s- ES- A Bovjrvd \c\4’\ LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÔLOGY E’xch^noje ^87°! JUN 26 1919 Nouvelle Série — XLVe Année — 1915 BULLETIN DE LA t l ü ii h l;Y dtludes D’ANQERS SIÈGE SOCIAL : Ancien?. 3 Cour d' Appel, place des Halles ANGERS ( France ) ANGER S fi. G K A S S I N , IMPRIMEUR-ÉDITEUR -iO, rue du Cornet et rue Saint-Laucl 1916 n sjr Les Membres de la Société d’Études Scientifiques d’Angers, qui désireraient compléter la collection des Bulletins, sont prévenus qu’il reste encore quelques exemplaires des volumes ci-après, aux prix réduits de : Première Série. 1894 . . . 4 » 1871 (lre année) . 1872 . . ; 1 » 1895 . . 6 » 2 » 1896 . . 6 » 1873 (réimpression en 1911). 2 » 1897 . . 4 » 1874-75 . . 2 » 1898 . . 4 » 1876-1877 (deux fascicules) 3 50 1899 . . 5 » 1878-79 . . 2 50 1900 . . 4 » 1880 (deux fascicules) . 3 50 1901 . . 5 » 1881-82 . 5 » 1902 . . 4 » 1883 . 3 » 1903 . . 5 » 1884 . 6 » 1904 . . 5 » Supplément de 1884 . r 50 1905 . . 5 » Deuxième Série. 1906 . 1885 . 4 » » 1886 . 4 » 1907 . - . ...... 3 » 1887 . . 6 » 1908 . . 5 » 1888 . 4 » 1909 . . 4 » 1889 . . 6 » 1910 . . 4 » ' 1890 . 4 » 1911 . . 4 » 1891 . 4 » 1912-13 . . 4 » 1892 . 4 » 1914 . » 1893 . . . 4. » 1915 . . 5 »■ La collection complète des Bulletins (1871 à 1915 inclus) pourra être fournie aux nouveaux sociétaires au prix réduit de 110 francs. Nouvelle Série — XLVe Année — 1915 BULLETIN DE LA Société mimes Scientifiques DANGERS SIÈGE SOCIAL : Ancienne Cour d’ Appel , place des Halles ANGERS ( France ) A N a E R S GRASSIN, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 40, rue du Cornet et rue Saint-Laud 1916 COMPOSITION DU BUREAU POUR 1916 Président. .... Vice-Président Secrétaire . Trésorier . Archiviste . M. Préaubert. M. Abot. M. SURRAULT. M. Baron. M. Bellanger. Les Sociétaires, qui désirent faire des emprunts à la bibliothèque ou qui rapportent des ouvrages empruntés, devront s’adresser : 1° pendant les séances mensuelles, 1er jeudi de chaque mois, 20 heures du soir, à M. Surrault; 2° sur semaine, à M. Bouvet (Herbier Lloyd, même bâtiment, au 1er étage), les Lundi, Mercredi et Vendredi, de 14 heures à 16 heures de l'après-midi. Les opinions émises dans le Bulletin sont exclusi¬ vement propres à leurs auteurs. La Société n entend nullement en assumer la responsabilité. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES D ANGERS Procès-verbaux des Séances ANNÉE 1915 Séance du 14 Janvier 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Correspondance. — M. le Président lit une lettre de M. le Ministre de l'Instruction Publique, l'informant qu'il vient de rapporter l'arrêté qui fixait la date du Congrès des Sociétés savantes au C avril, à Marseille. M. le Président énumère les ouvrages et publications reçus depuis la réunion du mois de décembre 1914. L'Assemblée décide d'accepter l'échange de notre bulletin contre les travaux de la Faculté des Sciences physiques, mathématiques et astronomiques de La Plata (République Argentine). En l'absence de M. le Dr O. Coufîon, MM. Préaubert et Fouchct donnent de très intéressants renseignements miné¬ ralogiques sur les Gabbros ouralisés et ils montrent au micros¬ cope, dans la lumière polarisée, six jolies coupes de ces gabbros provenant de Segré, que M. le L)r Coùiïon a fait préparer à Paris; en même temps, M. Préaubert met sous les yeux de — 4 — l’assemblée^des photographies prises à Segré, en août 1913, dans les fouilles pratiquées pour la construction d’une usine électrique et montrant en place lesdites roches à gabbro. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire y Th. Surrault. Séance du 4 Février 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès -ver jj al de la séance de janvier est lu et adopté. M. le Président donne connaissance de la liste, très réduite d’ailleurs, des publications reçues depuis la dernière réunion. De la part de M. Baron, trésorier, M. le Président fait connaître la situation financière de la Société au 31 dé¬ cembre 1914. En caisse le 31 décembre 1913 . 707 40 Recettes^ en 1914 . . . 1.062 » Total en caisse . 1.769 40 Dépenses en 1914 . 1.372 45 Reste en caisse le 31 décembre 1914 . . 396 95 L’Assemblée écoute avec beaucoup d’intérêt une commu¬ nication de M. de Farcy, sur les « Hélices réversibles » des¬ tinées aux canots mus par des moteurs à explosion, et elle suit avec beaucoup d’attention la démonstration que fait notre collègue sur un petit modèle desdites hélices, dont il est l’in¬ venteur. L’assemblée examine, au stéréoscope, un grand nombre de photographies en couleurs que lui présente M. de Farcy, qui est vraiment un maître dans cet art. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire. Th. Surrault. — 5 — Séance du 4 Mars 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 4 février est lu et adopté. Correspondance. — L’Académie royale des Sciences de Turin informe la Société qu’elle décernera un prix de 26.000 fr. au savant italien ou étranger qui aura publié, du 1er janvier 1915 au 31. décembre 1918, l’ouvrage le plus considérable et le plus remarquable dans le domaine des sciences physiques. M. le Président donne la liste des publications reçues depuis la dernière réunion. M. Fouchet présente différents échantillons minéralogiques du gisement métallifère de Montbelleux, près Fougères : 11° des échantillons de wolfram en filon dans du quartz ; 2° des échantillons de cassitérite cristallisée, très caracté¬ ristiques de ce gisement; 3° des échantillons de quartz avec dépôts de minerai de molybdène sous forme de plaquettes ; 4° un échantillon de mispickel pénétré par une injection de wolfram. M. Fouchet dit que dans ce gisement de Montbelleux on ! trouve plus de vingt espèces de minéraux, bien qu’on n’ex¬ ploite en réalité que le minerai de Tungstène. M. Fouchet fait don au Musée des échantillons qu’il a présentés à l’assemblée. Il rappelle qu’il y a une dizaine d’années, il a trouvé dans le voisinage de la Changerie, à Beaucouzé, près Angers, des fragments rocheux pétris de petits cristaux de tourmaline, mais à l’état erratique; il se demande si la présence de cette espèce minéralogique, à Beaucouzé, a été signalée dans les collections de l’Anjou. M. Préaubert. — Observations sur Viola vinealis Boreau, de la flore de V Anjou. — M. Préaubert dit que Bureau a établi Viola vinealis sur des échantillons récoltés dans le Saumurois, et que, d’autre part, il a reconnu sa nouvelle espèce dans des Viola recueillis par Lcdantec, à la gare de La Dionnière, au Nord d’Angers. M. Préaubert possède dans son herbier des échantillons de ces de ux stations recueillis soit par Lcdantec, soit avec lui; il se trouve donc sûrement en présence du Viola vinealis Boreau. En comparant cette plante avec Viola odorata et Viola hirta , au milieu desquels elle se rencontre, M. Préaubert s’est fait une opinion ferme. Viola vinealis est un hybride de Viola odorata et de Viola hirta , c’est comme qui dirait un Viola hirta à rejets courts ; c’est un des termes de x Viola permixta Jord. et Auct. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le, Secrétaire , Th. Surrault. Séance du 1er Avril 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 4 mars est lu et adopté. M. le Président fait connaître la liste des publications reçues depuis la dernière réunion En l’absence de M. le Dr O. Coufïon, M. le Président donne lecture du travail de notre collègue ayant pour titre : « Contribution à l’étude des f al uns de l’Anjou, étage Rédonien; Gisement de Saint-Michel et Chanveau ». Ce tra¬ vail sera inséré dans le bulletin en cours d’impression. M. le capitaine Pyat dit qu’il a vu la première hirondelle du printemps, le 19 mars, à Bouchemaine; deux ou trois Jours plus tard, il en a vu une quinzaine. M. Préaubert rend compte d’observations faites sur la florai¬ son d’une plante cultivée, Primula verticillata. Il a constaté, sur le même pied, des fleurs à développement parallèle du pistil et des étamines, d’autres dans lesquelles le pistil est en avance de développement sur les étamines (protérogynes), d’autres enfin chez lesquelles, inversement, les étamines sont plus précoces (protérandres). Ayant transporté du pollen mûr sur un stigmate de fleur protérogyne, qui faisait saillie hors de la corolle comme dans l’attente d’une chûte de pollen, M. Préaubert constata avec étonnement que, dans un délai très court, en moins d’une — 7 — heure, le stigmate fécondé avait opéré un mouvement très appréciable de rentrée dans la fleur; le soir, il était com- - plètement abrité dans la corolle, alors que les autres stigmates protérogynes n'avaient pas bougé. M. Préaubert dit que de pareils phénomènes ont été expli¬ qués par des considérations de mécanique cellulaire. Mais il se demande si cette mécanique même n'est pas dominée par un principe supérieur. Certains philosophes et même des naturalistes, tels que Jenning, de New-York, sont d'avis que le psychisme n'est point l'apanage des seuls êtres supérieurs, mais qu'il se manifeste également dans toute lâ série animale (panpsychisme). N'y aurait-il pas lieu d'étendre encore davantage le domaine psychique et d'admettre même chez les végétaux une obscure conscience organique, qui réglerait leur manière de se com¬ porter. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Th. Surrault. Séance du 6 Mai 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 1er avril est lu et adopté. Avant d’aborder l'ordre du jour, M. le Président rend hommage à la mémoire de MM. Desêtres et Gallard, membres titulaires, décédés au cours du mois dernier. M. le Président communique la liste des publications reçues depuis la dernière réunion. M. Bouvet. — Une mus ci née nouvelle pour la flore de V Anjou, F ossombronia angulosa , Raddi. Au mois de septembre 1913, au cours d'une herborisation à Freigné, près de Candé, dans la vallée de l'Erdre, MM. Bou¬ vet, Préaubert et Denizot trouvèrent sur des rochers à suinte¬ ments une hépatique dans laquelle M. Bouvet reconnut un F ossombronia, dont la détermination spécifique était rendue difficile par suite de l'absence de fructifications. — 8 — M. Bouvet ayant cultivé cette hépatique Ta vue, cette année, se couvrir de sporanges; ce qui lui a permis de la déterminer sûrement : Fossombronia angulosa , détermination confirmée du reste par M. Dismier. Cette plante de la région méditerranéenne a été signalée en outre, deci delà, dans l'Aveyron, la Haute-Vienne, la Normandie et sur le littoral breton; mais c'est une espèce nouvelle pour la flore de l'Anjou. M. Bouvet présente dans une cage un gros lézard à tête et à queue écailleuses envoyé à Angers par un spahi du Sud-Oranais, lézard des palmiers. M. Bouvet montre des échantillons de gomme de cerisier d'un beau noir. M. Préaubert suppose que cette couleur de laque est due, comme dans beaucoup d'autres cas du règne végétal, à l'oxydation d’un glucoside, la laccose, sous l'in¬ fluence d'une diastase, la laccase. M. le capitaine Pyat signale un fait intéressant de moeurs d'animaux vivant dans une même volière et qu'il a observé chez lui. Vivaient ensemble un couple de pigeons ramiers et une tourterelle à collier. Au commencement du printemps, le ramier mâle, se détachant de sa femelle, lui défonça le crâne et rechercha les faveurs de la tourterelle; aujourd'hui, ramier et tourterelle couvent à tour de rôle deux œufs pondus par la tourterelle dans un nid construit par le ramier. M. le capitaine Pyat fait connaître qu'il a récolté ces jours-ci deux belles morilles, Mitrophora hybrida , dans les pépinières André Leroy et qu'il a trouvé aux environs de Bouchemaine, près Angers, Tricholoma Georgei , Entoloma clypeatum , Pluteus cervinus. M. Préaubert présente des échantillons de grès avec Orthis Monnieri , provenant du dévonien de Vern; il dit à ce propos que ce bassin de Vern (Maine-et-Loire) est brisé en nombreux fragments, ce qui en rend l'étude très difficile; mais que, cependant, il espère* nous montrer prochainement, la carte géologique définitive de cette région. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Th. SURRAULT. — 9 — Séance du 3 Juin 1915 Présidence de M. Prêaubert Le procès-verbal de la séance du mois de mai est lu et adopté. M. le Président donne connaissance d'une lettre de M. le Maire d'Angers l'informant que la municipalité accepte pour la bibliothèque de la Ville l'offre, que nous lui avions faite, des ouvrages et publications de langue allemande contenus dans la bibliothèque de notre Société. M. le Président informe l'assemblée que, par l'intermé¬ diaire de M. Grassin, M. le capitaine Basty envoie son bon souvenir à ses amis d’Angers, et en particulier à ses collègues de la Société d'Études Scientifiques. A cette occasion, M. le capitaine Pyat fait savoir que M. Basty, capitaine au 42e ré¬ giment d’infanterie, vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur à la suite d'une citation très élogieuse à l'ordre de l'armée. L'assemblée adresse à M. Basty ses félicitations les plus sincères et les plus cordiales. M. Abot présente des préparations de Termites, récem¬ ment apportés de La Rochelle par M. Prêaubert et, à ce propos, il lit la note suivante sur Termes lucifugus Rossi, qui occasionne de grands dégâts à la Rochelle, Rochefort, Saintes, etc. « Les Termites appartiennent à l'ordre des Névroptères- « pseudo-orthoptères, famille des Termesidæ. « Termes lucifugus Rossi, corps noir, brillant. Antennes « noires à extrémité des derniers articles roux pâle. Prono- « tum noir, caréné au milieu. Ailes brunâtres. Tibias rous- « sâtres à base noire. Cellule costale sans nervures. « Les Termites vivent en société comme les abeilles et « les fourmis. « Chaque colonie comprend des individus sexués, mâles « et femelles, qui seuls sont ailés à l'état adulte, et des indi- « vidus neutres : les uns soldais chargés de la défense corn¬ et mune, armés de grandes mandibules aigü ;s et souvent « privés d'yeux; les autres ouvriers , ayant pour mission de « construire la termitière, d'aller aux provisions et de soigner « les larves. » Les échantillons, présentés par M. Abot, sont des mâles et des ouvriers. Il indique le moyen de les combattre par le pétrole. Il ajoute que, il y a quelques années, un essaim de Termites (fourmis blanches) est venu s’abattre en Anjou? aux Tufîaux, près Saumur, mais heureusement sans qu’il y ait eu création d’une colonie, les conditions n’étant sans doute pas favorables. Ce n’est donc qu’à titre exceptionnel et sporadique que ces dangereux insectes ont été signalés chez nous. M. Préaubert fait part de ses observations sur un ensemble de violettes du groupe F. canina. Le long de la voie ferrée départementale d’Angers à Candé, entre Bécon et le Louroux- Béconnais, ces violettes se présentent par places en très grande quantité et forment un véritable parterre fleuri; on. y observe : 1° Une violette à fleurs d’un violet bleu vif, à éperon blanc jaunâtre; les feuilles sont cordées; les fleurs vernales sont souvent stériles. C’est Viola canina L. sensu stricto; 2° Une violette à fleurs très pâles, presque blanches, à pétales plus étroits fortement striés, généralement fertiles; les feuilles sont longuement lancéolées avec décurrence du limbe sur le pétiole. C’est V. lactea Sm. (F. lancijolia Thore) ; 3° Enfin une troisième violette en tout intermédiaire entre les deux précédentes; les fleurs sont d’un bleu faïence clair, stériles; les feuilles, plus larges que dans F. lactea, sont deltoïdes à la base, et non cordées comme dans F. canina, et un peu décurrantes sur le pétiole. — C’est incontestable¬ ment un hybride, ou un croisement comme on voudra, entre les deux premières plantes, répondant à la formule x F. lactea-\-canina. Cette plante n’avait pas, semble-t-il, été encore bien distinguée en Anjou. De son addition à la liste des hybrides déjà reconnus, il résulte que notre flore angevine possède les mêmes violettes hybrides que celles indiquées par M. Fouil- lade, pour la flore de Vendée. M, Préaubert signale encore qùe, dans la même région de Bécon, le Louroux-Béconnais, Vern, etc., il a recueilli, dans les prairies élevées, un Œnanthe que l’on distingue immé- — 11 — diatement de Œ. peucedanifolia Poil, de la vallée de la Loire et de la Maine par ses proportions beaucoup plus grêles, et par son fruit non épaissi. Toutes vérifications faites, il s'agit de Œ. flipenduloides Thuil. C'est encore une addition à la flore de Maine-et-Loire, addition qui était à prévoir, "car cette plante avait déjà été reconnue en Loire-Inférieure. M. Préaubert montre des échantillons de Lepidium Draba , plante originaire du bassin méditerranéen, qui tend à se répandre de plus en plus autour des maisohs surtout dans les terrains calcaires, et provenant de Vern. M. le capitaine Pyat signale une forte poussée de Pholiota ægerita sur des troncs de peupliers à Bouchemaine. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Th. Surrault. Séance du Ier Juillet 1915 Présidence de M, Préaurert Le procès-verbal de la séance du 3 juin est lu et adopté. M. le Président fait part à l’assemblée de la mort de M. Lorin, juge de paix à Gennes, membre correspondant. M. le Président fait connaître la liste des publications reçues depuis la dernière réunion. Communication. — M. Préaubert. — Relevé géologique du bassin siluro- dévonien de Vern-Angrie. M. Préaubert présente à l'assemblée une carte au 1 /50.000, sur laquelle il a relevé avec des crayons de couleurs la cons¬ titution du bassin siluro-dévonien s'étendant de Vern à Angrie (Maine-et-Loire.) Ce bassin est un des fragments d'une gouttière siluro-dévonienne allant de Brain-sur-l'Authion? jusqu'à Erbray dans la Loire-Inférieure et longeant le bord Sud d’un grand anticlinal primaire ayant la même direction hercynienne. Mais ce fragment a été beaucoup plus endom¬ magé que les autres par des fractures multiples, des décroche¬ ments, des expulsions d'étages, etc. Entre autres roches constituant ce bassin, se rencontrent deux assises de calcaire dans le gothlandien et trois dans le dévonien. Ces assises, représentant une formation littorale, offrent une épaisseur très variable, considérable en certains points et tendant vers zéro en d’autres. Cette carte fait partie de la série des relevés géologiques exécutés par M. Préaubert entre Angers et Candé. M. Préaubert présente : 1° des échantillons de quartz en sphérocristaux recueillis le long de la voie ferrée d’Angers à Candé, entre Bécon et Le Louroux-Béconnais; 2° un bloc de kaolin provenant des bancs de granulite près la gare do Saint-Augustin-des-Bois, sur la même ligne. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , fh. SURRAUI.T. Séance du 14 Octobre 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 1er juillet est lu et adopté. M. le Président donne connaissance d’une lettre de M. le capitaine Basty, qu’il a reçue par l’entremise de M. Grassin, et dans laquelle notre collègue se rappelle au bon souvenir de M. le Président et des membres de la Société d’Etudes Scientifiques. Cette lettre est accompagnée d’une photogra¬ phie qui montre le capitaine Basty appelant l’attention du général de Villaret sur des pyrites rencontrées dans les tranchées et qui, actuellement, servent à orner son abri sur le front. M. le Président donne la liste des publications reçues depuis la dernière séance et parmi lesquelles figure : « Addition à l’essai sur les conséquences financières de quatre inondations de la Loire, en vingt ans », don de l’auteur, M. Ferdinand Bougère. M. Préaubert. — Étude sur la stratigraphie du Précam¬ brien dans le Sud de Maine-et-Loire. M. Préaubert présente une carte du département de Maine- et-Loire, sur laquelle il a consigné l’ensemble des résultats — 13 — acquis anciennement déjà et récemment par lui sur la stratigraphie du Précambien dans le Sud du département. Il montre que le relief de cette région est dû à un système de deux anticlinaux géminés et fortement arasés; cet arasement permet de reconnaître par la tranche les assises successives du terrain, Xv X2, X3, X4. Ce système anticlinal forme la charpente d’une ancienne chaîne de montagne, partant du plateau central pour se diriger vers le Finistère. Les assises ont été, par places, fortement granitisées, ainsi qu’en témoignent les échantillons minéralogiques présentés. Il montre l’intérêt qui s’attache à cette étude, qu’il continue d’ailleurs, aux divers points de vue de géologie générale, de géologie appliquée (agriculture, industrie minière) et de biologie (question de l’origine de la vie). M. le capitaine Pyat signale le passage à Bouchemaine, près Angers, d’une bande de 15 oies sauvages, à la date du 19 septembre. M. Préaubert présente une série des feuilles, préparées pour herbier, de Broussonetia papyrifera , tantôt entières, tantôt plus ou moins bizarrement lyrées, ou très curieuse¬ ment échancrées, que lui a fait tenir M. Ferdinand Bougère. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Th. Surrault. Séauce du 4 Novembre 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président donne la liste des publications reçues en échange pendant le mois d’octobre. M. le Président fait part à l’assemblée de la mort de M. Souché, naturaliste, président de la Société botanique des Deux-Sèvres. La botanique pratique perd en M. Souché l’un de ses plus fervents adeptes et l’un de ses meilleurs vulgarisateurs M. Abot donne lecture de la note suivante, sur une Scolo¬ pendre phosphorescente, Geophilus eleclricus (Myriopodes- Chilopodes) : - 14 - M. Ernest Rocher, notre sympathique membre corres¬ pondant, actuellement mobilisé, et qui n'a pas oublié, malgré l'émotion des temps présents, les observations concernant l'Histoire Naturelle, a envoyé à M. le Président, une lettre se résumant comme suit, accompagnée de la capture qu’il mentionne. « Le 8 octobre dernier, étant la nuit sur la route d’Agnères à Camblain-l'Abbé (Pas-de-Calais), son attention fût attirée par de petites plaques phosphorescentes, bien apparentes sur le sol humide. Il rechercha qu'elle pouvait bien en être la cause, et il découvrit un animalcule, dont il prit plusieurs échantillons, que je vous présente, dans lesquels j'ai pu reconnaître une Scolopendre, appartenant aux Mjriopodes, famille des Chilopodes, le Geophilus eleclricus Koch., dont les caractéristiques principales so/ t : corps jaune; antennes assez courtes; appendices de l’anneau terminal épais à articles courts; 74 paires de pattes; longueur, 5 centimètres. « Ces bestioles se nourrissent de petits animaux, qu'elles mordent et tuent en introduisant dans la plaie la sécrétion de certaines glandes qu'elles possèdent. Elles sont probable¬ ment vivipares. Elles ne se montrent que la nuit, et elles émettent des lueurs phosphorescentes, qui persistent même un certain temps sur la route qu'elles ont parcourue. « Cette Scolopendre n'est pas rare en Maine-et-Loire, où on la rencontre dans les jardins, les champs, souvent dans la la terre, ainsi que dans les bois, sous les feuilles, les pierres et parmi les mousses (voir Millet de la Turtaudière,. dans sa Faune des Invertébrés de Maine-et-Loire, page 279). » M. Préaubert dit que M. F. Bougère demande des ren¬ seignements sur une araignée dont les toiles tapissent, comme des éclaboussures de boue, toutes les cavités de la façade d'une maison, aun° 70, de la rue Desjardins, à Angers. Messieurs les entomologistes sont priés d'élucider la question. M. Bouvet donne lecture d'une lettre de M. le Dr O. Coufîon, dans laquelle il envoie de Marseille, le 1er novembre, avant de s'embarquer pour Salonique, un affectueux au -revoir à tous ses amis de la Société d’Études Scientifiques. Cette lettre renferme encore un relevé statistique de la faune du Miocène de l'Anjou. Cette note sera publiée dans le prochain bulletin. M. le Dr Coufîon envoie en même temps des vues intérieures du Musée d' Histoire naturelle de Marseille et il engage la — 15 — Société à accepter l'échange de son bulletin contre les annales du Musée de Marseille, échange que doit nous proposer l'administration de ce Musée. L'assemblée accepte cet échange et décide que le Secré¬ taire en informera le Muséum de Marseille. M. Bouvet présente un bel échantillon d ’Hydnum Eri- naceus du poids de G85 grammes. Cet intéressant champi¬ gnon a été cueilli sur un tronc d'arbre, dans l'établissement Saint-Charles, boulevard de Laval, Angers. M. Préaubert présente un joli bloc de quartz avec cris¬ taux de tourmaline provenant de Champtoceaux (Maine- et-Loire). Cet échantillon est destiné au Musée. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Th. SURRAULT. Séance du % Décembre 1915 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 4 novembre est lu et adopté. M. le Président annonce à l'assemblée que M. le capitaine Basty vient d'être nommé chef de bataillon au 42e régiment d'infanterie. M. le Président est chargé d'envoyer à M. le commandant Basty les félicitations de la Société. M. Abot donne lecture d'une noté sur une nouvelle capture en Maine-et-Loire de Coscinia cribrum L. (lépidoptère) : J'ai signalé à la Société, danssaséance du 13 novembre 1913, la capture de plusieurs espèces intéressantes de Papillons, faite par M. Th. Valotaire, conservateur du Musée de Sau- mur, dans la localité de Clefs (Maine-et-Loire). Parmi elles figurait le Coscinia cribrum L., qu'il avait eu le mérite de trouver pour la première fois en Anjou. L'unique échantillon recueilli n'était pas la forme typique, mais bien une aberra¬ tion mélanique, comme je l'avais décrite. Un nouveau séjour à Clefs de M. Valotaire, qu’il a fait en août 1915, lui a permis de rechercher à nouveau cette espèce très rare pour notre contrée. Il a eu la bonne aubaine d’en reprendre un nouvel exemplaire, que je présente aujourd’hui. — 16 — Ce dernier rapproche beaucoup plus du type et forme un transitus entre l'espèce normale et l'aberration noirâtre déjà mentionnée; ce qui fait espérer que l'espèce absolument typique pourra, peut-être, y être recueillie un jour. M. Th. Valotaire m'a fait connaître que, dans ce même mois d'août 1915, il a vu, également à Clefs, un autre sujet de ce Papillon, mais qu'il n'avait pu le saisir. Il résulte donc de ces renseignements qu'on peut inscrire, . d'une manière certaine, cette espèce à l'avoir de la Faune entomologique Angevine. M. Abot donne encore connaissance de la liste complète deslépidoptères capturés àClefspar notre collègue, M. Valotaire. Ce document intéressant la Faune de l'Anjou sera inséré dans le prochain bulletin. M. Préaubert présente une salamandre terrestre vivante, provenant de Rablay (Maine-et-Loire), vallon de la Roche et envoyée par M. Pavis; c'est le troisième sujet de cette région remis à notre collègue, M. Pavis. Dans sa faune de Maine-et-Loire, Millet indique la salamandre terrestre comme un animal très rare en Anjou. A la connaissance des membres présents, c'est la deuxième localité signalée pour notre dépar¬ tement. MM. Bouvet et Surrault avaient déjà vu et capturé ce batracien dans la forêt de Cbandelais, près de Baugé. M. de Farcy présente une photographie très nette et sans halo, bien que prise à contre jour, avec une plaque non anti-halo et à plein objectif. M. de Farcy attribue l'absence de halo dans la circonstance à la rapidité de l'obturateur, qui a permis un temps de pose de 1 /100 de seconde. Renouvellement du Bureau. L'assemblée décide de maintenir en fonctions pour 1916 le bureau actuel : Président . MM. Préaubert. V ice- Président . Abot. Trésorier . Baron. Secrétaire . . Surrault. Archiviste . Bellanger. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire , Th. Surrault. LES FOUGÈRES DU MAINE-ET-LOIRE PAR O. Denizot Membre co: respondant Les Fougères du département de Maine-et-Loire n'ont été jusqu'ici l'objet d'aucune étude particulière ; les divers ouvrages relatifs à la flore de notre région ne les mentionnent que d'une façon plus ou moins accessoire. Les premières indications remontent à Merlet de la Boulaye, dont l'œuvre posthume (1809) donne un certain nombre de stations, sur¬ tout des environs d'Angers (dûes à Merlet lui-même) et de Saumur (dûes à du Petit-Thouars) ; certaines de ces stations sont invraisemblables, d'autres douteuses, et la perte de l’herbier de Merlet ne permet pas de contrôler ses détermina¬ tions. Bastard et Guépin publient- ensuite, le premier de 1809 à 1812, le second de 1830 à 1850, leurs flores qui, abstraction faite de quelques indications en notes, ne renferment que la liste des Fougères ; mais leurs herbiers contiennent des docu¬ ments intéressants. L'herbier de Bastard surtout, bien éti¬ queté en général, constitue une source précieuse ; ses maté¬ riaux ont été recueillis les uns à l’époque de sa flore, les autres aprèâ le retour de Bastard, de 1832 à 1846. Il n'en est pas de même de l'herbier de Guépin,dont l'intérêt est considé¬ rablement diminué par un étiquetage des plus défectueux ; plusieurs déclassements manifestes doivent nous mettre en garde contre les attributions de cet herbier et justifient les critiques de Boreau 1. Le catalogue de Boreau, paru en 1859, est généralement Cit. des pl. de M.-et-L., p. 24. — 18 — considéré comme l'oeuvre fondamentale de la flore du Maine- et-Loire ; mais, si cet ouvrage justifie sa renommée pour son ordonnance méthodique et son exposition, cette impres¬ sion ne subsiste pas toujours lorsqu’on étudie le détail. Mais les erreurs qui s’y rencontrent peuvent heureusement^ être rectifiées grâce à l’herbier de Boreau ; cet herbier et les pré¬ cédents renferment presque toutes les localités du Catalogue et d’autres postérieures. Sur un exemplaire de son Catalogue Boreau avait ajouté des notes destinées, sans doute, à une deuxième édition ; voici parmi ces additions, qui- m’ont été communiquées par M. Bouvet, celles qui concernent les Fougères : Ophioglossum vulgatum. — Mar son. Osmunda regalis. — Forêt de Chandelais. Polystichum spinulosum. — Bois de Verrières, La Renau- «aière. Cystopteris fragilis. — Baugé à 1 /2 lieue. Asplénium lanceolatum. — Chemillé, La Renaudière. Asplénium ruta-muraria. — Châteaupanne. Asplénium Breynii Retz. — La Renaudière (Brin). Asplénium septentrionale. — Chemillé, La Renaudière. ■ Blechnum spicant. — Forêt de Chandelais, Le Longeron, La Renaudière. Aucune flore n’a été publiée depuis Boreau ; mais notre département a été l’objet d’herborisations nombreuses. MM. Bouvet et Préaubert m’ont communiqué leurs herbiers et m’ont donné de précieuses indications; M. l’abbé Hy m’a donné connaissance de l’herbier de la Faculté des Sciences d’Angers, qui lui est dû en grande partie ; je me fais un agréable devoir de leur adresser mes vifs remerciements. J’ai complété ces données par de nombreuses herborisations, effectuées presque toutes'en 1911, 1912 et 1913. Bibliographie Merlet de la [Boulaye : Herborisations (publié par ses élèves) 1809. Bastard : Flore de Maine-et-Loire, 1809 (p. 366). Supplé¬ ment, 1812 (p. 37-41). Desvaux : Flore de l’Anjou, 1827 (p. 37-41). Guépin : Flore de Maine-et-Loire et Suppléments, 1830-50. Boreau ; Catalogue raisonné des plantes phanérogames Fac*., prob. détr. — - Forêt de Chandelais, Bouv*. — Saint- Rémy-la- Varenne à Marinier, Bast*. 1843. — Rou, marais de Presle, Béveillère* 1845, in herb. Fac. et Gué., non revu. subvar. oblongum, var. Mld. — Pétiole assez long, limbe largement ovale-acuminé. — Partout. 1 Très belle station, très abondante et possédant de superbes pieds atteignant jusqu’à 1 m. 60 ! — C’est vraisemblablement la station Montreuil- sur-Loir de l’herb. Gué*. — Commune de Tiercé. a II s’agit peut-être de l’ancien étang Pené, entre Tiercé et Montreuil; je n’ai rien trouvé sur son emplacement. L’herb. Gué. renferme sous cette indication deux frondes séparées, l’une juvénile et l’autre fort curieuse, moyenne, à segments étalés, segm. IV O. presque séparés jusqu’à l’axe, à 2-5 dents ; écailles étroites légèrement bicolores ; elle se rattache le mieux à la var. lepidotum Moore, Mld. p. 138, cf. ic. in Lowe New and rare ferns t. 53; mais d’où provient-elle au juste? — 43 — subvar. deltoideum, var. Mld. — - Pétiole plus court, limbe- bref, deltoïde. — Vaux ! Les Rochettes ! form. glandulosum. — Toutes les frondes de Mûrs sont très glanduleuses ; à Vaux, les Rochettes, Freigné, Montigné, frondes p . m. glanduleuses et d’autres non ; ailleurs, glandu- losité faible ou nulle. form. paleis pallidis. — Ecailles pâles concolores dans les frondes que j’ai vues d’Échemiré et de Presle, ces deux sta¬ tions marécageuses (non revues). var. dumetorum, Aspid. dumetorum Sm. Engl. fl. IV* t. 281 ; Lastrea dil. var. dum. Moore ed. pi. t. XXV, ed. oct- I p. 232, t. XLVIII ; Aspid. dit. var. dum. Mld. p. 138, non Thr. F. d. S. p. 143. Frondes vert-foncé, petites, deltoïdes-obtuses, bipinnées- pinnatipartites, à divisions denses ; segments larges, obtus segm. II O. ovales, oblong-imbriqués, recurvés (cf. fig. Moore)* quelques segm. III O. ,subpétiolés ; pinnules imbriquées* larges et arrondies, à dents fortes et larges, longuement mucronées ; pétiole médiocrement garni d’écailles légère¬ ment plus foncées au centre ; très glanduleuses. Moore ajoute : écailles fimbriées, caractère qui n’est que mal réalisé dans les échantillons ci-desso.us et dont il n’est pas parlé ailleurs. Mûrs ! échant. correspondant bien aux fig. de Moore* coriaces, vert-foncé, très glanduleux comme les autres, plus grands, de la même station, auxquels ils passent graduelle¬ ment ; les grandes frondes restent à divisions plus denses* plus larges et moins longuement atténuées que dans les formes absolument typiques. Luerssen (Farnpfl. p. 445) semble avoir été bien inspiré en soupçonnant dans cette var. une forme jeune. J’ai reconnu dans diverses stations, de M.-et-L. (Vaux en partie) ou ail¬ leurs, des jeunes indubitables ayant une forme et un décou¬ page semblables à dumetorum , mais à limbe plus atténué et divisions moins denses et moins larges ; ces jeunes ont généralement les écailles plus pâles et moins abondantes* et passent aux frondes développées dont ils partagent la couleur, la glandulosité... comme cela a lieu à Mûrs. Mais ces formes jeunes sont susceptibles de se maintenir, dans des stations plutôt défavorables, comme celle de Mûrs qui est constituée par les fissures du schiste 1. var. collhmmNewm. ; Lastreadilatataxsir. collina Moore, ed. fol. t. XXVI, ed. oct. I p. 234, t. XLVII ; Aspid. dil. ver. - collinum Mld. p. 139. Frondes petites ou moyennes ; nmbe plus étroit que le type, oblong-lancéolé ; segments moins larges, assez écartés surtout les inférieurs qui sont bien moins dissymétriques, légèrement ascendants ; segm. II O. oblongs-obtus, même les principaux qui sont relativement étroits (et non lancéolés atténués comme le type), très courtement pétiolés et coupés jusqu’au voisinage de Taxe en lobes confluents à la base ; lobes munis de dents grossières et courtement mucronées, surtout au sommet qui est tronqué. Pinnules et lobes p. m. denses. Autres caractères : couleur, convexité, écailles, indu- sies, glandes, comme chez le ;type, ainsi que le caractère tiré des segm. II O. supérieurs des segments basaux 2. - Les Rochettes ! bien conforme au Loph. collinum Newm.,- finement glanduleux. — Vaux, dans un bloc de grès siliceux ! quelques frondes moins caractérisées et remarquables par leurs segm. IIO. tous très courts. J’estime que la var. Chanteriæ Moore fol. XXIV, oct. I, XLV, doit être rattachées au collinum dont elle peut former une subvar. ; elle s’en distingue surtout par ses pinnules et lobes distants. .Fai trouvé à Vaux deux frondes s’en rappro¬ chant, avec les segm. II O. plus atténués, un port débile et des écailles assez claires mais bicolores, petites et peu 1 Par contre, i] n’y a pas à tenir compte des indications de Christ, 1. c., qui donne un certain nombre de stations suisses de la var. dumetorum et la considère comme versus spinulosum s. s. ; cela tient à ce que