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BULLETIN 7
SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE

DE BELGIQUE

Gand, imp. C. Annoot-Braeckman.

BULLETIN
SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE
DE BELGIQUE

FONDÉE LE 1" JUIN 1862

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TOME TREIZIÈME VE nie
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BRUXELLES

AU SIÉGE DE LA SOCIÉTÉ
JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT

187%

Conseil d'administration de la Société po
l'année 1874. es.

President : M. B.-C. Du Morrirr.
Vice-présidents :

MM. F. Mur. — J.-J. Kicxx.

Secrétaire genéral :
M. J.-E. Bouuer.

Secrétaire des publications :

M. F. Crérn.

|
|
|
Tresorier : M. L. Coomans.

Conseillers :

MM. Cu. Bacurr. MM. L. Pré.
CH. GILBERT. C. Van HAESENDONGx.
ÉD. MarTEs.

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ÉISTENBES MEMBRES
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SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE

MEMBRES EFFECTIFS.

ALporr (Morton), naturaliste, à Hobart-Town (Tasmanie).

Ascauax, docteur en médecine, à Luxembourg.

BagTens (E.), fabricant, à Lokeren.

Baeuer (C.), avocat, place du Peuple, à Louvain.

Bawps (C.), étudiant en médecine, à la Pédagogie, à Louvain.

BarLer (G.), docteur en médecine, Montagne-du-Pare, à
Bruxelles.

Bauwexs (L.), receveur des contributions, à Koekelberg, près
de Bruxelles.

Beaux (R.), directeur de l’École moyenne, à St-Hubert.

BEeLLEROCHE (J.), professeur, rue de l'Évêque, 68, à Anvers.

BeLLyxck (A.), de la Compagnie de Jésus, professeur d'histoire
naturelle au Collége N.-D. de la Paix, à Namur.

BERNARD (C.), chaussée de Vleurgat, 75, à Ixelles.

BERTRAND, commis à la direction des postes, rue Verbist, à
St-Josse-ten-Noode.

BLocx (l’abbé), professeur au collége St-Rombaut, à Malines.

( vu)

BLoprau, régent à l’École moyenne, à Thuin.

Bopparr (G.), docteur en médecine, rue Basse-des-Champs, 67,
à Gand.

Bopsox (L.), pharmacien, rue des Guillemins, 17, à Liége.

BoiGeLor (l'abbé), chapelain, à Champion-Cognelée.

Bommer (J.-E.), conservateur des collections du Jardin bota-
nique de l’État et professeur à l’Université, rue de la Chan-
cellerie, 18, à Bruxelles.

BonxaerT (Raoul), rue de la Réunion, 5, à Mons.

BouiLLor, professeur d’arboriculture, à Couvin.

BourpEau (H.), pharmacien, à Soignies.

Brirren (James), assistant à l’herbier du Jardin royal, à Kew.

BRoqQuET (B.), commissaire d’arrondissement, à Ath.

BurGers, pharmacien, faubourg St-Léonard, à Liége.

CaupioN (F.), à Vilvorde.

CanDÈze, docteur en médecine, à Hautpré (Liége).

Carxoy (l'abbé J.-B.), docteur en sciences naturelles, à Bauffe,
près de Brugelette.

CarroN (G.), rue Coppens, 5. à Bruxelles.

Cerr (H.), rentière, rue des Champs-Élysées, 41, à Ixelles.

CHaRLier (Eug.), docteur en médecine, faubourg St-Gilles, 19,
à Liége.

CoExen (Arm.), à Heer, près de Maestricht,

Cocxiaux (A.), aide-naturaliste au Jardin botanique de l’État,
rue Botanique, 44, à Bruxelles.

Coomans (L.), pharmacien, rue du Poinçon, 62, à Bruxelles.

Côomans (V.), chimiste, rue du Poincon, 62, à Bruxelles.

CoururiEr (L.), instituteur à l'École moyenne, à Soignies.

Coyox, professeur au Collége, à Dinant.

CRanINex (Osc.), rue Léopold, 1, à Louvain.

Crépin (F.), conservateur au Musée royal d'histoire naturelle,
rue de l’Esplanade, 8, à Bruxelles.

CR N)

Danpexne (E.), régent à l’École moyenne, à Andenne.

Darox (P.), rentier, chaussée de Wavre, 85, à Ixelles.

DE Beiz, rentier, rue St-Alphonse, 56, à St-Josse-ten-Noode.

DE BRUTELETTE (B.), membre de la Société botanique de France,
rue St-Gilles, à Abbeville.

pe Buzcemonr (E.), rue d'Orléans, 55, à Ixelles.

DE CANNART-D'HAMALE, sénateur, à Malines.

pe Conrreras (F.), ex-consul, rue de Vienne, 15, à Ixelles.

pe DiEuponxé (Ose.), docteur en sciences naturelles, rue des
Vaches, 7, à Louvain.

pe HeLoreica (Th.), directeur du Jardin botanique, à Athènes.

DE KERGCHOVE (Osw.), avocat, quai au Blé, 15, à Gand.

Dererck (G.), horticulteur, rue Charles VI, à St-Josse-ten-
Noode.

DE Keyser (Edg.), docteur en droit, rue des Sœurs-Noires, k,
à Gand.

DE L'ESCAILLE (J.), ingénieur, rue de la Station, à Louvain.

DELoGxE (C.), aide-naturaliste au Jardin botanique de l'État,
rue Godefroid-de-Bouillon, 2, à Bruxelles.

DE Looz-Corswaren (G.), rue Louvrex, 61, à Liége.

DEmoon (V.), médecin-vétérinaire, à Alost.

Des (G.), avocat, rue de l'Alliance, à St-Josse-ten-Noode.

DE Prrreurs (Ch.), docteur en sciences naturelles, à Zepperen,
par St-Trond.

DE Prins (A.), docteur en droit, place du Peuple, à Louvain.

De Ripper (l’abbé P.), directeur de l’Hospice St-Antoine, à Gand.

DE SELYS-LoNGcHAmps ‘Edm.), sénateur, boulevard de la Sauve-
nière, 54, à Liége.

DETERME (T.), à Mariembourg.

DEWAEL (J.), docteur en sciences naturelles, rue Otto-Venius,
à Anvers.

DoxckiEer (Henri), étudiant, rue du Paradis, 81, à Liége.

(|
er)

Doucer (H.), secrétaire du Conseil de surveillance du Jardin
botanique de l'État, rue de la Loi, 27, à Bruxelles.

Drümaux (A.), professeur au Collége, à Bouillon.

Duois (E.), répétiteur à l'École du génie civil annexée à
PUniversité, à Gand.

Ducorrre (A.-C.), régent à l’École moyenne, à Jodoigne.

Du Mortier (B.-C.), membre de la Chambre des représentants,
à Tournay, et Montagne du Pare, 15, à Bruxelles.

Duxorrier (E.), rue des Palais, 75, à Bruxelles.

Dupowr (ÉËd.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle, à
Bruxelles.

DuranD (Émile), rue Lambert-Lebègue, 12, à Liége.

Duranp (Th.), étudiant, rue Lambert-Lebègue, 12, à Liége.

DüvErGIER DE HAURANNE (E.), membre de la Société botanique
de France, rue de Tivoli, 5, à Paris.

ErrerA (Léo), rue Royale, 12, à Bruxelles.

Fiscuer (E.), médecin-vétérinaire, à Luxembourg.

FonTaixE (A.), colonel du 4e rég. de ligne, à Ostende.

FonTaINE (C.), bourgmestre, à Papignies.

For (H.), étudiant, rue Robertson, 15, à Liége.

Fuxck (N.), directeur du Jardin zoologique, à Cologne.

Fusxor, chaussée de Waterloo, 129, à Ixelles.

GausaRD (N.), horticulteur, à Ledeberg-lez-Gand.

GIELEN (J.), rentier, à Maesevyck.

GiLgerT (Ch.), rentier, rue du Nord, 29, à Anvers.

Gue (N.), professeur à l’École de médecine vétérinaire, à
Cureghem.

2

GILLERENS, directeur de l’École d’horticulture de l'État,
Vilvorde.

GiLLON (J.), consul de Costa-Rica, rue de Bériot, 52, à St-Josse-
ten-Noode.

GOETHALS, pharmacien, rue de Bruges, 9, à Gand,

CENTS

Graver (Fréd.), à Louette-St-Pierre, près de Gedinne.

Grüx (K.), pharmacien, à Dison.

Guizuor (l'abbé), curé, à Bourseigne-Neuve.

Haxxon, étudiant en médecine, rue Malibran, 125, à
Ixelles.

Hawox (F.), docteur en médecine, rue du Marais-Meiboom, à
Bruxelles.

Harpy (A.), régent à l'École moyenne, à Visé.

Harruan (L.), rue Keyenveld, 52, à Ixelles.

Heckixe (Osce.), rentier, à Louvain.

Hexxuy (L.), rue St-Pierre, à Dinant.

Hexry (Hector), étudiant à l’Université, à Louvain.

Hogkirk (Ch.-P.), Arthur Street, 7, Fitzwilliam Street, à Hud-
dersfield.

Houzeau pe LEHAYE, professeur à l’École des mines, à Hyon,
près de Mons.

Howse (T.), membre de la Société Linnéenne de Londres,
St-Paul’s Church Yard, 19, à Londres.

IxGELs (R.-C.), directeur de la maison des aliénés, hors de la
porte de Bruges, à Gand.

Jacquemin (G.), capitaine au régiment des carabiniers, à
Bruxelles.

Joux (A.), professeur à l’Université, rue du Conseil, 71, à
Ixelles.

Jorrix (Léonard), propriétaire à la Havane, résidant rue de
l’Impératrice, 6, à Bruxelles.

Kickx (J.-J.), professeur de botanique à l’Université, rue
St-Georges, 28, à Gand.

KNUTTEL (S.), Hecrengracht, 169, à Amsterdam.

Kozrz (J.-P.-S), garde général des eaux et forêts, à Luxem-
bourg.

KUPFERSCHLÆGER, étudiant, rue des Anges, à Liége.

(ALES 0

LABOULLE, inspecteur des écoles communales, à Verviers.

Lacroix, géomètre, rue de Stassart, 75, à Ixelles.

LAGASsE, professeur de chimie à l’École normale, à Nivelles.

LAGassE (Ern.), rue de la Paille, 56, à Ixelles.

LaxGLois (J.), rue de l'Hôpital, 55, à Bruxelles.

Le Core (Théophile), membre de plusieurs Sociétés savantes,
à Lessines.

Lecoyer (J.), instituteur, à Wavre.

LepeGanck (K.), docteur en médecine, rue des Longs-Chariots,
à Bruxelles.

LEJEUXE (Ph.), directeur de l’Institut agricole, à Gembloux.

Le Lorrain (C.), lieutenant, rue St-Gilles, 17, Quartier-Louise,
à Bruxelles.

Lenars (G.), capitaine pensionné, faubourg St-Laurent, 166, à
Liége.

Linoex (J.), directeur honoraire du Jardin zoologique, rue
Vautier, à Bruxelles.

Line (Lucien), rue Vautier, à Bruxelles.

Louis (H.), horticulteur, hôtel d’Arenberg, Petit-Sablon, à
Bruxelles.

LOuveIGNÉ (H.), professeur au Collége, à Lierre.

Lusgers (L.), chef de culture au Jardin botanique de l'État et
secrétaire de la Société royale de Flore, rue du Berger, 26,
à Ixelles.

MAEs (Arnold), étudiant, à Hasselt.

Mazaise (C.), professeur d'histoire naturelle à l'institut agri-
cole, à Gembloux.

MarcmaL (É.), professeur à l’École d’horticulture de Vilvorde
et aide-naturaliste au Jardin botanique de l’État, rue Bota-
nique, 40, à Bruxelles.

Marrexs (Éd.), professeur de botanique à l'Université, à
Louvain.

( XI)

MAssaxGE (L.), à Malmedy.

Masson (J.), élève en pharmacie, à Haillot, près d’Andenne.

Mauserr (le frère), professeur, faubourg Ste-Marguerite, à
Liége.

Méuu (Ad.), pharmacien de 1r° classe, rue Nationale, 160, à
Villefranche (Rhône).

MecLarrTs (J.-F.), curé, à St-Alphonse-in-’t-Goor (Heyst-op-
den-Berg. (Province d'Anvers).

Mercier, pharmacien, chaussée de Wavre, à Ixelles.

Meyer (J.), pharmacien et chimiste, à Eisch, prés de Luxem-
bourg.

Micuor (l’abbé), à Mons.

Miécevie (l'abbé), à Notre-Dame-de-Garaison (département
des Hautes-Pyrénées).

Moxuein (V.), conseiller communal, à Aix-la-Chapelle.

MonreIRo Da Siva (R.), étudiant en sciences, chaussée de
Wavre, 85, à Ixelles.

Muzer (F.), président de la Société royale Linnéenne, rue
De Joncker, 8, Quartier-Louise, à Bruxelles.

Norner, régent à l’École moyenne, à Thuin.

Noëz (L.), professeur à l’Université, rue de Tirlemont, à
Louvain.

Opry (H.), docteur en médecine, Marché-aux-Grains, 57,
à Bruxelles.

OrBax (F. née baronne DE Vivario), à Castelalne par Havelange
(prov. de Namur).

Perir (E.), étudiant, Cour-du-Bailly, 9, à Mons.

Pioy (L.), rue d’Assaut, 5, à Bruxelles.

Piré (L.), professeur à l’Athénée, rue Keyenveld, 111, à
Ixelles.

PIRENNE (l'abbé J.), directeur de l'École normale, à Saint-Roch,

près de Ferrières.

(ÉREMIN 1)

Poxex (J.-1.), professeur de sciences commerciales à lAthénée,
à Arlon.

Poumay (Jean), candidat en pharmacie, rue St-Paul, 59, à Liége.

Purzeys (J.), secrétaire général au Ministère de la Justice,
chaussée St-Pierre, 70, à Etterbeek, près de Bruxelles.

Pyxarr (Ëd.), architecte de jardins et professeur à l’École
d’'horticulture, rue de Bruxelles, 142, à Gand.

RoBir, instituteur, à Forest, près de Bruxelles.

Ropicas (Ém.), professeur à l’École d’horticulture, boulevard
du Château, #4, à Gand.

Roxpay (H.), capitaine au 2° rég. de Chasseurs à pied, profes-
seur à l’École spéciale des sous-officiers, à Hasselt.

Ross (Alex.-Milton), docteur en médecine, à Toronto (Canada).

RossiéxoL (Alph.), professeur au Collége, à Chimay.

Royer (Ch.), avocat, à St-Rémy, près de Monthard (Côte-d'Or).

SAuvAGE (l'abbé V.), à Celles, près de Tournay.

SCHAMBERGER (P.), régent à l'École moyenne, à Boom.

SiraUx, directeur du Pare, à Enghien.

Sonxer (Ern.), préparateur au Jardin botanique de l’État, à
Bruxelles.

STEPHENS (H.), achitecte de jardins, rue St-Séverin, à Liége.

STRAIL (l'abbé Ch.), curé, à Magnée.

STRATTON (Fréd.), à Newport (Ile de Wight. — Angleterre).

Tuys (J.), horticulteur, à Gobertange (Brabant).

Tizmax, régent à l’École moyenne, à Visé.

Tosquixer (J.), médecin de régiment, à Bruges.

Tourxaye, pharmacien, à Stavelot.

Van BamBeke, docteur en médecine et professeur à l’Université,
rue Haute, à, à Gand.

Van BASTELAER (D.-A.), pharmacien, Ville-Haute, à Charleroy.

Van Bexenex (Éd.), professeur à l’Université, rue Vinave-

d'Ile, 95, à Liége.

(28)

VaxpexBoRx (l'abbé H.), professeur à l’École normale, à
St-Trond.

VANDEN BROECK, secrétaire de la Société centrale d'agriculture
de Belgique, rue des Palais, 121, à Bruxelles.

VANDERKINDERE (L.), professeur à l'Université libre, à Uecle.

VanDER MAESEN, étudiant en médecine, rue St-Jean-en-lle, 18,
à Liége.

Vanxper MErrscu, docteur en médecine, rue de Bruges, 42,
à Gand.

Vanper Srock, professeur à l’École normale de Lierre, rue des
Bogards, 81, Louvain.

Vaxper WE, candidat en pharmacie, à Lierre.

Van HazsexpoxcK (C.), docteur en médecine, à Tongerloo.

Van Hassez, étudiant en médecine, rue de Bavière, 19, à
Bruxelles.

Vax Heurcx (H.), professeur de botanique au Kruidkundig
Genootschap, rue de la Santé, 8, à Anvers.

Van Horex (F.), conservateur au Musée royal d'histoire natu-
relle, rue de la Pépinière, à Bruxelles.

Van Horex (H.), pharmacien, à St-Trond.

Van Hourre (L.), horticulteur, à Gendbrugge-lez-Gand.

Van MerrBeeck (E.), rue Vieille-Bourse, à Anvers.

VanxEck (Louis), Grand’Place, 24, à Bruxelles

Vawré, régent à l’École moyenne, à Bruxelles.

Van SEGvELT (Edm.), pharmacien, rue du Serment 11, à
Malines.

Van Vorxen (C.), boulevard du Régent, 52, à Bruxelles,

Van ZuyLex (Alb.), avocat, rue Porte-aux-Vaches, 49, à Anvers.

VERueGGEx (H.), régent à l’École moyenne, à Maeseyek.

WaLLer (madame), boulevard de Waterloo, 19, à Bruxelles.

WaRsacE (W.), répétiteur d'histoire naturelle et de zootechnie
à l’Institut agricole, à Gembloux.

CON)
WESmAEL (A.), architecte de jardins, à Nimy.
Wevers (J.-L.), rue des Fripiers, 24, à Bruxelles.
WiLLEMAERS (Alph.), professeur au Collége communal, à
Louvain.
Waizcems (A.), horticulteur et architecte de jardins, rue du

Bourgmestre, à Ixelles.

Là

MEMBRES ASSOCIES.

ALLEMAGNE.

Braun (AL.), professeur de botanique à l’Université, à Berlin.

DE Bary (A.), professeur de botanique à l’Université, à Stras-
bourg.

EicuLer (A.-W.), professeur de botanique à l’Université, à
Kiel.

FENZL, professeur et directeur du Jardin botanique, à Vienne.

GaRCKE (A.), professeur et conservateur de lherbier royal, à
Berlin.

Kocu (K.), professeur à l’Université, Gendhiner Strasse, 55.W.,
à Berlin.

Lôur (M.-J.), pharmacien, à Cologne.

PRiNGsHEIM (N.), à l’Académie des sciences, à Berlin.

ReicHENBACH fils, professeur et directeur du Jardin botanique,
à Hambourg.

ReicHENBAcH (L.), ancien professeur de botanique, à Leipzig.

ScHiMPER (P.-W.), professeur à l’Université, à Strasbourg.

ScuLTz (le docteur F.), membre de plusieurs Académies et
Sociétés savantes, à Wissembourg (Alsace).

SrossicH, secrétaire de la Société d’horticulture, à Trieste.

( xvi.)

ANGLETERRE.

BagiN@ron (Ch.-C.), professeur de botanique à l’Université, à
Cambridge.

Baker (J.-G.), assistant à l’herbier du Jardin royal, à Kew.

Benraam (G.), ancien président de la Société Linnéenne, Wilton
Place, 25, S. W., à Londres.

Hooker (Joseph-Dalton), directeur du Jardin royal, à Kew.

Moore (D.), directeur du Jardin botanique, à Dublin.

AUSTRALIE.

Le

MüLer (Ferd. von), ancien directeur du Jardin botanique,
Melbourne.

DANEMARK.

Lance (J.), professeur et directeur du Jardin botanique, à
Copenhague.

FRANCE.

BorEau (A.), professeur et directeur du Jardin botanique, à
Angers.

BRONGNIART (A.), professeur au Muséum d'histoire naturelle,
rue Cuvier, 57, à Paris.

Corpier (F.-S.), docteur en médecine, quai St-Michel, 19, à
Paris.

Cossox (E.), docteur en médecine, rue Abbatueci, 7, à Paris.

Decaisxe (J.), professeur au Muséum, rue Cuvier, 57, à Paris.

Des Mouixs (Ch.), président de la Société Linnéenne, rue de
Gorgues, à Bordeaux.

( xvI )

DuriEu DE MAISONNEUVE, directeur du Jardin des plantes, à
Bordeaux.

DucxarTRe (P.), professeur de botanique à la Faculté des sciences,
rue Grenelle, 84, à Paris.

Duvaz-Jouve (J.), inspecteur honoraire d’Académie, rue
Auguste Broussonnet, 1, à Montpellier.

Fournier (Eug.), docteur en médecine et ès sciences natu-
relles, rue Neuve-St-Augustin, 10, à Paris.

GERMAIN DE Saint-Pierre (E.), au château du Bessay, par Chan-
tenay-St-Imbert (Nièvre.)

Goprox (D.-A.), professeur honoraire de l'Université, rue de la
Monnaie, 4, à Nancy.

GRENIER (Ch.), doyen de la Faculté des sciences, rue S'-Vincent,
42, à Besancon.

JorDAN (A.), rue de l’Arbre-Sec, 40, à Lyon.

Le Jouis (V.), président de la Société des sciences naturelles, à
Cherbourg.

Lesrisoupois (Th.), correspondant de l’Institut, rue d’Amster-
dam, #1, à Paris.

NYLANDER, ancien professeur de botanique, à Paris.

PLaxcuox (É.), professeur à la Faculté des sciences, à Mont-
pellier.

Tusasxe (L.-R.), membre de l’Institut, rue Cuvier, 57, à Paris.

HOLLANDE.

Ounemaxs (C.-A.-J.-A.), professeur à l’Athénée illustre, à
Amsterdam.

SuriNGaR, professeur de botanique à l’Université, à Leyde.

Van DER SANDE LACOSTE (C.-M.), à Amsterdam.

Cas) )

ITALIE.

DE Noranis, professeur de botanique à l’Université, à Rome.
PARLATORE (Ph.), professeur de botanique au Musée royal
d'histoire naturelle, à Florence.

RUSSIE.

ReceL (E.), directeur des Jardins impériaux, à Saint-Péters-
bourg.

SUÈDE.

FRis (El.), ancien professeur de botanique, à Upsal.

SUISSE.

Boissier (Edm.), rue de l’Hôtel-de-Ville, 4, à Genève.
DE CaNDoLLe (Alph.), cour St-Pierre, 3, à Genève.
FiscHer, professeur et directeur du Jardin botanique, à Berne.

Liste des publications périodiques que la Société recoit en
échange de son Bulletin.

Allemagne.

Abhandlungen herausgegeben vom naturwissenschaftlichen
Vereine zu Bremen.

Bericht der Oberhessischen Gesellschaft für Natur-und Heil-
kund,

(xx )

Botanische Zeitung.

Jahrbücher des Nassauischen Vereins für Naturkunde.

Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vercins für Steier-
mark. |

Schriften der kôniglichen-physikalisch-ükonomischen Gesell-
schaft zu Kônigsberg.

Verhandlungen des botanischen Vereins für die Provinz Bran-
denburg und die angrenzende Länder.

Verhandlungen des kaiserlich-koniglichen-zoologiseh-bota-
nischen Gesellschaft in Wien.

Verhandlungen des naturwissenschaftlichen Vereins in Carls-
rhue.

Angleterre.

Natural history Transactions of Northumberland and Durham.

The Journal of the Linnean Society.

The Journal of Botany.

Transactions de la Société royale de Microscopie du King's
College de Londres.

Belgique.

Annales de la Société entomologique de Belgique.

Annales de la Société malacologique de Belgique.

Bulletin de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des
Beaux-Arts de Belgique.

Bulletin de la Fédération des Sociétés d’Horticulture de
Belgique.

Mémoires et publications de la Société des Sciences, Arts et
Lettres du Hainaut.

Cas)
Danemark.

Botanisk Tidsskrift udgivet af den botaniske Forening i
Kjobenhavn.

États-Unis d'Amérique.

Publications de The Boston Society of Natural History.
Publications de The Smithsonian Institution.

France,

Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux.

Annales de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts utiles
de Lyon.

Annales de la Société d’Horticulture et d'Histoire naturelle de
l'Hérault.

Bulletin de la Société algérienne de Climatologie, Sciences
physiques et naturelles.

Bulletin de la Société botanique de France.

Bulletin de la Société botanique de Lyon.

Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de
Rouen.

Mémoires de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-
Lettres de Toulouse.

Mémoires de la Société Académique de Maine-et-Loire.

Mémoires de la Société des Sciences naturelles de Cherbourg.

Grand-duché de Luxembourg.

Bulletin de la Société des Sciences naturelles du grand-duché
de Luxembourg.

Ce!)

Hollande.
Nederlandsch kruidkundig Archief.
Italie.
Atti della Societa italiana di Scienze naturali.

Giornale di Scienze naturali ed economische.
Nuovo giornale botanico italiano.

Russie.

Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou.

BULLETIN

DE LA

SOCIÈTÉ ROYALE DE BOTANIQUE

DE BELGIQUE.

1874. — N°1.

ré

Séance du 3 mai 1874.

(Extrait du procès-verbal.)

M. B.-C. Du Mortier, président.

M. J.-E. Bouuer, secrétaire général.

Sont présents: MM. L. Bauwens, C. Bernard, Bertrand,
L. Bodson, Burgers, G. Carron, A. Cogniaux, L. Coomans,
L. Couturier, F. Crépin, E. de Bullemont, Ose. de Dieu-
donné, Edg. De Keyser, C. Delogne, Théoph. Durand,
L. Errera, A. Fontaine, J. Gillon, H. Forir, Hannon,
L. Hartman, A. Joly, E. Lagasse, J. Langlois, Théoph.
Le Comte, J. Lecoyer, Éd. Martens, F. Muller, L. Piré,
E. Sonnet, Van der Meersch, G. Van der Stock, C. Van
Haesendonck, Vanpé, GC. Van Volxem, A. Wesmael,
J.-L. Wevers, A. Willems.

(2)

Le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de
la séance du 7 décembre 1875. Ce procès-verbal est adopté.

IT fait ensuite l'analyse de la correspondance. Il fait con-
naître que la Société royale de microscopie du King's
College de Londres a adressé, pour la bibliothèque de la
Société, une collection complète de ses Transactions ; que
M. C.-M. Van der Sande Lacoste, par lettre du 24 janvier
1874, annonce l'envoi d'un exemplaire complet de son
Bryologia Javanica.

M. le Président donne ensuite lecture de la lettre sui-
vante que lui a adressée M. de Schæœnefeld, secrétaire
général de la Société botanique de France :

Paris, le 8 avril 1874.
Monsieur le Président,

Dans sa séance du 27 mars dernier, la Société botanique de France,
désirant donner à la Société royale de Botanique de Belgique un témoignage
de gratitude et de fraternelle sympathie, a pris, sur la proposition de son
Conseil d'administration, la décision suivante que je suis heureux d’avoir
l’honneur de vous communiquer :

« À partir de cette année, MM. les Membres de la Société royale de
« Botanique de Belgique seront invités à prendre part à toutes nos sessions
« départementales, et entièrement assimilés durant ces sessions, pour les
« facilités de voyage et de logement, l’organisation des courses, etc., aux
« membres titulaires de la Société botanique de France. »

Dans la même séance, la Société a décidé que sa session départemen-
tale de cette année aurait pour objet l’exploration des Hautes Alpes fran-
caises, et serait ouverte à, Gap, à une date qui ne sera ni antérieure au
15 juillet, ni postérieure au 6 août 1874.

MM. les Membres de la Société royale de Botanique de Belgique qui
désireront prendre part à cette session, sont invités à en adresser la décla-
ration écrite (signée par chacun d’eux et contresignée par vous, Monsieur
le Président) au secrétariat de la Société botanique de France, au plus tard
le 20 juin 1874. Ils recevront ensuite en temps utile les cartes nécessaires

(3)
pour être assimilés, jusqu’à la clôture de la session aux membres de la
Société botanique de France.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'hommage de mes sentiments
de profond respect et d’entier dévouement.

Le Secrétaire général de la Société botanique de
France, chevalier de la Légion d'honneur.

(Signé) W. DE SCHOENEFELD.

L'assemblée décide que des remerciments seront adres-
sés à la Société botanique de France ; elle apprécie haute-
ment la faveur qui est accordée aux membres de notre
Société.

L'ordre du jour appelle les différents projets d’herbori-
sation ; ils sont au nombre de trois :

1° Flandre zélandaise ;
2° Campine anversoise ;
9° Environs de Bouillon.

Le second et le troisième projets sont écartés, le premier
est maintenu. M. le Président demande à l'assemblée si
l'herborisation dans la Flandre zélandaise est adoptée en
prineipe. Ce projet est définitivement adopté.

En conséquence, il est décidé que la séance extraordinaire
de la Société aura lieu cette année dans la Flandre zélan-
daise ; Selzaete est choisi comme centre de l’herborisation.

M. le Président désire que l’herborisation ait lieu après
les concours des Écoles moyennes, afin que les professeurs,
membres de la Société, puissent y assister. Il propose d'en
fixer la date entre le 20 et le 50 août prochain. Cette pro-
position est adoptée. Information du jour sera donnée.

Les botanistes hollandais seront invités à cette herbori-
sation.

)

MM. Kickx, Crépin et Van der Meersch sont nommés
commissaires et chargés, à ce ütre, de régler et d'organiser
tout ce qui à rapport à l’excursion projetée.

M. Van Hall, l’un de nos membres associés, étant décédé,
M. le Dr Eugène Fournier est proposé par le Conseil, en
son remplacement. Cette proposition est adoptée à l’una-
nimité.

Les travaux suivants sont présentés :

Monographie des Jungermannes d'Europe, par M. B.-C.
Du Mortier. (Sont nommés commissaires : MM. Cogniaux,
Marchal et Crépin.)

Contributions à la Flore cryptogamique de Belgique,
5° fascicule, par M. Delogne. (Sont nommés commissaires :
MM. Piré, De Keyser et Lecoyer.)

Les membres suivants ont été admis par le Conseil :
MM. Errera (L.), étudiant, rue Royale, à Bruxelles.

Linden (Lucien), rue Vautier, à Bruxelles.

Sonnet (E.) préparateur au Jardin botanique de l'État,
rue Botanique, à St-Josse-ten-Noode.

Jorrin (Léonard), propriétaire à la Havane, résidant
rue de l'Impératrice, 6, à Bruxelles. (Présenté par
M. Ledeganck.)

Langlois, rue de l'Hôpital, 57, à Bruxelles. (Pré-
senté par M. Bommer.)

Henry (Hector), de Dinant, étudiant à Louvain.

Poumay (Jean), candidat en pharmacie, rue St-Paul,
39, à Liége.

C5)

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

JUNGERMANNIDEAE EUROPAE

PORT SEMISECULUM RECENSITAE, ADJUNCTIS HEPATICIS,

AUCTORE B.-C. Du Mortier,

SOC. REG. BOTANIGES PRAESIDE.

RATIO OPERIS.

Quod anno 1822 opus incepi, classificationem nempe
Jungermanniarum, nune post semiseculum quartô laetus
suscipio. Erat tune Jungermanniarum genus indivisum,
plantis toto coelo diversis compositum, aliis foliosis, aliis
aphyllis frondosis, et caracteribus fructificationis inter se
valde dissimilibus. Quod cernens ineptum vidi, et in Com-
mentationibus meis botanicis, anno 1822 editis (1), refor-
mandum censui, constitutis tribubus generibusque ex
fructificatione desumptis. Postea, anno 1851, in Sylloge
Jungermannidearum Europae, opus perficiens, genera Jam
proposita in sectiones naturales divisi.

(1) Patet ex praefatione p. 8, impressionem hujus operis inceptam
fuisse 5° die julii 1822, et ex notà ad paginam 102 insertà, eamdem termi-
natam fuisse sub fine novembris aut incipiente decembri anno 1822;
sed typographus, ut saepe in hoc casu faciunt, sequentem annum in titulo
indicavit. Quod dum aspexi, correxi. Sed pauci exemplares jam erant

profecti, undè fit anni operis controversiam, cum sit revera anni 1822,

(6)

Hoc tempore, CI. Nees ab Esenbeck integrum Junger-
manniae genus servandum esse tenax docebat, et in
suà enumeratione plantarum eryptogamicarum Javae, seri-
bebat « genera plura & Jungermannià apprimè naturali
genere (sic), Invità naturà, fuisse procreata. » Post autem
Syllogem nostram, inanitatem hujus videns sententiae,
genus dividendi necessitatem ipse confessus est, sed pru-
ritu falsae gloriae coactus, manibus pedibusque sudavit
ut genera mea nomenque meum sine pudoris tactu dele-
ret, propriaque sine jure conficeret, ut seipsum pro Jun-
germanniographiae reformatae fundatorem daret. Quo
viso et indignatione fretus, revisionem generum anno 1855
seripsi, In quà sectiones à me in Sylloge propositas, ad
dignitatem genericam elevavi. Érant enim genera com-
plura, a me primitüs constituta, valdè collectiva, formas
dissimiles continentia, et qui sedulù Radulas complana-
tam, undulatam et asplenioidem, vel Jungermannias albi-
cantem, cochleariformem, ciliarem, lanceolatam, barbatam,
bidentatam, bicuspidatam, trichophyllam et setiformem,
in unico genere conjunctas conspicuit, tot distinetorum
generum typos facile recognoscet. Quod in hoc opusculo
proclamavi, opus constanter perficiens.

Venificia mea de Jungermanniaceis igitur haec sunt.
Nuperrimè autem Cl. Carruthers, in Seemanni diario
botanico anni 1867, opus Samuelis Gray, a natural arran-
gement of British plants nuncupatum et anno 1821 editum,
omnibus botanicis et ipsomet Pritzelio incognitum, reve-
lavit, in quo genera Jungermanniarum ab isto creata divul-
gavit. Sunt autem pleraque ista genera nominibus designata
Jam antea als generibus attributa, et nomenclatura Grayi
ad normam regni animalis, nee plantarum, est confecta,
contra botanices regulam, et igitur postponenda. Quà de

en —

LE)
causà CI. B. Carrimgton, Jungermanniarum acutus scru-
tator, nomenclaturam istam reformare conatus est, eam ad
botanices regulam permutans, sed in hâe reconcinnatione,
prioritas evanescit, et Carringtonti nomina sunt serotina,
ut in singulis generibus videbitur.

In praesenti monographià, consilio amicorum accedens,
non solum Jungermanniacearum sed omnium Hepaticarum
europaearum species, ad genera reformata relatas, exponere
volui, ad usum botanicorum tyronumque, ut arcana hujus
regni vegetabilis partis facile cognoscere possint. Generum
Jungermanniacearum caracteres icon1bus 1lustravi, ut in
Sylloge mea, et gratias ago amicis clarissimis, Philippo
Parlatore Florae Italianae celeberrimo seriptori, Davidi
Moore Dubliniensi, et Emilio Bescherelle Parisiensi,
qui mecum genera rarissima fructifera communicarunt, et
quorum oflicio caracteres Istos genericos omnes delineare
potui.

(8)

HEPATICAE EUROPAE

SYNOPSIS FAMILIARUM, TRIBUUM ET GENERUM.

Conspectus familiarum.

Capsulae in capitulum aggregatae . . . II MARCHANTIACEAE.
Capsula solitaria quadrivalvis vel quadriden-

DTA Of SRE A MIN GERMANNIAGERE
Capsula solitaria bivalvis placentario centrali III ANTHOCEREAE.
Capsula solitaria bivalvis placentarionullo. . IV TARGIONIACEAE.
Capsula evalvis, elateribus destituta . . . V RICCIACEAE.

FAM. I — JUNGERMANNIACEAE.

Analysis tribuum.

+ CAPSULA UNIVALVIS.

Capsula irregulariter dehiscens . . . . . . I CoponiE«E.
Capsula quadridentata elateribus persistentibus . IT LeJEUNIACEAE.
Capsula quadridentata elateribus deciduis . . . VIT ManorTnecrae.

+ CAPsuLA QUADRIVALVIS. PERICHAETIUM POLYPHYLLUM VEL 0.

Collant, h.. 2 26. lose. ONE ENeGDENE
Colesula pendula ore lateraliter affixa . . . . IX Saccocynear.
Colesula erecta perichaetio adhaerens . . . . XI MEsOPHYLLEAE.
Colesula erecta libera.
Perichaetumiaullum :., 0. 2 4... OO ONTIIPRICHONEE
Perichaetium polyphyllum.
Elateres persistentes 4 00 2 2 MONT I ORULELRr:
Elateres decidui
Colesulacompressa 5. 41.10. RON ERAPNTRERE
Colesula teres dentata . . . . . . IV JUNGERMANNIACEAE.
Colesula teres hinc fissa . . . . . . VII CuiroscyPnear.

47

+ CaPsULA QUADRIVALVIS. PERICHAETIUM MONOPHYLLUM.

Perichaetium utriculiforme. Colesula adhaerens . XIT Brasirar.
Perichaetium cyathiforme. Colesula exserta . . XIII Diraexeae.
Colesula nulla. Elateres persistentes.

Elateres terminales . . . . . . . 2: XIV ANeuUREAr.
Hteres centrales (2 200,20 EN PR PENLIEAE:

Analysis generum.

TRIB. I. —— CODONIEAF.
apsulehartagens. à 00e EN At Er ANT D'PAFosstsRoNA
Hansula/coriacedeancellata 3.1: 04,0%. pe. DevncEn, 2 Coponni.
TRIB. II. —— LEJEUNIACEAE.

Colesula apice depressa, caudata. . . . . . . 5 Corura.
Colesula apice rotundata, ecaudata . . . . . . #4 Leseunia.

TRIB. III. — MADOTHECEAE.

dolesula-compressa. 2 441 4550 IN UN RL 20 0 MADOTHECA-

TRIB. IV. —— JUBULEAE.

Penichaetum diphylumi: 5% 1. Leu PNG" June
Perichaetium indistinctum.
Here So A PEN Sens OP PRUÉEANN
Hleres menminatt en une NUiarseu LN 8 PRRIGMICONL.

TRIB. V. —— RADULEAE.

Perichaetium indistinetum, phyllis bilobis
Capsula semipellueida infundibularis. . . . . 9 Rapura.
Capsula coriacea decussata . . + 10 Scapanra.
Perichaetium diphyllum, phyllis acte
Eye onNormIbus 2200, 7 ORNE PriciocRiEx.
Phyllis squamiformibus . , . . . . . . 12 AneLanrnus.

TRIB. VI. — JUNGERMANNIEAE.
À. Perichactium oligophyllum (Aplozieae).
Perichaetium phyllis conduplicatis . . . . . . 15 DipcorayeLum.
Perichaetium diphyllum phyllis concavis profonde
bilobis, dissecto-ciliatis . . . . . . . . 15 BLerxaroz.
PROMIS, DEN LE. LS AE ne 16 AN PLEUROZEAS

(10)
Perichaetium phyllis bi-pluri-dentatis,
Holns contbrmnbusr. 0 eue PERTE
Foliis dissimilibus
Colesularore cristata M AN ne
Colesula ore dentata
Colcesula cum calyptrà semiconnata .
Calyptrà intra colesulam libera .
Perichaetium phyllis indivisis integris . . . .

17 Gyuwocorra.

20 LopuocoLra.

18 HarPaNTuaus.

19 JuxcErMANNIA.

16 ArLozia.

B. Perichaetium polyphyllum (Cephalozieae).

Perichaetium phyilis dissectis A NE RTE
Perichaetium phyvllis articulato-ciliatis .
Perichaetium phyllis palmatis . . . . .

TRIB. VII. —— CHILOSCYPHEAE.
Colesulacalyptratbrevior. + 2 |: 0e
Colesula calyptrà longior.

Perichaetium oligophyllum . . . . . .

Perichaetium polyphyllum,
Phyllis squamiformibus.
Phyilrs odivisisiserculatis. 10. 1 ONE
AT E TRESREERS STe M

TRIB. VIII. —— TRICHOLEAE.
Colesulaundiquethitt:". "4: NC
Colesula glabra

TRIB. IX. — SACCOGYNEAE.

21 CEPHALOzIA.
29 BLEPHAROSTOMA.
25 ANTHELIA.

2% Cuniroscyrnus.

26 CoLEocuiLa.

28 LeripoziA.

25 PLEURoscHISMA.
27 OponrToscuisMA.

29 TRICHOLEA.
90 Gyuxoscyraus.

A. Capsula spiraliter contorta (Cincinnuleae).

Colesula ore lateraliter fissa .
Colesaloe nrceular 2.12 JS MEN TE RES

B. Colesula valvaris (Geocalyceae).

Colesula terminalis lateraliter pedunculata. . .
Colesula lateralis sessilis,
luserLionemberbres sn, UC ir UM
Insechionetbanpata, Re u n n 7

51 Cazyrocra.

22 CINCINNULUS.

95 GYMNANTUHE.

93 SACCOGYNA.
94 GEOCALYX.

(11)

TRIB. X. —— ACOLEAE.
DAMDITA EMSEREAN EL A 0, Et AS le MECS LONG CMMIOPSIS:
Calyptra perichaetio inclusa.
Pécebaeti phylla bent. 00000 0) ROME ENST A COLE
Perichaëetii phylla connata. . . . _. . . . 958 Scisma.
TRIB. XI. —— MESOPHYLLEAE.

Perichaetium imbricatum, phyllis colesulà insertis . 40 MesopayLra.
Perichaetium circulare, phyllis altè connatis.
DOS NERSEnA us MONS NRA ET TR 042" Saunas

Colesula inclusa.

Folia perichaetialia opposita . . . . . ." 41 Aricuraria.
Folia perichaetialia verticillata. . . . . . 59 MarsupeLrA.
TRIB. XII. —— BLASIEAE.
Penchactiumutrienttiürme 0 el AE LT ras Brass:
TRIB. XIII. —— DILAENEAE.

Perichaetium eyathiforme. . . . . . . . . 44 Dan.

TRIB. XIV. —— ANEUREAE.
Dalyptraechinala. . 25e 0 0 Loto cho 45 Merzcuxe
PAlypirae nudas 2e 0, Lu US Raosees 0e 40 ANeunAt
TRIB. XV. —— PELLIEAE.
Éémehactium Cupuliforme... 4 05) , 047 Pain:

FAM. II — MARCHANTIACEAE.

A. Involucra basi tantum connata, monocarpica (Lunularieae).

Involucra propria 4 decussata . . . . . . . 48 Lunuraria.
Involucra propria verticalia lobis parvis discretis. . 49 Orioxa.

B. Involucra cum receptaculo connata (Marchanlieae).

Receptaculum femineum ad basin fere decussatum . 50 CLevra.
Receptaculum femineum radiatum,
Radiis 10-12 elongatis . . . . . . . . . 51 MarcHanria.
Rabdus2-Æ'abbreviatis 4.040020 200) 2,1 52" Prrissnd,

(12)
Receptaculum femineum lobatum.
Capsula 4-6 valvis,

Radiis receptaculi glabris . . . . . . . 55 SauTERlA.
Radiis receptaculi valdè pilosis . . . . . 54 Duuortien.
Capsula irregulariter lacerata . . . . . . . 55 ASTERELLA.
Capsulatcircumseissa 2: 0 MER CDS AGRIMAEDIA:
Receptaculum femineum subintegrum.
Capsula dentibus 4-8 dehiscens . . . . . . 96 CoxocepnaLus.
Capsula operculo dehiscens. |
Colesulanulla; 5: MEN EE Er D uv An
Colesula lacerata, plurifida . . . . . . . 59 Fimsraru.

FAM. II. — ANTHOCEREAE.

Gapsula 'avato-oblonga 1,224 EN RE ME GT ENOTOTENAS:
Capsula elongata, filiformis . . | . . . . . (60 Anruoceros.

FAM. IV. — TARGIONIACEAE.

Involuerum longirotre, bivalve . . . . . . . 62 Tarcronu.

FAM. V. — RICCIACEAE.

À. Involucrum proprium (Sphaerocarpeae).

Fructusän/coStafrondis seriati . + 1 MOT MON GS Rires
Fructus in disco frondis aggregai,
MBPS AS Los ed RE GT SH ARR OCAREUS:
prommentess 7." V2. C0 OR MER NEC DES SEREINA

B. Jnvolucrum proprium nullum (Riccieue).

Calyptra papilloso-echinata . . . . . . . . (66 Corsina.
Calyptra cum capsulà adherens.
Fr. in paginà superiori frondis immersi. . . . 67 Riccn.
Fr. paginae inferiori frondis adnati . . . . . 68 Riccrezra.

Fr. intra frondem immersi nec protuberantes . . 69 Ricciocarpus.

HEPATICAE EUROPAE.

FAM. 1. — JUNGERMANNIACEAE Dmrt.

Jungermanniaceae Dmrt. Anal. fam. pl., p. 69 (1829) ;
Endl. Gen. pl., p. 45 (1856).

Jungerniannideae Dmrt. Comm. bot., p. 68 (1822).
Jungermannieae Nees Eur. Leberm., FE, p. 84 (1855).
Capsula solitaria quadrivalvis vel quadripartita.
SERIES Î. — LEJEUNIACEAE Dmrt. Syll. Jung., p. 29.

Capsula univalvis.

Tris. [ — Cononieae Dmrt. Syll. Jung., p. 29.
Colesula campanulata. Capsula univalvis irregulariter
dehiscens.

I. — Fossombronia Raddi. Tab. I, f. 1.

Fossombronia Raddi Jung. Etr.in Mem.Moden., XVUX,
p. 40 (1820).
Maurocenius Gray Brit. Arr., 1, p. 657 (1821).
Codoniae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 111 (1822).

GLA)

Perichaetium squamuliforme colesulae plus minusve
coalitum.

Colesula campanulata lobata, ore infundibulari.

Capsula univalvis globosa, quadridentata, saepe 1rregu-
lariter dehiscens.

Elateres vagi, geminati, nudi, decidui.

Herbae parvulae caule ferè destitutae.

« Fossombronia in onore di S. E. il Sig. Cav. Vittorio Fossombroni,
Gran-Croce dell Ordine dell Merito di San Giuseppe, Consigliere intimo
attuale di Stato, Finanze e Guerra, Segretario di Stato, Ministro degli Affart
esteri, e primo Direttore della RR. Segretarie, ete. » — Sic Josephus
Raddi Z. c., p. 41.

1. Fossombronia pusilla Dmrt. — F. caule repente
subsimplici, foliis alaribus subcurrentibus quadratis oblique
patulis, sporae cristulis angulosis subparallelis.

Jungermannia pusilla Lin. Sp., 1605; Schmidel Anal., 1.22; Hook. Brit.
Jung., t. 69; Mart. Ft. Erl., p. 175, t. 6, f. 48; Ekart Syn. J'ung., p. 25,
LV, f. 58 (ic. Hookeri) ; Engt. Bot.,t. 1775; de Notar. Prim., p. 24.

Codonia pusilla Dmrt. Comm. bot., p. HI; Syll. Jung., p. 50.

Fossombronia pusilla Dmrt. Rev. Jung., p. 11; Nees Eur. Leberm., WI,

p. 518; G. L. et N. Syn. hep., p. 467 ; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 8, 122, 488;
Cogn. Cat. hépat. belg., p. 15.

Habitat ad terram argillosam in agris humidis et fossarum margines prac-
sertim solo calcareo Europae septentrionalis et mediae.

2. Fossombronia Wondraczeki Dmrt. — F. acau-
lis, foliis rosulatis quadratis imbricatis perichaetio centrali,
sporis ovatis puberulis.

Jungermannia Wondrackzeki Corda in Sturm Deutsch. fl. crypt.,
fasc. 19, p. 50, tab. 7.

Codonia Wondrackzeki Dmrt. Syll. Jung., p. 29.

Habitat in terrà humidà sylvarum Bohemiae prope Prag.

Differt a priore caulis defectu et turioniformi. An ejus var. ? sed vix nobis
possibile videtur. Species igitur indaganda.

(15

5. Fossombhromin caespitiforamis de Notaris. —
F.caule simpliei brevissimo, foliis undulatis apice anguloso-
dentatis terminalibus rosulatis, colesulà terminali plicato-
undulatà sub denticulatà, sporae cristulis diseretis.

