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BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE NORMANDIE

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Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 22 du règlement intérieur).

La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue éta- blissement d'utilité publique, par décret en date du 22 avril 18G15, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée.

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BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE NORMANDIE

FONDÉE EN 1823

Et. reconnue d'utilité publique par décret du î'1 avril 1863

4e SÉRIE. 3e VOLUME

GAEN - HENRI DELEiSÛUES, IMPRIMEUR-LIBRAIRE

Rue Froide , 2 et à

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Caen. Imp. Henri Delesques.

BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE

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Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du règlement intérieur).

La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue éta- blissement d'utilité publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée.

BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE NORMANDIE

FONDÉE EN 1823

Et reconnue d'utilité publique par décret du 22 avril 18G.'i

4e SÉRIE. 5* VOLUME

ANMKE 1891

GAEN HENRI DELESQUES, IMPRIMEUR-LIBRAIRE

Rue Froide , 2 et 4

1891

COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIETE.

Pour l'année 1891.

Président MM. deFormigny de laLonde.

Vice- Président Letellier (Aug.).

Secrétaire Lignier.

Vice-Secrétaire .... Léger (L.-J.).

Trésorier honoraire. . Beaujour (Soph.).

Trésorier de Renémesnil (P.).

Bibliothécaire Liot.

Vice- Bibliothécaire.. . Marie (A.).

Archiviste Huet.

Sont membres de la Commission d'impression pour l'année 1891 :

MM. les Memrres du Bureau ;

D1' Fayel, Lecornu, Dr Gatois, élus en .1890 ; Berjot, Charronnier, Fauvel, élus en 1891.

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SÉANCE DU 5 JANVIER 1891

Présidence .de M. Charbonnier, Président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Le procès-verbal de la séance du 1er décembre est lu et adopté.

Le Secrétaire donne lecture d'une lettre ministé- rielle annonçant l'ordonnancement d'une somme de 400 francs, à titre de subvention, au nom de la Société.

Le Trésorier, fortement indisposé, s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. En son absence, le Se- crétaire expose l'état financier de la Société. Confor- mément au règlement, MM. Soph. Beaujour et Berjot sont ensuite désignés pour vérifier les comptes du Trésorier.

Le Secrétaire rappelle ensuite brièvement les heu- reux perfectionnements qu'ont reçu l'installation et le classement de la Bibliothèque. Elle pourra désor- mais être utilisée par tous les membres de la Société. Un catalogue en sera dressé ultérieurement.

M. Hovelacque, membre correspondant, offre à la Société :

Recherches sur l'appareil végétatif des Bigno- niacêes, Rhinanthacées, Orohanchées et Utricula- rièes, 765 pages, 651 fig. dans le texte.

Sur les liges souterraines de TUtricularia Mon- tana.

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Sur les propagules de Pjngujcula vulgaris.

Structure et valeur morphologique des cordons souterrains de ^Utricularia montana.

Sur la formation des coins libériens des Bigno- niacêes.

Caractères anatomiques généraux de la tige des Bignoniacées.

Structure et organogénie des feuilles souter- raines écailleuses de Lathrjea.

Caractères anatomiques généraux des organes végétatifs des Rhinanthacèes et des Orobanclièes.

Sur la nature végétale de TAachenosaurus multi- dens.

M. Bigot, membre résidant, offre à la Société le premier numéro du Bulletin du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen.

Conformément à l'ordre du jour, il est ensuite procédé au scrulin secret pour le renouvellement du Bureau et des membres sortants de la Commission d'impression (1).

M. Adel, quoique vivement sollicité d'accepter le renouvellement de son mandat de vice-bibliothé- caire, remercie et décline toute candidature.

Après l'installation du nouveau Bureau, M. Letel- lier fait la communication suivante sur la fonction urinaire de l'organe de Keber chez les Mollusques acéphales.

(1) Voir le résultat de ces scrutins à la page 5.

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SUR LA FONCTION URINAIRE

DE L'ORGANE DE KEBER Chez les Mollusques acéphales

Par M. LETELLIER

J'ai montré, en 1887 (1) que l'Organe de Bojanus des Mollusques acéphales secrète de l'urée, divers phosphates, mais pas d'acide urique. Ce résultat était contraire à toute attente. Des expériences dues à deBabo et à Riche (2) avaient, en effet, décelé la présence de l'acide urique dans la sécrétion boja- nienne de quelques acéphales, et, en passant du particulier au général, les naturalistes en avaient conclu que l'Organe de Bojanus a pour mission spé- ciale l'élimination de l'acide urique. C'était une erreur. Schlossberger (3) et Voit (4) avaient déjà tenté de le démontrer ; je me flatte de l'avoir entiè- rement démontré. L'Organe de Bojanus ne secrète ni acide urique ni urates. M. Bourquelot, dans une

(1) Étude de la Fonction urinaire chez les mollusques acé- phales. Thèse de Paris, 1887.

(2) Lacaze-Duthiers. Mémoire sur l'Organe de Bojanus des Acéphales. Ann. des se. nat., 9e série, t. IV, 1855.

(3) Schlossberger (J.). Mùller's Archiv. 1S56. s. 540 et Annalen der Chemie undPharmazie. 1853. Bed. 91, Hoff. 3, § 346.

(4) Voit, Zeistchrift f. wissenschaftliche Zoologie Bed. X Anhaltspunkte fur die Physiologie der Perlmûschel.

note parue dans les Archives de Zoologie expérimen- tale, un an après la publication de mes Recherches sur la fonction urinaire chez les Mollusques acé- phales, a dit avoir trouvé acide la sécrétion boja- nierine de ces animaux. Son opinion manque de poids, pour deux raisons : la première, parce qu'il ne dit pas comment il a constaté le fait ; la seconde, parce que l'on ne sait pas s'il s'est attaché à examiner bien exactement la sécrétion de l'Organe deBojanus et non celle des glandes annexes. L'Organe de Bojanus est cette glande qui, située au-dessous du cœur, longe les branchies de chaque côté du cœur des Mollusques. Mais, en avant du cœur, quelquefois au dessus, et fixées par une extrémité aux oreillettes, en communication par leur partie antérieure avec l'Organe de Bojanus, sont deux glandes, une à droite, l'autre à gauche : on les appelle l'Organe de Keber chez les Mollusques acéphales lamellibranches, pourvus de siphons, glandes de Grobben chez les Asiphoniens. Or, ces glandes sont acides ainsi que l'a montré l'illustre naturaliste russe Kovalewsky (1), tandis que l'Organe de Bojanus est, commeje l'avais prouvé, parla nature de sa sécrétion, neutre ou très légèrement basique. Si l'on injecte en effet dans le système circulatoire du Cardium edule ou du Pecten maœimus une solution très concentrée de teinture de tournesol, l'Organe de Bojanus est coloré en bleu, les glandes de Keber et de Grobben sont rouges.

(1) Voir, dons Notes et Bévues, l'analyse, par M. Delage, du Mémoire de Kovalewsky sur les Organes de la sécrétion. (AjcIi. de Zool. expér., 2e série, t. Vil, 1889.)

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Quel est l'acide qui fait ainsi virer le tournesol du bleu au rouge? C'est ce que j'ai cherché.

J'ai commencé par le Càrdium edule. J'ai mis l'animal sur une tôle rougie, les muscles se sont détachés des valves et, avec des ciseaux fins/ j'ai enlevé la glande pericardiale. Après avoir répété cette opération sur deux ou trois cents mollusques, j'ai desséché les glandes au bain-marie, pulvérisé, puis ajouté de l'eau distillée, porté la masse à l'ébullition et filtré. Le liquide limpide quia passé a été dessé- ché au bain-marie et le résidu bien sec a été enfin épuisé par l'alcool absolu.

Au bout de deux ou trois jours, l'alcool a aban- donné une poudre blanche dans laquelle un bon objectif permet seul de découvrir un amas de fins cristaux. On peut cependant obtenir des mâcles de plus de l""11 de diamètre lorsque l'évaporation se fait très lentement. Si l'on prend cette poudre avec une pipette et si on la dépose sur une lame de verre, tant qu'il y a de l'alcool, on ne distingue que des, cristaux excessivement petits, mais, quand l'alcool est évaporé, les cristaux disparaissent à leur tour et ils sont remplacés par des taches huileuses. Ayez la patience d'attendre, vous verrez bientôt apparaître des cristaux isolés et des mâcles formés de longs prismes étaient les taches. Ces cristaux sont très nets, leur forme est celle qui est figurée dans l'atlas de Robin et Verdeil, à la planche XLIV, fig. 1, et qui représente de l'acide hippurique. De fait, ces cristaux sont solubles dans l'eau , à laquelle ils donnent une forte réaction acide ; ils sont également très solubles dans l'alcool, mais moins solubles dans

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l'éLher. Quand on les chauffe légèrement, ils fondent, se transforment en une huile jaune qui, refroidie, est insoluble dans l'eau, mais se dissout très facile- ment dans l'ammoniaque. A une température plus élevée, le liquide devient rouge, et, si l'on continue à chauffer, se charbonne. Sur la partie froide du tube à essai, se fait l'expérience, on voit de nombreux cristaux prismatiques, enchevêtrés les uns dans les autres. Toutes ces réactions sont propres à l'acide hippurique, il en faut donc conclure que les glandes de Keber éliminent cet acide. Il est, en effet, impos- sible de confondre ici l'acide hippurique avec l'acide benzoïque; s'il est à peu près impossible, à cause de la faible quantité de matière, de sentir l'acide cyan- hydrique qui résulte de la décomposition par la chaleur de l'acide hippurique, on remarquera que les cristaux fournis par l'organe de Keber du Car- diurn cristallisent en prismes dans l'acide chlorhy- drique, tandis que l'acide benzoïque cristallise tou- jours en lamelles, dans cet acide.

L'acide hippurique est-il libre ou combiné dans le liquide sécrété par l'Organe de Keber? A la forme des cristaux, à leur solubilité dans l'éther, il semble qu'ils sont purs, que l'acide est libre. Cependant, si l'on traite le liquide sirupeux qui résulte del'éva- poration complète de l'alcool par l'acide chlorhy- drique, on obtient des cristaux prismatiques évi- demment formés par de l'acide hippurique et des cristaux, sans action sur la lumière polarisée, qui sont du chlorure de sodium. On admettra donc, en attendant des recherches nouvelles, que l'acide hippurique existe à l'état libre et sous la forme

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d'hippurate de soude dans la sécrétion de la glande pericardiale du Cardium edule.

La glande de Grobben du Pecten a donné à Ko- valewsky une réaction nettement acide. L'extrait alcoolique préparé avec la glande du Pecten maœi- mus est fortement acide. Par évaporation, on a la même poussière cristalline blanche, déjà examinée, qui fond en une huile jaune quand on la chauffe légèrement et donne, à une plus haute température, un liquide rouge qui se solidifie par refroidissement et renferme des cristaux. L'éther dissout lentement les cristaux du Pecten et abandonne, en s'évaporant, des prismes très longs et très fins, terminés en biseau. Ce sont encore des cristaux d'acide hippu- rique.

En résumé, et autant qu'il est, dès à présent, per- mis de formuler un jugement, on peut dire que chez les Mollusques acéphales la fonction urinaire s'ac- complit au moyen de deux glandes. L'une est au- dessous du cœur, à la base de branchies : c'estl'Organe de Bojanus, elle élimine l'eau en excès, l'urée, divers corps neutres azotés, et les phosphates, accidentel- lement elle peut servir à l'élimination de l'acide urique. L'autre est en avant et au-dessus du cœur ou tapisse ses oreillettes, c'est l'organe de Keber ou la glande de Grobben : son rôle normal est d'extraire du sang l'acide qu'il renferme. Chez les deux Mol- lusques qui ont servi aux expériences, cet acide a été de l'acide hippurique, mais il est fort possible qu'en poursuivant mes recherches, je trouve de l'acide urique ; c'est ce que l'avenir m'apprendra.

La séance est levée à 9 heures et demie.

SÉANCE DU 2 FÉVRIER 1891

Présidence de M. de Formigny de La Londe, Président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Le procès-verbal de la séance de janvier est lu et adopté.

Lecture est donnée de la correspondance.

L'Académie de Belgique adresse une lettre de faire part de la mort de son secrétaire général, M. Liagre.

MM. Houel, Guérin et Truelle remercient la Société de les avoir admis au nombre de s.es membres.

La Société Géologique de France adresse une cir- culaire par laquelle elle offre d'insérer dans les comptes-rendus de ses séances les analyses des communications géologiques qui seraient faites aux Sociétés scientifiques de France. La Société Linné- enne décide d'y répondre favorablement ; l'envoi de l'analyse sera toujours fait par l'intermédiaire du secrétaire.

Ouvrage reçus :

Truelle, Essai su?' un système rationnel de classe- ment des variétés de fruits à cidre et à poiré;

Truelle, Bulletin des Analyses effectuées au La- boratoire pomologique gratuit de Tr.ouville-sur- 31er.

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Guérin (Ch.), Expériences sur la germination et l'implantation du Gui.

Au nom de la Commission chargée de vérifier les comptes de trésorerie pour l'année 1890, M. Berjot demande que des félicitations soient votées à M. de Renémesnil pour son excellente gestion des de- niers delà Société.

M. le Président adresse les félicitations de la So- ciété à MM. le Dr Barette et le Dr Gatois à qui vien- nent d'être décernées les palmes d'officier d'Acadé- mie.

Sont présentés comme membres résidants : M. le DrGuillet, par MM. le Dr Fayel et Charbonnier; M. Drouet, par MM. le Dr Fayel et de Formigny ; M. le Dr Hamon père, par MM. de Renémesnil et Lignier ; comme membres correspondants : M. de Bonne- chose, par MM. de Formigny et Lignier ; M. Redon- Neyreneuf, par MM. Neyreneufet Letellier.

En l'absence de M. Huet empêché, le Secrétaire donne lecture de la note suivante :

15 NOTE

SUR LA

PHALENA HYEMATA

Parasite du Pommier

Par M. le Dr HUET,

Maître de Conférences à la Faculté des Sciences.

Par M. le Dr LOUISE,

Professeur de Chimie à la Faculté des Sciences, Directeur de la Station agronomique.

Au printemps dernier (1890), dans lePays-d'Auge, particulièrement aux environs de Troarn et de Gré- vecœur, les pommiers ont été attaqués par une che- nille qui, dans quelques herbages, a détruil les qua- tre cinquièmes environ de la récolte.

Des habitants de cette région ayant envoyé quel- ques-unes de ces chenilles à la station agronomique, son directeur, M. Louise, m'a chargé de les détermi- ner et c'est le résultat de nos recherches communes que j'ai l'honneur de soumettre à la Société Linné- enne, heureux si nous pouvons être utiles à quel- ques-uns des nombreux lecteurs de son Bul- letin.

Les chenilles qui nous ont été confiées appartien- nent à la variété dite Géomètre, elles n'ont de pat-

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tes qu'à leur extrémité antérieure et à leur extré- mité postérieure, la partie moyenne du corps en est dépourvue, d'où une marche particulière à laquelle elles doivent leur nom et qui permet de les recon- naître facilement.

La peau de celles qui nous intéressent est d'un vert plus ou moins intense et marquée 'de lignes longitudinales blanches ou jaunâtres, qui courent le long du dos et des flancs, leur taille est assez va- riable, les plus longues cependant ne dépassent pas trois centimètres et demi.

Il est assez difficile de déterminer les papillons d'après leurs larves, aussi avons-nous pris le parti de suivre le développement de celles-ci.

Dans ce bul, nous avons placé nos chenilles dans des pots de fleurs remplis d'une terre parfaitement nettoyée, bien tamisée et recouverts d'une gaze, puis nous les avons nourries avec des feuilles fraî- ches de pommier.

Les mois de mai et de juin se passèrent ainsi, mais vers le commencement de juillet les chenilles com- mencèrent à s'enfoncer profondément dans la terre pour se transformer en Chrysalides. Cette phase de repos qui dura pendant les mois d'août, de septem- bre et d'octobre cessa dès les premiers jours de no- vembre, car des papillons commencèrent alors à se montrer, qui provenaient nécessairement de nos chenilles, étant données les précautions que nous avions prises pour débarrasser la terre de nos pots de tout corps étranger. Il nous fut alors facile de déterminer ces papillons dont les caractères sont donnés par (iodard et BoisduvaL Ils sont désignés

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sous un grand nombre de noms : Larentia brumata, Phalena lujemata, Cheimatobia brumata, etc. quoi- que ne constituant qu'une seule et même espèce.

Je ne reproduirai pas ces caractères ici, me con- tentant de signaler un fait intéressant au point de vue plus particulièrement utilitaire auquel nous nous sommes placés.

Les mâles gris roux ont quatre ailes bien dévelop- pées, mais les femelles plus foncées, presque noires, ont des ailes trop courtes, elles atteignent à peine la moitié de la longueur du corps, pour pouvoir voler. Les intéressés/ à qui nous les avons fait voir, nous ont dit n'y avoir jamais fait attention et que certai- nement ils les auraient prises pour des mouches quelconques; c'est en effet l'impression qu'elles don- nent à première vue. Sortant du sol, et ainsi dé- pourvues d'organes de vol, les femelles sont obligées de monter le long du tronc des pommiers pour re- joindre les mâles, se faire féconder et déposer leurs œufs au voisinage des bourgeons.

Si donc on place sur leur trajet un obstacle infran- chissable pour elles, et le plus facile à appliquer est une bande circulaire d'une substance gluante, leur ascension sera rendue impossible et par conséquent, en admettant même qu'elles puissent se dégager, le résultat de leur ponte sera compromis, les jeunes chenilles ne devant pas trouver les éléments néces- saires à leur nutrition sur une vieille écorce.

La substance recommandée par M. Louïse est le goudron, additionné d'huile ou de mélasse, pour en retarder la dessication.

Les propriétaires qui ont recouru à ce procédé en

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ont été satisfaits. Ils ont pu, grâce à lui, s'emparer d'un certain nombre de mâles et de femelles qu'ils nous ont envoyés.

Ceci se passait au commencement de novembre 1890, époque à laquelle les mâles volaient le soir en grand nombre à la cime des pommiers ; puis la tem- pérature s'est abaissée, mais néanmoins les phalè- nes ont été vues jusque vers le 6 décembre en pro- portion plus faible, il est vrai, mais on approchait très probablement de l'époque ces animaux dis- paraissent normalement.

11 était intéressant de savoir si la Phalena hyemata peut causer des ravages au dehors de la phase lar- vaire de son existence. J'ai donc examiné le tube di- gestif d'un certain nombre de ces animaux tant mâ- les que femelles ; je l'ai toujours trouvé sinon com- plètement vide, du moins ne contenant qu'une sorte d'émulsion formée de débris d'épithéliums, mais ja- mais de substances alimentaires, soit d'origine ani- male, soit d'origine végétale.

Les organes génitaux étaient bien développés: chez la femelle, les ovaires volumineux remplis- saient l'abdomen, ainsi transformé en un véritable sac à œufs. Il y en avait de 250 à 300, ce qui n'em- pêchait pas ces animaux engourdis le jour de montrer le soir une très grande activité. Un de nos correspondants nous a dit qu'il lui était impossible de les garder dans sa main fermée: elles finissaient toujours par s'échapper.

Nos conclusions sont les suivantes :

Les dégâts causés aux pommiers du Pays- d'Auge, le printemps dernier, sont dus à la chenille

io- de la Phalena hyemata ou Larentia bmmata : fait inconnu des habitants qui, n'ayant saisi aucune rela- tion de cause à effet entre le papillon et la chenille, attribuaient l'apparition de celle-ci aux brouillards de novembre. Quant à la Phalena hyemata adulte, elle est inotfensive;

Appliquée au commencement de novembre, la ceinture de goudron, gênant la fécondation et la ponte des femelles, s'opposera à uneéclosion exces- sive des chenilles l'année suivante -,

A la même époque on pourrait, en promenant le soir, dans les vergers, des torches allumées, dé- truire un nombre considérable de mâles -,

Des injections de sulfure de carbone ou de sul- fo-carbonate, faites au pied des arbres, en temps convenable, c'est-à-dire en août, septembre et octo- bre, permettraient d'atteindre les chrysalides.

M. Lignier lit ensuite une note sur les fruils de Calycanthées :

La Graine et le Fruit des Calycanthées

(pi. i)

Par M. O. LIGNIER,

Professeur à la Faculté des Sciences de Caen , Secrétaire de la Société Lirméenne de Normandie.

a. Le fruit mur.

On sait que, chez les Calycanthées, les carpelles sont nombreux, libres et insérés sur la paroi interne

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d'une cupule réceptaculaire profonde qui rappelle celle de la rose. Chacun des carpelles est unilocu- laire et renferme, à l'origine, deux ovules anatropes, ascendants , à micropyle extrorse et infère; plus tard, le fruit ne contient plus ordinairement qu'une seule graine, l'un des ovules s'étant atrophié.

Ce fruit est en réalité une sorte de follicule dont la déhiscence ne se produit que lors de la germination de la graine incluse. A l'état de maturité, ce follicule est rouge-brun foncé. Sa taille et sa forme varient suivant les espèces. Chez le C. occidentalis, il est long seulement de llmm à I2mm, arrondi près de la base, effilé à son extrémité supérieure et partout couverts de poils longitudinaux. Chez le Chimonan- thus prœcox v. grandi floras, il est long de 15mm et légèrement reniforme, ses deux extrémités étant presque également arrondies, fig. 3 ; sa surface est à peine velue par places. Chez les autres espèces, la forme et la taille du fruit sont intermédiaires des deux précédentes. Dans tous les cas, on y distingue assez facilement une face dorsale et une face ven- trale. La face dorsale est arrondie et porte un léger bourrelet longitudinal. La face ventrale, faiblement concave ou rectiligne, forme souvent une sorte de carène dont l'arête porte un sillon longitudinal ; ce- lui-ci est bordé de deux lèvres minces et ondu- lées, V, fig. 3 (i). Au sommet du follicule le bour-

(1) M. Bâillon dit très justement (Histoire des Plantes, 1. 1, p. 291, note 4) : « Dans le G, occidentalis Hook. et Arn., le péricarpe est bordé dans toute sa hauteur, tant au dehors qu'au dedans (c.-à-d. sur les faces ventrale et dorsale) d'un bourrelet longitudinal, subéreux et rugueux »

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relet dorsal et le sillon ventral viennent se perdre sur le bec plus ou moins allongé du carpelle. A la base du fruit les lèvres du sillon ventral s'écartent brusquement en limitant un espace creux qui, au moins chez le C. floridus, est légèrement allongé, un peu étranglé dans sa région médiane et représente le lieu d'insertion du carpelle, A, flg. 3 et 5. Le plan- cher de ce creux est percé dans sa moitié ventrale d'une très petite fente longitudinale qui, en s'élar- gissant lors de la germination, permettra à l'embryon de quitter sa coque: nous l'appellerons fente de dé- hiscence. Quant au bourrelet dorsal, il se termine brusquement sur l'extrémité postérieure du creux d'insertion.

Péricarpe (fig.6etl3).— Les tissus dont se compose le péricarpe du fruit mûr comprennent très nette- ment: un épiderme externe, Ep (épicarpe), un tissu fondamental, M (mésocarpe), et un épiderme in- terne, En (endocarpe).

V épicarpe est représenté par une assise dont les cellules sont tantôt un peu aplaties radialement et tantôt sont, au contraire, un peu allongées dans le même sens. Leurs parois latérales, et plus encore leur paroi externe, sont fortement épaissies, mais non sclérifiées. Cette dernière est, en outre, cutini- sée dans sa moitié superficielle qui présente la cou- leur rouge brun caractéristique du fruit vu exté rieurement. Aux extrémités du follicule les cellules épicarpiques se sont fréquemment dédoublées en sé- rie radiale et les deux assises, qui en sont résultées, montrent les mêmes particularités que l'assise uni- que décrite ci-dessus. Les poils dont se compose le

duvet sont tous unicellulaires et à peu près droits; ils sont étroits et leur cavité cellulaire a presque en- tièrement disparu par épaississement des parois. La base de chacun de ces poils semble s'insérer dans un creux de la surface du fruit, et cet aspect particulier est à ce que, postérieurement à l'allongement du poil et alors que sa base avait cessé de croître, les cellules voisines ont, au contraire, continué à s'hy- pertrophier.

Les tissus du mésocarpe sont entièrement paren- chymateux et plus ou moins écrasés, surtout dans sa moitié interne. Il est parcouru par des taisceaux libéro-ligneux longitudinaux. L'un de ces derniers (Fd, fig. 5 et 8), le plus gros, partant du creux d'inser- tion, pénètre dans le bourrelet dorsal et le suit jus- qu'à l'extrémité supérieure du fruit ; c'est le faisceau médian du carpelle ; il n'émet aucune ramification. Les autres faisceaux du mésocarpe sont tous ven- traux (Fv, fig. 5, 8 et 9), et représentent les faisceaux marginaux du carpelle. Partant également du creux d'insertion, mais se détachant de son bord ventral, ils se rendent au sommet du follicule; ils y pénè- trent toutefois moins haut que le faisceau dorsal. Il en existe un dans chacune des lèvres du sillon ven- tral, mais il peut arriver que l'un d'eux se dédouble en deux branches sensiblement parallèles. C'est de la base de ces faisceaux ventraux que se détachent les petits cordons qui pénètrent dans les ovules (en /, fig. 5). Les seuls éléments résistants que ren- ferment les faisceaux du mésocarpe appartiennent au tissu ligneux ; encore sont-ils peu nombreux, peu sclériflés et d'un petit calibre.

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L endocarpe {En, flg. 6 et 8) constitue la partie la plus résistante du fruit; cette assise forme, à elle seule, toute la coque chargée de protéger la graine. Sa structure rappelle celle de l'épiderme externe des graines de Mimosées , de certaines Légumi- neuses, etc.; les cellules y sont étroites tangenlielle- ment au fruit et très allongées dans le sens radial , leurs parois étant épaissies au point de remplir la cavité cellulaire, sauf, quelquefois, très près de leur extrémité externe. La puissante coque cellulosique ainsi formée aux dépens des cellules endocarpiques renferme une couche jaune, /, qui est située à peu de distance de sa surface externe. Cette coque présente une ligne de déhiscence qui s'étend sur toute la longueur de la face ventrale du fruit et correspond à la ligne de suture des bords de la feuille carpel - laire ; c'est même à un léger écartement de ces bords qu'est due la fente de déhiscence située au milieu du creux d'insertion du follicule mûr.

Graine (flg. 2 et 5). L'unique graine que renferme le fruit mûr des Calycanthées est anatrope; elle est ascendante, à raphé ventral, à micropyle infère et exlrorse. Cette graine ne remplit pas complètement la cavité folliculaire, mais elle y forme une masse charnue d'un blanc légèrement jaunâtre, allongée, dont l'extrémité supérieure est arrondie et l'extré- mité inférieure atténuée. Cette dernière correspond au micropyle, et, près d'elle, se trouve un funicule court et grêle qui est encore attaché au placenta dans la base de la cavité folliculaire. Le raphé de la graine est représenté par une ligne rousse, /?, qui, parlant du funicule, s'élève, sur sa face dorsale, jusqu'à son

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extrémité supérieure, elle s'étale en une large ta- che de même couleur, la chalaze, Ch.

Des sections transversales (fig. 1 et 8) nous la mon- trent formée, en grande partie, par un gros embryon dont les cotylédons enroulés sont semi-équitants. Autour de cet embryon se trouve une enveloppe re- lativement mince (TS, fig. 1), formée de tissus pa- renchymateux plus ou moins écrasés. Examinés plus attentivement, ces derniers se divisent à leur tour d'une façon très nette en deux régions que sépare une assise réticulée (fig. 8, 14). Cette dernière, ainsi que nous le montrerons plus tard, s'est différenciée aux dépens de Tépiderme interne de la primine, de telle sorte que tout ce qui la recouvre représente le reste de cette enveloppe séminale, et tout ce qui est recouvert par elle représente la secondine, le nu- celle et l'endosperme. Dans la graine mûre ses cel- lules peuvent être plus ou moins dissociées (fig. 7).

Ces derniers tissus sont tous fortement écrasés et il est impossible d'y reconnaître , dans la graine mûre, la limite des régions constituantes. C'est seu- lement vers l'extrémité inférieure de la graine, dans le voisinage du micropyle, que, par suite d'un écra- sement moindre, il devient possible de discerner, autour du suspenseur, un tissu provenant nettement du sac embryonnaire ; ce dernier y comprend même encore une assise d'albumen en bon état. Autour de lui se trouve un tissu jaunâtre, en partie écrasé ou frippé qui représente vraisemblablement le nucelle; puis vient un espace libre qui limite intérieurement l'assise réticulée. Il semble donc que la secondine n'ait jamais enveloppé cette région terminale du nu-

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celle, ou tout au moins qu'elle y ait été complète- ment détruite.

A l'extrémité chalazienne les débris du nucelle écrasé constituent une colonne (Te, fig. 5) qui pénètre à l'intérieur du cylindre formé par les coty- lédons. Si l'on fait une section transversale de cette colonne, sans lui avoir fait subir aucune préparation spéciale, on n'y reconnaît qu'une masse cellulosique informe. Mais si l'on a soin de laisser séjourner cette colonne à froid dans une solution dépotasse pen- dant plusieurs jours, on la voit se gonfler lente- ment. Une section transversale la montre alors nette- ment formée d'un tissu parenchymateux, encore très écrasé mais dont les membranes sont intactes. Ainsi donc l'embryon, en s'accroissant, a digéré le contenu cellulaire du nucelle, mais non les mem- branes ; il les a simplement écrasées. Des faits sem- blables s'observent aux dépens des tissus écrasés du spermoderme.

Le tissu fondamental de la primine est toujours complètement écrasé dans sa région interne ; seule sa région externe l'est souvent beaucoup moins et on peut encore fréquemment y distinguer des cellules oléigènes semblables à celles que j'ai décrites (1) dans le parenchyme de l'appareil végétatif. .

Quant àl'épiderme externe de la primine, il est exclusivement formé de grosses cellules parenchy- mateuses qui ne se distinguent en rien des cellules du tissu sous-jacent.

(1) 0. Lignier, Recherches sur Vanatomie comparée des Calycanthëes, des Mélastomacées et des Myrlacées, 445 p., 18 pi. (Arch. Bot. du Nord de la France, Paris, Doin).

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Ainsi donc le tégument de la graine des Calycan- thées ne renferme aucune couche solide qui puisse la protéger; l'assise réticulée, la seule qui ne soit pas entièrement parenchymateuse, est en effet trop faible pour qu'elle puisse être considérée comme ayant un rôle important dans la protection de l'em- bryon. Tout le rôle protecteur habituellement: dé- volu au testa est ici rempli par l'épiderme interne du follicule.

Le faisceau du raphé se détache latéralement du faisceau marginal du carpelle ; il traverse la coque endocarpique et pénètre horizontalement dans le fu- nicule. Puis il se relève presqu'aussitôt à angle droit dans la graine et se dirige vers lachalaze, non toute- fois sans avoir envoyé un lobe très court et très grêle en sens inverse, dans la direction du micro- pyle (fîg. 5). C'est, d'ailleurs, sa seule ramifi- cation.

Sur une section transversale d'ensemble du fruit (fig. 8), le faisceau du raphé se montre avec la même orientation que le faisceau marginal du carpelle dont il s'est détaché, c'est-à-dire bois en dedans et liber en dehors. On peut donc dire que, par ses rap- ports et par son orientation, il est comparable au faisceau d'une foliole qui aurait été relevée verti- calement le long de la feuille carpellaire et dont le pétiolule aurait subi une légère torsion.

La section transversale du faisceau du raphé est grossièrement semi-circulaire. Tous les éléments dont il se compose sont très grêles et très allongés. Au niveau de la chalaze les cellules libéro-ligneuses deviennent notablement plus courtes, mais à peine

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moins étroites. Le tissu delà chalaze forme un dis- que large de 2m"\ duquel ne part aucun prolonge- ment.

J'ai décrit ailleurs (1) la forme et la structure de l'embryon des Calycanthées, je n'y reviendrai donc pas. Je ferai seulement remarquer que le plan des cotylédons ne coïncide généralement pas avec le plan de symétrie de la graine (passant par le raphé et l'a\e de la graine). Il fait souvent avec lui un angle d'environ 20° vers la droite, l'observateur étant supposé placé dans Taxe de la graine, les pieds vers le micropyle et regardant le raphé.

b. Développement de la Graine et du Fruit.

La base de la chambre carpellaire très jeune porte deux ovules situés côte à côte et insérés sensible- ment au même niveau sur chacun des bords du carpelle (flg. 11). Ils sont alors très nettement pen- dants et légèrement courbés. Très peu plus tard et alors qu'ils ne possèdent encore qu'un seul tégu- ment duquel émerge le nucelle, l'un des ovules reste inférieur, l'autre étant un peu déjeté vers le haut. Ultérieurement la superposition des deux ovules s'accentue, et l'ovule inférieur se développe seul, tandis que l'ovule supérieur, porté sur un fu- nicule longuement étiré, ne tarde pas à s'atrophier sans avoir pu quelquefois produire même sa primine. Nous avons dit que l'ovule inférieur était d'abord pendant;. la croissance de ses tissus amène par suite

(1) Loc. cit., p. 10.

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son extrémité micropylaire au contact du fond de la chambre carpellaire (fig. 10) contre lequel elle res- tera désormais butée. Aussi, en continuant à se produire, surtout dans la région chalazique, la crois- sance intercalaire forcera l'extrémité supérieure de l'ovule à se reporter vers le haut de la chambre car- pellaire et bien au-dessus du niveau d'insertion du funicule sur la carpelle. 11 résulte de ce mode de croissance que l'ovule, primitivement pendant et seulement à peine courbé, devient peu à peu nette- ment anatrope et ascendant. La primine de cet ovule ne commence à se former que vers le moment le sommet micropylaire s'appuie sur le fond de la chambre carpellaire (1).

Avant la fécondation de l'ovule, il est facile d'y distinguer la primine de la secondine (fig. 14). Celle-ci, S, composée de quatre à sept assises cellu- laires, est entièrement parenchymateuse. La pri- mine, Pr, est beaucoup plus épaisse. Ses cellules, également parenchymateuses, s'hypertrophient, dès le début, davantage que celles de la secondine. De très bonne heure, et souvent avant que ne com-

(1) M. Bâillon dit à ce propos (Loc. cit., p. 291, note 2) : « Ils (les ovules) sont, primitivement collatéraux et ont deux enveloppes. Il arrive ordinairement que l'un d'eux s'élève ensuite davantage et vient se placer au-dessus de l'autre. Ce dernier, en s'accroissant ensuite beaucoup par sa région cha- lazique qui est en haul, comprime la région micropylaire de l'ovule supérieur, qui se déforme alors, se creuse inférieure- ment et représente définitivement un petit capuchon stérile qui coiffe la chalaze de l'ovule fertile à la façon d'un obtura- teur.

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mence la différenciation de l'endocarpe, on voit les les parois de son assise interne, Ei, se couvrir d'or- nementations d'abord très faibles, pour se transfor- mer ensuite en assise réticulée décrite chez la graine adulte.

De très bonne heure la carpelle possède ses fais- ceaux libéro-ligneux dorsal et ventraux. Il m'a semblé que ces derniers rentrent isolément dans la cupule réceptaculaire et sans jamais s'accoler au faisceau dorsal ; mais cela n'a rien d'étonnant pour qui se rappelle que, dans une feuille normale, les faisceaux marginaux du pétiole ne se réunissent pas, vers le bas, au faisceau médian. D'ailleurs, sur une section transversale de la base du carpelle, ces trois faisceaux se montrent bien comme des faisceaux médian et latéraux d'un même appendice. Chaque faisceau ventral envoie déjà un petit faisceau libéro- ligneux à chacun des ovules dès l'époque leur secondine n'est encore indiquée que par un bour- relet autour de la base du nucelle (fig. 9).

Une section transversale ou longitudinale du carpelle très jeune le montre entièrement formé de tissu parenehymateux. C'est l'épiderme externe qui subit la première différenciation notable. Certaines de ses cellules s'allongent en poils qui se redressent verticalement (fig. 12). Les tissus de cet épiderme et ceux du mésophylle se modifient ensuite peu à peu en s'accroissant et prennent la structure décrite chez la graine mûre. Le recloisonnement local et tangentiel de l'épicarpe ne se produit qu'assez tar- divement. L'écrasement des tissuSjdu mésocarpe et de l'épicarpe a lieu seulement à maturité et après

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avoir présenté temporairement un aspect légère- ment charnu.

L'épiderme interne du carpelle reste aussi pen- dant longtemps formé des cellules parenchymaleu- ses mais de bonne heure, il se recloisonne active- ment par des membranes perpendiculaires à la sur- face. Beaucoupplus tard, les cellules de cet épiderme commencent à s'allonger radialement, leurs nom- branes restant minces encore pendant quelque temps (En, fig. 13). Enfin ces cellules allongées scléri- fient leurs parois de manière à fournir la coque en- docarpique. La fente de déhiscence de cette coque correspond, comme on pouvait s'y attendre, à la ligne d'accolement des bords du carpelle.

En résumé,

Cette étude m'a permis de vérifier les résultats précédemment énoncés par M. Bâillon sur les achaines des Calycanthées et de les compléter par la description de particularités intéressantes.

Le développement de l'ovule est sensiblemeut ce- lui que M. Bâillon a décrit pour les ovules anatropes non réfléchis des Protéacées (1).

Ce qu'on appelle vulgairement graine de Calycan- thée est un fruit et ce fruit mérite bien, plutôt que le nom d'achaine, trop vague au point de vue mor- phologique, celui de follicule à déhiscence tardive.

Si ce fruit est indéhiscent, cela tient à ce que son péricarpe ne renferme ni fibres longitudinales ni fibres transversales qui, en se contractant par la

(1) M. Briilltin, Mém.sur les ovules des Protéacées (Adan- sonia, IX, 250).

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dessication, puissent provoquer 1 écartement des valves (1). En effet, la coque, qui y est toute entière différenciée aux dépens de l'endocarpe, est formée de cellules scléreuses qui. allongées dans le sens radial, sont disposées à la façon des pierres d'une voûte. Il résulte encore de cette structure que la coque des Calycanthées est, malgré sa minceur, ca- pable de résister sans faiblir à de grandes pressions devant de l'extérieur; il suffit au contraire que l'em- bryon, se gonflant au moment de la germination, presse légèrement sur sa face interne pour produire l'écartement des valves.

Une coque de cette nature se retrouve assez fré- quemment dans le spermoderme des graines, mais nous la croyons très rare dans l'épiderme interne des péricarpes. Nous avons bien rencontré des cellules allongées radialement dans l'endocarpe de Yllicutm an/satum, ou bien une assise scléreuse formée aux dépens de l'endocarpe du Liriodendron tulipifera, de certaines Clématites, de certaines Spirées, etc. ; mais nulle part nous ne lui avons trouvé les caractè- res de la coque chez les Calycanthées.

De même la différenciation en assise réticulée de l'épiderme interne de la primine est un fait proba- blement assez rare et par cela même intéressant, surtout au point de vue de la connaissance des affi- nités si controversées de la famille (2). Il serait pro-

(1) Voir LecU'rc du Sablon, Sur la déhiscence des fruits secs (Bull, de la Soc. Bot. de France, t. XXX, 1883).

(2) M. Beau regard (Structure et développement des fruits de Daphne in Bull, de la Soc. Bot. de France, t. XXIV,

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bablement fructueux de rechercher chez les nom- breuses familles dont on a rapproché les Calycan- thées si quelqu'une ne présente pas des particularités analogues à celles qui viennent d'être signalées.

EXPLICATION DE LA PLANCHE I.

Fig. 1. Section transversale de la graine de Chimonanthus fragrans v. grandiflorus au niveau de la gemmule : TS, tégument séminal ; Cot, limbe des cotylédons ; PC, pétiole cotylédonaire ; G, gemmule; Fo, faisceau du raphé ; àb, ligne de symétrie de la graine ; cd, ligne de symétrie de l'embryon. G. ". Le mode de reproduction de la planche ayant retourné la figure, la ligne cd fait, par erreur, avec la ligne ab un angle de 20° vers la gauche et non vers la droite, ainsi que l'indique le texte.

Fig. 2. Graine isolée de la même espèce : m, micropyle ; H, hile ; R, raphé ; Ch, chalaze. G. f .

Fig. 3. Follicule de face et de profil: So, sommet; A, base ; V, bourrelet ventral. G. f .

Fig. 4. Germinations : R, radicule ; Ru racine principale ; AH, axe hypocotylé ; Cot, cotylédons ; S, spermoderme ; F, péricarpe.

Fig. 5. Coupe longitudinale schématique du follicule : A, creux d'insertion ; Fv, Fd, faisceaux ventraux et dorsal ; En, endocarpe; f, funicule ; R, raphé; Ch, chalaze ; m, micropyle situé en face de la fente de déhiscence ; Te, tissu écrasé formant, d'une part, une colonne centrale et, d'autre part, la moitié interne du spermoderme.

1877) a bien signalé dans le spermoderme de cette plante une assise dont les cellules « portent des épaississements réti- culés analogues à ceux des anthères », mais elle y appartien- drait à l'épiiierme interne de la secondine.

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Fig. 6. Section transversale du péricarpe : Ep, épicarpe ; M, mésocàrpe ; En, endocarpe dans lequel on reconnaît une ligne jaune l. G. ^-.

Fig. 7. Cellules de l'assise réticulée (épiderme interne de la prituine). G. sf2.

Fig. 8. Section transversale du follicule au niveau de la radicule : P, péricarpe ; Pr, primine ; SA , secondine ; E, embryon ; Fd, Fv, faisceaux dorsal et ventraux du péri- carpe ; Fo, faisceau du raphé. G. —■.

Fig. 9. Faisceaux ventraux, Fv, d'un carpelle très jeune fournissant les faisceaux des deux ovules, Oi et Os.

Fig. 10. Ovule inférieur de Calycantltus occidentalis ve- nant huter contre le fond de la chambre carpellaire : f, funicule ; Pr, primine ; S, secondine; N, niicelle. G. ^.

Fig. 11. Jeune carpelle de G. occidentalis portant 2 ovules encore unitégumentés, dont l'un est déjà légèrement rejeté vers le haut. G. ^p.

Fig. 12. Section longitudinale du péricarpe très jeune. L'épicarpe, Ep, porte quelques poils en voie de formation qui se redressent vers le haut. L'endocarpe, En, se recloi- sonne activement. G. ^-p.

Fig. 13. Section transversale d'un carpelle beaucoup plus âgé que le précédent. Les cellules de l'endocarpe, En, sont déjà allongées radialement mais nullement sclérifiées. L'épi- carpe porte des poils hien caractérisés. G. if^.

Fig. 14. Section transversale du tégument séminal de la graine contenue dans le péricarpe de la fig. 13 ; Ee, M, El, épiderme externe, mésophylle et épiderme interne de la primine, Pr, et de la secondine, S. L'épiderme interne de la primine montre ses premières réticulations. G. ^f2.

M. Letellier complète rapidement les renseigne- ments que, dans la séance précédente, il avait four- nis sur la fonction urinaire chez les Gastéropodes.

3

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Il entretient ensuite la Société des passages d'oi- seaux sur les côtes de la Manche. Une vingtaine de Cygnes ont été vus près de Pontfarcy ; des Pélicans ont été tués au Mont-Saint- Michel ; le Pinçon des Ardennes s'est montré particulièrement abondant cet hiver..., etc. Plusieurs autres membres signalent des faits analogues dans le Calvados ; M. de René- mesnil dit qu'on a tué deux Outardes à Colleville- sur-Orne.

M. Lignier donne l'analyse suivante d'un travail de M. Kruch, de Rome, sur les faisceaux libéro-li- gneux médullaires des Chicoracées.

Kruch 0., J fasci midollari délie Cicoriacee (Annua- rio del R. Istitato Botanico di Roma, vol. IV, fasc. 1).

L'Auteur, après avoir fait l'historique de la ques- tion, expose successivement : la distribution et la dispersion des faisceaux médullaires, leur parcours, leur structure et la différenciation de leurs tissus.

Il résulte de cette étude attentive que beaucoup de Chicoracées (environ | des nombreuses espèces étudiées) possèdent des faisceaux médullaires ou au moins des tissus assimilables.

Chez les uns ces faisceaux sont exclusivement lo- calisés à la périphérie de la moelle et ordinairement dans des positions nettement en rapport avec celle des faisceaux foliaires de la couronne normale; chez d'autres ils sont groupés au centre de la moelle; ils peuvent enfin ne montrer aucune localisation nette. D'ailleurs la présence de ces faisceaux n'est

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pas constante dans un même genre et elle ne peut guère être considérée que comme ayant une valeur spécifique. Leur constance, dans une même espèce, n'est même pas absolue à tous les niveaux d'une même plante, et les inflorescences, en particulier, en sont souvent dépourvues.

Les faisceaux médullaires des Chicoracées sont formés: en partie, par des faisceaux qui, antérieurs dans la feuille, pénètrent directement dans la moelle des nœuds (ces faisceaux antérieurs de la feuille sont eux-mêmes formés aux dépens des faisceaux foliaires principaux); en très faible partie {Picris stri- gosa), par l'extrémité inférieure de faisceaux foliaires qui, appartenant à des feuilles supérieures, ont déjà circulé dans la couronne normale pendant 2 on 3 entre-nœuds; en grande partie, par des faisceaux ap- partenant à la couronne normale des rameaux axil- laires. En effet, dans ce dernier cas, tandis que cer- tains faisceaux du rameau axillaire s'insèrent sur la couronne de l'axe support, les autres pénètrent dans sa moelle. Il en est de même pour les faisceaux des fleurs.

Chacun de ces faisceaux médullaires a tendance à prendre la structure centrique, le bois étant péri- phérique et le liber interne. C'est dès le moment ils pénètrent dans la moelle qu'ils prennent cette disposition. Ces faisceaux peuvent être pourvus d'une zone cambiale plus ou moins circulaire. Leur forme varie, d'ailleurs, non -seulement dans une même espèce, mais même à différents niveaux d'un même individu.

Leur différenciation montre qu'ils se forment aux

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dépens de cellules médullaires et par recloisonne- ment de ces cellules; la différenciation libérienne y précède de beaucoup la différenciation ligneuse; celle-ci peut même ne pas se produire, le faisceau restant alors uniquement libérien.

C'est souvent au niveau des nœuds que se produit d'abord la différenciation procambiale des faisceaux médullaires, et alors elle gagne vers le bas. Mais d'autres fois elle débute dans l'entre-nœud et s'étend alors vers le haut et vers le bas.

L'Auteur pense que, pour ces diverses raisons, les faisceaux médullaires des Chicoracées peuvent être comparés à ceux des Gampanulacées, Acantacées, Polygonacées, Araliacées, etc. Ils doivent au con- traire être éloignés de ceux des familles qui sont pourvues de faisceaux exclusivement libériens.

0. L.

M. Lignier, sans partager toutes les idées expri- mées par l'Auteur, est heureux de constater que beaucoup de faits signalés par M. Kruch sont une confirmation des idées générales précédemment ex- primées par lui devant la Société au sujet de l'im- portance du Système libéro-ligneitx foliaire en ana- tomie végétale.

Ils viennent en particulier appuyer l'opinion d'a- près laquelle les faisceaux médullaires ne sont que des faisceaux foliaires ordinaires. Tantôt ce sont des faisceaux qui sont devenus antérieurs par rapport à l'arc foliaire principal, et tantôt ce sont des traces inférieures des faisceaux principaux eux-mêmes (ce dernier mode estbien mieux indiqué encore chez les

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Pipéracées et certaines Monocotylédones que chez les Ghicoracées). La formation de faisceaux médul- laires aux dépens des faisceaux de la couronne nor- male des bourgeons axillaires n'est qu'un cas parti- culier dépendant de la règle générale ci-dessus (1).

La séance est levée à 9 heures 1/2.

(1) Dans un mémoire récent (Sur les tubes criblés extra- libériens et les vaisseaux extraligneux, Journ. de Bot., année, p. 117) M, Van Tieghem semble refuser désormais le nom de liber et de bois à tous les tissus grillagés et vasculaires qui, dans la tige et dans la feuille, ne sont pas « superposés, liber en dehors et bois en dedans. » Nous ne voyons certes pas la nécessité d'un tel changement ; il ne ferait, pensons-nous, que compliquer la nomenclature bota- nique, sans profit pour l'Anatomie, et sa seule raison d'être nous paraît être la nouvelle interprétation que donne M. Van Tieghem des faisceaux libéro-ligneux médullaires et corti- caux. Or cette interprétation , nous ne pouvons la faire accorder avec les faits par nous observés dans l'étude du parcours et de la différenciation des tissus libéro-ligneux. Elle nous paraît en outre admettre une assimilation inexacte entre le tissu de transfusion des Gymnospermes et les faisceaux libéro-ligneux médullaires ou corticaux des Dico- tylédones , en même temps qu'un retour à une opinion défectueuse d'après laquelle la disposition en couronne des tissus libéro-ligneux de la tige serait la seule normale; nous croyons en effet que cette dernière est due à un cas parti- culier, quoique primitif peut-être, de la distribution des faisceaux libéro-ligneux. Nous avons montré précédemment (De l'importance du système libéro-ligneux foliaire en Anatomie végétale, C. R. de l'Académie, 1888) que l'unité à considérer dans l'étude des tissus libéro-ligneux de la tige

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est le système foliaire dans lequel les faisceaux s'ordonnent de manières très différentes suivant les cas et qu'en outre les systèmes libéro-ligneux foliaires successifs s'insèrent les uns sur les autres de façon à varier encore l'aspect des cordons canlinaires. Nous avons indiqué comment, grâce à cette interprétation, de nombreux faits, considérés comme anomalies, s'expliquent avec la plus gronde simplicité (De la forme du système libéro-ligneux foliaire chez les Phané- rogames in Bull, de la Soc. Linn. de Normandie, sér., t. II, 1888-89). La nouvelle théorie du savant professeur du Muséum ne modifie nullement notre opinion ; et nous y sommes au contraire confirmé par la lecture du travail de M. Kruch. Nous nous proposons d'ailleurs de revenir ulté- rieurement sur ce sujet. (Note de M. Lignier ajoutée pen- dan t Vimjjression .)

SÉANCE OU 2 MARS 1891

Présidence de M. Liot.

A 8 heures 1/4, en l'absence de M. de Formigny, excusé, M. Liot, invité à présider, déclare la séance ouverte.

Le procès-verbal de la séance du 2 février est lu et adopté.

A la suite du scrutin secret ouvert sur les pré- sentations faites dans la séance de février sont ad- mis : Gomme membres résidants : MM. Guillet (Dr) ;

Drouet, propriétaire ; Hamon (Dr) père ; Comme membres correspondants^

MM. de Bonnechose, à Monceaux, près Bayeux. Bedon-Neyreneuf, membre de la bociété Linnéenne de Lyon. MM. Lignier et de Benémesnil présentent comme membre correspondant M. Georges Mantin, de Pa- ris.

M. Lignier donne ensuite connaissance de l'ana- lyse suivante :

Solms-Laubach (H. Grafen zu), Uebêr die Frùctifica-

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lion von Benettites Gibsonianus Carr. (Sur le fruit de B. Gibsonianus), 2 pi. {Bot. Zeit., 48 J., 1890).

On a trouvé, en Angleterre, dans le Jurassique et la base du Crétacé, un certain nombre de troncs qu'on a rapportés à des Gycadées. Ces troncs com- prenaient chacun une tige recouverte de bases de feuilles.

L'un de ces troncs, appelé Benettites Gibsonianus par Carruthers, présentait en outre des sortes de bourgeons fructifères latéraux dont l'étude fait spé- cialement l'objet du Mémoire de M. de Solms-Lau- bach, et pour la connaissance desquels le savant paléontologue a examiné un grand nombre de pré- parations microscopiques faites les unes par lui-mê- me, les autres par ses prédécesseurs.

Chacun de ces bourgeons latéraux du B. Gibsonia- nus montre, à sa base, un réceptacle convexe, forte- ment saillant, et sur lequel s'insèrent, en buisson, un grand nombre d'organes linéaires (cords, d'après Carruthers). Ces organes linéaires sont d'ailleurs de deux sortes : les- uns, plus gros, portent chacun une graine droite à leur extrémité ; les autres, plus grê- les, plus nombreux, en sont dépourvus (l).Les grai- nes se terminent elles-mêmes par un bec effilé ; elles sont séparées les unes des autres par des tissus qui forment la surface du fruit et dont l'origine est

(1 ) L'a»teur ne peut affirmer que ces petits organes linéai- res s'insèrent directement sur le réceptacle plutôt que sur les pédoncules séminifères ; cependant il semble le croire et l'ad" mettre dans toute son étude.

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douteuse; M. de Solms-Laubach ne sait, en effet, s'il faut les rapporter à des bourrelets qui se se- raient formés autour de la base des graines, ou bien aux extrémités renflées des petits organes linéaires. Tous les organes linéaires, gros et petits, présentent un faisceau libéro-ligneux central dont la struc- ture n'est pas indiquée. L'écorce de certains d'entre eux se montre nettement limitée intérieurement par une assise d'aspect endodermique ; chez tous elle est recouverte par un épiderme bien caractérisé. Le faisceau des gros organes se retrouve jusqu'à la base de la graine terminale; il s'y étale en rayonnant au- tour de la cavité nucellaire, à la façon des faisceaux de Gymnospermes à la base de leurs ovules. Les tis- sus qui enveloppent cet épanouissement du faisceau sont formés de cellules fortement sclérifiées, courtes, prismatiques et disposées en palissade. Ils forment une coque solide qui se retrouve, quoique moins épaisse, jusqu'à la partie supérieure de la cavité nu- cellaire et ne disparaît qu'à la base du bec séminal. L'enveloppe de chaque graine comprend, en> outre, un tissu parenchymateux externe à la coque, et un tissu parenchymateux interne, ce dernier fortement écrasé ; l'Auteur n'a pu se rendre compte si ces dif- férentes couches de l'enveloppe dérivent d'un seul ou de deux téguments. A l'intérieur de l'enveloppe on rencontre assez fréquemment des embryons con- venablement conservés. Ils sont'gros, remplissent à peu près complètement l'intérieur de la graine et sont nettement pourvus de deux gros cotylédons ; il est même parfois permis d'observer dans ces der- niers des faisceaux isolés et distribués sur un arccle

cercle. M. de Solms-Laubach n'a pu reconnaître si ces graines étaient pourvues d'une chambre pollini- que semblable à celle des Gymnospermes.

Pour l'interprétation de ce fruit l'auteur présente trois hypothèses : Tous les organes linéaires insé- rés sur le réceptacle sont des carpelles dont les uns seraient fertiles (pédoncules séminifères), tandis que les autres, les petits, seraient stériles ; Tous ces organes sont. des axes d'inflorescence analogues à ceux des Taxus, mais dépourvus de feuilles bien ca- ractérisées, les uns étant fertiles et les autres res- tant stériles ; Les pédoncules séminifères sont des axes unifloraux et les organes stériles des feuilles ; ces dernières dépendent soit uniquement des axes séminifères, soit de ces axes et du réceptacle. Et, dans ce dernier cas, le bourgeon latéral du B Gibso- nianus serait, en quelque sorte, un capitule de Gym- nosperme formé à la façon de ceux des Dipsacées.

Quoiqu'il en soit de l'hypothèse à adopter sur la valeur des différentes pièces du fruit, M. de Solms- Laubach n'hésite pas à considérer les Benettites comme voisins des Cycadées. Ce seraient des Gyca- dées dont l'inflorescence se serait compliquée, tandis que l'appareil végétatif aurait subi, au contraire, une rétrogradation.

0. L.

M. Lignierajôute ensuite:

« Dans un passage de ce mémoire, M. de Solms- Laubach indique la ressemblance frappante qui existe entre les bourgeons séminifères du B. Gibso-

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nianus et le fruit connu sous le nom de Williamso- nia Morierei, Sap. et Mar. (1); il exprime même le vif désir que ce dernier échantillon, dont la structure est probablement conservée, soit étudiée anatomi- quement. Or ce W. Morierei se trouve à Gaen, et j'en ai commencé l'étude depuis la fin de 1889; malheureusement la confection de coupes minces dans cet objet, dont les parties se désagrègent très facilement, est singulièrement ardue et longue; aussi n'ai-je encore aujourd'hui qu'une dizaine de coupes complètement terminées.

Vous avez déjà eu l'occasion de voir ce W. Mo- rierei. Trouvé dans les argiles oxfordiennes des Va- ches-Noires, près Villers-sur-Mer, il vous a été, ici même, présenté par M Morière. Ce fruit a été rap- porté successivement à plusieurs familles très dif- férentes : aux Cycadées, aux Pandanées, aux Balano- phorées, et, en dernier lieu, aux Typhacées. Or, après avoir comparé, d'une part, les dessins du B. Gibso- nia?ius donnés par M. de Solms-Laubach et, d'autre part, le W. Morierei (étudié dans son ensemble et par les coupes déjà faites), je ne puis hésitera considérer ces deux fossiles comme appartenant au même genre et à désigner désormais ce dernier sous le nom de Benettites Morierei. Mais alors l'embryon nettement dicotylé du Gibsonianus nous conduit à rejeter les opinions d'après lesquelles le fossile de Villers ap- partiendrait à une Monocotylédone. Gomme M. de

(1) Saporta et Màrion, Sur les genres William sonia Car- ruth. et Goniolina d'Orb. (Comptes-rendus del'Acad, des Se, t.XGll).

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Solms-Laubach, je suis persuadé qu'il représente l'inflorescence d'une plante Gymnosperme, et je me base, pour émettre cette opinion, non-seulement sur les faits énoncés par Carruthers et par le savant professeur de Strasbourg, mais aussi sur les quel- ques données que m'a déjà fournies l'étude anato- mique du B. Morierei.

