fn Nouvelle Série — LI8 Année — 1921 BULLETIN DE LA ultimes D’ANGERS SIÈGE SOCIAL : Ancienne Cour d’ Appel , place des Halles ANGERS ( France ) ANGERS Imprimerie -Librairie G. GRASSIN Société anonyme des Éditions de l’Ouest RICHOU Frères, Administrateurs 40, rue du Cornet et rue Saint-Laud T 1922 Les Membres de la Société d’Études Scientifiques d’Angers, qui désireraient compléter la collection des Bulletins, sont» prévenus qu’il reste encore quelques exemplaires des volumes ci-après, aux prix réduits de : Première Série. 1896 . . 6 » 1871 (lre année) . 1 » 1897 . . 4 » 2 » 1898 . .. . 4 » 1873 (réimpression en 1911). 2 » 1899 . . 5 » 1Q7/1 2 » 1900 . . 4 ■ 1876-1877 (deux fascicules) 3 50 1901 . .... .. .. 5 D ■ 1878-79 . 2 50 1902 . . 4 » 1880 (deux fascicules) . 3 50 1903 . ..... 5 » 1881 89 5 » 1904 . ..... 5 » 188e! 3 » 1905 . . 5 )) 1884 . 6 » 1906 . . . . . 5 » Supplément de 1884 . 1 50 1907 . . ... 3 » Deuxième Série. 1908 . . b > 1 88 K 4 » 1909 . . )) 1886 . 4 » 1910 . ..... 4 » 1887 . 6 » 1911 . .. .. 4 » 1888 . 4 » 1912-13 . . 4 » 1889 . 6 » 1914 . . ... 2 » 1890 . 4 » 1915 . . 2 • 1891 . . 4 » 1916 . . 2 » 1892 . 4 » 1917 . . 3 )) 1893 . 4 » 1918 . . 5 » 1894 . 4 » 1919 . . 6 s 1895 . 6 » 1920 . . 6 » La collection complète des Bulletins (1871 à 1920 inclus) pourra être fournie aux nouveaux sociétaires au prix réduit de 150franc6. / JAN 29 1923 Nouvelle Série — Llp Année — 1921 BULLETIN DE LA dttudes Scientifio DANGERS SIÈGE SOCIAL : Ancienne Cour d’ Appel, place des Halles ANGERS ( France ) / \ ANGERS Imprimerie-Libraibie G. GRASSIjV Société anonyme des Éditions de l’Ouest RIGHOU Frères, Administrateurs 40, rue du Cornet et rue Saint-Laud 1922 COMPOSITION DU BUREAU POUR 1922 Président honoraire Président . Vice-Présidents. . . . Secrétaire général . Secrétaire des Séances. , Trésorier . Archivistes-bibliotécaire MM. Préaubert. — G. Abot. — O. Desmazières. — P. Pavis. — Dr O. CûUFFON. — A. Roland. — V. Péert. — A. Fouchet. COMITÉ DE RÉDACTION ET DE COMPTABILITÉ MM. Bouvet, Gérart, Gibert. Les Sociétaires, qui désirent faire des emprunts à la bibliothèque ou qui rapportent des ouvrages empruntés, devront s'adresser : 1° pendant les séances mensuelles, 1"T jeudi de chaque mois, 20 heures du soir, à M. Desmazières ; 2° sur semaine, à M. Bouvet (Herbier Lloyd, même bâtiment, au lerétage), les Lundi, Mercredi et Vendredi, de 14 heures à 16 heures de l’après-midi. Les opinions émises dans le Bulletin sont exclusi¬ vement propres à leurs auteurs . La Société n'entend nullement en assumer la responsabilité. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES D’A N O E R S Procès-Verbaux des Séances ANNÉE 1921 Séance du 6 janvier 1921 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 2 décembre 1920 est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les publications reçues. Sur la demande de la Société géologique de Rennes, l’échange du Bulletin est décidé. M. le Dr O. Coufïon fait passer sous les yeux de l’assemblée des photographies très intéressantes relatives à l’industrie de la chaux en Anjou, et particulièrement de l’exploitation de Chaudefonds. Les autres vues concernent les carrières de La Meignanne, Baugé les Fours, Champigny, Douces, Noellet, Saint-Michel et Chanveaux. M. Préaubert fait part de ses observations sur la conden¬ sation des brouillards par les corps en suspension dans l’air, tels que fils télégraphiques, menues branches d’arbres, etc. Il donne connaissance, à ce propos, d’un très intéressant travail publié dans les Annales de la Société météorologique de France (ann. 1920, 2e fascicule) sur les condensations occultes, qui jouent un rôle considérable dans l’alimentation du sol en eau provenant de l’atmosphère. — 4 — M. Préaubert présente une statuette en bronze, gallo- romaine, qu’il croit être une Renommée, trouvée à Drain (Maine-et-Loire), adressée par-M. Ëmeriau, membre corres¬ pondant de la Société, conseiller général. M. Ëmériau offre gracieusement cette pièce au Musée archéologique. M. Péert, trésorier de la Société, communique les chiffres de l’Exercice financier de 1920 : Recettes En caisse au 31 décembre 1919 . . 1 . 092 64 Recettes en 1920 . 2.048 55 Total . 3.14119 Dépenses Dépenses en 1920 . 2.162 45 En caisse au 31 décembre 1920 . 978 74 ' Des félicitations sont adressées à M. Péert pour sa bonne gestion des comptes de la Société. Ont été présentés : 1° Comme membre titulaire : M. l’abbé Bioret, professeur de botanique à l’Université. Parrains : MM. Préaubert et Bouvet ; 2° Comme membres correspondants : M. Marcel Tuchais, agent-voyer cantonal à Cliemillé. Parrain : M. Pavis, membre correspondant; M. Renaudet, directeur des fours à chaux de Ghaudefonds. Parrain : M. le Dr O. Couflfon. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 22 h. 30. Le Secrétaire de Séance , Roland. • ■ • ■ ' — 5 — Séance du 3 février 1921 Présidence de M. Pré aubert Le procès-verbal de la séance du 6 janvier est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. Expériences sur le Volcanisme. — M. le Dr O. Couffon entretient la Société d’une expérience fort simple et à la portée de tous, imaginée par M. G. Zeil (C. R. som. soc. géol. Fr. 1918, n° 4, p. 31), et permettant de reproduire en minia¬ ture les différents phénomènes volcaniques. Dans le fond d’un verre à boire conique, à parois minces, on coule de la stéarine sur 2 centimètres d’épaisseur ; au-dessus on tasse sur 2 centimètres d’épaisseur, également, un mélange de craie et de brique pilée additionnée d’eau. On recouvre de quelques centimètres d’eau et à l’aide d’une aiguille on ménage un évent dans la couverture terreuse, si alors, à l’aide d’une lampe à alcool, on chauffe à 40°, on observe des élévations de la couche solide, le roulement caractéristique de certains tremblements de terre, parfois l’explosion et l’ennoiement du volcan. Si après avoir laissé refroidir, on chauffe à nouveau, on assiste à la formation de la fameuse aiguille du Mont Pelée. Enfin, si on a pris soin de mélanger quelques morceaux de sel de cuisine à la stéarine, on assiste à des dégagements brusques de vapeur, avec des détonations souterraines et tremblements de terre. M. Fouchet donne lecture d’une note, émanant de M. Fraysse, membre correspondant de la Société, relative à des blocs, qu’il suppose être des fragments de météorite, trouvés à Jarzé (Maine-et-Loire). Ce bolide serait tombé en pleine nuit, en l’année 1870, au milieu d’un champ. Sa chute aurait été accompagnée de certains phénomènes atmos¬ phériques. M. Fouchet veut bien se charger de prendre toutes dispo¬ sitions utiles pour faire transporter au Musée un des blocs mis à la disposition de la Société pour une étude plus appro¬ fondie. De la position de quelques espèces d'ammonites. — M. le Dr O. Couffon présente à la Société quelques ammonites récoltées — 6 — par lui à la Dionnière (gare de Saint-Sylvain-Briollay) et appartenant aux espèces suivantes : Mammites Gourdoni de Grossouvre; Mammites Petraschecki de Grossouvre; Mam¬ mites Dumasi de Grossouvre; Mammites Pervinquieri de Grossouvre. Rappelant que M. de Grossouvre a créé les trois premières espèces, sur trois échantillons provenant de la Dionnière et appartenant au Musée paléontologique d’Angers où ils étaient réunis sous le nom de Ammonites Mantelli, cet auteur, malgré le défaut de toute indication de niveau et bien que ces échantillons n’eussent aucune trace de gangue, a classé ces nouvelles espèces dans le Salmurien. Le docteur O. Couffon s’élève contre cette attribution, ces espèces étant cantonnées dans le niveau à Baculites Baculoides d’Orbigny, et à l’appui de cette affirmation présente le bloc dont il a détaché, et qui présente encore l’empreinte en creux, un magnifique échantillon de Mammites Dumasi. Or, ce bloc con- contient : T erebratula biplicata Defrance; Avicula anomala Sowerby; Exogyra vesiculosa Lmck, et un fragment de F orbesiceras Largilliertianum d’Orbigny. Il en est de même d’une autre espèce créée par M. de Grossouvre sur un échantillon appartenant à l’École des Mines de Paris et provenant de la carrière Sainte-Croix, près du Mans. Le Musée d’Angers possède un fragment de cette espèce provenant de la Dionnière, du même niveau que les espèces précédentes. Le docteur O. Couffon, en présente un magni¬ fique spécimen, qu’il doit à la générosité de M. Sergent, instituteur à Huillé, provenant de la Morinière, de Morannes, du niveau semi-gréseux qui supporte la ghaise à Cardium hillanum Sow. Avicula anomala Sowerby, et un fragment bien reconnaissable qu’il a lui-même récolté à Fossé-Hubert de Morannes, dans cette ghaise même. Les cinq espèces doivent donc être considérées comme provenant du Céno¬ manien supérieur et non du Turonien inférieur. Le docteur O. Couffon profite de la circonstance pour faire remarquer que M. de Grossouvre signale {Bull. soc. Sc. nat. Ouest, 3e série, t. II, p. 6) comme trouvées à Briollay d’après les échantillons du Musée d’Angers : Fagesia superstes Koosmat et N eoptychites sp. — Non seulement le docteur O. Couffon, ne les a jamais rencontrées à la Dionnière, mais encore ces espèces n’existent pas au Musée d’Angers. Au cours d’une excursion en 1914, avec M. Paul Verchaly, le Dr O. Couffon — 7 — a récolté Fagesia superstes , à Saint-Cyr-en-Bourg, mais alors dans le niveau à Neoptychites Telinga Stoliezka et Mortoni- ceras Salmuriense Courtiller; niveau qui n’existe pas à la Dionnière pas plus d’ailleurs que le niveau à T erebratella carentonensis. MM. Abot et Roland font circuler une collection d’insectes de • divers ordres (diptères, coléoptères paléartiques et lépidoptères exotiques). M. de Farcy fait une communication au sujet du fonction¬ nement possible des hélicoptères et de leur translation horizontale. Il y a trois dispositifs possibles. Le premier consisterait à avoir des hélices ascensionnelles et des plans comme dans un appareil ordinaire, puis une hélice tractive permettant d’obtenir la translation horizontale. Le deuxième consisterait à avoir des hélices ascensionnelles avec un dispositif permettant de les incliner légèrement en avant pour obtenir la translation horizontale. Le troisième consisterait également à avoir des hélices ascensionnelles restant parfaitement horizontales, mais au moyen d’un mécanisme approprié, les ailes en tournant vers l’arrière de l’appareil, prennent une position plus inclinée pour pousser l’appareil en avant. Les candidats présentés à la précédente séance sont admis à l’unanimité à faire partie de la Société. 1° Comme membre titulaire : M. l’abbé Bioret, professeur de botanique à l’Université catholique; 2° Comme membres correspondants : M. Marcel Tuchais, agent-voyer cantonal à Chemillé ; M. Renaudet, directeur des fours à chaux de Chaudefonds. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 22 h. 30. Le Secrétaire de Séance, Roland. Séance du 3 mars 1931 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 3 février est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. — 8 — Sur la demande de l’Université de l’Illinois et après approbation de l’assemblée, l’échange du Bulletin est décidé. M. le Président informe la Société que M. Joubin, membre honoraire, professeur au Muséum, est nommé membre de l’Institut, des félicitations seront adressées à notre collègue. Présentation de la Collection Saget , de Pouancé. — M. le Dr Olivier Couffon présente les échantillons de la Collection Saget donnée au Musée paléontologique d’Angers par ses héritiers. Cette collection formée uniquement d’échantillons miocènes recueillis à Chazé-Henry et à Noyant-la-Gravoyère (gisement de la Fosse), présente peu d’espèces différentes mais chaque espèce est représentée par de nombreux échan¬ tillons : Echinolampas Soyei , Hinnites Dubuissoni , Ostrea edulis var- Boblayei , Pecten prsebenedictus , Balanus tintinna- bulum , Terebratula perforata , Ooçyrhina hastalis , Carcharodon megalodon , Labrodon pavimentatum , Sargus incisivus, Metaxi- therium fossile , Mastodon angustidens. Il a été impossible de retrouver ni le type, ni le moulage, de Chlamys A polio. Les héritiers ont tenu à garder les trois ramures de Cervus elaphus des Tourbières de Chazé. Quelques grandes Ammonites de Montreuil-Bellay complètent ce don. M. Bouvet rapporte en quelques mots les différentes phases de la prise de possession de ces échantillons, remercie les donateurs et aussi M. le Dr O. Couffon qui a bien voulu aller à Pouancé se rendre compte de l’intérêt des échan¬ tillons offerts et les emballer. M. de Farcy entretient l’assemblée du téléobjectif, appareil muni d’une lentille divergente qui élargit le champ de l’objectif. A l’appui de ses observations M. de Farcy fait circuler des épreuves de comparaison très intéressantes. M. Préaubert présente plusieurs échantillons de diverses plantes. Les observations données seront publiées dans un relevé sur la Flore d’Anjou que M. Préaubert fera paraître dans le Bulletin. Les candidats suivants ont été présentés : en qualité de membres titulaires : M. Métayer, directeur des Services agricoles. Parrains : MM. Préaubert et Pavis; M. Bois, inspecteur primaire. Parrains : MM. Préaubert et docteur O. Couffon; — 9 — M. Michel Maurier, maire de Sainte-Gemmes-sur-Loire. Parrains : MM. Prud’homme et Bouvet. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 23 heures. Le Secrétaire de Séances, Roland. Séance du 7 avril 1931 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 3 mars est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. M. O. Desmazières présente une aquarelle donnant le dessin d’une hache en chloromélanite emmanchée dans un bois de cerf. Cet instrument a été remarqué par notre collègue dans les collections d’histoire naturelle de la ville de Nice (don de M. Bonfils, de Monaco) il est indiqué comme prove¬ nant d’Angers. C’est jusqu’ici la seule hache emmanchée signalée en Maine-et-Loire. M. Desmazières parle ensuite de la reconstitution de l’homme préhistorique Moustérien, buste en plâtre, grandeur nature, qui figure au Musée de Monaco. Cette reconstitution, aussi fidèle que possible est l’œuvre du docteur Faure, de Nice. Cet habile anatomiste doublé d’un préhistorien con¬ vaincu a donné à notre secrétaire général des renseignements intéressants sur sa méthode de reconstitution du type de notre ancêtre. M. Prud’homme présente de très intéressants échantillons de grès à Orthis Monnieri couverts de nombreuses empreintes fossiles. M. Préaubert présente un envoi de plantes très intéres¬ santes adressées par M. Pavis, membre correspondant, et en particulier d’une très belle pulmonaire à fleurs roses. M. de Farcy entretient l’assemblée des plaques anti- hallo et fait circuler des épreuves très intéressantes qui obtiennent beaucoup de succès. Les candidats présentés à la précédente séance sont admis 10 — à l’unanimité à faire partie de la Société, comme membres titulaires : M. Métayer, directeur des Services agricoles; M. Bois, inspecteur primaire; M. Michel Maurier, maire de Saintc-Gemmes-sur-Loire. Présentation de candidats : Comme Membres titulaires : M. Edgar Proy, 35, rue Bressigny, Angers. Parrains : MM. Préaubert et chanoine Urseau. M. Fernand Charron, 21, rue Michelet, professeur à P Université catholique. Parrains : MM. Préaubert, de Farcy. L’ordre du jour étant épuisé la séance est levée à 23 heures. Le Secrétaire des Séances , Roland. Séance du 13 mai 1931 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 7 avril est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. La Société célébrait le cinquantenaire de sa fondation. A cette occasion, M. le Président rappela brièvement les débuts de la Société. Après avoir évoqué le souvenir des membres fondateurs, M. le Président donna la parole aux divers orateurs, qui dans des mémoires fort intéressants, donnèrent un aperçu rétrospectif des travaux de la Société depuis cinquante ans. Successivement prirent la parole : M. Bouvet (botanique), M. Abot (entomologie), M. Préaubert (Sciences physiques), M. le Dr O. Coufïon (géologie), M. Des- mazières (préhistorique). Chaque rapporteur reçut les félicitations des membres présents. Ces divers mémoires seront résumés dans le prochain bulletin. M. le Président présente une plante ( Cardamine hirsuta) de forme vigoureuse, trouvée dans le lit presque desséché de l’Hyrome, à Saint-Lambert-du-Lattay (Maine-et-Loire). Cette plante avait été adressée par M. Pavis, membre correspondant. — 11 — M. le Dr 0. Coufîon présente un poudingue et du talc pulvérulent trouvés à Saint-Georges-sur-Loire dans le carbo¬ nifère (puits de la Villette). M. Foucher donne le résultat de l’analyse de la prétendu météorite de Jarzé, mis à la disposition de la Société. Il constate la présence de charbon de bois, aucun doute n’est possible, l’origine est bien établie, on se trouve en présence d’un morceau de scorie, provenant probablement d’un culot de forges. Les candidats présentés à la précédente séance sont admis à l’unanimité, à faire partie de la Société : Comme membres titulaires. — M. Edgar Proy, électricien; M. Charron Fernand, professeur à l’Université catholique. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 23 heures. Le Secrétaire des Séances, Roland. Séance du 7 juin 1921 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 12 mai est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. La Mission militaire française en Pologne, à Varsovie, demande l’échange du Bulletin pour Y Institut géologique de Pologne , demande acceptée. M. Abot, vice-président, communique une note sur la capture de trois espèces de coléoptères nouveaux ou peu connus pour l’Anjou : Hister striola (Sahlb.), famille des Histeridæ ; Peritelus subsetosus (Rey), famille des Curculionidæ ; Bradybatus Bellneri( Bach) var. subfasciatus (Gerst), famille des Curculionidæ. Une note paraîtra, à ce sujet, dans le prochain Bulletin. M. Charron présente un appareil qu’il nomme Volumètre acoustique et qui, comme son nom l’indique, permet la mesure — 12 — des volumes et spécialement des chambres d’explosion de moteurs. Le principe de la méthode est curieux : Sur la cavité à mesurer, est ajusté un petit tuyau sonore en forme de sifflet. Un courant d’air le fait résonner et il se produit un son caractéristique du volume de la cavité, son d’autant plus aigu que ce volume est plus faible. Un second sifflet identique est monté à demeure sur un corps de pompe, faisant partie intégrante de l’appareil. Le piston est muni d’une tige graduée dont la position repère le volume qu’il limite. Le même courant d’air envoyé par une pompe fait résonner concurremment les deux sifflets qui, en général, donnent des sons différents dont les interférences produisent des batte¬ ments. En déplaçant le piston, on peut espacer lesdits batte¬ ments et les supprimer complètement. A ce moment, les deux sons produits se trouvent portés exactement à la même hau¬ teur et, par suite, les cavités qui leur donnent naissance sont de même volume. On lit donc sur la tige graduée du piston le volume de la cavité inconnue. Cette méthode est simple, elle n’exige la manutention d’aucun liquide malpropre, et peut rendre de grands services, en particulier dans l’industrie automobile où la mesure des chambres d’explosion est une opération fastidieuse. Cette communication est accueillie avec le plus vif inférêt ; elle vient apporter un élément nouveau à l’ordre du jour de nos séances qui jusqu’ici ne comportait pas assez souvent de question de physique et surtout de physique appliquée à l’industrie, M. Préaubert engage vivement M. Chàrron à continuer à nous faire part de ces savantes découvertes. M. Préaubert présente diverses plantes, en particulier : Iris Bastardi variété rare en Anjou. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Le Secrétaire des Séances , Roland. — 13 - Séance du 7 juillet 1921 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 2 juin est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. M. Préaubert signale et présente des échantillons d’une graminée intéressante ( Brachypodium pinnatum , var. corni- culatum), non encore indiquée en Anjou et qu’il cultive depuis plusieurs années dans son jardin. M. Préaubert signale qu’à l’un de ses derniers voyages à Saumur, il avait remarqué des fouilles effectuées dans d’anciens puits à extraction de sillex de l’époque néolithique. Ne pouvant avoir de. renseignements précis sur place, M. Préaubert a invité M. Desmazières à faire le nécessaire, pour recueillir tous renseignements utiles auprès de la personne qui fait exécuter ces recherches. M. Préaubert estime que ces fouilles sont conduites dans des conditions non scientifiques et sont inspirées par l’idée d’un trésor caché, alors qu’il s’agit uniquement d’anciennes galeries préhistoriques. M. Prud’homme présente un échantillon de Pecopteris. M. Aug. Roland présente quelques espèces de Chéiroptères, dont les noms suivent, capturées en juin et juillet 1921, à Angers, chemin des Chalets : Plecotus auritus (L.) Sy notas barbastellus (Schreb.) Eptesicus serotinus (Schreb.) Pipistrellus pipistrellus (Sechreb.) Pipistrellus Kuhlii (Natt.), (sous réserve) Myotis emarginatus (E. Geoff.) Myotis Myotis (Bachst.). Le Pipistrellus Kuhlii , espèce méridionale est signalée dans l’ouvrage du docteur Trouéssart comme ne remontant pas au-dessus des environs de Bordeaux à l’Ouest et jusqu’aux Alpes à l’Est. Cette espèce semblerait donc rare en Anjou. Le Bulletin de 1920 est distribué aux membres présents. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 22 h. 30. Le Secrétaire des Séances , Roland. — 14 — Séance du 13 octobre 1921 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 7 juillet est lu et adopté. M. le Président donne lecture de la correspondance et pré¬ sente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. M. le Président informe l’assemblée du décès de deux membres de la Société, survenu depuis la dernière séance : MM. Edmond Perrier, membre honoraire, directeur du Muséum d’ Histoire naturelle; Ogereau, de Saint- Rémy- la-Varenne, membre correspondant. La Société d’ Études scientifiques par l’entremise de son président adressera des compliments de condoléances aux familles des membres défunts. M. le Président, au nom de la Société, adresse ses félici¬ tations à M. l’abbé Bioret au sujet du prix que lui a décerné l’Académie des Sciences pour son mémoire intitulé Le développement et la biologie des graphidces corticoles. M. Préaubert annonce aux membres de la Société que le Conseil général de Maine-et-Loire a bien voulu accorder à la Société d’ Études scientifiques d’Angers une subvention de 300 francs proposée par M. le Préfet. Des remerciements ont été adressés de suite à M. le Président du Conseil général, à M. le Préfet et aux membres du Conseil, particulièrement au rapporteur de la Commission des Subventions, M. le Dr Monprofit et à nos collègues : MM. Frémy et Émériau. M. Préaubert fait ressortir que le succès des négociations est principalement du aux démarches personnelles et au zèle de notre secrétaire général M. Desmazières, auquel il adresse de chaleureux remerciements. L’assemblée associe son président à cet hommage. M. Bouvet présente une Lycoperdacée intéressante et rare de la Flore d’Anjou, Calvatia Cyathiformis , recueillie à la Roche-Foulques (commune de Soucelles) M. l’abbé Bioret présente également un champignon voisin du précédent, Polysacum Crassipes. M. Desmazières rend compte des «recherches qu’il a faites dans le lit de la Loire en compagnie de M. Maurier, maire de * Sainte-Gemmes, a proximité d’un barrage de pierres et pilotis signalé en 1905 par M. Béziau. Cette chaussée, considérée ' comme préhistorique par M. Béziau, lui semble moins ancienne. M. Desmazières a trouvé au pied des fragments de poteries gauloises et gallo-romaines, elle se trouve en face l’extrémité de la levée du Camp-de-César à la coupure de l’île aux Chevaux. M. Maurier, maire de Sainte-Gemmes prétend qu’une personne très âgée de sa famille lui a dit que ce barrage portait autrefois le nom de Chemin du moulin. Au niveau de ce barrage, M. Béziau, avait déjà observé des sables rouges ferrugineux, M. Desmazières les a retrouvés en divers points du fleuve notamment à Juigné-sur-Loire, aux Lambardières, dans la partie inférieure des puits creusés dans l’île de Béhuard. Ce faciès des tables de la Loire coloré en rouge avec bandes noires est souvent agloméré sous forme de roche friable, il a une composition presque identique aux sables de la surface, on doit constater cependant l’absence de silex et des débris des roches crétacées qui abondent dans les sables supérieurs. M. Maurier, maire de Samte-Gemmes, présente une inté¬ ressante série de percuteurs en roches diverses, quartz, grès, silex, trouvés commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire au clos Chailloux et aussi des silex taillés néolithiques, pointes de flèches à pédoncules, grattoirs, lames provenant du lieu-dit la Macheférière , même commune. M. Desmazières fait toutes ses réserves sur l’utilisation de certains éclats de silex classés d’après leur forme comme pointes de flèches, grattoirs, etc., mais ne doute nullement du caractère nettement néolithique de plusieurs silex bien typiques. M. Préaubert présente des morceaux de roche noire adressés par M. Chaussé. Après examen M. Préaubert conclut à des fragments de scories provenant probablement de culot de forges. Ces morceaux ont été trouvés entre Bourgneuf et Lézigné. M. le Président présente également la base d’un poteau télégraphique détérioré par des ravages d’insectes et prove¬ nant des environs de Segré. Ce morceau de bois sera examiné et le résultat des recherches sera communiqué à la prochaine séance. M. Préaubert présente aussi des vertèbres d’Encrines qui lui ont été adressées par M. le docteur Charrier et qui ont été trouvées au lieu dit « Champ des Étoiles » entre Thouars et Sainte- Radegonde (Deux-Sèvres). — 16 — M. Préaubert dépose sur le bureau un fragment d’un produit fdonien dont la nature est en suspens, provenant de l’Humois près Brissac, au passage du filon de quartz aurifère. M. le Dr O Couffon présente une vertèbre de baleinoptère trouvée à Noyant-la-Gravoyère, ce qui porte à quatre le nombre des baleines connues jusqu’à ce jour en Maine-et- Loire. M. E. Proy présente différents fossiles trouvés au Haguineau près Saint-Saturnin. M. Bouvet fait passer une vertèbre à étudier et non déterminée, provenant de Villevêque (lit du Loir). Relativement aux fouilles effectuées aux environs de Saumur, dans les anciens puits que M. Préaubert estime avoir servi à l’extraction du silex à l’époque néolithique, M. Desmazières après renseignements pris auprès de la per¬ sonne qui fait exécuter ces recherches, est de l’avis de M. Préaubert, et conclut que les travaux entrepris sont effectués simplement dans le but de rechercher un prétendu trésor. Sur proposition de MM. Bouvet et Prud’homme est présenté au titre de membri^ titulaire : M. G. Theil, rédacteur principal des Contributions indi¬ rectes à Sainte-Gemmes-sur-Loire. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 22 h. 30. Le Secrétaire des Séances, Roland. Séance du 3 novembre 1931 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 6 octobre est lu et adopté. M. le Président ht la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis le dernière séance. M. G. Abot donne lecture d’une note concernant les captures entomologiques intéressantes, effectuées en 1921, par lui-même et M. A. Roland. Ce travail paraîtra dans le prochain Bulletin. — 17 — AI G A bot communique son rapport relatif aux dégâts occasionnés à un poteau télégraphique. « Nous avons disséqué, dit-il, et examiné, M. A. Roland et moi, la base d’un poteau télégraphique des environs de Segré, présenté à la dernière séance par M. Préaubert. Nous avons reconnu que les dégâts causés ne sont nullement imputables à des termites, qui d’ailleurs ne peuvent se trouver en Maine-et-Loire que d’une manière fortuite et passagère, même bien douteuse. « Les ravages de ce poteau, mis en évidence, sont le fait de la chenille xylophage d’un papillon trop connu, le Cossus Cossus L ., nommé jadis Cossus Ligniperda L. (ou gâte-bois) qui ronge l’intérieur du bois et qui laisse, au moment de sa métamorphose, une pellicule qui sert d’opercule à la galerie, et qui s’ouvre facilement pour donner passage au papillon. « Les galeries de ce morceau de bois sont actuellement complètement vides, ce qui s’explique par une invasion de fourmis qui les ont nettoyées de leur contenu, chenilles et résidus, les fourmis étant très friandes des papillons et de tous les sucs qu’ils exsudent. » A l’appui de ce rapport, M. Abot présente aux membres présents le papillon mâle et femelle avec sa chenille. M. Proy fait remarquer que certains poteaux télégra¬ phiques sont attaqués par des insectes dont le travail ne ressemble nullement à celui du Cossus Cossus signalé ci-dessus. D’après les indications données il est probable que ces dégâts sont causés par la larve d’un coléoptère xylophage, dont la nature est à déterminer. M. A. Roland, communique une note parue dans un journal local, concernant « une pluie d’arraignées » signalée à Saint-Nazaire en octobre dernier. M. Abot veut bien se charger de demander des renseignements complémentaires, le fait étant très curieux et méritant d’être signalé. M. Desmazières, donne lecture d’une note copiée dans la revue L? Astronomie, n° du 1er septembre 1921. « Tremblement de terre en France. — Ce matin 11 août 1921, à 7 heures (heure légale) tous les habitants de la commune de Saint-Clément -des-Levées ont ressenti une forte secousse de tremblement de terre, accompagnée d’une sourde détonait ion. A 7 h. 3 / 4, même secousse, mais bien moins forte. 2 — 18 — « J’étais dans mon bureau, dont le plancher est situé au-dessus d’une cave. J’ai vaccillé à la première secousse; tous les habitants sont sortis de leurs demeures. « Signé : J. Harvoy, « Instituteur à Saint-Clèment-des-Levêes (M.-et-L.). » M. Préaubert extrait quelques passages de son intéressant relevé de la Flore d’Anjou, qu’il publie dans le Bulletin , tous les deux ans. Ce travail important est le résultat de ses recherches personnelles et de celles de plusieurs collègues. M. Préaubert donne également communication du travail effectué par M. Surrault, relatif aux tables décennales. Ce document fort intéressant sera publié dans le prochain Bulletin. Des félicitations sont adressées à M. Surrault. M. de Farcy, présente quelques indications concernant une pellicule rigide, essentiellement anti-hallo, dénommée « por¬ trait film » et qui remplace avantageusement la plaque de verre. M. de Farcy fait circuler des épreuves très intéressantes tirées avec ce nouveau procédé. M. Préaubert fait part aux membres présents de son projet destiné à remplacer par un canal, la navigabilité de la Loire de Nantes à Angers. Ce projet a été soumis par M. Boyer à la dernière session du Conseil général. L’ensemble de ce travail donnerait satisfaction au projet des trois rivières : Mayenne, Sarthe et Loir. A été présenté comme membre correspondant : M. Praud, pharmacien, à Châteauneuf-sur-Sarthe. Parrain : M. Fouchet. Est admis à faire partie de la Société comme membre titulaire : M. Theil, présenté à la dernière séance. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 23 heures. Le Secrétaire des Séances , Roland. Procès-verbal de la séance du 1er décembre 1921 Présidence de M. Préaubert Le procès-verbal de la séance du 3 novembre est lu et adopté. — 19 — M. le Président donne lecture de la correspondance et présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance. M. Proy, fait circuler plusieurs cartons sur lesquels il a fixé une assez grande quantité d’instruments néolithiques. Ce sont des silex et des fragments de calcaire lacustre dont quelques- uns sont indubitablement le résultat d’un travail humain, les instruments en silex principalement, quant aux calcaires lacustres qui affectent visiblement les formes caractéristiques des instruments néolithiques, ils pourraient bien de l’avis de plusieurs membres de la Société n’être que le résultat d’un débitage actuel sans intention d’utilisation. La plus grande partie des objets présentés provient des environs immédiats, dans un rayon de 100 mètres, du dolmen de la Bajoulière, commune de Saint- Rémy-la-Varenne, les silex sont accom¬ pagnés de nombreux fragments de poteries romaines et gallo- romaines; d’autres ont été ramassés à Milly par Gennes où le silex se trouve en place dans une carrière et présente des cônes de percussion naturels. Un nucléus bien caractéristique en silex grisâtre a été trouvé dans l’enceinte du camp de Chene- hutte. Un seul fragment de hache polie est signalé à la Bajou¬ lière. Un éclat en forme de tranchet de la même station est intéressant. M. Proy présente également : deux haches polies en diorite l’une ramassée dans un champ et l’autre dans les démolitions d’une maison à Andrezé, une troisième est originaire de Denezé-sous-Doué. M. Prud’homme communique deux haches polies en diorite qui lui ont été données par Mme la comtesse de Lauture et trouvées dans les terres avoisinant son château de Morioux, comrrtune de Feneu. Trois autres semblables et en silex taillé de même provenance sont la propriété de la Comtesse. M. Bouvet présente un spongiaire silicifié du sénonien trouvé dans la forêt de Baugé. Cet échantillon est destiné au Musée. M. Préaubert donne communication d’une note de M. Denizot relative à la constitution géologique de la vallée de la Loire. Ce travail paraîtra dans le prochain Bulletin. M. Ponsol signale un spécimen de merle blanc ou plutôt taché de blanc qu’il a vu dans le quartier du Lycée. Il demande s’il est utile de le tuer pour augmenter les collections — 20 — du Musée. Les membres de la Société ne jugent pas ce sacrifice nécessaire. M. Desmazières complète les renseignements donnés par M. Ponsol sur le merle blanc signalé à Angers aux environs du Lycée. Il existe depuis plusieurs années un couple de merles dont le nid est placé dans un jardin entre la rue Saint- Joseph et la rue Prébaudelle, plusieurs sujets à bec jaune présentent les caractères décrits par notre collègue, ils ne sont pas complètement blancs mais tachetés de blanc. Les. habitants ont remarqué avec intérêt cette petite famille, nouvellement installé dans le quartier. M. Ponsol a été le premier à mention¬ ner un des sujets qu’il croyait isolé. M. Préaubert signale les conditions tout à fait anormales de -la chute des feuilles pendant cet automne, ce qu’il attribue au caractère météorologique inusité de cette année, à la persistance du temps clair. Les feuilles sont restées beaucoup plus longtemps en végétation sur les arbres; elles sont tombées lentement, une à une ; sur certains arbres, elles ont séché sur place, sans tomber (feuilles marcescentes). En outre, leur décoloration s’est opérée en passant par une teinte jaune sale, puis grisâtre. Il ne s’est pas produit ce joli pigment rougeâtre, pourpre, qui donne souvent aux paysages d’automne ce coloris pittoresque recherché par les peintres paysagistes. M. Delalande, un de nos membres correspondants, de Brest, nous écrit qu’il a fait les mêmes observations dans le Finistère. Ce serait donc là un fait absolument général. L’ordre du jour appelle le renouvellement du Bureau pour 1922. Après dépouillement des bulletins de vote le Bureau est constitué comme suit : Président honoraire Président . Vice- Présidents] M. Préaubert. M. G. Abot. M. O. Desmazières. M. P. Pavis. Dr O. Couffon. M. A. Roland. Secrétaire général . . . Secrétaire des Séances — 21 — Les membres suivants restaient en fonctions : Trésorier . M. V. Péert. Archiviste . M. A. Fouchet. Comité de rédaction et de publicité : MM. Bouvet, Gérard et Gibert. A l’issue du vote, notre nouveau président, M. G. Abot, a prononcé l’allocution suivante : « En prenant fonctions de président de la Société pour la présente année, je tiens à venir, tant en mon nom personnel qu’en celui de MM. les Membres du Bureau, manifester notre reconnaissance et nos remerciements pour les nombreux suffrages qui nous ont été attribués. « Nous ferons en sorte de mériter la confiance, qui a déter¬ miné la décision des votants. « Si je ne puis, pour ma part, mettre au service de la Société, que ma bonne volonté, nous conservons parmi nous notre président sortant, M. Préaubert, au titre de président honoraire. Par ses grandes connaissances scientifiques et son expérience, il demeurera pour nous un guide précieux. « Je compte d’ailleurs sur le concours dévoué de tous les Sociétaires, pour élaborer des travaux intéressants et pour maintenir la Société dans une bonne situation de prospérité. » Est admis à faire partie de la Société comme membre correspondant : M. Praud, pharmacien à Châteauneuf-sur-Sarthe. L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 23 heures. Le Secrétaire des Séances , Roland. I I CÉLÉBRATION du Cinquantenaire de la Société (1871-1921) Séance du 12 Mai 1921 Tel un voyageur, qui, parvenu déjà au bout d’une longue carrière, éprouve le besoin de faire étape et, dans ce moment de repos, reporte ses regards sur le chemin parcouru. Après s’être ainsi inspiré des événements passés, il reprendra sa marche, le lendemain, avec une nouvelle ardeur. Non autrement notre Société, supputant les années écoulées, constate que, depuis sa naissance, un demi-siècle vient d’être révolu, et, dans un moment de recueillement, sa pensée se reporte en arrière, et cherche à se remémorer la physionomie de ce long ruban d’existence passée. D’abord son début, son évolution. Afin de donner une certaine solennité à cette célébration du cinquantenaire, M. le Président, prenant en mains le premier Bulletin de la Société, première année 1871, donne lecture du procès-verbal de la première séance préparatoire du 16 avril 1871, procès-verbal que lui-même a rédigé, en qualité de secrétaire. . il y a cinquante ans ! Et il ajoute quelques commentaires : La guerre de 1870 avait profondément secoué la mentalité française. On répétait que l’Allemagne avait vaincu, parce qu’elle avait provoqué un très large essor de l’activité scienti¬ fique dans ses écoles, ses gymnases, ses universités. Un ressaut d’énergie se manifesta alors dans la jeunesse française pour ressaisir sa place dans le monde; de nombreuses sociétés et revues de sciences ne tardèrent pas à se fonder un peu par¬ tout. Il faut dire aussi qu’à cette époque il n’existait encore aucune de ces attractions qui captivent actuellement la jeunesse, bicyclette, automobile, aviation, sociétés sportives de toutes sortes, photographie portative, cinématographe, etc. ; — 24 — les ree4à«rches physiques et naturelles apparaissaient alors pour la jeunesse scientifique comme le seul délassement à la fois instructif et agréable, qui fut à sa portée. Ainsi donc, le 15 avril 1871, un groupe de jeunes gens (MM. Millet, Bouvet, Mâreau, Huttemin, Verrier, Préaubert) se réunit, sous la présidence de M. Boreau, directeur du Jardin des Plantes et du Musée d’ Histoire naturelle, pour établir fcs bases d’une Société devant s’occuper exclusivement de sciences physiques et naturelles. Cette nouvelle Société n’avait point du tout la prétention de se porter en concurrence de celles déjà existantes à Angers et dont les programmes très vastes, très amplectifs, ne comportaient que d’une façon très peu explicite le genre de recherches que nous avions en vue. A côté de ces spéculations très générales, c’était une spécialité nettement définie que nous voulions créer. D’ailleurs, la bonne entente n’a jamais cessé d’exister entre nos aînées et notre Société. Le 23 avril suivant, une nouvelle réunion entendit de la bouche du rapporteur, M. Bouvet, le projet des statuts et en arrêta les termes définitifs. Enfin, le 7 mai 1871, s’ouvrait la première réunion régulière de la Société; et depuis cette date lointaine nos séances se sont succédées sans interruption, jusqu’à celle-ci du 12 mai 1921, c’est-à-dire, pendant cinquante ans. Avant de jeter un coup d’œil d’ensemble sur les travaux accumulés dans cette longue période, il convient de rappeler le souvenir de tous ceux, actuellement disparus, qui, ouvriers de la première heure, n’ont pas hésité à se lancer dans l’aven¬ ture, u* peu téméraire pour de tout jeunes gens, de la création d’une société scientifique. Des six membres fondateurs pré¬ cités, il n’en reste plus que deux (MM. Bouvet et Préaubert). Notre vénéré président, Boreau, dont le buste est conservé pieusement dans notre salle de séances, nos membres hono¬ raires du début, tous sont disparus. De la liste des membres titulaires et correspondants du Bulletin de 1871, combien sont rares ceux qui pourraient encore répondre à l’appel ! C’est que cinquante ans, cela fait presque la durée de deux générations ; et la probabilité de survie à travers les générations successives va constamment en diminuant. Mais, si les rangs anciens se sont éclaircis, de nouveaux adhérents sont venus remplir les vides et augmenter l’effectif. 