. nov. : folia supra glaberrima, subtus dense albo-tomentosa cum pilis rufescentibus ± valde intermixta; ramuli floriferi polycephali. foliosi. luxuriantes quam foliis inferiores 2-10- plo longiores. — Hab. : Montagnes du Yun-nan; forêts du Yun-nan-sen (leg. Maii-e.mars 1905); montagnes à l'ouest de Yun-nan-sen (leg. Ducloux, févr. 1904). f. ovalifolia (Vaniot 1. c. pro specie) nob., comb. nov. : folia ut in var. alho-tomentosa, sed pilis rufescentibus rariores vel desunt. — Hab : Bois de' la pagode de He-long-tan, aux environs de Yun-nan-sen, leg. Bodinier, 24 févr. 1897. — Forme à peine distincte de la variété précé- dente. (22) (i. I5KAIVKKI). COMI'O.SKKS ASlA'l'Kil'KS O.SO Ainslisea excludenda: .4. trilohii Makiuo, iii Tnkvo Hnt. Maga/. \i: 55(1892): ^ Pertya triloba Makiiio, I. c. XIV ; 144 (llioO). '5. Les espèces du genre PERTYA Scluil/ l)i|t. cmciid. Makiiio. Haillon, in HMolre, des Plantes, vol. VIII: 92 (lSS(ij proposa lo premier la réunion des genres Periija 8chulz Bij). et lUacroeliniUaini Maxim, au genre Alusluea l)C, la dilïérence des soies du paf)pus (qui sont piu- meuses chez ce dernier genre et simplement scahres diez toutes les espèces des deux premiersj ne lui paraissant ])as suffisantes pour main- tenir leur autonomie généi'ique. Nous venons de voir, à propos de VAlnsliita Faarieaua (page 880, N" 2o), que cette dernière espèce repré- sente en quelque soi'te un type transitoire entre les deux groupes et viendrait en plus ou moins corroborer r()[)inion de Bâillon ; toutefois, il paraît convenable de ne pas souscrire pi-ematui-ément à cette proposi- tion tant que l'on n'aura pas constaté, à l'intérieur de l'un ou l'autre groupe, des individus d'une espèce donnée pi'ésentaiit des pappus à soies mixtes ou tantôt mélangées de soies exclusivement scal)res, tantôt exclusivement plumeuses. Kn revanche, il convient de souscrire à la réunion des Macrocliui- dinm a-u geni-e Pertya à titre de section, omnie l'a déjà proposé Makino in Tokyo Bot. Mag. XIV : 144 1 1900). En eiïet les caractères tirés de la villosité plus ou moins abondante ou nulle des akènes, com- binée à la nature ligneuse ou liei-bacée des différentes espèces, sont loin d'offrir un critère suffisant pour maintenir plus longtemps une différen- ciation générique entre ces deux groupes de plantes: au cours de nos recherches i)ersonnelles, nous avons remarcpié (P'aurie N» 6741, Japon), sur un individu de Pertya iMacroclinidium) triloba Makino. des akènes glabrescents et d'autres fortement velus-soyeux démontrant par leur réunion sur une même hampe florale l'invalidité de ce caractère. — Le second caractère, tiré de la nature ligneuse ou herbacée des espèces combinée à la position alterne-fasciculée ou subverticillée des feuilles sur les hampes florales, tout en offrant une fixité certaine, ne saurait •être invoqué autrement que j)Our justifier deux groupements subordon- nés à un seul genre: il y a là une analogie frajjpante avec le genre Ainslisea, dont deux des sections, les Frondosœ et les AggregaUe peu- vent être mises en parallèle absolu avec les yri-oupes correspondants de> en-Pertya et Macroclinidinin du genre Fertya. — Le gynécée des Pertya est analogue à celui des Ainslisea. — L'aire géographique de ce petit genre comprend actuellement les régions voisines de la chaîne himalayenne prolongée à travers la Chine jusque dans l'Archipel Japonais, .soit du (30° au 140° long. Est et du 25'' au 40° latitude Nord: elle ne paraît pas atteindre le tropique du Cancer au Sud, tandis qu'elle s'avance vers l'occident jusqu'en Afghanistan. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ Bor.\NiQUK i)K GKNÈvK, N" U, 31 (iécemlire 1901). 27 s 886 BULLETIN I>K LA SO(!IK.TE BOTANIQUE DE GENEVE (23) Section I : MACROCLINIDIUM (Maximowicz) Makino, Tokyo Bot. Mag. XIV : 144 (I900j. Plantes ligneuses et ramifiées à feuilles alternes ou fasciculées h Tais- selle de nombreux bourgeons distiques. — Trois espèces continentales et une ja{)onaise. 1. Pertya Aitchisonii C. B. Clarke, in Journ. Linn. Soc. XVIIl: 72 (1880). — Afglianistan : Kurum Valley (leg. Aitchison, N'" ;-j92. 721 et 828 in Herb. Boissier). 2. Pertya Bodinieri Vaniot in Bull. Acad. intern. Géogr. botanique XII: lUi (litOo). — Yunnan (leg. Bodinier, in Herb. Acad. Géogr. bot. !); montagnes à l'Est de Yunnan-Seu ^eg. Ducloux, 27 févr. 1905, N" 257 in Herb. Bonati!). JÎ^Gea-^M I Fij;. VL — PEIiTYA HODiyiKUi Vaniol — A : port diin Iratriiicnt Ht' lu plante (uvpr rpiiillps en /■//.) (rorleiiieiil ituiiiil) ; B : capitule iiiilllore (j.MaiidPiir iiatiirelli') ; C : élaniiiips; D : jfyiiècée, avec aigrette scabre en a, stigmate bilobé «n .v(, slylopoiio en .vp et slylophorc exsert au dessus du disipic eu H — Plante remurquai)lp p.'ir ses feuilles très caduques et son abon- dante floraison à capitules uniHores. Au moment de Tautbèse, Técorce (24) a. lîKAUVElU). COMI'OSÉKS ASIATHilJp:« ?ift7 (le l'axe, puis (l(>s rameaux latéi'aux. se (k^ehire eu nouilu-eiix eopeaux très miuces oHi-aiit (juchiiie aualogie avec l'écofce du Lonireni cœrnlea de la Hore d'Europe. — Les rameaux Horifères naisseut au-de.ssus de la cicatrice des aiicieunes feuilles alterues et subdistirpifs des i-aui : Evnx Beauverd *189. 193. 363. 366 el 374; /o//o,sv(/« (iM-aiicliol) Beauverd coiiih. iiov. 194, 195,364 et 374; Jncotinnnm Beanvenl l'.)(). '191. 193, 363. 366. 373 et 373; Imntopo- liioidex (WiUd.) Beauverd. couih. nov. 370. 371, * 372, 376; nohile (Bur. et Franchel) Beauverd. conib. nov. 193, 195, 365 el 374; [pulcliellum (Wallich) Beauverd. iioiii. iiov. inill. * 187. 196 et 373, — h i mala yanuin DC. einend. Beauverd] 373 et 373; siueuse var. Stracheyi (Hooker) Beauverd, comli. nov. * 186. 193. 194. 365 et 374; Soidiéi Beauverd 191. ' 192. 195, 365, 366. 375 el 376; sulmlniuin (Francliet) Beauverd. comb. nov. 192. 193, 194. 365, 373 et 374. — Leucothoë />»e/.vniuber 246, * 247. — Lycopodium linifoliuui L. var. xuhar/statiim Christ 236 ; P//^/er/ Christ 236; . TA BLE DRS TKAVAIlX I»:\I{ noms LrAlITKl.'MS. l'aycs Avant-propos ' I Bbauverd (G.). — Cuiiipte rendu des séances -i, 97, \09, 181, 197, 237, "269, 289 el 3o3 » Coiilribulion à lu connaissance des Composées asiatiques (avec 6 vignettes) 364 » Notes sur une collection de plantes de l'Himalaya 104 » Nouvelles espèces eurasialiques du genre Leontopodium R. Br. (avec 5 vignettes) ,. 185 » Sur la flore des Aravis septentrionaux (avec une carte) 298 BiALOSUKNiA (W). — Sur un nouveau genre de Pleurococcacées, Diplos- phœra Chodati Bial. (avec vignettes) 101 BouBiER (A. -M.). — Sur les stegmates des Hymenophyl lacées (avec une vignette) 281 > Sur une nouvelle forme de stegmates (avec une vignette) 285 Cardot (Jules). — Mousses nouvelles du Japon et de Corée 120 Chodat (R.). — Excursion botanique en Espagne et au Portugal (avec 2 aquarelles et oO vignettes) 13 et 133 » Un Rhamnus méconnu des Baléares : Rh. Ludovici-Salvatoris. . 242 » Sur des grappes de raisins panachées (avec 3 vignettes). 359 (et 356) » Sur la 'neige verte du glacier d'Argentière et le Haphidium Vireti Chod. (avec 4 vignettes) 294 Christ (H.). — Friaiitise florae costaricencis : Filices, VI (avec 3 vignettes) 216 Dessiatoff (N.). — Sur la place en systématique du Teucrium subspinosum Pourr , 203 Gaillard (Georges). — Notes critiques rhodologiques 183 Grobéty (A.-E.). — Oîirococciis bicaudatus (A. Braun) Grob. (avec une vignette) 357 (et 354) » Structure de la feuille du Rhamnus Ludovici-Salvatoris Chod. (avec 2 vignettes) 243 Hassler (E.). — Malvacées méconnues de l'Amérique du Sud 207 » Nomenclature des espèces austro-américaines du genre Hyban- thus Jacq 212 HuBER (J.). — Sur la découverte de deux Ericacées de la plaine amazo- nienne : Leucothoé Duckei Hub. et Gaylussacia amazonica Hub. (avec 2 vignettes) 245 ;W-4 HILLETIN DE LA SOCIÉTÉ UOTANIQUE DE (iENÈVK l';iues. KoRPATCHEWSKA (Irèiie). — Sur le dimorphisme physiologique de quelques Mucorinées liélérotlialliques (avec 4 vignettes et une planche hors texte) 317 Mai.ixowski (Edmond). — La géographie holanique : son sujet et ses méthodes 1 10 Mai.mk (G.-O.). — Une nouvelle Xyridacée du Brésil (Xyn'x quinque- uerviK Malme) 182 VIahtin (Cil. -Ed.). — Herborisation mycologique au Mt-Mussy 290 Fambink (J.). — Sur la cupule des Fagus 3o9 TscHOiiRiNA (Olga). — Note sur \eVwla Jaubertiana Mares (avec 3 vignettes) 204 » Sur VAslrocliidintH reraxtioulex Tschourina (avec vignettes) .... 98 ViRET (li.). — Algues de la Hte-Savoie. I : massifs de la Tournette, de la Fillière et des Aravis 199 » Contributions à l'étude de la florule de la vallée de Lauenen. . . . 271 » Les Desmidiacées de la vallée du Trient (avec une planche hors texte) 251 Répertoire des noms de plantes nouvelles de ce ler volume 389 PLANCHES HORS TEXTE Planche I. — Au Cabo da Moca (aquarelle de R. Chodat). Planche II. — Garigue au Cabo de S. Antonio (id. id). Planche (II. — Desmidiacées de la vallée du Trient (L. Viret del.) : lig. 1. (]loxleriuin (lidymotocuvi VAV. nov. alpinum Viret. » 2. » slriolatiim var. nov. monolithum Viret. » ;{. » intermedium f. nov. minor Viret. w 4. Di/xpliiiicliuin microgonum Viret sp. nov. » ."). I) annulatum var. nov. complunalum Viret. » 6. Cosman'um rosaceum Viret s|). nov. )) 7. Euaslrum verrucosum var. nov. vallesiacum Viret. » 8. Stauraslrum Ungeri var. nov. vallesiacum Viret. » 9. » erinaceum Viret sp. nov. » 10. » nwnticulosum var. nov. vallesiacum Viret. » 11. » diademum Viret sp. nov. » 12. Xanlhidium antilopœum var. nov. vallesiacum Viret. Planchk IV. — Inégal développement des sexes -\- el — de Mucorinées dans des milieux identiques (Pliol. I. Korpatchewska). 395 TABLE DES TIUVAIX l'Ait OitlIKE HE MATIÈKES 1. Anatoiiiie. — ^lorpliolos'ie- — Pliy- siolog^ie (g'énérales et Mpéciales). Pages HoUBiKR (A. -M.). Les stegmates des H ymeiiophyl lacées 281 » Sur une nouvelle forme (le sleirmates 28o (Ihouat (H.). Sut" des grappes de raisins panachées 359 (et 356) » Sur les hybrides de greffes 249 (^HOiiAT (\\.) ET Lkngi.et. Sur un procédé d'ensachage des arbres fruitiers 215 Dessiatoff (N.). Sur le Teucriuvi siibspinosum Pourr .... 203 Grobéty (A.-E.). Structure de la feuille du Rhamnus Lu- dovici-Salvatoris Chod . 243 » Sur VOurococcus cauda- tiis (A. Rraun). Grob. 357 Hassleb (E.). Polymorphisme fo- liaire d'un Manihot pa- raguayen 270 KoRPATCHEWSKA (Irène). Sur le dimorphisme physiolo- g'Mue de quelques mu- corinées hétérolhalli- ques 317 (el 270) Lkngi.et (F.). Nouvel exemple d'ensachage avant la flo- raison 270 Pâli BINE (.1.). Sur la cupule des Fagus 359 (et 353) TscHoiiRiNA (Olga). Sur VAs- Irocladium cerastioides Tschourina 98 '> Sur le Viola Jaubertiana Mares 204 2. Systématique - 'i io 198 Patres . Mali.nowski (Edm.). La Géogra- phie botanique ; son su- jet et ses méthodes. ... 110 ViRET (L.). Florule de la vallée de Lauenen 271 3. C'oiiipte.s rendus. - Bibliographie Divers. Pages Bkalvkrij (G). Coiiiple rendu des .séances 3, 97, 109, 181, 197. 237, 269, 289 et 3o3 » Rapports d'herborisa- tions officielles. . 198 et 238 » Répertoire des noms nouveaux de plantes ci- tées dans ce volume 1. 389 BouBiER (A. -M.). La langue inter- nationale et la Science. 354 Lend.nkr f.\lf.). Rapports d'her- borisations officielles. 198 et 240 ScHiNZ et Keli.eh. Flora der Scliweiz. 3'ne édition 1909. (Analyse par G. Beauverd) 249 KlillATl M : Dans : IksmnUace'es île ta rallir du Trient, par L. V'irel. p. 251. toutes les ligures .se rapportent à la planche 111 et non <\ la planche I. Le» abonneineiiti* au Bulletin de la Société bolaninne, ti"ie H«*rle. SfissK, 10 fr. Etranger. 12 fr. 50 sont perçus par M. VlitET, 77, rue .leuii-Jaquet, Càeiiève N" '., ann.'r IXS^.), âOr^ p. in-«, I pi Kr. i.— (loiilcmi : (llirisl, />■' //. Sur (pielques espèces du genre Carex. — Fttvral, l'ruf. L. Snr (pK'lqiies plantes rares ou nouvelles pour la Suisse. — (Ittinel, Ang. Additions et corrections au CatalojiiH' des Mousses des (MU irons de (lenève. — /iri(/ur/,Jn/in. Fragmenta Mono- grapiiijr Labiataruni, fascicule I'"'". — (Jliodal, D' H. Revision et critique des Polygala suisses. — [dcni. Ophrys Botteioni Chod. — /Irifiiu'f, John. iNoles floristiques sur les Alpes Lémauiennes. — C/ioflal, D' H. et Martin, Ch. Contributions ni cologiques. — Culloiii, /)'■ .S. Coutril)utions à l'histoire des violettes. — hiein. Observations lloi"isli(pies sur li' Tessin méridional. N" 0, aiuiée 1891, 72 p. in-8", 0 pi Fr. 3.50 Cont(>nu : Chodat, D" H. Rapport du Piésident. — Liste des mem- bres. — Pcnard, Eufjène. Les Péridiniacées du Léman. — Schitu-, h\ Haiis. Observations sur luie colleclion de plantes du Transvaal. .\" 7, années l8V)2-lH9i,'241 p. iii-8, 1 carte Fr. :{ .')(» lieuuvi'i'd, GuHlavc. Herborisations dans la chaîne des Ara\ is. — J{i-it/iief, John. L(î Mont Vuache, étude de lloristique, aVec 1 carte. — Scinnidclii, Au;/. V\w nouvelle Rose hybride. — fdeni. Note sur le Dentaria digitata X pinnala. — C ré pin, François. Les Roses du Mont Salève. — Martin, Ch.-Ed. Contribution à la Flore mycologiquc genevoise. — Paichc, P/i. Observations sur quelques «'spèces cri- tiques du genre Hieracium. — Briquet, John. Additions et corrections à la monographie du Mont Vuache. — Statuts de la Société botanique de (ieiiève, section de la Société suisse de botanique, discutés et \otés e?i janvier et février 1804. — Liste des membres. N" 8, années 1890-1897, 80 p. iu-8" Fr. ±.'^) ConteFJU : Introduction. Communications scientifiques faites pen- dant les années t89r)-t89r). Extrait des rapports présidentiels de 1 89.')- 1896. — Charleis-Kd. Martin . Les chanqjignons chez les auteurs Les abouaementfet au BuUelin de la Société botanique, 't"^''- série, Suisse, 10 fr. Etranger, 12 fr. 50 sout perçus par M. VIKKT, 77, rue Jeao-Jaquet, Genève grecs et romains. — Aug. Svhmidely. Notes floristicjnes, — (iu.shirr lieaurerd. Quelques plantes du versant valaisan des Alpes vaudoises. — C. de Caiidolle. Sur les phvllonies hypopeltés. — J. Hriqvel cl P. Chenevurd. Observations sur quelques plantes rares ou criliqurs des Alpes occidentales, — .Modification aux statuts de la Société. - Liste des mend)res. — Avec vignettes dans le texte. N'- y, années 18ini;(.no.\ dk Louis VIRET, D>- es se. Privat'Docent à l'Université. ■-*')i*~ 2"* série Vol II me; !■« 1910 (AVKC 1 PI.ANCHK HORS TEXTE ET 74 VIGNETTES) GENEVE L. VI H ET PKKSInEM DE LA SOCIETE BOTANIQUE 77, l\uc .lean-.hujuet (bale) H. (iEOHG &■ Co I.IBHAIRES-ÉniTEl us 10, Corratei'ie (I.YON) BU LLETI N liK l.\ m\m umm n iiIiIk' sous 1,1 (IiiccIkhi (le l,4»iiiiw Vll(lSTAI;h: : 1:2 IV. oO) sdiil iterciis chez M. Viret, 77. Mue .|{'iiii-.l;ii|iiel. (ienève. 2""' SKUllv Vuliiiii^' II. N'J I. (iK.NI'lVK, :il janvier IIMO. LIBRAKY NEW YORK 80TANICAL QARDEN SOMMAII'.E : i. Compte rendu de la séance du 10 janvier 1910 : Kiippnrl présidenliel, p. t. — (Àjineiiliua iiihliolliécaire, p. ;{. — Uup|)(>rls du trésorier et des vérKicaleurs des coinpleSj p. 5. — H,a[)porl, du dirccleiir du Huile- lin, p. o. Eieclioiis du Bureau pour 1910 el îles Couiuiissions. p. 6. — .l.-W. Paijhink : Sur uue uoiivelle espèce d'Oxylrope de la sous-seclion liairalin Muiige. [) ^'). — .1. Vettku : Un hybride inédit du l'avol el une ("-ampauiile liligiense. p. (î. — U (jiodat : A propos du busle d'A.-P. de Caudoile, p. 8. K. Mai.inowski ; Les espèces du ijenre CrucnineUd L. (avec "1 vignelles),p.9. .I.-\V. I'ai.iuink . La sous-secliou nuicttlia du genre Oxijtroiiis el une nou- velle espèce de ce groufie. [». 17. A%-is. — Cette livraison contient lu couveHure générale, les titre et faux-titre, le répertoire des nouvelles espèces et la table des matières du vol. I (1909). "2. gomptl: rendu It'Hi «ôaiice. — liUiidi lO jaiiviei* 1 !M O. — Ouverte à 8 h. 72 45 à .V2 i\v IVUtD .'1 1 de 191U ; COSTA-HICA : lioleliu de la Soc. nacion. de AgriviiUiira, Aniio III. .\-^ l'Icl 2(» (San José, oct. 1909); ETATS-UNIS: rinversihj of .Uon/tnta. /lulle/iihs .N-'^ ."■);{, Tvi («l r)8 (déc. 1908 juin 1909) ; FRANCK : />'»//. Soc. liât, de rAiii N"' 25 (lU)urg 15 ]u>\ . 1909) ; fini. Soc. sciences iial. de la //rt»/('-J/ff;7?(', O'"^' année, "fasc. IV (Langrcs. sept.-déc 1909); llcrhicr du Muscniii de Paris : \(dul;i' Sysloiialicir vol. I, fasc. IV (Paris déc. 1909); lirriie scleii/i/if/iie du /loiirhoiuiais, XXll"" année, 4"" liinicstrc (Moulins 1909) ; ITALIE : Cotitrihiiiioni alla liioloqia veqelale, vol. IV. fasc. 2 (l'ahMino 1909) LUXEMF.OURC liulleliu mensuel de la Sociélé fies tialiiralisles liidenihourfjeols, années 1907 el 1908 ; IMIIITUGAL : lloletim da Sociedade liroieriana, vol. XXIV (Coimbra 1909); RUSSIE: lialletiii du Club alpin de Crimée et du Caucase (fasc. 2 et 3 (Odessa 1909) ; SUISSE : lUillelin de la Société vaudoise des sciences naturelles. XLV vol, N" 167 (Lausanne, sept.-déc. 1909); le Jardinier suisse, 38"" année; IS" 1 (Genève, janvier 1910). RAPPORT PRÉSIDENTIEL POUR 1909. — M. Henri Roniieux donne lecture du l'appoi-f suiNanl, (jui est adopté à ruiianiuiilé par Passendjlée : « Rarement, en jetant un regard rétrospectif sur un exercice fraîche- ment clôtui'é, société peut éprouver un senlinient de satisfaction eouiparable à celui (pu, semble-t-il, doit être ressenti par notre petit groupement. L'année 1909 marquera dans nos annales le commence- ment d'une vrv de dévelo])pement que nous formons le v(eu de voir se conliiuier pendant de longues années, (iràce à la publicalion l'égnlière de notre Rulletin sous sa nouvelle forme, et à l'activité déployée par notre excellent vice-présidenl, M. le D' Virel, (jui n'a ménagé ni son tenq)s ni ses peines poiu- seconder votre président de la manière la plus efticace, nous avons eu le plaisir tie constatei' un accroissement de 22 membres actifs, alors que nous n'avons eu à |»(''cialeineut U()> jeunes uien)bres à nous l'aire part de leurs obsei"\ations scientili(pies (pu seront toujours accueillies avec bienveillance et l'econnaissauce. Les excursions bolani(pies pn''\ues au progranuue ont été elfectiiées avec un plein succès, maigri' riuch'iueni'e générale de la saison dernière. I.es 9-10 a\ril. l'berborisation autour de la Tiunnelle a réuni C'A) COMI'TK ltl':M)U DKS SKAiNCI'JS liK l'.lKl 3 10 p;ii'lici|);itits ; le 1:2 du iiiciiic iintis, l)l;iiir|ic\ illr r| Ai|»('ii;i/. en complaicdl ^1. Le t2(> iii;ii, rcxciirsioii (rilciiiuiiicc, ascc la soritUé l(';|)i(i()|)l(''i()lij- giqiie (If Ciciirvc t!;i'<)ii|)ail :{(• iialiiralislcs, dans une n'-jzioii (|iii ii(ju> ivscrvail (riiilrrcssaiilcs ti"(tii\ ailles. iNotis coiisciM'roMs Ictiiglcnips ragivahic souvi'iiir de la très aiiiiahlc réi'cplion de la raiiiillc Meyer de Sladclliotcii cl de M. Ale\andiv liocli. Les iiieiniires des deux sociétés se suid séparés en se doiiiiaiil iciidez-Nous \u)\w raiiiK'e siii\aiite. Les 1:2-18 juin, les louihières des Glières ont attiré 15 botaiiisles et rexciii'sion niycoldiiifpie du Moid de )liiss\. le 17 ()cloJ)re, a compté ^1 parlici|ianls. Au point de vue adnnnislralif, nous n'avons qirà signaler la remise de notre Uildioilièipie à rinsliiul de lîolaniqiie selon convention ci-des- sous, dont le projet avait été a(lo[)lé en séance du 10 mai 1*JU*.M et une modilication à nos statuts (art. 5) élevant la cotisation à 12 fr. 50 pour les meiidires actifs domiciliés à l'élrangerel portant à 150 fr. la somme à verser par celui qui désirerait se lihéi-ei- à vie de ses cotisations annuelles. CONVENTION Entre : L'Université de Genève, représentée par son Recteur, M. le |)rofesseur 1 V R. Chodat. et La Société botanique de Genève, section de la Société suisse de bota- nique, représentée par son président. M. H. Romieux, il a été convenu ce qui suit : Conformément aux décisions prises dans sa séance du 12 octobre 1908. la Société botanique de Genève cède en toute propriété à P Uni- versité de Genève, pour être remis à la Bibliothèque de Plnstitut de i)0taniqu(\ tous les livres et collections de périodi(jues formant sa biblio- thèque à ce jour, et ce. sous les clauses et conditions suivantes : 11 sera établi un inventaii-e dressé contradictoii-ement, et signé par les parties contractantes, de tous les ouvrages formant l'objet de la présente cession. Ces ouvrages seront munis d'un ex-libris constatant leur prove- nance. La Société botanique s'engage à remettre à l'avenir à l'Institut les périodiques qui lui sont adressés par voie d'échange ou auxquels elle est abonnée. Ulnslilut botanique s'engage, en revanche, à accorder aux membres de la Société botanique le libre accès de sa Bibliothèque, aux heures ' Pour (.-anse île surabondance de inalières. la discussion de ce projet n'avait pu être insérée au compte rendu de la séance de mai : elle n'avait porté (|ue sur une demande de M. le D'" Goudet pour ot)tenir le prêt des périodiques de l'Ins- titut: sur une réponse négative de M. iioMiKUX, motivée à la satisfaction de l'in- ter|»ellant. ce projet, mis aux voix, fut adopté sous réserve de l'examen du Règle- ment prévu par la Convention. — Voir Uegislre des procès-verhaux f° :î9. [Réd.] i HULLKTl.N l»K I.A SOCIKTK lidTANlnlK DK ( . K NK V K (i) d'ouverture de Tliistitut. Les membres de la Société l)Otaiiique pour- ront obtenir le prêt des livres qui la composent, et les emporter à leur domicile, sous les conditions qui seront fixées par un règlement, à l'ex- ception toutefois des périodiques de l'Institut botanique. L'Institut prendi'a à sa charge tous les frais de reliure, la surveillance (lu mouvement de la Bibliothèque et la tenue du registre d'entrée et de sortie. Les contractants s'entendront pour l'utilisation des doubles qui pour- i-aient se trouver par suite de la fusion des deux bibliothèques, étant entendu que la Bibliothèque |)ublique aura la préférence pour tous les ouvrages qu'elle ne possède pas encore. Fait à Genève, en deux exemplaires, le 5 juin 1909. Pour la Société botanique de Genève. Pour l'Université, le Président : le Recteur : (signé) H. RoMiEux. (signé) R. Ciiodat. Règlement de la Bibliothèque de l'Institut Botanique, concer- nant l'utilisation des livres par les membres de la Société botanique de Genève. 1. L;i l>il)liotliè(pit' csl ouverte pendant la dui"ée des (•oin> universi- taires, soit du 22 octobre au 22 mars rt du 8 avril au 15 juillet, de 8 h. à midi et de 2 à (> h. Les iiKMnbres de l;i Société l»ol;uii(pie peu- vent y consulter les liNres, brochures et périodiques et > lra\ ailler. 2. Lesmendu'esde la Société botani(|ue peuvent en tout temps obtenir le prêt des livres de la l)ililiotliè(pie, à l'exclusion des périodiipies, soil en vennid s'inscrire sui' le reiiislre d(''posé à l'instilid, soit m deman- dani le prél p;n' correspondance. Dans ce dei'iiier cas, les livres leur seront i'u\(t\('s aii\ frais de l'Institut, s'ils i-ésideid dans le canton de (lenève. ;]. Il ne sera \^ir[r (jiir deux Noiunics à la fois ft la diM'ée du pi'(H ne pourra (N'passcr huit jours, l/euqu'unleur pourra demander une pro- longation, ipii sera accordée si le liNcc ne lait pas besoin. -~ Le renvoi est aux frais de l'cMiiprunteur. i.Toutcaïuiolatiou est interdite; les douiniaiics caus(''s s(»nt à la charge de l'emitruntciu-. l'oiir la Sociét('' lîotauiipie : l'our l'Iiislitut llotaniipir : Henri ll(t.Mii;i'X, /'/r.siifni/. l'rof. Il' W. ('.uohaï. (lencNc, 9 jan\ ier 1910. \(»tr(' pri'sidcul ne >aiiiail terminer ce lro|) coin't rapport sans se faire l'iiderprète de nos sentiments de recomiaissance envers le Dépar- tement de rinstniction publique et .M. le professeur ('hodat, qin oïd coidinui' «iiacieusemeut à nous accorder l'usage des locaux de l'Institut bolain(pie: grâce à cette faveui', nous pouvons con.sacrer une plus grande partie de nos recettes à notie périodi(pie, qui devieid de plus en plus un (''h'-meid de pros|)('MMt('' de notre Soci(''tt''. o[ nous pouAons .)) coMi'ii; I!i:mii dks skancks ni': l'.Md îiiissi (•(iiisliliicr pclil ;'i |M'|il un \\t\\i\> dr rt'sriAc ilrsIiiK' ;i nous pcrnii'lliT dV'iiN is;i,u('i' l'iiscnir ;i\('r moins (rin(|iiirlii(l<' ». |{.\I1'()|;ï \)V 'I:I;KS()I;IKI;. m. Ed. Hausser donne Irrluiv (Tnn nipporl livs d('l;ull(' i('sinM;inl connnc snil \\''\;\[ de l.i cjhsx' : riccclles, IV. I()87,'((>; d(''|i('nM's. IV. '.trtT.SO: |,nss;ud un >oldc rn i-;d»r di' fr. ^29,C)0. IIAI'l'Oi;!' DKS VKIiinCATKl i;S DKS COMTTKS. l'ivscnU" |j;ir M. Auguste Guinet : MM.dinncI cl .\l;iilin, \riilic;il('iirs poin- rcxci-cicc (le l'.tdU, oui ('NinnhK' les coniplcs cl les oni li'oii\(''s cxacls; ils en doii- Mcnl d('cliai'g(' M noire d(''\on('' li(''sori('r. M. Ilansscr. en prlanl la Sociélt' l)olaiii(|ii(' de lui Nolcr des rcnicrcicnicnis ponr son cxccilcnh' i^cslion. — Appioinc à riiiiaiiiniilr. L'avoir (le la Socit'lô an I'' jan\ icr lUId se compose donc de : I" solde eu caisse, IV. I;2*.),(t0; ±' déposé en hainpic : IV. 12:21, 7<»; et :')" fonds de r('sei-\e inaliénable : IV. ;*)0(S,S."). Le coinple spécial dn linllcliii (((ui n'csl [las coiMpi'is (lan> les cliilTn'S ci-(lessus) se ra|)portaMt aux 8 preuiiers fascicules du Vol. I, l'JUU, pré- senle an\ recelles, IV. 1720, T."), <>! an\ d{''penses, IV. KiOl ,()(». Il boude- rail donc avec un pelit délicil si Ton > couipreiiail le pi'ix de revient du 9""^' fascicule qui figurera dans Texercice de 1910. A la suile de ces rapporis, et sur la proi)ositiou de M. le prof. Cho- dal, rassemblée unanime domie déchariie au Comité de sa gestion en 1909, a\ec remerciements et félicitations poin- les excellents résultats obteiuis. lUIM>()liT 1)1 DIUKCTKI II \)V HULLETliX. — M. le D' Louis Viret donne un rap|)ort détaillé sur la marche du jiou\eau liullelin durant sa première année d'existence; les résultats obtenus, très encoui'ageants, peuvent se résumer comme suit : Le Ihillelin, 2""' .série. Vol. 1, 190U, comprend 9 fascicides a\('c ;58S pages ', 4 planches et de nombreuses vignettes. Les soiisci-iplions volontaires oïd atteint la sonnne de IV. ()l(),2."); 2*) ahonnés oïd \ers('' fr. ol2,70. En outre, plusieurs membi'es ont con- ti'ibiié aux frais de la publication de divers travaux; citons tout parti- culièrement MM. l'i. (^hodat, D' CIumsI, M"'' I. Kol•|)atclle^\sl^a, un géné- l'eux donateiu' (|ui tient à conserver Tanonymat, et Ions les auleui'stpii ont fourni des clichés poui' les planches et les \ igiu'ttes. A tous. Messieurs, nous adressons de chaleureux remerciements, ainsi qu'à notre dévoué Secrétaii-e-rédacteiu', M. (iiistave lîeauverd, pour toute la peine (pill se donne pour seconder le dir<'cteur i\\\ liitUclin. — M. Casimir de Candolle demande quelques renseignements concer- nant les abonnements étrangers à la Société. Il résulte des rapports de MM. Viret et Hausser ([u'ils se répartissent chez des botanistes de tous les conlinents, à rexceptiou de FAuslralie (ceci sous réserve de la des- tination inconnue des abonnements par rintermédiaire de librairies). M. Chodat se fait encoi'e l'interprète de la Société en remerciant cha- leureusement le rapporteur et ses collahoratems : jiuis décharge est ' Tabler des imUière^i el liéperliiin- non ronipris. (■) HliLLKTI.N DK I.A SOC.IKTK l!(»T.\MULK I)K (ÎKNKVK («)) donnée an directeur du lUiUelin de son cxi-cllenle gestion en 1909. — Après l'exposé par M. Konurux d'un projet de bndget ponr le IhiUetitt de 1910, rassenibli'c dtM'idc (r;illVct(M', coninie les années précédentes, une somme de Km» fr. au fonds de ri'scrvc de la SocitHé. KLKCTIO.N m IICHKAI l'(d 11 l9Hi: Confoi'mémcni aux Statuts (art. S), ridcctioii se l'ait au scrutin secret et donne les résultats sui\aids : Présidcnl : .\l. le II' Louis Vii;i:t, l'ri\at-doc(>nt à ITiu- \ersité, Vive-présideiil : M. Kdouard Hausser, l'harniacien, Secré/aire : M. (iusta\e Iîkauvkhi», (^onservatem- de rilei'bier IJoissier, Trésorier : M. Auguste (ii'iNET, Assistant-cryptogamiste an (Conservatoire botanique, liibU()lli('<(iire-(irIM. Charles- Ed. Mahtix, Professeni-, D' Alfi'ed l.KxnxKi;, Professeui- à IT"ni\ersilé, Commission des lierhorisa/ionn, coinposée du (jiDiilr el de : MM. Augustin de CAxnoi.u:, Alfred Le.xdxeh, Charles-Kd. MAirriN. (Commission de irddc/ion du liulletiu : MM. D' Louis ViRET, Président, Directeur du Bullelin, Prof. D" Robert Chodat, liectenr de l'Université, D'.lobn nRiOEET, Directeur du Jai'din l)otani([ne, Augustin de (Iandoij.e, de l'Herbier de (laiidolle, (lustave r.EAi'VERU, Conservateur de l'Herbier Koissier. Au nom du Counté nou\ellemeul idu, M. le D' Viret exprime ses remerciements pour la coutiance (pii lin est ti'moignée. Les ejîorts du bureau et les manifestations de son aclivitt' leudront non seidement à ne pas démériler de l'o'uvi'e de ses pn''d('cesseurs, mais enc(we à faire tout le. possible pour en léaliser le |)erfectionnemenl avec le conconi's de toutes les bonnes volontés ipn se sont manifestées avec tant de vigueur durant l'année écoub'e. SUU [JNKNOIVKLLK ESPÈCE D'OXYTMOPE DE LA SOI S-SECTION BAICALIA l)img(>. — Coinmuincation par M. J.-W. Palibine d'un arti- cle, acconi|)agné de dessins el (rt'cliaulilloiis. sur \'(f.i!///'iipi.s Slul:owi Palib. sp. uov. — Voir mémoire à la |)age 17. LN HYBHIDE LNÉDIT DE PAVOT ET l'NE CAMPAM LE LITICIEI SE. — Au non) de M. J. Vetter, connu \\r)^ botanistes suisses [)our sa (7) COMI'TK IIK.NDI DKS SKA NCKS ItK lUlO 7 Iradlicliiiii flMliriiisc de l;i lloïc de (iiniili, M. Ilraiixrid |(rt'-S('ill<' (|IM'I- (|Ues t'\('iii|tl;iiit's (riiii l';i\(»l liNhi'idc ;ic<-(itii|i.i^iM'' df l;i iioticf snivaiilc : « lîaiiliiics, ;!() iKiNcinhic l'.»()'.>. << (ilit-r .Mdiisiciii', « Il laid t|iit' jt' xousddiiiic (|ii('l(|ii('s ('\|ilicali(>iis an siijcl des deux i< piailles li\l)ri(l('s (juc iiioii lils, iiaslciir à VNoiiaiid, dc^liiir à rilciliicr « Hoissicr : « Apivs axoir (piillr Aiihoiinc en l(>*.)), mon fils iiTa apporté des fleurs (doubles) (ruii [)a\(>t (pfil pense <( être l'liyl)ri(k' du pa\ot doujjle, ciilti\é pour ornement i l'djxtvcr som- « nifentm vai'.), avec le Papaver riipi/'rai/iini W. et l«. Les fleurs de l'hy- « bride et les capsules sont un peu pins lirandes (pie dans le /'. nipifra- « f/iiin ; les tildes sont alloiiu,(''es, nues su|)érieurement, et la couleur « de la fleur est tout à t'ait du même roiioç que dans le /'. i'iip/frbrides, je iTai pu les obser\er \i\aiit('s. « Le CdiiijK/iiiil)/ rolmulifolid est, c()nuiie xoiis le savez, commuii par- « tout. Le il. pnsilld a (''t('' trouvé auti'efois pai- mon lils à reiidroil indi- « ((ué. .Moi-même je l'ai \u abondant dans les sables des boi'ds du lac « à V\()nand, où il a été ceilainemenl a])porté par le torrent « la Meii- <^ Ihiie ». Mais les deux parents supi)osés ne s(Hd pas toujours faciles à bride telle (pie la définit M. .1. Velter ; d'autre part, la récente monographie des Papavéracées publiée le :21 décembre l*.)0'.) par Fedde (in Kngler's Pflanzenreich. vol. XL) ne mentionne aucun hybride du /'. nipi/hif/um, B. et K., tandis (pie le P. ■sodiii/frrin/i L. |)ro(luit un iiK'dis a\ec sa forme ndiDuti et un hybride a\ec le /'. orini/dir L. — Pour (b'signer par un biiKuiie la nouvelle combinaison, nous proposons, confor- mément aux Px'gles de Vieime, art. ;>1, de la (l(''iioiiimer comme suit : X Papaver "Vetteri l!eau\erd, hvbr. iio\ . ; l>l)us in berb. Harbe\-l!oissier ; =^= [l^dpdver rupifrdt/iini Poiss. et Iteiiter \ .vow/u'- fcntm L. var. horl.| ,1. Vettei' mss. — Hdh. Ilortus presb>leiii V\oiian(l (Helv.), jiixta parentes; leg. 0. Vetter pastor, jiilio P.Mni. — [| convient de notei' cpie l'un des parents, le /'. riipi/rtii/iiiii lîoiss. et ileuter, est excinsivement ibéri(pie, tandis (pie le /'. .sodidifcnini, souvent éclia|>p('' de culture ou fraiichemenl iiatiiralis('' dans fout le k 8 i!i i.i.Kii.N iiK i.A socii-rn'; uoïA.vKjri-: di; (iii.M:\i-: iS) l)assiii iii(''(lilt'ri-;iii(''('ii, csl (r(»ri«»iiit' oriciiljilc : (Mi le iviicdiilrc ;'i r»''l;il spoiil.iiH' iiis([iraii Tliilirt cl dans la (lliiiic (iriciilalf. (Miaiil aii\ (;aiii|iaiiiilcs sijiiialrcs à la lin de crllf liicnic nolicc. les «ichaiililloiis sii|)|)((sés li\l)ii(lt's soiil éjialeiiu'nl |)ivs('iil(''s en séance : (ont en ol1V;inl (|iicl(|ncs caraclrrcs i[i|crMi(''(liairt'S cnlrc les (l. jjusilld t'I (1. rnliiiKlil'iiliii. an niiliru (lesquels ils ont élt' rt'Cdlh's par .M. 0. Vi'Uei'. lenr naliire li\ bride ne sain'ail (Mre affirni(''e : le rapitorlenr. eîi se i-anii'eani à Pa\is e\|ti'inié dans la dernirrc phrase de M. .1. N'cllrr. iiiclinerail à allriluier les ('clianlillons liliiiienx à liii Ibrnic \- anmnialr {\\\ (]. niliiiKlifolid I,. In lail reslr nc-anioin'- à relenii' (Tentre les remarcpies coiisi^ni'es siu' les (■'li(pirlliv de \I. ( ». \ Cllcr. c'est la pfoinpte disi)arili()n dn ('.. /iiisi/hi des l'aliattaiic (lc> arhres (pii, par lenr ondira,ue. assni'aieid à cette plante ses conditions d"e\istence snr la muraille ipn riiéhero'eail : dès lors le succès de l"in\asion dn V.. rohin- (lifolin. Itcaiiconp plus in-lioplnlc. (Hait assni'(''. A PUOI'OS Dl IllSTK irAK.I STI.N-l'VI'.A.Ml S jll-: CAMIOLLK. — In enlretilet de la |>resse ayant aniionci' (pi'il était (piestion de trans- férer dans nn .Mnsée le buste d'A.-l'\ rannis de (landolle. t''riii('' en ISi."). par ■s(iiis(r//)//(in iKilimidlr. dan> raiicien jardin botaniipie de (ienè\e. M. le prof. Cliodat soumet à la Société Itotaniquc la proposition i\v s'associer au Si'nat uni\ersitaire unarnnie poiu' prott'stei' cdiitre ce malheureux |)rojet. — Discidée (riirgence, cette proposition est adoptée à l'unanimité; h' nouveau bureau est ehariié de faire le nécessaii'e pour assurer le succès de cette décision. M. Casimir de Candolle r<'meriMf \ivement .M. (".Iiodat. Il a|)prouve cette initiati\e (pii r('-|»ond à ses sentiments personnels, l'our des motifs <'onipr(''liensibl(S. il n'avait pas estiiiK' dr\oir prendre la tète de ce mou\ement. Séance le\ée à Kl h. 'âO. — Assistance, lt> mend)res : .M.M. lîonnenx. Viret. Hausser, Heauxerd, (1. de Candolle, (;iiam]»endal. (Ihenexard, (Ihodat. Mlle (irobéty. M.M. (iiiinel. Ilassler. I.ndovici. .\léi;evaud, l'aliltine, l'enard et Sartorins. Lr Sri-frhiiir-rrihiilrnr : (lusta\e l>K.\rvi;i!l). LES ESPÈCES 1)1 Genre CRUCIANELLA L PAU iMlnioiul M \M.\<»\VSIil f(AiiiiiiiixtiM-ioruni bases {^) K. MAMNOWSKI. (iKNKK ('KUCIANKIJ.A I,. 11 coiiiH'Xie; mariai lies hispidi. (Jorolla i"' bnictois lonjjjior. Ovai-iiim qii.nii hasis corolie :V^ latins. A|t|>''iiiii<'<'>; l<'')i^ corolhc hreviorcs. Sp. aiiiina. Disir. ifciigi . Monte Taui-o ; Palcstiiia : Sinynic coliiiics iiiculbs; Lil)an : Aiiatolia: IJastida; Fylos (on Ncokastron) : (Jréte. — Sparte: Lacoiiiaborealis. — Dalinatio: Istria; Sicile. - Provence: Toulon: Bou- ches-ilii-lUione : plateau de St-Mair,, (U'iiris de scliistes ;irj;ilaria,. infcriora obovata, mucronulata. Bractearuiu ext. ovalium niargines hispidi, bases non connexae. Corolla tetramera. bracteis exterioribus brevior. Ovariuni (juam basis corolhie 3°-4° latins. Appendices lobis corollœ breviores. — Sp. ani na. Di.slr. (féogr. '^yv'in. Smyrne. Aleppo. 4. Cr. angustifolia, L. S|). PI. 109 (17531. = C'i- ox\ilobxt. niargines hispidi, bases non connexae; bractea; int. dimidio minores. Corolla 4''* bracteis brevior. Appetidices lobis corolla^ breviores. Ovarium glabrura, quam basis corollœ 2" latins. Sp. annua. Dislr. géogr. Pei'sia : Caucasus : Mesopotamia : Africa borealis. (j. Cr. ciliata, Lam. Encvcl. II. 217, (1790) = C. diffusa, Roth. in Usteri. Ann. bot. X. 40(1794). Diagn. Caidis glaber. Folia 4"'' linearia. Bractearum lanceolatarum margiues hisj)idi. bas(>s non connexae. nervi cordinales distincti. Corolla 12 BUIJ,i;riN l)K 1,A SOCIETE IJO'I'ANIQUE DE GENEVE (4) 4" bracteis breviof. Ovariiim tiiberculosum quam basis corollae (1-7" latins. A|ip('ii(lices lobis corollœ bi-evioivs. Sp. annua. Dl.'it. géof/r. Asia miiior: Syria: Sinaï. 7. Cr. Decaisnei, Stoiul.. Nom. cd. II. I, 448(1S40) = Cr. liispi- dula Decno. in Ami. Se. Nat. scr. IL II. 26i> (18.-U). non Fisch. ot Mev.: = C. tiiberculosa, Cavaniiies, Descr. 349 (1802i. Didfiu. Taillis oflabei-. Folia 4"-' lincaria. Bi-actcai-iiiii ext. lanivola- tai-uni t'acics exierna' ot mar^ines bis|)i(ii. bases non coniicxte. Corolia 4". bracteis brevior. Appendices lobis corolljc i)i'eviores. Ovariuni tul)ercu- losuni qiiani basis corolbe 6-7" latins. Disl. géoffr. Sinaï. St-Catharina. 8. Cr. patula. Linii. Aniœn. Acad. 111, 401 : 1 1756) = C. pentandra, Dufour, ex. Hceiii. et Scbiilt. Mant. III, 2, 215 (1827) — Cf. fig. 1. A-D. Z>/a(5'/<. Caulis scaber. Folia seiia linearia. Bractearum ext. lanceo- latarum margineshispidi. bases non connexav Corolia pentamera bracteis brevior. Ovarium fossatiim qiiani i)asis corolhe 6-7" latins. Appendices lobis corollae breviores. Spec. annua. Dislr. çjéogr. Algérie : Plateau à Elmay, Sahara oranais. Espagne Sierra Magina: Jaën, champs sablonneux ; Castelseras. Grenade. ri-. 1. — A-D, CnUClASELLA l'ATVLA L. : A = iiilloiescencc ; H = Idlie.s îivfc appendices; C el I) = lleurs : a. ovaire, b. corolle. — E-F, CRUCIA- SEIJ.A MACIIOSTACHYA Hoissier : K = braclfc extcrieiirc : b. nervure: K =r corolle, 3 lois pins luii^iie (pie les hraclécs: a. ovaire, b. styles, c. appendices. — G-H.CIWCIANRLLA MEMBUANACEA Boissier : ii =somnicl ,1c la corolle: ti. éUiiiiiiei» ipjc l'iiii mil i;r.icc ;'( la Iransparence ; H = hractt'i' c^lprieure. (Ô) FC. MALINOWSKI. (MONKK CKICIANKI-LA L. 13 9. Gr. maritima, I.iiiii. 8|». PI. 10!) (1753): = C. riipestris, Guss. FI. 8ic. Prodr. Siippl. 44. (1832). Didijn. Folia 4' liiioari-laïKM^olatn, Bractoai-uin cxt. ovaliuni iiiarjj-incs liispidi. bases iioji coiiiiexiu. lifactearumiiil. inai'f^iiK's et cai'iiiœ scabru', bases connexae. Corolla 5" bractois longior. Ovariiun quam basis corollai. 2° latins. A|)pi'ii(li('('s corolla} lobis loiigitiuiiiic avpiiloii^ic Sp. poronii. Uistr. f/éogr. l^ilcstiiia; Alexaiidria ; Sicilia: Palcnno, in arenosis inaritimis ; Mondollo. sol. cale; Santa Terosa-Plajïe do Santa Uborata, les sables ; AtVit'a borealis : Tunis : Alger : Gallia : Montpellier ; Hispa- iiia : Lnsitania; INIaroi»: Tanger. 10. Cr. aegyptiaca, Linn. Mant. 1. 38 (1767): = C. lierbacea Forsk. FI. .Egvpt. Arab. 30 (1775). Diagn. Folia sena vel quaterna linearia, Bractearum ext. lanceola- taruni nervi cardinales et margines hispidi. ("orolla peiitamera bracteis longitudine œqualis. Appendices lobis corolkeasquales vel breviores. Ova- rium quam basis corollae 2° latius. Sp. annua. Distr. géogr. Palestina, ; Alexandria ; Tripolis; Tunisie. 11. Cr. membranacea, Boiss. Diagn. Série I, III, 27 1 1843). — Cf. lig. 1. G-H. Diagn. Caulis scaber. Folia sena linearia marginibus scabris, Brac- tearum ovati-lanceolatarum margines et carinae hispidi. Corolla ô""» bracteis œqualis vel brevior. Petalorum faciès externa pilosa, appen- dices breviores. Ovarium basi coi-ollse 2" latius. Sp. annua. Dislr. géogr. Arabia : Sinaï; Cairo. Seconde série : Orientales. Corolle lV-3 fois plus longue que les bractées extérieures. .4. Ovaire ;2 fois plus large que la base de la corolle; 3 fleurs à l'aisselle d'une l)raclée extérieure Cr. graeca. H. Ovaire aussi large que la base de la corolle. J. Les appendices des pétales sont enroulés. n. i.ps app. sont 2-3 fois jikis longs ipie les pétales, a. Les pétales sont glabres. X- Les bractées sont poilues à la face ext. Cr. fimbriata. XX. Les bractées ne sont scabres qu'aux marges Cr. macrostachya. /3. iics pétales sont poilus extérieurement Cr. penicillata. b. Les app. sont un peu plus longs que les pétales. y.. La corolle possède des nervures très saillantes Cr. kurdistanica. ,.î. La corolle ne |)ossède pas de nervures .saillantes. Cr. syriaca. 2. Les appendices ne sont pas enroulés. a. L'épi est dense. I^es l)raclées ext. et les bractées Int. sont d'une longueur très inégale. a. Les bractées ext. sont lancéolées (presque linéaires). Le di.sque est très grand, visible à travers la corolle Cr. disticna. ^. Les braciées ext. sont ovale.s-lancéolées et le disque est petit. . . Cr. suaveolens. /'. L'épi est lâche. I^es bractées sont toutes de la même longueur. et. Les feuille.s sont au nombre de 4 par verticille. 14 BULLKTIN DE LA SOCIKTK BOTANIQUK DE GENÈVE (6 j X. Les feuilles sont de 2-5 cm. île loii^îneiir. Les app. son l aussi longs que les pétales Cr. filifolia. XX. Les feuilles ont [-"2 ciii. de loniiiieur. Ij"s app. soûl [)liis longs que les pétales Cr ghilanica. /3. Les feuilles sont an iiuinhre de 5-9 Cr. glauca. 12. Cr. graeca, Boiss. DiaKii. ser. 1. 111. 25 (1843j: = C. ])itlivnica. Boiss. Diagn. ser. 1, X, 58 |1849). Diagn. Caulis glaber. Folia seiia vel quatenia. liiicari-lanceolata. BracteariuD ovali-lancpolatanim margines hispidi, cariiiae disiinctae, Bractete acaiiiiiiataî. Coi'olla peutaiiiera 1,5-2" bractois lougior. Spiculse bifiorae vel triflorae. Ovarium quam basi corollae 2^ latius. Appendices lobis corolla:' fequales vel longiores. Sp. aniiua. Remarque. Quelquefois on [)eut voir une tendance vers l'ovaire plus étroit, ce qui est caractéristique pour les Ci-ucianelles orientales. Distr. qéoffv. Dardanelles: Bulgarie: Humelia : Philippopoli: Anatolie; Bitbynia; Àttica; Phrygia. 13. Cr. fimbriata, Boiss. FI. Orient. 111, 20 (1875). Diagn. Folia quaterna. intima ovata, superna liueari-lanceolata. Brac- tearum ovato-lanceolatarum faciès externa et margines hispidi. Corolla pentamera 8-8,5" quam bractea externa longior. Appendices lielici- formes lobis corolliie 2-8" lougiores. Ovarium quam basis corolla? haud latius. Distr. géogr. El mal u. 14. Cr. macrostachya, lioiss. Diagn. ser. 1. 111,27 (1848) = C. inons[)eliaca. Sibtb. et iSin. FI. sériée. II. 81 t. 140 i 1818) non. L. — Cf. tig. 1. E-F. Diagn. Folia quaterna vel sena intima ovata. superna lanceolata. seabra. Bractearum ovatarum margines hispidi. Corolla pentamera 2-8" quam bractea ext. longior. Appendices heliciformes petalis 2-8" lon- giores. Ovarium quam basis corolhe haud latius. >]). annua. Distr. géogr. Syria: Palestina : Galilée, rochers calcaires. Remarque. La foi-me des bractées est caractéristique (tig. 1. E.). 15. Cr. penicillata, Boiss. Diagn. ser. I. 111. 26 (1848). Diagn. Caulis glaber. Folia sena linearia vel liiieari lanceolata. Brac- tearum ovatarum margines hispidi. Corolla pentamera bracteis tri[)lo longior. Appendices heliciformes petalis du[)lo vel triplo longiores. Lobo- rum limbi faciès externa pilosa. Ovai"ium quam basis corolla' haud latius. Distr. géogr. Syria borealis. Tai-sous. 16. Cr. Kurdistanica, Maliiiowski. \\\\\\. d" rilerb. Boiss. 1908: 628. Diagn. Caulis glaber. Folia .sena lanceolata liiargine scaberulo. Brac- tearum cuneatarum margines hispidi. Corolla pentamera bracteis duplo longior. Corollai nervi distincti. Appendices heliciformes lobis longiores. Ovarium quam l)asis corollœ hand latius. — Cf. tig. 11. Distr. géogr. Kurdistan, in declivibus montium. 17. Cr. syriaca, Boiss. Diagn. Ser. I. X, 58 (1849). Diagn. Caulis scabei-. Folia sena linearia margine scaberulo. Bracteae ext. lanceolatip acuminatœ int. ovato-lanceolatœ, marginibus scabris. i' K, MAMNOWSKI. (JKNKK CHUCl ANKI-LA !.. 15 Appciidicos lieliciformes lohis longiores. Corolla peiitaiiicra l)racteis diiplo loiigior. Ovarium (luam l)asis corollfe liaiid latins. Distr. ÇfèQijv. byria. iu rti|)i>stril)us. IS. Gr. disticha, Hoiss. Diagii. «cric 1, III, '20 1 184H). hauju. ("aulis glalnT. Folia 5"-()" vel 6'-U" intima lanceolata, superiia linearia. scahra, Bracteae cxtofiores lanceolata', intoriores l)r('viores ovatœ. Corolla p(Mitam(M-a l)ract('is extenorihus chiplo loiigior. Appen- dices pctalis longiores. Ovarinm qnani basis corolla' hand latins. S|). annua. Remarque. Le disqne est ti'ès visible chez cette espèce, qni diffère de CV. suaveulens C. A. Mevcr, par les bi-actées extérienres pins étroites et par les tenilles qni sont pins longnes et pins larges qne chez Cr. snaveolen-f,. Distr. géogr. Armenia : Smyrne : Anatolia: Phrvgia. V\ii. -2. — CRUCIANELLA KURDISTANICA .Malinowski. — A = infloresceuce {■.Mossie 6 lois); B = corolle (<;rossie 8 fois) ; C = lobes avec appendices (grossis 10 l'ois); D = bractée extérieure (grossie 5 lois). 19. Gr. suaveolens, C. A. Mey. Yerz. PU. Cauc. 52 (1831). Diagn. Caulis glaber. Folia sena linearia 15 mm. long., superne scabra. Bractese exteriores et interiores-ovata?. Corolla pentamera bractea ext. dnplo longior. Appendices petalis aequales. Ovarinm qnam basis corolla? hand latins. Discus parvns. S{)ecies perenn. Distr. géogr. Persia, valle tinvii. 20. Gr. filifolia, Regel etWiukler. FI. Turkest, III. 18, p. 42 (1882). lli Hri.LKTlN l)K LA SOC'IKTE BOTAMQrE DK GENEVE (8) Diar/u. Caulis glaber. Folia quatei-ua scal)i-a (8-5 cm. longa). Bracteae ovatœ iiiai-giiiil)UR sciibris. Corolla peiitjimcra 2 ^2" bracteis longior. Appendices lol)is corollœ l<'s. L<' plus important (les deux est le genr<' Aslnit/atMs;i\eCj environ deux niill<' esj)ècrs (pii dominent le tapis végiHal des régions prindli^es de TAncien Monde telles (pie le haut plateau de FAsie cen- trale et les régions circonvoisines, sauf celles du midi. Le genre (Kry/ropis possè(l<' luie distribution analogue et contient actuellement en\iron deux cents espèces. Ces plantes sont répandues dans les déserts et les steppes, sur toute l'étendue des régions paléo- arctiques etnéo-arctiques ; plusieurs d'entre elles se rencontrent dans les régions alpines; (Fautres sont assez ocnuuunes dans les zones silvatiques. En raison de la grande distribution de ce genre et de sa richesse en- espèces, les systématiciens s'en occupèrent beaucoup, notamment feu .\. Bunge, professeur à FUniversité de Dorpat, qui publia en 187 i inie excellente monographie de ce geiu'e*, contenant d après lui 181 espèces. La classification de Bunge était tellement rationnelle qu'on Fadopta dans tous les travaux de systéniati(pie générale récente. Le prof. Bung(î divise ce gciu'e en 3 sections, l'Iiacoxyfnjpis Bge., PtiloœyiropiH Bge., P/iy.soj\i//roj)i,s Bge., dont la première, d'après liu, doit être divisée en 14 sous-sections qui malgré le petit nombre de caractères .constants j)our cha([ue sous-section, présentent cep(>ndant de petits groupes naturels (Fcspèces très apparentées entre elles. Au nombre de ces sous-sections, celle des Buiculia est caractérisée par liungc comme «herbes dépourvues ou presque dépourvues de tiges, et dont les folioles des feuilles t;ont disp(jsées en verticille au nombre 3-4, les stipules sont |>éliolaires, en épis, en capitules ou en omlielles, les calices ttd)ideux, les ovaires sessiles ou presque sessiles, contenant 15-3") oNules, l(\s fruits vésiculaires av(H' sidure venti'ale bien accen- tuée; au dedans des fitiils, il se forme |)arfois des excroissances qui partagent les légumes jus(pFau mili(Mi ou presque entièrement ». Cette sous-seciion contient (l(\s espèces, dont le calice est tubuleux ' Al. Hunge. Specivs generis Oxylropis DC.. iii Méiii. de l'Acaii. Impér. des Se. de St.-Pélersbourg, Vllme série, tome XXII (1874). No 1. BULLETIN DE L.^ SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. N^ 1, 'M janvier 1910. 2 18 I5ULLETIN l»K LA SOCIKTi: BOTAMOUK OK (iK.NKVK r2) et nu, tandis que la soiis-scclioii /'oh/ddi'K/a liiic. se (lisUiigiic par un calice ç^laïKlnliMix ; une antre petite sons-section, celle des ddhirola Bge., a le calice coin't et cainpannlé. lio «o ■ 60 ■J> r>> 160 12U ICO Fig. ^. — DISTBIBUTION GÉOGRAPHIQUE DE LA SOUS-SECTION BAICALIA Bge du genre OXi'TBOPlS. Les aires de dispersion de ce groupe dans rAucien et le Noiiveau-Monde sont représentées par les deux taches noires. Se basant sin- t(nites les données récentes relatives à la sous-section liaicalio, on voit qne sa distribution iïéograpliifpie s'iUeiid sur pi-es(pi(' toutes les réifions du liant plateau de l'Asie cenlraje et ses conlrerorts. dejtuis les bords du lac lïaïkal, les \ersaiits se|ilenlrioiiau\ de l'Allai, le Nord du Tnrkestan, l'Alataii, le Tiaii-Sclian occidental, le Nan-Sclian ]ns(prau\ pro\iiices septeulrionales de la (Ibiiie pro|)remeiit dite, ainsi (jne ta M^tiidclioiirie orientale. Dans ce \asle espace soni répandues 22 espèces, très affines, coniine jiar exemple : 0. sj/lricoht l'ail. (Trans- baïkalie), 0. Itaicalia l'ail, (lac Baïkal), it.iliihiti Tni-c/.. (Transbaïkalie). it. iiKii'ia Pall. (Allai), 0. nn/rlop/ii/f/ti l'ail. (Transbaïkalie. .Mon) .1. W. l'\l.llîl.\K. SOI'S-SECTIO.N ItMC.M.IA ItCK V^ Ihic aiilic Jiirc, ikhi moins (•oiisi(l(''r;ihl(\ de l.i soiis-srclidii Hnicalia, existe encore dans r.\ni('!fi(|ue se|»lenlrii»nale ; elle coniiireiid li' snd du Canada, le Saskalcliewanj e .Mainloha, le hord dn lioll'e Ihidson et les Klals-I'nis cenlranx jnsciifaii (lolorado el an .\onveau-.Me\i(|iie. (Ici espace ('iiornie liéherii'e dans lonle son (''lendne Vd.ijilnipis sjitnnli'ns l)oni,das; ce n'esl (|iie dans la r('ii;ion du i^'olfe llndson (|ne Ton renco- nli'e nnc seconde espèce de la même section. Les liolanisies anii-i'i- cains la considèrenl connne apparlenaid an ifcnre Spicsni Neck., .S. //r/// Itriiion ' {= Arondlhis lirllii (ireene) ; cependani, connne les Itolanisles ein'opéens esiimenl (pi'il convieid de conserscr rancienne (lénominalion (ces r('']tan(lned7A;7///'oy>/.s-,'- conlraii'ement à ro|»inion d'Ollo Knnl/.e, celle circonslance nous eniïaijfe à nommer celle espèce Oxytropis Bellii l'alih., cond». no\ . On pent considérei' inie dislrilmlion sendjlable dans deux |»arlies i\\\ monde connne nue pivuve de la lirande ancienneté des jtlanles de ce gem'e. Les espèces paléai'cliipies, niali^ri' lenr adinili'' 1res ,i;ran(l<' enlr<' ell(>s, sonl ponr la pinparl hien liniilt'es dans lenr disli-il»nlion el plii- sienrs (Tenlre elles ne sonl connues que sui" un espace 1res reslreinl: <-'esl ainsi (pie, du temps de Linné, VO.vnIropisproHlnila Pallas fut ti'onvé dans la Transhaïkalie nK'ridionale, r('i,don limitrophe de la .Monii'olie prèsdn lac salé-amer deTarei. Le c(''lèlii'e nalnraliste l'allas lit la descrii)- lion de ct^tle plante; dans la monoi;ra|)liie de Hnniïe, on li'onve l'indi- cation sni\a(de : « nllo alio loco \ isa ». .Mali^ré les nond)renses recherches l)otani(pies dans les reliions enAii'oimaid<'s, Ton n'a jdns mdie part rencontré cette plante, bien (pr<'lle fut connue déjà depuis plus d'un siècle. Dernièrement, |)en(lant les travaux d'exploration scieidi{l((ue du lerritoire des honrjales de la Transhaïkalie, oraicalia. Nous donnons la diagnose .suivante de cette espèce : (fXYTHffriS \7VAYyiV/ l'alibine sp. n. (?; liaicalia.) Acaulis subdilTiisa \illosula snbsires; caudiculis apice xillosis; stipnlis altepetiolaribus breviter connatis, trianoiilaribiis lana- tis; foliolis conjui^Mlis (piaternis-senisve 1(>-:2C» sulxu'hiculatis vel ellip- licis obtiisis \. acutinsciilis jiilis sparsis obsitis; scapis folio [laulh^ su|)eranlibiis vel fere suhaNpiantibiis parce villosis pedicellis dense \illosis; tloribus capitatis racemosis calycis dentibus tnbi lilabri 7^ suba'ipiantibiis ; \exillo ovato-o|iloiii,n> alis obloiiiio-oNatis reliisis; cariiue mucroiie oitloiigalo recto; o\ari(.t oi-iîl» o\iilato i,daberrimo; ' Urilloii ex J. M. Macoun. Ganad. Uec. se: 148 (1894); L. Brilton aud H. A. Brown. IIL Û. of Nortli. U. S., Canada and Brit Poss., vol. II : 309, fig. 2162 <1897). ^ J, Briquet, Bèijles iulernalionalesde la nomenclature botanique. Jena, 1906, p. 82.. -20 HLLLKTl.N l»K LA SOCIKTK HOTAMOl K l)K (;K.M;VK (i) Icguniiiic (tl>l()iiii;o xciilrc piofiiiKlo-sulcato liilociihiri longe roslralo'. Daoïiric : aiToïKlissciiiciil de Tcliila, stciipcs (TAiilia. Nalléc du (1. Khila, près (1rs lacs salés 18. VI en lloi". ; IViiil : Aovil l'.KKS. ((i.-A. Stiikofl.) ^<>•ll hiiijatc: Dakschi. l'ig. 2. — OXYTROPJS STUKOWI Palib. — Flenr eiitipie : en haut à gauche. Aile >;aui-he ; en bas à droite. Etendard (schématisé) : au milieu. Carène rt étamines : eu haut, à droite. Partie supérieure du calice : en bas, à droite. Toutes les figures sont approximativemeut de grandeur naturelle. Les slijdilt's dans leiii' partie divisée sont ovales, étroites, conrles, extérienrenient poilues. La forme et le nombre des folioles varient considérablement; les adultes ont de i6-2() (taires de folioles ovale.>* arrondies et les folioles i]('s exemplaires plus âgés sont allongées, ellip- ti(pies, plus poilues en bas qu'en liant et les poils plus longs et plus blancs. La grandeur normale des feuilles est de t(H)-l;50 mm., celle des folioles jeunes de ;}-7 mm. et des adultes jusrprà \o mm. La dis|)osition des folioles sui' Taxe des jeunes feuilles est par paires et sur celles des plus âgées verticillées par 3-4-. Les folioles de la feuille sont \isii)lenienl plus |)eliles au sommet (pie dans leur parties moyennes. Les jiédoiiciiles striés des Heurs sont un |)eu |»lus longs ou pres(pic de la même loiigiieiir (pie les feuilles; ils s(wit cou\erts de longs poils blancs. Les Heurs roses, au nombre de 5-1:2, forment une grappe deve- nant \iolette par la dessication ; les |»édicelles sont coiiM'rts de poils Nclus et blancs. Les bractées sont siiblierbac('es larges, lancéolées, aigii("'s. dé passant en longueur les |)édicelles. Le calice membraneux est tubuleux. mi. foncé ; les dents sont allongées, subulées, couvertes aux marges de poils longs blancs; leur longueur ne (lé|)asse |)as ' j de la longueur du tube du calice. La longueur du calice entier est (renvii"on 12 mm.; (A suivre). * Les exemplaires aulhenllcpiea île cette espèce sont conservés dans les herbiers du Musée (îe Tcliita en Transhaïcalie, du Jardin Impérial botanique, à Sl.-Pétershourg, el de de Candolle à Genève. (r>) .1. W. l'AlllilM-:. SOUS-SECTIO.N liAICAMA IICK 2t celle (les (Iciils ne (h'passc pas l'/a-^ iiiiii. LV'leiidanl est ample, ovale, large, alloiij^é, (renviroii "2') mm. de loiijiiieiirel de 10 miii.de largeur; les ailes sont ()\ales, ol)li((iies, échaiierées an somiiiel, de 15-17 mm. de loiiiiiieiir; les carviies oui un liée loni^, droit el oui environ 15 mm. de lon,miem'. l/o\aire esl nn, de même (|ue le rrnil. (]elni-ei esl allonifé, épais, pres(|ne hilocidaire; sa (ace exlérienre, repliée en dedans, esl munie (Tnn hec alloni^é de 12-15 nnn. de lonj^iieiir; graines inconnues à l'élal de malurilé. Noire espèce se dislingue de 1V>. proslrala Pall. par des folioles pins peliles, arrondies, elli|»liques, un calice plus conrl, nu, avec dénis raccourci(>s el la corolle rose. Elle a eiicor<' une cerlaine al'linilé avec ce dernier, donl elle se dis- tingue par les hi-aclées et le calice glanduleux, ainsi (pie par son fruit couv(m1 de tidx'rcule.s glanduleux : tout cela caractérise la sous-seclioii l'oiijudeiiia Dge. à hupielle se l'allaclu' i'irecli\emenl (). inici-ophyUa DC. L'exemple qne nous venons d'examiner démontre, ([ue parmi les genres polymorphes, plusieurs sont (Tune grande ancienneté et leurs espèces paiaissenl actiiellenienl arrêtées dans leur développement, bornées (pfelles sont dans leur distribution et probablement aussi dans leur aptitude à former de nouvelles races. Genève, le 8 janvier 1910. LlBRARy NEW YOkl BOTANICA Erratum. — Dans la légende Fig. 2, lire : « Toutes les figures sont approxima- tivement deux fois la grandeur naturelle». -»+ -M*"- BCLLKTIN liK I,A SOiJlÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. N» 2. 28 février 19i0. 22 BULLETIN T)K LA SOCIKTK BOTANIQUE DE f.ENÈVE (1) BIBLIOGRAPHIE iN. J. KouzNETZOFF. — Principes de la division dn Cancase en régions phytogéographiqnes : Méni. de l'Acad. linpéi'. des se. de St.- Pétersb. VIII série, Cl. plus. -nialli. ; vol. XXIV, iV 1, (1909), I - IV, 1-174, 4», avec deux cartes (en russe). Cette nouvelle publication de M. le prof. KoiiznetzolT constitue une importante contribution à la solution dn itroblème des différentes subdivisions pliytogéograpliiqucs du Cancase. Depuis C. Koch (1850), tonte une série d'auteurs (Medwedjelf, Woeikoll, lvopi)en, Sinirnolî, Lipsky, Radde, Drude, Engler) ont publié leurs réflexions à ce sujet ; c'est leur analyse détaillée complète qui forme la première partie du travail cité. M. Kouznetzolî admet ensuite deux principes dt> divisions ration- nelles : 1" géographique ou, plus exactement orograpbique, et 2» his- torique ou géol(>gi(iue. D'après Kouznetzotf, pour diviseï- un pays (piel- conque en régions phytogéograpliiques, il faut truiner les caractères essentiels de leurs climats et végétations dépendant des conditions orogi-ajdiiipies du pays, et ne pas se laisser entraîner par des faits isolés, relatifs aux découvertes de |)laides étrangères à la région, bien que ces découvertes sporadiques de plaides soient intéressantes au point de vue historique. La végétation de chaque région phytogéograi)hique est une fonction de deux phénomènes : 1" des conditions phytogt'ograiduques actuelles, dépendaid avant tout de rorogra|)hie locale, et 2" de l'histoire géologique du pays. Se "basant sur ces pi-incipes, Kouznetzotf a donné |)our les époques, actuelle et passée, une description de dix régions phytogéogra- phiqnes de la flore dn Cancase avec analyse détaillée de leur origine et de leurs rapports nnduels. C'est ainsi t\\\o toute r(''lendue du Caucase est divis(''e pai' le prof. N. Kouznetzolf eu ipiatre si'-ries de n''gi(Uis : I. Régions alpines : A.W. i Provinces des ^ occidentales. A. M. Alpes de la Haute j centrales. A. 0. ^ (Vilaine dn Caucase ( orientales A. A. Pro\ince des Alpes Adjaro-aiMuéniennes. A. S.-K. Pro\ince tics Alpes Somkheto-Karabaghiennes. IL Régions forestières : S. K. Province de Transkouban (sylva Ivnbanensis). S. T. Province dn bassin de Terek (sylva terekensis). S. D.-K. Proxince de Daghestan-Koidia. S. T.-N. Province de Crimée-.Noworossiissk. S. P. Province poidiipie ou colchique. S. A.-O. Province Arlw in-Olly. * S. Ib. Province ibéri(pn'. (2) N. ,1. KOliZNETZOKF. ini{LI()(;[lAI"IIIK 23 III. Krjiions sl('|)|ii(|ii('s : St. A. Province des slciipcs d'A/ow . St. C. l'roviiicc (les steppes ciispieiiiies. St. Tr. [•roviiK'e des steppes de Ti'anscaiifasie. IV. Hégioiis des xéropliytes : X. D. Province des xéi'ophytes dn Daghestan central. X. A. Province des xérophytes de la Haute Arménie. Des conditions l'aNorahles lui donnèrent la possibilité d'étndiei' Ptiis- toire de la flore du Caucase depuis le conunencenient de l'époque ter- tiaire, (Taprès des travaux de paléontologie végétale de 0, Heer, Félix, KngelliardI, Palihine et des recliei'ches géologiques détaillées. AI. Koii/nelzoll' iir(''senle une série de pi'euves de la grande ancien- neté des formations végétales très l'épandnes dans les régions Colcliique et dn Talycli : reli(pies (Tinie flore tertiaire, snl)-tropicale, qui régnait pendant la seconde moitié de la période tertiaire dans tout le Caucase; il (explique également le mode d'origine des xérophytes du Daghestan monlueux et de ceux du plateau élevé de l'Anuénie. D'après tons les auteurs, la flore de l'époque miocène s'est conservée pins longtenq)s au Caucase qu'en Europe occidentale et ((u'au nord de l'Asie, et Konznetzofî donne une excellente explication du phénomène et du passage de la llore iniocène à la flore actuelle. — M. Kouznetzofï présente l'histoire des phénomènes géologiques du Caucase pendant répo((ue préglaciaire, surtout lors de la disparition des mers qui, entourant la Haute-Chaîne, favorisaient un climat spécial dont la réper- cussion sur la végétation devait être très sensible, puis sur la formation des plaines (jui ne tardèrent pas à réunir le Caucase aux steppes de la Kussie d'Europe. L'époque glaciaire provoqua au Caucase un grand changement et une grande diirérenciation des J'égions végétales. C'était l'époque d'échange actif d'éléments de la flore alpine entre les foyers principaux de développement de ces types. M. Kouznetzoff constate que la flore alpine du Caucase est moins apparentée à la flore d'Europe qu'à celle des Alpes d'Asie; les éléments pui'ement européens pénétrèi"ent dans le Caucase par l'Asie Mineure. L'épocpie ([uatei'naiiv était favorable à la pénétration des |)lantes des steppes de rEiuoiic tians le Caucase et à la différenciation définitive des régions actuelles. Le pi-of. Kouznetzoff considère comme préliminaires toutes ces con- clusions, basées sur des études monographiques de sa publication : « Flora cancasica critica »% ne décrivant jusqu'à ce jour que 27 des familles d'entre les 125 qui sont représentées dans la flore du Caucase. Indépendaunnentde cette source, ses conclusions tiennent largement compte des observations de plusieurs savants et de la riche littérature dn sujet. En tout cas on peut constater dès maintenant une régularité 'N. Kouznetzoff. N. Busch et A. Fomine : Flora cancasica critica. (1901- 1909), Fasc. 1--2S. Jurjew. 24 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE (3) relative fie la distribution des mêmes types, a|)pai'lenniit à diverses familles du règne végétal. Deux cartes en couleur servent à illustrer les idées de l'auteur. Genève, février l'.llO. .1. I'alibine. r.AKTE DU CAUCASE ILI-USTHAM LHISTOIKE DU DÉVELOPPEMENT DI'S VÉ(;ETATI0NS FORESTIÈRES ET XÉROPHYTES DEFUIS L'ÉPOQUE TERTIAIRE, PAR I.E PROI'. N. KOUZNETZOFb". L'aire de la dispersion hypothétique de la végétation du type pontique pendant la seconde moitié de l'époque tertiaire est limitée par la j;rande ellipse. L'aire de la dispersion hypothétique de la vèf;etalion du type de Lenkoran pendant la seconde moitié de l'époque tertiaire, est limitée par la petite ellipse. Les centres du développement actuel maximal des forêts du type tertiaire (S. /'. et S. L.) sont marqués par des hachures croisées. Les centres du développement actuel maximal des reli(|ues de lorcts (S. T -N., S. A'.. .S. T., S. D.-K., S. Ib., S. S.-K., S. .4.-0.) sont marqués par des hacliurcs transversales. Les centres de distribution des types de véjiélalion xérophyles des montagnes (A". D. et X. A.) sont marqués par des hachures verticales Le centre de dispersion de la véf,'é'atioii sleppi(|ue en Traiiscaucasie e>l marqué par des points. Les directions d:ins lesquelles se lecueillaient les types furestie'-s, disparaissant après l'époque tertiaire, sont indiquées par des flèches à une barbe; dans les cas douteux les flèches sont interrompues Les directions dans lesquelles se dispersait la végétation des montagnes après l'époque tertiaire sont indiquées par des flèches à deux barbes. Les directions dans lesquelles se dispersait la végétation steppique après l'époque ter- tiaire sont indiiiuces par des flèclies à trois harlies. •ï-^*+S^=S' BULLETI N Kl'. I.A l'iilili(! SOUS \;\ (liiccil le 9.4»iiis Vll(ln;iis chez M. Viret, 77, l{u<' .I(';iri-.I;u|iH'l. (îciirve. 2'ne SElilK, Volume II, N" 2. GENEVE, 28 lévrier 1910. SOMMAIRE : \. .I.-W. Pamimink: La sous-seclioii Baicalid du genre Oxyliopis et une nouvelle espèce de ce groupe (lin, avec Krrutiim), p. 21. 2. N.-.I. KouzNETZOFF : Principes de la division du Caucase en régions pliyto- géograpliiques (résumé hihliograpliique, avec une carie, par .l.-\V. Pai.i- uixk), p. 22. 3. Compte rendu de la séance du 14 février 1910 : Allaires administratives, p 2o. — E. IIasslkk et G. IIochhkutineh : Le genre Hriquatia dans le système des Malvacées, p. 26. — E. Hasskek : l'ol\ inor[)liisme l'oliaire chez Indigo fera cavipesln's, p. 26. — G. Bealvk.hd: Nouvelles Compo- sées de l'Asie centrale, p. 27! — Id.; Une curieuse variation du Leon- lopodnim alpinum Cass.. p. 27. — Ch. Mevlan et (î. Heauverd: Le Brass/ca canipciflris DC. dans le Jura vaudois. p. 27. — .I.-W. Pai.i- BiNE : Bibliographie Kouznetzoil", p. 28. 4. 1)1' E. Hassler: Le genre Biiquetia llochreutiner (avec une vignette), p. 29. 5. Df E. Hassi.er : Polymorphisme foliaire chez Indifjofeyn annjx's/f/s lîong. (avec vignette), p. .'i2. 6. G. Beauvekh : Contribution à l'étude des Composées asiati(|ues, suite II (avec 6 vignettes), p. Ii6 7. A. (iuiNET : (Compte rendu bryologique de la course du 12 avril 1909 à Blau- cheville (Aravis. Hte-Savoie). p. 51. COMPTA HENDU :{27"" «iiéniice. — Lundi f 1 févriei- f !M O. — Ouverte à 8 h. '/a^tlaiis l;i salle de la bibliothèque de Tlustitut botanique. Univer- sité, sous la i)résidenct' de M. le D' Louis Viret, président. Le procès-verbal de la 3:26""' séance est adopté. — Il est prévu pour la campagne d'hei'borisation de 1910 les excursions suivantes : 1° une herborisation de deux joui's pendant les vacances de Pâques ; 2" une course en coinnuui avec la Société lépidoptérologique le jeudi de l'Ascension ; 3" une visite au jardin de la Jciyniniu suivie d'une herbo- risation aux environs de Sanioëns, et une partici|)ation à la session d'automne de la Société mycologitiue de Krance. Ces ditïerents pi'ojets seront examinés par la commission (\v<~ herlxu'isations, qui présentera 26 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (10) un plan (U'finilir à la séance «le mars. .M. le Président rapporte sur la démarche laite en laveur du maintien du buste d'A.-P. de Candolle dans une |)romeiiade publique, pai- (ipiH)sition à son transfert dans un Musée; la (|U('stion iTcsl i)as cncoi'e tranchée, mais les réponses du Conseil administratif de la Ville de Genève permettent d'espérer une solution favorable. Publications re(;ues : Dons d'auteurs (reçus avec reconnaissance) : (iuinier et Maire, liappoi-l fiiir les c.rciirsions de la Socirfc hoffiiilt/iir dr France en Lorraine, juillet-aoùl 1U08. (Spermaphyles, Ptéiiddpiiytes et (liiampignons). — 2" Gui nier. Le choix des semences en culture foreslière (dons de M. Ph. Guinier, Xancv). — ETATS-L'MS : State liiiNersitv of Okla- honia, Research liullelin N"^ 1 et 2 (.Norman, ;](J oct. PJU'J); FUANCE : Revue scientifique du liaurbonnais et du Centre de la France, vol. XXII, IV'- trimestre, 2""- partie (Moulins, déc. 19U9); SUISSE : liultetin de la Société d'horticulture de (ienève, >'" 1 (Genève, jauviei- l'.ilO) ; Le Jar- dinier suisse, i\" 2 (Genève, février 191U). ,LE GENRE BRIQrETlA IIOCIIR. DANS LE SYSTBIE DES MALVA- CÉES. — Après avoir retracé riiistijrique du iieniv L'ritjuelia civé par notre collègue M. le D"" Hochreutiner, M. le D' Hassler discute les faits qui conduiseid à la nécessité de changer le nom spécifique de cette Malvacée sud-améi'icaine et à lui atti'ilmer auprès d(»s Anoda sa véritable place (v. Mémoii'e p. 2'.)i, ; il constate ensuite (Tintéres- santes particularités ijiédites sur la carpologie de cette plante et ses moyens de dispersion, puis termine par la présentation de nombreux matéi'iaux d'herliier. M. le D' Hochreutiner manifeste Idiile sa satisfaction sur ce que vient d'exposer M. Hassler. Il est prêt à tenir pourexacte ridentilication du Rriquctia avec ÏAnoda dcnudata K. Schum. du Flora /ira.siliensis, puisque M. Hassler a pris la peine de conqjarer la i)lante en litige avec le type même de Schumann conservé an Musi'iim de Merlin (Rala/isa S^' l()(>8); M. Hassler ayant reconnu (pie la desci-iplion de K. Schumaim ne correspond pas à la plante, M. H. l'appelle (pie d'après les nouvelles iiègles de nomenclature, c'est le texte qui prime sur le dessin en cas de désaccord entre les deux. Ensuite, 31. Hochreutiner est tout particulièi'ement heureux de voii'(pie M. Hassler a moditié son oi)inioii |)remi(''re et (pTaprès a\oir n u là un simple Anoda, il ait reconnu la légitimité du genre Rriquetia dont les caractères sont extrêmement frappants. H fait l'éloge des beaux matériaux de mitre collègue, qui permelleiil de Noir le mode de déhiscenc(,' du fruit. — Quant à la (piestion secondaire de savoir jus([u'à (piel point le genre firii/uetia doit être rapproché du genre Anoda plut(')t tpie des Sida, il se réserve le droit de re|)i'endi'e l'examen de cette ([ueslion. Elle est en ell'et sujette à une certaine dose (rappiécialion personnelle, étant une. question d'interprétation plutôt que de fait. Après ([uelqiies nouvelles constalaliniis fait(^s de part et (Tauti-e. les deux auteurs se déclareid (racc(jrd sur les conclusions de ce lra\ail. POLYMORPHISME lOLIAIRE CHEZ ISDïaOFFnA CAMPESTRIS Roiig. — (V(jir Memoiic spi-cial à la pag(> ;]2). — M. le D' Hassler démon- (Il) CO.MI'TK KK.M)!' DKS SKANCKS DK lUlO 27 lie l;i iirccssili' de siihordoiilirr V/iKh'i/tifrni liilifnlid .Mlchcli ;i \l. ((ini- jirslris iioii.n., fl ;icc(iiiip;ii;ii(' su (li'iiioiisli-ilioii \r.\v l:i |)lvs('lil;ilioii de très iioiidirt'iix (•(■liiiidilldiis (riicihicr ('•l;diliss;iid iiiic cliiHin' iniidcr- r(»iii|)ii(' cidiT Ions les d('iii-('s dii |)()l\ iiiorpliisiiic ruli.'iirc |ii-(''i5('iiLcs par celle L(\niiiMiiieiise de rAiiiériipie du Sud. M. Casimir de Candolle lidl reiiiMiipier ;'i ce siijcl les iioinlu-eux cas de polMiioi'plnsiiie t'oliidre (pic peiiNcnl alleeler les plaides à l'eiiilics coiiiposi'cs; mais il ne coiinaîl aiiciiii exemple aussi remar(pial)li' (pie celui (pii \ieiil de nous ('[yv prt''S('ii[('' ci (pii m(''rile iVvUv (■'ludi('' (\r livs pr(''s. Il N aurait lieu, par exemple, de l'aire des rechcrclics sur les i'raiiics cl (rcxp(''riiiieiitcr leur iiuirition, ainsi (pie les phases de crois- sance des dillV'reiites lorines, et('. — JMilre antres cas de polyniorpliisme l'oliaire ol)ser\al)les ciiez nous, M. le D' Hochreutiiier sii^nalc celui des dinV'reiiles races de VAiillijjllis ritliicrdrid L. NÔUVKLI.KS COMI'OSKES DE LWSIE CENTKALE. — Au mmhvtt des (]ompos(''es lliilx'taines r('colt("es par le D' Sven lledin et soumises à raiialyse de M. Gustave Beauverd, il faut signaler trois Lfonlapodiiuii nouveaux qui tout eu étant très dift'c^reuts entre eux, |)réseuteul connue caract("'res communs leur iKHi-roiiamie |)lus ou moins al)soliie et leur reinar(iiial)le nanisme. Tous trois doivent être suburdoiUR's à titre de variét(''s au Lcoiilopodlui» alpinum Cass,, accentuant par là le curieux polymorphisme (Tune |)lante qui, très homogène en Europe ' ne pré- sente, dans son aire asiatitpie, pas moins de 8 variétés saillantes la plupart suhdivisililes en nombreuses formes plus ou moins transi- toires, et qui, toutes — à l'exception des trois nouveautés thilx'taines — ont été consignées dans le conspectns publié par le lliiUdin de t'.lU*.), |)ages 375-376. — Ensuite M. IJeauverd fait circuler quehiues échantillons de types inédits de la riche flore du Yiinnan et de l'Hima- laya oriental, démontrant en particulier des cas antlienti(pies du dimorphisme saisonnier chez plusieui's (ierbera, et attirant ralt(Mition sur les difficultés de classification otîertes par le genre Lacliaa. — l'oiir descriptions, voir au Mémoire spécial, p. 3<). UNE CUUIEUSE VARIATION DU LFJINTOI'dnirM ALPINUM Cass. — Présenlation par M. Beauverd de deux exemplaires d'Edelweiss provenant de l'herbier de feu Martin Bernet, et dont rinflorescence atîecte une forme de fausse ombelle par le dévelop|)eiiieiil, à faisselle de chacune des principales feuilles radiales, d'un long rameau (34) cen- timètres) terminé lui-même par une inflorescence aussi grande et bien développée que celle de l'axe qu'elles entourent. La |)roveiiance incon- nue de ces deux |)lantes est attribuée, sans ]»reuve, à la culture. M. le D"" Hochreutiner a observé (piehpies cas analogues, bien que moins vigoureux, aux abords du glacier de (lorbassière (massif du Coinbin, vallée de Bagnes, Valais). MiR plante des Abriizzes piililiée sous le nom de /.. niinle Huel du Pavillon. PI. iNeapolitaiiîe N" 3o7 (l(S5t)). oniis(> par l'Index de Kew, n'est qu'une forme trapue qui ne saurait élve distinguée variélalement du type. 28 bULLKÏI.N 1)K LA SOCIKTl': ItOTAMnl K HE (lEJNKVE (12) LE liRASSICA CAMI'ESTIUS DC. DAiNS LE JUliA VAUDOIS. — M. Charles Meylan, inslitiilciir ;'i La (>liaii\ (Vaiid), a ivcollt' le liidHsica vumpcslris DC, en ocloljic l'.IOU, à ralliliidc de 12(M) m. cnvii'oii, dans les pâturages du (^liasseron (Jura vaudois). Celte (^l'ucifère litigieuse est nouvelle pour la lloi'e du Jura ; elle altonde dans les Alpes centrales le long des chemins des régions suhaljiines ou parmi les moissons, d'où les troupeaux de chèvres pai'aissenl la |)i'opag('i' temporairement dans les l'égions supéi'ienres. Selon M. Heauverd, le passage des moutons l)ergamas(pies coidribcerail ("galemeul à sa dis|)ersion, et pourrait bien être la cause de son iidroduction dans le Jura. — Au sinpius, le nom de cette plante manque dans la plupart de nos flores, conlondu qu'il est par la plu|)art des auteiu's avec la forme sauvage du /irax.sim Râpa L. Ce |)oinl im-riterait (Tètre éclairci. PRINCIPES DE LA DIVISION DU CAUCASE EN HÉCIONS PHY- TOCEnCHAIMlinUES. — A Toerasion du passagv dans noir.- \illede M. le Professeur N. J. Kouznetzoff, en l'JOS, M. le Professeiu- Chodat avait organisé à l'Inslitid de ltotaui([ue une conférence privée donnée avec le titre ci-dessus i)ar le célèhi'e phytogéograplie de rUniversité de Jurjew. — Tous ceux (pu ont eu le privilège d'assister à cette séance seront heureux d'appieudre que la matière du sujet traité a été déve- loppée par l'auteur dans l'un des « Mémoires de i Académie impériale des Srirnres de Sf-Péfershoiirf/ », Ylll'' série. Classe d(> physi(pie et inathf'matiques, vol. XXIV, N" I, 1-lV et 1-174, in i", avec deux caries. — Notre collègue M Jean Palibine en donne le résumé français publié il) extenso au début de ce fascicule (voir |)age 22). M. Casimir de CandoUe lieid à exprimtir toute sa recomiaissance à M. Palibine pour la peine qu'il a prise à résumer le lra^ail de )l. Kouz- netzoïr, et l'engage vivement à présenter d'autres traductions destinées à nous tenir an courant des travaux remarquabb^s j)ai' b^s({uels nos confrères l'usses abordent avec inie si hante compiHence les ca|ilivants problèmes de la géographie botanicpie. Séance levée à 10 h. 7^- — Assistance, 17 iiieudtres : M)l. Viret, M"e Grobéty, MM. Gninel, Heauverd, Berlie, Casimii' de CandoUe, Chanqx'ndai, (^lieiievard. M"'' Stabinska, MM. Freund, Ilassler, lloch- reutinei', Leiidner. .Mégevaud, Paliliine, Sartorius et Schmidely. Le Secréidire-réddcleiir : (1. Heauvekd, h i:. IIASSI.KI!. I.K (iK.NIii; lil'ldl |;TI A IKK.HIi. LE (.i:ni;k nnioiETïA iiodu l'Ait M. lo u \]. Il \ssi.i<:i( (Coniiituniqué en séance du 1-i féericr 19/0) Dans les MaKacôes des l'hiuliv llafislvriiimr ( r>iill. Ilcrb. Boiss. 2'sér., V : 2'.)() 1 1905]), MM. Cliodal et llasslcr oui assiiiiilr le liris|)ècc créés par lui et rattache à sou licnrc /{/■/(/iir/ia VAiHidii dviniddUi K. Scli. coiiiiiic Seconde espèce. Pour ce qui se rapporte au niaiiilieii du i^ciire /Irif/iic/ia, nous nous déclarons d'accord avec notre savant confrère: K. Scliiiiuann, dans Eiii^l. el Prll. ya/. rih-fdiii. \(ichlr. p. 28*»(18<)7) avait déjà créé une section l'seudosidii du genre Aiioda (lav., re|)réseiitée par le seul .4. dciniditld K. Scli. Mais où nous ne jiouvons pas donner raison à M. Hoclireuliner, c'est dans la séparation spécitiipie de VAnoda denudata K. Scli. el du Hriijiiclid diici/ldcdrpd lloclir. L'auteur luirle (ruiie resseiniilance deportcpii aurail induit MM. Cho- dat et llasslcr à assimiler sou /h-i(jiir/id à VAnodd denudula et il cite la dcscri|)liou succincte de Nées et Alarlius à sou aitpui. Le Sidd dciniddld Nées et Mart. et VAiiodd dcimddld K. Scli. sont idcnliipics ; VAiiodd dcnudald K. Scli. est une |dantc répandue au l'ara- liiiay et le n^' 1()<>;! de Dalansa cité p;u' K. Scli. se trouve dans les ditîé- rciils lierhicrs de (lciiè\e et correspond cx.ictcnienl à notre n" 57;]7 l>|ie du />'. (nictjlocdrpd lloclir. M. lioclirciiliiier cile des détails contre iiolre assertion; ainsi: «folia' Ionise pelio!;d'i » ; (U' SeliuiUMimdil: « |)elioli rolioriiiii inferioriiiii iisipie ad IT) ciii. long! siiperioruin seiisiiii decrescentes et iulerduiu ^ isa' ô niiii. iiielieiiles)) el de plus « Ibliisoriticulalis iie(pie ovalis ». Or, less|)éciniens iiouihreiiN rap|)ortés|)r(''senteiittouslespassagesde« lale-ovaluni » jus([ue à « suhorliiciilatuiii ». D(''jà dans le Prodr. I : iC)7, Sidd dcinidd/d .Nées el Mari., les feuilles soiil (l(''sigiiées : « l'oliis cordalo-siibroluiidis acuiiii- iiatis », ce qui n'esl déjà jilus « orhiciilalis ». Scliuiuann les a|)pelle « ovala vel late-ovata »; la diJlV'reiice essentielle pour M. Hoclireuliner (•(Uisisle dans l'alisf'uce du troisième crocliel carpidieii, (jui ligure dans la planche LXV du vol. XII. :{. du Flo/d /i/'t/silinisis re[)résentanl VAtiodd dciniddld K. Sch. Nous a\()iions ipie le dessin du carpelle reproduit dans le KIora liras. 30 BULLETIN DE LA SOCIETK UOTAMQUE DE (lE.NEVE (2) pt'iil prudiiire par son iiii|(t'iT('clii)ii riiiipfessioii de la i^réseiicc triiii troisit'iiie croclicl caipidicii. CdW resseinhlaiice a induit M. lloclireu- tiiicr à parler d'un Iroisièuie croclicl carpidicu dans VAihk/o deniidala K. Scli.; or nulle pai'l dans la description délailli-e de K. Seli. il est question d'un troisirnie crocliel carpidicu ; K. Scli. ne cilc ipic : « antice aristula brevi niunita », ce ([ni est parfaitement exact. Les carpelles jeunes de \\\ii(ilante (pii a servi de t>pe au /{riqiiclia uucjildcdi'pa ; loutet'uis nous |)i-op()sons de modiliei" le terme « dente medio » en : « gibhere ohtusiusculo, lalere conqtresso. arislula hrevi nnudto ». BRIQUETIA DEMJDATA Clioil. et H;i>sler. — A. Fruit avec un car- pelle (iélaché "2 : i ; B. rsentent alors coiiii)(''s en bas. (]e mode de délachement des carpelles ne se trouve ({ne chez Anoda et nri(iiirli(i. Il serait par coiis(''(pient ahsolnmenl eiTOU('' d'admettre a^('c AI. llochi'euliner (pie la place du lîriiiuclitt dans le groupe des Siditiiv serait à cMê de Sida. Le liriquelia deiiudala Chod. et Hassler étant, i)ar le mode de déta- chement de ses cai"|)elles, un Aiiodti typi(pie, ne peut |)ar consé(pi(Mit pas être rai)proclié ûu genre Sida, connue M. Hochreiitiner le prétend; il n'a de conunun avec Sida que la déhiscence des carpelles qui s'ouvrent par une fente dorso-a|iicale ui(''diaiie, les parois latérales n'étant que perforées et pas é\anonies counne dans les espèces iVAtiodu Cav. ; pour l'émission de la semence, il faut que le carpelle s'ouvre. Cette particu- larité a anieiK' K. Sch. à créei' pour son Anoda denudata la sect. Psea- do.sida. Pour les motifs ci-dessus énoncés, nous ne pouvons pas non plus admettre l'opinion d'un nionographe récent des Malvacées sud-améri- caines, (pii tout en donnant raison, (piaiit à la désignation spécifique du Ufiquelia dcnudala par Chodat et Hassler, dit: « Die Gatluiig stelit sozusagen zwischen deu Gattungen.4/?6»rfff und Sida uud liesse sich fast mit gleich gulen Griinden zii jeder von diesen beiden stelleii. » La délimitation d'un genre étant sujette à des points de Mie ^ariaut individuellement, nous n'insistons [kis sur le maintien de V Anoda denu- data K. 'Sch. dans ce genre, mais nous insistons sur les conclusions suivantes tii't'es {\e nos obs(>rvations précédentes. Anoda deniidalu K. Sch. et Hi'iijiiclia amulocaf/ja lloclir. sont iden- li(|ues, le genre Briquelia llochr. n'a d'afhnités intimes ([u'avec le genre Anoda, par conséquent la place (pii lui doit être assignée dans le système des Malvacées est à c<~)t('' iVAnoda : dans rénunK'ratioii de K. Sch. in Engl. und Prtl. Aal. /'/':fain., il doit éti'e intercalé comme ii" ^() bis. En possession d'un abondant matériel tant à l'état floritére que fruc- tifère du liriqurtia dcniida/a CAuh]. et Hassler, nous modilions la dia- gnose générique de la fa(:oii sni\anle : ;}:2 uri.i.KTi.N iiK i.A socii-rn': itoiAMniK hk (;i:m-:vk (i) Briquetia dloclir.) t'incinl. Ilassler ~ .l/^'v^A/. C;iv. sccl. /'.sciidusif/a K. Scli. in Eiiiil. i(l. l'rll. .Nal. Pfzfam. Naclitr. p. -2S'.i. Flores lieniiaiilirodili, pciilaiiicri. hracleolis 0 siilTiilli. Calyx 5 lidiis, ai'oa papillosa imiiiitiis, loliis in IViictii iiiatiii'o i-cflcxis. Pclala obliqua, oitovala, calvff ;î-i plo loiiyiora. Aii(lr viilgo H-iiienim, 8-loculare, ovula solilaria pro lociilo, pendilla, aiialro|»a, laplic dorsali. Styli tôt quoi cai'ijjdia, audi^eceo loniiioivs, basi inliiiia cualiti. Carpclla niatura trii^ona, dorso l'oliuidala ; apicc iuliis Irxitcr jdo- Iracla, apicc cxliis i^ibbere deiiUtV)ruii lalcralilcr coiniJrcsso, apice arislida brcxi iiiunilo, aiicta, basi liamis duobus smi'siiiii iiiciii'vis prgn- dita; maluritatc aii a\i cciilrali Ncidrc, basiipic iis(pi(' ad iiicdiuiii dorsi secedentia ci ope llli bMiuissinii coluniella adlKcreutia ; dorso apice dehisceutia, scplis lalcralibus perforai is. Senieii Iriiionuiii lilabreseeris. Ilei"b;e pereimes elal;e, paiiciraïuosa', slipuke brèves liueai'es, folia ovata, Jale-ovala vel suborbieularia, rariiis subli'iloba, basi cordata, apice acuininala, sn|i(>riora subsessilia inferiora louiic-iietiidata, peliolo folioruin iiifei-joruin laiiiiua' loiijiaivninicn[ |icn inh'icssatds, pins en a\anl dans les inarecaiics ; à la liniiic des salilcs linniidcs, sVlcndail un bord d'ariiile noiic, con\cil de n(Mi\can d7y/^//V/r>/;"/y/, niaisà jun'l décondtanl, cl à toliolcs |)lns liiandcs cl moins nondtreuscs, ollVanl Faspecl d'une espèce dilTéi-cnlc. Mais «picl ne lui |)as nolr<' clonnenicnl, à mesure tpi<' lions nous approchions de la liiiiile des eaux periiiaiiciilcs de ces marécap's-laiiiincs, de lroii\er des fornies pins rcdiiilcs comme nomlirc de folioles rl-:\) cl à foliole leriniliah' développée d'une fa(:oii cxlraordinaii'c, allci.mianl six (»ii se|»l fois la grandeur des lalcralcs ; eiiliii, loiil à l'ail au bord des eaux, mêlée aux formes hifoliolécs, nous rcncoidrons la forme iinifolioléc. V/ii(////o/'rrf/ lalifolia Micheli (pu ne nous clail jusipralors coniiue que par la planche des Conlrih. à la Flore du l'aragiiay. Nous recollâmes ni-a, laiiccolala vcl liiirari-laiiccolata, ir)/8 — ()/2 mm. a|)ia' ohtusa, j'oluiidala, ivliisa \r\ acula oiimia lircvitiM" imicmmilata, supra ot siiblus ± scaJHMMilo liispi(hila. Hacciiii axiijarcs dciisiflori, 8-7 cm. longi, Inictilcri cioiiii^aU et ad 20 cm. I()iiquiloiig;e, oblougo-spatliulala' subacutie, carina rostrata apice puberula vel glabresreus. Legumen rectum, reflexuin, scal)ro-puberuliuii apice mucronniatum, ± leviter torulosum, (6-12-spermumK ir>-2() mm. longuni. INDIGOPEliA CAMPESTRIS Bong Feuilles 2 : 4. — 1. var. a. gemiina Hassier; 2. var. a. yennina Hassier f. Iransiens Hassier; 3-5 var. h. intermedia Hassier; 6. var. c. latifolia Hassier f. bifoliolala Hassier ; 7. var. c. latifolia Hassier f. uiiifoliolata Hassier. Var. a genuina (Hong.) nob. Foliola vulgo ")-'.» (iliaclii 15-25 mm.) ovalia, obovala vel novella ovali oblonga, apice rotuiidala vel breviter acumiiiala, miicroimlo manifesto coroiiala, bas! l'oluiidata leviter augiislata vel sul)ciiiieala 45,6, 14 5, 10/4 mm., subconcolora supra et subtus scabro puberula. PffrtK/iKii/ : In ar^ilhisis in iN'uione lliiminis Ybn. flor. cl friict. mens, (kl. Jhhs.sirr II. '.)5C.'l); id. /Am/tr ii. 755U. IM. Ilassl. 11 p. i i(». Forma transieus nob. Foliolis 2-<», (rliaclii ;>-25 imn.) forma' cl magiiiliidiiie var. genuin/v nob. foiiolo terniiiiaie lateralibus i)auilo majore terminale 15/9 lateralibus 14-/() mm.. (4) K. IIASS1,KI!. I.NDICOI'KItA CAM l'KSTIIIS i:(i\(,. 35 l'oi'iiiM lr;nisi('iis in \,ir. scciiiciilciii. l»ar;i,uM;i.\ : Ihixslrr ii. \±\\\ l'I. Ihissl. II. I. c V;ir. h. intermedia ikiIi. Foliola ;{-.') (l'IiMclii :{-H> iiiiii.) (»v:ili;i, (»vali-('lli|)tic;i \('l siiliorhi- <-iilaria, a|»ic(' oliliisa ncI rcliisa rarissime siiliaciiiiiiiiala, iiiiiiiilc iiiiici'o- iiulala hasi roliiiidala, rariiis IcNilcr aii,uiislala, Icniiiiialc latri-alil)iis viili>() (lii|)l() loiiiiioi' cl lalicii-. Tcrininalc 2^/18 ^0/ii iiiiii. lalcialia li/'lO l^^/K iiiiii. sii|)i-a, hasi cl lalcriliiis scrabro-piihcnila a|iicciii versus liiabresceiilia, siihliis s|>ai"sc scahro pulicnila. l'(ini(/inf!