BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉËNNE DE NORMANDIE FONDEE EN 1823 •. Et reconnue d'utilité publique par décret du 22 avril 1863 '• ( fz-^&^y^— 5e série. — 4e volume AVIVEE ÎOOO fa? \*>\ ^« -**>- ^* > CAEN E. LANIER, Imprimeur Mue Guillaume-le-Conquérant, l fi- 3 I 901 Les opinions émises ), Demelle, Léger (L. J.), sortant en 1901 ; >32 • vi i ' s. Liste générale des Membres de la Société AU 15 JANVIER 1901 MEMBRES HONORAIRES lj Date de la nomination. MM. Babbois (Ch.), professeur à la Faculté des Sciences de Lille (Nord) ■ . . 1892 Batheb, conservateur au British Muséum, à Londres . 1900 Bobeux , ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue des Écoles, 42, à Paris 1875 Capellini, professeur de géologie à l'Université de Bologne (Italie) ' 1878 5 Dewaluoe (Gustave), professeur de minéralogie, géologie et paléontologie à l'Université de Liège (Belgique) ; 1857 Douvillé , professeur de paléontologie à l'École des Mines, boulevard Saint-Germain, 207, à Paris . . 1883 Guillouard , professeur à la Faculté de Droit de Caeu ■ . 1890 Hébert ( l'abbé ) , ancien curé de Chauscy , à Fécamp . 1889 Le Jolis , président de la Société des Sciences natu- relles de Cherbourg 1860 10 Lennier , président de la Société Géologique de Normandie, au Havre 1860 (1) Les Sociétaires dont le nom est précédé d'un * sont ceux qui ont demandé à recevoir le Bulletin par fascicules trimestriels ; les Membres correspondants dont le nom est précédé d'une m sont ceux qui ont demandé à recevoir les Mémoires, — VI — Date de lu nomination MM. Michalski, géologue en chef dû Comité géologique impérial de Russie 1900 Moeller ikk , professeur de paléontologie à l'Ins- titut des mines à Saint-Pétersbourg (Russie) . . . 1878 QEhlert D.-P.), directeur du* M usée de Laval. . . 1897 *SauvAge (D'), directeur dû Musée d'Histoire naturelle, à Boulogne-sur-Mer 1883 15 Toutain, ancien maire de Caen, Juge au Tribunal de la Seine * 1898 Vatin, ancien préfet du Calvados, Trésorier-payeur général d'IUe-et-Vilaine 1898 "Villers (Georges de , secrétaire de la Société Acadé- mique de Baveux 1845 MEMBRES RESIDANTS MM. Adei. (Auguste), préparateur de géologie à la Faculté des Sciences, rue des Carmes 188S Babette IV , professeur à l'Ecole de Médecine, place de la République, 23 1890 Beaujoub Sophronyme), notaire honoraire, trésorier honoraire, rue des Chanoines, 10 1872 Béhuet, répétiteur au Lycée 1900 Bioot A.), professeur a la Faculté des Sciences, secrétaire, rue de Geôle, JS 1881 BlandIN, répétiteur au Lycée 1897 l'.iu riennb D' . rue de Geôle, 76 L891 Buvsn. (Louis . préparateur a la Faculté des Sciences, rue Gémare, 4 1893 Caillot, pharmacien des hôpitaux 1899 10 "Catois l»' . licencié es sciences, professeur a l'Ecole de Médecine, bibliothécaire, rue fccuyère, U . . 1879 Chevrbl . docteur es sciences naturelles, chef des travaux de zoologie a la Faculté des Sciences . professeur à l'École de Médecine, trésorier, rue du Tour-de-Terre, 2 1892 — VII — Date de la nomination MM. Demelle, pharmacien de lre clisse, boulevard du Théâtre, 7 1880 DroueTj propriétaire, rue Jean-Romain, 23. 1891 Dubosq (Dp), niailre de conférences à la Faculté des Sciences, 1894 15 *Dufour de la Thuillerie, avenue de Courseulles, 11. 1895 Duval (Acli.), propriétaire, rue de Bretagne . . . 1898 Fauvei. (Albert), avocat, rue Choron, 1 1859 Fayel (Dr) , professeur à l'École de Médecine, bou- levard du Théâtre , 6 1859 Follain, répétiteur au Lycée 1900 20 FrémOnd (Dr), professeur à l'Ecole de Médecine, rue de Geôle, 83 1898 Gai.liek, vétérinaire, rue Leroy, 2 ...... 1899 Gidon(D'), docteur es sciences naturelles, rue Saint- Pierre, 118 1895 Gosselin (Dr), professeur à l'École de Médecine, rue ,des Carmes, 10 1878 Hamon (Dr) père, rue des Chanoines, 17. . . . . 1891 25 Hécart, commis des douanes 1899 Hettier. rue Guilbert, 27 . 1900 *Joyeux-Laffuie (Dr). professeur de zoologie à la Faculté des Sciences, rue Saint-Jean, 135. . . . 1887 Mm* Joyeux-Laitlie, rue Saint-Jean, 135 1891 MM. Lanier, imprimeur, rue Guillaume-le-Conquérant, 1 . 1892 30 Ledard (Raoul), rue de Lisieux 1895 "Léger (L. -Jules) , docteur es sciences naturelles, • chargé de conférences à la Faculté des Sciences, rue des Jacobins, 9 1887 Léger (Paul D'), rue de Bernières, 10 1898 *Lignier (Octave), professeur de botanique à la Faculté des Sciences, président pour 1900, rue Basse, 70 • . 1887 Marie, répétiteur au Lycée 1900 — VIII — Date de la nomination 35 MM. Mvtte, répétiteur au Lycée, rice-secrélaire . . . 1898 Moltiek (Drj, professeur à l'École de Médecine, rue Jea'n-Iîomain, 6 1870 Mol'tier (F.), licencié es sciences naturelles, rue Jean- Romain, 6 1899 Mlllois, pharmacien, rue Saint-Pierre, 41. . . . 1882 Noury (Dm, professeur ,i l'Ecole de Médecine, rue de l'Arquette, vice-président pour i 900 1896 40 Osmont (Dr) , professeur à l'École de Médecine, rue Jean-Romain, 40 1896 Ravenel (Jules), propriétaire ^archiviste, rue des Carmélites, 18 1875 Renémesnil (P. de), chef de division à la Mairie, iue de l'Église-Saint-Julien, 12 1870 Sauvage, préparateur à la Faculté des Sciences . . 1898 Tison, préparateur de botanique à la Faculté des Sciences, place Saint-Sauveur, '-\ï 1895 45 Vaullegeard (Acta.) , licencié es sciences physiques et naturelles, vice-bibliothécaire, rue aux Juifs . 1891 MEMBRES CORRESPONDANTS MM. Am-uay (abbé), curé de Saint-Cyr, près Montebourg Hanche 1895 """Appert ( Jules ) , membre de plusieurs Sociétés savantes, à Fiers Orne! 1887 'Balle ; Emile), place Saint-Thomas, 14, à Vire (Calvados) 1891 BanSARD des Bois, député, maire de Billème Orne). 1888 Barbé (Charles, médecin à Alencon 1888 Barré (Edmond . docteur-médecin, rue de Saint- Pétersbourg, 15. Paris (VHP) 1877 Beaumont (Félix-Elie de), ancien procureur de la République, Il bis, rue Jean Migault , Niorl Deux Sèvres] 1877 IX Date de la nomination MM. Blier (Paul), professeur au Lycée de Coutances (Manche) 1880 m Bonnechose ( de ) , rue Franche , 13, à Bayeux (Calvados) 1891 10 Boudier (Emile), pharmacien, rue de Grétry, 20, à Montmorency (Seine-et-Oise) 1876 Bougon, docteur-médecin , 45 , rue du faubourg Montmartre, Paris (IX*) 1872 Boutillier, géologue, à Roncherolles, par Darnétal (Seine-Inférieure) 1866 * Bureau (Ed.), professeur au Muséum, quai de Béthune, 24, Paris (IV) 1858 Butel, pharmacien, conseiller général, à Honneur (Calvados) 1892 15 Canel, principal du collège de Sées. . . ... . 1899 Canivet, conseiller général de l'Orne, maire de Chamhois, 11, houlevard Magenta, Paris (X') . . 1872 Cakdine, pharmacien à Courseulles 1875 Chedeau, avoué à Mayenne 1894 Chéron, maire de Lisieux 1899 20 Chevalier, membre de la Commission d'exploration du Soudan français, au Muséum d'histoirenaturelle, Paris 1894 Collignon ;Dr), médecin-major au 25e d'infanterie, à Cherbourg 1898 "Contades (comte de), au château de Saint-Maurice, par La Ferté-Macé (Orne) 1892 m * Corrière, professeur au Lycée, rue Asselin, à Cher- bourg (Manche) 1^,87 Cousin, propriétaire, à Domfront. 1897 25 Créances (J.-B.), principal du Collège Augustin-Thierry à Blois (Loir-et-Cher) ISSU *Dangeard, professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers (Vienne) -1883 Delà vigne, pharmacien de 1" classe, au Mans. . . 1894 Demagny, négociant, maire d'Isigny (Calvados) . . 1882 Dollfus (Gustave), ancien président de la Société géologique de France, rue de Chabrol, 45, Paris (X') 1873 — X — h.i/f île la nomination 30 MM. Duquesne, pharmacien à Saint-Philbert, par Montfort- sur-Risle (Eure) 1873 Du h et, professeur à. la Faculté libre de Médecine de Lille (Nord) ' 1870 m Dutot, greffier du Tribunal de Commerce à Cher- bourg (Manche) 1883 Fauvel , notaire à Lessay (Manche) 1896 m* Fauvbl [P.), docteur es sciences naturelles, professeur- adjoint à l'Université, 15, rue Gutenberg, Angers. 1894 35 Fleuriot (Dr), conseiller général du Calvados, à Lisieux (Calvados) 1873 Fontaine, naturaliste, à la Chapelle-Gauthier, par Broglie (Eure) 1881 m Fortin (Raoul), rue du Pré, 24, à Rouen (Seine- Inférieure) . 1874 Foucher, rue de la Véga, 17 el 19, Paris ^\1P) . . 1871 Frkbet (l'abbé . professeur au Petit-Séminaire de la Ferté-Macé (Orne) ■ . . 1881 40 *Gadeau de Ker ville, homme de sciences, rue Dupont, 7, à Rouen Seine-Inférieure) .... 1888 Gahéry, receveur municipal à Lisieux [Calvados). . 1864 Gervais , secrétaire de l'Inspection académique à Evreux (Eure) 1875 "Mil i i;i\ Charles . propriétaire, à Mesnil-Thébault, par [signy-le-Bual (Manche] 1890 Guerpel (de), au château *de Plainville, par Mézidon Calvados) 1894 45 Guttin (l'abbé) curé de Saiut-Didier-des-Bois, par La Haye-Malherbe (Eure) 1892 Hauville Emile), iugénieur civil, 1" adjoint au maire de Condé-sur-Noireau Calvados) 1893 Hommey, médecin, conseiller général, à Sées (Orne . 1838 lbiMMi.i (Joseph . docteur-médecin, à Sées Orne . 1881 Hoschedé, à Giverny, par Vernon (Eure) 1896 50 Hoi el, ingénieur des Arts el Manufactures, à Condé- sur-Noireau, (Calvados) 1890 — XI — Date de la nomination MM. Hue (l'abbé), 104, nie de Cormeilles, à Levallois- Perret (Seine) 1894 Huet (Dr), rue Jacob, 21, à Paris (VI*) 1879 "Husnot, botaniste, à Caban, par Atbis (Orne). . . 1864 Jardin, pharmacien au Neubourg (Eure) 1898 55 Jouan, capitaine de vaisseau en retraite, 18, rue Bondor, à Cherbourg (Manche) 1874 Jouyin, pharmacien, à Coudé- sur- Noireau (Calva- dos) 1875 Lacaille, naturaliste, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Bolbec (Seine-Inférieure) 1869 Langlais, professeur départemental d'Agriculture, à Alençon (Orne) 1883 Le Bey, à Sainte-Gauburge (Orne) 1900 60 Leboucher, pharmacien, 118, route duMans, à Alençon (Orne) 1886 Leclerc (Dr), rue du Château, 1, à Saint-Lo . . . 1883 "Lecoeur, pharmacien à Vimoutiers (Orne) . . . . 1880 Mm* Lecoeur, à Vimoutiers 1891 MM. Lecointe, professeur à l'Ecole normale d'Evreux. . 1892 65 Le Covec, directeur des postes et télégraphes, à Bennes (llle-et-Vilaine) 1873 Lemarchand (Augustin), négociant, rue des Chartreux, à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) 1888 Lemarchand , médecin principal de l'armée , en retraite, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales). 1866 Lemée, bibliothécaire de* la Société d'horticulture à Alençon . ■ 1896 Lepetit (Jules), pharmacien à Carentan. ' . . . . iS!i;; 70 Le Sénéchal (Baoul), docteur en droit, Le Merlerault (°rne) IS83 m * Letacq (abbé Arthur), aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, route du Mans, 105 bis, à Alençon (0rne) 1877 Leva vasseur, ancien pharmacien, à Bures (Calvados). 1875 Lodin, professeur à l'Ecole des Mines, avenue du Trocadéro, 4, Paris (XVP) I875 — XII — Ihi/e de la îiomination MM. "Loriol (de), géologue, Chalet des Bois, par Crassier Vaud (Suisse) 1869 75 Loutkeuil, Prentchintska, 17, Moscou 1897 Macé (Adrien), négociant, rue de la Duchée, 28, a Cherbourg (Manche) 1884 Malinvaud (E.), secrétaire général de la Société botanique de France 1864 Marchand (Léon), professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie, docteur en médecine et es sciences na- r elles, à Thiais, par Choisy (Seine) 1868 Martel, directeur de l'École primaire supérieure et professionnelle, rue Saint-Lô, 22, à Rouen (Seine- Inférieure) 1891 80 'Mai mit, pharmacien, à Valognes (Manche) . . . 1891 Ménager (Raphaël), industriel, à Beaufai, par Aube (Orne) 1889 'Michel, agent-voyer, à Evreey (Calvados) .... 1887 Moisy, avocat, boulevard de Pont-1'Evèque, àLisieux. 1896 Mouton, pharmacien, à May-sur-Orne (Calvados) . . 1896 85 Niel, botaniste, rue Her bière, 23, à Rouen . . . 1894 Pellerin (Albert), ancien magistrat, à Cintheaux, par Rretteville-sur-Laize (Calvados) 1887 Pelvet, docteur-médecin, à Vire 1883 Perrier (Henri), propriétaire, à Champosoult (Orne). 1879 Pierre (Dr), à Briouze (Orne) 1892 90 " 'Pillkt, professeur au Collège de Bayeux (Calvados). 1887 Pontus, négociant, rue Louis XVI, Cherbourg . . . 1889 Porquet (Dr), à Vire ' 1897 Potier de Lavarde (Robert), au château de Lez- Eaux, par Saint-Pair (Manche) 1895 RENAULT (Bernard), aide-naturaliste au Muséum, pro- fesseur de Paléontologie \égétale, rue de la Collé- giale, 1, Paris (V) 1885 95 Renault, professeur de Sciences physiques el natu- relles au Collège de Fiers 1881 Renbmesnil (G. de), professeur au Collège Stanislas, rue Notre-Dame-des-Champs, çç, a Paris. . . , 1882 — XIII — Date de la nomination MM. Retout, professeur au Collège de Domfront .(Orne) . 1871 Richer (l'abbé), curé de la Rouge, par le Thell (Orne) 1881 Sohier, pharmacien, à Lisieux 1898 100 Sohier, manufacturier à Lisieux 1899 Tétrel, inspecteur de l'enregistrement en retraite, à Louviers ' 1896 Thiré (Ath.), ingénieur des mines, Capella nova do Betim, Minas Geraes (Brésil) 1877 m Tranchand, professeur au Collège de Lisieux (Calvados) 1887 Turgis (Dr), sénateur, conseiller généial, à Falaise (Calvados) 1886 Vaullegeard (Dr), à Condé-sur-Noireau (Calvados). 1893 Zurcher, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, à Digne (Basses-Alpes) 1893 105 Nota. — Prière à MM. les correspondants de rectifier, s'il y a lieu, la date de leur nomination et leur adresse. LISTE DES SOCIETES SAVANTES ET ÉTABLISSEMENTS AVEC LESQUELS LA SOCIÉTÉ FAIT DES ÉCHANGES DE PUBLICATIONS France 1. Aube. Troyes. — Société académique d'Agricul- ture, Sciences et Arts de l'Aube. 2. Bouches-du-Rhone. Marseille. — Musée Colonial. 3. Calvados. Caen. — Année Médicale de Caen. 4. id. Caen. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. 5. id. Caen. — Société d'Horticulture. 6. Côte-d'Or. Dijon. — Académie des Sciences , Belles-Lettres et Arts de Dijon. 7. id. Semur. — Société des Sciences histo- riques et naturelles de Semur. 8. Cheuse. Guéret. — Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. 9. Deux-Sèvres. Pamproux . — Société Botanique des Deux-Sèvres. 10. Eure. Évreux. — Société d'Agriculture , Sciences et Arts de l'Eure. 11. Gard. Nîmes. — Société d'étude des Sciences natu- relles de Nîmes. 12. Garonne (Haute-). Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. — XVI — 13. Garonne ( Haute- ). Toulouse. — Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse. 14. id. Toulouse. — Société française de bota- nique. 15. Gironde. Bordeaux. — Société Linnéenne de Bor- deaux. 16. id. Bordeaux. — Société des Sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux. 17. Hérault. Béziers. — Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers. 18. id. Montpellier. — Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier. 19. Illeet-Vilaine. Rennes. — Société scientifique et médicale de l'Ouest. 20. Isère. Grenoble. — Société de Statistique, des Sciences naturelles et des Arts de l'Isère. 21. Loire-Inférieure, Nantes. — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. 22. Maine-et-Loire. Angers. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. 23. id. Angers. — Société d Etudes scientifiques d'Angers. 24. id. Angers. — Société Industrielle d'Angers. 25. Manche. Cherbourg. — Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. 26. Marne. Reims. — Société d'étude des Sciences naturelles. 27. id. Vïtry-le-François. — Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François . — XVII — 28. Meurthe-et-Moselle. Nancy. — Société des Sciences de Nancy (Ancienne Société des Sciences naturelles de Strasbourg). 29. Meuse. Verdun. — Société Philomatique de Ver- dun. 30. Nord. Lille. — Société Géologique du Nord. 31. Orne. Alencon. — Société Historique et Archéolo- gique de l'Orne. 32. Pyrénées ( Hautes- ). Bagnères-de-Bigorre. — So- ciété Ramond. 33. Pyrénées-Orientales. Perpignan. — Société Agri- cole , Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales. 34. Rhône. Lyon. — Société d'Agriculture , Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 35. id. Lyon. — Académie des Sciences, Arts et Relies-Lettres de Lyon. 36. id. Lyon. — Comité des Annales de l'Uni- versité de Lyon (Bibliothèque Univer- sitaire, quai Claude Bernard). 37. id. Lyon. — Société Linnéenne de Lyon. 38. Saône-et-Loire. Mdcon. — Académie de Mâcon. 39. id. Autan. — Société d'Histoire naturelle d'Autun. 40. Sauthe. Le Mans. — Société d'Agriculture, Scien- ces et Arts de la Sarlbe. 41. Seine. Paris. — Société Zoologique de France (7, rue des Grands-iUigustins). 42. id. Paris. — Société Rotanique de France (84, rue de Grenelle). B 44. id. 45. id. 46. id. 47. id. 48. id. — XVIII — 43. Seine. Paris. — Société Géologique de France (7, rue des Grands -Augustins). Paris. — Ecole Polytechnique. Paris. — Ecole des Mines. Paris. — Société Philoinalique de Paris (7, rue des Grands-Augustins). Paris. — La Feuille, des Jeunes Natura- listes (35, rue Pierre-Charron). Paris. — Revue des Sciences naturelles de l'Ouest (14 , boulevard Saint -Ger- main). 49. id. Paris. — Muséum d'histoire naturelle. 50. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pu- blique. — Revue des travaux scienti- fiques. 51. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pu- blique. — Rulletin des Bibliothèques et des Archives. 52. id. Paris. — Bulletin Scientifique de France et de Belgique (14, rue Stanislas). 53. Seine-Inférieure. Le Havre. — Société Géolo- gique de Normandie. Rouen. — Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen. Rouen. — Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. Elbeuf. — Société d'étude des Sciences naturelles d'Elbeuf. 58. Somme. Amiens. — Société Linnéenne du Nord de la France. 54. id. 55. id. 56. id. 57. id. XIX — 59. Vienne (Haute-). Limoges. — Revue scientifique du Limousin (dir. M. Le Gendre). 00. Vosges, Saint-Dié. — Société Philomatique Vos- gienne. 61. Yonne. Auxerre. — Société des Sciences histo- riques et naturelles de l'Yonne. Tunisie 62. Tunis. Institut de Carthage. Alsace-Lorraine 63. Strasbourg. Botanische Zeitung (Dir. Dr Solms Laubach). 64. Metz. Académie de Metz. 65. id. Société d'Histoire naturelle de Metz (25, rue de l'Évêché). Allemagne 66. Berlin. Berliner entomologische Zeilschrift. 67. id. Neues Jahrbuch fur Géologie und Miné- ralogie, Johachimsthalerstrasse, 11, Ber- lin W. 68. id. K. Preussische Akademie der Wissen- schalten. 69. id. D-eutsche Geologische Gesellschaft, Invali- denstrasse, 44. 70. id. Musée de Zoologie. 71. Brème. Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. — XX — 72. CASSEL.BotanischesCentralblatt(Dir.Drd'Uhhvorm). 73. Francfort-sur-Mein. Senckenbergische Naturfor- schende Gesellschaft. 74. Francfort-s-Oder. Naturwissenschaftlicher Verein fur den Regierungsbezirk Francfurt a. Oder. 75. Fribourg-en-Brisgau (G D. de Bade). Naturfor- schende Gesellschaft. 76. Friednau (bei Berlin). Justs botanische Jahresbe- richte, Saarstrasse (Dr E. Koehne, dir.). 77. Giessen. Oberhessische Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde. 78. Hambourg. Naturwissenschaftlicher Verein zu Hamburg. 79. Iena. Ienaische Zeitschrift fur Naturwissenschaft. 80. Kœmgsberg. K. pbysikalisch -okonomische Ge- sellschaft zu Kônigsberg. 81. Leipzig. Zoologische Anzeiger (Dir. Dr Garus). 82. Munich. K. Bayerische Akademie der Wissen- schaften zu Mùnchen. 83. id. Bayerische botanische Gesellschaft. 84 Munster. Westfalischer Provinzialverein fûrWis- senschaft und Kunst. 85. Stuttgart. Verein fur vaterlandische Naturkunde in Wurtemberg. Australie 86. Adélaïde. Royal Society of South Australia. . Washington. Smithsonian Institution. 127. id. United States Geological Survey. 128. id. Bureau of American Ethnology. 129. id. National Muséum of Natural history. 130. id. Département of Agriculture. Hollande 131. Amsterdam. Académie des Sciences d'Amsterdam (Koninkligde Akademie van Weten- schappen). 132. id. Nederlandsche entomologische Vereeni- ging. 133. Nimègue. Nederlandsche Botanische Vereeniging. Iles-Britannique's 134. Dublin. Royal geological Society of Ireland. 135. Edimbourg. Royal physical Society of Edin- burgh. 136. Glascow. Geological Society of Glascow. 137. Liverpool. Biological Society. 138. Londres. Linnean Society of London. 139. id. Entomological Society of London. 140. id. Geological Society of London (Burling- ton House, Piccadilly, London, W). — XXIV — 141. Londres. Zoological Society of London(Librarian of), 3 Hanover Square, London W. 142. id. Royal Society, Burlington House, Lon- don W. 143. id. Geologist's Association, St-Martin's public Library,St-Martin's Lane, London W. G. 144. Manchester. The Manchester litterary and philo- sophical Society. 145. id. Manchester Geological Society. Indes Anglaises 146. Calcutta. Geological Survey of India. 147. id. Asiatic Society of Bengal. Italie 148. Bologne. R. Academia délie Scienze dell* Istituto di Bologna. 140. Florence. Societa Entoinologica Italiana. 150. id. Societa Botanica Italiana. 151. id. Bibliotheca nazionale centrale di Firenze (Bollètino délie publicazioni italiani). 152. Gènes. Museo civico di Storia nalurale di Ge- nova. 153. id. Malpighia (0. Penzig, à l'Université). 154. Parme. Nuova Notarisia (de Toni, an Jardin bota nique de l'Université). 155. Rome. R. Instituto botanico di Roina. 156. id. Societa roniana per gli Studi Zoologici. 157. id. R. Comitato Gcologico dltalia. 158. id. Reale Académie dei Lincei. — XXV — Japon 159. Tokio. Université. Luxembourg 160. Luxembourg. Institut Grand-Ducal de Luxera bourg. 161. id. Société de Botanique du Grand-Duché de Luxembourg. Mexique 162. Mexico. Sociedad cientifica Antonio Alzate. 163. id. Observatorio meteorologico central. 164. id. Instituto geologico. Portugal 165. Coïmbre. Socieda ia Brotenaria. 166. Lisbonne. Commisâo dos trabalhos geologicos de Portugal. 167. Porto. Annaes de Sciencias naturaes (dir. M. Aug. Nobre). Russie 168. Helsingfors. Société des Sciences de Finlande (Finska Vetenskaps Societeten). 169. id. Societas pro Fauna et Flora fennicae. 170. Kiew. Société des Naturalistes de Kiew. 171. Moscou. Société impériale des Naturalistes de Moscou. 172. Odessa. Société des Naturalistes de la Nouvelle- Russie. — XXVI — 173. Saint - Pétersbourg. Académie impériale des Sciences. 174. id. Comité géologique. 175. id. Société entomologique russe. Suède et Norwège 176. Christiania. Université. 177. Lund. Universitàs Lundensis. 178. id. Botaniska Notiser (Dr Nordstedt). 179. Stockolm. Kœngliga Svenska Akademien. 180. id. Entomologiska Fôreningen (94 , Drott- ninggatan). 181. Upsal. Societas Scientiarum Upsalensis ( K. Wetenskaps Societet). 182. id. Université. Suisse 183. Berne. Schweiz. Naturforschende Gesellschaft. 184. id. Société entomologique Suisse. 185. Chambézv. (près Genève). Herbier Boissier (M. Autran, conservateur). 180. Genève. Société de Physique et d'Histoire natu- relle. 187. id. Jardin Botanique. 188. Lausanne. Société vaudoise des Sciences naturelles. 189. Neufciiatei.. Société des Sciences naturelles de Neufchàtel. Uruguay 190. Montevideo. Museo nacional (Die. Arechavaleta). PROCES-VERBAUX DES SÉANCES SÉANCE DU 15 JANVIER 1000 Présidence de M. le Dr Moutier, puis de M. Lignier La séance est ouverte à 8 heures 1/4. Sont présents: MM. Bigot, Brasil, Dr Catois, Dr Gidon, Hécart, Léger, Lignier, Matte, D1' Moutier, Moutier fils, Dr Noury, Ravenel, Tison, Vaullegeard. Le procès-verbal de la séance de décembre est lu et adopté. Communication est donnée de la correspondance : M. le Ministre de l'Instruction publique annonce qu'une somme de 400 fr. a été par lui accordée à la Société Linnéenne comme encouragement à ses tra- vaux. MM. le D'' Guillet, Chédeville, LeCanu, abbé Tous- saint, Lebœuf, adressent leur démission qui est acceptée. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. Ils comprennent, offert par l'auteur : R. Fortin, Notes de Géologie Normande : V, Craie blanche de Louviers et Micraster cor marinum Park. Il est procédé au renouvellement du bureau : Le président donne connaissance d'une lettre de M. de la Thuillerie qui prie de ne pas lui renou- — XXX — vêler ses fonctions de Membre de la Commission d'impression. (Voir le résultat des scrutins p. III). Et. présenté pour faire partie de la Société comme membre résidant : M. Hkttier, rue Guilbert, par MM. Bigot et Lignier. M. Tison communique des photographies concer- nant la production déglace par le Verbesinavirginica; ce phénomène avait déjà été observé l'an dernier par M. Lignier qui en avait alors fait l'objet d'une communication à la Société. Ce phénomène serait produit par une forte turgescence des tissus de la plante en hiver, coïncidant avec une période de gelée. M. Tison se réserve d'ailleurs de revenir sur ce phénomène quand on aura précisé d'une façon plus scientifique les conditions dans lesquelles il se produit. A 9 h. 1/2 la séance est levée. SEANCE DU 5 FEVRIER 1900 Présidence de M. Lignier, président La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents : MM. Bigot, Gallier, Dr Gidon, Lignier, Matte, Moutier fils, Dr Noury, Ravenel, Tison, Vaullegeard. Communication est donnée de la correspondance qui comprend : t° Une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique demandant de lui désigner avant le 1er mai les membres de la Société Linnéenne qui prendront part au Congrès des Sociétés savantes en 1900 ; — 2° Une seconde lettre de M. le Ministre demandant de lui adresser avant le 10 mars les publications que la Société désire voir figurer à l'Exposition de 1900 ; les publications parues de 1889 à 1899 ont été adressées le 29 janvier à M. le Ministre. — 3° Des demandes d'échanges du Geological Sur- vey of Natal, de la Liverpool biological Society et du Field Cohimbian Muséum of Chicago qui sont renvoyées à la Commission d'impression. M. de la Thuillerie, élu vice-président dans la séance de janvier fait connaître qu'il ne peut accepter cette fonction ; la Société regrette vivement la décision de notre sympathique confrère ; il sera procédé à une nouvelle élection dans la séance de mars. — XXXII — Le Trésorier donneconnaissancedeson compte admi- nistratif ; une Commission composée de MM. Matte et Ravenel est chargée de l'examiner. Le compte est approuvé par la Société au nom de qui le Président adresse des remerciements à M. Chevrel. Sont présentés pour faire partie de la Société : Comme membre correspondant : M. Raymond le Bey, à Sainte-Gauburge (Orne), par MM. Le Séné- chal et Lignier. Comme membre résidant : M. Marie, étudiant à la Faculté des sciences, par MM. Matte et Hécart. M. Hettier, proposé dans la dernière séance est élu membre résidant. M. Gallier présente une mâchoire de bœuf atteinte d' actinomyco.se. M. Gallier lit un curieux article de M. Bras relatif aux relations entre certaines maladies des plantes et des maladies animales. M. le Dr Gidon signale : 1° Une station assez riche d' Androsemum officinale à Thaon au pied du coteau qui longe le ruisseau entre Boubanville et Barbière, sous taillis ; — 2° Calendula arvemis sur le bord du plateau qui domine la Mue entre Basly et Fontaine- Henry; la plante est assez commune depuis un certain nombre d'années sur certains champs du territoire de Bény ; — 3° Atropa belladona dans les carrières et les rocailles non loin de la vieille église de Thaon ; — 4° Cirsium acaule caulescens, forme rare, existant cette année en divers points des champs caillouteux entre Colomby-sur-Thaon et Thaon. — XXXIII — M. Bigot appelle l'attention sur de curieux débris de poissons trouvés dans le Permien de Russie et décrits par M. Karpinsky. Ces débris désignés sous le nom de Helicoprion se rapprochent des Edestus déjà signalés dans le Carbonifère et le Permien des Etats-Unis. M. Bigot annonce qu'on a récemment découvert à Villers-sur-Mer des couches inférieures aux assises à Peltorevas athleta. Parmi les fossiles recueillis par M. Julien Baspail, sous la descente des bains de Villers, M. Douvillé a déterminé Rhynchonella spa- thica très abondante, et Dictyothyris Trigeri, espèce très caractéristique du Callovien ferrugineux de l'Orne et de la Sarthe. Cette découverte montre en outre que l'axe du pli de Bénerville est situé plus à l'O. qu'on ne le pensait jusqu'ici. A 9 h. 1/2, la séance est levée. C SEANCE OU 5 MARS 1000 Présidence de M. Ligxier, président La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents : MM. Adel, Bigot, Brasil, Dr Catois, Ghevrel, Dr Gidon, Hécart, Léger, Lignier, Moutier fils, Ravenel, Tison, Vaullegeard. Le procès-verbal de la séance de février est lu et adopté. Communication est donnée de la correspondance qui comprend: Une lettre de démission de M. Almyre Marie, membre résidant ; — des lettres de remercie- ment de MM. Canel et Sohier, nommés membres correspondants ; — Une circulaire du Comité d'organi- sation du 8e Congrès géologique international deman- dant de lui désigner un délégué au Congre M. Brasil a déjà été désigné ; — une demande d'échange du Département d'Agriculture des États- Unis, renvoyée à la Commission d'impression ; — une lettre de M. Husnot annonçant l'envoi d'un tra- vail sur le dessin en histoire naturelle. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. Le Secrétaire donne connaissance des décisions prises par la Commission d'impression dans sa dernière séance relativement au Bulletin et aux Mémoires. — La Commission a en o li l r • * décidé de — XXXV — surseoir à une demande d'échange avec le Geological Suryey of Natal et de demander un spécimen des publications du Chicago field Golumbian Muséum et de la Liverpool Biological Society qui ont sollicité l'échange. M. le D1' Noury est élu vice-président en remplace- ment de M. de la Thuillerie, non acceptant. Sont élus pour faire partie de la Commission provisoire du 3e Congrès de Caumont : MM. Lignier, Bigot, Léger. MM. Matte et Hécart présentent comme membre résidant M. Marie, étudiant à la Faculté des sciences. M. PiAvmond le Bey à Sainte-Gauburge (Orne) est présenté comme membre correspondant par MM. Le Sénéchal et Lignier. M. le D1' G-idon donne lecture de deux passages des « recherches et antiquités de Neustrie » de M. de Bras l'un relatif à des recherches faits par des Alle- mands en 1537 à la « montaigne d'or de Tracyy>, l'autre aux « Vitouards » alimentés par des cours d'eau qui, naissant de fontaines, dans les environs de Bots et Bretleville-rOrgueilleuse, viennent se perdre dans les environs de Douvres. Au sujet de ce dernier passage, M. Bigot fait remarquer qu'il y a certainement confusion de deux choses, et que d'ailleurs les « Vitoirs » de Douvres sont bien connus. M. Delavigne signale une grenouille à cinq pattes pêchée dans le courant de l'été 1897, au confluent de la Sarthe et de l'Huisne. — Cette Rana esculenta — XXXVI — avait au côté gauche une patte postérieure surnu- méraire, se développant facilement d'avant en arrière. M. Bigot présente un moulage du crâne de Pitke- canthropus erectus récemment entré dans les collec- tions paléontologiques de la Faculté. Ce type si inté- ressant du pliocène de Java, forme un nouveau jalon entre l'homme et les grands anthropoïdes. A 9 h. -J/2, la séance est levée. SÉANCE DU- 2 AVRIL 1900 Présidence de M. Lignier, président La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents : MM. Adel, Bigot, Dr Gatois, Che- vrel, Dr Fayel, Follain, Dr Gidon, Hécart, Léger, Lignier, Matte, Dr Moutier, Moutier fils, Dr Noury, Tison, Vaullegeard. Le procès-verbal de la séance de mars est lu et adopté. Communication est donnée de la correspondance qui comprend : 1° Une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique mettant à la disposition de la Société une carte d'entrée à l'Exposition Universelle; la Commission d'impression désignera le titulaire de cette carte ; — 2° La Liverpool biological Society annonce l'envoi de la série de ses publications ; la Commission d'impression décidera quels sont les volumes de ses publications à expédier en échange ; — 3° Elle statuera aussi sur une demande de la BerUner entomologische Zeitschrift qui désire voir compléter sa collection de notre bulletin. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. Le Secrétaire appelle l'attention sur le t. XVIII du Bulletin de la Société géologique de Normandie — XXXVIII — contenant des travaux très importants pour la géologie de la région (1). MM. Raymond le Bey et Marie, présentés dans la dernière séance sont admis le premier comme membre correspondant, le second comme membre résidant. M. Bigot présente une planche destinée à accompa- gner un travail sur des Gastropodes jurassiques dont il demande l'impression dans les Mémoires de la Société. M. Tison fait une communication sur la chute des feuilles ; il présente les planches qui doivent accom- pagner ce travail destiné aux Mémoires de la Société. M. le D1* Gidon présente une orange double qui lui a été communiquée par M. le Dr Fayel. Il fait en outre une nouvelle communication sur les fougères bifides. M. Chevrel signale une anomalie observée sur un Asterias rubens possédant 4 bras au lieu de 5 ; l'un d'eux était bifurqué. M. Lignier donne communication de la lettre sui- vante de M. A. Chevalier. (1) R. Fortin, mit un Discoules inferus recueilli à Tancarville ; — F. Skrodzki, Rauracien el Séquanien des environs de Lisieux ; Quaternaire el Tertiaire Moutier, Dr Noury, Ravenel, Tison. En l'absence du Secrétaire et du Vice-secrétaire, M. Tison remplit les fonctions de secrétaire et donne lecture du procès-verbal de la séance de juin qui est adopté. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. Le Président fait connaître que M. Mantin, membre correspondant, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur ; la Société lui adresse ses félicitations. M." Lignier signale la présence de deux touffes de- gui sur un Salix alba, au bord de la vieille rivière, au delà du pont de Galix. M. Léger présenle à la Société une variété horticole de Clématite à grandes fleurs violettes, dont la tige montre la particularité suivante : à un nœud s'insère une feuille normale, longuement pétiolée, trifoliolée, de forme régulière, c'est-à-dire à folioles pétiolulées, arrondies à la base, atténuées au sommet ; l'une d'elles est profondément lobée. En opposition avec cette lu feuille, se trouve, au même nœud, une foliole unique, violette sur presque toute sa face supérieure, sauf dans la partie médiane, qui est verte, veinée de vio- let, et, sur la face inférieure, d'une coloration verte plus étendue, mais avec les bords du limbe largement colorés en violet. Cette foliole n'a pas la forme de celles des feuilles végétatives ordinaires ; elle est semblable aux sépales s'atténuant progressivement à la base en un court pétiole. La même tige de Clématite porte en un autre point deux feuil'es opposées simples, mais nullement comparables, par leur forme, au limbe coloré qui vient d'être décrit ; elles sont longuement pétiolées, à limbe ovale, arrondi à la base, comme celui des folioles foliaires normales. A 9 beures, la séance est levée. SEANCE DU 12 NOVEMBRE 1000 Présidence de M. Lignier, président La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents: MM. Bigot, Brasil, Follain, Lignier, Matte, Dr Moutier, Moutier fils, Dr Noury, Dr Osmont, Ilavenel, de la Thuillerie, Tison, Vaullegeard. Le procès- verbal de la séance de juillet est lu et adopté. Le Président fait part du décès de M. le Dr Huet, professeur adjoint à la Faculté des sciences, archi- viste de la Société. La Société décide de témoigner au procès-verbal les regrets que lui cause la dispari- tion de notre excellent confrère. Le Président annonce la soutenance de thèse de M. Tison, à qui il adresse les félicitations de la Société. Cette thèse est comme celle de M. le Dr Gidon imprimée dans les Mémoires ; c'est donc à plusieurs titres une thèse Caennaise comme la précédente, élaborée dans le laboratoire de botanique de la Faculté de Caen, soutenue à Gaen et publiée par une Société caennaise. La correspondance comprend : Une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique, adressant le programme du Congrès des Sociétés savantes, qui se tiendra à Nancy en 1900; — Une lettre de M. Aug. Chevalier, qui obligé de se consacrer entièrement à — LIV - la préparation de sa thèse, ne pourra faire cet hiver la conférence qu'il nous avait promise sur son voyage 'Lins l'Afrique occidentale ; — Une lettre de la Société des sciences de Buflalo (Etats-Unis), faisant part de la mort de son président; — Une lettre de la Société de Secom^s des Amis des sciences, et diverses demandes d'échanges renvoyées à la Commission d'impression. Les nombreux ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. M. Chevalier offre une brochure intitulée : Coup d'oeil sur la végétation de V Afrique occidentale M. Bigot offre une notice intitulée : La Normandie, extraite du livret-guide publiée à l'occasion du 8e Congres géologique international. Le Secrétaire présente les fascicules I et II du t. XX des Mémoires et le volume III, 5° série du Bulletin, constituant les publications de la Société pendant l'année T0OO. M. A. Yaullegeard communique à la Société un tra- vail sur l'action des Cestodes et des Nématodes. (Voir 2 partie du Bulletin). Dans la première partie de son travail il expose des expériences personnelles montrant l'influence considérable des substances contenues dans les vers; il a réussi à extraira une toxine ferment, agissant sur les centres nerveux, et un alcaloïde à action curar-ique agissant sur l'agilité de l'animal. Dans la 2e partie il recherche parmi les troubles provoqués par les vers, ceux qui sont dus à une action mécanique el ceux qui seul dus à une action chimique. — LV — M. F. Moutier présente des échantillons de Calli- mofpha liera, aberration hitescens recueillis dans le département de la Manche. Cette aberration hitescens diffère du type en ce que, au lieu d'être rouge écarlate, les ailes inférieures et l'abdomen sont d'un jaune d'ocre. Dans sa « Faune entômoloçique française » Berce signale cette variété comme « assez commune sur les côtes de Bret agne et surtout aux environs de Rennes.» M. Moutier a également rencontré cette variété dans le Calvados où elle est rare, puisqu'il n'en a pris que 3 exemplaires en l'espace de six ans. Cette aberration hitescens était extrêmement abondante dans le dépar- tement de la Manche, au mois d'août de cette année. Sur dix (10) exemplaires de Catlimorpha liera observés, huit (8) appartenaient à la variété jaune, et deux (2) seulement au type rouge. C'est là une pro- portion non remarquée jusqu'à ce jour; il serait intéressant de rechercher si, dans les localités explorées, c'est-à-dire sur le littoral occidental de la Manche depuis Diélette jusqu'au niveau d'Avranches, il en est toujours ainsi. M. Brasil communique des observations relatives à la fréquence de certaines espèces sur le littoral du Calvados pendant l'été dernier {Voir .2° partie du Bulletin I. M. de la Thuillerie fait une communication com- plémentaire à sa note sur- les Dancus carotta et D. cjumnii [<■!•. — LVI — M. Matte présente des silex néolithiques recueillis dans le département de l'Eure, principalement aux environs de Bernay. M. Bigot met sous les yeux de la Société, des exemples d: 'Abrasion (Thoulet) provenant des dunes deBiville (Manche): silex néolithiques et blocaux de grés polis par le sable charrié par le vent, filonnets de quartz traversant des schistes, mis en relief ou complètement disséqués par la même action. A 10 heures la séance est levée. SEANCE DU 3 DECEMBRE 1900 Présidence de M. Lignier, président La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D'' Catois, Dr Duboscq, Hécart, Lignier, Mattè, Dr Moutier, Moutier fils, Dr Noury, Tison, Vaullegeard. Le procès-verbal de la séance de novembre est lu et adopté. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. Il est décidé que les séances commenceront dorénavant à 8 heures et demie. Sont présentés comme membres honoraires par la Commission d'impression : MM. F.A.BATHER,conservateurauBritishMuseum. Michalski, Géologue en chef du Comité impérial de Russie. Comme membres correspondants : MM. Julien Raspail à Arcueil (Seine), par MM* Bigot et Dr Noury. Dr Robine à La Haye-du-Puits (Manche), par MM. Bigot et Chevrel. M. Brasil communique un Catalogue des Mollus- ques de la Faune marine de la re 'g ion de Luc-sur- Mer (imprimé dans la 2e partie). — LVIII — M. F. Moutier communique un supplément à la faune des Mollusques terrestres et fluviatiles des environs de Caen (imprimé dans la 2e partie). A 9 heures, la séance est levée. TRAVAUX ORIGINAUX — 3 — L. -Jules Léger. — Sur l'oriental ion «le la Feuille en anatomie végétale * Il est une règle constante, adoptée jusqu'à ce jour par les auteurs pour les descriptions anatomiques concernant la tige et la racine : l'observateur est supposé placé au centre de l'organe et diriger ses regards vers la phériphérie ; par suite, la partie anté- rieure d'une région est celle qui est le plus proche du centre de l'organe, tandis que sa partie posté- rieure est celle qui en est le plus éloignée. Par exemple, dans une tige de Phanérogame, il est admis, pour un faisceau normalement orienté, que la portion antérieure correspond à la région ligneuse et la portion postérieure, au liber. Dans les représentations graphiques, en section transversale, des diverses régions de la tige et de la racine, le centre de l'organe est supposé placé vers le bord inférieur du dessin, et la périphérie vers le bord supérieur. Cette convention pour établir l'orientation des tissus est d'une grande commodité : elle évite toute * Travail présenté à la Société le 17 juin 1900; manuscrit remis le même jour; épreuves corrigées parvenues au Secrétariat le :>l janvier 1901 . 4 confusion dans la description et permet, par le seul examen d'un dessin, de reconnaître immédiatement l'ordre de répartition des tissus entre eux et relative- ment à l'organe tout entier. Pourquoi donc cette façon de procéder, si éminem- ment utile, est-elle si souvent abandonnée lorsque Ton considère la feuille ? La majorité des botanistes, en effet, procède, pour la description de cet organe, d'une toute autre manière que pour la tige ou la racine. L'observateur ne se place plus au centre de l'organe-support, mais à l'extérieur de celui-ci, en regardant vers son centre, en sorte que l'orientation des tissus de la feuille, dans les descriptions et les représentations graphiques, devient l'inverse de celle des tissus de la tige étudiée Isolément. Les fais- ceaux foliaires, pour citer un exemple, sont complè- tement renversés, relativement à ceux de la tige considérés suivant le mode habituel, et, cependant, ils se détachent de ces derniers en s'écartant simple- ment, sans torsion, leur bois et leur liber restant respectivement dirigés vers le bois et le liber de la tige. Dans un dessin, la région ligneuse du faisceau foliaire est tournée vers le haut de la page, tandis que la région libérienne en regarde le bas. Ce changement dans la considération des tissus est due à ce que, dans l'étude anatomique, on considère dans la feuille une face supérieure et une face infé- rieure,^ que, par suite, dans une représentation graphique d'une section de feuille, on place la face supérieure, vers la partie supérieure du dessin, et l'autre face, vers la partie inférieure; là description anatomique se fait ensuite d'après cette disposition. Nous allons essayer de démontrer que, si on accepte le mode de représentation indiqué plus haut pour la tige, cette dernière manière de faire est incorrecte et repose sur une confusion. La distinction d'une face supérieur? et d'une face inférieure est d'ordre physiologique. Le mamelon foliaire se développe parallèlement à l'axe de la tige qui le supporte. Alors que la fonction chlorophyllienne n'est pas encore en jeu chez elle. ou est très réduite, la jeune feuille est parallèle à la tige ; c'est ce que nous voyons dans le bourgeon ; une de ses faces est tournée vers le support, l'autre vers l'extérieur. Si nous considérons la feuille à ce moment, nous n'y pouvons reconnaître de faces supé- rieure et inférieure, mais, au contraire, pour l'obser- .vateur censé au centre de la tige, il y a une face an- térieure et une face postérieure, ou encore, une face interne et une face externe. Ce n'eot que plus tard, lorsque la fonction chloro- phyllienne entre en jeu, que la feuille abandonne sa position première et s'écarte de la tige pour se pré- senter le plus normalement possible aux radiations lumineuses : elle quitte la position verticale pour se rapprocher, plus ou moins, de l'horizontalité. Cette dernière position qu'elle prend est nécessitée par une fonction physiologique et n'est nullement d'ordre anatomique ; la distinction que l'on fait alors d'une face supérieure et d'une face inférieure ne peut intervenir dans une étude anatomique de l'organe. Il importe donc, dans l'étude anatomique d'une feuille, de, considérer celle-ci dans sa position anato- mique et non point dans sa position physiologique ', 6 et, dans le cas où elle est plus ou moins écartée de la tige, de la supposer, par la pensée, rapprochée de cet organe et dirigée parallèlement à lui, ainsi qu'elle l'était, dans les premiers stades de son exis- tence. Nous reconnaîtrons alors à la feuille une face antérieure ou interne, située le plus près de l'obser- vateur placé au centre de la lige et une î&ceposté- rieure ou crier ne . qui en sera le plus éloignée. L'orientation des tissus libéro ligneux de la feuille sera alors la même que celle de ces tissus dans la tige, ce qui est l'expression de la vérité, puisque les uns ne sont que des branches simplement détachées des autres. Le tissu palissadique, sur une section transversale, sera tourné vers l'observateur et le tissu lacuneux sera dans la région externe. Un autre argument vient encore plaider en faveur de la thèse que nous défendons : la distinction des faces supérieure et inférieure ne peut se faire que chez les feuilles végétatives normalement dévelop- pées ; elle n'est plus possible chez les autres feuilles. Les bractées de tout ordre, les écailles foliacées sont, dans l'immense majorité des cas, dressées parallèlement à l'axe de leur support. Il en est presque toujours de même des pièces florales, et alors, on commet une véritable erreur, on amène dans les descriptions une confusion complète, lorsque l'un continue, pour ces diverses formes de feuilles, l'interprétation acceptée pour les feuilles végétatives et qu'on les suppose rabattues dans la position hori- zontal''. Il est absolument faux de dire que les sacs polliniques des Angiospermes sont situés sur la face — 7 — supérieure de l'anthère, ou que les ovules sont insé- rés sur la face supérieure du carpelle. Ces organes, anthère et carpelle, sont dressés dans la fleur et ont conservé, pour jouer leur rôle physiologique, l'orien- tation anatomique qu'ils avaient à l'origine, les sacs polliniques et les ovules sont insérés sur leur face antérieure. C'est pousser trop loin la généralisation d'une conception imprécise que de les considérer, pour les décrire, comme étant renversés horizontale- ment. Je pense donc qu'il est juste et régulier de consi- dérer, dans une description anatomique. toutes les feuilles comme placées parallèlement àla tige support et de leur reconnaître une face antérieure et une face postérieure et comme, jusqu'à présent, l'obser- vateur est censé au centre de la tige, la face anté- rieure sera celle qui sera le plus proche de ce centre, la face postérieure sera l'autre. Cette opinion, d'ailleurs, n'est pas mienne, elle est celle de nombreux anatomistes. Si j'ai cru devoir présenter ici les arguments qui, à mon sens, militent en sa faveur, c'est parce qu'elle est délaissée par des botanistes n'ayant peut être pas suffisamment pesé les raisons qui la soutiennent. Université de Caei>. Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences, 1899. 8 — F. Moutier. — Supplément au Cata- logue «les Molluscpies terrestres et flluviatiles des environs de Caen * Alphonse De l'Hôpital publia, dans les bulletins de la Linnéenne des années 1858-59 et 1859-60, un Catalogue des Mollusques de notre région. Ayant eu l'occasion de rencontrer depuis quatre ou cinq ans quelques espèces, nouvelles pour la contrée, ou de recueillir des détails se rapportant à des espèces déjà citées, j'ai cru intéressant de les faire connaître. Genre Clausilia Draparnaud Ce genre est actuellement représenté dans le Cal- vados par 6 espèces, dont 4 étaient déjà connues et citées par De l'Hôpital, 1. — Clausilia Roolphi Leach. 2. — Clausilia nigricans Pultney. 3. — Clausilia parvula Studer. Pour ces trois premières espèces je n'ai rien à ajouter aux notes de De l'Hôpital. * Travail communiqué à la séance du 3 décembre 1900 ; manus- crit remis le même jour. Epreuves corrigées parvenues au Seeiv tariat. le r février 1901, - 9 - 4. — Clausilia laminata Montagu. Dupuy : Hist. nat. des Mollusques. PI XVI, fig. 6. De l'Hôpital ne signale pour cette magnifique espèce que 3 localités : Crèvecœur, Lisores et le Mesnil- Simon : j'y ajouterai Glos et surtout Saint-Martin- de-Bienfaite (arrondissement de Lisieux). Dans cette dernière station, laC/. lanrinataest abondante sur les vieilles souches et parmi la mousse le long d'un vieux chemin. Pêle-mêle avec cette espèce se trouvent, vivant dans la même localité, quelques exemplaires, peu nombreux d'ailleurs, de Clausilia Rolphii. 5. — Clausilia dubia Draparnaud. Locard : Co- quilles terrestres de France. Paris 1894, page 279. Je ne possède qu'un seul exemplaire de cette raris- sime espèce. Les auteurs ne la signalaient jusqu'ici que dans les régions montagneuses de la France. Cet échantillon a été trouvé sur un tronc de platane dans le vallon de Biéville, près Caen. 6. — Clausilia eumigra Mabille. Locard ; loc. cit., p.' 292. De cette espèce, d'ailleurs très rare dans toute la France, je ne possède qu'un seul exemplaire trouvé sur un tronc de sapin dans la même localité que l'espèce précédente, c'est-à-dire à Biéville. La Cl. eumicra pourrait être à première vue confondue avec un petit échantillon de la Cl. parvula dont, elle est cependant nettement et spécifiquement distincte. Genre Hélix Linné Hélix pisana Millier. Dupuy : loc. cit. PL XIV, fig. 4, a, b, c, e. Locard : loc. cit., p. 88, fig. 93 (marquée fig. 6 par erreur d'impression). - 10 - Dans les ouvrages, de Dupuy et de M. Locard, cette espèce est signalée comme exclusivement développée dans la région méridionale de la France. Or, j'ai rencontré cette espèce en deux localités normandes ; il y a donc là un t'ait nouveau à signaler ; du moins, on n'avait pas encore, à ma connaissance, signalé la présence de 177. Pisana sur nos rivages ; et M. Macé(l) dans son Catalogue des Mollusques ter- restres des environs de Cherbourg et de Valognes, n'en fait pas mention. Parmi des exemplaires des // variabilis Drapar- naud et maritima Drap, recueillis l'an dernier à Sallenelles, j'ai trouvé un exemplaire, un seul, de l'espèce qui nous occupe en ce moment. Mais au mois d'août de cette année, c'est par centaines que j'ai pu recueillir les échantillons de 17/. Pisana dans les dunes de Coutainville, plage éloignée de Coutances de 13 kilomètres environ. Les Hélix recou- vraient complètement les herbes et le tronc de quel- ques petits sapins qui poussaient là ; elles étaient d'ailleurs concentrées en un point assez peu étendu ; à quelques centaines de mètres de cet endroit, elles semblaient complètement disparaître. Je puis d'ail- leurs garantir l'identité absolue des échantillons mé- ridionaux et des échantillons normands, puisque je possède des Jl. Pisana provenant de Bordeaux. Hélix Loroglôssicola J. Mabille. Locard: Inc. cit., p. 174. i M. J.-A. M mi.: Essaisd'un Catalogue des Mollusques marins, terrestres et fluviatiles vivant dans les environs de Cherbourg /■/ de Valognes, -' vol. du Congrès scientifique -7r session] tenu à Cherbourg en 1860. H Cette espèce est peu commune, je n'en possède que quelques exemplaires trouvés sous des cailloux dans les lieux secs, notamment dans des vieilles carrières, et aussi sur des troncs d'arbres. Mes échan- tillons proviennent de Carpiquet. May-sur-Orne (Cal- vados) et de Fresville (Manche). Genre Planorbis Guettard Planorbis albus Muller. Ditp/u/ : Hist. nat. des Mollusques. Paris, 1847-52. PI. XXI, fig. 4. Locard : Coquilles des eaux douces et saumàtres de France. Paris, 1893. Page 59, fig. 51, 52. Cette espèce est signalée par De l'Hôpital comme étant assez rare. ACondé-sur-Seulles (arr. de Baveux), au barrage du moulin, on la rencontre relativement en abondance parmi des milliers de Valvata pisci- nalis Muller. Genre Physa Draparnaud Aux espèces déjà signalées, c'est-à-dire : 1. — Physa fontinalis Linné. Dupuy : Hist. nat. des Moll (1847-1852). PI. XXII, fig. 1. 