25 — Pendant ce demi-siècle d’activité, l’existence de notre Société n’a pas toujours été facile; sa grosse préoccupation a toujours été de faire face aux frais d’impression du Bulletin. C’est là l’écueil auquel se heurtent toutes les associations qui ne sont pas richement dotées. Mais avec de la ténacité et une bonne gestion financière ces difficultés ont été surmontées. Issue d’une guerre, notre Société devait parachever son premier stade cinquantenaire à travers une seconde guerre, guerre terrible dont nous supporterons encore longtemps les conséquences désastreuses. Tandis que la plupart des Sociétés françaises lâchèrent pied et cessèrent leurs publi¬ cations, la nôtre tint bon, continua ses séances, qui furent seulement bimensuelles et publia quand même un bulle¬ tin annuel, peu volumineux à la vérité, mais démontrant cependant sa force de vitalité. Cette lutte contre les difficultés excessives de l’existence n’a pas été sans porter un rude coup à nos réserves financières, et ce coup est d’autant plus sensible que le retour à des condi¬ tions meilleures ne semble pas près de s’accomplir. La nouvelle génération qui succède actuellement à ceux disparus et à ceux qui, fatigués par le poids de l’existence, recherchent maintenant un repos mérité, devra surmonter ces nouveaux obstacles; et, s’inspirant de ses aînés, elle saura maintenir le bon renom de la Société, en travaillant vaillam¬ ment pour que plus tard elle puisse fêter un nouveau cinquan¬ tenaire, qui sera cette fois son centenaire. Et maintenant, l’œuvre de la Société. Cet œuvre est considérable et comprend des travaux dans tous les ordres des sciences physiques et naturelles. Pour se convaincre de l’importance, de l’étendue et de la variété des matériaux entassés, il suffit de consulter les tables décen¬ nales, publiées dans les Bulletins de 1881, 1891, 1901, 1911, 1921. Résumer tous ces documents en un tableau synoptique a paru à la Société une entreprise trop considérable et sans utilité impérative, puisqu’il sera toujours loisible de recourir aux tables décennales précitées. Toutefois, dans cette célé¬ bration du cinquantenaire, il a semblé opportun que chacun des spécialistes de la Société voulut bien donner verbalement un aperçu rétrospectif sur les travaux de ses devanciers et sur tous ceux publiés par nous jusqu’à ce jour dans la même — 26 — spécialité. Et clest ainsi qu’ont été faites les communications suivantes. M. Préaubert expose d’une façon succincte l’ensemble des travaux concernant les sciences physiques et chimiques. Il énumère les œuvres principales et signale la part prise par la Société dans des manifestations extérieures, telles que la création de l’Observatoire météorologique municipal en 1888, l’observation de l’éclipse solaire totale du 17 avril 1912, les expériences pratiques d’électroculture effectuées par M. Basty aux environs d’Angers, en 1908-1910. M. Abot prend ensuite la parole sur les recherches entomo- logiques de la Société, particulièrement en ce qui concerne le département de Maine-et-Loire. Il énumère les travaux successifs de Millet de la Turtaudière, Gallois, Aubert, Cheux, etc., et les siens propres, qui ont poussé fort loin la connaissance de notre faune entomologique. Il signale, en même temps, les lacunes qu’il importerait de combler. Normalement, des communications analogues auraient dû être faites sur les autres branches de la Zoologie ; ce n’est pas que des travaux n’aient été imprimés dans nos Bulletins et signalés dans les tables décennales sur ces diverses matières; malheureusement sont disparus les spécialistes, qui auraient pu entretenir l’assemblée sur leurs études de prédilection. Il est à souhaiter de voir se former, parmi les jeunes, des mam- malogistes, ornithologistes, herpétologistes, ichtyologistes, et des amateurs des diverses branches des invertrébrés, afin de combler ces fâcheuses lacunes. M. Desmazières, qui s’est spécialisé dans le préhistorique, signale à grands traits les principales découvertes faites en Anjou depuis cinquante ans et les travaux qui ont été publiés sur le même sujet. Dans cette branche, comme dans les autres, l’activité de la Société n’a pas chômé. Le tour vient ensuite à M. Bouvet pour préciser le rôle joué chez nous par les botanistes depuis notre fondation. Ce rôle peut se définir en disant que c’est la systématique qui a pré¬ dominé; en d’autres termes, c’est surtout l’étude delà flore locale, phanérogamique et cryptogamique, ainsi que les relevés d’observation pour servir à un cataloque général. Il souhaite, d’ailleurs, que ce catalogue soit définitivement constitué. Par contre, les travaux micrographiques n’ont eu qu’une faible importance. — 27 — Il rappelle encore le rôle intéressant de la Société dans diverses expositions de champignons, qui ont eu un grand succès auprès du public angevin. Pour finir, M. le Dr O. Couffon donne un aperçu d’ensemble sur les travaux de minéralogie, de géologie stratigraphique et de paléontologie. C’est assurément la partie la plus riche¬ ment représentée dans nos Annales par des communications et travaux les plus divers. Il faudrait un volume pour les analyser. C’est qu’en effet, si les chercheurs ont été nombreux, le champ de recherches est extrêmement vaste ; puisque notre sol renferme toute la série géologique sauf le trias, et que, d’autre part, l’inventaire n’en avait, jusque-là, été poussé que d’une façon très superficielle, tant au point de vue stratigraphique qu’au point de vue paléontologique. En parti¬ culier, la paléontologie de l’Anjou s’est enrichie dans des proportions énormes, en grande partie, par les investigations patientes et infatigables de notre collègue, M. le Dr O. Couffon. En outre de ces productions du labeur incessant que révèlent nos publications, il y a lieu de signaler encore des manifestations d’activité de notre Société en dehors du cadre de nos séances et de nos Bulletins. A de nombreuses reprises, la Société a organisé des excur¬ sions scientifiques sur les points les plus divers du départe¬ ment. Plusieurs de ces excursions ont été accompagnées de conférences avec projections; ces conférences avaient pour objet de faire connaître notre association, d’attirer sur elle l’attention des personnes s’intéressant aux sciences, et de recruter des adhérents. Signalons encore la part importante qu’a prise notre Société dans l’enrichissement de nos Musées. C’est en grande partie à elle que l’on doit la création du Musée paléontologique, qui s’est enrichi progressivement de dons provoqués par elle. Dans son règlement intérieur, elle invite tous ses membres à coo¬ pérer à l’œuvre de nos collections scientifiques municipales et départementales. Cet appel n’est pas resté sans écho. Nos travaux ont contribué ainsi non seulement à l’élargisse¬ ment des connaissances spéculatives, mais également au bien commun. C’est ainsi que se justifient les subventions accordées par le Conseil municipal d’Angers et par le Conseil général de Maine-et-Loire. Il convient d’ajouter enfin qu’à diverses reprises, à l’occasion de travaux particulièrement importants, — 28 — des subventions ont été accordées par les Ministères de l’Instruction publique et de la Guerre et par l’Association française pour l’avancement des Sciences. D’après ce rapide tableau rétrospectif, il est permis de conclure que les travailleurs, qui se sont succédés pendant un demi-siècle dans l’enceinte de notre Société et ont édifié nos Annales , ont fait œuvre utile et désintéressée. Ce sont là cinquante années, qui ont été bien employées. Ceux, qui maintenant tiennent en mains l’avenir de notre Société, peuvent se dire qu’ils opèrent sur une base solide. L’exemple de leurs aînés leur sera un reconfort et un encouragement à travers les difficultés qu’ils pourront rencontrer à leur tour. E. Préaubert. RELEVÉ D'HERBORISATIONS EN ANJOU Années 1919-20-21 (FLORE VASCULAIRE) PAR E. Préaubert Président de la Société Je m’empresse d’adresser mes biens vifs remerciements à mes collègues de la Société, MM. Pavis, Bouvet, Bioret, qui ont bien voulu me communiquer leurs observations et m’aider ainsi considérablement dans la rédaction de ce nouveau relevé. Localités nouvelles et observations Ranunculus repeiis L., var. flore pleno. — Rablay, à La Casse (Pavis). Cette variété est également prolifère : le centre de la fleur s’allonge en un pédoncule portant une nou¬ velle fleur, et ainsi plusieurs fois. Hclleborus viridis L. — Le Plessis-Grammoire, dans un taillis près de la gare, du même côté et au nord, deux pieds (Bioret). Cet hellébore a été observé sur un assez grand nombre de points du département, mais toujours en très faible quan¬ tité; et il est permis d’élever des doutes sur sa spontanéité. Corydalis solida Sm. — Gesté, rive droite de la Sanguèze, en aval du bourg. Arahis Turrita L. — Cette rare crucifère, que M. Pavis avait vu s’implanter au fourneau de Roc-en-paille, près Chalonnes-sur-Loire, a complètement disparu de cette station (Pavis). Réséda Phyteuma L. — J’ai retrouvé de nouveau abon¬ damment cette plante, tout récemment, dans des cultures — 30 — d’automne, betteraves, choux, tout près de la Motte-Bourbon, au bout de la champagne de Méron, le long de la route de Montreuil-Bellay à Loudun. Son introduction serait déjà ancienne;' car les habitants m’ont dit connaître depuis longtemps le Réséda qui ne sent pas. — Je l’ai également revue, dans la seconde station, plus près de Montreuil, déjà signalée en 1919. Jusqu’à présent, il ne semble pas qu’il existe d’autres stations. Spergularia IHlIeuii Lebel. — Beaulieu-sur-Layon, dans le bourg, le long des canivaux (Pavis). — Saint-Barthélemy, à la Croix de la Cheminée, dans un suintement de purin. — Cette plante ne se maintient que dans des terrains salés. Géranium pyrenaicum L. — Savennières, dans le bourg. Pruniers, en descendant vers la gare; par pieds isolés. — Se maintient plus abondamment sur la route d’Angers à Empiré, en se rapprochant de ce hameau, commune de Sainte- Gemmes-sur-Loire. — Parviendra, sans doute, à se généra¬ liser et à se naturaliser définitivement. Trifolium rubcns L. — Faye, coteaux de la Varenne (Pavis). Vicia bithynica L. — Beaulieu-sur-Layon, talus de la voie. ferrée, depuis la gare jusqu’au pont de Chigné vers l’Est, et de là quelques pieds épars sur la voie jusqu’en gare de Rablay (Pavis). A diverses reprises, cette légumineuse a été signalée spora¬ diquement dans nos moissons et sans persistance. Au contraire, il s’agit ici d’une implantation intensive se manifestant sur plusieurs kilomètres, et qui semble devoir être durable, d’après les observations de M. Pavis, poursuivies depuis deux an&. Epilobium roscum Schreb. — Cette plante est apparue spontanément dans mon jardin, à Angers, sans que je sache sa provenance. Elle avait été déjà signalée, à Angers, dans divers jardins, notamment à l’Hôtel Pincé, à l’École pri¬ maire des Jacobins, A la Baumette, elle se maintient sur un rocher humide, juste au-dessous de la maison d’habitation. A Baugé, on l’a trouvée dans le jardin du château; à la Plesse, dans les mêmes conditions. Les autres localités du catalogue de Boreau me semblent avoir le même caractère. Elle ne se rencontre nulle part dans notre flore naturelle; elle appar- — 31 — . tient à la flore de France, région du Centre et de l’Est; mais elle a certainement été introduite chez nous; elle manque d’ailleurs en Bretagne. Ceratophyllum submersion L. — Faye, à Montbenault, dans une mare F) (Pavis).' Cette nouvelle station^ découverte par M. Pavis en 1920, est un peu au sud de celle que nous avions trouvée ensemble, 10 ans plus tôt. Si, du village de Montbenault, on prend le chemin de Rablay, on rencontre la mare à 40 mètres sur la gauche. Cette plante, très rare partout, est transportée par les oiseaux aquatiques et elle pourrait se rencontrer dans d’autres mares de la région. Peplis Boræi Jord. — Non seulement cette plante est fort rare, mais encore elle n’apparaît que périodiquement et souvent à de longs intervalles dans ses stations classique : Juigné-sur-Loire, les Ponts-de-Cé à Rivet. Il y a quelques années, M. Hy découvrait une nouvelle station, qui, à moins de saisons exceptionnellement sèches, peut fournir une moisson sûre et abondante. Elle est située sur la commune de Mûrs. Pour y parvenir, il convient de suivre le chemin qui passe au bas des Rochers de Mûrs, traverse le hameau des Ruaux et se prolonge dans les terres d’alluvion parallèlement au bras de Loire appelé le Louet. A 400 mètres des Ruaux, on rencontre un bras mort de l’Aubance, qui autrefois se déversait en partie par là, avant la construction d’une levée établie par le service des Ponts-et-Chaussées. C’est entre le chemin et le Louet que se trouve le Peplis. Ecballium Elatcrimn Rich. — Le catalogue de Boreau porte la localité de Doué-la-Fontaine. En réalité, cette plante se rencontrerait, non à Doué, mais sur les routes de Doué à Denezé et de Doué à Forges, à une distance d’environ 2 kilo¬ mètres, sur les accotements de la route, d’après rensei¬ gnements communiqués. Plante évidemment introduite. Sedum rupestre L. — Entre les Verchers et Baugé-les- Fours. — Ce Sedum semble spécial au Saumurois. Sedum rupestre L., var. septangulare Haw. — Faye, à la ferme de la Boire (Pavis). — Route de Saint-Barthélémy au (1) Long. 3g 22’ 49”; Lat. 52* 56’ 10”; la longitude de la carte d’État- Major est prise par rapport au méridien de Paris. Plessis-Grammoire, murs d’une ferme (Bouvet). — Plante introduite, d’origine inconnue, très souvent cultivée à la campagne. Œnanthc filipenduloides Thuil. — Beaucouzé, mare de Boisrosse. Concourson, prairies du ruisseau de Gauche. Rulria tmctorum L. — Saint-Georges-Châtelaison, à l’entrée du bourg en venant de la gare, dans une haie à gauche. D’après le témoignage des habitants, ce serait le reste d’une culture tentée, il y a environ 30 ans, par le propriétaire du champ attenant. J’ai déjà signalé, dans le Saumurois, de nombreux autres vestiges de culture de garance. Iuula Hclenium L. — Saint- Rémy-la-Varenne, le marais Petit (Pavis). — Plante vraisemblablement introduite à une époque lointaine. Authcmis arvensis L. — Sur la voie ferrée depuis Chaude- fonds jusqu’à la station des Eourneaux, sur Chalonnes (Pavis). — Jusqu’à présent cette composée ne semble pas avoir chez nous de station bien certaine, autre que les voies ferrées ; ce qui tendrait à faire croire qu’elle est introduite. Elle est cepen¬ dant portée comme commune dans le catalogue de Boreau, évidemment par suite d’erreur ou de confusion. Filago subspicata Bor. — J’ai montré dans une note anté- ’’ rieure que Boreau a pris pour une espèce distincte une défor¬ mation de F. canescens, provoquée par la troncature du som¬ met de la tige au moment du fauchage des blés. — J’ai revu cette