»,'. mê li !!-■::-:.■ mi H; » 'titf; il ^ SOCIÉTIÎ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSrv 7 3 TREIZIÈME ANNÉE. — 1879 BULT.ETIN TOULOUSE IMPRIMERIE DURAND, FILLOUS ET LAGARDE RDB SAINT- ROME, 44 1879 BULLETIN DE LA SOCIETE D HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. é Vu 1.13-1 S SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE BULLETIN TREIZIÈME ANNÉE. — 1879. UBRART WEW YORK TOULOUSE TYPOGRAPHIE DE BONNAL ET GIBRAG. iïïB SAINT-HOME, ii. 1879 — 5 - ÉTAT DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. 1er Février 1879. Membres nés. .■^tVV VORK U M. le Préfet du département de la Haute-Garonne. UAiiOc^i^: M. le Maire de Toulouse. M. le Recteur de l'Académie de Toulouse. Membres honoraires. MM. 1866 D'Clos, Président honoraire, Directeur du Jardin des Plantes, 3, Jardin-Royal, Toulouse. — E. DuLAURiER >^ , Membre de l'Institut, Professeur à l'Ecole des Langues orientales vivantes, 2, rue Nicolo, Paris. — Df N. JoLY ^, Professeur à la Faculté des sciences , membre correspondant de l'Institut, U, rue de la Chaîne, Toulouse. — Dr J.-B. NouLET ^, Directeur du Musée d'histoire naturelle, 15, grand'rue Nazareth, Toulouse. — Lavocat ^, ancien Directeur de l'Ecole vétérinaire, Toulouse. 1868 Daguin '^ , Professeur à la Faculté des sciences, 44, rue Saint- Joseph, Toulouse. — D'' Léon SouBEYRAN, Professeur à l'École supérieure de pharmacie de Montpellier. 1872 L'abbé D. Dupcy ^, Professeur au Petil-Séminaire, Auch (Gers). — Paul de RouviLLE ^ , Professeur k la Faculté des sciences, Mont- pellier. 1873 Emile Blanchard 0 ^, membre de l'Institut , Professeur au Muséum, Paris. 1875 Delesse t^ , Ingénieur en chef des mines, Professeur de géologie à l'Ecole Normale, rue Madame, 59, Paris. 1878 Baron de Watteville ^ , Directeur des Sciences et des Lettres, au Ministère de l'Instruction publique. — D' F.-V. Hayden, directeur du Comité géologique des Etats-Unis, Washington. — 6 — Membres titulaires. Fondateurs. MM. D'AuBuissoN (Auguste), 1 , rue du Calvaire, Toulouse. BoNNAL (Edmond), 44, rue Saint-Rome, Toulouso. Càrtàilhac (Emile), || >f<, directeur de la Revue Matériaux pour l'Histoire de VHomme, b, rue de la Chaîne, Toulouse. Chalande (J. -François), 3, rue Maletache, Toulouse. FocQUE (Charles), ^^ 25, rue Boulbonne, Toulouse. D^ Félix Garuigou, ^, 38, rue Valade, Toulouse. Lacroix (Adrien), 20, rue Peyrolières, Toulouse. Marquet (Charles), U, rue Saint-Joseph, Toulouse. De MoNTLEzuN (Armand), Menville par Lévignac-sur-Save(H.-G.). Trutat (Eugène), 0^, Conservateur du Musée d'histoire naturelle, rue des Prêtres, 3, Toulouse. MM. «866 Colonel Belleville (Eugène), iJV ^ ll> 28, rueSt-Rome, Toulouse. — BoRDENAVE (Auguste), Chirurgieu-deutiste, allée Saint-Michel , 27, Toulouse. Calmels (Henri), propriétaire à Carbonne (H. -G.). Lassère (Raymond) ^, capitaine d'artillerie en ret., 9, rue Mata- biau, Toulouse. — De Malafosse (Louis), château des Varennes, par Vilienouvelle (Haute-Garonne). De Planet (Edmond), ^ , Ingénieur civil, 46, rue des Amidon- niers, Toulouse. Regnault (Félix), rue de la Trinité, Toulouse. — RozY (Henri), Professeur à la Faculté de Droit, 10, rue Saint- Antoine-du-T. Toulouse. 4 867 De CoNSTANT-BoNNEVAL (Hippolyte), 18, rue des Arts, Toulouse. — Dr Thomas (Philadelphe), Gaillac (Tarn). 4 868 Gantier (Antoine), Château de Picayne, près Cazères (H. -G.), et 12, rue Tolosane, Toulouse. Comte de Sambucy-Luzençon (Félix), rue du Vieux-Raisin, 31, Toulouse. 1869 IzARN, Commis principal des douanes, 45, allées Lafayette, Tou- louse. — Fagot (Paul), notaire à Villefranche-de-Lauragais (H. -G.). — Flotte (Léon), rue Nazareth, Toulouse. 4 871 Delevez, Directeur de l'École normale, à Toulouse. — Desjardins (Edouard), Jardinier en chet à l'Ecole vét. Toulouse. Guy, Directeur de l'Aquarium Toulousain, 1 5, rue de Cugnaux, Toulouse. . _ 7 — MM. 1871 De Malafosse (Gaston), avocat, 13, Grande rue Nazareth, Toulouse — Dr Resseguet (Julesj, 3, rue Joutx- Aiguës, Toulouse. 4 872 L'abbé Avignon, i3, rue Romiguières, Toulouse. — D"" Bégué, Inspecteur des enfants assistés, Albi (Tarn). — BiDAUD (Louis), professeur à l'Ecole vétérinaire, Toulouse. — BiocHE (Alphonse), avocat, b", rue de Rennes, Paris. — Du Bourg (Gaston), 6, place Saintes-Scarbes, Toulouse. — Delisle (Fernand), 12, rue Racine, Paris. — Detroyat (Arnaud), banquier, Bayonne (Basses-Pyrénées). — FoNTAN (Alfred), Receveur de l'enregistrement, Le Vigan(Gardj. — Gèze (Louis), 17, place d'Assézat, Toulouse. — GouRDo.x (Maurice), à Luchon (Haute-Garonne). — De Cardexal (Joseph), substitut du procureur de la République, Cahors (Lot). — H'jTTiER , agent-Yoyer en chef du déparlement d'Alger, passage Malakoff, 13. — Général de Nansouty (Charles), G ^, directeur de l'Observatoire du pic du Midi, Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — PouGÉs (Gabriel), b, rue St-Aubin, Toulouse. — Rey-Lescure, Faubourg du Moustier, Montauban (Tarn-et-Gar). — De Rivals-Mazères (Alphonse), bo, rue Boulbonne, Toulouse. — Rouquet (Baptiste), pharmacien, Yillefranche-de-Lauragais (H. -G.) — De Saint-Simon (Alfred), 6, rue Tolosane, Toulouse. — Seignette (Paul), ||, Principal du Collège, Castres (Tarn). — Teulade (Marc), >i<, rue Peyras, 1 0, Toulouse. 4873 Abeille de Perrin (Elzéar), 56, r. Marengo, Marseille (B.-du-R.) — Balansa, botaniste, rue des Potiers, 36, Toulouse (en mission dans le Paraguay). — CoDRSO, manufacturier, rue des Récollels, 41, à Toulouse. — Doumet-Adanson, à Cette (Hérault). — Duc (Jules), pharmacien, à Caylux (Tarn-et-Garonne). — Fabre (Georges) , sous-inspecteur des Eaux et Forêts , Alais (Gard). — Fournie, ingénieur en chef des ponts-el-chaussées, r. Madame, 46, Paris. 1873 Genreau, ingénieur des mines, place du Palais, 17, à Pau (Basses-Pyrénées), en mission dans la Tunisie. — GoBERT, docteur-médecin, à Mont de-Marsan (Landes). — Lecacheux , directeur des hauts fourneaux de la Société mélallur- gique de l'Ariége, à Tarascon. — De Ner\ ILLE ^ , inspecteur général des raines, boulevard Maies herbes, 8b, Paris. — 8 — MM. — Baysselance, ^, ingénieur de la marine, Bordeaux (Gironde). — De Raymond-Cahuzac (Georges), rue du Vieux-Raisin, 18, Tou- louse. — TissANDiER (Gaston), ^, directeur du journal La Nature, 3, rue Neuve-des-Malhurins, à Paris. — De la ViEuviLLE (Prosper), >i<, boulevard de Strasbourg, 36, Toulouse. 1874 Chalande (Jules), 51, rue des Couteliers, Toulouse. — De Gréaux (Laurent), naturaliste, 126, rue Consolât, Marseille (Bouches-du-Rhône). — MoNCLAR, propriétaire, à Albi (Tarn). — PiANET (Sébastien), à Toulouse. — Rousseau (Théodore), sous-inspecteur des Eaux et Forêts, Square Sainte-Cécile, 22, Carcassonne (Aude). 4 975 Ancely (Georges), 63, rue .le la Pomme, Toulouse. — Du Boucher (Henri), président de la Société scientifique de Borda, Dax (Landes). — Fabre (Charles), secrétaire de la Société photographique de Tou- louse, 13, allée St-Etienne, Toulouse. FocH (Charles), à Lédar, près Saint-Girons (Ariége). — Lajoye (Abel), Reims (Marne). — Martel (Frédéric), rue Perchepinte, 1 5, Toulouse. — Paquet (René), avocat, 34, rue de Vaugirard, Paris. — Peyronnet (Charles), pharmacien, k Rabastens (Tarn). — PuGENs (Georges), ingénieur des ponts et chaussées, r. Çantegril, 2. Toulouse. — Tassy, sous-inspecteur des Eaux et Forêts, Pau (Basses-Pyré- nées. — Peux (Charles), conseiller à la Cour (Sénégal). 1876 Blaquières de Lavalmalle, à Bessan (Hérault). Crouzll (Victor), instituteur primaire, rue de la Dalbade, Tou- louse. L'abbé Fourment, vicaire à l'église St-François , Castelnaudary (Aude). 1876 De Lavalette (Roger), Cessales près Villefranche-de-Lauragais, (Haute-Garonne). — D'' Mellier (Alfred), Vallègue, près VilIefranche-de-Lauragais, (Haute-Garonne). 1877 G. Mestre, 4, rue de la Chaîne, Toulouse. 1878 G. Cossaune, rue du Sénéchal, 10, Toulouse. — Victor RoMESTiN, rue Périgord, 1 0 bis, Toulouse. — D"" Lafont-Gouzy, rue du Rempart Saint-Etienne, Toulouse. — 9 — MM. — Devèze, propriétaire, Armissan (Aude). — Arthez (Emile), officier d'administration, Toulouse. — JoLEAUD (Alexandre), officier d'administration, Toulouse. — LLtcn DE DiAz (José), vice-consul d'Espagne, rue .Alsace-Lorraine, Toulouse. — Barrât, rue des Lois, 2, Toulouse. — Chalande (Henri), rue di>s Couteliers. Membres correspondants. MM. 1866 Dr Bleicher, professeur à la Faculté de Médecine de Nancy. 1867 D'" Caisso, Clermont (Hérault). — FouRCADE (Charles), naturaliste, Bagnères-de-Luchon (H. -G.) — D"" Bras, à Villefranche (Aveyron). — Cazalis deFondouce, ^ U 0, 18, rue des Eiuves, Montpellier. — Chantre (Ernest), Sous-Directeur du Muséum de Lyon (Rhône). — Lalande (Philibert), Receveur des hospices, Brives (Corrèze). — M ASSENAT (Elie), Manufacturier, Brives [Corrèze]. — Paparel, Percepteur, Mende (Lozère). — Comte de Saporta (Gaston), ^, correspondant de l'Institut, Aix, (Bouches-du-Rhône) . — Valdemâr Schmidt, ^ >i', attaché au Musée des antiquités du Nord, Copenhague (Danemarck). 1869 Malinowski, Professeur au Collège, Cahors(Lot). — De Messemeker, Bergues près Dunkerque (Nord). 1871 Biche, Professeur au Collège, Pézénas (Hérault). — Peyridieu , ancien Professeur de physique dans l'Université , quai de Tounis, Toulouse. — PiETTE (Edouard), Juge de paix, Craonne (Aisne). — De Chapel-d'Espinassoux (Gabriel), avocat. Va, Boulevard de l'Es- planade, Montpellier (Hérault). — Marquis de Folin (Léopold), Commandant du port, Bayonne (B.-P.) — Pasteur Frossard, Président de la Société Ramond, Bagnères-de- Bigorre (H. -P.). — Gassies, Conservateur du Musée préhistorique, Bordeaux (Gironde) — IssEL (Arthur), Professeur à l'Université, Gênes (Italie). — Lacroix (Francisque), Pharmacien, Màcon (Saône- et-Loire). — D"- De MoNTESQuiou (Louis), Lussac, près Casteljaloux (L.-et-G). 1873 l'Abbé Boissonade, professeur de sciences au Petit-Séminaire à Mende (Lozère). — Cavalié, prof, d'hist. naturelle au collège deSl-Gaudens (H.-G.). - 10 — MM. — Germain (Rodolphe) ^, vétérinaire au 29^ d'artillerie, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). — Comte de Limur, Vannes (Morbihan). — PoTTiER (Raymond), Correspondant de la Commission de Topogra- phie des Gaules, place des Carmes, Toulouse (Haute-Garonne). — Poubelle (J.), préfet du Doubs (Besançon). — D'' Retzius (Gustave) , professeur à l'Institut Karolinien de Stockholm. — Reverdit (A.), vérificateur de la culture des tabacs, à Montignac- sur-Vézère (Dordogne). — D^Sauvage (Emile), aide-naturaliste au muséum, rue Monge, 2, Paris. — Vaussenat, ingénieur civil, à Bagnères-de-Bigorre (H. -P.) <8'74 Combes, pharmacien, >^, à Fumel (Lot-et-Garonne). — JouGLA (Joseph), conducteur des Ponts et Chaussées, à Fo'l.x (Ar.). — LucANTE, naturaliste, à Lectoure (Gers). — Larembergue (Henri de), botaniste, Angles-du-Tarn (Tarn). — Sers (Eugène), ingénieur civil, à Saint-Germain, prèsPuylaurens (Tarn). — Gaillaux (Alfred), Ingénieur civil des mines, rue Saint-Jacques, 240, Paris. <875 W. de Maïnof, secrétaire de la Société de géographie, St-Péters- bourg. 1876 Dr Cros (Antoine), H, rue Jacob, Paris. 1877 Ladevèze, au Mas-d'Azil (Ariége). — SoLEiLLET (Paul), de Nîmes, voyageur français en Afrique La liste des Académies et Sociétés savantes avec lesquelles la Société d'histoire naturelle est en correspondance sera publiée à la fin du vo- lume avec l'indication des ouvrages reçus. — 11 - RÈGLEMENT DE LA LA BIBLIOTHÈQUE Art. 1". 11 ne peut être emporté qu'un ouvrage à la fois ; l'inscription de la remise en est faite sur le registre par le Sociétaire qui signe en marge. Art. 2. Chaque ouvrage ne peut être conservé plus de quinze jours. En cas de besoin, la prolongation peut être accordée par le Bibliothécaire, si l'ouvrage en main n'a pas été demandé. Art. 3. 'Se peuvent être emportés hors de la Bibhothèque : 1» Les ouvrages non catalogués ; 2° Les numéros reçus de chaque revue, journal ou tout autre ouvrage périodique, tant qu'ils n'ont pas été réunis en volume ; 3° Les Dictionnaires, quand ils ont moins de trois volumes; 4° Les Albums, Atlas, Cartes, Plans, etc. ; 5° Les ouvrages déposés par les Membres, pour être mis à la disposition de la Société, sauf le consentement des dépo- sants ; 6° Les livres rares ou d'un prix élevé, sans une autorisa- tion spéciale du Bibliothécaire ; 7" Les Archives et les Manuscrits ne peuvent être consultés que sur place ; toutefois, lorsque l'auteur d'un travail désire en faire une copie, le manuscrit peut lui être confié aux mêmes conditions que les livres (Art. 50 du Règlement). Art. 4. Les ouvrages perdus ou détériorés par le fait des Sociétaires qui en sont détenteurs sont remplacés, complétés ou réparés à leurs frais, à la ddigence du Bibliothécaire. Art. 5. Les Membres titulaires non résidants peuvent jouir de la Bibliothèque aux mêmes conditions ; les frais de port (aller et retour) sont à leur charge. — 12 - RÈGLEMENT DES EXCURSIONS Art. \". Les excursions faites par la Société en vertu de l'art. 40 du Règlement général, sont de deux sortes : 1» Extraordinaires, quand elles ont lieu loin de Toulouse; 2" Ordinaires, quand elles sont faites dans les environs immédiats de Toulouse. Art 2. Les excursions extraordinaires peuvent, en outre, être suivies d'une séance extraordinaire et publique, tenue dans une des villes de la région où elles s'exécutent. TITRE I«^ Excursions extraordinaires g \er — Disposilio7is préliminaires . Art. 3. Chaque année une Commission composée de cinq membres, nommés en séance, sera chargée d'examiner les projets d'excursions extraordinaires qui lui seront soumis pour l'année courante. Son rapport devra être déposé, au plus tard, avant le 15 février. Art. 4. Les points soumis à l'examen de la Commission devront renfermer les indications suivantes : 1" Voies de communication et moyens de transport. - 13 — 20 Epoque présumée la plus favorable pour l'exécution de la course. 3» Détails indispensables d'organisation et programmes à suivre. 40 But principal de l'excursion. 50 Enfin, description succincte de la région proposée. Art. 5. Un devis approximatif des dépenses prévues sera joint au dossier et devra renfermer spécialement l'indication des frais préliminaires que peut entraîner l'organisation de la course. Art. 6. Ces projets restent placés sous la responsabilité de ceux qui les présentent, et, en cas d'acceptation par la Société, ils doivent prendre l'engagement d'en assurer la bonne exécution. Art. 7. Dès que les projets auront été adoptés, en séance, par la Société, ds seront imprimés et distribués dans le plus bref délai et annoncés dans les journaux, quinze jours au moins avant la date fixée pour leur exécution. § 2. — Dispositions générales. Art. 8. Lorsque la Société fait une excursion extraordi- naire, un Bureau spécial composé d'un Président, d'un Vice-Président et d'un ou plusieurs secrétaires, est choisi par et parmi les membres présents pour toute la durée de l'excursion. Art. 9. L'organisateur de la course fait, de droit, partie des secrétaires. Art. 10. Le Président prend toutes les mesures nécessaires pour assurer la parfaite exécution du programme et en maintenir l'ordre. Il préside les séances publiques extraor- dinaires. En cas d'empêchement, il est suppléé par le Vice- Président. Art. 1 1 . Les Secrétaires rédigent les rapports qui seront lus plus tard en séances ordinaires, et s'aident pour cela — 14 — des notes recueillies par tous les membres présents à la course. Art. 12. En dehors du Bureau spécial, le secrétariat per- manent continue de fonctionner pour toutes les affaires de la Société. Art. 13. Les membres qui ne se conformeraient pas aux décisions et aux mesures d'ordre qui seront prises par le Bureau spécial, perdront, pour les excursions, tout droit aux facilités que leur assurerait leur titre de membre de la Société. Art. 14. Aucun membre de la Société, à l'exception du Président de l'excursion, ne peut, en l'absence du Bureau spécial, se considérer comme représentant de la Société en quelque lieu que ce soit, ni vis-à-vis de qui que ce soit, à moins qu'il n'ait reçu, à cet etïet, un mandat spécial du Bureau provisoire. Art. 15. Suivant les circonstances, la durée de l'excursion peut être prolongée ou abrégée par le Bureau spécial. § 3. — Frais généraux. Art. 16. Cinq jours, au moins, avant la date fixée pour l'excursion, un registre de souscription sera ouvert au Secrétariat- général ou dans tout autre endroit jugé préféra- ble, et les membres qui voudront y prendre part devront s'y inscrire. Art. 17. En s'inscrivant, les membres devront verser intégralement à titre d'arrhes, le montant de la somme fixée pour les dépenses préliminaires d'organisation. Art. 18. Deux jours avant le départ, ce registre sera clos et les sommes versées à titre d'arrhes ne pourront être rem- boursées, sauf décision contraire du Conseil d'administra- tion. Art. 19. — En parlant, les membres présents verseront entre les mains du Secrétaire organisateur le complément — 15 - de la somme prévue par le devis approximatif des dépenses de l'excursion. Art. 20. Chaque soir, le Secrétaire organisateur rend compte de l'emploi des sommes versées entre ses mains, et, s'il y a lieu, procède à un nouvel appel de fonds. Art. 21 . Toutes les dépenses non prévues dans le devis approximatif ou celles qui n'auraient point été décidées par le Bureau spécial, restent à la charge de chaque membre. Art. 22. Les membres de la Société qui prendraient part aux excursions sans avoir été préalablement inscrits sur le registre de souscription, ne le feraient qu'à leurs risques et périls, et ne pourraient prétendre avoir le droit de jouir des bénéfices de l'association réservés aux seuls souscrip- teurs. TITRE II Excursions ordinaires Art. 23. Les courses ordinaires ont lieu deux fois par mois, le dimanche et jours de fêtes, depuis le 1" avril jus- qu'au 30 septembre. Art. 24. Une Commission spéciale composée de trois mem- bres, nommés en séance, pour un an, fixe la date de chaque course et la localité, et indique l'heure du départ et le lieu du rendez-vous. Art. 25. Cette Commission dirige les courses ou délègue un de ses membres pour les diriger. Art. 26. Chaque course est annoncée dans la séance ordi- naire qui la précède. Art. 27. Un membre choisi par et parmi les membres présents fait, h la séance suivante, un rapport sur l'excur- sion. Art. 28. Les courses se font à frais communs et les dépen- - 16 - ses sont partagées proportionnellement au nombre des mem- bres présents. Art. 29. Si la course doit entraîner des frais préliminaires, les membres qui voudront y prendre part devront se faire inscrire au secrétariat. La liste sera close le samedi, veille de l'excursion, à midi. Art. 30. Ce règlement ne pourra être modifié que sur la demande motivée introduite par trois membres et appuyée par un vote de la Société. BULLETIN DE LA r r SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. TREIZIÈME ANNÉE 1879 i Première séance de janvier 1879. Présidence de M. Bidaud, président. M. BiDALD, professeur à l'Ecole vétérinaire et président sortant, s'exprime en ces termes : Messieurs et cliers Confrères, La dignité dont vous aviez bien voulu m'investir a fini avec l'année 1878 ; je ne suis plus à cette heure que le re- présentant du passé, et c'est en cette qualité que je vous prie de me permettre de vous entretenir un instant. Je veux tout d'abord vous remercier, une fois de plus, du témoignage d'estime que vous m'avez donné en me fai- sant l'honneur de m'éiever à la présidence de notre asso- ciation ; je veux ensuite vous offrir des excuses et vous ex- primer des regrets. Les excuses, c'est pour avoir été empê- ché d'apporter dans mes fonctions toute l'exactitude que j'aurais désiré y mettre ; les regrets, c'est parce que l'année % ^- 18 ~ écoulée n'a pas tenu tout ce qu'elle semblait nous pro- mettre à son aurore. Vous savez tous qu'à cette époque là nous espérions encore pouvoir fusionner avec l'autre Société Toulousaine, dont les travaux visent à peu près le même but que les vôtres. Cela me semblait peu difficile, car de part et d'au- tre les divers membres s'estiment mutuellement, je crois ; cependant les pourparlers engagés à cette intention n'ont pu aboutir. Je tiens à constater ici qu'il n'a pas dépendu de nous de faire cesser l'état actuel des choses, ce qu'un événe- ment tel que celui de la création d'une Faculté de Méde- cine dans notre ville, rendrait encore plus désirable que par le passé. 11 ne paraît pas douteux, en effet, que les jeunes hommes qu'elle va attirer ne viennent grossir et vivifler les rangs des pionniers scientifiques de Toulouse; et c'est, Messieurs, à cette jeunesse laborieuse qu'il eut été bon de montrer que la science n'étouffe pas les sentiments, et que les hommes qui s'en occupent n'ont pas l'esprit plus mal tourné que les autres, quoi qu'on en dise. Ouil je le répète, il eut été bon qu'il n'y eût qu'un groupe uni et compacte, un seul faisceau de chercheurs où les jeunes gens auraient trouvé à prendre parmi de cordiaux amis, les maîtres, les conseillers ou les guides de leur choix, pour explorer n'im- porte quelle parcelle du vaste champ que vous sillonnez. Je sais très-bien qu'on peut invoquer l'émulation pour le maintient du statu quo ; mais je doute fort que ce noble sentiment produise des résultats qui approchent de ceux qu'on retirerait d'un seul foyer. Est-ce que la vieille devise : l'union fait la force, ne nous serait pas applicable ? Vous avez tous répondu, n'est-ce pas, chers confrères ; car vous savez, comme moi, que d'émulation à rivalité il n'y a qu'un pas sur une pente très-glissante. L'an dernier, en outre, n'a pas été très-favorable aux études locales; mais je ne signale le fait que parce qu'il est réel, et non pour me plaindre qu'il nous ait été particulier ; - 19 - car je suis certain que toutes les sociétés plus ou moins ana- logues à la nôtre se sont trouvées dans le même cas , ce qui n'est pas pour cela une raison de le passer sous silence. La cause en était dans dans l'attraction, trop puissante pour pouvoir y résister, qu'exerçait la grande merveille de Paris. J'aime à penser que cette année sera l'opposée de la précé- dente ; les visiteurs de l'Exposition en ont très-probable- ment rapporté des idées, des méthodes ou des procédés qu'ils n'auraient peut-être pas eus de sitôt et qui leur ont permis ou leur permettront de se livrer plus fructueusement à leur labeur favori ; ces mêmes causes ont retardé la publi- cation régulière de notre bulletin, dont deux livraisons re- marquables vous sont remises aujourd'hui seulement. Enfin, Messieurs, malgré tout et nonobstant l'insuffisance de son président, j'ai encore la satisfaction de pouvoir vous dire que votre compagnie n'a pas soufiert matériellement, que ses relations se sont un peu étendues, que ses rangs n'ont pas été éclaircis, et que vous n'avez eu aucun con- frère à regretter. Je pourrais m'arrêter là, mais je suis persuadé que vous me taxeriez d'injustice à l'égard de l'Exposition universelle, si je ne rappelais que nous lui devons le droit d'être double- ment fiers de compter parmi nous des confrères d'un talent et d'une distinction que ses divers juges ont appréciés et sanclionnés, en leur accordant de justes et honorables récom- penses. Vous avez déjà chaleureusement félicité les lau- réats, je leur en fais ici le rappel ; mais je crois que c'est l'occasion de féliciter la Société d'histoire naturelle, sur la- quelle rejaillissent leurs succès. Faisons aussi des vœux, Messieurs, pour que le plus célè- bre d'entre eux, qui, par un dévouement au-dessus de tous les éloges, se trouve perdu au milieu des neiges du Pic du Midi, puisse continuer à mener à bien la lâche qu'il a entre- prise et dont les résultats procureront, peut-être, un jour, des bienfaits inestimables pour tous. — 20 — Un dernier mot, mes chers Confrères, pour vous dire combien je suis heureux, moi déchu, d'avoir à souhaiter la bienvenue aux membres du bureau de 1879, et pour inviter le nouveau et sympathique président à s'asseoir au fauteuil où vous m'aviez fait l'iionneur de me placer. M. Emile Cautailiiac, président, répond en ces termes : Messieurs, Depuis douze ans notre Société existe, elle a toujours choisi pour la présider des hommes d'une valeur incontes- tée. Cette année elle a voulu faire une exception et je ne puis l'en blâmer. 11 est bon de montrer que l'amitié comme la science a ses devoirs et que pour obtenir le titre de prési- dent, il peut sufth-e d'avoir l'affection de tous. A ce titre, j'accepte avec bonheur de succéder à des savants que je ne remplacerai pas. En votre nom, je remercie M. Bidaud des services qu'il a rendus h notre oeuvre. Il est parmi nous le représen- tant de ces Ecoles vétérinaires où la science est cultivée au plus haut point et que le ministre de l'instruction publique serait bien fier d'avoir dans son département ! Si l'expres- sion que M. Bidaud employait tout à l'heure est vraie, si comme président sortant il représente le passé, faisons des vœux pour que l'avenir soit la suite réelle de ce passé et comme lui digne de toute estime. Une année, mes chers collègues, passe vite, l'essentiel est de la bien employer. Ne nous laissons pas distraire ; la fu- sion entre les deux Sociétés toulousaines, fusion désirée par tous les hommes sérieux et désintéressés, seproduira-t-elle? je ne sais, mais travaillons en comptant sur nos seules for- ces, c'est plus sûr. Notre groupe peut faire bonne ligure parmi tant de Sociétés qui s'occupent des mêmes études. Que chacun de nous prenne soin d'être assidu aux séances. — 21 — de parler des ouvrages qu'il a lus, de collaborer aux bulle- tins et tout ira pour le mieux. Nous n'aurons pas de peine à organiser une grande excur- sion et d'autres plus modestes. Le nouveau chemin de fer d'Auch rend accessible à nos recherches des régions fort in- téressantes ; dès que nos commissions auront choisi les excursions, je m'occuperai d'obtenir les réductions d'usage sur la ligne de la Compagnie du Midi. Cela dit, avec l'espoir que nous aurons des bonnes fortu- nes inattendues, que nos confrères éloignés, comme M. Ba- lansa, reviendront chargés de trésors dont une part sera pour nous, je termine en vous priant de m'aider de tout votre pouvoir afin que vous ne soyez point fâché de m'avoir choisi. D'ailleurs, si je connais mon insuffisance, je sais et vous le savez bien qu'on peut compter absolument sur les membres qui font partie du bureau. Donc, Messieurs, sans plus de retard, laboremus. La correspondance comprend un grand nombre de publi- cations des sociétés françaises et étrangères. On trouvera leurs titres à la fin du volume. La Société a reçu, en outre : Histoire naturelle des Merles, par X. Raspail. Paris, 4 878, br. in-S". Don de l'auteur. Inondations : Causes principales et préservatifs , par A. BoÉABRY. Cahors, 1876, in-S». Don de l'auteur. Notice sur les fonds de la mer, par M. L. de Folin et L. Perrier. Bordeaux, 1878, in-8°. Don de M. de Folin, mem- bre de la Société. Mantes (Seine et-Oise) et son arrondissement, par Victor MoLARD. Meulan, 1879, in-S^-Donde l'auteur. Notice sur les titres scientifiques de M. Delesse. Paris, 1878, in-i». Don de M. Delesse, membre honoraire de la Société. Renseignements photographiques, par M. Ch. Fabre. Paris, Reinwald , 1878, in-8". Don de l'auteur, membre de la Société. — 22 — M. José Lluch de Diaz, vice-consul d'Espagne à Toulouse, membre de la Société espagnole d'histoire naturelle, est nommé membre titulaire. M. Bauuat, propriétaire h Toulouse, est nommé membre titulaire. L'auteur, membre titulaire, lit le mémoire suivant : De l'exploration des grottes au point de vue entomologique ; Par M. Gaston MESTRE. L'exploration des grottes au point de vue entomologique date seulement de quelques années, et les collections s'en- richissent tous les jours par suite de nombreuses et inté- ressantes découvertes. Aussi sera-t-il peut-être intéressant pour les naturalistes même étrangers à l'entomologie, au- jourd'hui que les recherches de ce genre se sont plus ré- pandues, de connaître d'une façon générale les insectes vi- vant dans les cavernes et les procédés de chasse employés pour les capturer. C'est dans ce but que j'ai écrit ces notes. Elles s'adressent principalement à nos collègues de la Société d'Histoire na- turelle de Toulouse qui, à l'une des dernières séances où fut lu le travail de notre savant et sympathique confrère, M. Abeille de Perrin, sur les Leptodirites et les récentes dé- couvertes hypogées, parurent s'intéresser aux recherches pratiquées dans les grottes. Mais avant d'entrer en matière, je dois tout d'abord faire remarquer que mes notes se rapportent seulement aux ob- servations faites à la suite de mes explorations dans le& grottes de l'Ariège et de l'Aude. 11 se peut donc que ce que je vais dire s'applique exclusivement aux cavernes que j'ai visitées, et je ne voudrais pas être rendu responsable des divergences que l'on peut observer dans la manière de vivre des espèces hypogées étrangères à cette faune. 23 QUELQUES MOTS SUR LES COLÉOPTÈRES CAVERNICOLES. Les quatre classes des Articulés ont chacune leurs repré- sentants hypogés. Les recherches ont en effet donné pour résultat la découverte dans les grottes d'Arachnides, de Myriapodes et de Crustacés. Quant aux Insectes, ceux qui ont été trouvés appartiennent à l'ordre des Coléoptères. Nous nous occuperons à peu près exclusivement de ces derniers, qui ont fait jusqu'à ce jour le sujet des études les plus nombreuses. Les Arachnides se rencontrent un peu partout : les uns, et c'est le plus grand nombre, se tiennent plaqués contre les parois et sur le sol, ou se blottissent sous les cailloux et les autres pierres; d'autres tendent des toiles de petite di- mension dans les anfractuosités des rochers. Les Coléoptères cavernicoles recueillis jusqu'à présent appartiennent aux familles des Carabides, des Silphides et des Slaphxjlinldes. L'étymologie de quelques noms d'espèces, tels que Anoph- talmus, Adelops, indique un caractère remarquable chez ces animaux : la cécité. Cette question a donné lieu à de nom- breuses controverses, et l'on comprend bien que certains entomologistes aient émis des doutes sur la cécité absolue lorsqu'on a pratiqué quelques chasses dans les grottes. 11 est en effet surprenant de voir avec quelle rapidité s'enfuient certains insectes lorsqu'une lueur vient à les frapper. V Anophtalmus Pluto est à cet égard d'une agilité merveil- leuse. iMonté sur de longues pattes et muni d'antennes très-développées qui lui prêtent l'aspect d'une araignée, cet insecte est admirablement constitué pour la course ; aussi se meut-il avec rapidité, ce qui contribue à rendre sa capture assez difficile. Il est donc bien certain que si ces — 24 — petits êtres ne voient pas la lumière, cette dernière les impressionne cependant d'une façon que nous ne pou- vons apprécier, mais qui est indubitable. Eprouvent-ils cette impression par les antennes ou toute autre partie du corps, ou bien est-ce une vibration de l'air qui leur fait recon- naître la présence d'un danger? c'est ce qui n'est pas en- core connu et qui pourrait faire le sujet d'une élude inté- ressante. Les Coléoptères Cavernicoles offrent généralement un sys- tème de coloration roussâtre passant, suivant les espèces, du testacé clair au foncé. Cette couleur se rapproche géné- ralement dans les grottes de celle du sol, et cette unifor- mité de teinte constitue encore une difficulté pour les re- cherches. , On ne peut préciser d'une façon certaine les parties des grottes où se trouvent les insectes. J'ai pu cependant, quoique je n'établisse pas de règles fixes à cet égard, faire les remarques suivantes : Les Anophtahnes habitent les grottes humides ; je n'en ai jamais rencontré dans celles dont les parois ou le sol étaient secs. Ils se trouvent sur le sol, sur les stalagmites et les stalactites, et sous les pierres humides. Quelques-uns vivent dans la terre où ils creusent des galeries, notam- ment VAnophtalmus Orpheus. J'ai trouvé ce dernier en re- tournant la terre à l'entrée de la grotte d'Aubert (Ariège). Les Pholenon, Anlhrocharis, Adelops, se contentent de grottes plus sèches. On les trouve principalement près des endroits où sont déposées des matières en décomposition , telles (jue débris de torches, crottins de chauves-souris, etc. C'est dans les mêmes conditions, mais surtout auprès des crottins de chauves-souris, que l'on trouve V Homalota siibca- vicola. Les époques d'éclosion des insectes cavernicoles ont été, je crois, assez peu étudiées. Un de mes collègues qui s'est occupé de cette question, a bien voulu me communiquer le 23 résultat de ses observations que je crois utile de reproduire : « Les espèces cavernicoles, dit M. Abeille de Perrin, ont- » elles une époque d'éclosion ? Dans ma notice sur les grot- » tes de l'Ariège, je me contentais de dire que celte ques- » tion n'était pas encore résolue. Depuis lors, notre regretté » collègue, M. de la Brûlerie, a déclaré qu'on devait ré- » pondre négativement. Mes récentes expériences me con- » duisent à une conviction absolument contraire. » Mais ici une distinction me semble nécessaire. Non, je » n'ai pas remarqué que les Aracimides, les Myriapodes, et » parmi les coléoptères, les Silphales, fussent plus rares à » certaines saisons qu'à d'autres; mais j'ai positivement » constaté le contraire pour les Anophtalmes. » A l'entrée de l'hiver, c'est-à-dire du 15 novembre au » 15 décembre, les Anophtalmes deviennent de plus en plus » rares, et le nombre des individus immatures est relative- » ment considérable. Le 10 décembre, la proportion était » de cinq sur sept. Nul doute que ce moment ne soit celui ;) de la dernière métamorphose des insectes. D'un autre » côté, on comprend facilement que ceux qui sont en » avance ou en retard sur cette époque , n'étant pas expo- » ses aux variations de la température, viennent aussi à » bien , ce qu'ds ne feraient pas à l'air libre. 11 y a donc » unité dans leurs habitudes comme dans la température » des cavernes, mais il est inexact de dire qu'ils ne tien- » nent absolument aucun compte des saisons. » II DES INSTRUMENTS NÉCESSAIRES POUR LA CHASSE. 4" Plusieurs tubes en verre fort renfermant de la sciure de bois, et d'autres contenant de l'alcool. Dans le cas où Pexcursion doit durer pendant quelques jours et comprendre plusieurs grottes, il est indispensable - 26 - d'avoir un nombre de tubes suflisant pour pouvoir mettre à part les insectes trouvés dans chaque grotte. Une étiquette collée sur le tube et |iortant le nom de la localité et la date de l'exploration, est le meilleur moyen de fixer ses souve- nirs pour le moment où, rentré chez soi, on s'occupera de préparer les insectes recueillis. 2» Des bougies et des allumettes. Il ne faut pas oublier que ces objets étant les plus impor- tants, on doit en emporter un nombre suffisant pour ne pas être obligé de cesser les recherches à défaut de lumière. Les allumettes seront contenues dans une boîte de métal fer- mant bien. Sans cette précaution, l'humidité agit au bout d'un certain temps sur le phosphore qui ne prend plus alors que difficilement. 3" De petites pinces pour saisir les Arachnides . Je dirai plus bas comment il est préférable de ne pas se servir de pinces pour les autres insectes. 4o Une pioche ou un écorçoir (celui-ci est plus portatif) pour rechercher les insectes qui se trouvent dans la terre, comme V Anophialmus Orpheus. 5'^ Quelques morceaux de papier blanc que l'on pourra laisser tomber à terre dans les passages difficiles pour se re- connaître au retour. Cette précaution n'est utile que dans le cas où l'on n'aurait pas de guide avec soi ; mais il est pré- férablede se faire accompagner par un homme du pays ayant déjà visité la grotte. 6° Une petite gourde contenant de l'eau-de-vie ou du rhum. Il est bon d'en prendre quelques gouttes avant d'en- trer dans la grotte. III MÉTHODES DE CHASSE. Voici la manière qui m'a paru la plus commode pour se servir des objets ci-dessus énumérés : - 27 - On place le tube à sciure débouché entre la naissance du pouce et de l'index de la main gauche, et la bougie entre l'index et le troisième doigt de la même main. La bougie est ainsi presque horizontale, et en se baissant vers le sol, on examine dans le rayon de lumière. De cette façon, la main droite est conservée entièrement libre. Dès qu'un insecte est aperçu, on appuie légèrement sur ses élytres un doigt mouillé de la main droite : l'insecte y restant collé, il n'y a plus qu'à le faire tomber dans le tube en donnant, avec le doigt qui le retient, de petits coups sur le rebord du goulot. Les pinces seront réservées pour les Arachnides qui doi- vent être saisis par une patte et plongés dans le tube à alcool. Quelques explorateurs se servent pour l'éclairage d'un appareil représentant une sorte de bougeoir en bois composé d'un morceau de planche épaisse ayant à peu près la forme d'un T : à chaque extrémité de la bande transversale est pratiqué un trou pouvant contenir une bougie. Cet instru- ment présente assurément certains avantages, notamment celui d'éclairer une surface assez large, et de permettre de rallumer une bougie éteinte par une goutte d'eau tombant de la voûte à l'autre bougie qui brûle encore. Mais cet appa- reil a, pour moi, le défaut d'être encombrant, et ceux qui ont chassé dans certaines grottes, telles que Peyort etiMon- gautin, où l'on est obligé de descendre en rampant et n'ayant pour point d'appui que des cailloux mouvants, savent fort bien qu'il est souvent indispensable de pouvoir disposer de ses deux mains. C'est du reste aux excursion- nistes d'essayer et d'adopter le système qui leur convient le mieux. On pourra objecter à l'éclairage par la bougie unique que les ravons lumineux sont faibles et, s'étendantà une dis- tance restreinte, ne peuvent donner une idée de l'ensemble d'une grotte. Mais il ne faut pas oublier que nos explora- tions étant exclusivement faites au point de vue entomolo- — 28 — giqiie, la vue gZ-nérale du lieu devient d'une importance se- condaire. Du reste, rien de plus simple, une fois la chasse lermim'e, que d'allumer une torche et de visiter la grotte dans ses détails. IV VÊTEMENTS A PRENDRE EN EXCURSION. La température des grottes étant, en été, plus basse et plus humide que celle de l'air extérieur, je conseille aux ex- cursionnistes d'emporter, outre la chemise de flanelle qu'ils devront avoir sur le corps pendant le trajet, un gilet de laine qui sera renfermé dans leur sac de touriste et qu'ils auront soin de revêtir avant d'entrer dans la grotte. C'est là une bonne précaution dont je me suis bien trouvé, et le dé- sagrément de ce surcroît de bagage est largement compensé par son utilité préventive des douleurs et des rhuma- tismes. 11 sera bon aussi de ne pas quitter le pantalon de laine pendant la durée de l'excursion. Un foulard convient très-bien pour remplacer le chapeau h l'intérieur de la grotte. Inutile d'ajouter que les souliers doivent être forts et ferrés, pour pouvoir adhérer solidement aux rochers et sur- tout h cette espèce de cristallisation qui recouvre le sol de beaucoup de cavernes. M. de Bon vouloir avait imaginé, pour l'exploration des grottes, un vêtement spécial dont je n'ai pas fait l'essai, mais dont je tiens à donner la description en raison de sa commodité. Ce vêtement en toile grise, fort large, d'une seule pièce, emprisonnant le costume ordinaire, et s'attachant au cou, aux poignets et au cou -de-pied, est doublé en cuir et rem- bourré solidement dans les portions correspondant aux arti- culations que l'on peut ainsi appuyer sans se blesser sur les aspérités du sol et des parois. Dans certains cas où l'on est obligé de se couclier dans la boue ou l'argile, ce perfec- tionnement est une garantie contre l'humidité. Ce costume est encore connu de quelques paysans des environs de Saint-Girons à cause du fait suivant qui s'y rattache et qui m'a été conté par le guide naturaliste Bruuet qui m'accompagnait, en 1878, au cours de mes excursions dans l'Ariège. MM. de Bonvouloir, Abeille de Perrin et Ehlers avaient aussi pris Brunet pour guide pendant leurs explorations dans les grottes de l'Ariège, en 1870. Ces entomologistes, qui avaient adopté le costume que je viens de décrire, sortant un jour d'une grotte particulièrement boueuse et humide où ce vêtement avait pris des couleurs invraisemblables, aperçoivent sur la route, à une faible distance, un cortège accompagnant des mariés qui se rendaient au village voi- sin. Une idée folle passe alors dans le cerveau des trois graves savants, et la mettant sur-le-champ à exécution, ils se précipitent au devant du groupe. Là, « ressemblant à des diables sortant de sous terre, » me disait Brunet, fai- sant des bonds et dansant des pas inconnus, ils jettent au milieu de la compagnie une sorte de panique qui ne se calma qu'après les explications données par le guide sur les intentions peu hostiles des étranges danseurs. Le récit de cette aventure m'avait fort amusé, et c'est en raison de son originalité que j'ai tenu à le rapporter, quoi- qu'il m'ait un peu éloigné de mon sujet. Je termine ici mes observations. Leur seul mérite est d'être pratiques et basées sur ma propre expérience, et j'ai l'espoir qu'elles pourront, à ce titre, être utiles aux natura- listes qui ont l'intention de pratiquer quelques chasses sou- terraines. Je m'estimerais heureux si j'avais pu, par cette modeste étude, contribuer à vulgariser le goût d'explora- tions qui sont de nature à enrichir la science de nouvelles et intéressantes découvertes. - 30 — Tableau synoptique des Trechus aveugles français (1). A. El vires glabres, sauf quelques longs poils sortant de gros pores. B. Corselet déprimé sur son dis- que, beaucoup plus rétréci à la base qu'au sommet. G. Elytres entièrement striées, les stries formées de gros points ronds enfoncés. D. Stries plus ou moins irrégu- lières, surtout sur les côtés. E. Elytres déprimées sur leurs dis- ques. Stries obsolètes au som- met. . .' 1 Lespesi, Fainn. E'. Elytres convexes. Stries bien distinctes au sommet 2 Mayeti, Ab. D'. Stries irrégulières même sur les côtés 3 Delphinensis, Ah. G'. Elytres avec des stries superfi- cielles, effacées sur les côtés et à l'extrémité, les dites stries sub- ponctuées de très-petits points ou non ponctuées. D. Six ou sept stries visibles vers la base des élvtres et la suture, sub- ponctuées de très-petits points. E. Taille plus grande (5 mill.); couleur plus foncée ; une dépres- sion très-accusée de chaque côté del'écusson i Auberti, Gren. (1) Ce tableau a été dressé par M. Abeille de Perrin à l'obligeance du- quel j'en dois la communication. J'ai cru devoir le placer à la suite de celle notice dont il m'a paru le complément naturel. — 31 — E'. Taille plus petite (4 mill.]; cou- leur plus pâle ; pas de dépres- sion circascutellaire ou une dé- pression à peine marquée. ... 5 Raymondi, Delar. D'. Trois ou quatre stries seule- ment vagues et imponctues près de la suture. E. Trois ou quatre pores sétigères près de la suture. F. Taille petite (4 mill.) ; élytres un peu pruineuses ; antennes n'atteignant pas la moitié des élytres ; angles de la base du cor- selet obtus 6 Gallicus, Del. F'. Taille grande (6 mill.J; élytres non pruineuses ; antennes dépas- sant la moitié des élytres ; angles de la base du corselet aigus et dirigés en arrière 7 Rhadamanthus , Lind. E'. Six pores sétigères près de la suture 8 Bucejihalus, Bieck. B'. Corselet subcylindrique, à peine plus rétréci à la base qu'au som- met, très-convexe sur son dis- que. G. Antennes dépassant notable- ment l'extrémité du corps. ... 9 Pluto, Dieck. G'. Antennes n'atteignant pas ou atteignant à peine l'extrémité du corps. D. Tête à côtés absolument paral- lèles, sans cou distinct. Pattes très-courtes \0 Ehlersi, Ah. D*. Tête à côtés plus ou moins ren- flés, avec un cou distinct. Pattes longues. E. Premiers articles des tarses an- tt'irieurs ililulés chez les (f. F. Joues peu renflées, ce qui les fait paraître séparées des côtés du cou par une simple sinuosité. Elylres très-renflées, plus de deux fois et demi plus longues que larges. G. Antennes n'atteignant pas l'ex- trémité du corps. Corselet très- visiblement plus étroit à la base qu'au sommet, mais ses cotés ne se redressant pas à la base. ...il /Eacus, Saulcy. G'. Antennes atteignant l'extrémité du corps. Corselet à peine plus éjroit à la base qu'au sommet, ses côtés se redressant assez brusquement à la base. H. Les deuxième et troisième po- res des élytres aussi distants en- tr'eux que les troisième et qua- trième 12 Cerôerws, Dieck. H', Les deuxième et troisième po- res beaucoup plus rapprochés que les troisième et quatrième. Var. Inœqualis, Ab. F'. Joues très-renfiées, ce qui les fait paraître séparées des côtés par un angle plus ouvert qu'un angle droit, mais cependant bien marqué. Elytres très-renflées , moins de deux fois et demi plus longues que larges 13 Tiresias, La Brul. E', Premiers articles des tarses an- térieurs simples dans les deux sexes. — 33 — F. Taille grande (7 mill. au moins). Corselet deux fois plus étroit que la tête M Leschelnauti, Bonv. F'. Taille plus petite (5 mill. au plus). Corselet aussi large ou à peine moins large que la tête. . . ib Crypticola, Lind. A'. Elytres entièrement velues de poils très-courts, souvent diffici- les à voir. B. Corps très-allongé. Corselet très- convexe. Pattes longues. Anten- nes dépassant la moitié des ely- tres ]6 Bi^isouti, Ab. B'. Corps relativement court. Cor- selet subconvexe. Pattes courtes. Antennes n'atteignant pas la moi- tié des élytres. C, Villosité des élytres composée de poils droits. Stries sulciformes formées de points dont quelques- uns au moins sont bien nets et gros M OrpheiiSfliieck. C. Villosité des élytres inclinée. Stries non sulciformes avec des points qui sont tous confus et fon- dus les uns dans les autres. D. Epaules armées d'épines. Ely- tres déprimées à leur bord ex- terne, sous les épaules 18 Discontignyi, Fairm. D'. Epaules non épineuses. Elytres sans dépression latérale sous les épaules. E. Corselet court, à côtés très-ar- rondis se redressant brusquement à la base, de façon à former un 3 — 34 - angle avec le reste du côté. . . . \ 9 Trophotiins, Ah. E'. Corselet assez allongé, à côtés peu arrondis , se redressant à peine à la base, sans former au- cun angle 20 Orcinns, Lind. 21 Pandellei, Lind. Soc. Espèces non comprises dans ce ' ent. Fr. 59-71. tableau. i 22 M??os,Lind. Soc. ent. Fr. 39-2-38. M, G. DE Malafosse, au nom de l'auteur absent, donne lecture du travail suivant : Catalogue des Mollusques testacés, terrestres et d'eau douce qui vivent à la Preste (Canton de Pratz de Mollo, Pyrénées-Orientales). Par M. l'abbé DUPUY, membre honoraire. Le 23 août 1878 j'arrivais aux Eaux de La Preste, situées dans une dépendance de la vallée du Tech, à plusieurs kilomètres au-dessous du plateau de Costa-Bona et à 8 kilo- mètres au-dessus de Pratz de Mollo. Partis de Perpignan vers onze heures, nous suivîmes l'une des routes les plus poussiéreuses et les plus caho- tantes de France jusqu'au Boulou : là la route devient un peu moins mauvaise , et l'on parcourt la jolie vallée du Tech, avec ses beaux vignobles sur les coteaux de la rive gauche et ses belles plantations de chàtaigners sur la rive droite, plantations dont la disposition , presque partout régulière et en quinquonce, indique à la fois l'intelligence et le soin de ceux qui y ont présidé. Elles ont été longtemps une source de très-gros revenus pour leurs propriétaires et l'alimentation de l'industrie du pays pour la fabrication des cercles ; mais, hélas ! en ceci comme en bien d'autres cho- — 35 — ses, le fer est venu se substituer au bois, ruinant ainsi les populations riveraines de ce joli torrent. Mais nous serions exposés à faire une digression trop loncfue : revenons à nos moutons. Autant la route poudreuse de Perpignan au Boulou est mauvaise, ennuyeuse et fatigante, autant celle du Boulou à Amélie et à Arles est charmante et souvent pittoresque. Bordée de champs couverts de fraîches cultures de maïs, de luzernes, etc., avec des coteaux portant de riches vigno- bles ou des belles châtaigneraies, elle repose agréablement l'œil fatigué par la poussière de la route de Perpignan. Elle est encore longée par de superbes plantations d'arbres frui- tiers, pêchers dans la partie basse de la vallée, et plus haut, pomiîiiers tout chargés des fruits les plus beaux. Qu'on me permette ici une digression pour indiquer la quantité de fruits produite parle département des Pyrénées- Orientales. La gare de Perpignan a expédié depuis la fin de juin jusqu'à la fin d'août, quatre cent mille pa7iiers de pêches. Arrivés à quatre heures à Arles-sur-Tech, une petite excursion sur la rive droite de la rivière nous fournit déjà, par les quelques espèces de coquilles que nous y recueil- lîmes pendant l'heure de jour qui nous restait, des espèces qui nous donnèrent un avant-goût des richesses malacolo- giques du pays (1). Le lendemain, à cinq heures et demie, nous quittâmes Arles, et nous suivions la route pittoresque, quoique encore assez mauvaise sur une partie de son étendue, qui devait nous mener à Pratz deMollo, chef-lieu de canton fortifié dont l'église renferme l'un des plus beaux autels à la mode espa- gnole que l'on puisse voir. A Pratz de Mollo, nous prîmes la route, ou plutôt le che- (1) On ne nous pardonnnerait pas de quitter Arles sans signaler sa remarquable petite église romane, son cloître, et les tombeaux de saint Sennen et saint Abdon. - 3G - min montueux et étroit qui devait nous conduire à un kilo- môlre de l'établissement de la Preste. Là, un peu au-delà du hameau de la Forge, nous dûmes forcément mettre pied à terre, laisser la voiture sur la route, confier nos bagages à des porteuses qui chargèrent nos malles sur leur dos et les montèrent à l'établissement, où nous arrivâmes nous-même après un quart d'heure ou vingt minutes de marche à travers les éboulis occasionnés par les travaux des ponts et chaussées, qui démolissent la montagne à pic pour faire une roule carrossable jusqu'à l'établisse- ment du capitaine Cabot. L'établissement thermal de la Preste est situé à 1,000 mè- tres au-dessus du niveau de la mer, sur un petit torrent qui, à 100 mètres plus bas, va se perdre dans le Tech. Le Tech, qui prend sa source dans les dépendances de Costa-Bona, à 6 ou 7 kilomètres à l'ouest de la Preste, forme un des plus jolis torrents de la chaîne des Pyrénées, avec ses eaux aussi limpides, aussi froides et aussi torren- tueuses que celles des plus beaux gaves des Hautes ou Basses-Pyrénées, ou des torrents des Pyrénées de la Haute- Garonne et de l'Ariége. Le Tech est sans contredit le plus gracieux des cours d'eau du département des Pyrénées- Orientales. Les truites y sont tellement abondantes que, durant tout le mois que j'ai passé à la Preste, on nous en a servi presque tous les jours matin et soir à la table d'hôte. Les montagnes qui entourent la Preste sont composées de terrains granitiques, gneissiques, schisteux, de terrains de transport et de calcaires anciens, quelquefois d'une grande puissance, constituant tantôt des marbres blancs cristal- lisés, dans le genre de ceux de Saint-Béat, et tantôt des roches compactes et unies. Les montagnes sont généralement couvertes de buis, que l'on rase de temps en temps pour les besoins du chauffage, et qui, par conséquent, ont une grosse souche presque au ras de terre, et forment chacun une touffe de petite di- mension. - 37 - Il y a aussi quelques bois de chênes de peu d'étendue, intercalés entre ces forêts naines ou plutôt ces maquis de buis qui, ainsi qu'on le verra, nous ont offert un grand intérêt au point de vue malacologique, ainsi que les rochers calcaires abondamment répandus autour de la Preste. L'établissement thermal est la seule maison qui y existe, et le torrent peu considérable, mais toujours alimenté par les sources de la petite vallée supérieure de Can-Britchol (1), reçoit les eaux thermales de l'établissement, qui sont de 45 ou 50 degrés de chaleur et assez abondantes pour don- ner aux eaux du torrent, immédiatement au-dessous de l'établissement, une température de 25 à 30 degrés. Ces eaux, chaudes nourrissent une physe remarquable qui a été décrite comme nouvelle par M. Paul Massot, qui n'en avait trouvé que deux exemplaires, probablement parce qu'il avaitcherché trop bas, vers l'endroit où les eaux refroidies se rapprochent du Tech, dans lequel elles vont se perdre ; tandis que, vers le confluent des eaux chaudes des bains avec les eaux froides du torrent, les pierres en sont couvertes et que nous avons pu y en recueillir quelques milliers. Voici, du reste, l'énumération des espèces que j'ai trou- vées à la Preste pendant mon séjour ; mais avant de le sou- mettre aux malacologistes, qu'on me permette de dire : 1° Que j'ai passé trente-un jours à la Preste, durant les- quels j'ai cherché des mollusques pendant presque toute la journée, sauf le temps consacré à mes devoirs religieux, aux repas, aux eaux et aux bains, c'est-à-dire régulière- ment de midi à cinq heures, et souvent de huit heures et demie à dix heures et demie; 2" Que j'ai eu la bonne fortune d'y être rejoint par mon excellent et vieil ami le docteur Penchinat, de Port-Ven- dres, qui m'a puissamment aidé de ses recherches, et qui (i) Demeure (le Britchol, ancien propriétaire de la ferme apparte- nant aujourd'hui au capilaine Cabot. - 38 - durant les quinze jours qu'il a passés à la Preste, a eu l'heu- reuse chance d'y trouver un échantillon du genre acme, genre qui n'avait pas encore, que nous le sachions du moins, été signalé dans les Pyrénées-Orientales ; 3° Que j'y ai été rejoint par un second ami, M. Boutigny, ancien inspecteur des forêts, bien connu de tous les bota- nistes comme de tous les malacologistes. Disons en passant que c'est lui qui a été le premier à trouver à Lourdes l'Hélix constricta (Boubée), que ce dernier naturaliste avait recueillie dans les environs de Sainl-Palais, et que MM. de Nansouty, le marquis de Follin et Bérillon ont si abondamment ré- coltée sur un grand nombre de points de la partie occiden- tale du département des Basses-Pyrénées, y faisant comme le pendant de VH. Rangiana de l'autre extrémité de la chaîne dans les Pyrénées Orientales, de même que V Hélix Quimperiana remplace sur la contrée océanique VH. Pxjre- naica du versant montagneux de la Méditerrcmée ; 40 Je dois une mention spéciale h une dame habitant la Preste depuis plusieurs années, mais qui m'a imposé l'obli- gation de ne pas la nommer : elle a généreusement mis à ma disposition tout ce qu'elle avait recueilli de coquilles terrestres. Je lui dois spécialement la certitude de l'exis- tence à la Preste de VH. Cespitum Dr. va7\ Arrigonis (Rossm.) Je la prie de recevoir ici, malgré son anonyme, l'expression de ma sincère reconnaissance ; 5° Parmi les naturalistes qui ont exploré la Preste, je dois citer le capitaine Michaud, auteur du complément de Dra- parnaud et de plusieurs autres excellents travaux malacolo- giquesqui, dès 1842, mit généreusement à ma dispositiou diverses espèces recueillies à la Preste ; 6« Je dois encore citer M. le docteur Paul Massot, aujour- d'hui sénateur, auquel la politique n'a pas pu enlever son goût pour l'histoire naturelle , car je l'ai retrouvé , le 24 août i878 comme il y a plus de trente ans et il y a sept ans, au milieu de ses collections, qu'il a très-libéralement — 39 — mises à ma disposition, cette fois encore. Il m'avait donné, il y a plus de trente ans, des Piipa affinis qu'il avait recueil- lis à la Preste, et depuis, spécialement à mon dernier passage, il m'a fourni des renseignements qui m'ont été extrêmement précieux pour mes recherches. En outre, il m'a permis d'examiner en détail la belle collection qui lui a servi à faire son Enumération des Mollusques terrestres et fîuvia- tiles vivatits du département des Pyrénées-Orientales. Cet ou- vrage renferme une foule de documents importants et plu- sieurs espèces nouvelles lextrait du Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales) ; 1'^ Enfin, M. Louis Companyo, directeur du musée de la ville de Perpignan, m'a communiqué, avec la plus amicale complaisance, plusieurs renseignements utiles sur les mol- lusques de la Preste ; 80 Je dois prévenir mes lecteurs que, durant le temps que j'ai passé à la Preste, je n'ai pas eu un jour de pluie, une fois seulement un temps de brouillard humide, et une autre fois, à peine quelques ondées accompagnées d'un vent froid et sec, qui n'ont pas pu décider les mollusques à sortir de leur cachette où la sécheresse les retenait depuis deux mois. Ceci expliquera comment plusieurs espèces trouvées à la Preste par d'autres raalacologistes , et notamment par M. Massot, ont échappé à toutes mes recherches. TOPOGRAPHIE DE LA PRESTE On descend de l'établissement vers le Tech et l'on passe sur la rive droite par un premier pont : au-dessous, à 7 ou 800 mètres, on repasse par un autre pont sur la rive gauche que la route suit toujours jusqu'à Pratz de Mollo. Avant d'arriver au premier pont, au bas de la Preste, en remon- tant le Tech, on suit le sentier qui mène à Costa-Bona : i" La montagne à laquelle est adossé l'établissement des bains porte le nom de Balme del Tech, ce qui veut dire — 40 — la grotte de l'If. Les Latins, comme on le sait, donnaient à l'If le nom de Taxas et prononçaient Taichous, de là le mot catalan de Tech (i). Ajoutons, pom' l'intelligence complète du sujet, qu'un vieil if surmonte une masure adossée à une grotte qui s'étend sur la montagne à une certaine profondeur. Sur cette montagne, à une soixantaine de mètres au- dessus de l'établissement des bains, on voit se dresser un très-grand rocher où se plaisent beaucoup les Pupa affinis. 2° Au-delà du Tech, sur sa rive droite, entre les deux ponts, la montagne formée de marbre blanc cristallisé porte le nom de Bouchater. Elle est garnie de petits buis, en latin Buxus, prononcez Bouchous, de là le nom Bou- chater, porte-buis. 3'> Entre les deux ponts et en face de la rive gauche du Tech, s'ouvre une petite vallée de quelques kilomètres de long seulement (2 ou 3 au plus), que l'on a appelée à juste titre la Vallée du Silence, car on n'y entend jamais aucun bruit; il n'y a pas même un torrent au fond : man- que d'eau absolu, et par suite point d'oiseaux. En remon- tant cette vallée, la montagne à droite s'appelle Le Panai. Dans la même vallée, la montagne à gauche porte le nom de Sainte-Marie. Dans cette vallée on trouve plusieurs grottes que nous avons eu le regret de ne pouvoir visiter. 4" La montagne située sur la rive gauche du Tech, en face du hameau de la Forge, porte le nom de Bourède d'en Ribes (Ribes en est le propriétaire), forêt de chênes : Rubur, en (t) Je dois cette explication étymologique, comme toutes celles qui suivent, à robligeance de lerudit capitaine d'artillerie Cabot, botaniste distingué, propriétaire de l'étabUssement de la Preste, et qui a été longtemps membre du conseil général des Pyrénées-Orientales. — 41 - latin (prononcez Roiibour), en catalan roure [le 6 supprimé), de là Rourède (1). Enumération des espèces. TESTACELLE. — TESTACELLA Faur. Big. Testacelle de Servain — Testacella Servainiana, P. Mass. in Ann. Mal. 1870 et tirage à part, p. 10-12. ¥ig. ibid. pi. V. f. 13-17. Hab. La Preste aux abords du pont qui conduit à l'établis- sement thermal. (P. Mass. Moll. Pyr.-Or. (2). * T. de Bourguignat — T. Bourguignati P. Mass. in Ann. Mal. 1870 et tirage à part, p. 6-9. Yïg.ibid. pl.V. f. 7-12. Hab. aux environs de La Preste où M. Paul Massot l'a re- cueillie, le 19 août 1869, derrière l'établissement thermal, en face de la maison du capitaine Cabot. VITRINR — VITRINA Drap. V. globuleuse — V. subglobosa Mich. compl. p. 10 (1831). Fig. Mich. ibid. pi. XV, f. 18-20. Hab. sous les pierres, dans les gazons et presque partout autour de La Preste (3). Elle est abondante sous les pierres le long du petit torrent dans lequel se déversent les eaux des bains. On la trouve aussi sous les gazons. M. de Saint-Simon, à qui nous (1) Cabot in litteris , 6 décemb. 1878, pour toutes ces explicatious et les précédentes. (2) Nous aurons soin de marquer d'une * toutes les espèces indi- quées à La Preste que nous n'y avons pas trouvées. (3) Nous avons vainement cherché celle espèce ainsi que les deux précédentes dans les localités indiquées par les auteurs. La sécheresse a rendu probablement nos efforts inutiles. - 42 - l'avons communiquée, croit que c'est bien sa Vitrina Ser^- vainiana, mais il doute de la validité de son espèce et croit qu'il est préférable de conserver le nom de Michaud. Est-ce bien l'Hijalina an?m/am S tud.? C'est encore fort douteux, pour nous. HELICE. — HELIX Drap. [Linn. pars). H. des celliers — H. cellaria Mull. Var. Farinesiana. H. Farinesiana L. Pf. Mon. hel. viv. VU , p. 336,. n° 779 b. (1876). Zonites Farinesianus Bourg, in Rev. et Mag. Zool. XXII, p. 18, tab. XVI, f. 1-3 (1870). Hyalina Farinesiana West. Faun. Eur. p. 22, no 19 (1876). Hab. g, à La Preste, au pied des rochers, dans les jardins,, sous les gazons au bord du torrent et du Tech, etc. C'est d'après MM. de Saint-Simon et Fagot que je rap- porte cette coquille à l'espèce de M. Bourguignat. Ces deux, naturalistes, très-sagaces, m'assurent que la variété d'^. cellaria que je signale ici est VH. Farinesiana Bourg. Je dois avouer ingénuement que malgré toute mon affection pour l'auteur de cette espèce, et malgré mon estime pour le na- turaliste, je ne sais y voir qu'une légère variété de VH. cella- ria Mull,, que je possède d'un grand nombre de points de la France et de l'étranger. Je crains qu'avec toutes les espèces du genre Zonites ou Hyalina {ad libitum] qui ont été faites depuis un certain nom- bre d'années, il ne soit désormais absolument impossible de les distinguer les unes des autres. H, à petits rayons — H. Hammonis Strom. Trondhy. Selsk. Skrift. III (1765). Fig. Dup. h. n. Moll. lab. XI, f. 4 (1849). H. radiatula Aid. strialula Gray. f - 43 - La Preste sous les pierres. R. peut-être à cause de la sé- cheresse, car cette espèce est répandue dans toute la chaîne des Pyrénées. H. nitideuse — H. nitidosaFer. Avec l'espèce précédente. * H. nitida Mull. * H. nitidula Drap. Je n'ai pas trouvé ces deux espèces indiquées à La Preste par M. PaulMassot, Emim., etc., p. 50. H. bouton — H. rotundata Mull. C. sous les pierres du torrent qui descend le long des bains. H. chagrinée — E. aspersa Mull. G. dans les jardins, les champs, les bois, le long des murs, etc. On en trouve des exemplaires de petite taille et d'autres qui atteignent presque les dimensions des plus gros indivi- dus de PAlgérie. La couleur qui domine, c'est la teinte noire ou noirâtre plus ou moins flammulée. Quelques spécimens que j'ai recueillis étaient presque en- tièrement d'un noir uniforme. H. des jardins — //. hortensis Mull. C.C.C. dans les jardins, les bois, sur les buis, etc. H. némorale — H. nemoralis L. ce. moins commune cependant que P/T. /îorfensfs dans les mêmes lieux. J'ai trouvé sur les buis, sur les rochers et les pierres dé- tachées, principalement dans la vallée du Silence, une va- riété remarquable de cette espèce, qui ressemble beaucoup à \H. Vindobonensis C. Pfeitf. [Austriaca Muhlf.\ par son ouverture plus étroite, subquadrangulaire et moins oblique, par sa spire plus élevée et par ses stries plus fortes et régu- lières, comme aussi par la couleur moins foncée de son péristome. Cette variété, si on la rapproche de celle de VH. sylvMica de la Grande-Chartreuse que nous avons signalée dans notre Histoire naturelle des Mollusques, p. 133-135, _ 44 — pourrait bien nous fournir un argument de plus en faveur des malacologistes qui pensent que les H. sylvalica Dr., ne- moralis Linn., hortensis Mull., Vindohonensis C. Pfeiff {Aiistriaca Muiilf.), ne devraient faire qu'une seule et même espèce. * H. du Canigou — H. Canigonensis Boub. in Bull, d'hist. nat.no 57 (1832). H. Xalartii Far., in Bull. soc. de Perpignan, 1834. Nous n'avons pu recueillir cette espèce (ou variété de l'JÏ. arbustorum) à La Preste, mais notre ami et sagace natura- liste, M. Pencliinat, l'a trouvée il y a déjà un grand nombre d'années à Costa Bona, à quelques kilomètres au-dessus de La Preste, vers les sources du Tech, où on la rencontre abon- damment après les pluies sur les pierres, les rochers, etc. H. des Pyrénées — H. Pyrenaica Drap. C. à travers les rocailles, dans les fentes des rochers et surtout dans celle des vieilles murailles en pierres sèches, dans les jardins, au pied des rochers de la montagne du Bouchaner, sous les grands éboulis de pierre, etc. Cette espèce est assez abondante à La Preste où j'en ai recueilli une soixantaine de sujets morts au pied des murs en pierres sèches, sous les éboulis, près du grand rocher au nord-ouest de l'établissement, derrière lesjdrdins de M. Cabot, au pied des grands rochers, sur la rive droite du Tech, entre les deux ponts à mi-montagne. Je n'en ai pu recueillir, à cause de la sécheresse continue, pendant mes trente-un jours de séjour à La Preste, que quatre individus vivants, dont trois jeunes. Mais le lieu où on la trouve très-abon- damment, c'est à Pratz de Mollo, dans les jardins clôturés de murs en pierres sèches. J'ai pu même en avoir une cinquantaine de vivantes un jour qu'il était tombé quel- ques ondées. Les individus de La Preste sont en général un peu plus grands que ceux de Pratz de Mollo. Ce fait semble, pour beaucoup d'espèces, constituer une règle générale. Ainsi, — 45 — les H. Carascalensis atteignent une taille plus forte dans le cirque de Gavarnie, au Pic du Midi (vers le Cône), etc., qu'au lac de Gaube et sur les autres points inférieurs où on commence à les trouver. Je pourrais faire la môme observation sur la plupart des espèces alpines françaises ou étrangères des genres hélix, piipa, etc. A peu près tous les échantillons morts que j'ai recueillis se trouvaient dans les jardins, au pied des murailles en pierre sèche, à travers l'herbe où les animaux avaient pro- bablement été surpris par quelques-unes des larves qui les dévorent, car la plupart des coquilles étaient assez fraîches et entièrement vides. H. cornée — H. cornea Drap. Tabl. moll. p. 89(1801). Fig. h. n. m. pi. VIII, f. 1-3 (1805). Hab. La Preste contre les murs en pierre sèche, au pied des rochers, etc. Je n'ai recueilli qu'un seul échantillon du type de cette espèce tel qu'on le trouve aux environs de Montpellier. Mais on rencontre assez fréquemment la variété dont M. Marcel de Serres a fait son H. Squammatine, H. Squam- matina, qui ne diffère guère que par sa taille plus petite et sa couleur d'un brun noirâtre presque uniforme. Je n'y ai pas remarqué les squarames dont parlent plusieurs auteurs. Elle est très-répandue partout à La Preste et quoique nous n'ayons pu en trouver que peu d'exemplaires vivants, nous en avons rencontré de morts presque partout au pied des murs en pierre sèche et au pied des rochers. Du reste, des renseignements que nous avons pu rassembler il ré- sulte qu'au printemps, après les pluies, on en trouve beau- coup sur toutes les vieilles murailles des jardins et contre les rochers. Celles que nous avons eues vivantes ont été pri- ses presque toutes contre les rochers, le long du Tech, en amont du premier pont, en descendant de l'établissement des bains, attachées aux parois humides des rochers ou sous — 46 — les mousses luimectées par les vapeurs du torrent. C'est surtout à l'un des baigneurs, M. Joseph Moral, de Sainte- Warie-la-Mer, que nous devons la plupart des exemplaires vivants qu'il nous a été donné de rapporter. Après quel- ques instructions, M. Morat est devenu l'un des plus adroits chercheurs que nous ayons rencontrés. H. de Des Moulins — H. DesmolinsUFaT. Descr. coq. p. 3 (1834) ï. 4 (en sens inverse et très-mauvaise). Fig. Dup. Hist. nat. moll. pi. VI, iig. 6 ibonne). Je n'ai pas su trouver celle espèce à La Preste où elle est indiquée par M. Paul Massol; mais je n'en ai pas été surpris, parce que cette Hélice ne se montre qu'après des pluies pro- longées, comme nous l'avons d.t ailleurs à propos de la va- riété velue que l'on trouve à Cauterels exclusivement dans les murs formés de blocs granitiques ou sur les rochers gra- nitiques eux-mêmes. Du reste, il existe deux blocs à La Preste entre l'établissement et le village de la Forge, et c'est là, sans doute, qu'il faudrait chercher celte espèce après des pluies prolongées. H. planorbe — H. obvoluta Mull. R. au pied des rochers à mi-montagne du Bouchaner. H. mignonne — H. pukhella Mull. H. à côtes — H. costata Mull. Hab. l'une et l'autre, sous les pierres, dans les prairies et le long du petit torrent qui descend le long des bains. H. lampe — H. lapicida Linn. Le type de cette espèce, d'une couleur fauve roussàtre, est rare à La Preste. Je n'en ai trouvé que quelques échan- tillons ; mais la belle variété flammulée, que nous ne con- naissons jusqu'à présent en France que dans les Pyrénées- Orientales, y est très-commune partout dans les vieux murs en pierres sèches, sur les rochers, dans les touffes de buis où elles se réfugient pendant la chaleur. C.G.C. c'est l'une des espèces les plus abondantes. J'en ai trouvé cinq ou six échantillons seulement entière- — 47 — ment albiuos. Ils sont du reste très-rares dans cette variété comme dans le type où nous en avons trouvé quelques-uns à Cauterets. H. strigelle — H. strigella Drap. ce. presque partout à La Preste, à travers les herbes, au pied des murs et des rochers. Tous les échantillons que nous y avons rencontré (quatre ou cinq seulement à l'état vivant), appartiennent à la variété fauve rougeàtre avec une bande blanchâtre sur le milieu du dernier tour, très-bien marquée, mais pas aussi accentuée que dans 1'^. limhata. H. chartreuse — H. carthusiana Mull. non Drap. Cette espèce est assez commune surtout au-dessus des bains de La Preste, au pied des murs en pierres sèches et dans les éboulis. Tous les échantillons que nous y avons trouvé appartiennent à la variété globuleuse en dessus et en dessous. H. marginée — H. limhata Drap. G. ce. dans les endroits frais, le long du torrent et dans les buis, principalement sur la montagne du Bouchaner où elle est abondante. Les individus du type blanc peu transparent, ornés d'une bande d'un blanc lacté sur le dernier tour, sont les plus nombreux. La jolie variété ceinte d'une bande fauve rou- geàtre au-dessus de la bande d'un blanc lacté et se conti- nuant le long de la suture jusqu'au sommet de la spire, est la plus commune après le type (1). La variété de couleur fauve plus ou moins rougeàtre avec la bande blanc lacté très-prononcée, est un peu moins com- mune sans être rare ; mais la variété uniforme sans bande blanche sur le dernier tour y est très-rare. (I) Celle jolie variété est très-bien figurée dans le Calalogo iconogra- phico y ilescriptivo de los Molluscos terrestres de Espana, Portugal y las Baléares, par J.-G. Hidalgo, pi. 23, f. 245. — 48 — H. des rochers — H. rupestris Drap. C.C.C. sur les rochers, presque partout, mais principale- ment sur la rive droite du Tech, entre les deux ponts; on y trouve très-fréquemment la variété conique presque pyra- midale. On recueille cette espèce en quantité par le bros- sage des rochers. H. de Martorell. — H. Martorelli Bourg, in Rev. et mag. zool., XXII, p. 26(1870). Fig. ibid. tab. XV, f. 12-16. Hab. La Preste, sous les pierres, au bord du petit torrent. Nous n'en avions trouvé qu'un seul échantillon ; mais M. de Saint-Simon eu a recueilli trois individus à Amélie-les- Bains. Cette espèce, si elle est bonne, est bien voisine de l'H. conspurcata; mais il faudrait, pour juger de sa légitimité, en avoir sous les yeux un grand nombre d'échantillons, ce qui ne nous a pas été donné. H. Salie — H. conspurcata Drap. Je n'ai pas rencontré cette espèce à La Preste, mais M. de Saint-Simon l'a trouvée en abondance à Amélie-les-Bains. H. des gazons — //. cespilum Drap. Var. Arrigonis. H. Arrigonis Rossm. Cette espèce est fort rare à La Preste où nous n'en avons vu qu'un échantillon qui nous a été communiqué par M'»^ N..., dont îious regrettons d'être obligé de respecter l'anonyme. Cette hélice a été trouvée dans les jardins de M. le capitaine Cabot. Elle abonde plus bas dans la vallée, aux environs de Céret où elle a été recueillie il y a longtemps par notre ami M. Boutigny. Nous ne croyons pas qu'on puisse la séparer de \'H. ces- pitum. Cette variété, du reste, C.C.C. dans presque toute l'Espagne, se retrouve aux deux extrémités de la chaîne des Pyrénées, aux environs d'Hendaye, dans les Basses-Pyré- nées et dans les Pyrénées-Orientales. — 49 — Du reste, pour se convaincre de l'identité de VH. cespiium et de VH. Arrigonis, il n'y a qu'à consulter la description et les figures de l'iconographie de Rossmassler et les figures mieux faites encore du Catalogue des Moll. d'Espagne de Hidalgo, pi. 15, f. U5-U8. BULIME. — BULIMUS Scop. B. de montagne — B. montanus Drap. C'est probablement par erreur que cette espèce a été indi- quée à La Preste, car nous ne croyons pas qu'elle existe dans les Pyrénées. FERUSSACIE. — FERUSSACIA Risso. F. luisante — F. lubrica Mull. (Sp.) Hab. La Preste, dans tous les lieux frais, sous les pierres, au pied des rochers, des touffes de buis, etc. On en trouve plusieurs variétés, dont nous signalerons les suivantes : 1° Le type répandu dans toute l'Europe ; 2° Une variété plus effilée et plus allongée, que nous avons rencontrée sur les bords du petit torrent des bains. Rare à travers les autres ; 3° Une autre variété plus renflée et plus courte, que nous avons trouvée sous une touffe de buis, en amont du Tech, au-dessus du premier pont, sur la route de Costa Bona. AZÈQUE — AZECA Leach. A. de Dupuy — A. Dupuyana Bourg, in Fagot. Mon. des esp. Fr. d'Azeca, p. 9-10 (1876). Il est à regretter que M. Fagot, comme bien d'autres au- teurs, ait publié cette espèce sans en donner une bonne fi- gure au moins au trait. Nous sommes sûrs que l'espèce de La Preste est son Azeca Dupuyana, d'après le témoignage de M. Fagot lui-même. En voici du reste la description : « Testa cylindrica, elongata, vitrino idea, lœvissima, pal- 4 — 50 - lide corneo-diaphana, — spira clongata, vix obtusa leviter- que attenuata; — apice obtuso — anfractibus 6 fère planu- latis, rcgLilariter crescentibus, sutura linceari, zonula opacula pallidiorc circumcincta, separatis; — ultimo con- vexo ad apcrturam crassiore et leviter descendente; — aper- tura paululum obliqua, lunata (paries penultimi ventricoso- arcuatus), sciiiioblonga, superne angulata ; margine externo convexo, coluiriclla oblique recta, leviter lamellosa ; — peristoniate recto, vix incrassatulo ; marginibus callo al- bido junctis. » Alt. 6 1/2. — Diam. 2 mill. » (Fagot, loc. cit.) Hab. La Ronrède d'en Ribes, en face du hameau de la Forge, à travers les clairières du bois de chênes. Elle y est fort rare ou du moins très-difficile à trouver à travers le vieux terreau sous les touffes de buis. Chaque séance de trois heures ne m'a jamais donné que cinq ou six échantil- lons, tous morts, à l'exception d'un seul, dont nous n'avons jamais pu observer l'animal qui se cachait à la moindre lueur. Si l'on était là au printemps, probablement on pour- rait en avoir de vivants. J'en ai trouvé un seul exemplaire sous une touffe de buis, en amont du pont, le long du Tech, sur le sentier de Costa Bona. M. Penchinat et moi en avons en outre rencontré cha- cun un exemplaire sous les éboulis de pierres de la halme del Tech, où nous trouvions très-abondamment le Pupa cy~ lindrica. Extrêmement voisine de 1'^. Boissii Dup. (Zua), si tant est qu'elle puisse en être séparée comme espèce. Nous pensons, pour notre compte, que c'est tout au plus si l'on doit la distinguer comme variété. '&' BÂLÉE. — BALEA Prid. in Gray. B. fragile — B. fragile Drap. ÏÏAB. La Preste, sous les rochers, sous les herbes, le long de la route entre les deux ponts, sur les vieux murs autour de Pétablissement, etc. ~ 51 — CLAUSILIE. — CLAUSILIA Drap. Cl. rugueuse — Cl. rugosa Drap. Hab, sur les rochers partout autour de La Preste, mais peu commune. Notre excellent ami M. Fagot croit devoir rapporter les échantillons que j'ai recueillis à La Preste, à la Cl. Penchi- nati Bourg. Sp. noviss. MoUusc. p. 30, no 38 (1870). Je dois avouer que si cette détermination est exacte, je ne sais pas voir les différences qui existent entre nos échantil- lons et les échantillons authentiques de la Cl. rugosa Drap, que je possède dans ma collection recueillis aux environs de Montpellier par feu M. le docteur Roch, élève de Drapar- naud, et par notre ami le docteur Paladilhe, de si regrettable mémoire. S'il y a quelques différences, elles sont si légères que c'est tout au plus, à mon sens, si l'on pourrait les considérer comme une variété bien peu distincte du type. * Cl. parvula Stud. * Cl. ventricosa Drap. Nous n'avons pas su trouver ces deux espèces à La Preste où elles sont indiquées par M. P. Mas^ot, Enum., etc., p. 70 et 71, convaincu d'ailleurs que c'est par erreur que la Cl. ventricosa a été indiquée à La Preste, car c'est, selon nous, une espèce exclusivement du nord et de l'est de la France, descendant jusques aux Alpes. MAILLOT. — PUPA Drap. M. voisin — P. affinis Rossra, Icognogr. IX et X, p. 26, fig. n°642 (1839). P. Clausilioïdes Ner. Boub. ex Dup. Hist. nat. Moll. de France. Nous croyons aujourd'hui qu'il est impossible de rappor- ter d'une manière certaine le P. Clausilioïdes ^owh. au P. de ti9 La Preste qui est bien certainement le P. affinis Rossm. H.Mi. Cctle espèce se trouve abondamment sur le grand rocher calcaire de la Balme del Tech, derrière les jardins de M. Cabot, au nord de l'établissement. C'est là que M. Paul Massot l'avait recueilli en quantité sur les parois du rocher après la pluie, et sous les touffes des graminées et autres plantes par la sécheresse, ou bien dans les fentes du rocher où il s'abrite volontiers. On le trouve aussi dans les grands rochers calcaires de la vallée du Silence qui s'ouvre à l'est de l'établissement. Nous l'avons également recueilli au pied des rochers, au sud de l'établissement, sur la rive droite du Tech, sur leBouchaner, mais il y est plus rare et nous ne l'y avons que bien rare- ment rencontré vivant. Mais après en avoir recueilli quelques centaines, M. Pen- chinat et moi avions épuisé ce que nous pouvions trouver sur le grand rocher, derrière les jardins de M. Cabot, à la Balme del Tech. Ce fut alors que me doutant qu'il y avait d'autres grands rochers calcaires dans la vallée du Silence, j'y fis une petite excursion ; j'en découvris trois ou quatre autres, habités par des Pupa af finis, et je recueillis sur ces rocs un certain nom- bre d'exemplaires de cette espèce , moins cependant qu'en premier lieu. Après deux ou trois excursions, en cherchant des Pupa pohjodon sous les buis, je m'aperçus que sur chaque grosse souche s'abritaient quelques P. affinis vivants. Je me mis à y chercher avec soin, et dès lors, sous chaque touffe de buis, en fouillant dans les fentes, j'en recueillis en moyenne une (juinzainc ou une vingtaine sur chaque pied, mais presque jamais sur les rameaux. Par ce moyen, les malacologistes qui iront dorénavant faire des recherches à La Preste, n'auront qu'à commencer par où j'ai fini, et ils recueilleront sans fa- tigue, assis au pied des touffes de buis, autant de P. affinis qu'ils pourront en souhaiter. - 53 — On trouve, quoique assez rarement, un certain nombre d'échantillons de la var. Elongalissima qui présente jusqu'à quinze et seize tours de spire. Var. Eudolicha. Pupa Eudolicha Bourg. Moll. nouv. et lit., p. 74, pi. YIII, fig. 6-10. Nous ne croyons pas qu'on puisse séparer cette variété ac- cidentelle du type, puisque d'après M. Paul Massot il n'a pu en trouver que trois exemplaires mêlés à plusieurs milliers A'affinis et, pour notre part, sur au moins 1,500 exem- plaires que nous avons recueillis, nous n'en avons trouvé qu'un seul. On ne peut pas établir d'une manière juste une comparaison entre le P. affinis et le P. Eudolicha et dire qu'ils sont l'un à l'autre ce que le P. Farinesii est au P. Avenacea, car le P. Farinesii se trouve presque partout dans les Pyré- nées-Orientales sur les rochers, tandis que le P. Eudolicha ne se trouve pas un par mille à travers les P. affinis. M. polyodonte — P. polyodon Drap. Var. ringicula. P. ringicula Mich. Cette espèce se rencontre un peu partout aux environs de La Preste et à toutes les expositions sous les pierres, au pied des rochers, à travers les racines des graminées, sous les touffes de buis, etc. Durant les premiers temps de notre séjour à La Preste nous n'en trouvions que des individus isolés, en petit nom- bre, et presque toujours morts, lorsqu'une heureuse chance nous fournit le moyen d'en recueillir en quantité de vivants. Je secouais les buis ou plutôt je les frappais très-rude- ment avec mon bâton pour faire tomber dans mon para- pluie des H. lapicida (la variété flammulée des Pyrénées- Orientales), des H. limhata, etc., lorsque arrivé dans une certaine région du Bouchater, entre la route et les grands rochers, je trouvai dans mon parapluie plusieurs échantil- ons vivants de Pupa polyodon. Je continuai à frapper les — 34 — buis pendant une douzaine de jours et je pus ainsi récolter un nombre considérable d'échantillons vivants, au moins quatre à cinq cents. Nous ne pouvons pas dire que ce fût sans fatigue, car pour se tenir debout sur une pente raide et battre les buis de toute la force de son bras droit en maintenant dessous le parapluie de la main gauche, l'exercice était si pénible que notre ami, le docteur Penchinat, dut y renoncer. Les Pupa polyodon de La Preste, bien qu'ayant la forme allongée d'ouverture signalée dans la pi. XX, fig. 2, G. de notre Hist. nat. des iMoU., sont d'une dimension plus forte que ceux de Yillefraiiche, qui nous ont été donnés autrefois par M. Michaud, et que ceux que nous avons trouvés dans les alluvions de l'Aude d y a deux ans , envoyés par M. Léon Partiot, ingénieur en chef à Carcassonne. Toujours, conformément à ce que nous avons dit plus haut, que les mêmes espèces, à une altitude plus haute, atteignent une taille plus forte. M. cylindrique — P. cylindrica-M'ich. in Bull. soc. Linn. Bord. III, p. 228, 11, fig, M-\8 (1828) P. Dufourii Fer (Sp ) Tabl. sysl. p 59, n» 478 (1821). Sans description ni figure, ce qui nous fait adopter le nom imposé par le capitaine iMichaud. G. à La Preste, au pied des rochers où nous l'avons trouvé partout, mais G. G. G. sous les grands éboulis de pierres à gauche du grand rocher (en se plaçant en face). Dans les premiers jours de notre séjour à La Preste, nous trouvions le P. cylindrica partout, mais eu petit nombre et par individus isolés. Un jour, nous souvenant que nous avions trouvé à. Saint-Sauveur le P. Braunii en quantité sous des éboulis de pierres, et nous trouvant en face d'un éboulis considérable, nous nous mîmes à le fouiller. Il y avait une épaisseur de 60 à 80 centimètres de pierres plus ou moins grosses, et lorsque nous eûmes déblayé un peu le terrain, sous les pierres inférieures et sur la terre qu'elles — 00 — recouvraient, nous trouvions de nombreux écliantillons, de sorte que chaque séance nous fournissait de 100 à 300 exem- plaires. M. Penchinat et moi y en avons, en conséquence, recueilli plusieurs milliers d'individus. Var. elongatissima de quinze à seize tours despire, un seul exemplaire trouvé par M. Penchinat. Yar. polyodon. Se trouve assez abondamment ; elle présente autour de son péristome des plis semblables à ceux du P. polyodon. Nous avons signalé et figuré cette variété dans notre His- toire naturelle des Mollusques terrestres et d'eau douce de France, p. 399, à l'article rapport et différences des P. po~ lyoclon et cylindrica (P. Dufourii], et dans la description du P. Dufourii lui-même, p. 400 et pi. XX, f. 1, C. M. des Pyrénées — P. Pyrenearia Mich. Hab. d'après Gompanyo La Preste où il est rare. (Massot), Enumer., etc., p. 65). Nous n'avons pas pu, malgré nos recherches, en trouver un seul échantillon. M. de Farines — P. Farinesii Ch. des Mons. Hab. g. ce. sur tous les rochers, en compagnie de la plu- part des autres Pupa et surtout du P. megacheilos, sur les rochers à la droite de la route, entre les deux ponts et prin- cipalement vers le pont d'Aval, comme aussi sur les grands rochers à mi-montagne du Bouchaner. C'est certainement la plus commune des espèces de La Preste. M. à grands bords — P. megacheilos Jan. Var. bigoriensis Charp. Subvar. venir icosa. Hab. C.C.C. avec la précédente. L'un et l'autre bravent les ardeurs du soleil collés sur les rochers ; néanmoins, ils se mettent volontiers sous les petits abris des cassures de ro- chers qui leur donnent un peu d'ombre. M. des mousses — P. muscorum Linn. (Sp.) Hab. les rochers de la Balme del Tech. Il n'y paraît pas — 56 — abondant, mais nous en y avons trouvé plusieurs échantil- lons. M. ombiiiqué — P. umbilicata Drap. Hab. les fentes des murs en pierre sèche en descendant de l'établissement au pont du Tech. R. M. très-petits — P. minutissima Harim. Hab. avec le P. muscorum à la Balme del Tech; au grand rocher aux P. affinis il y paraît rare, car je n'en ai trouvé qu'un échantillon. PHYSE. — PHYSA Drap. Ph. gibbeuse — Ph. gibbosa Mass. Enum. moll. Pyr.-Or., p. 80, n" 5, fig. 4 (pessima). Contrairement à toutes les règles de la nomenclature adoptées par tous les naturalistes depuis la publication de la Philosophia botanica Linn., M. Massot a donné à cette espèce le nom de Physa gibbosa et minutissima. Nous ne conservons que le premier de ces noms pour ren- trer dans la véritable voie de la désignation des espèces. Il est à regretter que la fig. de M. Massot soit tellement mau- vaise, que jamais aucune Pliyse ait pu ressembler de près ni de loin à cette ligure. Cependant, une lettre de M. Fagot nous dit qu'elle a été faite sur un échantillon scalaire de Pliyse. Or, comme malgré toutes nos recherches nous n'avons pu trouver à La Preste qu'une seule espèce de Physe qui se rap- porte par plusieurs de ses caractères et spécialement par la gibbosité de son dernier tour à la description de M. Massot, nous maintenons le nom de l'espèce de cet auteur, si toute- fois on ne veut pas la considérer comme une variété de la Phym acuta, ce que je préférerais. Ce sera donc la Physa gibbosa pour les amateurs de divi- sion d'espèces et La Physa acAita Drap. - 57 — Yar. gihbosa, pour ceux qui admettent plus difficilement les types spécifiques. Hab. très-abondante dans le torrent qui reçoit les eaux des bains, mais seulement dans l'espace de 30 à 40 mètres où l'eau tout entière du torrent acquiert une chaleur considé- rable. Plus bas, c'est à peine si l'on en trouve quelques échantillons. Mais les pierres échauffées par l'eau thermale en sont tellement couvertes , qu'avec une brosse nous avons pu, en peu de temps, en faire tomber quelques mil- liers sur un mouchoir. C'est ce que nous avons fait, malgré l'incommodité qu'il y a se tenir dans cette partie du tor- rent. LIMNÉE. — LIMN.EA. L. naine — L. minuta Drap. Hab. La Forge, dans les eaux qui descendent des canaux d'irrigation où elle n'est pas commune. ANCYLE. - ANCYLUS Geoffr. A. fluviatile — A. fluviatilis Mull. Var. riparius. Hab. les eaux vives et torrentueuses et surtout sur les pierres de soutènement des canaux d'irrigation à La Forge. Nous n'adoptons pas le nom d'^. simplex, parce que le nom d'^. fluxiatilis est plus généralement employé, et nous ne croyons pas devoir, dans un simple catalogue, changer la nomenclature généralement admise. CYCLOSTOME. — CYCLOSTOMA Lamark. C. élégant — C. elegans Mull. (Sp.) Hab. le long des rochers de la montagne du Bouchater. Malgré toutes nos recherches sur les rochers calcaires, si — 58 — nombreux aux environs de La Preste , nous n'avons pu trouver trace du genre Pomatias, si nombreux cl si varié sur d'autres points et surtout dans la partie centrale des Pyrénées. ACMÉE. — ACME Hartm. A. cryptomene — A. cryptomena de Fol. et Ber. Gontr. à la Faune mal. du Sud-Ouest, p. 13-14. Fig. ibid. pi. II, lig. 1-5. Hab. sous les éboulis de la Balme del Tech, là où abondent les Pupa cijlindrica, et où notre ami, le docteur Penchinat, en a trouvé un seul échantillon qui ne dit'i'ère des échantil- lons authentiques de Bayonne que par sa taille un peu plus forte, et par le bourrelet péristomique cuculliforme parais- sant un peu plus accentué, parce que l'exemplaire trouvé à La Preste était vieux et mort depuis assez longtemps. C'est du reste une trouvaille très-intéressante en ce que : 1° Le genre Acme n'avait encore été signalé, que nous le sachions du moins, comme vivant dans les Pyrénées-Orientales ; en outre, sa présence h La Preste montre une fois de plus l'analogie qui existe entre les deux points extrêmes de la chaîne des Pyrénées. Ainsi VAcme cryptomena, VHelix cespi- tum, var. Arrigonis, la Clausilia rugosa, habitent les Basses- Pyrénées et les Pyrénées-Orientales; tandis que, comme nous l'avons déjà fait remarquer, \'H. Quimperiana et VH. Cons- tricta sont, dans les Basses-Pyrénées, le pendant des //. Py- renaica et Rangiana des Pyrénées-Orientales. De ce qu'un seul échantillon a été trouvé au mois de sep- tembre, après trois mois de sécheresse, il ne s'en suit, pas quel'J. cryptomena soit rare à La Preste, car on sait avec quelle difficulté on trouve cette petite espèce presque hvpo- gée, en dehors des saisons longtemps pluvieuves, même dans les lieux où elle est assez abondante. 11 est donc possible qu'en la cherchant avec soin au mois de mars après les — 59 ■ pluies de l'hiver, on la trouve assez abondamment sous les. pierres quand la terre est détrempée. Malgré nos recherches, nous n'avons pu trouver ni de Pa- ludinelies dans les eaux des sources, ni des Pisidium que l'on ramasse si fréquemment à travers les plantes et les vases des eaux limpides ou stagnantes. Probablement d'autres natura- listes seront plus heureux que nous et découvriront quelques espèces de ces genres autour de La Preste. M. le Président insiste sur l'intérêt que présentent les tra- vaux de M. l'abbé Dupuy. La Société doit exprimer à ce savant naturaliste sa reconnaissance pour sa collaboration. Note d'archéologie préhistorique. M. E Cartailhac fait passer sous les yeux de la Société une série de pierres taillées trouvées près de Toulouse; par leurs formes et pour d'autres motifs, elleô peuvent être attri- buées à l'époque quaternaire et seraient contemporaines des pointes en silex des alluvions anciennes du gisement célèbre de Saint-Acheul. Ces outils sont des cailloux de la Garonne, façonnés par l'enlèvement de gros et moyens éclats ; en général ce sont des quartzites. Ils offrent souvent des arê- tes vives, une apparence de fraîcheur de taille qui a pu faire suspecter leur ancienneté aux personnes inexpérimentées. D'autres échantillons, au contraire, offrent des angles adou- cis, une surface glacée, et l'on a pu croire qu'ils avaient été roulés par l'ancien cours d'eau. C'est une erreur que M. Cartailhac lui-même a partagée , mais qu'il reconnaît. Si ces pierres avaient été roulées, les arêtes ne seraient pas. seulement adoucies, elles seraient effacées ; les pointes seraient cassées ou tout au moins très-atténuées ; or, elles sont encore intactes et même plus effilées. Deux causes peuvent avoir produit le résultat en ques- tion : une action physique, le frottement des sables soûle- ^- 60 — vés par les vents ; une action chimique, la dissolution de la roche par les agents atmosphériques et les substances contenues dans le sol. M. Gartailhac montre un fragment de brique , peut-être récente , qui a été trouvé avec les quart- zites taillés et qui offre lui aussi une altération de la sur- face, une véritable patine et un glacis très-sensible. Il resterait à expliquer pourquoi la même station offre des pierres tadlées avec et sans patine. Ce qui est certain, c'est que les unes et les autres ont été abandonnées à l'endroit où on les a rencontrées, elles ont été peut-être atteintes par les crues, qui les ont alors plus ou moins recouvertes par l'alluvion. Ces pierres n'ont pas été roulées par les eaux dans tous les cas. M. Cartailhac dit ensuite que les travaux entrepris aux portes d'Abbeville pour extraire du ballast employé pour la construction de Béthune, ont mis au jour des couches riches en silex taillés. Ce gisement est la continuation de celui de Moulin-Quignon. C'est précisément la même couche géolo- gique qui s'étend depuis Saint-Gilles jusqu'à Mou lin -Qui- gnon. Seulement, à Saint-Gilles, elle n'est plus recouverte de lehra ; elle en a été privée par une érosion postérieure , d'après les observations de M. G. de Mortillet. M. Cartailhac fait passer sous les yeux de la Société une belle série de ces silex qui lui appartient. Aucun musée du midi de la France n e possède une collection de pièces aussi nombreuses et aussi belles de la classique vallée de la Somme. On ne s'explique pas encore pourquoi on recueille dans ces alluvions une si considérable quantité de pièces qui ne sont pas évidemment des rebuts. C'est par milliers, en effet, qu'elles sont sorties des tranchées de Moulin-Quignon et de Saint-Acheul. C'est par centaines, comme M. Cartailhac l'a fait remarquer dans un précédent travail (1), qu'on les rencontre dans les stations de la région toulousaine (1) Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 1877, p. 81. — 61 — M. Cartailhac montre enfin une magnifique lance des Iles de l'Amirauté armée d'un bout en obsidienne. Cet objet donne une idée de la manière dont les primitifs sauvages de l'Europe devaient emmancher leurs pointes en silex. L'auteur, membre titulaire, donne lecture du travail sui- vant : Notice explicative de la Carte agro-géologique et hydrologique du Tarn~et-Garonne ; Par M. P.-A. REY-LESCLRE. La petite carte géologique de Tarn-et-Garonne, au ^t—;^", est destinée à venir, après de nouvelles et nombreuses in- vestigations, compléter et résumer V Esquisse agro-géologique et hydrologique de ce département et les coupes détaillées au jT^o^i insérées, en 1874, dans le Bulletin de la Société et dans celui delà Société géologique de France (1). On s'est proposé pour but de rendre ainsi, par tous les moyens, le plus facile et le plus accessible à tous, non-seu- lement l'étude, à la fois précise et pratique, des terrains géologiques de cette partie de la région, mais encore celle des rapports intimes et nombreux qui rattachent entre elles dans notre pays la géologie, la topographie, l'agronomie et l'hydrologie. Indépendamment des précieux encouragements qui lui ont été accordés, l'auteur croit devoir dire qu'il a été guidé dans cette voie, non-seulement par un sentiment profond de gratitude pour la bienveillance avec laquelle les maîtres de la science, MM. Daubrée, Hébert, Delesse, Gaudry et Raulin ont accueilli ce travail, et par l'intérêt que les habitants des localités parcourues ont paru attacher à la diffusion de ces connaissances, mais aussi par le vif désir de développer chez les jeunes gens l'esprit d'observation et de comparai- (1) Bull. Soc. Hist. nat. de Toulouse, t. YIII, p. 222, 1874. Bull. Soc. géol. de France, 3e série, t. III, p. 398, 5 avril 1873 ; et t. V» p <00, 15 janvier 1877. — 62 — son, le goût lies exclusions scientifiques et l'habitude devoir vite et bien sur le terrain et sur les caries, habitude si pré- cieuse pour toutes les recherches et surtout pour les itiné- raires et les reconnaissances topogiaphiques. A cet effet, la carte présente quelques notions et quelques procédés simplifiés de topographie que l'on croit à propos de faire connaître tout d'abord. Topographie. 1" Le CiirroyagR ou qu.iiliillage de la carte, parlant di Montaubnn (^1 b lu' ouest , — 48;-' 80' nord, à peu prc's 1" et 44°), el se dirigeant vers les quatre points cardinaux, est numéroté dans le cadre el donne à première vue les dis- tances de <0 en 10 kilomclres el l'élendue aj)iiruximntive des cantons j.ar 10,000 hectares En subdivisant ces carreaux en 4, i)ar des lignes exprimant l'équidistance de 5 en 3 kilomètres , el par des diagimales, on obtiendrait des carrés de 2500 beclares et des triangles isocèles de 1250 hectares correspondant <à l'étendue moyenne d'une commune. 2" Un GRAND CEKCLE TOPCGRAPHiQUE UMTAiiiE de 0'", 1 0 de rayou (1) et plusieurs petits cercles concentriques de 0™,0125, — 0,025. — 0,05, ont été tracés sur la carte, centrés à Monlauban el inscrits dans un carré de0">,20 de côté, ce qui permet de trouver inslantaném ni la position symétrique de la plu- part des chefs-lieux de commune, éqiiidislanls de Monlauban de 4, 8, 16 ou 32 kilomètres, et celle des points intermédiaires. 3*^ Les lettres caractéristiques ou initiales des terrains géologiques et agronomiques, ainsi que les cotes d'altitude des principaux plans de niveau de 20 en 20 mètres, ont été rapprochées le plus possible de ces cir- conférences et de leurs principaux rayons, tracés de 1 0 en 1 0 degrés, afin de faciliter et de préciser les recherches, et de donner ainsi, en quelque sorte , l'équivalent in piano de coupes géologiques et de profils topographiques dansions les terrains et dans toutes les directions. 4° Une TABLE GRKVBiQVK unitaire, disposée dans le quadrant sud-est de la carte, au moyen des arcs, cordes, sinus et tangentes le plus fréquemment em- ployés, donne la facilité de trouver ou de calculer rapidement, à la lecture d'un angle à la boussole, les direclions, distances, altitudes, pentes, projections et surfaces en degrés, grades, millimètres, mètres ou kilomètres, à une échelle quelconque sur le terrain ou sur une carie qu'on veut lire, réduire ou agrandir, en employant comme facteur l'une des échelles métriques ou l'une des échelles de pas figurées dans la marge droite. (1) Une distension imprévue, résultant de la nature du papier el de la pression exercée pour l'applicalion des diverses couleurs, a produit un allongement symétrique d'un jieu plus de 0°,00i, denl on devra tenir compte dans les données graphiques, mais qui ne change pas les nombres théoriques qui les accompagnent. - 63 — 5° Les rayons prolongés du grand cercle aboutissent hors cadre, dans ia marge droile, à un autre tableau graphique de topographie usuelle, où les fentes les plus utiles à connaître sont aussi indiquées en grades, degrés, millimètres par mètre et en fractions ordinaires, rapportées à la hase, avec les projections ou réductions des pentes à l'horizon. 6° Les indications horaires inscrites cnlre les lignes du cadre de la carte «ont destinées à vulgariser le moyen de -'orienter sans boussole, en campagne, à l'aide de l'étoile polaire, du soleil, d'une montre ou même de la lune ou d'une simple carte. 7° Les échelles métriques, figurées le long de la marge droite, sont desti- nées à faciliter la représentation graphique du terrain, en prenant t centimètre pour 100 mètres ( au -j^^o*^) pour les plans topographiques et cantonaux, les reconnaissances et itinéraires spéciaux, et 5 millimètres aussi pour 100 mètres ( au -^^rhôo') P°"'" ^^* ''^^^^ '^^ grande étendue, les reconnaissances et les itiné- raires généraux. — Au-dessous les échelles de 125 joas (de O^^sO) ou de 133 pas (de 0,™ 75) pour 100 mètres, par minute, donneraient des vitesses militaires de 6 kilomètres à l'heure pour l'homm- et le cheval, vitesses qui se réduisent ordinairement dans la pratique, à 5 kilomètres et même à 4 kilomètres en 50 minutes, avec repos de 10 minutes (1). L'idée de ces diverses dispositions lopographiqnes nous a été suggérée par l'emploi très-avantageux, dans nos excursions, de l'excellente lunette micromé- trique du colonel du génie Goulier, qui donne, comme on sait, sur une table graphique, calculée et inscrite sur la lunette elle-même, la hauteur métrique des objets visés, d'après le nombre des divisions du micromètre comprises dans l'image de l'objet, et la distance de l'objet exprimée dans l'espèce d'unité adoptée pour la hauteur. Un niveau, une boussole mobile à perpendicule et à double graduation, un compas et une chambre claire, le tout très-léger et très-peu embarrassant, que nous avons fait adapter sur cette lunette, permettent de voir et de mesurer ins- tantanément, dans toutes les directions et dans tous les sens, la position, la dis- tance, les dimensions des objets et leur inclinaison, de les inscrire et de les dessiner rapidement et automatiquement à leur vraie place sur la carte ou le papier dé- cliné placé au-dessous, en évitant bien des lenteurs et des chances d'erreur, si fréquentes avec les instruments ordinaires. Aussi avons-nous cherché, dans le même ordre d'idées, à adapter <à notre carte géologique de Tarn-ct-Garonne une disposition simplifiée, mais analogue, qui, sous le nom de Rayographe unitaire ou de grand cercle rapporteur, lui donne l'avantage d'être en môme temps un petit instrument de topographie usuelle, léger, commode, très-peu coûteux et suffisamment exact pour les levés expédiés. (1) Afia de familiariser l'œil et l'esprit avec les longueurs topographiques et les vitesses des marche lioraires et angulaires, on a mis en abrégi^, au j^~;, dans les 2 longues échelles pointillées, avec divisions dislanciel'es. initiales et indications horaires de départ des diver corps de troupe, un graphique de marche d'une division militaire. — 64 — En effet, en collant celte petite carie sur une planchelle ou sur un carton fixe ou pliant, après avoir détaché ou replié hs marges au-dessous de la table des arcs etfinus,on a l'équivalent : 10 D'une équerre octogone d'arpenteur ou même d'un panlomèlre, en plaçant des épingles sur les rayons coirespondant au N.-S , E.-O,, N.-E., etc. 2° D'un grapliomètre, en faisant tourner autour du centre du cercle un dou- ble décimètre guidé par une épingle et en visant par l'arête supérieure qui re- présente l'alidade à pinnules. 3° D'un cercle rapporteur, en le découpant ou le calquant. 4" D'un clisimètre ou niveau de pente pour niveler ou mesurer les pentes, en suspendant au centre du grand cercle un léger fil à plomb ou perpendicule qui donne l'angle de pente sur le cercle et la table des arcs, quand on fait coïncider ou qu'on parallélise à distance l'un des cotés de la carte avec la pente du terrain ou des objets. DESCRIPTION SOMMAIRE DES TERRAINS ET DES ÉTAGES GÉOLOGIQUES. Introduction. Le département de Tarn-et-Garoniie, découpé dans le Quercy, l'Agenais, la Gascogne et le Languedoc, occupe à peu près le centre (4 » Long. 0.; 44° Lat. N.) de la vaste dépression géologique du Sud-Ouest (Aquitaine ou plaine sous-pyrénéenne de 5 à 6 millions d'hectares). Cette dé- pression, successivement mer, golfe et lac, a été émergée peu à peu et comblée par des dépôts marins, fluvio-lacus- tres et geysériens de sables, de grès, d'argiles, de marnes, de calcaires, etc., dont les éléments avaient été pendant des milliers de siècles enlevés par les eaux anciennes aux pre- mières roches du plateau central de l'Auvergne, de la Mon- tagne Noire et des Pyrénées, dénudées par de longues érosions, après avoir été émergées et relevées à la suite de grandes dislocations. Le grand massif jurassique et tertiaire Tarno-Garonnais, anciennement arrasé à l'altitude moyenne de 300 à 400 mè- tres, a été peu à peu découpé et façonné par les mouvements du sol et par l'action érosive de la Garonne, du Tarn, de l'Aveyron et de quinze cours d'eau secondaires, en plusieurs massifs allongés et divisés en plateavx calcaires perméables et en collines, terrasses et plaines argileuses plus ou moins - 65 — imperméables. Les vallées se sont successivement et symétri- quement abaissées et creusées à 100, 150 et 200 mètres de profondeur. Elles sont aujourd'hui à l'altitude moyenne de 60 à 120 mètres au-dessus de la mer. Un coup d'œd d'ensemble, jeté sur la carte, montre la ligne de plus grande pente de l'Aveyron, du Tarn, de la Garonne (redressée, 97 kilomètres, altitude loO mètres à Laguépie, 50 à Lamagistère), qui, dirigée de l'Est à l'Ouest, laisse au Nord 182,000 hectares, au Sud 189,676 hectares, formant ensemble 371,676 hectares, subdivisés en : RÉGIONS NATURELLES N.-E. — Rouergue, Haut Quercy présentant, de l'est à l'ouest, une succession descendante de plateaux : 1° granito- gneissiques ; 2» schisteux (teinte carmin) ; 3-^ gréseux (terre de Sienne), auxquels succèdent : 4° des plateaux de calcaires souvent dolomiliques (bleu grisâtre) ; S» des couches alter- nantes de marnes érodées et de calcaires liasiques (bleu de prusse) ; G'» des plateaux calcaires jurassiques, ondulés, dis- loqués, crevassés (bleu avec raies rouges verticales et bleu pâle) que recouvrent par places .- 7^ des dépôts tertiaires d'origine geysérienne et fluvio-lacustre (ocre rouge foncée). Plateaux et croupes ondulés. Alt. moyenne 300". — Val- lées escarpées. — Etendue 79,500 hectares. Centre-Nord. — Haut Quercy (ocre rouge] . Collines argi- leuses, sableuses, peu perméables, quelquefois calcaires, érodées, subgeysérienneset fluvio-lacustres. Alt. 200 mètres. — Vallées étroites en talus ravinés. 29,000 hectares. N.-O. — Agenais. Plateaux argilo-sableux et calcaires, lacustres, miocènes. Vallées riches, en talus et glacis argilo- calcaires, de 120 mètres de profondeur (mauve), souvent cou- ronnés ou flanqués de lentilles calcaires (jaune). 73,500 hec- tares. S.-E. — Bas Quercy. Coteaux argileux éo-raiocènes (ocre rouge), en talus ravinés ou adoucis. Altitude 230 mètres. Vallées de 100 mètres de profondeur. Etendue, 27,500 hec- tares. S.-O. — Gascogne. Terrasses et plateaux argileux, miocè- nes et diluviens (mauve et ocre jaune) ; pentes raides et en 5 — 66 — talus. Alt. 200 mMrcs. Vallées profondes de 100 à 120 mètres. Etendue 80,000 hectares. Centre Sud. — Grandes vallées anciennes ou modernes de la Garonne, du Tarn, del'Aveyron (vert et ocretrès-pMe) : plaines et terrasses. Alt. 80 à 100 mètres. Etendue, 82,176 hec- tares. Après ce coup d'œil général, nous commencerons la des- cription sommaire des terrains et des étages, comme le font les auteurs delà carte géologique détaillée de la France, par les terrains les plus récents qui sont en même temps les plus rapprochés du centre du département et les plus étendus, et nous suivrons l'ordre descendant indiqué dans la légende placée dans la marge gauche de la carte (1). TERBAINS MODERNES ET QUATERNAIRES. A. Les Dépôts meubles sur les peutes et les éboules, mélangés et désagrégés alternativement parla pluie, la gelée, la chaleur, occupent les flancs des coteaux, leurs pentes trans- versales en talus (15° à 20»), leur pied ou base en glacis (50 à 15"), les pentes longitudinales ou thalwegs des petites vallées (OH 5' à 5"), le fond des vallons et des combes, les crou- pes mollement arrondies et les plis, les dépressions légères ou profondes, les cirques elles entonnoirs des plateaux. — De composition très-variable, ils sont argileux (a), siliceux (s), calcaires (c), siliço-argilo-calcaires (s. a. c), sableux (s), calcaro-sableux (c), calcaro-pierreux (c), marneux (m), ou (1) Les terrains géologiques sont divisés en étages et strates désignés par une couleur et par une lettre majuscule, avec exposant ou indice. Pour ne pas multi- plier les couleurs, vu l'exiguité de celte carte, on a réuni, notamment dans les terrains jurassiques, deux étages sous la même couleur (,bleu ou grisâtre). Les petites lettres initiales romaines (inscrites à la 4'^ colonne de la légende) signalent d'une manière générale la nature litbologique et agronomique des dépôts d'un même étage qui dominent dans les diverses localités. En ajoutant à ces lettres romaines des exposants ou des indices, chacun pourra, avec plus de préci ■ sion, inliquer sur celle carte ou sur d'autres, aune plus grande échelle, la nature variable ou prédominante de la roche, du sol et du sous-sol, comme on l'a fait sur les feuilles de la carte géologique de la France, au -sji^o'' '^^ ^"'" '^^ belles cartes géologiques, agronomiques et hydrologiques de la Seine et de Seine-et-Marne, par M. Delessc. — 07 — niarno-sableux (m), mélangés de cailloux, anguleux ou rou- lés, quartzeux (q), schisteux (q'), granitiques (g), ou calcai- res (cl. Ils donnent des sols limoneux, tantôt riches et per- méables, tantôt médiocres et traversés parles suintements nuisibles, provenant des sables sous-jacents, ou par les infil- trations de sources plus ou moins abondantes, provenant des roches perméables dominantes ou surplombantes, tantôt secs et arides, où peuvent seuls végéter le bois et la vigne. Leur peu d'épaisseur et d'étendue a rarement permis de les représenter sur la carte. Environ 10,000 hectares. Des Tufs, travertins, stalactites, brèches, etc. Dépôts chimi- ques et mécaniques incrustants de carbonate de chaux, for- tement magnésien, quelque peu siliceux, gypseux, peut-être sous-phosphaté, alumineux, ferrugineux, manganèse, etc., ont été produits autrefois et souvent continuent à se pro- duire au contact de l'air par des sources provenant des terrains calcaires. (Village de Livron près Caylus, le Martinet près St-Antonin), ou par infiltration dans les fissures et les interstices des roches et des matières meubles. A^. Les AHinvions ««oiSerEjes , limous fluviatilcs, argi- leux (ai), argilo-siliceux (a. s. r.), ou siliço-argileux (s. a. r.), riches, passant peu à peu à des sables graveleux, reposent sur des couches de gravier formées de cailloux roulés, de plus en plus gros à la base et mélangés de sables quartzeux ou micacés. — Ce terrain, successivement transporté et dé- placé par des eaux d'inondation (elles ont atteint environ 12'° de hauteur et une vitesse de 5 à 6" par seconde à Lama- gistère, le 24 juin 1875 et à Montauban en 1766), a été dé- posé sur le fond érodé, et principalement sur les tournants convexes des vallées sinueuses (larges d'environ 3 kilomè- tres^ de la Garonne, du Tarn et de l'Aveyron, ainsi que dans leur lit actuel. (Moyenne largeur 80'» à 200", profondeur S"" à 5™, pente kilométrique 1™ à 0"^ 30, vitesse ordinaire de la Garonne l-" 30 par seconde, du Tarn et de l'Aveyron O"" 15 à O"" 30, à cause de nombreux barrages. Altitude moyenne au droit de Montauban de ces nappes superficielles , envi- ron 75'".) Des Nappes aquifères souterraines de 0™80 à 4" d'épaisseur-, à raison de 300 à 400 litres d'eau par mètre cube de gravier imbibé, reposent entre 2'" et 10" de profondeur sur les argi- - 68 — les ou autres roches impcrinéables. Elles sont alimentées : i" par l'infiltration lente des pluies à travers les affleure- ments perméables, sablo-argileux et caillouteux ; 2' par le déversement plus ou moins abondant et visible des uappes d'une altitude supérieure ; 3° par inliltration latérale à une distance plus ou moins grande des cours d'eau, ou 4» par submersion en temps d'inondation. Elles entretiennent dos puits très-nombreux ( o-}, se ré- pandent et s'écoulent suivant les lignes de plus grande pente, et se déversant lentement, à cause de l'action capil- laire du frottement et de la pert« de charge ou de pression à travers les sables et les cailloux, elles alimentent les sour- ces nombreuses ( f f ) et plus ou moins abondantes qui vien- nentaujour le longdes rivières etdes ruisseaux etcjui débitent de 1/4 de litre à 1 litre par seconde (86"> cubes par jour) et quelquefois 4 ou 5 litres : Ex. Sources de Villebourbon, Verdie, Matai y, etc. Mais les Naj)pes d'infiltration latérale ou de submersion des graviers déposés dans le lit môme des cours d'eau, oi^i ils servent en même temps de réservoirs et de filtres naturels, sans cesse renouvelés et nettoyés par le courant, peuvent seules avec les dérivations, quand la pente, la qualité de l'eau et les frais d'établissement le permettent, alimenter large- ment les distributions d'eau des villes. Ex. : à Montauban, Sapiac, Planques. Dans les vallées du Tarn, de la Garonne et de l'Aveyron, où la pierre fait défaut, les terres argilo-siliceuses servent à façonner des briques séchées au soleil ou cuites au four (long. 0^" 38, larg. O-" 30, épais. 0»> 05). A'. Les LiiHOMS et graviers aneiens des vallées, générale- ment siliço-argileux (s. a), boidbènes, formés de sable quart- zeux très-tin (s), mélangé à une faible quantité d'argile, ou glaiseux (à), rougets, recouvrent ou empâtent des sables quartzeux (s), gris ou diversement colorés en brun, rouge, jaune ou noir, et imprégnés, surtout dans la partie supé- rieure, par des oxydes de fer et de manganèse. A mesure qu'on descend dans ce terrain de transport, qui a générale- ment 6 à iO"" d'épaisseur, on trouve des lits alternatifs de sables et de cailloux, principalement quartzeux (q), schis- teux ou granitiques (g), de plus en plus gros vers la base. ~ 69 — L'ensemble forme, dans les élargissements des trois grands cours d'eau ou sur les coudes convexes délaissés par eux, surtout du côté de l'ouest, des traînées de 3 à 4 kilomètres de largeur, en deux ou trois terrasses étagées dominant le fond actuel des vallées de 15 à 20'» de hauteur. Ex. : plaines de Verdun 120'", Saint-Nicolas 80'», Donzac 70" (Garonne R. G.). Altitude de Montauban ou de Montricoux à Ville- made, entre le Tarn et l'Aveyron (ait" lOo"", 100'", Oo-"), 10,000 hectares. Plaines de Lacourt Saint-Pierre et de Mon- tech, allant de Nohic et Grisolles, à Labastide-du-Temple et à Castelsarrasin (immense vignoble et forêt de 1,800 hec- tares, recouvrant en partie le promontoire de 26,000 hecta- res d'entre Tarn et Garonne (ait. lOa"', 100», 8o'"), Cet ancien confluent où la Garonne, corrodant à droite le ter- tiaire sous-jacent k partir de Montbartier, déposa d'abord, à la base, sur le terrain tertiaire jusque vers Lacourt, Mont- beton, Lavilledieu, etc., ses gros cailloux degranit, lydienne, grès (g), et ses sables micacés que recouvrirent ensuite ou brouillèrent par alternance ou superposition les cailloux quartzeux (q) et les limons rougeâlres du Tarn, cet ancien confluent, disons-nous , était alors plus élevé de 30 mètres et à 30 kilomètres en amont du confluent actuel situé au- dessous de Moissac. De grandes Nappes aquifères souterraines existent à la base de ce terrain, reposent sur le tertiaire érodé, et se déversant dans tous les sens, alimentent ainsi les puits et les sources très-nombreuses venant au jour sur tout le péri- mètre de ce promontoire et des diverses plaines sus-dési- gnées. Des ossements brisés qui paraissent se rapporter à VEle- phas et au Rhinocéros ont été trouvés dans quelques graviè- res. Dans les grottes-abris de Bruniquel, M. Brun a découvert des crânes humains et des ossements d'animaux divers, notamment de Renne, rongés par des carnassiers, cassés, travaillés et sculptés par l'homme, à l'aide de silex taillés, qui forment une très-intéressante collection au muséum de Montauban. Les tufs de Livron sus -indiqués ont dû commencer ù se former pendant cette période. D. Les L-înions et dépôts cai!!oufetix des terrasses recOU- — 70 — vient les bas-plateaux de la Gascogne et du Quercy, généra- lement étages en immenses gradins, entre 100 et 2U0"> d'alti- tude. Ces divers dépôts, très-analogues aux dépôts anciens des vallées, sont siliço-argileux, glaiseux ou caillouteux. Environs de Montauban , Saint-Martial , Léojac , Vignar- naud, etc. P. Le i-smon des plateaux (s. a. f. g- q), d'ordinaire argdo- siliceux, souvent coloré en rouge ou en jaune par des hy- droxydes de 1er pisolithiques (f), passant latéralement et verticalement à des sables graveleux ou à des cadloux gra- nitiques (g;, schisteux ou quartzeux (q), recouvre les coteaux élevés et les plateaux allongés de la Gascogne, de laLoma- gne et du Quercy, notamment dans les cantons de Verdun, Beaumont, Lavit, Monclar, Négrepelisse. Caussade, Mo- lières, etc. TERRAINS TERTIAIRES Les terrains ci-après, d'origine fluvio-lacustre, recouverts par tous les terrains de transport ci-dessus, sur une étendue de 180,000 hectares ou mis à nu par érosion sur 126,000 (1) hectares, forment le substratumxïsMe ou probable d'environ 306,000 hectares, soit plus des quatre cinquièmes du départe- ment. Ces terrains comprennent des séries alternantes ou des groupes juxtaposés ou superposés: \'' à' argiles martieuses ; 2° de sables ou d'arènes tantôt molasses, tantôt gréseuses, et 3" de calcaires plus ou moins argUeux ou siliceux. ]VP. Les Argiles, sables et eaSeaîres siipérieiii-s OCCUpenl au-dessous des limons, des sables et des cailloux des plateaux les points les plus élevés f entre 220 et 280"» d'altitude), dans les cantons de Verdun, Beaumont, Lavit et Auvillar. Sur les plateaux calcaires de l'Agenais et du Quercy, ils forment des buttes étroites, d'une faible puissance, donnant des sols médiocres dans les cantons de Lauzerte, Bourg-de-Visa et Montaigu. On ne trouve dans les arènes de cet étage que quelques ossements indéterminés d'herbivores et de ruminants. (1) Une erreur typographique inaperçue sur la carie, porte retendue des terrains lerli;iircs miocènes à 28,38o au lieu de 83,265. — 71 — Les Calcaires de la Gascogne, gris, maculés de jaune, pro- pres à la taille, à Gramont, -Marignac, Maubec, au sud-ouest de Lavit et Beaumoiit, et détachés par les érosions de l'Ar- rax et de la Gimonne, de leurs analogues du Gers, ligurent ici (pour ne pas multiplier les couleurs) sous la même teinte jaune {^P) que le calcaire gris de l'Agenais. M^ Le Caicusî-e gris de l'Agenais, siliceux (s) OU magné- sien, gélif, sec, fendillé, est exploité seulement pour moel- lon (cj. Il l'orme les plateaux pierreux et secs, entre 200 et 250'" d'altitude, dans les cantons de Bourg de-Visa, Lauzerte et Montaigu. Fossiles : Hélix (jirundica ou subglobosa, Pla- noî^bis soiidus, Bijtlnnia Lemani, Limnœa Pachygaster. M' Les Argiles, inarues et sables moyeeis constituent la majeure partie des terrains de la Gascogne et de la Loma- gne, entre 120 et 200"' d'altitude moyenne. Ils s'allongent en terrasses successives érodées et nivelées d'abord par la Garonne, du S.-S.-E. à l'O.-N.-O., puis creusées et divi- sées en éventail, du S.-O. au N.-E. et au N.-O., par la Gimonne et par des ruisseaux divergents. Ces molasses sont presque partout recouvertes, comme les argiles, les sables et les calcaires supérieurs (M*) qui les surmontent sur les plateaux (sans ligne de démarcation bien caractérisée), de cailloux et de limons siliço-argileux (s a) imperméables ou trop secs, partant peu fertiles et cultivés seulement en cé- réales, vignes, bois ou prés secs. Dans les vallées et sur leurs Hancs plus ou moins raides et ravinés, surtout à l'ex- position Sud et Ouest, quand leurs pentes ne sont pas ca- chées par les dépôts meubles, ils déroulent au contraire en longs rubans, sur une hauteur d'environ 60«>, leurs alternats argilo-calcaires, verdoyants de maïs, de luzerne, de sainfoin et de trèfle, interrompus seulement par des pointements arénacés grisâtres. En se rapprochant de la Garonne efde l'Agenais, ces molasses diminuent d'épaisseur, s'atténuent beaucoup sur la rive droite et disparaissent entre le calcaire gris (xM'^el le calcaire blanc (M,) ou recouvrent les molasses inférieures Mj, autour et au nonl de Moissac, et sans qu'il soit possible de bien déterminer leurs limites respectives. Mj Le Calcaite blanc IiycîraseHqwe tîe l'Ay;cnass , d'unô — Ti — puissance nioyonno de lo t» 20'", et auquel certains géolo- gues rattachent le calcaire gris M'^ (ce qui lui donnerait alors 60'" de puissance), tandis qu'il en a 6t6 jusqu'ici dis- tingué par sa nature et sa position, se montre sur les deux rives de la Garonne. (Voir la coupe de Mansouville à Cas- tels, par Auvillar et Valence.) Ce calcaire grenu, siliceux, argileux, souvent vacuolaire, mais résistant, propre à la taille et donnant de la bonne chaux hydraulique, forme de faibh'S escarpements à mi-flanc ou vers le haut des coteaux de la rive droite de la Garonne. Il peut être suivi par Bou- dou, Malause, Goudourville, Castels, etc..., entre 130 et 150"' d'altitude, jusqu'à Agen, et dans les vallées de la Séoune et de la Barguelonne, par Casques, Montjoy, Mira- mont, Lauzerte, Bourg-de-Visa, Monlaigu, où il remonte peu à peu jusqu'à près de 180" d'altitude. Il existe aussi sur la rive gauche de la Garonne et presque à la base des ter- rasses, à Dunes, Mansonville, Auvillar, Saint-Michel, Pauly, Saint-Rocli, Caumont, Labourgade et Larrazet sur la Gi- monnc ; mais de ce côté il s'abaisse jusqu'à 120 ou 110'", et finit probablement entre Beaumont et Verdun, recouvert par les argiles et les sables moyens (M') ou remplacé par les molasses inférieures, sableuses et marneuses, qui se mon- trent à Cordes, Bourret, Savenès, Aucamville, Montbartier, Dieupentale et Pompignan. Sur certains points de l'Agenais ce calcaire paraît divisé en deux assises séparées par des argiles, des sables d'une faible épaisseur et quelquefois par des conglomérais bréchi- formes qui ne sont que l'amincissement des argiles et sables moyens (M'). L'assise supérieure semble n'être plus alors, à son tour, que l'amincissement final au S.-O. du calcaire gris beaucoup plus puissant vers le N.-O. Quant à l'assise inférieure, elle éprouve parfois des plon- gements considérables, notamment du côté de Gasques, tandis qu'elle remonte peu à peu sous une faible pente vers le N.-O. Les mollusques caractéristiques de cet étage sont VHelix Ramondi, Aginensis ou Oxystoma, Tournait, Planor- bis Cornu , Limnœa Pachijgaster, Cyclostoma elegans-anti- quum, Nerita, Melanopsis. Un niveau aquifère à la base de ce calcaire ou plutôt une série de gisements d'eau donnant lieu à des sources plutôt - 73 - nombreuses qu'abondantes (Gasques fait exception', se révèle vers l'altitude moyenne de 150"^, avec un écart en plus ou en moins de 20™, à raison de l'inclinaison des cou- ches. M,i Les Molasses inférieures de Moàssac ou émi:nt érodées cl rajjijrochées de l'autre. Bien ([ue les cab aires supérieurs du Quercy EMj, et les molasses sous-jacentes EM|, dérivent en grande partie des phénomènes sidérolithiques, qui ont été si con sidérables dansle Pérignrd, le Lot et leTarn-el-Garonnc, il a paru bon de les en distinguer, à raison de la prédominance de la sédimentation dans leur mode de dépôt sur les bords du lac tertiaire et de réserver une place spéciale aux matières- éruplivesdu sidùrulilhique réunies dans le groupe suivant EP-EO. — 75 — accumulés en buttes surmontées de calcaires d'eau douce (EM,,), aujourd'hui érodés, sur les plateaux, de calcaire ju- rassique, entre Caylus, Saint-Antonin, Montricoux, Sept- fonds et Puylaroque, notamment à La Mandine, Servanac, Lasalle, Lavaurelte, Mouillac. On le trouve étalé sur ces mêmes pentes jurassiques, notamment entre St-Cirq et Mon- tricoux ou sur le revers occidental de la vallée de la Vère, en dépôts irréguliers , rubéfiés par l'oxyde de fer qui s'y trouve fréquemment à Télat de limonites ou de Pisoltthes de fe?- /îi/f/z-ojcj/f/é exploitées à Bruniquel. Ces argiles, ces limoni- tes, ces sables se sont accumulés surtout dans les dépressions et dans les crevasses et fissures étroites, mais allongées et orientées, qui accidentent cette région plissée et disloquée et dans lesquelles on a découvert, en !86o, et exploité de- puis très-activement, jusqu'à 40 ou oO™ de profondeur, des amas considérables de Phosphorite concrétionnée (dosant 75 à 80 0/0 de Phosphate Iribasique de chaux., représentant en moyenne 3G 0/0 d'acide Phosphorique) (1). On a retrouvé presqu'à la surface ou à une petite profon- deur dans ces crevasses, une faune excessivement remar- quable et précieuse pour la paléontologie [2). Dans la légende on a indiqué parmi les fossiles les plus intéressants qui ont été recueillis dans cette région et dé- crits par MM. Gaudry et Filliol ou qui figurent dans les col- lections de Caylus, Toulouse, Montauban, ceux qui parleur ordre d'apparition ou leur abondance relative semblent appartenir en propre ou être communs aux divers étages éocènes, aux niveaux du Gypse de Paris ou du Calcaire de Brie ou même du Miocène inférieur. Dans la coupe placée au bas de la carte, on a fictivement rapproché les buttes tertiaires et les poches à phosphates d'un axe médian, supposé parallèle à la route de Lavau- rette à Caylus. On a voulu représenter ainsi Taxe moyen S.O.-N.E." (entre S.S.O.-xN.N.E. ei O.S.O.-E.N.E. ) des (1) Voir la note de M. Daubrée sur les Phosphorites du Quercy. Compt. rend. Acad. se, 30 ocl 1871, LXXIII. Voir aussi les Remarques straligraphiques et orohydrographiques à la fin de cette élude. (2) Enchaînements du monde animal, mammifères tertiaires, par M. Gaudry. Suvy, 1878. — Phos;.horiles du Quercy, par .M. Fiihol. Annales des sciences géologiques. — Masson, 1876. — 76 - dislocations qui sembleiil avoir le plus anciennement ac- cidenté les couches jurassiques sous-jacentes et déterminé peut-être l'axe de leur plongenient vers le Sud-Ouest, di- rection qui se rapprocherait beaucou[), ainsi que le montre la carte (1), de celle des dislocations de la Cûte-d'Or et des Cévennos. Un autre axe perpendiculaire à celui-ci, représente la moyenne, S.E.-xN.O. des deux autres axes S.S.E.-N.N.O. (Mt Viso' et E.S.E.-O.N.O. (Pyrénées) qui paraissent aussi avoir joué un rôle très-considérable dans la distribu- tion des axes de plissement et de fracture des diverses cou- ches sur les bords sud-ouest du Plateau central, dans leur exhaussement et leur atïaissement, dans la formation des lignes et des zones de sédimentation et de plus grande résis- tance, et par conséquent dans la préparation des axes d'éro- sion et dans le système géologique et oro-hydrographique de toute la contrée (2). TERRAINS JURASSIQUES (ait. 430 à lOC"). Ces terrains d'origine marine et analogues à ceux du Jura et de TAngleterre (d'où leurs divers noms), et, comme eux, formés principalement de plateaux calcaires {Causses), ondulés et disloqués et de collines marneuses profondément érodées, occupent au N.-E. environ GO, 000 hectares. Ils peuvent se diviser en deux parties : l'une supérieure ou Juras!«iqHe, l'autre inférieure ou Lias. Chacune de celles-ci se subdivise à son tour en plusieurs groupes : supérieur et moyen ou Jurassique blanc {P, P), inférieur ou brun {P), (1) Sansaltaclier une importance et une exactitude trop grandes à l'ùge et à la direction des systèmes de montagnes, on a cependant, à litre de rapprociiement (utile tout au moins ;\ connaître) cru devoir iigurer approximati^'cmenl les direc- tions principales, au moyen de-< rayons prolongés sur les bords du cadre de la carte avec leur d.'nominalion al)rt'gée en niajufcules. (2j A rapprocher du grand ouvrage de .'!. Dclesse : lÂlhologk du fond des mers et di; ses caries fl«s mers anciennes el des mers actuelles ; des mémoires de M. Hébert : Les mers anciennes el leurs rioages dans le bassin de Paris^ 1857. Bull soc géol. de France, t<^ série, 1872 , t. XXIX, p. 446 et 553. — Ibid., 3"^ série, 1 875, t. lit p, 512. — Les ondulations de la craie dans le nord de la France. An. des se. géol., t. VII. Masson, 1876. et en Lias supérieur ou noir (J JJ et en Lias inférieur ou gris et iufralias (Jj, L) J^ Les Calcaires de l'oolithe supérieure [Corallo-Kimmé- ridgiens) du Quercy, compactes, très-durs, tantôt blancs, cristallins, sonores, parfois subcrayeux, ailleurs sublitliogra- pliiques, et tantôt grisâtres, esquiileux, occupent une place intermédiaire enlre les calcaires marneux supérieurs ( à ciment-portland) de Fumel-Gondat (Lot), et les calcaires siliceux moyeus des Causses de Caylus et de Limogne. Ils se montrent dans une zone dirigée N.N.O-S.S.E. , des environs de Puylaroque, vers Septfonds et Montricoux. Ils sont en partie recouverts par les premiers dépôts tertiai- res lacustres et geysériens. — Aux carrières de Prunes ou des Peyrières, entre Caussade et Septfonds, à 160™ d'alti- tude, ils fournissent de la pierre à chaux blanche pour mortier, épuration du gaz, etc.. A Lardenne (190">), ce cal- caire dur, esquiileux, difficile à la taille, se lève en dalles, marches, colonnes, rouleaux, etc. — Fossiles : Pinnigenna Saiissurii, Terebratula Subsella, Cidaris. Sources abondan- tes de Puylaroque, Fonlongue. J'-. Les Calcaires de l'oolithe moyenne ( Oxfordien-Kel- lovienj compactes, grisâtres, esquiileux, quelquefois ter- reux et en couches minces, d'autres fois en bancs épais, blanchâtres ou jaunâtres, sublithographiques, alternant à la base avec quelques couches schisteuses de marnes grises, constituent la majeure partie des plateaux calcaires (Gausses) des bords de l'Aveyron près de Montricoux, à ceux du Lot près de Cajarc, entre 200 et 330'" d'altitude, près de Caylus et de Saint-Antonin. Ils plongent généralement vers le Sud- Ouest; mais les couches, comme celles qui sont sous-jacen- tes, sont, sur bien des points, plissées, disloquées. C'est dans les fentes, les crevasses et les cavités formées par ces fractures qu'on exploite les Phosphates de chaux sus- mentionnés. J'. Les Calcaires de l'oolithe inférieure {Jurassique brun) se subdivisent en deux étages : I. Grande ooiifhe [Bathonieu) composée : 1° Vers le haut de calcaires massifs, compactes, gris ou jaunâtres, esquiileux, rudes, parfois gréseux; carrières de ^ 78 — Bruniquel, Puycelcy, Gazais, Saint-Antonin, le Martinet, Tubas près Caylus. 2 ' De calcaires magnésiens ou dolomies cariées, creusées intérieurement en cavernes, avec stalactites, par les eaux des plateaux qui s'intiltrent parles fissures et les crevasses et entraînent la magnésie, ou qui tapissent extérieurement les flancs de cette assise de traînées calcaires ou ferrugineuses brunes, rouges, jaunes, blanches, noires, ce qui leur donne cet aspect ruinit'orme si pittoresque et si caractéristique dans la vallée de l'Aveyron et de la Bonnette, de Bruuiquel à Saint-AnLonin, à Caylus, à Lexos, etc.. Grottes, abris de Bruniquel, Gazais, du Gapucin, de Saint-Antonin, de Cay- lus. 3» A la base, de calcaires compactes, épais, gris ou roses, exploités aussi à Saint-Antonin. II. Uoiiiiee inférieure [Bajocien) formée ?i la base de lits ou bancs minces de calcaire schisteux, gris, alternant avec des marnes noirâtres ou grisâtres, et renfermant en grande abondance les Osirea sublobuta, Plioladomya obiusa, Lima proboscidea, Rhynchonella cynocephala, Belenmites gi- ganteus, Ammonites Murchisonœ. Au-dessus viennent des couches de calcaire marneux, bitumineux, noirâtre, exploité pour chaux hydraulique à Saint-Antonin. Visible à Bruni- quel près de la gare, à Penne, et sur-tout dans la vallée de la Bonnette, rive droite, de St-Antonin à Caylus, Livron, etc., et à Lexos près de la gare, cet horizon de V Osirea sublobata est caractéristique et partout très-reconnaissable. il présente en outre des sources abondantes provenant des eaux de pluie qui s'infiltrent par les fissures des plateaux calcaires, jus- qu'aux marnes bajociennes imperméables, en suivant sur- tout les lignes de fracture N. NO. ou E. N. E. et qui vien- nent au jour en déposant parfois des lufscalcaro-magnésiens: Le Martinet, Moulins de Livron, Saint-Projet... J. Les Bïîsrnes noires et grises clsi tias siipéricHr {^TOUV- cien) très-fissiies, bitumineuses, parfois micacées et renfer- mant des couches minces de calcaire marneux, se montrent avec une puissance moyenne de 70 à 80" aux environs de Bruniquel, dans la vallée de la Vère, dans celle de la Bon- nette, de Saint-Antonin à Caylus, à Lexos, etc. Fossiles : on y trouve en haut dans les marnes grises et — 79 — noirâtres des Turbo, PUcatules, Nucules et principalement Leda rostralis, Cerithlum ; 2° Au milieu, dans les marnes grises, les Ammonites bi- frons, radians ; M» A la base, dans les marnes grisâtres, alternant avec des bancs calcaro-marneux, de 0'" 15 d'épaisseur, des Ammoni- tes serpentinns, hetei-ophyllus, discoïdes ,Belemniîes tripartitus. Jj. Les Caieaiics blets du Lias inuyeu [Liasien) jaunâ- tres extérieurement , lumachelliques , exploités en gros moellon très-dur pour les casernes de iMontauban, se voient à Bruniquel, dans la vallée de la Vère, et près Saint-Anto- nin et Caylus, le long et dans le bas de celles de la Bonnette et de l'Aveyron, où ils forment enclave et soubassement continu ou terrasse, de 30'» d'épaisseur environ, au-dessous des marnes toarciennes doucement inclinées par l'érosion, et au-dessus des marnes liasiennes qu'ils surplombient et recouvrent. Fossiles : Petten œquivalvis, Pinna, Lima. Ces marnes gris-verdâtre, très-tissiles, micacées, renfer- mant des Ostrea ajmbium, de nombreuses Terebratules et Belemniles ; Les alternats réguliers, peu épais (en place ou dispersés) de calcaires marneux et de marnes sableuses grises à Belem- niles niger, Clavatus, Ammonites manjaritatus ; et les cal- caires sableux, gris-bleuté, en petits bancs, avec grands Nautiles, profondément ravinés et désagrégés par les eaux et cultivés en maigres céréales ou en vignes, s'étendent sur- tout entre St-Antonin, Caylus, Puylagarde, Parizot, Fenay- rols et Lexos. Dans les sols marneux et profonds, prospè- rent au contraire les céréales, le maïs, les fourrages. Des calcaires compactes, en gros bancs, gréseux, à ro- gnons siliceux terminent cet étage. Ji,. Les Calcaires des lias inférieur [Sinemurien] représen- tés : 1"En haut par des calcaires gris, rugueux, en plaquettes; 2° Au milieu par des calcaires compactes, lithographiques, lumachelliques ou dolomitiques ; 3° Par des Cargneules épaisses, rougeâtres, sans fossiles, caverneuses, fracturées, émettant des sources magnésiennes (vallée de la Vère , vers Fontbrélière près la Gontario). Ces calcaires et ces dolomies se voient avec une épais- — 80 — scLir approxiinalivc de 200 mètres, surtout entre Verfeil, Castanet , Parizot , Ginals , Fenayrols , sur les bords de l'Avcyron, de la Baye et de la Seye, où ils étendent leurs plateaux nus et secs ou boisés sur les poin s culminants et recouverts d'une terre rougeâtre sablo-argileuse assez bonne pour les céréales dans les dépressions. Aux carrières de Puech-iMignon le calcaire est exploité comme pierre h chaux grasse pour amender les sols granitiques et gréseux. I. Les I>oI«iiises, inarKC!^ et caJc-aires minceS, SChisteuX, magnésiens, jaunes ou gris, alternant avec des marnes vertes, blanchesou violettes, représentent l'int'ra-lias entre Castanet et Ginals. 'p3.2i.Q j)gs Diilomîcs, des marnes irisées, sableuSCS, en petites couches et prnicipalement des grès bigarrés, siliceux, lins ou poudinguiîormes, en grandes masses, reposant sur des grès psammiliques rouges, qui alternent avec des argiles grises, vertes ou lie de vin, forment la région siliceuse du Nord-Est, de Puech-Mignon à Castanet, où cet ensemble de couches montre une épaisseur approximative de 400 mètres. Leurs mamelons arrondis, qui s'élèvent peu à peu jusqu'à 500 mètres, ne présenteront guère que des cliâlaigniers, des chênes et des bruyères, des prairies, des seigles et des avoi- nes médiocres, tant que l'emploi général de la chaux qu'on fabrique près de Loudes ou de Puech-Mignon n'aura pas neutralisé l'acidité du sol et permis la culture du froment et des légumineuses fourragères. Le grès bigarré et le grès rouge sous-jacent exploités à Najac, Laguépie, au Cuzoul, à Puech-Mignon, pour pierres de construction, rouleaux à dépiquer, meules k aiguiser, auges, anciens sarcophages, fourniraient très-probablement, si on les exploitait dans des couches plus profondes et par- tant plus honjogènes, une belle pierre de taille ornementale, comme celle qui a servi h la construction des cathédrales de Strasbourg, Mayence, Cologne, etc. I YY'. LesSeLîstes inieaeéset les gneiss, sorte de granité feuilleté (composé de quartz 50 O/o environ, de feldspath- orthose, d'oligoclase 40 O/o et de micas plus ou moins ma- gnésiens), dressent à pic, dans les gorges de l'Aveyron, près de Laguépie, leurs anguleux feuillets, micacés, gris-noirà- ires, ou talqueux, gris-clair-rosé-verdàtre, et leurs fdons de - 81 - quartzblanc laiteux. Au milieu de ces rocherset de la sombre verdure des chênes et des châtaigniers, des croupes ondulées, recouvertes de cailloux ou hérissées de pointes gneissiques qui s'arrondissent en se désagrégeant en arènes siliço-argdo- potassiques et magnésiennes, laissent voir des prairies bien arrosées dans des vallons étroits et des sols jaunâtres cultivés çà et là en céréales et en fourrages, après avoir été amendés par la chaux. Les filons de quartz avec traces de cuivre, de fer, etc , re- connues dans les schistes et les veines minces de schistes noirs, plus ou moins combustibles, trouvés près de Puech- Mignon, ont paru sans importance après des sondages infruc- tueux. Séanfe «lu 5 février I8T9. Présidence de M. E. Cartailhac. La correspondance comprend les publications récentes des Sociétés et des Revues avec lesquelles la Société est en correspondance, et, en outre: Extraits de Géologie pour les années 1876 et 1877, par MM. Delessë (membre honoraire de la Société), et de Lap- PARENT. \ vol in-S». Paris, 1878. Conférences 'pédagogiques [ailes aux instituteurs primaires venus à Paris pour l'Exposition universelle de ^ 81 8. 1 vol. in-12. Paris, Hachette, 1878 (don de M. Cartailhac). M Artiiez, au nom de la commission chargée d'examiner les comptes de la Société pour l'année 1878, fait son rapport. Le budget est voté; des remerciements sont adressés à M. Lacroix, trésorier. L'auteur, membre titulaire, communique le travail sui- vant : 6 — 82 — Histoire malacologique des Pyrénées françaises I. Pyrénées-Orientales. Par M. FAGOT, membre titulaire INTRODUCTION Notre excellent ami, M. J.-R. Bourguignat, avait eu l'in- tention, en 1864, de publier le résultat de ses études mala- cologiques pyrénéennes. Mais ce projet n'ayant pas eu de suite, encouragé par la bienveillance et l'appui de ce sa- vant auteur, nous venons essayer aujourd'hui de combler cette lacune dans la mesure de nos forces. La chaîne pyrénéenne a été sans doute l'objet de nom- breux travaux conchyliologiques, mais ces travaux se trou- vent disséminés dans une foule d'ouvrages ou de brochures, dont la plupart peu répandus, et contiennent des erreurs multipliées. Grouper ces écrits, en écarter, au moyen d'une critique tempérée, les défectuosités involontaires ou les ap- préciations erronées, nous a paru une œuvre utile et digne d'être soumise à l'examen de nos collègues qui cultivent avec tant de persévérance et de bonheur les sciences natu- relles. Nous donnons en ce moment la liste des auteurs qui ont écrit sur les mollusques des Pyrénées-Orientales ou qui y ont signalé des espèces, en attendant d'aborder les au- tres parties de la chaîne. HISTORIQUE. 1805 Draparnaud. Histoire naturelle des Mollusques terres- tres et fluviatiles de la France, par J.-B. Draparnaud. In-4" avec 13 planches noires gravées et dessine'es par Grateloup. Montpellier et Paris. — 83 — Décrit VH. pyrenaica, trouvée pour la première fois à Prats de Mollo. 1829 MiciuuD (A.-L.-G.) Description de plusieurs espèces nouvelles de Coquilles vivantes. In Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. 111, avec une planche. Description et figures : 1° du Pupa cylindrica, appelé en 1822 parFérussac, Pupa Dufouri, mais qui ne peut conserver ce dernier nom, l'auteur n'ayant donné ni diagnose ni fi- gure ; 2^ de la Physa contorta. -1830 Deshayes (G.-P.). Encyclopédie méthodique. Histoire des Vers, par Bruguière et Lamark, complétée par Deshayes. Paris, 1830-1832. 2 vol. in-4°. Description de VH. iîa/ig'n, découverte à CoUioure parSan- der-Raiig. Nous déclarons ignorer le motif pour lequel les auteurs ont préféré le nom d'Hélix Rangiana, donné par Deshayes à la table analytique des espèces (p. 237), à celui à'Helix Rangii qu'il aadoptéen tête de sa diagnose (p.2o9), et que, par suite, il regardait comme le seul vrai. 1831 MicHAUD (A.-L.-G.) Complément à l'Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France, par Draparnaud. Paris et Verdun. In-4° avec 3 planches lithographiées dessinées par Terver. H. Pyrenaica. H. lactea. L'auteur cite pour la première fois VH. lactea à Perpignan, en faisant toutefois remarquer qu'elle est plus petite et plus colorée qu'en Espagne et en Algérie. H. Rangiana. Michaud, ignorant la description de Deshayes, décrit et figure comme nouvelle cette espèce qui lui a été donnée par Belieu, et observe , toutefois, qu'elle est connue sous ce nom dans les collections. — 84 — H. lenticula. L'auteur signale le premier dans les Pyrénées- Oricnlules cet hélix, qui avait été recueilli depuis longtemps par Férussac en Espagne et dans d'autres localités du bassin méditerra- néen. Physa contorta. 1831-1835. BouBÉE (Nérée). Bulletin d'Histoire naturelle de France pour servir à la statistique et à la géographie naturelle de cette contrée. Première année, 3« section. Mollusques et Zoopliytes. Paris, 1831-1833. In-18, 40 p. — Edit. in-8', 1832-1835, 40 p. — Plusieurs auteurs donnent à l'édition in-18 le nom de 1'^ édition, et à l'édition in-8" le nom de 2« édition. Testacella haliotidea. — Testacella Companyoi. N. Boubée fait remarquer que « l'échantillon que M. Companyo a bien voulu lui communiquer et le seul qu'il ait pu rencontrer (à Saint- Martin du Ganigou), a un test long de 17 millim. et large de 9 millim., tandis que les dimensions ordinaires sont de 8 millim, en longueur et de 5 millim. en largeur. » Bulimus radiatus. Hélix cespitum. — Bouche gauche. Hélix algira. Zonites algirus. Unio Pianensis. Hélix rangiana. H. Ranrji. Hélix Canigonensis. H. Canigonica. Pupa megacheilos. Pupa leptocheilos. Hélix carascalensis. Hélix pyrenaica. Hélix splendida. Limnœa ovata, var. glacialis. Limnœa limosa, var. glacialiS' Pupa quadridens : Bouche gauche. — Nous ignorons le motif pour lequel Boubée a signalé cette pré- — 85 - tendue anomalie, les individus de cette espèce étant normalement senestres. Nous ferons observer que Boubée a omis dans cette liste le Pupa clausilioides [ P. af finis ) , et qu'il connaissait pourtant pour l'avoir vu dans la collection de Companyo, ainsi que ce dernier auteur nous l'apprend lui-même. Il est probable qu'il n'a pas su distinguer ce maillot de sa Cl. frjrenaica [Pupa Pyrenœar'ia), et que plus tard les auteurs des Pyrénées-Orientales ayant vu dans le Bulletin de l'auteur un Pupa clausilioides dont la diagnose paraissait s'adapter à leur espèce, l'auront distribué sous ce nom. 1834-1835 Farines (J.) Description de trois espèces de coquil- les vivantes du département des Pyrénées-Orieutales. Perpignan, 1834. ln-8", 8 p. (Les hélices figurées à l'en- vers, parce que l'on a omis de les retourner sur la pierre). Les figures sont exécrables. Le manuscrit de cet opuscule avait été remis à la Société philomatique de Perpignan pour être inséré dans le Bulle- tin ; l'auteur fit faire un tirage à part qui porte la date de 1834 : c'est celui dont nous venons de parler. Le mémoire fut publié dans le tome I de ladite société, daté seulement de 1833. Dans ce volume, les hélices ont été figurées de nouveau dans leur position normale ; mais le dessin en est encore mauvais. Les espèces nouvelles sont : Hélix Desmoulinsii et Xatartii : Unio Pianensis. 1835 Moulins (Charles des\ Description de quelques Mollus- ques terrestres et fluviatiles de France. In Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. VII, p. 142, 2 pi. L'auteur décrit comme nouveau le Pupa Farinesi, et si- gnale sous le nom de var. tenuimarginata, une forme du Pupa megacheilos appelée par Michaud et Aleron Pupa Fa- rinesi, par Farines Pupa pyrenaica, et par Moquin-Tandon Pupa Badia. — 86 — 1837 Rapport de MM. Delocre et Gompanyo sur un tableau contenant une collection de Mollusques terrestres et iluviatiles du département des Pyrénées-Orientales , offert à la Société philoniatique par M. Aleron. In Bulletin Société philoniatique de Perpignan, t. III, 1^« partie, in-S», p. 85-105. Ce rapport, très-intéressant au point de vue historique,, donne la liste des espèces comprises dans le tableau des Mollusques des Pyrénées-Orientales offert à la Société philo- niatique par Aleron, menuisier (1), qui profitait de ses loi- sirs pour rechercher les espèces du département, indique quelques nouveaux Mollusques trouvés par Companyo, ren- ferme des détails intéressants sur les tentatives d'acclima- tation de quelques espèces étrangères au pays et sur les espèces spéciales au département. Il contient en revanche plusieurs erreurs que nous signalerons en en donnant une analyse assez complète. 11 semble avoir été rédigé en entier par Gompanyo, et le nom de M. Delocre n'intervient qu'à propos de son expérience chimique sur les valves des Uiiia littoralis et Pianensis, expérience dont nous parlerons à sa place. Voici d'abord la liste des espèces recueillies par Aleron : Ancilus (sic !) fluviatilis. Ancilus (sic!) lacustris. Limax cyreneus (sic !) . — Limax cinereus. Testacellus haliotidea. Testacella haliotidea. Companyo a recueilli à la métairie de Paiilarés, près Ri- garda-en-Conflent, deux individus de la testacelle qu'il avait découverte à Saint-Martin-du-Canigou, testacelle dont la coquille l'avait frappé par ses dimensions extraordinaires; il constate aujourd'hui que la grosseur de l'animal et les couleurs habituelles de son corps sont bien différentes de (I) Ce tableau a été transporté au Musée de Perpignan où nous avons pu examiner les espèces, mais seulement à travers une vitrine. — 87 — celles de la Testacella haliotidea ; mais il n'ose point ériger cette nouvelle testacelle au rang d'espèce. Vitrina diaphana. Vitrina elongata. Hélix conica pyramidata. elegans. — Hélix terreslris. rupeslris. strigella. maritima. — Hélix lineata. Farmôi/Zs. Plusieurs espèces sont réunies sous ce nom. Pisana. Pomatia. C'est le capitaine Kindelan qui apporta cette espèce dans les Pyrénées-Orientales. Aleron déposa près de sa vigne plu- sieurs individus, lesquels se reproduisirent ; mais ils furent recherchés à cause de la délicatesse de leur chair et devin- rent très-rares. Les autres individus furent acclimatés par Gompanyo dans le jardin de feu M. Rigaud, pépiniériste; cette espèce devint si abondante, qu'on fut obligé de la dé- truire à cause des ravages qu'elle exerçait. Hélix Xatartii. Gompanyo s'escrime à prouver que les individus jeunes des H. Xatarlii (Farines) ou Canigo7iensis (Boubée) (ces deux espèces pour lui n'en font qu'une), diffèrent beaucoup de VH. arbustorum, et conclut en disant qu'ils lui paraissent n'être que de jeunes sujets de 1'^. arbustorum, ou du moins qu'ils peuvent être rangés dans les nombreuses variétés de cette belle espèce. Hélix candidissima. — Zoniles candidissimus. aspersa. naticoides. Hélix aperta. sylvatica (erroné). nemoralis. hortensis. vermiculata. lactea. Hélix apalolena. — 88 — Les observations du rapporteur au sujet de VHelix lactea présentent assez d'importance à cause des erreurs qu'elles entraîneront plus tard, pour que nous croyions devoir les transcrire en entier : « x\I. Ganta a déposé près d'une de ses propriétés plu- sieurs individus de V Hélix lactea qu'il avait reçus de Valence (Espagne] ; ils se sont reproduits ; mais les jeunes sujets durent supporter, la première année , l'hiver très-rigou- reux de 1830, et périrent presque tous. Les hélices qui résistèrent à celte température si froide n'atteignirent point la grosseur de celles qu'il avait reçues; il paraît que cette espèce a besoin, pour son développement, de beaucoup de chaleur, car toutes celles qui viennent dans ce pays ne sont pas aussi développées ni aussi variées de belles couleurs que celles que nous recevons d'Espagne et d'Alger. » Cette hélice se trouve néanmoins en grande quantité au lieu appelé /as Lloberas, entre Perpignan, Cabestang etChâ- teau-Roussillon. coupé par des ravins où le soleil darde avec force. Nos paysans appellent cette hélice Llobera ; elle est très-recherchée, car sa chair est bonne et fine. Je n'ai pu découvrir si c'est du nom de l'hélice qu'on a surnommé ce terrain, ou si c'est du nom de la localité qu'on a baptisé la coquille. » Il résulte pour nous évidemment de ce qui précède, qu'il existait h Las Lloberas une race indigène d'Uelix /acfeo plus petite que le type , très-bien connue des paysans, et qu'en 4830 M. Canla essaya d'acclimater, mais sans succès, dans le Roussillon quelques H /acfea rapportés de l'Espagne. Hélix Companyonii. Hélix Companijoi. Companyo trouve que cette hélice, qu'il a découverte, se rapproche beaucoup des Hélix serpentina et ondulata (sic!