Mes recherches sont, d'autre part, encore trop peu avancées pour qu'il me soit permis de discuter au- jourd'hui les hypothèses émises par M. de Solms- Laubach relativement à la valeur morphologique des différentes pièces du fruit, non plus que ses consi- dérations générales sur la filiation des Benettiles. »

A l'appui de ses observations M. Lignier présente à la Société un moulage du Benettites (Williamso- nia) Morierei et un tronc silicifié de Gycadée du Lias [Platylepis micromijela). Ce dernier, dans lequel des coupes minces ont été pratiquées au Laboratoire de botanique de la Faculté des Sciences, montre admi- rablement sur la tranche la structure des troncs de Cycadées.

La séance est levée à 8 heures 1/4.

SÉANCE DU 6 AVRIL 1891

Présidence de M. de Formigny de La Londe, Président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Le procès-verbal de la séance de mars est lu et adopté.

MM. Drouet, de Bonnechose et Redon-Neyreneuf remercient la Société de les avoir admis au nombre de ses membres.

La Rochester Academy of Sciences de Rochester (Etats-Unis) envoie le premier fascicule de ses pu- blications et demande l'échange. Il en est de même de la Société Leopoldino-Carolino de Halle (Saxe).

M. Bouvier, de Paris, offre un livre intitulé : Les mammifères de France considérés au point de vue utilitaire.

M. Tessier adresse son Rapport sur le projet de loi relatif à la constitution des Universités, présenté au Conseil municipal de Caen.

M. le Ministre de l'instruction publique invite la Société à déléguer quelques-uns de ses membres au Congrès des Sociétés savantes, qui doit se tenir à Paris du 19 au 23 mai prochain. MM. Bigot et Dan- geard sont délégués pour représenter la Société.

L'ordre du jour appelle la discussion de la date et du lieu de l'excursion annuelle. Granville et les îles Chausey ayant été proposés comme lieu de réunion,

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des démarches furent faites par M. le commandant Jouan auprès de M. de Kertangui, commandant le stationnaire de Granville, pour le transport des ex- cursionnistes aux îles. Mais le stationnaire ne devant pas se trouver à Granville à l'époque choisie par la Société, M. de Kertangui ne peut, à son grand re- gret, offrir qu'une chaloupe à voile « le Congre ». Dans ces conditions, la Société demande de nouvelles démarches et renvoie la discussion à la prochaine séance. M. Bigot propose une excursion à Briquebec et àFlamanville pour le cas celle des îlesChausey ne pourrait se faire.

A la suite du scrutin secret, M. Mantin (Georges), 54, quai de Billy, Paris, est proclamé membre correspondant.

Le Vice-Secrétaire donne lecture du travail sui- vant de M. Lignier :

De la mise au point en Microphotographie (1)

(pi. ii)

Par M. O. LIGNIER,

Professeur à la Faculté des Sciences de Caen, Secrétaire de la Société Linnéenne de Normandie.

La question de la mise au point présente, en mi- crophotographie, des difficultés spéciales beaucoup

(1) Les données fournies par cette note ont été vérifiées expérimentalement avec les oculaires et objectifs que la mai-

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plus grandes que dans la photographie ordinaire. Il n'est donc pas inutile, pensons-nous, de donner, au moins pour les débutants, des indications succinctes sur la question.

I. Tout d'abord, nous devons fournir quelques notions pratiques et simples sur la marche des rayons dans l'appareil de microphotographie, qui comprend deux parties essentielles bien distinctes : un microscope composé et une chambre noire de photographe adaptée à la suite de son oculaire au moyen d'un manchon imperméable à la lumière.

a. La marche des rayons lumineux dans le micros- cope composé est bien connue. Schématiquement, on peut dire que les rayons émanant des différents points de l'objet ab (fig. 1) traversent l'objectif Oc, et convergent de manière à venir former une image cCU réelle et renversée entre l'oculaire Oc et son foyer F. Us continuent ensuite leur marche, en divergent et rencontrent l'oculaire qu'ils traversent. Ce der- nier ne fait que diminuer plus ou moins la diver- gence sans jamais la faire disparaître ; en outre, il rapproche la direction de chacun de ces rayons de l'axe principal XV. Ce sont ces rayons émanant de l'oculaire qui viennent frapper l'œil et lui donnent l'illusion d'une image en #"£" (image virtuelle).

Une telle marche des rayons exclut donc l'idée d'une image à photographier. Il y a lieu de remar-

son Zeiss construit spécialement pour la microphotographie. Nous supposons, dans cette note, que. le lecteur connaît la pratique de la photographie ordinaire.

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quer cependant que, même dans ce cas, il est pos- sible d'obtenir une image de l'objet sur la glace dé- polie de la chambre noire. Il arrive en eifet quel- quefois et surtout pour les forts grossissements que les rayons émanant d'un même point de l'image a'b' ne sont que très faiblement divergents au sortir de l'oculaire Oc. Si alors on interpose la glace dépolie à une petite distance de cet oculaire, on voit s'y for- mer une image de ab dans laquelle chaque poinl est légèrement grossi, mais encore très net. Cette image devient, on le comprend facilement, de moins en moins précise à mesure qu'on éloigne la glace dépo- lie de l'oculaire ; cependant il nous est arrivé de pouvoir ainsi recueillir une image encore très recon- naissable de l'objet, la plaque dépolie se trouvant à 35 centim. de l'oculaire.

Cette image ne peut d'ailleurs être sérieusement utilisée pour la photographie. Si donc nous l'avons signalée, c'est afin d'éviter aux débutants les pertes de temps et de travail qu'elle eût pu leur causer.

b. Nous venons de voir que la marche des rayons dans le microscope, disposé pour son usage habituel, amène la formation d'une image virtuelle. Or, pour la photographie, il est indispensable d'obtenir une image réelle que l'on puisse projeter, avec une grande exactitude, sur une plaque sensible. Les no- tions élémentaires d'optique nous donnentle moyen d'atteindre ce résultat sans difficulté ; il faut et il suffit que X image réelle a'b' vienne se former, non plus entre l'oculaire Oc et son foyer F, mais en avant de ce foyer. La question comporte dès lors deux solutions.

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On peut, sans changer La place de t objectif par rapport à l'objet, c'est-à-dire sans changer la posi- tion de l'image réelle a'b', reculer l'oculaire jusqu'à ce que son foyer F se trouve .plus loin de l'objectif que l'image a'b\

Pendant qu'on recule ainsi l'oculaire, les rayons (émis par un même point de l'objet) qui en émer- gent deviennent d'abord, à mesure que F se rap- proche de a'b', de moins en moins divergents; puis ils sont parallèles entre eux au moment le foyer F coïncide avec l'image a'b' ; enfin ils deviennent convergents à partir de ce moment, à mesure que F s'éloigne de a'b', et l'on obtient dès lors une nou- velle image, AB (fig. 2), réelle et droite par rapport à l'objet ab (renversée par rapport à l'image a'b'). On peut remarquer que cette nouvelle image sera d'au- tant plus grosse et plus éloignée de F que la première a'b' sera elle-même plus rapprochée du foyer F; in- versement elle sera d'autant plus petite et plus rap- prochée de F que a'b' sera plus éloigné de F. On pourra donc, à volonté avec un même jeu de len- tilles et simplement en tirant plus ou moins l'ocu- laire, obtenir pourl'image un grossissement variable (au moins dans certaines conditions limitées par l'imperfection de l'appareil et l'insuffisance de l'é- clairement). La seule difficulté sera alors d'amener la glace dépolie à la distance se produit cette image.

On peut, sans changer la place de l'oculaire, par rapport à l'objectif, écarter l'objectif de l'objet. Dans ce cas l'image db\ qui primitivement se for- mait entre l'oculaire Oc et son foyer F (ûg. 1), se

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rapproche peu à peu de ce dernier point, coïncide ensuite avec lui, puis s'en écarte en se rapprochant de l'objectif (fig. 3). Laraarche des rayons émergents de l'oculaire pendant ces modifications de position de l'objectif subit donc encore des modifications semblables à celles obtenues dans le cas précédent ; une image réelle AB se forme en dernier lieu qui, d'abord très grosse et très éloignée de l'oculaire,1 s'en rapproche peu à peu en devenant plus petite. Ainsi donc, de ces deux manières, il est possible d'obtenir une image réelle et de la recevoir sur une plaque sensible. Dans la pratique, il est plus com- mode d'employer la seconde (éloignement de l'ob- jectif); on peut cependant se trouver -amené à em- ployer successivement les deux méthodes pendant la même opération.

II. a. La marche des rayons étant bien connue dans l'appareil, voyons maintenant comment on doit opérer.

On commence par mettre le microscope au point sur l'objet à photographier, puis on adapte la cham- bre noire sur le microscope, le soufflet allongé ou court suivant le grossissement de l'image et la taille de la photographie que l'on veut obtenir (1). La glace dépolie ayant été mise à l'extrémité du soufflet, on

(1) Il est avantageux île faire, une fois pour toutes, un ta- bleau des grossissements obtenus avec les objectifs et oculai- res d'un microscope délerminé. aux différents allongements du soufflet. De celte façon on évite de nombreuses perles de temps dans la mise, au point.

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écarte lentement l'objectif de l'objet jusqu'à ce que l'image réelle /l tf^ûg. 3) vienne se former sur cette glace (1). On cherche alors, au moyen de la vis mi- crométrique du microscope (ou de celle de la cham- bre noire, si elle en possède) à obtenir cette image aussi nette que possible à l'œil nu. Remplaçant alors le cadre à glace dépolie par un cadre à glace polie, on termine la mise au point de la façon suivante en se servant de la loupe dite de mise au point. La glace polie porte sur sa face interne quelques traits fins tracés au diamant; on règle d'abord la loupe de telle façon que ces traits y apparaissent avec la plus grande netteté. L'image AB est alors également visible à la loupe, mais ordinairement elle est floue. Il suffit dès lors de mouvoir lentement la vis du microscope soit dans un sens, soit dans l'autre, pour amener cette image à être le plus net possible. 11 est évident qu'à ce moment l'image se trouve rigou- reusement dans le même plan que les traits au diamant, c'est-à-dire sur la face interne de la glace

(1) L'écartement nécessaire peut, être excessivement faible pour les forts grossissements; dans le microscope ave lequel nous avons expérimenté, il est de ^- de millimètre pour un grossissement de 222, le soufflet ayant 35 cent, de longueur. Or, d'après ce que nous avons dit, § I a, la glace dépoli»' pla- cée à 35 cent, reçoit déjà, avant tout écartement de l'objectif, une image floue ; il semble donc, à première vuh, que le lé- ger écartement de l'objectif ait simplement pour but une rec- tification de mise au point. En réalité ce déplacement amène d'abord la formation d'une image réelle très éloignée AB (flg. 3) et ensuite seulement le rapprochement et la mise au point de cette image.

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dépolie. Il suffira donc de remplacer celle-ci par une glace sensible (1).

b. Il semble préférable, au moins dans certains cas et surtout pour obtenir de plus forts grossisse- ments, d'opérer en déplaçant successivement l'ocu- laire et l'objectif.

On commence, comme dans le cas précédent, par mettre le microscope au point sur l'objet à photo- graphier. On recule ensuite l'oculaire d'environ 2 centimètres ou 2 1/2 en allongeant le tube du mi- croscope. On adapte la chambre noire et on opère comme dans le cas ci-dessus. D'après ce que nous avons dit précédemment (ûg. 2), l'image AB formée à ce moment est réelle et située au-delà de l'ocu- laire, mais elle peut être placée soit en avant, soit en arrière de la plaque dépolie, supposée fixe. Il fau- dra donc, soit rapprocher l'objectif de l'objet, soit l'en écarter pour amener l'image sur cette pla- que (2).

c. Même lorsqu'on a rigoureusement suivi les in- dications précédentes, on peut se trouver encore en présence de difficultés sérieuses. Il est rare, en effet, que l'image e?itière puisse être mise au point du premier coup. Le plus souvent on s'aperçoit bien

(i) Il ne faut pas oublier que la pose en microphotographie est toujours assez longue pour les forts grossissements. Aussi, avec un mèmejeu de lentilles, l'allongement du soufflet a-t-il une importance considérable, puisque la même quantité de lumière, d'ailleurs souvent très faible, qui provient de l'objet, doit se répartir sur des surfaces d'étendue très différentes.

(2) Dans ce cas encore un tableau fait une fois pour toutes rend les plus grands services.

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vite que le plan de l'image et celui de la glace polie ne sont pas parallèles et que, par suite, un simple écartement ou rapprochement ne suffit pas pour les faire coïncider dans toute leur étendue. Cet insuccès est à ce que l'axe du microscope n'est pas rigou- reusement perpendiculaire à la surface de la glace polie, aussi ne doit-on avoir, à ce moment, qu'une seule préoccupation : rectifier la direction de l'axe du microscope ; c'est une opération assez déli- cate, mais indispensable. On la mène à bien au moyen du trépied qui, dans les appareils de micro- photographie, supporte le microscope, et dont les pieds sont formés par des vis.

III. —On peut aussi se servir de4'objectif seul et alors l'opération rentre, en grande partie, dans la catégorie de celles employées pour la confection des photographies ordinaires; l'image est renversée.

On commence par mettre au point avec l'objectif et un oculaire. On retire ensuite l'oculaire et on adapte la chambre noire plus ou moins allongée. On rapproche alors l'objectif de l'objet de façon à éloi- gner l'image cCb\ jusqu'à ce qu'elle coïncide avec la glace dépolie. Le reste de l'opération se fait comme précédemment.

Ce procédé donne de bons résultats pour les fai- bles grossissements.il semble moins bon avec des objectifs puissants. Il présente, d'ailleurs, l'inconvé- nient que, dans certains cas, il est impossible de rap- procher suffisamment l'objectif de l'objet ; en outre, les grossissements obtenus sont moindres qu'avec l'oculaire.

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Par ces quelques notions théoriques et pratiques nous n'avons pas la prétention d'écarter toutes les difficultés qui exercent la patience des débutants dans l'art de la microphotographie, nous avons seu- lement voulu leur être utile en leur permettant de bien comprendre l'instrument délicat dont ils sont sont appelés à se servir. Pour la plupart des autres manipulations, nous les renvoyons aux ouvrages qui ont été publiés sur la photographie, mais surtout nous les invitons à ne pas se laisser décourager par quelques insuccès de début; avec quelque patience ils arriveront bientôt à de beaux résultats.

Explication de la Planche II.

Fig. 1. Schéma indiquant la marche ordinaire des rayons dans le microscope composé : Ob, objectif ; Oc, oculaire ; / et f, foyers de l'objectif ; F #t F\ fuyers de l'oculaire ; Xy, axe principal ; ab, objet : a'b\ image réelle se formant en avant de L'oculaire; a"6", image virtuelle.

Fig. 2. Marche des rayons dans le microscope dont on a écarté l'oculaire sans bouger l'objectif: AB, image réelle furmée au-delà de l'oculaire.

Fig. 8. Marche des rayons dans le microscope dont on a écarté l'objectif de l'objet sans toucher à l'oculaire.

M. Bigot expose qu'à la séance du 18 mars de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen (comité de géologie), M. R. Fortin a présenté un Gi- daris cenomanmsis Coll., espèce rare du cénoma- nien. L'exemplaire, très bien conservé, a été trouvé à Rouen, à proximité de la carrière du Havre. Le

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Cidaris cenomanensis que l'on avait d'abord con- fondu avec le Cidaris vesiculosa Goldf. est très voi- sin de cette dernière espèce ; il en diffère principa- lement par le nombre des rangées de granules am- bulacraires qui sont constamment au nombre de quatre, à l'ambitus, tandis qu'elles sont au nombre de six chez le Cidaris vesiculosa.

A 9 heures 1/2, la séance est levée.

SÉANCE DU 4 MAI 1891.

Présidence db M. Letellier, Vice-Président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Le procès-verbal de la séance d'avril est lu et adopté.

M. le Président annonce la mort de M. Bucaille, géologue de talent, qui avait contribué à faire con- naître le sol de la Haute-Normandie.

M. Bigot offre à la Société le 4e fascicule de son Bulletin.

Le Secrétaire annoncequeM. Jourde,ingénieurdes ponts et chaussées à Granville. ayant mis le vapeur de son administration à la disposition de la Société, l'excursion aux îles Chausey devient possible ; toute- fois elle devra avoir lieu avant le 10 juin. Dans ces conditions, l'assemblée décide que la réunion an- nuelle aura lieu à Granville les 5, 6 et 7 juin, et elle remercie chaleureusement M. Jourde de sa gracieu- seté. Pleins pouvoirs sont donnés au Secrétaire pour l'organisation des excursions.

M. Lecornu expose la suite de ses recherches sur les terrains siluriens de la Basse-Normandie :

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Sur le Massif silurien de Falaise

ET SES PROLONGEMENTS

(PL III)

Par M. L. LECORNU.

Le géologue qui parcourt pour la première fois les environs de Falaise remarque immédiatement l'exis- tence d'un grand nombre de crêtes gréseuses, très rapprochées, qui émergent de la plaine jurassique et se dirigent à peu près du N.-O. au S.-E. Le faciès général de ces roches, la présence de tigillites en maints endroits, celle de bilobites aux Vaux-d'Aubin, démontrent que l'ensemble appartient au grès ar- moricain. En outre, à Falaise même, la grande cas- sure au fond de laquelle coule la rivière d'Ante traverse une bande de schistes ardoisiers fossilifères avec minerai de fer, qui manifeste en ce point l'exis- tence d'un plissement synclinal. La disposition syn- clinale se retrouve également à Brieux. Vers le S.-O. le massif est flanqué, à Fourneaux et le long de la Baize, par les conglomérats et les grès pourprés, avec marbres intercalés, reposant en discordance sur les phyllades verticaux. Vers le N.-E., il passe à une assise de marbres, gris et rosés, suivis de schistes verts et de grès pourprés. Le massif tend à se rac- corder au N.-O., avec celui d'Aunay, en passant par Pierreffite et les Loges-Saulces. Au S.-E., le grès

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armoricain disparaît sous le bathonien pour repa- raître, un instant seulement, à Aubry-en-Exmes.

Tel est à peu près le résumé des connaissances acquises jusqu'ici sur la géologie de cette intéres- sante région. Je vais essayer de les compléter dans une certaine mesure, d'après mes observations per- sonnelles. Le Massif de Falaise présente, à mon avis, non pas un seul, mais bien deux plissements synclinaux parallèles, séparés par un anticlinal. L'axe de chacun des synclinaux paraît occupé par une bande de Grès de May et les diverses crêtes de grès armoricain forment une ligne presque continue, comparable à une sorte de lettre M qui serait cou- chée dans la direction du N.-O. au S -E. Les deux synclinaux correspondent aux deux angles qui tour- nent leur concavité vers le basetl'anticlinal intermé- médiaire, à l'angle concave vers le haut. Les deux pointes supérieures de l'M sont placées, l'une à la Roche, près Saint-Martin-de-Mieux . l'autre à la sortie du Bois-du-Roi, près de Leffard. Les trois pointes inférieures se trouvent respectivement à 2 k. au S. de la station de Montabard, à l'extrémité méridionale du Bois-de-Feuillet et à Villedieu-les- Bailleul.

Il est difficile d'obtenir une coupe d'ensemble mettant en évidence ces diverses ondulations, car les alluvions et les dépôts jurassiques masquent presque constamment les schistes, et souvent même les grès. Je supposerai que l'observateur se dirige de Falaise vers Écouché, en faisant de fréquentes battues de chaque côté de la route. En quittant Fa- laise, on se trouve d'abord sur le grès armoricain.

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formant le flanc nord du premier synclinal. Le ha- meau de Saint-Clair est sur le grès du flanc sud. Les schistes d'Angers sont cachés sous le jurassique; mais leur existence est connue à Falaise, comme je l'ai rappelé en commençant, et on peut les observer également, de l'autre côté de la route, vers le ha- meau de Vaux. Le Grès de May, qui occupe l'axe de ce synclinal, n'arrive pas jusqu'à Falaise : il est vi- sible au moulin de Vaux, traverse la bruyère de la Hoguette, j'ai rencontré des plaques à Orthis, et me paraît se prolonger jusqu'au voisinage de Vi- gnats, l'on exploite, à côté des grès blancs à ti- gillites, un grès rose, taché de rouge, qui, d'après le dire des ouvriers, renferme parfois des coquilles. De Saint-Clair jusqu'à la bifurcation des routes d'Ar- gentan et d'Écouché, on reste sur le grès armoricain, dont on suit à peu près la direction ; le bois de Saint-André est entièrement sur la même formation. En quittant la route d'Argentan, on ne tarde pas à pénétrer dans les schistes verdâtres et micacés ap- partenant évidemment à l'étage des schistes verts et rouges (S1 de la carte géologique). Ces schistes oc- cupent tout le fond d'un petit vallon, et marquent l'axe de l'anticlinal. En remontant l'autre versant, on atteint, vers la Billardière, un second affleure- ment de grès armoricain, plongeant vers le Sud, et formant ainsi le flanc nord du second synclinal. Ce grès se poursuit au N.-O. jusqu'à Saint-Martin-de- Mieux, il cesse brusquement. Au S.-E., il va, en se déviant légèrement, se rattacher à celui du bois de Saint-André. Un peu plus loin, une crête étroite, passant parle point coté 262, est formée d'un grès

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rose, taché de rouge, que je rapporte au Grès de May. Je n'y ai pas trouvé de fossiles, mais seulement des empreintes qui, par leur forme ovoïde ou sub- triangulaire, me semblent bien indiquer le loge- ment de bivalves disparues. Cette crête s'étend au N.-O. jusqu'à Saint-Martin-de-Mieux, comme la pré- cédente ; vers le S. -E., elle s'infléchit, traverse, au lieu dit Le Bosq, la route d'Argentan, et ne s'arrête qu'à Néci. Elle est séparée de la crête armoricaine de la Billardière par une dépression généralement remplie de limon argileux. En un point seulement un peu au nord du Vey (commune de Néci), j'ai pu constater dans cette dépression la présence de schis- tes tendres, d'un bleu noirâtre, qui représentent l'assise d'Angers. En continuant la route vers le Sud, on traverse une seconde dépression occupée par le calcaire jurassique et par du limon ; puis on arrive à la grande chaîne quartzeuse qui s'étend presque en ligne droite, du signal de Fourneaux au vil- lage de Villers, près Montabard, sur une longueur de 16 kilomètres. Cette crête armoricaine constitue le flanc sud du second synclinal. Si l'on poursuit en- core, on descend sur des schistes verdâtres. puis, à Rouffigny, on se retrouve dans la plaine jurassi- que : la traversée du massif est finie.

Je n'ai pas encore parlé des poudingues pourprés, qui forment la base habituelle du terrain silurien inférieur. Ils existent bien dans le Massif de Falaise; mais le relèvement central n'apas été assez accentué pour les amener au jour et c'est seulement sur le pourtour du massif qu'il est possible de les aperce- voir. Du côté du Nord,, j'ai constaté leur présence à

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Guéprei, au milieu du jurassique, et à peu de dis- tance de l'abbaye de Pertheville, dans la vallée de la Grande. Du côté du Sud, la grande bande de pou- dingue et grès pourpré venant de Fourneaux et des Loges-Saulces se prolonge'unpeu au-delà de Cordey, puis s'enfonce peu à peu sous le jurassique. On en retrouve des pointements isolés 500 mètres à l'Est de Roufflgny ainsi qu'auprès de Ronay. En ce der- nier point existe également un mince affleurement de marbre. Celui-ci est bien développé au Nord du massif, entre Fourches et Vignats. Le poudingue pourpré repose au Sud sur les phyllades de Putan- ges ; au Nord, sur des phyllades visibles à Ommoy, rive droite de la Dives, au milieu du jurassique.

Pour compléter cette rapide description , il importe de dire que la régularité des ondulations a été trou- blée de diverses manières. D'abord, l'axe de chaque synclinal est sans doute marqué par une faille lon- gitudinale n'ayant laissé subsister qu'un seul affleu- rement du Grès de May : car le fort plongement de ce grès, la stratification est visible, comme au Bosq, ne permet guère d'autre hypothèse. Il y a aussi des décrochements transversaux, dont le plus important se trouve entre Brieux et Vignats : le grès armoricain présente en ce point une brusque dévia- tion par l'effet de laquelle il barre en partie le syn- clinal et arrive presque au contact du Grès de May. Le même accident semble se prolonger à travers le reste du massif, par la cassure qui livre passage à la ligne du Mans. A Falaise même, il doit exister une faille correspondant à peu près à la route de Caen, et ayant pour effet d'amener le grès du Val-d'Ante

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en contact direct avec les phyllades du faubourg Saint-Laurent. Enfin, dans la partie N.-O. du massif, tout autour de Sain t-Martin-de- Mieux, il est vrai- semblable que la continuité des affleurements est interrompue par des fractures masquées sous le manteau jurassique : car autrement le poudingue pourpré ne manquerait pas de pointer quelque part entre les grès de Saint-Martin-de-Mieux, ceux de Noron et les phyllades de Pierrepont.

Quoiqu'il en soit, toutes ces dislocations n'ont qu'une importance secondaire vis-à-vis du phéno- mène de double plissement que j'ai tâché de mettre en évidence.

Mon intention n'est pas d'esquisser ici une vue d'ensemble sur les mouvements du silurien nor- mand. Toutefois, je crois devoir caractériser en quel- ques mots la zone orogénique dont fait partie inté- grante le Massif de Falaise. Précédemment, en par- lant de l'axe du Merleraull, j'ai remarqué que, de Montabard jusqu'à Jurques, sur une longueur de 65 kilomètres, les crêtes siluriennes se groupent nettement autour d'une ligne droite dirigée N. 114° E. A l'Ouest de Jurques, la direction générale se trouve complètement modifiée, et un simple coup d'oeil jeté sur la feuille de Coutances montre que la direction dominante devient alors N. 70° E. , jalonnée d'un côté par les chaînes gréseuses de Pontfarcy, de l'au- tre par celle de Cerisy-la-Salle. Le passage d'une di- rection à l'autre, très brusque pour le grès, qui se trouve complètement rompu, s'effectue, au con- traire, par une lente gradation lorsqu'on suit la ligne de poudingue pourpré qui règne d'une manière

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presque continue entre Montabard et la Haye-Pes- nel : celte ligne dessine une courbe régulière, qui épouse assez bien la bordure septentrionale de la chaîne granitique allant de Putanges à la pointe de Carolles. Une autre ligne de poudingue et grés pour- pré, beaucoup plus déchiquetée, commence à Gue- prei, se poursuit par l'Abbaye, par Caumont-sur- Orne.par Aunay, par Torigny, et s'en va aboutir à Coulances. Ces deux lignes limitent, au Nord et au Sud, la zone dont je veux parler. On voit d'abord que la zone s'évase progressivement de l'Est à l'Ouest ; sa largeur, égale à 6 kilomètres seulement près de Falaise, atteint 10 kilomètres à Aunay et 24 kilomètres sous le méridien de Goutances. En outre, je crois reconnaître dans toute sa longueur, c'est-à- dire sur un parcours de 120 kilomètres, l'existence de deux synclinaux séparés par un anticlinal cen- tral. Le fait a été établi plus haut en ce qui concerne le Massif de Falaise. A l'autre extrémité de la zone, c'est-à-dire entre Goutances et Yilledieu,le synclinal du Sud est occupé par les chaînes gréseuses de Pontfarcy, que bordent de chaque côté des schistes pourprés. Le synclinal du Nord est marqué par les grès de Gerisy-la-Salle et de Saussey, bordés au Sud par les schistes pourprés de Hyenville, au Nord par les schistes pourprés et le poudingue de Goutances. Ce dernier synclinal passe, vers son extrémité occi- dentale, à la faille remplie par le calcaire carboni- fère de Montmartin. L'anticlinal correspond aux phyllades de Bréhal etTessy; peut-être doit-on rap- porter à une faille, à une sorte d'effondrement de cette clef de voûte, l'existence du lambeau isolé de

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silurien qui affleure à Mesnil-Aubert. Dans cette ré- gion, le poudingue a fait preuve, comme toujours, d'une plasticité supérieure à celle du grès, et Ton explique ainsi pourquoi il dessine sur la feuille de Coutances, une ligne sinueuse, une sorte de Z, qui réunit Villedieu à Coutances en passant par Gavray, Hambye, Troisgots et le bois de Soûles. Sans la faille de Hyenville, nous retrouverions ici, sur une plus grande échelle, la figure en forme de M que nous a fournie le grès armoricain du Massif de Falaise.

Dans la région moyenne de la zone, les plis sont plus difficiles à suivre. Cependant on peut remar- quer qu'une bande étroite de phyllades sépare net- tement le silurien de Jurques et Aunay de celui de Bény-Bocage et de Clécy. De plus, la disposition syn- clinale est évidente à Jurques, la chaîne gréseuse est bordée, au Sud aussi bien qu'au Nord, par des affleurements de minerai deferqui font actuellement l'objet d'une demande de concession. Enfin, dans la mine de Saint-Rémy, la couche de minerai de fer présente un grand fond de bateau au milieu duquel le passage de l'anticlinal se manifeste par un relève- ment bien accentué: en partant des vieux travaux connus sous le nom de Fosses-d'Enfer, et marchant du Nord au Sud, on voit la couche plonger d'abord de 40° vers le Sud puis se redresser en plongeant de 55° vers le Nord, reprendre ensuite vers le Sud en plongeant de 35° et finalement se relever une se- conde fois pour aller, semble-t-il, se relier avec le minerai de la colline de Montevêpres, minerai qui plonge au Nord sous un angle de 40°. J'ajoute que cette jonction n'a pas encore été démontrée par les

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travaux souterrains, et qu'une faille plus ou moins importante divise peut-être le gisement en deux parties distinctes.

La zone de plissement doit, suivant moi, son exis- tence à une pression ayant agi dans le sens des mé- ridiens et ayant exercé, non loin de Falaise, son ef- fort maximum. On comprend ainsila divergence des plis, à partir de Falaise jusqu'à Goutances et Ville- dieu : le phénomène est identique à celui que pré- sente une étoffe tendue sur une table lorsqu'on vient à la pincer en un point : on voit les plis très serrés entre les doigts de l'opérateur s'étaler et s'aplatir à mesure qu'ils s'éloignent du centre d'action. Mais ce premier ridement est compliqué par des effets se- condaires, en vertu desquels la zone ondule verti- calement dans le sens de sa longueur, ce qui a per- mis aux érosions de la diviser en trois massifs dis- tincts. Le premier massif, à partir de l'Est, est celui de Falaise. Vient ensuite le massif qui commence à Saint-Rémy et se termine àJurques. Le troisième va de Campeaux à Goutances et Villedieu. Entre deux massifs consécutifs, un bombement perpendiculaire à la direction générale a ramené les phyllades au ni- veau du sol et entraîné la disparition presque totale du silurien, qui n'est plus guère représenté que par la ligne méridionale de poudingue, disloquée elle même assez fortement entre Glécy et Fourneaux.

Il serait intéressant de rechercher en Bretagne la continuation possible de la zone que nous venons d'étudier; mais c'est une question qu'il ne m'ap- partient pas d'aborder.

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M. Bigot communique le résultat de ses recher- ches sur la couche à Leptœna de May et de la Caine. Il résulte de ses observations que cette couche ne termine pas le Lias moyen mais se rattache au Lias supérieur. A May, le banc inférieur de calcaire à cri noïdesdes carrières du Diguet contient déjà Ko- ninchella Davidsoni ; les argiles qui contiennent les Koninchella et les Thécidées ont fourni des échan- tillons assez nombreux d Ammonites appartenant au Lias supérieur, telles que A. Levisoni, A. Serpenti- nus et des espèces voisines del'^4. Radians, abon- dantes surtout dans un petit banc calcaire intercalé dans la couche à Leptœna. A la Gaine, l'argile à Cadomella Moorei et Rhynchqnêlla pygmœa forme au-dessus des calcaires à A. Spinatus la base des couches à poissons ; ces espèces sont associées en haut à des Ammonites du Lias supérieur.

M. Bigot rappelle que les recherches de M. Munier- chalmas ont démontré que les Leptœna de cette couche appartenaient soit à la famille des Stropho- ménidées, mais constituant une coupe générique distincte sous le nom de Cadomella; d'autres pour- vues d'un appareil spiral se rangent sous le nom de Koninchella dans la famille des Koninchinidœ. M. Bigot a préparé l'appareil de la A". Davidsoni et a constaté qu'elle ne différait de celui de K. liasina, type du genre, que par ses tours de spire plus nom- breux (5 à 6) et ses épines cirrhales moins lon- gues, mais plus serrées. M. Munier-Chalmas a égale- ment établi un certain nombre de sections dans les Thécidées de cette couche dont les caractères internes sont en elï'et très différents de ceux des espèces

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crétacées et actuelles. Th. rustica est devenue le type du genre Thecidella, Th. sinuata, le type du genre Da.vidsonella et la Th. Mayàlis celui du genre Eudesella

La couche à Leptœna, dans laquelle on trouvait une faune à caractères paléozoïques par la per- sistance du type Leptœna et ayant des affinités avec la faune crétacée par l'existence des Thécidées, est donc bien caractérisée par des formes très nettes et très spéciales.

M. le D1' Fayel dit qu'il a perfectionné le procédé habituel de la conservation des pièces anatomiques en substituant finalement la gélatine à la glycérine. Les pièces ainsi conservées sont sèches et gardent leur élasticité. Le procédé s'applique d'ailleurs aussi bien aux tissus végétaux qu'aux tissus ani- maux

Le Secrétaire donne lecture du mémoire suivant de M. l'abbé Letacq :

NOTICE

SUR LES

Travaux Scientifiques de Guettard

AUX ENVIRONS D'ALENÇON & DE LAIGLE (ORNE)

Par M. l'abbé A.-L. L.ETAGQ,

Aumônier des Petites-Sœurs des Pauvres d'\lençon.

I. Guettard est le premier naturaliste qui ait étu- dié la flore et la constitution géologique de notre

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pays ; nous ne possédons aucune observation anté- rieure aux siennes. Avant lui Méton , Samuel du Clos, les deux Geoffroy avaient reconnu ou même analysé les eaux minérales de Saint-Santin, de la Herse et de Bagnoles, mais personne n'avait recueilli nos plantes, observé nos terrains, recherché les ca- ractères qui les distinguent; c'est par les travaux de Guettard que chez nous l'histoire naturelle com- mence.

Guettard (Jean-Étienne), à Étampes, le 22 sep- tembre 1715, mourut à Paris le 7 janvier 1786. Il étudia sous Bernard de Jussieu et sous Béaumur qui le fit entrer en 1743 à l'Académie des Sciences, dans la section de Botanique. Celui-ci, qui possé- dait alors le château de la Bermondière (i),y venait souvent avec son élève et nul doute que les herbo- risations de Guettard à la Bermondière et à Bagnoles n'aient été faites sous la direction de Béaumur. Guettard visita aussi le granité de ces régions, puis il vint à laFerrière-Béchet, observa les schistes am- péliteux, parcourut la forêt d'Écouves pour se ren- dre à Alençon, il étudia le sol qui environne cette ville, en particulier les granités de Hertré, du Pont- Percé et le kaolin de Montpertuis. C'est surtout aux environs de Laigle que ses observations furent les plus nombreuses et les plus persévérantes : il her- borisa dans les Vaux, les bois du Fonteni, à la Trappe, à Grulai, à la Trinité-des-Lettiers. Les argiles à silex

(1) La Bermondière, commune de Saint-.Tulien-du-Terroux (Mayenne), sur les limites du département de l'Orne. C'est que mourut Réaumur en 1757. V. son Éloge, par Grandjean de Fouchy. Mém. Acad. des Se, 1758.

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de ce pays, les calcaires des environs de Mortagne firent aussi l'objet de ses recherches. Près de Laigle il étudia encore le singulier phénomène que présen- tent plusieurs rivières et ruisseaux, qui se perdent sous terre pour reparaître ensuite, en particulier le Guiel qui disparaît à Heugon et ressort beaucoup plus considérable â Ternant.

Sans doute ces recherches sont bien incomplètes, les plantes indiquées sont pour la plupart des es- pèces vulgaires, l'auteur ne connaissait les terrains que d'une façon très superficielle, mais ce sont les premières observations géologiques et botaniques faites dans notre région, et, à ce point de vue, elles présentent, il me semble, un certain intérêt, et mé- ritent de nous arrêter un instant. D'ailleurs, il ne faut pas l'oublier, nous sommes au milieu du XVIIIe siècle et si la botanique avait déjà fait quelques pro- grès, la minéralogie et la géologie n'étaient encore qu'à leurs débuts.

II. Le résultat des herborisations de Guettard dans notre pays a été consigné dans ses Observations sur les plantes (2 vol. in-12) qui parurent en 1747. L'au- teur publiait la liste des espèces recueillies aux en- virons d'Étampes par François Descurain, son aïeul, et à cette occasion insérait à leur place méthodique celles qu'il avait trouvées lui-même en différentes parties de la France. Voici celles qu'il signale sur notre territoire :

Byssus cryptarum L. « J'ai reçu cette espèce de Laigle, petite ville de Normandie. Elle avait poussé

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dans un endroit d'une cave, il y avait du cidre de répandu, et y avait formé un amas de filaments, qui ne ressemblait pas mal à une touffe de cheveux à laquelle la personne, qui me l'envoyait, comparait cette plante (1). »

Calypogeia trichomanis Corda. Laigle.

Paris quadrifolia L. Bois du Fonteni près Laigle.

Adoxa moschatellina L. ■< Je l'ai vue en grande ' quantité dans les pays des environs de Laigle, sur- tout dans celle des Vaux. »

Daphne Laureola L. « Je l'ai vu autour de Laigle, en Normandie. »

Oœa/is acetosella L. Abbaye du Val-Dieu, Laigle.

Erica tetralix L.— T.C. dans la Basse-Normandie.

JDigUalispurpureah. T.C. aux en virons de Laigle.

Bolrychium lunaria S\v. « Je l'ai vu communé- ment dans un vallon des environs de Laigle appelé les Vaux (2). »

(1) Les guillemets indiquent le texte même de l'auteur. Les noms de plantes donnés par Guettard étant ceux des an- ciens auteurs, il a été quelquefois difficile de bien connaître les espèces signalées; mais toutefois, en me servant d'un ouvrage de liieler : Phytanfhoza iconographica sive conspvctus uliquol miltium .... plant arum (1749), conservé à la biblio- thèque d'Alençon, qui donne les figures coloriées des plantes avec les noms anciens, je crois être arrivé sur presque tous les points à une détermination exacte. Je dis sur presque tous les points, car pour le Byssus cryptarum en particulier, il est impossible de savoir quelle espèce Linné a voulu dési- gner sous ce nom ; les anciens botanistes plaçaient, en effet, dans le genre byssus des [liantes fort disparates, des Algues, des Lichens et des Champignons. Cfr. 11. Bâillon, Dict. de Botanique, art. Bysse. (2) Cette fougère y existe encore.

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Osmunda regalis L. La Bermondière.

Walheribergia liederacea L. La Bermondière (1).

Asperula odorata Dod.— C. dans les bois du Fon- teni aux environs de Laigle.

Carum vcrticillatum? Koch.— G. le long des che- mins, dans les prés du Perche ; à la Bermondière.

Œnanthe crocata L. Bagnoles, la Bermondière.

Vacctnium myrtiUus L. « Ce sous-arbrisseau esl très commun dans la forêt que l'on traverse en al- lant à la Perrière et de cet endroit à Alençon ; dans les bois des environs de Bagnoles. »

Sisymbrium Irio ? L. La Bermondière.

Cardamine Hirsuta L. « Je l'ai trouvée dans la prairie des environs de Laigle qui s'étend le long de cette ville. »

Lychnis dioïca L. « il se trouve à La Bermondière sur les bords de la rivière et aussi à Laigle dans la garenne. »

Lychnis diurna Sibth. Grulai, la Trinilé-des-Let- tiers.

JSnanthe peucedanifolia Poil. La Trappe (2).

III. Guettard n'a publié aucun travail spécialement consacré à nos terrains, il nen parle guère dans ses Mémoires que comme sujet de comparaison' avec des terrains analogues observés en d'autres pays;

(1) J'ai revu eu 1885 cette plante et la précédente à la loca lité signalée par Guettard.

(2) Cette localité est inscrite sur la feuille de supplément qui termine par erreur le premier volume, car il est évident que la pagination indiquée pour les omissions ne peut se rapporter qu'au second.

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son étude sur le Guiel et sur les rivières qui, comme lui, se perdent et disparaissent ensuite, est assez éten- due ; l'auteur décrit les phénomènes qu'il a exami- nés lui-même, il en recherche et découvre les causes et l'on peut dire que dans l'état étaient à cette époque les connaissances géologiques, son travail est un chef-d'œuvre.

a. Sur les schistes ampéliteux de la Ferrière- Béchet.

Ces schistes ont été étudiés au siècle dernier par plusieurs naturalistes, entre autres, Valmont de Bo- mare (1) et Monnet (2), mais ce fut Guettard qui, quelques années auparavant étant venu de la Ber- mondière pour les visiter, les signala le premier à l'attention des savants. Il en parle ainsi dans son Mémoire sur les ardoisières d'Angers avec lesquelles il les compare au point de vue chimique : « J'ai lieu de penser, dit-il, que les ardoisières de la Perrière, près d'Alençon, en Normandie, ne renferment que des ardoises sur lesquelles les acides ne peuvent rien. Tous le* morceaux que j'ai apportés de ces carrières, du moins ceux que j'y ai pris moi-même, n'ont donné dans ces dissolvans aucune marque de disso- lution ; ces morceaux viennent des différents en- droits de ces ardoisières ; ils faisaient partie des bancs qui s'étendent depuis le banc extérieur que l'on ap- pelle cosse, jusqu'à celui du fond de cette carrière ;

(1) Dict. d'hist. naturelle et Traité de Minéralogie.

(2) Mém. sur la carrière de Chyte de la Ferrière-Bérhet.

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ainsi je peux dire que j'en ai eu de tous les bancs et que par conséquent il y a lieu de croire que ces ardoisières sont composées de pierres qui ne peu- vent être dissoutes parles acides minéraux, puisque les morceaux que j'ai examinés n'en ont point souf- fert (1). » Les schistes de La Ferrière-Béchet appar- tiennent à la ceinture de schistes siluriens qui, près de Sées, entoure le grès quarlzeux d'Écouves; c'est un composé de matière charbonneuse et de silicate d'alumine insensible à l'action des réactifs.

b. Sur le kaolin d'Alençon.

Le kaolin est répandu aux environs d'Alençon,

Dès l'année 1508, les potiers de cette ville emplo- yaient avec leur argile une terre blanche qu'ils ti- raient du bois des Aulnais (2) et qui n'était autre que le kaolin. Mais la couche la plus belle que l'on connaisse dans le pays est celle de Montpertuis.

En 1750, elle fut signalée à Bernard de Jussieu par Odolant-Desnos.

En 1759, Jean-Baptiste Ruel. sieur de Bellisle, di- recteur de la faïencerie de Saint-Denis-sur-Sarthon, fit des expériences sur le kaolin de Montpertuis pour la manufacture de Sèvres.

En 1762, Valmont de Bomare étant venu à Alen- çon étudia cette roche et en fit connaître les éléments dans son Traité de Minéralogie et son Dictionnaire d'Histoire naturelle.

(1) Mém. Acad. des Se , 1757. t. CXVI, p. 47. édit. in-12.

(2) Commune de Saint-Germain du Corbéis.

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Le 13 novembre 1765, Guettard lut à l'Académie des Sciences un mémoire il s'attribuait à tort l'honneur de cette découverte, mais ce fut lui qui, « ayant acquis à Montpertuis une pièce de terre qui fournissait beaucoup de kaolin », réussit le premier à fabriquer avec cette matière une porcelaine ana- logue à celles de la Chine et du Japon (1).

c. Sur les granités d'Alençojn et de la Bermondière.

Guettard avait observé les cristaux d'Alençon « qui se forment dans des cavités restées dans l'in- térieur des blocs de granité; » il compare aux gra- nités de l'Egypte et de différentes parties de la France les granités de Hertré, du Pont-Percé (2) et de La Bermondière, mais seulement au point de vue de la couleur. Les granités d'Alençon sont des gra- nités blancs, ceux de La Bermondière sont rouges et bruns. Il dit de ces derniers : « Je n'ai point vu de granit celte dernière espèce de grains (bruns) fut aussi abondante que dans un de La Bermondière ;

(1) Cfr. Guettard ' Mémoires sur différentes jiarlies des sciences et des arts, t. I, 5" mém. (1768) ; Hist. de l'Acad. des Sciences, t CX.LII des mém., p. 76; Odolant-Desnos : Mém. hist. sur Alençon (1787), t II, p. 475; Alex. Brongniart, We'm. sur les Kao- lins ou Argiles à porcelaine, sur la nature, le gisement, l'ori- gine, l'emploi de cette sorte d'argile, in-4" avec 6 pi. et Traité des Arts céramiques ; .1 Odolant-Desnos : Statistique du dép. de l'Orne (1836) ; Hist. de la Faïencerie de Saint -Denis-sur - Sarthon, par M. G. Despierres (1889) ; Études géol. sur les deux cantons d'Alençon, par M. Letellier (1888).

(2, Mém. de l'Acad. des Se, 1751, t. C. p. 239.

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ces grains en sont tellement le principal de la masse et ils sont d'un brun si terne, que la plupart de ceux à qui je l'ai fait voir ont trouvé qu'il serait très pro- pre à entrer dans les ouvrages qui devraient annon- cer quelque chose de lugubre, comme pourraient être les tombeaux. Ce granit, il faut l'avouer, est d'une couleur triste, son brun est très foncé, il ap- proche même du noir; les grains blancs et les jaunes qui sont semés parmi les bruns sont d'une couleur .pâle. »

Le granité de La Bermondière est un granité à mica noir (type de Vire), tandis que le granité d'A- lençon est à mica blanc et noir, et constitue ce qu'on appelle aujourd'hui la granulite (1).

d. Sur les encriines et les pierres éïoilées

RECUEILLIES A AlKNÇOÏN.

Guettard est le premier qui ait déterminé en 1755 la nature de ces débris fossiles nommées Encrines ou Encrinites, Pierres étoilées, Entroques, etc. Ayant eu l'occasion de voir dans le cabinet d'un voyageur, M. Boisjourdain, un animal marin d'une forme singulière, rapporté des mers des Antilles, sous le nom de Palmier marin, l'habile naturaliste re- connut dans cet animal très rare à l'époque géolo- gique actuelle une espèce vivante de même confor- mation que les Encrinites et les Pierres étoilées. Parmi les localités de la France l'on trouve ces fossiles, Guettard cite Alençon. « L'on a donné, dit-

(I) Cfr. Letellier : Éludes g éologiques, etc.

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il, le nom de Fontaine-aux-Étoiles à une fontaine des environs d'Alençon, qui est l'endroit de ce can- ton qui fournit ce fossile L'eau en sortant de terre délaie le sable du fond de la fontaine, détache ainsi les étoiles et les met à découvert. I) s'en trouve aussi dans les carrières du Mesle-sur-Sarthe (1). »

On ne connaît plus aujourd'hui la Fontaine-aux- Étoiles, mais les encrines et les pierres étoilées sont bien connues des géologues qui ont parcouru la plaine à, l'ouest d'Alençon.

e. Sur les silex le Laigle et les calcaires pe Mortagne.

Guettard examine l'opinion des naturalistes qui prétendaient que les silex de l'argile de nos régions (étage turonien) sont uniquement formés de corps madréporiques.

« Les environs de l'Aigle en Normandie sont remplis, dit-il, de caillous de pierre à fusil, qui sont parsemés dans leur intérieur d'une quantité de branches de madrépores de différentes espèces si petites, qu'il faut se servir de la loupe pour les bien distinguer ; dira-t-on parce que ces cailloux contiennent de ces corps, qu'ils doivent leurs figures, qui sont très irrégulières , à des madrépores si petits et qui sont de différentes espèces ?. . .

« Il est plus naturel de dire que la matière, qui a formé les cailloux, a entouré ces madrépores, se

(1) Mém. Acad. des Sciences, 1755, p. 331.

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les est incorporés et les a rendus silex eux-mêmes en les pénétrant. . .

« On rencontre encore dans les environs de l'Aigle beaucoup de cailloux ronds ou oblongs, creux en dedans, qui sont remplis de marne lardée de sem- blables madrépores, qui sont devenus silex. Dira- t-on que la figure ronde de ces cailloux dépend de semblables madrépores? En un mot le canton de l'Aigle est rempli de masses si considérables de cette espèce de pierre , qu'on peut les regarder comme des roches : dira-L-on que ces pierres ne sont que des masses de madrépores métamorpho- sées en pierres à fusil ?

« 11 est vrai qu'on a découvert des rochers de pierres calcaires qui ne paraissent être que des madrépores ; j'en ai vu de semblables sur le chemin de Merlerault à Mortagne au Perche ; mais il est ordinaire de trouver au moins des vestiges consi- dérables de ces madrépores dans ces rochers, au lieu que ceux qui sont de silex sont pleins et d'une même substance ; on y rencontre au plus différents noyaux de coquilles, comme peuvent être des échi- nites, des poulettes lisses, simples ou ondées à leur base, des menues coquilles qui sont striées longitu- dinalement, des huîtres à bec recourbé de côté, des peignes et autres coquilles semblables »-(i).

/. Sur la perte du Guiel.

Le Guiel reçoit ses eaux de cinq fontaines situées

(1) lbid., 1755, p. 646.

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sur le Noyer- Ménard (1), arrose le Sap-André, Heu- gon, et après un parcours de 7 à 8 kilomètres se perd au moulin du Chesné, sur le territoire de cette dernière commune pour reparaître beaucoup plus fort environ 1,800 mètres plus loin, à la fontaine de Ternant (2). Il se jette dans la Charentonne, à la Trinité-de-Réville (Eure).

Ordéric Vital nomme le Guiel mais il ne dit rien de sa perte (3).

L'abbé Dumoulin est le premier auteur qui en ait donné la description : « La rivière de Carantonne, dit-il, naît d'une fontaine qui vient de la forêt d'Ouche, en l'abbaye de Saint-Évroult, que les de Grante-Mesnil édifièrent super flumolum Carentonœ. Mais à peine a-t-elle t'ait quatre lieues, qu'elle se voit enflée tout soudain d'un fleuve souterrain ; je dis d'un fleuve souterrain . croyant que c'est le même qui, prenant son origine dans la fontaine d'Enfer, se perd au-dessous de Hugon, après avoir tourné quatre moulins; quoique c'en soit, Caran- tonne fortifié de beaucoup des eaux de Ternant passe à Montreuil, Chambray et de à Bernai (4). »

(1) Ancienne paroisse réunie à la Trinité-des-Lettiers. Ce sont les fontaines d'Enfer, du Paradis, de Saint-Symphorien, du Grais et du Val.

(2) Ancienne paroisse réunie à Monnai.

(3) T. II, p. 37 (édit. Leprévost et Delisle).

(4) Hist. générale de Normandie, par Gabriel Dumoulin, curé de Manneval, Rouen, in-fol., 1631, p. 16. —Dumoulin ne paraît pas très exactement renseigné sur la topographie du pays qu'il décrit: parmi les cinq sources du Guiel, il nomme seulement la fontaine d'Enfer ; c'est le Guiel et non la Charentonne qui passe à Montreuil-l'Argilé, les deux rivières se joignent plus loin, à la Trinité-de-Réville.

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Ce fut probablement au mois d'octobre 1757 que Guettard, qui se trouvait alors à Laigle pour ob- server le cours des rivières des environs de cette ville, visita la perte du Guiel. « La rivière du Sap-André, dit-il, prend sa source au Noyer-Mé- nard ; elle est fournie par trois fontaines; depuis sa source jusqu'à l'endroit elle se perd, qui n'est guère qu'à une demi-lieue (1) de cette source, elle fait moudre quatre moulins établis au Noyer-Mé- nard, au Sap-André, à Saint-Martin-de-Hugon et à la Motte-de-Hugon ou Ghesnai (2). C'est près de ce dernier qu'elle se perd, vis-à-vis ou à peu près d'un endroit appelé les Foyards, petit hameau sur la droite de cette rivière.

« Voici la façon dont cette perte se fait : l'eau s'en- gouffre par un cours continu, sans chute ni gar- gouillement ni retardement, il semble que rien ne s'oppose à son cours. Il ne paraît pas cependant de cavité ; l'eau passe entre des cailloux. Il n'est pas plus possible de faire entrer dans cet endroit un bâton qu'il ne l'est dans les endroits se perdent les autres rivières dont j'ai parlé; ce bétoir a sur- tout au plus deux pieds de profondeur : les cailloux se font bientôt sentir, l'endroit est placé le bétoir est un cul-de-sac d'une vingtaine de pas de largeur ; lorsque l'eau est parvenue au fond de ce cul-de-sac, elle trouve une éminence de six à sept

(1) Il y a près de deux lieues ; Guettard ne remonta donc pas le cours du Guiel.

(2) Celui du Noyer-Ménard existe seul aujourd'hui ; les autres ont été démolis depuis une vingtaine d'années.

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pieds de hauteur, au bas de laquelle elle disparaît de la façon que je viens de dire. Cette éminence n'est qu'une élévation du terrain de la vallée, c'est- à-dire que la vallée est plus creuse depuis la source de la rivière jusqu'à cet endroit et qu'elle est plus haute depuis cet endroit jusqu'à la Fontaine de Ter- nant, l'eau reparaît, de sorte que la rivière se trouve arrêtée au commencement de cette hauteur, obligée d'entrer en terre et d'y couler pendant toute la lon- gueur de ce terrain élevé : si on enlevait ce terrain, on trouverait vraisemblablement le lit delà rivière ; si on nivelait le terrain, on s'assurerait certainement que la rivière reparaît dans l'alignement de l'endroit elle se perd et qu'elle a la pente du terrain. Pour avoir une juste idée de la situation du terrain cette rivière se perd, on peut imaginer deux chaînes de montagnes et une autre plus basse dans le mi- lieu : celle-ci fera l'obstacle qui s'opposera au cou- rant de l'eau et qui obligera cette eau de pénétrer la terre et de s'y creuser un canal.

« La perte de cette rivière ne se fait pas seule- ment dans le cul-de-sac, il y a des bétoirs dans plu- sieurs endroits de son cours : lorsqu'elle est enflée par les eaux de l'hiver et qu'elle entre dans les prés voisins, elle s'absorbe par des bétoirs considérables; j'en ai vu un à la porte du moulin de la Motte-de-Hu- gon, qui peut avoir plus de cinq à six pieds de dia- mètre, etpresqu'autantde profondeur, c'est un cône renversé. Un autre, un peu moins grand, est à côté de celui qui absorbe cette rivière lorsqu'elle est basse; il y en a encore un autre semblable dans le pré qui esta gauche, au-dessus et le long de cette

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rivière et un peu avant que d'arriver au cul-de- sac. -

« Lorsque ces bétoirs sont à sec, on entre dedans sans rien crairidre, de même que dans ceux des au- tres rivières, dont il a été question : ces bétoirs n'ont point ou très peu de vase, leur fond est de cailloux ; ils ne se remplissent que dans l'hiver et dans le temps la rivière est même assez grosse pour pas- ser par-dessus la partie élevée de la vallée sur la- quelle cependant elle ne forme pas un lit comme la Rille, l'Itonet l'Avre. Il faut donc que tout ce terrain élevé soit creux et celui même qui est entre le cul- de-sac, c'est un sentiment qui règne dans ce canton; le meunier, accoutumé à voir l'eau s'absorber dans plusieurs endroits de cette étendue de terrain, l'i- maginait ainsi, il prétendait même qu'une fontaine, appelée la Fontaine-Lozier, qui est proche du mou- lin de la Motte, engloutirait en été, temps elle est à sec, la rivière, si elle se gonflait et s'étendait jusqu'à cette fontaine. 11 assure que dans la vallée de Biornai, qui est de l'autre côté de la chaîne des montagnes, qui sont sur la droite de la rivière, les eaux des avalaisons sont bues par des bétoirs qui sont dans le bas des montagnes.

« Il paraît donc, par toutes ces observations, que tout ce canton est réellement un terrain creux et qui doit aisément s'imbiber des eaux de pluie et augmenter la rivière lorsqu'elle reparaît à Ternant : en effet, on est surpris de la retrouver plus large en cet endroit ; elle est formée en sortant de la fontaine même et de façon qu'elle fait tourner le moulin de Ternant, qui est à une ou deux portées de fusil de

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cette fontaine ; l'eau y est des plus claires et même plus, à ce qu'il semble, que lorsqu'elle se perd.

« Quand je dis que c'est une rivière, qu'on ne pense pas cependant qu'elle soit profonde et large ; c'est une espèce de ruisseau de dix à douze pieds de largeur et qui n'a de l'eau tout au plus que pour mouiller la cheville du pied ; malgré cela cependant, elle est plus considérable qu'à sa perte, car au mou- lin elle passe par une gouttière de bois de huit pou- ces de haut sur autant ou environ de large et elle ne remplit même que la moitié de la hauteur de cette gouttière, ce qui ne fait, comme on le voit, qu'un filet d'eau : il paraît plus considérable lors- qu'il n'est pas ainsi contenu , mais étendu sur terre » (1).

Guettard décrit fort bien le phénomène ; il fait remarquer avec 'beaucoup de justesse que^si le Guiel est plus fort à sa sortie qu'à sa perte, c'est parce que les eaux des vallons voisins (2) qui se perdent également sous terre viennent sourdre à Ternant et le grossir. Le lit de tous ces ruisseaux, en effet, dont plusieurs sont à sec pendant une partie de l'an- née, est formé, comme le lit du Guiel, par un terrain d'alluvion moderne reposant immédiatement sur la

(1) Mém. Acad. des Sciences, 1758, t. CXLI1I, p. 71. Édit. in-12.

(2) Le plus considérable est celui qui commence un peu au- dessous des bruyères du Télégraphe (commune de Touquettes), passe par Saint-Nicolas-des-Lettiers, Beaumais (commune de Villers-en-Ouche), que Guettard écrit par erreur Biornai. La bétoire, qui engloutit le ruisseau qui arrose ce vallon, se trouve à peu de distance du chemin de Villers à Heugon.