2. — Physa hypnorum Linné. Dupiu/ . loc. cit.. pi. XXII, fig. 2. Espèces que Ton rencontre un peu partout, il con- vient d'ajouter: 3. — Physa acuta Draparnaud. Dupuy: lac. cit., pi. XXII, fig. 3, a, c. Dont De l'Hôpital n'avait encore recueilli qu'une variété (et encore celle-ci très probablement importée 12 et non indigène), dans un vase où l'on cultivait, au Jardin des Plantes, le Marsilea quadrifolïa. Je pos- sède de la Ph. acuta type environ une demi -douzaine d'exemplaires provenant tous du Marais des Terriers (commune de Yimont. an*, de Tfoarn). Genre Limnaea Bruguière 1. — LiMN.EA CONTORTA Bourguignat. Locard : loc. cilato, pp. 40, 41. Espèce nouvelle pour la région; très voisine de la L. palustris Millier, dont elle diffère toutefois très nettement par sa coquille plus étroite et aux stries moins saillantes, surtout pour ce qui est des longi- tudinales. La spire est plus allongée, plus élégante. Le dernier tour de contorta est aussi haut, mais moins large que celui de palustris, l'ouverture est plus étroite et plus arrondie. Hab. — Je n'ai jamais trouvé que deux exem- plaires de cette très rare espèce. Ils étaient au milieu de feuilles de peuplier humides, en décomposition, au fond du trou formé par l'arrachement d'une souche, à quelques pas d'un des fosses du marais des Ter- riers. 2. — Limn.ka glâbra Millier. Locard : loc. 'il. pp. 43, 44, fïg. 26. Dupuy : loc. cit., pi. XXII, fig, 9, a. Je signale cette espèce uniquemenl pour dire ne l'avoir jamais rencontrée qu'à Léau partie (air. de Pont-1'Evêquë), dans une mare herbeuse ainsi que dans quelques fossés qui s'y terminent. Elle y est d'ailleurs très abondante. De l'Hôpital semble d'ail- 13 leurs ne l'avoir également jamais rencontrée que dans le pays d'Auge. 3. — Limn.ev auriculari v Linné. Dupu;/ : loc. cil., pi. XXII, fig. 8. Locard : loc. cit., p. 23, fig. 7. Cette espèce depuis l'époque à laquelle de l'Hôpital fit paraître son catalogue, c'est-à-dire depuis 1860, a t'ait son apparition dans les pièces d'eau du jardin botanique de Gaen ; et si je tiens à signaler ce fait, c'est que cette espèce, actuellement très rare dans tout le Calvados, est extrêmement abondante au Jar- din des Plantes. Il y en a d'ailleurs deux variétés. Var. A). — C'est le type; ses exemplaires se trou- vent dans tous les bassins ; ils ont en moyenne : Hauteur 20 millim. Diamètre du dernier tour. 15 » Hauteur de l'ouverture. .17 » Var. B). — Les représentants de cette variété sont localisés dans un bassin unique. Je les dois à l'obli- geance de M. J. Léger, Maître de conférences à !a Faculté des Sciences. Ils sont remarquables par leurs dimensions considérables et la beauté des échantillons (notons toutefois que quelques-uns sont difformes). Voici les dimensions de deux d'entre eux à test bien conformé. 1/111 m/n Hauteur 29 Diamètre du dernier tour. 26 Hauteur de l'ouverture. . 27 29,5 25 29 — 14 — Genre Ancylus Geoffroy- Ce genre est actuellement représenté dans nos parages par 2 espèces, par 3 même, si l'on élève au rang d'espèce, comme le font les traités de conchy- liologie modernes, la Var. capuliformis del' Ancylus fluviatilis. 1. — Ancylus fluviatilis Mùller. Dupuy : loc. ri/a/a, pi. XXVI, fig. 1. C'est l'espèce la plus répandue. On ne trouve plus Y Ancylus fluviatilis décrit dans les ouvrages les plus récents, du moins dans ceux de M. Locard. Ce der- nier auteur donne la description d'un Ancylus sim- ple. / liuc'hoz, qui ne rappelle pas exactement la des- cription de VA. fluviatilis telle qu'elle est donnée dans le Traité de malocologie de Dupuy. De plus, M. Locard décrit un Ancylus capuliformis Jan qui ne ressemble pas en tous points à la diagnose de MM. De l'Hôpital et Dupuy. Pour déterminer uns échantillons, j'ai d'ailleurs suivi surtout ces der- niers. 2. — Ancylus capuliformis Jan. l><> l'Hôpital: loc. cit. Cette espèce m'a fourni un remarquable exemple de l'influence du milieu sur les conditions biologiques des individus. C'est ainsi que De l'Hôpital rencontra cette rare espèce en abondance, attachée aux mor- ceaux de grès et de poudingue dans les excavations pleines d'eau des petites carrières de May-sur-Orne. Ceci se passait en L 856-58. En 1X59, cette espèce semblait éteinte là où quelques mois auparavant on* 15 la trouvait encore en nombre. C'est en 1894 seule- ment que j'ai revu cette espèce ; j'en récoltai une dizaine d'exemplaires sur les éclats de grès tapissant le fond d'une carrière exploitée à May, fond d'ail- leurs rempli d'un peu d'eau. Depuis cette année 1804, bien que je n'en sois plus à compter mes excursions à May, jamais je n'ai revu le moindre écbantillon de VAncylus capuliformis, ni à l'endroit où je l'avais trouvé, ni dans quelque autre carrière. Peut-être l'avenir, amenant de nouveau des cir- constances favorables fera-t-il retrouver cette intéres- sante espèce. Je cite pour montrer leur identité avec les chiffres publiés par De l'Hôpital, les dimensions d'une de mes coquilles : Grand diamètre. . . . 10 millim Petit diamètre . . . .. 7 » Hauteur .... 5 3. — Angylus lacustris Linné. Dupiiy : lac. cit., pi. XXVI, fig. 7. Cette espèce semble être sensiblement moins abon- dante qu'il y a 40 ans; je ne l'ai, pour ma part, jamais rencontrée que dans les marais de Blainville, et encore, non à l'état vivant, mais attachée à des étuis de larves de phryganes. Genre Dreissensia Van Beneden Dreissensia occidentalis Bourguignat. Locard : Coq. eaux douces, p. 312. Cette espèce n'a encore été trouvée que dans le 16 canal de Caen à la mer où mon père (voir Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 5e série, vol. 2, p. LXXIX) la découvrit il y a deux ans. A celte époque, elle était représentée par de nom- breux exemplaires, les uns vivants, les autres morts, attachés à la base immergée des tiges de Typha, dans la partie du canal comprise entre Be- nouville et la mer, sur un point d'ailleurs peu étendu de la rive droite. Actuellement on trouve bien encore quelques coquilles vides à l'endroit précisé, mais ij m'a été impossible d'y retrouver cette année les animaux vivants. L'espèce introduite accidentellement dans le canal, sans doute par quelque navire venu de régions in- testées par elle, semble donc bien être en voie de disparition. En résumé, je signale ici huit espèces nouvelles pour le département : Clausilia dubia Draparnaud. » eumicra Manille. Hélix Pisana Mûller. » Loroglossicola Mabille. Limnsea contorta Bourguignat. Physa acvta Draparnaud. Ancylus capuloïdes Moquin-Tandon. Dreissensia occidentalis Bourguignat. L'une de ces espèces, il est vrai, V Ancylus capu- loïdes, était déjà découverte par De l'Hôpital, mais il en avait fait une simple variété. Je considère toute- fois que les échantillons examinés présentent des caractères suffisamment spécifiques pour permettre de décrire un type et non plus une variété. — 17 — Quant à la Dreïssensia occiderilalis, elle avait été déjà présentée à la Société, je la rappelle simplement pour compléter ce supplément. Certes, il m'eût été facile de multiplier considéra- blement le nombre des espèces nouvelles pour le département; je n'aurais eu pour cela qu'à prendre les variétés d'il y a quarante ans, et, en leur donnant les noms qu'elles portent actuellement dans les genres Pupa et Sphœrium, par exemple, pour n'en citer que deux, les décrire comme types. J'aurais ainsi copieusement allongé ma liste, mais je crois qu'il vaut mieux laisser à l'espèce une acception très large, que de l'émietter à loisir en une infinité d'au- tres espèces, dont la valeur tend à devenir nulle. Admettre de nombreuses variétés est plus conforme aux données de l'évolution que de scinder tout ce qui s'enchaine visiblement ; et je crois que, si tous ceux qu'intéressent les diagnoses procédaient ainsi, les déterminations n'en seraient que plus faciles, plus courtes, et aussi, j'en suis sûr plus rigoureuses, c'est-à-dire plus conformes à la réalité. En terminant, qu'il me soit permis d'adresser tous mes remerciements à M. A. Locard pour l'extrême bienveillance avec laquelle il a revu les détermina- tions de quelques espèces douteuses tout d'abord. 18 L. Brasil.— Faune marine «le la i*ég-ioii clo Liic-siii'-Mei*. Molliisciiics * Le présent catalogue comprend rénumération des Mollusques recueillis dans cette partie du littoral normand, où se font le plus ordinairement les excursions, les pèches et les dragages du Laboratoire de Zoologie que l'Université de Gaen possède à Luc- sur-Mer, c'est-à-dire dans l'espace limité, d'une part, par le rivage et une ligne parallèle tracée à environ deux lieues au large, de l'autre, par les embouchures de l'Orne et de la Seulles. Cette surface, dont une bonne partie assèche aux grandes marées d'équinoxes, peut être divisée, par la constitution du fond, en trois régions distinctes respectivement superposées l'une à l'autre. La zone moyenne, la plus importante par sa faune, est formée par un vaste plateau rocheux continu, s'é tendant depuis Lion jusqu'à Courseulles, où les eaux de la Seulles l'ont en partie, détruit, en partie recouvert de leurs apports. Ce plateau reparait au- delà de Courseulles, avec les roches de Ver, et se poursuit en prenant de plus en plus d'extension vers Arroinanclies et Port-en-Bessin. Sur notre côte. Travail présenté à la séance 'lu '■'< décembre 1900 ; manuscrit remis le même jour; épreuves corrigées parvenues au Secrétariat le s février 1901 — 19 — c'est lui qui forme les Roches de Lion, à Luc, le Quihot et la Folie, les Essarts de Langrune, les Iles de Bernières, etc. Cette zone moyenne est séparée du rivage par une bande sableuse qu'interrompent de place en place des bancs de galets roulants ou de roches basses. Vers Lion, les sables prennent une plus grande im- portance. A l'E. de ce village, ils forment la totalité de la grève ; là, par suite du plongement général des assises géologiques, toute trace de plateau rocheux disparait. La troisième zone, la plus profonde, où l'eau atteint une hauteur de quinze à vingt mètres, est constituée par ce que nos pêcheurs appellent très justement « de la plaquette », sables plus ou moins vaseux, plus ou moins grossiers, auxquels s'ajoute une forte proportion de galets plats provenant de la destruction des assises bradfordiennes locales. Des silex crétacés ou bajociens, des pierres d'âge plus ancien et d'ori- gines diverses s'y rencontrent aussi, mais en bien moins grande abondance. Dans la zone littorale et dans toute la portion du plateau rocheux découvrant aux grandes marées, les recherches se font facilement. La drague et le chalut ont servi pour explorer les eaux plus pro- fondes. On trouve partout les indications nécessaires pour la récolte des Mollusques marins, je ne m'en occuperai point ici. Je me bornerai à signaler un excellent moyen de se procurer les petites espèces des eaux profondes qu'habite également un gros Spatangue, Spantagus purpureus Millier. Ce moyen consiste dans l'examen du sable dont est toujours — 20 — gonflé le tube digestif de cet Oursin. J'ai pu, par ce procédé, me procurer des espèces très rares, Aciïs, Eulima, Eulimella, Cyclostrema, ( 'ascum, etc. Dans ce catalogue, j'énumère 155 espèces de Mol- lusques. A part quelques rares exceptions, et dans ce cas les espèces sont représentées dans les collec- tions locales du Laboratoire de Luc, je les ai toutes recueillies moi-même. On pourra trouver bien minime le chiffre auquel j'arrive, surtout si on tient compte de l'aide que m'apportait la libre disposition de l'ou- tillage d'un Etablissement uniquement consacré aux recherches de Zoologie marine. Je ne crois pas cependant que ce chiffre puisse être beaucoup aug- menté. L'embouchure de l'Orne, incomplètement explorée, donnera sans doute encore quelques espèces arénicoles; au nombre des Nudibranches s'ajouteront certainement quelques unités, sans que ces diverses additions amènent toutefois de bien grands change- ments dans le total général. Gela tient à la pauvreté relative, mais réelle, de notre faune malacologique locale, pauvreté en espèces et pauvreté en individus. A part, en effet, un très petit nombre d'espèces dont les représentants fourmillent sur la côte, les autres sont toutes rares, et la plus grande partie de celles que je cite ne me sont connues que par, un, deux ou un nombre fort restreint d'individus. Des 155 espèces énumérées, toutes connues du littoral océanique de la France et des côtes britan- niques, 133 ont été retrouvées dans la Méditerra- née (1) Les gisements pliocéniques du Cotentin en ont fourni une trentaine. (1) Garus J.-V.), Prodromus Faunas Méditer ranese, 1889-1893. — '21 — On trouvera pour chaque espèce une référence bibliographique. Autant que possible, j'ai donné la préférence aux illustrations photographiques, choi- sissant cependant parmi les diverses figures qui m'étaient connues, celles qui me paraissaient repré- senter les échantillons les plus voisins des nôtres. En terminant cet avant-propos, je tiens à adresser à M. le Professeur Joyeux-Laffuie mes sincères re- merciements. Si on veut bien trouver, en effet, quelque intérêt à cette modeste contribution à la connaissance de notre faune locale, il faut surtout en savoir gré au bienveillant Directeur du Laboratoire de Luc. qui, en mettant à ma libre disposition les ressources de cet Établissement, m'a donné la possi- bilité d'explorer les fonds dont la faune était le moins connue. § 1. PÉLÉCYPODES I. TÉTRABRANCHES Fam. OSTREID^E Ostrea edulis Linné. 1887. Ostrea edulis L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Mail, ma?: Roûss., t. II, p. 2, PI. I, flg. 1 et 4: PI. V, fig. 1-4 (i). L'Huître comestible existe sur notre côte en suffi- sante abondance pour constituer ce qu'on peut (1) L'Huître du notre littoral ctïffère Légèrement de ces Ûgu res 22 — appeler nue variété commerciale, l'Huître de Cour- seulles. Sa pêche, encore très active il y a peu d'an- nées, a beaucoup diminué (l'importance depuis la diffusion de l'Huître d'Arcachon, qui vient jusque dans nos parcs se substituer à l'Huître indigène. Le port de Courseulles arme cependant encore quelques bateaux qui se livrent pendant la période de pêche à des dragages suivis sur les huîtrières locales. L'Huître de Courseulles peut atteindre une grande taille: des spécimens, mesurant jusqu'à 180 milli- mètres de diamètre dans tous les sens, s'observent fréquemment. C'est une coquille régulière, rendue sensiblement orbiculairepar les expansions aliformes très développées qui, surtout dans la valve intérieure, existent de part et d'autre du crochet. L'Huître comestible est représentée dans la région par la forme type et sa variété lamellosa Brocchi = Ostrea lamellosa Brocchi = Ostrea hippopus Lamarck (Huître pied de cheval). Fam. ANOMID.Ë Anomia ephippium (Linné). 1888. Anomia ephippium L. Bocquoy, Dautzenberg et Dollpus, Moll. mar. Uouss., t. II. p. 26, PL VII, lig. 1-7. Draguée vivante fixée sur des Huîtres. Les valves séparées se trouvenl partout dans le sable des grèves. Signalée dans le Pliocène du Cotentin. par sa forme plus orbiculairè el par la sinuosité très accusée que présente la commissure des valves sur le bord anal delà coquille. — 23 -- Anomia patelliformis (Linné). 1888. Anomia patelliformis L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 41, PI. IX, fig. 10-11. Cette espèce est abondante dans la région. On la trouve généralement fixée sur les coquilles mortes que ramènent la drague. Des valves de Peclen maxi- mus, de Çar.dium norvegicum., de Ostrea edulis sont ses supports habituels. La valve gauche est quelquefois richement ornée de rayons foncés se détachant sur un fond blanc sale. Le plus ordinaire- ment la coquille est d'une nuance uniforme assez claire. Fam. RADULID^E Radula (Limatula) subauriculata [Montagu). 1803-69. Lima subauriculata Mont. Jeffreys, Brit. Conc/t., t. III, p. 82, t. V, PL XXV. fig. 3. J'ai trouvé quelques valves isolées appartenant à cette espèce, dans du sable recueilli à la drague dans les régions de Luc et de Gourseulles. Je n'ai jamais vu d'individus vivants. Fam. PEGTINID^E Pecten maximus (Linné). 1889. Pecten maximus L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mur. Rouss., t. II, p. 64 (à propos Mi' P. jacobeeush.), IM. XIV. lig.1-2. Lp P. maximus, connu clans la région sous le nom de Gofiche, existe sur notre côte. Les dragueurs le 24 prennent quelquefois en nombre considérable, mais sa mobilité le rend d'une capture trop incertaine pour que les pêcheurs en fassent l'objet d'une re- cherche spéciale. Les valves isolées abondent sur nos grèves et dans les matériaux ramenés du fond par la drague. Pecten (^îquipecten) opercularis {Linné). 1889. Pecten opercularis L. Bccquoy, Dautzenberg et Dollfcs, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 72, PI. XVIII, fig. 1-3, 6-8. Nos pêcheurs désignent cette espèce sous le nom de Palourde. On trouve communément la forme type et la variété aspera Bq. Dz. Dlf. La coloration est très variable et peut se rapporter aux variétés suivantes : Var. lineata da Costa, assez commune. Var. marmorata Loc, la plus abondante. Var. bicolor Loc, rare. Var. albida Loc, très rare. Pecten (Chlamys) varius (Linné). 1889. Pecten varius L. Bucquoy, DadtzenbeIig et Doi.lits. Mo//, mar. Rouss., t. H. p. 99. PI. XV, fig. 3-5. Ce Pecten n'est pas rare sur notre littoral, l.a drague le ramené souvent fixé dans des valves de coquilles mortes. La plupart des spécimens appar- tiennent aux variétés ferruginea Loc, a/ru Loc, fulva Clément, lutea Scacchi. — 25 — Fam. AVICULIDJ] Pinna pectinata Linné. 1890. Pinna pectinata L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, MoU. mar. Rouss., t. II, p. 118, PI. XXIII, fig. 1. Une valve draguée au large de Courseulles. La bonne conservation de cette coquille permet de considérer comme très probable la présence dans notre région d'individus vivants. Fam. MYTILIDiE Mytilus edulis Linné. 1890. Mytilus edulis L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, MoU. mar. Rouss., t. II, p. 136, PI. XXVI, fig. 1-4, 8-9. La Moule commune existe en nombre considérable sur nos rivages. Les rochers littoraux en sont tapissés et la drague en ramène souvent des eaux profondes. La forme typique est de beaucoup la plus fré- quente, mais on trouve également plusieurs variétés bien définies, dont certaines sont assez communes : Var. retusa Lamarck = Mytilus retusus Lm., dont le type, conservé dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, provient d'Ouistreham. Var. abbreviata Lamarck = Mytilus abbreviatus Lm., c'est la forme que la drague ramène le plus souvent. Var. obesa Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus. Cette 2C variété se rencontre fréquemment à l'embouchure de l'Orne. Les Moules de nos côtes sont envoyées sur tous les marchés de la région. Elles sont loin d'y être appré- ciées à l'égal de leurs congénères de Villerville ou d'Isigny. à cause de la présence presque constante dans leur intérieur du Pinnotheres pisum (Penn.). Mytilus editlis est connu dans le Pliocène de la Manche. Modiola barbata [Linné). 1895. Modiola barbata L. Dautzenberg, Desç. nom;, esp. Modiola etc. Fouille Jeunes Natur., 3e sér., 25e année, nos 295-296, PI. I. Qg. 5-6, 9-10. Cette espèce n'est pas rare sur notre littoral. La drague la l'amène souvent. On la trouve aussi fré- quemment au pied des Laminaires. Modiola gallica Dautzenberg. 1895. Modiola gallica I >aul . 1 >autzenberg, Desc. nouv. esp. Modiola etc. Feuilles Jeunrs Natur., 3e sér., 25e année, nÙS 295-296, p. 97, PI. I, flg. 1-2, 7-8. Beaucoup plus rare que l'espèce précédente. Dra- gages de la légion de Courseulles. Modiolaria marmorata [Forbes . L890. Modiolaria vnarmorata Forb Bdcquoy, Dadtzenberg et DollfuSj Mu//, mar. Rouss. I. II. p 163, PI. XXIX. fig. 15-20. Celte espèce se loge souvent dans la tunique de certaines Ascidies. J'ai vu des spécimens de Ciona — 9.1 — intestinàlis qui donnaient ainsi asile à de véritables colonies de Modiolaria dont les plus petits individus ne dépassaient pas la grosseur d'un grain de chêne- vis, les plus grands, celle d'un haricot. Dragages de Luc à Gourseulles. Assez abondant. Fam. ARGID^E Arca (Fossularca) lactea Linné. 1891. Arca lactea I,. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfds, Mqll. mar. Rouss., t. II, p. 185, PI. XXXVII, fig. 1-5. On rencontre quelquefois des spécimens vivants de cette espèce dans les fentes des rochers qui décou- vrent sur notre littoral au moment des grandes marées. La drague peut également en fournir. A 1 londan t dans le Pliocène de Gourbesville (Manche) Pectunculus glycimeris (Linné) 1891. Pectunculus glycimeris L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. lîouss., t. II, p. 195, PI. XXXIV, fiç. 1-4. Les valves isolées sont assez abondantes, les spéci- mens vivants très rares. J'en ai vu quelques-uns dragués dans la région de Luc. Abondant dans le Pliocène de Gourbesville(Manche). Fam. NUGULIDiE Nucula nucleus {Liane). 1891'. Nucula nucleus L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollkus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 210, PI. XXXVII, lig. 22-24. Cette espèce est abondamment représentée sur — 28 — noire littoral par sa variété radïata Forces et Hanley. On en drague partout de très nombreux spécimens vivants. Le sable de la grève est riche en valves isolées. On rencontre N. nuclens dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Fam. LAS^ID^E Kellya (1) suborbicularis (Montagu). 1863-09. Kellya suborbicularis Mont. Jeffreys, Brit. ConcA., t. II, p. 225, t. V, PI. XXXII, fig. 2. Cette espèce se trouve communément dans les pierres draguées entre Luc et Courseulles. Elle y habite les trous creusés par les Gastrochènes. Lepton squamosum (Montagu). 1892. Lepton squamosum Mont. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 244, PI. XXXIX, fig. 7-9. Très rare. Quelques valves isolées draguées dans la région de Luc à Courseulles. ^o' Fam. GARDIID^E Cardium echinatum Linné. 1892. Cardium echinatum L. Bucqdoy, D.u'TZENBEFtG et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 261, PI. XLII, fig. 1-2. Cette espèce est abondamment représentée par les (1) Ki-lh/'i el non Kellyia comme beaucoup d'auteuis écrivent. — 29 — valves isolées que LouL dragage dans la région de Lion à Ouistreham ramène en quantité. Les individus vivants sont rares. Cardium (Parvicardium) exiguum Gmelin. 1892. Cardium exiguum Gmel. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Mail. mar. Rouss., t. II, p. 277, PL XLV, fig. 1-8. Le type et la variété hirta Bq. Dz. Dlf., existent sur notre littoral. Dragages de la région de Cour- seulles principalement. Cardium (Gerastoderma) edule Linné. 1892. Cardin m edule L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus , Moll. mar. Rouss., t. II, p. 284, PI. XLVI, fig. 1-5, 9-10. Très répandue sur nos plages sableuses, cette espèce y est représentée par le type et la variété belgica de Malzine. La coloration maculata Dautz. est également représentée. Cardium ednle est apporté sur les marchés et vendu sous le nom de Coque. Existe dans le Pliocène du Cotentin. Cardium (Laevicardium) norvegicum Spengler. 1892. Cardium norvegicum Spengl. Bucquoy, Dautzen- berg et Dollfus, Moll. mar. Rouss. t. II, p. 298, PI. XLVII1, fig. 1-3. Espèce commune dans notre région. Tous les dra- gages entre Luc et Courseulles. Le type et la variété de coloration marmorata Bq. Dz. Dlf. — 30 - Fam. VENERID^E Venus (Timoclea) ovata Pennant. L893, Venus ovata Penn. Bdcqoot, Dautzenberg et Dollfds, Moll. mur. Rouss., t. JI, p. 377, PI. LIX, iig. 12-15. Tous les dragages entre Courseulles et Luc donnent des valves de cette espèce qu'on se procure rarement vivante. J'ai recueilli cependant un individu dans ces conditions sur les rochers de Bernières. Dosinia exoleta (Linné). 1893. Dosiititi exoleta L. Bocquoy, DAUTZENBBRGet Dollfus, Moll mur. Rouss. t. Il, p. 340, PI. L1V, iig. 1-2. Des spécimens typiques ou entièrement hlancs sont quelquefois dragués entre Luc et Courseulles. Un individu a été recueilli vivant sur les rochers de Luc. Les valves. isolées abondent partout. Lucinopsis undata (Pennant). 1893. Lucinopsis undata Penn. Bocquoy, Daotzenberg et Dollfus. Moll. unir. Rouss., t. II, p. 389, PI. LUI, Iig. 12-18. La coquille de cette espèce abonde sur nos plages et dans tous les dragages, sans que j'aie pu déter- miner l'endroit où vit ce Mollusque. Tapes rhomboïdes (Pennant). L893. Tapes rhomboïdes Penn. Bocquoy, Dautzenberg et DoLLHis, Moll. m, ir. Rouss., t. II, p. 396, PI. I,\, fig. t-6. l'n seul échantillon de forme typique, avec la 31 — coloration radiata Locard (Mail. mar. Rouss., lig. 6) dragué dans la région de Gourseulles. Tapes (Pullastra) pullastra (Montagu). 1893. Tapes pullastra Mont. Bucquot, Dautzenbebg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 402, PL LXI, fig. 1-12 ;, PL LXII, fig. 7-11. L'espèce du genre la plus répandue sur notre littoral. La forme type se trouve partout, rarement. La forme saxatilis Fleuriau de Bellevue habite en abondance les fentes de tous les rochers. La forme geogràphicamarmorata(Modl. mar. Rouss., Vi. LXII, fig. 7- 11) a été draguée à Gourseulles. Tapes (Amygdala) decussatus (Linné). 1893. Tapes decussatus L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 430, PL LXV, fig. 1-5; PL LXVI, fig. 6. Assez rare dans notre région, cette espèce y est généralement représentée par la forme type. Le Laboratoire de Luc possède dans ses collections un spécimen de la variété quadrangida Jeffreys. Fam. DONACIDJ; Donax vittatus (da Costa). 1895. Donax vittatus da Costa. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 461, PL LXVIII, fig. 9-14. Existe en abondance sur les plages sableuses de Lion à Ouistreham. C'est le Donax anatinum de Lamarck. - 32 - Apporté sur les marchés de la région et vendu sous le nom de Filon, diminutif de Flie, nom local des Mactres. Fam. PSAMMOBIID^E Psammobia (Psammocola; depressa (Pennant). 1895. Psammobia (h- pressa Penn. Bugquoy, Dautzenberg et Dollfds, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 485, PI. LXXI. fig. 1-4. La forme type et la variété livida Jeffreys habitent les régions sableuses de notre littoral entre Lion et Ouistreham. Psammobia (Psammobella) tellinella Lu marc/;. 