}» mais pense qu'elle est nouvelle. Hélix splendida. Signale une variété à bouche rose, com- mune dans les Albères, cinctella Hélix limhata junior. — 89 — carthusianella. Hélix carthusiana. Olivieri. » » var. rufilahris. conspitrcata. Apicina. ericetorum. cespitum. Desmolensii. Hélix Moulinsiana. Companyo dit qu'il a découvert cette espèce k La Preste, en 1823, qu'il l'a placée dans sa collection sous le nom d'Helix cornea, à observer ; qu'il l'a examinée depuis attenti- vement avec Marcel de Serres et qu'ils ont décidé, malgré qu'elle se rapproche beaucoup de VH. cornea, de la distin- guer, parce que le caractère qui l'en sépare tout-àfait, « c'est que le péristome est constamment contigu. » Ce caractère est sans doute exact, mais il n'est point infaillible, puisqu'il existe également dans V Hélix cornea. Companyo aura sans doute confondu les deux espèces ; cette supposition est ap- puyée par ce fait que notre auteur prétend que Michel a trouvé une variété de VHefix Desmolensii h Saint-Girons, et que cette prétendue variété est précisément V Hélix cornea recueillie par M. Gaston de Malafosse, dans les environs de cette localité, le 1 1 mai 187'2, lors de l'excursion de la So- ciété d'Histoire naturelle de Toulouse. Hélix squammatina. Hélix cornea, var. cornea. Rangiana. Hélix Rangi. pyrenaica. lapicida. obvoluta. pulchella. lenticula. rotundata. Algira. Zonites ahjireus. Espèce rapportée de Montpellier par Companyo et déposée dans diverses locaUtés ; les individus se reproduisirent et se conservaient encore en 1837. — 90 -- Hélix lucida. Zonitesnitidus. nitida. Zonites lucidus vel Farmesianus. nitens. Zonites crijstallinus. Succinea amphibia. Succinea elegans et Pfeifferi. oblunga. Bulimus decollatus. ventricosus. Hélix barhara. acutus. Hélix acuta. radiatus. Buliir.us détritus. Achatina lubrica. Ferussacia subcylindrica. acuta. Cœcilianella....? folliculus. Ferussacia foUiculus. Compaiiyo observe avec raison que Michaud a négligé de mentionner comme vivant aux environs de Perpignan cette espèce qui lui avait été communiquée par Ganta. Pupa marginata. Pupa muscorum. granum. inédite. avena. Pupa avenacea. frumentum. Pupa pohjodon. cinerea- Pupa quinquedentata. Pyrenearia. Companyo avait trouvé à la Preste, en 1823, une espèce qu'il inscrivit dans sa collection sous le nom de Clausilia, rare, à observer. Maintenant il est fixé sur la valeur de cette espèce : il la rapporte sans hésitation au Pupa Pyrenœaria de Michaud et à la Clausiliapyrenaica de Boubée. Or, ce maillot n'est autre que celui que Rosmassler appeleraP. af finis deux. ans plus tard. L'auteur du rapport fait en outre savoir que ce maillot ressemble tellement à une Clausilie, que tous les naturalistes s'y sont trompés, et que Aleron, de Boissy et lui n'ont été convaincus que c'était un Pupa, qu'après en avoir ouvert plusieurs individus pour voir la conformation intérieure de la bouche. Trois savants pour distinguer un maillot d'une clausilie ! Il faut avouer que la science mala- cologique n'atteignait point son apogée à cette époque. — 91 — Pupapyrenaica. fupa cylindrica. Farinesi. Pupa leptocheilos. variabilis. Pupa midtidentata. fragilis. Baliaperversa. quadridens. Bulimus quadridens. polyodon. Pupa ringigula. Vertigo vertigo. Veriigo pusilla. anti-vertigo. muscorum. Clausiliapapillaris, Clausilia bidens. rugosa. Aleron a réuni sous le nom de CL rugosa plusieurs espè- ces du groupe du nigricans. Carychium myosotis. Alexia myosotis. Planorbis contorsus (sic!). Planorbis contorlus. marginatus. vortex. Planorbis rotundatus. imbricatus. Planorbis carinatus junior. Limnœa ovata. — Limnœa limosa. palus tris. minuta. Limnœa truncatula. Physa hypnorum. Aleron a disposé dans son tableau sous ce nom des indivi- dus de la Physa acuta à spire allongée. Physa acuta. Cyclostoma elegans. obscurum. Pomatias obscurus. Patulum. Pomatias Bourguignati truncatulum. Truncatella truncata. Paludina impura. Bythinia tenlaculata. viridis. \ Toutes ces dénominations sont erronées. A celte nriiln I ^po^"^ '6* Paludinidœ étaient très mal connues, et ' Ton se contentait de déterminations approximatives. anatma. > |>^'3ya„[ pas pu examiner à loisir ces cinq espèces similis. \ dans le tableau, nous négligerors de donner les abreviata noms qui leur appartiennent réellement. — 02 - Valvata piscinalis. Nerilina flnv iat. il is . Anodonta cygnea. Unio lilioralis. Unio Pianensis. Companyo ne peut admettre cette espèce qui est pour lui l'état de vieillesse deV Unio Uttoralis, séjomirànt dans la vase qui lui donne la couleur incarnée, coloration due principa- lement à la présence de substances animales et végétales en décomposition. M. Delocre a eu l'idée de laver avec de l'acide nitrique étendu, pour en enlever l'épiderme, des Unio littoraUs:](i nacre des individus jeunes a présenté une teinte azurée, ei la nacre des individus âgés une teinte rosée semblable à celle de VUnio Pianemis. Cette expérience est concluante. Unio picto7'um. rostrata. Unio Requieni. Cyclas fontinatis. Pisidium amnicum (?) cornea. Sphœriwn corneum. caliculata. Sjjhœrium lacustre. A ces espèces il convient d'ajouter celles qui ont été ob- servées directement par Companyo. Ces espèces figurent dans le rapport à leur place ; nous avons cru devoir les re- jeter à la fin, afin qu'on embrasse d'un coup d'œil les dé- couvertes de l'auteur du rapport. Limax agrestis. silvaticus (sic !) gagates. Milax gagates. marginatus. Milax pyrrichus. rufus. Arion ru fus. 11 est curieux de voir Companyo ranger V Arion aler parmi \esarion, et V Arion rufus, que la plupart des auteurs consi- dèrent comme une légère variété du premier, parmi les limaces. Limax hortensis. Arion hortensis. — 93 — Le rapporteur fait remarquer que cette espèce doit rentrer dans le sous-genre ai^ion (Fér.). Viirina subylobosa. Hélix Quimperiana. Apportée de Brest par M. le baron de Kindelan et accli- matée par Gompanyo sur le bord d'un fossé des parties bas- ses de Château-Roussillon. Cluusilia ventricosa. Trouvée pour la première fois dans le département par M. Xatart, de Prats de Mollo. Planorhe corné. Planorbis corneus. spirorbe. Planorhis spirorbis. Limnœa peregra. Neritina viridis. Gompanyo affirme qu'il a trouvé la Neritina uridis, es- pèce marine et des eaux saumâtres, dans le ruisseau de l'Escouridou, près de Perpignan. Cette espèce rentre dans le genre Gaillardolia, de M. Bourguignat. En ajoutant au tableau d'Aleron les espèces mentionnées par Gompanyo, on a un total de 117. Il faut en retrancher : 1° 3 espèces acclimatées : Zonites algireus, Hélix pomatia et quimperiana; 2° 3 espèces erronées, qui sont : Hélix syl- vatica et cinctella, Planorbis imbricatus. Reste i\i espèces. 1839 RossMAssLER (E. A.). Iconographie der Land and Sus- wasser Mollusken mit vorzuglicher Beruksichtigung der Europaischen noch nicht abgebildeten Arten. — Dresde et Leipzig, 1835-1845. Heft. IX et X, 1839. Dans ce fascicule, l'auteur décrit le Pupa affinis. 1842 Aleron. In Henry, Guide du Voyageur en Roussillon. In-18, p. 327-333. G'estla simple réimpression, avec toutes les fautes d'ortho- graphe, de la liste des espèces mentionnées dans le rapport de MM. Delocre et Gompanyo, et une analyse ou une repro- duction textuelle des notes y contenues. - 94 4845 CoMPANYo. Itinéraire de quelques vallées du départe- ment des Pyrénées-Orientales, etc. In Bulletin Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orien- tales, t. VI, 2« partie (années 1841-1844}. L'auteur recueille : A la truncada d'Ambulla, près Villefranche, les Hélix j^yrenaica, Pupa ringens, Farinesi et ringicula (nova species) Michau (sic !) A Saint-Martin-de-Canigô, Hélix Desmoulinzii (sici) et py- renaica. Au Roc de la Muia, près Flassa, les Pupa quadridens, Farinesi et cynerea (sic !) A la Jassa de la Llapudera (Canigou), VHelix Xatartii. A la fontaine de la Sègre, une très-belle variété del'Helix arbustorum. Dans ce même bulletin, Companyo et le D^ Paul Massot décrivent VUnio Aleroni, et le dernier établit comme espèce nouvelle la Physa cornea. 1847-1851 DupuY (D.). Histoire naturelle des Mollusques terrestres et d'eau douce qui vivent en France. Auch, 1847. Paris, 1830. 2 vol. in-4« de 733 pages avec atlas in-4'' de 31 pi. Testacella Companyonii. Testacella Companyoi. M. l'abbé Dupuy décrit comme espèce nouvelle, sur la simple inspection de la coquille, cette testacclle que Boubée et après lui Companyo avaient considérée comme une va- riété de Vhaliolideaj malgré que ce dernier ait vu l'animal sur place et ait pu ainsi en reconnaître les caractères. Hélix ahjira. Zonites algireus. ^ Le savant abbé reconnaît lc= différences exislant arbustorum. j enlrc 177. artus/orum d'une part, et les H. Canigo- Canigonensis. ) nends et Xalaria qui sont pour lui une espèce uni- Xatarti \ ^^^^ ^^ l'autre. Pourtant il n'bésite point à les ranger / tous trois en synonymie. pyrenaica. cornea. - 95 - V Hélix squammatina est rangée parmi les synonymes de VH. cornea. Hélix Desmolinsii. Hélix Moulinsiana. Dans le tableau analytique des espèces du genre Hélice, l'auteur appelle cette espèce H. Monlinsii ; plus tard, re- venant sur sa détermination, il lui donne le nom 6.^ Hélix Desmolinsii, en faisant toutefois observer en note que, s'il n'a point conservé le premier nom, c'est parce que M. Fari- nes l'a nommée ainsi, et que le droit de priorité lui paraît préférable h une règle d'étiquette de langage. Hélix lapicida. L'on trouve dans les Pyrénées-Orientales une variété jau- nâtre ou blanchâtre flammulée de fauve. Heliv splendida. M. le D' Penchinat, de Port-Vendres, lui a communiqué du Mont-Béarn et d'autres points des Albères, la variété rose (variété à bouche rose de Gompanyo). Hélix Compaiiyonii. Hélix Companyoi. Notre auteur décrit avec soin et fait figurer l'Hélice trou- vée par Gompanyo et ainsi nommée par Aleron, qui ne l'avait point publiée. Hélix lactea. Hélix apalolena. Trompé par les phrases ambiguës de Gompanyo, M, l'abbé Dupuy croit que cette espèce a été acclimatée. Hélix strigella. On trouve une variété d'un fauve rougeâtre avec une bande blanchâtre sur le dernier tour. Hélix cinctella. M. Pabbé Dupuy ne croit point, et avec raison, à la pré- sence de cette espèce dans les Pyrénées. Toutes les hélices qu'il a reçues sous ce nom étaient des variétés fauves de V Hélix limbata. Hélix rangiani. Hélix Rangi. conspurcata. Trochilus. Hélix terrestris var. depressa. — 96 — Celte espèce n'avait point encore été signalée. Hélix cespitiim. pyrainidata. conoidea. Bulimus ventrosus. Hélix barbara. Zua Boissyi. Àzeca Boissyi. L'auteur ajoute, sans s'en douter, à la faune des Pyré- nées-Orientales une magnifique espèce qui y avait été re- cueillie par M. de Boissy, lequel, malheureusement, ne se souvenait plus de la localité. Cette espèce, malgré son abondance relative, ne devait être retrouvée que vingt ans plus tard. Zua folliculus. Ferussacia folliculus. Clausilia ventricosa. Cette espèce lui paraît manquer dans les Pyrénées et leurs dépendances, bien qu'il ait reçu plusieurs fois sous ce nom, des diverses parties de la chaîne, les Clausilia Rol- phii ou dubia. Ce fait n'est point exact. La Clausilia ventri- cosa existe positivement dans les Pyrénées-Orientales, Pupa megacheilos, Pupa leptocheilos. Ce n'est point le type qui existe dans ce département, mais une variété plus petite, à bord moins élargi, moins blanc. Pupa Farinesi. variabilis. Pupa multidentata. Bûileausiana. Cette espèce avait été recueillie dans l'Ariége par de Charpentier et décrite par Kuster, en 1845. iM. l'abbé Dupuy est le premier à la signaler dans les Pyrénées-Orientales, en faisant toutefois observer qu'elle y est moins caractérisée que dans l'Ariége. Pupa ringicula. Ce maillot avait été découvert par Michaud dans les en- virons de Villefranche, en 1842, et publié par Kuster, en 1845. M. l'abbé Dupuy le donne en synonyme au Pupa po- — 97 — lyodon, en signalant toutefois ses différences et en le faisant bien représenter. Piipaclau.nlioides. Pupa af finis. L'auteur soupçonne que l'espèce de Boubée n'est point identique à celle de Rossmasslcr, mais il ne peut rien affir- mer parce qu'il n'a pas pu se procurer le Pupa cluusilioicles. Pourtant il conserve ce nom au Pupa affinis, ce qu'il aurait dû éviter. Pupa Dufourii. Pupa cylindrica. M, Dupuy semble avoir ignoré que Férussac, en nommant ainsi ce maillot, a négligé de Je décrire ou de le figurer. Physa contorta. hypnorum. Limnœa glacialis. Limnœa limosa var. glacialis. Notre honorable correspondant dit que Companyo a re- trouvé dans les mares élevées des Albères la Limnœa gla- cialis du lac de Gaube. Unio Rousii. Unio Aleroni, M. Bourguignat fera observer, avec raison selon nous, que l'auteur de l'Histoire des Mollusques a eu tort d'assimi- ler VUnio Aleroni à son Unio Rousii. Unio Pianensis. Malgré les observations de Companyo et les expériences de Delocre, le professeur d'Auch n'hésite point à maintenir cet unio au rang d'espèce. Unio Capigliolo. M. Dupuy fait remarquer avec beaucoup de justesse que Rossmassler a eu tort de rapporter à l'espèce de Payraudeau les individus des Pyrénées Orientales qui appartiennent tous à VUnio Turtoni. Unio Turtoni. Unio Turtoni (anus). 1855 De Grateloup. Essais de géographie malacologique, par MM. de Grateloup et Victor Raulin. In-S». Baillères. Dans cette compilation, remplie d'erreurs et faite sans 7 — 98 — méthode, nous rechercherons les espèces citées pour la ré- gion qui nous occupe. Limax Valentianus (erroné). Hélix algira var. maxima. Zonites algireiis. cespitum var. sinistrorsa. Companyo7iu. Hélix Companyoi. cornea var. squarnmatina. Hélix cornea var. depilata. Erroné. Grateloup cite comme vivant dans les Albères, à 1,300'", cette espèce qui n'y a jamais existé ! Hélix Desmoulimii. H. Moulinsiana. L'auteur adopte ce nom, mais, comme s'il éprouvait un repentir, il ajoute immédiatement : Hélix cornea var. (?) N'est-ce point une variété de VHelix cornea ? Hélix hispanica, Pfeiifer. H. lactea var. Nous déclarons ignorer quelle est cette espèce ; mais nous pensons que de Grateloup a entendu parler de VHelix hispanica Michaud, Gâtai, test. viv. terrest. et fluviat., en- voyé d'Alger au cab. d'hist. nat. de Strasbourg, in Mém. Soc. hist nat. Strasbourg, t. I, II, tirage à part, p. 2, n» 2, 1833, et que Ganta a essayé en vain d'acclimater dans les environs de Perpignan. Hélix lactea. H. apalolena. lenticula. pyrenaica. Rangiana. H. Rangi. Trochilus. — Hélix terrestris var. Bulimus venir osus. Hélix barbara. Pupa Boileausiana. clausilioides . P. af finis. Le concliyliologue de Bordeaux reproduit l'erreur de l'abbé Dupuy, en donnant comme auteurs à ce j)upa Boubée et Pfeiffer. Pupa Dufourii. P. cylindrica. — 99 — (Voir nos observations dans le compte-rendu de l'ouvrage du savant professeur d'Auch). Pupa Farinesii. P. Farinesi. goniostoma. megacheilos var. marginata. P. leptocheilos. quadridens var. sinistrorsa. Bulinius quadridens . variahilis. P. multideniata. Physa acuta var. cornea. Physa cornea. conforta, hypnorum. Unio Aleroni. capigliolo {Unio Baudoniana (sfc !) Kuster). Unio Tur- toni. pianensis. Tartonii. Unio Turtoni [anus]. Il est facile de se convaincre que le compilateur s'est con- tenté de citer textuellement les espèces mentionnées par l'abbé Dupuy, auxquelles il a ajouté les Hélix hispanica et depilata, erronés, le Pupa goniostoma, non publié à l'époque où ce dernier faisait paraître son œuvre, la Physa cornea, dont il a fait a tort une variété de Vacuta, et VUnio capi- gliolo, à laquelle il a donné un synonyme qui ne lui appar- tient point. Jugez d'après cela du mérite de l'œuvre ! 1855 Drouet (Henri). Enumération des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants de la France continentale et insu- laire. Liège, 18o5. ln-8°, 53 p. Testacella Companyoi. , ,. , ( Caniqonensis. Boubée. Helix arbustorum var. „ . . . „ . ( Xatartii. r armes. Drouet est le premier à reconnaître que VHelix arbusto- rum n'existe point dans les Pyrénées-Orientales ; mais il ne sait point encore reconnaître les caractères spécifiques des H. Canigonensis et Xalarti. Helix Companyonii. H. Companyoi. Desmolinsii. H. Moulinsiana. — 100 — Hélix lactea. H. apalolena. pyrenaica. Rangiana. H. Rangi. strigella. Achatina subcylindrica, var. Boissii. Zua Boissyi. Pupa clausUioïdes (Boub.), af finis (Rossmass.). P. affinis. L'auteur continue à confondre l'espèce de Boubée et celle de Rossmassler. Pupa Dufourii. P. cylindrica. meyacheilos var. goniostoma. P. goniostoma. polyodon. var. ririgicula (iMicliaud olim). P. ringicula. Physa acuta var. cornea. Physa cornea. Unio litloralis var. Pianensis. U. Pianensis. Requieni var. Aleronii. U. Aleroni. 4855 Moquin-Tandon (A.). Histoire naturelle des Mollusques terrestres et lluviatiles de France, contenant des étu- des générales sur leur anatomie et leur physiologie et la description particulière des genres, des espèces et des variétés. Paris, 1855. 2 vol. in-S», avec atlas de 92 p. et 51 pi. col. Limax gag aies. Milax gagates. marginatus. Milax fyrrichus. Testacella haliotidea ç Companyoi . Testacella Companyoi. Suivant l'exemple de Boubée et de Gompanyo, Moquin a le tort de faire redescendre au rang de simple variété cette belle espèce si bien reconnue par M. l'abbé Dupuy. Vitrina diaphana. Viirina Penchinati. major S depressiuscuta. Vitrina Draparnaudi. Zonites candidissimus . L'auteur nous apprend que, d'après Gompanyo, cette es- pèce avait été naturalisée dans les Pyrénées-Orientales; cependant nous avons vu que Gompanyo n'a jamais parlé jusqu'ici de ce fait. — 101 — Zonites nitidulus. nitens 7 hiulca. Moquin commet deux erreurs : la première en faisant de VHelix hiulca de Jan une variété du Zonites nitens ; la se- conde en signalant l'espèce du malacologiste italien dans les Pyrénées-Orientales, attendu qu'elle n'y existe point, à notre avis. Hélix lenticula. Dans ses observations au sujet de VHelix lenticula, notre auteur dit : « On soupçonne que cette espèce a été connue de Linné et désignée par lui sous le nom de strialula (Syst. nat., édit. X, 1 p. 768, 1738) ; mais cette assertion est diffi- cile à confirmer. » Si Moquin avait lu Michaud avec attention, il aurait vu, dans son complément, que c'est Gollard de Gherres qui a donné à notre coquille le nom (VHelix strialula (Linn.), que ce synonyme est erroné, et que tous les auteurs posté- rieurs à Michaud ont donné VHelix strialula (Coll. de Cherr.) comme synonyme de VH. lenticula, sans parler du nom linnéen. Hélix Rangiana. arbustorum 7 Canigonensis. Hélix Canigonensis et Xartatii. Comme M. Drouet, Moquin a compris que le véritable arbustorum ne vivait point dans les Pyrénées-Orientales. Comme lui il n'a pas su discerner les caractères des Hélix Canigonensis et Xatartii. Hélix j)yrenaica. Kermovani. Hélix quimperiana. Moquin, qui a changé le nom de de Ferussac sans motif plausible, nous fait remarquer que VHelix quimperiana a été acclimatée dans les Pyrénées-Orientales. Hélix cornea -n Moulinsii. H. Moulinsiana. Nous sommes étonnés que Moquin-Tandon n'ait point fait l'anatomie de cette espèce. L'observation de l'animal lui au- rait fait éviter l'erreur dans laquelle il est tombé. — 102 — Hélix cornea o squammatina. H. cornea var. lapicida 7 grisea. C'est la même variété que celle signalée par M. l'abbé Dupuy. Hélix splendida. p Penchinatia. y. roseo-labiata. Notre auteur sépare en deux sous-variétés la variété à bouche rose de Companyo et M. l'abbé Dupuy. Hélix Companyonii. H. Companyoi. luctea. II. apalolena. Reproduction de l'erreur de M. l'abbé Dupuy au sujet de l'acclimatation de cette espèce dans les Pyrénées-Orientales. Hélix hortensis. sous-variété Lespesia 1 .23 45, rose à bandes soudées. Menkea 003, 45, rose à bandes distinctes. lutea, jaune brill'. ) „ - . „ sans bandes Bauaoma, lauve. ) Nous devons être étonnés de voir le savant anatomiste qui, dans la préface de son ouvrage, reprochait à ses con- temporains « de compter des poils et de louper des stries », s'amuser patiemment à distinguer des sous-variétés de sous- variétés. Hélix sylvatica. Reproduction de l'erreur d'Aleron. Hélix pomatia (acclimatée). aperta (naturalisée). limbata iminor. strigella p fiicescens. C'est la variété fauve-rougeàtre à bande blanchâtre du professeur d'Auch. Hélix cinclella. Mentionnée d'après Aleron et erronée. — 103 — Hélix explanata. apicina. unifasciala n rugosiuscula. H. rugosiuscula. Moquin est le seul auteur, à notre connaissance, qui ait eu l'idée de faire de VHelix rugosiuscula, espèce si bien caractérisée, une simple variété de l' Hélix unifasciala. Hélix lineata. a vittata {typus). p hypochroma. S castanea. t hypozona. X alhina. Toutes ces variétés, recueillies à Port-Vendres par M. Pen- chinât, sont fondées sur la disposition des bandes ou leur absence. Hélix conspurcata. ericetorum ç striala. variabilis r subcarinata. H. lauta. pyramidata. terres tris, trochoides. conoidea. bulimoides. H. barbara. Bulimus montanus. Moquin cite cette espèce comme faisant partie de la po- pulation malacologique des Pyrénées-Orientales sur l'auto- rité de M. l'abbé Dupuy, qui ne l'y a jamais signalée. Bulimus détritus. quadridens. Outre le type rencontré par Aleron, Moquin cite à Port- Vendres une var. major. Bulimus subcyliudricus. Ferussacia subcylindrica. folliculus. Ferussacia folliculus. acciula. Cœcilianella decollalus. — 104 - Clausilia bidens. perve7'sa y pyrenaica. Cl. nigricans \ar. Pnpa pcrversa. Balia perveraa et pyrenaica. quinqiiedentata. 1(3 rufula. mefjacheilos '/ temiimarginata. Pupa leptocheilos. ï'c, goniostoma. Pupa goniostoma. \ Moquin cite le premier dans le déparlement, le P. goniostoma que Kuster avait publié en 1845 et signalé dans le sud de la France, sans indica- tion de localité. Seulement, notre auteur a tort d'en faire une variété du P. megarheilos avenacea. Farinesi. Frumentum. Espèce erronée citée sous la foi d'Aleron. Pupa ringens{l) Aleron prétend avoir recueilli cette espèce dans le dépar- lement ; Moqiiin ne l'y introduit qu'avec un point de doute. Pupa pyrenœaria. — Pupa af finis var. M. Sarrat a recueilli le type à li Preste, et M. Braun à Villefranche ; tous deux l'ont communiqué h Moquin. Pupa pyrenœaria S saxicola. Notre auteur avait fait autrefois une espèce de cette va- riété sous le nom de Pupa saxicola. Aujourd'hui il reconnaît son erreur en la supprimant avec franchise. Pupa secale. On trouve en dehors du type une variété que Moquin nomme cylindroides et qu'il assimile à celle recueillie à Ga- varnie par M. l'abbé Dupuy. Pupa secale ç Boileausiana. P. Boileuusiana. Moquin ne parle point des différences existant entre les individus de l'Ariége et ceux des Pyrénées-Orientales, ainsi que l'avait fait le professeur d'Auch. Pupa granum. folyodon. — 105 — Cette espèce est signalée à Prals de MoUo et à la Preste. Pupa polyodon 7 minor. P. ringicula. Cité comme vivant à Banègues, Figuères et Villefranche. Pupa multidenlata. af finis. var. cijlindrella. A la Preste, var. elongata. A Prats de MoUo. cylindrica. On rencontre le type à Villefranche, à Ar- les et à la Preste. |3 polyodon. A Villefranche, d'après Michaud. § curta. A Arles, selon de Boissy. miiscorum. Verligo muscorum. anti-vertigo pusilla. Carychium myosotis. Alexia myosotis. Planorbis complanatus. carinatus. C'est M. l'abbé Dupuy qui, d'après Moquin, aurait le pre- mier signalé cette espèce dans notre département. Planorbis vortex. A M le D"^ Penchinat appartient la découverte authenti- que de cette espèce dans la région qui nous occupe. Planorbis spirorbis. nautileus. albus. Cette espèce n'avait pas encore été signalée ; elle a été également recueillie par M. le D-" Penchinat. Planorbis contortus. corneus. Physa contorta. acuta. hypnorum 7 cornea. P. cornea. Moquin rattache à l'hypnorum cette espèce que Grateloup et Drouet avaient mis à côté de Vacuta. — lOC — Limnœa limosa. truncatula 7 minor. Variété récoltée à Gollioure. faluslris. Ancyhis lacustris. Cyclostoma obscunim ç truncalulum. Pomatias obscu7'us var. truncatula. patulum. Pojiiatias Bourguignati. Bythina abreviata var. Reyniesii. Paladinella viridis. Anodonta cygnœa -/ ventricosa. Anodonta ventricosa. \S Rayii. ) . ,^ _ , . anatina Argelès. Penchinat. \t coarctata) Unio rhomboideus /3 Pianensis. Unio Pianensis. Moquinianus. Moquin cite dans les Pyrénées-Orientales un Unio qui n'y existe point et qui lui a été dédié par M. l'abbé Dupuy. V Unio Moquinianus a été trouvé dans les Hautes-Pyrénées et semble spécial à cette région. ... { S Aleronii Unio Aleronii. ( fl Turtonii. Unio Turtonianus. Pisidium arnnlcum 7 slriolalum. 1863 CoMPANvo. Histoire naturelle des Pyrénées-Orientales, Arion empiricorum. A. rufus et A. ater. hortensis. Limax maximus. GjDmpanyo donne en synonyme à cette limace le L. anti- quorum Fér. qui est le Limax cinereo niger Sturm. et le Limax cinereus MuUer. Limax agrestis. sylvaticus. gagates. Milax g agates, marginatus. Milax pyrrichus. Testacella haliotidea. Companyonii. Companyoi. Décrit pour la première fois les caractères externes de l'animal et le fait figurer. — 107 — Vitrinaelongata. diaphana. Vilrina Penchinati. pellucida. subglobosa. Vitrina major. Succinea putris. oblonga. Il est à peu près certain que l'auteur a désigné sous ce nom le S. elegaiis Risso, puisqu'il lui donne comme syno- nyme le S. longiscata Morelet, se rapportant précisément à cette espèce. Succinea oblonga. Pfeifferi. Hélix naticoides. H. aperta. melanostoma. pomatia. Est devenue très-rare en 1865. aspersa. vermiculata. lactea. H. apalolena. Après avoir reproduit la note citée à propos de l'acclima- tation de cette espèce par de Ganta (voir page 88),Compa- nyo ajoute : « Il paraît que cette espèce exotique (de Va- lence) a besoin de beaucoup de chaleur pour se développer; car les nôtres , celles du pays , sont régulières dans leurs formes et varient peu dans leurs couleurs, » dissipant ainsi tous les doutes qu'avait laissé dans l'esprit des auteurs sa phrase ambiguë du rapport sur le tableau d'Aleron. Hélix Companyonii. H. Companyoi. splendida. sylvatica. H. nemoralis var. nejnoralis. hortensis. arbustorum. Xatartii. Xatarti et Canigonensis. Candidissima. Z. Candidissimus. Pyrenaica. — 108 — Hélix cornea. squammatina. Cornea var. Desmolinsii. Far. //. Moulinsiana. lapicida. pulchella. costata. obvoluta. hispida. strigella. carthusiana. rufilabris. — Hélix carthusiana var. limbata. cinciclla. H, limbata. rupestris. pygmœa. Il est à présumer que ce nom réunit les H. micropleuros et Massoti. nitida. Zonites nitidus. Olivetornm. Zonite incertus. nitidula. lucida. nitens. cristallina. algira. Acclimatée. Se conserve encore, parce que sa chair coriace est dédaignée des cultivateurs. 7-otundata. Rangiana. H. Rangi. Gompanyo nous apprend que Rang le premier, en station à Port-Veiidres, trouva cette coquille dans le ravin qui des- cend de Consolation. Par suite, M. Deshayes a eu raison de l'appeler //. Rangi, et ce nom doit être consacré définitive- ment comme le seul conforme à la nomenclature. Hélix explanata. trochilus. H. terrestris var. depressa. elegans. trochoides. — 109 - Hélix pyramidata. apicina. conspurcata. s triât a. cespilum. ericetorwn. neglecta. submaritima (?) variabilis. maritima. H. lineata. pisana. conoidea. bulimoides. H. barbara.X Companyo range 17/. barbara parmi „ ,. , ,, , Iles hélices et fait de 17/. acufa (leuK bu- Bulimus ventrosus. H. acuta. >■• j- ,• , , , , . Miaies distincts lesquels ne sont que deux acutllS. H. acuta. 'variétés de la même espèce. radialus. monlanus (erroné). obscurus. decollatus. Achatina acicula. Cœcilianella Zua lubrica. Ferussacia subcylindrica. folliculus. Ferussacia folliculus. Clausilia laminata. solida (très-douteux). bidens. rugosa. Sous cette désignation sont comprises plu- sieurs espèces n'appartenant aucune au type de Draparnaud. ventricosa. Balœa fragilis. Balia perversa et pyrenaica. Pupa quadridens . Bulimus quadridens. tridens (?) variabilis. P. multidentata. frumentum (erroné). secale. — 110. Pupa Boilenvsiana. Clausilioides . P. af finis (1). fxjrenearia {%). — Pupa a f finis avenacea. Farinesi. megacheilos. P. leptocheilos . granum. polyodon. P. ringlcula. Dufoiirii. P. cylindrica. similis. P. quinquedentala. doliolum. (Ne serait-ce point le P. triplicata ?} muscorum. umbilicata. anti-ver tigo. Vertigo anti-vertigo. pusilla. Vertigo Venetzi. Carychixim minimum. myosotis. Alexia myosotis. Planorhis contorlus. corneus. (1) Après avoir pris ce maillot pour une clausilie, après lui avoir donné le nom erroné de Pupa pyrenœaria (Michaud), Companyo com- met une nouvelle erreur en le désignant sous le nom de Pupa clausi- lioides Boubée, et en affirmant que M. Moquin-Tandon le regarde comme une variété du Pnpa pyrenœaria. Noire auteur aurait dû savoir que le pupa des Pyrénées-Orientales auquel il attribue l'appellation de clausilioides avait été nommé Pupa affinis par Rossmassler en 1839, et que si en 18 48 et en 1850 Pfeiffer et M. l'abbé Dupuy lui avaient donné le premier nom, c'était à suite dune erreur excusable. Il n'aurait pas dû ignorer que son espèce ne pouvait pas être le Pupa c/aM. de VH. Xalartii sont dues à ces remar- quables relèvements épidermiques, caractère propre à un grand nombre de Mollusques des Pyrénées-Orientales, infir- mant ainsi l'opinion de Gompanyo qui attribuait ce phéno- mène à des restes d'anciens péristomes. 11 nous ap[)rend que le Zonite^ alginis, déposé par Gom- panyo, n'a pu s'acclimater, attendu (ju'il n'en a recuedli qu'un seul exemplaire, il y a déjà longtemps ; Il ajoute trois zonites non encore mentionnés dans les Pyrénées-Orientales. L'un, Zoniles fulvus, est exact. Les deux autres, Zoniles cellarins eiglaber, sont plus que douteux. Gontrairement à la méthode scientifique qui impose de ne signaler que les espèces certaines, noire auteur ajoute d'un seul coup à la population m.ilacologique des Pyrénées- Orientales toutes les Ferus'^acies et cœciliaiielles iiuliquées en France, sans se préoccuper de l'exaciitude des détermi- nations. Il avoue franchement qu'il a pu commettre des erreurs; ce motif seul aurait dû lui faire rejeter toutes les espèces douteu'-es, sauf à les ajouter dans un supplément au fur et à mesure qu'il lui aurait été possible de les déterminer d'une manière rigoureuse. Quels boulever-^ements introduirait ce procédé, s'il venait par hasard à être adopté. Parmi les Ferussacies, le D"" Massot décrit et figure une espèce qu'il nomme Fenissacia cylindrica; cette espèce peut être exce. lente ; malheureusement, ni diagnose ni figure ne permettent de la juger en connai'^sance de cause. Il signale le premier le Papa Brauni. Est-il extraordinaire- — 118 - que ce pupa vivant dans les Corbières se retrouve sur lu portion de cette cijaîne dans les Pyrénées-Orientales? Il estime que le Pupa eudolicha de Bourguiguat est une variété édentule de Va f finis ; Dit qu'il n'a jamais trouvé le Pupa frumentum ; Découvre dans les Corbières le Pupa Partiot' (?) Décrit et figure le Vertigo Bimdoni (V Baudoniuna), espèce nouvelle qui diftère de ses congénères de France par ses cotes très-saillantes : Cite trois vertigos non mentionnés par ses prédécessurs : Vertiyo columella (?) edentula. pygmœa ainsi que le Pupa trijdicala sous le nom de Vertigo tripli- catus. 11 sépare de la Claunlia rugosa de Companyo tous les in- dividus d'une leinle plus foncée et moins striée que le type connu sous le nom de Cluusilia nigricans. et, comme son prédécesseur, confond sous ces deux, noms plusieurs espè- ces qui leur sont étrangères. On lui doit la découverte de : Cjrychium bidentalum. Alexia Massoti. tridentatum. 11 ajoute quatre pomutias. Pomatias apricuf! i erroné!. crassilabris. Pomatias crassilabris et P. hispa- nicus var. septempsiralis (erroné). striolalus (erroné). Cinq limnées : Limnœa auricularia. conugata (??) inlermedia. marginata (?) Thermalis, citée par Boubée et non mentionnée par Companyo. - 119 - Trois physes : Pliysa fontinalis ???) gibbosa et minutissima, très-belle espèce dont le nom doit être changé comme contraire aux règles de la nomenclature. Taslei (??) Sept ancyles : Ancylus cwpuloides (?) costalus (^?) Fabrei (!) gibbosus (?) Moquinianus (??) Radiolaïus C???) Tiberianus (^???) changeant le nomd'.l?Jcj//MS fluviatilis en celui de simplex. Quatre planorbes : Planorbis complanaliis. Limn.non Drap. compressus (1) fontanus ij) nitidus (?) Deux hydrobies : Hydrobea diaphana (^erroné). t .er malts. Sans indication de localité (erroné). Trois paludinelles : Puludinella Astieri (erroné). brevis. bulimoidea (^erroné). Une paludeslrine : Paludestrina acuta. Deux belgrandia : Belgrandia gibba. gtbbenda. Deux valvées : Valvata cristafa. spirorbis. Une nériline : NerUinu Bourguignati (erroné). — 120 — Deux pisidium : Pistdium Hensloivanum. roseum. Il rapporte avec raison au Pisidium Casertanum le Cyclas Movchousii de Companyo ; Donne le nom dMnoc/onto piscinalis à VAnodonta anatina de Companyo; Introduit \'Anodo7ita ventricosa de Dupuy (non Pfeiffer) ; Affirme que VUnio Moquiniamis ne vit pas dans le dépar- tement. 1873 BouRGuiGNAT (J.-R.). lu Soc. scienc. naturelles, histori- ques, lettres et beaux-arts de Cannes, t. III, n" 3, p. 280, 1873. Après avoir rappelé le nom des espèces appartenant au groupe de VHelix }iyginœ:i, l'auteur ajoute en note : « Je ne comprends point dans ce groupe VHelix minulula établie à tort par Paul iVlassot d'après des sommets de Pupa umhili- cata. » 1875 Paladilhe (D"^ A.). Monographie du nouveau genre Pe- ringia. suivie de descriptions d'espèces nouvelles de Puludinidœ, in Annales des sciences naturelles, t. III, art. n'^ 2, I" août 1875, et tirage à part, gr. in-S», 2 pi. Description et figure des : Peringia Massoii. Penchinati. 1876 Juillet BoLRGuiGNAT. (^J.-B.). Species novissiniie mollus- corum. ClausiUa Penchinati. Vitrina Penchinati. Paludestrina aciculina. spiroxia. arenarum. 1876 Fagqt (P.V Monographie des espèces françaises appar- — lil - tenant au genre azeca in BuUet. soc. scientif. Pyr.- Or , et tirage à part br. in-8% 10 p. Perpignan. ISTG. Azeca Boyssii. Dupuyana. 1877 Baudon (D' Aj. Monographie des Succinées françaises. Succinea putris Pfeifferi var. bi^evispirata. Succinea debilis. elegans. ohlonga. 1877. BouRGUiGNAT (J.-R.)- Histoire des Clausilies françaises vivantes et fossiles. Clausilia Farinesiana Penchinati var. orophyla. Compunyoi. mioolena. veniricosa. hispanica. 1877 BouRGuiGNAT (J.-R. ). Aperçu sur les espèces françaises du genre succinea. Succinea Pfeifferi. debilis. j.gonos'oma. 1879 Dupuv (D.) Catalogue des Mollusques testacés, terres- tres et d'eau douce qui vivent à la Preste. In Bull. soc. Hist nat. Toulouse, t XIII, p. 34-59 L'auteur d'^couvre V Hélix Ammonis Strom. Zoni'es radia- tulus, ainsi (jue la vari ;té de VHc'ix nemoralis, que ses pré- décesseurs avaient prise pour VH lix sylvatica. 11 reconnaît que les écliantdlons de VHelijc cornea, formant la variété dont Marcel de Serres a fait son Hélix squamma- fma, ne portent point les squammes mentionnées par plu- sieurs auteurs; mais il laisse ignorer que le véritable Hélix sqmimtnatina ne vit point dans les Pyi'énées-Orientales. — \22 — 11 signale la présence de VHelix Martorelli, Bourguignat , déjà découvert à Amélie-les-Baiiis par M. de Saiiil-Simon, et de VUelx Arrigonis, Rossmassler dont il lait une variété de VHelix cespitum. Il estime que V Azeca Dupuyana, Bourguignat, est une lé- gère variété de son Azeca Bidssii. 11 nie la présence de la Clansilia ventricosa signalée à La Preste par M. le D' Paul Massot. Son avis est que les exemplaires rapportés par nous à la Clamilia Penchinati, Bourguignat, appartiennent à la Clau- silia î^ugosa Drap. Il ne voit d.uis le Pupa eudolicha. Bourguignat, qu'une variété accidentelle du Pupaaffinis, et reconnaît (|ue ]e pupa clausilioides, Boubée, ne peut être placé dans la synonymie de l'espèce de Rossmassler. Il donne le nom de Pupa megncheilos, Jan., var. Bigorien- sis, Charp , subvar. ventricosa, à notre Pupa leptocheilos. il redresse le nom de Physa gibbosa et minu.issima, Mas- sot, pour le modifier en celui de Physa ijibbosa, simple va- riété, à ses yeux, de la Physa acula, Drap. Enfin, M le D' Penehinat, de Port-Vendres , découvre un seul exemplaire d'une acme appelée Acme cryptomerta, de Folin et Bérdlon, coqudle que nous rapportons à VAcme Du- puyi, Paladdlie. Toutes les autres espèces citées dans ce catalogue avaient été antérieurement mentionnées; c'est pour ce mutif que nous les omettons. ISolre savant ami donne des détails très-intéressants sur la siaiion de la plu part des espèces, les localités étant indiquées avec un soin scrupuleux. M. Gaston de Malafosse fait remarquer que le mémoire dont M. Fagot vient de remettre la première partie, est une de ces œuvres de longue haleine dont notre secrétaire gé- néral faisait il y a quelques jours un juste éloge et qui don- - \2:] — nent à notre Bulletin son caractère sérieux et son rang distingué pai'mi les publications scientifiques. Nous devons donc adres^=er à M Fagot nos sincères remerciements et souhaiter qu'il puise poursuivre sans obstacles ni retards la tâche qu'il a si bien commencée. L'auteur, membre titulaire fondateur, donne lecture de la note suivante: Transition du paléolithique au néolithique, Par Al. Emile CARIA ILHAC. En 1870 fil, m'appuyant sur une remarque importante de notre maître Edouard Lartet, j'insistai sur ce fait que nous avons une solution de continuité entre Tàge de la pierre polie et rage de la pierre taill'^e; en 1872, en 1873, eu 187. (2', j'ai développa cette thèse et j'ai répondu, au fur et à mesura de leur publication, aux. observations qui m'étaient faites. En 1878. dans mon ra^jport en quelque sorte officiel, sur l'Exposition universelle, au point de vue de l'âge de la pier e polie, j'ai pu affirmer définitivement un fait qui ne fut pas contesté par les membres du Congrès international des sciences anthropologiques. La question est si grave, si inté- ressante, que la Société d'Histore naturelle de Toulouse sera bien aise, je l'espère, d'être mise au courant. Cette portion des te;nps géologiques que l'on est convenu d'appeler quaternaire, est caractérisée, au point de vue pa- léoiitologupie, parla présence sur le sol de notre territoire d'un certain no nhre d'espèces. Elles apparaissent dans un ordre encore fort obscur; à un certain moment la plupart coexis- tent, mais les unes affectionnent la plaine, les autres la (') Société ar(;héolngi([iie Jn Miili. 3 jntivier. (2/ MalU'iaiiv pour l'histoire de l'hoîiinie, 1872, p. 327; is7;i^ p. 3:3S; 1874, p 4i:i. montagne; il en est qui habitent le pays toute l'année, d'au- tres y Viennent du nord ou du sud soit l'été, soit l'hiver. La situation correspond, en définitive, à la distribution géogra- [jhique de notre faune actuelle. En outre, quelques espèces prédominent les unes après les autres; aprè.s avoir eu leur maximum d'abondance, par suite de causes multiples, elles disparaissent tour à tour. Les unes, les plus anciennes, ne se retrouvent nulle part D'autres ont simplement émigré, ou du moins elles ont survécu ailleurs que chez nous, dans des climats propices à leur durée. Dans l'état actuel de nos connaissances, nous pouvons être assurés que la dispar.tion, l'émigralion se faisaient fort len- tement. Les choses se passent encore ainsi sous nos yeux; on pourrait citer une foule d'animaux qu'on ne rencontre plus que de temps en temps, et qu'on verra longtemps encore à des intervalles de plus en plus éloignés : le loup, l'ours, le bouquetin, le castor et autres. A la fin de 1 époque quaternaire, les stations humaines et débris de cuisine mais renseignent à peu près exactement sur les animaux qui vivaient aiors. .Je dis à peu près et j'in- siste. Les animaux ne manquaient pas, le ciiasseur choisis- sait ; nous rencontrons dans ses rejels les ossements des es- pèces préférées, soit parce que leur capture était plus facile, soit parce que leur chair était meilleure, soit parce que les diverses parties de leur corps étaient d'une plus grande utilité. Mais dans l'ensemble, et comparées aux documents four- nis parles alluvions, les données que iiousoil're l'exploration des cavernes et abris sont exactes et peuvent servir de base à des conclusions positives. Nous pouvons assurer qu'à la fin de l'époque quaternaire, à ce moment qu'une phase de l'industrie caractérise admi- rablement, avec ses os transformés en flèches ou harpons barbelés, ses aiguilles, ses scul[)turesetgravures, traces d'un — 125 - instinct artistique si développé, c'est-à-dire à l'époque delà Madeleine, des Eysies, de Bruniquel, deGourdaii, de Thayn- gen, la faune était encore 1res- riche : le lion et d'autres félis, l'ours des cavernes, la hyène, le renard polaire, se rencontrent quulqu. 't'ois ; le renne est fort commun; une seule grolte, en Suisse, fournil les restes de 250 individus, et une autre dans les Pyrénées i.OOO. Or, voici le fait positif, incontestable : les gisements néoli- thiques voisins de ceux-li, ici les entrées de cavernes, là bas lescit'îs lacustres, ne \i\venl a icune trace de ces espèces, et parmi des monceaux d'ossements de cerf, il n'y a pas UN SEUL fragment de renne. Suppo'^ez un livre, qui après avoir doimé le commence- ment d'un récit, n gligerait de le terminer et présenterait au lecteur une nouvelle histoire. C'est en effet d'une nouvelle histoire qu'il s'agit, nous ne savons guère d'où sortent ces pasteurs et agriculteurs qui se montrent avec tous nos animaux domestiques; c'est à jteine si quelques-uns paraissent — comme Iran ition — posséder d'abonl le chien seulement. Nous sommes loin de ces temps là, il est vrai, et à distance nous pouvons être dupes d'une illusion, cela est même probable; mais d semble que l'Europe est envahie, que des troupeaux arrivent nombreux et se ré- pandent dans tous les sens. Lente ou rapide, l'apparition des animaux domestiques et par suite de l'agriculiure, coïncide avec une série de nou- veautés dans le domaine industriel ; les liens manquent en- tre l'industrie paléolithique et l'industrie néolithique; Ten- semble, la physionomie générale sont profondément distincts. 11 y a deux choses que l'on ne trouve pas, même à l'état rudi- mentaire, à l'âge du renne, c'est la poterie, la hache en pierre polie. Tout cela constitue une civilisation née, développée ailleurs que chez nous. C'est un fait que nous n'avons pas une seule station dans laquelle on puisse reconnaître quelque trace d'un mélange — \2Ù — (le celte civilisation et de la prf^cédente. Il semble que les nouveaux venus n'ont rencontré personne ; aussi insou- ciants, aussi ignorants que nos liergers peuvent l'être aujourd'iiui, ils réoccupent les cavernes, ils foulent aux pieds les loyers méconnus de leurs prédécesseurs oubliés. Au point de vue zoologiijue, le meilleur, la question se pose dans des termes indiscutables. La suite de l'âge du renne tel qu'il se révèle dans des stations classiques, ne se rencon- tre pas dans les dépôts les plus anciens qui v eniunt en- suite. 11 y a là une époque encore inconnue qui correspond à la dispar.lion lente, graduelle, définitive de certaines espèces. Même dans le nord de l'Europe, non loin des pays que le renne habite aujourd'hui, les kjokenmoddmgs n'oUrent ja- mais ses débris. L'homme a-t-il disparu un moment de notre pays? cela n'est pas probable; aucune cause n'en pourrait être donnée. A-t-il cessé de stationner dans ses cavernes atfectionnées? la température devenue moins froide a-t-il vécu de plus en plus en plein air? cela est possible. Est-ce là l'explication di' cet intervalle que nous constatons*^ Nous croyons trop que ces phases des civilisations primitives ont été rapides; si vous n'a.hne.tez pas leur énorme longueur, vous ne pouvez rien comprendre, rien expliquer. Les sta- tions en plein air ont été soumises plus {jue les autres aux actions destructives; mais il y a des exceptions considé- rables (Solulré), qui prouvent av c quelle prudence on doit proposer doS hypothèses en ces matières ; à dire vrai, nous ne savons pas ! Au point de vue géologique, il n'y a rien k observer ; au- cun phénomène ne sépare l'âge du renne de l'ère des ani- maux domestiques: le régime des eaux est le même, le climat seul a dû se moditier, devenir à la fois plus chaud et plus irrégulier L'abaissement de la température à l'âge du renne est incontestable ; la faune et la flore (mousses arc- tiques de Schusseuried) le démontrent. Cependant, si l'on en croit les auteurs de l'antiquité, le climat de l'Europe était - 127 - plus rigoureux à l'époque romaine que de nos jours. Cette température se relie-l-elle insensiblement à celle des temps quaternaires, ou bien y a-t-il eu des alternances plus que séculaires? on ne sait. Toujours est-il que la géologie ne soutient pas qu'à un moment donné le renne a pu s'étein- dre brusquement. L'anthropologie proprement dite est contraire à l'hypothèse d'un changement de population. Reste à savoir dans quelle mesure nous devons tenir compte de ses décisions. Combien avons-nous d'ossements humains positivemenl quaternaires? L'âge de la pierre polie a revendiqué la plupart des sque- letti'S que l'on avait attribués d'abord à une époque plus ancienne ; il est de plus en plus évident que les chasseurs de renne, semblables à tant de populations nos contempo- raines ou à peu près, n'ont point enterré leurs morts , peut- être les délaissaient-ils comme les Kamchadales, ou bien les exposaient-ils au grand air sur les somme: s ou sur les arbres comme les Ausiraiit^ns. Je ne connais pour ma part que deux exemples qui pdraisseut opposés à celle thèse : le sque- lette au collier de dents d'ours et de lion de la couche infé- rieure de Sordes (grotte Duruthy) , et le squelette aux cyprœa des couches moyennes de Laugerie basse. Mais on peut admettre que ces deux individus sont morts là, ou bien qu'on les y a cachés, abandonnés, par suite de circonstances qui n'ont aucun rapport avec l'idée de sépulture. Toutefois, ces squelettes sont bien de l'époque du renne, sans qu'aucun doute puisse s'élever, de riches foyers les cou- vraient de leurs assises régulières. Or, ils offrent des caractè- res que l'on trouvera, même développés, dans la population postérieure, c'est le même type. L'avenir expliquera ces con- tradictions entre l'anthropologie anatomique et l'archéolo- gie préhistorique ; elles ont poui' base l'insuffisance des ren- seignements ; travaillons encore. — 128 — M. le général Cii. de Nansoity communique à ses collè- gues ses précieuses observations météorologiques : OBSERVATOir.E MOYENNES D'UN AN station •1" PLANTADE PIC DU MIDI. 'IS77-iS7S. 2,366 MOIS. BAROM. réJuit à ZÉRO. THERMO MÈTRES PLDVIO- MIINIMA. MAXIMA. WÈTRE. Juin 1877.. . . 575.9 4.5 13.0 130.1 Juillet — .. . . 576.7 5.3 13.4 151 .8 Août — .. . . 576.3 8.0 15.1 61.6 Septembre — .... 574.3 0.3 9.1 71.0 Octobre — .... 574.5 — 1.2 6.0 137.5 Novembre — .. . . 570.5 — 2.4 3.6 212,9 Décembre — .. . . 571 .6 — 7.1 — 1.4 321,8 Janvier 1878.. . . 572.3 — 9.7 -1.7 289.3 Février — .. . . 574,8 — 6.5 1 .9 50.8 Mars — .. . . 570.7 — 7.1 0,7 251.2 Avril — .. . . 568,9 — 3,2 3,6 258.9 Mai — .. . . 571 .2 0.5 7,4 112.0 Totaux 6876.6 — 18.6 70,7 2.48.9 Moyenne S73.1 — 1 .6 5.9 » Station Plantade. — Col de Sencaus, ^^ janvier 1879. — 129 — Aperçu des Insectes hyménoptères qui habitent le midi de la France , Par M. MARQUET, membre lilulaire fondaleur. NOTES SUPPLÉMENTAIRES . Dppiiis la publication de nos premières obseivaiioiis sur les insectes Hyménoplè-es d'une partie du Langu^^doc, nous avoris'pu consulter que les études des entomologistes s'élaieril fortement portées sur cet ordre d'insectes trop délaissé et qui, cependant, sous le rapport de l'instinct, des mœurs et deshiLitudes de ses représentants, mérite au plus haut degré de fixer notre allenlion. En ce moment, divers travaux sur les hyménoptères sont en voie de préparation ou de publication. M. le professeur .Iules Pérez, de Bor- deaux, el M. Abeille de Porrin, noire collfgue, de Marseille, s'occupent actuellement, 1 un des iMellifères et l'autre des Cbrysides de notre pays. M. E. André, de Gray, s'est occupé des Fourmis d'Europe ; son frère, M. Edmond André, de Beaune (Côte-d'Or), publie un speciés des Hymé- noptères d'Europe. Enfin, x^I. Maurice Girard continue la publication de ses lef^ons élémentaires sur l'entomologie pai' l'élude des Hyménop- tères indigènes et exotiques. Comme on le voit, l'impulsion est donnée, cl nous espérons encore voir surgir de nouveaux adepes qui, se pas- sionnant pour des éludes si attrayantes el venant grossir le nombre de ceux qui y ont déjà appliqué leur savoir, conlril)ueront à vulgariser la connaissance de ces intéressants insectes. Afin de coopérer, dans une part bien modeste, aux travaux en pré- paration, nous avons, de notre côlé, multiplié nos recherclies, et nos chasses dans diverses régions du sud-ouest de la France nous ont donné pour résultat la découverte d'un notable contingent d'espèces. Quelques- unes sont peut-être nouvelles ou peu connues ; d'autres, figurant dans les catalogues comme originaires du midi de l'Europe et même d'Algérie, vivent, quelquefois en abondance, autour de nous. Un fait digne d'observation el qu'il est plus facile d'apprécier chez les Hyménoptères, et dans(iuelques ordres voisins, que chez les Coléop- tères, c'est l'apparition, en plus ou moins grande quantité, de telle ou 9 - 130 - lelle espèce selon les années. Laissant de côté relies vivant surlelilto- ral, qu'il ne nous a pas été donné de pouvoir observer d'une façon suf- lisantp, vu le court espace de tcm[)s passé dans celle région, nous avons pu constater que ecle d'assez (orle taille (0,018 millimm.), dont la larve vil sur le cratœqua oxyacantha el sur le Prunus padu^. A rélal parfait, on le voit quel- quefois volant, en fnmilles, sur le cliène blanc; sa couleur jiuiiie et brun non- le fait ressembler, <à dis- lance, à la Guèpc frelon. Nous l'avons pris en juin, au Pecb-David, près de Toulouse. Femorata, Linn. . . . Espèce plus grande que la précédente; le mà'e est d'un beau noir, avec un trait blanc à la base de (1) Les remettes, dans celle Camille, entaillctil. à l'aide de leur (arière dente- lée, les pétioles des feuilles et les tiges jeunes pour y pondre leurs œufs; on appelé /aasscs chenilles les la:ves, qui subissent plusieurs mues comme le* chenilles des lépidoptères. Amerin«, Leach. — 131 - l'abdomen ; la femelle a le corselet varié de bruu- noir el de j,iu:u\lre ; l'abdomen est jaune d'or avec le 1" segment, el quelquefois le second d'un noir eiifumé. Habile Monipellier. » lavellaria, Leacll. . La larve vit sur le saule el autres essences ; l'in- secte parfait vole dans les oseraies; le mâle de celte espèce est noir, velu ; la femelle a l'abdomen glabre, noir à la bi;s3, avec les quatre ou cinq der- niers segments bordés de jaune pâle. Taille : 0"i,015 millimm. Amasis Leacli. Le^a, Leach. Joli petit insecte d'un noir vif avec l'abdomen lar- gement bordé de jaune sur presque tous les seg- ments; on le prend en fauchant dans les prai- ries ; paraît eu mai. Abîa, Leach. iEnea, Klug Cette espèce habile Montpellier d'où elle nous a été envoyée par M. Licblenslein, qui étudie les hyménoptères depuis longtemps. Vabia œnea ressemble en lout point à sericea. Ses antennes noires l'en distinguent. Sericea Linné Depuis la publication de notre dernièie note [Aperçu des Insectes liyménoptères cVune partie du Languedoc), nous avons trouvé plusieurs exem- plaires de celte belle espèce sur VEuphorbia sylvatica, dans les prairies, en mai. Cet in- secte est d'un beau vert brillant, plus ou moins bronzé, avec les antennes jaune pâle. Fiilgen.s ZadJ. André. Nov. Sp Nous avons reçu de M. l'andellé, de Tarbes, cette Abia, un peu moins grande que les précédenles, d'un vert plus foncé, avec les antennes brunes à la base et à l'exlrémilé, et le corselet ponctué serré, ce qui le rend opaque. La ponclualion , dans les Hyménoptères, est un ca.'-actère dislinclif Irès-imporlant. — 132 — SuBF. II. — Hylotomides (Westw.)- lijiotoma, Latr. Segmentaria, Panz. . . . D'un bleu noir brillant ; diffère iVEnodis et de BerberiJis en ce que ses ailes ont une teinte rousse ; se prend en faucbant dans les prairies ; nous l'avons reçue de. Parbes f H.-Pjr ). Uslulata, Litin Très-voisine de la précédente ; en diffère par Tab- sence de Irait blanc à la base de l'abilomen et sa ttinlegéni'rale plus verdâtre. Ivst-ce une espèce ou une variété de Segmentaria ? Habite avec elle. Se trouve aussi à iarbes. Atrala, Klug Deux exemplaires: l'un de Toulouse, l'au're de Tarbes. Cette espèce ressemble beaucoup à Ber- beridis ; elle s'en dislinjiue par sa couleur plus foncée, tirant légèrement sur le vert. (^aerule-scens, Fab C'est par erreur que nous avons désigné, dans nos preni'ères notes, celte espèce sous le nom de Cœrulea, Klug. ; elle est très-voisine de Mela- nochroa, Lin. {Femoralis, Klug). Sa couleur foncière d'un vert bleu l'en di.-tingue très-légère- ment ; celle de Femoralis est noir verdâtre. Thoracica, Spin Nous avons trouvé dans la forêt de BoucorMie cette très-jolie Hylotoma , très- voisine û'Eiiodis, mais s'en distinguant par la couleur rouge du dessus du prothorax. Cette espèce vit aussi au Villa, près de Liraoux. Espèces citées précédemment (Aperçu des Insectes hxj'ménoptères du Languedoc] : Hylotoma enotli<«, Lilin. » berberidis, Scll. » rosai'um, Fabr. » pagaiia, PailZ. » (inelanoehi-oa, Lillll. » (feinoralis, Klug. >>cliizncei'a, Latr. Furcala, Vill Nous n'avions trouvé que le m;Me de cette curieuse espèce, remarquable pur la forme de ses auleanes - 133 — bifurquées dès la baso; la femelle, prife sur la ronce, diffère du mâle par ses antenne:^ simples et par la couleur rouge du dessus du protliorax; le mâle a celle partie noir brun. SuBF. III. — Tenthuedinides (Westw.). Lophyrus, Latr. Les espèces de ce genre habitent principalement les montagnes, sur les pins et les sapins; il est à croire qu'en bien cherchant on trouvera quelques Lophy- rus sur les conifères des parcs et surtout sur ceux de la Montagne-Noire. iUonocteuus, Dahlboiii. Juniperi, Linn Un seul exemplaire trouvé sur le genévrier dans la Montagne-Noire. Cladins, Ulig. Difforaiis, Panz Celte espèce , ritèc de Montpellier , habile aussi Toulouse. Priophoriis, Latl". Albipes, Harl Se prend à Toulouse, en mai , sur l'euphorbe. Commun. . l\enialiis, Jurine. Luteus, Jurine Sauf les antennes, cet insecte est complètement ferrugineux; il habite la Montagne-Noire et nous a élé envoyé aussi de Tarbcs. Le genre Ne-mitus, dont le nombre d'espèces s'élève à environ 300 pour l'Kurope seulement, doit avoir de nombreux représentants dans nos con- trées ; pour notro pari, nous en possédons une vingtaine dons nous ignorons les noms. Espèces citées précédemment : ]\ciiiateis interriiptiis, Lepell. » interciis, Ollv. Les larves produisent des galles sur les saules. - 134 - P«intanin , Costa. Vallisnerii, Hart r,elle espèce a /'te liouvée à Montpellier par M. Liclitensleiii. C'est un in-^ecte noir, de petite taille, avec les ailes diaphanes. Blciinocanipu, Ilai't. Les larve? do diverses espèces nuisent aux arbres fruitiers à noyau. Fuliginosa, Schrk. . . . Habite sur reupborbi' dans les prairies des environs de Toulouse ; l'insecle est noir, avec le;- ailes un peu enfumées ; sa longueur est de 7 à 8 niill. Ephippium, Paiiz. . . . Noir, avec le cor.-clel rouge en dessus et les ailes un peu enftr.ni'es ; nous l'avons reçu de Tarbes (II. -P.); taille inf>rieure à celle de Fuliginosa. Holerus, Klug. Vesligialis, Klug Noir brillant, avec les jiattes rouges et noires à rexlrémit(5 ; vit sur l'eupborbe dans les prairies des enviions de Tou'.ouse. Cenchris, lllig Cet insecte est un des premiers qui se montrent -, il paraît au commencement de mars dans les champs ensemencés de froment : sa couleur est noire, sauf deux petits jmints blancsà la bise de l'abdomen. Taille de Vestigialis (9 à 10 millim.). le Ni- ger., Klug, que l'on trouve à Tarbes, en est très- voisin ; il en diffère en ce que son corselet est très brillant ; il est mat dans Cenchris. Espèces citées précédemment : Eg'laiitari^, Fabl". Aciticiis, Klug. Tiipiicattis, Klug. Trislis, Fabl". HH^matodes. Schr. Gnnager, Fabr. Uiiiiidiatus. Eiupliyttis, Klug. Cinctiis, Limi Noir, avec les tibias, les tarses et une bande trans- versale au milieu de l'abdomen d'un blanc jaunâ- — 135 — tre. Se trouve , en avril, sur les euphorbes, près des bois humides. Taille: 10 à 12 milliin. La larve vit sur le rosier. Monophadiiiis, Hart. Albipes, Linn Ou le prend en fauchant dans les prairies; sa larve vit sur les chatons des saules. Sauf les tibias, les tarses et deux points à la base de l'abdomen, de Couleur blanche, cet insecte est tout noir. Taille : 5 <à 6 miliim. Habite Toulouse. Gagaltiinus, Klug. . . . Taille et couleur de ce dernier; il en diffère parla couleur foncée des tarses ; on le prend, eu juin, sur les fleurs du sureau hièble. à Toulouse. Espèces citées précéi^emment : E. grwssulîis'hï', Kiug. La larve vit sur le groseillier. E. B'ijfneinctus, Klug. Id. sur le rosier. Et aussi Erînenjupu ovata, Linn. Selandria, Leacll. FlavescensouFlavens, Kl. Espèce extrêmement voisine de Serva ; corselet et tôle noirs: le premier bonié de rouge, couleur qui envahit l'abdomen. Un seul exemplaire pris sur les euphorbes, à Toulou-e, Slramineipes , Kiug. . . Petite espèce (5 mi limètres environ), noire, avec les pattes pâles et les ai'es enfumées. Toulouse, en battant les aulnes sur lesquels vit la larve. Athaiia , Leach Glabricollis, Thoms. . . Très-voisine de Selandria flavens quant à la couleur, mais aymt les a.les plus longues; se trouve sur les euphorbes dans les environs de Toulouse. Longueur : 5 à 6 millimètres. Lineolala Nous avons reçu de Tarbes, sous ce nom, une pe- tite Athaiia qui est la miniature de la précé- dente; elle a environ 3 miliim. de longueur. Espèces citées précédemment : S. îîiorio, Fab La larve nuit aux groseilliers. S. gagatîua, Klug. — 136 — Et aussi Athalia spinariiin, Fab., dont la lurve vit sur les crucifères. » rwsa', Linn. La larve est nuisible aux rosiers. Aiiantus, Jurine Les larves nuisent généralement aux jardins. Scrophulariap, Linn. . . Cette espèce vit aus-i à Toulouse sur les euphorbes; elle est remarquiibic par ses antennes complète- ment jaunes. Sa couleur est comme dans la plu- part des Allantus, noire et jaune. Longueur : 10 à 12 millimèlres. Tricinctu.s. Fahr Un peu plus grande que Scrophulariœ ; elle nous a été envoyée de Taibes ri île l.uz, par M. l'an- dellé, qui a bien voulu nous faire part de ses chasses dans les Haules-Pyrénées. Zonii8> Klug Espèce voisine des précédentes, mais moins grande; on la trouve à Toulouse près du pont d'Empalot, en octobre, sur la carotte sauvage. Assez fré- quente ; elle vit sussi dans la Montagne-Noire sur les mêmes fleurs et à la même époque. Dispar, Klug Chez celte espèce le noir domine le jaune ; elle fré- quente le.s fleurs dVuphorbe, sur les lisières des bois. Toulouse, Montpellier. Viduus, Rossi Grande et belle espèce que l'on prend à Toulouse et dans les Hauies-I'yi'énées sur les euphorbes des pra ries el des bords des sentiers, vers la fin déniai; elle est remarquable par sa couleur gé- nérale d'un noir brillant, avec une bande unique blanche, sur le 3« seijment abdominal, el ses ailes d'un brun violacé. Longueur : 12 à 14 niillim. Es|»èces précédemment citées : A. cjiijiçuliiin, Klug. A. mai'^iiielliis. l'abr. Alacropbj-a, Dahlbom. Blanda, Fabr. Insecte d'assez grande taille (12 à 13millim.), d'un beau noir, avec du rouge foncé sur les 2'", 3s et quelquefois 4*^ et 5<^ segments abdominaux ; elle habite Montpellier. — 137 — Punclum, Fabr Taille moyeiu;e, noire avec deux, lâches sur les an- gles huméraux du corselet, el une autre sur l'écusson ; ses pattes sont variées de noir , de rouge et de jaune ; elle habite la Moiilagne- Noire (Sainl-Ferréol) sur le sureau. Duodecimpunctata, Linn. Trouvée à Boueonne, près de Toulouse, en juin, sur les chênes ; elle est noire, avec l'écusson, la bouche et l'extrémité des tibias jaunes ; ses ailes sont un peu enfumées. Espèces précédemment citées : M. nes'lecta, Klug. » inîlilnris. Klug. » sti'iiçusa, Fab. » ha^niatopus, l'anz. » rustica, Linn. » alblfiiicta, Schr. La larve nuit au.t groseilliers. » l'ibis, Schr. » » » erassula, Klug. » » Synairenia, Hart. Bitnaculosa, Auct(?). . . Nous avons reçu, sous ce nom, un insecte du Norl qui vit aussi à Toulouse sur les orties ; il est très-voisin de Pachyprotasis rapœ, mais la tète et le corseKt sont d'un noir brillant avec une tache blanche sur récL.sson, et deux points très-petits, de même couleur, à la base de l'ab- domen, el une tache plus grande à l'crémité' Patles variées de noir el de blanc ; bouche de colle dernière couleur. Taille : 7 à 8 millini. Pachyprotasis, Hart. Râpa*, Linn Très-joli in«ecte vivant sur les crucifères. La tète et le corselet sont variés de noir et de blanc ; rabdnm;n est également noir avec un trait trans- versal blanc sur le t° segment ; ses pâlies sont noires en-dessus el blanches en dessous. Lon- gueur : 7 à 8 millim. Languedoc. Taxonus, Mégerle. Nilidus, Klug Espèce assez rare à Toulouse; on la prend en — 138 - fauchant dans les jjrairies ; elle elogas(er. Dahlbom. C-ingulatus, Fabr Heçu des Hautes-Pyrénées, où la larve vil sur les fouj;ères. Taille ; 10 à 12 millimètres; couleur noire avec \ei segments obscurément bordés de fiiuve cl les pattes rousses. Perineiira, Hart. Quelques auteurs rangent dans ce genre certaines espèces du genre Tenthredo, notamment la Scalaris, Klug, ou Viridis de Panzer, espèce citée dans notre Aperçu, et dont la coulfur verte, variée plus moins de noir, en fait une des plus jolies tenthredines d'Europe ; on la prend sur l'aulne et le saule ; sa larve vit sur ces deux essences. L'adulte est, dit-on, carnassier. Tcnlhi'eclo, Linn. Aucupp.riœ, Klug Espèce que nous avons citée comme se trouvant à Monlpellier; nous l'avons prise récemment (27 mars) ? Toulouse sur les baies de fusain du Jardin des Plantes. C'est une des plus petites espèces du genre -, elle est noire, avec la majeure partie de l'abdomen rouge, la base et rextrémilc restant de la couleur du fond ; quelques taches blaniîhes sur le corselet; piittcs rougeâtres. Lon- gueur : 6 à 7 raillira. Alra, Linn Grande espèce (longueur : 12 à 14 millim ), d'un noir vif; elle a quelquefois deux taches jaunes sur les côtés antérieurs du corselet ; les pâlies rouges avec les tarses noirs ; elle nous a été en- voyée de l.u/. (U -Pyr.). Interrupta, Lepell. . . . Taille plus forte que celle delà précédente; ici le jaune s'étend surl'écusson et borde, chez le mâle, le: segments abdominaux ; le^ pattes sont variées de noir et de jaune; elle habiie aussi l.uz. Dimidiata, Fourc Trouvée également à Luz. Crtle espèce a des ta- ches jaunes sur la têle et à l'écusson ; la seconde moilij de l'abdomen est rouge; les pattes sont de cette couleur. Longueur : 1'2 à 14 millim. - 139 — Mesoinela, Linn Il \ a une si grande affinité entre celte espèce et r.itra, ((ue nous nous deuuinJons si ce n'est pas le même infecte. La couleur noire et blanche des pattes est le seul caractère distinctif; provenance : Luz. Picta, Klug.. ...... Petite espèce (5 à 6 millim.) trouvée eu mai 1878, à Toulous(% sur le chêne ; elle est noire avec des taches blanches sur la tète et le corselet : les pattes sont également variées de noir et de blanc. Amœna, Léon Dutbur. . Espèce déià citée dans notre Aperçu , et dont nous avons trouvé récemment le mâle, qui ne diffère de la femelle que par la forme plus étroite t!u corps. La couleur générale des deux sexes est noire, avec les pnrties buccales blanches; les pattes sont de celte couleur, linéolées de noir en dessus; Tabdomen a les deux ou trois seg- ments du milieu d'un jaune verdàtre ; fréquente, fin avril . les euphorbes des bords des chemins, près du cbâtcau de Bollevue, chemin de Toulouse à l'ouvourville. Longueur: 10 millim. Bicincta, Linn Un peu plus grande que celte dernière; noire, avec la boucb'3 et une double bande blanc jau- ni\lre sur le milieu de l'abdomen ; pâtes variées ) spiiiipcs; P.inz. » pj'gniaeii.s, l.inn. SuBF. VI. — Xyelides (Westw.). Xjcia, Dalmann. Pusiila, Daim Trouvée à Toulouse et à Revel, sur des pins. Ce petit insecte (;^ millini ). est jaune paille varié de noir. Déjà cité de Montpellier (Ap. I. H. L.). SiBF. VII. — SiRiciDEs (Ctirtis). Sirex , Linn. Gigas, Linn Gros insecte noir aveiiles antennes, les jambes, les tarses, une bande à la base el <à l'extrémité de l'abdomen d'un roux vif; se trouve assez abon- damment dans la Montagne-Noire, dans l'Ariége et les Uaules-l'yrénées, sur les troncs d'arbres vermoulus ; ce n'est qu'accidentellement qu'il habite la plaine. On assure qu'à l'aide de leurs mandibules, ces insectes percent le bois le plus dur et même le plomb. Longueur : 43 à 14 mill. la femelle ; le mâle est moitié plus petit. Espèce déjà citée : S. juveucus, Linn. — U2 - Xyl«»terus, Hart. Magus, Fabr La liiille île la femelle ne le cède pris à celle de Sîrex gigns ; elle est unifornii'ment bleue avec les jambe? elles larges roux, les cuisses en pnitie noir Ij'eu el les ailes rousses; un seul individu pris à Celle (Hérau'l). Espèce précéderimient cilce : X. fissrieoi'nîs, Fabr. SuBSECT. II. — ENTOPHAGA (Weslwj. Trik. II. — Spiciii.iFERA (Westw.) Fam. 1. — CYNIPID/E (Westw.). Nous n'avons pas encore étudié les insectes de celle sous-seclion ; mais M. Lichtenstein a bien voulu nous envoyer la liste suivante des espèces qu'il a chassées ou obtenues d'éclosion dans le midi de la France : Bioriza, Westw. Apophyïlus, Hart. Aptera, Fab. Cynaspi.s, Hart. Renuiii, Gir. Cynips , Linu. Tinctoria, Linn., n'est pas du Midi. Quercns-loza\ Linn. Knllaii, Hart. Lignicola, Hart. Sos parasites sont: Synei^iis Hciiieanus, Rz. Euryioma signala. Neex Eiiryionia Isiriana, /!'«//. SvphoniMira Schniidli, A'^ees, FleroMiaius dilalatus, Koll. Toivnius pnpnium, Nées. Galicis Burgcl Dos galles en soucoupe du chêne. Parasite: Pterolanms cralei". (E\ Goureau.) Conifica, Hart. Hariij;ii, Koll. Ceriicola, Gir. Drs galles du Qnercus cerris sur les grosses branches. Calicifonnis, Gir. Des galles seniblal)les au calice du gland. (Ex Gou- reau.) Tribuloïdes, Gir. «- 143 - Galeaia, Gir. CalliJoma, Gir. Serolin.i, Gir. Solilaria, Fonsc. Son parasite est Eupelmus azureus. Majalis, Gir. Glancliilce, Hart. Parasite : Callinione minulus. (Ex Goureau.) Catilla, Gir. Inédit. Ratlicis, Fab. Rliyzoïiife, Hart. Coriicalis, Hart. Des galles des érorclies des jeunes chênes. Corlici<, Linn. Galles des écorcfs des vieux chênes. Parasites : Semeio- tus varians, Cilliinone coiijunflns, Megastignuis dorsalis. (Ex Gruir ) U'iohiili, Hart. DesjilaiiJes en globules détachées. Parasite : Plerouialus caltarine's. {E\ Gouieau.) Lncida, Hart. Fecuiidatrix, Hart. Qnerciis genitiige. Linn. Des galles en artichaut du chêne, Aiiiiimiiaiis, Hart. C!emonliMa, Hart. l.onL'ipf'iinis, Hart. Des galles en grvji de groseille dn chêne. Parasites : Platyrnesopns libialis, Calliiuonecaiulaiiis, Enrylonia aliroîani, Eury- toma veriicillala, Megastigmus dorsalis, Selaoderina ciireipos. ( Éx Goureau.) Di-yocosiUHS, Gir. Cerriphilus, Gir. !\euroterus, Hart. Lenticularis, 01, Des galles en disque du chêne. (Ex Goureau.) _ U4 — Numismalis, 01. Des galles en boulon ou en ombilic du chêne (^ Ex Goureau."» LaiHiginosus, Gir. Vienne. Oiireus, Gir. llicis, Fab. Audriciis, Hart. Glandiuiii, Gir. Eryllirocephalus, Gir. Trouvé sur les feuilles de rosier avec deux pu- cerons blessés; ses parasites sont : Ceraphron clandesliniis, Meriinus ruiipes. (Ex Gooreau.) Burgiiiidiis, Gir. Curviilor, Hart. liitlalor, Hart. Terminaiis. Linn. Muliiftlicalns, Gir. Ratiiuli, Linn. Parasites : Enledon semifascialus. (Ex Gourcau.) Aineiili, Gir. Circulaiis, Mayr. Pelioli, Hart. Des galles situées sur la nervure principale des feuilles du cliêne. Parasites : Semioluscilripes, Torymus pellucidiventns. (Ex Goureau.) Noduli, Hart. Papaveris, Perris. Spathegaster, Hart. Baccarum, Linn. Des galles du Quercus pubescens. Aprilinus, Gir. Glandiforiiiis, Gir. Tricolor, Hart. Aceris, Fors. Uathrjapsis, Forst. Tri^onaspis, Hart. Megaplera, Pz. Crusialis, Hart. Ses parasites sont : Torymus conlracius et Torymus robuslus, Ratz. — 145 -. Rhodites, Hart. Rosœ, Linn. Ses parasites sont très-nombreux, exemple: Torymus aler, BeJegiiaris longicaiidis, Plero complanatus, Euryloina ^lliiops, Eu- lophus (lendricornis, etc. Eglanteriae, Hart. Cenlifoliœ, Hart. Rosarum, Gir. Spinosissimse, Gir Oiasti'ophus, Hart. Rubi, Douché. Glechomse, Linn. Des galles du Glechoma hederacea. Parasites : Tory- mus splendidus, Pieromalus glechomse (Ex Goureau). Scabiose, Gir. Synophrns, Hart. Polytus, Hart. Des Galles du Quercus cerris (Ex Goureau). Auiax, Hart. Brandlii, Batz. Rhœadis, Bé. Des capsules du Papaver rhceas. Poienùllœ, Vill. Des galles du Potenlilla anserina. Hieracii, Linn. Des capitules de l'Hyeracium sylvalicuiu. Ganince, Hart. Des galles de la rosa canina. Salviîe, Gir. Scorzonerse, Gir. Fecundalrix, Gir. Cenlaurea, Gir. Landes, Ceroptres, Hart. Clavicornis, Hart. Socialis(?) Hait. Des galles de la rose canine. Synergus, Hart. Socialis, Hart. Melanopus, Hart. Hayneanus, Hart. Ruficornis, Hart. 10 — 146 — Facialis, Hart. Des galles de Cynips lerminalis. Fiavipes, Hart. Inciassalus, Hart. Vesiculosus, Gir Inédit. Vulgaris, Hart. Des galles du Cynips quercus folii. Erylhroceius, Hart. Erythroiieurus, Hart. Tibialis, Hart. Apicalis, Hart. Cerridis, Gir. Inédit. Varius, Harl. Connatus, Hart. Albipes, Hart. Variolosus, Hart. Flavicornis, Hart. Ba.salis, Hart. Xantliocerus, Hart. Pallipes, Hart. Exaralus, Hart. Pallicornis, Hart. Des galles du Cynips quercus folii. Allotria, Westw. Xystus, Hart. Circumscripla, Hart. Ex Aphide raphani, pini, ribis. Minuta, Hart. Ex Aphide eryngii. Viclrix, Westw. E\ Ahç'iàe ros3è. Tscheki, Gir. Flavicornis, Hars. Ex Aphide rarthami tinct. Melanogaslra, Hart. Ex Aphide viciœ. Teslacea, Hart Ex Aphide chenopodii. Forlicornis, Gir. Ex Aphide pini puniilionia. Macrophadna, Hart. Defecla, Hart, Erylhrolhorax, Hart. Ex Aphide pruni. Poslica, Hart. Ex Aphide dianihi barbali. Brachyptera, Hart. Cursor, Hart. Rucoila, Westw. Cothonaspis, Hart, Maculata, Hart. Melanoptera (?) Hart. Subnebulosa, Gir. Cubitalis, Hart. — U7 — Coronalus, Hart. Compressivenlris, Gir. Deliilis, Gir. Curta. Gir. He erogena, Gir. Insignis, Gir. Longicornis, Hart. Basalis, Hart. Diapliana, Hart. Mo.lanoplera, Hart. Nig ripes. Gir. Seule! laris, Hart. Atra, Hart. Moniliala, Hart. TrJchopsila, Hart Floralis, Dahlb. Ciliaris, Dahlb. Melanipes, Gir. Allolriœ formis, Gir. Anlennata, Gir. Heploma, Hart. Picicrus, Gir. Rulivenliis, Gir. Penlatoma, Harl. Toiiienlosa, Gir. Cordata, Gir. Geniculala, Hart. Bicolor, Gir. Nodosa, Gir. Codnna, Hart. Anacliaris, Daim. Megapeliiius, Hart. Eucharoïdes, Daim. Typica, Wlk. Inimunis, Wlk. Nilidula, Daim. Dalmani, Reinhard. Armala, Gir. Vienne. ^giiips, Haliday. Aiublj'iiotus, Hart. nielanips, Gir. pt. Opacus, Hart. Parvus, Hart. Granulalus, Hart. Alienus, Gir. Sarutlirus, Hart. Klelanips, Gir. pt. Canaliculalus, Hart. Tibialis, Dahlb. Areolalus, Hart. Ainphitectes, Hart. lUelauips , Gir. pt. Dahlbomii, Hart. $. — 148 — Figites, Lat. Psilogaster, Hart. Scutellaris, Lat. Ex Sarcopbaga striata. Consobrinns. Gir. Ex Sarcopbaga slriata. Clavalus. Gir. Vienne. Abnormis, Gir. Vienne. Stiiolaïus, Hart. Ex Musca domestica. Polilu.s, Gir. Ileleroplerus, Ilart. Fuscinervi.s, Gir. Apicalis, Gir. Onycliia, Haliday. Calluspidia, Dahlb. Xyalaspis, Hart. pt. Notata, Fonsc. WeslwooJii, Dahlb. Homolaspis, Gir. Figiles, Hart. pt. Niger, Hart. Noricus, Gir. Aspicera, Dahlb. Onychia, Dahlb., Gir. Scutellata, Vill. Ediogasler, Pz. Spinosa, Rossi. Ibalia, Lat. Cultellalor, Lat. Parasite de Sirex juvencus. Fam. II. — EVANIDyE (Westw.) Bfaclijgaster, Leach. Hyptia, Rossi. Evauia, Latil. Minulus, Oliv. Fcenus, Fab. Le catalogue des Hyménoptères de Dours n'énumère que deux espèces de Fœnus français: Affectator, Fabr., et /acu/aior, Linn. Or, en cherchant à cnpturer dans les environs de Marseille ces deux espèces que, du reste, on rencontre dif- ficileuieni, il s'est trouvé que M. Abeille en a recueilli onze autres, dont voici la dénomination : — 149 — Pedemontanus, Touni. Signalé jusqu'ici comme propre à Tltalie. Assez rare, sur les euphorbes Ûeuris. Toulouse. Terrestris, Tourn Moins rare dans les mêmes conditions. Originaire de Suisse. Vagepunctatus, Costa. Signalé jusqu'ici de Naples seulement. Rare; sur les jeunes pousses de Banksias. Granulithorax , Tourn. Découvert à Bordeaux par M. Pérez. Très-commun partout dans le Midi, de Cette à Toulouse. Pyrena'icus^ Guérin. Commun sur les ombellifères. Toulouse. Freyi, Tourn. Découvert primitivement dans le Valais. Repris depuis à Mar- seille, mais très-rarement. Nigripes, Tourn. De Suisse et d'Italie. Rare à Marseille. Rubricans, Guerin. Sur les carottes fleuries. Assez rare. Toulouse. Punctulifer, Ab. nov. sp. On ne connaît malheureusement que le mâle. Minutus, Tourn. Rare sur les fleurs. Variolosus, Abeille, n. sp. Longueur du corps : 10 millim., de la tarière, 4 millim. Tète presque lisse, peu brillante, sans ponctuation appréciable, privée de fossettes au bord postérieur, lequel n'est point relevé en collerette, mais simplement rebordé. Prolliorax et mésolhorax couverts de gros points très- enfoncés, ruguleus et serrés. Ecusson rmement chagriné, avec de petits points épars, limité de chaque côté par des points en ligne un peu crénelée. Tarière non tachée de blanc au bout , à peu près de la longueur du premier segment. Mcâle inconnu. Couleur d'un brun noir. Face à duvet argenté. Abdomen rougeâtre sur une portion des 2*^, 3» et 4« arceaux. Pattes avec la base et le sommet des tibias et portion des tarses rougeàlres, mais non blancs. Marseille. Très-rare. Voisin des Nigripss, Tourn., Freyi (ideml, Affectator, Fabr., et Mi- nutus, Tourn., les seules espèces noires qui aient une tarière beaucoup plus courte que le corps. La forte et régulière ponctuation du thorax le rapproche uniquement du Freyi, qui a les tibias et les tarses tachés de blanc, le thorax ridé transversalement, etc.... Plus deux espèces iniiéterrainées prises à Toulouse sur les fleurs de la carotte sauvage. Aulacus, Jur. Striatus, Jur. Latreilleanus, Nées. Palrali, Lev. Compressus, Spin. Evania, Lat. Appendigaster, lllig. Parasite des Blattes. (Ex Licht.). Montpellier. 150 — Trigonaiis, Westw. Procediiigs of zool. Soc. April 14, 1835, n» 28, p. 53. Hahnii, Spin. InGuérin, 31ag. zool. 1849, pi. .50. Fam. III — ICHNEUMONID.î: (Leach). SUBF. I. — ICHXEUMOXIDES (WestW.). C'est encore à l'exlrôme obligeance de M. Lichtenstein que nous pou- vons donner ci-après la liste des espèces qu'il a observées ou obtenues d'éclosion à Montpellier et aux environs de celle ville. Eupalaniiis, Wesm. oscillator, Wesm. Chasmudes, Wesm. lugens, Grav. Exephanes, Wesm. hilaris, Grav. occupator, Grav. Ichneuinon, Lin. sugillatorius, Linn. pisoiius, Grav. siniilaloiius,TFe5m. Coqiieberli, Wesm. leucocerus. Grav. rubens, Fonscol. rudis, Fonscol. linrator, Grav. ferreus, Grav. sercDus, Grav. comitdtor, Linn. derasus, Wesm. biiineatus, Grav. consimilis, Wesm. quiidrimaculalu*, Grav. deliiatorius, Fabr. culpalor, Schrk. albicoUis, Wesm. retraclus, Tischb. sarcitorius, Linn. luctaloiius, Wesm. s^lramenlaiius, Grav. terminalorius, Grav. buculenius, TFe.sm. suspicl0^ius, Weftm. gracilentu'i, Wesm. gralus, Wesm. Jatrator, Fabr. analis, Grav. inquinalus, Wesm, mullipunctalu*, Grav. raplorius, Linn. infidio.-usi, Wesm. xanlhorius, Gtav. cejsalor, Grav. quœsilorius, Linn. quailrialbalus, Grav. dijcrimidat' r, Wesm. nigrilarius, Grav. pallifions, Grav. fabicaior, Fabr. luleivenlris, Grav. clericus, Grav. delelus, Wesm. flavatoiius. Fabr. albinus, Grav. monoslagon, Grav. perscrutator, Wesm. aibojignalus, Grav. callicerus. Grav. bilunulalus, Grav. vicarius, Wesm. sicarius, Grav. Licblensteini, Tischb. Hoplismenus, aulicus, Grav. — 151 — Gravenh. Psiloniastax. Ainblyteles , Wesmaèl. palliatorius, Grav, infractorius, Panz. fascialorius, Fabr. laboratorius. Panz. notatorius, Fabr. subsericans, Wesm. a;quitatorius, Panz. glaucatorius, Grav., Fabr. vadatorius, Grav., Illig. occisorius, Grav. Gravenhorsli, Wesm. unigui talus, Grav. Gœdarli, Grav. bipustulatus, Wesm. rubnvenliis, Wesm. sputalor, Grav. horaocerus, ]Vesm. ca^ligalor, Grav. divisorius, Grav. messorius, Wesm. fossorius Muller, iDspeclor, VKe<7n. repentinus Grav. fusorius, Liim. Trogus^ Gravenshorst. lutorius, Grav. exailalorius Wesm. flavatorius, Panz. lapidator, Fab, g, Tischb. ?. Aiitomaliis , Wesm. alboguttatus, Wesm. Hepiopelmus, Wesm. leucostigmus, Wesm. !\eofypus, Forster. raelanocepbalus, Forst. Platylabus, Wesm. dœmon, Wesm. pedatorius, Grav. ditnidialus, We.sm. Colpognatlius, Wesm. celeralor, Wesm. Aïoniya, Panzer. ovator, Grav. ischnus, Gravenh. Iruncalor, Wesm. SuB. II. — Crypti (Gravenh.). Cryptns, Gravenh. tarsoleucus, Grav. titilldior, Fab. spiralis, Grav. analis, Grav. ijponsor, Fabr. obscurus, Grav. longicauda, Kriechb. fugilivus, Grav. rainator, Grav. adustus, Grav. perspicillalor, Grav. armatoriu«, Grav. apparitorius, Grav. as^ertoiius, Grav. calescens, Grav. albitarsus, Holm. migralor, Grav. peregrinator, Grav. — 152 spinosus, Grav. bimaculalus, Grav. niinutorius, Grav. giialor, L Dufour. lugubris, Grav me'anopus, Ta^chb. alteinator. Grav. ho.-tilus, Grav. rufipe?, Grav. bracliy^oma, Taschb. femoralus, Grav. alrii»e-<, Linn. dubius, Tasch. analorins, Grav. oculalor, Grav. italicus, Grav. rugosus, Wesm, opacus, Grav. arrogan:*, Grav. echtroules, Rtitz. aniœnus, Grav. moscbrilor, Grav. gracilipes, Grav. furcalor, Grav. contraclus, Grav. Mcsostent s, Gravenh. alhicinctus, Grav. gladialor, Scop. Phygadeuon, Gravenll. brevis, Grav. digitatus, Grav. regius, Grav. leucosiigmus, Grav. gravipos, Grav. dumetiruni, Grav. vagabuiidus, Grav. ceilonolus, Tasrhb. IJuoceras, Taschb. seduclorius, Fab. macrobulus, Grav. Pezoniaeiius, Gravenh. Kicsenwelleri, Forst. furax, Fur.ges. G'. 3e article antennaire noir ; taille grande; ponctuation gé- néral! plus serrée. Elegans, var. o^, Lepell. Gard. F'. Quatre dents apicales bien marquées. G, 3e article antennaire subégal au 4^; ponctuation de l'abdo- men allant en décroissant du i>^'' segment au 3". Chevrieri, Abeille. Béziers, Marseille. G'. 3« article plus long que le 4e ; ponctuation abdominale sub- égale sur les trois segments. Dahlbomi , Clievr. Marseille. D'. Tborax et tète plus ou moins dorés, ainsi que l'abdomen. E. Extrémité de l'ab ionien sans dents ni sinuosités bien accusées. F Tborax en partie vert ou bleu , en partie couleur feu ; ces deux teintes franches et nettement limitées. G. Pronotum, mesonotum et écusson entièrement couleur fsu. H. Tète entièrement couleur feu. Gœruleipes, Fabr. Toulouse, 3Iarseille. H'. Tète non entièrement couleur feu. - 162 — I. Têle couleur feu jusqu'au milieu des yeux. Purpuri- frons, Abeille. Marseille. r. Tète verie ou bleue , parfois avec un très-léger reflet doié. J. Cavité faciale couverte d'une ponctuation très-serrée, fine et égnle. Dichroa, Dahlb. Cette, dans les tiges d'aspbodèle. Toulouse. J'. Cavité faciale à ponctuation as^ez grosse, éparse et laissant des espaces lisses. Angustifrons, Abeille. Provence. G'. Mesonolum, au moins en partie, vert ou bleu. H. .Mesonolum entièrement bleu ou vert. Uniîormis, Dahlb. Midi de l'Europe. H'. Mesonolum couleur feu, avec l'aire médiane bleue. I. 3«! article anlennaire entièrement noir. Elegans, var. Lep. Gard. r. 30 article antennaire à base métallique par dessus. J. Front avec une grande macule Jorée. Laïs, Abeille. Provence. J'. Front concolore Phryne, Abeille. Provence. F'. Thorax d'un vert ou bleu lavé de doré, sans couleurs franches ni nettement limiiées. G. Les trois premiers articles antennnires vert doré. Ventre, en partie, coulfur feu. Hybrida, Lepell. Gavarnie (Hautes-Pyrénées). 6'. Le 3e article antennaire noir. Ventre noirâtre ou vineux. H. Forme trapue; ventre avec des macules vineuses. Tarses tesiacés, au moins en d.ssous. Versicolor , Spin. Marseille, H'. Forme allongée ; ventre entièrement d'un bleu noir. Tarses sombres. Fugax. Abeille. Provence. E'. Extrémité de l'abiiomen avec des dents ou des sinuosités bien visibles. F. Thorax entièrement b'.eu ou vert sombre, sauf l'écusson et le posl-écusson qui se détachent sur le fonJ par leur couleur dorée. Scutellaris, Fab. Toulouse, Mont- pellier. F'. Prothorax et mesothorax plus ou moins darés. G. Mesonolum bleu, au moins sur une portion de son aire mé- diane. H. Aire médiane, et parfois les latérales du mesothorax en- lièrtment bleues. Pas de dents, mais de très-légères sinuosités apicales. Elegans, Lepell. Marseille. — '1G3 — H'. Aire ir.édiane bleue en arrière seulement; quatre dents apicales bien marquées. Grohmanni, Spin. Marseille. G' Mesolhorax doré. H. Verlax d'un doré plus ou moins verdâtre, absolument con- color avec le mesolhorax. Schousboei (???) Dahlb. Monlpellicr. H'. Verlex verl ou bleu mélangé de noir, tranchant absolu- ment sur "le doré du mesothorax. I. Pronotum doré en entier. J. Abdomen à ponctuation grosse et serréj; ligne ponc- tuée du 3" segm.;nt formée de fossettes régulières, petites et nombreuses. Spiniîer, Abeille. Toulouse, tertres. J'. Abdomen à ponctuation assez fine et lâche ; ligne ponctuée du 3^ segment formée de fossettes irrégu- lières, grosses et rares. Dives, Liriii. Provence. I. Prolhorax vert ou bleu, au moins à son bord postérieur. J. Ecusson doré. K. Ponctuation abdominale forte et non serrée. Suc- cincta, Wesm. F'rovence. K' Ponctuation abdominale très-fine et très-serrée, comme coriacée. Leachi, Sbuck, Montpellier. J. Ecusson vert ou bleu. K. Ponctuation abdominale serrée ; en général l'ab- domen terminé par une pointe flanquée en retrait des deux angles. Gribodoi, Abeille. Marseille. Toulouse. Ombellifères. K'. Ponctuation abdominale non serrée ; toujours qua- tre dents plus ou moins obluse? à l'abdomen. Bi- COlor, Lepell. (nec Dalilb.). Toulouse. Segt. II. — ACULEATA (Latr.). SuBSECT. I. ~ INSECÏIVORA (Westw.). Fam. 1. — HETEROGYNA. SUBF. I. — FORMICID.E. Caïupunotiis, Mayi*. Les Caïuponotcs sont des fourrais de grande taille qui recherchent beaucoup — 164 — les pucerons, et que l'on trouve errant sur les chemins ; elles nichent ordinaire- ment dans les vieux troncs pourris (1 ). Ci'ueiuatus, Latr D'un ferrugineux obscur, sauf la tête noire ainsi que le devant du corselet. Habile les Landes. Lateralis, Oliv Cette; sous les pierres. yEthiops, Latr Noir roussâtre. Reçue de Marseille (M. Abeille). Marginalus, Latr Habite Montpellier. Espèces citées : [Aperçu Ins. hym. Lang.). Pubescens, Fab. — Marginalus, Latr. Herculeanus, Linn. — Sylvaiicus, Oliv. Coiubopsis, Mayr. Espèces citées : Fuscipes, May. — Truncata, Spin. Se trouve dans les tiges sèches de la ronce ; niche dans les vieux troncs pourris. Plagiolepis , Mayr. Espèce citée : Pygmcea, Latr Une des plus petites fourmis, vivant sous les pierres Lasiiis, Fabr. Espèces cilées : Fuliginosus, Lalr. . . . N^chc dans les vieux troncs pourris, Bruiineiis, Lair. — Niger, Linn. Niche dans la terre. Fiavn.s, De Geer Mche dans la terre. Alienus, Fœrsl. — Umbralus, Nyl. — Enriarginalus, Latr. Foriuiea, Linn. Espèces citées : Sanguinea, Latr Niche duns la terre ou dans de vieux troncs. Fixa, Linn Niche dans la terre. Ruta, Linn Niche dans les bois. Rtilibai'bis, Fabr.. . . Variété dt la précédente. Cinerea, Lalr. — Truncicola, Fô st. Ru fa, Linn Niche lians les vieux troncs. Cunicularia, Lalr. . . . Niche dans le» bois. Pialensis, De Géer Niche dans lus bois. (1) Toutes les observations relatives à l'habilat des Formiciles s'appliquent exclusivement aux ouvrières aptères, les mâles et les femelles étant ailés. — 16o — Cataglyphis, Fcirst. Cursor, Fonsc. (Nasula Nyl.) Trouvée à Beaucaire (Gard), sous les pierres; elle habite aussi Montpellier. Polyergus, Latr. Les ouvrières, à cause de la forme acérée de leurs mandibules, se font creuser leur nid et nourrir piir des fourmis étrangères qu'elles ont tr;insportées chez elles à l'état de nymphe; on nomme vulgairement fourmis amazones les Polyergus et quelques espèces du genre Formica {Rufa, Sanguinea). RufescenSj Latr Espèce, déjà citée, dont nous n'avions qu'un seul exemplaire; elle se trouve abondamment aux en- virons de Toulouse, soit dans la terre, soit sous des feuilles pourries, près de la prairie de Bel- levue ; le mâle est noir ; la femelle et l'ouvrière rousses. Hypoclinea, Mayr. Quadripunclata, Linn., Fab. Dans les bois de chênes; le mà'e et la femelle sont furt rares. Tapinoma, Fôrst. Pygmrfias, L. Duf. . . . Commune sur le cyprès, à Cette; très-petite espèce. Erralica, Lair Toulouse, sous les mousses. Méridionale, Rog. . . . Montpellier. SUBF. II. — OoONTCfiVIAGHIDiE. Il n'entre, dans cette sous-famil'e, que le genre Aiiochetus (Mayr.), com- posé d'une seule espèce [A. Ghiliani, Spin.), originaire d'Andalousie. SuBF. 111. — PoXERIDiE. Ponera, Lalr. Les Ponères vivent sous les pierres ou au pied dos arbres ; les ouvrières sont presque aveugles. Puiiclatjssima, Rog. . . Reçue de Marseille (M. Abeille). Ochracea, Mayr — 166 — L'insecte que nous avions supposé êlre la Typhlnpone europœa(Ap. Ins. hym. Lang.), est l'ouvrièro d'Or/iracew legardi'e, justiu'ici, comme fort rare ; elle se trouve quelquefois à Toulouse dans les détritus des inondations. Espèce citée : Conlracla, Lalr qui diffère de VOchracea par sa couleur noire. SUBF. IV. — DORYLID.E. TjpiiiopoiiHï, Westw. Composé de deux espèces étrangères à la France : T. oraniensis, Lucas d'Algérie, et europœa, Rog. de Turin. Le genre Doryliis renferme une énorme fourmi ailée d'Oran (Algérie), dont le corps est brun, avec la majeure partie de l'abdomen rousse. Epitttriis (?) Emery. E. Argiolus, Emery. . . Nous l'avons trouvé à Banyuls-sur-Mer (Pyr.-Or,). sous de grosses pierres enfoncées. Espèce citée : E. Baudueri, Emery. . . Vivant sous terre, à la base des pieux enfoncés. SuBF. V. — MVRMICID.E. Aphtienogaster, Mayr. Atf», Latr. Espèces moissonneuses faisant de grandes provisions de grains de blé, et don nant abri à divers coléoptères {colovoceraformicaria, punctata, attœ], et à un insecte de l'ordre des Thy^anures [Lepisma myrin^cophila). Espèces citées : Aph. Barbara, Liiin. — Slructor, Latr. — et Testacero pilosa. Les deux premières du Languedoc , la troisième de Coilioure (Pyr.-Or.\ Les ouvrières sont re- marquables par leur tète très-forte. Myrmica, Latr. Les espèces de ce genre habitent sous les pierres, les mousses et les vieux troncs pourris. Espèces citées : Bubida, Lalr. — Lobicornis, Nyl. — Lfpvinodis, Nyl. — Scabrinodis, Nyl. — Sulcinodls, Nyl. — 167 — Leptothorax, Mayr. Nylanderi, Fôrst Ke^ue de Marseille (M. Abeille). Acervoruni, Fabr. . . . Exlrêraement commune dans les liges sèche» de ronces, dans les vieux troncs et sous les pierres. Espèces citées : Cingulatus, Schrk. Unil'asriatus, Latr. . . . Vivant sous de grosses pierres enfoncées, à Agde. Tubei'Uin, Nyl. . . . Se trouve dans la mousse et sous les pierres. Tetranioriun:, Mayr. Les espères de ce genre nichent en terre. Espèce citée : Cœspilum, Lin Le mâle et la femelle volent en juillet. Teinuothorax , Mayr. Recedens, Nyl Trouvée à BeaucaTc, sous des pierres. Myriuecina, Curlis. Espèce citée : Latreillei, Curlis que l'on trouve dans les détritus des inondations, à Toulouse. lUonunioriuui, Mavr. Minutum, Mayr Montpellier. Pheidole, WestW. Fusilla, Heer Reçue de Marseille (M. Abeille). Espèce citée : Pallidula, Nyl dont l'ouvrière a la tête Irès-grosse. A côté de celle espèce doit se placer probablement la Myr- mica domestica , Shuck, espèce exotique et cosmopolite qui commet de grands dégâts dans nos maisons. Creniatogastei% LuDd. Espères citées : Scutellaris, Oliv. ... Noire avec la tète et le corselet rouges. On trouve dans les tiches sèches d'asphodèles, à Cette, une — 168 - variété ou espèce complètement noire. Le type vit dans les vieux troncs de saules, sur les cy- près, etc. Sordidula, Nyl Petite espèce variant du noir au roux, quelquefois roux avec l'abdomen noir. Commune à Cette, sous les pierres. Solcnopsis, Westw. E-pèce citée : Fugax, Lalr Très-petite espèce jaune paille que l'on trouve sous les pierres. SuBF. VI. — MuTiLLiDvE (Leach). iHiitiiia, Linn. Les Mutilles vivent dans les nids des hyménoptères melliiiques ou fouisseurs. Chiesi, Spin Espèce très-niériciionale dont nous avons trouvé un individu femelle à Cette. Partita, Klug Une seule femelle provenant de Carcassonne. Hungarica, Panz .... Trois exemplaires femelles trouvés à Cette courant sur le sable. Espèces précédemment citées : M. Brulia, Pelagna. — M. Calva, Lalr. — M. Littoraiis, Petagna. — M. Europaea , Linn. . . Habile les nids lies Dombus muscorum el lapi- darius. M. Subconimata, Wesin. — M. Pedemonlana, Fabr. — M. Coronala, Ro.ssi, dont la Stridula du même auteur est le mâle ; cet insecte habile le nid de Larrada anathema. Smieroniyrme , ThomSOIl. On a classé dans ce genre h Mutilla rufipes ^ Lalr., citée dans notre Aperçu des Insectes hyménoptères du Languedoc. ' et insecle habile les nids de Bombus apricus el Lapidarius. Myrmosa, Latr. Melanoceplialla, Fabr. . On prend assez communément le mâle de celte es- pèce en filochant dans les prairies ; la variété à corselet rouge est plus rare (le type est tout - 169 — noir). Nous n'avons trouvé qu'une femelle dont la description succincte a été donnée à l'article Myzine de noire Ap. des Ins. hym. du Lang. Fam. U. — FOSSORES. M. Wesniael a caractérisé les sous-familles de la manière suivante : I. Bord postérieur du pronolum atteignant la base des ailes antérieures. Sou vent deux éperons aux jambes intermédiaires. A. Une intersection profonde à la jonction de l'arceau ventral avec le 2«. Scoliidœ. AA. Surface ventrale de l'abdomen uniformément convexe. b. Flancs du mesoihorax convexes. Eperon des jambes de devant échancré au bout. Sapygidse, bb. Flancs du mesothorax com|iriniés. Eperon des jambes de devant aigu au bout Pompilidae. II. Bord postérieur du pronotum n'atteignant pas la base des ailes antérieures. A- Ailes postérieures ayant la cellule médiane prolongée dans le disque de l'aile, plus ou moin? au-delà de l'origine du frein Ailes antérieures ayant généralement plu?ieurs cellules cubitales. a. Abdomen à pétiole brusque, grêle, cylindrique, continu dans tout son con- tour. Deux éperons aux jambes intermédiaii-es. SphecidaB. aa. Abdomen souvent sans pétiole, quelquefois à pétiole épais, ou à pé- tiole grêle, brusque et subtélragone ; arceau dorsal du H'^r serment toujours distinct de l'arceau ventral, même dans toute l'étendue du pétiole, où la limite respective de ces deux arceaux est inuiquée par deux sutures longitudi- nales laléro- inférieures -\- Mandibules échancrées extérieurement près de la base ou cellule radiale appendicée, ou ces deux caractères coexistants. Souvent un seul éperon aux jambes intermédiaires. Larridae. -J — y Mandibules sans écbancrure au bord extérieur. Cellule radiale jamais appendicée. * Labre très-saillant. Bembecidse. * * Labre caché ou peu saillant. o Deux éperons aux jambes intermédiaires. Nyssonidae. o o Un seul éperon aux jambes intermédiaires. — Trois cellules cubitales complètes. Rarement une seule. Cerceridœ. Deux cellules cubitales complètes. Pemphredonidae. AA. Ailes postérieures à cellule médiane terminée à l'origine du frein (rare- - 170 - ment nulle). Ailes antérieures à une seule cellule cubitale et à cellule radiale appeniiicîc. Un ^eul éperon aux jambes intermédiaire». Crabronidae. SUBF. I. — ScOLIADJi. Scoiia, Fabr. Fiavifrons. Fabr Deux exemplaires de cette belle et grande espèce ont été pris sur Veryngiwn marilimum à Vias (Hérault). L'espèce, ou variété, de cette dernipre, nom- mée Hemorrhoidalis, Fab , habile, en abon- dance, les I-an les de Gascogne, sur les Oeurs d'oignon comestible ; elle diffère de Fiavifrons par la couleur rousse des derniers segments ab- dominaux. Espèces précéilemmcnt citées : P. Quadripunclala, Fabr. — Insubrica, Rossi. — Unifasciala, Cyrille. — liitprsUncla, Kliig. — Hirla, Schr. — Bifasciala,. Rossi. Genre et espèces cités: Elis seMuaculata, Fab., et Viliosa, Fab. Tiphia, Fabr. Minuta. Vanderl Un seul exemplaire chassé à Toulouse, sur un tertre. Espèces précédemment citées : T. Fetnorala, Fab. — T. Morio, Fab. Genre et espèce déjà cités : Myzine sexfasciala, Rossi. La tïmelle paraît plus commune en Provence qu'en Languedoc. SuBF. II. — SAPIGID.E (WestW.). Genre et espèce précéileniment cités : Sapyga punclata, Klug. . Parasite des nids A'Osmiay de Chalicodoma et même i'Odynerus. Polochruni, Spin. Cylindri-;um , Schenk. . Trois exemplaires trouvés à Toulouse sur des om- bellifères. Parasite des cellules de Xylocopa — I y i — violacea. Cet insecte ressemble, ;i s'y mépren- dre, au xahW ii Sajiyga fiunctata , mais il est plus pe'il ; sa tète est plus carrée, et les taches lie rabdomen sont obsolètes. SuBF. III. — Pompilidj: (.Leach). Les Porapilide> approTisionnenl leurs larves d'araignées anesthésiées ; Wesmael groupe ainsi les genres : Deuxième arceau ventral de l'abdo- Ceropales. _ , . \ men uniformément convexe chez les \ Pompilus. I'* Subdivision. , , o i- i deux sexes. / Salius. Pompilidœ homogasiricœ. Aporus. Deuxième arceau ventral de l'abdo- ^ . , , . i Pnocnemis. ... \ men des femelles marque dune irapres- \ II* Subdivision,- , Agenia. i sion transversale / r „ .,. , , . ' Fogonius. Pompilidœ typogastricœ. Dulichurns , Latr. Ce genre, dit Wesmael, a des caractères si singuliers, que sa place naturelle est très-ilifficile à assigner ; on doit le séparer des Pompilidœ et les rapprocher peut-être des J/e//î>?w.9 ou dK^Alyson. Le même auteur serait aussi d'avis de séparer des Sphegides, les deux genres Psen et .)Jimesa. Dolkhurus corniculu?, Latr. Nous avons trouvé un seul exemplaire femelle de celte rarissime espèce courant sur un tertre : elle est toute noire. Ceropales, Latr. Varie?ata Fabr Jolie espèce noire avec la première moitié de l'ab- domen rouge ; trouvée sur des ombeilifères, a Toulouse. Espèces précédemment citées : C. Maculata, Fabr. — C, Hislrio, Fab. Salias, Fab. Major, Nov. sp Lisse; d'un noir luisant ; antennes, jambes et tar- ses ferrugineux ; tête avec deux taches jaunes le long des yeux en devant et en arrière ; une tache - 172 — carrée pelile et deux autres sur les 3^- et 3* segments abdominaux, en dessus, également jaune blanchâtre -, cuisses noires, ailes rousses, foncées à rextrémité. Longueur; 16 millimm Un seul exemplaire trouvé le 20 août à Vias, sur ïeryn- gium maritimum. IManiceps, Latr. Latreillei, Dahlb Celte rare espèce, noire avec les trois quarts de l'ab- domen d'un rouge vif et les ailes foncées, habite Moiitpellicr ; un seul indi^idu pris par M. Lich- Unslein. Eile est moins rare à Marseille. Aporiis, Spill. Dubius Vanderl Quatre exemplaires trouvés sur des ombellifères ; l'espèce est pelile, noire, avec la base del'abJO' men rouge. Languedoc. Pogoiiiiis, Dahlb. Hircanus, Fabr Faciès, en petit, du /Jî/ijmaf us; d'un noir luisant, avec les ailes ornées de grandes taches foncées ; sur l'apicale existe une tncLe ronde claire ; celte espèce se trouve à Toulouse, sur les ter- tres. Espèce précédemment citée : P. Bifascialus. Fab. A<;enia, Schicdte. Carbonaria, Scop. . . . Espèce Je moyenne taille, noire en entier, ou avec la base de l'abdomen rouge et les ailes hyalines; sans taches. Vit à Toulouse sur les ombellifères. Hyalinalus, Dahlb. . . dont le Priocnemis fasciatellus , Spin. est la femelle. Le mâle est noir et la femelle a la base de l'abdomen rouge. Taille au-dessus de la moyenne. Languedoc, sur les tertres. Ferreola, Lepell. On peut placer ici une espèce reçue de Gènes (Italie). Nigra, Nov. sp Entièrement noire, opaque, ailes hyalines, un peu — 173 — foncées vers l'extrémité ; les fortes épines placées à l'extiémilé (les jambes intermédiares et posté rieures sont blanches. Longueur: 8 raiUimèlres ; un seul exemplaire femelle. Pompiiiis , Fabr. Wesmaël classe les espèces de Belgique de la façon suivante: I. Epines sériales des jambes excessivement courtes. Metinotum des femelles ridé en travers, arrondi à Texlrémité. Apicalis, 2, Yanderl. — Vaccillans, o^, Wesm. II. Epines sériales des jambes toujours Irès-distinctes. Metanotura arrondi posté- rieurement, sans rides transversales. A Abdomen noir avec des taches dorsales blanches (tarses de derant forte- ment pectines chez les 2), leur dernier article symétrique chez les (f. Rufipes, Linn. — Albonotatus Van.ierl. AA. .\bdoraen noir, sans ta.hes dorsales. Tarses de devant plus ou moins longuement pectines chez les femelles; leur dernier article sy- métrique chez les mâles. Plumbeus, Dahib. — Sericeus, Yanderl. — Cinctellus. Vanderl. AAA. Abdomen noir, sans taches dorsales blanches. Tarses de devant non pectines chez les Q ; leur dernier article dilaté au côté interne chez les o^. Niger, DaMb. AAAA. Abdomen noir dans sa moitié postérieure, fauve vers la base. Der- nier article des tarses de devant asymétrique chez les o^, son bord interne étant plus ou moins dilaté ou anguleux avant l'ex- trémité. a. Bord postérieur du pronotum échancré avec un angle très-ouvert au milieu ; antennes des femelles grêle- et filiformes. ■f Tarses de devant non pectines chez les femelles. Melanoluni non velu. Spissus, Schiodte. Neglectus, Dahib. •]"|- Tarses df devant pe'tinés chez les femelles. Metanolum non velu. Chalibsatus, a^$ , Schiodte. — Trivialis, o^Ç, DahIb. — Anceps, 9, Wesm. — Abnormis, cf, DahIb. f-ff Tarses de devant pectines chez les femelies Metiinotum cou- vert de hmgî poils élevés. Viaticus, DahIb. — Fumipen- nis, DahIb. aa. Bord postérieur du pronotum à peine un peu cintré, sans angle rentrant au milieu. Antennes des femelles courtes et épaisses, amincies vers le bout ; leurs tarses pectines. Pectinipes , Vanderl, m. Extrémités latérales du metathorax prolongées, de chaque côté, en uoe forte dent. Jambes épineuses. Venustus, Wesm. 174 Sericeus, Vanderl Niger, Fabr. . . Âpicalis, Dahlb. Cingulatus, Rossi Pelile espèce très-voisine des exemplaires mâles du Plumbem; assez rare à Toulouse. D'un noir soyeux ; se trouve a. Béziers, sur les ter- Ires et les fleurs en ombelle. Espèce noire, de moyenne taille, avec les ai!es un peu sombres ;iu milieu et hyalines à l'extrémité ; deux individus femelle chassés à Bîziers. De taille assez forte ; noir avec des taches blanc soyeux sur le côté des trois premiers segments ventraux , en dessus ; un duvet argenté sur le chaperon et les joues-, les ailes gris foncé bor- détis de noirâtre extérieurement. Toulouse, Celte, sur les euphorbes. Quadripunclalus, Fabr. Espèce signalée de Cette, mais se trouvant à Tou- louse. Noire, grande, avec du jaune doré au- tour des yeux, sur le devant du niesonotum, un point sur le milieu de cette partie et un autre point sur Técusson ; les trois premiers segments du ventre sont ornés d'une |ietitc tache jaune soufre sur les cùtés ; l'extrémité des cuisses et les jambes rousses ; Its tarses intermédiaires et postérieurs foncés, ceux de devant roux ; les ailes roux doré bordées de noirâtre. Tiioracicus, Dalilb, Rossi. Jolie espèce, assez grande, noire, avec le metano- lum et deux taclies grandes sur le côté des deux ou trois premiers segments abdominaux d'un rouge carmin ; plus pâle sur les segmcnls -, les ailes enfumées. On trouve des exemplaires à abdomen concolorc. Béziers, sur un tertre . Nous possédons quelijues individus dont la couleur est lotalemeut noire. Cette, Toulouse. Le type a, comme on sait, les premiers segments ven- traux rouges. . Cette espèce habite aussi Béziers (signalée de Mont- pellier, Aperçu hisect. hym. Long ). Nous l'avons prise sur un tertre au coteau de Bagnols; sa taille e^t forte ( 22 millim. la femelle, le mâle 15). Noire, avec les 2^ et 3e segments ventraux eu grande partie orangé ; les ailes som- bres, noiràlres au bout. . Insecte d'assez forte taille, tout noir ; tête, corselet et premier segment ventral velus ; le reste lisse; Viaticus, Latr. Aterrimus, Rossi. . Yillosas, Nov.sp. — 175 — raetalhorax rugueux ; ailes brun foncé ; anten- nes assez fortes ; un exemplaire trouvé à Ax. Longueur : 1 2 niillim. Espèces précédemment citées : P. Plumbeus, Vaiiderl. — Rulipes, Linii. — Trivialis. Vanderl. — Spissus, Dahib. Prioeneinîs, Sclliùdte. Voici de quelle façon Wesmaël groupe les espèces de Belgique : 1. Première cellule discoïdale et deuxième sous-médiane étant à peu près de niveau à leur origine. Pronotum brusquement élevé derrière le cou. Jambes postérieures des mâles sans dente- lures. Hyalinatus, Scbiodte ( G. Pogomus). Rubricans, Lepell. [G. Pogonius). ii. Première cellule discoïJale beaucoup plus longue vers son origine que la deuxième sous-inédiane. Pronotum s'élevant en pente douce derrière le cou. A. Cellule radiaie aiguë au bout. a. Metanotura sans poils élevés. Jambes postérieures sans dentelures chez les mâles, -j- Segment anal du ventre sans carène. * Nervule médiane des ailes antérieures formant un angle rentrant au point d'ongine de la nervule cubitale. Exaltatus, Dahlb. — Pusillus o^ . Dablb. * * Nervule médiane des ailes antérieures décrivant une courbe uni- forme. Notatus, Wesm. — Femoralis, Dablb. -{ — [• Segment anal du ventre caréné, tiès-distinctemenl cliez les mâ- les. très-Cnement cbez les femelles. Obtusiven- tris Dablb. — MinutUS, Vanderl. aa Metanotum ayant des polis élevés, au moins vers les côtés. Jambes postérieures des mâles ordinairement dentelées en scie. Mimulus, Wesm. — Fuscus, Dablb. — Coriaceus. Dalilb. AA. Cellule radiale arrondie au bout. Aîfinis, Yai derl. — Bipunctatus, '2, Kab. Tripunctatus, ?, Spin. Consobrinus, Nov. sp . Ressemble, au pren.ier abord, au Pompilus qiia- dripunctatus, Fabr. ; mais, outre la disposi- tion des nervules alaires, son nietathorax est fortement rugueux sur les côtés et ridé en travers dans son milieu; les taches de l'abdomen, delà tête et du corselet sont blanches, rarement jau- 176 — nés et beaucoup plus étînclues ; les antennes noires ; la forme générale rappelle celle de Priocnemis luteipeniiis, Dablb. 11 y a une variété sans tacbes sur les tôles du mesonolum et sur récusson, dont les ailes sont plus jaunes; les antennes noires sur les Jeux premiers arti- cles et le re'le ferrugineux ; enfin, les lâches sont jaunes et obsolètes. Habile Béziers, Toulouse, sur les tertres -, plusieurs femelles. Nigripennis, Dours in lilt. Après un sérieux examen, nous avons reconnu, en cette prétendue espèce, une variété complète- ment noire de Priocnemis consobrinus. Variabilis, Cosla Chez cette espèce, le mâle a le faciès d'un Salius; il est nair avec deux taches blanches sur les côtés des deux ou trois premiers segments abdo- minaux ; lis pattes sont tantôt noires en entier, tantôt avec les cuisses en grande partie rouges ; le nielathorax est lisse, tandis qu'il est ridé chez le Variegalua , Fabr. ; il vit à Toulouse et à Cette, avec ce dernier, sur Venjngium camper ire. Oblusiventris, SchiôJl. . Espèce placée dans le groupe de celles qui ont la base del'abdornen rouge et très-voisine de fascus Fabr., mais un tiers plus petite. Toulouse. Insecte d'environ 12 millimètres, noir, sauf deux taches rouges sur les côtés du 2"^ segment ventral. Formé du Fw^cus, mais ayant les ailes plus foncées avec le bord apical également plus som- bre. Béziers, Celle; trois femelles. Ici se place un Priocnemis du nord de l'Espa- gne (iVî^r/iu? milii), entièrement nuir, à raota- Ihonx finement ridé en travers et avec les ailes sombres portant deux taches foncées vers l'extré- mité, l.'ne femelle. Espèces précédemment citées : P. Luteipetinis, Dahlh. — Variegatus, Fab. — Variegatus, var. Bi- puiiclalus, Fab. - Fuscus, Fab. - Exalta; us, Panz. - Fascialellus, Spin. (femelle du Pogonius hyalinatus de Dahlb). Binotalus, Nov. sp. - 177 - SuBF. IV. — Sphegid.e (^Leacli). Mimesa , Sliuck. Les Mimesa approvisionnent leur? larves de petits hémiptères homoptères du genre Psylle. Unicolor, Shuck Insecte de moyenne taille, noir, uniforme, vivant sur les vieux troncs de saule, en Languedoc. Eqiieslris, Shuck.. . . Voisin de ce dernier, mais plus pflit ; même lia- bitat. Bicolor, Shuck Taille intermédiaire entre cdie des deux précédents; d'un beau noir, avec les trois ou quatre premiers segments ventraux rougis. Même habitat. l'&eii, Latr. AlralUi, Valider! Taille de Mimesa unicolor (8 niillim), tout noir ; vil sur les tertres et les vieux troncï< de saule. Il niche dans les tigts creusées delà ronce et approvisionne son niJ de larves de cicadelles. Actiiiiophihi, Kirby. Les Ammophiles approvisionnent leur nid de larves de lépidoptères. Moksari, Railak Insecte noir argenté, avec le 2'' et une partie du S* segment ventral rouges ; le pétiole de cet organe est assez long. Il habile Montpellier et tout le littoral jusqu'en Provence. Butine sur les eryn giums. Abeillei, Nov. sp. . . . Voisin d'Amm. af/înis, mais plus petit et très- peu velu ; le metalhorax est, comme chez cette espèce, lidé en travers. Marseille (M Abeille). Lanuginosa, Nov. sp.. . Taille û'Ainm. viatica; en diffère par la villosité blanclie de tout le corps et par la couleur rouge de l'abdomen qui s'étend jusqu'au dernier seg- ment. Commun à Cette, sur Venjngium cam- pes tre. Espèces précédemment citées : A. Yialica, Linii. — Sabulosa, Linn. — Holosericea, Gerin. Nous avons trouvé au cirque dcGavarnie VAmmophila affinis, Kirby, voi- sine de vtatica, mais s'en distinguant par la sculpture du metalhorax qui, au lieu d'être pondue fineraenl, est ridé en travers. 13 — 178 - Un autre ammophila trouvé à Limoux (Aude), par M. Mestro, forme le pas- sage, par la longueur du pétiole, entre VAinm. lanuginosa et sabulosa; est ce un hybride? l'examen d'un grand nombre d'individus permettra de sepro noncer. Le Miscus camppstris, Latr. commun, à Toulouse, sur les chemins, nous paraît être une variété d'ylm. sabulosa, ayant la 3*^ cellule cubitale pétiolée. Psainmoiiliila, Diihlb. Nous plaçons ici ce genre pour mémoire; Dahlbom l'a créé en 1843 pour y faire entrer doux Aramo[)bila à pét oie abdominal très court : viatica et af finis; mais 11 longueur de ce segment progressant injen>ibleraent d'une espèce à l'autre, ne permet pas, ce nous semble, de conserver ce genre. Parasiiliex, Smith. Approvisionne son nid d'orthoptères anestbésiés (G. Mdipoda). Espèce précédemment citée : P. Albisecta, Lepeli. Gaslrusphœria, Costa. Anlhracina, Costa. . . . Espèce d'assez grande taille (15 miliim.) , d'un noir soyeux; puils blanc roussàtre sur la tête et le corselet ; face argentée, abdomen velouté, ailes roussàlres Uabite Montpellier et le littoral jus- qu'en Provence (M. Abeille). Chaljbion, Dalllb. Femoraluni. Fab Cette belle espèce, bleue, avec les cuisses posté- rieures rous;-es et les ailes roussàlres, a été prise à Marseille par M. Abeille ; nul doute qu'elle habite Cette et Montppllier. S pli ex, Fabr. Les sphex approvisionnent leur nid d'orthoptères anesthésiés [Decticus, Gril- lus , etc. '. Prodilor, Lepeli Espèce citée de Toulouse ; elle se trouve en nombre à Cette sur ïenjnqium maritimum et cam- pestre ; diffère de Ftavipennis par la sculpture du metalhorax, ridé en travers; chez le mule le noir envahit presque tout l'abdomen, ne laissant qu'un peu de rouge sur le 2« segment ventral et à la base du 3*. — 179 — Espèces citées : Flavipennis, Fabr. — Fuscala, Dalilb. SuBF. V. — Larrid.e (Leach). iviiscophiis , Jurine. Bicolor, Jurine Petit insecte noir, avec les trois ou quatre premiers segments abiiominaux rouges. Trouvé à Toulouse sur les tertres, vers la fin de septembre. Tachyfes , Panzer. Les espèces de ce génie approvisionnent leur nid de larves d'orthoptères et de lépidjplères. Nigra, Lalr. (Nilida, Spin.). Tout noir, ondulé de tacbes peu marquées, soyeuses. Commun sur les tertres dans tout le Languedoc. Paiizeri, Varmerl. . . . C'est r.4Mn'/'r07is fie Lucas, cité dans notre ^/jej'çu. Le type est noir, soyeux, avec la base de l'ab doraen rouge et le front couvert d'un duvet doré. Nous trouvons des variétés toutes noires. Cotte, Béziers. Tarsina, Lepell Noir, brillant, moins soyeux que ses congénères et en différant par la forme des protubérances de la face. Habite Toulouse et le Bas-Languedoc. N. B Les Tachi/tes pectiiiipes, Linn., nec Dahlb., et Pompihformis, Lalr., nec Panzer, sont la même espèce, laquelle ne diffère de Pan- zeri que par la plus forte étendue du rouge sur la base de l'abdomen et par le duvet de la face qui, ici, est argenté. Il existe des variétés noires. Espèces citées {Ap. Im. hym. Lang.) : T. Elrusca, Jurine. — T. Obsolela, Kossi. Dinetus, Jurine. Pictus, Spin • Petit insecte noirâtre, avec du jaune sur le prothorax et l'écusson ; abdomen de celle couleur , ayant la séparation des segments noirâtre. La femelle a l'abdomen rouge à la base et l'extrémité noire ornée de deux taches blanches de chaque côté . Habile Montpellier ; sur les tertres. — iso- le C\ta!ogue Dours cite un dinetus {Niger, L. Dufour), trouvé à Hyères et à Port-Vendres. Genres et espèces cités : Palariis flavipes, Fabr. C'est, dit-on , un insecte carnassier, faisant la chafse aux hyménoptères des genres Polistes, Eu- menes cl Odyneius qui passent à sa portée. Larru anathema, Rossi. Astata boops. Schrk. Le màie est remarquable par l'étendue de ses yeux qui le font ressembler à une mouche. La feme le , selon M. Fabre, approvisionne son nid de petites penlalomides (Se/iî'rMS dubius, Scop.). Sltbf. VI. — Mellinid^ Dahlb. nielliniis, Fabr. Les espèces de ce genre approvisionnent leurs larves de diptères : Musea corvina, Luctlia Cœsar, Scatopliuga, Pollenia. Sabulosus; Fabr Moins grande que Arvensis et lui ressemblant beaucoup; le jaune de cette dernière est très- souvent ici remplacé par do blanc. Les pattes , dans Arvensis, sont jaunes avec la base des cuisses noire ; le Sabulosuî les a ferrugineuses 1 1 également noires à la base. Cette, Montpel- lier. Rare. Espèce citée précédemment : M. Arvensis. Linn. SuBF. VIL — RembecidjE (Westw.) Bembex, Fabr. Les Bembex ;:pprov\sionnent leur nid de diptères à l'état parfait appartenant aux genres Stratiomys, Eristulis, Bombilius, Helophylus, Syrphus, etc. Sinuala , Vanderi. . . . Voisine de Rostrata -, mais ordinairement moins grande -, les antennes sont noires on dessus et en dessous, sauf le \" article mi-partie blanc el jaune; le mâle a l'abdomen noir rayé de blan- châtre; et la femelle l'a noir rayé de jaune avec l'extrémité de cette couleur ; les taches fa- ciales sont autrement disposées. Commun à Bé- ziers, en juillet, sur Veryngium campestre ; 1 ^ mâle est extrêmement ardent. — 181 — Espèces précédemment citées : B. Rosirala, Fab. — Olivacea Fabr. — Repanda, Latr. — Tarsata. Latr. SuBF. VIII. — Nyssonid^ (Dahlb.). Alyson, Jurine. L'Alyson Ratzeburgi, Dablb., précédemment cité, serait, après examen, une variété naine du Bimaculaturn, Panz. Harpactils , Shuck. Lœvis, Lepell Nous avons repris cette espèce à Toulouse, le 26 août, courant sur un ciiemin battu; c'est un joli insecte d'environ 8 millira. de longueur, à tête noire, corselet rouge et abdomen noir avec deux faciès blanches. Stizus, Latr. Bifasciatus, Jurine. . . . Insecte d'assez forte taille (l.o millim.), noir, avec deux bandes jaune or sur les 2e et 3^ segments ventraux; les ailes d'un violet foncé; antennes et pattes noires Trouvée à Celte, en juillet, sur Veryngium maritimum. Rufipes, Vanderl, . . . Moins grand, avec les trois premiers segments ab- dominaux jaune orangé, les antennes jaunes à la base et les pattes de cetle couleur, les ailes moins foncées. Cette espèce vole, en compagnie de la précédente, sur la même plante et dans la même localité. Continuus, Ncv. sp. . . Espèce de la taille de Ruficornis et lui ressem- blant beaucoup, surtout la femelle. Les antennes sont foncées en dessus sur presque toute leur longueur ; les bandes jaunes de l'abdomen ne sont point interrompues sur le milieu en dessus ; les tacbes jaunes scutellaires et les dessins noirs de la face sont autrement disposés. Enfin la forme du corps est plus parallèle Trouvé à Cetle sur \e cri thmum maritimum où il butine en juillet. Espèce déjà citée : St. Ruficornis, Latr. — 182 — Genre et espèce déjà cités : Stizomoi-pEuis iridens, Vanrlerl. Splu'ciiis, Dalilb. Nigricornis, Dufoiir. . . Aspect de Stiziis ruficornis , mais le mâle est plus petit (12 millim.) ; antennes noires, corse- let immaculé , dessins de la face autrement dis- posés. Habite Montpellier, les Landes, la Pro- vence dans les terrains sablonneux. — Mœurs des Stizus. Hoplisiis, Dahib. Lalifrons, Spinola. . . . Très-voisin de ÇwmgwemiP^ws, mais à dessins jau- nes plus (lélicals. Les antennes jaunes en dessous et noires en dessus; le cbaperon noir a.\ec une petite tache au milieu. Toulouse, en juin, sur Veuphorbia sylvatica. Espèce déjà citée : H. Quinqiieciiiclus, Lepell. Gorytes , Latr. Myslaceus, Latr Espèce plus grande que Campestris, à antennes du mâle plus longues ; se trouve en mai , sur Teupboibe des bois. On assure que la femelle approvi-ionneson nid de Larves d'bémiptères ho- moptères du genre Aphrophora. Espèce déjà citée : G. Campestris, Lnn., qui se distingue de Mystaceus par le mesono- tum plus brillant et la bande Jorsale jaune du 4^ segment abdominal plus large. ]>Jyssoii, Latr. Shuckardi, Wesin. . . . Voisin de S/Jmosît simplement maculé de jaune sur les côtés, Eburneo fascialus, L. Duf. Nous possédons une femelle de celte espèce prove- nant des Landes ; elle est noire, avec le bord an- térieur, l'écusson, le mucro et ses appendices, les jambes, l'abdomen blancs ; ce dernier a les segments finement bordés de noir ainsi que la base du 4"' segment et une petite tache sur le — 18o — milieu du secuiui ; les cuisses sont en grande parlie noires et les tarses foncés. Long., 6 mill. Âffinis, Nov. sp Cette espèce ressemble beaucoup à VOxybelus (Noioglossa) , Arabs, Lep., mais elle <.st un peu plus grande, et le mucro, au lieu d'être en fer de lance écbancré et de couleur ferrugineuse, estnoir, relevé, en gouttière et troniiué au bout. Pour le reste (forme et couleurs) , il est très- semblable à ladite espèce. Long., 8 raillim. Variegatus, Wesrii. (Heiriorriioïdalisj, Oliv. . Voisin de VUniglwnis, mais ici les antennes ont un peu de fauve k l'extrémité ; les t icbes blan- cbes de l'abdomen sont autrement formées ainsi que celles de l'écussou ; l'anus est toujours rou- geàlre dans la femelle. Toulouse, r;ir3. Espèces citées (4^i. Ins. hym. Lang ) : Arabs, Lep. (à classeï- dans le genre Notoglossa (Dalilb). — Uni- glumis, Linii. — Subspinosu.s, Klug. — Trispinosus, Fab. — Qua- tuordecimnotatus, Oliv. — Tridens, Oliv. — Pulchellus, Gerst. Gnfouiognathiis, Datilb. Brevis, Dahlb Insecte petit, noir, avec les pattes variées de cette couleur et de blancbàtre : remarqu ble par ses yeux velus. Toulouse, sur les tertres. Lîiidenins . Lepell. Espèces citées : Albilahris, Lep. — Venuslus, Lepell. — Nous possédons trois exemplaires rentrant dans ce genre qui, comparés avec les Lindenius de la collection Sbuckard, paraissent nouveaux; nous nous dispensons, quant à pré- sent, d'en donner la description succincte. Le L. Panzeri, Vanderl., remarquable par sa grosse tôle, babite lus Hautes-Pyrénées. Crabro. Fabr. Dahlbom a groupé les sous-genres de la manière suivante : 1, Abdomen non péliolé, ordinairement noir, rarement varié de jaune; premier segment creusé à la base d'une fosse ubtriangulaire ; flancs du meso- thorax luisants, lisses ou faiblement ponctués. Ailes : cellule cubitale — 186 — recevant la nervure récurrente vers son milieu ou très-peu au-delà, très-raremenl vers les deux tiers de sa longueur. Tète: ocelles dis- posées en triangle — S. -G. Crossoeeriis. II. Flancs du mesolhorax luisants, lisses ou faiblement ponctués, et le metano- lum plus ou moins forlemeat rugueux, le segment abdominal portant de chaque côté, à sa base, une carène aiguë ; ces deux carènes pa- rallèles entre elles, et l'espace inter-jacenl n'a jamais IVpect d'une fosse obtriangulaire. Ailes : la nervure récurrente est toujours insérée au-delà du milieu de la cellule cubitale. Taille moyenne ou grande. Abdomen varié de noir et de jaune. Mâles à antennes irrégulières; jambes de devant de ces derniers écussonnées. Femelles ayant la sur- face dorsale de l'anus plane, obtriangulaire. — S. -G. Thyreopus. III. Ce groupe diffère des Thyreopus en ce que le dorsuium et l'abdomen ont une ponctuation serrée ; les colés du melanolum sont striés, et les antennes ont douze articles chez les deux sexes. Les mâles de plusieurs espèces ont les tarses antérieurs ccussonnés. — S.-G. Ceratocolus. IV. Antennes de 12 articles chez les deux sexes, celles des mâles ayant un ou plusieurs articles du llagellum antennaire écbancrés; mandibules for- tement unidenlées vers le milieu de leur bord interne; flancs du tho- rax ayant des stries longitudinales ; dorsuium coriace, chagriné ou rugueux; melanolum rugueux. — S.-G. EeteiiiMîus. V. Ce groupe diffère du précédent en ce que les mandibules n'ont pas de dent au milieu du bord interne; les mâles ont le fl:igellum des antennes denté, et les femelles ont le chaperon couvert d'un duvet souvent doré. C'est à fort qu'on attribue treize articles anlennaires aux mâles. S.-G. Soleiiius. VI. Les espèces de ce groupe diffèrent de celles du précédent en ce que le dor- suium est distinctement strié, en travers sur le devant, longitudinale ■ ment en arrière, et en ce que les mandibules ont une dent vers le milieu du bord interne. Les antennes des mâles sont composées de douze articles. S.-G. Crabro. Thjreopus. Lep. Patellalus , Lepell. . . . Moins gros que Criharius ; en différant par la formé et la couleur de l'écusson des pattes anté- rieures ainsi que par la conformation du flagellum des antennes, chez le mâle; rare dans le Midi; Montpellier. Nous l'avions cité comme étant le Th. interruptus. Espèce citée : Th. Cribrarius, Lepell. — 187 — Blepliaripiis . Lepell. Espèce cilée : Medialus, Lepell. Subpunclalus, Dahib. Vagabundus, Panz. La synonymie des espè:es de ce sous-genre est encore très-enibrouillée. Ci'ossocei'iis. Lepell. Les espèces de te sous-genre sont Irès-difficiles à caractériser ; voici comment Wesniaël a groupé ce'.les de Belgique : I. Segment anal des femelles rana'iculé vers l'extrémité ; celui des mâles n'étant jamais plus fortement ponctué que le segment précédent, ayant quelquefois, vers l'exlrémiié, des traccs d'une impression linéaire. A. Aire subcordiforme du mclanolum, ou l'espace correspondant, par- • couru par une ligne longitudinale enfoncée, très-fine, non rebordée et non crénelée. a. Flancs du mesothorax mutiques. CapitOSUS, tPcT, Shuck. — Cinxius, ^, Dablb. an. Flancs du niesolborax munis d'un tubercule dentiforme, Po- dagricus, iP(f, Vanderl. — Affinis, iP, Vesm. AA. Aire subcordifornie du melatonum, ou l'espace correspondant, parcouru par une cannelure longitudinale rebordée ou crénelée. e. Flancs du mesothorax munis d'un tubercule dentiforme. Ambi- guus, tP, Wesm. Dahlb. — Vagabundus, d^J^, l'anz. — Melanarius, çfiP, Vesm — Cetratus, d^^, Sbuck. -^ Leucostoma , . A. Gaudrt : Animaux fossiles du mont Léberon, Vaucluse. Paris, 1873, in-i" Jacquelin du Val et Jules Michaud : Gênera des coléoptères d'Europe. 1857 à 1868. 4 vol. in-40. Revue d'anthropologie. 2*= série, t. I, 1878, in-S". L. Grenier et Godron : Flore de France. 1848, 2 vol. in-8" Gaudin : V Architecture du monde des atomes. 187.3, in-12. EcoRciiARD : Flore régionale de toutes les plantes dans les enviroris de Paris. 1878, in-i2. M. le comte Bégouen , de Toulouse , présenté par MM. E. Cartailhac et G. Mestre, est nommé membre titulaire. Le Président annonce plusieurs présentations. Les modifications suivantes au règlement ayant été régu- lièrement proposées, sont adoptées par un vote secret et unanime : Art. 8 bis. Les membres correspondants seront choisis — 198 — désormais hors du département de la Haute-Garonne et des départements limitrophes. Art. 8 ter. Tout membre correspondant qui laissera pas- ser trois années sans donner de ses nouvelles par l'envoi de travaux, de livres, ou d'objets d'histoire naturelle, pourra être rayé delà liste après un avertissement signé du Prési- dent et un vote de la Société. La Société nomme membres des commissions des excur- sions : 1° MM. de la Vieuville, Garrigou, Fagot, Rey-Lescure, Mestre ; S-» d'Aubuisson, Chalande, Desjardins, M. .ToLEAUD, membre titulaire, donne lecture du rapport suivant: Je viens vous rendre compte de l'examen d'un ouvrage qui renferme les publications faites de 1873 à 1875, par une Société fondée au Japon sous le titre de : Deutsche Geseils- chafft fur Nalur und Vôlkerkunde Ostasien's (Société alle- mande pour la connaissance de la nature et des peuples de l'Asie orientale). Pour analyser un aussi gros volume, il faudrait un long travail et surtout un commentateur plus autorisé, aussi me suis-je borné à glaner dans ce vaste champ et à relever, parmi les nombreuses observations qu'il contient, quelques- unes de celles qui peuvent intéresser notre Société. Mais, avant d'entrer en matière, je vous demanderai la permission de jeter un coup d'œil sur la situation actuelle du pays que la Société allemande s'est donné pour mission d'explorer. Je ne saurais mieux faire, pour cela, que de vous citer les quelques lignes suivantes extraites de la Géographie de Lavallée, édition de 1878 : « Ces îles sont mal connues; les Portugais les découvri- » rent en 1o42, les jésuites y portèrent le christianisme en » 1554 et formèrent une église très-nombreuse jusqu'en » 1648. où les empereurs la proscrivirent dans une persécu- » tion épouvantable, qui n'a pas laissé un seul chrétien au — 199 — » Japon. Depuis ce temps, l'entrée du pays fut interdite aux » étrangers, excepté aux Chinois et aux Hollandais ; mais en » 1838 le gouvernement japonais s'est décidé de faire des )i traités de commerce avec l'Angleterre, la France et les » Etats-Unis. Les relations des Japonais avec l'Europe ont » été des plus tardives ; mais cette nation semble aujour- » d'iiui vouloir amplement s'en dédommager. Une passion » dévorante, un goût effréné pour les choses de l'Occident, )) semblent s'être emparés du gouvernement et des classes » lettrées au Japon. Depuis trois ou quatre ans à peine » d'incalculables progrès ont été réalisés. Le voyageur euro- » péen peut traverser à son gré toutes les parties de l'em- » pire. » Nous devons sonliaiter que, grâce à ces facilités données par le gouvernement japonais, la Société allemande puisse mener à bien la tâche qu'elle a entreprise. Les bulletins qui nous sont adressés portent le titre de : « Mittheilungen (communications). Le premier numéro contient les Statuts de la Société. Elle fut fondée le 22 mars 1873, jour anniversaire de la naissance de l'empereur d'Allemagne. Son siège est à Yedo, les séan- ces ont lieu alternativement à Yedo et Yokohama. J'ai re- levé les articles suivants dans les Statuts : « § 26. Les membres de la Société peuvent amener des hôtes aux séances, mais cette fticulté est réduite à deux fois par an pour les étrangers domiciliés â Yedo et Yoko- hama. Chaque hôte est présenté à un des membres du bureau et son nom est inscrit sur le livre des étrangers. « § 29. La Société accueille les communications qui lui sont faites sur toutes les choses dignes d'être connues. » Avec un programme aussi vaste et dans un pays encore inexploré, la Société allemande devait trouver de nombreux sujets d'étude, aussi ses bulletins renferment-ils de curieux documents sur l'histoire, la littérature, la musique, etc.; les sciences naturelles, néanmoins, n'ont pas été négligées. — 200 — Parmi les mémoires qui concernent la Faune, il faut citer: Description, par le D' Hilgendorf, d'une grande seiche {Ommastrephès, d'Ord.) prîsc sur la côSe de la nier, à îîjMiothoui'a. Cet animal mesurait 186 c. depuis le bout de la queue jusqu'au devant du manteau. D'aussi grandes sei- ches sont très-rares au Japon . iVotiee sur le talpa mogura (Schleg), par le même auteur. Ce mammifère a. comme le talpa cœcade l'Europe méridio- nale, les yeux entièrement recouverts par la peau du corps. Description de quelques types nouveaux, pour la Tannu japonaise, parle même auteur. Le genre de Souris ^rveco/a, représenté par des espèces multiples sur le continent voisin, n'avait pas encore été signalé au Japon. — De nombreux sujets du genre Ihjcira ont été trouvés dans un fossé rempli d'eau, à Uweno. Ce genre avait déjà été signalé eu Europe, dans l'Amérique du Nord, au Chili, à la Nouvelle-Zé- lande ; il peut donc désormais être considéré comme cos- mopolite. — Dans la mer, à Yedo-Bay, une grande quan- tité de Steniapsis ont été recueillis au moyen d'un filet. Ils habitaient la vase à une ou deux brasses de profondeur. Ce genre, caractéristique des Astéries et en même temps le seul des Sternapsides, avait été considéré pendant long- temps comme exclusivement européen. I>escription, par le même auteur, d'«ue nouvelle espèce d'aigrefin (poissou), qu'il dédie au président de la Société sous le nom de Gadus Brandtii. £*ou:quai il n'y a pas de paissons dans la mer de TscSiu- senjî, par le D^ Brandt. L'auteur fait connaître que l'on a, à plusieurs reprises, essaye de peupler cette mer, mais que l'on n'a pas réussi. Il attribue cet insuccès à l'absence complète de végétation dans le fond de l'eau. Ainsi, tous les pois- sons que l'on y a introduits sont morts de faim. Sur un cîoporîe d'cuu donee, par le D"" Hilgendorf. Cet insecte a été trouvé dans les fossés de la ville d'Yedo. Il se — 201 — distingue de VAsellus aquaticiis connu en Europe par son corps plus grêle et sa quatrième paire de pattes plus cour- tes. Reiiîarqiies sur l'Anlilope japonaise, par le même auteur. Bien que cette espèce ait plusieurs points de ressemblance avec le chamois européen, on ne saurait la considérer comme sa voisine la plus proche dans l'échelle des êtres. Elle semblerait plutôt se rapporter à VAnlilope crispa que l'on trouve en Sibérie. — Cependant, Radde dit que celle-ci ressemble davantage à V Antilope Goral qui habite les mon- tagnes de l'Inde. 11 faudrait avoir sous les yeux des sujets des trois espèces et en faire un examen comparé pour tracer nettement les limites qui les séparent. Sur uu cas de sjin!ac«ylîe tîans ic felïs domestica, var. ja- ponica, par le professeur Dœnilz. — Cette anotiialie, que l'on a observée plusieurs fois chez l'homme, consiste dans une réunion irrégulière des doigts des membres antérieurs. Plusieurs mémoires ont trait à la Flore. Je citerai par- ticulièrement le compte-rendu d'une excursion faite au mois d'août, entre Yedo et, Xiko, par M. Xicverth, pharma- cien. L'auteur fait la description de la route de Yedo à Niko. Il constate la grande fertilité de la campagne au commen- cement de cette route. Plusieurs espèces de riz y sont culti- vées, et l'œil, dit-il, se fatigue à parcourir cette uniformité que le vent seul anime un peu. Les champs sont pour la plupart clos avec des plantations d'aulnes qui aiment un fond toujours humide et dont les rameaux servent au moment de la récolte à lier les gerbes de paille de riz. La monotonie des terrains cultivés n'est rompue que par la présence du lotier aux fleurs odoriférantes [melumho nucifera), dont les feuilles agréablement découpées présentent des nuances variées et se balancent continuellement à l'extrémité de leurs longs pétioles. Ses fruits, qui ont la forme de petites noix, sont — 202 — alimentaires ainsi que se? souches; ses feuilles sont em- ployées en médecine comme astringentes. L'aspect de la campagne se modifie au fur et à mesure que l'on s'avance vers Niko. — Ça et là on aperçoit un temple à travers le sombre feuillage des arbres aux. feuilles aciculaires. A partir de Ojama, la route est bordée d'une allée épaisse de pins et de sapins {Pinus masson., Pinus den- sifJor., et Ahies firma). Dans des fossés profonds de 1 mètre et larges de 2 ou 3 mMres, croissent en abondance diverses espèces de Polamo- geton. Des hommes et des femmes sont occupés à les couper dans le fond de l'eau, au moyen d'instruments en forme de faulx; ils les abandonnent ensuite au courant. Dans ces mêmes eaux on trouve le Nymphœa tetragona, Franch., Savat. Dans les mares ou rencontre des sujets appartenant aux genres Hydrocharis, Alisma, Menyanthes, Lemna, Salvinia et Pontedtria. Ces derniers sont les rares représentants asia- tiques d'une petite famille qui a pour patrie l'Amérique tropicale, entre le 40" de latitude nord et le 30o de latitude sud ; leurs racines sont employées pour combattre les maux d'estomac Plus loin on trouve une espèce de Sagittaria appelée ici Kuwai ou Gotvai , dont les bulbes sont mangés en guise d'oignons. Le thé et le cotonnier sont rares dans cette contrée ; on y voit quehjues mûriers. En deçà de Tonegawa se trouve le pays des cucurbitacées, plantes qui, au Japon, sont culti- vées sur une grande échelle dans le voisinage des villages. L'auteur y a vu onze espèces comestibles de courges, melons ou concombres. Plus loin, dans la province de Mikawa, on cultive le riz, le sarrazin, le millet, le tabac, la pomme de terre, le sesamum, le chanvre, l'orge, les épices, etc. Parmi les plantes qui croissent spontanément, on trouve des espèces appartenant aux genres Camélia, Aralia, Au- cuba; une Aurantiacée, VIlex oléa, le Bambou et quelques chênes portant des fruits comestibles ; puis, en avançant tou- — 203 — jours, 011 rencontre le Carpimts cornus, de nombreux arbres fruitiers, des Ficus, Tilia, Quercus, Sophora, Tamarinus, RIms, Cratœijiis, Gleditfehia, Castanea, Firmiana, Magnolia, Ulmus et Pauloivnia ; ces derniers sont plus rares. De Ojama à Utzunomija, on cultive une cucurbitacée à grandes llcurs blanches nommée Jungau. Ses fruits sont lisses, allongés, de couleur blanche et pèsent de 15 à 20 kilog. Quand ils sont murs on les découpe en tranches de 2 à 3 centimètres d'épaisseur, on les débarrasse de leurs se- mences et des filaments intérieurs, et on étend la chair ten- dre et visqueuse sur des bandes de papier pour la faire sécher au soleil ; elle prend alors une couleur grisâtre et ressemble à de la laine crépue. Les indigènes l'appellent Kaminarihoshi. Quelquefois ils y ajoutent un peu de sel et lui donnent alors le nom de Kampiau. La flore del'entréede Niko est entièrement spécifique, h droite se trouve en épais buissons une Hydrangea, et au-des- sous d'elle une Ai'oïdée {Hondzodzufu) très-abondante, dont les fruits groupés en massue brisent avec peine la spathe qui les enveloppe. On y voit également le Cardiandra alternifolia, des Caca- lia, Tricgrtis, Fuukia; le Senecio slencephalus, var. comosa. Ces dernières plantes se retrouvent fréquemment dans la montagne où l'on rencontre, outre les espèces déjà énumé- rées : Corylopsis, Slachyuni^', Hehciniiia, Acer, Evonymus, Eleagnus, Deutzia, Âkebia, Rhododendron, Rubiis, Sassafras TImnbergii. Le bois aromatique de ce dernier sert à faire des cure-dents. Parmi les parasites, il faut ci 1er WEginetia japonica, qui est très-commune et qui a servi de modèle pour la confection des pipes japonaises. Dans les jardins des habitants de Niko, on trouve toujours VAsarum Sieboldii, que 'e peuple lie intimement au culte des Shogunes. Parmi les plantes grimpantes on remarque le Rhus toxi- codrendron, dont les tiges sont souvent radicantes. — 204 — Le Vaccinium vitis Idœœ et le Myrtillus (airelle rouge et airelle bleue) sont très-communs. L'airelle rouge est ici grosse comme une cerise. Les indigènes attribuent à ce fruit la longévité des grues, parce que ces oiseaux le man- gent volontiers. 11 y a dans la flore de Niko un arbre bien connu et fort vénéré, c'est le Zaradsiou. A cet arbre se rattache la légende d'un oiseau nommé Dsifîschin Aschijo, c'est-à-dire oiseau charitable. L'arbre et l'oiseau ont été célébrés dans des vers dont voici la traduction : L'oiseau sacré dans les montagnes saintes appelle lui-même son pro- pre nom , lorsque le soir api)roclie et qu'un venl inquiétant souffle dans les montagnes. Le perroquet demeure au palais et fait entendre son cri. Le hinoja (oiseau terrestre) chante aussitôt qu'il sort de l'œuf. L'oiseau sacré recueille les fleurs lorsque l'arbre fleurit, il s'envole sur les beaux; palais; quand la nuit vient, et i! chante à la lune (dans la nuit devenue plus belle). Les arbres et les buissons sont profondé- ment sombres, l'œil ne voit rien : on n'entend que le vent du ciel qui souffle sur les temples. Un rapport botaîiique très-important, est celui de M. Sava- tier sur les Mutisiacôcs du Japon ; mais coinme ce docu- ment est écrit en français, je me contenterai de le signaler à votre attention Parmi les notes, rapports, mémoires qui se rattachent à la Géologie, je citerai les suivants : Dcserjpïîon de la solfatare d'Aschlnoyii, par le Dr CoclliuS. Cette sulfatare est située dans la chaîne du Hakone, sur une montagne élevée d'environ 800 mètres au-dessus du niveau de la vallée. Le terrain qu'elle occupe se trouve à 90 mètres au-dessous du point culminant; il a une incli- naison d'environ 40'\ Il apparaît dans le lointain comme une bande nue dans le flanc de la montagne, semblable à une grande carrière de laquelle s'échappe un nuage de va- peurs très-denses. Dans le voisinage on trouve des jeunes — 205 — • arbres presque entièrement carbonisés et une grande quan- tité de troncs qui subissent la même transformation. 11 y a donc lieu de supposer que la solfatare a subi des modifica- tions récentes et qu'elle s'est étendue sur un terrain qui, il y a peu de temps, était couvert par une forêt de jeunes ar- bres. De nombreuses fumerolles emplissent l'air de vapeur d'eau, d'acide sulfureux, etc. Le sol de la solfatare est formé d'un tuf qui est plus ou moins décomposé par l'action de ces gaz. Presque paitout, mais surtout dans le voisinage des fumerolles, on voit de riches coulées de soufre dans les- quelles cette substance se présente souvent en cristaux très- apparents. On trouve également une trachyte grise qui ren- ferme du feldspath et du hornblende ; une roche semblable existe près de Naples ainsi que dans l'Eifelgebirge. Description de lasolfaJas-e dOd sîïlîigcku, parle D"^ Ritter. Cette solfatare se trouve sur une des montagnes les plus élevées du Hakone (1400'" environ). Sa partie la plus active est située à 974™ de iiauteur. En cet endroit, un puissant jet de vapeur d'eau s'échappe de plusieurs ouvertures avec un bruit de tonnerre. La température du sol doit dépasser 80°, car il est presque partout recouvert d'aiguilles monoclini- ques de soufre, jaunes, transparentes et très-cassantes qui, comme on le sait, ne se montrent que sous l'influence d'une température élevée. Le soufre rhomboïdal se présente en cristaux confus dans les parties plus froides et plus élevées de la montagne. — Le DrDœnitz a constaté la présence de la vie animale dans les endroits les plus chauds de la solfa- tare : il y a trouvé quelques cicindèles. Le président Brandt a vu une quantité considérable de ces insectes sur le sol d'une solfatare située près du volcan de Komangatake. Les bulletins renferment de nombreuses et très-com- plètes observations météorologiques faites chaque jour à Yedo. Les tableaux qui en présentent les résultats sont éta- blis d'après les formules et instructions en usage dans les stations météorologiques de la Prusse. ^ 206 — On peut rattacher h ce genre de travaux, un mémoire sur la détermination de la hauteur du Fusi-Yama, par iM. Lépissier. L'auteur s'est servi pour cette opération d'un holostéric baromètre anglais, et d'un baromètre Chevalier accompagné d'un thermomètre centigrade. En appliquant la formule don- née par Laplace dans la mécanique céleste pour le calcul des hauteurs des montagnes, il a obtenu 3,519 mètres ou Il ,542 pieds anglais. Le docteur Knipping a fait un rapport sur le même sujet. Ses observations ont eu lieu simultanément à la cîme et au pied du Fusi-Yama. Il a obtenu pour résultat 3729 mètres. Différence, 210 mètres. Parmi les gravures qui se trouvent dans les bulletins que j'ai examinés, plusieurs sont tirées sur papier japonais ; M. E. Zappe a rédigé une notice sur la fabrication de ce papier. On le fait depuis des siècles avec l'écorce du Brous- soîietiapapyrifera, dont la culture réussit à peu près partout au Japon. Outre celte plante, on emploie maintenant pour le même usage VEdgeivorlhia jjapyrifera. La Société allemande possède dans sa collection plus de ^00 sortes de papiers japonais servant à divers usages et portant des noms diffé- rents dans la langue du pays. Je ne terminerai point ci^tte courte analyse sans dire un mot d'un globe terrestre japonais, datant de 1670, repro- duit par la photographie en quatre fuseaux et accompagné d'une notice descriptive par 0. Herren. Des annotations en japonais figurent sur cette carte et sont traduites dans la notice. Elles indiquent non-seulement les noms de pays ou de peuples, mais encore les principales productions de chaque région. On y lit, entre autre choses, à propos des pays de No-tchi et Ka-lchi (Amérique anglaise et Etats- Unis) : « Si des étrangers arrivent dans ce pays, ils sont reçus d'une manière très-affable par les habitants. » N'est-il pas permis de voir dans cette tradition des Japonais l'origine de ces incroyables migrations d'orientaux, qui préoccupent si fort aujourd'hui le gouvernement des Etats-Unis ? - 207 - Herborisations dans l'Hérault. Catalogue des Plantes trouvées à Bessan, Vias, Agde et Roquehaute (Hérault), EN MARS, AOUT ET SEPTEMBRE 1875, 1876 et 1877, Par M. DESJARDINS, membre titulaire. Il y a déjà plusieurs années que nous allons herboriser dans l'Hérault et en particulier à Bessan , Vias, Agde et Roquehaute. Malheureusement, nous n'avons jamais pu y aller que vers le mois de septembre ; cette circonstance ne nous a pas permis de connaître suffisamment les plantes qui y croissent spontanément. A cette époque, tout est sec, et, à l'exception des plantes automnales, on n'y voit que l'aridité d'un sol brûlé par le soleil. Néanmoins, d'après le Catalogue ci-joint, on pourra voir que ce département doit être riche en végétaux, car, sous le rapport du climat et des altitudes, sa flore est excessive- ment variée. En effet, on y trouve trois régions bien dis- tinctes : la région montagneuse, la région de la plaine et la région maritime. Nous n'avons vu que les deux dernières. Les coteaux, en raison de leur peu d'altitude, sont aussi dénudés que les garrigues, et, n'étaient les bords des cours d'eau et de la mer, on ne trouverait rien à glaner. Les garrigues sont aussi d'une sécheresse désespérante et l'on n'y voit plus que les débris brûlés par le soleil d'une quantité de plantes qui y croissent pendant la bonne sai- son. C'est tellement aride, qu'on entend résonner les plan- tes sèches qui craquent sous les pieds. L'œil n'est distrait que par des Chênes verts, des Cistes, des Pistachiers, des Phillyrea, des Genévriers, quelques bruyères, le Cupularia viscosa, Gr. God., le Daphne gnidium, L., Scilla automna- lis, L., Aster acris, L., etc. — 208 - Quant à la plaine, on ne voit que vignes et, pour se re- poser la vue, des Oliviers au feuillage grisâtre, quelques portions deluzernes et quelques chaumes. Nous devons ajou- ter que les vignes sont si bien trava-illées, si bien nettoyées qu'on n'y trouve presque rien , ce qui fait, au contraire du viticulteur, le désespoir de celui qui herborise, qui préfé- rerait que les vignes n'aient pas l'air d'un jardin si bien cultivé. Nous avons tenu aussi à visiter la localité classique de Roquehaute, les fameuses mares, lieu de pèlerinage pour les botanistes, et, quoique cette station soit spéciale à certaines plantes, nous n'avons rien vu que nous n'avions déjà re- marqué en d'autres endroits à cette époque de l'année où les mares sont complètement à sec. Nous avons pu pourtant, en cherchant dans l'humus du fond de ces mares dessé- chées, trouver des rhizomes de Vlsoetes setacea, Del., que nous avons plantés ici et qui se sont très-bien développés. Pour jouir delà richesse végétale de cette localité, c'est au printemps qu'il faut y aller, alors que les mares sont remplies et la végétation en pleine activité. Nous avons aussi visité une fois ces divers endroits au mois de mars ; mais, au contraire du mois de septembre, la végétatiojj n'était pas assez avancée. Nous n'y avons trouvé que quelques plantes qui sont inscrites dans le Catalogue avec les autres. Division I. — Dicotylédonées. ( Phanérogames). Classe I. — Thalamiflores . Reiionculacêes. \ Clematis vitalba, L. — Haies à Bessan et h Lavalmale. 2 flammula. Lavalmale et les monts Ramus à Bessan; Bois h Roquehaute. — 209 - 3 Ranunculus aquatilis, L. — Mares à Bessan. 4 hulhosus,L. — Bessan. 5 chœrophyllos, L. — Bessan. 6 .philonotis , Retz. —Bords des mares à Bessan. 7 Ficariaraniinculoïdes, Mœnch. —Fossés à Bessan. 8 Nigella damascena, L. — Le long d'une haie à Laval- male et à Bessan. Papavéï-acées. 9 Papaver Rhœas, L. — Bessan et Lavalmale argemone, L. — id. id. 10 Glaucium luteum, Scop. — Les monts Ramus à Bessan. FiBSîJîii'iacces. \ I Fumaria officinalù, L. — Bessan. CrHcii'èves. 12 Mathiola simiata, R. Br. — Bords de la mer à Agde. 13 Raphaniis raphanislrum, L. — Lavalmale et Besi«an. 14 landra, Mor. — Bessan. 15 sativus, L. — Fossé ii Bessan. 16 Uirschfeldia adpressa, Mœncli. — Luzerne à Bessan. 17 Diplotaxis teniiifolia, D. C. — Bessan et Lavalmale. 18 muralis , D. C. — Bessan, Lavalmale et Agde. 19 viminea, D. C— Bessan, Lavalmale et Agde; dans les vignes. 20 erucoïdes, D. G. — Vignes à Agde. 21 Sisijmbrium officinale, Scop. — Bessan et Lavalmale. 22 Arabis Thaliana, L. — Bessan. 23 Cordamine hirsuta, L. — Fossé à Bessan. 24 Drabaverna, L. — Vignes à Bessan et à Lavalmale. U — 210 — 25 AUjssum calycimim, L. — Bessan et Lavalmale. 26 maritimum, L. — Sable à Agdeet sur la voie du cliemiu de fer à Vias. 27 Bisciitella ambigua, D. C. — Fossé sur le bord de la route de Bessan à Vias. 28 Capsella bursa-pastoris, Mœnch. — A Bessan et à La- valmale. 29 Biinias erucago, L. — Bessan et Lavalmale , bords des chemins. 30 Lepidium latifolium, L. — Bords de l'Hérault et fossés à Bessan. 31 graminifolium , L. — Bords des chemins à Bessan, Vias, Agde et Roquehaute. 32 draba, L. — Bords de l'Hérault à Bessan. 33 campestre , R. Br. — Revers des fossés à Bessan et Lavalmale. 34 Senebiera coronopus, Poir. — Bessan et Lavalmale. 35 Rapistrum rugosum , Ail. — id. id. 36 Cakile maritima, L. — Sables des bords de la mer à Agde. Capparidées. 37 Capparis spinosa, L. — Sur les monts Ramus et à Bessan où il est cultivé. Cistinées. 38 Cistits crispus , L. — Garrigues de Lavalmale à Bessan. 39 salviœfolius , L. — id. id. id. 40 Monspeliensis , L. — id. id. id. 41 Helianthe7nwn vulg are, Gœrtn.— id. id. 42 guttatum, Mill. — id. id. 43 fumana, Mill. — id. id. Vîolarîées. 44 Viola Nemausensis, Jord. — Parmi les herbes sur un des monts Ramus, celui où est le moulin à vent. ~ 211 - Réséclacées 45 Reseda Phyteuma, L. — Bessan et Lavalmale. 46 luteola, L. — id. id. Caryophyllées. 47 Silène influta, Sm. — Bessan et Lavalmale. 48 gallica, L. — Vignes à Bessan et Lavalmale. 49 italica, Pers. — Le Gausse de Bessan. 50 Saponaria officinalis, L. — Bords de l'Hérault à Bessan. 5'! Lychnis diuïca, D. C. — id. id. 52 Dianthus prolifei^, L. — Les monts Ramus à Bessan. 53 virgineus, L. — Clairières des bois à Bessan et à Roqueliaute. 54 Spergula pentandra, L. — Vignes à Lavalmale, com- mune de Bessan. 55 Spergularia marina, Lange. — Prairie salée à Roque- haute. 56 rubra, Pers. — Bessan et Lavalmale. Lînées. 57 Linum Gallicum, L. — Friche à Lavalmale. 58 angiistifolium, Huds. — A Bessan. 59 catharticum, L. — Garrigues de Lavalmale où cette plante est rare. mialvacées. • 60 Maha sylvestris, L. — Bords des chemins à Bessan. 61 ambigua, Guss. — id. id. et à Lavalmale. 62 Althœa officinalis, L. — Prairie salée à Roqueliaute. Gêrauiacées. 63 Géranium dissectum, L. — Haies à Bessan — 212 - 64 Géranium rotundifolium, L. —Fossés et bords des clie- mins à Bessan. 65 Erodium althœoïdes^ Jord. — A Lavalmale (commune de Bessan). 66 dcomwm, Willd.— id. bords des chemins. 67 triviale, Jord. — Vignes à Bessan et à La- valmale. 68 romanum, Willd. — Bords des chemins à Lavalmale. Hypéricinées. 69 Hypericum yerforalum, L. — A Bessan. Ainpélidées. 70 vais vinifera, L. Subspontané à Bessan sur le bord d'un bois et aux bords des fossés. Zjgophyllées. 71 Tribulus terreslris , L. — Vignes et bords des che- mins à Bessan, Vias, Agde. Rii(acêc«. 72 Ruta montana, Glus. — Monts Ramus et le Causse à Bessan, Roquehaute. Coriariêes. 73 Coriaria myrtifolia, L. — Haies à Lavalmale et sur le Causse à Bessan. Classe IL — Caliciflores. Rhaïunées. 74 Paliurus aculeatus, Lamk. — Sur le Causse et haies à Bessan. - 213 - Térébintliacées. 75 Pistacia lentiscus, L. — Les monts Ramus à Bessan, 76 terebinthiis, L. — Garrigues de Bessan et de Roque haute. Légumineuses. 77 Ulex europœus, L. — A Bessan. 78 Spartmm junceum, L. — Les monts Ramus à Bessan; Roquehaute. 79 Sarothamnus scoparius, Kocli. — Bessan, Roquehaute. 80 Ononis repens, L. — Bessan. 81 Medicago sativa, L. — Cultivé et subspontané à Bessan. 82 orbicularis, Ail. — Vigne à Lavalmale e* monts Ramus à Bessan. 83 lappacea, Lamk. — Bessan. 84 minima, Lamk. — Bords des chemins à Bessan, Roquehaute. 85 germana, Jord. — Bessan, sur le Causse. 86 Trigonella monspeliaca, L. —Monts Ramus et le Causse à Bessan. 87 Melilotus alba, Lamk. — Bords de l'Hérault à Bessan. 88 Trifolium anguslifolium , L. — Bords des chemins à Bessan, Vias, Agde, Roquehaute. 89 Cherleri, L. — Lieux incultes à Bessan, Yias, Roquehaute. 90 pratense, L. — Bessan. 9i arvense, L. — Vignes à Lavalmale. 92 scabrum, L. — Bessan. 93 fragiferum, L. — Bessan, Vias, Roquehaute. 94 glomemtum, L. — Bessan, Agde. 95 repens, L.— Bessan, Agde, Vias, Roquehaute. 96 Dorycnium suffruticosum, Vill. — Garrigues de Bessan, Agde, Roquehaute. 97 hirsutum, D. C. — id. id. id. id. - 214 - 9S Tetragonolohus siliquosus, Roth. — Prairie salée à Ro- (juehaule. 99 Astragalus hamosiis, L. — Lieux incultes à Bessan, Agde, Roquehaute, 100 Monspessulanus, L. — Le Causse à Bessan. 101 Psoralea biluminosa, L. — id. id. 1 02 Vicia saliva , L. — Bessan . 103 lutea, L. — id. 104 gracilis, Lois. — id. 105 Lathyrus ensifoLus, Bad. — A Lavalmale (commune de Bessan). 106 Scorpiurus siibvillosa, L. — Le Causse, à Bessan. 107 Gledilschia triacanthos. L. — Haie à Bessan. Aniygdalées. 108 Aimjcjdalus communia, L. — Les monts Ramus où il se reproduit très-bien de graines. 1 09 Piiinus spinosa, L. — Haies à Bessan et çà et là dans les garrigues. Rosacées. 110 Potentilla verna, L. — Garrigues de Bessan. 111 reptans, L. — Fossés et bords des chemins à Bessan. 112 Rubus de diverses espèces qui n'ont pu être détermi- nées, faute de fleurs. 113 Rosa, id. id. id. id. id. 114 myriacantha, D. C. — Garrigues de Lavalmale à Bessan; Roquehaute. 115 Agrimonia eupatoria, L. — Bessan. 116 Poterium Magnolii, Spach. — Lavalmale à Bessan. Poniacées. 117 Cralœgus oxyacantha, L. — Haies à Bessan. azarol'us, L. — A Bessan oi^i il est planté sur _ 215 — le bord des vignes pour ses fruits comesti- bles. 118 Pyrus amygdaliformis , Willd. — Un seul pied dans les garrigues de Lavalmale, à Beasan; un seul pied aussi à Roquehaute, entre la maison du garde-chasse et la métairie. Granatées. 119 Pimica granatum, L. — Cultivé. ^nothérées. 120 Epilobium telragonum, L. — Fossé à Bessan. 121 Œnothera hiennis, L. — Sables des bords de la mer à Agde. Ljtliai'iées. 122 Lythriim salicaria, L. — Fossé à Bessan. Tamarîscîuécs. 123 Tamarix gallica, L. — Haies à Bessan, Vias, Agde et Roquehaute. Cucurbitacées. 124 Bryonia dioïca, Jacq. — Bords de l'Hérault et haies à Bessan. 125 Ecballium elaterium, Rich. — Bessan. Porfulacées. 126 Portulaca oleracea, L. — Dans les jardins à Bessan. Paronychiées 127 Herniaria glabra, L. — Bords des chemins, des routes, à Bessan, Vias. - 216 - Crassiilacces. 128 Seihim altissimum, Poir. — Bessan. 129 Umbilicus pendidinus, D. C. — Rochers îi la base des monts Ramus, à Bessan. Omlèelîîfèfes. 130 Errjnrjium cawpeslre, L. — Bessan, Vias , Agde, Flo- rensac. 131 • maritimum.L. — Sables des bords de la mer, à Agde. 132 Daucus carota, L. — Besi-an. 133 Torilis helvelica, Gm. — Lavalmale, à Bessan. 134 nodosa, Gœrtn. — Bessan. 135 Peucedanum officinale, L. — Les bords d'un ruisseau à sec pendant l'été, à Lavalmale (commune de Bessan). 136 Pastinaca pralensis, Jord. — Bords de l'Hérault, à Bessan. 137 Tordylium maximum, L. — Bessan. 138 Crilhmum maritimum, L. — Bords du canal, à Cette. 139 Seseli torluosum, L. — Les monts Ramus, à Bessan. 140 Fœniculum. — Bessan, Vias, Roquehaute, Agde, Cette. 141 Buplevrum tenuissimum. L. — Lavalmale à Bessan. 142 falcatum, L. — Garrigues de Lavalmale à Bessan. 143 Scandix peclen-veneris, L. — Bessan. 144 Echinophora spinosa, L. — Sables des bords de la mer, ■ à Agde. Cîspvîfolàacées. 145 Sambucus ebulus, L. —Bessan. 146 nigra, L. — id. 147 Lonicera etrusca, Sanli. — Garrigues de Lavalmale et monts Ramus, à Bessan. 148 periclymenum, L. — Haies à Bessan. - ^217 - Kiibiacêcs. 449 Riibia jjeregrina, L. — Monts Ramus et le Gausse, à Bessan . 150 Galiiim cruciata, Scop. — Bessan. loi aparine, L. — id. 152 Asperula cynonchica, L. — Monts Ramus et le Causse, à Bessan. 