/ : In ai'iiillosis in ret^ionc llnniinis Vliû ciini n" 9569 in eodem Inco lecla, llor. el I'i-mcI. mens. Orl. Ilusxlrr n. '.ir)(»Ua. Var. c : latifolia (Miciicli) noi). /. lali/hlin Miclicii in Contr. Floi'. l'ai'aii'. |). \'-\ lali. II. p. ji. (pioad f. iniifolioliiliim noI». Fuliola 1-^ (iliaohi siiljinilla vel \i\ ;{ nnn. limita). Teiniinale laterali ce. 5-plo majore. Ovaiia vel suhoi-biciilai'ia, apicc oblusa vel retusa, supra glabrescentia vel glabra, subliis scabro pubei'iila. Forma bifoliolata noh. l\'liolo communi suhmillo vel vi\ ;{ mm. longo, foliohim terminale o\ale, a[>ice le\iler retusum, mimile aiiicnlalnm, basi rotundatum, 40-30 — 50-35 mm. latérale siiborbiculatiim apice leviter retusum, mimilissime ai)icnlalimi 10/10 — 6/6 mm. l'arayiiay : Ad marginem paludis pi'. Ylii'i, llor., et fruct. mens. Oct. //««s/t'y n. 9569 b. ; "id. iii argillosis hiimidis pr. Caaguazù, flor. et fruct. mens. Mart. Haanlcr n. 9278 a. Forma unifoliolata iiob. J. la //folio Mielieli I. c. Onmino pra'cedenli similis, dilîerl peliolo eomnmni subnullo, i, e. vi\ 1 mm. longo, foliolo laterali nullo. l'd/vf/i/a)/ : Uasslcr n. 95()9 c. et 9:278 cnm. f. pra?cedenti in iisdeni locis lectie. Foi'ma mixta nol). Speeimina pra'cedenlilnis simillima, in eodem caide foliis uni- et bifoiiolatis auetis. H a. saler n. 9278 b. I. s. e. Var. d. angustifolia (Micheli) emend. Ilassler. Foliolis 5-15 NMJgo ultra 9 ; (rhacbi 10-35 vulgo ultra 20 mm. longa) obovalo-oblonga. oblonga, oblongo-lanceolata, 6/2-12/4 mm. apice obtusa vel acuta, vel retusa mucronulata, foliolo terminale late- ralibus vulgo minore. Forma vera nob. /. vampeHh'iH Hong. var. anfjustifolia Micbeli. (]ontr. Flor. Parag. I p. t2. Foliola (7) 9-13 (15) (rliachi 10-35 mm. longa), auguste lanceolata, basi et apice acuta, mucronata, supra et subtus scabro-puberula. 12/4 — 15/4 mm. Parar/ifoij : Has-sler n. 7421 1*1. Hassl. II. p. 446, id. spécimen magis indutum. Gran C/mco: in campis ad Santa Rita (Chaco septentr.) flor. et fruct. mens. Oct. Hassler n" 2357 a leg. Rojas. 36 lU'LLKTI.N DK I.A SOf.IKTK liOTANlQUE DE (IKiNÈVE (5) Forma microphylla (Cliod. et Hassicr) nob. /. campes/ ris Bong. var. micropliijlla Qunl. et Hassicr 1*1. Ilassl. II. p. un. Fuliolis .")-'.» (iliaclii T)-!.') iiiiii. loiiga;, aiiguslc uboxalis, laiiceo- latis, vel ubloiigis, apicc obtusis, retiisis vel aciitiiisculis, mucro- niilatis. supra cl siilttus scabi'd-piibcfiilis, 6/2 — 10/4- iimi. l'urtijniini : llassler n. ();52S. IM. Ilassl. Le. typiis. id. in argillosis pr. Caagiiazi'i, llor. cl IVuct. iiiciis. Sc|)l. Ildsslcr ii. *.)i(>8. Gmn Chavù : In campis pr. Sanla liila ciini n. â^ôT a in codcni loco Iccla. flor. mens. ()ct. Ihisslrr w. ±'.\'û Icg. liuj.is. Fôi'nia magis indnta, bal()i)li\[a. CoHti*ibution à l'étude DES COMPOSÉES ASIATIQUES PAi: <;iislave KEAlVEItl» (Suile II. — Comitiiut)(jué en aéditce dx 14 février 1910) 1. Complément à la revision du genre AINSLIiîlA Pour mettre au |)(>inl la rcNision publiée en IU////. Soc. bol. Genève P.HK) : 881 ), sauf en (piebpies poiids «louleux relatifs à la nervation et la largeur des feuilles, l'ne excellenle descrip- tion anglaise de cette plante a été publiée sous le nom (VA. liiwaris par Makino, dans le numéro de décend)re lUOl) (sans date précise, mais parti de Tokio le lU janvier 1910 et remis à la poste de Chand)ésy le tô lévrier suivant) du « liolanical .Magazine » de Tokio. — Toutes léser- ves faites sur ridentification présumée de VA. Utiearis à VA. Faurieana, ces deux nouveautf's portent à 34 le nomlu'e maxinnnn des espèces coiuuies du genre AinsUica : (2) (i. ItKAlîVKIil). CO.MI'OSKKS ASIATinl KS 'M îli (OU 2:5?). Ainsliaea linearis M.tkiiK». in Tokyo hol. Mann/.. XXfll, 11" :27r): ^r>(» ((Ire. P.IO'.I), dcsciipt. InilMii., sine (li;i<^ii. lai.; an var. vcl s\ii. .1. Fuiiriniinr Itcaiivcrd in lîiill. Soc. hol. (Icik'M' :2""' séi'. [ : 381 (ciim'lii^. IV cl diaKii. lat.), 81 déc. 1'.K)9V — Les deux caraclrrcs les plus saillanls (|iii rcssoilcnl de la coiiscifii- c'i('us<' dcscripliou de M. T. Makino soûl ceux (|ui se capp ii-lcul : 1" au porl de la piaule, eu {XTuicUaul de lui assii^ucr sans liésilalion sa place dans la sccliou des Agurcfialir nob. ; 2" à la curieuse slrncture niixle (scaliro-|ilinueuse) des soies du |)appus, sur hKpiellc uous insis- tions in liitll. Soc. bol. (ù'iièrc, p. ',]H\ ciuunie caraclérisli(pie de VA. Fauricana. Kn cas de synonymie constatée, la question de prioi'ité nous paraît réii'lée eu lavein' de ce dernier binôme, par l'art. 39 de Règles de Vienne. 12 />/.v. Ainsliaea reflexa Merrill, var. nov. Lobbiana t^eauverd ; typus in berb. IJoiss., cl. (ig. 1. — Herba pereiuiis, gracilis, uuisca- posa; liiizoma replans, ad collum cupreo-Jaiuigiuosum; folia minima, subdiscoloria, pi"esei'liui ad maroiues bii'lello-villosa, cilo glab(;rrima, elliplico-coidala vel alleiuiala (10-20 mm. longa X ")-lî2 mm. lala), apice subacula, calloso-mucrouata, margiue obscure laxeque dcntato- mucrouulata, longe (15-22 mm.) peliolata ; scapus gracilis, -h flexuo- sus, 12-15 cm. allus, setaceo-birb^lbis, vix glabresceus; inflorescentia secuiida, laxe spicala, F bracleolalo-t'oliosa ; cai)ilula glajjra, sessilia, solitaria, obcouica Ji 7 mm. longa, tritlora, borizontalia ; iuvolucri bractege glu macère, scariosie, carinata^, apicidata^ midtiseriatge, gra- datim lougiores ; corolla lilaciua, apice purpurea, h 5 Va nun. longa; . antherarum caudicuJae longe apiculatœ, glabrse ; stylus glaber, ± 5 mm. longus, basi bulbilormis, apice bitidus, lobis divergentibus spatlmlato-dilatatis ; achaîuia setuJosa, statu malui-o mibi igiiota ; paj)pi setsee i 4 mm. longue, laxissiîue plumosa', clniiamome;e. Tandis que rétiquette de l'herbier Boissier indiquait « .lava » comme provenance, nous nous sonnnes adressé à l'herbier l'oyal de Kew, où st)nt conservés les oi'igiuaux de Lobb, afin de dissij)ei' les doutes (pie nous inspirait la lueiiliou, comme i)ro\euauce, (Tune Ile siliiée à 25" au sud de la stalion la plus méridionale de l'aire des Aindhea. — L'obli- geanle réponse de M. le Direcleur Praiii, que nous sommes heureux de remercier bien vivement ici, uous ])eriuet en elï'et de repoi'ler l'origine du N" ii7 de L(»bb aux îles Philippines, et d'en attribue]- la date de récolle à l'anuée 1), exsiccata ((ue nous n'avons pas vu. — En donnant une description latine complète de BUU.-KTIN DE LA SOCIRIK BOTANIQUE DE GENÈVE, >i° 2, "IH février 1910. 4 38 HULLETI.\ \)E LA SOCIKTK ItOTANlQUE DE GENEVE (3) cette plante (celle de Merrill, en langue aiiiilaise, est néanmoins vala- ble en tant i\\\r publiée avant lUOS), nous alliions éi^alenieni raltenlion sur son faciès liiniala>eu (|ui (X)nslilue un nouvel el inléressaul argn- nient pbytoiïéogra|)lii(iue en laveur de rii>|)ollièse de rancieiuie réunion de l'Archipel malais au continent central asiati(iue. Fip. I. — AINSLI.EA REFLEXA Meriill vav. iiov. LOBBIANA Beaiivprd. — 1 : poil de la piaille (15-17 cm. haul. d'après spécimens Lohb. in lierb. lîoiss.) : 2: capitule et sa bractée (grossi 2 fois: involucre sessile = 7-8 mm. lonjj) ; 3 : écaille intérieure de l'in- volucre (;h 5''» mm. long.); i: fleur, avec akène en i (+; 4 'A mm. à l'anlhèsc; -L| 3 mm. à maturité), corolle prèle à s'épanouir en b. (jF o V' mm. long.) el soie du pappus en P- ( J^ ^ """■ ''■ malurué) ; 5 : iniorifur dr'veloppc de la corolle, avec tilels des itaniines libres à partir de la ligne /, un peu au-dessous du plus profond sinus; 6: anihèies, sou- dées par la marge des follicules (+ 2 V' mm.); 7 : style à slylopode sessile sur le disque (+ 4 'A mm.). 2. Les espèces asiatiques de genre GERBERA ((îi'onovitis in Linné, Corollarium gen«'ruiii pi. K) : 1737). Selon lUiillon iffi.s/. t/es pla/ilcs VIII : 1.") (>t <.M, I88()), le genre Cicrbem consUliie le type d'un groupe particulier de Composées-Miiti- (A) li. ItKAIVKItli. CdMl'dSKKS ASIATIUI KS ."l'.t Siéos A illllorcscriicc (liinurplic (l;lll^ llli HM'IIIc r;i|)i|i||r (llciirs (In iiinoii feiiu'llcs on slrrilcs ; (I. du disiiiic hcrniMitlirodilcs cl Ici-lilrs). on plus ivircincnl IkmikiiiioiiiIic ([(ndcs les llcnrs li('rin;i|ilii'udi[rs-rcrlil('s, non l'ayonnanlcs) connut' d;ins la scclion nionol\|ic des linnicria. l)"accoi-d avec 0. KiMil/c (\\v\. i^cn. III, Il : M'.), IS'.IS), cet anlcnr incoipoiv aux (ierbrra le genre américain Trichoclinc; mais seul de son opinion, il y joint encore les (^/la/i/d/id, les Lo.vddon (i'('unis (Tailleurs au\ (jliot. Zeitung L\ : '.\oi), \) mai ISÔI), de Schlecliteiidal (L'eber Cleistanthiuin ^'epalenae Kze, in 1. c. X : 41â, 1 1 juin 1852) et d'Ascherson (« Gcrhcrd Kiiiurdiui A. Br. et Ascii. », in A|)peiidix Calai. Index sem. hort. reg. Berol. 1871 : 3); nous en reparlerons en citant à leui" place les résultats de cniture expérimentale faites en 1900 à la l'ierrière (horlus Hoissierianus [)artim.) sur le Gerbera Kiiiueaiui. (Connue particularité inédite du gynécée des Gerbera, signalons leiu' style liliforme à la base, c'est-à-dire complètement (lépourvu de stylopode. — Dans sa monographie des Composées in Eng-ler-Prantl, AV///V/7. l'/lanieiifaniil/eii iV, V : 345 (18Ui), (). llotrmann attribue aux Gerbera de l'Ancien Monde 32 espèces réparties en 4 sections, dont deux sont conununes à l'Afri(pie et l'Asie, et deux autres sont exclusivement asiali([ues; mi traxail à peu près contemporain de Franchet (in Morot, Journ. de Dot. Vil : 155, avril 18U3) a mis en évidence luie espèce chinoise qui pourrait à bon droit être considérée comme type d'une 5""' et nouvelle section pi'ésentaul plus d'aftinité (|ue toutes les autres avec les Mutisiées américaines. H en est de même pour le genre Uechtritiia Freyn et Sintenis qui doit conslitner le type d'une 6™*= sec- tion inlei'médiaire entre \e^ Benu'eria dont elle a le capitule homogame elles feuilles très entières, et les Eiijierbera dont elle possède les Heurs radiales sur un seul rang; cette section possède en propre uninvolucre à écailles très régulièrement ind)riquées sur 5 rangs, et la forme de son style longuement exserl: son pays d'oi'igine, l'Arménie, lui assigne également une place bien à part dans l'aire géographique des Gerbera. L'énuméi'ation ci-dessous, basée sur l'ordre systématique proposé par HolTmann, ne tient compte que des espèces représentées en Asie. 40 luiJjniN i»i-: la socikté botanique de (iEnève (5) § I. EUGERBERA DC. l'rod. Vil : io. eiiiend. (). Iluiriuaiiii in PllatizcMif. IV, V : 345 (1894). (l'huitcs lioiiioiiiorphcs, à capitult' liélrroiiame : llcui's lijiiilées sur un seul lang, rcnicllcs ou sU'TiU's, à lauif'rcs de la lèvre iiiféi'it'ure IW'S longues et enroulées au sommet. Environ 20 espèces réparties dans l'Afrique australe, les Indes et la (^liine). 1. Gerbera Delavayi Franrlict, in Morot .lourn. de Bot. II : B8 (mars 1888). — Yuiinan: lorèts i)i-ès ('houi-tsin-vn, 1800 m. (Delavay N» 1918). 2. Gerbera Henryi Dunn, in .lonin. Linn. Soc. XXXV : 511 ('31 oet. 1903). — Yuîinan : Mrnlzge, sur les montagnes gazonnées, dans les lieux exposés au sec (Icg. Henry A*^' 9111); « hautes montagnes, très rare » (sans nom de k)calité), leg. 11. P. Maire, ocl. 190(1 (N^' 304. in herb. Bonati) ; Lao-kouv-cban, "près Mv-lé, leg. V. Nguéou 22 oct. 1907 (M" 815 in herb. Bonati). 3. Gerhei'a kokanica Hegel et Schmalhansen, Desci'ipt. |)l. nov. 0. Fedtcheiiko, etc., in Mém. Soc. Imp. Aniat. Se. nat. Moscou, XXXIV, If: 53 (l'étersbourg 1882). — Kokan (Turkestan russe) : près Sclia- kimardan, au détilé de Karassu (leg. 0. Fedtchenko ; Karatezin OOOO' Juil. 1881) (leg. Begel in herb. Boiss.). 3. Gerbera gossypina (Hoyle) Beauverd, comb. nov. ; = Chap- talia f/o.ssi/p/iK/ iloyle in lllustr. liot. Ilimal. I : 251 (18 et 217) et II, tab. 39, lig. 2 (28 nov. 1839) ; -=- OHoscrin hiiiui/liiosa Wallich, (lat. N° 2929 et herb. (nonem nuduni) ; = Oreoseris lanuginosa et 0. pusilla DC, Prod. VII : 17 (1839, et postérieiu' à l'ouvrage de Hoyle cité dans la synonymie) ; = Gerhcra lainif/inosa Schultz Bip. in KIora XXVII N» Aï) : 780 (7 déc. 1844) nomen; in Clarke, Compos. Indica^ : 218-219 (187(), cum. diagn.)^ — Iliniala\a : iNepal. Kuuiaon, (Iharwal. Selon llook(>r, in Moi'a of lirii. India : ;)90, la var. p piisHla (= Ort'dsi.s juisil/d IHj.) ne serait ((u'im étal appauvi'i du type. — iNous n'avons pai- mi cette forme. — La nomenclature de cett(» esjtèce met en jeu une (pieslion (h; l)riorité assez délicate. En elï'el, la première mention de cette plante date du P''' décembre 1828, é|)o(|ne à la{|uelle parut le « Sumeriatl List of (Iried specinx'ns of planta, etc. » comni sous le nom abrégé de « Cata- logue » de Wallich, et consignant, sous le l\" 2929. le iionini uikIiii» de VOnonci-ÏH lainiij/iiosa Wall, repris plus tard par le Prodronms, noI. VII (1839), comme synonyme de VOiroHcris Itmiu/i/iofia ]){]. - Dans rinter\alle paraissait TouNrage de Hoyle inliluié -< Illustrations of tlie l)otan> and olher branches of Ihe natural histor\ of the ilimalayan mountains and the KIora of Cashmere », mis en souscription par Allen et G", et sorti de presse le 28 novembre 1839, c'est-à-dire l'année Mresl en vain que l'on rliercherail in Mcnlliani el Ilonker. Heu. plant. II\ 497 (i87;{i la ineiilioii pritu-cps îles lierhcKi hnuKi'iiostt el ti. nivea aUnl»U(''e à cel ouvrage par llooker in A7. lirit hulm lll -. WM) tnars 1881). ((')) C. HKAI'VKIll). CO.MI'OSKKS ASI ATIUIIKS A\ iiiriiic (le l;i |>iil)lic;ili(»ii du Noliiiiit' \'ll du rrodroiiiiis. I);iii> riiiipdssi- l)ilit('' de se iMOïKiiiccr sur l.i d.ilc ;'i l;i(|ii('ll(' les- Sdiiscriplciirs oui r('(;ii l;i l'cuillc coiiiiirciKinl les iciiics :2'(7 et "i~*\ le,' di'Uioulrant |))'reni|)ioirenienl Taidériorih'' (!<■ pidilicalion des « //his/rdl/ons » sur li' f'nx/rdi/iiis. Ainsi pivsenlée, la (pieslion de priorih' se linnle à deux noms donl le plus ancien esl frappe (Pinvalidilé du l'ail (pTii ne répond à aiicime des conditions adunses par les (>odes de nomenriatinc pour èli'e |)ris en considération, tandis ([ue le CJuipliiliu f/ossi/piiHi iîoyle l'esté douidemeid valahle du tail de ses descriptions (paires 2i7 el 251) renforcées d'une belle |)laiiclie (tah. ô'.), Ijo-. 2. — VA'. Kègles de Vienne I '.Kir), a ri. ;r) à ;{<»). T). Gerbera nivea (Wall.) Schullz-Fîip. in KIora WVll, N" i."» : 780 (7 {\vc. I8ii, nonieu solinu) ; lloolv in Flora of liiilisli India 111 : '.VM) (mars 1881;, non (^laïke in (^omposila' lndica> : 2il) (187(») ; -- Senecio nireiLs et Arnica nivea Wallicli, (kit. \\\\\i (1828, nonien nul : Wallicli, .N-ilUIÎ, Couil». iN^' 2");) ; Kumaon, rochers près Garbvanii, dans la vallée de Kali, I2,U(HI pieds, IT) sept. 1884- (Dutliie i> 3688'in lierlt. Boiss.). liiies de la saison froide; très \raisemlilal)leiiieiit, une loiii>ne période de repos on de séche- resse doit succéder à raiitlièse, la plante irotVrant aucune trace de seconde l]orais(ui, comme le cas s'en présente pour les (Irrhcra tlii type AïKindrio (\oir plus loin, J:; .')). (8) (i. UKAl'VKIil). CO.MI'OSKKS ASIATInIKS 43 § II. I.ASIOPUS (Cass.) 0. Ilotrinaiiii in l'll;iiiy.l;uii. iV. V : :{4:h I8'J4). l'hmlcs li()iii(Mii(ir|th('s, à cMpiliilc iHUrroi^Miiic iloiil les (leurs lii^ulées (rcinellcs ou stériles) sont disposi-cs siii' dciix raiiiis: le raiii^' <'xtéricur coiiiiiic clicz la section /ùif/r/'hcra, l''iiit('i'iein' à lè\re inIV'rieiire plus foui'te on couronne à celle (les lleni's dn (iis(|ne, son\ent nnnii d'éta- mines avortées. Environ 15 espèc(;s la plupart de TAIVique australe et de Madai^ascar, inie seide, (i. /iHoseUoides, égaieuienl en Asie et eu Tasniauie. 8. Gerbera piloselloidesCassini in Dicl. Se. uat. XVIII : U\\ (1822, descr. IVancaise) ; IHI. l'rodr. \'ll: \{\ {\H',i\)); =^ Ariiird /ji/o.scl/o/dt'.s L. Ainœri. Acad. VI: 108(1702); =:= Doroiiicum pilo.sr/loif/es Lauik., Dict. Eiicvel 11 : :ni (1786) ; = (hrosrris ora/i/hlhi Wallich, Cal. .\" 2930 (1828, nom. nndnni); = (jcrhera oralifolia DC Prodr. Vil : 17 (1839) ; Clarke, (louip. Ind.: 249 (187r)). — Indépendaunnent des nond)reuses stations asiaii(|ues de cette plante consignées dans la littérature, nous relevons, dans rilei'biei' Harhey-Boissier, celles de S(;liillong Hill (Assaui), r)()()0, : leg. (l.-A. (lauiniie, 4 avr. 1894 ; (lliine : île-Port (baie Mirs), avril 1884, IN" 7 ex herb. Le Jolis; Yunnan : coteaux à Yunnan-Sen, juin 1905 (leg. I». P. Maire, N" 27r» in herb. P)Onati). — La plante décrite sous le nom de Gerbera liir.sula DC. Prodr. 17 et rappoi'tée par Lessing in Flora Y : 298 (1830) comme synonyme de VArti/ra /lir.siifa Korskal, FI. Aeg.-Aral). descr. : 151 (1830), et Yahl, Symb. m : 99 (1794), parait devoir être une simple forme du G. pilo- selloides, comme l'attesterait, d'après J'indication de Lessing, la pré- sence de cette plante en Chine; d'autre 'part, son existence dans l'Arabie Heureuse constitue un intéressant jalon reliant l'aire africaine de cette espèce à celle de l'Asie tropicale occidentale. § ?,. UECHTRITZIA (Freyii elSinlenis, in OEsl, Ijot. Zeitschr, XIII. N» 7: 240, juii 1892). Heauverd secl. |)ov. Plantes homomorphes, à capitule sub-homogame : tleurs ligulées sur un seul l'ang, munies d'étamines plus étroites et moins exsertes que chez les fleurs du dis(pie (à élamines larges longuement exsertes) ; écailles de l'involucre régulièrement ind(ri(|uées sui'5 rangs. Une seule espèce, en Arménie: 9. Gerbera armena (Freyn et Sint.) Beauverd comb. nov. ; = Uechtritz^ia armena Freyn et Sintenis in Œsterr. bot. Zeit. XIII: 241. — Arménie tur(|ue : Dans b^s buissons du Sipikondagh, sur .lerbatan, 7 juillet 1890 (leg. Sintenis, iN" 3184 in herb. Harbey-Boissier, specini. authent.). Le grand intérêt phytogéogra[)hi(|ue qu'olfiv cette plante a été mis en évidence par l'article très conqjétenl de Freyn in I. c. 2i2 et 26(); Ai BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (9) (juaiil à riiii|)()i'l;iiic(' (|iu' cet auteur accorde au caractère tiré de rhoniogamie dos capitules pour établir l'autonomie du genre Vevhtriliia, il est évident qu'il ne saurait être pris en considéi'ation : le lait de l'honioganiie des capitules existe pleinement dans la section Bevnieria des (îcrlx'ra, et parlicllemeid (status aiiliniitialis) dans la section Anandria. La section Uechtritùa établit le passage entre les Euficrbeid, dont elle aies fleurs rayonnantes, et les Z?«*«/g;'ff, à capitules houiogames non rayonnants. I i. BERNIERIA (DC. Prodr. VII: 18, 1839) 0. Hodiiianii. Ptlaiizeiif. IV. V: 345 1894. Plantes honiomorplies,à ca|)itule homogame : toutes les fleurs confor- nn^s, subtubuleuses, hermaphrodites-rei'tiles ; écailles de l'involucre irrégulièremeid ind^riquées. — Une seule espèce, dans la région hiraa- layenne : 10. Gerbera maxima (Don) Heauverd, comb. nov. ; = Chap- lalia m(idi}it(i Don, l'rodr. FI. Népal : U)(i (1825); = Tiis.silar/o niacro- p/ii/lla Wallicb, Catal. N" :2U8'J (1828, nonien nudum!); --= Beniier/a nepalcnsis DC. Prodr. VII : 18 (1889) et in Delessert le. sel. IV, lab. 77 (1839); = Gerbera ne païen, si. s Scultz F!ip. in Flora XXVII : 780(1844), non Hotîmann (1894);*= Gerbera niarropbi/lla Clarke, (jonii)os. Ind.: 250 (187tj); ce binôme est attribué à tort à P>entham (Gen. plant. II : 497) par Hooker in FI. Brit. India III : 891 (1881). — Himalaya: Népal; Kumaon ; Sikkim ; Dotlian; Kliasia. § o. ANANDRIA (Siegesbeck, in L. Amœn. 1 : 161, 1745); 0. Hoirniann, Pnzfam. IV. V:345 (1894). Plante dimorphe: 1" capitule i)rintanier bétérogame, à fleurs du rayon liguli'cs, femelles ou stériles, à lleui's du disipie snbligulées, liei'mapbi'odites et rei'liles ; 2*' capitule aidomual liomomorplie ou sub- dimorphe, à fleurs tid)uleuses cieisb)games, toutes femelles et fertiles; celles du discpie r pourvues d'étannnes stériles, avortées. il. Gerbera Anandria (L.) Scbuitz IJip. in Flora XXVll : 782 (1844); Tus.silaf/o Atiain/r/a L. S|)ec. éd. 1 : 8(>5 (175;{), cuiu tait. 11 in Amœn. Acad. I: 255 (Tursen, llortiis l'psal., 1751); = Ih'nlieiunt Anandria R. Brown, in Alton, Hort. Kew. éd. 2, V: 84 (\HVS); — Anandria dimorpha Tin"czaninoAV in Bidl. Soc. nat. .Moscou, (lalal. pi. Baical, K" 695 (1888, nomen nuduni) ; = Anandria /lellidia.slnnn DC. Pi'odr. VU : iO (1889); Ledebour in FI. Kossica II : 7()8 (18l()).; Turcz., in Floia baie- dabiu". Il : lio (I85()); = C. lUivuleriei ki'veillé etVaniot in Bull. Soc. bot. Fr. CI 11 : 550(1906)? — Le dimori)bisme de cette espèce a été incomplètement, signalé dès 1754 par Tursen in L. Amœn. Acad., « Appendix » de Anandria; il fut ensuite constaté par Tm-czaninow, (pii cul[i\a la plante dans son jardin (10) (i. lîKAi \ i:iui. (;().\n>(>si:i:s asiatiouks 45 cl ohliiil les (l('ii\ (i;ils (|iril (l(''('|-i\il (•'•iiiiiic » loiiiics » in Kl. Ii;iic;il.- (Inliiir. Il : I iO-l il, ces iiiriiics l'oiiiics ;i\;iiil riv ((('criles coiiiiiir rarit'- Irs dans le frodroimis ]){]. - Kn r(''alil('', il ne s'ai^ii dans ce cas ni de \aiicl(''s, ni t\i' loinics, l'acccplioii (\{' CCS termes s'a|)|)li(|nant à des s|i(''ciniens dillV'i-anl enlic cn\, tandis (|iie clie/ le (ir/'hrrti Aiiandrid , ces dilIV'rences s'(>l)sei'\enl ('(nisrcKlii'niinil siif iiii iik'iiic iiidiridii (hiiiiir ; ce sont en (Tanlrcs ter- mes les (len\ ^'7^//6' d'ini Nci'itahle (linioriiliisme .saisoimirr. Ind(''|)en- damment de cos étals, le ilcrhcni Attatidria alTecle un |i(>l\ nifir|iliisine Nariélal é\ident, (lii(|nel nous a\(»ns distini;ii('' les deux formes sni- \anles : a. \i\v. genuina iiolt. ; - An/iiu/rid licllidinslriiiti \\{\. l'rodr. Vil: 4(). Slaliis l'criKilis smI» anthesi l'oliosns, sca|)o unico el)racleolalo aiil parcchracleolato ; stalns ^///////y///^///.s' scapo elon£>"alo h l)facteolat(), foliis i>lal)riusculis i; Ionise peliolalis iM'alis, loho lerndnali ovato sJnwalo-sMJxIcnlalo, capilulis majorihiis Ionise pedinicnlatis ( l:2-;><) cm.) discoideis, pappo corollas lon^e siipei'ante. Ildli. : Siltéi'ie méridionale, de la réi^ion haïcalienne à celle de TAmur ; Japon; Corée; Mandcliourie ; (îliine boréale; Ymman (lei»-. Delavay leste l''rancliet); Sn-tclnien (Farines i\^' 'M\ his in hei'h. liarliey-IJoissier). j3. \ar. Bonatiana lleanverd, cl', lig. 111; nui- vel biscapa, dimoiplia : 1" staUis vevnalis suh anthesi aphyllus; scapus 3-10 cm. altiis, cras- siis, dense niNco-lannginosus, l)asi niidns vel Ionise nnibi'acteatns, l)racteis lilirormihns h approximatis a niedio caule ad apicem cons- persis ; lolia post anlliesin evoluta, oljscure ruiicinato-deiitata, supra ai'achuoidea, cito glahra, sid)tus dense albo-lanugiuosa; caetera ut in var. lypica ; ±' status /ni/iiitnif///s inihi ignotus. Hah. : Yunnan: Lao-koiiy-clian, près l\ly-lé, 24 mai's 1UU7, leg. Paul Nguéou (N" 2U9 iu herh. Bonati) ; montagnes de Yunnan-Sen, mars 1VM)5, leg. Maire (N^' 2(SI in liei-b. lîonali). — Récoltée sous le même aspect et à la même saison par deux col- lecteurs opérant dans des localités ditférentes, cette plante nous parut tout d'aboi'd couslitu(M- une espèce autonome caractérisée par sa souche ai)hylle à Tanthèse vernale, et ses scapes fortement bractéolés. Cepen- dant, l'examen d'un très nombreux matériel de (ierbeni Anandria de toutes provenances nous ayant fait constater plus iVww cas d'achemine- ment du type soit vers la souche aphylle, soit vers le scape l)ractéolé, nous avons modifié notre manière "de voir d'autant plus volontiers (pie l'analyse comparative des fleurs ne nous a pas fourni de caractères diflereiitiels bien notables. Toutefois, il importe de noter (pie tant que l'on n'ain'a i)as en l'occasion de suivre l'évolution de la planle juscjn'à son étal autumiial, le doute pourra subsister sur son autonomie possible: à titre de renseignement, nous |>nblions (iig. III, 2) le dessin d'une feuille prise dans le bourgeon le plus a\ancé du matériel mis à notre disposition, développée aililicielleineiil à l'eau bouillante et examinée à la loupe binoculaire à un faible grossissement de (> diamètres. Sa foi'ine (lifTère sensiblement de celle des (î. Aiunidria ty|ii(pies, et |)oui'- rait accuser de pins yi-andes dillerences loi's du d(''\eloppenient estival ? — L'on ne saurait en tout cas assez recommander la plus grande |)rudence poiu' tons les faits de nomenclature se rai)poi-tanl aux (ierbera 4fi BILI.KTI.N m: I.A SOClKTIi HOTAMOIK Itl': C.EiNEVE (II) de la secliuii Anmidriii : les seuls lualrriaiiv (riiniticr pciiM'iil coiisll- tuer (les pièges eonlre les([uels il est bon (Pètre mis en garde. — D'autres variations du (It'rhrr/i Anandrid nous pai'aissent encoi'e trop |t('n étudiées pour être consignées dans la nomenclature ; de ce noml)i>', le .\" WY.Vl de Vllcrhariinii Flora I{ossic;r (conservé dans riiei- bier de (]oi)enliague, (pii a mis oldigcamment ses matéiMaux à notre disposition), nous paraît bien rcmanpiablc par ses petiti's feuilles ti'ès glabi'es, lyi"(''es-nmllilol)t''rs, et ses deux scapes non exactement con- temporains <>t abondamment lumcNus de longues bractées cl-'A cm.) filiformes ; Ton ne saui'ait prétendi'e émettre une opinion sur la valeur de cette plante repi'ésentée |)ar nn seul édiantillon (leg. N. Palczewsky, 7 sept. 1*.)U2, in montosis ai)ricis ad urb. W ladirvostok, Mandsburia rossica). — Il en est de même pour le (Irrhcra C/iralerlri Léveillé et Vaniot, (fue nous avons \)n analyseï' en détail grâce à Tex- tréme obligeance de .Mgr. Léveillé: ici e.ncoi'e, il s'agit d'une plante dont la structure florale n'otlVe aucune dilTérence appréciable a\ec celle de Fi-, ni. — OEnDEIIA ANASDlilA vai-. nov. BUNATIANA Beauverd (staliis VER.\'AUS,. — l : port de la piaule (i 7^-4 0 cm. hauleiiri ; 2 : bractée foliacée basilaire {Az < cm. lon^' ), ap|)araissanl après iauthése: 3: jeune feuille (prise dans le boiir^'eon et développée arli- licielleiiieiiti ; 4: akène d'une lleur du rayon (4^ â mm à l'anllièse) pourvue d'étamiues avortées, flottantes, incluses dans le tube ; soie du pappus en p, (+ 3 V' mm.); 5 : fleur femelle, lij,'nléc + (8 mm. long.); 6: son style (A^ '► '"'"• Ifn.i.'.) à stigmate bilobé en s. ni base dépourvue de sl\ lopode insérée sur le disque en d. ; 7 : fleur du dis(jue (^H 3 V» mm. long.) avec son akène en a (^ 2 V» mm. à l'antbès'') et soie du pappus (+ 5 nnn. long.) en p.; 8: stigmate (grossi 30 fois); 9: son style (Hh 4 'A mm.) vu de profil en s. el de '/» en s'; 10; corolle développée d'une fleur du disque, à filets des élamines libres à partir du milieu du tnbi' en / : H : élamines des llenis dn disque, normales el soudées entre elles par la marge des follicules (^H ^ mm. long.); 12 : écaille intérieure du peri- cline (+ 9 mm. long.), glabre à l'intérieur, +; laineuse à l'extérieur, uninerviée. à sommet pourpré. (12) (i. I!I:AI VKlill. COMI'OSKKS ASIATiOlKS 47 IV'lal estival du (i. Aiminlriit cl doiil le |)(iil, i(l('iili(|ii(' ;'i crliii (!•■> piailles liiiiiiV'es par liiiieliii à l:i hih. XLVIII, liii. '1 du Mora slhirica \ol. Il, e[ par Tiirseii dans les Aniiviiilulrs Artn/., noI. I, li.i^. I I, ne se distingue des antres exemplaires aiitiiiiinaiix de Tespèce tN|ti(pie «pie par la pivsiMice d'iiii second scape se dt-veloppanl après ri'païKiiiisse- iiieiit du premier, tons deux élanl alxtiidammenl |)()iir\iis de lonj^iies bractées lilil'ormes (l-l '/-' <"iii.) rappelant, à un nidiiidre dej^ré, celles du (i. Kiuunnui, H. Ilrauii et Ascliersoii dont cette plante se rapproche aussi par les feuilles discolores. 12. Gerbera Kunzeana A. Ilranii et Aciiersoii in Cal. sein. Iioit. Berol. : Appeiidix ( 1X71 ) : :! ; cl. lii;. noslra 111; = C/cislanl/iiiini Aepu- letise Kiinze, in l!ot. Zeit. I.\ : :!.■)() (U mai 1851); =^ Crrhera itirra Clarke, Compos. Iiid. : :2i*.) ( li|i. ( ISii ) ; =-- Cerhei-n nepalenshO. llolTinann (IX'.li) non Sclinitz lîip. (IS4-i). — llimala' a: !>ea-<<«*9) , D «-/■ Jl^ Fi;.'. IV. — GEEBEHA KUNZEANA A. Biaiiii et Asch(>isoii. — i : port il'iiii exemplaire ilii status AUTUMNALl>i (hampes de i'2-'2Ù rn\ haut ; les restes des hampes vernales sont iiivislhles sur le dessin) d'après un exemplaire recuite au Sikkim ; 2 : port duu exemplaire du slalus VEHNALIS (hampes de 3-4 cm haut ), d après un exemplaire cultivé à la Pierrière, Genève; 3: akène d'une tienr li;,'iilee vernale ; "2 /s mm. à l'anthèse) avec soies du pappns (^h 3 mm. long, a l'anthèseï: i : tlenr vernale ligulée (+ 8 mm. long . pourvue d'elamines avortées, tloitantes, diiïormes, incluses dans le tuhe ou le dépassant très peu), à style longuement bilide au sommet; 5 : fleur vernale du disque, hermaplirodiie (+ 4 Vî mm. long.); 6: etamine normale (Hh 1 '/'mm. long.); 7: siyle d'une fleur herniaphrodiie (+ 4 mm. long.): 8 : intérieur développé dune fleur autumnale du disque (~f" 4 mm. long.), présentant des etamines avonees, soudées daus la moitié inférieure du tube, et Hh flottantes ou soudées au sommet par la marge des follicules difformes (les fleurs du rayon sont partiellement ou tolalemeiit dépourvues de ces etamines rudimeii- taires); 9 : extérieur des fleurs aiitumnales (beaucoup plus courtes que les soies du pappus, qui atteignent de 6 ''s à 10 mm. à malnritoi; 10 : leur style (+ 3 '/• mm.). 48 ISULLETI.N DK LA S0(^1KTK 150TAMOUE DE (IK.NRVE (lîi) (lacliciiiirc ; Garwlial: Kimiaoti ; .Népal; Sikkiiii ; Itollian. de ~(M.)0 à |-2,(»(KI pieds. — Coidiniiaiil les observations que nous avons relevées an snjet de la liltt-ralnre de relie piaule (ef. supi'a, p. 39), nous |»u1ilions ici nne vignelLe donnant les dill'érenls détails de slrnclnre Morale de cette plante si reniaripiahle dans son dinior|)liisnie saisoinner, et liç;urant anssi nne parlicnlarilé |)assée sons silence pai' Ions les descriplenrs bien (|n'elle pei'nielte de distino;ner à prennère \ ne celle espèce dn (i. Anan- (lri(t : c'est le nndlicanlisnie de sa soiiclie, tant à l'état \ernal ipi'à l'état estival. (^iilre de beaux (''cliaidillons de ['('[al esli\a! r(''co||(''s le l(t sept. l(S8i à l'iinilool (Sikkini) par des colleclein-s liindons. rilerbier l)arbe\- Boissier conser\e den\ écliantillons l'écoltés aux cidlnres de la Pier- rière (Ilorlns Boissieriainis, (;iiainl)(''s\, près ("ienè\e), el pro\t'naid de graines niélanii(''es accidentelleineni à nii loi de Dravoiephalinii spccio- .siim lUIi. récollées dans le Sikkini à l;2,(MM) pieds. Ces «graines l'onrni- rent deux pieds dont l'ini, récolté connne témoin le :2() avril 1*.)(K), donna l'exemplaire à l'élal \ernal liiiiirt'' dans la \ii;nelle IV sons A" :2 ; l'auli'e pied, alors idenli(pie, conlinua son (lé\eloppem<'id après avoir perdu nne hampe vernale tandis ([ue la deuxième hampe \ernale attei- gnit, en iném<'tem|)s (pie le |)leiii dt-veloppement desreiiilles,niie bailleur de :2:2 cm., puis dessécha en juin sans a\oii' j)rodnil aucun akène l'erlile liien ([lie les tleiirs fussent bermapbrodiles et bien conroiinées. Vers le milieu de juillet apparurent trois nouvelles hampes un peu plus vigou- reuses (:2:2a :2r)c m.) (pie celles des échantillons d'héritier récollés an Sik- kini ( 18-2Ucin.),à cai)iliile hoinogaine doid les Heurs [oiiles cleislogames ne tardèrent pas à montrer des akènes parfailemenl fertiles et murs an commencenieiil d'aofil ; c'est alors ipie la plante fut sacrifiée [lour être mise en herbier ((> aoi'it lUdd), où l'analyse de ses Heurs démontra que si celles du rayon ne possédaient i)as d'élamines, celles du disipie en revanche présentaient un androcée à follicules slaminales avortées, et tolaleinenl ([('pourvues de pollen (cf. tig. IV, 8). Malheureusement, par suite d'un nialenteiidii, les graines destinées à de non\elles cultures expérimentales furent empoisonnées an siibliiiK' en même temps (pie les échantillons d'herbier. 13. Gerbera ruficoma Kranchel, in Morot. Journ. de Rot. H : ()8 ('U''' mars 1888). — Viimian : dans les buissons du Ml Che-tcho-tze, sur Tapin-t/e, Kl ocl. 1882 deg. I)ela\a\). La description de Kranchel se rapporte à l'état aiitumnal d'une plante dont l'(''tal \enial n'a pas encore (''ti' i(leiitili('' ?|6. MUTISIOPSIS uob. ((^apiluliim siiljlioiiiogamuiii. S(|naiiiis 4-serialis apice roluiulalis: U'sle Fraiichel). I i. Gerbera Tananti h'rancliet. in Morot. .biiiiii. de l)ot. Vil : 155 ( IC) a\ril 18'.):!). Viinnan: sur les montagnes (pii a\oi^illellt .Mong- tsé, leg. Taiianl I8'.I2 (texte Kranchel). — Nous ne connaissons celle plante (pie d'aiirès la d(>scription de Franchel in Journ. de liot. VII : 153-155; sa place dans le système. (li) I!i:ai \ i:i!i). comi-osiiks asia i kh ks 4'J d'apivs If Icxlc (le r.iiilciir, sciail hcnicoiii) plus voisine des iechlriliia (|ll(' (les Aiii/iu/riii, ;'i l;i sililc (lt'S(|llcl> iiitiis ne l'ili(|i(|il(i|l> ((lie |ir()\isf>i- n'iiiciil, m allt'iiilaiil rdccasioii (Tcii iciirciulrc l'ctiKli'. Les espèces du genre Faberia (ll("iiisl(>>. in .luiini. Liini. Soc Wlll : i"'.) ; -211 dtr. IXSX. r[ in llook Ic. planl. XIX. (ail. ISIT). janvier 1S89). l/anlononiie de ce iicnie a él('' discnlée par Franchel in .Morot,.loin-n. de bol. I\ : ±yM juillel IcSU,')) on, dans ses « IManles nouvelles d(^ la Chine occidentale » il suboi'donne N^s deux espèces connues de Faberia aux Ijichicd à liii'e de section, (oui en recoiuiaissaid ([u'elles poinaaient tout aussi l)ien être ra|)poilées au genre (Jrcpi.s : le seul caractère tiré de la forme des feuilles délerinine son option poiii' le geiu'e Laduca. En iSDi, llojfniann in Krifiler-PranlL, Aaliirl. /'/hni :r/i/'tn)n'//r/i IV, 5 : 3(38 'et 878, luaintlent rautononiie du genre Fttht'ria,. consi(l(''r<'' coinnie monotype (ainsi ([ue Diels in Engler Jaln'b. XXtX : 682, fèvi'. iUOl), et le place entiv le genre américain Ti-oximon et le genre africain Jha/il/wser/s, soit entre les Lac- fiica et les Crep/.s, mais cependant •plus près de ce dernier genre que du premier. C'est à un résultai analogue que nous ont conduit nos recherches; elles nous ont en outre ré^'élé un nouveau carac- tère ditt'érentiel tiré de la structni'e du gynécée : tandis (pie le style des Lar- liica est strictement filiforme, sans le moindre reidlement à la i)ase, celui des Faberia est au c(ndraire pourvu d'un stylopode très accusé, (cf. lig. V: 8 sp. et VI: 8sp.). Enfin, j)armi les matériaux obligeamment cominnni(piés pai" .M. Bonati, nous avons distingué une nouvelle espèce de Faberia, ce qui porte actuellement à ti'ois le nom- bre des espèces connues de ce genre chinois : 1 . Faberia sinensis Hemslev in Jour. Linn. Soc. XXIIl: 479(déc. 1888), et in Hook. le. plant, lab. 1815 (janv. 188U); lloiïmaim, in Engler-Pranll, nalurl. Pflanzenfam. IV, 5 : 378 (1894) ; K. V. — FABEniA SIXENSIS Henisley. — 1 : akène { h '* nim. à nialurile) rI son disque plan en d, avpc soies du pappus en p. {+ 8-10 iiun ) ; â : ètaniines à filet litire en /. à partir de la li^nie (lu plus profond sinus, en «. ; 3 : style ( +; i.i mm. lonjç.) à slyio- podf jjlobuleux en np. et muni de papilles nuicronulèes an t.t gniale fpa.j. 50 ini.i.KTi.N DK LA socii':ti'; iîotanique de (_;enève (15) Diels, iii Eiigler's Jailli). \.\1X: (VSi (lUOl); = Ladm-a Faberia Fran- chet, in Jouni. de bot. IX : 294 (181)5). — L'unique slalion connue de eette plante était celle du Mont Oniel, dans les nididagnes du S/e-clnieii, où Faber la récolla à l'attitude de 4000 à 5000 pieds. — L'Iierbier Boissier conserve une part de cette même plante l'écollée par Delavay (X" 5075) en juillet 18U4, dans les rochers oiubragés de Tclien-long-clian (Yuniian), et d'après hupielle nous donnons la ligure ci-jointe, destinée à conijtléter celle de llemsley (cf. lig. V : 1-;}). C'(>st dans cette nièmc! station (pie le W. V. Oucloiix la récolta l(^ 1:2 juin l'.IOl (.N" :2S:2 in lierb. lîonati !). 2. Faberia thibetica (Frauclicl) lîeauverd, conib. nov. ; = Lactiicd lliibctivu Francliei in Journ. de Ijot. IX : 2U3 (juill. 1SU5). — Plante grêle renianpiable par ses leiiilles très longuement pétiolées relativement au limbe, el pai' la couleur rougeàtre de ses ligules. - — Thibet : environs de Ta-lsien-loii. Su-tchueu oriental (leg. Soulié N» 601). Fig. V'I — FABEHIA GETEIIACII Heauvenl, sp. iiov. — i : poiL de la piaule à létal inùr (+ .SO-'TO cm. hauteur/; 2 : Heur penchée à l'aiithèse (grandeur naturelle); 3 : l'une des 8 écailles intéri-ures du pericliiie (+ 10-12 niui. longi, avec réceptacle alvéolé; 4 : écaille exierieure, carénée (+ 1-3 nitu. long.); 5 ■' akène à létal niùr (+; 4 V' mm.) et soie du pappus (+; 7 'A mm. long.) ; 6: ligule (+ 14 niini. à filets des élaraines soudés dans le tube jusqu'à la ligne /; 7 : étaniines ( + 5 nitn. long.) à fileis libres à la hauteur du sinus s, soudées entre elles par la marge des l'ollicules; 8: style (+ 14 ram. long.) à slylopode hulliiforrne en sp., et muni au sommet de papilles mucrouulées pa. ; 9 : poils articulés constellant la face inférieure des feuilles radicales. (I(>) (i. iîi:\rvi:iiii. iiomi-o^iis asiatkh'ks 51 :{. Faberia Cetei'ach ricaiiNcid, sp. ii(»\.. I\|hi> in liril». Itoimli; {•{'. Wii. VI, l-K. — llcrl).-! |irrciiiiis, miI)sc;i|iu>;i, i-(i|(iisl;i ; riidicc lilii'i>- qiic incrassalis, ad colliiiii l niro-laiiiii^iiiosa ; caiilis :>r>-7o cm. allii>, ercctiis, siiii|il('\, iiirmic l- dciisr ridn-liirlclliis, siipciiic lilalicr. aplivllus \('l l'dliis canliiiis l-:2 rcmolis; l'olia liasilaria H hrcViliT iH-liu- lala (|)('li()lus l-;i cm. loii.misi. coriacca, discoldcia, supra ali-()-\iridia. ylahciTima, sidiliis i^laiico-pallida pilis arlicidatis l»rc\ issimis (iI)sciiit conslcllala. scciis coslas sclis c(tl(ii-alis dense instrncla, M niho ()-!■") cm. loiigo, delloideo-sinnalo, apice i; olilnsD-nnicionalo, luhis creliis (7-1.")) calloso-nuicroniilalis, deorsnm ii,ralla iilahenima. uniner\ia, pnr|)nre()-\i()lacea, M-i scriata, S iiite- l'iorihns I 1-1:2 mm. loniiis. ohloniio-linearibns apice ohtusis, exlcrio- rihus pancis, 1_ - '"l'i- l'"i,uis, (i\al(t-lance(»lalis. aciitis; li^iila' 1:2-15 nnn. Idiii^a', cirmleo-NJolacea'; aclia-nia oblon^nu-liueai'ia, iiMo-grisea, nndticosiata, costis allernallni crassioi'ibiis, apice obscure altemiata ; |)a|ipiis sordide ruiescens. HiiIk : Yunnan. : collines au N-W. de Viiiman-sen, leg. Duclonx, ('• juillet l".H>i (X"-^ :2aul Nguéou (N" 302 in herb. Bonali). — Très belle espèce accusant par son poi-t, son feuillaii'e eL sa struc- ture llorale l'allure i^éïK'rique si parlicidière des Fdhcj-ia ; la figure ci-contre nous dispensera d'insister davantage sur les points qui distin- guent ce genre taid des Crépis (pie des Lachica. COMPTE RENDU BRYOLOGIQUE DE LA COURSE DU 15 AVRIL 1909 A BLANCHEVILLE (MASSIl^^ DES AHAVIS, HAUÏE-SA VOIE) PAR M. Aiiir. <;UL\Lr (Communiqué en séance du 10 mai 1909) A peine aNons-nous (juitté la gare d'Oex que, sur le conseil de notre excellent cbef de course M. Gustave Beauverd, je quitte la grande route pour suivre le chemin (jui longe le cours de l'Arve. Le terrain est sal)lonneux et, à sa surface, je conunence à récolter : DiLricliiiiii lle\icaule Hampe. I5nirli> llieciiiiii rivuiare Br. eur. Barl)iila retlexa Brid. puis sur k's pierres qui endiguent la ri\ ière : Schistidium apocarpiun tir. eur. Caiiiplollieciuiii lulesceiis Br. eur. Racomitriuin canesoen.s Brid. Hvpnum cupressi forme L. Je ne tarde pas à atteindre la forêt de Blancheville qui est le princi- pal but de notre excursion ; sa lisière inférieure est au niveau de l'Arve, soit à peu près à 510 mètres; elle est clairsemée, et le sous- bois est égayé par (le nombreux buissons de buis. 52 Iiri.LKÏI.N l)K LA SOCIKTK BUTA.MO[ i: KK (iKNÈVE (2) L'atlciilion se porte tout (Tabord sur les blocs graiiiti(|ii('s épars ea el là, sur lesquels ou p(Mit observer les bépaticpies sui\aut('s : Madnllieca [ilalxpliylla Diiiii. Melzgi'ria conjugata l^indb. Frullaiiia Tainarisci Diim. el les uionsses : ])KTaiiiiiii scopariuiii Hedw. Tliiiidiiuii taiiiarisciimiii lir. fur. I)rv|tl(Kioii Hailiiiaiiiii (Scliimp.). Tli. al)ieliiiuiii Br eur, Hedwigia alhicaiis Liiidb. var. viridis Isollieciiini myuruni Hrid. Br. eur. Jly[wiiim stellaliim Sclireb. Anomodoii allenuaUis Iliihoii. il iiKilluscum Hedw. eusuile vient le tour des blocs calcaires, ce soûl alors : (iyiiiiiitslitiiiuin rupeslre Sclileich. Barbiila reflexa Brid. Tortella lorluosa (L.). ((]etle (leruière déjà l'eucontrée au bord de TAiTe). Puis : Torlula ruralis Elirli. Anoiinidnii viliculosns llooU. el Tayl. Encalypla coiilorla biiidb. lly[)niiii) cliry.sopliylliiiii Brid. Miiiuiii roslraluin Scbrad. Sur des blocs calcaires particulièremeut buuiides : Fissideiis a(baiUoides Hedw. Iiy[)iiiini coiiiimUalum Hedw. A terre, toujours dans la même partie de la forêt : l'Iagiitcliila asplenioides Diim. HylDivuiiiuiii .s[)lendeiis Br. eur. Scapaiiia jeipiiluba Duiii. H. Iriqiielruin Br. eur. et U. rugosuin BracbyUiecium velulimun Br. eur. De NoL La tige et les rameaux du buis sont recouverts à certains endroits par yccko-a crispa Hedw. et .Y. romphinnln Hiiben ; sur le bois pourri, voici Or(ir(j/(i pclliicida lîabeub. que l'on ne renconti'e pas généra- lement aussi bas dans notre région. Quillaul inoniriilanément la forêt, en jtassant près d'un groupe de maisons, je noie sui la crête terreuse d'un mur : Cyliiidrolbeciuiii com-iniiuiii Scbinip. lloiiialollieciuin sericeum Br. eur. (^limaciuii) dendroides Web. el Mohr. Dt'sorniais, rhcrboi'isation continue dans la foivt au-dessus de I>lan- clieville, enti'e cette localité et ( lulredière, soit de()2l mètres à KMK) mètres en\ iroii. An liir et à mesiu'e ([ne Ton s'élève, le huis devient plus rare, [mis (lis|>ar,iît ; on ne renconli'e plus de blocs graniti(pies, mais pai' places émergent du s(d <]e<. cailloux jnrassicpies décalcillés à la surface, recouvei'ts pai' le minuscule Sr/i/p'ria rcnirra/a Br. eur., mousse considéi'ée comme calcifuge; les gros iilocs calcaires donnent asile à : Si-apaiiia a'quiloba Dum. Hypnuui iiicurv aluni Sclirad. Plagiopus Oederi (Gunii). sur riiumus : .Miiiiiiii puiiolalniii Hedw. Scleropodiiiin puruni (L.). Eurhyncliium .slrialum Sctiimp. Hylocoiiiiuni Sclireberi lie Not. en outre, le bois pourri |)résente deux hé|)ati(pies : Lepidozia reptaiis Duui. Blephanisldiiia tricliopliylliim Duni. Oulredièi'e atteint, la desceide n'ollVe plus, eu dehors d'espèces pré- cédemment citées, que Dicrancllu vaviii Schinip. sui' la terre remuée et fH/n'c/nim flciicaiih' llain|)e à la sui'face d'nn terrain gra\eleux. Kn r(''sum('', les es|tèces récolti-es a|»partiemient aux zones inh'rieui'e et moNenne de la région sil\ati(pie; bon nombre d'enti'e elles comptent paruM les plus comnnmes, el toutes |)résenlent une large (lis|)ersion. BULLKTI N DR LA l*iil»lié sous la direction de Louis VIRKT, IJ'" es sciences. Président de la Société. (:ii;i(iiic colliihorateiir est responsable "e SÉUIK, Volume II, No 3. GENKVE, 31 mars 1910. LIBRARY NEW YOK* BOTANICAI OARDP" SOMMAI HE : Compte rendu de la séance du 14 mars 1910 : Programme ties lierbori- salioiis. |). .'i'i. — A. Lk.nonkh : Observations sur les zygospores des Mncoriiiées, p. ."i'i. — (i. Hk.\uvkhu : Noies phyto-météoroiogiques sur les hivers de 1900 à 1910. p. 54. — G. Heauvkho : Sur un cas cécidiolo- gi(|ue de Caltuna vnhjarix, p. 55. — G. Beauveru : Adaptation, aux saisons de noire hémisphère, de quelques plantes de l'hémisphère austral, p. 55. A. Lendner : Observations sur les zygospores des Mucorinées (avec 'i vignettes), p. 56. (i. Beauverd : Remarques sur (|uelques cas de floraisons précoces hivernales et printanières de la florule genevoise (avec un tableau graphique), p, 60. GOMPTK RENDU »28"" séance. — Lundi 14 uisti*!-> 1 ÎM O. — Ouvcite à 8 V2 II,, dans la salle de la l)ihliolhè(|iie iW rinstitut botanique, Uni- vcr'sité, sous la présidence de M. le D' Louis Viret, président, — M. le Pi"of. (';hodat l'ait excuseï- son abse'ucc. Le secrétaire annonce le décès, survenu à Lenzbourii (Argovie), le 2.5 lévrier 11)10, de M""- V^'- Miiller-Argov,, compagne dévouée et active collahoratrice du célèl)i-e lichénologue D'' .1, Mnller-Argoviensis, Pun des membres de la première beure de la Société botanique de Genève. Le pi-ocès-veii)al de la 327""' séance (^sl adopté sous rései-ve de la rectilication de date imprimée à la page 8<), 5""' ligne en remontant : au litMi de « lU janvier», lire : 10 janvier. Candidats reçus : .M. le Professeur Kolznetzoff, Université de Jurjew (Russie), présenté par MM, Chodat et Viret ; M, le Professeur L. Dam.vzio, Ouro-Pi'eto (Brésil), présenté par MM, Chodat et Beauverd. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, No 3, 31 UiarS 1910 5 51 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROTAMOIE DE CE.NÈVE (1-4) L;i liste (It's piil»licalions rci-iics sera ituhliôo avec colle tlii piocliaiii miméi'o. l'HOGliAiMME DES HERIU)HISAT10NS l'Ul 11 lUK». — Au nom de la CoMiiiiissioii des herltorisalioiis, M. le Président présente le tableau suivant i)roposé pour la canipatine de IIUO : I" Vendredi-saint ^2'y mars, étude comparative de la llore \ernaledu pbdeau iiinlassi(|ue des IJonies (de lleifiiiier à la ('liapelle-liandiaud) et (le la moraine ui'yonieime de la Plaine des lidcailles (eux irons de La Roche et Chcvrien; chef de course, M. G. Beauverd. 2" Milieu d'avril (date à fi\(M" an moment [)ropicej, étude de la flore des (loriics du Porne et du plateau ui'ii'onien (TAndeN (massifdu Veri;\ ), av(M' reloni" sur Pomie\ille (Aljtes d'Annecy, ll''-Sa\()ie); clief de course, M. le Prof. D' A. Lendner. 3" Jeudi de l'Ascension ô mai : coui'se en comnnni axcc la Société lépidoptérologi(|ue à la Pierre-au\-Morts (M' Vouaid, siu- Killinges, préalpes Lénianiennes), sous les auspices de la Société lépidojilérolo- gique. i" Milieu de juin (date à fixer idlérieuremeid) : visite an Jardin de la .husinia, sur Samoëns, et lierhorisalion dans la \ allée du liilVre ; chef de course, M. le D' Louis Viret. 5" et 6«. — Courses mycologiques d'automne, dont l'une en coniimni avec la Société mycologiffm^ de trance; les dates en sei'onl fixées ulté- rieui'ement. Au sujet de ce progrannne, M. le D'" Lendner lait ressortir la néces- sité de mettre la Société au béiiétice du billet collectif accordé pai' le P.-L.-M. et indique quelles sont les conditions requises pour obtenir cet avantage. OBSERVATIONS SUP, LES ZYCOSPORES DES Ml COIILNKES. — En conlimiant ses recherches sur les Mucorinées, M. le Prof. D' Alf. Lendner a été conduit à la découverte de faits nouveaux concernant les Z\gospores des Sporodiiua f/raiiilis, Ahsiffid .spinosa, A. Orc/iidi.s et .4. f/ldinn ; les détails iclalifs à ces nou\ elles observations soid publiés plus loin dans le mémoire illustré, page 06. NOTES PHYTO-MÉTF'OPOLOr.IorES SI li LES HIVERS DE l'.K»)) à 1010. — Donnant suite à ses observations sur les floraisons hi\emales observées aux .lordils {herl)ier Boissier) et connnmncpiées régulière- ment aux séances de la Société botanique de 1901 à l'.ior). M. Gustave Beauverd présente le relevé (]i'>^ obser\ allons conq)arali\es faites sur de nondu'euses espèces rusti(|ues et (hmne un tableau d'ensemble sui- la date des floraisons précoces des principales espèces de notre flore dînant les JO prennèi'es années du XX""- siècle. En concluant sur la remarquable précocité d<' l'année l'.)l<> (en avance de 1:2 jours sur la moyenne des 9 amié<'s précédentes), M. Beaux erd lermine par la présentation de (juelipies jilaides méditerram'emies, mexicaines el chinoises ((^Icnidlls bolcdririi, Loniirrd sp/fnt/idd , Itii.sitidriini.s af/ici- nalis, Rosa brack'0.so, lùlf/cirorl/i/d c/tri/sdu/lid, (^/m/si/d Irnuild, etc.), s'accommodant très bien, à Tétai riisli(|iie. du climal des bords du Léman. (là) coMi'TK [u;.\ni' iir;s séances hk IUIM .".:> Srii IN CAS CKClIlKlLOClniK l)|' CALLIWA Vl LCMUS. — M. G. Beauverd |in''srii|c iiiic Orcliidt'c proNciiaiil des snics de la l'it'i- l'ièic «lloihis Itoissiciiaiiiis) cl poiir la ciilliirc dt- la(|iir||(' Ton avaii utilisô du S/i/i(i!/inii/i i(''C()ll('', en avril l'.KIU, aii\ marais de I^ossn (II''' Savoie); iiiif i^raiiir de (liillniai mlf/ari.s Salisli. .nciiiia dans ce sidisiraliiiii ci ne larda |tas, en se dt'\('|(»|)|»aid, à ollrir siii- riiii de ses rameaux un mimiscide <> halai de sorcière » donl Toriiiliie. soil véfi:»'- lale, soil animale, sera prochainement d(''ternnn(''e pai' M. le Prof. D'" Lendner. — Il imporle, à ce snjel, de l'aire ressortir avec quelle lacilile le (Uillinia riih/aris s'acconnnode des andiiances les pins diver- ses, depuis l(>s /iHirh/nrs (l(^s conlrées froides jns(pi'an\ landes sèches (le la réiiion nK'dilerranéeime et les nnlienx chauds et hnnndes de nos s(M"res (rOrchidi'es, on il se romporle en (''pipli\le el llenril sans (pie ses l'aciiies l'enconh'ent mi véi'ilaljle sol. ADAPTATION, AUX SAISONS DR XOTDR HKMlSPflKHE, DE OFEL- QL'ES PLANTES DE i;iIEMISI'IIKIiE AISTI'.AL. — Des serres d.' la Plerrière cl-dessns nommées, M. Beauverd |»résente en |)lein épaiionis- semeut ime Crassnlaçé(> récemmenl pid)li<'M' sous le nom de (yrassiila aIro-Ninif/iiiiico Deanverd (Hull. Ilei'h. Hoiss. P.KI.") : lODÎ) et dont Tépo- (jiie prinntive de lloraisou, (Tapi'ès les échaidillons (riierhier récollés par M. le missionnaire H. Juuod, avail lieu dans son pays d'origine aux dtM'niers jours d'août ou à la ini-se|)leud)re. — Or le pi'eniier éclian- tillou vivant cultivé eu serre tempérée dévelopi)a ses boutons à la même époque, mais ne parvint cpi'à oraïKPiieiue à s'épanouir parfaite- ment à la fin d'octobre l'.»()r> ; depuis cette date, h's pieds bouturés iie tleurireut plus ins(preu P.) 10, où les boutons apparurent fin janvier pour s'épanouir au comiueucfMuent de mars, soit à l'époque équivalant, pour notre hémisplièi'e, à sa date météorologique de Phémisphère austral (abords de Péquinoxe du printemps), c'est-à-dire à six mois de la date civile. Une constatation analogue avait été faite à pi'opos de StreplocurpuH Jiinofl/i Beanv., jolie (lesnéracée fleurissant an Ti"ausvaal dt^ novembre à janvier, tandis (lue dans nos serres elle est épanouie d'avril en juillet; il en est de même pour d'auties (iesnéracées obligeamment envoyées du Minas Geraës (Brésil) par i\I. le professeur Damazio. Séajice levée à 9 7^ •<• ; viugl-([uatre assistants : MM. Viiet, (iuinet, lîeanverd; Bei'lie, Boubier, Casinui' de Eandolle, Cliampendal, Cliene- vard, Pree(lericks,Hassler,M""'.latré,MM. Larderaz, Lendner, M "'■ Pibska. MM. Lndovici, Mai'tin, Mégevand, Palibiue, Pamfile, Sarlorius, Scbmi- del\, Sigrianski, M"'"'^ Stabiuska et Weissblatt. Le Secrétaire-rédacleiir : G. Beauverd. 56 RULLETLN liF-: I.A SOCIKTK lînTA.MOUE DE GENÈVE (l) OHSKKVATIOiNS SUR LKS ZYGOSlMllŒS DKS MLCOIILNKKS PAR \ir. ij<:\i»\i<:it On sait (|iip les Miicoriiiées possèdent, à côté de leur mode de l'cpi-o- dnclion spoi'angial, des orpines sexnés ([iii alxmtisscnt à la roi'iiialioii il'iiiic i-ellule fécontlée appelée z!/(/(hspore ou mieux ingolr. Or les Mm-cs de li(>laiii(|iie rran(;ais()U allt'iiiands'ipii en d(''cri\('M[ roi'i.nincs'accordcnl à dire tpie ce sont denx l'anieaiix qni se ivnllenl lonl (fahofd au sonnnd et croissent l'un vers l'autre. Même les auteurs qui se sont plus spécia- l(Mneid occupés des Alucoi'inées et de leurs zygospores, croient voir des lilanients |)i'inntivein('nt éloignés et allant à la nnu-ontir luti de l'autre. Il y a certaiiicNieid, dans cette manière de voii-, un défaut d'ojjservatlon (pii provient du lait (pie Ton |)rélève généralement des fragments du cliam|)igii(in d'ime cultuir et (pron les dilacèi'e dans une goutte d'eau sur le porti' objet. On de\rait au contraire observer directeuieiit des cultui'es faites en vases de Pétri de petites dimensions. (Les cultures en chambres humides de Ranvier ne peuvent guère être recomman- dées, le manque d'air eidra\ant souvent la croissance normale du cham- pignon.) Si ces conditions d'obser^ation sont réalisées, on pourra facilement se convaiuci'e, (je l'axais antéi'ieurfment ol)servé et dessiné à pro|)os de VAbsiiliu Orc/iid/s') tpie dès le début, alors (pi'ils sont encore à l'étal l'ûdimentaire, les progamètes sont accolés. Cette constatation n'est pas sans importance, cai' si l'éellemeid les deux hiaments qui entrent en conjugaison croissaient l'un vers Tautre, on devrait, puisipie ces filameiUs sont le plus souvent aériens, expli- quer le phénomène connue provenant d'un tropisme particulier par lequel les deux progamètes, tout d'ahoi'd éloignés, s'accroîtraient selon deux directions opposées et convergeides. Il s'agit, bien au contraire, d'un tactisme qne nous poui'Pions appeler, selon Blakeslee zyf/olarlisme, ou selow Vuillemin^ aitip/ii/att/.snif. Os deux auteurs ifont pas, à mon avis, donné (re\plications suflisauuneid précises :iir le début du pliénomène. J'ai floue, à cet effet, mis cii culture les cinq Mucorinées suivantes, sur lesquelles, tout en observant la formation des jeunes z>gosj)ores, j'ai eu Poccasiou de vt-rifiiM' d'auti'es points que je signalerai vn passant, car ils me forcent à niodilier ipiel- ques-unes de mes observations antérieures. 1" Chez Sporodinia grandis, (pii est mie espèce homothalli(pie, l'appareil sexué est l'homologue de l'appareil sporangial. CoinuK^ chez ce dernier, les fdaments se ramifient régulièrement en dichotomie, bes ' Compare'" Van Tiegtiem. Belzung. Strassburger (Lelirlmcti), Eiigler el Praiill., elc. ^ A. LemliiPr. Les Mucorinées de la Suisse, p. 139. lig. od 1). ' Vinlleiuiii, Piogressus Hei bolanicœ, 1908. p. ;21. r2) A. MiNDNKi;. ZVliOSI'OKKS DKS MlKlOFMiNKKS .)/ (Icniici's r;iiii(';iii\ s'ciilrcfroist'iil cl ciilrciit en coiiliicl ((i<;. L/i piohM- hlciiinil \y,\y hasard, cl sans (|iril soil iK-ccssairc i\v l'aire iiilcr\ciiir loiil (Taltord iiiic allraclioii scmicIIc (|iiclc<)ii(|iic. Mais des que Icconlaid csl ('laldi, les deux lllaiiienls exerceid, riiii par rapporl à Taidre, une iniluence r(''('i|»r(M|ue, une sorle d'excilalion (jui les force à acli\er leur croissance an point IoucIk'. La niendirane se niodilie alors en ce poinl, elle se dislend sons l'inllnencc de la pression osnioli(pie, connne c(da arrive dans un lilanienl (pn bourgeon ne. De là, la fornialion de liernies d'aliord 1res peliles, (jui grandissent en prenant Tas- peet de deux massues se tou- cliant bout à bout. Les deu\ rameaux sui' iescpiels se sont produit les gamcMes, s'éearleiit inseiisiljlement l'un de l'autre (lip:. 1 h, r, (/,). Puis le pliéno- mène continue coiiune il a été décrit généralemeut, c'est-à-dii'e que deux cloisons, appeb'es /ijitt- paiifi, séparent les gamètes vi'ais \ii;. {. - SPilltODINlA GRANDIS Uuk a. b. ri- 2. — AliSlDIA SPINUSA l.ciKiiipi'. divers stades de développempiit de la zyv'o- La zvfjospore est entourée par les l'iilires spore; c. rf. prii^anièles. qui parlent des deux suspenseurs. du reste du lilament en massue, puis la memlirane mitoyenne se l'ésorbe et la zygospoi'e est formée. On observe, chez le Spurodinia giaiidis i-wW'wè sur pain, une tenilance très marquée à la séparation du thalle en deux parties. Dans l'une, les filaments ne sont j)as héiioti'opiques et foi'menl des zygnspores; dans l'antre, au contraire, les h> plies se coiu'bent fortement du côté de la lumière et se terminent par des sporanges. En prélevant les hyphes à zygospores pour les ivpiquer sur un nou- veau milieu (pain stérilisé), il se formera de préférence des zygospores, 58 BULLETIN DE LA SOCIETE HOTAMQUE DE (lENÈVE :5) puis jdiis lard des sporanges. Si Ton ensenience, par cuiilrc, les spores (lu chaiiipiiiDoii, il ne se formera le i>lus souvent que des sporanges. J'ai reinar(pi('' quru faisant les in<"'ini's ('\p('ri('nc('s sur le niot'd gélati- nisé, on pou\ait dès la 2""' «ivnération obtenir, pciidaid les 5 ou (i premiers jours, des llialles pi-odnisant les uns nni(piement des spo- ranges, les autres des zygospores. Plus tard les autres organes appa- raissent, mais (Ml i»etite (|uantit(''. Les premiers essais iifont donm"' Tidt'e de \(!'i'ilier s'il iiY'tait |)as possible de si'-parer le champignon en deux races stables, Time se\u(''e, l'autre s|)oi-angifère. (îes expériences se poursui- vant encoi'e actuellement, je ne jmis donc donner sur ce poiid de rt'-sultats d(Minitifs. :2" Absidia spinosa. Cette espèce est honjotlialli- (\\\v comme la précédente. Je l'ai trouvée en t905 dans une terre de jardin des environs de ^Genève; elle fut isolée à peu près en même temps par Hagem à Christiania. Mais, tandis que la plante norvé- gienne se maintient dans la culture uniquement que sous sa forme sporangiale, celle de Genève forme constannnent des zygospores et plus rare- inent^des spoi'anges. Ce que nous avons essayé d'obtenir expérimentalement avec le Spoi-odinia f/nindi-s, en ce (jui concerne'la séparation des thalles à zygos|)ores et à spoi'anges, est ici natui'elle- inent réalisé. J'ai eu l'occasion, en triaid récemment poui- la seconde fois . VAbsidia ^spiinmi d'une terre, de tomber sur une forme ini peu difTérente, qui se caractérise par le fait (pi'elle |)i'(''sent(' assez si^ncid des fidcres cii'cinés sur les deux suspenseurs à la fois (tig. 2), alors que sur mes anciennes cultures ce cas est excessivement rare. Dans la description que j'en avais faite il y a "> ans, j'avais même dit : « Le suspenseur le plus vigou- r'eux (9) émet seul des |troloiigeuieids ou fnicres ». Je modilie donc ma description surce point et j'ajoute ((ue \'A. .spinosa [)eutse renconti'er sous plusieurs formes ou variétés : l'une asexuée, la deuxième sexuée avec iulcres souvent sui' les deux susjienseurs à la fois, et une li'oisième chez laquelle les Iulcres ne se foi'ment généralement (jue sur le plus gi'os des suspenseurs, plus rarement sur les deux. Quant à leui" origine, les zygospoi'es se comporteid connue celles de Sporodinia. Lu rameau se bifurque en deux filaments qui poussent à 3. — ABSIDIA OliCHIDIS Hafroni (ViiiIIp- riiin). Divers stades de formation des zyj.'o- spores. (4) A. I.EMt.M;i;. ZVCOSl'OltKS I)i:s MlCdltlMllOS ..'.» |M'ii prrs |i;ir;illrlriiicii|. S'ils arriNciil en i(iiil;Hi il x' rurinc cii ce |)i)illL (les licniics (|lli (ic\ ii'iiliciil lii(Mll(M |illis Nojlllllillt'ii.srs cl ciill^li- iiiciil (|cii\ |)i()i;;iiiiclc> iriiK'-iiJilcs liiMiidciirs ( li{''[(''n>;i;iiiiic). 15" cl i" Absidia Orchidis et A. glauca sont [oiis deux hélt'i'(illialli(|iics. l'iii ciisciiiciicaiil en \a>c i\t' l'clii, (riiii n'Ar le sexe -j- l'I lie raiilrc le sexe — , les lilanieiils arri\enl an conlacl vei's le inilien de la cnllnrc. J'ai pn, en sninnellanl cclic (leniière à rcxanicn niicros- c(>|)i(|in' direcL (>liser\er dès le déltnt ta ldrniali(»n de peti- tes hei'niesan point de contact des tilanienls -(- et — (lihs('i\,il(iiir ( soir (h'I.iils ;iii\ Anhirrs des Sc/nnrs /)/ii/sH/iirs cl iialiiirllrs ilc (iriirNc ) acciisciil une (lillV'i-cilcc assez iiolalde en faNcin' des Jordils, on Tinllnence niodi'i-ilrice de ht na|i|>e léniani(|ne esl (A idennnent 1res sensible dans le M'n> d'nne ni(»>enne de leni|)éi"din'e hi\ernale |dns (deM'e à rilerliier l!(ii>sier (|n'à r()|)ser\al(iire; iionr les lenipt'iahn'es niininudes, la lecinre des pins i^rands ('"cails accuse nne dillV'rence de I ,:i" à :2,r»" enlre ces den\ stations (\()ir an lahlean de la pai^c i))! on, en rei^ard des chillVe.s des .lorpi([ues ohsei'vées aux Jordils dînant les 10 premières années du .\.\'' siècle. Mais avant cet e\pos('', (pi'il nons soit iiernn's de donner (piek|nes explications sin- notre t'a(;on d<' [)rocéder ponr étahlir les dillérentes ruhi'iipies admises en tète du tahleau comparatif: ces détails nons pai'aissent indispensahles en raison même de lein- caractère criti- ipie, susceptible d'importants perlèctioiinemeuts. I. Premier gel. — Faisant abstraction des gelées Idanclies, les notes suivantes ne tiennent compte, connue premières journées de gel de la saison, cpie de celles on les indications du thermomètre descendu dans le voisinage de zéro coïncident aNcc la l'orniation évidente de la glace. :2. Première neige. — N'est considérée comme telle cpie la neige tond)ée soit pendant la journée, on l'abondance des flocons peut ètVe dûment constatée, soit pendant la nuit lorsque les flocons tombés auront i)ersisté sur le sol on siu- les toits, de manière à ce que leur constatation au lever du joui- ne laisse aucun doute. ;{. Minima de la saison. — Point le plus bas atteint par le thermo- mètre durant toute la période comprise entre \v 15 octobre et le IT) avril; cette tempéi'atnre absolue peut n'être pas en i-apport avec le /oiir le pliifi froid S-E d'une (léi)endance(les Jordils pour fixer la date de la chide finale des feuilles à l'entrée de l'hiver. T). Dernières fleurs de plantes herbacées. — Les Capucines (Tropaolum nujjii.sj, du fait de h'urs pédoncules acpiifères succoiuhant rapidement aux atteintes d'une forte gelée,. nous ont paru, hien qu'espè- ces exotiques, constitue)' un excellent critèi'c de la fin de la période d'activité pour la plupart de nos plantes herhacées; cette l'aison nous a engagé à noter soigneusement, depuis l'hiver de 1901, le gel des dei"- nières fleurs de ces plantes cultivées aux Jordils sur la fa(:adeS-S-\V de l'Herhier Boissier. 7. Chants d'oiseaux. — Tandis que cerhiins oiseaux chanteurs paraisseid ohéir à leur instinct musical en diverses ('|to(pies exciMitri- ([ues, plus ou moins placées sous l'inlluence d'une lenqtératui'e spé- ciale ou d'un état exceptionnel du ciel, d'autres au contraire ne se décident à inaugurei- la saison de leui's conceils (\w lors(pie l'état d'avancemeid de l'aimée paraît hien étahli par la présence de certains éléments constitutifs de leur existence. Au nomhre des oiseaux de la pre- mière catégorie, les mésanges, par exemple, chantent fié(piemment à rarrière-antomiK» ou même au coMirde l'hiver dès (pu' surviennent ipiel- (piesjournéesexcepliomiellemeid douces ou l'adieuses, tandis (jiie [)armi les oiseaux de la seconde catégorie, les merles et surtout les pinsons ne paraissent jamais counuencer à chanter avant (pie la lin de la saison morte ne soit annoncée par l'éclosion décisive des premières Heurs on des premiers insectes; c'est donc à titre de renseignements acces- soires que ces notes tiennent compte de la date du premier chant de ces deux oiseaux peuplant les hosquets des -lordils, 8. Flore locale indigène et plantes étrangères rustiques. — Outre les i)rairies et les hos(piets des Jordils (pii iK'hergenI lui cerlaiii nom- (4) (i. i!i;.vivi:iii). l'i.oiiAisdNs iii\ i:n\ \i.i:s i:t I'|;i\tami";|{|':s (■..", \nv (les csprccs It'S |iliis coiiiiiiiiiicn dr l;i lloiillc .iiciicxoisc fScl/la, Krillltriiiilinii, Onu/l/of/ii/iiii/ , Miiscitri, (h-chix, ftinniiK idiis, Aiiniionr, Coiu/dd/i.s, Ce ni ni mil, Viahi, An/hrisais, /'riniii/ii , Viiiiii, Mi/oso/is, Ih'lasilfs, Cni/diiirii, Cir/iis, clc, rlc), (TMiilrcs csitrccs cxoliiiiics oui (■'h' iiilrdiliiilrs A lilrc oniciiK'iihil peu ;i|)r(''s r('n'cti(iii du li;'iliiiiciit de rilcrliicr lîdissicr cil ISX'.I; |;i |i|iip;ii'| s\\ s(»iil p;ii r;ii|riiiciil ;iccliiii;i- Irt'S à r(''|;il nisliipic ( rdlixlodciidl'oiis diNcrs. Ainlrmiinlii jninniiiii , Ericd (vnii'ii, /io-siiiiin'inis ofliciiialis, C/misj/it Icnialii, Louiirrii sjilni- ilidd, lùlfii'iiuirlhiii Ciinlurri, Itosii hniclrosii , CJniidlis cirrlioxii \ar. bdlcdriid, etc.), en coiiipaiiiiic de ipichpics csprccs licrhacrcs telles ipic (Uildiillnis p/icd/ii.s, a. iiii'dlis, Xdrci.s.sii.s cl Cnirii.s dÎNcrs, Tuliixi sil- rrs/ris, clc. .• les dates de leur plus pn'cocc jloraisoii méi-itaieiil à |)iiis d'un litre (rètre prises en considiTalion ; aussi les avoiis-nons sui\ ics atleiitiveiiient à partir de l'.HU cl en a\(>iis-ii(»iis tenu compte dans le tahican coinparalil' ci-a[)rès, ctajili sur les inèiiics bases que celui qui a ('■té piil)li(' au coiiiptc rendu de la séance du il Juin lUOCt de la Socii'-té liotaiiiqiie (cf. hnll. Herh. iJoiss. vol. VI : <)()()) :' FiiMiiiei' gel l'ieiilière neige . . . Miiiiiua de Ihiver ' (ilacialion du soi . Cliiile (les rcuille-i . Dernières capucines Chant du pinson (^.lianl du merle . . <".»06-<'.)(i7 ■2^ novenlllrl^ I 0 déceinlire. — !l3°2'tjv.(1 V.'.l :24-26 janvier. 1 7 décembre. 10 » 2 3 lévrier. 2 mars. 1907-I90S 1 5 novembre. 2 6 décembre. — 6" U jv. (8.2 I Du i 1 an 2 < jv 18 décembre. » » 2 5 février. i 2 février. 1908-190'.» 2 7 octobre 2.Ï I) - 10,5" Il jv. (— 11,6). Dn 18 jv. au 3 t'v. 1 4 décembre. » » 2 6 février. 1 1 mars. 4 909-191(1 1 0 noveuilire. I) » — 50 14 fv. (6,2) N'ulle. 2 3 novembre. 1 3 décembre. 1 4 février. i(t janvier. I. Kl()I!.mso.\s i>i;k(:(»(:i:s or .\.\()|{.m.\li:s de pl.v.ntks i.ntiiodi ites (RUSTIQUES AUX .loIiDILS). Clematis cirrhosa (Baléaresi . . Choisya ternata (Mexique). . . . Uosmarinus officinalis Çy\uii) . . Galanthiis plicatiis (Cancaie). . Jasminnm nndillorum (Chine). . Edgeworthia Gardneri (Himal.-Jap.) Crocus anreus (Midi) Hhododendron daluiricuin (Turk.) » ferrugineum (Alpes). Primnlu Auriado (.Mpes) 4 906-1907 20 iKjvembre. 1 5 sept. -21 nov. 1 nov.- 10 dec 1 5 fevriei'. 2 7 » ■) 18 mars. 2 avril. 6 oct.-dec. le»" avril. 1907-1908 21 novembre 1 niiv.-2 6 déc. 2 niiv.-l 6 janv. 8 janvier. 22 février. 2 5 mars. 20 mars. 2 6 mars. 4 2 déc.-2 6 drc 1 2 avril. 1908-1909 2 4 octobre. 3 octob.-l 4 déc. 29 oct.-l 1 janviei' 1 2 fèvriei'. 2 0 « 31 mars. 21 mars 6 avril. 9 novemb -1 4 déc 8 avril. 4 909-1910 1 2 janvier. 29 sept -1 2 janv. 2 3 déc. -printemps. 1 9 janvier. 20 » 2 4 février. 2 3 février. 22 février. 3 dèc.-Noël. 12 mars. yola. — Les dates relatives aux floraisons des Choisjjd IrnidUi, Hosnidriiiiis officinal i.s et Rhododendron ferrugineum ne se rapportent ffii'aux floraisons anormales (l'hiver, rantliès<' noi'inale de ces |)Iantes ayant lieu en mai-juin ; le lUiodadcndron dahuricuni oll're assez fré- ([uemment des cas anormaux, mais isolés, de seconde floraison à rarrière-automue ; nous n'en avons pas tenu compte, afin d'éviter toute confusion avec les cas de précocité de sa tloraison normale. Les cliiifres entre pareil llièses sonl ceux de l'Oljservatoire. r.i lîri.I.[-:TI.\ flK LA SOCIKTI'! lîOTA.MorK DK CENKVK (.')) "2. Ki.oiiAiso.xs l'iiKCdCKs or a.\(ii;.\iali;s ok nri;i.nri:s I'I.am i;s (.M)Hii>.\Ks DES .lolilill.S Scilla b'ifdlia Erytkronium dens-canis Marcissus sitve.flris . . . . Lencojum vernum Eaitunculvs Imlbosvi . . , » acris Hepatica trilaba Corydalis cava Géranium pyrenaiciim . , Viola odorata Cornus mas (naturalisé) l'riiiiula vulyaris » officinalis . . . , lyoti-iiMi: 19(17-1908 1 908-1 9119 1909-1910 i'.i mars. 20 mars. 2 2 mars. 2 6 lévrier. i V mars. ■2 i » 2 9 » 2 7 .) ■2 ;ivril. ■2 8 » 1" nvril. 1'='^ mars. 2 0 mars. 1 .T » 18 mars. 8 février. d-2 avril. ■2 8 » 7 ;ivril. 22 mars. 7 5 avril. 2 ■> 12 janvier. '20 mars. 8 mars. ■) 22 lévrier. ■2 8 » 19 1) 2 9 iiiars 28 » 7 janvier. 22 janvier. ■) 20 janvier. i â mars. •.' 2 9 mars. 2 9 déc.el 11 iVn ■) 2 4 lévrier. 11 » 1 4 février. 30 iiovpiiihre. 9 MOviMiiliie. l^'- n 2 3 décembre. 2 3 mars. 21 mars. -> 1 9 mars. X()/(i. — Les Rdiniiiciihi.s (icris cl Cicrdinuiii pi/rciKnciu)! rpîmoiiis au (■(l'iir (le l'hiver roiisliliiciil des cas aiioniiaiix de lloi'aisoii anticipée; nous les avons notés cw l'aisoii de la rré(|nence de leurs l'écidives; les \'/o/7> ne soiil non jilns |»,is (-(nupriscs (l;uis ces i-|iiH'n's, ((u'cllcs nindilicriiiciit (railleurs en ;icc('m1ii;iiiI le cir.uirrc pn'cocc dr I '.H )'.)-! '.Mo. In l'îiil :'i nolcr CM celle occiision esl celui (jui se r;i|i|){trle ;ui\ (lcil\ scille> es|)»"'ces ([iii loiil exceplion ;'i r;i\;iiice iién('r;ile de l'.Kl'.l-l'.Md mu- l;i niovennedes 'À aimées |)réc(''deides : ce soid I" le iUrnuilis c/rr/io.sa \;ir. haledrica, espèce li,uneiise e[ e\()[i(pie, en relard de '.»). nous e\;miineroiis (Tanlre pari ces deux cas sp('cian\ poiu' arri\er à lorunder la cause de leiii' anomalie ap|iarenle. Si maintenant nous ne releuons dVnlre les noms des deux listes pr(''C(''denles (pie ceux sur les(|uels nous poss(''dons des indications conliuues sur leur lloraison à |)arlir de l*»(M»-|',)(»l, et que d'anlre [)art nous Irions d'enlre ces dei'uières c(>|les (pii |)eu\('nl être considérées à l»on droil connue les plus l'cprésentalives de dillV'renles cal('iînries données, nous arri\ons à isoler 7 espèces caraclérisli(pies r(''parli(>s comme suit : I" une espèce liiiueiise m(''dilerrau(''enne : CJniKilis cii-rhoNd (cliuial marilime). :2" ime espèce ligueuse du Turkestaii : Hhodoilcndron «/((hiiriciitn (climat continental). ;}" d(Mix dicohiées liei'bacées non l)ull)euses : Pritmila ruif/aris el HdinincuhiH (wris (climal silvati(pie de TEnrope moyenne). 4" une dicotylée l)ulbeuse : RiiRuncuim OulOo.si/.s (climat sihalicpie eui'opéen). ô" mie dicotylée tubéreuse : Coriidulis card (climal sihati(pie euro|)éen). (')" mie ukhiocoIn l(''i' hiilheiise : Sri//(i hifoliii (climat silxatique euro[)t''eu). Après a\oir reinar((ué ((ue cette dei'nière (^spèce, par ses dates de flor-aisoii. peut être considérée comme pai'l'aitement contemporaine de nos principales monocotylées bulbeuses tulbo5us (Dicotylèes Ugneomes) PrcmuLa grandUEora 1 ^p (^^^ ^^^ ^/A.^^4^ Ranunculus acres ) OH>-C>-<>-0-0-CM>0-0-0-0- (x>-Qo~a-e(i-<>3-oo~c»<}i»-fo-(-Ori/aML5 cat-'a (ûicotyléei éu/Seuses ou /uSèreuifi) SciUa ôt/blta (Xonxolylée ùufôeuie) (H) (i. i!i;\ivi;iiit. ri,()itAis()\< iiivki'.xai.ks i;t i'i!i\T.\.\ii;i!Ks (i7 ;ill\ ('carls rchltiNrinciil IjuIiIcs drs csprri •^ hiilliciisc> l,'ilil liiiiiiuc(i|\ Ii'm'S i|ii(' (licolN I('m'S. ;{" rcxislciicc (le (l(Mi\ cMli-^orics (le (lornisoiis : it) iiiic Hoi'îiisoii IVmii- clu'inciil hi \ crniilc, r('|)rt''S('iil(''(' |i;ii' une rsprcc li,iiiiriis(' iiK'dilcn-i- tK'CMiic (('Jnnalis cirrhosa) et une lierl»acée de nos clininls (t'riniula riilf/nrisj; h) uu(' ll(ir;us(»n |)r('\ eruale, c'est-;"! -dire s'elTertuiud ;ui\ ;d)()rds ou peu a\;ud r(''(piiuo\e du prinleni|)s ; de ce noudire r(''l(''rnenl lit^neux esl re|)n''seiUé par le lUnKhidnidroii (hiliiiricinii , tandis (|ue les SrHla, Leiicojiiiit, Kri/flironiin/t et Afirciasiis (Tiuie pari, et le (^ori/f/olis (■(ira d'autre part en constituent réléinent herbacé hullieux. l'iie soiis- caléiiorie, IVanclienient priiitanière du l'ait (pfelle lleuril lonjoin's (iprra r(''(|uiiio\(S est repri'sentée par le litiinniciiliis hiilho.sii.s, introduit dans ce tableau comme terme de comparaison avec le //. ncri.s, espèce \oisine, mais (b'pourvue de l)ulbe. .Nous nous rend(»ns compte de la \aleur de plusieurs objections (jui peuvent être faites à l'établissement de ce i>raphi(pie, notanuneiit en ce (pril poui'rait présenter encore de plus ou moins fallacieux; aussi, en terminant, tenons-nous à compléter ces notes par ([uebpies renseigne- ments complémentaires sur les espèces suivantes : I. Clematis cirrhosa. — La date d'a|)parition de ses premières tleurs ne constitue pas un fait isolé: leui' é|)anouissement est rapidement suivi (Tune floraison généi-ale de cette liane, de sorte que c'est par mil- liers que ses grand(^s corolles (piadript'talées décorent la façade E-S-E de l'Herbier lîoissier, et cela jusqu'à la fin d'avril on jusqu'aux pre- miers jours de mai. L'allure de sa courbe décennale, en complet désac- cord avec celle des plantes prévernales, doit être attribuée aux condi- tions très différentes de la période de repos précédant celle de la floraison. ^2. Primula vulgaris. — A l'inverse de l'espèce précédente, sa courbe décemiale est celle d'une ligne d'avant-garde souvent fort distante de celle de sa floraison la plus iidense: la ligne de cette d d'après la seule apparition des mêmes fleurs sur les trois ou quatre plantes d'une station toujours la même, celte coui'be est intéressante à considérer comme ti'aduisant l'allure désordonnée que peut acquérir une plante hivernale à sxstènie radiculaire non modéi'é par des appareils de réserve. ;]. Ranunculus acris. — Même observation (pie pour l'espèce {)récé- dente; il s'agit là, toidel(Hs, il'une espèce \ eruale gém'-ralemeid lai'dive, mais (|ui peut devenir très précoce dès (pie les conditions d'humidité et de chaleiu' nécessaires à sa floraison parviennent à être réalisées avec une certaine durée, même au début de l'hiver. 4. Ranunculus bulbosus. — La floraison géni-rale de cette espèce pi'intanière est sensiblement |»lus précoc(> que poui' res|)èce précé- deide ; toutefois l'action modt'ratrice de son ai)pareil de réserve influe notablement sur l'allure de sa courbe décemiale, qui subit en quelque I)SÎ l'.II.I.KTI.N ItK LA SdCIKTK IloTAMurE DE GENÈVE (.9] sorte (les tllictli;ili(tll^ |);ii;illrl('S ;'i celles (les phillles l»llll>eilses |»rf''\er- lliiles. Il serait, pouf le inoineal, bien aveiitiit'(Mi\ de |)()iissei' plus loin ces coiiclusioiis ; nous inons loiilefois Tinipression (pTiine étude conipai'a- tive de re ^curf', entreprise siu" une plus ««raude (''clielle et l'épétée en di\ ers clianips d'expériences sur une hase plus scieuliliipie, poiu'rail conduire à (Tintéressants i'(''snltats, ne serait-ce ipu' celui de contri- liuer à déinontici' e\péi-inientaleinent dans (pielle mesure et counnent le lapis véi,^étal est fonction du climat. •i^^+f^H- BU LLETI N l)K LA SOCIETE Bill l^iiltlic sous la (lircclioii de Loui^ VIKET, 1)'' (-s sciciicos. PrèxLilimt (lu la Sijriéli-. ( .h.Kliii' colhiliorîilenr est responsable de ses Iravaiix. Les alHMincmeiilN (SUISSE : 10 IV. — UiMoN l'OSTALI-: : \-l Ir. oO) sont [lerciis clioz M. Viret, 77. Hiir .icaii-.l.ninrl. (IcikAc. 2'ne SEIIIE, Volume II, No 4. (i EN EVE. 30 avril 11)10. NEW YORK botap»ical QAROEN. SOMMAIRE : I. Compte rendu de la séance du 10 avril 1910: .An'aiies adniiiuslralives, p. (j'.t. — G. I5kai!vkiuj: l{ai)|)ort sur riierborisatiou aux environs de heignier (Hie-Savoie), p. 70. — A. Lkndnkr : Deux nouvelles acquisi- tions pour la dore cryploganiique suisse, p. 7o. — E. Hassijme séance. ^ r.uiidi \ \ avril 1 î>f O. — Oliveile à 8 h. V2 (Iniis la salle de l)ihlj()lli(''(|ii(' de riiistitiil l)(daiii(|ii(', riiJNcrsilr, sous la piésidciu'e (le M. le D"" Viret, piN'sidcid, puis de M. le D'A. -M. Boubier. l'iic cwvW (le W. Ir Prof. CJiodal, d(''|)()st''0 sur le Ixircaii, signale riieiireiise coidiniiailoii de son \o\age l(olani(|u<' an [*ortniial. Le itn)cès-\erl»al de la ;}:2(S"|' séance est adopté ; M. le D' llassler lait observer (pie celui de la ;];27""' séance rend inexacb'nient coini)le de sa pensée en paraissaid bn" attribuer inie |dirast' (|u'il n'a ni con(;ue ni j)i'ononcée : à la |)age :2(), i""' alint'a, 12""' ligne, le [)assage : «...dont les cai'acdères sont exti'ènienienl rra|)|)anls » doil être allcibué à iM. le D' Ilochreuliuer (d non à M. Ihissler, qui se boi-nait à admettre la légi- tinuté possihie du genre Itriiiuclin sans faire inler\enir d'autres a|)pré- ciations; il s'en tient, poursoji o[)inion persoiUKdle, à ce (ju'il a publié Il esl (loimr coiiiiaissaiicr (riiiic lettre de l'emci'cieiiieiil de M. Dama/.io pour son admission dans la Société, et d'une lettre de la Société lé|)i- do|)lér()loiii(|ue c(inliniiant la course en coiiiniun li\ée au 5 mai procliain au -M' Vouant. — l/li<'ihorisation au plateau d'Andey est ii\ée au iliniaiiclie procliain 17 a\ lil. j'iiltlicatioiis (l(''posées sur le bureau : BELGIQI K: ///""' Congrès inlenialiuiial de linld nique, /Irudelles, 14-^2'^ mai HIIO, I5a|iports et propositions de Nomenclature phytogéo- graphique, rédigés par Ch. Flahault et C. Schrôter (Ziiiicli, 1910); Kecueil des documeids destinés à servir de hase aux déliats de la Section de uoiiieiiclature svstéinati(pie, par John Briquet, Rapporteur général (Genève, l'MO); liANEMAP.K: liotanisk Tidshrifl, Vol. XXIX, fasc. 4, et Vol. XXX, fasc. 1 (Copenhague, \W\) et lUKl); KT5ANCE: lieriie ficienli/iqiie du liourhonnais, Vol. XXlll, 1'' triiiu'stre (Moulins, lUtO); HONGRIE: Botanikai luiz-leinenyek, Vol. VIII, 6"'^- fiizet, N" 1/15 (Buda- pest, lUKM; Sl'ÈDE : Arkir (or liolanik, Band 9, hàlt 2 (Epsala, IVIlU); SUISSE: liuUetin de la Société d'Iiortieulhtre de Geitèee, .")5""' aimée, N° III (Genève, mars 1910); Compte rendu des séances de ta Société de Phi/sitfue et d'Histoire naturette de Genève, \o\. \Wl (Genève, lUOll); le Jardinier suisse, Vol. XXXVIII, fasc. 4 (Genève, avril 1910). DÉSIGNATION D'UN DÉLÉGUÉ AU CONGRÈS DE BRUXELLES. — Conformément à la circulaire adressée à tontes les institutions scienti- tiques par le Comité du Congrès international de Botani(pie devant se tenir du il au 22 mai prochain à Bruxelles, la Société est engagée à faire connaître au dit (ïoniité le nom du délégué auquel elle a droit pour la représenter au (-ongrès. Sur le préavis de M. le l'ivsident, cpii se hase sur les antécédents du congrès teiui à Vienne en 1905, l'as- semblée proposera à M. Paul Chenevard de i-epivsenter la Société à Bruxelles. RAPPORT SUP. L'IIERP.ORISATION DU VENDREDI 25 MARS AUX ENVIRONS DE REIGNIER (HAUTE-SAVOIE). — Le récit détaillé de cette excursion très liien réussie a été rédigt'' par le chef de course M G. Beauverd et inséré in extenso dans le registre des procès-\erbaux, folio 9i. — Onze participants dont B membres de la Société botanique (MM. Viret, Guiiiet, Beauverd, Paiibine, Sai'toriiis et Sigriaiiski) ont pris part à cette lieritorisalion priidanière, (pii, in;dgré l'abondante couche de neige (pii recouvrait encore de grands esi)aces sur les baiiU'urs de Chapelle P»ambaud (95:5 m.), a été favorisée par un beau soleil rendant la tem|)(''rature très agi'éable et permettant de jouir d'un magnifupie paiioraiiia tout en récoltant en abondance (piehpies-imes de nos i)lns gracieuses plantes vernales. Eu tenant compte des diverses conditions écologi(pies, le terrain visité appartient à deux stations bien distinctes: 1" celle du plateau niolassi(|ue des Bornes, caractérisé |)ar son sol siliceux et la i)ré- domiiiance de rélément sihatiipie tri\ial de l'Eui'ope centrale; 2" celle de la Plaine des Rocailles. dont le recouvrement de gi'os blocs ui'gonieiis iK'bergeune llore calcicole très xariée où rélément sil\ati([ue, bien que présent, cède le pas aux |)lantes de garides on même aux espèces alpines l'uiticoles. (18) COMPTK HKiNDU l»KS SKANCKS DK lUK» 71 liCS résiillals de la |ii(''sciilc licrliorisalioii |»ciiiirll('iiL (rciiricliir la prciiiièro i\o ces slalioiis de (Hichiiics iiiiitrs int'dilcs, Icllcs (jiic Ir C,af/i'(t liilcd Kcr-daw I, (Ircdiixcrlc |)ar M. Sarloriiis dans les liaics df l'crs-.liissN , cl le l'riiiitihi rhiliar en (■(tiiipai^Mic iWVAdo.vii niDsc/ia/rl/iiia sur les liaidciirs de (',ha|)('llc-liaiMl)aiid, où (•clic cspccc siil)al|iiiic scinhjc prospci'cr à rcxchisioii i\i' iiolrc priiiicvci'c (•(Uiiiiiuiic, le /'. culf/aris, 1res rcpaiidiic |)liis bas au-dessous i\v SOI) ui. ; des loruialions rouipactes de grands Eiinisrltini Injcnuilc rui'ciil éi^alcnicul coiislah's laiil siu' les berges du ruisseau do Pers-Jussy, entre T)! )()-()( )() ui. d'alliludc, (pic le long (ruiie |)rairie nNurcageusc du vallon des Uois, près de la (lliapcHc |{and>aud, à UOU ni. (rallilude environ. Les csp(''ccs doniinanlcs de la lloriilc de celte soinmilé des Bornes coniprennenl, an prciuier prin- temps, les Leucojuin vcrniim L.,Scill(i hlfolia \j., Viiica ntinorlj.^ Asanim europtvum L., Daplinc Macntm L. (>l divers saules (Siili.r purpuira, S. cina/rsct'Ds, S. (liipiiva et S. daplnutidcs) ; à iiii-lianteiir, les Viola scotophjilla JoitL, l'olcnlilla fragiirianli-um L., Merciiritili.s perennis et Ariuii iiHiciildliiiti L. ahondaieut le long des haies ; ce n'est (pie plus tard que sï'panouisscnl les espè'ces subalpines telles ([ue Gentiana vcnia, Actœa .spiral a, Troll i us europtrus, Viria silvalira, Star/ri/s alpina, etc., signait^ d(''s 18();{ |)ar l'uget dans son « Uésunit^ de ((uehpies lierl)orisa- tions dans le canlon de La Itoclie » j)ubli(' dans le tome X du Ihill. Soc. bol. de Franrr, p|). 7:^3-786 et constituant, à notre connaissance, toute la bibliographie phanérogamique des Bornes à rexceptlon des articles batologi(pu>s de notre collègue M. Schmidely. Quant à la Plaine des Bocaillcs, mieux visitée et dont la littérature compnMid les quelques travaux déjà cités au compte-rendu des 293'"^" et 312""^' séances de la Société botanique de Genève (13 avril 1906 et 11 mai 1908; cf. Bail. Herb. lioiss. VI: 431 et VIII : iW), Therborisa- tion de ce jour ne nous y a fait rencontrer qu'une plante nouvelle pour la station, VHel le bonis viridis, récoltée par M. Viret sur la berge du ruis- seau de (^ornicr; nous y avons vérifié, il est vrai, la |)résence d'une espèce inédite pour la station, mais découverte rannée précédente ])ai" le chef de course, celle du Lalhrtca sqaanimaria, en fleurs dans les taillis de Cori/his Arellaiia des environs de (>ornicr. Il en est de même poul- ies Ga(/ea liilea Kcr-Gawl, Viola riresrens ,\im\., V. colliaa Bess., V.per- mixta .lord., Aneaioae aeniorosa L., Vinca ininor fl. purpareo, Daplmr Laureola L., U. Meieream L. et suitout les nombreux Anémone Hepalica à fleurs bleues ou d'un beau rose vif. Les cas d'albinisme du Srilla hifolia sont assez IVé(picnts aux abords de la station de Chevrier.. Pour compléter cet apeix'u, le chef de course énumère et présente (iuel(iues-uncs des principales espèces récoltées en d'autres saisons au cours de ses herborisations individuelles ; en enqn-uutant également quehiues résultats des i)ublications de Puget (noms précédés d'un *) et de notre infatigable collègue M. l'abbé Gave (noms précédés de (feux **), voici un résumé des associations végétales les plus saillantes de ce petit territoire considéré dans sa plus grande étendue, c'est-à-dire sur une longueur de 12 kilomètres entre Reignier et Crédoz (près St-Laurent) et une largeur variable atteignant un maximum de 3 kilomètres entre Loisinge et la Tour de Bellecombe : 1" Association de l'élément silvatique des Bornes. — Les plantes de cette catégorie peuvent se rencontrer partout où la couche urgo- nienne et superficielle du sol est absente ou a été débla>ée par les elTets 7:2 iu;i,LKTi.N dk i.a société noïAMQrK de cenève (19) tic lï'i'osiuii ; t'Ilrs _\ accoiiipMgiiciil iliNcrs saules, le liviic, le sapin ou (|ii('l(|ii('s ran^s Fagus silvu/ica et (ktslaneu sa/ira : Af/iusii.s alhd. ** LathuriiH monlanun. ' (ihjceria pliai la . Evonymun europœuH. Festiica or/tut \;\y. c/ipilldrca. ** Viola .sUrfifica . ** Luiulu niera. ** (Jircira lulcliana . Carex monta na. ** Callnna oul(/ari.'i. f'oli/f/oiialiiDi iiiKlli/lorinn . ** Vacciiiiiini Mi/rli/his. " l'avis ijuadrilida. ** Li/siitiachia iniuuuularia. *' Scilla liifolia. ** Eri/l/inra Cetilauvium. ** (ijjmnadciiia conop.sra. ' Erijl/inra pulc/w/la. ** l'Ialaiil/irra bifolia . ** (intliaiia criicia/a. ' Asai'uni ruropii'uin . ** Viiica )iiiiior. " Anenioiic nrmoroHa. /'iilmonaria motila/ui .' l/rllrlioriis riridis (Virct). ** Tciirriiini Scai-odoi/ia. '* IlaniuicHltis iintioro.sKs. ** Salria ijialmosa. ** Poljjf/ala aiislriaciini. ** Veronica ofyiciiiali.s. l'olcnlilla fraf/ariaf>tnnit. '* Adoxa iiio.sc/iah'llina. ** (iciiinla f/cniif/iiica. ** Campa intla pcrsicifolia . ** (It'iiis/a liiichiria. "* Prnianllic.s parpinra. Uicraciiiiii nuirorniii, cic. ±' Associations hygrophiles. — Kn dinV'icnls points de la i'Iaine des Kocaillcs, (les has-l'onds d'étendue variée, anciennes cuvettes lacustres el cond)l(''es (le la moraine uri>onienne, liéheriivnt des plantes i)lus ou moins a(piali(|ues dont la[)lupartse renconlreiil dans toutes les stations analo|^ues de nos i)laines; (piel([ues-unes sont toutefois moins coininu- nes, ou mi''me l'ai'es chez nous : ** EquiHchiiii /iatosinn. ** Iris Pneiidacoras. * Op/iiof/l()' /lannniila. ScIki'iiii.s iiif/ricatis ! " II. Iriclinplii/llos \ar. Droiu'lii. Scirpii.s coin pressas .' Cardamiiir aiiiara ! ** Carex dislans. ** l'araassia paliisiris. ** (Jarex ruipitia. ** Sanguisorba of/iciiialis. * Carcx ri paria. ** (irraninni pahisirr. (Jarc.r (Edrri. Liidirif/ia pal us/ ris! ** Eriopliorinii ain/as/i/'oliiim . ** Scropliularla iSalliisii. " Tjipha iiiiiiima . Pcdiiidaris ptiliisiris .' Trif/lorlii/i paluslrr. Pinr/airiila vulgaris! " Epipaclis paliisiris. lirllis prmiiiis l'orma pahislris! " Ih'chis ndnra/issinii/ . Cri'jiis paliidnsa .' elc ;î" Associations montagnardes. — (> .groupe de plantes peid se sul)- di\iser à son lour en deux caléiiories principales, dont Tune comprend des re|)r('senlants de r(''l(''ment siKati(pie (pii chez nous ne se i-encon- trenl (pre\ce|)lionnellement en delioi's des massifs montai^nards ; tels sont : " l'oljipixliiini riih/arr. * Li'ucojitm vernum. " .