déformation au Thoureil, dans un champ de blé après moisson. Xeranthemuni cylindraceum Sm. — Les Verchers, côte du houiller entre Savonnière et les Mousseaux. Pulnionaria tuberosa Schrank, var. * flore roseo. — Le Champ, bois de la Hinière (Pavis). — Cette variété a les fleurs uniquement roses, plus petites que dans le type, mais plus abondantes ; avec ses feuilles élégamment maculées de blanc, elle offre un aspect véritablement ornemental. Boreau, dans son catalogue, a singulièrement embrouillé la question des pulmonaires, en admettant pour l’Anjou P. affinis Jord., que nous n’avons certainement pas. En réalité, nous ne possédons qu’une seule espèce, qu’on peut ? V — 33 — appeler P . tuberosa\ cette espèce est un peu variable et offre deux formes extrêmes : P. longifolia Bast. et P . ovalis Bast. La première est assez répandue, tandis que la seconde est cantonnée dans le Choletais, plus particulièrement autour de Beaupréau. L’erreur de Boreau a retenti sur la rédaction de la Flore de France de M. Rouy, dans laquelle P. ovalis est considéré comme un hybride de P. afjinis et de P. longi¬ folia. Or, autour de Beaupréau (y compris Bellefontaine, signalée par Rouy) on trouve uniquement P. ovalis ; il ne saurait donc être question d’hybridation. Myosotis strigulosa Reich, var. flore albo. — Abondant dans un pré situé à l’est du bourg de Beaulieu (Pavis). X Mentliii aquation, hirsiita, + viridis. — Mûrs, aux Brosses, bord d’un chemin longeant les habitations. — Semble se rapprocher de X M. citrata, var. villosa de M. Gade- ceau, signalé dans la flore de France de M. Rouy. X Mcntlia verticillata L. — Sous ce vocable M. Rouy a réuni les diverses formes hybrides de M. aquatica et M. arven- sis; dans lâ vallée du Layon, M. Pavis a remarqué plus particulièrement X M. ballotifolia (Rablay) et X M. subspi- cata (Faye). Mcntlia undulata Willd ( M . sylvestris , var. undulata Koch). — Le catalogue de Boreau porte la mention : Naturalisé aux bords des murs; Louresse, Martigné-Briand. Malgré les recherches très attentives, il ne m’a pas été possible de retrouver cette menthe, ni dans l’une ni dans l’autre localité; je ne l’y ai même pas vue dans les jardins; elle a sans doute disparu. — Il suffirait dès lors de l’indiquer seulement comme pouvant être rencontrée fortuitement autour des habitations rurales. Salvia Sclarea L. — Beaufort-en-Vallée, talus du vieux château (Pavis). — Reste d’ancienne culture. Salvia Verbcnaca L. — Le Champ, à l’Angelière (Pavis). Cliaiturus Mamibiasfnim. — Chaudefonds, vallée du Layon, à Crépichon. Quercus Ilex L. Le catalogue de Boreau donne, pour l’Anjou, plusieurs stations de ce chêne. — 1° Coteau de la Salle, près Montreuil-Bellay. Voici ce que j’ai vu: du château 3 — 34 — de la Salle part une allée verte, qui suit la crête de la vallée du Thouet; les arbres, qui y sont plantés bien régulièrement, | sont Quercus Ilex, Cedrus Deodora et Ailanthus glandulosa.m En bonne logique, si l’on accorde l’indigénat au premier, il faut l’accorder aux deux autres, ce qui ne tient pas debout. — 2° Faveraye. J’ai constaté dans le parc du château du Grand-Assay un très fort massif de Q. Ilex , évidemment j* planté là pour effet décoratif, ainsi que beaucoup d’autres 1 arbres étrangers. Devant la ferme dépendant du château, on . remarque à quelque distance deux pieds du même chêne. 1 M. Pavis en a constaté un troisième sur le bord du ruisseau voisin, l’Arcison. A mon avis, ces trois arbres doivent pro- 1 venir de glands transportés par les oiseaux hors du parc, et n’indiquent nullement .un indigénat. — 3e Chavagnes. J’ai f traversé plusieurs fois le pays, sans rien voir de particulier. £ 11 s’agit, sans doute, d’un cas analogue à celui de Faveraye. 1 En résumé, ce chêne doit être supprimé de la flore indigène v; et indiqué seulement comme planté dans les parcs, et parfois ' échappé dans leur voisinage. Populus villosa Lang. — Avrillé à la Plesse, sur plusieurs points de la vallée de Brionneau. — Cette sous-espèce de J- P. T r émula semble très peu répandue en Anjou. Potaniogeton fluitans Roth. — Le Thoureil, dans la Loire, f- Tulipa sylvestris L. — Chanzeaux, à la Brosse (Pavis). Cette station forme la pointe la plus méridionale d’une grande aire de dispersion de cette plante, s’étendant sur les communes de Faye, Beaulieu, Saint-Aubin-de-Luigné, Roche- * fort-sur-Loire, Chalonnes. C’est au milieu de cette aire que * se montrent, en deux points, des tulipes à fleurs plus petites, ;; et rougeâtres extérieurement : extrémité ouest des rochers de Barré, sur Beaulieu (T. celsiana Vent.) et butte de la Chau-^ vellière sur Chanzeaux; en cette dernière localité, la plante présente des dimensions intermédiaire, entre T. T. sylvestris s et celsiana. Il est vraisemblable que ces tulipes colorées sont ! les derniers représentants de la flore primitive. Partout 1 ailleurs, la plante a été modifiée par la culture agricole. 1 \ Muscari Lelievrei Bor. — A mi-route de Beaulieu à Rablay, , au raccordement du chemin descendant à la Mulonnière ! (Pavis). — Cette nouvelle station apparaît comme une ! — 35 — extension de l’aire considérable qu’occupe cette plante entre Beaulieu et Faye. C’est là certainement la plage de dispersion la plus large que l’on connaisse pour cette espèce, et il n’est pas facile d’en trouver une explication. A ce sujet, je consignerai ici quelques observations sur certains Muscari de la flore française. Je cultive depuis de longues années les M.M. botryoides , Lelievrei , Motelayi , racemosum , ce qui m’a permis d’observer leur cycle végétatif. Je les diviserai en deux groupes : 1° M. M. botryoides ai Lelievrei dont le cycle est très bref : février, mars, avril; les feuilles sont courtes, larges, dressées; 2° M.M. racemosum et Motelayi, dont la végétation commence en septembre; les feuilles étroites sont d’abord dressées ; mais, comme elles s’allongent énormément, elles ne tardent pas à trainer par terre; leur extrémité s’atrophie, se détruit pendant l’hiver, et au moment de la floraison, en mars, avril, il ne reste généralement plus que leur base; la période végétative est donc ici allongée de six mois. En m’appuyant sur ces constatations, je ne saurais admettre la thèse de M. Rouy, dans la Flore de France t. XII, p. 438, lorsqu’il considère M. Motelayi comme une race de M. Lelievrei . Je ne suis pas éloigné de croire que ces deux plantes sont des évolutions culturales de nos Muscari indigènes, et qu’elles auraient été transportés des jardins dans les champs par les fumures. Les deux évolutions auraient été parallèles et très analogues; mais les points de départ seraient différents. On pourrait résumer la question par la formule suivante : M. Lelievrei — forme culturale de M. botryoides ; M. Motelayi = forme culturale de M. racey mosum. Gagea Bohcmica Rœm. et Sch. Cette intéressante petite liliacée spéciale à nos rochers de l’Ouest a été déjà l’objet de nombreuses controverses pour expliquer sa présence dans notre flore. Afin de jeter quelque lumière sur cette question, je rassemblerai d’abord les consta¬ tations précises qui s’y rattachent. 1° Cette liliacée est essentiellement une plante de bordure de vallées, en même temps qu’elle est rupestre. Si sur les rochers qu’elle habite, on s’écarte de quelques mètres du bord de la vallée, on constate sa disparition, bien que les conditions — 36 — d’habitat soient exactement les mêmes; ainsi plus rien en dehors de la stricte bordure de la vallée. 2° Si l’on considère maintenant l’altitude, on constate que l’habitat commence très peu au-dessus du lit majeur du cours d’eau de la vallée, s’élève en marches d’escalier sur les rochers jusqu’à une hauteur qui chez nous, est d’environ 45 mètres et en tous les cas ne dépasse jamais 48 mètres. Ainsi, avant les constructions actuelles, la plante s’observait sur la butte d’Erigné, près les Ponts-de-Cé, un peu en contrebas du som¬ met, dont l’altitude est de 48 mètres; et on ne l’a jamais vu sur la roche de Mûrs, qui est pourtant bien voisine, mais dont l’altitude est de 55 mètres. A Beaulieu, la plante s’éteint également entre 45 et 48 mètres. o Or cette altitude limite, de 48 mètres, est précisément celle qui a été assignée par notre collègue, M. Denizot (!) à la plus ancienne terrasse du Quaternaire dans notre région. Nous verrons bientôt toute l’importance de cette coïncidence. 3° Bien que cette plante soit rare, elle offre malgré cela 4 variétés assez distinctes, et, chose non moins étrange, géné¬ ralement stériles; je vais les énumérer, en suivant l’ordre de la Flore de France de M. Rouy. a typica. — Plante glabre. — Denée, rochers près du cime¬ tière (stérile). - — Cette variété, spéciale à l’Europe centrale, n’aurait pas encore été trouvée ailleurs en France. p gallica Rouy. — Plante plus ou moins velue, c’est la plus répandue. Quand elle croît dans des anfractuosités rocheuses plus riches en humus, elle prend des proportions plus grandes, le bulbe est plus gros, les feuilles deviennent canaliculées, l’inflorescence devient pluriflore; parfois elle est remplacée par un capitule de bulbilles, dans lequel on compte au moins 15 unités, ce qui supposerait la possibilité d’un nombre égal de fleurs. Dans ces conditions, la plante se rapproche tellement de G. arvensis qu’il a pu arriver des méprises. Ainsi, nos anciens botanistes, Merlet de la Boulaye, Bastard, indiquaient deux plantes distinctes à la Baumette, près Angers: Ornithogalum luteum et O. pusillam. L’utilisa¬ tion du sol, les constructions ont fait disparaître la première. (1) Denizot, Description des alluvions des environs d’Angers, Bull. Soc. d’Et. Scientifiques d’Angers, 1912-13, p. 91. Mais, à l’autre extrémité du même banc schisteux, non plus au-dessus de la Maine, mais au-dessus de la vallée de la Loire, à Pierre-Martine, on retrouve les deux formes anciennement signalées; et, pour ce qui est de la plus développée, on peut véritablement avoir des hésitations dans sa détermination; d’autant plus que, à très faible distance de là, dans la vallée de la Loire, croît plus ou moins abondamment G. arvensis. Indubitablement on se trouve en présence d’une forme de passage. — Plante généralement stérile. \ Andegavensis F. Schultz. — C’est l’exagération inverse; la plante est naine (3-4 cent, fleur comprise), uniflore; la fleur est grande, d’un beau jaune, toujours stérile. Mêmes stations, sur les parties arides des rochers. S saxatilis Koch. — Variété très voisine de P gallica , en diffère par la tige peu ou non velue, par des pétales plus étroits d’un jaune moins vif et par l’ovaire partiellement fertile, non déformé par avortement comme c’est le cas dans les variétés précédentes, et renfermant un nombre variable de graines. Cet ensemble de caractère rapproche singulièrement cette plante de G. arvensis, surtout chez les individus vigoureux pluriflores. Se trouve à Beaulieu, rochers de Barré, et, en dehors du département, à Thouars (Deux-Sèvres). Je proposerai, pour relier tous ces faits, la théorie suivante. Au début de l’époque quaternaire, il devait exister dans notre région le seul G. arvensis , et probablement en grande abon¬ dance. Depuis le haut Quaternaire jusqu’à notre époque, les vallées, dont l’altitude était d’abord de 48 mètres, se sont creusées progressivement jusqu’à la cote actuelle d’environ 17 mètres; G. arvensis n’a pas cessé d’habiter les alluvions des vallées; mais, pendant leur descente, il a laissé, sur les rochers de bordure, des rejetons qui se sont adaptés à la vie rupestre, et qui, suivant les circonstances évolutives ont abouti aux diverses variétés de G. Bohemica. Comme ce sont là des conditions biologiques anormales, ces plantes sont deve¬ nues stériles partiellement ou totalement, se reproduisant dès lors par les bulbilles de racine ou d’inflorescence. Par conséquent, à mon avis, G. Bohemica est à supprimer comme espèce autonome, et ne doit être conservé que comme groupe de variétés rupestres et, pour ainsi dire, pathologiques de G. arvensis. — 38 — Mais, dira-t-on, pourquoi cette évolution ne . s’est-elle produite que dans l’Ouest? La réponse est bien simple : c’est que là seulement existent des terrains primaires, qui ont pu fournir des rochers résistants, arides, ne comportant pas de végétation ligneuse capable d’étouffer les plantes rases, et sur lesquelles ces petites liliacées ont pu se cramponner et résister. Les escarpements du Secondaire sont généralement couverts d’arbustes et arbres, et en outre, étant beaucoup moins résistants, ils sont susceptibles d’éboulement et de recul, ce qui rend impossible la persistance de nos Gagea rupestres. Malgré tout, une localité de G. Bohemica a été signalée dans le Secondaire par Tourlet (Catalogue des plantes vasculaires de l’Indre-et-Loire, p. 467) « à Chinon, à la Butte-aux- Chilloux, où il est toujours peu abondant, dans des sables provenant de la désagrégation des grès ». Ajoutons qu’il s’agit de la variété saxatilis, qui est si proche de G. arvensis , et que ce dernier, d’après le même catalogue, est abondam¬ ment répandu autour de Chinon. En résumé, la transformation rupestre et stérile de G. arvensis en G. bohemica a dû, en principe, se produire partout. Mais cette nouvelle lignée évolutive n’a pu se maintenir que là où les circonstances la favorisaient. Ornithogalum pyrenaicum L. — Boreau, dans son catalogue, indique la localité de La Meignanne pour cette plante, tandis ^que partout ailleurs on rencontrerait, selon lui, seulement O. sulfureum. Des bulbes, recueillis par moi à La Meignanne, m’ont donné une plante identique à O. sulfureum\ des bulbes de même origine, communiqués à M. Pavis, lui ont donné un résultat semblable. M’est avis qu’il n’y a pas lieu de conserver désormais deux indications distinctes dans notre flore. D’ailleurs, M. Rouy dans La Flore de France (t. XII, p. 414) dit que ces deux variétés très voisines « passent de l’une à l’autre selon les conditions climatériques et l’habitat plus ou moins riche en calcaire. » Allium