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craie marneuse. Or les assises supérieures de ce dernier dépôt, constituées par des silex à tête noire déformes très variées, sont très perméables et aus- sitôt que, pour une cause ou l'autre, la couche d'alluvion sur laquelle repose le lit de la rivière, vient à disparaître, l'eau pénètre à travers les silex par une infinité de petits passages, jusqu'à ce qu'elle arrive à une couche imperméable et que, resserrée sur un espace plus étroit et trouvant des issues, elle revienne au jour en formant de nouvelles sources.

Les bétoires ou bétoirs (le premier nom est le plus commun dans le pays), si fréquentes dans les prai- ries de la vallée du Guiel, ne sont que des excava- tions formées dans le terrain d'alluvion et pénétrant jusqu'à la craie; elles sont parfois assez grandes pour engloutir toute la rivière. C'est surtout à la fin de l'hiver ou pendant les orages, au moment des crues, qu'il est facile de se rendre compte de la grande quantité d'eau qu'elles peuvent absorber en peu de temps. Je me souviens qu'en 1866, un violent orage ayant éclaté au moment des fenaisons, les meules de foin entraînées par le courant obstruèrent le pont de Heugon, de telle sorte que, l'eau ne trou- vant plus d'issue, inonda la prairie et le moulin jusqu'à sortir par les fenêtres de l'habitation et s'éleva rapidement à plus de 4 mètres au-dessus du niveau de la rivière. Quatre ou cinq heures après l'orage, elle avait disparu; les bétoires l'avaient absorbée.

Guettard cite encore, dans son travail, plusieurs autres cours d'eau qui, comme le Guiel, se perdent

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et reparaissent ensuite : la Rille, l'Iton, l'Avre (1), les ruisseaux du Fonteny et de Saint- Pierre-de-Som- maire. « J'ai appris, dit-il encore, que, dans le can- ton d'Orbec, il y avait aussi une de ces rivières : des gens de la campagne de ce canton m'ont assuré que la rivière qui prend sa source à la Folletière (2), se perd et qu'elle fait moudre un moulin à sa sortie. Ils prétendent qu'elle ressort de dessous une car- rière ; ceci demande confirmation, d'autres person- nes doutant du fait. »

La belle source de la Folletière-Abenon, qui sort vers la base de la craie glauconieuse, à son contact avec l'argile glauconieuse à nodules phosphatés, donne naissance à une rivière très forte, nommée l'Orbiquet, qui fait mouvoir un moulin à moins de cent mètres de son point de départ; elle ne se perd pas, mais elle est en partie alimentée parle ruisseau qui, venant des fontaines du Douet-Arthus (3), est grossi au moment des pluies par les eaux du versant est de la forêt de Chaumont et se perd un peu avant d'arriver à N.-D.-du-Vallet, près le Yal-Turpin, com- mune de Monnai. Le ruisseau d'hiver, qui naît sur le versant nord de la même forêt, passe par le Sap et disparaît à différents endroits du vallon qu'il arrose, ressort à la fontaine d'Abenon (4), pour se réunir bientôt à l'Orbiquet.

(1 ) Elles se perdent et reparaissent sur le territoire du dé- partement de l'Eure.

(2) Canton d'Orbec (Calvados), sur les limites du département de l'Orne.

(3) Ancienne paroisse réunie à Heugon.

(4) Les habitants du pays disent que cette fontaine est

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Il n'est pas inutile d'ajouter que toutes ces riviè- res, qui se perdent et reparaissent, sont grossies, pendant leur parcours souterrain, des eaux d'infil- tration du sol compris entre leur perte et leur sortie.

Le Secrétaire donne ensuite lecture d'un compte- rendu d'excursions que lui a envoyé M. Corbière :

EXCURSIONS BOTANIQUES

aux environs de Carentan (Manche)

Par M. L. CORBIÈRE,

Professeur de Sciences naturelles au Lycée de Cherbourg, Membre correspondant de la Société.

Convié depuis longtemps déjà par notre aimable collègue, M. Joseph-Lafosse de Saint-Côme-du-Mont, à visiter sa belle propriété et à explorer, en sa com- pagnie, quelqu'une des riches stations botaniques

chaude. Je ne crois pas qu'elle ait été jusqu'ici l'objet d'obser- vations précises ; mais ce fait expliquerait pourquoi la végéta- tion est toujours plus avancée dans les prairies voisines de la source que partout ailleurs dans la même région. J'eus l'occa- sion de la visiter le 20 février 1889 (c'était, il est vrai, après un hiver d'une douceur exceptionnelle), et déjà l'herbe était ver- doyante; on voyait apparaître les premières fleurs du prin- temps, la ficaire, la primevère officinale, la cardamine des prés, tandis qu'au bord des sources si fréquentes dans les val- lées de la Touque et de la Vie, les mêmes espèces n'étaient fleuries que dans les premiers jours d'avril.

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des environs de Carentan, je pus enfin me rendre à sa gracieuse invitation le 12 août dernier. Gomme je pouvais disposer de deux jours, le premier fut employé à l'examen de toutes les raretés végétales que M. Joseph-Lafosse a rassemblées et acclimatées en ce lieu. Je n'ai point à décrire ce magnifique jardin, qui semble un coin des tropiques, transporté par la baguette de quelque fée au bord de la plaine de Carentan : les membres de la Société Linnéenne le connaissent, les uns pour l'avoir visité le 24 juillet 1882, les autres au moins pour avoir lu la description qu'en a faite M. Villiers dans l'un de nos Bulletins (4° sér., VL vol., p. 265). Qu'il me soit seulement permis d'offrir ici à M. et à Mme Lafosse l'hommage de ma vive reconnaissance pour leur accueil si bien- veillant et si cordial.

Dans l'après-midi, une petite excursion faite à quelque distance de la demeure de M. Joseph-Lafosse me permit de constater la présence de quelques plantes intéressantes :

Lappa major Gaertn., Retroselinum segëtum Koch, Sison Amomum L. etAgrimonia Eupatoria L. var. sepium Brébv dans plusieurs haies au bord des chemins ;

huila Helenium L., au bord de la route de Sainte- Marie-du-Mont : cette belle plante, fort rare dans le département de la Manche, n'occupe ici qu'un es- pace restreint ; mais elle paraît bien indigène, et M. Lafosse connaît cette station depuis son enfance ;

Sedum dasyphyllum L., sur les talus pierreux de l'amont Saint-Côme, à droite de la route : malgré les apparences, cette espèce est simplement natura-

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lisée ; c'est M. Lafosse qui l'a introduite sur ce point.

Les pâturages sont encombrés par VO?ionis spino- sa (L.)Coss. et Germ., et la rivière d'Ouve, par YElodea canadensis Rich. Les fossés voisins contien- nent Utricularia neglecta Helm et OEnantlie Phel- landrium Lam.

Chemin faisant, M. Lafosse me fait observer qu'il n'a jamais vu, et qu'il n'a pas connaissance qu'au- cun botaniste ait jamais rencontré dans les environs de Carentan le Géranium prate.nse L., que toutes les éditions de la Flore de Brébisson y signalent (d'après M. de Gervillej. Cette plante est fréquem- ment cultivée dans les jardins, d'où un pied peut s'échapper accidentellement; mais nous doutons très fort qu'elle aif. jamais été spontanée dans la ré- gion.

Notre meilleure trouvaille est un Cirsium qui croissait au bord de la rivière, près le Pont-d'Ouve. Tous ses caractères le rattachent spécifiquement à C. lanceolatum Scop. ; mais il s'en distingue à pre- mière vue par la grosseur et surtout la forme de ses involucres qui, au lieu d'être ovoïdes comme dans le type, ont la forme d'une sphère légèrement aplatie de haut en bas, le diamètre transversal étant sensi- blement plus grand qne le diamètre vertical; de plus les involucres sont fortement aranéeux ainsi que la face inférieure des feuilles (1). J'inclinais à voir

(1) A ne considérer que ce dernier caractère, notre plante se rapporterait à la var. hypoleucum (DC.) Gren. et Godr., FI. de Fr., II, p. 209.

dans cette plante un hybride des C. lanceolatum et eriophorum ; mais M. Lafosse m'ayant assuré qu'il n'y avait pas dans toute la région un seul pied de C. eriophorum et comme, depuis lors, j'ai revu un assez grand nombre d'individus de cette même forme sur le littoral des Veys et de Brévands, je crois, en définitive, qu'elle constitue une variété très notable de C. lanceolatum. Je la désigne sous le nom de var. sphseroidale, à cause de la forme spé- ciale de ses involucres.

L'un des spécimens de cette variété, que nous avons conservé, offre un cas tératologique assez cu- rieux : sur le pourtour du capitule terminal se trou- vent groupés plusieurs petits capitules sessiles qui reproduisent assez exactement l'anomalie désignée dans le Bellis perennis sous le nom de Mère de fa- mille.

Le lendemain, 13 août, nous convînmes d'aller explorer les prairies vaseuses ou polders qui s'éten- dent entre l'embouchure de la Vire et celle de la Taute réunie à l'Ouve. Cette région basse, dont l'ex- tension augmente chaque année par suite de la lutte opiniâtre et incessante que l'homme a entreprise contre la mer, devait, selon toute probabilité, nous fournir une récolte fructueuse.

Descendus de voiture au pont des Veys, nous nous dirigeons vers l'embouchure de la Vire, en longeant la rive gauche. Nos recherches commen- cent aussitôt dans cette longue et monotone étendue des polders qui se déroule devant nous. Nous avions espéré pouvoir en explorer la plus grande partie ; maisarrivésàlahauteurde Saint-Clément (Calvados), l'heure nous force à songer à la retraite.

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Pour achever l'exploration commencée, et mis en goût par la bonne moisson du 13 août, je reprenais le 11 septembre le chemin des polders, seul cette fois, car M. Lafosse était absent de Saint-Côme.

A partir de Saint-Hilaire, j'ai remonté, sur la rive droite, le cours de la Taute jusqu'à la limite extrême des polders, puis, ayant contourné la pointe de Brévands, je suis redescendu par la rive gauche de la Vire jusqu'en face d'Isigny. Comme ces deux ex- cursions sont intimement liées et se complètent mutuellement, je ne distinguerai point entre les plantes recueillies le 13 août ou le 11 septembre. Je négligerai également, pour éviter des longueurs inu- tiles, de mentionner les espèces communes à toutes nos vases salées. Les plantes qui méritent de retenir l'attention sont :

Medicago lappacea Lam.— J'ai récolté cette plante méridionale sur la digue limile, vers la pointe de Brévands. Elle vivait pêle-mêle avec M. denticulata Willd. et avait toutes les apparences d'une plante spontanée, bien que son indigénatsoit fort douteux. Mais comment a-t-elle été introduite en ce lieu? Mes spécimens se rapportent à la var. a. tricycla Gren. et Godr., Fl. de F/\, I, p. 390.

Erythrœa tenuiflora Link. Vers la pointe de Brévands, dans une prairie très mouillée, immédia- tement en avant de la première digue : c'est, pour le département de la Manche, la troisième station connue de cette rare espèce.

Erythrœa pulchella Fr . On trouve en abondance dans les parties les plus humides des polders une forme élancée et très rameuse de cette espèce qu'il

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ne faut pas confondre avec la précédente : c'est la plante que M. Wittrock a publiée dans ses Erythrsese exsiccatae (nos 31 a et 31 b) sous le nom de forma subelongata altior ramosior.

Salicomia fruticosa L. Ayant constaté que cette espèce n'existait point sur toute la côte ouest du dé- partement de la Manche, l'on avait pris pour elle le Salicomia radicans Sm., j'avais cru pouvoir en conclure (l) qu'elle devait être rayée de la flore de Normandie : cette conclusion était trop absolue. Le S. fruticosa existe réellement au fond delà baie des Veys, spécialement vers la pointe de Brévands,où il est abondant en dehors de la digue. Dans toute la région existe également S. radicans.

Carex extensa Good. AG.

Polypogon littoralis Sm. Polders de Brévands.

Polypogon monspeliensis Desf. - Commun sur plusieurs points des polders : Brévands et les Veys.

Hordeum maritimnm \Vith. Très abondant.

Glyceria Borreri Bab. Sur plusieurs points des polders (Brévands et les Veys), en compagnie sou- vent de G. maritima Wahlb. et de G. distans Wahlb.

Agropyrwn pungens Roem. et Sch. Commun. Vu aussi çà et quelques pieds de la var. megas- tachyum GG.

Sparlina stricla Roth. J'ai constaté la présence de celte graminéejusque sur le territoire de Saint-

(1) Excursion bot. du Mont-Saint-Michel à Granville (in Bull. Soc. Linn. de Norm., 4e sér., III0 vol. p. 63.

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Hilaire, au bord de la Taute; elle est extrêmement abondante sur ceux de Brévands et des Veys, de même que de l'autre côté de la Vire, à Isigny (Cal- vados).

Chara fsetida var. subhispida A. Br. Dans les fossés au voisinage de la Taule : Saint-Hilaire et Brévands.

Bryum uliginosum (Brid.) Br. eur. Mousse nou- velle pour la France! Je l'ai trouvée dans un pâtu- rage très humide, sur le territoire de Brévands. Elle était accompagnée de deux autres raretés bryologi- ques, qui sont assez communes dans les polders : les Bryum intermedium Br. eur., et warneum Bland.

J'ai été surpris de ne rencontrer dans cette région vaseuse ni Slatice ni Armeria.

Cherbourg, 20 octobre 1890.

La séance est levée à 10 heures 1/4.

EXCURSION ANNUELLE

DE LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE

A Granville et Chausey

Les 5, 6 et 7 Juin 1891.

Cette réunion, favorisée du reste par un temps exceptionnellement beau, a été particulièrement réussie. De nombreux sociétaires, venus de tous les points de la Normandie, se sont trouvés réunis à l'hôtel Houllegatte pour y prendre part. Ce sont : MM. Barbé, Beaujour, Bertol, Bigot, de la Chapelle, Charbonnier, Chevrel, Corbière, Delavigne, Dutot, Fayel (Dr), de Formigny, Gautier, Guérin (de Sôes), Hommey, Hommey (Dr), Husnot, Joseph-Lafosse, Jouan, Joyeux-LafTuie, Leboucher (d'Alençon), Le- cœur, Léger, Lennier, Letacq (l'abbé), Letellier (Aug.), Lignier, Macé, Marie, Ravenel, de Renémesnil (P.), Tavigny. A eux s'étaient joints les délégués de plu- sieurs Sociétés savantes de la Manche, parmi les- quels M. Durel, pour la Société d'Archéologie d'Avranches, et plusieurs personnes n'appartenant pas encore à la Société : Mesdames Joyeux-Laffuie et

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Lecœur, MM. Balle, Bourienne fils, de Formigny fils, Fresnil, Mauduit et Vauclin (Dr).

Dès le vendredi, 5 juin, les excursions commen- cent. D'une part, les géologues, sous l'habile direc- tion de M. Lennier, directeur du Muséum d'histoire naturelle du Havre, profitent de leur journée pour visiter successivement les hauteurs de St-Planchers et les magnifiques falaises de Garolles. D'autre part, les zoologistes, sous la direction de M. Joyeux- Laffuie, professeur à la Faculté des Sciences de Caen, et les botanistes, sous celle de M. Corbière, profes- seur au Lycée de Cherbourg, explorent en commun les environs de Jullouville, d'abord vers le cap de Carolles, puis autour de la mare de Bouillon.

Le lendemain matin, après les gaietés d'un em- barquement un peu ardu, la Société quitte Gran- ville, sur l'excellent vapeur « Baynaud » que M. Jourde, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, avait gra- cieusement mis à sa disposition. Elle peut bientôt contempler un magnifique spectacle : en arrière, le roc de Granville, la falaise de Carolles et, plus loin, le Mont-Saint-Michel; en avant, les pointes des îles Chausey et, dans le lointain, le rocher de Cancale. Une heure de traversée ni trop calme, ni trop agitée, porte les excursionnistes à la grande île de Chausey. L'exploration de cet archipel commence aussitôt après le débarquement. Elle se continue toute la journée, interrompue seulement par un déjeuner humoristique dans la seule auberge de la grande île, et aidée par la yole de la chaloupe de l'État le « Congre », que M. de Kertanguy, commandant du « Cuvier », avait gracieusement prêté à la Société.

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En outre des richesses naturelles, les excursionnis- tes peuvent encore admirer de splendides points de vue à marée basse et à marée haute, des ruines de couvents, etc., etaussi le beau jardin de Mmc Hédouin, dans lequel, outre des plantes potagères très vigou- reuses et très avancées pour la saison, on -trouve encore deux énormes figuiers, des myrtes, des oli- viers, etc., dont aucun ne semble avoir souffert du terrible hiver que nous venons de traverser.

A. quatre heures, les sociétaires, accompagnés jusqu'au quai par M. le curé de Chausey, qui avait voulu leur faire les honneurs de son île, se réem- barquent, partie sur le «Raynaud», partie sur le « Congre ». Après une très belle traversée, tous ren- trent à l'hôtel enchantés de leur journée qui assurément comptera parmi les plus agréables des courses linnéennes.

Le dimanche matin est consacré à une courte, mais fructueuse excursion dans les falaises et les dunes de Donville-

Cette excursion est suivie du banquet traditionnel, dans lequel M. de Formigny, président, porte le toast suivant à Linné et aux savants qui ont illustré la Linnéenne :

« Messieurs,

« Chers Confrères,

« Un devoir consacré par l'usage oblige votre président, lors des excursions annuelles de la Société Linnéenne, à vous convier à lever vos verres en l'honneur de celui auquel elle a emprunté son nom.

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« En eifet, c'est justice de rappeler la mémoire, non pas du créateur de la botanique, mais de l'un de ses principaux législateurs.

« Cependant, vous trouverez comme moi, que dans le sein de la Société ont vécu des hommes qui l'ont honorée et dont les noms méritent aussi d'être rappelés et groupés autour de celui de Linné.

« Dans chacune des sciences, qui sont le but de vos études, on pourrait en compter un certain nom- bre, à cause des savants et importants résultats qu'ils ont obtenus.

« La liste en serait déjà longue.

« Permettez - moi de vous citer seulement les noms d'Arcisse deCaumont, de Lamoureux, deBré- bisson, de Dubourg d'Isigny, de Chauvin, de Ger- ville, de René Lenormand, de Morière et des deux Deslongchamps.

« Presque tous ont déjà reçu des témoignages de la reconnaissance publique pour les services qu'ils ont rendus aux sciences.

« Cependant, parmi les noms cités, il en est un qui attend encore !

« Il est sur les lèvres d'un grand nombre d'entre vous, c'est celui de :

« Eudes-Deslongchamps père, dont la réputation a non-seulement franchi les limites de notre pro- vince, mais celles de la France, pour se répandre à l'étranger.

« Je me trompais, Messieurs, en vous disant ab- solument qu'il attend encore.

« En effet, son portrait, offert par sa famille, orne une salle de nos Facultés à Caen, et vous avez pu

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voir que, au Havre, on tient sa mémoire en honneur, puisque l'on a donné son nom à Tune des salles du magnifique musée.

« Mais, Messieurs, notre Société Linnéenne, à la- quelle il a fait tant d'honneur, qu'a-t-elle fait pour lui ?

« Aussi, Messieurs, est-ce qu'il y aurait témérité de ma part à profiter de notre réunion d'aujourd'hui pour vous adresser le premier appel, dans le but de consacrer à sa mémoire un buste qui prendra place à côté de celui de Morière.

« Lorsque la Société aura donné son approbation à ce projet,, laissez-moi espérer que tous les membres de la Société, sans exception, tiendront à répondre à la circulaire qui leur sera adressée.

« Ce sera un hommage digne de vous, de notre Compagnie et de la mémoire de celui qu'on a sur- nommé le CUVIER NORMAND.

« S'il m'a paru utile d'invoquer, en ce jour, le souvenir de vos devanciers, je tiens à vous dire, chers confrères, que je suis convaincu qu'à ces noms, déjà nombreux, d'autres viendront s'ajouter encore.

« En effet, les Linnéens d'aujourd'hui marchent sur leurs traces.

« Ils sont nombreux parmi vous ceux qui se dis- tinguent par leurs travaux et leurs découvertes et qui ont à cœur de faire progresser les études qui nous sont chères.

« Enfin, Messieurs, je me fais votre interprète en remerciant, en votre nom, tous ceux qui ont contri- bué au succès de l'excursion annuelle de notre So- ciété.

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(( A Messieurs de la marine el à leurs chefs, pour l'amabilité avec laquelle ils nous ont procuré des moyens de transport.

<( A Messieurs les chefs des excursions: M. Lignier, notre dévoué secrétaire, pour la botanique; à M. Lennier, qui a dirigé les recherches géologiques, et à M. Joyeux-Laffuie, pour celles de la zoologie.

« Messieurs,

« Je porte le toast traditionnel au grand Linné, en y joignant les noms des nôtres que j'ai eu l'honneur de vous rappeler.

« Je bois à l'union des Sociétés scientifiques de notre province et à toutes les bonnes volontés qui veulent bien seconder la Société Linnéenne de Normandie. »

Divers toasts sont ensuite portés : par M. Lignier, secrétaire, à MM. Jourde et de Kertanguy, ainsi qu'aux capitaines du « Raynaud » et du « Congre »; par M. le Dr Fayel, aux Sociétés savantes représen- tées au banquet; par M. Durel, à la Société Lin- néenne de Normandie; par M. Balle, au souvenir de cette excellente réunion.

Après le banquet, les excursionnistes se rendent à la grande salle de l'Hô'tel-de- Ville, où. doit se tenir la séance solennelle et M. Dior, maire de Granville, les reçoit.

A 2 heures, la séance est ouverte par M. Dior, à qui M. de Formigny a oifertle fauteuil présidentiel. Beaucoup de Granvillais se pressent dans la salle, qui est bientôt absolument comble.

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M. de Formigny prononce l'allocution suivante qui est vivement applaudie :

« Messieurs,

(( Chers Confrères,

« Nous nous retrouvons aujourd'hui sur un des points de ce département de la Manche, la So- ciété Linnéenne de Normandie a déjà fait plusieurs excursions et tenu des réunions très intéressantes.

« Je n'ai pas besoin de rappeler à la plupart d'en- tre vous que ce fut lors de sa brillante excursion de Cherbourg, en 1874, que notre Société célébra ses noces d'or.

« Aujourd'hui, nous continuons nos traditions en explorant une partie de ce département qui vous était signalée depuis longtemps pour présenter des intérêts divers.

« Pour ne parler que des îles Chausey, ce souvenir de notre Normandie rattachée à la France, elles étaient déjà signalées par Arcisse de Caumont. dès 1824 et 1825, dans son mémoire géologique sur les terrains de notre province. Vous avez pu enfin étu- dier sur place leurs beaux granits et leurs autres produits.

a Mais ne se sont pas bornées vos investiga- tions.

« Je suis persuadé que d'intéressantes communi- cations sur les parties de la Normandie, que vous avez visitée, seront la conséquence des recherches géologiques, botaniques et zoologiques auxquelles vous vous êtes livrés avec l'ardeur et l'âpreté des chercheurs désireux d'atteindre leur but.

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« Je ne doute pas que les résultats instructifs et utiles, que se proposent les Linnéens, ne soient en- core nombreux cette année.

« Vous avez entendu. Messieurs, instructifs passe encore, dira-t-on ; mais utiles, c'est ce que l'on con- teste trop souvent.

« A cause de l'obligation on je suis de prendre la parole dans cette séance publique et solennelle, j'es- père que vous voudrez bien m'excuser, non pour le fond, mais pour la manière dont je vais m'en ac- quitter pendant les instants que vous voulez bien m'accorder.

ce Ne vous est-il jamais arrivé d'entendre formu- ler les reproches qu'un siècle, trop positif et trop pressé dans ses jugements, ne manque pas de porter sur nos Sociétés savantes. En général, on dit trop souvent, elles ne sont utiles à rien.

« C'est pour toutes, j'ose le dire, un reproche mal fondé.

« Ne sont-elles pas nées de cette union qui fait la force pour atteindre un même but, qui est regardé comme utile.

« Ceux-là seuls qui passent sur la terre sans ré- fléchir, et en jouissant seulement des résultats, sans s'inquiéter de leurs causes, peuvent exprimer une telle opinion.

« Ainsi donc, pour beaucoup encore, qu'est-ce que la Société Linnéenne de Normandie ?

« Une Société d'hommes plus ou moins occupés à chercher des cailloux, des plantes, des insectes, etc. Puis on ajoute, ils ne font pas de mal assu- rément, ils s'amusent sans doute ; mais je ne vois pas bien ïutilitè de leurs travaux.

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« D'abord, Messieurs, si les Cieux racontent la gloire de Dieu, est-ce que par la connaissance de ses œuvres dans la composition intérieure et extérieure de notre planète, on n'est pas émerveillé tout autant.

« Que de trésors cachés, aux yeux du vulgaire, les Linnéens ne cessent d'admirer et de signaler. N'y eût-il que cela, est-ce que cette fin ne serait pas digne de l'homme pour lequel la Providence a créé toutes ces choses et tous ces êtres.

« Mais tout ici-bas a son but d'utilité. Vous le savez mieux que moi, Messieurs, de vos études spéciales sont sorties nombre d'observations qui ont permis d'appliquer ces découvertes pour faire progresser d'autres sciences qui ont pour but le maintien et l'amélioration de la vie humaine.

« N'est-ce pas à l'étude de la botanique et de la minéralogie que la médecine doit la plupart des re- mèdes à l'aide desquels elle nous porte secours dans nos maladies !

« Que de progrès aussi, l'agriculture, l'horticul- ture et l'arboriculture ne doivent-elles pas aux

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sciences qui vous occupent.

« N'est-ce pas à la botanique que l'on doit la dé- couverte des plantes utilisées par l'agriculture et qu'elle s'efforce d'améliorer.

« N'est-ce pas par elle que l'horticulture a connu les principaux types qu'elle a perfectionnés de ma- nière à nous offrir les merveilles qui font l'agrément de nos parcs et l'utilité de nos jardins.

« Par la géologie ne connaît-on pas la composi- tion du sol, ce qui permet de lui confier les plantes agricoles qui lui conviennent le mieux.

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« Puis, lorsqu'une culture prolongée semble l'avoir épuisé, n'est-ce pas grâce à elle qu'il est per- mis de le reconstituer et de lui rendre sa fertilité, successivement, jusqu'à la consommation des siècles, si je peux m'exprimer ainsi.

« Ces mêmes sciences ne sont-elles pas les auxi- liaires de l'industrie dans les recherches des char- bons de terre, des minerais. N'indiquent-elles pas se trouvent les gisements propres à être utilisés par l'agriculture, les meilleures pierres, les granits variés, les marbres, les schistes, les grès, etc. Il en est de même pour le kaolin de la porcelaine et les terres destinées à la fabrication des diverses pote- ries et briques façonnées dans notre pays.

« Oui, Messieurs, rémunération serait trop lon- gue. Il doit suffire d'indiquer. Permettez-moi de me servir à ce propos d'un terme emprunté à la langue économique du jour, et de dire que vos études sont très utiles parce qu'elles ont trait à Y étude des ma- tières premières, qui sont la base de nombreuses productions indispensables à la vie de l'homme.

« Maintenant, si je ne craignais de paraître radoter , je me permettrais de vous rappeler le Nosce patriam. . . Je trouve cependant mon excuse dans un âge qui me permet déjà de le répéter aux jeunes.

« Bien que notre Société n'ait cessé de mettre cet adage en pratique, elle peut et doit continuer sans crainte, malgré les nombreuses découvertes de ses membres sur des sujets appartenant à notre pro- vince. Par là, les Linnéens du présent et ceux de l'avenir continueront l'œuvre en la faisant progrès-

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ser, sans l'épuiser. Ils augmenteront ainsi la richesse et la gloire scientifique de notre Normandie.

« Du reste ne voyons-nous pas, sur divers points, la création de sociétés normandes, qui se proposent le même but que vous.

« Vivant chacunes dans d'autres parties de notre pays, elles en étudient avec soin les plantes, les gise- ments et les animaux.

« Elles ne sont pas des concurrentes, mais des sœurs qui travaillent à tisser la même trame scien- tifique.

« Permettez-moi de trouver une preuve de-cette bonne confraternité dans l'obligeance avec laquelle celui qui dirige l'une d'elles met à votre service, de- puis plusieurs années, sa science et ses grandes ap- titudes géologiques, ainsi que vous venez encore d'en juger.

'< Aussi vous serez tous unanimes pour applaudir la décision de la Société qui a voulu qu'aujourd'hui même il lui soit décerné la grande médaille d'ur- gent, à l'effigie de Linné, dont elle a coutume d'ho- norer ceux qui ont bien mérité de la science.

« C'est donc justice, qu'après avoir accordé cette haute récompense à MM. René Lenormand, de Bré- bisson, de Bonnechose, et à plusieurs autres, on inscrive sur l'une de ces médailles le nom de M. Lennier, notre collègue du Havre.

« Je me félicite et je suis heureux de la lui offrir en votre nom.

« Je profite. Messieurs, de la réunion de ce jour pour faire un appel à la bonne confraternité des sociétés normandes qui s'occupent des mêmes tra-

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vaux que nous, en demandant à leurs membres de contribuer à la composition d' Ephémérides scienti- fiques, en nous faisant part de toutes les découvertes faites par eux sur le territoire de la Normandie.

« -Réunies sous forme de simple mention dans notre Bulletin trimestriel, elles formeraient un en- semble facile à parcourir et contribueraient à bien faire connaître notre patrie, sous le rapport de la géologie, de la botanique et de l'histoire naturelle.

a Ainsi pour ne parler que d'une branche de cette dernière, ne serait-il pas intéressant de trouver groupé tout ce qui concerne, chaque année, l'orni- thologie normande.

« Entendons-nous, clans ce cas, il faudrait agir comme nos devanciers, c'est-à-dire y comprendre les oiseaux de passage que nos grands hivers ou nos grands étés permettent d'y rencontrer.

« Ainsi, mon père, qui fut l'un des vôtres, avait réuni une collection des oiseaux du Calvados; mais il y avait joint quelques raretés qu'on y avait ren- contrées, entre autres: les Hérons Crabier et Blon- gios, le Canard marchand, le Moineau de Soulcie, le Martin Roselin, etc.

« On pourrait ainsi continuer d'une manière très intéressante les travaux des Chesnon, des Dr Sau- vage, etc., sans oublier les encouragements à don- ner à la Tachidermie, qui a été si bien représentée, dans un temps, par les anciens artistes Canivet, de Carentan, et Abadie. de Caen.

« Permettez -moi. aussi d'annoncer à ceux qui ai- ment les mémoires importants et de longue haleine, que notre Société, à côté de son Bulletin, a décidé

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de reprendre la série in-4° de ses Mémoires, inter- rompue depuis trop longtemps et dont le format se prête si bien à l'insertion des planches qui accom- pagnent les textes.

« Le travail n'effraie pas les membres de la Société Linnéenne, les mémoires n'ont pas fait défaut; mais le nerf de la guerre n'a pas été de même, et cela n'a pas permis de les mettre à profit, comme elle l'aurait désiré.

« Grâce aux soins vigilants de nos derniers tré- soriers, nos finances nous permettront bientôt de commencer et de donner par fascicules ces volumes que leur publication entière faisait attendre trop longtemps.

« Malgré ses soixante-sept années d'existence, notre Société Linnéenne reçoit chaque jour des com- munications importantes et nouvelles qui se trou- veront ainsi utilisées.

« Mais je m'arrête, car je m'aperçois que j'ai trop oublié mes bonnes résolutions de m'acquitter rapide- ment pour ne pas causer de préjudice à tous ceux qui attendent avec impatience que la science com- mence à parler.

« Cependant, je tiens encore au nom de la Société Linnéenne à exprimer à M. le Maire de Gran ville et à l'Administration municipale tous nos remercie- ments pour l'accueil sympathique qu'ils ont bien voulu nous faire.

(t Je dois offrir aussi nos sentiments de gratitude à tous ceux qui ont bien voulu nous seconder et à toutes les personnes dont la présence ici est un témoi- gnage de l'intérêt qu'elles prennent à nos travaux.

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« Je termine en sollicitant votre plus grande in- dulgence pour celui que la trop grande bienveillance de ses confrères a voulu transformer, d'auditeur désireux de s'instruire, en président obligé de pren- dre la parole au nom de la très célèbre Société Lin- néenne de Normandie.

« En effet, on ne doit pas craindre de lui appli- quer ce titre, qu'avait mérité notre vieille Université de Caen, pour le rétablissement de laquelle toute notre province doit faire des vœux. »

M. le Secrétaire fait part à la Société des vifs re- grets que divers membres lui ont adressés de ne pouvoir assister à cette excursion ; ce sont: MM. Gas- nier, Guérin (Gh.), Gouverneur, Le Borgne, Letel- lier (d'Alençon), Pelvet (Dr) et Pontus.

Il lit ensuite l'exposé suivant :

« Chers Confrères,

« Je vais, suivant l'habitude et avec votre permis- sion, vous résumer les changements survenus dans la composition et l'organisation de la Société depuis notre réunion du Havre et vous indiquer rapidement les faits importants qui se sont produits pendant cette courte période.

« La Société a eu le malheur de perdre plusieurs de ses membres par décès ; ce sont: M. Miers, qui, depuis 1874, comptait parmi nos membres hono- raires -, M. de Bonnechose, dont la Société avait cru devoir récompenser le zèle scientifique en lui décer- nant une médaille à l'effigie de Linné; et plus ré-

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cemment M. Bucaille en qui la géologie normande fait une perte sensible.

« Cinq membres résidants ou honoraires ont été, pour diverses causes, amenés à donner leur démis- sion.

'< Seize membres nouveaux ont été admis, les uns comme résidants : MM. Anne, Drouet, Gramond, Dr Guillet, Dr Hamon père, et Liot ; les autres comme correspondants : MM. de Bonnechose fils, Delaunay, Gautier (André), Guérin , Houel, Hovelacque , Dr Joseph-Lafosse, Mantin. Redon-Neyreneuf et Truelle.

« Divers sociétaires ont été, à diverses époques de l'année, l'objet de distinctions honorifiques que nous sommes heureux de pouvoir vous signaler: M. Adel, préparateur à la Faculté des Sciences, a vu son zèle au travail récompensé par les palmes d'offi- cier d'Académie ; M. le Dr Gatois, d'abord titularisé dans la chaire d'hygiène et de thérapeutique à l'École de Médecine de Caen, a été ensuite nommé officier d'Académie en même temps que M. le Dr Barette, professeur à la même Ecole; M. Huet, déjà maître de conférences à la Faculté des Sciences, a été nommé professeur suppléant d'histoire naturelle à l'École de Médecine.

« Je vous rappellerai aussi une touchante céré- monie qui a eu lieu à l'occasion du Congrès pomo- logique de Caen et à laquelle plusieurs d'entre vous ont pris part, je veux parier de l'inauguration du buste de Modère, de celui que pendant si longtemps vous avez vu à ce bureau toujours plein de dévoue- ment pour sa chère Société. Qu'il me soit permis, à ce propos, de vous rappeler que c'est à notre prési-

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dent actuel, M. de Formigny de La Londe, qu'est due l'initiative de cette œuvre de souvenir et de re- connaissance.

« Enfin, comme par le passé, le Ministère de l'Ins- truction publique et le Département du Calvados ont tenu à montrer leur estime pour notre Société en lui octroyant des allocations importantes.

« Tels sont, Messieurs, les principaux faits qui méritaient de vous être signalés et que vous m'excu- serez d'avoir très brièvement résumés.

« Avant d'abandonner la parole je veux encore m'acquitter, au nom de la Société, d'un devoir de reconnaissance envers les personnes qui ont aidé nos recherches pendant ces trois journées.

« M. Jourde, ingénieur des ponts et chaussées, nous a prêté son excellent vapeur le « Raynaud » pour aller à Chausey ; ty. de Kertanguy, comman- dant du « Cuvier », a bien voulu y joindre sa cha- loupe « le Congre » ; qu'ils reçoivent ici l'expression de notre sincère gratitude. Nous remercions égale- ment M. le Curé de Chausey pour l'excellent déjeu- ner qu'il nous a fait préparer dans son'île et pour sa charmante réception.

« Honneur enfin à ceux qui se sont chargés de diriger nos pas à la recherche des curiosités scienti- fiques : à M. Corbière dont le zèle et le talent ne sont jamais mis en défaut et qui a pris la plus grosse part de l'organisation de cette réunion ; à M. Joyeux- Lalfuie, qui a si bien su nous initier à 1a faune des îles et de la côte ; à M. Lennier enfin, que vous ve- nez d'applaudir chaleureusement et qui, quoique très éloigné de Granville et malgré les difficultés

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d'une excursion dans une région peu riche, a bien voulu, cette année encore, se charger de diriger nos recherches géologiques.

Il est ensuite donné lecture des communications suivantes :

L'ANTHONOME DU POMMIER

(Anthonomus pomorum)

Par E. LECŒUR,

Pharmacien de 1" classe.

Si l'on prend de la main gauche le pédoncule du bouton d'une fleur de pommier roussie, mai? non ouverte, à la date du (3 juin par exemple, et que l'on arrache les pétales desséchés, on trouve, au lieu des étamines et des pistils disparus, tantôt une larve, tantôt une nymphe de l'anthonome.

Cet anthonome prélève chaque année une dîme certaine sur la récolte du pommier, mais il ne l'anéantit pas.

Les pommiers, dans certaines contrées, ne portent plus de pommes :

« C'est la faute de l'anthonome, s'écrie-t-on. »

L'anthonome n'est pas coupable autant qu'on veut dire, c'est un insecte calomnié ; il ne nous privera jamais de cidre, et il nous est facile d'ail- leurs de le réduire à l'impuissance.

C'est un coléoptère très petit, de 2mm et demi de longueur environ sur un de large.

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Il appartient à la famille des Curculionides et ressemble fort à un autre insecte plus connu de cette famille : le Charançon du blé.

Sa petite taille et sa couleur d'un brun roux , analogue à celle de la vieille écorce du pommier sous laquelle il se tient en hiver, expliquent que, malgré son abondance sur nos pommiers, l'insecte parfait soit généralement peu connu.

Il est plus connu à l'état de larve dans la fleur par les cultivateurs qui disent que la fleur est bouchée, éborgnée par le ver. La nymphe est, pour les cultivateurs, un autre ver, mais ils ne saisissent pas du tout le rapport qui existe entre ces trois formes de l'insecte.

Voici d'ailleurs les figures des divers états de cet

insecte (voir planche IV) :

Figure 1. Œufs d'anthonome.

Figure 2. Larve d'anthonome âgée de 5 ou 6 jours.

Figure 3. Larve plus âgée.

Figure 4. Larve adulte grosse, sur le point de se méta- morphoser en nymphe.

Figure 5. Nymphe vue par sa face ventrale.

Figure 6. Nymphe vue de côté.

Figure 7. Anthonome vu de côté.

Figure 8. Anthonome (insecte parfait), vu de dos (face dorsale).

Figure 9. Anthonome vu par sa face ventrale. Grossissement: 20 fois.

Je m'abstiendrai donc de faire la description dé- taillée de cet insecte connu depuis fort longtemps, description qui, d'ailleurs, se trouve dans tous les ouvrages d'entomologie.

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Mais, comme l'anthonome, par sa multiplication trop grande, est devenu aujourd'hui un ennemi pour le pommier, il devient nécessaire de défendre de ses attaques ce végétal intéressant pour la Norman- die, voire même de le réduire à l'impuissance.

Depuis longtemps déjà, il est connu que l'œuf de l'anthonome est pondu vers le mois de mai dans la Heur ouverte et que, dans cette fleur, la petite larve effectue ses diverses transformations jusqu'à l'in- secte parfait, chaque insecte coûtant ainsi une pomme dans le présent et davantage dans l'avenir.

Mais, que devenait l'anthonome pendant l'été, l'automne et l'hiver?

De l'étude des mœurs de cet insecte, il pouvait résulter peut-être un ou plusieurs modes certains de destruction.

Dans ce bat, j'ai commencé à étudier l'insecte au milieu de cet hiver, par les températures rigou- reuses que vous savez, et voici les observations intéressantes que j'ai pu faire jusqu'à ce jour.

J'en ai tiré comme conclusions pratiques quel- ques modes de destruction efficaces que chacun pourra faire connaître dans sa contrée, par tous les moyens possibles, car le plus difficile à vaincre n'est pas l'anthonome, mais son grand protecteur, comme celui de tous les insectes nuisibles, je veux dire : la routine, l'inertie et V incurie de la plupart des culti- vateurs.

Pendant l'hiver 1890-1801, qui a été très rigou- reux, par les basses températures que l'anlhonome a subir, l'insecte a continué à vivre, contraire- ment à noire espoir.

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Il était réfugié exclusivement dans les fentes lon- gitudinales de l'écorce vivante du tronc et des grosses branches charpentières du pommier, recouvert par les vieilles écailles subéreuses de l'écorce morte.

Il était là, et le plus léger rayon de soleil ou la moindre élévation de température lui redonnait toute son agilité.

L'anthonome n'est donc pas. en hiver, dans un état d'engourdissement proprement dit.

En effet, en hiver, il erre sur le tronc du pommier qu'il a choisi, sous les diverses influences de la tem- pérature, de la pluie et plus particulièrement du vent.

Il recherche évidemment les cachettes les plus chaudes, mais si le vent vient à le frapper dans sa cachette, il en va choisir une autre, du côté opposé du tronc et dans laquelle il n'en ressentira pas l'at- teinte.

Il ne craint pas les cachettes humides. Ainsi, pen- dant une pluie glacée mêlée de grêle, on le trouve sur le tronc, du côté opposé au vent et, par consé- quent, non frappé par la pluie, mais le lendemain, le vent tombé, on le trouve surtout dans les ca- chettes humides.

Les conséquences de l'instinct qui pousse l'antho- nome à rechercher ces cachettes d'hivernage sont considérables dans la pratique.

En effet, cette année, un grand nombre de cultiva- teurs avaient gratté leurs pommiers par les grandes gelées et croyaient avoir ainsi détruit les antho- nomes.

Erreur profonde 1

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Ils avaient détruit tout simplement le plus grand nombre des retraites de l'anthonome, mais ceux que le grattoir avait simplement découverts se sont mis, le danger passé, à la recherche d'une nouvelle ca- chette, et ceux qui avaient été précipités à terre avec les écorces, les lichens et les mousses, après avoir fait le mort une minute ou deux, se sont mis en route et sont remontés sur le tronc de leur pom- mier, en quête d'une nouvelle cachette.

Mais, modifions ce mode d'opérer et nous aurons une méthode de destruction très simple et peu coû- teuse que j'appellerai : YAnthonomage d'hiver.

Pendant les mois de décembre, janvier, février et mars, on devra :

Disposer sous les pommiers une bâche entou- rant le plus exactement possible la base du tronc.

Gratter légèrement le tronc et le bas des grosses branches charpentières pour faire tomber, sur la bâche, les écailles et une partie des insectes.

Brosser avec une brosse en chiendent le tronc gratté pour faire tomber le reste des anthonomes tapis dans les fissures.

Jeter au feu les insectes et les débris tombés et recueillis sur les bâches.

Je dirai, à ce sujet, pour tranquilliser les proprié- taires de pommiers, qu'un grattage modéré, effectué tous les deux ans seulement, ne porte aucun préju- dice à la végétation de l'arbre. J'ai, en effet, vu une plantation assez étendue de pommiers qui ont été grattés tous les deux ans depuis seize ans et dont les arbres sont beaux.

L'anthonome y existe encore, mais en nombre beaucoup moins considérable.

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Quant aux insecticides, il' ne. faut pas du tout compter sur leur action pour détruire l'anthonome. Je n'ai trouvé que deux liquides qui tuent sûre- ment l'anthonome, ce sont la benzine et l'essence de térébenthine.

Mais il ne faut pas songer à pulvériser ces liquides chers et dangereux sur les pommiers. La poudre de Pyrèthre ou du Caucase, vulgairement « poudre insecticide », les tue également, mais cette poudre est d'un prix trop élevé pour qu'on puisse l'employer en grand.

L'anthonome est en etfet un insecte des plus robustes ; on peut le mouiller d'une pluie fine de pétrole, de sulfure de carbone, d'alcool, d'acide phénique, d'huile, sans le tuer.

Grâce aux poils nombreux qui couvrent le thorax et les élytres, l'eau ne le mouille pas et par consé- quent aucun corps dissous dans l'eau ne peut l'atteindre.

Il faut donc, pour ce motif, cesser de prôner les bouillies de sulfate de fer et de chaux, les bouillies de chaux, les bouillies bordelaises, les solutions de sulfate de fer, etc., en pulvérisations sur les pom- miers ou en badigeonnages sur les troncs.

Ces opérations fort coûteuses et très difficiles à pratiquer ne sont pas nuisibles assurément, mais elles ont un immense inconvénient, celui d'être absolument inutiles malheureusement. Les faits expérimentaux le prouvent. L'anthonome pullule également sur les pommiers traités par l'un ou l'autre de ces ingrédients ou procédés. Heureusement j'ai un autre mode de destruction

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de l'anthonome à faire connaître que j'appellerai l'anthonomage de printemps. Il est très efficace et nous permet, combiné avec l'anthonomage d'hiver dont je vous ai parlé plus haut, et l'anthonomage d'été dont je parlerai plus loin, de réduire l'antho- nome à un minimum tel qu'il cesse alors d'être nuisible.

Mais il me faut, avant d'en formuler les règles, vous dire ce que devient l'anthonome au printemps et vous faire connaître quelques détails sur ses mœurs, qui vous intéresseront sans doute.

Vers le 15 avril, les anthonomes, en grande quan- tité, quittent en quelques jours le tronc, montent dans les branches et se répandent sur les petites branches, dont les boutons commencent à dé- bourrer.

Ils se mettent à se nourrir, soit en rongeant le parenchyme inférieur des jeunes feuilles, soit en perçant les ovaires des boutons à fleurs avec les mandibules qui garnissent l'extrémité de leur rostre.

Plus tard, ils percent le bouton de fleur près de s'épanouir, à la base d'un pétale, d'un petit trou rond, et la femelle y dépose un œuf.

Vers le 20 avril, les anthonomes s'accouplent et la ponte commence quelques jours après.

Cette ponte commence cependant plus tôt, si la température est plus favorable, car, à la date du 20 mai, c'est-à-dire un mois plus tard, dans le canton de Vimoutiers, on ne trouvait, dans les fleurs, que des larves très grasses, et, à la môme date, je rece- vais de Durcey (Manche) des nymphes d'antho- nomes.

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L'anthonome, ce qui est très important, comme vous l'allez voir, et ce qui est en même temps assez intéressant, se réunit par le vol généralement (car il possède deux ailes assez longues pliées sous ses élytres), ou accidentellement par un autre mode de locomotion, sur les pommiers de premières fleurs pour y commencer sa ponte.

Quelques retardataires ou paresseux font bien exception à la règle, mais c'est le petit nombre, la quantité négligeable.

Dès que la première fleur, qui s'épanouit très vite, n'offre plus un abri certain à sa future progéniture, l'anthonome s'envole par un vol analogue à celui du hanneton, sur les pommiers de deuxième fleur, pour y continuer sa ponte.

Admirable instinct !

Vers le 10 mai donc, les anthonomes sont réunis sur les pommiers de deuxième fleur et, comme ces pommiers sont peu nombreux, ils ont bientôt fait de garnir un grand nombre de boutons de chacun un œuf, car ils s'y trouvent réunis en assez grand nombre.

Vers le 20 mai, la ponte sur ces pommiers est presque terminée, et beaucoup d'anthonomes les ont quittés pour se répandre sur les pommiers de troisième fleur qui sont dans mon canton très nombreux.

C'est sur ces pommiers tardifs que finira la ponte; mais comme ces pommiers sont nombreux, le dégât sera moins considérable.

Pendant la ponte qui a lieu dans la journée , les anthonomes sont en mouvement à l'extrémité

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des branches, soit pour s'y nourrir, soit les mâles pour rechercher les femelles, soit les femelles pour pondre dans les fleurs.

Cette nouvelle localisation de printemps, cette localisation nécessaire pour la ponte sur les pom- miers de première fleur, puis de deuxième fleur, et enfin de troisième fleur, nous servira à poser les règles de l'opération que j'appellerai l'anthonomage de printemps.

Par un temps calme, de 8 heures du matin à 6 heures du soir (et -non /e matin, car le matin l'an- thonome est caché dans quelque coin , sous une mousse ou un lichen par exemple), au moyen de gaules munies d'un crochet de fer, garni intérieu- rement de cuir ou mieux de caoutchouc pour ne pas blesser l'écorce des branches, on secouera par de petits coups secs et vifs de manière à ne pas casser les bourgeons très tendres, les branches de la grosseur du poignet sans exception.

Une toile ou bâche de 10 à 12 mètres de côté aura été préalablement disposée sous les pommiers, pour recevoir les anthonomes qui tombent très facilement et en grandes quantités, de 50 à 300, des pommiers de moyenne grosseur.

On secouera ainsi :

Les pommiers de première fleur ou précoces, du 20 avril au 5 mai environ.

Les pommiers de deuxième fleur, du 5 mai' au 20 mai environ.

Et entin les pommiers tardifs, à partir du 20 mai.

On pourra secouer à deux reprises, à. quelques jours d'intervalle, les pommiers de troisième fleur,

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car les anthonomes des voisins se permettent quel- quefois une excursion sur les pommiers secoués*

Il va sans dire que le contenu de la bâche doit- être recueilli avec soin et détruit par le feu, comme pour l'anthonomage d'hiver.

- L'anthonomage dliiver, V anthonomage de prin- temps et celui d'été, que je ferai connaître plus loin, n'entraînent pour leur exécution que des frais de- main-d'œuvre peu considérable eu égard au béné- fice qui peut en résulter.

Les quelques anthonomes qui auront échappé à ces trois guerres, ainsi que les larves qui naîtront des œufs pondus dans les fleurs, malgré les antho- nomages précédant la ponte, ont d'ailleurs des ennemis acharnés dans les petits oiseaux bec-fins.

11 en sera détruit plus tard une grande quantité ainsi que je vais vous le faire voir.

Mais je dois vous parler d'abord de la larve.

La fleur garnie d'un œuf ne meurt pas de suite, mais son développement subit un arrêt; elle ne s'é- panouitpas.

La petite larve est d'un blanc pur, avec une petite tête noire armée de mandibules. Elle est un peu courbée en arc et se met, aussitôt née, à ronger d'a- bord le parenchyme interne des pétales, puis, quel- ques jours plus tard, devenue plus robuste, elle se: hisse, par des mouvements vermiformes, vers le sommet de la fleur, elle reste suspendue par les quelques soies qui garnissent ses anneaux aux poils qui se trouvent à la partie supérieure et interne des pétales. A partir de ce moment, elle se nourrira du, pollen contenu dans les sacs polliniques des 15 à 20

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étamines contenues dans la fleur. Pour varier sa nourriture, elle aura encore les filets des étamines et les cinq styles ; tout y passera.

Pendant ce temps-là, les pétales se sont recroque- villés, desséchés et forment un rideau au berceau de la larve, qui, devenue grosse et grasse, va se trans- former, quelques jours plus tard, sous ce dôme, en une petite nymphe jaune, ventrue et pointue. Il faut renoncer à tuer la larve par un insecticide quelconque, car outre les difficultés d'application, elle résiste aux liquides les plus énergiques qu'il soit permis de pulvériser sur un pommier en rieur.

Elle supporte très bien, en effet, des pulvérisations de pétrole, et, couverte de fines gouttelettes de pé- trole, elle continue à ronger les étamines.

La larve grasse de l'anthonome est une friandise pour les petits oiseaux, tels que mésanges, pinsons, rousseroles, rouge-gorges, prêtrots, pipis-des-prés, pipis-des-arbres, etc. , et ils savent fort bien la trou- ver dans les fleurs desséchées, ainsi que plus tard la nymphe.

Les petits oiseaux mangent aussi, mais en petite quantité, l'anthonome à l'état d'insecte parfait; il est trop coriace.

On trouve dans les gésiers de ces oiseaux 1 an- thonome contre 3 à 6 chenilles de la chématobie; il semble que l'anthonome ou plutôt les débris de sa carapace soient pour aider plutôt à la dégluti- tion des chenilles, pour aider le gésier à les broyer.

C'est surtout aux environs des villages que l'on peut observer cette destruction des larves d'antho- nomes par les oiseaux.

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Loin des villages, les oiseaux étant plus rares, cette destruction est presque nulle.

Voici une observation que j'ai répétée un certain nombre de fois cette année, et elle m'a donné tou- jours à peu près le même résultat:

Si l'on prend une branche de pommier garnie de sa fleur, on y verra, sur 100 fleurs, que 50 au moins sont bouchées, éôorg?iées, comme dit le cultivateur, par une larve d'anthonome.

A la date du 25 mai, sur ces 50 fleurs, 25 ont été vidées déjà de leur larve par les oiseaux, et on peut admettre que d'ici le 25 juin, sortie des insectes parfaits, une douzaine au moins de fleurs seront encore vidées de leur nymphe, et l'insecte parfait, lui-même, restera encore l'été et l'automne, exposé tous les jours à servir de pâture aux oiseaux.

Résultat : 75 °/0 des larves, des nymphes d'anthono- mes sont détruites, aux environs des villages, par les oiseaux.

Il y a donc grand intérêt pour l'agriculture à ce que MM. les préfets des départements normands prescrivent à MM. les gardes-champêtres, maires, instituteurs, etc., une sévérité impitoyable pour les dénicheurs de nids de petits oiseaux et les chas- seurs de petits oiseaux.

M. le Ministre de l'Agriculture devrait être in- formé que, dans le Midi, sur les marchés on vend, sur les tables d'hôtel on mange, des petits oi- seaux, mésanges, pinsons, hirondelles, rouge- gorges, etc.

Un de mes amis de Bordeaux me dit que, dans son pays, on n'a jamais tant mangé de bec-fins que cette année.

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Oulre l'anthonome, tous ces oiseaux empêche- raient un autre insecte, encore plus dangereux pour les pommiers, de pulluler.

Ce fléau, cet insecte qui tuera nos pommiers si on ne le détruit, est la Chématobie d'hiver [Chematobia brumata), dont la chenille tond, chaque année, du 15 mai au 15 juin, les feuilles et les fleurs des pom- miers et les fera certainement mourir d'ici à quel- ques années.

Quant au dernier mode de destruction de l'antho- nome qui me reste à faire connaître, il est à double effet, comme vous allez le voir.

Il est fondé sur ce principe que les fleurs, dans lesquelles existe une larve ou bien une nymphe d'anthonome, se dessèchent ou que la sève cesse d'y affluer si la fécondation n'a pas eu lieu, et c'est le cas le plus général. Ces fleurs tiennent alors très peu à l'arbre, et une secousse peut les en détacher ou les briser.

Vanthonomage d'été, car c'est ainsi que j'appellerai ce mode de destruction de l'anthonome. consistera donc à secouer les pommiers successivement à par- tir du 10 juin au 15 juin environ au-dessus de bâ- ches, comme pour l'anthonomage de printemps.

On sera étonné de la quantité de Heurs desséchées ou à demi-desséchées, garnies de larves et de nym- phes, qui tomberont sur la bâche.

On trouvera également des larves et des nymphes projetées de leur fleur par le secouage des bran- ches, tombées nues sur la bâche.

On trouvera aussi de vieux anthonomes et quel- ques jeunes; on trouvera enfin, sur la bâche, une

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grande quantité de chenilles de la Chématobie d'hiver, accompagnées de quelques autres espèces, ce qui fera que le résultat obtenu sera doublement utile.

On détruira par le feu, comme plus haut, toutes ces bêtes nuisibles, et, Tannée suivante, l'antho- nome sera en nombre si restreint que la récolte n'aura rien à- redouter de lui.

DE L'EMPLOI

DES BANDES GOUDRONNÉES

Contre les chenilles de la Chématobie

Par M. LEGŒUR

Au cours de mes observations sur les mœurs de Tanthonome, vers le 20 avril dernier, au moment cet insecte venait d'effectuer sa montée dans les branches, je m'aperçus que les bourgeons étaient encore percés par un autre insecte que l'antho- nome.

En effet les piqûres de l'anthonome étaient, au 20 avril, très faciles à reconnaître sur les bourgeons, feuilles ou boutons très jeunes ; elles n'étaient pas accompagnées de déjections, tandis que les petits trous dont chaque bourgeon, dans beaucoup de pom- miers, était percé, étaient remplis de petites boules excrémentielles.

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En ouvrant les bourgeons, je reconnus aussitôt la présence d'une petite chenille de couleur vert-noi- râtre; c'était la chenille de la Chematobia brumata (Chématobie), .que MM. les professeurs Louise et Huet, nos collègues, nous ont présentée dernière- ment dans le Bulletin de la Société.

Je fus péniblement affecté de la constatation de cette éclosion des œufs de la Chématobie qui, depuis deux ans, brûle, ou plutôt dévore les feuilles de nos pommiers fin mai et commencement de juin, éclo- sion que j'espérais ne pas voir se produire à la suite d'un hiver exceptionnel par ses basses températures.

Je fus contrarié, parce que, dans mon canton, j'a- vais conseillé de secouer les arbres sur des bâches, pour éviter la ponte de l'anthonome, et que c'était une grande déception pour ceux qui avaient fait ce travail, de voir ces malencontreuses chenilles venir ainsi masquer ou détruire le résultat de cette guerre contre l'anthonome.

J'entrevis et je prédis aussitôt l'état de dénuda- tion dans lequel, cette année encore, nos pommiers allaient se trouver en juin, lorsque ces chenilles très nombreuses (2,000 à 6,000 par pommier) vien- draient à dévorer feuilles et fleurs, et même pommes déjà nouées.