Jungermannia foliis latiuseulis, obtusis, undulatis veluti angulosis Hich.
Nov. gen., 7, t. 5, [. 10 M.

Lichenastrum pinnulis obtusè trifidis, nervo geniculato Duli. Hist. musc.,
495, €. 71, [. 22 EF.

Fossombronia angulosa 8 caespiformis Raddi Jung. Etr.in Mem. Moden.,
XVII, p. #1, 6. 5, f. 5; Nees Eur. Leberm., LU, p. 551 ; G. L. el N. Syn.
hepat., p. 468.

Fossombronia caespitiformis de Notaris in Rabenh. Hep. Eur. exs.,
n. 125 et 459.

Fossombronia pusilla Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 577.

Habitat ad terram humidam in arvis Italiae (de Notaris!).

4. Fossombronia amgulosa Raddi. — F. caule
simpliei elongato, foliis alaribus subeurrentibus subqua-
dratis apice anguloso crenatis, colesulà laterali plicato-
undulatà subdenticulatà, sporis grossè retieulatis.

Jungermannia foliis latiusculis, obtusis, undulatis, veluti angulosis,
Mich. Nov. gen., p. 7, t. 5, f. N.

Lichenastrum pinnulis obtusè trifidis, nervo geniculato Di. Hist.
Musc., 495, t. 71, fig. 22 C. D.
_ Fossombronia angulosa Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVI, p. 40,
L. 5, fig. 4 (excl. syn. Dicks.); Nees Eur. Leberm., IN, p. 529; G. L. et
N. Syn. hep., p. 468; Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 444 et 471; Delog. et
Grav. Hép. arden., n° 57 ; Cogn. Cat. hépat. belg., p. 15.

Jungermannia pusilla var. duplo major Lindenb. Hep. Eur., p. 94.

Codonia Dumortieri Hübn. et Genth. Deutschl. Leberm. exs., n. 80.

Habitat in fossis udis umbrosis solo argilloso Europae australis, Italiae
(Raddi), Corsicae (Soleirol}, Galliae, Germaniae, Belgii (Gravet ! Delogne !)

Hiberniae (Moore).

Species valida prioribus major.

( 16)
II. — Codonia Dmrt. Tab. 1, f. 2.

Codonia (pro parte) Dmrt. Comm. bot., p. 111 (1822).
Diplolaenae sp. Nees Eur. Leberm., UE, p. 552 (1858).
Petalophylli sp. Gottsche Syn. hep., p. 471 (1846).

Perichaetium colesulà connatum.
Colesula quadrato-campanulata ore infundibuliformi

undulato, subdentato.

Capsula coriacea, univalvis, ultra medium in segmentis
quatuor irrigularibus fissa, segmentis cancellatis apice
lobatis.

Elateres vagi, geminati, cireumdati, decidui.

Codonia, a me nominata ex verbo graecos K@0d&Y, campanula, propter
figuram colesulae.

Petalophylli generis diagnosis & P. Pressii à CI. Gottsche desumpta, nostro
nullo modo convenit, quapropter Codoniae, antiquum nomen istae tribui
applicatum, denud hic salutavimus. Codonia ab omnibus eapsulà can-
cellatà differt.

1. Codomia Ralfsii Dmt. — C. frondihus radiatim dis-
positis, foliis approximatis, liberis, latis, limbo rotundato.

? Codonia pusilla 8 ruficapilla Dmrt. Syll. Jung., p. 50.

Jungermannia hybernica var. Wilson in Engl. Bot., t. 2750, fig. 15 et 16.

Diplolaena Lyellit var. à lamellata Nees Eur. Leberm., UE, p. 545 et 552.

Jungermannia Ralfsit Wélson in Engl. Bot. suppl., t. 2874.

Petalophyllum Ralfsii Gottsche in G. L. et N. Syn. hep., p. 472; Rabenh.
Hep. Eur. exs., n. 448.

Habitat in Hibernia, in insulà Anglesea (Wilson), in Cornwall prope
Penzance (Ralfs) et Hayle (W. Curnow!), in Hibernià propè Dublin
(D. Moore !).

Frons repens, late obovata, furcata, ramis radiatem dispositis, supernè
foliosis, nervo infernè prominulo, Capsula sphaerica. Sporae reticulatae.

Plantam hanc rarissimam fructu donatam mecum benignè communicavit

amieus clarissimus D. Moore.

CAT)
Tris. 2. — LeseunieaE Dinrt. Syll., p. 50.

Capsula tenera capitata univalvis semiquadrifida, seg-
mentis apice elateriferis.

III. — Colura Dnrt. Tabl. I f. 5.

Lejeuniae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 111 (1822).
Lejeunia sect. Colura Dmrt. Syll. Jung., p. 52 (1851).
Colura Dmrt Rec. Jung, p. 12 (1855).
Lejeuniae ceratanthae G. L. et N. Syn. hep., p. 595
(1845). |
Perichaetium diphyllum.
Colesula eyathiformis apice depressa, ore contracto,
externè appendiculata 4-5-caudata.
Peduneulus geniculato-articulatus.
Capsula semiquadrifida, hyalina membranacea, seg-
mentis apice elateriferis.
Elateres terminales, reeti, persistentes, cireumdati,
geminati, erecti.
Colura, a me anno 1851 nominata ex verbis graecis Koneos, vagina et
Ovpæ, cauda, propter formam colesulae.

Genus sequenti affine sed habitu et caracteribus distinctum, colesulä
apice cornutà insigne.

À. Colura calyptrifolia Dmrt. — C. foliis utriculatis
calyptriformibus ovatis cuspidatis, auriculà basiliari eir-
cumvolutà, perichaetialibus quadratis obtusè emarginatis,
colesulà quinquecaudatà apice deprésso-planà.

Lejeunia calyptrifolia Hook. Brit. Jung., t. 45; Engl. Bot., t. 2558 ;
Lindenb. Syn. hep., p.24; Ekart Syn. Jung., p. 59, €. X, f. 86 (ic. Hookeri).

Lejeunia calyptrifolia Dmrt. Comm. bot., p. 11: Spreng. Syst. veg., #,
p. 254 ; G. L. et N. Syn. hep., p. 405.

Colura calyptrifolia Dmrt. Rev. Jung., p. 12.

Habitat in rupibus et ericetis montosis Hvberniae et Britanniae.

(48)

IV. —--ILejeunia Lib. Tab. I, f. 4.

Lejeunia Lib. in Ann. gen. sc. phys., 1.5, p. 572(1820);
Dmrt. Comm. bot., p. 111 (1829) ;

Pandulphinus Gray Brit. pl., X, p. 688 (1821).

Lejeuniae sect. Lejeuniotypus Dmrt. Syll. Jung, p. 59,
Aro UC1SST):

Perichaetium diphyllum.

Colesula sessilis, ovata, ecaudata, ore contracto tridentato.
Pedunculus geniculato-articulatus.

Capsula capitata semiquadrifida, hyalina, membranacea,
segmentis apice elateriferis.

Elateres recti, terminales, strieti et persistentes, gemi-
nati,cireumdati.

Lejeunia, à clarissimà Dominà Marià-Annà Libert, in honorem viri claris-
simi A.-L.-S. Lejeune, med. doct. Florae Spadanae auctoris, anno 1820
dicata.

Lejeuniae species in Europà paucae, in regionibus calidioribus et prae-

primis inter tropicos numerosissimae.

1. Lejeunia inconspieua de Not. — L. filiformis,
foliis distantibus ovato-rotondatis integerrimis convexis,
perichaetialibus oblongo-rotendatis, stipulis nullis, colesulà
axillari plicato-pentagonà turbinatà.

Jungermannia omnium minutissima seu vix Conspicua, Serpylli aut
Herniariae foliis auritis floribus ex albo virescentibus, vaginà cordiformi.
Mich. Nov. gen., p. 9, €. 6, fig. 20.

Lichenastrum, quod Jungermannia omnium minima, seu vix Conspicua
Serpylli aut Herniariae fohis auritis ex albo virescentibus, vaginâ cordi-
formi. Dill. Hist. musc., p. 499, €. 72, f. 29 (ic. Michelii).

Jungermannia inconspicua Raddi Jung. etr. in Mem. Moden., XNIN,
p. 54, t. D, f. 2.

Jungermannia mimutissima Taylor !. €. (nec. Sm.).
D !

(19)
Lejeunia minutissima 8 G. L. et N. Syn. hep., p. 587 ; Rabenh. Hep.
eur., n. 216.
Lejeunia Taylori Spruce in Soc. Edinb. bot. Trans., 5, p. 212.

Lejeunia inconspicua de Notaris in Rabenh. Hepat. europ., n. 45.

Habitat ad truncos putridos in Etrurià (Raddi) et in Ligurià (de Notaris).

5. Lejeunia microscepica Taylor. — L. tenuissima
foliis remotis ovato-lanceolatis acutis margine ventrali
complicatis, lobulo convexo, colesulà obovatà ore contracto
subdenticulato.

Jungermannia microscopica Makay Fl. hibern., 2, p. 59; Taylor in

Hook. Journ. of Botany, 4, p. 97, tab. 20; Nees Eur. Leberm., 5, p. 566.
Lejcunia microscopica Taylor in G. L. et N. Syn. hep., p. 54.

Habitat ad muscos in sylvis Hyberniae prope Gortagarec et Cromaglown
(Taylor).

4. Lejcunia calcarea Lib. — L. capillaris, foliis
transversalibus ovatis concavis acuminatis echinatis dentatis
decurvis basi complicatis, perichaetialibus bilobis integris,
colesulà tereti apice pentagonà alis eristatis destitutà.

Jungermannia hamatifolia 8 echinata Hook. Brit. Jung., 51; Lindenb.
Syn. hep., p. 24.

Lejeunia calcarea Lib. Ann. gen. se. phys., 6, p. 575, t. 96, f. 1; Dmrt.
Comm. bot., p. 111; Syll. Jung., p. 55, €. 1, f. 5; Nees Eur. Leberm., 5,
p.295; G. L.et N. Syn. hep., p. 544; Rabenh. Hep. eur., exs., n. 46, 285, 525,
965 ; Del. et Grav. Hép. arden., n° 19; Cogn. Hépat. belg., p.17; Spruce in
Trans. bot. Soc. Edinb., UT, p. 212.

Jungermannia hamatifolia 8 calcarea Hübn. Hep. germ., p. 297.

Jungermannia calcarea Libert PI. crypt. arden., no 111.

Jungermannia echinata Tayl. in Rich. Spruce Musc. of Teesd. apud
Trans. bot. Soc. Edinb., IL, p. 88.

Habitat in rupibus calcareis humidis et ad arborum truncos Britanniae,
Arduennae, Sueciae, Germaniae, Pyrenacorum.

5. Lejeunia minutissima Dmrt. — L. capillaris,
foliis distichis remotis ovatis obtusis concavis stipulatis,

f

(20 )
perichaetialibus lateraliter bifido-emarginatis integris,
colesulà globosa pentagonà, stipulis ovatis bifidis.

Jungermannia minutissima Sn. Engl. bot., 1655; Hook.! Brit. Jung.,
t. 52; Lindenb. Syn. hepal., p. 25.

Lejeunia minutissima Dmrt. Comm. bot., p. 1113; Syll. Jung., p. 55;
Nees Europ. Leberm., 5, p. 278; Del. et Grav. Hép. arden., n° 56; Rabenh.
Hepat. Europ., n. 522; Cogn. Hépat. belg., p. 17.

Jungermannia ulicina Taylor in Trans. of bot. Soc. of Edinb., 1, p. 115.

Lejeunia ulicina Tayl. in G. L. et N. Syn. hep., p. 587.

Habitat ad truncos arborum et rupes in Anglià, Belgio, Germanià.

6. Lejeumia hamatifolia Dmrt. — L. capillaris,
foliis transversalibus concavis ovatis acuminatis integris
decurvis basi complicatis, perichaetialibus profundè bilobis
serraiis, colesulà pentagonà alis cristatis.

Jungermannia hamatifolia Hook. Brit. Jung., t. 51: Engl. bot., t. 2592;
Lindenb. Syn. hep., p.25; Ekart Syn. Jung., p.58, €. 10, f. 85 (ic. Hookeri);
Hübn. Hep. Germ., p. 297 (excl. var. 8).

Lejeunia hamatifolia Dmrt. Comm. bot., p. 111; Syll. Jung., p. 52; Nees
Europ. Leberm., 5, p. 28$S ; G. L. el N. Syn. Jung., p. 544; Rabenh. Hep.
germ. exs., n. 215, 476.

Habitat ad truncos arborum et rupes in Anglià, Hybernià, Germanià,
Helvetià, Gallià.

7. Lejeunia ovata Taylor. — L. subteres, foliis verti-
calibus imbricatis incurrentibus auriculatis, limbo majori
plano ovato acuto, lobulo saccato, perichaetialibus bilobis,
colesulà obovatà apice acutè quinquangulari.

Jungermannia ovata Dicks. PL, crypt., 5, p. 11, tab. 8, f. 6 ; Schwägr.
Prodr. hep., p. 22.

Jungermannia serpyllifolia 8 ovata Hook. Brit. Jung., n° 42.

Lejeunia ovata Taylor in G. L. et N. Syn. hep., p. 576 ; Rich. Spruce
Muse. et hepat. Pyr. in Trans. bot. Soc. Edinb., LL, p. 212.

Habitat in Hybernià ad rupes humidas prope Bantry (Miss Hutchins) et
Dunkerton (Taylor), in Pyrenaeis ad Cauterets (Spruce).

(21)

8. Lejeunia serpyllifolia Lib. — L. laxa, foliis
inceurrentibus aceumbentibus aurieculatis, limbo majori
plano oblongo-rotundato, perichaetialibus profundè et
inaequaliter bilobis integris, colesulà latè ovatà pentagonà
ore mucronatà.

Jungermannia minima, foliis auritis ex rotunditate acuminatis, etc. Wich.
Novugen.,.9,.6.6, 19.

Lichenastrum quod Jungermannia minima foliis auritis, etc. Doll. Hist.
musc., 499, 1. 72, f. 50.

Jungermannia serpyllifolia Dicks. PI. crypt., 4, p. 19; Hook. Brit.
Jung., t. 42; Mart. Ert., p. 155, t. 5, f.9; Engl. Bot., t. 2557 ; Lindenb.
Hep. Eur., p. 21; Hübn. Hep. germ., 294; Ekart Synops., p. 56, t. 1,
f. 2 (ic. Hookeri) ; de Notar. Prim., p. 15.

Lejeunia serpyllifolia Lib. Ann. gen. sc. phys., 6, p. 574, 1. 96, f. 2; Dmrl.
Comm. bot., p. 111; Syll. Jung., p. 55; Nees Europ. Leberm., 5 p. 261 ;
G.L.et N. Syn. hep., p. 574; Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 47, 275, 455;
Del. et Grav. Hép. arden., n. 55; Cogn. Hépat. belg., p. 17.

8. elavaeñlora, minor, colesulà tereti clavatà Dmrt. Syll., L. c.
Jungermannia clavaeflora Nees in Mart. Erlang., p. 157, €. 5, f. 10.

Habitat in montibus frigidis Europae ad sylvas et saxa humida.

TriB. 3. — MADOTHECEAE.

Capsula capita univalvis, semiquadrifida, segmentis
apice nudis. Elateres decidui.

V. — Madotheca Dmnrt. Tab. I. f. 5.

Bellincinia et Antoiria Raddi Jung. Etr. in Mem.
Moden., XVIIE, p. 18 et 19 (1820).

Cavendishia Gray Brit. pl., 1, p. 689, non Lindley.

Madotheca Dmrt. Comm. bot., p. HI (1822); Syll.
Jungerm., p. 50, tab. 1, fig. 2 (1831); G. L. et N. Syn.
hepat., p. 262.

(22)

Lejeuniae sp. Corda in Opiz Naturalientausch., p. 652
(1829); Nees Europ. Leberm., 1, p. 96 (1855).

Perichaetium foliis conforme.

Colesula biconvexa ore compresso bilabiato.

Pedunculus continuus inarticulatus.

Capsula univalvis, globosa semiquadrifida.

Elateres vagi, decidui, cireumdati, geminati.
Madotheca, a me anno 1822 nominata ex verbis graecis Mados, calvus

et ®xxy, theca, propter figuram capsulae.
Plantae majusculae, eleganter decomposito-pinnatae, ad truncos arborum

et rupes crescentes.

1. Madotheca laevigata Dmrt. — M. caule procum-
bente bipinnatim-ramoso, foliis latè ovatis dentatis acutis,
auriculis stipulisque oblongo-quadratis spinuloso-dentatis,
colesulà dentatà.

Jungermannia alpina nigricans major, ele. Rupp. FI. Jen. ed. Ha ll.,
p. 404.

Jungermannia laevigata Schrad. Sammil.,n. 104; Roth Germ., 5, p. 406;
Web. et Mohr Deuts. krypt., p. 598; Schwägr. Prodr., p.15; Web. Prodr.,
p. 16; Hook. Brit. Jung.,n. 55; Mart. Erl., p. 129, t. 5, f. 2; Lindenb. Syn.
hepat., p. 18; Ekart Syn. Jung., p. DS, t. 6, f. 44 (ic. Hookeri); Hübn.
Hepat. germ., p. 284; de Notar. Prim. hepat. Llal., p. 8.

Jungermannia vernicosa Cass. in Mérat FI. paris., éd. 2, p. 221.

Madotheca laevigata Dmrt. Comm. bot., p. 111; Syll. Jung., p. 51; Nees
Eur. Leberm., 5, p. 165 (excl. var.G); G. L. et N. Syn. hep., p. 276;
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 55, 259, 575; Delog. et Grav. Hép. arden.,
n. 44, 52; Cogn. Hépat. belg., p. 16.

8. obseura, foliorum lobo superiori integerrimo.

Habitat in montosis ad saxa humidas et in sylvis.

Differt M. platyphyll& staturà duplo majore, et stipulis omnibus inae-
qualiter spinuloso-dentatis. Jam optime nonuerunt Cl. Weber et Mohr
Jungermanniam Thujam Dicksoni ab hac specie distinetam est, quod

confirmat CI. Hooker,

(3)

9, Madotheca platyphylla Dmrt. — M. caule pro-
eumbente bipinnato-ramoso, folits rotundato-ovatis auricu-
lisque eum stipulis ligulatis mtegerrimis.

Muscoides squamosum majus (et minus) atrovirens rotundifolium.
Mich. Nov. gen., p. 9 et 10, €. 6, f. 5 et 4.

Hepaticoides foliis subrotundis squamatim ineumbentibus. Vail. Bot.
nur, 100, r. 19, f. 9.

Jungermannia foliis subrotundis densissime imbricatim dispositis viridis
major. Rupp. Jen. ed haller., p. 404.

Lichenastrum arboris vitae facie, foliis minus rotundis. Doll. Hist. musc.,
p. 501, £. 72, f. 32.

Jungermannia platyphylla Lin. Sp., 1600; Engl. bot., t. 798; Mart.
Ert., p. 127,1. 5,f. 1; Hook. Brit. Jung., t. 40; Lindenb. Hep. Eur.
p. 18; Hübn. Hep. germ., p. 287 ; Ekart Syn., 1. 5, f. 24 (ic. Hookeri) ;
de Notar. Prim. hep. ital., p. 9.

Madotheca platyphylla Dmrt. Comm. bot., p. AT; Syll. Jung. p.51,
t. 1, f. 2; Nees Europ. Leberim., 5 p. 186; G. L. et N. Syn. hep., 278;
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 51, 157, 158, 565, 564; Delogn. et Grav.
Hépat. arden., n. 55, 54; Cogn. Hépat. belg., p. 16.

Lejeunia platyphylla Corda in Opiz Natural., p. 652; in Sturm
Deutsch. krypt., 22, p. 59, t. 26; Nees von Esembeck Europ. Leberm.,
4, p. 96.

8. major, surculo vagè bipinnatim-ramoso, foliis majoribus laevi-
gatis flavo-virescentibus Hook. L. c., fig. 4. :

Habitat ad sepes et in rupibus.

5. Madotheca platyphryiloidea Dmrt. — M. caule
bi-tri-pinnato, foliis suborbiculatis obtusis convexis integris,
angulo postico auriculato, auriculis ovatis planis, stipulis
semilunatis, colesulà ovatà trigonà ore subedentulà.

Jungermannia platyphylloidea Schw. Hep. amer. sept., p. 9; Lehm.
Pugill. nov. stirp., IV, p. 47; Hübn. Hep. germ., p. 289; de Notaris Prim.
hep. ital., p. 9.

Lejeunia platyphylloidea Vees et Montagn. în Ann. sc. nat., vol. V, 1856.

Madotheca platyphylloidea Dmrt. Rev. Jung., p. 11 (1855) ; Nees Eur.
Leberm., 5, p. 181; G. L. et N. Syn. hep., p. 280; Rabenh. Hep. eur.
exs., n. 972.

(24)

Habitat ad arborum praesertim Fagorum truncos et saxa Eifliae, Hunds-
ruckiae, Palatinatus, Germaniae, Galliae, Sueciae, Italiae.

4. Madotheca rivalaris Nees. — M. ramis simpli-
citer pinnatis, foliis integerrimis ovatis obtusis decurvis
breviter auriculatis, auriculà saepe discretà, stipulis semi-
lunatis decurrentibus, colesula bilabiata ore crenata.

Madotheca rivularis Vees Eur. Leberm., 5, p. 196; G. L. et N. Syn.

hep., p. 278; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 571 (cum icone), 421, 449. Delog.
et Grav. Hép. arden., n. 45 ; Cogn. Cat. hépat. belg., p. 16.

Habitat ad ripas in Sudetis, in monte Vogeso, Arduennà, Hercynià,
Lombardià.

5. Madotheca Thuja Dmrt. — M. caule caespitoso
adscendente subpinnatim-ramoso, supra convexo glabro,
foliis arctè imbricatis, lobo inferiori patenti elongato
recurvo integerrimo, Interlori ovato obtusiuseulo margine
reflexo, stipulis oblongis acutis integerrimis margine
reflexis apice recurvis, perichaetii lateralis emergentis foliis
majoribus ciliato-serratis. Tayl.

Lichenastrum Arboris Vitae facie, foliis rotundioribus. Dill. Hist. Musc.,
p. 302, tab. 79, fig. 55.

Jungermannia Thuja Dicks. PI. crypt., 4, p.19; Taylor in Transact.Soc.
bot. of Edinb., Il, p. 116.

Madotheca Thuja Dmrt. Comm. bot., p. 111 ; Syll. Jung., p. 51.

Habitat in lapidosis Hiberniae (Taylor).

6. Madotheca navicularis Dmrt. — M. subbipin-
nata, ramulis apice recurvis, foliis suborbiculatis, lobo
ventrali naviculari stipulisque subrotundis integerrimis,
colesulà ore subintegerrimà.

Jungermannia platyphylla var. Thuja Hook. Brit. Jung., n. 40.

Jungermannia navicularis Lehm. Pugill. pl., 4, p. 58.

Madotheca navicularis Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); Nees Europ.
Leberm., 5, p. 176; G. L. et N. Syn. hep., p. 277.

(25 )
Habitat ad truncos arborum in montosis Britanniae, Germaniae,

Helvetiae.

7. Madotheca Cordaeana Dmrt. — M. bi-tri-pinnata
foliis ovatis cauli obliquè adnatis integerrimis, auriculis
obliquè ovatis acutiuseulis, stipulis subrotundis integris,
colesulà bilabiatà suberenatà.

Jungermannia Cordaeana Hübn. Hep. germ., p. 291; de Notaris Prim.
hep. ital., p. 10; Moug. et Nestl. Crypt. Vog., n. 1044.

Madotheca Cordaeana Dmrt. Rev. Jung., p. 11.

Lejeunia Cordaeana MVees et Mont. in Ann. sc. nat., 1856, p. 7.

Madotheca Porella Nees Eur. Leberm., 3, p. 201; G. L. et N. Syn.
hep., p. 281.

Habitat ad arborum truncos in montosis Germaniae, Galliae, Italiae,
Hyberniae, Belgu.

SERIES II. — JUNGERMANNIACEAE.

Capsula quadrivalvis. Perichaetium polyphyllum vel
nullum.

Tri8. 4. — Jueuceae Dmrt. Syll. Jung., p. 45 (1851).

Capsula quadrivalvis elaterifera.

VI. — .Jubula Dmrt. Tab. I, f. 6.

Jubulae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 112 (1822).

Lejeuniae sp. Corda in Opiz Natural., p. 652 (1829).

Jubulae sect. Jubulotypus Dnrt. Syll. Jung., p. 56
(1851).

Jubula Dmrt. Rev. Jung., p. 12 (1855).

Frullaniae sp. Nees Eur. Leberm., WI, p. 240 (1858).

Perichaetium diphyllum, phyllis oppositis a foliorum
formà diversis.

Colesula compressa subtriangularis, rostrata etacuminata.

(2%)

(
Capsula quadrivalvis, membranacea, valvis medio elate-
riferis stromati diseiformi insertis.
Elateres solitarii, medivalves, cireumdati, persistentes.
Jubula, a me anno 1822 nominata ex voce latinà Juba propter elateres
persistentes in formam Jubae.
Genus colesulà axillari, foliis perichaetialibus distinetis et oppositis,

reliquis haud conformibus, et habitu proprio, a sequente facile diversum.

{. Jubula Hutchinsiae Dmrt. — J. foliis ovatis
serratis planis aurieulato-calcaratis, perichaetialibus pro-
fundè bilobis, lobis lineari-lanceolatis dentatis, colesulà
obcordatà laevi.

Jungermannia Hutchinsiae Hook. Brit. Jung., t. 1; Engl. Bot., 2480;
Lindenb. Syn. hep., p. A; Ekart Syn. Jung., p. 60, €. X, fig. 82 (ic. Hoo- .
keri); Nees Hep. Jav., p. 44.

Jubula Hutchinsiae Dmrt. Comm. Bot., p. 212; Syll. Jung., p. 56.

Frullania Hutchinsiae Nees Eur. Leberm., NX, p. 240; G. L. et N. Syn.
hep., p. 426 (excl. var. B); Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 208, 477.

Habitat ad terram et rupes in Hybernià (Miss Hutchins, D.Moore!),Anglià
(Dr. Carrington) et Scotia.

VII — Frullania Raddi. Tab. I, f. 7.

Frullania Raddi Jung. Etr. in Mem. Modm., XVI,
p. 20 (1820).

Salviatus Gray Brit. pl. IT, p. 687 (1821).

Jubula Dmrt. Comm. bot., p. 112 (pro parte) (1822).

Lejeuniae sp. Corda in Opiz Natural., p. 652 (1829).

Jubulae sect. Ascolobia Drt. Syll. Jung., p. 36(1851).

Perichaetium indistinctum foliis conforme.
Colesula trigona, apice constricta, dorso bicarinata, apice
mucronulata.
Capsula quadrivalvis, membranacea, valvis medio elate-
_riferis, peduneulo brevt.

CR)
Elateres solitari, medivalvi, persistcntes, cireumdatr.

« Frullania, genere di piante da me dedicato ai meriti amplissimi si
S. E. il Sign. Leonardo Frullani Consigliere intimo attuale di Stato,
Finanze e Guerra, direttore della R. Segretaria di Finanze, e della Deposi-
teria in Toseana » — Sic Raddi I. €. p. 22.

Species Europeae paucae, exoticae numerosac.

Ÿ 1. Auriculae foliorum cucullatae.

1. Frullania dilatata Dmrt. — F. foliis orbiculatis
convexis integerrimis, auriculis cucullatis subrotundis,
perichaetialibus bifidis segmentis integris, stipulis ovatis
bifidis, colesulà ovatà tuberculatà.

Jungermannia sylvatica minor nigricans. Rupp. FI. Jen. ed. Hall.,
p. 404.

Muscoides minimum foliis alternis superioribus ceircinatis inferioribus
cucullatis Mich. Nov. gen., p. 10, €. 6, f. 6.

Hepaticoides foliis subrotundis squamatim incumbentibus minor. Vaill.
Bot:par.; p: 100,7: 19, f: 10:

Lichenastrum imbricatum minus Düill. Hist. Musc., p. 497, t. 72, n. 27.

Jungermannia dilatata Lin. Sp., p. 1600; Hook. Brit. Jung., n. 5;
Mart. Erl., p. 129, €. 5, f. 5; Ekart. Syn. Jung., t. 2, f. 18 (ic. Hookeri);
Lindb. Syst. hep., p. 17; Hübn. Hep. germ., p. 281 ; Spreng. Syst. veg., 4,
p. 217 ; de Notar. Prim., p. 10.

Jungermannia tamariscifolia. Schreb. F1. lips., p. 108; Schmidel Ic.
et Annal. pl., p. 256, t. 67; Web. et Mohr Crypt. germ., p. 598; Weber
Prodr., p. 20; Wahlenb. FI. lapp., p. 588, F1. suec., 2, p. 785.

Frullania minor Raddi Jung. etr. in Mem. Moden., 18, p. 21, 1.2f.5.

Jubula dilatata Dmrt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 56, t. 1, f. 5;
Nees Eur. Leberm., 1, p. 96; Corda in Sturm Crypt., 27, p. 144, t. 40.

Lejeunia dilatata Corda in Sturm Crypt., 19, p. 44, 1. 12.

Frullania dilatata Dmrt. Rev. Jung., p. 15 (1855); Nees Eur. Leberm., 5,
p. 217 (1858); G. L. et N. Syn. hep., p. 415: Rabenh. Hep. eur. exs.,
n. 54, 156; Del. et Grav. Hép. arden., n. 20; Cogn. Hépat belg., p. 18.

B microphylla, tenerior, viridis, foliis subdistantibus minoribus,
ramulis floriferis crassioribus. MVees L. c.

Habitat ad truncos arborum et rupes totius Europae.

(28 )

2. Frullania Jackiäi Gottsche. — F. foliis subim-
bricatis ovato-rotundatis integerrimis, auriculis galeatis,
stipulis transversalibus reniformi-orbiculatis repandis inte-
gris dimidiam folit magnitudinem aequantibus.

Frullania Jackii Gotische in Rabenh. Hepat. Europ. exs., n. 294, cum
ICONE.

Habitat ad truncos arborum et rupes in Carinthià prope Mülhem (Jack).

5. Frullania Cesatiana de Not. — F. foliis imbri-
catis oblique cordato-rotundatis integerrimis, auriculis aliis
ligulatis aliis eucullato-hemisphaericis, stipulis obovatis
latè bifidis planis.

Frullania Cesatiana de Not. Nuov. Epat. ilal. in mem. acad. Torin.
Ser. I, vol. XXII, p. 585, tub. V, fig. 24.

Habitat ad arborum truncos Italiae prope Lacum Majorem (Cesati).
\ 2. Auriculae foliorum oblongae nec cucullatue.

k. Frullania fragilifolia Taylor. — F. foliis subor-
biculatis integerrimis lineà medià moniliformi notatis,
auriculis oblongis, stipulis ovatis bifidis, perichaetialibus
subaequilobis paucidentatis, colesulà obovatà unicarinatà
laevi.

Frullania fragilifolia Taylor in Trans. Bot. Soc. of Edinb., IT, p. 45;
G. L. et N. Syn. hep., p. 457; Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 170, 200 et 226 ;
Delogne et Gravet Hépat. arden. exs., n° 46; Cogn. Hépat. belg., p. 19;

Rich. Spruce Muse. et hepat. pyren. in Trans. Bot. Soc. Edinb., UE, p. 215;
Cooke Brit. hep., p. 21, fig. 160, 161.

Habitat in rupibus humidiuseulis Hyberniae, Arduennae prope Bouillon
(Delogne), Sueciae, Silesiae.

5. Frullawia Tamarisci Dmrt. — F. foliis ovato-
rotundatis integerrimis lineà medià moniliformi notatis,
auriculis oblongis liberis, perichaetialibus lanceolato-

(29 )

oblongis serratis, stipulis subquadratis emarginatis, colesulà
ovatà unicarinatà laevr.

Hepaticoides qui museus trichomanoides terrestris minor floridus Vaill.
Bot par., p. 100, €. 25, f. 10.

Muscoides squamosum saxatile nigro purpureum, ete. Wich. Nov. gen.,
210,4 6, f. 5:

Lichenastrum imbricatum, Tamarisei narbonensis facie. Dill. Hist.
musc., p. 499, €. 72, fig. 51.

Jungermannia Tamarisei Lin. Sp., 1600; Hook. Brit. Jung., n° 6; Mart.
Ft. Crypt. Erl., p.151, 4.5, f.4; Ekart Syn. Jung., t.2 f. 17 (ic. Hookeri);
Lindenb. Syn. hep., p.17 ; Hübn. Hep. germ., p. 278; de Notar. Prim.,p. 11.

Jungermannia dilatata Web. et Mohr Deuts. krypt., p. 402; Schwägr.
Prodr., p. 14.

Frullania major Raddi Jung. etr. in Mem. Moden., 18, p. 20, 1. 2, f. 2.

Jubula Tamarisci Dmrt. Comm. Bot., p. 112; Syll. Jung., p. 57; Nees
Eur. Leberm., 1, p. 96.

Frullania Tamarisei Dmrt. Rev. Jung., p.15(1855); Nees Eur. Leberm.,5,
p.229 (1858) ; G. L. et N. Syn. hep., p. 458; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 80,
199 et 455 ; Grav. et Del. Hép. arden., n° 47; Cogn. Hép. belg., p. 18.

B mediterranea, foliis obtusis, stipulis majoribus basi integerrimis.
Jungermannia Tamarisei mediterranea de Notar. Prim. hep., p. 12.
y Sardoa, major, foliis acutis, auriculis pluribus evolutis.

Jungermannia Tamarisei sardoa de Notar. Prim. hepat., p. 12.

Habitat in montosis ad rupes et truncos arborum.

6. Frullania germana Taylor. — F. foliis ovato-
rotundatis integerrimis contextu celluloso conformi, auri-
culis oblongo-ovatis ventricosis, stipulis obovatis apice
bifidis, perichaetio integerrimo, colesulà oblongà.

Frullania germana Taylor in Trans. bot. Soc. of Edinb., Il, p. 45;
G. L. et N. Syn. hep.,p. 450; Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 475.

Frullania Tamarisei à germana Carr. Ir. hepat. in Trans. bot. Soc.
Edinb., VIX, p. 457.

Habitat ad cortices arborum Hyberniae meridionalis propè Turk, et Dun-
kerton (Taylor), Killarney et in Glengariff (Carrington).

( 50)

VII — Phragmicoma Dnrt. Tab. f, f. 8.

Phragmicoma Dmrt. Comm. bot., p. 112 (1822), Syll.
Jung. pe 35, 11P TA (IS3T):

Marchesinus Gray Brit. plant., 1, p. 689 (1821).

Lejeuniae sp. Spreng. Syst. veg., IV, p. 255 (1827).

Marchesinia Carringt. Gray's Arr. of hepat. in Trans.
bot. Soc. Edinb., X (1870), p. 509.

Perichaetium indistinetum, foliis conforme.

Colesula compressa, obcordata, ore trideniata.

Capsula ad basin usque quadripartita, valvis elateriferis.
Elateres medivalvi, geminati, cireumdati, persistentes.
Phragmicoma, a me anno 1822 nominata ex verbis graecis Podypa,

septum et Kour, coma, propter situm elaterorum.
Malè CL. Nees hoc genus prope Lejeuniam locat, à quo toto habitu et
capsulà quadrivalvi nec univalvi differt. Ab affini Frullanià elateribus

geminatis differt.

1. Phragmicoma Mackaïi Dmrt. — P. foliis dis-
tichis bilobis, auriculis involuto-ventricosis, stipulis obcor-
datis planis, colesulà compressà.

Jungermannia Mackaïi Hook. Brit. Jung., t. 55; Engl. Bot., t. 2575;
Lindb. Hep. Eur., p.20 ; Ekart Syn. Jung., p. 59, t. X, f.72 (ic. Hookeri).

Phragmicoma Mackaii Dmrt. Comm. Bot., p. 112; Syll. Jung., p. 55,
4. 1, f. 4; Nees Europ. Leberm., W, p. 249 ; G. Let N. Syn. hep., p. 295;
Rabenh. Hep. Europ. exs., n. S1, 164 et 206; Cooke Brit. hep., p. 19,
fig. 147,148.

Lejeunia Mackaii Spreng. Syst. veg., 4, p. 255.

B italica, stipulis non praemosis, auriculis dentatis.
Plagiochila Mackaii italica d. Not. in act. Taur. XXII, p. 587.
Habitat in rupibus et ad truncos arborum Hiberneae, Angliae, Scotiae,

Jtaliae.

(51)
Tris. 5. — Ranureae Danrt. Rev. Jung., p. 15.

Colesula compressa apice applanata truneata. Capsula
quadrivalvis elateribus deciduis.

IV.

Radula Dmrt. Tab IL, f. 9.

Candolleae sp. Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVII,
p. 22 (1820) nec Labill. (1806).

Martinellii sp. Gray Brit. pl., 1, p. 690 (1821).

Radulae sp. Dirt. Comm. bot., p. 112 (1822).

Radulae sect. Radulotypus Dmrt. Syll. Jung., p. 58
(1851).

Radula Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); Nees Europ.
Leberm., HA, p. 145 (1858).

Martinellia Carringt. Gray's Arr. of hepat. in Trans.
bot. Soc. Edinb., X, p. 509 (1870) pro parte.

Perichaetium indistinetum, foliis conforme, phyllis
bilobis conduplicatis.
Colesula dorsibus applanata, ore truncata integerrima
nec lateraliter fissa.
Capsula quadrivalvis semipellucida, cellularis, infundi-
buliformis, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.

Radula, a me anno 1822 nominata ex verbo latino Radula propter for-
mam colesulae.

Plantae tenues corticibus arborum et saxis adnatae, foliis conduplicatis
incurrentibus, infernè auriculatis.

1. Radala complanata Dmrt. — KR. caule repente
applanato, ramoso, subpinnato, foliis posticè auriculatis,
planis, rotundatis integris, auriculà quadruplo breviore
adpressà angulo rotundato, colesulà applanatà ore integer-
rimo.

(52)

Jungermannia complanata Lin. Sp., 1599; Schäwgr. Prodr. hep.,
p. 22; Hook. Brit. Jung., t. 81; Engl. Bot.,t. 2499; Lindenb. Syn. hep.,
p. 50; Eckart Syn. Jung., p. 55, t. 4, fig. 51 (ic. Hookeri) ; de Notaris
Prim. hep. Ital., p. 14.

Candollea complanata Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XI.

Radula complanata Dmrt. Comm. Lot., p. 112; Syll. Jung, p.58, tab. 1,
fig. 6; Nees Europ. Leberm., NE, p., 146; G. L. et N. Syn. hep., p. 257 ;
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 17 et 561; Del. el Grav. Hép. arden., n° 45;
Cogn. Hépat. belg., p. 19,

Lejeunia dilatata Cordu in Opiz Natural, p., 652; in Sturm Deuts.
krypt., fase. 26, p. 152, t. 41.

Habitat ad truncos arborum totius Europae.

2. Radala voluéia Taylor. — R. caule procumbente,
pinnatim ramoso, foliis posticè auriculatis, densè imbricatis
orbieulatis integris basi complicatis, aurieulà magnà rotun-
dato-cordatà basi exeisà caulem subamplectente.

Radula voluta Taylor în G. L. et N. Syn. hep., p. 255; Cooke Brit. hep.,
p. 18, fig. 156; Carr. Ir. hep. in Trans. Bot. Soc. Edinb., VIE, p. 455.

Habitat in Hybernià propè Dunkerron (Taylor), Tore Waterfall
(Carrington).

5. Radula aquilegia Taylor. — R. caule caespitoso,
subpinnato, depresso, foliis erectiusculis convexis integer-
rimis obovato-rotundatis margine recurvo, perichaetialibus
deflexis, colesulà elongato-obconicà.

Jungermannia complanata 8 minor Hook. Brit. Jung., t. 81, f. 17.

Jungermannia aquilegia Taylor in Trans. bot. Soc. of Edinb., Il,
p. 117.

Radula aquilegia Taylor in G. L. et N. Syn. hep., p. 260 ; Rabenh. Hep.
Eur, exs., n. 207 ; Cooke Brit. hep., p. 19, f. 159, 140.

Habitat in Hibernià (Taylor) et Helvetià (Lindenb.), locis madidis.
4. Radula alpestris Beggren. — R. caule procum-

bente pinnatim ramoso ramulis elongatis, foliis posticé auri-
eulatis imbricatis semicordato-ovatis integerrimis, aurieulà

(55)
quadratà apice obliquè aeuminatà, colesulà terminalt ovatà
basi inflatà.

Radula alpestris Beggren Bidr. scandinav. bryolog., p. 29, fig. 14-18 ;
Lindb. in Hedwigia, VI.

Habitat in foliis putrescentibus Salicis glaucae, cte., ad montem Finshoe
in alpe Dovrefjeld Norvegiae (Beggren).

X.

Scapania Dmrt. Tab. I, f. 10.

Candolleae sp. Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden.,
XVIIE, p. 22 (1820) nec Labill. (1806).

Martinelli sp. Gray Brit. pl., 1, p. 690.

Radulae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 112 (1822).

Radulae sect. Scapania Dmrt. Syll. Jung., p. 58, €. T,
fig. 6 (1851).

Scapania Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); Montagne in
voy. Astrolab., t. 16 (1842); Lindenb. et Nees in G. L. et N.
Syn. hep., p. 61 (1844).

Perichaetium diphyllum foliis fere conforme, phyllis
bilobis conduplicatis.

Colesula dorsibus compressa, apice truncata, primô
decurva.

Capsula quadrivalvis coriacea, nec cellularis, nec pellu-
cida, decussata, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Scapania, a me anno 1851 nominata e verbo graeco Exaraioy, Ligo,
propter formam colesulae.

Folia conduplicata supernè auriculata.

(54)

V1. Foliorum lobi subaequales.

1. Scapania compacta Dmrt. — S. caule procum-
bente subsimpliei, foliis subaequaliter conduplicato-bilobis,
lobis rotundatis integerrimis, perichaetialibus denticulatis,

colesulà ore crenulatà.

Jungermannia compacta Roth Germ., 5, p. 575; Web. Prodr., p. 85:
Lindenb. Syn. hep., p. 58; Nees Europ. Leberm., 1, p. 177; Ekart Syn.
Jung., p. 28, €. 2, f. 1 (ic. Hookeri) et 10, fig. 80; Hübn. Hepat. germ.,
p. 252; de Notaris Prim. hepat. ilal., p. 18.

Jungermannia resupinata Web. et Mohr Crypt. germ., p. 427; Hook.
Brit. Jung., n. 25 (excl. syn.).

Radula resupinata Dmrt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 58.

Scapania compacta Drt. Rev. Jung., p. 14 (1855); G. L. et N. Syn.
hep., p. 65 (1844) ; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 145, 168, 445, 492; Del. et
Grav. Hép. arden., no 25; Boul. Musc., p.771; Cogn. Hép. belq., p. 20.

Plagiochila compacta Mont. et Nees Eur. Lebern., 5, p. 519.

Habitat in ericetosis ad terram.

9. Scapania resupinata Dmrt. — S. caule erecto
subramoso, foliis inaequaliter conduplicato-bilobis, lobis
ovato-rotundatis obtusiusculis, denticulatis, colesulà ore

dentatà.

Lichenastrum auriculatum pinnulis rotundis crispum. Dill. Hist. Muse.,
p. 491, €. 71, f. 19.

Jungermannia resupinata Lin. Sp., 1599 fide syn. Dillenii; Web. Prodr.
hepat., p. 84; Sm. Engl. bot., t. 2457; Lindenb. Syn. hep., p. 55 (non
Hook.); Hübn. Hepat. germ., p. 256; Ekart Syn. Jung., p. 26, t. 11, f. 88.

Radula dentata Dmrt. Syll. Jung., p. 40.

Scapania dentata Dmrt. Rev. Jung., p. 14; Cogn. Hépat. belg., p. 21.

Scapania resupinata Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855).

Scapania undulata var. A. G. L. et N. Syn. Jung., p. 65.

B laxifolia, caule laxiori, foliis remotioribus, lobo minori minus
obtuso.

Radula dentata 8 laxifolia Drt. Syll. Jung., p. 40.

Habitat in sylvatieis montosis Sueciae, Rhenlandiae, Germaniae,

"1 >

( 55 )
Iterato hujus plantae examine, nullus dubito quin sit vera Linnaei d.
resupinata, quod jam plurimi auctores admittunt. In herbario Linnaeano

deficit, sed synonymon Dillenii allegatum, et « foliola crenulata, imbricata,
rotunda », a Linnaeo laudata, omne dubium solvunt.

5. Scapanuia isoloba Dmrt. —S. caule erecto stricto,
foliis aequaliter conduplicato-bilobis, lobis rotundatis inte-
gris vel margine subdenticulatis, colesulà oblongà ore inte-
getrimo.

Scapania undulata B. 8 5. isoloba Wees Eur. Leberm., I, p. 251?
Habitat in montosis propè Malmundarium (D: Libert !).
Habitus Scapaniae undulatae, sed foliorum lobi optime rotundati et exacte

aequales. Folia fere Scapaniae compactae, sed caules stricti, foliorum lobi
regulariter rotundati et colesula integerrima.

4. Scapania Bartlingii Nees. — $S. adscendens,
foliis breviter conduplicato-bilobis basi concavis amplecten-
tibus, apice patulis, lobis aequalibus semirotundatis subre-
pandis integris, perichaetialibus amplioribus rotundatis.

Jungermannia Bartlingii Hampe in Nees Eur. Leberm., 2, p. 425.

Plagiochila Bartlingii Mont. et Nees in Nees Eur. Lebern., 5, p. 520.

Seapania Bartlingii Vees in G. L. et N. Syn. Hepat., p. 64; Rabenk.
Hepat. eur. exs., n. 292 cum icone, 424, 485.

Habitat ad saxa in montibus Germaniae et Carinthiae.

5. Scapania aequiloba Dmrt. — $S. caule erecto
foliis conduplicato-bilobis, lobis subaequalibus rotundato-
ovatis acutis dentatis, colesulà ore dentatà.

Jungermannia aequiloba Schwägr. Prodr. hep., p. 24; Lindenb. Syn.
hepat., p. 55 (excel. syn. Schleich.); Nees Europ. Leberm., 1, p. 185; Ekart
Syn. Jung., p. 55, t. IL, [. 90; Hübn. Hepat. germ., p. 242 (excl. syn.
Schleich.) ; de Notaris Prim. hep., p. 17.

Jungermannia montana Mart. F1. crypl. Erlang., p. 155, t. 4, f. 51;
Wallr. Crypt. germ., 1, p. 61.

Radula aequiloba Dmrt. Syll. Jung., p. 59.

(56)
Plagiochila aequiloba Mont. et Nees in Nees Europ. Leberm., 5, p. 520.
Scapania aequiloba Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855) ; G. L. et N. syn.
hep., p. 64 (1844) ; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 89, 169, 551 ic, 404, 408;
Del. et Grav. Hép.ard.,n.24; Boul. Musc., p. 575; Cogn. Hép. belg., p.20.
Habitat in udis alpestribus Germaniae, Galliae, Helvetiae et Italiae.

6. Seapania rupestris Dmrt. — S. caule adscen-
dente, foliis patulis subaequaliter conduplicato-bilobis, lobis
rotundato-ovatis cuspidatis integerrimis, colesulà ore..….

Jungermannia rupestris Schleich. Cat. exs., ann. 1821.

Radula rupestris Dmrt. Syll. Jung., p. 59.
Scapania rupestris Dmrt. Rev. Jung., p. 14.

Habitat in rupestribus Helvetiac.

7. Scapania subalpina Dmrt. — $S. caule erecto
dichotomo, foliis ad medium fere bilobis denticulatis, lobis
subaequalibus rotundatis denticulatis obtusis arcte incum-
bentibus, colesulà ore.…

T

Jungermannia subalpina Vees apud Lindenb. Syn. hep., p. 55: Nees
Europ. Leberm., 1, p. 182; Ekart Syn. Jung., p. 27, t. I, f. 91.

Radula subalpina Dmrt. Syll. Jung., p. 59.