153 Sherardia arvensis, !.. — Bessan. 154 Crucianella maritima, L. — Sables sur les bords de la mer, à Agde. loo anguitifolia , L. — Lavalmale, à Bessan. Dipsacées. 156 Scabiosa calyptocarpa, St-Am. — Bessan. 157 Dipsacus sylvestris, Mill. — Fossés à Bessan. Coin|josées. Sous-famille I. — Conjmbifères. \oS Eupatoriuni cannabinum. L. — Fossé à Bessan. 159 Conyza ambigua, D. C. — Bessan. 160 Erigeron Canadensis, L, - id., Agde. 16i Aster acris, L. — Garrigues de Bessan et de Roque- haute. 162 Tripolium, L. — Fossé humide près de la mer, à Agde. 163 Bellis perennis, L. — Bessan. 164 sylvestris, Gyr. — Monts Ramus, à Bessan, parmi les herbes. 165 Artemisia campestris, L. — Lavalmale, à Bessan. 166 gallica, Willd. — Prairie salée àRoqueliaute 167 Anthémis maritima, L. — Sables des bords de la mer à Agde. 168 altissima , L. — Bessan, Vias. - 218 — 169 Anacyclus clavatiis, Pers. — Bessau, Agde. 170 Achillea ageratum, L. — Bords des chemins à Bessan, Via?, Agde. 171 Pal le7iis spinosa, Csiss. ~ id. id. id. id. Roquehaute. 172 Inula crithmohles, L. —Sables sur les bords de la mer, à Agde. 173 dysenterica, L. — Bessan. 174 sicula, Ard. — Fossés humides à Bessan. 175 CuiJularia graveolens, Gr. God. — Chaumes de Laval- male, à Bessan. 176 viscosa, Gr. God. — Endroits incultes à Bessan, Vias, Agde, Roquehaute. 177 Helichrysum stœchas, D. G. — Garrigues de Bessan, Agde, Roquehaute. 178 Filago canescens, Jord. — Bessan. 179 spatlmlaia, Presl. — id. 180 minima, Fries. — id. 181 Calendula arvensis, L. — id. Sous-famille 11. — Cynar acéphales. 182 Echmops ritro , L. — Garrigues de Bessan, Agde, Ro- quehaute. 183 Galactites tomentosa, Mœnch. — Bessan, Agde, Vias. 184 Silybum mariamim, Gœrtn. — id. id. 185 Onopordon acanthium , L. — id. id. 186 lllyricum, L. — id. id., Roque- haute. 187 Cirsium lanceolatum, Scop. — id. 188 acaule, AU.— id., sur le Causse. 189 arvense , Scop. — Bessan. 190 Carduus tenuiflorus , L. — id. 191 Centaurea cimara , L. — id. 192 paniculata, L. — id., Vias, Agde, Ro- quehaute. — 219 — 193 Centaurea Aspera, L. — id. id. id. id. 194 prœtennissa, de }tla.Tlrin. — id. id. id. 195 aspero-calcitrapa, Gr. God. — Bessai) avec les ptirents. 496 calcitrapa, L. — Commun partout. 197 solsiitialis, L. — id. id. 198 Microlonchm salmanticns, D. G. — Chemin de Laval- male à Bessan. 199 Kentrophyllum lulemn, Cass. — Bessan, Vias, Agde. 200 Cnicus benediclus, L. — Chaumes de Lavaimaie à Bessan 201 Stahelina dubia, L. — Garrigues de id. id. 202 Carlina corynibosa, L. — id. id. id. Vias, Agde, Roquehaute. 203 Lappa minor, D. G. Bessan. Sous-famillo III. — Chicoracées. 204 Catananche cœrulea, L. — Talus d'un ruisseau à La- valmale, à Bessan. 20-3 Cichorium intybus, L. — Bessan. 206 Tolpis barbata, Gœrln. — id. 207 Hedypnoïs cretica, Willd. — Parmi les éboulis des monts Ramus, à Bessan. 208 Thrincia hirla, Rotli. — Bessan, Vias, Agde. 209 Picris stricta, Jord. — Garrigues de Bessan. 210 Urospermum Dalechampii, Desf. — Bessan. 211 Helminthia echioïdes, Gœrtn. — Bessan. 212 Podospermnm laciniatum, L. — Lavalmale à Bessan. 213 Tracjopogon orientale, L — Bords de l'Hérault à Bessan. major, Jacq. — id. id. id. 214 Chotidrilla juncea, L. — Les vignes à Vias, Bessan. 215 Taraxacum gymnanthum, D C. — Bessan, Vias, Agde, Roquehaute. 2Ui dens-leonis, Desf. — id. 217 Lactuca chondrillœflora, Bor. — Bessan, dans les en- droits incultes. — 220 — 218 Lactuca saligna, L. — Bessan, Vias. 219 scariola, L. — id. 220 viroso,, L. — id. 221 Sonchus oleraceus, L. - - id. 222 asper, Ail. — id. 223 Picridium vulgare, Desf. Bessan, Vias, Agde. 224 Pterotheca nemauseiisis , Cass. — Bessan. 225 Crépis fœtida, L. Bessan. 226 Hieracium pilosella, L. — Le Causse de Bessan. 227 Andryala sinuata, L. - Bessan. 228 Scolymus hispanicus, L. — Bessan, Vias, Agde, Cette. 229 maculatus, L. — Bord d'un chemin qui con- duit de Lavalinale aux monts Bamus. 11 n'en a été vu qu'une dizaine de pieds. Aiiibrosiacées. 230 Xanthium strumarium, L. — Bessan, Vias. 231 macrocarpum, D. C. — Bords de l'Hérault, fossés et vignes à Bessan. 232 spinosuni, L. — Partout, sur les bords des chemins ; les lieux vagues. Ea'iehiëes. 233 Arbutus unedo, L. — Garrigues de Lavalmale, h Bessan. 234 Callmia vulg (iris, Qa\i&h. — id. id. id. 235 Erica cinerea, L. — id. id. id. 236 arborea, L. — id id. id. Classe m. — GOROLLIFLORES. Pi'îmwlacces. 237 Asterolinum stellatum, Link. — Pelouse sur les monts Ramus, à Bessan. 238 Anagallis arvensis, L. — Bessan. 239 cœrulea, Lamk. — Bessan. — 221 — Oléacécs, 240 Olea eiiropœa, L. — Le Causse, à Bessan. 241 Phyllyrea angustifolia, L. — Garrigues de Bessan, de Roquehaute. «Sasminées. 242 Jasminum fruticans , L. — Le Causse et garrigues de Bessan. Asclépiatlées. 243 Vincetoxicum officinale, Mœnch. — Garrigues de Bessan et de Roquehaute. Gcntianées. 244 Chlora perfoliata, L. — Bessan. Convolvulacées. 245 Convolvulus sepium, L. — Haies à Bessan. 246 arvensis, L. — Partout à Bessan. 247 soldanella, L. — Sables des bords de la mer à Agde. 248 cantabrica, L. — Les monts Ramus à Bessan. Borraginées. 249 Anchusa italica, Retz. — Bessan. 250 Lycopyis arvensis, L. — Bessan. 251 Nomiea àlba, D. C. Bessan à Lavalmale sur un chemin empierré. 11 n'en a été trouvé qu'un seul pied. 252 Echiuni vulgare, L. — Lavalmale et Bessan. 253 italicum, L. — Bessan à Lavalmale, Vias, Ro- quehaute. Une forme, à tleurs d'un blanc rosé, est commune dans les mêmes endroits. 254 Myosotis hispida, Sclil. — Bessaii. 255 Cijnoglossum cheiriifolhmi , L. — Le Causse de Bessan. 256 pichim Ait, Bessan, Agde, Roquehaute. 257 Ileliotropium europœum, L. — Bessan. Solaitées. 258 Lijcium mediterraneum,T)un. L. europœum, L. — Haies à Bessan. 259 Solanum miniatum , Willd. —Bessan. 260 nigrum, L. — Bessan. 261 Dulcamara, L. — Bessan, Vias. 262 Lycopcrsicum esculentum , L. — Vignes de Lavalmale à Bessan. 263 Datura stramonium, L. — Bessan. 264 Hyosciamus albus, L. —Interstices d'un mur à Bessan. Verbascées, 265 Verbascum thapsus, L. — Bessan. 266 sinualum, L. — id., Vias. 267 blattaria, L. — id. id. Sci'ophulai'îacces. 268 Linaria spuria, Mill. — Giiaumes à Bessan. 269 slriata, D. C. — Le Causse à Bessan. 270 Veronica hederœfolia, L. — Bessan. Verbénacées. 271 Verbena officinalis, L. — Bessan. Labiées. 272 Lavandula stœchas, L. — Garrigues de Bessan et de Ro- quehaute. 273 ■ latifolia, L. — id. id. id. — 223 - 274 Meniha roiundifolia, L. — Bessan, Vias. 275 pidegium, L. — ici. id. 276 Salvia clandestina, Pourr. — Bessan au Causse. 277 Rosmarinus officinalis, L. — id. 278 Thymus vulgariy, L. — Garrigues de Bessan, Vias, Ro- quehaute. 279 Calamintha nepeta, Link et Hoffm. — Bessan aux monts Ramus. 280 Cliiiofodium vulgare, L. — Bessan. 281 Lamium purpiireum, L. — id. 282 amplexicaule, L. — id. 283 Phlomis herba venii, L. — id. 284 Betonica officinalis, L. — Garrigues de Bessan à Laval- male. 285 Sideritis romana, L. — Bessan aux monts Ramus. 286 Marruhium vulgare, L. — Bessan. 287 Ballota fœtida, L. — id. 288 Brunella Injssopifolia, Baucli. — id., à Lavalmale. 289 vulgaris, Mœnch. — Garrigues de Bessan à Lavalmale. 290 alha, Pall. — id. id. id. 291 Ajuga iva, Schreb. — Aux pieds des monts Ramus, à Bessan Plonibaginées. 292 Statice serotina, Schreb.— Prairie salée de Roquehaute. 293 Plumbago europœa, L. — Bessan, Vias, Agde_, Roque- haute, Plantaginées. 294 Plantago major, L. — Bessan, Vias. 295 intermedia, Gilib. — Bessan à Lavalmale. 296 lanceolata, L. — id. Vias. 297 coronopus, L. — id. id., Roquehaute. — 224 - 298 Plantago psylUum, L. — Sables non loin de la mer à Agde. 299 cynops, L. — Bessan, Vias. Classe IV. — Monochlamydées. Aniar»iit(ta('ées. 300 Àmaranihus pi^ostratus, Bii\h. — Bessan, Vias, Agde. 301 blilum, L, — id. id. id. 302 retroflexus, L. — Bessan à Lavalmale. 303 alhus, L. — Vignes à Bessan, Vias, Agde . Roquehaute. ChcBiojîodées. 304 Chenapodiuni vulvaria, L. — Bessan, Vias, Agde. 305 album, L. — id. 306 opulifolium , Schrad. — Bessan, Vias. 307 viride, L. — Bessan. 308 murale, L. — id. 309 Camphorosma Monspeliaca, L. — Bessan, Vias, Agde, Roquehaute, Cette. 310 Corispermum, liyssopifolium, L. — Sables au bord de la mer à Agde. 311 Salicornia fruiicosa, L. — Prairie salée à Roquehaute. 312 Salsola kali, L. — Sables des bords de la mer à Agde et sur la voie du chemin de fer à Vias. 313 Atriplex hastata, L. — Bessan. 314 patula, L. — id. 315 rosea, L. — id. à Lavalmale. 316 laciniata, L. — id. id. 317 halimus, L.— Haies à Bessan, Vias, Agde, Ro- quehaute. Polj'goiiées. 318 Rumex pulcher , L. — Bessan, Vias, Agde, Roquehaute. 319 conglomeraius , Murr. — Bessan. — 225 — 320 Riuiiex tingitanus, L. — Sables maritimes à Agde. 321 acetosella, L. — Bessan à Lavalmale. 322 Polygonum convolvuhis, L. — Bessan à Lavalmale. 323 dumelorum, L. — id. sur les bords de l'Hérault. 324 amphibium, L. — id. id. id. 325 persicaria, L. — id. id. id. 326 aviculare, L. — id. Vias. Santalacées. 327 Osyris alba, L. — Bessan au Causse et aux monts Ra- mus, Agde, Roqueliaute. Thyaiélées, 328 Daphne gnidium, L. — Garrigues de Bessan au Gausse, Roqueliaute. Arîstoloeliîêes. 329 Aristolochia clematitis, L. —Les monts Ramuset vignes à Bessan, Yias, Agde. Eiïphorbîaeées. 330 Euphorbia chaniœsyce, L. — Vignes à Bessan, Agde. 331 peplis, L. — Sables des bords de la mer à Agde. 332 helioscopia, L. — Bessan. 333 Paralias, L. — Sables des bords de la mer à Agde. 334 serrata, L. —Bessan, Yias, Agde , Roque- haute. 335 cijparissias, L.— Bessan. 15 - 226 — 336 Ewphorhia exigua, L. — Bessan i\ Lavalmale, dans les chaumes. 337 falcata, L. — id. id. id. 338 segetalis, L. — id. id. id. et dans les vignes. 339 Characias, L. — Bessan au mont Bamus et au Causse, Roqueliaute. Uptîeées. 340 Urtica urens, L, — Bessan. 341 dioï'ca, L. id. 342 Parietaria diffusa, Mert. et Koch. — Vieilles murailles à Bessan, Vias, Agde. 343 Humulus lupulus, L. — Bords de l'Hérault à Bessan. 344 Ulmus campestris, L. — id. id. id. 345 suberosa, Ehrh. — id. id. id. Ciipulifêres. 346 Quercus pedimculata, Ehrh. — Bois de Bessan à Laval- male, Roqueliaute. 347 pubescens, WïWd. — id. id. id. id. 348 Ilex, L. — Garrigues et id. id. id. id. 349 coccifera, L. — Garrigues de Bessan à Laval- male, Roqueliaute. Conifères. 350 Juniperus oxycedrus, L. — Garrigues de Bessan et de Roquehaute. Leinnacées. 351 Lemna minor, L. — Mares à Bessan. Alîsiuacées. 352 Alisma plantago, L. — Bessan. - 227 - Typhaeées. 353 Sparganiujn ramosum, Huds. — Roquehaute. Aroïtiées. 354 Arum Italicum, Mill. — Bessan. Oreliitlces. 355 Orchis morio, L. — Garrigues de Bessan à Lavalmale. li'idées. 356 Gladiolus segetum, Gawl. — Bessan. Asitai'agiiiées. 357 Asparagus officinalis, L. — Bords de l'Hérault à Bessan. 358 acutifolius, L. — Garrigues, taillis et lieux incultes à Bessan, Roquehaute. Cette asperge, qui a un goût très-prononcé, est récoltée par les habitants, qui la mangent avec plaisir . lorsqu'elle est jeune. 359 Ritscîis aculeatus, L. — Bois à Bessan et à Roquehaute. 360 Smilax aspera, L. — Bessan à Lavalmale, au Causse ; Agde, Roquehaute. Liliacées. 361 Ornithogalum divergens, Bor. — Bessan, les vignes. 362 Scilla autumnalis, L. — Bessan, Agde, Roquehaute. 363 Muscari comosum, Mill. — id., les vignes. 364 Asphodelus albus, Willd. — Garrigues de Bessan à La- valmale. Joncées. 365 Juncus glaucus, Elirh. — Bessan. - 228 — 366 Juncus effiisus, L. — Bessan. 367 acutus, L. — Bord d'un ruisseau à Bessan ; prai- rie salée à Roquehaute. Cypéraeées. 368 Cyperus longus, L. — Bessan, Vias. 369 Scirpus holoschœnus, L. — id. id. Roquehaute. 370 Car ex divisa, Huds. — id. id. 371 vulpina, L. — id. 372 niuricata, L. — id. 373 gluuca, Scop. — id. dans les garrigues. 374 prœcox, Jacq. — id. id. id. Gransinées. 375 Phalaris nodosa, L. — Bessan à Lavalmale. 376 Crijpsis schœnoïdes, Lamk. —Fossé humide k Bessan 377 aculeata, Ait. — Prairie salée à Roquehaute. 378 Phleum nodosum, L. — Bessan à Lavalmale. 379 Bœhmeri, Wib. — id. id. 380 Alopecurus agrestis, L. — id. id. 381 Setaria glauca , l\ B. — Bessan ; Vias, Agde. 382 viridis, P. B. — id. id. id. 383 verticillata , P. B. — id. id. id. 384 Panicum crus-galli, L. — id. id. Pézénas. 385 Digitaria sanguinalis, Scop. — id. id. Agde, 386 Cynodon daclylon, Pers. — Partout. 387 Saccharum Ravennœ. L. — Sables maritimes à Agde, prairie salée à Roquehaute. 388 hnperala cylindrica, Rœm. et Sch. — Sables à Agde. 389 Arundo Donax, L. — Agde, Roquehaute. 390 Phragmites communis, Trin. — Bessan, Vias, Agde, Roquehaute. 391 Psanima arenaria, Rœm. et Sch. — Sables à Agde. 392 Agî'ostis canina, L. — Bessan, Vias. — 229 - 393 Gastridiwn lendigervm, Gaiid. — Bessan à Lavalmale. 394 Lagurus ovatus, L. — Sables des bords de la merà Agde. 395 Aira cœspitosa, L. — Bessan à Lavalmale. 396 Avenu sterilis , L. — id . 397 Ludoviciana,T)uTT. — id. 398 pratensis, L. — id. à Lavalmale. 399 Poa annua, L. — Bessan, Vias. 400 bulbosa, L. et sa variét/? vivipare. — Bessan. 401 Eragrostis niegaslachya, Link. — Bessan, Vias, Agde, Boquehaute. 402 pilosa, P. B. — id. id. id. 403 Briza maxima. L. — Garrigues et lieux incultes de Bessan à Lavalmale. 404 Scleropoa rigida, Griseb. — Bessan, Vias. 405 Mluropus Uttoralis, Parlât. — Prairie salée de Roque- haute. 406 Dactylis glomerata , L. — Bessan. 407 Bromus tectorum, L. — id. 408 sterilis, L. — id. 409 maximus, Desf. — id. 410 madritensis, L. — id. 411 mollis, L. — id. 412 squarrosus, L. id. 413 Hordeum murinum, L. id. Vias. 414 maritimum, L. Roqueliaute. 415 Triticum junceum, L. — Sables des bords de la merà Agde. 416 repens, L. — Bessan. 417 jEgilops ovata, L. — id. aux monts Ramus. 418 Brachypodium pinnatum, P. B. — Bessan, Vias. 419 ramosum, Rœm. et Sch. — Bessan. 420 distachyon, P. B. — id. dans les garrigues. 421 Gaudinia fragilis, P. B. — Bessan. - 230 - Division III. — Acotylédonées vasculaihes. (Cryptogames). Equisélacées. 422 Equisetum ramosum, Schl. — Bessan. 423 palustre, L. — id. Isuétées. 424 Isoetes setacea, Del. — Mares de Roquehaute. Séance du 30 avril 18'î^9, Présidence de M. Mauquet, Vice-Président. La correspondance comprend les publications périodiques ordinaires et les ouvrages suivants : A. PicHE : Etat de la Météorologie en France. In-8o, 1879. De Rouville : Notice sur le sol de Montpellier. 1879, in-8\ R. RuMEAu : Monographie de la ville de Grenade. Toulouse , 1879, in-8°. Maurice Gourdon : Croquis Scandinaves, — Ascension en An- dorre, — le Pic de Boum, — le Gallinero, — le Pic de Montarto, — le Massif de Colonies,— la vallée d'Aran, — les Montagnes de Caldas. Brochures in-8", 1877 et 1878. Sont nommés membres titulaires, conformément aux. sta- tuts, MM. Delthil, de Lavaur; Bernard Lassère , Périer , PociioN, Georges de Munck, et Barrier, professeur d'Histoire naturelle à l'Ecole vétérinaire de Toulouse , présentés par MM. Gartailhac, Lacroix, Bidaud, Gourso et de Rivais. Le président annonce ensuite plusieurs présentations. M. Artuès, membre titulaire, fait en ces termes la propo- sition de créer un Musée départemental à Toulouse : — 231 — Dans mes visites à quelques-uns des principaux Musées de France, notamment à celui de Toulouse, qui compte à juste titre parmi les plus complets et les mieux entretenus, j'ai été frappé du peu d'importance que l'on semble accor- der aux productions de la région. Alors que les échantillons de la faune des pays lointains occupent le premier rang, dans d'élégantes et riches vitrines, ceux de la contrée, lorsqu'il eu existe, sont presque toujours relégués dans les coins obscurs ou bien dans les greniers. N'y aurait-il pas quelque intérêt à réunir dans une ou plusieurs salles spéciales des collections, bien classées, pré- sentant des spécimens de tout ce que le département pro- duit au point de vue des sciences naturelles ? Si je prends la liberté d'aborder ce sujet devant vous, Messieurs, c'est parce que vous êtes les représentants autori- sés du département de la Haute-Garonne en ce qui touche à l'histoire naturelle. Je lis en effet, dans notre règlement, article 3 : « Le but plus spécial de la Société, est d'étudier et de » faire connaître la constitution géologique, la flore et la » faune de la région dont Toulouse est le centre. » Cette mission, je le sais, n'a jamais été désertée par la Société ; et il suftit d'ouvrir ses Annales pour s'en convaincre. Vos découvertes sont connues, il est vrai, des érudits et des savants ; mais le public n'en profite guère ; pour l'in- téresser et l'instruire, il faut parler à ses yeux. Or, le moyen le plus rationnel d'obtenir ce résultat est, comme je le disais, de former un Musée départemental ouvert à tous, et dans lequel l'étudiant, le touriste et l'étran- ger trouveraient des sujets d'étude et de distraction. Si ce projet obtenait votre sanction et que , d'autre part , la municipalité consentît à la cession d'un local suffisant, garni de vitrines , voici par quels moyens nous pourrions arriver à un résultat pratique. Ce serait : — 232 - |o De retirer du grand Musée les doubles qui doivent s'y trouver je n'en doute pas ; 2° De faire appel aux collections particulières ; 3° D'intéresser Messieurs les Curés et instituteurs de toutes les communes du département à notre œuvre, et pour faci- liter leur tâche, de rédiger une instruction aussi précise que possible sur la recherche des échantillons. {Choix, conser- vation, expédilion.) Ce Musée, avec le temps, renfermerait tous les éléments de l'histoire naturelle de la Haute-Garonne. Telles sont. Messieurs , les quelques observations que j'ai l'honneur de soumettre à votre appréciation. Après une' courte discussion , la Société prend la propo- sition en considération et la renvoie à une commission chargée de l'étudier. M. P. Fagot, membre titulaire, donne lecture des travaux suivants : Espèces des Pyrénées- Orientales du groupe de THelix arbustorurn; Par M. P. FAGOT, membre titulaire. VHelix arhustorum, espèce caractéristique du centre al- pique, en s'introduisant dans les Pyrénées-Orientales, dé- partement peuplé par l'acclimatation des espèces du centre hispanique, y subit des modifications profondes et y pré- sente deux formes distinctes méconnues partons les concliy- liologistes français. C'est i\ l'étude de ces deux formes que nous consacrons la présente note, après avoir donné la diagnose de VHelix ar- hustorum, considéré comme type des espèces de ce groupe. HELIX ARBUSTORUM Hélix arhustorum, Linnœus, Syst. nat., édit. X, p. 77], no 596, 1758. - 233 - « Testa subimperforala, convexa, supra conoidea, vel » convexa, infra convexiuscula, solida. opaca, nitida, sub- » tiliter striata, brunnea vel rufa, inaculis flavescentibus * marmorata, subtus unifasciala ; — spira conoidea, quau- » doqiie subdepressa, convexa, subelata, apice obluso ; — » anfractibus 5-5 1/2 depresso convexis, sat celeriter cres- » centibus, sutura impressa separatis; ulîimo majore, ro- » tunduto, regulariterac paululum descendente, circalocum » uinbilicalem depresso; — apertura obliqua, lunata, irre- » gulariter rotundata, iiitus lanlea ; perislomate subacuto , » reflexo, intus incrassato, marginibus parum approximatis, » vix convergentibus , margine coluraellari subarcuato, » compresso, ad umbilicura adpresso ; margine externo ro- » tundato. » Coquille subimperforée, convexe, conoïde ou convexe en dessus, moins bombée en dessous, solide, opaque, luisante, brune ou roussâtre et irrégulièrement striée, avec de petites flammes longitudinales en zigzags irréguliers plus opaques et jaunes, munie d'une bande brune peu marquée sur la convexité de l'avant-dernier tour ; spire conoïde et quelque- fois subdéprimée, convexe, un peu élevée; sommet obtus; 5 à 5 1/2 tours de spire convexes-déprimés, à croissance as- sez rapide et à sutures profondes, le dernier plus grand, arrondi, descendant vers l'ouverture d'une façon lente et régulière, déprimé dans le voisinage de l'ombilic ; — ou- verture oblique, irrégulièrement arrondie, blanche en de- dans; péristome presque aigu, réfléchi, épais à l'intérieur; bords peu rapprochés, à peine convergents, le columellaire un peu courbé, comprimé, réfléchi vers l'ombilic, l'externe arrondi. Cette coquille, telle que nous venons de la décrire, est commune dans les Alpes et leurs dépendances, mais n'a ja- mais été trouvée dans les Pyrénées, où elle est remplacée par les suivantes : _ 234 - HELIX XATARTI. Hélix Xatartii. Farines, Descript. espèc. coq. viv., p. 6, pi. unique, fig. 7-9 (en sens inverse), 1834, et in Ballet, soc. philom. Perpi- gnan, 1. 1, H, p. 05, pi. unique, fig. 7-9, i835. Arianta Xatartii, Beck., Ind. Moll., p. 41, 1837. « Testa imperforala, convexa, supra conoidea, subtus » convexissima, soiida, opaca, nitida, striata, striis validio- » ribus costulata, brunnea, maculis flavis notata, unif'as- » ciata; — spirea conoidea, parum convexa; apice obtuse; » — anfractibus 5 convexis, sutura impressa separatis, re- » gulariter crescentibus, ultimo vix majore, rotundato, ad » aperturam subito descendente, circa locum umbilicaleui » vix depresso ; — apertura obliqua, regulariter rotundata, » laclea ; peristomate subacuto, valde reflexo, intus incras- » sato; — marginibus approximatis, convergentibus ; mar- » gine columellari arcuato, ad umbilicum compresso ; mar- » gine cxterno rotundato. Alt. 14-15. — Diam. 19-20 millim. Coquille subimpertbrée, convexe, conoïde en dessus, très- convexe en dessous, solide, opaque, brillante, striée, les stries étant coupées obbquement par des côtes, brune avec des taches ou de petites bandes d'un jaune vif et une seule bande brune au-dessus de la convexité de l'avant- dernier tour; spire conoïde, peu convexe, sommet obtus; 5 tours de spire convexes séparés par une suture profonde, à croissance régulière, le dernier à peine plus grand, ar- rondi, descendant subitement vers l'ouverture, peu déprimé dans la région ombilicale ; ouverture oblique, régulièrement arrondie, très-blanche; péristome tranchant, très-réfléchi , — 235 — épaissi à l'intérieur, bords rapprochés, convergents, le colu- mellaire arqué, réfléchi vers l'ombilic, l'externe arrondi. Cette espèce, qui n'a cessé d'être considérée, à tort, par les malacologistes, tantôt comme une variété de 1'^. arbns^ torum, tantôt comme identique avec VH. Canigonica, se dis- tingue aisément de la première espèce par son dernier tour proportionnellement moins grand, le dessous de ce même tour plus bombé , la couleur et la disposition des taches jaunes, les stries plus fortes qui la rendent comme côtelée, l'ouverture plus arrondie, et de la seconde par sa forme plus globuleuse, son dernier tour plus petit, plus bombé en dessous et en dessus, l'épaisseur des stries, la disposition et la coloration de la bande, etc. Habite sur le Ganigou et surtout sur le Cambre d'Aze, à Montlouis (1200 mètres et au-dessous). HELIX CANIGONICA. Hélix Canigonensis. Boubée, Bullet. liist. nat., édit. in-16, p. 36, no 57, 1833 ; et édit. in-S», p. 25, n° 57, 1" décembre 1834. « Testa imperforata, depresso-convexa, supra depressa, subtus mediocriter convexa, parum solida, subopaca, vix nitida, costulato-striata , corneo-virescente, unifasciata vel non fasciaia ; — spira compressa ; apice obtusissimo ; — an- frac tibus 5 parum convexis, sutura non impressa separatis, ultimo majore, ad aperluram vix descende.ite, subrotun- dato, circa locura umbilicalem non inflato ; — aperlura pa- rum obliqua, irregulariier rotundata, alba ; — peristomate acuto, vix reflexo, intus subincrassato ; marginibus parum approximatis, tamen convergeiitibus ; inargine columellari regulariter subarcuato, ad urabilicum reflexo ; margine ex- terno rotundato. Alt. 7-10. — Diam. 18-20 millim. ^- 236 — Coquille iinperforée, déprimée-convexe, peu bombée en dessus, un peu plus en dessous; peu solide, subopaque, à peine brillante, irrégulièrement striée-côtelée, couleur de corni) verdùlre avec une seule bande brune transparente et à moitié effacée sur la convexité de l'avant-dernier tour ; cette bande manque quelquefois ; — spire comprimée , som- met très-obtus ; 5 tours de spire peu convexes, séparés par une suture médiocre, le dernier un peu plus grand, descen- dant à peine vers l'ouverture, subarrondi, légèrement com- primé vers l'ombilic; ouverture peu oblique, irrégulièrement arrondie, blanche; péristome trancbant, k peine réfléchi, légèrement épaissi en dedans; bords peu rapprochés quoi- que convergents, le columellaire régulièrement arqué, ré- fléchi vers l'ombilic, l'externe plus arrondi. VHelix Canigonica ne pourrait être confondu qu'avec l'espèce précédente dont on le reconnaîtra : à sa forme moins globuleuse, à ses stries plus régulières et non séparées par des stries fines, à son test fragile et pellucide, à la coloration de sa bande, à ses tours moins convexes, sa suture moins profonde, son dernier tour plus grand et moins descendant vers l'ouverture, à cette ouverture plus comprimée trans- versalement, à son péristome moins réfléchi et plus mince, etc. Habite au-dessus de la Preste, à la limite des neiges éter- nelles, sur le mont Canigou (2000 mètres et au-dessus). Afin de montrer que les descriptions de VHelix Xartati et Canigonica correspondent aux types des auteurs, nous reproduisons textuellement les diagnoses originales. HELIX XATaRTII. « Test solide, d'une couleur jaunâtre tirant sur le vert, brunâtre et comme rùti, surtout sur le tour inférieur de la spire qui est marquée d'une bande brune, clairsemé de ta- ches jaunes plus nombreuses vers la partie postérieure de la - 237 - coquille; ouverture demi-ovale, péristome blanc, peu réflé- chi, trou ombilical moyen et un peu marqué par la colu- melle. Celte coquille est très-striée et comme côtelée par des replis très-saillants qui sont probablement des traces d'anciens péristomes ; ces stries, beaucoup plus apparentes en dessous qu'en dessus de la coquille, constituent un carac- tère distinctif entre cette hélice et VHelix arbiistorum. La spire, quoiqu'un peu convexe, est beaucoup plus aplatie et sa grosseur beaucoup moins variable que dans les différentes variétés de VHelix arbustorum. » Dans le jeune âge celte coquille est transparente, fra- gile, d'une couleur jaune-verdàtre, mince, sans bande brune ni taches jaunes, profondément striée; son ombilic est en grande partie recouvert par la columelle ; au fur et à me- sure qu'elle avance en âge, elle acquiert de la solidité , se développe ' se découvre » (Farines). HELIX CANIGONENSIS. « Globuleuse , fragile, striée , couverte d'un épidermo verdâtre, dépourvue de tout système de coloration, mais seulement ornée d'une raie brune peu marquée sur la carène de son dernier tour qui est à peu près arrondi » (Boubée). Les individus jeunes de VHelix Xatarti ressemblent beau- coup à VHelix Canigonica ; mais on les distinguera de ce dernier à leur coloration plus jaunâtre, leurs côtes plus fortes et plus régulières, l'absence de toute trace de bande, le test moins délicat, etc. A mesure qu'il avance en âge, le premier voit sa coquille s'épaissir et se couvrir de taches jaunâtres, tandis que l'^/ehcc Canigonica, parvenu à son entier développement, reste tou- jours mince et sans trace de points jaunâtres. C'est cette ressemblance trompeuse et temporaire qui a égaré tous les malacologistes et les a empêchés de discerner la vérité. - 238 - HELIX XANTHELyEA, BOURGUIGNAT. Hélix pyrenaica.v av. complanata. (Bourguignat, Moll. San Julia de Loria, p. 8, pi. I, lîg. 12-U, 1863.) Testa umbilicata, supra et subtus fere depressa, corneo- oleosa, nitida, pellucida, substriatula ; — apice obtuso, Igevigato ; — anfractibus 4 1/2 lente ac regulariter crescenti- bus, ad partem suporiorem convexiusculis, infra suplanu- latis, ad suliiram declivibus, sutura impressa separatis ; ultimo majore, subtus compresso ; — apertura transverse oblongo-rotundata ; margine externo arcuato, ad apertu- ram paululum descendenle, margine columellari recto, ad partem superiorem late reflexo ; marginibus parum conni- ventibus,^callo tenuissimo junctis. Alt. 7. — Diam. 8-9 millim. Environs de Port-Vendres, de Perpignan, de la Preste, du Vernet, d'Ax (Mérens, l'Hospitalet), Val d'Andorre. La xanthelœa est surtout caractérisée par sa forme sur- baissée, un peu comprimée, par son accroissement plus régulier (chez cette espèce, V avant-âernier tour est plus large et plus développé que chez la pyrenaica), par son ou- verture transversalement oblongue-arrondie, dont le bord inférieur est presque rectiligne. Elle ditïère de la Pyrenaica : par sa spire presque plane en dessus ; par son dernier tour moins arrondi en dessous et comme comprimé ; par ses tours dont la convexité se trouve portée vers la par- tie supérieure (chez la pyrenaica, les tours plus en pente en dessus, sont plus arrondis et le maximum de la con- vexité est plus médian) ; par son ombilic plus ouvert ; par son bord columellaire moins dilaté, moins longuement - 239 — réfléchi à sa partie supérieure. La dilatation supéro- columellaire de l'autre espèce est plus grande et re- couvre toujours un peu l'ombilic ; par son ouverture un peu moins oblique et transversalement obloiigue-arrondie, offrant à sa partie inférieure une direction peu arquée, plutôt un peu plane, et dont le bord supérieur, loin d'être un peu en pente (comme cela a lieu pour sa congénère), est plus régulièrement relevé, tout en étant arrondi. La Xanthelœa possède, en outre, un test plus délicat et plus finement striolé. Note sur le véritable Pupa pyrenaica , Farines ; Par M. P. FAGOT, membre titulaire. Le type du Pupa megacheilos (Cristofori et Jan, 1832), se trouve dans les Alpes de la Lombardie, dans la province de Côme. Ce type ne se retrouve point dans les Pyrénées fran- çaises ; il y est remplacé par des formes suflisamment distinctes que nous nous proposons de faire connaître suc- cessivement. Pour aujourd'hui , nous nous contenterons d'étudier Fune de ces formes spéciale au département des Pyrénées-Orientales. Aucune coquille n'a reçu autant de noms et n'a été mieux méconnue, ainsi que l'on peut s'en convaincre par la synonymie suivante que nous donnons comme certaine après une étude consciencieuse : Pupa frumentuni, Boubée , Bullet. Hist. nat. France, 3^ sect,, MoU. et Zooph. ; édit. in-18, pp. 10 et 11, n° 18; 15 février 1833 (1). Pupa frumentu7n,yav. Boubée. Bullet. Hist. nat. France, (0 Non Pupa frumentum. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 59, n" H, 1801. — 240 — 3^" sect. Moll. et Zooph. ; édit. in-8", p. 30, n° 70 ; 1" clécembre 1834. Pupa megacheilos, Boiibée, loc. cit. Pupa frumentiim, var. pyrenaica. Boubée ex Des Mou- lins, Descript. Moll. terr. et fluv. (extr. Act. soc. Linn. Bordeaux, t. VÏI, 3*^ livr.), p. 20, 183o (O. Pupa secale. Des Moulins, loc. cit. (2). Pupa Farinesi. Michaud, teste Boubée, loc. cit., édit. in-8% p. 30, n" 70, 1834 ; et Des Moulins, loc. suprà cit.., pp. 20 et 22, 183S (3\ Pupa pyrenaica. Farines teste Boubée et Farines, loco citato (4). Pupa Pijrenœaria quorund. Des Moulins, loco citato , p. 20 (3). (1) 0 Celle espèce fut mentionnée dans uii mémoire lu devant une sociélé savante de Paris sons le nom d'une espèce dont elle diffère con- fidérablement , Pupa frumentum, Drap. var. pyrenaica. «Ce mémoire n'est autre que celui de Boubée signalé dans notre Historique*des Pyré- nées-Orientales. (2) mnPupa secale, Drap., Tabl. Moll., p. 59, no 12, 1801. (3) Non Pupa Farinesii. .Des Moulins, loc cit., p. 16, pi. II, fig. E. 1-3., espèce différente. (4) Non Pupa pyrenaica. Boubée, loc. cit., éà'û. in-18,p 9, n" 18^ it> février 1833, synonyme du Pupa ringens, Michaud. (5) « DeuK naturalistes, mes correspondants, me l'envoyèrent ou m'en parlèrent dans Uiurs lettres sous les noms successifs el également erronés de P. avena, Drap., var. major, et de P. pyrencearia, Micb., Com- plément. «Ces deux, correspondants sont, selon toute probabilité, Com- panyo et Aleron. Micbaud, in Pothiez, et Michaud, Galer. Moll., Douai, p. 167, t. I, 1838, s'exprime ainsi : « .M. Charles Des Moulins rapporte à cette espèce (Pupa megacheilos) plusieurs coquilles de France, qui, quoique d'un aspect bien différent du type, peuvent très-bien en former des variétés ; mais ce naturaliste fait erreur en donnant pour synonyme \fiPupa pyrencearia, Mu-hAnd, qui, selon nous, constitue une espèce parfaitement distincte. Ce n'est point, en effet, \e Pupa pyrencearia que M. Michaud eut, dans le temps, l'intention de publier sous le nom spé- — 241 — Pupa megacheilos, var. tenuimarginata. Des Moulins, loc. cit., p. 22, pi il, lig. C. 1-4. Pu]^a badia. Moquin-Tandon, Hist. nat. Moll., t. II, p. 354, 1855 (1). Malgré la diversité des appellations qui lui ont été impo- sées, notre espèce doit recevoir un nom nouveau, tous ceux qu'elle a rt-çus ayant été déjà retenus pour d'autres coquil- les. Le vocable seul de tenuimarginata aurait pu être pris, s'il n'était point contraire à la règle de la nomenclature « sesquipedalia verha excludenda sunt. » En conséquence, nous proposons de la nommer Pitpa leptocheilos, traduction grecque de tenuimarginata. Cette espèce, quoique voisine du Pupa megacheilos, en est très-distincte, comme nous le ferons remarquer après avoir donné sa diagnose. PUPA LEPTOCHEILOS. « Testa subperforata, conica, corneo-rufa vel badia, vix » nitida, subpellucida (3 primi la^vigati excepti) striatula : » striae irregulares, débiles, obliquae, confertissimœ; — spira )) paruifi elongata, regulariter acuminata, apice obttiso ; — » anfractibus 8 convexis, sutura impressa separatis, ultimo » majore, ad aperturam ascendente , circa perforationem » compresso et infra cristato, — apertura vix obliqua, trun- » cato-subrotumdata, 8 dentata scilicet : plicse pariétales » duse, quarum una fere angulari, submarginali, altéra me- cifique de Pupa Farinesi, c'est une coquille que depuis cet auteur a regardée comme une variété major du Pupa avena. Les appréciations de M. Michaud sont complètement erronées. Des Moulins n'a point donné le Pupa pyrenœaria, Michaud, comme synonyme au Pupa megacheilos, mais a dit au contraire que ce sont deux espèces distinctes. Ce qu'il y a à retenir de cette citation, c'est que Michaud a appelé notre coquille d'abord Pupa Farinesi et ensuite Pupa avena, var. major. (1) Non Pupa badia, Adams in Bosl. Journ , t. III, p. 331, lab. III, fig. 4 8, 1843, espèce complètement différente. 16 — 242 — » (lia, profuiida ; — plicse pariétales diise, in fauce remotae; » 4 plicse palatales, superior tenuis, brevissima, alise levem » marginem, prope aperturam situm, attingentes ; — peris- » tomate acuto , reflexo ; margine externo valde arcuato, » expanso, margine columellari fere recto, reflexo , patente, » rimam subtegente, marginibus approximatis, non callo » junctis. » Alt. 8. — Diam. 3 millim. Le Pupa leptocheilos ne saurait être confondu qu'avec les Pupa megacheilos et Bigorriensis. Il diffère du premier par sa forme plus conique-ventrue, par ses stries plus apparen- tes, ses tours plus convexes, ses plis palataux réduits à 4, dont 3 atteignent un léger bourrelet submarginal, tandis qu'un seul de ces plis arrive jusqu'au périslome dans l'es- pèce de Cristofori et Jan, par son bord externe plus arqué, par son péristome beaucoup plus mince et moins rabattu, etc. Il se 'distingue du second par sa forme régulièrement co- nique et non cylindracée, par ses stries plus fines et plus régulières, son sommet moins trapu, ses plis palataux plus accusés, son ouverture moins oblongue, son bord externe plus régulièrement arrondi, etc. Le type, tel que nous venons de le décrire, est très-com- mun à la Preste (Pyrénées-Orientales). Il semble former le passage entre les Pupa megacheilos et Bigorriensis , et c'est probablement pour ce motif que tous les auteurs français ont méconnu ses caractères. Notre Pupa leptocheilos et une autre espèce du même groupe, le Pupa goniostoma Kuster, caractérisent la partie orientale du versant français pyré- néen. — 243 — Séance du 19 mai 1K79. Présidence de M. E. Cartailhac, président. M. Edmond Saunier (Toulouse et château du Gastelet , près Cuq-Toulza), est nommé membre titulaire sur la pro- position de MM. Belleville et de Malafosse. Le Président annonce que le comité des excursions pro- pose d'aller : 4o En mai dans l'Aude, région de Cannes ; 2° En juin dans l'Ariège, région de Saint-Girons ; 3o En juillet ou août, ascension du pic du Midi. Ces projets sont adoptés. Le rapporteur de la Commission chargée d'examiner la proposition de M. Arthès sur la création d'un Musée dépar- temental à Toulouse, présente des conclusions favorables. La Société est unanime à partager cette manière de voir ; mais M. Cartailhac et d'autres membres supposent que le vœu de la Société n'aurait pas de chance d'être bien ac- cueilli dans les circonstances actuelles. Par exemple , on pourra répondre à la Société qu'il n'y a pas possibilité de trouver à présent un local. Malgré ces observations la Société, persuadée qu'elle rem- plit son devoir, adopte la prO|)Osilion que M. Arthès avait développée dans la séance du 30 avril. M. JoLEAUD, membre titulaire, donne communication d'un procédé pour la reproduction des plantes sur le papier. 11 présente à la Société quelques épreuves d'une netteté remar- quable. Les graminées et les autres plantes à tige ténue sont surtout très-bien venues. — Pour obtenir ces épreuves , il faut : 1» sensibiliser le papier au moyen du mélange des deux solutions suivantes : L Cyanure jaune de potassium, 40 gr.; Eau distillée, 100 gr. — H. Citrate de fer, 40 gr.; Eau dis- tillée, 100 gr. — 2o Appliquer la plante sur le papier et l'ex- poser pendant quelques minutes au soleil. — 3" Laver dans urie solution très-légère d'ammoniaque. M. P. Fagot donne lecture de la note suivante : Matériaux pour la faune malacologique ter- restre, des eaux douces et des eaux saumâ- tres de l'Aude ; Par M. P. FAGOT, membre lilulaiie. I, Historique. Moins favorisé que la plupart des autres départements français, le département de l'Aude qui, pourtant, par sa position géographique, offre tant d'intérêt, n'a jamais eu jusqu'à ce jour aucun catalogue des Mollusques. C'est pour combler en partie cette lacune que nous nous proposons de donner une première liste, fort incomplète sans doute, mais qui permettra de juger les richesses de cette région. Avant de dresser la liste annoncée, nous crojons devoir faire connaître les minces matériaux apportés par nos pré- décesseurs, laissant volontairement de côté les travaux des auteurs étrangers qui ont semblé se complaire dans l'indi- cation de fausses localités. Jusqu'en 1831 nous ne connaissons aucune espèce men- tionnée. Draparnaud, le père de la conchyliologie française, a com- plètement négligé le département qui nous occupe. M. Michaud, voulant compléter l'œuvre de Draparnaud, a fait quelques recherches dans les régions inexplorées par ce dernier et a signalé, dans son Complément, les deux es- pèces suivantes : Hélix apicina. conspurcata. Nérée Boubée, qui entreprenait chaque année, en compa- gnie de ses élèves et de ses amis, un voyage dans les Pyré- nées, a aussi visité les Corbières. — 245 — Dans les deux éditions de son Bulletin (1832-1835) il cite : Testacella haliotidea. Achalinea folliculus. — Ferussacia folUculus. Bulimus radialus. — Bulimus détritus. Moquin-Tandon (1843), Signale la présence de la Succinea oblonga. — Succinea Valcourtiana. En 1845, Companyo, — Ile Sainte-Lucie, Histoire natu- relle, Conchyliologie, — in Bulletin Soc. agric, etc. Pyré- nées-Orientales, t. VI, â*' part., p. 319 (ann. 1841-1844, Per- pignan, 1845), indique : Hélix maritima. conica. — H. trochoides. pyramidata. elegans. — H. terres tris. Pisana. Variabilis. Moquin-Tandon, dans son Histoire naturelle des Mollus- ques de France (1855), est le premier auteur qui ait fait connaître un certain nombre d'espèces : Vitrina pellucida. Succinea arenaria. — SuccineaValcourtiana. Hélix splendida et 2 variétés. Hélix vermiculata et 3 variétés. Hélix apicina. Hélix unifasciata var. gratiosa (espèce erronée). Hélix conspurcata. — — var. costulata [H Narhonensis, Re- quien) (fausse détermination). Hélix terrestris, var. Trochilus. Bulimus détritus. Bulimus quadridens. Bulimus folliculus. — Ferussacia folliculus. Bulimus decollatus. — 246 — Clausilia bidens. Pupa quinquedenlata, var. major. Pnpa avenacea. |^f Pupa pyrenœaria. Pupa muliidentata (très-douteux). Vertigo pusilla. Vertiyo anti-vertigo, var. octodentata. Carychium myosotis. — Alexia myosotis. Physa acuta. Limnœa limosa, var. intermedia. Limnœa palustris. Unio rhomboidens , var. minor. Pisidium amnicum. M. Jules Mabille , Limaciens français (extr. Annal, ma- lac.) 1870, ajoute à la faune: Arion ater. Arion subfuscus. Milax pyrrichus. Limax sylvaticus. M. J.-R. Bourguignat [Species novissimce^Molluscorum^ 1877), donne la diagnose et l'habitat de&paludestrina, genre si intéressant et si négligé, qui vivent dans les eaux sau- mâtres du littoral : Paludestrina gracillima. Moitessieri. spiroxia. soluta. euryomphalus. arenarum. Narbonensis. leneumicra. Enfin M. Dubreuil, de Montpellier (Catal. Moll. Hérault), 3«édit. in Rev. se. nat. 1878), vient de signaler la présence dans les environs de Narbonne, de la Clausilia rugosa. — 247 — Il est facile de se convaincre, par la lecture de ce qui précède, que l'Aude a peu attiré l'attention des naturalistes ou que, du moins, leurs découvertes ont été perdues pour la science. Quelques explorations personnelles que nous avons faites dans le département et les envois de correspondants obli- geants, nous mettent à même de publier une liste beaucoup plus étendue. Mais nous n'ignorons point que nos matériaux sont incomplets ; aussi prions-nous les adeptes de la science concliyliologique de nous adresser leurs renseignements. Séance du 4 juin -1879, Présidence de M. le capitaine Lasserbe, doyen d âge. Le Secrétaire signale dans la correspondance une lettre de M. le Directeur de la compagnie des chemins de fer du Midi, accordant une réduction de 50 p. °/o sur le prix des places aux membres de la Société qui voyageront en groupe de dix au moins. La Société vote des remerciements à la compagnie du Midi. Sont nommés membres titulaires : MM. Charles Gauran, Edmond Bayle et Paul Fabbe , pré- sentés par MM. Marquet et Gartailhac. Le Président annonce trois présentations. Il est donné lecture de la note suivante : Note sur un grenat chromifère des environs de Venasque ; Par M. le comte BEGOUEN, membre titulaire. M. Lézat me montra, il y a environ quatre ans, dans l'in- téressante collection de minéraux des Pyrénées qu'il a jointe à ses magnifiques plans en relief, une roche verte contenan — 248 — des cristaux d'une belle couleur émeraude. Ce minéral ne me parut rentrer dans aucun des types que je connaissais. Depuis j'ai pu voir souvent des échantillons du même genre chez les marchands de minéraux qui sont k Luchon, sans pouvoir obtenir d'indications bien précises sur son origine ; le garde qui m'en remit plusieurs morceaux me dit qu'ils venaient des montagnes situées aux enyirons de la ville de Venasque au pied du pic Poset. L'essai au chalumeau avec du borax révéla tout de suite la présence du chrome. Quelques fragments de cristaux por- tant des faces du dodécaèdre rliomboïdal, je pensai que l'on pouvait se trouver en face d'une variété de grenat. M. Garrigou, à qui j'en parlai, voulut bien commencer l'analyse. 11 obtint une notable proportion de chrome et trouva une densité se rapprochant beaucoup de celle du grenat. Malheureusement, des travaux plus importants ne lui permirent pas de terminer ces recherches. Je portai des échantillons de cette roche à M. Damour, sachant qu'il avait déjà fait autrefois des recherches sur le grenat chromifère de l'Oural. Ce savant minéralogiste m'é- crivit le 3! janvier dernier : « Ainsi que je vous l'ai écrit dans ma dernière lettre, le » grenat vert du pic Poset constitue pour une forte propor- » tion une roche mêlée de quartz et d'un minéral blanc, » facilement fusible et qui semble se rapporter soit à la » wernerite soit à la zoïzite. La roche est en outre intime- » ment pénétrée de carbonate de chaux, facile à séparer » par une digestion dans l'acide nitrique alfaibli. On met » ainsi à jour de petites druses montrant des cristaux dodé- » caédriques de grenat vert. » Ce grenat étant très-fendillé, s'égrène facilement. Mais » il n'en conserve pas moins la dureté particulière au genre » auquel il appartient. La densité 3, 43. A la flamme du » chalumeau il fond assez difficilement en un verre noir , » fondu avec le borax ou le sel de phosphore, il donne un — 249 — » vert coloré en vert émeraude. L'analyse a donné les résul- » tats suivants : Oxygène Eapporis » Silice 36,20 19,30 2 » Alumine 10,20 4,75 \ » Oxyde de chrome.. 6,50 2,04 9,67 1 « Oxyde ferrique.... 9,60 2,88) » Oxyde terreux.... 8,16 1,81 | » Chaux 27,50 7,85 9,79 1 » Oxyde manganeux. 50 0,13 ) 98,66 » On en tire la formule : » 2 Si ^ H- (G a F) ''Si ^, qui se rapporte à celle du grenat. » On voit ainsi que ce grenat ne pouvait pas être rapporté » à l'ouwarowite. 11 renferme trop de fer et d'alumine et » pas assez d'oxide de chrome. » Dans une lettre que M. Daraour m'a fait l'honneur de m'écrire le 15 juin dernier, il m'informe qu'il a donné con- naissance de ces résultats à la Société minéralogique et il ajoute : « La composition de ce grenat se rapproche très-notable- » ment d'un minéral de même forme cristalline et de même » couleur qui provient d'Ozford, au Canada. Ces deux va- » riétés de grenat ne contiennent pas au-delà de 6 à 7 p. % » d'oxyde de chrome et ne pourraient donc pas être rappor- ) tées à l'ouwarowite, qui en renferme près de 30 p. « o. » - 260 - Séance du iS jjuiu iS'79. Présidence de M. Marquet, vice-président. Le président annonce que pendant son excursion dans l'Aude, la Société a nommé membre titulaire M. Gebmain SicARD, château de Rivières par Caunes (Aude), et M. Gui- Ihaume Héron, de Toulouse, présentés par MM. Begouen et Cartailhac. M. Adrien Lacroix communique le résultat de ses obser- vations sur un passage de guêpiers qui a eu lieu fin mai 1 879 dans les environs de Toulouse. Ce passage a été aussi re- marqué dans la zone qui s'étend de Bayonne à Agen. Main- tenant sans doute comme il arrive d'ordinaire, il s'écoulera une période de 5 à 6 ans avant qu'on puisse apercevoir cette espèce. M. Félix Regnault rend compte des résultats obtenus par la Société dans son excursion entre Caunes et Limousis. Et d'abord il convient de voter des remerciements chaleureux à notre confrère M. Rousseau, sous-inspecteur du reboise- ment de l'Aude, qui avait préparé avec soin l'excursion. A Caunes la Société a pu visiter les carrières de marbres dévoniens, les nombreuses assises-fossilifères et les marbre- ries dans lesquelles elle a rencontré le plus gracieux et le plus généreux accueil, notamment chez M. Galinier, qui a offert de beaux échantillons de plaques avec goniatites. Bien que cela sorte du domaine des études de la Société, il con- vient de rappeler qu'elle a pu admirer au presbytère une boite en ivoire sculptée, d'une haute antiquité et sans doute d'origine orientale. Le lendemain le groupe des excursionistes se rendait aux mines de Manganèse de Villerembert, puis au dolmen de Roquetroquade. Ce monument fort bien conservé et dans une admirable position avait déjà livré, en 1868, des osse- ments humains à MM. Cartailhac et A. Gautier. — 251 — L'après-midi fut consacrée aux cavernes de Sadledles Ca- bardes, dont le muséum de Toulouse possède déjà des échan- tillons dus à la générosité de M. le professeur Filhol. La grotte qui est à l'est du village de l'autre côté du ruisseau, est la plus vaste. Les couloirs intérieurs sont occupés par un limon jaunâtre dans lequel gisent des ossements d'ursus spelœus. La première salle otfre un dépôt charbonneux, et de nombreux ossements cassés ou travaillés avec silex taillés de l'âge du renne. L'autre caverne est une sorte de puits situé au nord et au-dessous du village. Les ossements humains y sont très- bien conservés mais d'une extraction pénible. Il y a aussi des ossements de bœuf et des poteries qui, d'après M. Car- tailhac, rappelleraient plutôt l'âge du bronze, que l'âge de la pierre polie. Plus encore que la précédente, cette grotte mériterait des fouilles sérieuses. Tandis que la majeure partie des excursionistes reprenait la route de Toulouse par la délicieuse vallée de l'Orbiel, MM. E. Cartailhac, P. Fagot, M. Gourdon et F. Regnault allaient coucher à Limousis pour explorer le lendemrin les grottes du voisinage. Grâce à la gracieuse hospitalité de M. Gau, instituteur, et de M. Callusio, garde-mine, M. Re- gnault et ses compagnons purent remplir rigoureusement leur programme. Les deux grottes sont à un et demi et à trois kilomètres nord-est de Limousis. La plus éloignée ren- ferme des restes d'ursus spelœus dans ses profondes cavités ; elle est assez riche. Elle a également livré des ossements de hyène. M. Regnault présente la photographie des entrées de ces diverses cavernes. M. Regnault ne veut pas terminer sans rappeler la visite faite par la Société au Musée de Carcassonne, où l'on peut admirer une nombreuse série de haches polies des Corbières, produits des fouilles importantes soit dans les grottes de la Glape, soit dans celle de Bise (recherches de M. Rousseau), et quelques objets précieux de l'âge de la pierre océanien. — 252 - M. Léon Flotte membre titulaire lit les deux noies sui- vantes. Géologie des environs de Rome et du Vésuve. Par M. L. FLOTTES, membre titulaire. Le sol de la Campagne aux environs de Rome est un sol essentiellement volcanique, Ce sontdescouli'esde laves, des tufs et des sables volcaniques remaniés. Cependant, l'on y* trouve des lambeaux de quaternaire postérieurs ou contem- porains de ces formations volcaniques et une série tertiaire. La vallée du Tibre sépare en deux parties distinctes, sous le rapport géologique, la Campagne Romaine. Sur la rive gau- che se trouve le terrain quaternaire, sans jamais laisser voir te terrain tertiaire. Sur la rive droite, au contraire, apparaît le tertiaire sur lequel repose le quaternaire avec le faciès ter- restre seul. Les fossiles que l'on y rencontre permettent cette conclusion. En effet, à Ste-Agnès (rive gauche) au point dit La chaise du Diable, l'on voit la coupe suivante : 1° Terre vt^gétale, o,io à 0,2 0. 2o Tuf remanié avec ponce l™. 30 Sables tufacés, 0,20. 4° Cailloux roulés avec des ossements de bœuf, cerf, éléphant, co- chon, etc., etc. 1™. 50 Maines d'eau douce en place avec paludina impressa ; planorbis carinntus^ lymnea auricularia, hélix très-rares, etc., etc., de 4 Ji 5™. 60 Tuf micacé exploité pour les constructions de Rome 20 mètres au moins. Si l'on continue et que l'on suive le cours de la rivière au ponte Salaria, sur la voie Nomentana, le faciès de la couche n° 5 varie, et l'on ne trouve plus que des cyclostomes et des hélix d'assez grande taille, mais tellement écrasés qu'il est difficile d'en emporter des échantillons facilement délermi- nables. — 253 - Ces couches quaternaires sont peu étendues dans leur en- semble, quelques-unes seules ont un assez grand dévelop- pement comme nous allons le voir dans la coupe suivante du Monte-Mario. En sortant de Rome par la porte Angélique, l'on arrive rapidement au pied du Monte-Mario et à la hauteur de la villa M.idama, l'on relève la couche suivante: 1" Tuf volcanique remanié. 2» Argile itl. 3° Cailloux roulés et fossiles roulés, éléphant, cerf, cheval, etc, 4° Banc dhuilres. 5° Sables fossilifères, 2™. 60 Banc d'huitres. 7° Marnes du Vatican. 80 Quaternaire, 8. La couche n" 3 correspond à la couche n» 4 de Ste-Agnès. Le n" 7 contient lesargiles du Vatican, étudiées par M. Ponzi professeur à l'université de Rome, qui les place dans le mio- cène supérieur. D'autres géologues de Rome les placent dans la partie inférieure du pliocène. Les couches n" 4 et n» 6 font partie d'un même banc et c'est dans cette couche que se trouve intercalée la couche fossi- lifère n" .:, dite du Monte-Mario. Cette couche très-riche en fossiles a été étudiée par MM. Ponzi, de Reyneval, Montovani et quelques autres géo- logues, notamment M. Méli, aide naturaliste de M. Ponzi. Je n'ai pu déterminer les fossiles recueillis par moi, j'espère plus tard fournir cette liste. La couche no 8, quaternaire du Tibre, est en stratification discordante avec les couches du Monte-Mario ; dans cette couche se trouvent fréquemment des cétacés. La couche n" 5 n'est qu'une intercallation dans la couche 4 et 6. Si on la suit dans les différentes vallées où elle affleure, on la voit apparaître sans que l'on puisse la signaler dans la vallée voisine. En effet, sur les pentes du Monte-Ma- — 254 — rio regardant le Vatican, pas de traces de cette couche, sur le liane opposé à la villa iMadama, à la Farnesina, au val de l'aqua travasa l'on la trouve avec tous ses caractères; mais elle ne tarde pas à disparaître sous les terrains plus moder- nes. La coupe suivante montre bien comment elle se com- porte : L'inclinaison des surfaces de contact est variable, la cou- clie n" 3 est inclinée de 4" sur la couche 4-6, et celle-ci de 10' sur la couche n" 7. La puissance de la couche n" 7, est inférieure. Le faciès des fossiles de la couche n» 5 est nettement ma- rin presque sans mélanges. Cependant nous y avons rencon- tré quelques cérites- et plus rarement encore quelques cy- rènes. La constitution géologique du massif de la Somma et du Vésuve est assez intt^ressante i\ étudier. Elle se compose de deux formations volcaniques ayant des caractères distincts. La première comprend la formation générale delà Somma. Le volcan primitif a surgi pendant la période quaternaire et s'est fait jour au fond de la mer au travers des couches ter- tiaires. Car on rencontre fréquemment dans les différentes couches de laves ou de cendres, des fossiles nummulitiques et des fossiles dont les espèces vivent encore dans la baie de Naples. M. le professeur Giuscardi, de l'université de Naples, a pu déterminer les fossiles quaternaires, mais il n'a pas en- core déterminé les fossiles du nummulitique. La seconde, le Vésuve proprement dit, s'est au contraire formée hors des eaux, jamais dans aucune de ses coulées ou parmi les produits minéraux rejettes par la bouche principale ou les bouches accessoires, il n'a été rencontré aucun débris organique. La série des différentes couches de la Somma et du Vé- euve constitue un massif dont l'élévation au-dessus du ni- — 255 — veau de la mer reste à peu près constant entre i ,200 et 1,300 mètres. L'étude de la supperposition des différentes couches de la Somma peut se faire d'une manière très-intéressante dans les vais de l'Altrio de Cavallo et del Inferno. En tournant le dos au Vésuve l'on aperçoit une série de couches paraissant horizontales. Ces couches sont désignées sous le nom de couches de marne, elles sont la représenta- tion des diverses coulées de la Somma. Elles sont traversées par un grand nombre de liions qui correspondent chacun à une de ces couches de marne. Quant à la constitution du Vésuve elle n'est pas visible comme celle de la Somma, mais est absolument la même. Les différentes coulées constituent aussi et des couches de marne et des filons qui sont tous les bouches de chacune des éruptions. Les minéraux, se trouvent principalement dans les ancien- nes coulées de la Somma. Les coulées actuelles du Vésuve sont peu riches en variétés, Séance du 2 juillet ISTO. Piésidence de M. Marquet, Vice-Président. Sont nommés : membre titulaire , M. Moner , docteur en médecine à Barcelone (Espagne), sur la présentation de MM. Lacroix etRegnault, et M. de Rey, ingénieur à l'usine à Gaz, à Toulouse , présenté par MM. Cartailhac et Lacroix. La Société ayant effectué son excursion à la grotte d'Au- bert, près de Saint-Girons , il est donné lecture des rapports suivants : M. JoLEAUD, membre titulaire, s'exprime en ces termes : Je n'ai passé que quelques heures dans la montagne d^Au- — 25G — beit, et je n'ai pu, par suite, me rendre un compte exact de la richesse de celte localité au point de vue botanique ; voici néanmoins les noms de quelques plantes que j'ai ob- servées. Cette liste, quoique succincte, suffira pour donner un aperçu de la végétation qui se déroulait sous nos pieds , tandis que nous montions à la grotte. C'est d'ailleurs la flore des terrains calcaires, et elle se rapproche sensible- ment de celle des collines du Berry et des montagnes de la Gôte-d'Or : Hepatica triloba D. C. (les Phyteuma orbiculare L. feuilles seulement). Stellaria holostea L. Rubia peregrinaL. (dans les buissons de Buxus semper- virens). Ligustrum vulgare L. Orobanche epiihymum D. C. Globularia vulgaris L. Orchis conopsea L. Melica nniflora L. Briza maxima L. Trisetum flavescens P. B. Brachypodium pinnatum P. B. Gaudinia fragilis P. B. Veronica teucrium L. Veronica officmalis L. Ranunculus bulbosus L. (va- riété). Crassula rubens L, Sedum dasyphyllum L. Lotus corniculatus L. Thymus serpyllum L. Chlora perfoliata L. Teucrium pyrenaicum L Clinopodium vulgaj-e L. Brunella vulgaris (Mœnch). Brunella laci7iiata Lnm . , (va- riété Alba Pall ) Brunella grandi flora (Mœnch) Géranium Robertianum L. Géranium sanguineum L. Géranium nodosum L. Polygala vulgaris L. Aspidium aculeatum Roth. Pteris aquilina L. Scolopendrium officinaleJ). C. Asplenium trichomanes L. As pi en ium a dian thum-7i igruni L. Asplenium ruta muriara L. Ceterach offtcinarum Willd. Poly podium vulgare L. Anthyllis vulneraria L. Je crois devoir faire quelques observations sur l'habitat de plusieurs de ces plantes : — 257 — Le Brunella grandiflora croît à Aubert dans une pelouse sèche et élevée qui paraît être son habitat réguher, tandis que dans les environs de Toulouse nous le trouvons dans les terrains bas et humides. M. Noulet , dans sa Flore du bassiîi sous-pyrénéen, a d'ailleurs signalé cette particularité. La même observation s'applique au Phyteuma orbiculare, que j'ai trouvé en grande quantité à Farges (Cher), dans un pré inondé pendant une grande partie de l'année. Le Chlora perfoliata , au contraire , est signalé par les au- teurs comme habitant les lieux humides, tandis qu'à Aubert on le trouve dans la pelouse sèche qui couvre la montagne. Le Teucrium pyrenaicum est la plante caractéristique des montagnes calcaires élevées; il n'a , je crois, jamais été signalé en France en dehors des Pyrénées et des Alpes du Dauphiné. Il paraît y tenir la place occupée dans les colli- nes calcaires par le Teucrium montanum. L'auteur, membre titulaire, rend compte en ces termes des résultats obtenus, au point de vue paléontologique, dans l'excursion de la Société à Saint-Girons : Grotte d' Aubert commune de Moulis (Ariége); Par M. Félix REGNAULT, membre lilulaire. En suivant la route départementale n" 10 qui part de St-Girons vers Gastillon, on trouve le village de Lédar et Pon arrive en tournant à gauche (3 kil.) à Aubert. Il faut traverser le Lez sur un pont très-ancien, un sentier nous conduit aux belles carrières de marbre antique exploitées parles Romains. Le sentier monte insensiblement la monta- gne composée de calcaire gris. Près du col qui donne accès dans la vallée dcMontfaucon, àcôté d'un petit champ labouré sur le seuil de la montagne, s'ouvre Pentrée de la grotte cachée par les broussailles et les buis (O.-E.). L'altitude est de 180 à 200 mètres au-dessus de la vallée. L'entrée est une 17 — 258 — fente large de 3 mètres dans le calcaire à dicerates, crétacé inférieur d'après la carte géologique de Mussy. Quand on pénètre dans l'intérieur, on se trouve dans une première salle assez vaste, le sol est couvert de blocs et de déblais empâtés dans une terre noire. Au fond, un couloir tournant à gauche à angle droit, nous fait pénétrer par deux ouvertures différen- tes dans une belle et grande salle, longue de 30 mètres au moins sur 15 à 20 de large. La voûte est très-é!evée et paraît dépourvue de stalactites. Le sol de cette salle est parfaite- ment uni et recouvert d'un vaste plancher de stalagmite jaune très-tendre, d'une épaisseur variant de 30 h. 50 centi- mètres, et recouvrant une épaisse couche de terre argileuse jaune (voir la coupe). En hiver, les inliltrations d'eau, tombant de la voûte, for- ment de nombreux petits lacs, quelquefois la salle entière est couverte d'eau. Au fond do cette grande salle se dresse un talus de gros blocs, empilés les uns sur les autres, qu'on escalade facile- ment pour pénétrer dans les galeries supérieures. J'ai fouillé à différentes reprises la grande salle dans la parliequi touche au talus. Immédiatement au-dessous delà stalagmite, à peine enterrésdansla terre argileuse, j'ai recueilli des ossements d'Ursus spelaeus cassés et entiers, ainsi que plusieurs mâchoires inférieures de cet animal, adulte et très- jeune. Ces débris, comme dans la plupart des grottes, ont été transportés lâpar les courants d'eau, puis recouverts par une couche de stalagmite. C'est dans les galeries supérieures que mes recherches ont été plus actives. J'avais laissé sur place le résultat de mes fouilles jusqu'au moment de l'excursion faite par la Société d'Histoire naturelle, le 29 juin. Ce jour-lâ, nous avons eu la bonne fortune de fouiller un recoin très-riche en ossements, et de pouvoir retirer le crâne presque entier d'un ours à front bombé, de petite taille, d'une espèce indéterminée, ainsi que plusieurs membres entiers de l'ursus spelaeus, — 259 — îivecune s^rie de mâchoires intérieures entières et cassées. Ce qui surtout a frappé noire attention , c'est de trou- ver dans h s galeries supérieures tous ces ossements eptiers ou cassés, étendus sur une épaisse couche de terre grasse noirâtre 7wn recouverte par une sUdagmite, comme ils le sont dans la grande salle du bas. La dift'érence des couches de terrains est grande. Dans la galerie supérieure, j'ai recueilli des ossements cassés et roulés mélangés â de petits cailloux roulés, ce qui prouve que ces ossements ont été transportés là par les eaux, sans doute à une époque postérieure à ceux trouvés dans la grande salle sous la sta- lagmite. Un plancher stalagmitique se forme plus ou moins vite, selon que les eaux sont plus ou moins chargées de car- bonate de chaux ; mais il n'en est pas moins certain que les couches sous-slalagmiiiques doivent être considérées comme remontant à une haute antiquité. L'examen attentif d'une quantité de mâchoires entières d'ours, ainsi que des ossements entiers, fémur, humérus, ra- dius, etc., m'ont prouvé que la caverne d'Aubert renfermait des sujets très-vieux et irès-jeunes. Un giand nombre de mâchoires inférieures d'ours sont cassées d'une certaine façon, propres à être tenues facilement à la main comme une arme ou un instrument. Quelques savants, frappés de la quan- tité de mâchoires d'ours que l'on rencontre en général dans toutes les grottes de l'âge de l'ours, et qui offrent toutes le même genre de cassure, ont pensé que ces mâchoires ont été ainsi fracturées par l'Iiomme contemporain du grand ours. Je n'examinerai pas aujourd'hui cette question, mais je crois important d'observer : 1° que la grotte d'Aubert est une de celles qui ont fourni jusqu'à présent et où l'on peut trouver encore un grand nombre de ces mâchoires ainsi façonnées; 2° lafaune de cettegrolte paraît presque entièrementcompo- sée par l'ours. Je n'y ai pas rencontré les animaux contem- porains, tels que l'hyène, le grand chat, le bos, le rhinocé- ros etc.. ., comme dans toutes les grottes du même âge. — 260 — Essai de classification des espèces françaises du genre Fœnus (Fabricius), Par M. Abeille de PERRIN , membre litulaire. Insectes hyménoptères de la section des Térébrants entophages. Tribu des Spiculifères. Famille des Evanides. Dans la séance du 3 février 1877, de la Société enloinolo- gique Belge, M. ïournier a proposé un tableau des espèces connues de lui appartenant au genre Fœnus. Possédant une certaine quantité de ces insectes, qui paraissent affectionner nos régions méridionales, je les ai étudiés et j'ai reconnu dans ce tableau plusieurs de mes espèces inédites. Une autre a été publiée par M. Costa à une date postérieure. D'au- tres enfin n'ont encore point reçu de baptême. J'avais offert dans le temps, à M. Tournier, de lui soumettre tout ce que je possédais dans ce groupe; mais cet entomologiste m'ayant fait répondre qu'il avait pris la réfiolution ferme et arrêtée de ne plus corres'pondre et de ne plus faire ou recevoir d'envois, j'ai dû n'employer que mes propres données pour débrouiller ce genre de mon mieux, et c'est le résultat de mes observa- tions que j'offre ici à mes collègues. CARACTÈRES DU GENRE. 11 appartient à la famille des Evanides par la disposition des antennes et le mode d'insertion de l'abdomen.- Corps long et étroit. Abdomen comprimé, plus épais à l'extrémité et inséré sur la base du métathorax. Tête semi- ovoïde, aplatie en dessous. Prothorax rétréci en forme de col. Antennes longues tout au plus comme la tête et le thorax, plus épaisses dans les mâles que dans les femelles, grossis- sant un peu de la base à l'extrémité dans les premiers, à — 261 — peine plus épaisses au milieu dans les secondes ; composées de 13 articles dans les mâles et de 14 dans les femelles. Bouche protractile. Mandibules très-renflées à leur base, allant en s'amincissant jusqu'à leur extrémité qui est en forme de bec d'aigle, un peu crénelées intérieurement et armées vers leur milieu d'une dent aussi unciforme, perpen- diculaire, interne, forte, mais peu acérée. Ailes antérieures offrant une radiale qui atteint presque le bout de l'aile ; deux grandes cubitales, dont la première est rhomboïdale ; trois discoidales, dont l'extérieure très- grande et les deux autres très-petites, surtout l'intérieure qui est linéaire ; et enfin une cellule marginale postérieure. Pattes postérieures plus longues et surtout plus fortes que les autres; avec les hanches, les cuisses et les tibias épais, ces derniers en massue. Premier article des tarses beaucoup plus long que les autres ; crocliels simples ; pelote assez petite. Les Fœnus sont parasites. D'après les observations de Bergman, l'apportées par Linné, certaines espèces vivraient aux dépens du Trypoxilon fiyulus. M . Westwood a ren- contré le Jaculator (?) voltigeant sur da vieilles murailles dans lesquelles VOsmia bicornis creusait son nid. J'ai observé moi-même le Diversipes dans les mêmes conditions, avec cette différence que les murailles en question recelaient les germes d'une multitude d'Hyménoptères, surtout de Ves- pides (Odynères, Eumènes etc.). M, Péreza obtenu le Pj/re- naïcus de ronces où avaient vécu des Cemonus unicolor et d'où un o^ et une ? de Fœnus sont sortis le 17 juin. La larve de cette espèce est, suivant M. Pérez, blanche, longue, un peu courbée et très-déprimée au tiers moyen du corps. Elle est très-vive et très-irritable. Enfin le même savant me dit qu'un Fœnus (probablement VEsenbecki], est parasite de notre plus petit Colletés [Davesianus, selon Schenck, Mar- ginatus[Vi Smith, selon M. Pérez). Brullé observe avec beau- coup de raison que la tarière desFœnus femelles fait supposer — 262 — que ces insectes peuvent percer les parois des nids de leurs victimes. On pourrait môme ajouter, il me semble, que la longueur si différente de la tarière de la femelle dans chaque espèce indiquerait une diversité proportionnée dans la pro- fondeur où est placé le nid de leurs victimes, et par consé- quent des victimes très-variées pour les Fœnus en général, très-spéciales au contraire pour chaque espèce. Mais ce ne sont là que des hypothèses. J'ai été fort embarrassé pour dresser le tableau des espèces. 11 est encore assez facile de classer les femelles dont la cou- leur et la longueur de la tarière fournit des signes excellents. Ces deux caractères n'existant pas chez les mâles, on en est réduit aux différences tirées de la sculpture. En outre, je ne connais pas les mâles de plusieurs espèces, et enfin je possède quelques mâles que je ne sais comment apparier. Dans CCS conjonctures, j'ai cru qu'il valait mieux faire un tableau seulement pour les femelles, et j'espère qu'avec lui on pourra les déterminer avec certitude. Je l'ai fait suivre d'un second tableau pour les mâles, mais ce dernier est très- incomplet, et l'avenir seul pourra permettre de le com- pléter et de le rectifier. J'aurais désiré découvrir d'autres caractères que ceux dont s'est servi M. Tournier. Mais ceux qu'il a utilisés étaient précisément les seuls que j'aie pu voir et qui avaient facilité mon classement avant même la publication de son tableau. Après avoir consciencieusement étudié ces insectes, je crois même pouvoir dire qu'il me paraît difficile d'en employer d'autres. Tableau des F^nus femelles. A. Tarière égalant au moins la longueur de l'abdomen. B. Filets de la tarière concolores. . . . Pyrenaïcus. B'. Filets delà tarière tachés de blanc au bout. — 263 — C. Quatre pattes antérieures rouges. C. Quatre pattes antérieures en par- tie au moins noires ou som- bres. D. Bord postérieur de la tête avec des fossettes bien marquées. E. Fossette médiane ronde et creusée abruptement. Colle- Goberti. rette large. Pedemontanus. E' Fossette médiane allongée et abords en pente. Collerette assez étroite. F. Tar--es antérieurs et inter- médiaires bruns. Pro et mésothorax irrégulièrement ponctués-réticules. ..... F' Tarses antérieurs et inter- médiaires tachés de blanc. Pro et mésothorax réguliè- rement ridés en travers. . . D' Bord postérieur de la tête sans fossettes bien marquées. E. Pro et mésothorax ni ridés, ni ponctués, mais coriaces. E' Pro et mésothorax ayant tou- jours des rides ou des points visibles. F. Prothorax et flancs du méso- thorax imperceptiblement ridés et portant parfois des points légers et très-épars. F' . Prothorax el flancs du mé- sothorax fortement ridés- ponctués. G. Tarière plus courte que le Terrestris. Jaculator. Opaciis. Vagepunctatus. — 264. — corps. Collerette remplacée par un rebord étroit nulle- ment translucide Diversités. G'. Tarière aussi longue que le corps. Collerette en partie translucide. H Flancs du prothorax régulièrement et médio- crement ridés Obliteratus. W . Flancs du prothorax à rides grossières et en- chevêtrées Granulithorax. A . Tarière beaucoup plus courte que l'abdomen B. Tousles tibias rouges Esenhecki. B'. Tibias, au moins en partie, sombres C. Tarière égalant à peu près la lon- gueur du premier segment abdominal. D. Thorax sans rides ou rugosités transversales. E. Thorax chagriné assez forte- ment Riigulosus. E'. Thorax criblé de gros points vario- leux Variolosus. D'. Thorax ridé ou rugueux trans- versalement. h;. Tibias postérieurs sans tache à leur base Nigripes. E'. Tibias postérieurs avec une tache à leur base. F. Thorax fortement rugueux transversalement Undulatus. F'. Thorax ridé-chagriné fine- ment Freyi. — 265 - C. Tarière sens»iblement plus courte que le premier segment ab- dominal. D. Deuxième article antennaire plus long que large Minutus. D'. Deuxième article antennaire aussi long que large. . . . Affectator. Tableau des F^nus mâles A. Tibias antérieurs et intermédiaires rouges. B. Tête avec des fossettes par derrière. Goberti. B'. Tête sans fossettes Esenbecki. A'. Tibias antérieurs et intermédiaires en partie sombres. B. Tibias postérieurs rouges par dessous. Diversipes. B'. Tibias noirs, sauf parfois un anneau à la base. C. Derrière de la tête avec des fossettes. D. Fossette médiane ronde et creu- sée abruplement. Collerette large Pedemontanus. D'. Fossette médiane allongée et abords en pente. Collerette assez étroite. E. Tarses antérieurs et inter- médiaires bruns. Pro et mésothorax irrégulièrement ponctués-réticules Terrestris. E'. Tarses antérieurs et inter- médiaires tachés de blanc. Pro et mésothorax réguliè- rement ridés en travers... Jaculator. €'. Derrière de la tête sans fossettes. - 266 — D. Tibias postérieurs sans anneau clair à leur base Nigripes. D'. Tibias postérieurs avec un anneau plus clair à leur base. E, Tête brillante portant de très- petits points très-épars. . . . Pyrenaïcus. E'. Tête plus ou moins mate, portant des rides ou des gra- nulations serrées. F. Point de collerette derrière la tête, mais un simple re- bord Affectator. F' . Une collerette plus ou moins large derrière la tête. G. Côtés du mésothorax co- riaces avec des points ou des rides imperceptibles.. Vagepunctalus. G'. Côtés du mésotliorax avec des points forts ou des rides grossières. H. Troisième article an- tennaire moitié plus long que le deuxième Var. Annulatus. H'. Troisième article an- tennaire un tiers, au plus, plus grand que le deuxième. I. Troisième article un quart plus long que le deuxième. Flancs du prolhorax réguliè- rement et médiocre- ment ridés Ohliteralus- V . Troisième article un - 267 - tiers plus long que le deuxième Flancs du prothorax à rides grossières et enchevê- trées Granulithorax. Mâles inconnus : Opaciis, Rugulosus, Variolosus, Freyi,. Minuius et Undulatus. PïRENAÏcus (Giiériu). Inlermedius Foerst. Chevrieri Toiirn. in litt. 2 Long. \\ à 16 mil. sans tarière (de même pour les^ autres). Noir. — Tête lisse avec de petits points très-fins et épars qui lui donnent un aspect luisant; munie d'une collerette nette, mais peu ou pas translucide, sans fossettes. Thorax uniformément couvert d'une réticulation énorme et régu- lière ; flancs du mésonotum plus finement sculptés. Abdo- men avec la moitié du preaiier, le deuxième et base du troisième segments rouges. Tarière égalant à peu près la longueur de l'abdomen. Filets concolores. Pattes entière- ment noires. çf Long. 12 à 16 mil. Pareil à la $, sauf les flancs du mésonotum qui sont plus grossièrement sculptés. Cette espèce n'est point très-rare en Provence où j'en ai pris une quinziine de sujets. Je l'ai vue dans plusieurs autres localités Sa grosse tête lisse, la couleur des pattes de la $, sa tarière égalant l'abdomen et h filets concolores, l'absence de fossettes sur le rebord de la tète, sont des signes qui ne se trouvent réunis que sur elle seule et la séparent de toute autre. GoBERTi (Tourn). $ Long. 21 mil. sans tarière. — 2<38 — Noir. — ïcte subcoriacée, avec des points pas très-petits et pas trcs-épars qui lui donnent un aspect semi-brillant, ornée d'une collerette large et translucide, devant laquelle se trouvent trois fossettes, la médiane plus large et surtout plus profonde que les deux autres. Thorax, couvert d'une forte réticulation ocellée, formant parfois de fortes rides trans- versales plus faibles et dégénérant en ponctuation irrégulière et forte sur les flancs du mésothorax. Abdomen ayant l'ex- trémité du premier segment, le deuxième et portion des troisième et quatrième rouge. Tarière dépassant une fois et demie la longueur de l'abdomen. Filets tachés de blanc au bout. Pattes antérieures et intermédiaires entièrement rouges, sauf les hanches et parfois la base des cuisses pos- térieures noires, sauf le dessous des tarses. o^ Long. 19 mil. Pareil à la 2, sauf que les deuxième et troisième articles antennaires sont beaucoup plus courts. Collerette peu ou pas translucide. Mont-de-Marsan {D' Gobert). Cette magnifique espèce, distincte de toute autre par la couleur des pattes et sa grande tache, m'a été généreusement donnée par son heureux inventeur. Pedemontanus (Tourn.). $ Long, li à 15 mil. Noir. — Tête couverte de rides très-fines et de petites granulations qui lui donnent un aspect mat, ornée d'une large collerette en partie translucide, précédée de trois grosses fossettes, la médiane ronde, grande et creusée abrup- tement dans la tête, les autres plus larges, mais moins pro- fondes et non nettement limitées. Thorax ayant de fortes rugosités transversales entremêlées de points ; flancs du mésothorax sculptés de même, mais plus finement. Abdomen ■ayant une portion des trois premiers segments rouge. Tarière une fois et demie de la longueur de l'abdomen ; filets ter- — 209 — minés (le blanc. Pattes ayant la base des deux premières paires de tibias, une tache au tiers antérieur de la dernière paire et la majeure partie du premier article des tarses pos- térieurs blancs. cT' Long. 12 à 15 mil. Pareil à 9, sauf les signes suivants : deuxième et troi- sième articles antennaires très-courts, le troisième égalant une fois et un tiers le deuxième. Flancs du mésolliorax un peu plus grossièrement sculptés. Tarses un peu plus clairs. Cette espèce, que M. ïournier a décrite seulement sur la ?, est assez rare chez nous. J'en ai pris une dizaine dans nos environs montagneux et l'ai vue d'autres provenances du sud-ouest de la France. La forme des fossettes de la tête ne permettrait de la confondre qu'avec le Goberti, qui a quatre tibias rouges, et avec le Terrestris, qui a une colle- rette bien moins large et les côtés de l'écusson limités par des points crénelés bien moins-forts. Tebrestris (Tourn.). $ Long. 11 à 12 mil. Noir. — Tête couverte de très-fines rides transversales qui lui donnent un aspect mat, ornée d'une collerette assez large, en partie translucide, précédée de trois fossettes, celle du milieu plus grosse et abrupte, les autres plus larges et non nettement limitées. Thorax à fortes rugosités transver- sales, entremêlées de points; flancs du mésothorax sculptés de môme, mais beaucoup plus finement. Abdomen ayant une portion des trois premiers segments rouge. Tarière une fois un tiers de la longueur de l'abdomen, filets blancs au bout. Pattes ayant la majeure partie du premier article de la dernière paire et un anneau, souvent peu visible à la base des tibias de cette môme paire, blancs. c/" Long. 10 à 12 mil. Pareil à la 9, sauf les signes suivants : deuxième et troi- sième articles antennaires très-courts, le troisième égalant — 270 - une fois et demie le deuxième. Flancs du m(''SOlhorax plus grossièrement sculptés. Base des quatre tibias antérieurs tachés obscurément de blanc. Tarses postérieurs sombres. J'ai pris seulement deux mâles et deux femelles de cette espèce suisse dont j'ai vu un type chez le D^ Gobert. La couleur de ses tarses antérieurs la distinguera facile- ment de tous ceux qui ont des fossettes sur le bord posté- rieur de la tête. Le Pedemontamis en diil'ère par les signes qui sont indiqués à la fin de sa description. Jaculator (Lin.). 2 Long. 8 à 12 mil. Noir. — Tête h points Irès-petits et assez serrés, sur le front surtout, qui lui donnent un aspect tantôt mat, tantôt brillant, suivant le jour où on la regarde; ornée d'une colle- rette assez large, en partie translucide, portant trois fossettes, la médiane plus petite et un peu plus profonde que les -autres, toutes vaguement limitées. Thorax à rides médiocres, très-serrées, transversales, non ponctuées, plus faibles sur les flancs du mésonotum. Abdomen ayant le dessous de ses trois premiers segments un peu rougeâlre tout-fi-fait au sommet. Tarière une fois un tiers de la longueur de l'abdo- men. Fdets blancs au bout. Pattes ayant la base de tous les tibias et de tous les premiers articles tarsaux tachés de blanc. (f Long. 8 à H mil. Pareil à la 9, sauf les signes suivants : deuxième et troi- sième articles antenuaires très-courts, le troisième à peine plus long que le précédent. Flancs du mésothorax plus for- tement ridés Tarses et tibias antérieurs beaucoup plus pâles. Tarses postérieurs noirâtres. Facile à distinguer des trois précédents par la couleur de ses pattes antérieures, et du Pijrenmcus par sa taille plus petite, les lilets de la tarière tachés de blanc, sa tête moins grosse, moins brillante, à collerette assez forte et portant des fossettes. — 271 — Je n'ai jamais pris cette espèce à Marseille et l'ai reçue de Toulouse, des Pyrénées et des Landes. Cette année j'en ai récolté 54 sujets sur une haie de banksias, à Lorgnes (Var.) Opacus (Tourn.). 9 Long. Il mill. Noir. — Tête mate, à bord postérieur rebordé, sans fossettes. Thorax coriace, sans ponctuation, ni rides appré- ciables. Tarière aussi longue que tout le corps; filets tachés de blanc. Pattes noires, brunâtres par places, mais sans taches blanches. (f Inconnu. Genève. 19. Je n'ai point vu en nature cette espèce et reproduis sa diagnose d'après M. Tournier. La sculpture de son thorax la sépare nettement de toutes les précédentes. Vagepunctatus (Costa) . 2 Long. H c\ 12 1/2 mill. Noi7\ — Tête mate, à ponctuation presque invisible, à collerette très-étroite, à peine rougeâtre, sans fossettes. Thorax à gros points, se prolongeant en fines rugosités trans- versales, le tout uniformément mat, cette sculpture de même nature, mais très-fine sur les flancs du mésothorax. Abdomen ayant l'extrémité des deux premiers anneaux rouge-jaunâtre Tarière une fois et demie de la longueur de Pabdomen, filets tachés de blanc au bout. Pattes noires avec tous les tibias tachés de blanc à leur base. cT' Long. 10 mill. Antennes avec les deuxième et troisième articles plus courts, le troisième égalant une fois et demie le précédent. Tibias antérieurs sans tache blanche, intermédiaires avec une tache obscure. Espèce bien distincte par la sculpture de ses flancs méso- thoraciques, très-tranchée par rapport au reste du segment. — 272 - Décrite des environs de Naples par le professeur Costa. J'en ai pris un couple à Marseille, un individu à Lorgnes, et j'en ai vu un autre des Hautes-Pyrénées. DiVersipes (Ab. n. sp.). $ Long. 10 à i'ô mill. Noir, — Tête mate, à ondulations transversales serrées et bien marquées, limitée en arrière par un simple rebord con- colore sans fossettes. Thorax avec une forte ponctuation granuleuse, à peine confluente transversalement ; flancs du mésothorax avec des rides ponctuées et transversales mé- diocres. Abdomen avec ses deux premiers anneaux rou- geàtres au bout. Tarière égalant juste la longueur de l'ab- domen ; filets tachés de blanc au bout. Pattes avec tous les tibias tachés de blanc à la base ; premier article des tarses postérieurs en majeure partie blanc. cf^ Long. 9 à 13 miil. Premiers articles antennaires très-courts, le troisième à peine plus long que le second. Flancs du mésothorax à sculp- ture plus forte. Premier article des tarses postérieurs noir ; quatre tibias et tarses antérieurs presque entièrement rou- geutres, les tibias sombres vers leur milieu. Tibias posté- rieurs rougeâtres par dessous. Espèce très-tranchée. Le d^ est le seul qui ait les tibias postérieurs noirs par dessus, rouges par dessous. La $ se distingue de toutes les autres par sa tarière égalant juste l'abdomen. Le Pyrenaïcus partage, il est vrai, ce caractère mais ses filets sont concolores. Peu rare dans toute la Provence ; abondant à Marseille, aussi dans les Pyrénées, le Languedoc, la Gascogne, etc. Obliteratus (Ab. n. sp.). 9 Long. 12 à 16 mill. }foir. — Tête mate avec des rides transversales; colle- rette bien marquée, sans être large, translucide en partie, - 273 - sans fossettes. Thorax à rides assez fortes et entremêlées de points, à sculpture assez uniforme ; flancs du mésonotum à sculpture irrégulière, ponctués-subrugueux sur leur moitié externe, ridés-ponctués sur leur moitié interne, mais tou- jours plus faiblemeni que sur le reste du segment. Abdomen en majeure partie rouge sur ses trois premiers segments. Tarière égalant une fois un tiers Tabdoinen. Filets tachés de blanc au bout. Pattes ayant tous les tibias tachés de blanc à leur base. Premier article tarsal des postérieures taché de blanc. ^ Long. i2 à 13 mill. Antennes à premiers articles courts, le troisième égalant une fois un quart le précédent. Tarses postérieurs noirs. Flancs du mésonotum entièrement et assez fortement ridés. Espèce très-voisine de la suivante avec laquelle M. Tour- nier i'a confondue. 11 faudrait du reste en voir de nombreux exemplaires pour trancher nettement la question de son état civil. 11 me semble pourtant difficile de la lui réunir, parce que, outre la différence assez sensible de sculpture du thorax, différence visible surtout sur les côtés du pronotum, le mâle a le troisième article antennaire plus long. J'en ai pris quelques sujets à Marseille et l'ai reçue de Bordeaux, des Landes, des Pyrénées et d'Autriche. Granulithorax (Tourn.}. 9 Long. 16 mill. cf^ 14 mill. Tellement semblable au précédent, qu'il vaut mieux n'en indiquer que les signes différentiels. Les deux sexes en dift"èrent par la sculpture du thorax dont les rugosités sont beaucoup plus fortes et plus irrégulières. En outre le o^ a son troisième article antennaire une fois un tiers plus long que le deuxième. Ces différences sont légères, mais elles m'ont paru constantes. Le Gra tmUtlioroœ et le précédent se distingueront sans peine du Pyrenaïciis par les filets de la tarière tachés de 18 - 274 - blanc; des Goberti, Pedemontanus , Terreslris ai Jaculator par l'absence de fossettes au bord postérieur de la tête; des Opacus et Vagepunctatus par la sculpture du thorax, et du Diversipes par la couleur plus claire de l'abdomen, la lon- gueur plus grande de la tarière et la couleur normale des tibias postérieurs du mâle. Je n'ai vu de cette espèce que trois exemplaires : un type de Bordeaux, un autre individu d'Autriche et un troisième des Hautes-Pyrénées. EsENBECKH (Westwood. ). ? Dorsalis Westwood. Rubricans Guérin. $ Long. 10 mill. Roux — Tête mate, granuleuse, parfois tachée de noir sur le vertex, à peine rebordée par derrière, sans fossettes. Thorax plus ou moins rembruni sur son disque, unifor- mément couvert de fortes granulosités rugueuses disposées un peu transversalement. Abdomen avec tous ses anneaux plus ou moins rembrunis à la base. Tarière et fdets brunâtres, plus courts que le premier segment abdominal. Pattes plus ou moins brunes sur les hanches et le dessus des cuisses et des tibias. c^ Long. 8 à 10 raill. Tête et thorax bruns-noirs ; abdomen avec une teinte plus noire; pattes avec tous les tibias presque entièrement rou- geâtres. Troisième article antennaire une fois et demie de la longueur du précédent. La $ se reconnaît aisément à son corps mat, sa tarière courte et à sa couleur. Le mâle ne pourrait se confondre qu'avec le Diversipes et le Goberti. Mais la première de ces espèces a un anneau blanc aux tibias postérieurs et la deuxième a ces tibias noirs et non rouges. Assez rare à Marseille, Apt, Lorgnes. Je l'ai vu et reçu aussi des Pyrénées, de Bordeaux, de Suisse, d'Espagne, etc. — 275 — Le D' Gobert l'a obtenu de la ronce. RuGULOSus (Ab. n. sp.). $ Long. 11 mill. Noir. — Tête très-mate, chagrinée très-finement, rebor- dée assez fortement en arrièi e, sans fossettes. Thorax uni- formément couvert d'un chagrinage réticulé assez fort, sans rides transversales ni points enfoncés. Abdomen rougeàtre sur les premier, deuxième et troisième segments vers leur sommet. Tarière égalant juste la longueur du premier seg- ment abdominal ; filets concolores. Pattes avec la base des quatre tibias antérieurs rougeàtre et un anneau à la base des tibias postérieurs blanchâtre. o^ Inconnu. De tous ceux qui ont la tarière courte, le Rugulosus est le seul qui ne porte sur le corselet ni points enfoncés, ni rides transversales. Marseille, très-rare. Variolosus (Ab. n. sp.). Long. 11 1/2 mill. Noir. — Tête un peu brillante, à petits points tachés, rebordée faiblement en arrière, sans fossettes. Thorax uni- formément couvert de gros points varioleux, un peu réti- culés en arrière, plus faibles sur les flancs du mésonotum. Abdomen rouge sur l'extrémité du premier segment et la base du deuxième. Tarière un peu plus longue que Je premier segment abdominal ; filets concolores. Pattes brunes avec les tibias à peine rougeàtres à leur base. o^ Inconnu. Parmi les espèces à tarière courte, cette espèce est la seule qui ait le prothorax couvert de gros points varioleux et la tête un peu brillante. Marseille, très-rare. I - 276 - NiGftiPEs (Tourn.)- 9 Long. 10 à 11 mill. Noir. — Tùte très-mate, invisiblement chagrinée, munie d'une collerette extrêmement étroite, sans fossettes. Thorax ridô-chagriné plus ou moins fortement et irrégulièrement. Abdomen avec bouts des premier, deuxième et troisième segments rougeâtres. Tarière dépassant un peu la longueur du premier segment; filets concolores. Pattes noires avec les tibias un peu rougeâtres vers leurs deux bouts. c^ Long. 9 à 12 mill. Troisième article antennaire une fois et demie de la taille du deuxième. Thorax plus rugueux. Suisse (type de M. Tournier). Marseille, rare. Landes. Var. Ammlatus. Cette variété, que je n'ai rencontrée que pour ce dernier sexe, montre un anneau plus ou moins marqué et blanc-rougeâtre à la base des tibias postérieurs. Marseille, Landes, peu commun. Le type se distingue aisément des espèces voisines, à la couleur de ses tibias. La variété ne peut guère se confondre qu'avec le Freyi, qui a le thorax ridé très-faiblement et très- régulièrement. Undulatus (Ab.). Pareil au précédent, sauf les points suivants : Rugosités du thorax un peu plus fortes. Collerette rem- placée par un rebord à peine marqué. Tibias postérieurs parés d'un anneau blanc. (f Inconnu. Très-rare à Marseille. Paraît plus abondant à Bordeaux et dans les Landes. J'en ai vu 5 sujets. FuEYi (Tourn.). o Long. 10 1/2 mill. Noir. — Tête très-mate, chagrinée, avec uue collerette — 277 - bien visible, non translucide, sans fossettes. Corselet couvert de rides ponctuées faibles et très-régulières. Abdomen avec la moitié postérieure du premier segment et la majeure partie du suivant rougeâtres. Tarière à peine plus longue que le premier segment, filets concolores. Pâlies avec tous les tibias tachés de blanc à leur base ; premier article des tarses postérieurs blanc dans sa seconde moitié, cf Inconnu- Facile à distinguer des précédents à tarière courte par la sculpture lîne et régulièrement ridée du thorax , et des sui- vants par la présence de sa collerette et sa tarière plus longue. Suisse (ex. Tournierj, midi de la France, très-rare. Affectator (Fabr.). 2 Long. 10 à 11 mill. Noir. — Tête très-mate, très-finement chagrinée, avec un rebord postérieur à peine marqué, sans fossettes. Deuxième article antennaire à peine plus long que large. Thorax uni- formément et faiblement coriace. Abdomen rouge au sommet de ses trois premiers anneaux. Tarière n'égalant pas tout-à-fait la longueur du premier segment abdominal ; filets concolores. Pattes noirâtres, sauf un anneau blanc à la base des postérieures. c/' Long, 9 à 1 ! mill. Thorax avec de fines rides transversales. Deuxième article antennaire pas plus long que large, troisième près de deux fois aussi long que le précédent. Facile à distinguer du précédent par la brièveté de sa tarière . Je ne l'ai jamais pris à Marseille et l'ai reçu en nombre des Pyrénées, des Landes et de Bordeaux. MiNUTus (Tourn.). Je ne puis me prononcer sur cette espèce qui paraît très- rare chez nous et dont je n'ai pris qu'une seule femelle. Elle — 278 - ne se distingue, à mes yeux, de la femelle de la précédente, que par son thorax sculpté comme chez VAffectator mâle, et le deuxième article antennaire sensiblement plus long que large. Je n'en connais pas le mâle, que j'ai pourtant pris jadis, mais que j'ai envoyé à M. Tournier. Long. 9 mill. Addendum. Outre les espèces précitées, deux autres se trouvent en Europe. La dernière ayant plus de chances pour être ren- contrée plus tard en France, je crois devoir ajouter son signalement : 1" Caucasiens (Guérin). 2° Laticeps (Tourn.). Longueur de la femelle 16 mill. Bord postérieur de la tête non relevé en colerette, mais seulement rebordé ; fossette du bord postérieur de la tête petite, sans impression analogue à ses côtés. Pro et mésothorax grossièrement et fortement ponctués ; pattes noires, tibias et tarses postérieurs tachés de blanc à leur racine. Tarière aussi longue que le corps ; fdets blancs au bout. ? (Italie) ex. Tournier. M;Me inconnu. Depuis que ce petit mémoire est terminé, j'ai pris ii Lor- gnes (Var;, deux femelles d'une nouvelle espèce très-tranchée par la longueur de sa tarière et faisant sous ce rapport le passageentre mes deux divisions. En voici la description. Long, il mill. Noi7\ — Tête mate, ridée transversalement, avec une étroite collerette noire, sans fossettes. Thorax assez forte- ment ridé, ponctué transversalement, cette sculpture faible sur les flancs du mésonotum. Abdomen rougeâtre sur une partie de ses trois premiers segments. Tarière égalant la longueur de ses quatre premiers segments ; fdets tachés de rougeâtre à leur extrême bout. Pattes avec un anneau blanc à la base de tous leurs tibias. - 279 - Je donne à cette espèce le nom de Maui^, par recon- naissance envers ma femme, qui m'en a apporté le premier exemplaire, pris par elle sur des bankoias. Cette espèce se distinguera de toutes celles de la première division par sa tarière plus courte que l'abdomen, de toutes celles de la seconde, par cet organe dépassant de beaucoup la longueur des deux premiers segments de l'abdomen. Elle n'a ni ses filets bien tachés de blanc, ni absolument conco- lores. On ne pourrait, à mon avis, la confondre qu'avec le Pyrenaïcus, qui s'en sépare nettement par sa tête luisante, plus grosse, plus carrée et par sa grande taille. Catalogue des Fotnus décrits jusqu'à ce jour. 1 . Goberti Tourn. 2. Pedemontanus Tourn. 3. Terrestris Tourn. 4. Jaculator Lin. 5. Opacus Tourn. 6. Vagepimctatus Costa. 7. Ohliteratm Ab. (granulithorax ex part. Tourn.). 8. Granulithorax Tourn. 9. Caucasiens Guérin. 10. Diversipes Ab. 41. Pyrenaïcus Guérin {inter?nedius F oerst.}. 12. Laticeps Tourn. 13. Mariœ Ab. 14. Esenbecki Westw. {dorsalisVfesl., ruhricans Guérin). 15. Rugulosus Ab. 16. Variolosus Ab. 17. Nigripes Tourn. id. Var. Annulatus. Ab. 18. Undulntus Ab. 19. Freyi Tourn. 20. Minutus Tourn. 21. Affectator Fabr. — 280 — Séance «I» 16 juillet ■IH'9&. Présidence de M. Emile Cartailhac, Conformément au règlement, est nommé membre titulaire : M. Guilhaume Mélac, de Sabonnères, parRieumes (Haute- Garonne, présenté par MM. Regnault et Romcstin. Le président fait savoir qu'ayant appris le prochain passage à Toulouse de M. de Lesseps qui se rend à Montpellier, appelé par la Société languedocienne de Géographie, il a prié l'illustre français de faire devant la Société d'His- toire naturelle de Toulouse, une conférence sur son projet de canal à travers l'isthme de Panama. M. de Lesseps a été heureux de pouvoir répondre favorablement, et son arrivée est imminente. La Société ratifie avec empressement tout ce que le pré- sident a fait ; et après une discussion à laquelle prennent part les membres présents, il est décidé que l'on exprimera au Maire de Toulouse et à la Chambre de commerce, le désir d'une entente dans le but de recevoir dignement M. de Lesseps. SéasBce extB-aovdînaÊB-e du t'J Juillet. Présidence de M. Emile Cartailhac. Le président communique les lettres échangées entre M. de Lesseps, son secrétaire et lui; les réponses de la Municipalité et de la Chambre de commerce. La Conférence aura lieu sous les auspices de la Société d'Histoire naturelle, dans le grand théâtre du Cirque, que le propriétaire a généreusement mis à la disposition de la Société; la Ville se charge de tous les frais; en outre, M. de Lesseps sera son hôte. La Chambre de commerce, le Tribunal de commerce, la Chambre des agents de change otfrent un banquet. La Société décide qu'à l'issue de la conférence, elle oifrira un punch h l'auteur du Canal de Suez. — 281 — Séance «îss 5 août •IS'ÎÎ). Présulence de M. E. C\nTAiLHAC. Cette séance étant la dernière de l'année, on vote l'ad- mission, conformément au règlement : de M. FERDmANo DE Le?seps, membre de l'Institut, nommé membre honoraire sur la présentation de f.lM. Carlailhac, Lacroix, Chalande, Regnaiilt, Romestin, Joleaud, Arlhez, Saint-Simon, de la Vieuville et Lasserre ; De M. Langlade, président de la Chambre de commerce, présenté par MM. Cartailhac et de la Vieuville. M. de Lesseps est arrivé à Toulouse au jour indiqué. 11 a fait sa conférence devant le public et les invilé.s de la Société, au nombre de 800. Le président de la Société d'His- toire naturelle a ouvert la séance par quelques paroles de bienvenue. M. de Lesseps a répondu, et pendant deux heures a tenu l'assemblée sous le charme de sa parole simple et familière. 11 a raconté ce qu'il avait fait à Suez, ce qu'il voulait accomplir à Panama. M. Ozenne, président du Tribunal de commerce, l'a re- mercié. Immédiatement après a eu lieu, dans les salons de l'hôtel TivoUier, la réception du célèbre ingénieur par la Société d'Histoire naturelle : le conseil municipal, ia presse, le recteur, le corps professoral et les membres des sociétés savantes, les représentants du commerce, les généraux et officiers, les ingénieurs et tous les principaux fonction- naires de Toulouse avaient bien voulu accepter notre invi- tation. La soirée s'est terminée au milieu de la nuit. — 282 — Séance de rciilrce du i9 novembre 1^79. Présidence de M. E. Cartailhac. Le président dit que la Société a fait pendant les vacances une perte irréparable. M. le colonel Belleville, qui lui appar- tenait depuis longtemps, qui s'était dévoué à elle et lui avait rendu des services importants, est mort après quelques mois de maladie. Les membres de la Société étaient dispersés à cette époque, et bien peu ont pu accompagner à sa dernière demeure leur confrère affectionné. La Société décide que le portrait de M. le colonel Belle- ville sera placé dans la salle des séances. M. P. Fagot, membre titulaire, communique le travail suivant : Mollusques quaternaires des environs de Tou- lous2 et de Villeîranche (Haute-Garonne). Par M. Paul FAGOT, membre titulaire. PHASE TRIZOIQUE Genus I . — Testacella. 1 , Testacella haliotidea. Testacella haliotidea. Draparnaud. Tabl. Moll. France, p. 99, n» \. 1801. On trouve la coquille de cette espèce dans presque tous les dépôts, mais nous croyons, avec M. Bourguignat, qu'elle n'a vécu qu'à la phase ontozoïque, et qu'elle ne se rencon- tre que fortuitement, soit à cause de son genre de vie sou- terraine, soit parce qu'elle aurait été entraînée par les eaux pluviales. — 283 — Genus 2. — SUCCINEA. 1 . Succinea Pfeifferi. Succinea Pfeifferi. Rossmassier. Icon. (1er land und suss wass. Moll. Heti. 1, p. 96, fig. 46. 1835. Couche argileuse grise de l'Hers. Echantillons peu typi- ques et se rapprochant de ceux qui vivent actuellement sur les joncs au canal du Midi, à Villefranche. 2. Succinea debilis. Succinea debilis, Morelet teste L. Pfeilfer. Monogr. hclic, vivent, t. IV, p. 811, 1859. Bourguignat. Malac. Algérie, t. I, p. 65, pi. 3, fig. 32-33, 1864. Avec la précédente. Cette espèce vit encore sur les bords d'un fossé, au lieu dit « les Voiites, '» près Villefranche, et les échantillons sont à peu près identiques. 3. Succinea deperdita. Fagot. Testa suboblonga, sat ventrosa, parum fragili, grosse et irregulariter in ultirao anfractu striata; — spira brevi, vix acuminala, apice non acuto, robusto, mamillato ; — anfrac- tibus 3 vix contortis, convexiusculis, rapide crescentibus, sutura declivi, sat impressa, separatis, ultimo maximo, con- vexo, totam fere testam formante; — apertura perobliqua, subrotundato-oblonga, in medio dilatata, ad aperturam sat valide retrocedente; — margine externo convexo, collu- mella perobliqua, recta, usque ad basim aperturae fere des- cendente; marginibus conniventibus, callo junctis. Alt. 8. — Diam.4 1 2 millim. Avec les deux espèces précédentes. R. La Suocinea deperdita ne présente d'analogie qu'avec la Succinea Bourguignati (1);mais elle ne peut être confondue (i) Succinea Bourguignati. J. Mabllle ap. Bourguignat. Aperçu, esp. France, genre Succinea, p. 22, 1877. — 284 — avec elle à cause de sa taille-plus petite, l'absence de lamelle collumellaire, etc. 4. Succmea exstincta. Fagot. Testa ovato-elongata, contorta, striatula, rugis irregula- riter çparsis in intervalle striarum niunila ; — spira regu- lariter acuminata, conoidea ; — apice prominente, debili; — ant'ractibus 3 12 contortis, sinistra convexis, dextratur- gidis ; primis lente et regulariter, ultitno celeriter, crcscen- tibus, sutura perprofunda, parum declivi, separatis; uUimo raaximo, majorem testée partem efficiente ; — apertura am- pla, fere recta, ovata ; margine externo regulariter arcuato ; columella roLundata, dimidiam testée vix superante, margi- nibus conniventibus, callosat crasso junctis. Alt. '!0-12. — Diam. 5milliin. La Succinea exstincta, par son port et sa taille, rappelle la succiiiea Joinvillensis (1). 5. Succinea prisca. Fagot. Testa valde elongata, gracillima, contorta, irregulariter striala ; — spira valde procera, contorto-acuminata ; apice valido, subprominente, mamillato ; — anfractibus 3 ! i-4 contortis, tumidis,regulariler velociterquecresceiitibus, su- tura perprofunda declivique separatis ; ultimo convexo- elongato, ad aperturam retrocedente, dimidiam altitudinis partem superante ; — apertura non obliqua, oblongo-pyri- ibrmi ; margine externo paululum convexo ; collumelLi cxi- gua 2 3 altitudinis aperluraî circa attingente ; — marginibus callo conspicuo junctis. Alt. 9. — Diam. 4 millim. Couche argileuse grise de l'Hers. (1) Succinea Joinvillensis. Boursiiignal. Mol!, lur. el fluv. oiivir. tlo Paris à l'époq. qualern, p. 4, pi. 3, [ig. 5-6. - 285 - 11 est impossible de confondre notre nouvelle espèce avec aucune de celles appartenant au môme groupe ; la seule co- quille à laquelle on puisse la comparer est la Succinea Fago- tiana{\), mais sa forme beaucoup plusfluetteet élancée, son ouverture moins arrondie et plus oblongue, etc., l'en feront distinguer au premier coup d'œil. 6. Succinea agonostoma. Kuster. Succinea agonostoma. Kuster. in Dritt, Ber. nat. Ges. Bamb, p. 75,1856. Même station que la précédente. 7. Succinea Renati. Fagot. Testa ovato-oblonga, irregulariter striata ; — spira sub- elongata vix acuminata ; — apice subprominente, mamillato; — anfractibus 3 1/2 contorlis, convexis, regulariter veloci- terque crescentibus, sutura profunda perobliqua separatis ; primo tumido, secundo turgido, ultimo convexo, 2 3 altilu- dinis fequanle ; — apertura parum obliqua, oblongo-subro- tundata, superne leviter angulata, interne subrolundata ; margine externo convexo; coUumella parum incrassata, in- fra medianam partem aperturse descendente ; marginibus callo tenui junctis. Alt. 7. — Diam. 3 1 2 millim, Quartier de GUis, près Villefranche, Coteaux de Pech-Da- vid, à Toulouse, Espèce voisine de \a. Succinea Valcourtiana (2j, vivant en- core dans la commune de Renneville, mais pourtant facile (1) Succinea Fagotiana. Bourguignat. Aperçu sur les espèc franc. genr. Succinea, p. 25, 1877. (2) Succinea Valcourtiana. Bourguignat. Descrip. espèce nouv. Moll. terresU-. Alpes-Maritimes, p. 5, 1869. —Succinea Crosseana. B..udon. Suppl. Monogr. succinées frarn^, in : Joiirn. Concliyl , S^'^^édit., t. 17, n» 4, p. 348, p!. 11, fig. 21, oclobre 1877. — 286 ^ à distinguer à cause de sa forme plus élancée, son ouverture moins ample, ses tours plus convexes et plus tordus, etc. GeNUS. 3. — ZONITES. '1 . Zonites incertus. Hélix incerta. Draparnaud. Hist. Moll. France, p. 109, tab. 13, fig.8-9, 1805. Zonites incertus. Fagot. Quartier de Garaman (commune d'Avignonet). 2. Zonites cellarius. Fe/îxce/^am. Muller. Verm. Hist., t. II, p. 28, n" 230, 1774. Zonites cellarius. Gra.^ in Turton. scliells. Brit., p. 170, 1840. Couche argileuse grise de l'Hers. 3. Zonites epipedostoma Bourguignat. Testa subconvexo-depressa, late umbilicata vix striatula, supra convexiuscula, subtus compressa ; — spira paululum convexa ; apice minuto, obtuso; — anfractibus 5 subconvexo- depressis, irregulariter, primi minuti, tarde sequentes ma- jusculi celeriter, crescentibus, sutura impressa sepavatis ; ultimo majore, depresso-rotundato, subtus compressiusculo, ad aperturam vix tectiformi, dilatato ac non descendente; — apertura iunata, ovato-oblonga, vix compressa ; peristo- mate recto, simplici, acuto. Alt. 5. — Diam. lOmillim. Espèce du groupe du Zonites nitens, caractérisée surtout par son ouverture presque plane horizontalement (de là son nom), et non très-oblique comme chez le nitens ; cette co- quille à l'air d'un Zonites nitens, pourvu d'une bouche de cellarius. Quartier de Garaman (commune d'Avignonet). — 287 - 4. Zonites nitens. Hélix nilens. Gmelin. Syst. iiat.. édit. XIII,p.3G33, 11° 66, 1788. Zonites nitens. Rourguignat. Catal. coq d'Orient in : Voy. mer Morte, p. 8 (note), -1808. Avec le précédent. CGC. 5. Zonites subnitens. Zonites subnitens. Bourguignat. Ap. Mabille. Hist. Malac, bass. Parisien, p. 116, 1871. Avec le précédent, ainsi que dans la couche argileuse grise de l'Hers. 6. Zonites nitidosus. Hélix nitidosa Férussac. Tabl. syst , p. 43, n» 214, 1821. Zonites nitidosus. Bourguignat. Malac. Bretagne, p. 50, 1860. Couche argileuse grise de l'Hers. 7. Zonites radiatulus. Hélix radiatula. Aider. Catal. of Land andFresh. Wa- ter., etc, in: Nevvcastl. trans., vol. I, p. 38, 1830, et tir. à part, p. 12, n" 50, 1831. Zonites radiatulus. Gray ap. Turton. Schells.Brit., p. 173, tab. 12, fig. 137, 1840. Avec le précédent. 8. Zonites subradiatulus. Fagot. Testa convexo-depressa, profunde umbilicata, supra dé- ganter subradiatula (radii confertissimi, tenues, sat regula- res, perspicui\ subtus inconspicue striata, fere Irevigata; spira paruni convexa ; apice minutissimo, obtuso, la^vigato; — anfractibus 4 parum convexis, fere depressis, celeriter crescentibus, sutura impressa separatis, ultime paulum ma- — 288 - jore, rotundato, vix compresso, tectifornii, ad aperturam subdilatato ac non descendente ; — apcrlura perobliqua, oblongo-lunata ; — peristomate recto, simplici, acuto. Alt. 1 ]/i. — Diam. 4 millim. Voisin du radiatulm, mais s'en distinguant par le dernier tour moins tectiforme, l'ombilic plus étroit et creusé moins profondément, et surtout par ses rayons plus délicats, plus serrés et plus régulièrement disposés. Couche argileuse grise de l'Hers. 9. Zonites lenarrostus . Bourguignat. Testa subconvexo-depressa, profunde perforata , supra subradiatula (striœ irregulares, rainutissimse), subtus Itevi- gala ; — spira fere depressa ; apice miiiutissimo, obtuso, levi ; — Anfractibus 4 depressis, celeriter ac regulariter crescentibus, sutura sat profunda separatis, ultimo vix ma- jore, exacte rotundato, subtus lurgido, ad aperturam subdi- latato ac non descendente ; — apertura parum obliqua, oblongo-rotundata ; — peristomate recto, simplici, acnto. Ait. 2. — Diam. 4 millim. Cette coquille, du même groupe que les précédentes, sera reconnue facilement h son dernier tour non-comprimé, mais arrondi, à son ouverture plus régulièrement ovale et surtout à sa perforation ombilicale plus étroite, à cause de la convexité du dernier tour à cet endroit. Avec les Zonites nitidosus, radiatulus, etc. 10. Zonites nitidus. Hélix nitida. Muller. Verm. Hist., t. II, p. 32, n" 234, 1774. Zonites nitidus. Moquin-Tandon. Hist. nat Moll, France, t. II, p. 72, 1855. Espèce abondante en compagnie des précédentes. Les échantillons ne dilièrent en rien de ceux qui vivent encore dans des lieux très-voisins. — 289 - 11. Zonites pseudohydati7ius. Zonites pseitdolydatinus. Boiirguignat. Zonit, Gristall. in : Améii.Malac, t. I, page 189, 1860. Couche argileuse grise de THers. Quartier de Lavelanet, près VilletVanche. Coteaux de Pecli-David, près Toulouse. 12. Zonites diaphanus. Hélix diaphana. Studer. Kurzes. Verseichn., p. 86, 1829. Zonites diaphanus. Moquiii-Tandon. Hisl. nat. MoU. France, t. II, p. 90, 1855. Commune d'Avignonet, au quartier de Garaman. R. 13, Zonites fulviis. Hélix fulva. MuUer. Verm. Hist., t. II, p. 56, no 24, 1774. Zonites fulvus. Moquin-Tandon. Hist. nat. moU. France, t. II, p. 67, 1855. Couche argileuse grise de l'Hers, près les Voûtes (rive droite). Genus 4. — Hélix. I . Hélix omalisma. Bourguignat Testa latissime ad summum umbilicata, depressa, vix convexa, costis regularibus, curvatis, eleganter ornata ; - spira perdepressa; apice parvo, obtuso, vix mamillato ; — anfractibus6 subplanulatis, lente ac regulariter crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo non majore, ad aperturam ddatato, non descendente, supra fere piano, in medio cari- nato, infra convexo, tumido ; — apertura obliqua, transverse lunata ; raarginibus convergentibus ; — peristomate recto, simplici, acuto. Alt. 2. — Diam. 6 millim. Espèce du groupe des Hélix rolundata, Mullei' ; Abietina 19 - 290 - Bourguignat, etc., caractérisée par une spire presque plane en dessus, k rencontre de ses congénères. Au quartier deCaraman, commune d'Avignonet. 2. Hélix pulchella. Hélix pulchella. Muller. Verm. Hist., t. Il, p. 30, n° 232, 1774. Espèce qui se rencontre dans la plupart des dépôts. 3. Hélix costata. Hélix costata. Muller. Verm. Hist.. t. II, p. 31, n° 233, 1774. Couche argileuse grise de l'Hers. — 1 individu. — Coteaux de Pech-David, à Toulouse. 4. Hélix nemoralis. Hélix nemoralis. Linnseus. Syst. nat., édit. X, t. I, p. 773, no604, 1758. Couche argileuse grise de l'Hers. La majorité des échan- tillons sont de petite taille. — Commune d'Avignonet, au quartier de Caraman : beaux individus, 5. Hélix aspersa. Hélix aspersa. Muller. Verm. Hist., t. II, p. 59, n° 253, 1774, Espèce peu répandue çà et là, dans les dépôts des envi- rons de Villefranche. 6. Hélix carthusiana. Hélix car thusiana. Muller. Verm. Hist., t. II, p, 15, n° 214, 1774, Cette hélice, ainsi que la variété rufilabris [H. rufilabris Jeffrey») est commune partout, sans être abondante. - 291 — 7. Hélix Ventieiisis . Bourguignat. Testa subotecte perforata, depressa, nitida, lactea[in spe- ciminibiis mortuis), striisconfertissimis et inegularibus pr»- cipue adsuturamconspicuis, ornata ; — spira convexo-pla- nulata; apice obtuso, levi, submamillato; — anfractibus 6 parura convexis (primi lente ac regulariter, sequentes, ce- eriter) crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo ma- jore ad aperturam dilatato et subito descendente, subtus paululuni compresso; — apertura recta, maxime lunata, compressa, margine dextro rotundato, columellari elongato, fere recto, multum retrocedente, ad umbilicum reilexo ; — peristomate acuto, simplice. AU. 7. — Diam. M -14 millim. Du groupe de VHelix carthusiana dont elle dilïère notam- ment par sa bouche plus comprimée, et son bord coluinellaire rectiligne. Couche argileuse grise de l'Hers. R. 8. Hélix Lutetiana. Hélix lutetiana. Bourguignat. Moll., envir. Paris à l'époq. quatern., p. 6, pi. I, tig. 20-25, 1869. Couche argileuse de l'Hers. 9. Hélix Boucheriana. Hélix Boucheriana. Bourguignat. Moll., envir. Paris il l'époq. quatern., p. 5, pi. 1, tîg. 14-19, 4 869. Avec la précédente. 1 0. Hélix celtica. Hélix celtica. Bourguignat. Moll., envir. Paris h l'époq. quatern., p. 5, pi. I. tig. 8-13, 1869. Un seul échantillon plus petit que le type. (Haut. 3. — Diam. 7 millim.). Près des Voûtes, au-delà du canal du Midi. - 292 — H. Helix torpida. Fagot. Testa regulariter urabilicala, conoideo-compressa, dense et irrégularité!' striatuia ; — spira parum convexa, subhe- mispherica ; apice minuto, prominente, levi; — anfrac- tibus 6 1/2 tarde ac regulariter crescentibus, convexis, ad suturam planulatis, sutura parum impressa separatis, ultimo supra non majore, ad aperturam subdilatato, vix descen- dente, subtus compressiusculo, fere turgido ; — apertura non obliqua, pyritbrmi, intus lamina, ad marginemcolumel- larem crassa, sicut dentem obtusam formante, in medio tenui, supra cvanescente, munita; — marginibus non con- vergentibus, dextro regulariter rotundato, columellari ma- jore, arcuato, ad umbilicum subretlexo ; — peristomate simplici, supra recto, infra expanso. Alt. 5. — Diam. 8 1/4 mill. Cette singulière espèce, du même groupe que les précé- dentes et recueUlie avec elles, a pour principal caractère une ouverture pyriforme, phénomène dû à la présence d'un bourrelet encrassé situé au milieu du bord columellaire et ayant l'apparence d'une dent obtuse. 12. Helix persenecta. Fagot, Testa umbilicata, regulariter conoidea, dense et subregula- riter striatuia ; — spira convexa, apice levi, vix prominente, mamillato ; — anfractibus 6 1/2 convexis, regulariter cres- centibus, sutura impressa separalis, ultimo vix majore, ad aperturam paululum dilatato ac parum descendente, subtus compresse; apertura obliqua, parva lunata marginibus remotis ; dextro brevi, rotundato, columellari longo,subar- cuato, ad umbilicum reflexo; peristomate simplici, acuto, expanso. Alt. 5 1/2. Diam. 8 mill. 11 sera aisé de reconnaître cette espèce à cause de l'ac- — 293 - croissement lent et régulier de ses tours et de sou ouverture beaucoup plus petite que celle des espèces du même groupe. Couche argileuse grise de l'Hers. 13. Hélix Timidula. Fagot. Testa umbilicata, globulosa, irregulariter striatula ; spira hemispherica ; apice levi, non prominente, obtuso: anfrac- tibus 6 1/2 subplanulatis, regulariter crescentibus, sutura profunda separalis; ultimo supra non majore, ad aperturam subdilatato ac non descendente, zonula alba in medio cir- cumcincto, subtus vix compresso; — apertura obliqua, parva, pyriformi-rotundata, lamina alba levi intus munita ; marginibus rimotisimis ; dextro brevi, rotundato, colu- mellari longo, fere recto, ad Mmbilicum vix reflexo ; — peristomate simplici, acuto, subtus vix expanso. Alt. 5. — Diam. 7 1/2 mill. Coquille, du même groupe que les précédentes, remar- quable par sa forme hémisphérique, son dernier tour très- renflé en dessous, son bord columellaire presque rectiligne et descendant régulièrement vers l'ombilic, etc. Couche argileuse grise de l'Hers près des Voûtes. 14. Hélix conamblya. Bourguignat. Testa ad apicem usque subminime perforata, perconoidea, supra eleganter ac regulariter striatula, subtus radiatula ; — spira ellipsoidea; apice levi, prominente, mamillato ; — an- fractibus 6 parum convexis, larde ac regulariter crescen- tibus, sutura impressa separatis, ultimo non majore, ad ap- turam nec dilatato nec descendente , rotundato subtus turgido; — apertura recta, lunata , lamina parva intus munita; marginibus remotissimis, quamvis convergen- tibus; peristomate acuto, vix expanso. Alt. 5-5 1/4. — Diam. 7 mill. Espèce remarquable par sa spire en forme de sommet de pain de sucre et par son ombilic très-étroit. — 294 — Couche argileuse grise de l'Hers. Quartier de Craman dans la commune d'Avignonet. 15. Hélix Roujoui. Bourguignat. Testa ad apicem usque perforato-umbilicata , vix co-- noidea, depressa, irregulariter sed sat eleganter striata ; — spira depressa; apice obtuso, lœvigato ; — anfractibus 5 1/2 lente ac regulariter crescentibus, subplanulatis, sutura parum impressa separatis ; ultimo vix majore, ad aperturara pauluhim dilatato et descendente, sublus compresso; — apurtura obliqua, oblongo-rotundata ; marginibus remotis, dextro rotundato, columellari arcuato regulariter, ad umbi- licam non reflexo; peristomati simpliceo, recto; Alt. 4. — Diam. 6 millim. Si l'espèce précédente se distingue à sa spire très-bombée, celle-ci possède, au contraire, une spire déprimée ; sa perfora- tion ombilicale est en outre beaucoup plus petite que chez toutes ses congénères ; quelques individus ont même l'om- bilic presque fermé. Couche argileuse grise de l'Hers. Quartier de Gilis, com- mune de Villefranche. 16. Hélix palearcha. Fagot. Testa ad apicem usque pervie perforata, umbilicata, conoi- dea, irregulariter vix striatula ; — spira convexa ; apice vix prominente, Ispvigato ; — anfractibus 6 regulariter et tarde crescentibus, sutura parum impressa separatis, ultimo pau- lulum majore ad aperturam vix dilatato, non descendente, subtus compresso ; — apertura vix obliqua, subquadrato- rotundata, intus lamina, ad marginum columellaremcrassa, in medio tenui, supra evanescente, munita ; marginibus remotis, dextro brevi, rotundato; columellari fere recto, ad umbilicum sat reflexo. Alt. 5. — Diam. 7 1/2 millin^. — 295 — Il est aisé de reconnaître cette espèce à sa spire bombée en dessus, presque plane en dessous; à son ouverture presque quadrangulaire, à son bord colunicllaire presque rectiligne , recourbé subitement vers l'ombilic à angle obtus, etc. Commune de Villefranche, au quartier de Gilis. M. Hélix submeîiostosa.Y agoi. Testa ad apicem usque perforata vix conoidea, subde- pressa ad suturam leviter et irregulariter slriatula ; — spira depressa; apice prominente, mamillato, levi; — anfractibus 5 1/2 regulariter crescentibus, sutura sat impressa, separatis ; ultimo majore, ad aperturam dilatato, non descendente, sublus turgido ; — apertura recta, rotundato-lunata ; mar- ginibus conniventibus, dextro rotundato, columcllari ar- cuato, ad umbilicum vixreflexo; peristomale simplici, recto. . Alt. 4. — Diam. 6 1/2 millim. Le principal caractère de cette espèce est d'avoir une ouverture en forme de croissant arrondi, caractère non observé dans les autres coquilles du même groupe. Quartier de Gilis, près Villefranche. 18. Hélix albata. Fagot. Testa ad apicem usque subcylindrico-umbilicata, co- noidea, striatula, radiis ad suturam elcganter ornata, nitida, alba ; — apice Isevigato, obtuso, vix mamillato ; — anfrac- tibus 5 1/2 subconvcxis, ad suturam impressam planulatis, lente ac regulariter crescentibus, ultimo rotundato, vix ma- jore, ad aperturam parum dilatatam descendente, subtus turgido; — apertura parva, lunata, lamina crassissima, sicut dentem obtusam in medio marginis columellaris for- mante, munita; marginibus subapproximatis, conniventibus, dextro brevi, columellari vix majore, ad umbilicum vix reflexo; peristomate simplici, recto. Alt. 4. — Diam. 6 millim. — 296 — Cette espèce a pour principaux caractères : une coquille très-blanche, presque diaphane, un ombilic cylindrique presque aussi large à ses deux extrémités; une ouverture petite et régulière, à cause de la longueur à peu près égale des deux bords, etc. Coteaux de Pech-David, près Toulouse. C. G. C. 19. Hélix hispidosa. Bourguignat. Testa ad apicem usque pervie perforata, subcompresso- conoidea, vix inconspicue striatula ; — spira globoso-com- pressa; apice laevigato, subprominente, mamillato ; — an- fractibus 5 1/2 fere planulatis, regulariter sed sat celeriier crescentibus, sutura parum impressa separatis; ultimo pau- lulum majore, ad aperturam vix dilatato ac descendente, globoso, subcarinato ; — apertura lunata, rotundata, lamina debili inlus munita, ntiarginibus convergentibus, rotundatis, subaequalibus, columellari ad umbilicum vix reflexo ; peris- tomate simplici; recto, Alt. 3 1/2. — Diam. 5 1/2 millim. Cette espèce, la plus petite du groupe, se distingue par sa petite perforation oblique, son dernier tour subcarené, son ouverture régulièrement arrondie, à bords à p(!u près égaux, etc. Avec V Hélix albata. 20. Hélix diluvii. Hélix diluvii. Braun, in : Bourguignat, Moll envir. Paris à l'époq. quatern., p. 7. 1869. Cette coquille, facilement reconnaissable à sa grande taille (haut. 6, diam. 9-10 millim.), a été recueillie par nous dans la commune de Villefranche, au quartier de Pinel. 21. Hélix Poiraulti. Bourguignat. Testa ad summun perforata, conoidea, in primis eleganter. -- 297 — in ultimo grosse et irregulariter costulata ; — spira conoidea, apice prominente, leevigato, mamillalo; — antractibus 4 ^/2 convexis, celeriter crescentibus, sutura impressa separatis, ultimo majore, ad aperluram dilatato, subtus turgido, non compresso, ad aperturam vix descendente : — apertura exacte circulari ; marginibus approximatis , peristomate simplicij ^eclo. Alt. 4. — Diarii, 6 millim. Cette coquille, du même groupe que V Hélix Diluvii, est surtout caractérisée par ses stries élégantes sur les premiers tours, se changeant eu fortes oostulations irrégulières sur le dernier , par sa spire conique , son dernier lour arrondi et globuleux en dessous, son ouverture exactement arrondie, etc. Quartier de Gilis, près Villefranche. 22. Hélix Radigueli. Hélix Radigueli. Bourguignati, Moll. envir. Parisàl'époq. quatern., pi. 7, pi I, fig. 38-43. 1869. Quartier de Pinel (Villefranche). 23. Hélix Weddeli. Bourguignat, Testa ad apicem usque pervie perforata, conoideo depressa, in primis eleganter striata, in ultimo irregulariter costu- lata; — spira subconoidea, parum elevata ; apice robusto, Isevigato , prominente, mamillato ; — anfractibus 4 1/2 parum convexis celeriter ac regulariter crescentibus, sutura mediocriter profunda separatis ; ultimo majore, ad aper- turam dilatato ac descendente, in medio subcarinato, supra carinam fascia rubiginosa conspicua ornato, infra tumido, vix compresso ; apertura obliqua, lunata, marginibus subap- proxiraalis, dextro brevi, exacte rotundato; columellari arcuato, ad umbilicum refiexo ; — peristomate simplici, acuto. Alt. 4. — Diam. 6 millim. — 298 — Cette nouvelle espèce ne pourrait être confondue qu'avec VHelix Poiraulti, dont elle diffère par sa spire plus sur- baissée, son dernier tour subcarené, au lieu d'être arrondi sur la convexité, son ouverture moins arrondie, le bord columellaire étant moins arqué que le bord droit, elc. Coteaux de Pech-David, près Toulouse. 24. Hélix Contejeani. Bourguignat. Testa ad apicem usque pervie pcrforata, vix conoidea, in primis eleganter, in duobus ultimis grosse costulata; — spira conoideo-perdepressa ; apice minuto, non prominente laîvigato; — antractibus 4 i/2 convexo-planulatis, primi lente, sequentes celeriter, crescentibus, sutura profunda se- paratis, ultimo majore, ad aperturam dilatato, subito des- cendente, subcarinato, subtus compresso ; — apertura fere circulari, parum lunata; marginibus sequalibus, conniven- tibus; peristomale recto, acuto. Alt. 3 1/2. — Diam. 6 millim. L'on distinguera cette espèce des précédentes à ses cos- tulations régnant sur les deux derniers tours, surtout à sa spire très-surbaissée, presque aplatie, ce qui n'a jamais lieu chez ses congénères, son ouverture assez arrondie, mais pourtant pas autant que celle de VHelix Poiraulti, etc. Quartier de Craman, dans Avignonet. 25. Hélix ericetorum. Hélix ericetorum. Muller, Verm. hist,, t. Il, p. 33, n° 236, 1774. Couche argileuse grise de l'Hers. 26. Hélix neglecta. Hélix Neglecta. Draparnaud, Hist. moll. France, p. 108, n« 41, pi. VI, fig. 12-13. {H. cespitum, explic. pi.), 1805. — 299 - Genus o. Chondrus. 4. Chondrus quadridens. Hélix quadridens. Muller, Verra, hist., t. H, p. 107, n" 306. 1774. Chondrus quadridens. Ciivier, Règne anim., t. 11, p. 408. 1817. Quartier de Craman, commune d'Avignonet. Cette espèce se trouve en compagnie de la Succinea Renati, sur les talus du chemin qui conduit de la métairie de Craman au Mares, et est parallèle à ce ruisseau sur un espace de 1 kilomètre. A plusieurs endroits on la rencontre seule. Genus 6. Azeca. 1 . Azeca antiqua. Bourguignat. Testa subovoideo-elongata, nitidissima, lœvigata ; — spira vix. obtuse attenuata ; apice obtuso, pallidiore; — anfrac- tibus 8 fere planulatis (primi lente ac regulariter, sequentes cellerime) crescentibus, sutura lineari, zonula pallidiore circumcincta, separatis ; ultimo paululum majore, ad basin compresso ; — aperlura vix obliqua, exacte pyriformi, supra ad insertionem labri valde angustata, sicut canali- forrai, inferne subrotundata, plicata silicet : pariétales duœ, quarum una fere mediana, validissima, alata, in lamellara productissimam intus intrans ac antice in arcum (sicut soleam jumentis) siiiislrorsum curvata et ad columellam intus retrocedens ; altéra minuta, punctiformis, obsoleta, dextrorsum sub altéra sita; columellaris unica, marginalis, robustissima, columellam truncants etobtcgons ; palatales- tres, quarum una marginalis, dentiformis in margine ex- terno, cum lamella parietali secunda exacte opposita , alterœ remotissimœ punctiformes ; — peristomate valde incrassiito; margine externo superne multum lunato ; — — 300 — columella brevissima, vix conspicua; — marginibus callo lubcrculifero junctis. AU. 7-8. — Diam. 1/2 millim. Cette espèce ne saurait être rapprochée que de notre Azeca Mabilliana dont elle se distingue par sa spire plus fusiforme, les plis plus robustes et disposés diti'éremment, etc. Elle est plus éloignée de V Azeca Nouletiana Dupuy, qui vit dans des localités plus rapprochées, Genus 7. Feuussacia. 1 . Ferussacia subcylindrica. Hélix subcylindrica. Linnseus, Syst. nat., édit. XII, n" G 96, p. 1248, 1767. Ferussacia subcylindrica. Bourguignati, Amen, malac, t. I, p. 209, 1856. Couche argileuse grise de l'Hers, etc. 2. Ferussacia exigua. Achatina exigua. Menke, Synops. Moll, édit. II, p. 29, 1830. * Ferussacia exigua. Bourguignat, Moll. nouv. lit. ou peu conn. 4« déc, p. 122. Couche argileuse grise de l'Hers. — Quartier de Caraman, dans Avignonet. 3. Ferussacia crassula. Fagot. Testa ovato-elongata, nitida, Isevigata, solida; — spira obtuse acuniinata ; apice obtuso, pallidiore, mamillato; — anfractibus 5 subconvexo-planulatis, celerrime ac regula- riter cresccïitibus, sutura declivi, paruin impressa, separatis, ultimo dimidiam partem altitudinis parum superanle, vix supra compresso; — apertura subpyriformi-elongata, superne acute angulata, basi ovata ; — columella crassissima, basi non truncata ; peristomate calloso ; raargine dextro regulari- — 301 — terarcuato; marginibus remotis, callo incressato junctis. Alt. 5 1/2. — Diam. 2 millim. Couche argileuse grise de l'Hers. R. Diffère des Ferussacia subcijlmdrica et exigua, par son test épais relativement à sa petite taille, ses tours à crois- sauce plus régulière et mieux proportionnés, sa columelle très-calleuse et oblique par rapport à l'axe de la coquille, etc. Genus 8. Clausilia. 1 . Clausilia Rolphi. Clausilia Rolphii. Leach., MoU. Britanniae synops., p. 179, 1820. Espèce assez commune au quartier de Caraman, dans la commune d'Avignonet. — Trouvée une fois dans les allu- vions de l'Hers, près des Voûtes de Renneville. 2. Clausilia infirma. Fagot. Testa breviter et punctiformi rimata, minima, subtumido- fusiformi, obsolète acuminata, pellucida, argutissime stria- tula, in ultimo modo slriata (strise ad aperturam costulato- lamellosse ; — spira conoidea, ad summum mamillata; apice pallidiore, nitidissimo, Isevigato, obtuso ; — anfractibus 9-10, primis convexis, sutura impressa, sequentibus subplanulatis, sutura levi, separatis, ultimo externe medio subimpressius- culo bisulcato aut postice sicut tricristato (cristse parallèles, scilicet : une superior obsolcta, prope insertionem, altéra mediana, cava, parum eininens, ad aperturam evanescente, tertia inferiore, compressa, marginem attingente; — aper- tura suboblonga, ovala, superne vix angulata (sinulusparvus parum profundus), intus in margine externo callosa (callus superne tuberculosus, inferne vix lamelliformis, lamellam palatalem simulans), plicata scilicet : A. Pariétales duae quarum superior marginalis, strictissima, cum spirali con- juncta, inferiorremota.obtusa, contorto-descendens; B. plica -- 302 — subcolumellaris debilis , emersa , vix. oblique conspicua ; C. plica palatalis unica supera, ultra lunellain prolongata ; D. Lunella arcuata, parva; — peristomate soluto, continuo, incrassato, albo, expansiusculo, reflexo. Alt. 7. — Diam. 2. millim. Coteaux dePech-David, près Toulouse. Assez abondante. Espèce du groupe du C. parvula, caractérisée par la déli- catesse de toutes ses lamelles et le développement de ses tours embryonnaires GeNUS 9. PUPILLA. 1. Pupilla muscorum. i Turbo muscorum. Linnseus, Syst. nat. édit. X, p. 767, 1758. Pupilla muscorum. Beck., Ind. moll. p. 84, 1838. Garaman, près Avignonet, — quartier de Pinel et de Lave- lanet à Villefranche — Pech-David, à Toulouse. Genus 10. Planorbis. 1 . Planorbis complanatus. Hélix complanata. Linnœus, Syst. nat., édit. X. p. 769, 1758. Planorbis complanatus. Studor, in : Goxe. Trav. Switz. III, p. 345, 1789 (1). Couche argileuse grise de l'Hers. 2. Planorbis vortex. Hélix vortex. Linnseus, Syst. nat., édit. X, p. 770, 1758. Planorbis vortex. MuUer, Verm. hist., t. II, p. 158, n» 345, 1774. Avec le précédent, mais plus commun. (1) Non planorbis complanatus. Draparnaud, 1805. - 303 — 3. Planorbis rotundatus. Planorbis rotundatus. Poiret, Prodr. coq. terr. fluv. Aisne et envir. Paris, p. 93, avril 1801, Avec le Planorbis vortex, très-répandu. GeNUS 11. LlMN^A. i. Limnœa staynalis. Hélix stagnalis. Linna;us, Syst. nat, édit. X, p. 774, n°612, 1738. Limneiis stagnalis. Draparnaud, Tabl. moll., 1801, Limnœa stagnalis. Lamark (emend), Syst. anim,, sans, vert., p. 91, 1801. Couche argileuse grise de l'Hers. 2. Limnœa fusca. Limnœus fuscus. G. Pfeitfer, Deutschl. moll., t. I, p. 92, pi. IVfig. 25, 1821, Avec la précédente. 3. Limnœa fuscula. Fagot. Testa ovato-acuta, striatula ad aperturam sicut costulata (costulis obliquis, flexuosis) ; — spira subulata, apice pro- minente, Isevigato, mamillato, acuto ; — anfractibus 5, pri- mis convexis, regulariter crescentibus , sutura impressa separatis, ultimo magno, turgido, ad aperturam subcom- presso ; — apertura recta, ovato-elongata, margine externo incrassato, regulariter arcuato ; margine columellari, recto, obliquo ; marginibus callo conspicuo junctis. Alt. 7 1/2. — Diam. 3 1/2 millim. Se distingue de la limnœa fusca par sa taille de moitié plus petite, ses tours à croissance plus lente et régulière, son bord columellaire droit et non contourné, son ouverture plus étroite, etc. — 304 - Avec les précédentes. 4. Limnœa iruncatula. Buccinum truncalulum. Muller, Verm. liist., t. II, p. 130, n» 325, 1774. Limnœus tnincatiilus. Jetfreys, Suppl. syiiops. testac. in : Trans. Linii., London, t. XVI, â" part , p. 377, 1830. Couche argileuse grise de l'Hers. Quartier de Gilis près Villefranclie. Genus 12. Cyclostoma. 1 . Cyclostoma Lutetianum. Cyclostoma Lutetianum. Bourguignat, Moll. terrestr, et fluv. quatern. envir. Paris, p. 11, pi. III, fig. 40-42, 1869. Commune d'Avignonet, au quartier de Craman où cette espèce vit de nos jours. 2. Cyclostoma elegans. Nerita elegans. Muller, Verm. liist., t. II, p. 177, n° 3G3, 1774. Cyclostoma elegans Draparnaud, Tabl. moll., p. 38, n° 1, 1801. Avec le précédent. Genus 13. Bvthinia. 1 . Bythinia tentaculata. Hélix tentaculata. Limnseus, Syst. nat., édit. X, t. I, p. 774, 1757. Bvthinia TENTACULATA, Gray, in : Turton : Scliell. Brit.. p.93,;iig. 20, 1840. Couche argileuse grise de l'Hers. — 305 — Séance du 3 décembre 18'?9. Présidence de M. Emile Cartailhac. M. Théophile Savez, employé à l'administration de la Marine, à Nouméa, est nommé membre correspondant, sur la proposition de MM. A. de Saint-Simon et Trutat. Conformément au règlement, on procède aux élections. Sont nommés pour l'année 1 880 : Président. M. de la Vieu ville. Vice-Présidents. ^'^'' M. Bidaud. 2« M. le Comte BEcorEN. Secrétaire général. M. E. Trutat. Secrétaires-adjoints . MM. G. Mestre et Crouzil, Archiviste. M. F. Regnault. Trésorier. M. Lacroix. Conseil d'administration : MM. Marquet et Délevez. Comité des publications : MM. Cartailhac, de Saint-Simon, G. de Malafosse, Bidaud. Séance du 17 décembre IS'ÏO. Présidence de M. Emile Cartailhac. M. Auguste Rachou, banquier à Toulouse, ingénieur civil, est nommé membre titulaire , sur la présentation de MM. Fouque et Cartailhac. L'auteur, membre titulaire, donne lecture du travail suivant : -20 — 306 — La matière radiante de M. Crookes et son application à l'astronomie ; Par M. le comte BÉGOUEN, membre titulaire. La Revue scientifique a reproduit , dans son numéro du 25 octobre 1879, une conférence faite à Londres à l'Asso- ciation britannique pour l'avancement des sciences, par M. Crookes, Le nom de ce savant est bien connu par les re- cherches qu'il a faites sur la matière raréfiée, et il y a quel- ques années son radiomètre est venu dévoiler tout un ordre de phénomènes nouveaux que les théories actuelles ne pou- vaient explijquer. En poursuivant ses recherches, M. Crookes est arrivé h trouver à celte énigme une solution dont la conséquence est la constatation d'un nouvel état de la matière. Déjà, en 1816, comme M. Crookes s'empresse de le rappe- ler, Faraday avait, dans les cours qu'il faisait sur l'état de la matière , pressenti qu'il pouvait y avoir un quatrième état pour les corps, aussi éloigné de l'état gazeux que celui-ci l'est de l'état liquide, et que la matière, perdant encore dans ce changement une partie de ses propriétés, pouvait se mon- trer sous une forme nouvelle qu'il appelait l'état radiant. Jusqu'ici rien n'était venu appuyer cette hypothèse, que les travaux de M. Crookes viennent de mettre en lumière ; et cette constatation est un fait d'une grande importance pour la science, non-seulement parce qu'elle nous apprend à connaître de nouvelles propriétés des corps, mais parce qu'il peut en résulter des modifications à apporter aux idées que nous nous faisons de la constitution de l'univers. Voici les faits constatés par M. Crookes : quand on fait passer un courant d'induction dans un tube de Geissler, où le vide a été fait avec soin, et en se servant d'un électrode convenablement disposé, on voit auprès du pôle négatif un — 307 — espace sombre, d'autant plus grand que le vide est plus complet, après lequel les phénomènes lumineux se mani- festent. En poussant le vide jusqu'à un millionième d'atmos- phère, on ne voit plus l'étincelle traverser le tube, le cou- rant électrique est projeté en ligne droite sur la lace oppo- sée, quelle que soit la position du pôle positif. Ce courant provoque sur la paroi qu'il frappe une phosphorescence verte dont la nuance varie avec la qualité du verre employé. La couleur de cette lueur varie suivant les corps qu'elle frappe ; des rubis donnent une belle lumière rouge, quelle que soit leur nuance ; l'ém.eraude une lumière cramoisie, et le spodumène, qui est gris-verdàtre , des rayons jaune d'or. Cette lumière, invisible sur son parcours, donne des ombres, c'est-à-dire que la phosphorescence se développe sur la paroi de verre en dessinant le contour des objets placés sur son trajet. Il y a mouvement effectif et transport des molécules ; M. Crookes, au moyen d'appareils ingénieux et d'une extrême délicatesse, a pu mettre en mouvement des roues à ailettes ou les faire avancer sur des rails de verre, variant la direction du mouvement avec celle du courant. Nous retrouvons ici en partie, bien que la cause d'impulsion diffère, les mouvements du radiomètre. Le courant de matière radiante est dévié et attiré par un aimant. Il faut ajouter que cette matière si divisée est projetée par l'éiectri- cité avec une si grande vitesse, qu'elle produit de puissants effets calorifiques; en employant des miroirs concaves comme pôle négatif, M. Crookes a pu faire rougir à bhmc des barreaux de platine ou fondre le tube de verre qui ser- vait à l'expérience. Les phénomènes sont les mêmes quel que soit le gaz employé. L'hydrogène, l'acide carbonique donnent les mêmes résultats que l'air. Ces expériences prouvent que l'on est en présence d'un état nouveau et nettement défini de la matière ; j'ai été frappé immédiatement de l'apphcation qui pouvait être faite de cette théorie aux phénomènes offerts par la queue des — 308 — comètes, je n'ai pu résister au désir d'en adresser mes féli- citations à M. Crookes et de lui demander s'il ne pensait pas avoir ainsi trouvé la solution des anomalies que pré- sente la constitution de ces météores. Ces anomalies sont, en effet, singulières. Ces astres, dont la plupart arrivent dans notre système du fond des espaces célestes, offrent un noyau dont tous les astronomes admettent l'état gazeux. Il est spliérique, ne présente pas de phases, il est assez trans- parent pour ne pas arrêter la lumière de faibles étoiles. En approchant du soleil, il émet vers cet astre des ondes de matière qui, subitement, sont projetées en arrière, avec une vitesse considérable, dans une direction opposée à celle du soleU. Cette force répulsive a été très-bien mise en évidence par M. Faye (Il : elle disperse sur une grande étendue la matière émanée dunoyau, et forme dans le ciel cessplendides développements qui donnent aux comètes leur saisissante physionomie. Mais ici se présente une complication : tandis que le noyau donne toutes les indications d'une substance gazeuse, le polariscope et le spectroscope démontrent que la queue réfléchit la lumière solaire à la manière des corps solides. Ce fait a reçu un appui dans les recherches du savant astronome de Milan, M. Schiaparelli, qui a voulu iden- tifier les essaims de météores qui nous apparaissent sous la forme d'étoiles fdantes, avec la queue des comètes. La con- cordance réelle ou apparente des orbites des comètes avec celle que l'on attribue aux essaims météoriques, a porté beaucoup d'astronomes à chercher à concilier dans une même théorie les émanations gazeuses du noyau cométaire et les étoiles filantes. M. Delaunay, dans la notice deV Annuaire du Bureau des longitudes, de 1870 (p. 547), dit que la comète, qui fait la même route qu'un essaim, doit être considérée (1) Notamment dans la conférence faite à la Sorbonne, Revue Scien- tifique, 1870, p. 386, Annuaire du Bureau des longitudes, 1874, p. 1061, — 309 - comme en faisant partie et n'est autre chose que la conden- sation locale de la matière de cet essaim. Le P. Secchi, dans son ouvrage sur le soleil, réunit aussi les deux phéno- mènes. Il calcule quel est le minimum de masse que l'on peut attribuer aux corpuscules qui s'enflamment en traversant notre atmosphère et l'abaisse à un gramme. Or, on a calculé que la comète de 1861 avait une masse égale à celle de 58 mètres cubes d'eau ; la queue visible de cette comète dépassait 60 millions de kilomètres ; il n'y aurait pas eu une de ces petites masses alignées par kilomètre sur une seule file, ce qui n'est pas admissible. On pourrait reprendre les unes après les autres toutes les masses assignées aux comètes, les rapprocher des dimensions de leurs queues, et l'on verrait que pour produire de pareils phénomènes, on ne peut assigner qu'une masse presque insensible aux matières qui les composent. Si ces corpuscules avaient une valeur assez élevée pour s'enflammer en traversant l'air, s'ils étaient assez nombreux pour couvrir comme d'un voile lumineux toute une partie du ciel, leur rideau intercepterait probablement entièrement la vue des étoiles, et la masse totale de la comète serait énorme. Il serait diflicile de croire que les essaims d'étoiles filantes ne l^ourraient pas aussi devenir visibles avant d'être atteints parla terre, ce qu'aucune observation n'a pu constater, même pour les averses météoriques les plus remarquables. Cette théorie ne n'avait donc jamais paru acceptable. Après avoir lu, dans la Revue scientifique du 21 mai 1870, la conférence faite à la Sorbonne sur la figure des comètes par M. Faye, dans laquelle ce savant astronome établissait si clairement la force répulsive du soleil, j'avais pensé que cette action, qui devait être électrique et non calorifique (Herschell l'at- tribuait h l'électricité positive], ne pouvait s'exercer que sur une matière entièrement divisée, et que la substance gazeuse du noyau, attirée et surchauflee parle soleil dans le vide stellaire , devait se désisgréger au point de rendre — 310 — indépendante cliaque molécule, dont les contacts avec les molécules voisines devaient être profondément modifiés ou annulés , et produire un mouvement rectiligne. Cha- cun de ces atomes ne pouvant, par suite de son isole- ment, écouler dans la masse du noyau l'éleclricilé néga- tive du soleil, devait être saturé par elle et, repoussé par le soleil à des distances énormes en raison de sa légèreté, pouvait alors présenter les phénomènes de phosphores- cence et de réfieciion lumineuse reconnus dans les queues des comètes. Je me ligurais une modification analogue à celle qu'éprouve un cours d'eau arrivant à une cascade : la nappe d'eau coule d'abord homogène et limpide, ne donnant lieu qu'à une seule réfïection de la lumière. Lorsqu'elle se brise sur les rochers, elle paraît augmenter de volume et change d'aspect et de couleur, chaque goutte d'eau réllé- chissant individuellement le r.iyon lumineux qui la frappe. Cette poussière gazeuse de la matière cométaire me paraîtrait répondre à toutes les conditions de transparence, de légèreté de masse, de transport dans l'espace en opposition avec les lois de la gravitation que présentent les comètes. 11 faudrait alors, il est vrai, laisser lie côté les faits relevés par M. Schia- parelli et par d'autres astronomes, tendant à réunir les comètes aux étoiles filantes ; mais il me semble que les plié- nomènes célestes sont si nombreux et souvent si obscurs pour nous, qu'd pourrait y avoir coïncidence et superposition plutôt qu'union intime de ces deux phénomènes. J'ai cru voir la preuve de cette supposition dans la matière radiante de M. Crookes, et je m'empressai de l'écrire à ce savant, qui voulut bien me répondre la lettre suivante : « Londres, 7 novembre 1879. » Cher Monsieur, » J'ai à vous remercier do la manière bienveillante dont » vous parlez de mes recherches sur la matière radiante. » J'ai depuis longtemps pensé que le phénomène des - 311 — » comètes pouvait être expliqué par ce que j'ai tait, mais » le sujet est très-obscur et demande à être soigneuse- » ment travaillé encore avant de pouvoir en parler d'une » façon définitive. » Croyez, etc. » Nous pouvons être sûrs que les travaux incessants de M. Grookes lui permettront de résoudre affirmativement cette question, et que la matière radiante, par sa constata- tion dans les comètes, prendra le rang qu'elle mérite parmi les belles découvertes de notre siècle. Cet état de la matière est-il spécial aux comètes? n'existe- t-il pas dans l'immense couronne solaire que les éclipses totales nous rendent visible, et dans la lumière zodiacale ? n'enveloppe-t-il pas notre atmosphère comme les vapeurs qui s'élèvent sur une masse d'eau? Déjà Herschell, parlant de la hauteur exceptionnelle de 240 kilomètres à laquelle s'enflamment quelques étoiles fdantes, disait dans sa lettre du 18 août 1833 à M. Quetelet, que «l'on pouvait soup- » çonner une espèce d'atmosphère supérieure à l'atmos- » phère aérienne, plus légère et pour ainsi dire plus ignée. » Quant à la force répulsive du soleil, M. Faye, qui l'attri- buait si formellement, en 1870, h la chaleur solaire, est moins afïirmatif, quant à l'origine de cette force, dans la notice ^ de V Annuaire du Bureau des longitudes de 1874. 11 laisse le choix entre la chaleur et l'électricité. Chose singulière, pour prouver que la chaleur la produisait, M. Faye faisait en 18"0, à la Sorbonne, l'expérience fondamentale de M. Crookes: il faisait passer un courant dans un tube de Geissler, il entrevoyait la phosphorescence ; mais , probablement par suite de l'insuffisance du vide, les principaux phénomènes ne se manifestaient pas, et, entraîné par d'autres idées, le savant astronome passait à côté d'une loi nouvelle de la matière, laissant à la patience de M. Crookes le soin de la découvrir. — 312 — L'auteur, membre titulaire, communique la note suivante : Note sur l'Isard des Pyrénées Par M. Maurice GOURDON, membre titulaire. L'Isard, que les montagnards des Pyrénées françaises et espagnoles appellent dans leur patois Crabes (chèvres), est généralement répandu dans toute la chaîne qui sépare la France de l'Espagne. On le trouve cependant moins nom- breux à mesure que l'on se rapproche des deux mers. 11 disparaît complètement aux deux extrémités do la chaîne, ce qui provient, sans doute, de la moindre élévation des montagnes et de la plus grande fréquentation par l'homme de ces régions. Cependant, il y en a quelques-uns dans le massif du Ca- nigou, mais ils sont rares. Chez les deux sexes la taille est la même ou à peu de chose près. Le mâle ne diffère de la femelle que par des formes plus robustes en apparence ; mais leur force, leur agilité sont également extrêmes et merveilleuses. Leurs cor- nes, noires et brillantes à la partie supérieure, mates à la base, sont implantées presque perpendiculairement au fron- tal en avant des oreilles : fortes chez le mâle à la base, elles s'écartent beaucoup â la partie supérieure qui est recourbée en crochets. Chez la femelle elles sont plus grêles et leur* écartement est moindre. Chez l'un comme chez l'autre sexe elles sont sillonnées dans leur longueur de fines stries pa- rallèles, qui chez quelques sujets sont parfois fortement mar- quées. De légères annelures qu'elles portent, surtout vers la base, peuvent servira reconnaître l'âge, à ce qu'assurent les montagnards. A l'âge de deux mois on commence à sentir sur le crâne une légère proéminence protégée par un épais bouquet de poils noirs. Cette excroissance s'accroît rapidement, l'extré- ISARD EN PELAGE D HIVER — ;ji4 — init6 des cornes apparaît vers le sixième mois, et à un an elles atteignent déjà 5 ceniimètres de long. A l'âge de douze à treize mois le tissu épidermiquc qui protégeait la corne tombe par petites lames et la pointe déti- nitive se dégage line et acérée, formant une arme dangereuse dont l'isard sait se servir à merveille pour sa défense. Tous les ans, au printemps, elles s'accroissent par la base dans un court espace de temps; l'animal mange peu alors et cet état de malaise dure quelques jours. J'ai pu d'autant mieux observer ces détails, que j'ai déjà élevé deux isards (un mâle et une femelle") et que, chez les deux, les mênies phénomènes se sont reproduits identi- quement pendant six ans. En naissant, les isards sont revêtus d'un pelage tout lai- neux ; il fait insensiblement place à une fourrure soyeuse et fine, très-épaisse et dont la couleur est trop connue pour que j'aie besoin d'en parler. Ce poil d'été sera lui-même remplacé pour la saison froide par une autre toison plus longue, très-fournie et plus foncée. La poitrine même, les jambes deviennent complètement noires et brillantes : une véritable crinière part des épaules et s'étend jusqu'aux bas des reins, où elle atteint de -12 à 15 centimètres de lon- gueur. Le pelage de la femelle est identique à celui du mâle. Je noterai en passant que les isards que je possède conservent toute l'année les jambes noires, tandis que chez les sujets à l'état sauvage la couleur est plus ou moins brunâtre et n'at- teint son noir qu'en hiver. Quand les premiers froids commencent et tout le temps qu'ils durent, le mâle aie poil légèrement couvert d'un en- duit noirâtre, résineux. Cette sorte de matière sébacée me paraît être sécrétée par des glandes sous-cutanées situées derrière les cornes. Depuis les premiers jours d'octobre jus- qu'à la fin de novembre, époque du rut, ces mêmes glandes répandent une odeur forte et pénétrante, qui sans être celle — 315 — du musc s'en rapproche beaucoup et peut lui être comparée plus qu'à toute autre. En mars également se produit le même phénomène., mais avec moins de force. Chez la femelle je n'ai rien observé de semblable. Celle-ci porte cinq mois, et le» petits naissent dès la fin d'avril ou le commencement de mai ; deux ou trois jours après leur naissance ils courent déjà parfaitement et sont en état de suivre la mère. Les jeu- nes, jusqu'à l'âge de trois mois, ont la langue rose, elle com- mence alors à noircir par le bout et, peu à peu, cette colo- ration se répand jusqu'à la base de la langue pour rester ainsi pendant toute l'existence de l'animal, qui peut vivre une vingtaine d'années. Contrairement à cette erreur assez répandue parmi les montagnards, que l'isard ne boit pas et mange seulement de la neige, je puis affirmer que ceux que je possède en capti- vité boivent énormément, et plusieurs fois par jour il leur faut de l'eau fraîche. La propreté est une chose inhé- rente à leur nature. Mais, il faut le dire, la neige est leur élé- ment, et lorsque pendant l'hiver elle couvre la terre, il faut leur en donner ou les faire sortir pour qu'ils puissent s'y rouler, ce qu'ils font avec délices. Leur légèreté et leur rapidité sont extrêmes. Maintes fois, dans mes excursions ou à la chasse, j'ai pu le remarquer : je les ai vus franchir d'un bond des crevasses fort larges ou des précipices, ou poursuivis disparaître au traver.'