Je suivis alors sur le pommier dans les herbages, la vie journalière de la chenille, et je la vis subir toutes les intempéries possibles, intempéries que vous pouvez lire dans le Bulletin mensuel de mai delà Commission météorologique du Calvados.

Je vis aussi que les gelées et la neige ne gênaient nullement notre chenille, qui se tissait, dans une

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petite feuille roulée, un abri ; mais que plus tard, vers le 15 mai, les pluies fortes, les grêlées et le vent la faisaient tomber sur le sol dans l'herbe; que l'a- près-midi, par les jours de chaleur, elle se laissait filer à terre, soit volontairement, soit accidentelle- ment, pour de là, instinctivement se mettre aussi- tôt à arpenter le terrain et remonter le plus tôt pos- sible sur le tronc, non pas sans toutefois s'égarer auparavant en montant sur les herbes ouïes tiges de graminées.

C'est en les voyant effectuer cette navette que j'eus l'idée de leur couper la retraite par une bande goudronnée, opération qui réussit à merveille.

Dans les 24 heures, après une pluie violente ou une grêlée, c'était par milliers que les chenilles ve- naient s'engluer sur le goudron, et celles à qui la prudence conseillait de fuir ce danger mouraient entre les bandes et le sol, d'inanition et de séche- resse.

Ce procédé ne les détruit pas toutes assurément, mais le résultat fut que les pommiers ne furent pas complètement dépouillés de leurs feuilles et que leur conservation du moins fut assurée.

Note ajoutée pendant L'impression. - Quant aux chenilles qui, mieux avisées, restèrent constamment sur les pommiers, elles se sont laissées tomber dans l'herbe, du 10 au 15 juin, se sont enfoncées en terre, y ont changé de peau, puis, quelques jours plus tard, elles se sont transformées en une petite chrysalide jaune-cuir, longue d'un peu plus d'un centimètre et de 2 à 3 millimètres de diamètre.

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. Ces chrysalides se trouvent à 5 ou 10 centimètres de profondeur, à l'extrémité des radicelles des gra- minées de nos herbages, enfermées dans une petite coque de soie et de particules terreuses agglutinées. C'est que ces petites chrysalides vont séjourner jusqu'à une date encore inexactement déterminée, variable peut-être selon les pays, que je me pro- pose de fixer exactement cette année, et qui doit être très voisine du 15 octobre, pour le pays d'Auge.

Les Laticifères des Glaucium

ET DE

QUELQUES AUTRES PAPAVERACÉES

Par L. -Jules LÉGER,

Licencié es Sciences naturelles, Préparateur à la Faculté des Sciences de Caen.

A la séance solennelle du Havre, en 1890, nous avons eu l'occasion d'exposer à la Société Linnéenne de Normandie un résumé d'observations sur des éléments spéciaux à suc coloré que possèdent les Fumariacées (1). Une note sur le même sujet fut présentée à l'Académie des Sciences et insérée aux comptes-rendus (2).

(1) L.-J. Léger. L'appareil laticifcre des Fumariacées. Bull, de la Soc. Linnéenne de Normandie, IVe série, 4e volume, 3e fascicule, p. 101.

(2) Id. Sur la présence de laticifères chez les Fumariacées. C.-R., 1" décembre 1890.

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Au moment de la publication de ces deux ré- sumés, nous n'avions connaissance d'aucun travail ayant abordé ce sujet. Depuis, nous avons ren- contré une publication de M. Zopf (1) et une note de M. Heinricher (2) ayant trait à ces éléments particuliers des Fumariacées. Nous nous empres- sons de les signaler ici. Mais tandis que le premier de ces auteurs considère les éléments qui nous occupent comme des réservoirs à tannin et à antho- cyanine et que le second les regarde comme des canaux à huile , nous n'avons pas hésité à .les homologuer aux laticifères des Papaveracées , en nous basant sur leur nature histologique et leur répartition anatomique , ainsi que sur quelques réactions de leur contenu.

Nous apportons aujourd'hui de nouvelles preuves à l'appui de cette manière de voir en indiquant les principaux résultats d'observations que nous avons effectuées sur l'appareil laticifère de quelques Papa- veracées.

Glaucium flavum, Grantz.

Dans de jeunes tiges, croissant au printemps sur des souches des années précédentes, on rencontre de nombreux laticifères dans le liber et à la périphérie

(1) W. Zopf. Ueber die Gerbstoff- und Anthocyan-Behalter der Fumariaceen und einiger anderen Pflanzen. Bibliotheca Botanica, Cassel, 1886.

(2) Heinricher. Vorïaufige Mittheilung ùber die Schlauch- zellen der Fumariaceen. Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, Band V, 1887, p. 223.

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immédiate des faisceaux libéro-ligneux, ainsi que dans les parenchymes médullaire, interfasciculaire et cortical. Le liquide remplissant ces laticifères est de coloration variable, suivant le niveau de la sec- tion et le tissu considérés : à la partie supérieure de la tige, les laticifères contiennent tous un suc rouge- groseille, limpide, sans aucune granulation ni émul- sion, et d'un aspect absolument semblable à celui des Fumariacées. Un peu plus bas dans l'organe, le contenu de quelques laticifères devient orangé et ce changement de coloration s'accentue à mesure que l'on descend dans les parties plus âgées de la jeune tige. A un certain niveau, une même section pré- sente des éléments à suc dont la coloration va du rouge-groseille au jaune d'or , en passant par les teintes intermédiaires. Le suc des laticifères médul- laires est orangé ou jaune d'or; celui des éléments au contact de la partie interne de la région ligneuse se rapproche plus de la coloration groseille ou même l'a conservée; le latex contenu dans la zone cam- biale, ainsi que dans les parties les plus jeunes du liber secondaire, est franchement jaune; la colora- tion tire ensuite peu à peu vers le rouge, à mesure que l'on tend vers le liber primaire, il est rouge- brique ou rouge-groseille.

Le suc coloré est rouge dans le parenchyme cor- tical, mais cependant il n'est pas aussi groseille que dans les parties très jeunes de la tige ou chez les Fumariacées. Malgré la diversité des teintes, le latex est toujours dépourvu de granulations et reste limpide.

Dans les régions inférieures de la tige que nous

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considérons, les laticifères à suc jaune et orangé sont les plus nombreux et, sauf dans le liber pri- maire, on ne rencontre plus que quelques éléments dont le contenu est rouge-brique.

L'assise sous-épidermique de ces jeunes tiges possède quelques éléments à suc rouge-groseille, et de même que chez le Fumaria capreolata, leur suc conserve sa coloration , même lorsque celui des laticifères des tissus internes a viré au jaune. Ulté- rieurement cependant, il pourra se montrer plus ou moins orangé; il devient même en partie jaune d'or dans l'assise sous-épidermique du pétiole.

Après avoir examiné les tiges croissant sur les vieilles souches, étudions les jeunes plantes prove- nant des germinations. Les laticifères sont très nombreux dans les jeunes tiges, et sont répartis presque uniquement au contact de la face interne du bois et dans le liber, soit vers sa région mé- diane, soit dans son assise périphérique. Ils sont rares dans la moelle et dans le parenchyme cor- tical.

Dans la très jeune tige, le latex est rouge-groseille de même que dans l'extrémité des pousses des vieilles souches , mais sa coloration change bien plus rapidement que chez celle-ci, et bientôt, on rencontre à la fois des laticifères à suc de groseille, orangé et jaune d'or. De même que précédemment, c'est dans les laticifères de l'intérieur du liber pri- maire et dans ceux qui sont contigus au bois des faisceaux que le latex conserve le plus longtemps sa couleur rouge.

A mesure que la plante avance en âge, le latex

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tend de plus en plus vers le jaune et chez des indi- vidus portant de huit à dix feuilles développées et dont la tige atteint de quatre à cinq centimètres, le latex , dans les régions inférieures de la tige, est, en grande partie jaune d'or, brillant, réfringeant, mais ne possède pas ces globules et ces caractères d'émulsion, si accusés chez d'autres plantes, la Ché- lidoine, par exemple; à peine est-il quelquefois légèrement trouble. L'assise sous-épidermique pré- sente aussi quelques éléments à suc coloré dont la teinte rouge est encore persistante.

Dans la région inférieure de l'axe hypocotylé des individus ayant huit ou dix feuilles, les tissus secon- daires commencent à se développer. Le bois est ra- massé au centre de l'organe ea deux ou trois massifs à peine séparés par quelques éléments parenchyma- teux. La zone cambiale entoure le bois circulaire- ment. Les laticifères sont très nombreux dans cette région de l'organe et localisés presque entièremeut dans le cylindre central, depuis les régions internes de la zone cambiale contigûe au boisjusqu'à l'assise plissée. On rencontre rarement quelques éléments corticaux laticifères ; ils sont le plus souvent con- tigus à l'endoderme ; rarement aussi, un ou deux éléments de cette assise sont remplis de latex.

Le latex est presque entièrement orangé ou jaune d'or, et nous le voyons commencer ici à présenter les caractères d'une fine émulsion dans quelques la- ticifères, mais cependant la majorité de ces éléments contient encore un suc non granuleux.

La racine des mêmes individus comprend égale- ment des productions secondaires. Le bois forme un

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cylindre central et est entouré par les tissus de la zone cambiale et le liber secondaire. A la périphérie se trouvent les tissus primaires qui s'exfolient ; l'écorce a disparu complètement ou forme par places un tissu mortifié et écrasé. Les laticifères sont abon- dants dans les tissus vivants autres que le bois ; leur latex est orangé et tirant d'autant plus sur le jaune d'or, qu'il est contenu dans des éléments plus nouvellement formés; il est très légèrement granu- leux.

Nous avons rencontré une disposition identique des laticifères et de leur contenu dans de jeunes individus provenant de germinations et appartenant aux espèces Glaucium fulvum, Smith, G. cornicula- tum, Curt. ,G. ruôrum, Sibth. et Smith, var. tricolor.

La présence, de suc rouge-groseille dans les élé- ments des jeunes tissus, qui plus tard posséderont des laticifères à latex plus ou moins complètement jaune, permet de penser que le suc d'un même élé- ment passe progressivement du rouge au jaune, par suite des progrès de l'âge. Cette supposition est confirmée par cette observation que, dans une file longitudinale de cellules laticifères, le suc de la cellule d'une extrémité de la file peut être franche- ment rouge-groseille, alors que celui de la cellule de l'autre extrémité est légèrement orangé, les cellules intermédiaires présentant les teintes de transition, avec cette particularité que, dans une même cellule, le suc peut n'être pas parfaitement de la même teinte dans toutes les régions, étant plus orangé ou plus groseille à l'une des extrémités de la cellule qu'à l'autre.

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Le latex des Glauciwn se comporte de même que le suc coloré des Fumariacées en présence des al- calis. Le latex rouge bleuit et le lalex jaune brunit. Si l'effet de l'alcali n'est pas intense, comme, par exemple, celui produit par de légères vapeurs am- moniacales, la coloration seule est changée. Par une action plus prolongée, il y a en plus production d'un précipité granuleux. De même encore que chez les Fumariacées, les réactifs généraux des alcaloïdes amènent des précipités abandants, et, comme chez ces dernières plantes, le précipité n'est générale- ment pas exclusivement localisé dans les lalici- fères , mais se produit également avec plus ou moins d'intensité , dans la plupart des tissus. Ainsi , l'iodure de potassium iodé amène un pré- cipité brun-rouge abondant dans toute la section et extrêmement intense dans les laticifères ; l'iod,ure de mercure et de potassium donne un précipité noisette faible dans l'ensemble de la tige et beau- coup plus abondant dans les laticifères; de même pour le chlorure d'or et le chlorure de platine, don- nant chacun un précipité brun, très intense dans les laticifères. Le bichlorure de mercure et l'acide picrique donnent des précipités beaucoup plus in- tenses dans les laticifères que dans le reste des tissus. Le bichromate de potasse n'a d'action que sur le contenu des laticifères, qu'il précipite en rouge-brun, tandis que le tannin amène un abondant précipité général. Les éléments à suc rouge de l'as- sise sous-épidermique donnent les mêmes réactions en présence des mêmes réactifs.

Nous voyons donc une étroite ressemblance entre

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le latex des Glaucium et celui des Fumariacées : dans les deux groupes de plantes, le latex est rouge dans les jeunes tissus : avec les progrès de l'âge, il change de coloration et arrive au jaune plus ou moins pur. Mais, tandis que chez les Fumariacées, le latex reste constamment limpide et dépourvu de granulations, chez les Glaucium, il acquiert un degré de plus de différenciation et prend nettement, en dernier lieu, les caractères d'émulsion habituels aux latex laiteux De plus, le latex , dans les deux groupes de plantes, présente le môme caractère acide et se comporte de même en présence des réactifs des alcaloïdes ; l'abondance des précipités amenés par ces réactifs indique même une richesse notable de ce latex en alcalis végétaux.

La ressemblance existant entre les latex s'étend aussi aux laticifères : en etfet , chez les Glaucium , ces réservoirs sont composés d'éléments cellulaires isolés ou réunis par groupes ou par files longitudi- nales, constituant, dans ce dernier cas, de véritables laticifères articulés.

Quelquefois, comme nous l'avons observé dans l'axe hypocotylé du G. flavum, certains laticifères acquièrent une grande longueur et constituent de véritables canaux limités transversalement. Tous ces caractères sont également propres aux laticifères des Fumariacées, et, de même que ces derniers élé- ments, les laticifères des Glaucium ne présentent jamais de bifurcations, anastomoses ou branches latérales

Le genre Glaucium, quoiqu'appartenant incontes- tablement aux Papavéracées, présente donc par son

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appareil laticifère de grandes affinités avec les Fuma- riacées, et cet appareil se montre comme un type de transition permettant de relier d'une manière cer- taine les éléments à suc coloré des Fumariacées aux laticifères des Papavéracées. D'ailleurs, la trace de ces affinités se rencontre également en dehors de l'appareil laticifère, dans l'ensemble de certains or- ganes végétatifs. Ainsi, comme l'a fait remarquer M. Bonnier (1), la racine principale des Glauciwn, dans le jeune âge, est d'une constitution anatomique très analogue à celle des Fumaria et « la structure primaire de la tigelle des Fumaria rappelle tout à fait celle des Glauciwn. »

Dans un très intéressant travail qu'il a publié tout récemment (2), M. Zopf a cherché la nature du conte- nu des éléments à suc coloré du bulbe du Coryda- lis cava. Ainsi que nous l'avions indiqué précédem- ment pour d'autres Fumariacées (3), il a reconnu la présence d'un alcaloïde dans le suc coloré de cette plante ; il y a également rencontré diverses autres matières.

L'absence de tannin dans les éléments du bulbe du C. cava et l'abondance de l'alcaloïde engagent M . Zopf à abandonner l'ancienne interprétation qu'il avait donnée de ces éléments en les considérant comme

(1) G. Bonnier, Observations sur les Berbéridées, Nymphéa- cées, Papavéracées et Fumariacées de la Flore de France, Re- vue générale de Botanique, t. II, 1890.

(2) W. Zopf, Zur physiologischen Deutung der Fumariaceen- Behalter. Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft. B. IX, H. 4, p. 107.

(3) Loc.cit., p. 106.

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des réservoirs à tannin ; il les désigne maintenant sous le nom de réservoirs à alcaloïdes (alkaloïdbehal- ter), mais ne pense pas qu'ils puissent être homolo- gués aux laticifères des Papavéracées. 11 termine son article par cette phrase: « Die Fumariaceen-ldio- blasten zeigen niemals irgendwelche Fusionser- scheinungen, welche zu gefâssartigen Bildungen lùhrten, noch einen fur Milchsâfte eigenthumlichen Emulsionscharakter.So lange dahernichtUebergânge zwischen den in Recle stehenden Bildungen und den Milchbehâltern der Papaveraceen aufgefunden wor- den sind, glaube ich die Ansicht von Léger, dass die Fumariaceen-Idioblasten Homologa der Milchbehal- ter (der Papaveraceen) reprâsentiren, nicht adopti- ren zu dùrfen. » Nous pensons que les observations que nous venons de présenter sur le latex du Glan- ciam donnent le terme de passage sollicité par M. Zopf et permettent d'homologuer, sans aucun doute, les idioblastes des Fumariacées aux vérita- bles laticifères des Papavéracées.

Enfin, nous ferons remarquer à nouveau , que l'état d'émulsion ne constitue pas le caractère prin- cipal et indispensable des latex. Dès 1844, M. de Tristan (1) montra qu'un latex peut être limpide et non granuleux dans le jeune âge, et devenir plus tard trouble et laiteux , et cita comme exemple le JSerium oleander, YEuphorbia sylvatica, le Lactuca saliva, variété dite romaine, et le Cactus flagelli-

(1) De Tristan, Études phytologiques. Recherches sur les réservoirs et canaux laticifères. An. se. nat. Bot., série, t. I, 1844.

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fîormis; qui, sous les tropiques, contient un liquide laiteux, et dans nos régions, un suc non laiteux et limpide.

Dans son traité de botanique (1), M. Van Tieghem indique certaines espèces le contenu de l'ap- pareil sécréteur est laiteux : Acer plantanoïdes, Apios tuberosa, Mimosa prostrata, M . sensitica, etc., et d'autres espèces voisines le contenu de cet ap- pareil est un liquide non laiteux : Acer saccharinum, Phaseohis, Robinia, Mimosa pudica, etc., ou encore les Aloe, chez lesquels l'appareil sécréteur contient « un liquide incolore ( Aloe plicatilis, arborescens), ou plus ou moins coloré, suivant l'espèce, la station et la saison, homogène ou tenant en suspension des gouttelettes résineuses. » On voit donc que les latex ne sont pas nécessairement laiteux, et si, comme l'indique M. Zopf, le caractère d'émulsion est propre aux « Milchsafte » , un liquide pourra être un « latex » sans être un « Milchsaft. » Ces deux mots, d'ailleurs, ne sont pas entièrement synonymes, et par conséquent ne peuvent désigner des corps identiques. Tandis que le mot « Milchsaft », ainsi que l'indique son étymologie, désigne uniquement une <( sève laiteuse » , le mot « latex » possède une acception plus large et, comme en latin, peut désigner un liquide, quelque soit son aspect parti- culier. Le liquide coloré des Fumariacées ne peut strictement être un « Milchsaft », mais peut parfai- tement constituer un « latex ».

En terminant, nous donnerons le résumé succinct

ill Von Tieghem, Traité de Botanù/ue, 1" édition, 1884. p. 651.

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de quelques nouvelles observations sur la présence du latex rouge et limpide dans les genres Eschscholt- zia et Hypecoum.

Les tissus primaires de toutes jeunes plantes chez les espèces Eschscholtzia californien, Cham., E. te- nuifolia, Benth. , E. Doucjlasii, Hook et Arn., E. cro- cea Benth., ne présentent que du latex rouge et limpide Les laticifères qui se différencient dans les tissus de la zone combiale ne contiennent presque exclusivement que du latex jaune. Il y a certains cas le latex est encore rouge dans les premiers tissus secondaires. Le détail de ces cas sera donné ultérieurement. Le latex jaune est limpide à l'ori- gine, puis, peu à peu devient plus ou moins granu- leux ; d'un autre côté, le latex rouge vire progressi- vement au rouge orangé, puis au jaune orange, pour disparaître définitivement ou prendre les caractères du latex jaune et laiteux adulte. Dans la racine, les laticifères sont tous à suc jaune, et granuleux de très bonne heure.

Chez Y Hypecoum proewrribens, L., et Y H. arandi- florum Benth., la manière d'être, du latex est pres- que entièrement identique à celle que nous venons de signaler dans le genre Eschscholtzia.

En résumé, on voit que chez certaines Papavéra- cées le contenu des laticifères subit une transfor- mation bien accusée pendant la vie de l'individu. Le contenu de l'appareil laticifère chez les jeunes plantes, dans le genre Glaucium, est absolument semblable d'aspect à celui des idioblastes des Fu- mariacées , et, identiquement à ce qui se passe chez le F. capreolata, le contenu d'un même élé-

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ment change progressivement de coloration et passe du rouge-groseille au jaune. Mais tandis que chez le F. capreolata ce changement se traduit extérieu- rement par un simple virement de couleur, sans altération de la limpidité du suc, chez le Glaucium la transformation du latex se continue et amène l'apparition , au sein du liquide, de l'émulsion ca- ractéristique des latex laiteux.

Les genres Eschscholtzia et Hypecoum nous montrent également des phénomènes identiques , quoique peut-être d'une constatation moins facile.

D'un autre côté, par sa nature histologique, l'ap- pareil laticifère des Glaucium se rapproche bien plus de celui des Fumariacées que de celui de cer- taines Papavéracées, la Ghélidoine et le Pavot, par exemple.

L'ensemble de tous ces faits constitue , pensons- nous, une preuve de l'étroite parenté existant entre les laticifères des Papavéracées et les idioblastes à suc coloré des. Fumariacées et permet de relier ces deux systèmes l'un à l'autre , par des transitions insensibles.

Caen, le 30 mai 1891.

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APPARITION DES CÉTACÉS

Sur les côtes de France

Par M. Henri JOUAN.

Depuis quelques années, parmi les questions du programme dressé en vue de la réunion des Sociétés savantes des départements à Paris, figure la sui- vante :

« Etude de l'apparition des Cétacés sur les côtes de France; indiquer l'époque etla durée de leur sé- jour. »

Depuis une quinzaine d'années que je cherche à me tenir, autant que possible, au courant de l'appa- rition des différentes espèces de ces animaux sur nos côtes de la Manche, de l'Océan et de la Méditerra- née, il me paraît qu'il est encore bien difficile, pour ne pas dire impossible, de répondre d'une manière satisfaisante à ces questions, faute de renseigne- ments précis en nombre suffisant; cependant il est peut-être opportun de grouper ensemble ceux que l'on possède, en attendant qu'un plus grand nombre de faits acquis permette de déduire des conclusions certaines.

De temps en temps, à diverses époques de l'an- née, les journaux annoncent que les vagues, les courants de la mer ont jeté le cadavre d'un Cétacé sur tel ou tel point du littoral ; pu bien qu'un ou

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plusieurs animaux de cet ordre sont venus s'échouer ou ont été capturés vivants. Le programme, évi- demment, ne vise que les derniers, et non les ca- davres qui arrivent à la côte, quelquefois 'dans un élat de décomposition tel qu'ils ont errer pen- dant longtemps au gré des courants qui les ont peut-être amenés de très loin. Cependant, en te- nant compte de la rapidité avec laquelle la putré- faction opère chez ces animaux, quelques-uns échouent dans un état de conservation pouvant faire croire qu'ils n'étaient pas très éloignés du littoral au moment de leur mort.

Le plus ordinairement, les journaux, qui annon- cent la capture ou l'échouement d'un Gétacé quel- conque, ne donnent pas assez de détails pour qu'on puisse reconnaître à quelle espèce et même à quel genre on doit les rapporter. Pour parer à cette in- suffisance de renseignements, aussitôt que j'avais connaissance d'un événement de cette sorte, lorsque l'éloignement m'empêchait de me rendre sur les lieux, j'écrivais au commissaire de l'Inscription ma- ritime ou au Syndic des gens de mer le plus à por- tée, en joignant à ma lettre une sorte de question- naire que, je suis heureux de le dire, mes correspon- dants impèr§o?mels s'empressaient de remplir au- tant que la chose leur était possible, presque tou- jours de manière que je pouvais préciser le genre de l'animal. Quant à Y espèce, c'était le plus souvent très difficile. Comment, en effet, se retrouver, sans un examen de visu, au milieu de descriptions in- complètes, souvent confuses, même parfois contra- dictoires, et dans l'inextricable synonymie qu'on

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trouvé dans, les ouvrages de Gétologie, même les plus récents?

En outre, il arrivait souvent que, les journaux ayant mis quelque retard à annoncer la capture ou l'échouement, ma lettre ne parvenait au destina- taire qu'après que l'animal avait été vendu au profit de la Caisse des Gens de mer, conformément à l'or- donnance de 16H1 qui régit encore, presque sans changement, les «Poissons à lard », puis dépecé, haché sans aucune précaution ; les débris, qui n'a- vaient pas été utilisés pour en extraire l'huile, en- fouis le plus tôt possible pour que leur horrible puanteur n'infectât pas le voisinage , presque tou- jours avant que quelque personne un peu compé- tente eût pu en faire, au moins, un examen ra- pide. Aujourd'hui, cet inconvénient ne se présente plus, grâce aux instructions qu'a reçues l'Inscription maritime, depuis quelques années, de prévenir, par télégramme, le Muséum qui envoie sur les lieux quelqu'un pour examiner le sujet, en recueillir les débris, etc. Par suite de cette sage mesure, des ani- maux qu'on a si peu l'occasion d'étudier ne seront plus perdus pour la science, comme cela arrivait le plus souvent.

Ne serait-on ainsi que fixé sur l'espèce de l'animal que ce serait déjà un grand point pour la solution delà question posée par le programmé. En effet, il est bien acquis aujourd'hui que la plupart des es- pèces de Cétacés sont cantonnées dans des régions déterminées à vrai dire, de très vastes espaces dans lesquelles s'accomplissent des migrations aux- quelles on a reconnu, ou cru reconnaître un carac-

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1ère de périodicité, migrations commandées par la recherche des aliments et, sans doute, aussi par la parturition des femelles. Ces déplacements n'ayant pas lieu à la même époque pour toutes les espèces, on comprend combien il est utile, pour tracer les migrations de chacune d'elles et préciser l'époque de leur arrivée sur un point quelconque de leur iti- néraire, de les bien distinguer, quelques-unes sur- tout, qui ne sont séparées les unes des autres que par des différences minimes.

Il est bien reconnu que, parmi les Cétacés à fa- nons, les différentes espèces de vraies Baleines ne sortent pas de leurs cantonnements, très vastes en réalité. Il en est probablement de même des diver- ses espèces de Balénoptères ; cependant quelques faits qui, à vrai dire, demanderaient des preuves plus rigoureuses que celles qu'on en a données jus- qu'à présent pourraient faire croire qu'elles par- courent des espaces beaucoup plus étendus. Parmi les Cétacés à dents, quelques-uns seraient orbico- les, du moins on croit bien les avoir rencontrés sui- des points du globe très éloignés les uns des autres. Pour le plus grand des Cétodontes, le Cachalot (Physeter macroeeplialus) , très probablement la seule espèce du genre, le fait est certain. Il a été vu dans tous les Océans, dans des mers intérieures, dans la zone torride, au sud du Cap Horn et au voi- sinage du Spitzberg ; d'après les récits de capitaines baleiniers, rapportés parMaury (Sailing Directions, 1851), il parcourrait d'immenses étendues. On en a pris sur la côte du Chili qui, auparavant, avaient été harponnés dans les parages du Japon, ainsi qu'on a

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pu s'en assurer par le nom du navire gravé, suivant l'usage, sur le harpon resté dans leur chair. On cite l'exemple d'un individu, harponné sur la côte du Pérou, pris plus tard au large de la côte atlantique des Etats-Unis.

Ce long préambule était nécessaire pour expli- quer comme quoi, ainsi que je l'ai dit précédem- ment, et qu'on le verra par l'énumération, qui suit, des captures dont j'ai eu connaissance, il me parait encore impossible de répondre avec assurance à la question posée. J'espérais pouvoir augmenter le nombre des renseignements que je m'étais procurés directement, puis, en compulsant bon nombre de livres de Gétologie et en m'adressant aux musées, mon espoir a été déçu ; dans la plupart des cas, si la localité et l'année sont indiquées, il n'est pas fait mention du mois, delà saison, pas plus que du sexe des animaux, particularité qu'il serait pourtant utile de connaître.

CÉTACÉS A FANONS

Baleines franches. Balœna, Auct.

« La Baleine des Basques », Balœna biscayensis , Eschricht ; Balœna cisaretica, Gope ; etc.

Chacun sait qu'au moyen âge les riverains du golfe de Gascogne, tant en France qu'en Espagne, s'adonnaient avec beaucoup de succès à la pêche des Baleines franches, qui fréquentaient en grand nom- bre ces parages pendant les mois d'hiver, et parmi lesquelles il y avait beaucoup de femelles accompa-

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gnées de leur petit. Plus tard, ces baleines, devenant de moins en moins communes par suite de la guerre acharnée qu'on leur faisait, les Basques se mirent à les poursuivre plus loin de leurs côtes, dans la Manche, dans la mer du Nord, plus tard dans les parages de Terre-Neuve on les trouvait en été. Lorsque, au XVII0 siècle, les pêcheurs se lancèrent vers les régions polaires à la poursuite des grandes baleines que les navigateurs, à la recherche d'un passage vers l'Inde par le nord de l'Europe, avaient signalées en grand nombre, ils rencontrèrent aux environs de l'Islande, pendant le printemps, une espèce plus petite qui fut appelée Nord-Kaper ; il est pleinement acquis aujourd'hui que cette espèce n'é- tait autre que celle que les Basques chassaient au- trefois dans le golfe de Gascogne, puis, plus tard, dans les parages de Terre-Neuve et de l'Amérique du Nord.

Elle était devenue si rare qu'on ne la connaissait plus ; on pouvait traverser et retraverser l'Atlantique- Nord dans tous les sens sans voir une seule de ces baleines : il y en avait cependant encore quelques échantillons. Le 14 janvier 1854, une femelle, accom- pagnée d'un petit, se montra devant St-Sébastien ; la mère réussit à échapper aux poursuites, mais le petit fut pris et étudié par le professeur Eschricht, de Copenhague. L'illustre cétologue reconnut qu'il avait affaire à une espèce différente de celles qu'il avait étudiées jusqu'alors, que ce baleineau devait être un représentant des baleines chassées autrefois par les Basques, tel qu'était, sans doute, la femelle adulte signalée par les auteurs comme capturée (ou

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échouée^, en 1680, à l'île de Ré. Vingt-quatre ans plus tard, les journaux annonçaient qu'un baleineau de la même espèce avait été pris, encore à Saint- Sébastien, le 11 janvier 1878. L'année précédente, un fait des plus intéressants avait ému les céto- logues : une femelle, longue de 12 mètres, était prise à Tarente, le 9 février 1877. C'était le premier exemple authentique de la présence d'une baleine franche dans la Méditerranée depuis les temps his- toriques; l'étude faite par le professeur Gasco dé- montra que c'était la Balœna biseayensis, nom pro- posé par Eschricht pour la Baleine des Basques, le Nord-Kaper, que les anciens pêcheurs de la Mer polaire rencontraient aux environs de l'Islande. 11 en est de même de 5 ou 6 individus pris, ou échoués, de 1865 à 1880 à la côte orientale des États-Unis, que le professeur Gope avait compris sous le nom de Balœna cisarciica. Dans le nombre, il y avait des femelles en état de gestation, capturées près de terre, où, sans doute, elles cherchaient une baie, une anse, pour mettre bas. Il y a cinq ou six ans, le nombre de ces baleines, rencontrées au large de la Géorgie et des deux Carolines , avait paru assez grand pour motiver l'équipement de quelques petits navires pour les chasser : si l'opération a été heu- reuse — ce que j'ignore —, l'espèce doit être de nouveau bien réduite.

Dans les premiers jours de novembre 1881, une grosse baleine, qui s'était engagée entre des rochers dans le voisinage de Fontarabie, se trouva enfermée, à marée basse, dans un bassin naturel. Faute d'autres moyens, on se contenta de lui tirer des coups de

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fusil dont elle ne parut s'émouvoir que fort peu, et. h la marée montante, elle regagna le large. Le 24 décembre 1887, une baleine de grande taille se montra pendant presque toute la journée à Saint- Sébastien. Par suite du manque de détails, je ne saurais préciser l'espèce de ces deux Cétacés, mais il est permis de supposer, d'après leurs allures et les époques de leur apparition, que c'étaient des repré- sentants de la Bal. Uscayensis.

En février, ou en mars 1888, on signalait deux Baleines franches rôdant dans le bassin occidental de la Méditerranée ; l'une d'elles fut tuée par des pêcheurs aux environs d'Alger, et l'étude de son squelette, envoyé au Muséum, a fait reconnaître la Baleine des Basques. On ignore ce qu'est devenue sa compagne; peut-être aura-t-elle quitté la Médi- terranée où elles s'étaient fourvoyées toutes les deux?

Ces quelques exemples, rapprochés de ce qui avait lieu dans les siècles passés, paraissent bien démon- trer que cette espèce arrive il serait peut-être plus correct de dire arrivait, vu sa rareté de nos jours- dans le golfe de Gascogne pendant l'hiver.

Balénoptères. —Balœnoptera, Pterobalxna, Auct. ; Finbacks des baleiniers.

Balœnoptera mus eu lus , Fleming ; Balxnopt. cotnmunis, Eschricht; Physalus antiquorum, Gray; etc.

Cette espèce qui atteint 24 mètres de longueur, peut-être, probablement même, le seul Balénidé

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connu par les riverains de la Méditerranée dans l'an- tiquité, est celle qui échoue, morte, le plus fré- quemment sur le littoral de l'Europe occidentale, ce qui lui a valu de la part de quelques auteurs l'épi- thète spécifique de commuais. On la rencontre sou- vent, vivante, dans la Méditerranée. D'après M. P.-J. Van Beneden (1), les individus qui visitent nos pa- rages, ou qui se rendent dans cette mer, seraient des animaux dévoyés ou blessés, ou affolés par la pour- suite des barponneurs. Il ne m'appartient guère de contredire l'éminent cétologue, toutefois je ferai remarquer que, jusqu'à ces dernières années, les Finbacks ont été très peu chassés (2), à cause des dif- ficultés que présente leur capture, difficultés qui ne sont pas compensées par leur faible rendement en huile, et que ceux que j'ai eu l'occasion de voir dans la Méditerranée ne montraient rien d'extraordinaire dans leurs allures.

Les cas d'individus de cette espèce vus en vie sur nos côtes, ou à peu de distance de nos frontières, parvenus à ma connaissance, ne sont pas très nom- breux :

20 mars 1798. Un individu, long de 20m, pris à l'île Sainte-Marguerite (Alpes-Maritimes).

10 nov. 1854. Un individu, long de 19m, pris à Bordigliera (golfe de Gênes).

(1) Hist. nat. des Balénopt., 1887.

(2) On chasse principalement, depuis quelques années, un grand Finback (Balœnoptera Sibbaldii), le plus grand animal connu, et, par la même occasion, un Humpback (Megaptera longimaua) sur le littoral du Finmarck et de la Laponie. Les animaux capturés sont dépecés et fondus à terre.

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Décembre 1860. Un individu capturé près de Toulon.

Février 1862. Une femelle, avec son petit, vue sur les côtes de l'Hérault.

17 juin 1863. Une femelle , accompagnée d'un petit, est restée pendant plus d'un mois dans le voi- sinage du cap de Creux (Catalogne) avant d'être prise.

14 avril 1864. Un mâle, long de 18"\ capturé à Cannes (Alpes-Maritimes).

23 sept 1870. Une femelle, longue de 19m, 40, prise dans des filets à Palavas (Hérault), fut amenée dans un des bassins du port de Cette elle vécut plusieurs jours. Avant de mourir, elle expulsa un fœtus long de 2m,50, par conséquent encore loin d'être à terme, les petits ayant en naissant le quart de la taille de la mère.

Premiers jours d'octobre 1871. Deux grands indi- vidus, nageant de compagnie, vus par moi à l'entrée de la rade de Toulon.

Décembre 1878. Un individu capturé à Solenzana (Corse).

26 nov. 1884 Un petit individu, long de 5n\ âgé tout au plus de vingt jours (d'après M. Beauregard, délégué du Muséum), tué d'un coup de fusil à Ca- valaire, non loin de St-Tropez (Var).

On remarquera que tous ces exemples se rap- portent à la Méditerranée.

Individus échoués, ou trouvés morts, dans un état de fraîcheur « relative », pouvant faire supposer qu'ils n étaient pas morts bien loin des côtes :

27 sept. 1828. L'exemplaire décrit par Campanyo,

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venant des environs de St-Cyprien (Pyrénées-Orien- tales).

Nov. 1847. Un jeune échoué (mort ou vivant?) à St-Vigor, dans l'estuaire de la Seine.

11 oct. 1852. Un individu échoué près du Havre.

Oct. 1878. Une femelle, en état de gestation, trouvée morte à Monte-Rosso , près de la Spezzia (Médit.).

19 juillet 1879. Une femelle pleine, longue de 20m, amenée à Lorient par des pêcheurs qui l'avaient trouvée morte à 12 milles en mer dans le S.-O. de l'île de Groix (Morbihan). Le cadavre ne montrait qu'un commencement de décomposition.

19 août 1881. Une femelle, longue de 12°', 50, trouvée dans le N.-E. de l'île de Sein (Finistère); la mort remontait, probablement, à trois semaines ou un mois.

14 janvier 1885. Dans la nuit du 13 au 14, un mâle, long de 19m, jeté à la côte à la limite des deux communes de Luc et Langrune (Calvados). Mort depuis trois semaines ou un mois ?

Je pourrais allonger cette liste , mais je m'en abstiens, n'étant pas bien certain . dans la plupart des cas, de l'époque de l'année ils ont été cons- tatés, si les animaux étaient morts ou vivants, et dans quel état était le cadavre. Cette abstention porte principalement sur des captures ou des échoue- ments ayant eu lieu sur nos côtes de la Manche et de l'Océan l'on en a signalé tout autant que sur celles de la Méditerranée, sinon plus.

D'après M. Van Beneden (Hist. nat. des Balénopt., 1887), la Balœnoptera miisculus passerait les mois

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d'été dans les régions du nord, et les quitterait en août pour gagner des eaux plus méridionales. Les exemples précédents confirmeraient en grande partie cette assertion, et il n'y aurait peut-être pas trop de présomption à supposer que les individus , capturés le 17 juin et le 14 avril dans la Méditer- ranée, s'étaient fourvoyés dans cette mer pendant leur voyage de retour du sud vers le nord. Peut- être les deux sujets, dont les cadavres ont.été ren- contrés le 19 juillet et 19 août, étaient-ils morts depuis plus longtemps que ne semblait l'indiquer leur état de conservation, et auraient-ils péri aussi en regagnant les mers boréales ? Toutefois, en atten- dant qu'on ait un plus grand nombre de renseigne- ments très précis, il me semble qu'il est prudent de ne rien affirmer sur les mouvements de cette espèce.

Balœnoptera rostrata, Fabricius ; Balœnoptera minor, Knox; etc.

Les migrations de cette espèce naùie—en lon- gueur, elle ne dépasse pas 10 mètres —paraissent être à peu de chose près les mêmes que celles de la Balsenopt. musculus.

Avril 1791. Un jeune pris en rade de Cherbourg.

10 mars 1827. Un individu, long de 7m, capturé à l'île d'Oléron (Charente-Inférieure).

21 mai 1840. Un jeune, long de 5m, 15, pris dans une madrague à thons, près St-Tropez (1).

10 octobre 1852. Un individu échoué vivant au Havre.

1) V. Annales maritimes, partie non officielle, 1840.

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18 février 1878. Un jeune, long de 3'", 50, pris à Si-Hospice (Alpes-Maritimes).

15 mai 1885. Une jeune femelle, longue de 3™, 00, amenée à Fécamp par des pêcheurs dans les filets desquels elle s'était engagée (1).

Juillet 1886. Un jeune pris à l'île d'Oléron (Cha- rente-Inférieure).

23 octobre 1887. Un individu, surpris par le re- trait de la marée, reste échoué dans la baie de Gancale (Ille-et- Vilaine).

Sujets capturés vivants (?) ou échoués morts (?).

26 août 1835. Un mâle, long de 7"\ 50, dans la Charente.

Février 1861. Un individu, long de 3m, sur la côte de Bretagne.

27 septembre 1863. Un individu, long de 6m, 30, à St Jean-de-Luz.

Juillet 1886 à l'île d'Oléron.

On peut remarquer, dans ce qui précède, que deux individus ont été pris vivants dans la Médi- terranée; en leur adjoignant la Balénoptère de Mondini, c'est-à-dire un petit individu pris (proba- blement) dans l'Adriatique en 1771, dont on n'a plus que les os de la tête et d'une des nageoires pectorales, conservés à l'Université de Bologne, ces trois exemples, les seuls encore connus de la présence de la Balœnopt. roslrata dans la Méditer- ranée, paraîtraient, à première vue, devoir trancher,

(1) On peut voir le squelette et un très beau moulage de cet exemplaire dans le Musée du Havre.

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clans le sens de l'affirmative, une question qui a été posée, savoir si cette espèce pénètre dans la Médi- terranée. Il me semble qu'il serait prématuré d'af- firmer que cette pénétration se fait régulièrement, tant qu'on n'y aura pas rencontré des individus adultes. Jusqu'à présent on n'a eu affaire qu'à des sujets très jeunes, et, d'après les baleiniers qui ont le mieux observé les Cétacés, à cette période de leur vie, quand, la mère cessant de les allaiter, ils sont obligés de pourvoir seuls à leur nourriture, ils sont exposés à s'égarer : il pourrait bien se faire que les trois individus signalés dans la Méditer- ranée, à de longs intervalles, ne fussent que des intrus dans cette mer.

30.40 Deux autres Balénoptères de l' Atlantique- Nord : Balœnoptera Sibbaldii, Gray, le plus grand animal connu, et Balœnoptera borealis,&x\s.< espèce qui dépasse rarement 10 à 11 mètres en longueur, paraissent bien plus rarement que les autres sur notre littoral , mortes ou vivantes. La première échoue quelquefois en Ecosse; mais, pour ce qui est des côtes de France, je ne connais pas d'autre exem- ple que celui d'une femelle, longue de 18m, signalée ( morte ou vivante ? ) par Lesson, à l'île d'Oléron, le 10 mars 1827.

Un jeune mâle de Balœnoptera borealis, long de près de 8m, est indiqué, par M. Fischer, comme ayant échoué à Biarritz, le 29 juillet 1874.

Mégraptère? . Megaptera , Kypltobalœna , A uct. ; llwnpbacks des baleiniers.

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Megaptera longimima; Rudolfi ; Megapi. ôoops, Auct. ; Kijplwbalœna lonrjimana, Eschricht ; etc.

Les captures, et même les échouements de Mé- gaptères mortes, sont excessivement rares sur notre littoral. Je ne connais que deux échouements de deux sujets morts : l'un, d'un individu long de 12'", à la Barre-des-Monts (Vendée), le 6 janvier 1877 ; l'autre," d'un jeune, long de 7m, 5Q, à Brusc (Var), le 22 no- vembre 1885, le premier exemple du genre signalé dans la Méditerranée. Les deux cadavres étaient dans un état de putréfaction très avancé, de sorte qu'on ne peut rien présumer au sujet de l'endroit ils étaient morts. Le second avait très bien pu être amené de l'Océan dans la Méditerranée par le cou- rant de surface qui porte de l'ouest à l'est, dans le détroit de Gibraltar.

CÉTACÉS A DENTS.

Cachalots. Physeter, Guv.; Catodon, Lacép.

Le Grand Cachalot {Physeter macro ce phalus, Cuv.) paraît bien être l'unique espèce du genre et être cosmopolite.

En 1853, une bande de ces Cétacés (6 ou 7, de petite taille) s'échouèrent dans le fond de l'Adria- tique, à Trieste. Le 10 mars 1874, un mâle, long de 15n\ s'échouait vivant, également dans l'Adriatique, à Porto-San-Giorgio. Il y a vingt-cinq ans, on en tuait environ 150, chaque année aux Açores. On a maintes fois signalé la présence de Cachalots sur nos côtes,— et il n'y a pas encore longtemps un à

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l'île de Ré,— mais je ne connais de date précise que pour la bande de 31 individus qui vinrent s'échouer vivants, le 14 mars 1784, dans la baie d'Audierne (Finistère), par un coup de vent du sud-ouest.

Hyperoodon. -Souffleur à bec d'oie.

hyperoodon rostratus, Lilljeborg.

Ces Ziphioïdes , longs ordinairement de 7 à 8 mètres, appartiendraient exclusivement à l'Atlanti- que-Nord (Van Beneden). Ils se montrent assez fré- quemment sur notre littoral de l'Océan et de la Manche. Je ne connais , dans la Méditerranée, que la capture simultanée de deux individus.

YïHyperoodon rostratus passerait l'été dans les régions arctiques et se rendrait, pour l'hiver, dans des parages plus méridionaux. Il résulte d'obser- vations faites parles baleiniers écossais qui vont encore chasser les baleines et les phoques au Groen- land, et qui, chemin faisant, harponnent des Hy- peroodons (1), que, pendant l'été, 177. rostratus n'est jamais rencontré, dans le sud des glaces po- laires, à une distance plus grande que celle que peut moyennement franchir un navire en vingt- quatre heures. C'est pendant les mois de septembre et d'octobre qu'on le voit le plus souvent au voisi- nage des Iles Britanniques ; le plus ordinairement et il en est de même sur notre littoral ce sont des femelles que l'on prend, accompagnées d'un petit.

(1) En 1882, on en aurait tué et fondu 463.

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19 sept. 1788. Une femelle et son petit (une fe- melle également), capturés à Honfleur.

13nov. 1810. Un mâle adulte, échoué (vivant ou mort?) à Langrune (Calvados).

23 sept. 1842. Un mâle échoué (vivant ou mort?) à l'embouchure de l'Orne.

Automne de 1852. Un individu échoué près d'isi- gny (Calvados).

Sept. 1853. Id., id., à Cabourg (Calvados).

6 nov. 1858. Une femelle échouée dans le Grand- Vey (Manche).

Décembre 1879. Une femelle échouée vivante à Hillion (Côtès-du-Nord). Elle devait être accompa- gnée d'un nourrisson qu'on n'a pas vu, car le lait coulait abondamment de ses mamelles.

26 sept. 1880. Une femelle et un jeune, capturés près d'Aigues-Mortes., et amenés dans le canal mari- time du Grau-du-Roi ils vécurent deux jours. La mère était longue de 9n\ le petit de 5.

25 juin 1884. Une femelle, longue de 9m, 50, s'é- choue à Seignosse (Landes).

23 juillet 1885. Une femelle -tuée à la plage , à Dunkerque. Elle avait été harponnée auparavant, car elle avait une plaie béante. à la tête et une corde autour du corps.

19 août 1886. Sur quatre individus poursuivis par uu bateau de pêche, àSt-Vaasl-la-Hougue (Manche), deux s'échappent et deux viennent s'échouer, deux femelles, respectivement longues de 7m, 90 et 7m, 50. L'une d'elles expulsa un fœtus avant de mourir.

Je pourrais rapporter encore d'autres exemples, mais je ne suis pas sûr des dates ni de l'état dans

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lequel étaient les individus, alors que, dans la liste qui précède , ceux qui sont signalés comme « échoués », étaient dans un état de conservation permettant de supposer qu'il n'y avait pas bien long- temps qu'ils étaient morts. On peut voir que presque tous les attérissages ont eu lieu en automne et en hiver. Ceux du 25 juin, 23 juillet et 19 août n'indi- queraient-ils pas un retard dans le retour du sud vers le nord? La femelle, prise à Aiguës-Mortes avec son petit, était-elle une égarée dans la Méditer- ranée?

Ziphins- Souffleur?

Ziphius cavirostris, P. Gervais.

D'après M. Van Beneden, la plupart des Ziphioïdes, sinon tous, pourraient bien être cosmopolites comme les Cachalots; le Ziphius cavirostris serait plulôt originaire de l'hémisphère austral, et les quelques individus de cette espèce observés dans les mers d'Europe seraient des individus égarés. En tout cas. on ne l'a pas, jusqu'à présent, signalée fréquemment sur nos côtes.

M. Fischer en cite un cas dans le bassin d'Ar- cachon, mais je ne saurais dire à quelle époque de l'année.

Un individu, long de 6m, pris vivant aux environs de Nice, à la fin d'août (ou au commencement de septembre), 1878.

Le cadavre en putréfaction d'un autre échoue à L'Estaque, près de Marseille, en août 1879.

Un individu, long de 5m, 50 sur 5ra de circonfé-

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rence, s'échoue vivant à l'île St-Honorat, près de Cannes, le 2 août 1889.

Un autre « Souffleur à bec d'oie », Mesoplodon Sowerbyensis, P. Gervais (Micropteron Sowerbyi, Eschricht, Dauphin de Baie, Blainv., etc.), semble ne se montrer que rarement dans la Manche. Je ne connais que trois exemples d'échouements anciens : un individu, échoué dans l'estuaire de la Seine, le 25 septembre 1825 : un mâle adulte échoué à l'em- bouchure de l'Orne, près de la pointe de Sallenelles (Calvados), dans l'été de la même année: une fe- melle, à l'embouchure de la Seine, en 1828.

Marsouins- Phocœna, F. Cuv.

Phocœna commwnis, F. Cuv.

On voit pour ainsi dire constamment des Mar- souins— les plus petits Cétacés des mers d'Europe —par petites troupes dans l'estuaire de la Seine, et, en général , à l'embouchure des fleuves qu'ils re- montent souvent, quelquefois à une grande distance de la mer. Ils sont très communs dans le golfe de * Gascogne ; on en voit très fréquemment dans l'avant-port de La Rochelle {Faune vivante des Cha- renles, Ed. Beltremieux). D'après M. Fischer , ils passeraient l'hiver dans le golfe de Gascogue, y ar- rivant vers la fin de l'été (Ed. Beltremieux). Les pêcheurs de Cherbourg m'ont dit qu'ils en voyaient dans toutes les saisons, mais en plus grand nombre en décembre, depuis quelques années qu'on fait des pêches miraculeuses de harengs pendant ce

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mois. Dans un rapport inséré au Journal officiel , (22 mai 1889), M. E. Perrier signale les dégâts consi- dérables causés par les Marsouins aux filets des pêcheurs de La Ciotat , de Cette , de Marseille , etc.

OloMocephale. Blackfish des baleiniers.

Globiocephalus svinval, Gray (Delphinus mêlas , Traille ; Phocœna globiceps, Lesson; etc.).

Aux îles Feroër, les Grindval, ainsi qu'on appelle les Blackfishes dans ces îles, font deux apparitions par an, en juin et en septembre, et on en fait alors un immense massacre, surtout en septembre, ces animaux voyageant en troupeaux nombreux, com- posés ordinairement de plusieurs centaines d'indi- vidus, quelquefois de plus de mille. Les dates de leurs deux arrivées dans cet archipel sembleraient faire croire qu'à l'automne ils viennent prendre leurs quartiers d'hiver dans des eaux plus chaudes, et qu'ils retournent passer l'été dans le nord , mais quelques dates de leur présence sur le littoral de la Manche, qu'on a relevées, peuvent laisser des doutes. sur cette supposition.

Le 7 août 1636, un de ces cétacés est jeté à la côte entre le rocher de Tombelaine et le Mont-St-Michel ; le 24 juin 1646, un autre est capturé tout près de là, dans le Gouesnon (H. Gadeau de Kerville, Faune de Normandie, Mamm., 1888).

On a signalé depuis lors, à diverses reprises, la présence du Globiocephalus svinvalsar notre littoral de la Manche, mais les dates exactes de ces appari- tions me sont inconnues, à l'exception de celle

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d'une bande, dans lapremière quinzaine d'avril 1856: huit individus furent capturés au Havre et dans le voisinage et six autres dans l'estuaire de la Seine, près de Berville -sur-Mer (Eure) (G. de Kerville, loc. cit.).

Dans les premiers jours de janvier 1889 (peut-être dans les derniers jours de 1888, je ne m'en souviens plus au juste), les journaux de Paris racontaient qu'un grand Cétacé, baleine ou cachalot, rôdait dans la rade du Havre, ce qui n'était pas sans danger pour les bateaux de pêche, les petites embarcations. Au bout de quelques jours, ce n'était plus une ba- leine seule, mais deux, puis bientôt quatre et même six ! D'une enquête faite par le conservateur du Musée du Havre, mon ami M. Lennier, à qui je m'adressai pour avoir des renseignements, il résulta que ce que l'on avait pris pour des baleines, c'était une çjame (une bande) de Blackfishes, attirés par la présence des harengs (t), et que le même fait se reproduisait généralement chaque année à la même époque.

M. Fischer cite le Gl. svinval dans le nombre des Cétacés du sud-ouest de la France (Annales de la Soc. Linn. de Bordeaux, 1869) ; M. Ed. Beltremieux (Faune vivante de la Char ente- Inférieure, 1884) le cite également, mais comme très rare. M. P.-J. Van Beneden paraît être convaincu du cosmopolitisme de l'espèce.

(1) Les Blackfishes sont teutho-ichthyophages, autrement dit ils se nourrissent de mollusques céphalopodes et de pois- sons.

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Orque. Orca, Gray ; Epaulard, Killer des ba- leiniers.

Orca gladiator, Gray? Orca Duhameli, Lacép.?

Le 27 novembre 1883, le cadavre d'une Orque a été recueilli à la mer, à deux lieues au large du Tréport, et amené à Dieppe. La mort paraissait toute récente -, l'animal avait à la tête une blessure que les uns attribuaient à un coup de harpon, les autres à un choc violent contre un rocher, ou à la ren- contre avec un navire marchant à grande vitesse.

Ces Cétacés ne semblent pas beaucoup fréquenter notre littoral sur les deux mers; on cite cependant quelques exemples de leur présence, mais sans pré- ciser les dates, à Cette vers 1846, à Elne (Pyrénées- Orientales) en 1857, à Porl-en-Bessin (Calvados), etc, MM. Beltremieux et Fischer [loc. cit.) signalent Y Orca Duhameli (d'après quelques auteurs, une simple variété de YO. gladiator) dans le golfe de Gascogne. On voit dans le musée de Bordeaux le squelette d'une Orque prise dans la Gironde en amont de la ville, à Lormont.

Grampus. Souffleur ?

Grampus griseus, Cuv. {Grampus Cuvieri, Gray ; Delphinus aries, Risso ; Delphmus griseus , Cuv.; etc.).

Ces Cétacés, longs ordinairement de 3 mètres, voyageant en troupe, sont rencontrés dans la Manche, dans l'Atlantique et dans la Méditerranée; c'est gé- néralement en janvier et en février qu'on les voit

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dans cette mer. D'après Risso, ils se montrent à Nice au printemps et à l'automne.

En juin 1822, trois adultes et un jeune viennent s'échouer à l'Aiguillon (Vendée). Un mâle, long de 2m, 20, s'échoue à Arcachon, le 22 juillet 1867. Une femelle est prise dans un filet à maquereaux, dans la Manche, près du phare d'Eddystone, le 28 février 1870 (Van Beneden).

La seule indication que j'aie de la présence du Grampus griseus sur les côtes de Normandie m'a été fournie par un squelette, très bien monté, que j'ai eu l'occasion de voir, en 1880, au Mont-Saint- Michel une vieille femme le montrait aux tou- ristes comme étant le squelette d'une baleine. Il pro- venait d'un individu tué par feu son mari sur les grèves du Mont-Saint-Michel était venue une bande de 7 ou 8 de ces Cétacés, mais je ne saurais dire à quelle époque de l'année (1).

Tursio. Souffleur ?

Tursio truncatus, Gray {Tursiops Tursio, P. Ger- vais).— Une femelle, longue de 3 m. 20, capturée le 17 novembre 1888, en face de Brévands, dans la ri- vière de Garentan (Manche) elle rôdait depuis deux jours, est le seul exemple que je connaisse de la présence de cette espèce sur notre littoral, mais les auteurs la signalent dans la Manche, le golfe de Gascogne et la Méditerranée.

(1) Ce squelette, qui avait beaucoup de chances d'être perdu à la mort de la vieille femme, a été acquis, à ma recommanda- tion, par le Muséum d'Hist. nat. de Paris, en 1881.

. 160 Dauphin. Delphhius, L.

Delphinus Delphi :s, L. ; Dauphin vulgaire.

Parait être plus commun dans la Méditerranée que dans l'Atlantique et dans la Manche. M. Ed. Bel- tremieux {Faune vivante de la Charente-Inférieure, 1884) le mentionne comme assez rare. Il est égale- ment cité comme peu commun dans la Faune de Normandie (H. G. de Kerville). Cité au nombre des Cétacés du Sud-Ouest de la France par M. Fischer.

Delphinus marqinatus, Duvernoy. Signalé, jusqu'à présent, une seule fois sur le littoral de la Normandie, près de Dieppe. Dans la soirée du 12 mai 1854, la mer, en se retirant, mit à découvert, dans les excavations formées par les rochers, une bande de ces petits Cétacés, qui étaient inconnus dans le pays, dont 31 furent tués par les douaniers (G. deK., loc. cit.).

Une femelle, longue de 2 m. 10, signalée à Arca- chon, le 23 décembre 1867, par M. Lafont.

Cité comme très rare dans la Faune vivante de la Charente- Inférieure, à propos d'un individu pris en rade de La Rochelle, il y a cinquante ans (plus ou moins), mais il n'est pas dit à quelle époque de l'an- née. — A été signalé dans la Méditerranée, en Algé- rie.

Dans sa liste des « Cétacés du sud-ouest de la France » {Annales de la Soc. Linn. de Bordeaux, 1879), M. Fischer cite tous ceux qui sont énumérés précédemment, et, de plus, trois espèces: Sténo san- tonicus. Fischer; Sténo rostratus, Gray, et Clymene

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dubia, Fischer, mais je ne connais pas d'exemple de leur capture.