Scapania subalpina Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); G. L. et N. Syn.
hep., p. 64 (1844) ; Rabenh. Hep. Eur., n. 465 cum icone.

Plagiochila subalpina Mont. et Nees in Necs Europ. Leberm., 5, p. 520.

B. undulifolia, foliis latioribus undulatis lobis patulis subintegris.
Scapania subalpina 8 undulifolia G. L. et N., L. c., p. 65.

Habitat in montibus subalpinis Germaniae, Helvetiae, Sueciae, Galliae.

8. Scapania nimbosa Taylor. — $S. caule erecto,
foliis ciliato-dentatis, bilobis, lobulo dorsali obliquë ovato
caulis latitudinem excedente, ventrali oblongo-ovato
patente.

Scapania nimbosa Taylor in Lehm. Pugill. plant., 8 (1864), p. 6, in

(37)
Trans. bot. Soc. of Edinb., I, p. 115; G. L. et N. Syn. hepat., p. 662;
Cooke Brit. hepat., p. 6, fig. 46.

Habitat in Monte Brandon Hyberniae in comitatu Kerry (Taylor).

**Foliorum lobi inaequales.

9. Scapania undalata Dmrt. — $S. caule erecto sub-
dichotomo, foliis inaequaliter conduplicato-bilobis lobis
integerrimis rotundatis, anterioribus multo minoribus,
colesulà ore integerrimo.

Hepatica saxatilis undulata seminifera. Vaill. Bot. par., p. 98, t. 19, f. 6.
Lichenastrum pinnulis auriculatis majoribus et non erenatis. Dill. Hist.
musc., p. 490, tab. 71, fig. 17.

Jungermannia undulata Lin. Spec., 1598 ; Hook. Brit. Jung., tab. 22;
Sm. Engl. bot., t. 2251; Spreng. Syst. veg., 4, p. 227; Web. et Mohr
Krypt. Deuts., p. 426; Nees Eur. Leberm., 1 p. 184; Ekart Syn. Jung.,
p. 26, t. 2, fig. 14 (ic. Hookeri); Hübn. Hep. germ., p. 229; de Notaris
Prim. hep. ilal., p. 18.

Radula undulata Dmrt. Coma. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 40.

Scapania undulata Dirt. Jung., p.14 (1855); G. L. et N. Syn. hep., p. 65
(exs. var. A) (1844); Rabenh. Hep. eur., n.194, 54, 90, 91, 159, 260, 278, 291
ie., o18, 587; Del. et Grav. Hépat. arden., n° 26, Cogn. Hépat. belg., p. 20.

Plagiochila undulata (pro parte) Hont. et Nees Eur. Leberm., 5, p. 520.

8. purpurascens, caule elongato laxiusculo, foliorum lobis subincum-
bentibus.

Jungermannia undulata £ purpurascens Hübn. Hepat. germ., p. 250.

Habitat in udis montosis umbrosis.

10. Seapania irrigua Dmrt. — S. repens, folis
profundè inaequaliter conduplicato-bilobis, lobis rotundatis
submucronatis, anterioribus duplô minoribus apice incur-
vis, perichaetialibus bifidis lobis aequalibus.

Jungermannia irrigua Nees Europ. Leberm., 1, p. 195.

Scapania irrigua Dmrt. Rev. Jung., p. 15 (1855) ; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 67 (1844); Rabenh. Hep. eur. exs., n. 517, 552, 585, 592, 454, 507;
Del. et Grav. Hép. arden., n° 28; Cogn. Hépat. belg., p. 21.

Plagiochila irrigua Montague et Nees in Nees Europ. Leberm., 5, p. 521.

(58 )
Habitat inter Sphagna in pratis turfosis Scandinaviae, Germaniac,
Galliae, Belgii, Hiberniae (Moore).

11. Scapania umbrosa Dmrt. — $. caule erecti-
useulo ramoso, foliis inacqualiter conduplicato-bilobis, lobis
acutis serratis, majoribus ovato-ligulatis, minoribus ovatis,
colesulà ore integerrimo.

Jungermannia umbrosa Schrad. Samml., 2, p. 5; Roth Germ., 5, p. 590;
Hook. Brit. Jung.,n. 24 et suppl., 5; Web. Prodr., p. 85; Mart. Erlang.,
p. 150, 4. 4, [. 25; Engl. bot., t. 2527; Lindenb. Syn. hep., p. 57; Nees
Europ. Leberm., 1, p. 207; Hübn. Hep. Germ., p. 246; Hübn. el Genth.
Hep. germ. exs., n. 69; Rabenh. Hep. Eur. exs.,n. 57,555, 412, 425.

Radula umbrosa Dmrt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 42.

Scapania umbrosa Dmrt. Rev. Jung., p.14; G. L. et N. Syn. hep., p. 69.

Plagiochila umbrosa Mont. et Nees in Nees Eur. Leberm., 5, p. 525.

Habitat ad truncos putridos in sylvis subalpinis totius Europae.

12. Scapania nemorosa Dmrt. — $S. crecta, foliis
inaequaliter conduplicato-bilobis, lobis obovatis obtusius-
eulis, eiliato-dentatis, antico dupld minori, colesulà ore
ciliatà.

Jungermannia nemorosa, foliis acutioribus auritis tenuissimè denticula-
ts, flore insidente pediculo breviori. Mich. Nov. gen., p. 7,1. 5, [.8.

Lichenastrum auriculatum pinnis minoribus crenatis. Dill. Musce., 490,
Ts CEE DO Le

Jungermannia nemorosa Lin. Spec., ed. 5, p. 1598 ; Hedw. Theor.,p. 196,
{. 17; Engl. bot., 1. 607; Hook. Brit. Jung., t. 21; Mart. F1. crypt. Erlang.,
p. 192, 1. 4, f. 28; Weber Prodr., p. 85; Ekart Syn. Jung., t. 2, f. 10 (ic.
Hookeri); Lindenb. Syn., p. 51; de Not. Prim., p. 10.

Jungermannia nemorosa Lin. Syst. nat., ed. 10, p. 1557, ed. 19, 9, p. 706.

Radula nemorosa Dirt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 41.

Scapania nemorosa Dmrt. Rev. Jung., p.14 (1855); G. L. et N.Syn. hep.,
p. 68 (1844); Rabenh. Hep. eur., n. 92, 224, 279, 551; Del. et Gr. Hépat.
arden., n. 29 ; Cogn. Hépat. belg., p. 21.

Plagiochila nemorosa Mont. et Nees in Nees Europ. Leberm., 5, p. 524.

(59)
8. purpurascens, foliis purpurascentibus.
Jungermannia nemorosa 8 purpurascens Hook. !. c.; Lindenb. Syn.
hepat., p. 52.
7. recurvifolia, foliorum lobis lobulisque recurvatis.
Jungermannia nemorosa 7 recurvifolia Hook. !. c.; Lindenb. L. c.

Habitat ad terram madidam in sylvis udis umbrosis.

15. Scapania uliginosa Dmrt. — $S. caule erecto,
foliis inaequaliterconduplicato-cordatis, anterioribus cordatis
reclinatis, colesulà perichaetio minore ore integerrimo.

Jungermannia uliginosa Sw. ex Lindenb. Syn. hep., p. 59 ; Hübn. Hepat.
germ., p. 253; Nees Europ. Leberm., 1, p. 198.

Jungermannia undulata 8 uliginosa Lindenb. L. c., p. 58.

Radula uliginosa Dmrt. Syll. Jung., p. 40.

Scapania uliginosa Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); G. L. et N. Syn.
hep., p. 67 (1844); Rabenh. Hep. eur. exs., n. 54, 195.

Plagiochila uliginosa Wont. et Nees in Necs Europ. Leberm., 5, p. 522.

Habitat in montibus muscosis Succiae, Germaniae, Lapponiae.

1%. Scapania carta Dmrt. — $S. caule adscendente,
foliis inaequaliter conduplicato-bilobis, lobis ovatis acutis
denticulatis, colesulà terminali ore ciliato.

Jungermannia nemorosa à denudata ook. Brit. Jung., t. 21, fig. 17,
18 et 19.

Jungermannia curta Hart. Fl. crypt. Erlang., p. 148 (excl. syn.),
4. 4,f. 2h; Spreng. Syst. veg., 4, p. 227; Lindenb. Syn. hep., p. 56; Ekart
Syn. Jung., p. 27, €. LE, fig. 89; Hübn. Hepat. gorm., p. 244. Nees Europ.
Leberm., 1, p. 214.

Radula curta Dmrt. Syll. Jung., p. 40.

Scapania curta Drt. Rev. Jung., p. 14 (1855) ; G. L. et N. p. 69 (1844):
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 95, 595, 196, 582; Cogn. Hép. belg., p. 22.

Plagiochila eurta Wont. et Nees in Nees Eur. Leberm., 5, p. 525.

£. procumbhens, minor, purpurascens, eaule procumbente, foliis
imbricatis, lobo minori breviori latiori.
Jungermannia curta 8 procumbens Lindenb. 1. c.

Habitat in udis sylvaticis montosis. som

6240)

15. Scapania Carestine de Not. — $S. caule decum-
bente subapice innovante, foliis confertis breviter bilobis
integris, lobo dorsali subelliptico undulato, ventrali semi-
ovato, colesulà elongatà ore integro.

Scapania Carestiae de Not. Nuov. Epat. ilal. in Hem. acad. Torin., XXI,
p. 575, tab. I, fig. 17.

Habitat ad cataractas torrentis Otro in Valsesià (Carestia).

16. Seapania apiculata Spruce. —S. simplex adscen-
dens, foliis conduplieato-bilobis, lobis obliquè rhomboideis
subrepandis apiculatis, antico paulo minori reflexo, peri-
chaetialibus deflexis, colesulà oblongà ore repando.

Scapania apiculata Rich. Spruce Hepat. pyren. in Trans. bot. Soc. of

Edinburg, vol. 5, p. 201, n. 14; Rabenh. Hep. Europ. exs., n. 295 cum
icone.

Habitat ad ligna putrida in sylvis editioribus Pyrenaeorum (Spruce) et
Carinthiae (Jack).

17. Scapania helvetica Gottsche. — S. caule adscen-
dente, foliis inaequaliter conduplicato-bilobis, lobis rotun-
dato-ovatis integris, colesulà terminali ore obliquo edentulo.

Scapania helvetica Gottsche in Rabenh. Hep. europ. exs., n. 496.

Habitat in Helvetia ad Montem Rigi-Staffel prope Kussenach (Jack).

18. Scapania planifolia Dmrt. — $. caule erecto
subsimpliei, foliis ad basin usque inaequaliter bilobis,
conduplicatis, ciliato-denticulatis, lobis posticis majoribus
ovatis, anticis cordatis duplô brevioribus, colesulà ore
integerrimà.

Jungermannia planifolia Hook. Bril. Jung., n. 67; Web. Prodr. Hepal.,
p. 152; Ekart Syn. Jung., p.25, 1. 10, f. 85 (ic. Hookeri); Waltr. Crypt.

germ., 1, p. 59; Hübn. Hepat. germ., p. 228, Engl. bot., t. 2695; Nees
Europ. Leberm., 1, p. 201.

CET)

Jungermannia nemorosa 8 planifolia Lindenb. Syn. hep., p. 52.

Radula planifolia Dmrt. Syll. Jung., p. 14

Scapania planifolia Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); Nees in G. L. et N.
Syn. hep., p. 68 (1844).

Plagiochila planifolia Mont. et Nees in Nees Europ. Leberm., 5, p. 525.

Habitat in alpibus Scotiae, Angliae, Hyberniae et Germaniae.

19. Scapania tyrolensis Nees. — $. foliis condupli-
cato-bilobis subintegerrimis plicà apice reflexà, lobis rotun-
datis, ventralibus obtusis, dorsalibus duplo minoribus
mucronulatis.

Jungermannia tyrolensis Vees Europ. Leberm., 2, p. 410.

Plagiochila tyrolensis Montagne et Nees Europ. Leberm., 4, p. XXXVNII.
Scapania tyrolensis Vees in G. L. et N. Syn. hep., p. 69.

Habitat in alpibus Tyrolensibus (Funck).

20. Scapania Franzoniama de Not. — S. intertexta,
foliis inaequaliter conduplicatis breviter bilobis integris
recurvo-arcuatis lobo utroque rotundato lunulato-hemis-
phaerico, dorsali tertià parte minort.

Seapania Franzoniana de No!. Nuov. Epat. ital. in Mem. acad. Torin.,
XXII, p. 570, tab. TI, fig. 14.

Habitat in locis aquosis montis Sancti Gottardi (Franzoni).

21. Scapania rosacea Dmrt. — S. repens, foliis con-
fertis inaequaliter conduplicato-bilobis, lobe majori obliquo
ovato acuto, minori duplô breviori erecto acuto, colesulà…

Jungermannia rosacea Corda in Sturm Deutsch. krypt., 25, p. 96, t. 29;
Nees Eur. Leberm., 1, p. 211.

Seapania rosacea Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855); G. L.et N. Syn. hep.,
p. 71 (1844).

Plagiochila rosacea Montagne et Nees in Nees Eur. Leberm., WI, p. 525.

Habitat ad terram nudam in Bohemià (Opiz), in Eiflià inter Bonnam et
Trevirum (Hübner), in Palatinatu propè Bipontum (Lammers),

(42)

22, Scapania acomiensis de Not. — $S. caule adscen-
dente, foliis Imaequaliter conduplicato-bilobis acute carinatis
denticulatis, lobo dorsali duplô minore semicordato acu-
minato, ventrali subrotundato-reniformi cochleariformi
COnCavo.

Scapania aconiensis de Not. Nuov. Epat. ital. in Hem. acad. Torin.
XXIE, p. 568, pl. IL, fig. 15.

?

Habitat ad rupes humidas Italiae secus flumen Agogna (de Notaris).

XI. — Plagiochila Dmrt. Tab. I, f. 11.

Candolleae sp. Raddi l. c., p. 22 (1822), nec Labill.
(1806).

Martinellu sp. Gray Brit. pl., 1, p. 690.
Radulae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 112 (1822).

Radulae sect. Plagiochila Dmrt. Syll. Jung., p. 42
(1851).
Plagiochila Dmrt, Rev. Jung., p. 14 (1855); Nees et
Mont. Ann. sc. nat., p. 52 (1856).
Martinelliae sp. Carr. Gray's Arr. of hepat. in Trans.
bot. Soc. Edinb., X, p. 509 (1870).
Perichaetium diphyllum foliis subconforme sed majus,
phyllis simplicibus applanatis.
Colesula lateribus compressa, complanata, ore obliquè
truncato dentato vel ciliato, sublabiato, hine fisso.
Capsula quadrivalvis, coriacea, decussata, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.
Plagiochila, a me anno 1851 vocata ex verbis graecis ITAx/106, obliquus
et eos, labium, proptem formam colesulae.

Folia dimidiata, nec conduplicata, nec auriculata, lobulo dorsali nulle.

(45)
Ÿ 1. Asplenioideae. — Colesula elongata.

1. Plagiochila asplenioides Dmrt. — P. caule
adscendente ramoso, foliis verticalibus subeurrentibus
ovato-rotundatis convexis subrecurvis dentatis, perichaetia-
libus margine revolutis, colesulà terminali oblongà ore
ciliatà.

Jungermannia major foliis subrotundis tenuissime denticulatis. Wich.
Nov. gen., p. 7, t. 5, f. 1-2.

Hepatica asplenioides ramosa major florida museus Nummulariae folio.
Vaill. Bot. par., p. 99, n° 10.

Lichenastrum Asplenii facie, pinnis laxioribus. Dal. Hist. Muse.,
p. 482, €. 69, f. 5 (excl. syn. Mich.).

Lichenastrum Asplenii facie, pinnis confertioribus. Dill. Hist. Musc.,
p. 485, t. 69, f. 6 (excel. syn. Vaill.).

Jungermannia asplenioides Lin. Spec., 1597; Hedw. Theor., t. 16
et 17; Engl. bot., 1061; Hook. Brit. Jung., n. 15; Mart. F1. crypt.
Erlang., p. 177, 1.6, f. 51; Ekart Syn. Jung., p. 8, t. 1, f. 4 (ic. Hookeri) ;
Nees Eur. Leberm., 1, p. 161; de Notar. Prim., p. 59.

Radula asplenioides Dmrt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 42.

Plagiochila asplenioides Dmrt. Rev. Jung., p. 14 (1855) ; Mont. et Nees in
Nees. Eur. Leberm., 5, p.518 (1S58) ; Lindenb. Spec. Hepat., p. 110, €. 25 ;
G. L.et N. Syn. hep. p. 49; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 20, 271 et 520 cum
icone; Del. et Grav. Hép. ard., n. 15; Boul. Musc., p. 768; Cogn. Hép.
belg., p. 22.

B. integrifolia, foliis subintegris.
. minor, caule abbreviato.
à. repens, caule repente

Habitat in udis sylvarum totius Europae inter muscos serpens.

2. Plagiochila Dillemii Dmrt. — P. caule cacspitoso
erecto apice incurvo subramoso, foliis imbricatis semiver-
ticalibus erecto-patentibus secundis obovatis dentatis mar-
gine utroque recurvo basi decurrentibus, colesulis ex

(44)

angustà elongatà basi oblongis compressis ore truneatis
crenatis segmentis dentatis. T'ayl.

Lichenastrum Asplenit facie pinnis confertioribus. Dal. Hist. musce.,
p. 485, tab. 63, fig. 6. À, B, C.

Jungermannia Dillenii Tayl. in Trans. bot. soc. of Edinb., t. IL, p. 516.

Habitat in Hibernià (Taylor).

5. Plagiochila intewrapta Dmrt. — P. caule hori-
zontali ramoso, foliis imbricatis ovalibus repandis obtusis
integerrimis margine planis, colesulà terminali oblongà,
ore repando-crenulato.

Jungermannia interrupta Vees Eur. Leberm., EL, p. 165 (1855); de
Notaris Prim. hep. ital., p. 59.

Jungermannia Dumortieri Lib. PI. crypt. ard., IV, n. 511 (1857).

Plagiochila interrupta Dmrt. Rev. Jung., p. 15 (1855) ; Lindenb. Spec.
hep., IL, p. 61, tab. 10 ; G. L. et N. Syn. hep., p. 48; Rabenh. Hep. Eur.,
n. 48, 156 et 516; Del. et Grav. Hépat. arden., n°. 12; Boul. Musc.,
p. 769 ; Cogn. Hépat. belqg., p. 25 ; Cooke Brit. Jung., p. 3, fig. 55.

Habitat in umbrosis montosis Germaniae, Belgü, Helvetiae, Galliae,
Italiae et Angliae.

,. Plagiochila pyrenaica R. Spruce. — P. caule
horizontali ramoso, foliis imbricatis ovato-subquadratis
apice variis obliquè unidentatis truneato-bidentatis quan-
doque integerrimis, colesulà ovato-oblongà ore spinuloso-
dentato.

Plagiochila pyrenaica R. Spruce Muse. et hepal. Pyren. in Trans. bot.
soc. Edinb., HE, p. 200.

Habitat ad rupes humidiusculas Pyrencorum centralium et occiden-
talium (R. Spruce).

\ 2. Corniculatae. Colesula abbreviaia.

>. Plagiochila spinmulosa Dmrt. — P. caule erecto
subramoso, foliis semiverticalibus obovatis recurvis dentato-

(45)
spinulosis, colesulà laterali axillarique rotundato-oblongà
truncatà ore spinulosà.

Lichenastrum pinnulis alternis quasi spinosis. Düll. Hist. muse., p. 489,
19, [14

Jungermannia spinulosa Dicks. Crypt., fase. 2, p. 14; Hook. Brit. Jung.,
4. 14 (excl. syn. Rothii); Engl. Bot., t. 2228; Ekart Syn. Jung., p.7, t. U,
[. 10, (ic. Hookeri).

Radula spinulosa Dmrt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. 45.

Plagiochila spinulosa Dirt. Rev. Jung., p. 15 (1855); Hont. et Nces in Nees
Eur. Leberm., I, p. 518 (1858), Lindenb. Sp. hep., p.6,t. 1; G. L. et N.
Syn. hep., p. 25; Rabenh. Hep. eur. exs., p. 500; Del. et Grav. Hép. arden.,
n. 1; Boul. Musc., p. 770 ; Cogn. Hépat. belg., p. 25.

Habitat in montibus ct rupibus praesertim alpinis Britanniae (Hook. !),
Hiberniae (Carrington), Helvetiae (Hübner), Arduennae propè Frahan
(Delogne!).

6. Plagiochila tridenticulata Dmrt. — P. caule
erectiusculo flexuoso subramoso, foliis semiverticalibus
accumbentibus remotis euneiformibus bi-tri-partitis re-
CUTVIS.

Jungermannia spinulosa £ tridenticulata Hook. Brit. Jung., n. 14.

Radula tridenticula Dmrt. Comm. bot., p. 112.

Radula corniculata Dmrt. Syll. Jung., p. 48.

Plagiochila tridenticulata Dmrt. Rev. Jung., p. 15 (1855): Taylor in G. L.
et N. Syn. Jung., p. 26 (1858); Rabenh. Hep. eur. exs., n. 212; Carr. Er.
hepat. in Trans. soc. bot. Edinb., VIT, p. 446, tab. XT, f. 5.

Plagiochila corniculata Dmrt. Rev. Jung., p. 15.

Habitat in montibus Hyberniae et Helvetiae.

7. Plagiochila punctata Taylor. —P. caule repente,
ramis alternatim ramosis, ramulis saepe flagelliformibus,
foliis remotis divergentibus obovato-cuneatis rotundatisve
apice 2-4-spinosis, margine dorsali integerrimis.

Jungermannia punctata Tayl. in Trans. bot, Soc. Edinb., 1, p. 179.

#01)
Plagiochila punctata Taylor New Hep. in Lond. Journ. of bot., V, 1846,
p. 261; G. L. et N. Syn. hep., p. 626; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 211.
Habitat in Hibernià vulgaris propè Dunkerton (Taylor).
Differt a P. spinulos eui minor, foliis patentibus non decurrentibus,
punctato-cellulosis et ramulis flagelliformibus numerosis.

8. Plagiochila exigua Taylor. — P. caule filiformi
serpentino, foliis verticalibus ovato-cuneatis patenti-diver-
gentibus subreflexis planis bifidis laciniis subdivergentibus
aCUtIS.

Jungermannia exigua Taylor in Trans. bot. Soc. Edinb., 1, p. 179.

Plagiochila exigua Taylor Nov. hepat. in Lond. Journ. of bot., V, 1846,
p. 264; G. L. et N. Syn. hepat., p. 659 : Cooke Brit. Jung., p. 5, f. 38.

Habitat in arboribus Hiberniac ad Cromaglown et in saxis udis apud
Knockavohila (Taylor).

XII. — Adelanthus Mitten. Tab. I, f. 12.

Plagiochilae sp. Dmrt. Rev. Jung., p. 15.

Adelanthus Mitten in Hook. Handb. new zeal., p. 518.

Odontoschismatis sp. Lindbergq.

Perichaetium oligophyllum è phyllis 2-4 oppositis squa-
miformibus constitutum.

Colesulà tubulosa subtrigona ore connivente dentato
oblique truncato, hine fisso.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Genus Adelanthus propter colesulam ore compressam, hine bilabiatam ad

Plagiochilam pertinere viderctur, sed colesula teres nec compressa, ore
tantum conivente. Perichaetium proprium.

1. Adelanthus decipiens Mitten. — A. caule flexuoso
flagellifero, foliis margine dorsali inflexis, inferioribus

(44)
ovatis integerrimis, superioribus rotundato-ovatis passim
mueronatis.

Jungermannia decipiens Hook. Brit. Jung., t. 50 ; Engl. bot., 2566 ;
Lindenb. Hep. Eur., p.75; Nees Eur. Leberm., 1, p. 159 ; Ekart Syn.
Jung., p. 12, t. XIL, f. 105.

Radula decipiens Dmrt. Syll. Jung., p. 45.

Plagiochila decipiens Dmrt. Rev. Jung., p. 19; Mont. el Nees Eur.
Leberm., NI, p. 518; Lindenb. Spec. hep., p. 51, t. 12, f. 1-5; G. L. « N.
Syn. hepat., p. 2%; Rabenh. Hep. eur., p. 215.

Gymnanthe decipiens Mitten Journ. of Linn. Soc., VIX, p. 166.

Adelanthus decipiens Milten in Journ. of Linn. Soc., 7, p. 244 ; Rabenh.
Hep. eur. exs., n. 474 cum icone.

Odontoschisma decipiens Lindberg ex Carrirgton in Rabenh L. c., p. 5.

Habitat in rupibus et ericetosis Hyberniae prope Bantry (Miss Hutchins)

et Killarney (Wilson, D. Moore) et prope Glengariffe (Carrington).

2. Adelanthus Carringtomi Balfour. — A. rhizo-
mate repente, ramis erectis lateraliter compressis apice
recurvis, foliis secundis obliquè subreniformibus approxi-
matis Concavis marginibus inter se approximatis (Balf.).

Adelanthus Carringtoni Balfour in Trans. bot. Soc. Edinb., X, p. 580.

Habitat in montibus alpinis Scotiae, locis lamatosis.

Tri. 6. — JuxcermaxIEAE Dirt. Rev. Jung., p. 15.

Colesula erecta, libera, glabra, teres. Capsula quadri-
valvis. Elateres geminati, decidui.

Subtrib. 1. — Aplozieae Dmrt. I. c.
Perichaetium oligophyllum.
XIII. — Diplophyllum Dnrt. Tab. Il, f. 15.

Jungermanniae sect. Diplophyllum Dmrt. Syll. Jung.,
p. 44 (1851).

(A8 )

Diplophy!lum Dmrt. Rev. Jung., p. 15 (1855); Lindb.
in Act Sc Fenn., X, pe 51 (1877).

Perichaetium oligophyllum, phyllis conduplieatis bilobis,
margine integris foliis ferè conformibus.

Colesula sessilis erecta libera teres apice denticulata.

Capsula quadrivalvis, nuda, coriacea.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Diplophyllum, a me anno 1851 nominatum, ex verbis graecis AëTÀ906,
duplex et ®5AA07, folium, propter formam foliorum.

Folia estipulata complicato-biloba, lobo antico minore.

1. Diplophylium albicans Dmrt. — D. caule erecto
subramoso, foliis subbifariis inaequaliter bilobis condupli-
catis, lobis subacutis medio pellucidis vittatis, colesulà
terminali obovatà.

Hepaticoides albescens foliis pinnatis. Vaill. Bot. par., p. 100, t. 19, f. 5.

Jungermannia repens foliis cordatis earinatis. Mich. Nov. gen., p. 8,
LAN:

Lichenastrum auriculatum, pinnulis angustis planis recurvis. Du.
His Muse”, p.492; 171; f.20!

Lichenastrum foliis variis. Doll. L. c., p. 505, t. 75, [. 56.

Jungermannia albicans Lin. Sp., p. 1599; Roth Germ., 5, p. 291 ; Web.
et Mohr Crypt. germ.,p. 428; Web. Prodr. hep., p. 86; Hook. Brit.
Jung., t. 25; Engl. bot., t. 2240 ; Mart. Fl. crynt. Erlang., p. 154, t. 4,
[. 50; Lindenb. Syn. hep., p. 61; Spreng. Syst. veg., 4, p. 227; Dmrt. Syll.
Jung., p.44; Ekart Syn. Jung., p. 29, €. 7, fig. 55 (ic. Hookeri); Hübn.
Hep. germ., p. 255 ; Nees Europ. Leberm., 1, p. 228 ; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 75; Rabenh. Hep. eur., n.15, 255, 247 ; Del. et Grav. Hépat. ardenn.,
n° 14; de Notar. Prim., p. 16.

Jungermannia falcata Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., 29, p. 55.

Diplophyllum albicans Dmrt. Rev. Jung., p. 16; Cogn. Hépat. belq.,
p. 25.

B. procumbhens, caule procumbente foliis erectiuseulis Hook. L. ce.

Habitat in humidis et umbrosis sylvarum.

(49)

2. Diplophylium taxifolium Dmrt. — D. caule
erectiuseulo subramoso, foliis bifariis inaequaliter bilobis
conduplicatis subacutis, denticulatis, ecostatis, vittatis,
colesulà terminali obovatà.

Jungermannia taxifolia Wahlenb. FI. lapp., p. 582, tab. 25, fig. A-C.,
FT. suec., p. 784; Spreng. Syst. veg., 4, p. 226 (excl. syn. Diksoni); Lin-
denb. Syn. hep., p. 62; Dmrt. Syll. Jung., p. 45; Hübn. Hepat. germ.,
p. 259; Sommerf. FL. lapp. suppl., p.75.

Jungermannia albicans 8 taxifolia Vees Europ. Leberm., 1, p. 228; G. L.
et N. Syn. hep., p. 76.

Diplophyllum taxifolium Dmrt. Rev. Jung., p. 16.

Habitat in alpibus Succiae, Lapponiae, Carpathorum, Vogesorum, Eifliae,
Helvetiae.

5. Diplophylilum Dicksonmi Dmrt. — D. caule ascen-
dente simplici, foliis bifariis inaequaliter bilobis condupli-
catis, lobis angustè ovatis acutis integerrimis, colesulà
terminali ovatà ore scarioso subciliato.

Jungermannia Dicksoni Hook. Brit. Jung., t. 48; Sm. Engl. bot.,
t. 2591; Lindexb. Syn. hep., p. 62; Dmrt. Syll. Jung., p. 45; Ekart Syn.
Jung., p. 52, tab. 9, fig. 68 (ic. Hookeri); Hübn. Hepat. germ., p. 265 ;
Nees Europ. Leberm., 1, p. 252; Somumerf. FI. lapp. suppl., p. 75; G. L.
el N. Syn.Hepat., p.77; Husnot Hepat. gall., n. 29; Lib. Crypt. ard., n.512.

Diplophyllum Dicksoni Dmrt. Rev. Jung., p. 16; Cogn. Hépat. belq.,
p. 24.

Habitat in montibus Scotiae, Hiberniae, Arduennae Malmundariensis,
Sueciae.

4. Diplophyllum minuéum Dmrt. — D. caule erecto
dichotomo, foliis bifariis, subaequaliter bilobis condupli-
catis, lobis integris acutis, colesulà terminali subsphaericà.

Jungermannia minuta Crantz ex Dicks. PL. crypt., fase. 2, p. 15; Hook.

Brit. Jung.,t. 44; Sm. Engl. bot., t. 2251 ; Spreng. Syst. veg., IV, p. 226 ;
Lindenb. Syn. hep., p. 62; Walhlenb. FL. Succ., p.786 ; Dre. Syll. Jung.,

(50 )

p.45; Ekart Syn. Jung., p. 32, tab. I, fig. 5 (ic. Hookeri) ; Nees Europ.
Leberm., 1, p. 254; Hübn. Hepat. germ., p. 127; G.L.el N. Syn. hep.,
p. 190 ; de Notaris Prim., p. 56; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 56, 270, 290,
429, 459, 464; Del. et Grav. Hép. arden., n°. 4.

Jungermannia bicornis Web. et Mohr Crypl. germ.,p. 425; Web. Prodr.,
p. 97.

Jungermannia Weberi Mart. Erlang., p. 157, t. 5, fig. ss.

Diplophyllum minutum Dmrt. Rev. Jung., p.16; Cogn. Hépat. belg.,
p. 24.

8. major, caule bi-tri-pollicari, foliis laxis Dmrt. Syll., L c.
Jungermannia Weberi 8 major WMart. Erlang., !. c.,t.5, fig. 99 €.

Habitat in montosis alpinis muscosis.

5. Diplophyllum politum Dmrt. — D. caule ascen-
dente, foliis obtusè conduplieatis subquadratis nitidis trun-
cato-trilobis integerrimis basi saccatis, colesulà eylindraceo-
ovatà.

Jungermannia polita Nees Europ. Lebern., 2, p. 145; G. L. et N. Syn.

Jung., p. 122; Gottsche in Rabenh. Hepat. eur. exs., ie. ad n. 586.

Habitat in alpibus Germaniae australis et Lapponiae.

6. Diplophylium Hellerianum Dmrt. — D. caule
ascendente ramoso, folüs bifariis bilobis conduplicatis,
lobis aeutis basi dente instruetis, perichaetialibus serraus,
colesulà terminali obovatà.

Jungermannia Helleriana Nees in Lindenb. Syn. hep., p. 64; Dar.
Syll. Jung., p. 46; Ekart Syn. Jung., p. 55, tab. 12, fig. 105; Nees
Europ. Leberm., p. 262; Hübn. Hepat. germ., p. 150; G. L. et N.Syn. kep.,
p. 120 ; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 505.

Diplophyllum Hellerianum Dmrt. Rev. Jung., p. 16.

Habitat ad truncos arborum putridos in Germanià centrali.

7. Biplophylium obéasifolinm Dmrt. — D. caule
adscendente simplici, foliis bifariis inaequaliter bilobis
conduplicatis, lobis faleatis apice rotundatis, colesulà ter-
minali ovatà.

CE
Jungermannia obtusifolia Hook. Brit. Jung., t. 26; Smith Engl. Lot.,
2511; Mart. FL. crypt. Erlang., p. 155; Spreng. Syst. veg., 4, p. 226;
Lindenb. Syn. hepat., p. 60; Dirt. Syll. Jung., p. 46; Ekart Syn.
Jung., p. 50, 4. 7, f. 57 (ic. Hookeri) ; Hübn. Hepat. germ., p. 261 ; Mees
Europ. Leberm., 1, p. 257 ; G. L. et N. Syn. hepat., p. 76; Rabenh. Hep.
eur. exs., n. 149, 277 ; de Notaris Prim., p. 16; Del. et Grav. Hép. arden.,
n. 15.
Diplophyllum obtusifolium Dmrt. Rev. Jung., p. 16 ; Cogn. Hépat. Lelq.,
p. 24.
B. denticulatum, foliis subcrenato-denticulatis, lobo anteriori ovato
acutiuseulo.
Jungermannia obtusifolia 8 purpurascens Lindenb. L. c.; Dmrt. Syll., L. ce.
Jungermannia obtusifolia 8 denticulata Hübn. L. c.

Habitat in sylvis montosis ad vias cavas, Britanniae, Germaniae,
Helvetiae, Arduennae, Sueciae, Italiae.

8. Diplophyilum saxicolum Dmrt. — D. caule
adscendente subramoso, foliis inaequaliter bilobis, integer-
rimis, lobis posterioribus rotundatis, anterioribus triplo
minoribus acuminatis.

Jungermannia saxicola Schrad. Samml., n. 97; Mart. FL. crypt. Erlang.,
p. 185, 1. 5, f 54; Spreng. Syst. veg., 4, p. 226 ; Spreng. in Ann. soc.
Wetterav., 1, t. 4, fig. 5; Schwägr. Prodr., p. 27; Web. et Mohr Crypt.
germ., p. 425; Lindenb. Syn. hepat., p. 60; Dmrt. Syll. Jung., p. 46;
Ekart Syn. Jung., p. 41, 4. 9, fig. 75; Hübn. Hepat. germ., p. 259;
G. L.et N. Syn. hepal., p. 118; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 19, 502 et bis.

Jungermannia resupinata Wahlenb. FI. Suec., p. 486; Wallr. Comp.
Fl. germ., 5, p. 62; Nees Europ. Leberm., 1, p. 245.

Diplophyllum saxicolum Dmrt. Rev. Jung., p. 16.

Habitat in saxis sylvaticis praesertim in alpestribus Germaniae, Sueciae,
Helvetiae.

9. Diplophyllum Conradi Dmrt. — D. caule patulo,
foliis inaequaliter bilobis subeonduplicatis integerrimis lobo
dorsali abbreviato dentiformi, ventrali obovato obtuso vel
cuspidato, colesulà subeylindriceà ore denticulato.

6

(52)
Jungermannia Conradi Corda in Sturm Cryptl. germ., fase. 22, p. 98,
tub. 50; Nees Europ. Leberm., 1, p. 246; G. L. et N. Syn. hepat., p. 77;
Hiübn. et Genth. Hepat. germ. exs., n. 71.

Habitat in montosis Germaniae, rara civis.

XIV. — Pleurozia Dmrt. Tab. Il, f. 14.

Pleurozia Dmrt. Rev. Jung., p. 15 (1855).
Physotium Nees Eur. Leberm., UE, p. 75 (1858).

Perichaetium diphyllum, phyllis profundè bilobis, supre-
mis convolutis amplissimis.

Colesula longè cylindrica, ore denticulata, apice plicata
et decurva.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Pleurozia, à me anno 1855 neminata, vocibus graecis ITAevcx, latus,
et"Oos, gemma, propter situm floris.

Folia estipulata infernè auriculata, auriculà inflatä.

1. Pleurozia cochleariformis Dmrt. — P. foliis
rotundatis cochleariformibus convexis apice bifidis serratis,
auriculà oblongà ovatà inflatà.

Lichenastrum alpinum purpureum foliis auritis cochleariformibus.
Dill. Hist. Musc., p. 479, t. 69, f. 1.

Mnium Jungermannia Lin. Sp., 1579 ; Huds. Angl., p. 475.

Jungermannia cochleariformis Weiss Crypt., p. 195 ; Weber Spicil.
Goett., p. 145 ; Roth Germ., p. #85 ; Engl. bot., t. 2500 ; Hook. Brit. Jung.,
n. 68 (synonymis oplimis); Lindenb. Syn. hep.,-p. 50 ; Ekart Syn. Jung.,
p. 34, t. D, fig. 40 (ic. Hookeri) ; Hübn. Hep. germ., p. 275.

Jungermannia purpurea Scop. Carn., 2, p. 547.

Radula cochleariformis Dinrt. Syll., p. 58.

Pleurozia cochleariformis Dmrt. Rev. Jung., p. 15.

Physotium cochleariforme MVees Europ. Leberm., 5, p. 79; G. L. et
N. Syn. hep., p. 255.

Habitat in turfosis montium Hyberniae, Scotiae (Hooker), Scandinaviae,
(Hartmann) Hercyniae et Palatinatus (Roth).

Lu

( Je)
XV. — Blepharozia Dmrt. Tab. Il, f. 15.

Jungermanniae sect. Blepharozia Dmrt. Syll. Jung.,
p. 46 (1851).

Pülidium Nees Europ. Leberm., 1, p. 95 (1855), non
Petit Thouars Veg. afr. austr., t. 1, p. 11 (1806).

Blepharozia Dmrt. Rev. Jung., p. 16 (1855).

Perichaetium 2-5-phyllum, phyllis appressis, bi-tri-obis,
divisis, longè ciliatis.

Colesula perichaetio dupld longior, claviformis, inflata,
apice plicatula, ore contracto, denticulato.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Blepharozia, a me anno 1851 nominala, & verbis graecis BAshacor,
palpebra, et OËss, gemma, propter formam floris.

Herba stipulata, foliis incurrentibus bilobis conduplicatis.

1. Blepharozia ciliaris Dmrt. — B. caule procum-
bente pinnato ramis alternis distichis, foliis bifariis condu-
plicato-bilobis eiliatis, aurieulà bifidà, stipulis lobatis,
colesulà laterali obovatà, ore plicato-contracto laciniato-
dentato.

Lichenastrum scorpioides pulchrum villosum. Dill. Hist. Musc., p. 481,
t. 69, fig. 5.

Jungermannia ciliaris Lin. Spec. plant., p. 1601; Roth Germ., 5,
p. 4090; Engl. bot., t. 2241; Hook. Brit. Jung., n. 65: Wahlenb. F1. suec.,
p. 402; Web. et Mohr Crypt. germ., p. A15 ; Mart. El. crypt. Erl., p. 145,
tab. 4, fig. 19; Spreng. Syst. veg., 4, p. 225 ; Lindenb. Syn. hepat., p. 19 ;
Dmrt. Syll. Jung., p. 47; Ekart Syn. Jung., p. 54, t. 5, fig. 36 (ic.
Hookeri) ; Hübn. Hepat. eur., p. 267; de Not. Prim., p. 15.

Jungermannia pulcherrima Lin. f. Method., p. 55; Schwägr. Prodr.,
p. 21 ; Lamk Dict. bot., 5, p. 285.

(94)
Blepharozia ciliaris Dmrt. Rev. Jung., p. 16; Con. Hépat. Lbelg., p. 25.
Pülidium ciliare Nees Europ. Leberm., 5, p. 117; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 290. Rabenh. Hep. germ., n. 9, 197; Del. et Grav. Hép. arden., n° 8.

Pülidium pulchrum Corda in Sturm Deuts. Crypt., 26, p. 162, t. 45.

B. heteromalla, foliorum lobo superiore spinuloso-dentato laevius-

culo, inferiore stipulisque ciliatis Dirt. Syll., L. ce.

0. bradypus, caule compacto, foliis aretè imbricatis, colesulà oblongä.
Jungermannia ciliaris 8 bradypus Hübn. Hepaticol. germ., p. 268.
Ptilidium ciliare 8 Wallrothianum MVees Europ. Leberm., 5, p. 120.

Habitat in ericetis praesertim subalpinis et in Campinià.

2. Blepharozia Hoffmanni Cogn.— B. cauleadscen-
dente pinnato ramis inordinatis, foliis semiamplexicau-
libus subquadratis inaequaliter bilobis ciliatis, suipulis
subquadratis multifidis, colesulà eylindriea ore demum
aperto dentato.

Jungermannia ciliaris Ehrh. Beitr., U, p. 149; Funck Crypt. exs., XI,
n. 257 (non Lin).

Jungermannia Leersit Roth FT. germ., IL, p. 402.

Jungermannia pulcherrima Hoffm. F1. germ., H, p. 85 (non Lin. f.).

Jungermannia Hoffmanni Wallroth Crypt. germ., 1, p. 51; Hübn.
Hepat. germ., p. 270.

Ptilidium ciliare 8 ericetorum Vees Europ. Leberm., I, p. 119 ; G. L.
et N. Syn., p. 250.

Blepharozia Hoffmauni Cogn. Hépat. belg., p. 25.

Habitat ad terram in ericetis subalpinis Germaniae, Belgii.

5. Blepharozia Woodsii Dmrt. — B. caule procum-
bente bi-tri-pinnato, foliis bifariis bilobis spinuloso-den-
talis, basi auriculà minutà lineari, stipulis ovatis bipartitis
dentatis, basi utrinque calearatis.

Jungermannia Woodsii Hook. Brit. Jung., n. 66; Engl. bot. suppl.,
1. 2668 ; Spreng. Syst. veg., 4, p. 224; Lindenb. Syn. hepat., p. 20; Dmrt.
Syll. Jung., p. 47 ; Ekart Syn. Jung., p. 56, 1. 12, fig. 108 (ic. Hookeri) :
Mackay FT. hibern., 2, p. 66.

( 59 )
Blepharozia Woodsti Dirt. Rev. Juna., p. 16 (1855).
Mastigophora Woodsii Vees Europ. Leberm., 5, p. 95 (1858).
Sendtnera Woodsii G. L. et N. Syn. hep., p. 241 (1845); Rabenh. Hepat.
; n. 507 et 490.
Habitai in montosis Hyberniac et insulae Feroë.

eur. exs.

XVI. — Aplozia Dmrt. Tab. Il, fig. 16.

Jungermannia sect. Aplozia Dnrt. Syll. Jung., p. 47
(1851). (Nomen subgeneris est nomen).
Jungermannia Dnrt. Rev. Jung., p. 16 (1855).

Perichaetium bi-i-phyllum, phyllis indivisis integris
foliis ferè conformibus.
Colesula sessilis, erecta, teres, inflata, ore denticulata.
Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.
Aplozia, a me anno 1851 dicta è vocibus graecis ATA5s, simplex, et
Oéos, Semmn, propter formam SemmaruUum fructiferarum.

Folia indivisa, explanata, subeurrentia vel interdum transversalia.
Species aliae stipulatae, pleraeque estipulatae. Colesula apice varia.

* Stipulaltue.

1. Aplozia cumeifolia Dmrt — A. caule repente,
foliis distantibus cuneiformibus planis apice integris vel
obtusè emarginatis, stipulis bifidis.

Jungermannia cuneifolia Hook. Brit. Jung., 1. 6%; Lindenb. Syn.
hepat., p. 55; Dmrt. Syll. Jung., p. 47; Engl. bot. suppl., 1. 2700 ; Nees
Eur. Leberm., 1, p. 218; G. L. et N. Syn. hepat., p. 155; Carr. Ir. hepal.
in Trans. soc. bot. Edinb., VIE, p. 448.

Habitat in Hibernià ad Frullaniam Tamarisci parasitica (Da Hutchins.
Moore).

(56)

2. Aplozia Schraderi Dmrt. — A. caule procum-
bente subramoso, foliis bifariis erectis orbiculari-ellipticis
integris, perichaetialibus undulatis, stipulis triangulart-
subulatis, colesulà evlindricà.

Jungermannia Schraderi Mart. Fl. erypt. Erlang., p. 180, €. 6, f. 55
(excel. syn. J. lanceolatae Schrad.\ ; Spreng. Syst. veg., 4, p. 251 (excl. syn.);
Lindenb. Syn. hep., p.25 ; Dmrt. Syll. Jung., p. 48, €. 1, f. 7; Efkart
Syn. Jung., p. 59, t. 11, f. 97; Hübn. Hepat. germ., p. 79; Nees Europ.
Leberm., 1, p. 506; de Not. Prim. hep. Ital., p. 55 ; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 85: Rabenh. Hep. eur. exs., n. 250 ic., 251 et 556 ic. ; Cogn. Hépat.
belg., p. 26. |

Jungermannia autumnalis DC. F1. fr. suppl., p. 202; Moug. et Nesll.
Crypt. Voges., n° 528.

Habitat in sylvis montosis humidis Germaniae, Galliae, Helvetiae, Italiae.

5. Aplozia subapicalis Dmrt. — A. caule procum-
bente ramis divaricatis, foliis orbiculatis divergentibus
perichaetialibus binis oppositis conformibus subdorsalibus
colesulam subaequantibus, stipulis triangulari-subulatis.

Jungermannia crenulata Mart. Fl. Erlang. crypt., p. 179, t@b. 6, f. 54.

Jungermannia subapicalis Vees Europ. Leberm., 1, p. 510 ; G. L. et N.

Syn. hep., p. 84; Rabenh. Hepat. europ. exs., n. 275 cum icone.

Habitat inter muscos in montosis Germaniae, Sueciae, Scoliae.

4. Aplozia Zeyheri Dmrt. — A. caule procumbente
radiculoso, foliis obliquè semiamplexicaulibus oblongo-
elliptieis, stipulis lato-ovatis acute semibifidis, foltis peri-
chaetialibus emarginatis, colesulà eylindraceà rostellato-
contraetà demüm bifidà.

Jungermannia Zeyheri Hübn. Hepaticol. germ., p. 89; Noces Europ.
Leberm., WU, p. 446 (non Syn. hepat., p. 96).

Habitat in montosis Germaniae ad saxa inter muscos.

Optime monente CI. Cogniaux (Wonogr. hépat. belg., p. 26) auetores

ARS T5 AR

Gr87:)
synopsidis hepaticarum in errorem venerunt cum pro hac speeie Junger-
manniam rostellatam Huebneri habuerunt, quae semper est estipulata et

foliis perichaetialibus reliquis conformibus donata.
** Estipulalae.

5. Aplozia crenulata Dmrt. — A. caule repente ra-
moso, folis remotiuseulis erectis orbiculatis marginatis
integris, stipulis nullis, colesulà terminali obovatà com-
pressà quadrangulari ore truncato.

Jungermannia crenulata Sm. Engl. bot., t. 1465 ; ook. Brit. Jung.,
n 57; Spreng. Syst. veg., k, p. 251 (excl. syn. Sw. et Sin.) ; Lindenb. Syn.
hepat., p. 66; Dmrt. Syll. Jung., p. 51 ; Weber Prodr., p. 151; Ekart
Syn. Jung., p. 10, €. 5 et 12, ff. 25 (ic. Hookeri) ; Waltr. Crypt. germ., 1,
p. 55 ; Hübn. Hepat. germ., p. 108 ; de Not. Prim., p. 56; Noces Europ.
Leberm., 1, p. 514; G. L. et N. Syn. hepat., p. 90 ; Rabenh. Hep. eur.
exs., n. 68, 172, 219, 560, 406 ; Cogn. Hépat. belg., p. 28.