ce savant auteur s’est trompé sur la détermination de cette variété ; presque toutes les formes qu’il lui a attribué dans son herbier (notamment toutes celles de Suisse) étant des L. spinulosum s. s., cela explique qu’il y ait vu un intermédiaire entre les deux sous-espèces, en complet désaccord avec les figures de Moore. Asp. dil. var. dumetorum Chr. n’a donc rien à voir avec le synonyme de' Moore et appartient au L. spinulosum s. s. ; d’ailleurs les autres frondes ■que j’ai vues nommées dumetorum par d’autres auteurs se1 ressemblent si peu qu’il est difficile de «connaître cette var. 2 La forme moins large et moins découpée rapproche cette var. Sm rpinu- iosum s. s., mais elle s’en écarte par les autres caractères; la formes des pinnules n’est pas la même. — 45 — nombreuses ; elles simulent quelque ressemblance avec cer¬ taines formes du spinulosum s. s . Aire : Toute l’Europe, même boréale, Asie mineure, Asie N. et C., Amérique du Nord, Madère, Açores (v. azoricum, Chr.). L. SPINULOSU M s. I. : Stations indiquées pour l'espèce totale et dont je n'ai vu aucun échantillon : Bois de Verrières 1 Bor. mss . — La Renaudière, id. — « Observé dans les rochers de la Baumette », Desv. Fl. p. 37, « Angers à la Baumette ». Bor. Cat. p. 187? HEMESTHEOI Newm. Ilemestheum thdpyterîs, Acrostichum L ; Aspidium Mld. p. 110. Acrostichum thelypteris Merl., Polystichum Bast., Gué.T Bor., Nephrodium Desv. Lieux tourbeux. — A R, mais se trouve souvent lorsque ses conditions de station sont réalisées. — Juillet. Le Loüroux-Béconnais, marais des Motais, Bast. 1812. — Montigné, bords de laMoine, B achelot* 1811,inherb. Bast. s.n. Polyst. oreopteris (ci. p. 71). — Angers à la Bretonnerie, Merl.,p. 69 (non revu). — Les Ponts-de-Cé, à Rivet, ancienne carrière Saint- Augustin, Bast*. 1809 et bot. plur. ! — Juigné-sur- Lôire, anciens trous de carrières, Bor. 1841 et bot. plur. ! — Echemiré, Bor*., prob. détr. — Saint-Martin-d’Arcé, Bor*. Chaumont, tourbière de Rochebouet, Bor. et bot. plur. ! — Le Guédeniau, Den. 1913. — La Breille, étang du Bellay, Bor*., Pré* ; — marais des Loges et ruisseau de Jarrie, Bor*. t Étang de Neuillé, Soc. Ang. 1881, p. 159. — Marson, Bor. Cette Fougère présente plusieurs formes qui ne me paraissent pas mériter le nom de variétés et dont certaines au moins sont en relation avec les conditions de station, comme j'ai pu m'en rendre compte en examinant les divers points des mêmes stations (Rochebouet et Juigné) pendant plusieurs années ; j'ai été favorisé par la présence d'un été sec et chaud (1911) encadré de deux étés humides et relativement frais. 1 II y a tout contre la route de Corné un point très proprree au L. spinu* josum s. s., mais ou je n’ai rien trouvé ; tout le reste du bois m’a paru trop sec pour aucune des deux subsp. — 46 — form. normale Nob. — Fr. stériles assez grandes, axes grêles, segments peu ou pas en hélice, pinnules larges, à bord entier, tissu mince ; fr. fertiles à axes épais et rigides, limbe court, segments insérés en hélice, au point parfois de décrire plus d’un demi-cercle, pinnules plus petites, plus coriaces, à bord fortement repliés en-dessous recouvrant les sores qui confluent de bonne heure. — Endroits tourbeux toujours humides, plus ou moins exposés parmi la Végétation de Cia - dium mariscus , Eriophorum , Typha , etc... ; vu de partout, à l’exception du Guédeniau et de Montigné. form. insolation Nob. — Fr. fertiles comme ci-dessus, fr. stériles semblables à celles-ci moins la fructification (axes rigides, limbe court, segments en hélice, pinnules p. coriaces à bords repliés). — Points tourbeux particulièrement exposés, le même rhizome peut porter ces fr. stériles à certaines places, les normales à d’autres : Saint-Augustin ! 1913. Les Loges ! 1913. Juigné en 1911, bien moins nets les années suivantes ! form. rogœtziauum, var. Bolle. — L’inverse d’ insolation ; fr. stériles et fertiles conformes et semblables aux fr. stériles de normale , mais plus grandes, à marge légèrement et irré¬ gulièrement sinuée, nullement repliée ; fr. fertiles ne diffé¬ rent des stériles que par les sores, à mi-distance de la nervure médiane et du bord, jamais confluents, ayant à part cela tous les caractères des stériles (axes grêles, tissu mince, pin¬ nules larges). — Points tourbeux très ombragés, dans les, touffes d’ Aulnes ou de Bouleaux ; Juigné ! Rochebouet ! Le Guédeniau ! Les Loges ! Montigné, Bachelot*. Ces 3 formes correspondent à des points tourbeux ; dans les conditions ordinaires, les frondes sont dimorphes, et l’on passe de là aux formes extrêmes, les caractères des fr. sté¬ riles se communiquent aux fertiles aux points très abrités, l’inverse aux points très exposés, avec toutes les transitions. — Les formes suivantes, nar contre, sont aberrantes et tou¬ jours stériles : form. natans Nob. ; Polyp. thelypteris var. p. Villars Dauph. III p. 840, t. 53 fide fig. (fîlix minor palustris repens ). Rhizome rattaché à la tourbière, mais très étendu en dehors, nageant à la surface libre de l’eau, enchevêtré avec lui-même ou d’autres organes végétaux ; fr. petites, étroites, pinnules petites stériles. — Surface de l’eau : Saint-Augustin ! — 47 — form. terrestre Nob. — Fr. petites, limbe 10-15 em. long, largement triangulaire ; pinnules relativement grosses, à marge non entière, mais munie de petites dents aigües ter¬ minant les nervures et entre lesquelles le bord est concave ; 1 stérile. — Points à sec et peu abrités, défavorables : Roche- bouet, prairie ensoleillée ! Juigné,xn 1911 sur le bord acci¬ dentellement desséché d'un des trous, où cette forme a apparu très tranchée et où elle ne s'est plus montrée par la suite, grâce à une humidité plus grande pendant l'été (favorisée d'ailleurs par la pousse d'arbustes). Les jeunes pieds ont un rhizome très court, des frondes toutes stériles, petites, étroites, membraneuses, à pinnules relativement grosses. var. iiicisum Asch. Fl. Brad. I, 922. — Var. plutôt luxu¬ riante, affectant f. normale , surtout rogœtzianum et aussi terrestre. Fr. relativement grandes (par rapport à la forme correspondante non incisée), à pinnules principales p. m- profondément incisées. — Lieux ombragés, avec des formes non incisées : Rochebouet ! Juigné ! Aire : Europe et Nord de l’Afrique, Asie, Amérique du Nord. Admis par Christ : Afrique méridionale et Nouvelle-Zélande. PIIEGOPTERIS Fee Phegopteris dryopteris, Polypodium L. form. vel. ssp. 2 Robertiana , Polyp. Robertianum Hofîm., 1795, Pol. calcareum Sm., 1804, Pheg. Robertiana Mld., p. 99. Polypodium calcareum Bast., P. Robertianum Gué., Bor. Diffère du type (P. dryopteris s. s) par le rhizome trapu, mat, les axes rigides et glanduleux, le limbe plus coriace et terne, plus allongé à pinnules plus régulières, plus dense et plus abondamment jructifiées. RR. — Fontevrault, vieux mur calcaire dans le bourg, un pied, Bast*. 1808, détr. fide Pré. 1 Comme si la plante étant atrophiée, le parenchyme foliaire ne pouvait se développer autant que le font les nervures. 2 J’ai exposé ailleurs (Soc. bot. Lyon, Oct. 1913, xxxviii p. 69-73) pourquoi cette Fougère pourrait n’être que la forme prise sur le calcaire par P. dryopteris s. s., même quand ils coexistent. Aire du P. dryopteris s. 1. : Toute l’Europe, Afrique du Nord1, Asie,. Amérique du Nord ; exclusivement montagnard dans la région méditer¬ ranéenne et le sud de l’Asie. CYSTOPTERIS Bernh. Cystopteris fragilis, Polypodium fragile L., Cyst. Bernh., Mld., p. 147. Aspidium fragile Gué., Sup., p. 51. Cystopteris fragilis Bor. var. antlirisrifolia, Polypodium anthriscifolium Hoffm. — RR. et inconnu aujourd'hui : Bouchemaine, parc de la Piverdière, H nard *, 1844, in herb. Gué., Fac., Bor. ; détr. — Le Vieil-Baugé, talus sableux de gauche du chemin de Merserac, Dx Chevalier* , 1865. in herb. Bor.; Ledantec* 1868 ; Bouv*. 1874 ; détr. Adventice : Rablay, au Miteneau, un pied isolé, P avis 1909., detr. (cf. Pré. Soc. Ang. 1910, p. 30). Aire : parait exister dans le monde entier. ATH1RIOI Roth Athyrium filixfœmina, Polyp. L., Athyr. Roth, Mld. p. 49. Polypodium Merl., Athyrium Bast., Desv., Gué., Bor. Bois frais, lieux humides et ombragés, bord des ruisseaux. — AG dans tout le département, çà et là. — Été. On trouve presque partout ënsemble les formes suivantes qui, plus que pour toute autre Fougère, passent graduelle¬ ment l'une à l'autre ; je ne leur donnerai que la valeur de sous-variétés, estimant même que si dans certains cas cha¬ cune peut être adulte et définitive, elles ne sont le plus sou¬ vent que les divers états de développement (status) présentés- successivement par le même pied. subvar. dentatum, var. Dôll. — Fr. petites (jusqu’à 35 cm.), bipinnées, pinnules dentées sur les bords. — Généralement status juvénile déjà früctifié, mais susceptible de se maintenir dans les conditions défavorables. 1 Montagnes de Babor et Tababor (Algérie), 1857 herb. Tribout. (form. Robert.). — 49 — subvar. bidentatum, var. Dôll 1843 ; var. fissidens , DôlJ, 1855, Mld., p. 50. — Fr. plus grandes (jusqu’à 1 m.) et plus larges, bipinnées-pinnatifides, à lobes dentés au sommet. subvar. multidentatum, var. Dôll. — Fr. très grandes (1 m. 50 et plus), tripinnées, segm. II O. entièrement dentés, quelques-uns deux fois — Seulement dans les stations bien abritées et humides. form. acrostichoideum, Athyrium acrostichoideum Bory ap. Mérat éd. 4, 183b ; Ath. /.-/. var. acrost. Bor. F. Centre bd. 3, p. 740; Polyp. Leseblii Mérat éd. 2 ; Ath. rhœticum Roth, non Polyp. L., A ./-/. var. rhœticum Moore, form. Asch., lus. Chr. — Fr. les unes à pinnules larges, planes, stériles ou à sores peu nombreux épars, les autres à axe plus rigide et épais, souvent rouge; pinnules étroites à sores nombreux promptement confluents et bords repliés en-dessous sur la fructification ; ou bien toutes les frondes présentent ce der¬ nier état. — Cette forme, affectant les diverses subvar., se rencontre en des points p. m. humides, mais nullement abrités : Seiches à la Chitière, suintement dans la lande ! La Breille, pré tourbeux près des Loges ! et ailleurs, mais moins caractérisée. L’intérêt de cette forme est d’être dûe à une modification pouvant se retrouver chez diverses Fougères1, et surtout de permettre une comparaison étroite avec Hemestheum thelypteris. Elle est aux pieds normaux ce que la /. normale de Y H. thelypteris est à la f. rogœtzianum ; et même, lorsque toutes les frondes à’ Ath. f-fœm , sont à pinnules étroiths repliées, nous avons quelque chose de comparable à la L insolatum de l’autre Fougère. Remarquons de plus que les relations avec les conditions stationnelles sont les mêmes pour les deux espèces ; l’apparition de frondes à pinnules repliées et à axes plus forts correspond donc à une exposition plus forte, et cette conclusion s’applique aussi sans doute aux cas semblables présentés par d’autres Fougères. Aire : Presque partout. 1 Cf. R. de Litardière, Foug. des D.-S. in B. Soc. bot. D.-S., 1910, p. 94. — Je ne vois pas pourquoi M. Rouy (Fl. Fr. XIV p. 428) a rehaussé cette forme pour en faire une « race ». 4 — 50 — ASPLENIUM L. Asplénium trichomanes L. p. p., Huds., Mld., p. 63. A. trichomanes Merl., Bast., Desy., Gué., Bor. Vieux murs, rochers, plus rarement talus. — AC., çà et là dans tout le département (particulièrement abondant à Tiercé et Montreuil-sur-Loir). — Été. var. geuuimun Godron. — Segments faiblement crénelés. — Partout. Les frondes petites (qqes cm.) à segments très petits à peu près entiers constituent la f. microphyllum , A. micro- phyllum Tineo, var. Mld., et se trouvent presque partout* notamment sur les murs exposés. Les formes très grandes à segments un peu allongés, bien crénelés, sont la var. magniim Bast. mss. in herb., var. majus Cosson, Mld., Willk. : Cha- lonnes, Bast Saumur à Montagland ! etc... sur les talus ombragés. Les jeunes ont leurs frondes courtes, minces, à segments peu nombreux aussi grands ou plus que l'adulte et à incisions plus profondes et plus larges ; ils peuvent créer des confusions avec les var. incisées (cf. Souché, Soc. bot. D.