^î des moraines et des rochers avec la rapidité de la flèche. Le dessous du sabot est élastique comme du caoutchouc ; c'est ce qui leur permet de se tenir facilement sur les pointes de rochers les plus aigus, sur des corniches qui semblent à peine assez larges pour qu'ils y trouvent place. Les isards vivent habituellement en harde de 8, 10, 20 in- dividus et même plus. Les vieux mâles se tiennent à l'écart et prennent le nom de solitaires, de seulets. Cela m'amène naturellement à parler de leur chasse. Elle se fait de la même manière, quelle que soit l'époque de l'année. - 316 - Pendant l'hiver les montagnards ne les chassent guère, car ils n'en trouveraient pas le placement ; à cette époque les isards descendent fort bas jusque dans les forêts voisines des glaciers, et plus d'une fois dans les montagnes de Luchon j'en ai trouvé à 12 ou iSOO mètres d'altitude. En janvier 1874, j'en ai même rencontré trois qui paissaient avec un troupeau de chèvres et de moutons à 500 mètres d'une grange. Des faits semblables m'ont été rapportés par des chasseurs aragonais. Pendant l'été, au contraire, c'est le mo- ment où on les poursuit activement : leur chair, quoi qu'en disent certaines personnes, est au moins aussi délicate que celle du chevreuil, surtout si l'on a affaire à une jeune bête, car les vieilles sont généralement dures. Comme le lièvre, l'isard affectionne certains passages. On en profite pour le chasser en battue. Plusieurs chasseurs se réunissent, les uns se postent, tandis que les traqueurs se dispersent dans la montagne où se tiennent les isards, et fai- sant le moins de bruit possible, cherchent à les approcher pour les tirer eux-mêmes, ou s'ils ne le peuvent les rejettent sur les chasseurs. On les tue encore à l'atlut en se mettant à portée des endroits où ils viennent habituellement paître. En Espagne on les attire encore à portée du fusil avec du sel dont ils sont très-friands. Depuis trois ans environ, dans les montagnes qui confi- nent à la Haute-Garonne, et surtout dans le massif des Posets, on les prend avec un piège masqué et amorcé avec des feuillages d'asphodèles et de narcisses. Il faut toujours les chasser à bon vent, sans cela on court risque de ne rien faire. Car chaque harde a une ou plusieurs sentinelles dont il ne faut pas éveiller la défiance. Ces animaux, en effet, ont l'ouie très-développée. Au moindre bruit insolite, la sen- tinelle pousse un espèce de sifflement aigu et prolongé, tout le troupeau s'empresse de la rejoindre et ne quitte son poste d'observation qu'en cas de péril. C'est surtout le matin dès l'aurore, jusqu'à 10 heures, et — 317 — le soir depuis 4 heures, que la chasse est la plus facile ; le reste de la journée l'isard craignant la chaleur se retire sur les glaciers ou les hautes cimes. Il s'y couche et rumine tout à loisir en sondant l'horizon de son œil pénétrant. Gomme je le disais tout à l'heure, les isards vivent en so- ciété, en hardes souvent nombreuses et n'abandonnant presque jamais la montagne qu'ils ont adoptée. Je rappor- terai le fait suivant comme preuve de leur attachement au quartier qu'ils ont choisi. Un de ces animaux avait élu do- micile dans le massif de Baticiel à l'Est des Posets ; pendant plusieurs années, les chasseurs le rencontraient dans les mêmes parages et le reconnaissaient d'autant plus facile- ment que son pelage était entièrement blanc sur le train de derrière. Ce cas d'albinisme est attribué parles Vénasquais à un croisement avec une chèvre. Leurs troupeaux, en effet, montent très-haut dans la montagne, et souvent les bergers ont vu des isards au milieu de leurs animaux. Je rapporte cette explication sous toute réserve et la donne pour ce qu'elle vaut. Il y a quelques années, une véritable épidémie les avait atteints, leur nombre avait diminué, les chasseurs trou- vaient, fait extrêmement rare, des ossements de ces ani- maux dans la montagne. Il se peut fort bien que ce mal ne soit autre que le 7ioir du museau, tel est le nom donné par les bergers à une sorte de maladie qui attaque l'espèce ovine : les narines sèchent, deviennent brûlantes, puis s'écaillent : des boutons virulents apparaissent en même temps et sont l'indice d'une infection de toute l'économie, et l'animal meurt au bout de 8 à 10 jours. C'est ainsi qu'en 1876 j'ai perdu une jeune femelle. Le mal semble avoir disparu entièrement, car les bandes sont reconstituées, et pendant toute la saison thermale on en apporte plusieurs par semaine à Luchon. En 1877, une société de chasseurs Aranais en aurait tué 72. Dans les montagnes de la Haute-Garonne, les isards sont cantonnés - 318 - vers 1800 et 3000 mètres. Ils affectionnent les glaciers du port d'Oo, de Spujeoles, des Crabioules, du Maupas et du Boum, les cirques des Graouès, de la Glère et de la Monta- gnette. Au printemps le revers espagnol est leur rendez-vous de prédilection, et on les trouve dans les vallées d'Astos, de Ramougne, de Litayrola et aux alentours des Posets. L'im- mense massif des Monts Maudits est encore un de leurs meilleurs refuges. Dans le val d'Aran je les ai, depuis cinq ans, toujours trouvés dans les cirques de Colomès, de Valartias, de Ruda, dans le massif de Barrados et vers les pics de Crabère, de Mauberme et Baciné. En mai 1878, me rendant en Andorre par le versant espagnol des Pyrénées, j'ai vu des isards dans le massif des Pouys et de Béret, dans les hautes montagnes de Cardos, de Ferrera et d'Andorre vers la frontière de France. TABLE DES MATIÈRES Pages. Usle des membres au l^"" février 1879 5 Règlement de la bibliothèque 11 Règlement des excursions 12 Séance de rentrée, janvier. Alloculions de MM. Bidaijd et Cartâilhac 17 Gaston Mestre : De l'exploration des grottes au point de vue entomologique , 2Î L'abbé Ddpuy : Catalogue des mollusques testacés, terrestres et d'eau douce qui vivent à la Preste 34 E. Cartailbac : Note sur la patine de certains quarlzites taillés des environs de Toulouse 59 Ret-Lesccre : Notice explicative de la carte agro-géologique et hydrologique du Tarn-et-Garonne. Avec carte géologique in-folio 61 Séance du 5 février 81 P. Fagot : Histoire malacologique des Pyrénées 82 E. Cartâilhac : Transition du paléolithique au néolithique. . . 123 G' de Nansocty : Observations météorologiques, prises à l'obser- vatoire du Pic du Midi, en 1878 128 Marquet : Aperçu des insectes hyménoptères qui habitent le midi de la France 169 Alfred de Saint-Simon : Analyse des dernières publications de MM. de Folin et Périer 191 Séance du 18 février 193 Séance publique du 9 mars. Extrait du rapport de M. Ch. Fabre, secrétaire-général, sur les travaux de la Société. . . 195 Séance du ^9 mars. Modification au règlement touchant les membres correspondants 197 - 320 - JoLEAUD : Rapport sur la Société allemande des sciences de Yoko- hama (Japon) 198 Desjaudins : Herborisations dans l'Hérault 207 Séance du 30 avril 230 Artoès : Proposition de créer un Musée départemental à Tou- louse 231 P. Fagot : Espèces des Pyrénées-Orientales du groupe deVHelix arbustorum 232 Le Même: Note sur le y érilahle Pupa pyrenaica, Farines. ... 239 Séance du 4 9 mai 243 JoLEAUD : Reproduction des plantes sur le papier 243 P. Fagot : Matériaux pour la faune malacologique terrestre de l'Aude 244 Séance du k juin 247 0« Begouen : Note sur un grenat chromifère de environs de Venasque. 247 Séance du \8juin 247 Félix Regnault : Rapport sur l'excursion dans l'Aude 250 L. Flottes : Géologie des environs de Rome et du Vésuve. . . . 252 Séance du 'i juillet 265 JoLEAUD : Rapport sur l'excursion d'Aubert, botanique 256 Félix Regnault : Grotte d'Aubert commune de Moulis (Ariége). 257 Abeille de Perrin : Essai de classification des espèces françaises du genre Fœnus (Fabricius) 260 Séance du i& juillet '^ 280 Séance du ^9 juillet. Conférence de M. F. de Lesseps 280 Séance du 5 août 281 Séance de rentrée du 19 novembre 282 P. Fagot : Mollusques quaternaires des environs de Toulouse et de Villefranche (Haute-Garonne) 282 Séance du ii décembre. Elections pour 1880 305 Séance du 17 décembre 305 G'e Begouen : Sur la lumière radiante de M. Crookes et son ap- plication à l'astronomie 306- Maurice Gourdon : Noie sur l'Isard des Pyrénées, avec une gra- vure dans le texte 312 TOULOUSE, TYP. OIBRAC , 6l C. HUE SAINT-ROME, 44. r T_ SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE QUATORZIÈME ANNÉE — 1880 TOULOUSE IMPRIMERIE DURAND , FILLOUS ET LAGARDE RDE SAINT-ROMB, 44 1880 t I BULLETIN DE hk SOCIETE DHISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE BULLETIN QUATORZIÈME ANNÉE. — 1880. TOULOUSE TYPOGRAPHIE DE GIBRAC ET Ci' auB SAiNT-aoHB, 44. 1880 /* - t ETAT DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. 1er Juin 1880, Membres nés. M. le Préfet du département de la Hante-Garonne. M. le Maire de Toulouse. M. le Recteur de l'Académie de Toulouse. Membres honoraires. MM. <866 Dr Clos, Directeur du Jardin des Plantes, 2, allée des Zéphirs, Toulouse. — E. DuLACRiER ^ , Membre de l'Institut, Professeur à l'Ecole des Langues orientales vivantes, 2, rue Nicolo, Paris. — D"" N. JoLY '^, ancien Professeur à la Faculttédes sciences, membre correspondant de l'Institut, 52, rue des Amidonniers, Toulouse. — Dr J.-B. NouLET ^, Directeur du Musée d'histoire naturelle, 15, grand'rue Nayareth, Toulouse. — Lavocat t;^, ancien Directeur de l'Ecole vétérinaire, allée Lafayelte, 66, Toulouse. 4 868 Daguin ^, Professeur à la Faculté des sciences, 44, rue Saint- Joseph, Toulouse. — D'' Léon SouBEYRAN, Professeur à l'École supérieure de pharmacie de Montpellier. 4 872 L'abbé D. Dupuy ^, Professeur au Petit-Séminaire, Auch (Gers). — Paul de RocviLLE ^ , Doyen de la Faculté des sciences, Mont- pellier. 4 873 Emile Blanchard 0 ^, membre de l'Institut , Professeur au Muséum, Paris. 4 875 Delesse ^ , Ingénieur en chef des mines, Professeur de géologie à l'Ecole Normale, rue Madame, 59, Paris. 4 878 Baron de Watteville i^ , ancien Directeur des Sciences et des Lettres, au Ministère de l'Instruction publique. — D"" F.-V. Hayden, directeur du Comité géologique des Etats-Unis, Washington. 4 879 DE Lesseps (Ferdinand) C. ^, membre de l'Institut, Paris. — 6 — membres titulaires. Fondateurs. MM. D'AuBuissoN (Auguste), 1 , rue du Calvaire, Toulouse. CiRTAiLHAC (Emile) , iyi -ï^ . 5, rue de la Chaîne, Toulouse. Chalande (J. -François), 3, rue Maletache, Toulouse. FouQUE (Charles), ^, 2S, rue Boulbonne, Toulouse. D'' Félix Garuigou, 'ï<, 38, rue Valade, Toulouse. Lacroix (Adrien), 20, rue Peyrolières, Toulouse. Marquet (Charles), 15, rue Saint- Joseph, Toulouse. De MoNTLEzuN (Armand), Menville, parLévignac-sur-Save(H.-G.). Trutat (Eugène), OO, Conservateur du Musée d'histoire naturelle,, rue des Prêtres, 3, Toulouse. MM. 4866 BoRDEN AVE (Auguste), Chirurgieu-dentiste, allée Saint-31ichel , 27, Toulouse. — Calmels (Henri), propriétaire à Carbonne (H. -G.). — Lassère (Raymond) ift, capitaine d'artillerie en retraite, 9, rue Malabiau, Toulouse. — De Mai.afosse (Louis), château des Varennes, par Villenouvelle (Haute-Garonne). — De Planet (Edmond), >ï< , Ingénieur civil, 46, rue des Araidon- niers, Toulouse. — Regnaclt (Félix), rue de la Trinité, Toulouse. — RozY (Henri), Professeur à la Faculté de Droit, 10, rue Saint- Antoine-du-T. Toulouse <867 De CoNSTANT-BoNNEVAL (Hippolytc), 18, rue des Arts, Toulouse. — D"- Thomas (Philadelphe), Gaillac (Tarn). 4 868 Gantier (Antoine), Château de Picayne, près Cazères (H. -G.), et 12, rue Tolosane, Toulouse. — Comte de Sambucy-Luzençon (Félix), rue du Vieux -Raisin, 31, Toulouse. 1869 IzARN, Commis principal des douanes, 43, allées Lafayelte, Tou- louse. — Fagot (Paul), notaire à Villefranche-de-Lauragais (H. -G.). — Flotte (Léon), Vigoulet, par Caslanet (H.-G.). 4 871 Delevez, Directeur de l'École normale, à Toulouse. — Desjaudins (Edouard), Jardinier en chet à l'Ecole vétérinaire, Toulouse. — Guy, Directeur de l'Aquarium Toulousain, 1o, rue de Cugnaux, Toulouse. MM. 4 871 De MàtAFOSSE (Gaston), château de La Roque, par Sallèles d'Aude (Aude). — D'" Resseguet (Jules), 3, rue Joutx-Aigues, Toulouse. J1872 Avignon, 19, rue de la Fonderie, Toulouse. — D"" Bégué, Inspecteur des enfants assistés, rue Boulbonne, 28, Toulouse. BiDAUD (Louis), professeur à l'Ecole vétérinaire, Toulouse. - BiocHE (Alphonse), avocat, S7, rue de Rennes, Paris. — Du Bourg (Gaston), 6, place Saintes-Scarhes, Toulouse. — Delisle (Fernand), 1 2, rue Racine, Paris. — Detroyat (Arnaud), banquier, Bayonne (Basses-Pyrénées). — FoNTAN (Alfred), Receveur de l'enregistrement, Le Vigan (Gard). — Gèze (Louis), 17, place d'Assézat, Toulouse. GouRDON (iMaurice), villa Maurice, à Luchon (Haute-Garonne). — HuTTiER , agent-voyer en chef du département d'Alger, passage Malakoff, 13, Alger. — Général de Nansouty (Charles), G ^, directeur de l'Observatoire du pic du Midi, Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — PouGÉs (Gabriel), 5, rue St- Aubin, Toulouse. — Rey-Lescure, Faubourg du Moustier, Wontauban (Tarn-et-Gar). — De Rivals-Mazères Alphonse), 50, rue Boulbonne, Toulouse. — De Saint-Simon (Alfred), 6, rue Tolosane, Toulouse, — Seignette (Paul), p, Principal du Collège, Castres (Tarn). — Teclade (Marc), ^, rue des Tourneurs, 45, Toulouse. 4 873 Abeille de Perbin (Elzéar), 56, r. Marengo, Marseille (B.-du-R.) — Balansa, botaniste, rue du port Sl-Sauveur 13, Toulouse (en mission dans le Paraguay). — Couuso, manufacturier, rue des Récollets, 41, à Toulouse. — DouMET-ÂD.\NsoN, à Cette (Hérault). — Duc (Jules), pharmacien, h Caylux (Tarn-el-Garonne). — Fabre (Georges) , sous-inspecteur des Eaux et Forêts , Alais (Gard) — Fournie, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, r. Madame, 46, Paris. 1873 Genreau, ingénieur des mines, place du Palais, 17, à Pau (Basses- Pyrénées). — GoBERT, docteur-médecin, rue de la Préfecture, à Mont- de- Marsan (Landes). — De Nerville ^ , inspecteur général des mines, boulevard Males- lierbes, 85, Paris. — De la ViEuviLLE (Paul), '^, boulevard de Strasbourg, 36, Toulouse. — 8 — MM. 1874 Bessaignet (Paul), rue des Chapeliers, Toulouse. Chalande (Jules), fil, rue des Couteliers, Toulouse. — De Gréaux (Laurent), naturaliste, 126, rue Consolât, Marseille (Bouches-du-Rhône) . — MoNCLAu, allée St- Etienne 41, Toulouse. — PiANET (Sébastien), à Toulouse. — Rousseau (Théodore), Inspecteur des Eaux et Forêts, Square Sainle-Cécile, 22, Carcassonne (Aude). 1?75 Ancely (Georges), 63, rue de la Pomme, Toulouse. — Du Boucher (Henri), président de la Société scientifique de Borda, Dax (Landes). — Fabre (Charles), aide astronome à l'Observatoire de Toulouse, 13, allée St-Elienne, Toulouse. — FocH (Charles), à Lédar, près Saint-Girons (Ariége). — Laioye (Abel), Reims (Marne). — Martel (Frédéric), rue Perchepinte, 1 5, Toulouse. — Paquet (René), avocat, 3 4, rue de Vaugirard, Paris. — Peux (Charles), Président du Tribunal de St-Louis (Sénégal). — Pugens (Georges), ingénieur des ponts et chaussées, r. Cantegril, 2. Toulouse. — Tassy, Inspecteur des Eaux et Forêts, Pau (Basses-Pyrénées. 1876 Crouzil (Victor), instituteur primaire, rue du ponl de Tounis, Toulouse. L'abbé Fourment, vicaire à l'église St-François , Castelnaudary (Aude). — De Lavalette (Roger), Cessales près Villefranche-de-Lauragais, (Haute-Garonne). 1877 G. Mestre, 4, rue de la Chaîne, Toulouse. 1878 Artdez (Emile), officier d'administration, Auch. — Chalande (Henri), rue des Couteliers, 31. — G. CossAuNE, rue du Sénéchal, 10, Toulouse. — Devèze, propriétaire des carrières du Nord, Arraissan (Aude). — Joleaud (Alexandre), officier d'administration, professeur à l'Ecole militaire de Vincennes. — • Lluch de Diaz (José), vice-consul d'Espagne, rue Alsace-Lorraine, Toulouse. — - Victor Romestin, rue Périgord, 10 bis, Toulouse. 1879 Bakbet (Jules), inspecteur de la Compagnie du Phénix, rue La- fayette, 33, Paris — Baïlk (Edmond), étudiant en médecine, rue des Filatiers, 56, Toulouse. — Bégouen (Comte) ^, place des Pénitents-Blancs, 15, Toulouse. — 9 — MM. 1879 Delthil, notaire h Lavaur (Tarn). Fabue (Paul); étudiant en médecine, rue Roquelaine, 3, Tou- louse. — Gauran (Charles), étudiant en médecine, rue du Canon, 2, Toulon. — Héron (Guillaume), rue Dalayrac, 2, Toulouse. — Langlade, président de la Chambre de commerce, rue des Arts, 14, Toulouse. — Lasserre (Bernard), rue St-Aubin, 12, Toulouse. — Mélac (Guillaume), à Sabonmères, par Rieumes (H'^-Garonne). — J. Monmeja, faubourg de Snpiac, Montauban. — D"" MoN'EK, plaza Catalana, 18, Barceionne (Espagne.) — De Munck (Georges), rue Mage, 32, Toulouse. — Ferez, rue de Metz, 13, Toulouse. — Piankt (Jules), Toulouse. — PiANET (Emile;, id. — Rachou (Auguste), ingénieur civil, 3, rue de l'Echarpe, Toulouse. — De Reî-Pailhade, ingénieur à l'usine à gaz, rue du Taur, 38, Tou- louse. — SiCARD (Germain), château de Rivières, par Caune (Tarn.) — Saunier (Edouard,, rue Ninau, 15, Toulouse. 1880 AzAM (Henri), rue de la Colombetle, 26, Toulouse. — De Belcastel (Auguste), Jardin Royal, 3, Toulouse. — Claut (Raphaël), rue Sf-Laurent, 18, Toulouse. — HcREL, rueMagnan, 26, Paris. — Latgé (Louis), rue des Couteliers, 12, Toulouse. — Lafocrcade, instituteur primaire, Ecole du Grand-Rond (Tou- louse. — De Lagarrigde (Antonin), étudiant endroit, rue St-Remesy, 11, Toulouse. — MoBissoN (Paul), faubourg St-Etienne, 41, Toulouse. — Sauvage (Julien), canal de Brienne, 24, Toulouse. — De Tersac, à St-Lizier fAriége.) membres correspondants. MM. 1866 Dr Bleicher, professeur à la Faculté de Médecine de Nancy. 1867 D'" Caisso, Clennont (Hérault). — FouRCADE (Charles), naturaliste, Bagnères-de-Luchon (H. -G.) — D'' Bras, à Villefranche (Aveyron). — Cazaus de Fondouce, ^ Q 0, 18, rue des Eiuves, Montpellier. — 10 — MM. 1867 Chantre (Ernest), Sous-Directeur du Muséum de Lyon (Rhône). — Lalande (Philibert), Receveur des hospices, Brives (Corrèze). — Wassenat (Elie), Manufacturier, Brives [Corrèze). — Paparel, Percepteur en retraite, Mende (Lozère). — Marquis de Saporta (Gaston), r/ï, correspondant de l'Institut, Aix, (Bouches-du-Rhône) . — Valdemar ScHMiDT, ^ >ï' , attaché au Musée des antiquités du Nord, Copenhague (Danemarck). 4 869 Malinowski, Professeur de l'Université, en retraite, Cahors(Lot). 1871 Biche, Professeur au Collège, Pézénas (Hérault). — Peyuidieu, anc. Professeur de physique, quai de Tounis, Toulouse. — Piette (Edouard), Juge de paix à Eauze (Gers). — De Chapel-d'Espinassoux (Gabriel), avocat, Montpellier (Hérault). — Marquis de Folin (Léopold, Commandant du port, Bayonne (B.-P.) — Pasteur Frossaud, Président de la Société Ramond, Bagnères-de- Bigorre (H. -P.). — Gassies, Conservateur du Musée préhistorique, Bordeaux (Gironde) — IssEL (Arthur), Professeur à l'Université, Gênes (Italie). — Lacroix (Francisque), Pharmacien, Mâcon (Saône- et-Loire). — D"" De MoNTESQuiou (Louisj, Lussac, près Casteljaloux (L.-et-G). 1873 l'Abbé BoissoNADE, professeur de sciences au Petit-Séminaire à Mende (Lozère). — Cavalié, prof, d'hist. naturelle au collège deSt-Gaudens (H. -G.). — Germain (Rodolphe) ^, vétérinaire au 29^ d'artillerie, à Lyon. — Comte de LiMUR, Vannes (Morbihan). — PoTTiER (Raymond), Correspondant de la Commission de Topogra- phie des Gaules, rue Malabiau, Toulouse (Haute-Garonne). — Poubelle (J.), préfet des Bouches-du-Rhône. — D"" Retziiis (Gustave) , professeur h l'Institut Karolinien de Stockholm. — Reverdit (A.), vérificateur de la culture des tabacs, à Monlignac- sur-Vézère (Dordogne). — D^Sauvage (Emile), aide-naturaliste au muséum, rue Monge, 2, Paris. — Vaussenat, ingénieur civil, à Bagnères-de-Bigorre (H. -P.) 1874 Combes, pharmacien, >ï<, à Fumel (Lot-et-Garonne"). — JouGLA (Joseph), conducteur des Ponts et Chaussées, à Foix (Ar.). — Lucante, naturaliste, à Lectoure (Gers). — Larembergue (Henri de), botaniste, Angles-du-Tarn (Tarn). — SERs(Eugène), ingén. civil, à St-Germain, près Puylaurens (Tarn). — Baux Care, Russell and C", Canton (Chine). — Caillaux (Alfred), Ingénieur civil des mines, rue Saint-Jacques, 240, Paris. - 11 — MM. 1875 W. DE Maïnof, secrétaire de la Société de géographie, Sl-Pélers- bourg. 4 876 Df Gros (Antoine), < i, rue Jacob, Paris. 1877 Ladevèze, au Mas-d'Azil (Ariége). — SoLEiLLET (Paul), de Nîmes, voyageur français en Afrique 1879 Sa\ès (Théophile), à Nouméa, Nouvelle-Calédonie. — TissANDiER (Gaston), rédacteur en chef de La A'aiure, 19, avenue de l'Opéra, Paris. SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société des sciences pliysiques et naturelles. Société académique des sciences et arts. Société d'émulation. Société des sciences naturelles. Société centrale d'agriculture. Société des lettres, sciences et arts. Société des sciences naturelles et liistoriques. Société académique d'agriculture, sciences. Société des lettres, sciences et arts. Académie des sciences, arts et belles-lettres. Société linnéenne de Normandie. Académie. Société Linnéenne. Académie des sciences et belles-lettres. Société des sciences historiques et naturelles. Société centrale d'Agriculture. Société d'émulation. Société départementale d'archéologie. Commission scientifique. Société académique. Académie. Société d'Études des sciences naturelles. Société scientifique. Société des sciences physiques et naturelles. Alger. Saint Quentin. Moulins. Cannes. Nice. Nice. Privas. Troyes. Rodez. Cacn. Caen. La Rochelle. St-Jean-d'Angely- Dijon. Semur. Niort. Montbéliard. Valence. Chartres. Brest. Nîme?. Nîmes. Alais. Bordeaux. — 42 - Société linncenne. Société d'éludés des sciences naturelles. Société archéologique, scientiflque. Société de l'Académie des sciences. Société de statistique, des sciences naturelles. Académie Delphinale. Société d'émulation. Société d'agriculture, sciences et arts. Société d'agriculture, industrie, sciences. Société d'agriculture, sciences. Société académique. Société des sciences. Société d'agriculture, des sciences et des belles-lettres. Société de Borda. Société des études scientifiques. Société d'agriculture, sciences et arts. Société d'agriculture, industrie et sciences. Société académique. Société d'études scientifiques. Société linnéenne. Société des sciences naturelles. Société académique. Société polymathique. Société d'Histoire naturelle. Société d'Agriculture. Société des sciences et arts. Académie de Stanislas. Société des sciences. Société nivernaise des sciences. Société d'agriculture, sciences et arts. Société Dunkerquoise. Société des sciences, de l'agriculture et des arts. Société académique d'archéologie, sciences. Académie des sciences, belles-lettres et arts. Société des sciences et des arts. Société Ramond. Société académique. Société agricole, scientifique et littéraire. Bordeaux. Bézicrs. Béziers. Montpellier. Grenoble. Grenoble. Lons-le-Saulnier. Poligny. Saint-Etienne. Le Puy. Nantes. Blois. Orléans. Dax. Cahors. Agen. Mende Angers. Angers. Angers. Cherbourg. Cherbourg. Vannes. Reims. Chàlons. Vilry-!e-Français. Nancy. Nancy Ne vers. Douai. Dunkerque. Lille. Beau vais. Ciermond— Ferrand . Bayonne. Bagnères-de-Bigorre Tarbes. Perpignan. — 13 — Société des sciences, lettres et arts. Sociélé Académique. Acadéaiie des sciences, belles-lettres et arts. Académie d'agriculture, histoire naturelle et arts. Académie botanique. Académie linnéenne. Société d'agriculture, sciences et arts. Académie. Société d'agriculture, sciences et arts. Académie des sciences, belles-lettres et arts. Sociélé florimontane. Académie des Sciences. — Institut. Association scientifique de France. Observatoire de Montsouris. Réunion des officiers. Société d'anthropologie. Société de géographie. Société entomologique. Société géologique. Société d'archéologie, des sciences lettres et arts. Société des sciences naturelles et médicales. Sociélé hàvraise d'études diverses. Sociélé des sciences et arts, agriculture et horticulture. Sociélé des amis des sciences naturelles. Sociélé industrielle. Académie des sciences, lettres et arts. Société linnéenne du nord de la France. Sociélé d'émulation. Société des sciences, belles-lettres et arts. Société des Etades scientifiques. Sociélé Académique. Sociélé d'agriculture, sciences et arts. Sociélé littéraire, scientifique et artistique. Sociélé d'agriculture et d'horticulture. Société d'émulation. Société des sciences historiques et naturelles. Sociélé d'études. Société Belfortaine d'émulation. Pau. Bouloguesur-Mer. Lyon. Lyon. Lyon. Lyon. Vesoul. Màcon. Le Mans. Chambéry. Annecy. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Meanx. Versailles. Le Havre. Le Havre. Rouen. Rouen. Amiens. Amiens. Abbeville. Montauban. Draguiguan. Poitiers. Limoges. Apt. Avignon. Epinal. Auxerre. Avallon Bel fort. 14 — Société d'éludés scienlifiqucs. Sociélé d'acclimalalion. Académie des sciences. Société de géographie. Société de géographie. Sociélé zoologique de France. Sociélé scienlifique. Sociélé impériale des naturalistes. Comitalo géologico. Académie royale des sciences. Sociélé italienne des sciences naturelles. Sociélé Murithienne. Sociélé d'hisloire naturelle de Lorraine. Sociélé de Géographie. Sociélé des sciences naturelles. Geological Survez. Sociélé de géographie. Sociélé belge de microscopie. Club alpin. Sociélé d'agriculture. Sociélé d'Horticulture. Revue vétérinaire. Sociélé d'histoire naturelle. Zoological societay. Société belge de géographie. Société Vaudoise des sciences naturelles. Institut royal. Boston societay. Société botanique de Provence. Finistère. Paris. Toulouse. Bordeaux Marseille. Paris. Brives. Moscou. Rome. Belgique. Milan. Lausanne. Metz. Amiens. Pise. Washington. Madrid. Bruxelles. Toulouse. Toulouse. Toulouse. Toulouse. Madrid. Londres. Bruxelles. Lausanne. Luxembourg. Boston. Marseille. -- 15 - RÈGLEMENT DE Li BIBLIOTHÈQUE La Bibliothèque est ouverte tous les Mercredis de 4 à 6 heures du soir, sauf pendant les vacances. Art. I^f. 11 ne peut être emporté qu'un ouvrage à la fois; l'inscription de la remise en est faite sur le registre par le Sociétaire qui signe en marge. Art. 2. Chaque ouvrage ne peut être conservé plus de quinze jours. En cas de besoin, la prolongation peut être accordée par le Bibliothécaire, si l'ouvrage en main n'a pas été demandé. Art. 3. Ne peuvent être emportés hors de la Bibliothèque : 1» Les ouvrages non catalogués ; 2" Les numéros reçus de chaque revue, journal ou tout autre ouvrage périodique, tant qu'ils n'ont pas été réunis en volume ; 3° Les Dictionnaires quand ils ont moins de trois volumes ; 4° Les Albums, Atlas, Cartes, Plans, etc. ; 5° Les ouvrages déposés par les Membres, pour être mis à la disposition de la Société, sauf le consentement des dépo- sants ; 6» Les livres rares ou d'un prix élevé, sans une autorisa- tion spéciale du Bibliothécaire. 7° Les Archives et les Manuscrits ne peuvent être consultés que sur place ; toutefois, lorsque l'auteur d'un travail désire _. 16 — en faire une copie, le manuscrit peut lui être confié aux mêmes conditions que les livres {Art. 50 du Règlement). Art. 4. Les ouvrages perdus ou détériorés par le fait des Sociétaires qui en sont détenteurs sont remplacés, complétés ou réparés à leurs frais, à la diligence du Bibliothécaire. Art. 5. LesMembrâs titulaires non résidants peuvent jouir de la Bibliothèque aux mêmes conditions ; les frais de port (aller et retour) sont à leur charge. BULLETIN DE LA f r SOCIETE D^HISÏOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. QUATORZIÈME ANNÉE 1880 Séance du 14 janvier 1880. Présidence de M. de laVieiville, Président. M. E. Cautailhac, président sortant, ouvre la séance et s'ex- prime en ces termes : Messieurs et cliers Confrères, J'aurais bien voulu pouvoir quitter ce fauteuil de prési- dent sans avoir à rappeler des tristesses ! Je dois, au con- traire, rendre d'abord un hommage mérité à la mémoire de notre cher collègue le colonel Belleville. Jeune encore, fort et robuste, il a été ravi à nos affections, et vous savez 2 — 18 — tous quelle est l'étendue de la perte que notre Société a faite. C'était l'archiviste modèle ! Et nul ne pourra consacrer à nos intérêts autant de soin et de travail. Laissez-moi faire des vœux pour que son successeur et le bureau tout entier se préoccupent de sauvegarder notre bibliothèque et de la voir grandir. Dans l'année qui vient de finir, nous avons eu le plaisir de reconnaître un véritable empressement à solliciter l'hon- neur d'entrer dans notre Société : vingt-sept personnes ont été nommées membres titulaires. C'est que sans sortir de ses attributions, la Société a su saisir plusieurs fois l'occasion de se faire connaître au grand public, dont il ne convient pas de dédaigner les suffrages et l'appui. Dans une séance générale, nous avons indiqué à une réunion choisie qui remplissait notre grand salon, le nombre, la variété, l'intérêt de nos travaux. Le rapport de notre Se- crétaire-général a prouvé aux plus difficiles que notre groupe ne perd pas de vue sa mission, qu'il s'attache plus que jamais à étudier le pays Toulousain à tous les points de vue des sciences naturelles. Je crois, mes chers confrères, que si la modestie sied à chacun de nous, il est naturel et juste que la Société ait conscience de sa valeur ; qu'elle mette son lé- gitime orgueil à justifier son existence , à mériter des louanges. Puisque je parle de la séance publique, il ne serait pas juste de laisser passer l'occasion de remercier notre confrère M. L, de Malafosse de sa charmante conférence. Il nous a montré une fois de plus combien sont intéressantes à visiter les régions montagneuses de la France centrale. Malheu- reusement, elles sont trop loin de nous pour être choisies comme but de nos excursions générales. Cette année nous avons fait dans l'Aude une excursion qui n'a pas été inutile au progrès de nos connaissances, et une promenade à l'Observatoire du Pic du Midi. — 19 - Vous savez que nous faisons nos efforts pour que l'absence à Toulouse d'une société de géographie ne soit pas trop sen- sible. Nous pensons que cette science est si bien de notre domaine, que dans les villes où une société de naturalistes fonctionne sérieusement nous ne voyons pas i'utdité d'un groupe spécial et nouveau. Quand M. Soleillet est revenu de son voyage dans le haut Sénégal, il n'a pas manqué de s'arrêter au milieu de nous pour nous raconter ses aven- tures, ses travaux, ses déceptions et ses espérances. Lorsque nous avons su que M. de Lesseps traversait la France en missionnaire au profit d'une de ces œuvres qui rendent ser- vice à l'humanité et sont l'honneur d'un pays et d'un siècle, nous l'avons prié de ne pas oublier Toulouse. Grâce à l'appui de la municipalité nous avons pu recevoir digne- ment un homme dont le passé suffit et au-delà pour mériter les éloges les plus enthousiastes. Nous n'avions pas à voir qu'il y avait avant tout en ce moment une préoccupation financière dans l'esprit de i\l. de Lesseps! Et d'ailleurs pour réussir il faut de l'argent et encore de l'argent , et nous aurions désiré que M. de Lesseps pût disposer d'assez de mUlions pour exécuter une entreprise qui, à des points de vue bien divers, doit être sympathique à une société d'his- toire naturelle. Le prix que nous offrons chaque année aux élèves du Lycée de Toulouse a été décerné l'an dernier à M. Raymond Bernard, de Limoges (sept fois couronné). Il est bon de garder les noms des lauréats dans nos Bulletins Nous sommes persuadés que ces jeunes gens, pour la plupart, montreront un jour que l'histoire naturelle leur est restée chère et que dans tous les cas son étude leur aura porté bonheur {{). (1) Les lauréats de ce prix, spécial ont été, en 1 876, M. Jules Carayon, de Toulouse, H fois couronné. — En 1877, M. Léon Laboubée , de Saint-Michel, 10 fois couronné. — En 1878, M. Jean Gastel, de Jarnac, 7 fois couronné. — 20 — Il me reste maintenant un devoir bien doux à remplir I Vous m'aviez nommé Président par amitié, et vous m'avez rendu bien facile l'exécution de tout mon mandat. J'ai fait ce que j'ai pu pour répondre à votre attente... Le souvenir de ma présidence me sera toujours des plus agréables ; je suis très-heureux du choix que vous avez fait pour votre nouveau Président. M. de la Vieuville ne me permettrait pas de le louer devant vous qui d'ailleurs avez apprécié depuis longtemps son dévouement à notre Société. Vous avez été bien inspirés de mettre à votre tête un con- frère qui représente si dignement l'alliance de la science et de l'industrie. Sous sa direction et avec le concours des col- lègues que vous avez placés k côté de lui, notre Société ne peut que prospérer, et je ne doute pas que chacun de nous fasse tous ses efforts pour montrer que nous avons cet amour désintéressé du travail qui est le lien et l'honneur de notre association. M. DE LA Vieuville , président pour l'année 1880, prend à son tour la parole : Messieurs et cliers Confrères, Permettez-moi de vous remercier d'abord des sentiments d'estime et d'affection qui me valent l'honneur de vous pré- sider. Appuyé sur les membres du bureau que vous m'avez ad- joints, sur le dévouement et les aptitudes desquels nous avons appris à compter, je fais, avec confiance, appel au concours éclairé de tous nos collègues pour maintenir le courant de progrès imprimé à nos travaux par mes hono- rables prédécesseurs. Je suis certain d'être votre fidèle interprête en exprimant — 21 — à M. Cartailhac notre reconnaissance pour la sage direction et l'énergique initiative avec lesquelles il nous a guidés l'année dernière. 11 a su prouver que sans se laisser détour- ner de son objectif, Ja Société d'Histoire naturelle de Tou- louse ne s'isolait pas des grandes conceptions et des entre- prises utiles qui ont fait et feront la gloire de notre siècle et de notre chère France. Nous pouvons le dire en toute sincé- rité, iM. Cartailhac a justifié la confiance que nous lui avons témoignée ; il a bien mérité de notre Société. Le but que nous nous proposons est grand par lui-même. Nous feuilletons le livre de la Nature; et chaque page éveille en nous un profond sentiment de reconnaissance et d'admiration pour le génie suprême et éternel qui, après avoir créé et animé le monde, préside incessamment à sa conservation,, au développement et au renouvellement de tous les êtres. Aussi un intérêt puissant nous attache à nos recherches, élève notre esprit, soutient nos efforts. Nos devanciers dans cette étude nous ont tracé la voie à suivre. Plusieurs de nos confrères s'y sont engagés avec énergie et, nous sommes heureux de le dire, ont marqué pour la Société d'Histoire naturelle de Toulouse une place honorable parmi les sociétés savantes. Cette distinction, cette reconnaissance de la valeur de nos travaux ont été con- sacrées par les missions importantes confiées à MM. Cartai- lhac et Trutat, pour le midi de la France ; Balansa, pour le Paraguay ; Soleillet, l'explorateur hardi de l'Afrique occiden- tale, et enfin le général de Nansouty, le pionnier d'une science nouvelle. Nous avons la bonne fortune de compter parmi nous des spécialistes distingués dont les noms sont une garantie de vitalité et de progrès pour notre Société. Minéralogistes et géologues, l'industrie attend de vous de nouveaux gites de combustibles et de minéraux précieux; Zoologistes et entomologistes, vous avez rendu de grands — 22 — services à l'agriculture, vous lui indiquez les animaux utiles ; vous lui apprendrez à détruire ou tout au moins à ar- rêter la propagation des ennemis de nos récoltes. Que chacun de nous se pénètre de cette pensée fortifiante que nos études n'ont pas pour but unique une science pu- rement spéculative; que bien loin d'être égoïstes, elles ten- dent à l'utilité pour tous ; ce sera un nouvel encouragement dont vous n'avez pas besoin pour continuer les traditions des années précédentes. La Société a reçu une lettre de M. Baux , membre corres- pondant à Canton, se mettant à la disposition de la Société et lui demandant ses instructions pour les recherches à faire dans ce pays. Sont proclamés membres titulaires : MM. Vincent PiAMET, présenté par MM. Trutat et Regnault;- Antonin Pianet, présenté par MM. Trutat et Regnault. M. Gautailiiac présente une série d'instruments de silex taillés recueillis à Sétif (Algérie), par M. de Westerveller, de Genève. Ces outils, lances, grattoirs, etc.,ontété trouvés dans un foyer avec des ossements encore indéterminés, à un niveau assez inférieur à une couche qui renferme des traces de l'époque romaine. M. Cartailhac pense que ces silex peuvent être assimilés à ceux, de notre âge du Renne, et il y a quelques motifs de croire qu'il s'agit bien, en etlet, d'un dépôt véritablement quaternaire. L'auteur, membre titulaire , communique à la Société le travail suivant : - 23 - Histoire malacologique des Pyrénées fran- çaises ; Par M. P. FAGOT, membre lilulaire. 1833 Draparnaud et Michaud. Les premiers auteurs français qui ont fait connaître les espèces des Mollusques terres- tres et d'eau douce de la France, n'ont signalé aucun Mollusque dans la Haute-Garonne. Boubée, le premier, a recueilli et cité dans son Bulletin d'Histoire natu- relle, 9 espèces de la région pyrénéenne de ce dépar- tement, qui sont : Nos 5. Hélix carascalensis. Port de Vénasque. 91. Ancyliis lacustris. Lac de Barbazan, près Saint-Ber- trand de Comminges. 10. Ancylus fluviatilis rupicoîa. Variété de taille de V Ancij lus fluviat il is. Cascades, de .Tuset etde Montauban près Ludion. 24. Testacella haliotidea. Saint-Bertrand de Commin- ges, Toulouse. 28, Clausilia bidens. Clausilia..... Cascade des Demoi- selles, près Luclion. 70. Pupa megacheilos. Piipa Bigon^iensis. Saint-Béat, Cierp, Saint-Bertrand. 83. Hélix obvolula. Saint-Béat. 87. Linnœa ovata var. Limnœa glacialis. Lac d'Oô. 91. Hélix incerta. Zonites incertus. Saint-Martory. 1834 J.-B. NouLET. Précis analytique de l'Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles qui vivent dans le bassin sous-pyrénéen. — Toulouse, J.-B. Paya, p. I-XX-21-94, MDCCCXXXIV. A M. le docteur Noulet revient l'honneur d'avoir fait con- — 24 — naître en premier lieu la population malacologique du bas- sin sous-pyrénéen, dans un travail qui ne manquait point de mérite pour l'époque à laquelle il a été écrit, mais qui est devenu aujourd'hui insuffisant au point de vue de la syno- nymie et à cause des espi 3ces omises par l'auteur. Ce travail offre la liste suivante : 1. Limnée auriculaire. Limnœa auricularia. 2. ovale. limosa. 3. voyageuse. 4. des étangs. 5. des marais. jjeregra (localité erronée). stagnalis. 2)aliistris. 6. allongée. glubra. 7. petite. 1 . Physe aiguë. iruncaiula. Physa acuta. 1 . Limace gigantesque. Limax cinereus. Id. Id. B. Limax variegatus. 2. agreste. 3. sylvaticus. agrcstis. agrestis. 4. jayet. 5. marginée. Milax gagates. pyrrichus. 6. des jardins. Arion horlensis. 7. noirâtre. Variété de V Arion riifus. 8. rousse. Arion ru fus. 1 . Testacelle ormier. Testacella haliotidea. 1 . Ambrette amphibie. Succinea PfeifJ'eri vel elegans. 1 . Hélix élégante. Hélix terrestris, 2. de Pise. Pisana. 3. variable. lineata, lauta et neglecta. 4. ruban. ericetorum. 5. striée A. stria ta. G. des oliviers. rugosiuscula. Zoniies incertus. hispide. cellerière. Hélix hispida. Zonites lucidus. luisante. nitidus. 25 — Hélix cristalline, chagrinée, vermiculée. némorale. marginée. bimarginée. C. chartreuse, planorbe. pulchella. lampe, cornée. Bulime ventru, aigu, décollé, brillant. Aghatine aiguilette. Maillot mousseron, anti-vertigo. bordé, grain, secale. variable, quadridenté. fragile. Glausdie ventrue. rugueuse. Garychie pygmée. Cyclostome élégant, obscur. Paludine impure. diaphane. Valvée piscinale, Nerite fluviatile. Zonites cristallinus. Hélix aspersa. veimiculata (local, erronée). nemoralis. limbala. carlhusiana. Id. var. rufilabris. erronée. obvolutu. pulchella. lapicida. cornea var. ventricosa. bar bar a. Bulimiis decollatus. Fernssacia sitbcylindrica. CœcilianeUa Liesviellei. Vertigo muscorum. pygmœa. Pupilla muscorum. Pupa granum. Boileausinna. r in g i eu la (?) Chondrus q'uadridens. Balia perversa et Deshayesiana. Clausilia Rolphii. nigricans. Carychium minimum et tridenta- tum. Cyclostoma elegans. Pomatias obscurus. Bythinia tentaculata. Moitessieria Simoniana . Valvata Tolosana. Neritina fluviatilis. — 26 — Ancyle iluviatile. Ancxjlus fluviatilis. lacustre. lacustris. Anodonte cygne. Anodonla arenaria. Mulette des peintres. Unio Requieni. littorale. rhomboideus. Cyclade caliculée. Sphœrium lacustre. riveraine. corneum. des marais. Pisidiwn amnicum. Si, comme nous l'avons fait, on maintient au rang d'es- pèces quelques Mollusques considérés à tort, par M. Noulet, comme de simples variétés, on a un total de 77 espèces, dont il faut retrancher : \° quatre erronées : Limnœa pere- gra, Limax sylvaticus, Hélix vermiculata, Hélix carthu- siana (Drap.); 2" trois qui ont été trouvés plus tard dans la Haute-Garonne, mais que notre auteur avait signalés seule- ment dans les départements voisins : Hélix lapicida (Tarn- Gers), Hélix cornea (Gers), Zonites crystallinus (Gers) ; reste 70 espèces. 1843 MoQuiN- Tandon. (A) Mémoire sur quelques Mollusques terrestres et fluviatiles. Mém. Acad. se. Toulouse. 2" série, t. VI. p. 167, 1843, et tir. h part, br. in-8». Profitant des nouvelles recherches effectuées depuis 1834 par son confrère M. Noulet, de ses découvertes personnelles et de celles qui lui furent communiquées par plusieurs de ses élèves près la Faculté des sciences de Toulouse (Léon Partiot, Sarrat de Gineste, Paul de Reyniès, Alfred de Saint- Simon, de Saint-Germain, Louis Raymond), Moquin-Tan- don donna un supplément au Catalogue de M. Noulet. Les espèces sont : Vitrina elongata. pellucida. Vitrina Drapalnaldi. Hélix pyramidata. fulva. Zonites fulvus. aculeata. — 27 — Hélix apicitia. cornea. ptjgmœa. Heltx Simoniana. rotundata. glabra. Zonites glaber. nitens. nitehs. nilidula. nitidulus. hijdatina. pseudohydatinus. Bulimus obsciirus. Clausilia laminala. dubia. Clausilia nigricans. Pupa avenacea. ringens. pyrenœaria. frumentum. polyodon. Pupa ringicula. Goodallii. Azeca Nouletiana. inornata. Vertigo edentula. bigranala. Pupilla bigranata. anglica. Vertigo Moulinsiana. edentula. Veriigo edentula. pijgmœa. Vertigo pygmœa. pusilla. Vertigo pusilla. Planorbis contortus. imbricatus. nautileus. Planorbis cristaius. rotundatus. spirorbis. intermedius. Planorbis dubius. fontanus. nitidus. Planorbis fontanus. Physa fontinalis. acuta var. castanea. hypnorum. Limnœa ovata var. limosa. Limnœa limosa. I — 28 — Cyclostoma fusciim. Acme Dupiiyi. obscurum var. sinistrorsum. Anomalie du Poma- tias ohscurus. Paludina vivipara. Vivipara contecta. tentaculata. Bijthinia tentaculatx. « ^ ■ Belqrandia Bourguignatiana. marginata. ) viridis. Pahidinella viridis. abbreviata [?) abbreviata. bulimoidea. bulimoidea. vitrea. Moitessieria Simoniana. Paludina ferussina. Pahidinella Ferussina. Valvata cristata. Cyclas fonlinalis. Plusieurs Pisidiitm réunis sous une appel- lation unique. Unio Requienii. Anodonta fonder osa. Total : 65 espèces, sur lesquelles : 1» 31 nouvelles, savoir : 1 . Vitrina elongata. — 2. Vitrina Draparnaldi. — 3. Zoni- tes fulvus. — 4. Hélix aculeata. — 5. Hélix apcina. — 6. Hélix cornea. — 7. Hélix Simoniana. — 8. Hélix rotun- data. — 9. Zonites nitens. — 40. Zonites nitidulus. — 11 . Zo~ nites pseudohydalinus . — 12. Bulimus obscurus. — 13, Clau- silia laminata. — 44. Pupa ringens. — 45. Piipa fyrenearia. 46. Pupa ringicula. — 17. Azeca Nouletiana. — 18. Pupa y muscorum var. bigranata. — 19. Vertige edentula. — 20. Planorbis contortns. — 2î. Planorbis imbricatus. — 22. Planorbis crislalus. — 23. Planorbis rolundatus. — 24. Planorbis fontanus. — 25. Physa hypnorum. — 26. Acme Dupuyi. — 27. Vivipara contecta. — 28. Belgrandia Bour- guignatiana. — 29. Paludinella abbreviata. — 30. Valvata cristata. — Unio Requienii. 2o 7 déjà citées par M. Noulet : 1. Clausilia nigricans. — 2. Vertigo pygmœa. — 3. Pla- — 29 — norbis dubius. — 4. PInjsa aciita. — 5. Limnœa limosa. — 6. Pomatias obscurus. — 7. Bythinia tentaculala. 5» 9 n'appartenant pas au département : 1. Succinea oblonga. Siiccinea Valcourliana (Aude). 2. Hélix rupestris, Durfort (Tarn). 3. Pupa doliolum {Loi, Tarn-et-Garonne). 4. Planorbis spirorbis (Gers). 5. Unio Moquinianus, Vic-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). 6. margaritifera. Margaritana margaritifera (H.-P.) . 7. sinuatus, Moissac, Agen, Adour. 8. Deshayesianus (Gers). 9. Anodonta cellensis. Anodonta subpondei'osa (Gers). 4" Espèces douteuses ou erronées : 1. Hélix pyramidata. — 2. Zonites glaber. — 3. Pupa avenacea. — 4. Pupa frumentum. — 3. Verligo inornata. — 6. Vertigo anglica. — 7. Vertigo pusilla. — 8. Planorbis fontanus. — 9. Physa fontinalis. — iO. Paludinella viridis . — 11. Paludinella bulimoidea. — 12. Paludinella ferussina. — 13. Cyclas fontinalis. — 14. Anodonta ponderosa. 5" 1 faisant double emploi : Paludina marginata. 1848-1852 Dupuv (D.). Histoire naturelle des Mollusques, etc. Dans son excellent ouvrage, le savant professeur d'Auch rectifie quelques erreurs et introduit quelques espèces nou- velles pour notre faune, surtout en ce qui concerne la ré- gion pyrénéenne. Hélix glabra. — Zonites glaber. Cette espèce a été citée à tort par M. Moquin, striata var., au tableau XIII, fig. 4 a. L'auteur repré- sente une variété toulousaine de VHelix striata (Drap). Bulimus ventrosus. — Hélix ventricosa. M. l'abbé Dupuy signale la présence de cette espèce à Toulouse, mais pense qu'elle y aura été importée du Bas - Languedoc. - 30 - Cette opinion ne nous paraît point exacte, V Hélix venlricosa vivant com- munément dans le Lauragais. Elle a, au contraire, dû arriver jusqu'à Tou- louse par diffusion. Clausilia Rolphii. L'auieur fait observer avec raison que tous les individus du bassin sous-pyrénéen auquel les auteurs ont donné le nom de Clausilia ventricosa, rentrent dans cette espèce. Pupa triplicata. Moulinsiana. — Vertigo Moulinsiana. C'est l'espèce que Moquin avait appelé à tort Pupa anglica en 1843. edentula. Vertigo edenlula. inornata(?) — Vertigo inornata. L'auteur admet avec doute cette espèce parmi la faune de Toulouse. Limnœa ihermalis. glacialis. Hydrobia Ferussina. Erroné. Hydrobia (?) Simoniana. Noire ami range avec doute parmi les Hydrobia, la Paludina vitrea de Moquin et la Paludina diaphana de M. Noulet Quatre espèces nouvelles sont introduites : 1 . Pupa tripli- cata. — 2. Vertigo Moulinsiana . — 3. Limnœa glacialis. — 4. Limnœa thermalis. 1852 Drouet (Henri). Etude sur les Anodontes de l'Aube (extr. Rev. et Magas. de Zool.), br. in-S". M. Drouet cite dans son travail deux espèces qui lui ont été communiquées par M. de Saint-Simon et toutes deux erronées : 1. Anodonta ventricosa. — 2. Anodonia piscinalis . — 31 — 1855 Moquin-Tandon (a). Histoire nat. des Mollusques, etc. Dans son nouvel ouvrage, Moquin ne néglige pas la faune du département ; il l'enrichit de quelques espèces et fait connaître des localités nouvelles; malheureusement, sa sy- nonymie laisse à désirer, et ses réunions d'espèces seraient impossibles à débrouiller s'il n'était point donné de les contrôler in situ. Nous avons compulsé avec soin son livre pour en extraire tout ce qui intéressait notre région et nous donnons le ré- sultat de nos reclierches : Arion suhfmcus § pyrenaicus. Au-dessus de Ludion. Limax gagates. Milax gagaîes. marginatus . pyrrichus. Limax maximus 7 cellarius, près Toulouse. ^ ,7 , ,. , ( 3 /?ai'escens (Partiot) ) Testacella haliotldea „ . ^ , 1 env. de Toulouse. / 7 albinos (Sarrat) } Zonites olivetorum. Zoniles incertns. lucidns p albinos. Pech-David. nitens p albinos. Id. pnrus. Hélix pygmœa. Hélix Simoniana. cornea S squammatina. Toulouse, près Saint-Martin (L. Raymond). lapicida ? minor. Toulouse. nemoralis. hortetisis. aspersa 0 undulata. Toulouse. Hélix aspersa var. aculeata. limbata, plusieurs variétés. apici?ia. unifasciata i rugosiuscula . Hélix rugosiuscula. carascalensis p fasciata. Lac d'Oô. neglecla, plusieurs variétés. ericetorum 7 Charpeniieri. terres Iris. — 32 — Bulimoides. Hélix ventricosa, plusieurs variétés. Bulimus quadridens. Chondrus quadridens. Menkeanus p Nouletianus (^Haule -Garonne. Bou- bée). Azcca Nouletiana. subcylindriciis. Ferussacia suhcylindrica. acicula. Cœcilianella Liesviellei. decollatus. Clausilia punctata j solida l naturalisées à Saint-Simon. bidens ) Ces deux dernières espèces se sont éteintes depuis la pu- blication de l'ouvrage de M. Moquin. Pwpa joerversa. Balia perversa. megacheilos 7 tenuimarginata, Luchon. Pupa Bigorriensis. frumentum. ringens. Cazaril, Valentine. pyrenœaria. Luchon, Cazaril. /3 novemplicata. Cazaril (de Saint- Simon). secale. Pupa Boileausiana. granum. polyodon. Pupa ringicula. Pupa mullidenta'.a. Haute-Garonne (de Saint-Simon). doliolum. Luchon, Cazaril, lac d'Oô. cylindracea. Pupa umbilicata. muscorum. triplicata. Saint-Bertrand , Luchon , Cazaril , Saint- Aventin. Vertigo muscorum. columella. Haute-Garonne, près Toulouse (Partiot). Vertigo edentula var. major. Moulinsiana. Anglica. pygmœa. — 33 — Vertigo anti-vertigo. Planorbis nitidus. fontanus. complanatus. Id. p submarginalus. Planorbis dubius. vortex. rotundatus et 7 septemgyratus. Toulouse. Planorbis rotundatus . naut iléus. Planorbis cristatus. albus. contortus. corneus et /3 albinos. Toulouse. 1 § ventricosa. Toulouse. Pluisa acuta .,, ,, , •^ / i gibbosa. bonsorbes. Limnœa auricularia. truncatula. palustris et |3 corvus. glabra. Ancylus lacustris. Cyclostoma elegans, plusieurs varitHés de coloration. Acme fusca. Acme Diipuyi. Simoniana. Moitessieria Simoniana. Bythinia ferussina. marginala. Belgrandia Bourguignatiana. ( S elonqata. vilrea , ,. . , ( 7 buiimoidea. abbreviata. Paludinella abbreviata. gibba. Belgrandia Bourguignatiana. viridis. Paludinella ulriculus. tentaculata. Paludina coniecta. Vivipara contecta. Valvata cristala. i S dilatata, le Touch, près Toulouse. Nerita fluviatihs •, „ • .- a ^ ut ,„♦ ' ( 7 Bourguignati. Angers , près Muret (Sarrat). Ce n'est point la neritina 3 - 34 - Bourguicjnati Reclus, mais une var. de la N. fluviatilis. Anodonta cygnea 7 vetitricosa. Toulouse. anatina. Toulouse. variabilis et plusieurs variétés. Unio rhomboideus et plusieurs variétés. Pisidmm Henslowianum p inappeiidicidatwn. Pisidium amnicum et plusieurs variétés. casertanum. nitidum. Cyclas cornea S micleus. Sphœrium corneum. lacuslris subrolundata. Variété du Sphœrium lacus- tre. 90 espèces sont citées comme appartenant à la Haute- Garonne ; sur ce nombre, 78 avaient Hè déjà mentionnées par ses prédécesseurs ou par Moquin. Ce dernier introduit 12 espèces nouvelles, savoir : 1° 3 acclimatées : 1. Clausilia punctata. — 2. Clausilia solida. — 3. Clausilia bidens. 2° 4 erronées : 1. Pupa multidenlata. — 2. Verligo colu- mella. — 3. Anodonta variabilis. — 4. Pisidium nitidum. 3° 6 certaines : 1 . Zonites purus. — 2. Pupa doliolum, — 3. Pupa umbilicata. — 4. Planorbis vortex. — 5. Pisidium Henslowianum. — 6. Pisidium casertanum. 1855 De Grateloup. Ess. distribut. Géograph. Hélix apicina. arenosa var. scalaris. nemoralis var. scalaris. Pisana var. scalaris. Azeca tridens . Azeca Nouletiana. Pupa anglica. doliolum. edentula. Vertigo edentula. Moulinsiana. Vertigo Moulinsiana. — 35 - Pyrenœa7^ia. var. curta, iMoquin. var. novemplicata, de Saint-Simon. ringens. saxîcola. Pupa pyrenœaria. Clausilia rugosa var. minor. Clausilia parvula. Cyclostoma maculalum. Pomatias septemspiralis . Acnie fusca. Acme Dupuiji. Physa acuta var. gihbosa. Limnœa ovata var. limosa. palustris var. scalaris. stagnalis var. scalaris. Planorbis intermedius. Planorbis dubiiis. Planorbis nitidus. rotundalus var. scalaris. vortex. De Grateloup assigne Toulouse pour localité à ces 24 es- pèces. Or, sur ce nombre, 5 seulement vivent à Toulouse : 1. Hélix apicina. — 2. Physa acuta. — 3. Limnœa limosa. — 4. Planorbis iiitermedius. — 5. Planorbis vortex. 5 cons- tituent des anomalies scalaires ou subscalaires ; \. Hélix nemoralis. — 2. Hélix pisana. — 3. Limnœa palustris. — 4. Limnœa stagnalis. — 5. Planorbis rolundatus. Une espèce est senestre : Pomatias obscurus. 8 ont été recueillies dans les alluvions et sont descendues de la région pyrénéenne : 1. Azeca Nouletiana. — 2. Vertigo edentula. — 3. Vertigo Moiilinsiana. — 4 Pupa pyrenœaria. — 5. Pupa ringens. — 6. Pupa saxicola. — 7. Clausilia parvula. — 8. Acme Dupuyi. 5 sont erronées : 1. Hélix arenosa var. scalaris. — 2. Pupa anglica. — 3. Pupa doliolum. — 4. Pomatias sep- temspiralis, — 5. Planorbis nitidus. 1855 DnouET (H). Molluq. Franc, continent., etc. Bulimusventrosus. Hélix ventricosa. Vtrtigo Moulinsiana. - 36 — Hydrohia Simoniana. Moilessieria Simoniana. Anodonta cygnea var. ventricosa. De ces trois espèces, une seule vit à Toulouse. Les deux dernières ont été recueillies dans les alluvions de la Ga- ronne, ainsi que nous l'avons déjà dit. 1856 P. Fischer. Espèces nouvelles pour la faune française. Journal conchyl., vol. V, p. 159. Paludina rufencens. Paludinella rufescens. Cette espèce, décrite par Kuster, a été découverte dans les environs de Ludion par ^\. le D' Souverbie, de Bordeaux. 1858 G. RouMEGuÈRE. Description de la Paludine de Moquin (Paludina Moquiniana), Mémoire Acad. scien. Tou- louse, 5"'''sér., t. J[, p. 410, pi., fig \, A, B, G, D, et tir. à part, in-8°, 1 pi., pages. M. Roumeguère décrit sous le nom de Paludina Moqui- niana de jeunes individus de la Vivifiara contecta. 1858 G. Roumeguère. Des anomalies des Mollusques et en particulier des anomalies observées chez les Mollusques des environs de Toulouse. Journal V Aigle , \\° du 23 octobre 1858 et tir. à part, br. in-8", U p. irapr. Lamarque et Rives, rue Tripière, 9, Toulouse. M. Roumeguère énumère les anomalies déjà citées par Moquin dans son Histoire naturelle des Mollusques, aux- quelles il ajoute quelques observations personnelles. 1859 G. Roumeguère. Mémoire , Acad. scien. Toulouse, ^^^ sér., t. 111, p. 457, 4859. Sur les observations de Moquin-Tandon, l'auteur incline à croire que sa Paludina Moquiniana doit rentrer dans un autre genre. 1860 BouRGuiGNAT (J.-B.). Aménités malacologiques, etc. L'auteur nomme pseiidohydatinus le Zonites des alluvions - 37 - de la Garonne, que son prédécesseur avait rapporté à tort a.u Zonites hydatimis. Rossmassl. 1861 BouRGuiGNAT (J.-R.). Spiciléges malacologiques. Rev. et Magas. zool. et tir. à part, gr. in-8'\ avec 15 pi. en partie coloriées. Limax injcnohlennius . nuhigenus. 1867 Gassies (J.-B.). Journal concliyl, vol. XV. Présence à Toulouse, dans le canal du Midi, du Dreissena fluviatilis. 18G9 D^ Paladilue. Nouvelles Miscellanées malacologiques. Diagnose et figure de VAcme Dupiiyi. Diagnose et représentation de la Paludinella canaliculata de Cierp. 1869 Alfred de Saint-Simon. Des espèces nouvelles du genre Pomatias, suivies d'un aperçu synonymique sur les espèces de ce genre, br. in-8'\ 28 p. Diagnose du Pomatias arriensis de Cierp. 1870 Avril. Alfred de Saint-Simon, Description d'espèces nouvelles du midi de la France. Ann. de malac. et tir. à part, br. in-8". Description, sans figures, de trois espèces nouvelles : Vitrina Servainiana, de Cierp. Belgrandia Bourguignati, de Toulouse. Valtata Tolosana, id. 1870 Avril. D^ Paladilhe. Monographie des Pa/wf/mœ fran- çaises. In Ann. malac. et tir. à part, br. in-S». Diagnose des Belgrandia Guranensis et Belgrandia Simo- niana, de Cierp. Présence à Bourrassol, près Toulouse, de la Paludinella Companyoi. — 38 — 1870 Juin. J. Mabille. Des Limaciens français. Milax pyrrichus. gagates. Limax pycnoblenjiius. nubigenus. 1874 D"" Paladilhe. Monographie du nouveau genre Perin- gia, suivi de la description d'espèces nouvelles de Paludinidœ françaises. In Ann. scien. nat. et tir. à part, br. in-8«, p. 1 pi. L'auteur ligure pour la première fois les Belgrandia Simo- niana et Guranensis, décrit et représente une espèce nou- velle, la Paludinella Baudoni. 1875 P. Fagot. Mollusques de la région de Toulouse. Bulletin de la Soc. d'Hist. nat. de Toulouse, t. IX, p. 101, et tir. à part, br. in-8°, 37 p. Imp. Donnai et Gibrac, Toulouse. Dans ce travail nous avons cherché à préciser les localités, à n'admettre que les espèces certaines et à rejeter dans des paragraphes distincts les espèces qui nous ont paru dou- teuses ou erronées. Nous avons été assez heureux pour retrouver vivantes quelques espèces des alluvions et ajouter à notre faune : Krynickillus hrunneus . Bourguignati. Zonites diaphanus. algirus. Acclimaté. Hélix pomatia. Balia Deshayesiatia. Limnœa acutalis, que nous considérons comme erronée. 1876 Alfred de Saint-Simon. Mollusques des Pyrénées de la Haute-Garonne. Bulletin de la Soc. d'Hist. nat. de Toulouse, t. X, p. 1 22-144, et tir. à part, br in-8°, 23 p. Bonnal et Gibrac, 1876. - 39 - Notre savant ami assigne des localités plus précises à quel- ques espèces déjà observées, signale dans les Pyrénées plu- sieurs espèces de la plaine et ajoute à la faune du départe- ment : Vilrina Draparnaldi. Zoniles suhterraneus . Ferussacia exigita. Cœcilianella eburnea. Pupa Bigorriensis. Pupa Jumillensis . Planorbis lœvis. Paludinella Reyniesi. Pisidium thermale. 1876 Monographie des espèces françaises appartenant au genre Azeca, par P. Fagot. In Bulletin Soc. agr. scien. et lilt. Pyr.-Or., t. XXII, p. et tir. à part., br. in-8o, 10 p. Diagnose de V Azeca trigonostoma des environs de Luchon. 1877 Baudon (D^ a.). Monographie des espèces françaises du genre Succinea. In Journal conchyl., t. XXV, n» i, janvier et n" 2 avriH877, pL VI-X, fig. color., et tir. à part. J.-B. Baillère, in-8°, 83 p., 5 pi. noires, 1877. Succinea Pfeifferi var. recta, de Portet. 1877 BouRGUiGNAT (J.-R.)- Apcrçu sur les espèces françaises de genre Succinea. Br. in-8% 32 p. Paris, veuve Bou- chard-Huzard. Succinea Pfeifferi var. recta, debilis. Portet. valcourtiana. Environs de Yillefranche. 1877 P. Fagot. Catalogue des Mollusques des petites Pyré- nées de la Haute-Garonne comprises entre Gazères et — 40 — Saint-Marlory. Bulletin Soc. Hist. iiat. Toulouse, t. XI, p. 33-50, et tir. à part, br. in-8«, 18 p. Dans ce travail, nous avons essayé de constater la prove- nance d'une partie des espèces recueillies à Toulouse dans les alluvions de la Garonne, et d'étudier la distribution géo- graphique de toutes les espèces qu'il nous a été donné de découvrir. Nous avons, en outre, enrichi notre faune des coquilles suivantes : Zonites stœchadicus. Hélix squammatina. Que nous reconnaissons aujourd'hui ne point appartenir à cette espèce. Clausilia Andreana. Variété de taille de la Clausilia Saint- Simonis, que M. Bourguignat publiait en même temps. Clausilia nana. Clausilia parvuln. 1 ^,., T, î^fja cites. Pupa cerenna. Pupa avenacea. \ Pupa Baillensii var. Garunmica. Limnœa peregra var. Boubeeiana. Martrensis. 1877 Bourguignat. (J.-R.). Histoire des Clausilies françaises vivantes et fossiles. Annales scien. nat., t. VI, 7 art., n" 2, août 1877 et tir. à part, br. in- 8», 66 p. Dans cet ouvrage, qui par l'étude attentive de tous les caractères essentiels, retire les clausilies françaises du chaos dans lequel elles avaient été plongées, M. Bourguignat cite comme vivant dans la Haute-Garonne : Clausilia digonostoma. Cierp. Sai7it-Simoni!>. Id. abielina. ) ^ . , r , „ Envu'ons de Ludion. gallica. ) nigricans. Toulouse. 1877 J. Mabille. Testarum novarum diagnoses. Bulletin Soc. zool. franc., t. H, >^ et 4™= part., p. 30i-306 et tir. h. part, br. gr. in-80. — 41 — Hélix steneligma. Le type de cette espèce a été recueilli par Bourguignat h la fontaine ferrugineuse de Luchon. (Lettre à de Saint-Simon du 30 novembre 1877.) 1877 Baudon (Dr A.)- Supplément à Monogr. des succin. franc. Journal conchyl., t. XVII, vol. 25, pi. XI, color. et tir. à part, br. in-8", 8 p. 1 pi. noire. Octo- bre 1877. Notre correspondant décrit sous le nom de Succinea Cros- seana h Siiccinea Valcourtiana de î^l . Bourguignat. Séance du S8 .^auvier 1880. Présidence de M. de l.v Vieuville. M. Lucante, membre correspondant, adresse à la Société son Catalogue raisonné des Arachnides du Sud-Ouest de la France. Sont proclamés membres titulaires de la Société : M. de Lagarbigue, présenté par MM. Regnault et Trutat ; M. R. Clary, présenté par MM. Trutat et Regnault; M. HuREL, présenté par MM. Regnault et Trutat. La Société procède à l'élection des commissions des courses. Sont nommés membres de la commission des courses or- dinaires : MM. Marquet, d'Aubuisson, Desjardins; De la commission des grandes courses : MM. Regnault, Romestin, G. de Malafosse, de Rey- Pailhade et Trutat. — 42 — M. de la Vieuville, membre titulaire, donne lecture du travail suivant, dont il est l'auteur : Note sur la Tourbière de Suc (Ariège). L'Industrie métallurgique dans les Pyrénées, avant 1860, avait pour caractéristique les forges catalanes. La fabrication du fer employait exclusivement le charbon de bois comme combustible. Telle est la principale cause de la disparition de ces belles forêts qui faisaient l'ornement de la montagne et la sécurité de la vallée contre les inondations. L'extension des pâturages, toujours désirée et poursuivie par l'habitant des campagnes, est la seconde cause de la dénudation des Pyrénées. Il en résulte que de nos jours les forêts y ont presque partout disparu et qu'elles peuvent à peine suffire au chauffage des habitants. Fournir k la contrée un combustible à prix réduit que l'industrie et le chauffage domestique pourraient utiliser^ serait rendre au pays un service important et qui devien- drait d'utilité publique par les facilités données au reboi- sement déjà si nécessaire. Jusques à présent la houille n'a été rencontrée sur aucun point de l'Ariège, lo lignite n'y atteint pas une épaisseur exploitable ; seule la tourbe peut actuellement donner lieu à des travaux intéressants. L'impureté inhérente à ce combustible, les préparations à lui faire subir avant de l'employer, ont fait négliger d'en tirer parti. Cependant des départements bien plus fortunés, la Loire-Inférieure, l'Isère, le Doubs, le Pas-de-Calais, la Somme, l'Aisne, l'Oise et le Seine-et-Oise consomment en- semble, annuellement, 4,000 tonnes de tourbe. Que si les grandes usines métallurgiques n'ont pas encore utilisé ce combustible à l'état de coke ou à l'état gazeux, il sera tout au moins employé avec avantage pour le chauffage — 43 — domestique et pour la cuisson soit de la chaux soit du plâtre qu'on rencontre en grande abondance dans le canton de Tarascon. La tourbière la plus importante du département de l'Ariège se trouve dans le canton de Vicdessos, non loin du vdlage de Suc, à un kilomètre avant d'atteindre le col qui conduit de la vallée de Vicdessos dans celle de Massât. — On arrive jusqu'à 500 mètres du gîte par un chemin muletier qu'on pourrait rendre facilement charretable. La tourbe s'est formée dans un vaste bassin ayant une superficie de 4 hectares. Le soi de ce plateau, qui présente l'aspect d'un ancien lac comblé, est sensiblement horizontal avec une légère pente du sud au nord suivant le grand axe du bassin. Il est limité au sud par une montagne à pente raide formée d'un calcaire blanc qui appartient au terrain juras- sique; à l'est et à l'ouest, pardes coteaux granitiques à pente douce; enfin, au nord, par un barrage de granit de peu d'élévation dont la crête dépasse de fort peu le niveau du sol. Je dois à une obligeante communication la connaissance des résultats obtenus par une série de sondages exécutés méthodiquement pour reconnaître l'importance de la tour- bière de Suc. Ils ont constaté que dans l'axe du dépôt l'épaisseur de la tourbe dépasse 4 mètres ; que l'épais- seur moyenne exploitable était de 3 mètres, et que le nombre de mètres cubes de combustible contenu dans le gîte, était de 110 mille au minimum. La tourbière est traversée dans presque toute sa longueur par un ruisseau qui sourd dans les calcaires à 5 mètres au-dessus du niveau de la tourbe et va se jeter dans la vallée par une brèche étroite creusée dans le barrage nord. Cette disposition et les roches dures qui entourent ce bassin présentaient les conditions les plus favorables pour donner naissance à une tourbe d'excellente qualité : surface étendue, eau peu abondante circulant sans troubler les cou- chers inférieures stagnantes. — 41 — La tourbe est, en eiVet, le produit dune double végétation. Tune aquatique partant du fond, l'autre terrestre provenant des herbes et des plantes qui sont venues se semer et croître sur les bois, les débris et les feuilles flottant sur l'eau. Celte végétation superficielle s'est développée, a formé un sol gazonné solide reposant sur l'eau, tandis que ses racines descendantes se mélangeaient aux tiges des plantes aqua- tiques. Des décompositions successives accroissent chaque année l'épaisseur de la tourbe et exliaussent le fond de la tourbière. Cette décomposition se produit d'une manière incomplète et laisse sur place la majeure partie du carbone des végétaux. 11 se produit, en etïet, dans les eaux stagnantes une fermentation qui leur donne une propriété analogue à celle du tannin sur les peaux, et l'on a constaté dans cer- taines tourbières que des insectes ou des cadavres très- anciens se trouvaient parfaitement conservés. La tourbière de Suc est actuellement complète ; le com- bustible qu'elle renferme est de cet aspect noir que recherche le consommateur. Pour la mettre en valeur, il faudrait exécuter quelques travaux d'assèchement simples et peu coûteux. Le premier consisterait dans la création d'un canal de 350 mètres de longueur, tracé sur le coteau oriental pour capter le petit ruisseau qui prend naissance en dehors du gîte à 5 mètres au-dessus du niveau de la tourbe. C'est une dépense de I 000 à 1 , 1 00 francs qui procurerait l'assèchement de la tourbière sur une hauteur moyenne de -1 mètres. Pour apurer l'exploitation facile jusqu'à 3 mètres de pro- fondeur, il faudrait ajouter £00 fi'ancs à la somme précé- dente pour creuser, sur iOJ mètres de longueur, une tran- chée dans le barrage granitique. Espérons que les nouvelles facilités de transports et quel- ques encouragements à l'initiative privée permettront d'éta- blir à Suc une exploitation fructueuse d'un combustible ayant une sérieuse valeur et qui trouverait dans le dépar- tement de l'Ariège la majeure partie de son débouché. — 45 — A la suite de celle leclure. M, Cartailliac fait observer combien il serait intéressant de voir ce dépôt livré à uneex- ploitulioii régulière; car il paraît certain que les tourbières des Pyrénées contiennent des ossements de renne, ce qui semblerait indiquer que cette espèce s'est maintenue dans nos régions au-delà de 1 âge préhistorique du renne, La Société décide que le Punch annuel aura lieu le ven- dredi 0 février. MM. Regnaultet Cartailliac sont chargés de l'organisation de cette réunion, et M. Trulat s'engage à faire une conférence, avec projections, sur la vallée de l'Avcyron. ESécinîon anniielSc du G févi'ier. Les membres présents à Toulouse, auxquels sesontjoiuts quelques invités, se réunissent dans la salle des séances pour fêter la quatorzième année d'existence de la Société. Dans une conférence accompagnée de projections à la lu- mière oxhydrique, M. Trutat, membre fondateur, décrit les sites, les curiosités naturelles et les monuments les plus re- marquables de la vallée de l'Aveyron, au-dessous deNajac,et de la région avoisinante. Les assistants voient tour à tour passer sous leurs yeux le pittoresque village de Cordes, les ruines majestueuses de Najac, les dolmens de Vaours, Saint-Antonin et son bel liôtel-de-ville, Caylus et les car- rières de phosphates de ses environs, les antiques manoirs de Penne, de Bruniquel, les célèbres abris sous roches de celte dernière localité, et un grand nombre d'autres vues dues au talent de pholograi)lie du conférencier. M, DE La Vieuville, président de la Société, adresse, au nom de tous ses collègues, des remerciements et des éloges à M. Trutat pour son intéressante causerie. Un punch termine, selon l'usage, la soirée. — 40 — Séance «lu !t février. Présidence Je M. le comte Begouen, Vice-Président. Le président donne lecture d'une lettre de M. de la Vieu- viLLE annonçant qu'il vient d'avoir la douleur de perdre son père, et qu'il ne pourra, h cause de son deuil, diriger les travaux de la Société. La Société charge M. Bégouën de transmettre à son pré- sident l'expression de ses profonds et sympathiques regrets. M. Julien Sauvage, à Toulouse, présenté par MM. Trutatet Regriault, est proclamé membre titulaire de la Société. Le président annonce une présentation. M. le D"" GoBERT , membre titulaire , communique le travail suivant : Catalogue raisonné des Coléoptères des Landes (Suite) (0- TENEBRIONIDES TENTYRID/E Tenfyria, Latr. Interrupta, Latr très-commun. Dans les dunes au pied des touffes à'Artemisia, de Diotis et autres où s'accu- mulent des détritus végétaux et animaux. Juin- juillet. Larve. Vit dans le sable au pied des touffes de plantes. Voy. Perris , Soc. Lin. Lyon , ^876. BLAPTID^ Blaps, F. Chevrolati, Sol commun. Dans les bûchers obscurs. Larve. Vit dans la terre des bûchers. (1) Voir Bulletin 1877-1878, p. 150. - 47 - Producta, Cast commun. Dans les caves, les écuries. Ses œufs sont blancs, lisses, elliptiques, sphériques. Larves. Perris. Soc. ent. 1852, p. 006. Fatidica, Sturm. .... commun. id. Larve. Palterson, Iraiis. Entom. Soc. Lond. 1838, p. 99. Letzner, aiisz. atisder. ubers. dcr. schlesich. Ge- sellsch. 1843, p. 4. Perri.s Soc. cnt., t. X, 2e série, 18E2, p. 609. ASIDID.E Asida, Lalr. Grisea, 01 vare. Sous les détritus et les pierres. Larve. Muls. Laligènes, p. 87, a publié, sous le nom i'Asida grisea, une larve A'Agriotes. Jurinei, Sol très-rare. Sous les détritus au pied des Chênes et sur le sable. Larve. Yoy. Perris. An. Soc. Lin. Lyon, 1876, Dejeani, Sol très-rare. Pris à Sos par M. Bauduer. CRYPTlClDvE Crypticiis, Lalr. Quisquilius, L très-commun. Sur le sable à partir du mois de mai. Larve. Muls. Latigènes, p. 129. — Perris. Soc. Lin. Lyon, 1876. D'après Bouché, cette larve so trouve en automne et pendant l'hiver dans le bois pourri du saule. Ici on la recueille fréquemment en fouillant les sables secs mêlés de détritus et nourrissant diverses plantes. C'est très-probable- ment de ces détritus qu'elle se nourrit. PANDARIDiE Olocrafes, Muls. Gibbus, F très-abondant. Sur le sable et dans les dunes, dès le mois de mai. — 48 — Larve. Se trouve sous le sable, au pied des plantes, dans les lieux les plus arides. OPATRID/E Opaïs'un» , F. Sabulosum, L commun. Dans les sablonnières. Larve. Soc. ent., 1870. D. LXXXII. 1871, p. 152. Gonoeepli^luai, Muls. Fuscum, Herbsl rare. Dans les sablonnières des terrains forts. Je ne l'ai jamais trouvé dans les dunes. mici'OKOuiti, Redt. Tibiale, F raie. Courant çà et là dans les lieux arides où le Lichen Rangîferinus est abondant et où croit également en touffes une jolie graminée, le Co- rynephorus canescens. Larve. Yoy. Perris. Soc. Lin. Lyon, 1876. DIAPERID^ Traclsy.'seeHs, Lalr. Alphodioides, Latr.. . . commun. Surtout le littoral, mais principalement près du bassin d'Arcacbon, sous le sable, au pied des plantes. Phalcria, Latr. Cadaverina, F., et var. Bimaculala très-commun. Bords de la mer sous les algues, avec la larve. Yoy. Perris. Soc. Lin. Lyon, 1876. Bolitophagiis , Illig. Armatus, Panz commun. Dans les champignons du Hêtre et dans le Boletus suberosus, sur le Chêne-Liége. Larve. Voy. Per. Soc. Lin. Lyon, 1876. — 49 — Elctloiia, Latr. Agricola, Herbst très-commun. Dans les champignons du Cbâtai- gnier et dans les vieux troncs d'arbres. Larve. Divers. Ch. Cand., p. 177, Diaperis, Geoff. Boleti, L assez commun. l)ans diverses espèces de Bolets. Larve. Cli. Cand., p. 175. — Muls. Laligènes, p. 208. ScapïBÎdesisa . Redt. iEnea, Payk assez commun. Sous les écorces de Sureau. Larve. "Westwood. Intr. to the mod. class. of. ins., t. I. 1830, p. 314. — Muls Latigènes, p. 203. Var. Bicolor avril. Sous les écorces de Robinier. — Vit aussi dans l'Aubépine. Platyiïeina, Cas t. Yiolacea, F assez commun. Sous les écorces de Chênes et de Chêne-Liége. Larve, Vit des productions fongueuses qui se déve- loppent sous les écorces soulevées des vieux arbres morts ; surtout le Chêne. M. Perris Ta trouvée dans un champignon imbriqué venu sur un tronc de Hêtre. — Yoy. Per. Soc. Lin. Lyon, 1876. Europsea, Cast rare. Sous l'écorce du Pin, — M. Souverbie l'a trouvé dans un bolet du Pin, Larve. Vit sous l'écorce du Pin maritime. Alphitophagus, Sleph. 4-Pustulalus, Steph. . . très-rare. Pris quelques individus au vol, le soir, autour. des maisons. (Sos, P, B.) Penfapliyllus, Latr. Testaceus , Helw commun. Dans les vieux arbres. Larve. Letzner, Arb. Schles, Gesells, 1853^ 4 — 50 — p. 218. — Muls. Lalipennes, p. 35. — Per. Soc. Un. Lyon, 1876. — Elle -vit dans le creux de très-vieux Chênes dont le bois, altéré par le temps, est devenu rougeàlre, très-tendre, et presque feuilleté. Tribolineti, M^ Leay. Confusum, Duv assez commun. Sous les écorces de divers arbres. Phtliora , Muls. Crenata, Germ très-commun. Sous les écorces de Pin. Larve. Vit du bois des souches et des troncs des vieux Pinj en voie de décomposition, — Voy. Per Soc. ent. 1877, p. 351. Ulonia, Cast. Culinaris, L se trouve rarement dans le Pin, plus fréquemment dans le Chêne. Larve. Vit communément dans le Chêne. On la trouve aussi dans les vieilles souches vermoulues de Châtaignier, de Chêne, d'Aulne et de Mar- ronnier ; elle y vit de déjections laissées par d'autres larves lignivores. — Per. Soc. Lin. Lyon, 1876. Perroudi, Muls très-commun. Dans les souches vermoulues de Pin où vit également sa larve. — Toy. Per. Soc. ent. 1857, p. 347. Hypoplilîeus, Helw. Depressus, F assez rare. Sous l'écorce des Chênes morts. D'après Rouget et Mœrkel, on le trouve également dans les fourmilières de L.ful. et de F. rufa. Gastaneus, Schn assez commun. Sous l'écorce des Chênes. Larve. Se trouve sous l'écorce des Chênes où vivent ou ont vécu les larves du Scolytus intricatus, dont elle doit être l'ennemie. Voy. Per. Soc. Lin. Lyon, 1 876. — 51 — Pini, Panz commun. Sous l'écorce du Pin. Larve. Vit dans le Pin aux dépens de celle du B. stenographus . Voy. Per. Soc. ent. 1857, p. 358. Bicolor, 01 assez rare. Sous les écorces d'Ormes ainsi que sa larve avec celles du Scolytus multistriatus. Larve. WesUvood. Intr. to. tho mod. Class., p. 313. — Muls. Lalifiènes, p. 259. FasciatUSj Kug plus commun. Sur le Chône, et le Chêne-Liége. Sous les écorces de Chênes ayant nourri des Callidium. Août. Larve. Vit sous l'écorce des Chênes habitée l'année précédente, par les larves du Dryocœtes ca- pronatus. Linearis, F commun. Vit sous les écorces de Pin. Larve. Se nourrit de celles du B. bidens. Per. Soc. Er.l. 1857, p. 358. TENEBRIONID.E IHcnephilus. Muls. Curvipes, F assez rare. Se trouve dans le bois presque pourri du Pin. Larve. Vil dans le bois pourri de Pin qui a déjà été habité par d'autres larves, notamment par celles de la Leptura rubro-testacea du Crio- cephalus rusticus et de VErgates faber (P). Teiicbrio, L. Molitor, L commun. Dans les boulangeries et les minoteries; vil dans la farine ainsi que sa larve. -— Hagen. Stall. Ent. Zeit., 1853, p. 56. —Muls. Lali- gènes, 6, 28i. — Ch. Canl., p. 176. Obscurus, F moins commun. Id. Larve. Ann. Soc. Lin. Lyon, 1855, p. 9. — Hagen. Slatt. Ent. Zeit.,18S3, p, 56. — Wesl- wood. Intr. to the mod. class. t. I, p. 318. — Muls. Latigènes, p. 286. — 52 — Opacus. Duft très-rare. Pris en février dans un vieux tronc de chàlaignier, par M. Bauduer, à Sos. Larve. 6n>e op. Muls., p. 9. HELOPIDiE Helops, F. Cœruleus, L assez rare. Vit sous l'écorce de Chêne vivant, mais vermoulu. Il répand une odeur fétide analogue à celle du Blaps producta. Larve. On la trouve dans les vieilles soucbes d'aul- nes, dnns le bois pourri et spongieux des vieux Châtaigniers, dans les troncs pourris de Hêtre ; elle paraît vivre des déjections d'autres larves, Voy. Ann. se. nat.,1840, p. 81. — Waterbouse, Trans. of tbe enl. Soc. of. London, p. 29. — Soc. Lin. Lyon, 1870.— Cb. Cand., p. 176. Coriaceus, Slurm assez rare. Courant ça et là sur les chemins et en- glué dans la résine. Pallidus, Cort assez commun. Sur le bord de la mer, enterré dans le sable ou sous les détritus. On ne le trouve guère qu'en automne. StriatUS Fourc très-commun. Vit dans le Pin, sous les écorces, et surtout dans les vieux troncs pourris. Larves. Vit dans les mêmes conditions que celle du Menephilus Curvipes. — Voy. Ins.pin^mar., p. 430. CISTELID.E Allceula. F. Morio, F très-rare. Dans les vieux troncs de Surier, en se- couant les branches de Chêne. (Juillet.) Larve. Ann. Soc. Lin. Lyon, 1876. Nymphe. Muls. Peclinipèdes, p. 94. Cisfcla, F. Doublieri, Muls très-rare. Insecte nocturne. En juin et juillet on le - 53 - trouve caché sous l'écorce ou dans les cavités des souches de Pin. Larve. Vit dans les vieilles souches de Pin avec celle,- de VA ter, de ï'Utoma Perroudi, de VElater sanguineus. Voy. Ins. pin, naar., p. 505. — Op. ent. Muls. . B.) 4-Maculala, Lalr assez rare. Se trouve dans les mêmes conditions que le Barbata. Larve. Vit dans les troncs pourris de Chêne. Ctcniopiis, Sol. Sulfureus. L très-commun. Sur les fleurs de carottes et surtout sur les Cl)àlaigniers en fleurs, où on le trouve par milliers. Oinoplilii», Sol. Picipes, F commun. En fauchant dans les prairies et sur les graminées (mai). Lepluroides, F très-commun. En fauchant un peu partout (mai, juin). Brevicollis, Muls rare. Trouvé à Sos, par M. Bauduer, en fauchant çà et là. PYTHID.E Pjtho, Latr. Depressus, L très-rare. Sous les écorces de Chêne. Larve. Ch. Cand., p. 186. Salpiiigus, Gyl. Ater, Payk très-rare. En battant des haies. Reyi, Ab très-commun. En battant des branches mortes d'ar- bres fruitiers. Juin. Sos. (P. B.) .(Eralus, Muls très-commun. En ballant des Pêchers morts et sous les écorces des échalas de Châtaignier. Exsanguis, Ab. ..... rare. En battant une vieille haie de ronces. Sos. (P. B.) Lissodcnia, Curt. DenticoUis, Gyl assez commun. Sur la Clematis vitalba, sous l'écorce des branches mortes, avec le B. bispinus et le Lœmophlœus Clematidis. On le trouve — 55 — également sur les échalas de Cbàtaignier, sui- des pavlies où l'écorceest noirâtre; — dans l'Au- bépine morte avec le Choragus scheppardi, et dans le Noisetier avec le Dryocœtes coryli. Larve. Voy. Soc. Lin. Lyon, 1876. Liturala, Costa commun. Sous l'écorce de Lierre, de Chêne. M. Perris l'a obtenu de l'Aubépine et surtout de la Vigne sauvage. Il est abondant en mars et ea avril en battant les baies de Chêne parsemées de branches mortes. Rhinosiuius, Latr. Planirostris, F assez commun. En battant les branches mortes de Chêne. RuficoUis, L rare. En battant rà et là des branches mortes. Avec Lasius fuliginosus. (Rouget.) Yiridipennis, Lalr. . . . très- rare. Id. Agnatiis, Germ. Decoratus, Germ très-rare. En battant les branches de Chêne. Larve. Vil sous les écorces de Chêne aux dépens des autres insectes. Voy. Muls., 1856. op. 7, p. il 4. SERROPALPID.E Tetpatonia, F. Baudueri, Perris assez rare. Sous l'écorce des Chênes tauzins. (L. Bedel.) Sous l'écorce des Chênes-Lièges (Sos, P. B.). Dans le bois de Chêne imprégné de substances fongueuses. Larve. Voy. Soc. Lin. Lyon, 1876. Eiistrophus, Illig. Dermestoïdes, F M. Bauduer en a pris un seul individu dans un champignon qui était venu sur un vieux tronc de Surrier, D'après Mœrkel, on l'aurait rencontré dans les fourmilières de L. fuliginosus. — 56 — Orchcsia, Latr. Micans, Panz assez commun. Se trouve dans les champignons, surtout ceux du Ilèlie et du Pin. Larve. Même habitat. Vcy. Ch. Cand., p. 179. HaliuEucnus, Panz. Humeralis, Panz rare. Eu battant les branches de Pin. Larve. Vit dans le Polyporus maœimus. Yoy. Per. Soc. Ent., 1857, p. 382. Anisoxya, Muls. Fuscula, Illig commun Dans les branches pourries de Châtai- gnier, de Robinier, de Chêne, de Noisetier et d'Aubépine. Larve. Yoy. Soc. Lin. Lyon, 1876. Abdea'a, Sleph. Trigutlala, Gyl., var. Scu- lellaris, Muls rare. Se prend au vol, le soir au coucher du soleil, près des lisières des forêts de Pins. A Lyon, d'après M. Mulsant, on le trouve sous l'écorce des vieux Pins. La larve vit peut-être dans notre Pin niaiilime , mais jusqu'ici elle n'a été trouvée que dans les branches de Chêne. Griseo-gUltala, Fairm. . . assez rare. En fauchant sous de grands Chênes dans lagraniie Lande. Sur les vieux échalas de Châtaigniers fri'quenlés aussi par l',4jjflie uona, le Choragus et le Lissodema denticollis, Cai-ida, Muls. Flexuosa, Payk très commum. Se trouve dans le champignon du Pin. Larve. Vit dans le bolet du Pin, duquel on peut obtenir l'insecte parfait en grand nombre par édu- cation. Pour cela, on n'a qu'à recueillir le bolel habité par les larves, vers la fin de l'hiver. -- 57 - Parasites : Trigonoderus obscurus. Eubadizon macrocephalus. Diospilus disp'ir. Nitela spinola. M. Pcrris a trouvé ce dernier sous l'écorce d'un pieu de Pin où se trouvait abondaoïment le Hylurgus ligniperda. Il l'a aussi obtenu de cbainpignons du Pin nourrusant les larves de la Carida flexuosa, ainsi que de la ronce. Proûte-t-il pour nicher des trous faits par d'autres insectes ou esi-il parasite? Celte ques- tion a besoin d'être élucidée. Phloiotrya, Sleph. Vaudoueri, Muls très-rare. Se trouve dans le Cbàlaignier et le Chêne-Liége. En Corse, M. Revélière l'a trouvé sur le Hêtre, Larve. Yoy. Per. Soc. Lin. Lyon, 1876. Jilora, Muls. Ferruginea, Payk très-rare. En battant des Pins sur le littoral. Larve. Voy. Per. Soc. Lin. Lyon, 1876. Mai'olia, Muls. Yariegata, Bosc assez commun. Dans les mousses et les lichens de Chêne eu hiver. (Sos, P. B.) Larve. Vit dans les branches mortes d'Aubépine et de Chêne. Melaaids-ya, F. Caraboidi3S, L assez rare. Sous les écorces de Chêne. Larve. Per. Ano. Se. nat. , t. XIV, 2« série, 1840, p. 36 (sous le nom de Serrata, Fabr.) Parasites : Aspigonus diversicornis. Mycetoma, Muls. Suturale, Panz très-rare. En battant des haies au printemps. - 58 - Coimpaiiiiis, Gyl. TesUiceus, 01 très-rare. En ballant des haies au printemps. LAGRIDyE L.agi'ia, F. Atripes, Muls comiuun. En ballant les Cbénes tauzin. Larve. Voy. Mul^., op. enl. G"!* cah., p. 33. Hirla, L assez commun. En faucbant dans les prairies. (Juin, juillet.) Larve. Sa trouve au pied des Chênes, sous les feuilles mortes en hiver -, elle paraît être Carni- vore. Per. Mém. Soc. Liège, 1855, p. 255. — Muls. Suc. Linn. Lyon, 1855, p. 65. — Heeger, SiUber-Wien. aead. Wiss., 1853, p. I6i. — Lyonnel. Mém. poslh., p, 112, pi. X. — Weslwood. Intr. lo. Ihe. mod. class. of ins., t. I, 1839, p. 230. Glabrala, 01 rare. En fauchant sur le bord des étangs mari- times . PYROCHROID^E Pypoehi'oa, Geoff. Coccinea, L assez commun. En battant les branches de Hêtre. Larve. Gourcau, Soc. Enl., 1842, p. 173. — Di- vers, Ch. Cand., p. 186. — Muls. Latipen- nes, p. 36. PEDILID.Ë Xylopliilus, Lalr. Pygmaeus, De G très-rare. En ballant des branches d'Orme. Larve. Vii dans les branches d'Orme. Oculatus, Payk très-rare. En secouant les Lierres. Nigrinus, Germ très-rare. Id. - 59 - Brevicornis, Perris. . . . très-rare. Dans les mousses des arbres. (Sos, P. B.) Pruinosus, K assez commun. En ballant les baies, en fauchant sur les mares desséchées. Populneus, F très-commun. En secouant les toitures de chaume et en battant les Aubépines (mai) ; parfois en fauchant dans les prairies. Neglectus, Duv très-commun. EnJ)attant les haies et les Lierres. Larve. Vit dans les branches de Lierre. Scraptia, Latr. Fusca, Lalr commun. En battant les baies. Minuta, Muls très-rare. Dans l'intérieur des vieux troncs de Surriers. (Sos, P. B.). — En juillet j'en ai trouvé avec M. Perris un individu dans une fourmilière de F. F«%mosa. J'avais anlérieu- remenl trouvé sa larve dans les détritus d'une fourmilière semblable. Voir pour plus de détails sur celte découverte. Ann. Soc. Linn. Lyon, 1876. Trutomiia, Kiesw. Pubescens, Kiesw très-rare. En battant des haies. (Sos, P. B.) ANTHIGID.E IVotoxus, Geof. Monoceros, L assez rare. Sur les fleurs au printemps. Brachycerus, Fald. . . . très-commun. Id. Cornutus, F commun. Id. et sur Scrophularia aquatica sur les bords de l'Adour. lUecyiiofarsus, Laft. Rhinocéros, F très-commun. En été sur les bords des fossés sa- blonneux. Foriuiconius , Mots. Pedestris, Rossi rare. En fauchant dans les marais. — 60 - Leptalcus, Lafl. Rotlrisuei, Lalr Commun. Sous les délrilus des étangs, sous les crottins de cheval, dans les sentiers de vigne et au vol le soir autour des fumiers. (Mai-juin.) Aiithicus, Payk. Humilis, Gerrn assSz rare. En battant les Tamaris. Floralis, L très-commun. Sur les fleurs et au vol autour des fumiers. Quisquilius, Thoms.. . . plus rare. Id. Bifascialus, Rossi assez commun. Sous les détritus végétaux, au vol autour des fumiers. Sellalus, Panz assez commun. En battant les branches mortes, les haies, etc. Instabilis, Scht rare. La Teste (Souverbie). Juillet (Sos, P. B.) Tenelius, Laferlé assez rare. En battant les branches mortes. (Sos, P. B.) Tristis, Scht rare. En secouant les crottins secs de cheval. Anlherinus, L rare. Pris courant à terre et en fauchant dans les lieux un peu humides. 4-Gultalus, Rossi. . . . très-rare. En battant des branches mortes. (Sos, P. B.) Hispidus, Rossi commun. Id. et en secouant des détritus végétaux. Ater, Panz rare. Dans les détritus végétaux. Flavipes, Panz rare. Sous les détritus près des grands étangs. Feneslratus, Scht rare. Id. Plumbeus, Laft très-rare. Sous les détritus végétaux. OcîitSsciJonius, Scht. Panctalus, Laft rare. Dans les détritus d'inondation. Unifasciatus, Bon rare. Sous les détritus végétaux. MOPiDELLID/E Tomoxîa. Costa. Bigutlala, Gyl très-rare. En battant les branches mortes de Sur- riers. — 61 — Larve. Vit dans le bois ramolli par le teoips de vieux échalas de Châtaigniers; dans les souches de vieux Marronniers morts et déjà en voie de décomposition. Voy. Per. Soc. Lin . Lyon, 1 876. Slorclella, L. Gacognei, Muls= rare. Dans les vieux troncs de Saule et de Peuplier. (Ses. P. B.) Larve. Muls. Longipèdes, p. 33. Fasciata, F ■. . . commun. Sur les ileurs en ombelle et en corymbe. Larve. Vit dans les échalas de Châtaigniers ; obtenu aussi du Cbène-Liége pourri et du Marronnier. — Goureau , Soc. Ent. , ^842, p. ^73. — L. Dufour, Ann. se. nat., t. XIV, 2» série, -«840, p. 223. Aculeata, L commun. Sur les fleurs au printemps et en été. Larve. Vit dans l'Euphorbe, dans les branches pour- ries de Chêne. Voy. Per. An. Soc. Ent., 1845. p. 69. — Erichson in Wiegm. Arch, 1842, p. 372. lUorilcllîstcaa, Cos. Abdominalis, F rare. En fauchant sous bois en mai et juin. Humeralis, L très-rare. IJ, (Sos, P. B.) Brunnea, F assez rare. En fauchant dans les prairies (mai et juin). Obtenu du bois pourri d'Aubépine en même temps que le Lateralis. Latéral is, 01 rare. Id. Inaequalis, Muls peu commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Ch. C^nd., p. 188, sous le nom de Mor- della puailla. — Elle vit dans les racines de la carotte sauvage. (Février-Mars ) Parasites : Entedon Zanara. Ascogasler similis. Parvula, Gyl commun. En fauchant dans les prairies. (Mai-Juin.) Episternalis, Muls. . . . rare. Id. Larve. Vil dans les tiges de la Centaurea nigra. Grisea, Muls assez rare. En fauchant, surtout sur le Psamma arenaria. — 62 — Larve. Vit dans l'Armoise commune et l'Euphorbe. — Voy. Per. An. Soc. Lin. Lyon, -1876. Subiruncala, Muls. . . . assez hmc. Rn fauchant dans les lieux humides. Larve. Vil sur le Senecio aquaticus et dans les tiges de VOiiganum vulgare. Mœurs. Voy. Soc. Ent,, 1868, p. 114. Pumila, Gyl commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Vit dans les tiges de la Saponaria offici- cinah, dans le Picris hieracioides, le Dian- thus armeria, la Scabiosa siiccisa et Co- * lumbaria, VEuphorbia amygdaloides, la Chironia centaurixim, le Lycopus Euro- pœus, et le Chlora perfoliata. — Voy. An. Soc. Lin. Lyon, 1876. Stricta, Costa (?) un seul individu pris par M. Perris. — Habitat inconnu (?) Stenidea, Muls. rare. En fauchant dans les prairies. (Sos, P. B.) Perrisi, Muls rare. En fauchant dans les lieux arides. (Juin.) Larve. Vit dans les tiges de Jasione montana. Minima, Costa commun. En fauchant surtout sur les tiges de l'^lr- temma campestris, dans les tiges de laquelle vit sa larve. Liliputana, Muls rare. Obtenu, le S juillet 1875, des tiges de l'On- ganum vulgaie (P.). Artemisiae, Muls rare. Sur les Genêts. Trifera, Rey rare. En fauchant dans les endroits sablonneux. Annspis, Geof. Monilicornis, Muls. . . . assez rare. En fauchant sur. les fleurs. (Juin.) Larve. Vit dans les souches de Marronnier en voie de décomposition. Frontalis, L très-commun. Au printemps sur les fleurs. — C'est plutôt la bouche qui est fauve que le front, les deux pattes antérieures sont seules fauves. Larve. Vit dans le bois mort — M. Perris l'a trouvée dans un tronc vermoulu de Noyer. Labiata, Costa commun. En battant les haies et en fauchant dans les prairies. Geoffroy!, Muls commun. Id. - 63 — Larve. Vit dans l'Orme mort. Ruficollis, F commun. Sur les fleurs d'Aubépine, le Genêt à balai?". Larve. Vit dans le bois pourri de Marronnier. Flava, L commun. Sur les fleurs. Larve. Vil dans les vieux sarments de Vigne qu'ont habité les larves du Sinoxylon b. dentatum et du Xylopertha sinuata; dans les branches presque pourries de Châtaignier; dans les troncs vermoulus de Chêne, en compagnie de larves du Rhyncolus punctulatus et de Mycetochares. Voy. Soc. Lin. Lyon, 1876. Subtestacea, Step assez commun. En battant les Aubépines. Larve. Vil dans le Boleius suaveolus, dans les branches vermoulues du Tauzin , de l'Orme, de la Vigne, du Châtaignier, de la Ronce. — Voy. Soc. Lin. Lyon, 1876. Maculata, Geof très-commun. Au printemps, en fauchant dans les prairies, et au vol le soir autour des fumiers. Larve. M. Perris a obtenu l'insecte parfait de larves Tivant ilans des branches mortes de Figuier. — Voy. Per. Soc. Ent , t. V, 2e série, p. 29, Silaria, Muls. Varians, Muls très-commun. Dans les prairies et en battant les Aubépines. Larve. Vit dans les vieilles tiges d'Aubépine ver- moulues. Bicolor, Forst rare. Id. Larve. Id. RHIPIPHORIDiE Emenadia , Cast. Fiabellata, F; très-rare. Sur des fleurs de Menthe. (Sos, P. B.) Sur les fleurs. (Saint-Sever.) — 04 — VESICANTES MELOIDiE ffleîoi^, L. Violaceiis, Marsh commun. Courant çà et là sur les sentiers. Aulumnalis, 01 assez rare. Id. Tuccius, Rossi rare. Dans les champs de Luzerne au printemps et à l'automne. (Ses, P. B.) Rugosus, Marsh très-rare. Courant sur les chemins. Proscarabéeus, L rare. Sur les Luzernes. Baudueri, Gren assez rare. Courant rà et là sur le bord des chemins, et aussi parfois englué dans la résine. MYLABRID^ Cerocoma, Geof. Schsefferij L Irès-commun. Sur V Anthémis nobilis et dans les champs de blé. Mylal»ï'is, F. 4-Punctala, L très-commun. Dans les lieux secs et pierreux, sur diverses plantes, entre autres sur la Scabîosa columhina. Geminata, F assez rare. (Sos, P. B.) Lieux arides, Variabilis, Bilb très-commun. Sur les plantes, dans les lieux arides. Hyeracii, Graëll très-commun. id. GANTHARID^E Cantharis, Geof. Vesicatoria, L très-commun. Sur le Frêne et le Lilas dont elle dé- vore et ronge l'écorce. — La femelle pond en terre des œufs d'où sortent de petites larves exa- podes très-agiles, qui s'accrochent aux abeilles, - 65 - guêpes, mouches, etc. — Voy. Licht., Mém. d'Ent. Larve. Carolus. Epbéra. Acad. nat. Curio«. 1686. Dec. 2. an. 5 Obs 36, p. 66. — Divers. Ch Caiul., p. 192. — Muls. Vesicanls, p. 160. Zouitis, F. Praeusla, F peu commun. En fauchant sur les plantes mari- times. Mutica, F rare. Signalé de Sos par M. Bauduer. Steuoria, Muls. ApicaliSj Latr assez commun. Sur les plantes qui croissent sur les plages. vSitai-is, Latr. Nitidicollis, Ab rare. Que'ques individus trouvés chaque année le long il'un vieux mur du village de Sos [P. B.). Il a été pris aussi à Dax par Léon Dufour. Larve. Elle est parasite des Anthophora. — Voy. Ch. Cand., sous le nom A'Humerolis, Latr. Mœurs. Soc. Ent., 1848... B. LIV. OEDEMERID/E ]\acertles, Scht. Lepturoides, Th ass^z connmin. Sur la plage. La femelle pond ses œufs dans le vieux bois de Pin qui a séjourné dans la mer. Larve, Voy. Per., Soc. Ent.^ 1857, Soc. Enl. p. 392, 1862, B. LXIX. Anoneoilcs, Scht. Uslulala, F rare. Sur les plantes dans les marais en juin el juilel. fSus, 1». B.) Larve, ilerklots. TijJsahr. nederl. ent. ver. 1861, p. 171. 5 — G6 — RuficoUis, F très rare. Sur les Ocurs, Dispar, Duf très-comimin. Sur les fleurs en juin, juillet. Larve. Dufour, Soc. Eut., t. X, l'o série, 1841, p. 5. Asclera, Scht. Cœrulea, L assez commun. En fiiuchanl sur les fleurs; en mars dans les détritus de souche pourris, sur- tout c.ll; s de peuplier où vil sa larve. Larve. Ileeger, Sistzber, Wien. acad. wiss., 1853, p 932. Xaiitlioclii'oa, Scht. Carniolica, Gistl peu commun. Vit dans le Pin ; se prend au vol autour des las de bois de Pin en juillet. Larve. Vit dans les troncs de Pin de tout âge, or- dinairement dépouillés de leur écorce et dont le bois en décomposition est arrivé presque à l'état spongieux. Elle se trouve souvent avec celles du Menephilus et de VHelops striatus. Voy. Soc. Enl., ^857, p. 387. (Ëdeniei-a, 01. Podagrarise, L très-commun. Eu fauchant dans les prairies au printemps. Simplex, L assez rare. Courant çà et là sur les joncs. Egale- ment en fauchant sur les fleurs. Flavescens, L peu commun. En fauchant dans les terrains ar- gileux, Barbara, F Id. Id. Flavipes, F très-commun. Dans les prairies au printemps, sur les fleurs jaunes surtout et dans les landes et les bois sur l' Helianlhemum abjssoides. Larve. Vit dans le Châtaignier, le Charme. Cœrulea, L très-commun. Sur les fleurs. Lurida, Marsh très-commun. Id. - 67 - Clirysantliia, Scht. Viridissima, L très-commun. Dans les prairies en battant les Saules. Larve. Westwood. InUod. to the modem. Ciass. of. ins., t. I, 1839, p. 305. Viridis très -rare. Id. Stenosfoina , Lalr. Rostrata, F très-commun. Au bord de la mer sur l'^ryn^-mm maritimum. M. Perris a trouvé sa larve dans les racines de celte plante et dans celles JuiJioiîS candidissima. Mycterus, Clairv. ■s CurculionoideS;, II. . . . très-commun. Sur les Oeurs et dans les prairies au printemps et en été, CURGULIONIDES BRAGHYDERID.E Cneorliiuus, Sch. Geminatus, F très-commun. Sur le sable et le long des fossés. Larve. Se trouve en faisant retourner des gazons. Exaratus, Marsh rare. En secouant les Clièues. Cariniroslris, Bohm. . . . rare. Id, Lioplila^iis, Germ. Nubilus, F. commun. En fauchant dans les prairies, et surtout en battant les Lierres. StropiiosoMuis, Bilb. Coryli, F très-commun. En fauchant sur les Trè''es et les Luzernes en nui. En battant les U. Ir ■-, les Sau- les ; en tamivinl les feuilles sèches in hiver. Obesus, Marsh Irès-commun. Id. — C8 — Baiidueri, Desb assez rare. En fauchant sur les Bruyères. Sos. (P.-B.) Tubericollis, Fairrn. . . . rare. En secouant les branches de Tauzin. Relusiis, Marsh assez rare. En fauchant sur les Bruyères. Limhalns, F très-commun. En mai sur VErica cinerea. Faber, Herbst commun. Dans les lieux arides sur les Bruyères; sur les liges de Centaurea nigra. Larve. Se trouve en retournant des gazons. Foiicartin. Duv. Cremieri, Duv très-mre. En tamisant des feuilles et de; mousses en hiver. Sciapliilus, Sch. Muricatus, F assez rare. Lieux humides; en battant les buissons, les Aulnes et les Houblons. Bracliydei'es, Sch. Lusilanicus, F très-commun. Au printemps, sur le Cbêne tauzin et surtout sur les jeunes Pins. Larve. Vit dans la terre au pied des Chênes. Parasite. La larve de la Hijaloinyia dispar (Diptère) vit dans l'intérieur du corps de l'in- secte parfait. Sitones, Germ. Subcoslatns, Ali as-ez rare. En battant les Genêls. Grispus. F très-commun. Id. et en fauchan dans les prairies. Flavescens, Marsh assez commun. En fauchant dans les marais et sur le Lotus uliginosus. Suluralis, Steph rare. En fauchant surtout en Chalosse sur le Lathyrus pratensis. Snlcifrons, Thunb peu commun. Sur le Genèl à balais. Tibialis, Hbst . commun. Sur Genista Anglica et Uiex nanus et aussi en fauchant sur les fèves de marais. Wateriiousei, Walt.. . . ccraraun. En fauchant dans les prairies. \ 69 Larve. On dit qu'elle vit au collet du Lotus cor- niculatus. (Voy. Soc. Ent., 73, CLXXI et CCXXIX. M. Perris m'a toujours afûrmé que c'était une erreur. Je n'ai pu jusqu'à ce jour vé- rifier encore ce fait. Crinitus, 01 commun. Sur le Genêt à balais. Avec F. Rufa (rougel). Regenslsinensis, Hbst. . . trè--rommun. Au printemps sur l'ajonc et le Genêt en fleur. Cairibricus, Steph très rare. En fauchant sous bois. Puncticoilis, Sleph. . . . assez commun. En juin, juillet en ballant des fa- gots de branches vertes. Gemellalus, Gyl très-rare. En battant des branches sèches en hiver. (P.) Lineatus, L., etvar.Geni- culatus, Fahr très-commun. En fauchant dans les prairies et surtout sur la Luzerne et la Vesce. Virgalus, Fahr très-rare. A élé pris par M. Perris en fauchant, sans qu'il soit possible d'indiquer l'habitat. Discoideus, Gyl iatc. Sur \e Medicago sativa. Humeralis, Sf commun. En fauchant dans les prairies au prin- temps. Inops, Gyl assez rare. En secouant des fagots et en battant des branches mortes de Lierre. Hispidulus, F assez commun. En fauchant dans les prairies et en battant des Genè's. Tibiellus, Gyl très-rare. En secouant des fagots de branche? morte?. Mefallites, Germ. I"s, 01 très-commun. En ballant les Chênes, les Saules et les Aulnes dans les lieux frais, au printemps. Polydrosus, Germ. Undafus, F assez rare. En ballant les jeunes Hêtres et en fau- chant sur VEuphorbia sylvatica, surtout dans les terrains forls. -^ 70 — Impressifrons, Gyl. . . • commun. En fauchant dans les prairies ,iu prio- lemps et en ballant les Chênes et les Aubé- pines. Fiavipes De G commun. En ballant les haies d'Aubépines, les Chênes, les Saules. Flavovirens, Gyl rare. En batlanl les branches de Chêne. Cervinus, L très-commun. Dans les prairies au printemps et en battant les Saules et les Chênes. Larve. Bouché. Ent. zeit. zu stetl., 1847, p. 165. Chrysomela, 01 rare. En batlanl les Tamaris sur le bord de la mer. Confluens, Steph rare. Id. Sericeus, Schall très-commun. Dans les prairies, en battant les Chênes et les Saules au printemps et en élé. TÏBj'lacites, Germ. Frilillum, Panz très-rare. En ballant les Chênes au printemps. Parfois en hiver en secouant des fagots de bran- ches sèches. Tanyiuecus, Germ. Pallialus F très -commun. En fauchant dans les prairies au printemps. Chloi-o|>iiaiius, Germ. Viridis L rare. En battant les Saules. Oîîoryiiclius, Sch. Pulverulenlus, Germ. . . très-rare. Trouvé en mars à Saint-Sever, sou* une écorce de vieille souche de Chêne, dans la- quelle avait vécu sa larve. Auropunctatus, Gyl. . . assez rare. En ballant les Aulnes au bord des ruisseaux. Unicolor, Herbst très-rare. Sous des poutres. Navaricus, Gyl assez rare. En batlanl des S.iules. Atroaplerus. Gyl très-iaie Sur le sable, dans les Dunes, au pied des plantes. — 71 — Scabrosus, Marsh commun. En battant les Lierres contre les murs. (Juin, juillet.) Ligneus, 01 commun. Dans les prairies récemment fauchées, sous les détritus d'herbes, au pied de Centaurea nigra. Picipes, F assez rare. En battant les haies et les Lierres. TomentOSUS, Sch très-rare. En battant des branches sè.hes en hiver et en tamisant des mousses et des feuilles, Cœnopsis, Bach. Fissiroslris, W assez commun. En battant des tas de branches d« Cbêne. Il se réfugie le jour au milieu des herbes, au pied des arbres dans les tas de bourrées, sous les pièces de bois. M. Perris l'a pris plusieurs fois assez abondamment au mois de juin, dans de petits tas de branches feuillues qu'il avait coupées quelques jours avant et laissées flétrir. Waltnni, Bohni assez rare. Sous les feuilles sèches et pourries, en ballant les Lierres et les fagots do Tauzin. Larraldi, Perris rare. Au pied des vieux Ormeaux. Pepîtelus, Gertn. Griseus, 01 très-commun. En fauchant dans les prairies, en battant les Saules, les Aubépines, elc, au prin- temps. 11 fait beaucoup de mal aux bourgeons des arbres fruitiers, qu'il ronge pendant la nuit. OR»ias, Germ. Rotundatus, F rare. En tamisant les mousses et les feuilles en hiver. Montanus, Chevl très-rare. Id. Brunnipes, 01 rare. Sous des copeaux de Chêne récemment cou- pés. Avril. Concinnus, Bohm. . . . commun. Au pied des plantes dans le sable un peu humide. Parfois aussi dans les fourmilières. Trachyplilceiis, Germ. Scaber, L peu commun. Ea battant les haies. Squamosus, Gyl rare. Id. _ 72 — Spiniinaïuis, Germ. . . . assez rare. W. Scabriculus, L commun. Id. etavecL. Fu- ligiaosiis (Mœrkel). Aristalus, Gyl assez commun. Dans les amas de feuilles sèches eu Liver. Sos. (P. B.) PhjHobiiis, Germ. Argentalus, L commun. En ballant divers arbres. Pomoiiœ, 01 rare. En ballant les branchei de Poirier en juin. Pyri, L rare. Id. Belulœ, F lare. En battant les arbres fruitiers et les Saules, au printemps. BRAGHYGERIDiE BracSsycerus, F. Algirus, F Je ne cile cet insecte qu'avec doute, comme ayant été pris dans les Landes. MINYOPIDyE ItIinyo|is, Sch. Variolosus, F.. .... . très-rare. Dans les détritus d'inondation. Groiiops, Soh. Lunatus, F rare. Dans les champs, près de la Teste (Souverbie). Dans les terrains marécageux, desséchés, près de la mer. (Fairmaire.) STYPHLIDiE Stypbliis, Sch. Unguicularis, Aubé.. . . très-commun. Sous les feuilles sècbes et pourries en hiver, en ballant les Saules au printemps. Seliger, Beck très-rare. En fauchant dans les prairies, en tami- .sant des herbes sèches contre une haie de Chêne (Juin). Pris en septembre par M. Perris, en Cha- losse, dans les mêmes conditions. — 73 - MOLlTYDvE Anisoryiiclius, Scll. Curtus, Perris un soûl individu pris par M. Perris sur un sentier des Landes. Bajulus, 01 peu commun Dans les fossés. Sos. (P. B.J Liosomiis, Sch. Ovatulus, Clair rare. Se trouva aux pieds des iîanuMca/us /Zarn- mula, acris et repens. Larve. Se développe dans les racines de ces plantes. Cribruni, Gyl rare. En tamisant des feuilles en hiver. Plinthus, Gerni. Caliginosos, F rare. Sous les pierres dans les lieux calcaires. Dans les vieux troncs d'Aulnes (Sos), avec L. Fuligitiosus (Rouget). Larve. Cli. Cand., p. 207. HYPEHIDiE Pliytononius, Sch. Punclalus, F très-commun. Sous les détritus végétaux. Fasciculalus, Hbst. . . . plus rare. Sur les murs, au soleil, et également sous les détritus. M. Du verger l'a obtenu (Avril) de larves vivant sur ïErodium cicutarium . L'insecte parfait se trouve aussi sur cette plante. Rumicis, L commun. En faucbaut sur les Runtex. Larves. Vivent sur les feuilles du Rumex patien- tid, du il Crispus, et peut-être sur d'autres espè. es du môme genre. — Voy. Ch. Cand., p. 209. Pollux, F assez commun. Sur le Cucubalus behen. Larve. \Tl sur le Cucubalus behen et ronge éga- lement les fouilles de ['Helosciadium nodifîo- rum. — Boiel. Ent. Zeit.^ 1850, p. 359. — — 74 — Ch. Ciind., ]). '209. — Perris, M^m. Acad. se. et iiris (le l-yoïi, 1851 (sous le nom erroné de Viciœ). Suspiciosus, Herbsl.. . . J'en ai pri-^ un seul individu en fauchant dans une prairie en Armagnac. Plantaginis, De G. . . . commun. En fauchant dans les prairies. Larve. De Geer. Mém.,t. V, 1775, p. 237, n» 24. Maciilipennis, Fairm. . . très-rare. Eu ballant les Lierres. Murinus, F assez rare. Sur le Medicago saliva. Larve. Vil sur cette même plante. Heeger. Isis, 18i8, p. 979. Variabilis, Bohni très-commun. En fauchant dans les prairies et en battant les Saules. Sur les Luzernes dont les feuilles nourrissent la larve. Sur les bords de la mer, la larve vit sur VAstragalus Bayonensis. Polygoni, F assez commun. En fauchant dans les prairies. — M. Duverger l'a obtenu de larves vivant sur les capsules du Gilhago seget m, dont elles man- geaieiil les graines. — Licht. (Mém.d'enl.) dit que la larve vit dans les tiges des OEillets. Je crois que c'est une erreur. M. Ch. Barrelt a obtenu l'insecte de larves vivant sur le Lychnis ves- pertina (Ent. Mag., 72, 205). Elles vivent aussi sur le Cuciibalus baccifer. (E. P.) Alternatus, Boh très-rare. Eu fauchant dans les jardins. Mêles, F commun. Id. Larve. Vit sur le Trifolium pratense. — Soc. ent., 1802, p. f,69. Trilineatus, Mark. . . . commun. Id. Nigrirostris, F commun. Id. Larve. Vil sur VOnonis spinosa. lAmuthius, Sch. Dissimilis, Herbst. Mixlus, Bohiii. . , assez rare. En tamisant des mousses en hiver, commun. En fauchant sur YErodium cicuta- rium. Larve. Vit sur divers Erodium. — /o — Coniatiis, Gerni. Clirysochlora, Luch. . . Irès-commun. En battant les Tamaris , sur le bord (le la mer. Larve. Vit sur le Tamaris anglica. — l'er., Soc. eut., 1850, t. VllI, 2^ série, p. 25. CLEONID/E LeuposojMus, Mois. Ophlhalmicus, Ros.. . . très-rare. Trouvé à Sos, par M. Bauduer. CleoMus, Sch. Grammicus, Panz. . . . très-rare. Un seul indiviJu pris contre uu mur. Sulciroslris, L très-rare. IM. Bauduer l'a pris quelquefois sur des Chardons; M. Perris Ta trouvé une fois en Cbalosse, sous un tas de branches vertes, en juin. Stej>lli:tn4»clconus, M. Nebulosus, L assez rare. Parmi les herbes et dans les sentiers, aussi en battant des branches de Chêne. Turbalus, Fahr assez rare. Id. Aleeaspïs, Sch. Coslalus. F peu commun. Cà et là, courant sur les chemins. Cunclus, Gyl rare. Id. (Ses). Allernans, 01 pou commun. Id. Palmalus, 01 rare. Id, (Sos). Botlaynoderes, Sch. Albidus, F très-rare. 2 individus pris par M. Bauduer le long d'une haie ; un autre pris par moi sur un fossé en Armiignac. Pachjcerus, Gyl. MixtUS, F très-rare. Sur les talus des fossés et sur les che- mins. Varius, Herb très-rare. Id - 76 Provincialis, Fairm. Latirostris, Lalr. Olivieri, Gyl. Rliinocyllus, Germ. . très-rare. Sur la Centavrea nigra dont les cala- thitles iiounissiint la larve. . commun. En faucbant dans les prairies et dans les bois. Larve. V'.l de la partie charnue du réceptacle des Ca,jitul(s de la Centaurea nigra; des cala- Ihides de Cirsium palustre et lanceolalum . — Goureau, An. Soc. ent., 1845, l. X, a"" série, p. 77. . assez commun. Id. Flavescens, Germ.. Turbinalus, Gyl. . Carlinse, 01 Mucronalus, Latr.. Nanus, Bohm.. . Ascanii, L RuOcornis, Bohm. l,aj'îiiatBs, Germ. rare. Sos, juin-juillet sur les calathides de Ken- trophyllum lanalum. assez rare. S"r le Cirsium arvense, dans les calalhi'Jes duquel vil sa larve. assez rare. Sur les Cirsium palustre ei arvense. Août. Larve. Vit dans les calathides des Carduacces; elle se transforme en nymphe au milieu des paillettes et des détritus hachés du réceptacle, sans les coller en forme de coques. L'Insecte par- fait naît dans le courant du mois d'août. Voy. Laboulb., Soc. ent. 1858, p. '279. Parasite. — Bracon maculiger. Wesm. Lixiis, F. assez rare. Sur le Sium latifolium. Larve. Vit dans les tiges de celle plante. D'après L. Dufdur. on trouve la nymphe et 1 insecte par- fait dans les liges de Céleri. trè- rare. Kn >ei'ouant des Mauves. — Sur le Rumex patientia. Juillet. Sos. (P. B.) commun. Sur le Rumex patientia et la Beta vulgaris, où vit également sa larve. pris un seul individu, en fauchant en juin sur le - 77 — talus du chemin de fer, à Grenade. — 31. Bau- duer en a pris à Sos, en fauchant dans un marais. Aculus, Bohm rare. Pris à Sos, par M. Bauduer. Myagri, 01 assez rare. Sur les tiges d'Erysimum prœcox et sur le Myagrum. Obtenu en juillet, de la tigo d'un Chou. (E. P.) Algiriis, L très-commun. Au printemps, sur les Alibœa. Larve. Per., An. Soc. ent., 1848, t. VI, 2*-* série, p. 147. — Vit dans les tiges des Malvacées, des Cirsium paluf^fre et urvense. Cribricollis, Bohm. . . . assez mre. En fauchant sur l'Oseille. Spartii, 01 assez rare. Sur les Genêts, dans les dunes. \ Ascanoicics , Villa. — ) Junci, Bohm rare. En fauchant dans les lieux humides. — Pris sur l'Epinard qui est de la même famille que la Beta cicla. Larve. Ros. Beit. Zur. Ins. fauna Eur., 1847, p. 133. — Vit dans le Tyrol, dans la Beta cicla. Bicolor, 01 rare. Sur Genista scoparia. Larve. Vit sur Senecio aquaticus. Mœurs. Soc. ent., 1868, p. 1i3. Lateralis, Panz rare. En fauchant cà et là. PoUinosus, Germ . . . . assez rare. En fauchant sur le* Carduacées. Parasite. Pteromalus [lerilampoidfS. Filiformis, F rare. En fauchant sur les Canluacées. Larve. Vit dans les liges du Caiduuft nutans et crispas. — Dieckhoff. Ent. Zeit. Zu. Stell., 1844, p. 383. Rufitar.sis, Bohm très-commun. Sur les Chardons. Anguslus, Herbst rare. En fauchant dans les prairies. HYLOBIDyE Lepyrus, Germ. Binotatus, F très-rare. En battant les branches de jeunes Pins. "^ 78 — Hylobjus, Germ. Abietis, L commun. En ballant les branches de Pin. Larve. Vil dans li-s Pins à ccoixe ('paisse. — Yoy. Soc. eiil., 1850,1). 431. — Ch.Cand., p. 207. FatUUS, Rossi assez rare. En fauchant sur lit i)/(/}"ica Ga//e, sur le littoral. En fauchant dans des fossés maré- cageux. Sos. (l* IJ.) Sur les bourgeons déjeunes Pins (Août), l'.irfois en ballant les Saules. Pissodcs, Germ. NotatUS, F très-commun. En ballant les jeunes Pins, en avril. Larvo. Vit dans le Pin. Elle s'attaque aux Pins de tout âge, pour peu qu'ils soient malades, ce qui le rend Ircs-dangcreux, et habituellement la larve se transforme dans une cellule elliptique creusée en niche à la surface de l'aubier, et qu'elle ferme par une coupole de fibres entrelacées. — Yoy. Per., Soc. Lin. Lyon, p. 390. — Soc.ent., 1856, p. 423. — Ch. Cand., p. 214. Parasites. — Pleuropachus tutela. Spalhius rubidus. Brucon putijebralor. Bracon inilialor. ERlRHINlDyE EfirSiimus, Sch. Bimaculatus, F très-rare. En fauchant sur le bord des raarai?. Scirpi, F rare. Dans les détritus d'inondation. Pilumnus, Gyl assez commun. En fauchant dans les marais en juin ; se IrouTe aussi sur la Matricaria camo- milla. — Voy. Soc. enl., 73, CLXU. Infirmas, Herbst assez commun. En avril sur le Saule Marceau dont les chatons nourrissent la larve. Feslucœ, Herbst très-rare. En fauchant sur le Scirpus lacustris. Larve. Vit dans les tiges du Scirpus lacustris, — 79 - dont elle ronge la moelle et y subit ses méta- morphoses. — Voy. Boiel, Eut. zeit, zu Slelt., 1850, p. 300. Nereis, Payk assez commun. En fauchant sur le Calamagros- tis arundinacea. Larve. Vit probablement dans le chaume de celte graminée. Dorytuiiius, Gerni. Vorax, F très-commun. Sous les écorces de Peuplier en hiver. En fauchant dans les prairies au prin- temps. Larve. Duumeic, Soc. ent., 1856. Bull., p. 1 04. Tremulae, Payk as^ez rare. Sur le Tremble. Coslirolris, Gyl peu conmiun. En ballant les Peupliers récemment abattus et les jeunes Trembles, en mai. Maculatus, Marsh. . . . très-rare. En février, trouvé sous une écorce de Saule. (E. P.) Affinis, Payk très-rare. En fauchant sous bois. Validirostris, Gyl. . . . assez commun. En ballant les Saules au printemps. Tsenialus, F commun. id. Larve. D'après Goureau, elle vit dans les chatons femelles. Salicis, Walt rare. id. Agnathus, Bohm très-commun, id. Larve. Vit dans les chatons femelles du Saule. Pecloralis, Panz très-rare. id. (E. P.) Minutus, Gyl peu commun. En battant les Saules au bord des eaux. Tortrix, L rare. En battant les Peupliers blancs au printemps. Mecinus, Germ. Pyrasler, Herbst très-commun. En fauchant dans les prairies surtout sur les Plantains et en battant les arbres qui les bordent. Larve. Vit au collet des racines du Plantago lanceolata, avec celle du M. circulalus. Longiusculus. Bohm. . . assez rare. Pris en fauchant, à Sos, par M. Bauduer. Larve. Vit sur la Linaria striata. — 80 — Janthinus, Germ assez rare. Pris à Saint-Sever, par le D' Grenier, en secouant des branches de Chêne ; à Sos éga- lement par M. Bauduer. Circulatus, Marsh. . . . commun. En fauchant sur les Plantains. Larve. Elle est lignivore et vit en hiver sous les écorccs de Pommiers et de Poiriers ; on la trouve surtout dans le collet de la racine du Plantago lanceolata. ydrouojnus, Scll. Alismalis, Marsh assez rare. En fauchant au printemps et en été sur le b^rd des eaux. Bagous, Germ. Limosus, Gyl rare. En fauchant sur le bord des marais et aux pieds des plantes aquatiques. Frit, Herbst rare id. Tessellatus, Forst rare id. Lutulosus, Gyl rare id. Lulosus, Gyl rare id. Sos (P. B.) Lutiîlentus, Gyl rare id. Cylindricus, Ros rare id. TanyspliyvMS, Germ. Lemnse, Payk peu commun. Dans les prairies, surtout les Luzer- nièrcs. SjïiicroMyx, Sch. Reichei, Gyl très-rare. En fauchant sur les herbes. Sos (P. B.) Politus, Bohm très-rare. id. Cicus, Gyl rare. En fauchant dans les bois et en battant les Saules. APIONIDiE Apion, Herbst. Ce genre comprend un grand nombre d'espèces - 81 — des plus intéressanies au point de vue des mœurs et de l'habitat. Comme ce travail est destiné surtout aux naturiilistes de la région , j'ai pensé leur être utile en tran^crivanl l'article sur les Apions que Pcrris a publié dans son remarquable ouvrage sur les larves. Je ne transcrirai de ce travail que ce qui a rap- port aux Apions delà faune dont je m'occupe. Voici, tout d'abord, les Apions de la faune Landaise telle que je l'ai limitée. Pomonœ, F commun. En fauch.'^'dans les prairies ; en bat- tant les Saules elles Chênes. Larve. Vit dans les gousses du Lafhyrus praten- sis, et dans celles de la Vicia sepium. Craccse, L assez rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Vil dans les fruits de la Vicia multiflora ; dans les gousses du Lathyriis sylvestris, avec L. Fuliginosus (Rouget), DeGeer,Méra., t, V, 1773. Mém. V, p. 238. Subulaluni, Kirb assez commun. En fauchant dans les prairies et les bois. Larve. Vit dans les gousses du Lotus corniculatus. Ochropus, Germ peu commun. id. Larve. Vit dans les gousses du Lathyrus pra- tensis et de la Vicia sepium. Carduorum, Kirb très-commun sur les feuilles d'Artichaut et sur les tiges de Cirsium arvense (mai-juin). En bat- tant les Tauzins (juillet). Larve. Vit dans les côtes médianes des feuilles d'Ar- tichaut. — De l'ïauenfeld, Mél. zool.,XlV,p. 147. Soc. Zool. Bot. Vienn., 18ô6. Onopordi, Kirb assez rare. En fauchant sur la Centaurea nigra (août). Larve. Vit dans les tiges de celte synanlhérée. Vit aussi au colloïde la racine de Centaurea pa- nicuîata (ab, 70-i5t). Coniluens, Kirb très-rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Vit sur le Chrysanthemum leucan- themum. 6 8i Lœvigalum, Kirb.. Flavimanum, Gyl. Aciculare, Germ. Pubescens, Kirb, Vicinum, Kirb. . Alomarium, Kirb. Ulicis, Forst. Uliciperda, Pand.. Difficile, Herbst. . Funiculare, Mnls . Bivillalum, Gersl. . . peu coMUTiun. I>ans le? bois do Pin et sur le Filago gallicd (juin). Larve. Vil liaii? une palle ovoïde, formée par l"!)y- piMlrophie dos feuillus li rrriinnles du Filugo. , . peu commun. En faucliaul d;in- les prairies. Larve. Vit dans le canal médullaire de la racine de la Mcntha rotundifolia. . . commun. Sur Vllelianlhemum guttatum. Larve. \ il dans les tiges de celle planle et aussi sur celles de 17/. vulgare. 1,'Apion chevrolati, qui se prend avec VAciculare, ne se trouve jamais sur 17/. vulgare. . . rare. En biillant les Saules. Parasite : Eupdimi'^uroznnuselvin Eufo[)hus, , . peu commun \.n faui-linnl dans le-; j)) ailles. Larve. Vil sur le Thymus serpillum . . commun En faiidi ml sur les ajoncs (juin-jui'Iel). Lieux arides sur //. gultutam. Vit, d'après Autii!', sur le Thymus sirpillum. .le Pai trouvé sur celte planle où vit aussi sa larve (juillet). . . très-ciimmun. Sur lUlt'X Ewopœus. Larve. Vil dans les gousses de 17/. Europœus et de \'U. nunwi. Parasites : Pk'romafw: / h'us et En'chsoni. Voy Goureau Suc. eut., 18'i7, t. V, 2^' série, p. 245. . . commun. Sur TAjunc épii eux avec le précédent, ain gousses de cette plante. P.ira-iies : Pleroinalus lenuis, Sigalphus flo- ricdla. Tenu»?, Kirb commun. V.n fauchant sur les Luzernes. Larve. Vil dans h s tiges du Medicago sativa et dins celles du Trèfle et du Melilotus macro- rliiza. CEtieomicans, Wenk. . . assez rare. Sur le Dorychium subfruticosum (mai). Sus ;\\ R ). Vorax, Herbst commun. En fauchant sur les légumineuses, et d.ins les lieux ombiagcs sur les feuilles de Sco- lopendre. Larve. Vil ilans les Pois, les Vesces. Ervi, Kirb lare. En fauchant çà el là. Larve. Vit dans les fruits de l'^ruMm hirsuttini. Pavidnm Germ rare. En fauchant sur le bord des fossés. Larve. Vit sur la Coronella varia et le La- thtjrus pratensis. Piatalea, Germ tiès-rare. In fauchant çà et là. Larve. Vil sur la Vicia crucca. Melancbolicimi, Wenk. . très-rare. En haitiinl l^s Saules qui bordent des prairies humides. Onoiiis Kirb P''U commun. En fauchant sur VOnonis campes- tris. Larve. Vit dans les gousses de cette plante. Eleganluluni, Payk. . . très-rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Vit sur le trifolium pratense. Gracilicolle, Gyl très-rare. En fauchant çà et là. Pisi, F. OElhiops, Heibst. Virens, Herbsl. . . Minimum, Herbst. Filiroslre, Kirb. Limoiiii, Kirb . Chevrolali, Gyl. . , Brevi rostre, Herbst. Humile, Germ. SImum, Germ. . . Yiolaceum, Rirb. Hyilrolnpnthi, Kirb. Afûne, Kirb. . . . — 87 — . . tr('.>-C()!niiiiir. V.i\ faiicli.xiil ?ur !e< Tirnes cl la Msrcurialis perennis, dans le» pousses des- quels Ml S.l lilIVl!. . commun. Kii faucluinl dan^ les prairies et en ballant les Saules au printemps. Larve. Vit sur la Vicia sepium. . . peu cuniinun. Vil dans les liges du trifoîium pra- tense. . . commun. En ballant les Aulnes et les Saules. Larve. Vil dans les galles du Salix vitellina, qui sont prnduiies pir un Neinatus. . . très-faie. En fauciirnl ta el là. . . peu convtuin. Sn trouve sur la plage au pied des Stalice liinoniuin el Dubyei, dans les racines (li-q'ii U iluil vivre sa larve. (E. P.) , . a-s;'zc>iii ii.iti DaiH les lieux secs sur r//e/«m()rlL'nt, sous la forme d'insei'lc parfait, que vers la (in de mai ou le commencement de juin de la deusième année. T-el iiiscclecsl le Rliynchiles auratus, dont la femelle est armée de deux petites épines droites au corselet. Bacchus, L commun au printemps en battant les Pommiers et les Poiriers. Larve. Vit dans les jeunes pommes ou poires. Cœruleocephalus, Siihal. commun. I"n ballant l(;s Chênes tauzins. JLjualus, L commun. Sur les Aubépines en (leurs au printemps. Larve. Doit vivre dans les fruits. Cupreus, L assez rare. V.n secouant, en avril, les Pruniers et 1rs arbres fruitiers. Larve. Vit dans le Prunier. Kollar, Naturg. der. schaedl. Insect., 18^7, p. 543. CEneovirens, Marsh. . . rare. En b;ittanl les branches de Chêne. Conicus, lliig commun. En battant les branches de Poirier. Ses mœurs sont connues depuis longtemps des horti- culteurs. 11 coupe à moitié les jeunes pou:>se< des Poiriers dont le sommet se llétril, cl c'eU dans celle pariie, qui finit par tomber, qu'ua (nif est pondu el (]ue la larv('se déveiop|ie. (E. V ) iElIiiops, Bach rare. En ballant les Aulnes. — Dax, (tuverqer. Paijxillus, Germ rare. Sur les arbres fruiiicrs el les Pruneliers, dans les jeunes pousses desquels il dépo-e ses œufs. GermanicUS, Herbst. . . commun. En tamisant les mousses, en hiver En mai, sur le Cystus ahjssoides el sur les jiiines pousses de. Tauzin dans lesquelles vit sa larve, après que la femelle les a coupées pour les faire fléirir. Beluleli, F counuun. Il façonne en forme de cigare, :;>rès avoir rongé à moitié le péli'di', une l' i \: de - 95 - vigne qui reçoit un ou plusieurs œufs. On le trouve aussi sur le Hûlre, le Bouleau, le Saule Marceau et le Poiritr : sur ce dernier arbre, où M. Perris l'a observé, il coupe à moitié une pousse terminée par plusieurs feuilles, réunit plus ou moins régulièrement quelques-unes de celles-cij et pond dans le faisceau qu'elles for- ment. Pubescens, Herbst. . . . rare. En bntlanl les brandies de Chêne. PrœuslUS, Bohm. .... très-rare En battant les Cbêies. Sos. (P. B.) On l'a pris aussi sur le Cbcnc tauzin. TomentOSUS, Gyl assez commun. Sur la pousse de l'Aulne, en mai et juin. Sos. (P. B.) Betulse, L très-commun. 11 roule eu cornet, après une décou- pure transversale très-bien entendue et après érosion de la nervure médiar.e pour déterminer la flétrissure, la moitié antérieure de feuilles de Bouleau, d'Aulne et de Cbarme. Rhînomacer, Geoff. Attelaboides, F commun. En battant des branches de Pin, au mois de mai. Larve. Confie ses œufs aux chatons niMes des Pins abattus au moment opportun. — Voy. Per. Soc. eut., 185r,, p. 434. Parasites : Bracon varialor, Ecphijlus hyle- sini, Ratz. MAODALIN/E. Magdalinus, Germ. Cerasi, L. commun. En battant, en mai, les haies d'Aubé- pine et des arbres fruitiers. Larve. Vit dans les rameaux de Poirier, de Pom- mier, irAubéj)ine et morne île Ro-ier. MemnoniuS, Fald commun. En battant les branches de Pin. Larve. Habile les pousses de l'année précédente du - 90 - l'in inariliine. Elle creuse une longue galerie dans le canal médullaire exclusivement. — Voy. Per., Soc. enl., 18o6, p. 253. Parasites : Eurytoma gallarnm, Brachytes ruficornis, Eupelmus wozunu^. Aterrimus, F commun. Kn b.illanl lus Aubépines et en fauchant dans le» prainei, au printemps. Larve. U ibile les petites branches d'Orme (juillet). — Elles vivtMil assez rapprochées , et après avoir miné quelque temps sous Técorce, elles plongent dans le bois. Barbicornis, Latr commun. Sur les Aubépines et dans les prairies. Larve. Vit dans les branches mortes de Pommier et d'Aubépine (mai). Pruni, L commun. En biltanl les Tauzins, en juillet. Flavicornis, Gyl commun. Sur les Aubépines et dans les prairies. Larve. Vil dans les rameaux du Chêne. BALANINID.E. Balaiiînu««, Germ. Elephas, Gyl assez rare. En battant des branches de ChUaignier. Larve. Vit dans le finit du Châtaignier. La femelle perForo sans doute, au moyen de son long bec, le jeune hérisson de la Châtaigne et y introduit ensuite un œuf. I.a jeur.e larve pé- nètre ensuite sous la peau très-tcmlre encore du fruit, et creuse dans sa substance une galerie superficielle irréçuière, de plus en plus large et profonde, et qui demeure encombrée de ses dé- jections ; puis elle disparaît dans l'intérieur pour y achever son développi ment, qui est complet d'octobre à décembre. Elle revient alors vers la surface, perce l'épisperme et se laisse tomber à terre pour se transformer. Il est rare qu'elle ait alors à percer l'enveloppe épineuse du hérisson qui renferme le fruit, parce que quand celui-ci - 97 — c?l mûr, celte enveloppe s'ouvre et la châtaigne tombe Cet obslaclo,c>.'pcnilai.t, ne l'enipêcberait pas de se rcnilrc libre, ainsi que je l'ai expéri- menté plus d'une fois. Il y a di'S larves de Curciilionides, surlout parmi celles qui ne doivent pns quitter leur berceau pour >e métamorphoser, qui, en dehors de leur domicile, sont pre-que incapables de se mouvoir. Ce n'est pas ti'ut-à-fail le cas de celle qui nous occupe, et l'on conçoit qu'il doit en être ainsi parce que, d'autre part, si le lieu où elle tombe ne lui convient pas pour s'enterrer, il Lut qu'elle pui-sc aller à la recheribe d'un endroit plus propice, et d'autre |iart, pour fouir le sol avec sa tèle, il faut qu'elle puisse prendre les posi- tions les plus favorables à son travail et dé- ployer même une certaine activité. Aussi, lors- qu'on l'observe après sa sortie du fruit, on voit qu'elle s'allonge presque en ligne droite, se met sur le ventre et rampe avec assez de rapidité en se serv.int du mamelon anal, de sa tèle, des saillies et des petits poils de ses segments. Par- vtnue à la profondeur ou dans la couche de terre qui lui convient, elle s'y façonne, par la com- pression qu'exerce son corps, une cellule qu'elle badigtonno J'un mucilage émis sans doute par l'anus, comme c'est le propre de ces larves, passe l'hiver ei gourdie, puis se transforme en nymphe (E. P.). Pellitus, Bohm rare. En battant des Chênes sur le parapluie (mai- juin. Sos (P. B ) Venosus, Germ commun. En secouant les branches de Chêne. Larve. Se développe d,ins les Glands et s'enfonce en terre pour se transformer. Nucum, L commun. En secouant des branches de Noisetiers et de Noyers. Larve. Atiaque les Noix et les Noisettes. — Voy. Ch. Cand.. p. 218. 7 - 98 — Tnrbatus, Gj'I as^ez rare. En battant les Saules, au printemps. Viilosus, F assiz rare. Kn battant les branchis de Chêne. Laive Pdiiil sur les Chênes, dans la galle en pomme de V Andricus terminalis. Brassic*, F a^sez commun. En battant les Saules. Larve. Vit dans une galle des feuilles des Osier;', produile par un Nematus. Pedemontanus, Fuchs. . commun. En battant les Chênes. Larve. Vit dans une galle des feuilles du Chêne. ANTHONOMIDiE. Anthononins . Germ. Ulmi, De G coni'iiun. En battant des Ronces- Larve. Vit dans les fleurs en bouton. — Yoy. De Gicr., t. V, 1778, Mém. V, p. 21b. PeJicularius, L commun. En secouant des Aubépines en fleurs, en avril et mai. Larve. Vit dans les fleurs en bouton, — West- wood, Gardentr's Magaz., 1838, p. 469. Poraorum, L commun. En secouant, au printemps, les Pommiers et les Poiriers, sous les lichens de ces mêmes arbres, en hiver. Larve. Vil dans les fleurs en bouton. — Voy. Piv., Ch. Cand., p. 216. SpiloUis, Redt commun. Id. Voy. Perds, Sue. Lia. Lyon, p. 401. Rubi , UerIjSt commun. En recuuant les baies d'Auhcpine. Larve. Vil dans les boutons à fleurs de la Ronce. Dans les terrains sablonneux, elle coupe les hampes des Fraisiers cl fait beaucoup de mal aux Hosacées. — Voy. So?. cnt., i 851 , p. 115. Druparum , L moins commun. En ballant les Ceiis'ers, parfois en f.iucb.ant dans les prairies, en juin. Larve. Vil dans les Oeurs du Cerisier, des Meri- siers ( t lieiit-êlre du Prunellier. — Per , Soc. ciil., ISi.s, p. :]3.'j. — Ratzeburg, Die fortin- Mil., suppi., 1833, p. 33. — 99 — Ruber, Perris / très-rare. En secouant des buissons sur le bord de Undulalus, Gyl ( la mer. Bradybafus, Germ. Subfascialus, Gerst.. . . a 6lé pris, par M. Bauduer, sur les fleurs de l'E- rable, en avril. Apalyptus, Sel). Carpini , Herbst rare. Kn fauchant dans les endroits marécageux. Ruflpennis, Gyl rare. Id. Oreltesïes, Illig. Quercus, L très-commun. En battant les branches de Chêne. Larve. Elle est mineuse des feuilles de Chêne. — Yoy. Div.,Cii. Cand., p. 220. — Soc. ent., 1864, 15. I.XXXH. Scutellaris, F assez r:ire. En battant les Aulnes et le? Ormes. Larve. Elle est mineure des feuilles de ce^ arbres. — Soc. enl., 1865, B. LXXXIX. — Bauché, Naturg. der. insekt., 1834, p. 198, n" 25. Rufus, 01 rare. En battant les Ormeaux. Larve. Mineuse des feuilles d'Ormeau. — Lab., Soc. ent., 1858, p. 286. Alni, L commun. En ballant les Au'.ns's et les Ormeaux. Larve. Mineuse des feuilles de ces arbres. — Voy. Div., i'.h. Oiml., p. 220. Ilicis, F très-commun. En battant le? Chênes en été; en tamisant les mousses en hiver. Larve. Mineuse des feuilles de Chêne. Pubescens, Ster très-rare. En secouant les Chênes tauzins. Fagi, L assez commun. En Armagnac, en' battant les Hêtres. Larve, Mineuse des feuilles de cet arbre. Pratensis, Germ commun. En battant les Chênes e* les Mélilots, Larve. Mineuse des feuilles de la Cam anula moîitana et de la Cenlawea firiiljm^a. — Lelzner, Aih. scliles. (ie.-el's, 1Sû6, p. 9;}. — 400 — — Heeger, Sitzber. Wienn. acad. Wiss., 1 859, p. 21îi. — Soc. ent., 1868, B. 138. Iota, F assez commun. En fauchant sur le iJ/j/nca gra/e, en juin. Larve. Mineuse des feuilles du Myrica gale. Sparsus, Fahr rare. Sur les Chênes. Larve. Mineuse des feuilles des drageons duChêno tauzin. RhamphoiJes, Duv. . . . très-mre. En août, en faucbant dans les endroits peuplés de GenHs et lïHelianthenMin gutta- tum. Sus (P. B ) Populi , F commun. Sur les Peupliers et les Saules. Larve. Mineuse des feuilles de ces arbres. — Swammerdam, Bibl. nat., p. 294. — Heeger, Silzberg. Wienn. acad. "Wiss., 1853, p. 42. — Lelzner , Arb. schles. Gesells, 1856, p. lOi. Avellanre. Donov peu commun. Sur les Cbênes, en été. Rusci, Herbst très-rare. En battant des Saules. Erylliropus, Germ. . . . commun. En battant des Chênes dans les lieux humides (juillel-aoilt). En tamisant des niousse& en hiver. Cinereiis, Fahr très-rare. Pris en faucbant çà et là. Salicis. L très-commun. En battant les Saules. Rufitaisis, fierm trè-^-rarc. Pris en fauchant çà et là. Sligma, Germ commun. Sur les Saules et le 3/j/nca /ya/e. Saliceti, F" commun. Sur le Saule Marceau, en juin. CORYSSOMERID/E Coryssoiïicpus, Sch. Capucinos, Beck commun. En fauchant dans les prairies et sur le bord des fossés. Larve. Vit dans les tiges des Millefeuilles. — 101 - SIBYNIDyE Tjcliîus. Germ. o-Punctalus, L. Venustus, F. . . Polylinealus , Germ. Squamulalus, Gyl. . Medicaginis, Bris. . . Albovitlalus, Bris. . Schneideii, Herbst. . Cinnamomeus^ Kiesw. Tomentosus, Herbsl. LongicoUis, Bris. . . Junceus, Reichb. Corlus, Bris. . Meliloti, Sleph. Tibialis, Bohni. . Linealulus, Germ, . commun. En fauchant dans les prairies. Larve Yil dans les gousses de Vicia angustifolia. . très-commun. Sur le Genêt à balais. Larve Vil dans les gousses du Genêt à balais. . Un seul individu pris en juin 1873, en fauchant dans un marai?. Sos (P. B.) . commun. En fauchant dans Jes prairies, et sur le Mélilof. Larve. Vil dans les gousses du Lotus cornicu- latus. . très-rare. En fauchant dans les prairies. . rare. En fauchant dans les prairies. Sos ^P. B.) . très-rare. Id. . très-commun. Sur Dorychium subfruticosum, en mai. Sos (P. B.) . très-commun. En fauchant sur les Luzernes. . Pris queltjueà individus, en secouant une vieille toilure de Chaume, en décembre. So?(P. B ) . peu commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Vd dans le fiuil du Melilotus macro- rhiza. — Des larves adultes, vers la mi-octobre, se sont enfoncées en terre et ont donné à M. Perris des insectes parfaits vers le \ i no- vembre. . lare. En fauchant dans les prairies, au mois de mai. Sus. . rare. En fauchant dans les prairies. Larve. La femelle pond sur les nervures médianes des feuilles du Melilotus macrorhiza et y dé- termine une galle dans laquelle vit la larve . Elle a pour |)arasite un Pteromalus. . rare. En fauchant diins les prairies. . très-rare Id. Sos (P. B.) ^ 102 S. -g. Pacîiyfjchîiis. Hœmaloceplialus, Gyl. . commun. En fauchant dans les prairies, surtout dans les lei lains furts. Larve. Vil dans les gousses du Lotus cornicu- lalus. Sparsulus, 01 commun. Sur le Genêt à balais et sur les épis de Seigle. Larve. Vit dans les gousses du Genêt à balais. S. -g. S<5i>îîlotychîMs, Jek. ScabricûlHs, Ros commun. En fauchant sur VHelianthemum gut- tatum. Lnrve. Vit dans les capsules de cette plante. S. -g. BarytyeliÎHS, Jek. Hordei, Brul très-rare. En fauchant sous bois. Pygiiiseus, Wat très-rare. En fauchant dans les prairies, en mai. Sos (P. B.) S. -g. Mîccoti'ogîss, Sch. Cuprifer, Paiiz assez commun. En fauchant dans les lieux secs, Piciroslris, F très-commun. En fauchant sur les Luzernes. S. -g. Sibyncs, Sch. Canus, Hetbst très-commun. Sur le Lychnis vefiperlina. Larve. Vil dans les fiuits de celle plante, dont plusieurs habitent la même cap^ule. Elle a pour parasite le Microgaster tristis. Viscaria L assez commun. Suv le Silène in flata. Larve. Vil dans les capsules de celle plante. Silènes, Perris assez rare. Sur la Silène portensis, dans les dunes. Larve. Vit dans les capsules de cette plante. Per., Soc. enl., 1836, p. 253. AUalicus, Gyl assez rare. Sur Silène Lmitanica, en mai. Larve. Vil dans les capsules de cette plante. Elle — 103 — a pour parasite le Pteromalus Leucopezus. Polentillse, Germ rare. Sur l,i Potentilla repens. Varialus, Bach rare. Sur la Spergularia rubra. Larve. Vil sans doule dans les capsules de celle plante. Primilus, Herbst p^u commun. En faucbant dans les terrains sec?, sur VHelianlhemum guttatum, en juillet, et sur VHedijchrijsum stœchas. CIOiNID/E CEoîiEïs. Clairv. Scrophulariœ, L commun. En fauchant sur la Scrophularia aquatica et le Verbascum pulverulentum. Larve. Vit sur les feuilles de ces plantes. Verbasci, F commun. Sur les Verbascum et les Scrophulaires. Larve. Vit sur les feuilles de ces plantes. — Bou- ché, Naturg. der insekl., 1834, p. 198. PulchelluSj Herbst. . . . assez rare. Sur la Scrophularia canina, ainsi que sa larve. Thapsus, F peu commun. Sur les Verbascum. Larve. Vil sur les feuilles du Verbascum nigrum. — 1' r.. Soc. Lin. Lyon , 1819. Schœnherri, Bris commum Sur le Verbascum Djchnitis et la Scrophularia canina. Larve. Vit sur les feuilles de ce? plantes. Olens, F rare. Sur le Verbascum Phlomoides. Larve. Ne vit pas à l'air libre, mais se trouve à l'état de mineuse dans une bourse formée par les jeunes feuilles. Blaltarise, F asstz rare. Sur la Scrophularia canina et aquatica. Larve. Vit sur les feuilles de ces plantes. Fraxini, De G rare. Trouvé à Daic par M. Duverger en ballant des baies, en avril 1S74. — 104 — I\anopIiyc.s, Sch. Siculus, Bohm tièj-commun. Sur VErica scoparia. Larve. Vil diins une galle de cet arbrisseau. — F.lie a pour parasites le Cirrosijilus cha- brios el VEupelmus Degeerii. Heiiiisphfcricus, 01. . . • coinnuiu. Sur le Lythruni hyssopifoiium, en juillet et août. Larve. Vji (!i,ns une galle des liges de celte plante. — Duf , Soc. enl , 1R54, p. 047. Cii'CUinsîriplus, Aube. . très-iare. Kii f.iucliant dans les marais et dans les détritus d'inon lation. Sos. Lylhri, F Irès-couimun. Sur le Lj/i/iruin sa/icana; en fau- chant dans les prairies et en battant les Saules. Larve. Se développe dans les ovaires de la Sali- caire. Par;is.ti's : Eupelmus Degeeri, Bedaguarts , Corddiri ^ Pteromalus vaginulœ? Chevrieri, Bohm assez rare Eu fiudiant sur les Bruyères. Flavulus, Aube r.ire. Sur le genél à balais, en juin. Sos '^P. B.) Globulus, Germ Irès-rare. En f, u h.int dnns les prairies. Globifyrinis, Kies. . . . très -rare. Sur U houblon. Sos. Brevis, Bohm peu commun. Sur la Salicaire el en battant les Saules. Rubricus, Ros rare. En secou. ni des touffes de Houblon en juillet- août. Sos. (I». B.) Pallidulus, Rosch très-commun. D.ms un jardin sur le Tamarix Gallica. Sos (P. lî.) gymnetrid.î: Gymncti'on , Sch. très commun. En fauchanldans les prairies, en mai. Paseuorum, Gyl j el var. Bicolor, Gyl. . . ) Iclericus, Gyl rare. Id. Villosulus, Gyl peu-commun. Sur la Verordca anagalîis (mai Juin). — 105 — Larve. Vil dans les fruits de ceite plante qui s'hy- peitropliifiit. Parasiles : Elachesliis argyssa; Pteromalus flavipes L'I entedomoides ; Diospilus olera- ceus : Pacliyneuron minutissimus ; Micro- gaster ? Beccabunga?, L assez mre. En fauchant sur les Véroniques. Larve. Vil dans les capsules de V. Beccabunga elscutellata. Labilis, Herbst très-comniun Au printemps sur les Saules et dans les pnii les. Elongatus, Bris peu commun. En fauchant sur les pelouses au printemps. Stimulosus, Germ. . . . assez raie. V.n f.LcIiant dans les prairies humides peuplées de Pl.mlains, parfois aussi sur le Che- lidonium majus. Roslellum, Herbst. . . . rare. En b-iiianl les pieds d'Aubépine en hiver. Melanarius, Germ. . . . trèj-rare. En fauchnot sur le bord des chemins. Asellus, Grav commun. Sur les Verbascum Phlomoides et Pulverulentum, jamais sur le V. nigrum. — En hiver, dans les tiges où il attend k belle saison. Au printemps, sous les feuilles radi- cales. Larve. Vit dans les tiges. Elle a pour parasites : Entedon curculionidum, Bracon dichro- mus Netus, Germ peu commun. En fauchant sur les Linaires. Larve. Vit d;ins les capsules de Linaria spartea et supina et sur Anthirrhinum majus (juillet). Spilolus, Germ commun. Sur la Scrophularia aquatica. Larve. Vit dans les capsules de celle plante. LinaricE, Panz assez commun. Sur les Linaires. Larve. Vil dans une galle au collet de la racine de la Linaria vulgaris. Teler, F as«cz ciimmun En fauchant sur les Verbascum dans les lieux arides. Larve. Vil dans les capsules de Verbascum. - 106 — — Soc. eut., 1868. B. 138. llceger, Silzbcr WiLM). ncnd. Wi?., 1859. Anthirhini, Germ. . . . commun. Sur U; Verbnxcum Phlomoides. Lai\e. Y:l diiii:; le? cap>ule!j des V. Phlomoides el pulverulentum. F'er., Ab., 1870, p. 36. Paras.iles : Pteromalus papaveris, Eurytoma abrolani. Lilloreus, Bris rare. En fauchant dans le» bois de Pins et sur le bord des fossés, surtout au bord de la mer. Larve. Vit dans les capsules de Linaria Thymi- folia et supina. NOPtis, Herbst commun Sm les I, inaires. Larve. Vil d.ms la fleur déformée de la Linaria geiiistifolia cl dans les capsules de la. Linaria vulgaris. Herbarum, Bris assez rare. Sur diverses plantes et même sur des Pommiers en fleurs. (P.) S. -g. Mîai'us, Steph. Graminis, Gyl assez rare. En sccounnt les Lierres, en juillet. Catiipaiiulye, L rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Vil dans l'ovaire hypertrophié de la Cam- panula Rhomboidalis et dans ceux des Cam- panula Trachelhtm ei patiila. — Soc. ent., <8o8, p. 900. Parasite : Piinpla brevicornis. Micros, Germ peu commun. Dans les lieux secs, peuplés A'Helmnthemim guttatum. Larve. Vit sur le Jasione montana. Planlarnm, Germ. . . . commun. Dans les mousses en hiver, et en fau- chant en élé. Larve. Vit dans les ovaires de Linaria vulgaris. Meriilionaiis, Bris. . . . rare. En avril sur la Lmano sir/a^a. Larve. Vit dans les ovaires de celle plante. 107 — CRYPTORHYNCHIDtE Cyaneus, L rare. En fiuchiiiit au printemps dans les bois de Cbène^. CaïuptiirEihius, Sch. Statua, F peu commun. !»aiis les vieux troncs de Chêne Liîve. Sos (1' 15.) Simple.x, Seidl très-rare. Duns les mousses et les liciiens de Chênes. Sus (P. D.) Acallcs, Sch. Humerosus, Fairm. . . . peu commun Dans les mousses et les feuilles sèclies lie '^li("'iie en janvier. Sos (1\ B.). — Sous des i'opeau\ de l'eujjliers en mai dans les envi- rons de Alonl-de-Marsan. Pulchellus, Bris très-rare. Id. Plinoides, Marsh très-rare. Id. Turbalus, Bohm et var. Echinatus, Germ. peu commun. En ballant des Noisetiers. Cryiitoi'lsyïsehiis, lUig. Lapalhi, L. assez commun. En battant les Saules. C'est un insecte très nuisible aux jeunes Saules et aux jcuiirs l'cupliers souffreteux qu'il fait périr en y di'iio.^iint le- i;einies de ses larves. M Perris a aus 1 trouvé des larves dans des souches de Sau'e- r.'ceinnieiit abattus — Soc. enl., 1867, p. I..\X.\IV. — Cuilis, Trans. of tbe I.irin. Soc. ofl.im'i., i:9i,t. I, p. 86. London,Arboret- Br lannia, p. 1479. — '108 — RHAMPHID^E Rainpliiis, Clairv Flavicornis, Cl commun. En taucliant dans les prairies, en battant les Aulne>, les Saules au printemps. Mûlamorpboje. Sor. ent., -186 2. B. LXYI. Parasites : Sympiesist Eulophux? Megapeltes cretaceus. QEneus, Bohm assez commun. En bnllanl des haies d'Aubépine. CENTORHYNCHID^ Ittonoiiyelius, Geriil. Pseudoacori, F très-commun. En juin, juillet, dans les marais desséchés sur Vliis Pseudoacorus. Larve. Vit et se transforme dans les graines de celle piaille. Cfleliotles, Sch. Quercus, F commun. En ballant les Chênes. Ruber, JMarsh assez commun. En secouant des touffes de Tauzins (inai-juiii). Rubirundus, Payk. . . . rare. En fauchant dans les prairies. Fuliginosus, Mars'.i.. . . assez commun. En fauchant sous bois. Subrufus, Ilerbst. . . . moins commun. Id. -i-Maculalus, L commun. En i,uichanl sur les Orlies. Larve. Vit dans la tige de lUrtica dioica. Lamii, Herbst commun Sur le Lamhim maculaium , dans les tigrs (Juqi.iL'l vit sa larve. Geranii, Payk peu cunimun. En fauchant sur les Géraniums, au collet desquels vit sa larve. Exiguus, 0! commun. Sur le Géranium molle, en mai. Larve. Vil au collet de celle plante. CeiifopIijueljHs, Germ. Floralis, Payk très-commun. En fauchant au printemps, surtout — 109 — sur les Qi'urj iVErysiiniim et celles de la bourse à paslfur Larve. Vil sur Capsella bursa pastoris et Ery- simum prœcox. Pyrrorhynchus, M. . . . assez commun. En fauchant dans les prairies. Melanarius, Sleph. . . . as^ez riire. Id. Perrjsi, Bris très-rare. J^ ne possède pas cette espèce et j'en ignore l'habitat. Puniilio, Gyl. | peu commun. En fauchant. La variété se prend etvar. Asperulus, Bohm.i dan< les heux arides, sur les fleurs de Tees- dalia tiiidicaulis , dans les silicules des- quelles vil sa larve. Parasites : Eulophus hegemon , Entedon hip/iia. Terminalus, Horbst. . . . assez rare. En fauchant dans les prairies. Hyslria, Perris rare. En secouant les Tauzins, et en tamisant les feuilles pourries, en hiver. Troglodytes, F très-commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Vil sur le Plantain. Fronlalis, Bris commun. En fiuchant sur les Plantains, sur les- quels vil sa larve. Versicolor, Bris trè>-riire. En fauchant dans les prairies. Hepalicus, Gyl très-rare. En ta.iiisanl des feuilles, en hiver. Sos (P 15.) Erysimi, F commun. Sur le.- Crucifères. Contraclus, Marsh. . . . peu cou mun, Id. Larve. Vil sur Arabis thah'aria, Drabai'erna, Cap rare. Sur les (iruciferes. var. Atraluliis, Gyl. . ) Fulvilarsis, Bris rare. Sur le Cresson. Fallax , Bohm rare. En fauchant dans les prairies. Assimiiis, Payk commun. En f.iuchnnl dans les prairies, sur les Choux, la Moutarde. la larve dé'ermine la formation de petits tubercules sur les racines du Sinapis arvensis. Eu Corse, elle vit sur le Brassica Corsica. — MO — Alboscnlellalus, Gyl. . . peu commun. En fnuchant sur les herbes des bois. Suluralis, F commun. Sur les fleurs de Porreaux et dans les détritus d'inondation. Bertrandi, Perris. . . . rare. F.n hiver. Sous les écorces d'échalas de Châ- taignier. Pubicoilis, Gyl rare. En fauchant dans les clairières. Lilura, F très-rare. Id. Echii, F commun Sur VEcInum vulgare. Leucorrhainma, Ross. . . très-rare. Pris en fauchant, à Suinl-Sever, par M. Perris. Crucifer, 01 très-rare. Sur un Echium. T. Album, Gyl très-rare. PrisàSos, par M. Bauduor. Anilreae. Germ peu commun. Sur VEchium vulyare. Aspenfuliarum, Gyl. . . commun. Sur les Orties. Larve. Vil sur les Symphytiim et le Myosotis imlustris. Rugulosus, Herbst. ^ , assez commun. En fauchant sur les Anthémis. et var. Chrysanlherai, G. Molitor, Gyl très-rare. Pris à Sos, par M. Bauduer. Arcuatiis, Herbst rare. Sur la Menthe aquatique et les Lycopus. Melanosliclus, Marsh. .) ^, .... '■ assez commun. Id. et dans les prairies, et var. Lycopi, Gyl. . .) Larve. Vit sur les Lycopus et la Menthe aqua- tique. Euphorbiœ, Bris très-rare. En fauchint sur les Euphorbes. Polliiiarius, Forst assez commun. Sur les Orties ainsi que sa larve. Rapbaiii, F ■ . assez commun. Sur ici Crucifères. Larve. Vit sur le Symphytum officinale. Constrictos, Marsh. . . . rare. Sur ['Arabis thaliana et sur les (leurs de Capsella bursa pastoris, parfois ^mVAlliaria officinale. SyritPS, Germ. ..... très-rare. En fauchant. Nanus, Gyl très-rare. Id. Rapœ, Gyl très-rare. Id. Napi, Germ peu commun. Sur le Culzadont il coupe les fleurs. Larve. Vil au collet de la lacine de celle plante. Denlioiilalus, Schr. . . . rare. En fauchant. Macula alba, Herbst. . . rare. Id. — 111 — Puncliger, Gyl assez commun. En fauchant sur les Pissenlit?, au printemps. Larve. Vil dans les Calalhides du Pissenlit {Ta- raxacum dois leonis). Roberti, Dolim très-commun. Sur les Siliques deVAlliaria of/î- cinalis et au pied des touffes quand il va pondre (juin), la larve a pour parasite le Porizon triangularis. Sulcicollis, Gyl très-commun Sur les fleurs du Chou. Le mâle se distingue de la femelle par une fossette laige et peu profonde sur le dernier segment ventral. Larve. Produit des galles au collet de la racine des Choux et des Navets. Avec formica rufa (Mœklini. — Heimhofen, Yerh. zool. lot. ver. Wien., 1855. Sitzber, p. 128. • — Guérin- Méncville, An. Soc. ent., 1845, t. lll., Bull., p. XXXIII. Melanocyaneus, Bohm. . très-rare. Prisa Sos^ par M. Bauduer. Grisens, Bris très-rare. Id. Gialiosns. Bris très-rare. Id. Suiipilosiis, B is très-rare. En fauchant. Picilarsis, Gyl très-commun. En fauchant sur les Navets, dans les racines desquels vit sa larve. QiiailriJens, Panz. . . . peu commun. %\ir Erysimum prœcox. Hirlulus, Schup assez commun. En fauchant au printemps sur les Crucifères. Ferrugatus, Perris. . . . commun. Sur !a Bruyère à balai dont la larve mange les graines. Ericœ, Gyl très-commun. En fauchant sur les Bruyères. Cyanipennis, Germ.. . . rare. En fauchant. Chalybœus, Germ. . . . commun. Sur le Thlaspi campextreei arvense, dans les tiges desquels vit sa larve. Grenier], Bris très-rare Pris à So>, par RI. Biuduer. Smaragdinns, Bris. . . . très-rare. Pris par M. Bauduer sur un £'?-j/SîmwTO, en juillet 1875. S3I0SU&, Bohm assez commun. Sur les fleurs de reescfo^/o nurfî- caulis. Larve. Vit dans les silicules de celte plante; on - 112 — Vy trouve à la fin de mai et au commencement de juin complèlenient adulte. A la déhisccnce de Id silii'.ule, elle tombe à terre où elle s'enfonce pour fe transformer plus lard. Si la dcLiscence tarde à venir, elle perfore une des valves pour se frayer un passage. Elle a un parasite dont la larve se transforme dans la silicule même et dont la nymplie est nue; rin?ecte parfait est ua Clialcidile à antennes rameuses. (P). Poopliiigus, Sch. Naslurlii, Gerin assez commun. En fauchant sur les cressonnières. Larve. Vil dans les tiges du Cresson. Tapiiiotiis, Sch. Sellatus, F très-rare. En fauchant dans les lieux humides. Phytobius, Sch. Velatus, Beck peu commun. Se trouve à terre ou sur les plantes dans les lieux humides. Larve. Vil sous l'eau, sous les feuilles des Mxjrio- phyllum ; elle est couverte, comme celle des Cionus, d'un mucilage qui finit par lui servir de cocon. Leucogasler, Marsh.. . . rare. Id. Granalus, Gy! très-rare. Id. Velaris, Gyl très-rare. Id. Nolula, Germ assez commun. Id. Larve. Mange les feuilles du Polygonum hydro- piper et se transforme dans une galle membra- neuse. — Voy. Perris, Notes pour servir à l'histoire des Phytonomus et des Phytobius, pré- sentées à TAcad. de Lyon, 1851. Comari, Herbst assez rare. En fauchant dans les lieux humides. 4-Tuberculatus, F. . . . assez rare. Id. 4-Cornis, Gyl rare. Id. - 113 — Rliiiioiiciis, Sch. Castor, F. peu commun. Sur le Pobjgoninn hydropiper. el var.Granulipennis, Gyl. Bruchoides, Herbsl.. . . commun. IJ. et sur le bord des ruisseaux. Inconspeclus, Herbst.. . rare. Id. Pericarpius, F commun. Sur les Crucifères. GuUalis, Grav assez rare. En fauchant dans les lieux humides. DenlicoUis, Gyl rare. Id. Anialus. Sch. Scorlillum, Ilerbsl. . . . rare. En fauchant sur les plantes basses. BARIDIDiE Bni'idius, Sch. Nilens. F assez rare. En fauchant sur les plantes aqua- tiques. Laticollis, Marsh commun. Dans les racines pourries des Choux, Larve. Vivent plusieurs ensemble dans les tiges du Chou, principalement près du collet, et y su- bissent leurs métamorphoses. — Elle vit aussi dans YErysimum frœcox ; l'insecte parfait naît en juillet. M. Montcreaf a pris l'insecte parfait en abondance, en Angleterre, dans les racines du Sisymbriwn officinale. Parasite : Alisia fuliginosa. Analis, 01 assez commun. En fauchant dans les prairies, sur Fnula dysenterica en juin-juillet. Larve. Vit au collet des racines de celte plante ; la ponte se fait en juin, l'insecte est déjà éclos en septembre. Scolopaceus, Gerni. . . . assez commun. En fauchant dans les marais peu- plés de Salicornia herbacea et de Suœda maritima. Larve. Vit sur Chenopodium maritimuni et Portulaca maritima. 8 — 1U — Cuprirosiris, F assez rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Yildans les Crucifères. — Voy. Dut., An. Soc. ont., 1846, t. lY, 2e série, p. 450. Chloris, F commun. Dans les racines pourries du Cbou, où vit sa larve. Chlorizans, Germ. . . . commun. Id. Larve. Vit au collet des racines des Clioux et des Raves, et y subit ses métamorphoses. — Voy. Chavannes, Bull de la Soc. Vaudoise, 1849, no 19, p. 136. Picicornis, Marsh assez rare. Pris à Sos, par M. Bauduer. T. Album, L lare. Sur les Joncs et les Cypéracées des marais. Morio, Bohm peu commun. Sur le Reseda Luteola, dans les racines duquel il vit. Larve. Vit dans les tiges de cette plante. GALANDRIDiE Splienophorus, Sch. Abbreviatus, F assez rare. Dans les détritus d'inondation. Meridionalis, Gyl. . . . assez commun. Id. Sitophilus, Sch. Granarius, L très-commun. Dans les greniers à blé. Larve. Vit dans les grains de Blé. Oryzse , L commun. Dans les grains de Riz, où vit sa larve. COSSONID/E Dryopthorus, Sch. Lymexylon, F. . . . . . assez rare. Vit dans le Pin, le Chêne, le Peuplier et l'Aulne. Larve. Id. Voy. Ins. Pin. mar., p. 235. — 115 - Raynioiidia, Âubé. Perrisi, Gren très-rare. En mars et avril, sous de grosses pierres enfoncées dans le sol. Sos (P. B.) Marqueli. Aubé Un seul individu pris dans un jardin, sous une très- grosse pierre, le 17 avril 1870. Sos (P. B.) Cossoniis, Cl. Linearis, F commun. Sous les écorces de Peupliers et dans les troncs pourris de Chêne. Larve. Vit dans le tronc des Peupliers du Canada, avec (F. Ruiibarbis, Mœrkel). Dlesites, Sch. Aquitanus, Fairm. . . . très-commun. A Arcachon, dans les troncs de Pins morts que la marée recouvre. Larve. Id. Soc. ent., 1856, p. 251. Cunipes , Bohm ..... assez rare. Sous les écorces de Saule. Larve. Vit dans les troncs morts de Saule. Phla^opliagus, Sch. yEneopiceus, Bohm.. . . assez commun. Dans les vieilles poutres, dans les celliers bumides ; dans les vieilles douves da Chêne jetées à terre et qui ont servi à nourrir sa larve. Rhyneoliis, Creutz. Chloropus, F assez commun. Dans les vieux troncs de Surriers, avec (F. Rufa, Mœklin). Grandicollis, Bris. . . . très-rare. Vit sur le Chêne-Liége. Sos. Elongatus Gyl rare. Dans les souches de Pin en décomposition, avec le Strangulata. Porcatus, Mul très-commun. Dans les souches de Pin, avec sa larve. — Soc. ent., 1856, p. 249. Culinaris, Reichb. . . . commun. Sous les écorces de Chêne. Larve. Vit dans l'Aubépine, le Cerisier, les vieux Ormes. — 116 — Submuricalus, Bohm. . Cylindriroslris, 01. . . Reflexus, Bohni. . . . Punclulalus, Bohm.. . Strangulatus, Perris. . Simus, Gyl Ater, Payk. AUenuatus, Er. Variolosus, Perris. Angustalus, Herbst. . assez rare. Bois mort de Peuplier (Ferez) ; dan* le bois pourri de Saule et d'Aulne. . assez commun. Dans les troncs de Surriers, arec (L. FuUginosus, Rouget). Dans les Peupliers de la Caroline, les Marronniers. . assez commun. Dans les vieux troncs de CLêne- Liége. Sos (P. B.) Dans le creux d'un vieil Orme, on Mars. Larve. Vit dans le Chêne-Liége. . assez rare. Dans le Pin, l'Orme, le Chêne, le Marronnier, le Peuplier ; dans le tronc vermoulu d'un Sycomore. . commun. Dans les vieux bois et les charpentes de Pin. Larve. Id. Soc. ent., 1856, p. 249. . très-rare. Pris dans un vieux tronc de Surrier. Sos (P. B.) Larve. Vit dans les Peupliers. SGOLYTID.E Hylastes, El'. . assez commun. Perfore l'écorce des troncs de Pins abattus, aux endroits qui sont en contact avec le sol. — Se trouve presque toujours avec H. Ligniperda. Larve. Vit dans le Pin. — Voy. Soc. ent., 4856, p. 223. — Ratzeburg, die Fortins, 1837, p. 179. . rare. Sous l'écorce de vieux Pins abattus, ainsi que dans les souches. — En juillet et août, parfois volant autour des tas de bûches de Pin. Larve. Per., Soc. ent., 1856, p. 229. assez rare- Id. Larve. Per., Soc. ent., 1856, p. 229. , commun. Id. — 117 — Larve. Per., Soc. ent., 1856, p. 22f. Opacus, Er rare. Volant dans les bois de Pins au déclin du jour (Sanguinet;. Palliatus, Gyl assez commun. Sous les gros troncs de Pins, dans l'écorce desquels il vit. Larve. Id. Soc. ent., 1856, p. 225. Trifolii, Mul commun. Sur le Trifolium pratense. Dans le bois mort d'Ajonc et de Genêt. Larve. Vit à la base des gros pieds morts de ces arbrisseaux. Hylnrgus, Latr. Ligniperda, F commun. Sous l'écorce des vieux Pins, avec le ff?