Habitat ad terram limosam in viis cavis sylvarum Britanniae, Germa-

niae, Galliae, Italiae, Belgii.

6. Aplozia cristalata Dmrt. — À. caule adscendente,
foliis densiserectisreniformi-orbiculatis marginatis integris,
stipulis nullis, colesulà terminali ovato-conicà quadrieris-
tatà ore connivente,

Jungermannia crenulata var. Gotts. el Rabenh. Hepat. Europ., n. 306

cum icone.

Habitat in terrà limosàä ad Siegburg, propè Bonn (P. Preesen !).

7. Aplozia gracillima Dmrt. — A. caule repente
ramis fertilibus erectis, foliis remotis amplexicaulibus
rotundato-ovatis, floralibus majoribus rotundatis margi-
natis, stipulis nullis, colesulà terminali cylindraceà.

Jungermannia gracillima Sm. Engl. bot., 2558; Dmrt. Syll. Jung.,
p. dl; Carr. Hep. in Trans. bot. soc. Edinb., VIX, p. 447.

(58)

Jungermannia erenulata 8 Hook. Brit. Jung., p. 57; Weber Prodr.
hepat., p. 151; G. L. et N. Syn. hepat., p. 90; Cogn. Cat., p. 28.

Jungermannia tenerrima Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVWH,
p. 27 ; Hübn. exs., n. 115.

Jungermannia Genthiana Wübn. Hepat. germ., p. 107 ; Hübn. el Genth.
Hepal. exs., n. 65; Nees Eur. Leberm., II, p. 458; G. L. et N. Syn.
hep., p. 9%; Rabenh. Hep. eur., n. 68, 115, 584.

Habitat ad terram limosam in Britannià, Germanià, Belgio.

8. Aplozia hyalina Dmrt. — A. caule repente sub-
simpliei, foliis erecto-patentibus imbricatis rotundatis sub-
undulatis integris, stipulis nullis, colesulà subterminali
ovatà apice angulatà ore quadrifido.

Jungermannia hyalina Lyell in Hook. Brit. Jung., n. 65 ; Spreng. Syst.
veg., 4, p. 251; Lindenb. Syn. hepat., p. 67 ; Dmrt. Syll. Jung., p. 50 ;
Ekart Syn. Jung., p. 11, € 6, fig. 45; Hübn. Hepaticol. germ., p. 104;
Nees Europ. Leberm., 1, p. 522; de Not. Prim. Hepat. ital., p. 56;
G. L. et N. Syn. hepat., p. 92 ; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 189, 254, 469 ;
Hübn. et Genth. exs., n. 62; Del. et Grav. Hép. arden., no 51; Cogn.
Hépat. belg., p. 27.

Habitat in montosis umbrosis ad vias cavas Britanniae, Germaniae, Nor-

vegiae, Belgii, Italiae.

9. Aplozia rostellata Dmrt. — A. caule adscendente
ramoso dorso radiculoso, foliis semiamplectentibus oblon-
gis obtusis integerrimis, stipulis nullis, colesulà elongato-
cylindricà apice attenuatà plicatà demum bilabiatà.

Jungermannia lanceolata Corda in Sturm Deutsch. krypl., fase. 19, €. 6.
Jungermannia rostellata Hübn. Hepaticol. germ., p. 95; Hübn. «t

Genth. Jung. exs., n. 67 ; Cogn. Hépat. belg., p. 26.
Jungermannia Zeyheri G. L. et N. Syn. hepat., p. 96 (non Hübn.).

Habitat in montosis Germaniae (Hübner) et Arduennae (Da Libert).

10. Aplozia lanceolata Dmrt. — A. caule repente
simplier, foltis accumbentibus oblongo-ellipticis rotundatis

(59 )

integris, süpulis nullis, colesulà eylindricà arcuatà, apice
pedresso-planà.

Jungermannia palustris minima repens foliis subrotundis densissimis
laetè virentibus. Mich. Nov. gen., p. 8, tab. 5, fig. 6.

Jungermannia lanceolata Lin. Sp., 1597; Hook. Brit. Jung., t. 28:
Lindenb. Hepat. eur., p. 71; Ekart Syn. J'ung., p. 8, 1.1, f.7; Nees
Europ. Leberm., 1, p. 557; Hübn. Hepaticol. germ., p. 95; Hübn. et
Genth. Deuts. Leberm. exs., n. 42; Dmrt. Syll. Jung., p. 49; de Not.
Prim.,p. 57 ; Genth. Crypt. Nass., p. 88 ; Cogn. Hépat. belg., p. 26.

Liochlaena lanceolata Vees in G. L. et N. Syn. hep., p. 150; Rabenh.
Hepat. eur. exs.,n. 94, 458.

Habitat ad terram in umbrosis humidis Germaniae, Belgii, Galliae,
Angliae, Italiae.

11. Aplozia pumila Dmrt. — A. caule adscendente
subsimplici, foliis incumbentibus elliptico-ovatis integris,
perichaetialibus oblongis, stipulis nullis, colesulà terminali
fusiformi plicatà, ore denticulato.

Jungermannia pumila Wither. Brit., WI, p. 866; Hook. Brit. Jung.,
4. 17; Sm. Engl. bot., t. 29250; Dmrt. Syll. Jung., p. 49, excl. syn.
Cordae; Ekart Syn. Jung., p. 7, t. 2, [. 15, excl. syn. plurib.; Nees
Europ. Leberm., 1, p. 555, excl. syn. Cordue; G. L. et N. Syn. hepat.,
D. 97; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 244, 257, 596-198; Cogn. Hépat. belg.,
ne 27.

Habitat in montosis solo calcareo Britanniae, Germaniae, Belgii.

12. Aplozia cordifolia Dmrt. — A. caule erccto
ramoso, foliis incumbentibus concavis cordatis integris
amplexicaulibus, stipulis nullis, colesulà terminali axilla-
rique fusiformi plicatà, ore denticulato.

Jungermannia cordifolia Hook. Brit. Jung., n. 52; Engl. bot., t. 2590 ;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 251; Lindenb. Syn. hepat., p. 72 (excel. syn.
Marti) ; Dmrt. Syll. Jung., p. 49; Ekart Syn. Jung., p. 9, lab. 5, fig. 26
(ic. Hookeri) ; Nees Europ. Leberm., 1, p. 551; Web. Prodr., p. 152:
Wallr. FL. germ. crypt., 1, p. 56; Hübn. Hepat. germ., p.90; G. L. et N.

( 60 )

p. 27; Libert PI. crypt. ard.,
-244.

Syn. hepat., p. 95; Cogn. Hépat. belq.,
n. 212; Rabenh. Hepat. exs., n. 271, 541

Habitat in rivulis subalpinis Britanniae, Germaniac, Arduennae Mal-

mundariensis, Sueciac et Norvegiae.

15. Aplozia amplexicaulis Dmrt. — A. caule erecto
subsimplici, foliis amplexicaulibus rotundatis integerrimis
concavis incumbentibus remotis, stipulis nullis, colesulà
terminali ovatà, ore contracto apiculato quadrifido.

Jungermannia cordifolia Mart. F1. crypt. Erlang., p. 185, tab. 6,
fig. 59, nec Hook.

Jungermannia amplexicaulis Dnrt. Syll. Jung., p. 5 (1850).

Jungermannia tersa Vees Europ. Leberm., vol. 1, p. 529 (1855); G. L.
et N. Syn hepat., p. 9%; Rabenh. Hepat. eur. exs.,n. 507 el 559.

Habitat ad rivulos in montibus alpestribus Germaniae, Galliae, Arduen-

nae, Sueciae.

1%. Aplozia sphaerocarpoidea Dmrt.— A. gregaria,
estipulata, sureulis dorso radiculosis, foliis divergenti-
disuichis subrotundis integerrimis laxè imbricatis, peri-
chaetialibus majoribus oblongis, colesulà perichaetio duplô
longiore oblongà-ovatà quadrifidà.

Jungermannia sphaerocarpoidea de Nof. Nuov. Epat. ital. in Mem. acad.
Torin., XVII, p. 493, tab. n.7.

Hab. in Ligurià occidentali ad muros humidos prope Voltri (de Notaris).

15. Aplozia lurida Dmrt. — À. caule repente, frueti-
fero ascendente, foliis incumbentibus rotundatis integris,
superioribus aretè imbricatis, perichactialibus latissimis,
suüpulis nullis, colesulà terminali ovatà dentatà.

Jungermannia scalaris Web. et Mohr Deutsch. crypt., p. 419; Web.
Prodr. hepat., p. 65.

Jungermannia pumila Liadenb. Syn. hepat., p. 69, tab. 2 (excel. synon.

plerisque) ; de Not. Prim. hepat. ital., 5. 38 (non Wither.).

(61)

Jungermannia lurida Dnrt. Syll. Jung., p. 50 (1851).
Jungermannia nana Vees Europ. Leberm., 1, p. 517 (1855); G. L. el N.
Syn. hepat., p. 91; Rabenh. Hepat. eur. exæs., n. 287 ic., 512.

Habitat in sylvaticis moutanis argillosis ad vias cavas Sueciac, Germaniae,

Britanniae, Italiae.

16. Aplozia caespititia Dmrt. — A. caule suberecto
simplici, foliis incumbentibus orbiculatis adpressis integris,
stipulis nullis, colesulà terminali obovatà apice pentagonà,
ore quadrifido.

Jungermannia caespititia Lindenb. Syn. hep., p. 67, tab. À, fig. A;
Dirt. Syll. Jung., p. 51; Wattr. Crypt. oerm., 1, p. 655; Ekart Syn.
Jung., p. 9, €. 1, fig. 95 (ic. Lindbg); Hübn. Hepat. germ., p. 105 ; Nees
Europ. Leberm., 1, p. 520; G. L. et N. Syn. hep., p. 92; Rabenh. Hep.
europ. exs., n. 395; Del. et Grav. Hépat. arden., n. 52; Cogn. Hépat.
belq., p. 27.

Habitat in sylvaticis Germaniae Hamburgensis solo lutoso et in Sudetis
rara in locis turfosis provineiae Namurcencis Belgii ad Willerzie (Delogne!).

17. Aplozia sphacrocarpa Dmrt. —A. caule adscen-
dente simpliei, foliis remotiuseulis accumbentibus orbicu-
latis integris, stipulis nullis, colesulà terminali eylindraceo-
ovatà quadrifidà.

Jungermannia sphaerocarpa Hook. Brit. Jung., n. 74; Lindenb. Syn.
hepat., p.68; Dmrt. Syll. Jung., p. 51; Ekart Syn. Jung., p. 1, 1.5,
f. 20; F1. Dan., t. 1775, f. 2; Hübn. Hepat. germ., p. 105; Nees Europ.
Leberm., 1, p. 526; Moug. et Nestl. Stirp. Voges., n. 529; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 95; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 186; Cogn. Hépat. belq.,
p. 28.

Habitat in umbrosis Britanniae, Belgii, Germaniac, Galliae.

18. Aplozia nigrella Dimrt. — A. radicans, foliis
obliquis patenti-recurvis rotundatis integris, involucralibus
. conformibus, colesulà pyramidali subcompressà, ore irregu-
lariter fisso ciliatim denticulato.

(62)
Jungermaunia nigrella de Nof. Prim. hepat. ilul., p. 55, ie. a 1—a5 :
G. L. et N. Syn. hepat., p. 95; Delacr. PL. de la Vienne, p. 17 ; Rabenh.

Hepat. eur., n. 146; Chaboiss. in Bullet. bot. France, X, p. 501; Desmaz.
Crypt. exs., n. 728.

Habitat ad terram arenosam Italiae et ad rupes calcaris jurassiei in
Gallià (Chaboisseau).

19. Aplozia punctata Dmrt. — A. caule subsimphiei
adscendente, foliis obliquè verticalibus orbiculatis repando-
suberenatis concavis imbricatis, nucleo cellulari farctis,
colesulà..…

Jdungermannia punclata Gottsche in G. L. et N. Syn. hepat., p. 92.

Habitat in Germanià prope Hamburgum ad Reinbeek (Gottsche).

20. Aplozia scalariformis Dmrt. — A. estipulata,
caule repente radiculoso, foliis subverticalibus orbieulatis
patulis, perichaetialibus conformibus, colesulà subexsertà
ovatà, ore obtusè plicato integro hiante.

Jungermannia scalariformis Nees Europ. Leberm., H, p. 465; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 89.

Habitat in alpibus Salisburgensibus (Funck).

21. Aplozia confertissima Dmrt. — A. estipulata,
caulibus erectis radiculosis caespitosis, foliis subvertica-
libus semicireularibus contiguis reetis perichaetialibus
conformibus, colesulà prominulà ovatà, ore connivente tri-
quadri-dentato

Jungermannia compressa var. minor {Vees in Mulleri coll. union. ilin.,
n. 12, 14, 16.

Jungermannia confertissima Nees Europ. Leberm., 1, p. 291 ; G. L. el N.
Syn. hep., p. 89.

Habitat ad rupes in alpibus Salisburgensibus.

(65)

29, Aplozia tristis Dmrt.— À. estipulata, caule radi-
cante repente apice clavato, foliis subverticalibus ovato-
rotundatis imbricatis concavis perichaetialibus orbiculatis,
colesulà turbinatà, ore sexplicato perforato.

Jungermannia tristis Vees Europ. Leberm., W, p. 461 (excl. var. majore) :

Rabenh. Hepat. eur., n. 427, 521; G. L. et N. Syn. hepat., p. 90.

Habitat in alpibus Salisburgiae et Germaniae australis.

25. Aplozia riparia Dmrt. — A. radicans, foliis obo-
vatis obtusis subemarginatisve, perichaetialibus saccatis
squarroso-patentibus, colesulà pyriformi apice plicatà, ore
denticulato contracto.

Jungermannia riparia Taylor in Trans. soc. bot. Edinb., I, p. 45;
G. L.et N. Syn. hepat., p. 97; Rabenh. Hepat. Europ., n. 428 ; Del. et
Grav. Hépat. ardenn., n° 55; Cogn. Hépat. belq., p. 28.

Jungermannia tristis var. major Nees Europ. Leberm., IT, p. 461.

Habitat ad ripas rivulorum in montibus Hiberniae, Angliae, Belgii,
Germaniae.

24. Aplozia atrovirens Dmrt. — A. caule repente
simplici, foliis incumbentibus erectis imbricatis rotundatis
integerrimis, perichactialibus ovato-rotundatis, stipulis
nullis, colesulà ovatà, ore plicato quadrifido.

Jungermannia atrovirens Dmrt. Syll. Jung., p. 51 (1851); Nees Europ.
Leberm., 2, p. 475 et 4 p. XLII.

Habitat in alpibus Helvetiae.

25. Aplozia alicularia Dmrt. — A. gregaria, estipu-
lata, surculis repentibus apice adscendentibus, foliis con-
fertis e latà basi semiamplectentibus divaricatis ovatis apice
rotundatis, colesulà globosà 4-5-fidà.

Jungermannia alicularia de Not. Nuov. Epat. ital. in Mem. acad. Torin.,
XVII, p. 489, fab. 5.

Habitat in Italià ad rupes humidas vallis Molinazzi prope Sestri di Ponente
(de Notaris).”

(64)

XVII — Gymnocolea Dmrt. Tab. Il, f. 17.

Jungermanniae sect. Gymnocolea Dmrt. Syll. Jung.,
p. 52 (1851).
Gymnocolea Dmrt. Rev. Jung., p. 17 (1855).

Perichaetium oligophyllum discretum , foliis conforme.

Colesula erecta, stipitata, nuda, teres, apice contractà ,
ore denticulata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Gymnocolea, a me anno 1851 nominata è verbis graecis luu705, nudus,
et KoAe9c, vagina, propter formam colesulae.

Plantae estipulatae, foliis subeurrentibus explanatis bilobis, colesulà

exsertà.

1. Gymmnocolea laxifolia Dmrt. — G. caule laxo
subsimpliei, foliis quadrifariis incumbentibus laxis ovatis
acutè bilobis perichaetialibus duplo majoribus, stipulis
nullis, colesulà terminali fusiformi subplicatà, ore con-
tracto.

Jungermannia laxifolia Hook. Brit. Jung., n. 59; Engl. bot., t. 2677;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 228; Lindenb. Syn. hepat., p. 54; Dmrt. Syll.
Jung., p. 52; Ekart Syn. Jung.,p. 4, t. 1, fig. 8 (ic. Hookeri); Mackai
FI. hibern., 2, p. 65; Nees Europ. Leberm., 2, p. 511; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 147; Fries Summ. suec., p. 99; Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 945.

Gymnocolea laxifolia Danrt. Rev. Jung., p. 17.

Habitat ad rivulos in montibus Hyberniae, Britanniae, Sueciae.

9, Gymnocolea Huecbneriama Dmrt. — G. caule
rigido subdichotomo, foliis trifariis incombentibus laxis

( 65

oblongo-ovatis bifidis floralibus conformibus, stipulis nullis,
colesulà terminali fusiformi basi subplicatà, ore contracto.

Jungermannia laxifolia Hübn. Hepat. germ., p. 55 (excl. syn.).
Jungermannia Huebneriana Nees Europ. Leberm., 1, p. 516; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 148; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 16.

Habitat in summis alpibus Salisburiae et Norvegiae.

5. Gymnocolea inflata Dmrt. —G. caule adscendente
ramoso, foliis bifariis remotis accumbentibus subrotundis
acutè bifidis, stipulis nullis, colesulà terminali pyriformi.

Jungermannia inflata Huds. Angl., p. 511; Hook. Brit. Jung., n. 58 ;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 229 (excl. syn. Schmidel); Smith Engl. bot.,
L. 2512; Lindenb. Syn. hepat., p. 79; Dnrt. Syll. Jung., p. 52; Ekart
Syn. hepat., p. 18, €. 5, fig. 25 (ic Hookeri) ; Hübn. Hepat. germ., p. 159 ;
Nees Europ. Leberm., 2, p. 42; de Notlaris Prim. hepat. ilal., p. 29;
Sonimerf. FL. lapp. suppl., p.74; G. L. et N. Syn. hep., p.105; Rabenh.
Hepat. europ. exs., n. 145, 174, 255, 511, 590, 450, 482, 485, 494, 497;
Del. et Grav. Hépat. arden., n° 5 ; Cogn. Hépat. belg., p. 28.

Jungermannia turbinata Rad. Jung. etr. in Mem. Moden., 19, p. 29,
lab. 5, fig. 2.

Gymnocolea inflata Dmrt. Rev. Jung., p. 17.

B. hercynica, caulibus ereetis, foliorum laciniis incurvis.

Jungermannia hercynica Hübn. Hepaticol. germ., p. 142.

7. fluitans, caule simplici praelongo fluitante, foliis dissitis laxis.

Jungermannis fluitans Vees Syn., p. 129; Lindenb. Syn., p. 76. Dmrt.
Jung., p. 52.

Habitat in humidis ericetorum Britanniac, Germaniac, Belgii.

k. Gymnocolea affinis Dmrt. — G. caule humifuso
estipulato, foliis rotundatis hyalinis acutè bifidis, laciniis
obtusis, perichaetialibus patulis, colesulà pyriformi apice
contractà, ore dentato.
Jungermannia aflinis Wés. in Hook Brit. FL, II, p. 128, nomine correcto
(1850).

Jungermannia turbinata Wits. in Engl. Lot. Suppl., t. 2744 (1859) nec
Raddi.

CT PE Er
SF 5 D.

6106: }

Jungermannia Wilsoniana Nees Europ. Leberm., M, p. 548 (185$);
Gott. Lind. et Nees Syn. hepat., p. 105; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 447 ;
Cooke Brit. Jung., p. 10, fig. 74.

6. Wallrothiana, minor.
Jungermania Wallrothiana Nees in G. L. et N. Syn. hepat., p. 104.

Habitat in umbrosis humidis Hiberniae et Angliae.

5. Gymnocolea arenaria Dmrt. — G. caule repente
adscendente, foliis laxis patulis ovato-quadratis bifidis
summis tri-quadri-fidis laciniis acutis perichaetialibus
erectis amplectentibus quadrifidis dentatis, colesula stipi-
tata subeylindricà, ore plicato scarioso-dentato.
Jungermannia capitata Hübn. Hepalicol. germ., p. 210 (descriptio excl.
syn.).

Jungermannia arenaria Vees Europ. Leberm.,W, p. 152; Hübn. et Genth

Deuts. Leberm. exs., n. 117; Gott. Lind. et Nees Syn. hepat., p. 117;
Gottsche in Rabenh. Hepat. eur. exs., ic. ad n. 520.

Habitat in arenosis siccis et pinetis Palatinatus propè Schwetzingen
(Hübner).

XVIII. — Harpanthus Nees Tab. Il, f. 18.

Harpanthus Nees Europ. Leberm., 1, p. 551 (1856).

Perichaetium oligophyllum, laterale, ineurvum, e phyllis
duabus stipulà interposità, foliis dissimilibus.

Colesula fusiformis, teres, ore 5-4-fida, laciniis inaequa-
libus, integerrimis, basi cum calyptrà connata.

Calyptra basi et ultra medium colesulae adhaerens,
apice libera.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui. e

“#

à re : - 0
Harpanthus, a Neesio anno 1856 nominatus, e vocibus graecis AoT,
falex, et Ayô6c, flos, propter formam perichaetii.

Go)

Plantae stipulatae, foliis subeurrentibus applanatis divisis.
Genus vix a Jungermannià diversum et forsan ei conjungendum.

1. Harpanthus Flotovianus Necs. — H. caule
adscendente, foliis ovato-orbiculatis emarginatis obtusis,
stipulis ovato-lanceolatis bifidis integrisve, aequaliter
acuminatis, colesulà eylindricà.

Jungermannia Flotoviana Vees in Florä Ratisb., 1855, p. 408.

Jungermannia convoluta Hübn. Hepaticol. germ., p. 60.

Jungermannia Hartmanni Thed. Musc. Suec. exs., VI, n. 158.

Harpanthus Flotovianus Vees Europ. Leberm., I, p. 555; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 170 ; Rabenh. Hepat. europ., n. 579 cum icone, 417.

Habitat in uliginosis subalpinis Germaniac, Sueciae, Lapponiae, inter

Sphagna.

2. Harpanthus scutatus Spruce. — JT. caule adscen-
dente simplici, foliis erectis rotundatis concavis acutè
emarginatis perichaetialibus 5-4-fidis, stipulis triangulari-
bus acuminatis utrinque unidentatis, colesulà laterali ovatà.

Jungermannia seutata Web. et Mohr Deutschl. krypt., p. 408; Web.
Prodr., p. 41; Schwägr. Prodr., p. 18; Mart. El. crypt. Erl., p. 141;
Lindenb. Syn. hepal., p. 58 (excl. syn. Spreng.) ; Dmrt. Syll., p. 56 (exc.
var. y): Ekart Syn. Jung., p. 44,1. 8, [. 64% (ic. Hookeri); Hübn. Hepat.
germ., p. 151; Nees Europ. Leberm., 2, p. 18; Hook. Brit. ft., 5, p. 118;
Mackay F1. hibern., 2, p. 64; G. L. et N. Syn. hepat., p. 101; Rabenh.
Hepat. eur. exs., n. 218, 554, 466; Del. et Gran. Hépat. arden., n. 54.

. Jungermannia stipulacea Hook. Brit. Jung., t. 41; Engl. bot., t. 2558;
Spreng. Syst. Veg., 4, p. 221.

Lophozia seutata Dirt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 50.

Harpanthus seutatus R. Spruce Trans. Bot. Edinb. Soc., HI, p. 209;
Boul. F1. crypt., p. 818.

8. laxa. caule elongato, foliis planiusculis subquadratis obtusè emar-
ginatis, laciniis acutis Dirt. Syll., L c.
Habitat in rupibus umbrosis inter muscos et ad truncos putridos Ger-
maniae, Britanniae, Helvetiae, Arduennae.

(68)
XIX. — Jungermannia Lin. Tab. Il, f. 19.

Jungermannia sect. Lophozia Dmrt. Syll. Jung., p. 55
(1851).
Lophozia Dmrt. Rev. Jung., p. 17 (1855).

Perichaetium oligophyllum, phyllis plurifidis, foliis
dissimilibus.
Colesula sessilis, erecta, teres, inflata, ore contracta et
dentata.
Calyptra intra colesulam libera.
Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.
Jungermannia à Ruppii nominata in honorem Ludovicio Jungermann
auctoris catalogi horti medici Altdorfini.
Plantulae stipulatac vel estipulatae, foliis subeurrentibus explanatis
divisis.
Iterato examine, Jungermanniae nomen his plantis retinendum censui,
tum propter numerum specierum, tum propter formam magis constantem

colesulae, quae in Aplosià typos auctorum plures monstrat, v. g. Liochlae-
nam, Solenostemam, etc.

* Stipulatae.

1. Jungermannia Bantriensis Hook. — J. caule
erectiusculo subsimplici, foliis ovato-rotundatis lunato-
emarginatis bidentatis planis, perichaetialibus consimi-
libus, stipulis parvulis lanceolato-subulatis inciso-dentatis,
colesulà nudà obovatà, ore ciliato-dentato.

Jungermannia Bantriensis Hook. Brit. Jung. in annotatione ad J. stipu-
laceam, n. 41; Nees Eur. Leberm., 2, p. 24, et 5, p. 540; G. L. et N. Syn.
hep., p. 100; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 505; Cooke Brit. hepat., p.10,
fig. 70.

(69 )
Jungermannia bidentata var. Bantriensis Hook. L. c., in Synopside, p. 16,

Suppl., t. 5; Lindenb. Syn. hepat. eur., p. 41.
Jungermannia scutata ? Bantriensis Dmrt. Syll. Jung., p. 57.

Habitat in udis Hiberniae, Angliae, Germaniae, rara.

2. Jungermannia Laurentiana de Not. — J. gre-
garia, surculis flexuosis repentibus simplicibus, foliis com-
planato-distichis patulis obliquè trapezoideo-ovatis sinu
semilunari excisis dentibus porrectis acutis integris, peri-
chaetialibus denticulatis, stipulis lacerato-subulatis, cole-
sulà oblongà ore dentato-plicatà.

Jungermannia Laurentiana de Not. Nuov. Epat. ital. in Mem. Acad.
Torin., XNIIL, p. 497, tab. no 10.

Habitat in Italià prope Carenno in provincià Bergomatensi (Lorenzo
Rota).

5. Aungermannia Hornschuchiana Nces. —
J. caule subsimpliei diffuso, foliis suborbiculatis bidentatis
semiverucalibus sinu obtuso lobis obtusis, stipulis bifidis
simplicibusve lanceolatis basi ciliato-dentatis.

Jungermannia Hornschuchiana Vees Europ. Leberm., M, p. 155; G. L.
eu N. Syn. hepat., p. 101; Husnot Hepat. Gall., n. 52.

B. acutifolia, major, lobis foliorum acutis, stipulis magnis plurifidis.
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 246 cum icone.

Habitat in alpibus Germaniae australis, Galliae, Sueciae.

4. JAungermannia Kunzeana Hübn. J. caule
adscendente radiculoso eflagellifero, foliis bifariis paten-
tibus subrotundis acutè emarginato-bilobis, lobis erectis
obtusis incurvis, stipulis bipartitis subulatis integris.

Jungermannia Kunzeana Hübn. Hepaticol. germ., p. 115 (1854); Nees

Europ. Leberm., W, p. 151; Gott. Lind. et Nces Syn. hepat., p. 122.
£. laxior,

Gr07)
Jungermannia plicata Hartm. Ft. Scand., I, p.90 (1858); G. L. et N.
Syn. hepat., p. 100; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 594.

Habitat in montosis uliginosis Germaniae et Sueciae.

5. Jungermannia Libertae Hübn. — J. caule pro-
eumbente, foliis ovato-quadratis planis obtusè emarginatis
laciniis inaequalibus obtusiuseulis apiculatis, süipulis basi
pinnatifido-ciliatis, apice bifidis simplicibusve.

Jungermannia Libertae Hübn. Hepat. germ., p. 175; Lib. Crypt. ard.,
n. 215.

Jungermannia Muelleri var. 8. G. L. et N. Syn., p. 99.

Lophozia Libertae Cogn. Hépat. Lely., p. 51.

Habitat in rupibus calcareis Arduennae propè Malmundarium (Lib.),
Bouillon (Delogne), Neufchateau et Longlier (Verheggen).

6. Jungermannia Muelleri Nees.—J. caule adscen-
dente subramoso, foliis imbricatis planis obliquè ovatis
emarginato-bidentatis laciniis rectis acutis, perichaetialibus
eiliato-dentatis, stipulis bi-tri-fidis basi subeiliatis, colesulà
cylindraceà ore rostrato.

Jungermannia Muelleri Vees in Lindenb. Syn. hepal., p.59; Dmrt. Syll.
Jung., p. 57; Ekart Syn. hep., p. 42; Nees Europ. Leberm., 2, p. 11;
G. L. et N. Syn. hepat., p. 99; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 58, 147, 148,
154, 297 ic., 595; Del. et Grav. Hép. arden., n° 2; Couke Brit. hepat.,
p. 1, fig. 71.

Lophozia Muelleri Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. Lelg., p. 90.

B. heterocolpos, foliis antrorsüm incumbentibus, dentibus apice
hyalinis.

Jungermannia heterocolpos Hart. Fl. scand., 5, p. 528.

Jungermannia Muelleri var. heterocolpos G. L. et N. Syn. hep., p. 99.

Habitat in nemorosis montosis solo calcareo Germaniae, Arduennae,
Helvetiae, Galliae.

7. Jungermannia sicca Nees. — J. caule stricto
repente, foliis rigidis suborbieulatis sinu brevi bifidis laci-

(a)

niis acutis reti areto poriformi, stipulis lanceolato-subulatis
vel nullis.

Jdungermannia sicca Vees Europ. Leberm., I, p. 118; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 115.

Habitat in alpibus Germaniae australis (Funck).

8. Jungermanmnia attemuata Lindenb. — J. caule
adscendente subsimpliei, foliis inferioribus accumbentibus
subquadratis emarginato-trifidis, superioribus incumben-
tüibus rotundatis tricrenatis concavis, perichaetialibus sub-
trifidis, stipulis ovatis integerrimis, colesulà eylindraceà
terminali.

Jungermannia barbata 8. minor. ook. Brit. Jung., tab. 70, fig. 18-992.

EN

Jungermannia quinquedentata ©. attenuata Wart. F1. crypt. Erlang.,
M 77, tab. 6, fig. 50. C.

Jungermannia attenuata Lindenb. Syn. hep., p. 48; Dmrt. Syll. Jung.,
p. 97; Ekart Syn. hepat., p. 47, fig. 102; Hübn. Hepaticol. germ., p. 207;
Hübn. et Genth. Exs., n. 55.

Lophozia attenuata Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hép. belg., p. 51.

Jungermannia barbata var. attenuata Nees Europ. Leberm., 1, p. 156:
G. L. et N. Syn. hepat., p. 122; Del. et Grav. Hépat. arden., n° 57.

B. gracilis, laxior, laetè viridis, foliis remotiuseulis Lindb. . c.

Jungermannia gracilis Schleich. Cent. exs., HI, n. 60.

Habitat in sylvis humidis et ad rupes umbrosas Germaniae, Arduennae,
Sueciae, Angliae.

9. Jungermannia collaris Necs. — J. caule repente
subsimplici, foliis aceumbentibus ovato-subquadratis con-
cavis, posticè rotundatis, anticè tridentatis dente interiore
incumbente, stipulis lanceolatis bifidisque integris, colesulà
laterali.

Jungermannia collaris Nees in Mart. FL. crypt. Erlang., p. XN; Lindenb.
Syn. hepat., p.47; Dmrt. Syll. Jung., p. 58; Hübn. Hepaticol. germ., p. 205.

(72)

Jungermannia quinquedentata y. collaris Mart. FI. crypt. Erlang.,
p. 177, tab. VI, fig. 50 B.

Jungermannia Naumanni de Notaris Prim. hepat. ital., p. 22.

Jungermannia barbata var. collaris Nees Europ. Leberm., WU, p. 156 :
G. L. et N. Syn. hepat., p. 125.

Lophozia collaris Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépal. belq., p. 51.

Habitat ad terram inter muscos in umbrosis Germaniae, Belgii, Helvetiae.

10. Jungermannia barbata Schreb. — J. caule
adscendente ramoso, foliis subquadratis 5-5-fidis, perichae-
tialibus consimilibus, stipulis bipartitis laciniatis, colesulà
ovatà terminalr.

Jungermannia alpina, folits subrotundis latiusculis angulosis. Mich.
INov:igen.2 D. 8) t.10,1f. 11:

Lichenastrum pinnulis obtusè trifidis nervo geniculato. Dill. Hist.
MUSC:, De 499, t. 71, [- 22;

Lichenastrum multifidum majus ab extremitate florens. Dill. Hist.
musc., p. 494, 1. 71, f. 25.

Jungermannia barbata Schreb. Spicil. Lips., p. 107; Schmidel Icones,
p. 187; 1. 48; Hoffm. Germ., Il, p.89; DC: F1. fr., U, p. 29; Hook. Brit:
Jung.,n. 70; Dmrt. Syll. Jung., p. 58.

Jungermannia quinquedentata Auds. Angl., p. 511; Lin. Sp., ed. 2,
p. 159$; Schwägr. Prodr. hepat., p. 29; Web. et Mohr Crypt. germ.,
p. 450; Sm. Engl. Lot., €. 2517; Wahlemb. F1. lapp., p. 595; Lindenb.
Syn. hepat., p. 45; Ekart Syn., 47, t.5, f. Al; Hübn. Hepaticol. germ.,
p. 205; de Notar. Prim., p. 22.

Lophozia barbata Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 51.

z. major, foliorum dentibus obtusiusculis, stipulis minutis.

Jungermannia quinquedentata Moug. et Nestl. Crypt. Vog., n. 440;
Hübn. Hep. exs., n. 24.

Jungermannia barbata var. quinquedentata Nees Europ. Leberm., IL,
p. 196; G. L. et N. Syn., p. 196.

8. Floerkii, foliis conniventibus, stipularum laciniis subulatis lon-
gissimis.

Jungermannia Floerkei Web. et Mohr Deuts. crypt., p. 410; Mart.
Erlang., p. 144, t. 4, f. 17.

75)
7. Naumanni, foliorum dentibus apiculatis hyalinis, stipulis ad basin
bipartitis laciniatis.
Jungermannia Naumanni Vees in Mart. El. crypt. Erlang., p. 145, 1. 4,

f. 16; de Notar. Prim., p. 2.

Habitat ad rupes humidas et ad terram inter muscos, in sylvis praeser-
tim subalpinis.

J.
caule prostrato radiculoso, foliis divergentibus suborbicu-
laribus margine repando-quinquedentatis dentibus subae-
qualibus planis obtusiusculis, stipulis crebris lanceolato-
bifidis margine ciliatis.

11. Jungermannia lycopodioides Wallr.

Jungermannia lycopodioides Wallr. Crypt. germ., WX, p. 76; Hübn.
Hepat. germ., p. 197.

Jungermannia barbata var. lycopodioides Vees Europ. Leberm., UT,
p.185; G. L. N. Syn., p. 125.

Lophozia lycopodioides Cogn. Hépat. belg., p. 51.

Habitat in vallibus montium Germaniae, Arduennac, Sueciae.

** Stipulis nullis.

12. Jungermannia Lyoni Taylor. —J.caule adscen-
dente subramoso, foliis subquadratis recurvis trifidis,
perichaetialibus longiuseulis, colesulà laterali ovatà plicatà,
stipulis nullis, fructu demunm lateralr.

Jungermannia Lyoni Taylor in Trans. bot. Soc. Edinb., 1, p. 116, tab. 7;
R. Spruce Muse. et hepat. Pyren. in Trans. bot. Soc. Edinb., NI, p. 204.

Jungermannia socia y G. L. et N. Syn. hepat., p. 112.

Jungermannia barbata var. G. L.et N. 1. c., p. 678.

Habitat inter muscos in Scotià prope Glascow (Lyon) et in Pyrenaeis
ad Handrara (Rich. Spruce).

15. Jungermannia exseeta Schmid. — J. caule
erectiusculo, foliis bifariis patulis concavis acutis margine

Pari

CEA)
hine unidentatim emarginatis, perichaetialibus quadrifidis,
stipulis nullis, colesulà terminali plicatà.

Jungermannia exsecta Schmid. Ic. et anal., p. 241, €. 62, fig. 2 (excl.
fig. fructif. et 19, 20); Web. et Mohr Krypt. germ., p. 228; Schwügr.
Prodr., p. 29; Hook. Brit. Jung., n. 14 et suppl., t. 1; Lindenb. Syn.
hepat., p. 64; Spreng. Syst. veg., 4, p. 226 (excl. syn. Marti), Dmrt.
Syll. Jung., p. 55; Ekart Syn. Jung., p. 55, t.5, f. 57 (ic. Hookeri);
Hübn. Hepat. germ., p. 251; Nees Europ. Leberm., 1, p. 247; de Notaris
Prim. hepat. ital., p. 17; G. L. et N. Syn. hepat., p. 77; Rabenh. Hepat.
eur. exs., n. 150, 177, 558; Del. et Grav. Hépat. arden., n° 51.

Lophozia exsecta Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 29.

B. elongata, surculis elongatis, foliis augustioribus acuminatis apice
bidentato-emarginatis lobo minori subnullo.

Jungermannia exsecta 8. Lindenb. l. c.; Dmrt. Syll., LE. c.: Hübn. L c.

Habitat in ericetis sylvaticis Germaniae, Britanniae, Belgii.

12. Xungermannmia acuta Lindenb. — J. caule
adscendente subramoso, foliis accumbentibus subrotundis
COnCavis acutè emarginatis segmentis acutis, perichaetia-
libus tridentatis divergentibus, stipulis nullis, colesulà
eylindricà ore contracto.

Jungermannia inflata Wart. Erlang., p. 160, t. 5, f. 57 (excel. syn.
plerisque).

Jungermannia acuta Lindenb. Syn. hepat., p. 8SS; Dmrt. Syll. Jung.,
p. 59 ; Ekart Syn. Jung., p.18, 1. 12, f. 101; Hübn. Hep. germ., p. 177;
Nees Europ. Leberm., 2, p. 52; de Noturis Prim. hepat. Lal., p. 27; G.
L.et N. Syn. hepat., p. 105; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 36, 97-100, 176,
220. 258 ic., 240 ic., 245, 269, 514, 555, 415 et 498.

Lophozia acuta Dirt. Rev. Jung., p. 17.

B aggregata, colesulà subelavatà apice inflata.

Jungermannia alpestris Hübn. Hepat. germ., p. 180, non Sell.

Jungermannia acuta 8. aggregata Nees Eur. Leberm., I, p. 55; Hübn.
el Genth Deuts. Leberm., n. 119.

Habitat in saxts madidis Germaniae, Helvetiae, Belgii.

(75
15. Aungermannia cylindracea Dmrt.
repente ramoso, foliis bifariis ineumbentibus subquadratis

J. caule

concavis aeutè bilobis segmentis acutis, perichaetialibus
inaequaliter trilobis denticulatis, stipulis nullis, colesulà
terminali cylindraceà ineurvatà.

Jungermannia cylindracea Dmrt. Syll. Jung., p.54 (1851).

Lophozia cylindracea Dmnrt. Rev. Jung., p. 17.

Jungermannia socia Vees Europ. Leberm., 2, p. 72 (1856); Hübn. et
Genth. Jung. exs., n. 91; G. L. et N. Syn. hep., p. 111 (eæcl. var. y).

Habitat ad truncos arborum putridos in Germanià, Helvetià.

16. Aumgermannia alpeséris Schl. — J. caule
repente subsimplici, foliis accumbentibus ovato-subqua-
dratis obliquè bidentatis laciniis acutis, perichaetialibus
bitri-fidis erectis integerrimis, stipulis nullis, colesulà
oblongà tereti, ore obtusè complicato.

Jungermannia alpestris Schl. Exs., cent. 2, n. 59; Web. Prodr. hepat.,
p. S1; Nees Europ. Leberm., 2, p. 104; Moug. et Nestl. St. erypt., 11,
n. 1059; G. L. et N. Syn. hepat., p. 115; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 190,
264, 265, 504 ic., 504».

Jungermannia acuta 8. aeruginosa Lindenb. Syn. hep., p. 88.

Jungermannia acuta 8. alpestris Dirt. Syll. Jung., p. 4.

Jungermannia sudetica Nees in Hübn. Hepat. germ., p. 142.

Jungermannia Goepertiana Häbr. Hepat. germ., p. 254.

Cephalozia alpestris Cogn. Hépat. belg., p. 55.

B. vermicularis, caule filiformi flexuoso serpentino, foliis imbrieatis.

Jungermannia ventricosa Mart. Fl. crypt. Erlang., p. 159, L. 5, f. 56
(excel. syn.).

Jungermannia vermicularis Hübn. Hepatic. germ., p. 187.

Jungermannia acuta var. serpentina Vees Eur. Leb.,2,p. 105; G. L. et N.

Syn. hepat., p. 115.

Habitat inter muscos putridos in alpibus Helvetiac, Germaniae, Galliae,
Belgii.

(76)

17. Jungermannia intermedia Lindenb.—J. caule
adscendente subramoso, foliis bifariis erectis suborbiculatis
acutè bilobis segmentis acutis, perichaetialibus 5-5-lobis
inciso-dentatis appressis basi connatis, stipulis nullis, cole-
sulà terminali obovatà.

Jungermannia excisa var. crispa Hook. Brit. Jung., p. 11, tab. suppl. 2.

Jungermannia bicrenata var. minor Mart. Fl. crypt. Erlang., p. 168,
lab. 5, fig. 45, nec Schmidel ; Hübn. Hepat. eur., p. 189.

Jungermannia intermedia Lindenb. Syn. hep., p.85; Dmrt. Syll. Jung.,
p. 99; Ekart Syn., p. 15, tab. NT et XII, fig. 46; Neces Europ. Leberm., IL,
p. 125; Gott. Lindenb. et Nees Syn. hep., p. T7 (excl. var. y); Rabenh.
Hep. eur. exs., n. 60, 144, 512.

Lophozia intermedia Dmrt. Rev. Jung., p. 17.

Habitat in sylvis Britanniae, Germaniae.

18. Xungermannia capitata Hook. — J. caule pro-
strato, simpliei, foliis erectis rotundato-quadratis inferiori-
bus bifidis, reliquis perichaetialibusque 5-4-fidis, stipulis
nullis, colesulà terminali ovatà.

Jungermannia capitata ook. Brit. Jung., t. 80; Spreng. Syst. veg., IV,
p. 229; Lindenb. Syn. hepat., p. 92; Durt. Syll. Jung., p. 00; Ekart Syn.
Jung., p. 22, tab. IV, fig. 52 (ie Hookeri).

Jungermannia intermedia var. capitata Vees Europ. Leberm., I, p. 125:
Gott. Lind. et Nees Syn. hepat., p. 116.

Habitat in rupibus umbrosis Angliae, Hyberniae.

19. Xungermannia ventricosa Dicks. — J. caule
adscendente subramoso, foliis accumbentibus subquadratis
obtusè emarginatis concavis, perichaetialibus appressis
5-4-fidis, stipulis nullis, colesulà ventricosà.

Jungermannia minima repens, foliis bifidis, vaginà florum ventricosà
Micheli Nov. gen., p. 9, t. 5, fig. 15.

Lichenastrum quod Jungermannia minima repens, foliis bifidis, vaginà
florum ventricosà. Düill. Hist. Musce., p. 489, tab. 70, f. 14.

REA)

Jungermannia ventricosa Dicks. Pl. crypt., 2, p. 14; Hook. Brit. Jung.,
£. 28; Spreng. Syst. veg., 4, p. 228; Lindenb. Syn. hepat., p. 86; Dmrt. Syll.
Jung., p. 55; Ekart Syn. Jung., p. 16, €. T, [. 58 (ic. Hookeri); Nees Europ.
Leberm., 2, p. 62; Hübn. Hepatic. germ., p. 182; Hübn. et Genth. Jung.
exs., n. 90; G. L. et N. Syn. hep., p. 108; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 184,
185; Del. et Grav. Hépat. arden., n°. 55.

Jungermannia bidentata Schmidel Jung., 106, f. 14 et 15.

Jungermannia bicornis Hoffm. Germ.,2, p. 89; Müll. in Fl. Dan.,
L. 888, fig. à.

Jungermannia globulifera Poll. Palat., 5, p. 182; Roth Germ.,5, p. 579.

Jungermannia Ehrhartiana Web. Prodr. hepat., p. 81.

Jungermannia brevicaulis Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., 19,
PS0: 1:58, [. 1.

Lophozia ventricosa Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 50.
6 laxa, elongata, foliis remotiuseulis semiverticalibus, inferioribus
subhorizontalibus, contextu laxiore. Lindenb. l. c., Dmrt. lt. c.

Habitat in sylvatieis montosis.

20. Xungermannia porphyroleuca Nees. — J.
caule serpente rigidulo, foliis ovatis bifidis lobis inaequa-
libus obtusiusculis, perichaetialibus plurifidis basi atte-
nuatis subconnatis, stipulis nullis, colesulà claviformi
apice plicatà ore denticulato.

Jungermannia excisa F1. Dan., tab. 1715, fig. 1; Ekart Syn. Jung.,
Cf 79 et XI, f. 29.

Jungermannia porphyroleuca Neces Europ. Leberm., 1, p. 78; Gott.
Lind. et Nees Syn. hep., p. 109; Rabenh. Hepat. europ., n. 184, 185, 288.

Habitat ad truncos putridos et in turfosis montanis Germaniae, Galliae.

21. Jungermannia longiflora Nees. — J. caule
serpente rigidulo, foliis semiverticalibus ovato-quadratis
acutè bidentatis, sinu inferiorum lunato superiorum an-
gusto, perichaetialibus quinquefidis erectis, colesulà lan-
ceolatà elongatà obtusè triplicatà, ore denticulato.

PO E
(78)
Jungermannia longiflora Nees Europ. Leberm., WU, p. 95; G. L.et N.
Syn. hepat., p. 111.
Habitat in subalpinis Silesiae ad arborum truncos putridos inter

muscos.

29. Jungermannia excisa Dicks. — J. caule pro-
strato simplici, foliis accumbentibus subquadratis Tunulari-
emarginatis, perichaetialibus subtrifidis plicatis, stipulis
nullis, colesulà terminali eylindraceà plicatà ore aperto
dentato, colorato.

Jungermannia excisa Dicks. Crypt., 5, p. 11, 4. 8, f.7; Hook. Brit.
Jung. in Syn., p. 1 (excl. syn. Mohr, Wahlenb., Schwägr. et Smith, et
var. quae in suppl., L. 2), tab. 9 opt.; Spreng. Syst., 4, p. 228 (eæcl. syn.
Web.); Lindenb. Syn. hep., p. 84; Dnrt. Syll. Jung., p. 34 Ekart Syn.
Jung., p. 16, €. 4, fig. 29 (excl. t. 10, fig. 79); Hübn. Hepat. germ., p. 185
(exæcl. syn. plurib.); Nees Europ. Leberm., 2 p. 98; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 112; Rabenh. Hep. eur., n. 505.

Lophozia excisa Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 29.

Habitat in sylvaticis et ericctis.

J. caule

25. Jungermannia bicremata Schmid.
procumbente subsimplier, foliis erectis rotundato-ovatis
acutè emarginatis, lacintis acutis, perichaetialibus subtri-
fidis appressis subserrulatis, stipulis nullis, colesulà ovalr.

Jungermannia bicrenata Schmid. Anal., p. 247, t. 64, [. 1 (excl. syn.);
Lindenb. Syn. hepat., p. 82; Dmrt. Syll., p.55; Hubn. Hep. germ., p. 192;
Nees Europ. Leberm., 2, p. 119; G. L. et N. Syn. hep., p. 115; Rabenkh.
Hepat. eur. eæs., n. 127, 187, 510, 411, 495; Lib. Crypt. ard., n. 510.