En résumé de l'exposé qui précède, et dont ainsi qu'on peut le voir j'ai pris les éléments un peu partout, il résulterait que:

La Baleine des Basques se rencontre dans le golfe de Gascogne pendant l'hiver, mais c'est à peine si l'on en voit un individu de longs intervalles de temps, l'espèce étant si rare aujourd'hui qu'on peut presque la considérer comme éteinte ;

On ne peu t rien affirmer au sujet des migrations de la Balœnoptera musculus; cependant il semble- rait qu'elle vient passer l'hiver dans les parages mé- ridionaux de l'Europe. La même remarque paraît devoir s'appliquer à la Balœnoptera rostrata, aux Zéphioïdes et à la plupart des Delphinidés. Le Mar- souin commun se verrait sur notre littoral en toute saison ;

Une réponse précise, catégorique, aux ques- tions posées au programme, ne pourra être donnée que quand on aura rassemblé, discuté, coordonné, un très grand nombre d'observations. Une condition qui, tout d'abord, me parait indispensable, c'est la détermination précise des espèces qu'on semble avoir multipliées à plaisir-— pour que les observa- tions faites sur les divers points du littoral puissent être comparables;

En tout cas, les Cétacés, quelle que soit leur es- pèce, ne paraissent pas se montrer assez fréquem- ment et en assez grand nombre sur nos côtes, tant dans l'Océan que dans la Méditerranée, pour être

11

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l'objet d'une industrie suivie, d'une pêche quelque peu rémunératrice. Des entreprises de ce genre n'a- mèneraient probablement que des déceptions. Peut- être, néanmoins, y aurait-il une exception à faire à l'endroit de la pêche des marsouins sur le littoral français dans la Méditerranée, si on s'en rapporte aux termes du rapport de M. E. Perrier dont il a été question précédemment. D'autre part, M. le Dr M. P. Graëlls, dans un Mémoire publié, il y a peu de temps, par l'Académie des Sciences de Madrid, sur les Baleines des côtes d'Espagne baignées par l'O- céan (1), engage fortement les riverains espagnols du golfe de Gascogne à reprendre les traditions de leurs aïeux, à se remettre à pêcher la baleine sur leurs côtes avec l'ardeur que déployaient ces der- niers, ce qui leur rapporterait, à eux et à l'Espagne, honneur et profil à la fois. D'après lui, les grands Cétacés sont toujours nombreux dans le fond du golfe de Gascogne, à diverses époques, au point d'ê- tre, quoique peu farouches, encombrants el même dangereux pour les bateaux pêcheurs, sans compter le préjudice qu'ils causent à la pêche: en 1888, sur la demande des pêcheurs français d'Arcachon. de Gap Breton, de Biarritz et de Saint-Jean-de-Luz, le préfet maritime de Rochefort envoya trois avisos de la marine de l'Etat croiser sur les lieux de pêche pour mettre ces animaux en fuite. Ces Cétacés, ve- nant du nord-ouest, arrivent dans le fond du golfe

(1) Las Ballenas en las costas Oceanicas de Espana, par le Dr M. P. Graëlls, professeur d'Anatomie comparée et de Phy- siologie au Musée des Sciences naturelles de Madrid. « Mém. de l'Acad. des Scienc. exactes, physiques et naturelles de Madrid, t. Xlll, 3' partie, 1888. »

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de Gascogne en même temps que les Sardines, les Bonites et d'autres poissons qui poursuivent les premières. On a déjà, dans cette coïncidence, la preuve qu'on a affaire à des Gétodontes ou à des « Balénoptères » [Finbacks des baleiniers), et non à des Baleines franches, celles-ci n'étant pas ichthyo- phages. Or, par suite des difficultés de leur capture et leur faible rendement, les Balénoptères n'ont jamais été poursuivies régulièrement, si ce n'est dans des circonstances exceptionnelles, par exemple près des côtes la profondeur de l'eau n'estpas très grande. Ces animaux, une fois tués, au lieu de surnager comme les Baleines franches, coulent à fond ; on in- dique l'endroit ils ont coulé par des bouées ; au bout de quelques jours le cadavre remonte à la sur- face, et on peut alors le remorquer au rivage pour le dépecer; toutefois faut-il qu'il ne soit pas, quand il est au fond, exposé à des courants assez forts pour le déplacer et l'entraîner. C'était évidemment ainsi que s'y prenaient les pêcheurs de la côte Cantabrique quand ils s'attaquaient à des Balénoptères, ce qui leur arrivait certainement, si on s'en rapporte à une des planches du Mémoire du docteur Graëlls qui reproduit un écusson de la ville de Lequeito, sur lequel on voit une scène de pêche : les deux ani- maux qui y figurent sont bien des Balénoptères, une mère et son petit . les nageoires dorsales caractéris- tiques sont bien indiquées, principalement sur la mère, que le harponneur, debout sur l'avant d'une embarcation, va piquer, un pourrait certainement en faire autant aujourd'hui, et même plus facile- ment, en remplaçant l'ancien harpon classique par

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les projectiles explosifs actuellement en usage sur les points, très rares, Ton pêche encore les grands Cétacés. Néanmoins, je crains bien queleD1" Graëlls ne soit trop optimiste, qu'il ne soit illusionné par un sentiment patriotique qu'on ne saurait assez louer, mais qui me paraît exagéré. Même dans le cas les riverains du golfe de Gascogne arriveraient à captu- rer un nombre assez fort de Cétacés, cette industrie serait-elle rémunératrice, avec la dépréciation subie par l'huile de baleine sur les marchés, par suite de la rude concurrence que lui font le pétrole et les huiles végétales provenant de pays naguère sauva- ges, mais qui, de plus en plus envahis par la race blanche, sont mis en culture?

LE PALMIER

DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE

ET LE

Bambusa viridi-fflaucescens

Par M. P. JOSEPH-LAFOSSE.

Le 24 juillet 1882,1a Société Linnéenne me fit l'honneur de visiter mon jardin et de me décerner la médaille de Linné pour la culture, en Norman- die, des premiers palmiers de la Chine (Chamœrops excelsa), ainsi que pour ma culture de nombreuses espèces de bambous en plein air.

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A cette occasion, M. Morière, votre bien regretté président, et les membres de la Société voulurent bien planter un palmier commémoratif à côté du plus ancien des palmiers normands; ils l'adoptèrent comme leur et le baptisèrent du nom de Palmier de la Société Linnéenne, ce que relate une plaque de bronze.

Ce serait un bien grand oubli de ma part, dans cette journée, que de ne pas vous donner, Messieurs, des nouvelles de votre palmier adoptif.

J'ai la grande satisfaction de pouvoir vous annon- cer qu'il a survécu au désastre de notre dernier hi- ver, qui a fait tant de victimes, et qu'il a supporté 20 degrés de froid et plus de deux mois de gelées consécutives sans périr.

Ce fait a une fort grande importance, en ce qu'il vient donner la preuve que cette noble espèce, la seule qui pourra jamais être cultivée dans la zone tempérée froide, est désormais complètement ac- quise à la Normandie littorale, dont elle est dès à présent le plus bel ornement exotique, et elle devient un arbre d'un aspect étrange et tout nou- veau, comme le témoignent ceux que j'y ai ancien- nement plantés.

Je puis maintenant, avec certitude, établir l'é- chelle de rusticité du Chamœrops cœcelsa.

Il est plus rustique que le Laurier d'Apollon, que le Laurier-Tin , que le Yucca que le Dra- cœna, que le Gynerium, que le Phormium tenax, que les Conifères hymmalayennes.

Il est aussi rustique que le Figuier, l'Aucuba, le Laurier-sauce, le Laurier de Portugal et même que

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la plupart des Conifères de la Californie, telles que le Séquoia et le Wellingtonia ; il est aussi rustique que presque toutes les espèces de bambous exoti- ques cultivées.

les hivers ne dépasseront pas 15 degrés au- dessous de 0, le Chamœrops excelsa ne souffrira jamais.

Lorsque les hivers seront plus rigoureux, il sera plus ou moins endommagé ; mais, lorsqu'ils attein- dront le minimum de 20 degrés, sa vie sera en grand péril, et s'il échappe à la mort, ce sera par exception et à son grand détriment.

Dans cet hiver terrible de 1890-91, hiver que je crois le plus rigoureux du- siècle, du moins pour notre contrée, le thermomètre est descendu, chez moi, à 20 degrés au-dessous de 0. Tous mes pal- miers ont souffert à différents degrés; toutes leurs feuilles ont été plus ou moins gelées et brunies ; 6 jeunes exemplaires ont eu le cœur gelé et sont ir- rémissiblement perdus. Tous mes sujets adultes, au contraire, bien que fort maltraités, font leur nou- velle pousse, et plusieurs sont fleuris en ce moment.

J'espère, Messieurs, qu'à quelque bonne occasion, vous me ferez l'honneur de revenir voir votre pal- mier adoptif de Saint-Côme et vous asseoir de nou- veau à l'ombre des palmiers.

J'ai pensé vous être agréable, Messieurs, en vous offrant les prémices d'un bambou de grandes di- mensions et parfaitement rustique, dont j'ai aussi doté la Normandie.

Cultivé dans mon jardin, avec une quinzaine d'es-

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pèces de ce beau genre, il m'émerveilla, l'automne dernier , en émettant plusieurs tiges de 7 mè- tres de hauteur, très dures, très résistantes, très effilées et presque pleines à l'intérieur. Cet hiver, alors que bon nombre de mes bambous étaient gelés jusqu'à terre et que de petits bois de ces plantes étaient entièrement dépouillés de leurs feuilles, ce qui n'avait jamais eu lieu jusqu'ici, mon bambou est resté intact; il n'a pas perdu une seule de ses feuilles. Sa rusticité est donc complètement assu- rée.

Je considère cette nouvelle acquisition comme étant d'une grande importance pour notre pays, non-seulement au point de vue ornemental, mais encore au point de vue "commercial et productif. En effet, lorsque cette espèce sera répandue et culti- vée, comme elle le mérite, elle pourra, en raison de sa taille, être employée à une foule d'usages, comme les bambous exotiques de même dimension, dont on importe de si grandes quantités aujourd'hui, et tout le monde pourra se procurer la satisfaction de couper lui-même, dans son jardin, de splendides cannes à pêche.

Voici, en quelques mots, l'histoire de ce bambou, que je recommande si chaleureusement et dont l'introduction en France est loin, comme vous le verrez, d'être récente, mais qui était resté ignoré pour les qualités inespérées qu'il vient de nous ré- véler présentement.

Introduit du nord de la Chine, en 1846, par l'ami- ral Cécile, le pied mère fut longtemps cultivé en pot, dans un des grands pavillons carrés du Muséum,

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lorsque, me trouvant à Paris,, j'eus la bonne forlune de persuader à M. Louis Neuman, qui dirigeait alors ce pavillon, de le livrer à la pleine terre, dans l'es- poir qu'il y réussirait comme le Bambusa ?iigra, seule espèce que l'on y eût risquée jusqu'alors. M. Louis Neuman suivit mon conseil ; le bambou supporta bien l'hiver, et, plus tard, il fut décrit dans la Bévue horticole par M. Carrière , qui lui donna le nom de Bambusa viridi-glaucescens. L'on était loin 'alors de prévoir ce qu'il deviendrait plus tard et quelles magnifiques dimensions il atteindrait.

Le premier pied que je reçus me fut gracieuse- ment offert par le Muséum, mais il était faible et ne reprit pas. J'obtins le second de M. Quettier, horti- culteur à Meaux, qui mêle vendit 50 francs, en 1850. Je le plantai immédiatement, et c'est cette même touffe qui m'a donné, en 1870, plusieurs tiges de 7 mètres de hauteur sur plus de 3 centimètres de diamètre.

J'ai apporté, en venant ici, quelques exempla'res de mes différents bambous, pour que vous puissiez en faire des cannes de voyagent entr'autres une tige de Bambusa viridi-glaùcescens, comme spécimen. Je regrette qu'à cause de sa longueur, qui dépassait celle du fourgon à bagages, elle eût eu son extrémité brisée en chemin de fer ; mais, telle qu'elle est en- core, elle suffit pour donner une bonne idée de la beauté de cet admirable bambou (1).

(1) Cette tige et ce qui me restait, après la séance, des bam- bous apportés ont été déposés au Musée de Granville (Noie ajoutée pendant l'impression).

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LE LÉZARD VIVIPARE

ET

LE LÉZARD DES MURAILLES

EN NORMANDIE

Par M. P. JOSEPH-LAFOSSE.

Le fait de la viviparité des lézards était inconnu des anciens. Les lézards, comme tous les animaux à sang froid, abandonnent leurs œufs;;après la ponte, la température atmosphérique suffit pour les faire éclore. En 1787, pour la première fois fut annoncé, par J.-F. de Jacquin, le fait de la viviparité d'une es- pèce de lézard de notre pays ; mais ce fait, malgré son importance scientifique, paraît avoir trop peu occupé les naturalistes, puisque nous n'en retrou- vons plus mention que dans des ouvrages qui ont été publiés bien longtemps après ; on ne savait d'ailleurs à quelle espèce appartenait réellement l'individu observé. Ce fait pouvait donc manquer jusqu'à un certain point du degré nécessaire d'au- thenticité pour être acquis à la science comme prouvé.

En 1835 seulement, M. E. Guérin, dans une ex- cursion entomologique à la forêt d'Eu, faite au mois de juillet, constata un fait semblable. Étant parvenu à se procurer un petit lézard qui, avec quelques au-

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très, s'était enfui à son approche, quel fut son éton- nement quand, voulant, en rentrant, reconnaître à quelle espèce il appartenait, il le vit mettre au monde des petits vivants qui, aussitôt après leur naissance, coururent dans tous les sens avec une grande agilité. Dans l'espace d'une heure environ, sept petits furent mis au monde. M. Cocteau, dans un mémoire inséré au Magazin de Zoologie, donna une description du petit reptile de M. Guérin et le regarda comme une espèce particulière.

Maintenant le lézard vivipare est bien connu, et sa viviparité ne laisse pas de doute. Mais ce qui est en- core complètement ignoré, je crois, c'est que le Lé- zard vivipare est notre espèce la plus commune en Normandie et la seule espèce, probablement, que l'on trouve dans la presqu'île du Cotentin; c'est ce qui m'a engagé à présenter à la Société Linnéenne de Normandie, dans sa séance d'aujourd'hui, les notes qui vont suivre, ainsi que les dessins et échantillons que j'ai conservés.

L'étude des lézards de notre contrée est difficile; bien que les espèces soient peu nombreuses, leur habitat est trop peu ou mal précisé dans les ou- vrages spéciaux, surtout pour notre Basse-Norman- die. Je ne saurais trop engager les naturalistes à s'en occuper.

Le samedi 28 juin 1890, lors de mon herborisa- tion au marais Vernier, près Pont-Audemer. avec M. Corbière et les botanistes de la Société Lin- néenne, je trouvai, dans le marais même, un petit lézard gris, de l'espèce que l'on rencontre fréquem- ment dans notre pays ; je le pris et l'enfermai dans

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ma boîte à herborisation. Il fit le voyage du Havre avec nous. De retour chez moi, plus de dix jours après, je le trouvai, à ma grande surprise, bien vi- vant et en bon état. En vue de l'étudier, je le plaçai sur du sable, je le recouvris d'une cloche et lui don- nai quelques insectes qu'il mangea. Le ventre de ce lézard m'avait paru quelque peu proéminent, ce qui me suggéra l'idée que ce pouvait être le Lézard vi- vipare, et une femelle pleine.

Je ne m'étais pas trompé: le lendemain 23 juillet au matin, mon lézard me parut beaucoup plus ac- tif que d'ordinaire. Il était accompagné de 4 petits, nés pendant la nuit, très vifs et très actifs eux-mê- mes, d'un brun foncé uniforme, longs de 40 milli- mètres et pesant un décigramme. Je fis une exquisse des nouveaux-nés et de leur mère.

Depuis cette époque je me suis assuré par une étude sérieuse, surtout dans l'excellent ouvrage de Bell, British Reptiles, qui en donne une bonne fi- gure, que j'avais bien affaire au Laceria vivipara Jacquin, l'espèce la plus commune en Angleterre.

J'ai comparé mon spécimen-type avec une dizaine d'autres lézards conservés dans l'alcool et recueillis dans mes promenades en diverses parties de notre département: Martinvast, Barfleur, Saint-Marcouf, La Hague, etc., tous étaient identiques avec lui, de sorte que cette espèce, la plus commune en Angle- terre, est aussi, probablement, la plus commune en Normandie.

Il y a bien des années déjà, j'ai pris, au bout du roc de Granville, une espèce de lézard d'assez forte taille, que je crus alors être le Lézard vert, ou pi-

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quelé, mais, ayant conservé ce spécimen dans l'al- cool, j'ai pu m'assurer, par une nouvelle étude, et surtout avec l'aide des planches de M. Milne- Edwards, Recherches zoologiques pour servir à l'histoire des lézards, qu'il appartenait certaine- ment au Lacerta muralis, de Latreille,, caractérisé par des tempes garnies de petites écailles granu- lées et pourvues d'un disque massatérien et par des pattes postérieures pouvant atteindre jusqu'au poi- gnet des pattes antérieures, tandis que, chez les Lacerta vivipara, elles ne peuvent atteindre même à l'extrémité des doigts.

En 1847, je passai près d'une semaine aux îles Chausey. Je me rappelle y avoir trouvé en grande abondance un lézard gris qui y pullulait et dont je pris autant d'exemplaires que je le voulus. Malheu- reusement je n'ai pu retrouver ces lézards. -- L'au- tre jour, lors de votre excursion dans le petit archi- pel, l'un d'entre vous, Messieurs, me rapporta un Lézard gris de Chausey, ce qui m'a permis de m'as- surer que, lui aussi, appartenait au L. muralis.

J'en conclus que le L. muralis est l'espèce com- mune à Granville, aux îles Chausey, et que, de là, elle descend par la Bretagne vers Je Midi de la France. Quant au Lézard vert, je n'ai aucune preuve de son existence sur les côtes du Cotentin, mais il se trouve certainement à Guernesey (1).

(1) D'après de nouvelles indications réunies récemment, il est probable que le Lézard vert se trouve à Granville et à Donville (Note ajoutée pendant l'impression).

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Sur la présence et l'action destructive

DE LA

POLYDORA GILIATA

Sur les côtes du Calvados

Par le D? J. JOYEUX- LAFFUIE ,

Professeur de Zoologie et Physiologie comparée à la Faculté des

Sciences de Caen,

Directeur du Laboratoire maritime de Luc-sur-Mer.

Lorsqu'on parcourt les grèves de Luc-sur-Mer et des environs, on est frappé par l'aspect singulier que présente la plupart des galets récemment roulés pro- venant des roches qui découvrent à mer basse. Un examen attentif montre qu'au lieu de présenter le poli habituel, ils sont criblés d'une infinité de pe- tites perforations toutes semblables, qui leur donnent une apparence guillochée. Ces perforations sont, dans certaines parties, si nombreuses et si serrées qu'il n'existe plus qu'une mince cloison les séparant les unes des autres. Chacune d'elles, examinée à l'œil nu, et mieux encore, à la loupe, présente un orifice lisse allongé, un peu plus large aux extré- mités qu'au milieu, en forme de biscuit à la cuiller. Jamais on ne rencontre à l'intérieur quoi que ce soit qui puisse suggérer une idée rationnelle sur la cause de ces perforations.

Pour avoir l'explication de ce fait, pour en trouver

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la cause, il faut aller à mer basse examiner la roche en place et s'adresser de préférence aux rochers recouverts d'une couche vaseuse , couche qui ne doit cependant pas dépasser un ou deux centimètres d'épaisseur. Ou mieux encore, il est préférable de détacher avec précaution des morceaux de la roche en ayant soin de conserver intacte la couche vaseuse qui la recouvre et placer le tout dans un aquarium ou dans un vase rempli d'eau de mer ; une simple cuvette suffit.

Dans ces conditions on peut, à l'aide de la loupe de Brùcke, observer à loisir, et avec un peu de pa- tience on ne tarde pas à constater plusieurs faits in- téressants. Tout d'abord on ne voit à la surface de la vase qu'une infinité de petits tubes terminés par un orifice circulaire, puis peu à peu, au bout d'un instant de repos et de calme, sortent de ces orifices, de quelques-uns seulement, jamais plus de la moitié, deux longs filaments transparents et mobiles qui ondulent et se balancent en tous sens; encore un peu de patience, et l'hôte du logis va se montrer au seuil de sa demeure. C'est une charmante petite annélide frôle et transparente qui, lorsqu'elle se croit en sûreté, sort à l'extérieur sa tête portant deux longs filaments qui sont ses tentacules et les premiers anneaux de son corps. A la moindre inquiétude, au plus petit choc sur la table ou la cuvette, elle se retire brusquement dans son tube, pour se montrer de nouveau un instant après et re- commencer son perpétuel mouvement de balan- cement, qui a pour but de saisir au passage, soit avec la bouche, soit avec les tentacules, les particules entraînées par les courants.

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C'est surtout en examinant les surfaces de brisure qu'on se rend un compte exact de la position de l'animal par rapport à la roche. On voit qu'il est logé dans un tube en forme d'U dont la partie infé- rieure recourbée est située dans la roche et les bran- ches rectilignes dans la couche vaseuse. Celle-ci est même en entier formée par ces nombreux tubes placés côte à côte et entre lesquels se sont déposées de fines parcelles de vase. Ce tube formé de particules agglutinées par du mucus peut être enfoncé jusqu'à un centimètre de profondeur dans la roche. L'ani- mal s'y abrite et ne l'abandonne jamais. Une sorte de ventouse, située à son extrémité inférieure, lui permet de se fixer sur les parois de son tube d'où il est à peu près impossible de l'extraire par traction sans le briser.

Cet animal a reçu des zoologistes qui l'ont étudié des noms différents. On peut, tout en indi- quant les principaux travaux dont il a été le sujet, résumer cette synonymie de la manière suivante :

Polydora ciliata. Bosc. Histoire naturelle des vers. Paris, an X. William Agassiz, Claparède, etc. Leucodore ciliatus. Johnston. Micellanea zoolo- gica. The an. and mag. of nat. his- tory, II, p. 67, pi. III, fig. 1-6. ■» de Quatrefages. Hist. nat. des Annelés.

Paris, 1865, T. II, p. 300. Leucodore ciliatum. OErsted. Sur classification der annulaten Wiegm. Archiv. T. XIX, p. 105.

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Leucodore ciliata. Grube. Familien der Anneli- den, p. 67 et 133, et Wiegm. Arch. T. XLI, p. 107. » Keferstein. Untersuchungen iiber niede- reseethiere-kentniss einigerAnneliden, p. 116, pi. X, flg. 1-10.

Je me range à l'opinion de Claparède et d'Agassiz qui, ne pouvant distinguer les Leucodores de Johns- ton des Polydores de Bosc, rétablissent le nom pri- mitif de Polydora. Mais je diffère, quant à la con- naissance de cet animal, de M. L. Vaillant qui, dans ses recherches sur les zones littorales (G-R. Acad. d. se. T. GXII, p. 1038, et Ann. se. nat., VIIe série, T. XII), prétend qu'il serait inutile d'entrer dans de longs détails sur cette annélide étudiée depuis longtemps avec grand soin par les naturalistes les plus émi- nents. Je me propose même de publier avant peu le résultat de mes recherches sur cet animal et sur quelques espèces voisines ; travail qui sera accom- pagné de figures et qui est déjà en partie achevé. Je laisse avec intention la partie anatomique de côté, voulant me borner ici à montrer l'action des- tructive de ce ver sur les roches des côtes du Calvados.

La Polydora ciliata est extrêmement commune aux environs du laboratoire de Luc-sur-Mer ; elle y est au moins aussi abondante que sur la côte qui s'étend de l'embouchure de la Seine à celle de la Somme, M. Vaillant l'a observée. On la trouve sur presque toute la bande de rochers connus sous le nom de Rochers du Calvados, aussi bien sur les bancs qui

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sont en place que sur les parties détachées, et c'est une cause importante de désagrégation de ces ro- ches sur laquelle on n'a pas suffisamment attiré l'attention. M. Vaillant et quelques-uns des auteurs que j'ai cités précédemment signalent cette action destructive, mais sans en montrer toute l'impor- tance. Un simple calcul fera mieux connaître qu'une longue description le travail produit par cette petite annélide.

Chaque perforation possède en moyenne sept mil- limètres de profondeur, cinq dixièmes de millimètre de largeur et environ \ millimètre 1/2 de longueur, ce qui donne un volume de

0m,007 X 0m, 000.5 X 0m, 001.5 = 0mc,000.000.005.250

5250 dix millimètres cubes, soit 5 millimètres 1/4 pour chaque perforation. Or, on compte en moyen- ne 300,000 perforations par mètre carré, ce qui don- ne un volume de

0mc,000.000.005.250 X 300.000 = 0mc,00 1.575

1575 centimètres cubes de roche que ces animaux désagrègent sur une surface de 1 mètre carré seu- lement ; quantité énorme en raison des surfaces considérables qu'occupe la Pulyclora ciliata.' En ne considérant que les rochers du Calvados que j'éva- lue à 10.000.000 mètres carrés, en leur attribuant dix kilomètres de longueur et un kilomètre de lar- geur, on obtient, si l'on multiplie cette surface par 0mc, 001.575,

10.000.000 X 0mc,001.575 = 15.750mc

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le volume de 15750 mètres cubes : en nombre rond, 15000 mètres cubes. Quoique les chiffres, sur- tout en ce qui concerne la superficie considérée, soient au-dessous de la réalité, pour être absolu- ment assuré de. ne rien exagérer, je réduis d'un tiers ; réduction considérable, qui donne encore 10.000 mètres cubes. Ce sont donc 10,000 mètres cubes de roche qui, sur un espace aussi restreint que celui occupé parles Rochers du Calvados, sont désagrégés par une génération de Polydores.

On pourrait objecter que toute la surface n'est pas envahie par l'annélide, ce qui est exact ; il y a quelques points l'on ne trouve pas la Polydora, mais c'est une rare exception et j'en ai tenu compte en assignant aux rochers une surface de 10.000 kilo- mètres carrés seulement. Ils occupent une étendue plus considérable.

Nous sommes donc en présence d'une brèche de 10.000 mètres cubes faite par chaque génération de Polydores. Reste à savoir quelle est la durée de la vie de Polydora ciliata. Malheureusement pour Polydora, aussi bien que pour presque tous les animaux marins et beaucoup d'animaux terrestres, nous sommes dans l'ignorance la plus complète. Malgré tout l'intérêt du sujet, surtout au point de vue de l'évolution des êtres, il a été à peu près complètement négligé. 11 n'est guère queWeissmann et quelques autres zoologistes qui, dans ces der- nières années, aient abordé ce sujet. Les faits inté- ressants qu'ils nous ont fait connaître permettent de supposer qu'il y a beaucoup à trouver dans cette voie.

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C'est avec intention que j'ai laissé décote la ques- tion de savoir comment les Polydores enfoncent leurs tubes dans le rocher, comment elles creusent cette multitude de petites perforations qui criblent la roche. Du reste, encore nous sommes dans l'ignorance, nous ne savons rien ou presque rien ; et comment pourrait-il en être différemment alors que pour beaucoup d'autres animaux, tels que les Clio- nes, les Pholades. etc, on s'est livré à de longues recherches sans arrivera des résultats bien certains. Pour Polydora on s'est livré à des suppositions plus ou moins vraisemblables, mais sans preuves à l'ap- pui, ce qui ne saurait résoudre la question. J'ai, à ce sujet, entrepris quelques expériences dont je ne puis encore publier les résultats. J'ai fait placer en mer à une époque notée des pierres parfaitement lisses sur lesquelles de jeunes Polydores se sont fixées et se développent.

Comme je viens de l'indiquer, la Polydora ciliata n'est pas le seul animal qui creuse ainsi nos côtes. Plusieurs mollusques, certains oursins et quelques espèces d'épongés, dont une, la Cliona celata, soigneusement étudiée par un ancien élève du laboratoire, M. Topsent, actuellement professeur à TÉcole de médecine de Reims, prennent aussi une large part à ce travail de destruction ; mais je con- sidère que les dégâts causés par ces derniers sont debeaucoup moins importants que ceux produits par la Polydora. En ce qui concerne les Rochers du Cal- vados il ne saurait y avoir de doute, et le travail de destruction des mollusques et des éponges est pres- que négligeable comparé à celui de la Polydora ciliata.

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M. Len nier remercie la Société de l'honneur qu'elle vient de lui faire en lui décernant sa médaille à l'effigie de Linné.

M. Lennier expose ensuite les résultats de ses ob- servations sur les modifications de la côte dans la région.

Ftecherches sur le littoral du dé- partement de la Manche. Résumé de la communication faite par M. G. Lennjer.

Le littoral du département de la Manche a subi de très sensibles modifications, depuis les temps his- toriques. — Des parties détachées du continent par l'érosion des côtes ont formé des îles, des îlots, qui ont disparu ensuite. C'est ainsi que, sur les cartes du siècle dernier, on voit une île.— l'île de Vie, près du cap Levy,— qui de nos jours a complètement dis- paru, c'est-à-dire qui n'est plus indiquée que par des roches, écueils granitiques que la mer couvre à toutes les marées.

Si, d'une part, les érosions modifient les contours littoraux, les apports' que fait la mer ont favorisé la création, l'émersion de terres nouvelles et d'accu- mulations sableuses que la mer apporte, que le vent soulève pour en former des dunes élevées.

Aux environs de Granville, une plage nouvelle s'est formée' au pied des falaises qui se trouvent entre Montmartin et Donville, et ces falaises sont aujourd'hui assez éloignées de la mer.

Au sud de Granville, des formations sableuses de

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même nature ont reporté vers la mer le cordon lit- toral, entre Saint-Pair et Saint-Michel-des-loups.

Le Sard, petite rivière qui prend sa source près de la Haye-Pesnel, a été arrêté par le cordon littoral et a formé la mare de Bouillon, bien connue des botanistes.

Cette mare de Bouillon a été d'abord en commu- nication avec la mer. Plus tard, par suite du dépôt sableux, la mer n'y pénétra plus que dans les tem- pêtes ou aux marées d'équinoxe. Enfin, par suite de l'accumulation des sables, la mare de Bouillon ne fut plus alimentée que par la petite rivière qui lui avait donné naissance. Ces changements ne se sont pas opérés sans apporter de profondes modi- fications dans la faune et dans la flore, et, si l'on pouvait faire une coupe des dépôts qui se trouvent au fond de la mare, on y trouverait, superposées: une faune marine composée de coquilles rejetées par la mer : Mytilus, Mactra, Gardium, Solen ; une zone délits sableux contenant des coquilles marines que les vagues apportaient dans les grandes marées ; ces coquilles se mélangèrent aux débris de végétaux aquatiques et aux espèces d'eau douce qui vivaient déjà dans la mare; le dépôt plus récent formé de vasesproduitesparla décomposition de matières orga- niques végétales et animales et contenant, dans un état de conservation plus ou moins parfaite, des dé- bris végétaux, des coquilles d'eau douce (Physa, Lymnea) et des coquilles terrestres (Hélix, Gyclos- toma, etc.).

Ces dépôts successifs, ces changements de faune et de flore des mares ou lagunes littorales, formées

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par emprise sur la mer, que nous venons de signa- ler dans la mare de Bouillon, se trouvent aussi dans les mares de Quatemare près de Gatteville, nous les avons particulièrement étudiées. .

Les galets, les graviers, les sables, qui forment l'appareil littoral delà côte ouest, permettentl'étude des phénomènes généraux déjà observés par les géologues sur les points l'amplitude des marées est considérable et les vents du large sont vio- lents : érosions des côtes , formation de cordons littoraux et de dunes, etc., etc.

M. Bigot dit qu'il a observé à Luc des ensable- ments qui répondent à l'idée de M. Lennier. A pro- pos de l'île de Vie, il fait observer qu'il y aurait peut-être lieu de rechercher s'il n'existerait pas d'an- ciennes routes convergentes vers cette île, analogues à celles qu'on a retrouvées autour du Mont-Saint- Michel.

M. Bigot présente ensuite quelques considérations sur la géologie de l'arrondissement de Domfront. Il les complétera ultérieurement.

M. Balle montre deux galles trouvées pendant l'excursion et qui, pense-t-il, n'ont pas encore été signalées en Normandie. Ce sont : à Jullouville, sur Thymus serpyllum L. , la diptérocécidie de Ceci- domyia thymicola Kiffer ; à la grande île Chau- sey, une Cynipidocécidie trouvée sur un Rosa et pou- vant se rapporter à celle de Rhodites spinosissimœ Gir.

Sont.proposés pour faire partie de la Société Lin- néenne de Normandie :

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Comme membre résidant :

M. Bourienne fils, par MM. Charbonnier et le docteur Fayel ;

Comme membres correspondants :

Mme Joyeux-Laffuie, par MM. Joyeux- Laifuie et Lignier ; Mme Lecœur, par MM. Lecœur et Corbière; MM. Balle, par MM. Corbière et de La Chapelle; Fresnil, par MM. Charbonnier et Fayel ; Ménager, par MM. Corbière et André Gautier ; Vauquelin (Dr). par MM. les Drs Hommey et Fayel.

M. le Curé de Ghausey est, sur la proposition de quelques membres, nommé membre honoraire.

La séance est levée à 4 heures 1/2.

Compte-rendu des Excursions botaniques

FAITES PAR LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE

Aux environs de Granville et aux Iles Chausey Les 5, 6 et 7 Juin 1891,

Par M. L. CORBIÈRE,

Professeur de Sciences naturelles au Lycée de Cherbourg, Membre correspondant de la Société.

Le programme de la réunion de 1891 offrait aux botanistes un grand'attrait. La visite aux pittoresques falaises de Granville et de Carolles, l'exploration de la mare et des sables maritimes de Bouillon, celle des dunes de Donville et de Bréville, et, par-dessus tout peut-être, le voyage aux îles Chausey, promet- taient, en plus du plaisir des yeux, une riche et in- téressante moisson. Aussi l'affluence des Linnéens qui, cette année, avaient répondu à l'invitation de la Société, était-elle particulièrement nombreuse. Une seule chose était à craindre : la persistance du mauvais temps qui durait depuis plusieurs semaines. Mais heureusement les craintes que Ton avait pu concevoir à ce sujet ne se sont pas réalisées, et tout a concouru à faire de cette réunion de Granville une des plus réussies à tous égards.

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JOURNÉE DU 5 JUIN.

Le vendredi 5 juin, pendant que les géologues allaient explorer les environs de Saint-Planchers, trois voitures emportaient zoologistes et botanistes pour lesfalaises de Garolles.Nous traversons d'abord le joli village de Saint-Pair, puis bientôt nous met- tons pied à terre à Jullouville : station balnéaire toute récente, mais qui possède déjà un casino, deux hôtels et quelques villas, et même des courses de chevaux! Qu'on ne croie pas que je fasse ici de la réclame. Bien au contraire. Le botaniste qui est en moi voit avec trop de regret l'extension croissante prise par toutes ces constructions balnéaires qui ont déjà anéanti, sur la côte normande, quantité de sta- tions de nos meilleures plantes.

En attendant l'heure du déjeuner, qui nous réu- nira au Casino de Jullouville, les zoologistes et les botanistes se séparent. Ceux-ci explorent tout d'a- bord les sables maritimes qui s'étendent, pour la plus grande partie, sur la commune de Bouillon, puis gravissent ensuite les falaises de Carolles.

Les sables nous offrent :

Polygala dunensis Dum. Plante commune dans toutes nos dunes, elle offre des formes à fleurs bleues, blanches ou rosées, parfois plus ou moins ciliées ; c'est, dans ce dernier cas, le P. ciliata Le- bél ! Par ses feuilles toutes alternes et l'absence de rosette foliaire, le P. dunensis se rapporte évidem- ment au groupe du P. valgaris L., dont il constitue

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une race ou sous-espèce remarquable, répandue non-seulement en Belgique et en Normandie, mais encore sur toute la côte ouest de la France, et pro- bablement aussi en Portugal et en Angleterre.

Centaurea aspera L. Espèce nouvelle pour le dé- partement de la Manche, et connue seulement dans les dunes de Merville (Calvados), elle est fort rare, ainsi qu'à Jullouville, du reste : car nous n'en avons observé qu'un pied, découvert par l'œil exercé de notre vénéré collègue M. Bertot.

Carex nitida Host. Cette intéressante espèce, que j'avais découverte il y a quelques années sur les coteaux maritimes de Biville, et tout récemment dans les dunes de Donville et de Bréville, est assez com- mune dans les sables maritimes de Bouillon et de Saint-Pair et dans les falaises de Carolles. Tous nos collègues en ont fait une bonne provision.

Carex sicyocarpa Lebel ! Cette plante n'est sans doute qu'une forme ou un cas tératologique de Carex prœcox Jacq., dont elle se distingue seulement par ses fruits resserrés au-dessus de la base et en forme de gourde. Trois pieds que j'avais ramassés sans beaucoup d'attention, les prenant, à première vue, pour des Carex prœcox ordinaires, se rapportent tous les trois à cette curieuse forme.

Salvia pratensis L. var. parviflora Lee. et Lam. (S. dumetorum Bor.) Variété intéressante distincte du type par ses fleurs deux fois plus petites. Vue dans les dunes de Jullouville, non loin du Casino. Cette variété, non signalée encore en Normandie, a été trouvée également cette année dans la Seine- Inférieure, à Gisors, puis à Elbeuf, par M. Martel.

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Les autres plantes les plus remarquables de cette station sont:

.Silène conica L., Ranuncuhis sardous Cr., Ta- raxacum erythrospermum Andrz., Myosotis versico- lor Roth, Salvia verbenaca L., Mo?itia rivularis Gmel., Allium spliaerocephalum L., Carex flirta L., Avena pubescens L., Kœleria albescens DC, Fes- tnca or aria Dum., et enfin Elymus arenarius L., la plus belle de nos graminées.

Les falaises de Garolles, que nous avons explorées jusqu'à une maisonnette de douanier, d'où la vue embrasse le Mont-Saint-MicheL Tombelaine et toute l'étendue de la baie, nous donnent :

Orchis morio L., dont plusieurs échantillons à fleurs rose pâle ou complètement blanches, et un autre de teinte ordinaire, mais dont toutes les fleurs sont complètement retournées, le labelle occupant la partie supérieure et dressé presque verticalement. Ce curieux spécimen {forma resupinata mini) a été récolté par M. Dutot.

Veronica spicata L. (var. minor Bréb.) qui, dans la Manche, ne se rencontre que et dans les dunes de Vauville et de Biville ;

Teesdalia iberis DC, Thlaspi arvense L.,Lepidium Smithii Hook., 5 ilene nntans L. etS.maritima'With., Spergula subulata Sw., Potentilla verna h.,Rosa pimpinellifolia var. spinosissima (L.) GG., Scle- ranthus annuus var. hybemus Rchb., Hypochœ- ris glabra L., Scilla autumnalis L., Allium sphœ- rocephalum L., etc.

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Une très rare hépatique, que j'ai le premier si- gnalée en France (Musc, de la Manche, p. 349), le Madotheca tliuja Dum. (Porella thuja Lindb.) est fort abondante sur les rochers à la pointe de Garolles. Je l'avais aussi récoltée dans les falaises de Granville, du côté de Donville.

Après le déjeuner, nous nous dirigeons vers la mare de Bouillon, récoltant tout d'abord dans une flaque d'eau, au milieu des dunes: Cliara aspera Willd. type, avec une variété intéressante, le Cliara curta Braun; puis Chaîna hispida L., et Potamoge- ton heterophyllus Schreb.

Les bords, marécageux de la mare sont d'un accès fort difficile; aussi, de ce côté, notre exploration n'a pas donné des résultats en proportion de la peine que nous avons prise. Les meilleures espèces ren- contrées sont : Ophioglossum, vulgatum L., Nym- phœa aWa L., Pedicularis palastris L., Nasturtium amphibium R. Br., Orchis viridis Cr., 0. latifolia L. et 0. laxiflora Lam., TïHfoUiwn patens Schreb., Ranunculas aquatilis L. var. heterophyllus DC, Careœ disticha Huds. et C. acuta Fr., Scirpus silva- ticus L., etc.

JOURNÉE DU 6 JUIN.

Cette journée a été tout entière consacrée à l'ex- ploration de la « Grande Ile » de Ghausey, la seule habitée. Partis de Granville à 7 heures du matin, nous sommes arrivés à Chausey vers 8 heures et demie.

De ce moment jusqu'à 11 heures heure du

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déjeuner les botanistes ont parcouru la partie Nord et Est de l'île, préoccupés surtout de retrouver YErica vagansL., la grande attraction botanique de l'île; mais c'a été en vain : il est à craindre que l'ex- ploitation du granité, faite principalement à la pointe orientale de l'île, la plante est signalée par M. de Brébisson, n'en ail amené la destruction.

Après le déjeuner, nous avons consacré les deux ou trois heures qui nous restaient à explorer les parties méridionale et occidentale de l'île et à visiter le jardin de « la Ferme », appartenant à la propriétaire de l'archipel. Ce jardin, remarquablement fertile, possède deux superbes figuiers dont le développe- ment extraordinaire est à peine surpassé par ceux de Roscoff, devenus légendaires. Nous remarquons aussi un olivier, qui n'a point souffert des atteintes du rude hiver de 1890-91, pas plus que les grena- diers, myrtes, chênes-lièges, magnolias et autres arbres ou arbustes qui viennent comme dans leur propre patrie et témoignent de la douceur du climat de Chausey.

Le caractère de la végétation des îles Chausey a été soigneusement indiqué par M. Crié dans l'un de nos Bulletins (année 1875-76, 2e série, 10e vol., p. 295). Ce travail, auquel je ne puis mieux faire que de renvoyer le lecteur, contient en appendice la liste de toutes les plantes signalées dans l'archipel, avec l'indication de leur dispersion relative dans les îles anglo-normandes. Sont mentionnées: 208 pha- nérogames, 4 fougères, 1 mousse et un assez grand nombre de lichens et d'algues marines. La saison relativement peu avancée ne nous a point permis de

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constater la présence de toutes les plantes indiquées par notre savant confrère; mais en revanche nous avons noté près de 50 phanérogames ou fougères non mentionnées dans son « Essai sur la végétation des îles Ghausey », à savoir:

Fumaria Borœi Jord. Sinapis arvensis L. Diplotaxis muralis DC. Polygala dunensis Dum. Cerastium tetrandrum Gurt. Hypericum humifusum L. Géranium dissectum L. Sarotfiamnns scoparius Wimm. Medicago lupulina L.

denticulata Willd.

?)iaculata Willd.

minima Lam. Trigonella ornithopodioides DG. Trifolium striatum L.

suMerraneum L.

filiforme L.

minus Rehl. Ornithopus perpusillus L. Vicia lutea L.

Poterium dictyocarpum Sp .

Scleranthus annuus h., var ; hybernus Rehb.

Umbilicus pendulinus DC.

Pimpinella magna L.

Conopodium denudatum L.

Hydrocotyle vulgaris L.

Galium aparine h.

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Filago montana L.

Bellis perennis L,

Hypochœris glabra L.

Thrincia liirta Roth.

Solanum dulcamara L.

Veronica offlcinalis L.

Salicornia radicans Sm.

Rwnex pulcher L.

Triglochîn maritimum L.

Arum italicum Mill.

Careœ dis fans L. , forme des vases salées.

extenso, Good.

Œderi Retz. A2ra caryophyllea L.

prœcox L. Poa annua L.

Vulpia sciuroides Gmel. Bromus mollis L., v. compactus Bréh. Brachypodium pinnatum Pal. B. Blechnum spicant Roth. Asplenium lanceolatum Huds.

M. Crié signale dans la « Grande Ile » Salicornia fruticosa L. , que nous y avons cherché en vain. A notre avis, il n'est pas douteux que M. Crié comme M. de Brébisson a désigné sous ce nom le S. radicans Sm., qui est assez commun dans une petite baie vaseuse, non loin de l'auberge.

Peut-être aussi qu&V Arum ?naculatu?n de M. Crié est A. italicum Mill.

La saison pour la récolte des muscinées était bien peu favorable. Nous avons seulement noté les espè- ces suivantes :

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Dicranella heteromalla Schirap. St. Dicranum scoparium Hedw. St. Campylopus fragilis Br. eur. St. Ceratodon purpureus Brid. C. fr. Trichostomum littorale Mitt. St. - Barbula ruraliformis Besch. G. fr. Grimmia leucophœa Grev. St.

trichophylla Grev. St. Ptychomitrium polyphyllum Br. eur. Orthotriclium affine (*) Schrad. G. fr.

pumilum (*) Sw. G. fr.

diaphanum (*) Schrad. C. fr. Entosthodon ericetorum Schimp. C. fr. Bryum capillare L. C. fr.

Cryphœa arborea Lindb. G. fr. Sur le grand

figuier. Pterogonium ornithopodioides Lindb. St. Scleropodium illecebrum Br. et Sch. St. Eurhyncliium circinatum Br. et Sch. St. Hypnum cupressiforme L., var. imbricatum Boul. St. 7'esupinatumW ils. - St.

Hépatiques

Nardia sealaris Benn. et Gr. St. Scapania compacta Dum. St. Diplophyllum albicans Dura. St.

(*) Sur le grand figinsr du jardin de la « Ferme ».

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Frullania dilatata Dum. St.

tamarisci Dum. St. Fossonibronia angulosa Raddi. St.

Toutes ces espèces indiquent nettement la nature granitique de l'île.

Nous ne dirons rien des lichens et des algues, no- tre compétence ne s'étendant point à ces deux clas- ses de végétaux.

Favorisés, au retour comme à l'aller, par un temps à souhait, nous étions rentrés à l'hôtel Houllegatte vers six heures.

JOURNÉE DU 7 JUIN.

Le programme de la journée ou plutôt de la matinée,— |du 7 juin comportait une excursion dans les falaises de Granville et les dunes marécageuses de Donville et de Bréville. Cette dernière partie du programme a été remplie comme le reste.

Les falaises nous ont offert, avec la plupart des espèces recueillies à Carolles:

Brassica oleracea L., formant un véritable bos- quet au-dessous des casernes, il paraît bien spontané;

Saxifraga granulata L., plante fort rare dans la Manche et cantonnée uniquement dans les falaises de Granville, de Carteret et de Flamanville ;

Daucus gummifer Lam. ;

Armeria maritime/, Willd. var. pubescens (Link) ;

Hypericum montanum L.

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et un assez grand nombre de muscinées intéres- santes. Je citerai :

II If ni enostomum ?nicrostomu?n R. Br. G. fr. Ditrichum fleœicaule Lindb. St. Pottia lanceolata C. Miill. C. fr. Didymodon rubellus Br. eur. G. fr. Trichostomum crispulum Br. St.

littorale Mitt. - St. brachydontium Br. St.

flai'ovirens Br. St. Barbula cylindrica Schimp. St.

Horascliuchiana Schultz. St.

squarrosa Brid. St.

subulata Pal. Beauv. var. integrifolia

Boul. - G. fr.

muralis Tiram. var. obcordata Schimp.

C. fr.

montana (Nées) Gorb. ZygodonStirtoni Schimp.— St. Une seule touffe.

viridissimus Bri d . var . rupes tris ( Li n db ) .

Boul. - C. fr.

Orthotrichum anomalum Hedw. bien typique, avec des formes passant à la var. saxatile (Wood).

Eurhynchiuni circinatumBr. et Sch. St.

Rhynchostegium rusai forme Br. et Sch. var. squarrosum Boul.

Hypnum cupressiforme L. var. laàunosum Brid. - St.

Madotheca thuja Dum. (Porella thuja Lindb.)

Plagiochila asplenioides Dum. var. minor Lin- denb.

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Dans les parties sèches des dunes de Donville, nous récoltons :

Carex nitida Host, Silène conica L., Avena pu- bescens L., Pplygala dunensis Dura., Phleum are- narium L., Poa bulbosa L., Bromus hordeaceus L. et Br. mollis var. compactas Bréb., Taraxacum erythrospermum Andrz., etc.

Dans les fonds marécageux des dunes de Donville et de Bréville, spécialement sur le territoire de cette dernière commune :

Ranunculus Drouetii Schultz avec la forme ter- restris; Veronica anagallis L., Taraxacum palus- tre DC. , Cardamine pratensis L. , forme à fleurs dou- bles (àC), Scirpus pauciflorush\gh\,[.t Schœnus ni- gricans L., Carex vulgaris Fr. et C. hirta L. ; Cha- ra Mspida E. et la var. gymnoteles ; Chara aspera Willd. avec une var. inerme fort intéressante (Ch. Corbieri H y in litt.) .

Hypnum giganteum Schimp. St.

lycopodioides Schwaeg. St.

scorpioides L. St.

vcrnicoswn Lindb. St.

Comme nous rentrions pour prendre part au ban- quet traditionnel, notre collègue, M. Henri de la Cha- pelle, nous apporte et partage avec nous de beaux échantillons de Doronicum plantagineum L. qu'il avait récoltés sur les pentes d'un coteau boisé, à peu de distance de l'église de Donville.

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Compte-rendu de l'Excursion zoologique

Par le D' JOYEUX-LAFFUIE,

Professeur à la Faculté des Sciences de Caen.

Au point de vue zoologique, le choix de Granville et des îles Chausey était excellent.

La côte, réputée assez pauvre, est peu ou mal connue, et il y avait lieu de s'assurer si réellement elle mérite sa mauvaise réputation. Or , nous savons maintenant que, si les immenses et belles plages sablonneuses de Saint-Pair et Jullouville, si recherchées des baigneurs, sont formées d'un sable fin, sans cesse remué, les animaux se déve- loppent difficilement, il n'en est point ainsi dans les localités les rochers se montrent, à Carolles, par exemple, l'on a pu recueillir plusieurs animaux intéressants.

Tous les Linnéens ont visité avec grand intérêt cette plage rocheuse, dominée par de grandes et magnifiques falaises les vagues, à marée haute, viennent déferler avec fureur. Tous ont été frappés de voir d'énormes bancs de sable agglutiné qui cou- vrent là des espaces de plusieurs centaines de mètres, œuvre de nombreuses générations d'une charmante annélide, la Hermella alveolata. Il a suffi de briser la roche pour voir qu'elle est uniquement formée par des tubes placés côte à côte, comme des tuyaux d'orgues. Sur ces bancs d'Hermelles, aussi bien que

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sur les rochers eux-mêmes, se développent abon- damment plusieurs espèces d'algues appartenant au groupe des Ulves. Ces végétaux nourrissent tout un monde l'on rencontre plusieurs espèces de Gas- téropodes, plus particulièment de nombreux Nudi- branches qui ne cessent de captiver l'admiration par la vivacité des couleurs et l'élégance des formes. Certaines espèces d'Eolis telle que YEolis papillosa y sont si communes que, dans l'espace d'une heure à peine, il a été possible à plusieurs d'entre nous d'en recueillir une cinquantaine et au moins autant de Doris.

Çà et là, des dépressions l'eau séjourne à mer descendante forment de grands aquariums naturels rampent et nagent les espècesles plus variées. Ce spectacle nous charme et nous retient. Nous ne sommes qu'arrivés, à peine avons-nous eu le temps de nous livrer à la recherche que déjà la mer monte. Il faut lui céder la place, regagner la côte, puis l'hôtel de Jullouville, l'on nous attend pour déjeuner.

Chemin faisant, sur la plage couverte d'un sable fin, entre Carolles et Jullouville, nousrecueillons plu- sieurs espèces d'Annélides telles que Nêrêis, Tèvè- belles, Arénicoles, Sabelles,ûe nombreuses coquilles roulées d'Anonies, ce qui porte à admettre que l'animal vivant doit être commun, au bas de l'eau, dans les rochers qui s'étendent de la pointe de Granville à Jullouville, rochers que nous n'avons pu visiter et qu'il serait intéressant d'explorer avec soin.

Ces rapides excursions au bord de la mer sont, nous nous plaisons à le constater, un progrès pour

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la Société Linnéenne; malheureusement elles ont, comme toutes les excursions rapidement faites, un grand défaut : c'est le manque de temps nécessaire à la recherche. C'est une véritable course au clo- cher ; on passe sur les animaux sans les voir. On veut trop voir à la fois et l'on ne voit rien. Certaines espèces marines miment avec une telle perfection le milieu elles vivent et sont douées d'une si grande patience pour « faire le mort » qu'elles ne se mani- festent au zoologiste qu'au bout d'un temps souvent fort long. Évidemment, dans une excursion rapide, il est rare deles recueillir, et cependant elles peuvent être parfois fort abondantes. Qu'il me soit permis d'en donner ici une preuve.

Il y a quelques années, je me trouvais sur les côtes de Bretagne, dans une localité fort riche, en compagnie de deux zoologistes qui cherchaient à recueillir quelques types intéressants d'animaux marins. Un d'eux manifesta le désir d'avoir des Ca- prelles, crustacé aux formes étranges qui présente l'aspect d'un morceau de radicelle, et me demanda il serait possible d'en rencontrer. Je lui rappelai qu'elles vivent en abondance sur les polypes hydrai- res et lui signalai un point de la grève ces der- niers abondent. 11 s'y rendit une première fois, puis une seconde sans rapporter une seule Caprelle. « Il y en a peut-être eu, me dit-il, mais il n'y en a cer- tainement pas maintenant. » Persuadé du contraire, je le priai de me rapporter une seule toutfe d'hy- draires prise au hasard. A son retour, je lui lis ex- traire de cette seule toutfe de la grosseur du poing, plus de trente Caprelles dont quelques-unes mesu-

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raient au moins un centimètre de long. Ces ani- maux possèdent d'une manière frappante l'appa- rence et la teinte des hydraires auxquels ils se tien- nent immobiles, accrochés au moyen de leurs pat- tes. Allez donc recueillir de tels animaux en parcourant une grève à la hâtel Le plus souvent, les gros animaux font seuls les frais de la récolte.

Je viens d'indiquer un mal, il me reste à signaler le remède. Au lieu de vouloir ainsi explorer en une seule marée plusieurs kilomètres de grèves, mieux vaudrait s'en tenir à un espace restreint, recueillir tout ce qui serait possible de ramasser, en publier la liste, et peu à peu on arriverait à posséder sur la côte plusieurs points la faune serait suffisamment connue. Ces points se multipliant avec les excur- sions, on pourrait plus tard dresser des cartes zoolo- giques du littoral.

Au retour à l'hôtel, notre récolte est soumise à un triage rapide, et nous pouvons constater qu'outre les animaux déjà signalés, nous avons recueilli plu- sieurs autres espèces. Parmi les Crustacés, Callia- nassa subterranea, des Galathées, des Bopyres, deux espèces d'Eupagurus, divers Gammarides, Pa- lemons, Mysis, Crangons, etc.

Parmi les Vers, des Serpules, des Spirorbes, des Membranipores, des Flustres, des Nephthys, des Phyllodoces, etc.

Parmi les Tuniciers, plusieurs espèces d'Ascidies simples et composées, etc.

Parmi les Mollusques à citer : Sepiola atlantica, Anomia ephippium, Pecten opercularis, Pectun- culus r/lyeimeris, Cardium eclule, Tapes decus-

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sata, Maclra stultorum; des Tellines, des Psammo- bies, des Purpura, des Nasses, des Murex, des Litto- rines, etc., toutes espèces en général représentées par plusieurs échantillons.

En résumé, faune assez riche, surtout à Garolles, et qui mériterait d'être étudiée avec soin.

Après le déjeuner, les trois sections réunies se di- rigent vers la mare de Bouillon, située à peu de dis- tance dans les terres, mais sans beaucoup de suc- cès pour les zoologistes, dépourvus des filets et ha- vaneaux nécessaires à la pêche en eau douce. Force nous fut de nous réserver pour la journée du len- demain à Ghausey.

Chausey était la grande attraction de la réunion à Granville. Les zoologistes, plus encore que les bota- nistes et les géologues, avaient lieu de se réjouir de celle excursion, qui s'est effectuée dans d'excellen- tes conditions, grâce à l'habile direction des orga- nisateurs, MM. Lignier et Corbière.

Pour les zoologistes, cet archipel est devenu une terre presque classique depuis les voyages d'Audouin, Milne -Edwards et de Qualrefages. Après les longs séjours qu'y firent ces illustres maîtres, nous n'avions point la prétention d'y faire des découvertes en la seule marée qu'il nous était donné d'y séjourner. Ce sont des semaines, des mois et même des années de séjour dans ces îlots, qui seraient nécessaires pour étudier à fond toutes les richesses zoologiques.

Notre but est de visiter les points les plus connus; le Sacaviron, étroit chenal qui sépare la Meule de

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l'Ile-aux-Oiseaux, Audouin et Milne-Edwards ont les premiers signalé une faune aussi riche que va- riée. Aidés de nos cartes marines et guidés par le capitaine du « Congre», nous nous dirigeons, tout en recueillant les animaux qui se présentent à nous, vers cette terre promise, mais en vain. Malgré l'acti- vité déployée, nous sommes encore loin du but- et déjà la mer monte. Il nous faut, sans retard, songer au retour si nous ne voulons pas nous voir la route coupée par le flot, au milieu de ces centaines d'î- lots où il est fort difficile de reconnaître son chemin. Quelques cris de rappel lancés au milieu de ces rochers déserts et sauvages se répercutent de tous côtés et rallient en un instant les excursionnistes qui, non sans maugréer, reculent devant la marée montante.

Les plus intrépides, MM. Ghevrel, Fresnil, M. et Mme Lecœur et bien d'autres que cette course sur un sol difficile n'a pas effrayés, ne sont point revenus bredouilles; peu à peu les tubes, les bocaux se sont remplis et nous pouvons constater la capture de plu- sieurs animaux intéressants: des Dentales, Calyp- trœa sinensis, Trochus zizyphinus et magus, des Ghitons, Trivia europœa, des Murex, des Buccins, des Natices, des Tellines, des Venus,.. Un grand nombre d'Annélides Ghetopodes, des Siponcles. Plu- sieurs Échinodermes, Étoiles de mer, Ophiures, Ho- lothuries, etc. Je cite au hasard. Certains bancs de sable sont uniquement formés par des coquilles roulées qui sont en quantité innombrable.

Ilfaudrait des pages pour énumérer.même très som- mairement,les animaux qu'il nous a été donné de voir

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en cette seule marée. Cependant un d'eux mérite d'être signalé tout particulièrement : c'est la Convo- luta Schultzi, petite Némerte dont les téguments renferment de la chlorophylle en abondance et qui a été. par ce fait, dans ces dernières années, le sujet de travaux intéressants au point de vue biologique.