//. Ater. Larve. Id. Soc. ent., 1856, p. 204. Parasite? : Perilitus ? Nitela spinolœ. Blastophagus , Eich. Piniperda, F commun. Dans les brindilles des jeunes Pins. Larve. Id. Soc. ent,, 1856, p. 208. Parasites : Rhopalicus maculifer , Beîyta? Alysia? Galesusl Minor, Hart commun. Vit sous l'écorce des Pins de 15 à 30 ans, récemment abattus. Les galeries des fe- melles sont transversales ; celles des larves, lon- gitudinales. Hedera», Scht très-commun. Dans les tiges sèches de Lierre. Chacun occupe une loge particulière dans l'inté- rieur du bois et le plus souvent près des couches corticales Cette loge est ouverte à l'extérieur, afin de permettre à l'insecte de prendre son essor. Larve. Vit dans le Lierre mort. — Schmidt., Ent. Zeit. zu sictt., 1843, p. 108. — 118 — Parasites : Spathius claviger et ruhidus, Eurytoma vagabunda. Phlseoittlioi'liiis, W. Tarsalis, Fœrst commun. Sous l'écorce du Genêt à balais et de l'Ajonc; sur le Cytise des Alpes mort. La galerie de ponte est transversale et 'celles des larves sont longitudinales. Hylesiiiiis, F. Crenalus, F rare. Dans les grosses souches de Frêne, dans les- quelles vit sa larve. Larve. Cli. Cand., p. 239. — Mœurs, Abeil., f. div., no 26-27. Oleiperda, F très-commun. Sous l'écorce de l'Olivier, du Frêne^ du Lilas. Larve. Vit en mai, juin, sous l'écorce des jeunes Frênes. La galerie des femelles est transversale et en forme d'accolade, celles des larves sont longitudinales. Fraxini, F assez rare. Dans le Frêne. Larve. Ch. Cand., p. 239. — Mœurs, Abeil., f. div., n" 26-27. Viltatus, F commun. Sous les écorces de l'Ormeau. Larve. Id. Thuyfe, Perris trcj-commun. Sous l'écorce du Thuya. Larve. Vil dans le Thuya orientalis mort, ainsi que dans le Genévrier. Parasite : Tetrastichus deipyrus. Bicolor, Brui assez rare. Dans le Thuya et le Genévrier. Parasite : Pteromalus Eulophoides et Semio- toides , Spathius ruhidus, Epiris formica- rius, Chiropachiis quadrum. Kraatzi, Eich.. ..... très-commun. Sous les écorces de l'Orme mort avec le Viltatus; au vol le soir près des tas de bois. — 119 — Plilveuti-ibiis, Latr. Oleœ, F rare. Pris au vol. Larve. Cb. Cand., p. '238. Seolytiis, Geof. Ratzeburgi, Jans très-rare. Vit sur l'Orme. Destruclor, 01 commun. Vil sur l'écorce du Bouleau. Larve. Lelzner, Arb. scbles. Gesells., 1 844, p. 8b. — Jaenscb, Arb. scbles. Gesells., 1839, p. 3. — Dallinger, Yollst. Gescbt., d. Borken Kaf, 1798, p. 72. Parasite: Braconinitiator. — Soc. enl., 1837, p. LXVII. Pygmseus, Ilerbst assez rare. Vit sous l'écorce de l'Orme. Larve. Lelzner, Arb. scbles. Gesells., 1844, p. 68. — Soc. eut., 1841, B. XXVI. Inlricalus, Ralz peu commun. Vit sous l'écorce du Cbêne ainsi que sa larve. Mullislrialus, Marsh. . ) ,,. „, , ,^ \ commun. Vit sous 1 ecorce de lOrme. et var. Armatus, Com. ) Larve. Vit dans les brancbes d'Ormes à écorce lisse. Pruni, Ratz commun. Sous l'écorce des Pommiers et des Pru- niers, ainsi que sa larve. Rugulosus, Ratz très-commun. Sous les écorces de Pêchers morts, de Pommiers, Poiriers, Cerisiers, Pruniers. Larve. Nœrdlinger, Ent. zeit, zu stett., 1848, p. 233. Parasites : Acrocormus multicolor, Chiropa- cus quadrum , Eucoila minuta , Diapria nigra , Teleas punctulatus , Eurytoma abrolani. Carpini, Fr rare. En battant une Charmille. Sos (P. B.) CrypturgHS, Er. Ginereus, Herbst assez rare. Sous l'écorce d'un Pin sylvestre mort dans un jardin. Sos. — 120 — Pusillus, Gyl (rès-commun. Sous l'écorce des vieux Pin?. Larve. Id. Soc. cnt. 1856, p. 20. Crjpliahis, Er. TiliîO, F • très-commun. Sous l'écorce du Tilleul ; sous celle de VHibiscus sijriacus. Larve. Nœrdlinger, Ent. zeit. zu stelt., 1848, p. 245. Fagi, F très-rare. Sous l'écorce des Hêtres. Binodulus, Ralz rare. En fauchant. GranulatUS, Ratz très- rare. En fauchant sur les bords de la mer. Larve. Soc. ent., 1868, B. CXXXYIII. Heeger, Deitrage, zur Nalurgeschichtc der. Insecten , vol. 53, 1866, p. 533. Ficus, Er.. Ilypoboriis, Er. très -commun. Sous l'écorce des Figuiers, ainsi que sa larve. Slenographus, Dufl. Laricis, F Suluralis, Gyl. . Obiilus, Pénis. . Bostryehîis, F. très-commun. Sous l'écorce des vieux Pins abattus. Larve. Id. Les galeries de ponte sont souvent ramifiées à partir de la cellule nuptiale ou subétoilées. Soc. ent., 1856, p. 173. commun. Sous l'écorce des Pins morts ou malades. Larve. Id. Soc. ent., 1830, p. 184. Parasites : Roptrocerus mirus, Wolk et X'ylo- phagorum, Spathius davatus, Belyta, an? nov. sp. très-rare. Vil dans le Châtaignier entre le bois et l'écorce, ainsi que sa larve, assez rare. Sous l'écorce des gros Pins morts le printemps précédent et contenant des larves de Melanophila cijanea et de Pissodes notatus. — 121 — Larve. Vit sous les feuillets de l'écorce où vit le B. Stenographus. Bidens, F commun. Sous l'écorce des branches supérieures des jeunes Pins de 5 à 10 ans. Les galeries de pontes sont étoilées -, les galeries des larves sont perpendiculaires aux rayons. — Per., Soc. ent. , 1856, p. 187. Parasites : Roptrocenis ccylophagorum, eccop- togastri, guttatus; Dendrosoter Perrisii et Hartigii. Bispinus, Ralz très-commun. Sous les écorces de la Clématite et de la Vigne sauvage. Larve. Voy. Ins. du Pin mar., p. 267. Daclyliperda, Panz. . . . rare. Dans les fruits du Chamcerops humilis. Pityophthorus, Eich. Lichlensleini, Ratz. . . . très-rare. En mai 1870, M. Bauduer en a pris un individu dans une caisse où l'on avait enfermé un morceau d'ormeau mort. Da'joca'tes, Eich. Villosus, F commun. Sous l'écorce des Chênes. Larve. NœrJlinger, Ent. zeit. zu Stett., 1848, p. 241. Bicolor, Herbst ) commun. Sous l'écorce des Chênes; les galeries de Capronatus, Perris.. . .' ponle sont transversales. Coryli, Perris rare. Sous l'écorce des branches mortes de Noi- setier. XyJeborus, Eich. Dispar, F commun. Sous l'écorce du Robinier, du Marron- nier. Les galeries des larves se détachent des deux côtés e! à angle droit des galeries de ponte ; il existe une galerie pour chaque larve. — Klingelhoffer, Stelt. Ent. Zeit., 1843, p. 85. Monographus, F assez rare. Sous l'écorce des Chênes, des Aulnes, en mai. — 122 — Les galeries sont perpendiculaires à l'axe et servent à plusieurs larves. Dryographus, Er . . . . assez commun. Id. Saxeseni, Ralz assez commun. Sous l'écorce des Aulnes et Chênes raorts; dans le Châtaignier, le Tremble et le Noyer. — La femelle plonge verticalement ou oblique- ment dans le bois, jusqu'à une profondeur de 4 à S centimètres. Elle pratique, à l'extérieur de la galerie, une petite chambre dans laquelle sont déposés ordinairement plusieurs œufs. Les larves qui en naissent se dispersent, mais j'en ai trouvé deux dans la même galerie. J'ai rencontré aussi jusqu'à trois femelles dans la chambre de ponte qui alors était plus spacieuse que de coutume. Observation faite par M. Perris, fin avril, sur un Tremble de 0,15 de diamètre. Eurygraphus, Er. .... commun. Dans les vieux Pins où il pénètre dans le bois. Les galeries sont perpendiculaires à l'axe et servent à plusieurs larves. La larve vit dans l'intérieur des tiges et des souches de Pins morts. Pour déposer ses œufs, la femelle pénètre dans le bois par la tranchée des bois sciés en travers ou par l'écorce, au prin- temps. (Pj. Tliaiiiniirgus, Eich. Kaltenbachi, Bach. . . . assez rare. Dans les tiges de rOn'(/«/m?H uw/^^or^ el du Teucrium scorodonia. Larve. Bach. Ent. Zeit. zu Stett., 1849, p. 199; 1850, p. 18. Euphorbiœ commun. Dans les tiges de VEuphorbia amyg- daloides. Ramulorum, Perris. . . assez rare. Attaque les brindilles terminales et laté- rales des rameaux de Pins de tout âge ; les gale- ries de ponte sont souvent en spirale. — Soc. ent., 1856, p. 191. Cylindrus, F. . . — 123 — Platypiis, Herbst. peu commun. Sous l'ccorce des Chênes. Les galeries sont perpendiculaires à l'axe de l'arbre el servent à plusieurs larves. — Voy. Ch. Cand., p. 232. BRENTIIID.^ ANÏHR1BID.E Tropîderes, Sch. Albiroslris, Herbst. . . . peu commun. Dans les mousses et les lichens de Chêne. Sos (P. B.) — Dans l'aubier des Peu- pliers d'Italie où vit sa larve. Dorsalis, Thunb M. Bauduer en a pris un individu en novembre 1868, en secouant un vieux Chêne. UndulatUS, Panz très -rare. En battant les jeunes Chênes près de Biscarosse. Sepicola, Herbst très-commun. Dans les mousses et les lichens de Chêne, en secouant des fagots de tauzin. Larve. Vil dans les branches mortes de Charmes el de Chênes. Pudens, Gyl rare. En secouant les vieilles branches mortes de Chêne. Sos (P. B.) Niveiroslris, F peu commun. Dans les mousses et les lichens de Chêne, en secouant des fagots de tauzin ; sur des bois morts. Août. Curtiroslris, Muls. . . . très-rare. En battant des Chênes. Cinctus, Puyk assez rare. Mai, dans les Vignes sur les échalas de Châtaignier dans lesquels vit sa larve. Maculosus, Muls M. Bauduer en a obtenu une cinquantaine d'in- dividus de branches d'Ormeau mort renfermées dans une caisse. 11 l'a pris aussi en battant les branches mortes do diverses espèces d'arbre? fruitiers et surtout du Pêcher. — 124 — Eiiedpeytes, Sch. Hilaris, Fahr très-commun. Dans les pieux de Robinier (juin). Aussi' dans le Lierre et le Genêt à balais. M. Bauduer en a pris beaucoup, en juin, en bat- tant des Genêts morts ou dépérissant. Oxyacanlhœ, Bris peu commun. En battant les Aubépines et les Châtaigniers. Larve. Vit dans les écbalas de Châtaignier atta- qués par le Phœria stigma (excroissance végé- tale) Dans les tiges mortes d'Aubépine. Anthribns, Geof. Albinus, L rare. Au vol le soir en été. En hiver dans les mousses et les lichens de Chêne. Larve. Vit dans les branches mortes d'Aulnes. — Soc. Lin., Lyon, 1877, p. 364. Bracliytapsiis, Scll. Scabrosus, F assez rare. En battant les tauzins et aussi les Pommiers en fleurs. Larve. Leunis, Stetl. Entom. zeit., 1842, p. 190. Ch. Cand. p. 199. Varians, F rare. Pris à Sos par M. Bauduer. Fallax, Perris assez commun. En août en battant les tauzins. Sos. Choi-agMs. Kirb. Sheppardi, Kirb commun. En ballant les Aubépines et le? Châtai- gniers. Piceiis, Sch rare. Sur les branches mortes du l'runelier. Sos (P. B.) Larve. Vit dans les branches mortes d'Aubépine, dans les échalas de Châtaigniers. Parasite : Entedon Leucarthros. — 125 — BRUCHID^ Ui'oiloii. Suturalis, F rare. En fauchant dans les prairies. Conformis, Suf. très-rare. Sur le Reseda Luteola. Sos (P. B.) Spernio|iIiagus, Slev. Gardui, Bohni très-commun. En fauchant dans les prairies. Bruclius, L. Pisi, L très-commun. Sur les Pois et en fauchant. Larve. Vit dans les pois. — Ch. Cand. p. 198. Rufimanus, Bohm. . . . commun. En fauchant sur les Luzernes et en bat- tant les arbres. Flavimanus, Bohm. . . . commun. Id. Granarius, L commun. Dans les gousses A'Orobiis vernus et de Vicia pipiens en mai, en juin sur les pieds en grains de Beta vulgaris. Larve. Vit dans les graines de ces plantes. — Weslwood, Mag. nat. hist., 4 834, p. 252. Brachialis, Fahr rare. En fauchant dans les prairies. Signaticornis, Sch. . . . très-commun. Dans les lentilles sèches, avec sa larve. Pallidicornis, Sch. . . . peu commun. Id. RuQpes, Herbst très-commun. En fauchant sur les Luzernes. Larve. Tii dans les gousses de Vicia angusti- folia et saliva. Parasite : Entedon Benthus, Sigalphits stria- tulus. Griseo-maculalus, Gyl. . assez commun. En fauchant sur les talus du che- min de fer. Trislis, Bohm peu commun. En fauchant dans les prairies. Luteicornis, Illig commun. Dans les gousses de Vicia angiistifoUa avec le Rufipes dont il n'est peut-être qu'une variété. — 126 — Viciœ, 01 commun. Sur \e Lathynis pratensis et sylves- tris ainsi que sa larve. Parasite : Pteromahis Leucopezus , Bracon prœcox. Loli, Payk peu commun. En fauchant dans les prairies au printemps. Lalicollis, Seh assez commun. Id. Murinus, Bohm assez rare. En ballant des Aubépines au printemps. Seniinarius, L rare. En fauchant dans les prairies. Velaris, Sch assez commun. Sur Medicago saliva. Marginellus, F rare. Pris à Ses en juillet. Larve. Vit dans les gousses de l'Astragale (Gou- reau) . Braccatus, Slev rare. Vit dans les graines de Vesces. Variegalus, Germ. . . . commun. En fauchant dans les prairies. Dispar, Sch commun. Id. Varius, 01 commun. Id. Larve. Vit dans les fruits du Trèûe et de la Lu- zerne. Août. Tarsalis, Gyll rare. En tamisant les mousses en hiver. Imbricornis, Panz. . . . commun. En fauchant dans les prairies. Dispergatus, Gyl commun. En battant les Saules au printemps. Tibialis, Bohm commun. En ballant les Aubépines. Debiiis Gyl assez rare. En fauchant dans les prairies. CinerascenSj Gyl commun. En battant les Lierres. Sur Eryngium campestre. Larve. Vit dans les ombelles de VEryngium campestre. Picipes, Germ assez commun. En mai, juin, sur Lotus corni- culatus, sur Medicago muricata. En aulomn« dans les mousses des arbres. PusilllLS, Germ très-rare. En fauchant dans les prairies. Pygmœus, Bohm très-commun. En avril sur Raphanus Rhapha- nistrum, en mai sur le TrifoHum incarna- tum; en juin sur Lotus corniculatus. Carinatus, Gyl très-rare. Quelques individus pris en fauchant par M. Perris, Pubescens, Germ rare. Id. — 127 — Larve. Vit dans les graines du Sarothamnus scoparius. 'Sli, Fab. ........ assez commun. Sur les fleurs en mai. Larve. Vit dans les graines du Sarothamnus scoparius Gilvus. Sch très-:ommun. En fauchant sur VOnobrychys sativa en mai. Sos (P. B.) LONGICORNES SPONDYLID^ Sponilylis, F. Buprestoides, L commun. Aux pieds des Pins et le soir au vol. Larve. Vit dans les vieilles souches de Pin. Soc. ent., 1856, p. 440. Prionus, Geof. Coriarius, L assez commun. Sur le Chêne ; le long des fossés, au bord des bois. Larve. Vit dans le Surrier et le Chêne.Cb. Cand., p. 242. Ergates, Serv. Faber, L. commun. Dans les vieilles souches de Pin, Larve. Id. Soc. ent., 1856, p. 444, et 1844, p. 169. .^gosoma, Serv. Scabricorne, F très-rare. Sur les Aulnes. Larve. Vit dans les souches d'Aulnes, de Chêne, de Pommier, Voy. 6^ op. Muls., p. 80. Dobner, Berlin, Ent. zeit., 1862. — 128 — CERAMBYCID^ Ceranibyx , L. Velminus , BruI assez rare. Dans les bois de Chêne. Cerdo, L ^ très-commun. Au pied des Chênes, dans lesquels vit sa larve. Miles, Bon Ce Longicorne est signalé des Landes, par Perris ; je ne l'ai jamais trouvé. Scopolii, Laicht très-commun. Sur les Ombellitères. Piii'imrieenus , Serv. Kœhleri, L assez commun. Sur les Ombelles, en été. Larve. Vit dans les troncs d'Acacias, les Echalas de Châtaignier et de Robiniers, dans les bran- ches de Chêne. Parasite : Aulacus striatus. Aromia , Serv. Moschala, L commun. Sur les ombelles, en été. Larve. Vit sur le Saule marceau et le Saule pleureur ; se transforme en nymphe au mois de juin. CALLIDIDiE Calliaium, F. Clavipes, F rare. Sur les Châtaigniers et les écbalas des Vignes. Larve. Vit dans les ceps de Vigne. Femoratum, L assez commun. Sur le Chêne, le Rosier, le Pru- nier, le Pommier et le Pêcher. Larve. Vit dans les branches récemment mortes et les écbalas coupés depuis peu du Châtaignier. — M. Perris l'a aussi trouvée dans des branches de Chêne et dans la lige, dans un Rosier et — 129 — même dans un Prunier, un Pommier et un Pécher. Sanguineum, L très-commun. Dans les bûchers. Larve. Vit dans le bois de Chêne, se transforme sous ou dans l'écorce. L'éclosion a lieu en arril et mai. Parasites : Lissonota impressa; Opius cau- datus ? Mœurs : Soc. ent., 1848, p. 99 ; 1857, p. 98. Unifasciatum, F très-commun. En battant des fagots, des sarments de Vigne. Larve. Vit dans les sarments. Parasite : Helcon agnator. Alni, L très-commun. En battant les Aubépines, les échalas de Châtaignier au printemps, les Aulnes , les Ormeaux. Larve. Vit sur les mêmes arbustes. Variabile, L très-commun. Dans les bûchers, sur le Chêne et les divers arbres qui servent communément au chauffage. Larve. Vit dans ces différents arbres. Parasite : Spathius clavatus; Doryctes gai- licus ; Bracon denigrator ; Helcon agnator. Melancholicum, F. . . . très-commun. Sur le Chêne et le Châtaignier. Attaque les cercles des futailles. Larve. Vit dans le Chêne et le Châtaignier. Uylotrupes, Sei'V. Bajulus, L très-commun. Dans les maisons, dont il détruit, ainsi que sa larve, les planchers et les char- pentes. — La femelle pond des œufs blancs et ellipsoides allongés, qui ne sortent pas bout à bout. — Soc. ent., 1856, p. 454, Heeger, Sitzber, "Wien. Acad.Wiss., <857, p. 323. — Soc. ent., 1868, B. 138. Oxypleiirus, Muls. Nodieri, Muls très-rare. Dans le bois de Pin ; parfois dans les planchers pourris de Pin. 9 — 130 — Larve. Muls. Op. ent., 6o. cah. 1855, p. 91. Crîoeephalus , Muls. Rusticus, L très-commun. Dans les vieux troncs de Pins. — On le prend en abondance en été sous les pots de résine employés par le système Hugues. Larve. Vit dans le Pin. — Soc. ent., 1856, p. 450, Férus, Kraalz plus rare. Id. Hespcroplianes , Muls. Nebulosus, 01 assez rare. Dans les maisons, dont il dévore les meubles et les poutres. Larve. Vit dans le peuplier mort. — Muls.^ An. Soc. Lin. Lyon, 1855. Pallidus, 01 très-rare. Id. CLYTIDtE Clytus, F. Détritus, L assez commun. Vit sur les Chênes et les Chàtai gniers, ainsi que sa larve. Parasite : Helcon agnator. ArcuatUS, L commun. Id. Larve. Id. Ent. magaz., t. I, p. 212, t. IV, p. 222. — Soc. ent., 1842, p. 176. LiciatUS, L très-rare. Pris par M. Bauduer en secouant un Chêne mort. Arvicola, 01 commun. Sur le Surrier, le Charme, le Chêne tauzin. Larve. Vit dans ces divers arbres et aussi dans le Bouleau, le Tilleul, le Mûrier. Antilope, Illig très-rare. Dans les branches mortes de tauzin. — Dans un pieu de Chêne qui avait servi de berceau à sa larve ; une autre fois dans un — 131 - tronc de tauzin mort ; sa larve pénètre assee profondément dans le bois. Cinereus, Gorg très-rare. Un seul individu pris en 1865, par M. Bauduer, en secouant les branches mortes de Chêne. — Trouvé également à Saint-Sever, par M. Pérez. — Soc. ent., 1874, LXXXIII. Arietis, L commun, Sur les fleurs, en mai-juin. Larve. Vit dans le Mûrier, le Chêne, le Châtaignier, le Pommier, le Merisier, le Robinier, le Syco- more. — Yoy. Soc. ent., t. Y, 'i,'^ série, 1847, p. 547. Rhamni, Germ commun. Id. Larve. Vit dans les échcilas de Robinier. Trifasciatus, F très-rare. Dans les dunes, en fauchant. Verbasci, L commun. Sur les Eryngium, les ombelles et les échalas de Châtaigniers. Juin-Juillet. Larve. Vit dans les échalas de Châtaigniers et de Robiniers. 4. PunclatUS, Luc. . . . assez rare. En battant les Noyers, les Châtai- gniers, les Robiniers. Juillet. Larve. Vit dans ces différents arbres. Mœurs. Soc. ent., 1846, B. XXXIII. Massiliensis, L assez commun. Sur les fleurs, en juin-juillet. Larve. Vit dans les échalas de Châtaigniers, de Robiniers. Plebejus, F commun. Id. Deilus, Serv. Fugax, F rare. En fauchant sur les Genêts. — Il naît en avril, est peu agile et se laisse tomber pour faire le mort pendant quelques instants, pour peu qu'on agite la branche qui le porte. Oracilïa, Serv. Pygmœa, F très-commun. En secouant les vieux paniers d'o- siers vermoulus et recouverts de leur écorce. Larve. Vit dans le Châtaignier, le Saule, le Bou- leau. — Voy. Schmidt, Entom. zeit., 1843, Brevipennis, Muls. — 132 — p. 105. — Avec F. Rufa. — Soc. ent. Belg. III, p. 4 91, et IV, p. 20, Parasites : Eurytoma maris ; Euhadizon ma- crocephalus ; Enteclon consectus; Encyrtus sculellaris. très-commuu. Id. Abbreviatus, Panz. Umbellatarum, L.. MOLORGHIDiE IXecydalis, F. , rare. Dans l'intérieur des troncs d'arbres, d'où il ne sort que le soir, . commun. Sur les fleurs du Cornus sangiiinea (Cbalosse) ; en battant des haies de ronces et des branches mortes de Châtaigniers. Larve, Vit dans les tiges sèches du Rosier sauvage, dans les branches mortes du Poirier et du Pom- mier. Stenopferus, 01. Rufus, L très-commun. En fauchant dans les prairies; sur les ombelles. Larve. Vit dans les échalas de Châtaigniers. V. Prœuslus, F rare. Id. Flavicornis, "Kust très-rare. Id. Méridionale, Muls. Lugubris, F. LAMID.E Doi'cadion, Daim. très-rare. Pris à Sos. IHorimus, Serv. assez commun. Sur les Saules et les Peupliers. Larve. Goureau,Soc. ent., t. II, 2« série, 1844, p. 427. - 133 — Lamia, F. Texlor, L rare. Sur les fossés au bord des prairies. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 245. nionoliaminiis, Serv. Galloprovincialis, 01. . . très-coramun. En battant les branches de Pin, en juillet et août. Larve. Vit dans les tiges mortes de Pin. — Voy. Soc. ent., 1856, p. 459. Ratzeburg, Die fortins, t.I, 1837. GriseuSj F. ...... . commun. Id. et sous récorce des Pins. Larve. Vit dans les tiges de Pins déjà âgés. — Voy. Soc. ent., 1856, p. 463. Parasite : Bracon impostor. Liopus, Serv. Nebulosus, L très-commun. Sur le Chêne, l'Aulne, le Châtai- gnier, le Rosier, le Robinier, le Pommier , le Pêcher. Larve. Voy. Westwood, Intr. to the mod. class. cf. Ins., t. I, 1839, p. 365. Parasites : Glyta mensucator -, Xylonomus precatorius ; Campoplex transfuga; Ortho- centrus fuîvipes; Meteorus tabidus ; Phy- gadeuon fumator. Acantlioderes, Serv. Varius, F peu commun. En battant les branches de Peuplier. Larve. Vit dans les Peupliers morts, les Noyers, les Cerisiers, les Saules, les Tilleuls, dans le Pommier, le Rosier. M. Perris l'a également trouvée dans un arbrisseau exotique de la fa- mille des Synanthérées, le Baccharis halimi- folia. — 134 — Exocentriis, Muls. Punclipennis, Muls.. . . commun. En battant des branches d'Orme et de Chêne. Larve. Vit dans les branches de l'Orme. Voy. 7e op., Muls. p. 105. Parasites : Spathius rubicus ; Eurytoma gal- larum; Cahjptus angustinus ; Trigonode- rus duccites; Dendrosoter protuberans ; Eubadizon flavipes ; Blacus falcatus ; Pim- pla galiicola; Perilampus lœvifrons; Bra- con extricator. AdspersuSj Muls commun. En battant les branches sèches de Châ- • taignier et de Chêne. Larve. "Vit dans les échalas de Châtaigniers, l'Aubépine, le Lierre, le Chêne, le Charme et le Robinier. Parasites ; Eusandalum inerme ; Calosoter œstivalis ; Blacus errans ; Eubadizon fla- vipes ; Xylonomits pimctatissimus. Lusitanicus, L peu commun. En battant les branches de Tilleul, Larve. Vit dans les branches mortes du Tilleul. Voy. An. Soc. Lin. Lyon, 1855, p. 321. Pogonoelicnis, Lat. Ovatus, Fourc peu commun. En battant les branches de Chêne. Perroudi, Muls peu commun. En battant les branches et les feuilles de Pins abattus en mai. Hispidus, F peu commun. En battant les branches d'Ormes et de Charmes. Larve. Vit dans les branches de ces arbres. Parasites : Monodontomerus dentipes ; opius rubriceps; Chelonus scaber ; Bracon ini- tiator. Caroli, Muls très-rare. M. Bauduer l'a trouvé, en 1869, englué dans la résine ; M.Perris l'a obtenu de branches sèches de Pin, le 24 août 1870. Dentatus, Fourc commun. En battant les Lierres et les Chênes. — 135 — Larve. Vit dans les tiges moites du Lierre , du Pommier et du Iloux. — Voy. Bouché, Ent. zeit., 1847, p. 185 (sous h nom de Pilo s us, Fab.)— Fairra.,Soc. ent., 1847, p. XVII. Decoralus, Fairm. . . . rare. Obtenu d'éducation des branches sèches de Pin. Belotlcra, Thoms. Genei, Arrag très-rare. M. Bauduer en a pris deux individus en mai 1871, en secouant des branches mortes de Châtaigniers. — M. Bedel l'a pris dans un jar- din à Arcachon. SAPERDID.E Slesosa, Serv. Nubila, 01 peu commun. En battant les branches mortes de Chêne et de Châtaignier. Larve. Vit dans les branches de ces arbres, aussi dans les branches mortes de Robinier et d'Aulne. Aius^'itliefis, Muls. Testacea, F très-commun. En battant les branches de Châtai- gnier. Larve. Vit dans les échalas de Châtaigniers et de Chênes. Parasite : Ephialtes tuberculatus . Agapantliia, Serv. Cardui, L assez commun. En juin sur le Melilotus Mci- crorhiza. Larve. Vit dans les tiges de cette plante. — Voy. Per.,Mém, Soc. Liège, 1855,p. 244. — Guér., »Iém. Soc. ent., t. III, Bull. p. LYX. Parasite : Sigalphus ambigmis. Angusticollis, Gyl. . . . très-rare. Sur Eupatorium cannabicum dans les liges duquel vit sa larve. - 136 - Hippopsis, Serv. Gracilis, Creulz peu commun. Sur les Graminées dans les terrains argileux. Saperda, F. Carcharias, L peu commun. Sur )e Peuplier où vit sa larve. Punclata, L assez rare. Sur l'Orme où vit sa larve. Yoy. Per., Soc. ent., t. V 2» série, 1847, p. 549. Scalaris, L assez commun. Yil dans le bois de Noyer. Cet in- secte est nocturne et ne peut guère s'obtenir que par éducation. Larve. Vit dans le Noyer. — Voy. Cb. Cand., p. 247. Parasites : Campoplex transfuga ; Orthocen- trus fulvipes; Meteorus tabidus -. Phyga- deum fumator. Populnea, L. ...... . commun. Se transforme dans les branches vivantes du Peuplier. Se prend au vol autour des Peu- pliers au printemps et s'obtient surtout par édu- cation. Voy. Ch. Cand., p. 247. Lucas, Soc. ent., 1846, Bull. p. 4T. Tefrops. Steph. Prœusla, L commun. Au printemps en battant les Aulnes et les Saules. Larve. Vit dans l'Aubépine, le Chêne, le Charme, le Poirier, le Pommier, le Rosier. nicncsia, Muls. Perrisij Muls. ...... Un seul individu, pris par M. Perris en fauchant sur des Fougères. Oberca, Muls. Oculala^ L peu commun. Sur les Saules en juillet. Larve. Vit dans les jeunes Saules, qu'elle mine le long du canal médullaire sans les faire périr. — 137 — Lineaiis, L assez commun. Sur les Noisetiers au printemps. Larve. Vil dans les jeunes pousses du Noisetier. Erythrocephala, F. . . . rare. En fauchant sur les Euphorbes dans les envi- rons de Dax. PLytœcîa, Muls. Jourdani, Muls très-rare. Pris à Sos par M. Bauduer, Lineola, F commun. Sur VAchilîœa millefoUum, dans les tiges duquel vit sa larve. Ephippium, F rare. Id. Cylindrica, L rare. En fauchant sous bois. Virescens, F commun. Sur VEchium vulgare, ainsi que sa larve. Molybdœna, Dal très-rare. Pris à Sos par M. Bauduer. Larve. Vit au collet du Cerinthe major. — Voy. Ab. 70, 152. — Soc. de Zool. et de Bot, de Vienne, 1868-69. LEPTURIDyE Rhaniniisiuiu, Latr. Salicis, F assez rare. Sur l'Orme, le Tilleul, surtout dans les troncs caverneux. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 249. Rhagiuni, F. Mordax, F très-rare. Au vol le soir dans un champ de blé en Armagnac. Larve. — Voy. Heeger, Silzber, Wien. Acad. Wiss., 4838, p. 104. Soc. ent., 1868, B. 138. Indagator, L commun. Sous l'écorce du Pin maritime. Larve. Id. Voy. Soc. ent., 1856, p. 469. Ratzeburg, die, fortins, 1839, 2« édit., I, p. 239. Mœurs. Voy. Soc. ent., 1840, p. 63. Parasites : Bracon Initiator et denigrator. Bifasciatum, F très-rare. Trouvé en septembre 1 838, par Perris, — 138 — dans une souche do Châtaignier, avec des larves et des nymphes. — Voy. Ch. Cand., p. 248. Leizner, Arb. Sches. Gesells, 1857, p. 119. Pacliyta, Serv. Collaris, L peu commun: Sur les échalas de Châtaigniers, sur lesquels la femelle va pondre. Cerambyciformis, Schk.. très-commun. Sur les ombelles et en fauchant dans les prairies. Sfrangalia, Serv. Aurulenla, F., commun. Sur les ombelles et en battant les Aulnes. Larve. Vit dans les souches d'Aulnes. — Voy. Per., Ann. Soc. nat., t. XIV, 2^ série, 1840, p. 90. Parasite : Histeromerus mystacinus, W. 4-Fasciata, L assez rare. En fauchant dans les prairies et sur les ombelles Mœurs. Voy. Ab. 70, p 173. Maculata, Poda commun. Id. Attenuata , L très-commun. Id. Larve. Vil dans les vieux pieux de Châtaigniers. Revestita, L rare. Id. Nigra, L très-commun. Id. Bifasciata, Muls très-commun. Id. Melanura, L très-commun. Id. Lcptura. L. Teslacea, L assez rare. Sous les écorces de Pins morts. Larve. Vit dans les souches et les tiges mortes du Pin. — Voy. Soc. ent., 1856, p. 475. Parasite ; Donjcles imper ator. Rufipennis , Muls. . . . très-rare. Dans le très-vieux bois de Chêne-Liége. Hastala, F commun. En été sur les ombelles. Fulva, De G commun. Id. et sur les Noise- tiers. Livida, F commun. Id. et sur les fleurs de Cornouilliers. Bipunctata, F très-rare. Id. Sos (P. B.) — 1:^9 — Anoplodera , Muls. G-GuUata, F très-rare. En secouant des Aulnes en été. Sos (P. B.) Grainiuoptera, Serv. Lœvis, F commun. En fauchant dans les prairies. Holosericea, F assez rare. En battant les Saules. Femorata, F. , très-rare. En secouant des branches mortes de Chêne, en juin et juillet. Larve. Vit dans les branches mortes de tauzin et de Châtaignier. Ruficornis, F très-commun. Au printemps, sur les fleurs, les Lilas, surtout sur les fleurs de Cornouillier. — M. Perris a publié sa larve qui vit dans le liges de VHybiscus syriacus. — D'après M. Chamboret (An. Soc. ent., 1878, p. 847), elle se trouve aussi dans les tiges du Lierre, ce qui est vrai. M, Perris l'a aussi rencontrée dans les branches de Chênes et de Châtaigniers, en avril. Prœusta, F très-commun. En battant les haies d'Aubépine et les branches mortes de Chêne. Larve. Vit dans les branches d'Aulnes, de Chênes et de Châtaigniers. PHYTOPHAGES DONAGID.E Donaeîa, F. Crassipes, F rare. Sur les feuilles de Nénuphar. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 256. Bidens, 01 assez rare. En fauchant sur les plantes aquatiques. Reticulata, Gyl commun. Id. Dentipes, F peu commun. Id. Lemnse, F très-commun. Id. - 140 - Larve. Voy. Cb. Cand., p. 256. Sagillaric-e, F Irès-coramun. Id. et sur le Spar- ganium surtout. Larve. Voy. Soc. ent., 2^ gérie, t. VI, 1848, p. 33. Impressa, Payk très-rommun. Id. . Linearis, Hopp moins commun. Id. Larve. Voy. Siebold, Bericht. \ers. naturf. Carls- ruhe, 1859, p. 211. Typhœ, Brahm très-rare. Id. surtout sur le littoral. Simples, F assez commun. Id. Discolor, F assez commun. Id. Affînis, Kunze commun. Id. Sericea, L commun. Id. GRIOCERIDtE L.enia, F. Puncticollis, Curt. . . . très-rare, l'n seul individu trouvé en fauchant dans un marais. Cyanella, L très-commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 259. Erichsoni, Suf Pris à Sos par M. Bauduer. Flavipes, Suf assez commun. En fauchant sur les champs de Panis en herbe, dont la larve ronge les feuilles. Melanopa, L très-commun. Sur les graminées. Larve. Vit sur le Calamagrostis arundinacea. Crîo?crîs, Geof. Merdigera, L très-commun. Sur les fleurs et sur les Asperges. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 258. 12-Punclata, L très-commun. Id. Larve. Frisch., Beschreib., 1720 , Part. XIII , p. 29. Asparagi, L très-commun. Sur l'Asperge. — Ses œufs sont presque cylindriques et bruns, ils sont attachés — 141 — par files sur la tige et collés par un bout. Cer- tains auteurs prétendent qu'il est vivipare comme les Oreina ; mais, malgré de nom- breuses recherches, je n'ai jamais pu vérifier ce fait qui me paraît fort douteux. Larve. Voy, Ch. Cand., p. 2b9. — Letzner, Arb. Schles. Gesells., 1857, p. 119. CLYTHRIDyE CLYTHRA, Laich. S. -g. Labidostomis, Lacd. ïridentala, L assez rare. En battant des branches de tauzins. Humeralis, Panz assez commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Yoy. Ch. Cand , p. 280. Lucida, Germ rare. Id. Longimana, L assez commun. En battant les Chênes. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 280. S. -g. Titiibœa , Lacd. Sex-maculata, F assez rare. En fauchant dans les prairies. Sex-punctata, 01 rare. En fauchant sur les plantes basses. S. -g. Laclincea, Lacd. Longipes, F rare. En secouant les Chênes en juin et juillet, Sos (P. B.) S.-g. Clytlu'a, Lacd. 4-Punctuata , L assez commun. Id. Larve. Pet. nouv. ent., no 50, p. 201. — Soc. ent., p. 72. Laeviuscula, Ratz assez rare. Id. Larve. Avec F. sanguinea. Rouget. — Rosenb. iiber die Entw. und. fortpf. der. Clyt. und. Crypt. 1852, p. 23. — U2 — S. -g. Gynaiiclroplitlialina, Lacd. Concolor, F très-rare. En secouant des Aulnes en juin. Cyanea, F assez commun. En battant les Saules en juin et juillet. Affinis, Illig commun. Id. Aurita, L. rare. Id. S. -g. Coptocepliala, Redt. Scopolina, F très-commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Voy. Lelzner. Bresl. Ent. Zeit., 1855, Bol. p. 78. Chalybea, Germ très-rare. Id. EUMOLPID/E Colaphus, Redt. Ater, 01 peu commun. En fauchant dans les prairies hu- mides. Bromiiis, Redt. Viiis , F rare. Sur la Vigne en mai. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 276. — Soc. ent., 1874 et 1875. Pachnepliorus, Redt. Arenarius, F assez rare. En fauchant dans les lieux arides. CRYPTOGEPHALID^ Cryptocephalus, Geof. Rugicollis, 01 rare. En fauchant sur les plantes, dans les terrains calcaires. Imperialis, F rare. En battant les Chênes. Biniaculatus, F rare. Pris à Ses parM. Bauduer. - U3 — Loregi, Sol très-rare. En juin et juillet sur les jeunes pousses de Chênes. Variabilis, Sch assez rare. En ballant les Saules. 4-Punclalus, 01 peu commun. En fauchant sur les drageons de tauzins. Coloratus, F Un seul individu pris en mai 1870, en secouant un Chêne. Sos (P. B.j Violaceus, F commun. En fauchant dans les prairies, Sericeus, L commun. Id. Aureolus, Suf commun. Id. Hj'^pochgeridis, L commun. Id. Lobatus, F Pris deux individus en juin 1870, en secouant un Noisetier. Sos (P. B.) Pini, L commun. En octobre et novembre sur les jeunes Pins clairsemés et exposés au soleil. Ils se lais- sent tomber dès qu'on les approche et sont le plus souvent accouplés. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 282. Soc. ent., 1857, p. 341. 12-PQnctatUS, F Un seul individu pris en juin 1863, en secouant les pousses de l'année sur un Chêne très-touffu. Sos (P. B.) Larve. Voy. Cb. Cand., p. 282. Nitens rare. En fauchant çà et là. Moraei, L commun. En faucbant dans les prairies. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 282. Flavipes, F rare. Id. 10-Punctalus, F très-rare. En battant les Saules dans les lieux humides. Janlhinus, Germ peu commun. Id. Fulcratus, Germ rare. Id. FlavilabriSj Payk assez rare. Sur les jeunes pousses de l'Aulne. Bipunctatus, L commun. En fauchant sur les Bruyères et sur di- verses 'plantes dans les bois et les prairies, en mai. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 282. Bipustulatus, F moins commun. Id. 6-Pustulalus, Rossi.. . . très-commun. En fauchant dans les prairies. _ 144 — Vittatus, F très-commun. Id. et en battant les arbres qui les bordent ; sur Helîan- themum Alyssoides, en mai. Larve, Yoy. Ch. Cand., p. 282. Bilineatus, L très-commun. En juillet, dans les lieux arides, sur les fleurs. Pygmseus, F très-commun. Sur les Menthes, en juillet. Minutus, F très-commun. En fauchant dans les lieux secs. Larve. Yoy. Cb. Cand., p. 282. Populi, Suf très-rare. En fauchant sous bois. Pusillus, F assez rare. En fauchant dans les prairies et en bat- tant les Saules. Gracilis, F commun. En juin, juillet, sur les Menthes et les Saules. Hubneri, F plus rare. En battant les haies. Labiatus, L très-commun. En fauchant dans les prairies, sur le Myrica galle. Larve. Gyll. Ins. Suedica, <813, p. 628. Geminus, Gyl très-commun. En battant les Aulnes, les Saules, sur le Myrica galle. Pacliybrachys, Suf. Hieroglyphicus, F. . . .• très-commun. Sur les feuilles d'Aulnes et de Peu- pliers, au bord des eaux. Fimbriolalus, Suf. . . . assez rare. En fauchant dans la Lande sur la Cal- luna erica. Histrio, 01 Signalé comme très-commun sur les Osiers au bord du Gave. Stylosonuis, Suf. Minutissimus, Germ. . . rare. En fauchant sur le bord de l'Adour, près de son embouchure. — 145 — GHRYSOMELID.E Tiniarclia, Lalr. Tenebricosa, F commun. Sur les chemins au bord des fossés. Larve. Yoy. Cb. Cand.,p. 268. — Wilson, Magar. nat. hist., 1833, p. 533. Marilima, Perris très-commun. Sur '.es Dunes. Larve. Vit sur le Galium arenarium. Coriaria, F très-commun. Sur les chemins; en fauchant dans m les prairies. Chrjsoniela, L. Banksi, F peu commun. Sur les Menthes. Yarians, F rare. En fauchant dans un fossé humide. Larve. Voy. Heeger, Silzber, Wien. Acad. Wiss., <853, p. 930. Hsemoptera, L très-commun. Sous les bois pourris; en fauchant dans les prairies. Larve. De Geer, Méra., 1775, t. V, Mém. VI, p. 312. Femoralis, 01 très-rare. Sur les Menthes et en fauchant. Molloginis, Suf rare, Id. Larve. Vit sur VHypericum perforatum. Subaenea, Suf rare. Dans les détritus d'inondation de l'Adour. Gypsophilœ, Kust. . . . rare. En fauchant dans les landes un peu humides. Sos (P. B.) Pris à la Teste dans l'intérieur des forêts (L. Bedel). Sanguinolenta, L très-commun. Sur les Fougères et les Graminées au printemps. Larve. Vit sur les Linaria spartea et thymifolia. — Voy.Letzner, Arb. Schles. Gesels.^ 1839 p. 5. Depressa, Fairm assez rare. Sur les Joncs à la pointe d'Aiguillon. (L. Bedel.) Menthaslri, Suf très-commun. Sur les Menthes. Sos (P. B.) Fastuosa, L assez commun. Sur les Graminées. 10 — 146 — Cerealis, L rare. En fauchant çà et là dans les terrains forts Polita, L assez commun. Sur les Menthes. Rufoaenea, Suf rare. Dans les détritus d'inondation. Fucata, F peu commun. En fauchant dans les marais. Larve. Vit sur VHypericum j)erforatum. Grossa, 01 rare. En fauchant dans les prairies. Lucida, 01 très-commun. Sur les Menthes et en fauchant dans les prairies. L.ina, Redt. • » .iEnea, L très-commun. Sur les Aulnes. Larve. Voy. deGeer,Mém., 1775, t. Y, Mém. VI, p. 306. Populi, L très-commun. Sur le Peuplier et dans les prairies. Les Larves sécrètent une matière dont l'odeur infecte est due, d'après M. Pfatf de Marbourg, à de Vacide salidleux. Parasite : Pteromalus Sieboldi. Tremulœ, F Pris abondamment dans les débris d'inondation en hiver et en été sur une petite espèce de Saule qui croît au bord des eaux. Sos. Larve. Voy. Chap. Cand., p. 271. Goniootena, Redt. Lilura, F très-commun. Sur le Genêt à balais. Larve. Voy. Chap. Cand., p. 274. Gasti'ophysa, Redt. Polygoni, L très-commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Vit sur le Polygonum aviculare. — Voy. Ch. Cand., p. 272. — Letzner, Arb. Schles. Gesells., 1855, p. 106. Raphani, F très-commun. Sur l'Oseille dans les jardins. Larve. Dévore les feuilles de l'Oseille. — Voy. Letzner, loc. cit. — 147 — Plagiodora, Redt. Arraoraciœ, L commun. En fauchant dans les prairies et en bat tant les Saules. Larve. Voy. Cornélius, Stets. Ent. Zeit., 1857, p. 162-392. —Heeger, Sitzber, "Wien. Acad. Wiss.,1853, p. 930. — Letzner, Arb. Schless. Gesells., 4 832, p. 6. Pliœdou, Latr. Pyritosa, 01 très-commun. Dans les prairies. Cochleariœ, F très-commun. En battant les Saules au printemps. Larve. Letzner, loc. cit. Phrafora , Redt. Vulgatissima, L commun. Sur les Saules. Vitellinœ, L très-commun. Sur les Saules et dans les prairies. Larve. Yoy. Chap. Cand., p. 272. — Letzner, Arb. Schles., Gesells., 1855, p. 106. Prasocuris, Lalr. Aucta, F commun. En battant les Saules en mai et juin, et en fauchant. Larve. Voy. Cb. Cand., p. 273. — Cornélius, Stets. Ent. Zeit., 1857, p. 162-392. Marginella , L commun. Id. Phellandrii, L assez commun. En fauchant dans les marais. Larve. Vit dans les tiges creuses du Sirum lati- folium près du collet. — Voy. Letzner, loc. cit., p. 1119. Mœurs. Voy. Ab. 68, p. 98, 1870, n" 8. Beccabungœ, Illig. . . . assez rare. Sur la Veronica beccabungœ. Larve. Se nourrit des feuilles du Sium latifo- lium. Voy. Ab. 77 p. 134, 1870, p. 35. — 148 — GALERUGID^ Adiinonia, Laich. Artemisise, Rosh Un seul individu pris en juillet 1870, sous des herbes. Sos (P. B.) Tanaceti, L Irès-commun. Sur les graminées et dans les prai- ries. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 275. — Fuss, Ver- haadl. siebenbiirg. ver. 1856, p. 104. Rustica, Schal rare. Courant cà ellà sur les sentiers. Sos (P. B.) Sanguinea, F assez commun. Dans les détritus d'inondation, à Dax. Caprese, L commun. En fauchant dans les prairies humides. Larve. Yoy. Cb. Cand., p. 275. Galeruca, Geof. Viburni, Payk rare. Sur le Viburnum lantana, en mai et juin. Sos (P. B.) Larve. Bouché, Naturg.der. Insekt.,1834jp. 204, n» 35. — Kawall, Corresp. Bl. nalurf. ver. 1853-54, p. 60. Xanthomelœna, Sch. . . très-commun. Sur les Peupliers en été, sous les écorces en hiver. Larve. Voy. Heeger, Sitzber, Wien. Acad. Wiss., 1858, p. 100. — KoUar, Verb. Wien. Zool. Bot. ver. 1858, p. 29. — Soc. ent., 1868, B. 138 Nymphese, L commun. Sur les Joncs au bord des ruisseaux. — Sur le Nénuphar. Larve. Voy. Chap. Cand., p. 275. Lineola, F assez commun. En battant les jeunes Saules. Galmariensis, L très-commun. Sur les Aulnes autour des mares.— Sa larve mange les feuilles de l'Orme. Elle se transforme en juillet et août, sous terre ou sous les feuilles de l'écorce. Tenella, L commun. Sur les Joncs au bord des ruisseaux, au printemps. — 149 — nialaeosoma, Chevl. Lusitanica, L Sur les graminées et dans les prairies. Agelastica, Bedt. Alni , L irès-commuD. En battant les Saules au printemps. — La nymphe s'attache aux feuilles et l'insecte en sortant de cet état a la tête et les élytre? bronzées, le corselet et les pattes bleus, le des- sous d'un bronzé jaunâtre. HalensiSj L rare. En fauchant sur le bord des rivières. Phyllobrotiea, Redt. 4'Maculata, L Pris à la Teste par M. Souverbic. Luperus, Geof. Circumfusus , Marsh. . . très-commun. Sur l'Ajonc et le Genêt à balais. Flavipes, L Dans les prairies humides au printemps. — Geoffroy l'indique avec sa larve sur les Ormes, et Gebin sur les feuilles de Poirier. nionolepta, £r. / Erythrocephala, 01. . • . très-commun. Dans les prairies et dans les dé- tritus d'inondation. ALTICID^ Lîtlionossia, Rosh. Cincla, F rare. En fauchant dans les prairies. Crepîtlodera , Chevl. Lineata, Rossi très-commun. Sur la Bruyère à balais, sur la- quelle vit sa larve. Venlralis, Illig rare. Sur la Douce-amère, en mai et juin. Salicariae, Payk commun. Sur le Mijrica gale. Impressa F assez commun. En fauchant dans les dunes. — 150 — Transversa, Marsh. . . . assez commun. Sur les Joncs au bord des eaux. Ferruginea, Scop assez commun. Sur les Artichauts dans les jar- dins ; en fauchant dans les prairies. Rufipes, L très-rare. Dans les prairies sèches; sur les mal- vacées. Helxines , L peu commun. Sur les Saules au printemps. Aurala, Marsh très-commun. En battant les Saules, et en fau- chant dans les prairies. Chloris , Foud moins commun. Id. Sraaragdina, Foud. . . . plus rare. Id. Auréola, Foud commun. Id. Modeeri, Lin assez commun. En fauchant dans les lieux hu- mides, surtout au bord des marécages en juillet et août. Pubescens , Hoffm. . . . assez commun. Sur le Solanum Dulcamarœ, au printemps. Intermedia , Foud. . . . rare. En fauchant dans les marais. Hcrinoeopliaga, Foud. Cicatrix, Illig très-commun. En fauchant s\ir les Mer curialis annua et perennis, dont la larve dévore les feuilles. Graptodera, Ghevl. Ericeli, AU commun. En fauchant sur les Bruyères. Ampelophaga, Guer. . . très-rare. Sur les Vignes. Coryli, AH rare. Sur les Coudriers. Lythri, Aube commun. Sur les Lythru7n ei les Epilohiuni; sur Isnardia palustris, OEnothera biennis. Les œufs pondus en mai sont sphériques, d'un blanc jaunâtre chagriné, quelquefois couverts d'un peu de matières excrémentitielles noires ; ils sont collés au revers des feuilles, tantôt isolés, tantôt 2 ou 3 ensemble et contigus. La métamorphose a lieu sous terre. Carduorum, Guer commun. Sur les Chardons. Hippophaës, Aube. . . . rare. Sur VHippophaë rhamnoides. — 151 ^- LonoicoUis, AU peu commun. Dans les prairies. — En juillel, en ballant les branches d'un vieux Pin aballu, Helianlhemi, AU très-commun. Dans les prairies. Oleracea, L très-commun. Sur les crucifères et les drageons de tauzin. Sur le Polygonum aviculare. Larve. Ronge les feuilles de Vignes et fait parfois de grands ravages. Mœurs. Voy. ab., 1867, p. 4 37. Aphthona, Chevl. Flaviceps, AU rare. Sur les Euphorbes. Lutescens, Gyl très-commun. Dans les prairies et les détritus d'inondations. ■ Nigriceps, Redt En fauchant dans les prairies. Cœrulea, Hoffin très-commun. Dans les marais, sur VIris pseii- doacorus. Ovata, Foud rare. En fauchant dans les prairies sèches. / Alrovirens, Forst. . . . très-rare, Id. Eupliorbise, Schr irès-commun. Sur VEuphorbia sylvatica, en mars . Hilaris, Steph très-commun. Sur le Lin en fleurs. Ai-gopus, Fisch. HemisphœricuSj Duft. . . rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Vit sur la Cîematis recta. — Voy. Ab., 1869, p. 89. Soc. ent., 1865, B. LXXXIX. SpJiteroclerma, Steph. Teslacea, F très-commun. Sur les Artichauts, dans les prai- ries, en ballant les arbres fruitiers. Phyllotvefa, Foud. Anlennata, Hoffni. . . . commun. Sur le» crucifères et les Réséda. Atra, Hoffra commun. Dans les prairies humides. PœcUoceras, Comol. . . . très-commun. Id. probablement sur les crucifères. Punctulala, Marsh. ... peu commun. Id. Diademata, Foud assez rare. Id. et parfois au vol, les soirs d'orage. — 152 — Nigripes, Panz commun. En fauchant sur les Luzernes. Procera, Redt commun. Sur les crucifères elle Réséda. Ochripes, Curt très-commun. Dans les prairies et sur Alliaria officinale. Sinuata, Steph rare. Dans les détritus d'inondation. Bimaculala, AU assez rare. En fauchant sur le Cresson. Nemoruin, Gyl très-commun. Dans les prairies, sur les crucifères, le Genêt à balais. Larve. Voy. Altises de Poudras, p. 241. Vittula, Redt assez rare. Dans les lieux humides, sur le Cresson, les crucifères. Undulala, Kust peu commun. Id. Brassicse, Ail très-commun. Sur les crucifères dans les jardins. Variipennis, Boield. . . peu commun. Dans les prairies et sur les cruci- fères. Podagpica, Chevl. Fuscipes, F commun. Dans les prairies. Discedens, Boield commun. De mai à juillet, inr ['Althœa offici- naîis. Sos (P. B.) Fuscicornis, L rare. Sur les malvacées. Larve. Voy. Ueeger, Sitzber, Wien. Acad. Wiss., -iSSS, p. (00.— Soc ent., 1868, B. 138. Batopliila, Foud. iErata, Marsh rare. Débris d'inondation, février. Sos (P. B.) Rubi, Payk L'n seul individu. Id. Plectroscelis, Latr. Chlorophana, Duft. ... peu commun. Dans les lieux humides, mai, juin. Semicœrulea, Hoffm. . . rare. W. Dentipes, Hoffm commun. Dans les prairies, en ballant les haies en automne. Avec F. Rufa (Mœklin). Tibialis Illi'^ commun. En fauchant dans les prairies. Larve. Ronge les cotylédons des Retleraves et en détruit beaucoup. Conducta, Mots rare. En fauchant dans les lieux un peu secs, juin- juillet. Sos (P. B.) — 153 — Chrysicollis, Foud. . . . très-commun. Sur le Dorychium subfrutico- sum, en mai. .^rosa, Letz peu commun. En fauchant dans les prairies. Mannerheimi, Gyl. . . . commun. Dans les prairies humides, juin-juillel. Sur le Calamagrostis arundinacea, mai. Aridula, Gyl assez commun. En fauchant dans les prairies. Mai- juin. Confusa, Bohm rare. Sur une variété du Rumex patientia. Sos (P. B.) Arenacea , AH rare. En fauchant en juin. Sos (P. B.) Subcœrulea , KutS. . . . très-rare. Dans les endroits marécageux. Sos. (P.B.) Sahlbergi, Gyl assez rare. En fauchant dans les prairies. Aridella, Gyl '. commun. En fauchant dans les lieux humides. Mai- juin. Meridionalis, Foud. . . . très-iare. Id. Balanoniorplia, Chevl. Ruslica, L très-rare. En fauchant sur des pelouses, dans les débris d'inondation. Chrysanlhemi, Hoffm.. . rare. Id. Apferopetla, Redt. Ciiiala, 01 commun. En secouant les buissons et battant les Saules. Ovulum, lUig rare. Id. Thyamis, Steph. Verbasci, Panz. / ^ . t^ i et var. Thapsi , M. . . j <^«™»i""- Su^ les Verbascum. Linnsei, Duft assez commun. Sur le Symphytum tuberosum. Mai. Nigra, Hoffm rare. En fauchant dans les prairies. Melanocephala , Gyl. . . assez commun. Id. Pallens, Foud commun. Id. et sur Scro- fiilaria canina et aussi parfois sur les Ver- bascum. — 154 — Holsalica, L rare. En fauchant aux bords des mares des dunes. BalloUe, Marsh très-rare. En mai, sur Marrubium vulgare el sur Ballota. Obliterala, Ros très-rare. En fauchant dans les prairies. Dimidiata, AU. ... . . peu commun. Sur la Bourrache. Sos (P. B.) Alricilla, Gyi assez rare. Dans les prairies humides, sur les Fer- bascum. Brunnea, Duft assez commun. Daus les lieux humides et les dé- tritus d'inondation. Ventricosa, Foud très-rare. En fauchant dans les lieux ombragés, herbeux et humides. Gibbosa, Foud très-rare. Id, Ffirruginea, Foud rare. En fauchant dans les prairies. Flavicornis, Steph. . . . rare. Id,' Lsevis, Duft peu commun. Id. iEruginosa, Foud très-rare. En fauchant au bord des marais, sur VEupatorium cannabicum. Femoralis, Marsh rare. En fauchant sur les terrains secs et calcaires. iEnea, Kuts très-rare. En fauchant dans les prairies. Sos (P. B.) Medicaginis, AU assez rare. Sur Medicago sativa. Reichei, Ali très rare. En fauchant dans les prairies. Fusilla, Gyl très-commun. Id. Anchusse, Payk très-rare. Id. Sos (P. B.) Dorsalis, Fab très-rare. Sur Safoî'a prafensîs. Sos (P. B.) Castanea, Duft rare. En fauchant dans les lieux humides. Lurida, Scop assez rare. En fauchant surtout sur les Borraginées et les Consoudes. Juncicola, Foud. .... très-rare. En fauchant sur les Joncs autour des marais. Lycopi, Foud très-rare. Sur le Lycopus Europœus dans les lieux humides. Albinea, Foud très-rare. Sur Heliotropum Europœum. Nasturlii, F peu commun. Sur l'Echium vulgare. SuturaUs, Marsh très-rare. En fauchant dans les prairies. Thoracica, Steph très-commun. Dans les prairies et les détritus d'inondation. Laleralis, Illig rare. Sur les Verbascum au printemps. — 155 — Tabida, Illig rare. En fauchant dans les prairies humides. Rutila, Illig commun. Sur Scrophularia aquatica et dans les détritus d'inondation. Pellucida , Foud commun. En fauchant dans les prairies. Ochroleuca, Marsh. . . . rare. En fauchant dans les lieux un peu humides. Sos (P. B.) Parvula, Payk très-commun. Sur le Lin. Dibolia, Latr. Femoralis, Redt assez commun. Sur les feuilles de la Salvia pra- tensis. Mai-Août. Larve. Voy. Heeger, Silzber., Wien. Acad. Wiss., 1858, p. 100. —Soc. ent. 1868, p. 138. Rugulosa, Redt très-rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Vit sur les feuilles de la Salvia sylvestris. — Voy. Per., Ab. 70, p. 34. Paludina, Foud Irès-rare. En fauchant dans les lieux marécageux, en juin. Larve. Elle est mineuse des feuilles de la Mentha rotundifolia Cynoglossi, Hoffm. . . . très-rare. Sur le Cijnoglossum officinale. Fœrsteri, Bach très-rare. En fauchant dans les prairies Occultans, Hoffm assez rare. En fauchant sur les Menthes et sur le bord des étangs. 'D-= Psylliotles, Latr. Chrysocephala, Lin. ) très-commun. En fauchant dans les prairies et sur et V. Cyanoptera, Redt.\ les crucifères. Cyanoplera, Illig commun. Id. Napi, Hoffm commun. Id. Lœvata , Foud rare. Id. Sos. Thlaspis, Foud assez rare. Sur le Thlaspi campestre. Cuprea, Hoffm rare. En fauchant dans les prairies. Attenuata, Hoffm commun. En fauchant en mai sur le Houblon, en juin sur le Chanvre, et parfois sur des pelouses. Marcida, Illig rare. En fauchant dans les prairies des terrains forts. D'après Poudras on la prend sur V Anthé- mis marilima. — 156 — Affinis, Payk commun. En ballant les haies d'Aubépine, en fau- chant dans les prairies, surtout sur les Solanées. Ruiilabris, Hoffm très-rare. En fauchant dans les lieux marécageux. Dulcamaraî, Hoffm. . . . très-commun. En secouant des buissons et sur la Douce-amère. Larve. Vit sur le So/anu»i Dulcamara. Parasite : Pteromalus excrescentium. Chalcomera, lUig assez commun. En fauchant dans les prairies. Hyoscj'ami , L rare. Sur le Hyoscyamus niger. Picina, Marsh commun. En fauchant dans les lieux humides; dans les détritus d'inondation. Luteola, Muller rare. Autour des marais sur les herbes. (E. P.) Gucullata, Illig assez rare. En fauchant sur les pelouses des lisières des champs. HISPIDiE Atra, L. . . Testacea, L. Hispa, L. très-commun. En fauchant dans les prairies, très-commun . Sur le Cistus salvifolius dans les dunes. Larve. Elle est mineuse des feuilles de Cistus ; elles se nourrissent du parenchyme sans attaquer répiderme. — Yoy. Perris, Méra. Soc. Liège, 1855, p. 260. GASSIDIDiE Cassîiîa, L. Murrsea, L. Viltata, F. . . . Sanguinosa , Suf. assez commun. En fauchant au bord des eaux et sur les Menthes. Larve. Yoy. Ch. Cand., p. 262. — Luben, Be- richt. naturw. ver. Harz. 1846, p. 13. — Isis., 1847, p. 8G8. rare. Id. très-commun. Id. — 157 — Larve. Se nourrissent aux dépens des feuille» d'Ar- tichauts.—Voy. Cornélius, Ent.Zeit.zu. stett., 1846, p. 391. DenlicoUis, Suf rare. Id. Larve. Cornélius, Ent. Zeit. zu. slelt., 1847, p. 359; — 1851, p. 91. Rubiginosa, Illig rare. Id. Larve. Vit sur les feuilles de Cirsium arvense. — Voy. Cornélius^ loc. cit., p. 391. — Elle a pour parasite : Ocijptera cassidœ. Thoracica, F commun. Id. Vibex, L commun. Id. Larve. Vit sur les feuilles de la Centaurea nigra. Deflorala, Illig peu commun. Sur les Artichauts et sur le Cir- sium arvense. Bohemanni, Bris rare. En fauchant dans les prairies. Filaginis, Perris commun. Sur le Filago gallica. Larve. Se nourrit du Filago gallica ; elle est très-sujette à être attaquée par de petits chalci- dites. — Voy. Soc. ent., 1855. Parasite : Tetrastichus orsedice ; Chalcis par- vula. Oblonga, Illig peu commun. Id. Larve. Vit sur la Salsola kali, la Salicornia. Nobilis, L rare. En fauchant dans les prairies. Margarilacea, Schal.. . . assez commun. En fauchant dans les terrains secs et calcaires. Larve. Se nourrit du parenchyme des feuilles de la Saponaria officinalis. l>'après M. Bauduer, cette casside se prend sur YHelychi'ysum stce- chas. Je l'ai prise avec M. Perris dans d'an- ciennes carrières à Helychrysum, mais sans/fe- lychrysum. Mœurs. Voy. Ab., 70, p. 151, Fusilla, "Waltl . très-rare. En fauchant dans les lieux humides. Larve. Vit sur Ylnula dysenterica. A Nice, d'après M. Peragallo, elle vit sur Inula viscosa. — 158 — Nebulosa, L très-commun. En fauchant au bord des eaux. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 262. 3Iœurs. Voy. Soc. enl., 1847, B. LXXI. Ferruginea , F très-rare. En fauchant sur des Convolvulus se- piu/S. Larve. Voy. Cornélius, Ent. Zeit. zu.stelt., 1847, p. 359, et 1849, p. 22. Obsolela, Illig assez rare. En fauchant dans les prairies. Larve. Voy. Gardiner, Magaz. cf. Nat. Hist., 1837, p. 276. Equestris, F très-commun. Id. Larve. Vit sur les feuilles des Menthes et du Ly~ copus Europœus. — Voy. Chap. Cand., p. 262. Hemisphserica, Herbst. . peu commun. Id. D'après M, De Norguet, elle vit sur la Serpula arvensis. — Soc. ent., 73, CCXXVIII. EROTYLES Triplax, Payk. Russica, L commun. Dans le bois pourri de Chêne et de Hêtre. Elongata, Lacd très-rare. Id. Melanocephala, Lacd. . . très -rare. Id. Coliaris, Schal rare. Dans le bolet du Pin (Souverbie). Rufipes, Payk rare. En fauchant sur les herbes. Isclijrus, Lacd. Lepidus , Fald rare. En fauchant dans les prairies et en battant les Saules. Tritoma. F. Bipustulata, 01 commun. Dans les champignons du Peuplier et du Saule. Dans les bois tendres, sous les écorces. ~ 159 — Engis, F. Humeralis, F M. Bauduer en a pris plusieurs individus^ en août 1870, sous des écorces très-pourries d'Ormeau. — Avec L. Fuîiginosus (Mœrkei). Larve. Ab., t. Y, 1868, p. 5. SULGICOLLES Dapsa, Latr. 3-Maculata, Mots très-rare. Sous des écorces recoutertes de fonguo- silés. Lycoperdina , Latr. Succincta, L assez commun. Dans le Lycoperdon acaule. SECURIPALPES Anisostieta, Chevl. 19-Punctata, L commun. En fauchant dans les marais; dans les détritus d'inondation ; sur les feuilles de Typhci. — Yoy. Muls., Hist. Nat. des Securipalpes, 1846, p. 39. Adonia. Muls. Mutabilis, Scrib très-commun. En fauchant dans les bois et les prairies. Larve. Voy. Letzner, Ârb. Scblls. Gesellsch., 1856, p. 117. Adalia, Muls. Bipunctata , L très-commun En battant les Aulnes et en gé- néral sur les plantes où se trouvent des pucerons. Inquinata, Muls rare. Sur les pelouses des dunes. H-Nolata, Sch assez commun. Sur les carduacées, où vit sa larve. — 160 — Harmonia, Muls. Marginepunctata , Sch. . rare. En battant les branches de Pin. Irapuslulata, L commun. En fauchant dans les prairies ; en bat- tant les Aubépines. Doublieri , Muls peu commun. Sur les Tamarix au bord de la mer, en été. Lyncea, 01 assez rare. En fauchant dans les prairies. Cocinella, L. '14-PustuIata, L. . . ." . très-commun. En fauchant dans les prairies ; en ballant les Saules, etc. Variabilis, Illig très-commun. Id. avec L.Fu- liginosus (Rouget). H-Punclata, L assez rare. Sur les jeunes Pins, au bord de la mer. Hieroglypbica, L très-rare. En fauchant sur les bruyères, au prin- temps. Larve. Vit sur la Bruyère. — Voy. Ch. Cand., p. 293. 5-Punctata, L rare. En fauchant et en battant les Pins. Larve. Voy. Heeger, Silzber, Wien. Acad. Wiss., 1852, p. 253. 7-Punclata , L commun. En fauchant et en ballant les branches de divers arbres. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 293. Labilis, Muls très-commun. Id. Sospifa, Muls. Tigrina, L rare. En battant les Saules. Calvia, Muls. ■44-GuUata, L commun. En battant les Saules et les Aulnes en été. Larve. Se nourrit des pucerons du Pin et de divers autres arbres. - 161 — Halysiu, Muls. 16-Gullata, L assez commun. En ballant les Pins et les Saules. Larve. Voy. lieeger, loc. cit., p. 117. — Soc. ent., 1868,8. CXXXVII. Var. 12-Gullala, Poda. . très-commun. En battant les Noisetiers et en faucbant dans les prairies, et le long des buis- sons. Thea, Muls. 22-Punclala, L très-commun. En faucbant et en battant les Aul- nes. M. Perris a trouvé sa larve dévorant les pucerons du Melilotus macrorhiza. Yoy. Eeeger, loc. cit., p. 30. Cb. Cand., p. 294. Propylea, Muls. 14-Puiiclata, L très -commun. En faucbant el en battant les bran- cbes de divers arbres; sur les fleurs. — Voy. Cb. Cand., p. 294. ^licraspis, Clievl. 12-Punctala, L très-commun. Id. Chilocorits, Leach. Renipustulalus, Scriba. . commun. Id. Larve. Vit sur les arbres fruitiers. — Yoy. Letzner, Arb. Scbles. Gesellscb., 1853, p. 216. Bipustulalus, L commun Id. Avec F. Rufa (Mœrkel). Larve. Voy. Ch. Cand , p. 294. Exoeliouius, Redt. Auritus , Scriba commun. En faucbant dans les prairies ; sur les graminées. 4-Puslulatus , L commun. Id. et en battant les Saules. Larve. Mange les pucerons du Pin. 11 Campestris, Herbst. . Reppensis^ Herbst. . Hoffmanseggi , Muls, — 162 — Hypcrasiiis, Glievl. . assez rare. En fauchant dans les lieux arides. . assez rare. Id. . rare. Pris à Sos par M. Bauduer, TRICHOSOMID/E Argus, Geof. Globosa, Sh. Ocellata, L. Oblongogullata, L. Cruentatus, Redt. Epilachna, Chevl. Irès-comraun. En juin, juillet, sur la Bryonia dioica qui nourrit sa larve. — Voy. Soc. ent., 1869, p. 105. Lasîa. Muls. , commun. En fauchant et sur les fleurs en été. Larve. Voy. Ch. Cand., p. 295. — Philippi, Zweit. Jahresber. ver. nalurk. Casse!, 1838, p. 11. — Kollar, Verhandl. Zool. Bol. ver., 1858, p. 24. Elle vit sur la Saponaria offi- cinalis et sur le Medicago sativa. Anatis, Muls. rare. Pris en fauchant. Sos (P. B.) Larve. Voy. Muls., Secur., 1846, p. 137. — De Geer, Mém., 1775, t. V. Mém. VII, p. 377. Mysia, Muls. assez rare. En ballant des branches de Pins tout récemment abattus, habitées par des pucerons. Avec L. Fidiginosus (Mœrkel). Larve. Voy. Muls., Sécur., p. 132, 1846. tVoTîiis, Muls. M. Perris a trouvé à Biscarrossej sous une pièce — 163 — de bois, une larve couverte d'une fine pubes- cence grisâtre et comme farineuse, ressemblant un peu à une larvede Hermès. Transportée chez lui, elle lui a donné le Cruentatus. Il a du reste pris deux fois ce rare insecte en fauchant. Larve. Se nourrit de pucerons. Platynaspis, Redl. Villosa, Fourc très-commun. En fauchant dans les prairies et en battant plusieurs espèces d'arbres, surtout les Saules. Scyninus, Kug. 4-Lunulalus, lUig. . . . assez commun. En secouant les Lierres. Nigrinus, Kug peu commun. En battant les Chênes. Pygmîeus , Geof très-commun. Sur les Saules et dans les prairies. Marginalis, Rossi assez commun. En secouant divers arbres et ar- brisseaux et parfois aussi les Pins gran Is ou petits habités par des pucerons dont la larve fait sa nourriture. (E. P.) FroiUalis, F commun Au printemps, dans les prairies et sur les Saules. Fascialus, Geof assez rare. Id. Arcuatus, Rossi rare. En battant les Lierres. Discoideus, Illig commun. En battant les buissons et les Chênes. Avec L. Fuliginosus (Rouget). Analis, F très-rare. Sous les mousses. Hœmori-hoidalis, Herbst. assez commun. En battant les arbres et dans les prairies. Capitalus, F commun. En fauchant dans les prairies. Mininius, Payk commun. En battant les Aubépines, les Saules, les arbres fruitiers. Avec L. Fuliginosus (Rou- get)- Larve. Voy. Bouché, Ent. Zeit. zu. Stett., 1837, p. 164. Fulvicoliis, Muls commun. En tecouant les toitures de chaumes ei les Lierres. — 164 — Rliizobiiis, Stepli. Lilura, F très-commun. En fauchant. Coecidula, Kug. Sculellala, Herbst. . . . asscv rare. En secouant des amas de Joncs et dans les détritus (l'inondation. Larve. Voy. Ileeger , Isis , 1848, |i. 065, lab. YlII. Rufa, Herbst commun. En fauchant dans les marais et dans les détritus des inondations de TAdour. FIN. M. Trutat donne lecture du travail suivant : Note sur un nouveau microtome. Les recherches microscopiques obligent la plupart du temps à réduire en lames minces les corps à étudier ; pour les objets d'une dureté moyenne, l'emploi du rasoir suffit pour obtenir des coupes convenables, et dans les travaux de laboratoire, cet instrument se manœuvre à main levée. Mais pour obtenir des préparations nettes, des coupes d'égale épaisseur dans toute leur étendue, et surtout sans à coup, il faut une très-grande dextérité manuelle, et encore ce n'est qu'après une longue pratique que l'on peut arriver à de bons résultats. Depuis longtemps les micrographes ont cherché à obtenir ces lames minces par des procédés mécaniques ; de là les divers microtomes, tour à tour vantés outre mesure, puis abandonnés à cause de leur complication ou à cause de la difficulté de les faire fonctionner d'une manière régulière. Cependant cet instrument est absolument nécessaire pour celui qui veut obtenir des préparations régulières, d'une épaisseur déterminée, et dignes d'être conservées. — 165 — Sans vouloir condamner les divers modèles de microtomes actuellemem en usage, je ferai observer cependant que, la plupart du temps, la mise en place de l'objet à sectionner est une opération longue et délicate, et qu'il est fort rare d'empêcher que l'action réitérée du rasoir ne parvienne à déplacer l'objet de sa position primitive, et delà des coupes en biseau et d'épaisseur inégale. J'ai cherché à corriger ces défauts, et sans prétendre avoir inventé de toute pièce un instrument nouveau, je crois avoir réussi à combiner un microtome simple, et plus approché de la perfection que les autres. Dans ce nouvel instrument l'objet à couper est emprisonné entre deux plaques métalliques planes et parallèles, serrées l'une contre l'autre par une vis de pression : de là l'impossi- bilité de faire tourner l'objet, accident qui n'arrive que trop souvent dans les microtomes à tubes. Dans ces derniers il faut caler la pièce au moyen de coins en moelle de sureau, et malgré tous les soins possibles, il est rare que la pièce reste fixée longtemps d'une façon convenable ; au bout de 8 ou iO coupes la pièce se soulève un peu et les sections ne sont plus parallèles : ce défaut capital est complètement évité dans notre instrument, et en serrant convenablement la pièce libre que contient la cavité centrale du microtome, l'objet ne change plus de position. — 166 — La face supérieure de l'instrument porte un plateau de verre sur lequel glisse le rasoir sans crainte de s'émousser; enfin, une vis micrométrique permet de pousser en avant la pièce à sectionner d'une quantité déterminée. Jusqu'ici, les diverses parties de notre microtome n'offrent rien de bien particulier, et il serait facile de trouver dans plusieurs modèles certaines de ses dispositions ; mais si nous avons emprunté à droite et à gauche, nous pouvons reven- diquer pour nous le choix raisonné de ces parties élémen- taires et leur réunion. Nous avons cependant apporté une modification toute nouvelle dans la vis micrométrique destinée à pousser en avant l'objet à couper, et grâce à un artifice bien simple, la manœuvre de cette vis et l'évaluation de l'épaisseur de la coupe se font avec une grande facilité et très-rapidement. L'extrémité inférieure de la vis micrométrique porte un rochet t\ grand diamètre, un ressort assez fort vient s'engager dans les dents du rochet et forme encliquetage. En fai- sant mouvoir la vis, le ressort retombe bruyamment dans chaque dent du rochet, et permet ainsi de compter le nom- bre de dents parcourues et par conséquent l'avancement de la vis. L'on fait une première coupe pour aviver la pièce, puis faisant mouvoir la vis, l'on compte 4, 5, 6, 7 ou 8 re- tombées du ressort, le rasoir enlève une première coupe, avec laquelle il est facile de voir si l'épaisseur est convenable, et l'on modifie en plus ou en moins l'avancement de la vis; en en deux ou trois fois l'on atteint facilementle degré voulu, et en comptant par chaque coupe un nombre égal de dents, toutes les préparations seront semblables. Bien certainement toutes les coupes ne seront pas par- faites, mais la facihté avec laquelle l'on obtient rapidement un nombre considérable de lames minces, permettra tou- jours de faire un choix, et certainement les rebuts seront beaucoup moins nombreux qu'avec tout autre microtome. L'instrument tout entier est creusé dans un bloc massif de — 167 — fonte, et il acquiert ainsi une grande stabilité ; enfin, son volume est calculé de façon à permettre de le tenir soli- dement avec une seule main, la main gauche, pendant que la droite manœuvre le rasoir. Nous avons confié la construction de cet instrument ii un habile opticien, M. Molteni, 44, rue du Ghàteau-d'Eau, etnous ne doutons pas que les micrographes qui en feront l'essai ne lui reconnaissent de sérieuses qualités. Séance du 25 février 1880. Présidence de M. le comte Bégouen, vice-président. Le Président fait deux présentations de membres titu- laires. M. G. de Malafosse signale l'existence des calcaires à lep- tolepis sur les confins des départements de l'Aveyron et de l'Hérault, près de Cornus. Les calcaires à leptolepis forment à la base du lias supérieur, dans la zone à Ammonites ser- p entinus [Schhies à posidonies), un horizon remarquable par sa constance et l'uniformité de sa faune sur de très-grandes étendues. On le connaît en Allemagne, en Angleterre; il existe en Bourgogne et dans la Lozère, où M. de Malafosse le décrivit en 1872. M. Reynès, observateur de grand mérite ce- pendant, ne l'avait pas reconnu dans l'Aveyron. Mais M. Georges Fabre le retrouva à Gampagnac dans la région Est de ce département. Le gisement de Cornus, placé sur les flancs du Causse du Larzac, est sans doute le plus méri- dional qui ait été observé en France. Il serait intéressant de rechercher l'horizon des leptoîepis sur tout le pourtour du plateau central, afin de constater son absence partielle ou — 168 — son ubiquité. Les petits poissons ganoïdes appartenant au genre leptolepis que l'on rencontre en abondance dans les calcaires dont il vient d'être parlé, ont fait l'objet d'une sa- vante monographie due à notre collègue le docteur Sau- vage, du Muséum de Paris. M. Regnault met sous les yeux de la Société des ossements provenant de la grotte supérieure de Massât (Ariège) ; ils ap- partiennent aux espèces suivantes : ours des cavernes, hyène des cavernes, grand chat des cavernes, etc. ; les fouilles H peine commencées promettent une abondante récolte et M. Regnault s'engage à tenir la Société au courant de ses re- cherches dans cette riche station. M. Trutat fait passer sous les yeux de ses collègues des préparations de diatomées qu'il lient d'un habile préparateur anglais de passage à Toulouse, M. Dalton. Il fait surtout re- marquer la perfection d'une préparation sur laquelle sont disposées méthodiquement 146 espèces de diatomées : c'est là un véritable tour de force, ce que l'on pourrait appeler un miracle de patience. Le Secrétaire donne lecture du travail suivant : Le glaciaire de la vallée du Lys ; Par M. M. GOURDON, membre Ululaire. A 4 kilomètres de Luchon, s'ouvre au sud-sud-ouest la vallée du Lys. L'époque glaciaire y a laissé de nombreuses traces de son passage. Mais grâce à l'absence des cultures (la vallée n'ayant que des pâturages et des forêts), ces té- moins d'une époque déjà lointaine subsistent plus intacts — 169 — que clans la vallée voisine de l'Arboust, et leur destruction s'opère plus lentement. Cependant le montagnard aime à détruire; il était donc sage de ne pas attendre davantage ; aussi, sur les vives ins- tances de mon ami M. E. Trutat, ai-je dû continuer seul, et à mon grand regret, l'étude que nous avions commencée ensemble sur le glaciaire dans les montagnes de Luchon (blocs erratiques de la vallée de l'Arboust). J'ai relevé les principaux blocs, dressé une carte indiquant leur position et dessiné les plus remarquables d'entre eux. Cette carte comprend la région inférieure de la vallée et remonte jus- qu'à moitié hauteur des crêtes qui l'entourent. De la jonction des torrents du Lys et de la Pique, au nord, elle atteint au sud le pied de la cascade d'Enfer (1,101 m ); à l'Orient elle est limitée par la forêt du Mont-du-Lys ; et à l'Occident elle arrive jusqu'au plateau de prairies de l'Esponne, au-dessous de la crête qui relie le pic Céciré (2,400 m.) à Superbagnères (1,895 m.). Je n'ai pas indiqué les blocs au-dessus de la cascade d'Enfer, parce que ceux qui pouvaient être encore dans cette région, accrochés et comme suspendus à cette muraille presque verticale, sont le plus souvent des blocs d'éboule- ments et de dates plus ou moins récentes. Comme dans l'Arboust, j'ai marqué les blocs les plus inté- ressants de grands numéros rouges. Le catalogue porte 100 blocs principaux et 960 blocs moins importants que je n'ai pas indiqués sur la carte. Les mon- tagnes qui circonscrivent la vallée ont en général des pentes rapides ; aussi les blocs ont glissé vers les parties basses, et leur nombre y est bien plus considérable. Dans les forêts il y en a cependant encore, mais ils sont [iresque entièrement enfouis sous les débris végétaux et les mousses. Seul le plateau herbeux de l'Esponne, entre les ruisseaux d'Escaran et de Scueous, en a gardé une certaine quantité, principalement dans les alentours des granges d'Artimier et de Courbets. — 170 — Le thalweg de la vallée est comblé par les débris du glacier, et les détritus qui descendent des crêtes voisines au moment des avalanches du printemps, ont recouvert bon nombre de blocs ; il n'est pas besoin, en effet, de creuser bien profondément pour en mettre à nu de toutes dimen- sions. Les boues glaciaires également se montrent en maints endroits, et dès l'entrée du val on y a tracé la route de voiture au-dessus du torrent. Le lit de ce dernier et les berges sont littéralement rem- plis de blocs de toule grosseur. Ils sont granitiques et viennent des crêtes, frontières entre le Quairat (3,039 m.) et le Maupas (3,110 m.)- Us portent tous ces grands cristauxde feldspath, signe caractéristique des granités de cette région et de celle d'Oo. Le plus gros de ces blocs, inscrit sous le n° 55, se trouve sur la rive droite du torrent, non loin et un peu au-dessus de la cascade Richard. Un petit fourré d'épines et de houx en cache entièrement la vue de la route : il mesure 175 mètres cubes, et du côté sud des bûcherons ont construit une cabane dont il forme le fond et qu'il protège de sa masse énorme. J'ai inutilement questionné les vieillards du pays au sujet de ces blocs, pensant qu'ici peut-être, comme dans l'Ar- boust, certains d'entre eux avaient des noms. Mais pour eux ces pierres n'ont aucune signification, aucune idée su- perstitieuse ne s'y attache non plus. Moins heureux égale- ment qu'à Benqué et dans le val d'Aran (1), j'ai vainement pratiqué des fouilles entre certains blocs qui m'avaient semblé arrangés intentionnellement en cercle. Les blocs les plus élevés sont dans les pâturages de l'Es- (1) V. Les Tumulide Benqué dans : Matériaux, novembre 1876. — Les Sépultures du val d'Aran (Catalogne) : Bulletin de la Société Ramond, avril 1879. — 171 - ponne, au sud et non loin du sentier qui passe à la cabane de Superbagnères, à 1 ,450 mètres d'altitude environ. Dans les premiers jours de mars 1879, un bloc est des- cendu du Mont-du-Lys jusqu'au bord du torrent. La ligne qu'il a suivie dans sa chute est visible sur plusieurs points dans la forêt; il m'a donc été facile de relever exactement son point de départ, dont la hauteur correspond à peu près à celle des blocs encore en place à l'Esponne. Séance du -30 mars 1880. Présidence de M. de la Yiecmlle. Sont proclamés membres titulaires de la Société : MM. Paul MoBissoN, présenté par MM. Bidaud et Cartailhac ; De Tersac, à Saint-Lizier (Ariége), présenté par MM. Re- gnault et Foch. M. de Saint-Simon donne lecture du travail suivant, dont il est l'auteur : Note sur l'Hélix clielonites. D'après MM. Semper, Fischer et Crosse, l'armature linguale de VHelix inœqualis présente la même disposition que celle des Testacellidés. J'ai pu constater l'exactitude des observa- tions de ces savants malacologistes. D'un autre côté, VHelix clielonites, espèce de la Nouvelle- Calédonie aussi, présente une organisation qui diffère entiè- rement de celle que je viens de signaler. Ce mollusque est caractérisé par une mâchoire sillonée de lamelles que ter- - 172 — minent des denticules au bord libre. L'armature linguale est recouverte de dents dont le type se retrouve dans nos Hélices françaises, c'est-à-dire que les dents marginales présentent des cuspides en ciseaux. Les dents latérales sont munies de lamelles échancrées. Il en est de même pour les dents rachiales, et comme dans un grand nombre d'Hélices de France, la grandeur des dents qui occupent les parties centrales du limbe est la même. On sait que chez les Vitrines et les Zonites français, les dents rachiales sont plus petites que les latérales et il existe une rainure marquée. Dans la prochaine séance, je me propose de compléter les observa- tions que je viens de soumettre à la Société. Séance dji 24 mars 5^80. Présidence de M. io comte Bégouen, vice-présideiU. Le Président fait une présentation de membre titulaire. M. de Saint-Simon complète sa communication précédente sur les Hélices de la Nouvelle-Calédonie ; il s'exprime en ces termes : - . Note sur les Hélics:; carnassières et phyto- phages de la Nouvelle-Calédonie. Dans la note que j'ai eu l'honneur de lire dernièrement à la Société, je signalais l'existence du type phytophage chez certaines Hélices qui vivent dans la Nouvelle-Calédonie. Je crois ulile de donner quelques développements à cet égard, et de faire connaître les observations faites antérieu- — 173 — rement sur ces Hélices si curieuses par la structure de leurs organesintérieurs et dont l'élude fournira des faits nombreux et intéressants. En 1872, MM. Crosse et Fischer signalèrent la découverte, due à M. Semper, d'une armature linguale semblable à celle des Glandives et des Testacellcs, chez l'Hélix inœqualis, mollusque dont la forme rappelle au premier abord celle de nos Zonites à coquille cornée (Zonites incertus), mais dont la coquille est assez épaisse, comme treillissée en dehors et ornée de deux bandes noirâtres : l'une entoure l'ombilic et l'autre sépare le dessus du dessous de lacoquille. Grâce à l'obligeance de notre confrère M. Savez, j'ai pu étudier l'animal de cette espèce, et constater l'exactitude des observations des savants rédacteurs du Journal de Conchy- liologie. Malheureusement, l'animal ayant séjourné dans l'alcool, beaucoup de détails ont dû nécessairement m'é- chapper. Ce qui caractérise VHelix inœqualis, indépendamment de la structure du cartilage lingual, c'est la soudure des deux ganglions subœsophagiens ; on peut s'en faire une idée très- exacte, en consultant la ligure donnée par les auteurs, dans le même fascicule que celui dans lequel est contenu le texte. (Voir Journal de Conchyliologie, 1873, n» 1, PI. III.) La formule dentaire est, comme l'ont observé ces savants anatomistes (12 + 0 + 12) x 40. Le cartilage lingual s'é- largit à la partie antérieure. Les dents se composent de trois parties beaucoup plus étroites et plus allongées que celles des Hélices et à peu près égales : le support, la dent propre- ment dite et la cuspide terminale; la courbure est aussi plus faible que chez les Zonites d'Europe. Sous ce rapport, la figure du Journal de Conchyliologie est très-exacte ; seulement, les trois segments du crochet ne sont qu'imparfaitement indiqués. Le cartilage lingual de VHelix muHisulcata ne diffère de celui de l'Hélix inœqualis, d'après MM. Crosse et Fischer, que _ 174 - par le nombre plus considérable des rangées et des éléments de celles-ci. Ces différences justifient les conclusions du Mémoire que je viens de citer. L'on doit adopter le g^nre Rhylida pour les Hélices carnassières atours larges de la Nouvelle-Calédonie, et celui de Diplomphahis pour les espèces à tours étroits qui se rattachent i\ la section à laquelle appartient VHelix Ca- hrili. La plaque linguale de ce dernier mollusque est armée de crochets comme celle des Rhylida, mais les dents qui s 3 rapprochent de la rainure rachiale sont de la même grandeur que les autres, d'après les observations de MM. Crosse et Fischer. Il n'a été question jusqu'à présent que d'espèces dont les pièces de la bouche diffèrent de celles que nous observons chez les Hélices et Zonites d'Europe ; mais il existe dans la Nouvelle-Calédonie des Mollusques voisins de ces deux der- niers genres, sous le rapport de la mâchoire et de l'armature linguale. Jusqu'à présent, je ne connais que VHelix cheloni- tes décrite par M. Crosse en 1868, qui se rattache à ce type; mais il est probable que des observations ultérieures nous feront connaître d'autres Hélices phytophages appartenant à ces régions. J'ai fait connaître d'une manière très-succincte l'organi- sation des pièces de la bouche de cette espèce. Je vais com- pléter ce que j'ai dit dernièrement à ce sujet. La mâchoire est étroite arquée, de forme allongée, on y remarque 18 lamelles peu apparentes, assez larges, celles-ci correspondent à des crénelures plus ou moins saillantes qui dépassent peu le bord libre. Les deux bouts sont peu rétré- cis, tronqués. L'appareil est d'un jaune ambré assez clair, translucide. Oh remarque vers le bord libre une large bordure brune. Le talon membraneux est allongé, plus étroit que celui des HéUces de nos régions. La plaque linguale est beaucoup plus petite que celle des — 175 — Rhytida (1 mill. de long sur un 1/2 mill. de large). Elle pré- sente la forme d'un écusson peu rétréci en arrière. La plaque de VHelix nautUiformis se rapproche un peu de celle-ci pour la forme ; elle est seulement plus allongée que le radula de l'Hélice de la Nouvelle-Calédonie. La formule dentaire de VHelix cheloniies est (12 -|- 8 -f- 1 -|- 8 -|- 1;2) X 80. 11 existe donc des dents marginales, des dents latérales et des rachiales. Les marginales forment un angle avec les latérales ; elles sont espacées, croissent graduel- lement et se composent d'un support contourné et de trois cuspides, Tune plus petite et recourbée, les deux autres pré- sentent la disposition en ciseaux que l'on remarque dans un grand nombre d'Hélices européennes. Les dents latérales sont munies d'un support étroit, en demi-cercle; on y remarque une dent rudimentaire à la base de la dent principale qui est allongée, munie d'une cuspide assez grosse et d'une lamelle échancrée dont les deux pointes sont inégales. Les dents rachiales sont aussi grosses que les latérales. La rainure est peu marquée; elles se composent d'une dent centrale, de deux autres rudimentaires accolées à la base de la dent et d'une lamelle semblable à celle de nos Hélices. L'existence dans la Nouvelle-Calédonie de deux types d'Hélices carnassières et phytophages est un fait curieux que je crois devoir signaler à l'attention des malacologistes. L'animal des Hélix chelonites que j'ai eu à ma disposition étant desséché, je n'ai pas pu étudier les systèmes nerveux et reproducteurs qui doivent présenter des particularités curieuses et coïncider avec l'appareil buccal. Grâce à mon savant ami M. l'abbé Dupuy, je viens de recevoir VHelix bidentata qui habite la Moldavie. La mâ- choire et l'appareil lingual rappellent, sous le rapport de leur structure, celle de l'Hélice calédonienne dontje viens de parler. Seulement, les cuspides des dents marginales ne pré- sentent pas la disposition en ciseaux qui caractérise celle de — 176 Vllelix chelonites. L'appareil lingual de V Hélix bidentata se rapproche en cela, de V Hélix hispida qui se trouve dans une grande partie de la France. St^ancc du i4 nvril 11880. Présiilence de M. de la Vieuville. Le Président proclame membre titulaire de la Société, M. Louis Latgé, présenté par MM. Lacroix et Fouque. Le Président donne lecture de la lettre suivante : Bayonne, 6 avril \ 880. A Monsieur le Président de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Monsieur le Président, J'ai l'honneur de vous annoncer que les explorateurs anglais feront leur excursion annuelle à Bayonne, Cap-Breton et environs, pendant le& trois dernières semaines de juillet. MM. Gwyn, Jeffreys et Norman me l'ont annoncé d'une manière définitive. Je suppose que votre compagnie trouvera dans celte circonstance une occasion excellente de s'associer aux efforts que nous faisons pour développer, en France, le goût des études sous-marines, et qu'elle sera représentée à la réunion qui aura lieu à l'époque que j'ai eu l'honneur de vous indiquer. Nous aurons, je le pense, quelques résolutions intéres- santes à prendre, car j'espère que nous pourrons former un petit congrès, et naturellement votre Société est de celles que j'ai le devoir d'aviser et le désir de voir avec nous. Je vous serai fort obligé, M. le Président, de vouloir bien me faire savoir ce que vous aurez décidé. Veuillez, M. le Président, agréer l'assurance de mes senti- ments les plus distingués. M'^ de FoLiN. 177 M, de REY-PAiLHADii , inciiibrc titulaire , donne lecture du travail suivant, dont il est l'auteur : Etude atomique de la molécule du Grenat vert des 'Pyrénées. La lecture de l'intéressante note de M. le comte Bégouen sur le grenat vert des Pyrénées m'a donné l'idée d'étudier la constitution de sa molécule et de- sa cristallisation au moyen de la nouvelle théorie ¥e'0\ 12CaO. En classant par éléments, il y a dans une molécule : Toids atomique. Tolume atomiqoe. 12 atomes silicium 336,00 134,4 2 chrome 104,8 1 ,4 5 fer 279,5 3(5,0 4 aluminium 109,2 42,8 12 calcium 478,8 304,8 52 oxygène 829,9 2138,2 40o,6 Total 87 939,0 Le volume moléculaire de ce grenat est donc : 623,38 = ''^; 3,43 est la densité trouvée par M. Damour. L'affinité a donc réduit de 939,0 à 623,38, c'est-à-dire de près (l'un tiers, la somme des volumes atomiques des élé- ments composants. Cette seule considération annonce pour le composé une dureté assez grande; elfectivement, le grenat possède cette qualité. Ceux qui désirent connaître les rapports intimes qui exis- tent entre les propriétés physiques des corps, les poids et volumes atomiques, trouveront dans l'ouvrage de M. Wurtz un tableau graphi(]ue di^essé par M. Lothar Meyer, en pre- nant pour abscisses les poids atomiques et pour ordonnées les volumes atomiques, qui sont consignés dans le tableau que j'ai indiqué ci-dessus. Les propriétés physiques des corps sui- vent d'une manière régulière les progressions ascendantes ou descendantes de cette courbe sinueuse, qui a cependant une forme régulière. C'est le premier exemple d'une bonne classification générale des corps. M. Gaudin, dont je vais tenter d'analyser l'ouvrage auquel il a travaillé pendant plus de trente ans, a été le premier à - 182 — affirmer qu'il fallait adopter pour l'acide silicique la for- mule SiO". 11 a osé déclarer que, d'après sa- théorie, la formule de l'acide benzoique admise à cette époque était in- exacte ; M. Dumas a fait l'analyse chimique de celte subs- tance et a trouvé les proportions indiquées par M. Gaudin. Enfin, l'Académie des sciences de Pans l'a honoré de deux récompenses pour ses travaux si ingénieux sur l'architecture du monde des atomes. Pour se faire une idée de 'a distance des atomes, iM. Gau- din remarque qu'au moyen de forts microscopes on observe de petits animaux ne mesurant pas plus de j^rôû ^^ milli- mètre de diamètre. Or, ces êtres inférieurs ont cependant m o Signes parliculicrs employés par M. Gaudin pour la représentation des atomes : 1. Potassium ; — 2. Aluminium ; — 3. Soufre ; — i. Silicium ; — 5. Oxy- gène; — 0. Carbone; — 7. Azote; — 8. Hydrogène. des vaisseaux, des nerfs, etc. En portant le diamètre de ces animalcules à 10"', 00, et en admettant qu'à cette échelle les molécules ont une grosseur de 1 millimètre, on trouve la place pour les muscles, nerfs, elc, indispensables à tout ce qui a de la vie. D'autre part, les molécules organiques sont des plus complexes et renferment en moyenne 10 distances d'atomes ; ce qui fait que l'on peut admettre un millième de millimètre comme distance probable des atomes entre eux, dans les corps solides ou liquides. M. Gaudin a calculé avec ces données le nombre d'atomes contenus dans une grosse tête d'épingle ; mais le chilfre en est si effrayant, que pour s'en faire une idée il faut calculer le nombre d'années nécessaires pour les compter en suppo- — 183 — sant qu'à chaque seconde on en enlève un milliard! II ne faudrait pas moins de 253 mdlions d'années. Ces diverses considérations font (lire avec juste raison à M. Gaudinquc pour les atomes nos secondes sont des siècles et que pour les soleds, au contraire, nos siècles sont des secondes, car sous nos yeux dans «{uelques secondes nous pouvons produire des cristaux renfermant des nombres d'atomes qui confondent notre imagmation. Maintenant la loi d'Âvogadro et d'Ampère sur la cons- titution des gaz donne la construction des molécules les plus simples. D'après celte loi, deux volumes d'hydro- gène ou deux molécules de ce gaz, se combinant avec une molécule «d'oxygène , donnent deux molécules de vapeur d'eau. 11 faut dojic que la molécule d'oxygène se partage en deux : donc la molécule d'oxygène est au moins double. En continuant de raisonner de la même façon sur les autres gaz, on trouve que tous les gaz et presque toutes les vapeurs tle corps simples ont des molécules biato- miques, c'est-à-dire susceptibles, sous certaines influences, de se partager en deux atomes. Il est alors facile de comprendre la constitution d'un gaz simple: c'est une réunion de molécules animées de certains mouvements les unes par rapport aux autres, chaque molé- cule composée de deux atomes tournant comme dans un système planétaire et chaque atome, étant lui-même animé d'un mouvement de rotation fort rapide dextrorsum ou sinis- trorsum. Le pivotement n'a lieu que dans les gaz et les liquides, il ne peut pas exister dans les cristaux sans les dé- truire. Une molécule de vapeur d'eau serait représentée en agrandissant singulièrement les dimensions réelles par la figure ci-après : un atome d'oxygène placé entre 2 atomes d'hydrogène également espacés. Les molécules de silice, de protoxyde d'azote, d'acide sulfureux, etc., etc., sont constituées de la même manière. Molécules de gaz simples : 1. Oxygène; — -2. Hvdrogènc; — 3. Soufre ; — i. Azote. Une molécule de gaz ammoniac composée de 3 atomes d'hydrogène et 1 atome d'azote, est représentée par la figure suivante : les 3 atomes d'hydrogène occupant les Molécules à 3 atomes : I. Eau H 0 : — 2. Acide carbonique CO-, — 3. Acide sulfureux S02 ; — l. Acide sulfhjdrique H-S ; — 5. Protoxyde d'azote Az-0 ; fi. Silice Si02. trois sommets d'un triangle équilaléral et l'atome d'azote au centre. Telle est encore la molécule de l'acide sulfurique anhydre. g Pour une molécule plus compliquée, comme celle de l'alumine qui a pour formule Al'0% il faut que les atomes 1. Gaz ammoniac AzII-; — 2. .Vcide sulfurique anhydre S03. — 185 — se groupent pour former un solide équilibré; il n'y a qu'un seul arrangement possible, c'est celui d'une double pyra- mide triangulaire De pareils solides s'associent en formant des fdes s'enchevêtrant les unes dans les autres. Cette ma- nière d'être permet théoriquement de cliver le cristal suivant six plans dittérents. Les cristaux de corindon que l'on ob- tient par la méthode indiquée par M. Gandin, possèdent ce clivage sextuple, qui a été découvert par M. Dufrenoy. L'accord des faits de la pratique avec les résultats théoriques est aussi parfait que possible. Les molécules de formule Fe^O* forment une double py- ramide quadrangulairc régulière : les 4 atomes d'oxygène I. Molécule de sesquioxjdc A1^3; — ■>, Mulécuie de spiiie le RO.Al^O"'- placés aux 4 sommets du carré commun et les 3 atomes de fer, un sur le plan du carré et les 2 autres d'une manière symétrique par rapport à ce plan. Si on prend un spinclle RO. Fe^O^ le radical R se place au milieu de la molécule. Mais l'idée de M. Gaudin, idée féconde, est d'avoir trouvé que dans un corps de composition complexe, ces molécules si bien caractérisées perdent leur individualité personnelle pour se former suivant une ligne droite et suivant une sy- métrie centrale. Sa loi est que : « tous les groupements atomiques des deux » règnes, minéraux et corps organiques, résultent de l'as- 18!) » semblagc de cvr-. élémenls linéaires à 3, -i ci 7 atomes pa- » raiièlenienl ciilre eux, (if niaiiirre à réaliser clans ii'im- » porte quelle réiiioii d'uiie inoléciile. l'éirinent à 3 atomes » A cuire 2 B, vei'cicalen)eiif, horizoïitalenieut et dans une » ligne faisciil un angle -.le 4')" avec i'axe [)rincipal, et tout » cela pour l'oviurr, en (l;''iii)ilive, un groujjement d'atomes » dissemblables ('tiuilibré jtarlout en (l''pil des poids diffé- » rents des atonies. » Toute la lii''orie de M. Gaudm est là dedans. Un cristal ou une molécule e4 un solide é(iuiid)i'é suivant les règles de la mécanique cèle- te. Élétnedis linéaires des molécule» de: I. S squioxjde Ke-iO^ ; — 2. Spi~ nelle UO.l'>.-0'; — 3 Hydrate de moiidxyde UO.IUO ; — 4. .^ilicalc pariiculier -iRO SiO-' ; — i. Molécule oigaiiiiiue G'4P ; — 5. Aulrt' molé- cule organi{iue C-Il 0. Je citerai comme minéraux bien étudiés dans l'ouvrage de cet auteur, la série des feldspaths. Le labrador a pour molé- cule un aluminate alcalin disposé en ligne droite, c'est-à-dire une file de 7 atomes, entouré dans la région moyenne de 3 molécules de silice disposée en file à 3 atomes (un atome de silicium entre 2 molécules d'oxygène). - 187 — L'ampliigène et l'orlhose ne diffèrent du précédent que par le nombre des molécules de silice qui sont respectivement 4 et 6. Les feldspaths anorthite et olipoclase ne sont que des assemblages indivisibles de 3 molécules de labrador et d'or- those. Les formules chimiques qui se trouvent ainsi représentées géométriquement frappent vivement l'esprit et y demeurent profondément gravées. Parmi les molécules plus complexes, je citerai les grenats et aluns, qui ont des molécules ne rap| ©lant nullement la forme cubique de leurs cristaux. La naiure, pour construire un cristal, ne fait pas autrement qu'un architecte qui élève des monuments avec des matériaux ayant des formes pro- pres à la stabilité et à l'équilibre, mais non pareilles à la forme de l'œuvre. Je vais montrer la construction de la molécule du grenat en prenant la variété verte ciiromifère des Pyrénées. D'après M. Damour, la composition de ce grenat est : Silice 36,20 Alumine 10,20 Oxyde de chrome. . . 6,50 Oxyde ferrique. . . . 9,60 Oxyde ferreux 8,i6 Chaux 27,50 Oxyde manganeux.. . 0,30 98,66 qui peut se traduire chimiquement par la formule suivante : 12SiO° dont la composition. . 33.50 Cr'O' / ., 7,15 en centièmes est : FeO ) 3,35 2ArO' — — 9,60 2Fe'0' — — 15,00 ^■2CdO — — 31,40 Si d'autre part nous observons que tous les grenats sont — 188 - isomorphes, il dous est permis de croire que le grenat vert des Pyrénées provient de molécules ayant respectivement pour composition : '12Si0'6'^n)^lVJ,4Ar0%'I2Ca0et12Si0^c70=7Fé0,4Fe'^0%'î2Ca0 qui n'ont de différence que dans les sesquioxydes. Ces molécules, mélangées en nombre égal, engendrent le cristal que nous éludions. Les 87 atomes se groupent merveilleusement avec une symétrie irréprochable ; au cenîrc, i! y a l'analogue d'unspi- Coup« veiiii'tile de la molécule du grcjiat. nelle Gr'0\ FeO ; et tout auton; '*■ autres files de 7 atomes composées comme il suit : 0 — Ga — 0 - Si — 0 — Ca — 0, ou 2 CaO, SiO\ Ces 5 files d'atomes sont à leur tour enveloppées par 4 autres files encore k 7 atomes 0 — Al — 0 — Ca — 0 — Al — 0, ou GaO A1*0'. Enfin, au-delà de chaque sommet du carré viennent se placer 2 molécules de silice, pour compléter définitivement la molécule de co remarquable minéral. — \m — Sa forme générale est celle (l"uîie croix surmontée de deux petits cubes. Cette manière de grouper ces 87 atomes, satisfait pleine- ment aux règles de symétrie énoncées plus haut : chaque file d'atomes, en elï'et, est partaiieineiit symétrique ; les coupes horizontales renferment 9 ou 17 atomes disposés symétri- quement; les lignes à 45 dearés sont aussi bien équilibrées, comme il est facile de s"en convaincre. Il suffit maintenant de prendre 3 molécules à base d'alu- mine avec 3 molécules à base de sesquioxyde de fer et de Plan (ie ia tr.o'(?;-ule ilii greiial. les grouper synu'triquenieiit autour d'un centre pour ob- tenir un octaèdre, noyau du cristal , qui grossira par l'ad- jonction de nouvelles molécules dans tous les sens. L'hypothèse que je fais de l'association de deux molécules différentes est d'autant plus admissible, que les grenats mélanite et grossulaire qui sont tous les deux à base de chaux, mais dont les sesquioxydes sont respectivement le fer et l'alumine, comme dans le cas qui nous occupe, ont un même volume moléculaire, puisque les poids atomiques sont sensiblement proportionnels aux densités '". SI 09.72 1*70.82 — WH) — Si nous inscrivons en ligne verticale les diverses variétés de grenat avec les poids atomiques et les densités en regard, on voit d'un coup d'œii rapide que la proportionnalité n'existe pas pour tous, mais les écarts sont assez faibles. Ce- pendant l'ouwarowite, qui a un poids atomique plus tbrtque le grossulaire, a une densilé [)lus faible ; il faut donc que les atomes de l'ouwarowite soient plus distants les uns des autres que dans le grossulaire. VARIÉTÉS DE GRENAT. Composition ciiimique Poids atomique. Densité. Grossulaire 13Si0i,4 Fe-03,t i CaO IS70 92 3, là 3,62 Gren.verld.Pyr. 12SiOi.CrJ03, FeO.2 Al-!03,2Fe203,12 CaO 2138.22 3,43 Ouwa.owile 13Si0^4G^^03,îiCaO 2171.72 3,42 à 3,51 Spessarlinc 13Si02,4 Al^O^ liMnO 2179.52 4.15 Almaiidine Î.3S0^4 Ali03,14FeO 2194,92 3,92à4,20 Mélanite 13Si02,4 Fe'2;l3,t4CaO 2 99.72 3.83 Pour épuiser celte petite étude, j'ai d'abord calculé le vo- lume moléculaire de ce grenat. Il est de 623,38 comme nous l'avons déjà vu. En divisant ce volume par 87, nombre des atomes de cette molécule, on obtient 7,164 pour le volume de chaque atome ; mais cela ne donne pas la distance des atomes entre eux^ car il y a de très-grands vides entre chaque molécule. J'ai alors calculé cette longueur, en supposant, comme l'indique M. Gaudin, que les molécules se rapprochaient au maximum à une distance d'atome. Cette hypothèse va de soi, car on ne comprendrait pas pourquoi les atomes de deux molécules différentes se rapprocheraient plus que les atomes d'une même molécule. En me plaçant alors dans les conditions qui donnent le maximum de cette longueur, j'ai facilement trouvé qu'on pouvait construire le cristal au moyen de cubes théor'ques de X ^8 + 1/2) pour côté en désignant par X cette distance inconnue. Dans la figure ci-contre , a h égale 1 distance d'atome, et c c égale 8 -\- y/t. — i9l — Sur chaque arête de ce cube, il y a une molécule dont le quart est à l'intérieur de ce solide; ce qui t'ait que ce cube est trois fois le volume moléculaire. 11 me suffit donc de l'écrire algébriquement : (8 -f 1/2)' X= = 3 V, , d'où X = 1—— = 1 ,30 Tandis que si j'avais calculé celte dislance sur le volume atomique de 7,16, j'aurais eu jV77764 — 1,93, nombre bien plus fort. Figuie muiiiiaiii le yruiip nieiil des nioieciiles du grenat. Dans le carbone cristallisé, la dislancc des atomes entre eux est de 'y 3, 6 — 1,53; c'est la plus petite distance des der- nières particules dans les corps simples. L'étude du grenat nous montre donc que l'affinité diminue beaucoup la dis- tance des atomes entre eux. Ce résultat n'a rien d'inadmis- sible ; M. Joule et Playfair ont montré que dans le sulfate de soude à 10 molécules d'eau, une molécule de ce sel n'occupe pas plus d'espace que les 10 molécules d'eau (supposée so- - 11)2 — lide) ; il t'aiit dans ce cas que les 7 atomes du N^aOSO' se resserrent, et réduisent par ce fait les volumes atomiques d'une façon sensible. Il suffit de jeter un coup d'œil attentif sur la manière dont les molécules de grenat s'associent pour former un cristal, pour comprendre qu'il ne peut pas exister de clivage ; les molécules sont enchevêtrées intimement et ne laissent au- cun espace vide dans n'importe quelle direction rectiligne. Tout le monde sait, en effet, que le grenat n'a point de cli- vages et que sa cassure est irrégulière. L'harmonie la plus parfaite règne aussi bien dans le cris- tal que dans les atomes d'une molécule. Si cet accord n'existe pas, on n'a plus de cristal, mais un corps d'aspect cristallin, vitreux, comme le laitier de haut fourneau, ou tout autre produit obtenu par la fusion de molé- cules hétérogènes. Pour une molécule de grenat, il faut absolument 87 atomes de certains corps ; avec 1 atome de plus ou 1 atome ce moiîis, on ne peut plus former une molécule équilibrée et pondérée de toutes parts : les lois de la mécarnque céleste s'y opposent. Cette nécessité d'équilibre peut parfois guider dans la composition d'un corps imparfaitement connu ; car celte méthode d'analyser une molécule possède un degré de clarté et d'absolutisme remarcjuables. Je vais en montrer un exemple tout à l'heure. Les innombrables molécules organiques obéissent aux mêmes lois et ont des formes analogues aux molécules inor- ganiques. L'alcool vinique, qui a pour formule en équivalents G'H"0% a pour formule atomique G'H"0 qui représente un vo- lume de vapeur; samoléculeest simple etd'un grand équilibre. Les 6 iitomes d'hydrogène se placent en hexagone sur un plan, au centre il va un atome d'oxygène, et au-dessus et au-dessous un atome de carbone. C'est une double pyra- mide hexagonale. Il y H cinquante ans, on donnait à l'acide benzoïque, — 193 — dont j'ai parlé au commencement de ce travail, la formule en équivalents, C'^H"0\ Cetacide, qui cristallise dans le système du prisme hexago- nal régulier, se vaporise facilement sans se décomposer, ce qui a permis de déterminer avec précision sa densité de vapeur. Lorsque M. Gaudin a cherché à construire la molécule, il a trouvé : \° que pour un volume de vapeur la formule pré- cédente devait être dédoublée, ce qui en démontrait de suite l'inexactitude, puisque cela n'est pas possible; 2' que pour 1. Molécule d'oxygène ; — 2. Molécule d'alcool vinique. avoir une molécule hexagonale, il fallait absolument que la formule atomique fût C'H''0% ou en équivalents C'^H'O* qui représente 2 volumes de vapeur, c'est-à-dire un équivalent de carbone en moins que dans la formule admise. Les analyses précises de MM. Liebig et Dumas ont donné raison à M. Gaudin. Il y a plusieurs manières de construire cette molécule, et cependant on n'a pas encore découvert d'isomère de l'acide benzoïque, du moins que je sache. Voici une forme de cet acide : 6 atomes de carbone placés aux six sommets d'un hexa- gone plan ; 13 — 194 — 6 atomes d'hydrogène placés dans le même plan et aux six sommets d'un hexagone double; au centre un atome de carbone; enfin, au-dessus et au-dessous de ce plan, dans l'axe central, un atome d'oxygène. Les figures ci-dessous montrent la disposition indiquée : H H G H C G 0 G G • H G H H Plan d'une molécule d'acide benzoïque. 0 H G G G H 0 Élévation de la molécule de l'acide benzoïque. Je me suis un peu étendu sur cet exemple pour montrer comment cette méthode permet de contrôler efficacement les formules chimiques. L'ouvrage de cet auteur renferme beau- coup de faits intéressants sur lesquels je n'ai pu rien dire; mais les sujets d'étude sont s-i nombreux et si variés, que j'espère pouvoir en donner une idée plus tard dans un autre travail. Je ne saurais terminer cette étude sans remercier M. Gauthier-Villars, qui a gracieusement mis à la disposi- tion de la Société les gravures insérées dans l'ouvrage de M. Gaudin : L'Architecture du monde des atomes. — 195 — Séance du S8 avril i880. Présidence de M. de la Viecville. Le Président fait deux présentations pour le titre de membres titulaires de la Société. M. Gaston de Malafosse met sous les yeux de la Société quelques exemplaires d'une espèce de chenilles qui produit en ce moment de grands dégâts dans les vignobles du Nar- bonnais. Ces larves appartiennent à une espèce commune de lépidoptères, la noctuelle des blés (agrotis segetum) ; elles attaquent les jeunes bourgeons de la vigne et détruisent ainsi tout espoir de récolte. Le plus souvent les jardiniers ont seuls à souffrir des attaques de cette espèce, et c'est à une circonstance fortuite que la vigne doit d'être attaquée par ces légions de chenilles. En etfet, cette multiplication extraordinaire provient, selon toute probabilité, du fait que les travaux de culture de la vigne ont été fortement retardés et n'ont pas détruit, comme à l'ordinaire, les jeunes larves cachées en terre. D'un autre côté, il résulte de l'examen attentif qu'a fait M. d'Aubuisson, que la plupart des échan- tillons récoltt^s par M. de Malafosse sont ichneumonés ; il y a donc tout lieu d'esp-^rer que l'année prochaine ne donnera pas naissance à un nombre aussi considérable de larves. M. Marquet fait observer que déjà des faits analogues a celui-ci ont été signalés dans le Roussillon ; c'est ainsi que le Vespenis Xatharti, espèce peu malfaisante ordinairement, a produit de véritables désastres. Le Secrétaire donne lecture du travail suivant de M. Fagot : — 496 — Mollusques des Hautes-Pyrénées cités ou recueillis jusqu'à ce jour (Suite) Par M. P. FAGOT, membre titulaire. Genus 1 . — Arion. 2. Arion albus. D'après J. Mabille (Lim. français., p. 3, extr. Annal, malac, juin 1870), les individus ainsi appelés par M. Debeaux n'appartiennent point à cette espèce. 4. Arion fuscus. Comme l'a fait observer avec raison M. J. Mabille (loc. cit., p. 14), le Limax fuscus de Muller est une espèce étrangère à la France. Les individus cités par M. Debeaux, ainsi que ceux recueillis par nous-môme aux environs de Bigorre, dans les lieux frais, sous les pierres, et auxquels nous avions donné ce nom, doivent être rapportés à V Arion horlensis de Férussac. En conséquence, au lieu d' Arion fuscus on devra lire : 4. Ario7i horlensis. Arion hortensis . Férussac, Hist.'Moll., p. 65, tab. VIII A, fig. 3-4, 1819. Genus 2. — Limax. 1. Limax sylvaticus. Au témoignage de M. J. Mabille (loc. cit., p. 29), M. De- beaux aurait désigné sous cette appellation leLiînax arhorum — 197 — Boucliard-Chantereaux, Moll. Pas-de-Calais, p. 28, 1830, ce qui est exact. En conséquence, au lieu de Limax sylvaticus, on devra lire : Limax gagates. Boubée, Bullet. hist. nat. franc., 3e sect,, Moll. et Zooph, 1"^ édit., p. 13, n« 23, 1833 (1). Limax sylvaticus. Debeaux, Moll. Barèges, in Journ. conchyl., 3''sér., t. VII, n° 1, p. 21, 1867 (2). Amalia marginata. Fischer, Faune malac. Cauterets, in Journ. conchyl., 3esér., t. XVI, n" 1 , p. 53, 1876(3). Limax altilis. Fischer, loc. cit., 1" supplément, t. XVII, 1877. Limax arhorum. Fischer, loc. cit., 2" supplément, t. XVIII, no 2, 1878. Vallées de Barèges et de Cauterets. Pêne de l'Heris. 1 bis. Limax agrestis. Limax agrestis . Linneeus, Syst. nat., édit. X, p. 652, 1758. Espèce très-commune dans les parties basses et moyennes du département. Genus 5. — Succinea. 3. Succinea putris. Lorsque nous disions que l'espèce ainsi nommée devait être la Succinea Pfeifferi, nos conjectures étaient fondées. Les individus désignés sous le nom de Succinea amphibia par Boubée et Succinea putris var. thermalis par de Grate- loup, appartiennent tous à une variété très-répandue dans le vallon de Salut et les prairies des environs de Bigorre que (1) Non Limax gagates. Draparnaud, 1805. (2) Non Limax sylvaticus. Drsipsirniud, 1805. (3) Non .4ma/m îttar^mafa des auteurs allemands. — 198 — M. le docteur Baudon a parfaitement décrite et figurée. (Monogr.Succin. franc., extr. Journ.conchyl., p. 48, pi. Vil, fig. 7, 1877.) Genus 6. — ZoNiTES. 2. Zonites olivetorum. Les individus ainsi nommés rentrent dans le Zonites incer- tus (Hélix incerta. Draparnaud, Hist. Moll. franc., p. 109, tab. XIII, lig. S-9, 1805). Le Zonites olivetorum est une forme italienne que de Charpentier a rééditée sous le nom de Zonites Leopoldianus et qui n'a jamais été trouvée dans les Pyrénées ou leurs dépendances. 3 bis. Zonites Blauneri. Hélix Blauneri. Shuttlevvorth, Catal. Moll. Corse, in Mit- teill. Gesselch. Bern,, p. 13, 1843. Zonites Blauneri. Bourguignat, Malac. chat. d'If, p. 10, 1860. Environs de Lourdes. Au pied des murs de la ville. 3 1er. Zonites alliarius. Hélix alliaria. Miller, List, schells. in Annal, philos., t. VII, p. 379, 1822. Zonites al'iarius. Gray, in Turton. schells. Brit., p. 68, fig. 39,1840. Cette espèce vit, comme la précédente, aux environs de Lourdes. 3 quater. Zonites nitidus. Hélix nitida. MuUer, Verm. hist., t. II, p. 32, n" 234, 1774. Zonites nitidus. Moquin-Tandon, Hist. nat. Moll. franc., t. II, p. 72, pi. VIII, fig. 11-15, 1856. Bois du vallon de Salut. R. — 199 — Genus 7. — Hélix. Avant le numéro 1 placer : Hélix pygmœa. Hélix pygmœa. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 93, no 43, d801, et Hist., tab. VIII, fig. 8-10, 1805. Cauterets (M, Fischer), 1876. 3. Hélix obvoluta. Cette espèce, pour laquelle nous n'avions point précisé de localité, a été trouvée vivante aux carrières d'Aurensan, près Bigorre, par le général de Nansouty. 14. Hélix hispida. Localités nouvelles : Salut, Lourdes, etc. 14 bis. Hélix steneligma. Hélix steneligma. J. Mabille, Testar. nov. diagnos., in Bullet. Soc. Zool. franc., t. II, p. 303, 1877. Lourdes. 17 bis. Hélix slriata. Hélix striata. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 91, n» 39, 1801, et Hist., tab. VI, fig. 18-19, 18u3. Bédaillon près Mauléon-Magnoac, où cette espèce a été découverte par M. de Saint-Simon. — Nous n'ignorons point que ce nom doit être changé, mais nous le conservons momentanément parce que nos échantillons rentrent dans l'espèce de Draparnaud. — 200 — 17 ter. Hélix rugosiuscula. Hélix rugosiusmla. Michaud compl. Draparnaud, p. 14, n»8, tab. XV, fig. 11-14, 1831. Avec la précédente, moins commune. 18 bis. Hélix Velascoi. Hélix Velascoi. Hidalgo, in Joiirn. conchyl., t. XV, p. 440, tab. XII, fig. 3-5, 1867. Environs de Barèges. Pic du Midi, etc. Les échantillons du département ne diffèrent du type que par une taille moindre. 18 ter. Hélix Nansoutyana. Hélix NansouUjana. Bourguignat, in Sched., 1876. Testa perforata, depresso-globosa, subopaca, tenui, non pellucida, striata (striœ obliquœ, valde rugosœ, irregulares, albidse) ; corneo-luteola ; — spira subdepressa, elevala ; apice obtuso, nitido, lœvigato, — anfractibus 5 1/2 con- vexiusculis, lente ac regulariter crescentibus, sutura parum impressa separatis ; ultimo rotundato, ad aperturam non descendente ; — apertura, obliqua, lunato-ovata, transverse fere rotundata ; — peristomale acuto, non reflexo ; — mar- gine columellari ad perforationem leviter retlexo ; margini- bus remotis, non callo junctis. Alt. 9-10. — Diam. 12-14 millim. Barèges, Gédres, etc. (^Bourguignat,. — Espèce du groupe de l'Hélix Carascalensis. 20 bis. Hélix suhmaritima. Hélix suhmaritima. Rossmassler, Icon. [der land und suss- wass. Moll., Heft IX et X, p. 8, n» 375, 1839. — 201 — Dupuy, Hist. Moll. franc., p. 293, tab. XIII, fig. 9 (3efasc.j, 1849. Murs de la chapelle de Garaison prèsGastelnau-Magnoac. C. G. Lannemezaii. R. R. (de Saint-Simon). GeNUS 9. AZECA. 2. Azeca Mahilliana. Gette espèce a été décrite par M. P. Fagot, Monogr. espèc. franc, gen. Azeca, in Bullet. soc. scientif. Pyr.-Or., t. XXII, et tirage à part, p. 6, 1876. Genus 12. — Glausili.\. C. var. ahietina. Les individus qui nous avaient été communiqués par M. l'abbé Dupuy rentrent dans le groupe de la Clausilia nigricans, ainsi que nous l'avons établi ; seulement ceux, qu'il nous a offerts depuis et qui ont été recueillis à la cascade du Cerizet, constituent une bonne espèce très-bien décrite par M. Rourguignat, Hist. Glausil. franc, viv. et foss., 3°"^ part., p. 6. (extrait Amial. scienc. nat.), 1877. 2 bis. Clausilia Saint-Simonis. Clausilia Saint-Simonis. Rourguignat, Hist. Glausil. franc, viv. et foss., S™" part, p. 3 (extr. Annal, scienc. nat.], 1877. Rois de l'Héris. Environs de Lourdes (Bourguignat). G'est à cette espèce que l'on doit rapporter les individus des Hautes-Pyrénées que nous avions nommés Clausilia aurigerana, sans donner leurs caractères, 2 ter. Clausilia pumicata. Clausilia pumicata. Paladilhe, Descript. espèc. nouv. Moll. — 202 — in Annal. scien<:. nat., G""= sér., t. 11, p. 17, pi. XXI, fig. 7-8, 1875. Var. B. Saxorum. Bourjïuignat. Hist. Clausil franc., viv. et foss., S"* part. p. 17 (extr. Annal, scienc. nat.), 1877. Bois de l'Heris près de Bigorre ; environs de Barèges et de Saint-Sauveur (Bourguignat). 2 quater. Clausilia Penchinati. Clausilia Penchinati. Bourguignat, Spec. noviss. Moll., p. 30, no38, 1876. Var. orophila. Bourguignat, Hist. Clausil. franc, viv. et foss., p. 45 (extr. Atinal scienc. nat.), 1877. Environs de Saint-Sauveur (Bourguignat). 4. Clausilia dubia. Cette espèce non pyrénéenne doit être supprimée de notre catalogue. On doit lire à la place : 2 quinquies. Clausilia Fagotiana. Clausilia Fagotiana. Bourguignat, Hist. Clausil. franc, viv. et foss., p. 1. (extr. Annal, scienc. nat.), 1877. Frécliet d'Aure, où elle a été trouvée par M. de Boutigny. Barèges, où elle a été recueillie par M. l'abbé Rozes. 3. Clausilia Gallica. Clausilia Gallica. Bourguignat, Hist. Clausil. franc, viv. et foss., p. 21 (extr. Annal, scienc. nat.), 1877. Cauterets. B. var. Jeretensis, Bourguignat, loc. cit. Vallée de Jéret près Cauterets. - 203 — 3 bis. Clausilia Nansoutyana. Clausilia Nansoutyana. Bourguignat, Hist. Clausil. franc, viv. et foss., p. 24 (extr. Annal, scienc. nat.), 1877. Barèges. R. R. R. (Bourguignat). 5. Clausilia pa7'vula. D'après M. Fischer, celte espèce a été trouvée à Cauterets par M. l'abbé Dupuy. 7. Clausilia Rolphii. Loc. nouvelle. Vallon de Salut. Bois sur la roule entre Asté et Campan, etc. Var. B. Tapeina. Bourguignat, loc. cit., S^^ part , p. 33, 1877. Environs de Barèges. Salut près Bigorre. 8. Clausilia onixiomicra. Clausilia onixiomicra. Bourguignat, Hist. Ciaus. franc, viv. et foss., 2"o part., p. 3< (extr. Aniial. scienc. nat.), 1877. Environs de Barèges. Gènus 14. PUPA. 1. Pupa megacheilos. Après avoir eu sous les yeux le type du Pupa megacheilos de Cristofori et Jan., nous avons acquis la conviction que cette espèce n'existait point dans les Pyrénées. Elle est remplacée, dans les Hautes-Pyrénées, par le Pupa Bigor- riensis que nous avions eu le tort de considérer comme une simple variété et dont nous établissons la synonimie de la manière suivante : — 204 — Pupa Bigorriensis. Clmrpeutier ex Cli. Des Moulins, Descript. Moll nouv. in Act. soc. Linn. Bordeaux, t. VII, p. 161, 1835. Pupa megacheiîos, var. S pitsilla. Des Moulins, loc. cit., p. 161, pi. II, fjg. D. Pupa megacheiîos. Variété plus petite (P. Bigorriensis) de Cauterets. Dupuy, Hist. Moll. franc., tab. XIX, fig. 9, f, g, h, 18H0. Pupa megacheiîos n pusilla. Moquin-ïandon, Hist. nat. franc., t. II, p. 354, 1855. 1 bis. Pupa Moquiniana. Pupa Moquiniana. Kuster in Chemnitz und Martini, édit. II, gen. Pupa, p. 52, pi. LVil,fig. 4-5, 1845. Montagne du Bédat près Bigorre R. R. 2. Pupa Farine si. Les individus ainsi nommés appartiennent tous au Pupa Jumillensis Guirao m*« teste L. Pfeilîer, Monogr. helic. viv., t. III, p. 540; 1843. Outre les localités indiquées, le Pupa Jumilliensis vit sur les rochers à 200 ou 300 mètres des dernières maisons de Lourdes (route de Luz), où il a été découvert par M. deBou- tigny. 3. Pupa r ingens. B. Var. Bossmassleri. M. Westerlund, Malak. Blatt. {Pupa Bigorriensis auct. et af fines], ^.(îQ, 1874, a très-bien décrit, souslappellationde Pupa Bigo7TiensisMoqu'm, notre variété Bossmassleri ou Pupa ringens. Ce nom ne saurait être conservé, parce qu'il existe déjà un Pupi Bigorriensis Charpentier. Si l'on maintient au rang d'espèce le Pupa Bigorriensis Moquin, il sera indispen- sable de lui donner un autre nom. — 205 — 4 bis. Pupa Nansoutyi P. Fagot, spec. nov. Testa ])erforata, cylindracea, corneo-rufa, nitida, pellu- cida, striata (strige regulares, obliqu?e,in ultimo débiles); — spira brevi, vix acuminata; apice obluso ; — anfraclibus 9 coiivexis, regulariter crescentibas, sutura parum impressa se- paratis ; ultimo majore, ad aperturam paululum ascendente ac circa perforalionem compressiusculo ; — apertura vix obliqua, subrotundata, elongata, septemdentata : plicse pa- riétales duse, quarura una angularis compressa, brevis, al- téra mediana, compressa, in fauce remota,- duse plicœ colu- meliares, iiiferior remotissima, vix conspicua, superior remota ; plicse palatales très inmedio interruptse velsubin- terruptœ, inferior remota, mediana subremota, tertia margi- iiem fere attingens; — peristomate acuto, reflexo; margine externo expanso ; margine columellari reflexo, patente, per- forationem obtegente ; marginibus subapproximatis, callo tenui junctis. Altit. 7. ~ Diam. 2 millim. Station Plantade sur le Pic du Midi de Bigorre (de Nan- souty). Notre nouvelle espèce ne pourrait être confondue qu'avec le Puipa pyrenearia dont elle diffère notamment par sa co- quille plus mince, plus cylindrique, à sommet plus trapu, par sa perforation ombilicale arrondie comme celle duPupa secale, par son péristome moins épais, ses plis beaucoup plus délicats et différemment disposés, par son ouverture plus régulièrement arrondie, quoique le péristome ne soit point continu, etc. 4 ter. Note sur le véritable Pupa clausilioides de Boubée. Cette variété très-remarquable du Pupa pyrenearia, qui constitue peut-être même une espèce distincte, est encore ~ 206 — de nos jours donnée comme synonime du Pupa affinis Ross- massler. Aussi, pour faire cesser toute confusion, nous croyons utile de donner les renseignements les plus complets sur la coquille de Boubée que nous avons retrouvée parfai- tement caractérisée au col de la Laou, dans le voisinage d'Aulus (Ariège). Voici d'abord sa synonimie : Puj)a daiisilioides. Boubée, Bullet. hist, nat., édit. in-S», p. 35, n" 81, 1" avrd 1835(1). Pupa pyrenearia s clausilioides. Moquin-Tandon, Hist. nat. Moll. franc., t. Il, p. 36i, 185S. Pupa 'pijrenearia var. Boubeei. Fagot et de Nansouty, Moll. Haut.-Pyr. (extr. Bull. Soc. Ramond), p. 20, juillet 1875. Voici en second lieu la diagnose de Boubée que nous transcrivons en entier, l'opuscule dans lequel elle a été pu- bliée étant devenu assez rare et par suite peu connu : Pupa clausilioides. Nobis. Mauléon en Barousse (Hautes- Pyrénées). — N. B. Elle paraît très-rare, je n'en possède que trois échantillons et n'ai pu en rencontrer de nouveau dans aucun autre lieu Cette belle espèce est très-remarquable sous bien des rapports ; elle est longue de 9 millimètres et son diamètre est de 2, 3 millim., elle est presque cylindrique, le dernier tour est sensiblement rétréci et la coquille paraît presque fusiforme ; les bords de la bouche, qui est saillante en dessus de la coquille, sont réunis et réfléchis ; la bouche est ovale, allongée et presque droite, c'est-à-dire que le grand axe de cet ovale est à peu près parallèle à l'axe de la co- quille ; elle est garnie de six à sept plis, dont trois sur le (1) 'Hon Pupa clausilioides. L. Pfeiffer, Monogr. Helic. viv., p. 432, 1848. Nec Pupa clausilioides. Dnpuy, Hisl. Moll. franc., 4^ fasc, p. 389, tab. XIX, lig. s, 1850. Nec Pupa clausilioides. Westerlund, in Malak. Blatt., t. XXII, p. 65, 1874, et quorundam aliorum. — 207 — bord droit, deux sur la columelle, dont un très-saillant et bifide en avant, l'autre très-enfonc6 et peu apparent; deux autres plis sont sur le bord gauche également enfoncés et peu apparents ; les tours de la spire sont subaplatis et très- finement striés. Les sutures sont peu profondes. Enfin la co- quille est translucide et la couleur générale est jaune d'ambre assez prononcé. L'angle de la spire est de 36'^ et l'angle capitulaire de Si". Nous sommes étonnés qu'après la lecture d'éléments de détermination aussi précis, on ait cherché à réunir ce Pupa à l'espèce de Rossmassler. S'ils se rapprochent par quelques points, les dittérences sont encore plus sensibles. A-t-on jamais vu le Pupa affinis avec 3 millimètres de diamètre, le dernier tour très-comprimé , l'ouverture parallèle à l'axe de la coquille et six ou sept plis seulement? A-t-on constaté sa présence dans les Hautes-Pyrénées ? Les auteurs qui supposaient que Boubée avait eu en vue l'espèce de Ross- massler devaient au moins conserver des doutes sérieux et se garder d'appliquer un nom dont ils n'étaient pas stars. Nous pensons qu'après avoir lu la description qui pré- cède, la diagnose aussi exacte que possible du Pupa clau- silioides et après la comparaison de ce dernier avec les espèces qui s'en rapprochent le plus, la lumière sera faite à l'avenir. Pupa cîausilioides Boubée. Testa vix perforata, fusiformi-cylindrica, corneo-rufa, sub- nitida, pellucida, striatula (stria; débiles, obliquae, approxi- matse, confertissimee) ; spira elongata, vix attenuata ; apice oblusissimu; — anfractibus 10, primis parum convexis, cse- teris subplanulatis, sutura non impressa separatis; ultimo majore, compresso, ad aperturam ascendente ac circa perfo- rationem subcristato; — apertura recta, irregulariteroblonga, septemdentata : plicse pariétales duse quarum una fere an- — 208 — gularis, valida, bifida ac marginem attingens, altéra minuta, profunda ; plicse columellares duœ compressée, in fauce re- motissimse ; 3 plicse palatales tenues, inferior remola, brevis, aliquando deticiens, mediana subremota, superior fere mar- ginalis;— peristomate parum incrassato, continuo, soluto, undique reflexo, albo (1). Altit. 8. Diam. 3 millim. Cette forme se rapproche beaucoup du Piipa Vergniesiana Charpentier, de l'Ariège; mais il sera facile de l'en séparer par sa taille plus grande, ses stries plus fines, son ouverture droite et non inclinée, à peine détachée du dernier tour, ses plis palataux, plus minces, etc. Elle offre encore plus d'ana- logie avec le Pupa pyrenearia dont on la distinguera pour- tant à sa coquille plus fusiforme, à son dernier tour plus comprimé, ses stries moins saillantes, ses tours moins bom- bés, sans parler de sa longueur, de ses plis différents en force et en taille, quoique disposés à peu près de la même manière, son ouverture plus oblongue-comprimée et plus dans l'axe de la coquille; enfin à son péristome continu, détaché et réfléchi dans toutes ses parties. Il est impossible de la confondre avec le Pupa affinis par les caractères suivants : elle est plus fusiforme, plus compri- mée dans le haut, plus trapue, plus cylindracéeet à sommet plus obtus ; ses tours sont moins convexes, ses sutures moins profondes ; son ouverture est contmue, détachée, réfléchie, droite, et non: interrompue, contigue aupérislome et oblique. Les plis columellaires sont moins enfoncés; on ne remarque jamais le i'^^ palatal supérieur profondément enfoncé dans la gorge, etc. (1) Dans notre diagnose nous avons appelé plis pariétaux ceux que Boubée indique sur la columelle, plis palataux ceux du bord droit, et plis columellaires ceux du bord gauche. — 209 — 7 bis. Pupa Dupuyi. Pupa Dupuyi. Westerlund, in Malak. Blatt., t. XXII, p. 08, tab. II, lig. 5-7, 1874. Saint-Sauveur. Cette espèce a été rapprochée par l'auteur (loc. cit., p. 4 22) du Pupa BaiUensii (^Dupuy). Ce rapprochement est inadmissible. D'après la figure et la diagnose, le Pupa Dupuyi offre les plus grandes analogies avec le Piipa Braunii Ross- massler, et tout nous porte à croire que notre correspondant de Ronneby a décrit et ligure un individu jeune de cette dernière espèce. 8. Pupa granum. Trouvé sur les rochers calcaires de Gerde près Bigorre, par i\I. l'abbé Dupuy. 8 bis. Pupa doliolum. Bulimus doliolum. Bruguières, Encycl. méthod. VERS., t. II, p. 351. 1792. Pupa doliolum. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 58, no7, 1801, etHist., lab. III, lig. 41-42, 1805. B. albinos. Moquin-ïandon, Hist., nat. MolL franc., t. II. p. 38"?, 1855. Vallée de Campan (Moquin). 9. ?upa cylitidracea. L'espèce à laquelle nous avons attribué ce nom est le Pupa umbilicata. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 58, 1801, et Hist., p. 62, tab. III, fig. 39-40, 1805. 14 — 210 — 9 bis. Pupa dilucida. Piipa dilucida. Ziegler, in Rossmassler., Icon. der land uiid susswass. Moll. Heft. V-VI, p. 15, fig. 326, 1837. Découvert, dans le vallon de Salut et dans le square de Bigorre, au milieu des feuilles mortes, par M. l'abbé Dupuy. Genus 16. — Garychium. 1 . Carychium minimum. Loc. nouv. Feuilles mortes au bord des rigoles d'irrigation dans les prairies sur le Mont Olivet près Bigorre. Genus 17. — Planorbis. 3. Planoibis dubius. Planorbis dubius. Hartmann in N. Alpin, M, p. 254, n° 49 B, et Erd. und Susswass. Gasterop, Scbweiz, p. 111, tab. XXXII, 1844. Environs de Lourdes (^Bourguignat, Malac. 4 cant., p. 45, 1862). 4. Planorbis umbilicatus. Planorbis umbilicatus. Muller, Verm. Hisl., t. Il, p. 160, n''346, 1774. Vic-de-Bigorre (M. Boutigny). Genus 18. — Physa. 1. Physa acuta. Loc. nouv. Au milieu du Potamogeton dans des fossés voisins de l'Echez à Vic-dc-Bigorre, où elle ne paraît pas rare (M. Boutigny). — 211 - 2. Phijsa fontinalis. Bulla fontinalis. Linna?us, Syst. nat., édit. X, t. I, p. 727, n° 341, 1758. Physa fontinalis. Draparnaud, Tabl. Moll., p. 52, n" 1, 1801, etHist., tab. III, fig. 8-9, 1803. Lac de Lourdes, sur les feuilles de Nénuphar (M. Bou- tigny). GenUS 19. LiMN.EA. 1. Lininœa palustris. Loc. nouv. Vic-de-Bigorre (M. Boutigny). GeNUS 2'2. — POMATIAS. 2 bis. Pomaiias Frossardi. Pomatias Frossardi. Bourguignat, in Emil. et Charl. Frossard, Not. surgrott. renferm. rest. hum. époq. paliolith., etc. (extr. Bullet. Soc. Ramond), p. 18, janvier 1870, et in P. Fagot, Descript. deux espèc. nouv. Pomat. envir. Bigorre (extr. Bullet. Soc. Ramond], p. 2, 1876. Grotte d'Aurensan près Bigorre. 2 ter. Pomatias spelœiis. Pomatias spelœiis. P. Fagot. Descript. espèc. nouv. Pom. envir. Bigorre (extr. Bullet. Soc. Ramond), p. 1, 1876. 2 quater. Pomatias Lapurdensis, spec. nov. Tesla anguslissime perforata, conico-elongata, solida, subpellucida, corneo-luteola, in ultimo anfractu prope aperturam albida ac duobus zonulis rufîs interruptis ali- quando obscure cincta, striata (duobus supremis Isevigatis — 212 — exceptis) ; strise regularcs, obliqua?, subdistantes, in ullimo confertiores ac ad aperturam sicut evanidse; — spira conica, regulariter acuminata ; apice abtuso ; — anfractibus 8 convexis lente crescentibus, sutura parum impressa sepa- ratis ; ultimo vix majore, rotundato, ad aperturam expanso, leviter ascendente; — apertura vertical!, pyriformi-rotun- data; — peristomate subcontinuo, albo, crassissimo ; margine columellari maxime auriculato ; marginibus callo albido juntis. Altit. 11-12. — Diam. 4-4 1/4. millim. Intérieur de la grotte des Espélugues près Lourdes, et grotte à l'Ouest de celle-ci. C. G. C. Cette nouvelle espèce ne pourrait être confondue qu'avec les Pomatias crassilabris et Purtioti. On la séparera du pre- mier à sa forme plus conique, à son ouverture plus resserrée i\ cause de l'immense épaississement du péristome, à sonpé- ristome plus encrassé, plus auriculé, etc. Il sera facile de la distinguer du second par sa coloration, sa forme moins trapue, ses tours moins convexes, ses stries plus fortes et plus régulières sur les tours médians, moins accusées sur le dernier tour ; sou sommet moins robuste, son ouverture plus arrondie et comprimée dans le haut; son péristome beaucoup plus épais et plus auriculé, etc. Genus 23. — AcME. 1. Acme jjolita. Nous avons par erreur désigné sous ce nom VAcme Dupuyi. Paladilhe, Nouv. miscell. malac, fasc. III, p. 81, pi. IV, lig. 10-12, 1869. Genus 23 bis. — Bythinia. 1. Bythinia tentaculata. Hélix tentaculata. Linnseus, Syst. nat., édit. X, t. I, p. 774, 1774. — 213 — Bythinia f eiitaculata. Gvày, in Turton. man. Schells. Brit., p. 93, lîg. 20, 1840. Vie de Bigorre (M. Boutigny). Genus 24. — Pall'dinella. \. Paludinella utriculiis. Paludinella utriculus. Paladilhe, Nouv. genr. Peringia et Descript. espèc. nouv. Palud. franc., p. 29, pi. uniq., fig. 3-4 (exlr. Annal, scienc. mit.], 1" août 1874. Lourdes (M. Boutigny). 2. Paludinella brevis. Cyclostoma 6rwe. Draparnaud, Hist. moll., p. 137, tab. XIII, fig. 2-3, 180o. Paludinella brëvis. Frauenfeld, Ueb. d. Galt. Palud., p. 205, 1863. Lourdes {M. Boutigny). 3. Paludinella Reyniesi. Numéro 1 de notre catalogue. 4. Paludinella abbreviata. Paludina abbreviata. Michaud compl. Draparnaud, p. 98, tab. XV, fig. 52-52, 1831. Paludinella abbreviata. Frauenfeld, Ueb. d. Galt. Palud., p. 205, 1863. Lourdes (M. Boutigny). 5. Paludinella rufescens. Paludina 7'u/escens. Kuster in Gliemnitz und Martini, Conchyl. ca6.,édit. lI,gen.Palud.,p.441, n» 45, tab. I, fig. 31-32, 1852. - 214 — Paliidinella rufescens. Fraueiit'eld, Ueb. d. Gatt. Palud., p. 204, 1863. Bagnères-de-Bigorre (Paladillie). 6. Paludinella Servainiana. Paludinella Servainiana. Bourguignat in Paladilhe, Etud. ■ monogr. Palud. franc, (extr. Annal, mulac), p. 39, 1870. Lourdes {M. Boutigny). Toutes ces espèces ont été déterminées et vues par le re- gretté docteur Paladilhe, ainsi qu'il résulte d'une lettre qu'il nous adressait le i"-'' juin 1876. Genus 24 bis. — Pyrgula. 1 . Pyrgula pyrenaica. Pyrgula pyrenaica. Bourguignat, Monogr. genr. in spiciL malac, p. 76, pi. IX, fig. 6-10, décembre 1861. Bagnères-de-Bigorre. Fontaine sur la route du Tourmalet (Bourguignat). Genus 26 bis. — Valyata. 1. Valvata piscinalis . Nerita piscinalis. MuUer, Verm. hist , t. II, p. 172, n" 358» 1774. Valvata j)iscinalis. Yéruss'dC père, Ess. méthod. conchyl.^ p. 75, n» 2, 1807. "Vic-de-Bigorre iM. Boutigny). Genus 28. — Maugaritana. 1 . Margariiana margaritifera. Celte espèce était très-commune il y a trente ans, puisque j'en ai eu 400 ou 500 échantillons à la fois. L'an dernier, au mois d'août, j'en ai trouvé moi-même plusieurs sur les bords del'Echez à Vic-de-Bigorre (Dupuy in Litt). — 215 Séance du 12 mai ISHO. Présidence de M. de la Vieuville. Le Président proclame membres titulaires : MM. Auguste de Belcastel, présenté par MM. de Malafosse et de Saint-Simon ; Henri Azam, présenté par MM. de Rey- Pailliade et de la Vieuville. M. Mestre rend compte en ces termes d'un ouvrage de M. Lucante intitulé : Essai géogi^aphique sur les cavernes de la France. Nous croyons devoir signaler à nos collègues une brochure de M. Lucante récemment publiée, ayant pour titre : Essai géographique sur les cavernes de la France [réc^ion sud). Cette notice forme ia première partie d'un ouvrage qui sera complété dans quelque temps et qui doit comprendre la série des cavernes explorées en France et à l'étranger. C'est avec le plus vif intérêt que nous avons parcouru cette élude qui, au milieu des travaux de même nature déjà publiés, nous a paru combler une lacune et présenter une utilité réelle pour les explorateurs. L'auteur parle de visu d'un grand nombre de grottes de la région du sud-ouest ; pour les autres, il s'est entouré des renseignements fournis par ses collègues. Aussi est-il arrivé à produire une œuvre qui possède une des qualités essen- tielles en matière d'histoire naturelle, l'exactitude. Pour nous conduire dans les grottes des départements - 216 — méridionaux, M. Lucante a divisé chaque département en centres plus ou moins importants (cantons ou communes], et a groupé autour de ces centres les grottes voisines en lésant connaître d'une façon précise leur situation topogra- pliique. Le nom de chacune d'elles est en outre suivi de renseignements géologiques, et enfin, le plus souvent, du nom des naturalistes qui les ont visitées ainsi que de leurs observations. Cette brochure peut donc être considérée comme le vade mecum de l'explorateur, et à ce point de vue, nous devons remercier M. Lucante d'avoir facilité la tâche aux naturalistes qui pourront désormais n'avoir recours que d'une façon secondaire aux indications souvent peu précises des habi- tants du pays. Aussi croyons-nous pouvoir affirmer que le but recherché par M. Lucante sera largement atteint. Ses notes, qu'il nous dit modestes et que nous n'hésitons pas à qualifier d'essentiellement utiles, seront accueillies avec faveur par les naturalistes, et nous sommes heureux, pour notre part, de le féliciter d'avoir publié un travail appelé à devenir un guide fidèle pour les explorateurs des régions souterraines. Nous émettons le vœu, en terminant, que M. Lucante, ne laissant pas sa publication interrompue, nous fasse connaître d'une façon aussi complète les autres parties de notre pays, et qu'il fournisse en môme temps dans la carte géographique dont il parle dans son avant-propos tous les renseignements relatifs aux autres grottes de la France. M. Regnault, membre titulaire, rend compte à la Société de l'excursion faite au Pic du Midi par quelques-uns de ses membres : — 217 — Excursion au Pic du Midi. Visite à l'Obscrvatoâre météorologique du général de ]\ansout^'. I Le monde savant, le commerce et l'industrie devront h l'action énergique de quelques hommes dévoués la création d'un établissement scientifique de premier ordre. L'année 1873 a vu se fonder l'Observatoire météorologi- que du Pic du Midi de Bigorre (altitude, 2,877 mètres). Le 4 avril 1873, l'ingénieur Vaussenat annonçait au Con- grès scientifique de France, tenu à Pau, l'établissement dé- finitif de l'Observatoire dirigé par le général de Nansouty. Personne n'ignore l'importance , aujourd'hui si générale- ment reconnue, des observations météorologiques et des avantages immenses qui en résultent pour l'agricidture , la marine , les études hydrologiques et climatologiques de nos régions pyrénéennes. Par sa position géographique , le Pic du Midi était depuis longtemps signalé par les savants pour les observations as- tronomiques et comme centre d'explorations botaniques et entomologiques. Celte belle montagne est célèbre entre toutes celles des Pyrénées par la majesté de sa forme, sa hauteur apparente, par l'accessibdité de sa cime, qui domine et protège la riche vallée de l'Adour. L'illustre naturaliste Ramond a fait 35 ascensions au som- met et y a stationné plusieurs jours. Parmi ses mémoires importants il en est un intitulé : Etat de la végétalion ait sommet du Pic du Midi de Bagnères, qui fut renfermé en 18-26 dans le tome XIII des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle. — 218 — Le botaniste Philippe a fait plus de 60 ascensions en été et en hiver, et a laissé plusieurs herbiers remarquables. L'astronome Plantade affectionnait spécialement le Pic, et mourut en 1741, sur le mamelon où est établi l'Observatoire et l'habitation du général de Nansouty, à l'âge de soixante- dix ans. Le Pic du Midi est un cône gigantesque de gneiss isolé qui se détache en avant sur un contrefort des Pyrénées cen- trales. Le sommet se termine par deux petits mamelons réu- nis entre eux : c'est entre ces deux mamelons que s'élève le nouvel Observatoire. Le Pic est souvent foudroyé presque toujours à l'angle Sud-Est et c\ 2 mètres en dessous de l'étroite plate-forme du sommet. Ce point est couvert de fulgurites et offre l'as- pect de verre fondu d'une couleur verdâtre répandu sur la roche. Le versant méridional du Pic est baigné parle lac d'Oncet. A 500 mètres environ au-dessous du sommet, dans le petit col de Sencours (ait. 2,366 met.), ou Hourquette-des-cinq- Ours, se dresse l'Hôtellerie et l'Observatoire habités par le général de Nansouty, M. Baylac, observateur, et Brau, auber- giste. Ce col de Sencours est trop accessible à l'accumulation des neiges et surtout aux vents d'Est-Sud et Sud-Ouest pour y établir une station d'hiver. On se souvient que le 14 décembre 1874 , par une tempé- rature de 18", malgré une tempête formid.^ble, le général dut quitter l'Hôtellerie à demi-défoncée par les glaçons et les rochers apportés par le vent. La commission de l'Observatoire a entrepris , depuis un an, les travaux considérables d'une nouvelle installation au sommet du Pic. 11 est vrai qu'on sera bloqué par les neiges quatre ou cinq mois d'hiver, ce ne sera plus qu'une question d'approvi- sionnement de vivres et de charbon. — 219 II Partis de Toulouse par le train de 6 heures du matin, nous arrivions à raidi 30 à Baguères-de-Bigorre (I). M. l'in- génieur Vaussenat nous attendait avec une calèche , nous traversons rapidement Bagnères pour gagner Gripp par une raagni tique route. A partir de Baudéan (5 kil.), remarquable par les char- pentes de son clocher et la porte de son église portant la date de 1577, le paysage change entièrement d'as[)ect , le côté droit de la vallée est couvert des immenses pâturages verts de la vallée de Ganipan, tandis que le côté gauche est formé par du calcaire aride qui s'étend jusqu'au-delà de Sainie-Marie. En quittant Sainte-Marie (12 kil.) on entre dans la vallée de Gripp en longeant la rive gauche de l'Adour. Nous con- gédions notre véhicule au 20' kilomètre en face de l'auberge de Gripp (4 heures). Un petit sentier muletier monte en la- cets sur la droite, nous le suivons. M. Vaussenat, qui marche en tête, nous annonce que malgré une brume intense, nous aurons un temps magnitique lorsque la zone des brouillards sera dépassée. Aux Cabanes de ïramesaïgues , qui servent d'asile aux bergers, nous traversons les premières flaques de neige. A mesure que nous nous élevons , il est facile de constater la quantité considérable tombée cette année sur les Pyrénées et en particulier sur le Massif du Pic. Les avalanches, descendues des hauts sommets, ont en- traîné tout ce qui se trouvait sur leur passage : pins, rochers, poteaux du télégraphe de l'Observatoire sont recou- (t) Fiiisaienl partie de rexcuision : MM. Georges Ancély, Ch.irles Fo-îli, G. Mélac, Chalande, Huivl , Ailliez, Regiiaull, iiieiiiLres de la Société. — 220 — verts d'un blanc linceul. Le fond du large vallon d'Arises est à demi comblé et offre l'aspect d'un immense glacier. Enfin la brume se dissipe comme par enchantement , le ciel nous apparaît d'un bleu pur et l'horizon est empourpré des derniers rayons du soleil couchant. Nous faisons halte pour contempler ce magnifique spec- tacle. Les derniers lacets assez rapides qui conduisent au col de Sencours sont vite francliis et l'Observatoire , adossé à l'Hôtellerie, s'offre à ms regards (7 h. i/i). Le général nous attend et nous accueille avec sa cour- toisie et sa cordialité habituelles. Je n'ai pas besoin de vous dire que notre ascension avait singulièrement aiguisé notre appétit; mais un excellent souper nous attendait. Le menu varié, le choix des consommations et le prix du repas , qui n'est pas plus élevé que chez les restaurateurs de notre ville, témoignent de la parfaite organisation de l'Hôtellerie du Pic et surprennent agréablemL-nt le touriste, d'ordinaire peu habitué à de semblables conditions. On chercherait vainement un site et une installation aussi pittoresque que l'Hôtellerie. Nous entrons d'abord dans une véranda vitrée et garnie de tôle pour résister à la violence du vent et de la pluie. Au fond du couloir de la véranda est 1^ bureau télégraphique qui relie l'Observatoire à Bagnères- dà-Bigorre. On pénètre ensuite dans une vaste salle ornée d'une grande cheminée , c'est la cuisine qui sert aussi de chambre à coucher aux guides. Le long des mur? de nom- breuses caisses de vivres et des provisions de toute sorte : viandes, poissons salés, légumes secs, boissons diverses sont rangés avec soin. A droite une porte conduit à la salle à manger, plus longue que large, qui sert de dortoir. Des lits de camp en bois recouverts de matelas et de couvertures, lui donnent l'aspect d'une salle de police. A l'extrémité droite de la véranda se trouve une autre chambre garnie de bons lits en fer et sommiers soigneusement entourés de pe- tits rideaux blancs. Avez-vous visité quelquefois le dortoir I — 221 — d'un couvent de jeunes filles? Celui du Pic est tout sem- blable. Enfin on peut otlrir aux. excursionnistes une certaine quantité de fauteuils pliants. Une échelle aidée d'une forte corde à nœuds conduit au premier étage à la cliambrette du général. Malheureusement, l'espace manque : tigurez-vous la cabine d'un capitaine de navire. Cà et là, suspendus un peu partout, des instruments de précision, baromètres, thermomètres, lunettes, etc , puis des marteaux d'acier et des pics de montagnes. Le ca- binet de travail est très-resserré et encombré de registres, feuilles et tableaux météorologiques. Les observaiions barométriques, faites régulièrement à heures fixes quatre ou cinq fois par jour, sont enregistrées avec soin et communiquées aux observatoires de France. A côté de ce cabinet, dans une petite pièce où deux lits sont superposés comme à bord d'un paquebot , couche M. Baylac, l'intrépide observateur et compagnon du général. 11 faut avoir un bien grand amour de la science , une vo- lonté de fer, une énergie et un dévouement profonds, pour accepter une pareille existence. Pendant un long hivernage , ces hardis pionniers d'une science si utile et si peu connue, la météorologie, sont blo- qués par les glaces et les neiges dans une région où le ther- momètre descend souvent à 20% sans communication pos- sible, car le fil télégraphique, de 30 kilomètres de longueur environ, ne peut fonctionner pendant les rafales de la tem- pête qui y sévit avec une force étonnante. Le Pic est accessible par deux routes ; d'abord celle de Gripp, les Cabanes de Tramesaïgues, le vallon d'Arises et le col de Sencours ; puis , quand la neige résiste bien, par le Tourmalet et les Cabanes de Thon. Du côté de Barèges, pen- dant l'été, un chemin muletier conduit facilement en quel- ques heures au Pic; mais il est dangereux, sinon impossible, pendant l'hiver à cause des avalanches qui ravagent la vallée de Bastan. — 222 — De l'Observatoire au sommet du Pic, nous avons mis une heure environ par des lacets, après avoir pris une série de vues photographiques, avec nos appareils de montagne. La neige couvre une grande partie des pentes de la montagne. Le lac d'Oiîcet ressemble à un énorme sorbet, quelques glaçons émergent à la surlace et ilottent au gré du vent, comme des ice-berg. Partis à 6 heures du matin, nous admirions, à 7 heures et demie, le splendide pano- rama qui se déroule du haut du Pic. M. Vaussenat nous fait remarquer en détail la construction, longue de 30 mèlr.es et bâtie en voûte, qui sera !e nouvel Observatoire et l'habilation du général et de ses aides. Deux paraton- nerres protègent l'édilice et communiquent au lac d'Oncet. Il est impossible d'apprécier les travaux exécutés par quelques ouvriers intrépides et dévoués au général , il suffit de vous dire que les charpentes et tout le matériel d'une construction ont été portés au sommet à dos d'hommes. La bâtisse esi en pierre cimentée , taillée sur place , le mètre cube a coûté 70 francs ; la toiture se compose de larges plaques de schistes épaisses de lOetlS centimètres. A l'heure oîi nous écrivons ces lignes, la nouvelle habita- tion du sommet est terminée, quelques aménagements inté- rieurs restent à faire, tels que chambres, cabinets de travail, installation des instruments de rechange, etc. Une commu- nicalion souterraine faite par un tunnel creusé dans la roche fait communiquer l'habitation avec une petite plate-forme dressée sur un des points culminants, où seront exposés les instruments météorologiques. L'année prochaine une nou- velle visite au Pic du Midi nous permi tira de donner à la Société le détail complet de la nouvelle installation de l'Ob- servatoire. La descente à l'Hôtellerie s'accomplit en une demi-heure, le bâton ferré nous permettant d'accomplir sur la neige de longues glissades. Quelques-uns d'entre nous, peu familia- risés avec l'équilibre instable obligatoire dans la haute mon- — 223 — tagiie , ont pu vérifier plusieurs fois les lois qui régissent la chute des corps. Après le dt-jeuner nous serrons une dernière fois la main du général, qui nous dit au revoir, et notre petite ca- ravane, sac au dos, s'engage au pas accéléré dans le sentier muletier qui doit nous conduire à Barèges. Bientôt le Pic et l'Hôtellerie, sur laquelle flotte le pavillon français, dispa- raissent derrière nous ; nous entrons dans les brouillards qui couvrent la plaine, quelques fines gouttes de pluie nous font presser le pas, à cinq heures nous arrivons à Barèges. Je dois à l'obligeance de M. Baylac, observateur au Pic du Midi , quelques notes sur la Flore et la iMinéralogie du Pic, qui compléteront nion compte-rendu sur cette région inté- ressante : BOTA'tiQL'E (1). Plantes trouvées au Pic du Midi entre les altitudes 2,^38 et 2,877. DIBRA\CaE«£\T I. Excgènes ou Dlcoêjié'îosiées. Classe I. Thalamiflores. Famille Jes Renonculacées. Thalictrum saxatile D. G. — Anémone vernalis L. — Id. Alpina L. — Id. narcissiflora L. — Ranunculus alpeslris L. (I) Les botanistes pourront consulter nn Mémoire détaillé de M. Ctiarles Des Moulins, membre de l'Académie des Sciencei de Bor- deaux (1 844) : La végétation sur le Pic du Midi de Bigorre. — 224 — — kl. amplexicaulis L. — Id. pyrenfeus L. — Id. montanus Willd.— Id. Gouani Willd. F'amille de> Papavéracées. Papavur pyrenaicurn Willd. Famille des Crucifères. Brassica montaiia D. C. — Eryoimum ochroleucum D. C. Sisymbrium pinuatifidum D. G. — Arabis ciliata Koch. — Id. alpina L. — Cardamine alpina Willd. — Id. resedifolia L. — Draba pyrenaica L. — Id. aizoides L. — Id. tomentosa Wahl. — Iberis spatliulata Berg. — Id. Garrexiana AU. — Thlaspi alpinum Jacq. — Hutcliinsia alpina K. Br. — Cap- sella Bursa-pasLoris Mœnch. Famille des Cistinées. Heliantliemum vulgare Gœrtn. — Id. canum Dun. Famille des Violariées. Viola palustris L. — Id. biflora L. — Id. cornuta L. Famille des Résédacées. Reseda glauca L. — Asterocarpus sesamoides Gay. Famille des Polygalées. Polygala vulgaris L. — Id. austriaca Crantz. Famille des Caryophyllées. Silène inflata Sm. — Id. ciliata Pourr. — Silène Saxi- tVaga L. — Id. acaulis L. — Id. rupestris L. — Lychnis al- pina L. — Gypsophila repens L. — Diantlius monspessula- nus L. — Arenaria ciliata L. — Cerastium arvense L. — 225 — Famille des Géraniacées. Géranium cinereum Gav. Glasse II. Caliciflores. Famille des Rhamnées. Rhamnus pumila L. Famille des Papilionacées. Anthyllis Vulneraria L. — Medicago Lupulina L. — Trifo- lium montamini L. — Id. alpinum L. — Id. Thalii Vill. — Id. repens L. — Lolus corniculatus L. -- Astragalus mons- pessulanus L. — Oxytropis campestris D. G. — Id. pyre- naica D. G. — Phaca astragalina D. G. — Vicia pyrenaica Pourr. — Coronilla minima L. Famille des Rosacées. Dryas octopetala L. — Geura montanum L. — Potentilla alchemilloides Lap. — Id. nivalis Lap. — Id. alpestris Hall. — Id. rupestris L. — Rosa alpina L. — Alchemilla alpina L. — Id. pyrenaica Duf. — Id. vulgaris L. Famille des Pomacées. Gotoneaster vulgaris Lindl. Famille des Onagrariées. Epilobium alpinum L. Famille des Paronychiées. Paronychia polygonifolia D. D. — Id. serpyllifolia D. G. — Scleranthus annuus L. Famille des Crassulacées. Sedum atratum L. — Id. album L. — Id. reflexum L. — Sempervivum montanum L. 15 - 226 - Famille des Saxifragées. Saxifraga stellaris L. — Id. iimbrosa L. — Id. aizoides L. — Id. bryoides L. — Id. gevanioides L. — Id. ajuga?folia L. — Id. grsenlandica L. — Id. intricata Lap. — Id. moschata Wulf. — Id. muscoides Wulf. — Id. Aizooii Jacq. — Id. pyramidalis Lap. — Id. longit'olia Lap. — Id. oppositifo- lia L. Famille des Ombellifères. Angelica pyrenœa Spreng. — Neum athamanticum Jacq. — Buplevi'uiii pyrenaicum Willd. — Id. gramineum Will. — Gonopodium denudatuni Koch. — Eryngium Bourgati Gouan. Famille des Rubiacées. Galium vernum Scop. — Id. papillosum Lap. — Id. cœs- pitosum Ram. — Asperula hirta Ram, Famille des Vaîérianées. Valeriana globulariaBfolia Ram. Famille des Dipsacées. Knautia sylvatica Dub. — Scabiosa Columbaria L. Famille des Synanthérées. Division 1. Gorjmbifères. Homogyne alpina Gass. — Erigeron uniflorus L. — Aster alpiniis L. — Bellis perennis L. — Aronicum scorpioides D. G. — Senecio Tournefortii Lap. — Artemisia Villarsii Gr. God. — Leucantliemum coronopifoliura Gr. God. — Id. alpinum Lamk. — Gnaphaliura sylvaticum L. — Id. supi- num L. — Antennaria carpatica BL et Fling. — Id. dioica Gœrtn. Division 2. Cynarocépliales. Garduus defloratus L. — Id. carlinoides Gouan. — Gen- taurea montana L. — Garlina acaulis L. — 2il — Division 3. Chicoracées. Leontodon pyrenaicus Gouan. — Taraxacum officinale Wigg. — Crépis pygma^a L. — Hieracium Pilosella L. — Id mixtum Frœl. — Id. amplexicaule L. Famille des Campanulacées. Jasione perennis Lamk, — Pliytcuma hemisphsericum L. — Id. spicatuin L. — Campanula rotundifolia L. Famille des Vacciniées. Vaccin ium Myrtillus L. Famille des Éricinées. Arbutus Uva-ursi L. — Calluna vulgaris Salisb. — Erica vagans L. — Rhododendron ferrugineum L. Classe III. COROLLIFLORES. Famille des Lentibulariées . Pinguicula vulgaris L. — Id. grandiflora Lamk. Famille des Primulacées. Primula intricata Gr. God. — Id. integrifolia L. — Id. fa- rinosa L. — Id. viscosa Will. — Gregoria Vitaliana Duby. Androsace villosa L. — Id, carnea L. — Soldanella al- pina L. Famille des Gentianées. Gentiana Burseri Lapey. — Id. acaulis L. — Id. alpina Vill. — Id. pyrenaica L. — Id. verna L. — Id. nivalis L. — Id. glacialis Tliomas. — Id. campeslris L. Famille des Borraginées. Piilraonaria angustifolia L. — Myosotis pyrenaica Pourr. — 228 — Famille des Scrophulariacées . Antirrhinum sempervirens Lap. — Linaria alpiria D. G. — Id. supina Desf. — Veronica aphylla L. — Id. Nummularia Gouan. — Id. bellidioides L. — Id. saxatilis Jacq. — Vero- nica serpyllifolia L. — Id. Ponse Gouan. — Erinus alpinus L. — Euphrasia officinalis L, — Id. niinima Schleich. — Rhinanthus minor Ehrh. — Pedicularis pyrenaica Gay. — Id. rostrata L. Famille des Labiées. Thymus Serpyllum L. — Calamintha alpina Lamk. — Me- lissa officinalis L. — Scutellaria alpina L. — Ajuga alpina Vill. — Id. pyramidalis L. — Teucrium pyrenaicum. Famille des Globulariées. Globularia nana Lamk. Famille des Plumbaginées. Armeria alpina Willd. Famille des Plantaginées. Plantage alpina L. Classe IV. Monochlamydées. Famille des Chénopodées. Blilum Bonus-Henricus Rchb. Famille des Polygonées. Oxyria digyna Gampd. — Runiex alpinus L. — Polygonum viviparum L. F'amille des Daphnoïdées. Daphne Laureola L. — Id. Gneorum L. — i29 — Famille des Santalacées. Thesium alpiuum L. Famille des Urticées. Urtica dioica L. Famille des Salicinées. Salix pyrenaica Gouan. — Id. reticulata L. — kl. herba- cea L. Famille des Cupressinées. Juniperus conimimis L. EMBPiANCBEMEM' 2. Entlogènes Phanérogames ou Monocotylédonées. Famille des Typhacées. Sparganium minimum Fries. Famille des Orchidées. Nigritella aiigustit'olia Rich. Famille des Iridées. Iris xyphioides Ehrh. — Crocus multifidus Ram. Famille des Amanjllidées. Narcissus Pseudo-Narcissus L. Famille des Liliacées. Fritillaria pyrenaica L. — Gagea Liottardi Schult. Famille des Joncées. Juncus effusus L. — Id. Irifidus L. — Luzula spicata D. G — Id. pediformis D. G. — i30 — Famille des Ctjpéracées. Carex pyrenaica L. — Id. curvula AIL— Id. iiigra L. — Id. sempervireiis Vill. — Id. llava L. Famille des Graminées. Phleuni alpinum L. — Alopecurus Gerardi Vill. — Sesle- ria cœrulea Ard. — Oreochloa disticha Liiik. — Agrostis alpina Scop. — Poa alpina L, — Briza média L. — Festuca nigresceiis Lamk. EMBRANCHEMENT 3. Endogènes Ci'j'ptoganjes ou Aeoîylédonées Tasculaires. Famille des Fougères. Botrychium Lunaria Sw. — Polypodiuni vulgare L. — Grammitis leptophylla Sw. — Aspidium Lonchitis Sw. — Id. angulare Willd. — Cystopteris fragilis Beriih. — Asple- nium Halleri D. G. — Id. viride Huds. — Id. septentrionale Sw. — Id. Ruta-muraria L. — Allosurus crispus Sw. MINERALOGIE. Fulgurite ; Tourmaline noire ; Pegmatite ; Grenat rose ; Mélanite ; Andalousite ; Graphyle ; Bronzite verte et Grena- tite; Mica argentin ; variétés de Mica schiste; schiste maclé; Idocrass en roche ; Idocrass cristallisé; Idocrass radié (rare); Grenatites ; Fer magnétique ; Fer sulfuré ; Amphybole verte ; Asbeste (rare) ; Gneiss ; Mélaphyre ; Feldspath; Cal- caire silurien micacé ; Zinc sulfuré. - 231 ~ Ei\TOMOLOGIE. Insectes trouvés au Pic du Midi au mois d'août. Sur les sentiers , le soir, près de Barèges : Feronia dimi- diata 01., Koxjl Germ., UpidaV., celle-ci très-abondaute. Dans les lieux humides sous les pierres, surtout au ver- sant nord : Pterosiichus 'parum'punctata G., Dufouri De']., Boisgiraudi Dufr., Xatarti Dej., Abax striola F. Dans le bassin du lac d'Oncet : Ilaptoderus abaxoides Dej., très-commun sous les pierres avec Carabus catemdatus Scop., purpurascens F. var., connexus F., Chrisiophori Spenc, Pyrenœus Dej., ces deux derniers carabes s'éten- dent par le col de Sencours sur le versant Nord; Silpha Souvei^bii Fairm., rare; Nebria Jockischii Sturm., Lafres- narjei Dej., sous les pierres au bord des neiges, avec Cymin- dis humeralis F., Trechus angusticollis Kiesw. Dans le lac d'Oncet : Agabus Solieri A., Hydroponis mela- nocephalus Marsh., planus F., lituratus Brul., griseostriatus de G. Dans les crottins : Aphodius bimaculatus F., rufipes L., luridus F., Geotricpes vernalis L. Au-dessus de l'Hôtellerie , au bord des laquettes : Amara erraticaBuh., bifrons Gyll., crenata Dej., Haptodervs pu- silla Dej., amblyptera Chaud , Leptusa glacialis Bris., Bem- bidium pyrenœum Dej . Sur les bords du lac Bleu (massif du Pic du Midi] : Cara- bus punciato-auratus Germ., Tachijpus cijanicornis Pand. Encore aux laquettes sur les rochers schistoïdes et au som- met du Pic : Dichotrachelus Linderi Fairm., muscorum Fairm., très-rare. Sous les pierres à partir du bassin d'Oncet et au-dessus : Otiorhynchus monticola, très-ahondant avec imicolor et prœ- hnqm; Timarcha sinuatocollis Fairm., sur les herbes avec Chrysomela pyrenaica Dufr. et Phœdom grammicus Duft. — 23^2 — Dans les bouses et les crottins : Stcq^hylimts nebulosus F., stercorarius 01., picipetmis F., Philonthus frigidus Kiesw. ; Quedius semiœneus Stepli.; attenualus Gyll. Sur les fleurs : Anthobium ophthalmicum Payk, Kraatzi Bris. (Liste fournie par M. l'abbé De Lhebm diî Larcenne , membre correspondant de la Société.) MALACOLOGIE. Liste provisoire des Mollusques du Pic du Midi. \ . Vitrina {helicolimax) major Férus- \ Base du Pic sac. [ près la 2. Vitrina pijrenaica Férussac. ) roule du Tourmalet 3. Hélix rupestris Draparnaud. De la base au sommet. 