Jungermannia excisa Sm. Engl. bot., t. 2497 (excl. syn.); Mart. F1.
crypt. Erlang., p. 167, €. 5, f. 42 (excl. syn. Hook. et Hoffm.); Ekart Syn.
Jung., tab. 11, fig. 95.

Lophozia bicrenata Dmrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 29.

Habitat ad terram in viis cavis sylvarum et ericetorum.

2,. Jungermannia curvula Nees. J. caule sub-

simplici repente, foliis rigidis quadrato-orbiculatis sinu

CAO)

obtuso emarginatis, dentibus subacutis conniventibus retis
poriformibus, stipulis nullis.

Jungermannia eurvula Vees Europ. Leberm., 1, p. 117; G. L. el N.
Syn. hepat., p. 115.

Habitat in saxis montis piniferi (Funck).

25. JAungermannia gelida Taylor. — J. caule
repente adscendente flexuoso, foliis approximatis erecto-
patentibus seeundis subrotundis bifidis lobis inaequalibus
acutiuseulis incurvis integerrimis.

Jungermannia gelida Taylor in Lond. Journ. of bot., 1845, p. 277;
G. L. et N. Syn. hepat., p. 676.

Habitat in alpibus Scotiae septentrionalis (Taylor).

26. Jungermannia Schulézii Nees. — J. estipu-
lata, caule humifuso radicante, foliis oblique semivertiea-
lHbus ovato-rotundatis imbricatis bidentatis perichaetialibus
erecto-convolutis repandis laciniis inaequalibus, colesulà
cylindricà apice obsoletè plicatà.

Jungermannia repanda Schultz in lit. ad Nees.

Jungermannia Schultzii Vees Europ. Leberm., I, p. 50; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 102.

Habitat in Germanià boreali (Schultz).

27. Jungermannia turbimata Raddi. — J. caulibus
humifusis, foliis suborbiculatis laxè reticulatis obtusè
bidentatis, perichaetialibus securiformibus, bidentatis,
colesulà turbinatà.

Jungermannia turbinata Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVII,
p.29, 1. IL, fig. 2, 5 (1820); de Notaris Prodr., p. 98.

Jungermannia corcyraca Nees Europ. Leberm., IL, p. 59 (1856); G. L.
el N. Syn. hepat., p. 105.

Habitat in humidis umbrosis Italiae, Germaniae salisburgensis et in
Corcyrà insulà (Raddi, de Notaris).

(80 )

28. Jungermannia badensis Gottsche. — J. caule
filiformi repente, foliis pellueidis deltoideo-orbiculatis
obtusè bifidis lobis obtusis, colesulà eylindricà apice obtusè
quadrangulari ore coaretato.

Jungermannia badensis Gottsche in Rabenh. Hepat. europ., n. 95.

Habitat ad terram sabulosam Germaniae badensis (Jack).

99. Aungermanmia incisa Schrad. J. caule pro-
cumbente subsimpliei compresso, foliis accumbentibus con-
avis quadratis undulatis subtrifidis incisis, perichaetialibus
5-4-fidis denticulatis, stipulis nullis, colesulà terminali
obovatà ore lacero.

Jungermannia incisa Schrad. Samml., 2, p. 5; Roth Germ., 5, p. 581;
Hook. Brit. Jung., t. 10; Engl. bot., t. 2528; Spreng. Syst. veg., 4, p. 219;
Web. et Mohr Krypt. germ., p. 451; Schwägr. Prodr., p. 29; Mart. F1.
crypt. Erlang., p. 175, €. 6, f. 49; Lindenb. Syn. hep., p. 95; Dmrt. Syll.,
p. 56; Ekart Syn. Jung., p. 22, tab. 4, f. 50 et 10, f. 77 (ic. Hookeri);
Hübn. Hepat. germ., p. 211; Nees Europ. Leberm., 2, p. 156; Rabenk.
Hepat. europ. exs., n. 228, 229, 407, 487; G. L. et N. Syn. hepat., p. 118;
Hübn. et Genth exs., n. 92; Del. et Grav. Hép. arden., n° 56.

Lophozia incisa Dinrt. Rev. Jung., p. 17; Cogn. Hépat. belg., p. 50.

8. elongata, foliis inferioribus remotiuseulis simpliciter emarginalis,
superioribus trifidis margine repando-dentatis Lindenb. L. e.
7. subintegra, caule prostrato, foliis subintegris.

Habitat in udis sylvaticis terrà pingui et ad truncos putridos.

50. Aungermannia serpens Dmrt. — J. caule
repente ramoso, foliis aceumbentibus remotis quadratis
emarginatis trifidisque, repandis, segmentis acutis, stipulis
nullis.

Jungermannia serpens Dirt. Syll. Jung., p. 55; Nees Europ. Leberm,
2, p. 9; G. L.et N. Syn. hepat., p. 112.
Lophozia serpens Dmrt. Rev. Jung., p. 17.

Habitat in montibus Helvetiae.

I

(81)

51. Jungermannia Miüildeana Gotische. — J. caule
decumbente radieuloso apice diviso, foliis subquadratis
margine laterali rotundatis inferioribus bidentatis, supe-
rioribus 3-4-lobis, lobis reflexis, stipulis nullis, perichaetia-
libus capitatis quadrilobis margine sinuato-crispatis ,
colesulà terminali ovatà longitudinaliter plicatà.

Jungermannia Mildeana Gottsche in Verhand. 2001. bot. Wien, 17,
p. 626 cum icone; Rabenh. Hepat. eur., n. 509.

Habitat prope Breslau (Limpricht).

52. Jungermannia Reicharditi Gottsche. — J. caule
erectiuseulo recurvo radiculoso, foliis latè ovatis patentibus,
terminalibus majoribus imbricatis aequaliter bifidis angulo
subacuto, lobis integris, stipulis nullis.

Jungermannia Reichardti Gottsche in litt. Hedwigia, IX, 1870, p. 54.

Habitat in alpibus Germaniae et Rhetiae.

55. Jungermannia Michauxii Web. — J. adscen-
dens, foliis verticalibus subquadratis confertis reflexo-
patulis bifidis lobis obtusiuseulis, perichaetialibus confor-
mibus, colesulà ovato-fusiformi apice plicatà, ore fimbriato.

Jungermannia Michauxii Web. Prodr. hepat., p.76; Schwein. Hep. Am.

sept., p. 16; G. L. et N. Syn. hepat., p. 119; Rabenh. Hepat. europ. exs.,
n. 245.

Jungermannia densa Vees Europ. Leberm., W, p. 145.

Habitat ad truncos putridos in alpibus Germaniae australis et Sueciae.

54. Jungermannia Mentzelii Corda. — J. caule
basi diviso ramis capillaribus fructiferis apice incrassatis,
foliis ovato-subrotundis bifidis, sinu laciniisque rectiusculis
aeutis, inferioribus minoribus, perichaetialibus ternis
erectis longioribus, stipulis nullis, colesulà ovatà apice
plieatà 5-4-angulari.

(8)

Jungermannia Mentzelii Corda in Sturm Fl. germ. crypt., fase. 96,
p. 171, tab. 45; Nees Europ. Leberm., WE, p. 258; Gott. Lind. et Nees Syn.
heput., p. 157.

Habitat ad terram nudam in Bohemià et Palatinatu.

9). Jungermanmnia rubella Nees. — J. caule
repente, folis caule vix latioribus subrotundis €eoncavis
angusiè bifidis Taciniis acutis conniventibus superiorum
dentatis, perichaetialibus erectis convolutis lobis serratis,
colesulà oblongà apice angulato-plicatà.

Jungermannia rubella Vees Europ. Leberm., WW, p. 256; Gott. Lind. et
Nees Syn. hepat., p. 157.

Habitat in Sudetis ad terram viarum sylvaticarum prope Carlsthal
(Flotow).

56. Jungermannia tenuicula Nees. — J. caule
suberecto, foliis subcomplicatis canaliculatis emarginato-
bidendatis sinu obtuso, lobis inaequalibus . dorsali angus-
üori aeuto subhorizontali, stipulis nullis.

Jungermannia tenuicula Vees Europ. Leberm., HE, p. 255; Gott. Lind. el
Nees Syn. hepat., p. 156.

Habitat in montosis Germaniae centralis prope Radstadt (Funck).

J. caule

57. Jungermannmia Hampennma Nees.
basi diviso ramis capillaribus fructiferis apiee incrassatis,
foliis suborbieulato-quadratis bifidis sinu angulari, lacimiis
acutiuseulis ineurvis, perichaetialibus binis eonformibus,
stipulis nullis, colesulà subeylindricà apice obtusè plicatà
ore membranaceo.

Jungermannia Hampeana Vees Europ. Leberm., I, p. 560; Gott. Lind.
et Nees Syn. hep., p. 197.

Habitat in subalpinis Germaniac.

(85)
XX. — Lophocolea Dmrt. Tab. II, f. 20.

Jungermanniae sect. Lophocolea Dmrt. Syll., 1: 29
(1851).

Lophocolea Dmrt. Rev. Jung., p. 17 (1855); Nees Eur.
Leberm., I, p. 521 (1856).

Perichaetium oligophyllum, phyllis multifidis.
Colesula sessilis, erecta, cylindracea, apice triquetra, ore
trilobo cristato.
Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidur.
Plantae stipulatae, foliis subeurrentibus bifariis expla-
natis divisis.
Lophocolea, a me anno 1851 nominata, e verbis graccis Aodos, crista, et
xohe0s, vagina, propter formam colesulae.
Plantae stipulatae, foliis subcurrentibus, bifariis, explanatis, divisis,
colesulà cristatà.

1. Lophocolca bidentata Dmrt. — L. caule pro-
eumbente ramoso, foliis accumbentibus obliquè ovatis
bicuspidatis acuminatis sinu sublunato, perichaetialibus
bipartitis laciniis acuminatis dentatis, stipulis laciniatis
segmentis linearibus, colesulà terminal.

Jungermannia major repens foliis bifidis. Mick. Nov. gen., p. 8, t. 5,
f. 12.

Hepaticoides Polytrichi facie foliis bifidis majoribus. Vaill. Bot. par.,
p. 99, €. 19. |

Lichenastrum pinnulis acutioribus, concavis, bifidis, majus. Dill. Hist.
Musc., p. 487, t.70, f. 11.

Jungermannia bidentata Lin. Spec., p. 1598 (optimè) ; Sm. Engl. bot.,
t. 606; Web. et Mohr Deuts. kryp.…., p. 408; Hook. Brit. Jung., n. 50;
Muscol. brit., ed. 2, p. 255 ; Lindenb. Syn. hep., p. 41; Dmrt. Syll. Jung.,

p. 59; Ekart Syn. Jung., p. A, t. 7, f. 55 (ic. Hookeri); de Notar.
Prim.,p. 25.

(8)

Lophocolea bidentata Dmrt. Rev. Jung., p. 17 (1855).
Lophocolea Hookeriana Vees Europ. Leberm., 2, p. 556; G. L. et N.
Syn. hep., p. 161; Hübn. et Genth. Exs., n. S8; Del. et Grav. Hép. ard.,

no 6; Cogn. Hépat. belq., p. 55.
B. ohtusata, foliis obtusè emarginatis atrovirentibus, stipulis multi-

fide divisis.
Jungermannia bidentata 8. obtusata Æook. L. c., fig. 2, 12 et 15; Dmrt.
Sy UC.
Habitat ad ripas rivulorum in montibus.

Linnaeus in suis Speciebus plantarum Jungermanniam bidentatam suam
sic describit: J. frondibus simpliciler pinnatis APICE FLORIFERIS,

foliis bidentatis ; hinc ad nostram, nec ad sequentem, certè pertinet.

2. Lophocolea lateralis Dmrt. — L. caule elongato,
foliis laxis ovato-triangularibus sinu sublunato, dentibus
acuminatis, stipulis distantibus parvis bipartitis laciniis
profunde bifidis lineari-angustis, perichaetialibus subcon-
formibus, colesulà mox lateralr.

Jungermannia bidentata Vees Hep. Jav., p. 24 nec Linné.

Lophocolea bidentata Vees Europ. Leberm., 2, p. 527; G. L. «t N.
Syn. hep., p. 159 (excl. syn. plerisque); Cogn. Hépat. belg., p. 52.

Habitat in locis humidis inter muscos.

Male Nees von Esenbeek, CI. Hookerum sine jure emendans, hanc spe-
ciem pro bidentata vera habet. Linnaei definitio « frondibus apice flori-

feris, » errorem Neesii clarè demonstrat.

5. Lophocolea minor Nees. — L. caule diffuso, foliis
ovato-quadratis, acutè bidentatis, perichaetialibus confor-
mibus, süpulis bifidis laciniis elongatis integerrimis, fruetu
mox laterali, colesulà apice trigono-plicatà.

Jungermannia bidentata var. minor Raddi Jung. Etrusc. in Mem.

Moden., XVII, p. 58; Moris et de Notaris FI. Capr., p. 177.
Jungermannia bidentata var. cuspidata Hübn. Hepatic. germ., p. 145.
Lophocolea minor Vees Europ. Leberm., 1, p. 550; G. L. et N. Syn.

————. ————————————————

—————

(85)

hepat., p. 160; Rabenh. Hepat. europ., n. 159, 160, 405; Del. et Grav.
Hépat. arden., n. 41; Cogn. Hépat. belg., p. 55.
8. erosa, stipulis eroso-glanduliferis.

Habitat in rupibus humidis et ad vias cavas Germaniae, Arduennae,
Belgii, Italiae.

4. Lophocolea crocata Nees. — L. caule repente,
foliis subcurrentibus ovato-subquadratis emarginato-bifidis
lobo superiore majore, stipulis liberis folio triplo minoribus
bipartitis laciniis plerumque bifidis.

- Jungermannia crocata de Notaris Prim. hepat. ital., p. 45, tab. 1,

fig. B. 1-4. °
Lophocolea erocata Nees in G. L. et N. Syn. hepat., p. 160.

Habitat ad terram supra muscos in agro Piceno Italiae (de Notaris).

5. Lophocolea latifolia Nees. — L. caule elongato
ramoso, foliis latè ovato-quadratis bidentatis sinu aeutius-
eulo, perichaetialibus brevi-bidentatis apice dentatis, stipulis
profundè bifidis segmentis dentatis, colesulà terminal.

Lophocolea latifolia Nees Europ. Leberm., WU, p. 554; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 161; Rabenh. Hepat. germ., n. 180, 286 cum icone.

Habitat in paludosis Germaniae.

6. Lophocolea profanda Nees. — L. caule ramoso
gracili, foliis ovato-quadratis profundè bifidis inferioribus
recurvis, laciniis acutis dorsali minori, stipulis profundè
bifidis integerrimis segmentis linearibus.

Lophocolea profunda Nees Europ. Leberm., H, p. 546; G. L.et N.
Syn. hepat., p. 162.

Habitat ad terram inter muscos in Rossià prope Pawlousk (Weinmann).

7. Lophocolea vogesiaca Nees. — L. diffusa, folis
ovato-orbiculatis obtusè emarginato-bidentatis trifidisve,

(86)
superioribus adscendentibus, stipulis bifidis basi lacerato-
dentatis, fructu in ramulo radicali terminali.

Jungermannia Flotoviana Hübn. Hepaticol. germ., p. 149.

Jungermannia vogesiaca Hübn. ined., L. e., p. 149-150.

Lophocolea vogesiaca Vees Europ. Leberm., I, p. 548; G. L.et N.,
Syn. hepal., p. 164.

Habitat in subalpinis Galliae et Germaniae.

Dubia species. An synonymon Harpanthi Flotoviani ? (Gottsche).

8. Lophocolea fragrans Mor. et de Not. — L. caule
decumbente ramoso, foliis imbricatis distichis ovato-orbi-
culatis inferioribus emarginato-dentatis subintegerrimis,
superioribus profundè bifidis serratis, fruetu in ramo brevi
terminali, foliis perichaetialibus repandis.

Jungermannia fragrans Moris et de Notaris FI. Caprariae, p. 177,
tab. 6, fig. 1-7.
Lophocolea fragrans Mor. et de Not. in G. L. et N. Syn. hepat., p. 166.

Habitat in pascuis et ad rupes Insulae Caprariae, et propè Neapolim.

9. Lophocolea spicata Taylor. — L. caule ramoso,
foliis horizontalibus ovatis apice bi-multi-dentatis, perichae-
tialibus pluridentatis, stipulis Hiberis bifidis basi dentatis,
fructu terminali, colesulà prismaticà nudà ore lacinulato
denticulato, foliis perichaetialibus bidentatis serratis.

Locopholea spicata Taylor in G. L. et N. Syn. hepat., p. 167; Cooke
Brit. hepat., p. 15, n. 75, fig. 115.

Habitat in Hibernià prope Dunkerton cum Lejeunià serpyllifolià
(Taylor), propè Cromaglan (D. Moore !) et Kilworth (Caroll).

10. Lophocolea heterophylla Dmrt. — L. caule
adscendente ramoso, foliis accumbentibus quadrato-rotun-
datis integris emarginatisve obtusis, perichaetialibus externis
bi-tri-lobis dentatis, stipulis dissectis, colesulà terminali
ore cristato.

(37 )

Lichenastrum pinnulis obtusioribus bifidis minus. Dill. Hist. Musce.,
p. 488, 1. 70, f. 12.

Jungermannia heterophylla Schrad. Journ. bot., 1801, 1, p. 66; Web.
et Mohr Deuts. crypt., p. 407; Hook. Brit. Jung., n. 51; Web. Prodr.,
40 ; Mart. Crypt. Erlang., p. 140, €. 5, [. 12; Ekart Syn. Jung., t. 7, [. 54
(ie. Hookeri) ; Lindenb. Syn. hep., p. 42; Dmrt. Syll. Jung., p. 60;
Hübn. Hep. germ., p. 147 ; de Not. Prim. hep. Llal., p. 25.

Jungermannia bicuspidata Engl. bot., t. 281.

Lophocolea heterophylla Dmrt. Rev. Jung., p. 17 (1855); Nees Europ.
Leberm., 2, p. 558 (1856) ; G. L. et N. Syn. hep., p. 164; Cogn. Hépat.
belg., p. 59.

Habitat ad arborum truncos et inter muscos totius Europae.

Subtrib. IL. — Cephalozieae Dmrt. Rev. Jung., p. 17.

Perichaetium polyphyllum gemmiforme, undique imbri-
catum.

XXI. — Cephalozia Dmrt. Tab. Il, fig. 21.

Jungermanniae sect. Cephalozia Dmrt. Syll. Jung.,
p. 60 (1851).

Cephalozia Dmrt. Rec. Jung., p. 18 (1855).

Zoopis Hook. f. et Taylor Crypt. antarct., p. 55
(1845).

Trigonanthus Spruce in Trans. Soc. bot. Edinb., NA,
p. 207 (1850).

Perichaetium polyphyllum gemmiforme, phyllis squa-
miformibus dissectis cireulariter plurifariam imbricatis,
basin colesulae involucrantibus, exterioribus stipulifor-
mibus.

Colesula sessilis, erecta, teres, inflata, apice contracta,
ore dentata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Cephalozia, a me anno 1851 nominata, ex verbis graccis KebæA,
caput, et OËos, gemma, propter formam gemmarum fructiferarum,

Plantae stipulatae vel estipulatae, foliis subcurrentibus, bifarüs, expla-
natis, divisis.

* Stipulatae.

1. Cephalozia islandica Lindh. — C. caule repente
crassiusculo, foliis verticalibus remotis ovatis semibifidis
sinu laciniisque aeutis, perichaetialibus conformibus, sti-
pulis oblongo-deltoideis integerrimis obtusis, colesulà eylin-
dricà apice pleatà.

Jungermannia islandica Nees Europ. Leberm., W, p. 25; G.L. et N.
Syn. hepat., p. 152 ; Rabenh. Hepat. Europ., n. 586 cum icone.

Trigonanthus islandicus À. Spruce Musci and hepat. of the Pyren. in

Transact. Bot. Soc. Edinb., UT, p. 207.
Cephalozia islandica Lindberg in Journ. Soc. Linn., XII, p. 192.

Habitat ad ripas rivulorum in Islandià et Lapponià.

2. Cephalozia Franciscei Dmrt. — C. caule erectius-
culo subramoso, foliis incumbentibus ovatis acutè emar-
ginatis, perichaetialibus undiquè imbricatis, stipulis ovatis
bifidis, colesulà in ramis lateralibus terminali, oblongo-
cylindraceà.

Jungermannia Francisei Hook. Brit. Jung., n. 49 (excl. syn. Schmidel) ;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 552; Sm. Engl. bot., t. 2569; Lindenb. Syn.
hepat., p. 40; Dmrt., Syll. Jung., p. 62; Mackay FT. hibern., 2, p. 64:
Ekart Syn. Jung., p. 46, €. 8, fig. 66 (ic. Hookeri) ; Nees Europ. Leberm.,
2, p. 220; G. L. el N. Syn. hepat., p. 155: Rabenh. Hepat. europ., n. 505.

Cephalozia Francisei Dmrt. Rev. Jung., p. 18 (1855); Cogn. Hépat.
belqg., p.55; Lindenb. in Journ. Lin. Soc., XIE, p. 191.

Habitat in rupibus umbrosis Britanniae et Hvberniae, rara, in Arduennà
prope Malmundarium (Libert), Bouillon (Delogne) et Bonn (Dreesen).

(89 )

5. Cephalozia tumidula Dmrt. — C. caule erecto
rigidulo, foliis erectis subrotundis sinu acuto bifidis laciniis
conniventibus acutiuseulis, stipulis lanceolato-subulatis
intergerimis strictis.

Jungermannia tumidula Vees Europ. Leberm., WU, p. 255; Gott. Lind.
et Nees Syn. hepat., p. 154.

Habitat in alpibus Germaniae australis (Martius).

L. Cephalozia albescens Dmrt. — C. caule repente
ramoso, foliis incumbentibus concavis ovatis emarginatis,
perichaetialibus undique imbricatis, süipulis triangularibus,
colesulà in ramis lateralibus terminali, ovatà.

Jungermannia albescens Hook. Brit. Jung., n. 72 et suppl., t. 4; Lin-
denb. Syn. hepat., p. 58; Dmrt. Syll. Jung., p. 62; Ekart Syn. Jung.,
p. 51, 4. 5, f. 42 (ic. Hookeri) ; Hübn. Hepat. germ., p. 55; Nees Europ.
Leberm., 2, p. 25; G. L. et N. Syn. hep., p. 102; Fries Summ. Scandinav.,
1, p. 99; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 55 et 468.

Cephalozia albescens Dmrt. Rev. Jung., p. 18 (1855); Lindb. in Journ.
Linn. Soc., XILL, p. 192.

B. mivalis, minor, rufescens Dmrt. Syll. Jung., p. 65.

Jungermannia nivalis Schleich. Cat., 1821.

Habitat in alpibus Europae borealis, Scotiae, Seandinaviae, Islandiae, et
in Germanià Salisburgensi.

>. Cephalozia obtusiloba Lindh. —— C. caulibus
flexuosis flagelliferis, foliis remotis vix decurrentibus ligu-
lato-ellipticis profundè bilobis sinu acuto, lobis obtusis
incurvis inaequalibus ventrali longiore, stipulis crebris
foliiformibus.

Cephalozia obtusiloba Lindberg. Sprid. Skandinav. moss., p. 12.
Habitat in paludosis Kareliae ad Popopsaari (Lindberg).

6. Cephalozia divaricata Dmrt. — C. caulibus
repentibus fructiferis abbreviatis, foliis complicato-concavis

( 90 )
subrotundis semibifidis laciniis divergentibus, stipulis
lanceolato-subulatis bifidis, colesulà cylindricà truneatà
plicatà.

Jungermannia divaricata Sm. Eng. bot., t. 719 (1800); R. Spruce Muse.
el hepat. Pyren. in Trans. bot. Soc. Edinb., HI, p. 207.
Jungermannia confervoides Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., 19;

p. 29, tab. 4, f. 1 (1820).

Jungermannia byssacea 8. limosa Hübn. Hepat. germ., p. 157; Hübn. et
Genth Hepat. exs., n. 99.

Jungermannia Starküi Nees Europ. Leberm., 2 p. 225 (1856); G. L. et
N. Syn. hepat., p. 154; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 107, 506, 556; Del.
et Grav. Hépat. ardenn., n° 16.

Cephalozia Starkii Dmrt. in Cogn. Hép. Belg., p. 55.

Habitat in montosis Italiae, Germaniae, Belgii (Delogne).

Specimen archetypum Jungermanniae divaricatae Smithii a CI. Rich.
Spruce collatum, stipulas optime distinetas praebet. Hine non ad J. byssa-
ceam sed ad J. Starkii germanorum pertinet.

7. Cephalozia grimsulana Dmrt. — C. caulibus
procumbentibus, foliis remotis complicato-concavis ovatis
semibifidis margine ovato-rotundatis, stipulis manifestis.

Jungermannia grimsulana Jack. in Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 526. |

Habitat in Helvetià ad rupes montis Grimsel propè hospitium (Jack !).

Priori valdè affinis et forsan ejusdem var. major.

** Stipulae nullue.

8. Cephalozia byssacea Dmrt. — C. caule procum-
bente ramoso, foliis remotis ineumbentibus ovato-quadratis
bifidis, perichaetialibus undique imbricatis 5-5-fidis, stipulis
nullis, colesulà terminali cylindrieà plicatà, ore aperto.

Jungermannia byssacea Roth Germ., 5, p. 587 (excl. syn. Hoffm.); Roth
Catal. bot., 2, p. 158; Hook. Brit. Jung., n. 12; Mackay FI. hibern.,
2, p. 60; Spreng. Syst. veg., 4, p. 228; Mart. FI. crypt. Erlang., p. 166,
1.5,/f. 47; FI. danic., t. 1717, f. 1; Lindenb. Syn. hep., p. 78; Dnrt.

(91)
Syll. Jung., p. 60; Ekart Syn. Jung., p. 20, £. 4, [. 54 (ic. Hookeri) ;
Wallroth Crypt. germ., 1, p. 66; Hübn. Hepat. germ., p. 157 ; de Notaris
Prim. hep. ital., p. 29; Hübn. et Genth. Hep. germ. exs., n. 98.
Jungermannia divaricata Mees Eur. Leberm., 2, p. 241; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 155 excl. syn. Smithii; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 59, 129.
Cephalozia byssacea Dmrt. Rev. Jung., p. 18 (1855) ; Cogn. Hépat. belg.,
p.55; Lindenb. in Journ. Linn. Soc., XII, p. 192.

Habitat in ericetis ad vias cavas et ad terram limosam in svlvis.

CL. Richardus Spruce collato specimine archetypo Jungermanniae diva-
ricatae Smithii stipulas observavit optime distinctas. Erravit igitur CI. Nees
ab Esembeek cum hanc speciem ad Jungermanniam byssaceam retulit et
speciem Smithii nomine J. Starkii salutavit.

9. Cephalozia bicuspidata Dmrt. — C. caule repente
ramoso, foliis incumbentibus laxis subquadratis bicuspi-
datis sinu acuto, perichaetialibus 2-5-fidis undique imbri-
catis, stipulis nullis, colesulà in ramis lateralibus terminal
cylindricà.

Jungermannia minima repens, foliis bifidis, vaginà florum eylindracei.
ich: Nov. gen, p. 9, t. 6, f. 17.

Lichenastrum pinnulis acutissimè bifidis minimum. Dit. Hist. musc.,
p. 488, 1. 70, f. 15.

Jungermannia bicuspidata Linn. Sp. pl., 1589; Schmid. Ic., p. 244,
1.65; Hoffm. Fi. germ., 5, p. 89; Hook. Brit. Jung., n. 11: Engl. bot.,
t. 2259; Schwägr. Prodr., p.28; Lindenb. Syn. hep., p. 89 (excl. syn.
J. multiflora Lin.) ; Dmrt. Syll. Jung., p. 61; Ekart Syn. Jung., p. 19,
t. 4, [. 55 (ic. Hookeri); Hübn. Hepat. aerm., p. 171; Hübn. et Genth Hep.
exs., 5,n. 44; Nees Europ. Leberm., 2, p. 251; de Notaris Prim. hepat.
ilal., p. 27; G. L. et N. Syn. hepat., p. 158; Rabenh. Hep. eur. exs.
n. 74, 191,289, 508, 509 ic., 555 ; Del. et Grav. Hépat. arden., n. 59.

Cephalozia bicuspidata Dmrt. Rev. Jung., p. 18 (1855); Cogn. Hépat.
belg., p.54; Lindb. in Journ. Linn. Soc., XII, p. 191.

B. rigidula, foliorum laciniis divergentibus, perichactialibus inte-
gcrrimis.

Jungermannia rigidula Hübn. Hepat. germ., p. 174; Hübn. et Genth.
Hep. exs., n. 47.

?

(92)
Jungermannia bicalyeulata Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., 19, p. 50,
LD.
Jungermannia bicuspidata 8. rigidula Vees Europ. Leberm., 2 p. 255;
G. L. et N. Syn. hepat., p. 199.
7. patens, foliorum segmentis patentibus Hook [. c.

Habitat ad terram nudam in sylvis umbrosis totius Europae.

10. Cephalozia reclusa Dmrt. — C. caule repente
subpinnato, foliis semiverticalibus rotundato-quadratis
bifidis perichaetialibus majoribus, stipulis nuilis, colesulà
cylindraceo-ovatà acuminatà subtrigona, capsulà ovatà.

Jungermannia reclusa Tayl. in Trans. of bot. Soc. Edinb., IH, p. 44,
ein Lond. Journ. of Bot., V, p. 278; R. Spruce Muse. et hepat. Pyren. in
Trans. Bot. Soc. Edinb., UE, p. 208; Bot. Zeit., 1, p. 694.

Jungermannia bicuspidata var. ericetorum G. L.et N. Syn. hepat.,
p. 140.

Jungermannia catenulata Carr. Ir. hepat. in Trans. Soc. bot. Edinb.,
VIT, p. 449, €. XL, fig. 2 eæcl. syn. Hübn.

Habitat ad truncos putridos in Hibernià et Pyreneis.

l1. Cephalozia catenulata Lindhberg. — C. caule
adscendente ramis abbreviatis, foliis semiamplexicaulibus
bifariis ovatis concavis acutè bifidis, perichaetialibus pluri-
fariis bi-tri-fidis, colesulà eylindraceà longitudimaliter
plicatà, ore hiante ciliato.

Jungermannia catenulata Hübn. Hepaticol. germ., p. 169; Nees Europ.
Leberm., W, p. 248; Gott. Lind.et Nees Syn. hepat., p. 158; Rabenh.
Hepat. eur., p. 455 cum ic., 496.

Cephalozia catenulata Lindb. in Journ. Linn. Soc., XII, p. 191.

Habitat ad terram in montosis Germaniae, Galliae et Eifliae.

12. Cephalozia lunulaefolia Dmrt. — C. caule
adscendente ramoso, foliis accumbentibus suborbiculatis
concavis bifidis, laciniis aeuminatis rectis sinu rotundo, !

(95)
perichaetialibus undique imbricatis bifidis dentatis, cole-
sulà laterali oblongo-cylindraceà, ore denticulato.
Jungermannia connivens Mart. Crypt. Erlang., p. 169, 1. 5, f. 44
(excl. syn.) ; Moug. et Nestl. St. crypt. Vog., 5, n. 452 (non Dicks.).
Jungermannia lunulaefolia Dmrt. Syll. Jung., p. 61.
Cephalozia lunulaefolia Dmrt. Rev. Jung., p.18.

Habitat ad truncos putridos in sylvis umbrosis.

15. Cephalozia curvifolia Dmrt. — C. caule repente
ramoso, foliis semiverticalibus erectis subrotundis con-
cavis lunatim bilaciniatis segmentis incurvatis, perichaetia-
libus undiquè imbricatis, süpulis nullis, colesulà in ramis
lateralibus terminali oblongà.

Jungermannia eurvifolia Dicks. PI. crypt., 2, p. 15,1. 5, [.7; Sm.
Engl. bot. L. 1504; Hook. Brit. Jung., n. 16; Web. et Mohr Deutsch.
krypt., p. 495; Mart. FL. crypt. Erlang., p. 171, €. 6, f. 45; Lindb. Syn.
hep., p. 91; Dmrt. Syll. Jung., p. 62; Hübn. Hepatic. germ., p. 161;
Nees Europ. Leberm., 2, p. 277; Mackay F1. hibern., 2, p. 60; G. L. et
N. Syn. hepat., p. 142; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 72, 75, 217, 250, 252 ic.

Cephalozia eurvifolia Dmrt. Rev. Jung., p. 18; Cogn. Hépat belq., p. 54.

£. Baueri, foliis concavis antice cucullatis inflatis.

-Jungermannia Baueri Mart. FI. erypt. Erl., p. 172, 1. 6, f. 46; de
Notaris Prim. hepat. ilal., p. 26; Hübn. Hepat. germ., p. 165.

Jungermannia curvifolia 8. Baueri Lindenb. !. c.; Dmrt. L. c.; ÎVees L. €. ;
G. L.ctN.l. c.

Habitat ad truncos putridos in sylvaticis montosis et subalpinis.

14. Cephalozia Sehlmeyeri Cogn. — C. caule pro-
cumbente flagellifero, foliis approximatis subimbricatis
erecto-patentibus semiamplexicaulibus oblongo-ovatis acutê
emarginatis lobis obtusiusculis, perichaetialibus congestis,
colesulà ovato-oblongà apice tetragonà,ore crenulato-dentato.

Jungermannia Sehlmeyeri Hübn. Hepal. germ., p. 156.

Cephalozia Sehlmeyeri Cogn. Monogr. hépat. belg., p. 55.

(9,4)

Habitat ad terram in semitis sylvarum Arduennae Malmundariensis
(Da Libert !).

Recte monente CI. Cogniaux, auctores Synopsidis hepaticarum erraverunt
cum hanc speeiem pro Odontoschismate denudato salutaverunt.

15. Cephalozia rigida Lindb. — C. caulibus suberec-
tis dichotomè ramosis flexuosis, foliis densiusculis ovatis
semibilobis, lobis subaequalibus obtusiuseulis incurvis
latere dorsali dentatis, stipulis rarissimis ovato-lanceolatis
integerrimis saepe bifidis.

Cephalozia rigida Lindberg Sprid. skandinav. moss., 15.

Habitat in montosis Fenniae, Ostrobothniae et Kareliae (Lindberg).

XXII. — Blepharostoma Dmrt. Tab. I, f. 22.

Jungermannia sect. Blepharostoma Dmrt. Syll. Jung.,
p. 65 (1851).
Blepharostoma Dmrt. Rev. Jung., p. 18 (1855).
Chaetopsis Mitt. in Journ. Lin. Soc., VUE, n° 29, p. 51
(186%).

Perichactium polyphyllum, undique imbricatum, phyllis
articulato-ciliatis.

Colesula sessilis, erecta, teres, ovoidea, nuda, ore cilis
longis articulatis aucta.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Blepharostomu, a me anno 1851 nominata, e verbis graecis BAsbæs0y,
palpebra, et Èroua, bucca, propter formam colesulae.

Plantulatae delicatulae estipulatae, foliis transversalibus vel verticalibus
planis, vel ad basin usque partitis, segmentis setaceis.

,
(957
** Folia transversaliu ad basin usque partila, setacea.

1. Blepharostoma setacea Dmrt. —B. caulerepente
ramoso, foliis undique imbricatis ad basin usque bipartitis
setaceis Incurvis articulatis, perichaetialibus dissectis, sti-
pulis nullis, colesulà laterali oblongà, ore aperto ciliato.

Jungermannia setacea Web. Spicil. FI. Gott., p. 145; Hook. Brit.
Jung., n. 8; Sm. Engl. bot., t. 2482; Spreng. Syst. veg., 4, p. 229; Lin-
denb. Syn. hep., p. 56; Dmrt. Syll. Jung., p. 65; Ekart Syn. Jung., p. 2,
t. 4, f. 28 (ic. Hookeri) ; Hübn. Hepat. germ., p. 51; Waltr. Crypt. germ.,
1, p. 50; Vees Europ. Leberm., 2, p. 296; Hübn. et Genth. Hep. exs.,
n. 90; G. L. et N. Syn. hepat., p. 144; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 58, 59,
114, 445, 502; Del. et Grav. Hép. arden., n° 5.

Jungermarnia pauciflora Dicks. PL. crypt., 2, p. 15, 1.5, f. 9; Web.
Prodr. hepat., p. 47.

Blephorostoma setacea Dmrt. Rev. Jung., p. 18; Cogn. Hépat. belg.,
p. 56.

B. sertularioides, surculis elongatis remotè simpliciter pinnatis,
foliis remotis.

Jungermannia serlularioides Lin. f. suppl., p. 449; Meth. Musc.,
p. 116, €. 4, f. G.

Jungermannia setacea 8. sertularioides Hübn. Hepat. germ., p. 51;
Hübn. et Genth Hepat. exs., n. 54.

7. Schultzii, caespitosa, foliis confertis imbricatis.

Jungermannia Schultzii Spreng. Pugill., 1, p. 64; Schwägr. Prodr.,

p. 22.

Habitat in paludibus sylvaticis turfosis praesertim inter Sphagna.

2. Blepharostoma trichophylia Dmrt. — B. caule
repente ramoso, foliis undique imbricatis ad basin usque
tipartitis setaceis rectiusculis artieulatis, perichaetialibus
disseetis, stipulis nullis, colesulà terminali ovatà, ore con-
tracto ciliato. R

Lichenastrum trichodes minimum in extremitate florens. Dill. Hist.
muse., p. 105, tab. 75, fig. 57.

(96 )

Jnngermannia trichophylla Lin. Spec., p. 1601 ; Schmid. Teones, p.164,
t. 42; Hoffm. Germ., 5, p. 82; Web. et Mohr Krypt. germ., p. A;
Sm. Engl. bot., t. 2252; Hook. Brit. Jung.,n.7; Schwägr. Prodr. Hepat.,
p. 20; Mart. F1. crypt. Erlang., p. 146, £. 4,f. 21; Spreng. Syst. veq.,
4, p. 229; Lindenb. Syn. Hepat., p. 55; Dmrt. Syll. Jung., p. 66; Hübn.
Hepatic. germ., p. 49 ; Ekurt Syn. Jung., p. 2, t. 4, f. 27 (ic. Hookeri) ;
Corda in Sturm Deuts. Krypt., fase. 26, p. 175, t. 40; Nees Europ.
Leberm., 2, p. 501; de Notaris Prim. hepat. ital., p. 44; Hübn. et Genth.
Hepat. exs.,n. 49; G. L. et N. Syn. hepat., p. 145; Rabenh. Hepat. eur.
exs., n. 15, 267, 515; Del. et Grav. Hépat. arden., n° 17.

Blepharostoma trichophylla Dmrt. Rev. Jung., p. 18: Cogn. Hépat.
belq., p. 56.

Habitat inter muscos serpens ad terram umbrosam et truncos arborum
putridos.

** Folia verticalia plana.

5. Blepharostoma connivens Dmrt. — B. caule
repente ramoso, foliis accumbentibus suborbiculatis lu-
nulari-emarginatis, bifidis, laciniis incurvis conniventibus,
perichaetialibus undiquè imbricatis 5-4-fidis, stipulis nullis,
colesulà in ramis lateralibus terminali, ovatà, ore ciliato.

Jungermannia terrestris repens, foliis ex rotunditate acuminatis bifidis
aperturà pene visibili. Wich. Nov. gen., p. 8, tab. 5, fig. 14.

Jungermannia connivens Dicks. Crypt., fase. 4, p. 19, €. 11, f. 15;
Hook. Brit. Jung., n. 15: Sm. Engl. bot., 2456; Schwügr. Prodr. hepat.,
p. 28; Weber Prodr., p. 155; Raddi Jung. etr. in Mem. Moden., 19, p. 51;
Lindenb. Syn. hepat., p. 91: Spreng. Syst. veqg., 4, p. 228; Dmrt. Syll.
Jung., p. 65; Ekart Syn. Jung., p.21, tab. 8, fig. 60 (ic. Hookeri omnino);
Hübn. Hepat. germ., p. 167; Nees Europ. Leberm., 2, p.285 ; de Notaris
Prim. hepat. ital., p. 27; Hübn. et Genth. Hep. germ., exs. n. 97 ; G. L. et
N. Syn. hep., p. 141; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 111, 175, 259, 580, 475.

Jungermannia connivens 4. minor Mart. Crypt. Erl., p. A7, £ 5,
fig. 44. A.

Blepharostoma connivens Dmrt. Rev. Jung., p. 18; Cogn. Hépat. belq.,
p . 96.

(97)

Cephalozia connivens Lindberg in Journ. Linn. Soc., XII.

Habitat in umbrosis humidis inter Sphagna et ad viarum parietes, et

trunços putridos.

XXIII — Anthelia Dmrt. Tab. IL, f. 25.

Jungermanniae sect. Anthelia Dmrt. Syll. Jung., p. 65
(1851). |

Anthelia Dmrt. Rev. Jung., p. 18 (1855).

Chandonanthus Mit. in Hook. f. Handb. n.Zeel. F1., I,
p. 750 (1867).

Perichaetium polyphyllum undique imbricatum, phyllis
palmatis.

Colesula sessilis, erecta, cylindracea, apice plicata, ore
denticulata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

. = Lu =
Anthelia, a me anno 1851 vocata, ex verbo graeco Aybraucy, floseulus,
propter figuram perichaetii.
Plantae subestipulatae, foliis transversalibus divisis, bipartitis vel
palmatis.

1. Anthelia setiformis Dmrt. — A. caule erecto
subsimplici, foliis bifariis arctè ineumbentibus palmatis
basi bicalcaratis segmentis spinuloso-dentatis, stipulis
minutis rarissimis bifidis, colesulà cylindricà axillari ter-
minalique.

Jungermannia setiformis £krh. Beitr., 5, p. 80; Hoffm. Germ., 5, p. S2:
Web. et Mohr Crypt. germ., p. A5; DC. F1. fr., 2, p. 457 ; Hook. Brit.
Jung., n. 20 (excl. var. 8); Spreng. Syst. veg., 4, p. 229; Wahlenb. F1.
carp., p. 565; Lindenb. Syn. hepat., p. 49; Dmrt. Syll. Jung., p. 64;
Ekart Syn. Jung., p. 45, t. 9, f. 15 (ic. Hookeri); Hübn. Hepat. germ.,
p.58; Mart. FI. crypt. Erlang., p. 45, t. 4, f. 18; Nees Europ. Leberm.,

(98)

9, p. 206; G. L. et N. Syn. hepat., p. 150; Rabenh. Hepat. eur. exs.,
n. 96, 252.
Anthelia setiformis Dmrt. Rev. Jung., p. 18.
8. concatenata, stipulis praesentibus Dmrt. Syll. Jung., L. c.

Jungermannia concatenata Lin. Lapp., ed. Smith, p. 545; Wahlenb.
Suec., p. 780.

Habitat in saxis alpinis inter muscos Scandinaviae, Scotiae, Germaniae,
Eifliae propè Duckweiler (Hübn.), Galliae, Helvetiae, Belgii in monte
Alta-Fania (Marchal).

2, Anthelia filum Dmrt. — A. caule erecto subsim-
plici, foliis bifariis aretè incumbentibus palmatis basi
bicalcaratis, segmentis integris, stipulis nullis.

Jungermannia setiformis 8. alpina Hook. Brit. Jung., L. 20, fig. 1,5, 4;
Lindenb. Syn. hepat., p. 49; Ekart Syn. Jung., p. 45; Hübn. Hepatic.
germ., p. 58; Nees Europ. Lcberm., 2, p. 206; G. L. et N. Syn. hepat.,
p. 150.

Jungermannia filum Dmrt. Syll. Jung., p. 64 (1851) nec Nees (1844).

Jungermannia setiformis var. oligophylla Wallr. Comp. germ., 1, p. 69.

Anthelia filum Dmrt. Rev. Jung., p. 18.

Habitat in summis alpibus Scotiae.

5. Anthelia Julacea Dmrt. — A. caule erecto ramoso,
foliis quadrifariis incumbentis ovatis, acutè bifidis, seg-
mentis lanceolatis, perichaetialibus undique imbricatis pal-
mats, stipulis nullis, colesulà cylindricà apice plicatà.

Lichenastrum alpinum, Bryi julacei argentei facie. Düll. Hist. Musc.,
p. 506, t. 75, f. 58.

Jungermannia julacea Lin. Sp., 1601; Hook. Brit. Jung., n. 2; Sm.
Engl.bot., t. 1024; Weber Prodr., p. 55 ; Fl. dan:, 10, p.18, t. 4775, f.M5
Spreng. Syst. veg., 4, p. 228; Lindenb. Syn. hepat., p. 54; Dmrt. Syll.
Jung., p. 69 ; Ekart Syn. Jung.,p. 5,1.8, [. 61; Hübn. Hepat. germ.,
p. 56; Nees Eur. Leberm., 2, p. 506; Hübn. Jung. exs., p. 109; de Notar.

Prim.,p. 44; G. L. et N. Syn. hepat., p. 140; Rabenh. Hepat. eur. exs.,
n. 1926, 152, 467.

(99 )
Jungermannia nivalis Sw. in Web. Ind., 1805, «x Wahlenb. FI. Suec.,
D. 719.
Jungermannia concinnata Wahlenb. F1. lapp., p.584; Schwägr. Prodr.,
p. 18.
Anthelia julacea Dmrt. Rev. Jung., p. 18.
B. gracilis, caulibus flexilibus ramosis, foliis remotiusculis.
Jdungermannia implexa Schleich. Cent. 5, n° 58; Schwägr. Prodr. hepat.,
p. 28; Weber Prodr. hepat., p. 54.
Jungermannia julacea 8. gracilis Hook. l. c., f. 5 et 15; Lindenb. L. c. ;
Dmrt. L. c.; Nees ll. e.; Hübn. L. c.
7. clavuligera, caespilosa, ramulis incrassatis, foliis arctè imbricatis.
Jungermannia julacea var. clavuligera Vees Syll. in Flor&, 1, p. 151;
Lindb. !. e.; Dmrt. L c.

Habitat ad terram nudam limosam alpium et inter muscos.

k. Anthelia Æurneri Dmrt. — A. caule repente
ramoso, foliis incumbentibus conduplicatis ovatis bipartitis,
segmentis spinuloso-dentatis, perichaetialibus undique im-
bricatis 5-4-lobis dentatis, stipulis nullis, colesulà termi-
nali cylindraceà.

Jungermannia Turneri 2. Brit. Jung., n. 29; Sm. Engl. bot.,
t. 2510; Spreng. Syst. veg., 4, p.228; Lindenb. Syn. hepat., p. 92; Dmrt.
Syll. Jung., p. 65; Ekart Syn. Jung., p. 51, tab. 9, af 69; Nees Europ.
Leberm., 1, p. 265, et 2, p. 252; Mackay F1. hibern., 9, p. 66. G. Let N.
Syn. hepal., p. 145.

Anthelia Turneri Dmrt. Rev. Jung., p. 18.

Cephalozia Turneri Lindberg in Journ. Linn. Soc., XII.

Habitat in montosis Hiberniae et Galliae Andegavensis.

>. Anthelia dentata Dmrt. — A. caulibus procum-
bentibus, foliis semiamplexicaulibus deltoideis semibifidis
inaequaliter dentatis, perichaetialibus consimilibus imbri-
cats, stipulis subulatis, colesulà cylindraceà angulatà, ore
regulariter denticulato.

( 100 )

Jungermannia dentata Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVII, p. 52,
tab. 4, fig. 4; Nees Europ. Leberm., I, p. 250; Gott. Lina. et Nees Syn.
hepat., p. 145.

Cephalosia dentata Lindberg in Journ. Linn. Soc., XIII.

Habitat in sylvis humidis Etruriae (Raddi).

6. Anthelia viridissima Dmrt. — À. caule erectius-
culo apice innovante, foliis caulis primarii subquadratis
5-5-fidis, innovationum euneatis bidentatis, stipulis lanceo-
latis integris, perichaetii phyllis 5-5-fidis.

Jungermannia viridissima Vees Europ. Leberm.,W, p. 154; Gott. Lind.
et Nees Syn. hepat., p. 117.