-S., 1904, p. 42), d’autant plus que ces frondes portent parfois quelques sores bien développés. var. mciso-crenatum Asch.,rChr. F. d. S. p. 92. — Segm. plus fortement crénelés, incisés au tiers. — Roche de Mûrs* Bouv*. 1870. var. lobato-crenatumDC. — « J’ai trouvé cette jolie variété près d’une fontaine, dans un voyage fait dans le département ; il m’a été impossible de me remémorer l’endroit ; elle est fort élégamment découpée en lobes profonds et ne paraît pas venir aussi grande que dans l’espèce ordinaire », Desv.. Obs. s. 1. pl. d. env. d’Angers, 1818, p. 41 1. — « RR. Poùancé», Bor. Cat., p. 128. L’herb. Bor. contient, avec l’étiquette : « Asplénium. M.-et-L. Desv. ! Obs. » une fronde mangée jusqu’au rachis par les insectes ; ce débris informe est rangé 1 II s’agit peut-être d’un simple jeune? — Il ne faut pas retenir un A. trichomanes à segments incisés à moitié, étiqueté dans l’herbier Gué- pin : t A. viride, trouvé dans notre département par M. Desvaux, sans indication ». — 51 avec la var. lobato-crenatum authentique, de Figeac et d’Arcy- sur-Cure. Aire : Presque partout. Asplénium septentrionale, Acroslichum L., A spl. Mld., p. 81. (Acrostichum septentrionale Merl. sans local.) — Asplénium Gaé. 2e ed. 1838, 1 p. VIII (première découverte), Bor. Rochers siliceux ou très peu .calcaires, vieux murs 1. — R, — - Juin. Angers, à Roc-Épine, vieux mur, Gue* 1. cit., 1838, in herb. Gué., Bor. ; Huard *' 1845 ; \Bouv*. 1865-78 ; Pré* 1867 ; détr. — - Pellouailles sur un mur, Huard * 1847 in herb. Fac. ; Bor*. 1850 ; détr. — Mûrs, à Rueau, sur un mur, H y 1881, Bouv*. 1889, Pré*. 1889, détr. ; à Louet sur un mur assez récent, Bouv., détr. Beaulieu, rochers de Barré (amphibolite), de Soland* 1843 in herb. Fac., Bor. 1845, Bou.v , détr. — Chemillé, Bor. mss. — Botz, rochers du Ruisseau d’Èvre sous la Grande- Écorcière, abbé Chevallier* 1907 in herb. Fac. ! — Le Fief- Sauvin, à la Gabardière, rochers de l’Èvre, Den. 1913. — La R maudière, rochers de la Moine, Brin * 1873, Den. 1912-1914. form. depaupcratum (Chr. pro. var., F. d. S., p. 104) : La Renaudière ! — Ce n’est qu’un état juvénile persistant du type, présentant avec les frondes normales des fr. plus anciennes, stériles, triangulaires-élargies, comme l’a montré M. R. de Litardière (Bull. Ac. Géo. bot., 1911, p. 152) ; une semblable persistance n’est pas rare chez les formes rupicoles. Aire : Hémisphère nord, tempéré et froid. Asplénium gcrmanicum Weis (non Weiss), Mld., p. 82, Chr. F. d. S., p. 94. A. Breynii Retz. Cet Aspl. est probablement, comme l’a supposé le 1 Fougère calcifuge; toutefois les amphibolites de Barré sont calciques, ce qui paraît influer beaucoup sur les plantes qui poussent au pied des rochers, et peu sur celles des fissures, et les stations de Pellouailles et Mûrs sont formées de murs à mortier calcaire. 'L'A. septentrionale supporte le calcaire, mais à dose faible. 52 — premier l’abbé Chaboisseau 1, un hybride des A. septentrio¬ nale et trichomanes. En Frânce tout au moins, il a toujours été signalé avec ces deux Fougères ; cependant son abon¬ dance en certainê points et l’absence locale d’un des parents excluent, dans ces cas une origine hybride immédiate ; Christ explique ces faits en le considérant comme un hybride fixé, susceptible de se former sous nos yeux et aussi de faire souche sans perdre ses caractères. La Renaudière, rocher granitique au bord de la Moine, entremêlé avec A. trichomanes et A. septentrionales Brin* 1873 in herb. Bor. et Camus, Den. 1912-4. Cette station, formée de deux petites touffes, est consti¬ tuée par la petite forme dont Christ a fait la var. alternifolium ( Aspl . alternifolium Wulf.), à fronde petite et segments presque entiers. Aire : Çà et là en Europe; se retrouve en Chine méridionale. Asplénium rutanmraria L., Heufler in Z. B. V. Wien, 1856, p. 335, Mld. p. 76, Chr. in Hedwigia XLII, 1903. Asplénium ruta-muraria Merh, Bast., Desv., Gué., Bor. Vieux murs et rochers calcaires. — AC dans toute la partie orientale (terrains secondaires et tertiaires), ainsi que sur la bande de calcaire dévonien de Chaudefonds- Chalonnes-Chateaupanne ; plus rare dans l’ouest (terr. primaires), où il ne se rencontre guère que sur les murs : Liré, Champtocé, Saint-Florent -le-Vieil, Beaupréau ; Angers, Mûrs, Beaulieu, Brissac, etc... — Été. Cette Fougère est très variable et on en av profité pour décrire d’innombrables variétés ; celles-ci sont généralement difficiles à bien caractériser, et leurs créateurs eux-mêmes n’ont pas toujours paru très fixés à leur sujet. Je tenterai d’établir ainsi, pour ce qui est des formes européennes, le tableau des variétés principales, qui passent p. m. les unes aux autres. A. — Frondes petites, simplement pinnées, .pinnules grosses, très larges, p. m. cordées à la base : simplices. 1 Cf. S. bot. Fr. XIII p. 20; Lor. et Barr. Fl. Montp. II p. 783, 1876. L’étude anatomique a confirmé cette hypothèse (Parmentier). * var. calcareum Becker. ^ B. — Frondes plus grandes, 2-3-pinnées, pinnules moins; grosses ou petites, de rhomboïdes ou suborbiculaires à ellip- tiques-lanceolées : rhombeif ormes. * Fr. moyennes, 2-pinnées, pinnules larges, obtuses ; crénelures mousses, arrondies, sur le bord externe. ** Pinn. rhomboïdales à angles bien marqués. var. Brünfelsii H fl. ** Pinn. suborbiculaires à bords arrondis. var. Matthioli Hfl. * Fr. grandes, 3-pinnées, pinnules étroitement rhom¬ boïdes ou elliptiques-lanceolées, p. m. aigües, à dents subaigiPs. var. leptophyllum Wallr. C. — Frondes de même, mais pinnules cunéiformes, à sommet tronqué ou convexe : cunéiformes. Formes bipinnées rares (var. pseuclogermanicum Hfl. ou accompagnant les formes 3-pinnées ou plus découpées. * Frondes grandes, lancéolées; pinnules assez grosses, p. m. longuement pétiolulées, sommet convexe muni de nombreuses crénelures profondes et dents aigues, voire mucronulées. var. præmorsum Chr. 1. * Frondes triangulaires; pinnules petites, indistincte- 1 Cette var., crée par Christ in Hedw. p. 163, contient pour nous, avec la var. pseudoserpentini Mld. (quoique en dise Chr.), la var. pseudoni grum Hfl., une partie des var. pseudogermanicum Hfl. et elatum Lang = A. multicaule Presl; c’est notre var. præmorsum que M. Rouy a porté? sous le nom d’.4. multicaule au rang de race, mais je ne vois pas qu’elle mérite un grade supérieur aux autres var. La var. pseudogerman'cum paraît avoir généralement la signification de forme moins coupée du præmorsum; quand à elatum elle, comprend, sinon originellement, du moins dars des herb. comme celui de Chr., des former du leptophyllum. — je Joindrai comme subvar. la var. zoltense kit. — 54 — ment petiolées, tronquées à crénelures peu nom¬ breuses, moins fortes et dents mousses. ** Fr. moyennes, au plus 3-pinnées, pinnules assez courtes, non très étroites, 'crénelures assez peu nombreuses. var. subtenuifolium Ghr. 1. ** Fr. grandes, sub-4-pinnées, pinnules très étroites crénelures très peu nombreuses. var. tcnuifolium Mld. 2. En réalité les divers échantillons de Fespèce, variables à Finfmi, sont susceptibles de se classer de deux manières : d'après le degré de découpage, et d'après la forme des pin¬ nules comparées entre des frondes divisées au même degré. On reconnaît ainsTde nombreuses séries divergentes, par¬ tant des types très simples et uniformes, et présentant ensuite des frondes de plus en plus grandes et découpées, avec pinnules de plus en plus petites et étroites. Toutes ces formes d'une même série se trouvent généralement ensemble, parfois sur le même pied ;’de nombreuses observations m'ont permis de reconnaître en elles les stades successifs présentés par la même plante, sans que l'évolution aille partout jus¬ qu'aux stades les plus découpés, qui sont plutôt réservés aux stations très favorables. — On pourrait distinguer presque autant de séries que de stations ; je les ai réparties en deux grands groupes, les rhombeiformes et les cunéiformes , en ne distinguant dans ceux-ci que quelques variétés princF pales. A. — Formœ simplices Frondes entières, 1-pinnées ou subbipinnées, pinnules larges, suborbiculaires. Ces formes sont généralement un état juvénile, mais susceptible de se maintenir. Les plantules 1 Contenant subvar. pseudolepidum Chr. à pinnules très courtes et subvar. ançustilobum (Loret). La var. microphyllum Wallr. semble y revenir en grande partie. * ou var. pseudofissum Hfl. mss. sont entières, A très large limbe cordé à la base et bord arrondi; elles peuvent déjà présenter des sores. Un développement plus grand donne la var. calcareum Becker Yerh. d. Nat. ver. d. Rh. u. Westfalens, XXXIV, p. 68 (1877). — Fr. petites, pinnées ou légèrement subbipinnées, parfois seulement trilobées, à pinnules suborbiculaires, assez grosses, à marge faiblement crénelée. Gette forme peut conserver des frondes entières passées, ou inversement subsister sur des pieds portant des frondes plus récentes et plus découpées ; cette persistance constitue la var. heterophyllum Wallr. Comp. fl. Germ. III, p. 22. — Villevêque !. Angers au Bon- Pasteur ! Saint -Florent-le -Vieil*, etc... B. — Rhombéif ormes Frondes variant de petites, bipinnées, avec pinnules assez grosses et larges, à grandes, tripinnées, avec pinnules plus petites et étroites. D’autre part, pinnules de largement ou -étroitement losangique (série rhomboïdale ), à suborbicu- laire, elliptiques ou lancéolées (série ellipsodale ), ces deux séries comprenant des formes parallèles dans leur taille et leur découpage, mais reliées par des intermédiaires tels que la distinction en est souvent précaire. Dans toutes, les pin¬ nules ont leur plus grande largeur en leur milieu, la moitié externe étant seule crénelée ; elles ne sont pas sensiblement décurrentes sur la pétiolule. var. Brunfelsii Hfl. — Fr. de 6-10 cm. ; limbe ovale-del¬ toïde, bi ou subtripinné ; pinnules denses, larges, 5 sur 3-4 mm. rhomboïdes à angles latéraux bien marqués et sommet obtus ; pétiolule très court ou presque nul ; bord externe crénelé peu profondément, à dents rondes. — Partout ; forme de beaucoup la plus répandue. subvar. angustifolium, var. Haller, Chr. — Fr. de mêmes taille et découpage, mais à pinnules plus petites et étroites, moins obtuses ; passe à leptophyllum 1 — Pont-de-Sorges*. 1 La Subvar. acuminaium, var. Chr. Hedw. p. 159, ne diffère de Brun- ielsli que par ses pinnules plus longues et subaigües ; elle tend aussi vers leptoplyllum. 