\ira (■:i-spilnsa . ** Marcissas /'sriidanarrissiis. (-20) CdMI'ïl'; liKMll' IIKS SKA.NCKS llK l'.Ud 7;{ (î(i(/r(f lu /cil .' (A-phiihnillirrd /iiin/i/h/id .' * Cioiidin'd rrjiriis. ' M(r/ir/iu//ii iinisciiNti . * Ane ni II III' //l'jiii/iiii . '* Arl.ril sjiinilii . ** Aciniiliiiii li/ror/iiiiiuii . * Cori/ihi/is siilidii. " Si'i/inii niicriiiilliinii . ** liihoi a/ pi 11(1. AnniciiN silri'.slrr ! Hosa slijlosa ! ** (ii'iiisid su fji II II lis. Trifuliiiiii mon liiii 11)11 ! ** Aslriif/ahis {/h/ri/it/n/liiis. lihaiiiiiiis ni fil II II ! * Viola iniriibilis. " (Uiniin (liiri'i . l'irolii iniiior ! " l*irola rot u n il i fol in. " l'iroln srriiniln . *' Moiiiilrojin lii/pitpili/s. ** Venin irii Trnrriinn . Vcroniia iirliiifoliii ! Liillinra siiiiiinnniirin ! lin lin ni Innrnlr ! Asperulu oilornln. " l'rliisili's of/iiijinlis. ISclliiliasIrnni Miilirlii ! " Carlin a ara k lis. et raiilrc des csprccs ni|)ic()k's de plein soleil (i^arides nidiilaiiinirdesi ou ne reclierclianl r()nd)iaij;(' des bois ([ue dansnn sol (orlenienl rocail- leux : Phegoptvris Ih'i/oplrris ! ' Asplenium .seplrnlrionnlr. " Asplrninni Hnllrri. Sesleria ciernlca ! " Poa alpina. Pote n t illa eau lesee n s ! Amelanrliier rnlf/aris ! Coloneasler vulijaris. Cotoneasli'r linneiilosn ! ' t'oli/f/ala clianiivbuœns. Airloslaplii/llos U va-Il rsi ! ' (jijrlanicn europn'iini. Gentiana verna ! Tenerium nionlaniini. " (llohiilaria ronli/'olin. " Hieriieinni sliiliiefoliiun . 4" Association des garides — TI > a encore lieu, dans cette associa- tion, de distini^uer entre deux catégories plijtogéograpliiques dilléren- ciées par le climat moyen de leurs aires respectives : Tune, d'allure méridionale, comprend les plantes qui tout en remontant parfois à des latitudes plus septentrionales ((ue la nôtre, ne s'en rencontrent pas moins en beaucoup |)lus grande abondance dans les contrées ciicuui- méditeiTanéennes, pontico-méditerranéennes ou simplement eui"op;eo- méditen-anéennes ; ce sont les représentants des colonies xérollier- miqnes de notic collèiiue M. Bri(piet (cf. Bull. Soc. Miiril/i. XXVll- XXVlll: 1-2.") et principalement 190-192 [i8*H)], et/,'////. Soc. bot. Genève fasc. VII : 7)\ à iVi [l8U4]); |)uis Fautre, plus IVaiiclieuKMd septen- trionale, ^e compose d'espèces liélio|)liiles on même \('rop}iiles répandues snr [ouïes les collines sècbes i\u continent eiiro[)éen, mais heaucoiip plus l'ares, sinon nulles, dans la région méditerra- néenne proprement dite. - La concomitance absolue de ces deux caté- gories de plaides est une règle géiiéi'ale pour la llorule de la Plaine des Rocailles; il importe ce|)en(laut d'observer que la répartition de plusieurs d'entre elles dans c<'tte localité inipliipie une exception du fait (pi'elles se trouvi'nt localisées, en quehpie soi'le, dans des dois à su|)erlicie restreinte : tel est le cas des Erijllironinni, Genista pilosa, Minuartia fasciciilala, liuxus seiiiperrirens, Aster AmelluH, etc. ; les autres espèces sont plus conunuuémeid l'épandues aujn'ès des gros blocs urgo- niens ou dans leurs inleislices. 74^ BULLETIN DE LA SOniÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (21) Au iiuiiihiv des espèces les plus méridionales, il faut citer : Andropof/ui) Ischu'mum 1 " Genisln pilosa. '" Melica ciliata. l'rumis Malntlch ! Tanins i-imnininiii. '* Iht.rus seiiijn'iriirns. ' Jjis (jcniKiniru (naturalisé). " Fuinuna prociiinhctin. " ErijlJironiiim dens canin. Liniini lenuifoUum ! QiicrcK.s hnnif/iiuisd ! " Aiic/iuf>ii ilalini (rudéi'al). Mitnuniifi fiisciculalo ! linniclld laiinidla ! Hiilsvliiiinid p('/r;r(i .' " Lcoiiorus cariliiuu (l'udéral). Anibis muraliH ! Vili.s vinifri-a ! ( naturalisé ?). Aalei- A nie II II H ! Comme représentants de rélémenl plus septentrional, nous notons : * Carex nilida, " Seduni dasi/p/n/llum. PJifi/(i}if//inn rniiiumnn ! Sa.rifivi/d //■iddrli/l/les ! ' (JniUlKXjdlinii iiiilauH. l'oleii/illd rcrtid et \ar. " Sclei'diilliUH diiniiiis. " Curonilld Enieriis. ' Holoslcum iniibelldtum. " Ldl/ijjrus iiifp'r. Miiiiidvlid le II ni fol id ! " (irrdiiiiim sdïifjiiincum ! Diuiilliiis prolifri' ! " Hflidiillieiiiiini iiiiiiniiiild/'iiiin. ' DianthuH sHvenlris. Seseli annuum ! ' CuiubdliiH hdrri/'rr. " Asrlrpids riiicrlo.ririnn . " Si le ne intldii.s. " Teiicriuin llolri/s. " Sdponaria ocytiioidcs. Verunicd spirdld ! ' Bu nias Erucar/o. Glohiilorid Willkiiiiiniii ! " Ai'dhis Iiirsiild i'[ \ai". .siif/illdlii . ' Dipsanix pilnsus. AlijHHiini rdli/iiiiiini .' " Hirriiriiini pnrdlliuii . '* Cheiranllius Chciri (naturalisé !) Hieniriiiin innpleœirdiilc ! Ce tableau ne saurait ètiv considéré comimic coniplcl : en raison de l'étendue de la station et de sa nature accideidée, l'on doit même admettre que des hei'hoi'isations dirigées sur les nombi'cux |)oints encore incxploi'és de celte curieuse répion conduiront à (rinléi'cssanles trou- \ailles; il importe a\ant tout de signaler à ratlenlioii des i)olanistes lierborisants Tétude des anciennes cuvettes lacustres, ces terrains étant plus |)articidièi'eiiieMt ^ isés par la cidlure, (|iii de nos jours en extirpe l'aiiciemie tlore (Tmie manière irrémédiable ; \ iemient ensuite les régions bois('es, pai' places mises en coupes réglées et couNcrties en cham|)s et bâtisses ; eiitin. le rapporteui" a assisté de ses |)ropres yeux au nivelle- mement d'un fragment de moi'aine hébergeant, il y a trois ou (pialre ans, des plantes de garides (Teiitre les meilleiuvs de la localité (Aster Anii'llii.s, h\imana procumhctis, Alsitie Juvquini, etc.) (4 conxerti actuel- lement eu champs de céivales et de pommes de terre, [.'ou ne saurait s'indigner contre ci'tte mise en \alein' de \astes tei'i'aius incultes; mais au ()oint de vue scientififpie, il est du devoir de chacun de faire tout son possible pour consigner dans les herbiers ceux des matéi'iaux inédits (pii pourraient fournir un appoitd à riiisloire de rauciemie llore du paNs. Pour tei'miiier, le chef de course ajoute (pie cette histoire paraît devoir être ]»arlicnlièrement riclu^ tMi tMiseignemenls dans la Plaine (les llor.ijlles: silu(''e entre les Préalpes et le Salè\e, son terrain errati- {±2} coMl'TK i;i:\hi hi:s skancks i>k lUln !'> (|iic ciilriiirc, sii|)t'i-|t(»st'' ciMiiiiii' iitic sorir de li;irr;i,u<' ;iii l|-;i\('rs du i;i;iii(l plalcMii iii(>l;issi(|ii(' (|iii prend ii;iiss;iiic(' ;iii l!(»iii';j,<'l pniir se pro- loiijicr à Iraxcis ((Uilc la Suisse jiis(praii\ plaines de TAIIeniaiine nii-ii- dionale, |)(>niiad nous joni'nir (Tnliles donni'es ponr solnlionner (piel- (|iies points des prolilènies pli\ l()^(Mtnraphi(pies htcaux à Tordre dn jour, .\lais pour rendre ce lra\ail ellicace, il laid se liàler de noter ton> les renseii^nenienls (pie peut ikhis roiirnir l'iicore la slalisli(pie lloristi- (pie priniiti\e de la l'Iaiiie des lîdcailles, arcoiiipaiill(''e de celle lion iiKiiiis indispeiisahle des di\ers(.'s stations intactes du plateau iiiolassi- er- vés dans le soiis-S(d des has-l'oiids iiiar(''ca<;('ii\ iii(''iilerail l'iialeiiieiit (Tèlre entreprise. — M. le D'" Viret, en approii\anl ce rapport, met en (•\ideiice les cas (rilitlorescelice liillore assez rr(''(pieiiiiiieiit colislatt's elle/ les Litirajum rmiiitii de (lliapelle Kaiiiltaiid, puis lait ressortir ralioiidaiice des cas (Tli) liridilt'' entre l'f'niiiild i'ii/f/(ii'is\(if/ir/iHil/si)\)Si'y\i's;\\\\ eii\ irons de l'ers-.lnss\ et de (;iie\ rier, cas présentant non-seiileiiieiit tontes les coiii- binaisons inleriiKMliaires entre les deux |)arenls, mais réiiuissanl parfois encore les deux t\pcs acaule et oinbellilornie — sur une seule plante. I)KL\ .NOIVKLLKS A(:QI:ISJTI().\S l'Oi:r; la FLOHK CUYI'TOIjA- MKiTK SUISSE. — En présentant un beau nialériel de culture de Muco- rinées conservé au laboratoire de rinstitut ]iolaiii(pie. M. le Prof. D" Lendner donne de iioiu])rt'u\ détails, accoiupai^iiés de dessins, siu- deux Miicoriuées dont l'une, le Cioiniitf/liainella echlnuluta Thaxter, connu (rAlVi(pie et d'Aniéri(|iie, ifavait pas encoi'e été sijiiialée en Suisse, et raiilre découverte aux environs de (lenève et pour lacpielle M. Lendner l)ropose le nom de Mucor botrjiDidc.s^ constitue une intéressante espèce nouvelle se rattachant aux c>iiio-iiiucors. — Voir détails au Mémoire illustré, pap' 78. — A une demande de renseiii:nenients |»osée à ce sujet par M. Au- gustin de Candolle, M. Lendner fait savoir que Tlnstitut bolanirpie possède actuellement une collection de cultures de plus de 75 espèces de chaini)i|4nons, dont la plupart sont des Mucorinées, mais quelques- uns également appartiennent aux cliampionons supéri(Mn-s. LWGRICLÎLTII'.E DES GUAlUiNlS (PAHAGL'AY). — La |)résente communication de M. le D"" Hassler est destinée à fournir ([uehpies domiées sur ragricullure d'un peuple primitif, qui de chasseur et pécheur (prit était, à fini i)ar s'adapter aux conditions d'une nourriture plus végétarienne mon exclusive, toutefois, le |»rix de la \iaiide étant resté très ]»as au Paraguay) et à devenir, grâce à l'initiative des .lésuiles espagnols, anciens éducateui-s des indigènes paraguayens, un peuple essentiellement agriculteiu'. I" Le principal produit coiic<'riiaiit ralimentatioii aiii\ lacée des ('iiiaranis est le Manioc, extrait des tubercules de deux eu|)liorbiacées, les Matii/iul iitil/fisliiui et M. (Iiilcis; cette culture primitive, i-estée sans changement depuis la civilisation jésuite, n'est pratiquée (pie dans les chanîps d(\)à défrichés et mis sommairement en \aleui- par des cultures successives de maïs et de tabac. Les pieds de manioc, plantés par boutures, doiuient apivs (') mois en\iroii des tubercules pesant 5 à 76 l!l I.I.KTi.N DE I.A SOCIKTlî BOTAMOIK IHÙ (iK.NKVE {"2'.)) 20 kilos et pouvant nièiiie altcindre jusqu'à oO kilos par la suite; laiilt' (\o firmiei's. ils sont apirs nialui'il('' laiss(''s dans la toiTc, on ilsanifuicn- tt'iit ih' Nalcur bien que la lëcule diniinue; en raison de Tacide (•>aui(pie qui rend vénéneux, pour le l)étail, les tubeiTulesdeil/r/>i'///o/ Htllissima, ces dei'iiiers ne sont utilisés (pie poui" leur IV'eide l'oui'uissaid par un procédé i;rossiei' de dessication au soleil, le tapioca priiuitil' du connnerce, remplaçant la farine chez les indiiiènes. Un hectare de culture (le .Maniliol rapporte :2().(HI0 kilos de luliei'cnles, soil de (pioi nourrir amplement une rann'lle |»endant une atUK'e enli(''re. l/e\ploilalion plus ralionnelle de ce produil a ('li' entreprise par des Europé(Mis, (pii par des proc(''d(''s perlcciionuis en olttiennenl un meilleur rrndenieid. 2" Le Maïs. — (lelle céréale, la seconde en imporlaide connue produit de ragriculture des (luarains, est d'un excclleid rendement au r^araiiuay : un épi atleiid facilement de 30 à iOceuliniétres de lon^iiiem', et tous les 'on en disliniiue plusieurs variétés dinV'renci('es surloui par leur coulem-; une curieuse race à épis [>anacliés présente un mélange de grains rouges, noirs et blancs. Le maïs blanc fournit une « |)olenta » a|>|»r(''ciée des indigènes. La culture du Maïs prépai'e le teri'ain pour celle du Tabac, puis du Manioc, qui nécessitent une plus longue pré|)arati(m du sol. La for("'l abattue est le meilleur teri'ain utilisé |)om- Lagi'iculture : tandis (pie les troncs principaux sont utilisés sui' place connue enclos, les branches secondaires sont brfdées et les racines laissées dans le sol où elles se déconqjosent |)lus ou moins lentement. La plantation du maïs s'opère d'une maidère tonte |)riniili\e, de même (pie la r(''colte : l'épi est seul enhné, et le reste bi'iïlé sur place, préparant ainsi le terrain poui" les plantations de tabac. 3'' Le Tabac. — Planté après le Maïs, sa culture demande plus de soins et m'ccssite un repi(piage des plants dans un t(M'rain jilns pi'opre, bien (prencore encombré de racines. Un mois et demi après le plan- tage, la plante en lleurs est prête pour la castration ; puis la récolte s'elfectue par iiii leiii|»s humide afin de fav(U'iser une cei-faine exsii- descence de i(''siiie (pii donne à la feuille tout s(jn ar()nie. 11 y a trois récoltes par an; la première fournit les tabacs lourds appréciés des indigènes ; la 2'' et surtout la 8'' sont envoyées en Europe. La |)rodiic[ion annuelle (lu tabac au Taraguay est de 10 millions de kilos; ce sont les V ieilles femmes indigènes ([ui, en raison de leurs aptitudes remarcpia- bles, son! cliarg(''es du choix des meilleurs tabacs pour fumeurs. i" La Patate. — Sous ce nom, les (iuaranis cultivent une Convol- viilacée, le Bahrh/s ri/iil/.s, dont les [iibercules analogues à ceux de la bettera\(' à sucre prodiiiseid de ou 1 mois. La culture de celle plaide alimentaire est des |)lns faciles : rampante, elle recou\re rapideiiieiil toute la surface du terrain, ne laissant |)as de place a 11 \ iiiaiiN aises herbes; elles fournit aux iii(lig(''iies un aliment jour- nalier doucàlre. riche en iV'ciile, rappelant comme goiïl celui de la courge; le tubercule se coiiser\e en terre et lie ii(''cessile pas de grenier. .")" L'Arachide, obieiiiie d'une L(''guiiiineiise. VAnir/u'.s Inipunnd. i'eiiiar(piable par son o\aire longueiiieid stipib' après In lloiaison el s'iiil1(''cliiss;iiil jiis(pie dans le sol on il imïril ses deux ou trois graines ol(''agiiieiises. consliiiie égalemeiil un imporlanl article de culture indiii(''iie. (21) COMI'IK llKMtl l»KS SKANCKS KK l'.tlO 77 Le Riz (Idiiiic ('"^Mlciiictil (le hdiis r(''siill;ils ; iiiiiis mi riilliirr ne sîinrail (•(■|)cii(l;iiil ri\;iliscr ;i\cc celle du iiiimioc. L;i Canne à sucre, ('lllli\(''e et e\|(lni|(''e eiicure selon les |)r()C(''(|(''S |)|-iliiilirs (le> |(re|i)iers [eiil|)S (le l:i cJN ilisiillon i('siiile, joue par les eliels de son aliiiieidad'uii un i-i-and r('»le cliez la popiilaliou indiiiène; le rendenieid en sucre n'est (pie de S à lO°/o, au(piel il faut ajouter des produite dlstill('> (pii s(,u> le nom de talia et de rlniiii sont lr(\s appn''ci(''s (lau> le pa\s e| à ri'tiaii- licr, où uiallieiireiisenienl on les di'nalinv en leur douuani par des pro- c(mI(''s arllliciels la couleur rousse (pi'ils n'acipiiereid natinclleuieut (pi'avec lïiiic. La prodiiclion du Coton ne peut lidler contre la c(»ncurrence des pi'(.)duilssinnlairesani;lais; la ciillinv des Bananes et des Oranges est (riiii j)on rapport; la prenii(''re est un pr(Mluil de .grande e\p(uta- tion, tan(lls(piel('s(iuaranisen\o\ent à liiienos-AN res pour plus de :2pe amer: il est plus \raisendilalile d'admettre (pie les oraniics aiii(''res des foivts vi(>riics du l'arai;iia\ |»ro\ ieiinent de la diss(''minatioii des foraines de fruits doux retourii(''s à IV'tat sau\a^-e. Sur la (lemande de MM. Casimir de Candolle et Palibine, le coiilé- rt'iicier donne encore (rimportants rensei^^neuiêiits sur d'autres végé- tau\ culli\(''s a\ec pins ou iiKtins de siicc("'s au l*ara,mia\ (caoutclioiic, tomates, ananas, Nij^iie, etc.), mais (pii ne font pas partie de r(îcoiioiniê aj^ricole des Giiai'anis. Il est d'ailleurs iiit('M-essaiit de constater la part (rintliieiice (pie raiiiicultiire a eue sur le (l('velo[)pemenl de cette l'ace intelligente, et de coiu|)arer ces irsultats à ceux cpie l'on peut constater chez d'autres races locales, (jui apirs avoir ('ti' adonnées à l'aiiricultiire du temps de la domination des Jésuites, en sont revenus à leurs anciennes mœurs de cliasseiirs et p(''clieurs. OLELQl^ES PLANTES NOUVELLES DES ENVIUONS DE GENÈVE. — En faisant reinar(|iier (pie la nouvelle Flore de la Suisse de Scliinz et Keller, tout en accordant le droit de bourgeoisie au G(if/e(f pralensis (Pers.) Duniort. (= G. slenupelula lU'hb.)dans les cantons d'Argovie, Zurich et Schatï'house pour la Suisse orientale, ne signalait pas" cette plante sur territoire gene\ois où ell(^ était comme depuis longtemj)s à Soral (Clia\iii) et à PregiiN dieuter), M. Beauverd pivseiite (pichpies pieds tleui'is de cette rai'e liliacée dont il a découvert une salion inédite aux en\ irons de Gollex-liossN . sur la ri\(' droite du lac 11 ])réseiite ensuite une (a'iicilère nou\elle pour la ■^cWwvv ,V Arahis liirsuhi \ar. nov. f/eneretis/s\ très reinar([uable par la grande précocité de sa tloraison et par son épi simple, entièrement feuille à la base et lui dans sa partie supérieure. Otte présentation est accompagnée d'écliaidillons d'herbier d'un li\ bride nouveau de la llore du Salè\e et de deux \ariét(''s notables de VArabis alpiiid trouvées au Salèxe et an Pannelan. Voir détails au Mémoire illustré, page 81 . Séance le\ée à l() li. 7.. — Oiiinze assistants : MM. Viret, C.uinet, fieauverd; lîoubier, Augustin de Candolle, Casimir de Can(l(dle, Ilassler, Lendner, Lenglet, Mége\aud, Palibine, PandUe, Sartorius, Sclnnidel> et Sigrianski. Le Seerélaire-Iiedacleiir : (1. Beauverd. 78 lULLETl.N DE LA SOC.IKTK l'.dTA.MnlK DE liE.NEVE i.h NOUVELLES GONTRIRLTIONS A I.A FLORE GHYPÏOGAMIQUE SUISSE 1>A li A. LKIVD.XKIS A\aut t'U dcrnièrenK'iit l'occasion (rcxaiiiiiitr pliisiciiiN (a> de patho- logie végétale, j'ai trouvé accessoin'iiicnl deux Miicorinécs inii coiisti- liK'iil (les n(»u\ caillés pour notre llofc cr^ptogaïuiquc. l/unc, le Cun- ninglitimclld ec/ii indata Thaxter, n'a jamais été signalée en Suisse, Tauti-e est une espèce ^ou^e||(■ (fini Mmoi- tout à fait t>pi(pie. 1" Gunninghamella echinu- lata Tliavter. Déciil poiu- la pre- iiiièi-e fois [)ar Tliaxter^ en 1891, sous le nom dVŒdocephaluni echinu- lahmt. le cliampignon (ut classé plus tai'd, en 1U(»;], par le même auteur dans le genre Ci(Hii/iitj/ia»u'lla. Il fut lrou\é la même année eu Afrique par Md/fiicluil '^ et |»lus tai'd eu .\in(''i'i{pie par IU(iL('>ilec'\ (le derniei' auteur, ((ui ne considère pas ce champignon comme très rare, eut la chani'c de le renconti'er à plusieurs reprises et sous ses deux formes ht''t(''ro[lialli- ques. L'une, la foiinc | . a|)|>arut sur des (leurs sèches xcnanl du Vc'Ik''- /uela, Taulre, la formi' — lui fut envoxéc de Porto-lUco. Il put ainsi ohteiur les z\gospores et démontrer de ce fait qu'il s'agissait hien là d'une .Mucorinée. La même conclusion avait déjà été tirée aupai'a\ant pai" Malru- chot (pii, se basant sur le fait ipie Fi^.. \. — CUNM.sailAMELLA ECHl- et'ltc espècc élajt capable (riiéhcrger srLATA ïhaxtpr. — Conidiophoips. le PiptiKi'phaliH Ti/'f/licmiaiia parasite ' Tliaxler. But. (kizelte Ifi: p. 17 pi. K. fiir. H. 1 1 IS!U .-l Rhodora o. p. 97 VM\. " MalrucliuL. Annules Mycoloyict 1. p. 'i .')()(» pi. I 11)03. ^]\hAcs\ee Bot. (ïdzelte iO p. Kil. 170. H>o:i. À r2) A. i.i;mi.M',i;. ii.iiiîK ckm'Ioi.a.mkji !■; si issk TU (les .Miiciti'iiKM's, l;i phicM. ;"i cause de sa ii'|>r()(lii(iioii r(iiii(li('im(', àcôté (lu uciirc 1'Jii)((iiCj)li(irii . J'ai IrmiM' le (UtiiiiiiKihinnrlhi rc/iiini/ii/t/ m altunilaiicc sur des hois (le cliariH'iilc ciivaliis par une p(il\ |Mir('w; M mr lui facile (feu olilciiir (les cultures pures. Le cliaiiipiiiiKHi se pit'seiile soiis loriiie de cidiillies hiaiiclies loriiiaid un niNcidiiini rampant sur jeipiel pdussent des coiii- diopliores (iress(''s, renlli's en l'iiruie de l(Mes el portant des conidies. A une dislance \ariaiile du soniniel se Idruienl d'aidres ranulicalions j'cnlli'es à leur toiu' en li'les |)lus pclilcs (capilcIlcH) el de diuien- sions \ariahles ( Kiii. I ). Les conidies o\ales et linenient s|iiniik'(>s niesin-ent l.S sur l^^ael sont porlt'-es par de courls p(''di- cclles. In lail (|ui ne nie senilde pas sii»iial('' par l(\s auteurs pr(''C(''- dents esl (pie les capilelles por- teill iW^ conidies plus petites el de UM'iiie roriiie. L"esp(''ci\ coiniiie je Lai dit jiliis haut, est li(''t(''ridlialli(|iie. ce (pii lui d(Miioiilr('' par IJIakeslee. La fig. ^ cinpruntée à son ti'avail inonlre les (li\('i"s stades de déve- loppement de ces zygos|)ores, ce qui me dispense de les (N'crire. Une partienlai-it('^ très cnrieiise est (pie ces organes se\U(''s ne se foi'- jneiil pas à ^0", mais au-dessus de (-(^tte température, entre 25" et 34". (lonmie je possède, |)armi les cultures de rinsliliit, une culture du cliam|)igiion de Thaxter, qui me l'ut ohligeamment eiivoyé(> de la station centiale (rAmsterdam, il m'a été facile d'identitier exacte- meiil mon espèce. Il sera possible, je respèr(\ (le renouveler les e\- péi'iences de HIakeslee en mettant les deux cultures en présence dans l(^s conditions de température propices à la formation des zygospores. Mucor botryoides Leiidner, n. sp. — Un hoiiiciilteur cïerienève ni'a>ant demandé de vérifier si dans ses terres se trouvait le liotrylis viiiciru, j'ai ensemencé celles-ci sui" du pain stérilisé. Le liofri/tis n'appai'ul pas, mais |)ai' une cuiùeuse coïncidence, il se développa un Mui())\ dont les cultures prenaient, après 15 jours, (piehpu» peu Tappa- rence du cliam|»ignon clierclK". Durant les premi(M"s temps de ciillure. les lilameiils .sporanf/iop/iores sont iiicur\és, et se soutiennent mutuellemeiil en formanl un lacis aranéeuN. (les lilamenls enchevêtrés s'élèvent à plus d'un centimètre Fij;. 2. — CUNNINGHAMELLA ECHI- NULA TA . Zygospores d'après Blakeslee. 80 l'.l l.l.KTIN \)K I.A SOCIKTK l'.OT.V.NK.U K liK (iK.NKVK Ci) Fif.'. 3. — MUCOR BOTRYOIDES n. sp. Aspeil -éiiéral KiivjiDii Irilis l'ois plus .:.'r;iii(l qnp île iiitUire. aii-dossii> (lu siil)str;iliiiii. Ils sont i^i^Mcs d ne iiicsiirciil ^iirrc plus de IT) à 2U ij, de huyciir. On pciil Noir aist'iiiciil à l;i l(ui|ic ([iic ces lihi- nicids se tpriiiiiiciil |);ir de pclils sporani'vs iiondwciix cl scrri's. Km cxaiiiiiianl à un l'aililc ^urossisseiHcnl on \oil, à r('\lr<''nHl('' du lilaiiicid. un sporanj^e plus iiraiid (pii iiiùi'il en pi'ciiilci' lii'ii, puis, non loin de là se l'ornicnl des raniilicalions tci'ini- nrcs à leur loin' i)ar des sporani^cs. Les rannfica- tions secondaires sont taid(")l en diclioloniie. tanlôl en svni|)ode. connue riiidi(pie le schéma de la liii. ;!. Les .spnrdiif/rs spli('ri(pies sonl (Tnn i^ris clair, leur nicinhrane se délite et disparaîl coiiiplèlenieiit dans l'eau, iiK'Uie elle/ les sporani^es secondaires (pii soid plus petits. La i;randeui' inoNcnne des sporani;es tei"ininan\ est de 80 [j. de dianièlre, celle des latéraux est très variable. Quant aux co/ unie! les, elles varient aussi beaucoup de l'orme et de grandeur. Klles sont incolores, ari'ondies ou oxales, campanidées, ou enfin pandurirorines. Leni- dimension est de (30 X W [j, ou 55 X -58 ou 30 X 20 et plus petites ; elles |)résenteid très rarement une colle- rette. Les 67;wr.s- blanches, li\alines, rondes, mesurent en iuo,\eniie 8 [x de diamètre (10 ij. au ma\inmni); mais il n'est pas rare d'en rencontrerde plus |tetites {5-() [j,). Elles paraissent |)oly('dri(pies par le lait ((iie leur surface pr(''senle de très léi^èi'es asp(''rités. O °°o V\ii. 4. — MUCOIi liOTllYOlDES ii. sp. A jraiiclio sporaii^'es. .i tlmit.» culiiinelles et spores. iiC Munir luih'j/didr.s entre dans la eat(''i;(irie des lljimn-uiuciiis, par sa ramitication sNni|)odiale ou (licliotomi(pie. Opendaut lorsipie les spo- (i) A. i.i;m»m:i!. l'i.oiiK ckm-kx. amiuik srissic 81 rnil^cs suiil liV'S Inilciiiciil ^r(iil()(''S coillliic le iiioiilii' l:i Ijn. i, ce mode (le rMiiiilicMlioii iTcsl pus ;uissi iippMi'ciil. Xoliv Miicor rcssciiiltic, :iii pivinicr ;i|)(ir(l :iii .)/. (iloiucruld Lciidiici- (lÎMillicr) -^-^ (iliniirnild irjwiis liiiiiiici) ; liiiiis celle ('sprcc en dillere p;ir SCS r;iliiilic;ili()iis iielieiiieiil \erlicillées, p.ir ses sp(>r;iii,uinpli()res dressés, eiiliii |);ir In couleur de ses spores. L'espèce décril(> p;ir Klscliei- sons le nom de Mitcor f/laliosii.s ser;iil pins voisine ; les spoinni^cs soid cepend;nil heanronp pins j-ros (7')- 1:2(1 ]j,) les spores noires, ci^alenienl pins i^randes (10 [x). Kn ri'snnié, nous pon\(»ns c.iraclériser noire non\('lle espèce par la diai^nose sni\anle : ll>piia' sporanj^iJei-a' non erecUe, sed incnrvala', inti-icata-, aracli- noideo-lanaia', 1 V^ cm. allae, apice jdns minus dicholomo-ramosae. Uanndi hreves, sporani>ia licrenles. Sporani^ia spha'rica 80 |j, diam. Tmiica li\alina, in a(|na dissiliens. Coinnielia ovoidea (io X ^i, anL 55 X :}<■' [J-, pandurirormis vel spluerica C20-80 >^ diam.). Spora; splia'rica", \('l pins niinns polyedrica' S jj, diam. (10 «i ma\.), Iiya- lina', llaNcscentes, niinnie \eri-ncosa'. RKMARQUKS SUR QUELQUES ABABETTES NOUVELLES OU MÉCONNUES PAR «Gustave ItËAlIVEItU I . Une race précoce inédite de l'Arabis hirsuta L. — En ponr- sni\ant mes reclierclies sni' les cas de tloi'aisons précoces anx .loi'dils (cf. /lii/l. Soc. bol. (h'iù'vc II : ()0, mars lUlO), mon allention fut attirée, dans les i;a/.onsdn verger, sur nne Ci'ncilére dont rinlloi-escence appa- raissant dès la fin de mars afTectait nne allure exceptioimelle du fait de la présence de bonlons solitaires à Taisselle de bractées foliacées, la liampe paraissant scaplfoi'me. Qnehpies jonrs plus tai'd, à la date du (') avril, je l'ctrouvais mie ti'cniaine en\ ii'on de ces [)lantes, réparties en cin(| petites colonies distantes de 2 à () mètres les unes des autres, dont le bon élat de floraison me permit de constater: 1" (pie leur fruit, de forme sili(|iiense, apparleiiait an genre Arabis, groii[)e liirHula; 2^' que l'épi consliliianl lein- inflorescence était strictement simple, bien que (rapparence nii\fe. Kn effet, la pai'tie inférieure de cet épi était munie de feuilles canlinaires (pii toutes, sans exception, élaient pourvues (Tnne Heur normale solilaire à leur aisselle, tandis (pie la partie supé- rieure était constituée par un beaucoup plus grand nomlire de fleni's totaleiiKMil (léponrMK^s de hrach'es. Mais si, pour la partie supérieure 82 lilLLETI.N ItK I.A SOCIKTK IIOTAMUIK hK liENKVK Câ) (le \'v\>\, \\)vdvv cliroiioloiïiiiiii' dr rt-paiioiiissciiirnl ;ill;iil de bas on Imiil, il sVnei'luait en sens iii\rrse pour la [laitic iiiréi'ii'iirc; de telle sorte (|irà la lin tic ranllirsc IMiitlorcscfiicc (l('\t'lo|)p('M' en loiira(luelleiuenl développée de bas en haut pour la |)artie nue, et de haut en bas pour la partie leuillée. Ajoutons que celle dernière ne coniporlail (jue de :2 à I l'euilles au inavinnuu, toutes très distantes les unes des autres et, généralement, très éloignées de celles de la rosette basilaire. L'examen de la l'acine, ([ui esl ligneuse, t'ortement tortueuse et ramifiée, indique une plante vivace pour le moins aussi rol)nste que les formes les plus vigoureuses de VArohis liirsuta t>pi(|ue; les nombreux rejets florifères partant du [lied de la lianq)e centi'ale reproduisent, en plus petit, les mêmes dispositions dVpi mixte, c'est-à-dii'e feuille à la base et nu supérieurement; aucune plante, même d'entre les plus jeunes ou les plus cliétives de tout notre champ d'oljservation. ne présentait d'exception à cette curieuse disposition. Cette constatation, intéressante par elle-même, me conduisit ensuite à vérifier les dates de floi'aison de VArahis liirsuta indi(pi(''es tant en herbiei' cpie dans la littérature; et là encore, j'eus la surprise de m'as- surer que la plante du nouveau duunp d'obserNation se distinguait du type présumé par une |)récocité moyenne de 4 semaines au moins. En effet, les dates du « Catalogue » de fleutei" attribuent à mai-juin la période de floraison des difleivnts Artihis du gi'oiqie hirsuhi dans le rayon de Genève, et celles indiquées en herbier signalent à la date du •22 avril t905, au pied des chaudes parois de Magériaz (bord du lac d'Annecy), le cas le plus précoce ([ue j'ai pu l'elever; encore s'agissait-il d'un seul individu en boutons, dont je ne jnis obtenir un certain nombre de congénères en fleurs— et cela siuis silicpies développées — (pi'à la date du 27 mai de la même année; tous les auti'es renseignements chi'ono- logi(pies se rapportent à la fin de mai et plus souxent au connnencemeid de juin pour la plaine de Genève (fleurs sans ailiquen!), et juillet pour les monlagnes en\ironnantes. Aux. lordils même, IWrohi.s /u'fsuht i\\\u') ne se rencontre (pie siu' les \ ieux uuu's : à l'heui-e actuelle, les pieds les plus a\ancés, au nondire de huit pros|)érant sur les tufs d'mie bordure, ne préseident encore aucune trace de boutons et n'oflVent (pie des l'euilles en rosettes sans hampes distinctes. Malgré ces dillérences très saillantes, il ne tant \(tir dans la noiixelle plante (pi'une race, ou loide autre unité subordonnée, de VArahis Inr- suln L. : la racine \i\ace, les l'euilles basilaires en rosettes, la forme et les dimensions des fleurs, ainsi que celles îles fruits, ne |)ermettenl aucun doute à cet égard; la seule réserve inqjorlante pourrait être formidée relati\<'meid aux l'ésultats de l'examen des semences nnires; c'est sous celte seule ivserve, effectivement, (pie la diagnose sui\ante est proposée |)our (l(''sigiier la noiaelle jilanle: Arabis hirsuta \\\v. iiov. genevensis IteauNcrd (t\pus in herb. llarbeN-lioissier ; i'L fig. 1, 1-2) radiée pereiini classa, coiitt)rla, laniosa ; foliis basilai-ibiis oblongis in peliolum atlenuatis, inlegris vel :l: dentato- creiiulalis, |iiibe bi-\('l mullifiircata adpressa; caule inferne pilis siin- ])licibus (rariiis l'amosis) hirsiito, siiperne glabriusciilo ; foliis caiiliiiis <;5) c. i!i:.\rvi;i!i(. i!i:.\i akoiks si it nri<:i,yuKs aiiaukttks «:{ "2-1, \;il(l(' iciiKilis. (•\,i|(i-l;mcc(i|;ilis, li;isi siil)C(»r(l;il()-;i(iiiciil;ilis, ohscure pcliiiliildliii, oiiiiiihiis ti.rillis iuu/l()r//'rri.s ; sili((iiis crcclis, l»i('\ iliiis, ;iiii:iislc liiic.-irihiis (•(uiiprcssis ; sciiiinihiis iiiilii i^iiolis. l'I. ;i|)i-. Fig 4. ARABIS HIBSUTA var. nov. GENEVENSIS Beauverd: 1, port de la plante, (réduit 2 '/2 lois); a-h, ordre chronologique de ranlhèse (a, c, e, g = fleurs solitaires feuillées ; *, d, f, h, = fleurs nues du sommet de l'épi) ; 2, fleur de la partie inférieure de l'épi munie de sa tiraclée pétiolulée en p (fçrossi 3 fois) ; 3, port d'une forme typique de VARABIS HinSUTA L. (réduit 3 fois), montrant en a l'épi terminal non feuille et en // un epi axillaire s'épanouissant après l'anthèse de l'inflorescence normale. — Au lias de chaque plante, les rameaux florifères basilaires plus grêles, mais analo- gues à la hampe centrale. H(il>. In pralis loco dicto «les Jordils, Cliambésy» prope Genevam. Il est à peine nécessaire de rappeler que VArabis hirsufa L. constitue un stirpe polymorphe qui, dans son aire très vaste (Afrique septentrionale, Europe, Asie et Amérique du Nord), a exercé de tout temps la sagacité des pliytograplies et trop souvent même encombré la nomenclalure en donnant naissance à des noms qui ne s'appliquaient qu'à des formes de transition à peine perceptibles. Si cette raison ne nous a pas arrêté, cela n'a pas été sans liésitation; mais en constatant d'une part ([iraucun Si lUI.LLTI.N IIK LA SOCIKTl': P.OTAMUI K IlK CK.NKX K (4-) Ambis liirsiihi ne imssédail de rciiillcs caiiliiiaiics (|iii fiissciil sans c'xcoplioii assiiiiilalilcs à de vérilahles hractét's lloi'ales,^ et d'aiilre part (|iie la piaille des .lordils, dans son allni'e pe aiupiel nous la rattacherons jns(|irà plus ample inroriiit'. il nous a parn iiidispeiisalile de lui rt''ser\er une place diiiiv la mtiiieiiclature pour attirer sur elle ralleiilion des holaiiisles. Il scinhle, en ellel, <[ue Ton setniu\e ici \ is-à-\ is (riiii cas (Tadaplalion liraiicoiii) plus intéressant que celui (•il'erl par un simple \(''iiétal inéconnn altendant son toui" (fétre immalriciilé dans une « ll(M'e descripli\e » : coiisid(''rant (pi'anx .lordils r('po(pie des reiiaisoiis a r(''jiiilièreiiieii[ lien à la lin de mai ou an coininencemciil (le juin, il >"eii snitrail (priiii Arahis liirmi/ii t>piqiie ifaiirait aucune cliance de se inainteiiir — et à plus forte raison de se propai^cr — par la diss(''iiiiiialion des i^raines; seule une race lieancoup |)lus précoce, issue du l\ pe en \t'rlu (Tune |)lasticité présiinu'e de l'espèce, a pu réaliser les conditions iK'cessaires à sa propai;atioii par semences. (Iràce au jiraiid iionilire d'iiidiNidiis de celle curieuse plaide, il sera facile (r(d)lenir une (pianlih' siiflisanle de liraines [)our en eiilrepreiidre rt'tnde au iiio\eii de culliires expi'rimeiitales ; c'est à celle lâche (pie nous nous proposoio de consacrer, au momeiil propice, une parlie de notre alleiilion. :2. Deux formes extrêmes issues de l'Arabis alpina L. — Sons le titre de » Decas plaiilariim iio\aruin in llispania colleclorinm », Lei'esche et Levier in .loiirn. of llotany XYII : 107 ( IXT'.h |)ul)lièrent un Ai'dhis cuiilabricn sp. iio\ . caractérisé «'oinine suit: « Adspectn inaiini- « tudine(pie .1. nlpinain iiiler et scrj/i/llipi/iam média. Ah Arabidr (fti/pinà llorilins diiplo et ultra minorihus. >laliira niinori, petalis « angnstiorihiis, foliis ininoriltns canlinis exaiiriculatis dill'ert. Ah Ara- « b/ili(piis a(lpres>i>. hre\ius pedicellalis, rosnlà 0 folioriim radicaliuiii coiiipactà. » dette (lescripli(Mi. coiiiph'laiil une hoiiiie diai^iiose (pii la pr('cédait, coiiNcnail de tous points à une plaide (pie i"a\ais plusieurs fois oliser\ée au Parmelan eu recliercliaiil dans les pierriers sur l)inii\ le (JjipeoUi Joiilhlaspi (pii \ a\ail été i('colt('' par M. Terrier de la Itàtliie a\('c un in(''laiii4(' d'aiilro espèces iii(''ridionales et alpines. t',ii coiii|iaranl ma r(''colle {VArtibis du 21 juin l'.lo;{ ( Parmelan, vers ir)(M» m. » a\ec celle de Leresclie conser\(''e à rilerhier lioi.s^ier < Ticos de Miiropa. •.Ijiiillel 1878, :2lôn-:2:5er\er aussi (pie le> (■'cliaiilillons du rarnielan ' Il existe, chez la plupart des variétés décrites, des individus luMiriaiils doiil Taisselle des feuilles cautinaires (priucipateineiit les supérieures) donne nais- sance à des rameaux (lorifères pinson moins (lévetop|iés ; ce cas est intime ijéiiéral lors(|ue le sommet de la grappe^ llorifèrc a éli' mutilé. Mais l'on ne saurait com- parer un cas (le Itructée nniiéale i)lns oit moins accidentelle avec celui des bractées uniflorales constantes de la irouvelle plante. (.») (;. ItKArVMIUl. ItKMAIiOlKS SI II Ul Kl.nl KS AIIAHKTTKS «:> avîiiciil iiiir IcikI.iiicc cficorc |»|iis mcciisc'c Ncrsli' fiicif's de V.Xrabia .serjii/ll/ftilia : rciiilles caiiliiiMircs non sciilfincnt cxanriciilt'cs à la J)as(', mais soiiveiil alh'iuuH's en prlioU' clicz (incl((ii('s individus dont la lif^p esl |»;irliciilit''ii'ini'nl dt'hiic cl fh'Xiiciisc ; rii\ pollicsc (riiiic coiiihiiiaisoii livhiidc |);iiaissail trautaiil plus |)l;iiisil»l(' (|ii(' IM. s/'z-pi/l/ifalia est assez ri(''(|U('iil dans les ('ii\ii()iis, jiis<|irau soiiiinrt du ]*;iiiii<'lan. At-aninoins, un cxaincn allciilir de lonlcs 1rs jtarlics de la j)lanlt' ik- jtouvait pci- int'llic à (•<'[[(' liNpdllit'sc de prendre corps, non jiliis (pic le niididicn de raulonoinic spccili(jue des spécimens espa;j;nols : les deux n'-collcs doivenl cire rapportées à une seule et même l'orme extrême de Wirubis alpiiKi L., dont elle se dislin,niic du l>pc |»ar sa souche très gazonniinle et niulticaiile, son port nain, ses tii^es llexiieiises, (ras|)ecl (léi)ile, et ses Heurs moins iioinltrcuses et lieaiicoiip plus petites. Il ne saurait être ijuestion, eu tout cas, d'une suliordinatiou à VArahiif Hlenocarpa IUhhs, et Kent., comme le su^^gère Willkomm in Supplemenlum l*roilr. FI. Hinp. : V\'^. 2. — AHABIS ALPINA var. iiov. CANTABTiICA (Leresclie el Levier) Beaiiveid: a, b. c, d, e, roselles sLcriles et rameaux thermolropiques (rampants) ;/" a o. ranieaux florifères raiiipaiiis à la hase et tlexueux. ."iOS, OItserv. (I8U;]): les loiiiics de transition vers le t>|)c olpiiHi sonl évidentes dans les deux stations; tels sont, dans rileibier Boissier un individu de la récolte Leresclic cl Le\ier à hampes liquides el A IViiits identiques à ceux du t>pe alpin, et un échanlilloii du \o>age tîoissier et Keuter aux Pyrénées « pàliiraiics d'Aiioiiillos, derrière le iMc de (ier. 21 juin 1870», (pie ces deux collecteurs avaient classé, tout d'al)ord, el non sans raison, parmi \(')> A.alpina tNpi(p!es. Au l'armelaii. laiiou\elie Mirit'lé vil c(~)le ;'i c(de a\('c le hpe; à iKder cepeiidaiil (pie les roriiie> de Iransitioii [lossèdent loiijoiiis leurs l'eiiilles cjuiliiiaires auriciih'es à m i.i;n\ uk \.\ ^d.iiKiF. huiwhjck hk (ik.nkvic. M" 4. 3(1 a\ril 191(1 7 86 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (B) labasê. Voici, pour régulariser la position de cette plante dans lan()in<'n- clature, le résumé de cette notice : Anihis alpina var. cantdbrica (Leresclie et Levier) Beauverd, condj. nov. ; typiis iii Lerb. Roissier (cf. //>/. f); = Arabin cantabrica Ler. et Lev. inJoiini. ol" Botany XVII: 1V>7 (187*.»). Hub. Kspa(;ne : parmi les éboulis calcaires de la région alpine entre :2ir)()-:23(M» m. (fallitude au Picos de Europa, Biscaye (leg. Leresclie et Levier, IS juillet 1878). — France : éboulis calcaires subalpins du .Mimt l'armelan, vei's 1 .")()(! m., dans les expositions sud-oiu'sl dominant \v \al- lon de Dingy, Alpes d'Aimecy, II''-Sav()ie (leg. Beauverd, 27 juin 1*.)(K3). Plaide nouvell(> pour la llori' (VMn(;aise, à rcclicrcliei- dans les sta- tions alpines à exposition méi-idionale ou occidentale; ne pas conlondre avec les formes nivales, à port nain mais non gazomiaiit ou uudticaule, de VA. alpina des hautes régions (j)ar ex. (irand-S'-l>ernard, Col de Pénétre, chaîne des Aravis et des Vergys, (>tc., tant des terrains sili- cieux (pie des calcaires) ! — A l'autre extrémité (b' la série vai-iétale de VArabis alpina L., il convient d'attirer l'attention sur une forme d'une remanpiable rigidité et dont le vigoureux degi'é de ramification accorde à la plante un aspect pyramidal très dillenmt de celui auipiei nous ont accoutumé toutes les autres variétés décrites ou figurant en herbier. Au nombre des échantillons de cette forme conservés à riieibiei- Barbey-Boissier et provenant du pied du Salève, l'un d'eux était accompagné de cette annotation de la main d'un excelb'id connaisseur de notre dore, M. J. Vetter, qui écrivait à ce sujet : « C'est évidemment un hybi'ide « Arabis alpina X niiiralis; il tieid du nniralis pai" ses siliques étroites « formant une grappe rétrécie, di'essée à l'extréndté des rameaux; « cond)inaison non observée jusqu'à présent... » L'hypothèse d'une combinaison hybride .4. alpina X muralis était très vraisendilable, vu que la station incriminée hébergeait un grand nombre (ÏArabi.s muralis mélangés à d'autres Arabettes plus rares telles que il. stricla Huds., .4. aurirulata Lamk., .4. saxatilia AIL, .4. Turrila L. et le fameux hybride .4. muralis X slricla Beuter; toutefois, là encore, une analyse minutieuse de tous les organes de la |)lante nous a démontré qu'elle ne possédait aucune trace de caractères i)ro- pres à l'.4. muralis Bertol., tandis (pie tous se l'etrouvaient sans exception chez les A. alpina t\|ii(pies: seul le |)oi't otlVait quelque ana- logie, avec le parent prt'suiiK'', du lait I" des nombreux rameaux basi- laires fleuris qui mainpient, ou sont rares, chez les rosettes florifères (le r.4. alpina, tandis (pi'ils sont constants chez r.4. muralis, r{ ^" dv la position des sili(pies, généralemeid étalées chez VA alpina lNpi(pie, tandis (]u'elles soid effectivement plus dressées et rappiochées de l'axe chez les échaidillons du Salève, sans toutefois affecter le port l'igide de celles de r.4. muralis Bertol., et moins encore leur forme |)lus élioite, à pédicelle tout à fait glabre. .Mais ces analogies, (rimporlaiice très secondaire quant à la place de la |)laMte en s>st('iiiati(pie. otfreiit au confi'aire un rt-el int(''rèt au point de sue biologl(pie. 'l'enaid conqjte, en effet, du port de la sar. cantabrira pri'cédeuunent exannnée, l'on constate que VArahis alpina manifeste dans soh |)ol\- morphisme deux t\pes extivmes d'adaptation basés sur des tropismes dillerents : ( / ) (i. ItKAUVKRI). liKMAUyiKS Slll ylJKLQUKS AUAHKTTKS 87 I" l'iic roillir lll('iiii()lr()|)i(|ii(', illlislivt' |);i|- IM. ti/p/na \;ir. ciinhi- hi'ica, en vertu de la(|iielle c'esl le pouvoir raniilicaleur de la souche (|ui oblienl son iriaxiiiiiiin de d(''V('lo|>|t('iiictd : les roscllcs (loiilV-rt's son! iioiiihit'iises, hit'ii ([iic plus ou moins lâches ou ra|)proclit''es, el les liftes soid courtes, très llexueuses, souvent couchées sur le s(»l, plus rai'p- nuMit raniKiées dès la hase; les plantes de celte caté'iorie hahileiil les reliions èlcyt-es à forte insolation diiirne, tuais exposées duratd la nnil à lui ahaissenieid considé'rahie de la lenipéTaliue. ^*2^«;-i^ >^. Tii;. A. — AHABI-i ALPIN A var. nov. PYnAMlDAUS Beaiivpni; a. h, laiiieaiix stériles. c-i, rameaux florifères radicaux «t basilaires, renillés à lu base el siihrainilies : k-o. laineaux florifères caiiliiiaires, simples et nus (réduit 2 '/a fois). (Ihez les autres Arabettes de noire tloie, ce type est réalisé (ruiie manière plus exclusive par VArabis .srrpyllifo/ia Vill. :2" l^ue tonne géotropiqne, cliez laipielle c'esl la hampe centrale, très riiiide, qui manifeste son maximum de poiuoir ramilicateiir, la racine restant simple ou même pivotaide, terminée par une seule rosette llorifère (pii ne |)roduit (pTune ou deux rosettes stériles; clia- (pie feuille, tant cauiinaire (pie basilaire. domie naissance à son 88 BUIJ.ETIN hK I.A SOCIKTK lUtTAMUl K l)K GENÈVE (8) \ • ;iiss('lU' à un r;iiiif;ui très i-(>l)iisl(', ;ii"(|ii('' ;'i l;i Icisc, simple et nu clic/, les feuilles caulinaiies, etconiposc-fciiillé chez les feuilles inférieures et hasilaires. l/on recotniaîl là une calé]) radiée peicnni simplici, fasciculis folioriini sterilibus paucis; caule ereclo, rigido, ramosissimo ; foiiis caiilinis basi- laribusque axillis ramigeris ; tamis arciiato-paleiitibus, su|ierioribus midis, inferioribus foliosis, omnibus siiiiul tloriferis; sili(piis in pedi- cello j)ubescenle \- suberectis |)laiiis subtorulosis; seniiiiil)us ala nieni- branacea aiigusta cinctis. - FI. apr. mai. Hah. H'-^'-Savoie : dans les rocailles calcaires sèches et ensoleillées au pied du Salè\e (Jura sa\oisien. près Genève); même station au bas des Kgras de Sominan, sur .Mieussy (Alpes Lémaniennes). — La floraison simultanée de tous les rameaux de cette plante lui donne l'aspect d'une \asle panicule [iyramidale à base plus large (|ue sa hauteur; chez les échantillons très ranieux du type, celte floraison n'est pas sinuillanée, les rameaux inférieurs ne s'épanoiiissaiit (pi'après ceux du sommet de l'axe.. Les autres Arabetles telles (pie les .t. mura- lis, A.aljit's/ris, etc.,S(Mit dans le iiiênie cas, avec cette dillérenceque la liaiiij»' centrale n'est (pie fort exce|)tionnellement rameuse au sommet et (pie seules les feuilles basilail'es doiineiil naissance à leur aisselle à (les rameaux ainpiés-étalés, à lloraisoii un peu plus tardi\e (pie celle (le l'axe ; en re\ anche VArabis si rida lluds. se raïuilie à l'aisselle de chacune de ses feuilles caulinaires; mais ces rameaux sont paucitlores et éiialemeiil tardifs. BULLETIN hi; i.A PiiM'k' sous la (lircclioii de IjitiiÎK Vllil^yr, I)'' ('-s sciciicrs. l'rcsidciil (Ir la Sai-ii'li'. i.lijKiiic t'olLibiiraleiir est responsable de ses li'jivaux. LcH ahoMiM'iiienlN (Sl'ISSK : 10 Ir. — UiNION POSTALE : I-' tr. oO) sdiil pcrciis chez M. Viret, 77. Knc .liaii-.l;ii|ii('l. (icnrvc. :2>>ie SÉKIK. Volume ÏÏ, No 57 (iEiNhfVE^Tl mai IIMO. SOMMAIRE : 1. Compte rendu de la séance du 10 mai 1910: AlVaiifs adiniiiislialives, |i H9. — 1)1 i'iKi.h : l'a index iiihliograpliiqiie l)i)taiii(|iie, p !)(). — A. G,ui.\KT : llerl(orisatiou bryologique, p. 91. — A. Lenijner : Her- honsalinii au l'Ialeau d'Audey, p. 91. — Cli.-Ed. Martin : (Communi- cations niycologi(|ues, p. \y.\. — G. Be.auvkro : Révision ilu genre Ijicei-bila, p. 94. — G. Beauvkrd : Sur la nouvelle variété Genevensis de VAidbis hiranla, p 94. 2. Aug. GuiNET : Compte rendu hrvologique de l'Iierhorisalion à la Plaine des Rocailles. le âo mars 1910 "p. 95. 3. (diarles-Ed. .Martin : Sur la nomenclature du Tricholoma tifpifiani, p. 97. 4. G. Beai'verd : Contribution à l'étude des Composées (avec 12 vignette.s), Suite III, p. 99. COMPTE RENDU r En »30""' «séance. —Mardi l O mai 1 »1 O. — OiiMTtc ;'i X li. Va, dans la salie de l)il)li(dii(''([uo de iMiislitiit l)(daiii(|ii(', riiiNcrsilé, sous ia |)ivsi(l('nc(' (If M. le D*" Viret, |)r(''si{|)'iil, (pii soiiliailc la lilfincinir à .M. le [)'' Firld, (iircclciii" du (Uinciliiin) liiblionraphiciim de Ziiricii. Le pmcès-verljal de la ;}:2U""' si'aiice esl adopté; les publications suivantes sont déposées sur le bureau : ALLEMACNK: Millril. des T/niriiu/. h(,l . Yrrciiin, V(d. X.WII ( \V(duiar, :20a\rii l'.IJO); Vri'luiiu/hnifjeii des holaii. Vcirins der l'rar. /irandt'ithiiiy/ fiir nilH), vol. Ll (Mei-lin, avidl ilIlO); hlLVNCK: liullclin de lu Soc de.s SdhirdlisIeH de l'Ain, N" :2() ( l{oui'£>', IT) mars iUiO); Hullelln de la Sociele de.s Sciences iifi/. de lu H^'-M(/nie, vol. Vli (Cliauuioid, a\ rll iUiO); \olii- l.c si/slemalicr, vol. l, iV' 5, pages 12U-i«)(> (l'aris, 1910); GHANDE- h U i^7l\\ G .N E : Menioirs /ind /'niceedini/s of Ihe Mtoichesler Liler/iri/ (fiid l'Iiilos. Sdcieli/ (.Man(diesler, lUlO) ; ' ICIW TS-l'MS : Missouri buUniical r.arden, .W'i' lleport (lUO'.l) and Index, vol. h2-:20 (S'-Louis, 1909); Wiscoiisiii Acodenn/ of Sciences, Aris ALellers, Transaidions XVI,pai"tl, ;N'- 1-0 (Madison, 1908-1909); RUSSIE : //////. Cliih Alpin de Crimée, BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N» 5, 3 1 mai 191U 8 90 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (26) vol. IV (0(iessa, l'.llO); SUSSE: Le Jardinier .suisHC, N" 5 ((inirM', mai 1910). m.NCI'.KS HOTAMUIK DE MIUXKLLKS. — M. P. Chenevard,(lrlt-ii(' j)ro|)(iS('' pour rcpivsciilci" la Socii'li' l)otaiii(jiM' au ('.oui^irs iutci iiali(uial fie 1910, lie pouvant se l'cnflri^ à Bruxelles poiii- l;i (hitc pr(''\U('. l'ail pai'Neuir ses fcuicrcicuiculs à la Société avec ses l'ej^i'cls de devoir ilédiuer rotïi'e liaiup('iidal, Lardera/, cl Lciidner; puis (pialre in\i- Ics, M.)L Kinck, Schneider, Pandil, Tinieno\ ilcli. l'aruN les persoiuies (pn prii'cul pari à la course se lrou\aienl des ('liidiaids en sciences cl en pharmacie cl même un élove du (^olicii-e. De sorle (pie le ciief de coui'sc sV'lail doiuic pour lâche de loucher, en cours (le roule, à loules les (pieslions ipii [)ou\aienl inti^ccssci" les |)ar- licipanls dans les dillerenls domaines lels (|ue l)olani([uc s\sl(^mali({ue, pliarmMceidi(pie, pallioloiii(\ d(Hei'nnnalioii des plantes. Au sortir de S'-I'ieri'c (le lîunnllv, nous roiiconti'ons (piehpies Lahii'cs couMiiunes (Ijimiunt inainlalinn, L. ptirpuiriini , Cilcclioiiiu hcdcraccu). Nous proliions de ces exemples pour donner à nos jeunes conipaiiiions (piel(p](>s notions sui" la Famille, le (ienre, rKsp(''ce. Sur les murs et à leur pied des planles connnunes (Alliarid of/ici/i/i/i.s, (Jhclidoiiiiim majun); des Fougères : .l.syVc /?////>? TrichutnaneH, A. Hithi- muvtivia nous donnent déjà l'occasion de commencer Fherhorisation. Nous ne tardons pas à atteindre rentr(''e des fiorges du liorne dans hupielle nous nous engageons (luehpie peu, alin de faire admirer à nos excui'sionnistes cette vallée pittores([ue et encaissée, au fond de laquelle gronde la rivière du Borne. A renlr('e de la gorge sur noire di'oite, un gros rocliei' se dresse, abruftl, inaccessible, eni|)oi'lant dans le ciel et hors de poilée, toute une végétalion parmi la(pi(dle nous i'emar(|uons sin'tout un ('glanlier de fort belle venue. Nous récoltons au pied de ce rocher la (Iraminée du premiei- pi-inlemps (Ses/en'a carulca), puis sin* le talus de la roule \i'<.Ti(.'isil(ifjo Farfard, folcnlilld rertia, Taraxiiciitit o/'/i- cinale qui se partagent le terrain argileux et aride. Nous r(M('nons ensuite sur nos pas |»our |)rendre à gauche le jietil sentier (pii doil nous conduire à la (;ha|)elle des Evaux. Dans la haie (pii ])oi'(le le chemin lleui-issiMit Vl/cl/chorus fœtidus, puis, connue en sous-bois : Po/ciifi/lf/ .s/crilis iL) Gai'cke (= P. Frfffjnrias/niniJ, T/i/aspi pcrfo/ia/iini, Viola sUrdUca, Y. caiiina, Adoxa Dioschi/lrllina ; au même endroit, un pai'asile intéressant, le Lalhnra .si/ii/imnnifid. IMiis haut le FrfLriiiiis crceLsior est en lleiu's : nous en distinguons deux variétés, Time à Heurs mâles, Laulre à Wcwv^ pol\games ; non loin de là, le Mrr- ciir/d/la pcjriuii.s, les Saules et lUippoplidc /i/i(ninio/(/cs nous oH'renl des exemples de plantes dioïques. Après quehpies minutes de marche, nous ar-rixons dans une forêt de Fin noir fPiinis dii.s/ridcd) cpii implanté, y est deveiui Farbre dominant. En dessous de lui de nond)reux buissons 92 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTAMQUE DE GENÈVE (28) [{'I/ijijKip/Kir, (le .SV///,r purjutrcd, de /'m nus apiiio.sci, de /'oli/i/ttlti clitDiiir- hu.run (Ml belle floraison. De petils ruisseaux (iesceiidenl le ioui;' de la pente, ce (|ui perniel rétahlissenieid de (|uel(|ues plantes pr(''IV'rant Irs lieux Innnides : l'in- f/in'cii/ti l'iilf/dri.s, Sti.ri/'itif/d (t/i()ï(/r.s, /'o/i/j/ii/a anslridra, /Ir/hd/ds/riim Mk'helii. La végétation restant à peu ju-ès la UK'iur et pr('sentant par cousiNpimt moins d'intérêt, nous pressons le pas d'aidant plus (pie riieui'e a\anee et (pie les estomacs crient lamine. Mais nous lêi'ons une lialte plus loin, à la (lliapelle des Evatix. Kn cours de l'oiite notons encor'e (piehpies mousses, entre autres />V/r- li'dDu'd Œdi'ii aux capsules j^lohuleiises et /{ri/inti raseiini aux t'eiiilles disposées en rosaces; puis des Founèi'es: I'oIujuxUiidi rii/(/d/r, A.splc- mum Tri cil om d ti en . Vne plante officinale arnHe pour un moment ratteidioii de nos pliar- macieiis, c'est \\\.sd/uitti ciiropu'itni , le succ(''daii('' di' V/prctn luthnd, rcn- fermaid un principe vomitif IV/.sï//'o«f. Notons encore de \iiioureuses tonnes de Sd/r/d f/lii/iiiasd jiuis de (icrdniuiu sdiKiiiinrinti (pij ticiiriroiit [)liis tard. Tout autour de la C-liapelle des K\aii\, sons les liiiissons de (^ori/lii.s, les pei'venches étalent leur corolle bleue violacée. Nous faisons là une courte balte, puis nous repi'enons le sentier (]ui conduit à Prêta/.. Nous tra\ersons des (''boulis calcaires, ejisoleillés et arides, une ,i;aride où le fa/i/f/dld illidtini'buxus est la plante j)rédominante. De ci, de là, (piebpies buissons raboiiL;ris de Cori/lns ArrÛdiid^ de Fdf/us .s//i'(//icd, de Jiinipr- riifi comtiiutiis, puis (piebpies llrUchorns fœlidii.s. Un pa>san, auquel nous demandons (pi(d((ues {(Miseiiinenients, nous a|)pi'end ([lie « la Druyère » est ab(ni(lante à peu de distanc(> du \illage de l*r(''la/,, sur le versant l'eiiardant l»oiine\ille. Là, dans une siipei'he exposition, où le regard s'étend dans la plaine et sur les nioiitagiK^s eii\ironnantes, les pentes calcaires, assez raides parfois, sont toutes tapissées (riiiie formation pres(pie pure (V/ù'icd ctinicd. (Test nue « éri- caie » où VEricd est accompagné de VArcloHldplujlos uiui ursi. Oiiehpies buissons très espacés de Quevcun rabougris, des Sapins de petite taille, le Jiuiipcriis rommunis, le (^i/Usdn Ld/iiirndin sont les seuls \égétaiix dominants. Xous v notons encore : l'o/i/f/dld CJiditurbn.riis, (Uahuldrid rordifdl/d, Tt'iicriinii iiioiildinon , (Ji/c/dnirn curopivuni , llrlh'lxini.s [(vli- (liis; sur le roclier : l'olcnlilld cdii/csccns. Notre station iVEricd cdvdcd n'est (pie le sommet de la station classi((ue meiilioniK'e pour la |)re!iiièi'e fois par lleiitei- dans la :2""' édi- tion de son (catalogue ( IS(il , p. lit). On la traverse enlièreineiit (d'après les indications (pie me donne .M. l!eaiiV(M'(l) en |)reiiaiit à gaiicbe de Dessv le sentiei' (pii mène au Dois-Noir et (|ui rejoint le cliemin de Drélaz à Aiidey. Olte plante possède en Lraiice une aire à stations dis- jointes réparties dans les seuls (h'partemeiils de la SaNoic et de la llaiite- Sa\oie ; (piehpif's auteurs Polit sigiialt''e dans la (liroiide, mais il s'agit là d'une confusi(Ul a\ec VErivd nirdiirrriiiird , espèce bien distincte de l'A'. r^//v/r//,- cette dernière est plus r(''|)aiidiie dans les montagnes cal- caires de la Suisse. l'ost(''rieiiremeilt à Déliter, Dllget en ISt'ili et Clieval- lier en ISC)») ont in(li(pi('' la liHMiie station dans le fliil/r/in de ht Soc. bol . de Fi'diirc. Kn(piittant cette intéressante formation, iioii^ cueillons dans les pr(''s : ('•riilidiid rr/'/td, dans les buissons: /hipbiu' Mr:crrinii, puis plus liant, {±h COMF'TK rtK.NDII DES SÉANCES DE l'IlO 93 |iivs (les ii(''\('s le (Irocii.s rrnnis cl Sdldiiiiclhi (i/jiiiki. Ail lidid de l;i roule, (hiiis (les nidi'oils frais cl liiiinidcs, d/iri/sosit/niiinn alh'ruifoliiuii ; dans la liaic : hrnaplrris hilmliini . iNoiis aiTi\(»iis cidiii dans une liclle loivH on sonl nH'li's le l'icea exvelNd el VM)irs ii/lia ; ce dci'nici' ininii de « liajais de sorcières » dns à rUrédinée li(''|(''roï(|ne le MclampHoirlId (lurnoiihiillncntrinn ( \)(]. ) Schr(c|er. I*ji sons-ltois : VarciiiiiiDi Murlilliis, l'rhisiirs iiirctis, l'jirohi .srcii 11(1(1 , Liisiiinicliid iirinoruni . Il esl nnc licm-c de Taprès-niidi, aussi csl-ce le nionienl de faire une pelile halte a\ec a |)i(|ne-ni(|ne liir des sacs» connne rin(li(|ne noire jtroi^rannne ; |)ins (|iiel(|nes exercices de délerniiiiaiion liendronl lien de desserl. Apivs (|noi, nous confiniions noire excursion el dépassons liienlôt (piehpies clialels j)oui- arriver sur le plaleaii dojil le cenlre esl occniK' par inie lourliièi'e niinnscule. (Jiiel(|ues lerlres de Sp/K/f/nin» mêlés au Polulriclidni atrirlaiu éiuerticnt el laissenl croilre de pelils exemplaires de l'iccd ^Myr/.sv/, accompai^nés (Taulres arhuslres : Sulix iiif/ricdKs, S. ((ip/'ftt'd, Ahiiis iant eu robliiivanre de liu° eu l'aire pai'N cuir (pichpies (''clianl il Ions, M. Martin a eonslalé (pfil n'élaii pas déci'il par (JiK'Iel el (pi'il ('[ail iui|)()ssil)le de le détei-ndiier à l'aide de (lostantin et Dulonr. A Lausann(\ on le considérait et a\('e raison - connue étant VAfiariviis anno/'o- ji/ii/l/iis de Seci'étan ; cela conduisit M. .Martin à l'aire des reclierclies sur la synonymie de cette espèce et dVn exposeï' les résultats dans le petit nu'uioire publié d'autre |)arl à la page 97 de ce fiiscicule. Ind(''|)endaunueut de ce ti'a\ail. M. Martin |ir(''serde d'aidres clianipi- gnons réceiunienl récollés au M'-Vonan, el l'ail circuler (piekpies-iuies de ses adunrahles aquarelles répi'ésentant eidie autre diltérents états du (icopi/.s/s xijiuhiiii rt'colté en diverses slalions et dont (piehpies écliantillons ponrMis de scléroles, rapportés de la ivcente lierhorisalion au Vouan, constituent une l'orme inédite. REVISION DU GENI'.E C/CEIUllTA Walli-. — Au cours de- ses récentes recherches sur les Composées asiatiques, M. G. Beauverd a été conduit a reviser les CIncoriées-Crépidinées et à reconnaitre les cai'actères naturels ([ni l'éliahilileid le geiu'e Ciccrbila snhoi'donné à tort |)ar di\ers aulein's tels (pie lîenlliam, liaillon, etc., an genre Lac/uca, et cout'ondu parliellenieul a\ec (fantres (Ihicoriées par des systématicieiis admettant à sa place le genre il//////r^/////// toid en lui assi- gnant des limiles arliliciidles. Ce ti-a\ail (pii fait Tobjel (Pun nu''nioii'e illustré pid)li(''à la page 99, inléi'esse la lloi'e europ(''eune l'U raison d'un changement de nomenclature aU'eclant les Mulneiliinn l'IiDiiieri DC. el Luilucd Iciicrrititii l'oir., (pu de\ienneul des Ciccfbila /'/iniiirri et fL leiicrriiiKi bien caractérisés. Cette communicalion (''lad accouq)agnée de présentation de plantes et de dessins. SUR LA NOUVELLE VAlilÉTÉ CKMAIiysiS IlE LM//.IA7.S /////- SVTA L. — En |)rés('idaid (piehpies i''clianlillons (rArabelles i-(''coll(''s le jour même eu diltérents milieux de la slali(Ui de ChambésN (caidon de ('iciK'Vci. M. Beauverd l'ail conslalei' les caracb'res bien accusés (pn dis- lingiient la nouNcHe \ari(''lé (acluellemeul eu l'riiils de la base au som- met), des foi'mes t\pi(|ues de VA. hirsithi L., doul les hampes les |)lns |irécoces conunenceid à peine à s'épanouir; chez ce dernier, en oulre, la liauqje très reuillée à la base jjrésenle des rameaux axillaires a\orlaid poiii- la plu|)arl dès ranlhèse de ré|)i lernnnal. — Dans la Niguelle du dernier iasciculc la nouvelle variété 6Vw<'wv*,s'/4' a été représentée à lorl a\('c (pialre l'euillcs caulinairesà clnupie liaiu|ie : cet étal n'a élé obserNé (pie sur un seul pied, tandis (pie les 1res nombreux antres cas oltser\és n'ollraient (pie deux à trois leuilles, loujours munies d'une llenr uni(pie à leur aiss(dle. — Eidin, l'aire de celle piaule parait plus ('tendue (pie l'anleiir ne rannoncail, (Iil1'(''reiiles localilés a\anl éb'' reconmies en d'anlres points du cautoii de (leiièAc. Séance l('\ée à l() h. y*- — Assistance II membres: MM. Virel, Hausser, Ciiinel, Reaiiverd ; Boiibier, Chaiii|)eu(lal, Cliodal, Kield, Freuiid, Lardera/., Leiidiier, Martin, Mc'îgevand et Sarloriiis. Lr Srcrridirc-irildilciir : {',. BEAUVERD. (1) A. (iUiNKT. comi'Tp: hiùndu funoi.ociouE 95 COMPTA RENDU BKYdI.OGIQUE DE L'IlElUiOIUSATlON A l,A PLAI.NE DES UOCAIELES, le Tô mars lî)10 PAU Aug^. GUIi\I<:T (Coiiiiitnnii/itè en séance du lo mai i<)io) L'c\|il()r;ili()n l)i'yologi(|ii(' de l;i IM;iiiir des liocaillcs, eirccLiiL-c luis (le iKiliv licrboi'isalion ollicicllc du 25 mars, a consisté à parcourir la lisircc occidcMlalc de (•clic localitc ciili'c lîciu'Micr cl (loriiicr, sur une loiiiiiieiir (Ta peu près \ kiloiiiclrcs, en dccri\anl des zig-zaiis (|iii iTont pas dépasse une lari><'ni' de I kilonièlfc. Faite sur un teniloire reslreiid, à inie altilndc loiijoin-s la même (500 m. environ), elle n'a pas |»erniis de conslaler ini nonil)rc (respèces hien considéfalile, niali^ré les n(»nd)rcii\ iiidi\ idiis (|iii oïd (''li'" rcnconli-(''S. En Noici le r(''sidlal. (Tcsl à la hase on siu" le liane des blocs calcaires errali(pies, qui donnenl au |)a\sage une pliysiononiie si cai-aclérlsli(pie, et dn côté exposé an nord, (pie Ton Ironve la véi^élation la pins ali(tndante. Ce sonl : nUricInint IJc.vicaiilc Hampe el sa Ihinuilolliecium sericeum B. E. vai'iélé (It'n.sinit }{. E. Sc/c/'opodinm punnii B. E. Toiitila furalis Elirh. Uijpiiinti cln-ijsojdijilliun Brid. Scliktidiinii (ipocarpum B. E. H. molluscum He(h\ . h'/iodol/ri/in)/ /■osciim Limp. //. ciiprc.ssi/'oniH' L. Acckcra crispa lledw. Hjjbivomium spleiidriis B. E. Lt'shi'd ralcnulatn Mitten H. Iriqiietrum h. Aiiuniodon ri/iriilosii.s Hook.etTayl, Mar R. S. Salmon dans mi article de la Itcnir l>/\i/a/<)f/i(/iir et rai>pelée en llHi'i p;u' Cicorg l'iotli dans IHr Eitfojiiiisrlicn /j/iiIhiioiisc. M. ("Jiarles .\le_\lan a\ant crvv une \;\y\v[i' Jiu-tiiniiii, hasée sur ce même caractère, •'ai ohtenu des échantillons de ce hr\ologue et ai |»u m'assurer ([u'ils ne dilIV-raieid |)as de ceux de la IMaine des lîocailles. Sm' ma demande, M. Ilusu(»l m'en ayant ('galemenl adressé, j'ai pu \éi"iliei" clie/ les siens inie iier\ure s'arièlant à la hase de racmneii sans \ |t('U(''trer ou restant sensiblement au-dessous, tout en étant heancouj) plus hmgue (pie cet auteur ne l'a dt''ciile et ligiiit'e dans son Miiscologia gallica. Kiilin, rexameii (lu t>pe Mnium lanatum de l'herhier Delesserl, étitpieté par l'alisot de r.eau\ois lui-même et |»ro\enant des Ktats-Unis, m'a permis de «•OUstater une excilia'eiice (le l;i lielMire llV'S lliar(ph''e elle/ holl liolll- hre (le l'eiiilles. Kn somme, il seiiihlerait résulter de cette petite eiupiête (pie, chez celle variété, la uer\ure est su.sceptihie d'une ceiiaiiie \ariahilité. (0 CM. MAFrriN. NOMKNCI.ATUIIK lil TlilCIlol.oM A TH.lilM M '.17 siK i.A iNOMi:M:LATri;E \)[ tiih:h(}/j}ma rianiNUM PAR C'IiarleN-lùl. .^IXIMIN (IknininoiiijHc en séajice du 1(1 Mai l'J 10). Dans son h'Iora airnidlicd, Sc()|M(li |nil)li,iit en 177:^ d. Il, p. i;}.S) un clinnipii^iion i|iril appciail Af/ar/( iis (■tipriinis, dont \(iici la dia^nosc : l'ilciis iildiiiiisciilus. Ldiiirlhr (ni)phi\ ((inliiiini', siuijiUccs ri ramasir . Slijirs /ihniini/o.sii.s. VA il ajoulaii les drlails sui\ant>: llahilat in snh- s\l\('slrilMis h('rlii(lls(pi(' locis. IMIciis la'\ is; Iriinn nnciarnni dianielro, a (lapi'is a\id(' (pia'silns. Slipcs dii;ili Innnani crassilic, picnns, nudns, solilarins, hasi Icnnior. En ISO."), dans Icin" (jhisjx'iIiis pnif/oniiit, (TAIInTlini cl Scliwcinil/ (l(''cri\aii'n[ (p. 177) sons le nom (VAf/dricii.s caiiniroplijilhis \\\\ clianipi- gnon lèle: le '/'/■. i/rdrco/cii-s a une odeur |»én(''trante de farine, le Tr. /if/riinini une odeur |)eu remar(pialile (pie Secrélan dit Hiiblement lulreuse et (pie je ti'ouve pour ma part un peu seud)labie à celle d'une lige d'orcliis l)risée; il n'a à aucun deg!"é l'odeur de farine. Tigrinimi, cliampigiion des bois de sapins, ei t/rnreulctis, cliampiguou des pâturages et des bruyères, n'oid de counnun (pie d'être très printaniers. Il semble impossible (pie (Juélel ne l'ait pas reiicoidré dans le Jura. Ou'en a-l-il donc fait? Peut-être l'a-l-il déterminé comme Ilygropliore, ainsi (pie Secrél;ni, ainsi cpie iiioi-m(~'iiie la première fois (pie je l'ai [•(■'collé, lljiijropliuriiH cdpr/iiu.s, par e\em|)le, aiupiel il ressemble plus (pie Fries n'en xciit convenir. IVut-ètre aussi Ivarsten, (pii ne le men- tionne pas non plus, a-t-il fait la même confusion, l'eut-êlre aussi ne le troiive-l-on |)as dans les forêts de sa|)iiis du Jura, mais seulement à une altitude iiilV'iieiire. M. (lli. .Meyian écrit: c Je doute fort (pi'il soit dans la région (de Sainte-Croix ). Je suis en [ont cas absolument certain de lie l'aNoir jaiinns rencontré. " La description de Kries est d'ailleurs très insiiflisante. Celle de la pre- mière édition de lîabenliorst est bonne; celle de la seconde édition, (pii ne fait (prabiéger Fries, ne compte |)as; celles de Kiimmer et de Mo>en donneni par erreur à res|)èce une odeur de farine. La seule description \r;uiiieiil exacte et circonstanciée est celle de Secrétan, t. II, p. I'.t:2, sous le nom d'.l. cdiiidropltjilhis. Kl le représente une espèce incontes- table, ijifoii \eii(l cette année au marclié de Lausanne depuis l(> mois de mars, (pie M. Deaiaerd a \ue le :^i mars dans les bois de sapins entre l'ers-Jussy et la Cliapelle-Hambaiid, (pie nous a\ons récoltée le jour de rAscensi()n, au mont Vouaii, dans les bois de Fillinge, et (pi'on trouve- rait sans doute dans lous les bois de sajùns de nos environs. (À' n'est certainement pas un Trirholoiiid, comme le montre la décur- rence presque constante des lames. (î'est |)eut-êlre un (Jlilocijhe ; ]& l'ai pris une fois pour une forme printanière de Cl/loci/lx' nrhuIdriH; c'est peut-être aussi un /h/ip-op/in/iis. C'est diiiis Ions les cas une esp(''ce plus facile à reconnaître (pi'à Ijieii déciiiv cl ipTil seiiiil biHi (riiilioduire sur le marcbé de Genève. -■<>> !••:<<>- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES COIPOSÉES PAR GuHtavK KLIAIIVKKI» (Siiile III. — (]t)>uuniniqué en séance du 10 mai t'.HO.) L'analyse des iioinhiciix iii;il(''ii;iii\ (le (]liic(»rac('('s iiKl/'lcniiinées, tic |)r()V(Miaii('{' asiatique, eiili-cpi-isc ces mois dciiiiers à rilerliici' Boissicr m'a l'ail (•ompreiKJi'c la ii(''C('ssi[('' de rciirciidrc rexameii de loides les ('spèccs des autres conliiieids apparleiianl à des genres repivseiités dans la llore asiali(pie ; rexteiisioii iiii|»n''\iie du plan pi'iniitif de ce travail vient d'alMiidlr à des résidlats positifs ((ni n feu l'aident à modifier TaMcien titi'e de ee nK'moire |)ar la siip|)ression du mot " asiali(pies » (pii raccompaiiiiait. Avant (re\|M)ser les irsnUats ohteinis par Télndc comparative des (lill'érents ,uvm'es de Cic/iorieir-Cirp/i/i/icn', il m'est tout |>articnlièr(>- nienl ai;réalile de citer, en les remerciant bien \ivement jionr leur aimable collahoration, les noms de Messienrs le Prof. Lecomte, Finet et (lagnepaiii, dont Pinlassahle ohliiicance nfa permis (r(''lu(liei' à fond les types asialicpies de Francliet et ceux des autres matéi-iau\ (fnne inestimable valeur conservés dans les herbiers du Muséum de Pai'is. QuMI me soit éualement permis (re\|)rinier ici les sentimerds de grati- tude (pie je dois à mon ann M. le D' Tli. Durand, dii-ecleur du Jai'din botani(pie de TKIat à Bruxelles, pour les facilités ipi'il m'a accordées de |)onvoii' compléter mes ivclierches dans les précieuses collections dont il a la cliarge, aloi's (pie retenu loin de (lenève |)ar les devoirs du récent Congrès international de lîota!ii(jue, il m'eut été impossible de terminer la rédaction de ces notes k temps pour l'impression. Bruxelles, Paris et Genève, mai 1910. Le genre GIGERBITA Wallrotb, Sclied. critica' : 433(18:22), emend. Reauvei'd Synonymie : gcmesAIiilf/cdiiim (pro parte) et Mjjcelin, Casslni ( 182-4); Pre lia ni lies L. et Auct. plur. (pro parte); Lailucu L. et Auct. plur. (pro parte); Sonchm L. et Auct. plur. (|)ro parte); A(/a//i!/rsu.'i D. Don (I.S2S-21) pro parte); Ga/itl/icniinti .Nuttall dSil, p. p.); Crp/iolorr/n/n- c/iiis Boissier (^1844-); Melanoscris Edgewortb (^l84Gj non Decaisue 100 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (â) (ISiA)', S/eplorhampli IIS \Umgi' {l^h\); Lin/iicop.s/N Sclmltz Bip. (1870, pro parle). l/t''iiiiiiii''r;ili(>ii s\ii(tii\ iiii(|iif' i|iii pivcrdc iic domif (prune idiv' forl iiic()iii[jlrl(' (lu ii'sullal iiiallciidu aU(|U('l j'ai v[v coiiduil à la suiU' d'une étude très uiinutieuse, entreprise eu deliois de toute iidluence de la litt(''rature existante, sui' les (acli(>ri(''es-(a'('|ii(iiii(''es d'Asie et les i^rou- pes \()isins appartenant tant à la flore de rAncien-.Monde (|u'à celle du x\'ou\eau. Avant d'exposer les faits et de procéder à leur discussion, il importe de donner un l)rer a|)ercu ]iistori(pi(> siu" les \ icissitiides du lienre Ciri'rhihi e[ les niotii's jusliliaid sa r(''lial)ilitation ; dans ce l)ut, le présent article ne tiendra compte (pie des principaux auleui's ayant contrilnK' — le |)lus souvent iiiconscicinnieid — à !;i connaissance de ce iit'iire méconnu. 1822, Sciiedida' crilica" de |)lantis dora' llaleiisis selectis : i;{;{-i:}(t. — (l'est à W AI.I.IIOTII (|Ue l'e\ieid le UM'Cile (i"a\oil', le premier, ^l'ouix'' d'une iiiani(''rc ralioimelle les ditVérentes esj)èces alors connues que, s(Mis le nom (le licni'e uoincau Ciccrhi/o, il |)la(:ait non sans raison eidre les Soin/uis et les Liulinu. Ijien ([lie son es([iiisse ne soit pas dé|»oiir\iie de faux traits, elle n'en est pas moins i"einar(pial)le du lait (pie sans s'arrêter aux a[»pareiices, cet auteur reconnaissait déjà les réelles afli!iit(''s naturelles (|ui r('uiiisseiit des es|)èces d'aspect aussi disseiiiMahle (pie l'ancien Stmchiis (//piiiii.s lludsoii. aux ijros capitules mullillores et hieiis, et le ïvèle /'reiunif/wn tnnralis L.,aux Heurs jaunes r(imies |)ar .'» dans d'(Hroils capitules c\liii(lri(pies. - .\ la \érité, le lieiire Cicerbila tel (|iie le tlétinissait Wallrotli inampiait de précision et englobait ((uehiues espèces appartenant é\idemment à d'autres genres : tels sont les (J/ccrh/l/i viiiuulensis W'allr. I. c. : i3i (== Lacliwu vniia- dens/'s !.. !). (lircrhilii in/i/hacrii Wallr. 1. c. : ïM (= Launea!), fJicoliila cluiKjiila Wallr., ([tii n'est (pi'une l'orme à peine distincte du Lactuva canadens/s L. déjà cité, et le Cicerbita coripiibiiHii Wallr. (I. c. : 484- 430) (pii correspond à une \ariét('' à peine saillante du Luchirii i/iicrr/im L. ! Soit un total de 15 espèces sur U, ou, eu tenant compte des s_mio- iiynies, 5 noms sur 1 1 ((iii sont à retrauclier de la liste des Cicerbila. Cette i)ro|»ortion, (pii peut paraître excessi\e, s'ex|>li(pie lors(pie l'on constate (pie le \érital)le altrihut génériciue (les (liccrbila a échappé aussi bien à l'auteur du geni'e (pi'à ses successeurs; cette omission est d'ailleurs bien excusable pour une épo(pie (lé|)Ourvue des puissants nio\eiis d'investigation (pie roiirnissenl iio> modernes instruments d'opti(pie. 1824. — (].\ssiM, in Ificliuit/Kii/r des Scifinr.s iKiliireltcH, ^ol. X.WIII : :2*.ir>, cr(''ail le genre Miilf/cdiiini « destiné à l'oriner le passage entre Simc/nis et Lac/iica >\ et caract(''ris(' essentiellement «par la « structure de son Iriiit (pii est parraiteiiieiit inleriiK'diaire entre celle « (les fruits de ces deux genres. Sans radmissioii du Mu/(/n/iiii)i, on ne « trouverait plus de caractères propres à dislingiier ceux-ci d'une « manière rrancbe, et dès Nu's la plus grande confusion naîtrait du <• mélange des espèces île Stmriius et Liirliicd (h'crites |>ar les auteurs». Des trois espèces signali'cs |>oiir illustrer ce iKuiveau geni'e, Cassini décrit I" le Miili/t'diuiii nnuiiiiilinii (lass., (pi'il identilie av(K' doute au Suiulius tuluriius L., mais qui dcMait plul('tt être rapporté au ^uia/iiis (:]) c. I!i:aivi;i;ii. c.oNTi'.iiiiTKi.N \ i/ktiiM': i»ks comi-oskiis |(i1 s/hir/tiis I,.. Ions (lcii\ (railleurs rhiiil d"' M'rilalilcs La| iiii \vv\[\\\\\v Lnrhini {-^ Larlitta (■(iiKK/ni.sis I,.!).-- Dans le iik'Iim' xolninc. à la paiic i.S:'), Cassiiii crcccn oiitrcnii iiciirc .M.NCclisà <. ralalliidcs iiicoiiroiiiK'cs, radialiloniics, (|iiiii- 1. (|iiill(»rcs, lissillorcs, aiidi(i,u\ iiillorcs Kriiils pcdiccjliilcs, (•(dii- <( itriiiM's un (ilicdiiipriiiii's, olioxalcs, slrii-s, à (•("tics iKinibrciiscs, un « |)cii |>iil)cscciils. |n-(i|(tiii^(''s siip(''riciirciiiciil en col c\ln''iiiciil coiiil i< |)('iidanl la lloraisoii. dc\cii,iiil ciisnilc loiiii' à jm'ii près (•oiiinic je « tiers (U' la parlic scininircrc, [criiiiné par nii lioiirrelcl apicilairc livs « saillaiiL à bord sn|)('ricnr nilniiir d'inic (■oinviuic de iioils /ri'.s ((unis « (nii crif/iiciil rainrrllc... ». .\oiis s(»iili,iinons ce dernier caractère pour attirer ratlciilioii sur la preiiiicrc ntioii forincllc du incillciir allrilinl iicncriipie des Cicrrhild^ ipic Wallrolli n'aNail que \aiineiiiciil iiidi(|iié dans sa diai^iiose priiiiili\c : «... /'appiis siiiiplc.r .ses.se/i-s pilo.sits persisle)i.sdf.scoii(si'r/ii.s |ic (In nouveau livnrc Mipr/is le j/. (iin/iihi.sa Cass., idcnlilic an /'rciKiiillics niiirnlis !.. -- Cicerhila miini/is Wallrolli!; an volume cité, pai^e r>'.iS, il laisail ressortir préciséinenl les rapports étroits existant ciilrc lc> Mnhpu/iiiiii cl les Mi/cr/is, et ajontait pins lard à ce dernier liciire une non'xellc espèce, le'.M. //nihif/iKt Cass.. I. c. Xi.VIII : 'r2() ( l>//■ /'////. Jounail NoI. VI : :!l(i, |')roposait(l(S-2S-IS-2Ui le iioiixeau geuri' .l//^//A//^'.s'/-s' D. Don comjMvnaiil 13 espèces, dont une, VAfpilhi/rsiis spicaliis D. Don, est synoiivine du C. leucoplura Wall, et doit se nommer Cirninhi spicahi (Lamck.) noli. ; une autre, VAfpiIhursiis cacdlifcfoliii.s D. Don appartient à une section non\elle du geniv /'rriKiiil/irs (= P/riif/tilhe.s cacalife- l'dlid iiol).!), trois autres se rattaclieiil au genre Laduai : A. pul- (i(clhis Don = L. puldirlhi DC, .1. sllilriru.s Don = Uniiica sihirica llentli. et .1. talaricus Don -: L. lolarica C. A. .Me>er, et six enlin, des- (pielles il faut déduire une sMioii\iiiie, sont de \érilal)les Cicerhila ( I : Afpi/lii/rsn.s dlpiinis Don ^ Ciccrhihi dlpiiiii Wallrolli ; 2 : .1. cfr/'iilriis Don = C. ^///>////r Wallrolli; 3 : .1. cndiiciis Don = Ciccrbild cj/dncd [Don su!» Sonclio 182.").] nolt.; i : .1. /loridaviis Don == Cicerhila /lori- ddiid Wallrolli; ô : .1. l'Iiiniieri Don = Cicerhild Pliimicri (I..) Kirsclil. et C» : .1. pi'nidiiliididoi =- Cicerhild preiidiilhoide.s iM. D.l liol>.) — Ku 1833, Le\\is lÎKC.K in « Dotaii> of tlie .Northern and .Midland States» (II. S. A.), admit le i^mw Afpilh!/rsus\[\u\\U'\ il ajouta les .1. leiicoph^'iis Heck, I. c.: \H) (=^' Cicerhiid spicahi (Laiiick.) liol». et .1. iiidrniphjilliis P.eck. Le. : l7(M--= Cicerhild iiidcrtiphi/lld Wallr.). 1839. — l*>ranius m; CAMinij.i:, dans le volume Vil du .■ Drodro- miis » crée (I. c. : 139) uue sectiou Mijcelin subordounée au genre hichtcd, 102 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ lîOTAMOl'E DE GENÈVE (4) dans l;u|iielle le prototype de Cassiiii (correspoiidant au Cicerhilu iiiuntlis Wnlli'oth) est eilcadiM' de iioinhlTiiscs aiUl-es espèces de \é|-ilal)les bichicii à caititides cNliiidriipies el paiicillores; à la pai^e 2i7 du iiièiiie oiivraii»'. il coiitiriiie la Nalidilé du genre .Uiilf/cdliiiii (lassini, (pii avait été admise einij ans anpara\ant par Lkssim; dans son c S>n(tpsis genernnil'onipnsilaruni » ou proposanl les.)/, /il/iiinim I^ess., J/. sihiricinn Less. et .)/. Iidsldluin l,ess. I. c. : I 12 < 1S;')2). Dans le « l'rodronnis », les Miilfi<'(liiiin compi-eiuient 22 espèces rc'parties en deux seetions : I" les EitDiiihirdiinii, à aigrette lilanelie, a\ec H) es|)èces dont trois se rattachent an geni'e Licliira (I. M. IdUiricuiii !)(;. = L. lahiricd (\. A. Me\er, 2. M. .sihiricinn Lessing = L. sihiricd Heidli. et 3. J/. xdt/il/ddim l!(>\le = L. hmr/i/hlid \){].) tandis (|iie des 13 autres noms, 11 doivent être retenus eonniie autant de bonnes espèces du genre Ciirrhi/d (C. filjiiiid Walli'., C. l'IiDiiicfi Kirscideger ilX.V)!), C. niacropInjUd Wallr. C. prnidiilliiiidrd noh., (]. diiiirti noh., (j. rdj)unciiloide.s noh., C. n/diiea uol)., C dllxnid == r. riKrnio.sd noh., ^y. /;rri(/d/(/ noh., C. /Inriddini Wallr., el C. dciimiiidla Wallr.) et que le 12'- .1/. tinil/i/lonit/i, IMl., doit être considéiv comme un s\ nnnyiïH' (\uCiccrbitd /lor/dana Wallr., tandis que le \'V\ M. rohdshnn (Wallr.) TH.., doit èli-e assimilé an T, ri/inird; 2" la section des A(/dh)ni, caract(''ris(''e par une aigrette colori'e, conqu'end six es|)èces dont trois seidement appartienneid ri'elleinent an genre Cicerbild: les C. leucophii'a Wallr. ((pii doit se nommer 6'. spicala !J, (l. (Iinrliiii noh. ( = J/. hispidinii IHl. : 200, non ('.. Iiispidti\\,\. M.] noh.), et ('.. iiidcrorltiid{\\i)\\v) noh., les antres se rattachant soit an\ l'rrnan- l/ics, soit aux Lacliica. Kn constatant (pie, poiii- chacune de ces deux sections, DC. n'admel- tait (pie des plaides à fleurs violette.v ou hlanches et l'eléguait aux Ldihicii celles que, malgré leur mianrc jainie, Wallroth pour les Cii-crhila et Cassini pour les Mulf/ediimi et les Mi/reli.s n'avaient pas hésité à rénnir- aux espèces (Tautres couleurs, il laid enc(U'(^ remaivpKU' que le caractère de la «couronne de ]ioils tiV's courts» enlonrant Taigrette et signalé par Cassini comme attrihiit des Miprlis a été com- plètement pass(' sous silence dans le « Prodromiis » pour la diagnose de la section de ce nom, section dans la(|iielle, (railleurs, cvX onxrage introduisit inainles espèces totalement dépourvues de cette couronne et ne resseinhlaiil an prototNpe des Mipclis Cassini (pie par leurs capitules (Hroilemeiit c\liii(lri(pies et pancillores : dès lors, le genre Miilf/rdiinti admis par les auteurs siil)S('(pieiils ir(''tait plus hase (pie sui- des caract(''res artiliciels tirés principalement du port g(''n(''ral, de la forme des capitules, de la couleur des Heurs, de la plus on moins grande coiii|)ressi()n des IViiits et iiK^'iiie de rahsence plus on moins accusée de leiirhec; (piaid an genre (Ji(rrl)i///.\\ toiiiha dès lors dans Toiihli ou ne l'ut (pie de temps à antre exhumé partiellement dans des citations s\iioii\iiii(pies. ins(pran jour oi'i Itentham et llooker. tout en le iii(''coii!iaissanl m'aiiiiioiiis. le r(''lialiilit(''reiit comme section du genre A^/r///r^/, ainsi (pTil le sera expos(' plus loin. 1841. — Dans le VII'' Nolnnie des « Tiaiisadions ot American l'Iiil. Sociel> » Nl'TTALL pro|)osa, aux pages 112 à iii, le genre noii\eaii (Id/d/lini/inn coin|»ortant '.) espèces dont ciiK] ancienneinenl (l(''criles se rapportent an genre Ldchicd [(idhillirniinii rhni/pihnii .Niittall =^ Ijic/init lunudcnsiii L., (î. sa /> (juin en m Nuit. = L. hirsiihi .Mnlilh.i et à trois (5) (i. i:i:.\ivKiU). c.omiiii'.i i h»n a i.'KTruK hi;s (.(imi'usi'ks I(i:! iinriciis Ciir -hi/d : (i. Ilofidiiiniiii .Nuit. -^ (l. /hiriihini/ \\;illr., il. iiiii- froiilnjUitiii Niill. C. iitt/c/'n/i/n/l/ff \\';illr. cl (i. iiiiil/i/lo/'iiiii Niill. = C. .sii/Cii/// {\/A\\\k.) lioli., tiimlis (|ii(' les (|ii;iln' ;iiilirs (iiihilhnmnn , (IdlllK's (■(tiiiiiic li()ll\('ll('S csprcrs, se r('(liiisi'iit ;'i trois Ldilitra du fiiit (le l:i SMKHIMilic ih'dciix (rciiliv (■ll^s(^'. i/raniiiii/hhiini , d. inlr- (/n/'nl/iuii cl V;. sdliiifiiliiiiii .\iill. IjiiIiicii i/rdiii/n/fi)//// .Micli;iii\ cl L. j)iilr/ir//d (l'iirsln IK;.;^'. Liiiloiùiiitniini Nuit. ^^ Ldchicn Lmloriridiid (Nuit.) IM;. — La SVIloilMilic (|iicl(|llc |icil colllliliilllt'c des l'.dldllir- iiiinti a (■'1('' (l(''lir(»uill('c par Asa (IraN in « SMioplical hinra df .Norlli America », V7>//^/A*yv7////^r// //.s- //A///r/»A/.s//.s- lîoiss. den\ nonvelles espèces étahlies sur les anciens Lddiicd hispidd DC. l'rodr. VII : i;!".» (e\cl. syn. et nom. .Miihj. liispiihiHi |)('. â.")!)!) (== ^;. CdiKldlleanns lioiss.) et l'rnidiilhes hispidd M. W. Taur.-C.anc. Il : iio ( =- C. Iiispidns Doiss., = l'iriidiilhes Idherosd Slcv., = Ldiiitid inicrocephd/d \)(], ^ Cep/id/orr/n/tic/nis Aiic/ieri Hoiss.). — Ces trois plantes, à llenrs jainies, constitneront nue section hien saillante (§ Cepluilorr/iijHrliiis noh.) du genre CiccrhUd sons les nouveaux noms respectifs de (Jirerhi/d f/Unidulasd {V>(ni^^.), (l. (Idiidid- lediid ( lioiss.) et 6'. Iiispidd ( M. !>. ) noi). lUlO (voir plus loin). 1846. — Dkc.vism-:, in .lacipu'nioiil « Voyage hotaniiiue dans les Indes >> : loi , tal». 109, avait créé en IS44 le geni'e Melanoscris pour deux plantes des hides, les M. Lesserlidim Decne. et M. hjrdld Decne. se rapportant toides deux à d'autres t>pes étrangers au i^vu\v(Jicerl)i/d; deux ans après, dans les «Transactions oF Limiean Society », Ki)(iP]\V()HTH admettait ce genre poin- > annexer les U. ri/anea (Don) Edgew., M. Iids/d/d ( Well. ) Kdgew. et .)/. pdiiiciild/d Kdgew. synonymes du Cicerhi/d cjldiieiK Doninol)., [)uis les M. rapuiiinloides (\)(\.) Edgew . et .1/. sd.itt/ilis Edgew., toutes se ra|)i)orlant à des espèces du genre Cicerhi/d l (\oir plus loin ). 1853. - Dans les « lleli(|uia' Lehmamiiana:' » page ^205, lîr.xcH propose le nom de SlepidrlKimirlnis, genre nouveau, pour classer un<' plante à lleiu's Jaimes et remaripiahle tant par son port et la forme de ses feuilles (pie par son fruit compi'imé à long l)ec surmoidé d'une conroime de r//.v,/V//n/r.s- entourant la base de raigretle à soies très Idanclies. Le protot>pe de ce nou\eau gem'e est le Siephirdiitphus erdiiil)i/'(dii/s Kunge, (jue Hoissier rapprocha [ilustard' de son Ldcliica persici/ (l)iag. I. \ Il : '.>, 184 [18ir»J), es[)èce caractérisée par son hec heaucoiii» jdus long sur- montant un akène pul)(>scent. —Ces iU'ux |)Iantes, otfraid cliacime une 1 Flora UrieiiL III : 806 (1875). 104 niLLKTiN m: la société noTAMorE de gexève (6) tonne liispidiilc piihlirc plus liird p;ii' Kegel comnic .S7. Ii/.ymi/ii/iis s|). iiov. v[ juixqucllcs lions iijoiilons plus loin nnc .'>' csprcr nonNcllc t\\\ Tiirkt'slan oriental {\r (yicrrbild (^/uif/anjoiii noh. ), ap|»artieniient sans aucun (louto au genre (licerbild. dont elles eonstilueul une section à caractèi'es bien saillants. 1870. Ilans les u IMaiihe Sei'li. rar. ^ de Visiani el I^ukmi;, ScilULTZ Itii'. pnlilie (Decas III : ô) un jicnre A//r///ro/M7'.s- comprenant X espèces se rapportant pour la plupart à de véritables Ltic/iica (L. Chdi.vii cuin .siit/il/dlti, L. dlliN.s'niid, L. Williclnisidna et L. querrina cuni slricld\ en revanche, ses Uic/iicopsls hrt'i'iro.s/ri.s Scliullz fiip (non Ldihicd hirri- rosfris ('lianip. !), L. iinilf/ci/oidcs (Boiss.) Schuitz liij»., A. ddira Scliultz Bip. el /.. l'hnnieri (L.)Schnltz lîij». se rattachent aux Cicerbita sous les noms res|)ectifsde (l. drlloided (M.B. i noli., (',. nHi/f/('(lit>i(les(lW]Si^.)uo\)., (]. soiichifolid (Schullz l'.i|).) el C. l'/inii/rri (L.) Kirschleger. 1873. — Le magistral « (leuera |ilantanim » de Benthani et llooker expose dans son \()lnme II: ^âô, à tili'e de section subordonnée aux Ldrliicd, nue conception des (^iccrbild cadraid assez exactement a\ec le résultat au((uel le présent travail nous conduisit a\aut (l\i\oir |»ris aucun coidact avec la littérature du sujet: Ton peid dire (pie ces auteurs oui pres(pie loiiclié du doigt rautonoiiiie (\v<,(Jicei-b/ld, dont il ne leiirresbut qu'à reconnaître l'attribut naturel mis Inconsciemment en lumière par Cassini à projtos de son genre Mi/celis. C/est sur ce caractère essenti(d — |»r(''seiice friine couronne de cils iiiiicellulés à la l)ase de Taigrette — qu'il coii\ienl de se baser pour rectilierdétinilixemeiil les ipielipies taux traits de l'esquisse, si parfaite à tant d'autres égards, de Beiiiham et Hoolvcr dans l'ouvrage cité. Kn etTet, pour les anciennes coiice|itioiis(ies genres (Avcrbild Wallr., Muh/i'dluni (lass. el IHI., CdUilhciiium .NulL, AndllinvmH Don, Melduoncrin Rdg\\ . non Decaisne, Ceplialor/-li!/iiclni>i Boiss., Steplin-hdinpliiis lUnige et Z^/r/»co/M-/.v Schuitz liip., l'exposé cliro- nologifpie ci-dessus a donné une idi'c. |iar r('liiiiinalioii de plusieurs es|ièces, de la notion |)ersomietle (prune analyse mimilieuse nous a permis d'ac(piérir sur les limites du genre (J/irrhi/a : il est ainsi facile de constater en (pioi cette manière de \(iir ditÏÏ're dans ses détails de celle ébauchée par lleiitliam et llooker. Kn outre, le (inin'd pldiihii-dni a détaché des Cicrrinid Wallr. les Mj/crI/.s de Cassini pour les placer à tort dans la section Lirr/s des Ldchicd, tandis (pie plus d'un véritable Ldflucn reste (Miglolx'' lacitemeiit |)ariiii les iUrcrbihi tels (pie le coïKMtit foin rage cité, (le iiialeiileiidu. (pii n'est |)as sans importance, ne pouvait guère être (''\itt'' sans le pr(''cieu\ concours des loupes binocidaires mises n'ccmmeiit à notre disposition : de tels inslniments n'existant pas à l'époipie on te (ininn phiiihifinii fut publi('', il > a lieu de btiier liaulement la sagacil('' de ses auteurs pour le r('sultat reiiiar(piable (pi'ils ont alleinl |)ar les iiio,\eiis relativemenl rudinieiitaires mis à leur porté. nioNeiis (pii leur tenaient cachés les |)riiicipaux caracli'res naturels pour ne leur en (l(''\oiler (pie de secondaires et d'ordre le plus soii\eiil arlilicii'l. 1875. — Beprenaiit ta diagnose de |>liisieurs des espèces décrites sommairement dans les dilTi-reiit s recueils de '■ Iliagnoses pi. orient. iio\ .», le \olmiie III du 0 KIora ( Irieiitalis " de Boissiki; décrit en outre un rand nombre d'es[)èces noii\elles(pii, réi)arlies lanbtl parmi les .l/«/^<'- b^'" (7) (i. lîKAl'VKIil). <;(»NTUIItnTI()N A I/KTUDK I)I:S COMI'OSKKS 105 diitm, l;iiil(M ciilrc les (lillÏTciilcs sccliiins des L(((li> N" (')().{ !), A. (idnioplitira IJoiss. et Kotscliy (=^ (.'/crrhi/ii (idniopliord noh.), L. ttuilijcdioidvH Uoiss. et Ky. (^ (j. niulf/ediaidcs noh.), L. culdoiiira Hoiss. et llansskn. (= C. ca/aonica noit.), L. .selicii.sp/s lîoiss. = (À'plia- lorr/ijjfic/ius Kol.sr/n/i Hoiss. et Kent. ( IXC»^), Sclied., N" '^^^ (—- Cicerbila Kuisc/i !/i nol).), L. soiirhoides Hoiss. et \\\\\. ( IS(')(») non La|)eyrouse dHi:}), = L. //omvV/v' Uonv (lUO.")) (== (licfrhila Hoiiclididrs noh.), Miih/rdiiim albanum (Stev.) IJ(1. (= (L racemosa (Willd.) nol).) et M. /{oiirfjn'i Hoiss. (= C. Iioiir(/;ri noh.). Kn revanche, h's Mult/cdituti r(f((///;rf()/>iiin (M. H.) Boiss., .!/. salirifoliiiiH Koch ex l]oiss. et M. abiclinuiti Boiss. et liai. n'ap[)artieinient pas an\ Cicerbila (cf. p. H5). 1876. — Dans les «Compositae Indicie» de C. B. Clarke, cet anteur décrit aux paires 2()()-270 quelques Lacliica de la région himalayenne, des([U(ds plusieurs doivent être distingués comme Cicerbila; ce sont: Lacliica decipieim Claïke (= Cicerbila decipiea.s [Iluok. et Ttionis. ex Clarke] nob.), Lacluca macrantha Ilook. et Tlioms. ex Clarke (= Cicerbila macraniha nob.), L. rapancidoides (DC.) Clarke (= C. rapanciiloide.s DC] nob.), L. lœi'iffala (Wall, ex DC.) Clarke p. p. (= C. bcvifjal.a Wall, ex DC] nob.), L. macrorhiion (Royle) Clarke p. p. (= C. macro- rhiz-a [Royle] nob.; ces deux dernières espèces diffèrent notablement par leur port et la longueur des cils de la couronne ! i et Lacluca violœ- folia (^Decne) (Jarke (= C. viobcfoUa [Due] noh.). Pour chacune de ces espèces, l'auteur a clairement signalé le caractère générique des Cicer- bita: « ... papi»us interior achseniuni fere œquens : exterior ex setis brevibus in aninUum scabrellum coalitis constans », sans y attacher d'autre importance que celle d'une nuance spécifique basée sur un cer- tain rapport entre la longueur des soies intérieures et celle du corps de l'akène ! 