Habitat ad truncos putridos prope Pawlowsk (W einmann).
Tris. 7. — CHILOSCYPHEAE.

Colesula erecta, teres, apice lateraliter fissa. Capsula
quadrivalvis. Elateres decidui.

XXIV. — Chiloscyphus Dmrt. Tab. ll, fig. 24.

Mylii sp. Gray Brit. pl., 1, p. 695 (1821), non Milii Lin.

Marsupellae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 114.

Cheilocyphos Corda in Opiz Naturalientausch, p. 651
(1829).

Chiloseyphus Dmrt. Syll. Jung., p. 67 (1851); MNees
Eur. Leberm., 1, p. 559.

Perichaetium squamiforme, polyphyllum, undique im-
bricatum.

Colesula erecta, cupuliformis, teres, glabra, lateraliter
2-5-loba, calyptrà aequalis vel brevior, apice lacerata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidur.

(101 )

Chiloscyphus, a CI. Corda anno 1829 Cheilocyphos nominatus, e verbis

graecis XeïAos, labium, et Zxuos, crater, propter formam colesulae.
Sed Cheilocyphus contra regulam, quapropter Chiloscyphum salutavi.

Plantae foliis subeurrentibus explanatis indivisis.

1. Chiloscyphus polyanthos Dmrt. — C. caule
repente ramoso, foliis rotundato-quadratis integris emargi-
‘ natisque imbricatis, stipulis linearibus furcatis, colesulà
, brevi hinc fissà laciniis integris, calyptrà exsertà.

Jungermannia major, foliis brevicribus et obtusioribus non dentatis.
Mich. Nov. gen., p. 8, t. 5, fig. 5.

) Lichenastrum Trichomanis facie Hot breve et repens. Dill.
+ Hist. musc., p. 486, t. 70, f. 9.

Jungermannia polyanthos Lin. Sp., 1597; Roth FI. germ., 5, p. 572;
Schwägr. Prodr. hep., p. 25 ; Hook. Brit. Den n. 62 (excl. syn. plurib.);
Weber Prodr. hep., p. 61; Ekart Syn. Jung., p. 56, t. 6, f. 50 (ic. Hoo-
Lkeri) ; Hübn. Hep. germ., p. 68; Lindenb. Syn. hep., p. 30 (excl. var. 8);
de Notar. Prim., p. 40.

Marsupella polyanthos Dmrt. Comm. bot., p. 114.

Cheilocyphos polyanthos Corda in Sturn:. Deuts. krypt., 19, p. 55, 1. 9.
4 Chiloscyphus polyanthos Dmrt. Syll. Jung., p. 67, t. 1, f. 9 (1851);

Nees Europ. Leberm., 2, p. 575 (1856); G. L. et N. Syn. hep., p. 188;
Cogn. Hépat. belg., p. 57.

B. rivularis, caule ramoso succulento, dichotomo, stipulis saepe
obsoletis.

Jungermannia aquatica Schrank Bav., 2, p. 496; Gmel. Syst. nat., 2,
p. 1549.

Jungermannia pallescens 8. rivularis Web. et Mohr Deutsch. krypt.,

\p. 404; Hübn. Deuts. Hepat., p. 70.

“ Jungermannia polyanthos var. rivularis Lindenb. Syn. hepat., p. 50.
Chiloscyphus polyanthos 8. rivularis G. L. et N. Syn. hep., p. 188.

Habitat in sylvis humidis ad terram inter muscos.

2. Chiloscyphus pallescens Dmrt. — C. caule ads-
cendente divaricato-ramoso, foliis ovato-rotundatis integris,
süpulis oblongis apice bifidis. PS UE

( 102 )

Lichenastrum Trichomanis facie a basi et medio florens. Dill. Hist. Muse.,
p. 484, t. 69, f. 7. |

Jungermannia pallescens Æhrh. Crypt. exsice., n° 502, ex Hoffm.
Deutsch. Fl.,2, p. 87 ; Roth FI. germ., 5, p. 5%; Web. et Mohr Deuts.
krypt., p. 404; Schwägr. Prodr. hep., p. 16; Web. Prodr., p. 28 ; Mart.
F1. crypt. Erl., p. 132, t. 5, f. 5; Hübn. Hep. germ., p. 70.

Jungermannia polyanthos 8. pallescens Lindenb. Syn. hep., p. 50.

Chiloseyphus pallescens Dmrt. Syll. Jung., p. 67 (1851) ; Vees Europ.
Leberm., 2, p. 569 ; G. L.et N. Syn. hep., p. 187; Cogn. Hépat. belg.,
p. 57.

Habitat in fossis et humentibus inter muscos.

5. Chiloscyphus lophocoleoides Nees. — C. caule
procumbente, foliis ovato-quadratis obtusis retusis, stipulis
ovatis profundè bifidis sinu obtuso laciniis subulatis, cole-
sulà obeonieà trilobatà, calyptrà recondità.

Chiloscyphus lophocoleoides Vees Europ. Leberm., 2, p. 565; G. L. et
N. Syn. hepat., p. 186.

Habitat ad arborum radices Germaniae et Galliae.

XXV. — Pleuroschisma Dmrt. Tab. IL f. 925.

Pleuroschisma sect. Pleuroschismotypus Dmrt. Syll.
Jung., p. 70 (1851).

Pleuroschisma Dmrt. Rev. Jung., p. 19 (1855).

Bazzanius Gray. Brit. plant, L, p. 704 (nomen hominis
nec plantae).

Herpetium Nees Eur. Leberm., 5, p. 27 (1858).

Mastigobryum NVees Syn. hep., p. 214 (1845).

Bazzania,Carringt. Gray's Arr. of hepat. in Trans. bot.
Soc. Edinb., X p. 509 (1870).

Perichaetium polyphyllum, phyllis undique imbricatis, |
squamiformibus, indivisis, margine serrulatis. |

Colesula sessilis, erecta, elongata, teres vel subtrigona,
calyptrà longior, apice fissa et ligulata, ore denticulato.

(105 )

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Pleurochisma, à me anno 1851 nominata, ex vocibus graecis ITX£54,
à 1

latus et Eyisua, fissura, propter formam colesulae lateraliter fissae.

Plantae stipulatae, raro estipulatae, foliis incurrentibus divisis.

1. Pleuroschisma trilobatum Dmrt. — P. caule
repente ramoso, foliis imbricatis convexis ovatis apice
truncato-tridentatis, stipulis latè quadratis, 5-5-dentatis,
foliis sextupld brevioribus.

Muscoides terrestris repens, ex obseuro virescens, foliis superioribus et
inferioribus ad extremitatem dentatis. Mich. Nov. gen., p. 10, t. 6, f. 2.

Lichenastrum pinnuls obtuse trifidis nervo geniculato. Dill. Muse., 495,
rl, f. 22.

Jungermannia trilobata Lin. Sp., 1599 ; Weber et Mohr Crypt. germ.,
p. 409; Schwügr. Prodr., p. 19; Web. Prodr., p. 52; Hook. Brit. Jung.,
1.76 (excl. var.); Raddi Jung. Eir., p. 59; Wahlenb. Suec., n. 1440;
Lindenb. Hep. eur., p. 45; Ekart Syn. Jung., p. 49, t. 5, f. 22 (ic.
Hookeri); Spreng. Syst. veg., 4, p. 22 (excl. syn. Wahlenb.); Hübn.
Hepaticol. germ., p. 219; Mart. Ert., p. 141, t. 5, f. 14; de Notar.
Prim., p. 20; Rabenh. Hep. eur., n. 18, et 280 cum icone; Del. et Grav.
Hép. arden., n° 18.

Jungermannia radicans Hoffm. Germ., 2, p. 87; Sm. Engl. bot., 1. 2252.

Pleurochisma trilobatum Dmrt. Syll. Jung., p. 70 (1851); Rev. Jung.,
p. 20 ; Cogn. Hépat. belg., p. 59.

Herpetium trilobatum Vees Europ. Leberm., 5, p. 49 (1858).

Mastigobryum trilobatum. Nees Syn., hepat., in G. L. et N., p.251 (1845).

Habitat in sylvis ad terram et saxa, praesertim in montanis.

2. Pleuroschisma tricrenatum Dmrt. — P. caule
repente ramoso, foliis imbricatis convexis ovatis apice
angusto truncato-tridentatis, stipulis rotundato-ovatis tri-
crenalis.

| Jungermannia trilobata 8. minor Web. et Mohr Deutsch. crypt., p. 410;
Mook. Brit. Jung., t. 76.

|
|

(104)

Jungermannia tricrenata Wahlenb. F1. carpat., p. 564; Lindenb. Syn.
hepat., p. 45; Ekart Syn. Jung., p. 49, t. 12, fig. 99; Hübn. Hepaticol.
germ., p. 21; Hübn. et Genth Hep. exs., n. 124; de Notar. Prim. hepat.
ital., p. 20.

Pleurochisma trierenatum Dmrt. Syll. Jung., p. 70; Rev. Jung., p. 20.

Herpetium deflexum var. x | Mees Europ. Leberm., 5, p. 57 (exel.
syn. Hübn.).

Mastigobryum deflexum var. tricrenatum Nees Syn. hep., p. 251.

Habitat inter muscos ad rupes lapidesque in subalpinis.

5. Pleuroschisma parvulum Dmrt. — P. caule
repente simpliciuseulo, foliis imbrieatis obliquè ovatis
integris dentatisque convexis, recurvis, stipulis rotundatis
integris emarginatisque CONVEXIS.

Pleurochisma parvulum Dmrt. Syll. Jung., p.71.

Habitat in alpibus Helveticis.

,. Pleuroschisma deflexum Dmrt. — P. caule
repente ramoso, foliis imbricatis obliquè ovatis convexis
apice anticè crenatis, stipulis orbicularibus emarginatis
dentatisque planis.

Jungermannia triangularis Schleich. Cent., 2, n. 61 (pro parte).

Jungermannia deflexa Mart. FL. crypt. Erlang., p. 155, tab. 5, fig. 8;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 211; Lindenb. Syn. hep., p. 44 (excl. var. 8);
Wattr. FL. germ. crypt., 1, p. 72; Ekart Syn. Jung., p. 50 (excl. var. B),
tab. 12, fig. 98; Hübn. Hepaticol. germ., p. 222; de Notar. Prim. hepat.,
ital., p. 21.

Pleuroschisma deflexum Dmrt. Syll. Jung., p. 71; Rev. Jung., p. 20.

Herpetium deflexum Nees Europ. Leberm., 5, p. 59 (pro parte).

Mastigobryum deflexum Vees Syn. hepat., p. 251 (pro parte).

B. flaccidum, foliis remotis integerrimis.

Jungermannia trilobata y. minima Hook. Brit. Jung., t. 76.

Jungermannia flaccida Schleich. Cent. exs., 1821

Jungermannia deflexa 8. flaccida Lindenb. Syn. Hepat., p. 44.

Pleuroschisma flaccidum Dmrt. Syll. Jung., p. 7E.

Habitat in sylvaticis subalpestribus.

EE —

( 105

5. Pleuroschisma Donnianum Dmrt. — P. caule
ereeto subsimplici flexuoso, foliis falcato-secundis triangu-
lari-ovatiS margine revolutis apice bidentatis, stipulis
nullis, colesulà terminali ovatà plicatà, ore laciniatà.

Jungermannia Donniana Hook. Brit. Jung., n. 59; Sm. Engl. bot.,
1. 2566; Spreng. Syst. veg., 4, p. 250 ; Lindenb. Syn. hepat., p.74; Ekart
Syn. Jung., p. 11, t. 12, f. 107 (ic. Hookeri) ; Hübn. Hepat. germ., p. 116;
Nees Eur. Leberm., 5, p. 549; G. L. et N. Syn. hep., p. 79.

Jungermanniae trilobatae var. Hook. F1. scot., 2, p. 117.

Pleuroschisma Donnianum Dmrt. Syll. Jung., p. 72.

Habitat in alpibus Scotiae, Styriae, Hercyniae et Hiberniae (Moore !).

Var. Pleurochismatis trilobatae ex sententia Hooker FI. Scot., IL, p. 117,
sed Cli. Gottsche, Lindenberg et Nees, in Synopside hepaticarum, eam pro
specie genuinà habent. Fructiferam non vidi.

XXVI. — Coleochila Nob. Tab. lil, fig. 26.

Mylii sp. Gray Brit. pl., T1, p. 695 (1821), non Milii Lin.

Leptoseyphi sp. Mitten in Hook. Journ. of botany, UK,
p. 558 (1851).

Perichaetium oligophyllum, phyllis basi connatis.

Colesula terminalis, elongata, cylindrica, calyptrà lon-
gior, ore compresso, bilabiato.

Capsula quadrivalvis, coriacea.

Elateres decidui, geminati, nudi.

Coleochila, à me nominata, ex vocibus graecis KoAcôç, vagina, et
X£5A0ç, labium, propter formam colesulae.

Plantae estipulatae, foliis subcurrentibus indivisis.

Loptoscyphus, genus Novae Zeelandiae, colesulà compressà et peri-
chaetio spinuloso donatum, a nostro toto coelo differt, et ad Radulearum
tribus pertinet.

( 106 )

1. Coleochila Taylori Dmrt. — C. caule erecto sub-
simplici, foliis bifariis accumbentibus rotundatis concavis
Integris, perichaetialibus oblongis basi connatis,: stipulis
subulatis, colesulà ovatà truncatà subbilabiatà.

Jungermannia Taylori Hook Brit. Jung., n. 57; Spreng. Syst. veg., 4,
p. 221; Lindenb. Syn. hepat., p. 26; Dmrt. Syll. Jung., p. 48; Hübn.
Hepatic. germ., p. 75; Nees Europ. Leberm., 1, p. 299: G. L. et N. Syn.
hepat., p.82; Hübn. et Genth Exs., n. 55; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 14;
Cogn. Hépat. belq., p. 26.

Jungermannia anomala (pro parte) Ekart Syn. Jung., p. 58, tab. 9,
fig. 70 (ic. Hookeri).

Leptoseyphus Taylori Mitten in Hook. Journ. of bot., MI, p. 558.

8? prostrata, caulibus prostratis.

Habitat in turfosis et sphagnetis subalpinis Britanniae, Germaniae,
Arduennae Malmundariensis, Sueciae.

2. Coleochila anomala Dmrt. — C. caule repente
flexuoso simplici, foliis bifariis concavis ovatis orbiculatis
acuminatisque integerrimis, stipulis latè subulatis.

Jungermannia anomala Hook. Brit. Jung., n. 54; Spreng. Syst. veg., 4,
p. 220; Sm. Engl. bot., t. 2518; Lindenb. Syn. hepat., p. 24; Dmrt. Syll.
Jung., p.48; Hübn. Hepatic. Germ., p.75; Cogn. Hépat. belg., p. 95.

Jungermannia anomala (pro parte) Ekart Syn. Jung., p. 58, tab. 19,
fig. 106 (ic. Hookeri).

Jungermannia Taylori var. anomala Nees Europ. Leberm., 1, p. 455:

G. L. et N. Syn. hepat., p. 82; Rabenh. Hep. eur., n. 115, 256, 414, 415.

Habitat in turfosis montium Britanniae, Germaniae, Belgii.

5. Coleochila cuneifolia Dmrt. — C. foliis distan-
üubus euneiformibus planis apice truncatis integris vel
obtusè emarginatis, stipulis bifidis.

Jungermannia cuneifolia Hook. Brit. Jung., n. 64; Spreng. Syst. veg.,
4,p. 225 ; Lindenb. Syn. hepat., p. 55; Dmrt. Syll. Jung., p. 47 ; Corda

(: 107 )

in Sturm Deuls. Crypt., fase. 22, t. 28; Nees} Europ. Leberm., 2, p. 218;
Engt. bot.,'t. 2700; G. L. et N. Syn. hep., p 155.
Leptoseyphus euneifolius Mitten in Hookeri Journ. 6f bot., M, p. 558.

Habitat in Hibernià prope Bantry, ad Frullaniam Tamarisei parasitica
(Hutchins) ; etiam in Germanià propè Friedland (Corda).

4. Coleochila stillicidiorum Dmrt. — C. gregaria,
estipulata, foliis distichè complanatis imbricatis patulis
oblongo-ovatis integerrimis, colesulà anticè fissà demuüum
bi-tri-fidà.

Jungermannia palustris minima, ete. Mich. Nov. gen., p. 9, t. 5,
PF Get 7.

Jungermannia scalaris stillicidiorum Radd. Jung. etr., p. 26, €. V, p. 5.

Jungermannia stillicidiorum de Not. Nuov. Epat. ital. in Mem. acad.
Torin., XVIIL, p. 491, ab. n. 6.

Alicularia scalaris var. rigidula G. L.et N. Syn. hep., p. 10 pro parte.

Habitat ad aquas guttatim decidentes agri Florentini copiosè.
XXVII. —Odontoschisma Dmrt. Tab.]Il, f. 27.

Pleuroschismatis sect. Odontoschisma Dmrt. Syll. Jung.,
p. 68 (1851).

Odontoschisma Dmrt. Rev. Jung., p. 19 (1855).

Sphagnoecetis Nees Syn. hep., p. 148 (1845).

Perichaetium polyphyllum, undiquè imbricatum, phyllis
bilobis.

Colesula eylindrica, calyptrà longior, lateraliter fissa,
apice teres, denticulata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres decidui, geminati, nudi.

Odontoschisma, a me anno 1851 nominata, ex verbis graecis ‘OGodc,
0907705, dens, et Eyisua, scissura, propter formam colesulae.

Plantae estipulatae, foliis subcurrentibus indivisis.

( 108 )

1. Gdontoschisma sphagni Dmrt. — O. caule ser-
pentino, foliis erectis orbiculatis integris, perichaetialibus
oblongis bilobis, stipulis lanceolatis in caule sterili nullis,
in fructifero vel gemmiparo ovatis.

Jungermannia sphagni Dicks. Crypt. brit., fase. 1, p. 6, t. 1, f. 10;
Hoffm. Germ., 2, p. 88; Roth Germ.. 3, p. 575; Web. et Mohr Deus.
krypt., p. 420; Engl. bot., n. 2470; Hook Brit. Jung., n. 55, et suppl.,
t. 2; Lindenb. Syn. hep., p. 28; Ekart Syn Jung., p. 59, t. 6, fig. 45-48
(ic. Hookeri); Nees Europ. Leberm., 1, p. 294: Hübn. Hep. germ., p. 77;
de Notar. Prim., p.55.

Pleuroschisma (Odontoschisma) sphagni Dirt. Syll. Jung., p. 68.

Odontosehisma sphagni Drt. Rev. Jung., p. 19 (1855); Cogn. Hépat.
belg., p. 58.

Sphagnoecetis communis Vees in G. L. et N. Syn. hep., p. 148 (1845);
Rabenh. Hep. Eur. exs., n. 500, 526, 566, 440, 504.

Sphagnoecetis sphagni Fries Summ. FT. suec., p. 100 (1846).

Habitat Sphagnis Dicranisque adhaerens, in uliginosis montium Angliae,
Hiberniae, Belgii, Galliae, Germaniae, et in Italià (de Notaris).

2. Odontoschisma denudatum Dmrt. — O. caule
procumbente ramoso flagellifero ramis adscendentibus, foliis
subverticalibus sursüm conniventibus orbiculatis integer-
rimis apicem versüs decurrentibus, stipulis numerosis.

Jungermannia denudata Vees in Mart. Crypt. Erlang , p. XW ; Spreng.
Syst. veg., 4, p.251; Lindenb. Syn. hepat., p. 71.

Jungermannia sealaris 8. denudata Hart. L. e., p. 185, €. 6, f. 58, b.

Pleuroschisma denudatum Dmrt, Syll. Jung., p. 69.

Odontoschisma denudatum Dmrt. Rev. Jung., p. 19.

Sphagnoecelis communis 8. macrior Mees in G. L. et N. Syn. hep.,
p. 149.

Jungermannia Schraderi Hartm. Skand. fl., I, p. 154.

Sphagnoecetis Huebneriana Rabenh. Handb., 1,5, p.558; Hep. exs., n. 16.

Habitat in udis ad truncos putridos sylvarum Germaniae, Scandinaviae,
Pyrenearum.

Species malè à CI. Neesio ab Esenbeck cum priore confusa.

Stipulae incurvae, patenti-erectae, integrae.

( 109 )

XXVIII. — Lepidozia Dmrt. Tab. Il, f. 28.

Pleuroschismatis sect. Lepidozia Dmrt. Syll. Jung.,
p. 69 (1851).

Lepidozia Dmrt. Rev. Jung., p. 19 (1855); Nees in
G. L. et N. Syn. hep, p. 200 (1845).

Mastigophorae sp. Nees Eur. Leberm., XL, p. 101 (1855),
nec. Syn. hep.

Herpetii sp. Nees Europ. Leberm., UE, p. 27 (1858).

Perichaeuum polyphyllum, phyllis undique imbricatis
squamiformibus, indivisis, apice denticulatis.

Colesula erecta, sessilis, teres, calyptrà longior, trisulea,
elongata, hyalina, segmentis apicè dentatis.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

. . _ . . . \
Lepidozia, a me anno 1851 nominata, ex vocibus graecis AëTis, squama
et OËos, gemma, propter formam perichaetii.

Plantae stipulatae flagelliferae, foliis incurrentibus divisis.

‘1. Lepidozia reptans Dmrt. — L. caule repente
ramoso flagellifero, foliis subquadratis incurvis apice acutè
quadridentatis, stipulis latè quadratis 2-4-fidis, perichae-
tialibus ovatis inaequaliter quadridentatis.

Muscoides terrestre repens ex obscuro virescens, foliis superioribus et
inferioribus ad extremitatem dentatis. Mich. Nov. gen., p. 10, €. 6, f. 2.

Lichenastrum multifidum exiguum, ad basin florens, per siccitatem
imbricatum. Dull, Hist. musc., p. 494, t. 71, f. 24.

Jungermannia reptans Lin. Sp., 1599; Schinid. Icones, p. 259, €. 68 ;
Weber et Mohr Deuts. krypt., p. AU; Schwägr. Prodr., p. 20; Engl. bot.,
t. 608; Hook. Brit. Jung., n. 75 ; Martius FL. Erlang., p. 149, t. 51 f. 15;
Lindb. Syn. hep., p. 44; Ekart Syn. Juny., p. 51, t. 5, f. 21 (ic. Hookeri) ;
Wallroth Crypt. germ., 1, p.77 ; Hübn. Hep. germ., p. 216; de Notar.
Prim., p. 21.

(110)

Pleuroschisma (Lepidozia) reptans Dmrt. Syll. Jung., p. 69.

Lepidozia reptans Dmrt. Rev. Jung., p. 19 (1855); G. L. et N. Syn.
hepat., p. 205; L. et G. Sp. hep., 6, p. 51 (1845); Rabenh. Hep. eur. eæs.,
n. 19, 289, 479; Del. et Grav. Hepat. ardenn., n. 42; Cogn. Hép. belg., p. 56.

Mastigophora reptans Vees Europ. Leberm., Y, p. 101.

Herpetium reptans Nees Europ. Leberm., 5, p. 51.

Habitat in humidis sylvarum inter muscos serpens.

2. Lepidozia viridula Dmrt. — L. caule erecto,
dichotomo, fastigiatim pinnato, subefflagellari, ramulis
obtusis, foliis imbricatis ovatis inaequaliter 5-4-fidis, sti-
pulis ovato quadratis, lacinià medià obtusà.

Jungermannia viridula Vees Syll. pl. in Florû, 1825, p. 155; Lindenb.
Syn. hep., p. 45; Ekart Syn. Jung., p. 52; Hüln. Hepat. germ., p. 218.

Pleuroschisma viridulum Dmrt. Syll. Jung., p.70.

Lepidozia viridula Durt. Rev. Jung., p. 19.

Lepidozia reptans var. viridula G. ZL. et N. Syn. hep., p. 205.

Habitat in alpibus Carinthiacis (Nees).

5. Lepidozia pinnata Dmrt. — L. procumbens,
ramis bi-tri-pinnatis decurvis tumidulo-teretibus flagelli-
formibus, foliis obliquè rotundato-quadrifidis, aretè imbri-
catis, laciniis acuminatis, stipulis quadrifidis integerrimis.

Jungermannia {reptans 8. pinnata Hook. Brit. Jung., n. 75, tab. 75,
f. 12; Lindenb. syn. hep. Eur., p. 45.

Pleuroschisma reptans 8. pinnata Dmrt. Syll. Jung., p. 69.

Jungermannia reptans 8. xylophila Waltr. Crypt. germ., p.78.

Lepidozia pinnata Dmrt. Rev. Jung., p. 19 (1854).

Herpetium reptans 8. pinnatum Mces Eur. Leberm., 5, p. 52.

Lepidozia tumidula Taylor in G. L. et N.syn. hep., p. 206 (1845); Lin-
denb. et Goltsche Spec. hepat., fase. 6, p. 41; Rabenh. Hep. eur. exs.,
n. 214; Husnot Hepat. qall., n. 45.

Lepidozia eupressina 8. tumidula Lindberg ex Carr. Ir. hepat. in Trans.
bot. Soc. Édinb., VII, p. 455, t. XI, f. 7.

Habitat ad rupes madidas Hiberniae, Germaniae et Galliae.

EE

(11)
Tris. 8. — Tricuoeae Dinrt. Rev. Jung., p. 20.

Perichaetium nullum.

Colesula erecta, teres campanulata, pilis vel squamulis
vestita, quandoque nuda. Capsula quadrivalvis. Elateres
decidui.

XXIX. — "L'richolea Dmrt. Tab. I, fig. 29.

Thricolea Dmrt. Comm. bot., p. 115 (1822); Sy.
Jung., p. 66 (1851).

Tricholea Dmrt. Syll., t. 1, f. 8 (1851); Rev. J'ung.,
p. 20 ; Nees Europ. Leberm., EL, p. 98 et 101 (1855).

Trichocolea Nees Europ. Leberm., HE, p. 105 (1858).

Perichaetium nullum.

Colesula erecta, stipitata, libera, tubulosa, teres, pilis
undique vestita, apice truncata, indivisa, edentula, ore
aperto circulart.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

. . - . L \
Tricholea, a me anno 1822 nominata ex verbis graecis OpiE, TOI 07
ill t Koneôs, vagi f lesul
capillus, et KoAs0s, vagina, propter formam colesulae.

CI. Nees von Esenbeck pruritu mutandi nomina generica nostrà impulsus,
hoc genus Trichocoleam pessime vocavit. Tricholea pro Trichocolea dicenda
est, ut Ultrajectum pro Ultratrajectum. Coco, tatra, genio linguae latinae

male sonant.

Plantae stipulatae, foliis incurrentibus, multifidis, capillariseetis, spon-

giam aemulantes.

1. Tricholea tomentella Dmrt. — T. caule dicho-
tomo tripinnato, foliis capillari-multifidis, süpulis trans-
versalibus subquadratis quadripartitis setaceo-multifidis. 5

(112)

Museus palustris Absinthiü folio Vaill. Bot. par., p. 141, tab. 26, fig. 11.

Lichenastrum filicinum pulchrum villosum. Düll. Hist. musc., p. 505,
tab. 75, fi. 55.

Jungermannia ciliaris Weiss Pl. crypt., p. 189; Neck. Meth. musc.,
p. 145, nec Lin.

Jungermannia tomentella Ehrh. Beitr., 2, p. 150; Dicks. PL. crypt.,
fase, 2, p.14; Sm. Engl. bot., t. 2242; Hook. Brit. Jung., t. 56; Spreng.
Syst. veg., 4, p. 225; Lindenh. Syn. hep., p. 19; Mart. FL. crypt. Erl.,
p. 146, €. 4, fig. 20 ; Ekart Syn. Jung., p. 55, tab. 6, fig. 49 (ic. Hookeri);
Hübn. Hepaticol. germ., p.265; de Notar. Prim., p. 15.

Tricholea tomentella Drrt. Comm. bot., p. 115(1822); Syll. Jung., p. 66,
tab. 1, fig. 8; Cogn. Hépat. belg., p. 59.

Trichocolea tomentella Vees Europ. Leberm., 3, p.1057 (1858) ; G. L.
et N. Syn. hep.,p. 257 ; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 52 et 272; Del. et

Grav. Hépat. ardenn., n° 8.

Habitat in udis sylvarum ad rivulos.

XXX. — Gymnoscyphus Corda Tab. I, f. 50.

Gymnoseyphus Corda in Sturm Deutschl. krypt., fase. 26
(1855).

Perichaetium nullum.

Colesula infundibuliformis, nuda, truncato-bilabiata,
apice aperta, edentata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres vaginati, decidui.

Gymnoscyphus, anno 1855 a CI. Corda nominatus, e vocibus graecis
louuyos, nudus, et Èxicos, crater, propter formam colesulae.

Planta minutissima, foliis integerrimis subeurrentibus, semiverticali-
bus, estipulatis.

1. Gymnoscyphus repens Corda. — G. foliis bifa-
riis, ereetis, imbricatis, ovatis, integerrimis, colesulà basi-
liari, laterali, fusiformi, medio ventricosà, capsulà pallidà.

|

(115)
Gymnoseyphus repens Corda in Sturm Deutsch. krypt., fase. 26 et 27,

p. 158, tab. 42; Nees Eur. Leberm., VW, p. 582; G. L. et N. Syn. hep.,
2- 191.

Habitat ad rupes schistosas in alpibus Radstadentibus « aus den Tauern
an Schieferfelsen (Funck).
Tri. 9. — Saccocyxeae Dmrt. Syll. Jung., p. 72(1851).

Colesula pendula, ore lateraliter aflixa, saccata, peri-
chaetio destituta. Elateres geminati, decidui.

Subtrib. 1. — Cincinnuleae.

Capsula spiraliter contorta.

XXXI. — Calypogena Raddi. Tab. IL, f. 51.

Calypogeja sect. A. Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden.,
XVIIL, p. 42 (1820).

Calypogea Dmrt. Rev. Jung., p. 21 (1855).

Gongylanthus Nees Europ. Leberm., I, p. 588 (1856).

Perichaetium nullum.

Colesula margine oris lateraliter affixa, cylindracea, pen-
dula, ore lateraliter fissa, passim radicellis vestita, ad
insertionem imberbis. Calypra libera.

Capsula spiralis, nuda, quadrivalvis, valvis spiraliter
contortis.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Calypogeja dai greci vocaboli x&ALE, üro, € ea, vale à dire Calice
sotto terra, per la proprietà che hanno tutte le specie di questo genere di

tener conslantemente nascosti 1 loro Calici sotterra dal loro primo sviluppo
fino al totale deperimento dei medesimi. — Sie J. Raddi L. €., p. 45.

Hie est genuinus Calypogejea archetypus Raddiü, eum Cincinnulum el.
auctor tantummodo ut additamentum sub litt. B. adjungerit.

Plantae estipulatae, foliis subeurrentibus integris. Genus colesalà late-
raliter dehiscente ab omnibus Saccogyneis facile diversum.

CNT)

Diagnosis Neesii (Europ. Leberm. et Syn. hepat.) omnino mendosa ac
evidenter è specimine fructificatione destituto confecta. Nostra, juxta
plantam fructiferam archetypam herbarii ipsiusmet Cli. Raddi, ab illustro
amico Parlatore nobiscum communicatam, confecta est ac delineata.

Specimen CI. Raddi in herbario Marti, nunc Bruxellensi, fructu deficit.

1. Calypogea ericetoruem Raddi. — C. caulibus
repentibus, simplicibus saepè bifidis, unifloris, foliis
ovatis, obtusis, distichis, imbricatis, obliquè amplexicau-
libus, colesulis longis, ad extremitatem versüs paululum
attenuatis. Raddi.

Calypogeja ericetorum Radd. Jungermanniogr. Etrusca, L. c., p. 42,
lab. 6, fig. 1; Dmrt. Rev. Jung., p. 21.

Gongylanthus ericetorum Vees Europ. Leberm., 2, p. 407; L. G. et N.
Syn. Hep., p. 196.

Habitat in frutetis Etruriae in Monte de Vecchi prope Careggi, et in
collibus omnibus usque ad Trespiano (Raddi).

2. Calypogea flagellifera Raddi. — C. sureulis pro-
eumbentibus simplicibus subramosisque, subtüs flagellis
donatis, loliis subrotundis, obliquè semiamplexicaulibus
vel semiereetis, integerrimis, concavis, colesulis eylin-
dricis. Raddi.

Jungermannia palustris repens, foliis densissimis, ex rotunditate acumi-
natis. Mich. Nov. gen., p. 8, tab. 5, fig. 5.

Calypogeja flagellifera Raddi Jungermanniogr. Etrusca, L. e. p. 19, t. 6
fig. 2 Dmrt. Rev. Jung., p. 21. |

Gongylanthus flagelliferus Nees Europ. Leberm., 2, p. 410; G. L. et N.
Syn. hep., p. 196.

Habitat ad rivulos Etruriae prope Torrente di Gazza (Raddi) et Rovezzani
(Micheli).

(115

sr

XXXII — Cincinnulus Dart. Tab. IE f. 52.

Calypogejae sect. B Raddi Jung. Etrusc. in Mem.
Moden., XVIIL, p. 44 (1820).

Kantius Gray Brit. pl., 1, p. 706 (1821), non Kanta
Adans. — Kantius est nomen hominis, non plantae.

Cincinnulus Dmrt Comm. bot., p. 112 (1822); Syll.
Jung., p. 72, t. L, fig. H (1851).

Calypogeia Nees Eur. Leberm., K, p. 101 (1855) nec
Raddi.

Kantia Carr. Gray’s Arr. of hepat. in Trans bot. Soc.
Edinb., X, p. 509 (1870) non Kanta Adans.

Perichaetium nullum.

Colesula apice margine laterali affixa, sacciformis, pen-
dula, ore infundibulari lobato, setis erectis undique hirta,
ad insertionem barbata.

Capsula spiralis, nuda, quadrivalvis, valvis spiraliter
contortis.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Cincinnulus, a me anno 1822 nominatus, ex voce latina formam capsulae
indicante.

CI. Nees ab Esenbeck, pruritu genera nostra deleandi ut seipsum pro
fondatore Jungermanniologiae daret, persecutus, genus hoc pro genuino
Calypogeja Raddii dedit, quod falsum, cum Cineinnulus noster sit Raddii
generis tantummodo pars adjunetiva, {ypo genuino addita.

Plantae stipulatae, foliis incurrentibus, integris emarginatisque.

1. Cincinnulus Trichomanis Dmrt. — C. caule
repente ramoso, foliis integris emarginatisque , stipulis
| orbicularibus lunulari-emarginatis.

10

(116)

Jungermannia terrestris repens, foliis ex rotundidate acuminatis, bifidis,
aperturà pene visibili. Mick. Nov. gen., p. 8, tab. 5, fig. 14.

Mnium Trichomanis facie, foliis integris. Dull. Hist. musc., p. 256,
tab. 51, fig. ÿ.

Mnium Trichomanis facie, foliolis bifidis. Daill. L. c., p. 257, tab. 51,
fig. 6.

Mnium Trichomanis Lin. Sp., p. 1579.

Mnium fissum Lin. Sp., p. 1579.

Jungermannia Trichomanis Dicks. Plant. crypt., fase. 5,t. 8, f. 5;
Schwügr. Prodr. hepat., p.16; Hook. Brit. Jung., tab. 79 (excl. syn. Jung.
scalaris); Mart. FL. crypt. Erlang., p. 154, €. 5, [. 7; Ekart Syn. Jung.,
p. 40, t.4, f. 55 (ic. Hookeri); Hübn. Hepatic. Europ., p. 61;° Waltr.
Crypt. germ., p.71; FI. Dan., t. 1896; Engl. bot., t. 1875; de Nolaris,
Prim., p.42.

Jungermannia fissa Scop. F1. carn., 2, p. 548; DC. F1. fr., 1148.

Calypogeja fissa Raddi L. c., p. 44.

Cincinnulus Trichomanis Dmrt. Comm. bot., p. 115; Syll. Jung., p. 72;
Rev. Jung., p. 21; Cogn. Hépat. belq., p. 40.

Calypogeia Trichomanis Corda in Opiz Naturalientausch, p. 655; in
Sturm Deutsch. krypt., fase. 19, p. 58, L. 10; Nees Eur. Leberm., 5, p. 8;
Syn. hep., p. 198.

Habitat in umbrosis humidis.

2. Cincinnulus Sprengelii Dmrt. —C. caule repente
ramoso, foliis ovatis obtusis integris, stipulis cordatis acutè
bifidis laciniis latis acutis.

Jungermannia pallescens Spreng. in Ann. Wetterav., 1, tab. 4, fig. 7,
non Ehrhart.

Jungermannia Sprengelii Mart. FL. crypt. Erlang., p.155, tab. 5, fig. 6;
Wallr. Comp. Mart. F1. germ., NL, p. 71; Hübn. Hepaticol. germ., p. 65;
Moug. et Nestl. St. Crypt. Voges., XI, n. 1042.

Jungermannia Trichomanis 8. Lindenb. Syn. hepat., p. 52.

Cincinnulus Sprengelii Dmrt. Syll. Jung., p.75; Rev. Jung., p. 21.

Calypogeia Trichomanis var. Sprengelii Vees Europ. Leberm., 5, p. 9;
G. L. et N. Syn. hep. 198.

Habitat in udis sylvaticis Germaniae et Galliae.

CT )

5. Cincinnulus argatus Dmrt. — C. eflagellis, foliis
subrotundo-ovatis argutè bidentatis, stipulis profundè
bifidis, laciniis subulatis divergentibus.

Calypogeia arguta Montagne et Nees in Nees Europ. Leberm., 5, p. 24;
G. L. et N. Syn. hep., p. 199.

Habitat ad terram humidam in sylvis Galliae meridionalis (Montagne).

Subtrib. 2. — Geoculyceue.

_ Capsula valvaris.

XXXIII. — Saccogyna Dmrt. Tab. II, f. 55.

Lippius Gray Brit. pl., 1, p. 706 (1821) non Lippia
Lin. — Lippius est nomen hominis, non plantae.

Saccogyna Dmrt. Comm. bot., p. 115 (1822); Syll.
Jung., p. 74, t. 2, fig. 15 (1851).

Syckorea Corda in Opiz Naturalientausch, p. 655 (1829).

Perichaetium nullum.

Colesula apice margine laterali affixa, sacciformis, pen-
dula, nuda, glaberrima, vel passim pilosa ore circulari,
basi cum calyptrà connata, ad insertionem imberbis.

Capsula nuda, quadrivalvis, valvis rectis.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Saccogyna, a me anno 1822 nominata è vocibus graecis Zaxx0ç, saccum
et T'uyy, femina, propter formam colesulae.

Plantae stipulatae, foliis subcurrentibus integris.

1. Saccogyna viticulosa Dmrt. — $S. caule procum-
bente ramoso, foliis accumbentibus ovatis integerrimis,
Stipulis ovato-lanceolatis margine denticulatis.

Jungermannia terrestris viticulis longis, foliis perexiguis, densissimis, ex
rotundidate acuminatis. Micheli Nov. gen., p. 8, lab. 5, fig. 4.

TS
a —

(118)
Jungermannia viticulosa Zin. Sp., 1597 (excl. syn. Dillenii); Sm. Engl.
bot., t. 2515; Hook. Brit. Jung., t. 60; Makay FT. hibern., 2, p. 65;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 221; Lindenb. Synop. hepat., p. 28; Wallr. F1.
crypt. germ., 1, p. 70; Ekart Syn. Jung., p. 40, t. 1, f. 6 (ic. Hookeri);
Hübn. Hepaticol. germ., p. 64; Krem. Hepat. mosel., p. 27.
Jungermannia aquatica Mérat Nouv. FI. par., éd. 2, 1, p. 225.
Saccogyna viticulosa Dmrt. Comm. bot., p. 115; Syll. Jung., p. 74; Rev.
Jung., p. 22; Nees Europ. Leberm., 2, p. 589%; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 194.

Syckorea viticulosa Corda in Opiz Naturalientausch, p. 655, in Sturm
Deuts. krypt., fasc. 19, p. 41, tab. 11.

Habitat in svlvis humidis montosis Magnae Britanniae, Hiberniae,
Arduennae, Galliae et Italiae.

XXXIV. — Geocalyx Nees. Tab. IL, f. 54.

Calypogia Dmrt. Syll. Jung., p. 75, nec Raddi.
Geocalyx Nees Eur. Leberm., 1, p. 97 (1855).

Perichaetium nullum.

Colesula apice laterali affixa, sacciformis, pendula, nuda,
glaberrima, ore irregulari, cum calyptrà semiconnata, ad
insertionem barbata.

Capsula nuda, quadrivalvis, valvis rectis.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Geocalyx, a Neesio anno 1855 nominatus, è vocibus graecis T7, terra, et

KaAvË, calyx, propter colesulam epigeam.

1. Geocalyx graveolens Nees. — G. caule repente
ramoso, foliis bifariis accumbentibus, quadrato-ovatis ,
acutè bifidis, stipulis lanceolatis bifidis segmentis linea-
ribus.

Jungermannia graveolens Schrad. Samml., n. 106; Schwägr. Prodr.

hep., p. 17; Weber et Mohr Deuts. krypt., p. 406, Web. Prodr. hep., p. 39;
Martius Flcrypt. Erlang., p. 159, tab. 5; fig. A1; Spreng. Syst. veg., 4,

(119)

p. 225; Funck Crypt. gew., n. 296; Lindenb. Syn. hep., p. 40; Ekart
Syn. Jung., p. 45, tab. 9, fig. 67; Wallroth FI. germ. crypt., 1, p. 74;
Wahlenb. Lapp., p. 587; Hübn. Hepaticol. germ., p. 66; de Notaris Prim.
hep. ilal., p. 42; Mougeot et Nestl. Stirpes crypt. Voges., n. 556.
Calypogia graveolens Dnrt. Syll. Jung., p. 75, 1. 1, fig. 12.
Geocalyx graveolens Nees Europ. Leberm., 2, p. 492; G. L. et N. Syn.
hepat., p.195; Rabenh. Hep. europ. exs., n. 454-451 ic.

Habitat in humidis montium et ad rupes humidas Germaniae, Belgi,
Sueciae, Italiae, Galliae.

XXXV. — Grymnanthe Taylor. Tab. II, f. 55.

Acrobolbi sp. Nees Syn. hep., p. 5.
Gymnanthe Taylor in Lehm. Pugill., VI, p. 1; G. L.
DD syn., p.199.

Perichaetium squamiforme, monophyllum.

Colesula terminalis, margine laterali, affixa, infra apicem
caulis descendens, eradicellosa.

Capsula quadrivalvis, setà suffulta.

Elateres geminati, seminibus interjecti, decidui.

Gymnanthe, a CI. Taylor anno 1845 nominata, ex vocibus graecis Fuwyos,
nudus, et Aydos, flos, propter formam colesulae.

Plantae estipulatae, foliis subeurrentibus integris.

1. Gymnanthe Wilsoni Taylor. — G. caule repente,
foliis obovato-quadratis bifidis acutis, lacinià ventrali
maJore saepè unidentatà.

Gymnanthe Wilsoni Taylor in Lehm. F1. nov. pugill., VIE, p. 1 (1844);
G. L. et N. Syn. hep., p. 192; Cooke Brit. hepat., p. 15, n° 76, f. 114;
Carringt. Ir. hepat. in Trans. Soc. bot. Edinb., VIL, 452.

Acrobolbus Wilsoni Vees in G. L.et N. Syn. hepat., p. 5 (1844).

Habitat in humidis ad terram in Hybernià prope Killarney (Wilson).

( 120 )

Tris. 10. — Acoreae Dmrt. Syll., Jung. p. 75 (1859).

Colesula nulla. Capsula quadrivalvis.

XXXVI. — Mniopsis Dmrt. Tab. Il, f. 56.

Sealius Gray Brit. pl., À, p. 704 (1821) non Scalia Sims
(1806). — Scalius, nomen hominis est non plantae.

Mniopsis Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822), Syll. Jung.,
p. 75, 1. 2, fig. 14 non Martii (1824).

Lejeuniae sp. Spreng. Syst. Veg., IV, p. 254 (1827).

Gymnomitrii typus Corda in Opiz. Naturalientausch,
p. 651 (1829), nec Nees, nec Hübner.

Haplomitrion Nees Europ. Leberm., XL, p. 109 (1855).

Perichaetium diphyllum, foliis conforme, phyllis oppo-
sitis.
Colesula nulla.
Calyptra libera, nuda, exserta, elongata, cylindrica,
perichaetio longior.
Capsula quadrivalvis, coriacea, valvis strictis apice ela-
teriferis.
Elateres solitarii, nudi, persistentes, solitarn.

Mniopsis, a me anno 1822 nominata, ex vocibus graecis My107, muscus,
et O\us, figura, propter faciem plantae.

Genus Mniopsis Marti, nostro duobus annis posterior, est Sprengelit
Crenias. Nostrum est certè Gymnomitrion typus Cordae, antheris in axillis
foliorum terminalium, ut in diagnosi Cordae, calyptrà exsertà nudä, ut
vult nomen, nec perichaetio immersà, quà notà à sequente facile differt.

Plantae estipulatae, foliis multifariis transversalibus, indivisis, laxis.

(120)

1. Mniopsis Hookeri Dmrt. — M. caulo erecto,
foliis distantibus undique imbricatis laxis oblongo-ovatis
undulatis, repandis.

Jungermannia Hookeri Smith Engl. bot., tab. 2555; Hook. Brit. Jung.,
t. 54; Lindenb. Syn. hep., p. 57; Ekart Synops. Jung., p. 5. tab. 8, fig. 65
(ic. Hookeri); Hübn. Hepaticol. Germ., p.92.

Mniopsis Hookeri Dmrt. Comm. bot. (1822), p. 114, Syll. Jung., p. 75;
tab. 2, fig. 14; Rev. Jung., p. 22.

Lejeunia Hookeri Spreng. Syst. Veg., 4, p. 254.

Gymnomitrion Hookeri Corda in Opiz Naturalientausch, p. 651 (1829),
et in Sturm Deuts. krypt., 19, p. 25, t. 4 (mala).

Haplomitrion Hookeri Vees Europ. Leberm., 5, p. 111; G. L. et N. Syn.
hep., p. 2; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 524.

Habitat in ruderatis muscosis humidis Britanniae, Germaniae, Vogesorum.

XXXVII — Acolea Dmrt. Tab. IV, f. 57.

Cesius Gray Brit. pl., 1, p. 705 (1821) non Cesia R. Br.
(1810). — Cesius est nomen hominis, non plantae.

Schismatis sp. Dnrt. Comm. bot., p. 114 (1822).

Acolea Dmrt. Syll. Jung., p. 76 (1851), €. 2, fig. 15.

Gynomitria deseiscentia Corda in Opiz Natural., p. 651
(1829).

Gymnomitrion Nees Europ. Leberm., 1, p. 115 (1855
nec Corda, nec Hübner.

Perichaetium polyphyllum, phillis imbricatis, liberis,
inadhaerentibus, calvptram involventibus.

Calyptra perichetio involuta.

Colesula nulla.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Acolea, a me anno 1851 nominata, ex vocibus graecis A privativum et
Koëos, vagina, propter defectum colesulae.

Male CI. Nees Vor Esenbeck has plantas pro genuino Gymnomitrio _

AT

ÿ

a,

(12 )

Cordae, eujus diagnosis ex antheris terminalibus desumpta, huic non per-
tinet, habuit. Sunt enim ejusdem auctoris Gymnomitrio species adjunctae,
nec ejus typus, et calyptra iis non est nuda, ut vult nomen, sed peri-
chaetio involuta. Non sunt ergo Gymno-mitrion sed Crypto-mitrion.

Plantae estipulatae, foliis estipulatis, transversalibus, arctè imbricatis.

1. Acolea concinmata Dmrt. — A. caule intricato
ramoso apice incrassato, foliis bifariis arctè ineumbentibus
ConCavis aeutis marginatis, perichaetialibus praemorsis.