56 — var. Matthioli Hfl., p. 336, Aspl Matthioli Gasparrini Pr. d. Scienze..., IY, VIII, 1842. — Ne diffère de Brunfelsïï que par ses pinnules de même taille, plus larges, subarrondies, crénelées sur la moitié antérieure K — Angers au Bon-Pas¬ teur ! var. leptophyllum Wallr. cit., p. 22. — Fr. grandes, pétiole- p. m. long, limbe ovale tripinné, abondamment divisé avec divisions p. m. denses ; pinnules petites, env. 5 sur 2 mm.,, étroitement rhomboïdales ou ovales-elliptiques, à sommet aigu ; pétiolule assez long, crénelures nombreuses à dents subaigues. Cette var. passe à la var. Brunfelsii comme à la var. Matthioli ; les formes appartenant à la série ellipsoï¬ dale ont les pinnules ovales-lanceolées sans angles latéraux marqués, elles constituent la var. lanceolum Chr., p. 162 ; mais la distinction des deux séries est si difficile pour ces formes à pinnules étroites qu'il est préférable de la laisser de côté. — Var. plutôt luxuriante, assez mal caractérisée chez nous : Châteaupanne ! C. — Cunéiformes Frondes plutôt tripinnées et jusqu'à subquatripinnées, à divisions généralement moins denses que pour B. Pinnules cunéiformes, la plus large à l'extrémité ou près de celle-ci, le sommet fronqué ou convexe-obtus crénelé. Les formes plus simples passant à calcareum ne semblent être le plus souvent que des jeunes. var. subteimifoliuin Chr. ; var. microphyllum Legrand Fl. Berry, éd. 2, p. 382 ; var. longilobatum Heribaud in Soc. Franco-Helv. 1253 ; var. pseudofissum Luerssen, p. p. — Fr. moyennes ou petites, limbe court triangulaire, en géné¬ ral tripinné (mais avec des formes plus simples) ; pinnules petites ou parfois moyennes, assez courtement cunéiformes, à petiolule indistinct et pinnules voisines p. m. confluentes par la base, ou bien longuement décurrentes sur l'axe lors- 1 La subvar. ellipticum, var. Chr., plus découpée a pinnules plus lon¬ gues est intermédiaire vers la var. lanceolum Chr. Pour la subv. orbiculare Chr., je ne la distingue pas de Matthioli. — 57 — qu'elles sont isolées ; sommet tronqué à crénelures peu nom¬ breuses, assez profondes mais à dents arrondies. Présente des intermédiaires vers Brunfelsii. — Mûrs à la Jubeaudière ! Châteaupanne ! La Rochefoulques ! subvar. angustilobum, var. angustüoba Loret fide spec, auct. — Pinnules ^petites et surtout très étroites. — Liré aux Fourneaux, kerb. Bouv*. Aire : Tout l’hemisphère nord. Asplénium atfiantumnigruni L., Hfl., Mld., p. 85. Asplénium adianthum-nigrum Merl. sine loc. ; A. adian¬ tum nigrum Bast., Desv., Gué., Bor. Rochers et vieux murs, surtout schisteux ou granitique's, rarement calcaires, talus. — C, tout particulièrement au N. d'Angers et env. de Tiercé, et dans les Mauges. — Été. Les variétés de cette Fougère sont très difficiles à séparer ; Christ remarque ce fait pour deux d'entre elles, et il en est.de même pour les autres ; dans son herbier, il les a séparées de façons souvent précaires, ainsi que Luerssen, dont Christ 1 dit avec raison qu’il a figuré (Farnpfl. f. 125) sous le nom de var. argutum un lancifolium. var. lancifolium Hfl. — Limbe moyen ou petit, assez étroit, atténué, bipinné ou subtripinné ; pinnules ovales à dents médiocres aiguës. — La Prévière ! Beaupréau et environs ! Angers ! Barré ! Montreuil-Belfroy ; Juigné-Béné 1 Le Vieil-Baugé ! etc... var. argutum, Aspl. argutum Kaulfuss. — Limbe plus grand et plus large, longuement atténué, plus découpé ; pinnules allongées à dents fortes et longues, aristées. Passe dans ses stations à des formes plus simples, semblables à la var. précédente et représentant l’état juvénile. — A peu près partout. subvar. Wirtgenii Chr. F. d. S. p. 70, f. 2. — Exagération des caractères d 'argutum, frondes grandes : pétiole 20 cm., 1 Farnk. d. Schw. p. 68. 58 — limbe 20 sur 14, p. m. quadripinné. — Segré ! La Chapelle- du-Genêt ! Soucelles ! Bagneux à Montagland ! Feneu ! J’ai trouvé à Soucelles, avec cette subvar., une forme très grande (jusqu’à 70 cm.), à segments en longue pointe (mais non redressés-ascendants), pinnules étroitement ovales, dents fortes légèrement mucronées. Elle simule la subsp. A. Onopteris L., sans en avoir la couleur ni la texture. M R. de Litardière (S. bot. D.-S., 1910, p. 108) signale à Beau- lieu (D.-S.) une forme semblable dont M. Rouy (XIV, p. 447) a fait la var. Litârdieri. var. obtusum (Kit.) Mld. — Frondes moyennes, large¬ ment ovales et courtes le plus souvent ; segments générale¬ ment étalés (alors qu’ils sont p. m. obliques dans les var. précédentes) ; 2-3-pinnées, pinnules suborbiculaires ou en ovale très court, à dents courtes et grossières. — Armaillé ! Beaupréau ! env. de Tiercé ! Le Vieil-Baugé ! etc... subvar. Bessei, var. Bessii Ch. mss. in herb. ; lus. micro¬ don Chr. F. de S. p. 71, f. 3, non var. microdon , Moore 1 — Fr. petites, subbipinnées, à pointe grossière et segments courts, rhomboïdes ; pinnules grosses, très obtuses, grossièrement dentées. J’ai trouvé deux formes de cette subvar., semblables malgré leur différence de largeur : Ie form. elongatum , à limbe étroit, bien conforme au type de Christ ou plus allongé (7 cm. sur 3, p. ex.) : Tiercé aux Simonnières ! 2e form. abbreviatam , petit (long, totale : 7 cm.) à limbe large, triangulaire et bref, les deux segments inférieurs subopposés présentant seuls un segm. II O. individualisé, suborbiculaire-cunéiforme : Le Vieil-Baugé ! Coutures ! Barré ! var. ellipticum nov. var. — Lamina non magna 3 -pinna- lisecta\ segmenta ultima parva elliptica , acuta , dentibus debi- 1 La forme dont nous nous occupons n’a rien de commun avec Aspl. microdon Moore, qui est composé des hybrides de VA marinum avec les A. lauceolatum et adiantumnigrum, ce dernier de Guernesey et du Devons- hire. — 59 — libus læviter mucronatis. Limbe, petit ou moyen, tripinné à pinnules petites, elliptiques-aiguës avec quelques petites dents, faibles, légèrement mucronées. — Roche de Mûrs avec formes très petites seulement bipinnées) !(Barré ! Cou¬ tures ! (fig. 3). Fig. 3. — Aspl. adiantumnigrum var. ellipticum , segment inférieur. — Coutures. — Gr. nat. vers. var. ellipticum. — Frondes plus grandes souvent, pinnules plus larges mais également aigües à dents faibles. — Pruniers ! Feneu ! Tiercé aux Simonnières ! Cette var. assez remarquable se trouve ailleurs, notam¬ ment sur les rochers de TOrne entre Harcourt et Saint- André 1 ! Aire de P A. adiantumnigrum s. s. (subsp. A. nigrum Hfl.) : Europe, rare dans la région méditerranéenne ainsi que dans l’Afrique du Nord ■et les Iles Altantiques; Asie, Iles Hawaï; indiqué en plusieurs points de l’Afrique tropicale et australe. Asplénium lanceolatum Huds., Mld., p. 71. Asplénium lanceolatum Bast., Desv., Gué., Bor. Cette intéressante espèce a été parfois confondue, bien à tort, avec Aspl. adiantum nigrum ; cette confusion a été particulièrement fréquente de la part de Boreau. A. lanceo - 1 Je l’ai vue dans l’herbier Christ nommée melænum Hfl., mais elle •ne répond pas aux caractères de celle-ci, et le même nom est d’ailleurs appliqué dans le même herbier à d’autres frondes toutes différentes. Pour la var. melænum Hfl., je crois qu’il faut la placer dans notre var. obiusum. — 60 — latum est de couleur vert-pur ou .vert-gai, ne devenant pas uniformément rouge-brique, comme A. ad-nigrum , dans les vieux herbiers ; pétiole plus court, limbe plus étroit, lan¬ céolé, nullement acuminé ; segments étalés, les inférieurs plus courts et plus distants que les médians, tous symétriques ou presque, subaigus ou obtus, bien plus étroits que chez l’autre fougère ; segm. II O. ovales-obtus courts, générale¬ ment au plus pinnatipartits, dissymétriques ; dents larges, assez obtuses, mucronées ; sores courts, elliptiques et non linéaires-allongés ; écailles caractéristiques. Ce sont deux espèces essentiellement différentes. Fentes des rochers non calcaires, rarement sur les murs. — AC dans les vallées des Mauges (région de Beaupréau), R ailleurs et inconnu au delà de la ligne Candé, Beaulieu et Passavant — Août, se prolonge durant l’automne. Bord de l’Erdre à Freigné, Gué*. ! — Saint-Sauveur-de-Lan- demont, Pré* ; — Landemont, Hy *, assez abondant dans la vallée de la Divatte ; — Cbamptoceaux, Bast*. — Botz, ruis¬ seau d’Èvre sous la Grande-Écorcière, abbé Chevallier * 1907 ! — Montrevault, rochers de l’Evre, Pré*. — Chau¬ dron, mur à 500 mètres sur la route de Montrevault, Den . 1912. — Le Fief-Sauvin et Beaupréau, abondant sur les rochers de l’Èvre, Hy, Den. — La Renaudière, Brin* 1873 ! — Torfou, au Courbourreau, Den. 1913. — Chemillé, de la Perraudière * 1877. — Chalonnes, coteau du ruisseau d’Ar- manger, Bast*. 184b. — Beaulieu, rochers de Barré (amphi- bolite 1), Gué. 1830 et bot. plur ! - — Passavant, rochers du Layon, Pré. 1908. Forêt de Fontevrault, rochers à l’est, Bast.* 1808. Cette station est la seule de l’herbier Bastard qui soit antérieure à la Flore (1809). Elle doit être située en Indre-et-Loire. Localités inexactes ou douteuses. — Bor. indique (Cat., p. 187) : Saumur, Saint-Maur et Châteaupanne. Les deux premières stations figurent dans son herbier 2, chacune par 1 Cf. page 48. a « Saumur près Bois-Brard 1826 Bor. — Fissure d’un grès sur le» coteaux de Saint-Maur-sur-Loire, 4 août 1853, seul échantillon trouvé Bor ». — Même erreur dans l’herbier Boreau pour d’autres stations; en particulier VAspl. lanceolatum de l’Yonne (qui doit être l’origine de l’in¬ dication qu’en donne M. Rouy XIV p. 439) n’est que l’A. ad.-nigrumi De~même : Blois Blanchet et Rodes (Allier). — 61 — une petite fronde d ’Aspl. adiantumnigrum. La même espèce se trouve seule sur le<; calcaires de Châteaupanne. var. genuiimm. — Segm. IIO. coupés au plus jusqu'à moitié. Les jeunes pieds ont des frondes petites, à pétiole presque entièrement vert, segments courts simplement pin- natifides, mais fructifiées : ces frondes, qui peuvent persister avec de nouvelles plus développées, constituent la var. pseudogermanicum Picquenard Soc. nat. de l'Ouest, 1892, p. 63, fide sp. auct. — Partout. var. grandifroiis Merino ap. Chr. Foug. Galicie esp. in Bull. Ac. Geo. bot., 1904, p. 77. — Frondes plus grandes, segm. II O. coupés presque jusqu'à l’axe. C'est un état plus développé du type auquel cette var. passe graduellement ; on ne la rencontre qu'en des points plus ou moins abrités. — Botz : échantillons identiques à ceux de Merino. Ailleurs : Freigné, Beaupréau, Barré... formes p. m. bien caractérisées, ver. latipes, Chr. F. Gai. esp., p. 77. - — Frondes grandes, largement deltoïdes, les segments basaux étant les plus longs (ou avortés), subtripinnées ; segm. IIO. largement ovales, très obtus, coupés quelques-uns jusqu'au voisinage de l'axe, dentés comme grandifrons ; pétiole et rachis très épais, portant une ligne noire jusque dans la partie supérieure de la fronde. — La Renaudière, rochers de la Moine ! Aire : Europe méridionale et atlantique, jusqu’en Basse-Alsace, Afrique du Nord et Iles atlantiques. SCOLOPENDRIUM Sm. Scolopendrium vulgare Sm., Mld., p. 89, S. officinale DC ; Asplénium scolopendrium L. Aspl. scolopendrium Merl. sine loc. ; Scolop. officinale Bast., Desv., Gué., Bor. Puits et murs humides, calcaires, très rarement en d'autres stations. — A R. dans l’ouest, plus^C. dans le centre et dans l'est. — Juin. Combrée, herb. Fac*. ; Pouancé ! — Ingrandes,. Doua*. — Le Fief-Sauvin au Moulin-Neuf ! Angers (Reculée, la Plesse, la Piverdière, etc...), Sainte- Gemmes, les Ponts-de-Cé, Saint- Jean-de-la-Croix, Juigné- — 62 — sur-Loire. — Avrillé, coteau de Montreuil-Belfroÿ. Écouflant,Briollay, la Rochef oui ques, Villevêque, Montreuii- sur-Loir, Seiches au Verger. Le Vieil-Baugé, le Guédéniau, Saint-Martin-d'Arcé, Le Thoureil, Marson, env. de Saumur. lusus lobatum Deakin pro var. — Sommet de la fronde bi-trifurqué. — Le Guédéniau, Pré* ; — Villevêque 1 Aire : Hémisphèr3 nord tempéré* lias Atlantiques. CETERACH (Adanson) W. Ceteracli officinaruin W., Mld., p. 94 ; Asplénium ceterach L. Aspl. ceterach Merl. ; Cet. officinarum Bast., Desy., Gué., B or. Murs;calcaires (ou à ciment calcaire), plus rare sur les ro¬ chers (parfois schisteux) ; toujours p. m. exposé. — AC surtout dans Test. — Août-octobre. Combrée, Pouancé, Bouzillé à la Mauvoisinière, Candé ; — Beaupréau (abondant) ; — Chalonnes, Savennières, etc... — Angers, Sainte-Gemmes, les Ponts-de-Cé, Saint-Barthélemy, etc... — Beaulieu, Brissac, Saint-Saturnin. Abondant dans la région de Tiercé et de Villevêque ; Suette, la Chapelle-Saint-Laud ; Lué ; Baugé, le Vieil-Baugé ; — abondant aux environs de Saumur, Rou-Marson, etc... Gennes, Saint- Rémy ; Fontevrault. subvar. sublobatum (Hervier). — Frondes assez grandes^ segments sinués. — Angers à la Barre ! Pocé près Saumur ! Fontevrault, Pré*. — Les formes plus profondément cré- nelées-sinuées constituent la var. crenatum Moore, que je n'ai pas rencontrée. Aire : Bassin méditerranéen jusqu’à l’Himalaya; Europe W. et Iles Atlantiques. BLECHNUM (L.) Blechnum spicant (Osmunda L.) Mld., p. 46. Osmunda Merl. ; Blechnum Bast., Gué., Bor. ; Lomaria Desv. Bois, fossés p. m. humides, argileux ou sableux. — AR. — Eté. La Prévière, aux Rochettes ! ; Combrée, forêt d'Ombrée I ; — 63 — Gandé, Freigné ! ; Bécon. — La Renaudière, Montigné ! ; le Longeron, étang du Pavillon ! ; Cholet. — Beaucouzé ; Angers, étang Saint-Nicolas ! bois de Mollières ; Montreuil-Belfroy ; Juigné-sur-Loire. Saint-Barthélemy, landes à l’est ; Chaumont, à Roche- bouet ! ; Seiches, landes de Boudré ! ; ruisseau de Cham- biers ; forêt de Chandelais ! ; forêt de Baugé ; la Breille, marais des Loges.! J’ai rencontré, à coté du type : var. serratiim Woll., v. serrata Lowe pro Lomaria , Our nat. ferns II, 389, f. 798. — Frondes grandes, les stériles présentant leurs segments moyens incisés dans leur partie médiane, les fertiles présentant les mêmes segments fortement incisés en dents de scie très aiguës, et les autres plus ou moins dentés en scie (fig. 4). — Les Rochettes ! 