1862-69. Psammobia tellinella Lm. Jeffreys, Brit.conch., t. II, p. 392 ; t. V, PI. XLII, fig. 1. Quelques spécimens de cette espèce ont été dra- gués les uns devant Lion, les autres dans les parages de Gourseulles. Fam. SOLENIDJ; Solen marginatus Pennant. 1895. solen marginàlus Penn. Bdcquot, Dautzenrekg et Dollfus, Moll. mur. Rouss., t. Il, p. 495, PI. LXXII, fig. 1-2. Très abondant sur les fonds sableux. Luc à Ouistreham. Cette espèce est également connue sous le nom de S. vagina L. - 33 - Ensis ensis [Linné). 1895. Ensis ensis L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Mail. mar. Rouss., t. II, p. 501, PI. LXXII, fig. 1-3. Cette espèce se trouve avec la précédente Elle est également très commune. Cultellus pellucidus (Pennant). 1865-69. Solen pellucidus Penn. Jeffreys, Brit. conch., t. III, p. 14; t. V, PI. XLVI, fig. 4. Abondant sur les fonds sableux, principalement dans la région Lion-Ouistreham. Parait plus rare dans la région de Gourseulles. Pliocène de la Manche. Solenocurtus candidus [Renier). 1895. Solenocurtus candidus Renier. Bucquoy, Dautzen- berg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 526, PI. LXXVII, fig. 6. Cette espèce parait très rare sur notre littoral. Je n'en connais qu'une valve droite, très fraîche, munie encore du ligament, recueillie dernièrement par la drague au large de Luc. Elle appartient à la variété oblonga Jeffreys. Fam. MAGTRID^E Mactra corallina [Linné). 1896. Mactra corallina L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 547, PI. LXXI, fig. 1-5. Les savants auteurs des Mollusques marins du Roussillon ont démontré que les Mactra < Cardium ?> - 34 - corallina et stultorum de Linné représentait une même espèce, que le premier de ces noms doit s'appliquer à la forme type, et le second à une variété méditerranéenne connue également sous le nom de .1/. in /la la Bronn. Us ont enfin désigné sous le nom de variété atlanticd, la variété océanique à laquelle on réserve habituellement, et à tort, celui de M. stultorum. Celte variété atlantica existe en abondance dans la région sableuse de Luc à Ouistreham, elle y revêt quelquefois la coloration cinerea Montagu. Mactra (Spisula) solida iLimiv). L862-69. Mactra solida L. Jeffreys, Brit. Conch., t. II, p. 415; t. V, PI. XLtIl,fig. 2. Cette espèce se trouve en nombre considérable sur les plages sableuses de notre région. Avec la précé- dente elle est vendue sur nos marchés où on la désigne sous le nom de Flie. "ol Mactra (Spisula) subtruncata (du Costa/. L896. Mactra subtruncata da Costa. Bocquoy, Dadtzen- BERG et DOIAFUS; Mo//, niitr. Rouss.\ t IL p. 559, PL LXXXll, ûg. 1-17. Espèce abondante dans notre région où on ren- contre la forme type associée aux variétés triangula Renier, inssqualis Jeffreys, tennis Jeffreys, striata Brown. M. subtruncata est signalée dans le Pliocène du m Cotentin. 35 Lutraria lutraria {Linné). 189(3. Lutraria lutraria L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Mail. mur. Rouss:, t. Il, p. 5U6, PL LXKXIII, lig. 1-4. Egalement connue sous le nom de L. elliptiùa Lin., cette espèce se trouve dans les dragages effectués à l'embouchure de l'Orne. Lutraria (Psammophila) oblonga (Gmelzn). 1896. Lutraria oblonga (îmel. Bucquoy, Dautzenbekg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. Il, p. 57, PL LXXXIV, flg. 1-5. Cette espèce se trouve avec la précédente, elle est beaucoup plus commune. Fam. CORBULID^E Corbula gibba [Olivi). 1896. Corbula gibba Olivi. Bucquoy, DautzexNberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 578, PL LXXXV, fig. 1-6. Cette petite espèce est abondante dans tous les dragages. Je l'ai également recueillie sur la grève à Bernières et à Luc. Très abondante dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Fam. MYID^E Mya truncata Linné. 18<>5-69. Mya truncata L. Juffkeys, Bril. Conch., L IL p. 66, t. V, PL L, lig. z. Rare sur notre côte. Quelques individus vivants ont été recueillis dans la région de Lion. — 36 — Sphenia Binghami [Turton). Existe en alcool dans les collections locales du laboratoire de Luc. Fam. GLYCIMERID^E Saxicava rugosa {Linné). 1896. Saxicava rugosa L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. II, p. 597, PI. LXXXVI, fig. 12-19. Cette petite espèce se trouve communément dans les rochers du littoral et les pierres draguées. La forme type et la variété gallicaria Lm. paraissent toutes deux représentées. On a signalé la présence de S. rugosa dans le Pliocène du Cotentin. Fam. GASTROGHiENIDJ] Gastrochaena dubia (Pennant). 1890. Gastrochœna dubia Pennt. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss.. t. II, p. 603, PI. LXXXV, fig. 30-40. Les pierres et les vieilles coquilles ramenées par la drague se montrent fréquemment perforées par cette petite espèce. Fam. PHOLADIDvE Pholas dactylus Linné. 1896. Pholas dactylus L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Roussit. II, p. 609, PI. LXXXVII, fig. 1-5. Les valves isolées ne sont pas rares dans nos — 37 — parages, mais il se pourrait bien que l'espèce n'ha- bitât point la région située à l'E. de l'embouchure de l'Orne et que toutes les coquilles qu'on ramasse sur nos plages, vinssent des environs de Gabourg où les Pholades existent en abondance. Barnea candida [Linné). 1890. Barnea candida L. Bucquoy, Dautzenrerg et Dollfus, Moll. mar. Rouss.,\. II, p.(»15, PI. LXXXVII1, fig. 1-7. Au sujet de cette espèce et de la suivante, je ferai la même observation que pour Pholas daclylus. Rejeté mort sur nos plages. Zirfœa crispata [Linné). 1865-69. Pholas crispata h. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p. 112; t. V, PI. LUI, fig. 1. Rejeté mort à Lion. Cette espèce existe au Home, près Gabourg. Fam. TEREDINtDiE Teredo norvegica Spengler. 1865-69. Teredo norvegicaSpengl. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p. 168; t. V, PI. LIV, fig. 1. Collections du Laboratoire de Luc. Teredo navalis Linné. 1865-69. Teredo navalis L. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p. 171 ; t. V, PI. LIV, fig. 2. Dans un morceau de bois échoué sur la plage de Luc. 38 II. DIBRANCHES Fam. LUCINID^E Diplodonta rotundata {Mçmtayu). La collection du Laboratoire de Luc conserve sous ce nom un échantillon en alcool. La déformation produite par la convexité du récipient ne permet pas de s'assurer de l'exactitude de la détermination. Fam. TELLINID^E Tellina Mœrellai donacina [Linné). 1898. Tellina donacina L. Bucqdot, Dàotzenberg et Dollfcp, Mu//, mur. RoUSS., t. II, p. 648, PI. XCI, fig. 13-16. Cette espèce m'est connue par des spécimens intermédiaires comme dimensions entre ceux qui dans les Mollusques marins du Roitssillon repré- sentent le type et la variété major. Dragages des régions de Courseulles et de Lion. Tellina (Angulus fabula Gronovius. 1862-60. Tellina fabula Gïonov. Jeffreys, Un'/. Conch., t. II, p. 382; t. V. PI. XLI, fig. 2. Sur les grèves où le sable domine Courseulles, Lion, Ouistrebam. Tellina (Arcopagia) crassa [Gmelin). 1862-69. Tellina crassa Gmel. Jeffreys, Brit. Conch., t. II, p. 37;!; t. V, PI. XL. ftg. i. Espèce très fréquemment draguée dans la région . — 39 — de Luc à Ouistreham. Les valves isolées abondent sur les grèves. Tellina (Macoma) balthica Linné. 1862-69, Tellina balthica L. Jeffreys, Brit. C//.. Fam. I, PI. III. La plus commune des Doris de notre côte. Au printemps, les bancs rocheux qui ileeouvrent à marée basse en sont parfois couverts d'individus occupés à pondre. Fam. POLYCERIDJ] Acanthodoris pilosa [Miiller): L851. Doris pilosa Mull. Aldeb et Hancock, Brit. Nud. Mol/., Vaux. 1, PI. XV. Beaucoup moins commune que l'espèce précé- — 43 — dente et toujours recueillie dans les dragages en eau relativement profonde. Acanthodoris (Lamellidoris) bilamellata (Linné). 1854. Boris bilamellata L. Aldek et Hancock, Brit. Nud. Mail., Fam. I, PI. XI. Je n'ai pas moi-même recueilli cette espèce, mais elle existe dans les collections du Laboratoire de Luc, avec la mention « Luc ». De plus, Eug. Deslong- champs signale la présence de très nombreux individus de Doris bilamellata sur les rochers du Quihot, en 1867 (1). Triopa claviger (Mùller), 1848. Triopa claviger Mûïï. Axder et Hancock. Brit. Nud. MolL, Fam. I, PI. XX. Un seul échantillon pris par le chalut du Labora- toire de Luc. en septembre lf?00, au large de Lion. Fam. TRITONID^E Tritonia Hombergi Cuvier. 1855. Tritonia Hombergi Cuv. Alder et Hancock, Brit. Nud. Mut/., Fam. I!, PI. H. Cette espèce se trouve très fréquemment dans les dragages. Elle parait particulièrement abondante dans la région de Courseulles. '1 E. Deslon champs, Remarques sur quelques Mollusques marins observés à Luc, Bull. Sur. Linn.Norm.. 2" sér., 2° vol., 1867, p. 143. — 44 — Tritonia (Gandiella) plebeia Johnston. 1847. Tritonia plébeia Johnst. Aldeb et Hancock. Brit. Nud. Moll., Fam. II, PI. III. Espèce beaucoup plus rare que '/'. Hombergi. Draguée en face Luc. Fam. DENDRONOTIDJ] Dendronotus arborescens [Mûllér). 1845. Dendronotus arborescens Miïll. Aldeb et Hancock, Brit. Nud. Mail., Fam. III, PI. III. Rare sur notre côte. Quelques individus recueillis par la drague entre Courseulles et Luc. Fam. ^EOLIDID^E JEolis (Facelina) coronata Forbes. 1846. Eolis coronata Fort). Aldf.r et Hancock, Brit. Nud. Mot.L, Fam. III. PI. XII. J'ai recueilli une fois au printemps cette jolie espèce sur les roches de Bernières. jEolis (./Eolidia) papillosa [Linné). 1854. Eolis papillosa L. Alder et Hancock, Brit. Sud . MolL, Fam. III, PI. IX. . Cet Eolidien est assez commun dans notre région. On le trouve à la grève et dans les dragages. Fam. D OfT O I D J] Doto fragilis Forbes. 1851. Doto fragilis Forb. Ali>eh et Hancock, Brit. Nud . MolL, Fam. III, PI. V. Cette espèce parait rare. Eug. Deslongchamps l'a — 45 — rencontrée sur les rochers du Quihol à Luc. Je l'ai obtenue de dragages effectués dans la région de Gourseulles. Doto coronata {Gmelin). 1846. Doto coronata Gmel. Alder et Hancock, Brit. Nud. Moll., Fam. 3, PI. VI. Deux échantillons trouvés sur des Antennulaires draguées dans la région de Gourseulles. Fam. TORNATINID^E Tornatina (Retusa) candidula (Locard). 1867-69. Utriculus obtusus Mont. Yar. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 424 ; t. V, PI. XCIV, flg. 4. 1891. Cylichna candidula Loc. Locard, Coq. mar. côtes de Fr., Ann. Soc. Linn. Lyon, nouv. sér. t. XXVII, p. 28. Jeffreys a décrit et figuré sous le nom de Utriculus obtusus Mont.,i7//\ Lajonkaireana Bast., une coquille différant de U. obtusus Mont., par sa taille plus petite, sa forme plus étroite et plus régulièrement cylindrique, sa spire plus élevée. Locard n'admettant pas l'identification de cette variété à Bal la Lajonkai- reana Bast. en a fait une nouvelle espèce Cylichna candidula Loc. J'adopte cette manière de voir en plaçant toutefois l'espèce dans le genre Tornatina, section Retusa. Un seul spécimen trouvé vide dans du sable provenant des rochers de Luc. M. Dautzenberg qui a bien voulu l'examiner, m'en a confirmé la déter- mination. — 46 — Fam. PHILINIDJ; Philine aperta [Linné). 188i». Philine aperta L. Rdcqdoy, Dautzbnberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 540, PI. LXIH, ûg. 10-15. Tous les dragages, et plus particulièrement ceux qui sont effectués sur les fonds sableux, fournissent en abondance cet intéressant Tectibranche. Au moment des grandes marées on peut parfois en recueillir à mer basse de très nombreux spécimens vivants sur l'a grève, entie Lion et Ouistreham. Fam. APLYSIDiE Aplysia depilans Liane. 186'J. Aplysia depilans L. Jekfkeys, Brit. Co/ich., t. V, P. 7. Les Aplysies paraissent très rares sur notre littoral. La collection du Laboratoire de Luc en possède provenantde Langrune. J'en ai vu un très bel individu vivant recueilli à Bernières parmi les Laminaires, par M. le D1' Gatois. II. PROSOBRANCHES Fam. PATELLIDiE Acmaea virginea [Mùller). L886. Acmgsa virginea Mull. Bucquot, Dadtzbnberg et Dollfos, Mol t. mar. Rouss., L I, p. 47S. PI. LI, fig. ta-43. Bien que dans la région de Gourseulles la drague rapporte souvent cette espèce, je n'en ai vu aucun — 47 — individu vivant. Se trouve fréquemment aussi dans le tube digestif des gros Spatangues. Patella vulgata Linné. 1865-69. Patelin vulgata L. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p. 236; t. V, PI. LVn,fig. 1-2. Les Patelles ne trouvent pas sur notre littoral les rochers élevés qui leur conviennent, aussi se mon- trent-elles fort rares. On peut cependant en observer une petite colonie au lieu dit « la Roche-Mignon » entre Luc et Lion. Helcion pellucidum (Linné). 1865-69. Helcion pelliicidùm L. Jeffreys, Brit. Coneh., t. III, p. 242 ; t. V, PI. LV1II, fig. 1-2. Cette jolie espèce se trouve fréquemment sur la tige des Laminaires. Luc, Langrune, Bernières. Fam. FISSURELLID^S Fissurella (Glyphis) graeca {Linné). 188C'. Pissurelia grœca L. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus. Moll. mar Rouss., t. I, p. 440, PI. LUI, fig. 4-10. Rare dans les dragages Gourseulles. Encore plus rare sur les rochers qui découvrent à mer basse. Luc Cette espèce se trouve dans le Pliocène de Gour- besville (Manche). Emarginula rosea Bell. 1865-69. Emarginula n>sen Bell. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p. 261; t. V, PL LIX, iig. 3. Espèce relativement abondante. On la trouve fixée — 48 — sur les pierres et les coquilles mortes que la drague ramène. Région de Luc à Courseulles. Emarginula fissura [Linné.) 1865-69. Emarginula fissura L. Jeffrëys, Brit. Co?ich., t. III, p. 259 ; t. V, PI. LIX, flg. 2 Cette espèce paraît bien plus rare sur notre littoral que la précédente. Je n'en ai vu qu'un individu mort dragué dans la région de Gourseulles. Espèce signalée dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Fam TROGHID^E Calliostoma conuloïdes [LamarcÀ). 1865-69. Trochus zizyphinus L. Jeffrëys, Brit. Conch. t. III, p. 330; t. V, PL LXIIf, fig. 6. Il est maintenant bien établi que le terme Troc h us zizyphinus Linné s'applique uniquement à la forme lisse de la Méditerranée, tandis que la forme océanique à sculpture saillante doit être désignée sous le nom de Trochus conuloïdes Lamarck. C. conuloïdes est une espèce assez commune dans notre région. Je ne l'ai jamais trouvé vivant à la grève. Dragages de Luc à Gourseulles. Calliostoma i Ampullotrochus) granulatum [Born.) 1885. Trochus granulatus Born. Bdcqdoy, Dautzenberg et Dollfds, Mdll. mur. Rouss., t. I, p. 359, PI. XLV1II, fig. 1-5. Quelques individus de cette belle espèce ont été dragués vivants dans la région de Gourseulles. Je ne l'ai jamais obtenue d'un autre point de notre littoral. — 49 — C. granulation est connu dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Calliostoma (Jujubinus) Montagui ( W. Wood). 1865-69. Trochus montacuti W. Wood. Jeffreys, Brit. Conck., t. III, p. 320; t. V, PI. LXIII, flg. 1. La drague ramène assez fréquemment cette petite espèce des fonds au large de LucàCourseulles. Gibbula magus (Linné). 1885. Trochus magush. Bugquoy, Dautzenberg etDoLLFUs, Moll. mar. Rouss., t. I, p 373, PI. XLIX, fig. 1,4,5,7,8. Le degré d'abondance de cette espèce varie beau- coup avec les années. Généralement peu commune, sans cependant jamais être bien rare, elle peut quelquefois comme en 1867, d'après Eug. Deslong- champs, ou comme en 1900, devenir d'une abondance extrême. Elle est alors répandue à tous les niveaux. La drague la ramène en nombre, les rochers du littoral en sont couverts. Le type et la variété obsoletù Bq. Dz. Df. existent sur notre côte. Gibbula tumida (Montagu). 1885. Trochus tumidus Mont. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 387, PL XL VII, flg. 14-18. Cette espèce est rare dans notre région. Les échan- tillons que j'ai ont tous été dragués au large de Luc et de Gourseulles. 4 — 50 — Gibbula (Steromphalus) cineraria [Linné 1865-69. Trochus cinerarius L. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p* 309 ; t. V, PI. LXII, Qg. 3. Espèce commune sur les pierres et les algues de la zone littorale. Gibbula (Steromphalus) obliquata [Gmelin). 1865-69. Trochus umbilicatus Mont. Jeffreys, Brit. Çonch., t. III, p. 311 ; t. V, PI. LXI, iig. 4. Plus rare que G. cineraria. Vit également sur les pierres et les algues de la zone littorale. Fam. GYGLOSTREMATID^E Cyclostrema cutlerianum {Clark). 1S65-09. Cyclostrema cutlerianum Clark. Jeffreys Brit. Conch., t. III, i». 287; t. V. PI. LXl.fig. 1. Très rare. Quelques individus dans le tube digestif de Spalangues (S. purpureiw) dragués dans la ré- gion de Gourseulles. Cyclostrema serpuloïdes [Montagu). 1865-69. Cyclostrema serpuloïdes Mont. JeffreySj Brit. Conch., t. III, |>. 290; t. V, PL LXI, 6g. 3. Un peu moins rare que respect- précédente. Dans le tube digestif de Spalangues (N. pttrpureus) dra- gués dans la région de Gourseulles. - 51 — Fam. PHASIANELLID^E Phasianella (Eudora) pullus [Linné). 1884. Phasianella pullus L. Bucquoy, Dactzenferg et Dollfus, Mail. mar. Iiouss., t. I, p. 337, PL XXXIX, fig. 13-18. Cette espèce parait rare dans notre région. J'en ai quelques individus recueillis les uns à la grève, les autres par la drague, tous vides. Sans exception, ils appartiennent à la variété pulehella Recluz. Fam. LITTORINIDiE Littoriua littorea [Linné). 1865-69. Littorina littorea L. Jeffreys, Brit. Conch., t. III, p. 368 ; t. V, PL LXV, fig. 4. C'est la forme type qu'on trouve, d'ailleurs peu abondamment, sur notre côte, sous les pierres, et parmi les Fucus de la zone littorale. A cause de sa rareté relative, L. littorea n'est pas recherchée ici d'une façon suivie par les pécheurs de profession, aussi en trouve-t-on fréquemment des spécimens de très grande taille. Roches littorales de Luc à Bernières. Littorina (Neritoides) obtusata [Linné). 1865-69. Littorina obtusata L. Jeffrey?, Brit. Conch., t. III, p. 357; t. V, PL LXV, lig. 1. Cette espèce est très variable sous le rapport de la coloration. Sur noire littoral les variétés unicolores sont les plus fréquentes. L. obtusata se trouve en abondance sur les algues de la zone littorale, à un niveau plus bas cepen- dant que l'espèce précédente L. litiorea Roches littorales de Luc à Bernières. Lacuna pallidula [da Costa). 1865-69. Lacuna pallidula da Costa. Jekfreys, Brit. Conch., t. III, p. 351 ; t. V, PI. LXIV, fig. 5. J'ai pu me procurer un certain nombre de coquilles appartenant à cette espèce en triant du sable recueilli sur les rochers de Bernières. Aucune d'elles n'était habitée. Fam. SKENELD^E Skenea planorbis (0. Fabricius). 1884. Skeneia planorbis 0. Fabr. Bccyuov, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 312, PI. XXXVII, fig. 27-29. Le genre Skehea élant dédié au naturaliste David Skene, il est plus correct d'adopter l'orthographe de Fleming, son fondateur, que d'écrire Skeneia avec Fischer, Locard, Bucquoy, Dautzenberg, Doll- fus, etc. S. planorbis se trouve assez communément dans les dragages. Luc à Gourseulles. Fam. RISSOID^E Rissoa (Turbella) parva [da Costa,. 1 88 i . Rissoa parva da Costa. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. rnar. Rouss., t. I. p. 872, PI. XXXII. kg. H-12. Espèce excessivement abondante dans toute la - 53 — région rocheuse littorale de notre côte, sur les pierres et surtout sur les algues. Rissoa (Turbella) interrupta (Adams). 1884. Rissoa parva da Costa, var. interrupta Adams. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 274, PL XXXII, fig. 13-15. Cette forme, souvent considérée comme une sim- ple variété de l'espèce R. parva, paraît suffisamment caractérisée pour constituer une espèce distincte. Sur notre littoral, où elle est très abondante, elle est très constante de forme et de coloration. Les roches littorales de Luc à Bernières. Rissoa (Turbella) inconspicua Aider. 1807-69. Rissoa inconspicua Aid. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 26 ; t. V, PL LXVII, fig. 5. Cette espèce très facile à reconnaître par son orne- mentation et la coloration de l'extrémité de la spire, se trouve assez communément dans le sable dragué au large de Luc à Courseulles. Elle est plus rare dans le sable recueilli sur les rochers littoraux. Luc et Bernières. Rissoa (Manzonia) costata (Adams). 1884. Rissoa costata Adams. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. 1, p. 300, PI. XXXVI, fig. 20-22. Très abondante dans toute la région rocheuse littorale, cette espèce parait manquer dans les eaux plus profondes qu'on ne peut explorer que par la drague. Luc à Courseulles. — 54 — Rissoa (Massotia) lactea Mi chaud. 1 88 5 . Rissoa lactea Mich. BucqdOt, Dactzenberg Pt Dollfds, Moll. mar. Rouss., t. T, p. 298, PI. 7-13. Cette espèce est beaucoup plus rare que les précé- dentes. J'en ai recueilli une douzaine d'échantillons dans du sable provenant des rochers qui découvrent à Luc, à l'époque des grandes marées. Tous étaient vides. Rissoa (Onobaï striata (Adams). 18t>7-69. Rissoa striata Adams. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV. p. 37 ; t. V, PI. LXVIII, fig. II. Je n'ai jamais observé cette espèce vivante ; cepen- dant sa coquille est des plus abondante. On la trouve dans les sables recueillis à tous les niveaux, dans le tube digestif des gros Oursins irréguliers {Spatangus purpureus), etc. Les individus incurvés ou difformes sont très fré- quents. Cette espèce est abondante dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Rissoa (Hyala) vitrea [Montagu] 1867-69. Rissoa vitrea Niont. Jeffreys, Brit, Conch., t. IV. p. 10; t. V. PL LXVIII, Mi*. ',. Cette espèce assez régulièrement répandue esl rare partout. J'en ai recueilli quelques individus sur les rochers de Luc et de Dernières, et dans les dragages effectués dans la région de Luc à Courseulles. — 55 — Rissoa (Cingula) semistriata [Montagu). 1884. Rissoa semistriata Mont. Bucqooy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar, Rouss., t. I, p. 306, PI. XXXVII, flg. 1-2. Rare sur les rochers qui découvrent aux grandes marées entre Luc et Courseulles, cette espèce est plus abondante dans les dragages. /?. semistriata se trouve dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Rissoa (Cingula) pulcherrima Jeffrey s. 1884. Rissoa pulcherrima Jeffr. Bucquoy. Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 307, PI. XXXVII, flg. 4-5. Très rare. Dragages. Deux échantillons dans les collections du Laboratoire de Luc-su r-Mer. Rissoa (Setia) fulgida (Adams). 1884. Rissoa fulgida Adams. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 309, PI. XXXVII, flg. 9. Je rapporte à cette espèce quelques petites coquilles trouvées vides dans du sable provenant des rochers de Bernières. Fam. HYDROBIID^E Hydrobia (Peringia) ulvœ (Pennant). 1867-69. Hydrobia ulvœ Penn. Jeffreys, Brit' Conch., t. IV, p. 52; t. V, PI. LX1X. fig. i-3. Cette espèce très variable de tonne est très abon- dante à l'embouchure de l'Orne, où on la trouve quelquefois en véritables amas. — 56 — Fam. CJECIDJE, Caecum Brochina) glabrum [Montagu). 1867-69. Cœcirm glabrum Mont. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV. p. 77 ; t. V, PI. LXX, fig. 5-50. La drague m'a fourni quelques spécimens de cette espèce. Les Spatangues en contiennent presque toujours dans leur tube digestif, Ptégion de Luc à Courseulles, surtout dans cette dernière localité. Fam. SCALARLD^E Scalaria (Clathrus) communis Lamarch. 1884. Scalaria communis Lm. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Mail. mar. Rouss., t. I, p. 240, PI. XXIII, fig. 14-17. Les Scalaires, désignées dans la région sous le nom vulgaire de Rochelles, commencent à se montrer sur les rochers qui ne découvrent qu'aux plus grandes marées. Les dragages côtiers en rap- portent presque toujours. Les spécimens vivement colorés sont fréquents. Luc à Courseulles, spécimens vivants ; morts, partout. Fam. EULIMIDiE » Eulima polita (Z-/////C) 1867-69. Ettti m « /lo/ita L. Jefpreys, Brit. Conch., t. IV, p. 201; t, V, PI. LXXVn, fig. 3. Cette jolie espèce m'est connue par deux individus dragués tous deux vivants l'un dans la région de — 57 — Luc (collection du Laboratoire de Luc), l'autre dans la région de Gourseulles. J'ai recueilli cette espèce dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Eulima (Vitreolina) incurva (Renieri). 1SS3. Eulima incurva Renieri. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfos, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 190, PI. XX, flg. 19-21. J'ai recueilli cette petite espèce dans du sable ex- trait du tube digestif de Spatangues (S. purpiiveus), dragués dans la région de Gourseulles. Je l'ai obtenue également de dragages effectués dans les mêmes parages. Rare. Fam. PYRAMIDELLID.E Eulimella acicula [Philippi). 1883. Eulimella acicula Phil. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouas, t. I, p. 187, PI. XX, flg. 17-18. Cette espèce est de forme assez variable. La coquille est plus ou moins svelte, les tours complète- ment plats ou légèrement convexes. Très rare. Dans le sable des rochers de Bernières. Dans les dragages de la région de Courseulles. Dans le tube digestif des Spatangues (S. purpureus) pro- venant de cette dernière région. Aclis ascaris (Turton). 1867-69. A dis ascaris Turt. Jeffreys, Brit. Conch.,%. IV, p. 102; t. V,Pl.LXXn, Sg. 2. Cette espèce est extrêmement rare. J'en ai un - 58 — échantillon complet recueilli dans le tube digestif d'un Spatangue dragué dans la région de Courseulles, et un échantillon mutilé dragué au large de Luc. Aclis supranitida («S. Wood). L867r69. Aclis supranitida S. Wood. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV. i>. 103; t. V. PI. I.XXII. fig.3. Moins rare que l'espèce précédente, j'en possède cinq à six individus recueillis dans les mêmes condi- tions que Aclis ascaris. Courseulles. Dragages et tube digestif de Spa- taneues. ■&■ Gioniscus unicus (Montagu). 1867-09. Aclis unica Mont. Jeffreys, Brit. Conch.^i. IV, p. 100, t. V. PI. LXXII, fig. 1. Cette charmante espèce m'est connue par deux spécimens extraits du tube digestif de Spatangues dragués dans la région de Courseulles, et par trois autres individus dragués vivants dans la même région. Je dois à M. Dautzenberg la détermination de cette espèce. Pherusa Gulsonae [Clark). lsfw-fi'J. Aclis gulsonœ Clark. Jeffreys. Brit. Conch., t. IV. p. JOC): t. V, PI. LXXII. Bg. 5. Kspèce extrêmement rare. Je n'en connais qu'un spécimen extrait du tube digestif d?un Spatangue péché dans la région d«j Courseulles. Détermination de M. Dautzenberg. - 59 — Odostomia plicata [Montagû). 