Jungermannia concinnata Lightf. Scot., 2, p. 786; Sm. Engl. bot.,
1. 2229 ; Hook. Brit. Jung., t. 5; Web. Prodr., p. 72; Mart. FI. crypt.
Erlang., p. 175, t. 6, fig. 47 ; Spreng. Syst. veg., 4, p. 229; Lindenb. Syn.
hep., p. 7; Ekart Syn. Jung., p. 15, tab. 8, fig. 65 (ic. Hookeri) ; Hübn.
Hepat. germ., p. 119 (eæcl. syn. Linn. et Düll.); de Notar. Prim., p. 51.

Jungermannia julacea F1. dan., t. 1002; Hoffm. Germ., 2, p. 81; Web.
et Mohr Deuts. krypt., p. 421; Wahlenb. FI. lapp., p. 592; DC. F1. fr.,
n° 1070 (non Lin.).

Schisma concinnata Dmrt. Comm. bot., p. 114.

Acolea concinnata Dmrt. Syll, Jung., p.76, t. 2, fig. 15; Rev. Jung., p. 25.

Gymnomitrium concinnatum Corda in Sturm Crypt. germ., fase. 19,
p. 25, t. 4; Nees Europ. Leberm., 1, p. 115; G. L. et N. Syn. hep., p. 5;
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 79, 125, 155, 525, 585, 425 cum icone; Boulay

Musc., p. 961.

Habitat ad rupes madidas in subalpinis et alpinis Britanniae, Germaniae,
Galliae, Belgii.

2. Acolea coralloides Dmrt. — A. caule intricato,
ramulis subfasciculatis, foliis arctè ineumbentibus ovatis
integris hyalino-marginatis, demüm lacerato-bifidis.

Gymnomitrion coralloides Nees Europ. Leberm., 1, p. 118; G. L. et N.

Syn. hepat., p. 5; Rabenh. Hep. Eur., n. 515.
Acolea coralloides Dmrt. Rev. Jung., p. 25.

Habitat ad saxa in Sudetis et alpibus Styricis.

(195 )

5. Acoleca brevissima Dmrt. — A. caule erecto sim-
pliciusculo brevissimo, foliis bifariis aretè accumbentibus
concavis ovatis bifidis margine scarioso destitutis.

Jungermannia concinnata 8. minor Schleich. Cat. exsice., 1821.
Acolea brevissima Daert. Syll. Jung., p. 76 (1851).

Gymnomitrion adustum Vees Europ. Leberm., 1, p.120 (1855); G. L.
et N. Syn. hep., p. 5.

Habitat ad rupes madidas in alpibus Helvetiae et Germaniae.

4. Acolea crenalata Dmrt. — A. caulibus repentibus,
ramis attenuatis arcuatis, foliis bifariis imbricatis erectis
ovatis emarginatis, margine scariosis crenulatis.

Gymnomitrium crenulatum Carrington Irish hepat. in Trans. of botan.

Soc. Edinb., 1865, p. 444, tab. 10, fig. V.; Gotische in Rabenh. Hepat.
Europ. exs., n. 4TS.

Habitat in rupibus umbrosis montium Hiberniae ad Cromalang
(Carrington), Dunkerton (Taylor), Carrantoul (D. Moore), ete.

XXXVII. — Schisma Dmrt. Tab. IV, fig. 58.

Herbertus Gray Brit. pl., 1, p. 705,non Herberta Sweet.
— Herbertus est nomen hominis, non plantae.

Schisma Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822); Syll. Jung.,
D 10, 6. 92, fig. 16 (1851); Nees Europ. Leberm., 4,
p. 106 (1855); Endlicher Gen. 1542 (1840).

Gymnomitrii sp. Corda in Opiz Naturalientausch,
p. 651 (1829).

Sendtnera Nees Syn. hep., p. 258 (1845) nec Endlicher
Gen., p. 1542 (1840).

Herbertia Carr. Grey's Arr. of hepat. in Trans. bot.
Soc. Edinb. p. 509. (1870) nec Herberta Sweet.

Perichaetium polyphyllum, phyllis basi connatis, pro-
fundè bilobis.

RCE)

Colesula nulla.

Calyptra inclusa.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.

Schisma, a me anno 1822 nominata, ex voce graecà Eyisua, divisio,

propter formam colesulae.

Genus a CI. Nees Von Esenbeck in primo suo volumine admissum,
postea, ut opus nostrum excideret, deletum et Sendtnera vocatum.

Plantae estipulatae, folits transversalibus, multifariis, bipartitis.

1. Schisma aduncum Dmrt. — S. caule erecto
flexuoso, foliis quadrifariis, falcato-secundis, elongatis,
bipartitis, laciniis subulatis longè acuminatis, rectis, basi
integerrimis.

Jungermannia adunea Dicks. Crypt. 5, p. 12, tab. 8; Schwagr. Prodr.
hep., p. 25; Weber Prodr. hep., p. 55.

Jungermannia juniperina 8. adunca Hook. Brit. Jung., t. 4; Lindenb.
Syn. hep., p.55; Ekart Syn. Jung., p. #4, tab. 8, fig. 62 (ic. Hookeri);
Hübn. Hepaticol. germ., p. 55.

Schisma aduncum Dnrt. Comm. bot., p. 116; Syll. Jung., p. 77, tab. 2,
fig. 16; Rev. Jung., p. 25.

Schisma juniperinum pro parte Vees Europ. Leberm.,5,p. 575, nec. Dmrt.

Sendtnera juniperina 8. Nees Syn. hepat., p. 259; Rabenh. Hepat. eur.
exs., n. 491.

Sendtnera adunca Gottsche in Rabenh. Hep. eur. exs., n. 210; Carr. Ir.
hepat. in Trans. boi. Soc. Edinb., VIL, p. 454.

Habitat in alpibus Scotiae, Hiberniae solo micaceo turfoso.

Schisma juniperinum Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822), species
Jamaicensis, differt plantà longe validiore, caule firmo, folits rectis basi

denticulalis, nec secundis basi integerrimis.

2. Schisma stramineum Dmrt. — S. caule erecto
flexuoso subsimplici, foliis ovato-lanceolatis ovatisque
decurvis secundis, bifidis, segmentis lanceolatis rectis.

( 125!)

Schisma stramineum Dmrt Syll. Jung., p. 77 (1851).

Schisma Sendtneri Vees. Europ. Leberm.,5, p. 575 (1858).

Jungermannia Sauteriana Hübn. et Genth. Hep. germ. exs., n. 108 (1859).

Sendtnera Sauteriana G. L. et N. Syn. hepat., p. 240 (1845) ; Rabenh.
Hep. europ. exs., n. 355 et 422.

Sendtnera straminea MVees in G. L. et N. Syn. hepal., p. 240 (1845).

Habitat in alpibus micaceis Scotiae solo turfoso et in petrosis graniticis
Salisburiae et Germaniae australis.

Tris 11. — Mesopuyzreae Dmrt. Syll. Jung., p. 77.

Colesula cum perichaetio in urceolum connata. Capsula
quadrivalvis.

XXXIX. — Marsupella Dmrt. Tab. IV, fig. 59.

Nardii sp. Gray Brit. pl., 1, p. 694 (1821), nec Nardi
sp. Lin.

Marsupella Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822); Rev.
Jung., p. 25.

Sarcocyphos Corda in Opiz Naturalientausch, p. 652
(1829), non Fries (1825).

Marsupia Dmrt. Syll. Jung., p. 77 (1851), €. 2, f. 17.

Scarcoscyphus Nees Europ. Leberm., T, p. 122 (1855),
non Fries (1825).

Nardia Carrington in Trans. Bot. Soc., X, p.509 (1870).

Perichaetium polyphyllum, phyllis cireulariter in ureeo-
lum basi inter se et cum colesulà coalitis, apice liberis.
Colesula urceolo perichaetiali dorso connata.
Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.
Marsupella, a me anno 1822 vocata, ex voce latina Marsupium, propter
formam colesulae.

Plantae stipulatae, foliis bifariis, transversalibus.

(1% )

+ Caule basi stolonifero.

1. Marsupella emarginata Dmrt. — M. caule erecto
ramoso, foliis approximatis patentibus, subquadrato-obcor-
datis emarginatis, laciniis obtusiuseulis.

Jungermannia emarginata £hrh. Beitr., 5, p. 80; Schrad. Sammil., 2,
p. 4; Roth FI. germ., 5, p. 567; Sm. Engl. bot., t. 1022; Hook. Brit. Jung.,
t. 27; Web. et Mohr Deuts. krypt., p. 421; Mart. F1. crypt. Erl., p. 156,
t. 4, fig. 52; Schwägr. Prodr., p. 27; Lindenb. Synops. hep., p. 75 (excl.
var. y) Ekart Syn. Jung., 12, €. 7, fig. 56 (ic. Hookeri); Hübn. Hepat.
germ., p. 125; de Notar. Prim., p.51.

Jungermannia macrorrhiza Dicks. Crypt., fase. 2, p. 16 ,t. 5, f. 10.

Marsupella emarginata Dmrt. Comm. bot., p.114; Rev. Jung., p. 24;
Cogn. Hép. belg., p. 41.

Sarcocyphos Ehrharti Corda in Opiz Natural., p. 652, in Sturm Deuts.
crypt., 19, p. 25,t. 5; Nees Eur. Leberm., I, p. 125; G. L. Syn. Jung.,
p. 6; Rabenh. Hepat. europ. exs., n. 75, 158, 255, 256, 515, 574, 455;
Del. et Grav. Hépat. Ardenn., n° 21.

Marsupia emarginata Dirt. Syll. Jung., p.78, t. 2, fig. 17.

Sarcoscyphus emarginatus Boul. Musc., p. 765.

B. aquatica, caule elongato, foliis laxioribus atrovirentibus Lin-
denb. L. c.

Jungermannia rivularis Sw. ex Web. et Mohr Deuts. krypt., p. 422.
O e 2
y. julacea, foliis densè imbricatis erectis appressis.
Jungermannia emarginata var. julacea Vees Syll. pl. in Flor&, 1, p. 128.

Habitat in montibus subalpinis ct in alpibus totius Europae.

2. Marsupella revoluta Dmrt. — M. radice flagelli-
fera, foliis obovato-ellipticis basi angustiore amplecten-
tibus, strictis, margine reflexis, bifidis, sinu profundo
lobisque acutis, margine revolutis.

Sarcoseyphus revolutus Vees Europ. Leberm., 2, p. 419; G. L. et N.
Syn. hep. p. 8.
Nardia revoluta Carr. in Grevillea, 2, p.88, t. 18, f. 19-25.

Habitat in alpibus Tyrolensibus (Funek), Scoticis (Carrington) et
Hybernicis (D. Moore).

(127)

5. Marsupella densifolia Dmrt. — M. radice flagel-
liferà, foliis subrotundis basi angustioris amplectentibus,
bifidis, sinu laciniisque acutis, perichaetialibus alte con-
natls.

Sarcoscyphus densifolius Nees Europ. Leberm., 1, p. 151; Syn. hep.,

p. 8; Rabenh. Heput. europ. exs., n. 458 cum icone; Boul. Musc., p. 764.
Marsupella densifolia Dmrt. Rev. Jung., p. 24.

Habitat in alpibus Germaniae australis (Funck), Vogesorum (Mougeot),
Tirolis (Jack) et Belgii (Lib.).

4. Marsupella pulvinata Dmrt. — M. caulibus
erectis ramosis flagelliferis, foliis subquadratis obtusè emar-
ginatis laciniis ovatis obtusis, involucralibus profundè
dissectis acutè bifidis.

Jungermannia pulvinata Raddi Jungerman. Etr. in Mem. Soc. Moden.,
19, p. 28, tab. 4, fig. 5 (1820).

Sarcoseyphus Muelleri Nees Europ. Leberm., 1, p. 152 (1855); G. L. et

N. Syn. hep., p. 8; Boul. Musc., p. 765.

Habitat in umbrosis lutosis Etruriae (Raddi), et Palatinatus prope
Kaiserlautern (Müller).

+f Caule basi eflagellari.

5. Marsupella sphacelata Dmrt. — M. caule erecto
subramoso, foliis remotis patentibus cordatis concavis
emarginatis, laciniis rotundatis apice sphacelatis.

Jungermannia sphacelata Gieseke in Lindenb. Syn. hep., p. 76, tab. 1,
fig. 9-12; Ekart Syn. Jung., p. 15, tab. 11, fig. JL (ic. Lindenbergii);
Hübn. Hepaticol. germ., p. 122.

Marsupia sphacelataDmrt. Syll. Jung., p. 78.

Sarcoscyphus sphacelatus Nees Eur. Leberm., 1, p. 129; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 7; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 157, 519.

. Marsupella sphacelata Dmrt. Rev. Jung., p. 24.

Habitat in Groenlandià et in alpibus Styriacis.

( 198 )

6. Marsupella Fanckii Dmrt. — M. caule erecto sub-_
simpliei, foliis patentibus obovatis concavis acutè emargi-
natis, laciniis acutis, urceolo perichaetiali exserto.

Jungermannia excisa Funck Samrml. crypt. gew., n. 118 (nec Dicks.);
Hoffm. F1. germ., 2, p. 81; Walhenb. FI. Suec.,p. 7IS (excl. syn. Dicks. et
Hook.); Moug. et Nestl. St. crypt. Voges., vol. 6, no 551.

Jungermannia Funckii Web. et Mohr Deuts. krypt., p. 422; Schwägr.
Prodr. hepat., p. 22 cum icone; Weber Prodr., p. 74 (excl. syn. Sw.);
Mart. F1. Erlang. cryp., p. 159, tab. 5, f. 55; Walhlenb. FI. lapp., p. 595;
Spreng. Syst. veg., 4, p. 228; Lindenb. Syn. hepat., p.77; Ekart Syn.
Jung., p. 14, 1.15, fig. 112; Hübn. Hepat. germ., p. 155; de Notaris
Prim. hep. ilal., p.50; Del. ef Grav. Hépat. ardenn., n° 22.

Marsupia Funekii Dmrt. Syll. Jung., p.79.

Sarcoseyphos Funckii Vees Europ. Leberm., 1, p. 155; G. L. et N. Syn.
hep., p. 8; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 11, 86, 254, 459 et 461: Boul. Musc.,
p. 705.

Marsupella Funckii Dmrt. Rev. Jung., p. 24; Cogn. Hép. belg., p. AA.

B. minor, ramis diffusis difformibus aliis apice angustatis, aliis mcras-

satis.
Jungermannia excisa Hoffm. Fl. germ., I, p. SI.

Habitat in montosis umbrosis ad semitas terrà nudäà.

7. Marsupella ? silvrettae Dmrt. — M. caulibus dif-
fusis, foliis distantibus ovatis patentibus obtusè emargi-
natis laciniis rotundatis…

Jungermannia silvrettae. Gottsche et Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 470.

Sarcoscyphus anomalus Jack in lite.

Habitat in alpibus Tyrolensibus ad Silvretta-Glesteher in Prattingau (Jack).

Fructificatio ignota, hine an hujus generis?

8. Marsupella sparsifolia Dmrt.—M. paroica, spar-
sifolia, strato corticali caulis subsimpliei, foliis acutè incisis
lobis acutiusculis margine recto, bracteis infra medium
connatis lobis leviter inflexis concaviuseulis, involucri
lobis acutis, calyptrà magnà. Lindberq.

(129 )
Sarcoseyphus sparsifolius Lindberg Musci nov. Scandinaviae in Notiser
pro FI. fennic., 1868, p. 280.

Habitat in saxis rivuli ad opp. Kongsberg Norvegiae (P.-T. Cleve).
XL. — Mesophylla Dmrt. Tab. IV, fig. 40.

Nardii sp. Gray Brit., pl. 1, p. 69% (1821), nec Nardi
sp. Lin.

Mesophyllae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 112 (1822), Rev.
Dung., p. 21.

Mesophylla Dmrt. Syll. Jung., p. 80, tab. 2, fig. 19
(1851).

Perichaetium polyphyllum, phyllis alternis, inter se
liberis, imbricatis, geminatim colesulae insertis.

Colesula perichaetio immersa et adnata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

Mesophylla, a me anno 1822 nominata, e vocibus graecis Mésos, medius,
et PuAAo7, folium, propter situm colesulae.

Plantae foliis explanatis bifariis subeurrentibus aceumbentibus.

Mesophylla, phyllis perichaetii inter se liberis, nec connatis, ab Aliculariä
facile difert. |

1. Mesophylla compressa Dmrt. — M. caule erecto
ramoso, foliis arctè accumbentibus bifartis orbiculatis inte-
gris, perichaetialibus reniformibus, stipulis in caule nullis.

Jungermannia compressa Hook. Brit. Junq.,t. 58; Weber Prodr. hepat.,
p. 122; Spreng. Syst. Veg., 4, p. 220; Sm. Engl. bot., 1, 2587; Wallroth
F1. crypt. germ., 1, p. 54; Lindenb. Syn. hep., p. 55; Ekart Synops.
Jung., p. 4, t. 1, fig. 5 (ic. Hookeri); Hübn. Hepat. germ., p. 86; Nees
Europ. Leberm., 1, p. 289; Lib. Crypt. arden., no 211.

Mesophylla compressa Dmrt. Comm. bot., p. 112; Syll. Jung., p. SO,
tab. 2, fig. 19; Cogn. Hépat. belg., p. 42.

( 150 )
Alicularia compressa Gottsche Lindenberg et Nees Syn. hepat., p. 12;

Rabenh. Hep. eur. exs., n. 445 et #72; Del. et Grav. Hépat. arden., n° 11;
Boul. Musc., p. 767.

Habitat in rivulis montium Hyberniae (Miss Hutchius), Britanniae
(Taylor), Arduennae Malmumdariensis (D+ Libert), Sedanensis (Bescherelle),
Helvetiae (Hooker, Seringe), Germaniae (Schimper).

2. Mesophylla Rotaeama Dmrt. — M. caespitosa,
caulibus prostratis dorso radiculosis, foliis imbricatis
erecto-patulis orbicularibus integris, stipulis subulatis
exiguis, perichaetii phyllis patulis apice subreflexis con-
cavis colesulam excedentibus.

Alicularia Rotacana de Not. Nuov. Epat. Ital. acad. Taurin., XVI,
p. 484 ic-, tab. no 2.

Habitat in Italià supra montes Pirgana et Tonale provinciae Bergoma-
tensis (Rota).

5. Mesophylla orcadensis Dmrt. — M. caule erecto
subsimplici, foliis bifariis incumbentibus appressis sub-
patentibusve, ovatis, obtusè emarginatis, margine revo-
lutis, stipulis nullis.

Jungermannia orcadensis Hook. Brit. Jung., t. 71; Spreng. Syst. veq.,
4,p. 229; Lindenb. Syn. hep., p. 74; Ehart Syn. Jung., p. 14, t.5;
lig. 51; Hübn. Hepaticol. germ., p. 118; Nees Europ. Leberm., W, p. 99;
Gotts. Lind. et Nees Syn. hepat., p. 107 ; Hübn. et Genth. Deuts. Leberm.,
n. 96; Rabenh. Hep. eur.,n. 40, 599, 400; de Notaris Prim. hepat.,
ilals, p. 32.

Mesophylla ? orcadensis Dmrt. Syll. Jung., p. 80.

Habitat inter muscos in montosis Britanniae, Hiberniae, Italiae, Helvetiae,
Germaniac.

4. Mesophylla Wenzelii Dmrt. — M. caule repente
adscendente flexuoso, foliis bifariis incumbentibus rotun-
datis repandis apice marginatis dentibus variis, perichae-

CSA)
tialibus subquadratis, praemorso-bi-tri-lobis, colesulà
oblongo-cylindricà apice obsoletè plicatà, ore dentato.
Jungermannia Wenzelii Vees Europ. Leberm., I. p. 58; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 108; Rabenh. Hepat. Europ., n. 589 cum icone.

Habitat ad saxa in montibus Sudetiae, Hercyniae et Vogesorum.

XLI. — Alicularia Corda Tab. IV, fig. #41.

Nardii sp. Gray Brit. pl., 1, p. 694, non Nardi sp. Lin.

Mesophyllae sp. Dmrt. Comm. bot., p. 112 (18922).

Alicularia Corda in Opiz Naturalientausch, p. 652
(1829); Dmrt. Syll. Jung., p. 79.

Perichaetium oligophyllum, phyllis geminatim oppo-
sitis, superioribus duobus margine in urceolum connatis.
Colesula intra perichaetium inclusa.
Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.
Alicularia, a Cordàä anno 1829 nominata.
Nardius, Gray, eujus hoc genus primaria est species, non Vardus Lin.

Plantae foliis explanatis subeurrentibus, stipulatae vel estipulatae.

1. Alicalaria sealaris Corda. — À. caule adscendente
simplici, foliis bifariis accumbentibus concavis rotundatis
integris emarginatisque, stipulis latè subulatis.

Jungermannia scalaris Schrad. Sammi., 2, p. 4; Hook. Brit. Jung..
t. 61 (excl. syn. Hoffm. et Roth); Spreng. Syst. vea., 4, p. 221: Lindenb.
Synops. hepat., p. 28: Hübn. Hepat. eur., p. 81: Nees Europ. Leberm..
1, p. 281.

Mesophylla scalaris Dmrt. Comm. bot., p. 112; Rev. Jung., p.24:
Cogn. Hépat. belg., p. 42.

Alicularia scalaris Corda in Opiz Naturalient., p. 655, in Sturm. Deuts.
crypt., 18, p. 52, t. 8; Dmrt. Syll. Jung., p. 79, t. 2, fig. 18; G. L.et N.

(132 )

Syn. hep., p. 10; Rabenh. Hep. europ. exs., n. 69, 70, 106, 252, 562, 581,
416; Boul. Musc., p. 766.
B. repanda, erectiuseula, foliis distantibus sursüm conniventibus.
Jungermannia scalaris 8. repanda Hübn. l. c.

Habitat in sylvaticis inter muscos.

2. Alicularia rufescens Dmrt. — A. caule repente
simplici, foliis bifariis accumbentibus coneavis rotundatis
integerrimis, stipulis nullis.

Jungermannia lanceolata Sm. Engl. bot., t. GO5.

Jungermannia scalaris var. colorata Mart. Crypt. Erlang., p. 185
(eæcl. syn.).

Jungermannia sCcalaris 8. et 7. Lindenb. Syn. hepat., p. 27.

Alieularia rufescens Dmrt. Syll. Jung., p. 79.
Jungermannia subapicalis Hübn. Hepaticol. germ., p. 85 (excl. plur.
syn.) ; Genth. F1. Nassov., 1, p. 87.

Alicularia scalaris var. rigidula Vees Europ. Leberm., I, p. 49; Gott.
Lind. et Nees Syn. hepat., p. 10.

Mesophylla rufescens Dmrt. Rev. Jung., p. 24.

Habitat in sylvaticis et ericetis ad vias cavas.

5. Alicularia geoscyphus de Not. — A. aggregata,
caule repente dorso radiculoso-barbato, eflagellari, foliis
secundis imbricatis subreniformibus apice emarginatis,
stipulis nullis, colesulà toro gibbiformi descendente im-
posità.

Alicularia geoscyphus de Not. Nuov. Epat. ilal. in Mem. Acad. Torin.,
XVIII, p. 486, tab. n° 5.

Habitat in rupibus bumidis alpium Simplon, propè hospitium (de Notaris).

4. Alicularia pachyphylla de Not. — A. gregaria,
estipulata, caule prostrato infernè eradiculoso, foliis con-
fertis secundis erecto-patulis suborbicularibus integerrimis.

(133)
Alicularia pachyphylla de Not. Nuov. Epat. ital. in Mem. acad. Torin.,
XVII, p. 487, tab. n° 4.

Habitat in Italià ad rupes in valle Cannobbinä ad Lacum Majorem (de
Notaris).

XLII. — Southbya R. Spruce Tab. I, f. #2.

Southbya R. Spruce in Trans. Bot. Soc. Edinb., vol. I,
p. 197, tab. 14.

Perichaetium diphyllum, foliis oppositis alte connatis
apice denticulatis.
Colesula emersa cum perichaetio ab inferiori parte con-
nata, cylindricà, apice subcompressa et breviter bilabrata.
Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.
Southbya, a Richardo Spruce nominata in memoriam doctoris Southbhy
de re herbarià bene meriti.
Genus foliis oppositis verticalibus et geminatim altè connatis, in Junger-
mannideas frondosas transiens.

1. Southbya ohbovata Dmri. — $S. caulibus ascen-
dentibus, folits rotundato-obovatis emarginatis basi saccatis,
Squarroso-patentibus, alternis, summis oppositis.

Jungermannia obovata Vees Eur. Leberm., 1, p. 552; Moug. et Nestl.
à Stirp. Crypt. Vog.-rhen., X,n. 955; G. L.et N. Syn. hepat., 95; Carr.
Pr. hepat. in Tr. Edr. bot. Soc., VIE, p. 447,1. XI, f. 1; Rabenh. Hep.
eur. exs., n. 266, 552; Cooke Brit. hep., p. 8, fig. 62.

Habitat in rupibus umbrosis Norvegiae, Hiberniae, Vogesorum, Sude-
torum.

2. Southbya tophacea R. Spruce. — S$S. foliis oppo-

Sitis ovatis obtusis basi altè connatis integerrimis, stipulis
nullis.

(154)
Southbya tophacea Rich. Spruce! Muse. et hepat. Pyren. in Edinb.

Transact. bot. Soc., HI. p. 198.
Southbya pyrenaica Mitten in Hook. Ft. nov. Zeland., WU, p. 150.

Habitat in imis Pvrenaeis occidentalibus, in rupibus tophaceis ad
Jurancon, Gelos et Pau (Richard Spruce!) et in Lusitanià (herb. Taylor).

Plantam hane minutissimam, fructu donatam, meeum benevole commu-
nicavit CI. Em. Bescherelle, ex herbario Cli. Spruce.

5. Southbya fennmiea Lindberg. — $S. foliis oppositis
orbiculatis semiconnatis integerrimis, stipulis subulatis.

Southbya fennica Lindberg in Helsingforser herbarium.
Jungermannia fennica Got/sche in Rabenh. Hepat. eur. exs., n. M8

curn icone.

Habitat in Fennià septentrionali apud Tjudju (Nylander) et in Karelià

rossicà (Simming, Lindbereg !
0) Oo

SERIES IIT. — BLasiacEaE Dmrt. Svil. Jung., p. 81.
Perichaetium monophyllum.
Tris. 12. — Bras'eae Dmri. LL. c.

Perichaetium utriculiforme, nervo frondis adhaerens.
Colesula inclusa.

XLIII — Blasia Michel. Dmrt. Tab. IV, f. 45.

Blasia Micheli Nov. gen., p. 14; Dmrt. Comm. bot.,
FN ER |

Jungermanniae sp. Hook. Brit. Jung., n. 82-84;
Spreng. Syst. veg., IV, p. 252.

Perichaetium indivisum, utriculiforme , apice frondis
adnatum, peduneulo ex apice emergente.

Colesula interna.

(155 )

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.
Elateres geminati, nudi, decidui.

Hanc novam plantam jure quidem optimo Blasiam.denominavimus à
Pat. D. Blasio Biagi Congregationis Vallis-Umbrosae Monacho, Botanico
non gregario, ac in Etruscis itineribus nostris ad indagandas plantas saepe
sedulo comite. » — Sic Micheli L. c.

Plantae aphyllae frondosae, frondibus nervosis.

1. Blasia pusilla Lin. — B. utriculo immerso frondi
adnato, elateris geminatis liberis.

2. ampulifera Hübn. Hepaticol. germ., p. 55.

Blasia pusilla, Lichenis pyxidati facie Mich. Nov. gen., p. 14, 1. 7.

Mnium Lichenis facie. Dill. Hist. Musc., p. 257, tab. 51, f. 7.

Blasia pusilla Lin. Spec., 1605; Hedw. Thear. generat., p. 191, £. 50,
fig. 2; Web. et Mohr Crypt. germ., p. 457, tab. 12; Hoffm. Germ., WW,
p. 22, tab. 5; Sturm Crypt. germ., fase. 14: Del. et Grav. Hépat. ardn.,
n° 44; Cogn. Hépat. belc., p. 45.

8. capsulifera /Jübn. l. c.

Jungermannia biloba Sw. Musc. Suec., 45; Web. Prodr., p. 91.

Jungermannia Blasia Hook. Jung., t. 82-84; Ekart Syn., tab. 1, fig. 94
el 15, fig. 114 (ic. Hookeri).

Blasia Hookeri Corda in Sturm Deuts. krypt. germ., fase. 19, 1. 15.

Habitat ad fossarum margines locis byeme inundatis.

2. Blasia germanica Corda. — B. utriculo immerso
frondi adnato, elateris quaternatis cireumdatis.
Blasia germanica Corda in Sturm Deutsehl. krypt., fase. 26, lab. 57.

Habitat in locis humidis Germaniae (Corda).

5. Blasia Fuwmekiäi Corda. — B. utriculo emerso libero,
amphinervio, ventricoso, collo elongato falcato-eylindrico,
ore obliquè truncato.

Blasia Funckii Corda in Sturm Deutschl. krypt., fase. 22, p. 85, tab. 25.

(156)
Blasia pusilla var. B. Vees Europ. Leberm., I, p. 405; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 492.

Habitat ad fossarum margines in Germanià (Funck).

Trin. 15. — Diraexeae Dnrt. Rev. Jung., p. 25.

Perichaetium cyathiforme. Colesula exserta.

XLIV. — Dilaena Dmit. Tab. IV, fig. 44.

Herbertus Gray Brit. pl., 1, p. 684 (1821), non Her-
berta Sweet. — Herbertus est nomen hominis, non plantae.

Pallavieinius Gray Brit. pl., EL, p. 775 (1821). — Palla-
vicinius est nomen hominis, non plantae.

Dilaena Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822); Rev. Jung.,
D 25:

Diplomitrion Corda in Opiz Naturalient., p. 653 (1829).

Diplolaena Dmnrt. Syll. Jung., p. 82 (1851), nec R. Br.
(ren. rem., (181%).

Cordaea Vees in Bot. Zeit., 1855, p. 401.

Gymnomitrii sp. Hübn. Hep. germ., p. k4 (1854).

Blyttia Endl. Gen. pl., p. 1559(1840), nec Fries (1828).

Hollia Endl. Gen. pl. suppl., 1, p. 105 (1842), nec
Wallich.

Steetzia Lehm. PI. Preiss., IE, p. 129 (1846).

Moerckia Gottsche in Rabenh. Hep. eur. exs., n. 295
(1865). |

Pallavicina Carr. Gray's Arr. of hepat. in Trans. Soc.
bot. Edinb., X, p. 509 (1869).

Perichaetium liberum, cyathiforme, monophyllum, laeï
niatum. |

Colesula tubulosa, exserta, saepè lateraliter fissa.

Capsula quadrivalvis, coriacea, nuda.

Elateres geminati, nudi, decidui.

|

( 157

Dilaena, a me anno 1822 nominata, ex vocibus graccis As duplex ct

XAauyæ, tunica, propter tunicam duplicem in floribus.

Plantae aphyllae frondosae, frondibus nervosis.

1. Dilaena Lyellii Dmrt. — D. fronde procumbente
subramosa, perichaetio fimbriato, colesulà eylindraceà
calyptram vix attingente.

Jungermannia Lyellii Hook Brit. Jung., tab. 77 ; Spreng. Syst. Veg., 4,
p. 255 ; Lindenb. Syn. hep., p. 96; Ekart Syn. Jung., p. 68, t. 10, f. 87
(ic. Hookeri).

Dilaena Lyellii Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822) ; Rev. Jung., p. 25.

Diplomitrion Lyellii Corda in Opiz Natural., p. 654 (1829), in Sturm
Deuts. crypt., 19, p. 54, €. 140.

Diplolaena Lyellii Dmrt. Syll. Jung., p. 82; Nees Europ. Leberm., 3,
p. 544 (excl. :}).

Gymnomitrion Lyellii Hübn. Hepat. europ., p. 45.

Cordaea Flotoviana {ees in Bot, Zeit., 1855, p. 401; Hübn. Hepatic.
germ., p. 96.

Blyttia Lyellii L. G. et N. Syn. hep., p. #75 (excl. var. }) (1846); Rabenh.
Hep. eur. exs., n. 121.

Hollia Lyellii Sullivant Musci Alleghanienses, p. 66, n. 281.

Steetzia Lyellii Lehman Plant. Preissianae, 2, p. 129 (1841); G. L. et N.
Syn. hep., 785.

Habitat in sphagnetis Britanniae, Helvetiae, Germaniae.

2, Dilaena hibernica Dmrt. — D. fronde procum-
bente dichotomà, perichaetio urceolari laciniato, dentato,
colesulà oblongo-ovatà calyptram duplè excedente.

Jungermannia hibernica ook. Brit. Jung., t. 78 et suppl., t. 4; Spreng.
Syst. veg., 4, p. 255 (excl. syn. Sw.); Lindenb. Syn. hep., p.95; Ekart
Syn. Jung., p.68, 1. 10, fig. 84, et 15, f. 11Ga (icones Hookeri).

Dilaena hibernica Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822); Rev. Jung., p. 25.

Diplomitrion hibernieum Corda in Sturm Crypt. germ., fase. 22,
D 87, 1. 95.

Diplolaena hibernica Dmrt. Syll. Jung., p. 85, tab. 2, fig. 21.

(138 )

Diplolaena Lyellii . hibernica Nees Europ. Leberm., 5, p. 545.

Blyttia Lyellit y. hibernica G. L. et N. Syn. hep. p. 475.

Moerckia hibernica Gottsche in Rabenh. Hep. eur. exs., n. 295, 165,
394 el 555; Carr. Ir. hepat. in Trans. bot. Soc. Edinb., VII, p. 445.

Habitat in sphagnetis sylvarum Hiberniae, Britanniae, Germaniae,
Helvetiae, Galliae.

5. Dilaena Blvytii Dmrt. — D. fronde obovatà retusà
nervosà, dichotomà, perichaetii foliis lobatis plicatis.

Jungermannia Blytii Môrk. in FI. dan., tab. 2004; Lehm. Pug., 4, p. 55.

Gymnomitrion Blytii Hübn. Hepalicol. germ., p. 44, exs., n. 52.

Diplomitrion Blytii Corda in Sturm. Deuts. crypt., fase. 26, p. 126;
Nees et Flotow in Bot. Zeit., 1856, p. 59.

Diplolaena Blytii Vees Europ. Leberm., 5, p. 359.

Cordaea contorta Vees et Flotow in Bot. Zeit., 1856, p. 59.

Blyttia Moerkii Vees in G. L. et N. Syn. hep., p. 474.

Moerckia norvegica Gottsche in Rabenh. Hep. eur., n. 121, 556.

Habitat in sphagnetis subalpinis Norvegiae (Blyt), Eïfliae, prope Scho-
neck (Hübner), Germaniae.

Tris. 14. — ANEUREAE

Colesula nulla. Calyptra nuda. Elateres persistentes,
terminales.

XLV. — Metzgeria Raddi. Tab. IV, f. 45.

Metzgeria Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVII,
p. 45 (1820).

Herverus Gray Brit. pl., 1, p. 685 (1821). — Her-
verus est nomen hominis, nec plantae.

Fasciola Dmrt. Comm. bot., p. 114 (1822).

Echinogyna Dmrt. Syll. Jung., p. 85, t. 2, f. 22
(1851).

Echinomitrion Æübn. Hep. germ., p. 46 (1854); Corda
in Sturm Crypt., fas. 26 (1855).

(139 )

Perichaetium squamiforme, monophyllum, bilobatum.
Colesula nulla.

Calyptra exserta, echimata.

Capsula quadrivalvis, coriacea, valvis apice elateriferis.
Elateres terminales, solitarii, nudi, persistentes.

« Melzgeria nome da me consacrato all’ amicidzia del valentissimo
incisore in rame e restauratore di Quadri antichi Sig. Giovanni Metzger
di Stauffen in Brisgovia, alliero del celebre Sig. Raffaelo Morgen. » — Sie
Raddi, L. e., p. 46.

Plantae aphyllac frondosae, fronde costatà.

1. Metzgeria furcata Dmrt. — M. fronde repente
lineari dichotomà margine ciliatà, nervo villoso.

Hepatica arborea globulifera. Vaill. Bot. par., p. 98, tab. 25, fig. 1.

Marsilea minima angustifolia, floribus nigricantibus, ex inferiori foliorum
parte e subhirsutà et turbinatà vaginà erumpentibus. Hich. Nov. gen.,
p. 5, tab. 4, fig. 4.

Lichenastrum tenuifolium furcatum, thecis globosis pilosis. Dill. Hist.
musc., p. 512, tab. T4, fig. 45.

Jungermannia furcata Lin. Sp. pl., 1602; Hedw. Theor. gen., 1. 19,
fig. 21 et 22; Hook. Brit. Jung., t. 55 et 56; Spreng. Syst. veg., 4, p. 252
(excel. syn. Dicks. et Sm.); Lindenb. Syn. hep., p. 94; Ekart Syn. Jung.,
p. 66, tab. 1, fig. 1 (ic. Hookeri); Engl. bot., t. 1652.

Metzgeria glabra Raddi Jung. etr. in Mem. Moden., 18, p. 45, 1.7, f. 1;
de Notaris Prim. hep. ital., p. 45.

Fasciola furcata Dmrt. Comm. bot., p. 114.

Blasia furcata Fries SL. agri femsion., p. 31 (1825).

Echinogyna furcata Dmrt. Syll. Jung., p. 85, 1. 2, fig. 22.

Echinomitrion furcatum Hübn. Hepat. germ., p. 46; Corda in Sturm
Deuts. crypt., 22, p. 78.

Metzgeria furcata Dmrt. Rev. Jung., p. 26 (1855); Nees Europ.
Leberm., 5, p. 485 (1858); G. L. et N. Syn. hep., p. 502; Rabenh. Hepat.
eur., n. 51, 119, 120, 179, 274, 557; Del. el Grav. Hepat. ardenn., n° 58,
99; Cogn. Hépat. belg., p. 44.

£. vlolacea, frondis apicibus attenuatis gemmiferis,

( 140 )

Jungermannia violacca Achar. in Web. et Mohr Beitr., 1, p. 76, #. À,
f. 1-5; Lindenb. Syn. hepat., p. 95.

Echinogyna violacea Dmrt. Syll. Jung., p. 84.

Metzgeria violacea Dmrt. Rev. Jung , p. 26; Cogn. Hépat. belg., p. 45.

Habitat in umbrosis ad truncos arborum et ad terram nudam.

2, Metzgeria pubescens Raddi. — M. fronde repente
ramosa furcatà lineari, undique pubescente.

Jungermannia pubescens Schrank Salisb., p. 251; Web. et Wok
Deutsch. krypt., p. 455; Hook. Brit. Jung., t. 75; Mart. FL. erypt.
erlang, p. 184; Spreng. Syst. veg., 4, p. 255; Lindenb. Syn. hepat , p. 95;
Ekart Syn. Jung., p. 67, tab. 5, fig. 19 (ic. Hookeri).

Jungermannia tomentosa Hoffm. Fi. germ., 5, p. 91.

Metzgeria pubescens Raddi Jung. Etr., EL. c. p. 46; de Notar. Prim.,
p. 45: Nees Eur. Leberm., 3, p. 504; G. L. et N. Syn. Jung., p. 504;
Rabenh. Hepat. eur., n. 84; Del. et Grav. Hépat. ardenn., n° 9; Cogn.
Hép. belq., p. 45.

Fasciola pubescens Dirt. Comm. bot., p. 114.

Echinogyna pubescens Dmrt. Syll. Jung., p. S4.

Echinomitrion pubescens Hubn. Hepaticol. germ., p. 48.

Habitat in sylvis montosis ad truncos putridos sat frequens.

XLVI — Aneura Dmrt. Tab. IV, fig. 46.

Roemeria Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVI,
p. 46 (1820), nec Medik. (17992).

Riccardius sp. Gray Brit. pl., 1, 685 (1821) excl. sp.,
non Riccardia Adans. — Riccardius est nomen hominis,
nee plantae.

Aneura Dmrt. Comm. bot., p. 115 (1822) ; Syll. Jung.,
p. 85, tab. 2, fig. 25 (1851).

Metzgeria Corda in Opiz Naturalientausch, p. 65%
(1829), nec Raddi (1820).

Gymnomitrit sp. Hübn. Hep. germ., 41 (1854).

Trichostylium Corda in Sturm Krypt., p. 116 (1835).

( 141 )

Sarcomitrion Corda in Sturm Krypt., p. 119 (1855).

Perichaetium cupuliforme, abbreviatum.

Colesula nulla.

Calyptra exserta, glabra, nuda.

Capsula quadrivalvis, coriacea, valvis apice elateriferis.

Elateres terminales, geminati, nudi, dense spirales,
persistentes.

Aneura, a me anno 1822 nominala, ex vocibus graecis À privativum
et Nevcoy, nervus, propter defectum nervi in frondibus.

Plantae aphyllae frondosae, frondibus continuis ecostatis.

SecT. 1. — Puymaria Dmrt. Syll. Jung., p. 85.

Calyptra tuberculata. Perichaetium submarginale.

1. Aneura maultifida Dmrt. — A. fronde rosulatà
decumbente bipinnatifidà, lobis apice dilatatis horizonta-
libus pinnatisectis, perichaetio brevissimo ore fimbriato,
calyptrà elavatà tubereulatà.

Lichenastrum ambrosiae divisurà. Dill. Hist. musc.,p. 51, tab. 74, f. 45.

Jungermannia multifida Lin. Sp. pl., p. 1602; Schmidel Icon., p. 215,
tab. 55; Engl. bot., t. 186; Web. el Mohr Deutsch. krypt., p. 455; Hook.
Brit. Jung., t.45 (excl. var. 6.) ; Spreng. Syst. veg., 4, p. 252 (excl. syn.) ;
Lindenb. Syn. hepat., p.98; Ekart Syn. Jung., p. 64, tab. 7, fig. 50
(ic. Hookeri).

Roemeria multifida Raddi L. e., p. 47.

Aneura multifida Dmrt. Comm. bot., p. 115; Syll. Jung., p. 85 (exel.
var. Bet y); Nees Europ. Leberm., 5, p. 449; de Notaris Prim. hepat.
Ttal., p.46; G. L. et N. Syn. hep., 496; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 463;
Cogn. Hépat. belg., p. 46.

Blasia multifida Fries Stirp. agr. femsion., p. 51.

Gymnomitrion multifidum Hübn. Hepaticol. germ., p. 57:

Habitat in udis sylvarum ct ad scaturgines.

(142)

2. Aneura pinmatifida Dmrt. — A. fronde procum-
bente lineari pinnatifidà ramis pectinatis, perichaetio cam-
panulato, ore laciniato, calyptrà cylindraceà laevr.

Ulva palustris ramosa et foliosa. Düll, Hist. Musc., p. 5VÆ4, t. 74, fig. 48.
. Jungermannia pinnatifida Swartz FI. ind. occ., p. 1877; Noces Hepat.
Javan., p. 9.

Jungermannia multifida var. pinnatifida Web. Prodr. hepat., p.94;
Lindenb. Syn. hepat., p. 99; Ekart Syn. Jung., p. 65, t. 15, f. 109
(ic. Hookeri).

Aneura multifida var. pinnatifida Dmrt. Syll. Jung., p. 86.

Aneura pinoatifida Dmrt. Rev. Jung., p. 26; Nees Europ. Leberm.,
IL, p. 442 (pro parte); G. L. et N. Syn. hepat., p. 495 (pro parte);
Cogn. Hépat. belg., p. 46.

Gymnomitrion pinnatifidum Æübn. Hepaticol. germ., p.58.

Habitat in locis aquosis German'ae, Rhenlandiae et Palatinatus.

5. Aneura sinuata Dmrt. — A. fronde digitato-
palmata, ramis horizontalibus planis pinnatilidis dentatis,
colesulà brevissimà carnosà integrà, calyptrà laevi puberulà.

Marsilea terrestris minima, foliis sinuatis, floribus nigricantibus. Hicheli
Nov. gen., p.5, 1. 4, f. 5.

Lichenastrum chamaedryos multifidae divisurà. Dal. Hist. musc.,
p. 511,4. 74, f. 44.

Jungermannia sinuata Dicks. crypt. fasc., 2, p. 16; Engt. bot., t. 1476:
With. Arr., p. 851.

Jungermannia multifida 8. sinuata Hook. Brit. Jung., t. 45; Lindenb.
Syn. hep., p. 99; Web. Prodr., 9+;: Wallroth F1. germ. crypt., 1, p. 47.

Aneura sinuata Dnrt. Comm. bot., p. 115; Rev. Jung., p. 26: Hübn.
Deuts. Leberm., n. 106.

Aneura multifida var. sinuata Dmrt. Syll. Jung., p. 85.

Aneura pinnatifida var. viridis. G. L. et N. Syn. hep., p. 495.

Gymnomitron sinuatum Aübn. Hepalico'og. germ., p. 59; Hübn. et
Genth. Exs., n. 106.

Aneura pinnatifida Vees Europ. Leberm., 3, p. 442 (pro parte);

Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 42.

Habitat in aquosis et rivulis montanis ad ligna putrida et saxa.

(145)

». Aneura palmata Dmrt. — A. fronde rosulatà
adscendente digitato-palmatà, segmentis linearibus inaequa-
libus, perichaetio mediano, calyptrà elavatà tubereulatà.

Jungermannia palmata Hedwig Theor. gener., ed. 2, p. 159, tab. 20,
f. 57 et 21, f. 1-5; Schwägr. Prodr. hep., p. 50; Weber Prodr. hep.,
p.95: Martius Ft. crypt. Ert., p. 185; Lindenb. Syn. hep., p.99; Ekart
Syn. Jung., p.65, tab. 15, fig. 115 (ic. Hedwigii).

Roemeria palmata Raddi Jung. etr., L. c., p. 47.

Aneura palmata Dmrt. Coma. bot., p. 115; Syll. Jung., ». 86; Nees
Europ. Leberm., 5, p.459; G. L. et N. Syn. hepat., p, 498 ; Rabenh. Hep.
europ. eæs., n. 45 et 465 ; Cogn. Hépat. belg., p. 46.

Blasia palmata Fries Slirp. agri Femsion., p. 51.

Gymnomitrion palmatum Hübn. Hep. germ., p. 40.

Habitat in sylvis ad truncos arborum, praesertim fagorum.

Secr. 2. — Axeurorypus Dinrt. Syll. Jung., p. 86.

Calyptra laevis. Perichaetium inframarginale.

5. Ançeura pinguis Dmrt. — A. fronde decumbente
oblongà sinuato-lobatà enervi, calyptrà cylindraceà laevi.

Marsilea media pinguis, pallidè virens, floribus nigricantibus, ad foliorum
latera egredientibus. Mich. Nov. gen., p. 5, tab. 4, f. 2.

Lichenastrum capitulis oblongis, juxta foliorum divisuras enascentibus.
Dill. Hist. musc., p. 509, tab. 74, fig. 42.

Jungermannia pinguis Lin. Sp. plant., p. 1602; Schmidel Icon., p.156,
4. 53; Engl. bot., tab. 185; Hook. Brit. Jung., t. 46: Weber et Mohr
Deuts. krypt., p. 452; Spreng. Syst. veg., 4, p. 252; Lindenb. Syn. hepat..
P. 98; Ekart Syn. Jung., p. 62, tab. 7, fig. 51 (ic. Hookeri).

Roemeria pinguis Raddi in Mem. Moden., L. c., p. 48.

Aneura pinguis Dmrt. Comm. bot., p. 115; Syll. Jung., p. S6, tab. 2.
[. 25; Hübn. et Genth. Exs., n. 4; Nees Europ. Leberm., 5, p. 427:
G. L. et N. Syn. hep., p. 495; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 41, 105, 456,
457 ; Cogn. Hépat. belg., p. 45. |

Blasia pinguis Fries Stirp. agr. femsion., p. 51.

Metzgeria pinguis Corda in Sturm. Crypt. germ.. fase. 19.

( 144 )

Gymnomitrion pinguis Aübn. Hepaticol. germ., p. 41.

8. angustior, fronde sublineari.
Jungermannia pinguis var. angustior Hook. L. c.
Jungermannia gypsacea Schleich. Cat., 1821.

Habitat in umbrosis ad rivulorum margines.

TRig. 15. — PELLIEAE.