4. Hélix lacipida Linngeus. De la base à moitié environ. 5. Hélix hortensis Muller. 6. Hélix limbata Drap. Région inférieure et moyenne. 7. Hélix Carascalensis Férussac. Sur les neiges à partir du voisinage du lac d'Oncet. 8. Hélix Velascoi Hidalgo, var. minor Robelt. Avec le précédent. 9. Hélix nubigena de Saulcy. Région des neiges. iO. Pupa Bigorriensis Charpentier. Partie intérieure et moyenne. 41. Pupa pyrenœaria Mich. Partie inférieure et moyenne, 12. Pupa Nansoutyi Fagot. A partir de l'Hôtellerie jus- qu'au sommet. 13. Limnœa Liniosa {Hehx) Linnœus, var. glacialis Boubée. Lac d'Oncet. 14. Pomatias crassilabrum Dupuy. Jusqu'à 2,000 mètres environ. 15 Pisidium casertanum [Cardium) Poli. Lac d'Oncet. (M. Fagot, membre de la Société.) — 233 — Séuiipo du 26 mai 18SO. PrésiJonco de M. Je la Viecmlle. M. Gartailhac rend compte des fouilles qu'il vient d'exé- cuter dans une grotte de Sallèles-Cabardès (Aude). Il signale parmi les pièces intéressantes trouvées dans une salle dont les dépôts paraissent appartenir à l'âge du bronze, une ca- lotte de crâne humain qui ressemble d.'une manière éton- nante au crâne de Tseanderthal. M, Carlailiiac a vu dans les collections de M. Raynaud, à Carcassonne et au musée de cette ville, des objets de l'âge du bronze extrêmement rares dans nos régions : rasoirs, ha- ches, etc., elc ; enlin, un grand disque en serpentine de plus de 14 centimètres de diamètre; celte pièce remarquable est identique aux ornements de poitrine décrits par M. Marchand, de Dijon, et aux disques de serpentine provenant du Cam- bodge qui figurent dans le Musée d'Histoire naturelle de Toulouse. M. Gartailhac annonce à la Société qu'il va organiser à Toulouse un laboratoire d'Anthropologie, sous les auspices de l'Association française pour l'avancement des sciences. M. Marquet donne lecture du travail suivant : Contribution à la Faune Goléoptérologique de la Méditerranée; Par Elzé\r ABEILLE de PERRIN , membre titulaire. Pendant huit mois de recherches entomologiqiies en Orient , je Suis parvenu à réunir d'assez grandes quantités d'insectes. Certains d'entre eux sont inédits; d'autres donnent lieu à des remarques intéressantes sur leurs mœurs, leur station géogra- phique ou leurs limites spécifiques. Réservant aux spécialistes plus compétents les familles qui sont leur domaine, je compte 46 — 234 -^ publier moi-même peu à peu ce que j'ai à dire sur les autres familles. Je débute aujourd'hui par Irs Rhipipuorides , Vésicants et OEdemérides, parce que je me troure entre les mains les grou- pes précités venant de la belle collection de M. Reiche. Mon travail en sera de beaucoup facilité. Aussi, aux remarques et descriptions concernant mes espèces de Syrie, fai cm pouvoir joindre des notes sur les espèces intéressantes , venant de M. Reiche, à quelque partie de la France méditerranéenne qu'elles appartinssent. RHIPIPHORID.E. Eiiieiiadta Casleln. Prœmla Gebl. Sommets de l'Anli-Liban ! Rare. Los exem- plaires de cette provenance sont un peu moins densé- ment ponctués que ceux de nos régions. Le lobe médian postérieur du pronolum est aussi un peu plus convexe. Malgré ces dittérences, je ne crois pas que l'on puisse séparer scientifiquement les sujets syriens. Gibbifei^a Ab. Taille : 4 1/2 mill. — Entièrement rouge, sauf les yeux, l'extrême bord de l'épistome, les genoux, une tache triangulaire autour de Vécusson et la moitié pos- térieure des élytres qui sont noirs. Pronotura couvert d'une ponctuation médiocre et serrée ; lobe médian pos- térieur très-fortement relevé et terminé en pointe , le dessous de cette pointe creusé, de manière à présenter cette pointe comme très-aiguë quand on la loupe par côté. Elytres à points aciculés à la base, ces points for- mant des strigositùs longitudinales fortes et serrées à partir du milieu de l'élytre. — Barbarie. (Coll. Reiche.) Celte espèce se sépare à première vue de la bimaculata et des autres par sa couleur et la forme anormale, presque monstrueuse, de son lobe thoracique. — 235 — VESICANTES Meloë Linné. Bawiueri Grenier. Répandu dans lout le bassin méditerra- néen, .le ne puis voir aucun signe pour le séparer du Flavicomus W'oll. Cei'oconia Geoff. Syriaca Ab. Taille : 3 I 2 à 6 inill. Mâle : D'un vert tirant plus ou moins sur le bleu. Tête marquée d'une tache rouge frontale et d'une autre sous chaque œil. Parties de la bouche et antennes rou- ges. Palpes à 2« article très-fortement renflé , comme une cuisse postérieure d'œdémère mâle , creusé par dessous, où il est noir. Antennes conformées à peu près comme celles de Schraderi. Dernier article plus trans- versal, le précédent à angles plus pointus, les premiers plus prolongés en dessous en lamelles étroites et folia- cées; de longs poils bruns formant deux touffes et par- tant de l'anté-pénultième article et du précédent par dessous. Pattes rouges, sauf l'extrême base des cuisses intermédiaires et la moitié des postérieures. Tibias an- térieurs fortement élargis en spatule au sommet et con- tournés; tarses antérieurs à 2^ article évidé à la base, gonflé et contourné au sommet. Pubescence générale du corps blanche, en brosse, assez longue. Femelle : Pareille au mule, sauf ce qui suit : Prono- lum moins allongé, sans profonde fossette de chaque côté de la ligne médiane, antérieurement. Antennes, palpes, tibias et tarses simples. Anti-Liban! (Zebedani) Palestine! (Bab el-Ouad, Na- zareth) . Assez rare, mêlé aux Scovitzi, Schraderi et Dalhi, dont les deux premiers sont abondants et le dernier — 23(5 — très-peu. Se distinguera à première vue du Schruderi par la pubescencc blanche des élytres et du reste du corps. Plus voisin encore du MiiJifeldi et variétés. Mais ceux-ci ont leur pubescence bien plus épaisse et plus longue, notamment sur lepronotum; ce segment est beaucoup plus court ; les mâles n'ont pas les toulies de poils noirs qui ornent le dessous des antennes, etc.. La Muhfeldi, la Syriaca et la Schraderi sont trois espèces qui me paraissent bien voisines les unes des autres. L'avenir nous réserverait-il des passages entre elles? Copjnîi Bilb. Contaminata Ab. Taille : 5 mill. Noir ; élytres jaunes-rouges sauf les taches noires suivantes- : une tache triangulaire autour de l'écusson ; ujie bande transversale au tiers antérieur, formée de deux grosses taches liées ensemble, l'interne arrondie et touchant la suture, l'externe arrondie en haut, en bas s'unissant à la 2« bande transversale, peu étranglée à ce point; une petite tache, pointue au bas, sur le calus humerai; ^^ bande transversale, commençant à la moitié de l'élytre, très-large et très-sinueuse touchant d'un côté la suture, de l'autre le bord externe, comme la \'^ bande ; échancrée en bas vers son milieu ; en haut émettant un trait longitudinal près de la suture qui la relie très-étroitementà la tache interne de la !■■« bande; une 3" bande noire sinueuse et assez étroite, atteignant aussi la suture et le bord externe vers les trois quarts de l'élytre, à bord supérieur dessiné un peu comme le bord inférieur de la précédente, bi-angulé, à bord infé- rieur à peine sinué, se reliant le long de la suture à une tache apicale assez large à l'angle suturai et qui va en s'amincissant à partir de là, pour devenir invisible à la hauteur de la 3« bande. Antennes noirâtres, fortement — 237 — clavitbrmes. Pronotiim et tète à gros points pas très- serrés et à forte pubescence noire. Elytres très-con- vexes, à rugosités médiocres et très-serrées qui lui donnent une teinte mate. Pieds noirs, sauf la base du i^' article des tarses postérieurs. Syrie ! très -rare. Par sa ponctuation serrée, celte espèce s'éloigne de presque toutes ses congénères pour ne se rapprocher que de la lala el de la birccurva. Mais sa forme convexe et son dessin la différencient de la première ; la seconde a des taches de forme caractéristique et tout autrement disposées. Caudanigra Ab. Long. 3 3 4 mill. Parallèle, cylindrique. Noir, élylres jaunes, marquées de signes noirs. Une tache étroite, circascutellaire, pointue en bas et touchant presque la tache interne de la ]'^ série. Une tache humérale sur le calus, très- allongée; un point noir placé sur chaque élytre un peu avant son tiers et très-rapproché de la suture, consti- tuant à lui seul la \'^ série ; deux points placés trans- versalement sur chaque élytre aux deux tiers de celle-ci, l'interne très-près de la suture; l'externe vers le miheu de la largeur de l'élytre, un peu plus bas que l'autre , prolongé vers le bord externe qui est orné à partir de cet endroit jusqu'au bout d'une étroite bor- dure noire; cette bordure un peu dilatée triangulaire- ment à la hauteur des points de la 2« série et très-élargie au bout de l'élytre dont elle couvre tout le S" apical sous forme d'une grande bande noire transversale, an- guleuse au milieu de son bord supérieur. — Tête et pronotum à gros points peu serrés, élylres à rugosités lâches et peu fortes qui les font paraître brillantes; pu- bescence noire sur tout le corps. Syrie ! Le dessin des élylres et la forme générale cy- lindrique empêchent de confondre cette espèce avec nulle autre. — 238 — DcratoHia Déj. i9-Pimctata 01. Gomme M. Baudi, je compte il articles aussi tranchés sur les antennes de cette espèce égyp- tienne que sur n'importe quel Mylubris. Dès lors sur quoi se base le genre Decatoma ? . Mjlabris Fab. Jugatoria Reiche. Cette espèce, dont je possède les trois types venant le 1" d'Egypte, le 2« d'Eubée, le 3° d'Athènes, est très-abondante en mai au bord du lac Tibériade. Je l'ai confondue sur les lieux avec VOleœ et n'en ai rapporté que quelques exemplaires; mais elle couvrait toutes les graminées. Je l'ai aussi de Sidi Ayssa (Algérie). Brevicollis Baudi. Très -judicieusement distinguée par M. Baudi de la i'i-pimctata 01., qui a le corselet bien plus long et de forme diftérente. Originaire d'Algérie. Je la possède aussi de la France méridionale : Toulon. Delarouzei Reiche. Jérusalem. Placé par M. de Marseul dans une division où les élytres ont des taches ne formant pas de bandes, il a souvent ces taches reliées entre elles de manière à composer des bandes transver- sales très-nettes. A côté de lui vient se placer une espèce algérienne qui en est très-voisine et à laquelle je conserve le nom que M. Reiche avait imposé dans ses cartons à l'unique exemplaire qu'il en possédât et qui n'avait pu être décrit parce qu'il était privé de tête et en très-mauvais état. Diffinis (Reiche) Ab. Taille 12 mil. : Noir, avec les élytres rouges-jaunes et les quatre tibias antérieurs plus ou moins rougeâtres. Tête et pronotum à points forts et assez serrés , à longue pubescence blanchâtre, sauf sur l'occiput où elle est noirâtre. Antennes plus longues que le corselet, renflées au sommet, à 3* article très- — 239 — long, égalant une lois et demie le suivant , 4« et o« égaux.. Pronotum inégal, étranglé et étroit en avant. Elytres parallèles, trois t'ois et demie plus longues que le corselet , ponctuées , rugueuses assez densément, avec une pubescence blanche couchée ; à trois séries de taches on de bandes transversalement placées ; la première composée de trois taches : l'interne commune au tiersde l'élytre, formant sur la suture une tache trian- gulaire dont la base est en bas et le sommet s'allonge le long de la suture de façon à entourer étroitement l'écusson ; la médiane placée un peu plus haut, en de- dans du calus humerai et sous lui, grosse, échancrée en haut; l'externe très-petite, encore plus haut, très- près du boril citerne, mais isolée ; 2« bande entière» un peu au-dessous du milieu de l'élytre, atteignant la suture et les côtés, très-sinueuse, deux fois plus étroite à la suture qu'au bord externe, ayant vers le milieu son point le moins large, formant en avant trois sinuosités rentrantes et une en arrière ; 3^ bande parfois entière, parfois interrompue au milieu, plus étroite que la précé- dente, la copiant comme forme, plus large proportion- nellement vers la suture. Enfin on aperçoit un point microscopique noir entre cette 3« bande et le bout de l'élytre, vers le milieu. Algérie. Distincte de la Delarouzei par la pubescence blanche au lieu d'être noire, sa taille plus forte et le 4* article des antennes égalant le o^ au lieu d'être plus court. Ressemble aussi aux variétés étroites de la cir- cumflexa, mais toujours plus parallèle, à pubescence blanche, à articles antennaires plus allongés et plus robustes et ayant sa tache subscutellaire placée plus bas et non de forme circonflexe. Enfin sa sculpture est plus, rugueuse. — 2.i0 — ŒiiMs Latr. Ce genre ne dilîère d'après Du val des genres Lydus Latr. et Alosymus Muls, lesquels sont synonymes, que par ses antennes très-massives et ses tarses intermédiai- res non dilatés ciiez les mâles. Ce sont là des caractères qui varient dans chacune des espèces de ces deux gen- res. Rien même n'est moins stable que la forme de ces organes qui servent très-bien à séparer les espèces, mais qui ne peut être employé génériquement. Ayant rassem- blé de grandes séries de ces insectes, je suis arrivé à un résultat qui m'épouvante : j'en fais l'immble aveu. Les caractères sexuels résidant dans les antennes, les tarses, les tibias, le dernier segment abdominal, auxquels ve- naient se joindre la forme et la ponctuation du corselet, m'ont amené à séparer une quantité relativement ef- frayante d'espèces. En voici le dénombrement : ïesOEnas afer et sericeus se décomposent au mons en G espèces, le crassicornis en deux, le Lydus Alyericus en quatre, le imllidicollis en trois. Est-ce donc possible ? N'ai-je pas vu des espèces là oîi il n'y a que des variations intra-spé- ciliques ? Mais si je me suis trompé, s'il ne faut tenir compte ni de la forme et de la ponctuation thoracique, ni des antennes qui affectent les dispositions les plus disparates, ni des tarses qui sont aussi parfois très-ano- maux, ni enlin du dernier segment du mâle, tous carac- tères excellents dans n'importe quelle famille, et que l'on utilise en les regardant de bien plus près encore chez les Mylabris, les Cerocorna, les Meloe, sur quoi fau- dra-t il donc se baser pour séparer les espèces de Lydus eld'Œnas'! Sur la couleur? Franchement ce n'est pas sérieux ! De quelque côté que je me tourne, j'entrevois un résultat qui m'inquiète. 11 est indispensable qu'un monographe faisant autorité vienne résoudre ces ques- — 241 — lions. En attendant, il me paraît bon de faire connaître les remarques que j'ai pu faire moi-même au moins comme matériaux pouvant servir plus tard à mettre sur la voie de la vérité. Je suis forcé, malgré moi, d'impo- ser des noms à ces formes voisines pour que l'on puisse les reconnaître. Voici d'abord un tableau qui permettra de séparer les OEnas mâles. Première division. — Elytres noires. A. Antennes très-renflées au-milieu, très-minces aux deux bouts. . . Fusicoi'nis Ab. A' Antennes d'épaisseur subégale. B. 40 article antennaire deux fois plus large que long , à tronca- ture très-oblique. Antennes très- massives, surtout le l'f article. — l^'' article tarsal intermédiaire court et très-fortement renflé et dilaté. Insectes d'Espagne ou d'Algérie Afer Lin. (Nota). Je n'ai pu faire rentrer dans mon tableau \esSericeus et Ilispantis qui se rangent à côté de VA fer et dont je ne connais que les femelles. B' i** article antennaire à peine plus large que long, à troncature à peine oblique. Antennes peu massives, à 1" article allongé. 1" article tarsal intermédiaire non ou à peine dilaté. Insectes syriens. C. ler article tarsal intermédiaire légèrement dilaté, arrondi aux — 242 — deux tiers. Prouolum assez for- tement ponctué. D. Dernier segment abdominal lé- gèrement écliancré, arrondi au sommet, cette échancrure précé- dée d'une petite carène longitudi- nale , flanquée de chaque côté d'une dépression CribricolUs Ab. D' Dernier segment abdominal in- cisé triangulairement, régulière- ment convexe Tarsensis Ab. G' l«f article tarsal intermédiaire, subparallcle. Pronotum h points très-épars. D' Corselet plus court. Echancrure abdominale courte, large, précé- dée d'une dépression Brevicollis Ab. D' Corselet moins court. Echan- crure abdominale longue et étroite Lœvicollis Ah. Deuxième division. — Elytres jaunes. i*"" article tarsal intermédiaire court, très-dUaté dès la base. Echancrure ab- dominale très-petite et précédée d'une dépression. 3« article antennaire pas plus long que large Crassicornis Illig. ler article tarsal intermédiaire long, très-peu dilaté au sommet. Echancrure abdominale en triangle assez long. Der- nier segment normal. 3^ article anten- naire plus long que large Tenuicornis Ab. CEnas fusicomis Ab. (Afer Duv. Gcn. col., texte et fig. Muls. opusc.) Taille : 5 mill. — 213 — Mâle : Noir, avec le corselet rouge. Corselet assez large, arrondi, assez denséinent ponctué. Antennes très- courtes, deux fois plus larges au milieu qu'au bout, rougeàtres. '!«■'" article très-épais. Tarse intermédiaire à 1" article très-dilaté, arrondi intérieurement, creusé par dessous. Dernier segment abdominal avec une petite entaille arrondie. Femelle inconnue, Algérie. Afer Lin. Taille : 4 1/2 mill. à 6. Mâle : Entièrement noir, ou avec le corselet rouge. Corselet assez long, peu arrondi sur les côtés, peu den- sémenl ponctué. Antennes courtes, à articles très-forte- ment transversaux, subégalement épaisses, rougeâlres, l<^'' article très-épais. Tarse intermédiaire à jer article comme cliez le précédent. Dernier segment abdominal incisé en demi-cercle, cette incision précédée d'un large sillon longitudinal. Femelle : Taille un peu plus forte. Antennes à arti- cles plus longs et moins transversaux. 1" article tarsal intermédiaire simple, très-mince et très-long, dernier segment abdominal tronqué carrément au bout, im- pressionné longitudinalement. Alger, Bône, Biskra. Sericeus 01. Taille : 6 i/4 mill. Je ne puis décrire longuement cette espèce dont je ne possède que la femelle. Elle me paraît diftérer de la précédente par sa tache plus avantageuse, le pronolum plus fortement ponctué et plus carré, les antennes à articles aussi transversaux que chez le mâle de VAfer, le dernier segment abdominal plutôt subfovéolé qu'im pressionnô longitudinalement. Maroc. Hispanus Ab. Je ne possède aussi qu'une femelle de cette espèce. Elle a le corselet rouge et dillère de la femelle ~ 244 - :SULTER i" Pic du Gar et région de Saint-Béat. Leïmerie : Notice sur le Pic du Gar : Revue des Sciences naturelles, t. lY, p. 508. r — 270 — LEYMEniE : Esquisse géognoslique des Pyrénées de la Haute- Garonne, p. 33. Garrigou : Monographie de Bagnères-de-Luchon, p. 167^ 193, 215, coupe 1. N. BouBÉE : Bains et courses de Luclion, p. 274. E. Frossard : Voyage géologique sur le Chemin de fer du Midi, p. 47, 54. Bellot : Carte géologique des environs de Luchon d'après MM. François et Leymerie. 2» Ophite et calcaire de Saint-Béat. DE Charpentier : Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées, p. 222, 229, 233, 240, 243. Palassou : Suite des Mémoires pour servir à l'histoire natu- relle des Pyrénées, t. II, p. 306. H. Magnan : Matériaux pour une étude slratigraphique des Pyrénées, p. 33, 35, 39, 41, 43, 65. Garrigou : Mémoire sur les Ophites : Bulletin de la Société géologique de France, t. XXV, p. 743. LÉVY : Note sur quelques ophites des Pyrénées, Bull, de la Soc. géol. de France, 3« série, t. VI, p. 156. S6auce du SI juillet 1S80. Présidence de M. de la Vieumixe. M. Lacroix signale plusieurs espèces d'oiseaux nouvelle- ment observés dans la région, ce sont : Buse paltue; Pic vert espagnol ; Bruant à couronne lactée. Cette dernière espèce, toujours fort rare, a été observée à Nissan (Aude), par M. Rey. — 271 - M. Fagot communique à la Société la suite de ses études sur l'Histoire malacologique des Pyrénées françaises ; le chapitre qu'il donne aujourd'hui a trait au département de l'Ariège : Histoire malacologique des Pyrénées françaises III. Ariége. 1833. N. BouBÉE. Bulletin d'Histoire naturelle, etc. (2« édit.). L'auteur qui a le premier exploré ce département y si- gnale huit espèces intéressantes : N° 10. Ancylus fluviatilis rupicohi. Ancyliis simplex var. N° 17. Pupa transitiis. Piipa Venjniesiana. N» 18. Pupapijrenaica. Pupa ringens. N» 27. Bulimus détritus. N» 47. Paludina rubiginosa. Bythinella rubiginosa. No 48. Limnœa thermalis. N» 70. Pupa megacheilos. Pupa Bigorriensis et Pupa ave- nacea. No 74. Hélix Carascalensis. 1845. CHAnPENTiEuapud Kusterin : Ghemnilz und Martini, etc. (genus pupa). Pupa Vergniestana. Dans le même ouvrage, Kuster a fait connaître d'autres espèces recueillies par de Charpentier dans l'Ariège ; seu- lement il a négligé d'indiquer les localités, se contentant de la désignation vague « midi de la France, sud Frankreich. » Aussi ces espèces ne prendront-elles rang qu'ti la date où elles auront été signalées d'une manière authenti(}ue. 1850. DupLY (D.;. Histoire des Mollusques, etc. — 212 — Pupa Boileausiana. — M. l'abbc Dupuy mentionne dans l'Ariége et fait représenter le premier en France cette coquille éditée en 18i5 par Kusler. Pupa pijrenœaria. Pupa Veryniesiana. — Notre auteur a donné une bonne ligure à cette espèce, mais il a eu le tort de méconnaître ses caractères. Limnœa thermalis. Pomatias Nouleti. Axât (Ariége). — Très-belle espèce, dé- couverte par M. le D'' Noulet à Axiat, près les Ca- bannes, et non à AxaJ, village du département de l'Aude, près Quillan. 1852. Charpentier (J. de). Essai d'une classification natu- relle des Glausilies; in : Journal conchyl., etc. Clausilia rugosa var. pyrenaica. Clausilia pyrenaica. — Très-jolie espèce découverte à Vicdessos, méconnue par son inventeur. 1855. Moquin-Tandon. Histoire naturelle des Mollusques, etc. Le professeur de Toulouse enricliit considérablement la faune malacologicjue de l'Ariége, soit d'après ses propres recherches, soit surtout grâce aux communications de ses correspondants. Nous donnons la liste des espèces citées, en indiquant leur provenance. 1" D'api'ès Moquin. Zonites olivetoruni. Zonites incertns. striatuhis. Zonites radiaiulus. punis. Zonites nitidosus. Limnœa limosa var. intermedia. Limnœa intermedia. Limnœa peregra var. cornea. Limnœ glabra. Pisidium amniciim. 2'^ D'après Boubée. Hélix limhala var. minor. Bulimus détritus. Bithinia viridis p }mb,'ginosa. Bithinella rubiginosa. 3" D'après M. l'abbé Dupuy. Pomatias Nouleti. 4° D'après Charpentier (Yicdessos et environs). Hélix prjrenaica. Hélix Xanthelœa. Bulimus montanus. Bulimus ohscurus. Bulimus quadridens. Chondrus quadridens. Clausilia perversa 7 pyrenaica. Clausilia pyrenaica. Pupa pyrenœaria 7 Vcrgniesiana. Pupa Vergniesiana. Piipa-secale p Boileausiana. Pupa Boileausiana. Pupa granum. Cylindracea. Pupilla umbilicala. Pomalicis Nouleti. — Retrouvé à Yicdessos. 5" D'après M. de Saint-Simon ^^Labastide-de-Sérou). Vitrina diaphana. Vitrina Penchinali. Hélix corwa S squammaUna. Hélix cornea. Hélix aculeata. Bulitnus subcylindricus. Ferussacia suhcylindrica. Bulimus acicula. Cœcilianella. Pupa ringens. Pupa miiscorum. Pupilla muscorum. Vej'lvjo edentula. Islhmia edeniula. Bythina viridis. Bythinella utriculus. 6" D'après M. le D' Noidet (Venerque, alluvions de l'Ariége.) Bulimus Metùeanus |3 Nouletianus . Azeca Nouletiana. — 274 — Acme fusca. Acme Dupuyi. Acme Simoniana. Moitessieria Sitnoniana. 1855. DaouET. Enuméralioii des Mollusques, etc. Pupa mefjacheilos var. cereana. Pupa cereana. Pupa Pyrenœaria var. Vergniesiana. Pupa Vergniesicma. Pomatias Nouleti. Hydrobia ruhiginosa. Bythinella rubiginosa. 1855. De Grateloup, Essai d'une distribution géogra- phique, etc. Uelix hortensis var. gigantea et var. albina. . Azeca tridens. Azeca tridens var. Ahenensis. Pupa cereana. Pupa seductilis. Chondrus quadridens. Pupa Vergniesiana. Clausilia rugosa var. pyrenaica. Clausilia pyrenaica. Pomatias Nouleti. Acme fusca. Acme Dupuyi. Ancylus rupicola. Ancylus simplex var. 1857. A. SciiMiDT. Die Kritischen gruppen der Europaïschen clausilien. In-S", 63 p., 11 pi. litliogr. Leipzig, Goste- noble. Sous le nom de Clausilia rugosa var. pyrenaica, l'auteur ligure la Clausilia pyrenaica de Gharpentier, 1863. J.-R. BouRGuiGNAT. Mollusques de San Julia de Loria. M. Bourguignat donne d'excellentes diagnoses et figures des : Pupa goniostoma. Vergniesiana. Jumillensis. Espèces méconnues jusqu'à lui par les conchyliolo- gistes français. — 275 — 1869. J.-B. NouLET. Mollusques d'Ax. (Ariége), in : Mémoir, Acad. imp. Scienc. Inscript, et Belles-Lettres. Toulouse, 7« série, t. I, p. 203-216, et tirage à part, br. in-8", 15 p. Douladoure. Arion empiricommi var. rufus. Aiion rufus. Atnon empiricorum var. ater. Arion aler. Limax maximus. Limax cinereus. Vitrina major. V Urina Penchinati. Vitrina pellucida. Vitrina major. Zonites ccllarius. Zonites staœcchadicus. nitens. radiatulus. Hélix rotundata. ohvoluta. jjyrenaica. Hélix Xanthelœa. Desmoultnsi. Hélix Moulinsiana, lapicida. nemoralis. var. hortensis. Hélix hortensis. aspersa. limbata. Carthiisiana. ericetorum. Bulimus subcylindricus. Ferussacia subcylindrica. Balœa fragilis. Balia perversa et B. pyrenaica. Clausilia nigricans. Clausilia obtusa var. rupestris. Limnœa peregra var. Boubeeiana. truncatula. Ancylus fliwiatihis. Ancylus simpJex. Bythinia abbreviata. Bylhinella brevis. 1870. A. DK Saint-Simon. Description d'espèces nouv. du midi de la France, etc. Azeca tridens var. Alzenemis. i — 276 — 1870. A. Paladiliie. Elude monographique sur les Paludi- nidées françaises. L'auteur fait rentrer dans le genre paludinella la. paludina rubiginosa de Boubée. 1874. A. Pai.adilhe. Description d'espèces nouvelles de Pa- ludinidées françaises. — Description et ligure de la paludinella utriculus. 1877. .I.-R. BouRGuiGNAT. Histoire des Clausilies françaises vivantes et fossiles. Clausilia buxorum. Bertronica. capellurum. Fiixmnica. mamilluta. pyrenalca. auriyerana. obiusdvàv. rupestris perexilis. 1877. J.-R. BouRGuiGNAT. Aperçu sur quelques espèces fran- çaises du genre Succinea. Succinea pyrenaica. 1877. A. Baudon. Supplément à la monographie des Succi- nées françaises, in : Journ. conchyl., 3« sér., t. XVII (vol. 25), octobre 1877, et tirage à part, br. in-8', 8 p., 1 pL, 1877. Succinea Breviuscula. P. Fagot. — Mollusques de la vallée d'Aulus (Ariége). — In : Bullet. Soc. agric. scient, et litt. Pyr.-Or., t. XXIV, p. 265-293, et tirage à part, br. in-8^ 31 p., 1 lithogr. Perpignan, 1880. - 277 Arion aler. riifiis. hoitensis. Limax agrestis. sylvaticus. pynoblennius. arborum. cinereus. Krijnickillus brunneus. Vilrina Penchinati. elongata. Zonites stœchadiciis. nitens> nitidulus, nitidosus. radiatulus. diaphanits. fulvus. Hélix Simoniana. rotiindata. obvoluta. lapicida. nemoralis. ho7^tensis. aspersa. rupestris. pulchella. hispida. steneligma. limbata. carthusiana. ericetorum. Bulimus obsciinis. Azeca Nouletiana. Ferussacia suhcylindrica. Ferussacia exigua. Clausilia pyrenaica. mamilluta. Aurigerana. Bertroiiica. nigricans var. Rolphi. Balia perversa. Pupa Bigorriemls. avenacea. secale var. Piniana. Boileausiana. ringens. Vergniesiana. Aidusensis. Verligo pygmœa. antivertigo. Venetzi. Carychinm minimum. tvidentatum. Limnœa peregra. iiiincatula. Ancylus simplex. Jani. Pomatias obscurus. crussilabris . Fagoii. N'ouïe ti. Paludinella brevis. Bythinel- la brevis. Reyniesi. Bythi- nella Reyniesi. Pisidium caserkinum. limosum. — 2' A. DE Saint-Simon, Catalogue de-Sérou (manuscrit). Limax variegaius. Vitrina diaphana. pellucida. major. Zonites olivetorum. Zoniles incertus. cellarius. Zonites lii- cidus. nitens. pin^us. Zonites niti- dosus. diaphanus. Hélix rupestris. rotundata. obvohita. squammatina. Hélix cornea. lapicida. hispida. aspersa. nemoralis. aculeata. limbata. carthusîana costata. 78 - des Mollusques de la Bastide- Helix riigosiuscula. ericelorum. Ferussacia subcylindrica. Azeca tridens var. Alzenensis. Clausilia pijrenaica . Rolphi. Balia Deshayesiana. Pupa Bigorriensis. secale. ringens. muscorum var. bigra- nata. Pupilla bigra- nata. Vertigo pygmœa, edentula. Isthmia eden. Limnœa limosa. iruncatula. Ancylus simplex. Acme Dupuyi. Cyclostoma elegnns. Pomaiias obscurus. Paludinella abbreviata. By- thinella abbreviata. Paludinella utriculus. Bythi- nella utriculus. — 279 — Séatiee du 4 août 18SO. Présidence de M. de la Viecville. M. Trutat rend compte sommairement de la course faite par la Société au Pic du Gar. Le programme a été exactement rempli, et sauf une averse que les excursion- nistes ont eu à supporter le premier jour dans la gorge des Puts, le temps a été convenable et pour les géologues et pour les malacologistes. Malheureusement , les grandes cimes sont restées continuellement dans les nuages, et la vue panoramique promise au sommet du Pic n'a été vue que par deux de nos collègues plus courageux, et qui ont passé la nuit sous la tente au sommet du Gar. M. Trutat se réserve de donner plus tard une note détaillée sur les résultats obtenus, il se contente, pour le moment, de dire qu'au point de vue géologique la Société a récolté un nombre suffisant de fossiles crétacés, pour don- ner très-exactement l'âge des couches supérieures ; et que les récoltes malacologiques de M. Fagot ont été assez abon- dantes pour permettre h notre savant collègue une élude très-intéressante de la répartition des Mollusques dans ce massif montagneux. Séance du 17 novembre 4880. Présidence de M. de la Viel ville. M. Antonin Schwab, présenté par MM. Bidaud et .Trutat, est proclamé membre titulaire de la Société. M. Gartailhac rend compte des travaux du Congrès préhis, torique de Lisbonne : la question de l'homme tertiaire pa- — 280 — raît avoir été résolue affirmativement par l'examen des gise- ments portugais. De nombreuses grottes de ces rt^gions ont donné un outillage très-complet, à physionomie toute spé- ciale (Cige de la pierre polie). M. E. Garïailuag présente à la Société une arme de la Nouvelle-Guinée, long bâton en bois armé à une de ses extrémités par un gros anneau en pierre habilement fixé ' des anneauîî assez semblables ont été quelquefois rencontrés dans les gisements de l'âge de la pierre de notre Europe. Ainsi M. Cartailhac peut en montrer un en porpliyre qui provient d'une grotte de Limousis (Aude). 11 fait passer sous les yeux de ses confrères les moulages de deux autres anneaux venant, l'un d'un dolmen du Finistère, l'autre d'une grotte sépulcrale néolithique de la Charente. 11 exhibe enfin le dessin de quelques autres pierres percées (l'une d'elles fait partie de la collection Noulet au Muséum de Toulouse), l'usage de ces anneaux n'est nullement certain et ils peuvent avoir été utilisées à la manière du casse-téLe de la Nouvelle-Guinée. (Voir la planche ci jointe). Dans ce spécimen exotique et moderne, la pierre est fixée au manche par un mastic résineux sur lequel est incrustée une couronne de petites coquilles {nassa). On voit ainsi une fois de plus combien il serait imprudent de déterminer l'emploi des coquilles que l'on trouve souvent dans nos gisements préhistoriques, et qui n'appartiennent sans doute que rarement à des colliers et à des bracelets. Séance du ■B"' «léeenibre 'E8.*<0. Présidence de M. Bégouen. M. Regnault communique h la Société le résultat de ses fouilles dans les grottes de Massât. — 281 — Grotte supérieure de Massât. La grotte supérieure de Massât est située dans la montagne du Cair qui domine le côté méridional de la vallée de Mas- sât. A 100 mètres environ au-dessus de la vallée orientée Nord-Est-Ouest, s'ouvre une grotte profonde terminée par un vaste couloir qui s'enfonce dans le calcaire de la montagne à plus de 200 mètres. Il se termine par un trou profond de 5 à 6 mètres. C'est dans ce trou et dans le cul de sac qui termine la grotte, profonde de 3'», 50, que j'ai exécuté mes fouilles. Le sol est couvert d'abord d'une forte couche de déblais, pierres tombées de la voûte, stalagmites cassées empâtées dans de la terre. A 30 ou 40 cent, de profondeur, dans une terre jaunâtre, j'ai mis à découvert une quantité d'os cassés comme on en rencontre dans toutes les grottes de l'âge du grand ours. Dans le cul de sac, j'ai pu recueillir quelques beaux échantillons des es[)èces suivantes : Hyœna spœlea. — Plusieurs ossements entiers, fémurs, humérus, cubitus; 1 maxillaire inférieur pre.«que complet; 4 vertèbres ; plusieurs dents. Felis spœlea. — Des dents molaires, des phalanges du pied. Ursus spœleus. — Maxillaire inférieur, vertèbres, un fé- mur, humérus et gros ossements, quelques-uns complets, d'autres cassés. A l'entrée de cette grotte existait un foyer que les habi- tants de la montagne ont détruit en partie pour enlever les cendres et débris et fumer leurs champs. J'ai commencé des fouilles dont je donnerai plus tard le résultat à la Société. Grotte inférieure de Massât. La grotte inférieure de Massât, orientée Est-Ouest, est creusée dans la même montagne du Cair, mais à 25 mètres en- viron au-dessus de la vallée, près de la grande route nationale de St-Girons, à 2 kilomètres de Massât. La première salle, 19 — 282 — large de !2 mètres et profonde de W mètres, donne accès à une vaste grotte coupî-e par un précipice très-profond qui s'ouvre brusquement et s'enfonce verticalement à plus de 7 mètres, ce qui rend le fond de la grotte inaccessible à certaines époques de l'année. C'est dans la première salle d'entrée que dans le courant du mois de juillet 1880, avec mon collègue Cartailhac, nous avons entrepris de nouvelles fouilles. Cette salle avait été très-imparfaitement fouillée par M. Fontan, l'abbé Pouech, le D"" Garrigou, il y a longtemps. Le sol se composait de débris de rochers et de pierres tombées de la voûte. A 20, 25 et 30 centimètres de profon- deur, nous avons eu la bonne fortune de découvrir des foyers intacts de 30 à /iO centimètres d'épaisseur. Ils se com- posaient d'une terre noire mélangée de cendres et de pierres calcinées et décomposées, d'un grand nombre d'ossements cassés. — Ce qui surtout a frappé notre attention, c'est un plancher composé de gros galets plats, de granit en grande partie, sur lesquels les habitants de la grotte avaient établi leurs foyers. 11 est incontestable que ces galets ont été trans- portés, sans doute, de la rivière qui coule au bas de la grotte, par les hommes qui l'habitaient Toute la grotte n'en est pas entièrement garnie, il n'y a que les endroits où sont les foyers. Ce qui prouve bien que ce ne sont pas les eaux qui ont transporté là ces cailloux très-plats, c'est que l'on ne les trouve plus dans le couloir qui s'enfonce dans la mon- tagne. Tout autour des foyers et dans les débris de cendre, des os cassés, etc., nous avons recueilli une quantité de : 4» Flèches barbelées en bois de renne ou de cerf, longues de 14 à 5 centimètres : les unes ont 1, 2, 3, 4 barbelures ; les autres, en forme de harpons, n'ont de barbelures que d'un côté. 2^» Aiguilles très-fines. S» Pointes de flèches ou poinçons en bois de renne ou de cerf, très-arrondis et pointus. — 283 — 4o Des coins en forme de ciseaux, en bois de renne. o" Un magnifique fragment d'os, sur lequel est admirable- ment gravé un animal entier (probablement un renne), suivi et précédé d'un autre animal de la même espèce. Malheu- reusement, l'os est cassé et il ne reste de ce splendide des- sin qu'un renne complet, etc. 6» De très-rares échantillons de silex taillés. La faune se compose de renne, cerf, bœuf, cheval, oiseaux en quantité, flus deux maxillaires inférieurs d'ours. M. de Saint-Simon donne lecture du travail suivant dont il est l'auteur : Anatomie de i'Helix Gantabrica La mâchoire est assez robuste, d'un brun roussâtre et terminée par des bouts obtus, arrondis; elle présente 16 côtes presque verticales, serrées, aboutissant à des crénelures peu saillantes , inégales ; les huit médianes constituent uu commencement de rostre. De même que chez un grand nombre d'Hélices, le ruban lingual de VHelix cantabrica est large et brusquement rétréci aux deux extrémités ; les lignes de dents sont médiocrement sinueuses. La formule dentaire est la suivante : (1^ -h 10 + 1 -h 10 -+- 12) X 120. Le:, rangées des dents marginales forment un angle ouvert avec celles des latérales; les dents se composent d'un support contourné assez large et de quatre cuspides dont les deux plus grandes sont disposées en ciseaux et très- rapprochées l'une de l'autre ; les autres cuspides sont rudi- mentaires et recourbées. — 284 — Les dents latérales sont trapues , munies d'un support étroit ; la dent accessoire est très-petite ; elle s'écarte fortement de la dent principale ; les lamelles sont larges, peu profondément échancrées. Les dents rachiales sont presque aussi grosses que les latérales et munies d'un support étroit comme celles-ci; les dents accessoires sont rudimentaires de même. Les lamelles sont trapues et la rainure rachialc distincte. Le système dentaire se rapproche beaucoup de celui de V Hélix apicina Lam. Seulement les dents marginales sont plus petites, moins trapues, les deux branches des ciseaux paraissent presque égales. Les dents latérales sont moins allongées que celles de l'Hélice qui vit aux Ponts-Jumeaux, la dent accessoire est plus petite. Chez VHelix apicina, le système reproducteur est caracté- risé par un flagellum subcylindrique, obtus, par deux bourses à dard obovées, quatre vésicules muqueuses assez courtes et obtuses, une poche copulatrice oblongue et pourvue d'un canal médiocre. Il n'existe pas de branche copulatrice. (Voir Moquin-Tandon, MolL, de France, â'""^ vol. p. 234.) La description suivante va prouver que cet appareil présente de grands rapports avec celui de VHelix cantahrica. Le vagin de ce dernier mollusque est assez grand et renflé. Il existe deux poches à dard, composées chacune de deux lobes inégaux. Les vésicules muqueuses sont au nombre de deux qui se divisent chacune en deux branches obtuses, de longueur médiocre ; ce sont les quatre ramifications signalées par M. Moquin chez VHelix apicina. L'oviducte et la prostate sont longs et étroits. La poche copulatrice est assez grande, ovoïde, le canal est de longueur médiocre. La branche copulatrice manque entièrement. L'orgone de l'albumine est grand, linguiforme, recourbé; le talon est très-petit, ovoïde, comme celui de Vapicina ; il termine une vésicule allongée qui vient se coller à la base — 285 — de la glande de l'albumine. C'est une disposition à peu près semblable à celle du talon de VHelix apicina. Le canal déférent est grêle et sinueux ; le flagelluin est assez long et filiforme. L'ensemble de ces organes est d'un brun jaunâtre très- clair. Le collier médullaire est caractérisé par des ganglions cérébroïdes simples et de forme allongée ; la commissure qui les sépare est assez longue et recourbée en demi cercle. Séance du ia décembre 1880. Présidence de M. de la V^ielville. M. G. Marty, présenté par MM. Cartailliac et Fouque, est proclamé membre titulaire de la Société. Il est procédé aux élections pour le bureau de l'année 1 88 1 . Sont nommés pour l'année 1881 : Président. M. Bidald. Vice -'président s. M. Marquet. M. Delevez. Secrétaire -général. M. Tkutat. Secrétaires adjoints. M. de Rey-Pailhade. M. Fabre. Trésorier. M. Lacroix. Archiviste. M. Regnault Conseil d'administration : MM. d'Aubuisson et Resseguet. Comité de publication : MM. Cartailhag, de Saint-Simon, Bégouen, de Malafosse. — 286 — M. Fagot communique à la Société le travail suivant : Histoire malacologique des Pyrénées françaises VI. Basses-Pyrénées. 1822. Férussac. Tableau systématique. Vitrina pyrenaica. 1822. Lamark. Histoire naturelle des animaux sans ver- tèbres, t. VI. Hélix pyrenaica. Erroné. 1832-1835. BouBÉE. Bulletin d'histoire naturelle, 2« édit.^ in-8". Hélix carascalensis. Pupa transitus. Pupa pyrenœaria. Pupa megacheilos. Pupa Bigorriensis. Hélix incerta. Zonites incertus. 1836. BouBÉE. Echo du monde savant. Hélix constricta. 1843. Mermet. Histoire des Mollusques terrestres et llu- viatiles vivant dans les Pyrénées occidentales. In : Actes Société scientifique de Pau, année 1843, in-S", tir. à part (sans date;, 96 pages. Mermet le premier a donné une liste assez étendue des mollusques du département. Malheureusement, ses détermi- nations sont la plupart inexactes, et il aurait été impossible (l'en redresser aucune, si l'auteur n'avait pris le soin de donner des diagnoses et de citer les localités. — 287 — Limax riifus. Arionrvfus. s ub fuse us. Arion ater. Variété de V Arion rufus. horlensis. Arion hortensis. Gagates. Milax gagntes. cinercus. marginatiis. Variétés du Milax gagates. agrestis. sylvaticus. Limax agreslis. Testacella haliotidea. Vitrina pelliicida. Vitrifia major. p^7'e?i«zca. Citée d'après Férussac. Hélix uspersa. vermiculata. Variété de VHelix hortensis. remoralis. Hélix ncmoralis et hortensis. horlensis. Variétés plus petites des deux espèces pré- cédentes. limbata. cinctella. Hélix limbala junior, carthusianella. Hélix carthisiana. Olivier i. Hélix carihusiana var. rufîlabris. incarnata. Individus à bourrelet décoloré et roussâtre de VHelix carthusiana. carihusiana. Hélix limbata ['.) carascalensis. pulchella. Hélix costata et pulchella. lapicida. cornea. clegans. Hélix terrestris. j fruticum. Variété de VHelix ericetorum. \ strigella. Cité dans les Lai'des. ' variabilis. Hélix lauta. j rhodosloma. Hélix Pisana. \ fplendida Hélix hortensis var. . f sericea. • 1 f — 283 - ffelix hispida. striata. ■ ,v, > i - n ,• (Meimct a donne une apnellalion au hazaril à loutos les espèces appartenant . ^ , au groupe .leVHeHx caperata, de •^ / sorte qu 11 est a peu près impossible au- Candidula (Landes). \ jouni'bui de savuir ];osiliveinenl celles . . I qu'il a eu en vue. apicma. j ^ ericetorum. cespitum. Hélix ericetorum . neglecta. olivetorum. Zonites incertus. pygmœa. Hélix rupeslris [!) Hélix rohmduta. nilida. Zonites nitidas. nitens. Zonites nileyis. lucida. Zonites lucidus et alii. nitidula. Zonites nitidulus. cryslallina. Zonites cristalUnus. Siœcinea piitris . Succinea Pfeifferi ou autres espèces voi- sines. oblonga. Succinea Sainl-Simonis. Bulimiis ventricosus. Hélix acuta. acuius. Hélix barbara. decoUatiis. lubricus. Ferussacia subcylindrica. Stomodonta rugosa. Clausilia nigricans et autres espèces, mais non la rugosa. parvula. Clausilia parvula. plicatula. Espèce du groupe de la clausilia pyre- naica. ventricosa. Clausilia Rolphii. fragilis. Balia perversa et autres espèces, no- tamment Balia pyrenaica. Farinesi. Pupa Jumillensis. Megacheilos var. elongatissima. Variété du Pupa Bigorriensis. ^ — 289 — var. pusilla. Pupa Bigorriensis. Stomodonta secale. Pupa secale. avena. Pupaavenacea. granum. Pupa granum. umbilicata. Pupilla wnbilicala. marginata. Pupilla muscorum. edenlula. Verligo edentula. anti-vertigo. Vertigo anti-vertigo. pygmœa. Vertigo pygmœa. muscorum. Isthmia muscorum. Carychium minimum. Pkmorbis conlortus hispidus. Planorbis albus. imbricatus. cristatus. vortex. leucostoma. Planorbis roiundaius Planorbis compressus . Douteux. marginatus . carinatus. complanatus. Limnœa auricularla. ovata. Limnœa limosa. intermedia. glutinosa. Amphipeplea glutinosa. peregra. sLagnalis. palustris. elongata. Limnœa glabra. minuta. Limnœa truncatula. Physa hypnorum. acuta. Ancylus fluviatilis. Ancijlus simplex. lacuslris. — 290 — Cyclostoma elegans. patulum. Poinatias crassilabris. maculatum. Mermet a désigne sous cette appel- lation des individus des P. ohscurus ei crassi- labris. Paludina vivipara. Vivipara communis. achatina. Individus jeunes et fasciès de la précé- dente. inipura. Bythinia tentaculata. murialica. Anmicola lanceolata. acuta. Peringia pictonum. Valvata piscinalis. planorbis. Valvata crîstala. Nerila fhiviatilis. Theodoxia fluviatilis. Anodonta cijgnœa. Anodonta arenaria. onatina. Unio piciorum. Unio Requienii vel Philippi. Moquiniana. Unio Moquiniamis . littoralis. Unio rhomboideus. subtetragona. Variété de la précédente. elongata. Variété de la margaritana margaritifcra. Unio crassissima. Cité dans les Landes et les Hautes-Py- rénées. Cyclas cornea. Sphœrium corneum. rivalis. Sphœrium corneum. palustris. Pisidium. Divers. calyculata. Sphœrium lacustre. 1845. KusTEu. In : Chemnitz und Martini. Conchyl. Kab., ii« édit. Genus pupa. Diagnose et figure du Pupa Mo- quiniana , appartenant au groupe du P. megacheilos, dont le type se trouve au mont Bendat, près Pau. 1848-1852. Dupnv. Hist. nat. Moli., etc. Vitrina pyrenaica. L'auteur révoque en doute l'existence de — 291 — cette espèce, disant qu'il n'ii jamais trouvé dans la ré- gion que la V. Beryllina. Hélix constricta. arenosa. Ilelix enhalia. maritima. Hélix lineata. Clausilia rugosa Espèce du groupe des pyréuaïques. Pupa Farinesi. PupaJumillensis. Pomaiias cvassilabrum. Margaritana margaritifera. Unio Bigerrensis. Philippi. 1855. De Gbaïeloup. Essai d'une distrib. géograph., etc. Viirina pyrenaica. Hélix arenosa. Hélix enhalia. Pisana var. Oceanica. Pupa megacheilos var. clongaiissima. Pupa Bigorriensis var. elongatissima. pyrenœaria. seductilis. Chondrus Niso. Clausilia oceanica. Uupuy, Bayonne. — M. l'abbé Dupuy nous a aftiriné personnellement qu'il n'avait jamais décrit ni nommé cette espèce. Cyclostoma elegans var. Oceanica. var. pallida. Carychium pcrsonalum (alluvion du Boucau à Bayonne). Alexia Bythinia acuta. Peringia pictonum. Unio Bigerrensis. Drapalnaldi [U. liftoralis var. ?) Moquinianus. Philippi. Subtetragonus (f/. littoralis var.?) 1855. Drouet (H.). Énumér. Moll. franc, continent., etc. — 292 — Vitrina pyrenaica. Hélix arenosa. Hélix enhalia. constricta. nubigena. Pupa Moquiniana. Drouet a donné le premier en France la diagnose de cette espèce. Unio Philippi. 1855. Moquin-Tandon. Hist. nat. Moll., etc. Arion subfusciis. fuscus. Arion hortensis. Limax marginatus. Variété du Milax gagafes. brunneus. Krynickillus brunneus. Vitrina pyrenaica. Zonites olivetorum. Zonites incertus. Hélix constricta. fruticum. Variété de V Hélix ericetorum. Hélix cinctella. Hélix limbata junior, carascalensis. ericetorum var. arenosa. Hélix enhalia. terrestris. Hélix bulimoides. Hélix acuta. Bulimus subcyhndricus. Ferussacia subcylindrica. acicula. Cœcilianella acicula vel Lesviellei. decollatus. Pupa perversa. Balia perversa et pyrenaica. megacheilos s pusilla. Pupa Bigorriensis. Fannesi. Pupa Jumillensis . pyrenœaria. secale. granuin. cylindracea. Pupilla umbilicata. Vertigo muscorum. Isthmia muscorwn. edentula. Isthmia eden'ula. pygmœa. anii-vertigo. - 293 - Planorbia fontamis. carinatus, vortex. Nautileus. Planorbis erislutvs et PL imhrkalns. alhus. contortus. Physa acuta. hypnorum. Limnœa glulinosa. Amphipeplea glulinosa. auricularia. palustris. glabra. Ancylus lacustris. Cyclostoma septenispirale. Pomatias crassilabris var., et P. obscurus. patulum. Pomatias crassilabris. Puludina contecta. Vivipara communis. Valvata cristala. Nerita fluviatilis Ç pyrenaica. Variété de coloration de la Theodoxia fluriatilis. Unio margaritifer S minor. Variété de taille de la margari- tana margaritifera. Unio rhomboideus ç Biger7'ensis. Unio Bigerrensis. Moquinianus. pictorum i Philippi. Unie Philippi. Pisidium amnicum. 1858-1865. J. Mabille. — I. Notice sur les Mollusques ob- servés à Saint- Jean -de- Luz , par M. J. Mabille; in : Journal de Conchyliologie, volume 1 {'^'^ s6rïe, t. III), octobre 18S8, p. 158-168, tir. à part). II. Elude sur la faune malacologique de Suint-Jean- de-Luz, de Dinan et de quelques autres points du littoral océanien de la France, par J. Mabille, l^c partie, Saint-Jean de-Luz. Supplément à la Notice des Mol- — 294 — lusques observés à l'état vivant aux environs de Saint- Jean-cle-Luz ; in : Journal de Conchyliologie, vol. 13 (3-= série, t. V, p. ^48-265, juillet 1805, tir. à part). Arion rufns. albus. Arion rufus var. suhf'uscns. hortensis. Limax agrests. gagates. Milax gagates vel mil&x pyrriclnis. Vitrina ipyrenaica. var. A. normalis. B. major. Succinea putris. Siiccinea olivula. elcfjans. Succinea sublong i s cala. Pfeifferi. Zonites nitidus. olivetorum. Zonites incertns. lucidus. Douteux. alliarius. intrus. Hélix rotrmdala. constricta. Quimyeriana. pulchella. costata. aspersa. nemoralis. hortensis. limhata. carthusiana. hispida. fasciolala. Hélix intersecta. Uelix caperata. ignola. Hélix caperata. criée torum. — 295 — Hélix enhalia. cespiium Hélix Arrigonis vel H. arenarum. Pisana. Variabilis. Hélix lavta. submari lima. Hélix lauta. acuta. Bidimns obscurus. subcylindricus. Feriissacia subcylindrica. acicula. Cœcilianella acicula ["!) Clausilia Rolphii. parviila. perversa. Espèce du groupe des pyrénaïques. nigricans. plicatitla, I. p. 169. Clausilia Pauli, 2. p. 259. Nenia Pauli et Mabilii. Balœa perversa. Balia perversa et pyrenaica. Pupa umbilicata. Pupilla umbilicata. Sempronii. Pupilla Semproni. muscorum. Pupilla muscorum. kl. Var. bigranata. Pupilla bigranata. Alexia myosotis. Alexia Hiriarti. Planorbis complanatus. vortex. rotundatus. albus. Physa acuta. fontinalis. Limnœa auriculana. limosa. stagnalis. glabra. Ancylus fluvialilis. Ancylus simplex. Cyclostoma elegans. Pomatias obscurus. 1 — 29G — Bythinia ferussina. Très-douteux. Leachii. tentacidala. muricata. Amnicola lanceolata. acuta. Peringia Piclonum. Valvata cristata. piscinalis. umbilicata. Espèce incertaine. alpestris. Douteux. Cyclas cornea. Sphœriiim corneum. rivaJis. Sphœrium rivale. Pisidium amnicum. cazertanum. pusilhwi. 1861. J.-R. BouRGuiGNAT. Spicllégcs malacologiques. Limax pycnobtennius . 1865. H. Grosse. Noie sur VHelix constricta, vol. 13, p. 369. Le directeur du journal nous apprend que VHelix cons- iricta a été découvert aux Eaux-Chaudes par M"^ la comtesse Paulucci, en août 1865. 1866. J.-R. BouRGUiGNAT. Moll. nouv. lit. ou peu conn., 6"= décade. Diagnose et représentation de YArion anthracius. 1867. J.-R. BûURGuiGNAT. Lettres malacologiques. Ma pre- mière à M. Gassies; in-S», 19 p. ; V^ Bouchard-Huzard, janvier 1867. Milax Souverbyi. Succinea debilis. 1869. Alfred de Saint-Simon. Description d'espèces nou- velles du genre Pomatias, etc. — 297 — Descriplion du Pomatias Mabillianus . 1869. D^ Paladilhe. Nouvelles niiscellanées malacologi- ques, etc. Description et figure de V amnicolalanceolata. 1870. J.-R. BouRGtiGNAT. Moll.iiouv. lit. ou peu coiin., 10^ et \ l« décade. Février. L'auteur décrit et fait représenter un Zonite sous le nom de Zonites navarricus. 1870. J)' Paladilhe. Etude monogr. des Paludin. franc., etc. Le Docteur Paladilhe signale de nouveau la présence de la Bijthinia Leachii et décrit \3Lpaludinella Servainiana. 1872. Général de Nansouty. In : Journal de Conchyliologie, vol. 20. Présence à Hendaye de VHelix Quimperiana. 1872. Général de Nansouty. Catalogue des Mollusques ter- restres et fluviatiles dans les départements des Basses- Pyrénées, des Hautes-Pyrénées et des Landes ; in : Bulle- tin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, t. VI, p. 76-82. Paludina ventricosa. Byfhinia tentaculata. Valvata piscinalis . Nerilina fluvialilis. Theodoxia fluviatilis. Hélix alliaria. Zonites alliarius. apicina. Erroné. aspersa. constricta. cinctella. Hélix limbata junior, cespitum. Hélix Arrigonis vel arenarum. costnta. carthusiana. 20 — 298 — carlhvsianella. Hélix carthiisiana var. ritfilubris. conspurcata. Hélix hispida. cellaria. Zonites Navn7'ricus. ericetonim. hortensis. limhata. maritima. Hélix lineata. neglecta. Hélix submarilimu. nemoralis. nilida. Zonites nitidus. nitens. Zonites nitens. olivetorum. Zonites incertus. Pisana. Pulclielln. Quimperiana. Rotundata. Terverii. Cespitum. Variabllis. Hélix laula. Succinea putris. Succinea olivula. Bulimus acutus . Hélix harhara. ventrosns. Hélix acuta. Zua lubrica. Ferussacia suboijUndrica- Pupa muscorum . Pupilla muscorum. ^ Vertige anti-vertigo. Clausilia Pauli. Nenia Puuli. ventricosa. Clausilia Rolphii. riigosa. Clausilia nigricans et autres espèces du groupe des pyrénaiques. Testacella huliotidea. Limnœa auricularia. elongata. Limnœa glabra . minuta. Limnœa tvuncatula. ovata, Limnœa limosa. peregra. glabra. — 299 — Plnjsn funtinnlis. Planorbis carinatus. contortus. septemgyratits. Planorhis rotvndatus. submurginatus. CycloslojJia elegans. Pomalias obscirnis. Unio jnctoruni. Unio Bayonensis. Anodonta cygnœa. Anodonta. Anodonla Norniandi. Erroné. Cyclas fliivialis. 1874. D. Dupuv. Noie sur une espèce du genre Maillot [Pwpa Drap.}, qui paraît être nouvelle pour la malaco- logie, par l'abbé D. Dupuy, auteur de l'Histoire natu- relle des Mollusques terrestres et d'eau douce de France (extrait de la Revue agricole et horticole du Gers). Auch, 1873, in-8\ 4 p., 1 pi. lilh. Description et figure du Pupa Baillensii, voisin du Pupa ringens. 1874. D' Paladilhe. Du nouveau genre Peringia suivi de la description d'espèces de Paludinidées franc. (e\tr. Ann. scienc. nal.)- Diagnose et représentation de la paludinella elliptica d'As- cain. Bythinella elliptica. 1874. De t'oiiN et Bérillon. In : Act. Soc. scienc. Bayonne. Découverte de VAlexia ciliata. 1874. De FoLiN et Béiullos. Contributions à la faune mala- cologiqr.e de la région de l'extrême S.-O. de la France ; in : Bullct. soc. scienc. et arts de Bayonne, avec 1 pi. Outre l'indication de localités nouvelles et de détails sur — 300 — quelques espèces déjà signalées, les auteurs font connaître : Alexia myosotis var. Hiriarti. Alexia Hiriarti. Unio Baudoni. Unio Baudonianus . Moreletianus. Unio Bayonensis. 4875. D'' Paladilhe. Description de quelques espèces nou- velles de Mollusques et prodrome à une étude mono- graphique sur les Assiminées l'ranç. ; in : Ann. Scienc. nat., n^ 8, 6" série, octobre 1875, et tir. à part gr. in-8^ avec i pi. Diagnose et figure de VAssiininea Eliœ. 1876. J.-R. BouBGUiGN.\T. Histoire des Clausilies de France vivantes et fossiles. — I. Nenia, in : Ann. scienc. nat., 6" série n» 10, décembre, et tir. à part, gr. Jn-8'', 29 p. Nenia Pauli. Mabilli. 1811. De FoLiN et Bérillon. Contributions à la faune mala- cologique de la région extrême S.-O. de la France l^"" fascicule ; in : Bullet. Soc, Borda, de.„Dax, t. p. , et tir. à part, gr. \n-8°, 12p., 1 pi. (sans date) Dax, imprimerie J. Jestide, 24, boulevard de la Marine I. Diagnose et figure de VAzeca monodonta (du groupe des hypnoiphila). II. Pomatias Hidalgoi var. Laburdensis. Pomadas Berilloni. III. Reconnaissance malacoiogique aux environs de Saint- .Tean-Pied-de-Port. Espèces trouvées sur le plateau d'Iraty. Hélix limbata. nemoralis. Zoniles alliarius. nitens. olivetorum. Zoniies incerlus. Pupa Baillensii, — 301 — Buliminus ohscurus. Bidimus obscur us. Clausilia nigricans. Rolphii. venlricosa. Clausilia Rolphii. Pomatïas crassilahrum var. Ivutyensis. PomatiasHidalgoi var. Iratyana. Ancylus fliiviatilis var. capuloides. Ancylus Jani. striatus. Variété de Vancylus siniplex. Espèces trouvées dans la vallée de la Nivelle d'Arnegiiy. Vitrifia semilimux. Vitrina major. Hélix aculeata. ericetorum. limbata. nemoralis. Zonites alliarius. olivetorum. Zonites incerlus. Clausilia nigricans. Clausilia Pauli. Nenia Pauli. Pupa Baillensii. cylindracea. Pupilla wnhilicata. Vertigo anti-vertigo. pygmœa. Zua lubrica. Ferussacia subcylindrica. Cyclostoma elegans. Acme fusca (?) Acme Dupuyi. Acme lineolata (?). Acme lineata var. pyrenaica. Limnœa glabra. trunca'ula. Ancylus fluviatilis. Paludinella Servainiana. Darrieuxii. Pyrgula Darrieuxii. Au confluent des trois Nivelles. Hélix aspersa. intersecta. Hélix caperata. nemoralis. — 302 — Limnœa limosa. Neritina fluviatilis var. IV. Pupa Baillemii var. major. V. Pwpa Baillensii var. alba. Individus albinos. VI. Pomatias crassilahrum var. Iratyensis. Il nous semble que les auteurs, au lieu de discuter sur la valeur de celte variété, auraient dû mieux préciser ses caractères et donner les dimensions de la coquille. VII. Hélix ericetorum var. Villosa. VIII. Paludinella Darrieuxii. Pyrgula Darrieuxi. 1877. De FoLiN et Bérillon. Contribution à la faune raalaco- logique de l'extrême S.-O. de la France , 2« fasc, in : Mém. Soc. Sciences arts et Belles-Lettres. Bayonne, et tir. à part, gr. in-8", Bayonne, imprim. V^ Lamaignère, rue Chegaray, n-^ 39 ; p. 12-16, 1 pi. (pi. 2). IX. Diagnose et figure de VAcme cryptomena. Acme Du- puyi. X. Acm? lineata. var. pyrenaica. XI. Pupa Baillensii vdY. elongata. XII. Zua lubrica var. subdentala. Ferussacia subcylin- drica var. XIII. Valvata cnstata var. ornata. XIV. piscinalis var. major. 1877. D' A. Bauuon. Monographie des Succinées françaises,. I" partie ; in : Journal Conchyl.,\o\. 2o (3« sér., t. XVll), no \. Janvier 2« part., n° 2, Avril, et tir. à part, broch. in-8^ 83 p., 5 pi. (pi. VI à X). Badlère, 1877. Succinea putris var. olivula. Succinea olivula. Succinea Pfeifferi. Sous-var. de la var. contorhda. Succinea elegans. Succinea sublong iscata. Succinea elegans var. longiscata. Succinea sublongiscata. — 303 — Succinea dehilis. Succinea Dupmjana. Id. var. viridida. Id. var. tuhercidata. Succinea haliotidea. Succinea arenaria. Succinea Saint-Simonis. 1877. J.-R. BouRGuiGNAT. Aperçu surles espèces françaises du genre Succinea, in-S", 32 p. Paris, Yt" Boucliard-Huzard, 1877. Succinea Milne-Edwarsi. Succinea olivula. Succinea dehilis. Succinea Dupuyana. là. var. viridula. Succinea sublongiscata. Succinea halioticfea. Succinea Saint-Siînonis. 1877. J.-R. BouRGuiGNAT. Histoire des (^lausilics françaises vivantes et fossiles; in : Ann. scienc. nat., et tir. à part (3"^ partie), gr. in-8'', 62 p. Clausilia ahietina. Clausilia pumicata var. B. saxorum. Clausilia gallica. Clausilia digonostoma (in Sciied . 1877. De FoLix et Bérillon. Etudes sur la faune malaco- logique de la région extrême S.-O. de la France. Bayonne, iinpr. V« Lamaignère, 1877, gr in-8'\ 4"2 p. Cyclas cornea. Sphœrium corneuni. lacustyHs. lacustre. Terveriana. teixerianum. Pisidium amnicum. casti^lanum. Dubrueili. Uenslowianum. 304 — Pisidîum nitidum. pusillum. roseum. Anodonta analina. Pseu- dodon nov. spec. (?) cellensis. piscinalis. Unio Jacqueminii. Margaritifa. Marga- ritana margariti- fera. Moquinianus. pictorwn plaiyrinchoideus . Requienii. Rhomboideits. Sinualus. !.C5 auleuis ayant négligé de donner des diagnoses ou des figures des indi- vidus qu'ils nviiient j^ous les yeux^ il nous fît impossible de débrouiller celte véritable macédoine d'espèces et de va- riétés. 1877. De FoLiN et Bérilion. Contributions à la faune mala- cologique de la région extrême S.-O. de la France, 3" fasc, gr. in-8«, 31 p. (2 pL), pi. III et IV. XV. Cnjptazeca monodonla. Azeca monodonta. XVI. Id. Id. Var. hyalina (individus albinos). XVII. Id. Id. Var. subcylindrica. XVIII. Pupa cijUndrica var. hyaliana. Pupa umbili- cata hyaliana (var. de coloration) . XIX. Acme lineata var. pyrenaica. S.-v. alba. Indi- vidus albinos de VAcme lineata var. pyrenaica. XX. Acme cryptomena (animal). XXI. Neritina fluviatilis var. [quadri] (vovoTToua). Theo- doxia fluviatilis var. Bramepanica. XXII. Une importante station malacologique (Bra- mepan). i. Cyclas cornea. Sjihœi'ium corneum. ~ 305 — 2. Cyclas coriiea var. ritalis. Sphœrium rivale. '.]. Cyclas lacuslris. Sphœriwn. 4. Id. 1(1. Var. ovalis. 5. Pisidiuin casertanuni. 6. kl. Iil. \ai\ piilchellum. 7. Pisidium Henslsioianiim. 8. 1(1. Id. var. paUidum. 9. Pisidium nitidwn. 10. Pisidium rosewn. 1 1 . Testacella halioiidca. 12. Id. Id. vdiX. Alba 'èenvitrina. 1.3. Limax agrès tis. H. Limnx arbomm \av. nemorosa (?j 15. Limax fulvus. 16. Limax gagates. Milax gagates. 17. Knjnickia, s. (?) itf^/ax Soiuerbyi. 18. Vilrimi similimax. 18. Id. Id. var. major. 20. Zonites alliarrus. 21. Id. Id. Var. iVarar?-/cic avant-deriiière ligne, au lieu de : sulfate, lisez : carbonate. Page 192, fti ligne, au lieu de : 7 atonies du Na^OSO^, lisez : 6 atomes du Na20C02. TABLE DES MATIÈRES Pages. Etal des membres de la Société 3 Sociétés correspondantes n Règlement de la Bibliothèque 1 b Séance du 1 4 janvier 17 Discours de M. Cautailhac, président sortant 17 Remerciements de M. de la Vieuville, président pour l'année . . 2o Cartailhac : Silex taillés de Sétif (Algérie) 22 Fagot : Histoire malacologique des Pyrénées françaises 23 Séance du 2 8 janvier 41 Nomination de la commission des excursions 41 De la Vieuville : Note sur la tourbière de Suc (Ariège) 42 Réunion annuelle du 6 février 45 TnuTAT : Voyage dans la vallée de l'Aveyron (Projections) 45 Séance du 1 1 février 46 Df GoBERT : Catalogue raisonné des coléoptères des Landes (suite et fin) 46 Trutat ; Note sur un nouveau microtome 164 Séance du 25 février 167 De Malafosse : Calcaires à leptolepis de Cornus (Aveyron) 1 67 Regnault : Fouilles dans la grotte supérieure de Massât (Ariège) 168 Trutat : Préparations microscopiques 168 GouRDON : Le glaciaire de la vallée du Lys 168 Séance du 1 0 mars 171 De Saint-Simon : Note sur V Hélix chelonites 1 71 Séance du 24 mars 172 — 318 — De Saint-Simon : Note sur les Hélix carnassières cl phytophages de la Nouvelle-Calédonie m Séance du 1 4 avril 176 De FoLiN : Lettre d'invitation aux draguages du cap Breton 176 De Rey-Pailhade : Elude atomique de la molécule du grenat vert des Pyrénées 177 Séance du 28 avril 195 De Malafosse : Invasion des vignobles du Narbonnais par la chenille de VAgrotis segetum 195 Fagot : Mollusques des Hautes-Pyrénées cités ou recueillis jus- qu'à ce jour 196 Séance du 1 2 mai 215 Mestre : Sur l'essai géographique des cavernes insecticoles de la France, de M. Lucante 215 Regnault : Excursion au Pic du Midi 217 Séance du 26 mai 233 Cartailhac : Fouilles dans la grotte de Sallèles-Cabardès (Aude). 233 Abeille de Perrin : Contribution à la faune coléoptérologique de la Méditerranée 233 Séance du 9 juin 262 Flotte : Hache en pierre taillée de Vigoulet (Haute-Garonne). . 262 Mauquet : Note sur une plante de la famille des hydrocharidées (Udora canadensis) trouvée dans les canaux du Midi à l'embouchure 263 Séance du 23 juin 264 Lasserre : Note sur une couleuvre à deux têtes 265 Séance 'du 7 juillet . . 267 Projet d'excursion au pic du Gar 267 Séance du 21 juillet 270 Lacroix : Nouvelles espèces d'oiseaux pour la région 270 Fagot : Histoire malacologiquc des Pyrénées françaises. — m. Ariège 271 Séance du 4 aoiU 279 Trutat : Course au pic du Gar 279 Séance du 1 7 novembre 279 Cartaildac : Congrès de Lisbonne 279 Cartailhac, : Casse-tête de la Nouvelle-Guinée 280 Séance du l*^'" décembre 280 — 310 — Regnault : Fouilles dans les grottes de Massât (Ariège) ...... 280 De Saint-Simon : Analomie de l'Hélix cantabrica 283 Séance du 1 5 décembre 285 Election du bureau pour l'année 1 881 285 Fagot : Histoire malacologique des Pyrénées françaises. — VI . Basses-Pyrénées 286 Séance du 29 décembre 30'^ Regnault : Nouvelles fouilles dans la grotte de Massât (Ariège). 307 Regnault : Haches en pierre taillée de Balnia 308 Marquet : Note sur les Ephippigères françaises en général et sur la présence à Bagnèrcs-de-Bigorre d'une espèce du nord de l'Espagne : Eph. Seoanei 309 FIN DE LA TADLE DES MATIERES. Typographie Durand, Fillous et Lagarde, rue Saint-Rome, 4i. Toulouse. — Typ. Durand, Fillous et Lagarde, rue Sainl-Rome , 44. \ r r SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE QUINZIÈME ANNÉE — 1881 TOULOUSE IMPRIMERIE DURAND, FILLOUS ET LAGARDE RUE SAINT- ROMB, 44 1881 i t ..-¥■• / BULLETIN DE LA r f SOCIETE D HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE h r r SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE BULLETIN QUINZIÈME ANNÉE. — 1881 TOULOUSE TYPOGRAPHIE DURAND , FILLOUS et LAGARDE KUB SàINT-EOMB, 44. 1881 - 5 - ÉTAT DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. 1er Juin 1881. Membres nés. M. le Préfet du département de la HaïUe-Garonne. M. le Maire de Toulouse. M. le Recteur de l'Académie de Toulouse. Membres honoraires. MM. 1866 Dr Clos ^ , Directeur du Jardin des Plantes, membre correspon- dant de l'Institut, 2, allée des Zéphirs, Toulouse. — E. DuLAURiER '^ , Membre de l'Institut, Professeur à l'Ecole des Langues orientales vivantes, 2, rue Nicolo, Paris. — D' N. JoLY ^, ancien Professeur à la Faculté des sciences, membre correspondant de l'Institut, 52, rue des Amidonniers, Toulouse. — Dr J.-B. NouLET ^, Directeur du Musée d'histoire naturelle, 15, grand'rue Nazareth, Toulouse. — Lavocat ^, ancien Directeur de l'Ecole vétérinaire, allée Lafayette, 66, Toulouse. 1868 Daguin ^, Professeur à la Faculté des sciences, 44, rue Saint- Joseph, Toulouse. — D»' Léon SouBEYRAN, Professeur à l'École supérieure de pharmacie de Montpellier. 1872 L'abbé D. Dcpcy ^, Professeur au Petit-Séminaire, Auch (Gers). — Paul de RouviLLE ^, Doyen de la Faculté des sciences, Mont- pellier. 1873 Emile Blanchard 0 !;^, membre de l'Institut , Professeur au Muséum, Paris. 1878 Baron de Watteville i^ , ancien Directeur des Sciences et des Lettres, au Ministère de l'Instruction publique. — D'' F.-V. Hayden, directeur du Comité géologique des Etats-Unis, Washington. 1879 DE Lesseps (Ferdinand) C. ^, membre de l'Institut, Paris. - 6 — Membres titulaires. Fondateurs. MM. D'AuBuissoN (Auguste), i , rue du Calvaire, Toulouse. CAHTAILHA.C (Emile) , 5, rue de la Chaîne, Toulouse. Chalande (J. -François), 3, rue Maletache, Toulouse. FocQUE (Charles), 25, rue Boulbonne, Toulouse. Df Félix Garrigou, 38, rue Valade, Toulouse. Lacroix (Adrien), 20, rue Peyrolières, Toulouse. Marquet (Charles), 1 5, rue Saint-Joseph, Toulouse. De MoNTLEzuN (Armand), Menville,parLévignac-sur-Save(H.-G.). Trutat (Eugène), Conservateur du Musée d'histoire naturelle, rue des Prêtres, 3, Toulouse. MM. 4866 BoRDENAVE (Auguste), Chirurgien-deutiste, allée Saint-Michel , 27, Toulouse. — Calmels (Henri), propriétaire à Carhonne (H. -G.). ~ Lassère (Raymond) ^, capitaine d'artillerie en retraite, 9, rue Matabiau, Toulouse. — De Malafosse (Louis), château des Varennes, par Villenouvelle (Haute-Garonne). — DePLANET (Edmond), ^ , Ingénieur civil, 46, rue des Amidon- niers, Toulouse. — Regnadlt (Félix), rue de la Trinité, 19, Toulouse. — RozY (Henri), Professeur à la Faculté de Droit, io, rue Saint- Antoine-du-T. Toulouse. — D' Thomas (Philadelphe), Gaillac (Tarn). <868 Gantier (Antoine), Château de Picayne, près Cazères (H.-G.), et 12, rue Tolosane, Toulouse. — Comte de Sambucï-Ltjzençon (Félix), rue du Vieux-Raisin, 31, Toulouse. 4 869 IzARN, Commis principal des douanes, 45, allées Lafayelte, Tou- louse. — Fagot (Paul), notaire à Villefranche-de-Lauragais (H.-G.). — Flotte (Léon), Vigoulet, par Castanet (H.-G.). 4 871 Delevez, Directeur de l'École normale, à Toulouse. — Guy, Directeur de l'Aquarium Toulousain, rue Saint-Antoine duT, 12, Toulouse. 4 871 De Malafosse (Gaston), château de La Roque, par Sallèles d'Aude (Aude). -^ D'' Resseguet (Jules), 3, rue Joutx- Aiguës, Toulouse. — 7 — MM. 4 872 Avignon, -19, rue de la Fonderie, Toulouse. — Dr Bégué, Inspecteur des enfants assistés, rue Boulbonne, 28, Toulouse. — BiDAUD (Louis), professeur à l'Ecole vétérinaire, Toulouse. BiocHE (Alphonse), avocat, 57, rue de Rennes, Paris. — Du Bourg (Gaston), 6, place Saintes-Scarbes, Toulouse. — D"" B. Delisle (Fernand), attaché au laboratoire d'anthropologie du Muséum, Paris. — Detroyat (Arnaud), banquier, Bayonne (Basses-Pyrénées). — FoNTAN (Alfred), conservateur des hypothèques, à Castres (Tarn). — Gèze (Louis), 17, place d'Assézat, Toulouse. — GouRDON (Maurice), villa Maurice, k Luchon (Haute-Garonne). — HuTTiER , rue Babel-Oued, Alger. — Général de Nansouty (Charles), C ^, directeur de l'Observatoire du pic du Midi, Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — PouGÉs (Gabriel), 5, rue St- Aubin, Toulouse. — Key-Lescure, Faubourg du Moustier, Montauban (Tarn-et-Gar.). — De Rivals-Mâzères (Alphonse), 50, rue Boulbonne, Toulouse. — De Saint-Simon (Alfred), 6, rue Tolosane, Toulouse. — Seignette (Paul), Principal du Collège, Castres (Tarn). — Teulade (Marc), rue des Tourneurs, 45, Toulouse. 1873 Abeille de Perrin (Elzéar), 56, r. Marengo, Marseille (B.-du-R.) — Balansa, botaniste, rue du port St-Sauveur 13, Toulouse (en mission dans le Paraguay). — CouRSO, manufacturier, rue des Récollels, 41, à Toulouse. — Doumet-Adanson, à Cette (Hérault). — Dec (Jules), pharmacien, à Caylux (Tarn-et-Garonne). — Fabre (Georges) , sous-inspecteur des Eaux et Forêts , Alais (Gard) — Fournie, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, r. Madame, 46, Paris. 1873 Genreau, ingénieur des mines, place du Palais, 17, à Pau (Basses-Pyrénées). — D' GoBERT, ruede la Préfecture, à Mont-de-Marsan (Landes). — De la ViEuviLLE (Paul) , boulevard de Strasbourg , 36 , Tou- louse. — Barrât, rue des Lois, Toulouse. 1874 Bessaignet (Paul), rue des Chapeliers, Toulouse. — Chalande (Jules), 51, rue des Couteliers, Toulouse. — De Gréaux (Laurent), naturaliste, 126, rue Consolât, Marseille (Bouches-du-Rhône) . — MoNCLAB, allée St-Etienne 41, Toulouse. — 8 MM. 4 874 PuNET (Sébastien), à Toulouse. — RoDssEAU (Théodore), Inspecteur des Eaux et Forêts, Square Sainte-Cécile, 22, Carcassonne (Aude). 4S75 Ancely (Georges), 63, rue delà Pomme, Toulouse. — Du Boucher (Henri), président de la Société scientifique de Borda, Dax (Landes). — Fabre (Charles), aide astronome à l'Observatoire de Toulouse, 13, allée St-Etienne, Toulouse. — FocH (Charles), à Lédar, près Saint-Girons (Ariége). — Ujoye (Abel), Reims (Marne). — Martel (Frédéric), rue Perchepinte, 1 5, Toulouse. — Paquet (René), avocat, 34, rue de Vaugirard, Paris. — Peux (Charles), Président du Tribunal de St-Louis (Sénégal). — PuGENs (Georges), ingénieur des ponts et chaussées, r. Çantegril, 2. Toulouse. — Tassy, Inspecteur des Eaux et Forêts, Pau (Basses-Pyrénées. 1876 Crouzil (Victor), instituteur primaire, rue du pont de Tounis, Toulouse. — De Lavalette (Roger), Cessâtes près Villefranche-de-Lauragais, (Haute-Garonne). 1877 G. Mestre, 4, rue de la Chaîne, Toulouse. 1878 Arthez (Emile), officier d'administration, Auch. — Chalande (Henri), rue des Couteliers, 51 . — G. CossAuNE, rue du Sénéchal, 10, Toulouse. — Devèze, propriétaire des carrières du Nord, Armissan (Aude). — JoLEAUD (Alexandre), officier d'administration, professeur à l'Ecole militaire de Vincennes. — Lluch DE DiAz (José), vice-consul d'Espagne, rue Alsace-Lorraine, 39, Toulouse. — Victor RoMESTiN, rue Périgord, 10 bis, Toulouse. 1 879 Barbet (Jules), inspecteur de la Compagnie du Phénix, rue La- fayette, 33, Paris. — Bayle (Edmond), étudiant en médecine, rue des Filaliers, 56, Toulouse. — Bégouen (Comte) ^, place des Pénitents-Blancs, 15, Toulouse. 1879 Deltil (André), notaire h Lavaur (Tarn). — Fabbe (Paul), étudiant en médecine, rue des redoutes, 12, Toulouse. — Gauran (Charles), étudiant en médecine, rue du Canon, 2, Toulon. — Héron (Guillaume), rue Dalayrac, 2, Toulouse. — Lasserbe (Bernard), rue St-Aubin, 12, Toulouse. — Mélac (Guillaume), k Sabonnères, par Rieumes (H'e-Garonne). — 9 - MM. — J. MoNMEJA, faubourg de Sapiac, Montauban. — Df MoNER, plaza Catalana, -18, Barcelonne (Espagne.) — Ferez, rue de Metz, 13, Toulouse. — PiANKT (Jules), Toulouse. — PiANET (Emile;, id. — RAcnou (Auguste), ingénieur civil, 3, rue de l'Echarpe, Toulouse. — De Rey-Pailhade, rue du Taur, 38, Toulouse. — SicARD (Germain), château de Rivières, par Caune (Aude.) — Saunier (Edouard), rue Ninau, 15, Toulouse. 1880 AzAM (Henri), rue de la Colombette, 26, Toulouse. — De Belcastel (Auguste), Jardin Royal, 3, Toulouse. — Clary (Raphaël), rue St-Laurent, 18, Toulouse. — HDREt, rue Beaurepaire, 26, Paris. — Latgé (Louis), rue des Couteliers, 12, Toulouse. — Lafourcade, instituteur primaire, Ecole St.-Michel, Toulouse. — De Lagarrigle (Antonin), étudiant en droit, rue St-Remesy, il, Toulouse. — MoBissoN (Paul), faubourg St-Etienne, 41, Toulouse. — Sauvage (Julien), canal de Brienne, 24, Toulouse. — De Tersac, à St-Lizier (Ariége.) — G. Marty, rue Raymond lY, M; Toulouse. — A. ScHWABB, porte St-Elienne, 41, Toulouse. 4 881 Brevière, receveur des domaines, à St-Saulge (Nièvre). — D"" Cadène, à l'Hôlel-Dieu, Toulouse. — Ch. Debat-Ponsan, rue Pharaon, 13, Toulouse. — Deuougla, rue Mage, Toulouse. — D"" Déféré, aide-major, à Mostaganem. — P. PoisTiNE, rue du Taur, 54, Toulouse. — 10 - Membres correspondants. MM. 1866 Dr Bleicher, professeur à la Faculté de Médecine de Nancy. 1867 D"" Caisso, Clermont (Hérault). — FouRCADE (Charles), naturaliste, Bagnères-de-Luchon (Haute-Ga- ronne). — D"" Bras, h Villefranche (Aveyron). — Cazalis deFondouce, 18, rue desEiuves, Montpellier. 1867 Chantre (Ernest), Sous-Directeur du Muséum de Lyon (Rhône). — Lalande (Philibert), Receveur des hospices, Brives (Corrèze). — M ASSENAT (Elie), Manufacturier, Brives (Corrèze). — Paparel, Percepteur en retraite, Mende (Lozère). — Marquis de Saporta (Gaston), î;^, correspondant de l'Institut, Aix, (Bouches-du-Rhône). — Valdemar Schmidt, ^, attaché au Musée des antiquités du Nord, Copenhague (Danemarck). 1869 Malinowski, Professeur de l'Université, en retraite, Cahors(Lot). 1871 Biche, Professeur au Collège, Pézénas (Hérault). — Peyridieu, place Risso, 2, (Nice). — PiETTE (Edouard), Juge de paix à Eauze (Gers). — De Chapel-d'Espinassoux (Gabriel), avocat, Montpellier (Hérault). — Marquis de Folin (Léopold), Rayonne (B.-P.) — Gassies, Conservateur du Musée préhistorique, Bordeaux (Gironde) — Issei, (Arthur), Professeur à l'Université, Gênes (Italie). — Lacroix (Francisque), pharmacien, Mâcon (Saône- et-Loire). — D"" De Montesquiou (Louis), Lussac, près Casteljaloux (Lot-et-Ga- ronne). 1873 l'Abbé BoissoNADE, professeur au Petit-Séminaire, à Mende (Lozère) . — Cavalié, prof, d'hist. naturelle au collège de St-Gaudens (Haute- Garonne). — Germain (Rodolphe) i^, vétérinaire au 29« d'artillerie, à Lyon. — Comte de Limur, Vannes (Morbihan) . — Pottier (Raymond), rue Matabiau, Toulouse (Haute-Garonne). — Poubelle (J.), préfet des Bouches-du-Rhône. — Dr Retzius (Gustave) , professeur à l'Institut Karolinien de Stockholm. — Reverdit (A.), vérificateur de la culture des tabacs, à Montignac- sur-Vézère (Dordogne). — Df Sauvage (Emile), aide-naturaliste au Muséum, rue Monge, 2, Paris. — 14 - MM. — Vaussenat, ingénieur civil, à Bagnères-de-Bigorre (H. -P.) 4874 Combes, pharmacien, à Fumel (Lot-et-Garonne). — JouGLA (Joseph), conducteur des Ponts et Chaussées, à Foix (Ar.)- — LucANTE, naturaliste, à Lecloure (Gers). — Lakembergue (Henri de), botaniste, Angles-du-Tarn (Tarn). — Sers (Eugène), ingén. civil, à St-Germain, près Puylaurens (Tarn). — Baux Care, Russell and C^, Canton (Chine). — Caiuaux (Alfred), Ingénieur civil des mines, rue Saint-Jacques, 240, Paris. 1875 W. DE Maïnof, secrétaire de la Société de géographie, St-Péters- bourg. 1876 Df Crûs (Antoine), h, rue Jacob, Paris. 4 877 Ladevèze, au Mas-d'Azil(Ariége). — SoLEiLLET (Paul), de Nîmes, voyageur français en Afrique 1879 Savès (Théophile), à Nouméa, Nouvelle-Calédonie. — TissANDiER (Gaston), rédacteur en chef de la iVafure, 19, avenue de l'Opéra, Paris. BULLETIN DE LÀ SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. t QUATORZIÈME ANNÉE 1881 Séaace du 12 janvier 1881. Présidence de M. Bidaud. Monsieur Bidaud, président pour l'année 1881, ouvre la séance en ces termes : Chers confrères, C'est avec un sentiment de légitime fierté que je reprends possession de ce fauteuil présidentiel que je quittais il y a deux ans en emportant avec le précieux souvenir de l'hon- neur dont vous m'aviez comblé en m'y faisant asseoir, celui de la bienveillance que vous aviez mise à faciliter la tâche que j'avais eu à remplir ; et, chose peut-être encore plus précieuse, j'emportais aussi la certitude de pouvoir continuer avec tous les relations sympathiques que mon mandat m'avait permis de contracter. Depuis lors j'étais resté sous cette heureuse impression et, en juste appréciateur des mérites incontestables de tant de nos confrères, il ne me serait jamais venu à la pensée que vos suffrages pourraient se reporter sur mon humble personne à une aussi courte échéance. Vous en avez décidé — u — autrement, et comme je n'ai pas à rechercher pourquoi vos faveurs sont retombées sur moi, permettez-moi d'y voir la preuve que vous aussi vous avez conservé un bon souvenir de mon passage à la présidence. Veuillez donc recevoir pour ce nouveau choix l'expression de ma plus vive et plus profonde gratitude. En me confiant de nouveau la direction de votre œuvre, vous m'avez donné la plus haute preuve d'estime qui puisse être accordée et reçue dans nos rangs, et c'est ce qui me touche de la manière la plus profonde. Aussi soyez persuadés que tous mes efforts tendront à justifier votre considération, que l'intérêt de notre compagnie sera l'objet de toute ma sollicitude et que je tiendrai toujours haut et ferme le drapeau de votre valeur et de votre dignité. Je considère maintenant comme le premier de mes devoirs, devoir qu'il m'est particulièrement doux à remplir, celui d'adresser au bureau sortant qui a su si bien conserver la confiance et la sympathie qui vous l'avaient fait choisir, les remerciements qu'il mérite pour le dévouement et le zèle que nous lui avons vu déployer pendant tout son exercice. Au risque de blesser la modestie de ceux-là, je leur dis en votre nom : Au revoir! et à ceux-ci, dont vous m'avez fait le collaborateur en leur rappelant qu'ils sont fortement engagés par leur passé, je leur dirai : Gardez-vous de vous attiédir, car je compte absolument sur votre con- cours dévoué. Mais je suis tranquille et je ne m'engage pas en vous assurant que vous pouvez escompter la bonne volonté qui les anime pour nos intérêts sociaux, comme celle de votre serviteur et des collègues nouveaux que vous lui avez donnés. Je ne veux pas terminer. Messieurs et cliers Confrères, sans faire un appel énergique aux sociétaires qui négligent nos réunions. Je suis convaincu qu'une crainte exagérée de la prééminence des plus assidus en tient éloigné un certain nombre ; aussi vous prierai-je de m'aider à les ramener parmi nous en leur rappelant que pour la construction de - 15 - l'édifice auquel vous travaillez, rien ne doit être perdu et que les grains de sable n'y sont pas moins nécessaires que les blocs de porphyre. Quant à vous, Messieurs, soyez constants dans votre voie et faites en sorte, je vous prie, que le bilan de vos travaux ne soit pas, cette année, au-dessous de celui des années précédentes ; continuez aussi à appeler au modeste foyer de notre association, dans ce milieu absolument neutre, tous les curieux de la nature. M. de Rey-Pailhade entretien la Société des recherches récentes sur le grisou : il explique comment le gaz proto- carboné se forme incessamment dans la vase des marais actuels, puis les phénomènes géologiques qui enclavent ce gaz au sein des roches. Le grisou des raines de houille paraît avoir été produit dans ces conditions. Il existe aux environs de Grenoble, à Gua, une source dont l'eau jaillissante est chargée de ce gaz qui en se dégageant vient brûler à l'air. Plus d'un bateau chargé de charbon grisouteux, a péri victime d'explosion produite par ce terrible gaz. Les ingénieurs des mines, les géologues et les marins ont donc intérêt à reconnaître et à doser le grisou contenu dans ces mélanges gazeux. Il suffit de H à 12 «/o de ce gaz dans l'air pour que le mélange soit explosible. Les moyens les plus divers ont été imaginés pour cela : les démimètres fondés sur le passage du gaz à travers un petit orifice ne sont pas suffisamment exacts. Un grisoumètre acoustique vient d'être proposé dernièrement, mais il a le même défaut que le précédent. Le meilleur appareil est le grisoumètre de M. Coquillon qui dose à 2 ou .3 millièmes près. Il se compose d'un récipient fermé dans lequel on bride complètement le grisou en faisant rougir un fil de palladium au moyen d'un courant électrique. - 16 - Une pile secondaire comme celle de Planté permet de faire plus de dix expériences ; chaque opération dure à peu près 5 minutes. Cet instrument est très-portatif et peut rendre de réels services aux voyageurs. M. le docteur Garuigou donne lecture du mémoire suivant : Nouvelle analyse complète de la source des Trois Césars, Aulus (Ariège). La compagnie propriétaire des eaux d'Aulus voulut bien me charger, en 1874, de faire une étude des sources alimen- tant son établissement thermal, et qui ont fait la réputation de la station. Cette étude fut terminée la même année. Lorsque l'eau qui servit aux analyses de cette époque fut puisée, lescaptages des sources n'étaient pas encore achevés. Ce fut donc dans les puisards creusés à 5 mètres environ dans le sol, que je pris moi-même l'eau destinée à mon tra- vail de laboratoire. Les résultats de cette première analyse ont été livrés à la publicité par la Société des Eaux d'Aulus. Deux ans après que les sources eurent été captées, et alors que depuis deux ans on leur avait fait, par leur propre force ascendante, regagner le niveau auquel elles étaient autrefois exploitées, la même Société propriétaire me chargea encore d'une seconde grande analyse. Il y a quatre ans, enfin (1877), la Société propriétaire me demanda de faire, en vue de l'Exposition universelle de 1878, une nouvelle grande analyse, que je devais accompagner de faits et d'observations cliniques pouvant servir à compléter les observations faites avec un esprit judicieux et pratique, par le modeste et savant docteur Bordes-Pagès. Il s'agissait d'être utile à une station de mon département pour lequel, on le sait, j'ai toujours professé un véritable culte. J'acceptai donc la tache qui m'était encore demandée, - 17 - et je voulus profiter de l'Exposition universelle pour montrer combien l'étude chimique des eaux minérales pouvaitdeve- nir sérieuse, lorsque l'on conduit cette étude avec tout le soin que mérite un semblable sujet. « Non, avais-je dit souvent aux jeunes travailleurs qui fréquentent mon laboratoire et à mes auditeurs dans mes conférences, l'on ne sait pas ce que c'est qu'une eau miné- rale; on ne connaît pas toutes les parties des éléments qui la composent ; dans les analyses on a perdu, faute de la con- naître, la portion qui renferme les éléments dont le rôle est peut-être le plus actif, et par suite de ce manque de soin, de cette absence d'idée, qui aurait dû faire arriver à soup- çonner l'existence de ces éléments, on a privé l'hydrologie de connaissances pouvant lui être fort utiles. 11 faut que l'analyse d'Aulus, entreprise sur une grande échelle, soit le point de départ pour l'hydrologie française d'une marche nouvelle dans l'analyse des eaux minérales, il faut retirer de l'eau des Trois Césars tous les éléments que nous pour- rons y trouver, les isoler, et montrer ainsi aux chimistes et aux médecins que les corps annoncés dans l'eau d'Aulus y existant réellement y jouent sans doute un rôle utile. » Je n'ai jamais eu, en tenant ce langage, la prétention de dire que nous expliquerions, par la présence seule des corps isolés, l'action des eaux d'Aulus, pas plus que je no crois possible d'expliquer dans certains cas l'action des aufrcs eaux minérales par la présence de tel ou tel élément isolé. Les eaux minérales forment chacune un tout qu'il est diffi- cile de définir comme espèce ; elles doivent agir d'une ma- nière différente suivant les tempéraments, suivant les cons- titutions, suivant les impressionabilités individuelles à telle ou telle substance, etc., et cela, non d'une manière fixe, ainsi que le plus grand nombre des médecins semblent le croire, mais d'une manière variable suivant les traitements antérieurs, suivant les changements physiologiques et pa- thologiques survenus chez le même individu à différentes 2 — 18 - époques de son existence, et suivant aussi le degré de varia- bilité des sources ainsi que de leurs éléments constitutifs. C'est aussi, en partie, le désir de faire une recherche géogénique utile qui m'a poussé à entreprendre l'analyse d'AuluG sur une plus grande échelle que je ne l'avais fait jusqu'ici. J'ai pris 4,000 litres d'eau pour pouvoir faire lar- gement ma recherche, et pour donner encore à un grand nombre de savants une portion des résidus constamment re- jetés comme inutiles dans toutes les analyses, résidus dans lesquels j'ai trouvé que se cachaient, contrairement à toutes les lois de la chimie hydrologique, les éléments les plus intéressants d'une eau minérale. Quatre kilos de ces résidus, que tous les chimistes né- gligent d'examiner dans leurs analyses ordinaires, sont à la disposition de tous ceux qui voudront vérifier l'exactitude des faits que j'avance dans ce mémoire. Et dans le cas où l'on voudrait vérifier directement sur l'eau ces mêmes ré- sultats, la marche suivie sera décrite ici d'une manière assez exacte, pour que chacun puisse voir par lui -même que l'état aussi complexe que je le dis, non-seulement des eaux d'Au- lus, mais encore des eaux minérales en général, est bien une réalité qu'admettent les géologues et les minéralogistes de tous les pays, mais que quelques chimistes et certains méde- cins français, trop peu versés dans les connaissances spé- ciales du sujet que je traite, rejettent un peu à la légère, et peut-être par parti pris. La marche suivie dans la nouvelle analyse d'Aulus dé- montre d'une manière absolument vraie des irrégularités in- connues dans l'action des réactifs ; elle prouve aussi que certains dosages faits en suivant les procédés les plus classi- ques sont complètement faux. Tels sont ceux d'abondantes quantités de chaux et de magnésie, par exemple. En mon- trant le défaut, j'ai pu donner le moyen de le guérir. Ce travaU, je le sais d'avance, ne convaincra pas tous les hydrologistes ; mais il servira du moins à attirer l'attention -io- de quelques-uns, surtout de ceux qui cherchent la vérité en dehors de toute question de personne. Il servira aussi à aug- menter la confiance de ces jeunes gens qui, étant sûrs de ce qu'ils ont vu par eux-mêmes en travaillant avec moi, sont destinés par les études spéciales auxquelles ils se livrent, à faire progresser l'hydrologie française. Puisse la persistance que je mets à poursuivre mes recher- ches, malgré tous les obstacles qu'on leur a suscités, leur ser- vir d'exemple, pour qu'ils ne se découragent jamais dans le cas où ils trouveraient sur leur route des savants puissants guidés par la triste pensée de leur barrer le passage et d'en- rayer leurs recherches. L'idée du bien, l'idée de lagrandeur de la science française, à laquelle tout Français doit prêter son concours dans les limites du possible, devra leur servir de guide, de même que la satisfaction d'avoir concouru à un résultat utile et pratique sera pour eux la première et la meilleure récompense de leurs efforts. Itliirche de l'analyse. Nous avons puisé à la source, dans des bombonnes par- faitement propres et lavées à l'eau minérale, 4,000 litres d'eau, que nous avons fait porter à notre laboratoire de Toulouse et que nous avons soumis à l'évaporation com- plète, dans une grande capsule en platine d'une part, et d'autre part dans une grande capsule en porcelaine. Cette évaporation faite au gaz, dans une pièce fermée et à l'abri des poussières, a fourni un résidu blanc un peu jaunâtre recueilli, à mesure qu'il se formait, au moyen d'une cuillère en porcelaine, percée de trous, et accumulé dans des cristal- lisoirs de verre. L'opération, commencée dans les premiers jours du mois de mai 1877, n'a fini que vers le commence- ment du mois d'octobre. A cemomentle résidu, séparé des eaux mères, parfaitement séché et pulvérisé, a été soumis à des lavages répétés à l'eau — 20 - bouillante, de manière h séparer complètement les parties solubles des parties insolubles. On n'a arrêté ces lavages que lorsque l'eau qui traversait le filtre n'entraînait plus que du sulfate de chaux. 11 a fallu plusieurs semaines pour arriver à ce résultat. On a joint les eaux de lavage aux eaux mères. Nous avions donc dans ces conditions, d'une part tous les sels solubles, d'autre part tout le résidu insoluble. Chacun de ces produits a été étudié séparément. 1° Partie soluble (poids !»9o grammes). Le liquide a été évaporé à sec et traité, après pulvérisation, par de l'alcool bouillant. Cet alcool a séparé de la masse énorme de résidu salin plusieurs subslances, parmi lesquelles il y en avait une qui colorait fortement l'alcool en jaune ambré. Les lavages n'ont été cessés qu'au moment où le li- quide paraissait être complètement dépourvu de cette colo- ration et, par suite, de cette substance. Le résidu ainsi lavé à l'alcool ayant subi une dessiccation complèle, a été calciné dans une cornue de porcelaine, au rouge sombre. Pendant cette calcination il se dégageait une petite quantité d'eau à réaction nettement acide, et dans la- quelle, nous reviendrons plus loin sur ce sujet, nous avons constaté la présence de l'acide sulfurique. L'odeur des gaz dégagés était sensiblement empyreumatique. Enfin la cornue ayant été refroidie lentement, on l'a cassée, et le résidu traité par l'eau distillée a légèrement coloré celle-ci en brun. La partie soluble de ce résidu a pu être séparée par liltration de la partie insoluble (sulfate de chaux) qu'on a joint à la première masse insoluble de l'évaporation totale pour pouvoir les traiter ensemble. Les sels solubles de cette première calcination ont été ob- tenus h l'état solide par l'évaporation, et on les a traités par l'acide chlorhydrique. Il s'est produit une etîervescence lé- - 21 — gère, mais cependant très-accusée. Une nouvelle évaporation à siccitô du liquide ainsi obtenu a permis de chaulïer le résidu au-dessus de 100" pendant une demi-journée environ, afin de rendre insoluble la silice précipitée par l'acide chlorhy- drique. En même temps que la silice, il s'était précipité une certaine quantité de sulfate de chaux qu'on a séparé par fd- tration à la pompe, de manière à avoir à le laver le moins possible. On a réuni ces deux substances ù la masse insoluble primitive. Le liquide acide filtré a été ensuite traité pendant vingt- quatre heures par un courant d'acide sulthydrique. Il ne s'est produit qu'un précipité très-léger que nous avons ce- pendant recueilli et que la méthode des flammes de Bimsen nous a permis de caractériser de suite comme étant formé pnr des traces d'arsenic et de plomb. Le liquide séparé de ces deux sulfures, rendu alcalin au moyen de l'ammoniaque, a été ensuite traité par le sulf'hydrate du même alcali. 11 ne s'est produit qu'un très-léger précipité noir dans lequel nous avons constaté simplement la présence du fer par les pro- cédés les plus ordinaires. (Dissolution du sulfure dans l'acide chlorliydrique au ^, oxydation du sel de protoxyde par l'acide nitrique en faisant bouillir, précipitation à l'état d'oxyde au moyen de l'ammoniaque, dissolution de cet oxyde dans l'acide chlorliydrique et traitement par le ferro- cyanure de potassium qui a donné un précipité bleu carac- téristique.) Dans le liquide séparé du sulfure de fer ont commencé une série d'opérations fort curieuses dans leurs résultats, et en même temps fort instructives pour la marche de l'analyse quantitative. En etfet, ce liquide, ainsi séparé du sulfure de fer, a été traité à chaud par un grand excès de carbonate d'ammo- niaque, de l'ammoniaque en excès ayant été ajouté avant ce réactif. Chose étonnante, il ne s'est précipité que des traces d'un carbonate, reconnu au spectroscope comme ayant la — 22 - chaux pour base. On a évaporé alors le tout à siccité,de ma- nière à rendre à la fois la chaux et la magnésie insolubles. Quand on a repris le résidu sec par de l'eau distillée, celle- ci a tout dissous de nouveau moins une très-faible portion de ce résidu. En présence de ce résultat, et la connaissance préalable de la composition des eaux d'Aulus nous laissant la convic- tion que ces eaux renfermaient de la magnésie en quantité considérable, nous avons pris dans un tube à expérience une petite quantité du liquide en examen, et nous avons versé en même temps dans ce tube du phosphate d'ammo- niaque. Ce n'est qu'après avoir ajouté un excès très-nota- ble de ce réactif, qu'il a commencé h se produire un préci- pité allant ensuite en augmentant à mesure qu'on ajoutait le phosphate. Le liquide du tube a été alors jeté dans le vase contenant la masse dans laquelle il avait été puisé, et l'on a ajouté aussi à la totalité de ce liquide une grande quantité de phosphate d'ammoniaque, grâce auquel nous avons ob- tenu un abondant précipité que nous avons cru contenir toute la magnésie ; ce précipité a été séparé du hquide par filtration et conservé. (Précipité a.) Le liquide que nous avons ainsi supposé ne plus renfer- mer que la soude et la potasse, contenant, d'après nos cal- culs, une grande quantité de cette dernière base, nous a paru pouvoir être traité par un réactif, que dans ces condi- tions nous avons cru aussi sûr que le chlorure de platine, pour séparer la totalité de la potasse. Nous avons, à cet effet, employé un excès d'acide perchlorique, qui nous a permis de recueillir, par évaporation à siccité, une quantité très- notable de perchlorate de potasse insoluble dans l'eau que nous avons ajoutée pour redissoudre les autres sels. Après une fdtration pour séparer le perchlorate de potasse, nous étant aperçu, au spectroscope, que le liquide fdtré renfermait encore de la potasse après la précipitation et n'ayant plus d'acide perchlorique à notre disposition dans ce moment. nous avons ajouté, en excès très-notable, de l'acide tartrique, et nous avons de nouveau concentré le liquide dans lequel il se produisait déjà à froid un précipité notable sous forme cristalline. L'évaporation à sec nous a fourni une masse que nous avons cherché à redissoudre dans l'eau distillée, mais qui ne s'y est redissoute que très-incomplètement. Le résidu insoluble séparé par fdtration du liquide que nous appelle- rons A et renfermant la soude, ayant été examiné au spec- troscope, nous a montré la raie j. très-marquée de la po- tasse, et les raies y- et p un peu passagères de la chaux. Ce résidu cristallin a dû alors subir une série d'opérations afin d'isoler complètement la potasse. On l'a calciné fortement, puis il a été traité par l'eau dis- tillée dont le contact a fait développer une chaleur consi- dérable dans la masse. Celle-ci n'ayant pas été complètement soluble dans l'eau, on a ajouté un peu d'acide chlorhy- drique qui a tout dissous, et l'addition de carbonate d'am- moniaque a produit alors, sans concentration, un précipité qu'on a recueilli sur un filtre et qui nous a paru composé de carbonates de chaux et de magnésie. Ce précipité a été par mégarde joint plus tard, avant son examen complet, à d'autres précipités de magnésie que nous allons avoir à exa- miner bientôt. La liqueur filtrée contenant la potasse, et nous paraissant encore pouvoir contenir de la magnésie, d'après l'abondance du précipité précédent, nous avons ajouté de l'ammoniaque et un excès de phosphate d'ammoniaque. Il s'est produit aussitôt un abondant précipité blanc, que nous avons re- cueilli sur un filtre seulement vingt-quatre heures après sa formation. Nous l'avons conservé. (Précipité 6.) Dans la liqueur filtrée, nous avions la potasse à l'état de chlorure et l'excès de phosphate d'ammoniaque. Pour la débarrasser de cette dernière substance, nous avons traité par un excès d'acétate de plomb, qui a précipité de l'acide phosphorique à l'état de piiosphate de plomb, et du chlore — 24 - à l'état de chlorure, puis, un courant d'acide suliliydrique dans le liquide filtré a précipité l'excès de plomb encore à l'état d'acétate et celui qui se trouvait à l'état de chlorure (sensiblement soluble) Après la fil Iration du liquide, qui ne renfermait plus que la potasse et l'excès de sels ammonia- caux, on a évaporé à sec et chassé les sels ammoniacaux en chaulfant. On a repris le résidu par l'acide chlorhydrique et l'eau. A ce moment de l'opération, la solution contenant le chlorure de potassium a été renversée et malheureusement perdue. Restait la soude dans le liquide A que nous avons laissé de côté depuis quelques instants. Ce liquide nous ayant paru coloré en jaune ambré, nous avons supposé qu'il renfermait encore des métaux que l'acide sulfhydrique et le sulfhy- drate d'ammoniaque n'avaient pas primitivement précipités. On a fait passer alors de nouveau pendant huit heures un courant d'acide sulfhydrique qui a fourni un précipité brun chocolat. Pendant trois jours on a attendu que Ja substance soit réunie au fond du vase, puis on a filtré le liquide. Les sulfures examinés par la méthode des flammes ont fourni, d'après ce procédé de Bunsen, les réactions on ne peut plus nettes du mercure et de l'arsenic. (Les gouttelettes de mer- cure étant parfaitement visibles à la loupe après le traitement du beschlag par le sulfhydrate d'ammoniaque.) On obtenait en même temps des réactions se rapportant à celles que donne le plomb, mais elles n'étaient pas aussi nettes que les premières, celles de l'arsenic et du mercure. Le liquide A, ainsi séparé des sulfures que nous venons d'examiner, a été traité par un excès d'ammoniaque qui n'a produit aucun précipité, la liqueur s'est seulement un peu foncée. Nous avons encore ajouté un excès de carbonate d'ammoniaque et ensuite d'oxalate d'ammoniaque, pour précipiter la chaux et la magnésie que nous pensions pouvoir exister encore dans le liquide. Ces réactifs n'ont absolument rien produit. Ne nous fiant pas cependant à ces résultats, en - 25 - présence de ceux que nous avions obtenus avec le liquide renfermant encore la potasse, nous avons évaporé à sec deux gouttes du liquide et le résidu examiné au spectros- cope nous a permis de conclure à l'existence dans le liquide d'une quantité très-faible de chaux et probablement de beaucoup de magnésie. Quelques centimètres cubes de la liqueur A ont alors été mis dans un tube à expérience. Ce n'a été qu'après l'ad- dition d'une quantité très-considérable d'ammoniaque (pres- que autant que du liquide) que nous avons vu se produire brusquement un précipité très-abondant, blanc, cristallin. La même expérience répétée une seconde fois nous a donné un résultat semblable. Réunissant alors les liquides d'essai à la liqueur mère A, nous avons vidé dans celle-ci (1) de l'ammoniaque, et ce n'est qu'après avoir ajouté plus de deux litres de ce réactif, que le précipité a commencé à se former. Il est devenu très-abondant par l'addition d'un dernier demi-litre d'ammoniaque On a filtré, recueilli le précipité, et le liquide A a été finalement évaporé à sec et calciné. Ce résidu calciné, repris par l'eau distillée, s'est fortement échauffé, il s'est presque complètement dissous et a rendu l'eau acide. La très-faible portion restée insoluble et qui troublait simplement le liquide sans former de préci- pité a été négligée. On a ajouté au liquide de l'ammoniaque, encore du phosphate d'ammoniaque, et il s'est produit de nouveau un abondant précipité de phosphate ammoniaco- magnésien qui a été recueilli et calciné, et dont la cou- leur parfaitement blanche tranchait sensiblement avec celle des précipités a et 6 de même nature, obtenus dans le cours delà recherche de la potasse, et dont nous allons bientôt reprendre l'examen. Le liquide A, ainsi débarrassé de toute la magnésie et ne renfermant plus que la soude totale avec des sels ammoniacaux, a été évaporé à sec, le résidu calciné (0 Le volume du liquide était d'environ 2 litres. - 26 - et repris par de l'eau a fourni la soude à l'état de chlorure de sodium et nous avons pu représenter ainsi sous cette forme la soude des 4,000 litres d'eau. Les précipités a et 6 de phosphate ammoniaco-magnésien, recueillis dans le courant des opérations relatives à la sépa- ration de la potasse, ont attiré notre attention à cause de la couleur brune qu'ils ont conservée, contrairement à ce qui aurait dû être, surtout en comparant ceux-ci au phosphate ammoniaco-magnésien produit pen(îànt sa séparation de la soude, phosphate d'une blancheur irréprochable. Nousavons supposé, en conséquence, que ces phosphates a et 6 renfer- maient des métaux que les diflérentes opérations de l'analyse n'avaient pas précipités, et qui, par conséquent, avaient fait exception aux règles chimiques reconnues comme étant les plus exactes. Ces phosphates ont été alors réunis et dissous dans l'acide chlorhydrique. Il est resté après la dissolution un résidu brun c, dont l'insolubilité dans l'acide chlorhy- drique nous a frappé et que nous allons examiner bientôt. Le liquide séparé par filtration de ce résidu a été traité par un courant prolongé d'acide sulfhydrique; les sulfures ainsi obtenus ont fourni par l'examen à la méthode des flammes et avec la perle de borax, les réactions très-nettes du mer- cure, du plomb et du cuivre. Quant au précipité brun c dont nous venons de parler, son étude nous a fourni les résultats suivants : 1° insoluble dans les acides chlorhydrique et nitrique séparés ; 2° soluble dans l'eau régale ; 3° précipité en brun par le sulfhydrale d'am- moniaque, dans lequel il se dissout en partie; 4° précipité en jaune par les sels d'ammoniaque et de potasse. C'est donc par du platine qu'est constitué ce résidu brun. Demandons-nous immédiatement d'où peut venir ce métal. L'évaporation a été faite dans une capsule de platine, le résidu attaché à la capsule a été enlevé en grattant avec un couteau de platine; il a dû forcément se produire de la pous- sière de platine. Donc on peut supposer à la rigueur que le - 27 - platine vient des suites de ce grattage. Mais, d'autre part, cette poussière de platine sera forcément restée dans la partie insoluble du résidu, et il ne pourra y avoir du platine dans la partie soluble qu'à la seule condition d'une produc- tion d'eau régale dans le sein du liquide pendant l'évapora- lion, ce qui aurait été la cause de la dissolution du métal de la capsule. Or, l'examen de l'eau pendant l'évaporation nous a donné constamment une réaction alcaline (1); il est donc peu probable que cette formation d'eau régale se soit produite et nous ait échappé. Il nous semblerait donc naturel de tirer de notre série de résultais sur ce résidu c, les conclusions que la logique nous donnerait le droit d'en tirer. Mais, nous étant fait une règle de ne donner que des conclusions inattaquables dans notre recherche sur les eaux d'Auhis, nous dirons simplement, pour éveiller l'attention des chimistes qui seraient appelés à refaire après nous l'analyse des sources : il est possible que les eaux d'Aulus renferment du platine; la recherche de ce métal devra y être faite avec le plus grand soin. Qu'il me soit permis de dire, à cette occasion, que ce n'est pas la première fois que le platine a semblé se montrer dans la marche de mes analyses, depuis que j'ai étendu mes recherches hydrologiques à un grand nombre de sources minérales. La prudence m'a plusieurs fois empêché de signa- ler ce métal, mais je suis disposé aujourd'hui à croire que plusieurs des sources que j'ai analysées ramènent de nos jours encore du platine à la surface du sol. Les données que nous fournissent la géogénie et la géologie nous permettent de nous arrêter sérieusement sur cette pos- sibilité. Ne voyons-nous pas, en effet, d'une part les lacs chauds de l'Amérique servir encore de réservoir à des eaux (1) Nous nous sommes, en effet, fiés à celte réaction naturelle du liquide, pour songer à rechercher l'iode sur la masse totale de la partie soluble des sels après l'évaporation. — 28 — chaudes dans le sein desquelles se dépose l'or si voisin du platine. Et d'autre part, les alluvions quaternaires, les ter- rains tertiaires supérieurs ne sont-ils pas les réceptacles des gisements d'or et de platine, métaux arrachés sans doute à des terrains plus anciens, mais déposés sous forme de liions à des époques géologiquement peu reculées ? Cette première partie de mon travail me conduit à des observations pratiques que je tiens à développer immédiate- ment. De cette manière les documents précédents ne seront pas aussi éloignés de l'esprit du lecteur que si je renvoyais toutes mes conclusions à la fin de mon mémoire. 11 est certain que la chaux et la magnésie, sur bien des dosages faits dans le cours des analyses chimiques exécutées jusqu'à ce jour, n'ont pas été précipitées en entier, puis- qu'on avait suivi des procédés fautifs quoique classiques, ainsi que le démontrent les observations précédentes. Donc, il faut se méfier de tous les résultais connus jusqu'à présent sur les quantités de chaux et de magnésie signalées dans les eaux très-calcaires et très-magnésiennes. Tous ces résultats sont trop faibles et les dosages des alcalis, de hi potasse surtout, pour les recherches faites avant l'emploi du spec- troscope, sont représentés, en général sans doute, par des nombres trop élevés. En ellet, ces mêmes résultats obtenus sur une grande échelle dans les opérations que je viens de décrire, s'obtien- nent en petit quand on n'emploie que de faibles quantités d'eau. Car, en examinant au spectroscope les chloroplati- nates de potasse recueillis dans le dosage des alcc^lis sur des sources assez fortement calcaires, on y trouve très-souvent des traces très-sensibles de chaux. Déplus, tous les chimistes se livrant aux recherches savent avec quelle difficulté l'on sépare la magnésie des alcalis. Pour peu qu'on ait fait des analyses, l'on doit avoir remarqué que quel que soit le pro- cédé suivi pour séparer la soude et la potasse, môme dans les eaux renfermant seulement des traces insignifiantes de - 29 - lithine, il reste toujours une substance qui trouble la solu- tion des chlorures alcalins lorsqu'on les redissout dans l'eau après leur fusion dans la capsule de platine. Cette substance est de la magnésie qui a échappé à la précipitation, soit par les phosphates, soit par les carbonates alcalins, ma- gnésie qu'on ne peut séparer des alcalis fixes que par l'addi- tion, dans les solutions analysées, d'un grand excès des réactifs. On pourrait dire qu'il y a entre ces combinaisons alcalines et terreuses ou alcalino-terreuses, une affinité qui ne peut être vaincue que par une action de masse du précipitant. Et ceci, nous le verrons, n'est pas spécial à la magnésie et à la chaux ; nous prouverons plus loin qu'il est d'autres combinaisons presque impossibles à vaincre, h moins de taire intervenir d'autres forces qui rompent l'équilibre d'af- finité les unes par les autres. Et pour compléter les observations pratiques relatives à cette première partie de mon travail, rapportons-nous aux précipités a et 6 indiqués plus haut (phosphates ammoniaco- magnésiens). Nous avons vu que ces phosphates renfermaient des métaux : plomb, mercure et cuivre. Cependant les traitements répétés par l'hydrogène sulfuré et par le sulfhy- drate d'ammoniaque, faits dans les conditions de temps et de température où nous étions placés, auraient dû précipiter tous les métaux. Les procédés classiques que nous avons suivis semblaient devoir être une garantie pour l'exactitude des résultats. Il n'en a rien été cependant, et je puis affirmer que dans bien des cas il en est de même, ayant la certitude que tous les hydrologistes consciencieux se livrajit aux analyses d'eaux minérales arriveront aux mêmes conclu- sions que moi, pour peu qu'ils se rappellent ce qui se passe dans les dosages de la magnésie et des alcalis égale- ment. En effet, quelque soin qu'on ait mis à séparer les métaux avant d'arriver au dosage de la magnésie, dans une eau mi- - 30 - nérale on obtient généralement (I) un précipité de plios- phate double que la calcination ne blanchit pas et qui reste plus ou moins coloré en roux ou en brun. Ceci dépend non pas du fer des cendres du fdtre, ainsi qu'on le croit en gé- néral, mais des métaux renfermés dans l'eau, non précipités par les réactifs qui auraient dû les séparer des autres subs- tances, et que l'action des phosphates alcalins employés comme précipitants de la magnésie, atteint et précipite avec cette base. Si alors, aprèsou avant la calcination, le phosphate double formé est traité par l'acide chlorhydrique, celui-ci dissout les métaux en même temps que le phosphate al- calino-terreux, et l'on peut alors séparer les premiers sans difficulté, soit par l'hydrogène sulfuré, soit par le sulfhy- drate d'ammoniaque. On constate alors que si le fer existe dans les métaux trouvés, il y a aussi, comme dans le cas d'Aulus, du plomb, du mercure et du cuivre. Après cette séparation, le phosphate ammoniaco-magnésien devient parfaitement blanc et peut être considéré comme parfaitement pur. Mais ce n'est pas seulement là qu'on retrouve des métaux échappés à l'action de tous les réactifs. Il y a des métaux qui passent même avec les alcalis et qu'on ne peut en sépa- rer qu'à grand' peine, même, je le crois, en suivant très- exactement les règles les plus classiques pour arriver à ce résultat. Donnons immédiatement la preuve de ce fait. On prend une quantité suffisamment considérable d'une eau minérale et on en sépare les alcalis au moyen de la baryte. Ce procédé est classique et on le considère comme le meilleur avec raison, quand l'eau ne renferme que des quan- tités inappréciables de métaux. Dans ce cas tout, moins une partie de la magnésie, est précipité par l'hydrate de baryte, et il ne reste plus dans l'eau avec le chlorure de magnésium (1) Lorsque l'eau ne renferme que des traces de métaux tout-à-fait insignifiantes, mon observation n'a pas sa raison d'être. — 31 — que des chlorures alcalins qui permettent d'avoir les alcalis avec exactitude. Mais pour peu que la quantité de métaux contenus dans l'eau soit notable, il y a des métaux qui échap- pent complètement à l'action de la baryte et qui s'attachent pour ainsi dire aux alcalis. Un fait d'observation pratique va prouver combien mon assertion est exacte. En effet, prenons une eau, comme celle de la Bourboule ou de Saint-Nectaire, par exemple, fortement chargée de métaux, nous la débarrassons par la marche ordinaire de l'analyse (acide sulfliydrique, sulfhydrate d'ammoniaque, carbonate d'ammoniaque), ou bien directement par la baryte, de tout ce qui peut être précipité. Après cela, nous fondons les chlorures alcalins dans une capsule de platine pour pouvoir les peser. Après la fusion, en outre que les chlorures redis- sous dans l'eau fournissent une solution troublée par de la magnésie, les parois de la capsule sont complètement couver- tes d'une coîiche irisée, souvent bleue ou violette, très-foncée (1 ). Ni l'acide chlorhydrique , ni l'acide nitrique bouillants ne peuvent faire disparaître cette couche adventive, l'eau régale seule l'attaque, mais en dissolvant aussi du platine. Si, enfin, l'on fond dans la capsule du carbonate de soude parfaitement pur et qu'on se donne la peine de rechercher danscesel, dissous par l'acide chlorhydrique, les métaux qui peuvent alors s'y trouver, et qui n'ont pu être enlevés qu'aux parois de la capsule, devenues parfaitement nettes après ce la- vage au carbonate de soude fondu, on y retrouve, soit par les procédés ordinaires, soit par le spectroscope et par la mé- thode des flammes de Bunsen, un nombre plus ou moins grand de ces métaux, et, chose extraordinaire, surtout des métaux volatils. Ces métaux avaient donc échappé à tous les réactifs pour rester avec les alcalis. (<) Cette couche est d'aulant plus intense qu'on a agi sur une eau renfermant une plus grande qi?°.«-«' de métaux. — 32 — J'ajouterai, enfin, que lorsqu'on sépare alors la soude et la potasse au moyen du chlorure de platine, les métaux dont je viens de parler, et qui accompagnent ces alcalis, se préci- pitent en partie avec le chloroplatinate de potasse. Car, lorsqu'on porte ce sel dans le spectroscope, on y voit nette- ment les spectres de quelques-uns des métaux précipités, et le procédé des ilammes de Bunsen décèle avec une admira- ble netteté ceux qui sont facilement volatils : mercure, plomb, arsenic, etc.. D'ailleurs, deux derniers faits, en dehors du spectroscope et de la méthode des flammes, peuvent au- toriser quelquefois à affirmer l'existence de métaux étran- gers au chlorure de platine dans le chloroplatinate de po- tasse formé. Ce sont : 1 <> la coloration souvent caractéristique de la flamme, quand on y porte le bâton de platine avec le chloroplatinate à examiner ; 2° l'altération de ce bâton qui fond en globules et devient cassant par le fait de la présence du plomb. Que de fois, au début de mes recherches avec le spectros- cope, j'accusais, en présence des faits queje viens de citer, le chlorure de platine d'être impur et de renfermer du plomb, du mercure, de l'arsenic, etc., tandis qu'en réalité, ainsi que je puis l'affirmer aujourd'hui, c'étaient les eaux ana- lysées qui avaient fourni ces métaux. L'absence des métaux précédents plusieurs fois constatée dans le chlorure de pla- tine, préparé par moi-même, ne pouvait que m'amener au résultat que je viens d'indiquer. Il me sera donc permis, déjà même après ces premiers faits, de douter de la valeur de bien des analyses citées comme modèles dans les annales hydrologiques et qui ne présentent en réalité qu'une seule chose exacte : c'est leur inexactitude. Je puis donc affirmer aussi que la méthode des analyses qualitatives sur de grandes masses d'eau a amené la décou- verte de faits inattendus et d'une utilité incontestable pour conduire avec une rigueur plus grande que celle que l'on — 33 - avait eu jusqu'à ce jour, l'analyse quantitative des eaux minérales- Examen tic la portion des sels solubles dans l'alcool. Nous avons dit précédemment que la portion des sels d'Aulus soluble dans l'eau avait été évaporée k sec et re- prise par l'alcool, afin de dissoudre, en outre des sels solu- bles dans ce véhicule, toute la matière organique. Le liquide ainsi obtenu et les liquides de lavage joints ensemble ont été introduits dans une cornue, évaporés à sec, de manière h chasser l'alcool, et le résidu ainsi préparé a été repris par l'eau distillée. Afin de se débarrasser de la matière organique, de manière à pouvoir en faire, si c'était possible, un examen spécial, on a traité le liquide par un excès d'acétate de plomb. Le pré- cipité qui s'est formé avait une couleur rose tendre clair, et le liquide filtré était encore coloré en jaune, malgré l'excès du sel de plomb. Il y avait donc une portion de la matière organique qui n'avait pas été précipitée, puisque le liquide filtré avait une coloration attribuable à cette matière, et de plus il était probable que le sel de plomb insoluble resté sur le filtre renfermait presque toute la matière organique, car la coloration brune du liquide primitif avait beaucoup di- minué. Dans ces conditions nous avons cru devoir sacrifier la ma* tièrc organique, afin de pouvoir faire la recherche des autres substances précipitées par le sel de plomb. Nous avons, en conséquence, placé la substance précipitée dans une cornue de verre, et nous avons ajouté de l'acide sulfurique, puis chauffé. Il s'est dégagé des substances gazeuses que nous avons recueillies dans une fiole renfer- mant simplement de l'eau distillée. Nous avons traité le li- quide ainsi obtenu par le nitrate d'argent, qui nous a fourni un précipité se dissolvant tout entier dans l'ammo- 3 -- 34 - Iliaque. 11 n'y avait donc pas d'iode, il n'y avait que du chlore passé à l'état d'acide chlorhydrique. Dans la portion restée insoluble dans la cornue, nous n'avons pas recherché la matière organique, puisque nous avions traité par l'acide sulfurique afin de dégager les acides qui pouvaient s'échapper à l'état gazeux. Dans ce cas, la matière organique étant carbonisée par l'acide sulfurique, nous ne pouvions espérer en avoir la moindre trace. 11 serait cependant fort intéressant de consacrer une recherche spéciale- à cette matière organique, qui, nous n'en doutons pas, doit exercer une action des plus marquées dans le traitement thermal, et qui est certainement, dans bien des cas, l'une des substances actives des eaux miné- rales. Le liquide séparé par filtration du précipité formé par l'acétate de plomb, a été traité par un courant prolongé d'acide suif hydrique qui a précipité le plomb en excès. Après un repos prolongé on a filtré. Le liquide parfaitement limpide a été en partie évaporé à sec. On a passé le résidu i dans une petite cornue de verre et l'on a ajouté de l'acide sulfurique, puis on a chauffé. 11 s'est dégagé des vapeurs rutilantes annonçant la présence de l'acide nitrique. Les va- peurs ainsi dégagées se rendant dans un vase rempli d'eau distillée, on a pu constater dans ce liquide, au moyen du sulfate d'indigo, la présence de l'acide nitrique. Le reste du liquide ayant permis cette recherche, fut sa- turé par de la potasse. En évaporant à siccité, chauffant au- dessous du rouge la masse saline, traitant par l'alcool bouil- lant, on obtint la solution d'une portion du résidu. On évapora à sec le liquide alcoolique, on reprit dans une petite quantité d'eau le résidu salin et on le traka par de l'eau de chlore très-étendue et quelques gouttes d'une solu- tion d'amidon. Celui-ci se colora nettement en bleu. Il y avait donc de l'iode. Le résidu que n'avait pas dissous l'alcool fut à son tour — 35 — légèrement calciné. On le reprit ensuite par l'eau régale, après quoi on évapora à sec et l'on traita par de l'acide chlorhydrique étendu. Le liquide ainsi obtenu, traité par l'ammoniaque et par le sulfhydrate d'ammoniaque, fournit un très-léger précipité qui colora très -faiblement en vert émeraude une perle de borax. Il y avait donc une trace à peine sensible de chrome. Le liquide séparé par fdtration de cette trace de chrome fut évaporé à sec et porté au spectroscope. On y voyait net- tement, sans autre préparation, les mies caractéristiques de la soude, de la potasse, de la lithine, de la chaux et de la strontiane. En cherchant à séparer ces bases l'une de l'autre par les procédés classiques, l'on trouva encore que la ma- gnésie faisait partie de ces sels primitivement dissous par l'alcool. Il résulte de cette recherche sur le résidu soluble dans l'alcool, que les faits constatés permettent de supposer qu'il existe dans l'eau d'Aulus des quantités notables de chlorure, d'iodure et de nitrate des bases que nous venons de signaler. 2° Partie insoluble (poids 8 kilos ?J0 grammes). Cette portion des substances extraites du résidu de 4,000 litres d'eau pesait 8 kilogrammes 210 grammes. Nous avons fait dessécher complètement dans de grands plats de porcelaine cette masse déjà privée des substances solubles ; après cela, on l'a calcinée assez fortement dans une cornue de grès grossier, qui a été quelques instants tenue au rouge un peu clair. Cette cornue était munie dun long tube abducteur plongeant dans une solution de potasse, de ma- nière à recueillir tous les gaz qui pourraient se dégager. Pendant la chauffe, il s'est, en effet, manifesté un départ de gaz de la cornue vers le vase à potasse. Une portion était absorbée, mais l'autre s'échappant en bulles à travers la so- -So- lution, avait une odeur empyreumatiquc. Après l'opération, nous avons constaté que le liquide potassique renfermait deG traces notables d'acide sulfurique et d'acide clilorliy- drique. La cornue ayant été cassée, nous avons retiré le produit calciné. Celui-ci était parfaitement blanc, il n'avait pas bruni, son état pulvérulent s'était maintenu, et il n'était pas adhé- rent à la cornue. Il n'était donc plus resté dans la masse cliaulfée de ma- tière organique. De plus, il n'y avait eu aucune substance saline capable de se fondre sous l'influence de la chaleur. Cette substance blanche calcinée a été attaquée par de l'eau régale bouillante pendant une journée; on a évaporé à siccité, et repris par l'acide chlorhydrique peu étendu et bouillant. Les lavages ont été faits d'abord par décantation, puis en jetant sur un grand fdtre. Ces lavages ont été conti- nués pendant plusieurs semaines, de manière à obtenir une eau complètement neutre. Il s'était ainsi dissous une certaine quantité de sulfate de chaux. Exaino» de la portion soluble dans l'eau ré^^alc. Les eaux de lavages obtenues pendant la séparation de la portion insoluble et de la portion soluble dans l'eau régale, ont été soigneusement concentrées, et l'on y a fait passer un cour.ant d'acide sulfhydrique pendant quatre jours. Il s'est formé dans le liquide un précipité rouge brun qui n'a pas été abondant. On a laissé reposer pendant vingt- quatre heures encore, puis on a recueilli le précipité sur un fdtre, et l'on a conservé le liquide filtré. Le précipité a été immédiatement traité par une solution de sulfhydrate d'ammoniaque qui l'a noirci en en dissolvant une partie. La portion non dissoute, bien lavée ii l'acide sul- fiiydrique étendu, puis desséchée, a été oxydée par l'acide azotique fumant. On a ensuite évaporé à siccité. - 37 - Le résidu ainsi obtenu a été traité par une goutte d'acide sult'urique étendu d'alcool, puis encore évaporé à sec. Ce résidu traité par l'eau et par l'alcool s'est dissous en partie, laissant un résidu blanc. Celui-ci, examiné suivant la méthode des llammes de Bunsen, a fourni les réactions du plomb par- faitement nettes. La portion soluble a été évaporée à sec et examinée par le même procédé. Les dépôts formés sur la capsule refroidie fournissaient les réactions parfaitement nettes du plomb, qui n'avait pas été séparé par le traitement précédent d'une manière ab- solument complète. De plus nous déterminions , après l'oxydation du dépôt par le brome humide, une large auréole carminée au moyen de l'acide iodhydrique fumant. Cette auréole disparaissait sous l'influence du sulfhydrate d'am- moniaque pendant qu'il se formait sur plusieurs points de la capsule des taches noires absolument insolubles dans le sul- fhydrate d'auimoniaque, et au milieu desquelles on voyait distinctement à la loupe des globules métalliques brillants, mobiles quand on les frottait avec une barbe de plume, et présentant complètement tous les caractères du mercure étudié d'après cette élégante méthode des llammes. Dans cette expérience, il restait toujours sur le bâton d'amiante destiné à porter dans la flamme, sous la capsule, la substance à examiner, un résidu non volatil. Celui-ci, passé dans une perle de borax, la colorait en bleu lorsque la perle était maintenue dans la flamme d'oxydation. La coloration bleue disparaissait au contraire dans la flamme de réduction ; en ajoutant une trace de chlorure d'étain à la perle et en la rapportant encore dans le feu de réduction, il se manifestait promptement. dans la perle refroidie, une coloration rouge, mdice formel du cuivre. Cette première partie de l'examen nous permet donc de dire déjà que l'eau d'Aulus renferme du plomb, du cuivre et du mercure, suivant toute probabilité. Nous avons repris, après ces essais, la portion des sul- - 38 - fures métalliques qui s'était dissoute dans le sulfhydrate d'ammoniaque. La solution traitée par l'acide chlorhydrique a fourni un précipité, qui, recueilli sur un liltre, a été lavé avec soin à l'eau distillée, puis traité sur ce fdtre même par une solu- tion de carbonate d'ammoniaque. Ce réactif est passé à travers le filtre très-nettement coloré en jaune, et une por- tion du précipité ainsi lavé est restée insoluble dans le carbonate alcalin. Ces substances, qui pouvaient être de l'antimoine et de l'étain, ont été mises à part pour être exa- minées à un autre moment. La solution colorée en jaune a été traitée par de l'acide chlorhydrique. Quand le carbonate d'ammoniaque a été saturé, il s'est formé un précipité jaune qui, recueilli sur un filtre, lavé et desséché, présentait l'aspect du sulfure d'arsenic. Ce précipité, examiné par la méthode des flam- mes de Bunsen, a fourni tous les caractères de l'arsenic, dépôt de réduction noir, insoluble dans l'acide nitrique au âij, dépôt d'oxydation blanc, jauni par l'acide iodhydri- que fumant, jauni également par l'acide sulfhy.drique et par le sulfhydrate d'ammoniaque dans lequel il était com- plètement et instantanément soluble. Aux métaux précédents nous pouvons donc ajouter l'arsenic. Passons maintenant à l'examen du liquide séparé par fdtration des sulfures produits par le courant d'acide sul- fhydrique prolongé pendant quatre jours. On a ajouté au liquide d'abord de l'ammoniaque pour saturer l'acide chlorhydrique, ce qui a déjà donné lieu h un précipité noir dont on a augmenté le volume en ajoutant du sulfhydrate d'ammoniaque. Ce précipité était assez abondant. On a fait chauffer notablement le liquide, puis on a laissé refroidir et reposer. Quand le précipité a été réuni dans le fond du vase, on a décanté le liquide surnageant en le passant sur un fdtre, et après deux lavages du préci- I - 89 — pilé, à chaud, par décantation, on a tout jeté sur le filtre, où on a encore lavé avec de l'eau légèrement chargée de sulfhydrate d'ammoniaque. Les sulfures noirs restés sur le liltre ont ensuite été trai- tés par l'acide chlorhydrique au — ^ui a presque tout dissout. Le léger précipité noir resté sur le filtre et non soluble dans l'acide chlorhydrique étendu, ayant été ras- semblé dans le fond du filtre au moyen de la pissette, a été desséché. On l'a ensuite détaché du filtre, qu'on a brûlé ; les cendres de ce dernier, réunies aux sulfures détachés et mis dans une capsule de porcelaine, ont été attaqués par l'eau régale. Après dissolution complète de la substance, on a filtré, et dans le liquide parfaitement clair on. a pré- cipité par l'ammoniaque le peu de fer qui pouvait exister. L'oxyde de fer ainsi produit, a été jeté dans les eaux de lavage (acide chlorydrique au yh) de la masse des sulfures. Il s'y est dissous. Le liquide séparé de l'oxyde de fer éva- poré à sec a fourni un résidu léger qui, mis dans une perle de borax, la colorait nettement en bleu cobalt, cette colora- lion persistant, soit qu'on mît la perle dans la flamme du réduction, soit qu'elle fût placée dans la flamme d'oxyda- tion. Quand on prolongeait le séjour de cettw perle dans la jlamme de réduction, sa transparence se troublait nota- blement en gris noirâtre. Nous avons conclu de là à la présence du cobalt et du nickel. La portion des sulfures et des oxydes solubles dans l'acide clilorhydrique au -nj a été traitée par l'acide azotique, et on a fait bouillir le liquide jusqu'à ce que sa couleur soit de- venue jaune foTicé, ce qui indiquait que les oxydes, réduits à un minimum d'oxydation par le sulfhydrate d'ammo- niaque, étaient de nouveau passés ii un maximum d'oxyda- tion. La quantité d'acide chlorhydrique contenue dans le liquide étant déjà considérable, et l'ammoniaque en excès que l'on devait ajouter pour précipiter le fer, devant former — 40 - une suffisante quantité de chlorhydrate d'ammoniaque pour maintenir en solution le manganèse et le zinc, on n'a ajouté, par précaution, qu'une petite quantité de chlorhy- drate d'ammoniaque. Après cela, le liquide renfermant les métaux oxydés a été vidé peu à peu dans une solution d'am- moniaque que l'on agitait toujours. Le fer a été ainsi pré- cipité. On l'a jeté sur un fdtre où on a longtemps lavé l'oxyde à l'eau bouillante. Les liquides de la filtration ont été réunis et on les a fait bouillir de manière à chasser l'excès d'ammoniaque, puis on a traité par le sulfhydrate d'ammoniaque, dont la pré- sence a déterminé la formation d'un précipité blanc qui a insensiblement bruni, prenant ainsi l'aspect un peu gris sale. Ce précipité, jeté sur un fdtre et desséché, a bruni plus sensiblement encore. On en a fondu une parcelle avec un peu de nitrate de cobalt, et la coloration verte prise par la masse fondue, a permis de dire que ce précipité renfermait du zinc en abondance. Il est probable également qu'il y avait un peu de manganèse dont la présence devait avoir déter- miné, sans doute, la coloration brune de l'oxyde de zinc. ■ Ajoutons donc aux métaux déjà signalés le manganèse, le zinc et le fer. L'oxyde de fer, qui avait été recueilli sur le filtre après la précipitation par l'ammoniaque, avait une coloration un peu claire permettant de soupçonner avec lui la présence soit de l'alumine, soit de phosphates terreux. On a desséché cet oxyde de fer, qui a été ensuite fondu avec un mélange de nitrate de potasse et de carbonate de soudo. La masse fondue, reprise par l'eau qui a laissé le fer insoluble, a été soumise à un courant d'acide sulfhydrique, puis on a traité par l'ammoniaque à chaud. Le précipité ainsi formé, recueilli et lavé, s'est laissé presque complète- ment dissoudre par une petite quantité de lessive de soude bouillante. La portion restée insoluble, bien lavée et passée — 41 - dans une perle de borax, lui donnait une couleur tirant un peu sur le vert émeraude persistant partout dans la flamme. La présence du chrome était donc probable dans cette portion des résidus. La solution produite par la lessive de soude traitée par l'acide chlorhydrique d'abord, puis par l'ammoniaque, a fourni un précipité gélatineux qui, desséché et fondu avec un peu de nitrate de cobalt, donnait une masse d'un bleu caractéristique indiquant d'une manière sûre la présence de l'alumine. L'alumine fait donc partie des substances qui minérali- sent l'eau de la source des Trois-Césars. Examen de la iiortioii însnliihlc dans Teau régale La portion du résidu total insoluble dans l'eau d'abord, dans l'eau régale bouillante ensuite, aurait constitué pour tout chimiste, une masse simplement composée de sulfates alcalino-terreux ou terreux, et de silice. C'est ainsi que généralement on considère la portion des résidus en présence de laquelle nous nous trouvons actuellement. Il faut avouer que la chose semble de prime abord assez naturelle. L'expérience nous a cependant démontré que c'était pres- que toujours dans cette portion des résidus provenant de nos analyses que se trouvaient presque tous les métaux. Il serait difficile que pour quelques-uns il en fût autre- ment. En effet, la plupart des métaux du groupe du chrome et du fer deviennent insolubles après une calcination prolongée. C'est donc là qu'il faut les chercher. D'autre part, les métaux insolubles dans l'acide chlorhydrique doivent également se trouver soit en totalité, soit en partie dans ce même résidu. Enfin, rien ne nous dit qu'il ne se fait pas entre la siUce et les métaux, de môme qu'entre les - 42 - sulfates alcalino-terreux et les métaux, des combinaisons doubles que l'action de l'eau régale ne peut détruire. C'est donc guidé par les motifs scientifiques que je viens d'invoquer, en même temps que parle simple raisonnement géologique, car les filons de gypse et de baryte renferment de métaux nombreux, et souvent très-nombreux, que j'ai été conduit à examiner avec attention ces résidus, que j'avais toujours vu négliger jusqu'à ce jour par les autres chimistes. Nous avons cherché à nous débarrasser d'abord, dans l'énorme résidu que nous avions à traiter, du sulfate de chaux, A cet effet, nous avons mis la masse insoluble dans une solution concentrée de carbonate d'ammoniaque à une douce chaleur. L'opération a duré environ un mois. Chaque jour on avait le soin d'agiter plusieurs fois le liquide, de manière à bien mettre en contact le carbonate d'ammoniaque avec le sulfate de chaux. Après ce laps de temps, nous nous sommes aperçus qu'une faible partie de la chaux était seule transformée, et cette opération a été arrêtée. On a filtré le liquide, et la masse insoluble, lavée largement et longtemps à l'eau bouillante, a été desséchée. On a procédé alors d'une autre manière. La masse totale séchée a été pesée, eton a pris 500 grammes de substance que l'on a mélangée intimement à trois fois son poids de carbonate de soude et de nitrate de potasse. On a cherché à fondre le tout dans un creuset de platine. Mais comme l'opération aurait duré longtemps, vu l'exiguité du creuset de platine que nous employons, nous avons conservé à part les pre- mières portions fondues dans ce creuset et nous avons achevé la fusion dans un creuset en fer de Styrie, ayant le soin après chaque chauffe de vider la portion fondue dans une grande capsule de platine. Lorsque l'opération a été terminée, nous avons traité par l'eau bouillante la masse fondue qui s'est ainsi divisée en deux portions, l'une soluble, l'autre insoluble. — 43 — 10 Portion insoluble. Elle a été traitée par l'acide chlorhydrique bouillant. On a évaporé h sec, maintenu le résidu h 120 degrés pendant douze heures, puis on l'a repris par l'eau très-fortement acidulée par l'acide chlorhydrique, qui a tout dissous à l'ébullition, moins la silice, et peut-être une portion des métaux réputés insolubles dans l'acide chlorhydrique. On a (iltré pour retenir la silice. Dans le liquide fdtré, on a fait passer un courant d'acide sulfhydrique très-prolongé, et l'on a ensuite laissé reposer pendant vingt-quatre heures, après quoi l'on a iiltrô. On a eu d'un côté les sulfures précipités, de l'autre tous les métaux non précipités par l'acide sulfhydrique. Les sulfures restés sur le filtre ont été mis en digestion dans du sulfure de potassium. Après vingt-quatre heures de séjour, le sulfure de potassium ayant dissous les métaux du groupe de l'arsenic a été reçu dans un flacon, et les eaux de lavage du filtre ont été réunies aux eaux mères. Ce liquide était coloré en brun. Les sulfures restés sur le filtre et non dissous par le sulfure de potassium étaient également brun foncé un peu chamois. Le liquide a été traité par l'acide chlorhydrique. Il s'est formé un précipité brun chamois qu'on a recueilli sur un filtre. Ce précipité, bien lavé à l'eau distillée, a été mis dans une solution de carbonate d'ammoniaque, dont on l'a séparé par filtration après douze heures de digestion. Le liquide filtré avait une couleur jaune d'or foncé. On a traité par l'acide chlorhydrique ; celui-ci a déterminé l'apparition d'un précipité de sulfure jaune d'arsenic, qu'on a recueilli par filtration et qu'on a conservé. Les sulfures non dissous par le carbonate d'ammoniaque, ont également été mis en réserve. Nous avons vu que le sulfure de potassium n'avait pas - 44 - dissous tous les sulfures avec lesquels on l'avait laissé en contact. Ces sulfures étaient formés par les métaux de la section du cuivre. On les a desséchés, d'abord, puis détachés du fdtre pour les faire tomber dans un vase en verre de Bohême ; on leur a joint les cendres du filtre qu'on a brûlé dans un fil de platine, puis on a attaqué le tout à chaud par de l'acide azotique fumant. Pendant l'incinération du filtre, il s'est produit d'abon- dantes vapeurs indiquant déjà la présence des métaux volatils. L'acide azotique fumant a diflicilement attaqué ces sul- fures. Cependant une portion s'est dissoute en fournissant un liquide vert, pendant qu'il restait une autre portion à l'état de poudre brune, presque noire. A mesure que la solution se concentrait, il se déposait des cristaux blancs laissant supposer la présence du plomb. On a ajouté une goutte d'acide sulfurique et on a évaporé à siccité, puis l'on a repris le résidu avec de l'eau fortement alcoolisée. Ce liquide s'est coloré en vert. On l'a séparé par filtration du résidu insoluble, qu'on a lavé avec de l'eau alcoolisée. Toutes ces eaux de lavages réunies à la liqueur alcoolique mère ont été, avec elle, évaporées à siccité, et le résidu repris par l'eau a été dissous immédiatement. L'addition d'ammo- niaque à cette eau a produit un précipité bleu soluble dans un excès de réactif, et le liquide a pris une teinte bleu céleste foncé, caractéristique, annonçant la présence d'une grande quantité de cuivre. Quant au résidu, insoluble d'abord dans l'acide azotique fumant et concentré , puis dans l'eau alcoolisée, on l'a plusieurs fois lavé avec une solution de potasse chaude. Ce résidu avait une coloration blanc grisâtre. Le traitement par la potasse l'a fait immédiatement noircir, pendant que la substance blanche qui donnait primitivement la couleur grise se dissolvait dans le liquide potassique. On a jeté le tout sur un liltre de petite dimension et l'on a lavé avec de l'eau distillée bouillie et chaude. - 48 — Le résidu insoluble resté sur le filtre a été immédiatement essayé par la méthode des flammes de Bunsen. On porta une parcelle de ce résidu avec le petit bâton d'amiante, sous la capsule vernie et refroidie, dans la flamme de réduction. Il se produisit immédiatement sur la capsule un dépôt gris, à peine visible, disséminé. Ce dépôt, oxydé par le brome humide et mis dans de la vapeur d'acide iodhydrique, prit une coloration jaune avec quelques points carminés, il y avait en môme temps une auréole carminée disséminée sur le fond de la capsule. En rapprochant alors la capsule de vapeurs de sulfhydrate d'ammoniaque, on voyait l'auréole carminée disparaître partout où ces vapeurs touchaient la capsule , et il se produisit une masse de points noirs insolubles dans le sulfhydrate d'ammoniaque. Au milieu de chacun de ces points noirs l'on distinguait très-nettement î\ la loupe un ou deux globules métalliques, brillants, que l'on divisait facilement avec un fll de platine très-fin, et qui avaient complètement l'apparence de globules de mercure. Pendant que le sulfure que nous venons de décrire était porté avec le bâton d'amiante dans la flamme de réduction, au-dessus de la capsule, il fut facile de voir qu'à peine la substance se trouva chauft'ée au rouge, elle changea instan- tanément d'aspect, de noire elle devint blanche ; et même à l'œil nu l'on pouvait facilement reconnaître que c'était un métal blanc d'argent qui s'était manifesté. En regardant à la loupe, l'apparence métallique était indiscutable et l'on voyait distinctement que ce métal était spongieux. Nous recueillîmes immédiatement cette substance que nous trai- tâmes par l'acide azotique fumant. Elle fut promptcment dissoute, et il se produisit pendant l'opération des vapeurs rutilantes. Le liquide ainsi obtenu fut évaporé â sec et donna lieu à la production d'un résidu cristallin, ressemblant tout-â-fait â du nitrate d'argent. Ce résidu se dissolvait rapidement dans l'eau ; l'acide chlorliydrique y produisait un précipité - 46 - blanc, cailleboté, qu'un excès d'ammoniaque dissolvait. En ajoutant de l'acide nitrique à la solution ammoniacale, on faisait reparaître le précipité blanc, cailleboté, qui brunis- sait à la lumière. Le chromate de potasse déterminait éga- lement un précipité rouge caractéristique dans la solution de ce nitrate. Enfin, la potasse y formait un précipité brun. Il n'y avait pas de doute possible : le métal spongieux, débarrassé du mercure par volatilisation et ayant subi cette réduction, était de l'argent. Nous pouvons donc ajouter aux métaux déjà signalés : le cuivre, le plomb, l'argent et le mercure, ainsi que l'ar- senic. Les sulfures qui nous avaient fourni l'argent et le mer- cure ayant été repris par l'eau régale, ont été dissous en partie seulement, car le chlorure d'argent formé était pres- que tout précipité. Il y en avait cependant encore une petite quantité en solution dans le liquide acide. Pour l'en débar- rasser complètement, nous avons évaporé lentement à sec, puis repris par l'eau. Une petite quantité de chlorure d'ar- gent est restée insoluble, et dans le liquide filtré nous avons précipité le peu de mercure qui y existait au moyen de l'acide sulfhydrique. On a conservé sur deux petits filtres le suli'ure de mercure ainsi produit. Au premier abord, on trouvera extraordinaire que l'ar- gent ait pu se trouver, d'après la marche de l'analyse, dans le liquide chlorhydrique que nous avons soumis au cou- rant prolongé d'acide sulfhydrique. Récapitulons, en effet, la série d'opérations que nous avons fait subir au résidu insoluble de la grande évaporation. On a attaqué ce résidu en le faisant fondre avec du car- bonate de soude et du nitrate de potasse. Par celte opéra- tion, on a transformé en carbonate de chaux le sulfate de la môme base constituant le résidu de l'évaporation ; en môme temps, tous les métaux, à peu près oxydés par le nitrate de potasse, étaient transformés en carbonates, et il se formait — 47 - du sulfate de soude. Par la filtration et par les lavages, on s'est débarrassé du sulfate de soude et de tous les sels solu- bles, tandis que le iiltre a arrêté tous les carbonates de chaux, de strontiane, etc., et ceux des autres métaux que l'on sait être insolubles dans l'eau. Quand on a attaqué ces carbonates par l'acide chlorhy- drique, on les a transformés en chlorures. Si dans ces car- bonates il y avait, comme dans le cas actuel, du carbonate d'argent, celui-ci a dû se transformer également en chlo- rure, que l'on dit complètement insoluble dans l'acide chlorhydrique. Donc, d'après la théorie classique, ce serait dans la portion insoluble de cette attaque que nous aurions dû retrouver l'argent, et non dans la portion soluble. Aussi la présence de l'argent dans cette partie du liquide doit être expliquée pour que les doutes ne puissent pas planer sur les résultats que nous ont fourni notre consciencieuse analyse. D'après M. Isidore Pierre {Journal de Pharm. et de Chim., t. XXII, page 237], l'acide chlorhydrique bouillant et fumant peut dissoudre ^w ^^^ son poids de chlorure d'ar- gent ; et môme lorsqu'il est étendu de deux fois son vo- lume d'eau, il en dissout encore ëïïô- ^oUh donc déjà un motif pour que nous puissions retrouver l'argent là où nous l'avons retrouvé dans l'analyse. De plus, nous savons que les chlorures alcalino-terreux (et nous avions ici une grande quantité de chlorure de calcium provenant de la décomposition du carbonate de chaux par l'acide chlorhy- drique), peuvent, comme les chlorures alcalins, dissoudre le chlorure d'argent. Voilà donc une seconde raison qui explique pourquoi nous avons rencontré l'argent avec les sulfures de cuivre et de mercure. Un fait que nous ne saurions expliquer est le suivant : C'est que le chlorure d'argent que nous avons obtenu, et qui était parfaitement et complètement soluble dans l'am- moniaque, s'est seulement coloré en gris foncé, par son exposition pendant neuf mois à la lumière. _ 48 =- Nous avons alors procédé à l'examen des sulfures solu- bles dans le sulfure de potassium, dont nous avions séparé le sulfure d'arsenic au moyen du carbonate d'ammoniaque. Ces sulfures ont été séchés à 100 degrés, puis on les a détachés soigneusement du lîltre qu'on a carbonisé, et l'on a attaqué les sulfures et les cendres du fdlre, au moyen de l'acide chlorhydrique. Celui-ci s'est fortement coloré en jaune verdâtre, laissant une portion des substances inatta- quées malgré une ébullition prolongée. Les portions inso- lubles ont été séparées par décantation et lavées de même, puis on les a jetées sur un petit filtre lavé à l'acide chlo- rhydrique. Le liquide traité par l'ammoniaque a sensiblement bleui. 11 y avait donc du cuivre. On a ajouté ce liquide aux liqui- des cuivriques existant déjà. Les portions insolubles dans l'acide chlorhydrique, laissées sur le petit filtre précédent, ont été attaquées avec le fdtre par l'eau régale, dans laquelle elles se sont dissoutes sans laisser de résidu. La liqueur avait une couleur jaune d'or. On l'a évaporée à sec, pour chasser l'excès d'eau régale, puis on a dissous le résidu dans l'eau distillée. On a divisé le li- quide en deux portions. Dans l'une, du carbonate de potasse n'a produit aucun précipité, môme en concentrant. Dans l'au- tre, le sulfate de protoxyde de fer, à froid, ne donnait au- cune réaction ; à chaud, il se formait un précipité brun, mais malgré cela le liquide conservait sa couleur jaune d'or. Nous n'avons pu pousser plus loin cette recherche, par suite de l'altération involontairement produite de la liqueur et du précipité. C'est regrettable, car elle semblait contenir de l'or. Passons maintenant à l'examen du liquide que nous avions primitivement séparé des sulfures métalliques pro- duits par le passage du courant d'acide sulfhydrique, dans la solution acide provenant de l'attaque de la partie du résidu insoluble dans l'eau après la fusion avec le carbonate — 49 - (le soude et le nitrate de potasse. Ce liquide renfermait encore les métaux, de la section du fer, les oxydes du groupe de l'alumine et du chrome, ainsi que les terres alcalines et les alcalis. On a saturé l'acide chlorhydrique par de l'ammoniaque, puis on a ajouté un excès de sulfhydrate d'ammoniaque et l'on a légèrement chauiîé. Le précipité noir très-abondant, recueilli sur un filtre, a été lavé à l'eau distillée renfermant quelques gouttes de sulfhydrate d'ammoniaque, puis on a dissous ces sulfures dans de l'acide chlorhydrique au —. Une portion est restée complètement insoluble sur le filtre. On lui a fait subir le même traitement que nous avons indiqué plus haut, et nous avons pu nous assurer que cette portion insoluble était constituée par du sulfure de cobalt et du sulfure de nickel, La solution chlorhydrique a été concentrée parl'ébuUition, puis on a oxydé par l'acide azotique les métaux qu'elle -contenait. Le traitement par l'ammoniaque a précipité le fer, l'alumine, le chrome, les phosphates, qu'on a séparés par filtration, et dans le liquide on a constaté des traces de manganèse et une abondante proportion de zinc retenus par l'excès de chlorhydrate d'ammoniaque et d'ammoniaque. Le sulfure de zinc obtenu n'était pas complètement blanc, il était au contraire blanc sale et brunissait fortement par la dessiccation. On a repris plusieurs fois ce sulfure par l'acide chlorhyiirique, et l'on a cherché h le débarrasser du manganèse qui l'accompagnait en oxydant celui-ci au moyen du brume, sans pouvoir y arriver. Le sulfure, qui était blanc sale quand nous l'avons précipité, était complè- tement blanc après neuf mois de séjour dans l'éprouvette où nous l'avions enfermé. Le précipité obtenu par l'araTnonidque, et qu'on avait séparé du liquide renfermant le zinc et le manganèse, avait été retenu sur un filtre. Ce précipité fut traité à chaud pendant une demi-heure au moins par de la potasse à 4 — 50 - l'alcool. L'oxyde de Fer se fonça considérablement, et le précipité total diminua sensiblement de volume. On jeta sur un filtre et le liquide que l'on obtint passa très-légèrement coloré en jaune. Craignant que la potasse ne fût pas pure et ne contînt un peu d'alumine, nous précipitâmes de nou- veau en faisant passer un courant d'acide sulfhydrique. Nous obtînmes un précipité blanc avec une légère apparence verte. On le mit de côté pour le joindre à d'autres précipités du même ordre que nous savions devoir obtenir plus tard dans une autre partie de l'analyse. Nous conservâmes également à part le précipité d'oxyde de fer traité par la potasse, afin de l'examiner avec les prochains précipités de même nature. Nous négligeâmes de séparer, pour le moment, l'acide phosphorique qui accompagnait l'oxyde de fer, mais dont nous constatâmes cependant la présence en en réduisant une parcelle à l'état d'hydrogène phosphore, et en en traitant une autre parcelle, dissoute dans l'acide azotique, au moyen du molybdate d'ammoniaque. Le liquide qu'on avait séparé par liltration des sulfures obtenus par le sulfhydrate d'ammoniaque, renfermait la chaux. On évapora ce liquide en lui ajoutant de l'acide sulfurique, et par l'évaporation à siccité on eut du sulfate de chaux qui fut débarrassé par sublimation des sels ammo- niacaux. Ayant le projet de conserver toute la chaux à l'état de sulfate, nous joignîmes ce sulfate de chaux à celui que nous avions déjà recueilli. 