1883. Odostomia plicata Mont. Bucquoy, Dautzenderg et Dollfus, Mail. mar. Rouss., t. .1, p. 163, PI. XIX, fig. 3-5. De toutes les Pyramidellidœ, c'est certainement 0. plicata l'espèce la plus abondante. On la trouve très fréquemment dans le sable provenant des rochers qui bordent la grève de Luc àBernières. Elle se rencontre plus rarement dans les dragages. Espèce assez variable dans ses proportions. Cer- tains individus sont plus sveltes, d'autres plus ramassés que la forme type figurée dans les Mollus- ques marins du Roussillon. Odostomia turrita Hanta/ . 18S3. Odostomia turrita Hanl. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, .p. 162, PL XIX, fig. 1-2. Espèce assez rare dont je n'ai vu que quelques coquilles vides plus ou moins détériorées. ' Le sable des rochers côtiers. Luc et Bernières. Odostomia unidentata [Montagu). 1883. Odostomia unidentata Mont. Bucquoy, Dautzenbekg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 161, PI. XIX, fig. 13-14. Cette espèce est très commune dans les eaux pro- fondes que seule la drague peut explorer, à condi- tion que le fond ne soit pas sableux. Elle ne se rencontre pas sur les rochers littoraux. Dragages de Luc à Courseulles. — 60 — Odostomia rissoïdes lia nie;/. 1883. Odostomia rissoidesHaril. Bocqdot, Dadtzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 164, PI. XIX, fig. 6-12. De cette espèce variable, la forme la plus répandue dans notre région correspond assez exactement à la fig. 7 des Mollusques marins du Roussillon. 11 existe une forme encore plus renflée que je rapporte à la variété nitida Aider. Sur les rochers de Luc à Bernières, à la limite des plus basses marées. Tous les dragages entre Luc et Courseulles. Odostomia diaphana Jeffrey*. * 1867-60. Odostomia diaphana Jeffr. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. lit ; t. V, PI. LXXIV, fig. 5. J'inscris sous ce nom une petite coquille draguée à Luc et dont la forme s'accorde bien avec la descrip- tion et la figure que donne Jeftreys. La spire assez allongée, composée de tours convexes, coupée de sutures profondes, présente une forme cylindrique rappelant un peu celle de Rissoa vilrra (Montagu), dont toute la coquille présente d'ailleurs un peu l'aspect. Aucune trace d'ornementation spirale n'est visible. Odostomia (Auriculina insculpta [Montagu). 1867-69! Odostomia insculpta Mont. Jeffreys, Brit. Cône/,., t. IV, p, L39; t. V, PI. LXXIV, 6g. 4. Espèce rare sur notre côte. Je l'ai obtenue de quelques dragages effectués entre Luc et Courseulles. — 61 — Je l'ai également trouvée dans le sable extrait du tube digestif des Spatangues. Odostomia (Auriculina) obliqua Aider. 1867-130. Odostomia obliqua Aid. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 142 ; t. V, PL LXXIV, fig. 6. Deux échantillons provenant de dragages et que je ne savais trop à quelle espèce attribuer, m'ont été aimablement déterminés par M. Dautzenberg. Leur surface, sans doute usée, ne présente pas les stries spirales de 0. obliqua, mais la forme est exactement celle d'individus bien typiques de cette espèce. Odostomia (Noemiaj dolioliformis Jeffreys. 1867-69. Odostomia dolioliformis Jeffr. Jeffreys, Brit. Conch., t. X. p. 144; t. V, PI. LXXIV, flg. 7. Cette jolie petite espèce m'est connue par un cer- tain nombre d'échantillons trouvés dans du sable recueilli sur les rochers de Bernières. Leur forme s'accorde parfaitement avec la description que Jeffreys a donné de l'espèce. Parthenina decussata [Montagu). 1883. Odostomia decussata Mont. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 174, PL XIX, flg. 18-19. Le sable qu'on peut recueillir sur les rochers qui découvrent aux grandes basses mers, depuis Luc jusqu'à Bernières, procure assez abondamment cette jolie espèce, Les dragages la fournissent également. — 62 — Enfin, on la rencontre aussi dans le tube digestif des Spa tangues. Parthenina spiralis (Montagù). 1883. Odostomia spiralis Mnnt. Bocquoy, Dautzenberg et Dolleus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 174 (à propos do 0. turbonilloïdes Brus.), PI. XX, fig. 1-2. Encore plus abondante que P. decussata, cette espèce se trouve exactement dans les mêmes condi- tions de milieu. Parthenina interstincta (Montagu). 1883. Odostomia interstincta Mont. Bdcquot, Dautzen- berg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 169, PI. XX, fig. 7. Beaucoup plus rare que les deux précédentes es- pèces. Dans le sable des rochers de Bernières. Dra- gages de la région de Luc. Parthenina indistincta [Montagu). 1867-69. Odostomia indistincta Mont. Jrffrets, Brith. Conch., t. IV, p. L49; t. V, PI. LXXV, fig. 1. Cette espèce parait d'un classement difficile. Locard la range dans le genre Turbonilla à côté de T. ru fa. Garus la range également dans le genre Turbonilla, mais pour cet auteur T. rufa es^ une Parthenina, de la section Pyrgostelis. D'un autre côté, P. interstincta, forme très voisine de P. indis- tincta, est placée par Locard et par Carus dans le genre Parthenina. Dautzenberg, dans les Mollusques marins du Roussîllon, mentionne les étroits rapports — m — qui rapprochent P. indistincta de P. interstincta, cette dernière espèce étant classée dans le genre Parthenin'a, mais dans sa Faunide maîacologique des environs de Saint- Malo (1), P. indistincta çst cataloguée comme Turbonilla. P. indistincta et P. interstincta appartiennent certainement au même genre, et comme la seconde de ces deux espèces me paraît devoir être rangée dans le genre Parthenina, la première doit égale- ment y être placée. P. indistincta est rare sur notre côte. Luc, Ber- nières dans le sable des rochers. Turbonilla lactea (Linné). 1867-69. Odostomia lactea L. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 164 ; t. V, PI. LXXXVI, fig. 3. Cette espèce parait très rare dans notre région. Les rochers de Bernières seuls, m'en ont fourni quelques individus. T. lactea a été signalée dans le Pliocène de Gour- besville (Manche). Fam. NATIGID^E Natica (Naticina) Alderi Forbes. 1883. Natica Alderi Forb. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. L'ouss., t. I, p. 143, PI. XVIII, fig. 13-14. Cette élégante espèce se trouve communément à (1) DAUT/.KNiiEiiO et Durotjchoux, Fm/ni/ie maîacologique des environs de Saint-Malo, Feuille des Jeunes Naturalistes, 1900, n" 362. 64 une faible profondeur dans toute la région sableuse de Lion à Ouistreham. Elle semble beaucoup pins rare sur les fonds de même nature des parages de Gourseulles. Les Pagures transportent la coquille partout, et la drague la rapporte de tous les points de notre littoral, mais ce n'est qu'aux endroits ci-dessus cités qu'il est possible de trouver des indi- vidus vivants. Natica (Naticina) catena [da Costa). 1883. Natica catena da Costa. Bucquoy, Dautzenbl:rg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 146, PL XVII, fig. 5-6. Cette espèce se trouve vivante dans le sable, entre Lion et Ouistreham. On la rencontre en abondance au printemps, lorsqu'elle s'approche du littoral pour y déposer sa ponte. Fam. LAMELLARIDil Lamellaria perspicua [Linné). Je n'ai jamais trouvé cette intéressante espèce. Elle n'existe ni dans les collections du Laboratoire de Luc, ni dans celles de la Faculté des Sciences de Caen. Elle fait cependant partie de notre faune locale, puisque Eug. Deslongchamps (1) signale sa présence en 1867, sur les rochers du Quihot à la limite infé- rieure de la plage de Luc. l F.. Deslongchamps, Remarques sur quelques Mollusques marins observés à Luc, Bull. Sur. Linn. Norm., _' sér. -' vol.. 18(1", — 65 — Se trouve fossile dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Velutina laevigata (Fermant). 1867-69 Velutina lœvigata Penn. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 240 ; t. V, PI. LXXIX, fig. 4. Espèce excessivement rare dans la région. Un échantillon dragué vivant dans les parages de Cour- seulles, une coquille mutilée trouvée sur les rochers de Bernières. Fam. ADEORBID^E Adeorbis subcarinatus (Montagu). 1886. Adeorbis subcarinatus Mont. Bucquoy, Dautzenberg el Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 424, PI. LI, fig. 4-6. Très abondant partout, sauf sur les fonds de sable Egalement très abondant dans le Pliocène de Gour- besville (Manche). Fam. GYPR^EID^E Trivia europaea (Montagu). 1883. Cyprœa europœa Mont. Bucquoy,' Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Roicss., t. I, p. 129, PI. XVI, fig. 20-24. Cette espèce n'est pas rare sur notre côte. On commence à la trouver sur nos rochers à l'extrême limite des basses mers au moment des grandes marées. La drague la rapporte souvent. — 66 — Les spécimens que j'ai examinés appartiennent à la forme type et à la variété tripunctata Requien, Dans le Pliocène de Gourbesville et du Bosc d'Au- bigny (Manche). Fam. CERITHILD^E Cerithiopsis tubercularis [Montagu). 1884. Cerithiopsis tubercularis Mont. Bucquoy, Daùtzen- biîrg et Dollfl'S, Mail. ~mar. Ronss., t. I, p. 204. PL XXVII, fig. 1-2. Sans être abondante, cette espèce se trouve assez fréquemment à Bernières et à Luc sur les rochers qui découvrent à la limite inférieure de la grève. Très abondant dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). Triforis (Biforina perversus [Linné). 1884. Triforis perversus L. Bugqcoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss.j t. I, p. 209, PI. XXVI, fig. 10-11. Quelques spécimens recueillis en mauvais état dans le sable des grèves à Luc et à Bernières et dans les dragages. Ils appartiennent à la forme représentée par les fig. 10 et 11 des Mollusques marins du Rous- si/Ion, c'est-à-dire à la variété adversa Montagu =r= min or Monterosato. Connu dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). — 67 — Fam. MURIGID^E Murex (Ocinebra) erinaceus [Linné). 1882. Murex erinaceus L. Bucquoy, Dautzenberg et Doll- fus, Moll. mar. Rouss., t. I. p. 21, PI. II, fig. 2. Espèce assez rare dans la région où elle est repré- sentée par la variété tarentina Lamarck. Les rochers de Luc à Bernières. Murex (Ocinebrina) aciculatus Lamarck. 1882. Murex aciculatus Lin. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 24, PI. II, fig. 4. Cette espèce ne m'est connue que par quelque? rares spécimens trouvés dans le sable des rochers de Bernières. Purpura (Polytropa) lapillus (Linné). 1867-69. Purpura lapillus L. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 276 ; t. V, PI. LXXXII, fig. L Cette espèce se trouve communément sur tous les rochers qui découvrent pendant la basse mer. On y rencontre non seulement le type, mais la plupart des variétés connues : Var. imbricata Lm. = Purpura imbricata Lm. Var. major Jefïr. = Purpura Ce l tic a Loc ? Var. minor Jefifr. — 08 — Les individus ornés de zones décurrentes vivement colorées sont de beaucoup les moins fréquents. La variété imbricata est le plus souvent de couleur brune ou rouge foncé, le type et la variété major sont au contraire presque toujours d'un blanc plus ou moins sale. Fam. NASSID^E Nassa (Hiniaj reticulata [Linn 1882. Nassa reticulata L. Bucquoy, Dautzenberg et Doll- fus, Moll. mar. Rouss., I. I, p. 49, PI. X, fig. 8-9. Le degré d'abondance de cette espèce" est très va- riable. Très rare certaines années, elle devient quel- quefois subitement excessivement commune. C'est ce qui se passe en 1900, où tous les rochers littoraux de Luc à Courseulles présentent l'espèce en quantité. Des variétés voisines de N. nitida Jeffr. sont dra- guées à de faibles profondeurs dans la région sableuse de Lion à Ouistreham. Nassa (Tritonella> incrassata [Mûller). 1882. Nassa incrassata Mûll. Bucquoy, Dautzenberg et Dqllfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 15, PI. XI, fig. 3-7. On peut recueillir cette espèce sur les rochers de Luc à Bernières. à la limite inférieure de la grève, lors des grandes marées de printemps et d'automne. La drague la rapporte aussi quelquefois, mais c'est toujours une espèce assez, rare. -- 69 — Nassa (Tritonella) pygmœa (Lamarck). 1882. Nassa pygmœa Lm. Bucquoy, Dautzenbekg et Doll- fds, Moll. mar. Roms.., t. I, p. 47, PL XI, flg. 11-13. • Quelques coquilles appartenant à cette espèce ont été draguées entre Luc et Lion. Elles étaient habitées par des Pagures. Fam. BUGCINIDvE Buccinum undatum Linné. 186*7-69, Buccinum undatum L. Jeffreys, Brit. Conch., t. IV, p. 285 ; t. V, PI. LXXXII, fig. 20. J'ai examiné de très nombreux spécimens de B. undatum provenant de presque tous les points de la région, et j'ai pu constater combien cette espèce varie dans sa forme et dans son ornemen- tation. Cependant, je n'ai eu sous les yeux aucun échantillon présentant les caractères des variétés extrêmes auxquelles les auteurs ont attribué des noms distinctits, var. acuminata, var. fle.ruo.sa, var. zetlàndicà, etc., mais seulement des formes inter- médiaires entre le type et ces variétés. Les Buccins, quoique comestibles, ne sont pas l'objet d'une pêche spéciale sur notre littoral. La nature coriace de leur chair les empêche d'ailleurs de constituer un mets agréable. On les désigne vul- gairement sous le nom de Ran$. On peut recueillir en abondance à la grève des petits échantillons de //. undatum, mais une cer- — 70 — taine habitude est nécessaire pour les découvrir. Ils se tiennent, en effet, presque complètement enfouis dans le sable, une très faible portion de la région dorsale du dernier tour émergeant seule. Les dra- gages en eau profonde peuvent seuls procurer de grands échantillons. Fam. PLEUROTOMIDJ1 Clathurella purpurea [Montàgu). 1883. Clathurella purpurea Mont. Bucqloy, Daûtzbnberg et Dollfos, Moll. mar. Rouss , t. I, p. 90, PI. XIV, fig. 6-7. Les représentants de cette espèce qui habitent notre côte, diffèrent légèrement de ceux qu'ont figurés les auteurs des Mollusques marins du Rous- sillon. Ils acquièrent une plus grande taille, la forme est plus grêle, la suture plus oblique, le canal plus iong, le test plus mince, l'ornementation plus fine. Leur teinte générale est claire avec une zone décur- rente bien visible. Par leurs dimensions, ils appar- tiennent à la var. major Monterosato. Très rare. Trois spécimens seulement, dragués morts entre Luc et Courseulles. Clathurella linearis [Montagu). 1883. Clathurella linearis Mont. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Moll. mar. Rouss., t. I, p. 96, PI. XIV, fig. 20-21. Les dragages effectués entre Lion et Courseulles rapportent très souvent cette espèce. Les individus — 71 — de notre région paraissent plus grêles que ceux du Roussillon. C. linearis est signalée dans le Pliocène de Gour- besville (Manche). Mangilia costata (Donovan). 1867-69. Pleurotoma costata Donov. Jbffreys, Brit. Conclu, t. II, p. 379 ; t. V, PI. XG, flg. 3. Dans cette espèce le rapport de la hauteur du der- nier tour à la hauteur Lotale étant variable, la coquille peut présenter des aspects très différents. Certains spécimens sont très élancés, d'autres plus courts, tous les intermédiaires existant. Par contre, la sculp- ture et la coloration paraissent très constantes. M. costata se trouve en abondance de Lion à Ber- nièresdans la zone des Laminaires. Haedropleura septangularis [Montagu). 1883. Hœdropleura septangularis Mont. Bucquoy, Daut- zenberg et Dollfus, Moll. ynar . Rouss., t. I, p. 140, PI. XIV, flg. 26-27. Quelques coquilles appartenant à cette espèce ont été draguées dans la région de Luc. Elles étaient habitées par des Pagures. L'espèce existe dans le Pliocène de Gourbesville (Manche). — 72 — CÉPHALOPODES I. DECAPODES Fam, SEPIOLID^E Sepiola atlantica cPOrbigny. 1839. Sepiola atlantica d'Orb. de Férussac et d'Ôrbigny, Hist. nat. gén. et part, des Cèph. acctab. viv. et foss., p. 235, PI. IV des Sépioles, lig. 1-12. J'ai examiné un grand nombre de Sépioles prises sur notre littoral. Toutes présentaient le caractère propre à S. atlantica, la multiplicité des ventouses à l'extrémité des bras sessiles inférieurs et leur dispo- sition en plusieurs rangées. S. qtlantica est commune dans la région. On peut facilement la capturer à marée basse dans les flaques d'eau. Fam. LOLIGINIDiE Loligo vulgaris Lamarck. 1869. Loligo vulgaris Lin. Jefkreys, Bril. Conck., t. V, p. 37, PI. I, fig.l. Le Calmar vulgaire semble peu abondant dans nos parages. En dehors de l'individu conservé au Labo- ratoire de Luc, pris au chalut dans le voisinage de Lion, ceux que j'ai eu l'occasion d'examiner s'étaient — 73 — laissés capturer en poursuivant leur proie, dans les filets employés pour la pèche du Hareng. C'est le grand Encornet de nos pêcheurs. Loligo média {Linné). 1869 Loligo média L. Jeffkeys, Brit. Conch., t. V, p. 38, PI. II, fig. 3. Beaucoup moins rare que le précédent, ce Calmar est fréquemment pris au Chalut, pendant l'été, sur les fonds sableux de Lion à Ouistreham. On le désigne vulgairement sous le nom de petit Encornet. ' Fam. SEPIID^E ■ Sepia offîcinalis Linné. 1869. Sepia offîcinalis L. Jeffkeys, Brit. Conch., t. V, p. 40, PI. V. fig. 3. Les Seiches sont communes sur notre littoral. Le chalut, la senne, et en général tous les engins qui balaient le fond, en ramènent souvent et quelquefois en très grandes quantités. II. OCTOPODES Fam. OGTOPIDJ] Octopus octopodia'-fL//^^'). 1869. Octopus vulgaris Lra. Jeffkeys, Brit. Conch., t. V, p. 39, PI. VI, fig. 1. La présence du Poulpe est normale ,dans nos pa- rages, mais le degré d'abondance de ce Mollusque y u*.± ^*^ — 74 est extrêmement variable. Assez rares autrefois, les Poulpes ont pris subitement en effet un développe- pement extraordinaire, au point de constituer depuis quelques années un véritable fléau. Leur voracité et la terreur qu'ils inspirent, font rapidement dimi- nuer, dans les régions où ils se iixent, Poissons, Mollusques et Crustacés, et cela d'une façon malheu- reusement très appréciable. Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences de l'Université de Caen. 75 L. Brasil.— Observations sur la Faune de la région de Luc-sur-Mer (Cal- vados)*. 1. Sur les variations dans le degré d'abon- dance de quelques espèces. Les causes qui viennent parfois favoriser le déve- loppement d'une espèce quelconque, en provoquant presque subitement une augmentation considérable dans le nombre des individus qui la représentent, nous échappent presque toujours, soit à cause de leur multiplicité, soit parce que leur nature même les dérobe à notre observation, ou les rend difficile- ment apprécjables à nos sens. D'un autre côté, nous manquons généralement d'observations sériées. Si, dans des régions bien déterminées, les naturalistes voulaient s'astreindre à noter avec soin, chaque année, le nom de toutes les espèces dont le degré d'abondance aurait varié d'une façon considérable, * Travail présenté à la séance du 3 février 1900 ; manuscrit remis le même jour; épreuves corrigées parvenues au Secrétariat le 15 février 1901. 76 soit dans un sens, soit dans l'autre, en notant en même temps toutes les circonstances ayant pu avoir une influence sur le développement de ces espèces, la comparaison de ces listes aux tables que dressent partout les météorologistes, permettrait peut-être de déterminer au bout d'un certain nombre d'an-* nées, au moins pour les organismes terrestres, la part d'influence des diverses conditions atmosphé- riques sur le développement de ceux-ci. Le problème se complique de ce qu'aux causes physiques viennent s'en ajouter d'autres d'ordre biologique, résultant de l'action réciproque des dif- férentes espèces les unes sur les autres. Ces dernières causes de variation numérique paraissent plus diffi- ciles à déterminer que les premières, puisque leur recherche nécessite l'étude simultanée de tous les organismes capables de réagir les uns sur les autres, organismes souvent très différents ainsi qu'on peut s'en rendre compte par l'exemple suivant : Pendant l'été 1900, tous les Crustacés décapodes sont rares à Luc, sauf les Paguridâe, au contraire extrêmement abondants. Cette abondance coïncide avec celle des Poulpes. Or, au printemps de la même année, les Gastéropodes étaient également plus nombreux que d'ordinaire, Buccins, Nasses. Pourpres, etc., fourmil- laient sur les rochers littoraux. Victimes de la voracité des Poulpes, ces Mollusques ont rapidement diminué de nombre, laissant les grèves couvertes de leur» coquilles, et donnant ainsi aux Pagures une quantité d'abris plus considérableque d'habitude, et par suite, la possibilité d'échapper en plus grand nombre au danger qui résulte du manque de retraite pour \\]\ — 77 — animal aussi vulnérable que le Pagure lorsqu'il e>t nu (1). Le même exemple nous permet de constater une fois de plus ce fait, qu'il n'existe pas à propre- ment parler de causes entraînant par elles-mêmes l'augmentation du nombre des représentants d'une espèce, mais seulement des causes restreignant plus ou moins la destruction de ceux-ci. L'objet principal de la présente note est l'indica- tion d'un certain nombre d'espèces animales qui se sont fait remarquer par une abondance anormale au cours de l'année 1900, dans la région de Luc-sur- Mer. Les Poissons sont généralement en diminution accentuée : Influence des Poulpes. Cependant les espèces suivantes ont été remarquablement mieux représentées que dans les années précédentes : Labrax lupus Guvier. Cantharus griseus (Linné). (1) Voici un fait qui permet d'expliquer autrement l'abondance des Pagures sur les grèves où les Poulpes sont nombreux. Sur les grèves sableuses, les Poulpes se dissimulent en s'enfouissant com- plètement dans le sable, mais leur présence esl souvent décelée par un amas considérable de Pagures vivants, amas pouvant être composé de plusieurs centaines d'individus. A ce voisinage, peut- être quelquefois dangereux, le Pagure trouve sans doute un bénéfice, et cela, bien probablement dans l'abondante nourriture que lui procurent les proies incomplètement dévorées du Poulpe. Mainte- nant, ces amas sont-ils aussi considérables, parce que les Paguns sont plus nombreux, ou les Pagures paraissent-ils plus nombreux parce qu'ils sont réunis en amas compacts-, c'est là un point difficile a éclaircir. - 78 — Lepadoq aster bimaculatus (Pennant). Hippocamptts èrevirpstris Cuvier. Pour cette dernière espèce, l'accroissement numé- rique n'est peut-être qu'apparent. Il est possible qu'on soit simplement en présence d'un phénomène d'émigration Voici les faits. Pendant l'été 1900, l'Hippocampe, cependant réputé comme fort rare sur notre côte, a été capturé à diverses reprises dans la zone littorale par des pêcheurs de crevettes, alors qu'on ne l'avait jamais trouvé dans une station aussi voisine du rivage. Les rares individus conservés dans les collections locales, ont été, en effet, généra- lement ramenés du fond, enroulés sur les cordes des lignes jetées par les pêcheurs au lieu dit « le Raz », à environ quatre kilomètres au large de Langrune. Là, la nature du fond, roches escarpées couvertes d'une abondante végétation, interdit l'emploi de la drague et du chalut, si bien que l'exploration est presque impossible et la faune très mal connue. L'Hippocampe pourrait être là fort commun, son apparente rareté n'étant que le fait du manque de moyens de capture. La faune icthyologique de ce point est d'ailleurs très spéciale. C'est ie. — 141 — LlNSTOW (1889). Compendium Nachtrag. Manson (1875). Renia rks on lymph scotum, Eléphant iasis and Chiluria (China Custoras med. reports, t. X). Id. (1884). La métamorphose de la Filaria san- guinis hominis dans le Moustique (Archiv. de Méd. Nav.,t. XLII). Melnikow. L'eber die Jugendrustahde der Tsenia cucu- merina (Arch. fur Naturgeschichte). Megnin (1882). Du râle des Ankylostomes et des Tricho- cephales dans le développement des anémies pernicieuses. (G. R. Soc. Biol., série 7, t. V, p. 172). Id. (1883). L'anémie pernicieuse des chiens de meute causée par CAnkyiostome (l'Acclima- tation). Mhazel (1891). Développement of some Tsenia of Bird (Journal of the R. Mikrosc. society (1891), PV, p. 744-745). Analyse du travail paru dans S. B. K. Boluu Ges. Wiss. (Prog. 1891, p. 97- 131, 2 PI.). Nkumann (1892). Traité de? maladies parasitaires non microbiennes des animaux domestiques (Paris). NoiîDMANN (1876). Sur la maladie dite diarrhée de Cochinchine (R. Acad. de Paris, t. LXXXIII, p. 316). Raillet (1895). Traité de Zoologie médicale et agricole (Paris). Raspail (1843). Histoire naturelle de la santé et de la maladie (Paris). — 142 — Rossetek (1891). Sur un cysticercoïde des Ostracodes, capable de se développer dans /intestin des Canards (Bull. Soc. Zool. de France, t. X^ I, n° 8, p. 224-229). Villot (1880). Sur une nouvelle forme de vers vésicu- laires à bourgeonnement exogène (C. R. Acad. Se, Paris, t. XCI,, p. 838-840). lu, (1881). Sur une nouvelle forme de Cestoïde du type Cysticerque de l'Àrion (C. R. Acad. Se, Paris, t. XGII, p. 418-420). Zenleh (1882). Ueber den Cysticercus racemosus de^ Gehirns (Bëtrage zur Anat. und Embryol. als Festgabe Jacob Henle, 4 avril 1882). 143 - A. Vaullegeard. — Description «1» Disto- mum pristis Deslongchamps *. En 1824, Deslongchamps (1) rencontra ce ver dans les intestins du merlan et de la petite morue. Dujardin, Diesing et Cobbold l'ont décrit d'après Deslongchamps. Ce distome armé a été retrouvé par Stossich .(2) dans l'intestin du Gadus euxinus. Dans son travail de 1899, Stossich (3) range ce ver dans le genre Anuitostoma, Stossich dont le type est le Disïomum colostomum L'oos (4) du pélican. Le Dis tomum pristis Deslongchamps est assez fré- quent dans les merlans (Merlangus vulgaris) de la côte du Calvados. * Travail présenté à la Société le 7 mai 1900 ; manuscrit remi le même jour ; épreuves corrigées parvenues au Secrétariat le 10 février 1901. (1) Deslongchamps, Encyclopédie méthodique (article Distomes). (2) Stossich, / Distomi dei pesci marini e d'acqua dolce, in Boll. délia Soc. Adriatica di Se. Naturali in Trieste, t. • IX, (1886), p. 45, PI. VIII, fig. 33, et in Programmo den Ginnasio Comunale superiori di Trieste, dell' anno 188, p. 36. — Saggiodi una fauna elmintologia di Trieste e provincie contermini in Progr. dell, Civica ScuolaReale publicato, alla fine dell' ann 1898, p. 54. (3) Stossich, La sezione degli Echinostomi, (Boll. délia Soc. Adriatica di Se. Naturali in Trieste, t. XIX). (4) Loos, Faune paras, de l'Egypte (1896), p. 101. PI. VII, fig. 66-68. 