1882. — Le 8'' volume du « Flora of British India» de J. D. Hooker pul)lie aux p. 406-409 la plupart des Lacluca ci-dessus énumérés ; en outre, il présume que le Lacluca rapunculoides Clarke pourrait bien être un Prenanllies, genre dans le(pu'l il place également Lacluca viobcfoUa (Dcne) Clarke, conformément à l'opinion de Decaisne : ces hésitations démontrent en face de quelles difficultés se trouvent placés les auteurs s'intéressant à la délimitation des différents genres de Composées- Ci choriées. 1886. — Dans son « Histoire des plantes », vol. VIII : 115, Bâillon annexe les Cicerbila^ sans même les distinguer comme section, dans un genre Lacluca très amplifié et dont les sept subdivisions qu'il cite ne contiennent même pas la synonymie des espèces ci-dessus mentionnées. — Cependant sous la signature de Soubeiran, le même auteur dans son « Dictionnaire de Botanique » vol. II : 42 (1886), admet les Cicerbila comme section du genre Lacluca, sur la foi de Bentham et Hookei", Gen. Il : 525. 1889. — La monographie générale des ('omposées, entreprise par BULLETIN DE LA SOClÉl'É BOTAMQLK UE GENÈVK. .N^ O, '.\\ lliai 1910. î* 106 BULLETIN Dl- LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (8) 0. lloFi'.MANN dans les « Natiirliclicii l'Ilaiizcnraiiiilicn ■» tl'Eiiglt'r et PrantI, rccomiaît (vol. IV, part â, \)i\ 'Mu et '-iM) le caractère g«'Mié- riiiiic (les (Uccrbila en les attribuant aux Miilf/edlinti dans la clé diclio- t()ini(iuc sui\anle venaid d'cMiniincr en a les genres à IVuits liélc'rd- inorplirs d'un même capitidc : /3. l''r. gleiclifordiig ocler (ef. lieichardia) nichl weseiUlicli verschiedeii : I. \'v. ziisaiiiiiifns^Piiriirkt. l'j Pap[ms aiii (iruiide von eitiein Kranze kurzci- liaan' iimireli'ii 793 Mulgedium. ;2" i'p. (lime Kraiiz woiclipr Haare am (îriiiide. * Fr. ungescliiiahell, iiacli der Sjjilze zu kaiiiii versrhmâlort. t Bl. gelli 794 Sonchus. 77 lîl. uii'lil i;elli. riiftist violett 805 l'ri'iiinUlu'^. ** Fr. ail der Spitze stark verscliiiialorl oder gcsrtiiiiiliell .... 795 Lactuca. Or à la page 371 du inènie ouvrage, cette conception, exacte en prin- cipe, se ti'ouve annulée du lait que la descrii)tii)n du genre .Uiilf/cd/niii mentionne parmi ses exemples, outre la section hétéroclite des Uittn- copsis, le « J/. /ataricu»! (L.)Y)C)), qui est totalement dépourvu de couromie de cils entourant l'aigrette; quelques aliiK'as |)lus bas, en re\anclie, TanalNse des diverses sections du genre Linhna admet la présence des Galnlhenium, des, Cep/i(il(in'/iijiic/ius, des Melanoseris, des SleplonnnplniH e{ des Cicrrbila |i. p. d.uis la constitution de la section ï (Scariului, tandis que la section 111 (J.irrisJ admet dans son sein la pré- sence des MyveliH Cass. et du reste des Cicerhita Wallrotli, toutes plantes pourvues de cette couronne de cils ! 1906.— Le «Gênera siplionogamarum » de Dalla-Torre et Harms, fascicule VI II : 580, admet à son tour le genre Miilnedium (N» 9591) tel que Tavait pi'oposé Hotîmann, c'est-à-dire ([ue le nom de Ciccrhila n'est cité que dans la synonymie des deux sections Srariola et /.tT//.v du genre Lactuca, sans remarquer ({ue pour la première de ces deux sections, Wallrotli avait désigné une majorité de Mulgedium. Sans insister da\antage sur le complet d('saccord qui existe chez llollmann entre ce princi|)e et son application, il con\ient de conq)léter cet exposé chronologi([ue par l'énumération des principaux auteurs qui, sans foi-muler d'imio\atioiis dans le système, ont coidi'ihué par la des- cription d(,' nouveaux Miihirdium et surtout Lactuca à augmentei" le nond)re des nnités spécifiques cpii doivent èti'e rattachées au genre Cicerhita; tels sont Pourret (1788 : Lactuca lenerrima = Cicerlfita /r//^'/v////^/[l'oui-i'.] noh. ! ), (]. X. Meyer, Si)rengeK Koch (1850). Trautt- Aetter( l8t)();,.\Ia\imo\\ icz, lleinsle) (^1888), Krandieti 18'.)5), HdUN ( l'.Mll i, Dunn (1904), Conrath et Freyn, etc. : leurs travaux, qui se lapjiortent principalemeid à la flore asiatitpn", seront mis |)lus loin à contrihution. — (]ette inti'oduction liistoriipie, iK'cessaire pour jin'parer le teri'ain à la parti(,' descriptise (pii \a sui\i'e, peut donc se i-(''sumer par ces ti"ois l)oinls esseidiels : I" Wallroth, dès 18:2:2. fut le pi'enner à saisir et à proposer l'unité géMéri(pie naturelle des CJcrrliila, toid en conqtrenant dans ce genre une nduoriti' d'espèces ipii ne lui ap|)artenaienl pa>. 2" Tous les auteurs snhsé(pu'nts oïd UK'connu ce genre ou l'ont dis- socié, en tant que section des Lac/iira, par l'exclusictn du (liccrlnla inuraliH Wallroth. (9) (;. ItKAlVKIU). CO.NTHIIîl Tl(t.\ A l/KTItlK fiKS COMI'KSKES 107 ;{" Kii (»iiti-(', saiil' ilon'iiiniiii (|iii irciil pus roccision (Je le incllre <*ii pr;iti(|ii(', iMiciiii (le ces ailleurs ne siil Itini i-fcoiiiuiîlrc le princip,)! nllriliiil (le r;iii|(»iiiiiiiif tics Cicrrhiln ; niissi hicii leur cxislciicc coiiinic ciililr l;uil i^riKTiqnc (|iic siil»,!4riirii(|tic ii';i-t-t'll(' jiis(|ir;il()rs (Hé basée que siii- (les caraclrrcs rxh'nCiirs cl, le |)|iis soiinciiI, afliliciels. Le ti"a\ail doiil les r(''siillals sont r\|Mis('s ci-dessous a clc ciilrc|>ris à l'aide (ruiic Idiipe hiiiuculairc de Sciberl avec des j^ntssisseiiicids variant de 1^ à T)!) diaiiièlfcs ; a\anl de procéder à la flescri[)lioii des es[)è(:es ivvisées, il coii\ieiil de publier le n'siillal i;éuéial de rexanieii de leurs principaux organes : Racines. — Les organes soulerrains des Cicerhila ne coui|)orlent que la seule racine el p(Mivent être classés en deux types principaux, selon (pTils sont |iour\us d'un appareil de réserve tubéreux-écaillé, généraleiuenl globideux ou |)lus raivnieut ovoïde, ou ((u'ils sont dépour- vus de cet apjtareil. Dans l<' |)reinier cas, réalisé exclusivement cbez les sections SlvplorlKinipliiis et (Jep/i(i/()rr/n//iclni.s, la |)lante est bisannuelle et le clievelu n'est constitué (jue par un petit nond)re de fil)res générale- ment simples et peu allongées. Dans le second cas, la plante est le plus souvent vivace et son appai-eil radicidaire otlre un axe ligneux plus ou moins traçant, de grosseur variable et à clievelu muni parfois de fdjres assez épaisses; cbez les espèces bisaimuelles (2 en Amérique pour la section Mulfiedium, quelques-unes en Asie pour la section LactucopsisJ, l'axe est pivotant ou noueux et offre un chevelu à fibres plus ténues. Les cas de racines anmielles sont rares et d'ailleurs peu certains. Les Ckevbita n'ont ollert jusqu'à i)résent aucun cas de stolons souter- rains ou aériens. Hampes. — Tandis que la hampe des Cicerbita est toujours rameuse au sonnn<'t et parfois même dès la base (C. leneirima, C. pal- meii.sis, C. (lluiffanjoiii, etc.), nous ne connaissons jusqu'à ])résent aucun cas de souche multicaule; peut-être conviendrait-il, avant de soutenir cette aftirmation, de la vérifier sur le terrain, chez les colonies com- pactes de Cicerhila alpina pai' exemple: la taille encoml)i'ante de cette espèce ne se prête guère, en ellét, à sa repivseiitation complète en her- bier. D'une manière générale, la hampe des Cicerbita est fistuleuse, rigide, feuillée, et atteint une taille moyenne de ;30 à 70 centimètres, à l'exception des espèces silvatiques {C. alpina, C. Phnnicri, etc.) qui offrent dans certains cas des hampes de 1 à i mètres de hauteur. Feuilles. — Comme pour la plupart des Conq)osées-Cichoriées, les feuilles des Cicerbita affectent les formes les plus diverses, passant du type à limbe entier, tel qu'il est réalisé chez le C. AitchiNoiiiana ou mieux encore chsz certains individus de la section Steptor/uinip/ius, jusqu'aux feuilles pinnatifides ou pi-ofondément roncinées des C. lenerrima, C. palmensis ou C. Roborowakyi (comparez fig. IX, 1, avec fig. VIII, 1). Entre ces deux exti'êmes se rencontre le plus souv(Mit un type de feuilles à pétiole dont la base est dilatée-auriculée et dont le limbe, plus ou moins profondément pennatilobé, est terminé par un grand segment 108 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (10) acuniint'-liasté qui est tout particulièrement caractéristiiiiie chez les C. ulpliia, C. iiiurea, C. Pliiinicri, C. Haimaiiniaiia, etc. C'est cette dernière forme de reuilies (jui l'éalise le mieux le type sciaj)liile ou silvatiiiue des Cicei-hila, tandis ([ue le type xérophile ou saxatile est plus spécialement représenté par les C. palmcnsis, C. tener- rimu, (L Dulhiraiiii, (] . lUihoyowslqji et sui'tout les repi'ésentants de la section Steplurluniiphus, ilonl les l'eiiilles busilaires, presque entières, épaisses, glauciues, cà entrenœuds relativement rapprochés, simulent avant ranllièse une rosette l'adicale, tandis ([u'après la floraison leur [)rompte destruction ne laisse |)lus voir que les rameaux nus, glauques ou aciculés, numis de courtes bractées très entières et amplexicaules. Toutes les feuilles de Cicerbita sont alternes et à entrenœuds générale- meid très espacés; leurs dimensions comme leur mode de dissection, ([ui \arient d'ailleurs avec les individus, dimiiuient graduellement de bas en haut, où elles ne sont plus représentées que par des bractées plus ou moins filiformes et denticulét^s (cf. fig. VI); elles ne présentent jamais de véritables rosettes basilaires. Connue on peut le vérifier, il y a parallélisme absolu, quant à la struc- ture foliaire, entre les genres Sonchun, Lactiica et Cicerbita: l'exemple le plus frappant en est fourni par les Sonchus fenerriiiiiis, Lactiica perennis et Cicerbita tctierritiia, au feuillage identi(iue ! Pubescence. — Indépendamment des individus glabres qui cons- tituent la majorité des cas chez la plupart des espèces de Cicerbita, l'on peut constater pour chacune d'entre elles des formes parallèles à pubes- cence plus ou moins accusée ou variée, alfectant soit les tiges, soit les feuilles, soit les rameaux de l'intlorescence, soit plus particulièrement les pédoncules ou les divisions extérieures du péricline. Cette pubes- cence se manifeste le plus fi'écpieunnent sous forme de soies, l'aides et +: conq)rimées à la base, qui recouvrent surtout le haut des tiges et les principales nervures des feuilles; dans la section Steptorbaniphus, ces soies deviennent aciculaires et sont localisées au somuM^ des seuls pédoncules et des divisions du péricline: chez certaines formes des C. crambifolia et C. persica, cette condition exceptioinielle a comluit Regel à en faire son Steptor/iampbiis itinpiduluH, tanilis (pie chez le C. (] Il a /fa 71 joni cet état paraît être la règle, sans exception dûment cons- tatée. Chez d'autres espèces, la pubescence est franchement glanduleuse sur toutes les parties de la plante {C. adenopliora, C. glamlulosa, etc.) ou n'alfecte (pie les sommil(''S de l'innorescence (C.t/iia/iscbanica car. r/la/i- diilom, C. cijaiiea car. f/tainliilife/'ii, etc.); enfin, ailleurs, les pt'doncules sont densément recouverts d'une villosité rousse alors (jue le reste de la plante — hampe, feuilles et divisions du péricline - est tout à fait glabre (Cicerliita f/raiif/i/lora). — Notons en passant que hu'sque les di\isioiis du pi'ricline oITrenl (piehpie ti'ace (le pubescence, celle-ci paraît obéir à une loi selon laquelle les soies, fortement dilatées-compri- UK'es à la base, se présenlenl en premier lieu sur la nei'vure médiane où elles sont dis|)osées sur "2 rangs alternes tels qu'ils sont représentés aux ligures Vil : 5 et XII : 8; plus rarement le reste de la superficie en est recouvei't comme chez la fig. V : 3. L'on peut conclure de ces exempb^s rpie la présence ou l'abseiuM» de toute i)ul)escence chez nue espèce donnée du genre Cicerbita constitue (11) (i. KKAIViaU). COMItlHUTlO.N A I.'KTI l)i; DKS CO.MI'OSKKS 109 moins iiii c'ir.-icli'n' s|)('M-irK|iic un iiiPim' \;iri<'|;il (in'iin viiii|)|r eus iinir- jill()|(ti;i(|lH' (r;irc(tiii(Ml;i(iuii, \is-;'i-\is (lii(|iirl |r |)li\ t(),m',i|ilif l'cni liirii pjiiliciilièrciiieiil clic/ les Laclitcd , riiilliirescence des Cicerbila est coiisliliice pariiiiecyine rciiilh'c OH toiil;iii moins liriH'Icoh'c, lliM'soïdc on corMiiliilorinc, |)ins r;ircmci)l spicilor Kn ividc iiciicr;dc, le sommet seul de l;i iinmpc est florifère; m;ds les exceptions ne sont pas rares en \citii descjudlcs nn ranican llorilëre se développe, dès la base, à l'aisselle de charpie feuille canli- naire (cf. i'.icrrhilo Inirrrinia et — fiii'. IX : I — C. AilcIii.sdnidiKi). Chez la plupart des espèces, les capitules s(jnt ovoïdes cl mnllilloi-es, c'est-à-dire (pTils sont constitnés par la rémiion de pins de 8 à 12 fleurs ; il existe cependant un liroiipe d(> Cicrrhi/a caractérisé par des capitules très étroits et paucillores, ne réunissant jamais plus de trois à ciiifj fleurs: ils constituent la section Mi/celis telle (pie Cassiiii Pavait primi- tivement décrite connue genre autonome (cf. tig. IX : 1 et 3). — Les capi- tules sont le plus souvent très sensiblement pédoncules; certaines espèces cependant sont caractérisées par des capitules subsessiles (cf. C. persicu, lig. XI : 1). Dans toutes les inflorescences observées, c'est le capitule terminal de l'axe d'abord, des rameaux ensuite, cpii s'épanouit le premier; l'épa- nouissement des capitules latéraux suit dans un ordre régulier allant de l'extrémité à la base des rameaux ou de leurs subdivisions. Organes floraux. — La corolle des Cicerbila varie, selon les espèces, dans ses rapports entre la longueur du tube et celle de la ligule qui est toujours plus ou moins profondément quinquidentée-papilleuse au sommet; mais tandis que dans la grande majorité des cas le tube est plus court que la ligule, il importe de signaler un fait inverse pour le C. cijanea, dont le tube atteint une longueur de 12 à 13 '2 mm., selon les variétés examinées, contre une ligule longue de 5 à 6 millimètres au maximum (cf. fig. Vil : 3). Il en est de même, avec des dimensions plus restreintes, pour les C. Aitdiisotiiana et C. rapitnculoides. — Le tube est toujours hirsute extérieurement aux abords de la gorge ; quant à la couleur des corolles, elle est le plus souvent bleue ou pur- purine chez les sections Mulfjediiim et Lactucopsis, qui n'offrent que très rarement des fleurs blanches (6'. Duthieana) ou jaunes iC. sonc/ii- folia), et jaunes chez les sections Cephalun-kjjnchm et SteptoHtamphus; la section Mj/cclis comporte une espèce à Heurs jaunes (Cmuralis) et trois à fleurs purpurines (C. Aitchisoniana, C. rapunculoides et C. taliemis). L'androcée est composé de 5 étamines dont les filets insérés sur le bourrelet apicilaii'e (cf. tîg. 1,2:/) sont étroitement soudés à l'intérieur du tube jusqu'au niveau de l'échancrure ligulaire (cf. fig. V, 4- : l; VI, 3 : /, Vil, 3 : /; etc.), point à partir duquel ils sont exserts et libres, sur une longueur d'environ V^ à 1 */2 mm., jusqu'à leur point d'inser- tion au bas de la côte dorsale des follicules staminaux. Ces derniers, de longueui- variable mais toujours constante selon les espèces, sont soudés par leurs bords et terminés par une courte languette généralement MO BULLETl.N DE LA SOCIÉTÉ BOTAMQUE DE GENÈVE (12) arrondie ou tronquée au soniiiicl ; leur exlréinité inférieure est pro- longée en deux appendices caudiculaires libres sur leur niarii:e interne, t: soudés pai' leur marge extei'ue, troniiuésà la l)asi' qui est j)apilleuse- frangée ; chez la plupart des espèces, ces ajipendices caudiculaires excèdent en longueur la pièce apicale des filets (cf. (ig. VI : à) ou ne leur sont que très rarement égaux, sinon légèrement |)liis courts (par ex. étiez C. Plumicri et la variété Teniana du C. cyanea, cf. fîg. VII : -4). A notei' encore une paiiiculai'ib'' des follicnifs staminaux, dont les marges lisses ou ponctuées (cf. lig. Xll : 0) sont colorées en bleu parfois assez intense, tandis que la partie médiane reste d'un jaune plus ou moins opaque. Le gynécée comporte, au centre du bourrelet ai)icilaire, un disque plus ou moins proéminent (cf. fig. I, 2 ; iJ) à rintérienr (lu([uel passe le stvlophore enveloppant, dans une mendjrane commune, les deux faisceaux libéro-ligneux du style. Ce dernier, totalement dépoui'vu de stylopode, est exactement superposé au disque dont il a le diamèti-e ; son extrémité supérieure dépasse la longueur du tube slaminal, au-dessus duquel, après l'anthèse, le stigmate papilleux et plus ou moins profondément bifide déroule ses deux branches en forme de crosse. — Les fleurs de Cicerbita sont toutes hermaphrodites. Structure du fruit. — Il faut distinguei" chez le fruit des Cicerbita trois parties essentielles pour la détermination des espèces : 1° l'akène, 2° le bec et 3» l'aigrette. 1° L'akène, de grandem- diverse selon les espèces et toujours com- primé bien que d'une manière plus ou moins sensible, affecte générale- mentuneformeelliptique etatténuée aux deux extrémités(cf. fig. H : 1-8); dans la plupart des cas, les marges sont ailées ou épaissies en bourrelet scabre, et les faces, munies au moins d'une nei'vure longitudinale médiane, sont souvent accompagnées syniélricpienient d'une ou deux nervures secondaires moins saillantes; ces nervures, ainsi que les deux faces du fruit, sont plus ou moins obscurément scabres, ou assez rare- ment glabres (cf. fig. Il : 4, (>, 8). 2*^ Le bec, à peu près nul chez les espèces de la section Miilt/edium, acquiert une importance de plus en plus évidente à mesuiv que l'on passe respectivement de la section Lftcfiicopsis (où il est très court — *, 2 mm. — chez C. ca/aoïiicd, fig. IV : 8 et de plus en plus long chez C. niul(jcilioirès l'aidlièse, le bec est au coidiaiie sensiblement accrescent jus(prà complète matinité du fruit, ainsi que l'avait déjà remar(pié Cassini pour le C. muralin (cf. Dict. Se. nat. XXXIII : i83, art. Mi/irlifi). 3" L'aigrette offre le seiil caractère (pii. ne se pr(''senlant chez aucune autre i;ich(uiée, constitue par excellence Tattribut géu('ri(pie des Ciccrbild : c'est la présence d'une couromie de cils unicellulaires (13) <;. HKAl'VftHI). CONTIUmiTION A I/kTIIiK IiI:S Cd.Ml'OSKKS 111 sur l'cxln'iiic lioid du Ixtiiiiclrl ;i|iicil;iin' (cl', lin. |, ^2 : c;, coiiroiinc cnlouraul hi on les l'ani^rfs iiili-iiruics de soies scahrcs, arliculécs à la liasr [('Iles (iifoii les i-cucouii'c aussi clic/, la |>lu|iart des ai.ni'cjlcs de (;icli(>riées-(!ré|)idiM(''es irï. lii^. 1, l-^-i! : s», (loninie il Ta vir dil \nvrv- deuiuienl (rï. Ilii/I. S(i<\ liai, (iritrrr 11 : lui i, ce caraclèl'i' a été MHS en é\idiMice dès I S:îi par (lassiui, et icuianpK' loul |)ailiculièicuieiil par UuuLt'e poiii' son licnre SlrplorlKtiuphus (cf. l'ianhi' LehuiainMariM' : IJKl, IS.M), par ImIi;c\\ orlli pour ses .)/c/^///o,s7'/'/.s' «cf. Transacl. Liun. Soc. .\.\ : 80, IS.M ) el par (1. It. Clarlsc dans ses « (loniposiUi' Indica! » ( 1. c. : :2<)7- 270) |(U'S(pril dislini;iie cuire « pappiis iulerior » el » pappus e\|erior » ; lloll'niann de uiènie. dans le " IMlan/enraniilieu » (ri'jii;ler-l'rantl (IV, .") : :î()7) en l'ail Taltrihid des Mitlucdiinii : o l*a|)pns ani (Irunde noii cineni Kraiizi' kur/er llaare inni^clien ». Il lanl loutet'ois reniaripier (pie la pivscnco de ce carach'-re n'est |)as toujours facile à M'rilier : grâce à la cadiicilc des soies de raigrelle iiilérieiir?', (jui ne laisse alors snbsislor (pi'nne coni'onne de cclliilcis apparleiianl à larlicle hasilaire, celle dei'iii("'i'e peiil èlre pi'ise |ioni" une aii^relte extd'i'ieure de cils livs courts, et de l'ait c'est comme telle que C. H. (>larke Ta considérée dans la description de son Lacluea liru- noniaiKi {\.i'. : ^t')*')) el peut-(Hre anssi de ses L.Lesserf/ana, L. hracicnla el L. /)iil)!/;ru (1. c. 270-271); dans ces trois derniers cas, cependant, il se pourrait tout anssi bien que la source d'indications erronnées résidât plul(H dans le fait que quelques cils latéraux des soies du pappus fussent développés exceptionnellement jus(pi'à la base de Taiiirette et, comme tels, pris [lour (.les iei»résentants d'une véritable couronne extérieure de cils : seule, dans les cas douteux, une coupe transversale de l'ex- trême superficie du bourrelet apicilaire peut élucider la question, et cela moyennant un ti'ès fort grossissement qu'il ne faudrait songer obtenir d'une loupe oïdinaire. — Ces cas fallacieux de cils égrenés se présentent aussi chez quehpies Soiwlnifi, notamment le S. Schweinfiivthii Oliver et Iliern, de l'Afrique tropicale ; leur point d'insertion étant situé sur ia.re même des soies de l'aigrelle, ils ne sauraieid en ajiciin cas être confondus avec la couronne des CicerbUa, dont le point d'in- sei'tion est situé sur un cercle extérieui", indépendant de celui des soies de l'aigrette. — Notons entln chez ces dernières '/.Hir mode parliculier de ciliation : au sommet de l'article basilaire, qui est le plus souvent rigide et d'une iniance jaunâtre (dans la fig. I, cet article est schématisé tout au bas des cils c et s du dessin t, (^t s des dessins 2 et 3), la soie, d'un blanc le |»lus souvent très pur, présente un axe souple et ténu, facile- ment caduc, autour ducpiel sont disposées de petites paires de cils nHcroscopi(|ues à entreiKeiids d'abord assez écartés, puis sensiblement plus distants, pour se raftprocher ensuite de plus en plus à mesure qu'ils sont situés plus près du sonnnet (cf. fig. I, 2 : «); dans un cas beaucoup plus rare (par ex. C. hispidin, les soies présentent des cils j)lus longs et à entrenœuds beaucoup plus régulièrement rapprochés (cf. lig. X : 8). Tandis que le premier cas appartient au t>pe des A^/c/z/m et des Sonchus^ le second est plus exclusivement représenté chez los Pi'cnanihes et la plupart des (h'epis. Affinités et différences avec les genres voisins. — Ce sont les Sonchua, les Liutuca et les l'renanlhes ([ui otfrent le plus d'aftinités avec le genre Cicerbita. Le premier de ces trois genres, avec 112 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE (U) ses fleurs toujoiiis jimiics et ses akènes dépourvus de bec, n'entre guère en li^ne de compte (pie poui- raiialojîit' offerte pyr la structure de ses cajtitiilcs cl niic ccrtaiiic rcssciulilanct' de poi-t cl de feuillage; l'examen des aigrcllcs met eu cNideiicc un caractci'c imp(jrlant tiré de la structure des soies (jui, disposées en plusieurs rangs sur le bourrelet apicilaire, préseidcnt un rang extérieur dépouiTU d'article basilaire et à soies + foi'lemcnt c()mprimécs-rui)a!iccs à la base (cf. lig. 1, schéma 3); en outre, les soies des Sonc/ui.s sont [tins fugaces et d'un blanc très pur. Ci Fig. I. — Schéma du bourrelet apicilaire de : i, f;eiire LACTUCA; 2 : jrenre ClCEIiBITA; 3 : -eure ,SO.VC//f/S. rf= disque; 1= ligne d'iuseitiou des tilets siaininauv ; v = rang intérieur des soies du pappus; c = rang extérieur, à soies articulées à la base chez Lacluca, à cils courts et uni- cellulaires chez Cicerhita, à soies largement comprimées et non articulfps à la base chez Sonchus. Chez les Lacluca, l'on doit signaler la remarquable analogie (pii permet de les confondre avec les Cicerbita quant au port général, au feuillage, à l'inflorescence et jusqu'aux types des akènes, qui se pré- sentent également sous des formes plus ou moins comprimées, érostrées ou h longuement rostrées, uninerviées, trinerviées ou multicostées. 11 en est de même pour les capitules, qui se présentent sous la forme multitlore et ovoïde, ou pauciflore et cylindrique, tandis que leurs fleurs affectent des nuances bleues, purpurines, blanches ou jaunes exactement comme chez les Cicevbila. Seul le rang extérieur de l'aigrette est constitué par des soies identiques à celles du ou des autres rangs, c'est-à-dire i)ourvues d'un article basilaire plus ou moins dis- tinct et surmonté d'un grand axe ciliolé ou scabre (cf. lig. 1, schéma 1); chez certaines espèces, l'aigrette des Lavtuca est formée d'un seul rang de soies, qui n'est jamais entouré d'une ceinture de cils. L'allure g(''ii(''r;de des /'/r//^//;///r,s- offre beaucoii|) moins d'analogie avec les ('ji(C)'bila que les di.'ux genres précédents; cependant les capitules pauciflores des C. miiralis, C. Aitvhisoniana, C. mpiinciiloides et C. talien- sis ne sont pas sans l'appeler étrangement la forme de maints /*/r/;^////A^'.v dont le P. piirpuira est le type; (Tautre i)art, la suite de ce travail fera ressortir les rapports existant entre certains Proianlhcs de la section Nobt/liis elles Cicerbifii de la section Mulf/ediiini : là encore, le meilleur critère de disliiiclioii entre les dcii\ genres est fourni p;ir la présence du cercle exli-rienr des cils iinicellnlaires des ''Acerbilu, qui font totalement défaut chez les Prenanthes. Ces étroites aflinit(''s entre les Cicerbita, Lactiica, Soiichiis et Pre- nanlhes suggèrent l'idée de poser un i)roblème relatif à leur phylogénie : (45) (i. I!i;ai vKiîit. coiNtimiîition a l'ktudk dks comi'oskks 1I.5 pour atilaiil (|ii(' la iiolioii de i^ciirc (•(•itcs|i(iii(I à une n'alili-, (■\i>lr-t- il un I'a|)[)()rl de lilialioil riilrr r||;i(iiii (rcillrc ril\, ri si oui, l<'(]iir| (loil-il rire (•()iisi(l(''r('' (•oiiiiih' |\|ic aticcs||-al des aiilrcs? Les iiialrriaiix (Talioid ( idiiicipalniiciil les (lociimnils [jairontoio- giqiies), les t'xprriciiccs ciisiiilc, ne |)rniicll('iil pas acliicllciiicnl (raijordcr sciciilirK(ii('iin'nl le iiroblriiic; mais si Ton ciiNisaiic ((iic les (liccrbila possrdrnl : 1" un altriliiil positif de iialiirc carpoioiiiipic ; ^" une i-iclicssc de l'onncs spéciTMiiics ivalisaiil rciiscinhlc des prolo- tvpt's [\v<. Irois antres i^cnrcs voisins (exception faite des Lactiica, (pii, outre (piehpies espèces stolonifères, olIVenl dcslvpes d'adaptation drscr- tiqiie (pii n'onl él(' siî Mulgedium (Cassini, pro gen.) : akè^ie plus ou moins comprimé, non rostre, à marges ailées ou bordées d'un bourrelet glabre ou obscurément scabre, à face uninerviée, trinerviée ou plus rarement multinerviée (cf. lig. II : 1-8); capitules nudtitlores; fleurs bleues ou rarement blanches. — Environ 18 espèces, dont \ améri- caines. 2. — § Lactucopsis (Schuitz Bip. p. p., pro gen.) : akène forte- ment com|)i-imé, sensiblement atténué en b(>c, à marges obscurément bordées d'un boiu'relet scabre, à face trinerviée ou qinnquinerviée (cf. fig. IV, VII et VIII : 8), plus rarement uninerviée (fig. VIII : 2); capi- tules nndtiflores, fleurs bleues ou purpurines, plus l'arement jaunes; port d'un Lactuca des types Scariola on pcreHui s. — Environ 22 espèces en Asie, Europe, Afrique septentrionale et (^anai'ies. 3. — § Mycelis (Cassini, pro gen.): akène faiblement comprimé, sensiblement ou brusquement atténué en bec, à face quinqui- à multi- nerviée, plus fortement scabre au sommet (cf. fig. IX: 4 et 7); capitules petits, paucitlores (^3-5 fleurs), étroitement cylindriques, à fl(>urs pui-- 1U BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (16) piii'iiirs ou Jaunes ; leuillcs culièrcs ou ronciuôfs. — Quatre espèces asiali(iU('s. dont une aussi en AtViciuc cl snrloul eu Kurope. i. — >; Cephalorrhynchus (Uoissicr, pio licn.) : akène faible- ment coni|trinié. iiarcoin'u de ."> (ou 10) sillons lonii'itu(lin;iii\, hi'usciue- ment contracté en bec pai't'ois ti'ès lonii, à face plus ou moins ridée lrans\ersa!eineid; capitules luidtillores; fleurs jaunes ou bleues; racines tubéreuses; pt)rt d'un Ikirkliuutiia (cf. lig .X;. — Quatre esjjèces en Asie dont une aussi en Europe orientale. 5. — § Steptorhamphus (l)unge, pro yen.): akène très grand, elliptique, fortement comprimé, brusquement atténué en bec parfois très long, à face ti'iuerviée; capitules inultifloi'es, à fb'urs jaunes; racines tubéreuses (toujours? cf. lig. XI et XII)'. — Trois espèces de TAsie centrale. Espèces exclues. — Sous les noms de Civcrhila, Mulgcdium, Af/al/n/rsiis, (hdulheniinn et Laclucopsis, plusieurs auteui's ont décrit différentes espèces attribuées à tort à ces noms génériques (pii doivent être doi'énavant considérés connue simples synonymes des Circrhita; voici, par ordre chroiiologi(pie, la liste rectifiée des espèces ira[)parte- nant pas au\ véi-itables Ciccrbila : Cicerbild ((inadenda Wallrotli, SchnhiJtr cril. fl . Iialrnsis : 434 (1('\\ l'Iiil. Jouru. VI : 310(1829) = Prenanthes cacaliaefolia (M. lt.)coml). nov.! A. pitlchellus D. Don, 1. c. : 310, = Lactuca pulchella DC. .4. sibiriciis D. Don, I. c. : :>10, =^ Lactuca sibirica lîenlb. e\ Maxim. .1. lalaricus I). Don, I. c. : 310, = Lactuca tatarica C. A. Meyer. Miili/ediutn sibiricum Lessing, Si/nop.sis (ÀJitipos. : 112 (1832), = Lac- tuca sibirica lïeidliam ex Max. ,)/. ha.sldhnii Less. I. c. : 1 i2 = Prenanthes alata (llook.) Dietr. M. sanilhihnii l',o>le, 111. Bot. Ilinial. : 2:)2, lab. ()l, fig. 2 (1838), ==^ Lactuca longifolia DC. M. piilc/ie/linti (leorge Don, in S^\eel. lloil. Biilan. éd. III : 118 (1839) ^-- Lactuca pulchella DC. M. latai-iciim DC., Drodr VII : 248 (1839), = Lactuca tatarica C. A. MeNcr. M. raca/i.-rfoliinn DC, I. c. : 250 == Prenanthes cacaliaefolia ( M. B. I coinl). nov. ! ' Dans les li^'. XI el XII. la v:ir\\\<' iiiaiii|iic lolaleini'iil ; elle n'est rapportée à uiic Inriiie liilién lise (iiie sur riii(lic;itioii (le Boissier Flora Orteiilnl/x 11! : 861. (17) C. liKAlIVKHD. COM'IUltlITIO.N A I.'KTI'I»!': DKS CO.MI'OSKKS II". M. LrsHcrIiainint DC, I. r. : 2.")!, — Lactuca Lessertiana (!. lî. (Ihirkc. (Uilalliciiium r/(iN(/a/iiiii iNiillall in ïiuns. of Aitifr/ctin l'hil. Stn-ir/i/ VII : U;{ (ISil ) ^^ Lactuca Caiiadensis I,. n. s(nii/iti)iriim NuIImII, I. c. : i iM, =^ Lactuca hirsnta Miihlcnlicr.u. (',. Hidiiiiiiifoliiini N'iill;ill, I. c. : ï\\\^- Lactuca gramiiiifolia .\li(li;iii\. (i. I)i/t'f/ri/'(i/iinn >utl;ill, I. c. : -i-iîi, = Lactuca iiitegrifolia Uiiidow. a. sitUtifoUuni i\ull;ill. I. c. : il3, = Lactuca integiifolia lli.uclow |). |)., cl L. graminifolia Micli.nix, p. |). (i. Liiilot'icidinn)! iNiiUmII, I.c. : iii, =-- Lactuca Ludoviciana (.Niill.) !)(!. Mii/f/ediiiin prlioldlinii Kocli, in L/timca XVII : 27U ( iXi:') ^ Prenanthes cacaliaefolia \;ir. appeadiculata ( Kocln conili. no\.! Mêla tto.se ri a Les.sniitnia Dcciiisnc, in .l;ic(iii('ni()nl, \'i)i/ti(/r Ixi/aii. Imlrs: 102, in Ohserv. (1844), = Lactuca Lessertiana (IJ(^) Clarkc .)/. h/rfi/d Docnc I. c. : lOl, = L. Lessertiana mu'. lyrata ( Dccnc) (]. |{. Œwkv. Mul(jediuni Ndlicifoliiini Kocli in LiiniîiL'a XXI II : G(V.) (^ 1 sr)0) = Lac- tuca Kochiana noi». coinl». nov. !(n()n. Lachua .sa/ir/fd/in S;ilislj. Pnuli-. [I7%1 : I8U). M. poiilicuiti hoiss. in Annales Se. nul. sér. IV, tome 2 : 2iH (lS5i), et Tchilialchefî, Asie Min. IV : 385, lab. XXXIV (1800), = Prenanthes cacaliaefolia (.M. 1>.) vnr. minor (P)()iss.) (-(tnil». nov,! LttctucojjHis CliuLiii Scluillz Itip. in Visiani et TaniMe lUaiihv scrb. rar. Decas III : 6 (1870) = Lactuca sagittata Waldstein et Kitaibel. L. olt/ssiiiuf Scliultz Bip., i. c. : (>, = Lactuca sagittata Wald. et. Kit., foi'nia? L. Wilhelmsiana Schnltz l>i|»., i. c. : 6, = Lactuca Wilhelmsiana Fiscli. et Meyer ex DG. A. querrina Scliultz Bip. 1. c. : 7, = Lactuca quercina L. MiilfiediioH hn/cioN Boiss. et Bal. exsicc. i\" 4'J7 (e\ Flo/-. Or. III : 801, 1875), = Prenanthes cacaliaefolia (M. B.) comb. nov.! 31. ahiefinum Boissier in Flora Or. III : 802 ( 1875), = Crépis abietina Boiss. et Bal., exsice. N^' 493 (e Flor. Or. l. e. !) M. vuriabilc Haussknecht et Bornnniller in Exsicc. Anofolite or. (1889- 1890) N» 2492, ex Mil/ci/. T/iHriiif/. bolan. Ver. XX : 27-28 (1905) = Lactuca variabilis liorniniiller in Mitteil. 1. c. : 27 1905 !) Révision systématique des sections, espèces et variétés du genre CICERBITA Wallroth (pro nia\. parte), emend. Beauverd. Capitnluni multitlornin l'ai'iusve paucitlorum. Involncrnni inibri- catum vel calyculato-inil)neatuni. Keceptaenlnni nuduni. AcbaMiia compressa vel subcompressa, apice attemiato-truncata \v\ subito iji 116 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (18) rosti'uni (lisliiicliiiii all(^nii;ita. Pappiis duplex, r.vlcriar inuseriatas bn'visniniuH consliniH c .selis dcnsis bn'vi>i>iimi>i albis aiit flavis, interior uni- vel pauciseriatiis longissiiiiiis pilosus, pilis vix scahris sordidis aut albis, disco cartilai^iiico siipci-atus. — llerba' Eni-asialica'. boreali- Africana' et Aiiieiicaiia' erecla-. Folia ])iiuialil()l»a aut iudivisa et dentata, alterna. Capitula raceniosa aut paniculata. Coi'oIUt eyaneœ, pui-pure()-c(eridea', albida' vel jutea-. Radix perennis vel biennis, siniplex \v\ lai'ius tuberosa. I 1. Mulgedium (Cass. prn min. parte; DC. prn niax. parte, Prodr. Vli:2-4") Ijeauverd. — Capitula inai^ua vel uiedioeria, nudtilloi'a. Achsenia glabra vel scabridula, ± compressa, utriuque subunivervia vel obsolète 3-5 nervia, apice fruncafo vel sensiui et bi'evissime Hubros- tmta. Ligulsp ('yanea\ |)uii)ureo-cœrulefe aut albida'. Hadix perennis, crassa aut tennis, non tid)erosa. ' Achaenia uni- vel obsolète 3-5 nervia, scabridula : C. alpina, Bourgœi, Duthieana, Ifcvif/ata, Panvicii, Plumieri, prenan- thoides, ravemosa et viuUr folia. " Achsenia uni- vel submulticostata, glabra : C. azurea, Gmelini et thianschunica. '" Acba'iiia matura a me non visa : C. dubia et uralens/.s. "" Species americana" : C. villosa, floridana, macro pli ij II a et spicata. I 2. Lactucopsis «Scbultz Bip. apud Visiani et Pançic;. PI. serb. rar. aut nov., Decas 111 : 5 ( 1870), pro parte) Beauverd. — Capitula medio- cria multiflora. Aclupnia scabridula compressa, utrinque subtrinervia vel obsolète (juincpieiiervia, rai'ius uniiKM'via apivc in roslrum dislinc- tum, robu.shtm aut /ilifornii-ctipiltaceuni ulieuntia. LiguUe cyaneje, purpureo-cœrulese aut rai'ius lutea^. Kadix biennis aut perennis, cras- siuscula vel tennis, non tuberosa. ' Bostruui lireve robustum ; acha^iia scabiidnla ; ligute cœruleo-violacea' aut lutea'; folia lyrato-i'uncinata : C. acuminata, adenophora, Bonatii, cataonica, rra.ssicauliif, decipiens, dcltoidea, f/ratidi/tora, Haimanniana, Kotsc/nji, macvantha, mulfjedioi- des, sonchi folia et sonchoides. " Pappi seta^ 3-i nun. long. ; acbaMiia uiinima trinervia; ligulae cœruleaî aut versicolores; folia subinlegi'a : C. brassicivfolia et poh/dada. '" Rostrum longum robustum vel tiiifonni- capillaceum ; aclia'uia snbglabra vel scabridida; ligida' cNanea- vel cœruleo-purpurea' (vel lutea'?) ; folia piimatilida vix runcinalo-piunalisecta : C. ajanea, li/iiuiiffeu.si,s, niacvoritiiu, palmenHis, Holnirowski/i et tener- 7'ima. I 3. — Mycelis (Cassini in Dicl. Sciences nal. X.WIII : i llora. Acha'iiia niitiiloso-scahi'idiila riisiroriiila, siibcomprcssa, 5-15 coslaia, al)rii|tl<' cl s;cpiiis Ionise roslrala. Ligiihc liilcic (aiit ("rniICcT?) Hadix bieiinis hiberosa. ' Pappus inlerior irrciiidariler scabridulus : C. (jUnidulosa, conferta el Candolleana. " Pappus interior regulariter subplumoso-cilialiis : C. hispida. §5. — Steptorhamphus (Ruiige, in Méin. des Savants étr., VII : 381, St-IV'lcrsb. hSôl, pro i;''"-) Beaiiverd. — Capitula niagna aul luediocria niultillora. Acliicnia vaide compressa utrinque subuninervia vel obsolète trinervia abrupte et saepius longe rosti'ata. Ligulai luteîE vel versicolores. Folia sid)integra, basiiaria. Piadix biennis tubcrosa (^seniper?) ' Capitula niagna subsessilia ; achsenia niagna obsolète ti'i- nervia, puberula, longe roslrala : C. persica. " Capitula niagna, pedunculata ; achsenia magna, subuni- nervia, glabra, breviter roslrala : C. crambifolia et C. Chaff'anjoni. l'ij,'. 11. — Fruits de CICEHBITA de la seclion Mulgedium : i = Cicerbila Plumier i Kirschlejtfir ; 2 = C. alpina Wallrolh ; 3 ^ C. Bourgœi (Boiss.) Beauverd; 4 = C. azurea (Ledeboiir) Beauv. ; 5 = C. preuaiithoides (I C.) Beauv. ; 6 = C macrophyUa Wallroth (el Gmelini Beauverd); 7=^ C. racemoia (Willd ) Heauv. ; 8 = C. thianschanica (Ke<;el et Schmalliansen) Beauv.; 9 :^z C. brassicœ folia (Boiss.) Beauv. Kehelle : —r- § 1. Mulgedium : fruit dépourvu de bec; fleurs bleues. 118 liULLETLN DE LA SOCIÉTÉ ISUTA.NKJLE DE GENÈVE (20) ■ Akriics |)(Mi compriniés, i: scabres sur les nervures, à faces uni- (Ml |)liiriii('r\ ires : 1. Cicerbita alpina ( L. ) Walliotli, iii Scliod. cril. : i;]i ( ISi2) cf. lii;. Il : "l. ^^- Soiiclius (ilpiiiti-s L., Sp. |)l. cd. I ( \~tW.\) : ~U4 ; — Hieni- cïum avruh'Hin Scopoli, Kl. caniiol. éd. i, II (177:2) : 111; = Sonthus (■(iiuidciisis Witlicriiiji, A hol. arr. vetif. Grcal Brit. (177('») : 071 < non Ldclucd i-anadcii.sis L. ! Sj). : 7'.H)); = Soiic/iiis luonlonuti Lauiarck, EncNcl. -Melli. 111 : 401 (1789); = SonchuH cœriiU'iis Siiiilh, Flora brit. (18(30-180i) : 815; = (?) Araclum alpiniim Moiiuier, Essai Mouo^^r. sur Iliei'ac. et (((|s. genres voisins^ ( I82*.t) : 7:i; =^= Miilf/cd/iim tilpiiium Lessini!;, Synopsis' «îcn. Coniposil. ( 18:52) : U2; = Luc l uni alpinu Henth. et Iloo'k. in (len. plant. Il : r>25 (I87:{). (Ifltc jilaiitc csl au nonilirc de celles ([iii occn])ent Taire la plus tHendnt' d'entre les espè'ces du i^enre Cicerbilu\ ses \ai'ialions ne com- portent guère que des états plus ou moins luxuriants; ses akènes, longs de 4 72 a "> nun. et pourvus de soies n'excédant pas 7 mm. de longueur, otTrent sur chacune de leurs faces une nervure médiane aussi saillante (pie les trois côtes marginales (une d'im côté, et 2 antres, très rappro- ché en dw fait de la compression, sur l'autre marge!); ces 5 nervures principales sont séparées entre elles |)ar une ou trois nervures secon- daii-es peu saillantes, et à peine scabres sous un grossissement de G diamètres : cette faible pubescence de l'akène désigne le C. alpinu comme espèce de transition entre les deux premiers groupes de la S(M'tiou Mnlf/rdiuDi. Aire géographique : Région silvatique et subalpine de l'Europe centrale et septentrionale (limites méridionales : Espagne et Italie du Noi'd. Etats balkaniques) et de la Sibérie occidentale. — Rayée de la llore du (>anada, ou Witliering l'avait indiquée sur la foi de l'herbier de Linné (Sonchus catiade?isis) par suite d'une substitution (présumée?) d'étiquette : cf. Linné Sj). éd. I : 79:^ et DC. Prodr. Vil : 248. 2. Cicerbita Bourgsei ( Uoissier) Beauvei-d,coml). no\ .;cr. lig.II : 3. — .= .Uiilt/cdiiini />(iiu't/;ri lioiss. in Balansa, exsic. t8()(). iN^' 498, mss.)et KIoia Or. III : 801 (187.")). Bel endémisme pontique atteignant jus(iu'à plus de 2 mètres de hauteur et dont l'inflorescence est constituée jiar une li'ès an)ple panicule ramiliée et très abondanunent tleurie sur une longueur de 40 à 80 centimètres. Dans son exsiccata de 1862, Bourgeau l'avait désignée sous le nom de Mulfp'd/uin preiiaiilhoidc.s var. major (N" 430, mss. : forél de (^alia près Trebizonde, 8 août 18()2). — L'akène de cette espèce, long de 4 7^ nun. et jMturvu de soies de (> mm. de longueur au maxinmm, offre une nervation différente de celle du C. alpina par sa pubescence plus scabre et par Fabseuce de nervure médiane, qui se confond a\ec les nei'MU'es secondaires (ti-8 sur cluuiue face, cf. (ig. II :3); en revanche, les trois nervures marginales, assez saillantes et scabres, sont gi'oupées sui- nn mode i(lenti(pie à celui dn C. alpinu ci-dessus ' Il coiivioiil (rallircr ralteiilinii sur rexactilnde de celle syiioiiyinie proposée par \)C Prodr. Vil : :2'i8 el il'aiilres auleiirs à sa suite : Vlmtex Kficfiiaix parait mieux inspiré en iiipulilianl VArucinin nljintuni .Vloiiu. au Ci épis (ilpmn b. (Sp. : 806', t|ui avait pivcist'iueiil pour synonyme un H i crue in m alpmum Tourncf. (Inst. : 47i) non b. (Sp. HOO). (î>\) (;. iii:Arvi:i!h. contiuiîition a i'ktidk dks comi'oskks lit) (Ircril. -- \a' pappiis cxh'-iiciir csl (•(iiisliliK'' par de livs iioiiiltiï'iix cils joilUS d';"! peine ' i de llllll. el de lllèliie (■itiiieiii- (pie le |>;ippiis intérieur. Aire géographique. - Uéi;i()n sihaliipie ;u inénii'nne : lurèl de Calia, prèsTréhi/.onde (S aofd ISC)^, IJourj-eaii, |»l. irArniénie, No4;{0); dans la vallée de KahakiKir, ISOO m., La/islan (llalansa, sept. ISOC), A" i'.ISi. Var. p colchica ( Alltotl) IJcauxerd, condi. iiov. — = Miilurdium Hoiii'iin'i \\w. Colcliicitiii Ailloli', in Prodr. KIora' (lolchicn' : ir):2 ( IX'. ).")). Diii'ère du Ixpc par la l'ornie de ses lenilles el par son inllori^seence en |)anicnle ample. Hj>1), _ Cii-cassie : M' Kicld, dans les pàluratîes alpins à ^rWM^ ni. (All)oir 1\" i'.t'l. IT) septeinhiv IS'IU); Ahkhasie : sonrces de la (diega, dans la région alpine, el eol de IVev, dans la réi^ion sul)al|)iMe, à ^(MM) mètres (leg. AlholT, I I seplend)re ISUi, iN" 252). l'ig. m.— CICERBITA DUTHIEANA Beauverd, sp.nov. : 1, porl dp la plante (10-22 cm. hauteur) ; 2 : fruit (akène = 4 mm. long. ; cils apicilaires = '/î m"i- ; soies de l'aigrette = + 8 mm ) ; 3 : division intérieure du périeliiie (= +; 12 mm.). — C. L.TVIGATA (Wall, ex DC.) Beauverd : 4, fruit (akène r= 5 mm. long.; cils apicilaires = 7b mm.; soies de l'aigretle =+91/2 mm.); 5 : division intérieure du péricline (=+ 14 mm.); 6 : feuille caulinaire (pétiole = 8-10 cm.; limbe == 4-7 cm long., 2 72-4 cm. large, à lobe terminal = 2-3 cm. long. X 'd- large).— C. MACROUHIZA (Royie) Beauverd : 7 et 8, différentes formes de feuilles caulinaires. 2. Cicerbita Duthieana Beauverd, sp. nov. ; typus in herb. Barbev-15oissier; cf. tiii. III: l-?. — Radix niihi iguola. Caulis erectus, 10-25 cm. alliis, giabeiTiiiius, foliosus. Folia subdiscoloria, supra atro- viridia, subtns glaucescentia, stiperlicie ± 80 mm. (cum petiolo) X 15 mm.; biiHilaria sub antliesi deslructa; caiilina junuatiparlita, lobis lateralilnis + breviter deltoïdeo-trianiiulalis iiilegi-irimis, ternii- nalibus longe ovato-lanceolatis integris vel obsolète subsinuatis; infe- 1^0 BULLKTIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (22) i-iora longe, supreina breviter peliolala, oiiiiiia hasi dilatata sa^pe am- plt'xicaiilia. Capitula paniciilata S-l.") flora florihns alhidis. Involucri phylla iiticriora circa 7-'.), siibcL'qiialia, laie oblunya, apicc obtiiso- loluiidala, i^labra, superficie 11-12 mm. X 2 mm.; extenova brevia laiict'olato-aViita. Achœnia erosii-ala compressa, iiiai-iiiiie siibulato-sca- bri(bila, iitriii(|iie tiistriala, ± 5 mm. ioiii-a. Pappus inlcriur leuuis, inciiularitcr scabriduhis, niveus, ± 8 mm. ioii.uus ; e.rleriov e setis iua'qualibus, albidis, l)re\ibus (vix 1/2 mm. long.), numerosis, basi coalitis ronstans. Hab. — Uocbers de l'étage alpin dans la région bimalayenne ; Kumaon « near Ciarbyâng in Bvàus, ait. 11-12000' 15 sept. ISHi» (leg. J. F. Diilhic, IManls of Kumaun, N" 3090, snb nom. a Lacluca macro- rhiza llook. t., Ilowers irlii/e >>). (jljfi_ — L'une des trois espèces confondues à tort avec le Cicerbita macrorhiza (Royle), dont elle se distingue non seulement par son port, la couleur des fleurs et son feuillage très dilTérciils(cf. fig. 111 : 1 avec 111 : 7-8 et « Uoyie, illustr. lab. (31, iig. 1»), mais surtout par la forme et les dimensions de l'akène unir, long de 4 mm., à soies de l'aigrette longues de 8 mm. et à i)ai)pus extérieur formé de cils inégaux atteignant jus- qu'à 1/2 mm. de longueur, c'est-à-dire de beaucoup la plus grande dimension olisei'vée cliez les espèces de la section Mulijcdium; en outre, le corps de l'akène est beaucouj) moins scabre que chez le C. macro- rliiid. — Sous le nom de Lavluca niocror/n^d llook. f., M. Duthie a dis- tribué un iN" 30U4 u Uocks of Kàli Valle>, U-10000', 18 sept. 1884 .. qui doit être rapporté à une espèce du genre Prenanthes. i. Cicerbita Isevigata (Wall, ex DC.)Beauverd, comb. nov. ; cf. tig. III : 4-6; = Prenanthes Ixvif/ala WaW., Cat. N" 3269, nom. nud., ex DC. Prodr. Vil : 249; = Miilf/c'dium l;rrif/(//iun DC, Pi-odr. VII : 249 (1839); =r. Lavluca livviyalu C. B. Clarke, Conqj. Ind. : 2(i9 (187C)), pvo parle (excl. syn. Melanonerin saxatilis Edgw. et Miilf/cdiinn macro- rhiium Royle); id Boissier ex Buser, Flora Orient. Supplementum : 322 (1888)'(excl. svn. Lacfiira Hoff'ineisteri KIotzscb ), non DC. Prodr. VII : 140(1839)! — Espèce litigieuse, confondue par la plupart des auteurs avec des formes, à port voisin, du |)olymorplie Civcrbila mavrorhiz-a (Boyle) : cette dernière espèce appartient à une autre section (^^ Lac/iicopsis) du fait de la présence d'un bec dis-linct terminant son akène (cï. KIotzscb, Ergeb. bot. Reise Pr. Waldemar : 81 tab. 80 : e, 1862). D'après échan- tillon conservé à rilerbiei- Boissier et ayant servi à la description pnbliée par le D' R. Buser (in Flura Or. 'Siipij/.: 322), l'akène, assez scabre, mesure ± 5 mm. de longueur et n'est pas à proprement parler terminé j)ar un bec (cf. Iig. III : 4) : il oITre plutôt une forme ti'ansi- toire entre la section Mulf/ediiun (érostrée)et la section des Lachicop.sis, attémiée en bec distinct. — A défaut de fruit nuu-, le Cicerbita hrrlt/ala se distingue à première vue du 6'. macrorhiz-a par ses leinllcs moyennes et supérieures longuement pétiolées à segments infériein-s alternes, espacés, et aussi larges (pie longs (cf. Iig. III : 6), ce tpii n'est pas le cas chez les difïérentes foi-mes du 0. niavrorhiza, dont les feuilles moyennes sont sessiles et les segments, (piand ils existent, sont conti- gus elplus longs (pie larges(cf. Iig. III : 7-8, et KIotzscb, 1. c. tab. 80^ iig. a). Enlin, tandis que l'aigrette intérieure du C. mairor/iha est de (:2;J) fi. i;i;.\rvi;i!i». com lîir.i i i«///« des /'/r//w/////^;.v; toute- fois son port reste Iteaucoup plus voisin de celui des (Jicerbi/a IHumieri et (^. (ilp/ini (pie de celui de n'iiiiporle (|uel I'ren(inl/irs. Aire géographique. — llégioii sil\ati([ue sid>alpine dans les mon- lagnes (le la Bosnie, du Monténégro et de la Serbie : vallée de Tarac (leg. Pan(:i(;, aug. 1871 ); rocailles sur Metodija, Seibie méridionale (leg. l'ancic); valb-e de Ferncica, Monténégro (leg. Pantocsek, 10 Jul. 1872); forêts du M' 'rresca\ica-plaiiiiia, pi'ès Serajevo (leg. Kiala); sur Vlasic- Crnivrch, Bosnie (leg. Brandis, aug. 1891); M'Trescavica, env. 1400 m. (leg. G. Beck, jul. 1888). 6. — Cicerbita Plumieri (L.) Kirschleger, Flore d'Alsace et des coutrées limitrophes, vol. 1: -iOl (1851); in Mém. Soc. hisl. nat. Strass- bourg IV: XV (1855), lab. 1; cf. flg. 11 : 1. ^ — = Sonchun Plumieri L., Svst.^iat. éd. 2, vol. II: 11U2(1760); Sp. pl.ed. 2, III : 1117 (1763); = ï/iilgediinn /'himieri DC. Prodr. VII : 248 (1839); = Uirluca Plumieri Grenier e[ Gotiron, FI. de France II : 322 (1850); = Laclucopsis Plu- mieri Schultz Bip. ap. Visiaui et Pancic, FI. serb. rar., decas III : 6 et 8(1870). Les akènes du (!irrrhi/ii Plumieri Kirschl. sont d'entre les plus longs de la sectit)n des Muli/cdium (= 0 1/2 nmi,) et sont conformés d'une manière analogue à ceu\ des C. alpina et C. Bourgxi quant aux côtes marginales et médianes (cf. iig. II : 1), qui sont munies d'une pubes- cence scal)re assez dense; les soies de l'aigrette intérieure atteignent également 6 1,2 mm. de longueur, tandis que les cils extérieurs, très lins et de même nuance que les soies, n'excèdent pas 1/4 de mm. — L'analyse des organes floraux permet de constater quelques variations morphologitpies dans raiidrocée : c'est ainsi que les échantillons de l'Europe centrale, et principalement des Vosges granitiques, offrent des étamines à a|)|)endices caudiculaires beaucoup plus courts que la pièce apicole des filets, tandis (prils sont de même longueur chez les échan- tillons de pi'ovenauce serbe (par ex M' Damitoi, leg. Pan(;i(: 1875). Aire géographique. — Bégion silvatique et sul)al|)ine de l'Europe moyenne, itrincipalement sur les terrains siliceux ou décalcifiés : Astu- ries; Pyrénées; Cévennes; Vosges; Ali)es; Balkans. 7.— Cicerbita prenanthoides (M. liieh.) Beauverd,comb.nov. ; cf. Iig. II : 5.— = Sonc/ius preitauthoides Marscliall-Bieberstein, in Flora BULLKTIN l)K I.A S0(;1ÉTK BOTANIQtlK liK i;:;NKVK. No 5. .\\ \\y,\\ \\)\[). 10 122 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (24) taurico-caucasica II : 242 (4808); = Mulgedium prenanthoides DC, Protir. VII : 248 (1839); = Prenanfhes erueu-folia Wilkl. ex Boiss. FI. Or. III : 801 (187:)). Les akènes, longs de h 5 mm., sont très seabres et possèdent des soies de ± 7 nini.poui- Taigrette intérieure; rinllorescence en panicule spicifoi-me oiïre des capitules relativement petits ( h 10 mm. de lon- gueur). — (>elte plante atteint un mèlre de hauteur. Aire géographique. — Région sllvaticpie supérieure du Caucase central et de la Géorgie : M'* Beschtau et Matschuka (V^ii. Ilohenacker, jul. 1842); montagnes aux envii'ons de Tillis, àiôOOdeg. lUiprecht). 8.— Cicerbita racemosa (W ill(leno\v)Beauverd,conib. nov.; cf. lig. II : 7. — = Lavliira rdrcnumi Willd., Sp. i»l. III : 1524 (1804); =i Sonchus Hibiricus Marscli. Bieb., FI. taur.-caucasica II : 240(1808), non L. (1753); = Soncfni.s ulhanus Steven, Catal. des plantes rares ou nouvelles observ. pendant un voyage au Caucase oriental : 59 (1813); = Lavluca ulbana (.. A. Mever, " Verzeicbniss Pllz. Casp. .Meer. : 50 (1831); - Malgedium albanum DC, Prodr. VII : 249 (1839); = Mulçie- diiim dskimilense C. Kocb, in IJnmea XXXIII : 669 (1850); = Mulfic- diunt (u-meuii'um Boiss. in Iluet, PI. exsicc, ex Flora Or. 111 : 8(X) (1875). Plante assez polymorphe, atteignant 50 cm. de hauteur et à capitules de la grandeur de ceux du Cicerbita alpina Wallr. ; la longueur des akènes, très scabres, n'excède pas 4 '2 nun.; les soies de Taigi-ette intérieure sont longues de ± 6 mm., et les côtes marginales sont au n(>nd)i'e de deux, cVst-à-dire qu'avec les côtes médianes Ton n'en dis- tingue (pie l au total. Aire géographique. — Endémisme de l'Arménie turque et du Cau- case, où cette espèce est répandue dans les lieux ombragés des régions subal[)ine et alpine, de 25(X) à 90(10' (leg. Tcbibaitclietr, Bom-geau, Iluet, Kocb, Balansa, Steven, Badde, Bupreclit, Sommier et Le\ier, Baker, All)otr, etc. — Juillet-août). — La forme récoltée par Baker dans le Daghestan en 1880, et distribuée par Ti'aulvettei- (in Herl). Mort. Petroj). .V^' 176) sous le nom de .Ifiih/fdiiini allxinum DC. var. (jtabcr- rinia Ti'autv., est à peine disliiicte du l\[)e [)ai- son akène moins scabre. 9. — Cicerbita violœfolia (Decaisne) Beau\erd, coud), nov. ; = Pretiaiil/ir.s viobrfolia Decne. in Jaciiuemont, Voyage dans l'Inde, Bot. : 100, lab. 108 ( 1844); = Lavluca vioUcfolia C. B. Clarke. in Com- posit. Indic. : 269 ( 1876). Belle |tlanle glabre ou faiblement velue vers le sommet des pédoncules, haute de ± 35' cm., remanpiable par ses feuilles longuemet\t péliolées, divisées et à segments distants seulement dans la région basilaire, très entières dans les ivgions nnJU'une et supérieure, où elles ressemblent alors à celles des violettes. Les fleurs sont bleues, réunies par 5-6 selon Decaisne (12-20 selon Clarke!) dans un ca|»itnle (•>Iin(iri(|ue étroit ! Les cils apicilaires sont jaunes, tandis (pu- les soies intèiieuics de l'aigrette soid d'ini blanc argenté plus ou moins pur. — Voisine du C. U-ri(/ata. — Fleurit en aoiit-novembre. Aire géographique. -= llimalaxa occideidal du Cachemire au Kumaon, à 11 limite supérieure des l'oi-èls, entre 900-12.000'. " Akènes peu compriméii, ylabres, à face uni uu mbmullicoHlée : (25) r.. itKAUVKHD. coNTHiiujTiON A i/ktidI': dks comi'oskks I2:{ 10. — Cicerbita azurea ( Lcdcltoiirj ItciiiiNcrd, coml». iiu\ .■,{■[. (iir. Il: i. =3 Sa,>r/His(uiuriis\A't\rh. Kl. ail. iN" 1:{8 ( 1S;{:{ ,, cl III. 11. mss. tait. i'.lC»; -= Miilurdiniii tnii/riaii {)(]. l'r'odr. VII : 2iK i |s;!<.)). — .\k<''ii<' très philtre (le 1 i '/^ imii. loiii;., à iicrMirc nu-diaiic livs saillaid*; et à soies de l'aii^ivlle iidériciiic allcii^iianl l S iiiiii. de |()ii<;ii('ur. Aire géographique. — liriiyèrcs dr la région suitaipiiic, dans l'Altaï silirricii. M. — Cicerbita Gmelini Px'aïucrd, nom. nov.;cf. fig. H: 0. — = So)ir/ni.s hiapiduN Lcdciioiu', in FI. ail. IV: 1 i(> in adi'iot. MS:W), lion /'irnanl/irs hispida Maiscli. Hicli., Kl. lanr.-canc. Il : ^ir> (1808 = Cicerbila lu.spidal); = Miihp'dium hispidum \)Vj. Prodr. Vil: 250 (18;W). - Cf. (Inielin, KIora Sih. Il : h2 ( I7()8), lah. i, fiii. 1. U' port do fi'llo plante l'appelle assez celui du Soncliu.s cucuUu'foliuH M, Bieb., qui n'est d'ailleurs ni un Sonchus, ni un Cicerbila. - L'akène, très glabre, est pourvu de deux ailes niari^inales et de deux côtes médianes très accusées, comme cIkv, le C. niacrophjilla Wallr., dont il a les dimensions, sauf les soies de Kaii^rette intérieure qui n'atteignent que + 7 mm. Aire géographique. — Sibérie et confins du Turkestan russe, sans autie indication précise; M' Werclioturia (leg. Gmeliii) ; reliquiœ l.elimanniana^ (distr. Bnnge!). 12.— Cicerbita thianschanica (Regel et Sclimalhausen) Beau- verd, conib. nov.; cf. lig. Il : 8. — = MuUjedium thiaiiHchanicum Heg. et Schmal., Act. Ilort. Petrop., VI : 329 (1879). Grande plante à akène glabre long de i 6 mm., et à soies de l'aigrette intérieure n'excédant pas 6 V2 mm. — Une forme à pédoncules ± glanduleux au sommet a été distribuée par le Jardin Imp. de botanique de St-Pétersbourg sous le nom de Mulgediinu thianschanicum var. {llattdHloHum C. Winkler, leg. Begel, lier turkestanicum, 28/ V 1880. Aire géographique. — Région silvatique subalpine du Turkestan russe : versant septentrional de la vallée de Kasch, le long du torrent de Rorgaty, à 5000' (leg. Regel, juillet 1879). '"' Akènes mûrs non observés : 13. — Cicerbita dubia :iU). coNTitiin'Thi.N a i.ktihk hks co.mposkks 125 Soiiihiis (iciiniiiialus W illd., S|i. |)l. III : ir»2l (ISUij; = Ciccrbila (utniiiiKild W.illr. in Sclicd. nit. Il;il. : V.W {\'f'>±l)\ — Miilncdium (uiintiiKihiiii ItC, l'rodr. VII : 2i".)( IS;{'.)) ; = Laiiiica aciun/iui/a A. (li'ay, l'rocccd. Amer. Ac;id. .\l\ : 7:î (1.SX:{). rianlc à rciiillcs cidirrcs r( l'i riiciiic aiiiiiicllc ou bisaniiiirllc; ukriic à peine (•(tni|»iinié, muni de ."> (-(Mes principales, à aijîretle inlt'iieuif hl.uiclie longue de K 7 unn. Aire géographique. — AuH'riipie du .N(U(I. dans la réi^dun sil\ali(iu(; (danada, .Ne\\-V(»rk, I*enns\ Uaine, Viri;inie, Louisiane; juilhîl-sepleni- bre). §2. — Lactiicopsis : akènes I scahres et très conipriniés, bordés de (len\ ailes niariiinales el atlénués en bec t allongé; II. bleues ou jaunes. Vig. IV. — l'iiiils de CICKHBITA de la section Lactucopsis . 1 = C. Kotschiii (Boiss. et Heiit.) Beaiiverd; 2 = C. ade- Hophora (Boiss ) Beauv. ; 3 = C.imili/edioides (Boiss.) Beauv. ; 1 =^ C. ci/anea (Don) Beauv. ; 5 = C. sonchifolia (Panç. non Willd.) Be;iuv. ; 6 = C. sonchoides (Boiss. non Lapeyr.t Beauv.; 1 = C. deltoidea (Boiss.) Beauv.; 8 = C. cataunica (Boiss.) Beauv. — Hclielle : -^ * Bec court et épaissi ; feuilles lyrées-roncinées ; ligules bleues ou plus rarement jaunes ; soies de l'aigrette longues (5-8 mm.). 19. — Cicerbita Conrathiana Beaiiverd, nom. nov.; = MuUje- dium acu minai uni Conratb et Freyn in Bull. Herb. Boiss. i^ sér. vol. III : i7('. (18'.>5), non DC. Procîr. VII : 2i9 (1839), nec Cicerbita acuminata Wallr. in Sclied. crit. : 434 (1822). — Je n'ai pas vn d'échantillon de cette espèce, qualifiée de « species sulnlubia » par Lipsky (cf. Ti'avaux du Jom'n. Bot. de Tiflis IV : 371 (1899), el que les auteurs décrivent comme plante à fleurs bleues, velue-glanduleuse, haute de plus d'un mètre et à feuilles longues de 18-20 cm. sur une largeui- de plus de 10 cm.; l'involucre est long de 15-16 mm. et les ligules de 25 mm.; les akènes ont 1; 5 mm. de long., plus un l)ec de ± I mm. Aire géographique. — Caucase : Somchatie, dans les forêts de Tschatach (juil. 1889) et dans les pâturages de Ledschan iConrath. 1891). 20. — Cicerbita adenophora (Boissier et Kotschy) Beauverd, 126 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (28) comb. nov. ; cf. Wii- IV : 2. — = Lactuca adenophora Boiss. et Ky. in Flora Orienl. Ili :'xi4 dST.")). Les akènes mni-s. \vv-> sc;iliivs et loiiiïs de 5 '/a imn.. sont snrmontés d'un bee épais et e\lindfi(iue long de ± V-' mut- ; 1''^ H''""'^ ^"i>l bleues et l'éunies dans un" capitule de la grandeur de ceux du Cicerbita alphia. Aire géographique. — Kiidéniisnie de rArménie ;uislrale, dans les t'orèls (le chênes aux enviions de Ivoweg, province de Musch, à ôOUO' ^Th. Kotscliy, lier cilicico-kurdicuni N^' âUi, leg. 20 aug. 1859). 21. — Cicerbita Bonatii HeauNenl, sp. nov. — Typus in herb. FJouati; cf. lig. V: 1-7. — Radix niihi iguota. Caulis circa 35 cm. alta erecta, glabra'vel sui'suni l_ bispidula. foliosa, raniil'era. Folia «siiperli- cie 1:90 nnn. X 35 mm. isnlxliscolnria : supra luteo-\iri(lia, hispidula ; subtus glaucescentia mai'gine nervisfpie liirlclla; ba.silaria sub antbesi destructa ; c(niUna sessilia amplexicaulia e basi auricnlato-sagiltata segmentis liastato-runcinatis deutato-nmcronulatisque incisis. Capitula {± 12 mm. loiiga) paniculala 8-12 tlura, tloribiis [xirpureo-cieruieis fauce extus pilosus, ± breviter pedunculatis, pedunculo hirto-glan- duloso, bracteolato. Involucri phylla glatira vel bispida, univ(>rvia, iiilrriova 5-8 late oblonga (superlicie 11-12 nim.X 1 'A mm.), exleriora brevia, inaupialia, ± ovato-lanceolata. Achaeniamatura(4 * 2 mm.longa) compressa, utrinque subtrinervia, atro-fusca, sursum scal)i'idula, apice rostro alltesceus brevi (± 1 mm. long.) crassiusculo cylindrico ternn- nata. Pappus ////fm/- (tônim. longus) tennis, irregulariter scabri- dulus, niveus; exlerior sordidus, brevissimus (vix '/* mm. long.). ^■^. •^^e^^ M l.-|j; V. — CICKIIlUT.i IlONA'I'll Heaiiv.T.l sp. nov. : i, porl de la piaule (hau- teur = + 35 cm.); 2 : capitule (loiijîueur =r + 12 mm.); 3 : division moyenne du pericline ; i : corolle, indiquant en / la li;,'ne de suture du filet des élainines à linlerieur du lulie (lonv. 3-6 mm.); 3 : fruit non mùr, à disque proé- minent en d (akène mûr = 4 '/» mm. Ion;;. ; bec = 1 mm. long. ; soie de l'aigrette =+ 6 mm.) ; 6 : style (=+4 8 mm.) ; 7 : èlamiiie ( =+ 6 mm. long). (29) (1. KKAl VKIU). CONTFtlIUITION A L'KTI'DK DKS COMF'OSKES 127 — L'imiiim' (''cliMiitilldii (\uf nous mous \ii de cotte phiilf pci'iiict d'.iffiniitT son ;uil()ii(iiiiM' hiiNi'-c sur la l'oniic l)i('ii |(articiilirrr des Iciiillcs cl {•('Ile (lu IViiil iiMir (iioii r('|)ivs('ii|{'' sur la \i^ii('ll(i) lorifï de i \'i iiiiii. ti siiriiKiiih' (fiiii lire CN liii(iri(|iic hiiii; (fini iiiilliiiiôlrc. I^es di\lsi()iis du |)(''ricliiit' sont laiddl lilalii'cs, landH l_ rccoiiverles de soies compriiiiét's à la has<', (•oiiiinc le rcprrscnlt' la \l,i!;Mcll(' V: 3. Uaciiic iiiroiiiiiic. //til). — (lliiiic : ('UN irons de l^on-l'oii, près Ton.n-Tdioiian (prov. du Yiinnaii), N" 2'.l() in llcrl». l'.onali ( Ic.u. Tclionii, sc|)i. I'.KMm. 22. — Cicerbita cataonica dloissicr v[ llausskMcclit) lUiaiivcrd, cond). iiov. ; cl. liii. IV : S. — ^ ~- Lachica lalaonica Moissior (^t Ilauss- knccld, in Flora Oricnlalis III : 81") ( 1S75); = L. niu/f/rdioirtcs (3 calao- n'na Donuniillcr in .Miilcil. Tliiirini;. IJot. V(M'. XX : 27 (lUO")). Espèce liicn distinclc par la loniiuciii- rcialive de rakènc ( J_ 7 mimi.j allcnué en Itcc court et à soies de l'aigrclte intérieure très courtes, n'excédant pas.') mm. l'orl relativement nain, de 15 à iO centimètres; tleurs bleues léunies en ca|)ilules loui^s de h 15 mm. — Vai'ie selon les stations quant à la segmentation des feuilles. Aire géographique. — Endéniisme de l'Asie Mineui'e : forêts de treniitles du Herytdai^h de Cataonie (leg. Hausskneclit, 8 aui», 1865, N" 1043 : léuilles à 2-1} paires de segments latéraux) ; rochers du .lokar- didagh, sur Egine (leg. Sintenis, 1 juill. 1890, N» 2800 : feuilles à 4-5 paires de segments latéraux). 23. — Cicerbita crassicaulis (Trautvetter) Beauverd, comb. nov.; = Mulijcdiuiti? crasalcuule (Trautv. in Bull. Soc. INat. Moscou (1866) Il : 390 « Enumeratio plantarum songaricarum » : 84. — Je ne connais cette plante que par la description de Trautvetter, qui ne laisse subsistei- aucun doute quant à sa place dans le genre Cicerbilu : <(...acha'niis (abortivis) piano compressis, membrenaceo- marginatis, distincte rostellatis, disco dense ciliato terni inatis ». — Etablie d'après un échantillon imparfait de Schrenk, la diagnose de cette espèce ne nous renseigne pas quant à la couleur des fleurs; la nuance d'un jaune intense des cils apiculaires autoriserait un rappro- chement avec quelque espèce de la section Steptorha m p/iu.s telle que les C. crambijolin ou C. Chaffanjoni ; toutefois le poi1 de la plante com- paré à celui d'un (^ Miilneitiuni varoUn'folium DC. non Ledeb. » par Trautvetter, permet d'autant moins d'aflii'merce rapprochement que la forme et la disjiosition des feidlles l)asilaii'es et caulinaires inférieures, qui sont lyrées-piniiatilides et pétiolées, s'accordent tout-à-fait avec celles de la section Lactiicop.si.s. Aire géographique. — Asie centrale : Tsongarie, sur les bords du Sarybulak (leg. Schrenk, 9 juil. 1842). 24. — Cicerbita decipiens ( llooker et Thomson ex Clarke) Beauverd, coud», nov. ; = .Mulgediuni decipiens Hook. et Thoms. mss. ex C. B. Clarke, Composit. Ind. : 2f)6( 187()); = Lactuca decipie?is C. B. Clarke, 1, c. (1876). Plante haute 60 à 150 cm. à port d'un vigoureux Cicerbita rapitn- culoides, glabre à l'exception des divisions du péricline qui sont parfois velues-hirsutes; les fleurs bleues sont groupées par 8-10 dans des capi- tules longs de -\- 16 mm. réunis en inflorescence corvmbiforme ; 1-28 RULLETIN DE LA SOCIKTK BOTANIQUE DE GENEVE (30) feuilles i'oiirinées-pimiatiti(les;"i grand seueiiieiil pétiolées, les supérieures sessiles à base auriculée-ani|tle\ieaule. Akène Inspidule au sommet, lonii de ± 7 uun., comprimé, à tace Ô-7 striée, étroitement elliptiipie et lu'usquement contracté en un bec de couleur foncée, loni^ de l- 1 '/4 mm. Aire géographique. — Ilimalava occidental, de 800() à lOOdO' : (^acliemiic et pro\ince de Dras (leii. Tliomsoin. Obscn'dlion. — Dans le Flora of llritisli India III : 4()7, Hooker décrit du (lacliemire un Lactuva decipic/i.s \nv. mul/i/ida {\u\ |)araît sensible- ment (litTérent du type |iar la l'orme très particidiére de ses feuilles pimialitides, par ses capitules plus grands et ses akènes |)lus longs terminés par un bec plus accusé, à partie supérieui'e blanche : cette plante, qui nous est d'ailleui-s incoiunie, pourrait liien <-onstituei' un type autonome de Civerhila ([WW serait bon d'anaUser a^ec attention. 25. — Cicerbita deltoidea (.M. P..i Iîeau\erd, condi. nov.; cf. {\s,. IV : 7. — =^ l'i'ciiuiillii'ii (lelloidcu Marscli. Lîieb.,Fl. taui.-cauc. 111 : oh ( 1819); = Mycelis umbigua Cassini, in Dict. Se. nat. XLVIII : 42(V (1827); ■=^ Lactuia delloidca {]. A. Meyer, Verzeichn. (1er Pfl. Cauc. und Casp. Meer. : 50 (18;jl). Plante atteignant jusqu'à 1 mètre de hauteur, cà feuilles plus grossiè- rement découpées que celles du C. muralis, à inflorescence subspici- forme ; lleui's ./Vz/z/i'f'.y réunies i)ai' 8-12 en capitules de J: 11 non. de m U 4 \ i- VI. — CICEBBITA GBANDIFLOnA (Franclioll Boaiiverd : Inijrmeiil moyei. d'une hampe florale (hampe := J^ 70 cm.; rameau axillaire =+ 25 cm.; feuille canii- naire inférieure =+25 cm. Ions.' ; i'I. supérieure lenlière) =+10 cm ; capitule :=: = 15 mm long.); 2 : fruit (non mûr, à l'aiilhèse, akène = 3-4 mm.; soie de raiprelte = 9-10 mm ); 3 : corolle (fiilie =-};;; a mm ; ligule =15 mm.); 4: éla- miiie. face interne {== -^ 6 mm. loiij;.) ; 5 : partie inférieure d"iine étamine, vue de dos; 6 : style (= 20 mm. long.). (;}l) <;. ItKAl'VKUU, CONTHIItimd.N A L'i'iTlllK KKS COMI'OSKKS 12'.) loiii^iiciii- ; nkf'MiP srnhi'iiisciilc à hi loupe, loiii,^ (If L •"' niiii., siiriiiorilé (['1111 l»('c c^liiidriiiuc de I iiiiii., les soirs de l'uiijrcttr iiiiiTiciirc ircxcè- ilciit pas 5 '/a llllll. Aire géographique. I'"ii(l(''iiiisiii(' des coidrérs [lonliipu's du (];iii- CMsc, rt'Liioii sil\;di(|ii(' (l;iiis l;i pr(i\iiicc de T;il\scli, pirs l)r\cli, ;'i 4r)(H>' (|('o-. C. A. McNcr), didc de lldraison non iiiditpit'c ; AniK'Mic liir(pi(' : rochers de Tenipede, dans le saiidj.Mk de (liiiiiiischkane, l«.) jinl. IS'.li. (Ie,u-. Siideiiis. .\" 7:210: éclianlilloiis de ;5(l-i(»ciii ! ). :2(>. — Cicerbita grandiflora ( l'"rancliel ) r.ean\erd,coinlt. iiov.; cl', lii;. \'l. -- ^ Lad uni (//■(/ lu/i/hi/'d l'Yanchel, in Aloi'ol, .loiirii. (h' liot. IX : ^C)!) ( IS'.).")). La viiineUe ci-jointe re|)réseide une portion moyenne de cetlo plante à llenrs bleues, dont Takéne à Tétat nnir n'a pas été ol»ser\é ius([irà |)résent. La \illosité lilanduleiise el rousse de ses longs [)é(loncules permet de la distini;uer l'acih'nienl d(; ses congénères. Aire géographique. — (lliine : nomlirenses localités du Yunnan, où celte |)laide a été récoltée dans les réi^ious montagneuses et Innnides par Dehivay (N«* 690, lOâl) bis, 3240, 1004 et 4112 in llerb. Mus. Paris!); montagnes à l'W. de Ynnnan-Sen, 18 oct. l'.toi ( leg. Diicloux, N^' 285 in llerb. lionati !) 27. — Cicerbita Hainianniana ( Ascberson) Benuverd, comb. • nov. ; cf. Dui'and et lîarratte, Vlonv Lib\c[e Prodronnis, tab. Xll. — = Lacfiica llaimainiiaiia Ascberson in Sitzungsbei'. dei' Gesellsch. naturforscb. Fivunde zu I5ei1in : 154 (1833). et FI. L\b. Pi-odr. : 152 (19 10). Remarquable espèce anmielle constituant jusqu'à ce jour Punique l'c^présentant exclusivement continental-africain du genre Cicerbita. Ses fleurs sont Itleues ou beaucouj) plus l'arement blanches, et ses akènes allntui'.s U't non brusntioncnl coiilrach's) en l)ec plus ou moins long ne laissent aucun doute sur sa place dans la première sous-section des Lavtnropsi.s. Aire géographique. — Kndémisme de la Cyrénaï([ue, où il a été récolté dès 1881 par llaimann (sans désignation de localité), puis par Taubert, dans les bois d'Ouadi Sarak (3 mai 1887, N" 470) et à Ouadi Mouseïlga près Koubba (1 i mai 1887 : iN" 585, fleurs blanches; No594, fl. bleues). 28. — Cicerbita Kotschyi (lîoissier et Renier) Beauverd, comb. nov.; cf. lig. IV : 1. — = Cepludun'jinclnis Kol.sc//iji Boissier et Reuter in Kotschy, Sched. Syf. bor. ex Amano prope Beilan, N" 35 (18t)2); = Laclucci scficuspis Boissier in Flora Or. 111 : 816 (1875). Plante atteignant de 40 à 70 cm., à racine vivace et à fleurs bleues groupées par 8-10 dans des capitules glabres et assez étroits, longs de + 12 mm. et formant une panicule lâchement coi-yndiiforme ; les feuilles toutes roncinées-pennatiséquées sont parfois fortement his- pides sous les nervures princi|)ales. L'akène, fortement comprimé et bordé de 2 ailes marginales, est le plus long de toute la section des Lactucopsis, puiscpi'il atteint 7 V2 mm., y compris un bec d'environ 4 mm.; en revanche, les soies de l'aigrette intérieure n'excèdent pas 5 nnn., et sont ainsi, avec le (.. cataonica, les plus courtes des deux sections Mnldedium et Lactucopsis. 130 BULLf:TIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (32) Aire géographique. — Eiulriiiismc de la Syrie séiUenti'ionale, dans la iviiioii sil\ali(iu(', parmi les pins des monts Amaims, entre Apisch C.aja'et Al^madagi^ à r)(i(H)' dei-. Kotscliy, 19 jun. l); = Ladiica nuicranlha (]. B. Clarke, I. c, ex Hooker T., Flora ot' Bi'it. India II! : i(»9 (mai-s ISSI). Cette plante hante de 30 à "U cm., à teuiiles pinnaliséqnées et à tleurs bleues, ne nous est connue que par C. B. Clarke et Hoolver, dont les descriptions ne laissent subsister aucun doute ipiant à sa place parmi les CiccrbUd. Aire géographique. — Endémisme du Sikkini, dans la réi>ion alpine hinialayenne, entre lO(KM) à liOOO'. 30. — Cicerbita mulgedioides(Boissier et Kotscliy) Beanverd, conib. nov.; cf., liii. IV : 3. — = Ldctuca nnilf/eflioidcs Boiss. et Ky., in Kotscliy, Iter silicico-Kurdicinii (1X59), exsicc. N" 45t); Flor. Or. 111 : Si") (IcS",")); = Ldc/iicopsi.s niuhjcdioidcH Schuitz l)i[). ap. Visiani et Pancic, PI. serb. rar. aut. nov., decas III : 7 ( 1870). Atteint jusqu'à un mèti'e de hauteur; fleurs bleues oroupées par 12-10 dans des capitules ovales, i^labres comme le reste de la plante. Akènes scabres à 5-7 stries longitudinales, longs de ± 7 mm. y conii)ris un bec de ± 1 iiim.; soies de Paigrette intérieure longues de 7 mm.; cils apicilaires jaunâtres. Plante bisannuelle. Aire géographique. — Endémisme de l'Asie Mineure : rocailles her- beuses de la vallée de Teng, province de Musch, à 6500', Arménie (leg. Kotscliy, iN" 456, 9 sept. 1859); M' Jyldisdagh, Anatolie septentrionale (leg. Wied, teste Boiss.). 31. — Cicerbita sonchiiolia (Pancic) Beanverd, coml). iion.; cf. flg. IV : 5. — = Ldc/tica noitehifolia Pancic, Verzeichn. Serb. wild. Phaiierog. : 85 (1859 : ex Verh. Zool. bot. Verein Wien VI, Abliandl. : 559) non Willd. (180i); =-- Miilf/ediiim Honclufoliinn Visiani et Pane, Mem. d. r. islitulo Veneto d. Se. \V : 5, tab. Il (1870); = M. aureum. Schuitz Bip., 1. c; = Lactucopsis aurea Schuitz Bip. ap. Vis. et Pane, in Olisv. I. c. : 7 (1870); = Lacliica Visianii rxii-nmiiller, in Mitteil. tliiiring. bot. Ver. XX : 29 ( 1905). Plante étrange, à \\euv& Jaunes réunies par 12-18 dans de grands capitules assez semblables à ceux du Sytnc/ius arvensis; l'intlorescence eu |)aiiicule racémiforme, et les feuilles rappelant celles {\\\ (l. alpinn, sont bien d'entre les plus caractéristiques du genre (liccrbihi : en re\ an- che, les Iruits ne décèlent leur véritable caractère généri(iue qu'à par- faite maturité : c'est ainsi (pie dans l'Herb. Boissier, les i écliaiilillons re(;us de Pancic sous le nom de Miihjcdiiiiii uurcuiii |)ossèdent tous des fruits murs dont la couronne de cils apicilaires est parraitement visible, tandis (pie chez les écliaiilillons du Flora exaicc. Auslro-lnoif/arica (N" 3(MMh, les capitul(>s lro|) jeunes ne |n'ésent(Mit aucun akène à cils apicilaires déM'lo|(p("s; il en est de même ])onr la piaule de Wagner (Iter orientale secundum, exsicc. N° 107 ), provenant des Balkans. Aire géographique. — Endémisme du bassin inférieur du Danube, (33) C. in-LMJVKHD. CONTRIIUJTIO.N A l/KTri)K DES COMPOSI'KS l:5l (le la Scritic cl tlii Itaiial (lluii,ui'i<' iiH'i'idioiialc) cii liiil^aric d en Uon- iiiaiiit' : rochers dans la n'-iiioii des sa|)iiis an M' Klanj dr^. l'inic. l'"' aonl l(S"9), M'- O/.ivn, l'Irs, Hasova/, KatMcn, Kiikiiliiika (Srrliit- méridionale), Zlalihor et lidjanica (Scrhic ccnlralc : Ic,^. l'ancio; M' Tupanac (liidi^aric : l('<>-. l'aiicic), l'cirohan Halkan cl AP Vilosa (Mnl- ijaric : Ici^'. Vclcnowskv); M' Vcrlii Snskniin, dans les la|)iaz calcaires an dessons dn soniniel, vei-s 1200 m. (Maiial : lej^'. A. de Deiicn). Var. ,3 Wagneri (de Dej^cn) Heanverd, condi. no\.; = Miilucdniiii HOHcliifdliinii \ar. Wdfiiit'ii A. de Dej^cn in Sclied. |'"|. exsicc. anslro- hnniiarica N" 3(K)I. — Tii>es, raniilicalions de Tiidlorescence et (li\i- sions dn [x-ricliiK^ reconvertes de poils i;landiden\ lon,i;s de ±-\ iiim. liai). Dans les l'ochers du versant oi-ienlal (\\\ M' lt>(loi-ai-a, snr Kaloler ( Balkans de Hnli^aiie), lej^. .1. NVai^ner 18 ani?. IS'.i;5. 32. — Cicerbita sonchoides (IJoissier et Halansa) Beanverd, conil). nov.; cf. lli;. IV : 0. — = Laclura sonchoides lloiss. et P>al. in pi. exsicc. mM\ (i\" I92mss.), ox Flora Orient. III : XK'xlSTo), non Lapeyi-onse (1^13); ^-- Laciuca lloissicri l'ionv, in KIore de France l.\ : 200, Ohscrv. (mars tU05). Plante hisainuielle à tl.) situés siu' di^ ^iros piVIoncules liisjiides à rextrémité de rameaux é|)aissis, mais non tistuleux,soiil peu a|)|»areirtes et ne l'es- sendilenl (|ue vaouement à celles de l'exsiccala iN" ()()2 de Kotscliy, qui est un véi-ilaMe Locliica et dont (pieNpies capitules en fruits oïd fourni à Hoissier les akènes inùi's (|iii ont sei'\i à la descri|)tion des fruits du Liniuva poljiclada l»oiss. — (liiez récLiantillon .N" (»(•;'), (pii a servi à la diagnose de notre Ciccvhila in Flova orien/ali.s 111 : 812 à pailir de la •4'' ligne : c .... caule crasso Imnn'li a hasi di\ai'icalini l'amosissimo....», etc., jus(prà (et non conqiris) la (lescri|)lion de Takène, le collecteur a pi'is soin (le noter la couleui' des Heurs : « /Vo.v a v fit le us y). Chez le N" <'»<')2. au <'ontraii"e, Kotscliy a noté : «FI. lalcsccns ». L'examen des capitules accuse encore ces dilféreiices : chez le véritahle Ldcliira, ipii peut [)ai'faitement conserver son nom de L. poh/cltnla, bien (prinlini- ineiit moins ramilié que le nouveau Cicerbila, les divisions du péricline sont lieaiicoup pins larges ( +; 2 mm.), un peu ])lns longues (± 9 mm.) et arrondie's au sommet; les soies des aigrettes, même non mûres, atteignent ± 5 mm.; en outre les pédoncules sont i)lus courts, jiius gr(''les, et ]>encliés a^allt ranthèse. — Chez le Cicerhi/ti. les divisions du péricline, larges d a peine 1 mm. à la base, sont étroitement linéaires- lancéolées, et les soies de Taigrette, très blanches, n'excèdent pas 8 mm. après l'anthèse ; enfin les cils apicilaires, très tins et noni- hreiix sont i-elativement longs {± 13 mm.), du même blanc pur que les soies et {jai'aissent dcAoir éti"e plus étalés-saillants à la maturité fin fruit : ce dernier, dans sa forme définitive, nous est totalement inconnu ! Aire géographique. — l'erse méridionale : dans les glariers du ver- sant septentrional du .M' Ivuh-Daëna, 10 jul. 1842 deg. Kotschy, W' 603, in lierb. lîoiss. !). '" Bec long, robuste ou filiforme; feuilles pinnatifides ou -\z profondiMiient roncinées-pinnatiséipiées; ligules bleues ou purpurines (ou jaunes?); soies de l'aigrette longues (5-7 mm.): 35. — Gicerbita cyanea (Don) Beauxerd, conib. noN . ; cf. fig, lY : 4-. — = Sonclius ci/anrus 1). Don in Prodr. FI. Xepalensis : KVi (1H25); = Choiubilln hasidlti Wallich iionieii midum in Cat. N" 3217 (Composit : .N" 381 ) ex IJC. Trodr. Vil : 13'.l ( 183'.)); = birluru husiala DC. l'rodr. VII : 139, ]\" 4-5 (1839); =-= Mnh/nliiim n/tinnim D(i., 1, c. : 249 (1839); = Soiic/iils haslutus Wallicli, nonieii niidum in Cat. N^' 325()(Composit. N"3C.()) ex DC. I. c. : 2i9 ( 1839). non Lessing; = Soiic/iiis nilnishis Wallich, nomeii nudum in Cal. Composit. .N" ;{59, ex DC. Prodr. Vil : 250(1839); = Mulnediuni mlni.slum DC, I. c. : 25(1 (1839); Miilf/ril/inii /u'ilf/lirnrn.sf Wiglit. Icônes |)lant. liidia' orieiilalis lli jiart 1\ : C), lab. Ili4(l8l(>); =^ Mclanosciis paniculula Edgeworth in Ti-ansact. Liim. Soc. XX : 80(1851). Le polymorphisme de cette espèce glabre ou ± hispido-glanduleuse, (:{")) c. iîi;.\ivi:i!ii. cd.M isii'.i ti(».n a i/i';ti mk hks comimiskiis I:!:{ liante pailois (le |tliis de "1 iiK'lrcs, se iiiaiiircstc jiis(|ii(' dans la roniic (In IViiil, ddul le Ix'i- lirs disliiicl saric licanconi» (|naid à la loiif^iicur sni\aMl les \arl(''l(''s cNannMi'cs; en rcNanclic, le corps de rakrnc (si livs conslanl df Inrnic d de nnancc : de (■(•idcin' hnni noir, lon^ dr i mm. •'[ trin('r\it' sur les il laces. Il est hrns(|nenienl conlrach' en ini(; |)ro(''minence l(tii lindri(|iie el |)ai'r()is aussi joni; (|ue le corps de raki'ue (\arle de I I à i nnn.»; les soies de Taiiirelle iidt''riein'e mesnreid t •"''/■' nini.; cils apicilaires lr("'S conrls. - Les lleins sonl hienes ou (Tuu pourpre sondire, ,uronp(''es jiar 10-.'!(I dans des capitules loiii^s de 1; IT) mm. el l'ormanl une iullorescence lanlol con[racl(''e. Iant(~»l lariic- ineul panicnlée, paiTois aussi sidicor\ ndiiforme. Var. a hastata ( \\al- licli e\ lu;.) lieainerd, coud», nov.; = Cli(tHdriUa Inislala Wallich. Cal. N" 3:217; =^ Larlncd liashtla DC, l'rodr. Vil : l:î'.l. — IV'doncides el di\isi()us lin p(''ricline glalires on \- hirsutes, mais (/rpoiw- riis (h' poils f/ldiuluh'ux; bec de rakî'iie long de + 2 iiiin. Var. j3 glandulifera ( Francliet) Beauxerd, comb. nov.; = Lachiro hastata var. çilandulifera Fi'aiicbet.in Moi-otJoui'n. de \\o\. IX : -2»J1 (lS'.ir>); = Melanoncris hispida Hooker et Thompson ex Franchet 1. c. — Pédon- cules et divisions du péri- cline abondanuiient re- couverts de poils glandu- leux; akt'iies à bec long de ±2 nnn. Var. Y neilgberrensis (Wight) Beanverd.cond). nov.; = Mnli/rdiiuii ncit- ffhcrroise Wight, Icônes plaidarum Ind. or. 111 :-4, 13, t'ab. Il4i,lig. (Jisept. 1846). = Lactuca neil- f/lwrrensifi Schultz Bip. in IM. Ind. or. éd. R. F. Hohenackei-, exsicc. N° 1360 !. — Pédoncules et Fig. \U. — CICERBITA C}'.4.V/;.l (Don) var. iidv. TENIANA Beauverd : 1 , poil de la plaïKP (liaiilpiir ^ 45 à ( 2.T nn.) ; 2 : fruit (akène = 4 niin. ; bec = i nnn ; soie de raitTrelte = + 6 '/'2 niui.) ; 3 : fleur ilon^-neur du tube = 1 " niin. : longueur de la ligule = j;^ 5 mm.; longueur du style =^ it ^ ^ 'A '"ni-); filets des eta- niines soudés le long du tube jusqu'à la hauteur de /) ; 4 : étamine, face interne (longueur : =: 2 '/^ uim - 5 : division du |)éri<'line, à poils glanduleux sur la lier; vure mèdia^ne. 184 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE CM\) divisions du périclim' i: liispidcs non i-hiiidulciix; al<{Mies d'un noir profond, à bec Itlanc de mntic loiu/iiciir, c^-sl-à-diic altcignant de 3 V» à ± i inni. (Perrotet, N" 8r»i in hcri). lioiss!). Var. nov. d. Teniana iîcauverd. — Typus in licili. IJonati; l'f. lig. Vil : J-ô — (lanJis pars supcrior et involucri pliyllonun nervi pilis ainethysteis capiteilatis dense vestita ; aeluenia inalura (i nini. longa alis(pie rostro) atro-fusca, in rostruni alhiduni vix I niin. longuni con- tracluni. — La l)nèvel('' du li<'<' d»' i'ai<ène, (pii atteiid à peine 1 inin. de loiiiiueui' à nialuiilr, siilTnait à distinguer cette \ariété (jui est d'ailleurs i'eniar(pial>le pai- ses eaudieules égaux à la pièce apicilaire staminale (et. lig. VII : -i) et par sa très alioiidante puhescence de poils violets et glanduleux recouvrant l'axe de Tiidlorescence, les pédoncules et la nervure médiane des divisions du péricline (cf. tig. VII : 5). Aire géographique. — Contrées liiuiala>ennes des Indes Orientales, de 4000 à 12000'; Tiiil)et; Chine. — Var. a : du Cachemire au iNepal et au Sikkini; M'^ Khasia; Yunnan (au pied du Tsang-Chai], près Tali, Delavay N" 3(J10); var. p : Sinda; Yunnan (dans les bois au-dessus de Tapint/è, Delavav N" 31 18); var. y : M'* Nilgherries(Perrotet); M''^ Dud- dabet (Hohenacker N" 1360, tl. sept.); var. S : Yunnan, à Lou-Pou, près Ïong-Tchouan ( leg. Ten in lierh. Honati : xN" 815). 36. _ Cicerbita likiaugensis (Franchet) Peauverd, comb. nov. — = Lachtia UhiaiKjcitsis Kranchet, in Morot .lourn. de Pot. IX : 2()0(1895). IMante haute de 20 à 70 cm., glabre iid'érieurement, hirsute-glandu- leuse dans sa partie supérieure, à feuilles glabres et glauques, pinnati- partites ou h roncinées-pinnatiséquées, les inférieiH'es pétiolées, les supérieures sessiles— amplexicaules; fleurs violettes réunies par 8-40 dans des capitules longs de ± 18 mm.; les akènes mûrs, longs de + f) mm., sont brusquement contractés en bec cylindrique long de 3 mm. au moins; les soies de l'aigrette intérieure sont longues de h 7 mm. Par son port et la structure des feuilles, forme le passage entre les ^'. (i/fnico <'t T. Hohoroii'shi/i. Aiie géographique.— Endémisme de la Cliine S.-\V. : Yunnan, dans les montagnes de Li-Kiang (leg. Delavay, aoùl 1887). 37. Cicerbita macrorhiza (Poyle) Beauverd, comb. nov.; cf. fig. TU : 7-8. — = Mulfjediuni maei-orliiitim Po>le, in « Illuslralions oî" the Polanv of llimal;i\an mountains », I : 251 (1838 sub 183'.>) et tab. T)!, (iii. 1; DC, Prodr. Vil : 251 (1839); =- Mclammrix .saxatilis Edgeworll'i, in Traii.sact. Liim. Soc. XX : 79 (1851); = Lacliua Ho/f- nu'islfri Klot/.scb, in Polaii. Krgebniss Prin/ Waldemar:8l, tab. 80 ( 18()2); = Larliira l;rrif/(i/a C. P. Clai-ke, Couqtosil. Indic. : 2()9 |). p. (excl. syn. l'/riurnilir.s hrviqiila Wallicli e\ DC. Pi'odr. III : 2i9); = Lachuu niaciar/il^a llooker,' Flora, of P.iil. Ind. III : i08 (1882) p. p. Espèce |)olyniorplie et litigieuse, confondue a\ec le (:.lcrri!/(i/(n\\u\\\o\ il se distingue à première \ue par ses feuilles .st-.v.v/A'.v, // sef/niml.s non iudépendanls (cf. lig. III : 7-8 avec III : (V), par ses akènes longuemeid rostres et par sa racine napiforme très grosse (cf. Po>le, lllustr. tab. »)1, lig. 1 ). — Pa forme des feuilles et la pubescence permettent iVyiM distinguer an moins deux \ai"iétés : (;{") C. liKAlIVKIM). CONTlUItlTION A I.'kTIDK IiKS (Kt.Ml'OSKKS VA') Vai". a Royleana iiob., = Mulucdiuni iiKiirorliimm |{(t\lc, llluslr. l;il). ()l, lii;. I «lx;{8). — iM'uilIcs loiilcs ciitit'rcs, l;ir},^ciiM'iil ;uii|)lc\i- caiilcs ;'i la liasc, à inai'iics h siiuM'cs-dciih-cs ivL li<^. ||| : 7) on |)iiiii;i- tiloltt'cs dii^. III : \\()rlli)iiol». ; = Mclatiosn-is sa.ial/li.s Kdj^a'woilii lu Procccd. Limi. Soc. XX : 79 (1851); = Lactuco //o/fmeisk'n Klol/.seli. iii Kri,^'l)iiiss<' dcr lîcisc Vv. Waldcmar : 81 ( I8r):2); iMclura hmuahi vai". sd.valili.s (]. H. (llaïkc, in (loiiiiiosila' liid. : :2(t'.) (I87(»). — ImmijUcs piiiiiali|)ai-llU's ou roiiciiu''('s-|)iiiii;dilol»(''(\s (cf. KIol/.cli, 1. c lab. 80: «); rameaux j^lahVcs; di\isioiis du ix'i-iclinc liii'sulcs. (les deux piaules |toiin-aieut cousiiluer deux es[)èces diiïérenles : la racine des Slclanoncrifi sa.valilis el Lacluca llolfnirislrrl nous esl incon- nue, bien (|u'Edi,a'Avorlli la considère comme vivace; d'autre part, C. I!. (llarki", <'n réuiu'ssant sonunaireuient ces deux esprccs, cid le tort de les idenlilier, sous le nom de Lacluca hrriyala, au C. hrrif/a/o qui est très diiïéicid non-seulement par sa racine grêle et ses feuilles longuement pétiolèes, mais surtout par la forme de Takène, (pii est longuement rostre chez C. niacrorltii-a (cf. Klolzsh, tab. 80 : r), tandis (pi'il est à peine atténué au sommet cliez le C. Ifevinaia (Wall, ex DC.) nob. : cf. fig. III : l. Aire géograpliiqiie. — Contrées himalayennes des Indes orientales, du (iachemiiv au Sikkiui, entre dans de pe- tites caj)i[ui('s longs de + 10 iiiiii. formant une grande pani- culc racémifornie, à pédoncides t hirsutes. L'ak-i-ne scabrius- cule, trinervié et bordé de 2 côtes marginales, est long de + 8 '/2 mm.; il est surmonté d'un bec c>lindri(pie excédant légèi-ement I nnii. Aire géographique. — Chine occidentale, dans le Thibet : province de Kansu (leg. Prze- Nvalski); Szechuen, à Ta-chicii- lou (leg.Pi-att N" 502; Bonxalot et Prince d'Orléans, sans N" ! ; .Mussot, N° 298, lôjiun 18U8; leg. Soulié 1898, N- 008, sans date!); Tongolo (leg. Soulié 1898, i\o869'. sans date!). Ohsrrr. — Le Lacturd iimln-o.sn iJunn, in Journ. of the Umican Soc. XXXV: 518 (1908) ne nous est connu (jue par la descrip- tion de Pauteur : il se |)ourrait que cette piaule appariîid au genre Cicerbita; mais pour s'en assurer, il sei'ail désirable que nos confrères anglais \érilias- scnl sur les échaidillons origi- naux si les akènes présenlent les cils apiciiaii'es constituant rallrihui géuéri(pie des Clirr- hi/a. Fig. vin. — CICEBBITA ROBOROIF.SA 17 (Maxim.) IJeaiivpid ; 1, porl dp la iilaiite (liau- tenr = V.t-90 cin.i ; 3 : fruit (akène = 3 '/2 1111" : ''ec- ==+ 1 niiii. ; soie df l'ai^MPtlP == i '/a iiiiii.). — (Pourr.) Beauverd irim. ; bec = 3 = + 7 mm.). CIBERBITA TENëHIIIMA ; 2 : fruit (akène = 3 '/j mm. ; soie de i'aigreUe 40. — Cicerbita tener- rima ( i'oui'rt'l ) lU'auverd. condi. no\ . ; cf. lig. Vlil : 2. — = Ldcluva lencrrimii l'oiu'ret in Actes Acad. Toulouse III : 821 (1788); = Lac/iica scf/iisiana Balbis, in (? Elcnco délie plante cresceidi né coiilorui di Toriiio >•> : 91 (1801). Troisième espèce à \n)vl de Laiinva y;r/r/////.s; dilTère de la précédente par son iidlorescencenon l'acémiforme, à capilules beaucoup i)lus grands, longs de ±: 15 mm., réunissant 12-18 lleurs (Tim violet |)upurin. L'akène glabi'i^ et uniiiervii'', boi'dé de deux ailes marginales, est long de + 8 V2 nuii. ; il est sm'moidé' d'un long hec liliforme excédanl |)arfois 3 mm.; les cils apicilaires sont très lins, hlaïu'hàtres, et les soies de l'aigrette intérieure atteignent +: 7 iinu. ÇVS) c. iti;.