•C'est un petit être long de quelques millimètres à peine, d'une belle couleur verte, assez rare sur nos côtes, il vit à mer basse, dans les flaques d'eau laissées sur les grèves sablonneuses. En plusieurs points nous l'avons observé en quantité tellement prodigieuse qu'on pouvait, en une seule fois, en remplir un bocal. C'est une station à signaler aux personnes qui désireraient faire des expériences sur la chlorophylle animale (1). Je ne connais qu'un autre point de la côte française on le trouve également, c'est à l'est de l'île de Bas, au nord du Finistère, mais il s'y trouve en quantité bien moins considé- rable.

A notre retour dans la grande île, pendant la vi- site au jardin du propriétaire de l'archipel, nous recueillons plusieurs insectes et mollusques terres- tres qui semblent d'autant mieux s'y développer qu'une température fort douce y règne pendant

(l)La chlorophylle chez la Convoluta est contenue dans de petites sphères disséminées dans les téguments auxquelles on a donné le nom de Zoochlorelles et qui seraient des algues d'après les recherches de mon excellent ami M. Geddes (Proc. Roy. Soc. Lond., 1879. Observations on the Physiology and Histology of Convoluta Schultzii). On ignore encore les affinités botaniques et la provenance de ces algues ainsi que les rela- tions symbiotiques qui les unissent à leur commensal.

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toute l'année. M. Lecœur constate que, malgré l'éloi- gnement du continent, les pommiers sont cependant ravagés par Panthonome, dont on trouve la larve dans la plupart des bourgeons desséchés.

Pendant la traversée du retour, nos regards se portent invinciblement vers Jersey, qui se perd au loin dans la brume, et chacun se dit tout bas : Quelle belle excursion à faire !

Espérons que ce sera pour l'année 1892.

Excursion Géologique à Granville

Par M. LENNIER,

Directeur du Muséum d'Histoire naturelle du Havre.

Falaises de Granville, Donville; Carrière de la Gare; Falaises de Carolles, Saint-Planchers.

M. Hébert, pendant les années 1884, 1885, 1886, a exploré les environs de Granville, et il a résumé ses travaux de recherches dans un mémoire qui a pour titre : Phijllades de Saint-Lô et Conglomérats pour- prés dans le Nord-Ouest de la France. M. Bigot a traité le même sujet, dans son mémoire sur L'Ar- chèen et le Cambrien dans le Nord du Massif Breton et leur équivalent dans le Pays-de-Galles.

M.Barrois a publié la carte géologique de Gran- ville.

MM. de Lapparent et Pottier la carte géologique d'Avranches.

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C'est guidé par ces publications récentes que nous avons pu diriger l'excursion géologique delà Société Linnéenne, aux environs de Granville.

Granville.

Le Massif de Granville est formé des roches sédi- mentaires les plus anciennes du Nord-Ouest de la France. Ces roches forment un ensemble désigné sous le nom de Phyllades de Saint-Lô. La coupe la plus belle et la plus étendue que l'on puisse obser- ver dans les Phyllades, dit M. Hébert, est certaine- ment celle de la région qui s'étend entre Granville et Carolles, à 11 ou 12 kilomètres au Sud, coupe déjà signalée par de Caumont dans son étude sur la distribution des roches dans le département de la Manche. Cette étude a été publiée dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, tome V, page 239 et coupe 5.

Les Phyllades que nous avons pu étudier dans nos excursions forment les falaises, sur une étendue de quatre à cinq kilomètres, vers le Nord de Gran- ville. Au Sud, nous avons pu les suivre depuis les escarpements de la haute ville jusqu'à Carolles, en passant par la Roche-Gontier, par les nombreuses exploitations et les tranchées de la route qui passe par Saint-Pair, Bouillon, pour se rendre à Carolles.

Dans une excursion aussi rapide que celle que nous devions accomplir, nous ne pouvions que con- stater les études déjà faites ; aussi ce compte-rendu n'est-il, en quelque sorte, qu'un résumé des obser- vations déjà publiées par les géologues dont nous avons cité les travaux. La puissante assise des Phyl-

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lades et Grauwackes de Granville est fortement incli- née,, généralement au Nord-Ouest. La direction de ces Phyllades est constamment du Sud-Ouest au Nord-Est. Des filons de quartz blanc, gras, épais de quelques centimètres, sont inter-stratifiés dans les Phyllades ; quelques bancs plus importants de ces mêmes quartz coupent transversalement les Phyl- lades.

Les Phyllades sont bleu-^erdâtres, compactes, et présentent trois plans de division, qui les sépa- rent en parallélipipèdes. Au Nord de Granville, les Phyllades contiennent de nombreux galets roulés. qui les transforment en une sorte de poudingue. Ces poudingues ont été déjà signalés par Dalimier, puis par Bonnissent. Dans la légende de la feuille de Granville, M. Barrois a donné la liste des galets que contiennent ces conglomérats ; il signale parti- culièrement des galets d'un granité identique à celui des îles Ghausey.

Les parties poudingiquesdes Phyllades paraissent former. des lentilles très allongées, dont l'épaisseur, dit M. Bigot, ne dépasse pas cinq mètres; des filon- nets de quartz blanc les coupent dans tous les sens et traversent même des galets qui se trouvent sur le trajet des fentes ou des fissures injectées par le quartz.

M. Barrois a indiqué l'existence des roches sui- vantes, en galets dans le conglomérat: granité identique à celui des îles Ghausey ; granité granu- litique; 3e schistes grossiers, verts, et grauwackes cambriennes ; schistes noirs cornés ; schistes granitisés variés, rappelant à l'œil ceux du Massif de

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Coutances, mais en différant par la constance du mica noir, l'absence d'amphibole et d'épidote.

Près de la gare de Granville, nous avons visité un large filon de quartz gras, exploité pour l'entretien des routes. Ce filon reparaît près de Donville.

Garolles.

Deux vallées étroites descendent du plateau gra- nitique de Carolles, jusqu'à la mer; l'une d'elles aboutit à la plage des bains et débouche sur le ri- vage, où l'on trouve les Phyllades endurcies, for- mant de petits bancs verticaux ; ces bancs sont net- tement interrompus par en bas et leur tranche repose sur le granité éruptif.

La seconde vallée, très étroite, descend du plateau au milieu de la roche éruptive qui envoie des filons dans les Phyllades de la falaise.

Le granité qui forme le Massif de Garolles est for- tement modifié sur les bords, formés de granulite. D'après M. Hébert, ce serait cette dernière roche seule qui porterait les Phyllades.

Saint-Planchers.

Une coupe dirigée entre Granville et Saint-Plan- chers montre l'existence de deux conglomérats, d'âge très diiférent, appartenant à deux systèmes séparés par une grande discordance :

Le conglomérat de Granville, à galets de gra- nité intercalés dans les Phyllades verticaux;

Les conglomérats pourprés, presque horizon-

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taux, formant la base d'une série que le grès armo- ricain recouvre.

A environ 800 mètres de la station de Saint-Plan- chers, dans la tranchée du chemin de fer, on voit une série de couches presque horizontales occuper la partie supérieure des coteaux.

Ces couches sont formées de conglomérats de cou- leur rouge, remplis de galets roulés de quartz gras des Phyllades et alternant avec des schistes de cou- leur rouge.

De la station de Saint-Planchers, nous nous trans- portons à la carrière du Moulin-d'Aze, située à envi- ron 150 mètres11 de la route. Cette carrière présente une coupe d'une dizaine de mètres de hauteur, for- mée par les schistes rouges compacts, exploités eomme moellons et comme pierres de taille ; ces schistes durcis contiennent quelques lits de conglo- mérats à petits éléments. Ils ont reçu, depuis long- temps, le nom de conglomérats pourprés. Nous sa- vons que, près de Granville, on les voit reposer en discordance complète de stratification sur les Phyl- lades.

SÉANCE DU 6 JUILLET 1891.

Présidence de M. Letellter, Vice-Président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Sont présents: MM. Adel, Bigot, Charbonnier, Danis, Drouet, Fayel, Huet, Léger, Letellier, Lignier, Rabut, de Renémesnil.

Le procès-verbal de la séance de Granville est lu et adopté.

La Société décide d'accorder l'échange de publi- cations à la Société helvétique d'histoire naturelle et à la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France.

Il est donné lecture de diverses pièces relatives à un legs de M. de Caumont, legs par lequel il laisse aux trois Sociétés caennaises, Y Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres, la Société des Antiquaires, la Société Linnéenne de Normandie ,et aux trois Sociétés rouennaises, Y Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts, la Société d'Emulation, la Société centrale d'Agriculture, une rente de douze cents francs, à charge de réunir tous les cinq ans et alternativement à Caen et à Rouen, un congrès dans lequel des rapporteurs feraient connaître l'état scientifique, littéraire, artistique et moral de la région (Seine- Inférieure, Eure, Calvados, Orne, Manche, Sarthe, Mayenne. Maine-et-Loire, Loire-et-Cher). Desnégo-

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dations avaient été déjà entamées à ce sujet entre les Sociétés de Caen et celles de Rouen. En présence de sérieuses difficultés d'application, les Sociétés de Caen avaient proposé de demander, d'accord avec la famille de Gaumont, la modification de cette clause du legs de façon à remplacer les congrès par des prix qui seraient décernés, au concours, à des mémoires de valeur. Les Sociétés rouennaises ont repoussé ces propositions et demandent l'application intégrale du legs. A la suite d'explications fournies par M. Drouet et, sur sa proposition, la Société Lin- néenne délègue sa Commission d'impression pour s'entendre avec les Commissions déjà nommées par les deux autres Sociétés caennaises.

Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue.

MM. Charbonnier et Lignier présentent, comme membre correspondant, M. Labbey, conseiller général à Caumont-l'Éventé.

Le scrutin circule ensuite sur les propositions faites antérieurement. Sont admis :

Comme membres résidants :

MM. Bourienne, fils, 76, rue de Geôle, à Caen.

Mauduit, préparateur à l'École de Médecine et de Pharmacie.

Comme membres correspondants :

Mmes Joyeux- Laffuie, à Luc-sur-Mer.

Lecceur, à Vimoutiers (Orne). MM. Aubin (Paul), percepteur des finances, à Mot- teville (tëeine-Inférieure).

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Balle (Emile), 3, rue de l'Ecluse, à Vire (Cal- vados).

Fresnil, à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados).

Ménager (Raphaël), industriel, à Beaufai, par Aube (Orne).

Vauclin (Dr), conseiller général, au Chalange, par Courtomer (Orne).

Le Secrétaire donne lecture de la note suivante :

Sur un cas intéressant d'atavisme chez le cheval

PAR

Le Dr J. JOYEUX- LAFFUIE ,

Professeur à la Faculté des Sciences de Caen, Directeur du Laboratoire maritime de Luc-sur-Mer.

Dans le cours de l'année 1890, j'ai eu l'occasion d'examiner un prétendu cheval à huit pieds que je crois devoir faire connaître aux anatomistes et plus généralement à toutes les personnes qui s'intéres- rent aux études biologiques. Il s'agit d'un ^animal exposé dans une des nombreuses baraques qui chaque année attirent les curieux sur les Cours à l'époque de la grande foire de Caën. L'enseigne était ainsi formulée : « Cheval à huit pieds tous ferrés. »

Un cheval présentant certaines analogies avec le fameux bucéphale d'Alexandre le Grand n'étant pas un animal qui court les rues et sachant que souvent des monstres intéressants sont ainsi exhibés dans les foires, je n'hésitai pas à pénétrer dans l'établissement je vis un cheval présentant aux membres anté-

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rieurs et postérieurs une conformation spéciale qui m'engagea à solliciter du propriétaire l'autorisation d'examiner l'animal avec soin. Cette autorisation me fut accordée avec empressement, et je pus, en l'ab- sence du public, observer et étudier les particula- rités intéressantes qu'offrait cet animal.

Ge cheval, originaire des pampas de l'Amérique du Sud, a été amené en Europe et débarqué à Bordeaux, il y a déjà plusieurs années, pour être montré dans les foires et tirer parti de la disposition particulière qui le rend impropre aux services usuels qu'on exige des chevaux normalement conformés, un m'assure qu'il n'a jamais été examiné par des hommes de science.

L'examen des dents et des formes extérieures fournit des preuves certaines d'un âge assez avancé. D'après le propriétaire, il aurait plus de vingt ans: mais comme il le tient de deuxième ou de troisième main, il lui est difficile de pouvoir me renseigner exactement sur ce point. La robe est blanche, la taille moyenne , l'animal vigoureux et toutes les parties du corps sont normalement constituées sauf les pieds sur lesquels se concentre tout l'intérêt de cette observation.

Chaque membre repose sur le sol par un pied or- dinaire parfaitement conformé, offrant sur le côté interne un appendice^assez volumineux terminé par un petit sabot. Pour le public, c'est un second pied, un pied rudimentaire, un pied en miniature. Le propriétaire lui-même en est tellement convaincu qu'il a cru ne pas devoir priver ce petit pied du fer qui protège d'ordinaire les pieds des chevaux et il a

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fait apposer un fer à cheval sur chacun de ces petits sabots, ce qui lui permet en même temps de rendre son annonce plus alléchante, d'ajouter, en désignant les huit pieds, le qualificatif « Tous ferrés ».

Toutes les parties du pied ordinaire sont normales et bien développées. Je dois signaler en particulier la châtaigne, le paturon et l'ergot du paturon qui sont parfaitement conformés. Ce dernier caractère est intéressant à constater en raison de l'opinion de certains anatomistes qui, comme Franck de Munich, voient dans l'ergot du paturon un reste des sabots du deuxième et du quatrième doigts soudés l'un à l'autre et restés à l'état rudimentaire, de même qu'il considère la châtaigne, excroissance en forme de verrue, placée sur la peau à la hauteur du corps, comme correspondant au sabot du pouce qui aurait complètement disparu.

Le petit pied placé sur le côté interne du pied normal offre un volume qui est environ le tiers de ce dernier. Il est en grande partie logé sous des té- guments communs excepté l'extrémité inférieure qui est libre à partir du paturon. Il est plus court que le pied normal ; malgré la grande longueur laissée au sabot, il n'arrive pas à toucher le sol et pend sur le côté interne, ce qui gêne considérable- ment la marche. Autant que j'ai pu m'en rendre compte par le palper, il m'a paru présenter un sque- lette interne constitué par un os long terminé en pointe à son extrémité supérieure qui se perdait dans les téguments. J'ai pu constater également, s'articulant avec l'extrémité inférieure de cet os et placés en série, de petits os dont le dernier était re-

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couvert par le sabot. Dénué de fonctions, ce pied rudimentaire n'a pas, comme le pied normal, acquis une certaine rigidité, les articulations sont plus lâches. Le paturon présente aussi des poils plus développés.

Cette observation n'offrirait par elle-même qu'un simple intérêt de curiosité banale si je ne cherchais maintenant à mettre en évidence l'importance phylo- génétiquede ce pied rudimentaire. gît tout l'in- térêt de l'observation.

Il s'agit de voir si, dans le cheval et dans les an- cêtres des chevaux actuels, on ne trouve pas certaines particularités pouvant expliquer la production par atavisme d'un ou de plusieurs pieds rudimentaires.

Pour comprendre plus aisément ce qui va suivre, je dois rappeler que le pied du cheval représente et est l'homologue de notre doigt médius dont l'ongle s'est considérablement développé pour former la partie cornée connue sous le nom de sabot. Le che- val repose donc sur le sol par 4 doigts seulement. Que sont devenus les autres doigts? Ils se sont atrophiés et sont presque complètement disparus. Cependant il reste encore des vestiges du squelette des doigts latéraux II et IV situés sous les téguments, homologues de notre index et de notre annulaire.

Cette réduction du nombre des doigts est aussi fréquente que variée chez les mammifères. Le nom- bre cinq est le plus élevé que nous connaissions à l'état normal, mais beaucoup de raisons que je ne puis développer ici portent à admettre que la forme primitive de la main et du pied chez ces animaux présentait sept doigts-, forme primitive, ances-

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traie, de laquelle proviennent par réduction plus ou moins accusée les différentes formes d'extrémités que possèdent les mammifères actuels.

Il est souvent difficile en raison de notre pauvreté en documents paléontologiques de pouvoir, pièces en main, donner de cette descendance une démons- tration évidente. Le cheval fait heureusement excep- tion. On connaît aujourd'hui sa phylogénie, du moins, dans ses grandes lignes, grâce aux célèbres recher- ches des paléontologistes de l'Amérique du Nord et plus particulièrement de M. Marsh. Un examen attentif des genres fossiles Palœotherium, Anchithe- rium, Hipparion et du cheval, permet de constater cette réduction progressive. Le Palœotherium pos- sède à chaque pied trois doigts reposant sur le sol, toutefois celui du milieu est un peu plus développé que les deux latéraux. Ghe7A'Auchitheriu?n et Y Hip- parion, les deux doigts latéraux se réduisent et s'élèvent de plus en plus au-dessus du sol pour dis- paraître presque complètement chez le cheval. Owen voit une modification providentielle faite en vue de l'humanité. Quant à nous qui sommes convaincus que le besoin suffit à déterminer la création de l'or- gane, nous partageons l'opinion de Schmid tel pensons a qu'il y a simplement une adaption progressive à la constitution du sol, à l'apparition de surfaces unies plus étendues sur la terre, telles qu'elles se sont formées en réalité pendant la période ter- tiaire. »

Les genres fossiles pourvus de plusieurs doigts vivaient dans des marécages, cheval actuel repose sur un sol résistant et, logiquement, nous pouvons

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prévoir que, dans un avenir plus ou moins éloigné, le cheval actuel perdra les stylets métatarsiens accolés au doigt médian, derniers vestiges des doigts latéraux.

Il est donc admis, la chose est acceptée par pres- que tous les anatomistes, que le cheval a eu pour ancêtres des animaux aujourd'hui éteints qui possé- daient trois doigts à chaque pied. Or nous savons que, par atavisme , des caractères anatomiques ayant existé chez les ancêtres et dont il n'y a souvent plus aucune trace chez les descendants actuellement vivants, peuvent apparaître chez certains individus, sans que nous puissions en saisir la cause immé- diate. Notre cheval en est un cas remarquable. Chez lui, le doigt latéral interne correspondant à notre index, au lieu de rester à l'état rudimentaire sous forme de stylet métacarpien, comme on le voit chez tous les chevaux actuels, a pris un développement comparable à ce qu'il était chez certains ancêtres, chez YHipparion par exemple. Nous sommes en présence d'un animal intermédiaire entre YHippa- rion et le cheval.

Von Siebold et Franck, directeur de l'École vété- rinaire de Munich, ont déjà signalé des cas d'atavisme à peu près semblables. On en a même observé et décrit, qui présentaient de véritables pieds d'Hippa- rion chez lesquels chaque pied offrait trois doigts bien développés. De tels animaux ne sont point, comme le croit généralement le public, de véritables monstres. On pourrait même dire qu'ils sont moins modifiés, moins transformés que nos chevaux actuels. C'est un retour à la forme ancestrale. L'organisme,

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qui s'est modifié et transformé par des sacrifices énormes de sélection en vue de ses besoins, semble ne pas vouloir abandonner d'un seul coup les résul- tats acquis si chèrement et il lui faut de longues séries de siècles pour oublier son passé.

Il serait du plus[grand intérêt, au point de vue du transformisme, de faire reproduire un tel animal et de constater si l'on obtiendrait chez les descen- dants les mêmes particularités. La chose n'est guère possible que. dans de vastes établissements comme le Muséum et le Jardin d'acclimatation de Paris l'on dispose de crédits énormes. Il est fort probable que, parmi les descendants, quelques uns au moins pré- senteraient les mêmes caractères et, au moyen d'une sélection bien comprise, on pourrait ainsi arriver à créer des chevaux rappelant l'Hipparion, du moins en ce qui concerne la conformation des pieds. Évi- demment ce serait mal servir les intérêts écono- miques et la science seule y trouverait profit.

M.Vosilesco,professeur de zootechnie à FÉcole vé- térinaire de Bucarest, a, avec le porc, réussi à repro- duire certains caractères ataviques. Ce savant ayant découvert par hasard en Valachie un porc monodac- tyle mâle et lui ayant donné une compagne femelle, dont les pieds avaient la conformation normale, a obtenu des produits monodactyles dont les descen- dants, à une ou deux exceptions près, présentent les caractères anatomiques de la curieuse race dont il s'agit.

Tout porte à penser qu'il en serait de même pour le cheval que je viens de décrire.

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M. Bigot fait remarquer qu'une monstruosité ana- logue a été décrite par M. Goubaux, professeur à l'École d'Alfort, chez un poulain normand.

M. Bigot présente ensuite quelques critiques à propos d'un récent ouvrage de M. Strodski sur l'ar- rondissement de Domfront.

M. le Dr Huetfait connaître les premiers résultats de recherches faites sur le Mytilataspis pomorum.

M. Huet a reçu le 25 mai, par l'intermédiaire de la station agronomique du Calvados, des morceaux de jeune écorce de pommier portant un nombre consi- dérable de parasites qu'il était facile de reconnaître pour des cochenilles : il a pu les déterminer comme appartenant au genre Diaspis et à l'espèce Mytila- taspis pomorum.

Ces parasites à ce moment sont immobiles: leur longueur est de lmm 1/2 à 2mm, leur largeur de \/2mm ; plus étroits à l'une de leur extrémités, plus larges à l'autre, un peu contournés, ils ont la forme de petites coquilles de moule, d'où leur nom : leur co- loration est àpeu près celle de l'écorce sur laquelle ils sont appliqués, peut-être un peu plus claire. Leur extrémité élargie était peu adhérente et, lorsqu'on la soulevait, on apercevait, sous cette espèce de bou- clier, qui est la carapace de la femelle morte, quinze à vingt petits corps elliptiques, blancs, longs de Qmm 15 environ : les œufs en voie de développement. Quelques jours après, le 6 juin, l'éclosion eut lieu et les morceaux d'écorce en observation furent couverts de petits points blancs, mobiles, ayant les dimensions des œufs d'où ils provenaient ; c'étaient

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des larves offrant tous les caractères de celles des cochenilles : deux antennes, deux yeux, trois paires de pattes et, sous le corps nettement segmenté, un rostre plus long que lui, reployé en boucle dans une poche ventrale.

Sur des écorces reçues le 30 juin, aucune larve n'était mobile, toutes étaient fixées et avaient com- mencé à s'entourer en arrière et sur les côtés d'une pellicule de substance blanche, cireuse, mais elles n'avaient pas encore enfoncé leur rostre dans les tissus végétaux sous-jacents. Ces animaux, sur lesquels M. Huet n'a encore que des renseignements insuffisants, mais qu'il a l'intention de suivre, s'at- taquent aux jeunes plans, causent de grands dégâts dans les pépinières, et détruisent les greffes. Il communiquera, s'il y a lieu, le résultat de ses re- cherches à la Société Linnéenne.

M.Rabut, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, pré- sente un magnifique morceau de stalactite trouvé dans les calcaires de La Meauffe (Manche) et montre leur mode de formation. M. Drouet signale à ce propos des cavités géodiques qu'il a observées dans une carrière calcaire.

A 9 heures 3/4,'la séance est levée.

SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1891.

Présidence de M. deFûrmigny de La Londe, Président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Sont présents: MM. Adel, Bigot, Catois, Chevrel, Demelle, Fauvel, Fayel, de Formigny, Gossart, Lecornu, Letellier, Léger, de Renéraesnil.

Le procès-verbal de la séance de juillet est lu et adopté.

La correspondance renferme :

Une lettre de M. le Préfet annonçant qu'une allo- cation annuelle a été comme d'habitude accordée à la Société par le Conseil général du Calvados -,

Une lettre du ministère de l'Instruction publique annonçant l'ordonnancement d'une subvention au nom du trésorier de la Linnéenne.

Une demande d'échange de publication, adressée par le directeur du Rassegna délia Scienze geolo- giscJie in Italia. L'examen de cette demande est renvoyé après la réception du 1er volume de cette Revue.

M. Dangeard, nommé maître de conférences à la Faculté des Sciences de Poitiers, demande à devenir membre correspondant.

Divers ouvrages spéciaux sont offerts à la Société par leurs auteurs, ce sont :

Fortin, Extrait des procès-verbaux du comité de

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Géologie de la Société des A?nis des Sciences de

Rouen.

Jouan H., Les hyper oodons de Goury.

Le Jolis, Quelques notes à propos des Plantae euro- peœ de K. Ricliter.

Gadeau de Kerville H. , Les vieux arbres de Norman- die.—Note sur la présence de la Genette vulgaire dans le département de l'Eure. Note sur un jeune chien monstrueux. Biographie de Pierre Eugène Lemetteil.

Est, au scrutin secret, admis comme membre cor- respondant :

M. Labbey , conseiller général à Caumont-l'Éventé (Calvados).

MM. Corbière et Léger présentent comme""membre correspondant M. Martel, directeur de l'école pri- maire supérieure d'Elbeuf.

M. le Président fait part à la Société de la nomi- nation de M. Boreux, membre honoraire, à la dignité d'officier de la Légion d'honneur.

Il fait ensuite passer sous les yeux de l'assemblée une phototypie du buste de M. Modère.

M. Bigot étudie la constitution géologique de la forêt de Perseigne (Sarthe), formée par les assises sédimentaires appartenant à l'Archéen et au Silu- rien.

A. lîArchéen comprend des schistes, avec galets à la partie supérieure, se rapportant au type des schistes de Saint-Lô.

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Une nappe de porphyres pétro siliceux sépare loca- lement ces schistes des grès siluriens.

B. Le Silurien est constitué par trois assises de grès qui, de bas en haut, se succèdent dans l'ordre suivant :

[a) Grès grossiers, feldspathiques;

(à) Grès rouges zones, grès ferrugineux et schistes rouges;

(c) Grès armoricain avec son faciès ordinaire . L'auteur rattache les 'deux premières assises au Silurien inférieur (Gambrien) ; l'absence des pou- dingues pourprés est digne de remarque.

Au point de vue de la structure, le massif de la Forêt de Perseigne forme un pli synclinal dissymé- trique, aligné E. 0., déjeté vers le N. , et dont l'axe est occupé par le Grès armoricain. Cette disposition est compliquée par une faille transversale N. S., qui a fait chevaucher vers le N. le tronçon situé à TE. de la faille. Une deuxième faille perpendiculaire à la première, un peu brisée à TE. et presque paral- lèle au bord N. du massif, prend en écharpe la lèvre N. du synclinal et l'ait buter contre les Phyllades successivement de l'O. à TE. les grès inférieurs, les grès rouges et les grès armoricains.

M. Bigot appelle l'attention de la Société sur un travail de M. Bizet, publié dans le dernier volume du Bulletin de la Société géologique de Normandie. Dans ce travail intitulé : Considérations géologiques et paléontologiques sur les terrains des environs de Bellême et de M amer s, M. Bizet a résumé le résultat des observations qu'il a eu l'occasion de

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faire depuis plus de 15 ans en profitant de l'ouver- ture de voies ferrées qui sillonnent la région ou que ses fonctions de conducteur des ponts-et-chaussées lui ont permis de recueillir. On y trouvera, entre autres renseignements importants, une liste très com- plète donnant la répartition par niveaux des fossiles si abondants dans le Gallovien de la région.

A propos de ce travail, M. Bigot, rappelle que, lors de l'excursion de la Société Linnéenne de Normandie à Bellême, en 1888, les géologues ont discuté sur la place à donner aux calcaires oolithiques de Sure (route de la Perrière) qu'ils penchaient, d'après le caractère oolithique de la roche, à rapprocher du Gornbrash. M. Bigot, avec M. Bizet, place ce niveau dans le Gallovien inférieur. A Mamers, les talus de l'ancienne route de Bellême et le chemin qui mène des carrières de la Grille à la route de Sure mon- trent que ces calcaires oolithiques sont séparés du Bathonien par des argiles bleues calloviennes: les calcaires contiennent Nucleolites orbicularis et clunicularis , Holectypus depressus , Terebratula obovata, Ostrea eruca, Defr. (= 0. amor., d'Orb. non auct., = 0 amata, auct. non d'Orb.); ils sont connus, au-dessus de l'oolithe miJiaire,àSées (route du Merlerault) et à Aunou-sur-Orne (hameau de Sévilly) ils contiennent les mêmes fossiles qu'aux environs de Mamers.

M. Bigot indique la présence du Lias supérieur à Ammonites communis et serpentinus au-dessous des sables et grès à Rhynchonella Wrightii sur le chemin de Villaines-la-Carelle à Saint-Longis, près du moulin de Tessé. Les sables à Rh. Wrightii sont

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recouverts par des calcaires oolithiques exploités à Villaines comme pierre de taille et qui sont rap- portés par Triger et Guillier à l'oolithe inférieure (Z. à Ammonites Parkinsoni). Il y aurait lieu d'étu- dier à nouveau la faune de ces calcaires que leur aspect minéralogique rapproche plutôt du Bathonien que du Bajocien. Ces calcaires oolithiques s'avancent jusqu'à Mamers, mais sont débordés parles couches à Lucina Bellona, qui reposent directement dans les carrières de la Grille, sur le Grès armoricain. Ces calcaires contiennent en abondance et en par- faite conservation des Pélécypodes, souvent avec leurs deux valves en rapport, surtout de Corbis et de nombreuses Lucina Bellona. Le Bathonien moyen présente en ce point des couches de sables avec petits lits charbonneux. Dans les environs d'Alençon, à Saint-Barthélémy, ces couches charbonneuses de- viennent de véritables lits de lignites, produits pro- bablement par l'accumulation de débris de Cycadées et de Fougères qui caractérisent l'oolithe mi- liaire de Mamers. Ces faits sont à rapprocher de ceux que M. Bigot a signalés dans les environs de Sées; le Fuller's earth manque totalement dans la région. Ces observations confirment la position dans le Bathonien moyen des sables et grès de la source de l'Orne, de Guillier. M. Bigot a d'ailleurs constaté l'intercalation de ces sables dans les calcaires de l'oolithe miliaire à Bursard.

M. Lecornu donne lecture de la note suivante :

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Sur le Minerai de fer de Saint- André

Par M. LÉCORNU.

Dans un travail lu devant la Société Linnéenne le 6 décembre 1886, j'ai cherché à établir que l'en- semble des couches siluriennes visibles dans la vallée de l'Orne, entre l'embouchure de la Laize et Mal tôt, constitue un plissement isoclinal, c'est-à-dire dont la partie Nord se trouve renversée sur la partie Sud, avec plongement général vers le Nord. Je me suis basé principalement sur la symétrie que pré- sentent les affleurements, de part et d'autre d'une ligne médiane occupée par les calcaires et schistes ampéliteux de Feuguerolles. Cependant cette symé- trie ne pouvait être établie d'une manière rigou- reuse, et, par exemple, le minerai de fer qui est depuis longtemps connu au Sud de la grande arête du grès de May, ne se retrouvait pas, comme cela aurait être, au Nord de la seconde arête de grès qui va du Diguet au bois de Maltot. Tout récem- ment, j'ai eu le plaisir de voir combler cette lacune. Une belle couche d'hématite"rouge, dont la puis- sance, d'après les recherches déjà faites, ne semble pas inférieure à deux mètres cinquante , a été découverte à St-André, sous le calcaire jurassique, dans la position que laissait prévoir l'hypothèse du plissement isoclinal.

La direction est à peu près N. 135° E. : elle'diffère donc sensiblement de la direction N. 125° E. que

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présente l'arête gréseuse de May. Le plongement paraît, être tantôt plus fort, tantôt plus faible que celui du grès. Mais je n'ai jamais prétendu dire que toutes les strates qui composent le plissement dussent être rigoureusement parallèles entre elles. En dehors de son intérêt géologique , la décou- verte de ce puissant minerai, à proximité de la gare de Saint-André et du port de Gaen , présente au point de vue industriel une sérieuse importance.

M. le Dr Fayel présente quelques explications sur ses résultats en microphotographie. Il met sous les yeux de la Société des épreuves qu'il a obtenues par son procédé, sans être obligé de changer la mise au point du microscope faite avant l'adaptation de la chambre noire. M . Fayel montre également son appa- reil de microphotographie.

M. Lignier rend compte d'une excursion qu'il a faite en septembre dernier à la recherche de l'Iton souterrain près d'Évreux.

« On sait que pour l'Iton, de même que pour plu- sieurs rivières de la région, les eaux, coulant d'abord à ciel ouvert, s'enfoncent ensuite en terre en. aban- donnant leur lit desséché (le « sec Iton ») et vont reparaître plus loin. M. Ferray , pharmacien à Évreux, dans le but de défendre au besoin les inté- rêts des Ébroïciens contre la ville de Paris, à la recherche de sources à capter, et aussi par raison scientifique, entreprit, avec le secours de l'État et du Département, des sondages dans la région du

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sec Iton. Grâce à la sagacité de ses observations préliminaires, M. Ferray fit creuser aux Boscherons, à Gaudreville et à Glisolles, trois puits qui tous ren- contrèrent un cours d'eau souterrain. Une matière colorante, la fluorescéine, jetée ensuite dans la perte de l'Iton, à Villalet, vint colorer successivement les eaux de ces trois puits et celles de l'Iton inférieur, prouvant ainsi qu'elles appartenaient bien toutes à un même cours. La situation des puits, et le sens des courants observés démontrèrent en outre que l'Iton souterrain n'est nullement parallèle au sec Iton, mais qu'il forme des replis dont les uns sont situés sous la vallée, tandis que les autrespénètrent même sous les collines voisines. Le puits de Glisolles a, en effet, été établi sur un coteau voisin et il n'y ren- contre l'eau qu'à 48 mètres de profondeur. C'est ce dernier puits clans lequel j'ai eu le bonheur de descendre à la suite de M. Ferray et de quelques autres personnes. Pour la descente comme pour le retour, nous fûmes successivement attachés à l'ex- trémité d'un câble enroulé autour d'un treuil. Du fonds du puits part une galerie latérale, haute au plus d'un mètre et longue d'une vingtaine de mètres. Cette galerie, d'ailleurs ramifiée, a été taillée en pleine marne crayeuse ; elle rencontre une sorte de faille argileuse et aboutit presqu'aussitôt à une petite voûte souterraine sous laquelle coule une eau assez rapide et assez abondante ; c'est l'un des bras de l'Iton souterrain ; il semble, en effet, pro- bable qu'en ce point la rivière est divisée en plu- sieurs bras. La voûte y est peu élevée, mais il est certain qu'il n'en est pas ainsi partout, car il existe

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de nombreux effondrements dans les bois voisins et certains d'entre eux peuvent atteindre jusqu'à 15 mètres de profondeur et 120 mètres de diamètre.

« En descendant ainsi dans l'intérieur du sol, j'avais espéré rencontrer quelques algues ou végé- taux spéciaux sur les voûtes de l'Iton. Malheureu- sement mon espoir a été déçu ; en effet, au point observé, la voûte est, ainsi que je l'ai dit précédem- ment, peu élevée et elle est certainement lavée pen- dant les grandes eaux. J'ai pu cependant recueillir de nombreux champignons sur les boisages du puits et de la galerie , ils feront l'objet d'une étude ulté- rieure.

« Qu'il me soit permis, en terminant ce court compte-rendu, de remercier vivement M. Ferray, pour les nombreux et intéressants renseignements qu'il a bien voulu me donner, ainsi que pour son extrême amabilité. »

A 10 heures 1/2, la séance est levée.

SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1891.

Présidence de M. Letellier, vice-président.

La séance est ouverte à 8 heures.

Sont présents : MM. Adel, Berjot, Bigot, Charbon- nier, Danis, Demelle, Fayel, Gossart, Lecornu, Léger, Letellier, Marie, de Renémesnil.

Le vice-secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance de novembre. Ce procès-verbal est adopté.

M. Labbey remercie la Société de l'avoir admis dans son sein.

Les ouvrages reçus sont passés en revue.

Le vice-secrétaire donne connaissance de l'issue des négociations entreprises avec les Sociétés rouen- naisesparM. Gasté, délégué des Sociétés de Caen, au sujet du legs de Caumont. Les Sociétés rouen- naises ont de nouveau refusé de se prêter à aucune modification dans l'emploi du legs. En conséquence, M. Gasté a revendiqué et obtenu pour Caen l'hon- neur de recevoir le premier Congrès qui aura lieu en 1893. Un règlement général devra, tout d'abord, être élaboré par les Sociétés de Caen. A. cet effet, la Société charge sa Commission d'impression de s'en- tendre avec les bureaux des deux autres Sociétés légataires.

MM. Léger et Letellier présentent M. Lance, étu-

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diant à la Faculté des Sciences, comme membre rési- dant ; MM. Léger et Chevrel présentent M. Le Meu- lais, licencié es sciences naturelles, comme membre correspondant.

Est admis comme membre correspondant :

M. Martel, directeur de l'École primaire supérieure d'Elbeuf (Seine-Inférieure).

Le vice-secrétaire donne lecture de la note sui- vante :

Troisième Note sur les Spores des Sphaig-nes (1).

Par M. l'abbé A.-L. LETACQ,

Aumônier des Petites-Sœurs des Pauvres d'Alenron.

Depuis les travaux de Warnstorf, on ne révoque plus en doute l'existence des Microspores des Sphai- gnes observées et décrites pourja première fois par Schimper en 1858, mais les auteurs sont loin de s'accorder sur le rôle physiologique de ces organes. Warnstorf prétend qu'ils sont destinés à reproduire la plante mâle ; d'autres, et en particulier Stephani, les considèrent comme des spores de champi- gnons (2) ; Gravet déclare insoutenable ce dernier

(1) V. A.-L. Letacq, Les Spores des Sphaignes d'après les ré- centes observations de M. Warnstorf et Deuxième Note sur les Spores des Sphaignes (Bull. Soc. Linn. Norm.l889,p. 27 et 195.)

(2) C. Warnstorf : Die Acutifolium gruppe der europaischen Torfmoose (Séparât, aus d. Abhandl. d? Bot. Vereins d. Prov. Brandenburg, XXX, p. 195).

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sentiment, en faisant remarquer que l'opinion de Warnstorf n'est elle-même qu'une simple conjecture.

Plusieurs faits récemment signalés par M. Nawas- chin,de Moscou (1), sembleraient confirmer la seconde manière de voir. L'élude des Microsporanges du S. squarrosum à différents états de développement lui a montré : que les cellules-mères des spores sont détruites et remplacées par des hyphas; que les couches de parenchyme des parois de la capsule sont entremêlés d'hyphas intercellulaires qui attei- gnent parfois Fépiderme ; que les nombreuses ramifications des hyphas constituant le mycélium du sac sporigère sont garnies vers leurs extrémités de corpuscules arrondis, qui ne sont autre chose que des spores en voie de formation.

D'après ces observations, M. Nawaschin croit pou- voir affirmer que les organes connus jusque-là sous le nom de Microspores des Sphaignes sont des spores d'un Ustilaginé qu'il appelle provisoirement Tille- tia ? Sphagni. Mais il manque encore à ces hypo- thèses, si plausibles qu'elles paraissent, une expé- rience décisive et concluante : les essais tentée par l'auteur pour obtenir la germination des spores du prétendu Tilletia Sphagni sont toujours restés in- fructueux.

Les nouvelles recherches que se propose de faire prochainement M. Nawaschin amèneront peut-être un plus heureux résultat, et, s'il y a lieu, nous en ferons part aux lecteurs du Bulletin.

(1) S. Nawaschin : Was sind eigentlich die sogenanntem Mi- krosporen der Tor/rnoose? (Botanisches Centralblatt,1890,p.291.)

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M. Bigot présente à la Société une série de nom- breuses et magnifiques photographies de pièces ethnographiques et anatomiques venant de la Nou- velle-Zélande. Ces photographies, données par M. Peschard, avocat, à la Ville de Caen, ont été ensuite déposées par celle-ci au Musée géologique de la Faculté des Sciences.

M. Bigot présente une note sur des brachiopodes fossiles de Normandie :

Un échantillon anormal de Zeilleria umbo- nella, offrant de gros plis sur les deux valves ;

Une espèce nouvelle de Crania, voisine de la Crania Maijalis des couches à Amm. Murchisonse et provenant du Gallovien supérieur de l'Orne;

Une Terebratula nouvelle de la couche à Cé- phalopodes du Cénomanien de Rouen ;

Un Trigonosemas nouveau du calcaire à bacu- lites du Cotentin.

M. Bigot fait une communication sur la position des calcaires à Wilsonia Eenrici de Baubigny (Manche). Ces calcaires ont été assimilés par M. Barrois au calcaire d'Erbray dont ils se rapprochent par leur faciès minéralogique (calcaires gris, cal- caires à crinoïdes), et par la présence de quelques espèces {Cryptonella Juno, Wilsonia Eenrici, Ret- zia Haidingeri, Spirifer Trigeri, Sp. Davousli).

Les calcaires de Baubigny sont intercalés dans les couches du niveau de Néhou (calcaires à Ath. nn- data). La coupe de cette région est la suivante :

1. Grès à Orthis Monnieri.

232 -

2. Schistes alternant avec de petits bancs de grès fossilifère (Orthis vulvarius, Leptœna Thisbe, Cho- netes sarcinulata et tenuicostata, Wilsonia sub-Wil- soni, Pleurodictyum problematicum). De rares et minces bancs calcaires s'intercalent dans cette série, surtout vers la base.

3. Schistes et calcaires ; les schistes sont remplis de polypiers, quelquefois volumineux, roulés et non en récifs {Acervutaria Namnetensis, Cyathophyllwn, Alvéolites, Favosites millepunctata, Pachypora), de Stromatopores; un échantillon d'Athyris Ezquerrœ.

4. Calcaire gris, formant une masse compacte, mais non homogène, constitué par des bancs de cal- caire gris-bleuâtre bien lités, passant latéralement à des calcaires à crinoïdes, ou à des calcaires semi- compacts avec gros Favosites, Pachypora, Alvéolites, Stromatopores roulés, non en récifs. Dans les calcaires à crinoïdes et les calcaires semi-compacts : Wilsonia Henrici, Pentamerus OEhlerti, Spirifer Trigeri et Davousti, Goldius Gervillei, Homalonotus Gervillei

Cette assise se termine par des calcaires en bancs minces, gris foncé, avec Cryptonella Juno (1) très abondante, Rhynchonella fallaciosa, Megalanteris inornata, Calymene reperta, Proëtus OEhlerti, Gol- dius Gervillei.

5. Calcaires à schistes alternant (calcaires noirs), contenant la faune de Néhou (Athyris undata, Spi- rifer Venus, Sp. cf. Rousseau, Wilsonia sub-Wilsoni, Rhynchonella fallaciosa, Chonetes sarcinulata,

(1) Des coupes nous ont permis de reconnaître une bande- lette réunissant les deux branches descendantes à leur origine.

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Orthis viilvarius, Homalonotus Gervillei, —Calymene reperta a été recueilli à la base de celte série.

On voit donc que la position des calcaires de Bau- bigny n'est pas douteuse. Les ressemblances de faune avec Erbray, Saint-Malo, près Angers, Konieprus, tiennent à la ressemblance des conditions biologi- ques (dépôts subcoralligènes àcrinoïdes), sans qu'on doive en conclure le synchronisme rigoureux des dépôts. Les dissemblances avec ces localités sont d'ailleurs nombreuses, ainsi qu'il résultera du tra- vail que M. Bigot a commencé sur la faune des calcaires de Baubigny.

PROCÉDÉ INSTANTANÉ

D'ANALYSE DES LIQUIDES

Par M. GOSSART,

Maître de Conférences à la Faculté des Sciences do Caen, professeur de Physique au Lycée.

M. Emile Gossart présente aux membres de la So- ciété un appareil de son invention, qui a pour objet spécial de reconnaître, dans les spiritueux du com- merce et les boissons alcooliques, la présence et la quantité de substances autres que l'alcool vinique et même de déceler les falsifications ou altérations de presque tous les corps liquides ou fusibles.

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La méthode repose sur les lois nouvelles d'un phénomène de physique moléculaire, le roulement d'un liquide sur lui-même.

La goutte roulante est soutenue au-dessus du li- quide sous-jacent par une paroi isolante de vapeur, semblable à celle qui soutient, sur les plaques incan- descentes , les gouttes qu'on y laisse tomber. Seulement, ici le ressort de vapeur est plus délicat et, c'est par cette délicatesse même qu'il se prête à l'analyse; il reste plus ou moins tendu, forçant la goutte à rouler, ou bien il se déclanche brusque- ment faisant plonger la goutte, suivant la ressem- blance ou la dissemblance de ses deux points d'appui.

L'appareil consiste tout simplement en un vase dont la section horizontale est un losange, à côtés un peu convexes en dedans, avec un angle aigu de 30°. La surface libre du liquide dans ce vase se relève aux deux extrémités en une pente très allongée.

Au moyen d'un compte-gouttes, installé dans un support bien fixe, on laisse tomber les gouttes sur ce ménisque, d'une hauteur de lmm.

Parmi les trente-deux liquides apportés à la séance et qui auraient pu être, bien entendu, multi- pliés encore, on a pris au hasard quelques-uns d'entre eux, pour vérifier les principes qui forment la base de cette méthode d'analyse.

Premier Principe {Paroi stable).

La pipette remplie d'un alcool quelconque, étant

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amenée à la hauteur des bords du vase, on verse 15cC du même alcool dans le vase, et l'on voit toutes les gouttes qui tombent traverser le vase de part en part, sur une longueur de 7 à 8 cent.

La viscosité favorise encore le roulement, conser- vant le matelas de vapeur, comme elle conserve les bulles de savon. On se sert par exemple d'alcool à 100 grammes d'acide citrique, ou de glycérine, par litre. Ainsi :

Tout liquide peut être amené à rouler en gouttes sur lui-même, grâce au matelas de vapeur qui sé- pare la goutte du support et qui présente ici une certaine résistance, puisque la goutte et le support sont saturés de la même vapeur.

Deuxième Principe {Paroi instable).

Au contraire, une goutte d'alcool propylique, par exemple, si proche parent pourtant de l'alcool ordi- naire, fait immédiatement le plongeon dans l'alcool ordinaire. D'une manière générale :

Étant donnés deux liquides purs différents, à la température ordinaire, les gouttes de l'un ne roulent jamais sur l'autre, parce que le matelas de vapeur, protecteur de la goutte, est absorbé instantanément par le support vide de cette vapeur.

Troisième Principe {Fondamental), pour analyse qualificative sensible.

Soit à reconnaître, par exemple, des traces d'acé- tone dans de l'alcool ordinaire. "

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On constitue le réactif eif "ajoutant à de l'alcool ordinaire assez d'acétone, soit 30 pour 70 d'al- cool ou pour 100 du mélange, pour que les gouttes fassent le plongeon dans l'alcool pur.

Gela fait, si, au lieu d'alcool pur, nous prenons dans la cuvette de l'alcool contenant ^5 d'acétone, voilà nos gouttes qui roulent merveilleusement dessus. Delà le principe :

Pour reconnaître une impureté dans un liquide, on fait un mélange de ce liquide principal et d'une portion notable de l'impureté. On a ainsi un réactif :

Qui fait le plongeon dans le liquide principal pur;

Qui roule au contraire sur ce liquide principal souillé par des traces de l'impureté.

Plus la dose d'impureté est petite dans le réactif, plus il est sensible ; mais il en faut, bien entendu, assez pour qu'il y ait plongeon dans le liquide pur.

Il y a ainsi, analyse par roulement du semblable sur le semblable, par Homéotropie. Ce sont les im- puretés qui se décèlent elles-mêmes.

Quatrième Principe pour analyse quantitative précise.

Chaque réactif déterminé indique une dose pré- cise de l'impureté dans la liqueur d'essai, par un roulement limité, c'est-à-dire par un roulement à mi-course et d'une goutte sur deux.

On a fait l'expérience avec le réactif dosant l'acé- tone au 5^5.

Sur une dilution de lcc d'acétone dans 90cc d'alcool visqueux, roulement général.

237

Sur une dilution de lcc d'acétone dans 100cc d'alcool visqueux, roulement limité.

Sur une dilution de lcc d'acétone dans 110cc d'alcool visqueux, aucun roulement.

Cinquième Principe [Mélanges).

Vis-à-vis de son réactif (goutte roulante), chaque impureté se comporte comme si elle était seule.

Expérience: on met dans l'alcool du vase des traces de trois ou quatre impuretés : tous les réac- tifs qui contiennent une de ces impuretés donnent des gouttes roulantes, les autres pas.

Pourtant, l'influence de l'eau n'est pas négligeable ; il est bon de ramener au même titre alcoolique, à peu près, l'alcool de la goutte et celui du vase.

Application.

Pour donner au moins une application de la mé- thode, soit un alcool dénaturé au \ par la Régie, c'est-à-dire composé de 1 litre de mauvais alcool de queue et £ de litre de méthylène; il doit contenir 4 centièmes d'acétone.

En effet, si avec de l'alcool pur on dilue lcc de cet alcool :

Jusqu'à 3 c. cubes, on aura roulement général ;

Jusqu'à 4 c. cubes,, on aura roulement limité ;

Jusqu'à 5 c. cubes, on aura roulement nul; avec le réactif de l'acétone au ~.

Pour les alcools fraudés ou mal rectifiés, on a ajouté à l'appareil principal un petit appareil recti-

10

238 -

ficateur en cuivre, très robuste , composé d'une marmite de 100cc, d'un déphlegmateur, d'un réfri- gérant et d'une éprouvette graduée.

Ce rectificateur permet de décupler la sensibilité de l'analyse, en concentrant successivement les im- puretés de tête et celles de queue dans le premier et le dernier dixième des produits de distillation.

M. Gossart montre encore comment la méthode s'applique aux essences, en reconnaissant des traces de pétrole dans de la benzine.

Cette méthode d'analyse, par roulement de gouttes ou par homéotropie, a donc deux avantages :

Permettre aux personnes, étrangères à la chimie, une foule d'analyses utiles, par un procédé commode et expéditif ;

Permettre aux chimistes de profession un cer- tain nombre d'analyses, inexécutables jusqu'à pré- sent, par d'autres méthodes.

La séance est levée à 10 heures.

REVUES REÇUES PAR LA SOCIÉTÉ LIMENNE DE NORMANDIE

Pendant l'année 1891 (1).

FRANCE

Aisne. Mémoires de la Société académique de Saint- Quentin : 4e s1*, t. VIII, 1886-87, et t. IX, 1888-89.

Allier. Bulletin de la Société d'Emulation de l'Allier : t. XVIII, 4.

Statuts de la Société d'Emulation et des Beaux- Arts du Bourbonnais.

Alpes-Maritimes. Bull, de la Société des Sciences naturelles, Lettres et Beaux-Arts des Alpes - Maritimes : t. XII, 1890.

Aube. Mém. de la Société académique d'Agriculture, Sciences et Arts de l'Aube : sie, t. XXVII, 1890.

Bouches-du-Rhône. Bépertoire de la Société de sta- tistique des Bouches-du-Rhône : t. XLII, p. 2.

Calvados. Année médicale : janvier à mai, août 1891.

(1) Les Sociétés correspondantes sont priées de considérer la mention de leurs publications dans cette liste comme un accusé de réception.

- 240J-

Bulletin du Laboratoire de Géologie : lrc année,

n09 1, 2, 3, 4, 5, 6.

Commission météorologique. Bull. : 1890, nov. et

déc. ; 1891, janv., avril.

Constantine. Comptes-rendus de l'Académie d'Hip- pone, pages XLV à CX.

Côte-d'Or. Bull, de la Société des Sciences histo- riques et naturelles de Semur : 2e sie, 5, J890.

Creuse. Bull, de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse : 2e sie, t. II, 1.

Doubs. Mém. de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Doubs : 6e sie, t. IV, 1889.

Mém. de la Société libi*e d'Emulation du Doubs :

10e s,e, t. IV.

Bull, de la Société d'Horticulture, d' Arboriculture

et de Viticulture du Doubs : nelIe sie, nos 1, 2, 4, 5, 8, 10, 11 (1891). Nelle période, 25e année, 2e et 3e trim.

Finistère. Bull, de la Société académique de Brest : 2e sie, t. XV, 1889-90.

Gard. Bull, de la Société d'Etude des Sciences natu- relles de Nîmes : 1890, nos 2, 3, 4 ; 1891, nos 1, 2, 3.

Garonne (Haute-). Mém. de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse : 9e sie, t. II, 1890.

Bull, de la Société d'Histoire naturelle de Tou-

louse : 23e année, juillet-sept., 1889 ; 24e année, janv. -juin, 1890.

Bull, de la Société franco-hispano-portugaise de

Toulouse : t. X, 1890, 2, 3, 4. Gironde. Mém. de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux : t. V, 1889, 2e cahier.

241

Observations pluviora. et thermom. de la Commis-

sion météorologique de la Gironde : 1884 à 1890 ; juin 1889 à mai 1890 (append. au t. V).

Hérault. Annales de la Société d'Horticulture et d'His- toire naturelle de l'Hérault : 2e sie, t. XXII, 1890, nos3 à 6; t. XXIII, 1891, nos 2, 3.

Isère. Bull, de l'Académie Delphinale : 4e sie, t. IV, 1890.

Bull, de la Société de Statistique des Sciences natu-

relles et des Arts de l'Isère : 3e sie, t. XIII, 1, 2 ; t. XIV, 1, 2 ; t. XV. Loire-Inférieure. Annales de la Société académique de Nantes : 7e sie, vol. I, 2e sem. ; vol. II, 1891, 1er sem.

Bull, de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest

de la France : t. I, nos 1, 2, 3. Maine-et-Loire. Mém. de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers : 4e année, t. IV.

Bull, de la Société d'Études scientifiques d'Angers :

neiie sie5 annëe XIX, 1889.

Ann. de la Société d'Horticulture de Maine-et- Loire : 1890, 3e et 4e trim.

Manche. Mém. de la Société académique de Cherbourg : 1890-91.

Bull, de la Société d'Horticulture de Cherbourg :

22e année. Marne. Mém. de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Maxme : 1890.

Travaux de l'Académie nationale de Reims : t. XII,

1887-88. Meurthe-et-Moselle. Bull, de la Société des Sciences de Nancy : 2e sie, t. X, fasc. XIV. Séances : 4,5,6, 7.

^_ ■)/,•>

Meuse. Bull, de la Société Philomatique de Verdun :

t. Xîï, 1890. TV r> i> . Mém. de la Société d'Emulation de Cambrai :

t. XLVI, 1890.

Mém. de la Société d'Agriculture et Sciences de

Douai : sie, t. XV, 1878-80, 2e p.; sle, t. IL 1880-88. - Bull. : 1887 à 1890.

Bévue biologique du Nord de la France : 3e année.

1890, nos 3 à 9, 11, 12 ; 4e année, 1891, nos 1, 2, 3.

Bull, de la Société borticole du Nord : 22e année ,

7. Pas-de-Calais. Mém. de l'Académie des Sciences ,

Lettres et Arts d'Arras : 2e sie, t. XXI, XXII. Puy-de-Dôme. Mém. de l'Académie des Sciences,

Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand :

2e sie, fasc. III et IV. Bull.: 2e sie, 1890, 1 à 10. Pyrénées (Hautes-). Bull, de la Société Bamond : 1890,

4e trim. ; 1891, 1er trim. Pyrénées-Orientales. Bull, de la Société Agricole,

Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales :

t. XXXII. Saône-et-Loire. Bull, de l'Académie de Mâcon : 2e sie,

t. VII, 1889.

Bull, de la Société d'Histoire naturelle d'Autun :

t. IV. Sarthe. Bull, de la Société d'Agriculture, Sciences et

Arts de la Sarthe : t. XXXII, 1889-90, fasc. ;

t. XXXIII, 1891-92, 1er fasc. Seine. Mém. de la Société Zoologique de France :

t. III, 4 et 5. Bull. : t. XV, 8, 9, 10 ; t. XVI,

1891, 1 à 6.

Bull de la Société Mycologique de France : t. VI,

fasc. 4; t. Vil, fasc. 1, 3.

- 243 ~

Bull, de la Société Botanique de France : t. XXXVII

(C.-R. 4, 5 ; R.-bibl. D ; Sess. extr.) ; t. XXXVIII (C.-R. 1 à 5; R.-bibl. A, B, G).

Bull, de la Société Géologique de France : s'e,

t. XVII, 1889, 10 ; t. XVIII, 1890, nos 7, 8, 9 ; t. XIX, 1891, nos 1 à 4, 6, 7. G.-R. somm. : 1 à 13, 16 et 17.

Journal de l'École Polytechnique : cah. 60, 1890.

Ann. de l'École des Mines : 8e sic, t. XVIII, liv. 5

et 6; t. XIX, liv. 1 à 4.

Bull, de la Société Philomatique : 8* sie, t. II,

1889-90.

Ministère de l'Instruction publique. Revue des Tra-

vaux scientifiques : t. X, 5 à 10, 12 ; t. XI, 1 à 4. Bull, des Bibliothèques: 1889, 3; annuaire 1891. *-■ Bull. Scientifique de France et de Belgique : t. XXIII, 1 et 2.

Feuille des Jeunes naturalistes : 21e année, 243 à

248, 250 à 254. Catal. de la Bibl.: fasc. 11. Seine-Inférieure. Bull, de la Société havraise d'Etudes diverses : 57e année, 1890.

Mém. de la Société Géologique de Normandie :

t. XIII, 1887-88-89.

Bull, de la Société des Sciences et Arts agricoles et

horticoles du Havre : XLIII, juii.-déc. 1890.

Bull, de la Société centrale d'Agriculture de la

Seine-Inférieure : 1891, 1er trim.

Bull, de la Société des Amis des Sciences naturelles

de Rouen : 3e sie, 26e année, 1890. Seine-et-Oise. Bull, de la Société d'Horticulture de Seine-et-Oise ; 1890, 7 à 12.

244

Deux-Sèvres. Maître Jacques : 2e sie, 1889, 12;

1890, n°s 1 à 4, 7 à 8„ Somme. Bull, de la Société Linnéenne du Nord de la

France : t. X, nos 212 à 222. Vienne. Bull, de la Société Académique d'Agriculture,

Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers :

nos 305, 306, 307. Vosges. Annales de la Société d'Emulation des Vosges :

XL VIIe année, 1891 ; table alphabétique, 1825-

1859. Bull, de la Société Philomatique Vosgienne : t.

XVI, 1890-91. Yonne. Bull, de la Société des Sciences historiques et

naturelles de l'Yonne : XLIVe vol., 1890, 2e sera.