144 Va.-. CD.. Il habite les appendices pyloriques et la portion de jj l'intestin voisine de ces organes. -BP Ce ver est allongé, cylindrique, semi-transparent ; il se prête assez bien à l'étude anatomique des prin- 0& cipaux organes. •** Nous l'avons représenté sur le .1 dessin ci-contre. La longueur est assez variable : p elle peut atteindre 15 m/m. Le ver est mince, blanchâtre, avec trois taches transparentes. Sa tête est constituée par la ven- touse orale. Celle-ci est hémisphé- rique ; l'orifice buccal B est circu- G laire, large de 1 m/'". L'orifice posté- rieur de la ventouse est petit et en continuité avec un bulbe pharyn- gien 13P. Le bulbe buccal est entouré d'une ...T double rangée de gros crochets. Ces crochets sont coniques, longs v de 80 \l et larges de 15 u. La ventouse ventrale VP est un peu plus grande que la ventouse "" T orale, très faiblement pédicellée ; c'est pour cela que Diesing la décrit sessile, bien que Deslongchamps n'ait pas indiqué ce caractère. Le cou, c'est-à-dire la partie com- prise entre les deux ventouses, est '.. ig couvert de petits aiguillons sur — 145 - toute sa surface, bien que Deslongchamps parle seu- lement d'aiguillons sur les bords. Les aiguillons dépassent un peu la ventouse ventrale sur certains individus; il est possible qu'ils soient assez facilement détachés sur le corps, ce qui expli- querait leur extension variable avec les individus. Le corps est long, cylindrique, terminé en pointe à son extrémité postérieure où débouche l'appareil excréteur. L'appareil digestif comprend: 1° la bouche B entou- rée par la ventouse buccale, dont nous avons déjà parlé ; 2° un bulbe pharyngien BP, petit, faisant suite à la ventouse buccale ; 3° un œsophage 0, dont la portion postérieure est entourée d'un bulbe puis- sant BO, analogue à celui du D. tennissime , décrit par Sinton ; 4° un intestin bifurqué, dont les bran- ches I se poursuivent sans se diviser jusqu'à l'extré- mité du corps. Ses annexes sont deux glandes salivaires placées sur les côtés de l'œsophage. L'appareil génital débouche à l'extérieur par un orifice unique OG, situé entre la ventouse ventrale et le niveau de division de l'intestin. Cet orifice conduit dans un cloaque génital unique, garni de fins piquants, et contournant la ventouse ventrale du côté gauche. Les autres parties des canaux gé- nitaux sont séparées, et pour les décrire nous de- vons parler 1° de l'appareil mâle ; 2° de l'appareil femelle. L'appareil mâle comprend deux glandes testicu- laires T, placées dans la moitié postérieure du ver, l'une en avant de l'autre. Ces deux organes sont volu- JO — 146 — mineux, transparents ; ils forment deux taches claires, visibles à l'œil nu. Un canal déférent CD part de chaque glande et se réunit à son congénère un peu en avant du testicule antérieur; il se termine par un petit canal large P, garni de petits crochets. L'appareil temelle comprend : 1° un germigène G placé entre le testicule antérieur et la ventouse ; 2° les vitellogènes Y, formés de nombreuses glandes, réunies entre elles par un canal de chaque côté du corps, de sorte que ces glandes forment deux grappes latérales s'étendant dans les 4/s postérieurs de l'animal. L'oviducte U part du germigène G; c'est un canal relativement court, ne décrivant qu'un petit nombre de sinuosités; dans sa partie terminale V il devient externe par rapport au canal déférent auquel il se réunit au fond du cloaque génital. Les œufs sont elliptiques, légèrement colorés en brun ; ils sont peu nombreux dans l'utérus. Nous ignorons encore les migrations de ce ver, car on ne connaît pas chez les animaux marins de cercaire armée. Les particularités anatomiques rapprochent le D. pristis du D. temie-temtisshitc, mais je ne crois pas à leur identité à cause des différences notables de longueur. 147 — Bigot. — Notice explicative de la Feuille « les Pieux ». INTRODUCTION La feuille des Pieux comprend l'extrémité N. O.du Cotentin et une partie de l'archipel anglo-normand. Cette région est essentiellement formée par des ter- rains primaires et des roches éruptives. Le Silurien y est disposé en trois synclinaux ; les synclinaux de Jobourg et de Siouville correspondent à peu près à l'ancien pays de la Hague, limité au S. E. par le cours de la Divette, au Sud par la Diélette. Le Dévonien constitue au Sud de la feuille un bassin discordant comme direction avec les synclinaux siluriens. Le pays, sillonné de nombreux cours d'eau coulant dans les vallées très encaissées, est très accidenté, bien que son altitude ne dépasse pas 179 mètres. Il est souvent terminé sur la mer par de hautes falaises (128 mètres au Nez de Jobourg). La plupart des cours d'eau ont une direction indépendante de la structure; ce n'est qu'exceptionnellement que cette direction est déterminée par la disposition des bandes dures et tendres, comme c'est le cas pour la Divette, coulant sur les schistes cambriens parallèlement au Grès armoricain. Les cours d'eau, en voie d'évolution — 148 - par suite d'un abaissement relativement récent de leur niveau de base, conservent jusqu'à leur embou- chure un régime torrentiel, particulièrement net pour les ruisseaux du versant Nord et de l'extrême pointe de la Hague. L'intérieur du pays rappelle le Bocage. — Le Nord de la Hague, avec ses grandes landes d'ajoncs et de bruyères, ses côtes découpées, ses falaises abruptes, sa bordure d'écueils, a un cachet plutôt armoricain. Ce caractère armoricain se retrouve à Aurigny, sorte de talus incliné au Nord, terminé au Sud par des falaises presque inabordables, et que prolonge à l'Ouest la chaîne des récifs de Burhou et des Cas- quets; il est plus accentué encore à Serk, véritable plateau dont l'accès n'est possible qu'en deux ou trois points, et dont la mer a déjà séparé l'îlot de Brecqhou, comme elle travaille à en détacher le Petit Serk. DESCRIPTION SOMMAIRE DES TERRAINS SÉDIMENTAIRES a Les alluvions modernes n'ont que peu d'importance, en raison du peu de largeur des val- lées, parcourues par des cours d'eau demeurés pour la plupart à l'état de jeunesse. — Des tourbières sous-marines avec troncs d'arbres couchés et souches en place existent dans certaines baies (Sainte-Anne, Nacqueville, Saint-Martin); à Cher- bourg où elles ont été rencontrées jusqu'à (i mètres au-dessous du zéro des cartes marines, elles con- tenaient des objets de la période du bronze. Leur submersion est postérieure à l'époque romaine car — 140 — on y a recueilli à Nacqueville des meules romaines et une monnaie gauloise. A Des dunes existent dans les baies de la côte Ouest. Dans l'anse de Vauville les sables recouvrent jusqu'à l'altitude de 80 mètres des collines de roches anciennes; dans cette anse la propagation de ces sables vers l'Est est manifeste à Biville, mais plus au Sud le ruisseau du Pont des Sablons limite leur extension en les ramenant à la mer. Une station néo- lithique, évidemment établie sur un point non encore occupé par les sables, existe à Biville au point culminant de la dune. a' b Les limons sont jaunâtres, très argileux, non calcarifères. Leur formation par ruissellement est difficilement compatible dans beaucoup de cas avec leur situation culminante (179 mètres à Flotteman- ville, point le plus élevé de la région); ils peuvent représenter le dernier terme de l'altération sur place de dépôts crétacés ou tertiaires. a'a Une étroite terrasse pleistocène pouvant atteindre 20 mètres de hauteur (sous Beaumont) borde presque partout la côte. Le dépôt supérieur qui existe souvent seul est formé d'une accumulation de gros blocs anguleux, dont les angles sont émous- sés seulement au voisinage des vallées; ils provien- nent exclusivement des roches qui affleurent à l'intérieur dans leur voisinage immédiat et sont noyés dans une argile sableuse jaunâtre, prédo- minant parfois pour former un véritable limon. A la pointe du Jerd'heux (Omonville la Bogue) un de ces lits de limon a fourni un coup-de-poing chelléen. Ce dépôt supérieur correspond à une recrudescence - 150 — des phénomènes d'érosion continentaux, à un rajeu- nissement du cycle des cours d'eau, conséquence d'un abaissement de leur niveau de base. — Le dépôt inférieur, souvent absent, est formé par des graviers ou un cordon de gros galets parfaitement arrondis, provenant pour la plupart des roches littorales, mais comprenant aussi des silex crétacés. Ce dépôt marin s'élève jusqu'à 3 mètres au-dessus du niveau des hautes mers. — Les terrasses littorales se retrouvent à Aurigny et sur quelques écueils du littoral. c7 Sur le granité de Flamanville s'est conservé, grâce à sa transformation en argile à silex, un témoin de Crétacé. La présence dans ces silex de baguettes et de fragments de test de gros Cida/is, l'existence de YAnanchytes ovata dans les silex de l'alluvion ancienne de Bricquebec, le voisinage du Campanien du Cotentin nous ont fait rapporter ce lambeau au Sénonien. d21' Les schistes et calcaires de Néhou se présentent avec leur aspect normal dans le Sud de la feuille. Les calcaires sont plus ou moins développés aux dépens des schistes, dons lesquels ils ne forment parfois que de minces couches ; de petits bancs de grès bruns (grauwackes) alternant avec les schistes renferment : ChonetessarcînùlùiaSchloth. Wilsonia sub.-Wilsoni (d'Orb.), Spirifer Venus d'Orb. — A Baubigny, au-dessus de ces schistes, est un gros banc à Stromatoporides et Polypiers {Fa rosi les mil- lepunctata Bouillier, Acervularia Namnetensis Barrois), puis dans la grande carrière de Baubigny 151 des calcaires gris, mal lités, passant latéralement à des calcaires à Crinoïdes, Polypiers, Stromatoporides qui contiennent abondamment : Goldius GérvUlei (Barr.), Calymene reperta Œhlert, Rhynchonella fallaciosa Bayle, WiUonia Henrici (Barr.), Pen- tamerus OEhlerti Barrois, Megalanteris inornata (d'Orb.), Cri/ptonella Juno (Barrois), Spirifer Tri- geri de Vern,, Sp. Davousti de Vern., espèces rares dans le calcaire typique de Néhou. Ces calcaires à faune spéciale, d'origine subcoralligène, sont recou- verts par le calcaire de Néhou avec sa faune et ses caractères lithologiques normaux. Le niveau de Néhou borde à l'Ouest le granité de Flamanville. Dans la partie la plus éloignée du gra- nité (Mont Saint-Gilles), il est formé de grès con- tenant la faune de Néhou, Chonetes sarcinulatd Schloth., Orthis vulvarius Schloth., Spirifer leniis d'Orb., Athyris undata (Defr.), Wilsonia sub-Wil- soni (d'Orb.) et de schistes à Retepora avec lentilles de Polypiers (Favo.sites, Acervularid). — Autour du granité cette série est fortement modifiée, trans- formée en schistes grenatifères et calcarifères, schistes à chiastolithe, cornes vertes amphiboliques, cornes pyroxéniques ; le grenat grossulaire forme parfois des couches de plusieurs mètres d'épaisseur; des traces de fossiles à l'état pyriteux sont encore reconnaissables dans les schistes à chiastolithe et les cornes. C'est dans ces roches métamorphisées que s'inter- calent des couches de minerai de fer oxydulé et oligiste dont on connaît l'affleurement sur 4 kilo- mètres parallèlement à la côte et qui ont été exploi- — 159 — tées à Diélette. — A Pierreville et à Surtainville un filon de galène avec pyrite et fer carbonate traversant le calcaire a été l'objet d'une concession abandonnée depuis 1830. Les calcaires dévoniens, spécialement ceux de Baubigny, fournissent presque toute la chaux que les agriculteurs de la région emploient comme amen- dement. d' b Les grès à Orthis Monnieri occupent une assez grande surface dans le bassin méridional. Ils sont formés de grès et de schistes toujours grossiers, en petits bancs bruns, ou verdâtres, avec fossiles peu abondants : Pterinées, Orthis Monnieri Rouault, Plearodictyum problematicum Goldfuss. S* Le Gothlandien comprend au sommet des schistes ampéliteux à graptolithes avec nodules à Orthocères et Gardioles, surmontant des grès gris ou noirâtres. Il est très développé mais peu visible dans le synclinal de Rauville, particulièrement au Vrétot. Il borde la côte au nord de Siouville et forme le sou- bassement des grandes dunes littorales. A Siouville, au voisinage du granité de Flamanville, les ampélites sont légèrement modifiées et les graptolithes trans- formées en stéatite. S3 Dans l'Ordovicien supérieur se trouvent plusieurs niveaux que la discontinuité des affleu- rements et la rareté des fossiles n'ont pas permis de séparer : 1° des schistes se plarant probablement sur le niveau des schistes à Trinucleus de la feuille Cherbourg ; — 2° des grès avec lits de schistes, qui contiennent à Quettetot, le Vrétot, Héauville : Houki- Ignotus Bonissoili Morière, Cadomia typa de Tro- — 153 — melin, Orthis Budleighensis Davidson; — 3° des schistes avec petits bancs de grès renfermant à Jobourg (Écalgrain) : Trinucleus Grenieri Bergeron, Calymene Lennieri Bergeron ; — 4° un horizon infé- rieur de grès. Au contact du granité, à Siouville et au sud de Flamanville, les grès de l'Ordovicien supérieur sont transformés en leptynite avec quartz nourris et quelques lamelles de biotite ; cette biotite devient plus abondante et forme ciment dans les variétés qui étaient primitivement schisteuses. Dans l'anse d'E- calgrain, au contact du massif granitique de la Hague les grès présentent des modifications analogues. Les niveaux gréseux de cet horizon sont exploités pour les constructions et l'empierrement. S2 L'Ordovicien moyen est surtout constitué par des schistes à Calymènes qui forment un niveau très constant et très bien caractérisé. A leur base se développe un horizon de grès durs, ferrugineux, de couleur sombre, avec Calymene Tfistani (Brongt), Homalonotus, Ascocrinus Barrandei de Trom. ; cet horizon devient calcaritère dans les rochers littoraux sous Vauville et Beaumont. Des couches ferru- gineuses dépendant de ce même horizon existent à Helleville (Le Riglon). Les schistes à Calymènes ont été fortement in- fluencés par le granité de Flamanville; ils sont transformés en schistes micacés et tachetés, avec chiastolithe quartz et séricite, renfermant encore (Val Mulet) des empreintes de Calymènes. Les schistes de l'Ordovicien moyen ont été exploités à Helleville comme ardoises grossières. — 154 — S' Le grès armoricain, base de i'Ordovicien, forme comme partout dans le Cotentin un horizon très bien caractérisé de quartzites en gros bancs, dont l'affleurement, morcelé par des failles trans- versales, se suit cependant avec une grande con- tinuité. Il fournit la plus grande partie des matériaux d'empierrement utilisés dans la région. Sb Le Cambrien se termine par des grès felds- pathiques de couleur claire, d'un grain très uniforme, ne contenant que rarement des galets de quartz très disséminés. Ces grès n'existent que dans le nord de la feuille, où ils forment une partie des landes de la Hague. Vers Herqueville, ils sont rem- placés par une alternance de grès feldspathiques, quartzophyllades et schistes qui ne se séparent pas du niveau inférieur (Sa). Entre Cherbourg et le Rozel, et dans le synclinal de Rauville, le faciès des grès feldspathiques disparait; il est peut-être rem- placé par le sommet des schistes inférieurs (S1)- A Sainte-Croix-Hague, ce grès est exploité pour moellon et pierre de taille, les sables qui résultent de sa décomposition sont utilisés pour la fabrication des mortiers. Sa Des schistes verdâtres en haut, rouges en bas, avec petits lits de grès, séparent au nord de la Hague les grès feldspathiques des arkoses de la base du Cambrien ; ils ne renferment pas de lits calcaires. Vers Herqueville etBeaumont ils sont remplacés par des quartzophyllades avec petits bancs de grès qui se lient à ceux décrits ci-dessus. Autour de Cherbourg, et jusqu'au Rozel, ainsi qu'au bord du synclinal de — 155 — Rauville, ces schistes sont très développés, avec rares bancsde grès, presque exclusivementverdâtres, sauf au sommet où ils sont ferrugineux. Leur grand développement dans ces points est probablement dû à une transformation du niveau des grès feldspa- thiques, auxquels ils correspondraient ainsi par leur sommet. Vers Cherbourg les schistes se transforment en schistes satinés avec séricite, exploités pour ardoises et moellons aux environs de Cherbourg. Au voisinage du granité de Flamanville, les schistes sont d'abord jaunâtres, avec pseudo-mâcles charbonneuses (Les Pieux, Benoistville) ; plus près du contact, ils prennent l'apparence de micaschistes. Sp Des arkoses forment la base du Cambrien. D'abord grossières, en gros bancs avec lits de poudingues, elle deviennent en haut plus fines, de couleur rouge, en bancs moins épais, séparés par des schistes grossiers de couleur lie de vin qui préparent le niveau schisteux du Sa. Cet horizon très développé surtout au sud du synclinal de la Hague se continue avec des caractères identiques à l'angle E. d'Aurigny et dans la chaîne des Casquets. Les poudingues des bancs inférieurs renferment de nombreux galets de roches très variées: granité, granulite, pegmatites, microgra- nulites, porphyres pétrosiliceux, brèches pétrosili- ceuses, grès sériciteux, schistes métamorphiques, jaspe, quartz, etc. — A Tonneville et Hainneville, ces arkoses sont chargées de séricite et rappellent la Blaviérite (Stéaschistes noduleu.c) ; le quartz en filons noduleux devient abondant ; la roche a une tendance à devenir schistoïde. La séricite et la — I ÔO — schistosité se développent dans la même région où les schistes du Sa deviennent eux-mêmes ardoisiers et sériciteux. A Auderville, au contact du granité, les arkoses sont fortement cristallisées ; l'aspect élastique des éléments a totalement disparu ; la disposition strati- forme est masquée, la roche rappelle les granulites. Les arkoses sont exploitées à Couville, Gréville, etc., comme moellons et pierre de taille ; les sables qui résultent de leur altération servent à la fabrica- tion des mortiers. X Le Précambrien se présente sous divers aspects : Les schistes de Saint-Lô (Xa) ont rarement conservé leurs caractères primitifs. Au nord de la feuille, sur le rivage entre Nacqueville et Urville, les schistes sont verdâtres. peu modifiés, ou noirs, graphiteux, avec petits filons interstratifiés de quartz blanc. — Presque partout au nord de la feuille ces schistes sont fortement granitisés (Xa-f) transformés en cornes et en pseudo-gneiss, avec gros cristaux de feldspath ou lits feldspathiques séparés par du mica. — Au Sud du synclinal de la Hague, entre Briquebecq et Saint- Germain-le-Gaillard, le Précambrien change de carac- tère ; les schistes verdâtres avec petits lits degrés grossiers [tassent à des brèches d'abord schisteuses (X1') puis compactes (Xe). Ces brèches porphyriques, très cristallines, tantôt violacées (Caudard), tantôt verdâtres Bricquebosq), sont fréquemment altérées, et donnent lieu à des arènes qui se distinguent difficilement de celles du (Sp ). Les schistes granitisés fournissent des moellons et des matériaux d'empierrement. — 157 — TERRAINS CRISTALLOPHYLLIENS Ss Des micaschistes en strates presque horizon taies forment la pins grande partie de Serk. Ç1 Des gneiss glanduleux, à gros cristaux d'or- those rougeâtre, avec lits irréguliers de mica noir, supportent près de Creux Harbour les micaschistes de Serk. TERRAINS ÉRUPTIFS v Des porphyrites micacées à feldspaths arbo- risés forment dans les schistes cambriens du Rozel des filons d'apparence interstratifiée ; de petits filons de ces porphyrites traversent les granités d'Auder- ville et les schistes ordoviciens sous Beaumont. X La kersantite forme de petits filons dans la région dévonienne. ï) Les diabases forment dans la Hague et dans les îles anglo- normandes de nombreux filons. Dans la Hague, elles sont généralement ophitiques, à grain plus fin sur les bords, et deviennent schisteuses dans les filons minces, riches en amphibole et sphène : elles sont parfois porphyroïdes, à deux temps distincts. A Guernesey et à Aurigny, elles passent auxgabbros. ■y Les filons de microgranulite sont très abon- dants dans le granité de Flamanville et dans la région qui l'avoisine. Elles passent parfois de la micropegma- tite et, notamment dans la Hague, à des porphyres pétrosiliceux, quelquefois à texture tluidale avec sphérolithes feldspathiques et quartzeux. Y1 La granulite presque sans mica, de couleur — 158 - rouge forme de nombreux filons minces dans le granité de Flamanville ; elle passe parfois à la pegmatite. Getle roche ne prend un peu d'impor- tance que dans la Hague, où elle constitue un petit massif à l'Est de l'anse Saint-Martin. Yi y1 La plus grande partie du massif éruptif de la Hague est formée d'un granité très pauvre en mica, à quartz en plages peu étendues, passant à la texture granulitique. Dans les filons minces, il prend un aspect rubané très spécial (Omonville-la-Hague). Yi Le granité à grands cristaux forme au Sud du synclinal de Siouville un intéressant culot qui a découpé sa place au milieu des bandes siluriennes et dévoniennes métamorphisées à son contact. Dans la Hague, ce granité à grands cristaux d'orthose rouge brun forme de petits massifs à Beaumont, Herque- ville, Digulleville ; dans l'anse Saint-Martin, il est chargé de nombreuses enclaves ; il paraît dans la Hague antérieur à toutes les roches éruptives de cette région, à l'exception du granité à amphibole. Le massif de Flamanville est l'objet d'une active exploitation et son granité fournit d'excellentes pierres d'appareil. Yi a Le granité à amphibole est très répandu dans les îles anglo-normandes ; il se retrouve à Omonville et Herqueville. Il apparaît comme la roche la plus ancienne de la région, antérieur au Gambrien dont les arkoses de base contiennent à Aurignv des galets de la microgranulite qui traverse ce granité. Il est activement exploité à Aurigny, au Nord de Guernesey, pour pavés et empierrement. - 159 FILONS Q Les filons de quartz sont nombreux, mais généralement très minces. Les plus importants sont celui d'Herqueville et le filon de quartz blanc calcé- donieux de Hainneville exploité pour empierrement. REMARQUES STRATIGRAPHIQUES Le synclinal de Siouville, largement étalé à l'Ouest, a une allure assez régulière, bien qu'il soit morcelé par des failles transversales et des tailles de tassement avec rejets horizontaux des bandes tronçonnées. Le synclinal de Jobourg, séparé du précédent par l'anticlinal transversal de Beaumont, est fortement comprimé entre deux massifs éruptifs, contre les- quels les assises de sa lèvre Nord sont fortement redressées, tandis que les assises de la lèvre Sud sont disparues par tassement. Le synclinal de Rau- ville est partout incomplet sur sa lèvre Ouest, et l'anticlinal précambrien qui le sépare du synclinal de Siouville n'existe plus dans la région Sud. Malgré la continuité primitive de ces synclinaux, évidente surtout pour ceux de la Hague et de Siou- ville, le Cambrien supérieur s'y présente sous deux aspects ; arénacé à la fin du Cambrien dans le Nord de la Hague, il reste vaseux dans le Sud et dans le bassin de Rauville ; les grès feldspathiques y dispa- raissent ou sont en tout cas considérablement réduits. L'ensemble de la région silurienne se comporte comme une région de fractures ovi seraient dis- - 160 — posées en éventail. Cet éventail étalé au N. 0. est ouvert à près de 90'; la direction des fractures, N. O.