\i'vi:itii. «loMiiiiti tio.n a L'i'iniii': iii:s comf'oskks 1:'7 Var. p scabra (Hoissicr) licaiiNcrd ((unli. nov. ;= Laclucn Irnrn-iniu p si lon- gueur totale de + 20 mm. Chez le Cicerbi/a rupunculoiifcH, les divisions BULI-ETLN DE LA SOCIÉTÉ HOTANIQUE DE GENÈVE, iN'o o. '.W lliaj 1910 11 188 BULLETIN rtE LA SOf.lKTE r.OTAMOT'K DE f.ENKVE (40) du péricliiic, ;iii iioiiihic de ciiK]. sont vertes cl sans inai'iîes blanches- scai'ieuses, et li's tlctirs ivuiiics |iarciii(|;ui iiKtiiis dans cliafiiit' capitidc uid ini lnl)(' ire\ct''daiil pas (> imii. de loiigiiciir, tandis (pic la ligule ii't'ii allciid (|iie ;i et les élaiiiiiies h 272 mm. De IVxsiecala Aitchisou, il a (Hé dislriliiK' un autre iN"'.H)7 idenlilii' toid (faiiord à un « l'rcttanllirs sp. near /'. I.rrif/ti//i Wall.» (cï. .lourn. Liiui. Soc. Wlll: 73, 18X1), puis rccliru' en Lav- luca mac roi- Il lia H 00k C. in I. c. XIX : 178 (1882); c'est la plante à akène subérostré re- pivscidée (fig. III : i- G) sous notre N" 4 comme Cicerbila Ixvi- fjala. La nouvelle es- p(''cc se i'a])porte au X" (.'.n)7, I (187*r)) » donné in I. c. XIX : 174 connue <^i Lacliica rapunculoidea C. B. Clarke rar., distri- buted as L. sp. «. — Les cils a|)icilaii"es sont très visibles d(j'jà à rantlièse. 42. — Cicerbita rapunculoides (DC.)Beauverd;cf. liii. IX: 2 et 4. — = Mul- ged/ii m rap 11 ne 11 laides DC, l'rodr. VII : 24*.) ( 188U ) ; = Laclitca rapuHvuloideH'] C. B. Clarke, in Couiposit.T Indica': 2l)8 (187r»). IMantc liante de 30- 50 cm. ((i-10 sec. C. B. (llarkc!) à inflores- cence rappelant celle d'un /'reiianllii's piir- pnreu\ lleui's purim- l'ines groupées jiar '•\-''> dans d'élroils cai)itu- lescylin(lri(piesàdivi- sioiis h liispides sur la neiviire médiane: Pakène, (pii atteint (> mm., est surmonb'' iris et ijannàlres ; les ■ignent I '» <>iin. Kes- 1 Taire géograplii(pie Ki);, IX. —CICERBITA AITCHISONIANA Heauvenl sp. iiov. : 1, pori de la plante (liaiiteiir =^ 30-50 cm.); 3 : capitule tritlore (loiij,'Uftiii- lot:ile du style = 20 iiiiii. ; plus loii^'ues folioles du péridine = 12 mm.; étaïuiiips ^ 4 mm.i. — C. liAPUNCULOIDKS (DC.) Beauvord : 2 : feuille caulinaire (pétiole dilaté à la base =30 tuiu. ; liinlic haslé 40mui.X 38 min.) ; 4 : fruit (akène = 6 mm ; lire = 1 mm. ; soie = 6 mm.). — C. MUE A US Wallroth : 5 et 6 : feuilles cauliuaires; 7 : fruit (akène = iF 6 mm. ; liée = 1 mm.: soie =+ (i mm.). d'un bec de k I mm. à cils apicilaires très coi soies de Taigretb' intérieure, très blaiiclies, all( semble beaucoup au Lac/mit (/rarili/lora IKI. don est plus orientale et méridionale. (il) (1. ItKAUVKIU). COMlilItlTlON A l,'l';Tni)K DKS CO.MI'OSKKS \'A'J Aire géographique. (](»iili(''('s Iiiiiiiiliivciiiics ((ccidciil.'ilcs, de •.KKHi ;'i 1:2(HK)' : .N(''|i,il ( Ir^. Wnllirln; KiiiiKioii (Ici^. Slriiclicy ); Cnctiriniiv cl LmIiiiI (Ici;. TIkhiisoii cl Clarkci; ,\ri^li;iiiisl;iii, dans la \allcc de Kiifniiii (k'ii. Ailchisdii (\rr. I87U : .\" '.lUU). i;{. — Cicerbita taliensis (Kraiiclicl » hcaiiNcrd, coml). nov. ; = Lachica lii/inin/s J-Vaiiclici in .Morol, Joiirn. de Mol., I.\ : â*):} ( 1895). Kspccc Ndisinc (\r la |ir(''C(''(lcntc par ses capilnlcs 1res paiicillorcs (3-i llcin's NJolcIlcs); s'en dislini.;nc faciienienl par ses feiiilles liasléps ou même I pinnalisi'fpiécs, assez semltlaldes à celles dn (J. rapiincn- lo/flrs ; ses |)('li()lcs ///^///^////r//.r lui assii^ncnl une place à part dans la seclion des Mi/ccl/.s. l/akène ioni; de J Ci nnn. e( surmonh' d'ini bec de ± \ mm. csl pres(pie ideiiliipie à celui du C nipmwuloides. Aire géographique. — (Ihine c(Mdrale : Yininau, sur le M^ Tsang-Chan, vers ;)r)00 m. deg Delavay (i\" 1003). " Racines annuelles ou vivaces; ligules jaunes: 44.— Cicerbita muralis(L.)\Vallr(»lh, in Sched.crit.: 436(1822); cf. fig. 1\ : r>-7. =:: l'rciiaiillics iiiuridis Linné, Spec. pi. : 797 (1753); = Choudrilla uuiralis Lamk., Encycl. méth., II : 78 (1786); =^ Mycelis anrju- lom Cassini, in Dict. Se. nat., XXXIII : 484 (1824); = Mycelis mvralis Ilchl)., Floi'a excnrs. : 272 (1830); ■= Lacluca muralis E. Meyer, in Chloris llannovei-ana: 431 (1836); DC, l'rodr. VII: 139(1839); = Plue- nixopus muralin Koch, Synopsis éd. I: 430(1837); = Prenunthes erysi- mifolid Willdenow, Sp. i)l. : 1543 (1804); = Lactuca erysimifotia DC, Prodr. VII: 140(1839). Le feuillage de cette plante est des plus polymorphes et comporte toutes les gradations comprises entre les feuilles entières, hastées, à base amplexicaule, du Cicerbita rapunculoides {d. fig. IX : 6) et les feuilles roncinées-pinuatiséquées, à 4-5 paires de segments latéraux distants et "h sinués-dentés qui caractérisent, par exemple, le C. cataonica ou le (L H(iitnan)ii(uin. En revanch(\ l'inflorescence n'offre pas de variation, non plus (|ue la forme des capitules et le nombre régulier de 5 ligules ({u'il contient; la longueur des akènes n'excède pas 4 mm., y compris un bec de t 1 mm., et les soies de l'aigrette intérieure sont de la longueur du corps de l'akène, soit + 3 mm.; les cils apicilaires, très fins et nom- breux, sont d'un jaune impur. — Les plantes décrites sous les noms de L. ery.si ni i folio DC, L. liuiralis var. bructeosa de Heldreich (PI. exsicc. FI. Hellenica^, leg. Leonis .lui. 189()) et L. »iurali,s var. siniiafa Post (PI. mont. Syrica^ borealis, N"316, in Bull. Heit. Boiss., III : 159, 1895) sont de simples formes étroitement rattachées au type et ne méritant l)as d'être distinguées variêtalement. Fleurit de juillet en septembre; les racines sont géiiéralemenlaniHielles, mais aussi fréquemment vivaces dans les contrées méridionales. Aire géographique. — Vieux nuirs et rochers humides de toute la rc'gion sil\ati(pic de l'Europe (régions boréales exceptées), de la (rrande- Bi'clagiic à la Scandina\ie méridionale et la Russie centrale; plus rare en Afrique septentrionale, où elle est connue d'Algérie ; montagnes de la Corse ; s'élève en (li'èce el en Asie minenr(^ jusqu'à 1600 m. ; Alboff l'a récoltée en Abkhasie, le 30 août 1894, à 1800 m., au M'Maurdzyscbkha (i\" 251 in herb. Boiss.) et jusqu'à 1900 m. au M' Fichte, en Trans- caucasie, province de la mer Aoire, le 15 septembre 1893 (>'" 723 in Herb. Boiss.). l-iO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ItOTANIOrE DE GENÈVE (4-2) ,^ A. — Cephalorrhynchus : racines bisannuelles tubéreuneH ; akènes l_ riih's ti'aiisxt'rsajcinent, sulx-oinpi-jinés, "i-sillonnés, ± faiblement scabres an sunmiet, sni'iiiontés d'un bec allongé- filifornie; ligules bleues ou jaunes. Soies de Taigrelte irrégulièrement et faiblement scabres; akène ± hirsute au sommet ; tleurs bleues ou jaunes : 45. — Cicerbita Gandolleana (lioissiei-) Beauverd, cond). nov., cf. iîg. X: ()-7. — = Lacluca hispida DC. Prodr. VII: VM (IHSD), cxcl. svn. ; := Ci'pluilurrinjiu/iiis (AiiidoUcanus Boissier, in Flora orientalis lil : 820(1875). Espèce bien distincte par ses pédoncules non ou peu glanduleux, la longueur de son akène atteignant 5 mm. et surmonté cruii bec di'oit et long excédant 3 mm., tandis que les soies de Paigrette intérieure atteignent à peine 4 mm. — Fleurit en mai-juin. Selon Boissier qui l'indique avec doute, les ligules seraient bleues: les échantillons sous nos yeux ne permettent pas de vérifier ce point avec certitude. Aire géographique. — Asie méditerranéenne et poidique, dans les lieux pierreux et ombragés de la région subalpine: M' Sol>ma en Lycie (leg. Heidreich) ; environs de Kassan Ogiu, jusqu'à tiCMJ m., Cilicie orientale (leg. Kotschy) ; Kagiraki en Cilicie (leg. W. Siehe) ; M' Troodos, ile de Chypre, à 2Ô(X) m. (leg. Kotschy); bords de l'Euphrate en Cappadoce (leg. Aucher) ; 31' Cassius, dans l'Antiliban, sur Zebdani (leg. Boissier); M' Liban, forêts de cèdres (leg. Boissier, Balansa) ; Kharput, à Angiisii, Arménie turque (leg. Sintenis, N" 597). 46. — Cicerbita conferta (Coni'ath et Freyn) Beauverd, comb. nov.; = Cc'iihulon'jjnchus cou foi u. s (^onrath et Freyn, in Bull. Herb. Boiss. 4" sér. vol. III : 477 (1895). — Pas vu d'échantillon de cette espèce, décrite par les auteurs comme plante velue et très glanduleuse au sommet, haute de v 8(» cm; racine tubéreuse ovoide; involucre long de ± Vo mm.; ligules jaunes longues de + 45 mm.; akènes long de t 4- 'A mm., surmonté d'un bec bien distinct d' 1 '/a mm. — Port d'un Lacluca Cluiixii. Aire géographique. — Caucase : dans les broussailles près d'Achtala (leg. Coni-ath, 29 mai 1888). 47. — Cicerbita glandulosa (Boissier) Beauverd, comb. nov.; cf. fig. X: 1-5. == Ceplialorrhynchus ()landulusus Boissier in Diagnoses plant, orient, nov. séi-. I, 4: 28 (1844); Flora orieid. IlI : 820 ('l875). Facile à reconnaître du C. Candolleana par ses ca|)ilides (et souvent ses tiges et pétioles) très glanduleux, son akène plus court ( h -i ' « nnn.) à bec flexueux, moins accusé (iiiVamm.), tandis (|ue les soies de l'aigrette intérieui'e sont sensiblement plus longu(>s ( \- (nnm.); ligules violettes, selon un échantillon de Itornimiller (iter. Anatol. III [18*19], N" 5237); involure long de -j:: Il mm. -- Fleurit de mai <à juillet. Aire géographique. — Bégion sil\ali(pie des contrées du bassin médilei'i'anéen .sr/^v(/ /^//oN.-E., tant eurup('en (pi'asiatiipie : Uoumauie, aux Portes de Fer, près la fi-ontière hongroise (leg. Borbas) ; Tunpiie d'Asie : dans les broussailles de la irgion moyenne du M' Sipyle, sur Magnésie, en Lydie (leg. Boissiei", Balansa); l)ois à Yaclianuchlar-Ki(H, à 8 km. au .N. d'Ouchak, rbr}gie (leg. Balansa, 4 juillet 1857). (■m (i. ItKAIIVKni), CONTIIIIUTIO.N A I.KTI |ii: hliS CO.MI'OSKKS 1i1 Soies (I)' r;nL;rcltc i'(''^iiliri-ciiiciil d nssc/. loii^iiciiiciil rilifM's- siihpliimciisi's ; akènes irlahres ; liiiiiles jaunes : •48. - Cicerbita hispida (.Maiscliall lîieherslein i lie.niNeid cunih. nov.; cl", lig. X : S-U. — = /'muni /fies his- pida M. l'.ielt., Kl. lan- rico-caucasica II : ^i.") (ISOK); -^ Pirtioiillirs tubcrom Sle\en, in Méni. Soc. Natnr. Mos- cou XX, i: M) (ISl;!); = Lar/iica micrort'plitild DC, l'rodr. VII : VM (\H:V.)) ; Crplialoir/ii/ii- r/nis Aiiclirri lioissiei", in Diai^n. |)l. or. no\., sér. 1,7: Il (18i()); =: Crpli (I Ion 'Il !/ii( 'Il II s li i.sp i- (liis r.oiss., in KIora orient. 111: 8:21 (1875). Espèce bien distincte des trois précétientes par ses akènes i^labres sensiblement plus longs ( H (') nun.) surmontés d'un long bec lililurme de + 4 mm., et par les soies de Taigrette inté- rieure ( h 5 mm. long) plus longuement et ré- gulièrement ciliées que chez tous les autres Ci- verbilu. — Fleurit en mai-juin. Aire géographique. — Asie occidentale et pontique : Arménie ibé- rique, aux sources de TAkstapha (leg. Ste- ven ) ; l'erse (leg. Au- Kur- ui M' ui, à (leg ,. X. — CICEBBITA df la section Cephalorrhipichus: i: C. GLANDULOSA (Boiss.) Beauverd, porl de la' plaulR (hanlPiir = 70-1 oO rm ) ; 2 : capitule et son pédoncule jjlaiulnlenx (loiitîiieur du capitule =+ * ' mm.) ; 3 et 4: fruit vu de fa-e et de profil (akène = 4 '/4 mm. ; bec := 1 ^/i miM.: soie de raigiette^+ 6 mm.); 5 : coupe trans- versale de Iakène. — 0. CANDOLLEAMA (Boiss.) Beauverd, 6 : fruit (lon;;ueur de l'akène = 5 mm ; bec =+ 3 mm.; soie = + 4 mm.); 7 : coupe transversale de l'akène. — C. HISI'WA (M. H.) Beauverd; 8 • Iruit (longueur de l'akène = H^ 6 nnn : id. du lier = t 4 mm.; id de la soie = H^ 5 mm); 9 : coupe transversale de l'akène. cher, N" 3517 distan persique. Tir Omar (liidi l()00-13(JO m. Haussknecht) ; Kurdi- stan assyrien, dans la région inférieure du M'' Kuh-Setin (leg. Bornmuller 1893, N° 1513). §5. — Steptorh..mphus : feuilles basilaires entières ou gros- sièrement sinuées-dentées, mais non piniiatilides ; akènes très comprimés, uni- ou trinerviés, à ± long bec tiliforme; 1- TilLLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE {U) soios (le raigrelte intôrieuro blaiiclics; cils aiiioilaires rela- livciiiciil longs (^J: ',a mm.) cl iriiii beau jaune citron; ligules jaunes. * Hameaux inférieurs plus courts que les supéi'ieurs; capitules sessiles ou très lii'iè\emenl i)é(louculés; akènes snl)i)iil»escents, moins longs que leur bec : 49. — Cicerbita persica (Boissier) Beauverd, comb. nov.; cf. fig. XI: 1, :2, i-b. — -■= Laclucd pcrsirti Hoiss. in Diagn. pi. or. nov., ser. 1, 7 : 9 ( 18i(>); FI. orient. 111 : 8U(J ( 1875;; — Slrcplor/uiiiijj/ni.sa^kl) ci'ambifoliuH Hegel, in Bull. Soc. nat. Moscou XL, III : 17() ( I8b7), non Hiuige ! Espèce remar(|iiable par ses rameaux supérieurs arqués-étalés, à Tais- |.-jj, xi_ — min. Iniix; 9 = di\ i>i(iiis miiyniies, h 1- mm). selle (le Iciiilles caiiliiiaires conlées. bracl(''if(iriiies. 1res entières; les capiiiiles longs (le I 18 iiiin. oIVreiihles folioles acmninées, de plus en plus longues vers rint(''rieiir, d subcordées à la base chez les exté- rieures; l'akène niùr. (riiii gris \er(l;itre, est recoii\erl (rime jiubt^scence 1res courle. \isible seiileiiieiil à un lorl grossisseiiieiil ; il est long de h () mm. el siirnioiib'' (Tiiii 1res long bec lilifoniie e\c(''(laiil loiiiiii.; les soies de Taigrelle iiib'rieiire alieigiieiil (■•galeiiieiil i H» mm.; cils apicilaires ('lal(''s en pelile coiiroime jaune \ if. - Kleiiril en iii;ii-jiiillel. (if)) (i. lîKAlîVKHr». CONTIlllîrTHi.N A l.'l'lTI DK DKS (:(MII'(isi':i;s I i:{ Aire géographique. — llmlicrs de l;i rcisc. de ^.\^L;|l;llli^l;lll d du IU''l(>nlcliisl;ui : M' Kuli-AJMh. |nrs r('isc|Mili di'y. K(»l>(li\. A" iOD); environs (ris|i;ili;iii dej^. linni^o ; pi'rs de Scli;ilii iid, I'cim' M'|i|i'idriiMi;dr (Ici;-. Ilimiic); l\idi-i-l)()clni|);ir, |)r((\iiicc de Kcriiiiin. rnsc ;hisIim- (>i-icnl;dc, ;'i :2'.»(M) m. i le», rxtniimiller. N" il I i); Diihniid, i-n l!cloid<-|iis- taii (Icii. Stocks) ; l!;i(l^liis cl ci»| de .\ili;d-SlicMi, Ari^liiinishui (lcf(. Ailcliisoii, l-liiii;ii KScS.'): «A \cr\ liinidsuiiic-ljowcrcd spccics; woidd be worlli ciillivalini; »). lîaiiicaiix inlV'i-iciH's ci;aii\ aii\ sn|»ci-iciirs on plus lonj-s; capilnlcs distinclcnicnl |)C(ioncidcs ; akcncs glabres el luisants, jtins loiiiis (|uc leur hcc : 50. ~ Cicerbita crambifolia (P.nng'e) Beauvei'd, couih. uo\.; cf. lig. Xi: ;{ el 7-'.). — ^^ SlrplorluiDipInis crtntt/ti/h/iiis liuuge lu M(''- nioires des Savants étrangers, tome \ll: ;> cm.) que les snpérienrs (2-5 cm.), par ses pédoncnles forte- ment bispides, ainsi que les divisions du péricline, qui sont lancéolées- acuminées et atb'ignent jusqu'à 18 nun. comme cliez le Cpcruica; Takène, long de 5' 2 mm., est noir et luisant; il est surmonté d'un bec liliforme excédant 3' 2 mm., tandis (pie les soies de raigrelle intérieure sont i)liis courtes que cluv, les deux espèces pr(''cédeides ( L ^ mm.); les cils apicilaires sont identitpies cliez les 3 espèces. — Les lleiii(»ns jaunes (uit un tube de h 7 mm. et une ligule de i- K'» mm., taudis tpie les élamines sont longues de L 5 ' i mm. et (pie le sl\ le, roulé eu ci'osse au sommet, atteint une longueur totale de I !(• mm. - Il se |Kun'rait que celte espèce présentât aussi une lorme glabre comme chez les deux préc(''(leii|es? Aire géographique. Turkeslaii e[ IVoiitière siht'iienue : eii\ irons de Koïbiii, 2i juin IS".).") (leg. ,1. Chall'anjon, i\" SOO in berb. lioiss. et herb. Mus. Paris!); M' Tchoulak (leu. Cliallaiiion, iN" "3,S iu herb. .Mus. l'aris!). BULLETIN liK I.A PiiIiIk' soiis la iliircliiiii <»iiiN VIKI^iT. I >'' es sciences. Prrsidant de /ri .'Sorièlé. l'iLiqnc collal)oriileiir est responsaljle do ses Uuviiux. Ia'k alMHiiuMiieiilN (SUISSK : 10 fr. — UNION POSTALE : 1:2 IV. oO) soiil perçus chez M. Viret, 77. Hne .lean-Jaquel, Genève. 2nie SEKIE, Volume \i, N" G. GENKVE, 30 juin 11)10. 3. 4. SOMMAI l'.E : Compte rendu de la séance du 13 juin 1910: AITaires adniinislratives, p. 145. — L. ViKET : llerhorisatioii du 5 uiai 1910 au Mi-Vouan, p. 14(5, — Cil. Makïin : id.. ilapporl uiycoloi^ique, p. 148. — G. Beauvehu : Nolf's .sur quelques phanérogames du Mt-Vouan (avec une vignette), p. 149. — G. BEArvEHi) el \\. Chodat : Rapports sur le Congrès hota- ni(jue de Bruxelles en 1910, p. lo3. — i{. Chooat : Sur la fécondation des Spirogyres. p. 156. — K. Cho[)at : Nouvelles recherches sur les parasites des racines A'Alnits, p. lob. B. Chodat: Eludes sur les Conjuguées, 1 «Sur la copulation d'un Spiroi/tjra » (avec 7 ligures dans le texte), p. 158. F. Petrak : Wettstehiia. genre nouveau de la faniille des Compo.sées-Cyna- roidées (avec une vignette), p. 107. Errata : p. 172. COMPTE RENDU :{3I me séance. — Lundi i S juin 1 9-1 O. — Ouverte à 8 h. 72, dans la salle de bil)li()tliè((U(' de riiistitut butauiqiie, Université, sous la présidence de M. le D"" Viret, président. Le procès-verbal de la 33U"'e séance est adopté ; M. le D"" Hassier n'a pas pu assister à la séance du 10 mai pour y rectifier les ti'uis points suivants relatifs à sa causerie de la 3'2U'>'« séance (li avril): 1", à la pîige 75, l'expression « grâce à l'initiative des Jésuites espagnols, etc. », ne rend pas fidèlenient compte de sa pensée qin aurait dû être formulée ainsi: t< du fait de la contrainte du régime des Jésuites, etc »; 2" le dernier alinéa de la même page ne devait pas faire mention comme objets d(> cultui'e cbez les Guaranis du Manihot diilcis, mais bien du Manihot palmata ; enfin 3*^, k la page 76, ce n'est pas le nom de de (( Balatiis cdiilis » qui devait être utilisé pour désigner la « Patate » cultivée par les Guaranis, mais bien celui d'ipomea Batatus. Candidat reçu : M. TiMENOViTCH, présenté par MM. Lendner et Sartorius. BULLETIN l>E l,A SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N» 6, 30 juin 1910 12 UO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (32) l'ublicalioiis déposées sur le bureau: ALLEMAGNE: Hot. Cen/ralhlalf (avril-juin 4910); AUTRICHE: Ver- handlunuen der k. k. Zool. bot. GescllxchafI (Wion, l'.)Og); FRANCE: lifviii' sfiottifiquc (lu /loiirl)oiiiials,\o\. XXlll, fasc. 1 (Moulins, mai lUlO); HOxNC.lUE : Mcm/'ir holanikai lapok, vol. L\, lasc. i-il cl :i-i, (Buda- pest, janvier-avril l'.tlO); RUSSIE: Bulletin du Clut) alpin de Crimée, fasc. V (Odessa, mai lUlO); SUISSE : Bidlcfin de Ui Sociric d'horticullure de Cenève, N"'^^ et 5 (avril-mai 11) lU); Le Jardinier nuisne, N" f3 (^Genève, juin l'.llO); URUGUAY : Anales del Museo nacional de Montevideo, voL Vu, fasc. IV (Montevideo, 1910). COMPTE-RENDU DE L'HERB0RISAT40N DU 5 MAI 1910 AU M'-VOUAN, PRÉALPES LÉMANIHINNES OCCIDEiNTALES (H'^-SAVOIE). — Le chef de course, M. le D"" Louis Viret donne lecture du rapport suivant : « Cette excursion organisée d'ini commun accui'd avec la Société Lépi- doptérologique a réuni l:] participants: MM. Béauverd, Larderaz, Ludovici, Martin, Roiuieux (père et lils), Sartorius, Viret (père et fils), pour la Société botanique; de Saussure et Naville pour la Société Lépi- doptérologique ; Schneider et Pamlil étudiants. Ou il tant le tram de Samoëns au pont de Fillinges à 8 V» h., nous prenons immédiatement la dii-ection des « lattes » des Bourguignons et nous arriNons en ^0 inimités sur un coteau émaillé de dillereiites formes d'accomodation du Gentiana verna en pleine floraison, dont nous faisons une aboiulante moisson. De nombreux représentants de la floiT triviale de nos plaines sont renc(uitrés en même temps que (rautres espèces moins communes ; rénumération de ces dernières en ayant été faite par M. Tabbé Gave, puis par M. Gustave Béauverd dans un rapport pi'ésenté à la Société botanique en séance du 13 juin 19(»i (voir : (Compte rendu des séances de la Société botanique de Genève, 13 juin 1904) nous n'en parlerons pas dans ce rapport qui fera nu'ution seidemeut des stations et des plantes plus particulièrement intéi'essantes pour cette région. Dans le voisinage de la station de Gentiana verna nous constatons la présence de nombreuses orchidées, notannnent des Oplirijs, ([u'il n'est pas encor(> possil)le de détiu'uiiner. Au bord (lu cbemiu, sur un tas de cailloux recouvert de Nostoc, une impoi'tante station de Planta (loserpentina s'est développée ; nous admi- rons la puissance et la longueur des racines (pii pendant la sécheresse puiseront dans la profondeur du sol Flunuidité nécessaire à la conser- vation de ce curieux végétal. Près de là, le sous-bois pi'ésente une formation presque^ compacte de Poli/f/onatani officinale et i)lus loin, sur un talus marécageux, se déve- lo|)peut : /'^qiii.srtiini Telnialeja, en beaux exem[)laires, AV/. silvaticuin, El], liniosnm, Orchia latifolius, etc. Sur les lei'Ires : Alnu.s viridis recouvrant des tapis (VO.ralis Acetosella en pleine floraison. La « (lallunaie », envahissante dans cette région, se présente à nous sur une grande étendue. Nous ixMiélrons dans cette formaliou où nous trouvons: Sediini alpestre, Sediiin dasi/pln/lliini, Antennaria dioira dont les petits caj)ilules géiiér;deiuenl blancs ou l'oses [)()ur les exemplaires (33) coMi'Ti; HK.NDr i)i;s ska.ncks dk I'.HO 147 mâles cl (riiii caiiiiiii vil' pDiir 1rs pieds reiiielles, vont Ideiilùl s'épa- nouir ; diiiis les ravins : l'Iiihiiillirra hifdlia , On/i/.s inosnihi, 0. tiinrio^ 0. nniculdla, etc. Sur les |)ar(>is de rochers, à une assez graiRl(! Iiati- lenr, de i^randes lâches vertes, lirillanles, aiiiioncenl la pr<''sence de Jh'dcrd hrli.v. De niènie, nons distinj4iions avec le secours de jumelles, les l'euilles en l'oiMiie de sal)i"<' de 17/'/.v (jcrmanira. Dans un ra\in en\ahi par llippdjiluir rlKininoidrs e[ (pii doit nous conduire à la l'ierre-au\-.Morls, M. Laideraz découvre au hord du iiiis- sean une peiiie colonie de /'iiif/ii/cii/a dont rélat trop peu avancé ne nous |)ermel [)as d'assurei'son identité avec h; /'. alpitut var. Lemuniana découvert dans cette même station par M. Tahhé Cave. Vers midi, nous atteii^nons la mare de la l*ierre-au\-.\[orts; les esto- macs criant lamine, une halte piolongée est décidée et les provisions soid mises à conlrihidion. Kécoulbrlés nous prêtons plus (ratlention à la lh)i"e de celle slalion marécaii:euse. Nous constatons encore la présence d'un certain nomhre d'exemplaires de ^uniplnrd a/h/i var. iiilermcdid (îave échappés à la destruclion par les habitants de la vallée qui en font un petit com- merce sur le marché de C.enève paraîl-il. La « Sphagnaie » signalée en 190i par M. Beauverd existe encore; elle fournit du matériel pour l'étude des Desmidiacé(>s (pi'elle doit héberger. Kenconlré dans les bois : Mnium rosciim, Viula lUviniana, et sur un bloc de grès molassique, VAsplenium septentrionale, rare chez nous. En longeant sur la gauche le bas des rochers pour coidourner l'épe- ron de S'-André nous trouvons une quantité de Saxifraya Aiioon, Sein- pervivum tectonnn, Eriinis alpinus; au boixl du sentier: Prunus padun; dans le sous-bois : Vinca minor à fleurs bleues et rouges. Anémone Hcpalica bleue et rouge. Un chemin serpentant dans un vallon nous conduit peu à peu sur l'arête du M'-Vouan où le sapin se fait rare; quelques pieds de Picea excelsa et Ao/es pcctinalu seulement seml)lent faire place peu à peu à un abondant développement de Pinus siiveslris. Après avoir admiré la structure curieuse de cette montagne et la vue qui s'étend sur la plaine jusqu'au Salève, nous prenons le chemin du retour, en longeant la crête, par un sentier fort agréable traversant la « Pinède » dont le sous-bois est constitué par une association de Vacci- nium V/tis idœa, V. Mi/r/illus, Potijfpila Chamxbuxus et d'Arctosla- phylos uva Ursi au feuillage sombre émaillé d'élégantes corolles rosées bordées de rouge. Nous sonniies rejoints par M. Romieux et son fils qui nous présen- tent Carex dioira récolté à la Pierre-aux-Morls; peu api'ès, nous obser- vons un magnifique [)ied de Rhododendron ferrugineum L. de près de i m. de hauleiu' poussant vigoureusement au bord du pi'écipice. A l'exti'émité Sud de l'arête du M'-Vouan, la « Pinède * prend fin, la vallée de l'Arve se présente à nous. Dans le fond, des montagnes cou- vertes de neige forment un admirable panorama ; nous faisons halte et nous nous installons sur un tapis d'Arctostap/iullos uva Ursi et de Poiy- gala Chamœbuxus, curieusement émaillé {V Anémone nemorosa. Après avoir fait un sérieux appel au ci)ntenu des sacs, la colonne se remit en marche d'un pas alerte dans la direction du i)onl de Fillinges d'où le tram nous ramena à Genève, heureux d'avoir passé une bonne journée à l'air vivifiant de la montagne. 148 BULLETIM DE LA SOCIETE liOTAMgLE DE GENEVE (34) Voici les principales observations faites an conrs de cette lierborisa- tioii : Itien qne (runc semaine pins liàlive (pic la précédente excnrsion, ri'lalée au compte rendu de notre 277"'^ séance, Tétat beaucoup plus tardif de la vé,iiélati(iii nous a]i('rmis de constatfi' la présence de plantt^s At'i'nalcs dont la lluraisoii élail déjà passée en lUUi; d'auli'es plantes, indhpiées dans le registre des procès-verbaux, n'ont pas été publiées dans le récit et méi'itent d'être l'elevées en i-aisoii du rôle qu'elles 'onent dans les diverses formations : a ) Flore triviale de Equisetum liniosioti L. Etjiiiseliim paliislfc L. E(iiils('hi)u l'diiiu.sissiiiniiii Uesf. Efiiim'tiim hiemate L. (bois de Fil- linges, au bord du Foroii). Cui'cx alba Scoi). (bouts de la iVIenoge et IMei're-aux-Morts). (kirex mo)ilana L. (partout). (Uirex Duvalliana Sm. (prairies marécageuses). Carex panivea L. (prairies maré- cageuses). Cuvex ufiitifufniifi (^prairies maré- cageuses). (Airex fjhiuca Mui'r. ( i)artout ). (Airex orniiliopoda Willd. (forêts). (aivi'x pnvcox .lacq. (bruyères). LuZ'Ula campesiris Dec. (bruyères). Lmula pilosa (L.) Willd. (t^orèts). l'Europe centrale : Luiiiht .sili'd/ica Bicb. (forêts). Orc/ils nKisnild L. (J/'c/iis hilij'nlid L. Anémone nemerosu L. (jusqu'au sommet ). Aneniune ranuncitloides [.. (Eperon de S'-André; Foron de Fillin- ges). Polcnlilla eerna L. Puleiilillu Frugai'iaiitruni Ebrb. Oxalis AceloHella L. Viola Riviiiiana l«ebb. X Viola pcrniixta. X Primula /n/brida (toute la base du Youau). Vinca niinor L. (fleurs bleues et jiurpurines). Pin [/Il ira la vulgaris L. Valrriana dioica L. (marécages). b) Flore montagnarde subalpine: Majanihcmum bifolium. Eriniin alpinus L. Srieran th us bien n is. Senipcrviruni lerloriim L. Genliana verna L. P/n/leinna belnnicifoliinn Vill. (en feuillesj. Antennaria dioïca Dec. c) Flore montagnarde méridionale : Arabi.s Tiirrila L. (Eperon de S'- Cerasiis ilaltaleb L. André). Inédit : Rhododendron ferrugineum L. (Sommet de la crête) : Valeriana Iripleris L., Carex dioïca L. (Pierre-aux-Morts, Honueux). Parliciildi'ilés : formations compactes de lAiIhuia ; Pinède à sous-bois de MyrUlIeH; brousse tie Populns Irennda à dessous bébergeant des espèces essentiellement « buxiformes » (Pohjgala Chamivbuxiis, Arctos- lapbylos lira l'rsi.s, Vi/i-s fdiraj o. I*. AIM'Oirr .MYCOLOCIQFE. — Les renseignements suivants sont dûs à rol)ligeance de notre dévoué collègue, M. Charles-Ed. Martin: Dans (;{.')) COMI'TK KliMir IIKS SKANCKS llK lUKi I i'.l les lciT;iiiis (TmIIun idii, :iii liord de hi .Mnio^c, jinsdii [loiildc Killiiiiio: M(in/ir/hi (■/■ii.s.s/jD's l'ers. Les s|)(»r<'s oïd liicii en iiionciiiic :ii \ I-;j., diiiM'iisioiis iiidi((ii('('s |>;ir S.iccardo, iii;iis W \ en ;i un iioiidiic ifl;ili\('- iiK'id (■(iiisid('r;d)l(' mcsiirnid 2X-:!(» x lt>-lX |j, cl iik'iiic ;î:2X-I [)■■ Kllcs soni iK'llciiicid j;iiiii('s. l/ciiNclopiic dans la(|ii('ll(' j'a\;us mis l'iini- qyw iiidi\i(lii ivc()ll('', csl loiitc coiiNcrlc de laclirs jaiiiif d'd'id' l'oiisli- liircs par des amas de ces spores. Dans riierhe au Noisinaiicde la mare de la l'ierre-aiix-.Morls : Solimcd iu-rs(iliUs Vv. An pied du iM'-Vouau, an dessus de lauc, où le .V. pf/rnin'.-i notannuent |)rospèi'e sui" les schistes houilliers et bien ensoleillés de la région alpine de Bionasset et du Prarion jusqu'à l'altitude de 1900 m.; leur limite s'arrête brusquement aux points d'affleurement des terrains calcaires ti'iasicpies. Il convient de remarquer d'une part que l'hyliride se rencontre partout où les deux parents sont mélangés, et d'autre part pour (pie les qutdcpies stations de ces plantes dans notre pays sont irrégulièrement échelon- nét^s et loin d'être en rapport de continuité. i. Anémone ranunculoides L., forma multiflora! — Répan- due en plusieui's points du M '-Vouan, tant à la base qu au sommet, cette jolie renonculacée s'y présente le plus souvent sous les formes uniflore ou biflore ; toutefois, au retour de l'excursion, dans les taillis explorés le long du Foron de Fillinges, nous en avons récolté quehpies exemplaires triflores ou même 4-tlores dont les oml)elles luxuriantes rappelaient, à l'exception de leur belle couleur jaune, les inflorescences de WincniODe nairissiflora des Alpes et du haut Jura. — La disposition i-3-flore des inlloi'escences de r.4. rantinrubiidcH a d'ailleiu's été signa- lée par quelques auteurs (notannuent Cariot et S'-Lager); à remarquer aussi que malgré un mélange très accusé, cette espèce ne s'hybridise pas, au Vouan, avec V Anémone nemorona, (|ui en cei'taines stations des terrains décalcifiés présente des tleui's d'un beau violet purpurin. 5. Turritis glabra L. — Inédite poiu' la tlorule du M'-Vouan, cette Crucifère, rare dans notre contrée, i)araît préférer les rochers siliceux ou tout au moins très faiblement calcaires ; elle se rencontre sur les blocs molassiques des bords de la Menoge, non loin de S'-André, où lors de notre passage le 5 mai 1910 ellen'otîrait que de jeunes pousses à tiges et feuilles basilaires fortenuMit revêtues d(^ poils étoiles; l'aspect totalement glabre de la plante ne s'accuse qu'aux api)roches de la lloraison. — A remarquer la disjonction relative de l'aire de cette espèce, qui dans notre pays est le |)lus souvent concomitante des Sciera ni h lis (Peney; Salève, etc.) ou des Aspleninit sepfen/r/onale et At plus |)lain- liaii'e (|ue montagnarde, celle plaide enli'e fréipieinineid dans Tasso- ciation des espèces précédentes lorsque leur station est suffisamment ombragée et humide. 7. Rhododendron ferrugineum L. — Tandis (\uo toutes les espèces silicicoles ci-dessus énumérées ollrent de fré(pienls exemples de domicile plaiiitiaire normal, la présence jusqu'alors inédite du (37) COMPTK lilvNDl lti:S SKA.NCES DK l'.lK» 151 Hli()(l(»(lt'ii(li-(>ii Mil Voiiaii iKiiis met fil l'ace (riiiir ('S|)("'(T fraiicliciiiciit alpiiif (Ml siihalpiiic, li(''lt('rii;(''(' Iticii aii-drssoiis de sa liinilr iiilV-riciire liahiliicllt'. l/iiii|M»rlaiiC(' de celle reiiiar(|iie est iviirorci'e du lail (|iril s'ai^il là irniie slaliitii isolée, non duiniiK'e par des ri'^ioiis al|tines siis- ceiiUhles de renlreleiiir jii'àce aii\ a|)|)orls de «graines véliicnlécs par les lorrenls, les avalanclies ou nièiiie le \eiil : les » rliodoraies »■ les plus proches sonl siliiées vers le soiiiiiiel du .\l(de, à 17(10 ni. (Talli- liide el à liiiil kilonièlres à \ol (Toiseaii, laiidis que, la cliaîne des L'arête culmiiiale du Moul Vouan (9 78 m.) : formalions saxaliles silicioules et staliuii de Bhûdodendron ferrugineuin L. dans la région du Chéue et du Pin silvesUe (croquis de G. Beauverd, 5 mai 1910). Brasses, plus élevée et plus rapprochée du Môle (1507 m. d'altitude, et 4 km.) est totalement dépourvue de cet arbuste, bleu qu'offrant des prairies sulialpines au sous-sol identique à celui des rliodoraies du Môle. Le cro(piis joint à cette note permettra d'apprécier la singularité de cette station eii donnant une idée du panorama du M'-Vouan dominé dans le lointain par la cime d'Andey ou M^-Brezon (1879 m. ait., et 12 km. à uol d'oiseau) et la chaîne dii Verny (Alpes d'Annecy, 2318 m. ait. et 16 km. en ligne directe), dont les rliodoraies sont les plus rap- prochées du Vouan'après celles du. Môle et de la Crète de Boy (Alpes Lémaniennes). 8. Gentiana verna L. — Indépendanimenl de son polymor- phisme bien connu portant sur la forme des feuilles ou des fleurs (var. bvachjiphylla, var. ungiilum, var. Favniti, etc.), celle espèce monta- 452 liULLKTl.N DK LA SdCIKTÉ liOTANIOLE DE GENÈVE (;i8) giiardc ofîrt' au Voiiaii des «litlV'iviiccs de port qui iiiodilicnt sin^ii- lièrciiient son asi)ect selon raiidiiancc du nnli<'U. (^ésl ainsi que sui- les dêcli\ilésfoi-lenienl moussues de Fanclenne moraine glaeiairedesTattes, (•(>tte (lentiane (i('velo|)po de nouihi'eux stolons souterrains terminés par des rosettes t'eiiiles rorlenieiil nnillillorcs, tandis que siu' les mêmes déclivités herbeuses ou moins moussues, elle a des stolons beaucoup plus coni'ts et tei-niinés par une rosette imifloir ; seul le nondjre de ces dernières par\ient à conq)ensei', par leur rapprocliemenl. TelTet de coloi'is obtenu par la belle masse bleue des formes niulticaiiles. U. Valeriana triptcris \m\{'!'!) intermedia Korh.— Kspèce sil- Aatiipie et pi'éalpine, caractéristique des rochers silicenx ou décalcitiés, assez rare chez nous à une aussi faible altitude. Otte plante ivcollée sur les blocs niolassicpies de l'éperon de S'-André, au niveau de la Menoge (env. "OU ni. (raltitiidei, offre un certain iidérét du fait qu'elle réalis(^ sur un même individu la forme typi(pie à feuilles caulinaires ternées, tandis ([ue des rameaux latéraux, tous uuniis de feuilles cauli- naires non triloliées, représentaient la variété inlrnnciliti (Vahl) Koch ! — Cette constatation, en atténnanl singulièrement la valeur des carac- tères variélaux attribui's à la forme des feuilles de cette Vab'riane, contirme en même temps le bien-fondé de ceux des auteurs (notamment Rouy in Flore de l'^rance VllI : 89) (pii subordonnent le V. Iripleris au V. monlatia, deux noms ([ui de plus en |)lus paraissent devoir se rap- porter l'un à l'adaptation calcifiige, l'autre à l'adaptation calcicole d'une seule et même espèce plus ou moins docile à l'action tant cbi- miiiue (pie mécanique du substratum? lu. Phyteuma betonicifolium \ ill. — (A'tte Canqxmulacée silicicole, exclusivement alpine ou subalpine sous notre climat, pullule de la base au sommet du Youan bien au-dessous de la limite iidéi'ieure qu'elle exige dans ses autres stations normales, qui d'ailleurs sont fort éloignées de notre montagne (selon Reuteret nos propres observations, le point le plus rap]irocbé serait le haut de la Vallée du Rei)osoii-, à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau dans la diivction du massif granitique central, où cette Kaiponce abonde). — Au point de vue éco- logi([ue, la |)résence de PInjlcuma be/otiicifoliinii au Vouan y corroliore celle du lili(i(l()(lrii(1riiii fr/-riif//iiriii)i. — Kn r('sumé, l'existence d'ime colonie d'espèces alpines silicicoles à une altitude inlérieiu'e anoiinale, constitue l'un des caractères les plus saillants de la lloriib^ du M'-Vouan; toutefois, ce caractèi'e ne lui est pas exclusif, puisque, à rexcejjtion du /'/ii/lcintui betonicifolium (pii est alors i'emplac('' par le Silène riijie.s/ris, il se lrou\e r(''alisé d'une manière analogue sur les givs molassiipies de la chaîne voisine des Voirons, où le liliiMJodendron possède en pleine foi'(''[ de sapins une j)etite station anormale à l'allitude d'enNii'on KXIU m. .Mais ce l'ail, loin d'alfaiblir la porb'e {\i'>. cKhcliisions (pie l'on |)ourrail lirer de la présence de tels végétaux au M'-Nduan. \ieiil au c.oulraire la renforcer puis([u'il tend à généraliser l'applicaiion d'un exemple parliculier (pii pourrait se foi'iimler comme siiil : <• Les espèces rèf/è/ttles d'inie slalian donnée de réidfje alpin sons noire cli)n(il acliiel, penrenl s'accomnKnIec d'une slal ion bien injci-ieure en allilude puiinul nii des compensalions o//èrles par les j'ticleucs cliiniiques ou niéciniitjues du sous-s(d pernielleni de lui assurer CM) roMPTi-: fikmmi r)i':s skancks de l'.MO ir>:{ (/iir/i/ur tiiuni/ai/t', lo/miiic la liillc pour l'r.ri.s/nicr rsl nniaurr dans drs (■(111(1 ilitnis aii/rcs (/ne ccUcs pirNciih'cx dans sa shilion iiiiriKdlr ». — I'(iiirc()iiipl('|t'rccll(' (•(iiiiiiiiiiiicalioii, M. I!i';iii\('i(l \:\\[ circuler dil- iV'rciihîs rciiillcs paiiaclH'cs ri-collccs an cours de r(;xcnrsi()ii cl Iciidaiil à (■'lahlir (|ii(' chez les Hicolyh'M's, la paiiai-liiirc hiaiiclic suit les iic;\a- liniis lalrralcs du liinlic (jtar v\v\\\\)\r livalis (icrlosclhi , Vicia srpuoii, etc.), tandis ([iic clic/, les .Moiiocdtvlt'cs, celte paiiacliiirc est jtariois parallèle à la iier\iire NH'diaiie, sans (\nard à la direction des ner\ni'es latérales (par exemple .l/v/yyi^ indciddlitiii et Siiiilacind hi/'o/id) ou même perpeiidiculair»' à toutes les ner\nres lors(iue ces dernières soiil paral- lèles entre elles (|iar exemple certains lUidlaris (inindinuccd cullivè's, à jiervures loui^itmliiiales et à panacjinres transversales !). — Dans IV'lude classi(pie inlilulée : « L(>s feuilles panaclit'es et les feuilles color(''es, etc. » enli'eprisc j)ar ]\l"'' A. liodrii-iie à rinstitut l)otani(|iie de (lenèye sous la direction de M. le l'r(»f. (^Iiodat, mi exemple dn premier l\|ie de ces panaclmi'es de l)icot)tées est repi'ésenlé aussi |)ar une .Moiioco- tylée, le /fi/fcnbdc/iid inipenalis (cf. Mi'inoires Herb. /ioissicr, 17 U : ;J0, fii;'. 2;!), tandis (|ih' le second cas, observé chez nos Ariint et SniiUicind, est analoiiiie à celui du ISdinhK.sd ForluKci tii>uré dans l'ouvrage cité à la p. ±1, tii>-. 13 et de VAcofus Cdldinus {[). 28, i'ig. 20); en revanche, aucune tiiiure ne repi'ésente les panachures transvei'sales telles (jue l'on en o])sei-ve chez certaines variétés horticoles du Plidldcis drioiditiacea plus liant menlioinié. RAPPORT SUR LE COMIRÈS BOTAMQUE DE lUlo A BRUXELLES. — Le délégué de la Société botanique de Genève au (Congrès de Bruxel- les, M. G. Beauverd, fait un rapport oral sur les plus importantes déci- sions ])rises à celh^s des séances du Congrès auxquelles il a pu assister: en etfet, (juativ [irincipales sections ayant été distinguées pour spécia- liser l'activité des congressistes, il n'était pas possible de suivre une partie de ceux des débats (pii avaient lieu simultanément dans des locaux dilTérents. Le rappoi'teur s'est donc confiné aux Sections de Nomenclature et de Phytogéographie. Après l'ouverture soleimelle du (Congrès, qui eut lieu le lundi i() mai t*.)l() dans la Salle du Dôme du Jardin botanique de Bruxelles, sous la pi'ésidence d'homieur de M. le Baron de Boreau et la présidence effective de M. le D'" Th. Durand, puis de M. le D' Em. De Wildeman, les congressistes ont été invités à visiter rinstallation des héritiers, des collections de produits, des serres et du vaste .laiilin botanique de l'Etat à Bruxelles, ainsi que dn remarquable Institut botanique dû à l'initiative du très regi-etté Léo Errera et confié actuellemerd à la très compétente dii'eclion de M. le Professeur Jean Massart, Tautinir de la magistrale étude intitulée « AV/z/Zs-sc de la Géoyrdpliic b(t/diii(/iu' de la Belgique -i), dont un exemj)laire de chacun des deux volumes richement illustrés et accompagnés d'un stéréoscope spécial a été ivmis à tous les congressistes, grâce à la générosité de M""' Léo Errera. Dès l'après-midi de la séance d'ouverture, les quatre différentes sec- lions chargées de délibérer ivspectivement sur: 1" la Xomencldlure c/'yptof/aidi(jue, 2" la Documenlaliou hihliof/rap/iitjue, IV' VEn.seigiieiiie/it et 4" la (•('oiji-apltie botani(iue, nommaient hnirs bureaux respectifs et fixaient le programme de leurs séances dans les salles du Palais des Fêtes réservées à cet effet dans renceint(^ d(> la splendide Exposition 154 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (40) l'ilivfM'sellc : c'est ainsi (\\ic les BoUuiistes iiiaiiguraiont la série des iimoiiiin'ahles congi'ès scieiiliM((iies que l'active capitale belge allait doi'éiiavaiit « exposer » jiis(|ii'à la lin (roclobce. Les résullats généraux des délibérations s documents destinés à servir de base aux débats de la Section de nomenclature botani(|ue. Ce travail considérable, qui fait le plus grand bonneur à l'activité et la sagacité de notre collègue, facililn singidièrement la tàclie des d(''i(''gu(''s. ^\m a(lo|)tèi'enl les poiids sui\ants au coia's des séances assidûment suivies malgré leur longueur : I" Le préavis négatif du Biuxaii permanenl de Nomenclature concer- nant les propositions revenant sur certains points de nomenclature définitivement réglés au Congrès de 1905. 2" Pluralité des points de dépai't dans la nomenclature des Crypto- games non vasculaires, établie à partir des dates suivantes : a) Myxomycètes, dès 1753. b) Algae (Desmidiacées et (Edor/aniacées exceptées), Linné c< Species pla)U(irini) » (>d. I, 1753. c) Desmidiaceae, .1. I>alfs « The British Desmidiex », 1848. d) Œdogoniaceae, K. E. Hirn «Monur/rapliie und Iconographie der Œdof/niu'fKnr d, 1910. e) Lichenes, Linné a Species planlarinn » éd. I, 1753. f) Fungi, Kries « Sijsienia Mi/co/oi/iciiin- », 1829. g) Bryophyta, Linné a Species planiariini » éd. I, 1753, pour les H(''i)ati(|iies et les S|)lKUgnes, et : In Bryophyta, lledwig u Species Muscoi'iim », 1801, pour les autres Mousses. 3" Nomination de Commissions spéciales poui- élaborer les listes de nuniina coiiservaiidd à proposer pour cbacune de ces catégories du règne végétal. 4" Renvoi, an futiu' (>ongrès de Londres en 1915, des débats relatifs au poiid de départ de |;i nomenclature des liacléries et des Schiz-ophycées. 5" Adoption îles autres parties du texte |)roposé par le Rureau per- manent, moNennanl ceilaiues motlilications de forme ou de détails in(li(|ii('es au cours des débats pour être revisées par les soins d'un comité de l'édaclion. iV' l)is|iositions pernietiMut d';uIopter le n'-ceid fndr.v de ClirisbMisen pour la nomenclature des l*téridoj)li.\ tes, c 1^'> cttiisrrvitti(J[()i^é(tKra|»lii(|Ue. - Kaille d'eiileiile eidre les dilTéreiites tendances représentées parmi les conijfressistes, ain une déci- sion lérnie ne (ut prise (juanl aux délinitions proposées ; eu iv\anclie, rassemblée \ota à riuianimité le projet relatif à Télahoration d'un Dic- tionnaire on |>lossaire universel de tons les termes locaux ou t^énéraux se rapportaid à la l'éoiii'aphie liotani(|ue. A litre de recommaudatifm, Ton admit éi>alement le principe par le(piel cha(|ue auteur pli>loi;éo- ^raplie (le\ait tendre à exprimer clairement le sens (pfil accordait aux (lilTérenIs term(>s leclmi(|iies usités dans ses travaux. m. Section de Documentation bibliographique. — La plus importante décision de cette section, aux débats de buinelle le déléiiiié lie la Société n'a pu assister, se rapporte à la irronnnaiKhiUon (rntiliseï- le svstéme décimal, (jui constitue un réel progrès [)our les reclierclies de documentation bibliogi'aiiln([ue; M. le D'' Field nous en a exposé le principe au cours de la séance de mai écoulé, et M. le Prof. Chodat nous donne d'intéressants exemples démontrant rutilité de cet ingénieux système. IV. Section d'Enseignement de la Botanique. ^ De même que pour les deux précédentes, les débats de cette section abou- tirent à fornmler des vœux qui pourront servir de base aux discussions du prochain congrès de Londres. Le plus important de ces vœux pro- clamait la nécess'ité de rcMuettre entre les mains de spécialistes qualifiés renseignement de la botanique, qui dans beaucoup trop (rinstitutions d'enseignement secondaire est confié à des titulaires de disciplines étrangères à la Science des végétaux. Connue complément, de fort intéressantes conférences données sur les sujets botaniques les plus divers par des savants belges, allemands, français, japonais, russes, Scandinaves, suisses, etc., eurent lieu durant le Congres soit dans l'une des salles du « Palais des Fêtes », soit au Centre'de la ville, à la «Salle I^atria». Il convient en outre de men- tionner : 1" les herborisations organisées chaque jour par M. le Pi'ofes- seur Massart ou ses dévoués collègues de la Société royale botani(|ne sur l'un des points les plus typiques des formations végétales de la Bel- gique; 2° la visite aux grandioses installations congolaises (Arboretum, Musée colonial, etc.) (le Tervueren; :>' l'inoubliable l'éception olVerle par la Ville d'Anvers, son Bourgmestre et son Conseil des Echevins au célèbre Jardin zoologique, au" Musée typographiciue Plantin-Moretus (on fut olTert à cliacun un souvenir spécial tiré des presses qui puldiè- rent les œuvres célèbres de Clusius, Dodonaeus et de Lobel), à l'Hôtel de Ville et aux principaux monuments de la prospèi'e cité des bords de l'Escaut, le tout souligné du plus hospitalier accueil k bord du 456 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (42) nouveau lraiisallaiili(|uc le o Liipla/nl », où uii liraud llié présidé par la Dircn-liou du « lU'd Star lino », termina oblii^eaininent cette jouinée de repos; et 4" le hrillant « raoul » otTert aux congressistes dans le souiplueux Hôtel de Ville de Bruxelles par le Boiu'iiiuestre de la capi- tale ; loides ces instructives l'estÎN it(''s, accompagnées de la remise d'un « Guide illustré de Hruxelles » et (Piin clioiv de l)elles \ ues |)hototypiées de la gi'ande capitale hrabaiiconiie, laisseront aux congressistes le meil- leur souvenii" de Tiidassable acti\ilé qui a conduit la Belgique à son état actuel de merveilleuse prospérité. M. le Prof. D"" Robert Chodat, (|iii a plus spécialement suivi les débats des sections de Doruninildlioii lj/l>// le |)récédent rapport par iriidéressanls apei'(;us faisant revivre les débats de ces sections, ainsi (pie ceitains détails con- cernant la préi)aration de la (^omnnssion |)li\togéograplii(pie; il fait en outre i'ess(U'tir le véritable régal sci(Mititi([ue que lut la Srtinrr cxlra- oi'dinairc otlérte aux coiigi'essistes le dimanclie lô mai par la SovitUc Rojiale bolanique de Bchjiquc, avec Tordre dn jonr suivant: Allocution présideidielle, par M. Emile de Wildeman. Contribution à l'étude du genre Wrir/isrli/i, p;ii'.M. Cliarles Boimmeh. Le mode d'action du noyau cellulaire dans la dinei'eiicialion liislo- généti(iue, par M. l'abbé V. Gréooire. La sexualité cbez les Mousses, par M. Ern. Mahciial. Le climat de la Belgiipie au point de vue botani(pie, par M. Jean .Massa HT. M. Cliodat tient à constater combien une telle variété de travaux importants fait liomieur à la Société qui possède d'aussi nombreux con- férenciers de vahMir. Pour tei'ininer, M. Cbodat doiuie de captivants détails sur l'inaugu- ration du nouveau Jardin botanique royal de Dableni, i)rès Berlin, qui eut lieu inunédialeiiieni après la chMui'e (\\\ Gongrès de Bruxelles au sein d'une grande allluence de botanistes venus de toutes les parties dn monde. Cette gigantes(pie Institution, avec ses Serres, son Ecole de systématique, ses Eormations végétales comprenant des pièces d'eau, des rocailles et dt^s forêts entières, s(ui Musée de produits végétaux, ses Herbiers et sa Bibliotliè(iue, pi'oduisent la plus grandiose impression rébaussée (pi'elle fut par une direction supérieurement organisée et (pu a\ail mis tout en ordre pour assui'er à la r(''ception des botanistes le plus brillaid succès. SLR L.\ EÉCO.N DATION DES SBIL.OC.VIIES. — Par une conférence vivement ap|)i'éciée et accompagn(''e de iiondtreux dessins mauusci'ils ou à la planclie noii'e, M. le Professeur D' Chodat fait jiarl des impor- tantes constatations sur deux foi'mes de conjugaison (pi'il a été conduit à fornuder au cours de ses réceutes exp(''riences sur la tV'condation des Spirog\res. Cet exposé, (pii l'ei'a rol)jet d'im mémoire spécial pidilié à la page 158, a été suivi (Time inléi'essante discussion entre l'auteur et M.M. Casimir de Candolle cl \irel. NOUVELLES BECIIEBCIIES SUR LES NODOSITÉS DES JLVCINES irALNUS. — Dès I.S'.)8, M. le Prof. D'" R. Chodat avait attiré rattention ({('<■ botanistes siu' les SMubi(»ses bacb'iicnues et m\cf''lieimes exjx'ri- (i;{) co.Mi'ïh; m:.M(i iii;s sI'A.nciis i>k lUlo \'û iiinih'TS ii(»t;iiiilii(Mil siii' les Imlhillcs de VA/ini.s cl de VI/ip/Kiplit/i' ri les l'iiiisscs Iciiliccllcs (le ccrlMiiis Minis, Sali.v cl Muriiiiria . I)c|)iiis cclh- (laïc, (le iKiiiNcllcs c\|)(''ricticcs viiirciil loiir ;'i (oiir corroliorcr soll les r(''siillals plus anciens |t(il»li(''s par diUÏTcnls lidlanisles (jiii allriliiiaicnl roi'i.uinc (le ces nodosih's à Taclion d'inie l'r('din(''c, le Sc/u'iiz/fi Mni, soil ceii\ apparcnnncnl c(inlra(licl()ires (pu, à la suilc des lia\an\ de Moeller, reconnaissaienl dans vi' pli(''ii(Hn(''ne racliond'nn .M\ xonivcèle : l'aiilcnrde celle connnnnicalion a\ail lin-ni(~'nie c\p(''iinienl('' (li\ei-ses nK'lliodes (pii a\aienl allcrnalixciMcnl ahonti à conlirnicr chacune (h; ces conclusions (cl". Arcliivcs de,s Sciences p/ij/nif/iu's cl lut/iircUcs, I81)S, (loniple rendu des travaux pr(''senlt''s à la XI'' session de la Soci('[('' liel- V(''li(|iie (\('^ Sciences naliu-elles à Iterne, Di juillet-:) aoùl IHUS : 108- lO'.l; ntillclin (le l'Ilcrhicr lUiis.sier 2'' S('rie,'lV iUOi : :29C) « SiM' les parasites des racines d'AInns»). Intriiin('' f)ar ces résultais ind('cis, M. (Ihodal, a\ec M. l'anlil, a repris tonte INHiide de celle (pieslion si ini|)()rlanle i)our lY'cononiie \(^'i;élale, et vient (rahoulir à des conclu- sions |)rcclses et satisfaisantes en découvrant que les parasites occa- sioiuianl ces nodosilés se répartissent entre deux or<>anisnies l»ieii dislincts et aj^issant siniultanénient ; 1" des Acliiionnjccs et ±' des liuc- IcricH, (pu oïd [)u être isolés et cultivés à Flnstilnl l)olani([ue dans des ai)pai'eils présentés à l'assistance. — Les détails de cette communica- tion l'ei-oul roltjet d'un mémoire illustré. — M. Casimir de Candolle et l'autem- échangent ensuite (piel((nes idées relali\('s au r(~)le joni'- par ces organismes dans raljsorplion de l'azote : selon M. Chodat, cette alîsorption qui n'est pas prouvée pour rim des organismes, a été vérifiée et ne fait aucun doute |)onr l'autre. Séance levée à lOli. V2; dix-sept assistants : MM. Viret, M"'^' Grohéty, MM. Guinel, Beauverd, Casimir de (iandolle, Chodat, Freedericks, Fremid, llasslei-, Lendner, Martin, Mégevand, Panfil, Homieux, Sar- torius, Timenovitch et X. Le Secrétairc-rédacleur : Gustave Beauverd. 158 BL'LLETLN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (1) ÉILDES SLH Li:S CONJUGL'ÉES PAK U. C 11 O U \ 1 l. Sur la copulation d'un Spirogyra LY'tude de la copulation des Zygneinacées peut intéresser le biolo- giste à plus d'un égard; remarquons tout d'abord rpie l'isogamie de ces plantes esl plus ou moins parfaite. Cbez les Spirogura, il y a toujours une hétérogamie au moins marquée, parce que le gamète mâle effectue Idut le chemin tandis que le gamète femelle reste passif. Mais cette hétéroganne peut affecter dans ce geiu'e des variations qui couvrent toute la ganune qui va de l'hétérogamie facultative k l'ogamie accen- tuée. Plus encoi-e, les filaments peuvent comprendre des cellules des deux sext^s, tandis que dans d'autres cas la sexualité est différenciée dans des tilaments variés. Alors et je ne connais aucune exception, toutes les cellules d'un filament peuvent être soit mâles soit femelles. Enfin la parthénogenèse n'y est pas rai'e et, comme on le vei'i"a plus loin, il y a des parthénospores mâles comme il y a des parthénospores femelles. C'est-à-dire que des gamètes préparés à la copulation arrivent à ne pas l'effectuer et cependant se comportent comme parthénospores en se contractant, en s'entourant d'une membrane et en se gorgeant de l'éserves à la façon d'un hyi)nocyste. Mais il y aurait lieu d'examiner, d'analyser avec soin les questions suivaides déjà (M1 partie abordées par (piebpies auteurs. Quelles sont les causes pliysiciues qui entrent en jeu dans ces divers i)liénomènes : la production des processus copulateurs, la contraction protoplasmique la soudure des processus, la perforation de la membrane de soudui'e, le mouvement elTectué par le gamète, la pénétration du gamète mâle dans le gamète femelle avec modilication de la mendjrane plasmi([ue au pointde contact. Enfin la caryogamie? On verra ipie chacune de ces (pieslions est indépendante et qu(^ le phénomène de la conjugaison esl conqdexe. Il faudrait également trier, dans des espèces où l'hétérogamie est faiblemeid accusée, des filaments isolés et expéiMUieider soit sur leur croissance, soit sur la réversibilité ou rirreversil)ilil('' sexuelle, savoir en un mot s'il y a chez ces plantes des espèces ou îles l'aces sexuelles connue cela est chez les Mucoracées? L'espèce qui fait l'objet de cette étude a été récoltée dans un fossé de Frontcnex, près de (ienè\e, au mois de luai lUlO. Au niouient de la récolte, elle ne présentait aucune copulation. Peu de jours après, abandonnée dans un cristallisoir du laboratoire, les gamètes étaient (2) U. CIIODAT. KH IIKS S1I5 I.KS CON.IL'fil'KKS 159 iininhrciiN. Nous avons (Irlrriiiinr ccltr csimm-c (•oiiiiiic Siiimm/ra (fiui- dntla var. ininihilis iioh. Ilass.) I'. l'clil. Les lilaiiiciils oiiL mit! ispais- sciir (le ±1 |j. cl sont 7-S lois plus loii<;ii('s (|iu' larges; les zygotes ordi- naireiiiciil cliiijlitiues on siihcyliiidriiinrs hninissenl à la iiialiiiil»' cl fig. A. — Conjugaison chez le SVinOGYBA QUADTiATA var. MIRABILIS nob. i : xéiui-a- mie, conjiiïaisou ordinaire, on liiiiit liision, eu lias zyi,'Ole; 2: pédou-amie direcle avec peilo- ration de la paroi, au milieu; 3 : pèdotcaniie avec forniatioii de becs; la cellule mâle est en train de déverser son plasma dans la cellule femelle ; 5 : conjujtaisoii entre lilamenls voisins, la cellule en dessous de l'oosphère produit des processus copulateiirs. iHillinodiiims impiir- fails, l'autre lilament de même; t : pedogaiiiie, la cellule inàle encore eiig;i;;èe dans le canal. atteignent un diamètre de 35-40 {x; toutes les cloisons présentent les plis caractéristiques ; quant au chromatophore il est en spirale lâche, à enroulement faible et un peu festonné au bord. Chez cette intéressante forme, deux cas principaux peuvent se pré- senter : 1" la xénogamie^ avec copulation de filaments distincts. 2» la péd'ogamie avec copulation de cellules contiguës d'un même filament. On a fait remarquer avec raison' que cette pédogamie peut nétre qu'apparente ; il se peut en effet que les cellules contiguës ne soient pas des cellules-sœurs mais qu'elles soient séparées par une série de générations successives. Mais comme dans les filaments qui montrent cette forme de la sexualité, il y a une régulière alternance de cellules » Voir Harlmann, M., Avlognmle bei Pmlixten. Jena i*»09. pg 14. ' Trouille, Uber Copulalion und Keimuni) von Spirogyra, Hot. Zeit., 1908. l()l) HILLETIN DK I.A SOCIÉTÉ BOTAMQUK DE (iKNKVK (3) iip'ilcs cl (]<■ ct'IlMlcs rciiirllcs, il laiit ndiiirlliv coiiimr »'\cfssi\ cillent |)|-ol);il»k' que les cellules de si^iic coiilraiiv iV'siilleiil (ruiie (li\isioii |)li\si()l()i;i(ineine!il inéi^ale eoinnie celle qui se fait tlaiis 1(> sac enihryon- iiaire dcl^ Aiii^i(ts|icriiics, où les imyaiix de la |)reiiiièi'c division sont |)olarisés diiïcreinmeiit |niis(|irils doniient naissance, riiii au iirou|)e de roosplière raiilfc au iiroupc des antipodes donl la chroiiialopliilie, (^.'(.st-à-dire le poii\oir (réiecllon pour les matières colorantes, est dinercnt. Cette ditlérenciatioli se traduit (railleurs parla production do no>au\ polaires (pii, sans nul doute, en vertu (rune polarisation dilTé- reiite, cheminent Tun \crs raulre cl co|)ule!it |)oiu- lornier le noyau secondaire du sac end»r\ounaire. Il vaut inieiix tout (fahord evanniier les cas (pii peuvent se |)réseiiter, et discuter ensuite. A. Copulation scalahikohmk. — Dans ce cas, les lilanients sont diffé- renciés en 9 et en d • I^''^ [ireiniers ont les cellules longues mais ren- flées au milieu, ce (jui leur a valu leur nom; les mâles ont des cellules .cylindriipies sans renflement médian. Or comme le reiillement des lilanients femelles ne se remarque qu'au luouieul de la l'ormatioii des gamètes, on pourrait supposer (jue l'absence de renflements dans le iilament inàle, recoiinaissalile lui aussi seiileiiieut dans la période (pii précède immédiatement la co|)ulation, serait détei-niinée par une action exercée par la cellule femelle (pii coimle avec une cellule mâle, cette dernière par un flux sensible modifiant les cellules d'un même filament en leur coiiiniuiii(pianf cette potentialité mâle ([ui est le résiiltatde rintluence réci|)ro(pie des |)remières cellules sexuellement dillérenciées. Mais s'il en était réellement ainsi on devrait voir ce caractère s'atténuer à mesure qu'on s'éloigne des deux côtés de la cellule mâle entrée la première en précopiilation. Or il n'en est rien, le filament tout entier est mâle; on voit souvent à une distance considérable deux cellules en copulation alors que les cellules intermédiaires ne sont pas encore alTectées. Il en est de même du filament femelle. Tout ce que nous savons d'ailleurs sur le pliénomène de la différen- ciation sexuelle parle en faveur de l'interprétation cpie nous donnons à l'observation. Il n'en reste pas moins (pie dans une même espèce il peut y avoir xéiiogamie et pédogamie. Ceci pourrait s'expli(pier ainsi. La pt'dogamie serait ici primitive, les cellules se différenciant alterna- tivement en 9 et ' m: la société botamoue de geneve (5) lilable qui est ligure en B, 2 et 3; mais ici le gamète femelle est devenu pjii'llu'nospon'. (lonlraircincnt à ce (ju'il a rlé dit plus haut, il se pourrait cepenriant (|iit' rallractiou d'une cellule femelle fut telle que deux cellules d'un lilaiiient pédogame, au lieu de coiUimicr à unir leur processus copula- IciH's formés nci's la cloison, (Mivcrraieul ceux-ci vers le gamète $ dont rallraclion sci'ail prépoiKh'ranie. Ce cas intéressant est à revoir. 11 semble donc bien que le gamète femelle a une inlluence à distance, niar(piée non seulement sur la production mais aussi sur la direction Fijî- C. — 1, filameiil ^, la cfilliilo ç^ a poussé un processus, tandis fiiio le fiainoti' $ coiiti^'u, se eonlracte. — 2, id. — 3, id. — i, état plus avancé. — 5, ici deux partliénospoies donl les cellules mères onl pr(]duil les processus copulaleuis. — 6, coMune {. — 7, pédoganiie suspendue; il y a fornialion de deiiv parlliénospores. (Sp. (|. v. mirahilis noli.") U.C. del. (les lilameiils copiilalciirs. Ollc aclioii csl al)solunR'nl dislinclc, comme Ta déjà supposé llahcrlaiidl ', de rampliimixie pi'oprement dite, il s'agit ' llaberlaïKll. Zar lû'iiltusa dev (lonjininiioH he/ Spirwiijra, Silzuiigshericht. il. k. k. Akail. d. Wisseiischafleii in Wieii, lid. Xf'JX, Ab'l. I, 1890. («>) It. CIKiIlAT. KTIIIKS SI II I.KS (:(l.\.l IMilJKKS H\:\ hicii |»liit(")l ici (l'une prtMliKiiun de riii/oïdcs s|i(''ci;iii\ |»r()\u(|ii('T |i;ir un (-|iinii()li'()|)isnic itiii'licnlicr : nue i°liinii(iuiiii'|iliiisc. Ou r('ni;ii(|ur ,iussi (|iir les tiliiiiiculs ^ (|ui soni ;illir(''s (diuis l;i \t''n(),n;iuii(' cuuiUM' (iiins l;i |i(''(l(ii;;uui(') |»i'(»\(i(|nciil (hius l;i cellule leiuelle inie Inile |tl;i>ui(il>se ;i\;iu[ (|ne (l;uis leur cellule ne se soit l.iile iiiic expulsion (re;ui. Aulanl (|u'il paiMÎI, celle plasniolyse n'a lieu (|ue l(»is(|ue les lilaïuenls copulaleuis se soni luiis; ce n'est |)oint inie action à (lisiance. l'our re\|>li(|uei- (ui peiil a\oir recours à deux s\stènies: le premier su|)poserail (pie rexcivtioii partie (riin des lilMiiienls copii- laleiirs provo(pie dans la cellule iiilliieiic('e. une iiiodilicaliun de la seuii- periii(''al)ilit('' par Nupielle Teaii peut sortir de la \aciiole ceiiliale ; l'autre suppose (pie la cellule iiiàle aurait un poiiNoir osinoti(pie plus (■■le\(' et que Peau serait soustraite en rais(jii (rune dénivellation osnioli(pie. Mais cette deriii(''i'e explication ne saurait (Mre accepl(''e. Tout d'ahord on ne reinar(pie pas que la lueiuhranede la cellule oos|)li(''re subirait un rétivcisseiuenl ; en outre s'il en était ainsi, le li(piide extrait de la cel- lule fenielh; passerait dans la cellule iiiàle, tandis qu'en réalité il se dévei'se au |)ourtoui" du lî'amète coiilract(''. Il faut donc hieii s'arrêter à rex|)licatioii d'une inodilication de l'état de seiniperni(''al»ilité de la ineinbi'ane plasinique. 11 est cependant certain que les deux phénomènes, celui de la pro- Fij;. D. — i processus en forme de rhizoïdes. —2, anaslomoses sans conlracliDii. — 3, double anastomose sans roiUraclioii. (^Spirofiyra q. var. niinibilis iiob.). ilrl R. Cnoii. \u mi.LETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE (/) tnision des filaments i-opulateurs et celui de la contraction protoplas- niique sont mis en jen par des excitants ditTérents. Cela se voit t)ien dans des exiMiipies nombreux d'anastomoses non suivies de contraction. Nous avons vu de ces anastomoses se maintenir longtemps sans modilicatioii consécutive. On voit dans la figure D des anastomoses de ce genre. Parfois la même cellule, mar(|uée connue femelle i>ar sa forme en tonneau, contracte deux soudures avec les deux (-ellules coiisécnlives (Tuii filametd mâle f/if/. D, .1, E, I, i*, 4). Parfois aussi loi's(iue les lilaiiieuls sont iinisexués, on constate que le processus copulateur mâle s'unit non seulement avec Tune des cellules femelles, mais chevauche pour ainsi dire sur la zone de limite entre les Fi(f. E. — 1, Cellule mâle soudée à deux cellules femelles. — 2, deux cellules conliguës soudées à une cellule d'un filament voisin. — 3, pédogamie avec contraction des deux gamètes, le gamète mâle en train de percer un orifice. — 4, xénogamie, cellule Ç soudée à deux cel'ules mâles. (Sp. q. var. mirabilis). H. C. del. deux. Enfin il est des cas où Ton est en doute si la différenciation sexuelle est telle qu'il vaille la peine de désigner par Ç ou cT les cellules copulantes. On voit ainsi trois cellules dont deux du même filament s'unir sans (jue celte union soit suivie d'une ampliimixie ou seulement (riine plasiiiol\se (\. ////. />, S). Ce- dernier cas pourrait être dérivé de celui on ratliaclion ext'i'cée sur la cellule mâle dans un fila- ment bisexué, par la cellule femelle serait surmontée pai' l'attraction (S) |{. r.llODAT. KTlinRS SJtH LKS CON.II'GIJRES icr, (riinc (•('lliilc tViiicllc (riiii aiiti'c liljitiiciil. Il s';ijii[ (''vidcmiiM'iit ici de plH'imiiK'iics (le (lillÏTciilirl (■|iiiiii()lr(»|)i(|ii('s. L;i (l(''iii\cll;ili<)ii cliiiiiio- lr()|)i(|ii(' (loil iillciiidrc une (■cilaiiic valeur; rexcilalidii (h'peiKlaiil à (les doses l'aihles de la \aleiii' de Texcilaid /'////. -t. ')). 15. (Population pkdocjamI';. — Il nous l'aul iiiaiideiiaiil parler des cas de |)(''d(>i^aiine tels (pie nous axons pu les conslalei' dans celte ('sp(''('e. Le cas le plus simple esl celui oi'i au conlact des deux jiaUK'les, il ne se forme aucune indication de processus copulateurs (luj. A, 2). La perfoi^alion se l'ail au nnlieu de la paroi (pu s(''pare les gamètes (lin- V- Plus souvent il se produit, au contact des deux, un l'entlement avec croissance consécutive de la membrane mitoyenne (Ijn. C, 1-0). Alors la croissance des deux i)rolrusions est t'(|uilii)rt''e (fifi. C, 4, S). Mais oi'diiiaii'emenlle processus mâle remporte comme force; il semble presser plus foi't. Entin il arrive tout aussi souvent que le mâle seule- menl donne naissance à une excroissance (pii vient connue glisser par dessus la cellule femelle à plasma contracté. 11 se peut aussi qu'une même cellule femelle soit bordée à droite et à gauche de semblables renflements ; alors l'un se dévelop[)e |)lus que Tautre. Ce dernier prend l'apparence d'un poUinodium d'une branche anthéridiale de certaines Saprolégniacées, Péronosporacées, etc. (fig. li, 2, 3). Nous n'avons cependant pas observé que ces productions extraordinaires fussent jamais suivies de véritables copulations (fig. B, 2, 3, A, 5). Dans ces cas, la coidraction de la cellule femelle précède toujours celle de la cellule mâle (fig. C, 1-4). Lorsqu'il y a véritable copulation, les deux plasma semblent prendre part à la dissohition de l'orifice de communication. On voit alors les deux plasma se souder par un mince fdet plasmicpie (fig. A, 3). Alors l'orilice s'agrandit; on voit le plasma granuleux passer tout d'abord du gamète femelle vers le gamète mâle, Fie. F. — AUiaclioii sexuelle des cellules d'un Spirogyra spee. indet. On voil que lattraclion |)pui sp faire à dislance. 166 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (9^ ini\< parmi iriouvt'ment de retour, le plasma liraiiuleiix cf *-"Oule vers celui (lu i-aïuùle rcnicllc, cnliu Iciile ni le passage du gamète se fait dans sa totalité fAV/. ^', ;^j. , ,, ,...•, , Il V aurait à étudier les (•(.uditioiis dans les(pielles se laii soil le pas- sa"e cFuM des prol()i)lasles \ei-s raulre. xhI la dissolidiou de la luem- "hraiie plasuii(|ue au contaet des deux. Il seud.le (pie lors(pie raction du ganiète niàle a été telle (\uo le [ilasma renielle s'est lorie- lueut eoutraeté, runion des deux plasma devieid impos- sible. Nous avons assisté au |»assage du gamét(> mâle attii'é par Poosplière coii- 1 raclé. Mais cette action sendjie soUNcnl atïaihlie, car le plasma mâle reste parfois à califourclion sur la cloi- son et alors même qu'il a touché le plasma femelle, il ne peut alors vaincre la ré- sistance de la membrane plasmique de ce dernier et la fusion n'a pas lieu (fif/.A, i, C. 7, li I). Alors il se peut que le gamète mâle s'entoure d'une membrane et constitue une az> gospore, une parthénospore d'un nou- veau genre (v. fin. B, 1, C, 7). Souvent même le plasma de ce gamète mâle se brisant en deux, il > a deux hypnocystes, dont l'un seul évidemment peut con- tenir le noyau {fig. lî, I). Enfin il arrive tout aussi souvent que l'union s'étant faite par les miMubranes plasmiqnes la fusion ne s'effectue pas com- plètement, la cellule mâle restant engagée dans l'anastomose il eu résulte une zygote en double vésicule (v. fig. A, 5) ou eu forme de H. Loi'squ'il y a formation de |)arlhénosi»ores on i'emar(|ue (pie la pai'- thénospore mâle est la ()reinière à s'entourer d'inie mend)i'ane solide, tandis (pie la femelle l'esle plus longtemps à i)reiulre Tapparence d'un li>pnocyste (v. ////. //, /, C, 5). Gela se coiK:(»it d'ailleurs facileuu'uf ; la cellule femelle est bMijoiH's b(\aucoup plus riche en eau, l'accumulation des matières proléi(pies et de l'huile dans le gamète mâle est plus é\i- dente (v. fig. C, 5, li, 1). Le terme ullime de c<'lle s(''rie intéressante est donné ])ar ces cas où les gamètes d'un lilament bisexué a>aiil prodinl leurs processus copulateurs et elfectiié leur contraction proloplasmi(pie, ne i)assenl pas l'un vers l'autre. Chacun d'eux forme une parlliéuos|)ore, dont le mâle s'entoiM'e [)lus vite d'une mendii'ane (pie la renielle (\ . ////. C '>). Fiif. (progamètes). — 2, fusion pé(io;,'anie, passafre du plasma. (Sfirogyra quadrata v. mirabilis nul) i H. C, ilel. (10) li. rnODAT. KTI-DES SCTi \.rS r.ON.FUGUKES 167 Coin (III le voil rlicz ce Spirof/i/ra, le |)li(''M()iii('iie «le l:i mixité se laisse (l(''C()iii|Hts('r dans les stades Mii\aiil> (|iii paraissciil dus à des <'\cilaiits disliiicls : (i) Prodiiclioii des itrocossus ; h) ('-(inlraclioiis |»ni|(>plasiiii(|ii.s7'///;^ nidulans Regel in Bull. Soc. Bot. Mosc. XL (1867) II, p. 160, extr. (1868) p. 58. — CnicHs nidulans C. Winkl. in V. F. Brotlierus, Plant. Tui'kestan. N" 655. Canlis erectus, siniplex, crassissimus, arachnoideo-toinentosus^t'«se fidialus. Fdlia suberecla, radiralia apicem raulis miilto superantia, basi vu m eau le ul capitula cum bracleis densissime tomento pallide brunneo contcvla, supra araclnioidea, snbtus pins minnsve, iniprimis secus nervos arachnoideo-tonientosa, elongato-lanceolata, bipinnali/ida, pin.nis pinnulisque basi spina i. e. pinnula aborliea, ralidissima, sœpe bi- rel tri/ida, rafius siniplici, apice lutea, basi violaceo-puepurea insh'ucla ; piniudis angnste lineari-lanceolatis, apice paullatini acuini- natis, S3ep(> bilulis, splnula infirma terminatis. lf>8 nri.LRTIN DE LA SOCIÉTÉ ROTAMuUE DE GENÈVE (2) Çapilula luediocria, globosa, iii apk'c caiilis ro ce mono-cou f/e. s ta, ses- silia, vol pcduiiciilo valdc crasso cl hrcNissiiiio iiilt'r hraclras spiiiosas, basi ovalo-oblonpis in s|)iiiam \alitlaiii alieiiiites, nuitu'ro.siN.siiiia.s dcii- .si.sfiime riiiti capitulanini foliolis Ixi.sifjiic folioriim .superioriim loitientoso- lanalaH nidulantia. Foliota cxlcriora et incdia donsissiiiic lanata, e t)asi oi'alo-ol)toi/f/a rrt Ir'nnunitari-ovata abrupte in spiiiani ratidam, lon- (pnu, lla\aiii, basi Niolaceo-piirpiircam, ('ivrto-patulain, sinipliceni desinentia, morgine inteçjerrima; interiora et intima obloiiKo-lanceolata, scariosa, intci^cn-iiMa, siibinci-inia vcl inerniia. Corolhe "laltra- invobi- crnni panHuni siipcianlcs, pinpnrca'. Tnl)iis linibu 1 V-i-pl^' btngior ; iimbns brcvilci- (piiiiqudidus, Jaciniis linearibiis, snboblusis, Anthe- ranini appendices tiiieare.s, apice .siilmlitiiais, earnintpic Inbns corolla insignilei' b)niîioi'. Pappii.s mnltisevialia setis valde iii;niiiilo)if/is, sor- dide atl>idis, tntsi iti anniiluni non concret is, setaceis, f'raf/itit>iis. Achse- nia matura niibi ignota; iinmatnra obovata ad l)asin angustata, 5-6-cos- lala. Perennis? Fbjrct nirnsc .Inlio probalnliterque Auiiiisto. Dim. : Caulis ir)-35 cm. alliis, l-:2 cm. ciassus; folia ia55, et dénonunée « (luicus uidiilaus diupr.) Wiiikler <^ par (]. W inkler, cette magnill(pie plante se dislingue du genre (lirsium par plusieiH's cai'actèi'es très importaids, et ne saurait davantage se classer parmi les autres geiu'es connus les [)lus Noisins des Cirsiinn, bien (pi'elle soit évidemment aftine de ce dernier. Kn elTet, par son aigrette très fragile, scabre, à soies non pbuneuses ni soutl^'cs en anneau à la base, et pai" ses antbères à caudicules obtuses passablement |)etites, celte |)lanle se distingue, dans ses détails, de huiles les es|)èces du genre (lirsimn, dont elle ne partage d'ailleurs pas (la\antage l'aspect g(''n(''ral : son port est caracléris('' avant tout pai' Ti'pMis du\el feutré (pii recou\re la face inférieure des feuilles, les liges <'t même les capitules. Au surplus, voici (pielipies reniaripies exposant noire conce|)tioii sur les ra|)porls de parenté (|ui existent eidre notre nouNcau geni'e et les groupes \oisins. Tout d'aboid il con\ienl d'observer que les systéma- ('h F. PETHAK. WKTTSTEINIA iNOV, GEN. 169 liciens actuels ont abaiiddiiiK'' raiicicii |)(tiiil de vue de De (laiidollc r( de Boissicr cl ont, pai" exemple, iviiiii aii\ (lirsiiiiii la plupart des espè- ces do C II a nui' peu ce, l'icnonwn, yo/obasi.s, /ir!///irol;rna, Anriilliia et d'aidces à titre de soiis-j^ciire ou section. Partant du même pi'incipe, ils ont également sidKtrdonné les HIkiiioiiUciuii , Amlinhoa , Acraplilon, Leuiea (3tc. an i^cnre (Irnlaurca. A la vérilé, les premiers nommés de ces anciens i^^cMires n'avaient été distingnés des (Ursiii»/ (pie par (]('<■ caraclères peu stables tirés pi-iiici- s WETTSTEINIA NIDUIANS (Rupr.) Petrak sp. iiov. — 4 : porl général dp la plante (liauteur + 35 cm.); 2 : akène (non mùr) avec disque en d et style en s(; 3; lleuion avec jeune akène en a, soie large en s, soie étroite en n', tube en l (== 4^ l2 mm.) et corolle évasée à partir de la gorge l (^ + 8 mm ); 4 : intérieur de la corolle, avec filets des étamines soudés au tube, et libres au-dessus de la ligne l; 5: style (+ 27 mm ); 6: étamine ( ^H 8 mm.); 7; soies de laigrette (a = soies filiformes; b := soies comprimées-rubanées). paiement de la forme des écailles du péricline et des akènes; et à ces différences d'ordre secondaire, l'on opposait avec raison le caractère commun, évidemment plus important comme attribut générique, d'une aigrette à soies plumeuses et soudées en anneau à la Itase, telle ({iie Rony l'a formulée dans le sens de son sons-genre Eiirir.s/iim. Tout en me ivser- vant de revenir plus tard sui- d'autres détails relatifs à la systématique du genre Cirsium, je me bornerai pour le moment à indiquer que le seul caractère désisif qui sépare l'un de l'autre les genres (jinhiiin ( : aigrettes à soies simples) et CirsiiitH { : aif/rettes à suies pliittiriises), n'est absolument pas aussi constant qu'on le pense eu général, car j'ai rencontré chez plusieurs Cirses des aigrettes dont les soies n'étaient plumeuses que dans leur moitié inférieure, tandis que leur moitié supérieure restait simple. Donc, si l'on jugeait bon de réunir les Wettsteinia aux Cirsium à titre 17U nri.LKTLx 1)1-: i.a sociirn'; i iota m un-; i»k r,i:M'-:vi-: (-4) de soiis-gciire, j)ar exemple, il faudrait en agir an moins de même avec le genre (ju-duns, car le cacaclère |ir(''seMté |)ar Paigrette scahre et non soudée en anneau ([ni dislingue noire Wcllslritiia du genre Cir.sium n'olTre certainement pas une moindre importance moipliologiqne que celui de l'aigrelle à poils des (^nrdinis : à mon sens, c'esl là (pie réside pour les WcIlHleiniii Talli-ilnd giMu-rique s'opposanl acluellemenl à leur subordination tant aux 6V/yY/////.v(ju'aux Cirslion. Tonlaulresappai-aissenl les rapporls(piand on compai'e noire nouveau genre a\ec celui des Cenhnirca dans le sens de la s\slt''niali(pie la |)lus moderne. (Test ainsi (pu' dans la revision ipie llotliuann a laite de ce genre dans Engler's luid Prantl-s xXatiirliclien IMlanzenfamilien IV, 5, j). ;}:2() et suivaides, cet auteur lui a reconnu (piai'anle et une sections; et sur celle liase, il n'y a M'aimeid aucun carach're sérieux, même approximatif, qin' autorise à considérer ce genre comme fortement sépai'é de ve\\\ (pii lui sont le plus voisin : les (iuel(|ues sections con- sidérées autrefois connue genres sont en ellet reliées entiv elles par tant de formes de transition que cela devient pure attaire d'appréciation personnelle que de décider oh et comment ce genre doit être délimité. Poui- ma pai't, je crois qu'une conception aussi illimitée d'un genre ne peut être lu' naturelle ni conforme au but désiré. One tout ce que l'on désigne maintenant comme Centaiwea soit i)h\logénétiquement en con- nexion directe, c'est peut-être possible ; mais je ne le tiens pas pour très vraisemblable. Maintenant, si nous voulons chercher parmi les Centaurea des formes rapprochées de notre geiH'e, nous les trouverons seulement chez les sections indiquées par Holfmann, 1. c, p. 830, lettre l)\ mais Wel/sfcinia se dislingue d'end^lée de ces sections par les écailles enveloppantes terminées par une simple épine, avec un bord extérieur. Malheureuse- ment, je n'ai pas pu examine!" d'akènes sufflsainmeid nnlrs: les deux exemplaires que j'ai sous les yeux ont été l'écoltés au début de l'anthèse. Peut-être alors trouverait-on dans la conformation des fi'uits encore un ou plusieui's caractèi'es distlnctifs essentiels. — 11 n'est pas nécessaire sans doute d'ex|)li({uer plus longuement pouripioi Wcllsleiniu ne peut pas être réuni non plus à d'autres geiuvs de Cijnaroidées, tels (pie Serrât nia, Jurinea, Carlina, etc. '. ' Ci-dessous, à litre de comparaison, le texte original en langue allemande : « Mit eingelieiiden Studien (iber die Gatlung C/rs/îon beschaftigt. erhieit icii auf meine lîilte von zaldreidien Museen uml Itotaiiischen Insliluten, jaselhsl ans einigen l'rivalheritarien zum Telle selir lunlangreiche Sendungen von Cirsien. Unter deni iMaleriale. welclies mir ans dem llerliarium Boissier zugesendel wiirde, hefand sicli niiii aucli die hier als neue (lalliing Welhteinia hesçliriehene Pllanze. welche von Hrollierus auf seiner lieise nacli Turkeslan gesamn)elt. un 1er Ar. fioo ausgegeben und von (',. Winkler aïs Ciiicks )i/iliil(i)is (IWipr.) Winkler gedeutet worden war. Als icii dieselbe sorgt'altig unlersudile, erkannle ich soforl, dass dièse prachtvoile PHanze sich diirch manche, sehr wichtige Meikniale von der Gattung Ciyxium unlerschiMdet. Anch in dit- mil Cirsiuni umiichst verwandten Gattungen liess sich die Pllanze ni<-lil unlcrhringen, weshalh icii dieselbe hierals Mené (îattung l)eschriehen hahe Mit Ciisium sehr nahe verwandt. unterscheidet sie sich von allen Arien dieser Gattung sofort durch den am (irunde niciit in einen Bing verwachsenen. borsti- en, niclil lederliaarigen, sehr gebrechlichen Pappus und (iurch die slumpflichen, o (5) K . F' l-ri' 1 { A K . \V K'nST !•; I iN I A N ( ) \ . ( i K N . 171 zioiiilicli kleiiioii Aiiliiiiigsel (1er Aiillicrcii. .Audi ilav anu/r llaliiliis ist, wie irli jlaiibn. selir cliiiTaklcrisliscli, vor ulli'iu alicr dcr (iiclile WdlKil/,, durcli welclien (lie niilcroii Telle (1er Ulallcr, die lli>i-hl)laU(!'- iiiid die K(i|)fclie[i selhsl ver- slricU siiid. Ich wiil hier iiiiii eiiiige Hemerkungeii uber die verwaiidlscliafllicheii Hezieli- iiii^cii iiiiscrer iieiien Cialliiiii; zii aiideren l'nlgen lasseii. (legeiiwiirli.i' liai iiCrdi den Staiidpiiiikl De Caiiddlle's iiiid hoissier's sclioii liiiigsl verlass(!ii iiiid vide Arien jeiier Auloren wenlen gegeiiwarlig als Uiitergalluiigeii (jder als Seklioiieii aiiderer (^lalliingeii aiigeselieii. (Ihanurpeiicc. Piciioiiion. Nutohnxis, Erythruhruii. Amallua iiiid aiidcre wiirdeii mit (^irsnini, — Hkapunliciun, Anibeiboii, Acroplilini, Leuzea uiid viele aiidere mil CetUditrca vereinigl Die zuersl genaiiiiteii (lalliingen wiir- deii vuii (jirsiuni liauplsachiicli diircii Merkmale. welclie sieli au!' die (ieslall der lliillscliiippcii uiid der Aelueiieii gniiideUtii, unlerscliieden ; alleri aher isl so wie deii Verlrelerii der (lalliiiig L'/rs/«»( im Simie der Uiilergalluiig Euciraiiim Wons eiii am liruiide in eiiieii Uiiig verwacliseiier, federiger l*a[)|)us gemeinsam. Aul' ausfuhriicliere Erorleruiigeii iiber die Syslemalik der Gatlung Cirsiim gedenke icli spiiter iiodi an anderer Stelle ziiriickzukominen. Hier m(')chle idi nur (larauf liinweiseii, dass das eiuzige. den Aussdilag gebendc Merkmal, weldies die Gat- lungen Carduus — Pappus liaarig — uiul Cirsium — Pa[)pus l'ederig — v(jn einander trennl. keineswegs so konstant isl. wie allgemein wohi angeiioniinen wird, weil idi bei manchen Cirsien den Pap[ius nur in ûerunleren Hâllle federig, in der oberen dagegen liaarig angelrotlen babe. Wollle mari aiso Weltsleima mit Cirsium (z. B. ais^Subgenus) vereinigen. so miisste dies audi mit der (iattnng Carduus gescliehen, weil das Merkmal des borsligen. nicbl in einen Hing ver- wachsenen Pappus bei WellMeinia als Unterscheidungsmerkmal von der Gatlung Cirsium sicher keinen geringeren Wert bat, als das des baarigen Pappus von Carduus. Damit glaube icb l)ewiesen zu haben, dass sich unsere Gatlung weder mit Carduus noch mil Cirsium vereinigen lasst. Ganz anders gestalten sich die Verhâltnisse, wenn man unsere Galtung mil Cenlaurea ini Sinne der neueren und neuesten Syslemalik vergleicht. In der Uebersichl. weldie Hofl'mann in Engler's und Pranlel's « Naturlidien Ptlanzen- familien», IV, 5, p. 326 ff. von dieser Gallung geliefert hat, vverden einund- vierzig Seklionen aufgezahlt. Es giljl wohI kein aucli nur annahernd allgemein gil liges Merkmal, welches dièse Gatlung von den ihr niicbst verwandten als scharf abgegrenzt erscheinen liesse; auch sind die einzelnen, friiher als Gattungen unterschiedenen Seklionen durch manche Uebergange verbunden. so dass es ganz dem subjekliven Emptinden des Einzelnen iiberlassen werden muss, zu entschei- den, wo und wie dièse Galtung abzugrenzen ist. Ich aber glaube, dass ein so unhegrenzter Gattangsumfang weder zweckmassig noch natiirlich sein kann. Dass ailes, was man jetzi ah C en taurea bezeichnet. indirektem, phylogenetischem Zusaniiiienhange stehe, ist vielleicht moglich, ich aber halte es nicht ftir sehr wahrscheinlich. Suchen wir aber unter Centaurea verwandte Formen unserer Gattung, so hâtten wir dièse nur unter den von Hoffmann, 1. c, p. 330, unter D angefiihrten Seklionen zu suchen. Von diesen unterscheidet sich aber Wetlsteinia sofort durch die in einen einfachen Dorn endigenden, somit ganzrandigen iiusseren und durch die wehrlosen. fast stumpflichen inneren Hiillschuppen ! Leider habe ich keine leifen, oder wenigstens halbreifen AchcTenen untersuchen k()nnen ; die mir vor- liegenden zwei Exemplare wurden gesammelt, als sie eben zu bliihen anfmgen. Vielleicht liesse sich aus der Beschaffenbeit der Friicbte noch das eine oder andere wesentliche Unterscheidungsmerkmal ausfindig machen. Dass sidi Wettsleinia audi mit anderen Gatlungen der Ci/naroideie, z. B. mit Serralula, Jurinea, Carlina etc. nicht vereinigen lâsst, bedarf wohI keiner aus- fiibrlidieren Eriirterung. Scbliesslich uKicble ich nodi bemerken, dass ich dièse neue Gatlung nadi meinem hochverehrten Lehrer, Herrn Professor Dr. Richard Weltstein. Rilter von Westersheim, benannt habe ». 172 ERRATA 1. Dans le précédent fascicule, l'article intitulé: « Conlribulion à l'étude des Composées » contenait plusieurs erreurs typographiques (|ue nous n'avons pu corriger à temps et pour lesquelles nous |)résentons toutes nos excuses à nos lecteurs, qui auront sans doute rectifié la plu- part de ces erreurs ou omissions ; nous tenons néanmoins à signalei' les rectilications suivantes qui altèrent plus ou moins gravement le sens des phrases : p. 106, immédiatement api'ès la clé en langue allemande, seconde ligne de l'alinéa, lire : ^ ... se trouve annulée en pratique du fait, etc. ». p. 108, ligne 16, lire : « (cf. fig. VI: 1) au lieu de (cf. (ig. VI) ». p. 110, ligne 10 en remontaid, ajouter à la (in de l'alinéa, à la suite des mots « longueur de l'akène », la mention : « (cf. fig. XI : 2) >k p. 129, 4™'' ligne de l'alinéa Cicerbita Haimanniana, lii'e : « (1883) » au lieu de « (1833) ». 2. Dans le fascicule N" 1 (31 janvier 1910), l'article intitulé : « Sur la sous-section Buïcalia du genre Oxytropis, etc. » conlieid une erreur à la page 21, ligne 12 (première ligne du 3'"'^ alinéa), où l'on doit sup- primei-, après le mot « al'linité », tout le corps de phrase: c« avec ce dernier, dont elle », et lire ainsi : «Elle a encore une certaine affinité avec le suivant, qui se distingue par les bractées, etc. ». La Rédaction. BULLETI N \>i: i.A !ioim liiiTiioi III! mw i'iiMuj sous la (liieclioii de Ij«»uîn VIRKT, I)"" es sciences. Président de lu Huniétt'. CliiKliie co 11 il 1)0 râleur est responsable de ses travaux. Les aboiiiKMiieiitH (SUISSE : 10 fr. — UNIOiN POSTA I.K ; 12 Ir. iJU) sont perçus chez M. Virât, 77, Uue Jean-Jaquel, Genève. -i'iie SKUIK, Volume H, i\o 7. GExNKVE, ;J1 Octobre IIMO. SOMMAI HE : I. Compte rendu de la séance du 10 octobre 1910: Aflaires admiiiislralives, p. I7;{. — (î. HicALVKHij : Happorl sur le jubilé ciiKjuaiiteiiaire de la Sociélé iMurilhieniie au (îrand-Sainl-Bernani, p. 174. — G. BKAUVKiu)et Cti.-Ed. Martin : happorl sur la [)arlicipalion de la Société botanique à la session de I9IU de la Société niycologique de Krance à Annecy, p. 175. — L. ViRKT : Uesniidiacées de Salanfe (Valais), p. 177. — Bkauverd et Martin : Deux tubéracées nouvelles pour le territoire genevois, p. 177. — G. Beauverd : Un Agapanllius nouveau du Trans- vaal. p. 179. — A. MÉ(iEVAND : Le Xanthiuin Slrumuriam aux envi- rons de Genève, p. 179. — (î. Beauverd : Un cas de pélorie chez Linaria spuria L , p. 179. — G. Beauverd : Contribution à la florule du bassin Léniaiiien. [). 180. t. L. ViRKT : Desmidiacées du vallon de Salanfe (Valais, Suisse), avec une plancbe hors texte, p. 184. 3. G. Beauverij : Âgapanthus inapertus spec. nov., et Revision des espèces et variétés du genre Aijapanlhus (avec une vignette dans le texte), p. 194. COMPTE RENDU :530me séance. — I^uiidi f O octobre f 910. — Ouverte à 8 h. '/z, dans la salle de bibliothèque de Tlnstitut botanique, Université, sons la présidence de M. le D^ Viret, président. Le procès-verbal de la 3;]l""' séance est adopté; les publications sui- vantes sont déposées sur le bureau : ALLEMAGNE : Botani.schcs CeiUralblaft, N^^ 27 à 35 et 39 à 40 de 1910 (= N» 1-9 et 13-14 du vol. CXIV, léna Juillet-octobre 1910); ANGLETERRE : Reginald BuUer, Research on Fungi (Lon- don 1910); AUTRICHE : Verhandlurifiei, der /.. k.Zool.