Metz. Mém. de l'Académie de Metz : 2e pér., LXVI110

année (3e sie, XVIe année).

ALLEMAGNE

Berlin. Berliner entomologische Zeitschrift : B. XXXV,

1890, H. 2; XXXVI, 1891, IL 1. Brème. Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen r

B. XII, H. 1. Hamrouiîc. Naturwissenschaftlicher Verein zu Ham-

burg: B. XI, IL 2,3. Munich. K. Bayerische Akademie der Wissenschaften

zu Mùnchen. Sitzungsb. d. math.-phys. Classe :

1889, H. III, IV; 1890, H. I, II, III. Abhandl.

d. math.-phys. Classe.

- 245

Bayerische botanische Gesellschaft : B. XIII. Munster. Westfâlischer Prôvinzialverein fur Wissens-

chaft uiul Kunst. Jahresb. : 1888, 1889. Offenbach A. /M. Offembachtr Verein fur Naturkunde.

Bericht: 26, 27, 28 (1887).

AUSTRALIE

Adélaïde. Boyal Society of South Australia. Trans.:

Vol. XIII, P. 2. Sydney. Department of Mines. Annual Report : 1890.

Records of the Geological Survey : Vol. II,

1890, P. 2, 3. Mémoire of the Geol. Surv. :

Paléontologie, nos 7 et 8.

AUTRICHE-HOIVGRIE

Brûnn. Naturforschender Verein in Brùnn. Verhandl. : B. XXVIII, 1890.— Bericht d. meteor. Commis- sion : VIII.

Budapesth. Ungarische geologische Anstallt. Magyar. Fôldt. intez. : K. VII, F. 4, 6. Fôldt. Kôzl. Zeitschr. : K. XIV, F. 2 ; K. XV, F. 1, 2 ; K. XX, F. 5-7, 8-10, 11-12 ; K. XXI.- Mittheil. : B. VII, H. 4 ; B. VIII, H. 9; B. IX, H. 2 à 5. Jahresb. : 1889.

Vienne. K.K. Akademie der Wissenschaften. Sitzungsb. math.-naturw. : B. XGVIII : A. I, H. 4-7, 8-10; A. II «, H. 4-5, 6, 7, 8-9, 10; A. II b, H. 4-5, 6-7, 8-10. - B. XCIX : A, I, H. 1-3 ; A. II a, H. 1-3; A. Il b, H. 1-3.

Vienne. K. K. Naturhistoricher Hofmuseum. Annalen :

246 -

B. II,n08l à 4; B. III, nosl à 4 ; B. IV, n°« 1 à 4; B. V, nos 1 à 4; B. VI, nos 1. 2.

K. K. Geologische Reichsanstalt. Jahrbuch: B.XLI,

1891, H. 1. Verhandl. : 1890, nos 10 à 18. Abhandl. : B. XIV ; B. XV, H. 3.

K. K. Zoologisch-botanische Gesellschaft in Wien.

Verhandl. : B. XL, Q. III, IV ; B. XLI, Q. I, II.

BELGIQUE

Bruxelles. Académie R. des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Bull. : 3e sie, t. 17 et 18, 1889 ; t. 19 et 20, 1890; t. 21, 1891. An- nuaire : 1890-91. - Gâtai, de la Bibl.: 3e fasc, nos 10908-15545.

Société R. Malacologique de Belgique. Ann. : 4e sie,

t. IV, 1889. Procès-verbaux des séances: fasc. 10 à 16, 1889 ; fasc. i à 8, 1890.

Société Entomologique de Belgique. Ann. : t. 34,

1890. Gand. Dodonea. Bot. Jaarb. : 4e année, 1891. Liège. Société Géologique de Belgique. Ann. : t. 18,

liv. 1.

Halifax. The Nova Scotia Instituée of natural Sciences of Halifax. Proceed. and Trans. : Vol. VII, P. IV.

ÉTATS-UNIS

Boston (Mass.). Society of Natural History. Proceed. :

Vol. XXIV, P. III-IV ; vol. XXV. Cambridge (Mass.). Muséum of comparative Zoology at

- 247 -

Harward Collège. Animal Report. 1889-90. -

Bull. Zool. : Vol. XVI, n" 10; XVII, 5 ; XX,

nos 3 à 8 ; XXI. nos i, 4, 5. Chapel-Hill (North-Carolina). Elisha Mitchel scientific

Society. Journ. : Vol. VII, P. II. New-York. The New-York Academy of Sciences. Ann. :

Vol. IV, index ; Vol. V, nos 4 à 8. Transact. :

Vol. IX, nos 5, 6, 7, 8. Rochester (N.-Y.). The Rochester Academy of Scien- ces. Proceed. : Vol. I, 1890, p. 1-100. Philadelphie ( Penn. ). The Academy of Natural

Sciences. Proceed. : 1890. P. II, III. Saint-Louis (Miss.). The Academy of Sciences of St-

Louis. Proceed. : Vol. 1890 et 1891. San-Francisco. California Academy of Sciences. Occ.

Papers : I, II. Topeka (Kans.). Kansas Academy of Sciences. Trans. :

Vol. XI, 1887-88; XII, 1889-90. Washington. Smithsonian Institution. Sm. misceil.

Collect. : 594, 663, 708, 741, 764, 785. Biblio-

graphy of the muskhogean languages par G. Pil-

ling. Index : 1890. United States Geological Survey. Ann. Rep. :

1887-88.

HOIX.AJNIMS

Amsterdam. K. Akademievan Wetenschappen. Jaarb. : 1890. Versl. : Letterk., 3e sie, D. 7. Verhand. : Naturk., D. XVIII; Letterk., D. XIX. Maria virgo in Monte Calvariae.

Leyde. Nederlandsche entomologische Vereeniging : 1889-90.

- 248

Nimègue. Nederlandsche Krindkundîg Archief. Bot. : 2e sie, D. 5, S. 4.

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Edimbourg. Royal physical Society of Edimburgh. Proceed. : 1889-90.

Glasgow. Geological Society of Glasgow. Transact. : Vol. IX, P. 1, 1888-89, 1889-90.

Londres. Linnean Society of London. Journ. : Bot. : Vol. XXVI, 175 ; XXVII, nos 183 à 189, 191 à 193. Zool. : Vol, XX, n<>s 124, 125 ; XXIII, n°s 145 à 147. List of the members : 1890-91.

Entomological Society of London. Transact. : 1890.

Geological Society of London. Quat. Journ. : Vol.

XL VII, nos 185, 186, 188. Liste des membres : 1891.

Zoological Society of London. Proceed. : 1891, P.

2, 3.— Transact. : Vol. XIII, P. 3. Manchester. The Manchester litterary and philoso- phical Society. Mém. : 4e sio, Vol. IV, n08 1 à 3.

Manchester Muséum Owens Collège. Report : 1890.

ITALIE

Florence. Societa Entomologica Italiana. Bollet. : 1891, t. III à IV.

Bolletino délie publicatione italiane : 1890, nos 118

à 120 ; 1891, nos 121 à 130, 134 à 142; table. Gènes. Museo Civico di Storia naturale. Ann. : 2e sie, Vol. VII, VIII, IX.

Malpigbia. Anno IV, fasc. IX-X, XI, XII ; anno V,

fasc. I, II, III.

249

Rome. R. Istituto botanico di Roraa. Annuario : Ann.

III, fasc. 2 ; ann. IV, 1889-90. - Rassegna délie Scienze geologische in Italia : Ann. 1, fasc. 1-2.

LUXEMBOURG

Luxembourg. Société de Rotanique du Grand-Duché de Luxembourg. Recueil: XI; XII, 1887-89. - Iatzg. : 1891, H. 1.

Institut Royal Gd Ducal. Public. : t. XXL— Observ.

météor. : 1854, 1884, 1888.

MEXIQUE

Mexico. Sociedad Antonio Alzate. Mem. : t. IV, G. 3-4, 5-6, 9 à 12.

Observatorio meteorologico central. Rolet. mens. :

t. II, nos 48 à 62; t. III, 1890, 1. Gomercio : nos 61 à 68. Tabl. psycr. : 1889. Indice alfabetico.

PORTUGAL

Coïmbra. Sociedada Rroteriana. Rolet.: VIII, 1890;

IX, 1891, p. 64. Lisbonne. Commissâo dos trabelhas geologicos de

Portugal. Communie. : t. III, fasc. 2.

RUSSIE

Helsingfors. Société des Sciences de Finlande. Acta : t. XVII.-- Vol. XXX, XXXI, XXXIL H. 49, 50.

250

Moscou. Société impériale des Naturalistes de Moscou.

Bull. : 1890, nos 2, 3, 4. Meteor. Beob. : 1890. Odessa. Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie.

Mém. : t. VIII, fasc. 1,2; IX, f. 2 ; X, f. 1, 2 ;

XI, f. 1. 2;XII, f. 1, 2; XIII, f. 1,2; XIV, f. 1,2;

XV, f. 1. Saint-Pétersbourg. Académie impériale des Sciences.

Mém, : t. XXXVI, nos 1 à 3, 5, 8; XXXVII,

nos 8 à 13; t. XXXVIII. nos 1 à 4. Bull. :

t. XXXII, nos 2, 3.

Comité Géologique. Mém. : t.. IV, 2 ; t. V,

1, 5; t, VIII, 2; t. X, 1. Bull. : t. IX, nos 1 à 8, et suppl. (Catal. Bull. 1889).

Société Entomologique Russe. Horae : t. XXIV,

1890.

Revue des Sciences naturelles : 1890, 9.

SUÈDE ET \ORWÈGE

Lund. Universitas Lundensis. xVcta : t. XXVI, 1889-90. Stockholm. Kœngliga Svenska Akademien. Accès. -

Katal. : 5, 1890. Upsal. Societas Scientiarum Upsalensis. Nova Acta :

3e sie, vol. XIV, fasc. 2.

SUISSE

Genève. Société de Physique et d'Histoire naturelle.

Mém. ; t. XXXI, lre partie. Société d'Horticulture de Genève. Bull. : 37e année,

8e liv.

251

Lausanne. Société Vaudoise des Sciences naturelles.

Bull. : 3e sie, vol. XXVI. 102 ; XXVII, 104. Schaffouse. Société Entomologique Suisse. Bull. :

Vol. VIII, nos 6, 7.

LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES

AVEC LESQUELLES

LA SOCIÉTÉ FAIT DES ÉCHANGES DE PUBLICATIONS.

France.

1. Aisne. Sainl-Quentin. Société Académique de

Saint-Quentin.

2. Allier. Moulins. Société d'Emulation de l'Al-

lier.

3. Alpes-Maritimes. Nice. Société des Sciences

naturelles, Lettres et Beaux-Arts des Alpes-Maritimes.

4. Aube. Troyes. Société académique d'Agricul-

ture, Sciences et Arts de l'Aube.

5. Bouches-du-Rhône. Marseille. Société de Statis-

tique des Bouches-du-Rhône.

6. id. Aix. Académie d'Aix.

7. Calvados. Caen. Année Médicale de Gaen.

8. id. Caen. Académie des Sciences, Arts et

Belles-Lettres.

9. id. Caen. Société d'Horticulture.

10. Côte-d'Or. Dijon. - Académie des Sciences, Bel-

les-Lettres et Arts de Dijon.

11. id. Semur. Société des Sciences historiques

et naturelles de Semur.

253

12. Creuse. Guéret. Société des Sciences natu-

relles et archéologiques de la Creuse.

13. Doubs. Besançon. Société d'Agriculture, Scien-

ces et Arts du Doubs.

14. id. Besançon. Société libre d'Émulation du

Doubs.

15. id. Besancon. Société d'Horticulture, d'Ar-

boriculture et de Viticulture du Doubs.

16. Eure. Evreux. Société d'Agriculture, Sciences

et Arts de l'Eure.

17. Finistère. Brest. Société Académique de Brest.

18. Gard. Nimes. - Société d'étude des Sciences

naturelles de Nîmes.

19. Garonne (Haute-). Toulouse. Académie des

Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse.

20. id. Toulouse. Société d'Histoire naturelle

de Toulouse.

21. id. Toulouse. Société des Sciences phy-

siques et naturelles de Toulouse.

22. id. Toulouse. Société franco-hispano-por-

tugaise de Toulouse.

23. Gironde. Bordeaux. Société Linnéenne de Bor-

deaux.

24. id. Bordeaux. Société des Sciences phy-

siques et naturelles de Bordeaux.

25. id. Bordeaux. Commission météorologique

de la Gironde.

26. Hérault. Montpellier. Société d'Horticulture

et d'Histoire naturelle de l'Hérault.

27. id. Montpellier. Académie des Sciences et

Lettres de Montpellier.

17

254

28. Isère. Grenoble. Académie Delphinale.

29. id. Grenoble. Société de Statistique des

Sciences naturelles et des Arts de l'I- sère.

30. Loire-Inférieure. Nantes. Société Académique

de Nantes.

31. id. Nantes. Société des Sciences natu-

relles de l'Ouest de la France.

32. Lot-et-Garonne. Agen. Société d'Agriculture,

Sciences et Arts d'Agen.

33. Maine-et-Loire. Angers. Société d'Agriculture,

Sciences et Arts d'Angers.

34. id. Angers. Société d'Etudes scientifiques

d'Angers.

35. id. Angers. Société Industrielle, d'Angers.

36. id. Angers. Société d'Horticulture de

Maine-et-Loire.

37. Manche. Cherbourg. Société nationale des

Sciences Naturelles et Mathématiques de Cherbourg.

38. Marne. Chdlons. - Société d'Agriculture, Scien-

ces et Arts de la Marne.

39. id. Vitry-le-Franeois . Société des Sciences

et Arts de Vitry-le-François.

40. Meurthe-et-Moselle. Nancy. Société des

Sciences de Nancy (Ancienne Société des Sciences naturelles de Strasbourg).

41. Meuse. Verdun. Société Philomatique de

Verdun.

42. Nord. Cambrai. Société d'Emulation de Cam-

brai.

43. id. Douai. Société d'Agriculture et Sciences

de Douai.

255

44. Nord. Lille. Société Géologique du Nord.

45. id. Lille. Revue biologique du Nord de la

France.

46. Pas-de-Calais. Arra's. Académie des Sciences,

Lettres et Arts d'Arras.

47. Puy-de-Dôme. Clermont. Académie des Sciences,

Belles-Lettres et Arts de Glermont- Ferrand.

48. Pyrénées (Hautes-). Bagnères-de-Bigorre . So-

ciété Ramond.

49. Pyrénées-Orientales. Perpignan. - Société Agri-

cole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales.

50. Rhône. Lyon. Société d'Agriculture, Histoire

naturelle et Arts utiles de Lyon.

51. id. Lyon. Société Linnéenne de Lyon.

52. Saône-et-Loire. Maçon. Académie de Mâcon.

53. id. Autun. Société d'histoire naturelle

d'Autun.

54. Sarthe. Le Mans. Société d'Agriculture, Scien-

ces et Arts de la Sarthe.

55. Seine. Paris. Société Zoologique de France

(7, rue des Grands-Augustins).

56. id. Paris. Société Mycologique de France

(84, rue de Grenelle).

57. id. Paris. Société Botanique de France

(rue de Grenelle, 84).

58. id. Paris. Société Géologique de France

(rue des Grands-Augustins, 7).

59. id. Paris. Annuaire géologique ( 15, rue

de Tournon).

60. id. Paris. Ecole Polytechnique.

256

61. Seinb. Paris. Ecole des Mines.

62. id. Paris. Association française pour l'a-

vancement des Sciences (28, rue Ser- pente).

63. id. Paris. Société Philomatique de Paris

(7, rue des Grands-Augustins).

64. id. Paris. La Feuille des Jeunes Natura-

listes (35, rue Pierre-Charron).

65. id. Paris. Ministère de l'Instruction pu-

blique. — Revue des travaux scienti- fiques.

66. id. Paris. Ministère de l'Instruction pu-

blique. — Bulletin des Bibliothèques et des Archives.

67. id. Paris. Bulletin Scientifique de France

et de Belgique (14, rue Stanislas).

68. Seine-Inférieure. Le Havre. Société havraise

d'Etudes diverses.

69. id. Le Havre. Société Géologique de Nor-

mandie.

70. id. Le Havre. Société des Sciences et Arts

agricoles et horticoles du Havre.

Rouen. Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen.

Rouen. Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure.

Rouen. Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen.

74. Seine-et-Oise. Versailles. Société d'Horticul-

ture de Seine-et-Oise.

75. Sèvres (Deux-). Niort. Société d'Agriculture

des Deux-Sèvres.

71.

id.

72.

id.

73.

id.

257

76. Somme. Abbeville. Société d'Emulation d'Ab-

beville.

77. id. Amiens. Société Linnéenne du Nord

de la France.

78. Vienne. Poitiers. Société académique d'Agri-

culture , Belles-Lettres , Sciences et Arts de Poitiers.

79. Vosges. Épinal. Société d'Emulation des Vosges.

80. id. St-Dié. Société Philomatique Vos-

gienne.

81. Yonne. Auxerre. Société des Sciences histo-

riques et naturelles de l'Yonne.

Algérie.

82. Alger. Alger. Société des Sciences physiques,

naturelles et climatologiques de l'Al- gérie.

83. Constantine. Bône. Académie d'Hippone.

Alsace-Lorraine.

84. Colmar. Société d'Histoire naturelle de Colmar.

85. Metz. Académie de Metz.

Allemagne.

86. Berlin. Berliner entomologische Zeitschrift.

87. Brème. Naturwissenschaftlicher Verein zuBremen.

88. Durkheim a/h. Pollichia (Naturwissenschaftlicher

Verein der Rheinpfalz).

89. Giessen. Oberhessische Gesellschaft fur Natur und

Heilkunde.

- 258

90. Hambourg. Naturwissenschaftlicher Verein zu

Hamburg.

91. Kœnigsberg. K. physikalisch - ôkonomische Ge-

sellschaft Kônigsberg.

92. Munich. K. Bayerische Akademie der Wissen-

schaften zu Mùnchen.

93. Munich. Bayerische botanische Gesellschaft.

94. Munster. Westfâlischer Provinzialverein fur Wis

senschaft und Kunsc.

95. Offenbach a/m. Offenbacher Verein fur Natur-

kunde. 9(i. Batisbonne. Zoologisch-mineralogischer Verein

zu Begensburg. 97. Stuttgart. Verein fur vaterlandische Naturkunde

in Wurtemberg.

Australie.

98. Adélaïde. Boyal Society of South Australia.

99. Sydney. Department of Mines.

100. id. Linnean Society of New South Wales.

Autriche-Hongrie.

101. Brunn. Naturforschender Verein in Brûnn.

102. Budapesth. Ungarische geologische Anstallt.

103. Vienne. K. K. Akademie der Wissenschaften. K. K. Naturhistorischer Hofmuseum. K. K. Geologische Beichsanstalt. K. K. Zoologisch-botanische Gesellschaft

in Wien.

104.

id.

105.

id.

106.

id.

108.

id.

109.

id.

110.

id.

111.

id.

112.

Gand.

113.

Liège.

114.

id.

259

Belgique.

107. Bruxelles. Académie R. des Sciences , des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Société R. de Botanique de Belgique. Société R. Malacologique de Belgique. Société Entomologique de Belgique. Société belge de Microscopie. Dodonea.

Société Géologique de Belgique. Société R. des Sciences de Liège.

Brésil.

115. Rio-de-Janeiro. La Escola de Minas de Ouro-

Preto. Muséum nacional do Rio-de- Janeiro.

Espagne.

116. Madrid. Sociedad espanola de Historia natural.

117. id. Real Academia de Giencias exactas fisi-

cas y naturales.

Etats-Unis.

118. Boston (Mass.). Society of natural History.

119. id. American Academy of Arts and Sciences.

120. Cambridge (Mass.). Muséum of comparative

Zoology at Harward collège.

121. id. American Academy of Arts and Sciences.

122. Chapel-Hill (North Carolina). Elisha Mitchel

scientific Society.

260 -

123. New-Haven. Connecticut Academy of Arts and

Sciences.

124. New-York. The New-York Academy of Sciences.

125. Philadelphie. The Academy of natural Sciences

of Philadelphia.

126. id. The Wagner Free Institute of Sciences.

127. St-Louis du Missouri. The Academy of Sciences

of St-Louis.

128. San-Francisco. Galifornia Academy of Sciences.

129. Topeka (Kansas). Kansas Academy of Sciences.

130. Trenton. The Trenton natural History Society.

131. Washington. Smithsonian Institution.

132. id. United States Geological Survey.

Hollande .

133. Amsterdam. Académie des Sciences d'Amsterdam

(Koninkligde Akademie van Weten- schappen).

134. Amsterdam. Société royale de Zoologie a Natura

artis magistra. »

135. Leyde. Nederlandsche entomologische Veree-

niging.

136. Nimègue. Nederlandsche kruidkundig Archief.

Iles-Britanniques

137. Dublin. Royal geological Society of Ireland.

138. Edimbourg. Royal physical Society ofEdinburgh.

139. Glascow. Geological Society of Glascow.

140. Londres. Linnean Society of London.

141. id. Entomological Society of London.

261

142. Londres. Geological Society of London.

143. id. Zoological Society of London.

144. Manchester. The Manchester litterary and philo-

sophical Society.

Indes anglaises

145. Calcutta. Geological Survey of India.

Italie

146. Florence. Societa Entomologica Italiana.

147. id. Bibliotheca nazionale centrale di Firenze

(Bolletino délie publicazioni italiane).

148. Gênes. Museo civico di Storia naturale di Ge-

nova.

149. id. Malpighia.

150. Rome. R. Istituto Botanico di Roma.

151. id. R. Comitato Geologico dTtalia.

152. id. Rassegna délie Scienze geologische in

Italia.

Luxembourg

153. Luxembourg. Société de Botanique du grand-

duché de Luxembourg.

Mexique

154. Mexico. Sociedad scientifica Antonio Alzate.

155. id. Observatorio meteorologico central.

262

Portugal

156. Coïmbre. Sociedada Broteriana.

157. Lisbonne. Commissâo dos trabelhas geologicos

de Portugal.

Russie

158. Helsingfors. Société des Sciences de Finlande

(Finska Vetenskaps Societeten).

159. Kiew. Société des Naturalistes de Kiew.

160. Moscou. Société impériale des Naturalistes de

Moscou.

161. Odessa. Société des Naturalistes de la Nouvelle-

Russie.

162. Saint-Pétersbourg. Académie impériale des

Sciences.

163. id. Comité géologique.

164. id. Société entomologique russe.

Suède et Norwège.

165. Lund. Universitas Lundensis.

166. Stockholm. Kœngliga Svenska Akademien.

167. Upsal. Societas Scientiarum Upsalensis (K. We-

tenskaps Societet).

Suisse.

168. Berne. Schweiz Naturforschenden Gesellschaft.

169. id. Naturforschenden Gesellschaft in Bern.

- 263 -V

170. Genève. Société de Physique et d'Histoire na-

turelle.

171. Lausanne. Société vaudoise des Sciences natu-

relles.

172. Neufchatel. Société des Sciences naturelles de

Neufchâtel.

173. Schaffouse. Société Entoraologique Suisse

(Schweizerische Entomologische Ge- sellschaft).

LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIETE

Au 1er Janvier 1892.

MEMBRES HONORAIRES.

Date de la nomination MM. Mériel, maire de Caen, rue Jean-Romain, 27 . 1890

Boreux, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées,

Paris 1875

Capellini, professeur de géologie à l'Université de Bologne (Italie) 1878

Douvillé, professeur de paléontologie à l'École des mines, boulevard St-Germain, 207, à Paris. 1882

Gasnier, à Vimoutiers (Orne) 1869

Guillodard, professeur à la Faculté de Droit de

Caen 1890

Hébert (l'abbé), ancien curé de Chausey, a

Fécamp , 1891

Leblanc (Edouard), inspecteur général des Ponts et Chaussées, 65, rue des Vignes, Paris . . . 1873

Leboucher , professeur honoraire à la Faculté

des Sciences, rue de Bretagne, à Caen. . . . 1848

Le Jolis , président de la Société des Sciences naturelles de Cherbourg 1860

Lennier, président de la Société Géologique de Normandie, au Havre 1880

Letellier, ancien professeur au Lycée, rue

Desgenettes, 5, à Alençon 1869

Liais (Emmanuel), ancien directeur de l'Obser- vatoire de Rio-de-Janeiro (Brésil), à Cher- bourg 187 ,

Moeller (de), professeur de paléontologie a l'In- stitut des mines, à St-Pétersbourg ( Russie ). 1878

Nvlander, naturaliste, 61, passage des Thermo-

pyles, à Paris-Plaisance 1801

265 -

Vate de la nomination MM. Saporta (le marquis Gaston de), correspondant

de l'Institut, à Aix (Bouches-du-Rhône) . . 1878 Sauvage (Dr), directeur de la Station aquicole, à

Boulogne-sur-Mer 1883

Villers (Georges dr), secrétaire de la Société Académique de Bayeux 1845

MEMBRES RESIDANTS.

Adel (Auguste), préparateur de géologie à la

Faculté des Sciences, rue de Geôle 1888

Aue, professeur libre, rue Caponière, 18. . . . 1867

Anne, vétérinaire, conseiller général du Cal- vados, rue des Jacobins, UU 1890

Barettp. (Dr), professeur à l'École de Médecine, rue Jean-Romain, 22 1890

Beaujour ( Sophronyme ) , notaire ' honoraire ,

trésorier honoraire, rue des Chanoines, 10. 1872

Berjot , secrétaire de la Chambre de Commerce,

rue des Carmélites, 10 1863

Bigot (A.), chargé de cours à la Faculté des

Sciences, rue de Geôle, 113 1881

Bourien.ne (Dr), directeur de l'École de Méde- cine, rue de Geôle, 76 1854

Bourienne (ils, 76, rue de Geôle 1891

Catois (Dr) , licencié es sciences, professeur

à l'École de Médecine, rue Écuyère, 15 . . . 1879

Charbonnier, professeur à l'École de Médecine,

rue Froide, 22 1870

Chevrel, docteur es sciences naturelles, chef des travaux de zoologie à la Faculté des Sciences, bibliothécaire pour 1892, rue de Bras .... 1882 Dams, licencié es sciences physiques, prépara- teur de chimie à la Faculté des Sciences. . 1889

266

Diite de la nomination MM. Demellr, pharmacien de lre classe, boulevard

du Théâtre 1880

Drouet, propriétaire, rue Jean-Romain, 23 . . 4891 Facvel (Albert), avocat, rue d'Auge, 14. . . 1859 Fayel (Dr), professeur à l'Ecole de Médecine,

boulevard du Théâtre, 6 1859

Formignï de La Londe (de), président en 1891,

rue des Carmes, 33 1864

Fresml, place St-Sauveur, 34 1891

Gossart (Emile), professeur au Lycée, maître de conférences à la Faculté des Sciences, vice- président pour 1892, rue Bosnières, 23 . . . 1887 Gosselin (Drj, professeur à l'École de Médecine,

rue de Lengannerie, 4 1878

Gramond, professeur suppléant à l'École de Mé- decine, rue Écuyère, 1 1890

Guillet (Dr), professeur à l'École de Médecine,

rue de Bernières, 10 1891

Hamon (Dr) père, rue des Chanoines, 17. . . . 1891 Hubt fDr Lucien), maître de conférences à la Faculté des Sciences, professeur suppléant à l'École de Médecine, archiviste, rue de la

Chaîne, 8 1885

Jouapjne, professeur au Lycée, rue St-Martin . 1869

La Néele (Dr), rue de l'Oratoire 1889

Le Blanc-Hardel, ancien imprimeur-libraire,

rue Froide, 4 (et 18, rue Demarquay, Paris). 1869 Leboeuf, pharmacien de première classe, rue

St-Pierre, 27 1879

Lecornu (Léon), ingénieur des Mines, maître de conférences à la Faculté des Sciences, rue

Jean-Romain, 14 1879

Léger ( L. -Jules ), licencié es sciences natu- relles, préparateur de botanique à la Faculté des Sciences, vice-secrétaire, 17, place de la République 1887

267

Date de la nomination

MM. Letellter (Augustin), docteur es sciences, professeur au Lycée, -président pour 1892, rue Grusse . 1881

Lignier (Octave;, professeur de botanique à la Faculté des Sciences , secrétaire, route de Creully, 10 1887

Liot, ancien juge de paix, bibliothécaire en

1891, 2 bis, chemin d'Authie 1890

Marie (Almyre), ancien pharmacien, vice-biblio- thécaire, rue Calibourg, 4 1882

Mullois, pharmacien, rue St-Pierre, 41. . . 1882

Neyreneuf, professeur à la Faculté des Sciences,

rue St-Martin, 82 1870

Osmont, contrôleur principal des douanes, rue

de l'Oratoire 1873

Rabut, ingénieur des Ponts et Chaussées, rue des Jacobins, 18 1882

Ravenel (Jules), propriétaire, rue des Carmé- lites, 18 1875

Renémesnil (P. de), chef de division à la Mairie, trésorier, rue l'Église-St-Julien, 12. . 1878

Vieillard, directeur du Jardin des Plantes, rue Saint-Jean, 245 1861

MEMBRES CORRESPONDANTS

MM. Appert ( Jules), membre de plusieurs Sociétés

savantes, à Fiers ^Orne) 1878

Aubin (Paul), percepteur des finances à Motte- ville (Seine-Inférieure) 1891

Balle (Emile), 3, rue de l'Écluse, à Vire (Calv) . 18 91 Ransard des Bois, ancien député, maire de Bel-

lême (Orne) 1888

Barbé (Charles), médecin, à Alençon (Orne). . 1886 Barré ( Edmond), docteur-médecin, rue de St- Pétersbourg, 45, à Paris -. . . 1877

268

Date de la nomination MM. Basserie, colonel en retraite, boulevard Négrier,

26, au Mans (Sarthe) 1873

Beaumont (Félix Élie de), ancien procureur de

la République , Funcha quinta da-Peulia, à

Madère 1877

Bertot , inspecteur des pharmacies , président

du Tribunal de commerce, rue des Chanoines,

16, à Bayeux (Calvados) 1851

Bizet, conducteur des Ponts et Chaussées, à Bel-

lême (Orne) 1885

Blier (Paul), professeur au Lycée de Cou-

tances (Manche) 1880

Bonnecbose (de), à Monceaux , près Bayeux

(Calvados) 1891

Bottard (Dr), boulevard de Strasbourg , au

Havre (Seine-Inférieure) 1886

Boudier (Emile), pharmacien, 20, rue de

Grétry, à Montmorency (Seine-et-Oise) . . . 1876 Bougon, docteur-médecin, rue du faubourg

Montmartre, 45, à Paris 1872

Boutillier, géologue, à Roncherolles , par

Darnétal (Seine-Inférieure) 1866

Brongniart (Charles), rue Linné, 9, à Paris . . 1879 Bureau (Ed.), professeur au Muséum, quai de

Béthune, 24, à Paris 1858

Canivët, conseiller général de l'Orne, maire

de Chambois, 11, boul. Magenta, Paris. . . 1872 Cardine, pharmacien, à Courseulles (Calvados). 1875 Chapelle (de La), contrôleur des Douanes en

retraite, rue de la Comédie, /il, à Cherbourg

(Manche) 1883

Clément (l'abbé), chanoine honoraire, aumônier

des Religieuses Dominicaines du Refuge de

Ste-Anne, à Châtillon-sur-Bagneux (Seine) . . 1878 Corbière, professeur au Lycée, rue Segondat, 10,

à Cherbourg (Manche) 1878

269

Date de la nomination MM. Cotteau, membre du Comité de la paléon- tologie française, à Auxerre (Yonne). . . . 1863 Courtois, instituteur, à St-Vaast ( Manche ). . 1881 Créances (J.-B.), principal du Collège d'Arnay-le-

Duc (Haute-Marne) 1886

Dangeard, maître de conférences à la Faculté

des Sciences de Poitiers (Vienne) 1883

Debon, négociant, ancien maire d'Isigny (Cal v.). 1882 Delaunay (Ernest), conseiller général de la Seine- Inférieure, à Fécamp 1890

Delà vigne, herboriste et pharmacien de lre

classe, Grande-Rue, 55, Alençon (Orne). . . d 88i Demagny, négociant, maire d'Isigny (Calvados). 1882 Demerliac, ingénieur des arts et manufactures, directeur des usines de Fontaineriant, à Sées

(Orne) 1889

Dewalqoe (Gustave), professeur de minéralogie, géologie et paléontologie, à l'Uuiversilé de

Liège (Belgique) 1857

Diavet (l'abbé Félix), curé de St-Martin-d'As-

pres, par N.-D. d'Aspres (Orne) 1879

Dollfus (Gustave), membre de la Société géolo- gique de France, rue de Chabrol, 45, à

Paris 1873

Duchesne-Fournet ( Paul ) , conseiller général

du Calvados, à Lisieux (Calvados) 1875

Dupont, pharmacien, à Mézidon (Calvados) . 1872 Duquesne, pharmacien, à Pont-Audemer (Eure!. 1873 Duret, professeur à la Faculté libre' de Méde- cine de Lille (Nord) 1870

Dutot, greffier du Tribunal de commerce, à

Cherbourg (Manche) 1883

Ficiiet, juge de paix du 1er arrondissement de

Nantes (Loire-Inférieure) 1878

Flburiot ( DT ) , conseiller général du Calvados,

à Lisieux (Calvados) .- . . 1873

18

270

Date de la nomination V1M. Fontaine, naturaliste, à La Chapelle-Gauthier

par Broglie (Etire) 1881

Fortin (Raoul), 24, rue du Pré, à Rouen (Seine- Inférieure) 1884

Folciirr, rue delà Véga, 17 et 19, Paris . . . 1871 Frébet (l'abbé), professeur au Pelit-Séminaire

de La Ferté-Mucé «Orne) 1881

Gadeau de Kkrvills (Henri), homme de sciences,

7, rue Dupont, à Roue"n (Seine-Inférieure). . 1888 Gahéry, receveur municipal, à Lisieux (Calv.). 1864 Gautier (André), 3, rue de l'Air-Haut, à Alen-

çon (Orne) 1890

Gervais, secrétaire de l'Inspection académique,

à Évreux (Eure) 1875

Gillet , botaniste, 31, rue du Pont-Neuf, à

Alençon (Orne) . ..... 1867

Godard, ingénieur des Ponts et Chaussées, à

Honfleur (Calvados) 1890

Goulard, docteur-médecin, à Tinchebray (Orne). 1880 Gouverneur, conseiller général, maire deNogent-

le-Rolrou (Eure-et-Loir) 1885

Guérin, agent-voyer, à Sées (Orne) 1889

Guérin (Charles), propriétaire à Mesnil-Thié-

bault, par Isigny-le-Buat (Manche) 1890

Hacqueville (d'), propriétaire, au château de

Launey, près Orbec (Calvados) 1884

Harcourt (duc d') ancien député, au château de

Thury-Harcourt (Calvados) 1882

Hommeï, médecin, à Sées (Orne) 1858

Hommey (Joseph), docteur-médecin, à Sées (Orne). 1 881 Houel, ingénieur des Arts et Manufactures, à

Condé-sur-Noireau (Calvados) 1890

Hovelacque (Maurice), docteur es sciences natu- relles, 1, rue Castiglione, à Paris 1890

Huet (Dr), 21, rue Jacob, Paris 1879

Husnot, botaniste, àCahan, parAthis (Orne). . 1864

271

Date de la nominat'oi MM. Jardin (Edélestan), inspecteur de la marine en retraite, 51, rue de la Rampe, a Brest (Finis- tère) 1861

Joseph-Lafosse , naturaliste , à St-CômeTdu-

Mont, par Carentan (Manche) 1873

Joseph-Lafosse (Dr), médecin des hôpitaux, rue

d'Étretal, au Havre (Seine-Inférieure). . . . 1890

Joua\, capitaine de vaisseau en retraite, 18,

rue Bondor, à Cherbourg (Manche) .... 1874

Jouvin, pharmacien, à Condé-sur-Noireau (Cal- vados) 1875

Joyeux-Laffuie (Dr), professeur à la Faculté des Sciences, directeur du Laboratoire ma- ritime de Luc-sur-Mer (Calvados) 1887

Mme Joyeux-Laffuie, à Luc-sur-Mer (Calvados). . . 1891 M VI. Klincksieck (P.), libraire, rue des Écoles, 52,

à Paris 1886

Labbey, conseiller général, à Caumont-rÉvenlé

(Calvados) 1891

Lacaille, naturaliste, membre de plusieurs So- ciétés savantes, à Bolbec (Seine-Inférieure). 1869

Lange, docteur-médecin, à Fiers (Orne) . . . 1880

Langlais, professeur départemental d'Agricul- ture, à Alençon 1883

Le Borgne (Ernest), propriétaire, rue Charles

Le Borgne, à Fécamp (Seiue-Inférieure) . . . 1874

Leboucher, docteur en médecine, rue du Fau- bourg-Poissonnière, 12, à Paris 1874

Leboucher, pharmacien, 91, Grande-Rue, à

Alençon 1886

Le Canu, pharmacien, à Carenlan (Manche). . 1889

Leclekc (Dr), rue du Château, 1, à St-Lo . . . 1883

Lecoeur, pharmacien, à Vimoutiers (Orne). . . 1880

VI me Lecoeur, à Vimoutiers ...» 1891

MM . Lecointe, professeur a l'École normale d'Évreux. 1882

Le Covec, directeur des postes et télégraphes,

u Hennés (llle-cl-Vilaine, 1873

272 -

Date de la nomination MM. Lemarchand (Augustin), négociant, rue des

Chartreux, au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). 1888

Lemarchand, médecin principal de l'armée, en retraite, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orien- tales) 1866

Lemeray, professeur au Lycée de Dieppe (Seine- Inférieure) 1889

Le Roux (Lucien), licencié es sciences natu- relles, boulevard de Vaugirard, 96, Paris . . 1888

Leroy (Ovide), négociant, conseiller d'arrondis- sement, à Bellême (Orne) 1888

Le Sénéchal, docteur en droit, licencié es scien- ces naturelles, au Merlerault (Orne) 1883

Letaco (l'abbé Arthur), aumônier des Petites- Sœurs des Pauvres, 27, rue du Mans, à Alençon (Orne) 1877

Levavassfcr, pharmacien, à Évrecy (Calvados). 1875

Lodin, professeur à l'École des mines, 4, avenue du Trocadéro, à Paris 1875

Loisel (G.), licencié es sciences naturelles au Laboratoire d'Histologie de la Faculté de Mé- decine, 15, rue de l'École de Médecine, à Paris 1889

Loriol(de), géologue, à Frontenex , près Ge- nève (Suisse) 1869

Macé (Adrien), négociant, 28, rue de la Duchée,

à Cherbourg (Manche) 1884

Malinvaud (E.), secrétaire général de la Société

botanique de France, rue Linné, 8, à Paris.. 1864

Mantin (Georges), 54, quai de Billy, à Paris . . 1891

Marais, docteur-médecin, 21, rue des Buttes, à

Honfleur (Calvados) 1877

MARCHAND(Léon), professeur à l'École supérieure de pharmacie, docteur en médecine et es sciences naturelles, àThiais, par Choisy (Seine). 1868

Marchand (E.), adjoint au maire d'Alençon (Orne) 1878

273

Date de la nomination MM. Marlé, propriétaire, 166, rue Blomet, à Paris. 1881 Martel, directeur de l'École primaire supérieure

d'Elbeuf (Seine-Inférieure) . 1891

Macduit, pharmacien, à Valognes (Manche) . . 1891 Maury (Paul), au musée de Tacubaya, près

Mexico (Mexique) 1890

Mf.llion, ancien pharmacien, à Vimouliers (Orne) 1859 Ménager (Raphaël), industriel, à Beaufai, par

Aube (Orne) 1889

Mendt (Henri), président de la Société artistique et industrielle, rue Christine, à Cherbourg

(Manche) 1888

Michel, agent- voyer, à Évrecy (Calvados). . . 1886 Milne-Edwards (Alph.), membre de l'Institut, professeur au Muséum d'hisloire naturelle,

rue Cuvier, 57, à Paris 1864

Monod, conseiller à la Cour de Cassation, rue

Jacques- Dulud, 39, à Neuilly (Seine) . . . . 1889 Morand, étudiant es sciences, à Paris (rue des

Tisons, 119, à Alençon ) 1889

Moctier , ancien notaire, rue de la Bienfai- sance, 2, à Paris 1877

Pellerin (Albert), ancien magistrat, à Cin-

theaux, par Brelteville-sur-Laize (Calvados) . 1887 Pelvet, docteur-médecin, à Vire (Calvados) . . 1883 Perdriel, ancien notaire, à Rrtlteville-surOdon,

près Caen 1877

Perrier ( Henri ), propriétaire, à Champosoult

(Orne) . . . . 1879

Pjerrat , ornithologiste , à Gerbamont , près

Vagney (Vosges) 1865

Pillet, professeur au Collège de Baveux (Cal- vados) 1887

Piquot (Alphonse), propriétaire, à Vimoutiers

(Orne) 1883

Poisson (Octave), propriétaire à Montribourg, par Chàteauvillain (Haute-Marne) ..... 1888

274

Date'dr la nomination VtM. Pontus, rue Louis XVI, à Cherbourg (Manche). 1889

Quéruel, pharmacien honoraire, place Nationale,

12, à Vire (Calvados) 1866

Réciiin (l'abbé), professeur au séminaire de Ma-

mers (Sarlhe) 1888

Redon-Neyreneuf, membre de la Société Lin- néenne de Lyon, 22, rue des Prêtres, Lyon (Rhône) 1891

Renault (Bernard), aide-naturaliste au Muséum, professeur de Paléontologie végétale, rue de la Collégiale, 1, à Paris 1885

Renault, professeur de Sciences physiques et

naturelles au Collège de Fiers (Orne! .... 1881

Renémesnil 'G. de), professeur au Collège Sta- nislas, rue Notre-Dame-des-Champs, 66, n Paris 1882

Renou, avocat, naturaliste, quai de la Fosse, 68, à Nantes (Loire-Inférieure) 1823 Fondateur

Retout, professeur au Collège de Domfront (Orne;. 1878

Richek (l'abbé), professeur au Petit Séminaire de Sées (Orne) 1881

Saussr (Georges) , aspirant de marine de lrc

classe, à, rue Grusse, à Caen 1889

Skrodski, membre de la Société géologique de

France, à Bayeux (Calvados) 1881

Ta vigny, propriétaire, à Bayeux (Calvados). . . 1879

Théiuot, directeur de l'École primaire supé- rieure, 1, rue Dicquemare, au Havre (Seine- Inférieure) 1890

Thiré, ingénieur des mines, à Conaoulias le Sabara (Minas-Geraes), Brésil 1877

Toussaint (l'abbé), curé de Bois-Jérôme, par Vernon (Eure) 1890

Tranchand, professeur au Collège de Lisieu\

(Calvados) 1878

Truelle, pharmacien a Trouville (Calvados; . . 1890

- 275

Ddle de la nomination MM. Turgis (Dr), sénateur, conseiller général, maire

de Falaise (Calvados) 1886

Vauclin (Dr), conseiller général, au Chalange

par Courtomer (Orne) 1891

Zurcher , ingénieur des Ponls et Chaussées, boulevard Sainte-Hélène, 85, au Mourillon, Toulon (Var) 1883

ADDENDA

(au 8 mars 1892).

MEMBRES RÉSIDANTS

MM. Camena d'Almeida, maître de conférences à la Faculté des Lettres. Keriorme, maître répétiteur au Lycée.

Lance (Denis), étudiant es sciences naturelles, 23, rue Ecuyère. Vaullejeard, licencié es sciences physiques.

MEMBRE CORRESPONDANT

M . Le Meulais, licencié es sciences naturelles , à Mesnil-Auzouf

(Calvados).

Nota.— Prière à MM. les correspondants de rectifier, s'il y a lieu, la date de leur nomination et leur adresse.

TABLE DES COMMUNICATIONS

PAR IVON8 D'AUTEURS

MM.

Balle.

Bigot.

Communication sur deux galles trouvées pendant l'excursion de Granville, p. 182.

Communication à propos du Cidaris ceno- manensis trouvé par M. Fortin, p. 54. -- Communication sur la couche à Leptœna, p. 00. Observations à propos d'une communication de M. Lennier, p. 182. Communication sur la constitution géolo- gique de la forêt de Perseigne (Sarthe), p. 220. Observations à propos des Con- sidérations géologiques et paléonlologiques sur les terrains des environs de Bellême et de Mamers de Bizet, p. 221. Présen- sentation de photographies de la Nouvelle- Zélande, p. 231. Note sur des brachio- podes fossiles de Normandie, p. 231. Communication sur la position des cal- caires à Wilsonia Henrici de Baubigny (Manche), p. 231.

Corbière (L.). Excursions botaniques aux environs de Carentan (Manche), p. 85. Compte-rendu des excursions botaniques faites par la Société aux environs de Granville et aux Iles Chausey, p. 184.

Fayel (D'). . Sur la conservation des pièces anatomiques,

277

p. 67. Communication sur la micro- photographie, p. 225.

Formigny (de). Toast porté au banquet de Granville, p. 94.

Allocution à la séance de Granville, p. 98.

Gossart. Procédé instantané d'analyse des licpiides,

p. 233.

Huet. Note sur la Phalena hyemata, parasite du

pommier, p. 15. Communication sur le Mylilataspis pomorum, p. 217.

Joseph-Lafosse (P.). Le palmier de la Société Linnéenne de Normandie et le Bambusa viridi- glaucescens, p. 164. Le lézard vivipare et le lézard des murailles en Normandie, p. 169.

Jouan (H.). Apparition des Cétacés sur les côtes de France, p. 137.

Joyeux-Laffuie (Dr). Sur la présence et l'action destructive de la Polydora ciliata sur les côtes du Calvados, p. 173. Compte-rendu de l'excursion zoologique de Gramdlle,p. 196.

Sur un cas intéressant d'atavisme chez le cheval, p. 210.

Kruch (O.). J fasgi midollari délie Cicoriacee (Les fais- ceaux médullaires des Chicoracées), ana- lyse de M. Lignier, p. 34.

Lecoeur (E.). L'Anthonome du Pommier (Anthonomus pomorum) (pi. IV), p. 108. De l'emploi des bandes goudronnées contre les che- nilles de la Chématobie, p. 121.

Lecornu (L.) Sur le massif silurien de Falaise et ses prolongements (pi. III), p. 57. Sur le minerai de fer de Saint-André, p. 224.

278

Léger (L.-J.). Les laticifères des Glaucium et de quelques autres Papavéraeées, p. 124.

Lennier (G.)- Recherches sur le littoral du département de la Manche, p. 180. Excursion géolo- gique à Gran ville, p. 203.

Letacq (l'abbé). Notice sur les travaux scientifiques de Guettard aux environs d'Alençon et de Laigle (Orne), p. 67. Troisième note sur les spores des Sphaignes, p. 229.

Letellikr. Sur la fonction urinaire de l'organe de Keber chez les Mollusques acéphales, p. 8. Communication sur des passages d'oi- seaux, p. 34.

Lignier (O.). La graine et le fruit des Calycanthées (pi. I), p. 19. Analyse du mémoire : J fasci midollari délie Cicon'acee, par O. Kruch, p. 34. Remarques à propos du précè- dent mémoire, p. 30. Analyse du tra- vail : Ueber die fructification von Be- nettites Gibsonianus Carr. par H. de Solms-Laubach, p. 39. Observations relativement au Benettites (Williamsonia) Morierei, Sap. et Mar., p. 42. De la mise au point en microphotographie (pi. II), p. 46. Exposé de l'état de la Société, p. 105. Communication sur le cours souterrain de l'Iton, p. 225.

Louise. Note sur la Phalena hyemata, parasite du

pommier, p. 15.

Rabut. Présentation d'un morceau de stalactite,

p. 218.

Solms-Laubach (H. de). Ueber die Fructification von Be- nettites Gibsonianus Carr. (sur le fruit du B. Gibsonianus) , analyse de M. Lignier. p. 39.

TABLE DES MATIÈRES

Pages,

Composition du Bureau pour l'année 1891 5

SÉANCE DU 5 JANVIER.

Sur la fonction urinaire de l'organe de Keber chez les Mollusques acéphales, par M. Letellier 8

SÉANCE DU 2 FÉVRIER.

Note sur la Phalena hyemata, parasite du Pommier, par MM. Huet et Louise 15

La graine et le fruit des Calycanthées (pi. I) , par O. Lignier 19

Communication de M. Letellier sur des passages d'oiseaux 34

J fasci midollari délie Cicoracee (Les faisceaux mé- dullaires des Chicoracées), par O. Krach (Analyse de M. Lignier) 34

Remarques de M. Lignier à propos du précédent mémoire 36

SÉANCE DU 2 MARS.

Ueber die Fructification von Beneltites Gibsonianus Carr. (Sur le fruit du B. Gibsonianus), par H. de Solms-Laubach (Analyse de M. Lignier) .... 39

280

Observations de M. Lignier relativement au Benetlites (Williamsonia) Morierei, Sap. et Mar 42

SEANCE DU 6 AVRIL.

Circulaire relative au Congrès des Sociétés savantes . . 45 De la mise au point en microphotographie (pi. II), par

O. Lignier 46

Communication de M. Bigot, à propos du Cidaris ce-

nomanensis trouvé par M. Fortin 54

SÉANCE DU 4 MAI. .

Sur le massif silurien de Falaise et ses prolongements (pi. III), par M. Lecornu 57

Communication de M. Bigot sur la couche à Lœptena. 66

Sur la conservation des pièces anatomiques, par le D1' Fayel 67

Notice sur les travaux scientifiques de Guettard aux environs d'Alençon et de Laigle (Orne), par l'abbé A.-L. Letacq 67

Excursions botaniques aux environs de Çarentan (Manche), par L. Corbière 85

EXCURSION ANNUELLE A GRANVILLE ET CHAUSEY.

Compte-rendu sommaire de l'excursion, par le Secré- taire 92

Toast porté par M. de Formigny, président, au ban- quet de Granville 94

281

SÉANCE PUBLIQUE A GRANVILLE, LE 7 JUIN.

Allocution de M . de Formigny 98

Exposé de l'état de la Société, par le Secrétaire . . . 105

L'Anthonoine du Pommier (Anthonomus pomorum) (pi. IV), par E. Lecœur 108

De l'emploi des bandes goudronnées contre la chenille de la Ghématobie, par E. Lecœur 121

Les laticifères des Glaucium et de quelques autres Pa- pavéracées, par L.-J. Léger 124

Apparition des cétacés sur les côtes de France, par H. Jouan , 137

Le Palmier de la Société Linnéenne de Normandie et le Bambusa viridi-glaucescens, par P. Joseph-Lafosse. 164

Le lézard vivipare et le lézard des murailles en Nor- mandie, par P. Joseph-Lafosse 169

Sur la présence et l'action destructive de la Polydora cilidla sur les côtes du Calvados, par le Dr J. Joyeux-Laffuie 173

Recherches sur le littoral du département de la Manche, par G. Lennier 180

Observations de M. Bigot à propos de la communica- tion précédente 182

Communication de M. Balle sur deux galles trouvées pendant l'excursion 182

Compte-rendu des excursions botaniques faites par la Société aux environs de Granville et aux Iles Chau- sey, les 5, 6 et 7 juin 1891, par L. Corbière. . . . 184

Compte-rendu de l'excursion zoologique , par le D' Joyeux- Lafîuie 196

Excursion géologique à Granville, par G. Lennier. . 203

282

SEANCE DU 6 JUILLET.

A propos du legs de Caumont 208

Sur uu cas intéressant d'atavisme chez le cheval, par

le Dr Joyeux- Lafîuie 210

Communication de M.Huet sur le Mytilalaspis pomorum 217

Présentation d'un morceau de stalactite, par M. Rabut. 218

SÉANCE UU 9 NOVEMBRE.

Communication de M. Bigot sur la constitution géolo- gique de la forêt de Perseignes (Sarthe) 220

Observations de M. Bigot à propos des Considérations géologiques et palèontologiques sur les terrains des environs de Bellême et de Mamers, de Bizet. . . . 221

Sur le Minerai de fer de Saint- André, par L. Lecornu. 224

Communication de M. le Dr Fayel sur la microphoto- graphie 225

Communication de M. Lignier sur le cours souterrain de l'Iton 225

SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE.

A propos du legs de Caumont 228

Troisième note sur les spores des Sphaignes , par l'abbé Letacq 229

Présentation de photographies de la Nouvelle-Zélande par M. Bigot 231

Communication de M. Bigot sur des Brachiopodes fossiles de Normandie 231

Communication de M. Bigot sur la position des cal- caires à Wilsonia Henrici de Baubigny (Manche). . 231

- 283 -

Procédé instantané d'analyse des liquides, par M.Gossart 233 Revues reçues par la Société Linnéenne de Normandie

pendant l'année 1891 239

Sociétés savantes avec lesquelles la Société échange

ses publications 252

Liste des membres honoraires, résidants et corres- pondants ^"4

Table des communications par noms d'auteurs . . . 27(3

Table des matières 279

Bulletin mensuel de la Commission météorologique du Calvados (année 1891).

Imprimeur-Gérant, H. DELESQUES.

Pi I.

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FRUIT ET GRAINE DES CALYCANTHEES.

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ANTHONOME DU POMMIER.

BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

Janvier 18Q1

i - Gelée blanche (R). Verglas (A, M, S. H). Brouillard le mutin (Cl -

Couchant rouge (V). 2-3 Brouillard (A). 4 - Brouillard (Ln, R, S.O, S.S, V).

!i _ Neige (Br). Grésil (S. H, T). —Gelée blanche (A). - Brouillard (A, R). li Chutes de neige à peu près générales (40 centimètres à Trévières).

Couchant rouge (Br).

7 Tonnerre (C, R). Chutes de neige générales (AU centimètres à Isigny).

8 Chutes de neige presque générales (10 centimètres à Montpincont °

9 - Neige (A). Givre (Br). '

10 Brouillard le matin (C). Givre (Br).

11 Brouillard le matin (C). - Couchant rouge (V). Passage d'oiseaux

de mer (M). 13 - Brouillard (C, I, Pf, R, S.H, S.O, S.S, V). U Tonnerre (M). Brouillard (A, Pf, S.S). 15 - Neige (A, Ln, Pf). Grésil (Br, C, Pf, R). Brouillard (M). 10 Chutes de neige générales. Grésil (S.H). Couchant rouge (Br). 17 Chutes de neige presque générales.— Verglas (M). Passage d"oiseaucc

de mer (M). ls Chutes de neige générales (7 centimètres à Isigny). Verglas (M).

19 Chutes de neige générales. Brouillard (M). Couchant rouge (Br).

Passage d'oiseaux de mer (A, M).

20 - Neige (A, Br, S.O, S.S, Ts). Grésil (A). Passage d'un bolide (Ln).

21 Grésil (T). Brouillard (A, Br). —Deux outardes tuées par des chas-

seurs à Colleville-sur-Mer.

22 - Tonnerre (M). - Grésil (S.O). Verglas (T). Neige (Br). Gelée

blanche (Ts). Apparition de chauves-souris (S.H). •23 - Brouillard (I, Pf).

24 - Brouillard le matin (A). Brouillard le soir (I). Rafales de vent (Y).

25 Brouillard le matin (A).

20 - Gelée blanche (A, Br, C, S.H, S.S, Ts, V). - Brouillard le soir (Br).

Couchant rouge (Br, V). 27 Gelée blanche (A). Brouillard (Pf). 28-29 - Brouillard le matin (A).

ABRÉVIATIONS. A. Annebaull . Bn , Bény-Bocage Br , Brémojn C, I Cm, Caumont-l'Eventé H, Honfleur I, Isigny Ln , Lénault ' Lx , Lisieuz M. Montpinçon O, Ovestreham Pf , PierrefiUe Pv, Pont-1'Evêque R, Roucamps S.H, Ste-Honorine S.'O, Si-Ouen-le-Piii S.S, St-Sever T, Trouville Ts, 'I V - * , Phare de Ver.

Le régime de temps froid avec vents d"Est qui dominait depuis le 25 novembre 1890 persiste jusqu'au 20 janvier. Il est accompagné à deux reprises, du (i au 9 et du 15 au -O, par des chutes de neiges dues à des dépressions qui circulent du Nord ;m Sud à travers I Europe centrale. Le 16, une forte dépression secondaire, formée sur plan1, a son centre près de Charlëville. A partir du 20 la trajectoire des bourrasques se transporte vers la mer ou Nord; aussitôt on voit les vents tourner au Sud-Ouest et la température s'adoucir no- tablement.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

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Févi'iei' 1891

Brouillard (A, I). Mer houleuse (V).

Gelée blanche générale.— Brouillard (A, G, Pf, S. H). -Couchant rouge (Br, Pf, S.O).

Gelée blanche (Pf). Brouillard le matin (A, C, M). —Couchant rouge

(Br, V). - Gelée blanche (M). Brouillard (A, Br. Pf. V, M).

Brouillard (A, Br, Pf, S. S). Bourgeonnement du sycomore (B).

Brouillard )A, Pf, V. M). Couchant rouge (M).

Gelée blanche (Pf, S.S, Ts, V). Brouillard (A, Br, V).

Gelée blanche (V) —Brouillard (A, Br, V).— Couchant rouge (S.O).

' telée blanche (A, I, Pf, R, S. H, V).— Brouillard (A, Br, G, S. H, S.O, V).

Gelée blanche (A, Ts, V) —Brouillard (A., Br, V).

Gelée blanche (Ts).— Brouillard (A, Lx, R, T).— Couchant rouge (S.O). Floraison du perce neige (A).

Gelée blanche générale. Brouillard (A, Lx, S.O, Ts, T). Couchant rouge (S.O).

Gelée blanche (A, Pf, S. H, S.S, V). Brouillard (A). Couchant rouge (Br).