-S. E. suivant la bissectrice (lîeaumont, Teur- théville, Gouville), s'infléchit jusqu'à la direction E. 0. pour les fractures méridionales. La région ap- paraît ainsi comme ayant subi un mouvement de torsion autour d'un point situé au S. E. En outre, elle s'est trouvée portée au N. 0. par un mouvement d'ensemble qui a amené les couches de la lèvre Nord des synclinaux de Jobourg et de Siouville à S3 redresser et à se renverser contre le noyau résistant de précambrien et de roches éruptives; dans ce mouvement d'ensemble, les compartiments compris entre fractures se sont déplacés inégalement et les différentes bandes ont été décrochées ; ces bandes subissent une série de rejets, particulièrement évidents dans les bandes de grès armoricain et d'ar- koses de la base du Gambrien. Enfin, au bord Sud des synclinaux de la Hague et de Siouville des failles parallèles de tassement suppriment une partie des assises et font naître des contacts anormaux que leur situation au bord le moins relevé des syn- clinaux ne permet pas d'attribuer à des failles d'éti- rement. Les axes des synclinaux de la région dévonienne, occupés par les schistes et calcaire de Néhou ont une direction tout à fait différente de celle des axes de la région silurienne ; toutefois, la direction de ceux-ci se retrouve dans l'anticlinal transversal qui fait ap- paraître au Vrétot le Gothlaudien et qui, relevant les grès à Orthis Monnieri, interrompt la continuité des deux synclinaux de Néhou et Baubigny La 101 retombée des flancs de cet axe amène un contact par faille avec la région silurienne du Nord. Le tracé de ces failles explique dans une certaine mesure l'apparition du granité de Flamanville au flanc Sud du synclinal de Siouville, si l'on admet que les bords Nord et Sud du granité sont en relation' avec des fractures. CULTURES. — NIVEAUX AQUIFÈRES Le pays est généralement fertile, surtout dans l'intérieur. Seules, les crêtes gréseuses sont restées à peu près improductives, couvertes de landes ou de taillis, bien que dans beaucoup de points l'épaisseur du limon doive permettre de les mettre en valeur. La région dévonienne et celles où prédominent les schistes et les roches éruptives sont essentiellement des pays de pâturages, la culture du blé et du sar- rasin décroissant de plus en plus. Les plantations de pommiers sont prospères et donnent dans la région de Bricquebec des crûs estimés. La propriété est partout très morcelée. Il n'y a pas à proprement parler de niveaux aqui- fères. Cependant les massifs gréseux, surtout les arkoses du Cambrien, notamment dans les landes de Beaumont et dans la région de Gouville, constituent une réserve aquifère donnant des eaux d'une excel- lente qualité, s'écoulant par des sources nombreuses, mais d'un débit généralement faible. DOCUMENTS CONSULTÉS Travaux de MM. Bigot, Bonissent, Brongniart, de Gaumont, Dalimier, Daubrée, Dele^se, Duhamel, il — 162 - Hill, Le Cornu, Lennier, Michel-Lévy, d'Omalius d'Halloy. Cartes géologiques : Carte géologique de la France, par MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont (1842). — Carte géologique du département de la Manche, par MM. Vieillard, Potier et de Lapparent (1880). — 163 — Abbé AL. Letacq. — Recherches pour servir à l'Histoire des Etudes géologiques dans le département de l'Orne jusqu'en 18TO, extraites en partie d'un manuscrit de M. de la Sicotière. M. de la Sicotière mériterait à non moins juste titre que M. Auguste Leprévost d'être appelé le Pau- sanias normand. Véritable encyclopédiste, « il avait touché à tout, à l'économie politique, comme à l'agri- culture, aux monuments comme aux anciens textes,- aux légendes, aux traditions, aux chansons popu- laires comme à la bibliographie des personnages célèbres. Il avait disserté sur mille questions variées avec la même ardeur et une étonnante facilité (1) ». L'Histoire et l'Archéologie occupent sans doute le premier rang dans ses travaux, mais les Sciences naturelles peuvent aussi en réclamer une petite part : les rapports sur la destruction des Insectes nuisibles et la conservation des Oiseaux utiles à l'agriculture, les notes sur l'Horticulture, le gui de chêne et les vieux arbres dans le département de l'Orne, de nom- breuses observations sur nos terrains disséminées i ça et là dans plusieurs ouvrages témoignent de ses (1) E. de Beaurepaire, Léon de la Sicolière, Bulletin monu- mental, 1895, p. HO. — 164 — connaissances variées sur la Faune, la Flore et la Géologie (1). La Géologie eut même toujours ses préférences et dès le début de sa carrière, il s'intéressait vivement à la vulgarisation de ces études, a qui tendent à élever notre esprit, à agrandir nos idées, et en présence des révolutions immenses qui ont bouleversé la sur- face du globe, nous font sentir la supériorité et la dignité de l'Histoire de la nature (2) ». Il fut l'un des organisateurs les plus actifs des réunions de la Société Géologique de France à Alençon en 1837 ; notre Musée riche surtout en échantillons de Géo. logie et de Minéralogie le réclame pour son fonda- teur ; on lui doit la découverte des grès à empreintes de Saint-Léonard-des-Bois et de Bagnoles, et il avait recueilli lui-même une assez riche collection de roches et de fossiles. Mais si les travaux historiques s'ajoutant aux devoirs imposés par le Barreau et le Parlement ne laissaient plus depuis longtemps à M. de la Sicotière les loisirs suffisants pour se livrer aux observations, incessantes pour être fructueuses, que l'Histoire naturelle exige de ses adeptes, il voulut du moins encore apporter une nouvelle pierre à nos études scientifiques : armé d'une patience d'archéologue, il recueillit dans les livres et les ouvrages souvent les (1) Léon Duchesne de la Sicotière ; sa vie, ses œuvres, par Robert Trioer. — Bibliographie de ses écrits, par M. -Louis Polai.n. Alençon, E. Renaut-de Broise, 1900, in-8*, 245 p. (2) L. DE LA SlCOTlÈUE, Discours d'adieu à la Société Géologique de France, réunie à Alençon du S au 10 septembre fSS7, Bulletin - de la Société Géologique de France, t. VIII, 1836-37, pp. 368-371, — 465 — plus hétérogènes et les moins connus les observations anciennes, auxquelles avaient donné lieu la Zoologie, la Botanique et la Géologie ornaises, et en dressa le Catalogue raisonné. Les notes qu'il a laissées sur la Faune et la Flore présentent beaucoup moins d'intérêt que celles qui ont trait à la Géologie ; elles ont du reste été recher- chées et publiées dans divers travaux récents sur l'Histoire naturelle de l'Orne ; les reproduire serait s'exposer à des redites (1). Mais aucun spécialiste ne s'est occupé de retracer d'une façon un peu détaillée les observations de nos anciens Géologues et de rendre justice à leurs efforts. C'est le motif qui me décide à faire paraître le manuscrit de M. de la Sicotière, après l'avoir complété sur plusieurs points et ajouté les annotations, qui sont de rigueur dans une notice historique. J'ai suivi, autant que le permet un pareil sujet, l'ordre chronologique adopté par l'auteur (2). (1) A.-L. Letagq, Notices sur quelques botanistes ornais et Essai sur la bibliographie botanique du département de l'Orne, B. S. L. N., 4" série, 2"° vol., 1887-88, p. 228-291; Recherches sur- la bibliographie scientifique du département de V Orne, précédées d'une Introduction sur l'Histoire des Sciences dans celte région, Bull. Soc. liist. etarcta. de l'Orne, t. X, XI et XII ; Les Etudes scientifiques dans le département de l'Orne, Rapport lu au Congrès de la Société bibliographique tenu au Mans les 13 et 1A novembre IS9,j, sous la présidence de M. Sénart, membre de l'Institut, Annuaire Normand, 1894, p. 240-284; Aperçu sur la flore de l'arrondissement d' Alençon (Phanérogames et Muscinées), Bull. Soc. d'Horticulture de l'Orne, 1" semestre 1896. p. 54-75 ; La Zoologie clans le département de l'Orne et ses récents progrès, Annuaire Normand, 1900, p. 77-111. (2) Je ne saurais trop remercier M"" de la Sicotière qui a bien voulu m'autoriser à prendre copie du manuscrit et à le publier. — 160 — Cette publication, j'ose l'espérer, ne sera pas inutile aux sciences géologiques, mais je veux aussi qu'elle soit un hommage de reconnaissance à la mémoire vénérée de M. de la Sicotière, qui s'est toujours montré pour moi d'une si grande bienveil- lance et encouragea vivement dès le début mes recherches sur l'Histoire naturelle de notre pays. Je divise cet aperçu historique en deux périodes : la première où l'on ne trouve guère que des essais, des observations incomplètes ; la seconde, qui commence à l'époque où les découvertes de YVerner, de Desmarets et de Cuvier avaient donné une forme scientifique à la Géologie. lre Période (1746-1820) Les documents les plus anciens que nous possédions sur la Géologie ornaise sont dus à Guettard, élève de Réaumur, entré en 1743 à l'Académie des Sciences. Botaniste et géologue, il fut amené par suite de sa liaison avec son illustre maître, qui passait ses vacances au château de la Bermondière, près de Gouterne, à explorer la flore et le sol de notre pays. Il le visita au moins à deux reprises différentes, en 1746 et en 1757, l'année même où mourut Réaumur, n'ayant d'autre itinéraire que les terrains les plus intéressants à étudier. Près de Couterne et de Bagnoles il recueille des notes sur le granit ; un séjour assez prolongé à Alençon lui permet d'observer les granits de Hertré et du Pont-Percé (1), les fossiles (1) Mém. de l'Acad. des Se, l. C. 1751, p. 239, édit. in-12. 167 de la fontaine de Ouéramé (1), les importants gise- ments de kaolin à Montpertuis, avec lequel il essaie plus tard de fabriquer de la porcelaine (2), les schistes de la Ferrière-Béchet (3), les sols calcaires de Mor- tagne,deBrullemail,du Merleraut et leurs nombreux fossiles(4). Les argiles à silex de Laigle et les curieux phénomènes de la perte de nos rivières, le Guiel, l'Iton, la Rille, les ruisseaux du Fontenil et de Nor- mandel provoquent aussi son examen et deviennent l'objet d'importantes communications faites à l'Aca- démie des Sciences (5). J'en ai longuement parlé dans un article précédent (6) et depuis lors MM. René de Brébisson et Duval ont traité avec développements un point spécial de la question (7); aussi je ne mentionne ici les travaux de Guettard, dont M. de la Sicotière n'a rien dit, que pour indiquer l'ordre chronologique des recherches faites sur nos terrains. (1) Ibid. 1755, p. 331. (2) Guettard. Mémoires sur différentes parties des Sciences et des Arts., t. 1, 5mo Mém. (1768) ; Hist. de l'Académie des Sciences, t, CXLII des Mém. p. 76 ; Odolant-Desnos, Mém. hist. sur Alençon (1787)., t. II, p. 473. (3) Mém. de l'Acad. des Se, 1757, t, CXVI, p. 47, édit. in-12. (4) Ibid., 1755, p. 46. (5) Mém. Ac. des Sciences, 1758, t. GXLI1I, p. 71. (6) A.-L. Letacq, Notice sur les travaux scientifiques de Guettard aux environs d' Alençon et de Laigle (Orne). Bulletin de la Sociéié Linnéenne de Normandie, 4m° série, 5"° vol. 1891. Tir. à part. Gaen, Delesques, 1891, in-8, 21 pages. (7) L. Duval, La découverte du Kaolin aux environs d' Alençon, Revue Normande et Percheronne, 1" année, juillet et août 1892 ; Alençon. Herpin. — R. de Brébisson, Le Kaolin des environs d'Alençon, Annuaire Normand 1895, p. 207-234. — 168 — Profitant sans doute de ces premières indications, Valmont de Bomare, ayant reçu en 1762 la mission d'étudier au point de vue de l'agriculture le sol de la généralité d'Alençon, parcourut notre pays et con- signa ses observations dans un rapport assez suc- cinct, qui n'a été, croyons-nous, imprimé que dans ces derniers temps par M. Veuclin, de Bernay. Les terrains variés, qui environnent notre ville, semblent avoir particulièrement excité son intérêt, car ses recherches y furent longues et minutieuses. Il visita, guidé peut-être par Odolant-Desnos lui-même, et décrivit avec détails la Butte Chaumont et le sol qui l'avoisine, les minerais de fer de la Ferrière-Bochard, la granités et le kaolin d'Alençon, les schistes ampé- liteux de la Ferrière-Béchet (1). Ces schistes alors exploités dans une carrière, qui se voyait encore, il y a moins de vingt ans, dans l'en- clos du presbytère, furent analysés vers la même époque par Monnet, pharmacien et chimiste à Bouen, à qui l'on doit également quelques notes sur les mines de Fer de Normandie et les « pyrites vitrio- liques » de Valframbert (2). (1) Valmont i>e Bomare, Traité de Minéralogie, Paris, 1776, 2 vol. in-S°; cfr. t. H, p. 92, 203, 271, 290, 292, 365, 397, 447; Dictionnaire raisonné universel d'Hisloire naturelle, Paris, 3* édit. 1776, v. les art. : Crayon noir (Ampélite) de la Ferrière-Béchet, Granité (Granité d'Alençon), Kaolin d'Alençon, (Schiste) de la Ferrière-Béchet; Odolant-Desnos, Méui. hist. sur Alemon, t. II, p. 471 et suiv. (2) Monnet (A. -G.), Mémoire sur la carrière de « Chyle » de l,i Ferrière-Béchet, Journal de Physique, t. X. sept. 177. p. 213- 219; Mines de Fer de la Xonuandie, Mercure de France, Janvier 1768, p. 173 Mém. hist. sur Alençon,t. II, \>. 175. 169 Odolant-Desnos, qui donne, dans ses Mémoires historiques sur Alençon (1181), un aperçu des tra- vaux de Guettard et de Valmont de Bomare, paraît être le premier qui remarqua les caractères particu- liers de TArkose employée dès le VIIIe siècle pour faire des meules à moudre le grain et jusques dans ces derniers temps pour le pavage de nos rues et comme moellon dans les constructions ; il profita du passage à Alençon du physicien Desmarets pour le conduire à la carrière du Gué de Gesne, où on l'ex- • ploitait en grand, et la lui faire déterminer. « Ce très habile naturaliste l'ayant examinée avec le plus grand soin, reconnut que c'était une espèce d'albâtre. » Détermination plus que contestable au sens actuel du mot albâtre, puisque l'Arkose est un grès siliceux, mais qui montre bien que Desmarets ne confondait pas cette roche avec nos autres grès (1). Les quartz enfumés désignés sous le nom vulgaire de diamants cï Alençon sont connus depuis temps immémorial. La première mention que j'en trouve est dans l'Histoire de Normandie, par Gabriel Du- moulin, curé de Maneval. « Vers Alençon; dit-il, on tire des Hertrez et autres pierres naturellement tail- lées en pointe de diamants et qui souvent chez les lapidaires et orfèvres, passent pour vrays aux yeux des dupes (2) ». Si le bon curé eut connu nos pré- (1) Mém. hist. sur Alençon, t. II. p. 476; M. Letellier, l'Arkose d Alençon, Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 1892, p. 245-268, et tir. à part 23 p. avec carte. — La carrière du Gué de Gesne, visitée par Desmarets et aujourd'hui comblée, se trouvait dans l'espace compris entre le Champ du Roi et la Sarthe. '2) Histoire générale de Normandie, Rouen, 1631, in-fol. p. 10. — 170 — tendus diamants, il n'aurait pas admis une aussi absurde supposition. Je ne trouve dans les écrivains postérieurs aucun détail qui permette d'apprécier même approximativement l'importance du commerce, dont ils étaient l'objet et qui dut toujours être fort restreint, car on rencontre peu d'anciens bijoux en diamants d'Alençon. « Les orfèvres de cette ville, dit Odolant-Desnos, mettent proprement en oeuvre des cristallisations connues dans le public sous le nom de diamants d'Alençon ; ces crislallisations sont toutes d'une couleur plus ou moins enfumée ; quand on veut, on leur donne le blanc en les mettant avec du suif dans un creuset à feu modéré. Comme elles se trouvent plus abondamment dans les carrières de Hertré et du Pont-Percé que dans les autres car- rières de granit, on les connaît aussi sous le nom de diamants de Hertré (1) ». Le Béryl jaune, que l'on rencontre dans les car- rières de granité du Pont-Percé et dans le voisinage des quartz enfumés, y fut obervé vers 1817 par M. de la Foye, professeur de mathématiques au Collège d'Alençon (2). M. Thierry, professeur de chimie à la Faculté des Sciences de Caen, en fit l'analyse et y trouva la glucine, qu'il employa dans ses cours. C'est le moment de parler de nos minerais de fer et des industries métallurgiques si prospères autrefois chez nous. Le minerai de fer est très répandu dans l'Orne : on le voit à Saint-Patrice-du-Désert, au Châ- (1) Mém. hisl. sur Alençon, t. Il, p. 468. (2) Note sur le Beril-Aigue marine d'Alençon; lue à la séance de la Société Linnéenne de Normandie du ■'< avril 1824. Mém. S. L., t. I", p. 215-218. — 171 — tellier, à Saint-Clair-de-Halouze, à la Ferrière-aux- Etangs, formant une couche du terrain silurien ; entre Briouze et Ecouché il correspond à une espace annulaire s'étendant sur Rànes, Saint-Brice, Fave- rolles, Lougé, Les Yveteaux, Saint-Ouen, Sevrai, Joué-du-Plain, où il appartient au lias ; près d'Alen- çon, à La Ferrière-Bochard et à Saint-Céneri, il cons- titue deux lambeaux de Cénomanien surmontant le cambrien et est connu sous le nom vulgaire de rons- sard; mais il n'est nulle part plus abondant que dans toute la nappe tertiaire qui couvre la partie des arrondissements de Mortagne et d'Argentan, située à l'Est d'une ligne tracée de Rémalard à Vimoutiers ; les gens du pays l'appellent grisou. L'exploitation de ces différents minerais remonte à une haute antiquité. A l'époque gallo-romaine et durant tout le Moyen-Age on employait les forges à bras dont il est facile de fixer les emplacements par les amas de scories, assez nombreux en particulier aux environs de Laigle. Je voyais encore, il y a quelques mois, lors d'une excursion faite avec mon excellent ami, M. Le Sénéchal, la trace d'une de ces forges à Heugon dans un pré situé sur le bord du Guiel, qui a conservé jusqu'à nos jours le nom significatif de Pré de la Forge. Les Forges à bras furent abandonnées peu à peu, probablement à partir du commencement du XVIe siècle, car dès cette époque deux forges hydrauliques étaient installées sur les bords de la Bille, aux environs de Laigle. (1) (1) G. Valgeois, Histoire des Antiquités de la ville de Laigle — 172 — En 1789 on comptait 16 hauts-fourneaux dans le département de lOrne : Carrouges, la Roche-Mabile, Le Champ-de-la-Pierre, Saint-Denis-sur-Sarthon , Cossé, Saint-Patrice-du-Désert, Bagnoles, Champ- secret, Halouse, Varennes, Boucé, Rànes, St-Evroult, Aube, Le Moulin-Renaud (commune de la Madeleine- Bouvet), Longni, Bandonnai Précédemment il y avait eu d'autres fourneaux à Irai, LaSauvagère, La Made- leine-Bouvet, aux Loges, à Saint-Martin-d'Ecublei, Touquettes et Tourouvre. Ce dernier dit de la fonte fut celui où Ton coula les fers employés à la construc- tion du Pont des Arts à Paris (1). Les 16 forges en activité en 1789 occupaient 2,150 ouvriers gagnant 0 fr. 90 à 1 fr. 10 par jour, et pro- duisaient 58,610 quintaux de fonte en gueuse, 16,300 de fonte moulée, 9,925 de fer en barre, 24,730 de fer de fonderie et 4,800 de diverses autres espèces (2). Le minerai leur était fourni par les localités sui- vantes: Bânes, LaFerrière-Bochard, Goult, St-Céneri- le-Géret, St-Brice, Les Yvetaux, Forêt d'Andaine, St-Clair-de-Halouze, La Ferrière-aux-Etangs, Champ- Haut, Heugon, Villers-en-Ouche, St-Evroult, N.-D. du Bois, Moulicent, Longni, La Madeleine-Bouvet. En 1834, il y avait encore, dans l'Orne, 11 hauts- et de ses environs, Laigle, imp. Brédif, 1841 in-8, XXXII, 590 p. — V, p. 486, Histoire et description des forges à bras en général et particulièrement de celles qui ont existé au voisinage de Condé-sur- Iton. (1) J. Odolant-Desnos, Dépari . de VOrne, (Collect. Loriol). Paris 1834, in-8, p. 10IÎ. (2) Louis Doval, Anciennes industries de VOrne, Annuaire normand, 1900, p. 37. — 173 — fourneaux : Carrouges, Champ-de-la-Pierre, St-Denis- sur-Sarthon,Varennes, Rânes, Boucé, Moulin-Renaud, Longny, Bouvet, Rainville, Aube et Randonnai. En 1867, Varennes, Boucé, Champ-de-la-Pierre, Bouvet n'existent plus, mais dans l'intervalle les forges d'Irai, de Rai, de Logeard (comm. de St-Martin- des-Loges), de Pontchardon se sont établies ou reconstituées et elles s'approvisionnent toujours dans le pays. Aujourd'hui cette industrie est presque complè- tement tombée et nos quelques hauts-fourneaux ne tirent plus leur minerai de la région. Il est bon cependant d'ajouter que l'exploitation des anciennes minières de la Ferrière-aux-Etangs et de la Coulonche a été reprise depuis plusieurs an- nées. Elle se fera désormais, grâce à la concession définitivement accordée à la société de Denain et d'Anzin (19 avril 1901) sur une très vaste échelle et sera, espérons-le, pour l'industrie régionale une ère nouvelle de richesse et de prospérité. On trouve dans le gisement du carbonate de fer et de l'hématite. Le minerai très riche, au dire des ingénieurs, doit subir sur place un premier traitement pour le déba- rasser de la majeure partie de la gangue siliceuse ; quant au traitement définitif, il se fait à Anzin (1). La plupart des amas de scories seraient également susceptibles d'être soumis à une fusion nouvelle et plus complète. (1) Communication de M. l'abbé Frébet au Confiés de l'Associa- tion n.ormande tenu à la Ferté-Macé en 189?, Annuaire Normand pour I9()(), p. GO. — Journal d'Alençon, n° du 23 avril 1901. 174 On a cru longtemps à l'existence du charbon de terre dans le département de l'Orne. Dès avant la Révolution, à la demande de Jullien, -intendant de la généralité d'Alençon, des recherches furent faites dans diverses localités, en particulier à Fontaine- Riant et à Sévigny pour trouver le précieux combus- tible, mais en vain (1). L'historien Odolant-Desnos prenait pour de la houille le schiste à mâcles de Saint-Rarthélemy et de Saint-Germain-du-Gorbéis (2). Son petit-fils, qui s'occupait de minéralogie et avait parcouru notre pays en tous sens crut longtemps à la possibilité d'en trouver du côté de Tinchebray; s'au- torisant des observations de Fangneux, ingénieur des mines (3), il regardait comme desgrès houillers les af- fleurements de schistes noirs, qui se voient entre Tinchebray et l'étang de Rrousse (4). Toutes ces prétendues mines de houille n'ont malheureusement existé que dans l'imagination des chercheurs, et comme l'ont prouvé depuis Rlavier(5) (1) Généralité d'Alençon. Avis concernant la recherche des Mines de Charbon de terre. Aleneon, imp. veuve Malassis, l'aîné, 1784, in-8% 4 p. (2) Mém. hist.sur Alençon, t. II, p. 416; L. Desnos, Note sur les eaux minérales de Saint-Barthélémy ù Saint-Germain-du- Corbéis et sur divers échantillons de lignite découverts dans celte commune, Annuaire Normand, 18:>7, p. 262-265. (3) Mémoire sur plusieurs indices et recherches de houille dans les départements de la Manche, du Calvados et de l'Orne Journal des Mines, 1806. (4) J. Odolant-Desnos, L'Orne, p. 8. (5) Eludes géologiques sur le département de l'Orne, Annuaire de l'Orne, 1874, p. 94. 175 et surtout M. Letellier dans une étude pleine d'in- térêt (1), malgré les désirs et les espérances de quelques personnes, on ne pourra jamais rencontrer de charbon de terre dans le département de l'Orne. 11 faut encore reléguer parmi les légendes les mines d'or des environs de la Trappe, les mines d'anti- moine de Sées, les variétés d'agathes, qu'au mois de juin 1808 Pienaut crut avoir découvertes parmi des quartz aux environs d'Alençon, les volcans ! de Soli- gny. Delestang, sous- préfet de Mortagne jusqu'en 1815, auteur de nombreux ouvrages sur la statistique de son arrondissement, avait cité comme des produits volcaniques les scories de forges si abondantes à So- ligny, Lignerolles, Tou rouvre et environs (2). Nous arrivons à la fondation des Ecoles (Centrales, sortes de Facultés établies diins les chets-lieux de département, qui eurent une durée trop éphémère (1798-1806) pour arriver à des résultats sérieux au point de vue scientifique. A Alençon le cours (1) Note sur les recherches de Charbon de terre dans VOrne au XVIII* siècle, Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 2* série, 9° vol. 1874-75 ; Peut-on trouver du Charbon de terre dans le département de VOrne? Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, t. II (1883), p. 110-119. (2) Dei.estang, Cliorographie de V arrondissement de Mortagne, Argentan, Marie, an XI, in-8°, p. 36 et 128; J. Odolant-Desnos, Statistique de l'Orne, p. 8 ; Dumoulin, la Géographie ou descrip- tion générale du royaume de France, Généralité d'Alençon, Paris, 1767, in-8°, p. 15 ; Journal de l'Orne, 30 octobre 1808. — Savary, dans son Dictionnaire du Commerce, 1748, in-fol., t. I", p. 107, cite encore parmi les substances minérales de notre pays le cinabre du Mesnil-Dot ; oi , il n'y a dans l'Orne ni commune de Mcsnil-Dot, ni cinabre (sulfure de mercure). 176 d'Histoire naturelle fut confié à Renaut, dont l'en- seignement pédantesque et dénué d'intérêt était heureusement suppléé par un zèle admirable de collectionneur. De concert avec Berthelmy, alors ingénieur à Alençon, il réunit des échantillons de toutes les substances minérales de l'Orne et à l'ins- tigation du Lycée des Sciences et des Arts d'Alençon rédigea, en 1800, un mémoire sur l'état des carrières dans le département (1). La description abrégée du département de l'Orne publiée peu après par le Lycée d'Alençon est beaucoup trop succinte et ne renferme sur la Minéralogie du département que des notions vagues et insuffisantes. Mais les documents statistiques et les collections sur lesquelles elle avait été rédigée furent utilisés par Louis Dubois pour la composition d'une grande statistique du département de l'Orne. Elle n'a point été imprimée, mais des fragments en parurent dans les Annuaires de l'Orne de 1808 à 1812. Quelques uns concernent la géologie du département; ils renferment assurément beaucoup d'erreurs ; les observations n'ont été faites qu'à la surface et en courant par des hommes dépourvus des connaissances suffisantes. La nomenclature n'est pas suffisamment technique, mais il faut avouer que la science géologique était encore (1) L. I)i val. Les Bibliothèques et les Musées du département de l'Orne pendant la Révolution, Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, t. III 1884, p. 114. — Les collections formées par Renaul furent très remarquées du physicien Biot, lors du voyage qu'il fit dans l'Orne en 1803 pour constater le phénomène de la pluie de pierres de Laigle. Relation d'un voyage fait dans le département de l'Unie, p. 12. — 177 — dans l'enfance ; ces essais ne sont donc pas à dédaigner. (1) IIe Période (1820-1870) Jules Desnoyers et Joseph Odolant-Desnos sont les premiers qui aient entrepris l'étude méthodique de la Géologie ornaise. Ils visitèrent notre région dans toutes les directions, en s'appliquant à l'observation détaillée des faits : les limites des différents terrains et la recherche des substances minérales, dont l'agri- culture et l'industrie pourraient profiter, semblent avoir tout particulièrement attiré leur attention. Ils firent en commun plusieurs excursions aux environs de Domfront et découvrirent un des filons de dia- base, qui au sud et à l'ouest de cette ville, traversent le granité et les phyllades. « Nous avons observé, dit, J. Odolant-Desnos, de compagnie avec M. Jules Des- noyers, une espèce de courant de 20 à 30 pieds de large venant de la commune de Saint-Cyr (départe- ment de la Manche) et se dirigeant sur Mantilly, une des dernières communes du département de lOrne, où ce courant se divise en deux branches, dont l'une se porte sur l'Epinay et l'autre vers Vancé et Am- brières (département de la Mayenne). Ce courant, qui n'avait point encore été observé avant qu'il fixât notre attention, est rempli de diorites ou diabases globuleuses (grunstein) de toutes grosseurs, entassées pêle-mêle au milieu de terres résultant de la décom- position des couches extérieures de ces globules. Ces (1) Annuaire de l'Orne, 1811, topographie, p. 53-82. 12 — 178 — terres servent de marnes dans ce pays et y sont d'un grand secours à cause de l'absence de pierres cal- caires dans tous les environs (1) ». Ces filons de dia- bases ont été depuis lors observés par Blavier (2). J. Skrodsky (3) et surtout M. Letellier (4) qui en a relevé et figuré plus de 20 sur une largeur de 12 à 13 kilomètres, mais aucun de ces auteurs n'a fait allu- sion à la découverte d'Odolant-Desnos. Les premières recherches de Desnoyers dans l'Orne remontent à l'année 1822, époque à laquelle il signala la tartuffite (bois à odeur de truffe) à Fresnai- le-Buffard, Ecouché et Gasprée (5). Il recueillit même durant les années suivantes, un assez grand nombre d'observations sur nos terrains pour annoncer en 1836 à l'Association normande réunie à Alençon, son projet de publier un travail d'ensemble sur la géologie du département de l'Orne. (6) Ce projet ne fut pas (1) J. Odolant-Des.nos, Statistique de l'Orne, p. 7 ; Précis de Minéralogie moderne, Paris, 1828. in-8°, 164 p. ; v. p. 94. Art. Grunstein : Diabase de Brongniart, Diorite d'Haiïy. (2) Etudes géologiques sur le département de l'Orne, p. 14. (3) Description géologique du canton de Domfronl, Bull. Soc. Géologique de Normandie, 1890, p. 75. (4) Terrains au sud des collines de Normandie compris dans la feuille d' Alençon de la carte géologique détaillée de la France, B. S. L. .