-bol. GcscUschaft in Wien, N"^ 4-5 et 6 (Wien, mai-juillel 1910); CHILI : Boleliii del Miiseo Nacional de Chile, tome I (Santiago, juillet 1910); FRANCE : BiiUelin de la Société des Sciences nat. de In H^^'-Marnc, ^ol. VII, fasc. 3 (^S'-Dizier 1910); Mémoires de la Soc. de vulgarisation des Deux-Sèvres, vol. I (Niort 1910); JAPON : Journal of Ihe Collège of Sciences, bota- nique, vol. XXVIII, art. I (Tokyo, 13 juin 1910); RUSSIE : Bulletin du BULLETIN l>K UA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N» 7, 31 OCtobre 1910 14 174 BULLETl.N DK LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (45) Jardin Impérial hohniiqiie de S^-Prh'rshoiirf/, vol. X, fasc. 1,2 et 3, Pétersbouri;' l'JlU; Travaux du Musée bolanitjuc de l'Académie Impé- riale des Sciences (bibliographie sibérienne) vol. V (S'-Pétersbourg 1909); SIÈDE : Ar/,iv /or /{olatiih\ vol. IX, fasc. 3-4 (Uppsala et Stockhohn, 1910); SUISSE : liullelin de la Société d'horlicullure de Geîiève, 55""' année N"* G à 9 (Genève, juin-septembre 1910); le Jar- dinier Suisse, N»s 8 et 10 (Genève, août et octobre 1910). L'opportunité d'une prochaine herborisation niycologique sous la conduite de M. le Prof. Charles-Ed Martin est adoptée à la condition de ne pas y convo(piri- h' grand public comme |)ar le passé; un avis ultérieur fixera la date etle but de cette excursion, (jui aura avant tout un objectif scientilique et non gastronomi(pie. RAPPORT DU DÉLÉGUÉ SUR LE JL'DILÉ DU CLNOUAMENAIRE DE LA SUCIÉTÉ MURITHIENNE, AU GRAND S'-RERNARD (^3-5 août 1910). — M. Beauverd a été chargé de représenter la Société botanique de Genève pour répondre affii'mativcment à Taiiuable invilalion de nos confrères valaisans au jubilé cinquantenaire de la Murilhienne au Grand-S'-Bernard. En raison de la distance du lieu de la session, le progranune de cette solennité comportait trois parties distinctes : 1" le voyage en voiture de Marligny à Oi'sières (et même jusqu'au Grand-S'-Bernard pour quelquss-uns), qui eut lieu le lundi 2 août par un temps d'abord radieux et très chaud, puis par une tiMupète accompagnée de violents tonnerres, de grêle, de brouillards et finalement de neige (pii accueillit les retardataiiTS à leur arrivée à l'Hospice après 9 heures du soir; 2» une bonne séance, suivie d'un grand ban([uet, puis d'une inoubliable soirée familière, qui compléta le programme de la journée du 3 août en maintenant à peu près tous les parlici()ants à fintérieur de la célèbre maison hospitalière, tandis qu'à l'extérieur les éléments déchaînés — trombes de i)luie et de neige tournoyant sous un vent gémissant et glacial — enlevaient aux plus ardents toute velléité d'hei-boriser aux abords du col; enfin 3" les herborisations du retour, qui eurent lieu le m(;i-credi 4 août par un ciel pur et frais |)ermettanl aux i)artici|)anls d'ap])i'éci('r hautement la splendeur des sites du col de Fenêtre et du \al l'Vrret, ou des hautes combes de la vallée supérieure d'Entremont, selon l'itinéraire choisi : seule la grande excursion par le Petit-S'- Rernard et la Tarentaise, prévue également au iirogi-amme, ne i)ut avoir lieu par suilt; (Faccidenls y cuisants » survenus à la chaussure des chefs de course, trop longtemps confiée au séchoir. Les |)articipants, très nombreux — 110 envii-on. Agés de S à ens de la science suiss(\ MM. Frey-Gessner et Emile Rurnat, restés intrépides au-delà de leurs quati'e-vingls ans! La séance, fort intéivssanle d'un bout à l'autre, s'ouvrit après les salutations et lettres d'excuse d'usage, par un rapport présidentiel de (.if)) COMl'TK |{K.M)U ni-:S SKANCKS DK lUlO 175 M. le cliiiiioiiic liesse laisaiil l'liist(»ii(|iie de la .Murilliieiine dès sa lon- dalioii. A la suite de cei exposé liés (•(iiii|)lel cl vivant, suivi d(î lu liiiuidaliou des allalics adniinislralives, les couréreiiciers suivants déve- l(»|»|)èreut les sujets couceruaut les domaines les [)lus vari(''s des selon- ces natuiclles : M. le IJ'' Kd. HuGNioN (Lausanne), sin- les caiaclères et les nninirs de non\('lles espèces de termites; M. le Trol'. KunleCJiAix ((.eiiève), uiélèoroloyie du ('irand-S'-liernard (Taprès les tableaux i;i-aplii(pies de M. Biilii'er (duimés à Tllospice par Fauteur); M. le l'rof. .1. Amann' (Lausaïuie), sui* un curieux cas (raltéralion d'un mêlai présentant les cyractères (finie nnilddie. M. le Prof. E. Chuard (Lausanne), recherches préliiniiiaiivs sur la com|)osition chinuque des sables du Hhône entre iMartii,Miy <'t Ville- neuve ; MM. le D' F. PoRCHET (Lausanne) et le D' Zurbriggen (Sion), ana- lyses de (pielipies crûs du vii;iiol)le \alaisan; " M. le Prof. ScuAi'.DT (iN'euchàtel), élude géologi([ue de la l'égion du Lotschenberg, comparée à celle du Wildslrubel. M. le D'" L. Vaccari (Tivoli, près Home), sur le Genliana imbricala Frol., et sa |)réseiice da!is les Alpes occidentales. En raison de riieiire avancée, d'autirs coinmuiucations d'ordre bota- ni(iue ont été supprimées de Tordre du jour pour être inscrites, en revanche, au sommaire du futur (^ HiiHr/iH de la Socirlé Murithienne n, le périodique annuel et très apprécié de la vaillante Société valaisanne des sciences naturelles, à laquelle la Société botanique de Genève est heureuse de réitérer ici ses félicitations avec l'expression de sa recon- naissance ]ionr la manière distinguée avec laquelle elle a si cordiale- nieni rec;u les Sociétés sœurs. RAPPORTS SUR LA SESSION DE 1910 DE LA SOCIÉTÉ MYCOLO- GIQUE DE FRANCE. — Aimablement invitée par la Sociélé mijculoai- (juede F rame à participer à tout ou partie de sa session d'automne dans les régions de Grenoble et Annecy, la Sociélé bol a nique de Genève a eu le plafsir de pouvoir répondre partiellement à cet appel et ne regrette (iifune chose à ce sujet, c'est de n'avoir pu bénélicier plus long- temps et en plus grand nombre du cordial accueil accompagnant les très instructives assises de nos confrères français. Le programme, (jui fut exécuté scrupuleusement par un temps excep- tioiniellenient beau, prévoyait une séance d'ouverture le 25 septem- bre 1910 à la Faculté des Sciences de l'Université de Grenoble, puis de nombreuses herborisations rayonnant de la cité dauphinoise soit dans le massif de la Chartreuse, soit vers le massif de Belledonne ou aux environs plus immédiats de la ville; le tout clôturait par une exposi- tion publi(pie et une séance spéciale le vendredi 30 septembre, jour à partir diupiel la Société allait tenir ses assises à Annecy selon un pro- gramme analogue à celui de Grenoble. C'est à Annecy que M. Beauverd rejoignit la Société mycologique pour prendre part à l'excursion du 1'' octobre aux environs de Thônes d'abord, puis au bois des Glaisins, près Annecy-le-Vieux, Tout en admirant les beautés naturelles de la pittoresque vallée du Fier, les participants très nond)reux, encadrés de forestiers et de notabilités 176 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (47) (rAiinocy ol de Tliùncs, fii-ont uiio fi'iirfiionso l'écolfo flans les forêts du Muni où les cundiiisil noire sMnpalhique collègue corj'es|to)idant M. rinspecteur foresliei' Ph. Guinier, chargé de cours à l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Nancy. Tandis (|ue la grande majorité des cxcursioiniistes explorait très consciencieusement les régions inté- rieures coni[)rises entre 700 et lOCW m. d'allitiule, un très petit nom- bre d'entre eux, dont le rapporteur soussigné, gagnait la ligne de faîte du Mont ( 1 173 m.) en notant soit flans les forêts de liêlivs, soit sous les sapins, de très abondantes colonies de l'oli/porns orinii.s, Ifi/i/rop/io/'im pudo/'imis, Cli/foci/be Hehularin^ Lac/ a ri us (/rlic/osiis, MrriiliiiH coruu- vopioidcs, ddulJuiirlIiis c/h/i/'iiis, .Ui/criiii rosclld, clc. ; les troncs coupés et i)lus ou moins [)onrris bébei'geaienl d'élégaids .Alyxomu'ètes tels que LjlciKjdla uiiiiidtiiDi, Tricliid liolrylla, Tubilind frdf/lformis, etc., ou de dilTormes Trdnie/rs odoraUi plus l'arement accompagnés du délicat T rem cl Uni on (/cld//nfi.sinii et de curieux Gcdsicr IniurnnicIricuH. D'autre part, les (jirtitidriii.s sdtifjuiHctis, C. coloiicu.s, C. hrutmciis, I/ioci/be f/eop/ii/lld, Ldccdrid dtticlhjislinu, Hitsmila emctica var. pdf/iUs, Hjidiium jrpdiidiiDi var. nifcscoin (à cliapeau régulier et à très long pédicule), 67^//ï/y7'(/ /û///c-<'/ et fl'auti'es es{)èces rares ou inconnues aux en\ii'oiis de Genève abondaient en différentes places du sol moussu des forêts. Après un rapide déjeuner au Grand IIf)tel de ïbônes, le tram à vapeur reprenait la caravane à midi et demi pour la dé|)oser non loin du grand bois des Glaisins, l)elle propriété de M. de Guinier, située sur la rive gauche du Fier, à la limite orientale de la plaine alluviale des Bornes, et ftù chacun put faire une abondant»^ récolte des espèces les plus remar(|uables caractérisant les forêts de chênes et de sapins; à noter aussi des espèces variées de Bolets auprès des Trendjles et des Pins silvestres, ainsi qu'une grande abondance de Polijporii.s siiip/uirciis sur un tronc de cerisier. — Conformément au progi'anuue, la journée se terminait h 5 heures par un rf^tour en tram, dans les vagons duquel Pexamen des récoltes était avantageusement contr()lé grâce aux soins dé\oiiés (]o M. le |)i-ofesseur Maire, dont chacun de|tuis longtemps a pu apprécier la haute conq»tHence et robligeance int'piiisable. De son côté, M. le Prof. Charles-Ed. Martin, acconqtagné (Fun mycologue genevois M. Jaccottet, a |)arlici{)é à deux autres journées tle la session d'Annecy. Ces Messieurs arrivés à Annecy dès le samedi soii-, ont eu le plaisir de prendi-e part tout d'abord à l'herborisation du dimanche après-midi au roc fh' Chère, puis, \c linidi a|)rès-midi, au Crêl (lu Maure. Fa jtremière s'est enêctuée par un tem|)s sii|)rrbe. dans une contrée admirable; Fintéi'êt en a été floublé par suile de la pré- sence de M. Philibert Guinier, l'auteur de l'excellente monographie du Roc de Chère ({ue connaissent bien les botanistes gene\ois. Fa seconde a été moins favorisée par le temps, la majeui'e partie de Texcursion s'étant faite sf)us le |)arapluie ou la péhM'ine; mais elle n'en a pas moins ét('' l'iclie en trou\ailles et Fenlrain n'en a pas été diminué. Fe matin, les botes de Genève avaient eu le plaisir d'assister aux (lerniei's |)répa- ratifs de la riche exposition (pii a eu lieu le mardi et (\\\\ de\ait être accompagnt'e d'une coMf(''rence de M. Maire. M.M. Jaccottel t>t Martin ont renq)orlé le meilleur souNenii" de leur \isile à Annec>. Ils fnil été accueillis avec la plus grande amabilité par .MM. les mycologues fran- çais; ils ont admiré la parfaite compétence du chef de course, M. René (48) COMITE llKMDr DKS SKAACKS \)l: lUlU 177 Maire, ri ils oui en roccasion de voir itcaïK-oiip (rt'spèccsijiron ne rcii- conlri' [tas dans la iv.iiioii liciicNoise, trop iiiriiic, car ils sodl loin d'a\>. — .lus(ju'al(ji"s, le Tiihcr iniclnaluni n'était connu qu'en France, où il se rencontre en coini»agnie de la truffe noire (T. melano.sporum Vitt. = T. cibariiini Coi'da ex Stui'ui, non So\verl)y, nec Secretan et auct. nonnul.); c'est donc une ac(pnsition iiouxelle i)our la tlore mycologicpie genevoise et suisse. 2" Tuber excavatum Vittadini, Monogr. Tuber. : 49, tab. 1:7; Ivû-A'iwe, Fuiuii hijpogcei : \a,Xd\). VI : 1 et XVII : ô; = T. fim-um Corda, Icon. I : 2.5, îig. 298, et VI fig. 142; == A.srliion fusnnn Wallr. FI. crypt. germ. II : 260; = Yittudinion Monlagnci Zolicl in Corda, Icon. Fung. VI : 75. — Les notes de M. Martin, accompagnant l'ohli- geant envoi du dessin original d'une asque à .5 spores tait au micros- cope, décrivaient comme suit les résidtats de l'analyse : « S|)ores très f< grandes : 32-42 X 2;)-24 ijl, à réseau et alvéoles exacteménl seinbla- « blés à ceux du T. sesiivum; les asques mesurent 08-100 X 49-00 {jl « (sur le sec; peut-être sont-elles plus amples à l'étal frais); cette « petite trulle ressend)le plus à un « niapia' » (pi'à autre cliose ». Ajoutons que les quatre exemplaires présentés, tous de couleur ter- reuse, de forme subglobuleuse et à enveloppe lisse interrompue des quelques petites cavités auxquelles cette trutfe doit son nom, mesu- raient de 12 à lô mm. dans leur plus grand diamètre par 9 à 11 mm. pour leur plus faible largeur; leur odeur, d'abord aliacée, est compa- ralde à celle de la truffe noire ;i|)rès (piebpies jours de dessication. L'aire gé(jgi'apbi(iue de cette truffe conqji'eiul l'Italie septentrionale, la France", l'Allemagne du Sud et la Bohème : sa présence en Suisse, jusipi'alors inédite, n'offre rien (pie de très normal. l'our terminer, il convient de ineltre en évidence une (piestion de nomenclature (pii peut axoir son importance (piaiit à la ricliesse de la flore m>cologi(pie suisse en fait de Tubéracées : en effet, le nom de Tiibcr cibariiini a été a|ii»Ii(pié |)ar diflV'rents auteurs à div(M'ses esj)èces d'entre lesqiielh's le /'. mcsciilariciiDi N'iltad., (pii correspond au T. eibarium Corda le. fung. V : 68, non (^orda apud Sturm, Deiitschl. FI. il! : 19-20), le T. irslirun) Vittad. (— T. ci bon' mu Sowerbv, Rnglish Fung. tab. 309, et Auct. lielv.), le 7'. iHclaiiospociitti Vittad. ((pii a été ' Mnpis, terme iisilé par la ;:enl écolièro geiievui^e pour désigner les Lilles à jouer. (')0) (•OMi'TK \{\:s\n i»i:s séancks i»i: I".M<) 179 r^iilcniciil i{|('iilili('' ;iii 7'. f/htifiinn |i;ii- (j)i(l,i ;i|i. Sliiiiii, iimi Jilior; liailloil, hirl. I!nt. IV : ^-ii») r| pciit-rllT ;iilNsi les 7'. inicnidliim r[ T. Iiriniiair : un cmiiiicii iipiiinroiidi ne |)()iiiT;iil-il |i;in nlidiilir ;'i ce dcr- nici' i'rsiill;il pniir ridciililirnlioii du Tnhcr cilKiriiiin de Srcr(H;iM ? M. le prof. Martin conlirnic l;i pirscncc, du \rril;il»lf Tiihrr uxiivum dans le caidon de (icnrNc (W^ (''(•hanlilldus proxcnanl de l'rc.niiy lui (Mi avant rlr soumis rrccnuucnl par M. Liilin ; en oidrr, him (prcIVcclivi'- uicnl ini'dil pdiu- le Irrriloirc suisse, je 'l'iihrr r.ndrdhiiii cvislc dans le canldii (!<■ l'Vihourii, d'où un corrcspondaid iK'iK'Mdc, \\. Hidlicux, lui en a rrccuuucnt adrcssi'' des cxcniplairrs idcnliipics à ccun de la l'ici- rirrc : arlucllcnicnl, la llorc ni>coloi^i(iU(' suisse coniplc donc au nmins trois espèces de trull'es et inie \ariété drnuenl conslalées. ll.N A(:A/>A.\T//1 S M)[\KAV \)V TI'.ANSVAAK. — l'réseidation par M. Beauverd (fini bel Af/apaii/lms importé de la iv.i;ion de Shilou- wane (Transvaal) |)ar M. le missionnaire II. .Iiinod et tiès diiïérent du pol\morplie Ai/dp/ni/lni.s a /)■/<■(/ mis (L.) IlotVmannse^i; {= A. iimbrlldliiH l>"ll('ritier), seule espèce coimue d'un yciuv considéi'c comme monot.N|)e jusipfà la (laie de |)nl)lication de VA. caulcHcem Sprengel in Garlenjiom vol. 50 : -21 et 2SI, tah. 1187 (lUOl). — Celte plante inédite, |)our hupielle M. lîeauNcrd |>i-opose le nom iVAf/apant/i us inupcrhis en raison de sa corolle (|iii ne sï-panouit pas en éloile comme celle des deux espèces précédentes, se distingue en outre par son style longuement e\sei1, à stigmate légèrement trilobé; ses grandes omltelles à très nombreuses "lleurs d'un vif coloris bleu foncé la désignent comme espèce horticole de valeur. Pour plus amples détails, voir ci-après la note illustrée à la page 194. LE XAMHIIM STUilMARIUM L. AUX ENVIF'.ONS DE GENÈVE. — M. le Professeur D' A. Mégevand présente de beaux écliairtillons de cette Composée, (pfil a récoltée au l)ord de l'Arve dans le voisinage des bains Caillai-d, à IMainpalais. Le Xan/liiiim slnnnariutn est très rare dans notre région, où il n'a été signalé qu'en (pialité de plante rudérale aux environs de Douvaine, sur territoire IVançais (Chavin), ainsi (pie dans le canton de Vaud près de Nyon (Gandin) ; le catahjgue Renier fait meidion d'un autre Xanihium, le A', marrocarpirm DC, dis- paru du Petit-Saconnex où il avait été observé plusieurs années consé- cutives; eidin, dans le «Supplément au Catalogue de Reuter» publié dans le fascicule 3 des « Travaux de la Société botani(pu:' de Genève », notre collègue M. Schmidely signale encore le Xanlhiiiin spinosiini L., plante cosmopolite naturalisée au pied des falaises du Rlunie dans le voisinage des moulins de S'-Jean (Genève). — C'est dans celte même station que noire ancien président M. H. Romieux l'a aussi récoltée autrefois avec nombre d'autres espèces adventices. UN CAS DE PÉLORIE MIXTE CHEZ LIXAIUA SPUlilA L. — M. Gustave Beauverd présente des Linaria spuria L. récollés à Cliam- l)ésv et otfraid sur le même pied de nombreuses tleui's tout à fait nor- males acconq)agnées en partie de corolles parfaitement péloriées (^lube régulièrement ouvert à 5 lobes, et présentant à la base 5 éperons . égaux), en pailie de corolles j)artiellemenl péloriées, c'est-à-dire à l(î)bes mélangés de lèvres irrégulières et à base du tube pourvue de 180 iu;i,i,i;tin de la société botanique m: genève (51) 2 à i éitci'oiis plus ou moins iiiégauv; l'une d(,'s lleurs uiiofuialcs pi'é- sentait dans un seul calice ivgniier deux encolles fasciées i)artiellement péloriées. — Sur ce sujet, M. Beauverd rappelle roriiiine du pseudo- genre Pel<))-ia publié dans le preniiei" volume des Àmœiiilali's Acade- miex de Linné C.\ : 5l)-73, lab. III, 1787) d'après un cas analogue observé en 1744- sur un L/nuria vulgaris de Suède : cesanornalies jouis- sent de nos jours d'un regain d'actualité depuis que les remartpiables expérienci's de (^ostantin et de llug(j de \ l'ies ont permis de constater que par voie de sélection. Ton peut arriver à i"endre héréditaire ce cas tératologique dans la belle proportion de 85 "/" des semis sélectionnés! CONTHIBLTIONS A LA KLUItULE DU BASSLN LÉMANIEiN. — Pour- suivant l'exécution de son progi'amme consistant à relever méthodi- quement la llorule des contr(''es avoîsinani le bassin du Léman \ M. Beauverd [présente les planttis suivanles récoltées en dilTérents sec- teurs de sa dition. n) Rive gauche. I. Garidos de Soral ((lenève). — Collines graveleuses de la plaine allu\iale genevoise, c-xposées à FW-S-W et partiellement plan- tées de vigne; culminent au plateau de Feuillée (173,6 m.) et dominent le Nant de l'Eau-Morte tributaire du Rhône sous Cartigny. A l'exception de ([uelques bosquets où domine le Qiiercu.s pcdunculala, les rares par- celles non cultivées de ce petit territoire ne compreiment ([ue des pelou- ses à Ainlropogon I.scliœi/uuN, Svabiona Coliniihtirid \ar. par/n/p/njUa et Peucedaniuti Cervuria dont les abondantes floraisons caractérisent le mieux cette garide au mois iraoùt. La présence de VAr/eniis/a campes- tris (lloraison d(jniinante en septembre^ y décèle la nature i)lus ou moins sablonneuse du sol (cf. Comptes rendus Soc. bot. Genève 296'"'^ séance pp. 97(M.)71, 8 octobre lOrjG), contirmée par la présence d'autres espèces xéro|)hiles telles que Ci/iiodon daelijlKm, Afjrupi/ritm r/taiiciim, Anthericum nimosiim, Tiinicd sa. vi fraya, T. protifcr, Silène nutans, Atijssum cali/ciniim, Linum tenuifolium, Hetiantlicnmm vulgare, Fumana prociimliens, Polentilla Wiemanniana, Erynf/iinn campesire, Satureja Acinos, StacliijsjTcla, Teucriiun mon/annm, AJufja Cliamn'pilijs, Vero- nica spicafa, (Uohularia vulgaris, Aspertda Cynancfiica, Carlina vulgaris, Cenlaurea Scabiosa, Hicracium Pilasrlla, //. /lorentinum, etc., etc. : toutes ces plantes, |)arfois mélangées d'espèces rares spéciales à quel- (pie localité domiée, conslituenl le fond principal de la garide des |)laines du Léman. Au nombre des spécialiti's in(''dit(S dignes d'être signalé(>s en raison de lem- rarett' dans le canton de (lenève, il con\ ient de mentionner les Polgipimun /nnnifusuni .lord. Aster Amcllus L. l'oi'ma? Seseli annunm L. pour la garide proprement dite, et les : Sison Ainominn L. Stachgs germanica L. Origan II m val gare 11. a Uni ! Senecio visi'osus L. ' Tiip >;.'r;i|>liii|iii'iiiriil. cRtle coiilrée compreinl loules les phiiiies traversées par les cours (l'eau Irilmlaircs de la parlie du bassin du lUiùiie silure entre la Draiiso du rti.tliiais el la Veiifi,,'0 jus(|n'an l-'orl de rh>luse. non compris les mnitagnes. (52) COMPTE HEISDU DES SKANCliS DE lUld 181 f)oiii" k's Iciraiiis ^M'avrlciix cl plus un moins Itoisûs dn |)l;il(';ni con- (InisMiil ;'i I.aconncx. — La lilh-ralnic ll(jiisli(|ne de celle i'(''|^i(in iw comprend, conune liavaii sviiopli(pie, (pionne conrle (''minM''ralion de l'en le i»' r>on\ier dans son *< lliurrairc du jeune holtiiiis/e dons le lan- lon de denère», pai^c ;{ (Anon\nie, :>), la Flore des Alpes de lîoiivier ( 1878) el le :{'"'• fascicnle dn Hidlelin des lravan\ de la Société boLanitpie de Genève; (An^^ Schmidely, Annolaliims au datulufjue /{eule/\ oclobre 1884). 2. Environs de Veyrier ((ienéve). — Les anciens coileclion- neiirs iïcnevois visiiaieid jadis celle slalion pour sa riche llore paln- déemie ( rtriailaria, \uj)/itt/\ (li\erses Oi'cjiidées, elc. ), snr laipielle nuns ne possédons mallienrensemenl anciine iKjlice synojjliepie : les (■[('■nienls en sont dispersés dans les divers recueils ci-dessus éinimérés. Actuelle- ment, le di'ainaii'e niélliodi(pie de cette i'(''iiion a rendu à la cidtnre de grandsespacesde terrains, d'entre les(piels les pé[)inières viticoles suisses de M.Jean BiH'ualaljritent une très al)ondante station (TAmmi majus de toutes dimensions. Ct^tteOndjellirèrecircum-mi'dileri'anéenne, [tarlai- temenl naliiralisé(> à Veyrier, <'st entièrement inédite pour la tloi-ule de toute la Suisse occidentale à partii' de Soleiu'»,' (la station signalée par Favrat au Hoiron, sur Moi'ges, in Durand et Pittier, Calai. Flore vau- doise N" VX^, se rapporte à la présence accidentelle et fugace de cette plante dans une luzernière). 3. Environs de Thonon et plaine du Ghablais (Haute- Savoie). — Cette région, l)oisée de chênes sur les argiles aikuiales cal- caires, et de châtaigniers sur les aftleurements molassiques ou les argiles siliceuses, pourrait être subdivisée en |)lusieurs secteurs natu- rels dont (lui'hpies-uns (Tailleurs ont été distingués par des botanistes de valeur qui ont attiré l'attention sur le réel intérêt qu'offre leur llo- rule. De ce nombre il convient de citer en toute première ligne les célèbres dunes de Sciez, important îlot de sable au sein de la plaine alluviale et dont la végétation a été le point de départ du terme de « garides » proposé avec succès par M. Chodat pour les associations végétales de ce type particulier (cf. Chodat, les Dunes lacuslres de Sc/ei el )es Garides, in Bull Soc. botan. Suisse, fasc. Xll : 13-58, Berne 1902). — A côté de ces garides et des bois mentionnés, les formations végé- tales de la plaine du Chablais comprenneid de nombreux marécages lit- toraux ou intérieurs, el ties «taltes» ou collines graveleuses à maigre végétation herbacée accompagnée parfois de Calluna, de Juniperus, de Populus Treinula ou Pinus silvestris. Ces diverses stations, partielle- ment explorées, ont donné lieu à la littérature locale suivante : Puget, Résumé des herborisalions etc. (environs de Thonon-Evian-Bipaille-la Dranse, AUinges, Liaud, Lully, Sciez, Excénevex, etc.) in Bull. Soc. bot. France \ : r)12-708 (1863); Bouvier, flinéraire du Jeune bolanislc, etc. : 17-19 (1890); Beauverd, Herborisalions aux enrirons d'Yeoire, in Comptes rendus Soc. bot. Genève, 289'"« séance, p. 233 (ex Bull. Herb. Boiss. 190() : 84). Au nond)re des espèces intéressantes qui jusipi'alors avaient échappé aux investigations des Aoristes explorant la plaine du Chablais, il con- vient de citer le Spiranthes autumnalis, assez abondant aux «tattes» ou landes des Genevreys, à 2 kilomètres au S.-W. de Thonon, 182 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (53) pi'ès (le la l'oiitr des Alliii£ï('s, où rv[[v (Irlicale oiTliidée llciii-Jl en sep- leiiihre dans la soeiélé des (aiUiuki riilyanfi l't Gcnliatia (jcniianiva (}ui sont en cette saison les plantes dominantes de cette formation. — La pi-(''S('nce du Spirtni/lirs (uiliotiiKtlis en il'''-Sa\()ie n'était si<)nalée (pi'aux abords immédiats du Salè\e, dans le seul ai'iondissement de S'-Julien (Mornex, Archamps, Feigères et Thairy). /*. Rive droite \. Environs de Ctiambésy ((l'"" (lenève). — l-a Horule de cette station mi-niolassi(iue (bois de l'imis silvcslris et fin. rus du Yengeron), nii-allu\iale {(Jrc/iin diNcrs, (ildd/nlns, (jiif/ra sleiu/pclahi^ etc.) mérile- l'ait d'être synthétisée en complétant les importantes observations coa- signées dans le Calti/or/nr de Fu'uter et les «i lie ihe relie h sur lu rrparli- f/nn (1rs platilcs lif/iwiiscs en Suisse » dont le l''' fascicule, concernant le caidon de (lenève, est dû à la plinne de notre collègue M. le l'rof. D'" Lciidner (Berne 1906). En attendant la publication de cette note synthé- ti(pic. Ton peut signale)' comme typique pour le climat de (>liand>ésy racclimalalion d'une liane médileri'anéenue, le l'eriphicti f/nrca L., gra- cieuse Asclepiadacée dont la souche robuste accuse ime acclimatation déjà ancienne au|)rès d'un tilleul du hameau supérieur; sa pi-ésence en celte localité peut s'explicpiei' i)ar la dissénnnation de graines prove- nant de Tune des villas voisines. 5. Crêt-Mourex ou M'-Mussy (757 m., environs de Divonne, Ain). — Petite colline calcaire orientée du S.-W. au N.-E. entre Gex et Di\onne, parallèle à la haute chaîne du Jura; les affleurements de valangiiùen et d'ui'gonien qui reiichàssent au N.-W. et au S.-E. ollVent une liorule calcicole xérophile ou silvatique, tandis (pie les calcaires facilement décalcifiés et les marnes siliceuses de l'hauterivien qui constituent la pai'tie culminale du crét hébergent de nondireuses espèces dont les tendances calcifuges sont fortement accusées par les grandes étendues de Calluiia rulfjan's dans les landes du S.-\\ ., et les splendides iUisfanea salira de la r(''gion silvati([ue, pour la partie .\.-E. Cette localité peu explorée fIoristi(piemenl, bien ([lie située dans le voisinage iimuédiat (Fune station balnéaire réputée, a (''f('' l'objet de (piel(|Ues observations recueillies dans le l.'alaloi/ue de lîeiifer et son Coinpleiiienl j)ublié par notre collègue .M. Aiig. SchmidelN dans le llul- leliii de la Société bolaiiique de 1884, fasc. III ; en outre, la Société botani(pie de (jenève y a dirigé deux fructueuses herl)orisations mycolo- gi((ueseii 1X'.):2 et lixil), (pii ont donné lieu à la publication (riin « Haj)- port » dû à la plume (•oni[)éle!ite de .M. le l'rof. Eharles-Ed. Marlin {e^. liull. Sur. IkiI. Genève, 19U*.), 2""^- série, \ol. I : ^'.»(i-29;i). — D'après une recoiiiiaissaiice faile le 2i- seplembre lUlO, riieilntrisalioii |)haii('roga- ini(pie du (irét de .Moiirev \aut mieux (|iie rabandoii dans lequel on l'a lai-sé ; deux pi'incipales formations,végétales se |)artagent sa crou|te : la garide occupe toute rexfr(''iiiifé Sud-Ouest com|irise entre le sommet et le village de Moiirex, et la forêt, où domine le châtaignier, (pii recou- vre du haut en bas toute la r(''gion comprise entre le nord du Signal et les environs immédiats de Divonne. l'our chacune de ces deux forma- tions, nous axons iio|('' les |tarticiilarit(''s siii\anfes: 1" Fa garide \\\ est pas du l\|ie li' plus pur: de grandes étendues (54) CO.MI'TK liK.NDU DKS SÉANCKS llK l'.lK» I X:} (le Cdl/inui riilt/df/s oriliM's de (Uirliini tnini/is, ïrifoliiiin nihcns, (ini- lidiKi ci/idld, /ih/iiinil/iiis (iin/KsIifoliiifi, //j/jKiclitfris radiritln , LcdiiliKhm hispidds \n\\'!, Illcrdciudi cricrhu'iiiii l'I (rililiolllltl"il)lrs IHdnllnis (Idi- lliusidiioruiii lui (loilliciil i;riirr;ilciii('lil r;is|iccl (Ti hiiidc plus ou lUdius ui()ul;ii;u;u'(l(' ; cciicudiuil, la i^riuidc suridxtiidancc drs Andru- j)i)!/(iii Isvlnriinnii, AiiHicr/cuiii i-iniii»iuni , Tiniicd Sd.rifraf/d, T. iirolifrr, MJiniarlid fd.sciculdld, Alj/s.sinii cdlj/ii/iiDii, Liiiniii Irnnifoliinii , Ihlidii- llunntiii c/idiih-rc/sids, Fininnid iiroiiniihnis, Sdluirjti Ac/inis, 'l'fuiriuiii iiioii/diiiiiii, Ajnj/d C/iddurpi/i/s, Vcrdiiicii spicdld, Aspriithi (^i/iidnc/iitd, Scahidsd Cdluniharid cl llirriicid dlNcrs (|ui orucul les places plus rocail- leuses cl dcpoui'vucs de Cdllmid uous rauièue liieu à ini l>pe de .naride reudii (juchpic peu uiouiai^uard par TiuMuivlion des illiilidldrid rardi- l'dlid cl Adieutuirid didica développés eu colouies couipacles sur la croupe du .M'-.Mourc\. Comme uou\eaulc iuédiie pour loui ce \ersaul du Jura couipris cidre le l-orl-dc-rKcliisc cl la Irouliérc \au(ioisc, uuus y avons note le Buxus senipervirens dans les rocJK'rs valaiigi- iiicus dominant le revers N.-W. de la colline; en oulre, le reiurddtnim Clidhnri L., fpii peut (Mrc considère pai' son at)ondance connue Fime des plantes caraclérisliques de la llorulc planiliairc du l'a} s de (iex,_se retrouve sur les croupes du Crèt de Mourex avec un faciès particulier qin nous l'avait fail prendre tout d'aliord pour un Srsrii modidinnii, grâce à rexiguité des segments lei-tiaircs et longuement laciidcs de ses feuilles. Ajoutons (pie les arbustes sont plutôt rares daus cette garide : à part quelques taillis de cliène pédoncule, nous n'avons noté que quchpies espèces spinescentes ([icrberis, l'ruinoi spiiidsu, Cral.r- (jus, lUtsd, Jiniipcrus, etc.), venant en buissons isolés. 2. La sylve, où domine le châtaignier, mais où de beaux Qucrcus pediinnddid, Picea excelsa, Abies pectinata, Pinus silvestris, Popiilus ircmuld et lietuUi dlha s'y rencontrent également en nondDre dans la l)lus bizarre promiscuité,' en compagnie de quelques Sdlix. Les clai- rières de cette subdivision rappellent quelque peu la végétation aualo- gue du Petit-Salève : nombreux Calluna vulgaris mélangés de l'eiiccdo- viim Cervdi'id, Jiniipcrus cdmmiiuis, Ldl/n/nis sHvesIris, C/iri/sd/ilIicnniin cdi'ijiiibdSUDi, Scncciu /Idscii/osiis, Hirrdv'nuH bdrealc, H. iiiiibclldlunt, etc. Nouveauté intéressante : Hieracium lycopifolium Krolich ex DC. Prodr. VII : 22i (1838), var. Ii/piviim, plante nouvelle [tour le Jura français et tout le Département de l'Ain; cette espèce, qui fail égale- ment partie de la tlorule du Petit-Salève et de quelques rares localités de la Ht'^^-Savoie et du Dauphiné, n'était connue poui- la flore du Jura que sur territoire suisse, à Vaumarcus (Neuchàtel) et dans le canton d'Argovie. — A noter dans cette même association de gigantes(pies Leontodon autumnale hauts de 45 à 75 cm., mais à tleui's plus petites que celles du type. M. le D'" Mégevand signale, à la suite de cette conununication, la richesse en plantes spéciales des garides du Plan-les-Onates, sur la rive gauche entre Arve et Uhône, puis mentionne le long des haies de Saconnex-d'Arve la présence de très luxuriants Shic/ii/s fp'niumlcd. Séance levée à 10 h.; onze membres assistants: MM. \ irct, lîeauverd, Bonbier, fToudet, Guinet, Lenglet, Martin, Mégevand. Homieux, Schmi- dely et Wohlers. U Secrétaire-rédacteur : Gustave Beauvehd. 184 DESMIDIACÉES DU VALLON DE SALANFE (Valais, Suisse) PAR Louis VIUEI, Docteur es Sciences (Une planche. — PI. I) Genève, 31 octobre 1910. S;ilanfe est un i^^'aiid alpage silué à plus de 19U m. d'altitude. Il est limité au nord par la Dent du Salantin et les Dents du Midi (3260 m.), à l'ouest par la Tour-Salière (3227 m.\ au sud par la crête du Luisin (2786 m.). Entre ces deux dernières sommités se trouve le col d'Emaney (2427 m.) dont le sentier passe à côté de quelques petits lacs alimentés par des eaux provenant de la fonte des neiges. C'est sur le bord de l'un de ces lacs et dans quelques tourbières voi^- sines (2000 m.) (jue nous avons récolté, vers la fin de juillet 1907, les algues décrites ci-dessous. "On peut constater ici, vu la proximité des lieux, la présence de r('i)ivs('iitaiils déjà cités pour Salvan, Marécottes, etc^^ Nous nous bor- nerons à les sigiialer en donnant leurs diuieusions. Ce sont: yciriiim Mnielii (lîi'él).) W. et C. S. West.; Pcniuni mai'fjai'itaccnm (Eluvid).; Bréb. ; Closlcriinti parriiliini Nàg. ; C. roslraliim Ehrenb. var. brevirusIratumWosL; Tefmemoms lœvis (Hiiiz.) Rails; Eiiaslnini tm.sa- tum Rails var. pyxidaluni Delj).; E. binale (Turji.) Klnvnb. ; K. ohlun- ^M»? (Grev.) Rails ; A\ ven-uconum Ehr. var. nillcsiminii Vir. ; Cosma- riiini /lolryli.s Mcncgb.; C. Meneoltinii Rréb. ; C. orhiode.s Nordst. ; StauruHlram hirsutum (Ebr.) Ri'éb.; 5. poli/morplunii Hi'éb. ; S. scabrum Rréb. ; .S. orbiriilon' (Ehr.) Rails; >'. pinichilahnH Ri'éb. 47 loruies ont été observées, parmi les(iuelles 1 1 sont nouvelles. Elles comprennent 8 genres. > Louix Vivel. — Desinidiacées de la Vaiit^p du Trient. (Mnll. Soc. bot. de Genève, âme série, Vol. I. p. 2ol. — 1909. (2) L. VIULT. DESMIDIACÉES DU VALLON DE SALANFE 185 Orcl. GONJUGATiî: F;im. in<:s:wiinACE^<: Sous- l"'a m . I. Saec«. SPIROTiENI^ ('.en. iM'/nUUM (Nag.) Net. Nàgelii iWirh.) W. cl ('.. S. West. Long. 14") [j,. Larg. 3;} p.. forma crassa Viirl. — (T. nov.) Cette forme pirsciilc les mêmes cai'actères que Netiium Nàgelii (Bréb.) W. et (1. S. Wesl; mais elle est beaucoup plus épaisse au milieu de la longueur et semble être intermédiaire entre l'espèce ci-dessus désignée et Neirium Difjiliis (Ebrenb.) Stzigs. et Rolbe. Forma cujus signa sunl similia eorum Netrium. Nàgelii (Bréb.) W. et G. S. West; sed multo crassior ad mediam longitudinem. Long. 1.V2-160 [X. Lat. ii-i8 u.. PL i, lig. 1 a. " Sous- Fa ni. 11. !■ la, coder m a» Tril). 3. PENIE^ Gen. PENIUM Bréb. Section A. Cellules non étranglées en leur milieu; pas de démarca- cation entre vieille et jeune demi-cellules. Pen. Navicula Bréb. Cellules 3-4 fois aussi longues que larges, fusifornies, renflées au milieu; section transversale circulaire; sommets arrondis. Membrane cellulaire lisse, incolore. Cbromatophore présentant 5-7 bandes longi- tudinales et 2 p\ rénoïdes par demi-cellule. Vacuoles apicales sphériques contenant de très petits gi'anules mobiles. Long. 40-44 a. Larg. t2-14 ^. Pen. Jenneri Ralfs. Cellules cylindriques 2-3 fois plus longues que larges, non compri- mées au milieu; section transversale circulaire; sonniiets arrondis. Membrane cellulaire lisse. Cbromatopbore axile. Long. 34-40 ]^.. Larg. 42-1 i .j.. Section B. Cellules ordinairement étranglées au milieu de leur lon- gueur; démarcation distincte entre vieille et jeune demi-cellules. 18G 15ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (3) Pen. margaritaceum (Klirciil).) IJiél). I.oim. loi'.-lf.d a. Laru. -2(»-:2() a. Pen. Gylindrus lElii'cnl). ) Birlt. Cellules cNliiKliiiiiies, ;j-i Ibis |)liis longues que larges: section trans- versale circulaire; sommets IroïKjués, à bords arrondis. Membrane cellulaire brune, couverte de petits granules disséminés sans ordre. Long, il -50 [j,. Larg. 1:2-13 tj,. forma major Virel. — d'. nov.) Cellules ;î-i fois i)lus louguesque larges, cylindriques, non étranglées au milieu. Sommets tronqués, arrondis. Membrane colorée en brun, couverte de 12-18 lignes visibles et régulières de fins granules perlés. Cellulis 3-4 longioril)us quani latioribus, cylindraceis, non strangu- latis in média parte. Apicibus truncatis, rotundatis. Membrana fusco colorata, 12-18 lineis visibilil)us baccatoi-um subtilium granorum adniussiuKpie dispositis onusta. Long. 62-68 a. Lat. 18-20 |x. PI. I, fig. 2 ff. var. elegans Vii'el. — (vai". nov.) Cellules cylindriques, ordinairement pas resserrées au milieu de la longueur, 4-6 fois plus longues que larges. Sommets tronqués, angles largement arrondis; membrane cellulaire incolore on peu colorée en jaune-brun, linement ponctuée ou scrobiculée, à ponctuations dispo- sées sans ordre. Une ou plusieurs lignes de suture. Cylindr-aceis cellulis perssepe non aicuatis ad mediam longitudinem,' ■4-6 longioribus quam latioribus. Apicibus truncatis, angulis perrotun- datis. Cellularum membrana sine colore, vel i)aululum subllava-fusca, subtiliter punctis distincta seu nndticava, cuni minutissimis inordinate dispositis. Una aut pluribus suturai lineis. Long. 60-70 a. Lat. 10-14 a. PL ï, fig. 3 a, a\ a''. Trii). ï. CLOSTERIEJE Gen. CLOSTERIUM Nitzsch Sec/ioti B. Cellules sans ceinture médiane. Clost. parvulum Nàg. Long, (entre les ixMes) 105 [x. Larg. 15 |j.. Clost. Leibleinii Kiitz. var. montanum Viret. — (var. nov.) Cellules moNennes, 6-7 fois plus longues (pie larges. Bord extérieur très couibé, arc de 150"-160"; bord ventral très concave, renfié au milieu. Extrénntés s'amincissant ra|)ideraent, pointues arrondies. Mem- brane incolore ou jaune-brunàlri-, le plus souvent lisse, avec une à (i) I,. MUKÏ. DKS.MiniACKKS DU VALLON DU SALA.NFK 1S7 li'ois liij^m's (le siitiiiv ; |);ir('nis nu pnil .ipcrccvoir des stries livs fines. (;iir(ilii;il(»|ili()re |)r(''seiil;iiil lî-."» |i\ li'iioïdes |)ar (leiili-celiille. en sélie lint'aire. Naciioles Ici iniiiales reiirerinanl de petits gianiMes mobiles. Modicis (•('lliilis ()-7 ionj^iorihus (|iiaiii lalioiibiis, ora cxlei na maxime ai'cnala I. ")(»'-! ()()". Ora \enlrali maxime (■(im'a\a, in média parle Inmes- cenli. i'Alremis parlihns ahriiple mimienliliiis, acnminalis l'olmidis. MiMid)raiia sine coloi-e, sen liisca snhllasa, [tlemniqne levifliata cnm uiia ad Ires snhira' lineas; nonnoiupiam ap|)aren[ lemnssima' sli'ia*. (liiroma- lopliora inclmlenli :{-") pxrenoïdes in nlra(|iie seini-cellula secimdnm linearem seriem. Terininalihns xacnolis jiarva mohiliaMine grana incin- dentibns. Lom;-. (inlcr ai)ices) 83-92 a. Lat. 1()-18 u.. ri. I, lig. i a. Clost. abruptum West. var. brevius W . et (1. S. West. Long, (enlic les pùles) 71 jj.. Larg. 15 [jl. var. vallesiacum Viret. — (var. nov.) Cellules moyennes, 7-8 fois aussi longues que larges. Bord extérieur assez eonrl)é, arc de 45''-G(>; bord iidérieur presque di'oit. Sommets lai'gemenl troncpiés à angles arrondis. .Membrane lisse, incolore ou un peu jaunâtre. Chromatopliore avec 4-6 bandes longitudinales; 4-5pyré- noïdes par demi-cellule, en série linéaire. Vacuole terminale renfer- mant 3-4- gros corps mobiles. Modicis cellulis, 7-8 tam longisquam latis. Exteriori ora satisarcuala 45°-60° ; ora interioris partis fere recta. Apicibus pertruncatis cuni rotundatis angulis. Levigata inembrana, sine colore vel paululum subflava. Chromato|)liora cum 4-6 ta'uiolis secundum longitudinem productis; 4-5 pyreuoïdibus in utraque semi-cellula, in linearem seriem. Vacuola terminali 3-4 crassa mobilia corpora includenti. Long, (inter apices) 86-93 a. Lat. 11-14 u.. Apicum lat. 6-8 u,. PI. 1, tig. 5 r/. Clost. rostratum Ehrenb. var. brevirostratum West. Long. 190 [X. Larg. 22 |j,. Clost. sp. Long, (entre les pùles) 88 u.. Larg. 18 m,. PI. I, fig. 6 «. Tril). o. COSMARIE^ Gen. TETMEMORUS Ralfs. Tetmemorus granuiatus (Bréb.) Ralfs. Cellules grandes, fusiformes, 4-5 fois aussi longues que larges, étran- 188 BLI.LKTIN DK LA SOCIÉTÉ ROTAMQUE DE GENÈVE (5) glées an milieu. Deini-cpliiilcs vues fie face, gi'aduellcriicnt atténuées vers les extréniilés arrondies, jxntanl une incisiun médiane; vues de eùté l'entlées à la base et comprimées vers le sommet légèrement tronqué. Membrane eellulairc lincmcnt ponctuée; les ponclualions sont disposées en lignes bori/oiilalcs dans le milieu de la cellide. (lliromato- pliore avec une série médiane de i-5 pyréiioïdes par demi-cellule. Long. 13(j [j,. Larg. 3i a. Epaisseur 32 jj,. Larg. de Fistbme 30 jj.. Tetm. laevis (Kiitz.) Halls. Lonit. âS-rtô a. Lai-o-. 1()-:2U n.. Larg. de l'istlune 1()-18 u.. Tetm, minutas De IJary, Ollides lusifoiines, â'/z à 3 fois aussi longues que larges, étranglées au milieu. Demi-cellules vues de face atténuées ters le sommet arrondi, profondément incisé; vues décote atténuées vers les extrémi- tés arrondies. Mendjrane cellulaire couverte de tines ponctuations. Cbro- matophore avec un pyrénoïde par demi-cellule. Long, 56 jj., Larg, 20 |x. Larg, de l'isthme 17 a, " Gen. P:UASTRUM Ehrenb, Eu, oblongum (Grev.) Ualfs. Long. 130-180 |x, Larg. 5i-()8 jj.. Larg, de l'isthme 18-30 jj,. Eu, affine Ralfs. Cellules moyennes, deux fois plus longues que larges; étranglement profond et linéaire. Demi-cellules trapézoïdes à base large, rectangu- laire; bords siiuiés, lobés (i loliules de chaque côté, y compris celui du sommet); sonunet étroit, reclangulair(\ incisé en son milieu, angles ai'rondis, i mamelons à la base de la demi-cellule, 2 plus haut; vues de côté quadrangulaires, extrémités trapézoïdes, sommet largement tron- ([ué, deux ondidations sur cluupie côté; vues du sommet ellii)tiques avec i protnbérances de chaque côté. Membrane hnemenl poncliiée. Long, 100 ^K. Larg, 56 ^. Epaisseur 34 [x, Larg, de rislhme 1()-I8 ij.. Eu. ansatum Halls, var, pyxidatum Delp. Long, 70-7r) M. Larg, 33-40 a. Epaisseur 20-24 {j,, Larg, de l'isthme 12-14^. Eu. binale (Tuii).) Ehrenb, Long. 1G-I7 [X. Larg, 13-t4 ;x. Eai'g, de l'isthme r)-(» ^. forma montana Viret. — (f. nov.) Cellules très petites ; étranglement profond et linéaire. Demi-cellules rectangulaires-trai)ézoïdes ; angles de la base obtus présentant deux oiidnlalions dont la plus petite limite l'élranglenieiit : côtés concaves au-dessus de la deuxième ondulation; sommet incisé en son milieu par im sinus aigu, largement ouvert, à côtés tournant leur convexité vers le haut; aiiVles du sonunet mucronés. Vues de côté, ovales à base ren- (0) L. VIRKT. DKSMIDIACKKS T)V VALLON DK SALAM'l-: 189 (!('(' cl soiiiiiK't ('troil, iiiidiidi. Vue vcrlicah' ('lli|)li(|iic, •.wa- wrw pio- t(ili(''r;mc(' Mnoiidic ;ui milieu de cliiKHir folt'. (Icllc roriiic rcssciiihir licaiicoiii» ;'i /w/. hiiuilr (Tiirp.) Kliiriih. cl à lui. hiiKilr (Tiii'i». I Kiirciih. loiiiia snla Tiirii. Miiiiiiiis cclliilis; ;illo liiic;iii(|iic slran^Milalii. Scini-cclliilis ortiio^o- iiiis-irapc/.oïdicis; hasis auj-ulis ohliisis ciiiii diiahiis midis (|iianiiii miniiiia sliaiii;idaliis Icrmiiiatiir; lalcriliiis coiiriiNis snpra allcraiii midam; a|ticc iiiciso in sua iiicdia parle siim acidd, pcr[)atcracl(» cl {•iijus ialcra siiaiii coimcxioiicm ad smiimmii vci-lmil; apicis aiii^iilis miici-oiiaiis. A latcrc \isis ovalis ciim Imiicscciili liasc cl apicc arclo, rolmidalo. A \crlicc \isis, ciliplicis ciim roliiiidalo proluhcrcido ad ulniiiKpic laliis mcdimii. Loiiiï. lS-2-2 ;j.. Lai. l2-i;{ ;j.. Cras. S-'.) [j, Islliiiii lai. â ji. IM. I, liK. ' (i, l>, i'- Eu. denticulatum (Kiirlm.) Gay. Cellidcs pelitcs, 1 '/. fois aussi longues que larges: étrangleiiiont profond cl linéaire à liords aiTondis. Demi-cellules Ifapézoïdcs élran- glccs au milieu ; l'cnllcmcnl de clKupie cùlc de la liasc porlanl t(uel(|ucs granules; sur le milieu une prolid)ci'anre porte quelques granules. Sommet rectangidaire Ivonqué, |)rolondénienl incisé, angles terminés par un aiguillon court ; vues de côlé ovales-elliptiques; vues du som- met cllipli(pics. Long. 2-2-2() [i. Larg. 15-20 .^j.. Larg. de IMsthnie 5-6 {i. Eu. verrucosum VAu\ var. vallesiacum Viret. ' Long. 84 \x. Larg. 6i ji. Gen. MICRASTERIAS Ag. Micrasterias papillifera Bréb. var. vallesiaca Viret. — (var. nov.) Cellules moyennes, circulaires, étranglement linéaire, profond. Demi-cellules à 5 lobes séparés par des sinus profonds, linéaires, aigus. Lol)e polaire terminé de chaque côté par un lobule bilide; entre les lobules un sinus large à concavité circulaire. Chaque lobe latéral est divisé en deux par un sinus deux fois plus long que large, arrondi cà son sonunet. Les lobules sont divisés en deux par jini sinus large et peu profond. Enlin, les lobules terminaux sont bifides, avec échancrure rectangulaire. Vues du sommet et de côté elliptiques-rhomboïdales. Membrane cellulaire couverte de ponctuations. (]ellulis modicis, in cii-culum flexis, strangulatu lineari alto. Semi- cellulis in 5 lobas altis, linearibiis, aculis sinibus intercedentibus. Lobis apici proximis lerminatis (puxpu' latere bifulis lobulis; inler lobulos uno simi lato, concavo et in cii-culum tlexo. Quibuscpie lalera- libus lobis bipartitis sinu bis longiori (piam latiori, ad apicem rolun- dalo. Lobulis lalo, paulum aulem allô, simi biparlilis. Terminalibus BULI.KI'IN DE LA SOCIÉTÉ HOTA.MQI'K DK GKNÉVK, N" 7, M Orl'ilire l'.MU lo 190 ni'LLETIN T)F I..\ SOCIKTK P-OTAMnlK UK CENÈVE (7) dt'inuiH lohulis l)ifulis, cuiii iiili'orsiiiii oitliuiïoni;! iii(isiii;i. A vnlice, l;it('i'('(iii(' \ isis clliiiticis-i-lioiiilxtHhililjiis. Olliil.iniiii iiiciiiliijiiia piiiictis umisla. Loiii;. KM) [j.. l.al. l(»o a. Cras. 2i p,. Istliiiii lat. :{() ^. Maxiiiia lai. luhaniiii apici proxiiiiai'uiii 38 jj.. PI. 1, (ig. 8 a, V. Micrasterias America na (Ehieiib.) Ualfs. var. robusta Viivt. — (\ar. iiov.) Cellules iiioyeiuies, I \s Ibis aussi longues que larges; éli'aiigleiueiit linéaire profond. Dt-nii-cellules (li\isées en 3 lobes. Lobe polaire \•M•ii,^i limité par deux sinus prolbnils, bord supérieur foneave et bord infé- rieur convexe; il poile sur le sounnet coiieave ari'ondi. i prolonge- ments tronqués, (lentes à disposition as\ui(Hriqiie. Lobes latéraux divisés en deux par un sinus peu profond, large; puis, subdivisés encore une fois en 2 ou 3 parties |)ortan[ sur leur sounuet des deids irivgulières. Vues de côté trapézoïdes, angles de la base et du sonniiel arrondis, côtés concaves, sommet convexe, ti'onqué présentant deux protubérances dentées, as\métri(|ues. Vues du sommet rbond)oïdales à pôles ti'onqués et l)identés. Meudii'aiie couverte de petites j)rotubéran- ces coni(iues, assez régiilièi-euieid disposées en séries radiantes, dont deux plus grandes, près du milieu du sommet du lobe polaire. Modicis cellulis, I V» t^^in lougis (piam latis, sti-angulatu lineari alto. Semi-cellulis in 3 lobas |)artitis. Verticis lobis latis, duobus altis sini- bus terininalis, superiori ora concava inferioi'i autem coinexa; in ver- tice concavo, rotundato sunt 4 extensiones truncata-, denticidata; secundum asymetricum ordinem. Lateralibus lobis bipariilis une sinu paulum alto, lato; pra^terea iterum subdivisis in i-'.\ parties in apice inordinate denticulatas. A latere visis, trajjezoïdicis. basis et apicis angulis rotundatis, lateribus concavis, vertice convexo. Iruncato cum duobus iiroluberctdis denticulatis, asvmelricis. A verlice \isis, rbom- boïdalibus cinn polis Iruncatis et bidenlatis. Membrana parvulis turbi- natis protuberculis omista salis bene et ordinale disposilis in l'adian- tes séries, e quibus duabus niajoribus, prope médium lobaruni ver- tici proximarum culmen. Long. 125-150 [j.. Lat. 9i-103 {j.. Isthmi lat. 23-25 a. Lat. max. loba- runi vertici proximarum 56-60 a. PL I, fig. 9 a, b, c. PL L fig. 10 a, forme anormale. Gen. COS.MAKll^M Corda Division 1. Mendii'ane lisse poucluée ou scrobiculée. Contour jamais granulé, parfois ondulé ou crénelé. Section (J. Demi-cellules à conlonr dislinctenienl p\raini(lé ou sub- pyrainidé, généralement IroïKiuées. A7'À'AH.\ ;H(I h lUI/.ATOJl HT/IIH»^ / I Kl /H I I I 1)1 tin (le la Société Itolmiique de \<>i,. li, lyii). n ui/iODi ori a:)ijsx3 .Hft'fi 'tJiKn'l i; (;liill'i->iin'<;^ (•)/ ff * \ BlndsT SW, .fo ^OTil WMvn (;iiii(>l \<^'ll .'< ..') !'. .// ss\'av.\\7. su»V\\«>y. A j^vA. / .(WJ8 .ftg ,fl .a •vo\\>su iJdiMo't .(l'ViH (.diiMiill'l ) v'.\v\V)v\\\v,'v\ sumsu".*\ ± « \ A)Di^/A^ ,..'1B/ .f! svv\v>»\v."n\\«'\ .■\h7 \>.')II ^uv^\^\\v•\A\^ <■ .OOC .-lï^ :\Ki .\\\\^\\sv<\\m :\ii( Ahû\ \\vi\\\\\<\\\^\f.\s\vs\f-\w'-(/'.; ; \ U.V rril .1>^l BrLl.FÏI> DE LA SOCIKTK BOTAMOIK DE GENEVE mtforsiuii ()illn)g<»iiia iiici>uiii. A \' jiK' vl^^.^ t'iiijjiui.--' li •iiilidïdnlilnis. (>!liil;ii-i!!it ■i:"!'!':!-'!'- i- EXPLIGATIO IGONUM Loir "">a. Lat. K'X» [i.. Gras, ^-i [j.. Isfhmi lat. :^n jj.. Mnxiiiia I. , loban 1 iiroxiiiianiin 38 |jL. IM. I, lig. 8 tf, c. Micrasterias American a (Ehroiil>."i lînlf'^ var. robust%yifi;tis :«issi fetiigiies «[ik' bPglatePiQiiiftLilriiiri, le profond .«'•Dt'nn-cel+eles t^ivisêfes en 3 *obes. »l.(V$rt^€«i;?ire laii par deux sinus profonds, bord snix'rieur conravr et bord iiil .11 convexe; i! porte sur le sonin)»4 conaive arrondi, i prolniu III. nf^ tronqués, dentés à disposilitiu ii>unétrique. Lobes l;ti tl. Il deux par un sinus peu pnTfonn, iargn; puis, subdi\i • ei, ic fois en 2 ou :? parties poi-taiil sur leur soinnu^ desdeiii- i' ' fiiv:'-i.^mto'H'^/)^/^'w?i>nî:'Sr'wék tei-te'^7i;;wl;'n^''^!W: 36o. in-.nn • ^ Prnium CylindruH (Elirenl).) Uréb. forma ;w^/yV);-il'!'f., gr. 360. M,Mn!i»-,iii.> rouverte (II' ost''vài\' /'À//<'»iàcMm'Ti.' var., gr. 360. 6. •) *•/?., gr. 360j:iiii l;ili>. slianmil.iln lim-ari idt<-. 7. EuuHlrum binnle (\\\Y\^^ Ehr^ehb. forina woM/o»flHi-f.-, gr. 540. 8. M UvaHieriiDi papiUifera Bréb. var. vaHesiacû u. vai". gr. 360. (»ii,-i>JL » Americuna (Ebrenb.) Ralfs. v;ir m/>«u7« n. var., MTouduiu asvnieUieuui urUii a. et b. gr. 360, c. gr. 180. •iiii» -.lIO.']:'!" mx .i.'.p;. .) » a. foruie anormale gr. 360. ,\¥{.\\\\Ui}HHiitrm>n HegneUu Willc forma niinimu n. f., gr. 540. ;uiguii» n48ndatis,»iaterilJ'<îaff/Hw/ West forma minoi^ n. f.^ gTi 720. (j. ' ;»rotubercuIis denUcuiiiii>, .i>.^ n^ n n i.-. .i \(iiiii' \i>is, ■.,,• I i< cum polis Iruncatis et bidèntatis. xMembrana par\ulis tnii herculis ouusta satis bene et ordiuate disposilis in radin quibns duabus majoribus, prope médium lobarum \' \ MuU'um culmen. .VM..^. 125-150 |j.. Lat. 94-103 ja. ïstbmi lat. 23-25 .j.. I,:*! max. In > rum vertioi proximarum 56-60 [jl. PI. I, fig. "èa.b, ,. PI. I, fig. 10 «, forme anormale. arroii ni » » » Division \. Membrane lisse ponctuée ou scrobiculée. Contour j». iidé, parfois ondulé ou crénelé. ' rit^mi-cellules à contour dislinrtement pyramide ou > cralement troncpiées. Ihdletin de la Société liai a nique de Geuèce. Vob. II, 1910. i>l. I s. v_y- 3. A /- CD II. 10 Desmidiacées dît Vallon de Salanfe. — Ij. Viret ad nat. del. (8) !.. VII{I;T. KKSMIhlACKKS 1)1 VAI.MlN DK SAl.A.NKE 1U1 Cosm. Hammeri lîrinsch. (Iclliilt's iii(»\('iiii('s, 1 V' :"' I '/-' '"i^ l'I"-^ lim^nics ((iic lar},M's, t'iniii- glciiiciil liiH'iiiic l,ii\u('iii('iit iMiNfil :iii (Icliors, M Sdiiiiiicls (lilab'ïs. Dciiii- (■('lliilcs lra|i(''/.(»ï(lcs, aii_ul('s de la liasc et du soiiiiiicl arfoiidis, (•ôl(''s coiicavt's ; soiiiiiirl plus (''li(til (|ii(' la hase, li'(in(|ii('', un |)('ii coiivi'xc; vues de côlr ('lll|)[i(iiit's-(t\al('s ; mics du soiiiiiici (■lli|ili(|ii<'s. Mriiihrain' (■('llulairc lisse, lu pMViioïdc par dciiii-ccllidr. Loiiii. T)!') ij,. Lai'ij. 'M\ [1. Kpaissciii- ^(> [j.. Laii^. de rislliiiic I l-l:i [j,. Section E. Demi -ce 11 nies plus on moins reclaiignlaii'es on snhreclaii- i>nlaires. Cosm. rectangulare Ginn. var. hexagonum (Elfv.) W. et G. S. West. (-ellnles très petites; nn pen pins longues que larges; étranglement profond el linéair(\ Demi-ceilnles rcM'langnlaires pyi'amidées, angles de la hase di'oils; côtés d'abord droits pnis inclinés de ■if)" environ; som- met plan; vnes de côté largement ovales; vnes du sommet ohlongues- ellipticpies. Membrane lisse. Long. 28 ji. Larg. 22 {x. Larg. de l'isthme 7-8 ji,. Cosm. pusillum (Bréb.) Arch. Cellnles très petites; aussi longues que larges; étranglement linéaire. Demi-cellnles trapézoïdes; atténuées vers le somiuet largement tron- qué ; vnes de côté semicirculaires; vues du sonnuet elliptiques. Mem- brane lisse. Long. 8 [j,. Larg. 8 {j.. Section F. Demi-cellules généralement elliptiques, hexagonales, sub- hexagonales ou polygonales. Cosm. abbreviatum Racib. Cellules petites, presijue aussi longues que larges, déprimées au milieu; étranglement linéaire. Demi-cellules hexagonales, allongées transversalement, côtés nn pen convexes; vues du sommet ellipticiues. Membrane cellulaire lisse. Un pyrénoïde par demi-cellule. Long. 18-20 ji.. Larg. 10-18 |jl. Larg. de l'isthme 5-6 jt. Cosm. impressulum Elfv. Cellules petites, 1 V'^ fois plus longues que larges, étranglement pro- fond et linéaire. Demi-cellules semi-elli|)ti(|ues; 8 ondulations sur le contour, dont G latérales et 2 sur le sonnuet; vues de côté et du som- met ellipti(iues. Membrane lisse. Un p>réiioïde par demi-cellule. Long. 84 [J.. Larg. 25 jj,. Largeur de l'isthme 9 [x. Cosm. Regnellii Wille. forma minima Viret. — (f. nov.) Cellules mimiscules, aussi longues que larges, plus petites, plus étroites que Cosm. RefjneHii Wille f. minor\ étranglement profond, linéaire. Demi-cellules hexagonales à côtés concaves, sommet un peu 192 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (9) convexe ou plan. Vues de côté semi-circulaires ou ellipti(iues-ti'on- quées. Vues du soniuiet eliii)li(iues. Membrane ceiluiaii-e lisse, (lliro- malopliore avee un pyrénoïde central \r,w demi-cellule. Minusculis cellulis. lain louais (piam lalis, minorihus. arctioribus (piam (yo.sin. /It'f/in'l/i/ Wille f. niinor; alld, lineari slraniiidatn. Ile\a- goius semi-eellulis laleribus concavis, a|)ice le\itei' councxo \el |)lano. A lalere ^isis semi-cifcinnalis \ei ellipticis-Irnncalis. A vertice ellip- ticis. Le\ii>ala cellularum membi'ana. (^hromalopliura miiciini pyre- noïdem in uli'aqne semi-cellula includente. Long. 10 a. Lat. 9-10 a. Istbmi lat. 2-2 72 ti. . PL L fig. 1 1 a, b, c. Gosm. Meneghinii Bréb. Long. 22-32 jx. Larg. 13-21 |ji. Epaisseur 10-12 p,. Larg. de Tisthme 4-7 [X. Gosm. angulosum Bréb. Long. 28 [x. Larg. 20 -x. Larg. de ristlime 7-8 |x. Gosm. Iseve Babenh. var. septentrionale Wille. Cellules i)elites, plus longues cpie larges, octogonales; étranglement profond et linéaire. Demi-cellules subpyraniidées; angles de la base obtus ; côtés d'abord divergents dès la base, puis convergents vers le sonnnet tronqué, déprimé en son milieu; vues de côté ovales-ellipti- ques; vues du sonnnet elliptiques. Mendtrane cellulaire lisse. L'n pyré- noïde par demi-cellule. Long. 22-25 jx. Larg. 14-17 |j.. Larg. de Tisthme 4-5 jx. Section H. Cellules subcylindri(pies ou t'usiformes-cylindriques, avec un faible étranglement. Gosm. viride (Corda) Josh. Cellules petites, 1 '/^ fois plus longues que larges; éti'anglement faible à simis très ouvert. Demi-cellules ovales-circulaires ; vues du sonnnet circulaires. Long. 50 (X. Larg. 28-30 jx. Larg. de Tisthnie 23 jx. Division II. Membrane cellulaire granuleuse, verruqueuse. Section D. Demi-cellules à contour cii'culaire-pyramidé ou subpyra- midé. Sommet tronqué. Gosm. vexatum West. forma miner Viret. — (f. nov.) Cellules i)etiles, 1 Vi-l 'A fois plus longues (pie larges; étranglement profond et linéaire. Demi-cellides li-a|)é/.oï(les largement li'on(piées, déprimées au sonjuiel vaguement ondub' ; 5-(» ondidaiions sur les c('»tés correspondant à des lignes radiantes de granules diminuant de gran- deur vers le centre de la deini-cellide. Vues de cnir o\ales; \uesdu sommet o\ales-ellipli(jues, avec pôles gianulés. Cliromalopliore a\ec un pyrénoïde par demi-cellule. (1(1) L. VIHKT. l)i:S.MlI>IAr.KKS IH V\l.l.(f\ liK SAI.A.NKK l'.K} ('<'llnlisp;ii-vis, I ' i-l '/ï loiiiiiorihiis (|ii;iiii l;ilii»rihiis; slr;iii,mil:ilii iilto cl liiicari, sciiii-cclliilis tr;i|»('/(iï(licis itcriiiiiicilis, ;i(l ;i|iici'iii hiliori sensu iiii(l;iliiii (lr|iicssis; .")-(> ad lalcia midis iidcr se rcspoiidciilildis ciiiii radiaidiluis liiicis i^i-aiioniiii in crassilndiiirni niinncnlinni ad scnii- (■(■llnhr ccntinni. A lalcic \isjs osalis; a Ncilirc, ((\alis clliiilicis; polis i;ianidis onnslis. (Ihi'onialoplKiia iinicnni |i\ icnoïdcin in nlra(|ui' scnii- cclhila inclndcnli. LoMu. -2 [-:{() a. I.al. -20-22 [j.. Isllinii lai. 8 [a. IM. i, lii;-. 12V/, h, c. Gosm. Botrytis Mcnci^li. Loiiii. ('•;! [1. Lai'g. 18 [j,. I.ari;-. de Tisthnio 12-li ^. Cosm. ochtodes Nordsl. Loni^. Gi-lOO [x. Lari;. i2-72 [x. Kpaisscnr 24-;]2 jj.. Larg. de risilnnc 22-2-i \u Geii. STAURASTRUM Meyen. Staur. polymorphum Hicl». f. 4-g()na. Long. 20 [J.. Larg. 21 jx. Staur. scabrum Hivl). Long. ;!0 [1. Larg. HO «j,. Staur. hirsutum (Khi.) Bréb. Long, i-i [J.. Larg. iO \l. Staur. muricatiforme Sch. Cellules 1res petites, un \)*'\i |)lus longues que larges, étranglement moyen. Deini-eellules seini-sphériques, oblungues; vues du sommet triangulaires, côtés un peu concaves, angles arrondis. Membrane cou- verte de très petits piquants. Long. 20 [X. Larg. 22 jx. Staur. orbiculare iVAw.) Ralfs. Long. 40 [x. Larg. 21-22 jx. Staur. insigne Lund. Long. 28-30 {x. Larg. 20-22 |x. Staur. punctulatum Bréb. Long. 38 [i. Larg. 30 jx. Staur. alternans Bréb. Cellules petites, aussi longues (jue larges, étranglement profond. Demi-cellules étroitement oblongues ou elliptiques; \ues du sonmiet triradiées, les rayons de la demi-cellule supérieure altei'nent avec ceux de la demi-cellule inférieure; côtés concaves, pôles troncpiés arrondis. Mend)rane couverte île gramiles disposés en lignes parallèles autour des l'ayons. Long. 22 [X. Larg. 22 {x. MU Jlgapanthus inapertus sp. nov. KT REVISION DES ESPÈCES KT YAIÎIÉTÉS DU GENRE AGAPANTHUS PAR Gu!iitave BEAUVEUI) (Communiqué en séance du 10 octobre 1910). Les Af/opatil/nis connus jus([uVi ce jour, au nombre de deux espèces et quatre variétés, toutes orij^inaii-es de l'Afrique australe, offraient le caractère commun de présenter une corolle à di^ isions du périantlie généralement plus longues ([ue leur tube et franchement étalées en étoile à l'anlhèse. D'entre les plantes vivantes de Sliilouwane (Transvaal oriental), envoyées en 1903 à l'Herbier Boissier par M. le missionnaire Henry Junod, nous avons remarqué un Agapant/ms dont deux rhizomes mis en culture ont fleuri pour la première fois au commencement de sep- tembre 1910: l'un des pieds, cultivé en couche, a donné deux vigou- reuses pousses dont la tlorifère produisit une hampe haute de 0">9"0 et terminée jtar une ombelle de plus de mm.) dislicha, niedio canaliculata, inferiora sub anlliesi airuata, superiora bre\i(ica. siricla. Scdpus spalhaceo-umbel- laliis, ei-eclus ((»0-'.)0 cm. allus;, teres six sidjconq)i'essus; spatha Fig. 1. AGAPANTHUS INAl'EHrUS Beauvenl, sp. nov. — 1 : port de la plante (hau- leiir lie la Lampe : = 90 nii ) ; ^ : tkiir à l'aiillipse, à style exserl en e; section trans- versale du sommet du scape en s; 3 : analyse de l'intérieur de la corolle (élamines soudées au tube sur une loiijjueur de H -13 mm. depuis b jusqu'au point d'insertion i ; lobes de la corolle libres à partir de la lii^'ue /, soit sur une lonjçueur de + 13 mm. jusqu'au sommet s, s', etc., et soudées sur une longueur de + ^ ^ """■ ^^ ' ^" * •' '°"~ gueur totale de la corolle == + 30 mm.); 4 : ovaire (+ 10 mm.) et style {+ 2 4 mra.) à l'anthèse, longueur totale ==: + 3 4 mm.; 5 : intérieur d'une loge, présentant sur la cloison nue double rangée de 6 semences dressées avant l'anll ése, et penchées à maturité par lelïet de la position renversée du fruit; 6 : semence à l'antlièse (inconnue à lélat mur), longue de 7 mm.. I aile seule, peu accresceute, est longue de 4 'A mm ; 1 : extrémité supérieure du style présentant en « une coupe transversale Irigone-cannelee et en it. un sligmale légérenienl trilobé; S : etamiiiK à filet libre sur une longueur de + * -^ """■ '' p:"'^''' ''" l"i'"' d'insertion ;; anthère bleue longue de -f- 4 mm. avant l'émission du pollen; 9 : grains dî pollen grossi r>0 fois (à l'état nor- mal en a: bouilli en //) : l<>: fleur du lype Aqapan'hiis timlipllatus à lanlbèse, à style inclus i (plus court que les divisions du periantlie); 11 : semence (non mùrei de \'Aya- panthus umtiellalua .'\uct. (à comparer avec 6). 106 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROTAMOFE DE GENÈVE (3) hivalvis cito decidiin; pedunculis iiia'(|ualihus (i-i cm. loiiJi-K iimnci'osissiinis (l')0-l()(t). siih aiillicsi cfriiiiis, hi-iicttM)lis aii,mislissiiiiis l)asi pra'dilis. Gorolla li>|)(ici-atci-ilnniiis ( h :5(t mm. loiiga), s;/// atilliesi inaperla, (•(iTulco-aiiirtliNsliiia, cci-mia. Ct-iiartila: laciniis ohloiiiiis ( 1:2-1 i mm. long.; exterlorihiis t -^ nun., iiilcriorilms H ') mm. latis), iiicdio liiica olisciiviorc sidcalis, tnlio sulihrr\ ioi'ibiis. Stamina t» sululccliiiala, alliida, apicc cdM-idca, limlto .siil)bi-c\i()ra, lauce tid)i iiiserta; aidherfe oblongcT (aide aiillu'sin = 4 mm. loiiggei ali'()-aiii('tli\stiiia', poUiiic cd'ndeo. Stylus r.rsrr/us (ciim capsnla suit aidht'si ^- :iï mm. loiigiis), lilil'ormis, dccliiialiis ; stigma capilalo- suldrilolmm ; capstdaiimmaliira = + 11 iimi. long.) ;M()cularis, trian- gidari prismatica; semina alata, diiplici O-siM-iala iii siiigido locido alà mcmlii'aiiaccà apicc rolmidalo-obtnsà pi'a'dita. — FI. aug.-scpt. Hab. ÂFiiiCA AisTFtAiJs: circa Shiloinvaiic (Traiisvaal orieidalls). Cette nouvelle ac(pdsiti()n porte à trois le nomhi-e actuel des espèces décrites iïAfia pan Unix. La idiis ancienne, connue généralement sous le nom (VAgnpdiillnis HuihcUaliix i;iléritiei'. avait él'é déjà décrite pai' des auteurs prélinéens tels (jue BrcNUe el l'iukenet, (pii rattachaient cette jtlaide aux I/ipiciii- t km; Linné Im-mème en donna une diagnose dés l'a:} dans la pre- miéi-e édition (]\\ Spccics pldiilanim sous le nom de Crlniim ufriinnum L. en lui attribuant ei-ronément l'Ethiopie connue paNsd'origine; ce ne tut qu'en 17S8 (pie L'IIéritiei", distinguaid dans cette plante des carac- tères impoi-tants différents de ceux des Crinuni, proposa le nom dM.r/r/- paiilhiix ])oui- désigner ce nouveau geiu'e comprenant alors rniu(ine Criiinm africannin L. débaptisé pour la circonstance, et selon un pi'in- cipe fréquemment admis alors, en AfpipuiiIhuH nmhrllaliis L'IIérit.; c'est également sous ce nom (pTAiton Tadmil en 17S<.) dans la prennért> édition de son H(»ius Kewciiis : il-4. — l>ien ([ue dans son Vcncichiiiax (Ici- /'/latn-encitlture/i in (1er Criiftch Hoff'monn.s. Ciirtcn iu Dresden und liammenau : 35, Ilotlinamisegg eut dès 182i remis au poiid cette erreur de nomenclature, le 1'' \olnm<' de VIndc.v hcirensis (18U3) et le Flora capcii.si.s \ol. VI: 1<>-2(1S<.I7) n'admireid coiiune valable que le binôme de L'Héritier: c<' ne fut ipie dans son itremier supplément de 1880- 189.") (pie VIihIcv /xcii'CN.si.s remil en hoiiiieiir le nom |»roposé par IlolT- mamisegg, nom (|iu axait été spontanément utilisé sous la uKMue forme par Dui-and et Schiuz dans leni' Con^pcctiDi Flonv AfrinrX: 354- (181)3). Voici d'ailleurs la synonynne complète de cette plante à partir de 1753: AGAPANTHUS AFRICANUS iL.) Ilolliuanusegg, Vcr- ifirlniiw (1er l'/laii :('iu'iill((rrn, etc.: 37) <18-2i); Din-aiid et Schiuz, Conspecltia /lonr Afrinc V : 35-4 (1893) : = CritiKiH (ifricdiiKiN, Linné. Spec. plaid, éd. I : :29:2 ( 1753). = Tiilb(i(/I(i(i Urislrri Kabric, Kiiuiii. |tl. llelmslad. : 5(1759). = Mauh'lia africana Dabi, Observ. bot. circa s\st. veget. Linné: :2() (178i). = Mduhlid liiicdris Thiiiib.. Nov. ('.eu. : I I I (1781); l'roilr. pi. (-ap.: (■)() ( 179i). = Afpipdn/hii!i KinhrIldiK.s l/lléritier. Sert. Aiigl.: 18 (1788); Alton, Ilorl. Kew. éd. 1 : il i ( 1789): Liigler. Natiirl. IMlau/enl'am. IL 5: 53, lig. 17 (1888) et Aucl. plur. (4) G. bEAUVEHD. KKVISIO.N lil (iK.NHK AiiAl'A.XTIlI'S IU7 = .{(/apanl/ius luberosus {L. ex F. L)C.) in Fledonlô, l>iliacôos I: 0 (i80-2). = A(j(ii)(in//iii.s umbelliferus Poiret, Encycl. inelliMcl. liol. IX Siippl. I: 155 (1810). = Agapanthas variegalus Hoi't. ex. Steudel, NomciK'l. cd. 2, I : 33 (1810). iiKléixMidammeiit d'un genre Abiimon créé par Adaiisoii en 1703 [)()ur sé[»ar('r ccUe espèce (U'^ aidres Cn'innii liiiéeiis, mais reslé sans \al(;iir du lail (pi'il ne proposait rorniellenienL aucun binùine spécifique pour dési.uder la piaule, l'on voit d'après le tableau ci-dessus que le plus ancien nom ,uénéi-ique valable (pu conviendrait à C(!tte espèce est celui de Manhlid publié pai' Dabi dès 1781 : abandoinié |)ar les auteurs subsé- (pients, et dès lors conq)lèlement tombé en désuétude, son sort a été déliiulivement réglé par le Congrès de Nomenclature botanique de Vienne en IU()5 dont les « Actes» (p. 237 ou p. 75 des liègles interna- tionales) sanctionnent délinitivement la validité du nom généricpie Aga- pati/liuii inscvii aux «nonuna conservanda» et mis en opposition aux Tiillxig/iia, Abiimon et Mau/dia, considérés dans ce cas comme «nomina rejicienda ». A VAgapanlhus africanus Holïmg. se rattachent les (piatre variétés suivantes, dont deux d'entre elles au moins ont été égalemeid rlistin- guées connue espèces aub)nomes par divers auteurs tels (pie Durand et "Scbinz, Knglei-, etc. : leui' aspect général est etîectivement distinct de la plupart des formes typiques ; mais outre les nombreuses transitions que Ton i)eid observer surtout en culture etqui les acheminent vers un l>peconnnun, il est vraiment impossible de trouver dans leurs organes lioraux ini caractère qualitatif digne d'être considéré comme critère spécifique : tandis que les dimensiuns de ces organes sont elîectivement sujettes <à de notables variations, \euv^ proportions essentielles restent les mêmes, de sorte que leur distinction du type n'offre plus qu'une valeur quantitative et no7i qualitative. Telles sont : a .4. africanus var. maximus (Lindiey) Durand et Scbinz, Consp. 11. Afr. V : 355(1893); = Agapanthas lunfjellatusxnv. maximus Lindiey, Bot. Reg. XXIX, tab. 7 (1843); = Agapanthas multi/turus Willdenow, Enum. plant. : 353 in Nota (1809); .4. umbellatus var. multi/lorus, Caker in Flora Capensis VI : 403 (juin 1897). — Bien que la première description de cette plante soit de Willdenow et date de 1809, le point de dépait de sa nomenclature date de 1843, époque à laquelle Lindiey fui le pi-ennei- à recomiaitre sa subordination au type le plus ancienne- ment décrit (cf. Actes du (Congrès de Vienne 1905 : 192, art. 49). [3 .4. africanus var. minor (Loddige) nob., comb. nov.; =-- Agapan- thas minor Lodd., Bot. (lab. I : 42 (1817); Agapanlhiis umbellatus var. minor DC. ex liedouté, Liliacées, tab. 403 (1813). Les spécimens que nous avons vus de cette plante, tant vivants (.Jar- din botanique de (ienève) qu'à Tétat sec (en herbier), ne nous permet- tent pas de partager la manière (ie voir de MM. Durand et Scbinz, qui en maintiennent l'autonomie (cf. Consp. fl. Afr. V : 355) : le port, les feuilles et les dimensions des fleurs en sont évidemment plus petits que chez le type, mais les proportions restent identiques, avec des mêmes anthères à pollen jaune excédant l'extrémité du style qui reste inclus dans la corolle étalée en étoile à l'anthèse. BULLETIN l>K LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DK GENÈVE, N» 8, 30 IlnVeillbre 1910 17 1<.)(S ItULLETKN IJK \.\ SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (5) Y .1. fif'ricin(iis\;\]\ minimus (LindlcN; nob., comb. nov.; =--= Af/a- liunlliufi pnrcux WilldciKiw, Emiiii. plant. : 35;} (18011); = A. unihel- hlus var, minimm Liiidlcy, Bot. R(!g. IX, tab. 099(1823); = .1. umbel- Idlu* v;>r. pi'invx Baker in Floi'a Capcnsis VI : 403 (juin IS97). — Même rciiiarquc de noiiKMiclatme que pour la var. a (cf. Bègles de Vienne, art. 49), (ît mêmes observations que |)our la var. pi quant à la subordi- nation de cette plante au type de VA. afvkanus : inaltéré sa lloraison de deux mois plus précoce, l'analyse ne décèle aucune difTéi-ence d'ordre spécilique dans la structure florale. S A. africanus var. LeichUinii (Baker) nob., comb. nov.; == Agupan- ilius unihrllti/ii.s \:\\\ Leichtlinii Baker, Gardn. (]bron. (1878) X : 428. — Plante caractéiisé(! par une ondjelle dense à pédic(;lles très courts; Intermédiaire entre le type, dont elle a les fleurs aussi grandes, et la var. minor, dont elle a les dimensions mais s'en distingue par les feuilles plus courtes et j)lus larges. Faute de matériaux sullisants, je ne saurais émettre d'opinion terme sur un écliantillon incomplet conservé à l'Herbier Boissier sous le nom boi'ticole iVAf/apunlIni.s MooreanuH (auct. ?), dont aucune mention ne se trouve consignée dans les Index Kcwensis et Suppléments, mais que Baker, dans le VF' volume du Flora Capensis : 403 assimile à une sim- l)le l'orme de r.4. iiiuhr/laliis : la structure des fleurs, à divisions du périantlie plus longues (pie le tube et à style inclus plus court que les étamines à pollen jaune, permetteid de nous ranger à ce principe; toutefois l'élégance des corolles campamilées et longuement pédoncu- lées, ainsi (pie la foi-me des feuilles 1res étroites et longuement atté- nuées au sommet, pourraient constituer des attributs d'une ^aleur variétale supérieure à celle d'une simple forme. — En revanche VAga- paiillnis f/if/tnitriis Ilort. (in Wiener Illustr. Gart. Zeit. : 119, 1880) est indisciitabiement Texpi-ession de la forme vigoureuse extrême que peut atteindre le type de VAgapanlhus afrivunus cultivé dans les meilleures conditions de luxuriance. AGAPANTHUS GAULESCENS Sprenger ex Wittmack, (jartentlora 50 : 21 et 281, cum tab. 1487 (1901). — Nous ne connais- sons cette plante (pie par les descriptions el la planclie de roiivrage sus- mentionné. Selon rjuileiir, li's eloiiii/ies el le pollen wiil hlaiivs; ce serait le meilleur allribut poui- la distinguer spécifiquement de VA. africanus; niallieureusement, ni les descriptions, ni la planche ne font mention du st>le, (pii. selon sa nature, pouri'ail conlirmerou infirmer ce critère. Les fleurs, très nomhicuses, sont épanouies en étoile comme chez r^. africanus, don! elle possède également les feuilles au nombre de ()-8 paires (lispos(''es dans un ordi'e (listi(pie }[is{\naii-(/essiis du milieu ?/Y'//.s7.s- Sii|ipl. III : 5 (1908) attribue à tort la pui)lication princrps de celle plante au liullelino délia Sociela losc. (h't. .-42(1902) : cv péi'iodique se borne à domier une traduction en langue ilalienne du second article du (iarlen/lora (]. c. : 281), dont le premier article, conformément à la fiche .N" 13199 de V Index Indanit/ue itniverscl (nov. 1905), entre seul en ligne de compte poui- la question de priorité. (IhandtésN, octobre 1910. BULLETI N SOCIÉTÉ ItlITilïlilllÉ IIG li Fui. lié Sd 1 1 s iiccii I..' liOiiiis VIKIOl". I )'('s sciences. l'rratilfiil (le tu Soriete. CliinnK- colliiWoraleiir est responsable de ses iriiMinx. I.OM ahoiiiHMiKMilK fSlîiSSK : 10 fr. — UiNlON POSTALK : lïi IV. oOj sDiil [lerçiis chez M. Viret, 77, Kue Jean-Jaquel. (lonève. 2n>e SEKIh:, Volume 11, iN" 8. GENKVE, :iO iNuveiiiljre i'JKt. SOMMAIRE : 1. G. Bkauvkrd : Agapanthus inapertus sp. iiov., el révision du genre Aga- panlhus (fin) \\. 11)7. 2. Compte rendu de la Séance du 14 novembre 1910 : .VITalivs adrninislra- lives. p. 11*9. — Cliarles-Ed. Martin : lUipporl sur l'Iierhorisalion mycologique à la Cliapelle-Uaiiihaud, p. 200. — C. île Camkji.lk : xNote sur le Vaccininiii Myrtillus à fruits hianrs. p. 20:{. — G. Iîeaiverd : Sur deu\ Edelweiss 'de la Nouvelle-Zélande, p. 20:?. — M. Favrk : Cunlribulions à la tlorule du Salève (plantes introduites et es[)èces indi- gènes), p. 204. — E. I'knard : Produits végétaux du Pôle Sud, p. 205. — M. Flemwkll: Peintures botaniques (présentées par M. Martin). [>. 205. 3. C. DK Candolle : Note sur une Airelle à fruits blancs, p. 206. 4. G. Beauvkrd : Contribution à l'étude des Composées, suite IV (Recherches sur la tribu des Gnaphaliées, avec vignettes, p. 207. UlU! NENV -• BOTA 'î a. A' gompïf:: rendu I aSS""^^^ séance. — Lundi 14 novembre 1 ÎH O. — Ouverte à 8 h. '/î dans la salle de la Idbiiothèqiie de riiistiliit l)otaiiique, Uni- versité, sous la présidence de M. Auguste Guinet, trésorier. — Excusés : M. le D' Viret, président, et M. le D' A. Mégevand. Le procès-verbal de la SSâ™" séance est adopté. — 11 est doiuié lec- ture d'une lettre du Secrétai'iat général de rinstitut national genevois annonçant au nom de M. Paul Cllene^ard le don lait à la Société bota- nique d'un exemplaire du «Catalogue de la llore du Tessin » récem- ment publié dans les Mémoires de l'Institut par notre collègue; ce beau travail est accepté avec reconnaissance. Publications reçues : DON D'AUTEUR : Paul Chenevard, Catalogue des plantes vas- culairea du Tessin, 553 pages et une carte, in-4^ Genève 1910; J. Palibine, Aoiircaii.r matériau J- pour la /lorc dr la presqu'île de KouaîKj-Tung (S'-Pétersbonrg, l'.IIO). — ALLEMAGNE : Botan. Cen- trulhlatt. vol. XXXI, N'^^ U et 45 (léna, 1910); Herbarium N» 18 (Leip- zig, oct. 1910); AUTIUCHE : Zeitschrifl des Ferdinandeums fur Tirol 200 r.lLI.KTl.N l)K l.A SOClKTl': liOTA.NKjl K DK C.E.NÈVK (56) und VunirlOerfj. lasc. i.") ( liiiislinick, ocl. 1910); FINANCE : Annales de la Société bolaitiquc de Lyon, lasc. 1-2 (Lyon lUU*.)); Huile lin de la Soc. bol. de Lyon, \o\. XXXIV, lasc. 3-4 (Lyon 190U); liullclin de la Soc. des Sciences naluielles de la tl^'-Marne, MV année (S'-Hi/icr 1910); SUISSE : liullclin de la Sociélé bolaniiiue suisse, vol. XIX (Itcrne, 17 oct. 1910); h'ullelin de la Soc. raudoise des sciences naturelles, vol. XLA I, lasc. lt')9 (juin 1910) et 170 (Lausanne, sejUcnibre 1910); le Jardinier suisse., N" 11 (denève, no\ . 1910); Jahrbuch der S^-(lall. naturwissenll. (iesellscha/ï (S' {\a\\ 19().S-I909). RAPPOP.T SIH i;ilKHP.OI{lSATI(JN MYCOLOClOrE A LA CHA- l'ELLE-HAMP.Ari) ( llAl TK-SAVOIE). — Le lapporleur de cette excursion, M. le Prof. Charles-Ed. Martin, doiui(> lecture du rapport snivaid : « C/esi la Iroisiènie l'ois depuis qifil fait parti*' de la Société que le l'apporleur dii'iiic uneliei-|)orisationiu\coloyiqueùla (>liapelie-l»aud)aud. (( La première, qui comptait 23 participants et qui l'ut laite le 23 octobre 1893, remonte à ce temps t)ientôt immémorial où la fungi sacra famés n'avait pas encore exercé tous ses ravages dans la popula- tion genevoise et où Ton pouvait le dimanche pai'courir des hois/ visiter des propi'iétés rurales ou pousser en chemin de fer jusqu'à Versoix sans se heui'ter ou se cogner à des nuées de gens armés de sacs, de [)aiuei's ou de iiotles à la recherche des chanterelles, des holets, des pieds violets et des tètes de moine. On ne récolta pas moins, pour citer un seul genre, de quinze espèces de bolets, dont au moins huit espèces comestibles, et, sauf erreur, les participaids purent faire pro- \ision; on n'avait pas à craindre alors, en invitaid le public, de lui causer de trop amères déceptions. M La seconde herborisation fut faite dans des tenq^s b(>aucoup plus \oisins de nous, le 20 ocloltrt' 1907. A ce moment, le mal était devenu sans remède. Tous les bois au-dessus de Pers-Jussy étaient, connue les autres, métliodi(piemenl explorés en vue de fournir de chaMq)iguons le marché de noli'e ville, et il ne fallait plus songer à y récolter (pioi que ce soit de comestible. Heureusement, bien que le public y eût été invité, il n'y eut que cin(| participants, tous désireux avant toid d'ac- croître leurs connaissances mu-ologiques. La journée fut d'ailleurs n-uctueuse, puiscpi'oii [ml i-ecoimaître 109 espèces dilféreides. « L'herborisation de celte année a eu lieu huit jours jihis tôt, et cependaid on avait rinq)ression (pi'elle était plus tar(liv(> (pie les précé- dentes. L'aimée mycologiipie a eu des caraclères singidiers. L'hiver ti'ès humide et très doux a provo(pié le développement précoce des champignons, apivs (|uoi il y a eu des altei'uati\('s d'abondance et de rareté, la rareté étant plidôt prédominante. La pluie, iiialgrt' les appa- l'ences, n'a pas été abondante jx'ndaid l'été et l'aulonme, et n'a guèi-e pénétré sur le sol des forêts, jias plus que dans l'herbe des |)rairies et s(jus les bos(piels oud)ragés; la (piaidili'' de chaleur, d'auli'e part, a été inférieure à la normale. Oe là un délicil signalé de |»lusieiu-s C(")tés au rapporteur. Si l'on a récolté dans la présente herborisation ([uelque (piati'e-vingts espèces, les individus étaient en généi'al peudu livspeu nondireux, sinon vmi(pies. << A la demande ilu rapi»orteur. le public n'a\ail pas été invité cette amii'c, cl il faid s'en féliciter. (Quatre mendtres de la Sociétt' \ ont jums (r)7) (KiMiTi: liKMii iiKs SKA.xcKS iii; l'.tHi :2< H part, MM. Hoiiliicr, (luiiicl, l'aiclic cl .Mailiii. I>«ii\ ciit-oiislaiiccs oui ('[(' (IrlaNoraltlcs : le lii-(iiiillanl cl le (Irpiiil lardil' ilii Iraiii, la Norlic (Haiil Idiiilicc jiislc an iiioiiiciil iriiii cliaii.ufim'iil (riioi'airc ii:ii(tiV' |i;ir la carie de coiivocalioii. Les recolles se soiil lailes siiccessiveiiKiil : I" de Pers-.liissy au j)r(Miiier bois dans ini scnlirr creux ondiraiié d'arbres feuillus loniieaid un ruisseau ; :2" dans riierbc à la li>irir du bois; :{" dans ini bols de sapins au sol cou\crl d'iui épais lapis de mousse, puis broussailleux a\i'c luélan^v de lièlres; i" à la lisière de ce bois; .')" dans un second bois loul \oisiu où le liiMre se mêle ;ui sapin; fV- le lon<;- du chemin el dans des |)r('s el des bosipiels au-dessus de> Ito.yuels; 7" à la lisière lieiiteuse (Tim bois de lièlres au-ilessous de la (Ibapelle- Itamband; 8" dans ce bois lui-même; '.)" enlin au bord de |;i ronle lon- ijjeaid ce bois. «Sans le brouillai'd, plusieurs autres localités ipii s'(Haieid montrées riches précédemment aurai(Mît i)u être visitées. En elVel, à pailir des F^)i^uels, où une collation tiive des sacs et orné(^ d'additions dues à la t)oiine cuisinière de raid)eriAe a été la Itienveuue, le brouillard devient de plus eu plus épais. On s'engage dans un chemin de dévestiture qui doit conduire dans un bois ((ui a laissé un excellent souvenir; à un moment doimé, le chef de course, qui ne voit pas plus loin (pu- son nez et (jui a perdu le sens de rorientalion, prend allègrement une direction qui le ramènerait tout droit à Pers-Jussv tandis qu'il se ligui'e marcbtM- sin^ la Chapelle-Rambaud. Il est décidé alors qu'on rejoiudi-a la loule au plus tôt, mais c'est du temps fâcheusement perdu, la course en est limitée et il y aura du déficit dans le nombre des espèces. On finit par le bois de hêtres, où l'on constate avec surprise l'absence presque complète de Cortinaires. Or les Cortiuaires ont été cette année un des genres les plus abondamment l'eprésentés préci- sément dans les bois 'de hêtres que le rapporteui- a eu roccasion de visiter. » Ci-dessous la liste des espèces récoltées dans l'ordre de leur uiscrq)- tion. On remarque l'absence complète et significative de Boletus edulh et Crate/rihis rorniirojjio/dt's, celle aussi de Boleliifi Iwrhius; un seul Lactariiis piperaius; pas de Laetariun velU-reiis. On n'a retrouvé ni Boletus f/rami/atus, ni Boletus luteus, ni Boletus mitis, ni Boletus piperaius, ni Boletus calopus, ni Boletus scal)er, ni Boletus^ rar/ef/utus, ni Boletus eliri/seitferon, ni Boletus miniutopovus, ni (ji/rorepluilus ru fus (= Guepinia /lelrello/des) de 1893; non plus que Tricholoma équestre, ni Tricholoma nudum, lu Pleurolus ostrealus, ni Lepiota pro- cera, ni Bussula fetlra, ni Aiiianlta rultescens, ni Amanita vaginata, ni Armillaria liuU/ifjera, ni Bulgariu inquinans de 1907. En revanche, parmi les espèces intéiTssantes non récoltées antérieurement on peut signaler /fi/f/ropliorus irrigatus, Hi/dintm avruleum, Coprin us lagopus, 3tyceiia rosella, Diedalea (/'ossi/piua, l'oli/porus cœsius, Trivliotoma rirga- tum, Cortiuariusvibratitis, Corlinarius vcnetus, Entoloma uidorosum, etc. Sentiei! entre Peiîs-Jussy et l'entrée du rois : Hebeloma crustulini forme lîull. Hggrophorus ehurneus Bull. Psathgrella disseminata Pers. Tricholoma lerrrum Scha^ff. Lisière du bois, dans l'herbe : Corlinarius hinnuleus Fr. Bussula emelica Sch. ^U2 l!l l.l.KTJ.N UK LA SOCIETE liUÏA.NJULE DE GENEVE (58) PkEMIEH I50IS DANS UN ÉPAIS TAPIS DE MOUSSE Mardsiitiiis Holulu Scop. Ciiilera /ij/pnoniDi Ijalscli. Mijcdia pura Vers. Lac/a ri IIS deUciosu.s Liii. Triclioluina Icrreiim Schsefl". CAai'uria (jri.sea Péi's. Cortinurius varias Fr. (al)oiulaiit). Trivholoma ho pan a réuni Vv. hwcj/he (jcupliilu Sow . Illiplioluma fasciculare Htid. /fi/chiiini meldleiinim Fr. Corliiiariiin riiiiHinioDieiis Lin. Hussiild intégra Lin. Cortinarius anoniatiis Fr. Lepiola fjratiii/o.w P.atsrh. Ljjcoperdon (jennnahim Flor. dan. Lepiola clijpeoiaria Bull. fh/f/rop/iuriis arhuHliviia Fr. Tricholoma porleiilosiim Vv. ffi/f/roplioriis pii.s/ii/a/ii.s Vv. Laclariiis .srroOiciilaliia Scop. CJavuria formona Pers. CUiraria ahietina Pers. Trirholotna rarrimini Pers. CtirliiKiriii.s hruinieiiH Pors. Tricholoma auranlium Sch. Pli, vil lus f/riseol()ttirii/()sus Sec. ïricliulijiiia mcluleuvum Pers. Tricholoma sejunclum Sow. Aniaiiitd muscaria Lin. J/« / Y/ .S' miu s pi 'a s ios mus Vv. ClUocijbe nebularis Vv. (jlitocybe laccala Vv. Clararia flara Sclia'ft'. Cdlli/Oia Ouljjraced Vv. Hygrophorus irrigalus Pers. Ui/d/iioN iiiihricdtum Lin. Mijceiid f/dlericuldla Scop. Clitopilus prinuitus Srop. Armilldrid melleii Floi". dan. LlSlftRE DU BOIS, DANS L'HERBE Hijdnum repandvm Lin. Deuxième bois : Armilldrid imperialis Vv. Hydrium arruleuiii V\. dan. Ciomphidius glulinosus Schaefr. Près et bords de haie, bosquets au-dessus des Roguets Hygrophorus rirgiiieus Wulf. Myccna epiplerygid Scop. (Ililocybr geotropd Bull, (petit Ldridrius fuliginosus Vv. groupe dans un pré). Sous LA CiIAPELLE-RaMBAUD. LlSIÈBE DE BOIS : (lopriiius Idgopus Vv. Tricholomd grammopodium, Bull. Pilocybe cernua Floi' Bois de hêtres sous la Chapelle : Laclarid blcnnius Fr. Astrœus stcllatiis (Scop.) Moi'çia (^ Gcdster hygromctricns Pei's.) dan. Mycena rose lia l'ers. Cdiilhdrcllus cibdrius Vv. Polypitriis rersicolor Vv. Divddled gossypina Mougeot. Bolelus sublomeiitosus Lin. Tricholomd l'irgaluin Vv. Cdlocerd viscosd Pers. Entoloma nidorosum Vv. Xylaria hypoxylon Lin. Merulius hrmellosiis Schr. Ldctdrius durdiilidcus Vv. Slrophdrid œruginosa Curt. Hygrophorus pudoriiius Vv. Clilocybe odora Bull. Uypholoiiid subldtcrilium S. Cortinarius vibrdtilis Fr. ('ortiiidrius veiirtiis Vv. Ldctarius piperdtus Scop. Tricholoma ustalc Vv. Bord de la route, Clilocybe cerussdta Vv. Polyporiis ciesius Vv. A LA lisière DC BOIS (59) r.oMi'TK iiKNitr dks skam.ks m; l'.»l(> :2<>;î A l;i suite (le i-('| cxiKisr, une coiii-tc (li>nis>iuii ,'i l;i(|iicllc |ir('niiciil paii MM. Casimir de Caiidolle, D-- Penard, Beauverd <•! raiil«;iir. s'ciiiiaiic au siijcl des causes (|iii oui |ti'(t\(M|ii(' le> iM/aiies llucliialidiis (»l)sêi-\ées sur les sorties tour à loin- alioudaules ou r(inar(|ual)lenient I>au\res des chauiiii.uuous en l'.IK»: il résidte de cel écliauL^e de sues : I" (|ue les a|i|Mvciations sin- la pauvreté de la llore ui\coloiii(|ue par luie année aussi plusieiise (pie celle (pie nous \eiioiis de tra\erser varie avec les localilés ohservées, ± (pfelle paniit dépendre aiihuit de la Itase iiioNeiine (l(> la teiiipératiire (pie de la répartition (lélavoiidde des périodes |)luvieuses, et i!" (pie la « niNcopliai^ie » (\\\\ sé\iL actiielle- ineiil tant clie/ les citadins (pie cliez les populations rurales ahoulit à la diminution ra|)ide des es|>éces les pins coineslihles. .NOTKS SUIl LK VACCIMIM MYIIT/LUS l. A KIUJITS BLANCS. — Sur la coniiuuiiicalioii (pii lui en a été faite par M. J)oUer, de Genève, M. Casimir de Caudolle présente une certaine quantité d'écliaiililloiis bien dessécliés (fAirelles à fruits l)laiics récoltées an\ Voirons (H'^-Savoie), et donne sur ce cas d'albinisme carpolo^irpie, entière- ment inédit poui' notre llore, des rensei,nneiiieiils détaillés «pii font l'objet de la note spéciale publiée à la pai^e ;2U() de ce fascicule. Kn pré- senianl celle intéressante trouvaille, M. de Candolle désire attirer rattention des excursionnistes sur cette plante afin de |)onvoir la cul- tiver expérimentalement et vérifier entre antres si le cas est Léréditaire. A une question posée par M. Penard, M. de Candolle ajoute (pie les Heurs de cette variété sont normales et identiques à celles du type à fruits noirs, selon les observations concordantes de MM. Asclierson et Fliche. SUU DKUX EDELWEtSS DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. — En poursuivant ses études sur le c^roupe des Inulées-dnaplialioïdées, M. Gustave Beauverd a été conduit à reprendre l'examen détaillé des Helichri/siim et des Gnaphaliiini du monde entier, d'entre lesquels deux espèces de la Nouvelle-Zélande, les IJclirliri/.siim LroiUojMx/iKm llooker (baptisé ensuite Gnophalinm Colcnsoi llook.) et Gnapluiliuni yrandireps Hook. (in llandbook New-Zealand Flora : loi), possèdent des carac- tères végétatifs, carpologiques et floraux constiluaiit par leur ensem- ble un véritable attribut générique. Cet attribut consiste en : l" préy sence de feuilles i-amt''ales supérieures groupées en involucre étoile autour des capitules et manifestant sur leur face supéi'ieure une pubes- cence fortement laineuse beaucoup plus accusée que sur la face infé- rieure; 2" Heurs femelles tubuleuses-évasées dès la base, à aigrette identique à. celle des fleurs mâles et remarquabb; par la nature très largement comprimée de ses soies à peine scabres; 3' styles et stig- mates glabres, totalement dépourvus de papilles, à branches fortement enroulées en crosse; > akènes tous fertiles et tout recouverts de longs cils aigus et unicellulaires. Pour ces raisons M. Beauverd propos(\ sous le nom de Leiicof/oics (Xsoxoç blanc, z^y(v/f^ç noble), un nouveau genre de Conqîosées-Ciiapbaliées bien di/Jérent des J/cliclinjsKiii, Gna- p/ialium ou Leontopodium et comprenant deux espèces de la Nouvelle- Zélande qui doivent porter dorénavant les noms de LciKoffcncs Leontopodium ( Hooker 185:]) Beauvd et Leiuogencs f/ra/idiccps (Hooker) 18(U. Voir au Mémoire illustré, p. 207. 