Gelée blanche (A, S.S, Ta. V). - Brouillard (A, M). Papillons (A, S. H). - Floraison de la violette des bois (V). - Bourgeonnement du groseiller épineux et du lilas (Br).

«idée blanche (S.S, Ts). Brouillard le matin (A). Couchant rouge (S.O). Chant de la grive (S.O, V). Levage du lis (Br).

Gelée blanche (C, S.H, Ts, V). Brouillard (A, Br, Lx, S.H, .S, Ts). Couchant rouge (Br, S.O).

Gelée blanche générale. Brouillard (Br, C, I, V). Mer houleuse (V).

Gelée blanche (A, R, V). Brouillard (Br, Lx, V). - Couchant rouge (Br, S.O). Chant de la mésange et du pinson (S.O). Arricé<- du hochequeue gris et du bruant jaune (V).

Gelée blanche "(A, C, R, S.H, V). Brouillard (Br, Ts, V). Couchant rouge (Br, S.O). Réveil de la grenouille (A). Chant du ma" ris (Br).

Gelée blanche générale. Brouillard (Br, C, Lx, S.H. Ts, V).

Gelée blanche générale. - Levant rouge (Br). Floraison de la pri- mevère jaune (A). Semailles de l'avoine d'été (V).— Bourgeonne- ment du noisetier (S.O).

Gelée blanche générale. Papillons jaunes (S.H). Grosses mouches (V). —Réveil de la chauve-souris (Br). Arrivée du pigeon ramier (V).

Gelée blanche générale. Brouillard (Br). Couchant rouge (Br). Arrivée du vanneau huppé et du corbeau noir (V). Bourgeonne- ment des arbres fruitiers (V).

Gelée blanche générale. Couchant rouge (Br). Floraison du cou- drier (Br). ,

Gelée blanche générale. Brouillard (C, V). Couchant rouge (Br;.— Chant du merle (Br). „.,-,,, .- ,., 1 .

Gelée blanche (C, Pf, R, Ts, V). - Brouillard le matin (A). Couchant rouge (Br). Arrivée du rossignol (SA)).

Gelée blanche (C, Pf, S.H, V). - Brouillard (A, Br). - Couchant rouge (gr). _ Passage de vanneaux (Br).

ABRÉVIATIONS. A, Annebaull Bn , Bény-Booage Br , Brémoy C, Gain - Cm Ccumion.-rKv.nlé - II, Honflenr - I , Isigny - lu . Lénault - Lx Us. ,..* - M , Montpmr.on - 0. OyestrebW - PI. PierrefUte - Pv, Pont-1'Evéque - R, Rouoamçg - S.H , sTe-Honorine - S.'O, St-Ouea-le-Pin - S.S, St-Sever - T, Trouville - Ts, [ïéviere» V, Phare de Ver.

Le mois de février présente une sécheresse exceptionnelle, due à la permanen hautes pressions sur l'Europe occidentale. Des bourrasques assez nombreuses passentsur les côtes septentrionales de l'Europe; l'une d'elles, très v.oleule a son centre, le 2, près I Stockholm. Du 6 au 15, la pression est relativement basse sur la Méditerranée. !.. I I.

26, les basses pressions océaniennes se rapprochent de notre littoral, mais sont aussitôt re- foulées vers le lar;;e.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION METEOROLOGIE lit CALVADOS

Mars 1891

Gelée blanche (R, Ts). Brouillard le matin (A). (Jonchant rouge

iBr). Bourgeonnement du poirier (Br).

Brouillard le matin (A, Bn. Mer agitée (V). Floraison de la pomme-

roi 3 (S.O

Gelée blanche (Ts). Brouillard le matin A, Br, T) - Chant du n

(S.O). Floraison de l'abricotier (A).

Tonnerr? (Ln, Pf). Brouillard le matin (A, Br).

Brouillard le matin (A, Br). Nidification du grand corbeau (V).

Floraison de la violette blanche (S.O).

Brouillard (A, Br). Retour d'oies sauvages vers le nord (S.O).

Feuillaison de la primevère jaune (S.O).

Neige fondante (A,Br, G, H, R, T).— Grésil (A).— Giboulées (S, H.V).

Brouillard (Pf).

Coup de tonnerre [solé C, Lx, V). Deux coups de tonnerre (M).

Grêle (Br, I, M, R). Arc en ciel (M).

Neige générale. Giboulées (S.H, V). Couchant rouge Br).

Neige générale. Gelée blanche (A).

Gelée blanche (M). Brouillard (A, Br).

Brouillard (A. Br, M, Pf, S. S). Couchant rouge (Br). Floraison de

l'abricotier (R).

Flocons de neige (Pf, S. S). —Grésil (S.O). - Gelée blanche (Pf. R).

Brouillard (A). Levant rouge Br). i - Grêle (S.S, Ts). - Giboulées [Ts, V). Gelée blanche (G). -- Brouil- lard (A). Arc en ciel (V).

Brouillard (A). Couchant rouge (Br). Arc en ciel (M).

; Gelée blanche (R, S.H). Brouillard (A, Pf, S.H). Nidificatii merle et de la pie (V). Feuillaison du groseiller (A).

i Gelée blanche (Pf). Brouillard (A).. Cri du crapaud (environs de Falaise).

i Neige (Br). Gelée blanche (A, C, Pf, B, S.H, Ts). Brouillard (M).

Floraison du crocus et de la pervenche (A).

: Giboulées neigeuses. Gelée blanche (A, M). Passage d'oiseaux de

uter (A). ) _ Grêle (S.S, T) - Neige (Lu). Gelée blanche (A, B . 5 Giboulées neigeuses. Gelée blanche (A, C, Ts). Couchant rouge

(Br). Semailles de l'orge et du. foin (Y). Grêle A. M, T). Neige (Pv, B).— Gelée blanche (A, Ln).— Couchant

rouge (Br).

Giboulées (C). Neige iLn, Pv, R). Brouillard (A). Arc en ciel le

soir (Pf). Feuillaison du lis($>.Q).

Giboulées.- Grêle (T, >^.H, S.S). Brouillard le matin (A). Arc en

ciel le soir (C).

Giboulées neigeuses. Grêle (C, I, M, R, S.H, Ts). Gelée blanche

(S.O). - Brouillard le matin (A).

Grêle (M, Pf, S.O). Neige (Pv, S.S). Gelée blanche (C, R). Brouil- lard le malin (A).

S.S). Gelée blanche (C, Pf, S.O. Ts). Semailles de l'avoine (R). H, M, R, T). - Gelée blanche (C). Brouil-

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Grêle (S.S. Neige (Pv,

Brouillard le matin (Ai. Grêle (C, M, S.O). —Neige

lard le matin (A). Gelée blanche (C, M, Ts). Arrivée des premières hirondelles (Ts).

Semailles du trèfle commun (B).

ABRÉVIATIONS. A, Annebault Bn , Bény-Bocage Br . Brémov C, Caen

i. Caumont-FE venté H, Honfleur I, Isigny Ln , Lénault Lx , Lisieux

I. Montpinçon 0. Oyestreliam Pf , Pierrefîtte Pv, Pont-1'Evêque R, Roucamps

.H. Ste-Honorine S.O, St-Ouen-le-Pln S.S, St-Sever T, Trouville Ts, Trévières

- V, Phare de Ver.

Durant la première décade, les faibles pressions se tiennent sur l'Europe septentrionale t, le 4, un minimum secondaire se forme sur le golfe de Gènes. Le 10, le 15 et le 23, des lourrasques importantes abordent les côtes de Bretagne ou d'Angleterre pour étendre nsuite leur action sur toute l'Europe centrale. L'ensemble du mois a été mauvais.

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Mars 1891

1 Gelée blanche iR, Ts). Brouillard le malin (À).— Gouchanl i

(Br). Bourgeonnement du poirier (Br). S Brouillard le matin (À, Br). Mer agitée ;'V). Floraison de la pomme-

rois (S.O). 4 _ Gelée blanche (Ts). Brouillard le malin (A, Br, T) - Chant du merle

(S.O). Floraison de l'abricotier (A). (j _ Tonnerr? (Ln, Pf). Brouillard le matin (A, Br). t; _ Brouillard le matin (A, Br). Nidification du grai ' - rbeau

Floraison de la violet te blanche (S.O). 7_ Brouillard (A, Br). Retour 'Voies sauvages vers le nord S.O).

Feuillaison de la primevère jaune (S.O). il - Neige fondante (A, Br, G, H, B, T).— Grésil (A).— Giboulées (S, H.Y .

Brouillard (Pf).

|0 _ Coup de tonnerre isolé (C, Lx, Y). Deux oi ps de tonnerre (M),

Grélk (Br, I, M, R). Arc en ciel (M).

\\ _ Neige générale. Giboulées (S.H, V). Couchant rouge Br). 1-2 _ Xeige générale. Gelée blanche (A).

13 Gelée blanche (M). Brouillard (A, Br).

14 _ Brouillard (A. Br, M, Pf, S. S). Couchant rouge (Br). Floraiso

l'abricotier (R).

t:; - Flocons de neige (Pf, S. S). —Grésil (S.O). - Gelée blanche (Pf, !!;. Brouillard (À). Levant rouge (Br).

10 - Grêle (S.S, Ts). - Giboulées (Ts, V). Gelée blanche (C). -- Brouil- lard (A). Arc en ciel (V).

\l Brouillard (A). Couchant rouge (Br). Arc en ciel (M).

|8 - Gelée blanche (R, S.H).— Brouillard (A, Pf, S.H). Nidificatic merle et de la pie (V). Feuillaison du groseiller (A).

19 Gelée blanche (Pf). Brouillard (A).— Cri du crapaud (environs de

Falaise).

20 - Neige (Br). Gelée blanche (A, C, Pf, R, S.H, Ts). - Brouillard (M).

Floraison du crocus et de la pervenche (Ai.

21 Giboulées neigeuses. Gelée blanche (A, M). Passage d'oiseai

mer (A). 2-2 - Grêle (S.S, T) - Neige (Ln). - Gelée blanche (A, B).

23 Giboulées neigeuses. Gelée blanche (A, C, Ts). Couchant rouge

(Br). Semailles de l'orge et du foin (V).

24 - Grêle (A, M, T). Neige (Pv, R).— Gelée blanche (A, Ln).— Couchant

ronge (Br). 2o Giboulées (C). Neige (Ln, Pv, R). Brouillard (A). - Arc en ciel le

soir (Pf). Feuillaison du lis (S.O). SB Giboulées.- Grêle (I, S.H, S.S).— Brouillard le matin (A). Ave en

ciel le soir (C).

27 - Giboulées neigeuses. Grêle (C, T, M, R, S.H, Ts). Gelée blanche

(S.O). - Brouillard le matin (A)-

28 - Grêle (M, Pf, S.O). Neige (Pv, S.S). Gelée blanche (G, li). -Brouil-

lard le matin (A).

29 Grêle (S.S). Neige (Pv, S.S). -Gelée blanche (C, Pf, S.O, Ts).

Brouillard le matin (A). Semailles de V avoine (R).

30 (irêle (C, M, S.O). Neige (H, M, R, T). - Gelée blanche (C). Brouil-

lard le matin (A).

31 Gelée blanche (C, M, Ts). —Arrivée des premières hirond

Semailles du trèfle commun (R).

ABRÉVIATIONS. A, Annebault Bn , Bénv-Boca^ - Br, Brémor C Caen Cm. Caumont-l'Evemé H, Honfleur I, I&igny Ln , Lénaul! Lx, I M. Montpin<-on O, Oyestreham Pf . Pierrefitte Pv, Pont-1'Evèquc R, Roucamps - S.H. Ste-Honorine S.O, St-Ouen-le-Pin S.S, St-Sever T, Trouville - Ts, L V, Phare de Ver.

Durant la première décade, les faibles pressions se tiennent sur l'Europe septentrionale et, le 4, un minimum secondaire se f'inne sur le golfe de Liènes. Ne 10, !«• lu et le 23, des bourrasques importantes abordent les côtes de Bretagne ou d'Angleterre pour étendre ensuite leur action sur toute l'Europe centrale. L'ensemble du mm-; a ete mauvais.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION METEOROLOGIQUE DU CALVADOS A.vril 1891

1 Gelée blanche (A, G, R, S.O, Ts, V). - Brouillard (À, C). Nidification

de la pie (Br). Réveil de la grenouille (V).

2 Gelée blanche (A, R). Brouillard (A). Arrivée des hirondelles (V).

Feuillaison du cassis et du framboisier (Br).

3 Gelée blanche (R). - Brouillard (A). Réveil de la chauve-souris (V).

Arrivée des hirondelles (M).

6 _ Tonnerre, éclairs et grêle (Ts). - Chute de la foudre sur deux

arbres (Ts). - Brouillard (A, Pf). Feuillaison du sureau (S.O).

7 - Grêle (A). —Brouillard (A). Floraison du poirier en espalier (A).

8 Grêle (A). Brouillard (A, M). Arrivée des hirondelles (Pf).

Chant du coucou «Pf). Floraison de la primevère blanche (S.O).

10 Gelée blanche (C, Ts). —Brouillard (A, Br, C, S.H). —Arrivée des

hirondelles (S.H). Floraison de la jonquille (A).

11 Grêle (C, T, Ts). Brouillard le matin (A). Feuillaison du Mas

(Br). Chant du coucou (M).

12 - Grêle (Br, C, T). Gelée blanche (S.O). Brouillard le matin (A).

Feuillaison du groseiller à grappes (S.O).

13 - Gelée blanche (A. G, R, S.H, S.O). - Brouillard (Br, C). - Chant du

coucou (A, S.H). Arrivée du rossignol des murailles (Br). U Gelée blanche (A,C,R,S.H,S.O). Grésil (T).- Brouillard (Br,C,M,S.H).

15 Geiée blanche (A, R). Brouillard (A, Br, C, Ts, V). Couchant rouge

(Br). Arrivée de l'hirondelle de cheminée (A).— Chant du cou- cou (Br).

16 _ Gelée blanche (A, R, Ts). Brouillard le matin (A). x rrivee des

hirondelles (S.O, S. S).-- Chant du coucou (S.O). Feuillaison de V épi ne blanche (Br).

17 _ Gelée blanche (A, R).— Brouillard le matin (A). —Couchant rouge (S.O).

Arrivée des hirondelles (Br). Feuillaison du marronnier (A).

18 -- Gelée blanche (A, C, R, S.O). Brouillard (A, C). Couchant rouge

(Br, S.O). Feuillaison du saule (A).

19 _ Gelée blanche (A C, R, S.O). Brouillard (A, C). Couchant rouge

(S.O). Arrivée de la huppe (A). Bourgeonnement du merisier iBr). Floraison du prunier (A).

20 Gelée blanche (A, R, S.O). Brouillard (A, Br). - Floraison de l'é-

t)i')Zô ?ioiv& (A.).

21 Brouillard (A, C, S.H). Halo lunaire (S.H). Floraison du groseil-

ler épineux et à grappes (S.O).

22 Brouillard le matin (A). Feuillaison du saule (Br). Floraison de

l'épine noire (S.O).

24 - Gelée blanche (R). Couchant rouge (Br). Floraison du bouton cl or et

du groseiller (h). Feuillaison du lilas (A), du bouleau (Br), et du muguet (S.O).

25 - Gelée blanche (R, S.O). Brouillard le matin (A). Couchant rouge

(Br). Feuillaison du mélèze (S.O).

26 Tonnerre (M). Gelée blanche (R, S.O). Couchant rouge (Br).

Feuillaison de V acacia (k).— Floraison ducerisier etdu merisier (A).

27 _ Gelée blanche (S.O). Nombreux passages de courlis (C). Feuillai-

son de l'aubépine et du bouleau (S.O). Semailles de l'orge de printemps (R).

28 Brouillard (A, Br). Arrivée de la caille (V). Arrivée du raie (M).

29 Gelée blanche (S.O). Brouillard le.matin (A). Floraison du noise-

tier franc et du coudrier (S.O).

30 _ Gelée blanche (Ts). Brouillard le matin (A). Couchant rouge (Br).

Feuillaison du tilleul (k), du pommier (Br), de Vaulne, du cytise . et dupécher en plein vent (S.O).

ABRÉVIATIONS. A, Annebault Bn , Bény-Bocage Br , Brémoy C, Caen Cm, Caumont-l'Eventé - H, Honfleur - I, Isigny - Ln, Lénault - Lx Lisieux - M , Mont pinçon - 0 , OyesUekam - Pf , Pierrefitte - Pv, Pont- .Eveque - R , Roucanips - S.H, Ste-Honorine - S.'O, St-Ouen-le-Pin - S.S, St-Sever - T, Trouville - Ts, Trévieies V, Phare de Ver.

Pendant la première semaine et pendant les quatre derniers jours, la pression, à Paris, ramenée au niveau de la mer, est inférieure à 760. Le reste du mois, elle se hent au-dessus de cette limite et la situation est assez belle. Le tonnerre, entendu, le 6, a Trevieres, 1 est également à Paris : il accompagne une dépression qui s'avance de 1 Océan sur la Belgique. Les grains du 11 et du 12 sont dus à une dépression secondaire formée sur le golfe de Gênes. D

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BULLETIN MENSUEL DE COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

Mai 1891

(S-.O). Chant de la tour-

Brouillard (A). Sortie de la limace rouge terelle (A)

Grêle (A). Gelée blanche (R). —Brouillard le matin (Br). Arri- vée du martinet (M. S.O). Feuillaison du hêtre (S.O). Epiage

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Gelée blanche (A, Br, C, S.O). - Arrivée du martinet (Br). Arri- vée de la huppe (M, S. H). Feuillaison du tilleul (S.O). Florai- son du merisier (Br). . ,

Couchant rouge (Br). Feuillaison du noisetier (Br). Arrivée du

râle (Br). h- Brouillard (A, Ts, V). Feuillaison du muguet (S.O). Floraison de

V aubépine (A., M). ...

Tonnerre (Ln).-- Brouillard le matin (A, S.O, Ts). Arc en ciel le

Brouillard (A).— Couchant rouge (S.O),— Nidification de l'alouette (A).

Chant de la caille (Br).

Feuillaison de l'or me (Br). .

Tonnerre (M). Brouillard le soir (Br, Pf, T). —Passage de gibier de

fïlS)' ( V)

Brouillard épais (A, Pf. R, T, Br). - Feuillaison de l'orme (A), du

frêne (S.O), et du faux platane (Kv) _

Tonnerre et Eclairs (Ln). Brouillard (A,Br,C, M, Pf, S.O, 1s 1).

vlrr-irée dw martinet (S. H).

Brouillard (A, M, S.H, S.O, Ts). —Feuillaison du peuplier (A), e* tf?<

chêne (Br).

Tonnfrbe (Ln. —Brouillard le matin (A, S.O, Ts). - Apparition des

mouches à viande (S.H). - Sortie des hannetons (Br). Floraison du lilas (Br). ,_ _.

Brouillard le matin (A, G). Feuillaison du chêne (S.O). - Floraison

du fraisier (A) et du lilas (S.O). Semailles du sarrasin (V).

Tonnerre (A, Lx, S.O). - Eclairs (A, S.O). Grêle (Br, G, M, Pi,

R, S.O, T). - Halo solaire (S.H). -

Tonnerre l A, I, S,0, Ts). - Grêle (A, Br, G, I, Ln, Pf.R: S.O, Ts) -

Neige (R)'. Giboulées (Ln, V). Floraison du trèfle rouge et du lilas (A).

Grêle (Br, Pf, R, S.O, S. S). Neige (S.O, S. S).

Tonnerre (A, Br, Ln, Lx, M, Pf, R, S.O, S.S. T).' - GrELE (A, I, M,R, S.O, Ts). - Eclairs (M. Pf). Arc-en-ciel (I).

Eclairs (Pf). - Grêle (I). Arc-en-ciel le soir (Pf).

Brouillard (M). Floraison du marronnier cl Inde (A, b.U).

Grêle (A). Brouillard (R, T). Floraison du seigle (A).

Grêle (Ts). - Floraison du cresson (A). Feuillaison et floraison moyennes du pommier (S.O).

Grêle (Br)- , ,0 „>

Grêle (G, S.H) Feuillaison du peuplier et du noyer (KO).

Grêle (S.H. S.S, T). - Arc-en-ciel (Pf). - Le 27, Grêle (S.S, 1)._

Tonnerhb (Br, R, S.H, T). - Grosse grêle (S.S). - Are-en-ciel le soir (S.H).

Tonnerre (Ln,R). Grêle (Ln).

Brouillard (T). Feuillaison et floraison des pommiers tardif s (fe.U).

ABRÉVIATIONS. - A, Annebault - Bn , Bény-Bccage - Br , Brémoy - C, Casn - m, Caumont-l'Evenfé - H, Honneur - I , Isigoy - Ln , LenauR - Lx - ^sieux E, Montpincon - O, Oyestreham - Pf . Pierrefitte - Pv, Pont-lEveque - R, R ouoamçs^- H, Ste-HÔnorine - S.O, jSt-Ouen-le-Pin - S, S, St-Sever - T, Trouville - Ts, Trévieres V, Phare de Ver.

Au début du mois, une aire de hautes pressions s'avance progressivement de l'Espagne ur la France et l'Europe centrale. Du 6 au 11, elle est entamée par que^u^.d|Pi^^ .condaires; néanmoins, les hautes pressions persistent en France jusqu au 45. Pendantla iconde quinzaine, les trajectoires des bourrasques se trouvent rapprochées de notre pays le temps devient franchement mauvais. E

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGUE DU CALVADOS

Mai 1SQ1

i _ Brouillard (A). Sortie de la limace rouge (S.O). Chant delà tour- terelle (A).

_ Grêle (A). Gelée blanche (R). Brouillard le matin (Br). Arri- vée du martinet (M. S.O). Feuillaison du hêtre (S.O). Epiage

du seigle (A).

3 (idée blanche (A, Br, C, S.O). Arrivée du martinet (Br). Arri- vée de la huppe (M, S. H). Feuillaison du tilleul (S.Oj. Florai- son il" merisier (Br).

.{ _ Courbant rouge (Br). Feuillaison du noisetier (Br). Arrivée du râle (Br).

!i Brouillard (A, ïs, V). Feuillaison du muguet (S.O). Floraison de l'aubépine (A, M).

g __ Tonnerre (Ln).— Brouillard le malin cA, S.O, Ts). Arc en ciel le soir (S 0).

7 Brouillant (A). Couchant rouge (S.O). Nidification de l'alouette (A).

Chant de la caille (Br). g - Feuillaison de l'orme (Br).

\) Tonnerre (M). Brouillard le soir (Br, Pf, T). —Passage de gibier de me)' (V).

10 Brouillard épais (A, Pf, R, T, Br). - Feuillaison de l'orme (A), du

frêne (S.O). et du faux platane (Br).

11 - Tonnerre et Eclairs (Ln). Brouillard (A, Br, C, M, Pf, S.O, Ts T).

Arrivée du martinet (S. H).

1-2 - Brouillard (A, M, S. H, S.O, Ts). —Feuillaison du peuplier (A), et du

chêne (Br). 13 Tonnerhe (Ln. —Brouillard le matin (A, S.O, Ts). Apparition des

mouches ii viande (S. H). —Sortie des hannetons (Br). —Floraison

du lilas (Br). !'. - Brouillard le matin (A, C). Feuillaison du chêne (S.O). Floraison

du fraisier (A) et du lilas (S.O). Semailles du sarrasin (V). lo - Tonnebre (A, Lx, S.O). - Eclairs (A, S.O). Grêle (Br, G, M, Pf,

R, S.O, T). - Halo solaire (S.H). 10 - Tonnerre (A, ï, S.O, Ts). Grêle (A, Br, C, I, Ln, Pf,R: S.O, Ts).—

N'eige (R)'. Giboulées 'Ln, V). Floraison du trèfle rouge et du

lilas (A).

17 - Grêle (Br, Pf, R, S.O, S. S). Neige (S.O, S.S):

18 - Tonnerre (A, Br, Lu, Lx. M, Pf, B, S.O, S.S. T). - Giêle (A, I, .\i,R,

S.O, Ts). Eclairs (M. Pf). Arc-en-ciel (I). 10 Eclairs (Pf). Grêle (I). Arc-en-ciel le soir (Pf).

Brouillard (M). Floraison du marronnier d'Inde (A, S.O). 21 Grêle A). Brouillard (R, T). —Floraison du seigle (A). 23 Grêle (Ts). - FI maison du cresson (A). Feuillaison et //oraison

moyennes du pommier (S.O). •21 - Grêle (Br).

Grêle (G, S. H). Feuillaison du peuplier et du noyer (S.O). 26 - Grêle (S. H. S.S, T). —Arc-en-ciel (Pf). - Le 27, Grêle (S.S, T). J8 Tonnerhe (Br, R, S. H, T). Grosse grêle (S.S). - Arc-en-ciel le

soir (S. 11). 21) - Tonnerre (Ln, R). Grêle (Ln). 30 Brouillard (T). Feuillaison et //oraison des pommiers tardifs (S.O).

ABRÉVIATIONS. A, Annebault Bn , Bény-Bccage Br . Brémoj - C, ' ■tu. Caumont-l'Evenlé II, Honfleur I, Isigny Lu, Lénault Lx, Lisieux M. Montpinçon O , Oyestveham Pf , Pierrelïite Pv, Ponl-1'Evêque R, Roucamps 5.H. Ste-Honorine S.'O, |St-Ouen-le-Pin S.S, St-Sever T, Trouville Ts, Trévières \ , Phare de Ver.

Au débat du mois, une aire de hautes pressions s'avance progressivement de L'Espagne sur la Fr secondai seconde et le temps devient franchement mauvais.

Au début du mois, une aire de hautes pressions s'avance progressivement de l'Espagne Br la France et l'Europe centrale. Du 6 au 11, elle est entamée par quelques dépressions ecomlaircs; néanmoins, les liantes pressions persistent en France jusqu'au 15. Pendant la econde quinzaine, les trajectoires des bourrasques se trouvent rapprochées de notre paya t le temiw ilxvin.it fi i. «,.,..,. i ™«, ..,.,:„

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JLLET1X MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

Juin 1891

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rition du taon (S.O). Tonnerre (T). Eclairs le soir (A, Pf).— Semailles du sarrasin (Br). Grêle (A). Brouillard (Br). Tonnerre (C. I, Ln, :.x, M, Pf. R, S.H, S.O, S.S, Ts, V). Eclairs

(C, M, Pf. R, S.H, Ts, V. Grêle (A, Ln). Tonnerre et Eclairs (A. S.O). Grêle (A). Brouillard (Pf, R). Tonnerre (C, Pf, R, Sn). Grêle (A). Brouillard (A, Br, Pf). Tonnerre et Eclairs (C). Brouillard (A, Kr, Pf, S.S). Tonnerre (M). Brouillard le matin (A). Epiage du blé (A). Brouillard le matin (A, C, M). Gelée blanche (C, S.O). Brouillard le matin (A). Epiage du blé

et de Vavoine d'hiver (A). Floraison du sureau (B). Brouillard (A, C). Couchant rouge (Br).— Semailles du sarrasin (R). Brouillard (A, Kr, Ln, S.O). Brouillard (A, Br). Couchant rouge (Br) luzerne et du petit foin (V). Tonnerre (M). Brouillard (A, Br). Tonnerre (M). Brouillard (A.C). Brouillard (Br, R). Couchant rouge (Br). - Floraison du sureau et

maturité du fraisier (A). Tonnerre (Pf, S. IL. Eclairs (A, M). Brouillard (Ln, R). Floraison

du blé et du robinier (A). Tonnerre général. Eclairs (A, C, S.H, S.O). —Grêle (C, SS). Chute de la foudre sur un bœuf (Troarn) sur des maisons (Ouis- treham, Moyaux) sur des peupliers (Pré d'Auge, St-Désir) Fauchage du sainfoin (V). Tonnerre (C, Lx, Pf, R, S.H, S.O, Ts. T). -Eclairs (B.V, S.O).

Grêle (C, S.O) Floraison du blé (Br). Tonnerre (Ln, Pf. R, S.H, S.O, Ts). Eclairs (R). Epiage de

l'orge (A). Récolte du sainfoin (A). Tonnerre et Eclairs (ln). Ciel rouge le soir vers le Nord (Br). Brouillard (Br, Ln, M). Récolte du trèfle commun (A.). Tonnerre lointain (R). 29 - Tonnerre partout, sauf à Iet Ts. Eclairs (C, Ln, Pf, R, S.H. S.O, T, V). Chute de la foudre sur un pommier (A) sur des arbres (C) et sur le téléphone (O). 9 bœufs foudroyés près la gare de Falaise. Vache foudroyée (Genneville). Cheval foudroyé (roule d'Ouïs- treham). Tonnerre (M). —Brouillard le matin (A).

JRÉVIATIONS. A. Annebault .— Bn , Béay- Bocage Br, Brémoy C, Cam- Caumom-l'Evenié H, Honfieur I, Isigny Ln , Lénault Lx . Lisieux

fontpiaçon Û. Oyestreham Pf . Pierrefitte Pv, Pont-l'Evèque R . Rou camps Ste-Honorine S.O, tSi-Ouen-le-Piu S.S, St-Sever T, Trouville Ts, Trévières Phare de Ver.

M

peut distinguer deux périodes pluvieuses el orageuses, séparées du 10 au 21, par période de beau temps. Les basses pressions, après avoir séjourné jusqu'au sur mie. s'acheminent à travers la France et la Belgique pour aller vers le 10, se perdre (àssie. Dès le 18, une nouvelle baisse se dessine en Espagne : elle arrive le 11 sur la terranée et remonte le^i par le golfe de Gascogne. Dans les cinq- derniers juins, la tion barométrique esl analogue à relie des éimj premiers.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION METEOROLOGIQUE DU CALVADOS

Juin 1891

5 _ Tonnerr? général. - Eclairs (A, H, Pf, R, S.O). -Grêle (A.V).

Arc-ên-ciel (I).

2 _ Tonnerre (Ln S.S). Eclairs (Ln). Couchant rouge (Br).- Appa- rition du taon (S.O).

4 _ Tonnerre (T). Eclairs le soir (A, Pf).— Semailles du sarrazxn (Br).

►i - Ghèle (A). Brouillard (Br).

6 - Tonnerre (G. I, Ln, !.x, M, Pf. R. S.H, S.O, S.S, Ts, V). - Eclairs

(C M, Pf- R, S.H, Ts, V. Ghèle (A, Ln).

7 - Tonnerre et Eclairs (A. S.O). Grêle (A). Brouillard (Pf, R). g _ Tonnerre (G, Pf, R, Sn). Grêliî (A). Brouillard (A, Br, Pf).

9 _ Tonnfrke et Eclairs (G). Brouillard (A, Br, Pf, S.S).

10 _ Tonnerre (M). Brouillard le matin (A). Epiage du Me (A).

11 - Brouillard le matin (A, C, M). . ,

12 - Gelée blanche (C, S.O). - Brouillard le matin (A). Epiage du blé

et de l'avoine d'hiver (A). Floraison du sureau (B).

13 Brouillard (A, G). Couchant rouge (Br).— Semailles du sarrazin (II).

14 Brouillard (A, Br, Ln, S.O).

[5-16 - Brouillard (A, Br). Couchant rouge (Br). Fauchage de la

luzerne et du petit foin (V). 17 Tonnerre (M). Brouillard (A, Br). 19 - Tonnerre (M). Brouillard (A.C). 21 - Brouillard (Br, R). Couchant rouge (Br). - Floraison du sureau et

maturité du fraisier (A). . ;

2-2 - Tonnerre (Pf, S.H). Eclairs (A, M). - Brouillard (Ln, R). - F loraison

du blé et du robinier (A).

23 - Tonnerre général. - Eclairs (A, G, S.H, S.O). -Grêle (L, SS).

Chute de la foudre sur un bœuf (Troarn) - sur des maisons (Ouis- treham, Moyaux) sur des peupliers (Pre d Auge , St-Desir) Fauchage du sainfoin (V).

24 - Tonnerre (C, Lx, Pf, R, S.H, S.O, Ts. T). - Eclairs (R.V, S.O). -

Grêle (C, S.O) Floraison du Ole (Br). .

2a - Tonnerre (Ln, Pf. R, S.H, S.O, Ts). - Eclairs (R). -- Epiage de l'orne (A). Récolte du sainfoin (A).

26 - Tonnerre et Eclairs (ln). - Ciel rouge le soir vers le Nord (Bi).

27 - Brouillard (Br, l.n, M). Récolte du trèfle commun {A).

28 Tonnerre lointain (R). ne xt q.it < n T

29 - Tonnerre partout, sauf à I et Ts. Eclairs (G, Ln, H, R, S.H. S.O, 1,

V) - Chute de la foudre sur un pommier (A) sur des ai bu s (L.) et sur le téléphone (O). - 9 bœufs foudroyés près la gare de ' ■'1;»«e- - Vache foudroyée (Genneville). - Cheval foudroyé (roule d Oui, treham). .

30 - Tonnerre (M). —Brouillard le matin (A).

^ABRÉVIATIONS. - A. Annebaulr. - Bn , Bény-Bocaee - Ifc.Br êmoy - C, gaa -

Cm, Caumom-l'Evenié - H, Honneur - I , Isigny - Ln L ;" -R

M. Montpiuçon - O. Oyestreham - Pf Pierrehtle - r v Pont ' ^ue L'Ts, Trêv'ières

S.H. Ste-HÔnorine - S.O, iSi-Ouen-le-Piu - S.S, St-Sever i,

- V, Phare de Ver.

On peut distinguer deux périodes pluvieuses, et °r<W™**< Kh, n-né lusqîÏJ B sur une période de beau temps. Les basses pressions, .après a m m jou ni u. u rjrlande, s'acheminent a travers la France et la Belgique pour -1 " V * î vJ.VIlVur la en Russie. Des le 18. une nouvelle baisse se dessme en g- ; .^ ^

Méditerranée el remonte le ±'i par le golle de Las. oKn. . Uan> i. cinq situation barométrique est analogue à celle «le: cinq preinieis. y

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

JUILL ET I 89 I

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\ _ Tonnerre (Lx). Couchant rouge (Br. V).

2 Levant rouge (Br). Brouillard le matin (A). Arc-en-ciel le soir (V).

3 _ Tonnerre (V). Brouillard le matin (A). •5— Brouillard le matin (A).

6 _ Brouillard le matin (A). Cessation du chant du coucou (S.O).

7 Floraison de l'orge (A). 9 Eclairs le soir (A).

10 Brouillard (A. C. M). Couchant rouge (Br).

U _ Tonnerre (M). Brouillard le matin (A). Rosée blanche (C). Couchant rouge (Br).

12 Brouillard le matin (A). Rosée blanche (C). Couchant rouge (Br).

13 Gelée blanche (C). Brouillard (A. C. M. S.O). Fauchaison des prè$ hauts (Al.

14 Brouillard (A. C. R).

1E> Brouillard (A. M. R). Floraison du lis des jardins (S.O).

16 Tqnnerre lointain (Br. R. S. H). Tonnerre le soir (S. S).— Couchan'

rouge (M).

17 Tonnerre (T). Tonnerre lointain (S.O, S.H, Ts). Brouillard le

matin (A).

18 Fauchaison des près bas {A).

19 Arc-en-ciel (V). Couchant rouge (Br). Fauchaison du seigle (A).

20 Maturité de framboisier et du groseiller (A). Fauchaison du colza (V). 22 Passage d'oiseaux de mer (A).

24 Tonnerre (Lx).

26 Eclairs le soir (A. Br. R. S.H).

27 _ Tonnerre (A. I, Lx. V). Eclairs (V). Grêle (Ts).

28 Brouillard (A. M). Couchant rouge (Br).

29 Brouillard (A). - Rosée blanche (C).

30 Brouillard (A). - Arc-en-ciel le soir (S.O).

31 Brouillard (A).

AHRÉVlATlOlfS. A, Annebault Bn, Bény-Bocago Br, Brémoy G, Gaen Cm, Caumont-l'Eventé H, Honfleur I, Isigny Ln, Lénault Lx, Lisieux - M, Montpinçon 0, Oyestreham Pf, Pierrefltte Pv, Pont-1'Evêque R, Roucamps S.H, Ste-Honorine S.O, St-Ouen-le-Pin S.S, St-Sever T, Trouville Ts, Tréviéres V, Phare de Ver.

Trois dépressions peu importantes ont circulé du 1 au 4, du 5 au 12 et du 20 au 31 entre l'Irlande et la mer Blanche. En France, la pression est restée relativement haute et l'ensemble du mois a été assez beau

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS AOUT 1891

1 Brouillard (A). Halo solaire (Pf.) Arc-en-ciel le soir (M). Flo

raison du sarrazin (R). Récolte de l'avoine d'hiver (V).

2 Grêle (A).

3 Tonnerre (A. S.Oj. Eclairs (A. Pf). Grêle (A). - Battage du

colza (V.

4 Tonnerre (Lx. M. S.O). Eclairs (Pf). Grêle (A. M). Récolle du

seigle (R) et des regains de sainfoin (V).

5 Tonnerre (Lx. Pf. S.O). Arc-en-ciel le soir (Pf. V).

6 Semailles du trèfle incarnat (V).

7 Tonnerre (M). Couchant rouge (Y).

8 Tonnerre (A). Eclairs (A). Récoltes de l'avoine d'été (V).

9 Cessation du chant du rossignol (S.O).

,0 Grêle (A). Chute d'an bolide à 8 h. 35 du soir (A). Récolte

l'orge (V) \ Récolte du blé (V).

2 Brouillard (A. Pf. ï). Giboulées (Ln). Récolle du blé d'hiver (A). .3 Tonnerre (Ln). Brouillard le matin (A. Pf). Couchant rouge (M. V). .4 Brouillard le matin (A). Couchant rouge (M). Récolte du blé barbu

de printemps (A).

17 Eclairs le soir (A). Halo solaire (S. H). Récolte du blé (R).

18 Tonnerre (Br. R). Eclairs le soir (A). Arc-en-ciel (V). Passage d'oies sauvages (Lx).

9 Tonnerre (Br. C. M. Pf. R. S. H. S.O. S.S). Grêle (S.S) Eclairs

le soir (A). Arc- en-ciel le soir (M. S. H). Î0 Eclairs le soir (A). Récolte de l'avoine (A).

11 Tonnerre (Br. S.S). Eclairs le soir (A). Arc-en-ciel le soir (S. H). i>2 Eclairs le soir (A). Arc-en-ciel (M). Récolte du sarrazin (V). 23 Eclairs le soir (A). Couchant rouge (V). Brouillard (Pf. S.O) Rosée blanche (C). Récolte de l'orge (A) et de l'avoine d'hiver (R).

27 Tonnerre (Ver, Saint-Aubin). Levant rouge (V). Rassemblement des hirondelles (Ta).

28 Tonnerre (A. C. H. Pf. S.H. S.O. S.S. Ts. T. V. Eclairs (A. C. H. S.O. T. V). Grêle (A). Arc-en-ciel (A. Pf. V). Récolte du sarrazin (A).

29 Brouillard le matin (M).

30 Gelée blanche (C).

31 Brouillard (M). Passage d'hirondelles (V). Maturité de l'orge (R).

unti lin ions. A, Annebault Bn, Bény-Bocage Br, Brémoy C, Caeu Cm, Caumont-l'Eventé H, Honfleur I, Isigny Ln, Lénault Lx, Lisieux M, Montpinçon 0, Oyestreham Pf, Pierrefitte Pv, Pont-1'Evèque R, Roucamps S.H, Ste-Honorine S.O, St-Ouen-le-Pin S.S, St-Sever ï, ïrouville Ts, Trévières V, Phare de Ver.

Le mois d'août a été fort mauvais sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord. Les bourrasques d'équinoxe semblent être arrivées en avance de plus d'un mois: on n'en compte pas moins de huit, qui ont circulé successivement entre l'Angleterre et la Norwege. en étendant leur action jusqu'à nos parages. La plus violente est celle qui, le 26, faisait baisser en Ecosse le baromètre jusqu'à 732 mil- limètres.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

SEPTEMBRE 189

\ _ Arrivée du pluvier doré (V).

2 _ Levant rouge (V). Brouillard (M. T).

3 _ Tonnerre (A. S.O). Eclairs et grêle (A). Levant rouge (Pf.)

Couchant rouge (Br). Rosée blanche (M).

4 _ Tonnerre (R. S.O). Rosée blanche (C. V). Brouillard (R. Pf).

Rassemblement des hirondelles (V).

5 _ To.nnerre iS.O). Gelée blanche (C). —Couchant rouge (A). - Rentrée

du ble (Y).

6 Gelée blanche (S.O). Rosée blanche (C). Couchant rouge (A).

7 Gelée blanche (C. S.O) Rosée (V). —Couchant rouge (A).

8 Gelée blanche (A. C. S.O). - Rosée (V). Brouillard (G).

9 _ Gelée blanche (A). —Rosée blanche iS.O V.) Brouillard le matin (C).

Couchant rouge (V) 10 Gelée blanche (A). Rosée blanche (S.O). Brouillard le matin (C)

Maturité de la poire en espalier |A). H Gelée blanche (Ai. Brouillard le matin (C). Couchant rouge (M).

12 Brouillard le matin (C). Rosée (SH. V).

13 _ Tonnerre iA. Ts). Eclairs le soir (A. C. R. S.O. Ts). Grêle (A).

Rosée (S.Hi.

15 _ Gelée b anche (C. M) —Arc-en-ciel le soir (S.H). —Maturitedu marronnier

16 Brouillard le matin (S.O) Récolte du sarrazin{Br). —Semailles de l'avoine

d'hiver (R). . , ,

17 _ Rassemblement des htrond/'lles (A). Première recolle des pommes (A).

18 Arrivée de l'alouette d'hiver (\ ). •19 Eclairs et grêle (A).

oq _ Tonnerre (S.O). - Eclairs et grêle (A). Rosée (Y)

21 _ tonnerre S.O). Grêle (V). Brouillard le matin (A). Arc-en-ciel

(V) Semailles du seigle (R). 2<> _ Tonnerre (C. I. R. S.H. S.O Ts. V). - Eclairs le soir (A. I. C. Pf).

Grêle (C. R). Un poulain foudroyé (Monceaux).

23 Brouillard (A. C). Départ des hirondelles (S.O).

24 _ Rosée blanche (C. V). Brouillard le matin (C). Maturité du noise-

25 _ Tonnerre (S.O). Brouillard le matin (A). Rosée (V). Levant

rouge (V). Maturité du raisin (A).

26 - Levant rouge (V). - Couchant rouge (A).

28 - Gelée blanche (M. S.O).- Rosée blanche (C. V).- Brouillard le matin

(A) Maturité du pêcher de haut-vent (A).

29 Gelée blanche (M. S.O). Rosée blanche (C). Brouillard (A. Cl.

30 _ Brouillard (A. C. M).

ABRÉVIATIONS. A. Annebault - Bn, Bèliy-Bocage ~u— Br, Brémoy C, Caen Cm ràumont-lEventé - H, Honneur - I. Isigny - Ln, Lenault - Lx, Lisieux - M kontZ^n - - 0 ùvestreham - Pf, Pierrefme°- Pv, Pont-1'Evèque - R, Roucam™ - SH Steflonorine - S.O, St-Ouen-le-Pin - S.S, St-Sever £- T, Trouville - Ts, Trevières V, Phare de Ver.

Un certain nombre de bourrasques ont ciiculé entre l'Ecosse et la Russie sep- tentrionale, sans occasionner en France de troubles bieD marques. L ensemble du mois a été assez beau.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DU CALVADOS

OCTOBRE 1891

\ _ Tonnerre et éclairs (Ln). Semailles de l'avoine ;Br. V).

2 _ G«lce blanche 'Br) Rosée blanche (C. M;. Arc eu-ciel (A).

Semailles du seiyle iV).

3 _ Gol. e blanche (Br. Rj«— Rosée blanche iC).— Brouillard (A. Pf. Ts).

Passage de la bécasse (M). Semailles du blé d'hiver (A. V).

4 Gelée blanche (C. R. S.O. V). Brouillard (A. G. Ts). —Départ définitif

d> s hirondi lies (SH).

5 Brouillard (A. M. S. H). Passage d'oies sauvages (Br). Récolte des 2"'cs

pommes (M .

7 _ Tonnerre (Br. G S. H. S. S. T Ts. V). Grêle (A. Br. S. Si. Arc-

en-ciel (Br. V). Semailles de l'orge d'hiver (A).

8 Eclairs le soir (A). Plantation du colza (V) Récolte des pommes de

terre (V).

9 _ Tonnerre (A). Eclairs le soir (A). - Brouillard (A. Lu. Pf. V).

Arc on-ciel (M. V). [il Grêle (Ai.— Levant rouge (V).— Arc-en-ciel (R. S. H).— Brouillard (T). i Tonnerre (R). Grêle (A). Passage de hérons (Br). 1,2 Grêle (S.O).— Couchant rouge (A).— Départ des dernières hirondelles (Br).

13 _ Gelée blanche (V) - Couchant rouge (A).- feuillaison du merisier (Bri.

14 Grêle (A). Brouillard (A. Br).

[f> Grêle \i\). Arc-en-ciel (Br. S. H'. Arrivée de la corneille grise (Y).

Défeuillaison du groseiller (S.O).

16 Eclairs (Pf. S II). Grêle (Ai. Arc-en-ciel (Pf. V).

17 _ Tonnerre (R. Tj. Grêle (S. H T). - Arc en -ciel (R. V).

Ig _ Gelée blanche (S.O V). Rosée blanche (C). Dèfeuillaîson du marron

nier d'Inde (A).

19 Grêle (A). Arc-en-ciel (S.O). Couchant rouge (Br). 0 _ Tonnerre (Ts). Eclairs le soir (A). Arc en ciel (V). Arrivée

de la bécassine (V). l\ _ Grêle (A). Eclairs le soir (A). Maturité du cognassier (A).

22 Grêle (A). Eclairs le soir (A).— Levant rouge V) Arc-en-ciel (Pf).

Défeuillaison du frêne et du tilleul (A).

23 Levant rouge (V). Couchant rouge (Br. M. V). Arc-én-ciel iPf).

4 - Brouillard 1- matin (A). Couchant rouge (A). - Dèfeuillaîson du «hâtaignier (Br).

25 _ Rosée blanche. (C). Brouillard (A. Br) Couchant rouge (A).

26 Brouillard (A. Br. R. T). - Couchant rouge (V).

27 Gelée blanche (A). - Brouillard (Pf. R. S. II). Passage de hérons (Brl.

Passage d'oies sauvages (M). feu Maison du tilleul et du hêtre .S.O).

28 Gelée blanche (A. Ln. R). Brouillard (Br. Pf.) Passage de vanneaux

(Br). Maturité du châtaignier (A).

29 Gelée blanche (A. Br. Ln. M. Pf. R. S. II S.Ol —Couchant rouge (M).

Passage d'oies sauvages (A) Dèfeuillaison du coudrier iBr).

30 Gelée blanche (A. Br. Pf. R. S. II. S.O. Ts. V). Levant et couchant

rouge (Br). Passage d'oies sauvages {A. M).— Destruction du dahlia (S.O).

31 Gelée b anche (A. Br. Pf. R. S. 11. S.O. Ts. V). Dèfeuillaison du peu-

plier (Al et du cerisier (S.O). Fin de la récolte des pommes (A).

Jusqu'au 24, on observe un régime doux et pluvieux, avec vents dominants du S. et du S.-O., les basses pressions se maintiennent vers l'Irlande, et elles sont accompagnées le 3, le 8, le i3, le 22 de mouvements secondaires sur le golfe de Gènes. Dans la dernière semaine, les basses pressions se transportent sur la Méditerranée et nous procuient une bise de N.-E., avec abaissement de la température.

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BULLHT1N ME\St£L DE LA COMMISSION MÉTÉOItOLOGlIJl'E DU CALVADOS

N OVEM BR E I 89 I

Gelée blanche (A. Br. Pf. R. S. II. Ts). Dèfeuillaison de l'acacia ;Br) et

du marronnier (S.O). 2 Gelée blanche 'A. Pf. R. Ts). Couchant rouge (A. V). Gelée blanche (A. Pf. R. S. H. Ts). Dèfeuillaison du frêne, du lilas, du

sureau (Br).

4 Gelée blanche (A. C. Ln. Pf. R. S. H). Brouillard (A. Br. Vf. R. S. II).

- Passage d'oies de mer (M).

5 Gelée blanche (A. Br. Ln. Pf. Ts). Passage de canards sauvages (Br).

Dèfeuillaison du peuplier (S.O). (S Gelée (A. C. Lu. Pf. R. S. H Ts. V). Couchant rouge (Br. M).

7 Grêle (A. C. R). Gelée blanche (Ln. Pf. S. H. Ts). Couchant

rouge (Br. V).

8 - Gelée blanche (Br. C. Pf. R. S.H. Ts. V). Brouillard (A. C. M. Pf.

. S.H S.O. T. V). Dèfeuillaison du châtaignier (A).

9 Grêle (A). Neige (A). Couchant rouge (Br. M».

1(1 Brouillard (A. Br).— Halo solaire (V). Levant et couchant rouges (Br).

- Arc-en-ciel (V).

11 Grêle i'A. Br). Arc-en-ciel (V).

12 Gelée blanche (A. Br. C. R. Ts).

14 Brouillard (A). Levant rouge (Br). Couchant rouge (A). Passage de canai'ds (M).

17 Brouillard (A. Br. Pf). Levant rouge (Br. V).

18 Brouillard (A. R). Dèfeuillaison du pommier (A) et du chêne (Br).

19 Brouillard (A. Pf). Levant et couchant rouges (Br). Dèfeuillaison du

néflier (A). _0 Grêle (M). Brouillard épais (A. Br. C. Pf. R. S.O. S. S. Ts. V).

22 Tonnerre le soir (R). Grêle (A. R. T). Gelée blanche (Br. Ln).—

Brouillard (A. PI. S. S).

23 Grêle (A. Pf. R). Gelée blanche (Br. Ln). Levant et couchant

rouges (V).

24 Gelée blanche (A. Br. Ln. R, S.H. V). Brouillard (A. Br. M. S.S).

25 Gelée b anche (A. Br. C. Ln. R. S.H. Ts. V). Brouillard (A. Br. C.

M. Pf. R. S.S). - Couchant rouge (V).— Passage d'oies sauvages (A C. M).

26 Eclairs le soir (Ts). - Gelée blanche (A. Br. R. Ts). Brouillard (A.

Pf. Ts). Arc en-ciel le soir (S.Ol Passage d'oies sauvages (M i.

27 Gelée blanche (A. R). Brouillard (A. S.S).

28 Gelée blanche (A. C. R. V). Levant rouge IVL

29 Gelée blanche (A. R). Brouillard (Br. C. Pf. T).

30 Grêle (A). Brouillard (A. Br. R).

ABRÉVIATIONS. A. Annebault Bn, Bény-Bocago Br, Brémoy C, Caeu Cm, Caumont-l'Eventé H, Honfleur I, Isigriy Ln, Lénault " Lx, Lisieux - M, Montpmçon 0, Ovestreliam Pf, Pierrefitte Pv, Pont-1'Evêque R, Boucamps S.H, Ste-Honoiïnc S.O, St-Ouen-le-Pin S.S, St-Sevcr T, Trouville Ts, Trévières V, Phare de Ver.

Après une semaine de temps sec, la trajectoire des bourrasques se rapproche de la France et, le 11, une très violente tempête sévit sur les eûtes de la Manche ; la vitesse du vent dépasse 35 mètres à la tour Eiffel, Le 15, une mitre tempête a son centre près de Cherbourg. Dans la seconde quinzaine, les bourrasques remontent vers le Nord et la situation s'améliore un peu. Du 24 au 20 des dépres- sions secondaires se manifestent entre la France et rAlgèrie.

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BULLETIN MENSUEL DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIE DU CALVADOS

DECEIV BRE ! 89

I Grêle et brouillard (Ai.

■2 Grêle (A). Arc-en-ciel (V).

4 Levant rouge (Br). Brouillard (A. T).

f. Levant rouge (V). Couchant rouge (A).

6 Arc-en-ciel le matin (S.O). Couchant rouge (A). Passage d'oies de

mer (Al.

7 _ Grêle (A). Arc-en-ciel (V). Arrivée des bécassines (Br). 9 Grêle (A). Brouillard le matin (A).

jn _ Tonnerre (I. Ln. Lx. Ts). Eclairs (I). Grêle (A).

\* _ Tonnerre (A. C. IL Ln. R. S.O. Ts. T. V). Eclairs (A. II. Ts. V).-

Grêle (A. C. H. S.O. T. V). Arc en-ciel (V). r2 -- Grêle (Ts). Gelée blanche (C. Ts). Arc-en-ciel le matin (A). 1j Tonnerre (I. S.O). Lclairs (A. I. S. H). Grêle (A). Levant

rouge (V).

14 _ Tonnerre il). Eclairs (I). Grêle (A). Brouillard (Br).

15 Grêle (A). Brouillard (T).

1(; _ Grêle (A). Brouillard (A. Br).— Levant rouge (Bri. Bourgeonnement

des ribès iV). 17 _ Grêle [A). Gelée blanche. (Pf. R. S. S). Brouillard (A). \S Gelée blanche (C. S. IL S. S).— Halo lunaire (S. H).— Levant rouge (V).

Brouillard (Biv 19 _ Gelée blanche (S. IL S. S. V). Couchant rouge (V). Feu folltt dans

le vallon d'Evrecy. Destruction des feuilles d'artichauts (Br) îju.21 Gelée b anche (S.H. S. S V). Couchant rouge (Br. V). 12 Gelée blanche (S.H. S. S Vi. Brouillard iBr). Couchant rouge (A.

Br. V). Passage d'oiseaux de mer (br). 23 Gelée blanche (S.H. S. S. V).— Brouillard (Br).- Couchant rouge (A. V». -24 _ Gelée blanche (S.H. S. S). Levant rouge (Br). Passage de courlis (V). oj _ Gelée blanche (S. S). Verglas (S.O). Brouillard (Br. Pf). Passage

de courlis (Br). 27 Halo solaire iV).

29 _ Brouillard le matin (A). Bourgeonnement du lilas (Vi. 30-31- Brouillard (A. Pf).

Aititi vi vi ko**. A, Annebault Bn, Bény-Bocagi! Br, Brémoy C, Caen - Cm, Gaumont-l'Eventé H, Honneur I, Isigny Ln, Lénault Lx, Lisieux M, Montpinçon 0, Oyestreham Pf, Pierrefitte Pv, Pont-1'Evêque R, Roucamps S.H, Ste-Honorine - S.O, St-Ouen-le-Pin S.S, St-Sever T, Trouville Ts, Trévières V, Phare de Ver.

Le mois de décembre 1891, contrairement à celui de 1890, a été chaud et humide, sous l'influence de basses pressions régnant vers l'Angleterre et la mer du Nord.

II y a eu seulement sept jours de froid, qui ont occupé la pério.le du 17 au :24.

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BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE NORMANDIE

FONDÉE EN 1823

Et reconnue d'utilité publique par décret du 22 avril 1863

: :

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4e SÉRIE. - 3e VOLUME

AIVNÉE 1888-8»

CAEN

HENRI DELESQUES, IMPRIMEUR-LIBRAIRE

Rue Froidb, 2 et- 4 1890

Paru le 28 février 1890

I

Afin de permettre à ses membres de compléter leur collection, la Société Linnéenne leur donnera, à prix réduits, les volumes suivants des Mémoires :

Tome 1 5 fr. au lieu de 8 fr.

Tome VI 8 4 0

Tome VIII 15 20

Tome IX 12 15

Tome X 15 20

Tome XI . 15 20

Tome XII 12 15

Tome XIII 15 20

Tome XIV 20 fr.

Tome XV 20 fr.

Tome XVI £0 fr.

Le prix de chaque volume du Bulletin est porté à. . . . 10 fr.

Pour obtenir ces volumes, s'adresser à M. Liot, bibliothécaire de la Société, 2 *'«, Chemin d'Autbie, à Caen.

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Par décision prise à la Séance du 3 décembre 1888, la Société a décidé que dorénavant le Bulletin parai- trait par fascicules trimestriels.

Toutefois, ces fascicules ne seront adressés trimes- triellement qu'à MM. les Membres correspondants ou résidants qui en auront fait la demande. Il en sera de même pour les Sociétés correspondantes.

Tous les autres Sociétaires et toutes les autres So- ciétés recevront le Bulletin en un seul volume, qui paraîtra dans le courant de janvier de chaque année.

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BULLETIN

DE I

SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE NORMANDIE

FONDÉE EN 1823

Et reconnue d'utilité publique par décret du 22 avril 1863

4-e SÉRIE. VOLUME

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ANNÉE 1891

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GAEN HENRI DELESQUES, IMPRIMEUR-LIBRAIRE

Rue Froiuk , 2 et^4

1892

Paru le 10 Mars 1892.

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Afin de permettre à ses membres de compléter leur collection, la Société Linnéenne leur donnera, à prix réduits, les volumes suivants des Mémoires :

Tome I. 5 fr. au lieu de 8 fr.

Tome VI. . . . t 8 10

Tome VIII 15 20

Icine Ia 12 15

Tome X. . 15 20

Tome XI 15 - 20

Tome XII 12 15

Tome XIII. 15 20

Tome XIV ' 20 fr.

Tome XV m 20 fr.

Tome XVI 40

Le prix de chaque volume du Bulletin est porté à. . . . 10 fr.

i Pour obtenir ces volumes, s'adressera M. Chevbel, bibliothécaire de la Société, rue de. Bras, à Caen.

Par décision prise à la Séance du 3 décembre 1888, la Société a décidé que dorénavant le Bulletin parai- trait par fascicules trimestriels.

Toutefois, ces fascicules ne seront adressés trimes- triellement qu'à MM. les Membres correspondants ou résidants qui erV auront feit la demande. Il en sera de même pour les Sotitëfcés correspondantes.

Tous les autres Socié^pras et toutes les autres So- ciétés recevront le Bulletin seul volume, qui

paraîtra dans le courant, de janvier dp chaque année.

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