\, 4, VI, 1892, p. 103 ; Feuille d' Alençon, par M. Bigot, avec la collaboration de MM. Bizet et Letelliei (1894). (5) Notice sur le fossile à odeur de truffes. Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, 1822, tn-4*, 23 p. et 1 pi. Nouvelles observation» sur le terrain qui contient, en Normandie (Orne) le bois fossile à odeur de truffes. Annales des Sciences naturelles, t. I, p. 58. (6) Annuaire normand, 1836, p. 83. — 179 — exécuté, mais Desnoyers a fait paraître depuis lors toute une série de mémoires sur nos formations oolithiques, nos terrains tertiaires, les argiles à silex de la craie et les sables du Perche La position stra- tigraphique de ces derniers fut même l'occasion d'une polémique avec Triger, le savant géologue de la Sarthe. (1) Ce fut Desnoyers qui le premier reconnut dans l'oolithe inférieure ou Bajocien des environs d'Alen- çon deux systèmes, l'un calcaire et l'autre siliceux et barytifère : il compara ce dernier aux arkoses de la Bourgogne, et depuis lors ce nom a été donné par tous les auteurs à la roche sur laquelle est fondée la majeure partie de notre ville. Les observations de Desnoyers réunies à celles d'Odolant-Desnos furent mises à profit par ce dernier pour l'article géologique placé en tète de sa descrip- (1) J. Desnoyers. Mémoires sur les terrains tertiaires du Nord- Oaest de la France autres que la formation des faluns de la Loire, Bulletin de la Société géologique de France, t. II, p. 414-418; Observations sur quelques systèmes de la formation oolithique du N.-O. de la France, Annales des Sciences naturelles, lr* série, t. IV, p. 353 ; Nouvelles observations sur quelques terrains tertiaires du N.-O. de la France contemporains du bassin de Paris, Bulletin de la Société géologique de France (Séance du 3 décembre 1855) ; Héponse aux observations de M. Triger sur les sables des environs de Nogenl-le-Rotrou, Ibid. 2m° série, t. XIII, p. 177-186 ; Note sur les argiles à silex de la craie, sur les sables du Perche, et d'autres dépôts tertiaires, qui leur sont subor- donnés, Ibid. 3m° série, t. XIX, p. 205. Triger, Observations sur les sables des environs de Nogenl-le- Rotrou, Ibid. 2°' série, T. XIII, p. 118-124. — 180 — tion du département de l'Orne (1). Ce n'est, comme ceux de M. de Caumont (2j publiés peu après, qu'une simple esquisse, mais le nombre des faits précis et des localités signalées montre que ces auteurs avaient attentivement parcouru notre région. La nature du sol des environs de Laigle et de Mortagne, qui dès 1826 avait attiré l'attention de Vaugeois (3), fut étudiée par M. de la Sicotière dans une statistique postérieure de quelques années aux recberches de De Caumont et d'Odolant-Desnos (4) C'est à Emile Lepuillon, de Boblaye, alors capitaine d'Etat-major et qui, après avoir pris la part la plus distinguée aux travaux de l'expédition de Morée, devait mourir quelques années après membre de la Chambre des Députés, que revient le principal hon- neur de l'impulsion donnée aux études géologiques dans la contrée d'Alençon. Il y avait été envoyé vers (1) J. Odolant-Desnos, Statistique de l'Ortie (1831). p. ."i-12. (2) A. de Caumont, Coup d'œil sur la constitution 2, il donna ses i-ollertions à sa ville natale ; il y mourut le 17 février 1861. (1) Gazette d'Alençon, Revue de l'Orne, Pilote du Calvados. (2) Notes pour servir ù lu statistique géologique du départe- ment de l'Orne. Annuaire normand. 1841, p. 307-316, — 187 - M. Letellier, alors professeur à l'Ecole normale, commençait à se liyrer aux Sciences naturelles, et dans le petit cercle de chercheurs qui s'était formé à Alençon, sous les auspices de de Brébisson, et qui compta Giilet, Lissajous, D1 Prévost, Labillardière, Henri Beaudouin, il était le seul représentant de la Géologie. Tout en étudiant la flore avec ses confrères, il recueillit de nombreuses observations sur nos terrains et en acquit bien vite une connaissance suf- fisante pour y servir de guide à plusieurs géologues illustres, Elie de Beaumont, Delesse, de Verneuil, Triger, Villanova. Ce fut dans une de ces courses faites en 1850 avec Triger et de Verneuil, que celui-ci reconnut comme dévonien un petit lambeau de ter- rain très fossilifère, situé au Hamel sur Saint-Nico- las-des-Bois,qui avait déjà été remarqué par Boblaye et Blavier (1). Les grès de la Piquerie ou de Sainte-Opportune signalés par Blavier comme pouvant se rattacher à la partie inférieure de la formation crétacée ont été l'objet d'un examen plus approfondi de la part de ' l'éminent professeur Morière. Ses premières obser- vations sur ce dépôt remontent à l'année 1846 ; après une fructueuse herborisation dans les marais de Briouze, il eut l'occasion en revenant à Fiers d'étu- dier sur place le grès de la Piquerie et de faire une ample provision de moellons lardés de Térébra- tules. Ayant continué ses recherches pendant plu- sieurs années et découvert de nombreuses espèces (1) M. Letellier, Études géologiques sur le massif silurien d'Ecouves, B. S. G. N., t. XVIII; tir. à part, p. 30. -188 de fossiles, Peignes, Bélemnites, Têrébratnles, Am- monites et même des échantillons authentiques des genres Spiriferina, Cardinia, Staropalus, etc qui appartiennent au lias, il put constater que le grès de Sainte-Opportune et de plusieurs localités voisines, Briouze, Sainte-Honorine-la-Guillaume, est très véritablement un grès liasique. Poussant plus loin ses investigations, il a reconnu que contrairement à l'opinion des illustres auteurs de la carte géologique de France et du vicomte d'Archiac, le lias que Ton avait supposé s'arrêter en deçà du récif de Montabard pour ne reparaître qu'au midi, du département de la Sarthe se retrouvait de l'autre côté de ce récif sur divers points du département de l'Orne tels que Bazoches, Habloville, Fresnay-le-Buffard, Ecouché et même que tout le minerai de fer des cantons de Briouze et d'Ecouché, (Lougé, Saint-Ouen, Les Yveteaux, 3aint-Brice, Rasnes, Faverolles, etc.) rangé dans le tertiaire par Blavier, devait être rapporté à la même formation. (1) Les grès basiques de Sainte-Honorine-la-Guillaume (1) Eudes-Desl.onocha.hps, Note sur des échantillons de grès recueillis à Sainte-Opportune par M. Morière. Procès-verbal des séances de l'Institut des provinces tenues à Caen en Octobre 18it>, p. 7-13; Mémoires de la Soriété Linnéenne de Normandie, 8m° vol. 1849, p. XXXIII. Morière (J.). .Vo/e sur un dépôt de grès situé dans la commune de Sainte-Opportune, Mém. S. L. N. 9"' vol. lS-'i:!: Note sur le grès de Ste-Opportune cl lu formation liasique dans le dépar- tement de l'Orne, Mém. de l'Académie dis Sciences, Belles-Lettres • l Vrts de Caen. Tir. à part, Caen, A. Hardel, 18t>3, in-8, 35 pages; Ass. fr. av. Se. 1877, p. 82 et suiv. — 189 — ont été plus tard pour Morière l'objet de très beaux travaux de paléontologie végétale (1). A l'époque où Morière publiait son mémoire sur le grès de Sainte-Opportune, M. Michel relevait le profil des assises siluriennes de Domfront (2), Eugène Des- longchamps, qui à la suite du D1' Perrier (3) avait déjà étudié le callovien des environs d'Argentan (4), publiait sa monographie des étages jurassiques infé- rieurs de la Normandie. Cette œuvre magistrale, qui plaçait son auteur parmi les premiers statigraphes de l'Ecole française, comprend la description du lias des environs d'Argentan et de Domfront, la coupe géologique de Sées aux Authieux par le Merleraut, l'extension des divers étages jurassiques dans l'Orne et met en pleine lumière l'axe anticlinal de Champ- Haut (5). Ce bel ouvrage était bientôt suivi de la description des téléosauriens fossiles des formations jurassiques de la Normandie, dont plusieurs espèces sont signa- (1) A. Bigot, Progrès des Sciences Géologiques en Basse-Nor- mandie, de 1875 à 1895, B. S. L. N„ 4' série, 10" vol. (1896), p. 112. (2) Coupe du terrain silurien aux environs de Domfront, B. S. G. F, IP série, t. XVII, 1860, p. 698. (3) Note sur le Kellovay-rock et le Cornsbrali des environs d'Argentan, B S. L. N., 1" série, t. I", 1855-50, p. 81. (4) Note sur le Callovien des environs d'Argentan : -1° Coupe cV Argentan à la butte des bois d'Auge; T Coupe d'Argentan à la butte de l'Egrefin ; 3" Coupe d'Argentan à Exmes (avec pi. lithographiée), Ibid. 1857-58, p. 216-228. (5) Etudes sur les étages jurassiques inférieurs de la Nor- mandie (avec coupes et cartes géologiques), Thèse de Doctorat, 1864, M. S. L. N., 14- vol., p. 1-296. - Gfr. A. Bigot, Notice sur Eugène Deslongchamps, B. S. L. N., 3° vol., 1890, p. 83. — 190 — lées à Bazoches-en-Houlme, aux carrières de Bissey près d'Habloville, et à Alrnenèches (1). Les Congrès de l'Association normande tenus à Falaise en 1864 et à Fiers en 1868, donnèrent à M. de Gaumont l'occasion d'enrichir notre littérature scien- tifique de deux nouveaux mémoires, l'un sur les environs d'Argentan (2), l'autre sur la distribution des roches dans l'arrondissement de Domfront (3). Le D1' Jousset, auquel rien de ce qui touchait à son cher Bellème, ne fut étranger, publiait aussi vers le même temps un aperçu sur la constitution géologique de sa région, mais sans apporter à la science aucun document inédit (4). Parmi les problèmes de la géologie ornaise qui ont le plus exercé la sagacité des savants, il faut citer en (1) Note sur le squelette et la restauration du Teleosaurus Cadomensis, B. S. L. N., 2» série, 2° vol,, 1867, p. 381-373. — Note sur les Reptiles fossiles, dont les débris ont été recueillis dans les assises jurassiques de la Normandie, B. S. G. F., 3" série, t. XX VII, 1870, p. 299-351. (2) Annuaire Normand, 1865, p. 182-185.— Cette note était une réponse à M. de Diguères qui soutenait, malgré l'inutilité îles tenta- tives faites au siècle dernier, que l'un pouvait reprendre avec succès l'exploitation des prétendues min s de bouille de Sévigny. [Ann. Nonn., lhid. p. 120, Hist. de Sévigny, p. 27). M. de Caumont, après M. l'ingénieur Gaudin. donna ensuite quelques explications sur les formations Liasiques de l'Orne el du Calvados. (3) A. de Gai mont: Notes sur la distribution des roc/tes dans l'arrondissement de domfront extraites des Eludes géologiques sur le département de l'Orne, par M. Blavier. Annuaire Nor- mand, 1869, p. 100-112. (4) Bellème sous l'eau avant la création de l'homme, Nogcnt-le- liotrnii. iniji. et lilli. A. Gouverneur, 1868, in-8*, 30 p. — 191 — première ligne les empreintes des Vaux-d'Obin et de Bagnoles connues sous le nom vulgaire de Pas de Bœufs. Elles se trouvent à la surface des grès armoricains ressemblant les unes à des pas de bœufs, les autres à des pas de cbèvre ou de mouton, d'autres à des espèces de virgules dirigées dans tous les sens, d'autres enfin offrant des cercles réguliers, s'inscri- vant parfois l'un dans l'autre, et d'un diamètre pour la plupart de 20 centimètres, quelques-uns plus petits. Les empreintes des Vaux-d'Obin sont connues depuis temps immémorial et leur explication a beau- coup moins embarrassé les gens du pays que les géologues. D'après la légende populaire, les plus grandes seraient des traces de pas de bœufs et les plus petites auraient été produites par le bâton de V Homme à la calotte rouge, qui conduisait le trou- peau. Quelques-uns de nos auteurs locaux ont aussi tenté une explication et ce serait vraiment laisser dans l'ombre le côté humoristique de la question que de priver les lecteurs de leurs singulières hypothèses. Philippe Le Bailly, ancien inspecteur de l'Académie de Douai, mort à Exmes le 19 décembre 1874, y voyait un cadran lunaire établi par les cyclopes, Chrétien, de Joué-du-Plain, les considérait comme des signes tracés par les druides pour indiquer la marche du soleil dans le zodiaque. Mais ce qui paraît encore plus étrange c'est de voir M. l'abbé Hom- mey faire siennes les idées de Chrétien dans sa toute récente Histoire du diocèse de Sées. Je le cite textuel- — 192 — lement : « Nous n'avons pas encore, dit-il, le dernier mot de ces monuments grossiers auxquels on peut ajouter, au canton de Trun, le Vau-d'Obin, commune de Guêprei. Celui-ci est un rocher plat, sur lequel on a gravé des traces de pas de bœufs, comme elles s'imprimeraient sur un sol mou. On y avait ajouté la trace du bâton du conducteur. On a cru que c'étaient des points de repères formant les divisions d'un cadran solaire tracé d'après la science astronomique des Druides ; mais il est difficile de sonder cette science élémentaire que possédait l'antiquité. » (1) Laissons de côté toutes ces rêveries et arrivons aux études sérieuses. C'est à partir de 1826 que la question des em- preintes des Vaux-d'Obin semble avoir attiré l'atten- tion du monde savant. Elles furent ainsi que celle de Vignats (Cavados), visitées à cette époque par de Brébisson, de Bazoches et Antoine Passy ; ce dernier pensait que les cavités des grès siluriens connues sous le nom de pas de bœufs, étaient des empreintes non de pas, mais de corps organisés. Décrites plus tard par Duval (2) qui avait assisté aux réunions de la Société Géologique de France à Alençon en 1837, et ensuite par Salt<\»% (3) qui les considérait comme des traces d'Amélides, elles furent signalées en 1854 (1) Histoire dn diocèse de Sées, Alençon, RenaXTt-de Broise, 1899, in-8°, t. 1", p. 10. (2 Ao/e sur des empreintes gravées dans un guarlzile ii rey (Orne), nommées \'\> m; Bcbufs, I!. S. <;. F.. 1" série, vol. 9, p. 199. 3 Sur des empreintes existant sur les qnartzites des W.u.i- d'Aubin,près Argentan. Iliid. i. XYII1, p. : i G s - ; i 7 1 . — Cette note i st suivie d'observations de M. Barrande. - 193 — par Auguste Le Prévost à l'attention de M. Eudes- Deslongchamps. L'éminent paléontologiste, dans un mémoire accompagné delà plaque des grès des Vaux- d'Obin, inclinait à attribuer ces singulières em- preintes à la présence d'animaux mous, tels que des Actinies ou des Ascidies ayant vécu sur le fond de sable, qui en se durcissant est devenu la rocbe ac- tuelle et qui auraient pour ainsi dire moulé la forme de leurs corps, avant qu'ils ne se fussent entièrement dissous. Toutefois après avoir examiné et discuté les différentes hypothèses proposées, M. Eudes-Deslong- champs avoue ne pas avoir trouvé la solution du problème. « Explique qui voudra ou qui pourra trouver la cause de ces empreintes, dit-il, quant à moi, j'y renonce » (1). En 1862, l'abbé Bidard, curé de Tournay-sur- Dives, dans une note adressée à l'Académie des Sciences, les compare à celles que laisseraient des pieds de ruminants. Ce n'est au fond que l'opinion populaire traduite en langage scientifique (2). M. le vicomte d'Archiac, en 1866, considère les (1) Notice sur des empreintes ou traces d'animaux existant à la surface d'une roche de grès au lieu dit les Vaux-d'Aubin, près Argentan, département de VOrne, et coiinus dans le pays sous le nom de Pas de Bœufs. Mém. S. L. N., 10° vol.- (1856), p. 19-44, avec uue pi. lithographiée. — Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, vol. XL, p. 972, 1855. Deslongchamps (Eugène), Supplément à la Notice sur des em- preintes ou traces d'animaux existant à la surface d'une roche de grès au lieu dit les Vaux-d'Aubin, près Argentan, département de l'Orne. M. S. L. IN., 1857, 8 p. (2) Comptes-rendus, vul. LV, p. 218, 1862. 13 - 194 - empreintes desVaux-d'Obin comme ayant uneorigine végétale, ce sont d'après lui de véritables Criiziaha, sortes d'Algues gigantesques ensevelies sur place, qui avaient une importance considérable dans la flore marine des temps primitifs (1). La question en était là, quand à la fin de l'année 1865, M. de la Sicotière découvrit tout auprès de Bagnoles, dans le parc de M. Goupil, sur de larges plates-formes de grès armoricains des empreintes présentant une analogie évidente avec celles des Vaux-d'Obin, mais le gisement est plus riche et les empreintes beaucoup plus variées que tout ce qu'on connaissait jusqu'alors dans nos régions. M. de la Sicotière rendit compte de sa bonne fortune dans une lettre à M. Deslongchamps, où après avoir décrit les empreintes, il fait l'historique de cette intéressante question. Un Post-scriptum de quelques lignes parle d'empreintes annulaires observées à Saint-Léonard- des-Bois (Sarthe), sur un rocher de grès armoricain, qui évidemment sont dues aux mêmes causes et sou- lèvent les mêmes problèmes qu'à Bagnoles (2). (3) Géologie et Paléontologie, Paris, Savy, 186li, in-8% p. 313 ; Paléontologie de la France, Paris, Impr. Impériale, 1867, in-8*, p. 28. (I) Lettre à M.Eudes-Deslongchamps sur des empreintes nom- breuses visibles à la surface d'un rocher de grès de Bagnoles (Orne) avec Post-scriptuh sur des empreintes annulaires visibles sur un rocher, situé cuire Sainl-Céneri-le-Gérey urne cl Saint- Léonard-des-Bois (Sarlhe) et réponse de M. Eudes-Deslong champs à celte lettre, B. S. L. N., iSlio-lV6, p. 83-89; Lettre à M. Vimont sur tes empreintes i/cs grès de Bagnoles, Bull. Soc scientifique Rlammarion d'Argentan, t. VI 1888}, p. -260. - 195 — La Société Linnéenne de Normandie ayant tenu l'année suivante sa réunion publique à Bagnoles, les Pas de\Bœufs furent visités par les excursionnistes et le compte-rendu publié par M. Albert Fauvel donne une description très détaillée des empreintes avec un dessin lithographie, mais après examen et discussion la cause" de ces singuliers^ phénomènes restait tou- jours énigmatique (1). Deux ans plus tard, la Société Linnéenne, qui a tant contribué à la vulgarisation des sciences natu- relles dans notre pays, visitait de nouveau le dépar- tement de l'Orne ; guidée par le savant et regretté M. Letellier (2), elle fit aux environs d'Alençon une excursion géologique des plus fructueuses. A la séance publique, M. de la Sicotière appela l'attention de ses confrères sur les empreintes des grès de Bagnoles et de Saint-Léonard-des-Bois ; des idées" furent échangées, mais comme conclusion on dut déclarer que la nature des empreintes gardait encore le secret de son mystère (2). Le mystère paraît aujourd'hui dévoilé ; l'origine (i) Compte-rendu de VExcuision Linnéenne à Bagnoles-de- l'Orne, les 15 el 16 juin 1867. B. S. L. H, 2' série, 2' vol. (1867), p. 523-534. (2) A.-L. Letacq, M.-J. Letellier, sa vie, ses travaux scienti- fiques. Lecture faite à la séance publique de la Société histo- rique et archéologique de l'Orne, tenue à Argentan, le 19 octobre 1898. Bulletin, t XVII (1898), p. 453-473, tir. à part, Alençon, E. Renaut-de Broise, 1898, iu-8% 23 p. (3) M. Letellier, Excursion de la Société Linnéenne de Nor- mandie à Alençon, les samedi 3 et dimanche 4 juillet -1869. B. S. L. N,, 2' série, t. IV, 1868-69, p. 27-290. — 196 — végétale des empreintes soutenue par d'Archiac, reprise par Gaston de Tromelin (1) et par Morière à la suite de Schimper et de Saporta (2) est maintenant rejetée par la plupart des géologues, qui avec un savant suédois M. Nathorst les regardent comme des pistes d'animaux (3). Ainsi, à l'aide d'expériences ingé- nieuses, cet habile naturaliste a obtenu des empreintes absolument semblables à celles du Cruziana Bagno- lensis Mor. en faisant cheminer sur la vase le Coro- phium longicorne, espèce de la classe des crustacés commune sur nos côtes (4). Ici doit se terminer l'inventaire historique et biblio- (1) Présentation des fossiles paléozoïques du département d'Ille-et-Vilaine ; note additionnelle sur la faune de l'Ouest de la France. Ass. fr. ar. se, Congrès de Nantes, 1855 ; Observations sur les terrains paléozoïques de la Basse-Normandie, B. S. L. N., 2e série, 2" vol., 1877-78, p. 6. (2) Moriére; Note sur le ores de Bagnoles (Orne). Ihid., id. p. 20-32, avec 1 pi. — Cet article contient un résumé historique auquel j'ai fait plusieurs emprunts. L. Du val, Le Vau-d'Obin, Revue Normande, mai et juillet 1900, Alençon, Herpin. (3) A. m: La?parent, Traité de néologie, 1885,1" édit., p. 680. (4) A. Bigot, La Plage silurienne de Bagnoles, B. S. L, N., 'r série, (>' vol., 1892, p. 81 : Progrès des sciences géologiques en Bassè-Nôrmandie, etc.— JL'ouvrage de H. Nathorst, iutitulé : Om spar af riagra everlebrerade djurm. m . ôch deraspaleonlologiska Bety- deZse(Kongl.Sv. Vet, Akad. Handl., t. XVI11, 1881, 11 Tafl.) a étéen partie traduit en français par F. Schulthers, et cette traduction publiée dans le même recueil est jointe au mémoire lui-même dans le tir. a part, 103 p. et 11 pi. Le résumé historique qui n'a pas été traduit, accorde une mention spéciale aus notes de Duval (1838 . de Deslongchamps (1856) et de IIorière(1878 , précédemmenl citées. — 197 — graphique des notes publiées sur la Géologie ornaise jusqu'en 1870. Nous entrons alors dans ce que j'ap- pellerais volontiers la troisième période d'études, car les progrès de la science, les recherches rendues plus faciles par le percement des routes et des voies terrées ont permis à nos travailleurs, parmi lesquels MM. Letellier et Bizet (1) méritent une mention spéciale, d'apporter plus de précision dans la déter- mination des roches et des assises du sol, de complé- ter les observations anciennes, d'élucider bien des points obscurs. Une plume des plus autorisées en a retracé le tableau fidèle, en constatant, à notre honneur, que des trois départements de la Basse- Normandie c'est certainement celui de l'Orne dont la Géologie a fait le plus de progrès depuis 1875 (2). Cependant, malgré le nombre et l'importance des découvertes faites dans ces dernières années, l'analyse des travaux de nos devanciers ne parait pas dénuée d'intérêt. Ceux qui creusent les fondements de l'édifice sont-ils moins méritants que ceux qui le couronnent ? Leur travail, pour être plus obscur, doit-il être dédaigné ? Ne devons-nous pas plutôt, en présence des résultats, auxquels ils sont arrivés malgré l'imperfection de leurs moyens d'étude, admirer leur patience et leur sagacité ? C'est donc faire œuvre de reconnaissance et de justice que de rappeler des observations souvent vagues et insuf- (1) A.-L. Letacq, Notice sur Paul Bizel, conducteur des Ponts et Chaussées à Bellême et Géologue, Documents sur la province du Perche, 43°" et 44me fascicules, 1901, Mortagne, impr. Meaux. (2) A. Bigot, Progrès des Sciences géologiques, etc., p. 104. — 198 — Osantes, il est vrai, mais qui pourtant ont servi de point de départ à des recherches plus appro- fondies. « L'exposition de la science serait incomplète et fausse, a dit J.-B. Dumas, si dans le tableau du pré- sent on négligeait les droits et les travaux du passé » (1). (1) Discours et Eloges académiques, P;nis, Gauthiers-Villars 1885, t. Ier, p. 11. TABLE DES MATIÈRES Pages Composition du bureau de la Société pour Tan- née 1900 III Liste générale des Membres de la Société au 15 janvier 1901 V Liste des Sociétés savantes et établissements avec lesquels la Société fait des échanges de publications XV PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 15 Janvier. — Tison: Production de glace par le Verbesina virginiaca . . . XXIX Séance du 5 Février. — Gallier : Anctinomy- cose. — DsGiDON : Stations nouvelles de plantes. Bigot : Helicoprion ; Callovien inférieur de Villers-sur-Mer XXXI Séance du 5 Mars. — Dr Gidon: Renseignements géologiques donnés par M. de Bras. — Dela- vigne : Rana esculenta à cinq pattes. — Bigot: Sur le Pithecanthropus XXXIV Séance du 2 Avril. — Tison : Sur la chute des reuilles. — Dr Gidon : Orange double ; Fou- gères bifides. — CheviîEL : Anomalie chez Aslerias rubens. — Lettre de A. Chevalier. XXXVII — 200 - Pages Séance du 7 Mai. — Bigot : Notice sur P. Bizkt. — F. MoUTIBB : Fleurs prolifères (/'Anémone pavomina ; Gui sur un tilleul ; Zone à Cœloce- ras Blagdeni à Fontenay-le-Marmion . — Vaul- legeard : Anomalie d' une fleur d'Anémone. — Marinesco : Sur le Mécanisme de la séni-lité et de la mort des cellules nerveuses (analyse par M. Vaullegeard). — Matchinsky : Sur l'atrophie des ovules (analyse par M. Vaulle- geard. — Vaullegeard : Sur le Distomum pristis XLII Séance du 19 Juin. — F. Moutier : Anomalies florales de Matricaria et Catleya. — Brasil : Présence rf'Alpheus megacheles et Cistella capsula à Luc. — Dr Moutier : Gui sur un saule. — Lignier : Ophyris muscifera à Chi- cheboville ; Orohanche géante. — L.-J. Léger : Orientation de la feuille par rapport à la tige. — Lignier : Racines adventives de Thuya. — Bigot : Terrasses quaternaires de l'Orne ; Ruisseau de Pcrriercs XLYIII Séance du 2 Juillet. — Lignier : Gui sur un saule . — LÉGER : Anomalie sur une clématite. LI Séance du 12 Novembre. — Vaullegeard : Ac- tion des Cestodcs et Nématodes. — F. Mou- tier : Aberration lutescens du Calimorpha liera. — Brasil : Fréquence de certaines cs- pèces sur le littoral du Calvados. — de La Thuillerie : Daucus carolta et gummifer. — Matte : Présentation de silex néolithiques. — ~- 201 — Pages Bigot : Présentation d'exemples (/Abrasion provenant des dunes de Biville LUI Séance du 3 Décembre. — Brasil : Catalogue des Mollusques de la Faune marine de Luc- sur-Mer. — F. Moutier : Supplément à la Faune des Mollusques terrestres et fluviatiles des environs de Caen LVI TBAVAUX OBIGINAUX L. -Jules Léger. — Sur l'orientation de la feuille en anatomie végétale 3 F. Moutier. — Supplément au Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles des envi- rons de Caen 8 L. Brasil. — Faune marine de la région de Luc-sur-Mer . 18 L. Brasil. — Observations sur la Faune de la région de Luc-sur-Mer (Calvados) .... 75 A. Vaullegeard. — Etude expérimentale et critique sur l'action des Helminthes : I. Ces- todes et Nématodes 84 A. Vaullegeard. — Description du Distomum pristis Deslongchamps 143 A. Bigot. — Notice explicative de la Feuille « Les Pieux » .• 147 202 — Pages Abbé A.-L. Letacq. — Recherches pour servir à l'Histoire des Etudes géologiques dans le département de l'Orne juscpi'en 1870, ex- traites en partie d'un manuscrit de M. de la Sicotière 163 TARLE DES MATIÈRES . 199 L Imprimeur- Gérant, E. LANIER. Gak.n. — Imprimerie K. LANIER, 1 ft i, rue Guiixaumb. — H. 2243 L.-Jules LEGER BULLETIN l)K LA r jr SOC] ETE LINNE ENNE DE NORMANDIE FONDÉE EN 1823 tët reconnue d'utilité publique par décret du ±2 avril 1863 5e SÉRIE. — 5e VOLUME ACTIVÉE lOOij CAEN E. LANIER, Imprimeur IÎLE GUILLAUME-LE-CoNQUÉRANT, 1 fr 3 1902 MCI. WHOI LIBRARY WH IflNV a