204 lUI.I.KTI.N ItK I.A SOCIKTK HOTAMQUK llK (iH.N'KVK (<»0) PLANTES KTliA.M'.KIlKS I.Nïr.ODl ITKS Al SALKVK. - La flore du Salève a (Hr à iiiaiiilcs (''|i()(|iies le lliéalro d'essais pour l'hiti-oductiou d'espèces soil exoliipies, soit alpines : il est de U(jluriélé pulili(pie, |)ar exemple, rpie U'U Deiiiôle, de (ieiiève, ancien membre du Club alj)in suisse, a\ail iiUi-odiiil dans les pai'ai»'es de la riiande-Ciorge ou du Gi'and-Salève des espèces b'Iles (pie (U'tilidnii uraiills, Atilcnnaria cur- pallucd. CampaiiuUi divers, etc., et ({n'entre lH8i et ISUO. d'autres régions du Salè\e ou nK'rne des envii'ons |)lus innnédials de Genève (par exemple loid le cours de l'Aire, du Salève au Bois de la Bâtie) ont été ensemencées de plaides étrangères de pi-ovenances les |)lus diverses (Espagne, T'yi-éné(>s, (^ai-patlies, |ilaines(le Hongrie, etc.) dont (piehpies- unes oïd rai)i(leiiieiil disparu, liiiidis (pie d'autres se inaintieiiiieiit a\ec peine ou plus raiciiieiit par\ leiiiieiit à liieii prosp(''r('r. C/esl vraisem- blablement à une colonie de cette catégorie (pie M. Favre, en excursion géologi(pie dans les j)arages dii Salève avoisiiiaiit la cari'ière de Jussy, entre Beaumoid et Pommiers, \ieid d'avoir à l'aire en récoltant à la fin d'octobre (piebpies |)ieds plus on moins délleuris de Cerasliiim Ininen- tosinn L., Ah/ssiini sd.raHlr, Sijrenin onf/iis/ifoli(i Bclib., Cyli.sii.s capila- Iks L., Polciililhi irvid L. et Aiillirniis liiiclorid L. : à l'exception du Ccrastium et de VAnlIteniin pai'ticulièrement abondants, toutes ces plantes i)araissenl en voie (rextinction dans cette station peu apjiropriiV. l'ar cette même occasion, .M. La\re coiiiiiiuui(pie ta liste sui\ante des espèces phanér(jganies normales les plus intéi'essantes, qu'il a obser- vées an cours de ses nombreus(^s excursions géologi(|ues : Arahls srr/)!/l/if(i//d. XnUnw du Trou de la Mule; partie supérieure de laGorge de la Mule, au-dessus du Sphinx ; (irande Varajjpe. halls tincloria. Eboulis près de la Carrière de .lussy (introduit !) Lin)nii Iciiuifolidin. Endroits secs et ensoleillés depuis Cruseilles jus- ■(|«-'au foml de la Vallée des Usses. Vicia ftirsufa. Jachères aux environs de Cruseilles. Vicia /etrd.spi'rnid d » » » » (Eiiollu'i'd bieiiiiiH. Boi-d des Usses près des Bains de la Caille. Eri/iii/iaiti cdnipr.s/rc. Mornex, à l'ouest tie riu')tel Bellevue. Aiilhi'ificm ru/f/ari.s. Ueplat, au pied de l'Aiguille de la Scie. Auler aiiu'lhi.s. Endroits secs eutre Cruseilles et le fond de la Vallée des Usses. Senecio vincmufi. Lapiès eidre les Pitons et la pointe du Plan. Au dessous des Touches, en allant à Coudi'ay. Jasione itioiilana. Sur un al'lleureinent sidérolitique dans le taillis près de la taillei'ie de diamaids à Cruseilles. Sur les sables sidéroli- liques an-dessus de Biolla.\. (Uniipdituld paliild. Plusieurs endi-oits eiiti'e (Cruseilles et le pont de la Caille. CItlora perfolid/n. Abondant sur le versant droit de la Vallée des Usses, au-dessous de ( Jiiseilles, et reiiioiitaiit jus(pie près du CliAteau des A\eiuuères. Scrophuldrid cdiiiiid. Au bord du cliemiii (pii se détache à nn-distance de la route allant de la Keiiiie de l'ibqjital à Bellexne. et (pu conduit à la can'ière Acliard. /'Idii/df/o srrpniliiid. Aboiidaiil entre Cruseilles et la Vallée des Usses, par exemple aux eii\iroiis de Jionzier. Lliiiiis Htibcrosd Jilir.:' liord de la route entre VcMier et Elrembières. Aluns l'Irid/s. '>\w le sidéroliti(pie an-dessus de P.iola\. (T)!) coMi'TK i!i:.\iti' iii;s si:.\.\(:i:s ni: r.iHi :2(»."» Siurdiil/irs /iii/iimti(f/iN.\\;\s {\\\ MTs.iiil siid-rst ilii rflil-S;il('V<', ;i\;iiil (r;ini\cr .'i l;i lii^iit' de cliciiiiii >\r ïry ((|rj:'i si^ii;iir' :iii|i''ii.'iiivtiiciil |);ii- MM. Si-liiiiiil('l> et lîcjiiivrrd i. (loiiihii'i'd rrpciis. Ilois de s;i|iiiis sur le MTs.iid S.-I'l. du S.drNc ;iii- dcssiisdc |{iaiiiiii('l()ii|», pi-rs Cniscillcs. Iris (jcniKniiiii. l'ii pt'ii ;iii-d{'ssuiis du >rnlicr des Nuido du !'< lil- S;d(''V<', à peu |)ivs à iiii-disl;m<'c cidiv le Cliàlcnn de Moiiiiclirr r| Aii'liclit'ilr. Celrrdcli o/'/iciiHinim . Koclicrs de l;i riNcdroilc de l;i (lliisc des l »r>. PII montaid (1rs lîniiis :iii l'oid de l;i (Inillr. M. le D'' Penard tient ;'i iviiiercier M. Kavre en l'aisaid ressorlir l'idddé de ses oliserNalioiis tl()i'isli(|iies, (|iii porleid sur des slatimis hors de la portée du coiuniun des niorlels; M. Beauverd, qui a déter- miné les |)lantes exotiques i)résenlées, lait reniaripier (prellessonl |)oin' la plujiart oriii'inaires de fKui-ope orientale, aidrenient dit de pa>sdoid le climat continental est totalement dillérenl de celin du Salè\e : il sera dès lors iidéressant de \érilier : t" jusqu'à quel point ces espèces pourront encore se maintenir dans ce ndlieu dél'avorahle, et 2'\ si idles se maintiennent, noter les \arialions (pfelles pourraient ac(piérir au cours de leur période d'ada|)tation. PHODIUTS VÉGÉTAIX DU POLIÎ SliD. — M. le D^ Penard présente im llacon de résidus végétaux récollés par M. James Muiray lors de Texpéditioii Shackleton au Pôle Sud ; ce flacon est nunii de réti(|uelte éuiginati(pie « végétations ppckets » du fait que ces couches détriti(pies se Vencontrent dans les poches de glace assez Irécpieides dans ces parages aidarctiques. M. Penard n'a trouvé aucune trace des Proto- zoaires qu'il y cherchait d'ailleurs sans espoir; mais il tient ces pro- duits végétaux à la disposition de ceux de nos spécialistes cryptoga- niistesqui désireraient en tenter l'analyse; peut-être y reconnaîtront-ils quelques Nostocacées, ou des Protococcacées ? PRÉSENTATION DE PEINTURES BOTANIQUES. — M. le professeur Charles-Ed. Martin fait circuler deux très artistiques alhvmis appai-te- nant à un peintre anglais, M. Flem^vell, et dans les(piels leur pro|)rié- taire a figuré a\ec ai-f et avec la plus scrupuleuse exaclitude, doid)lée d'un exquis taltMd de coloriste, des plantes alpines uomhreuses accom- pagnées de champignons merveilleusement rendus. Au nom de rassem- blée, M. le président remercie M. Mai-fin de nous avoir fait bénéficier de cette aubaine. Séance levée à 10 h. Su; \:\ assistants : MM. Guinet, Hausser, IJeau- verd, Casimir de Candolle, Augustin de Candolle, Uavre, Ilasslei-, Larderaz, Lenglet, G. Naville, Penard, Sartorius et Schmidely. Le Secrétaire-Héducleur : G. liKArvERii. 206 NOTE SUR UNK AIRELLE A FRULFS RLANCS PAR M. CaNimir tle CA\l»OLLE ,)t> doisii r()l)liiic;inc(^ de M. .1. Dotlcr, (b-r.cMièvc, la ronnaissanco d'un cas forl iiitércssànl [loiir la lloi'isliqiir de nos environs. Il s'agit d»» la trouvaille qu'il a laite, au mois d'août dernier, du Vaccinium MyrIIllKs à fruits blancs, au sommet de la mijutagne des Voirons, tout près (h; rKrniilagc. Il m'en ;i a|)|)orté plusieurs branches que j'ai le plaisir de présenter à la Société. A l'état frais leurs baies avaient tout à lait la forme et les dimensions de celles de l'aii-elle ordinaire, mais elles étaient de couleur blanche- verdàtre avec (|uelques petits points violets à leur sommel. Ces baies, très juteuses et agréables au goût, m'ont seulement paru être légère- ment moins sucrées que c<'lles de la plante normale. Signalée pour la première fois, en l'CjU, par Cnielin dans le Flora sibirica, cette variété d'airelle a été plus tard publiée sous le nom de Vaccinium Myrlillus p leucocarpa par Hausmann dans sa Flore du ïyi-ol. Depuis lors elle a été retrouvée dans diverses localités assez distantes les unes des autres, en Suède, dans les Ardennes, les Vosges. Elle paraît être plus i-épandue en Allemagne, notamment au Hanovre et dans la province rhénane on elle se vend sin- les marchés de Diepholz et de Malmédv. i;n 1880, le Prof. Ascherson' a i)ubli(' dans les conqites rendus de la Société botaniipie alleiuande, un travail inqiorlanl sin- le Vaccinium My/iillus à fruits blancs. A celte occasion il a parliculièr(>ment insisté sur le fail (pie cet albinisme né doit pas èlre confondu a\ec la maladie bien connue dans bupielle la baie de celle plaide est transformée en un corps blanc et dur, |)lus pelil (pie la baie normale, maladie que Scliroter a reconnu être due à raclioii iVww Sclc/rilium. Le regretté i'rof. Fliche'-, de Nancv a aussi publié en I8<)2, dans le nulletin de la Société botani- que de France, un article sur l'airelle à fruits blancs dont il avait ret-u des échantillons récoltés sur les Vosges dans la foret de Urouvelieures. Il avait même eu >oin d'en semer les graines aiin de voir plus tard si la variété est héréditaire et les plantes qu'il avait oi)lemies de ces semis étaient, dit-il, encore 1res |)ros|)ères au monieiil où son article a paru. .Mallieureusemenl ci^tle inléi'essante expérience n'a pas pu être menée à bonne lin et le Diivclenr actuel du jardin botanique de Nancy, que j'ai questionné à ce sujet, m'a informé cpie les plantes en question n'x existent plus depuis assez longlemps. ' Berichte il. deutschen hotiinischeii ileselhcliaf/ . vol. 7. p. 387. * Rullelin lie la Société ho(qiie de Frnuce. vol. 3!). p. 409. :207 cowTiuHijTior^ A i;mtuijk DKS c o M p o s I^ E s PAR Ciiusiave ki<:\iivi<:ki» Suite IV : Recherches sur la tribu des Gnaphaliées lCoiii})iiiHiiji(ê pailicUi'iiiciil en sérince du 1 i noventbic.) Le grand iioiiibiv de Gnaphaliées que j'ai en l'occasion de consulter d'une part au cours de mes nouvelles déterminations de collections asia- ti(iues, et d'autre part en coidinuaid mes recherclies pour arriver à fixer une place aux espèces exclues du i^cnre Leu/i/ojjodiiim où elles a\ aient été fautivement incorporées, m'ont conduit à reprendre l'analyse de Gnapha- liées de toutes pi'ovenances, dont l'ensendile m'a plus que jamais con- vaincu des réelles difficultés qu(> présente l'étude de cette tribu cos- mopolite. Comme il arrive souvent en pareille occurence, les résultats de ces rechei'ches ont été des plus imprévus, puisque la simple nécessité de savoir oii placer une |»lante australienne, attribuée à tort au genre essentiellement eurasiatiquedes Leonlopodium, m'a conduit à découvrir trois genres nouveaux et à préciser les limites d'iui (piatrième genre mal délimité de la llore néo-zélandaise et sud-australienne. — En outre, l'envoi de nouveaux matériaux de L'oiilopodinni récoltés au Thibet par le D'' Sven Hedin et obligeanunent coimnuniqués par MM. 0. Ostenfeld, dii'ecleui" du Musée botaui(pie de CoptMdiague, et le D'' G. V. Lagerheim, professeur à rinslilut botanique de rUui\ersité de Stockholm, m'ont permis de compléter mes vues sur le polymor|)hisme du Lcoii/opod/inu (ilpinuni ainsi ([ue sur celui du Lcontopodiiini Erax, dont une variété nouvelle a dû lin être attribuée à la suite de l'examen attentif que j'ai fait d'échantillons également récoltés au Thibet et aimablement envoyés par M. D. Prain, directeui' des Hoyal Gardens de Kew. C'est avec plaisir que je r('ilère ici à ces M(>ssieurs re\|)ression de toute ma reconnaissaïu-e, eu joignant à leurs noms celui de M. A.-.l. Ewart, botaniste du Gouvernement de Victoria et conseiTateur de riler])ier National de Melbourne, qui a mis le |)lus aimable el obligeant empressement à me communiquer les spécimens tvpiipu-s de F. \. Millier. :208 lîll.l.KTl.N DE LA SOCIKTl': IKtTA.MoLE DE GE.NÈVE (2) 1 . Le «enro KAOILIA ol Mois «enres nouveaux de (Composées- (iiiapitaiiées de la llore océanienne (ioiiiiiic |)i'(''liiiiiii;urt' A ccUc ('liidt', il coiiNienl de l'cclicrclici- un lil cDiKliiclciir dans le dédale des subdivisions de la trihu des Gnai)haliées, si nombreuse en représentants et à genres parfois si vaguement définis. Poui' cela, un nouvel exauKMi {\r> principaux orgaïK^scoiuuis ou inédits qui jouent dans la classilicalion un rôle soit capital, soit auxiliaire, s'impose en raison du |)(mi d'importance que bien sonveid l'on a |)aru leur accorder; de ce nonibiv, les dillÏTenlcs pièces des étamines et du style, ainsi (pie la présence ou rablatiou des disques ou nectaires, ont été tout particulièrement négligées. Ensuite, l'ii^potlièse d'une ligne évolutive parcoiu'ue soit intégrale- ment, soit |tartiellemenl et jusqu'à un stade détermiiii'', |)ar les dilTé- rentes sub(li\isions de la tribu, sera d'un enq)loi nécesssaire poni' jus- tifier en quehpie mesure la délimitation des genres: c'est ainsi que passaid du sinqjle au composé, l'on admettra connue initial lui t.\pe générique à fleurs exclusivemeid bermapbrodites et uonualement fer- tiles chez tous les ca|)itules, tandis ([ue le terminus de la ligne évolutive aura pour prototype un genre strictement dioique, c'est-à-dire à fleurs exclusivemeid staminées et stériles chez les iudixidus mâles, et à fleurs totalement d(''poui\ues d'étannnes, mais toujours fertiles, chez les individus femelles. Ces deux extrêmes sont reliés par une série de types de transitifui ou « inqiarfaitemeid é\olués » l'épartis sni' les stades d'éNolution suivants: 1*' type à capitules exclusi\emeid conijiosés d'mie majorité de fleurs herma|)hrodites ft'r/iles et d'une plus ou moins faible n)inorité de fleurs femelles; :2" t>pe à capitules exclusivement composés d'un nond)re de fleurs femelles égal ou sinon supérieur à celui des fleurs liermai)brodites fni/h'.s ; > type à capitules exclusive- ment hétérogames, mais dont la nnnorité des fleurs est hermaphrodite et plus ou moins normaleuieid s/rrilr ; i" ty|)e exclusivemont hétéro- ganie, à majorité de Heurs liermaplirodites loiilcfi ,slcrilr.s ; W' tNpe sub- dioïque, c'est-à-dire comprenant des individus à grande majorité de fleurs hernia|ihrodites stériles accouq)agiiant ou non (piebpies flein's femelles fertiles ou stériles, et d'autres indi\idus à gi'ande majorité de fleurs feundles fertiles acconq)agnées ou non de fleui's liei-nia|tlirodites stériles, ou exceptionnellement fertiles. Dans la prati(|ue, cette échelle pi-é-sente encore ipiebpies degrés tran- sitoires sur l'importance desipiels il serait oiseux d'insister; an surplus, l'on ne doit i)as perdre de vue (pi'il s'agit ici d'une théorie basée sur des à priori, et non point d'une xérité expérimentalement démoidrée. Ceci |)osé, constatons enlin ipie, lorsipi'il n'est pasdé\olu aux feuilles radiales du t>|»e de celles des Lcf/iilopai/imii, le rôle iVap/Kirril d'appel attribué aux fleurs ravonnantes de la plupart des autres tribus de Com- pos('es est renqili chez les (InaphaliiM's pai' les divisions du péricline, ipii sont g(''n('ralement étalées en étoih' et tonjoms de cdusistaiii'i' scarieuse, sinon colorées de nuances éclatantes ; de ce lait, tontes les (:J) c. i!i:.\i VKiîii. (.(t.MiiiiuTio.N A i.'ktihk iii;s CUMI-OSKKS 2 [\\u-> ^(■•iM'ii(|iir> ;iiis- traliciis ivpailis sur les |)iiiici|iaii\ stades éNoliitils des (iiiaidialléi's, il coiivicnl (raii;d\srr ;'i noiiM'aii (|ii('l(|ii('s-(iiis des orj^Miics «'ssrnijcls de celle Iriliii. A ). Analyse de quelques organes AKÈNES. I,a roniie des akènes \arie |»en clie/ les ('ina|)lia- lit'cs : rnsilornie on sidic\lin(lri(|ne, elle esl pins rarenienl coni|)rini(''e ou nelleuienl po|\Hoii;de |)oin- les lleins l'elliles ; chez les lleiirs sléri- les, elle est pins étroilenienl cyliiidricpie ou même ol)coiiiqu(' (à hase riHi'écie). son\eul penlaiioiialc ou sillonnée de 5 côtes plus on moins saillanles. Dans la plupart des cas, le sommet est |)lus larij-e chez les Heurs herniaphrodiles (l'erliles ou stéi'iles) (pie chez les Heurs reinelles (rime iiKMiie esp(''ce ; il est ii"('iH''raleiiieiil muni d'un rebord sur le(piel sont ins(''r('M's les s(jies de raiiii'ette. I.a piiliescence, (piaiid elle existe, se manifeste sous Tune do den.v formes suivantes: I" celle des ak("'nes dits pubérulenls, c'est-à-dire |)lns on moins recoin eris de peliles papilles cla\irormes et ar(pi(''es dans la direciion (In summeticr. lii;. 11:1, 5 et 7 9j, visibles à la loupe seulement et non sans un assez fort i-rossissement (^lans bien des cas; 2° celle des aki'iies dits ciliéH, Itinpiden ou soyeux-pubescenfs, lorsqu'ils sont maiii- festeineiil recouverts de soies imicelliilaires géïKM'alement aciiminées an sommet et (riine loiii^neur t'i^alaiit ou excédant au moins le plus petit diamètre du fruit; ces soies sont toujours dressées ou même plus on moins ap[tli(pi('es contre le fruit (cf. lig. II : 3 et 6); elles sont ti'ès rai'emeiit cla\ ilormes au sommet et, en principe, plus courtes à la base de l'akène que vers le haut— Elles présentent le plus grand intérêt pour la distinction des espèces, et constituent même dans certains cas un excellent caractère génériipie auxiliaire (tig. II : cf. 1 et 2 avec 3 et 6). — A titre exceptionnel, la |iiibesceiice subit en une certaine mesure la répercussion du dimor|)hisine sexuel des akènes : c'est ainsi que chez le genre Lcdii/opadiiiiii, [dus d'une espèce est pulvérulente chez les akènes des Heurs femelles, tandis ([ne h^s mâles sont tout à fait glabres (cf. fig. II : 7). La ])Osition des akènes est généi'alement pei'pendiculaire an plan du réceptach»; dans certains cas, toutefois, leur nond)re combiné à leur forme contraint les fruits de la périphérie à prendre une position plus ou moins couchée déterminant un angle obtus avec l'axe du Heu- ron(cf. fig. XIV : 5). AIGRETTES. — L'aigrette couroiniant l'akène est composée de soies aussi longues ou plus longues ([iie la corolle, tonjoiii-s barbelées dans leur partie moyenne et siii)éi'ieure, plus rai'ement nues à la base ou vers leur moitié inférieure (cf. fig. I : 2, 3, G et 7): dans la plii[)art des cas, la base est fortiMuent hérissée de petits cils scabres dont les inférieurs sont réilécbis, les inovens sont étalés horizontalement et les sii|)èrieiirs de jibis en plus dressés contre Taxe (cf. \\g. 1 : I, 4 et 5). Le sonnnet des soies, homomorphe chez |)liisieiirs genres, atfecte chez 210 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE (4) s à soies claviformes d'un type peu difîé- rent de celui des soies mâles (cf. fig. I : )} et 0, genres Psijvhrophylon et Leucogenes). ï /: ri" ■:? 3 Q* ^èâ / 5 + / 1. — Types des différentes formes de soies île ]'ai;,'relte chez les Cloinposées du groupe Gnaphalivm : 1, soies du genre Gtiaphalium, à base scabre, et somme! peu elaviforme: 2, soies ténues du genre Itaoulia, à base nue; 3, soies rubaiiées-compriuiees du genre Psychrnyhylon, à base nue et sommet elaviforme; 4, soies anienniformes et dimorphes du genre Anlennaria, à base scabre; 5. soies claviformes des genres Heli- chrysum et Ewartia, à base scabre; 6, soies rubauées-coinprimées et scabres du genre Leucogenes; 7. soies claviformes el dimorphes dn genre Leontopodium , à base nue. — Ç = Heurs femelles; r^ = tieurs mâles. Kniin, l'axe même des soies peut être soit ténu ou itlus ou moins gi'ossièrement liliforme, soit plus ou moins largement comprimé- ru hané. L'insertion de l'aigi'ette sui" le rehord de rak(''iie est géïK'raleiuent uinsériée, plus exceplionnellemenl bi- on multiséiiée (génie liuouliu). Les soies sont dites ///'/■<'.slors(prelles se détachent isolément à la matu- rité du fruit; fasciciiln'.s l()rs(prelles restent soudées |»ar |)etits groupes indépendants les uns des autres, et snuilccs ni inineau lors(pie leur réunion par la hase persiste après leur départ de l'akène. — L'importance de ces caractères est non seulement d'ordre spécifi- (r>) (;. i!i;.u VKiU). co.NTHiiiiiKi.N A I. i;ti i)i; iii;s ciimi'oskks ±\ h (HIC, mais coiilriltiir encore à (léleniiiiiei- Li coiislaiile }iV'ii(''rif|iic daiis |tllisiciirs cas ( voir l^eiires /Itlaii/iti, l'siiflinijihjihiii , f.riirai/fiifs i'[ Aiilni- niirid ). GYNÉCÉE. Il iKiiirrail (Mre |ilaiisil)le (rallrihiici- à cerhiino (liriiculh's (le (lisseclioii rahaiidoii relalil des c;ir;iclères (illert> par le i^Miécée pour la d(''[eriiiiiialion des es|)èces ou iiièiiie des j^ciires : la prise en considi-ralion de caractères de celle nalure n'est ^nère ci|(''e en ellel (pie pour celles des |)laides dont les orj;anes lloraiix sont faciles à disséfiuer en raison de leurs fortes dinieiisions. Dans les trois [nV'cé- deriles noies consacives à TcHiide des (;()in|)()S(''es \ nous aNoiis en l'oc- casion (le inelli'e en (''vidence (piehpies parlicnlariti's |)liis ou moins néglig(''es de la slruclure evlerne du g>ii(''C(''e; la ligure ci-jointe nous FF î V ■'IT^ I ï Fis;, n. — Akènes cl !.'yiiécées de qiiel((iies liPii irs voi si n s des G napha I i u m : 1, Gnajihaliuni uhi/inoivm ; 2, ftaouHa, à akènes dimoiplies j^'labres on piilpériiU'iits. et sligmale Ç (trouiiiiè on fj'abie) èchanerè an sommet; 3, cçenie l'sychrophylon, à akènes fertiles, homoniorphes, ciliés-pnbcscents, et sli^'niate ^ ^lalire trianj;ulaire an sommet: 4, <^(im-e, Antennaria, à akènes dimorphes glabres on papilleux, et sligmate ^ papilleux; 5, genre Eivartîa : en h, akems des capitules niàles stériles, à branches dn sii|,'Miate tronquées au sommet; capilnles Ç helérogames : en a Meurs staminées à akènes fertiles et branches du stigmate itapilieuses et lancéolées au sommet; en c, akènes des tltîurs femelles à style et stigmate entièrement glabres; 6, genre l.euco- genes, à akènes ^ el Ç fertiles et ciliés pubescents, à branches du stigmate enroulées- rubanèes tl glabres; 7, genre Leontopodhtm, à akènes dimorphes et stigmate § papil- leux et lancéolé. — Ç = fleurs femelles; ^ = fleurs hermaplirodiies ; rj^ = fleurs niàles; rf = disque; sp. = stylopode. permettra de compléter les anciemies remanjues en les a|)pliquant à l'étude des genres les plus voisins des Gnaplufl/iim. Les subdivisions du Gynécée compreuuenl : l"^' le disque, apiielé aussi nectaire, qui est toujours plus ou moins développé chez les fleurons hermaphrodites des (înaphaliées, mais qui est de dimensions beaucoup plus réduites chez les fleurs femelles, iorstpril ne l'ait pas complètement défaut : sa présence étant constante chez les fl. 9 des genres Z/<'oy#/oy;o- dium et Leucogenes, tandis qu'elle oiïre des fluctuations non seulement 1 Cf. Hall. Suc. bot Genève XII parliin. I ; 3G6 ; Il : :56, avec ()-,'. I-VI. el II : ilU, lig. 1 à ^1:2 lill.l.KTl.N l)K LA SOCIKTH liOTAMlJI'l-; llK (IKNKVK (6> s|)('('ili(|ues, mais encore iiKlividiicllcs clirz les autres fleures, rmi voit que son inipDrtance dans la (h'-lcrniinalion .ui-niTiquc csl (Koi-drc sni- tont auxiliaire (d'. lig. Il : (l)\ i" li- stylophore, (jui se réduil à une nKMuhiaiic h>aline enveloppaid élroilcnicnl les deux faisceaux libéro- ligneux du siyle ; dans la plu|)arl des cas, il rrslc inclus dans le disque, rf n'es! surtout saillant ([uc chez les tieurs rcuiclics déixxn-vucs de ce dei-nicr organe {{■{. lig. Il : 1 Ç, 8Ç et "> o ; toutefois il peut être lon- guement exsert chez certaines (leurs lieruiaplu-odites (cf. fig. V : -i, Hdouliii hilrsrciis) sans (pie ce caractèi'e |»;n'aisse jouer aiicini r(~)le dans les constantes taid génériques ipu' spéciliipies ou uièiue xai'iétales; le st>lo|>liore est toujours sensiblement plus éti'oit (pie le style; :î" le stylopode, peu disliiicl dans le lioidou icL lig. Il : i-s-yj.), se déve- loppe beaucoup dès Tautliese, après hupielle il devieid fol1(MUeid spllé- i-ique et scléreux-sillouné (i-f. lig. Il : 1-7, Hp.)\ chez les Heurs femelles, la forme sphéri(jue est fréquennneid reuqdacée par un stylopode lon- giieuient fusiforme (cf. tlg. Il : :? et i, 9); chez les d<'u\ sexes, cet organe est toujotu-s Itrusquement tronqué à la base à Télat uiùr; son plus grand diamètre excède généralement cehii du disque, et provoque im rentlement sensible à la base de la coi-olle; i" le style, généralement beaucoup plus épais cliez les Heurs ^ (pie chez les 9. est toujoiii's glabi'e, et sa trans|)arence |)ermet de C(Uistater facilement la course des deux faisceaux lil)éro-ligneux, (pii restent j)arallèles jusqu'à la bifurca- tion du stigmate; le stylC est accresceiit dans les d(nix sexes : il est inclus dans la corolle a\aiU la iiollinisaliou et devient généralement exsert après ranthèse; -4" le stigmate, composé des deux branches du style, (|ui sont dimorplies chez tous les genres : toujours lililormes, etiroii- l(^es et entièreuienl glabres |)our les fleurs femelles, ces branches sont généralement conquimées, mais taiit(M plus ou moins longuement sou- dées (cf. fig. H : 4et 7 c/) tant(»t libres et dressées (fig. II : 1 ^ et ^ cT) tanbM divàri((uées ou mèm(> eiii'oulées {rï. II : 3 ^, 5 //et (j ^), le |)lus souvent glabres (^cf. tig. 11 : 1 , :2, 1] et 0 ^), parfois entièrement papil- leuses (cf. (ig. II : 4 cT, 5 « et 7 cT) chez les fleurs uiàles; mais leur extrémité troïKjuée (fig. II : i 9, ô rC cl (3 ^), émarginée (fig. II : :2 (j ), triangulaire-obtuse (fig. II : 8 Ç) ou lancéolée dig. II : .") a) est toujours poiiiMie (riin tissu couvert de fines |)apilles. Les caractères tirés de la pubescence et de la forme des stigmates chez les Meurs lieruiaphrodites sont de pi-emière impoi-tance pour la déteruiluaiioii des sections et coiistilueut UK'iue rune des constantes généri(pies |»our les Rauulia (stigmate toujours tron([U(') et W<. l'sycliro- pfn/loii (stigmate oblus-lriaiigulaire). i. COROLLES. — Le (liuior|)liisiue sexuel des corolles est coin- uniii à la |)lu|)art des riua|)haliées el (raiitres tribus de Composées à capitules liél(''rogauies. Dans la règle, la corolle des fieiirs hermaphro- dites est seule régulière; elle comprend I" une |)artie inférieure tiibu- laire, sou\eul reullée à la base, le long de la(pielle sont soudées les ô lilcls des ('tauiiues longeaut chacune des ."> ligues de suture aboutis- sant aux sinus lobaires; ±' nue partie ino>euiie dilatée-évasée, parcou- rue longitudiualeiiient par les T) ligues de suture; et :> les lobes ou dents, au nombre de ô, bordées d'un tissu de cellules é|iaissies el pai'- fois pa|tilleuses au soiumel; ces dents, plus ou moins longues et tou- jours triangulaires, sont taiiti'it dressées, lanb'tt étalées iKuizoïitalement, ( / ) (1. UKAUVKKIt. (.ONTIlll!! TIO.N A I/KTUDK DKS CO.Ml'OSlîliS -21:5 le. plus souvent enroulées ('xlériciiiviiiriitapiTsraiillK'Sc; elles n'olliviil aucun crilère (l'ordre ■iénéri(|ue el sont é<;alenient MéMli|.M'al)les pour li's (lélei-niinations spécil'Kpies. — Chez les lleiu-s l'enielles, la corolle est le [tins souvent lililornie-cylin(lri(pie, renllée à la hase sous le sty- lo|»o(le el plus ou moins évasée au sonunet (pii est iiié.niiliérenienl (piadri- ou Irilide, pai-l'ois grossièrement troïKpié, souvent muni " alvéoles t slipilées, à rebord ridé-rayonnant ou ± crénelé. — En outre, l'on peut eonslab-r chez certains (iiiaphal/iini, tlelit/iii/siiiii, etc., (pu^ les alvéoles du C(Mitre, où sont insérées les lleuis liei-nia|)hrodiles, sont s(!nsibleni(Mit plus Jurandes ((ue celles de la périphérie (llcin-s femelles). Il convient enfin de noter (pi'avant l'anthèse, le réceptacle est frécpieniinent pourvu de petites soies caducpies qui disparaissent avant la maturité du fruit. 8. Les FEUILLES CAULINAIRES et involucraies sont toujours d'un précieux secours pour la détermination des espèces (comparez, pai' exemj)le, lig. IV : 13-1') avec fig. V : 8-'J) et peuvent ménie fournir un excelkMit caractère auxiliaire pour les diagnoses généricpies (par exemple chez les genres Leucogenes et Leontopodium) ; l'on vei-ra, [>ar la suite de cette étude, (pi'elles servent également à distinguer une section bien caractérisée du geiu'e Gnaphaliiim . Chez les (liiaphaiiées australiennes, il importe cependant d'être mis en garde contre les apparences d'uniformité prêtées à toute une catégorie d'espèces par les caractèi'es extérieurs des feuilles : le rôle biologique si important de ces organes, en répondant à l'influence d'un milieu très spécial, a réduit l'expression des types foliaires à un nond)re très restreint de formes ([ue l'on pourra d'end)lée ranger sons deux caté- gories principales : h les feuilles du type glabre, doid la nerva- tion sera facile à analyser, et 2» les feuilles du type pubescent, à épiderme souvent remplacé par une coilîe de poils inextricablement enchevêtrés; pour déternnner leur système de nervation (jui ofTre d'excellents caractères spécifiques, il importe avant tout de dépouiller les feuilles de cette coiffe épidermique (cf. tig. IV: 15; lig. V : 9; fig. XV : 1:3; fig. XIX : 9, etc.). — Notons une fois de plus que pour l'immense majorité des Gnaphaliées, dans une espèce donnée la coupe anatomique des feuilles est du même type pour les feuilles caul inaires que pour les feuilles involucraies (piand elles existent {Gnaphalium uUginosum, G. japonicinn, G. gnaphalioides, G. UneurifoUum, etc.); seuls les genres, Leucogenes et Leontopodium présentent 2 types anato- micpies différents : l'' les feuilles caulinaires, qui offrent leur plus fort degré de pubescence sur la face inférieure (la face supérieure n'étant que peu pubescente ou glabre), et 2^ les feuilles involucraies, qui tout en restant fortement pubescentes sur leur face inférieure, développent sur leur face supérieure un duvet plus épais de longs poils laineux ou soyeux. L'étude de ce caractère exceptionnel mériterait d'être reprise avec soin. B.) Nouveaux groupements génériques. Considérant connue (pialitatifs les caractères ci-dessus énumérés, il l'esté à voir comment en se combinant aux caractèi-cs quant Un tifs fl. en invoi. étoiit denseniPTit tnraent. en-dessus Foliaires Fleurs staminées stériles Akènes glabres ou pubérulents Soies de l'aigrette ténues Soies de Paigrette nues à la base Sommet du stigmate tronqué | ou émarginé Plantes imparfaitement dioiques Plantes strictement dininiies Z m- O > H o c Z m G H m o 30 m •O \(/i Feuilles fl. nulles ou conformes aui eaulioaires Foliaires 218 IJIJLLETI.N DK LA SUGIKTÉ liOTAMUUE UK (iK.NKVi: 1^12) l'occasion de vérifier sur les végétaux incrluiiiiés : leur couslatatioii (lu leur infiriuation ne saurait avoir dr répercussion sur le résultai iïénéral. Tenant compte tle toutes ces réserves, il iuiporlc a la suite de cette lecture, de mettre en évidence les points suivants: h La place de chaque genre dans le système est déterminée par la colonne quantitative renfoi-cée des caractères tirés de la fécoudité des akènes ^ ; cette place est conforme à un ordre évolutirpartanl de l'herma- phroditisme homogamique, pour aboutir à la dioïcie absolue (cf. p. 208, alinéa 2). ' 2« A l'exclusion du caractère piu'emenl ([uanlilalif, les geures (hiapha- liuni et Helicliri/Hiini n'otïrent «Mdre eux aucune dilféreuce (pialitative appréciable. 3" Extrait des Hauulia, le genre Ewarliu est beaucoui) [>lus voisin des Anaphalis que d'aucun autre genre de cette série. 4» Le groupe générique le pins liomogène et le mieux caractérisé est celui des Leonlopodium, dont l'etisemble de ses IV) espèces participe à toutes les condjinaisons morphologiques compatibles avec la présence d'un akène Ç stérile. 5» Immédiatement après les Leonlopodiniu, ce soid les Leiicoge- nes et les Psycliroplii/toti qui se distinguent le plus du reste de la série; la principale différence entr(^ ces deux genres porte 1" sur la nature de l'akène ^, qui est fer'tile chez- les Leucogenes et stérile (toujours?) chez les Ffii/chropln/lan ; 2'^ l'anatomie foliaire, qui est du t>|te dimorphe chez les Leiicof/ene.s et du type homomoiphe chez le Pxijihroplijilon. 6" Seul de tonte la série examinée, le gem-e Àntennuria mainfeste sa complète évolution par une dioïcie absolue et exclusive. 11 se distingue en outre par un caractère s|)écial des soies (\o raigrette ^ (cf. p. 210, fig. 1 : 4 (^ ), (jin ne figure pas dans le présent tableau. Pour compléter ce chapitre, ajoutons que le résultat de nos iu\estiga- tions, complet pour ce qui se i-apporte aux genres Leucogenes, Haoïilia, Psj/clirop/ii/foti, Ewarliu et ^<'o>^/o/w^/////>^ n'est qu(î partiel pour les genres Hèliclin/fiiini, (innp/ioliiim, Anaplialin et Aulen varia: des deux prenners, nous n'avons analysé ({u'un»» cin(iuantaine d'individus répartis sur une vingtaine d'espèces européennes et asialitjues pour chacun de ces deux genres, en commençant par les i)rolol>pes de Limu', (".a'rtner, lîentham avons ajouté quelques Gnaphaliiun australiens, ainsi qu'une dizaine iVffrIic/iri/snm de la Nouvelle-Zélande et autant d'espèces, pour cliacmi de ces deux gem-es, ap|tarleiianl à la flore des Etats-Unis, du Mexi(iue et de la cliaine des Andes. Pour le genre Auaplial/.s, nous avons analysé la pres(iue totalité des espèces connues de la région himalayenne, du Thibet et du Yunnan; il en est de même pour le (^vniv An le tm aria, au(piel nous avons ajouté li espèces américaines. L'on voit par là (pie s'il nous reste relativement peu à faire pour com- pléter l'étude de ces deux deriuers genres, il n'en est pas de même pour les (iiutphaliu)n et les //clii/irgsum, dont le noml)r<; considérable d'es- pèces, réparliessur toutes les contrées du globe. |)oiu-rait encore réserver (i:{) (;. itKM'VKin». coNTiuiti tio.n a i.'kti dk i»i;s composées 219 ([ii('l(|ii('s siir|)ris('s (|ii;miI à leur phicc drliiiilivc dans le, sy.sU'me. Dans Trial actuel de nos coMnaissanccs, ranhinonii*' des llelirlinj- svni nous paraît (■'tal)li(' sur des liascs Idcn tVa^iics, puis(inc aiiciine dillV'ivncc (|iiatitaliv(' ap|)ivcial)l(' ne saurait les distinj^ucr d(!S Gna- jt/iollinti ; vinnuiv on vient de le \oir, il est loin d'en être (le inf'me pour les antres licni'es (pie nous allons passer en reviK; ci-apres (^n coinnieiKiant par rexanien du i^cnre Itaoulia, autour (lu(|uel i,n-avi- tenl, en (piehpie mesure, les trois i>enres nou\eau\ dont nous pro- posons Taidononiie. C.) Description de quelques genres et espèces nouveaux ou incomplètement définis HAOULIA llook. 1'., in KIora of New Zealand, 1 : 13-i (IS53) pro rnaxinia parte; eniend. Heanverd, l*.)10. Capitula lieterogania, discilbrniia, lloribus 9 ferlilihns in pori- pheria 2-oo-seriatis ; 11. ^ sterilihus in disco + nuinerosis. Involu- crum oblonguni vel hemisplia'rieuni, bracteis oo-serialis inibricatis rigidula s('ari(Jsis appi'essisve, inlerioribus ereclis inappendicnlalis vel îaminis parvis anguste subpatentibns appendiculalis, exterioribus minoribus, extimls breviter dorso lanatis. Receptaculum angus- tissiniuni, planuni, alveolatuni, post antliesin nuduin. CoroUse $ tenues, tililbrmes, 3--4-dentate; g regulares, tnbulosa% limbo ampliato subcampannlato apice 5-fido. Antherae basi sagillataî, auriculis candis tenuibus appendiculalis, antheroi)odinni fere leqiian- tlbus. Styli 11. ^ tenues, glaberrinii, inlerduni brèves, apice papil- loso-lruncati. Achsenia W. 9 lusiforniia, 11. ^ obconica, sterilis. Pappi setae oc-seriata3 creberrinni' (80-100), lenuissinia\ sublasci- culala,', ± obscure scabriuscuLT, apice taxe barbellaUe, basi nudai, in 11. 9 et ^ siniiles. — llerb» perpnsillœ, dense ca^spitosa^, tonientosse vel glabraUe, foliosa^ Folia parva, integerrinia, inlerdum dense inibricata ; capitula parva vel mediocria, solitaria, sessilia, terniina- lia. Acba^iia niininia. 1. RAOULIA AUSTRALIS Hooker f., ex Uaoul, Choix de plantes: 20 ( 184(>) pro parle (eniend. IJeauverd); id., FI. Nov. Zel., I : 135 p. p. (1853); id., lland. N. Z. Flora: U8, p. |). (186-i); Kirk, Students' Flora : 302, p. p. (1898); Cheeseman, Manuel of Ihe N. Z. FI. : 329 (190(V) (^^excl. var. Iiilrsccths); /t. Mdckiii/i Buclianan in Trans. N. Z. Inst., XIV: 354 (1882), lab. 34; /.'. albo-sei-iccd Coleiiso in Trans. N. Z.' ïnst., XI: 464 (1888). cf. tig. IV : 1-lt). Herba perenuis per- pusilla t dense congesta. Ramuli intertexti h laxe foliosi. Folia H 1-2 mm. longa, allerna vel ± irregulariter polysUclia in sjjeci- minibus nanis, apice crassiuscula ; limbo spalhulato, canaliculalo, breviter sericeo-in("uio, sub lenle reticulato-nervoso; petiolo obscdete cauli adpresso, evidentcr Irinewio. Capitula mediocria ( h 9 mm. diam.> terminalia, sessilia, eradiata. Involucri squamae (1-5 mm. long, i s(piar- ros autonome distin- guée pai ses petits capitules, ses feuillee uninerviées et très densénient imbri(iuées, et d'autres bons caractères ci-après énumérés. — N'ayant pas vu d'échantillons de la plante décrite d'abord par Kirk sous le nom de liaoulia apice-nif/ra (Kirk in Transaction New Zeal. Inst., XI: 4-64 [1879]), puis subordonnée par cet auteur au lî. ausirali.s à titre de variété (^Studenls' Plora : 302), nous ne pouvons (^l'engager les botanistes néo- zélandais à reprendre l'analyse détaillée de ses fleurs et de sa structure foliaire, pour fixer la valeur de ce végétal et sa place définitive dans le genre Raoulia. 2. RAOULIA LUTESCENS lîeauverd, sp. nov. — = H.uuh- Imlis var. lutescens Kirk in Students' Horaof New Zealand : 302 (1898) ; = R. auslmlis Hook. f. 1. c, pro minima parte ; cf. fig. V : 1-9. — Herba perennis perpusilla, densissime congesta. Ramuli intertexti densissinie foliosi. Folia regulariterdensequepg?(/^/6'//c/(« imbricala, jr ^/.mm. longa, spathulata, apice subemarginata; limho crassiusculo breviter sericeo- incano, sub lente anastoinoso-nervoso; petiolo obsolète cauli adpresso, uninervio. Capitula minima (4-5 mm. diam.) terminalia sessilia, post anthesin radiata. Involucri squamœ 1 V2-2 Vi mm. longœ, squarrosai, obtus», nilido lutescens. Flosculi 9 et ^ èt'quilongi (3-4 mm. long.), disco quam achenia distincte breviore. — FI. jan.-feb. Hab. — Nova Zelandia : Omatangi, Taupo (insnla borealis, leg. Berggren, jan. 1875); in alpibns ad fi. Waimakariri (insnla anstralis, leg. Berogren,febr. 1874) ; «New Zealand »(sineloco ! missit J. D. llooker, sept. 1871, in herb. Boiss.); ex 300 ad 1800 in. altitudinis. — L'aspect extérieur de cette plante, avec ses feuilles régulièrement imbriquées et ses petits capitules à écailles du péricline d'un beau jaune vif, ne permet pas de la confondre avec l'espèce précédente : la confusion dont elle a été l'objet, notamment de la part de Hooker, nous parait incompréhensible. — Dans la planche de Raoul, d'une exécution si par- ^±2 mLLETl-N DE LA SUCIETE liUTA.MQUE DE GE.NEVE (16) faite à tant d'égards, les deux fii^iircs du haut de la page cadrent assez exactement avec le port du A', lulcsn-ns, sauf les proportions du capitule par rapport aux feuilles: le rameau llorifère de la lig. A., par exemple, pourrait se rapporter à une foi-me altitudinale du véritable H. amiralis. Quant aux ligures analyti(|ues du has de la [mge, l'absence de toute notation n)(''tri((ue et le manque absolu de détails pour ce qui concerne Fig. V. — RAOULIA LUTESCENS Beauverd. — 4 : port de la piaule, fiatfment laiblemeul grossi ; 2 : (leur hermaphrodite stérile, à soips insérées sur plusieurs ranj.'S, fasciculées ou indépendantes à la base (akène = '/2 mm.; corolle = 3 */2 mm.; soies de l'aigrette = 4 mm. ;) 3: (.'ynécée d'une tleur ^ et dilTérentPs formes du disque et du stylopode; a avant l'anthèsc; b pendant l'anthèse; c après raiillièse; (style = 3 mm.); 4: étaraine normale ( = 1 niin. de la base de l'anthèrophore au sommet de la lanfruelle); 5: fleur Ç, à soies identiques à celles des fl. ^ (akène fertile ==: ^/^ mm.; ciirolle = 3 '/* mm.; soies = 4 mm); 6: ^'ynécèe d'une tlonr Q ei dilïcrenles formes du stylopode, dépourvue de disque en a et b, et présentant un stylophore et un petit disque en c; 7: écaille inté- rieure du péricline: h hase uninerviée, verdâtre et opaque en b; à mar^e incolore et hyaline en A ; à lame apicale d'un jaune doré et transparent en ,< : 8: feuilles caulinaires; face supérieure en a, à limbe l soyenx-pubescent el pétiole p ^'labre et uniiiervié, appliqué contre la lige ; face inférieure en b, soyeuse-pubesceule sur toute la surface, sauf vers la base ; 9 : feuille totalement dépourvue de sa pubescecce épidermique el montrant un système vascnlaire uiiinervié inférieurement et anastomosé an sommet; la base présente en outre une tache formée de cellules réticulées. — b = base; d = discjue; h= marpe hyaline; / z^ limbe; p = pétiole; s = sommet; sp = slylopode. le gynécée et même la forme exacte des étamines, permettent moins que jamais d'élucider la (piestion de savoir si rautciir a\ait en vue le R. iafcscens on le //. umtrali.s (au sens de Kirk) lorstpril décrivit cette plante. A déf;iut du tcxle publié dans Uaoïil cl susceptible de s'appliquer aussi bien à l'une (pi'à l'autre plantes, celui de liooker dans le Uandbook of Ihe New Zcaland Flora (p. 148: «A very variable plant»), et plus (17) i;. itKAi vi;i;h. (.bisme du //. Icnuicaulh se manifeste principalement chez les feuilles, qui sont )n)plètement pubescen Fiij VI. _ UA 0 ULIA TENUICA ULIS Hooker f. — 1 : fleiir hermaphro- dite slériie (akène = ^/s mm.; corolle = 3 '/j mm.; soie de rai)?rette = 4 mm); 2: élamine normale ( = 1 '/^ mm. de la base de l'antlii'MO|ihore au sommet de la langueUei; 3: fleur $ fertile (akène = ^/i mm. ; corolle = 3 '/■* '"I" ; soies de l'aigrette = 3 '/î """•' ; '* ■ ililTérenles formes du gynécée dune fleur ^ : a, pen- dant l'anthése ; b, en boulon ; c, après l'anthése (style = 3 '/t mm.); 5 : id. dune fleur $, dé- pourvue de disque en a el b, et à slylophore exert d'un petit disque en c ; 6 : feuille uninerviée, à face supérieure légèrement soyeuse-lo- mentense au sommet. — d = disque ; ■■. = slylopode. plus OU moins co tes, plus ou moins longues et plus ou moins rapprochées. — Dans la planche de llooker, les akènes ^ sont rei)résentés identiques à ceux des fleurs 9 : dans tous les échantillons tpie nous avons analysés, ils étaient stériles et alTectaient une forme sensiblement plus rétrécie que chez les fl. 9 ^<'f- H- ^'1 : ^^- ±2i BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE Cl 8) A. ROULIA HAASTII Hooker T., in Haiitlbook N. Zeal. VI. : 148 cl8Gi); Kirk. Students' FI. : 3U3 (1898); Cheesemaii, Maiiual of N. Z. FI. : SàO (1906). — Cf. lig. Vil. — FI. nov.-jaii. JJab. — Nova Zelandia : insula australis (Waiau valley, leg. Tra- vers ; Ainui'i, leg. Kirk ; Clareiice valley, leg. Clieeseman ; Kowai River, leg. Haast ; in alpibns ad fluni. Wainiakariri, leg. Berggren, Kirk, Cheeseinan; prov. Olago, leg. l'etrie); ex 300 ad 1:200 m. altitudinis. J l T ^P^aw«/^ Fig. Vil. — liAOULIA HAASTII Hooker f, — 1 : port de la plante (grandeur naturelle) ; 2 ; fleur ^ stérile (corolle = 3 mm. long.; akène = 'A mm. lonj;.); 3. élamine (= I '/i mm. long.) ; 4 : dltîérentes formes du gynécée § (style [accrescent] = ^^ 3 mm. avant i'anlhèse); 3 : fleur Ç (corolle = 3 mm., akène = ^/t mm. long.) ; 6 : gynécée Ç (3 '/2 mm. de la base du stylophore au sommet du stigmate); 7: écaille du périeline uninerviee, à hase vert-opaque, à région moyenne d'un brun diaphane ambré, à sommet incolore et hyalin, ainsi que les marges (= 4 mm. long.); 8 : feuille caulinaire, à limbe étroit, acicii- laire, à pétiole amplement dilaté, trinervié et appliqué contre la lige qu'il enveloppe. — Le dessin analytique que nous publions de cette plante permettra de mieux saisir la valeur de son autonomie spécifique, d'ailleurs incon- testée, surtout en ce qui concerne sa structure foliaire bien spéciale : en déclarant qu'il la considérait tout d'abord comme une forme du fi. tenuicaulis, Hooker nous permet par là de mieux comprendre com- ment il a pu confondre les deux H. australis et luiescens (cf. Hook., Handb. New Zealand FI. : 148, obsv.). 5. RAOULIA MUNROI Hooker f., Handb. N. Zeal. FI. : 148 (1864); Kirk, Students' FI. : 303 (1898); 7^. .Uoiiroi (spablm. !) Cheese- man, Manual of the New Zealand Flora : 330 (1906). — FI. nov.-jan. Hab. — Nova Zelandia : insula australis (Waihopai valley, leg. .Munro; Canterbury plains, leg. Travei's ; prov. Mariborougli, Canter- (jy) G. HEALVEHD. COMIUHLiTIO.N A l.'KTIîfH': hKS COM l'USKES ±2'> hiirv l'I Ulaj'o, leslc Clieeseriiaii, I. c). K\ (» ad ll.'.o m., Irsle (iliee- st'iiiaii. .If iTai pas vu dY'\»'iii|ilaii(' de rriU' piaule, dont la |)la(T an sein du ^('iin' lUniolid rrsh' iiidis<'idalil(' (Taiirrs les Icxlt's dr loiis les aiilnirs ii('()-zt''laiidais : llookcr (^1. c. : I iU) l'ail rcssorlii" le caraclrrc si iiniior- laiil dt' rai'iivUc en Passiiiiilaiit an li. aiisiralis, cl (llieesciiian d. c. : :{;{()) (•(tiiiplt'li' ct'Uc iiidicalioM en iiidi(piaiil le iioinhi'c des llciiis Iciiicl- Ics comiiic (''laid sii|)t'M'iriii' à celui des llciiis liciiiiaplirodilcs. 6. RAOULIA GLABRA ll(.(tkcr T., Kl. .N(.\. /d. I.: i:).'» (185;}); id., llaiidli. .\. /. KIoia : M'.» ( ISlVi) ; Kiik, Sliidcnls' Flora: 'MY3 (1898); ClitrsiMiiaii, Maiiual of lli<' i\. Z. FI.: :{:{(»( l'.KKo. — CL lig. Vill. — FI. dec.-jan. Fi^r. VIII. — BAOULIA GLABBA Hooker f. — 1 : port de la plante (grandeur naturelle/ ; 2 : fleur ^ stérile (corolle = 5 mm., akène = ^/i mm. long.) ; 3 : étaniine (= 2 mm. long.) ; 4 : gynécée ^ à l'anthèse (= 5 mm.) ; 5 : tlenr Q (corolle == 4 '/2 mm., akène = V4 mm., soies de l'aigrette = 5 mm.); 6: gynécée Ç (style ^5 mm. de la base du disque au sommet du stigmate); 7 : écaille du péricline, à base b vert-opaque, à marges h hyalines, incolores, et à sommet i- d'un beau jaune diaphane. hdb. — Nova Zelandi.v : iasula borcalis (M'* Tariira el Riiiiutaka» teste Cheesenian); iiisula australis, frecpiens in Maiiaka Lake district, Hook. in lierl). Boiss. !; In alpibiis ad iliim. Waiiiiakariri, leg. S. Berg- gren In herb. Boiss.!; «New Zealaiid », sine loco, ex herb. Kew.; etc.). Ex 0 ad 1600 m. alliludinis, teste Hooker et Cheesenian. — Celte plante n'est pas absolument glabre : dans la règle, la l'ace inférieure des feuilles est recouverte d'une pubescence soyeuse par- 226 rU'LLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQIE DE HENEVi: (20) fois abondante, surtout vers le sommet. Selon Cheeseman, le nombre des fleurs Ç serait légèrement inférieur à celui des fleurs ^ ; en contrô- lant cette assertion, d'api'ès les matériaux consei'vés à riierbier Bois- sier, l'on peut se convaincre que la superficie occupée |)ar les fleurs 9 est effectivement sensiblement inférieure à celle des fleurs ^. mais en raison de leurs dimensions beaucoup plus mininirs, les IleiusÇ égalent en nombre, si elles n'excèdent celui des fleurs ^. 7. RAOULIA SUBSERICEA Hooker f.. Flora Nov. Zel. I : 136 (i85:i); id., Handb. New Zeal. Flora: 150(1864); Kii-k, Students' Flora 303 (1898); Cheeseman, Manual of the N. Z. FI. : 331 (1906). — Cf. fig. IX. — FI. dec.-jan. Hdb. — Nova Zelandia : insula australis, frequens in alpibus (ex 300 ad 1600 m., teste Hooker et Cheeseman). ^^""""^eo^^^ Fig. IX. — BAOULIA SUBSEHICEA Hooker I. — ^ : port do la piaule tj,'rossi d' '/s) : 2 : tleur^ stérile (corolle = 4 '/j mm. ; akène = ^/4 iiuii. à laiillièse), à soies lé^'èrement clavi- formes au sommet; 3: gynécée ^ à l'aiilhèse (= 1^/4 mm. de la hase du disque au sommet du sligmalei ; V : étamiui' (2 '/2 mm.) ; 5 : fleui' Ç h soi^s non claviformes (corolle :=: 3 '/î mm., akène fertile = */4 mm. Ion;;.); 6 . gyuécée Ç après lanthèse, à petit disque rf d'un diamètre inférieur à celui du stylopode :>p, et à brandies du stigmate st linéaires- lancéolées el enroulées (longueur totale du style = 4 '/4 mm. après l'antlièse) ; 7: écaille du péricline. à base 6 veri-oj)a(iue, à région médiane h hyaline incolore, el sommet i blanc- npaque. — Tandis (pic les six cspécrs |>r('C('d('iil('s olIViiiciil des aigrelles à soies ideiiliqnrs, c'esl-à-dir<' livs l(''iiu('s r| ;'i soitiiiict poiii'Mi de papilles étroites et acu minées, le /». sid/sericft/, .incc !<■ //. lUirkii ci-dessous mentionné, foui exceplioii à cellf régie (\\\ taii tpie les soies d'aigrette de leurs fleurs ^ présenfi'iit. au sdinmel, do papilles claviformes se (^1) G. BKAUVKRI). CONTUIIUITION A L'KTUDI': bKS Cd.MI'ftSKKS 227 rapprocliaiit du type (U' celles ipie ['(HI peiil observer cliez les Uelt- e/iri/sani, les Leonlopodiinii, ele. (^cl'. lij;;. I: "> et 7); loiilel'ois, leur grniid iioiiilire inséré sur deux rani^s, leur hase nui* el leur nature soyeuse-tlexueuse siiriiseut à fixer les alTiuilésde ces deux |il;iules pour leVt'iii"»' lidoiUia, du(piel elles ne dill'èrenl eu rien par les caractères essentiels de leurs autres orjjjanes (nature des akènes, lornie du sli?- mat(\ etc. : cl', taitleau, |»ai;(' 217 ). 8. RAOULIA PARKII Huclianau, in 'l'rans. iNew Zeal. Inst. XIV: '^^^'^^^ tal). XXXIV, t. a (18S2); Cheeseniau, iManu:d oC tlie N. Z. Flora : iWi (1U0(>). — Kl. dec.-jan. Ili,l,_ _ Nova Zelandia : iusula australis, non rara in alpiltiis (pro\. Canterhury, teste Cheeseniau ; prov. Ota.uo. lei;. Ilnchanan et IN'triei, ex 750 ad 1800 m. — Je n'ai pas vu d'échanlillon (te cette j)lante, à iaipieiie Clieesenian attril)ue \\\\ noiuhre de llein-s 9 éi-al à celui des 5^ pour cha([ue capitule, et des aigrettes à soies du type de celles du A', xiibnericea, également insérées 'sur deux rangs; les akènes sont puhérulents, ainsi (pie ceux de l'espèce précédenîe (d'après les échantillons analysés à l'ilerhier Boissier: CluH\seman les indi(|ue glabres chez H. subsericca). En résumé, le genre Haoulia, tel ([u'il nous est mainUmant permis de le concevoir, atrecte les allures d'un groupe de végétaux très homo- gène, pétrophile, subalpin, descendant irécpiemment au niveau de la mer et ne se montraid jamais exclusivement alpin, bien que trois de ses espèces (R. (jlabm, H. subsericea et R. Parkii) et une variété parli- culière du /.'. 'u-nidanil/s (var. pnsilla Kirk) dépasseid l'altitude de 1500 m., (pu, pour la Nouvelle-Zélaiule, excède d(> UOO m. au moins l;i limite supérieure extrême de l'étage silvatlque. — Il est intéressant de constater que ce sont les deux seules espèces que l'on ne rencontre pas au niveau de la mer et ([ui habitent de préférence les plus hautes régions de l'aire du genre — les R. subsericea et R. Parkii — (jui sont seules à posséder une aigrette ^ cà soies « légèrement épaissies au som- met «, c'est-.à-dire munies de papilles claviformes : nous retrouverons cette tendance, très fortement accusée il est vrai, chez W. genre l'sj/rhro- phyloti, qui est exclusivement alpin. PSYCHROPllYTON ' Beauverd, gen. uon. Conqjositarum. Capitula heterogama, disciformia, floribus 9 in pei'ii)heria 1-seria- tis, in disco ^ fertilibus vel rarius sterilihus. Involucrum cam- panulatum, bracteis mnltiseriatis indjricatis rigidula scariosis; inle- rioribus saipe petaloideis i-adiato-patentlbus subappendiculatis ; exfe- rioribm, minoribus extimis brevibus dorso lanatis. Receptaculum planiun, convexum vel fere conicuin, nudum. Corollae 9 subtemu's, h campamdatiB vel rarius cvlindrica-, apice irregulariter i-5-den- tatse; ^ regulares, lind)o ampliato saepe campanulato apice 5-fi(lo. Antherae' basi sagittata^ auriculis candis tennibus appendiculatis. antheropodium fere a-quaidibus. Styli 11. ^ teiuies, accrescentes, ' De ^'^,154, froid, el -fj-^ô^, [)laiile — (jui croit dans les lifux élevés et froids. 2-28 BULLETIN DE LA SOCIETK BOTANIQUE DE GENEVE (^22) ramis hrevihiis, crectis, apice Iriaugiilalo-obtiisis. Achaenia siible- retia vcl riisil'orniia, t longe setoso-hiita. Pappi setae (20-25) l-seriatic late conipress;ie apiceni versus papilloso-iiiciassatœ, basi miche, libéra". — Ilerbœ puniila', dense cicspitosic, laiialo-tonienlosae vel glabrata'. Folia pana, alterna, integemnia, intei-dnni dense ind)ri- eata. ("-apilnla incdii)ciia, solilaiia, sessilia, leiininalia. Aclnenia parva. — Dans le (icticra ph/iihi/'inii II: '.M)~ (187:1), l?eidliani el Hooker furent les i»reniiei's à dislinguei' riiuniogénéité de ce gi'uupe en le sid)ordonnaid aux Raoulia sous le nom de !^2 « Imbricaria », le § 1, qui comprend les vrais lidoulia, étant dénommé « Leplopappiifi ». L'examen détaillé de ce groupe nous montre un seul point comnum avec les Hddulia : celui des soies de Taigrelte dépourvues à leur base de cils réllécbis ; tous les autres caractèi'es, tant quantitatils que qualitatifs, sont t'ii com|tlel désaccord avec ceux de la constante générique des lUioiiUu (cf. tableau, page' 217). Comme d'autre part la dénomination iï Imbricaria a été appliquée valablement à un genre de Sapotacées par Commerson (ex Jussieu) — outi'e une application, non adnnse, de ce nom pai' Smith à un groupe de Myrtacées (= Beckœa L.) — , il nous a fallu trouver le nom inédit ci-d(;ssus proposé pour désigner le nouveau genre. ^'^^-^ ^ . X. — PSYCHROPHYTON SUBULATUM B«auverd. — 1 : port de la plante (;,'rossi 2 fois); '2 : Heur ^ stérile (corolle = 3 '/s '""i- ! akfiie = ^/s mm. lonj;.); 3; tçyiiécéc ^ (= 3 '/î loii^'. ;ï l'aiithèse) ; 4: étamine (= 1 '/z mm. Ion,;;.); 5: IIhup $ (corolles ■2 '/j mm. ; akène fertile = '/j mm) ; 6 : développement du sommet 4 -lolié d'une corolle ^ ; 7: ^'ynécée Ç à l'antlièse (lonifueur totale du style = 3 mm.); 8: écaille du périclin*', à Itase iiriinerviée et transparente, à bords irrc^'uliiTenienl denliculés, et à zone supérieure tachelée-réticulée de brnu-amhré (loiiLun-ur totale = 4 mui.i; 9 ; feuille cauliniiire (.'labre; »'t iiniiiervici'. (^:V) (1. uFîAUVERi). (;().ntiuiii:ïion a i/i':ti:i)E des comi'oskes :22U 1. PSYGHROPHYTON SUBULATUM lluols 1.) I'..;ni- \(i(l. coiiili. iiov. ; = /{(loii/id siihiildta llookcr T., Il.iiidhook iNinv Zoal. Kl.: !'(',) (IS(Vi); Kiik, Sliidciils' KIoi-a : :{0i ( 1«'.)S); Clircsniiaii, Mamial N. Z. Kl. : :i;}:2 (l'.H)C)). - Cr. li.n. X. — Kl. (icc.-jaii. I/ah. — NovaZei.ANDIA : iiisiiiaaiisli'alis, iiialpihiiscx 1i2(M)a(l ^(J2). La place (|ue nous liu assignons à la suite iinuii'îdiale des /V«ow//rt est basée sur la nature des akènes, dont la pubescence, distinctement clavi- l'ornie au souunel, aiïecte ainsi une forme relativement voisine de celle des papilles (|ue revêtent chez le g(!nre précédent les akèuc's dits pubé- rulenls. Toutefois, il convient de remaripier que sous le point de vue des dimensions et pi'oporlions, ces p(>tits organes irolfrent aucun autre point de com|)araison entre les deux genres. p\ç,, XI. — PSYCHUOPHYTON YOUNGII Heaiiven). — l : porl de la piaule (capitules grossis d' '/2) ; 2: tleiir ^ stérile (corolle = 3 ^/t mm.; akène ',2 niin.i; 3: etamiiic {= l '2 mm. loufT.) ; 4 : gynécée ^ avant laiithèse (longueur totale = 3 mm.) : 5 : tleiir Ç (corolle = i y2 mm.; akène = '/a mm); 6: développement du sommet irrégulière- ment 4-lolie de la corolle; 7 : gynécée 9- ^ disque cupulit'orme et stigmate émarginè (lon- gueur totale du style = 3 mm. à l'HUihèse) ; 8 : écaille du péricline, à base b veit opaque, à marges et zone médiane h incolores et hyalines, et partie supérieure s d'un beau blanc opaque ; 9 : section longitudinale dune écaille moyenne du péricline (longueur totale = 5 '/4 mm); 10 : feuille canlin lire dépourvue de sa pubescence epidermique, et présentant un système vasculaire trinervié-snbraniilié (longueur = 3-5 mm). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N" 9, 31 décembre 1910. 19 :28() |{n,LETl> l»K LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (24) ± PSYCHROPHYTON YOUNGII (Hook f.) Beauverd, (îomb. nov. ; = Gnaphalium Youngii Hooker f.. Handl). N. Z. Flora: 152 ('1864); Kirk, Stiidciits' Floi'a : 810 (1898); = Helirhnjsum Youngii Cheesenian, Manuel of llic N. Z. Flora: :i:W(1906). — Cf. fig. XI. — FI. dec.-jan. Hab. .Nova Zelandia: iiisida aiisti';ilis, non rara in alpibus ex 1250 ad 2(K>0 m. altitndinis (Prov. Cantei'buiv cl Otago : leg. Haast, Clicosc- man, Buclianan, FN'tric; in hêi'b. Boiss. ex « Lake Wanaka », niissil .1. Ilcctor, colonial Mnseuni, Wellington, iWi-. 1882). — Dès 18()i, liookcf [)iésuinail en ces termes la véritable place de cette plante dans le système des Coniposées-Gnaplialiées: «A beautifnl snow-white plant, intermediate in babil between Uuoiilia and tbe two pi'eceding Gnaphalia {G. prostralam Hook. et G. beilidioides Hooker f. [Handb. N. Z. FI.: 152]). — Plus tard, Cbeesemann accentue cette manière de voir en disant : « Tbis difîers from Helichri/.suiH in babil and « in the niimerous female tlorets, and would pi'rbai)s be moi'e appro- « prialel> placed in lidnulia, of wbicb il bas tbe pappus liairs of the « section Imbricaria » . — (]e dernier caractère est ettèctivement tellement saillant, qu'après avoir constaté (jue toutes les autres particularités organiques se rapportent à la constante» générique des Psychrophylon , il ne i-estait pins qu'à effectuer le déplacement que Hooker et Cheeseman avaient indicpié sans donner des motifs pour ne pas le mettre à exécution. — La nature des soies de l'akène cliez Ps. Youngii est claviforme à un degré assez voisin de celles du /'.v. Hubuluium : c'est la raison (pii nons engage à le placera sa suite, bien ({ue par la forme des feuilles il en dilTèiv totalemeid; d'ailleurs, la sli'ucture foliaire de Pstjciiropin/fon ne saurait à mon sens avoir un rôle prépondérant pour fixer l'ordre des espèces. ;{. PSYCHROPHYTON EXIMIUM (Hook. f. ) Beauverd, comb. nov. ; = Haouliae.vitnia Hooker f. HandbookN. Z. FI. : 149(1864); Kirk, Students' Flora: :J04(1898); Cheeseman, Manual N. Z. FI.: 332 (1906). — Cf. fig. XII. — FI. dec.-jan. Hab. — Nova Zelandia : insula aiistralis, in alpibus ex 1350 ad 2000 m. allitudinis (prov. Nelson, Caiilerbury el Otago, leste Cheese- man : leg. Haast, Kirk, Enys, Pétrie, Cockayne, Buchanan ; Berggren : herb. Boiss. !) La struclmv foliaire de cette plante est 1res caractéristique; elle représente un type biologique réalisé à im degré plus ou moins accusé chez d'autres plantes de la .Nouvelle Zélande, type qui alleiul sou expres- sion siqjréme chez le Huaslia pulviuaris Hook. f., dont la curieuse pubescence bu a fait mériter le nom de «Vegetable sheep» — \\\ plant e- moulon ! — Le Psi/cbrophi/loii mnmillarr, (pii porte également celte dénomination, a été parfois coidondu a\ec le /'. eximium dans son état jeune et imparfaitement développé; il s'en distingue par de nondu'eux caractères, nobimment la présenc(> de poils glanduleux, (pii fout b)lale- meul défaut chez le /'.s-, e.iiniiutn. Cheeseman met en évidence le polynmrphisme de cette espèce, à hupielle il railache le Raoulia lirouniii Kiik, ainsi qu'une var. lala Kirk, (li)iil il \\:\ d'ailleurs pu voir nucuu exemplaire. — Le type ue nous est (^5) (1. BEArVKKI». COMIllltl TIO.N A I.'KTUDE F)KS CdMPOSKKS SMl c-oniiiMiiic (faitrès nu échanlilloii pioNciiaiil du M' Toricsse, on Herg- grcn l'a rvcolli' en I87i (cl', lig. \ll : 1). Fij;. XII. — PSlCHliOPHYTON EXIMIUM Beativeid. — 1 • poii de la plante (graudeiir natu- relle); 2 : face supérieure, glabre el uniTerviée, pubescente seulement au sommet, d'une leuille caulinaire (long. ± 5 mm.) ; 3 : face inférieure, pubescente sur toute la zone médiane longitudinale et plus abondamment velue-soyeuse au sommet; 4 : coupe longitudi- nale d'une feuille caulinaire; 5 : feuille du sommet des rameaux (= 2-3 mm. long.); 6 : soie de la pubescence, comprimée el + enroulée à l'état sec ; 7 : id., turgescente par l'Iiumiditè (= t V2 "'fi- long.). i. PSYCHROPHYTON HECTORI (Hook. f.) Beauveid, comb. nov. ; = Raoïdia Hector/ Hooker f. in Handbook N. Z. FI. : 149 (ISW) ; Kirk, Students' Flora : 304.(1898) ; Cheesemaii, Manual N. Z. FI. : :W3 (1906). — FI. dec.-jan. Hab. — Nova Zelandia : iiisula australis, in alpibns ex 1200 ad 1950 m. altitndinis (prov. Canterbiiry et Otago, teste Hooker et (Ibccseinaii). — Je ifai |)as \n (réchaiitillon de cette plante, à laipielle Hooker attiibne nii akène so>en\ (.l.c: U9), tandis qne Cheeseinan indique: « Acbene glaljrous or'nearly so » (1. c. : 333) : peut-être ce dernier auteur avait-il en vue des édiantillons dans un état de floraison déjà avancé? h]n tout cas, les autres caractères — Heurs femelles en nombre bien inférieur à celui des 11. ^, el soies de l'aigrette rigides, peu nombreuses (un seul rang), à sommité épaissie — suffisent à jnstilier le transfert de cette espèce dans le genre PHiichropInjlon. En revancbe, il ne m'est pas possible de me prononcer sur la valeur du « R. Heclori var. mollis» Buclianan ex Kirk, Students' Flora: 305, à capitules plus petits, à fleurs beaucoui) moins nombreuses et à akènes glabres; en donnant une brève description de cette plante, récoltée par 232 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (20) Pétrie au M' S' Bathaii (district d'Otago), Cheeseinan ajoute : « Perhaps a distinct species». Dans l'hypothèse de son autonomie, ce serait avec le P. Petricmia \\n\ des rares P.sijchrop/n/lon à fruit non soyeux. 5. PSYGHROPHYTON GRANDIFLORUM (Hook f.) Beauverd, cond). nov. ; = liaoulia (/raïKlI/lora llooker t., Flora Nova» Zelaiidias 1 : 13(), lab. XXXVll A (1853) ; id., Handb. N. Z. FI. : 150 (18()4); Kirk, Stnd. FI.: 303; Clieeseniann, Manual N. Z, FI. : 333 (1906). - Cf. fig. XIII. — FI. dec.-jan. fiai). — Nova Zelandia : in- sula borealis et insula australis, frequens in alpil)us ex 1000 ad 2100 ni. altitudinis (teste Hooker et (]h(>eseiuan). — L'aspect particulier de cette plante engageait Cheeseman à la classer plutôt parmi les Heli- cltnj.siini : l'analyse détaillée de tous ses organes ne peut plus permettre de partager cet avis. Connue le montre la vignette ci-jointe (cf. fig. XIII : 8), c'est surtout par sa structure foliaire que cette plante se distingue notablement de ses congénères; mais selon nos précédentes obser- vations (cf. page 215 « feuilles »), les caractères de cette nature u'enti'ent pas en ligne de compte pour la constante générique. — .le n'ai pas vu d'échantillon du (.(liaoulia Petriensky) Kirk in Trans. N. Z. Inst., IX: 540 (1877), dont les akènes, selon Cheeseman, sont glabres ou pu- bérulents : dans ce cas, si les autres caractères cadrent avec la constante générique des Psj/chro- pln/ton, connue la description de Cheeseman. enti-e autres, permet de Tadmellre, la place de cette plante serait à la tète voisine du genre Haonlia (prelle il appartient aux Fig. XIIL — PSYCHROl'HYTON GKANDIFLO- RUM Beauverd. — l : fleur hermaplinidile stérile (akène = V* '"™- ' corolle = 4 ^/i mm.; soies de raij,'relle = 5 min.); 3: élamiue = 2 '/2 mm. (de la base de l'aii- Ihéropliore au sommel de la langueUe); 4: gynécée d'une fleur î^, à slylo|iliore exsert après l'anlhèse et slylopode saillant; 5 : gynécée d'une fleur Ç; 6: développement du sommel irregnlier d'une corolle femelle; 7: écaille iulérieure du péricline à sommel i blanc pur ei opaque, à marge incolore et hyaline h. el à base verdàtre et uniiierviée i; 8: feuille caulinaire = 9 mm , dépour- vue de sa pubescence épiderraique et préseu- lanl une nervation parallèle. — d =^ disque; sp. = slylopode. de ce dernier genre, beaucoup plus semble être (pie tontes les antr(>s espèces examlnèt botanistes néo-zélandais de tiaiiclK'r la (pieslion. 6. PSYGHROPHYTON MAMILLARE (llook. f.) Beau- verd, comb. nov.; = liaoulia inaniillaris llooker I'., Ilamibook New r21) C. HEAUVEIU). CONTItlIMITION A L'KTUDE DES COMPOSÉES 2^3 Zcnlaiid KIora : ir)0( ISIVi); Kirk, Sliulcnls' FI. : MOC) dS'.m); Cliœsemaii, Mamial .\. Z. KIoia : :m (\m\). — Cf. fi}?. XIV: i-H. — FI. dec.-jari. (Ichr. IX7i, \('ix. Ww^ij^ww in llorh. Hniss., sod pnsl aiitlicsin !) //(ih. Nova Zi:lam)1A : iiisiila aiislialis, non laia in alpibiis, ex i;U)(> ad "2(Hi(l ni. allilndinis (prov. Nelson, ('.aidcihnrN, ()laf,'o : teste ancl. plin'. ; S. Heri-iircn in licrh. Hoiss.). ^ <^gg^«-,>iji^ ^y F\g. XIV. — PSYCHUOPHYTON MAMILLABE. — i : port duu Irasment de la piaule (un peu grossi); 2: fleur ^ stérile (corolle = 3 '/4 mm.; akène = ^/4 mm.) ; 3 : élamine (=1 '/a mm. loii<;.); 4 : gynécée ^ à slylopode blanc de cire d'un diamètre supérieur à celui du disque (longueur = 3 mm. après lanthèse); 5 ; fleur ^ à sommet irrégulièremeul lobé (corolle = 2 '/a mm.; akène mûr = 1 '/t mm.; soies de l'aigrette = 3 mm. long.); 6 ; gynécée Ç à gros stylopode sclérifié, sans disque (longueur totale du style jaune-ambré = 2 '/2 nim.) ; 7 : écaille du péricline veniàtre diaphane à la base h, hyaline incidore dans la zone médiane et sur les marges h, et d'un blanc opaque à la moitié supérieure *■ (longueur = 4 mm.) ; 8: l'ace inférieure, extrêmement pubescenle, d'une feuille caulinaire (=3 "im. long.); 9: face supérieure, glabre et univerviée dans les ^/t inférieurs; 10: soies simples de la pubescence foliaire, k l'étal sec en a, à létal humide en 6; 11 : poils glanduleux mélangés aux soies simples de la pubescence foliaire (long. =: ± 1 mm.). — Telle qu'elle est représentée en nombreux éehaiitillons à l'Herbier Boissier, cette espèce ne parait pas susceptible d'être confondue avec le P. eximium, même en l'absence de fleurs : l'examen du sommet des rameaux stériles permet de distinguer sûrement les feuilles courtes et arrondies du P. mainillare, de celles beaucoup plus longues, linéaires, à pubescence dense et tronquée, du P. eximium. Comme caractère différentiel important, la pi'ésence de poils glanduleux (cf. fig. XIV : 11) noirs mélangés aux poils laineux roussàtres (cf. fig. XIV : 10, a, b) du P. ma m illare mérite d'autant plus d'être relevée qu'elle était, sauf erreui-, 234 ItULLKTIiN l)K I.A SOClKTl': liOTAiMQUK l)K CKlNKVK (28) restée inédite jusqu'à ce jour. — Le sIvIoimmIc (\[\ /'. miniiiUiire estd'uu beau blanc de cire! 7. PSYGHROPHYTON RUBRUM (Huchanan) Beauverd, conib. uov. ; = Haoulia nihra lîucbanan, in Transact. N. Z. Inst., XIV: 350, lab. XXX (1S82); Kiriv, Slud.'uts' Flora: 305(1898); Clieesenian, Manual X. Z. FI. : 334 {[{m)). FI. : .lan. Hab. — Nova Zel.andia : insulaborealis, rara inalpibuscirc. 15(M)ni. altiUidinis loco diclo «M' Holdsworlli. Tarama» {[e^. Bucbanaii et T. I*. Arnold, teste Cbeesenian, I. c). — .le iTai pas vu d'échantillon de (('[te i)laide rare, distincte de ses congénères par ses coi'olles d'ini |)ourpre foncé; runaniniité des des- criptions ne laisse aucun doute ([uant à sa place dans le genre P.syc/tro- phi/ton, où selon (^heeseniann elle paraît le plus voisine du P. mamillare. — L'un des rares endéniisnies de Tile du Nord, très pauvre en repré- sentants du geni'e P.si/cliropln/lon. 8. PSYGHROPHYTON GOYENI (Kirk), UeaiiNerd, conib. nov. ; = naoïiliu Goi/eni T. Ivirk inTrans. A'. Z. Inst., XVI: 373(1884); id., Students' Flora: 30ti (t8U8); Cbeesenian, Manual N. Z. FI.: 335 (l'.IGG). - FI. jan.-febr. Hab. — Nova Zelandia : insula Stewail, in subalpibus, non rara ex 400 ad 1150 ni. altitudinis (Hakiahua, Sinitb's Lookoul et M' Anglem : leg. P. Goyen et Kirk, teste Cbeesenian, 1. c). — Fndéniisnie de l'île Stewart, inconnu des deux autres îles de la Nouvelle-Zélande. Comme pour l'espèce précédente, les descriptions l'elatives à cette plante, que je n'ai pas eu l'occasion d'analyser person- nellement, ne laissent subsister aucun doute quant à la nécessité de la transférer au genre Psychi-ophylon. 9. PSYGHROPHYTON BRYOIDES ^Hook. t.) Beauverd, comb. nov. ; = liaoulia bri/oides Ilooker f. in Flora Novîe Zelandiae, II : 332 (1850); Handbook N. Z. FI. : 150 (1864); Cbeesenian, Manual N. Z. FI.: 330(1906). — FI. dec.-jan. Hab. — Nova Zelandia : insula auslralis, in alpibus coinniunis e\ 1200 ad 2100 m. altitudinis (prov. Nelson, Marlborougb, Canterburj et Otago : leg. Munro, Sinclaii", Travei's, Cockayne, Cbeeseman, Pétrie, ■teste Ilooker et Cbeesenian, II. ce). — Je n'ai |)as \u d'exemplaire de cette plante, (|ui est d'ailleurs l'une des plus répandues du genre et ne laisse, de runaniniité des descrip- tions ([ui la concernent, subsister aucun doute sur la nécessité de son transfert au genre /',s//rA/'oy>/r///o/K akènes longuement soyeux, à soies de l'aigrette peu nomltreuses, rigides et à Heurs femelles moins nom- breuses que les berinapbrodites ; il serait fort intéressant de constater si le caractère (pialitatif auxiliaire tiré de la forme du stigmate et (pie nous axons rele\é sans exce|)tion cliez toutes celles des espèces que nous avons eu l'occasion d'analyser personnellement, se réalise aussi chez les /'. nihriini, /'. (Jai/nii et /'. bnjoides. — Le liaoulia /{iirbaaaâi T. Kirk Students' Flora : 307 (1898) origi- naire du )I'-Atla (Olago) et «liissi' dans la section des faihn'raria |)ar (^'.h (i. lîKAUVKIÎIt. (;(l.\Htll!l TKt.N A 1,'KTI KK liKS Cd.MI'dSI'.KS t.i't GiMîesciiiaii (I. c. : :{;{")), a élé iiilciilioiiiH'lh'iiiriil passr s(»iis silnicf dans (•(•Ile liste, loiilcs 1rs dcscriplions {{*• celte plante portant snr (les individus à capitules restés inconnus iii>(pi';'i |>i('senl ; or Ton sait coin- hien il est alcaloire de classer f,MMiéri(|U('ni('nt un \é};étal à lleins incon- nues d'après les apparences on les alTinités e\térieui-es de son feilil- lai-e : connue exemple d'iuie lenlali\e de ce i^cnre, nous avons relevé parnu les Psi/r/irop/n/lon eximium conservés à rih-riticr IJoissier un f^xcniplaire a|ipartenant au Ihinslin pnlvinaris, j^cnre étran},n'r à la trihu dos (lna|)lialiées ! . Kn résumé, le j^cure /'si/i-hrop/n/loii se distiniiue Iranchemeid des liaoulia sous le triple rappoil y^ par exemple. Au nombre de lOU à 150, et de nature ténue et obscurément barbelée clie/ les liaoulia, ces soies n'excèdent jainais le nombre de 2.') cIk'/ les l'.sj/rhnt- phylon et se montrent, comme il a été dit précédemment, toujom-s très rigides, largement comprimées, et munies à leur sonunet de papilles clavilormes; en outre, les alvènes présentent cliez les t'ui/r/intp/ii/ton des soies allongées qui man(|uent cbez toutes les espèces du genre liaoulia. Il en est de même pour l'extrémité des stigmates ^, toujours tron(iuée ou émarginée cbez ce dernier genre tandis (prelle s'est cons- tamment montrée'triangulaire ou ± lancéolée cbez les espèces analy- sées du genre Psyclirophi/lo» : ce caractère constitue un api>oinl (piali- tatif auxiliaire en faveiii- du nouveau groupe natiu-el que nous pro- posons. 2» Au point de vue quantitatif, le nombre des Heurs femelles, (pji égale ou excède celui des (leurs bermapbrodites cbez les liaoulia taudis qu'il lui est de beaucoup inférieui' cbez les Psycliropln/lou, pomrait, à défaut de mieux, être invocjné en faveur de la séparation des genres exactement conune il a été appliqué d'une manière exclusive i»our dis- tinguer les Helicln-i/suni des Guaphalium : à notre sens, nue distinction basée sur im caractère aussi subtil ne nous paraît pas sidtisante pour établir à elle seule un critère généri(pie. 3. Eidin, au point de vue stationnel, les rsi/cliroplii/fo» manifestent une allure exclusivement alpine qui n'est l'éalisée, à un bien moindre degré, (jue cbez trois espèces seulement de Raoulia (voir observations à la page 227). De plus, il est frai)paut de constater (pi'à l'exception des seuls li. Muiu'oi, fi. subsrricea et li. Pavkii confinés dans l'île Sud, tous ]e,ii liaoulia sont communément réi)audus dans les deux glandes îles néo-zélandaises; chez les Psj/chrophj/ton, au contraiie (/'. (/randiflorum excepté, qui seul se rencontre simultanément dans les deux grandes îles), cbaque espèce est strictement endémique de l'île (|ui l'héberge à l'exclusion de toute autre; il n'est pas jusqu'à la petite île Stewart qui avec le /*. (ioyeni ne vienne confirmer cette ivgle. Kn' constatant qu<; les Psychrophylon ne descendent pas jusqu'au niveau de la mer connue le cas s'en présente pour la plupart des liaoulia (exception faite des trois espèces citées qui sont précisément les plus strictement locali- sées), l'on trouvera dans ce fait l'explication plausibbMle cette localisa- tion excessive, qui doit nous iutéicsser d'autant |)lus ((ue l'histoire naturelle de ces îles nous ofire, par le contraste des infinences adverses ^;}(). Bl'lJ-ETlN 1)K LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE CMh des climats océanique et lilaciaii'e, le tahlean (rime lutte à outrance livré(> sur des espaces relali\ émeut restreiuls entre des végétaux d*a(ia|)lations diverses, tour à tour conquéianls ou émigrauts, selon le régime prépondéraid i\\\ moment: c'est en (pielque mesure la reconsti- tnlioM de C(> (proirrait eu plus grand les plaines européennes à rép()(pie des plus fortes extensions de nos glaciers alpins. EWARTIA' |]eau\erd, gen. no\. (;()ni|)ositurum-(inapliali(ii- dearum. Capitula dioica, disciformia, inultillora, lœminea cinn tloribus imperlecte liennaphroditis fertilihus in eadem iutlorescentia |)ei'nnxta ; mascula tloribus omum'Iius |)errecte lierma[)lir()ditis sterilihus'. Involu- crum oblongum vel liemisi)lia'ricimi, bracleis pauci-seriatis indiricatis rigidule scari'osis apice albis breviter radiantibus. Receptaculum aiig\islissimuin alveolatum pilosum vel limbrillirerum, posi aidlii'siii nuduuj. Corollœ Çlililormes, cNlindricèe, apice irregularitei- ;]-l-deii- tattB, ± papillosa", corollse ^ regulares, tubulosa^, limbo campanulato .Vfldo. Antherse tlorum im|)erlecte liermapbroditorum 1-.'), aui-icnlis subconnatis liberisve, polline deslitut*, candis h aboi'tivis ; aidliei"e llorum perfecte liermapbrodiloriun liasi sagittatie, anriculis connatis candis tenuibus appendiculatis, quam aidlieropodium loiigioribus. AchEenia lusiformia obscure papillosa vêl puberuleida. Stylus llorinn peilecte liermapliroditoriun subcapitatus truncatusve, ramis elongatis papillosis; fl. subbennapbroditorum ovato-lanceolatus vix Iruncatus, papillosus; fl. iœnnnorum lineari-tilifornns, senqier demum glabratus. Pappi setse l-seriat;e, tenues, breviter l)arbellatae, basi îurto-scabridula', apice in 11. $ tenuiter papillosœ, in fl. ^ perspicue crassiores. — Herbse perennes perpusillîe, argenteo-cana", ramosa", loliosa^; foliis imbricatis; capitulis sessilibns pedunculatisve, ad apices ramorum confertis vel solitariis, terminalibus. Décrit une première fois comme Gnaphnliiim par de Candolle, puis admis par Hooker dans le genre liaoulia qu'il venait de créer, le proto- type des Ewartia comprenait le seul Gn. calipes DC. illustré comme Ùaoulia lasmaniva par Hooker et identifié plus tard par ce dernier auteui- aux Anlennavia catipes et Leonlopudium Meredillin' de F. von Millier. Un examen attentif des types de tous ces végétaux nous conduisit, non sans étonnement, à constater qu'il s'agissait de trois espèces bien distinctes, confondues à tort par tous les auteurs, en dépit de la perspi- cacité parfaitement justifiée de Ferd. von Miiller. Ces trois espèces, à la vérité, offrent des caractères extérieurs peu faciles à saisir: c'est ainsi (jue les rameaux du Gn. calipes DC. sont toujours polycépliales. tandis que ceux des deux autres es[)èces sont invariablement monocé- phales. Entre ces deux dernières, la distinction extérieure est pins ' Dédi.'î à M. l.-l). Ewart. l)olatiiste i,'onveriioinPiilal île l'Elal de Vicloria et Odiservaleur du National llerhariuiii de Meliiniiriie. d'où ce savant nous a olili^'earnnienl comnitini(|ué les matériaux nécessaires pour compléter cette étude. Mlariusve fertilibus ? — Cf. Hentliani et Hooker. j/en. pi. II: :{() {linonho ciili})es). CM) (i. lîKArVKItli. (.(l.NTI'.llil TI(».N A I.'KTI'DK KKS (Kl.Ml'OSKKS '2'M iiiahiisi'c; h'id. von Miillcr, ;'i (|ui iwiciil le iiK-rilc (!<• ravoir rccoiiiiiir \v piviilicr, l;i drliiiil en ces Imiirs ;'i rdcciisioii de I7i. Mnrdillnr dt-cril coiiillic iKiiiNcllc \;i|-i(Hr : « Tliis licw .. fonii, lo wliicli [)ossil)l> s|)fcilic \;iliic conld hc idlrihidcd, dill'ns „ IVoiii llic oi-diii;ir> iiIiinMii a Icss dense lin;dl> soniewli.d llavescenl .. indnnieni whicli in aiic alniost disappears; tnoivo\ei- ils slenis are « ol'len eloniialed iiilo soniew liai dislanll) t'oliale or hracleale pednn- o des, wJMcli allain a len.ulil ol' I ' 2 inciies; llie radialinti scales are .. loni^ci-; the l'eniale llowers are l'ar less siender, aiso less nuiiierons .< and more persistent; llie Itristles of llie pappns are more rii^id and .. in llieir leni;lii more l)arl)ella[e, wlnle the aciienes are almost „ sillvN » (cl"! Aloidid\ notices olProc. I«. Soc. of Tasmania l'or .Marcli- .Ma>, '1870 : 15). Le prinCipal caractère dilléreiiUel spéciTKpie réside luii- lelois dans la slrnctnre l'oliaire, telle ((ne la représentent les den\ vii^neltes du texte (cf. (ig. XVI : I i et Wll : I I ), et dont il sera (piestion an conrs des descri|ttions s|)écirKpies. .Mais ce (pie |)ersonne n'a\ait encore nns en ("Nidcncc, c'(;st la série (le caractères (inalitatit's condiinés à certains cai'actères (pianlitalUs conunnns à ces trois espèces et nécessitant, poni- les détinir, nne diaji- nose i;énéri(ine l)ien antononie; ce sont : 1. Caractères cinan t itatifs : a) individns filn-ilc.s à inllorescence conii»osée de tlenrs staminées parfaites (étaniines normales etponrvues de pollen) tonjours exclusives dans une même capitule; b) individus /W'/ //es- à inflorescence composée de fleurs stamiiK'es imparfaites ((Ha- niines anormales et dépourvues de pollen) toujours situées à rintérieur (le capitules dont les rangs extérieui-s hébergent une majorité de fleurs femelles. 2. Caractères qualitatifs: a) akènes des fleurs ^ fei'tiles dans les capitules on coexistent des fleurs 9, et stériles chez les capitules exclu- sivement ^; b) soies de Taigrette toujours munies à leur base de cils étalés et réfléchis; c) stigmate ^ stérile, glabre, tronqué à l'extrémité qui est seule papilleuse; stigmate ? fertile lancéolé, à branches papil- leuses tout le long des marges; d) capitules 9 toujours pourvus de fleurs ^ fertiles, mais à étamines flottantes et dépourvues de pollen : c'est l'une de ces étamines anormales que Hooker a flgurée dans le Flora tasmunica avec des caudicules plus courtes que Tanthéropode (Cf. 1. c. tab. 58: ). Ce stade évolutif particulier, qui n'est id de la dioïcie stricte, ni de la vraie subdioïcie, paraît (Hre unex(Muple uniijuedans la constitution des (Tuapbaliées; il avait d'ailleurs attiré l'attention de Bentliam et Hooker, qui dès 1873 disaient déjà dans leui- Gênera planlarum à ce sujet : «Raoul/a catipes Hook. f. e Tasmania et Victoria al) Iitihricariis diff"ert «et yln/6'///(tfr/a^approxiniaturhabitu et capitulis semidioicis, floribus ^ ((in aliis fertilibus in aliis sterilibus, Antennaria ipsa tanien ditîert (( capitulis stricte dioicis, floribus ^ semper sterilibus et pappi setis in " annulum concretis. » (Cf. Gênera pi. Il : 307). En tenaid couq)te elfectivement de la dioïcie absolue des Antennaria et du caractère générique si particulier tiré des soies ^ de l'aigrette, il n'est pas possibfe de considérer cette plante comme appartenant à ce genre, ainsi que l'avait d'abord fait F. von Miiller; mais il est encore moins plausible d'en faire un Leonlopodium, bien (jue ce genre offre 238 bULLETI.N ItK LA SOCIKTK 1!0TAM(JUE DK (iEiXKVK i3-2j beaucoup plus de latitude (pie le |>récédeMt pour ses niaiiireslations stiritomorpliiques (cf. tableau, jta.u'e 217). Quant au i^vnrv lidoiilla, l'étude que nous senoiis (Vvw laiic lui tixc nue diaguose qui ne cadre i)as plus avec les 3 plantes tasuiaiiiennes ou victoriennes que celle des J'sychro- phyloii ; seul le genre /l«^//>Aa//.s- se rapi»roclierail beaucoup plus ipie tous les autivs de ces très curieux végétaux : nrais là encore, Ion \ ient se heurter à la barrière d'un stade ésolutif trop différent. Il ne restait plus qu'à accepter la seule solution logi(pii' (pii s'iuqiosait, celle d'iuie autonomie générique respectant Tiiilégrité d<' loiiles les diagnoses précé- deninieid analysées, \ conqiris celles des 6'//r/y>A^/////w et des I/eliclin/funn, qui n'admettent pas d'individus à lleurs ^ normalement stériles. 1. EWARTIA CATIPES (DC.) I5eau\erd, coud). \\n\ . ; = Gnaphalium catipes DC, Prodr. Yl : 23<) (1837); = liaoulia ratipe-s Hooker f. in Flora otTasniania, 1 : 206 (1856), pro parte; lloiïmann, in Engler's Natiirl. Pllanzenfam., IV, 5: 188, lig. 97 it (l8Ui); = lianulia tasmanica Hooker 1'., FI. tasm., tab. LVIII (1856); = ÀiHenituvia valipes, F. V. Millier, pi. Vicl., lab. Aï) {\H(\')); Leonlopodiiini cafiprs V . v. Miiller in Pa|)ers R. Soc. Tasm. ( 1882): ii. — Cf. fig. XV : 1-14. ^^ -^-éSaw-^ Fig. XV. — EWARTIA CATIPES Beauvpni. — i : poil ilw la piaule, ^iiandeiir iialiirelle ; 2 : fleur î^ d'un capitule sléiile (loiijj. = 4 iiiui ); 3 : ^'ynécée d'une tleiir ^ stérile, à stylo- phore exserl el slylopode plus j,'ros ipie le dis(|ue (Ion;;. = 3 '/a mm.) ; 4 : élamine (long. = 1 Va mm.); 5 : fleur Ç (loni,'. 3 '/a mm.); 6: soie dune ai^relle 9 » base ciliée; 7 : fleur staminée d un capitule fertile (Ion;;. = 3 '/j mm.): 8: fascicule de soies mâles à base ciliée (long. = 4 mm.); 9 : gynécée d'une fleur staminée fertile, à l)raiiclies du stigmate lancéolées-papilleuses (long. = 3 */* "'m)- < 0 ; élamine floit-inle el anor- male, dépourvue de pollen, d'une fleur ^ fertile; H : page inférieure d'une feuille cauli- naire, entiéremenl pul)escente-argentée ; 12 : page supérieure, pubescente sur le limbe, nue el Irinerviée sur le pétiole (longueur totale = 8 mm ) ; 1 3 : feuille dépourvue de son épiderme pubescenl, et présentant un système vasculaire Irinervié à la base el anastomosé an sommet: 14: écaille du péricline, uniiierviée et tachée de vert à la base, à portion moyenne hyaline, el à sommet d'un blanc opaque (long. :^ 6 mm.). (;{;}) t.. i;i:ai \ i:i;ii. (ONriiii'.i nos \ l'h ii i»k I)i:s comi-oskks :2:i9 llerba pciTiiiiis, pcrimsilhi, siilTiiilicosa, sericeo-arj-M'iilca. Rami iiilfi- texti ± (IcMsc foliosi. Folia ;ill(iiia (siiprificic 3 '/» X ^ iiiiii. ) iiiilirii;ita late spalliiilala, apici' miicroimlala, liiiihn lioiizoïilalilcr cviilicalo. Mil» loiite aiiasl()iii()S()-iit'r\()S(», iidioli) olis(»lcti' caiili adjUTsso, siili Iciilc manifeste Irinervio. Capitula inrdiociia (h 1<» niiii. diaiii.) si's>ilia, ad apices ramorum H-i coii/'erlif. Involucri squamae dhlon.na' ( t i imii. long. )(»lilusa', apifc alho I: ltrt'\ilri- indhiiililnis. Flosculid-iini ncliiriiio + i V2 iiirn. long.) in sprcirninc ntasculo oinnes slerilis, in sprciiiiinc fopininco cinn 11. siihliciniaphiiKlilis pollinr dcslilntis rrililil)UN(pif pci- inixli. Slyins inclusns, laniis (•icclo-sidMJiNaiicali.s. Klui. : Jan.-!»'!)!'. f/ah. — Ai;sTi«Ai,i.\ : Vicloria, M' llolharn, in alpibus (leg. Frcncli. janv. 1890!); Tasmaiiia, M' ()l\nipus, in alpihns (Icg. Th. (Inllixcr' aiuio el allit.?) — Les rameaux poixcrpliaics de celte plante, ainsi qno sa slruclnre spéciale snllisent à la distinguer des deux espèces snivanles. 2. E^A/'ARTIA NUBIGENA ( K. \ . Miiller) lleauverd, conii». nov. ; ^- Anlciniaiia inil/if/eiia F. \. Millier in Transact. IMiil. Soc. Victoria, 1 : 4-5 (185.")); = Lconlopodiinn culiprs V. v. MTd. in lierl»., pro parte!; = lluoulia calipes tJentli. et llooker in (len. plan.. Il : 'MK pro min. parle (1873). — Cf. lig. XVI : l-l i. Fig. XVI. — EWABTIA NUBIGENA Beaiivent — < : poil delà piaule (.uiaïKlfiir iialiin'IU') ; 2 : fleiir ^ J'iiii capitule stérile (luiittiieiir = i \'4 "'m ); 'i '■ soie à base ciliéi* (long. = 4 '/2 mm.); 4: gynécée dune IIpiii- ^ stérile (long. = 4 nini.) ; 5 : étaniini» normale (long. = 4 '/é mm.); 6: lleiir $ (long. = 3 \'i inni); '■ une soie de son aigrette (long. = 3 '/2 mm.) ; 8 : tleiir staminée d'un capitule fertile (long. = 3 '/4 mm ) : 9 : soie d'aigrette ^ fertile, à sommet clavifornie (long. = 3 '/2 nim.): (0 : ityiiécée d unr fleur ^ fertile, à branches ilu stigmate laiicéoloes-papilleuses (long 3 mm.); 11 : étamine anormale d'une Heur ^ fertile, sans pollen el lloltaiite; 4 2-13 : face inférieure el face supé- rieure des feuilles caulinaires (long. = 7 m?n.) : 44 : feuille dépourvue de son épidémie pnhesccenl el |)résentant un système vasculaire 3-5-nervié et ri'lii-idi' dés la base. -240 IflLLETJN DE LA SOCIÉTÉ BOïA.MQUE DE GENÈVE {31} llerba |)ereinns, siitïiuticosa, raniitVra, ariienteo-tomentosa. Rami eloiigati Ji laxefoliosi. Folia sericeo-argcntca (superlicie hCx^nim.) alterna, iinbricata, ovalo-laiiccolata, apicc imicroimlata ; liinbo airualo siibplicato, siib lente reticulato-nervoso ; petiolo obsolète cauli adpicsso hasi anipliato, sub lente obscure In'nervio. Capitula inediocria ( f 12 nun. diain.) sessilia, lerniinalia, sulilariu. Involucri squamae squanosa^ ol)loiigie ( h 6 nini.