2" Portion soluble. On l'a traitée par l'acide chlorhydrique en excès, et lorsque tout l'acide carbonique a été chassé, on a évaporé à siccité, de ^ manière à rendre la silice insoluble en chauffant à liO degrés pendant une journée. Le résidu, repris par l'eau fortement — 51 — acidulée par l'acide chlorhydrique , a fourni une silice tjn peu brune et que nous avons soupçonné devoir être -accompagnée des métaux. On a de nouveau lavé cette silice à plusieurs reprises avec de l'acide chlorhydrique étendu, et elle a fini par devenir blanche. Les liquides chlorhydriques ont été joints à la liqueur chlorhydrique mère. On a fait passer à chaud (40" environ) un courant d'acide sulfhydrique pendant vingt-quatre heures. Les sulfures bruns obtenus ont été séparés du liquide et retenus sur un filtre ; on les y a largement lavés à l'eau distillée chargée d'acide sulfhydrique. Puis on les a mis en digestion dans le sulfhydrate d'ammoniaque. On a ainsi séparé les sulfures du groupe de l'arsenic des sulfures du groupe du cuivre. Les premiers, en solution dans le sulfhydrate, ont été traités par l'acide chlorhydrique qui les a précipités. Jetés sur un filtre et lavés à l'eau distillée bouillie et chaude, ils ont été mis en digestion dans une solution de carbonate d'ammoniaque qui a dissous du sulfure d'arsenic. Les autres sulfures ont été mis en réserve. L'arsenic, précipité à l'état de sulfure par l'addition d'acide chlorhydrique à la solution de carbonate d'ammoniaque, a été conservé sur un filtre. Les seconds sulfures non dissous par le sulfhydrate d'am- moniaque ont été lavés à l'acide sulfhydrique, puis on les a séchés et on les a oxydés, en môme temps que le filtre, en attaquant par l'acide azotique tumant. L'examen du liquide, fait suivant les procédés déjà décrits, a fourni des résultats indiquant que ces sulfures étaient un mélange de sulfure de cuivre, de sulfure de plomb (très-petite quantité), de sulfure de mercure (sensible). Le liquide chlorhydrique, séparé des sulfures formés par l'acide sulfhydrique, a été chauiïé dans une grande capsule et on a ajouté de l'ammoniaque d'abord, puis du sulfliydrate d'ammoniaque. Il s'est produit un précipité noir qu'on a laissé déposer au fond de la capsule, puis on a décanté, et — o2 — finalement on a jeté le précipité sur un filtre où il a été lavé avec de l'eau chargée de sulfliydrate d'ammoniaque. Ce précipité, traité par l'acide chlorhydrique au ^u, s'est dissous presque en entier, laissant une très-petite quantité de subs- tance noire non attaquée. On s'est assuré que, suivant les procédés déjà décrits, cette substance noire était du sulfure de cobalt. Le liquide chlorhydrique obtenu a été chauffé, traité par l'acide azotique pour porter tous les métaux dissous à leur maximum d'oxydation, puis on a versé la solution dans une solution d'ammoniaque qui a précipité le fer, le chrome, l'alumine, les phosphates, etc., laissant en solution le man- ganèse et le zinc, grâce au chlorhydrate d'ammoniaque formé par l'ammoniaque en présence de l'acide chlorhy- drique de la liqueur, et à l'excès d'ammoniaque Le précipité a été séparé du liquide par fdtration, et dans ce dernier on a constaté la présence du zinc et du manganèse en suivant les procédés qualitatifs déjà décrits. Le précipité, traité par la potasse pure, a été en partie dis- sous, et la portion non dissoute, formée par de l'oxyde de fer principalement, a sensiblement bruni. On a filtré, le précipité retenu a été bien lavé à l'eau distillée bouillante, et l'on a fait passer dans le liquide un courant d'acide suif- hydrique qui a déterminé la formation d'un précipité gris- verdâtre, provenant sans doute de la présence d'une cer- taine quantité d'alumine et d'une quantité notable de chrome. Ce précipité, recueilli sur un filtre, a été acciden- tellement perdu et nous n'avons pu faire la séparation des deux oxydes (1). Quant à l'oxyde de fer, séparé du liquide qui nous avait fourni l'alumine et le chrome, on l'a réuni à l'oxyde de fer (1) Nous avions pu cependant y constater la présence du chrome par la perle de borax. — 53 — déjà retrouvé dans la partie insoluble décrite au chapitre précédent. Si l'on n'a pas perdu la mémoire de ce qui a été dit plus haut au sujetdes sulfures accompagnant le sulfure d'arsenic après les divers traitements par l'acide sulfliydrique, l'on se rappellera que ces sulfures, séparés de celui de l'arsenic, avaient été mis à part pour être examinés en temps conve- nable. Nous n'avions sur ces filtres qu'une très-faible quantité de substance. Les procédés les plus simples et les plus courts pour nous permettre d'arriver à la connaissance des substances ainsi conservées, étaient le procédé des flammes de Bunsen et l'examen par la perle de borax. Nous avons porté une parcelle de la substance, sur un bâton d'amiante dans la flamme de réduction, au-dessous d'une capsule vernie refroidie par l'eau. Il s'est formé sur la capsule un dépôt noir, insoluble dans l'acide azotique au âV- Une nouvelle parcelle de substance, portée dans la flamme d'oxydation sous la capsule, a donné un dépôt blanc que l'acide iodhydrique fumant a coloré partie en orangé-rouge, partie en brun-noir. Le même dépôt, porté au-dessus de l'acide sulfhydrique, se colorait en rouge- orangé et la portion noire restait brun-noir. 11 était facile en même temps de voir dans la flamme une coloration d'un vert rappelant, non pas celui que le cuivre donne à la flamme, mais celui qui lui est communi- qué par le tellure. Gomme d'un côté la substance volatilisée donnait des dé- pôts noirs avec lesdépôtsrouge-orangé de l'antimoine (iodure et sulfure), rapportables au tellure, nous avons pensé qu'il y avait probablement dans ces dépôts des traces de tellure. La substance placée sur le bâton d'amiante ne s'était pas complètement volatilisée dans l'examen par la méthode des flammes. Nous fîmes passer cette portion non volatilisée dans «ne perle de borax qui ne fut pas colorée. Nous pré- — 54 — parâmes alors une nouvelle perle de borax avec un peu de sulfate de cuivre, et nous ajoutâmes à ce sel une petite quantité de la substance du fdtre. La perle, fondue et portée dans la flamme de réduction, sembla se colorer légèrement en rouge, ce qui indiquait que la substance introduite était de l'étain. Ce qui restait de substance sur le filtre fut traité par l'acide chlorhydrique d'abord , puis par l'eau régale. La solution, évaporée à sec, ne bleuit pas sous l'influence d'une goutte d'ammoniaque. Il n'y avait donc pas de cuivre. La solution ainsi traitée fut chauffée suffisamment pour chasser l'excès d'ammoniaque. On reprit de nouveau le précipité par l'acide chlorhydrique, on évapora presque à siccité et l'on reprit par quelques gouttes d'eau. Dans le liquide on ajouta un peu d'acide tartrique, on divisa en deux portions. Dans la première on ajouta un fragment d'étain sur lequel se déposa en poudre noire de l'antimoine que l'on caractérisa par les flammes. Dans la seconde, l'ad- dition d'un peu de potasse détermina par l'ébullition la formation d'un très-léger précipité noir qui pouvait bien être de l'étain, cependant nous ne pûmes le caractériser, il n'y en avait pas assez. Ainsi les opérations que nous venons de décrire nous- permettent de dire qu'il y avait de l'antimoine et proba- blement des traces d'étain et de tellure? dans l'eau d'Aulus soumise à notre analyse. La strontiane et l:i baryte avaient déjà été constatées^ avec un grand soin dans les analyses antérieures. Nous avons recherché ces deux substances sur 4 litres d'eau seulement, en précipitant à la fois chaux, baryte et stron- tiane, et faisant la recherche de la baryte et de la strontiane par le procédé suivant : Les oxalates, transformés en carbonates parla calcination, ont été traités par l'acide nitrique. Les nitrates, évaporés â sec, ont été traités par Talcool qui a dissous celui de chaux laissant les deux autres insolubles. Ces deux nitrates, trans- formés en chlorures en les chautlant avec de l'acide chlo- rhydrique, ont été évaporés à sec et traités par l'alcool qui a dissous le chlorure de strontium laissant le chlorure de baryum insoluble. L'examen de ces deux chlorures au spec- troscope a permis d'affirmer, sans hésitation, la présence dans l'eau d'Aulus de la slronliane et de la baryte, comme d'ailleurs dans nos analyses précédentes nous les avions constatées. La marche suivie dans les recherches précédentes nous a permis de constater, ainsi que l'on peut s'en assurer par la lecture attentive de notre analyse qualitative, les acides carbonique, suKurique, phosphorique, nitrique et silicique, ainsi que le chlore et l'iode. Nous pouvons donc résumer notre analyse qualitative en disant que l'eau de la source des Trois Césars ren- ferme : 1» Acides : Acides carbonique, sulfurique, phosphorique, nitrique, silicique, chlorhydrique, iodhydrique. 2° Bases alcalines : Soude, potasse et lithine (1), ainsi que l'ammoniaque. 3° Bases alcalino-teî'reuses : Chau% , strontiane , baryte, magnésie. i"^ Oxydes du S'"^ groupe : Alumine et chrome. o* Métaux du 4"" groupe : Fer, manganèse, zinc, cobalt, nickel. 6° Métaux du 5™« groupe : Cuivre, plomb, argent, mer- cure. (1) Le rubidium, signale dans une analyse antérieure, est absent ici ; l'analyse a été faite sur l'eau dans des conditions d'aménagement différentes que dans mes premiers essais. - 56 - 7" Métaux du Q""" groupe (1) : Etain, tellure (2), antimoine. arsenic. 8° iMatière organique. Toutes ces substances extraites par nous des eaux d'Aulus ont été mises dans notre vitrine de l'Exposition universelle, ainsi que dans celle de la Compagni3 des eaux d'Aulus. Celte dernière a désiré que les flacons exposés soient dépo- sés dans le musée de l'Ecole centrale des Arts et iManufac- tures. Nous y avons consenti avec le plus grand plaisir. Dans cette collection se trouve un flacon renfermant en- viron 4 kilos du résidu insoluble dans l'acide chlorhy- drique et dans l'eau régale, que nous avons fondu avec le nitrate de potasse elle carbonate de soude pour en extraire les métaux. Je serais très-heureux qu'un autre chimiste veuille bien entreprendre l'étude de ce résidu en suivant les procédés que je viens de décrire. Le chimiste conscien- cieux qui voudrait se livrer à l'analyse de ce résidu, pour- rait demander directement à la Compagnie propriétaire, de lui procurer de l'eau de ses sources pour obtenir directement par lui-même un résidu semblable à celui que j'ai exposé et dont j'ai décrit la composition. 11 résulterait de cette étude comparative une vérification affirmative de tous les résultats que j'ai avancés. Si pareil travail était entrepris, je me mettrais avec em- pressement à la disposition de celui qui voudrait contrôler d'une manière sérieuse et réellement consciencieuse les faits avancés. Je lui montrerais une série de réactions obte- (1) Par prudence, je ne donne pas l'or et le platine comme faisant partie des métaux entrant dans la composition de cetle eau, mais on devra dans une autre analyse sérieuse faire leur recherche. (2) Nous devons dire que la présence du tellure et de l'étaiu doit être donnée comme très-probable, mais non comme absolument sûre. Duns les analyses antérieures, surtout dans la première, la présence de ces sul)slancps était sûre. — 57 — nues dans le cours de mon étude, réactions indiquant des faits inattendus, que je ne veux publier en détail qu'après les avoir consiatés de nouveau sur des résidus d'eaux miné- rales semblables à ceux que laissent les eaux d'Aulus. Pourmoi, la science peut et doit être considérée parceuxqui l'aiment réellement, non comme un sujet de discorde entre savants consciencieux, maiscommeun sujet d'union d'idées, d'union de forces intellectuelles, d'où peuvent sortir de grandes découvertes utiles à l'humanité. Ace titre, j'appelle à la vérification des faits que j'ai avancés, et que j'avance- rai encore en hydrologie, non pas les esprits mesquins qui se sont donné pour tache d'annihiler les découvertes qui troublent la conscience de leurs travaux antérieurs, mais les esprits larges qui cherchent la vérité. Analyse quantîtufiTC. L'analyse quantitative a été faite avec toutle soin et toute la rigueur voulue. Les dosages ont été répétés deux et trois fois, de manière h arriver à des résultats aussi exacts que possible. Nous allons décrire les procédés suivis : !<' Acide carbonique : A. Acide cr.rbonique total. Nous avons traité 5 litres d'eau séparément dans cinq flacons ditt'érenls, et h la source même, par une solution con- centrée de potasse pure non carbonatée. Nous avons ainsi fixé l'acide carbonique libre que pouvait renfermer l'eau minérale. Ces flacons, parfaitement bouchés, ont été trans- portés au laboratoire. On les a traités par du chlorure de baryum, et après une forte agitation, on a laissé les li- quides devenir parfaitement limpides. On a alors décanté avec le plus grand soin et avec le plus de rapidité possible le liquide surnageant le précipité. Celui-ci a été lavé dans le - 58 - llacon même à plusieurs reprises avec de Teau distillée bouillie, et toujours par décantation. On a enfin jeté le pré- cipité sur un filtre où on l'a encore lavé à l'eau distillée bouillie et chaude; celle-ci passait neutre. Ce liltre, renfer- mant le précipité, a été mis dans un flacon avec une petite quantité d'eau distillée; on l'a vigoureusement agité de ma- nière k le mettre en suspension dans le liquide, puis on a ajouté de la teinture de tournesol, et l'on a traité par un excès d'acide étendu et titré. On a ensuite saturé l'excès d'acide par de la potasse titrée de manière à saturer exacte- ment l'acide en excès. De la quantité d'acide et de potasse employés, on a pu conclure à la quantité de carbonate de baryte saturé, et de là à la quantité d'acide carbonique. Nous avons ainsi vu qu'un litre d'eau renfermait 0g%10o5' d'acide carbonique total. B. Acide carbonique combiné. On a précipité directement dans l'eau l'acide carbonique combiné, au moyen du chlorure de baryum. Le précipité^ recueilli sur un filtre, aété lavé et traité comme le précédent par l'acide chlorhydrique titré. On a ainsi calculé qu'il y avait dans l'eau Og^OOSi d'acide carbonique combiné. C. Acide carbonique libre. La différence entre l'acide carbonique total et l'acide car- bonique combiné a donné l'acide carbonique libre. 11 y en. avait 06% 1021. 2° Acide sulfurique. Un litre d'eau a été concentré et puis acidulé par l'acide chlorhydrique. On l'a traité alors par du chlorure de baryum, à chaud, et le précipité formé, recueilli sur un filtre, calciné - 59 — et lavé suivant les indications de Frézénius avec de l'acide chlorhydrique, a été pesé. Du poids du sulfate de baryte ainsi préparé et pur, on a calculé qu'il y avait le^STSS d'acide sulfurique par litre d'eau. 3" Acide nitrique. On a concentré 2 litres d'eau, on les a séparés par lîl- tration du précipité formé. La partie liquide, mise dans un tube et traitée d'après le procédé de Boussingault par l'acide chlorhydrique pur, en présence de sulfate d'indigo parfaite- ment pur, a permis de constater par la décoloration du sel d'indigo d'abord, puis par l'apparition constante de la couleur vert chrome de ce sel, qu'il y avait des quantités notables d'acide azotique, trop faibles, cependant, pour être dosées d'une manière exacte. 40 Chlore. On a traité directement 10 litres d'eau par du nitrate d'argent, après avoir acidulé cette eau avec de l'acide azo- tique. L'on a mis le liquide, après l'avoir bien agité, à re- poser à l'abri de la lumière pour laisser déposer le chlorure formé, puis on a décanté, et le chlorure d'argent, recueilli sur un fdtre à l'abri de la lumière, a été lavé, séché et détaché du liltre, pour être fondu et pesé dans un creuset de por- celaine. On a incinéré le fdtre séparément et les cendres ont été pesées à part. Avec leur poids on a calculé la quan- tité d'argent qu'elles renfermaient à l'état métallique, puis on a calculé le poids correspondant de chlorure d'argent. Le chlorure d'argent détaché du filtre a été fondu et pesé. En joignant son poids à celui du chlorure d'argent calculé par l'argent, on a eu un poids total qui a permis de voir que le poids du chlore correspondant à un litre d'eau était 08%001o. — 60 - 5° Alcalis. Ou a fait concentrer 20 litres d'eau jusqu'à 2 litres, puis on a traité par le baryte de manière à tout précipiter moins les alcalis. On a filtré ; le liquide limpide obtenu, joint avec les eaux de lavage du précipité barytique, a été concen- tré, filtré, traité par le carbonate d'ammoniaque, jeté sur un filtre qui a retenu le carbonate de baryte. Ce précipité a été lavé à l'eau bouillante à plusieurs reprises. On a con- centré le liquide dans une capsule de porcelaine, puis on a achevé la concentration, dans une capsule de platine, avec addition d'acide chlorhydrique, où l'on a fait dessécher le résidu avant de le chauffer fortement pour chasser les sels ammoniacaux. On a fondu au rouge cette masse dessé- chée. Après cela, on a repris ces chlorures par l'eau dis- tillée. Us se sont dissous, laissant une petite quantité de substance insoluble. On a filtré, puis fait encore évaporer les liquides de la filtration de manière à obtenir un résidu salin qu'on a encore fondu dans la capsule de platine Celte opération étant terminée et la masse fondue ayant été mise à refroidir à l'abri de l'humidité, on a pesé la capsule avec la masse saline. Le poids de la capsule étant connu, on a pu sa- voir le poids total des sels fondus. Ceux-ci, constitués par du chlorure de sodium et du chlorure de potassium, ont été dis- sous dans l'eau distillée, puis mélangés à un excès de chlorure de platine et enfin évaporés à siccité. Les chloroplatinates de soude et de potasse ainsi formés, repris par un mélange d'alcool et d'éther, ne se sont pas complètement dissous. Seul, le chioroplatinate de potasse est resté insoluble. On l'a pesé sur un filtre taré, et de son poids on a pu calculer celui delà potasse correspondante, et par conséquent on a pu en conclure la quantité de chlorure de potassium que représentait cette potasse. Ayant le poids des chlorures de sodium et de potassium — GI — réunis, nous avons pu calculer la quantité de soude de ces chlorures. Nous avons ainsi pu savoir qu'il y avait par litre d'eau 0g%0031 de soude, et 0ss0027 de potasse. Le chloroplatinate de potasse nous a permis de constater qu'il n'y avait pas de cœsium ni rubidium. 6" Ammoniaque. Nous avons dosé l'ammoniaque en distillant un litre d'eau d'après le procédé Boussingault, et en dosant l'ammo- niaque dans le deuxième liquide distillé, au moyen d'une solution titrée d'eau de chaux et d'acide sulfurique. il y avait par litre Og-'.OOOI d'ammoniaque. 70 Chaux, Strontiane et Baryte. Nous avons pesé ensemble ces trois bases alcalino-ter- reuses. Un litre d'eau a été traité par le chlorhydrate d'am- moniaque et l'ammoniaque, puis par un bon excès d'oxalate d'ammoniaque. On a laissé reposer pendant douze heures après avoir chauffé. On a ensuite recueilli le précipité sur un tlltre où on l'a lavé à l'eau distillée chaude ; le précipité obtenu a été séché, puis fortement calciné dans le fourneau Leclerc avec la soufflerie, pendant vingt minutes. On a pesé une première fois, et on a rap- porté le creuset de platine et le précipité au fourneau Le- clerc. Après une seconde chauffe, le poids du creuset ne changeant pas, on a calculé le poids de la chaux, en retran- chant du poids total le poids du creuset taré d'avance. Mais comme l'on avait supposé que le poids des métaux contenus dans l'eau, et précipités par l'oxalate d'ammonia- que, pouvait faire varier le poids de la chaux de son poids réel, on a dissous cette chaux dans l'acide chlorhydrique et l'on a traité le liquide par l'acide sulfhydrique à chaud. — 62 - Le précipité obtenu a été séparé par filtration, et le liquide nouveau traité par l'ammoniaque de manière à saturer exactement l'acide chlorhydrique, puis on a traité à chaud par l'ammoniaque et le sulfhydrate d'ammoniaque. 11 s'est formé un léger précipité brun qu'on a séparé du liquide par filtration, et l'on a de nouveau précipité la chaux par l'oxalate d'ammoniaque. Cet oxalate a été calciné au four- neau Leclerc, comme précédemment, et par la pesée on a pu avoir le poids exact de cette chaux. Il était de Os^SSSâ, représentant h la fois : chaux, strontiane et baryte. Il est certain que le précipité formé par le sulfhydrate d'ammoniaque doit contenir une trace de chaux provenant de la précipitation d'une trace de phosphate de chaux, à cause de la présence d'une trace d'acide phosphorique. Donc la pesée de la chaux doit être un peu trop faible. Mais comme dans le premier précipité nous avions en plus, comptés comme chaux, les métaux précipités actuellement par l'acide sulfhydrique et par le sulfhydrate d'ammoniaque, la première pesée était trop forte de beaucoup. Nous considérons donc le poids de la chaux, tel que nous le donnons, comme se rapprochant iniiniment plus de la vérité que lorsque nous le donnions sans avoir procédé à la seconde précipitation. 8° Magnésie. Le liquide séparé de l'oxalate de chaux dans la première précipitation avait été conservé. On ajouta un peu d'ammo- niaque et un bon excès de phosphate d'ammoniaque. Après vingt-quatre heures, il s'était formé un précipité cristallin de phosphate ammoniaco-magnésien que l'on recueillit sur un fdtre où il fut lavé h l'eau ammoniacale d'abord, puis à l'ammoniaque bouillante. On le sécha; il fut incinéré et pesé. Du poids de ce précipité, nous pûmes calculer qu'il y avait Osf,0749 de magnésie par litre d'eau. — Go- go Fer et Manganèse. Les dosages du fer et du manganèse ont été faits sur 20 litres d'eau. On a évaporé à sec ces 20 litres d'eau, et on a fondu le résidu avec du nitrate de potasse et du carbo- nate de soude. Le produit de la fusion, insoluble dans l'eau, fut attaqué par l'acide clilorhydrique. On évapora à sec pour rendre insoluble la silice non dissoute dans la fusion, et l'on reprit par l'eau acidulée par l'acide chlorhydrique. On fdtra, puis on fit passer un courant d'acide sulfhydrique dans le liquide. Le précipité ainsi formé fut recueilli sur un filtre, mis en digestion dans le sulfhydrate d'ammonia- que, et le liquide filtré fut traité par l'ammoniaque et le sulfhydrate d'ammoniaque. Après qu'on eut chauffé pen- dant quelques instants le liquide, on le filtra. Les sulfures reçus sur un filtre furent dissous dans l'acide chlorhydrique et on les oxyda par l'acide nitrique à chaud, puis ayant ajouté du chlorhydrate d'ammoniaque, on versa le liquide dans une solution d'ammoniaque maintenue en agitation. Le précipité qui fut ainsi formé se rassembla peu à peu dans le fond du vase, et on le jeta alors sur un filtre où on le lava à l'eau bouillante. Les eaux de lavage furent réunies aux eaux mères, pendant que le précipité ocreux fut porté à l'étuve. Dans le liquide ainsi séparé on fit passer un courant d'acide sulfhydrique qui fournit un précipité rose brun, on le recueillit sur un filtre ; lavé à l'eau distillée, il fut mis à l'étuve et desséché. On brûla séparément chacun de ces deux filtres précé- dents, et du poids des cendres obtenues on calcula qu'il y avait 0?s0023 de fer et 0s^00002 de manganèse. Ces poids ne sont pas l'expression exacte de la vérité, mais il nous importait de les calculer d'après des opérations semblables à celles qui avaient servi à ces mêmes dosages dans les précédentes analyses. — 64 — 10° Plomb et arsenic. Le précipité obtenu par l'acide sulfiiydrique dans le cours de l'opération précédente avait été mis en digestion dans du sulfhydrate d'ammoniaque. Nous séparâmes par filtratiou le liquide du faible précipité Appelons le liquide, liquide a, et le fdtre, filtre b. Le liquide a fut traité par l'acide chlorliydrique , qui détermina la formation d'un précipité brun jaunâtre. Ce précipité, recueilli sur un filtre, y fut lavé à l'eau distillée chaude, et puis traité par digestion dans une solution de carbonate d'ammoniaque. Après vingt-quatre heures de séjour, on sépara le liquide de ce précipité fort léger, puis on traita la solution de carbonate d'ammoniaque, légèrement colorée en jaune, par l'acide chlorhydrique. Il se forma un très-léger précipité jaune qui fut recueilli sur un filtre taré ; on le lava, le dessécha, puis il fut pesé. Nous pûmes ainsi juger, d'après le poids de ce sulfure d'arsenic, qu'il y avait à peu près Os--, 000022 d'arsenic par litre. Le filtre h, ayant été desséché, fut mis dans un petit verre de Bohême avec de l'acide azotique fumant. Quand il fut, ainsi que les sulfures qu'il contenait, parfaitement oxydé, on évapora à sec en ajoutant une goutte d'acide sulfurique. Puis on reprit par l'alcool qui laissa sans le dissoudre un résidu à peu près blanc. Ce résidu, rais sur un filtre taré, fut pesé et considéré comme sulfate de plomb. Nous calculâmes d'après lui qu'il devait y avoir à peu près Og',00015 de plomb par litre d'eau. Nous ne saurions donner ces derniers nombres, appliqués aux dosages du fer, du manganèse, du plomb et de l'arsenic, comme des nombres parfaitement exacts. Ils expriment à peu près la teneur de l'eau en chacun de ces métaux. Nous croyons néanmoins qu'ils ne peuvent de beaucoup s'écarter de la vérité. — 65 — Résumant maintenant l'ensemble des résultats quantitatifs et qualitatifs que nous venons d'indiquer, nous dirons que l'on peut considérer un litre d'eau des Trois Césars comme renfermant les éléments suivants : Acide carbonique libre C8% -1021 Acide carbonique fixe. 0, 0034 Acide sulfurique 1 , 2788 Acide phosphorique traces Acide nitrique traces Acide silicique 0, 01 48 Chlore 0, 0015 Iode traces Soude 0, 0031 Potasse 0, 0027 Lithine traces Ammoniaque 0, 0001 Chaux, strontiane, baryte 0, 8332 Magnésie 0, 0749 Alumine traces nettes Chrome traces Fer 0, 0023 Manganèse 0, 00002 Zinc abondant Cobalt et nickel très-net Cuivre et argent •. abondants Mercure très-net Plomb 0, 00015 Arsenic 0, 000022 Etain et tellure facçs très-faibies Antimoine traces? Matière organique (1) • Q> Q'^'^8 2, 334192 (1) Son dosage a été fait par calcinalion sur le résidu d'un litre d'eau. 5 — 66 — Comparons le poids du nombre obtenu par l'addition des nombres divers fournis par l'analyse (2s^334), aux nom- bres exprimant le poids total du résidu salin contenu dans un litre d'eau de la source des Trois Césars. Nous avons pesé la totalité des sels laissés par la grande évaporation. Les sels solubles dans l'eau avant le traitement de leur résidu sec par l'alcool pesaient 993 grammes. Les sels insolubles pesaient 8310 grammes. Dans le maniement de ces derniers sels, avant leur pesée, on avait perdu envi- ron 20 grammes de substance. Le poids total de tous les sels réunis dans la grande évaporation était donc de 9325 gram- mes, c'est-à-dire de2gs331 par litre. D'autre part, la pesée d'un litre d'eau nous a indiqué que ce litre d'eau pesait '1002s^339, c'est-à-dire qu'en ne te- nant pas compte de la loi des contractions et des dilatations des solutions salines, le poids total des sels contenus dans l'eau, devait être de 2g'",339. Enfin, le résidu salin de ce litre d'eau, pesé et obtenu en faisant évaporer l'eau à 100 degrés, desséchant à 110 degrés et pesant le résidu, peut être considéré comme ayant encore de l'eau d'hydratation. Le poids de ce résidu avec son eau d'hydratation était de 2g'",339. L'on voit combien tous ces nombres 2?', 331, 28^339, 2s^334•, se rapprochent les uns des autres et viennent prouver que les résultats doivent se rapprocher beaucoup de la vérité. - 67 — CONCLUSIONS Les eaux d'Aulus sont, ainsi qu'on l'a prouvé ailleurs, d'un grand secours aux malades surtout dans les affections se rat- tachant h la goutte et à l'iierpétisme. Dans les cas de syphilis, elles produisent des résultats qui doivent fixer l'attention des médecins (1). Avant la monographie chimique que je soumets aujour- d'hui au public, l'action des eaux d'Aulus pouvait être un vrai mystère pour les malades et pour les médecins. Je n'ai pas la prétention, par mon travail, de déchirer complètement le voile qui nous cache encore tant de faits curieux et qui nous empêche de saisira fond le mode d'action de ces eaux. Mais il me semble intéressant de constater que la clinique (1) Mais il est curieux, en outre, de voir les eaux d'Aulus agir comme aniisyphilitique, de voir également l'action de ces eaux sur certains malades, pour ainsi dire gorgés de mercure, sans que pour cela ils aient obtenu un résultat satisfaisant pour leur guérison. J'ai pu observer deux malades, qui, après avoir subi un traitement mercuriel prolongé sans en avoir obtenu de résultat, se sont trouvés pris, sous l'influence de la boisson de l'eau d'Aulus, d'accidents de sa- livation excessivement sensibles, et rappelant tout-à-fait les accidents de salivation mercurielle. Ces deux malades, qui sont venus accidentellement me consulter à leur passage à \x ^pour le premier) et à Luchon (pour le second;, étaieiU tous deux atteints d'une syphilis rsbelleà tout traitement mer- curiel. Ce traitement avait été prolongé pendant quatre mois chez l'un et pendant près de huit mois chez l'autre. Fatigués de voir leur mala- die (plaijues muqueuses, roséole syphilitique avec douleurs hémicra- nieniies violentes) se prolonger, malgré leur assiduité à prendre du mercure (^liqueur de Van Swieten, et proto-iodure), ils voulurent suivre un iraitement par les eaux sulfurées, ce qui les conduisit à ma consulta- tion. Je les engageai tous deux à aller à Aulus, d'abord, puis, après un lra\iemeni de un mois dans celte station, ils devaient venir user des bains sulfurés comme pierre de louche. Le premier malade, après quinze jours d'un traitement consciencieu- - 68 — et la chimie ont ici une tendance à se donner la main, et de montrer que malgré l'obscurité qui règne sur la thérapeu- tique thermale, il ne faut pas perdre l'espoir de voir un jour cette action médicinale des eaux s'expliquer très-bien par la chimie, surtout depuis que le Burquisme est venu aug- menter nos ressources cliniques et thérapeutiques. Pour ce qui est d'Aulus, deux faits restent frappants. D'abord, ces eaux produisent une action des plus salutaires quand on les emploie contre la syphilis. En second lieu, parmi les substances que l'analyse nous a permis d'y déce- ler (et nous ne craignons pas d'afiirraer qu'il y en a d'autres que les moyens scientifiques actuels ne permettent pas d'isoler encore), nous en trouvons trois : le chrome, le mer- cure et l'argent qui ont été employées ou sont employées même de nos jours comme antisyphylitiques. Or, nous ne savons pas de quelle façon ces substances sèment suivi par l'eau en Loisson, rentra A Ax avec des accidents sin- guliers, que je voyais pour la première fois se produire dans de sem- blables conditions. 11 s'agissait d'une slomalile franche, avec salivation excessive et goût métallique très-prononcé dans la bouche. Le malade fut mis en traitement par les émollienls, le chlorate de potasse cl l'io- dure de potassium. Les phénomènes qu'il éprouvait furent assez long à céder. 11 partit d'Ax en bon état. Malheureusement, je n'ai pu suivre la marche de son affection syphilitique et j'ignore ce qu'elle est de- venue. Le second malade éprouva sous l'influence de l'eau d'Aulus des phé- nomènes analogues au malade précédent, mais infiniment moins vio- lents. La salivation se déclara pendant l'usage de la boisson de l'eau Darmagnac, et fut assez forte pour impressionner le malade, mais non pour lui faire interrompre le traitement, pendant lequel elle disparut comme elle était venue, sans faire le moindre remède. L'on sait que le docteur Campardon, vieux médecin de Luchon, avait signalé un cas de salivation avec stomatite produite par l'usage des eaux de Luchon , chez un syphilitique in)prégné de mercure. J'ai vu également à Luchon un cas semblable. Ce n'est pas ici le lieu d'entreprendre la discussion de faits sem- blables, mais il est intéressant de les signaler à l'attention des médecins. -- 69 — sont combinées soit les unes aux autres, soit avec celles qu'y décèle encore l'analyse ; nous ignorons donc complètement quelle est la combinaison qui agit sur les malades; nous ne savons pas s'il faut une faible dose ou une dose élevée de la substance active, dans tel ou tel cas déterminé. Notre ana- lyse nous laisse dans le vague, lorsque nous cherchons à constater si les sub^tances que nous isolons dans une eau sont douées des mômes propriétés physiques et chimiques que celles qui nous paraissent identiques dans nos labora- toires, et que nous sommes habitués à ne voir que dans un état, pour ainsi dire de mort, tandis que l'eau minérale nous les porte avec une certaine vie. 11 est donc prématuré, pour le moment, de chercher à expliquer l'action de l'eau d'Aulus, tout aussi bien que l'ac- tion d'une eau minérale quelconque. Nous connaissons trop peu et trop mal la composition de ces produits fabriqués dans le laboratoire gigantesque de la nature, et avec des moyens d'action tellement différents, par leur puissance, de ceux que nous employons dans nos laboratoires, qu'il serait téméraire de croire à l'identité absolue des lois qui président dans les deux cas aux combinaisons, aux formations et aux propriétés de ces produits, ainsi qu' janvier 1881. Présidence de .M. Bidald. -VJ. LvvocAT communique à la .Société h; résullj c ses re- cherches sur les : Homotypies musculaires des membres. Pour établir le parallèle entre les muscles des membres ihoraciqnes et ceux des membres pelviens, ou est mal guidé par les traités classiques de Myologie, dans lesquels les mus- cles, et surtout ceux dos-membres pelviens, sont classés sans ordre et sans méthode, même au point de vue physiologique. r.elle confusion, jointe à diverses erreurs de détermination, est loin de favoriser la recherche des homotypies. La distribution des muscles à examiner doit être faite d'après des principes rationnels. C'est ainsi qu'un muscle ne peut être compris dans telle ou telhî région des membres, qu'autant qu'il est moteur du rayon suivant. — 72 - Il faut aussi, dans les attaches musculaires, distinguer les principalesdcs secondaires.— De même, pour les connexions: il en est qui sont essentielles, et d'autres qui ne sont qu'ac- cessoires. Il importe également de remarquer que, par adaplatiou fonctionnelle, la construction oss(!Use et musculaire est symé- triquement inverse d'un membre à l'autre, pour les deux premiers rayons, tandis que la concordance est directe, pour les deux dernières régions; — et que les grands rayons du membre thoracique sont fléchis en sens inverse des rayons similaires du membre pelvien. Quelques exemples sufïîront pour démontrer l'exactitude de ces bases fondamentales. Les muscles scapulaires externes, sus el sous-rphiciix, sont reproduits par I(?s muscles Fessiers. Le muscle sous-scapulaire est répété par les Psoas, consti- tuant la région iliaque interne supérieure. Vient ensuite la région iliaque interne inférieure, compre- nant les Adducteurs de la cuisse, les Obturateurs, etc., muscles qui correspondent ;i VOmo-brachial, à la bande axillaire des Pectoraux, etc. On voit, ici, que les muscles [)elvienssont plus forts et plus divisés que ceux de l'épaule ; aussi, les mouve- ments de la cuisse sont-ils plus énergiques que ceux du bras. A cette première section des membres, appartient le grêle postérieur du bras, petit muscle distinct, chez les Equidés et les Suidés . son homotype est le grêle antérieur de la cuisse, dans les Equidés et les Carnassiers ; et il est représenté, chez l'homme, par le tendon réfléchi, at-tribué à la longue portion du Triceps crural. C'est surtout dans la comparaison des muscles de la cuisse et du bras, que se manifeste l'inversion précédemment indi- quée : les organes antérieurs du bras deviennent postérieurs, à la cuisse, et réciproquement; mais il n'y a pas de change- ment pour les plans externe et interne : ce qui prouve que ni l'un, ni l'autre rayon n'est retourné. - 73 — Le Triceps crural est évidemmpnt liomotype du Triceps brachial : les attaches et les fonctions sont identiques. Le Triceps crural se termine au Tibia par l'intermédiaire du sésamoïde rotulien et de ses lij^aments inférieurs, do même <^ue le Trice[)S brachial se termine au Radius par l'intermé- diaire de l'Olécrâne cubital, bien que la Rotule et TOlécrâne ne soient pas analogues. Le Triceps brachial étend l'avanl- bras en arrière, comme le Triceps crural étend la jambe eu avant. Le Biceps brachial et le Brachial antérieur sont exactement répétés, en arrière de la cuisse, par le Demi-lcndineiix et le Demi-membraneux, qui procèdent de l'Ischium, comme le Biceps brachial naît de l'apophyse coracoïde. L'insertion terminale est analogue pour ces muscles, fixés, les uns en dedans du Radius, et les autres en dedans du Tibia. Quant aux fonctions, (dles sont essentiellement semblables, c'est- — VArion pyrenaicus est une forme propre à la chaîne pyrénéenne que notre collègue P. Fagot se réserve le soin de faire connaître avec plus de détails. Genus II. 1. Milax pyrrichus. Milax marginatus. De Saint-Simon, Catal. moll. Pyr. Haute- Garonne, p. 9. 1876. 3filax pyrrichus. G. Mabille, Lim. Franc, (extr. Annal, malac, p. 21, 1870. Environs de Luchon. Espèce voisine du Milax marginatus Bourguignat avec lequel M. de Saint-Simon l'a confondu. Genus III. \ . Limax agrestis. Limax agrestis. Linnaeus, syst. nat., édit. X, p. 652, 1758. Espèce commune dans les jardins et les prairies de parties Jjasses. — 85 - Genus IV. 1. Succinea pyrenaica. Succineapyrenaica. Bourguignat, Aperçu espèc. Franc, genre succinea, p. 12, 1877. Bords de la fontaine au-dessous de la grange Estradère, sur la route de Bigorre, dans la vallée de l'Arboust. Les échantillons recueillis no diffèrent du type de l'Andorre que par une taille un peu plus grande. Genus V. 1. Zonites lucidus. Hélix lucida. Draparnaud, Tabl. moll., p. 96, 1801. Zonites lucidus. Bourguignat, Cat. coq. d'Orient, in : Voy. Mer Morte, p. 88 (note), 1853. Cette espèce a été signalée à Luchon par M. de Saint-Simon dans son catalogue. 3. Zonites nitens. Hélix nitens. Gmelin, Syst. nat., p. 3633, 1788. Zonites nitens. Bourguignat, Cat. coq. d'Orient, in : Voyage Mer Morte, p. 88 (note), 1853. Forêts de hêtres et de sapins sur le Mont du Lys jusqu'à •environ 1,700 mètres d'attitude. 3. Zonites nitidosus. Hélix nitidosa. Ferussac. Tabl. syst., p. 4S, n" 214, 1821 . Zonites nitidosus. Bourguignat, Malac. Bretagne, p. 30, 1860. Espèce déjà signalée par Moquin-Tandon et M. d(; Saint- Simon sous le nom de Z. purus, aux environs de Luchon. - 80 — 4. Zonites radiatulus. Hélix radlatnla. Aider, Catal., p. 12, n» 60, et in : Newscastl. Trasact., vol. I, p. 38, 1831. Zonites radiatulus. Gray, in : Tiirton. mar. (cdit. II}, p. 173, n» 52, vol. X, fig. 132, 18-40. Talweg de la vallée du Lys. — Foret de Sost, en Barousse» 5. Zonites subradiatulus. Zonites subradiatulus. Bourgiiignat in Fagot : Moll. quatern. envir. Villef. et Toulouse, p. 10, 1879. Hante vallée de Cathervielle (l'Arbousl). Echantillon conforme au type trouvé dans les alluvions quaternaires des couches argileuses grises de l'Hers près de Villefranche-Lauragais. La découverte de cette espèce confirme les rapports exis- tant entre la fin de la faune quaternaire dans les plaines et la faune pyrénéenne actuelle. 6, Zonites pseudohydatinus. Zonites pseudohydatinus. Bourguignat, Zonit. crystall., in : Amena malac, t. I, p. 189, 1850. Forêts de hêtres et de sapins du Mont du Lys dans la vallée du même nom. C'est la première fois que cette espèce, récoltée dans les alluvions de la Garonne à Toulouse, a été trouvée vivante dans la région pyrénéenne. 7. Zonites diaphanus. Hélix diaphana.Sixxàcr. Kurges. Vergeichn, p. 86, 1829. Zonites diaphanus. Moquin-Tandon, Hist. nat. moll. Franc., l. II, p. 90, i855. - 87 - Plan d'Astos cJ'Oo, dans la vallée d'Oo. — Forêt de Sost en Barousse. GeNUS VI. — Hélix. 1. Hélix rotundata. Hélix rotundata. Mullor, Verm.hist., t. II, p. 29, n" 231, 1774. Entre Garin et le village d'Oo, presque partout sous les pierres dans les endroits secs (vallée d'Oo). — Forêts de hêtres et de sapins du Mont du Lys jusqu'à 1,700 m. environ (vallée du Lys). — Sost, dans la Barousse, etc. 2. Hélix lapicida. Hélix lapicida. Liniiœus. Sj'st. nat., édit. X, p. 768, n" 572, 1758. Cette espèce est commune dans toute la région. Nous cite- rons comme localités principales : Saint-Aventin, sur la route au-dessus de la chapelle ; — vallée du Lys, sur les granités principalement. 3. Hélix nemoralis. Hélix nemoralis. Linnaeus. Syst. nat., édit. X, p. 773, n» 604,. 1758. Toute la vallée de l'Arboust et celle d'Oo. — Vallée du Lys, etc 4. Hélix hortensis. Hélix hortensis. Muller, Verm. hist., t. II, p. 52, n» 249,1774. Avec l'espèce précédente et aussi commune. 5. Hélix pulchella. Hélix pulchella. Verm. hist,, t. II, p. 31, n" 233, 1774. Sous les pierres dans la partie ba.sse de la vallée du Lys. — 88 — 6. Hélix costata. Hélix costata. Muller, Verm. hisl., t. Il, p. 31, n" 233, 1774. Plan d'Astos d'Oo, avant le lac d'Oo, dans la vallée do ce nom. 7. Hélix rupestris. i/efe TOpesim. Draparnaud. Tabl. moll., p. 71, n" 4, 1801. Forêt de Sost, dans la Barousse. 8. Hélix limbata. Hélix limbata. Draparnaud, Hist. moll., p. 100, n« 28 (29 orr. typogr.), 1805. Allées des Soupirs, près Ludion, sur la route de Bigorre. 9. Hélix hispida. Hélix hispida. Linnseus, Syst. nat., édit. X, p. 771 , n" 545, 1758. Haute vallée de Cathervielle, dans l'Arboust. — Mauléon en Barousse. 10. Hélix steneligma. Hélix steneligma. Bourguignat ap. Mabille, Testar. novar. diagnos. in Bullet. Soc. zoologie franc., 2""% 3'"e et 4"« par- tie, p. 305, Octob. 1877. Fontaine ferrugineuse non loin de Luchon (Bourguignat). 1 1 . Hélix carascalensis. Hélix carascalensis. Férussac, Tabl. syst., p. 42, n" 158, 1822. Port de Vénasque, versant français. — Lac d'Oo (Bou- bée.) - 89 - 12. Hélix Velascoi. Hélix Velascoi. Hidalgo, in Journ. concliyl., t. XV, p. 440, pl.XIIfig. 3, 1867. • Espèce du groupe de Y Hélix carascalensis que l'on recueille avec cette dernière espèce et même plus communément dans la Haute-Garonne. 13. Hélix ericetorum. Hélix ericetorum. MuUer, Verni, hisl., t. II, p. 33, up 236, 1774. Route de Bigorre, depuis la fontaine au-dessous de la grange Estradère jusqu'à Garin, dans la vallée de l'Ar- boust, etc. GeNUS VII. — Bulimus. 1. Bulimus obscurus. Helixobscura. Muller, Verni, hist., t. Il, p. 103, n" 302,1774. Bulimus obscurus. Draparnaud, Tabl. moll., p. 65, n° 4, 180i. Haute vallée de Sost et de Férère, dans la Barousse, ou cette espèce avait été indiquée par Boubée. GenUS VIII. — Gonodon. 1. Gonodon quadridens. Hélix quadridens. Muller, Verm. hist., t. II, p. 107, n" 306, 1774. ^ Gonodon quadridens. Held. in Sois., 1837. Chapelle de Sainl-Aventin. — Plan d'Astos, avant le lac du même nom (vallées de l'Arboustet d'Oo}. Notre collègue P. Fagot doit exposer prochainement les raisons pour lesquelles le genre Gonodon doit être préféré — 90 — aux genres Chondrus, Cuvier 1817, et Chondrule, Beck 1837, adoptés parla majorité des autours. Genus IX, — Azeca. 1 . Azeca trigonostoma. Bulinms Menkeamis.B. Nouletianus, Moquiu-Tandon, Hist. nat. moll. Franc, t. II, 1855. Pupa Goodalii. Boubéo, Bains et courses de Ludion (2^ édit.), p. 343, 1857. Azeca tridens, var. B. azeca Nouletiana. Bourguigiiat, Notice monogr. genre Azeca, in Amen, malac, t. II, p. 92, 93, 1860. Azeca trigonostoma. Bourguignat, in schedit. de Saint-Simon, Moll. Pyr. Haute-Garonne, p. 14, 1876 (sans calai.) Azeca trigonostoma. Bourguignat. — P. Fagot, Notic. azeca Franc, (extr. Bullet. soc. scient. Pyr. -Orient., t. XXII , 1876). Près de la cascade du Cœur au fond de la vallée du Lys (Bourguignat). — Vallée de la Barousse (Boubée). Genus X. — Zua. \. Zua subcylindrica. Hélix siibcyVmdrica. LmnfBns, Syst. nat-, édit. XII, p. 1248, n°696, 1767. Ferussaccia (Zua) subcylindrica. Bourguignat, in Amen. malac, t. I, p. 209, 1856. Entre Garin et Oo, sous les pierres près de l'eau. — Forets et vallée du Lys. 2. Zua exigua. Achatina exigua. Menke, Synops. meth. moll. (édit. II), p. 29, 1830. — 91 — Ferussaccia (Zua) exlgua. Bourguignat, Moll. noiiv. ou peu coQu., 4 déc, p. 122, 1864. Plan d'Astos, d'Oo. — Forêts et vallée du Lys. Genus XI. — Clausîlia. i. Clausilia laminata. Turbo laminalus. JVIontagu, Test. Brit., p. 359 tab. XI, fig. 4, 4803. Clausilia laminata. Turton, Brit. schells., p 70, 1831. Clausilia bidens. Boubée, Bullet. hist. nat., édit. in-16, n" 28, p. 16, 1833, et édit. in-S», p. 28, p. lo, 1833. Pupa clausilia bidens. Boubée, Bains et courses de Luehon (2« édition), p. 343, 1857. Cette espèce avait été signalée depuis longtemps par Boubée à la cascade des Demoiselles, près do Bagnères-de- Luchon dans les mousses, et dans la vallée de la Barousse. Depuis lors on n'eu avait plus entendu parler. Nous avons été assez heureux pour la retrouver assez abondante : 1° Dans les forêts du Mont du Lys, sur les mousses des vieux troncs de hêtres et d'ormeaux en quantité suffisante, et moins com- mune sur les essences résineuses; — 2° dans la vallée. de Mauléon, en Barousse. 2. Clausilia abietina. Clausilia abietina. Dupuy, Hist. Moll. Franc., 4'' fasc, p. 358 ; Tabl. XVII, fig. 5, 1850. — Bourguignat, Hist. claus. Franc. ^ p. 6, 1877. Vallée du Lys, près Luehon (Bourguignat). 3. Clausilia gallica. Clausilia gallica. Bourguignat, Hist. clausil. Franc, p. 26,1877. Forêts du Mont du Lys avec le Clausilia laminata. Espèce déjà trouvée par Bourguignat au val du Lys. - 92 - 4. Clausilia nigricans Turbo nigricans. Pulteney, Catal. of Dorsclhs, 1799. Clausilia nigricans. A. Schmidt, Die krit. grupp der Euro- pauch. clausil., p. 47, fig. 110, 114 et 204-205, 1857. Entre Garin et Oo, sous les pierres. — Forêts du Mont du Lys. — Haute vallée de Sost et de Férère. Espèce citée au val du Lys par M. Bourguignat. Genus XIL — Pupa. 1. Pupa bigorriensis. Pupa bigorriensis. Charpentier, in : Des Moulins, Descript. moll.,inAct. Soc linn. Bordeaux, t. VII, p. 160 et 164, pi. II, fig. 2, 1833. Pupa megacheilos. Boubée , Bains et courses de Luchon (2« édit.), p. 340, 1857. Montagne de Cazaril. — Saint-Aventin. — Haute vallée de Cathervieille. — Haute vallée de Sost et de Férère, en Barousse. 2. Pupa Jumillensis. Pupa Jumillensis. Guirao^-'S Pfeiffer, Monogr. hélix viv., t. III, p. 540, 4853. Montagne d'Esquicrry. 3. Pupa ringens. Pupa ringens. Caillaud. — Michaud, Compl. Draparnaud, p. 64, n" 12, pi. XV, fig. 33, 36, 1831. Pupa pyrenaica. Boubée, Bullet. hist. nat,. édit. in-16, p. 9, n° 18, 1833, et édit. in-8", p, 10, n« 18, 1833. -. 93 — Pupa rinqens. Boubée, Bains et courses de Ludion (2e édit.), p. 347, 1857 et Pupa pyrenaicn, loc. cit., p. 343. Mauléon en Barousse (Boubée). — Entre Garin et Oo presque partout sous les pierres. — Montagne de Caza- ril, etc. 4. Pupa pyrenaica. Pupa pyrenaica. Boubée (Bomboy err. Nyp.), in Michaud Compl. Draparnaud,p. 16, n" 15, pi. XV, fig. 37, 38, 1831. Clausilia pyrenaica. Boubée (Bullet. hist. nat., édit. in-16, p. 11, n° 17, 1833. Non Charpentier. Pupa transitus. Boubée, Bullet. hist. nat., édit. iu-8°, p. 9, n°17, 1833. Pupa pyrenœaria. Boubée , Bains et courses de Luchon (2« édit.), p. 340, 1857. Pupa trcmsitus. Boubée, loc. cit. , p. 343. Montagne de Cazaril. — Haute vallée de Cathervielle. — Vallée de la Barousse, etc. 5. Pupa clausilioides. Pupa clausilioides. Boubée, édit. in-8°, p. 35, n 81, 1833, et Bains et courses de Luchon (2» édit.), p. 348, 1857. Nous n'avons pas encore retrouvé cette forme intéressante dont Boubée avait recueilli seulement trois exemplaires dans la vallée de la Barousse, près Mauléon. Genus XIII. — Orcula, 1. Orcula Saint-Simonis. Pupa {orcula) doliolum. Moquin-Tandon, Hist. nat. Franc., t. II, p. 387, 1855. Pupa doliolum. De Saint-Simon, Moll. Pyr. Haute-Garonne, p. 16, 1876. - 94 - Orcula Saint-Simonu. Bourguignat, in litt. Tour de Castel-Blancat , environs de Luchon (Partiot). M. de Saint-Simon, dans la bibliographie ci-dessus, a signalé les différences existant entre les individus des Pyrénées et le véritable Orcula doliolum. C'est à cause de ces différences que M. Bourguignat en fait, avec raison, une espèce distincte dédiée à celui qui a su le premier reconnaître ses caractères. Genus XIV. — PiipiJIa. 1. Pupilla umbilicata. Pupa umbilicata. Draparnaud, Tabl. moll., p. 58, n° 5, 1801. Pupa umbilicata. Beck, Ind. moll., p. 84, n" 8, 1837. Pupa cylindracca. De Saint-Simon, Catal. moll. Pjr. Haute- Garonne, p. 10, 1876. Pupilla umbilicata. Fagot, in litt., 1880. Environs de Luchon. 2. Pupilla triplicata. Pupa triplicata. S[udeA\ Kurges, verzeichn, p. 89, 1820. Pupa triplicata. Beck, Ind. moll., p. 84, n" 12, 1837. Pujja triplicata. Boubée, Bains et courses de Luchon (2« édit.), p. 340, 1837. Pupa triplicata. De Saint-Simon, Calai, moll. Haute-Garonne, p. 16, 1876. Pupilla triplicata. Fagot, in litt., 1880. Montagne de Cazaril. 'D' Genus XV. — Vertîço. 1. Vertigo anti-vertigo. Pupa anti-vertigo. Draparnaud, Tabl. moll., p. 57, n» 3, 1801. Vertigo anti-vertigo. Michaud, Compl. Draparnaud, p. 72, 1831. — 93 — Cette espèce vivait en 1842 près de l'Allée des Soupirs à Ludion, ainsi que le constate M. de Saint-Simon dans son catalogue; mais elle a disparu à la suite de bouleversements » effectués sur ce point et il a été encore impossible de la re- trouver, malgré qu'elle doive exister dans les parties basses et humides. Genus XVI. — Carjchium. 1. Carychiura minimum Carychium minimum. Muller, Verm. hist., t. II, p. 12'5, 1774. Rochers, au-dessus l'allée des Soupirs, près de Luchon, où cette espèce a été citée par M. de Saint-Simon. Genus XVII. — Planorbis. 1. Planorbis thermalis, spec. nov. Dans l'édition in-8" de son Bulletin d'hist. naturelle, p. 22, n" 50. 183-3, Nérée Boubée s'exprime ainsi : « On s'était fort peu occupé des coquilles thermales jusqu'à présent; voilà cependant, dans les seules eaux minérales des Pj'rénées, cinq espèces toutes de genres différents {Xcritina thermalis, — Paludina rubiginosa, — Limnea thermalis, — Succinea am- phibia, — Ancylus fluviatilis], auxquelles J'ajouterai bientôt un planorbe de Luchon et une nouvelle paludine. Ce Planorbe, signalé par Boubée dans les eaux thermales de Luchon, n'a jamais été décrit. Il a même disparu de cette localité depuis la construction du nouvel établissement ther- mal. Mais M. de Saint-Simon en a conservé quelques échan- tillons trouvés depuis longtemps, qu'il a rapportés dans son catalogue au planorbis lœùs, Aider. M. P. Fagot, qui a étudié les échantillons de la collection — 96 — de M. do Saint-Simon, a pu constater que ces planorbes pos- sédaient comme Valbus des stries verticales, coupant les stries ordinaires, ce qui n'a jamais lieu chez \(ipl. lœms. Notre savant ami et collègue pense que la coquille de Boubée est une forme nouvelle à laquelle il conserve provi- soirement le nom de planorbis thermalis. Genus XVIII. — Limniea. 1 . Limnsea glacialis. Limnœa ovata, var. glacialis. Boubée, Bullet. hist. nat., édit. in-8«, p. 38, n°87, 1835. Limnœa glacialis. Dupuy , Catal. extramar. Gallic test., n° 199, 1849, et Hist. moll., Franc., 5« fasc, p. 479, tabl. XVIII, fig. I, 1851. Limnœa limosa, v. glacialis. Moquin-Tandon, Hist. nat. moll. Franc., t. II, p. 466, 1855. Lac d'Oo (Boubée). 2. Limnaea peregra. Buccinum peregrum. MuUer, Verm. hist., t. II, p. 130, 1774. Limnœa peregra. Lamark, Hist. nat. animaux sans vap., t. II, p. 161, n°2, 1821. Fontaine au-dessous de la grange Estradère, dans la vallée de l'Arboust. Outre des échantillons ne différant du type que par une taille moindre, nous avons recueilli dans la même localité, des individus à spire plus allongée et à dernier tour moins renflé qui se rapprochent de la limncna frigida de Charpentier. 3. Limnsea thermalis. Limnœa thermalis. Boubée, Bullet. d'hist. nat., édit. in-16, p. 28, n° 48, 1833, et édit. in-8°, p. 20, n» 48. — Dupuy, - 97 - hist. nat. moll. Franc., 5" fasc p. 479, tab. XXIII, f. 2, 1851. Celle furme inléressante de la Limna'Ci pereyra, qui constiluo peut-être une espèce dislincte, a été signalée par Boubée dans le lac d'Oo. 4. Limnœa truncatula. Buccinum truncatulum. Muller, Verm. hist., t. II, p. 130, n°325, 1774. Limnœa truncatula. Beck, Ind. moll., p. 113, 1837. Fontaines et canaux d'irrigation des prairies entre Garin et Oo. — Fontaine près de Mauléon-Barousse. GenUS XIX. — Ancylus. 1. Ancylus Jani. Ancylus capuloides Porro, Malac. cosmaca, p. 87, n° 7b, tab. I, fig. 7, 1838. kncylus Jani. Bourguignat, Catal. genr. ancyl., in Journ. conchyl., t. IV, p. 185, 1853. Entre Garin et Oo, sous les pierres baignant dans l'eau. Boubée a confondu cette espèce avec V Ancylus fluviatilis ou simplex. 2. Ancylus simplex. Lepas simplex. Buchoz, Aldrov. Lothar, p. 366, n° 130, 1774. Ancylus simplex. Bourguignat, Cat. genr. ancî/Z., in Journ. con- chyl., t. IV, p. 185,1853. Ancylus flutiatilis rupicola. Boubée, BuUet., hist. nat., édit. in-16, p. 9, n« 10, 1863, et édit. m-S\ p. 7, n° 10, 1833. Ancylus rupicola. Boubée, Bains et courses deLuchon, p. 343,. 1857. 7 — 98 - Cascades de Juzot et do Moutauban. — Grande cascade de la vallée du Lys. — Fontaine de la rive droite du torrent du Lys à 1,100 mètres. — Vallée de Sost, etc. La plupart des individus rapportés par Boubée à Vancylus fluviatilis rupicoln sont des ancylua simplex, quelques-uns pourtant appartiennent à Vancylus Jani, c'est pour cela qu'il dit que cette ancyle de montagne (rupicola) est en général plus petite que l'ancyle fluvialih^ des plaines; son sommet est aussi plus recourbé, dernier caractère qui distingue l'an ■ cylus Jani. GenUS XX. — Cyclostonia. 1. Cyclostoma elegans. Nerita elegans. MuUer, Verm. hist., t. II, p. 177, n" 363, 1774. Cyclostoma elegans. Draparnaud, Tabl. molI.,p. 38, n° 1, 1801. Route de Bigorre, depuis la fontaine, au-dessous de la grange Estradèro jusqu'à Garin. Genus XXI. — Pomatîas. 1. Pomatias obscurus. Cyclostoma obscurum. Draparnaud, Hist. moll. Franc., p. 39, no 4, tab. I, fig. 13,1805. Pomatias obscurus. L. Pfeiffi-r , in. Zeitschr. fiir malak., p. 110, 1847. Cyclostoma maculatum. Bouhéo, Bains et courses de Luchon (2^ édit.) p. 343, 1857. Forêts de Sost, dans la Barousse, sur les rochers calcaires. Le pou d'épaisseur du péristomo nous fait rapporter nos échantillons au pomatias obscurus, pourtant quelques indi- vidus ont une tendance à l'encrassement de ce péristome, ce qui les rapproche du pomatias crassilabris, Dupuy. — 99 — Boubée a confondu le pomatias obsrAirus avec le pomatias maculatus, Draparnaud , espèce du centre de l'Afrique, et qui n'a jamais habité la vallée de la Barousse ou il le signale. Genus XXII. — Acme. i. Acme Dupuyi. Acme Dupuyi. Paladilhe, Nouv. miscell. malacfasc. 3, p. 8, pi. IV, fig. 10, 12, 1869. Un bel individu vivant, près d'une vieille scierie, à l'en- droit appelé : Four des eaux, dans la haute vallée de Sost à 755 mètres. Notre collègue P. Fagot a trouvé cette espèce intéressante à la même altitude dans l'Ariége auprès des Bains d'Aulus. Genus XXIII. — Bythinella. 1. Bythinella Reyniesi. Hydrobia Reyniesi. Dupuy, Hist. moll. Franc., 6*fasc., p. 567, tab. XXVIII, fig. 6, 1851. Bythinella Beyniesi. Fagot, in litt., 1880. Embouchure du ruisseau de Gouron, près le pont de Mous- quères, au bout de l'allée des Soupirs (de Saint-Simon). 2. Bythinella rufescens. Paludina rufescens. Kuster, in Martini und Chemnitz, syst. conchyl. cab. galt. Paludina, p. 41, n° 44, tab. VIII. fig. 31, 32, 1852, Bythinella rufescens. Fagot, in litt., 1880. Fontaine ferrugineuse près Luchon (Souverbie). — 100 — 3. Bythinella Baudoni. Paludinella Baudoni. Paladilhe, Dcscript. espèc. nouv. palud. Franc., (extr. Annal, scient. naU), p. 32., pi. uniq., fig. 9, 40, 1er aoûl 1874. Bythinella Baudoni. Fagot, in litt., 1880. Source de la Pique, près l'Hospice de France, au bas du Port de Vénasquo (Haute-Garonno). (Paladilhe exBaudon.) GeNUS XXIV. — Pisidium. 1. Pisidium thermale. Pisidium thermale. Dupuy, Calai, exlramar. Gallic. (est., n°238, 1849. Espèce citée aux environs de Luchon par M. de Saint- Simon, dans son catalogue, sous le nom de Pisidium Cazerta- num, var. thermale. M. Gartailhac propose à la Société de dresser l'inventaire des collections privées d'histoire naturelle qui peuvent exister dans la région. En général l'on ignore l'existence des collections particulières, et cependant c'est là surtout que se trouvent les objets qui intéressent l'histoire natu- relle de la contrée. A l'appui de cette affirmation, M. Gar- tailhac cite un certain nombre de collections d'une impor- tance considérable. Après une discussion à laquelle prennent part les membres présents, la Société décide en principe qu'elle dressera l'inventaire des collectioiis privées d'histoire naturelle de la région, et elle charge M. Gartailhac de pré- parer une circulaire à ce sujet. — 101 — Séance du 23 mars 1881. Présicience de M. Bidauu. Le Président proclame membre titulaire de la Société M. Deuougla, présenté par M. Trutat et Regnault. M. Regnault donne lecture du travail suivant : La grotte de Massât à l'époque du Renne Les grottes ont fourni comme on sait à l'histoire primitive de l'homme des documents de la plus haute importance. M. Lartet distinguait trois sortes de grottes ou cavernes (Congrès de 1867) : l» Les Cavernes de V époque diluviale, contenant des restes de l'Eléphant, du grand Chat, du grand Ours, etc., espèces éteintes, et qui caractérisent une période géologique écoulée dite antédiluvienne. 2° Les Cavernes de Vûge du Renne, renfermant des produits de l'industrie humaine et de l'art, avec un progrès très- sensible ; 3° Les Cavernes de Vâge de pierre récent. Elles contiennent les restes d'animaux domestiques actuels , beaucoup de poteries et des haches en pierre polie. Les grottes ont servi d'habitation et de retraite à l'homme, elles furent aussi l'asile des morts comme la grotte célèbre d'Aurignac. L'usage d'habiter dans les grottes a persisté encore partiellement dans les temps historiques, et beaucoup d'entre elles ont été occupées accidentellement même dans le moyen-fige, comme celles du Mas-d'Azil et d'Ussat (Ariège) qui servirent de refuge en temps de guerre. Aujourd'hui encore la coutume d'habiter les grottes est commune chez les peuplades sauvages. Un des fascicules de la Revue anthropologique de Londres (avril 1869) contient des détails très-intéressants, donnés par MM. Bowker, Bleek et Beddse, sur les troglodytes an- trophophages du sud de l'Afrique. La plus grande de leurs — 102 — cavernes , située dans les montagnes au-delà de Thaba Bosigo et qui fut examinée par les explorateurs dont nous avons donné les noms, contenait une énorme quantité d'os humains, provenant principalement d'enfants et de jeunes gens. L'état de ces os ne laissait aucun doute sur le sort des individus auxquels ils avaient appartenu. Il n'y a pas long- temps, les sauvages qui conservaient dans le fond de la caverne leurs victimes humaines, n'étaient point réd'uits par la faim à ces extrémités, puisqu'ils habitaient un pays fertile et giboyeux. Ils mangeaient même leurs femmes, leurs enfants, leurs malades. Des cavernes analogues, d'une moindre étendue, sont disséminées dans la contrée, et il y a treize ans elles étaient encore habitées par des cannibales qui étaient la terreur des tribus voisines. Le docteur Bowker alla voir aussi les habitants d'anciennes cavernes à anthro- pophages vers les sources du fleuve Cadélon. Cette année au mois d'avril, après le Congrès de l'Asso- ciation pour l'avancement des sciences à Alger . j'ai pu étudier, à 2 kilomètres environ au sud de Tlemcen, dans la province d'Oran, une bande de roches calcaires formant des abris naturels très-vastes qui dominent toute la région. Trois cents Arabes environ vivent là, comme nos ancêtres primitifs. Pendant les mois de mauvais temps, ils abritent leurs bestiaux et vivent pèle mêle sous les rochers. Ces troglodytes forment des tribus à part, ayant des mœurs distinctes des autres nomades. D'après les renseignements que j'ai pu recueillir, ils vivent ainsi depuis bien des années. En pratiquant des fouilles dans le sol de ces abris, on découvrirait peut-être des traces d'une habitation qui pour- rait remonter à l'époque préhistorique. Dans .es Pyrénées, depuis les repaires du grand Ours jus- qu'aux sépultures de l'âge du bronze, les produits de l'in- dustrie de l'homme sont représentés par de nombreuses et riches stations. Depuis quelques années les fouilles sont reprises avec — 103 — une nouvelle ardeur. L'archéologie préhistorique est peut- être la science la plus étudiée ; le nombre de ses cher- cheurs est considérable , ils ont fourni aux. collections particulières , aux musées , d'innombrables matériaux; cette science est l'objet de publications spéciales, elle ali- mente les discussions de nombreuses sociétés savantes. Mais il n'est pas donné à tous de savoir lire ces pages antiques qui révèlent l'existence, les mœurs, l'industrie, la civilisation de l'homme avant l'histoire. Il faut une con- naissance profonde de la question et un désintéressement absolu dans ces longues et minutieuses recherches, souvent difficiles, toujours onéreuses. Malheureusement la spéculation a été souvent entraînée alors que la science seule devait être maîtresse absolue. Les objets préhistoriques sont recherchés par les collec- tionneurs avec avidité et deviennent rares. Dans une séance de la Société d'Anthropologie de Paris (17 avril 1881, i" fas- cicule, p. 103), M. de Mortillet dénonce la fabrication d'objets faux. « Messieurs, dit-il, il est d'autant plus important de dénoncer ces trafics coupables, que l'industrie du faux tend à se généraliser. Dernièrement on m'en a envoyé d'Abbeville pour que je me prononce sur leur authenticité, l'acheteur ayant l'intention de poursuivre en justice le faussaire qui l'a trompé. A Lyon on a proposé à M. Chantre de superbes haches polies que notre collègue a reconnues fausses et qu'il a refusées. Elles m'ont été adressées à Saint-Germain où elles n'ont pas eu plus de succès. Ce sont là des spéculations dont il faut arrêter le cours. » M. Leguay signale également un grand nombre de pièces fausses à Belfort et en Dauphiné, il existe dans cette région une véritable spécialité pour contrefaçon de haches polies. Tout ceci prouve l'importance que l'on reconnaît aux objets des âges préhistoriques. Nous appelons l'attention sur les faits suivants : Dans la grotte des Espelugues, à Lourdes, le sol a été creusé — 104 — et nivelé à plus d'un mètre de profondeur; la terre, remplie d'ossements et de silex taillés, rejetée au dehors, forme un énorme talus de déblais; j'y ai recueilli dans quelques heures de belles pointes de flèche en bois de Renne, des poinçons et des objets fmement travaillés. Que de pièces précieuses perdues pour la science! Dans la grotte de Bise (Aude), la terre est enlevée et sert d'engrais pour les vignes voisines. Notre musée possède une série d'objets importants de cette grotte qui renferme l'âge du Renne et de la pierre polie. L'entrée de la grotte supérieure de Massât (Ariège), et beaucoup d'autres cavernes qui renferment une épaisse couche du guano de chauve-souris, ont été l'objet de sem- blables exploitations qui entraînent la destruction des objets préhistoriques renfermés dans ces stations. Ne devrait-on pas prendre, pour les grottes et cavernes à ossements, des mesures semblables à celles que le gouver- nement a ordonnées pour la conservation des monuments historiques et mégalithiques ? Elles ont en effet une impor- tance tout aussi grande que les dolmens et les tumuli, puis- qu'elles renferment des pièces d'une grande valeur scienti- fique pour l'histoire de la haute antiquité de l'homme. Le département de l'Ariège est, de toute la chaîne des Pyrénées, le plus riche en gisements célèbres. Les environs seuls de Tarascon, si bien étudiés par notre confrère le D' Garrigou, renferment, d'après lui, « les trois âges paléon- tologiques sur un rayon de 3 kilomètres au plus On aurait sur ce point seul des Pyrénées, développés sur le même lieu et par conséquent d'une manière successive, des fosrîiles différents indiquant que l'homme a existé pendant : 1" l'âge del'Ursus spelœus (grand Ours) ; 2° l'âge du Cervus tarandus (Renne); 3" l'âge de la pierre polie; 4° l'âge du bronze et du fer. M. D'Archiac disait en parlant de la vallée de Tarascon : « Nous aurions ainsi dans cette seule vallée de l'Ariège les éléments d'une chronologie humaine que nous n'avons ^ — 105 — encore trouvée nulle part aussi complète sur un aussi petit espace. » (Age du Renne dans la grotte de la Vache près Tarascon, par le D^ Garrigou. Bull. Société d'Hist. nat., avril 1867, p. 8.) , Si l'on étudie, comme je le tais depuis plusieurs années, les vallées qui rayonnent autour de Saint^Girons, on est également frappé du nombre et de la variété des gisements d-ans cette partie du département. Nous y trouvons de nombreuses grottes renfermant des débris précieux des trois grandes époques paléontologiques : A Aubert, à Massât supérieur, l'âge du grand Ours ; à Montesquieu- Avantés, à Massât inférieur, l'âge du Renne ; enfin, la célèbre grotte du Mas-d'Azil renferme les trois âges, même celui du bronze et du fer. Nous donnons aujourd'hui le résultat de nos recherches dans une grotte de l'époque du grand Ours, ainsi que dans la grotte inférieure de Massât qui peut prendre place parmi les i)lus célèbres de l'âge du Renne. Grotte supérieure du Ker. La montagne du Ker s'élève brusquement sur le côté méridional du bassin qui termine la belle vallée de Massât. Cette montagne, couronnée par une crête calcaire escar- pée, domine les hauteurs voisines De son sommet on em- brasse toute la vallée jusqu'à la chaîne transversale et le col de Port. Sur le côté Nord-Est s'ouvre une grotte profonde précédée d'un large vestibule formant deux grands arceaux. Le couloir , large de 2 à 4 mètres , s'enfonce insensiblement , le sol est couvert d'éboulis , de roches tombées de la voûte et de cailloux roulés portés par les eaux. A l'extrémité de la grotte on se trouve en présence d'un trou vertical de 3 mètres 50 à 4 mètres de profondeur dans lequel je suis descendu avec mes ouvriers. Cette cavité peu spacieuse est remplie d'éboulis et de cail- — 106 — loux. Un petit couloir, long de 4 mètres sur 2 de large, ter- mine la grotte. C'est dans cette partie que j'ai fait mes reclierclies. Sous les déblais de la surface, dans une terre jaune, argileuse, j'ai découvert des ossements de VUrsus spelœus, la plupart cassés, dans le même désordre, et sem- blables à ceux que l'on rencontre dans les grands repaires de l'époque du grand Ours. Avec les ossements de VUrsus spelœus se trouvait aussi la faune, bien représentée, des animaux contemporains. J'ai pu recueillir : Ursus spelœus, des fragments de fémurs, humérus, cubitus, tibia, une mâchoire inférieure, des vertè- bres, des phalanges, plusieurs canines et molaires. — Hyène [Hijena spelœa), un fémur droit et un fémur gauche complets, deux tibia, une mâchoire inférieure gauche, un fragment de mâchoire supérieure , des vertèbres , plusieurs dents canines et molaires, des phalanges. — Tigre ou Lion [Felis spelœa). La présence de nombreux cailloux roulés, gros et petits, le désordre des ossements usés et brisés, prouveraient assez que cette grotte a été envahie par les eaux dans un de ces « grands cataclysmes diluviens que la géologie signale » comme étant survenus à plusieurs époques antérieures à » la tradition historique, » comme le fait observer M. Fon- tan {L'Homme fossile en France, par G. Lyell ; Fontan,p. 248 ; Baillère). A une époque postérieure à ces révolutions géologiques, après la fonte des grands glaciers et le creusement délinitit des vallées, l'homme qui cherchait un abri dans les cavernes^ a laissé les traces de son passage à l'entrée et sous le ves- tibule de celle dont nous parlons. M. Fontan a signalé une couche de cendres et de charbons auxquels étaient joints des fragments de poterie. Il y avait là des foyers qui témoi- gnaient de la présence de l'homme ; malheureusement, comme nous l'avons dit, ces grands foyers, qui devaient ren- fermer des ossements d'animaux et des débris de l'indus- — 107 — trie primitive de l'homme, ont été détruits par les habitants de la montagne; les cendres et les déblais ont servi à fumer leurs champs. L'absence d'une faune bien déterminée ne permet pas de donner un âge à ces foyers; il est probable que l'entrée de la grotte a été habitée à des époques diilérentes, si l'on en juge par les premières découvertes de M. Fontan. « Parmi » les cendres et les charbons découverts à la surface, auxquels » étaient joints des fragments de poterie, un poignard en » fer et deux monnaies romaines, on rencontra un autre lit » de cendres et de charbons à plus de trois pieds de pro- » fondeur et là on découvrit une tête de flèche et deux » dents humaines. » (Lyell, L'Homme fossile en France, p. 249.) 11 existait donc deux foyers superposés. La présence de poteries prouve qu'ils ne sont pas de l'âge du Renne et doivent se rapporter aux âges postérieurs , car il est bien établi que les chasseurs de Renne ne connaissaient pas la culture des céréales et que leur nourriture se com- posait principalement de poissons ou de gibiers tués à la chasse. Que l'on s'imagine un foyer établi sur des dalles au centre de l'habitation (caverne ou abri sous roches), au milieu duquel les fragments brisés du Renne ou d'autres animaux étaient abandonnés à la cuisson sur des charbons ardents, usage encore suivi par les posadas espagnoles des Pyrénées, et par les troglodytes à demi sauvages des en- virons de Tlemcen. Grotte inférieure de lUassat. Après le retrait des grands glaciers, le froid intense n'a pas encore disparu, et l'on voit apparaître et se développer dans les Pyrénées, le Renne, aujourd'hui refoulé dans les — 108 — régions arctiques, et qui a donné son nom à. une longue période dont la fin se place bien avant les âges historiques. La grotte inférieure de Massât, creusée dans la même montagne du Ker, à 25 mètres seulement au-dessus du niveau de la vallée, était merveilleusement située pour offrir un abri aux populations de chasseurs et de pécheurs qui habitaient primitivement la vallée de Massât arrosée par l'Arac qui sort de l'étang de Lers au pied du Tue de Mont- béas (1,903 mètres). Les peuplades primitives choisissaient de préférence des grottes ou des abris sous roches dans le voisinage des cours d'eau, comme à Gourdan (^1), à Lortet, à Lourdes, à la Madelaine, à Bruniquel. La salle d'entrée est large de 12 mètres sur 11 de profon- deur, la voûte est élevée et dépourvue de stalactites. Nous reconnûmes bien vite, avec mon excellent confrère Emile Gartailhac, que la caverne n'avait pas été entièrement fouillée par MM. Fonlan, l'abbé Pouech, le docteur Garrigou et Filhol, etc. Nous avons commencé de nouvelles recher- ches très-minutieuses, qui nous ont donné les meilleurs ré- sultats. Le sol est composé de débris de roches et de pierres tom- bées de la voûte. A 20, 25 et 30 centimètres de profondeur, nos ouvriers mirent h jour, dans certaines parties de la caverne, des foyers intacts de 30 à 40 centimètres d'épais- seur. Celte agglomération de cendres, de pierres calcinées et décomposées dans une terre noire, mélangées à des ossements brûlés, les uns entiers, presque tous cassés lon- gitudinalement et striés; des silex taillés, rejets de l'industrie primitive, des débris de cuisine ou des objets perdus, étaient abandonnés au hasard sur le sol primitif de la caverne. Tous ces gisements dans les stations de la même époque^ (I) La groUe dn Gourdan (Haute-Garonne), découverleet fouillée par M. Pielle(i873). — 109 — offrent le même aspect. Ils sont plus ou moins riches en débris, selon l'habitation plus ou moins prolongée dans la caverne, et signalés non-seulement dans les Pyrénées, la Dordogne, mais en Belgique, en Suisse, en Bavière, dans le centre de la France et de l'Europe ; le nombre en augmente tous les jours, ce qui prouve l'unité et l'importance consi- dérable de cette période qui semble s'être étendue sur tout notre continent. Dans son ensemble, la faune de VAge du Renne, caractérisée par la grande abondance de cet animal, rappelle celle des régions boréales ainsi que son climat. Dans la grotte inférieure de Massât nous avons retrouvé les traces de la vie journalière des sauvages. Ils allumaient leurs foyers sur de gros galets de granit plats apposés les uns à côté des autres, transportés et choisis dans le torrent de l'Arac, h quelques pas de la grotte. La salle n'est pas entièrement garnie de ces galets, mais seulement les em- placements des foyers. Ils n'ont pas été portés \h par l'action des eaux, car dans ce cas on les rencontrerait partout, sur- tout dans le fond de la salle où ils manquent. Un grand nombre d'objets variés de l'industrie primitive de l'homme, façonnés en os ou en bois de Renne et de Cerf, étaient enfouis dans les foyers, le long des parois du rocher, protégés par une mince croûte de stalagmite dans un humus gras et compacte. Nous avons recueilli un grand nombre de bois de Renne et de Cerf de tout âge qui portent les traces d'un sciage très-bien exécuté. C'est avec ces bois de Renne que les habitants de 'la caverne fabriquaient, avec un art infini, un grand nombre d'instruments , d'outils variés parmi lesquels nous remarquons particulièrement (1) • 1° Une série de belles pointes de flèches ou harpons (1) Voir la planche photo-lilhographie représentant les plus beaux objets au 2/3 de leur grandeur. — 110 — barbelés, portant sur les barbelures de droite et de gauche des entailles et des rainures que l'on a supposé avoir été destinées ^ recevoir un poison. Quelques-uns de ces harpons sont d'une belle dimension et mesurent 13 centimètres de long , d'autres ont seulement 5 ou 6 centimètres et sont remarquables par la finesse de leur exécution. 2° L'homme qui habitait la grotte de Massât portait .des vêtements de peaux cousues, comme l'indiquent quelques aiguilles, dont la confection devait présenter de grandes difficultés. Le fragment d'os une fois détaché ou scié de préférence dans un os d'oiseau dont le tissu est fin et résistant , il fallait l'arrondir par le frottement sur une pierre, l'appointer et le percer délicatement d'un chas. On conçoit la délicatesse de ce travail qui devait exiger un soin tout particulier. Des aiguilles trouvées dans des stations analogues sont percées de trous si petits et si réguliers, « que les personnes mêmes qui sont convaincues de l'anti- » quité de ces objets auraient pu penser qu'il était impos- » sible de faire un trou semblable avec une pierre, si » M. Ed. Lartet n'en avait pu fabriquer un avec les ins- » truments mêmes trouvés dans la grotte des Eysies (vallée de la Vezère). (Zaborowski, L'Homme préhistorique, Baillère, p. 85.) 3o Des pointes effilées et arrondies de 7 et 8 centimètres de long, malheureusement cassées à la base, et qui sont, sans doute, des pointes de flèches lisses semblables aux pointes en bois de fer qui terminent les longues flèches des sauvages de rOcéanie. 4» Des poinçons ou perçoirs destinés à la confection des vêtements de peaux, ainsi que des lissoirs en forme de spatules étroites et longues portant des rainures transver- sales profondes qui devaient servir peut-être à la préparation des peaux. Ces lissoirs effilés pourraient bien être aussi des pointes de sagayes ou javelots, armes de jet; ces pointes sont à peu près identiques à celles qui terminent plu- — 111 — sieurs armes du même genre provenant des îles Fidgy (1). 5° M. Osmin Galy, percepteur à Oust, a recueilli après nous, dans la caverne de Massât, plusieurs belles pointes de flèches qu'il a bien voulu mettre à notre disposition pour les étudier. Je signalerai spécialement parmi ses découver- tes un beau harpon, semblable à ceux trouvés dans la grotte de Gourdan, dans celle de Lortet et de la Vache. La base est arrondie et percée d'un trou dans lequel devait se fixer une corde ou lanière de cuir qui permettait d'attirer l'animal frappé par cette arme; ce que pratiquent encore les Esqui- maux, ainsi que j'ai pu le constater au Musée de Stockholm et de Christiania où j'ai vu des harpons semblables à celui de la grotte de Massât. Parmi ces divers objets précieux, façonnés par l'homme, se trouvait le faible instrument qui a servi à leur fabrication, le silex taillé ; mais tandis qu'il est très-abondant dans les stations de l'âge du Renne, dans la grotte de Massât il est rare. Cependant il offre les mêmes types connus ; de fines la- mes tranchantes ou couteaux ont été détachées des nuclei ; ces lamelles fines ou épaisses retouchées sur les bords sont pointues ou taillées en grattoirs. Il est cependant facile de reconnaître que la taille du silex a subi une grande trans- formation et n'a plus qu'une importance secondaire; l'homme ne s'attache plus à façonner le silex, mais bien l'os, le bois de Reime ou de Cerf, et cette industrie spéciale atteint une admirable perfection. C'est là une particularité remarquable. On reste frappé d'étonnement et d'admiration quand on songe qu'avec ces faibles outils, ces lames de silex éclatés, nos ancêtres ont pu confectionner des instruments variés, destinés à leur genre de vie, des pointes de flèches découpées avec tant de délicatesse dans des bois de Renne, sans compter les objets qui par leur fragilité ou leur nature ne sont pas parvenus jusqu'à nous ! (0 Collection ethnographique du Musée d'Histoire naturelle de Tou- louse. — 112 — Si l'on compare ces pointes de flèches, ces objets sculptés et gravés des ditrérentes stations de Renjie du midi de la France, on est surpris de la ressemblance qu'ils présentent entre eux. Le harpon que nous signalions tout à l'heure est semblable à ceux recueillis dans des stations très-éloignées les unes des autres. L'ensemble des découvertes faites jusqu'à ce jour prouve bien que partout l'homme primitif se trouvant dans des conditions de milieu semblables, a abordé la lutte pour la vie avec des moyens identiques. Ses premiers besoins con- sistaient principalement à se procurer par la pêche ou la chasse les divers poissons ou animaux qui vivaient dans la région. Ses longues chasses à la poursuite d'un Renne, d'un Cerf ou d'un animal blessé devaient l'entraî- ner souvent bien loin de son habitation. De là une vie nomade, l'habitude de longues courses, et très-certaine- ment des rapports fréquents entre les différentes grottes ou stations. Les tribus se visitaient et échangeaient leurs armes. A Massât le silex, qui n'existe pas dans la région, devait être porté de loin ; il est probable que les éclats n'ont pas été façonnés dans la grotte , nous aurions retrouvé, comme dans d'autres gisements, des rebuts de fabrication ; il n'en est pas ainsi, nos rares silex sont tous bien taillés. Enfin, des fragments de coquilles marines, trouvés dans les foyers, prouvent bien que les habitants de la grotte de Massât recevaient la visite de chasseurs, habitant les bords de la mer, ou qu'ils fesaient eux-mêmes de longs voyages. Dans la couche non remaniée que nous étudions à Massât, nous retrouvons les objets en place comme si les chasseurs de Renne venaient de quitter la grotte. Sur le sol, autour des foyers, sont répandues des quantités d'ossements d'ani- maux tués à la chasse, et qui ont servi à l'alimentation. Ils sont rarement entiers, fendus longitudinalement pour en extraire la moelle comme le font encore les Esquimaux. - 113 -- Cette moelle pouvait servir à la préparation des peaux ou à s'oindre le corps. Les bois de Renne et de Gerl's, soigneu- sement conservés entiers ou sciés, servaient à la fabrication d'objets variés. Les autres ossements portent presque tous les traces de stries et d'entailles, surtout les bois de Renne, faites par le couteau de silex tranchant qui divisait les membres de l'animal. L'habitude de casser tous les os pour en extraire la moelle, et d'accumuler dans leurs huttes les débris de cuisine qui forment de véritables charniers considérables, ces mœurs des peuplades arctiques semblent avoir été celles des anciens habitants de nos grottes à l'époque du Renne. C'est ce que nous prouve l'examen des ossements accu- mulés dans la grotte de Massât. « Autour de leurs huttes et dans toutes les directions, dit le capitaine Parry en parlant des Esquimaux, le sol était jonché d'innombrables ossements de Morse, de Renne et de Veau marin, dont beaucoup gardaient encore des lambeaux de chair en putréfaction qui e.Klialaient les miasmes les plus infects. » L'étude des ossements recueillis dans la grotte nous fait connaître la faune de cette époque qui appartient à des espèces éteintes, ou ayant pour la plupart cessé d'habiter ces régions. C'est une série de mammifères correspondant aux espèces suivantes : mammifères. Carnivores : Ours (très-rare). Felis. Renard {canis vulpes). Rongeurs : Campagnol ou espèce voisine. Ruminants : Renne [cervus tarandus) abondant. Cerf [cervus elajjhus) abondant. Bouquetin (capra ibex). Chamois ou Izard {antilope rupicapra). 8 - 114 - Jumentes : Cheval (equus cabalîus). Pachydermes : Sanglier. Oiseaux. Des échassiers, des passereaux. (Une liste plus complète sera publiée prochainement.) Poissons. Beaucoup de vertébrés et des fragments encore indéter- minés. Parmi ces débris, la découverte d'un fragment de mâchoire inférieure d'Ours : quelques dents molaires et canines de ce carnassier ont surtout frappé notre attention. M. Osmin Galy a. trouvé comme nous dans les foyers une mâchoire inférieure d'Ours. Cet Ours n'est pas VUrsus spelœus qui caractérise, comme on sait, une période bien antérieure au Renne : l'Ours trouvé à Massât est une espèce plus petite, différente peut-être de l'Ours actuel des Pyrénées. Le fait le plus surprenant à signaler à l'époque du Renne, c'est la constatation d'un sentiment artistique très-déve- loppé chez ces peuplades primitives. Presque tous les gisements dé l'âge du Renne ont révélé quelques gravures sur os et sur pierre (1). Nous savions que le D'' Garrigou a recueilli dans la grotte inférieure de Massât un galet sur lequel est gravé admira- blement un Ours. Cette découverte a été signalée à la Société géologique de France (2« série, t. XXIX, p. 473, 15 avril 1867). (1) Voir le travail de M. E. Cartailhac : L'art chez les chasseurs de Renne de l'Europe préhistorique, avec planches. Bull. Société d'Hist. naturelle de Toulouse, lie année, p. 188. — 115 ~ Voici ce que dit à ce sujet notre savant confrère : « Est-ce bien là le grand Ours des cavernes ( Ursusspelœus), » l'Ours si abondant pendant les premiers temps de l'époque » quaternaire ancienne? Je n'hésite pas à dire que c'est » bien cet Ours et non VUrsus arctos. En effet, le caractère » essentiellement différentiel de VUîsiis spelœus, en outre » de sa taille, est le développement excessif de la région » frontale, d'où le nom d'Ours à front bombé que lui don- » nent les paléontologistes. Dans le dessin ci-joint, on voit » que ce caractère est très-marqué et l'on peut dire qu'à » notre époque nous ne trouvons plus un seul Ours à » frontaux aussi proéminents. J'admets donc, avec juste » raison, je crois, que c'est là un dessin d'Ursus spelœus. » Les hommes de l'âge du Renne ont vu, par conséquent, » l'LVsMS spelœus vivant. A ce titre, le dessin de Massât est » très-inslructif. En effet, il nous montre que , dans la » région, l'Ours des cavernes, qui avait été si abondant dans » les premiers temps de l'époque quaternaire ancienne, a » eu encore quelques rares descendants, au moment où le » Renne, fort rare auparavant, s'est à son tour accru d'une » prodigieuse façon. » La découverte d'ossements d'Ours contemporains des chasseurs de Renne dans les foyers de la grotte, permet d'émettre l'hypothèse que le dessinateur du galet trouvé par leDi'Garrigou, a copié l'espèce qui vivait à cette époque, espèce assez voisine de l'Ours actuel, mais différente de l'Ours à front bombé. Il est certain que l'homme était contemporain de VUrsus spelœus. Plusieurs savants admettent même son existence à l'époque tertiaire, ce qui ferait remonter son origine à quelques milliers de siècles avant l'époque du grand Ours. On se souvient de l'étonnement du monde savant lorsque l'abbé Bourgeois présenta au Congrès d'anthropologie des silex taillés trouvés par lui dans le terrain tertiaire de Thenay. — 116 — Tous les efforts de certains paléontologues et les recher- ches modernes, tendent à démontrer l'existence de l'homme à cette époque géologique si reculée ; mais ce n'est pas en- core un fait acquis à la science. Selon toute probabilité, le grand Ours s'éteignait à jamais au moment où le Renne fesait son apparition dans nos contrées. Cependant, il est possible que l'homme du Renne ait vu quelques sujets, les derniers peut-être, d'une espèce qui fut si abondante, et qui a caractérisé, comme nous l'avons dit, une longue période. Si Ton examine une série de crânes d'Ours [ursus spelœus) recueillis dans les grottes et même dans une même grotte, on est frappé bien vite de la différence extrême de l'ossa- ture ; sans doute, le développement excessif de la région frontale est un signe particulier à cette espèce, mais on trouve aussi un grand nombre de sujets où les bosses fron- tales sont presque nulles, le crâne est allongé et ne présente pas cette brusque saillie frontale qui est remarquable chez les vieux sujets. D'ailleurs, la même observation peut être faite parmi les crânes d'Ours de l'espèce actuelle ; si l'on examine avec soin les crânes des Ours tués dans les Pyré- nées ou morts dans les ménageries à un âge avancé, on peut également observer la variabilité des formes fron- tales. Comme leurs contemporains des Eysies, de la Madelaine, de Solutré, de Bruniquel et autres gisements célèbres, les habitants do la grotte de Massât possédaient au plus haut degré le sentiment artistique, comme le prouvent les dessins gravés que nous signalons aujourd'hui. Une de ces gravures (voir la planche), représente un ani- mal entier, un Renne sans doute, qui était précédé et suivi de deux autres animaux semblables. On distingue très-bien, en etfet, les deux jambes de derrière du premier, ainsi que la tête du troisième. Si la pièce, malheureusement cassée, était entière, on verrait les trois animaux se poursuivant. Les lignes sont tracées profondément avec une vigueur. — 117 — une netteté et une sûreté de main remarquables. Ce dessin laisse supposer un artiste exercé. Sur le cou, la croupe et les jambes de derrière, les poils de l'animal ont été marqués par de fines stries. La seconde gravure sur os que nous avons trouvée, repré- sente l'esquisse plutôt qu'un dessin fini d'un cheval. La tête seule est bien accentuée, le reste du corps est simplement ébauché et les contours légèrement indiqués. C'est le tra- vail d'un débutant ou une esquisse préparatoire. Tous ceux qui ont examiné ces sculptures et ces dessins sur os ou sur pierre, sont étonnés de la fidélité du dessin, de l'expression donnée par l'artiste au sujet qu'il voulait repré- senter, comme le fait si bien remarquer M. de Nadaillac (1). Nous sommes, dit-il, en présence d'une véritable révélation sur ces antiques pionniers de la civilisation, évidemment très-supérieurs aux races encore barbares de nos jours qui ne sauraient le plus souvent rien exécuter de semblable. » On remarquera que le sentiment artistique est spécial à l'époque du Renne et disparaît ensuite à l'époque de la pierre polie. Si l'on considère les différentes peuplades sauvages qui existent encore dans des contrées éloignées les unes des au- tres, en Océanie, en Afrique, en Amérique, dans la Terre de Feu, etc., on restera également surpris de reconnaître que ces sauvages font aussi des dessins soit sur leurs armes, soit en se tatouant le corps. Ce sont des ornementations toutes élémentaires, quelques lignes géométriques formant un en- semble désordonné, rarement des reproductions d'animaux. Le sauvage ne cherche pas à copier et reproduire ce qu'il voit dans la nature, aucun sentiment artistique ne se révèle chez lui ; aussi est-il bien surprenant de constater chez les popu- lations primitives de l'âge du Renne, si semblables par leurs (1) Les premiers Hommes^ p. 1?4, t. I"'r, Masson. — 118 — mœurs et leur industrie à nos sauvages modernes, une diffé- rence si grande. Le sentiment artistique ne si-rait-il pas l'apanage spécial de la race blanche ? 11 est certain que les peuplades nègres que la civilisation n'a point atteint, les Indiens même en sont absolument privés. Les trouvailles faites dans tous les pays du monde ne permettent plus de doutes sur les premiers temps de l'huma- nité qui est passée toute entière par l'âge de la pierre, où l'homme était un véritable sauvage ; et si certaines races mieux douées ont pu s'élever à des états de civilisation plus avancés, d'autres plus inférieures sont restées stationnaires plus longtemps et cela jusque dans notre époque actuelle. La faune quaternaire avec laquelle a vécu incontestable- ment l'homme en Europe, surtout dans l'Europe centrale, a été bien plus riche en types, espèces et individus, que notre faune actuelle. Il faut joindre aux animaux do- mestiques ou sauvages que nous possédons , cette faune contenant un grand nombre d'espèces dont les unes sont éteintes , les autres émigrées dans des régions très-éloignées. On conçoit que l'imagination reste effrayée en songeant à cette longue période, dont la durée se perd à l'infini, pendant laquelle vivaient dans notre pays plusieurs espèces d'Eléphants, de Rhinocéros, d'Hippopotames, de Lions et d'Hyènes que nous sommes habitués à ne voir que dans des climats plus chauds. Le Renne a vécu à l'époque quaternaire sur toute la sur- face de l'Europe centrale jusqu'au pied des Alpes et des Pyrénées, et avec lui une race humaine nomade, vivant de chasse et de pêche, douée d'un talent artistique remar- quable. Malgré les ressemblances très-grandes dans la fabri- cation de la plupart des instruments en silex, en os et en bois de Cerf ou de Renne, il est à remarquer que la race du Midi était plus avancée que celle du Nord, et la haute per- fection des gravures marquées d'un sentiment artistique — 119 — très-prononcé, lui imprime une particularité spéciale sur les produits artistiques d'époques plus récentes. Le Cheval était très-abondant à l'époque du Renne et formait, dans certaines contrées, la principale nourriture de l'homme : c'est ainsi dans toutes les stations du Périgord, la Madeleine, les Eysies dans la Dordogne. Dans la grotte inférieure de Massât le Cheval est excessi- vement rare, à peine est-il représenté par quelques dents et quelques rares ossements. Cette différence notable avec les autres stations de la même époque ne nous surprend guère, la grotte de Massât peut être considérée comme l'avant-poste le plus avancé dans la chaîne des Pyrénées ariégeoises. Le Cheval devant habiter surtout les plaines où il devait trouver plus facilement sa nourriture. Les chasseurs de Massât ont dû rencontrer cet animal dans des chasses qui durent les entraîner fort loin de leur centre d'habitation. La faune de Massât présente un caractère essentiellement pyrénéen : le Bouquetin, le Chamois, la Chèvre se trouvent ici, tandis que le Bœuf, le Cheval, ordinairement si nombreux dans les autres stations de la même époque, à Solutré, par exemple, sont à peine représentés. Ici se place une question importante : MM. Lartet, Dupont, de Mortilletet d'autres savants qui se sont occupés de l'époque du Renne, sont tous de l'avis que les hommes de cette époque étaient des chasseurs noma- des et qu'il n'existait à cette époque aucun animal domes- tique. ' Pour ce qui regarde le Cheval, nous citerons l'opinion de M. Toussaint, professeur à l'Ecole vétérinaire de Toulouse, qui, dans un remarquable travail, a étudié spécialement le cheval de Solutré. (Assoc. fr., 1873, Lyon, p. â88. — Aca- démie des sciences, 1873, '!«■■ f., p. 55.) M. Toussaint croit que le Cheval était dès cette époque domestiqué, et il a appuyé la thèse qu'il a développée à Lyon, (Coinp. rend., p. 596) par de solides raisons, combattues par — 120 — MM. Sanson et Piètrement qui pensent que le cheval était resté sauvage. Sans le chien, disent-ils, toute domestication est impossible à l'homme. (Mat., 1874, p. 373j. M. Rïitimeyer conclut au contraire, quoique avec doute, à la domesticité du Cheval, du Bœuf et du Renne. Ce savant, pour étayer son opinion sur la domesticité du Renne, demande pourquoi le Renne ne se serait pas retiré dans les Alpes à l'égal du Bouquetin, ou tout au moins dans les forêts, comme le Cerf, s'il ne vivait à l'état de domesti- cité? Sans entrer dans cette longue discussion, je citerai l'opi- nion de C. Vogt : « Quand au Renne seul, dit-il, je suis d'accord avec M. de Mortillet que l'absence absolue du Chien exclut complètement la domesticité de cette espèce. Qui- conque a vu une seule fois un troupeau de Rennes aura compris que leur garde serait impossible sans le Chien dressé ad hoc. C'est une bote tellement indocile, stupide et de mauvaise volonté, et le retour à l'état sauvage lui est si facile et s'accomplit si promptement, que l'homme ne saurait suffire à la tâche sans le secours du Chien. Jusqu'à plus ample informé, je me refuse donc absolument à croire à la domesticité du Renne dans tous les cas où l'on ne me montre à côté de lui les restes du Chien qui doit l'avoir gardé. » (C. Vogt., Documents sur les époques du Renne et de la pierre polie dans les environs de Genève. BulL Institut ge- nevois, t. XV, p. 3o2.) J'appelle l'attention des savants compétents sur le dessin gravé que nous avons trouvé avec M. Cartailhac dans la grotte de Massât et qui représente, comme nous l'avons dit, un Renne. Cet animal, dessiné en entier, est précédé et suivi de deux Rennes semblables; l'os cassé n'a laissé intact que la tête du second Renne qui porte très-bien marqué par de fortes entailles faites sur la gorge de l'animal comme U7i collier ou des liens qui entoureraient le cou. Sans rien conclure sur une question si obscure, je crois cependant que parmi les nombreux dessins de Renne découverts jusqu'à — 121 - ce jour, on n'en a pas trouvé encore représentant un de ces animaux portant autour du cou des traces peut-être de do- mesticité ? Comme on le voit, les fouilles que nous avons entreprises dans la montagne du Ker, et que nous nous proposons de continuer, nous ont donné deux gisements importants. La première grotte de l'époque du grand Ours était un repaire de carnassiers renfermant presque toutes les espèces con- temporaines de l' Ursus spelœus. La seconde grotte inférieure fut habitée par une popula- tion de chasseurs de Rennes qui transportaient là, pour leur alimentation, les animaux tués à la chasse. Ils façonnaient avec beaucoup d'art leurs flèches, leurs javelots, confection- naient leurs vêtements de pea\ix Une période de calme, des conditions climalériques meilleures, des animaux féroces rares ou à peu près disparus favorisèrent singulièrement le développement d'un sentiment artistique inné chez ces sau- vages. Cette grotte de Massât est désormais une des plus impor- tantes pour l'histoire primitive de l'homme, elle a fourni des instruments abondants parfaitement conservés, ainsi que des gravures sur os et sur pierre d'une grande beauté qui révèlent l'art quaternaire le plus ancien qui soit connu. Nous ne saurions terminer cette notice sans remercier M.Galy Gasparrou, maire de Massât. Grâce à sou bienveillant appui, les fouilles des grottes de Massât pourront être con- tinuées sans encombre ; et nous avons tout lieu d'espérer qu'il nous sera possible de mettre utilement à profit, pour les Etudes préhistoriques, l'autorisation qui nous a été donnée. ^ 122 — séance dii 6 avril l8Mi. Présidence de M. Bidaud. M. de Rey-Pailuade donne lecture du travail suivant ; Note sur une analyse de l'épidote de Quenast. Dans le dernier Bulletin de l'Académie des sciences royales de Belgique, M. llenard donne le résultat des analyses d'épidote du Quenast, faites au moyen des échantillons les plus purs. Les cristaux de cette localité ont une couleur grise, jaune paille ou vert pâle ; ils se brisent facilement en minces lamelles qui permettent de s'assurer par transpa- rence, et au moyen du microscope, que les esquilles soumi- ses t\ l'analyse ne renferment pas de matières étrangères, principalement de petits noyaux de quartz, susceptibles de fausser les résultats. Une expérience spéciale a prouvé effectivement qu'il n'y avait que des quantités insignifiantes de corps étrangers. La densité moyenne des échantillons du Quenast est de 3,42H. La composition est : Silicium i7,85 Aluminium 13,19 Fer (peroxyde^ 7,75 Fer ^protoxyde) 0,43 Calcium 16,87 Hvdroc;ène 0,25 Oxygène 42,91 qui s'exprime par la formule chimique Si«(FeAl)6CaiH^0^5 c'est-à-dire un mélange isomorphe à base de fer et d'akiçj mine. — 123 - Ces analyses ont ainsi confirmé l'exactitude de cette for- mule proposée déjà depuis longtemps par Tschermak et Kenngotf. D'une manière, générale, l'épidote qu'on avait d'abord considérée comme un silicate anhvdre renferme donc de l'eau de constitution. L'Annuaire du Bureau des longitudes donne pour la com- position de l'épidote à base d'alumine SisAlsCasO's avec une densité de 3,32. M. Rammchberg avait trouvé cette formule pour l'épidote de Salzbach; mais M. Ludwiget M. Rammchberg lui-même, qui reprirent plus tard l'analyse des échantillons de Salz- bach, trouvèrent qu'il fallait considérer ce minéral comme un silicate hydraté répondant à la première formule in- diquée. M. Gaudin a étudié la molécule de l'épidote en acceptant la composition du sel anhydre, et a montré que le groupe- ment rationnel des molécules engendrait les diverses formes naturelles. Les deux formules, qui n'ont été proposées que d'après des analyses nombreuses et sérieuses, présentent des différences trop considérables, il me semble, pour se prononcer pour l'une en condamnant l'autre impitoyablement. Je vais essayer de montrer comment, avec la théorie de M. Gaudin, on peut voir que ces deux formules ne diffèrent pas l'une de l'autre, ou mieux que la première se déduit de la seconde. D'après cet auteur, la molécule d'épidote anhydre se com- pose d'un axe central : 7 atomes (A) 0 — Ca — 0— Si — 0 — Ca — 0 entouré de 4 axes à 7 atomes aussi (B) 0 — Al — 0 - Ca — 0 — Al — 0 le tout enveloppé dans 8 molécules de silice (S) 0 — Si — 0. Le plan ci-ioint indique la disposition : — 124 — S S S B B SAS B B En faisant une coupe diagonale de cette molécule, on obtient le groupement atomique représenté par la figure ci-dessous : 0 0 0 Al Ga Al 0 0 0 0 0 Si Ca Si Ca Si 0 0 0 0 0 Al Ca Al 0 0 0 — 125 - Au centre général de la molécule, il y a une molécule de silice qui peut être remplacée par toute autre molécule iso- morphe sans détruire l'harmonie de l'architecture. Or, la molécule la plus isomorphe de la silice Si 0^ est celle de l'eau OH- qui cristallisent toutes les deux dans le système du rhomboèdre. L'analogie des molécules d'eau et de silice a été montrée d'une faç(m magistrale par M. Gaudin, aussi je n'ai pas à insister pour le prouver. Par la substitution pure et simple de l'eau à la sihce, l'axe central devient 0_Ca— H — 0 — H — Ca— 0 — ou 2CaO, H^O. La chimie offre tant d'exemples de ce genre, que cette hypothèse est, je crois, des plus admissibles. On rencontrerait donc des épidotes anhydres, des épidotes hydratées et des mélanges variables de l'une et de l'autre, puisque l'anhydre et l'hydratée sont isomorphes. S'il en est ainsi, on conçoit combien les résultats fournis par l'analyse sont variables, surtout quand on songe combien la quantité d'eau qu'il faut doser est faible par rapport au poids total de la matière. Le silicate anhydre ayant pour formule Si'^AlsCaeOse, l'hydraté sera représenté par Si^APCasH^O^^. Il suffit maintenant de comparer les compositions en cen- tièmes pour se rendre un compte exact de l'analogie de cette formule avec celle de Tschermak et Kenngoff. 1 II III Silicium 19,6 48,5 18,1 Aluminium 17,0 17,9 17,6 Calcium 18,5 17,6 19,2 Hydrogène 0,0 0,22 0,16 Oxygène 45,0 45,80 45,00 Le tableau ci-dessus le montre clairement : — 126 — I est l'épidote anhydre SPAlsCa^Ose. II formule de Tschermak Si^AleCa'H'^O^e. III formule proposée SisAlsCa^H^Oss. Pour le silicium la concordance est aussi parfaite que possible entre les deux dernières formules, il n'y a que pour le calcium où la différence soit réellement un peu sen- sible, mais non de nature cependant à faire abandonner cette hypothèse. L'épidote du Quesnat est de variété dite zoïzite dont la densité a été trouvée de 3,32 par M. Damour. La wernerite- meconite a une composition qui paraît être la même que celle de l'épidote, mais elle cristallise dans le système du prisme droit à base carrée, tandis que l'épidote se trouve sous la forme du prisme oblique à base rhombe. Séaupc du 4 mai 1881. Présidence de M. Bidaud. Le Président proclame membres titulaires de la Société M. le docteur Depeuré, aide-major à Castelnaudary, présenté par M. Trutat et Bidaud, Et M. Brevière , receveur de l'enregistrement à Port Sainte-Marie (Lot-et-Garonne], présenté par M, Bidaud et Lacroix. M. Jules Chalande donne lecture du travail suivant : De la sensibilité chez les insectes aveugles cavernicoles. L'étude des mœurs des insectes aveugles cavernicoles a 'toujours intéressé les entomologistes, surtout au point de vue de leur sensibilité. — 127 — Tous ceux qui ont fait des chasses dans les grottes, ont pu constater ce fait assez curieux que ces insectes, quoique aveugles, se conduisent absolument comme s'ils y voyaie'nt. A les voir marcher, fuir, abandonner leur proie, chercher quelques lissures ou quelques cavités pour se blottir à l'approche des chasseurs, rien ne pourrait faire soupçonner qu'ils sont privés des organes de la vue. Tout en constatant leur cécité, on est porté à croire, en les voyant se sauver ou se cacher quand on approche d'eux avec une lumière, que c'est la chaleur des rayons lumineux qui les impressionne et les fait fuir. M. Piochard de la Brûlerie, dans un rapport à la Société entomologique de France, combat cet argument et émet la supposition, purement hypothétique, qu'à défaut d'organes de vision, ils doivent avoir une sensibilité particulière, dont le siège serait dans des poils ou soies que ces insectes ont très-développés sur tout le corps, les pattes et les antennes. Il serait à remarquer, en effet, que la longueur de ces poils est en relation avec la perte de la vue. Ainsi chez les Anophthalmus , où l'œil est complètement atrophié, on dis- tingue sur certains points de leur corps, et particulièrement sur les élytres, des poils qui ont pris un développement considérable. Ces poils ou soies posséderaient la faculté d'entrer en vibration au moindre mouvement de l'air ambiant et , communiquant au système nerveux, permettraient à l'animal d'apprécier, d'après l'intensité relative de ces vibrations, la position et la distance d'un être étranger. Les études ou observations à ce sujet étaient très-difficiles à cause de la difficulté de chasser dans une grotte, sans se servir de lumière. Dans les excursions que j'ai faites dans l'Ariège, j'ai visité à plusieurs reprises la grotte de Peyrannard. Cette caverne qui est située dans la commune du Mas-d'Azil, au milieu du plateau de la Roche du Mas, où se trouvent les grandes — 128 — grottes (lu Mas-d'Azil, sur la rive gauche de l'Ariège, est plutôt iine vaste excavation qu'une grotte; les effondre- ments successifs de la voûte en ont rendu l'entrée presque aussi large que l'intérieur, et les pierres qui se sont détachées ont comblé peu à peu les parties basses. Ainsi disposée, cette grotte présente un certain intérêt, par cette particularité qu'elle est entièrement éclairée pen- dant presque toute la journée, et qu'il n'est alors aucun de ses points le plus reculés où elle soit complètement obs- cure. Vers midi même, le soleil jette ses rayons en plein au milieu de la grotte. Cela permet d'y chasser sans se servir de lumière et, par conséquent, d'étudier ces insectes d'une manière nouvelle, sans craindre que la chaleur des rayons lumineux entre en ligne dans les causes qui peuvent les impressionner et déterminer leur fuite subite. J'ai donc entrepris de chasser ainsi, et j'ai pu constater que ce n'était pas exclusivement la chaleur de la lumière qui les impres- sionnait, puisque je ne m'en servais pas et qu'ils fuyaient quand même. Ceci peut être une des causes , mais une cause secondaire. J'ai pu remarquer à l'appui de cela un fait assez curieux, c'est la présence d'un Anophthalmus inœqualis, sous une petite pierre qui était exposée au soleil et qui avait déj^i acquis une température assez élevée comparativement à celle de la grotte. Je me rattacherai donc plutôt à l'hypothèse de M. Piochard de la Brûlerie. En effet, pour peu que je m'approchasse de quelques Anophthalmus, Adelops ou Anthocharis , ils aban- donnaient leur proie pour s'enfuir, et toujours dans le sens opposé au côté d'où je venais. Si je proférais une exclama- tion, si je soufflais, ou si je faisais vibrer mes pinces de chasse comme un diapason au-dessus d'eux, à une courte distance, ils étaient comme étourdis, tournaient et retour- naient sans savoir de quel côté se diriger, et finissaient par fuir ou aller se cacher dans quelques fissures. Il en était de — 129 — même lorsque je frappais sur le sol avec un marteau. Il est encore à remarquer que lorsque plusieurs de ces insectes fuient et sont près de se rencontrer, ils dévient de leur route chacun dans un sens opposé ; je n'en ai jamais vu se heurter. Tout cela prouverait, je crois, suffisamment que c'est bien les vibrations de l'air ambiant qui les impressionnent et leur permet, à défaut de vision, de constater la présence d'un autre être ou d'un danger quelconque. Les A?iophthalmus, qui ont des poils considérablement développés sur tout le corps et sur les pattes et les antennes, sont plus vite impres- sionnés et semblent mieux doués comme sensibilité que les Anthocharis et surtout que les Adelops, chez qui ces poils sont plus nombreux, mais bien moins développés. On pourrait faire l'objection que c'est peut-être l'organe de l'ouïe qui aurait pris chez eux un grand développement. Cela peut être, mais l'expérience m'a suffisamment prouvé qu'un simple souffle ou un mouvement déterminant un déplacement d'air, les impressionne encore plus que le bruit. Lorsque mon compagnon de chasse arrivait précipi- tamment vers un bloc de stalagmite où je chassais paisible- ment, je voyais aussitôt tous les insectes fuir et venir de mon côté. Toutes ces observations sont le résultat de nombreuses explorations ; cette question m'intéressait et j'ai tenu à l'étudier. J'ai visité six fois l'excavation de Peyrannard, et chaque fois j'y ai passé une journée entière. L'exploration de cette grotte nous montre aussi que ces insectes, quoique aveugles, n'habitent pas exclusivement les grottes complètement obscures, mais qu'ils vivent également en plein jour. C'est plutôt la température qui leur fait rechercher ce genre d'habitat. Enfin, pour terminer, je me permettrai de rétracter une erreur. V Anthocharis qui se trouve à Peyrannard, n'est pas V Anthocharis Querilhaci , comme l'ont signalé les divers 9 — 130 — auteurs qui ont parlé de celte grotte, notamment MM. Bedel et Simon, et M. Lucante, mais bien V Anthocharis dispar, espèce décrite par M. Abeille et trouvée déjà dans les grottes de Fontsaint, de l'Herm et de Crampagna ; je n'ai trouvé r Anthocharis Querilhaci que dans celles de Lombrive, de Sarras, de Sabart et de Niaux. Séance du 18 mai 1881. Présidence de M. Bidaud. Sur la proposition de M. Cartailhac, la Société décide qu'elle s'inscrira sur la liste des souscripteurs pour l'érection d'une statue à Broca ; le Conseil d'Administration est chargé de fixer la somme de cette souscription. Le Secrétaire donne lecture du travail suivant, envoyé par M. le capitaine de Folin, membre correspondant de la So- ciété : Exploration de l'aviso à vapeur « Le Travailleur » dans le golfe de Gascogne, en juillet 1880. L'étude des Rhizopodes réticulaires Arénacés, provenant de la campagne d'exploration du Travailleur en juillet 1880, nous a montré quelques particularités que l'on avait peut- être négligé de signaler ou qui n'avaient pas été aperçues. Elles sont cependant importantes, car elles servent non- seulement à caractériser l'animal, mais elles sont également utiles en établissant un lien entre les Arénacés proprement dits, et divers groupes dont il n'avait été que peu question jusqu'à présent. - 131 - Ainsi nous remarquons que tous les organismes que nous séparons des Arénacés pour les placer dans des divisions basées sur la nature de leur enveloppe, aussi bien que ceux- ci, laissent voir leur protoplasma combiné d'une façon intime avec un nombre relativement considérable de corpuscules qui lui sont étrangers, et qui cependant deviennent, par l'immixtion, une partie de lui-même. Nous nous expliquons la présence de grains de sable de toute sorte, de fragments de spicules, de tests entiers ou en débris, de tîlaments végé- taux mêlés à toutes les parties du Sarcode, en les considé- rant comme devant lui servir d'ossements sans lesquels il serait trop faible, et n'aurait ni assez de consistance ni assez de stabilité pour remplir une fonction aussi difficile que celle de bâtir sa demeure en réunissant comme éléments des murailles qu'il édifie, des corpuscules d'une nature sem- blable à ceux qu'il incorpore. Nous avons également observé que le procédé que ces ani- maux emploient pour réunir et souder les matériaux dont ils composent leurs demeures ou enveloppes, est le même pour toutes les divisions que nous avons formées. Il était in- téressant pour nous de bien établir ces faits, et nous avons constaté leur exactitude par de nombreuses expériences et observations, car ils doivent servir de point d'attache entre les groupes ; de plus, nous avions quelques formes présen- tant des caractères si nouveaux et si singuliers, qu'il était indispensable que nous puissions par quelque lien commun les bien reconnaître, et avoir des motifs pour fixer leur po- sition dans la division qui leur est propre. C'est ainsi que nous avons ajouté aux Arénacées, les Pâ- teux, les Vaseux, les Spiculacés et les Globigerinacés , pour en faire un seul sous-ordre que nous désignerons sous le nom de Firmata, les Renforcés, puisque tous les animaux qui en font partie le sont par des corpuscules que le proto- plasma incorpore. Dans la liste qui suit, on trouvera tous les genres et 1 — 132 — toutes les espèces qui ont été recueillis pendant l'explo- ration : RHIZOPODES RÉTICULAIRES GENRE ASTRORHIZA I. — Soiis-Genre Eilemammina, n. g. Espèces. — Eilemammina 1. amorphis, n. s. 2. subdiscoïdea, n. s. 3. subovata, n. s. II. — S. -G. Cheiramina, n. g. Espèces. — Cheiropsis 1. monodactylus, n. s.. 2. diplodactylus, n. s. 3. triadactylus, n. s. 4. tetradactylus, n. s. 5. pentedactylus, n. s. 6. hexadactylus, n. s. 7. heptadactj'lus, u. s. 8. octodactylus, n. s. 9. ennadaclylus, u. s. 10. decadactylus, n. s. III. — G. Kiliraiîiinîna, n. g\ Espèce. — Kikrammina appendiculata, n. s. IV. — G. Clavula, n. g. Espèces. — Clavula 1. major, n. s. 2. minima n. s. 3. subpolita, n. s. - 133 - V. — G. Marsipella, Norman. Espèces. — Marsipella 1. albescens, n. s. 2. appendiciilata, n. s. 3. caudata, n. s. 4. debilis, n. s. 5. elongata, Norman. 6. fulva, n. s. .7. granulosa, Brady. 8. inflata, n. s. 9. leevis, n. s. 10. longicollum, n. s 11. purpurea, n. s. 1?. rugosa, n. s. 13. tenuis, n. s. 14. tubifera, n. s. 15. villosa, n. s. VI. — G. Jaculella, Brady. Espèces. — Jaculella 1. aciita, Brady. 2. albida. n. s. 3. dulcis, n. s. 4. elongata, n. s. 5. rugosa, n. s. 6. spiculifera, n. s. 7. stricta, n. s. 8. sublœvis, n. s. 9. tenuis, n. s. 10. tortuosa, n. s. 11 . undulosa, n. s. VII. — G. Rhabdamniina, Sars. Espèces. — Rhabdamniina 1. abyssorum, Sars. 2. arborescens, n. s. — i34 — Espèces. — ~: Rhabdammina 3. bifida, n. s. 4. calcaris, n. s. 5. curvata, n. s. 6. depressa, n. s. 7. flexilis, n. s. 8. frutex, n. s. 9. granit, n. s. 10. grisea, n. s. 11 . hirsuta, n. s. 12. intermedia, n. s. 13. lactea, n. s. 14. lœvigata, n. s. 15. linearis, n. s. 16. longfiramosa, n. 17. major, n. s. 18. mista, n. s. 19. muscosa, n. s. 20. nitida, n. s. 21. nucleosa, n. s. 22. ornata, n. s. 23. paupera, n. s. 24. pustulosa, n. s. 25. replicata, n. s. 26. rigida, n. s. 27. rubiginosa, n. s. 28. rubra, n. s. 29. rudis, n. s. 30. rugosa, n. s. 31 . sceptrum, n. s. 32. simplex, n. s. 33. splendida, n. s. 34. spongiosa, n. s» 35. stypes, n. s. 36. stricta, n. s. 37. sublimosa, n. s. — 135 — Espèces. — Rliabdammina. 38. subtilis, n. s. 39. tennis, n. s. 40. tenuissima, n. s. 41 . torqueta, n. s. 42. torta, n. s. 43. translucida, n. s. 44. vetula, n. s. VIII. — G. Sagenella, Bradj. Espèce. — Sagenella Yasconiae, n. s. IX. — G. Hyperamniîna, Brady. Espèces. — Hyperammina 1 . albescens, n. s. 2. elongata, Brady^ 3. exilis, n. s. 4. jucunda, n. s. 5. leevissima, n. s^ 6. minuta, n. s. 7. mosaïca, n. s. 8. mucronata, n. s. 9. nitida, n. s. 10. obscura, n. s. 11. ornata, n. s. 12. ramosa, Rrady» 13. recta, n. s. 14. rubescens, n. s, 15. sclopetopsis, n. s. 16. setosa, n. s. 17. simplex, n. s. 18. vagans, Brady.. X. — G. Psammoperîdîa, n. g.. Espèces. — Psammoperidia 1. echinata, n. s- 2. snblœvis, n. &^ — 136 — XI. — G. Psaminospbsera, Scliultz. Espèces. — Psammospheera 1. fusca, Schultz. 2. biglobosa, n. s. XII. — G. Saccaniiuiua, Sars. Espèces. — Saccammina 1. sphaerica, Sars. 2. lœvis, n. s. XIII. — G. Dîplomasta, n. g". Espèce. — Diplomasta nitida, n. s. XIV. — G. Lekîthiaiuniina, n. g. Espèces. — Lekitliiammina 1. aculeata, n. s. 2. duplex, n. s. 3. ornata,'n. s. 4. similis, n. s. 5. simplex, n. s. XV. — G. Psaintîiolychna, n. g-. Espèces. — Psammolychna 1 . bilocula, n. s. 21. echinata, n. s. 3. speeciosa, n. s. 4. trilocula, n. s. 5. iinilocula, n. s. XVI. — G. Pi'cmnaniniîna, n. g". Espèces. — Psammechinus polylocula, n. s. 2. unilocula, n. s. — 137 — XVII. — G. Reophax, de Montfort. Espèces. — Reophax 1. adunca, Brady. 2. argenteea, n. s. 3. echinata, n. s. 4. nodulosa, n. s. 5. oblonga, Brady. 6. ornata, n. s. 7. regularis, n. s. 8. riigosa, n. s. 9. rustica, n. s. 10. spinosa, n. s. 11. strangulata, n. s. XVIII. — G. Honiiosina, Brady. Espèces. — Hormosina 1 . globulifera, Brady. 2. Normani, Brady. XIX. — G. Troehammina. Espèces. — Troehammina 1. lituiformis? 2. pauciloculata ? 3. trulissata, Brady. XX. — G. Haplophragmium. Espèces. — Haplophragmium foliaceum? XXI. — G. Placospilina, d'Orbigny. Espèce. — Placospilina ? XXII. — G. 'Webbina, d'Orbigny. Espèce. — Webbina? — 138 — XXIII. — G. Bigenerina, û'Orbigny. Espèce. — Bigenerina? R. r. PATEUX. XXIV. — G. Tîtanopsis, n. g-. Espèces. — Titanopsis 1. depressus, n. s. 2. elongatus, n. s. 3. irregularis, n. s. 4. lahyrinthicus, n. s. 5. lacteus, n. s. 6. ornatus, n. s. 7. rubescens, n. s. 8. subglobosus, n. s. 9. vinctus, n. s. XXV. — G. Psiimmozotika, n. g. Espèce. — Psammozotika libra, n. s. XXV bis. — G. Askopsis, n. g. Espèce. — Askopsis longicollis, n. s. XXVI. — G. Bathysiphon, Sars. Espèces. — Batysiphon 1. capbritonis, n. s. 2. capillaris, n. s. 3. filiformis, Sars. 4. lucidus, n. s. 5. major, n. s. 6. tenuis, n. g. XVII. — G. Toxinopsis, n. g. Espèce — Toxinopsis vermiculus, n. s. - 139 - R. r. VASEUX. XXVIII. — G. Pelosiua, Brady. Espèces. — Pelosina 1 . variabilis, Brady. 2. brevis, n. s. 3. labiata, n. s. 4. lucanica, n. s, 5. plana, n. s. 6. rotundata, n. s. 7. striata, n. s. 8. vermicula, n. s 9. zooplea, n. s. XXIX. — G. Ilyopegnia, n. g. Espèce. — Ilyopegma familia, n. s. XXX. — G. Pfyka, n. g. Espèce. — Ptyka inconstans, n. s. XXXI. — G. Limocsecum, n.g. Espèce. — Limocaecum striatum, n. s. XXXII. — G. Ilyoperidia, n. g. Espèce. — Ilyoperidia subovata, n. s. XXXIII. — G. Ilyozotika, n. g. Espèce. — Ilyozotika fallax, n. s. — 140 — XXXIV, — G. Mallopela, n. g. Espèces. — Mallopela 1. amorphis, n. s. 2. brachiata, n. s. 3. leevis, n. s. 4. spissa, n. s. 5. tentaculata, n. s. XXXV. — G. Siephauopela, a. g. Espèces. — Stephanopela 1 . corona, n. s. 2. tubularia, n. s. XXXVI. — G. Rhizopela, n. g. Espèce. — Rhizopela irregularis, n. s. R. r. SPICULACÉS. XXXVII. — G. Rhabdammînella, n. g. Espèces. — Rhabdamminella 1. cornucervi, n. s. 2. elongata, n. s. 3. ramosa, n. s. 4. uncinata, n. s. 5. vestita, n. s. XXXVIII. — G. Hyperamminella, n. g. Espèce. — Hyperamminella venusta, n. s. XXXIX. — G. OphidioncUa, n. g. Espèce. — Ophidionella variabilis, n. s. — 141 — XL. — G. Dyoxeia, n. g. Espèces. — Dyoxeia I. Richardi, n. s. 2. vulgai'is, n. s. XLI. — G. Trîoxeîa, n. g. Espèce. — Trioxeia Edwardsi, n. s. XLII. — G. Rojialozotika, n. g. Espèce. — Ropalozotika insolita, n. s. XLIII. — G. Technifella, Norman. Espèces. — Teclmitella I . cristata, n. s. 2. legumen, Norman. 3. melo, Norman. R. r. GLOBIGERINACÉS. XLIV. — G. Julia, n. g. Espèces. — Julia 1. margaritea, n. s. 2. polylociilina, n. s. 3. progressa, n. s. 4. reticularis, n. s. 5. subcylindrica, n. s. 6. subvacua, n. s. — 142 — Séance du 25 mai 1881. Présidence de M. Bidauu. M. Martv montre à la Société le plan de la grotte de Lherm, qu'il a relevé très-exactement à la boussole. Il fait la topographie de cette caverne en indiquant les points où ont été trouvés les principaux ossements. Les couches de terre meuble qui renferment les os sont séparées les unes des autres par des strates de calcaire stalagmitique qu'il a fallu briser pour pénétrer profondément. Les deux pre- mières couches seulement avaient été fouillées avant les travaux de M. Marty. Les ossements du fond paraissent beaucoup plus anciens que ceux qui ont été trouvés à la surface. M. Marty a trouvé du rhinocéros, du grand chat des cavernes, de l'ours et du cerf. — Les recherches con- tinuent encore et promettent de nouvelles découvertes. A la suite d'une discussion à laquelle prennent part plu- sieurs membres qui ont aussi fouillé cette caverne, il est reconnu que la grotte de Lherm ne présente pas actuelle- ment le même réseau de galeries qu'elle devait avoir à l'époque de l'ensevelissement des os. Plusieurs couloirs sont en effet manifestement barrés par un mur de calcaire, formé par la réunion de la stalagmite à la stalactite qui empêche de pénétrer dans ses parties inconnues, qui très- probablement avaient des issues h l'extérieur. Ces ouver- tures devaient se trouver à 80 ou 100 mètres au moins au-dessus de l'entrée actuelle. On s'expliquerait ainsi très- bien la présence d'ossements dans les parties les plus élevées de la grotte. Il serait fort intéressant pour l'histoire de cette fameuse caverne de découvrir ses ouvertures supposées. M. Lacroix annonce à la Société la capture d'un oiseau fort rare dans nos contrées, V Aigle de Bonnelli. Cette espèce — 143 - a pour patrie le nord de l'Afrique, le sud de l'Espagne et de l'Italie. Il est fort rare de la trouver de passage en France. La Société décide de faire une excursion géologique et botanique à Quillan dans la vallée de l'Aude. Elle visitera le célèbre défilé de la Pierre-Lisse et la magnifique forêt de sapins des Fanges. Un avis ultérieur fixera l'époque précise et l'itinéraire de cette course qui aura lieu au commencement du mois de juillet. Les étrangers, présentés par des membres de la Société, pourront prendre part à cette excursion. M. Jules Chalande, faisant part de plusieurs explorations et fouilles qu'il a faites dans diverses grottes de l'Ariège, présente une série de silex travaillés, très-caractérisés, trouvés dans les foyers de la grotte du Mas-d'Azil, ainsi que plusieurs os et bois de cerfs travaillés. Parmi ces derniers, un surtout est remarquable, c'est un bois de cerf buriné sur le côté ; le dessin représente plusieurs filets ondulés s'entrelaçant ; au milieu, le bois est perforé d'un trou circulaire de 2 centimètres de diamètre. Rendant compte ensuite de l'exploration d'une caverne nouvellement découverte dans le canton de Saint-Girons (grotte de Chartou), il y signale quelques vestiges de felis et de cerfs. Au point de vue entomologique, cette grotte renferme diverses espèces d'arachnides et de coléoptères , entre autres : Anophthalmus cerberus et Omalota subcavicola. M. Emile Cartailhac communique quelques épreuves de son Catalogue populaire raisonné et illustré des collections préhistoriques du Musée d'histoire naturelle de Toulouse. Ce volume est divisé en deux parties. Dans la première, l'auteur résume tout ce que nous savons sur nos lointains — 144 — ancêtres, depuis les Anthropomorphes tertiaires jusqu'aux Gaulois. Le climat, l'extension des glaciers, la faune, la flore, les mœurs, l'industrie sont successivement passés en revue; Dans la seconde partie se trouve l'inventaire des collec- tions de la ville de Toulouse avec des renseignements très- complets. De nombreuses gravures, près de trois cents, illustrent le texte. M. Félix Regnault rend compte à la Société d'un voyage en Algérie à l'occasion du Congrès de l'Association française, et expose les résultats d'une excursion aux dolmens de Guyotville. Ceux-ci, situés dans la propriété de M. Kuster, professeur au lycée d'Alger, sont particulièrement intéres- sants. Grâce à l'intelligente prévoyance de M. Kuster, ces monuments si précieux pour les études préhistoriques sont conservés avec soin, tandis que dans toute la région où ils abondent on les démolit pour utiliser les dalles dans la construction des maisons. C'est ainsi que des centaines de dolmens ont été détruits. M. Regnault montre à la Société plusieurs photographies qu'il a prises de ces dolmens. Il les décrit avec soin et les compare à ceux de l'Aveyron que l'au- teur a visités et fouillés. Les dolmens de l'Algérie renferment des ossements humains de plusieurs individus, sans doute une famille entière, ainsi que des bracelets en bronze et des poteries d'un travail très-primitif. Le silex, les pointes de flèches, si belles et si abondantes dans nos dolmens, man- quent dans ceux de Guyotville. L'auteur se propose de reve- nir plus tard sur cette question. M. de Rey-Pailhade fait l'analyse de deu.x Mémoires lus aux réunions de la Sorbonne : la géologie de l'Ariège, par M. de Lacvivier, et la série d'expériences entreprises par M, Barthélémy, professeur à la Faculté des sciences de Tou- — 145 — iouse, pour expliquer les mouvements des liquides et des organes flexibles des plantes. Suivant que la succion des racines serait supérieure ou inférieure à l'évaporation fo- liacée, la tension hydrostatique varierait dans des limites capables de produire les phénomènes observés. Réunion du 17 juin 1881. Conférence de M, le capitaine Gallieni sur sa mission au Niger . La Société d'Histoire naturelle, grâce aux renseignements très-circonstanciés que lui transmettait un de ses membres, M. Victor Romestain, avait suivi avec le plus vif intérêt les péripéties de la mission importante que le capitaine Gallieni avait si heureusement menée à bonne fin, et qui avait donné à la France la possession du Haut-Niger. Aussi, dès l'arrivée en France du courageux explorateur, la Société avait ins- tamment prié le capitaine Gallieni de venir raconter lui- mêuie son voyage : Toulouse, en effet, devait avoir une des premières visites du capitaine, car sa famille habite Saint- Béat, et son vieux père attendait avec impatience le vail- lant marin. La Société vit sa demande accueillie, et le 17 juin elle réu- nissait dans l'amphithéâtre de la Faculté des lettres, un audi- toire d'élite. M. BiDAUD, président de la Société, a ouvert la séance par l'allocution suivante : 10 — U6 « Mesdames, Messieurs, « Vous êtes groupés autour d'un compatriote dont le nom est désormais inscrit dans les fastes de l'histoire nationale, M. Gallieni, chez lequel la bravoure du soldat, la science du capitaine sont égalées par l'intrépidité de l'explorateur et l'habileté du diplomate. » Nous le remercions d'avoir bien voulu consentira parler à la Société d'histoire naturelle de son voyage déjà célèbre. Ce récit était une bonne fortune, et notre Société s'est fait un devoir, Messieurs, de vous la faire partager. La presse a déjà raconté l'importance, les grands résultats de cette entre- prise si heureusement accomplie malgré les dangers que tout voyageur rencontre sur le sol africain, les trahisons qui, après avoir anéanti notre mission Flatters, viennent encore d'anéantir la mission italienne. » Votre empressement est peut-être dû à ce que vous avez pris connaissance des journaux de la ville voisine, qui a eu la première l'avantage de saluer M. Gallieni, à son retour en France ; et après avoir vu ce qu'on pourrait appeler la photographie de la parole, vous avez désiré entendre la pa- role vivante, voir et acclamer le capitaine lui-même. » Recevez, Monsieur, nos félicitations pour vous et vos compagnons ; vous êtes notre compatriote, vous ne l'avez pas oublié, et nous en sommes très-fiers ; mais vous avez si bien servi le pays, vous avez porté si loin le drapeau qu'il vous avait confié, que vous êtes l'honneur non plus de notre département, mais de la France entière, et c'est d'elle, c'est de la civilisation que vous avez bien mérité. » M. Gallieni prend la parole et répond en ces termes : 147 ^ Mesdames et Messieurs, Ma première pensée, en prenant la parole devant cet auditoire choisi, est de remercier la Société d'Histoire natu- relle de Toulouse des sentiments de sympathie qu'elle vient de me témoigner par la bouche de son président. Appréciant avec une indulgence extrême les eiforts faits pour mener à bien la mission qui m'avait été confiée, vous avez tenu à encourager par cette cordiale réception, les voyageurs qui cherchent à pénétrer au centre du continent africain et à y étendre l'influence française. Vous n'avez pas voulu oublier non plus que j'étais votre compatriote et c'est à ce titre que vous me faites l'insigne honneur de me nommer membre honoraire de votre Société, en inscrivant mon nom à côté de ceux des illustrations scientifiques que je vois figurer à la première page du bulletin qui rend compte de vos travaux. Je vous remercie à nouveau, Messieurs, de cette marque inappréciable de votre estime. Croyez bien qu'elle forme une précieuse compensation aux fatigues et aux pri- vations auxquelles j'ai été en butte pendant toute la durée de mon expédition. Laissez-moi maintenant. Mesdames et Messieurs, vous demander votre indulgence, non-seulement à cause de mon inexpérience complète dans l'art de la parole, mais aussi à cause de mon état d'extrême fatigue. J'étais encore au Sénégal il y a une quinzaine de jours à peine, et ce n'est que dans quelques mois que je puis espérer de voir ma santé complètement rétablie. Je regrette également de ne pas voir auprès de moi dans cette circonstance MM. Piétri, Vallière et Tautain, les courageux officiers qui m'ont si intrépidement secondé pendant tout le cours de l'expédition. Il est juste que ceux qui ont été à la peine ensemble, soient aussi ensemble à l'honneur. — 148 — Le Sénégal a été considéré depuis longtemps comme l'une des voies naturelles du Soudan, immense région dans laquelle les dernières découvertes ont montré un pays bien arrosé, un sol fertile, aux. vallées fécondes, habité par une population considérable et traversé par des fleuves gigan- tesques. S'étendre le long du Sénégal et atteindre peu à peu le Niger et de là le cœur même, du plateau central, tel a toujours été l'objectif de l'éminent général Faidlierbe, pendant qu'il gouvernait nos possessions de la côte occiden- tale d'Afrique. C'est dans ce but qu'il avait chargé, en 1862, le lieutenant de vaisseau Mage de se rendre sur les bords du Niger auprès du sultan Ahmadou, qui dominait alors à Sépou-Sikou sur l'immense empire musulman fondé par son père, le prophète El Hadj, sur les ruines des anciens Etals Bambaras et Malinkés. Le voyage de notre compatriote avait montré combien les populations de ces pays, encore vouées à l'idolâtrie, supportaient impatiemment le joug de leurs conquérants, surtout depuis qu'El Hadj avait fait place en mourant à son iils Ahmadou, qui n'avait ni son talent militaire, ni son prestige religieux. Mais les investigations de Mage avaient dû s'arrêter à Kita et il avait été forcé de laisser de côté le but principal de sa mission, c'est-à-dire l'exploration des vallées du Bakhoy et du Baoulé, affluents du Sénégal, qui ouvraient des routes naturelles vers le Niger. On en était donc réduit à fouiller les notes laissées par Mungo Park pour en extraire quelques vagues renseigne- ments sur cette voie qui nous donnait accès vers le Soudan et sur laquelle la mort mystérieuse de l'intrépide voyageur n'avait guère permis de faire la lumière. On ignorait jusqu'aux populations qui se trouvaient aux abords de Bafoulabé (confluent du Bafing et du Bakhoy, à 130 kilo- mètres environ de Médine); à fortiori n'avait-on aucunes notions sur celles qui habitaient plus à l'Est et au Sud, vers Mourgoula et vers Bammako. Ce dernier point surtout était représenté comme un marché de haute importance, dont les — 149 — chefs comrebalançaient la puissance du roi de Ségou. On s'était donc habitué h le considérer comme l'objectif vers lequel devaient tendre tous nos efforts et où nous devions chercher à nous implanter pour prendre définitivement pied sur le Niger, opération que la méfiance des Toucouleurs (1) rendait difficile à exécuter. C'est dans ces conditions qu'une mission préparatoire, dont la direction me fut confiée, partit pour Bafoulabé. Elle devait dresser l'itinéraire d'une route à tracer entre Médine et ce dernier point, étudier l'emplacement d'un poste à construire au confluent du Bafing et du Bakhoy et entrer en relations, si faire se pouvait, avec les populations Malinkés, situées au-delà de ce confluent, vers le Niger. La mission, entreprise en plein hivernage, et en une année où les inondations avaient été exceptionnelles, réussit pleine- ment. Je pus, avec l'aide du lieutenant Vallière, qui m'avait été adjoint, accomplir assez heureusement mon voyage, malgré les fièvres si terribles en cette saison de l'année ; nous rapportâmes un itinéraire complet de la route suivie le long du fleuve et nous obtînmes des habitants l'autorisation d'éiablir un poste, sans bourse délier, à la pointe du Bafing. Je réussis même h m'aboucher avec les Etats Malinkés environnants et je revins à Saint-Louis, ramenant avec mo* des représentants des chefs du Bambouk, du Bakhoy, du Fouladougou, du pays de Kita et même un propre neveu des chefs maures commerçants de Bammako. Ces résultats étaient considérables et permirent au gou- H] Les Toucouleurs dérivent du croisemenl des Pouls (Poul-bé « les rouges ») avec les nègres Ouoloffs ou Serères de la Sénégambie. Musul- mans fanatiques, ils ont, depuis le commencement du xyiii^ siècle, fondé plusieurs empires, tels que ceux du Fouta-Djalon, du Bondou, du Ségou, etc. Les Malinkés (Mandingues) et les Bambaras sont les habitants pri- mitifs de la région comprise entre le Sénégal et le Haut-Niger; ils ont été subjugués par les Toucouleurs. — 150 — verneur de notre colonie de penser à l'organisation d'une nouvelle mission, qui serait envoyée jusqu'aux bords du Niger et qui gagnerait ce fleuve, non par la voie relativeuient facile du Kaarla, route du Nord, mais par les régions inexplorées et assurément plus malaisées à parcourir du Bakhoy et du Fouladougou, où nous devions rencontrer des populations sympathiques à nos projets et qui verraient en nous des protecteurs naturels contre leurs ennemis musul- mans. Bammako, que Mage n'avait pu atteindre en 1863, était naturellement désigné comme le point où nous devions arborer notre pavillon sur le Niger. Le gouverneur Brière de l'Isle, qui avait pris à cœur de continuer l'œuvre projetée par son prédécesseur, le général Faidherbe, et qui y employait toute son énergie et toute son intelligence, me mit à la tête de cette importante expédition. Il m'adjoignit les lieutenants Piétri et Vallière, de l'artillerie de marine, et le docteur Tautain, de la marine. Ces trois offi- ciers avaient déjà rempli avec distinction au Sénégal des missions particulières, qui les avaient désignés à la con- fiance du gouverneur. En outre, le docteur Bayol devait faire partie de la mission jusqu'à Bammako, où je devais l'ins- taller comme résident et représentant du protectorat fran- çais sur le Niger. L'expédition, qui avait un caractère purement pacifique, fut amplement pourvue de cadeaux, que transportait un convoi de 250 ânes et de 12 mulets. Une trentaine de soldats indigènes, tirailleurs ou spahis sénégalais, devait servir d'escorte aux ambassadeurs que la France envoyait auprès des chefs nègres de la région à explorer. Ces principicules tiennent énormément aux honneurs, et il était indispensable que nos envoyés fussent entourés, au moment des réceptions, d'une certaine pompe qui montrât à leurs hôtes que leurs visiteurs étaient des personnages importants et considérés dans leur pays. Au surplus, comme je n'ignorais nullement les dangers auxquels peuvent être exposés les voyageurs — 151 — qui entreprennent de pénétrer dans le « continent mysté- rieux, » j'avais caché dans le fond de mes cantines 3 ou 400 paquets de cartouches. Les événements ont prouvé combien cette précaution était bonne à prendre, et nul doute que sans elle, la mission du Haut-Niger subissait le sort de la malheureuse expédition du colonel Flatters. La mission, partie de Saint-Louis le 30 janvier 1880, était à Bakel, chef-lieu de nos possessions dans le Haut Fleuve, le 26 février. Là, elle complétait son organisation, engageait les âniers nécessaires pour la conduite des bêtes de somme et prenait définitivement la route de terre, le 7 mars. Elle se reposait quelques jours à Médine et traversait le Bafing le 2 avril, à Bafoulabé, au confluent du Bafing et du Bakhoy. La vallée du Bakhoy forme la route directe vers le Niger. Aussi la mission devait-elle étudier spécialement la contrée baignée par cette rivière et ses affluents et entrer en relations avec les populations de la région. De Bafoulabé, je suivais donc la rive gauche du Bakhoy, par une vallée large de 3 à 5 kilomètres et bordée de chaque côté de massifs rocheux aux flancs dépouillés et abrupts. Tandis que les lieutenants Valhôre et Piétri marchaient en avant, l'un dressant l'itinéraire de la route, l'autre frayant le chemin aux animaux du convoi, je réunissais au village de Kale les principaux notables du pays et leur faisais signer le traité, les plaçant sous le protectorat de la France. Ces Malinkés, bien que dépeints sous d'assez vilaines couleurs par plusieurs voyageurs, nous recevaient cependant avec empressement, tellement était grande leur haine contre leurs dominateurs musulmans, contre lesquels ils imploraient notre appui. Outre le poste de Bafoulabé, ils en demandaient un autre à Fangalla, où les habitants voulaient reconstruire leurs villages ruinés par El Hadj, à la suite d'une défense restée célèbre dans le pays. Quelques jours après, l'expédition, franchissant le Bafing au gué de Toukoto, large de plus de 500 mètres, entrait — 152 — dans le Fouladougou. Je n'insisterai pas sur les difficultés que nous eûmes à surmonter pour diriger notre lourd convoi dans cette région inconnue et coupée de nombreux cours d'eau, généralement à sec, il est vrai, pendant cette saison de l'année, mais dont le passage arrêtait souvent, pen- dant plusieurs heures, la marche de la colonne. Tantôt les tirailleurs et lapots (1), armés de la pioche, étaient forcés de pratiquer des rampes dans les berges à pic de ces torrents asséchés; tantôt, la hache à la main, ils abattaient les arbres nécessaires à la construction rapide d'un pont de fortune. La guerre que les Toucouleurs avaient faite longtemps contre les Malinkés, possesseurs du sol, avait ruiné la contrée qui était à peu près déserte au moment de notre passage. Les sentiers de chasseurs n'existaient même pas ; c'est avec la plus grande peine que je parvenais à me procurer les guides nécessaires pour diriger ma marche à travers cette région extraordinairement giboyeuse et où les nuits étaient sans cesse troublées par les rugissements du lion et les sourds grognements des hippopotames. Dans la nuit du 14 au 15 avril, un lion s'introduisit dans le camp et donna lieu, pendant quelque temps, à une confusion désordonnée. Le Fouladougou, peuplé de Malinkés croisés de Pouls, suivait avec empressement l'exenjple des indigènes du Bakhoy. sentant combien notre appui pouvait leur être avantageux contre leurs conquérants Toucouleurs, au sou- venir exécré. Le chef du pays, Boulounkoun-Dafa, vieillard plus qu'octogénaire, et qui nous indiquait comme lieu de campement le groupe de fromagers où Mungo Park s'était reposé 75 ans auparavant, demandait qu'on lui construisit au plus vite un blokhaus à Goniokori. Cette capitale du Fouladougou est située sur la rive gauche du Bakhoy, au point où celte rivière s'enfonce dans une gorge rocheuse à hautes (<) Noirs engagés comme matelots au service de la station locale du Sénégal. - 153 - murailles verticales et force la route à se diriger vers l'in- térieur du plateau, pour atteindre le pays de Kita. Mungo Park s'était déjà heurté à cet obstacle dans son exploration et avait dû marcher vers l'Est, vers Bangassi. La mission parvenait le 20 avril à Kita. Le chef de Maka- diambûLigou, l'homme le plus riche et le plus influent de la contrée, signait peu de jours après le traité par lequel il nous autorisait à fonder chez lui, quand bon nous semblerait, un établissement militaire et commercial qui devait avoir une grande importance. Tokouta, le chef en question, hésita longtemps avant de s'engager ainsi avec nous. Il voulait être sûr que nous tiendrions notre promesse de nous installer le plus tôt possible dans ses Etats, car il craignait la colère du sultan Ahmadou qui, bien que son autorité soit de plus en plus méconnue dans ces régions, a admis en principe que tous les territoires autrefois conquis par son père et cepen- dant abandonnés par lui, sont toujours sa propriété exclu- sive. Les résultats politiques obtenus à Kita étaient d'une valeur exceptionnelle, car ce point présente une position géogra- phique de premier ordre, au nœud de cinq routes débouchant dans toutes les directions vers Bafoulabé et nos établisse- ments du haut Sénégal, vers Nioro et les marchés maures du Sahara, vers le Niger et Bammako, enfin vers Mourgoula et la vallée du Bakhoy conduisant dans le Bouré et dans les pays aurifères. La nécessité d'étudier avec le plus grand soin la région de Kita, où nous devions fonder notre premier établissement important entre Médine et le Niger, força la mission à s'arrêter une semaine entière sur ce point. C'est de là, d'ailleurs, que j'envoyai les rapports et plans relatifs à la première partie de la mission qui, on vient de le voir, s'était accomplie très-heureusement jusqu'à ce moment. Pendant cette semaine, la mission avait été rejointe par le lieutenant Piétri qui, de Fangalla, avait été détaché vers le Nord pour reconnaître la vallée du Baoulé (fleuve rouge). — 154 — affluent du Baklioy et ayant son confluent avec cette rivière à 120 kilomètres environ en amont de Bafoulabé. iM. le lieutenant Piétri, muni d'instruments astronomiques, avait déterminé la position de ce confluent ainsi que celle du point où le Badingho, petite rivière venant du S.-E., se jette dans le Baoulé. Malgré les obstacles que lui avait présentés le ter- rain, cet officier avait accompli son exploration avec un plein succès, et les renseignements qu'il rapportait permet- taient de rectilier les erreurs que l'on trouvait sur la carte de Mage pour cette partie de la contrée, erreurs, d'ailleurs, faciles !\ expliquer, puisque ce voyageur n'avait pu visiter le pays. J'hésitai longtemps à Kita sur le choix de la route à prendre pour gagner le Niger. Gomme Mage et Quintin, qui m'avaient précédé 17 ans auparavant, je ne pouvais me diriger sur Nioro vers le Nord, car je laissais ainsi de côté, pour plusieurs années encore peut-être, les vallées du Bakhoy et du Baoulé ainsi que le cours supérieur du Niger. En outre, Mounlaga, frère d'Ahmadou, qui commandait à Nioro, m'aurait sans doute retenu comme il voulait retenir le docteur Lenz, à son retour de Tombouctou. De plus, les provinces Bambaras, situées entre Nioro et Ségou, étaient en pleine révolte contre le sultan et interrompaient entre ces deux villes toutes communications. Comme nous l'avons déjà mentionné, le but de la mission était avant tout d'atteindre Bammako et d'y installer un résident français, représentant de notre protectorat sur le Niger. Mais, pour réussir dans cette tentative, d fallait éviter avec soin de passer à travers des pays soumis à Ahmadou, ennemi déclaré des chefs de Bammako, contre lesquels il était souvent, mais vainement, parti en guerre. Cette consi- dération interdisait également la route du Sud qui passait par Mourgoula, place forte Toucouleur, où commandait l'un des principaux lieutenants d'Ahmadou. Entre ces deux routes se trouvait la voie suivie à peu près — 155 — par Mungo Park eu 1805, et qui, par Bangassi et le Bélé- dougou, menait en ligne droite sur Baniniako. Elle était, il est vrai, moins fréquentée que les autres et traversait une région que les Bambaras du Bélédougou, en perpétuelle révolte contre Ahraadou, rendaient peu sûre pour les étran- gers ; mais j'espérais pouvoir traverser tranquillement celte contrée, grâce à mon caractère d'envoyé, et grâce surtout à l'inlluence d'Abtlarame, le neveu du chef commerçant de Bammako, que j'avais avec moi. La mission principale, avec moi, MM. Bayol et Tautain, prenait donc, le 27 avril, la direction de Bangassi. Elle était précédée par M. Piétri, qui, suivi de quelques tirailleurs, éclairait la route et faisait améliorer les passages diftîciles. En même teuips, pour ne pas laisser inexplorée la voie de Mourgoula. M. le lieutenant Vallière, accompagné seulement d'un interprète et de quelques hommes, pour ne pas exciter les défiances du chef de la place musulmane, devait essayer de gagner le Niger par la vallée du Bakhoy, en dressant l'iti- néraire de la route, et en prenant sur toutes les populations les renseignements les plus détaillés, surtout pour ce qui concernait l'exploitation de l'or à laquelle elles se livrent presque toutes dans celle région. Du 27 avril au 4 mai, la mission traversait le Fouladougou oriental, pays désert où, sur une longueur de plus de 420 kilomètres, elle ne rencontrait que les trois villages de Maréna, Guénikoro et Koundou. Les bandes fanatiques du prophète El Hadj y ont accumulé les ruines et la dévastation ; nous parcourions une contrée boisée, couverte d'arbres à beurre [Bassia Parkû) et abondant en fauves de toute espèce, dont les troupes s'enfuyaient à notre vue. L'absence totale de sentiers rendait d'ailleurs fort malaisée la marche des bêtes de somme et les cavaliers qui marchaient en tête étaient forcés de marquer la roule au moyen de branches coupées et jetées à terre. Avant de pénétrer dans le Bélédougou et de franchir le — 156 — Baoulé, qui, de ses méandres capricieux, arrose la plus grande partie de cette province, je m'assurai du concours de guides qui me furent envoyés à l'instigation d'Abdarame, par les chefs des premiers villages Bambaras, venant en même temps m'affirmer que j'étais le bienvenu dans leur pays et que je pourrais librement traverser leur territoire. Tout alla bien dans le commencement. Les chefs nous faisaient très-bonne mine, et j'avais déjà l'espérance de pouvoir gagner heureusement les rives du grand fleuve soudanien. 