XeapolitaiHim Cyr. — Très fréquemment cultivé dans les jardins à la campagne, est entraîné dans les cultures agricoles par les fumures. — Vignes entre le Champ et Rablay (Pavis). — Vigne au nord du clocher de Saint-Aubin-de- Luigné. — 39 — Iris Bastardi Bor. — Dans son supplément à l’Essai sur la flore de Maine-et-Loire, 1812, Bastard annonçait la décou¬ verte d’un nouvel Iris, I. pseudo-Acorus , var. parviflora, à Beaucouzé, à la queue de l’étang de la Haie. Il en avait rapporté des pieds au jardin botanique d’Angers. On l’y retrouve d’ailleurs encore maintenant dans le grand bassin, ainsi que dans le bassin du Mail. Depuis cette lointaine époque, il ne semble pas qu’on ait N cueilli à nouveau cet Iris dans sa station d’origine; l’étang ayant été asséché, on supposait même que cette transfor¬ mation l’avait fait disparaître. Le 25 mai 1921, ayant eu l’occasion d’explorer cette station, je retrouvais un pied, un seul, de la plante de Bastard, dont je détachais un rameau floral; entre les deux cueillettes il s’était écoulé plus d’un siècle. Je profitais de cette heureuse circonstance pour comparer cet Iris avec ceux qui l’avoisinaient. Le résultat fut que je n’ai pu relever aucun caractère morphologique permettant d’éle¬ ver, comme l’a fait Borcau, cette variété au rang d’espèce. D’ailleurs, son extrême rareté suffit pour montrer qu’on se trouve ici en présence d’une anomalie passagère. La dénomi¬ nation donnée par Bastard est fâcheuse; car, à la culture, la • fleur reprend la dimension des autres; en définitive, il reste seulement la coloration extrêmement pâle, tournant presque au blanc; c’est un cas de dépigmentation; je proposerai l’épithète de pallidiflora pour remplacer celle de parviflora. Par suite, sans doute, d’une structure anatomique moins robuste des sépales, le port de la fleur est un peu différent; les sépales, en effet, tendent assez vite à se rouler, à s’invo- luter sur leurs bords, ce qui fait que leur limbe reste tendu horizontalement, tandis que, dans la plante normale, le limbe retombe verticalement. Les botanistes, .qui désireraient étudier cette plante, feront bien, au lieu de risquer une rencontre problématique ne se renouvelant qu’une fois par siècle dans la station d’origine, de s’adresser au Jardin des plantes ou au Jardin du Mail d’Angers. X Orchis hybrida Bonng., Bor. fl. cent., O. angusticruris Franchet, Rouy. fl. fr. (x O. purpurea + simia). — Le Plessis-Grammoire, dans un petit bois en face de la gare, de — 40 — l’autre côté de la voie ferrée, où cet hybride, très abondant, présentait tous les passages intermédiaires entre ses deux procréateurs, avec lesquels il se trouvait (Bioret). L’apparition inopinée et généralement de peu de durée de cet hybride, avec ses nombreuses variations, semble se rattacher à certaines circonstances locales ou météorologiques mal définies. En 1908, j’ai constaté une semblable explosion, extraordinairement riche en formes variées, dans le bois de la Boussinière, entre Gennes et le Thoureil. Epipactis palustris Crantz. — Le Plessis-Grammoire, dans l’enceinte de la gare, côté d’Angers (Bouvet). C’est là une station nouvelle, qui s’est établie depuis une date récente, évidemment postérieure à l’établissement de la gare. Dans l’endroit en question, le sol a été quelque peu abaissé, iFest devenu un peu sourceux et a constitué un ter¬ rain favorable au développement de cette orchidée, étant d’autre part calcaire. iVeottia Nidus avis Rich. — Rablay, coteau de Moque- Souris (Pavis). Neottia ovata Rich. — Faveraye, route de Gonnord, prés * tourbeux (Pavis). Carex divisa Huds. — Chalonnes-sur-Loire, terrains vagues de la gare des Fourneaux (Pavis). — Adventice. lMilcum Boekmeri Wih. — Faye, coteau calcaire de Jumeau (Pavis). Avena barbata Brot. — Depuis la Possonnière jusqu’à Perray, le long de la voie ferrée (Pavis). Entraînée d’abord sur les voies ferrées, cette graminée se propage ensuite le long des routes, notamment lorsque celles-ci présentent des escarpements de tranchées. Je l’ai vue récemment dans ces conditions entre Rochefort-sur-Loire et Denée, à Aubigné-Briand, route de Vihiers, etc. Elle semble devoir s’implanter définitivement dans notre flore. Avena Ludoviciana Dur. — Saint- Rémy-la-Varenne, au bas de Marigné, dans les cultures agricoles (Pavis). — Encore une plante d’introduction. Bromus Jladritensis L. — Chalonnes-sur-Loire, gare des — 41 — Fourneaux (Pavis). — Gare du Vaudelnay. — Stations adventives. Cette graminée est toujours rare chez nous à l’état spon¬ tané. Abondante sur le littoral océanique, elle aurait remonté nos vallées plus ou moins loin. Brachypodiuni piunatuni P. B., var. avec 2-3 épillets aux nœuds inférieurs. — Rablay, chemin des Celliers, abondant (Pavis). Brachypodiuin pinnatum P. B., var. corniculatum ? Bréb., Rouy, Fl. Fr., t. XIV, p. 296. — Gée, talus des fossés de la vallée de l’Authion, sur l’argile du Cénomanien inférieur. C’est avec hésitation que je rapporte la plante de Gée à la variété inscrite dans la Flore de France. Elle pourrait bien plutôt constituer une nouvelle variété, non encore signalée. Voici d’ailleurs ses caractères généraux. Plante formant d’énormes touffes d’un vert foncé et non d’un vert jaunâtre. Feuilles très longues, ni condupliquées, ni enroulées, non dressées, mais retombant sur le sol par leur poids et leur longueur, très larges, atteignant et dépassant parfois un peu 1 centimètre, au lieu de 3 millimètres. Epillets notablement plus longs que dans le type, écartés de l’axe, et plus ou moins arqués en dehors. On pourrait, pour expliquer l’apparition de ces caractères insolites, mettre en cause l’habitat très spécial de cette plante, sur la commune de Gée. Toutefois, transplantée dans mon jardin, elle a conservé depuis plusieurs années ses mêmes caractères, quoique sur un sol très différent. Il y aurait lieu d’établir son aire de dispersion. Festuca gigantca Vill. — Beaulieu-sur-Layon, ruisseau descendant au-dessous des anciens fours à chaux. Koeleria plileoidcs Pers. — Introduite depuis fort longtemps dans la carrière de calcaire dévonien de Chaudefonds, par les travaux d’extraction destinée à l’usine de Trignac près Saint- Nazaire, cette plante maritime s’y maintient abondamment; et M. Pavis vient de la voir déborder jusque dans la cour de la gare de Chaudefonds. Glyceria loliacea Fries. — Beaucouzé, prairie de la mare de Boisrosse. Dans cette vaste prairie marécageuse je n’ai vu qu’une — 42 — seule touffe, d’ailleurs très vigoureuse, bien développée, au voisinage de Glyceria fluitans et de Lolium perenne , avec tout l’aspect d’une plante intermédiaire issue d’hybridation. Étant donné que les conditions générales étaient les mêmes pour tous, je ne saurais voir là une forme ou une anomalie de Glyceria ou de Lolium et je ne trouve d’autre explication que l’hybridation. Hordcum Pavisi Préaub. — Doué-la-Fontaine, bordures du chemin allant de Minières à la route de Doué aux Verchers, sur la crête du coteau, à l’aplomb de la Chapelle-sous-Doué. Lorsque j’ai décrit, en 1908, cette curieuse graminée, qui a reçu sa consécration officielle dans la Flore de France de M. Rouy, t. XIV, p. 349, j’avais été frappé par le fait de sa cohabitation avec H. secalinum et H. maritimum et, comme ses caractères sont intermédiaires, j’avais été porté à y voir un produit adultérin des deux cohabitants. Depuis cette date déjà un peu éloignée, des observations nouvelles sont venues s’ajouter. D’abord H. Pavisi a été retrouvé sur de nombreux points du littoral, en compagnie des deux autres espèces; la thèse d’hybridation pouvait encore se soutenir. Mais voici des faits qui ne semblent plus aussi bien cadrer avec elle. D’abord, à Doué, H. Pavisi est seul sur les bas-côtés de la route; peut-être, en cherchant bien, découvrirait-on H. secalinum ; mais, à coup sûr, il n’y à pas trace de H. maritimum . J’ai constaté la même carence de H. maritimum, en dehors du département, près de Thouars, entre Vérines et Pompois, le long du chemin, où H. Pavisi était extrême¬ ment abondant. Ensuite, il est bien étrange, bien surprenant de ne rencontrer H. Pavisi que sur les bas-côtés des routes, des chemins, et de ne jamais le voir pénétrer en profondeur dans une direction perpendiculaire. Sa distribution topogra¬ phique ne serait pas autre, si une semeuse mécanique, se pro¬ menant sur nos voies de communication, avait de temps à autre laissé échapper de ses graines, chemin faisant. Autant dire que H. Pavisi est essentiellement une plante d’intro¬ duction. Dès lors se trouve déplacée la question d’origine première de cette nouvelle graminée. L’introduction, aux environs de Chalonnes, de H. maritimum ne m’apparaît plus comme la cause déterminante de la création de H. Pavisi par voie — 43 — d’hybridation. En réalité, les deux plantes ont été introduites en même temps par le va-et-vient des wagons de l’usine de Trignac, oscillant entre Saint-Nazaire et Chaudefonds. En général, H. maritimum se maintient difficilement dans ces nouvelles stations adventives et souvent disparaît complè¬ tement, tandis que H. Pavisi s’adapte beaucoup mieux et persiste partout où il a été implanté. Puisque c’est de la région maritime que nous viennent ces éléments étrangers, c’est là que se trouve transportée dès lors la question : d’où provient H. Pavisi? Les botanistes de la région maritime sont mieux placés que nous pour aborder ce problème. Ou bien, comme je l’avais d’abord énoncé, H. Pavisi serait un produit adultérin, un hybride fertile; ou bien, à une époque géologique antérieur à la nôtre, il aurait existé un ancêtre commun, qui aurait engendré trois lignées diver¬ gentes, représentées par H. secalinum, plante essentiellement continentale, par H. maritimum essentiellement adapté à l’existence maritime, et enfin par H. Pavisi, aux caractères et adaptations intermédiaires. Polystichum spinulosum De. — Rablay, ruisseau des Celliers (Pavis). NOTES ENTOMOLOQIQUES PAR M. Abot Vice- Président L’été, si particulièrement sec et aride, que nous venons de traverser, n’a pas été propice aux recherches botaniques. Il ne l’a pas été davantage au point de vue des recherches entomo- logiques. Cependant il est intéressant de signaler les quelques cap¬ tures suivantes faites en Anjou, pendant l’année 1921. Je relève dans les chasses de M. A. Roland les espèces suivantes : Lycæna Alcon F. Espèce de Lépidoptère, jusqu’ici men¬ tionnée seulement des environs de Durtal, pris en deux exemplaires de petite taille à Angers, près la route d’ Épinard, non loin du pont traversant la Maine. Lycæna Corydon Poda., avec ses variations arcuata et syngrapha Kef , pris près de Pontigné, à la Pierre-Couverte. à Saint-Martin-d’Arcé. Divers Coléoptères : A phodius luridus F. . Baris cuprirostris F. — prasinus Boh. . Emus hirtus L . A phodius Fossor L. ab. syl- vaticus Ahr. . . . — scrutator Herbst. — satellitius L . Lamia textor L. I Oherea oculata L. ) Ludius ferrugineus L., Angers, route d’ Épinard. Pontigné, près la Pierre- Couverte. aux Ponts-de-Cé. Un Orthoptère : Bacillus gallicus Charp., à Saint-Martin-d’Arcé. — 46 — Je signale aussi les espèces suivantes, que j’ai pu capturer cette année en Anjou : Lépidoptères : Lycæna Bellargus Rott. ab. J Ceronus Esp . > à Milly, Gennes. — Cyllarus Rott . J Zanclognatha emortualis Schiff. Espèce prise aux environs de Parcé (Sarthe), (autrefois de l’Anjou) laquelle n’a encore jamais été signalée d’Anjou. Coléoptères : Hister striola Sahlb., à Angers. Peritelus subsetosus Rey., à Parcé (Sarthe). Bradybatus Kellneri Bach., var. subfasciatus Gerst., à Parcé. Ces trois espèces sont nouvelles pour l’Anjou. Il n’a été trouvé, dans les autres ordres, rien de particulier, comme devant être signalé. G. Abot, 22, rue La Fontaine, Angers. 2>T OTICE Sur la Vallée d’Anjou PAR G. Denizot Membre titulaire Lorsqu’en quittant la Touraine la Loire reçoit la Vienne, elle prend la direction de cet affluent et longe, souvent de très près, le coteau abrupt de gauche; à sa droite, le fond de la vallée s’étale, jusqu’à 8 kilomètres par endroits, occupé — en partie seulement — par les alluvions récentes; près du bord coule I’Authion, rivière drainant le Changeon, le Lathan et le Couasnon, et possédant de plus une branche naissant en plein val, le Lane. Cette région, jusqu’au voisinage du Massif armoricain, a reçu le nom de vallée d’Anjou : son histoire à passionné les archéologues, sans que d’ailleurs on ait fait intervenir les faits géologiques. Enfin plus à droite, ce sont des pertes assez faibles et qui offrent les restes d’au moins deux terrasses d’alluvions anciennes. Constitution de la Vallée. — La cause principale des particularités de la Vallée d’Anjou doit être cherchée dans la nature du substratum : à part le talus de Saint-Maur, celui-ci est toujours constitué des couches crétacées : le Cénomanien (argiles et sables, marnes à Ostracées) constitue généralement le fond; le Turonien et le Sénonien forment les coteaux, souvent couronnés de I’Eocène lacustre (1). La Vallée elle-même se divise longitudinalement en deux parties, celle de gauche contenant la Loire, et celle de droite l’Authion. (1) Cette succession est naturellement bien connue : voir les feuilles Angers et Saumur de la carte géologique. — 48 — Dans un travail général (1), je donne les caractères desallu- vions récentes de la Loire : elles constituent un remblaiement assez épais et se terminant par une plaine sensiblement horizontale en travers. Dans la Vallée d’Anjou, on a rencontré la surface basale des alluvions au-dessous ou très près du fleuve, à 10 mètres sous l’étiage en aval, 7 mètres en amont; tandis que la surface terminale surmonte cet étiage de 3 mètres environ. J’indique que ce remblaiement a du s’achever, probablement au cours du moyen âge, avec un niveau du fleuve un peu plus élevé que Factuel (de l’ordre de 1 mètre en Anjou). A l’époque moderne, le fleuve est en voie de creusement, et l’on peut ainsi distinguer du