^ long.) basi violaceo-purpurascentes (semper?), apiceobtuso alba' l'a'diantes. Flosculi ut in specie pi'a'eedente, sed lon- giores(i: 5V2inni. long.). Stylus inclusus, raniis ereclo-subdivarieatis. — rior. : jan. Hub. — Austhalia: Vicloria in alpibus, M'^ Cobboras (leg. F. von Muller, jv. 18r)4!); M'* Munvang, ex 2000 ad 2300 m. altitudinis (leg. F. von .Muller! janv. 1855 et 18U!). — Ses rameaux nionocéphales la distinguent à première vue de l'es- pèce i)récédente, tandis que sa pubescence argentée et sa structure l'oliaiVe Irincrviée la ditîérencient de VEivarlia Meredilhœ. 3. EAVARTIA MEREDITH.^ (F. v. Muller) l{eauverd,C(ind). nov. ; = Aidetniarid nubigcua var. Meredilhir F. v. Millier, in Moidhl\ l.'j^,_ XVII. — EWARTIA MEUEDITHM Beauverd. — 1 : port de la phiiil.' (LMaiidiMii- iiat ). à droite, un capitule sensiblenienl pédicclle après lanlhèse; 2 : tleur ^ d'un individu !-t>;rile (Ions. = 4 V* ■"">• "^"11 ach.) ; 3 : soie dune ai^îretU' ^ (long. = 4 mm.); 4 : fiynècée ^ (long. = 2 mm.); 5 : élamine normale (long. = -2 mm.); 6: fragment de réceptacle (fnrl'>n)enl grossi) ; 7 : écaille intérieure du peridine, à base univerviée verdàtre, à marges rougeàtres et transparentes et à sommet hyalin (long. = 7 mm.); 8 : écaille extérieure, à base univerviée verdàtre, à marges incolore hyalines et à sommet d'un blanc opatiue (long. = 6 mm.); 9 : face supérieure d'une feuille caulinaire, à limbe puhescent, élrangle à la base, et à pétiole linéaire, uninervié et glabre-luisant; 4 0 : face inférieure de la même feuille, eutièrement pubescenti' (longueur du limbe = 3 mm. ; long totale = 6 mm); 11 : même feuille dépourvue de sa pubescence épidermique et présentant m», système vasculaire univervié-réliculé (grossi 6 fois). (85) C. ItKAUVERF». CONTIUmïIO.N A l/KTrDK DICS COMPOSÉES -211 iioliccs ol llic Ko>;tl Soc. ol' Tasmaiiia (1X70): 1"); = Leonlo/mlium Mcredithiv V. v. Miilh-r, Sysl. Ccnsns : «0 (1S82); =^ Itaoïilia rulipes llook. r. I. ('., cl lUiiilliaiii "cl llookci-, I. !•., pro iiiiii. |);irlr ( 1S7:{). — VA. liii. XVil: 1-11. Ilci'ha |)crcniiissiinViilico.sa,soricco-riilvoscciis. Rami iiilcitc\ti, dense loliosi. Folia allci-iia (siipcirune h 3x2 lum.) Iiilvo-sciicca, iiiar',Miic hi'cvilcr aii;('iilc()-iiu-aiia, dciisc imhi'icala, (i\al(»-s|»alliiilala, apicc iMiicroiiiilala ; liiiilio 1- arcualo, hasi sliaiii^iilalo, siih Iciilc ohscnre siin|)licitcr(|iie arcuato-iiervoso ; petiolo regiilai'iler lincaii, caiili a(l|)i('ss(>, ipiaiii liiiihiis siihlaliorc, evise détail- lée de la structure llorale accuse de nondireux caractères (pialitatils (pu ne saïu-aienl cadrei' avec aucun (le ceux (jui constituent la coiis- lanle i;(''néri(pie tant des (hniplid- liinii (pie des JJclic/iri/sddi : said' en ce (pu concerne la forme du stiiiuiate et raiiatonue des feuilles iloi-ales, les afiinités extérieures (les Lfiicogenes sont avant tout pour le genre Psi/chroplii/toti, avec le(piel (railleui's personne ne les coidondrait (voii- laldeau, p. :217). (le beau genre est exclnsive- nienl n(''o-zélaudais et comprend deux espèces : I. LEUGOGENES LEON- TOPODIUM (llook. f.) lîeau- \erd,coudi. nov. ; = Urlicliri/.siini LeodhipodiiDii llooker 1. in FI. NovîE Zelandia-, I : I il, lab. 'M w (1853); Kirk,Slu(leuls'Klora:;n:! (t8U8) ;(:iieeseniaii, .Manual .N. Z. KIora : 3i(» (lUOI)); = CtidplidUHid C(drd.s()/, llandbook .N. Zeal. FI. : [M (\Hi\i-). - Cf. lig. Wlll: t-i. — Flor. : .lan.-febr. Hdh. — Nova Zelanuia : insu la borealis, in alpibus llikurangi. Itiialune. Tongariro, Tararua, cire. ^^'^««.^ yia- XV iU. — LEUCOGEi^ES LEONTO- PODIVM (Houk. f.) Beaiivei-d. — 1 : poil <)'■ l;i piaille (réduit aux ^/^ '■ liaulRiir = 8 cm.); 2 : fleur ^, frrossie 4 fois; 3 : lleiir femelle (grossie 4 fois) ; rHcepla:;le el écailles du péricline ((.'l'ossis 3 fol.s). (87 I (i. itKAi'VKKh. coNTimirrioN a i/kti'dk i»i:s co.mposkks 2I:{ ! 500-1 »■).")(» III. ;ill. (leste llookrr, Ihiiidl».) ; iiisiihi ii(li(iii;ili>, in ;il|til>iis Ha^liui, \\;iii';iii, Tanidalc, l{:iiiil)()\\ Hiver, e\ l:;(Mi ad :2(MI0iii. allilildiliis desle (llieeseiliailli, I. e.). I*arraileilieiit i('|)r('seii|('e par la |ilaiiclie XXXVIIl! du /•'/. Sovn; ZelaïKliir de llooker, celle piaille reiail (ralmrd de cet ailleiir je iioiii iVJlellc/iii/sinii LcDiiloiiDiliiiiii en d(''|»il du caraclére des soies de l'ai^rellc parraiteiiieiii vv\n\\\ dii;. T») dans la planche citée cl lolalenienl difiéreiit de celui des vrais llclii'hriiHiiiii (cf., liitll. Il : ^10, li}^. 1 : 5); en ideiitiliant ce dernier licnre avec h's ('•iKiplniliuin , ce himMiie dut èlre clian,i;V' pour ne pas l'aire doiihle emploi a\t'c le (îiKtpItaliiDii LediitojxKfiiim L. (= Leotifopodiiim alpiiium (lass.) et devinl ainsi le (iiuiphulium Coletissi llook. f. Kii iiiainlenaiii rauloiioiiiie des t/c/ir/iri/siiiit, les auli'iirs siii)- séquenls n'iahlireiil l'ancien nom de llooker loul eu reconnaissaul la nécessité de créer inie section spéciale pour classer deux plantes aussi dilTérentes du reste des Hclic/iri/snm. Ost ce qu'avait d'ailleurs fait llooker pour ses (iiiaphalia in llandbook : 152, sans donner de nom à sa section, qu'il décri\ait ainsi : « 5. Ileads c(dlected into a dense, l)rac- (' tea te globe; iniier involucral seales not wliite nor radiatinij. Hracls ((l)roa(l', denselN woollv. Feniale llorets in 1 séries. Pappiis hairs stout, rii>id, tliickened up^\ards)). — (^heesemaii, pour ses //('liclirij.siim, crée (Le: 337) une section h Leontopioides, accompagnée de la diagnose suivante: « Ilerhs. Ileads sniall, in dense terminal cymes subtended by « broad spreading Moral leaves ». — Le nom de ^ LeontopodioidesH, siil'fisant pour désigner une sui)- division généricpie, ne pouvait décidéiuent convenir conmie nom de genre; de là, nécessité de trouver autre chose, ce qui nous a conduit à proposer un anagramme grec (\l'J(/i'lii>eiNs, nom sous lequel les plantes de cet aspect sont universellement connues. 2. LEUCOGENES GRANDICEPS (llooker f.) P.eauverd, comb. iio\. ; = Gnuphaliuiii iji'dndiccp.s llooker f. iu llandbook N. Z. Flcwa: 154 (1864); = HelichniHum f/randiceps Kirk, Students' Flora: 313(1898); Cheesenian, Manual N. Z.' Flora : 311 (lOOfV). — CL fig. XIX : 1-9. — FI. dec.-jan. Hab. — Nova Zelandia : insula australis, in alpibus ex 800 ad 2000 m. altitudinis (teste Hooker et Cheesenian, II. ce. ; leg. Sinclair, Haasl, Hector, Bnchanan ; Travers, Berggreu el Helms in Herli. Boiss. !). — Assez semblaldes par leui- intlorescence, ces deux espèces sont très distinctes quant à leurs feuilles caulinaires, ((ni sont longues et di'essées chez L. Leontopodium el canaliculées-recourbées chez L. gran- diceps, et plus encore leurs feuilles basilaires, qui sont disposées en rosettes chez la première de ces espèces tandis qu'elles ne dittèrent pas des aidi-es et sont au surplus détruites avant Tanthèse chez L. grandi- ceps. Les vignettes ci-jointes permettront de mieux juger de ces diffé- rences. Eu résumé, le geinc LeucogeneH est unl)el endéniisme de la Nouvelle Zélande, précieux en ce sens qu'il contribue, avec ceux que nous avons relevés au cours de ce travail, à démontrer que l'étude approfondie des -MA BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE ffeiires chez les Gnaplialiées ne saurait être envisafifée comme complète sans un examen attentif de tous les types spécifiques australiens en oénéral, et néo-zélandais en particulier. l'ig. XIX. — LEUCOGENES GBANDICEPS (Hook. f ) Beauverd. — 1 : port de la plante (réduit aux V» : hauteur =108 mm.) ; î : fleur ^ (long. = 3 »,4 mm. + ach. 1 mm.); 3 : flfur Ç (long. = 3 mm. + ach. 1 mm.); 4 : soie comprimée et nue à la base d'un akène ^ (long. = 3 mm.); 5 : soie 9 ('iJ'iP- ==3 mm); 6 : élamine normale (:= Il/a mm); 7: gynécée î^, à stylopode plus gros que le disque et branches du stigmate très glabres, enroulées, à extrémité échancree (long. = 3 mm. du disque au stig- ma e); 8 : gy.i.-cee Ç (long. = 3 '/j mm.); 9 : feuille caulinaire dépourvue de sa pubes- cence épidermique et présentant un système vasculaire 3-5-nerviè à la base et anastomosé- réticule au sommet (long. = 8 mm.). t Complcmeiil à rclude des Leonlopodium Depuis la dernière note sur le genre Leonlopodium publiée en VA)\i dans ce Hiilletin (cf. vol. 1 : 364), de nouveaux faits sont venus enrichir et nioditier notre conception de ce petit i,n'iire, dont l'hoiiioiiéiiéité parmi les r.na|)lialiées est maintenant iiidisciilalile. Ces laits nouveaux se divi- i'.V.)) (;. IIK.MN i:i!l>. C.O.NTIMi:! TION A I .' KT I 1 1 K DKS C.dM l'OSKKS :2i.". sent en (lLMi\cul(''5J;()ri<'s : I" drs iii;i 1 i'ii;i ii \ inovciiaiil sctildc rilrrl)ici- lîoissicr, soil des vovaiics (Irsoiiiiais ((■Irhit's du II' Svrii llcdiii an Tliihcl, soil encore (rime e\|ir(liti()ii sc.ieiilirK|iif russe an Tnrkcsian, donl M. le D' Itoris Kedlsclienko nous a ohliiijeannncMl (■oiiiiiiinn(|u<' ee qui concerne les Ij-tntlniKidinni ; "1" des deseripi ions d'csprccs noii- velles, publiées m l'.Md dans le Kew Hnllelin (p. 70 cl 7(») <'l rcjalivcs à des Lra/ilopodiiiiii (le la ri-i^ion liinialaycnne : sin- n(tlrc demande, M. le Colonel I). Prain, Direelenr des Herbiers de Kew, nons a Ir.'sobli- .ncammeid soumis les nial(''riau\ (rapr("'s les(|nels les nou\elles (lia<;noses axaient c[r (Hablies. l/ensemble de ces lails nous a permis: I" de constater le polvmor- pbisme toujours |»lus accuse'' du Lcon/opodiinn alpimiit/ ; ±' de mettre au [loint nos coimaissances sur rensemble du i-cnre, dans le(piel nous dis- tini;ueions d(uéna\ant deux sections basées sur Tordre é\oluliC: a) les espèces soit hétéroganies, soit subdioïques ; b) les espèces stric- tement (I ioï(|ues/jMnr l'ésumer ces deux caléjj:ories d'observations, il conxienl de pi'océder à rénuméralioii rationnelle des espèces selon la place qu'elles occupent dans les subdivisions du i^cnre, et de donner ensuite une diagnose des formes nouvelles; les reman|ues inédites sui\ronl cIkuiuc description. A). Enumération des sections, espèces et variétés du genre Leontopodium R. Br. § I. HETEROGAMIE: capitula stricte lieterogaiiia vel sutjdioiea a) Heteivfjanue perfectH; : tlosculi herniaphroditi cum fl. feminei in eadeni capitula ex ;€quo permixta : 1. L. microphyllum Hayata, in Journ. Coll. Science, linp. Univ. Tolivo, XXV, 10: 127 (1908),' tal). XVII. — Formcise. 2. L,. japonicumMiquel, in Ann. Mus. Ludg..II: i78(18()6). — Japon, Cliine. 3. L. discolor Beauverd. in Bull. Soc. itol., 1:188(1909). lig. Il: 5-9.— Japon. 4. L. Futtereri Diels apud Fulterer, Durclireise, Bot. : 22 (1904). — Ctiine. I)) Intermediie : capitula nunc snbheterogama (tlosculi hermapbroditi femineique in eadem capitula subieqnaliter permixta), nunc subdioica (tlosculi bermaphroditiquam tl. feminei, vel vice-versà, in eadem caj)i- tula nndto magis copiosa). :>. L. alpinum Cassini, in Dict. Se. nat., XXV: 474 (1822). — Europe occi- dentale, Asie centrale et Japon. * Suhsp. Ai.piNUM noli. : capitula omnia heterogania; achaenia^ glal)ra, aclitenia 9 pul'crula. var. a liipicuiii, Kiori et Paoletti, Flora analilica d'Italia. lit : 277 (1904). — Kurope. Asie. var. ,î nivale (Ten.) DC, l'mdr., VI: 276 (1837). — Italie: At)ruzzes. var. / Fauriei Beauverd. in Bull. Soc. bot. Genève, 1 : 185. lig. I : 17-21 (1901)). — Japon. var. 0 conglohatuiii (Turczaninow) Beauverd. in Bull. Soc liot. Genève, 1: :J71 (1909). — Sibérie orientale. ** Suhsp. CA.MPKSTHK nol). : capitula sulKlioica; actuenia ^ glahra aut papitlosa; actiiciiia Ç puberula, rarius gtalira. var. =- cnmpestre Ledeliour. Fl. ross., Il: 614 (1846). — Asie centrale. BUi.i.KTi.N i)K i.A SOCIÉTÉ Boi'ANiQrK DE (îKNÈvK N» 9, 31 (léceuiltre 1910. I :2i() lU'M-ETIN ])E I.A SOCIKTK HOTANIQUE DE GENÈVE (^40) var. ç altaicum Beauverd, var. nov. (cf. p. 247, fig. XX). — Turkeslan et Sibérie occidentale, var. n friçfidum Beauverd, var. nov. (cf. p. 248. fig. XXI). — Haul-Tliihel. var. 9 poiyphyllum Beauverd, var. nov. (cf. p. 249). — Himalaya. *** Suhsp. siiB^LPi.NLiM iiol). : capitula subdioica, rarius subhelero- gania; achœnia ^ et $ seinper t;labra. var. t xubalphmm Ledebour, PI. ross., Il : 614 (1846). — Asie centrale (Himalaya. Thibel. Altai). var. /. débile Beauverd, var. nov. (cf. [). 2,")U. lig. XXII).— Tbibet occidental. var. / i/«//H/rtHM»iBeauv., var. nov.{cf. p.2oI.fig. XXXIII). — Thibetoccid. var. y. pusilluiH Beauverd. var. nov. (cf. p. 2")2. fig. XXIV).— Tbibet occid. (). /.. liiiiKtlnyamnn DC, Prodr., VII: 276 (18:$7). — Himalaya. c) Subdioiar : capitula pei-spicue subdioica, rai-ius dioica. 7. />.Jflco<'V(H((»(heauverd.iiiliull.Soe. bot . I: 190. lig. IV (1909). — Himalaya. 7 bis. L. parndoXHin Driuiiiiiond. in Kew Bulletin (1910): 77 ; an L. Jacotta- uuvi var. ? — Tbibet. 8. /.. Evdx Beauverd. iu Bull. Soc. bol.,I: 189. lig. III (1909). — Himalaya. var. /3 flmbrilligerum (l)rummond) Beauverd, comb. nov. ; = />. fim- bvilUgerum Druiniii. in Kew Bull.: 76 (1910). 9. />. Smiliéi heauverd. in Bull. Soc. bot. (ieiiève, I: 191 (1909). — Tbibet. § H. DIOICA: capitubi stricte dioica n) Hi.A.NDLLO.s.E : folia caulis(|iie glandube contecla 10. L. Slraclteiji Clarke ex Hemsiey. in Journ. Mnn. Soc. London..XXX: 1H6 (I89;{); L. si)ievxe var. Slrachciil Heauverd. iu Bull. Soc. bot. Genève. 1 : 19;{..fig. i: 22 (1909). — Himalaya. var. nov. ji Setchuense Beauverd; = /.. sinense Beauverd. in Bull. Soc. bot. Genève. I : 194. fig. I : "2'.\ (190!t). cpioad spec. Borol.. non Hemsiey (1888). — Folia cauiisque dense albo-lonientosa, obsolète glandulosa; folia caulina plana, margine non undulata : c;etera ut in var. typica. — Chine occidentale. b) K(iLANDUL0SiE : tota planta glandulie deslituta 11. L. sinense Hemsiey. in Journ. I.iun. Soc. London. XXIII: 424(1888), non Heanverd in Bull. Soc. bot. Genève, l: 19:5 (1909). — Chine ôccid. 12. /.. Andersoni C. B. Clarke. Comp. Iiid. : 101 (1876). - Hle-Birmanie. i:{. L. L»(;r/e/i-<;»s^(Bur.etFr.)nob.,inl{ull. Soc. bot..! : 19:i(l909).- Yunnan. 14. /.. nohile (Bur. et Fr.) Beauverd. iu I. c. : 19:5 (1909). — Chine occid. 15. /.. caUn-ephalmn (Frauclicl. 1892) nob. I. c. : 189 (1909l. — Chine occid. 16. /.. f;//YfW//Diels.inEngl..Iabrb.. XXXVI. Beibl. 82: 10:5 ( 1905).— Cbin.^ 17. L. foliosnm (FrancheC 1892) Beauverd. in I. c. : 19;} (1909). — Yunnan. 18. L. snbiilalnni (Franchet. 1892) Beauverd. in I. c. : 19:{. fig. V: \-.\ (1909). 19. L. leonlopodioides (Willdenow) Beauverd. in I. c. : :{71. lig. H (1909). B). Description des nouvelles variétés du Leontopodium alpinum Cass. 1. Lcotilopadium alphuiiii \ai". iiox. altaicum HcaiiNcid; l>|>ii^ in licrl). IJarhcy-Iîoissicr. — Cf. lii;. .\.\. HciIim siilMJioic;!. iiiiicaiili.^. rlii/oiiialc icpciilc, caulis crccliis. rigidiis, aiacliiKiidco-lMiialii.^. i luliosiis, ir)-;2r) cm. alliis; folia hiisi/aria cilu dcstriicla, spalliidala (superficie :20-;}(>X i-t> <'iii->. l'i'^^i li'inci'via, atlcmiala ; ajjicc ohliisa: siipcii ciii('it'(t-iiic;in;i ; snhtiiN l Ionise lirisco-xcjidiiia ; laiili/iii i-K» I iviindii. Iiiic;ii'i-I;iiicc()l;il;i i siipcriicic :2(i-;)0\:2-i iniii. ), hasi ciinrala (i i;. i!i;.\i vi;i!i). com i;ii!i ii(i\ \ i i:n i»i; i»i;s comi-oski-js 24' siil)ti°iii('r\ i.'i ; apicc :i(°iil:i nul Mil)n|)|ii>:i, iiiiici'oiiiihihi ; nicarinsa', a|»icc siihidala-, siil) Icidc dcnlato liiMliriala\ dorso siridi-iiiacidala cl allio-laiiiii^iiiosa ; fUmitli licrnKiphnxIili caiiipaiiidalo- r)-l()Iii, L :{ l-i iiiiii. loii.i^i (al)S(|iic aclia'niis), aciurnia |)a|iill(isn-[)iilt('- nda, I ■', 4 iiiiii. loi 11". ; aidlicrte = I ' 1 iiiiii. loiii». ; //. /'("//////r/ lidiuloso- lililoniics, I- ;} '2 iiiiii. Iitiii^., a|>ic(' j- papillosi, irrt'iiidaiilcr :J-i-d('ii- lali, aclia'nia papilloso-pnhcnda , i-coslala, J_ I iiiiii. loiiii. Ildh. — SirURIA OCr.lDKlNTAMS : « ciiaîiic de l'Altaï", Ici^. II. Thomas (^aiuio?) in lierl». IJarlicx -l'.oissier (spec. snbl'cniinca et sid)niasc(da). — TrRKESTANlA : Alalau transiliensis, in xallc fl. Kchin inajoris, in i)i'ato rcg'. silv. snper. (leg. V. V. lirolhe- i-n's, 20 jnn. 1896, iN'' 712, spec. snhtcniinea). — Sibihia oriknïalis : l'ci;. transhaicalensis, llnv. Witin ad osl. Cliolok (inens.?), 1U(H), Ig. Fle- rolT (comninnic. B. Fedlsclienko ad licii). Boiss.. l2nov. 11) 10: spec. snb- niascnla). — (Icllc Ix'lle varich' olTi'<' Taspect d«'s [)lus radieux Edelweiss de nos Al|)es; elle s'en distiniiue par son caractère IVanchement sid)dioïque el ses akènes ^ non pas îilal)r(^s, mais bien pai)illenv-i)ubérnleids. — La vai'iété canipestre, qui lui l'essemble parfois par la taille de ses individus les plus \io()ureu\, s'en dislingue à première vue par ses feuilles radiales moins nombreuses, souvent très rè- dinles, et en tout cas beaucoup moins longues; ses akènes ^ sont glal)res. — Enfin la xariété conrjlubalum offre un aspect spécial, impossible à con- fondre a\«'c la nouvelle \ariété alUii- Fifr . XX. — Leontopodium alpinuin subsp campestre, var. nuv. ALTAl- CUM Beauveril. — 1 : tlfiiroii g grossi 4 1 fois (corolle = 3 mm. long.; akène papilleiix = '/z-'/* mm. long. ; soies de l'aigrelte = 3 '/ï mm.); 2 : gynécée ^ à l'an- thèse (longueur totale du style = 3 */2 inni., disque compris) ; 3 : élamine (= i '/2 long); 4 : dé- veloppemeiil du soiurnet d'une cornUp H. à 0 lobes glabres; ces lobes peu- vent être papilleux chez d'autres in- dividus!): .5: fleur Q (corolle =: 3 '/i iiiin. long.; akène papilleux. on très larenienl 4; glalire après lantbése, = ^/i-^ mm. long. ; soies de l'aigrelle = 3 Y2-4 mm. long.) ; 6 : gynécée Q, à stylopode sp. très proéminent el sclériliè après l'an- Ihèse (^=3 '/2 mm. de la liase du disque d au sommet du stigmate) : 7 : développement du sommet d'uni' corolle Q. irrégulièrcMient i-lobce. le plus souvent papillense sur les bords, parfois glabre. ciim dont elle partage l'aire orientale, aspect caractérisé par des feuilles caiilinaires très larges dans leur parlis movenne (S-lOmm.), tandis tprelles sont fortement atténuées à leuer 248 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (42> oxlréniités ; en outre ses feuilles radiales, également très larges, se reconnaissent de suite pai- la nuance verdâtre de leur pubescence ; les akènes y sont glabres. 2. Leonlopodium alpinuni var. nov. frigidum Beauserd ; typus In herb. Univcrsil. Iloliniensis; cf. fig. X\l : l-U. — Caulis iianus, 3-5 cm. altus, rohuslus, h dense albo-laiiatus; folia hasilaria pauca vel citd dcstiiicla, ina^(|ualia, ohspalliidala (superlicie 7-15 mm. X ^ II 8 l'ig. XXI. — LeoiUopodium alpiuum sulisp. crmpestrc var. nov. FHIGIDUM Heauverd. — 1 - poil de la piaille, grandeur iialiirelle ; 'i '■ fldir ^ h akène fçlabre (grossi 1 ( fois : akène = ^/i niiii., corolle = 4 '/4 mm : soie de l'ai^trelle :^ 5 mm.); 3 : parlie liiferieiirc de l'une des soies de l'aigretle, nue à la base; 4 : gynécée d'une fleur ^ à stijfmaie dressé el papilleux (grossi 11 fois ; =: 4,8 mm. de la base ilu disque au suinmel): 5 : aiilhère à caudicules égales à l'antliéropode (grossi 2 3 l'ois: = 2 mm de la base des caudicules an sommet de la languelle); 6: fleur femelle, à akène papilleii\ (grossi H fois: akène [^ 4 mm. avec disque] = ^/t mm. ; lube de la corolle :^ 4 '/4 mm. ; soie = 5 mm.); 7 : parlie inférieure de l'une des soies de l'aigrette, nue à la base; 8: = gynécée grossi 1 { fois ; 9 : écaille du péricline. à parlie médiane vcrd.ilre, laineuse exlérienrement el npaqiie ; à marges scarieuses (grossi 14 fois: = 5 mm.). ;j-4 nini.); cauUna 2-4, ± approximata, spalliulala, cinereo-lomenlosa; rtit/iati/fn^-l, pi'a'ccdcMli.'i siil);i'(|ii;iiilia aiil iis hrcviora. ovalo-laiiccolala, supra dciisc allto-toiiiciilosa. siihliis ciiiciTo-N iridia. Capitula magna (S-lo iiiiii. diam.), siihdioica, solilaria ncI rariiis 2-;{ glomcrala ; iiirolucri aquamn' late hruimco-scariosa', a|)ice sultlobalo-dcnliciilala" ( long. = 5 mm.\ dorso xiridi-maculata cl lamigiiiosa, /losciili hcr- iiiop/irofh'/i (•;iiiipamil;il()5-l()|)i, \~ 4 '/» nim. long. (al)S(pi('acli. i, aclurnia glahra, l^ji iiiiii. long. ; llosculi feminci liibiiloso-filirormes, :]:;4V*nim. long., a|)ic(' lut»' ;i-i-lol)i, aclia-iiia pa|)illoso-puberula, t 'j* mm. long. — Kl. aiig.-scpl. ('(;{) (;. uKAi vi;i!i>. (.(»Mi;iin TiiiN A i/kti-kk rti;s (:(»mi'<)Si';i> 'ii'.i liai). — 'riiiHKTis occiDK.NTAMs: :i(l ilivcs cire. i(»(M) III. altitiidiiiis, ;i CMV' N.X«:<" 1^»' K. C.ivnnv.: Ic.cr. Svcii llrdiii. I'.IIKm. Cfllf prlitc |»laiilc iiiiicaiilc r| iii()ii()f('|)lialr ollVc loiilc rdi'j^aiiisa- lioii lloralt' du Lroii/opod/iini idjuinnu \ar. rtn/iiicslir |)ar ses akiMies iilabres rluv, les llciirs^ cl |)a|iill('iis('s clic/ les llciirsÇ; clic se picsciitc i-oiiiiiic une race naine cxlièiiic de ce .m-oiipe, doiil la \ar. poh/ii/n/lliim repicsenlc au conLiaire ranlic e\liciiie liixuiiaiil ; les :i \ariclés eoiisli- luenl une s()us-cs|)èce reliée au [>|)e alpinuni par des riiriiics de liansi- lioii (pii se rcnconlrenl rri'vpiciuiiiciil dans le inassil liiiiiala>eii et donl l'aiialNSc nous a sdiivciil eiiiharrassé : ces roiines Iraiisiloircs iiiaïKpieiil le pliissouxenl dans les colleclioiisdu Caitiiue leuiapparenc(Miuelc()ii(pic ifaltire pas ratlenlion des collecleurs an même degré (pie les lormes extrêmes, souvent Iteancoup plus rares dans la naturi'. mais presipie toujours heaucouj) mieux re|>iésenlées dans les lierhieis. 3. Lvdiilopotliinii olpitnun var. no\ . polyphyllum B<'au\erd ; Ivpus in lierl). Hoissier. — llerba subdioica, multiceps, data, basi siil- fi'ucticosa; caulis erectus, rigidus, foliosissimus, albo-lanuginosus, 15-30 cm. altus; folia Ixisilari/i inferivrafjia' siib anlbesi destrncta ; cauUna crel)errima (25-40), a|)proximata, spathulala, uninervia, basi intégra, attenuata, apice obtusa (sujierficie 15-30x2-4 mm.), moUis- siina, supra cinereo-velnliiia, subtus albo-lanuginosa ; radianlia '6-\% ovato-lanceolata (snperfici(> 8-15x2-4 mm.), uninervia, apice mucro- luulata, supra dense albo-tomentosa, subtus griseo-velutina; capitula mediocria (0-8 mm. diam.) 6-10 agglomerata, subdioica; involucri .sqnamœ integrœ, marginc; brunneo-scariosse, dorso viridi-maculata et lanuginosa; lUm-uU /icrinaphroditi in capitulis subfemineis pauci (2-5), <-ampamilato 5-lol)i, ± 2 V2 mm. long, (absque achreniis), acliaMiia t 7s nnn. long., papilloso-pubemla, antherse = 1 mm. long.; flosculi fœmitiei creberrimi, tubnioso-fdiformes, ± 2 mm. long., apice longe i-de.ntati, achaenia ± 1 mm. long., papilloso-puberula. (Specimina submascula a me non visa.) Uab. — Thibet-Himalaya : « Herbarium of the late East India Comp., N" 583, e\ bcrb. Falconer, distrib. Kew 18(î5» (sine loco!). — Par son aspect extérieur, cette plante rappelle le Leontopodium JolUmim (Franchet), qui est remarquable par sa dioïcie absolue et par ses feuilles anriculées, plus noml)r(Mises encore que cliez la nouvelle variété ; cette dernière ne saurait être distinguée autrement du I. alpinuw type, dont elle possède Torganisation tlorale de la sous-espèce tY/w/;<'.s//r a fleurons courts et à akènes femelles papillenx ; la var. polyp/ii/lliiiii |)ossède en outre des akènes ^ également papilleux ; elle ressendjle aussi an L. sinettse Hemsley, dont elle n'a d'ailleurs ni les feuilles auri- culées à la base, iiL la [xibescence ferme et ni le caractère strictement dioïque : elle constitue une manifestation de plus du déconcertant poly- morphisme des Leonlopodium alphrttni d'Asie, polymorjibisme qui donne à cette espèce l'allure d'un type ayant en germe mainte l'essoiu'ce évo- lutive sans posséder la puissance d'en compléter le cycle. i. Leuatupodium alpinutti var. no\ . débile Beau\eid. — Typus in herb. Univers. Holmiensis; cf. fig. XXll. — Caulis nanus (+ 8 cm. ±:^() UUI.LEÏIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE ( i'l> ;ilhis), ("ipilhict'iis, astro-riiber, -h iiiarliiioidco-toiiiciitosiis ; folia Intsi- Inria iiiui(|ualia (.superlicie l:2-2(> nini. X-î-'num.), oblaiiceolala, grisc»»- velutina ; caulina pauca (3-4), l'einota, s|iathulata (superficie -\z 12x3 uini.), albo-lamiginosa ; radian/ia ellipliço-lançeolala, siil)lii> griseo-laniigiiiosa, supra dciisc aliio- loineiilosa ; capitula hctcrogama ; invohici'i aqiiumœ liilva?, oNato-lanct'o- lata\ (lorso tomeiitosa'. iiiargiiu' I; * F * V H? /I\ ï basi tubuloso-canjpaiiiilala inriindi- bulifoniK's â-lobi, ± 4 V'2 dhd. long, (absqiie acii.); antberaï == 1 '/^ mm. long.; /lo.scu/l 9 tiibuloso-lilifoniics. apice inœcpialitei' 4-l()bi, jz ^ n""- long. ; ai'heiiia (± 1 'A mm. long.) 4-costala, glabra. — FI. aiig. Hab. — Thibetus occidentalis : Karu-Su. in alpibiis altns (leg. Sm'm Hedin). — Jolie petite plante nnicaule, li' plus soin eut monocépliale, à tigv peu feuillée et filiforme; les feuilles sont toutes laineuses-tomentenses sur les deux faces et les capitules généralement bétérogames; les akè- nes tant 9 que ^ sont parfaiteraenl glabiTs. [{('présente en (pichpip sorlc une forme très réduite du A. (ilpinuin \ar. sul/alpiiiinti Ledebour, d(nil elle partage tous les caractères floraux. i'h . XXn. — Leontopodium alpinum siilisp. subalpinitm var. nov. DEBILE Beauverd. — 1 : lleuron ^, grossi 1 1 fois (corolle = 4 miii.; akène glabre= l^/smm.)-^ soies de Taigrelte = 4 Y2 mm.) ; 2 : gynécée ^ à rantiiése (longueur du style, accrescenl après l'aullièse, = 3 '/2 mm. depuis la base du disque au sommet du sligmale) ; 3 : élamine (= 1 '/z '""'• de la base de l'aïuhéropliore au som- met de la languette) ; 4 : fleuron Ç, grossi 1 1 fois (corolle= 4 mm. ; akène glabre = i '/2 mm. ; soie de l'aigrette = 4 '/2 mm.) ; 5 : gynécée Ç, à slylo- pode sp. spherique et forlement sclérifn' après l'anlhèse (longueur totale = 3 '/< mm. de la base du disque acli.), 5-lol)i;aiilliera' --- 1 mm. long. ; tl.9 t3mm. long.. apice 4-lobi ; acbœnia = cire. I ','4 mm, HerbîP babitus jegroto-depaiiperalus : an long., 4-rostata. glabra. ^pec no\ Fi. .hil.-aut:. < '•.)! IIK.MVKIII). (.OMIillil ll(t\ \ l.'KTlbK KKS CO.M IMISKKS :2."» I Hall. TiiiiîKTi s (tcc.ihK.NTAi.ls : ad iii\r> supra Kuniiiidc dr^. S\<'ii llcdiiK 'l'i julio). — rrlilr |>hilllr à capilidcs sill)- di(n'(|ii('s cl à t'caillcs du pri-icliiir loui-iK's de :'. niMi., lari'i'Uit'nl hni- nrs-scariciiscs sui' les Itords cl \v\v- liidirrcnicut dcnlicidt'cs sui'Ioul iiu somiuct ; les rcuillcs radiales sonl livs courlcs cl rrslcul scrlrs cu-dt'ssous uial.ui'c la pultcs- cciici'; les akcnos rcniciit's ioii.ns {V\ '/i niiu. sont aussi glabres (|ii(' les s\ (|iii u'aitcigiH'iit (pic ^/i iiiiii. de longueur. - Son aspcci csl livs parlifulier cl dilTère nolablcnicnl (les anli'cs \ari(''lcs de la sous- csp(''cc su Oal pi II uni : loulcl'ois, le pol\nioi-pliisnie si connu de cette plante : tandis que dans un même capitule les fleurs 9 sont (l('\ià pol- liuisées, leurs Heurs '; ne se rencontrent qu'à l'iMat de bou- tons (cf.tig. XXIIl). ('). Lciiithipodiinu (ilplinnti \;\y. no\ . pusillum iicauverd; ty[ius inherb. l'niversit. Holniiensis; cf. lig. XXIV : 1-6. — Herba nana, sùbj)rocuud)ens, c;espitosa, uui- vel nudtice|»s; caulis t-3 cm. altiis, aracbuoideo-lanugiuosus ; folia basiUiria sub autbesi des- tructa ; midina 3-4 api)ro\imata, all)o-touienlosa, spatliulata (super- licie 0-8 X I ^'■^-2 nuu.); radiaiilia Ô-7, priecedentiltus lougiora (su- perficie 8-9 X î2-3 nnn.), subtus dense all»o-toincntosa, su|)ra vi- ridi-lanuginosa. Capitula l-3bete- rogama, magna (h 9 mm. diam.) riosa\ apice tindiriata^. dorso viridi l'if; XXIIl. — LeiiHtopodium aijiinum siibsp. subalpinwii var nov. HEDINIANUM Heaii- verd. — i '■ tlciirdii ^ avant ianthése, ifiossi I I t'ois (corolle pu boulon = 2 '/2 ni Ml. Ions- ; akène !,'labre = '/j mm. ; soie de laigretle = .3 mm.) ; 2 : };ynécée ^ avant l'anthèse (loiiiiueur du sljle = 2 mm. de la base du disque d au snmrael du stigmate) ; 3 : aullièi'e ( = 1 mm. de la base de l'anlliéropbore au sommet le la langiielte) ; l '. développemeni du sommet de la coi'olle ^, à lobes papilleux à l'ex- trémité; 5: fleuron Ç à l'anthèse, grossi 11 (ois (corolle =^ 3 mm.; akène glabre = 1 ' '4 mm. ; soies de l'aigrette = 3 1/2 mm.) ; 6 : gynécée 9 ■' ranthèse (longueur du style = 3 ^/4 mm. de la base du disque d au sommet du stigmate) ; 7 : développement iln sommet d'une co- rolle Ç, à i dents + rigiiliéres et papileul- ses sur les bords; S : écaille du péricliue, à base b nerviée-ramiliée, glabre et verd.ilre à l'intérieur, laineuse extérieurement, à marges et sommet *• scarieux et dentieulés d'un brun + pourpré (longueur moyenne = 3 mm.). ; inrolucri siiikiiiuv late atrato-sca- -maculata^; ftoHcnW^; t 3 mm. long. ^Ih"! BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE (40) (al»s(|ne ach.); long., glabra. - n. 9 ± :^V= ,lul.-aiig. mm. long. (fc/i!i'ti/a + 1 mm. Hah. — TlIIBETUS OCCIDENTA- Lis: ad ni\('s supra SamnKm (leg. Sven llcdiii, 13 aug. l'.H»")). — Par ses feuilles radiales lai- neuses sur les deux faces, par ses écailles du péricline frangvcs an sommet, el par sa structure tlo- rale à corolles courtes et akènes glabres, cette petite plante sul)- dioiqne rappelle également un L. (itpininn var. siibalpiiniin ( l.c- deboui") t'U miniature: sa subor- dination à cette sous-espèce ne fait aucun doute à notre sens. En résumé, les 3 formes à akè- nes glabres récoltées au Tliibel par le D' Sven Hedin constituent un gioiipe particulier remarqua- ble par son nanisme; elles sont susceptibles d'être considérées comme autalit de formes vicarian- tes dérivées du Leonlopodixin ulpi- mim var. subalpinum Ledebour; ce dernier peut être désormais admis comme un prototype sub- spécifique comprenant les 4 varié- tés suivantes : V' subalpiniini Lede- bour (1846), 2" débile uob. (1910), 8" Hediiiianum nob. (IIIIO) et 4" piisillum nob. (1910). — Leur subordination au L. alpiimm se justilie par les faits suivants: 1" leur port et leui' inflon^scence ana- logues; 2" les formes de transition passant de riiétéroganiie à la sub- dioïcie sont souxenl i-éaliséescliez différents capitules d'un même individu; :> la structure carpolo- gicpie, (pu décèle parfois des akè- nes glabres cliez certaines tleurs9 du type alpiiiinn (cf. tig. XX : r>) ou des akènes h p;q)illeu\ cliez d'autres Heurs 9 du type subal- pinum. Cette coordination évidente de formes disparates mérite d'être notée en même temps que l(>urs aii'es locales mises en regard de l'allure générale du genre Leotilopndliiin. XXIV. — Leontopodiiim alpinum subsp. subalpinum var. iiov. PUSILLUM BeAu- verd. — 1 : fleuron ^ avant l'anlhèse, grossi 11 l'ois (corolle = + mni. ; akène glabre = 1 mm. ; soies de l'ai- j;relte = ± 4 mm. ; 2 : gynécée ^ avant l'anthèse (longueur du style = 3 '/î mm. depuis la base du disque d au sommet du stigmate) ; 3 : ètaniine ( = 1 '/a long.) ; 4 : développement du sommet d'une corolle ^, à 5 lobes + papilleux sur les bords ; 5 : fleuron Ç à ranlliése, grossi 1 1 fois (corolle = 3 '/s nnn. ; akène glabre = l ^/i mm. ; soies de l'aigrette = 4: 4 mm. ; 6 : gynécée Ç ( ==. 3 '/g mm. de la base du disque au sommet du stigmate : stylopode globuleux el sclérifié après l'anthèse ; 7 ". développement du som- met d'une corolle Ç, à 4 dents + régu- lières el papilleuses sur les bords. BULLETIN SIICIÉÎÉ Bll \>\: l.\ l'iil>li('; sons la (liit'clioii do I.ouîm VIKKT. D' es sciences. i i^RAP^ l'ri'-siili-nl (lu lu Soriétr. •^PVl/ v BOTANt C.liaque collaborateur est responsable de ses travaux. I.e« ahoiiiaMiieiilH (SUISSE : 10 fr. — UNION POSTALE : ["> Ir. HO} UARUfcN. sont perçus chez M. Viret, 77, Uiif .I('aii-J;u|ii('l. (ItMiève. âme SElilK. Volmne II, No 9. GENKVP:, :U Om-mlire 1910. SOMMAIRE : 1. G. lÎKAUvKHD : Contribution à l'étude des Composées, snilo IV (avec vij(iielles '\ h "2'i : lin), p. ^l^J. :2. Compte rendu de la Séance du 19 décembre 1910 : AlVanes adminislra- tives. p. 2o;]; D' A. MÉ(iKVAND : U»el(|ue.s piaules du l*raz-de-Lys el des euvirous de Genève, p. 254; G. de GaiNuoli-e : Sur des fleurs anor- uiales de l.eonlo podium nlplnunt var. nmile (Ten.) D(l. p. 2o4 : G. de Gandoli.e : Anomalie foliaire chez un Slrelilzia, p. 2oo: R. GuoruT : l'rojels relatifs au maintien du buste de A.-P. de Gaudolleaux Bastions, et à la reconstitution de l'Orangerie, p. 255. :{. C. de Gandoli.k : Sur des fleurs anormales du Leonlopodiuvi alpinum ji nivale (Tenore) DG. (avec une vignette), p. 256. 4. G. de Gandollk : Anomalie foliaire chez un Strelilzia (avec une vignette), p. 258. o. G. Meylan : Myxomycètes du Jura, p. 261. <). BIBLIOGRAPHIE : 1" R. Chodat, Principes de Botanique, 2me édition: P. Chenevard, Gatalogue des plantes vasculalres du Tessin, p. 26H COMPTE RENDU »a4"" séaiice. I.uiicli 1» décembre f ÎH O. — Ouverte à S il. '/î, dans la salle df l)i]di(diit'"(Hie de riiistitiit botani(|ne, Université, sons la présidence de M. Louis Viret, président. Le procès-verbal de la :):]>''■ séance est adopté. — Deux candidats, MM. Hector Diacono, assistant à l'Institut de botanique, et Henri Gugot, étudiant ès-sciences, tous deu\ présentés par MM. Gliodat et Lendner. .sont inscrits pour Toi-dre du joiirde la piocliaine séance, conrorniéineiil aux statuts. Publications règnes : DON D'AUTEUR : D' J. Grintzesco, Monograpliie du ijenre Adrauliii. — AUTRICHE : VerluiHdhini/ni derk. /. . Zool.-hol. (u'Hellschofl m Wien, vol. LX (1910); BR^lSIL: '/iolcliiu do Mmeu C.oeldi, xol. Vl (Para, 1U09) ; FRANCE : Bulletin de la Société Imta nique des Deu,v-Sèvir.s, années 1909-1910 (Niort, 1910); HONGRIE: Maf/i/fir Imlfunkiii tapoh. ^.Vi I!Iij.i;ti\ ni-; la socikti'; liOTAMoiK dk gknkve (08) \()l. I.\ (liiidapcsl, (X-t.-(léc. lUlO); SUISSE: lUillelin de la Snnrlr tr/iorliculliirc de Genève, N'o 10-11-1:2 (GtMKWi', 1910); /liillehn de In Sncirlr iiriic/id/eln/Ne de f/rof/nip/iie, vol. XX (Xciiclintol. l'.HO). OUEUjUES PLANTES DU IMIAZ-I)E-LYS ( ll"-Savole) etdes environs (le CiENEVE. Au cours de sou (Irruicr srjour au Piaz-(1('-E\s (Alpes l.ruiMiiicuucs). M. le D' A. Mégevand a ivcollé dans le luassij'du Pic de \larccll\ i:2iMH> ui. cuviroin dillV'icult's espèces alpines d'entre Icsipicllcs 1rs raretés sui\anti's, bien desséchées, sont présentées à rassislancc: Astragalus australis (E.) Eaniai'k (= /'luiai (iiislnilis L.), dt- la ciuic du IMc de Alarcelh, slaliou inédite, reniar((ualtle par sa hasse alli- ludr et la viiiuenr des échantillons. X Geum inclinatum Scldcichcr ( - (leiim iiionlainn» ^rirftlr.'j, aux abords du lac de lloy. Ce niagnilique hybride, icncoiitiv de tt'ui|>s à autre dans les haides"montai;nes de la Siiissc, de rAntriche, de la Silésie et de la Hongrie, n'avait pas encore été observé sur territoire IVancais; il s'agit donc là d'une acquisition nouvelle pour la flore de iVance ((!'. Iîoun, Flore de Fi-ance, Yl : 165). /'i/n>/o sniiinhi p hybrida DC, FI. Fr., IV : 684 (^= /'. Iii/brida Vil- lars, llisl. pi. I)au|)li. : 588).— Plante nullement hybride. biiMique son [toi'l rappelle un peu celui du /'. itiiitor, dont elle a les petites feuilles et l'inflorescence pauciflore ; tonlelois, la plante du Praz-de-Lys, tout en étant sensiblement diiïén'nte du type par son port plus réduit, ne cadre pas non plus aljsolument avec la description de Villars, qui inditpie des pédoncules mu- ou liillori's (3-5 au Praz-de-Lys) : il s'agirait plutôt là d'une forme li'ansitoire entre le type et sa variété. — Cette dernière n'est comme (pie d'une seule station au monde, le Chanqisaur, dans le département des Hautes-Alpes. Sur teiritoire genevois, M. Mégevand a récolté deux autres plantes (pu ne soid pas communes chez nous dans la i)laiue, le Senerin risrosii.s à la Queue d'Arve, et le MijoHcyamus niger non loin des abattoirs de Plainpalais. — La très belle préparation des échantillons de (ieum invli- lutlum a été obtenue par le procédé du coton h>drophile décrit par notre collègue M. P. Cave dans le compte-rendu de la séam-e du h2 octo- bre l'.HiS (p. 116). M. Alfred Lendner a observé le Senecio viscums sur un autre point du territoire genevois, aux environs de Veyrier, sur la route de Pinchat. et .M. Heauverd en a indiqué une autre station aux environs de Soral i/liille/lti, vol. Il: 180). Sl'i; DES FLEEPiS ANORAIALES DE LIJKMOnutlLM AIJ'IM U \ar. .V/FJA/i(Tenore)l)C. —M. Casimir de Candolle présente plusiem> préparations microscopiques de Heurs anormales découvertes par .M. Deauverd chez de nombreuses plantes de Leonlopod/iini alpiinim var. /*//7/A' (Teii.) DC, provenant des Abruzzes. L'anomalie consiste en la présence, sur la plupart des corolles observées, de soies de pappiis advenlif — c'est le nom que lui consacrera dorénavant M. de Candolle - prenant naissance à diverses hauteurs sur les lignes de suture des lobev de la corolle. Les pai-ticularités diverses de cette trouvaille, qui constitue un fait inédit de l'hisloire des Composées, font robjet d'un mémoire illustré publii' à la page :25(). ((■>i) COMI'TI-: ISI.MM llKS SKA.NCKS l»K l'.tKl 'i.V) A.NO.MAI.IK l'Ol.lAlllK CIIKZ [S ST/lKL/T/fA. l'ivN.'iil;ilioii. |t;ii- M. Casimir de Candolle, (riiii livs ciiiiciix cms de siiliiiv loliiiirt' (»hs('i\('' clic/ un Slirlil :iiii(''ii(' ;iii;it<)llli(|lir l'olll ('•iiMlciiiciit l'ohicl d'iin iiH'iiKiil r illiisln'- piililii' ;"i l.'i |>;iii<' ^•')X. nUKIKT IIK UKCOiNSTITlTION DK !/« OUA.NCKKIK DKS HAS- TIONS .- (A.NCIKN .lAliDIN lîOTA.NKjIK DK CK.NKVK). - M. le Professeur D' Chodat, en i;i|>|)('l;iiil le ii'Milliil (rmir disnissioii ;'i |)i-(»|tu> (lu lr;iiisrcrl du liiislc dW.-!'. de (iMiidollr dans un uuisrc, r\\ si-ancc du lOjanNicr l'-IKhcl'. liiillclin, \ol. Il : X), donne IccIimt des dillV'rcnli'v Iclll'i's rcliiuiiiV'cs depuis celle (''iMKiue enlre le Sriuil inilrrrsildirr el le Co/iscil Adiit/iu.s/riilif (le la Ville ilr (ieiière. Taudis (|ue le Si-ual uni\er- silaire, fort du préavis d'artistes scidi)leui's L'onsullésàcc sujet, assumait la » responsaliilili'' morale » que lin deiuaudail le (Conseil Adnunislialir poin- condilion du niainlieu en plein air du liuste dW.-l*. de (Candolle, le husle lui enlevé de reniplaceuienl (jui lui avail élé assigné par souscription nationale. D'auti'es bustes de l)otanistes célèbres de Técole jiene\ois(\ placés devant r« Orangerie » que Ton démolit à son to\n-. subirent le même sort. Laissant aux descendants des souscri|iteurs de 1845 lo soin de qualifier cette façon d'agir, M. (Ihodat s'adresse mainte- nant à la Société ])otani(pie de Genève |)oiu- la prier de se mettre à la tète (Tun mouvement de protestation tendant au rétablissement aux Bastions de ceux de ces monuments (|ui pourraient y être niaintenus. Car il s'agit non point de subordonner la science à l'art, mais de res- fx'cler rês|)rit des décisions prises en 1845 par le jieuple unanime de (lenè\e, désireux de rendie liommage à l'un de ses plus grands lionnnes (le science, et non à un artiste, fùt-il Pradier. M. Viret distingue» deux questions indépendantes contenues dans la demande de M. Cliodat : 1" celle du buste A.-l'. de Candolle; ±-' celle de l'Orangerie des Bastions. Sui' la première question, Al. Viret est d'accord avec M. Chodal sur la possibilité de faire des démarcbes pour le maintien du buste A. -P. de Candolle à sa destination primiti\e. Quant à la reconstitution de l'Orangerie, la question est |)lus compli- quée du fait du ménage cbargé de la Ville, et de c(MlaiiH's autivs consi- dérations qui ne peuvent élre analysées ici. Néamuoins, M. Viret com- prend le but des réclamations de M. Cbodat, et sei-ait partisan de l'idée d'une sousci'iption nationale tendant à venir en aide à la Ville pour la reconstitution de l'Orangerie sur un emplacement à déterminer. M. Chodat tient à préciser sa pensée en déclarant qu'il ne cherclie nullement à favoriser spécialement l'Université: l'essentiel poui- lui est la restauration de l'Orangerie comme monument hialoviqne, sou etnpla- cemenl diil-il être clioisi dans les terrains du nouveau .lardin liolani(pie. M. Viret, redoutant une destruction irrémédiable, s'est informé des frais que pourrait occasionner le transfert de l'Orangerie : les devis, imprécis, poun-aient dépasser 80,000 U'. Des pliotogra|)lues et autres documents sont conservés en vue de la reconstruction d'un bâtiment analogue. M. Nitzschner. au courant des projets concernanl ce transferl. déclai'e ipie |)lusienrs euq)lacements ont été étudiés par la Ville ; le plus avantageux, celui du Parc de Mon Uepos, attribue à la i-eslauration de 25() ItLLLETLN DE LA SOCIÉTÉ ItOTAlMQUE l»K (iENÈVK ({')')) rOiiuii^eric un devis iiiiiiiiiiiiiii de ^( ),(»()( ) IV. ; les matériaux de i'aii- cieiuic Orangvrie des Baslioiis i-estnd à disposition dans ce l)ut; niaÎN le projet rventue! prévoit, siu' une plus i^i'andt' échelle, un hàliiiicid de iiiéiHc style que l'ancien. M. Casimir de Candolle estime (pie la Société liolaiii(pie est Itieu dans son rôle en prolestaid contre des laits (|ui vieiuient à rencontre d(! toute riîisloire botanique de Genèxe; toutelois, il convient de bien s'inloriner a\ant de lancer l'alîaire. M. Chodat résume comme suit ses propositions: I" i-édactioii (riuie protestation à taii'e signer |)ar le monde scientili(pie genevois en laveur de la réintégration du buste A. -P. de Candolle dans les Bastions; "2" nominalioii d'une commission cliargée de lancer la souscription pour la restauration île l'Orangerie. — A|)rès (piel(|ues mots de M. Hassler en faveur de ces propositions, et de M. Beauverd suggérant la nomina- tion d'une conunission d'enquête chargée de rapjiorter à la prochaine séance sur la question de l'Orangerie, avant de prendre une décision l'ernie à ce sujet, ces propositions et leur amendement sont mises aux voix et adoptées; M. Casimir de Candolle accepte de prendre la direction eauverd ; Augustin de Candolle, Casimir de Candolle, Chodat, Freedericks, Hassler, Larderaz, Lendner, Lenglet, Ludovici, Martin, Mégevand, INitzschner, Sartorius et Schmideh . Le Secréldirc-i'éilacteiif : (i. Brauvkhd. SUR DES FLEURS ANORMALES l»U LEUNTOPODUIM ALPJNIM P NIVALE (Ten.) DC. PAR C. I>E CAi\l»OLLI<: .M. C. Beaiîveuu m'a adressé récemmenl plusieurs tieurs de la variété nirale du Lconlopodiutn alpiiiiini, présentant une curieuse ano- malie qu'il me décri\ait lui-même en ces termes : « Les tieurs mâles otlVent, iiidéi)en(lammeiit de l'aigrette normale à soies clavit'ormes et papilleuses an sommet, (rautres soies sondées par- tiellement au tissu de la corolle dont elles se détachent par faisceaux r2) C. I»K CANDOLLK. II.KlItS A.NOltM A I.KS l>l I.. M l'IM M -i.'.T (le !2-i on r> à rtîxlcriciir de l.i li.niic le liihc; ces soies ;inoiiii;iles sont (le uK'nie nature (|ne les soies des lleiu's t'enielles, c'csl-à-dire pins on moins scid)i('s el non claviroinics-papilleuses an sorniticl. (jnanl au\ llenis rcrncllc's, elles (livajiucnl de la nnMue niani(''re, à la seide diUé- rence pivs rpie les soies soiKh'cs au luhe, sur les li.i^nes de sntnic. ne s'en s(''|)ai('id pas à ini ni\eau li\e, mais s'en (■caitenl soil isoit'menl, soil par t'aisceaux, libres on parliellemeid l'asciées, a des hauteurs diverses et tout à (ait in(l(''lerniin(''es; (piehpies-unes de ces soies sont même i(lentili(''es à la lii^ne de suture ins(pran sonunet de la corolle, (Ton elles se prolongent en dents pililormes. Ces soies anormales sont tontes du type l'emelle, c'est-à-dire siniplenieut scahres et non cla\i- l'ormes au^sommet. » Kn examinant les tlein-s re(;ues de M. licauNcrd, J'ai de suite recoiuni la parfaite exactitude des laits (pTil m'avait (h'crits dans les liiiiies pré- cédentes acconipai;in''es des liiiures ci-jointes: Fij,. I. _ Fleurs anoiniales de LEONTOPODIUM ALPINUM /3 NIVALE (Ten.) DC. ) : Fleur heiniaphrodite normale de Leoutopodium alpinum var. nivale Ten. ■2 : Fleur femelle anormale, fertile ; soies de l'aigrette en partie insérées normalement au sommet de l'akène, et en partie soudées entre elles par faisceaux avec le tissu dn tube de la corolle, d'où elle se détachent à diverses hauteurs, ou quelles suivent jusqu'au sommet du lobe d'où elles paraissent se prolonger en dents inégales et barbelées à la façon des soies femelles normales. 3 : Fleur hermaphrodite anormale, présentant : 1° une rangée de soies normales |)arlant du sommet de l'akène, el du même type que les soies normales des aigrettes hermaphro- dites (claviforincs au sommet); 2° une rangée de soies anormales, parlant en faisceaux de la ligne extérieure de suture des élamlues, à sommet du type femelle {non claviforme). r7' = soies mâles; Ç = soies femelles; l. = niveau de suture des filets d'èlaniines. Presque toutes les corolles des fleurs qui m'avaient été remises por- taient, sur leur face extérieure, des soies de pappas advcnlif ainsi (pie je désignerai dorénavant celui (pii prend naissance sur la corolle, (^es soies étaient parfois isolées, mais le plus souvent elles étaient réunies -1:M ItULLETI.N ni; I.A SOCIKTK BUTAMOLE DK (jK.NÈVK i'A) en faisceaux et concresceiiles eiiliv elles à la base, connue cela a lieu pour le pappus nomial de Tespèce dont il est ici question. De niénu' (pie M. Ileauverd, j'ai constaté (pic les soies du pappus adveiitif ont. même chez les lleui's mâles, la même loiine que celles du pappus nor- mal des tleurs femelles. C'est là un fait intéressant et qui mérite de fixer ratlentioii. La circonstance que le pappus adNcidif est toujoiu> inst-ré mu- les lignes de suture des lobes de la corolle, peut suggérer ridée ((iie cette tormation anormale représente les rudiments de pétales surnuméraires qui seraient inconq)lètement d(''veloi)pés. Et ce qui semble corroijorer celte bypollièse, c'est (|ue, parnn les tlein's ipie j'ai examinées, il s'en est trouvé plusieurs ayant des lobes sinnuméraires libres presque jus(ju'an milieu de la coi'oUe et se [eiiiiinant au sommet en une frange de pai)|)us. \a' pa|)pus ;i(l\eulir n'a pas encore, que je saclie, été observé jusiju'ici. On a bien signalé, cliez un Pericallis, la formation acciden- iidle d'appendic(>s sur la face externe de la corolle. Mais ces ap|)endjces axaient leurs tissus orientés à l'inverse de ceux de la corolle, leiu' face dorsale étant tournée vers celle-ci, tandis que les tissus du pappus ;idventif ont la même orientation (pie ceux de la corolle. La formalion du paj)pus adscnlif tloit être assez fi'éipiente cbez le> Leonlopodium, car M. Beauverd m'a dit l'avoir rencontrée non seule- ment dans les capitules de plusiem-s plantes de L. alpiniim p nivale, mais aussi dans ceux d'autres espèces, notannnent cbez les L. sineu-sr lleiuslev (Cliine) et L. Eva.v var. /inihrlllif/ei'ia/i (E)rumm.) Beauverd. oi-isinaire du Thibel. §Ult LES FEUILLES ANORMALES DU STRELITZIA HKGINyE Ait PAU c. UK c.wuoi.i.i: Dans coui'ant de l'été dernier mon attenlion a été allirée sur une feuille de Slrrli/ii>i reçjimr doid le lindie était formé de deux lames >iq)eiposées. (Juehpies mois plus tard, la même [liante a prodidt de nouveau, sur luie autre de ses liges, une seconde feuille |irésenlaul i(leidi(piement Im même anom;die. Celle-ci est. du reste, frt'vpienle cbez Tespèce eu (piesiiou. cnr elle a (l(''j;i <'lt'' sign;il(''e chez elle p;n' plusieurs <2) C. I)K CA.NDOI.I.K. Fi;ill.l,i:S A.NOKMAI.KS l)C STItKIIT/l A llKdllN.K 'i.')'.! ;iiilciiis ' cl clk' M l'Ir Jiii^si (ilisci\ t-c, |»lii> ;iiicinim'iiiiiiciit . \i;w My^ry - cIk'/ le Slrrlifiia oni/it. Les uns ;i(liii('llriil (iiTclIc iV'Millr (riiiir riiicr- l^ciicc (le la iicrMiic iiit''(li;iiic se prodiiisiiiil Mir la lace sii|)('i-iciii-(' du iiiiilM', les aiilrcs raltiilmciil à la (•((iiciv.scfiicc dcdriix r('iMllr>. l/iHiidc plus comiilt'lc (|iir fai pu lairc des rcMilIcs aiioiiiialcs de Shrliliiti n'i/iinr iiTa déinoidre rcxacliliKh' de fcllc seconde manière de \(»ir. Klle m'a en oïdie pciinis de conslaler (|ue le phénomène en (pieslion se coin- pliipie de (h'iaiis iniéressanis (pn n'axaicnl pas encore été remar(pM''s. Le lindie des reinlles (pie j'ai éindiées se composait d'inie hime o\ale- lan<-éolée sur laipielle élail li\ée ime secondi- lame de même lorme mai> im peu plus pelilediii. 1 1, u" 1,^2); celle-ci élaid coucie>cen[e avec la ner- Nure médiane de là lame inrérieure depuis sa lia>e ius(prà en\iion 10 cenlimèlres au-dessous de son somniel. A pailirde là la lame Mipé- lieure élail libre el elle se lerndnail en luie poiidede même l'orme (pie celle de l'autre lame. Les deux lames a\aienl leurs laces ventrales diri- ,uées l'une vers l'aiiliv, leurs tissus élaiil orientés en sens iii\ei>e. comme cela a lien dans les cas oi'dinaires de raniilicalioii laciale aiili- di-ome du liiiil>e. Mais tandis (pie dans les (^as de ce ^ciire le pétiole conserve la structure iiornialc et se termine à la hase p;n' une seule gaine, celui de la renille anormale de Shr//f:io présente deux raiiiuivv longitudinales parlant des (■ommissures des deux lames du limite et alxHilissant en bas à deux gaines latérales renfermant chacune un jeune rameau téuillé. Les rainures en ((uestion partagent le péti(tle en deux portions tort inégales. Cell(> correspondant à la plus grande lame du limbe est convexe" (4 i)liis épaisse (|ue l'autre jusqu'à sa itase. (]elle cor- respondant à la plus petite lame est un peu ai)latie dans la ivgion supé- rieure et concave vers la base du pétiole; entiii il est à remaivpier (pn' les deux gaines latérales ont leurs faces doi'sales du côté de la lige, ainsi (pie le iiHuitrent leurs coupes transversak^s (n» 3, 4). D'après cette dis- position il est évident (pi'elles ne représentent pas de véritables gaines foliaiivs, car dans ce cas elles se seraient orientées tout autrement et s'ouvriraient du c(')té de la tige. Dès lors la seule manière d'e\pli(pier la lormation de la ftniille anormale consiste à supposerquele bourgeon lenninal de la tige s'est bifurqué, en même temps que ses deux der- niers pliyllomes devenaient concrescents le long de leur commune ner- \ure médiane et que leurs bases en s'accroissautontenvelo|)|ié les deux nouvelles pousses résultant de la bifurcation du bourgeon terminal. En outre, il faut admettre (jue cliaciine des gaines latérales est formée par les bords de deux pliyllomes dilféreiits. Or c'est itrécisénient ainsi que les choses se sont passées. En etlet, axaiii l'ait un(> coupe longitudinale de la tigv qui avait produit la seconde des feuilles anormales, j'ai constaté (pi'elle est bifiir(piée au sonimet et (pie ses deux brandies se sont développées à l'intérieur des gaines laté- rales de la feuille. En examinant la coupe transversale de ces gaines, j'ai été surpris de \oir (pie ce sont les bords corres|)ondant à la |)lns |)etite des deux lames ' {^\o<. Fa!. 2 .lâger. Flora. I8o0. p. 486. tait. o. 260 BULLETIN DE [,A SOCIETE ItOTAMQUE DE GENEVE r.i, du limbe (|ui (Muhoileut ceux situés du côté de la plus grande, bien que par sa |)()sition pli>ll()ta\ique ce soit celle-ci ([ui représente ravanl-der- nière feuille de la lige. IVaprès cela il faut que les bords de la dei'nière feuille se soient développés assez iardivenient, après que ceux de l'avant- dernière avaient commencé à sVmouler. (Àda n'est pas impossible puis- que nous n'avons pas affaire ici à de >érilables gaines foliaires. Pig. u. FEUILLE ANOKMALE DE STBELITZIA REGINE AIT. { : Linitre de la fpiiille anormale, à iIpiix limbes superposés, vue par dessus (réduite 20 l'ois), â : .Vléiue feuille, vue par dessous, la lijjne poinlillée correspond à la plus petite des deux lames- du limbe (même réduction). 3 : Coupe transversale du pétiole de la feuille anormale, faite dans la ré>;ion des gaines lalérale> (grossie 1 ^/s fois). ,(/, g gaines latérales, c bourgeon avillaire. 'i : Coupe transversale du même pétiole faite prés de sa base (grossie 2 fois), a, b les deux branche? du bourgeon iermiiial bifurqué. 0 : Coupe longitudinale de la lige, montrant les deux lirauclies /i, b du liuurgeou lerniiiial bifurqui- (légèrement réduite). La tige ((ui portait la feuille anormale dont je viens de parler était très courte m" 5). Elle n'avait pas plus de 20 millimètres de long, du rbizome à la bifurcation du bourgeon terminal et elle n'avait produit (pTiin très petit nombre de feuilles noiimiles dont les bases étaient emboitées les unes dans les autres et entre les(|iielles se tl■ou^ aient des bourgeons axillaires non développés. J'ai laissé intacte sur la plante la lige (pii avait produit la première feuille Miiormale (pic j'(Mi avais (létacliée. Depuis lors les deux pousses coiiiciiiics (liiiis les gaines latérales de cette feuille se sont considérable- iiirnl Mccnics cl leurs premières feiiilles sont normales. '2()1 MYXOMYCKTKS 1)1 JIIIU iSnilc) ' PAU Ch. IHfUYI.AIV l'ciidaiil IVlé 191(1 mes rccliciclics oui non sculeiiieul aiigirienlô le nonihrc des csprccs (•(inuiics soil dans le .Ini'a soil ninmc en Suisse, mais elles ni'onl pei'niis d'idncidei' plnsieiu's questions se rapportant à la place ipic doi\ehl occuper, s\l('niali(pi('ni('nl, certaines formes crili- tjues, eu détermiuani le c\cle de Icins variations, et leins rappoils avec les es|)èces \oisines. Sont nouvelles pour le Jura, les espcccs sui\anles: lladham/a ulîi- riitari.s, l'/ii/.stiriim mariinnii , /'. riihi(//iio.sinii, (Jliundriodernia Trevelyani, (J. oc/i race mil, Slemoiiilis lUircidii, Liceo fhwiKiHa, Ariyria (f/'f/iliila, Lacliiioixiliis cininaii.s, /'rric/nrii/i de jivrssd , Li/cogtild cimicum. Sur ces t)uze espèces. cin(| u"a\ aient pas eucoi'e été signalées en Suisse; ce sont : /'. riihif/iiHisiiin, il. Tirridi/ani, C. ochraceum, A. digi- lala (d L. nmirnin. Le (llKiiidriodi'vniii inoiiluiiiiiii est uouNcau poui' la science. Ces résultats prouvent évidenniieni (|ue la connaissance des myxo- mycètes de notre pays est loin d'être complète; et si Ton songe que le plateau suisse est pres(pie complètement vierge d'explorations concer- nant les ni\xomycèles,on ne peut (pi'aflirnn'r (pie les reclierches futures paraissent pleines de promesses. Badhamia utricularis (Hulliai'd) Berk. Versant N. du Suchet sur Stereuni, 1300 m. B. foliicola Lister, (iorgc de Longeaigues 950 m. Physarum murinum LisliM . (Iranges de S'^^-Croix. Cette espèce fort voisine de /'. (jlohulifei'uiti ccnnpi'end aussi les formes à stipe brun rap])oi'tées d'aboi-d à cette dernière espèce (C. tiister in litt.). P. virescens llitmar. a genuinum. Chasseron, 1400 m. P nitens Lister. Mont-de-Haulmes, 1200 m. P. rubiginosum IV. (;iiasseron,sur DioranuiH uroparium, 1880 m. Fuligo ochracea l'eck. Mont-Tendre, 15(Kl ni. * Four les articles précédents voir les années 1908 et 1910 ilii Bulletin de la Soc. Vaud. des S. N. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE, N^ 9, 31 décemlnv 1910. ^1 262 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (2) F. septica Gmeiiii. Coiilraireiiienl ;'i Inpinioii de divers mycolo- gues, je crois, d'après mes ol)servations, que la i)n''seiice ou l'absence de péridium ne dépriidenl |>as, chez cellt' ('s|)èrc. de l'état de l'atmo- sphère. J'ai vu maintes lois la loi'nic non corliquée très e\pt)sèe au vent et en plein soleil, et la forme cortiquée et cuivrée, à l'intérieur de vieux troncs très humides, très ond)i'aiiés, et par consr(pi('iit coni|ilète- ment à l'abri d'une action dessicatrice. Pendant l'été lUlO cpii ne peut guèi'e passeï- pour sec, la l'orme cortiquée et cuivrée était beaucoup plus fréquente que la forme non corliquée jaune citron et, comme pré- cédenunent, je n'ai rencontré aucune forint' de |iassage. Leocarpus vernicosus Lk. La {;haii\, 1 120 m. Chondrioderma reticulatum FU)st. Forêt des Ktroits près S"^-Croix. Var. : effusum Schwg. La Gittaz, 1250 m. C. montanum Meylan spec. nov. Plasmodium ? Sporangia slipitata, raro sessilia, all)a vel rosea, t mm. lata. Péridium duplex ; cutis externa fragilis, calcarea; cuticula interna mcmbranacea, al) externa scparabilis. Stipes flavo-brunnt'us, 'A mm. allus; columellasplueiica, magna sel parva, brunnca iioiiniim- quam rufo-brunnea, raro pallida. Tubuli capillitii pauci ramilicati, non llexuosi, brunneo-violacei. Spora^ 7-'.t ;j. brunneo-piM-pure;e, valde leviter spinulosîe. Par ses divers caractèi-es, cette nouvelle espèce que je rencontre et que j'étudie dans le Jura depuis plusieurs années, semble relier les Ch. radia tiim et C. testaceum, tout en demeurant nettement séparée soit de l'un soit de l'autre. Elle dillère de C. testaceum par ses sporan- ges stipités non déprimés, sou capillitium foncé ; elle s'éloigne de C. l'adiatum par son stipe, ses sporanges toujoiu's blancs ou rosés, à péridium dont la paroi externe calcaire, fragile, se sépare nettement de l'interne finement membi-aneuse ; par son cai)illitiuni non tlexueux, sa columelle petite, gloliuleuse, brun foncé, ses sj)ores plus foncées, très finement spinuleuses de 7 à 10 [x. Par les caractères de son péri- dium, le C. moiitinnnii devrait rentrei- dans le sous-genre l^ii-fJlion- dvloderma ; on peut en tous cas le considérer comme formant, à côté de Ch. Lyallii, le passage des Eii-Chondriodenna aux Leangiiuti. Fré([uent dans le Jura en octobi'e et uovtMubre, sur les troncs pourris, principalement sur ceux de hêtre, ce nouveau ('Jioiidriodernia est ti'ès constant et ne présente jamais de formes de passage vers C. radiatiitii avec lequel il croit parfciis et a sûrement été confondu. Existant aussi en Angleterre, il est probablement répandu dans toute rEnrojie. Dans sa « Flore des Al\ \om>cètes », ToiTcnd iiidjbe une \ar. (itl)iiiii du (J. radialuni cpii présente l'aspect extérieur du (l. iiioiitaitiuir, mais elle s'en éloigne par son péridiiun à pai'ois non sêparables, par son stipe et sa columelle blancs, et par ses spores. D'autre part .M. Torrend lui-même m'a confirmé la valeui- spécifi(|ue de (L mantaiiuiti. C. Lyallii iMassee. Celte espèce, très commune et sou\enl très abondante an bord des névés en mai et juin surtout au-dessus de 1300 m., me paiait mal connue. Pendant les deux derniers priidemps je l'ai observée avec soin dans de très nombreuses stations, et je suis (3) c. MKYi-AN. myxomy(;iî;tks i»i; .hra :2(i:{ arrivr ;iii\ (•()ii(liisi(iii> Mii\;iiil('s : (IdiiliaiifiiH'iil ;'i r(»|)iiii(»ii «le dixcis savants, le ('.. Li/dllli n'a (|iriim' iiaiciilt- In'îs ôloi^MK'eavcc If T. iiireutti\ ce sont (l(Mi\ CJioïKlriddi'rnHi v\ ficii de [)liis. lien (lilïï'i'c par sa c.oii- Iciir, son |>(''ii(liiini, son capillilinnu sa cohinirllr cl ses s|)()i'('s, c'csl-à- (liic par Ions les caraclrrcs les plus iniporlanis. Dans le llaiil-.Inra les (l('ii\ espèces vivenl cùle à (mMc, parfois niiHan^M'cs, et ponrlanl je n'ai janiais \ii de formes de passai^c enlre elles, l'ar son [H-ridiuin cxlerne aréole et send)lalde à celui de (l. rin/fisiini, soiixcnl ins(''paral»le tic la nieniltrane interne, le C. Li/tillii pomiail èlre placé dans le soiis-i^enre LraïKjitinr, on w peut dn moins lui refuser (jiril rcpréseidc nne forme transitoire cidre les dcn\ sons-j^cnres. Il est caractt-risé d'anlie part par sa eolnnielle tantôt spliéri(pie et stipitée, tantôt en forme de fer de lanee, par ses spores de 13-17 [j, fortement |)apillenses, son capillilinm très nodnlenx. I.a conleni- dn s|toranii(' est i^énéralement d'nn blanc sale on lirnnàlre. C Ticvelyani Kost. Aii^uille de IJanlmes, Cliasseron, Monl-Ten- dre, de 1 iOO à KUH) m., parlonl an bord des névés (det. G. Lister). Cette espèce pi-ésente dans le .Inra des variations non encore signa- lées. Dans tons les onvrages, le péridinm de cette, espèce est décrit comme formé de trois mendii'anes insépai'abtes; or dans les exem- plaires du Cbasseron (juin), la membrane interne, dans la plupart (les spoi'aniies, est libre et iris(''c. Dans les trois stations ci-dessus, la colu- melle, très variable, atteint fréiiuenunent les d<'ux tiers de la bauleur dn sporange, tandis que toutes les desci'iptions l'indiquent comnje nulle. Lorsqu'elle est bien développée, celte columelle est semblable, comme forme, à celle du 6'. Luallii. G. ochraceum Sclu'(etei". Sur la mousse recouvrant un vieux tronc au Plan de La Vaux, 1300 m. Lepidoderma Garestianum Uost. Cette espèce, très com- mune et ab(uidante au printemps, au-dessus de 1000 m., était fréquente au mois de juin dernier sur les pierres et les petits rochers au bord de la neige sur le versant N. dn Moid-Tendre. Je l'ai ménu' observée en nombreux sporanges juscpi'à un mètre au-dessus du sol. Sur le même support croissaient aussi Chondriodenna niveum, C. Lyallii et C. Tre- velyani. 11 send)le que, pour ces espèces, la neige est le principal facteur de développement. Le L. Carenlianion, surtout en juin au bord des névés supérieurs, se rencontre assez fi'é(iuenmieut dépourvu de lentilles calcaires superfi- cielles. Dans ce cas, la pai'oi membraneus(> devient plus épaisse, plus fortement colorée et prend des teintes irisées parmi les(pielles domine le vert éclatant. Le même fait se produit chez les Chondrioderma globo- sum, niveum et Li/allii, mais chez les deux derniers, la membrane interne seule développée, n^ste brune sans teintes irisées. L. tigrinum Rosi. f. gracile Meyian : stipe grêle, deux cà trois fois plus long (pie le sporange. Chassei'on, liOO m. Didymium Wilczekii Meyl. Très constante, et bien caractérisée cette nouvelle espèce est fréquente dans le Haut-.lura, en mai surtout, toujours au bord de la neige. Elle Test sùremeid aussi dans les Alpes. J'en ai vu de beaux exemplaires dans un lot de myxomycètes reçus de 264 BULLETliN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE (4) .\l. Wilczek et qu'il a récollés à Pont-(le-i\;ml au pied du C.ranfl- Muveran. Stemonitis fusca Kost. Var. : nigrescens V\i'\. (Irauges de S''-(',i()i\. C/Olf-aiix-IVM's. Iii><>u\. Var. : flaccida l.istt'i-. Cliasseroii. S. splendens lîosl. ('.ranges de S'-Mlroix. Var. : confluens (Cooket El.). Col du Mardiaini/. Klroil^, \ lacouua/.. Dp tous les Steiiionili.s connus en Suisse, le >'. sjilottlfu.s pnrait li' plus rare; c'est même le seid (|u'un puisse (pialilier de r;iie. S. flaccida (Lister), (iranges de SMlroix. S. flavogenita .lahn. Hépandu dans lonle l;i cliiniie. S. ferruginea Ehrl». Var. no^ . : violacea ('.. Lifter. Sp(traugi'> pelils. de .") nuu. de liaiiU'ii)-. violacés, et présentant une leinle asM'Z scndilahle à eellc de Cinniilrirhn ntginea ; spores 4-6 [x (det. G. Listei"). Cette curieuse variété, qu()i(iue se rallacliaiit uellenienl an .s', fn-- nif/inra par ses petites s))ores. ses sporanges scnrs et sou ré>ean. en diffèi-e pourtant par sa i)etite taille et surtout i»ar sa eouleur. Elle fait voir, une fois de plus, combien le caractère de la couleur des spores est moins important chez les StemonH/s (pi'iui ne le supi)osail. Comatricha laxa lîost. Var. : microspora Torrend.tlouvet. Lamproderma arcyrionema llost. Chasseron, dittaz. Snchel. 1300m. Cette espèce doit être sùremeiU répandue; mais connne elle ne se rencontre que dans llnlérieur des troncs conqdètement pourris, et qu'en même temps, les sporanges en sont très pidits. elle est diffi- cile à décnuvi'ir. L. atrosporum Meyl. Hépandu. à la fonte des neiges, dans tout le Haut-Jura. Cibraria rufescens Pers. Vraconnaz. Otte espère, ime des plus rares du genre, ne se développe qu'à rarrière-aulomne, et se rencontre tou,ioin-s,'seml)le-t-il, en compagnie de Genrrjia pelhidda. C. piriformis Schrad. Suchet. Paraît plutôl rare. C. purpurea Schrad. (Iranges de S''-Croi\. 1 l'Hi ni. Dictydium umbilicatum Schrad. F. purpureum .Alacbr. Cranges de S''"-Croi\, La \aii\. Var.: exile .Macbr. Granges de S"'-Croi\, Chasseron, La \aii\. Ces deux dernières années j'ai fait de nouvelles lechrirlies sur les Dictydium dans le Jura, et coid'orménK^iil à ropinioii «pie j'ai émise précédemment (voir liuL Sor. Vaiid. Se. .V///. I'.H»S, p;igc -i'.t.')), je crois actuellement (pi'il est préféralile, i>onr la clarté du sujet, de \oir dan> le genre Uiih/diiini deux espèces on plul(d une es|)èce et une nmis- espèce, dilTéi-ant eidre elles par la présence ou Labsence de rond)ili<-. (5) C. MKVI.W. MWdMM.KTi:^ IH IIIIV .yiK^ ^ -a « c« ce • u r— ï^ M o a s (D ^' 3 (72 a c« 1 S 3 3 d 3 u œ ^ 3 O C/3 O a o 3 X ':^ 3 W) a ai •c_ Ci t» a 3 a S ta o s: o Ta o 9 •M à 3 O ♦* • f4 e« h O eS •^ •p4 o a « 1 s 1 bc tM 0) Ui b. ••■ c/5 ■ £ ■: S a • > Cl 05 **■ , r bç ui «-. S P — 4) as -m 8| iXi s Q- be 3 b» OJ ,03 S •03 c/3 0) kl •03 bc •03 a! 03 a; 03 U 3 S > > 03 C 03 e ce o 3 o 3 O 03 03 »9 03 X _ t- en 03 03 > ^ Km 0) i3 •'■ C - 03 ■Si 03 -= «-> 3 03 o > ■_n «s e8 03 03 "5 be ■03 03 (1 3 > u 03 3 1 « 3 -03 3 E es 03 c8 y; OJ -a "s s» •33 !>J 03 '■T. rr. tfi 03 03 t> 3 03 03^2 -53 ■- J2 nS o s -y. I •S S ^ 3 S •*' Ç« bi td C«-l c/3 c/; 03 -73 t 3 = 8 ^™ ^* 03 o 3 t >^ 03 .. S c/3 03 ■ '.13 -^ c/3 — ,2 c« ^ 5; t- ■£ 5 rt 03 3 — ' S- ^ — m g ts s: 03 JC O 0) E s o 03 C •73 b C J2 C c/3 03 S biL •03 03 •03 Q. b 3 o O U o 2:1. 2 03 Cm O 2. ^ S o a •M O x J3 03 •03 O a. «3 43 O 03 C s ce 03 O a. en — 03 « "fec ^ " ï> 'y: — 1 -f i- i I •yj •- rt c E 3. 5 'S ce a o fi C6 43 _« S "S a 9 ed a O a a 3 >3 03 26B BULLETIN DE LA SOCIKTl'; lUITANlQUE DE GENÈVE (6, Le tableau de la page 26.") indique coninient. (Taprès mes recherches, j'établis la clef aii:dyli(|Uf' du genre. Dans sa « Fioi'c des .Myxomycètes ». .M. Torrcnd cniploic le calicule cotnme caractère [)iMm'i|)al |)our la distinction des \arièti''s ; or cv carac- tère me parait peu stalilc fl rèmni des foiMnes ii-op disparates. Il n'est pas rare de \(>ii" dans une toiilVe hi moitié de> sporanges nnnns d'un calicule et Taulre moitié en être d('|)oin-\ us ou n'en aNoir (pTun rudi- ment. La couleur des sjjoi'es n'est pas non plus un caractère de liieii grande valeiu- par suite de la difliculté de décider si telle ou telle forme a des s|)ores l»i-imes ou |)Ourprées; car, si fréquennuent les deux teintes sont nettement tranchées, elles sont d'autre part reliées par toutes les variations intermédiaires. Il est vrai que dans clia(pie fru^me la teinte est invariable d'un sporange à l'autre. Si la présence du calicule et la couleur des spores n'ont (pie peu de valeur, par contre mes reclierches m'ont fait voir que la forme du sporange est un caractère l)eaucoup plus constant et plus facile à saisir. J'ai rencontré, dans le Jura, aussi fréquenuneid le I). aiwmulum que le I). umbilicaluni, mais jamais de formes nettement transitoires ; et le I). imonialum couvre parfois plusieurs décimètres carrés sans présenter un seul sporange penché ou ombiliqué. D'un autre côté, le parallélisme des formes repi'ésenté dans le tableau ci-après, parallélisme qui me semble le meilleur critère poiu' distin- guer les formes et surtout leur valeur, dans les gi'oupes de formes nondjreuses et peu tranchées, me semble aussi parler en faveur de l'im- portance de la forme du s])orange. J'estime que c'est en étudiant le parallélisme des formes que l'on arrive le mieux à suivre la marche de la nature et à l'econnaîti'e les sous-espèces ou les jeunes espèces en voie de formation, donc à juger le plus sainement de rinq)ortance de telle ou telle forme, de tel ou tel groupement. 11 est encoH' un autre caractère parlant i)our la séparation des I). iimbilicaliini et anoinahnn. Tandis que le premier est une espèce strictement estivale (juin, juillet, août), le second, quoique se rencon- traid déjà en juin, est plutôt une foi'me automnale, se rencontrant sur- tout de septembre à novendjre, alors ([lu' D. iimbiUcdtum a conq)lète- ment disparu. Trichia scabra Host. (1 ranges de S''^-Croix. Var. : lutea Me>l. Suchet. Cette variété diffère du type par ses spores et son ca|)illiliuin jaune vif. T. lutescens Lister. Suchet. T. contorta (Ditiuar) Uost. Var.: alpina l'Vies. Dans de nondireiises stations dans tout le Haut- Jura central, sui'tout de WM) à lôdo m., toujours au bord {\v^ névés. Hemitrichia rubiformis (Pers.) Lister. Var. : Neesiana (Corda). Cranges de Ste-Croix. Cette variété est bien caractéristique par sa teinte d'un bleu noir niélalli(pie à l'ellets verts et poui'prés. H. clavata d'ers.) Uost. Commun ou du moins répandu dans toute la chaîne. (7) C. MfCYLAN. .\IV\()MYf:ftTKS DU JURA ^f)7 H. "\A/"igandii (Uosl.) I.islcr. a lutea Mt'>l. (;ioii\-(lii-\;iii, Moiil-IViulic. j3 aurantiaca Mcvl. .Moiitiiiiiic di' KoikIin. Arcyria digitata (ScIiwl;. i Kosl. (Icllf rsprcr (|iic ruii conrdiMl l'acilcinriit avec .t . alhidd (''.u.ilciiiciil (■(Uiiiiiiiii, ni dillÏTr hninroiiii |);ir la (•(Milciii" hrij^c de ses s|>()raiiL;('s. s(m (':i|)illiliiiiii plus (■■|)iiirii\, l.r caraclrrc Itasé siii' la soudure des slipcs iffs! pas coiislanl. Dans iuk; iiiéiiu' loulVc on rcncoidrc liéniTalcnicnl la nioilié des slijx's isolés; les autres, sondés par deux on trois, le sont lanl('il par le sonnnel, lanliM par la hase, lanl(H cnliii snr lonlc \v\.\v loniiiicin'. \r slipc de .1 . (lii/ih/hi csl iiéni'ralcnicnl pins lonii (pn' cclni de .1. nlbiila. Lachnobolus circinans hrics. MoiiL-des-Ccrls prés S''-(à"oi\, l:2()(> ni., snr la nionssc d'ini tronc de lii'trc (vidit (i. Lister). Perichaena depressa Liherl. Sncliel. P. populina Kries. Var. : affinis (i. Lister (in litl.i. Snr la lace interne de l'écoi'ce des vieilles souches de lièlre. Lliasseron, Aiguille de Baidnies, (]ol des . Ktroils (del. (i. Lisler). dette variété ditTère dn t\pe par son |>éridiiMn conliini, se déchirant irr('')4idiérenient an sonnnet dn sporani^c, par Taliondance de son capillitinni et par ses sjxtres de U à 11 a. Mon opinion |)ersonnelle est (pie cette \ari(''té difT(''ranl iU\ /'. /lopii- linu par plusieurs cai'actères tivs iniporlanls et sm'tonl constaids, doit en être séparée sp(>ciri(pienieul. Margarita metallica (Uejk. et Br.) Lister. Var.: intermedia Meyl. Mont-Tendre, Chasseron, liooà 1500 ni. Cette variété présente toujours des spoi'aniies idasuiodiocarpes, et son- vent aussi des spoivs i^roupées en gloniérules de :{ à (>. Prototrichia flagellifera (B. et Br.) Rosi, (lorges de Longeai- gues. Lycogala conicum Lers. (1 ranges de S''-(j'oi\ en pinsieui's stations (vidit (1. Lister). .Lestinie (pie cette es|)èce n'est (prune variété de L. miniatum. La forme très netteinent coni(pie dans certains sporan- ges, devient die/ d'antres pins glolnilense. .\illein-s les papilles dn péri- dinin forment nu réseau très mal caractérisé. Le L.vohicimi dillére peu de la var. exif/num du A. miniulinu, du moins de ses petites formes; et au point de vue du péridium, les l'ornies de passage entre les deux formes ne sont pas très rares. Miss G. Lister et M. Torrend ayant eu rohiigeance de me donner leur avis sur plusieurs formes on es|)èces criticpie;^, je leur témoigne ici ma vive gratitude. ^•Ê^^— BIBLIOGRAPHIE 1. — Principes de Botanique, pai H. Chodat, Professeur à l'Université de Genève. Docteur es Sciences. — Deuxième édition, revue et augmentée, avec 913 figures dans le texte et une planche en couleur. — Un fort volume iii-8 lie 84;2 pages, dix 1rs. — Paris: Ballière et Fils: Genève: Georg et Cie, éditeurs, \9\\. — Imprimerie E. Froreisen, Genève. En t(He du N» du 28 février 1907 du Bulletin de l'Herbier Boissier, nous avions le plaisir d'annoncer la publication d'une première édition des <• Principes de hotanique» de M. le Prof. Di' W. Chodat et d'analyser brièvement ce volume, (|ui venait à son heure combler une importante lacune parmi les ouvrages théo- riques botaniques de langue française. Le succès complet des «Principes» a rapidement justifié tontes les prévisions: dès la fin de 1910 apparaissait une 2'i*î édition de Iceuvre, augmentée d'une centaine île pages de texte, de 8(5 vignet- tes la plupart originales, et d'une double planche en couleurs, toutes destinées à .maintenir l'ouvrage à la hauteur de sa réputation pu piiregislranl les faits les plus récents acquis à la science des végétanx. Ces importantes modifications de détails ne se répercutent pas loulerois sur le plan général de l'ouvrage, qui coniprend comme précédemment 10 chapitres métho- diquement groupés en 4 parties principales: I. Pliiis/utorpe générale (deux chapi- tres: 1. Constitution de la matière vivante; 2. Caplalion et transformation de l'énergie) ; 11, La cellule, les tissus (trois chapitres : :i. La cellule : i. Organogénie ; o. Anatomie) ; III, Physiologie spéciale (trois chapitres: 6. Fonctions de circula- tion et d'élaboration : 7. Fonctions de relation : 8. Reproduction): \S . Phylogéme (deux chapitres: 9. Variations, hérédité; 10. Conclusions: Théories sur l'origine des espèces: Abrégé de la classification des plantes: Index: Bibliographie). Cette mise au point soignée assure à la seconde édition des « Principes de botanique» le succès que nous souhaitons cordialement à l'onivre de notre distin- gué collègue M. le Prof. Dr Chodat. 2. - Catalogue des plantes vasculaires du Tessin par Paul (^henevard. oo3 p. grand in-4o, avec une carte au '/2o000(>. — Genève, Librairie Kundig, 1910 — Extrait du tome XXI des Mémoires de l'Institut Natio- nal Genevois. Au cours de difi'érentes séances de la Société botanique de Genève, notre collè- gue M. Paul Chenevard a entretenu l'assistance des résultats les plus importants relevés soit personnellement, soit avec différents collaborateurs, durant leurs campagnes d'herborisations entreprises depuis de nombreuses années dans toutes les régions du canton du Tessin. Otte contrée, considérée comme Tune des entités floristiques les mieux individualisées par rap[)ort à l'en.semble du territoire helvé- ti(|ue. passait à tort pour être en même temps l'une des plus pauvres en unités phanérogamiqiies de toutes nos subdivisions territoriales. En établissant, 20 ans après Franzoni. nne nouvelle slalislii|ne diHaillée des richesses en plantes vascu- laires du Tessin, .VI. (Chenevard constate, dans .son récent Catalogue, un total de 1829 unités pour les o districts de la Hore du Tessin, soit 2o unités de plus une le V'^alais, considéré jns(|u'alors comme la contrée la plus riche d'entre les uif- férentes régions naturelles du territoire suisse, et cela malgré une liste d'environ 160 plantes à retrancher des différents travaux relatifs à la fiore tessinoise. — Indépendamment de cette partie statistique. (|ui en plusieurs occasions est pour- vue d'une documentation descriptive, l'ouvrage de notre collègue comprend encore : I" une courte préface de l'auteur. 2" un aperçu historique consciencieu- sement documenté. 3° des Notes géologiques, floristiques et climatériqnes, et 4° un Index hibliographique et des herbiers cousultès, attestant de la sérieuse préparation (|ni .i présidé à ce travail faisant grand honneur à son auteur. (î. Hkaivkhii. -iev.) RÉPERTOIHh: DKS NOMS NOIWEAUX l)K (IKNIiKS, KSPKCKS KT \ AIIIKTKS PUBLIÉS DANS VM VOLIJ.MK II, ANNKK l'.HO. l-cs paires i)n'céilée> «j'iiii asl('ris(juc iiidiiiueiil celles ou lii;iire mic vimietlo; les N»» en chiffres romains se rapportent ;'i la planche hors texte A, igapanthus africanus var. LeiclUliuii (Baker) lieativefd 198 ; var. minimus (LiU(iiey) lieauverd 198; var. mïjwr (Loildg.) Beauverd 197 ; inapertus BeauverH 194, *195, 179. — Ainslisea reflexa var. noV. Lobbiana lleAuverd 37, *38. — Arabis alpiiui var. iiov. conlabrica Beauverd 84, *8o, 86; var. nov. pyramidalis Beauverd 88, *87; hirmta, var. nov. genevensis Beauverd 77, 82, *83, 94. c. jhondrioderma montanum Meyian ;2ti2. — Cicerbita adeuophora (Boiss. et Ky.) Beauverd *125; Aitchisoniana Beauverd 137, *138; azurea (Ledebour) Beauverd 123. *117; Bonatii Beauverd *126; Bonrgœi (Boissier) Beauverd 118. *117; var. colchica (Albotï) Beauverd 119; brassicœfolia (Boiss.) Beauverd 131, ♦ 1 17 ; CandoUeana (Boissier) Beauvenl 140. *141 ; cataonicu (Boiss. et Hausskii.) Beauverd 127. *125: C/(fl//'flnjOH/ Beauverd 143. *144; œnfertu (Cour, et Freyn) Beauverd 140; Conralluana Beauverd 125; cyambifolin (Buiige) Beauverd 143, *142; craasicaulis (Trautv.) Beauverd 127; cynnea (Don) Beauverd 132, *12o; var. glandulifera (Fr.) Beauverd 133; var. Iiaslata (Wall.) Beauverd 133; var. neilgherrensis (Wiglil) Beauverd 133 ; var. Teniana Beauverd 134, * 133 ; decipiem (Hook. et Thonis.) Beauverd 127; delloidea (M. B.) Beauverd 128. *125; dtibin (C. Koch) Beauverd 123; Dulhimna Beauverd '119; fy/a?i(/«/o.sY/ (Boissier) Beau- verd 140, *141 ; Gmelini Beauverd 123, *H7; irrandiflora (Franciiet) Beauverd 129, *128; Haimannmna (Ascherson) Beauverd 129; liispida [^. B.) Beauverd *141 ; Kutschyi (Boiss. et Reut.) Beauverd 129 ; lœvigata (Wall.) Beauverd 120. *H9: likiangensis (Franchet) Beauverd 134: umcrantha (Hook. et Thoms.) Beauverd 130; maerorhiza (Royie) Beauverd 134; var. HoyleaiKi Beauverd 135, *H9; var. saxatiiis (Edgw.) Beauverd 135; mulged/oide-i (Boiss. et Ky.) Beau- verd 130. '125; pfl/»(e»ts/.s (Bolle) Beauverd 135 ; Pa»c/cà( Visiani) Beauverd 121 ; :27(> BULLETll\ l)K l,A SOCIÉTK BOTANIQUK DE (iENÈVK pers?>a (Boissier) Beauverd *li2; po/j/c/arfa (Boissier) Beauverd 131; prenan- thoides (M. B.) Beauverd 121, *li7 : racemosa (Willdenow) Beauverd 122, •117; rapuncidoides {Dil,.) Beauverd *138; Hoborowskii ( VI axi m.) Beauverd 13o, *136; sonclufolia (Pancic) Beauverd 130, * 125; var. Wayiteri (de Degen) Beauverd 131 ; sonclioides (Boiss. et Bal.) Beauverd 131, *12o; spicala (Laink.) Beauverd 124; var. inleçirifolia (Gray) Beauverd 12i; /«//ens/s (Franchet) Beauverd 139; tener- r//nfl (Fourrel) Beauverd *13(): var. scrt&)-a (Boiss.) Beauverd 137 : thinnschanica (Regel et Sclimalliausen) Beauverd 123. *H7; uralensis (Rouy) Beauverd 123: u///osa(Jacquin) Beauverd 124 ;i'/o/(p/o//«(Decaisne) Beauverd 122. — Closterium abruplum var. vallesiacum Viret 187, *I : 5a ; Leibleinii var. montanum Virel 186, •I: 'la. — Cosmarium Regnellii ï. iiiiuiinn Virel 191. *I; ïl n, b, c: vexatum f. minor Viret 192, 'I: 12«, b, c. L .uastrum hliKile f. inonlana Viret 188, *1: la, h, c. — Ewartia Beau- verd gen. nov. 236; catipes (DC.) Beauverd '238; Merediihœ (F. v. Muller) Beauverd *240; nubiyena (F. v. Millier) Beauverd '239. F aberia Ceterack Beauverd 51, *50; Ikibelica (Frauchet) Beauverd 50. Uerbera Amnidrio var. Bonulianu Beauverd 45, *46; var. genuina Beau- verd 45; Armena (Freyn etSint.) Beauverd 43 ; gossypina (Hoyie) Beauverd 40; maxima (Don) Beauverd 44: uncinala Beauverd 41, *42. Indigofera campestris Bouganl einend. Hassier 33; var. d. angiislifolia (Miclieli) emeud. Hassier 35; var. a. genuina Hassier *34: var. I). inlerwedni Hassier 35, *34; var. c. latifolia Hassier 35, *34. L .eontopodium alpimun var. (dlaicum Beau\erd 246. *247: var. débile Beauverd 249, '250, 246: var. frigidnm Beauverd •248, 246; var. Hedtniamiui Beauverd 250. *251, 246; var. polnijkijllum Beauverd 249, 246; var. pusi/lim Beauverd 251, * 252, 246; Evax xav. fimbrilligerum (l)rumin.) Beauverd 246: Stracheyiva.r. Setchuense Beauverd 246. — Leucogenes Beauverd, gen. nov., 241. 203: gynndiceps Beauverd 243, -244. 203; Leontopodium Beauverd *242, 203. jicrasterias ameiicinui \ar. robtisUi Viret 190, *1: 9(/, /). c: inipilli fera var. vallesiarn Viret 189, *1 : Ha, c. — Mucor botryoides Lendner 79, '80 N etrium Nngriii f. rni!<.. c : papiUi- fera var. vallesiaai Viret 189. *l : 8(/, c. — Mucor botryoides l.enduer 79, *80. N atrium Nàticlii W ov/.s.sv/ Viret 1S5. •! : n. iti;i'i:i!T(iii!i'; -271 Uxytropis liellii Falil»iiie, coiiili. \\»\.. 19: Shikinri l'iilihiiie IW I apaver I <'//(?)•/ X '^eaiivi^rd l.— PeniumCiiInnlnis var. clfiimis Vin;l IHO. •| : ',ia, d'. a": 1'. iiinjor Virel 180, *l:4a. — Psychrophyton heauvcnl, geii. nov. 227; bryouiex (Hook. 1.) iieauvenl 234; eximium (Hook. f.) Beauvenl 230. *231 ; (ioyeui (Kirk) Heauverd 234; grand HJoriun (lloi Her])orisation bryologique à la Plaine des Rocailles 95, 91 Hasslkh (Dr E. — Le genre HiK/uelici llocbreuliner (avec une vignette) 26 et 29 » Polymorphisme foliaire chez Indigofera cdmpestris Rong. (avec une vignette) 32 pI 20 KouTZNETZOKF (iN.-.I.). — Principes de la division du Caucase en régions phytogéographiques (avec une carte; résumé par J. Palibine). 22 Lkndnkr (A.). — Observations sur les zygospores des Mucorinées (avec 4 vignettes) 56. 54 )> Nouvelles contributions à la flore cryptogamique suisse (avec 4 vignettes) 78, 75 Malinowski (Edm.). — Les espèces du genre Crucianella L. (2 vignettes) 9 Martin (Ch.-Ed.). — Sur la nature du Tricholoma tigrinum 97. 93 ItKI'KHTdlHK "H'-i Meylan {('..}. — MyxuiiiycèU's du Jura 2fjl Palibink (J.-W.). lia sous-section liàicalia du ^aura Oxylroiiis <;( uutt iiouv. sp. (avoc une vigiiclle et une carte) f) cl 17 » Késuiné l)il)liograplin|ue du travail dt; M. N'.-J. KoulznetzolV inti- tulé (en russe): i' Principes de la division du (Caucase en régions pliytogéographiques i"! >'X 'ÎH Pktrak(K.). — Weltxlfinia, genre nouveau de (loiuposées-Dynaroïdéfs (avec une vignette) I 70 viqnelles, 'J carte!; el 'J tableaux y rapliiques dans le le.iie : roir meiilnuis à la Table des matières et au Répertoire PLANCHE HORS TEXTE: Desmidiacées du vallon de Salanfe (I.. Viret del.): Kig. 1. Nelrium Ndgelii \V. et G. S. West forma crassa Viret n. f. >» 2. Penium Cylindrus (Ehrenh.) Bréh. forniia major Viret n. f. » 3. » ,) » » var. elegans Viret n. var. » 4. Closterinm Leibleinii Kutz. var. montanum Viret n. var. ,) o. » abruptnm West. var. vallesiacum Viret n. var. » 6. » sp., indet. f » 7. Euastrum binale (Turp.) Ehrenli. forma montana Viret n. f. » 8. Micrasterias papillifera Bréh. var. vallesiaca Viret n. var. ,) 9. » Americana (Elireub.) Balfs. var. robusta Viret n. var )) 10. >■> » forme anormale. I) H. Cosmarium Hegnellii Wille forma minima Viret n. f. )> 12. » vexatum West forma minor Viret n. f. -274 TABLE DES TKAVALX PAK OKDKE DE MATIÈRES 1. Anatoinie. — Morphologie.— PliysiolOB;le. — Biologie (générales et sppeiales). Pages Beauvkhi) (Cl.). Adaptations sai- sonnières de quelques plantes australes oo » Notes phylo-inétéorolo- giqnes 34. 60 » Un cas cécidiologique cliez le Calluna vulgaris o5 » Un cas de pélorie chez Linaria spuria L 179 Candollk (C. de). — Anomalie foliaire chez un Slre- litzia 233, 238 » Kleurs anormales de Leonlopodium alpinum /3. nivale 234, 256 » Le Vacciniuni Myrtil- /ms à fruits blancs. 203,206 CnonAT (W.). — Fécondation des Spyrogyres 136, 138 » Nouvelles recherches sur les parasites de ra- cines d'Alnus 136 Hassi.er (E.). Polymorphisme foliaire chez Indiijofera . campestiis Bong .'i2 liKNUNER (A.). Sur les Zygospores des Mucorinées 34, 36 2. Nystéiiiatiqne - éog:raphie botanique. a) Cniplogames cellulaires. Bkauvkrd et Martin. Deux luhé- racées nouvelles pour le territoire genevois ... . 177 Pag-es (lUi.NKT (A.). Course bryologïque à Blancheville ol ■> Herburisalion bryologi- que à l^eignier 91, 93 Le.ndner (A.). Deux nouveautés cryptogamiques suisses 73, 78 Martin (Ch.-Ed.). Communica- tions mycologiques. . 93.97 <> Herborisation mycolo- gique H ('.bapelle-Hain- baud 200 » Happorlmycologiquedu Mt-Vouan 148 Fknaro (E.). Produits végétaux du Pôle Sud 203 ViRET (L.). Desmidiacées de Sa- lanfe 177. 184 !)) Plantes vasciilaires. Uéoholauique. Herborisations. Pages Beai'verd (G.), .^gapanlhus nou- veau du Transvaal 179, 194 » Contribution à la florule du bassin Lénianien. . . 180 » Curieuse variation du Leonlopodium alpinum 27 » Deux Edelweiss de la Nouvelle-Zélande. 203, 207 » Herborisation à Hei- gnier 70 » Plantes nouvelles de Ge- nève 77, 81, 94 » Plantes du Vouan 149 » Nouvelles Composées de l'Asie centrale 27. 36. 99. 207, 245 HKI'EUTOIIU': -"•'» Pag-fis. l'î'KeN Beauvkki. ((i.) Révision .»' '^- -M "^-.f^ -j^: ■ f4'^ -' ■ r;;«f *' , ^.J -'•Ht: -*i ■ k ■^ 4 1 1^ i ■4'>*:^^.. ' ■f p. ^Vvf