11 était temps d'ailleurs, car déjà les ânes, abattus par ces longues marches, et imparfaitement protégés de leurs charges par les sacs rembourrés de paille qui leur servaient de bâts, succombaient chaque jour en grand nombre. Et puis, l'hivernage approchait avec son cortège de fièvres et de maladies si pernicieuses pour les Européens, dans cette région. Ce n'était pas sans inquiétude que je me rappelais le triste sort de l'expédition de Mungo Park. Ce voyageur anglais, malgré son énergie et son expérience d'un premier voyage, n'avait pu gagner qu'à grand'peine les rives du Djohba. Semant ses hommes sur sa route, il n'avait plus avec lui que cinq d'entre eux lorsqu'il parvint à Bamniako. Les trente-quatre autres avaient succombé. Nous nous efforcions donc de gagner notre objectif avant les grandes pluies. Insensibles aux fatigues et aux privations, n'ayant en vue que Bamniako, où nous voulions faire flotter les couleurs françaises, nous marchions souvent pendant toute la journée, sous un soleil de feu, songeant avant tout à faciliter à nos ânes fatigués le franchissement des obsta- cles que l'on rencontrait à chaque pas dans ces contrées neuves et accidentées. Malheureusement, les dispositions des habitants du Bélédougou changèrent peu à peu; soit que les principaux chefs du pays eussent conçu de l'irrita- tion de voir passer chez eux des ambassadeurs qu'ils savaient envoyés auprès d'Alimadou ; soit plutôt que les Bambaras, enhardis par les derniers succès qu'ils venaient d'obtenir — 157 — dans le Nord contre les Toucouleurs, ne pussent se résoudre à laisser ainsi passer au milieu d'eux un convoi qu'ils se figuraient renterraer des richesses énormes, toujours est-il que les mauvaises intentions des Béléris devinrent bientôt évidentes. Les chefs étaient plus froids et ne me permettaient pas d'entrer dans l'intérieur des tatas (enceinte en terre des villages) ; les femmes et les enfants ne venaient plus au camp, où on leur donnait généralement de petits cadeaux en verroteries, étoffes, etc., en même temps que les méde- cins de la mission soignaient les malades et leur fournis- saient des médicaments gratuits ; les guides, quelles que fussent les récompenses promises, refusaient de diriger la petite colonne dans celte région tout à fait inconnue à nos explorateurs ; des hommes armés circulaient continuelle- ment dans les campagnes avoisinantes et remplissaient les villages qui se trouvaient sur le passage de la mission ; on y tenait de longs et tumultueux palabres (^assemblées où les nègres prennent leurs résolutions) où on parlait ouvertement de piller le convoi et de tuer ces blancs venus pour examiner le pays et possédant de belles marchandises qu'ils apporlaient au roi de Ségou ; enfin, symptôme encore plus grave, on ne recevait plus de nouvelles de M. Piétri, qui, on se le rappelle, avait été détaché en avant pour éclairer le terrain et annoncer sur la route et à Bammako l'arrivée de la mission. Nous ignorions donc l'accueil qui nous serait fait dans cette dernière ville, et on comprend mes cruelles perplexités dans ces circonstances critiques, perdu au milieu d'un pays hostile et ne sachant pas s'il me serait possible de continuer ma marche en avant. Je ne négligeai rien, d'ailleurs, pour essayer de faire comprendre aux chefs Bambaras l'absurdité de leur conduite envers le messager de paix que le gouverneur du Sénégal envoyait aux populations du Niger. Je prenais, en même temps, les dispositions nécessaires pour résister à une attaque, si elle venait à se produire. — 158 — La mission, organis(''e clans un but exclusivement pacifique, ne possédait qu'une escorte militaire très-faible, une U'en- taine d'hommes armés au plus ; les autres, finiers ou por- teurs, ne pouvaient être d'aucune utilité dans le cas d'une agression. La situation était donc grave, et bien que je comptasse sur l'énergie de mes compagnons et sur la fidé- lité éprouvée de mes interprèles et de mes trente soldats nègres tous armés de chassepots et amplement fournis de cartouches, je ne pouvais toutefois m'empêcher de songer au sort qui m'était réservé si les Bambaras, mécontents de nous voir ainsi nous diriger vers le Niger, mettaient à exécu- tion leurs desseins hostiles. Cependant, il fallait avancer,, car les nouvelles reçues du Sud me faisaient un devoir impé- rieux d'arriver le plus rapidement possible au Djoliba, si je ne voulais pas m'y voir précéder par une mission anghiise qui, partie de la Gambie, se hâtait également pour arriver la première auprès d'Ahmadou. C'est pour ce motif qu'ayant d'abord pensé à m'arrêter au village de Guinina, à une cen- taine de kilomètres du Niger, dans une position bien choisie que j'aurais entourée d'une fortification passagère, et où j'aurais pu délier les efforts de mes ennemis, je voulus continuer ma marche en avant, au risque de me heurter aux populations Bambaras du Bélédougou. C'était, d'ailleurs, la seule voie qui me restât ouverte pour parvenir au Niger. Le 10 mai, la mission campait au village de Dio, à 80 kilomètres environ du grand fleuve. Le 11, au moment où elle se mettait en marche, vers midi, elle fut subitement assaillie par une nuée de Bambaras, qui, s'élançant de tous les coins de la forêt d'arbres à beurre où s'était engagé le convoi, se ruèrent, en poussant des hurlements sauvages, sur la colonne, alors divisée en deux groupes : moi et M. Bayol, en tête du convoi, avec une moitié de tirailleurs, M. Tautain en queue avec l'autre moitié. Séparée en deux parties, la petite troupe lutte pour se réunir et pour rompre le cercle qui l'emprisonne. Le combat ne dura pas moins — 159 — d'une heure, pendanl laquelle les spahis et tirailleurs séné- galais tirent des prodiges de valeur pour sauver leurs offi- ciers. Au lieu de se débander et de se disperser dans les bois en cherchant à fuir le territoire Bambara, ils se seirent autour de nous, obéissant avec le plus grand sang froid à mes ordres, et infligeant à leurs adversaires des pertes considérables. Ces trente braves, décimés et presque tous blessés, n'en réussissent pas moins, par les décharges répé- tées de leurs armes à tir rapide, à refouler leurs barbares ennemis, qui, en peu de temps, voient 150 des leurs couchés sur le terrain. Plus heureux que le colonel Flatters, je parvins ainsi à rejoindre le docteur Tautain, cerné un moment par plus de 400 Bambaras, et qui avait perdu, l'un après l'autre, pres- que tous les tirailleurs de l'arrière-garde ralliés autour de lui. A 2 heurt'S de l'après-midi, par un soleil de plomb, on reprend la marche vers le Miger. La mission avait 14 tués et autant de blessés ; le convoi était perdu ; les bêtes de somme, sauf quelques mulets, étaient dispersées de tous côtés. Je les fais décharger, et toujours entouré par les Bam- baras qui, bien qu'ayant élargi le cercle autour de nous, n'en continuaient pas moins à nous inquiéter de leur mousque- terie, j'y tais placer tous les blessés, veillant à ce qu'aucun de ces courageux et fidèles soldats ne soit oublié sur le champ de bataille. En Europe, la conduite de tous ces braves en face de forces aussi écrasantes les aurait couverts de gloire. La mission se trouvait alors dans une situation terrible, mais nous ne songeâmes pas un seul instant à revenir en arrière. Peut-être que ce mouvement de recul eut désarmé les Bambaras, mécontents de voir les Français aborder le Niger ou régnait leur ennemi séculaire, le sultan Ahmadou. Il fallait gagner le grand fleuve du Soudan. Les blessés au centre, montés sur les quelques chevaux et mulets qui res- taient encore, les hommes encore valides, et armés d'une trentaine de chassepots, répartis autour des blessés, on prit la direction de l'Est. — 160 — Les sentiers n'existaient pas ; les guides manquaient ; le terrain était coupé de ruisseaux vaseux, de déchirements argileux ou rocheux, favorables aux embuscades ; en outre, on coupait par le milieu la chaîne de hauteurs formant la ligne de partage des eaux entre les bassins du Sénégal et du Niger ; les BambVas suivaient la colonne à 200 ou 300 mètres sur les lianes, caclVés derrière les arbres et les hautes herbes, tiraillant sans cesse sur la petite troupe, qu'ils espéraient voir se débander et qu'ils pourraient alors exterminer jus- qu'au dernier homme. On chemine ainsi jusque vers minuit, s'attendant à tout moment à voir les Bambaras profiter du caractère boisé du pays, pour dresser une formi- dable et dernière embuscade. J'ordonne alors la halte : les blessés, perdant leur sang, ne peuvent plus supporter la marche, tandis que les autres hommes de la troupe, bar- rasses de fatigue et ayant les pieds déchirés par les cailloux pointus du sol rocailleux., se traînent péniblement. Quelques- uns déjà avaient disparu au passage d'un ruisseau profond et vaseux qu'il avait fallu franchir en pleine obscurité. D'ailleurs, le ciel, dont les étoiles nous avaient jusqu'alors guidés, s'est voilé et il faut attendre que les nuages dispa- raissent pour reprendre la marche. On s'arrête donc dans une clairière ouverte au milieu de la forêt, afin d'éviter une surprise. Ou peut s'imaginer quelles durent être, pen- dant cette horrible nuit, mes angoisses de chef de mission, ne sachant pas où je me trouvais et inquiet même sur la réception qui me serait faite à Bammako et sur le sort de MM. Piétri et Vallière, détachés en avant pour y annoncer mon arrivée. Le 12 mai, à trois heures du matin, et malgré la mauvaise volonté de mes indigènes, qui, en vrais fatalistes, préféraient attendre la mort surplace plutôt que de s'exposer à de nou- velles fatigues, je me remets en marche. Guidé par l'étoile du berger, marchant seul à pied en tête de ma troupe, j'arrive vers cinq heures au sommet du plateau d'où l'on — 161 — découvre une immense plaine au centre de laquelle des nuages amoncelés dénotent la présence d'un grand cours d'eau Le plateau se terminait du coté de l'Est par un mur presque vertical, élevé d'une centaine de mètres et au pied duquel s'ouvrait un vallon conduisant évidemment vers le Niger. Un petit village, entouré d'une muraille en terre, s'apercevait non loin de là. On descend, au prix des plus grands dangers, les pentes abruptes qui mènent au vallon. Là, je me décide à m'avancer seul, malgré les avis de mes compagnons, vers le village. Les hommes de la queue de la colonne annonçaient l'apparition des Bambaras sur les der- rières, et il fallait, à tout prix, sortir de cette horrible situa- tion, car l'absence de munitions ne permettait plus de sou- tenir une deuxième lutte semblable à celle de la veille. Les habitants du village, qui s'étaient réunis en armes à la porte de leur muraille, dès qu'on les avait avertis de l'approche de la petite troupe, ne bougent pas en voyant s'avancer seul vers eux un homme blanc, qu'accompagne un seul interprète. Je les entretiens, leur raconte les événements du jour pré- cédent, leur dis la trahison des Bambaras, envers un homme ami de Bammako, et envoyé vers cette ville en pacificateur et sous la conduite du propre neveu des chefs de ce grand marché. Les notables du village écoutent mes paroles ; ils m'apprennent que je suis sur le territoire de Bammako et qu'ils vont me conduire dans cette ville En attendant, ils envoient quelques-uns des leurs prévenir les Bambaras que les blancs sont sous leur sauvegarde, et que, tant qu'ils ne se seront pas entretenus à leur sujet avec leurs chefs de Bammako, ils ne souffriront pas qu'il leur soit fait du mal. A huit heures, on se remet en route sous la conduite d'une dizaine de jeunes gens du village ; et, par des chemins horri- blement difficiles, on sort enfin des montagnes. Vers une heure de l'après-midi, on arrive devant Bammako. MM. Piétri et Vallière, informés de l'arrivée de la mission et de son désastre quelques instants seulement avant son appa- — 162 — rition, montent aussitôt à cheval et viennent au-devant de nous. Ce n'est pas sans une grande satisfaction qu'ils se trouvaient tous réunis, car on pouvait bien dire que nous venions d'échapper, d'une manière merveilleuse, à une mort affreuse pendant la terrible nuit qui venait de s'écouler. D'autre part, j'avais bien cru que je ne reverrais plus jamais mes deux officiers, ainsi lancés en éclaireurs à plusieurs journées de distances, perdus un moment dans l'isolement le plus complet au milieu de populations fourbes et cupides. Cependant, il fallait agir. Les chefs de Bammako, craignant de se compromettre aux yeux'desBambaras, m'informaient, en effet, qu'ils ne pouvaient me recevoir dans leur village, et, après une nouvelle nuit passée dans l'inquiétude sous les murs du Tala, je décidai de me mettre en route le lende- main, en cachant la véritable heure du départ, afin que les agresseurs prévenus ne pussent attendre la mission sur la route. Les renseignements que M. le lieutenant Vallière avait rapportés de son exploration dans le Bakhoy, permet- taient d'examiner, dès ce moment, la possibilité de fuir Bammako et le dangereux voisinage du Bélédougou. La route que cet officier avait suivie conduisait par Mourgoula et Niagassola sur le village de Nafadié, situé h 43 kilomètres au Sud de Bammako, non loin des rives du Niger. Nafadié, habité par des Malinkés, servait de point de passage aux caravanes qui, venant de Kita par Mourgoula, voulaient ensuite gagner Ségou par la rive droite. Bien que celte voie ne fût pas encore très-sûre, il valait évidemment mieux la prendre que de s'arrêter au moyen, agité quelque temps avant, à savoir de s'emparer de vive force des pirogues trouvées à Bammako et de s'embarquer pour Ségou. La mission parvint donc à Nafadié, le 14 au matin. Elle avait longé la rive gauche du Niger, et, malgré ses vives appréhensions, n'avait pas été inquiétée par les Bambaras, Le chef de Nafadié nous fit bon accueil ; M. Vallière, lors de son passage, quelques jours auparavant, avait laissé d'excel- — 163 — lents souvenirs dans ce village, et on put y prendre un jour de repos, bien nécessaire après les rudes émotions des journées précédentes. Il fallait d'ailleurs délibérer sur le parti à prendre. On ne possédait plus de munitions, ni cadeaux à offrir, ni vivres, ni médicaments. On ignorait donc quel serait, dans ces con- ditions, l'accueil que ferait le sultan Ahmadou à ces hom- mes blancs, aux vêtements en lambeaux, que suivait une escorte composée d'hommes blessés, malades, déguenillés, désarmés de fait, puisqu'ils ne possédaient plus de cartou- ches. Retourner en arrière, nous ne voulions pas y songer. Quel déplorable effet eût produit cette sorte de fuite sur des populations que l'on venait de traverser naguère en protecteurs ! Il fallait, au contraire, malgré la ruine et la perte de toutes les ressources, redoubler d'énerf,ie pour monter aux populations noires que les gens du Bélédougou si redoutés dans cette région du haut Niger, ne nous avaient nullement abattus. Nous excitions déjà une grande admira- tion parla manière vraiment merveilleuse dont nous avions pu atteindre Baramako, sans nous laisser entamer par ces pillards, si supérieurs en nombre et auxquels nous avions infligé des pertes énormes. 11 s'agissait donc d'entretenir ce sentiment et de continuer tranquillement le voyage sur Ségou, sans se laisser influencer par les menaces d'attaque signalées dans le nouvel itinéraire à prendre pour gagner Ségou. Aux yeux des indigènes, le parti le plus énergique est toujours le meilleur, et il ne faut pas douter qu'en rega- gnant rapidement le haut Sénégal, après le pillage de Dio, la mission n'eiàt porté un coup funeste à l'influence fran- çaise encore naissante dans ces régions. Certainement, on courait à de nouveaux dangers ; on se livrait à la discrétion du sultan de Ségou, mais en reculant on compromettait les résultats déjà obtenus et on livrait la place à d'autres. Je me décidai donc, encouragé dans cette détermination par — 164 — l'attitude énergique de mes compagnons, à franchir le Niger et à suivre jusqu'à Ségou la rive droite de ce fleuve, ce qui permettait aussi d'étudier, tant au point de vue politique que topographique, une contrée restée inexplorée jusqu'à ce jour et répjitée pour ses riches cultures. En même temps, il était urgent de faire parvenir à Saint- Louis des renseignements exacts et détaillés sur les derniers événements. Le docteur Bayol, dont la mission spéciale pouvait être considérée comme terminée, puisqu'il avait été impossible de le placer comme résident à Bammako, s'étant offert pour accomplir ce voyage, je le chargeai de mettre le gouverneur du Sénégal au courant de la situation et de l'informer du dénûment absolu où je me trouvais. Je reviendrai ici sur l'exploration que M. le lieutenant Vallière venait d'accomplir dans la vallée du Bakhoy par la route de Mourgoula et de Niagassola. On se souvient que cet officier, accompagné seulement d'un interprète et de deux ou trois hommes, avait laissé Kita le 27 avril, le même jour que la mission principale prenait la route du Bélédou- gou. Dès sa sortie de Kita, M. Vallière entrait dans le Birgo, petit Etat Malinké, qui s'étend sur la rive droite du Bakhoy, depuis Kita jusqu'à la rivière de Kagnéko, et va rejoindre à l'Est la frontière assez vague du Bélédougou. Cette contrée, arrosée par de nombreux petits cours d'eau, présente, il est vrai, quelques hauts plateaux assez arides; mais en réalité, les fonds des vallées y sont très-fertiles. On y voit de belles forêts, des arbres fruitiers en abondance et de riches cultures aux abords des villages. Les habitants ont une taille élevée et d'assez beaux traits ; ils sont issus d'un mélange de Pouls et de iMalinkés, où le type des premiers est resté prédominant. Le Birgo est un des rares Etats de cette partie du Soudan occidental ayant une politique unique et dont la soumission au gouvernement de Ségou soit entière. Il a pour capitale — 165 - Mourgoula, sentinelle avancée des Toucouleurs, qui main- tient le pays sous la domination d'Ahmadou. Cette malheu- reuse contrée, ne comprenant plus guère qu'une quinzaine de villages, avec une population totale d'environ 4,000 ha- bitants, a été entièrement dévastée lors de la conquête musulmane. Autrefois, on comptait bien une cinquantaine de villages peuplés et prospères, dont les murailles écroulées montrent encore l'ancienne importance. L'Almamy Abdallah, le commandant actuel de Mourgoula, continue sur ces 4,000 habitants les exactions de ses prédécesseurs, et son gouvernement détesté empêche tout repeuplement. Loin de favoriser le mouvement d'immigration qui se produisit au bout de quelques années de tranquillité qui suivirent la conquête, il n'a cessé d'inquiéter les anciens Birgos, et le désert s'est fait dans la contrée abandonnée. La vallée du Bakhoy, représentant la partie la plus fertile du pays, a surtout souffert de cette politique aveugle; elle reste inhabitée jusqu'au Manding. Celte dépopulation de la rive droite du principal cours d'eau de la région est d'au- tant plus regrettable, qu'il faut voir dans cette rive la voie naturelle donnant accès dans le bassin du Niger. La route, destinée à desservir les contrées aurifères et commerciales situées vers les sources des principaux aflluents du Sénégal et du Niger, ne peut pas trouver un itinéraire plus direct et plus accessible. . La place de Mourgoula présente trois enceintes concen- triques. La troisième seule, qui forme le réduit, est en bon état. La principale faiblesse de la place est dans l'absence du nombre de guerriers nécessaires à sa défense ; celle-ci ne pourrait guère, en effet, compter que sur 200 défenseurs, alors qu'il en faudrait au moins 1 ,000 pour occuper seule- ment la première enceinte. M. Vallière fut d'abord reçu avec beaucoup de méfiance par l'Almamy de Mourgoula, auprès duquel il avait été précédé par les bruits les plus malveillants : il était un — 166 — espion devançant une colonne française et allait lever le plan du Tata. Son passage masquait celui de la mission principale à travers le Bélédougou, avec lequel les Français avaient fait alliance contre le roi de Ségou, etc., etc. L'atti- tude du vieil Abdallah changea d'ailleurs lorsqu'il eut écouté la lecture de la lettre que lui adressait le gouverneur du Sénégal et lorsqu'il eut reçu les cadeaux que celui-ci lui envoyait. Toutefois, M. Vallière ayant appris que l'Al- mamy avait reçu l'ordre d'Ahmadou de faire remonter la mission du haut Niger vers le Kaarta, quand elle se présen- terait à Mourgoula, et craignant d'être arrêté lui-même, et d'être empêché ainsi de continuer sa route par la vallée de Bakhoy, s'empressa de décamper le 1" mai au point du jour. Franchissant la petite rivière de Kagnéko, le lieutenant Vallière entrait dans le Manding. Ce vaste pays couvre les deux versants de la ligne de partage des eaux du Sénégal et du Niger et s'étend sur la rive droite de ce fleuve à une distance difticile encore à déterminer. Le Manding, plus peuplé que le Birgo, est, comme lui, bien arrosé, giboyeux, riche en belles forêts et en arbres fruitiers. Le sol y est fertile, d'abondantes mines de fer et d'importants gisements aurifères couvrent les collines, et sans la paresse et l'igno- rance des habitants, on y verrait régner une certaine pros- périté. Mais il est difficile de prévoir l'époque où les sauvages sordides de ce pays se mettront sérieusement au travail ; il faudra que l'impulsion leur vienne d'une race supérieure; réduits à eux seuls, ils semblent destinés à rester plongés dans une éternelle barbarie et une éternelle misère. La nation Manding est formée de plusieurs tribus Malinkés, qui sont aujourd'hui sans autre lien qu'un patriotisme vague, qui ne va pas jusqu'à l'unité des intérêts. Le pays est couvert, comme le Birgo, de ruines entassées par les armées Toucouleurs. Chaque groupe de village ou même chaque village règle sa conduite selon ses intérêts particu- — 167 — liers. 11 existe parfois de profondes divisions entre localités très-rapprocliées, et c'est là un des obstacles les plus sérieux à la marche des voyageurs et des commerçants. Le Manding est aujourd'hui à peu près indépendant du sultan de Ségou, et ses habitants voient avec satisfaction les progrès de notre influence vers le Niger. M. Vallière visita successivement les villages de Niagas- sola, Balandougou, Koumakana, Naréua, Tabou, Sibi, Nafadié, etc 11 fut bien reçu partout et acquit la convic- tion que les Français seraient bien accueillis dans le pays, si un motif quelconque les y conduisait. Koumakana est construit au centre de gisements aurifères importants, et les habitants sont à peu près tous des mineurs. Malgré la présence de l'or, le pays n'est pas riche, les ouvriers tra- vaillent peu ; ils semblent redouter de voir les mines s'épuiser tout d'un coup, et, d'ailleurs, ils se soucient peu d'extraire en abondance un métal qui les signale à la rapa- cité de leurs ennemis. Naréna est le point culminant de la ligne de partage des eaux des deux bassins du Sénégal et du Niger; il est situé sur un plateau qui s'incline ensuite vers la vallée du Niger, où l'on parvient en descendant des terrasses successives et se terminant par de brusques res- sauts. La pente générale est assez faible ; entre Naréna et Tabou, le premier village de la plaine, il n'y a pas plus de 100 mètres de diii'érence de niveau pour une distance de 35 kilomètres. C'est à Nafadié, village ami de Bammako, que notre com- patriote prit la direction du Nord pour rejoindre cette ville. Il y parvint le W mai et y rejoignit le lieutenant Piétri, qui, ainsi qu'on l'a déjà vu, avait précédé la mission sur ce point. Il faut remarquer ici combien a été utile cette exploration de la vallée de Bakhoy. Non-seulement, les renseignements rapportés par mon compagnon de route permettaient de m'éclairer sur l'importance politique des contrées parcou- - 168 - rues, mais encore ils offraient à M. Bayol une voie sûre et déjà frayée pour atteindre Kila et de là Bafoulabé. C'est ainsi que M. Vallière put remettre au docteur une liste indiquant les villages qu'il trouverait sur son itinéraire, avec des renseignements sur les distances séparant ces villages, sur les noms et les dispositions de leurs chefs, etc. Le 15 au matin, on se disposait donc à reprendre la marche. M, le docteur Bayol, que suivaient à une journée de marche les âniers ou muletiers de la mission, au nombre de soixante environ, qui n'auraient fait que gêner celle-ci dans sa marche en avant, prenait la route de Kita par l'iti- néraire Vallière. Le reste de l'expédition se dirigeait vers le Niger. Les blessés, installés tant bien que mal sur les mulets restants ou sur des brancards, furent emportés, car je ne les considérais pas comme en sécurité suftîsanle à Nafadié, à quelques kilomètres à peine du Bélédougou. A onze heures du matin, on était au village de Dialiba, qui commande le gué du même nom, permettant aux caravanes de passer d'une rive à l'autre. A midi, la mission se trouvait enlin sur les bords du Niger, et ce n'est pas sans émotion que nous considérâmes ce grand fleuve, qui, en ce point, présentait une largeur d'environ 750 mètres, avec des berges peu élevées ; des rochers émergeaient à 500 mètres de la rive gauche. La profondeur, d'une moyenne de 1 mè- tre 80 jusqu'à ceux-ci, était de 2 mètres à 2 mètres 50 entre eux et la rive droite. Le courant était fort et de nombreuses îles coupaient le cours de ce magnifique fleuve, d'un aspect réellement imposant et qu'on regrettait de voir aussi désert. La mission, hommes et animaux, passa dans des pirogues, dont la plus grande olfrait une longueur de 15 mètres sur 1 mètre de large; ces engins, tout à fait défectueux, faisant eau de toutes paris et bien inférieurs assurément aux des- criptions qui en ont été faites jusqu'ici, étaient formés de troncs d'arbres creusés et cousus ensemble avec des cordes d'écorce. A cinq heures, hommes et animaux étaient de — 169 - l'autre côté du Djoliba (nom indigène du Niger), et j'étais accueilli sur la rive droite par un groupe de Toucouleurs, chargés par le roi de Ségou d'administrer le village Bambara de Tourella. A ïourella allait commencer la deuxième partie de la mission. Vous remarquerez, Messieurs, avec quel soin je me suis efforcé de suivre la ligne de conduite pacifique que m'avait tracée le gouverneur du Sénégal, M. le colonel Brière de l'Isle. . La barbarie stupide et les instincts pillards des Bambaras du Bélédougou m'ont forcé à recourir aux armes pour pré- server mon existence et celle de mes compagnons et échap- per à une mort horrible. J'ai dû quitter mes fonctions d'ambassadeur pour prendre celles de chef militaire de ma petite colonne, un moment perdue au milieu d'ennemis nombreux et acharnés, à plus de 150 lieues de tout établis- sement français, et qu'il m'a été permis de ramener sur une terre plus hospitalière. Vous avez vu comment j'ai pu, secondé par l'énergie de mes compagnons et le courage de mes braves soldats noirs, sortir de celte terrible situation. Toujours est-il que la mission avait obtenu jusqu'à ce moment des résultats importants : les populations du Baklioy, du Fouladougou, du pays de Kita, encore incon- nues et ignorées, il y a un an à peine, s'étaient unies à nous par des traités les plaçant sans conditions sous notre pro- tectorat exclusif; l'important débouché de Kita pouvait recevoir dès lors l'établissement militaire et commercial destiné à nous donner tout le plateau qui nous sépare des riches plaines du haut Niger ; enfin, les vallées du Bakhoy et du Baoulé, restées inexplorées jusqu'à ce jour, malgré le voyage de Mungo Park('I805), avaient été reconnues topo- graphiquement et politiquement. Avant de continuer le récit de mon voyage, il sera bon de donner sur l'empire d'Ahmadou un résumé des rensei- gnements que j'ai pu rapporter. - 170 — L'empire Toucouleur actuel n'est plus formé que des débris des vastes conquêtes du prophète El Hadj (1), et on y chercherait vainement aujourd'hui, cette unité politique et territoriale que ce nègre de génie avait su un moment réaliser par son prestige religieux et son habileté à entraîner, à sa suite, les nombreuses populations électrisées par sa paroU^, prophétique et attirées autour de lui par l'appât d'un butin considéral^le. On peut dire qu'il lut un temps, assez court, il est vrai, où l'empire d'El Hadj dépassait de beau- coup les limites qu'on lui assignait généralement, c'est- à-dire, le désert au Nord, la Falémé à l'Ouest, le Niger au Sud et à l'Est. Un système de places fortes, construites dans des emplacements bien choisis et occupés par une forte garnison Toucouleur, maintenait sous le joug cette im- mense étendue de pays, dont les habitants heureusement divisés, tremblaient toujours au souvenir du passage du prophète, signalé par une destruction à peu près complète des lieux qu'il traversait. A sa mort, la terreur qu'il avait partout inspirée ainsi que le nombre relativement considé- rable des soldats qu'il avait laissés, bien organisés et bien fortifiés, au centre des contrées conquises, avaient suffi quelque temps pour maintenir dans son intégrité l'empire musulman qu'il avait fondé. Mais peu à peu, la révolte s'était mise parmi ses anciens sujets Bambaras ou Malinkés. Elle avait pris naissance tout d'abord aux. points les plus éloignés des centres fortifiés, puis s'était étendue insensi- blement, de manière à isoler de plus en plus, au fur et à mesure qu'elle faisait des progrès, les places créées par le prophète conquérant et qui se virent ainsi séparées les unes des autres, par des espaces dangereux dont l'étendue aug- mentait de jour en jour. En même temps, les défenseurs (0 Mage, (huis son iiitéressanle relation d'un Voyage au Soudan, a écrit l'instoire complète d'El Hadj Ouinar, fondateur de l'empire mu- sulman de Ségou, el père d'Ahmadou, le sultan actuel. - 171 - eux- mémos de ces forteresses, chargés primitivement de battre sans cesse la contrée et communiquant avec leurs coreligionnaires des places voisines, se renfermèrent à leur tour dans l'enceinte de leurs tatas, s'y créèrent de nouvelles familles et rompirent peu à peu les liens qui les unissaient entre eux et qui en avaient fait autrefois ces farouches Talibés, toujours prêts contre les Keffirs et combattant avec ensemble pour une seule et sainte cause. Aujourd'hui, l'armée d'EI Ha.lj n'existe plus et ses mem- bres dispersés dans toutes les parties de l'empire, où ils constituent de petits noyaux indépendants les uns des autres, et ayant rompu toutes relations, se soucient fort peu d'assurer la garde des territoires qui leur avaient été confiés. Ils reculent chaque jour devant le flot des révoltés qui les envahit sans cesse, et, loin de songer à faire de nouvelles conquêtes, ils ne songent le plus souvent qu'à se sauver eux-mêmes, se bornant à défendre les murailles de leur tata et les terrains environnants. C'est ainsi que le chef de Koundian, ce Diango, qui a reçu iMage avec tant de hauteur, en 1863, vient d'abandonner avec toute sa famille, la place dont El Hadj lui avait confié la garde. Il s'est retiré à Ségou, et nul doute que son exemple ne sera suivi prochainement, surtout si un mouvement hardi de notre part, comme l'occupation de Kita, vient prouver aux indociles sujets du sultan, que notre intention est de nous établir dans le pays et de ne plus soutïrir désormais cet état de guerre qui empêche tout développement civilisateur et gêne tout commerce. " En somme, l'empire d'Ahmadou n'est plus aujourd'hui que le squelette des anciennes et vastes conquêtes d'EI Hadj ; il ne comprend plus que quelques territoires isolés les uns des autres et réunis autour des places fortes que nos armes ou la révolte des tributaires d'autrefois ont encore laissées debout. L'examen successif de ces divers tronçons, au nombre de quatre principaux, permettra d'ap- — 172 — précier la situation actuelle de cet immense édifice qui chancelle de tous côtés et dont la main débile des fils du Prophète ne pourra empêcher la ruine prochaine. En première ligne viennent les possessions Toucouleurs de la rive droite du Niger. Elles s'étendent sans disconti- nuité entre ce lleuve et son affluent le Mahel Balével et même un peu au-delà de ce cours d'eau depuis Sansandig, important marché indépendant jusqu'à hauteur de Kangaba, centre de population Malinké, qui, depuis longtemps, refuse tout tribut à Ségou. Ces territoires, formés par la riche vallée du Niger, comprennent le Guôniékalari et le pays de Ségou proprement dit. Le Guéniékalari est peuplé d'une triple ligne de villages Bambaras que la place de Tadiana maintient dans un état d'obéissance assez précaire. C'est par cette région que se dirigent les nombreuses colonnes Toucouleurs, qui, chaque année, vont effectuer des razzias dans le Sud vers le Bana et le Ouassoulou. Ce dernier pays, renommé pour sa richesse en or, en grains, en chevaux et surtout en captifs, semble être devenu, depuis quelque temps, un objectif que voudrait bien atteindre Ahmadou. 11 le rapprocherait de ses dépendances de Dinguiray et lui permettrait de prendre pied au milieu de ces régions, où presque toutes les cara- vanes de Sarracolets {\) viennent s'approvisionner des prison- niers qu'ils vont vendre ensuitedans les différentes parties du Soudan occidental. Mais là, il se heurtera sans doute au guerrier Sambourou, toujours en guerre avec les peuplades des environs et dont la mission semble être d'approvisionner les marchés locaux de chair humaine. Le marché de Kéniéra renferme toujours deux à trois mille captifs dans ses murs, et le prix moyen d'une de ces misérables créatures est d'un fusil à pierre, d'une valeur assurément inférieure à quinze (1) Les Sarracolets forment une race qui fournil presque tous les marchands indigènes de cette région. — 173 - francs de notre monnaie. Il est à souhaiter que notre éta- blissement dans ces contrées, au débouché de la vallée du Bakhoy, fasse cesser au plus vite ce honteux trafic, que remplacera avantageusement une intelligente mise en œuvre des richesses métallurgiques, notamment de l'or et du fer, qu'elles renferment en abondance. Le pays de Ségou comprend la capitale de l'empire, Ségou- Sikoro, et la contrée avoisinante, peuplée de villages Bambaras, Toucouleurs et Sarracolets et parcourue par de nombreuses bandes de Pouls nomades, maîtres d'importants troupeaux de bœufs. La population y est très-dense, et certains villages, comme Boghé, Dongassou, Koghé et Ségou- Sikoro lui-même, sont le siège de grands marchés hebdo- madaires où les principaux objets de transaction sont les chevaux (200,000 h 300,000 cauris) (1), le sel ^20,000 à 40,000 cauris, la barre, d'environ 15 kilogrammes), les fusils à pierre à un ou deux coups (25,000 à 50,000 cauris, les captifs (50,000 à 130,000 cauris). Les Toucouleurs et les Sarracolets, établis à demeure fixe dans le pays de Ségou, forment la population privilégiée : ce sont les conquérants, les Talibés, exempts de tout impôt et dont la seule fonction est d'aller en expédition. Ahmadou est forcé de compter avec eux, et on les a souvent vus se refuser à obéir aux ordres de leur roi. 11 y a environ 3,000 Talibés dans le pays de Ségou. Chacun d'eux possède un cheval ei un fusil, qu'ils tiennent généralement d'Ah- madou. Ces guerriers musulmans, dont la réputation est très-grande dans le Soudan occidental, forment le noyau de l'armée du roi de Ségou. Les Sarracolets, les Bambaras et les iMalinkés tiennent rarement en rase campagne contre eux. Les Talibés proviennent des Toucouleurs de la rive (1) Les cauris sont de petits coquillages qui servent de monnaie dans toute la région du haut Niger. (Cinq francs d'argent valent environ 3,000 cauris^ — 174 — gauche du Sénégal ayant suivi El Hadj dans ses conquêtes. Ils professent le plus grand fanatisme pour leur religion, au moins en apparence; car, en réalité, ils sont très-dissolus dans leurs actes et dans leurs mœurs. Beaucoup seraient désireux de regagner leur pays ; mais Ahmadou les en empêche et punit même de la peine de mort ceux qui tentent de franchir le Niger sans sa permission. Aussi le sultan ne semble-t-il pas très-aimé de ses Talibés, qui se plaignent constamment de son avarice, de sa cruauté et de son manque de franchise. Après les Talibés viennent les Sofas. Ce sont les Barabaras soumis au régime des Toucouleurs et concourant aux expé- ditions de l'armée. Ils forment généralement les troupes de pied; on peut estimer leur nombre à 5 ou 0,000 environ. Ils sont en tout dépendants des Talibés, bien qu'on cite plusieurs exemples de Rofas ayant gagné la confiance de leur maître et ayant obtenu des commandements impor- tants ; tel est aujourd'hui l'Almamy de Mourgoula. En somme, l'autorité d'Ahmadou s'étend sur la rive droite du Niger sur un ensemble de l^'O à 200 villages comprenant au maximum 100,000 habitants; dans ce chiffre, la capitale Ségou-Sikoro, avec ses faubourgs ou goupillis, entre pour 8 à 10,000 habitants environ. L'influence Toucouleur diminue d'ailleurs au fur et à mesure que l'on s'éloigne de Ségou, et on peut dire, en résumé, que le fils d'El Hadj ne commande bien, à proprement parler, que sa capitale et les territoires immédiatement voisins. On peut, au surplus, trouver un indice de la faiblesse de ce chef, dans ce fait, qu'il n'a pu encore soumettre le marché voisin de Sansandig, peuplé de Sarracolets, et qui lui coupe toute communication avec le moyen Niger. Ajoutons, enfin, que l'armée de Ségou, inférieure assurément à une dizaine de mille hommes, ne présente aucune organisation sérieuse, et que le manque d'unité et d'action que l'on y rencontre, ainsi que son infériorité d'armement, la rendent tout à fait incapable de — 175 — se mesurer avec une de nos colonnes ordinaires du Sénégal, fut-elle même composée à peu près exclusivement de nos soldats indigènes. Le deuxième groupe de l'empire Toucouleur est formé des dépendances de l'Ouest, groupées autour des places fortes de Nioro, de Kouniakary et de Diala, celle-ci bien moins importante que les deux autres. Bassirou et Mountaga, frères d'Ahmadou, qui commandent Kouniakary et Nioro, ont une tendance à s'isoler de leur maître de Ségou, avec lequel ils ne conservent presque plus de relations de sujétion. C'est ainsi que ces deux chefs répondent rarement à l'ap- pel d'Ahmadou. auprès duquel ils semblent hésiter à se rendre, craignant quelque trahison de la part de leur astucieux parent. Le roi de Ségou n'aime pas les moyens frar.cs. Sa politique consiste à tergiverser sans cesse, à patienter, à bouder même, jusqu'à ce qu'il se présente une occasion favorable pour se débarrasser de celui qui le gêne. C'est ainsi qu'il a déjà fait périr deux de ses frères; c'est ainsi qu'il voudrait encore agir avec Bassirou et Mountaga et surtout avec Aguibou, un autre élève de ses frères, chef de Dinguiray, dans le Fouta-Djalon. Les tendances séparatistes des deux premiers de ces fils d'El Hadj, tendances qu'il est de notre intérêt d'encourager, sont d'ailleurs favorisées par l'état de révolte continuelle dans lequel se trouve la région du Bélédougou, contre laquelle ils se gardent bien d'agir de concert avec l'armée d'Ahmadou ; car ils voient dans cet obstacle jeté ainsi entre eux et le roi une condition de sécurité pour eux-mêmes. Pendant ce temps la révolte s'étend de plus en plus et le moment n'est pas loin, si le sultan de Ségou ne fait pas enfin acte de vigueur, où ces territoires seront définitivement perdus pour les Toucou- leurs. Nioro est habité par un nombre considérable de Talibés, qui semblent, contrairement à ce qui se passe pour Ségou, préférer le séjour de cette ville aux bords du Sénégal. C'est d'ailleurs le foyer de toutes ces intrigues, qui ont pour — 170 — but de détacher de noire protectorat les populations Sarra colets des environs de Bakel et de Rlédine. Il y a deux ans à peine, l'influence musulmane tenait encore soulevées contre nous les contrées du Logo et du Natiaga, situées aux portes de notre poste de Médine. Mais le colonel Brière de risle, alors gouverneur du Sénégal, vînt, par la prise de Sabouciré, arrêter les progrès des Toucouleurs et nous ouvrir en même temps la route du Niger, que ce village fortifié fermait à nos caravanes et à nos explorations. Rappelons encore que ce deuxième groupe de l'empire se trouve séparé des possessions d'Alimadou de la rive droite du Niger par la révolte de toute la région s'étendant entre ce fleuve et les environs mêmes de Nioro. Le troisième groupe comprend la place de Mourgoula avec quelques dépendances environnantes : le Birgo, le Bagniakadougou et le Gadougou. Le Manding, depuis Nia- gassola inclusivement, jusqu'au Niger, vers Kangaba, ne paie pas tribut, bien qu'il laisse généralement passer les caravanes venant de Nioro, par Kita, et se rendant, soit dans le Bouré, soit sur la rive droite du grand fleuve soudanien. Le quatrième groupe comprend la place de Dinguiray, avec ses dépendances du Diallonkadougou. Bien que moins important que les autres par son étendue et sa population, ce centre de domination Toucouleur paraît appelé à jouer dans l'avenir un rôle qui en fera peut-être, comme il le fût jadis sous El Hadj, le point le plus considérable de tout l'empire. Sa position centrale entre le Fouta-Djalon et les régions aurifères avoisinant les sources du Niger, sa proxi- mité des établissements européens des rivières se jetant dans l'Atlantique au sud de la Gambie, ainsi que la popularité de son chef parmi les Talibés, de plus en plus mécontents d'Ahmadou, pourraient faire de Dinguiray la future capitale de l'empire. Aguibou est parmi les fds du prophète, celui qui semble le plus aimé des Toucouleurs ; son caractère — 177 — généreux et ouvert, son ardeur dans les combats et ses qualités de commandement le désignent tout naturellement pour prendre la succession d'Ahmadou, si celui-ci, pour une cause ou pour une autre, venait i\ disparaître. On prétend, d'autre part, que ce chef est parmi les descendants d'El Hadj, celui qui semble le plus accessible à la civilisation européenne; et qui serait le mieux disposé à recevoir dans ses Etats les commerçants ou traitants de nos maisons de la côte occidentale d'Afrique. Non loin de Dinguiray se trouve le Bouré, dont la réputation de richesse est depuis longtemps connue des Européens. C'est une très-petite contrée située sur la rive gauche du Tinkisso, affluent de gauche du Niger. Le Bouré est assez accidenté et présente des collines où la roche est un grès rougeâtre mêlé de quartz, et des vallées fertiles coupées de mares et de ruisseaux. Les mines d'or sont creusées sur les versants des hauteurs, et, comme à Koumakana, les puits, après avoir traversé un ou plusieurs mètres d'un grès assez tendre, rencontrent une couche d'argile mêlée de quartz, dans laquelle se trouve le précieux métal. La proximité des mares ou des canaux qui les relient donne toute facilité pour les lavages. Les quantités d'or extraites de ces mines atteignent-elles un chiffre élevé? C'est ce qu'une sérieuse exploration de la contrée peut seule établir. Toutefois, on peut arriver à une évaluation approxi- mative en raisonnant comme il suit : Le Bouré contient environ 6,000 habitants, sur lesquels 1,000 au plus sont employés aux mines ; la durée du travail est celle de la saison sèche, c'est-à-dire de décembre à juin, soit six mois. D'autre part, les renseignements recueillis à cet égard établissent qu'un travailleur heureux peut se faire 3 ou 4 gros (1) d'or par semaine; mais la moyenne ne dépasse guère un grain par jour, soit un gros tous les quatre jours. (1) Le gros représente 3 crainmes 8. <2 — 178 — Un travailleur se fait donc dans sa campagne 45 à 50 gros d'or et 1,000 travailleurs en recueillent 45 à 50,000. Ces quantités représentent dans le pays une valeur en argent de 225 à 2o0, 000 francs, et à Saint-Louis environ 500,000 francs. Ces chiffres doivent se rapprocher sensiblement de la vérité, et, bien qu'ils soient éloignés des suppositions qu'on a pu faire sur l'extrême richesse du Bouré, nous les croyons plutôt supérieurs qu'inférieurs aux chiffres réels. Quoi qu'il en soit, l'or de cette contrée jouit d'une grande faveur parmi les noirs du Soudan, qui prétendent qu'il est plus pur et plus beau que dans le Bambouk et le Ouassoulou, contrées également renommées dans cette région pour la richesse de leurs gisements aurifères. L'exploitation des mines du Bouré, vu les moyens rudimentaires employés par les indigènes, est des plus faciles, et il est certain que si des mains plus habiles et surtout plus actives s'en emparaient, les profits de cette industrie seraient considérablement augmentés. Actuellement l'or du Bouré s'écoule surtout vers les rivières du Sud, par le Fouta-Djalon ; les marchands Sarracolets et les percepteurs d'Ahmadou en importent une certaine quantité vers Ségou, et enfin une faible part vient à nos escales de Médine et de Bakel. Le Bouré, exposé par ses richesses à être l'objet des convoitises et des pillages de ses puissants voisins, s'est placé, malgré sa répugnance, sous la protection, presque nominale d'ailleurs, du plus puissant d'entre eux, c'est-à- dire d'Ahmadou; mais il cherche depuis longtemps à se soustraire h ce protectorat vexatoire. J'ai pu acquérir la conviction que les chefs de cette petite République cherchaient à se mettre en rapport avec le gouverneur du Sénégal. Ce fait dénote bien la décadence de l'influence Toucouleur dans ces régions, ainsi que le retentissement que les derniers événements du haut Sénégal ont donné dans ces mêmes contrées au nom français et à notre colonie. En résumé, l'empire d'El Hadj est actuellement dans un — 179 — état d'abaissement complet. Les divers tronçons tendent à s'isoler; ses tributaires diminuent de jour en jour; les places elles-mêmes, construites par le Prophète, se vident de leurs défenseurs et laissent se resserrer, de plus en plus étroit autour d'elles, le cercle des révoltés qui leur coupe toute communication avec la capitale de l'empire. D'un autre côté, il est facile de constater chez les divers frères du roi de Ségou et spécialement chez les chefs de Kouniakary, de Nioro et de Dinguiray, des tendances séparatistes qui suppriment toute unité de commandement et d'action, et empêchent que nous n'ayons plus à craindre une coalition semblable à celle qui a amené El Hadj sous les murs de Médine, en 1857. Ces considérations sur l'empire d'Ahmadou étaient néces- saires avant de continuer le récit de l'expédition, que nous avons laissée au moment où elle venait de franchir le Niger et d'aborder au village de Tourella, sur la rive droite de ce grand fleuve. Le chef du village, le percepteur et le cadi, tous employés Toucouleurs, nous firent un accueil sympathique. Ils ignoraient encore l'événement qui nous était arrivé et, après en avoir attentivement écouté le récit, ils répondirent qu'il n'y avait plus désormais d'inquiétude à avoir sur la suite du voyage et que, puisque nous étions envoyés auprès d'Ahmadou par le gouverneur du Sénégal, nous trouverions partout sur notre route un accueil semblable à celui que nous rencontrions à Tourella. Et de fait, ce village pourvut largement à la nourriture de toute la mission. Je profitai des excellentes dispositions de mes hôtes, pour me débarrasser de ceux d'entre mes blessés qui ne pouvaient plus supporter la marche. Je les confiai au chef du village, en lui remettant deux fusils à pierre pour l'indemniser de ses frais d'entretien et de nourriture; ils devaient rejoindre, dès qu'ils pourraient se mettre en route. L'un d'eux, le laptot Saër, avait six balles dans le corps. — 180 — ïourella était le point d'origine de deux chemins prin- cipaux pour gagner Ségou. L'un suivait immédiatement la rive du fleuve où Ahmadou possédait une ligne de villages Bambaras, assez mal soumis et ayant même conservé des relations avec les habitants du Bélédougou. Ce chemin, qui passait en face de Baramako, à travers un territoire dépen- dant de cette ville, ne pouvait convenir. Il longeait les bords du Niger de trop près et pouvait être dangereux si les Béléris qui, paraît-il, se massaient pour franchir le fleuve et couper la route de Ségou, mettaient leur projet à exécution. On se décida donc pour la deuxième voie, qui se dirigeait vers la place de Tadiana et s'éloignait des points dangereux. Le lendemain, 16 mai, la mission quittait Tourella, sous la conduite d'un guide Toucouleur, chargé de faire donner par les Bambaras, habitants des villages que l'on devait ren- contrer, les vivres nécessaires à la petite troupe. Nous étions de plus en plus fatigués; les indigènes, encore mal remis des événements des jours précédents, avaient tous les pieds malades et horriblement blessés ; ils se traînaient encore, mais ils n'auraient pu ainsi aller bien loin. Les chevaux et mulets, dont plusieurs avaient dû porter et portaient encore deux cavaliers, blessés ou écloppés, étaient presque tous hors d'usage. La situation n'était certes pas brillante, mais on allait toujours, car c'était auprès d'Ahmadou que la mission avait reçu l'ordre de se rendre et les circonstances exigeaient que rien ne fût négligé dans ce but. Le nouveau pays que nous abordions différait beaucoup de celui que nous avions déjà parcouru sur la rive gauche. Les massifs et hauteurs rocheuses avaient déjà disparu et on se trouvait dans une plaine, formée d'alluvions anciennes, d'une grande fertilité et abondamment arrosée par le Niger et ses importants affluents de droite, tels que le Mahel- Balèvel et ses tributaires. Cette plaine, qui doit s'étendre sans interruption jusqu'à Tombouctou, est sans doute limitée vers l'est, dans l'immense arc de cercle décrit par le — 181 — grand fleuve du Soudan, par un plateau hérissé de massifs isolés et semblable à celui dont on avait pu constater l'existence entre Bafoulabè et Bammako. Quoi qu'il en soit, le terrain semble être d'une fertilité peu commune et produit en abondance le maïs, le riz, le coton, le tabac, l'arachide, l'indigo, le sésame, le ricin et les différentes espèces de mil. On ne s'étonne donc pas du renom de richesse que possède, parmi les indigènes de cette région, la vallée du Niger. Quel magnifique domaine agricole et commercial pour une nation européenne qui parviendrait à s'établir sur ce beau cours d'eau et à mettre en œuvre, non-seulement cette terre féconde et propre à recevoir des cultures aussi diverses, mais encore les immenses richesses métallurgiques des contrées voisines du Bouré, du Sankaran et du Ouas- soulou ! Je passais les heures chaudes de la journée au petit village de Cissina, que l'on quittait vers quatre heures pour être à Tadiana à la tombée de la nuit. Tadiana est une place forte Toucouleur, importante par la hauteur et l'épaisseur de ses murailles, ainsi que par l'étendue de son enceinte. Le chef qui la commande, Daba, est chargé de surveiller cette partie des possessions d'Ahmadou de la rive droite ; mais, comme à Koundian et à Mourgoula, il manque de soldats et c'est tout au plus si, en cas de siège, 200 ou 300 défenseurs Toucouleurs pourraient se ranger derrière ses murs. Je pouvais toutefois m'y convaincre qu'Ahmadou est à peu près maître de toute la région que baigne le haut Niger entre Sansaudig et Kanguba. Il semblerait même que ce souverain veut se désintéresser de plus en plus de ses possessions du Kaarta et du Bélédougou, en révolte continuelle contre lui et qui lui ferment presque constamment la route du Nioro, pour tourner tous ses efforts vers le pays du sud, le Bana et le Ouassoulou, où ses colonnes peuvent faire chaque année ample moisson de captifs et de bestiaux. C'est ainsi qu'au moment où nous nous trouvions à Tadiana, une forte troupe - 182 - de Toucouleurs opérait dans le Bana après avoir, du reste^^ complètement épuisé les ressources des villages Bambaras, qui s'étendaient jusqu'à Ségou. Le chef de ïadiana fit bon accueil à la mission. La fatigue des animaux força de passer dans ce village une grande partie de la journée du M. Là, on apprit que les Bambaras du Bélédougou avaient été vus le long de la rive gauche, se préparant à franchir le Niger. Ces bruits étaient toutefois peu inquiétants en ce moment, car on pouvait se considérer à peu près comme hors de tout danger, au moins pour ce qui concernait les gens de la rive gauche. On laissait Tadiana le 1 7 au soir, et on couchait auprès du petit village de Konio, où les habitants effrayés et nous prenant pour une bande de pillards courant la campagne, nous fermèrent leurs portes et faillirent nous saluer de plusieurs coups de fusil. Le 18, nous passions la journée à Kobilé, village à peu près désert, et où nous trouvions à grand peine un peu de couscous pour nous et nos hommes. Le 19, ce fut encore pis, car le village de Niagué, où on s'arrêta, était absolument vide de vivres et d'habitants. Ceux-ci, craignant les cavaliers Tou- couleurs, s'étaient réfugiés dans les champs, emportant avec eux toutes leurs ressources en grains. Il fallut se contenter de quelques poignées d'arachides grillées. Ge fait montre bien les défauts de la domination Toucouleur, qui ne s'exerce que par des exactions et des violences continuelles. Ces adeptes de l'islamisme, qui ont montré quelques qualités pour conquérir et pour détruire, ont adopté un système d'administration tout à fait absurde, consistant à enlever, au fur et à mesure qu'ils apparaissent, les biens de leurs sujets, étouffant ainsi chez eux toute idée de travail et tout sentiment de la propriété. Lès 20, 21 et 22, on bivouaquait successivement aux vil- lages de Dioumansana, Fougani et Goni. En ce dernier lieu, la mission rencontrait, pour la première fois depuis long- temps, des Pouls, venus de Ségou pour faire paître leurs — 183 — troupeaux dans les environs. Leurs visages, aux traits régu- liers et presque européens, contrastaient agréablement avec les figures grossières des Bambaras, que l'on avait eues de- vant les yeux jusqu'à ce moment. L'hivernage était déjà établi et la pluie était tombée avec violence les jours précédents. Le 23, nous étions à Sanankoro. Là, Alimadou donna signe de vie, car, dans l'après-midi, deux Sofas, venus de St'gou, m'informèrent qu'ils « étaient envoyés par le roi et qu'ils avaient ordre de me faire attendre partout où ils me trouveraient, en quelque village que ce fût, etque, d'ailleurs, ils devaient veillera ce que je ne manquasse de rien. » L'un d'eux devait retourner à Ségou et aller rendre compte au roi de sa mission. Je lui proposai de le faire accompagner par l'un de mes interprètes et de lui remettre une lettre pour Ahmadou; il refusa catégoriquement. Tous deux déci- dèrent cependant que le village de Sanankoro étant trop pauvre pour nourrir la petite troupe, celle-ci pousserait jusqu'au village suivant, Niansona, qui présentait beaucoup plus de ressources que le précédent. Cette entrée en matière du sultan Toucouleur ne pouvait rien signifier de bon. D'ailleurs, ce retard était fâcheux pour nous, dans l'état de fatigue où nous nous trouvions, nous, nos hommes et nos animaux. En outre, les pluies de- venaient de plus en plus fréquentes, et ce qu'il fallait, c'était un repos définitif, de manière à pouvoir affronter l'hivernage dans les meilleures conditions possibles. Tout cela fut ex- pliqué aux deux Sofas. On les prévint même que si, dans quelques jours, on n'avait pas de réponse du roi, on conti- nuerait la route sans leur avis. Le lendemain, 24 mai, on arrivait donc à Niansona, vill.-jge habité mi-partie par des Bambaras, mi-partie par des Tou- couleurs ; on dut y rester jusqu'au 29 inclus. Ainsi qu'il était facile de le prévoir, ce repos fut très-préjudiciable aux animaux, soumis à la réaction de tant de fatigues; un che- — 184 — val et un mulet succombèrent. Nous-mêmes, nous commen- çâmes à ressentir les elïets des privations et des premières pluies ; nous fûmes saisis tous les quatre par une violente diarrhée, et le docteur Tautain faillit mourir d'une fièvre bilieuse. Enfin, le 29, au moment même où j'informais le Sofa resté avec moi que je partirais le lendemain, arriva un cavalier de Ségou, chargé de me prévenir que je pouvais me remettre en route. On reprenait donc le voyage le 30 au matin, et, après trois étapes excessivement laborieures par Tiénabougou et Soïa, on parvenait, le 1*^' juin, au village de Nango. Depuis Soïa, ia mission était dans le pays de Ségou proprement dit, habité par des Bambaras, des Sarracolets, des Pouls et des Toucouleurs. Ce pays est administré par des chefs résidant à Ségou auprès d'Alimadou, mais ayant des représentants dans chacun des villages de la contrée. C'est ainsi qu'en ar- rivant à Nango, on trouvait le chef de ce village venant de Ségou pour nous recevoir. Nous pensions naturellement que nous pourrions, le lendemain, reprendre notre marche vers la capitale ïoucouleur, mais Ahmadou en avait décidé au- trement. Car, lorsque je me rendis auprès de son représen- tant, celui-ci me prévint qu'il était chargé par le sultan de « bien recevoir la mission, de l'installer à Nango, puis de retourner à Ségou pour prévenir le roi. w il ajoutait qu'Ahmadou était très-peiné de ce qui était arrivé dans le Bélédougou et qu'il considérait cette insulte comme faite à lui-même. J'essayai encore de faire comprendre à Marico, — tel était le nom de ce chef, — que l'on ne pouvait ainsi faire durer éternellement le voyage, que les animaux, que les hommes étaient harassés de fatigue et qu'il était absolument impos- sible d'attendre ainsi dans chaque village et d'y perdre un temps précieux. Jlarico promit qu'il rendrait compte de tout cela à Ahmadou et qu'il ferait diligence pour rapporter la réponse. — 185 — Le 3, au matin, il était de retour à Nango et nous infor- mait qu'Ahmadou avait déclaré que chez lui nous étions chez nous, que c'était lui qu'on avait ofll'ensé dans le Bélé- dougou et que, quant à notre impatience, nous devions comprendre que lorsqu'on entrait dans un pays étranger, il fallait se soumettre aux volontés du chef de ce pays; il de- vait d'ailleurs envoyer deux de ses Talibès pour s'entretenir avec nous. Nous faisions alors notre apprentissage de cette manière d'agir du roi de Ségou, déjà décrite en détail par Mage, et qui consiste à tergiverser sans cesse, à conserver un mu- tisme obstiné et à laisser dans un doute constant et embar- rassant ceux qui ont à parler d'aîTaires avec lui. Il était d'ailleurs facile de constater qu'Ahmadou était fortement in- disposé contre la mission et on pouvait bien penser que toutes ces hésitations, tous ces arrêts successifs n'étaient que le contre-coup des entretiens qui devaient avoir lieu à Ségou à son sujet et où devaient sans doute se débattre les opi- nions les plus diverses. Le o arrivaient, en effet, les deux envoyés du sultan. C'étaient Samba N'Diaye, ancien maçon de Saint-Louis, qui avait suivi El Hadj vers le Niger et avait été l'hôte de Mage pendant son séjour à Ségou (1863 1866;, et Boubakar Saada, l'un des principaux Talibès d'Alimadou. Ces deux person- nages se présentèrent avec cette majesté naturelle chez les Toucouleurs, mais qui paraît quelque peu ridicule aux Eu- ropéens. Ils me tinrent le discours suivant : « Le roi de Ségou t'envoie 4 bœufs, 4 moutons, 100 mou- les (1) de riz et 100,000 cauris. Ahmadou sait depuis long- temps que tu es sur la rive droite, mais s'il ne t'a pas arrêté plus tôt, c'est que tu te trouvais dans un pays trop pauvre pour suffire à ton entretien. Il a l'habitude de faire arrêter ceux qui viennent le visiter, à une certaine distance de sa (1) Le moule est une mesure indii.'ène valant environ 2 litres. — 186 — capitale, afin de leur permettre de l'envoyer saluer. Il ne peut recevoir d'emblée tout le monde et chacun doit se con- former aux désirs du chef du pays dans lequel il entre. » Boubakar Saada ajouta que l'Almamy de Mourgoula avait reçu l'ordre d'arrêter la mission et de m'envoyer une lettre pour que je changeasse de route h Kita et que je prisse la voie de Nioro. Le roi de Ségou était donc mécontent, car il pensait que j'avais reçu cette lettre, mais que je n'avais pas voulu en tenir compte. Quant auBélédougou, Ahmadou fai- sait dire que « jusqu'ici il n'avait pas voulu s'en occuper, car il considérait les Bambaras comme de trop petites gens, mais qu'après ce qui venait d'arriver, il ne manquerait pas de le détruire. En vengeant les blancs, il ne ferait que se vengerlui-même, puisque ceux-ci avaient été attaqués parce qu'ils se rendaient chez lui. » Ces paroles indiquaient bien les mauvaises dispositions existant à Ségou au sujet de la mission. On était mécontent de son arrivée, mais on ne savait comment s'y prendre pour le faire savoir. Il ne me fut pas difficile de faire comprendre aux deux envoyés du roi, que ce dernier se trompait quant à la lettre de l'Almamy de Mourgoula. Je n'avais reçu aucun papier de ce genre, et si j'avais pris la route du Bélcdougou, c'était pour éviter la voie du Gaarta que je savais interceptée par les Bambaras révoltés. J'insistai ensuite sur le mécontente- ment que j'éprouvais à me voir ainsi arrêté en chemin ; c'était une marque de défiance qui ne satisfairait nullement le gouverneur du Sénégal, et qui ne pouvait se comprendre de la part d'un chef puissant comme Ahmadou. Bref, je me plaignis vivement de ce manque d'égards vis-à-vis de l'am- bassade demandée si souvent par le sultan au chef de notre colonie. Je déterminai en même temps les deux envoyés à amener avec eux mes deux interprètes auxquels je recom- mandai de transmettre exactement mes plaintes à Ahmadou. Je voulais tirer de ce dernier quelques explications sur cette attitude pleine de réserve. - 187 — La maladie commençait d'ailleurs h s'abattre sur nous, et la réaction s'opérait, se montrant par des accès de lièvre fréquents et d'autant plus dangereux que notre provision de quinine, le seul médicament que nous possédions, était tout à fait limitée (une trentaine de grammes). Le 7 juin, nous étions alités tous les quatre. Le 12, les deux interprètes revenaient de Ségou, rappor- tant la réponse d'Ahmadou. C'étaient toujours les mêmes paroles vagues, dans lesquelles le sultan revenait avec insis- tance sur ses prétendus griefs h l'égard de la mission. Les interprètes annonçaient, en outre, qu'on était à Ségou dans de très-mauvaises dispositions à l'égard de celle-ci, et que les habitants, et particulièrement les Talibès du Fouta, étaient fortement prévenus contre elle et avaient même parlé de faire disparaître les quatre blancs venus dans leur pays. On disait qu'Ahmadou avait reçu une lettre des gens du Fouta, dans laquelle ceux-ci informaient les Toucou- leurs que j'étais chargé de prendre les dessins de toutes les places fortes de l'empire et de dresser le plan des routes, afin de faciliter plus tard la voie à une colonne expédi- tionnaire. Bref, les interprètes avaient trouvé l'opinion pu- blique fortement indisposée, et eux-mêmes avaient été, pen- dant leur séjour à Ségou, en butte à une surveillance étroite et hostile. 11 serait puéril, du reste, de rapporter tous les bruits absurdes qui couraient sur mon compte : ma vue seule suffirait pour faire mourir le roi ; je possédais dans ma main une machine infernale capable de le tuer en le tou- chant ; personne ne pouvait me résister dans les pala- bres, etc., etc. Il était inutile d'insister pour le moment devant ce parti- pris d'un nègre ignorant et superstitieux, et le mieux était d'attendre que toutes ces méfiances se fussent apaisées et permissent de commencer les négociations relatives au traité d'amitié et de commerce qu'il s'agissait de conclure avec le sultan Ahmadou. En attendant, la mission s'installa dans — 188 — une case en terre , longue et large de 4 mètres. On construisit devant cette case un hangar en paille pour y pas- ser les jotrnées ; on lit des écuries pour les chevaux et mu- lets. Il était temps d'ailleurs que nous prissions un peu de repos, après quatre mois de fatigues incessantes, coupées par les émotions des moir, précédents. Les pluies tombaient avec abondance et la lièvre nous visitait de plus en plus fréquemment. Les animaux étaient en piteux état, et il était rare qu'il se passât une semaine sans que l'un d'eux suc- combât. En même temps, l'interprète Alpha-Séga repartait pour Ségou avec une lettre à l'adresse du roi. Je vais vous lire ici cette lettre, qui donnera une idée du genre de relations qui existaient entre Ahmadou et moi. Il faut remarquer que cette lettre s'adressait à un souverain nègre et musulman, faisant profession du plus profond fanatisme pour sa reli- gion et aimant, comme tous les orientaux, le langage imagé et pompeux des écrivains arabes : « Le capitaine Gallieni, dii'ecteur des affaires 'politiques, chef de l'ambassade du haut Niger, à Ahmadou, sultan du Ségou, commandeur des croyants. » Mes interprètes et tes envoyés, Boubakar-Saada et Samba N'Diaye, m'ont communiqué tes dernières paroles. Elles m'ont fait de la peine, car elles m'ont prouvé que tu n'as pas confiance dans l'homme que le Gouverneur t'envoie et qui tient auprès du chef de la colonie la haute position de directeur des aifaires politiques, c'est-à-dire de celui qui dirige, sous ses ordres, toutes les atiaires concernant les chefs noirs. » Tous les voyageurs français qui t'ont visité s'accordent pour louer ton intelligence, ta sagesse, la grandeur de tes idées et ton désir de voir le commerce fleurir dans tes Etats. Tous ont engagé le Gouverneur à t'envoyer l'ambas- — 189 — sade que tu lui réclamais depuis si longtemps et qui a pour but de régler pour l'avenir, d'une manière solide et durable, les relations qui doivent exister entre les deux chefs les plus puissants du Soudan. Comment se fait-il donc que tu sem- blés m'accueillir ainsi avec méfiance, et que tu me forces à m'arrèter auprès de ta capitale, dans l'un des plus petits villages de ton empire, privé de ressources et où l'eau esta peine potable? Que dirais-tu si tu envoyais l'un de tes fidèles au Gouverneur, et si celui-ci, au lieu de lui expédier rapi- dement un bateau à vapeur pour l'amener et le recevoir en grande pompe à Saint-Louis , lui ordonnait de s'arrêter dans l'un des misérables villages des environs, où il serait accueilli par quelqu'un qui lui fût bien inférieur en rang et en qualité? Serais-tu content? Je ne sais encore ce que dira le Gouverneur en apprenant cette nouvelle, mais je puis t'affirmer d'avance qu'il ne sera pas satisfait. Pour moi et pour ceux qui m'accompagnent, peu importe que nous soyons à Ségou-Sikoro ou à Nango. Voilà longtemps que nous sommes en voyage, et les fatigues nous sont connues ; depuis cinq mois, nous avons rompu avec nos habitudes de blanc, et nous ne voulons qu'une chose : accomplir le mieux possible la mission que nous a confiée notre chef de Saint- Louis. Mais comment cela peut-il être, puisqu'à peine arri- vés, tu nous accueilles avec méfiance ? Tu écoutes les faux bruits qui te sont rapportés par des intrigants ou des gens mal renseignés. Que savent-ils ? Où ont-ils appris les men- songes qu'ils colportent partout ? Ont-ils, comme moi, la pensée du Gouverneur? Ont-ils vécu longtemps auprès de lui, et lui, le chef de la colonie, leur a-t-il dit quelles étaient ses intentions ? Interroge-les en détail, et tu verras qu'ils au- ront bien vite épuisé tout ce qu'ils savent. » Crois-moi, et tu le sais bien d'ailleurs, deux hommes comme Ahmadou, sultan de Ségou, et le Gouverneur du Sénégal, ne sont pas des hommes ordinaires ; ils n'agissent pas comme de petites gens. Penses-tu que le Gouverneur — 190 — prête l'oreille aux faux bruits qui lui sont rapportés sur ton compte? Il n'en est rien, parce qu'il sait que ce sont toujours des mensonges rapportés par des gens qui ne t'aiment pas. On a fait courir sur moi des bruits absurdes, que je ne me donnerai même pas la peine de relever. Qui sont mes com- pagnons? L'un est M. Piétri, officier il'artillerie, chargé de m'aider pour la conduite du lourd convoi qui t'apportait les présents que la France t'envoyait. L'autre est M. Vallière, qui, à Saint-Louis, m'était adjoint pour la direction des af- faires politiques. Enfin, le quatrième est un médecin comme M. Quintin. Celui qui m'a quitté à Natadié était également un médecin. Dans ce pays, où les Européens meurent vite, il faut beaucoup de médecins. » Les hommes qui m'accompagnent, tirailleurs, spahis ou laptots, étaient destinés à me servir d'escorte d'honneur. Ils devaient m'entourer dans leur grand costume de parade, alin que tu sois bien convaincu que le Gouverneur t'en- voyait un homme important, un second lui-même. Peux-tu croire que j'étais veim dans le pays pour soutenir les Bam- baras révoltés ? Insensé celui qui a pu dire cela ! N'a-t-il donc jamais vu une colonne française avec son général, son infanterie, sa cavalerie etses canons? Va-t-on faire la guerre avec des ânes? Et ces cadeaux que j'apportais, pour qui étaient-ils, si ce n'est pour toi? Envoie un émissaire dans le Bélédougou, et il verra de ses propres yeux les glaces, les sabres, les caftans et les abbayas que Bou-el-Mogdad, l'in- terprète du Gouverneur, avait apportés de la Mecque pour toi, les livres arabes destinés à Seïdou-Diéylia, ton savant premier ministre, les vases d'argent et les pagnes en soie noire, que M. Brière de l'Isle envoyait à ton auguste mère (1), les fusils, armes, objets rares, destinés à tes guer- riers et à tes conseillers. (1) Ahmadou, comme tous les nègres soudaniens, a la plus profonde vénération pour sa mère. Chaque malin, il va la visiter dans ses cases — 191 — » Tu le vois donc, c'est une mission pacifique qui vient à toi et qui a été pillée dans le Bélédougou, parce qu'on savait qu'elle allait à Ségou et que je ne l'ai pas caché partout où je suis passé. Tout ce que je dis là, c'est pour bien te mon- trer qu'il ne doit exister aucun nuage entre nous. Si je te- nais tant à aller à Ségou-Sikoro, ce n'est pas pour examiner ta capitale, qui, dit-on, est fort belle, mais pour t'entretenir, pour causer avec toi, pour te dire franchement quelle est la pensée du Gouverneur, ce qu'il veut, ce qu'il désire, com- ment il entend s'unir à toi pour le bonheur des peuples du Soudan. » Tu me parles du traité de Mage, et tu me dis que tu veux le prendre pour base de ce qui doit exister entre ton Empire et la colonie du Sénégal. Soit, mais je te ferai ob- server que le temps a marché depuisMage; beaucoup d'évé- nements ont eu lieu depuis cette époque. Lorsqu'il est venu à Ségou-Sikoro, envoyé vers ton père par le gouverneur Faidherbe, la guerre avait eu lieu entre les Français et les Toucouleurs, et ces deux nations voulaient se réconcilier; aujourd'hui, il nen est plus de même; nos deux nations ont vécu en paix depuis vingt ans, mais leurs relations ont tou- jours été mal réglées. Peux-tu dire que le commerce est florissant entre le Sénégal et le Niger? Les routes sont-elles sûres partout, et les caravanes de Diulas (1) peuvent-elles circuler librement avec leurs marchandises? Non. n'est-ce pas ! » Je puis, d'ailleurs, te dire en deux mots ce que le Gou- verneur pense. Sache d'abord que ce n'est pas lui seul qui m'envoie vers toi, mais bien le grand chef des Français, de cette nation dont tu as entendu vanter la richesse, la puis- partciulièies ; il ne fait rien sans prendre son avis. 11 était donc de bonne politique de lui montrer que sa mère n'avait pas été oubliée dans les cadeaux qu'on lui avait envoyés de Saint-Louis. (4) Marchands indigènes. — 192 — sance, la générosité, la bienveillance et la bonté pour les étrangers. » La France ne veut pas d'augmentation de territoire ni de conquêtes. Nous ne demandons que l'extension de notre commerce ; nous voulons que nos caravanes puissent aller librement et aisément de Saint-Louis au Niger. Or, le peu- vent-elles aujourd'hui? Les routes sont couvertes de pil- lards ; les chemins sont mauvais ; des marigots, des rochers gênent la marche des animaux. On t'a dit que nous voulions la guerre. Ceux qui t'ont dit cela t'ont menti. Nous ne fai- sons la guerre que lorsqu'on nous y oblige et lorsqu'on at- taque nos commerçants ou nos traitants. » C'est sur toutes ces questions que je voudrais pouvoir t'entretenir. La France désire autant que toi-même ta puis- sance, parce qu'elle sait que du jour où tu domineras tout le pays, ses voyageurs pourront aller partout avec leurs marchandises. Notre programme est simple. Nous voulons aller au Niger, non par la guerre et nos armes, mais par notre commerce et par des routes sûres et commodes. As- sure-nous la paix et la tranquillité sur nos lignes de commu- nication, et la France n'aura plus rien à te refuser. Voilà en quelques mots la base du traité qui doit nous unir. J'ai les pleins pouvoir du Gouverneur pour le discuter avec toi et pour répondre à toutes les demandes que tu me feras. Ré- fléchis bien ; la mission que je commande est d'une impor- tance exceptionnelle ; d'autres voyageurs blancs pourront aller te visiter, mais le Gouverneur ne t'enverra pas tous les jours une mission politique comme celle qui attend actuel- lement ta réponse à Nango. « Nango, 13 juin 1880. » Ainsi que vous pouvez le constater , Mesdames et Mes- sieurs, je m'eiîorçais dans cette lettre de dissiper les méfian- ces d'Ahmadou. Le combat de Dio et la situation politique trouvée vers Bammako elles marchés malinkés du haut Ni- — 193 — ger, ayant empêché la réalisation complète des projets pri- mitifs, à savoir l'installation d'un résidant français sur les bords du grand fleuve du Soudan, il fallait essayer de dé- truire chez Ahmadou ses craintes ridicules, l'indisposer contre nos ennemis, puis l'amener peu à peu :\ traiter sur la base de la navigation libre, accordée sur le Niger à nos na- tionaux. Dans les circonstances où on se trouvait, c'était peut-être beaucoup de présomption, mais l'hivernage clouait la mission dans les Etats du sultan de Ségou, pour plusieurs mois, et mieux valait mettre à profit ce repos forcé. Le 25 juin, l'interprète Alpha-Séga revenait de Ségou; il avait lu au roi, en présence de ses principaux Talibès, la lettre qui lui avait été remise et qui avait déjà produit un excellent effet, puisque ce chef semblait consentir à discuter le traité et promettait d'envoyer à Nango son chargé de pou- voirs, Seïdou-Diéylia, son premier ministre. Ahmadou avait trouvé la lettre « bonne, » mais, tout en s'engageant à en- trer en relations diplomatiques avec moi, il n'avait pas caché ses méfiances, dans lesquelles le maintenaient les émissaires venus du Fouta et des pays Toucouleurs, situés sur les rives du Sénégal. La réponse d'Ahraadou montrait au surplus combien étaient grandes encore à Ségou les illu- sions sur la situation politique de celte partie du Soudan occidental. Pour ces nègres musulmans, aussi ignorants qu'orgueilleux, le temps n'avait pas marché depuis la mort d'El Hadj, et l'empire du Prophète subsistait encore dans toute son intégrité territoriale, malgré les coups successifs que nous lui avions portés depuis plusieurs années. Toujours est-il que la réponse d' Ahmadou pouvait être considérée presque comme une première victoire, puisque ce souverain s'était décidé à envoyer à Nango, dans un ave- nir assez lointain, son premier ministre. Je m'empressai donc de lui faire remettre, malgré la modicité de mes res- sources, un cadeau de 1 ,000 fr. en pièces de 5 fr. et huit fu- sils doubles ; j'envoyai également 200 fr. à Seïdou-Diéylia; 13 — 194 - 150 fr. à la mère du roi et quelques autres menues sommes à ses principaux, conseillers. On connaît l'énorme influence des cadeaux sur les peuplades nèp;res de ces régions. Les Toucouleurs de Scgou, malgré leurs fanfaronnades habi- tuelles, ne font pas exception à la règle, et il fut aisé de s'en apercevoir de suite. Toutefois, pour donner une idée de la méfiance avec laquelle nous fûmes accueillis, on peut citer ce fait que tous les fusils, toutes les pièces de 5 fr. furent visités l'un après l'autre avant d'être remis au sultan, pour lequel on craignait toujours cette influence néfaste que l'on m'attribuait. Quoiqu'il en soit, il fut facile de constater, dès les pre- miers jours de juillet, un changement d'attitude de la part d'Ahmadou et de ses Talibès. Quelques-uns de ces derniers se montraient bien encore prévenus à notre égard. Ainsi, dans le courant du même mois, ils proposèrent au sultan de nous faire venir à Ségou, de nous entendre, puis de nous renvoyer immédiatement sans nous laisser séjourner dans le pays. Mais le souverain Toucouleur ferma l'oreille à ces discours hostiles. 11 est vrai que par contre il sembla oublier la mission à Nango et que je dus attendre patiemment, mal- gré de nombreux avis à Ahmadou, que celui-ci voulût bien tenir sa promesse de m'envoyer son fondé de pouvoirs. Je trouvai d'ailleurs les mêmes difficultés que Mage pour obtenir la maigre nourriture de mes hommes. Ceux-ci rece- vaient chaque jour deux repas de lack-lallo, affreux mets Bambara, préparé avec du mil sans sel. Les quatre Européens devaient se contenter de riz, de couscous, de volailles et quelquefois de viande de chèvre. Mal nourris, mal vêtus, m.al logés, nous étions en proie aux fièvres continuelles qui régnaient dans cette saison d'hivernage et que l'absence de médicaments rendait toujours dangereuses. Manquant de li- vres, nous utilisions le peu de papier qui restait pour pren- dre sur le pays tous les renseignements nécessaires, pour compléter les levés topographiques, que nous avions déjà - 195 - pu dresser entre le Sùnc'gal et le Niger et qui nous permet- taient de nous relier aux itinéraires de Muge et de Ren6 Cail- lié qui avaient parcouru d'autres parties de ces régions ni- gériennes. Eu même temps, nous nous etforcions d'étudier la race Bambara, qui peuple les bords du Haut-Niger. Je crois utile de donner ici quelques détails sur les mariages et la circoncision chez ces peuples sauvages. Gliez les Bambaras, la femme ne joue qu'un rôle tout à fait intime. C'est une bête de somme, une véritable captive. Elle est la chose du mari. Elle cultive, s'occupe des plus gros travaux, de la cuisine ; le temps qu'elle ne passe pas aux champs, elle l'emploie au dur travail du pliage du mil ou à la confection du til de coton. En un mot, elle est cons- tamment occupée, y compris une bonne partie de la nuit. On voit cependant dans certaines familles des femmes prendre de l'ascendant sur leurs maris, mais en principe l'homme peut faire de sa femme ce que bon lui semble. Ainsi, on voit souvent des Bambaras mettre leurs femmes en gage pour se procurer certains objets qui leur font envie. Les Bambaras peuvent avoir autant de femmes qu'il leur plaît, pourvu qu'ils donnent, en se mariant, le chiilre de la dot fixé par la famille de la femme. Quand un Bambara veut épouser une jeune fdle, il envoie l'un de ses amis auprès du père avec un cadeau de 10 colas (fruit du Sterculia acuminata Palisotj. Si le père accepte, il ajoute à ce cadeau 500 cauris (petit coquillage servant de monnaie dans le pays; 1 franc vaut environ 1000 cauris), puis plus tard un certain nombre de poulets variant de 10 à 60. Il prend ensuite sa femme; le père lui réclame aus- sitôt la dot, fixée généralement à 30,000 cauris. Puis une pe- tite fête, accompagnée d'un festin et d'un tam-tam (danse accompagnée de musique) intimes, finit cette simple céré- monie. Le mari peut divorcer quand il lui plaît. S'il est mécon- tent de sa femme, il peut la renvoyer en réclamant sa dot. — 196 — Dans un seul cas le divorce peut avoir lieu sans que la femme rende la dot : c'est lorsqu'il est prouvé que le mari n'a pu faire acte de mari dans les 15 premiers jours du ma- riage. J'ai été témoin d'un fait de ce genre, et pendant mon séjour à Nango, un vieux forgeron, marié à une fdlelte d'une douzaine d'années, voyait avec peine approcher le terme des 15 jours sans avoir pris à sa femme sa fleur d'innocence. Il ne cessait de m'importuner pour que je lui procurasse un excitant quelconque, lui permettant de parvenir au but de ses désirs. La poudre de canlharide est hautement appréciée chez les Bambaras, Les Bambaras circoncisent non-seulement les jeunes gar- çons, mais encore les jeunes filles. Cette opération joue un rôle très-important dans la région du haut Niger. Elle marque le passage de l'enfance à l'adolescence. Les jeunes gens sont généralement âgés de 12 à 15 ans. La cérémonie a lieu peu après l'hivernage, alors qu'il y a encore beaucoup de mil, nécessaire pour les agapes faites à cette occasion. L'opération est faite par les forgerons pour les garçons, par les femmes de forgerons pour les filles. Chez les Bambaras, les forgerons forment une caste à part, dont les membres ne peuvent s'allier qu'entre eux. C'est une caste méprisée. L'instrument employé est un simple couteau en fer gros- sièrement aiguisé. Pour les garçons, le prépuce est tiré en avant, puis lié fortement ; ils sont assis, la verge reposant sur un billot de bois. Ils ne doivent donner aucun signe de faiblesse pendant l'opération. Aux petites filles, on coupe les petites lèvres. On comprend facilement les résultats de cette opération absurde. Les familles ayant des circoncis célèbrent cette fête par des tam-tams intimes, accompagnés de repas plus copieux que d'habitude ; les riches tuent des chèvres, des poulets et confectionnent du dolo (boisson fermentée faite avec du mil). — 197 — Après l'opération, les circoncis ne doivent pas paraître dans leurs demeures jusqu'à ce qu'ils soient enti^rement guéris. Ils se vêtissent d'une longue robe qui leur descend jusqu'aux pieds et qui se termine par un capuchon leur couvrant la tête; quelquefois aussi, ils portent une sorte de bonnet carré se terminant par des bords ornés et dentelés. Les garçons sont séparés des lilles. Ils passent la journée sur l'un des arbres voisins, venant le matin et l'après-midi chercher leur nourriture plus copieuse qu'à l'ordinaire. Au soir, ils se rapprochent du village et passent la nuit dans des caves préparées ad hoc; ils rentrent en chantant et en faisant aller en mesure un instrument qu'ils n'abandonnent jamais et qui se compose d'un morceau de bois recourbé dans la plus grande branche duquel sont passés des frag- ments circulaires de calebasse, qui, en se choquant, pro- duisent un bruit de castagnettes Les filles portent de petites calebasses remplies de menus cadloux, semblables h nos jouets d'enfant. Au matin, de bonne heure, tous rallient leurs arbres. Les cicatrices sont longues à se guérir, car les Bambaras ne possèdent rien pour retenir les peaux après la section ; on compte de 30 à 40 jours. Vers la (in d'octobre, nous parvînmes h trouver un mar- chand Sarracolet qui voulut bien, au prix d'une forte ré- compense, apporter à Saint-Louis un courrier qui y arriva en janvier 1881 et dissipa un peu les inquiétudes qui ré- gnaient depuis plusieurs mois sur la mission, sui- le compte de laquelle on n'avait plus eu de nouvelles depuis son passage sur la rive droite du Niger. Pendant ce temps, Ahmadou se livrait, à Ségou, h d'in- terminables palabres pour organiser une armée et décider les Talibès h marcher contre le Bélédougou. Mais ceux-ci, mécontents de l'avarice de leur chef, se faisaient tirer l'oreille, suivant leur habitude, et on ne pouvait guère pré- voir encore le moment où cette armée se mettrait en mou- — 198 — vement. A la même époque, je reçus sur les événements qui avaient suivi le combat de Dio, des détails assez curieux pour être rapportés ici. C'est ainsi qu'au pillage qui avait suivi la lutte acharnée du 11 mai, plusieurs Bambaras avaient été tués et blessés par l'explosion d'une caisse en fer blanc, remplie d'étoupilles el de fusées, qu'un des leurs aurait voulu ouvrir avec une pioche. D'autre part quelques- uns de c<-'S pillards avaient été empoisonnés par les médi- caments contenus dans les cantines de pharmacie et aux- quelles ils auraient voulu goûter; aussi, les chefs les avaient-ils fait jeter, en défendant d'y toucher. De même, on rapportait que plusieurs Bambaras, ayant bu immodé- rément du tafia qu'avait emporté lexpédilion, étaient tombés ivres-morts et qu'ils avaient fait répandre à terre tous les barils qui restaient encore pleins. C'était un fait significatif pour qui connaît l'ivrognerie des Bambaras, habitués à absorber des quantités énormes d'eau-de-vie de mil, liqueur à la vérité bien moins alcoolique que notre rhum. Enfin, il était arrivé, après le combat, ce qu'il était facile de prévoir : le partage du buiin avait occasionné parmi les pillards des querelles violentes et ceux-ci en étaient venus aux mains. Le village de Dio, soutenu par ses parents de Ouoloni, avait voulu, paraît-il, la plus grosse part des objets volés, sous le prétexte qu'il avait accueilli l'armée coalisée contre les blancs et facilité l'attaque; mais les autres villages avaient résisté par les armes à ces prétentions et tué un grand nombre d'hommes à leurs adversaires. Comme on le voit, l'acte d'hostilité commis par les Bambaras du Bélédougou^ n'avait pas été sans conséquences désagréables pour leurs auteurs. Le 31. octobre, Ahmadou se décida enfin à tenir sa pro- messe et son premier ministre, Seïdou-Diéylia, arriva en grande pompe à Nango. Cet important personnage était accompagné d'une nombreuse suite et de plusieurs chefs de marque. Son arrivée donna lieu à une grande fête et à - 199 — de brillantes fantasias, dans lesquelles nous pûmes nous faire une idée de rorganisalion des forces armées du sultan de Ségou. L'escorte du premier ministre comprenait en effet des Talibès, montés généralement sur de bons chevaux du pays et exécutant avec assez d'ensemble des charges à fond sur un ennemi figuré ; des Sofas, organisés en com- pagnies sous les ordres de chefs de captifs ayant toute la confiance du roi, et armés de mauvais fusils à pierre qui rataient bien huit fois sur dix; des Peuls, armés de longues lances et formant la cavalerie légère de l'armée. Je ne par- lerai pas des nombreuses femmes ou griotes, chanteuses, danseuses ou musiciennes, qui exécutèr<'nt devant moi des danses bizarres et où la moralité n'aurait certainement pas trouvé son compte. Les négociations pour le traité durèrent du 31 octobre au 4 novembre, et je réussis, non sans peine cependant, à ob- tenir de Seïdou un acte plaçant le Niger sous le protectorat français depuis ses sources jusqu'à Tombouctou, dans la partie baignant les possessions du sultan loucouleur. Vous comprendrez d'ailleurs, Mesdames et Messieurs, avec quelle prudence je dus aborder, dans la discussion, les questions de protection ou de navigation sur le grand fleuve du Soudan. Il y avait sans cesse à craindre d'éveiller les mé- fiances de ces Toucouleurs soupçonneux, comprenant diffi- cilement (juc l'on veudle faire le commerce sans penser en même temps à conquérir de nouveaux pays. Cependant le traité était entièrement r, digé le 3 novembre et signé par tous, sauf par le roi. Mais Seïdou Diéylia pro- mettait qu'aucun changement ne serait apporté au texte qui avait été arrêté dans les négociations de Nango. On a annoncé souvent dans ces derniers temps que le traité n'avait été conclu par Ahmadou qu'au moment où il avait appris l'ar- rivée à Kita de la colonne chargée d'élever le poste, dont la construction avait été stip lée par moi à m Séance du 23 juin 1881. Présidence de M. Bidaud. M. Trutat rend compte, dans les termes suivants, d'une excursion faite, en avril dernier, à la forêt de Cèdres de Teniet-el-Haâd (Algérie) : Depuis près de quinze jours nous explorions les environs d'Alger, et nous arrivions rapidement au terme de notre séjour dans la capitale africaine, cherchant, combinant no- tre départ de façon à utijiser, le mieux possible, les quel- ques jours qui nous restaient avant de nous embarquer à Oran, car nous devions rentrer en France par l'Espagne. Les événements militaires de Tunisie et l'afl'aire de Gé- ryville rendaient le Sud peu sûr, aussi le conseil des cinq (1) décida-t-il que nous limiterions nos étapes à Tlem- cem et Oran. (1) Les cinq compagnons de roule étaient MM. Azam, Hurel, Solier, Comère et Ti utat. 14 — 210 — Le 20 avril nous abandonnions Alger, non sans témoigner à nos hôtes toute notre satisfaction, et leur dire tout le plaisir que nous avaient donné leur merveilleux pays et leur charmante hospitalité. Ail heures du matin nous prenions place dans le train d'Oran, par une chaleur vraiment africaine , cherchant à mieux supporter cette température en apprenant de notre aimable cicérone (M. Roubière, si connu à Alger), quelques mots arabes à ajouter à notre vocabulaire. Notre intention était de revoir Blidah, son bois sacré, et le ravin des singes ; mais notre projet fut modifié dès la seconde station ; alors seulement, en effet, nous retrou- vons M. Cochet, que nous avions inutilement cherché dans la gare d'Alger, et que nous regrettions vivement d'avoir ainsi manqué. Le hasard avait placé notre excellent ami dans un wagon occupé par une caravane en route pour Teniet, et, ne nous ayant pas vus, il avait accepté l'invita- tion de se joindre à l'excursion. Nous étions prêts à descendre à la station de Blidah, quand M. Cochet vint nous dire : Changement de front, nouveau programme, nous allons à Teniet! Allons k Teniet, fut la réponse à cette proposition ; et nous voilà continuant notre voyage jusqu'à Affreville, non sans avoir fait provi- sion d'oranges à Blidah. Notre wagon ouvert, avec plate -forme à l'avant, nous permit de voir admirablement tout le pays, ce qui ne nous empêcha pas de causer avec un officier de Milianah ; il nous engagea à prendre quelques précautions dans nos courses, car les garnisons étaient toutes réduites à quelques hommes seulement, et le pays agité par les émissaires religieux de plusieurs marabouts ; nous avions déjà eu l'oc- casion de voir, en Kabylie, combien l'élément Arabe était travaillé, et combien peu l'on avait pensé, jusqu'à présent, à étouffer ces premiers symptômes de l'insurrection. A 6 heures, nous arrivions à la gare d'Affreville, point — 211 — qui dessert Milianah, et d'où part la diligence de Teniet-el- Haâd. Nous descendons à l'hôtel de l'Univers, chezBenoist, et nous sommes tout surpris de l'entendre interpeller sa femme en pur patois méridional ; nous sommes bien vite en pays de connaissance, car le père Benoist est Aveyronnais, et mes camarades patoisent à qui mieux mieux avec notre hôte- lier : mais la conversation est interrompue pour visiter Affreville. Ce centre de population, de fondation récente, a été bâti sur l'emplacement occupé par une colonie romaine, Colonia Augusta ou Zuccabar ; aussi rencontrons -nous de tous côtés des restes de substructions, des fûts de colonnes, des chapi- teaux et quelques inscriptions. Ce fait est souvent répété dans l'Algérie, et nous n'avons fait, le plus souvent, que réédifier nos villages sur des emplacements occupés autrefois par les Romains, et toujours choisis admirablement par ces habiles colonisateurs. Affreville est destinée à prendre une importance consi- dérable ; aujourd'hui elle dessert simplement Milianah et Teniet, et son marché est le point où viennent aboutir les céréales recueillies dans la plaine fertile du Cliélif. Mais c'est d'ici que doit partir un chemin de fer destiné à relier les hauts plateaux d'Alfa par Médeah et Boghari. Le lendemain jeudi, en attendant l'heure du départ, nous allons visiter le marché arabe qui se tient à quelques pas du village, et qui réunit, tous les huit jours, un nombre considérable d'Arabes. Rien n'est plus intéressant pour le touriste que ces marchés, et bien nous prit de profiter de cette occasion, car nous trouvâmes mille sujets de curieu- ses observations. Ici ce sont les bouchers, et leurs étals, faits de trois piquets fichés en terre, supportant des moutons dé- capités par le marabout, suivant le rite musulman ; un de ces bouchers arabes est en train- de dépouiller un mouton et nous admirons la force des poumons de cet individu : après avoir fait une incision à la peau de l'animal, il — 212 — applique la bouche à cette ouverture, et il insuffle le mouton : grâce h. la force surprenante de son souffle, il détache la peau comme le ferait un soufflet d'abattoir. Plus loin nous rencontrons les apothicaires, ils vendent toutes sortes de drogues que même notre camarade, docteur en pharmacie, a mille peines à reconnaître ; mais nous lui voyons appliquer sans vergogne moxas et cautères que sup- portent sans mot dire le patient : l'un même se fâche, ne veut pas payer, l'opération a été trop vite terminée, et il n'a pas souffert assez pour son argent 1 Enfln, nous ne pouvons nous empêcher de témoigner en- core notre surprise du silence qui règne au milieu de tous ces Arabes, ils sont bien un millier : quel contraste avec nos bruyantes foires du Midi! il est vrai qu'ici l'élément mâle est seul présent, pas une femme arate ne paraît au marché ; seules les européennes d'Affreville et de Milianali viennent faire leurs provisions de ménage , et achètent poules et légumes de toute sorte. A 11 heures nous quittons le père Benoist, sous la con- duite du jeune Mohamed, qui est chargé de nous mener jusqu'à Teniet avec deux petits chevaux qui ne payent pas de mine, mais qui vont faire sans hésitation leurs 62 kilo- mètres. En sortant d'Affreville, nous entrons dans la plaine du Chélif et nous traversons la rivière sur un pont à peine ter- miné. L'eau fait complètement défaut, il n'y a pas eu de pluie depuis dix mois ; mais le lit large et profond du Chélif nous indique l'importance de ses crues : les berges large- ment entamées nous montrent des coupes naturelles du dé- pôt diluvien qui comble la vallée. Toutes ces alluvions appartiennent â l'époque quaternaire, et elles mériteraient fort de nous arrêter quelques instants, mais ce n'est pas chose possible et nous devons nous contenter de chercher à distinguer dans les berges de la rivière les étages que M. Pomel a reconnus dans ces dépôts. L'étage inférieur est — 213 — d'origine marine, et il est nettement caractérisé par Vostrea hippopus ; l'étage moyen est encore marin dans la base, mais il est pétri de coquilles lacustres dans la plus grande partie de son épaisseur, et il contient surtout dans le haut une faune tort intéressante : elephas meridionalis, rhinocé- ros, antilopes, hippopotames, bœufs, etc., etc. Enfin, l'étage supérieur forme la plus grande partie du lit du Chélif, et il contient à la fois Velephas antiquus et Velephas primigenius, espèces très-caractéristiques du quaternaire méridional. Jus- qu'à ce jour il n'a pas été signalé de pierres taillées dans ce dépôt ; mais sans nul cloute il en sera trouvé un jour, et déjà l'on a recueilli à la surface du sol des silex, des quartz taillés à grands éclats et d'un travail identique à ceux que possède la vallée de la Garonne. Un fait dont nous pouvons cependant apprécier l'impor- tance, c'est l'énorme changement climatérique qui s'est pro- duit dans toute cette région depuis l'époque où se sont déposées ces alluvions puissantes, indices certains d'un état de choses tout autre que celui que nous voyons aujour- d'hui ; la faune que nous venons de citer indique également un régime humide, de vastes pâturages, de puissantes forêts. Evidemment, à l'époque romaine il existait encore quel- que chose d'analogue, et il est impossible d'admettre que V Afrique d'alors ne fût pas dans des conditions de fertilité bien supérieures à celles d'aujourd'hui : c'était alors le grenier de l'Italie et le point où s'approvisionnaient les fournisseurs de fauves pour les jeux du cirque. Evidemment les Romains n'auraient pas établi tant de colonies impor- tantes, si la sécheresse avait régné avec l'intensité qu'elle a aujourd'hui, et en rappelant que la contrée nourrissait alors crocodiles et hippopotames, nous avons bien la certitude que le régime des eaux avait une importance toute autre. Dans la plaine du Chélif, dans toute cette bande monta- gneuse qui borde la mer et qui est connue sous le nom de — 214 - Sahel, les conditions actuelles sont dues bien évidemment à l'action combinée des éléments et de l'homme, c'est-à-dire de l'ylm&é', dévastateur par excellence. Mais si nous consi- dérons l'état de choses actuel dans les parties plus méridio- nales de l'Algérie, dans ces contrées désertes et au milieu desquelles nous trouvons cependant des traces nombreuses de villes importantes édifiées par les Romains, il nous faut bien admettre un changement énorme dans les conditions atmosphériques, et ces effets dénotent une force tellement puissante, qu'il faut en chercher la cause dans une action plus générale : peut-être faut-il admettre que le soulève- ment récent des grandes montagnes américaines a changé du tout au tout la direction et la nature des courants atmos- phériques, ces grands distributeurs de l'humidité et de la sécheresse ; les vents qui traversent l'Afrique du Nord et se précipitent sur le grand continent asiatique, étaient positi- vement chargés d'une humidité considérable, c'est eux qui fertilisaient le Sahara lorsque les Romains y fondaient leurs puissantes colonies ; à un moment que nous ne connais- sons pas encore, probablement, lors du soulèvement des montagnes dont nous avons parlé plus haut, ces mê- mes vents abandonnèrent à ces montagnes les vapeurs dont ils étaient saturés, et vinrent brûler, dessécher cette longue bande de désert qui coupe obliquement l'Afrique du Nord et de l'Asie. Dans ces contrées il est difficile d'indiquer la part qui revient aux dévastations des Arabes ; mais il ne faut pas oublier que l'invasion Arabe est relativement récente, et que c'est bien à eux qu'il faut laisser la responsabilité de la dé- vastation du Sahel ; l'Arabe, esssentiellement pasteur et nomade, cultive juste l'espace de terrain suffisant à sa mai- gre pitance, mais par contre il brûle sans hésitation des forêts entières pour préparer de bons pacages à ses trou- peaux. Ce que l'Arabe faisait il y a des siècles, il le fait encore, et le fera probablement toujours, car il est aussi — 215 — immuable que le Coran; aujourd'hui les cultures sont pres- que exclusivement faites par les colons, et l'on obtient peu de l'Arabe ; tout au contraire le Kabyle, cet ancien iiabitant du pays, travaille volontiers et deviendra un fort utile colla- borateur le jour où l'on aura réussi à détruire le fanatisme musulman ; chose presque impossible chez l'Arabe, mais qui serait certainement faisable chez le Kabyle. Toutes ces dissertations nous font oublier le temps et ne nous laissent pas voir que le pays change peu à peu. Nous sommes, en effet, rapidement entrés dans une région accidentée où de rares champs cultivés alternent avec des terrains vagues couverts de tamarins et de palmiers nains, ce fléau de l'Algérie. Peu h peu les pins d'Alep garnissent les sommets, le chêne vert apparaît çù et l;i ; enfin nous voici au caravansérail de V Oued-Massin, grande bâtisse en- tourée de murs crénelés et flanquée de deux petites tours fortifiées. Au-delà nous traversons le ruisseau de VOued-el-Louza, et nous apercevons quelques femmes arabes occupées à enlever des efflorescences salines qui couvrent, en certains points, les schistes noirs dans lesquels est creusé le lit de la rivière. L'exploitation du sel se fait au moyen de petites raclettes en fer, aussi le passage répété de cet instrument a-t-il poli le lit du ruisseau : il brille au soleil comme une glace, Nous coupons à plusieurs reprises des filons de chaux sulfatée et d'anhydrite d'un blanc éclatant. Nous suivons toujours la gorge de VOued-Massin, et de tous côtés les montagnes sont couvertes de tuyas au feuillage triste et mo- notone. Au Camp des Chênes, nos chevaux s'arrêtentpour manger l'avoine, car ici l'orge n'est pas seul employé comme dans toute l'Algérie à l'alimentation du cheval ; le temps se couvre et la température s'abaisse rapidement, la pluie commence à menacer. Pendant cet arrêt, nous visitons les. — 216 — alentours, et nous admirons les lauriers-roses qui ombra- gent les rives du ruisseau ; mais c'est là un fâcheux indice pour la salubrité du pays, et qui indique à coup sûr la fièvre, cette terrible fièvre tout aussi redoutable que l'Arabe pour les colons nouvellement débarqués. Nous arrachons quelques bulbes de scilla marilima, et nous sommes surpris des dimensions énormes de certains d'entre eux. Dans toute cette contrée la scille prend un développement considérable et ses oignons sont fort employés dans le pays à cau^e de leurs propriétés diurétiques et expectorantes. Les Arabes nomment cette plante Bsol-el-dib (oignon de cheval). Au bout d'une heure d'arrêt nous remontons en voiture pour gagner rapidement les lacets qui conduisent à un col que domine une montagne en pain de sucre : VEl'IIadgar- Tou'da. Nous rencontrons presqu'au faîte de la montée un campement d'Arabes , et nous pouvons voir tout à l'aise, de laroute, cette installation primitive ; en même temps nous faisons connaissance avec une nuée de gamins qui nous poursuivent de leurs cris aigus en nous deman- dant l'aumône. Nous leur jetons quelques sous, et à chaque fois une véritable bataille s'engage entre filles et garçons; mais la loi du plus fort était tellement mise en pratique, que c'est à grand peine que nous pûmes faire garder un "sou à une petite fillette, aux yeux intelligents, agile comme un singe, toujours en avant de la troupe, mais toujours cul- butée par les garçons plus forts qu'elle. A peine étions-nous au col, qu'un orage épouvantable nous surprend, et c'est sous une averse comme on n'en voit qu'en Afrique, que nous atteignons le Camp des Sco7yio7is, où un énorme chêne vert nous donne un abri momentané. A sept heures nous entrons enfin dans Teniel-el-Haâd, et nous sommes rapidement installés autour d'un bon feu que la maîtresse d'hôtel nous fait allumer ; il fait froid , le ther- momètre est descendu à -J- 8'S nos vêtements d'été et la pluie aidant nous avaient complètement transis. — 217 — Teniet-el-Haâd, ou col du Dimanche, est un poste militaire établi dès 1843 pour surveiller le pays et barrer la route qui descend des hauts plateaux et du Sahara. L'altitude considérable de ce point, 1,1 45°' au-dessus du niveau delà mer, rend les chaleurs bien moindres que partout ailleurs, et aujourd'hui il fait tout à fait froid, quand on grille à Alger. Les bâtiments militaires sont considérables, tandis qu'au contraire le village a peu d'importance ; cependant, dans ces dernières années, il a rapidement augmenté. Le lendemain matin le temps était encore couvert, mais tout le monde nous prédit le beau temps, et à huit heures nous partions, pour la forêt de Cèdres distante de 13 kilomètres, mais reliée k ïeniet par une excellente route carrossable construite par l'administration des forêts. La journée d'hier avait été forte pour notre attelage, auss^ fallut-il avoir recours à des chevaux de louage ; mal nous en prit, car la route aurait été plus agréable et presque aussi fatigante à pied qu'avec les chevaux de l'affreux juif qui nous les procura : au départ tout va bien, et nous partons au grand trot, mais à peine avions-nous commencé à monter, que nous faisons connaissance avec les petits défauts de cha- cune des rosses du juif; l'un s'arrête, l'autre recule, se cabre, et la plus grande partie de la route se fait à pied en tenant chaque cheval par la. bride; sans cette précaution, nous aurions roulé cent fois pour une dans le précipice qui longe la route tout le temps. Pendant une heure environ nous traversons de vertes prairies, auxquelles succèdent des broussailles luxuriantes, parmi lesquelles perce çà et là le rocher : c'est une sorte de grès calcaire jaunâtre sans fossiles et que M. Pomel regarde comme miocène. Bientôt la route est percée au milieu de magnifiques chênesverts [quercus ilex) , et enfin apparaissent les premiers cèdres : nous suivons le flanc nord de la mon- tagne et à chaque pas se présentent de magnifiques points de vue sur tout le pays; nous reconnaissons le massif — 218 — moiilagneux que nous avons traversé hier et dans le fond la plaine du Chélif. Peu à peu la forêt devient plus fournie, les cèdres augmentent de nombre et de grandeur; ils sont toujours plus ou moins mêlés à d'autres essences, surtout le chêne vert et le chêne ballote (quercus ballota), qui at- teignent l'un et l'autre des dimensions colossales. Enfin, la montée cesse, nous tournons brusquement sur un petit plateau taillé dans la montagne, et nous arrivons à la cabane du garde, au rond-point. La pluie arrive en même temps que nous et nous force à chercher aussitôt un refuge dans la cabane très-con- fortable du garde ; un feu pétillant de bois de cèdres par- fume du reste tout le logement de son odeur aromatique et nous permet d'attendre à l'aise le déjeuner et le beau temps. Nous pouvons cependant examiner, dans un kiosque cham- pêtre, une table faite avec une coupe transversale de cèdre et qui mesure 6 mètres de circonférence ; d'après le garde, il existe dans la forêt des arbres de 10 et 12 mètres de circon- férence et de plus de 30 mètres de haut. Vers midi le ciel se dégage enfin et nous pouvons à notre aise parcourir le plateau du rond-point et photographier quelques cèdres; entîn nous allons visiter la Sultane, magni- fique cèdre qui mesure 4 mètres de circonférence, et qui est surtout remarquable par la perfection de sabranchure. Pendant ce temps la seconde partie de la caravane était arrivée, et nous nous réunissons tous pour faire l'ascension de la montagne qui domine le rond-point. Un sentier facile serpente sous bois et permet d'atteindre facilement le faîte de la montagne ; de tous côtés les pre- mières fleurs du printemps émaillent la pelouse, les orchi- dées abondent surtout et nous pouvons en compter jusqu'à 17 espèces différentes ; le garde nous apprend alors que les botanistes venus dans le pays ont toujours fait des récoltes fabuleuses ; mais la saison est encore peu avancée, et c'est dans un mois seulement que la flore étalera toutes ses - 219 - richesses. Au col, 1,500 m. la vue est déjà superbe, mais le sommet du Qitersiga raasquo un coin de l'horizon el deux de mes compagnons entreprennent avec moi l'ascension de ce sommet extrême de tout le massif de Teniet. Le chemin n'était pas facile, car à droite une muraille verticale de rochers plongeait à quelques cent mètres au-dessous de nous, tandis que la pente de gauche, la seule praticable, était hérissée de blocs éboulés ; aussi me trouvais-je seul avec M. Cochet au sommet du Quersiga, 1 ,800 mètres. En arrivant nous faisons partir un aigle, dontles épaulettes blanches nous indiquent l'espèce (aqiiila imperialis) ; il était caché au pied d'un cèdre venu précisément à quelques mètres au-dessous de la cime de la montagne. De ce point le coup d'oeil est splendide, et précisément alors le soleil veut bien dissiper complètement les nuages et découvrir tout l'horizon. A nos pieds les pentes de la montagne, cou- vertes de cèdres et de chênes, descendent au Nord dans une profonde vallée ; en face denous, à l'Ouest, se dresse le massif isolé de V Ouaransenis , aux flancs décharnés, et que les Arabes regardaient comme le point le plus élevé de toute la terre, d'où son nom : OEil du monde. Au Sud une longue ligne jaune nous montre l'entrée du petit Sahara, et nous apercevons même la chaîne de l'Atlas qui borne l'horizon de ce côté. Enfin, à l'Est se déroule la chaîne de Teniet, qui s'allonge sur une longueur de 16 kilomètres, avec une lar- geur moyenne de 3 kilomètres. Mais cette chaîne est loin d'être unique, comme il nous le semble tout d'abord, elle est au contraire creusée de mille ravins, et tout cet ensemble, avec ces arbres gigantesques, ces rochers abrupts, forme une région du plus pittoresque effet. Une chose qui étonne tout d'abord, c'est la couleur glauque que revêtent certains cèdres ; cette teinte étrange nous avait paru résulter sim- plement d'un effet de lumière ; mais il paraît qu'elle appar- tient à une variété de cèdre toute spéciale à cette forêt. Il n'y a que peu d'années que la montagne de Teniet est - 220 - sous la surveillance des forestiers, et déjà les résultats ob- tenus sont importants. Les dévastations que commettaient à leur aise les Arabes sont maintenant arrêtées, et la forêt reprend rapidement son importance depuis qu'elle échappe à l'incendie ; mais il faut dire aussi que la répression n'est pas facile et que les gardes sont obligés k une rigueur extrême : il ne faut pas oublier que nous sommes dans un pays où la force seule peut faire obéir, et que la moindre faiblesse est tout de suite mise à profit par les Arabes. Nous avons vu par nous-même combien était grande la frayeur des Arabes surpris en maraude : nous étions k peine arrivés au sommet de la montagne (pic de Quersiga), que de tous les côtés s'élevèrent des clameurs épouvantables, et comme seuls les Arabes savent en faire entendre , eux d'ordinaire silencieux. Evidemment c'était à nous que s'adressaient ces cris furibonds, mais nous n'en pouvions deviner le motif véritable, car ils dénotaient autre chose que de la surprise, il y avait quelque intention que nous ne comprenions pas : nous étions hors de portée et nous les laissâmes s'époumoner tout à leur aise. En descendant le garde forestier nous dit que les Arabes nous avaient pris pour des gardes en tournée et que leurs cris n'avaient d'au- tre but que de prévenir les bergers en maraude dans la forêt. De notre observation nous pûmes encore voir les essais de reboisement tentés en plusieurs points de la montagne, et avec un succès complet ; l'on ne peut se faire une idée de la rapidité de croissance des jeunes cèdres. Le temps marchait rapidement et force nous fut de redescendre et de reprendre nos voitures pour arriver à Teniet avant la nuit, nos chevaux étant trop impossibles pour tenter la descente après la chute du jour. Je ne sais si l'altitude avait modifié le caractère de nos maudites bêtes, mais le fait est que la descente put se faire sans trop de - 221 - difticullé, mais non sans que Mohamed n'envoyât aux Juifs les plus atroces malédictions. Cette excursion est certainement une des plus intéressantes que l'on puisse faire, si l'on veut se rendre compte de la puissance de la végétation de l'Algérie et de l'importance capitale du reboisement des montagnes. Il sufiit, en ellet, de voir la rapidité avec laquelle se repeuple une forêt gardée, et il suffit de parcourir la région immédiatement avoisinante, pour voir que là est le nœud principal de l'avenir agricole de régions aujourd'hui désolées par la sécheresse, autrefois fertiles, et qui retrouveront, en grande partie du moins, l'humidité nécessaire le jour où les montagnes qui les com- mandent auront retrouvé leurs forêts. Enfin, la forêt de cèdres de Teniet intéresse au plus haut degré les botanistes, non-seulement à cause de la richesse de sa flore, mais surtout par ce fait de localisation des cèdres. En effet, les montagnes voisines ont absolument la même com- position minéralogique, et cependant elles ne portent que des chênes verts; la cause absolue de cette singulière loca- lisation n'est pas très-nette à distinguer ; mais cependant il est probable que l'altitude y est pour beaucoup, car les cè- dres sont d'autant plus nombreux que la montagne s'élève. Au point de vue pittoresque rien n'est beau comme ces arbres immenses, au feuillage d'un vert étonnant, et qui prend quelquefois des teintes glauques d'un effet singulier; et cependant il paraîtrait que la contrée des cèdres algériens, comparée h celle de l'Asie Mineure, est au-dessous de cette dernière sous le rapport du caractère prépondérant de l'es- sence. En Asie Mineure, le cèdre du Liban n'a pour associé que le pin de Cilicie, espèce appartenant à la même famille, et qui se confond dans l'ensemble avec l'espèce principale ; au contraire, à Teniet-el-Haâd, le cèdre d'Algérie est mêlé à deux espèces de chêne, rivales pour les dimensions, mais d'aspect tout différent, et qui, tout en donnant plus de va- riétés à la forêt de Teniet, lui enlève en même temps le ca- — 222 — ractère d'une véritable forêt de cèdres ; mais d'après un voyageur éminent, C. Tchiateheff, « les forêts des deux pays se disputent la palme quant aux éléments artistiques du pit- toresque,, tout en conservant chacune une physionomie qui leur est propre. » Pour nous qui ne connaissons les forêts du Liban que par la photographie, nous trouvons bien supérieure la forêt de Teniet-el-Haâd, précisément à cause de cette variété, qui rompt la monotonie un peu sévère des essences résineuses. Séance du 20 juillet iS.Si. Présidence de M. Bidacd. Le président proclame membre titulaire : M. le docteur Régi, présenté par MM. Bidaud et de Saint- Simon. MM. Marty et Fouque déposentsur le bureau des os et bois de renne gravés, recueillis dans la grotte de Laugerie haute (Dordogne) ; ils montrent également des pointes de flèches barbelées et des harpons en bois de renne, trouvés dans la même station. Séance du 16 novembre 1881. Présidence de M. Bidaud. La séance est entièrement consacrée au dépouillement de la correspondance, qui ne comprend pas moins de 65 ou- vrages, reçus pendant les vacances. Le secrétaire signale en particulier les mémoires impor- - 223 - laiits contenus dans les volumes de Sociétés étrangères telles que : Académie des sciences de Saint-Pétersbourg ; Société Vaudoise des sciences naturelles ; Société des naturalistes de Moscou ; Société zoologique de Londres; Société des naturalistes de Modène ; Société géologique de Belgique; Société belge de microscopie ; Académie américaine de Boston ; Académie des sciences de Belgique. M. F. Regnault lit le compte-rendu suivant sur l'excursion faite par la Société dans le département de l'Aude le 24 juil- let dernier : On va chercher souvent très-loin des sites pittoresques que nous avons aux portes de Toulouse depuis que la voie ferrée rapproche les distances. C'est pour étudier une des régions des plus intéressantes de toute la chaîne, et peut- être la moins connue, que, le 10 juillet dernier, plusieurs membres de la Société d'histoire naturelle s'étaient donné rendez-vous à la gare et prenaient le train de 3 heures 40 du matin pour arriver à Quillan (Aude), à 9 heures. De Carcassonne à Quillan, le pays est assez accidenté. Nous admirons à Alet les belles ruines qui s'élèvent au milieu de ce bourg. Les Romains avaient construit des thermes importants à Alet. En 813, on éleva une abbaye qui fut érigée en évêché au xiv^ siècle. Alet fut saccagé comme tant d'auires villes pendant les guerres de religion. L'éta- blissement thermal est situé sur la rive droite de l'Aude ; nous distinguons le jardin couvert de beaux arbres, une longue terrasse borde la rivière et sert de promenade aux malades. Les sources, au nombre de trois, sont abondantes et jouissent d'une grande réputation dans le pays. On les — 224 — compare aux eaux d'Ussat, de Saint-Amand, de Bigorre. Le terrain devient Irès-accidenté ; nous voici à Quillan, entouré de hautes montagnes couvertes de belles forêts. Les abords de la gare sont encombrés de roules ; Quillan est un entrepôt important de bois de construction. Un ingé- nieur de nos amis, qui cherche la cote depuis le départ, peut enlin noter sur son carnet l'altitude de £83 mètres. Nous n'avons pas de temps à perdre. Grâce à l'obligeance de M. Cochet, inspecteur des télégraphes à Carcassonne, qui a bien voulu se joindre à nous et régler les détails d'une excursion qu'il connaît à fond, un excellent déjeuner nous attend à l'hôtel Verdier et deux calèches sont prêtes à nous transporter rapidement jusqu'à la forêt des Fanges. A 10 heures et demie, je sonne le départ; une belle roule monte insensiblement et nous permet d'admirer le paysage de la montagne. C'est une chose surprenante, pour celui qui voit pour la première fois les montagnes, que ce brusque changement de végétation qui s'opère dans une montée de quelques heures. Au début de l'excursion, dans les hautes vallées, on a encore les plantes et les arbres de la plaine jusqu'à 5 ou 600 mètres d'altitude, puis apparaissent les espèces plus résistantes au froid. Nous dépassons les pentes inférieures de la montagne, région défrichée et cultivée par l'homme où il élève son habitation et soigne ses cultures, Nous voici (1 heure) dans la région supérieure de la forêt solitaire et profonde. Nous abandonnons nos véhicules dès l'entrée en forêt pour mieux jouir de la beauté de cette promenade. Des sapins énormes dressent par milliers leurs troncs aussi droits que des raàts de navires ; des lianes les enlacent comme dans les forêts primitives du Nouveau- Monde, et les lichens suspendent leur longue chevelure d'un vert pâle aux branchages des arbres. Les ronces, les églantiers, les rosiers forment d'impénétrables fourrés habi- tés par la joyeuse famille des oiseaux chanteurs, le rossi- gnol, la fauvette, les mésanges, les loriots, qui troublent — 225 — seuls par d'harmonieux concerts l'imposant silence de la forêt. Lo sol que nous foulons est recouvert d'un riche humus de débris végétaux décomposés où pousse, avec vigueur, une flore spéciale de ces cadavres vermoulus trois ou qua- tre fois centenaires. Une odeur aromatique se dégage des sapins et embaume l'air rafraîchi sous ces ombrages perpé- tuels. L'immense sapinière des Fanges couronne un des massifs les plus considér.ibles de la chaîne de Saint-Antoine de Corbières. La forêt située sur un vaste plateau accidenté, d'une altitude de 1,000 mètres, a onze cent hectares envi- ron. Une belle route conduit au centre du massif. L'heu- reuse rencontre de l'inspecteur à la maisonnette du Prat del Rey est une bonne fortune pour nous. Sous sa direc- tion, nous visitons certaines parties de la forêt où les sapins atteignent une dimension énorme et une longueur de 30 à 35 mètres. Nous quittons avec peine le Prat del Rey, à 4 heures, pour suivre une route nouvelle et plus difficile qui conduit à la vallée de Candies et de l'Agly par de longs lacets. Nous contournons ainsi le massif sur lequel s'étend la forêt des Fanges derrière le Tue del Brouguayrou. La vue est magnifique sur la vallée de Candies ; en face de nous se dressent les escarpements calcaires du pic d'Es- table que nous gravirons demain. Pour exprimer le charma exquis de tout ce beau pays, je ne saurais mieux faire que de citer l'impression de d'Archiac, le savant géologue qui donne une belle description de cette région : « Comprise entre deux murailles rocheuses presque ver- ticales, écrit-il, cette vallée a quelque analogie avec celle de Graisivaudan, vue de Grenoble ; mais si cette dernière se fait remarquer par l'abondance des eaux, la richesse et la fraîcheur de la végétation et la plus grande élévation des montagnes qui la bordent, surtout à l'Est, la vallée de Candies l'emporte par l'élégante symétrie et l'originalité de ses lignes de perspective, par les contours hardis et harmo- 45 - 226 - nieux à la fois de ses profils, et surtout par ces tons chauds et vigoureux que revêtent ses divers plans, lorsqu'on peut les admirer par un beau jour d'été au lever ou au coucher du soleil. Il y a un charme infini dans l'aspect que prend alors toute la nature voilée d'une riche teinte mélangée de pourpre et d'or, diversement nuancée, suivant l'éloigne- raent des objets; sa transparence parfaite n'ôte rien à la pureté ni à l'extrême finesse des contours montagneux, toujours détachés sur le fond du ciel, avec cette netteté par- ticulière inconnue dans les régions du Nord. » Au hameau de Lapradelle, l'on aperçoit au nord-ouest les ruines du château-fort de Puylaurens, qui se dressent encore menaçantes sur un picon calcaire aigu qui paraît inaccessible. L'antique citadelle, bâtie à 693 mètres d'alti- tude, est construite au point d'intersection des deux vallées , et offre des traces remarquables de son ancienne impor- tance. Il serait difficile de déterminer la date de la fonda- tion de ce château, qui a joué un grand rôle au moyen- âge. Au xni'" siècle, il devint forteresse. En 1278, cette place d'armes fut aménagée pour défendre le passage du pays de Languedoc contre les entreprises des Aragonais, alors maîtres du comté de Roussillon. Les derniers rayons du soleil couchant empourprent encore l'horizon quand nous faisons notre entrée à Candies. Un confortable dîner nous attendait à l'hôtel Saint-Jean- Baptiste, tenu par Darmagnac. Puis chacun se case comme il peut pour passer la nuit, qui ne doit pas être longue à en juger par le programme du lendemain. Nous interrogeons un habitant du pays qui affirme que nous pouvons visiter les ruines de Puylaurens et faire l'ascension du pic d'Esta- ble. L'expérience m'a appris qu'il n'y a rien de si trompeur qu'un montagnard, pour apprécier les distances et le temps de marche. La gracieuse coiffure des femmes, spéciale au pays, nous indique bien que nous sommes dans les Pyré- nées-Orientales. _ 227 — Nous nous installons de notre mieux dans une vaste chambre transformée en véritable dortoir, et nous essayons de dormir. Grâce à la poudre Vicat, quelques-uns peuvent goûter un sommeil de quelques heures. A 3 heures, le cor retentit, c'est le signal du lever. Après avoir pris une forte tasse de café, nous montons dans les calèches qui doivent nous conduire à 10 kdomètres au hameau de Salvézine, où un garde forestier nous attend. A Lapradelle, nous prenons la route de Montfort qui suit la Boulzane, gros affluent prenant sa source au Roc d'Es- cale, tourne vers l'est à Lapradelle, baigne Candies et longe jusqu'à son confluent avec l'Agly, la route de Candies à Saint-Paul. A Salvézine, nous congédions les véhicules que nous retrouverons à l'entrée des gorges de Saint-Georges. Un âne est chargé de transporter nos bagages et des vivres. Il est 6 heures, nous gravissons un sentier menant à Can- nil. On est frappé de la ditférence des terrains. En face de nous se dresse une épaisse couche de calcaire qui vient but- ter contre le granit que nous cassons avec nos marteaux et qui s'étend jusqu'au col des Bouits. 11 y a là une faille énorme à étudier. A 7 heures, nous faisons halte à Gannil, la chaleur est trés-forte. Trois quarts d'heure après , nous passons le col des Bacuts ; à notre gauche s'étend la belle forêt de sapin appar- tenant à M. de Larochefoucaud, et nous pouvons nous désal- térer à une source abondante, la seule de toute cette mon- tagne. De vertes prairies où paissent de nombreux bestiaux s'étendent au loin devant nous. Il faut attaquer par le Plat d'Estable le sommet du pic qui a 1,512 mètres d'altitude ; heureusement, la belle sapinière d'Emmalo nous offre son ombre protectrice ; nous montons toujours à travers la forêt qui enfin s'éclaircit, nous hâtons le pas, de vastes pelouses bordent la sapinière et nous permettent de contempler un immense panorama se déroulant à nos regards. Le plateau sur lequel nous sommes se termine au nord — 228 — m sur presque toute sa longueur par des escarpements de rochers calcaires qui ressemblent à d'anciennes murailles en ruine et plongent à une profondeur de quelques centaines de mètres à pic sur la vallée. A travers les échancrures du rocher, le regard se perd dans le vide et on sent les frissons du vertige. Devant nous, la belle vallée arrosée par la Boulzane, poursuivant son cours vers Saint-Paul-de-Fenouillet, qui nous apparaît au milieu d'une magnifique vallée. Notre vue s'étend à l'inlini vers l'est, la pureté de l'air nous per- met de distinguer les côtes de l'embouchure de l'Agly près de Rivesaltes, puis une ligne d'un bleu foncé, tranchant avec les tons chauds du paysage, nous indique la mer qui se fond à l'horizon. En face de nous, le long massif de la forêt des Fanges, sillonné par la route que nous avons suivie en partie, le col de Gampérié, qui est la ligne de partage des eaux de la vallée de l'Aude et de l'Agly. Notre vue plonge dans la sombre forteresse de Puylaurens, dont nous pouvons voir l'aménagement intérieur. Enfin au Nord se profilent les nombreux chaînons des corbières dominés par le pic de Bugarrach (1231), sauvage et isolé dans cette région si accidentée ; c'est le point de jonction des Corbières et des Pyrénées. Plus loin, au-delà du chaînon d'Alaric, se déroule, dans un immense panorama, la plaine du Langue- doc avec ses cultures, ses villes et ses villages. Au Sud, le massif imposant du fier Canigou (2785) domine, étincelant de neige, en souverain, toute la région montagneuse de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Rien ne peut donner l'idée de cet immense panorama, unique peut-être dans toute la chaîne, car il réunit dans un merveilleux ensemble la grande montagne, les vastes ramifications des Corbières, la plaine et la mer. Mais il est temps de s'arracher à l'attrait de ce spectacle grandiose ; nos estomacs réclament impérieusement le dé- jeûner, et sur la montagne d'Estable, il n'y a pas une goutte — 229 — d'eau. Nous gagnons vite la maisonnette du garde forestier qui renferme une citerne ; l'eau est limpide, fraîche et d'au- tant plus appréciée que nous commencions à sentir les tor- tures de la soif. Nous nous installons soigneusement sur la mousse, à l'ombre des grands sapins. Je n'ai pas besoin de dire avec quelle ardeur nous nous livrons à la dissection des nombreux poulets qui composent le déjeûner I Le vin de Cannil est trouvé supérieur. Quand la faim excite, tous les plats ne sont-ils pas exquis? Une fois nos forces réparées et nos cigares éteints, nous congédions l'âne et son maître qui n'ont plus à transporter que des bouteilles vides. Nous nous remettons en marche à midi par un sentier sous bois qui doit nous conduire, paraît-il, au Cap-del-Bouc en abré- geant le chemin de plusieurs heures par un raccourci ; hélas ! l'on sait ce que c'est que ces abréviations en montagne. Le plus court chemin d'un point à un autre est la ligne droite. Partant de ce principe, il n'y a pas à hésiter, et si nous vou- lons atteindre les gorges de Saint-Georges avant 7 ou 8 heures du soir, il faudra bien suivre l'axiome géomé- trique. Mais la forêt cesse et nous voilà engagés, sous un soleil de feu, dans un étroit passage qui fut le lit d'un ruis- seau. De gros cailloux arrondis, le roc poli et usé par les eaux nous forçaient à la plus grande attention pour garder dignement l'équilibre. Ce torrent desséché cesse enfin et nous voici à la tire du Sabarat. Personne n'ignore les moyens rapides que les bûcherons emploient pour le trans- port naturel des gros sapins ; une fois l'arbre abattu, les branches coupées et le tronc légèrement équarri, on le laisse glisser sur la pente la plus raide jusqu'au bas de la montagne. Il se creuse alors de profonds sillons sur les flancs de la montagne qui servent de chemin aux roules. C'est par cette coulée vertigineuse que nous descendons. Le bâton ferré est assez utile en pareil cas, surtout pour les novices ; mais il n'y a pas le moindre danger, si ce n'est l'agrément de se trouver, à la suite d'un faux pas, poursuivre la descente — 230 — trop rapidement, il n'y a de véritable danger que pour le pantalon. La tire du Sabarat sera célèbre pour quelqu'un d'entre nous. A nos pieds coule l'Aude et nous suivons des yeux la route blanche de poussière qui suit la rivière et dis- paraît dans cette faille gigantesque des gorges. La solitude est complète au Cap-del-Bouc, nous hâtons le pas, nous voici sur la route, la température dans le fond de la vallée est tropicale. Nos véhicules nous attendent sans doute à l'ombre des gorges où le soleil ne pénètre jamais entièrement. La route suit la rive droite de la rivière. En quelques minutes, nous sommes à l'entrée de ce défilé sauvage et grandiose taillé dans la chaîne calcaire d'Aiguesbonnes : rien ne saurait rendre l'impression étrange que l'on éprouve en s'engageant au milieu de cet étroit passage dont les parois du rocher taillé à pic se perdent dans les nues, la route, souvent taillée dans le calcaire gris fer, serpente à travers les rochers qui surplombent sur nos têtes. La fraîcheur est excessive et nos manteaux ne sont pas de trop. Voici nos calèches. Nous suivons pendant 30 minutes ce merveilleux passage qui change d'aspect à chaque pas. En quittant les gorges, nous entrons dans une courte vallée entourée de montagnes escarpées; ce chaînon coupe du nord au sud la route de l'Aude. Nous arrivons (6^ kil.) au petit village d'Axat ; sa situation est des plus pittoresques, et nous faisons halte à l'hôtel du Cheval blanc, autant pour admirer le paysage que poumons rafraîchir. Nous avons encore M kil. à franchir pour arriver à Quillan. Au point oii l'Alliés se jette dans l'Aude, nous lais- sons l'embranchement de route qui va rejoindre Candies. A notre gauche se dressent les rocs de las Brouyères ; bien- tôt après se présente à nos regards cette bande énorme de calcaire gris que nous allons traverser. Le défilé de Pierre- Lis est une seconde gorge étroite et profonde que suit l'Aude et dans laquelle passe également la grande route? - 231 - qui longe la rivière sur sa rive gauche. Ce défilé coupe dans toute son épaisseur la chaîne de Saint-Anloinc àrexlréinité ouest de la foret des Fanges. On entre dans la Pierre- Lis par un tunnel creusé dans le roc, de hautes murailles verti- cales, formées par le calcaire, se dressent au-dessus de nos têtes, la route est souvent entaillée dans le rocher qui forme en plusieurs endroits une demi-voûte baignée par les flots mugissants de l'Aude, ce spectacle est saisissant. Les gorges de Saint-Georges et de l*ierre-Lis sont bien plus re- marquables que les gorges de Palestro en Kabjlie, et com- parables aux magnifiques et célèbres défdésdu Chabel-Akra, de Bougie à Sétif, que nous avous parcourus il y a quelques mois. L'on voit encore, longeant la muraille calcaire, l'an- cien chemin percé par un modeste prêtre, Félix Armand, qui, après dix ans d'un travail gigantesque, de 1806 à 1814, put enfin mettre en communication directe le village et la vallée de Saint-Martin avec Quillan. L'abbé Armand, né h Quillan, est mort à Saint-Martin après avoir heureusement accompli son entreprise hardie. 2 kilomètres après la Pierre-Lis, nous sommes au pont du Fauga, route forestière de la forêt. Quelques beaux oliviers bordent la route, nous traversons Belvianes, et h 5 heures nous débarquons à l'hôtel Verdier à Quillan, un peu fatigués de cette rude journée qui, cependant, nous laissera un sou- venir délicieux ineffaçable. A 6 heures 20, le chemin de fer nous ramenait à Toulouse. La région que nous avons visitée a été l'objet de nombreuses études géologiques, surtout de la part de d'Archiac, Leyme- rie, Magnan, et plus récemment encore de M. Cairol. On y observe de fréquents bouleversements de couches, et les coupes ont donné lieu à de vives discussions qui sont loin d'être élucidées. Nous avons continuellement voyagé dans les trois étages de la Craie, qui sont de bas en haut le Néo- comien, Aptien, Albien. Les deux premiers étages sont re- présentés par des marnes jaunâtres à Orbitolines et par de — 232 — puissantes assises de calcaire gris compacte à Caprotines. Ces calcaires, sur la position exacte desquels les géologues sont loin d'être d'accord, forment les massifs de la forêt du Fauga et du Bac Estable. C'est au milieu de leurs bancs re- dressés que sont creusés les gorges de Saint-Georges et les défilés de Pierre-Lis. L'Albien est représenté par du grès et des calschistes bruns que l'on peut observer près de Quillan. Dans toutes ces couches, les fossiles sont très-rares et nous n'avons pu en recueillir que quelques débris. Au-dessus de Salvézine avant le Bac Estable, nous avons observé de beaux filons de pegmatite blanche graphique. En somme, c'est une région encore très-intéressante à visiter pour les géologues. Séance du 30 novembre 188i. Présidence de M. Mirquet, vice-président. M. le capitaine Gallieni offre à la Société une brochure et des cartes sur sa mission sur le Niger. Il est procédé aux élections du bureau pour l'année i882. Sont nommés : Président, M. Trutat. Vice-présidents, M. d'AuBuissoN. M. Gh. Fabre. Secrétaire général, de Rey-Pailhade, Secrétaires -adjoints, M. E. Chalande. M. AZAM. Trésorier, M. Lacroix. Archiviste, M- P- Fabre. Conseil d'administration : MM. Chalande et Ponsan, Comité de publication : MM. BiDAUD, de Malafosse, Cartailhac, de Saint-Simon. — 233 — Séance du 14 décembre 1881. Présidence de M. Bidaud. M. le général de Nansouty adresse à la Société le tableau suivant : OBSERVÂTOIHE du PIC DU MIDI. MOYENNES D'UN AN 1S80-1881. STATION PLANTADE 2,366 MOIS. BAROM. réduit à ZÉRO. THERMO 3IINIMA. MÈTRES MAXIMA. PLUVIO- MÈTRE. Juin i880.. . . 572.6 — 0.3 7.0 244.3 Juillet — .. . . 576.2 7.4 16.0 35.1 Août — .. . . 374.3 4.8 12.6 143.0 Septembre — .. . . 576.2 4.3 11.5 141.3 Octobre — .. . . 571.6 1.2 7.7 115.1 Novembre — .. . . 370.8 — 4.5 2.6 64.2 Décembre — .. . . 573.8 — 2.6 + 3.8 96.3 Janvier 1881.. . . 563.8 — 9.1 — 2.9 284.6 Février — .. . . 5(i7.2 — 6.0 1 .1 80.3 Mars — .. . . 570.2 — 3.5 4.4 119.4 Avril — .. . . 568.0 - 4.8 3.2 230.9 Mai — .. . . 573.3 — 3.2 6.3 145.3 Totaux 5858.5 — 16.3 73.2 1700.0 MOÏENNE 571 .5 — 1.4 6.1 . — - 234 - M. Marquet, membre titulaire , donne lectm'e du travail suivant : Coup d'œil sur les insectes Névroptères Odonates (Libellulidées), qui fréquentent le Canal du Midi et ses abords, notamment à Toulouse. Les Libellulidées, vulgairement Demoiselles , très-beaux insectes à corps linéaire muni de quatre ailes membra- neuses, sont des chasseurs par excellence; on les voit, pendant toute la belle saison et même jusqu'aux premiers jours de novembre, planer sur les eaux dormantes ou cou- rantes à la recherche des insectes diptères et lépidoptères dont ils font ample consommation ; leurs belles couleurs (bleu, noir, jaune, ou vert) et la gracieuseté de leurs allures attirent l'attention du naturaliste observateur; seul le placide pêcheur à la ligne les voit passer et repasser sous ses yeux sans leur porterie moindre intérêt. L'acte de la copulation chez ces insectes est assez longue- ment décrit dans le Traité élémentaire d' entomologie de M. Maurice Girard (1). Il en est de même des premiers états de leur existence ; les larves vivent dans les terres humides au bord du canal ou dans les marais ; les nymphes, arrivées à maturité, quittent l'eau et se fixent ordinairement sur les joncs ou autres plantes aquatiques au moyen des crochets de leurs tarses ; la peau se fend sur le dos, l'insecte parfait sort et, grâce à l'ardeur du soleil, il peut, quelques heures après, prendre son vol. Quelques espèces chassent le long des haies, d'autres sur les chemins, les allées des bois et les clairières, La ponte a lieu presque toujours dans l'eau : les femelles volent et laissent tomber leurs œufs dans le liquide; quel- (1) Paris, J.-B. Baillèreet fils. — 235 — ques-unes [Libellula) y trempent plusieurs fois de suite leur abdomen par mouvements saccadés ; d'autres [Anax), [OEschne] se placent, dans le même but, sur les plantes aqua- tiques et enfoncent le tiers du corps dans l'eau. Les espèces du genre Agrion et, dit-on, les Caloptenjx, pondent diffé- remment ; le mâle tenant la femelle par les petites tenailles de l'extrémité du corps, la fait reposer sur une plante aqua- tique (jonc ou scirpej ; la femelle courbe son abdomen contre la plante et, ouvrant ses lames vulvaires, entaille, avec ses soies, le parenchyme, loge un œuf à chaque lésion dont elle referme la plaie autour de cet œuf; cette manœuvre s'effectue en descendant jusqu'au pied de la plante, sous l'eau. De cette tige le couple s'envole, toujours étroitement enlacé, sur une autre tige et recommence la même opération. Quoique certains œufs soient pondus dans la tige du jonc exposée à l'air libre, ils se développent de même que les autres ; dès leur éclosion les larves gagnent immédiatement le fond de l'eau, La chasse aux Libellulidées est très-attrayante quand il s'agit des petites espèces et des moyennes (Ayrion, Lestes, Calopenjx), mais très-difficile lorsqu'on veut capturer les grandes {Anax, OEschna, Cordulegaster). Quelques Libellules et Gomphines, qui se posent d'habitude sur le chemin de halage et dans les sentiers, se prennent assez facilement ; un grand fdet à manche long est un instrument indispensable pour cette chasse. Dès les premiers jours du printemps, on commence à trouver la Sympecma fusca, petite espèce d'un brun sale taché de noir, qui, assure-t-on, hiverne, blottie dans les feuilles sèches, ainsi que la Platypoda pennipes, de couleur jaune d'or ou bleu cendré, selon les saisons ; ces deux espèces sont très-communes, la dernière se montr>^ encore en juillet. Puis apparaît le ^^QÛiAgrion elegans, vert foncé, avec un des derniers anneaux de l'abdomen bleu d'outremer; cette espèce vole encore fin septembre. Sur les haies qui bordent — 236 — le canal, on rencontre aussi VOEschna vernalis , espèce d'assez forte taille, d'un brun foncé, tacheté de bleu, et VOEschna mixla, variété rousse; le type, noir tacheté et anneléde bleu, se voit encore en novembre contre les talus abrités du nord; on assure que cet insecte a deux époques d'éclosion, car on ne le perd pas de vue pendant toute la belle saison. VOEschna mixta ne diffère àeVaffinis que par des caractères de peu d'importance. Un peu plus tard, en mai, paraît la LIbellula depressa, dont le mâle est d'une couleur bleu cendré avec une grande tache brun-noir à la base des ailes supérieures et une plus petite, triangulaire, à la base des inférieures ; la femelle a le corps jaune d'ocre ; cette espèce est rare ; puis, Libellula quadrimaculata, à abdomen velu, olivâtre; les quatre ailes safranées à la base, avec une tache cubitale et une tache triangulaire réticulée de jaune à la base des inférieures. La femelle est de la môme couleur que le mâle. Elle est très- abondanle sur tout le canal du Midi, surtout au Pont des Demoiselles, à Toulouse. A la même époque et aux mêmes lieux, vole la magmûque Anax fojinosa, grande espèce dont le corps est d'un beau bleu céleste annelé de noir ; corselet jaune verdâtre rayé de noir. Cet insecte plane sur les eaux du canal et autour des haies qui l'avoisinent pendant toute la belle saison, jusqu'à la fin de septembre. Les Libellula canctllata, fulva ou consfurcata et cœrides- cens, espèces dont les mâles sont d'un beau bleu cendré pulvérulent et les femelles jaunâtre, varié de noir ou de brun, commencent à paraître vers le milieu de mai et ne disparaissent qu'à la fin d'aoûi ; la première a les ailes im- maculées, la deuxième a une ligne noire oblongue à la base des ailes supérieures et une tache triangulaire de même couleur aux inférieures ; enfin la troisième se distingue des deux autres en ce que l'extrémité des ailes est estompée de brun noirâtre. A cette même époque commence à voler la Calopteryx — 237 — splejidens dont les deux tiers des ailes, chez le mâle, sont d'un noir bleuâtre avec la base hyaline, le corps d'un beau bleu d'acier ; la femelle est vert métallique avec les ailes diaphanes, très-légèrement verdâtres. On reconnaît cet in- secte à son vol saccadé ; elle ne s'écarte guère des plantes du bord de l'eau ; l'espèce disparaît vers la mi-septembre. Les Agrions puella et Lindeni, jolies petites espèces dont les mâles ont le corps d'un beau bleu d'outre-mer rayé de vert très-foncé, et les femelles vert sombre, apparaissent d'abord en petit nombre ; puis deviennent excessivement nombreuses en juin, juillet, août et une partie de septembre. Rien de plus gai que de voir ces petites miniatures planant aux bords du canal , le traversant ; les mâles poursuivant les femelles, se reposant sur les plantes, isolés ou accou- plés ; après avoir saisi quelque petit insecte ailé , l'obser- vateur peut passer plusieurs heures des plus agréables en étudiant les mœurs capricieuses de ces mignonnes bestioles 1 VAgrion minium ou sanguineum, dont le mâle est d'un beau rouge, n'habite pas les mêmes lieux que ses congé- nères ; il se tient de préférence le long des fossés alimentés par les eaux du canal et est plus rare ; il vole encore à la fin d'août. Vers les premiers jours de juin, on voit planer les Libel- lula striolata et sangiiinea, espèces assez rares à Toulouse, dont la forme et la couleur du corps sont à peu près les mêmes ; seule la teinte des ailes et des pattes les différen- cie. Ces deux espèces fréquentent les haies situées sur les digues du canal. Les bords de cette voie d'eau sont fréquen- tés par la Cordulia Curtisi, espèce de moyenne taille, d'un vert métallique, avec les ailes, chez la femelle, reflétées de cuivreux ; cette dernière hante de préférence les saules, tandis que le mâle s'écarte rarement des eaux. Sur le halage se repose, à tout moment, le Gomphus fiilchelliis , assez joli insecte, varié de jaune et de noir. On voit sur les haies, quoique très-rarement, le Gomphus simillimus dont la livrée — 238 — est très-semblable à celle du pulchellus ; ce dernier vole encore au mois d'août. En juillet apparaissent les Gomphus forcipatus et vidgafis- simus, d'un beau jaune tacheté de noir comme toutes les espèces de ce genre ; le premier est très-commun aux bords des taillis ; l'autre est plus rare ; puis les OEscJma cyanea ou maculaiissima, grande et magnifique espèce variée de vert, de bleu et de noir, et affinis, plus petite et dont les belles couleurs bleu et noir rappellent celles de VAnax formas us ; la Cyanea chasse le long des haies et au bord des chemins; elle vole encore en novembre ; la seconde disparaît en août ; on la trouve de préférence sur les eaux des fossés. Dans les prairies et le long des ruisseaux à eaux courantes, on voit un grand névroptère de haut vol, le Cordulegaster annulatus, noir, annelé de jaune ; la femelle dépose ses œufs dans les herbes des petits cours d'eau; le mâle se repose souvent sur les haies , il est beaucoup plus facile à trouver que la femelle ; dans les mêmes parages vole la Calopteryx hœmorrhoidalis , dont le mâle est d'une belle teinte métal- lique de rouge violacé avec les ailes d'un noir brun reflété de bleuâtre, hyalines à la base; elle voltige sur les plantes aquatiques et ne disparaît qu'en septembre. Avec ces espèces vivent côte à côte les Agrion mercurialis (bleu et noir), et tenellus d'un rouge carmin. Le long du canal et sur ses berges, on observe la magni- fique Libellula erythrea ou ferrugmea, dont tout le corps est u)iiformément teinté d'un beau rouge, même les yeux ; elle est excessivement abondante et vole encore en sep- tembre, mais à cette époque on ne voit plus que des femelles qui fréquentent alors les haies des francs-bords. Enfin vers la fin de juillet et dès les premiers jours d'août apparaissent les Libellula vulgata et mcridionalis , espèces très-voisines, mâle d'un rouge sanguin, ne différant entr' elles que par le nombre de lignes du prothorax ; elles aiment à se reposer sur les haies voisines du canal. Dans les fossés - 239 - humides habitent les Lestes viridis et virens, d'un beau vert métalHque, et harhara, à couleurs plus ternes tirant sur l'ocre, avec des taches vert foncé, et les ailes d'un roussûtre clair. Sur les herbes des prairies inondées, se trouve VAgrion najas, remarquable par sa petite taille et ses yeux rouges ; son corps est vert foncé et bleu. Les espèces dont les noms suivent habitent, dit-on, le département de l'Hérault, mais n'ont jamais été trouvées par nous : Macromia splendens, de Sélys grande et belle espèce d'un vert métallique, annelé de jaune, fré- quentant les eaux courantes et les clairières, à Monlpdlier. Gomphus Graslini, Rambnr de couleur jaune et noire comme tous ses congénères. Gomphus uncatus, Charpentier. .... idem. idem. Anax Parthcnope, de Sélys. AonlYAnax Mediterronca, du même auteur, n'est peut-être qu'une variété, habite les étangs du département de l'Hérault voisins du canal. CEschna rufescens, Vanderlinden.. . . très-voisine de VOEschna grandis, se trouve dans les mêmes condi- tions que ï'Anax qui précède. CEschna Irène, Boyer de Fonscolombe. est une grande espèce très- belle dont l'extrémité des ailes est rembrunie ; ses mœurs sont scmi nocturnes ; dans le jour elle se pose sous les corniches et autres avancements des mai- sons, le corps pendant verticale- ment. Montagnes de l'Aude. Lestes nympha, de Sélys fie couleur métallique comme tous les Lestes, sauf la harhara; vit dans les petits bois humides. Platycnemis latipes. Rambur très-voisine de pennipes et ayant les mômes mœurs. 240 Récapitulation des espèces observées jusqu'à ce jour à Toulouse et à Béziers. LIBELLULID^ G. Libcllula, Lin. S.-G. Sympelrum, Newman. Striolatum, Charp. . . . partout sur les bords du canal. Assez rare. Vulgalum , Linné. . . . idem. Très-commune. Méridionale , de Sélys. . idem. idem. SanguinsBum , MUUer. . idem. Rare. S.-G. Platetrum, Newni. Depressum, Lin Pont des Demoiselles et aussi à Balma, près Tou- louse. Pas commune. S.-G. Libellula, Lin. Quadrimaculala , Lin. . tout le long du canal et dans les fossés voisins. Excessivement commune. Fulva, Mûller fossés au bord du canal et aussi à Bourrassol (Tou- louse). Très-commune. S.-G. Oi'thetrum, Newni. Gœrulescens, Fabr. . . . sources près du canal et aussi à Bourrassol (Tou- louse). Pas rare. Cancellatum , Lin. . . . Pont des Demoiselles et tout le long du canal. Très- commune. CORDULIID/E G. Cordulia, Leach. Curlisii , Dale Pont des Demoiselles et aussi le long des haies d'ormeaux et de saules de Pech-David (Toulouse). Pas rare. — 241 — GOMPHID^ G. Onychogouiphus, de Sélys. Foi'cipatus, Lin bosquets près du canal et aussi sur la lisière du bois bordant le Toucb, chemin do Blagnac. Commun. G. Gouiphus, Leach. Pulchellus, de Sélys. . . tout le long du canal; pont des Demoiselles; port Saint-Sauveur, etc. Excessivement commun. Simillimus, de Sélys. . se mêle aux Puîc/ie!/a, mais bien plus rare. Vulgatissimus, Lin. . . . petits bois des environs du canal, Toulouse ; Béziers. Rare. G. Cordulegaster, Leach. Annulatus , Latr sources et eaux courantes. Prairies de Bourrassol (Toulouse). Ruisseau de Gargailhan (Béziers). Assez commun. iESCHNIDJ^ G. Anax, Leach. Formoàus, V. Liud. . . Pont des Demoiselles et tout le long du canal. Prairies de Vias (Hérault). Très-commun. G. Brachytron, Evans. Pratense, Miill environs de l'écluse de Prades, près d'Agde, Vias, en avril, dans les taillis avoisinant celte écluse. Assez rare. G. Œschua, Fabr. Mixta, Lalr Pont des Demoiselles, sur les baies. Prairies d'Agde. Rare. Affinis, V. Lind Pont des Demoiselles et prairies du Calvaire (Toulouse). Ruisseau de Gargailhan (Béziers). Commune. 46 - 242 - Cyanea, Mûll petits bois des eovirons du canal. Pont des Demoi- selles, et aussi à Bourrassol (Toulouse). Pas très» rare. OALOPTERYGID^ G. Calopteryx, Leach. Splendens, Harr tout le long du canal et aussi à Bourrassol. Trè<- commune. Hsemorrhoidalis, V. Lind. sources au bord du canal et aussi à Bourrassol et au ruisseau de Gargailhan (Béziers). G. Lestes, Leach. Viridis, V. Lind bois humides; fossés du Calvaire (Toulouse); ruisseau de Gargailhan (Béziers). Très-commune ; se pose sur les arbres. Virens, Charp avec cette dernière, mais bien plus rare. Barbara, Fab mœurs des deux précédentes; même habitat. Très- commune en août et septembre. G. Sympecma, Charp. Fusca, Charp abords du pont des Demoiselles et aussi dans les fossés des environs. Ti es -commune en avril. G. Platycnemis, Charp. Pennipes, Pall fossés et haies le long du canal. Très-commune. Acutipennis, de Sélys . . avec cette espèce et aussi commune. G. Agrion, Fabr. S. -G. Erythromina, Charp. Najas, Hans prairies humides des bords du canal, à Vias ; sur les plantes aquatiques. S. -G. Pyrphoscma, Charp. Minium, Harr fossés humides, à Toulouse et ;\Vias, sur les bords du canal. — i43 - Teneltuni, Vill avec ce dernier; très-commuD à Bourrassol, m août. S. -G. Isshnura. Charp. Ëlegans, V . Lind . . • . excessivement commun sur tout le parcoure du canal pendant toute la belle saison. S.-G. Agriou, Fabr. Puella, Linné avec ce dernier et aussi commun. Mercuriale, Charp. . . . sources et fossés, sur les herbes aquatiques. Très- commun à Bourrassol. Lindeni, de Sélys. . . . aussi commun que Puella et même habitat. Scilulum, Rambur. . . . espèce fort rare, se trouvant le long des fossés, à Toulouse. .Séance du *3 décembre 18§f . Présidence de M. Mabquet, vice-président. Le Président proclame membre titulaire : M. Henri Roux-Gcy , présenta par MM. L. Azam et Trutat. La Société procède à la nomination de la commission des courses. Sont élus : MM. Azam, de Malafosse, docteur Régi, Regnault et Ro- MBSTIN. M. Rbgnault présente au nom de M. Flotte des haches polies recueillies à Vigoulet : elles sont remarquables par leur taille exiguë et par la netteté de leurs arêtes. II rappelle à la Société que déjà cette contrée renferme quelques stations où l'homme primiiiï taillait à grands éclats les quartz et les quarzites ( type Saint-Acheul), accumulés - 244 - sur certains points, pour en confectionner des haches tail- lées, commodes à tenir à la main. L'intelligent instituteur de Glermont a recueilli une belle collection de haches tail- lées et polies dans les environs de cette commune. On croit généralement que les petites haches polies étaient des amulettes. M. Lacroix signale la capture faite le 24 novembre 1881, dans les environs de Montréjeau (Haute-Garonne), de trois pies bleues (Pica cyanea, Temm.}. Ce bel oiseau habite l'Espagne ; on le dit très-abondant dans les jardins de l'Estramadure. On n'avait pas encore signalé sa présence en France ; c'est donc une nouvelle acquisition, dit M. Lacroix, qu'il nous est agréable d'enregistrer dans la faune française. Des observations soutenues pourront peut-être nous faire trouver de nouveau cette espèce dans notre région pyré- néenne. Voici exactement la description des sujets capturés : Taille, 35 à 36 centimètres. Dessus de la tête et joues d'un noir à reflet d'acier poli ; dos, scapulaires et dessous du corps, gris légèrement teinté lie de vin ; gorge, devant et côté du cou blanc ; ailes et queue d'un bleu d'azur ; rémi- ges primères bordées de blanc en dehors ; rectrices ter- minées de blanc ; bec et pieds noirs. M. le Président est heureux d'annoncer aux amateurs de papillons l'existence de VÂ7xtia Comètes de Madagascar dans une collection de Toulouse. Ce lépidoptère, d'un beau jaune, ne mesure pas moins de M centimètres de longueur ; il est des plus rares. TABLE DES MATIÈRES Pages Etat des membres de la Société ^ Séance du 4 2 janvier ^3 Discours de M. Bidaud ^^ De Rey-Pailhade : Recherches récentes sur le grisou <5 Garbigou : Nouvelle analyse complète de la source des Trois Césars, Aulus (Ariège) '•S Séance du 26 janvier '< Lavocat : Homotypies musculaires des membres ?< Séance du 9 février "^^ TniJTAT : Nouveau modèle de microscope simple 75 Séance du 23 février 80 H. Chalande : Nouveau système de châssis destiné à conserver les plantes classées dans les herbiers 80 Séance du 9 mars 82 GouRDON : Quelques mollusques des montagnes de Luchon et de la Barousse 82 Séance du 23 mars <01 Regnaclt : La grotte de Massât à l'époque du Renne 4 01 Séance du 6 avril ''22 De Rey-Pailhade : Noie sur une analyse de l'épidote deQuenast. 122 Séance du i mai ^26 J. Chalande •. De la sensibilité chez les insectes aveugles caver- nicoles ^*® Séance du 1 8 mai '' 30 De Folin : Exploration de Taviso à vapeur le Travailleur dans le golfe de Gascogne, en juillet 1880 130 Séance du 25 7nai ^42 Réunion du 1 7 juin < *S Conférence de M. le capitaine Gallieni sur sa mission au Niger. Uii Séance du 23 juin 209 - 246 - Tbutat : La forêt de Cèdres de Teniet-el-Haâd et les alluvions de la plaine du Chélif (Algérie) 209 Séance du io juillet 222 Séance du * 6 novembre 222 Regnault : Compte-rendu d'une excursion faite par la Société dans le département de l'Aude 223 Séance du 30 novembre 232 Election du bureau pour l'année 1882 232 Séance du 14 décembre 233 De Nansouty : Observations faites au pic du Midi pendant l'an- née 1880-1881 233 Marquet : Coup d'oeil sur les insectes Névroptères Odonates (Libellulidées), qui fréquentent le Canal du Midi et ses abords, notamment à Toulouse 234 Séance du 23 décembre 243 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES- Typographie Durand, Fillous et Lagarde, rue Saiiit-Rome, 44. I New York Bolanical Garden Librar IL IL 3 5185 00259 7076 '.M • ',» .t:i'l ^W M' ■«.<'(£ . !■>'<:< t'r :1'H|in^ 11 il ]Vh :Uvi i'id; Il ,1,1 ■en: it\>< s- îilMiJit.r! ,M.';