Récent, l’Actuel, constitué des grèves, fixées ou mobiles, du lit mineur. Ces conclusions sont étayées par différents faits archéo¬ logiques. Dans la Vallée d’Anjou, les plus importants résident dans les vestiges gallo-romains trouvés dans les alluvions récentes aux environs de Saumur, -à un niveau plus bas que l’étiage (voir Dictionnaire de C. Port, art. Loire). La plaine d’alluvions récentes (Val) offre une largeur de 3 kilomètres environ; sa surface présente des accidents très importants. Ce sont des fossés longitudinaux qui l’en¬ tament de 1 m. 50 environ; en dehors de celui qui loge le Lane, on peut en voir en face Saumur, vers la MoÉ, et çà-et-là, plus ou moins distincts, sur toute la longueur de la Vallée. Ces fossés offrent la signification d’anciens bras, occupés à l’époque où le niveau du fleuve était plus élevé : telle est la disposition subsistant aujourd’hui en aval (Layon) comme en amont (bras reliant latéralement la Vienne, l’Indre et le Cher). A droite, la vallée de l’Authion présente une constitution toute autre. Contrairement aux idées reçues, et enregistrées sur les cartes géologiques, elle est constituée, dans la plus grande partie, non par les alluvions ligériennes, mais par l’af¬ fleurement sous les limons de débordement, du Cénomanien. Ce fait a été reconnu dès 1917 par E. Préaubert (comm. verbale) entre Corné et le Latlian, et notre éminent président y a même trouvé auprès de Beaufort des lambeaux de marnes à Ostracées; j’ai fait dans cette région des obser- (1) Les alluvions du bassin de la Loire... Bull. Soc. géol. miner. Bre¬ tagne, année 1921. — 49 — ■■ _ . vations concordantes. Par contre, en regard de Saint- Clément et de Saint-Martin, l’Authion m’a paru occuper réellement le bord droit du val de Loire, séparant les allu- vions récentes et anciennes du fleuve. Mais à partir du Gué- d’Arcy la disposition précédente réparait, et je l’ai nettement constatée en face de Saumur; c’est ce Cénomanien argilo- sableux qui supporte l’intéressante station néolithique de la Pelouse (citée par C. Port). Ainsi les deux vallées offrent une grande différence, et il ne saurait être question de faire de l’Authion l’ancien lit de la Loire. Ajoutons que la permanence, sinon de l’Authion en son entier, du moins de certaines parties, est attestée, d’après C. Port, par les ponts romains du Gué-d’Arcy et du Gué-d’Anjou; quand à la voie romaine de la Vallée, elle passe tout entière en dehors de la partie ligérienne. Les courtes I indications que nous venons de donner confirment la perma- ; nence de la partie prolongeant le Changeon jusqu’au Gué- | d’Arcy, et de toute celle située en aval de Longue (Lathan ■ et Couasnon). Il apparaît que le raccord de ces deux tronçons en une même rivière ait été assez tardif, Appendice : Sondages de ponts sur la Loire en Maine-et-Loire, i comm. par les Ponts et Chaussées. Saint- Florent. Pont de la Meilleraie, à 30 mètres du bord droit : ! eau 3 m. 29 — sable 6 m. 71 — gravier 1 m. 50; à 30 mètres du bord gauche : eau 0 m. 04 — sable 13 m. 36. Pont de Saint- Florent, à 20 mètres du bord droit : eau 3 m. 19 — sable 4 m. 81 — gravier 1 m. 40 ; à 30 mètres du bord gauche : eau 0 m. 09 — sable 3 m. 71 . Mont jean. A 20 mètres du bord droit : eau 0 m. 5 — sable 8 m. 8 — sable et galets 0 m. 8 ; à 23 mètres du bord gauche : eau 2 m. 85 — sable 3 m. 19 — jalle 3 m. 60 — sable fin 2 m. 07. Chalonnes. Grand pont , à 30 mètres du bord droit : eau 3 m. 86 — sable 0 m. 81 — sable et galets 1 m. 90; à 30 mètres du bord gauche : eau 0 m. 86 — sable 6 m. 46 — sable et galets 3 m. 10. Pont de Cordez , à droite : eau 0 m. 99 — sable 3 m. 56 — jalle 1 m.10 i — sable 8 m. 60; à gauche : eau 2 m. 44 — sable 2 m. 59 — jalle 0 m. 20 — sable 8 m. 80. Pont de Chalonnes , à droite : eau 2 m. 82 — • ! sable 4 m. 19 — jalle 0 m. 65 — sable 0 m. 70 — jalle 3 m. 30 — ; sable 2 m. 80; à gauche : eau 3 m. 84 — sable 9 m. 51 — jalle 2 m. 55. Pont de Savennières, au milieu : eau environ 3 mètres — gros sable 1 m. 25 — argile 2 m. 95 — sable argileux 2 m. 80 — sable et 4 — 50 — gravier 1 m. 76. Pont de Rochefort , première pile : eau 1 m. 20 — gros sable 3 m. 87 — argile pure 6 m. 60 — argile compacte 0 m. 43 ; deuxième pile : eau 0 m. 76 — gros sable 3 m. 34 — argile pure 3 m. 56 — argile sablonneuse 2 m. 57 — sable et graviers 0 m. 36 ; troisième pile : eau 1 m. 20 — sable 2 m. 49 — argile pure 2 m. 27 — argile sablonneuse 1 m. 74 — sable et graviers 0 m. 22 ; quatrième pile : eau 0 m. 90 — sable 2 m. 30 — argile compacte 1 m. 30 — argile sablonneuse 2 mètres — gravier et argile 1 mètre — rocher tendre 1 m. 22 ; cinquième pile : eau 4 m. 30 — argile sablonneuse 0 m. 85 — sable et argile 1 m. 70 — rocher tendre 0 m. 25. Les Ponts-de-Cé. Pont de Saint- Aubin, à 4 mètres du bord droit : eau 0 m. 50 — sable 4 m. 79; à 13 mètres du bord gauche : eaut 0 m. 32 — sable 5 m. 15. Pont Saint-Maurille, à 12 mètres du bord droit : eau 0 m. 49 — sable 3 m. 60 — jalle 1 m. 24 ; à 13 mètres du bord gauche : eau 2 m. 55 — sable 1 m. 74 — jalle 2 mètres — jalle sableuse 2 mètres — sable 1 m. 25. Pont du Louet, à 3 mètres du bord droit : eau 0 m. 00 — sable 3 m. 62 — jalle 5 m. 91 — sable 0 m. 36; à 3 m. 5 du bord gauche : eau 1 mètre — sable 4 m. 02 — jalle sablonneuse 4 m. 24 — sable 1 m. 10. Saint-Mathurin, à 8 mètres du bord droit : eau 3 m. 20 — sable 1 m. 20 — jalle 2 m. 50; à 21 mètres du bord gauche : sable 6 m. 41 (à 20 centimètres sur l’étiage) — jalle 2 m. 07. Pont des Rosiers, à 12 mètres du bord droit : eau 0 m. 71 — sable 1 m. 96 — jalle 3 m. 85 ; à 9 mètres du bord gauche : eau 0 m. 31 — ■ sable 6 m. 11 — jalle 1 m. 28. Pont de Gennes, à 3 m. 5 du bord droit: eau 0 m. 95 — sable 8 m. 62; à 7 mètres du bord gauche : eau 2 m. 05 — sable 2 m. 05 — gravier 2 m. 65. Saumur. Pont Napoléon, à 15 mètres du bord droit : eau 0 m. 65 — sable 1 m. 35 — sable et cailloux 3 m. 25; à 15 mètres du bord gauche : eau 0 m. 68 — sable 1 m. 50 — sable et cailloux 3 m. 06. Pont Cessart, à 10 mètres du bord droit : eau 1 m. 55 — sable 2 m. 8 — cailloux 0 m. 50 — sable 2 mètres — cailloux 0 m. 50 — sable 0 m. 50; à 8 mètres du bord gauche : sable 5 m. 69 (0 m. 2 sur l’étiage). Géographie historique de la Vallée. — Au xviie siècle, Gilles Ménage, réunissant certains textes et légendes, avançait dans son Histoire de Sablé que le confluent de la Vienne se serait déplacé après le VIe siècle en aval de Candes jusqu’auprès de Saint-Maur (xie siècle) pour revenir à Saumur (xme siècle) et ensuite à son point de départ. Bodin, Walkenaer, Parrot reprirent cette idée et l’amplifièrent, — 51 — avec cartes à l’eppui; l’Authion fut considéré comme l’ancien lit de la Loire. Cependant dans une critique serrée, Célestin Port (1) s’éleva contre ces conceptions, et il faut reconnaître qu’il a fait tomber les meilleurs arguments; à la même époque Cornilleau (2) défend au contraire le passage par l’Authion. Plus près de nous, nous voyons la question examinée par' A. Chauvigné (3) qui admet les interprétations de Ménage et de Bodin, et par Laffitte (4) et Gallouédec (5) qui reproduisent au contraire l’augmentation de G. Port. Nous allons résumer ces données. Du ve au ixe siècle, la permanence d’un fleuve conforme à l’actuel paraît établie : l’étymologie de Candes (Condate) est considérée, par Ménage comme par C. Port, comme indiquant un confluent ; Grégoire de Tours paraît certifier cette situation au ve siècle. — Au vie siècle, Saint-Maur est fondé sur le bord du fleuve, Cunault est cité au vne siècle dans la même situation; de même le sont au ixe Montsoreau et les principales localités en aval. Par contre aux xe, xie et xne siècles, on voit quelque incertitude dans les textes : Saint- Rémy est bien sur le fleuve, mais Saumur est dit soit sur la Loire, soit sur la Vienne; une charte en double exemplaire indique près de Saint-Maur une île entre Loire et Vienne. Dès le xiii0 siècle, les textes paraissent s’accorder à placer un confluent un peu en aval de Saumur : Guillaume-le- Breton le dit en des vers souvent cités, de même I’Histoire de Saint-Florent; on parle d’une île d’ÛFFART qui aurait séparé les deux cours d’eau jusqu’auprès de l’abbaye de Saint-Florent, île qui aurait subsisté jusqu’au début du xviie siècle (récits recueillis par Ménage); Saumur aurait eu un pont sur la Vienne et un autre sur la Loire (Rabelais, Pantagruel). La légende d’une Loire passant à droite pour laisser son lit à la Vienne est d’ailleurs restée vivace : cette année je l’ai entendue, exprimée par un marinier. (1) La Loire et ses affluents. . ., Revue de l'Anjou , VIII, 1872. (2) Essai sur le canton de Longué, Angers 1872. (Soc. acad. M.-et-L.) (3) B. Gêogr . histor. et descript., XI, p. 290, 1896. (4) Ann. de Géographie, VI. p. 450, 1897. (5) La Loire, Paris 1910, p. 53. — 52 — De même que l’Authion ne saurait être considéré, dans sa totalité, comme un ancien lit de la Loire (1), il paraît difficile de contester la permanence d’un grand courant semblable au cours du fleuve actuel; il n’existe d’ailleurs pas d’autre indication avant le xe siècle. Pour expliquer les données pro¬ duites par Ménage, G. Port admet — et après lui Laffite et Gallouédec — qu’une ligne d’îlots partageait en deux le lit du fleuve, ce qui est très aléatoire, car la variabilité des berges est telle qu’une semblable disposition n’aurait pu se maintenir : bien longtemps sur une grande distance; la différence de couleur des crues de même que la disposition géographique sont également des raisons précaires.: il est douteux que de telles circonstances aient pu frapper les médiévaux au point de leur faire conserver le nom de Vienne à plus de trente kilomètres en aval du confluent. La question s’éclaire un peu si on admet qu’à l’époque en question le fleuve coulait un peu plus haut qu’aujourd’hui, et qu’il possédait des bras aujourd’hui abandonnés : nous avons vu que de tels bras morts paraissent représentés par les fossés du val, et Cornilleau cite dans ce val d’anciennes levées : qui ne font face à aucun cours actuel. Il paraît donc possible que l’importance relative des divers bras ait subi quelque J variation, et que cette circonstance soit la véritable explica¬ tion de l’incertitude des désignations anciennes. 28 novembre 1921. (1) Cf. supra. Le principal fait invoqué (situation ancienne de Mazé sur la Loire au XIe s.) repose sur un fragment tronqué et traduit à contresens. (C. Port). NÉCROLOGIE MM. Perrier, Edmond, directeur du Muséum d’ Histoire naturelle de Paris, membre honoraire de la Société, décédé à Paris, le 1er août 1921. Ogereau, Léon, propriétaire, membre correspondant, décédé à Saint- Rémy-la- Varenne (Maine-et-Loire), le 16 septembre 1921. Dollfus, Adrien, directeur de la Feuille des Jeunes Natu¬ ralistes, membre correspondant, décédé à Paris, le 19 no¬ vembre 1921. Résumé des observations météorologiques faites à l’École Normale d’instituteurs d’Angers en 1921 sous la direction de M. Millet, professeur Par Th. Surrault, membre titulaire. — 55 — Nombre de jours de pluie. TABLE DECENNALE DES MATIERES DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES D’AN GERS (1911-1920) GÉNÉRALITÉS Liste des membres de la Société : Au 1er octobre 1912 . . XLI V-XIII Au 31 décembre 1913 . . XLII-III V-XIII Au 31 décembre 1914 . . XLIV 3-i i Au 31 décembre 1920 . . XLIX III-IX Liste des Sociétés correspondantes : Au 1er octobre 1912 . . XLI XV-XXIV Au 31 décembre 1913 . . XLII-III XIV-XXIV COMPOSITION DU BUREAU Année 1912 et 1913 . . XLI IV — 1914 . . XLII-III IV — 1915 . . XLIV 2 — 1916 . . XLV 2 — 1917 . . XLVI 2 — 1918 . . XLVII il — 1919 . . XLVI II il — 1920 . XLIX il — 1921 . L 2 58 — Procès-verbaux des séances : Année 1911 . XLI — 1912 et 1913 . XLII-III — 1914 . XLIV — 1915 . XLV — 1916 . XLVI — 1917 . XLVII — 1918 . XLVI II — 1919 . XLIX — 1920 . L Situation financière de la Société (première séance année). Th. Surrault. — Table décennale des matières du Bulletin de la Société (1901-1910) . i.