1913. Fig. 4. — Blechnum spicant var. serratum, segments médians d’une fronde fertile et d’une fronde stérile. — Les Rochettes. Gr. nat. var. imbricatum Moore, v. imbricata Lowe pro Lomaria ,. 1. c., T. LX, B. — Diffère du type par ses frondes stériles normales, à segments plus denses, sauf le quart ou le cinquième inférieur du limbe, brusquement rétréci durant 2-5 paires de segments, puis longuement atténué avec segments d’abord suborbiculaires, puis moins longs que larges, fortement imbriqués; frondes fertiles normales. — Rochebouet ! Les Rochettes ! 1913. lus. fiircatum : frondes stériles bifur.quées à l’extrémité : Rochebouot 1 — 64 — lusus foliis homophyllis — J’ai trouvé à Rochcbouet des fr. fertiles semblables aux stériles comme forme et comme consitance, mais portant à mi-chemin de la nervure et des bords de chaque segment les sores normaux, la marge étant peu ou pas repliée ; les fructifications manquent dans le dernier tiers des segments inférieurs et moyens et tout le sommet de la fronde. — Aux Rochettes, ftfrme analogue mais à bords repliés sur la partie sorifère, l’extrémité stérile des segments restant plane 1 ; et une autre au contraire où les sores sont localisés sur l’extrémité rétrécie des segments médians. Aire : presque tout l’hémisphère nord. PTERIDIlïM Kühn Pteridium aquiliimm Ivütih, Pteris aquilina L., Mld., p. 45. Pteris aquilina Merl., Bast., Desv., Gué., Bor. Bois, landes, fossés, p. m. secs à substratum schisteux ou sableux ; paraît manquer toujours sur le calcaire (quand celui-ci n’est pas recouvert de dépôts de remaniements). — CG. — Été. Cette Fougère a une variation assez étendue, mais ne per¬ mettant guère de distinguer que des formes dûes à un degré de division p. m. grand ou aux différences physiques des stations. Normalement, la plante vient dans les endroits secs (bois de conifères ou de chênes, landes arides, elle y atteint une taille généralement très grande (jusqu’à 3 mètres !) avec un tissu coriace 'et des fructifications abondantes; on peut y distinguer deux formes principales vivant toujours ensemble avec tous les passages et paraissant bien en rela¬ tion avec l’âge : subvar. iutegerrimum (Moore pro var.). — Segm. III O. entiers (pinnules). subvar. piiinatifidum (Warnstorf pro var.). — Segm. III O, p. m. divisés. 1 Même forme à Juigné-des-MouUers (Loire-Inf.), vallée de la Primau- dière, non loin des Rochettes et à 100 mètres de nos limites. — 65 — A la première se rattache la var. convoluta Bast. mss. in lierb. : Segm. II 0. étroits-allongés distants, pinnules petites triangulaires-allongées légèrement confluentes à bords repliés ; aspect très délié. Une seule fronde stérile, limbe de 40 centi¬ mètres. Saint -Mac aire, .* D’autre part, on trouve cette espèce, moins abondamment, dans des stations différentes, et d’autant moins que la sta¬ tion est plus aberrante ; elle y présente diverses formes, toutes stériles, et corrélatives de la station. forai, umbrosum, var. Luerssen. — - Fr. membraneuses, à axes faibles munis de poils délicats et pâles ; rarement plus de 1 mèlre. — - Bois et talus humides : Étang Saint -Nicolas, Montreuil-sur-Loir, Montayer, etc... lusus crispum Chr. F. d. S., p. 55. — Pinnules à bords ondulés-crispés : Forêt de Brissac à Montayer, Den. 1913 ; env. de Baugé, herb. Bor*. 1868. form. murale Nob. — Fr. petites (parfois moins de 10 cm.), limbe triangulaire à pointe généralement avortée ; rhizome aérien, tissu coriace, poils raides. — Murs secs : Château d’An¬ gers ! Épiré rochers schisteux ! — Sur les murs moins secs, formes plus grandes et plus minces, versus iMnbrosum : Durtal , Bast*., 1844; Saint-Maur, id. ; Angers, à la Blancheraie ! avec versus puteale. form. puteale, Aspidium regium t5? puteale DC. Suppl., p. 240, Aspidium regium ? et Asp. puteale Bast. mss. in herb. — Fr. petites, membraneuses (moins de 20 centimètres) ; limbe ovale bipinné à pinnules p. m. profondément lobées ; généralement glabres. — Puits et lieux très humides : Anjou, Bast*. 1809 in herb. ; Angers, murs humides dans le jardin, Bor* 1843 ; Chalonnes, Bast* 1843 ; Chaumont à Roche- bouet, puits dit Fontaine-rouilléè, Den. 1912 ; Fr'eigné bord de l’Erdre, Den. 1913. Aire : Presque tout le globe. 5 Osmundacées ©SMUNDA'L. p. p. Osimmda rcgalis L., Mld., p. 175. Osmunda regalis Merl., Bast., Desv., Gué., Bor. — Bouv., Soc. Sc. Ang., 1884, p. 327. Lieux tourbeux et humides. — AG en principe, majr réduit ou détruit en beaucoup de points. — Juillet. Les Rochettes ; forêt M’Ombrée ; Noellet, ourbière de Bataille ; Noyant-la-Gravoyère ; Challain ; A- grie à Mont- lambert ; les Motais ; Vern ; Bécon ; Che llé-Changé ; Saint-Michel-et-Chanyaux ; la Jaille ; Juvilli ’s; Freigné, un pied dans les rochers ! (Pré., Barbot , etc.). Angers et abords : queue de l’étang Saint-N 'colas, Merl., etc..., détr. ; rochers de la Maine à la Pivcrd'ère, un pied, Bouv. ; rochers au Frémureau, Bouchard, détr. ; Saint-Augus¬ tin, Bast*., détr. — Juigné-sur-Loire, Bouv* ! — Saint- Quentin ; Cholet ; le Longeron, au Pavillon ! Camus. — Saint-Paul-des-Bois. — Saint -Sylvain, au Perray, Merl., etc... détr. ; Saint-Barthélemy, à la Claye, Pré*., détr. — Soucelles ; Tiercé ; Montreuil-sur-Loir, à Vaux ! — Seiches, landes de Boudré.et de la Chitière!. — Chaumc.it, tourbière de Rochebouet, Bast.*, etc... ! — Echemiré à la Bouquetière, Bor*., détr. — Baügé et Pontigné, Merl., p. 97 ; forêt de Chandelais ; le Guédéniau, détr. ; Mouliherne. — Brain-sur- Allonnes aux étangs et ruisseau de Jarrye ; la Breille, marais des Loges ! Aire : Presque tout le globe. Ophioglossacées ©PHIOGLOSSUM L. ©pkioglossum vulgatum L., Mld., p. 189. Ophioglossum vulgatum Merl., Bast., Desv., Gué., Bor. Prés humides, plus rarement ailleurs (vignes)... — AR en général, mais fréquent dans les stations très favorables, notamment les prés bordant les cours d'eau. — Mai. — 67 Combrée, herb. Fac*. (aucune autre station ne m’est connue de l’ouest, mais il doit en exister un bon nombre). — Cha- lonnes, Bast. rnss. in herb. — Angers, à Saint-Nicolas, Merl. « clos de vigne situé sur les rochers de S;-N. » , p. 7, prairie des environs de la Haie », p. 82) : Pruniers, vignes, Desv. mss. ; Sainte-Gemmes, vignes de Grenouille, Bor*. 1845, détr., et de Damiette (Merl., p. 63), Gué*., Ledantec* 1864 ; les Ponts-de-Cé, vallon de Tirpénil, à Pouillé, Pré*. 1905 ; Trélazé, vigne, herb. Fac*. Ecouflant, à Ha Mare, ancienne ballastière, Hy. — Saint-Sylvain, prés du Perray, Bast. Sup. 1812, Bouv *., Pré*. — Saint-Barthélemy, Merl., p. 33. — Villevêque, à Rouillon, Bouv*. 1911. — Soucelles, herb. Fac*. — Seiches, à Boudré, Bouv*,, 1914. — Marcé, herb. Fac*. — Baugé ; le Vieil-Baugé, id. ; — Pontigné, Bor.,\ amont du moulin de Choisellier, Pré*. — Fontaine- Milon, landes des Beausses, herb. Fac*. — Cornillé, Desv. mss. — Saint-Martin-de-la-Place, marais de Villeneuve, Chemin, Soc. Ang., 1908, p. 55. — Coudray-Macouart, près le bois de Chouaix, Pré*. — Martigné-Briant, bosquets de Jouannette, herb. Fac*. — Saint-Georges-Chatelaison, ruis¬ seau des fontaines de Doué au Layon, Bor*. 1846. — Mar- son, entre l’étang et le parc de Verrie, Bor*. — Saint-Rémy- la-Varenne, à Landevert et vallon de Montsabert, Pré*. Quincé, près la route, Bouv*. 1881; près Montayer, herb. Fac*. — Juigné-sur-Loire, herb. Fac*. — Saint- Jean-des- Mauvrets, Bor. — Beaulieu, pré haut de Barré, Bast*. 1845. var. ambiguumCosson, v. polyphyllum A. Braun. — Plus petit (4-10 cm.), lame elliptique plus étroite et non ovale ; rhizome portant 1-3 frondes stériles avec ou sans fronde fertile. — Je n’ai vu aucun échantillon qui présentât à la fois ces deux caractères binais ]es récoltes du Perray et de Marcé (et probablement aussi de la Mare) renferment des frondes de cette forme. M. Rouy a vu dans cette var. une race (O. polyphyllum dont il distingue 2 var. : intermedium Vigineix = ambiguum Cosson et cuspidatum (Mld.), auxquelles il attribue une grande importance géographique (S. bot. Fr. XLIV, p. 438, 1897 ; Fl. Fr. XIV, p. 458). Avec Luerssen et R. de Litardière (S. bot. D-S., 1910, p. 122) j’estime que cette distinction est 1 Des échantillons simplement polyphylles se trouvent çà et là. — 68 — illusoire. Pour ce qui est de la forme ambiguum ou polyphyl - lum prise dans son ensemble, je crois de plus que son impor¬ tance taxinomique est très contestable. Il faudrait savoir d'abord jusqu’à quel point les deux caractères (forme de la lame et polyphyllie) sont liés l’un à l’autre : la lame est essentiellement variable et des formes étroites se rencontrent sans aucune polyphyllie ; ce dernier caractère me paraît à lui seul très précaire. Il est vrai que, tandis que le type habite toute l’Europe, l’Asiè sauf le sud, l’Algérie et l’Amé¬ rique du Nord, la forme ambiguum s. I. vit dans l’Afrique jusqu’en Abyssinie et aux îles du Cap-Vert et dans l’Arabie, sur les abords de l’Atlantique en Europe et aussi en Silésie, d’après les données recueillies jusqu’ici. Mais cette réparti¬ tion plutôt atlantico-méditerranéenne s’accorde avec son habitat : chez nous, et notamment aux stations précitées, la forme ambiguum habite les lieux sablonneux ou arides (d’où le nom O. sabulicolum Sauzé et Maillard). En résumé, j’estime qu’il ne faut voir là qu’une forme sta- tionnelle. Aire : l’hémisphère nord. HYDROPTERIDÉES Salviniacées AZOLLA Lk. Azolla filiculoides Lk. Azolla filiculoides, Pré. Soc. S3. Ang., 1885, p. 18. Cette espèce américaine a été importée en Europe depuis peu de temps et a été signalée çà et là en France surtout vers 1885 ; c’est de cette époque que date son introduction chez nous (cf., Pré. 1. c.). Tout au début, elle a formé de puis¬ santes accumulations dans les fossés sous l’étang Saint-Nico¬ las et les mares de Saint-Barthélemy, où elle aurait été déposée ; quelques pieds ont suffi pour en donner des milliers en deux ou trois mois, ces pieds étaient très grands et vigou¬ reux, Pré*. Transportée par les oiseaux, la plante a envahi ensuite les boires aux Ponts-de-Cé et des mares à Juigné- 69 — sur-Loire, Bouv. Mais en même temps qu’elles se multi¬ pliaient, les stations s’appauvrissaient, et les épais tapis du début faisaient place à de petites plaques flottantes formées de pieds rabougris, Pré. Depuis, l’Azolla s’est répandue dans les fossés et les mares du val de Loire jusqu’à Saumur Pré. Elle existe actuellement à Angers ! Saint-Barthélemy ! Juigné ! où je l’ai vue récemment ; en 1911, elle fructifiait abondamment à Angers, et plus en 1913. Dans ses stations, la plante présente une inconstance extraordinaire, tantôt formant des croûtes épaisses couvrant l’eau entièrement, tantôt réduites à de toutes petites plaques ; tantôt bien fructifiée, et tantô, stérile. Dans l’ensemble, YAzolla filiculoides , après un bref début de végétation luxuriante, est plutô, en voie de décroissance ; les indications que m’ont donné MM. Lignier et Corbière montrent la même évolution en Normandie : importée vers 1885 près de Caen et de Cherbourg (cf. Corb. Soc. lin. Norm., 1885, p. 87), la plante, après une exhubérance initiale, s’est limitée en des stations beaucoup plus modestes. La fructification, abondante à Angers en 191 1 (été chaud et sec), nulle en 1913 (été moins chaud), a été revue en 1915 par M. Préaubert. Elle paraît générale en Normandie (Lignier), tandis qu’elle n’aurait jamais été observée dans les Deux-Sèvres (R. de Litardière). Quand elle fait défaut, la plante flottante doit passer l’hiver : j’ai de fait, récolté des Azolia eu parfait état, stériles et paraissant en voie de développement, le 10 février 1913, aux Fénots près Dreux (E.-et-L.). Il semble qu’en principe un climat défavorable, soit constant, soit accidentel, exige la présence des sporo- carpes. Marsiliacêes riLILtRU L. Pilularia globiilifera L., MId., p. 291. Pilularia globuli/era (Merl.), Bast., Desv., Gué., Bor. Bord des mares et des étangs. — AR. — * Éi;é. Pouancé, étang de la Fenderie, Desv. mss. — Bécon, Bast. — Le Louroux-Béconnais, marais des Motais, Bast.t — 70 — Pré. — Vergonnes, Bouv*. Le Longeron, étang du Pavillon (ou des Garelières), Pré*., Bouv*. Saint-Georges, étang de Serrant, Pré*., Bouv*. — Beaucouzé, mare de Beurousse, id. Lande de' Soucelles, Bor*. — Tiercé, étang Péné, Bor*. 1865 (détr. ?) Longué ; Cleré, Bor. — Rande de Verrye, Bouv*. ; fossé entre Denezé et Verrye, Pré*. — Marson, Soc. An g., 1881, p. 165. Aire : Europe. MARSILIA L. Marsilia quadrifolia L ; M. quadrifoliata L., Mld., p. 293. M. quadrifolia de la Richerie ap. Gué, Not. s. une flore angevine manuscr. — M. quadrifolia Merl. sine loc. et natus Merl. fide Bor.,? — M. quadrifolia Bast., Gué., Bor. ; M. europæa Desv. Boires et étangs du val de la Loire. — R. (nullement C. comme Ta prétendu Bor.), et inconnu actuellement. « Chalonnes, Rochefort », Bast. mss. in herb. — Saint- Georges-sur-Loire, étang d’Arrouet, [Bouv. et Pré*. 1867- 85, détr. — Juigné-sur-Loire, boire en amont, Bor*. 1845, Bouv*. 1871, Pré*. 1874*, détr. Il se peut que le Marsilia natans indiqué par Merl., p. 113 vers Fembouchure de la Vienne soit le M. quadrifolia et non le Salvinia natans ; cf. infra. ESPÈCES DOUTEUSES ou indiquées à tort dans notre département HEMESTHEUM OREOPTEBIS, Poly podium Oreop- teris Ehrh. (1789) ; P. montanum Vogler (1781), non Lk (1778) ; Aspidium Mld., p. 115. Polypodium Oreopteris Merl., p. 105 : « Saumur, au-delà du Pont-Fouchard... Lieux montueux et ombragés. » J’ai cherché vainement la plante sur cette indication, notamment à Montagland ; mais la station est possible. A rechercher particulièrement sur le coteau boisé du Tbouet, entre Sau¬ mur et Distré. 71 — Signalé par erreur de détermination à Montigné,, bords •de la Moine, Bast. ap. Bor. Cat. (Polyst. oreopteris, p. 187). La plante, trouvée par Bachelot* 1811 in herb • Bast. et Bor., est Hem. thelypteris f. rogœtzianum.' L’indica¬ tion de Bor. ; « Lieux couverts et montueux » est purement fantaisiste. Desv. (Stat. de Maine-et-Loire, 1834) considérait cette sp. comme douteuse, p. 577. ADIANTUM CAPILLUS VENERIS L., Mld., p. 30. Indiqué par Gué, éd. 3, p. XCVIII (1845) et figurant dans son herbier comme trouvé par Boreau au Terrefort près Saumur ; or Boreau n’a jamais trouvé ces échantillons dont l’attribution résulte d’une confusion; cf. Bor. Cat., p. 24 note et p. 204. L’échantillon récolté par Bor. : « Saumur, au bout d’un ravin près le bois Brard, hiver 1827, cité par Guépin pour l’Adiantum » herb. Bor*., considéré par l’auteur comme un jeune Asplénium , est effectivement une plàntule de VA. trichomanes. Merl. donnait cette sp. sans aucune indication de localité (et l’on sait que son ouvrage concerne également les environs de Thouers, où la Capillaire existe, à Geay, Bast*.). — Des¬ vaux, Stat., p. 430, l’indique comme ayant une seule localité , d’ailleurs sur la foi de Guépin. BOTRYCHIUM LUN ARIA (< Osmunda L.) Mld., p. 192. Merl., Bast., Gué., Desv. Stat. « La Possonnière, dans le jardin de M. de Romain » Merl . p. 51. La plante n’a pas été observée en ce point par MM. Bou¬ vet et Préaubert. H YM EN O P II Y LL U M T UNBRIDGENSE (Trichomanes L.) Mld., p. 12. — Merl., Bast. « Trouvée en 1788, près une chûte d’eau très ombragée, à Co,ndé » Merl. p. 131. L’indication de cette sp. est due aux récoltes de du Petit-Thouars ; or, il résulterait de l’enquête de Boreau (Cat., p. 203, Not. s. le jardin des PI. d’Angers, p. 60) que celui-ci aurait trouvé la plante ’à Mortain (lettre à Merl., 5 mai 1790) et non à Candé. Ayant exploré la région avec MM. Bouvet et Préaubert, nous avons constaté, con- — 72 — îormément à l'opinion de Boreau, que la station de Candé paraissait impropre à abriter Y Hym. tunbridgense ; aucune chute n'y est connue. SALVINIA N AT ANS (Marsilea L.) W., Mld., p. 237. Le Marsilea natans est donné dans MerL, p. 113, comme existant près du confluent de la Vienne ; l’indication provient de du-Petit-Thouars, lettre du 5 nov. 1790, où il indique cette sp. « que vous avez trouvée à Angers ». On peut admettre, avec Bor., qu’il s’agisse du Mars. quadrifolia7 quoique les Herborisations donnent concurremment les deux espèces. Bast. mss. in herb. considérait déjà le Salviniœ natans comme douteux chez nous. Angers , le 31 décembre 1915. v LISTE LES PAPILLONS récoltés par M. Th. VALOTAIRE Membre correspondant de Saumnr aux environs de Clefs (Maine-et-Loire) en Août-Septembre 1915 RELEVÉE PAR M. ABOT Vice-Président de la Société Nota. — Les espèces inscrites en italiques sont celles présentant le plus d'intérêt pour l'Anjou. Macrolépidoptères 6 ? Lycaenea Argiades Pall . 3 — Astrarche Bgstr . 1 — — ab. calida Bell . 1 Hyloicus Pinastri L . 1 1 Phalera Bucephala L . a . 1 Lymantria dispar L . 1 — monacha L . 1 1 Lasiocampa Quercus L . , . 1 — Trifolii (S. V.) Esp . . . 1 Agrolis strigula Th unbg . 3 — Baja F . i — plecta L_ . 1 Mamestra oleracea L . 1 — Trifolii Rott . i . 1 Hadena secalis L . 1 — — ab. nictitans Esp . . 1 Leucania albipuncta F . 1 A narta Myrliüi L . 16 Rivula sericealis Sc. Ent. Cam . 1 — 74 — Prothymnia viridaria CI . 2 Catocala electa Bkh . 1 A cidalia rubraria Stgr . 2 Ephyra porata F . 1 Timandra amata L . . 1 Ortholitha plumbaria F . 3 Larentia ferrugata CL, ab. spadicearia Bkh . 1 — rivata Hb . 1 — unangulata Hw . 4 Deilinia pusaria L . 1 Crocallis elinguaria L . 1 Ssmiothisa alternaria Hb . 1 -T- liturata Cl . 1 Boarmia gemmaria Brahm . 2 — crepuscularia (S. V.) Hb . 1 Pachycnemia Hippocastanaria Hb . 2 Phasiane clathrata L . 1 Aspilates ochrearia Rossi . 3 Diacrisia Sanio L . 2 Coscinia Cribrum L . 1 Lithosia lurideola Zinck . 1 Zygaena Filipendulae L., ab. Cytisi Hb . 1 Microlépidoptères cf S Crambus tristellus (S. V.) F . 1 2 — hortuellus Hb., ab. cespitellus Hb . 1 Salebria semirubella Se. Ent. Carn . 1 Cledeobia augustalis Schifï . 2 1 Nymphula stagnata Bon . 1 — . nymphaeata L . 4 1 — stratiotata L . 11 2 Cataclysta lemnata L . 2 Nomophila noctuella Schifï . 1 1 Pyrausta funebris Strômm . 1 Oxyptilus Hieracii Z . 1 Alucita pentadactyla . 3 Euxanthis Hamana L . 1 darpocapsa amplana Hb . 1 I (Plus un Micro resté indéterminé). \ STATISTIQUE DE LA FAUNE DU MIOCÈNE EN ANJOU PAR LE Dr O. COUFFON Membre titulaire Résultats consignés au 1er Novembre 1915 Faune du Miocèiie en Anjou (Résultats au 1er Novembre 1915) — 76 — . COCO t> rH CO ^ o co co vf vf in qo co co cq co 05 -o 05 co 05 «H cq Vf * . * X cq co * CO GO 05 co 05 co LO ^rH cq 05 lO _ Vf co co co co tH o ÎO O -n iTj 05 co CO co C* CO CO Cq CO CD O 'O P co CD 05 05 Vf sf <45 S O > , — s 05 Ph fl ce c 05 o "fl fl 05 3 ce G5 fl 05 fl O PC "fl • ce .05 '05 • 05 . +3 "fl Ph . fl . ce 05 -u fl ce 1 . > ; ‘> Te ■4-3 05 I p fl 05 fl .2 • o • o S CD O 'O cq X! O ce £ £ o o ce CD o '05 & ce w fl 05 '05 §D ’> a co fl cC > ■ce P 1 £ .S o C S Ph fl -io o fl 05 O '05 fl O Ch fl ce ce 05 Ph co o Ph P ce 05 o '05 P-i ce w fl 0? ‘fl o T3 '05 T O • i T 1 .05 £ 05 ■E O "fl 'O £h ce 'O O fl '"O "3 ce O O, i S 1 ^ fl 05 '05 '05. 05 1 fl cq 1 — 1 1—1 1 §0 cé 05 X! O 05 O 05 ’£ O i> > ce '05 ce ce ce co Ph ce ce ce fl 05 05 05 05 ce C C fl CO fl fl fl ce 05 CO s 1 c i £ Ph cq B 1 £ 1 £ 1 P O C o o ?Ph £ O ' C5 o P '<45 ce ce ce ce 05 05 05 05 5b • -à o O o O '05 '05 '05 '05 Ci. P, P P P CS ce ce ce ce Co H H H w Hdi^AidH ao ua£oui euaooiH 77 ' cm lO 03 I * vO LO * O JD, O O Vo sf -•(xi c o « «3 O O 'ri fl-, CO «5 w co 'Q CO 4J CD S O q fl CH CD <-i 'CD <23 C ’3 b/} o 03 Ph | 3 2 « 'S ."S Qh 3 r/} cg W ci '03 CO pC C/3 "ri ^ fl d ri .2 § ri § a - ^ :e s I > ^ a S 2 s g 3 s £ 'S JD, -t-S o ri e-* o co 0-i K g .Sp S 'd !> fl fl 0h C0 Il r i o o C0 ri o 'ri Ah CO w CM do 03 udiuop^u no jnauadns anaooiM Parmi les espèces nouvelles pour l'Anjou je signalerai l'ÏIipponoë Parkisoni, var. Gahardensis Seunesr Très bel échinide régulier, connu jusqu'ici par 1 seul échantillon trouvé à Gâliard (Ille-et-Vilaine) et signalé dans le tertiaire méditerrannéen par Gottreau dans sa thèse (1913). TABLE DES MATIÈRES Pages Composition du Bureau pour 1916 . 2 Année 1915 : Séance du 14 janvier 1915 . 3 — du 4 février 1915 . 4 — du 4 mars 1915 . 5 — du 1er avril 1915 . 6 — du 6 mai 1915 . 7 — du 3 juin 1915 . 9 — du 1er juillet 1915 . 11 — du 14 octobre 1915 . 12 — du 4 novembre 1315 .. . . 13 — du 2 décembre 1915 . 15 Les Fougères du Maine-et-Loire, par G. Denizot, membre correspondant . . . 17 Liste des Papillons récoltés par M. Th. Valotaire, membre correspondant de Saumur, aux environs de Clefs (Maine- et-Loire), en Août-Septembre 1915, relevée par M. Abot, Vice-Président de la Société . 73 Statistique de la Faune du Miocène en Anjou, par le Dr O. Couffon, membre titulaire ; résultats consignés au 1er novembre 1915 . 75- Angers, imp. G. Grassin. — 490-10 Le siège de Ja Société d’ Études Scientifiques est situé à Angers, ancienne Cour d’Appel, place des Halles. I^es Membres qui changent de résidence sont priés d’en prévenir • le Président ou le Secrétaire. La correspondance, lorsqu'elle présente un caractère urgent , devra être adressée au Président ou au Secrétaire, à leur adresse person¬ nelle consignée dans la liste des membres de la Société, et, dans tout autre cas, au siège de la Société ci-dessus indiqué. 'Par suite du décès de M. Baron, trésorier de la Société, les envois d’argent doivent être faits à M. Préaubert, président, 23, rue Proust, 'Angers . Un peut' se procurer la collection des Bulletins au prix de IW francs . Ce prix est abaissé à 110 francs pour les nouveaux Sociétaires, qui désireraient acquérir la collection. Le prix du présent Bulletin est de 5 francs. T1 era fait une dimi¬ nution de 1 fr. 50 à toute personne qui demandera à faire partie de la Société, soit comme membre titulaire, soit comme membre corres¬ pondant . La Société échange son Bulletin contre celui de toute Société qui en fait la demande et contre toute publication scientifique, après approbation de l’assemblée, La Société, désireuse d’accroître les collections publiques de la ville d’Angers, fait appel à tous ses membres et les prie de vouloir bien lui réserver les objets intéressant l'histoire naturelle locale ou régionale dont ils pourraient disposer. D’accord avec les Directeurs et les Commissions spéciales, elle se charge de déterminer ces objets et de les répartir ensuite, sous le nom de leur donateur, dans les différents Musées. INSERTION DES TRAVAUX DANS LE BULLETIN Les travaux proposés à l’insertion sont soumis à la Commission de publication. Les clichés, pierres lithographiques, dessins sur papier autogra¬ phique, etc., nécessaires au tirage des planches, sont à la charge des auteurs. TIRAGES A PART Les membres dont les communications ont une certaine étendue recevront, à titre gracieux, 15 exemplaires de leur travail, sans pagi¬ nation spéciale, ni couverture imprimée. Us pourront faire exécuter, à leurs frais, un tirage à part, aux conditions suivantes : Nombre d’exemplaires, papier du Bulletin ( couverture non imprimée ) sans ou arec pagination spéciale. 2 5 50 75 ÎOO 200 500 ÎOOO sans avec sans avec sans | avec sans avec sans avec sans avec sans avec Pour 1/4 feuille, 4 pages 2 60 3 » 2 85 3 25 3 10 3 50 3 35 3 75 4 35 4 75 7 35 7 75 12 35 12 75 - 1/2 - 8 — 3 25 4 » 3 75 4 50 4 25j5 » 4 75 5 50 6 75 7 50 12 75 13 50 22 75 23 50 — 1 — 16 — 4 50 6 » 5 50 7 ,| 1 7 5018 » 7 50 9 » 12 50 13 ,»| 23 50 25 » 43 50 45 » Trois quarts de feuille sont comptés comme feuille. Couverture imprimée jusqu'à 100 exemplaires 3 francs, chaque cent en plus 0 fr. 75. «18 «