* . XLI Notes et Mémoires MÉTÉOROLOGIE, ASTRONOMIE J. Verchaly. — Relevé des observa¬ tions de la Commission départementale de météorologie de Maine-et-Loire : Année 1911 . XLI — 1912 . XLII-III A. Cheux. — Résumé des observations météorologiques faites à l’observatoire de la Baumette, près Angers : Année 1911 . XLI — 1912 . XLII-III Th. Surrault. — Résumé des observa¬ tions météorologiques faites à l’École normale d’instituteurs d’Angers : Année 1911 . XLI — 1920 . L XXV— XLVI XXV-LXX 13-30 3-16 3-19 III-XVI III-XV XI-XXI 3-18 de chaque 149-166 37-57 39-62 59-61 63-65 62 102 — 59 — Th. Surrault, — Résumé des obser¬ vations météorologiques faites à la Station municipale d’An¬ gers sous la direction de M. Verchaly : Année 1915 . XLVI 61 — 1916 . XLVI 62 — 1917 . XLVII 133 — 1918 . XLVIII 215 — 1919 . XLIX 109 L. Sanceret. — Observations faites pendant l’éclipse de soleil du 17 avril 1912 à la Station de la Ménitré par la Société d' Études scientifiques d An¬ gers . XLI 69-78 E. Chéreau. — Éclipse de soleil du 17 avril 1912. — Observations faites au Thoureil (Maine-et- Loire) par MM. Chéreau, de Farcy et Verchaly . XLI 79-83 — Sur un dispositif élémentaire pour la photographie astrale .. XLI 63-67 HISTOIRE NATURELLE BIOLOGIE E. Préaubert. — La vie, mode de mou¬ vement. — Essai d’une théorie électro¬ nique dés phénomènes vitaux (nouvelle étude) . XLI 1-214 ZOOLOGIE Reptiles E. Préaubert. — Observations herpé- tologiques concernant la faune de Maine-et-Loire . XLVI 57-59 — 60 — Insectes G. Abot. — Notes eutomologiques sur Lachnus pineti Koch, Lecanium persicæ Geoffroy, Polymitarcys virgo Oliv. et sur deux papillons nouveaux pour l’Anjou . . XLII-III — Liste des papillons récoltés par M. Th. Valotaire aux environs de Clefs (Maine-et-Loire) en août-septembre 1915 . XLV — Notes sur de nouvelles captures intéressantes de lépidoptères faites aux environs de Clefs (Maine-et-Loire) par M. Valo¬ taire en août-septembre 1916 . . XLVI — Notes entomologiques concernant les captures en 1919 : Leuco- donta bicoloria Schiff (lépidop¬ tère), Cassida inquinata Brullé (coléoptère) . XLIX R. Poutiers, — Notes entomologiques. . XLVII BOTANIQUE PHANÉROGAMES G. Bouvet. — Florule des Rubus de l’Anjou : 2e partie . XLI 4e partie . XLVI E. Préaubert. — Résultats d’herborisa¬ tions en Anjou de 1911 à 1913 (flore vasculaire) . XLII-III — Relevé d’herborisations en Anjou (flore vasculaire) . XLIX H. Sud re. — Conspectus systematicus Hieraciorum Europæ auctore : Repartie . XLVI II 2e partie . L 11-15 73-74 55-56 99-101 57-61 9-36 21-40 1-9 1-14 1-56 29-85 61 — CRYPTOGAMES G. Bouvet. — Muscinées du départe¬ ment de Maine-et-Loire, supplément n° 4 . XLII-III 67-81 G. Denizot. — Les fougères de Maine- et-Loire . XLV 17-72 BACTÉRIOLOGIE J. Gaudin. — Identification des microbes par l’évolution dans des condi¬ tions favorisant la production des chromogènes. — Applica¬ tion de cette méthode en parti¬ culier au microbe des intoxica¬ tions de Cholet . XLIV 57-62 — Identification des microbes au moyen des chromogènes qu’ils produisent en évoluant dans l’eau à la lumière diffuse . XLVI 41-45 MINÉRALOGIE, GÉOLOGIE, PALÉONTOLOGIE Dr O. Couffon. — Contribution à l’étude des f aluns de l’Anjou, IV. Miocène supérieur; gisement de, Saint-Michelet Chanveaux... XLIV — Statistique de la faune du Miocène en Anjou. Résultats consignés au 1er novembre 1915 . XLV — Le calcaire du Grip (Maine-et- Loire). Lias moyen ou Char- mouthien . XLVI — Le Callovien du Chalet, commune de Montreuil-Bellay (Maine-et- Loire) . XLVII — Le Callovien du Chalet, commune de Montreuil-Bellay (Maine- et-Loire) (suite) . XLVI II 31-56 75-77 47-53 65-131 224-321 — 62 — Dr O. Couffon. — Le Callovien du Cha¬ let, commune de Montreuil- Bellay (Maine-et-Loire) (suite) XLIX 15-97 — Deuxième note sur le calcaire du Grip (Maine-et-Loire) . L 19-27 G. Denizot. — Description des alluvions des environs d’Angers . XLII-III 87-111 — Supplément à la description des alluvions des environs d’Angers. XLVIII 217-223 — Les sondages de la Maine à Angers (en collaboration avec L. Ger¬ main) . XLIX 103-107 EXCURSIONS F. Pyat. — Excursion mycologique du ' - 26 octobre 1911 dans les bois de Brissac; récoltes de champignons dans les environs d’Angers en 1911 . XLI 1-8 Dr 0. Couffon. — Excursion scienti¬ fique du 25 mai 1911 à Montjean (partie géologique) . XLI 85-95 G. Abot. — Excursion entomologique du 13 juin 1912 . XLI 97-101 Excursion scientifique du 23 juin 1912 à Baugé et les environs, forêt de Chandelais et Pontigné : E. Préaubert. Tourisme . XLI 103-107 G Abot. — Compte rendu entomolo- gique . XLI 108-111 E. Préaubert. — Compte rendu bota¬ nique . XLI 112-114 Dr 0. Couffon. — Partie géologique . . . XLI 115-124 Excursion scientifique à Pouancé et aux environs, le 25 août 1912 : O. Desmazières. — Archéologie, prome¬ nade . XLI 125-131 — 63 — E. Préaubert. — Compte rendu bota¬ nique . XLI 132-134 DrO. Couffon. — Partie géologique ... XLI 135-143 F. Pyat. — Compte rendu mycologique . XLII-III 17-19 G. Abot. — Compte rendu de l’excursion entomologique du 12 juin 1913 à Chaloché (commune de Marcé, XLII-III 21-27 — Compte rendu de l’excursion ento¬ mologique du 3 juillet 1913 à Pontigné (Maine-et-Loire) . XLII-III 29-32 Dr O. Couffon. — Excursion géologique du 13 octobre 1912 . XLII-III 33-37 G. Bouvet. — Excursion mycologique du 6 novembre 1913 dans la forêt de Chandelais . . XLII-III 83-86 DIVERS E. Chéreau. — Note relative à deux phénomènes observés pendant l’hiver 1917 . XLVII 63-64 NOTICES NÉCROLOGIQUES MM. l’abbé Thuau . XLI 145-146 Huttemin . XLI 146-147 DrMâreau . XLVIII 322-323 Daniel Œlhert, par le Dr O. Couffon L 87-101 Extraits des procès-verbaux ASTRONOMIE, MÉTÉOROLOGIE Th. Surrault. — Séance de chaque mois: Caractéristiques météorologiques du mois précédent, d’après les observa¬ tions faites à l’École normale d’ins¬ tituteurs, en 1911 en 1912 XLI XLII-III A l’observatoire de la Baumette (M. Cheux), en 1913 . XLII-III En 1914 (janvier-mai) . XLIV E. Préau bert. — Programme des obser¬ vations relatives à l’éclipse de soleil du 17 avril 1912 . XLII-III XXXII — Le bolide du 7 janvier 1914 . XLIY 14 J. Gasnault. — L’éclipse de soleil du 17 avril 1912 . . . XLII-III XXXV J. Émériau. — Observation à Baugé d’un arc-en-ciel dans un plan hori¬ zontal avec convexité du côté du soleil le 14 avril 1913 . XLII-III XLVI E. Chéreau. — Relevé d’observations astronomiques pour les mois d’octobre et de novembre 1913 . XLII-III LXVIII PHYSIQUE E. Rocher. — Effets d’un coup de foudre à Cizay-la-Madeleine, nuit du 14 au 15 décembre 1910 . XLI XXI E. Préaubert. — Dispositif d’ultrami- croscopie . XLI XXXII — Sur les travaux récents de MM. de Broglie et W.-H. Bragg relatifs aux rayons X . XLIV 21 — A propos des faits observés par par M. Gazeau pendant l’orage du 30 avril 1914, aux Ponts-de- Gé . XLIV 24 — Modifications de la liqueur de Plateau pour expériences de capillarité . XLVIII m M. de Farcy. — Observation le 1er juin 1919 au-dessus de la Maine d’une boule lumineuse . XLIX XVII — 65 — ÉLEGTROGULTURE Basty. — Essais d’électroculture en 1911 XLII-III xxvii H ISTOI RE NATURELLE ZOOLOGIE Insectes Dr Gendre. — Diptères africains : Mouche du « ver des cases » et mouches tsésés . XLII-III lxii — Sur les Anophèles en Lorraine .... L 9-1 1 G. Abot. — Note sur le Puceron laniger, Lachnus laniger Hm . XLIV 16 — Note sur Termes lucifugus . XLV 9 — Note sur une nouvelle capture en Maine-et-Loire, de Coscinia cri- brum L. (lépidoptère) . XLV 15 — Note sur la capture de Leucodonta bicoloria Schifï, par M. Martin . XLIX 16 D u g at. — - Vers à soie ; leurs maladies . . . L 7 Myriapodes L. Rocher. — Note sur une scolopendre phosphorescente, Geophilus electricus . XLV 13 Mollusques E. Préaubert. — Coquilles d’huitres provenant des dépôts gallo-romains des Châteliers dans l’enceinte du Camp-de- César . r . XLVIII vm ANTHROPOLOGIE E, Préaubert et Ch. Urseau. — Une question d’anthropologie angevine : Sépultures mérovingiennes de Corzé . . XLIV 18 5 — 66 — PRÉHISTOIRE O. Desmazières. — La Station néoli¬ thique d’Ors commune du Châ- teau-d’Oléron . XLVIII — Instruments préhistoriques des époques paléolithique et néoli¬ thique provenant des recherches de M. Versillé à Gonnord _ . XLIX BOTANIQUE PHANÉROGAMES E. Préaubert. — Nouveau modèle d’étuve pour dessication des plantes d’herbier . XLI — Lse Agrostis de la flore de l’Anjou . XLI — Nouvelles stations en Anjou de Cirsium medium AU. . . . . XLI — Les Nasturtium hybrides de la flore de l’Anjou . . XLII-III — Plantes calcicoles sur une bande de shistes précambriens . XLIV — • Observations sur Viola vincalis Bor. de la flore de l’Anjou . XLV — Observations sur la floraison et la fécondation de Primula verti- cillata . . XLV . — Observations sur un ensemble de violettes du groupe Viola canina L . XLV — Quelques cas de parthénogénèse chez les végétaux aquatiques de notre flore . XLVII G. Bouvet. — Fruits bien développés de Ginkgo biloba et de Gymnocladus canadensis . XLI xi XII XIX XLIII XLIV XLV 29 5 6 10 vin XIX — 67 — — Note concernant des observations sur le passage brusque d’une section de Rubus à une autre chez les descendants d’une même plante . XLVIII v CRYPTOGAMES G. Bouvet. — Collection complète des « Algues de l’Ouest » de Lloyd (24 fascicules, 480 numéros) .. . XLI 16 — Une muscinée nouvelle pour la flore de l’Anjou, Fossombronia angulosa Raddi . XLV 7 — Ravages faits dans un plancher par un champignon, Comophora puteana . XLVI 8 — Les muscinées de Maine-et-Loire, 5e supplément . L 6 E. Préaubert. — Procédé pour obtenir des épreuves coloriées de cham¬ pignons . XLI xlv F. Pyat. — Champignons non encore signalés en Anjou : Collybia jumosa Pers., Namoria in- quilinœ Fr., Stereum tabacinum So w. , A nthracob ia maurilabra Cook Melastiza miniata Boud., Reticu- laria lycoperdon Bull., Spumaria alba Bull., D. C . XLII-III xxx Denizot. — A propos de Aspidium loba- tum Huds . XLIX xm MINÉRALOGIE, GÉOLOGIE, PALÉONTOLOGIE E. Préaubert. — Le synclinal d’Épiré, commune de Savenières . XLI xxxvm — Caractères géologiques et miné¬ ralogiques des matériaux de de construction des anciennes arènes romaines d’Angers . XLII-III xxx — 68 — E. Préaubert. — Relevé géologique du bassin siluro-devonien de Vern- Angrie . XLV — Étude sur la statigraphie du pré¬ cambrien dans le sud de Maine- et-Loire . XLV — Sur les assises ampéliteuses du du précambrien et la question de l’origine de la vie . ^ . . . XLVI — Le précambrien de la rive droite de la Loire . XLVI — Le bassin houiller de la Basse- Loire; son tracé rectifié; sa signification vraisemblable; son extension probable . XLVI — Origine des terres à poteries et à briques du Choletais . XLVI — Observations sur les dépôts de sables, graviers et argiles des plateaux des environs de Cholet. XLVI I — Structure de l’arète gresoschis- teuse servant de fermeture au Camp-de-César . XLVI II — Recherches sur le précambrien de l’Anjou; exploration de l’anti¬ clinal Brissac-Candé . XLVIII Dr O. Couffon. — Les Antedon de l’Or- chère, près Montjean . XLII-III — Compte rendu d’une excursion à travers le Saumurois . XLII-III — Une roche non encore signalée en Anjou, le Gabro à olivine . XLII-III — Note touchant la révision de la faune du Miocène en Anjou ... XLVII — Résultat de recherches dans le Gothlandien de la Meignanne . . XLVIII XIII VII x xxx XXXVIII LXVIII III XII -•«* V- — 69 — Dr O. Couffon. — A propos de Belem- noteuthis antiqua Pearce, qu’il avait trouvé en 1902 dans le Callovien du Chalet . XLIX — Le Devonien en Anjou . L — Dix espèces nouvelles dans les schistes à nodules de la Mei- gnanne . L — - Le Liasique inférieur et moyen en Maine-et-Loire . L P. Bouic. — Visite de la ballastière d’Écoufllant . XLI Denizot. — Sur la répartition du qua¬ ternaire entre Angers et Candé . XLVII — Observations sur les alluvions des plateaux dans l’angle S.-W. du département . XLIX — Extension du Cénomanien aux environs de Thouarcé . XLIX — Observations sur les plateaux de la rive droite de la Loire entre Angers et Nantes . L PHYSIQUE DU GLOBE Pàvis. — Note relative à un tremblement de terre ressenti à Rablay et dans les communes voisines le 25 décembre 1916 . XLVII DIVERS Dupic. — Curieux exemple de feutrage de racines de tilleul . XLII-III A. Fouchet. — Sur la récolte de cer¬ taines plantes médicinales, par les enfants des écoles . XLVII XVI 3 7 16 XLI XV XIII XIX 14 V LXf VI — 10 — L. Ponsolle. — • Observation d’un acte d’intelligence réfléchie chez un corbeau apprivoisé . XLVII DrO. Couffon. — Sur l’atlas géographico- géologique pour l’agriculture de Maine- et-Loire . XLVII A. Fouchet. — Essence de lavande provenant d’une culture de Maine- et-Loire . L vu XIV 15 Th. SURRÀULT. TABLE DES MATIÈRES Pages Composition du Bureau pour 1922 . . ... 2 Procès-Verbaux des Séances, Année 1921 : Séance du 6 janvier 1921 . 3 — du 3 février 1921 . ... 5 — du 3 mars 1921 . 7 — du 7 avril 1921 . . 9 — du 12 mai 1921 . 10 — du 7 juin 1921 . 11 — du 7 juillet 1921 . 13 — du 13 octobre 1921 . 14 — ~du 3 novembre 1921 . 16 — du 1er décembre 1921 . 18 Célébration du Cinquantenaire de la Société (1871-1921). Séance du 12 Mai 1922 . 23 Relevé d’Herborisations en Anjou, Années 191 9-20-21 ( Flore Vasculaire) , par E. Préaubert, Président de la Société . 29 Notes Eniomologiques, par M. Abot, Vice- Président . 45 Notice sur la Vallée d’Anjou, par G. Denizot, Membre titulaire . 47 Nécrologie . . . .. . 53 Résumé des observations météorologiques faites à l’École Normale d'instituteurs d'Angers en 1921, sous la direc¬ tion de M. Millet, professeur, par Th. Surrault, membre titulaire . . 55 Table Décennale des Matières du Bulletin de la Société d’Études Scientifiques d’Angers (1911-1920), par Th. Surrault . . „ . 57 r:; X ' Angers, Éditions de l'Ouest (imp. G. Grassin). — 4-22 lie siège de la Société d’ Études Scientifiques est situé à Angers, ancienne Cour d’Appel, place des Halles. Les Membres qui changent de résidence sont priés d’en prévenir le Président, ou le Secrétaire. La correspondance, lorsqu'elle présente un caractère urgent , devra être adressée au Président ou au Secrétaire, à leur adresse person¬ nelle consignée dans la liste des membres de la Société, et, dans tout autre cas , au siège de la Société ci-dessus indiqué. Les envois d’argent par la poste devront être adressés à M. Péert, trésorier, 36, avenue Vauban, Angers. On peut se procurer la collection des Bulletins au prix de 300 francs. Ce prix est abaissé à 150 francs pour les nouveaux Sociétaires, qui désireraient acquérir la collection. Le prix du présent Bulletin est de 6 francs. Il sera fait une dimi¬ nution de 1 fr. 50 à toute personne qui demandera à faire partie de la Société, soit comme membre titulaire, soit comme membre corres¬ pondant. La Société échange son Bulletin contre celui de toute Société qui en fait la demande et contre toute publication scientifique, après approbation de l’assemblée. La Société, désireuse d’accroître les collections publiques de la ville d’Angers, fait appel à tous ses membres et les prie de vouloir bien lui réserver les objets intéressant l’histoire naturelle locale ou régionale dont ils pourraient disposer. D’accord avec les Directeurs et les Commissions spéciales, elle se charge de déterminer ces objets et de les répartir ensuite, sous le nom de leur donateur, dans les différents Musées. INSERTION DES TRAVAUX DANS LE BULLETIN Les travaux proposés à l’insertion sont soumis à la Commission de publication, qui fera connaître à l’auteur les conditions de publi¬ cation. Les clichés, pierres lithographiques, dessins sur papier autogra¬ phique, etc., nécessaires au tirage des planches, sont à la charge des auteurs. TIRAGES A PART Les membres dont les communications' ont une certaine étendue recevront, à titre gracieux, 15 exemplaires de leur travail, sans pagi¬ nation spéciale, ni couverture imprimée. Us pourront faire exécuter, à leurs frais, un tirage à part, en traitant directement avec l’imprimeur.