Colesula nulla. Calyptra nuda. Elateres persistentes
centrales.

XLVII. — Pellia Raddi. Tab. IV, fig. 47.

Pellia Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., XVII, p. 49
(1820).

Papa Gray Brit. pl., 1, p. 686 (1821). — Papa est
nomen hominis, non plantae.

Scopulina Dmrt. Comm. bot., p. 115 (1822); Syll.
Jung., p. 87, t. 2, fig. 24 (1851).

Gymnomitrii sp. Hüben. Hep. germ., p. 42 (1854).

Perichaetium cupuliforme, ore lacerato-dentato.

Colesula nulla.

Calyptra, nuda, laevis.

Capsula quadrivalvis, valvis nudis, rotundatis.

Elateres centrales, persistentes, geminati, circumdati.

« Pellix nome da me consacrato all” amicizia ed ai meriti amplissimi del
Seg. Avvocato Leopoldo Pelli Fabbroni Figlio del celebre Sig. Cav. Giovanni
Fabbroni, gia Direttore del PT e R. Museo di Fisica e Storia naturale,

attualmente Direttore della L. e R. Zecca di Firenze, e Commissario Regio
dell’. et R. Amministrazione delle Miniere e Magona di Toscana. » Raddi.

Plantae frondosae, aphyllae, frondibus ecostatis.

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( 145 )

1. Pellia epiphylla Corda. — P. fronde oblongà
sinuato lobatà erassà, perichactio subineluso, calyptrà
exsertà.

Hepaticoides hepaticac facie. Vaill. Bot. par., p. 99.
Marsilea major atrovirens, floribus albicantibus e foliorum medio egre-

dientibus. Mich. Nov. gen., p. 5, tab. 4, f. 1.

Lichenastrum capitulis rotundis e foliorum medio enascentibus. Dull.

Hist. Musc., p. 508, tab. 74, f. Al.

Jungermannia epiphylla Lin. Spec., 1602; Schmidel Icones, t. 55,

fig. 1, 6,7; Hedw. Theor. gen., ed. 2, p. 85, tab. 25-25; Hook. Brit.

« Jung., t. 47; Spreng. Syst. veg., 4, p. 252; Lindenb. Syn. hep. p. 97;
| Ekart Syn. Jung., p. 65, t. 7, fig. 52 (ic. Hookeri).

Jungermannia foliacea Lamk. F1. fr., 1, p. 69 ; Rouc. F1. nord, 2, p. 445.

Pellia Fabroniana Raddi Jung. Etr. in Mem. Moden., 18, p. 49; de
Notar. Prim., p. 48.

Scopulina epiphylla Dmrt. Comm. bot., p. 115; Syll. Jung., p. 87, t. 2,
fig. 24.

Blasia epiphylla Fries Slirp. agri femsion., cont., 2, p. 51.

Pellia epiphylla Corda in Opiz Natural., p. 654, in Sturm Deuts. crypt.,
p. 99, €. 16; Nees Europ. Leberm., 5, p. 561; Dmrt. Rev. Jung. p. 27;
G. L. et N. Syn. hep., p. 488; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 51, 119, 120,
179, 274, 557 ; Cogn. Hépat. belg., p. 47.

Gymnomitrion epiphyllum Hübn. Hepat. germ., p. 42.

£? endiviaefolia, frondibus elongatis lato-linearibus, fructibus ter-
minalibus lateralibusque.

Jungermannia endiviaefolia Dicks. PL. erypt., IV, p. 19.

Jungermannia Vaillantii Mérat Paris, éd. 2, I, p. 218.

Habitat in humidis sylvarum.

2. Pellia calycina Nees. — P. dichotoma, segmentis
elongatis latè linearibus palmatifidis, costà validà discretà,
perichaetio exserto cupuliformi, calÿptrà inelusà.

Jungermannia epiphylla var. y. furcigera Hook. Brit. Jung., t. 47,
M 16.
Scopulina epiphylla 8. furcigera Dmrt. Syll. Jung., p. 87.

( 146)

Gymnomitrion epiphyllon y. polylobum Hübn. Hepat. germ., p. 42.

Jungermannia calyeina Wackai Fl. hibern., 2, p. 55; Engl. Lot. suppl,
tab. 2875.

Pellia ep'phylla var. furcigera Vees Europ. Leberm., 5, p. 566.

Pellia calyeina Vees Europ. Leberm., 5, p. 586; G. L. et N. Syn. hepatr,
p. 490; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 181, 242, 297, 559; Cogn. Hépat.
belg., p. 47.

Habitat in turfosis ad ripas rivulorum Hiberniae, Alpium, Sudetorum,
sylvae Hercyniae, Jutlandiae, Arduennae (Delogne), Galliae.

5. Pellia fucifozmis Nees. — P. frondibus lacerato-
multifidis subdiehotomis, segmentis lato-linearibus planis
integris obtusis, retis maculis angustis irregularibus.

Jungermannia fuciformis Bory St Vince. Exped. Scientif. de Morée, WI,
2, p. 298, lab. 57, fig. 1; Chaub. et Bory FL. pélop., p. 70, t. 41, fig. 1.

Pellia fuciformis Vees Europ. Leberm., 5, p. 588; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 490: Hübn. Deutsch. Leberm. exs., n. 107.

Habitat in stagnis Arcadiae prope Carithene (Bory) et in locis editiori-

bus montis Rôhn Germaniae (Hübner).

FAM. II. — MARCHANTIACEAE Dmrt.

Cephalotheceae Dmrt. Comm. bot., p. 115 (1822).
Marchantiaceae Dmrt. Anal. fam. pl., p. 69 (1829).
Marchantieae Nees Europ. Leberm., L, p. 84 (1855).

Capsulae in receptaculo communi aggregatae.

Tris. LL. — LUNULARIEAE.

Involuera propria quatuor decussata.

XLVIIL — unularia Michel.

Lunularia Micheli Nov. gen., p. 4, tab. k; Dmrt. Comm.
bot., p. 116. é

Marchantiae sp. Lin. Sp., 1604.

Dichominum Neck. Elem. bot., HT, p. 545.

Receptaculum commune quadrifidum decussatum.
Loculi tubulost.

Capsula quadrivalvis.

Scyphi gemmiferi lunulatr.

À, Lunalaria cruciata Dmrt. — L. monoica, fron-
dibus omnibus lunuliferis.

Lunularia vulgaris Mich. Nov. gen., 4, 1. 4.

Marchantia cruciata Lin. Sp., 1604, et plurimorum auctorum.

Lunularia cruciata Dmrt. Comm. bot., p. 116. |

Lunularia vulgaris Raddi in Opuse. se. di Bol., XX, p. 555; Bisch. in Nov.
act. natur. cur., XNIT, p. 1008, £. 67, f. 1-21; Nees Europ. Leberm., IN,

12

(148)

p. 17; G. L.et N. Syn. hepat., p. 511; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 480.

Lunularia Michelii Le Jol. Mém. Soc. Cherb., 1855, 1, p. 191, ex. Kx.
F1. Crypt. F1., 1, p. 188.

Habitat in Europà meridionali, Italià, ete.

2. Lunularia Dillenii Le Jol. — L. dioica, frondibus
masçculinis solis funuliferis.

Lichen seminifer lunulatus, florifer pileatus, tandem cruciatus. Di.
Hist. Musc., p. 521, tab. LXXV, fig. ÿ.

Lunularia vulgaris Kickæ Rech., 1, p. 12et plurimorum auct.; Rabenh.
Hépat. eu. exs., n. 162.

Lunularia Dillenii Le Jol. in Mem. Soc. Cherb., 1855, I, p. 191; Desmaz.
PL. crypt., IL, fase. IX, n. 448; Kickx El. crypt. Flandr., 1, p. 188; Cogn.
Hépat. belg., p. 48.

Habitat in Europà septentrionali.

XLIX. — Otiona Corda.

Otiona Corda in Opiz Naturalientausch, p. 648 (1829).

Plagiochasma Lehm. Novar. stirp. pugill., AV, p. 15
(1852).

Aitonia Forst. Char. gen. pl., p. 147, nec Lin. f.

Receptaculum commune quadrifidum, decussatum.

Loculi bivalves.

Capsula irregulariter dentata.

Aitoniae nomen, ab I]. Lindbergio laudatum, etsi antiquius, postponere
debui, cum sit Linnaei fil. Aitoniam secularem, ab omnibus botanicis

receptam, ne inde confusio oriatur.

1. Otiona rupestris Dmrt. — O. fronde continuà,
squamis ventralibus paleisque involucralibus ovatis obtusis.

Aitonia rupestris Forst. PL, atl. in Comm. Soc. Gott., 1789, 4, p. 75.
Otiona crinita Corda in Opiz Naturalisnt., p. 649.

(149)
Plagiochasma Aitonia Lindenb. in Nees Europ. Leberm., IV, p. 41;
G. L. et N. Syn. heput., p. 520.

Habitat in saxosis insulae Corcyriae (Spathys).

2. Otiona italiea Dmrt. — O. frondibus repentibus
dichotomis segmentis lineari-cuneatis bifariè squamatis,
squamis faleiformibus dentatis, capitulis femineis medi-
fixis 2-5-carpis, peduneulo paleaceo.

Anthrocephalus italicus Sassi Att. d. se. ital., 1840, p. 160.
Plagiochasma italicum de Notaris in Act. acad. Taurin., 1859, p. 476,
pl. L, fig. 1-55; Rabenh. Hep. europ. exs., n. 95.

Aïtonia italica Lindberg Nov. muse. in Not. Pr. faun. et fl. fennià,
IX, p. 291.

Habitat in muris campestribus Liguriae (de Notaris).

Huic proxima est Othiona Rousseliana Nob. seu Plagiochasma Rous-
selianum Mont, species Mediterranea Algeriensis in Europà quacrenda. In
hac, sporae tuberculis obtusis granuloso-asperis echinatae et elateres
trispiri.

Tri. 2 — Marchantieae.

Involucra cum receptaculo connata.

L. — Clevea Lindherg.

Clevea Lindberg Nov. musc. Scand. in Not. pro fauna
et fl. fennica, IX, p. 289.
Sauteriae sp. N. L. et G. Syn. hepat., p. 541.

Receptaculum commune femineum erueratim profun-
dissimè sulcatum, receptaculis propriis fere liberis, apice
profundè bilabiatis, maseulum nullum (Lindberg).

1. Clevea hyalina Lindherg. — C. dioica, fronde
latè caniculatà margine membranaceà squamis ventralibus
numerosis.

( 150 )
Marehantia hyalina Somm. in Mag. Naturv., I, ser. 5, fase. 2, p.284
(1855).
Sauteria alpina N. L. et G. Syn. hepat., p. 541.
Sauteria suecica Lindb. in Rabenh. Hep. eur. exs., n. 547.
Clevea hyalina Lindberg Novi muse. Scand. in Not. pro fauna et fl.
fennica, IX, p. 291.

Habitat in fissuris rupium regionis alpinae.

LI. — Narchantia Raddi.

Marchantia March. f. in Act. qall. ann., 1715.

Marchantiae sp. Micheli Nov. pl. gen., p. 1, Lin. ete.

Marchantia Raddi in Opusc. scient. di Bol., , p. 558 ;
Dmrt. Comm. bot., p. 115.

Receptaculum commune femineum radiatum, radiis
elongatis basi connatis, masculum peltatum.

Loculi radis alternis.

Colesula 4-5-fida.

Capsula dentibus revolubilibus dehiscens.

\ 1. Marchantiotypus.

Receptaculum centro affixum.

1. Mawchantia polymorpha Lin. — M. receptaculi
feminei peduneulo centrali, radiis angustis, involucris
polycarpis margine fimbriatis.

Marchantia polymorpha Lin. Sp., 1605; Hedw. Theor. retr., t. 26, 27;

Sm. Engl. bot., t. 100; Lindenb. Syn. hep., p. 100; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 522.

Habitat in locis udis totius Europaec.

C#511)

2. Marchantia Syckorae Corda. — Receptaculi femi-
nei peduneulo centrali, radiis angustis, involucris mono-
carpis margine fimbriatis.

Marchantia Syckorae Corda in Nees Europ. Leberm., IV, p.97; G. L.
et N. Syn. hepat., p. 524.
Habitat in Bohemià (Syckora, Corda).

4 2. Chlamidium. — Corda in Opiz Naturalientausch, p. 647.

Receptaculum excentrieum, lateraliter affixum, dimi-
diatum.

5. Marchantia paleacea Bertol. — M. receptaculi
feminei peduneulo excentrico.

Marchantia capitulo eleganter dissecto, etc. Mich. Nov. gen., 2, t.1, f. 4.

Marchantia paleacea Bertol. in Opusc. se. di Bol., 1,242, Amoen. Ilal.,
p. 54; Lindenb. Hep. Eur., p. 101; de Not. Prim. Hep. ütal., p. 51;
G. L. et N. Syn. hep., 555.

Habitat ad molas Italiae septentrionalis.

LILI. — Preissia Corda.

Preissia Corda in Opiz Naturalientausch, p. 647 (1899);
Nees Europ. Leberm., IV, p. 115 (1858) (Cordae nomine
arreplo).

Receptaculum commune femineum angulato-hemisphae-
ricum, radiis costaeformibus.

Loculi rimà laceratà dehiscentes.

Colesula 4-5-fida.

Capsula in segmentis 4-8-dehiscens.

Nomen in honore CI. Dr. med. Preiss, Botanophilo et Rhizographo (Corda).

(152)

1. Preissia hemisphaerica Cogn. — P. recepta-
eulis peduneulatis.

Marchantia hemisphaerica Lin. FI. Suec., n. 1052, non Sp. plant. Sm.
Engl. bot., 505; DC. FI. fr., 11, p. 425; Hook. Brit. fr., V, p. 104.
Conocephalus hemisphaericus Dmrt. Comm. bot., p. 115.

Marchantia commutata Lindenb. Hep. eur., p. 101.

Preissia italica Corda in Opiz. Natural., p. 647.

Preissia commutata MVees Europ. Leberm., IN, 117; G. L.et N. Syn.,
559; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 5, 195, 141, 550, 481.

Preissia hemisphaerica Cogn. Cat. hépat. belq., p. 49.

=

D.
Habitat in clivis inter muscos.

2. Preissia quadrata Nees. — P. receptaculis mas-
culis sessilibus.

Marchantia quadrata Scop. Carn., I, p. 555; Bischoff in Nov. act. nat.
cur., XVII, 2, p. 1000, £. 69, f. 5.

Chomiocarpon ecruciatum Corda in Opiz Nalural., p. 648.

Preissia quadrata Nees Europ. Leberm., IV, p. 155; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 540.

Habitat in saxis et muris Germaniae.

LIII — Sauteria Nees.

Sauteria Nees Europ. Leberm., IV, p. 159.
Lunulariae sp. Bischoff in Nov. act. nat. cur., XVIE,
DAS.

Receptaculum commune femineum lobis fructiferis ad
basin usque discretis tubulosis, radiis interjectis nullis
aut obsoletis.

Loculi partiales monocarpi.

Colesula nulla.

Capsula univalvis semi-4-6-loba.

(155 )

1. Sauteria alpina Mont. — $S. receptaculi feminei
lobis ad basin usque discretis, capsulà longe peduneulatà.

Lunularia alpina Bischoff in Bot. Zeit., 1850, I, p. 599, in Nov. act.
natur. cur., XNVIL, p. 1015, £. 67.

Sauteria alpina Mont. in d’Orbigny Voy. amer. merid., p. 56; Nees
Europ. Leberm., IV, p. 145; G. L. et N. Syn. hepat., p. 51; Rabenh.
Hep. eur. exs., n. 67, 542; Lindberg Novi musci Scand., p. 288.

Habitat in alpibus.

LIV. — I)Jumortiera R. BI. et N.

Dumortiera Reimc. Bl. et Nees in Nor. act. Natur.
cur., XIE, 2, p. 410 (1825).

Hygrophila Mack. F. hib., I, p. 55 (1856).

Receptaculum commune femineum hirsutum ad me-
dium usque 2-8-fidum, masculum peltatum hirsutum.

Loculis univalves rimà deorsum dehiscentes.

Colesula nulla.

Capsula irregulariter semi 4-6-valvis.

1. Dumortiera irrigua Nees. — D. fructibus in
receptaculo pluribus radiantibus.

Marchantia irrigua Wälson in Hook. Engl. F1., V, 1, p. 106.

Hygrophila irrigua Mack. fl. hib., IL, p. 54.

Dumortiera irrigua Vees Europ. Leberm., IV, p. 159; G. L. et N. Syn.
hepat., p. 545; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 204; Cooke Brit. hepat., p. 26,
n. 125, fig. 189.

Habitat ad rivulos inter rupes Hiberniae (D. Moore !).

2. Dumortiera Spathysii Nees. — D. fructibus in
receptaculo geminis, oppositis.

Marchantia Spathysii Lindenb. Hepat. eur., p. 104, 1. 1, f. 15.

Dumortiera Spathysii Mecs Europ. Leberm., IN, p. 171; G. L. el N.
Syn. hepat., p. 546.

Habitat ad terram in insulà Corcyra (Spathys).

(154)

LV. — Asterellia Beaur.

Asterella Beaur. in Encycl. méth., suppl, EL, p. 502
(1810); Lindberg in Not. profaun. et fl. fennica, IX, p. 286.
Reboullia Raddi in Opusc. sc. di Bol., I, p. 56 (1818);
Nees Syn. hepat., p. 547 (1846). |
Receptaculum commune femineum ad medium usque
lobatum, infernè barbatum, maseula sessilia obovata.
Loculi marginales, conchiformis, rimà dehisecentes.

Colesula nulla.
Capsula subsessilis, apice lacerata.

1. Asterella hemisphaerica Beauv. — A. frondibus
dichotomis articulatis, receptaculi barbà filiformi.

Marchantia hemisphaerica Lin. Sp., 1604; DC. FI. fr., W1, 422.

Asterella hemisphaerica Beauv. Encycl. méth. suppl., 1, p. 502; Lind-
berg in Not. pro faun. FI. fennicä, IX, p. 286.

Conocephalus haemisphaericus Dmrt. Comm. bot., p. 115.

Reboullia hemisphaerica Raddi in Oposc. Sc. di Bol., I, p. 557;
Bisch. in Nov. act. Natur. Cur., XNIX, p. 1001, £. 69, f. 1; Nees Eur.
Leberm., IV, p. 205; G. L. et N. Syn. hepat., S48 ; Cogn. Cat. hépat. belg.,
p. 50; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 44.

Conocephalus quadratus Hübn. Hepat. germ., p. 11.

Fegatella hemisphacrica Mackay F1. hib., WE, p. 51.

Achiton quadratum Corda in Sturm Deuts. krypt., fase. 22, p. 70.

Habitat in clivis montium et alpium.
LVI. — Conocephalus Neck. Dmrt.

Marchantiae sp. Lin. Sp. pl., 1604.
Conocephalus Neck. Elem. bot., UE, p. 544 (1790);

Dmrt. Comm. bot., p. 115 (1829).

( 155

= Le

Fegatella Raddi Oposc. scientif. di Bol., 1, p. 556
(1818); Nees Europ. Leberm., IV, p. 170.

Receptaculum commune femineum eonicum integrum
infernè radiatum, mascula disciformia sessilia.

Loculi tubulosi, monocarpi.

Colesula nulla.

Capsula dentibus 4-8-dehiscens.

1. Conocephalus conicus Dmrt. — C. receptaculis
femineis margine crenatis.

Marchantia conica Lin. Sp., 1604; Hedw. Theor. retract., t. 27 et 28;
DC. F1. fr., 11, 425; Sm. Engl. bot., 504.

Fegatella officinalis Raddi in Opusc. Sc. di Bol., W, p. 556.

Conocephalus conicus Dmrt. Comm. bot., p. 115 (

p. 49.

Fegatella conica Corda in Opiz Naturalient., p. 649; Nees Europ.
Leberm., IV, 181; G. L. et N. Syn. hepat., 546 ; Rabenh. Hep. eur. exs.,
n. 4, 299, 529.

Conocephalus vulgaris Bisch. in Nov. act. nat. cur., XNIX, p. 979.

Conocephalus nemorosus Hübn. Hepat. germ., p. 9.

Cogn. Cat.,

Habitat ad rivulos in umbrosis.

LVII — Iuvalia Nees.

Duvalia Nees in Magaz. d. nat. fr. zu Berl., p. 271,
t. 10 (1817).
Grimaldiae sp. Lindenb. Hep. Eur., p. 108.

Receptaculum commune femineum hemisphaericum,
integrum, macula immersa rotundata epidermide tecta.

Loculi marginales annulati.

Colesula nulla.

Capsula subsessilis, opereulo dehiscens.

(156 )

1. Duvalia rupestris Nces. — D. receptaculo sub-
globoso hemisphaerico.

Grimaldia rupestris Lindenb. Hepat. eur., p. 108.

Duvalia rupestris Nees Europ. Leberm., IV, p. 248; G. L.et N. Syn.
hepat., p. 555; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 26, 182.

Habitat in saxosis Germaniae et Italiae.

2. Duvalia pilosa Lindbherg. — D. autoica, fronde
angusta porosa, Intüs cavernosà, cellulis Taxis, receptaculo
femineo communi sat alto supra sublaevi et poroso. —
Lindberg.

Marchantia pilosa Horn. FI. dan., t. 1426; Lindenb. Syn. hep., p. 107.

Duvalia pilosa Lindberg in Not. pro faun. et fl. fennica, IX, p. 280.

Habitat in terrà nudà alpium Scandinaviae (Lindberg).

LVIIIL — Grimaldia Raddi.

Grimaldia Raddi in Opusc. scientif. di Bol., H, p. 556
(1818).
Mannia Opiz Naturalientausch, p. 646 (1829).

Receptaculum commune femineum hemisphaerieum,
lobatum, 5-4-fidum, apice papillosum, maseula disciformi,
sessill.

Loculi marginales repandi.

Colesula nulla.

Capsula subsessilis, cirreumseissa.

Fortè melius Duvaliae mera sectio, CI. Lindbergio docente.

1. Grimaldia fragrans Corda. — G. receptaculis
femineis subtüs barbatis, barbà lobos excedente.

Marchantia fragrans Balb. in Act. Taur., an. X, p.75; Wallr. An.
bot., p. 120, t. 6, f. 9.

(157)

Grimaldia barbifrons Bisch. in Nov. aet. natur. cur., XNIT, p. 1028;
G. L. et N. Syn. hep., 550; Rabenh. Hep. exs., n. 85, 261.
Grimaldia fragrans Corda in Nees Eur. Leberm., IN, p. 225.

Habitat in subhumidis montosis Italiae, Galliae, Germaniae.

9. Grimaldia inodora Wallr. — G. receptaculo
femineo subtüs longissimè barbato.

Grimaldia inodora Wallr. in Linnaeä, XNI, p. 686; G.L. et N. Syn.
hepat., p. 591.

Habitat in clivis gypsaceis Hercyniae.

5. Grimaldia dichotoma Raddi. — G. receptaculis
femineis subtüs brevissimè barbatis.

Marchantia triandra Scop. Carn., IL, p. 554.

Grimaldia dichotoma Raddi in Opose. Scient. di Bol., I, p. 556; Corda
Monogr, Rhizosp. et hepat., p. 1, tab. 5 ; de Not. Prim. hep. ttal., p. 57;
Nees Eur. Leberm., IV, p. 540; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 65, 568, 517.

Habitat in saxosis muscosis [taliae et Carnioliae.

LIX. — KFimbraria Nees.

Fimbraria Nees Hor. phys. Berol., p. 44 (1820).

Hypenantron Corda in Opiz Natural., p. 648 (1829).

Receptaculum commune femineum subintegrum, mas-
eula frondis costae immersa, epidermide tecta.

Loculi marginales breves.

Colesula subovata, fimbriata, 8-10-fida.

Capsula subsessilis, opereulo dehiscens.

1. Fimbraria pilosa Taylor. — F. receptaculo femi-
neo convexo, fronde crassà imberbi squamis ad marginem
| usque extensis, pedicellis immersis,

(2198:)

Marchantia pilosa Wahlemb. FI. Lapp., p. 599 (1S12).

Marchantia gracilis Web. Prodr. hepat., p. 105 (1815).

Fimbraria pilosa Taylor in Linn. Trans., XNIL, p. 586; Nees Europ.
Leberm., IV, p. 270; G. L. et N. Syn. hep., p. 557; Rabenh. Hepat. eur.
exs., p. 161.

Fimbraria gracilis Lindberg Nov. Musc. Scand. in Not. pro fauna et fl.
fennicä, IX, p. 282.

Habitat in montosis Sueciae, Salisburiae, Italiae.

2. Fimbraria fragrans Nees. — F. receptaculo
femineo conico, fronde apice barbatà, colesulà octofidà.

Marchantia fragrans Balb. in DC. F1. fr., IN, p. 495.

Fimbraria fragrans Nees Hor. phys. berol., p. 45; Dmrt. Comm. bot.,
p. 116; G. L. et N. Syn. hepat., p. 558; de Not. Prim. hepat. tlal., p. 54.

Hypenantron ciliatum Corda in Opiz Natural., p. 648.

Habitat ad terram in Helvetià et Italia.

5. Fimbraria umbonata Wallr. — F. receptaculo
femineo subhemisphaerico vertice umbonato, fronde
lineari-cuneatà, squamis margines atfingentibus, colesulà
10-12-fidà. ;

Marchantia umbonata Waltr. in Linn., XIV, p. 686.
Fimbraria umbonata Waltr. in G. L. et N. Syn. hep., p. 559.

Habitat in montibus gypsaceis Hercyniae.

4. Fimbraria mana Lindenb. — F. receptaculo femi-
neo convexo, colesulà 6-8-fidà, fronde obcordatà, margine
membranaceo,; squamas attingente.

Fimbraria nana Lindenb. Hepat. eur., p. 110; Hübn. Hepat. germ., p.9;
Nees Europ. Leberm., IV, p. 280; G. L.et N. Syn. hepat., p. 562.

Habitat ad terram in Helvetià.

5. Fimbraria Lindenbergiana Corda. — F. recep-

taculo femineo convexo, fronde lineari-oblongà subtüs
carinatà, colesulà 16-fida.

EN")

Fimbraria Lindenbergiana Corda in Nees Eur. Leberm., IV, p. 285;
G. L.et N. Syn. hep., p. 562; Rabenh. Hep. eur. exs.,n. 569.
Fimbraria Bonjeani de Notar. Prim. hepat. ilal., p. 55, tab. À, fig. e.

Habitat in alpibus Helvetiae et Italiae.

6. Fimbraria elegans Sprengel. — F. receptaculo
femineo conoideo papillato-tuberculoso, pedunculo supernè
? P
piloso, fronde linear: subtüs carinatà, colesulà 8-fida.
Fimbraria elegans Spreng. Syst. Veg., IV, p. 255: Lehm. Pugill., IN,
p. 28: de Notaris Prim. hep. ilal., p.55; G. L. et N. Syn. hepat. exs.,
n. 909.

Habitat ad terram in Corsicà.

7. Fimbraria Raddii Corda. — F. reccptaculo fe-
mineo quadrilobo, peduneulo brevissimo, colesulà sub-
10-fida.

Fimbraria Raddii Corda in Nees Europ. Leberm. , N5p,,280 GLEN.
Syn. hepat., p. 566.

Habitat in Etrurià.

FAM. II. — ANTHOCEREAE Dmrt.

Anthocereae Dmrt. Anal. fam. pl., p. 69. (1829).
Anthoceroteae Nees Eur. Leberm., 1, p. 86 (1855).
Capsulae solitariae bivalves, placentario eentralr.

LX. — Anthoceros Mich.

Anthoceros Mich. Nov. gen., p. IL, tab. 7, [. 1, 2.
Corypta Neck. Elem. bot., HE, p. 544.

Colesula tubulosa.
Capsula filiformis bivalvis, placentario centrali filiformi

libero.
Elateres articulati contorti spiris carentes.

1. Authoceros punctatus Lin. — À. fronde papillosà

enervi sinuatà.

Anthoceros punetatus Lin. Sp., 1606; Sm. Engl. bot., t. 1557 ; Lindenb.
Hep. eur., p. 115; Nees Eur. Leberm., IV, p. 558; G. L. et N. Syn. hep.,
585 ; Rabenh. Hep. exs., n. 298, 527, 405.

Habitat in agris sabulosis.

2. Anthocerus laevis Lin. — À. fronde planà enervi

subradiatà.
Anthoceros laevis Lin. Sp., 1606; Lindenb. Hepat. eur., p. 112;
Schmidel Anal., 1, p. 71,1. 19; Nees Europ. Leberm., IN, p. 529 ; G. L

et N. Syn. hepat., p. 586; Rabenh. hep. exs., n. 64, 462, 484.

Habitat in arvis solo silicoso.

|

(461)
5. Anthoceros caespititius de Not. — A. fronde
costatà radiatim multifidà, laciniis linearibus.
Anthoceros caespititius de Notar. Prim. hepat. ilal., p.61; G. L. et N.
Syn. hep., p. 588.

Habitat in umbrosis montium Sardiniae.

4. Anthoceros dichotomus Raddi. — A. fronde
costatà sublineari dichotomà.

Anthoceros dichotomus Raddi in Act. acad. Sen., IX, 1. 4; Lindenb. Syn.
hepat., p. 114; de Notar. Prim. hepat. ital., p. 61; Nees Europ. Leberm.,
IV, p. 545; G. L. et N. Syn. hepat., p. 589.

Habitat in udis Etruriae et Sardiniae.

LXI. — Notothylas Sulliv.

Notothylas Sullic. Musc. Alleghan., n. 289 (1846),
contrib., p. 64.

Chamaeceros Milde Nov. gen. e faust Anthoc. in Nov.
act. naturae cur., anni 1856, p. 169.

Colesula cylindrica, elongata.
Capsula ovata, bivalvis, placentario linearr.
Elateres contorti.

1. Notothylas fertilis Dmrt. — N. capsulà ad basin
ferè bifidà, placentario post anthesim evanido.

An Marsilea terrestris angustifolia nigricans flore bipartito. Mich. Nov.
Mn, p. 6, . 4, f. 5?

An pro parte Notothylas valvata Suliv. Contrib. to Bryol. et hepat., p. 65,
t. 4, f. A? (1846).

Chamaeceros fertilis Milde in Nov. act. Nutur. cur., t. XXNI, p. 167,
L. 12 (1856); Rabenh. Hep. eur. exs., n. 61.

Notothylas valvata 8. Gottsche in Bot. Zeit., 1857, p. 20.

Habitat in agris cultis Silesiae australis, frequentissimè apud Frey-

: waldau, Bohmischdorf, Dittershof, Frankenau, ete. (Milde) et? in Lombar-

. dià prope abbatem Vallis umbrosae (Mich.).

*

FAM. IV. — TARGIONIACEAE Dmrt.

Targioniaceae Dirt. Anal. fam. pl., p. 70 (1829).

Targionieae nees Eur. Leberm. {, p. 85 (1855).
Capsulae bivalves, placentario centrali distitutuae.

LXII — argionia Mich.

Targionia Micheli Nov. gen., p. 5, tab. 5.

Involucrum in fronde sessile monocarpum bivalve.
Capsula brevè pedicellata irregulariter dehiscens.

1. Targionia hypophylla Lin. — T. fronde oblongo-
ovatà medio constrietà poris aequalibus.

Targionia hypophylla Lin. Sp., 160%; Sm. Engl. bot., 287; Lindenb. Syn.
hepat.,p. 110; Hooï. Brit. FL, IL, p. 101; Mack. F1. Hibern., IL, p. 55.

Targionia Michelii Corda in Opiz Naturalientausch, p. 649, in Sturm
Deuts. crypt., fase. 22, p. 75, 1. 20; Nees Europ. Leberm., IV, p. 299;
G. L. et N. Syn. hep., 574, Rabenh. Hep. exs., n. 576, 546.

Habitat in clivis humidiuseulis.

FAM. V. — RICCIACEAE Dmrt,

Ricciaceae Dmrt. Anal. fam. pl., p. 70 (1829).

Capsulae sessiles, evalves, elateris nullis.

Trir. 1. — SPHAEROCARPEAE.

Involucrum proprium.

LXIII — HRiella Mont.

Duriaea Bory et Mont. Compte rendu acad. sc. 22 mai
(1845), nec Boissier Diagn. pl. hisp. (1842); Nees Syn.
hep., p. 595.

Riella Mont. Sylloge gen. et sp. crypt., p. 94 (1856).

Fructus in costà frondis seriati.
Involucra costae inserta, seriata, bracteolata, in vertice
perforata.

1. Riella Notarisii Mont. — KR. fronde basi repente
falcato-recurvà apice laciniato-fissa, stylo persistente, spo-
rangiis echinatis.

Sphaerocarpus Notarisii Montagne in de Notar. Prim. hepat. ital., p. 62
ic., fig. d; Nees Eur. Leberm., IV, p. 571.

Duriaca Notarisii Bory et Mont. in Ann. Sc. nat., 1844, p. 229.

Riella Notarisii Mont. Sylloge gen. et sp. crypt., p. 9%.

Habitat in pascuis spongiosis Sardiniae australis (de Notar.).

15

(164)

2. Riella Reuéteri Montagne. — KR. frondis sepultae
alà secundà undulatà obsoletäve, maturè evanescente,
costà in gemmam foliosam abeunte, foliolis lanceolatis.

Riella Reuteri Montagne in Ann. Se. nat., 5e sér., t. XVIIL, p. 111; Sy.
gen. crypt., p. 9%; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 7.

Habitat in alpibus (Reuter) et in Saxonia (Hofmeister|.

LXIV. — Sphaerocarpus Dnrt.

Sphaerocarpos MWicheli Nov. gen., p. 4; Bell. Act.
Tur., V, p. 258.

Sphaerocarpus Dmrt. Comm. bot., p. 78 (1822).

Fructus in disco frondis liberi, inordinati.

Involucra medio frondis inserta, inordinata, ebracteo-
lata, subsessilia, in vertice perforata.

1. Sphaerocarpus terrestris Sm. — S. utriculis
pyriformibus, utrinque attenuatis.

Spaerocarpos terrestris minima Mich. Nov. gen., 4, t. 5; Düill. Hist.
musc., p. D36, €. 78, f. 17, ic. Michelii.

Sphaerocarpus terrestris Sm. Engl. bot., n. 209, ic. Michelii ; Lindenb.
Syn. hep., p. 114; Nees Eur. Liberm., IN, p. 565; Lindenb. Rice., p.496,
145077. 1:

Sphaerocarpus Michelii Bell. Act. Tur., V, 245; DC. Syn. gall., p. 90
pro parte.

Sphaerocarpus lagenarius Dmrt. Comm. bot., 78.

£? utriculosus, utriculis globosis inflatis.
Sphaerocarpus utriculosus Dmrt. Comm. bot., 78.

Habitat in campis Italiae; 8. in Belgio sat frequens.

LXV. — "F'essellina Dnrt.

Tessellina Dnrt. Comm. bot., p. 78 (1822).
Oxymitra Bischoff in Lindenb. Syn. hepat., p. 12%
(1829).

|

( 165 )
Rupinia Corda in Opiz. Naturalient., p. 650 (1829).

Fruetus in sulco frondis seriati, prominentes, ebracteati,
pyramidatr.

Involucrum conicum, apice perforatum.

Calyptra intra involucrum recondita sessilis, capsulae
cohaerens.

À. Tessellina pyramidata Dmrt. — T. fronde inte-
grà vel bifidà profundèé canaliculatà, infernè trigono-cari-
natà squamatà.

Riccia pyramidata Wä{d. in Ust. Ann. bot., 4, p. 9 (1795); Raddi in
Opusc. se. di Bol., IL, p. 550, €. 15, f. 5.

Tessellina pyramidata Dmrt. Comm. bot., p. 78 (1822); Lindberg Nov.

muse. scand. in not. p. faun. et fl. fennicü, p. 295.

Oxymitra paleacea Bisch. in Lindenb. Syn. hepat., 124 (1899).

Oxymitra pyramidata Bisch. in Nov. act. nat. Cur., XNT, p. 1409, r. 70,
f.2et5; Lindenb. Ricce., p. 494, €. 55 ; de Notar. Prim. hepat. ital., p. 67 ;
Nees Eur. Leberm., IV, p. 582; G. L.et N. Syn. hepat., 597; Rabenh.
Hepat. eur. exs., n. 22, 528.

Rupinia pyramidata Corda in Opiz Naluralientausch, p. 651 (1829).

Habitat ad terram in loeis aridis Ttaliac, Galliae australis, Lusitaniae.

Tris. 2: — Ricorrar.

Involucrum proprium nullum.

LXVI. — C'orsinia Raddi.

Corsinia Raddi in Opusc. sc. di Bol., 1, p. 55%.

Fructus in lineam seriati, bracteolati.
Involucra nulla.

Calyptra sessilis, papilloso-echinata.
Capsula intra calyptram tecta.

( 166 )

1. Corsinia reticulata Dmrt. — C. fronde integrà
vel divisà innovante, canaliculatà, subearnosà, medio in-
crassatà.

Riccia major coriandri sapore, foliorum superficie veluti tessellatà, fructu
subrotundo aspero. Mich. Nov. gen., 106, €. 57, f. 1.

Riccia reticulata Gmel. Syst. nal., I, p. 1555 (1796); Poir. Dict., VI,
p. 200.

Riceia coriandrina Spreng. Anleit., U, p. 520.

Corsinia marchantioides Raddi in Opusc. Sc. di Bol., Il, p. 554, tab. 15,
f. 1; Lindenb. Syn. hep., p. 11%; Monogr. Ricc., p. 484, tab. 55 el 54;
G. L.et N. Syn. hep., 596; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 62; Corda Monogr.
rh. et hep., 15, t. 6.

Habitat in locis udis Italiae, Sardiniae, Galliae australis.

LXVII — Ericecia(l) Micheli.
Riceia Micheli Nov. gen., p. 107, excl. sp. ; Corda in
Opiz Naturalientausch, p. GOT.

Fructus in frondis pagina superiore immersi, dein per
ejusdem paginam protuberantes et prorumpentes.

(1) Huic generi proximus est Cryplocarpus, Austin, cujus species una
americana, Cryplocarpus Curtisii dicta, prope Massiliam ad Montand
crescere dicit auctor, fide herbarii Lanning. Cfr. Characters of some new
hepaticae, by F. Austin, in Proceed. of the acad. of Philadelphia, 1869,
p-. 251. Hoc mihi dubium valdè ; ut autem indagatur, istae sunt diagnoses
generis et speciel ex Austin.

Cryprocarpus Austin.

Fructus in frondis substantia immersus. Sporangia depresso-globosa
singulatim nata nec libera. Calyptra stylo nigro persistente coronata. Sporae
4-jugae, vix solutae in aspectu singulae et profunde quadrilobae.

Cryptocarpus Curtisii Austin. Fronde caespitosà valdè imbricatà fibroso-

papillatà, laciniis inciso-lobulatis margine crenatis; sporangiis maximis in

CA6T:Y
Ÿ 1. Lichenoides Bisch.
Frons solida, cavitatibus aereis nullis.
a, Margine nudo.

1. Riccia glauca Lin. — R. fronde solidà concolore
radiatà glaucà, subtus margineque nudà, supernè planius-
culà punetatà.

Riccia glauca Lin. Sp., 1605 ; Engl. Lot., 2546 ; Lindenb. Rice., p. AT,
1. 19; Nees Eur. Leberm., IN, p. 595; G. L. el N. Syn. hep., p. 599;
Rabenh. Hep. eur. exs., n. 557, 410, 489.

Habitat in arvis humidis et pratis.

9, Riccia sorocarpa Bisch. — R. fronde solidà con-
colore, laciniis linearibus bifidis margine glabris subtüs
incrassatis, fructibus ad laciniarum basin aggregatis.

Riccia sorocarpa Bischoff in Nov. act. Nat. Cur., XVIL, p. 1055, £. 71,
f. 11; G. L. et N. Syn. hepat., p. 600; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 28, 545.

Habitat in montibus Germaniae et Galliae.

5. Riccia bifarca Hoffm. — R. fronde solidà subtuüs
coloratà membranaceà margine glabrà inerassatà nudà,
supernè sulcatà.

Riccia bifurca Hoff. Germ. erypt., p. 95; DC. FI. fr., W, A7; Lindenb.
Ricc., p. 425, t. 20; Nees Eur. Leberm., IV, p. 596; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 600.

Habitat in locis humidis.

statu siccitatis latentibus, sed frondes humefactae sunt in substantià earum
ut maeulis nigris apparentibus; sporis fusco-nigris valdè muricatis. Aust.

On moist ground, South Carolina (Ravenel), North Carolina (Curtis),
« Montand près Marseille » (herb. Lanning ex herb. Torrey). — Austin
De, p. 251.

(168 )

4. Riecia epicarpa Wallr. — KR. fronde solidà stel-
latà, laciniis linearibus bifureis margine incrassatis glabris,
subtüs discoloribus, fructibus basin versüs seriatis.

Riccia epicarpa Wallr. in G. L.et N. Syn. hepat., p. 600.

Habitat in Hereynià.

5. Riceia eminima Lin. — KR. fronde solidà discolore,
membranà inferiore persistente margineque nudà, supe-
riore canaliculatà.

Riccia minima Lin. Sp., 1605 ; Hoffm. Crypt. germ., p. 94; Lindenberg
Ricce., p. 427, t. 20; Nees Eur. Leberm., IN, p. 598; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 601.

Habitat in humentibus Galliae, Germaniae, Italiae.

b. Margine culiato.

6. Riccia ciliata Hoffm. — KR. fronde solidà dicho-
tomà concolore radiatà margine ciliatà, superne glabrà.

Riceia ciliata Hoffm. Germ. crypt., p. 95; Hep. germ., p. 28; Lindenb.
Rice., p. 4594; t. 25; Nees Eur. Leberm., IN, p. 4092; G. L. et N. Syn. hep.,
p. 002; Xx FT. crypt. F1., L, 195; Rabenh. Hepat. eur. exs., n. 25, 206.

Habitat in humidis hyemè inundatis Germaniae, Galliae, Italiae, Belgi.

7. Riccia paradoxa de Notaris. — R. fronde solidà
bifidà concolore margine remotè ciliatà, laciniis linearibus
apice incrassatis subnodosis.

Riceia paradoxa de Notaris Prim. hepat. îtal., p. 69; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 602.

Habitat in Italia, Romae.

8. Riccia palmata Lindenb. — R. fronde solidà
subtrichotomà discolore, laciniis oblongo-obovatis obtusis,
marginibus elevatis ciliatis.

( 169 )
Riccia palmata Lindenb. Rice., p. 457, 4. 27; Nees Eur. Leberm., IN,
p. 405 ; G. L. et N. Syn. hepat., p. 605.

Habitat in Italia et Gallià australi.

9. Riccia tœmida Lindenb. — KR. fronde solidà dis-
colore oblongo-lineari supernè canalieulatà, marginibus
incrassatis dupliei serie ciliatis.

Riccia tumida Lindenb. Syn. hepat., p. 120; Rice., p. 459, €. 27; Nees
Eur. Leberm., IN, p. 407; G. L. et N. Syn. hepat., p. 605.

Habitat in pascuis Italiae, Sardiniae, Corsicae.

10. Riceia Bischoffii Hübn. — R. fronde solidà con-
colore, lobis rotundato obcordatis, marginibus subadscen-
dentibus erliatis.

Riccia Bischoflii Hübner Hepat. germ., p. 29; Lindenb. Rice., p. 462,
t. 28; Nees Eur. Leberm., IV, 409; de Notaris Prim. hep. îtal., p. 68;
G. L. et N. Syn. hep., p. 605; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 24.

Habitat in montosis Germaniae, Italiac et Galliae.

11. Riccia cilifera Link. — R. fronde solidà disco-
lore infernè incrassatà, lobis ovatis obtusis convexis margine
membranaceis Convexis.

Riccia cilifera Link in Lindenb. Syn. hep., p. 9; Lindenb. Ricc., p. 465,
1. 28; Nees Eur. Leberm., IN, p. 411; G. L. et N. Syn. hep., p. 604.

Habitat ad terram arenosam in Lusitanià.

c. Sublüs squamalae.

12. Riccia Iamellosa Raddi. — R. fronde solidà dis-
colore dichotomà, subradiatà, laciniis obovatis apice cana-
liculatis, marginibus transversè squamosis.

Riccia lamellosa Raddi in Opusc. se. di Bol., Il, p. 551, 4. 15; Lindenb.
Rice., p. 471, t. 50; G. L. et N. Syn. hepat., p. 605. _

| Habitat in humidis Italiae, Galliae meridionalis, Sardiniae.

C 170)

15. Riccia Dufourii Necs. — R. fronde solidà conco-
lore, laciniis linearibus canaliculatis margine squamosis,
squamis rotundatis arctè Imbricatis.

Riccia Dufourii Vees Eur. Leberm., IV, p. 415; G. L. et N. Syn. hepat.,
p. 605.

Habitat ad muros Hispaniae.

14. Riccia nigrella DC. — R. fronde solidà discolore
dichotomà, lacimiis linearibus canaliculatis margine squa-
mosis, Squamis recurvis rotundatis.

Riceia nigrella DC. F1. fr., V, p. 195; Lindenb. Ricc., p. 466, t. 29;
Nees Eur. Leberm., IV, p. 417; G. L. ét N. Syn. hepat., p. 605.

Habitat in humidis Galliae meridionalis.

( 2. Spongodes Nees.
Frons spongiosa, cavernosa, lacunis aerei intermixta.

15. Riccia crystallina Lin. — R. fronde cavernosà
concolore radiatà, cavernis demüm hiantibus.

Riceia crystallina Lin. Sp., 1605; Lindenb. Rice, p. 457,1. 52; Nees
Eur. Leberm., IV, p. 429; de Notar. Prim. hep. eur., p.72; G. L. et N.
Syn. hep., p. 607; Rabenh. Hep. eur. exs., n. 66, 570.

Habitat in inundatis, solo lutoso.

16. Riccia bullosa Link. — R. fronde cavernosà
obovatà bilobà, cavernis demüm clausis.

Riccia bullosa Link in Lindenb. Syn. hepat., p. 119; Lindenb. Ricc.,
p. 441, 1. 25; Nees Eur. Leberm., IN, p. 455; G. L.et N.Syn. hepat. ,p. 609.

Habitat in arenosis humidis Lusitaniae.

(171)

LXVIII — Ricciella Al. Braun.

Ricciae sp. Lin.
Ricciella Braun in Bot. Zeit., 1821, p. 756; Lindenb.
Syn. hepat., p. 8.

Fructus globosi, exserti, paginàe inferiori frondis adnati
et supra illam inserti.

1. Ricciella fluitans Al. Braun. — R. fronde lineari,
elongatà, dichotomà planà, laciniis emarginato-bifidis apice
furcatis.

Riccia fluitans Lin. Sp., 1606; DC. F1. fr., 1, p. 592; Waltr. Crypt.
germ., 1, p. 58; Nees Eur. Leberm., IV, p. 459: G. L. et N. Syn. hepat.,
p. 610; Lindenb. Monogr. Ricc., p. 445, €. 2% et 25; Rabenh. Hepat. eur.
exs., n. 1, 82, 296, 540.

Ricciella fluitans A7. Braun in Bot. Zeit., 1821, p. 757; Lindenb. Syn.
hepat., p. 115; Hübn. Hep. germ., p. 51.

Habitat in aquis stagnantibus natans.

2. Ricciella Huebneriana Dmrt. — R. fronde linear: :
dichotomà planà, ramis apice canaliculatis incrassatis
rotundatis.

Riccia Huebneriana Lehm. Monogr. Ricc., p. 504, t. 57, [. 5; Nees Eur.
Leberm., IV, p. 457; G. L. et N. Syn. hepat., p. 609.

Habitat in aquosis Germaniae (Hübner).

5. Ricciella nodosa Dnrt. — R. fronde lineari dicho-
tomà convexà nodoso-interceptà.
Riccia nodosa Bouch. FI. d’Abbeville, p. 88; DC. F1. fr., H, p. 416;

Lindenb. Monogr. Ricc., p. 500 ; Nees Eur. Leberm., IV, 445; G. L. et N.
Syn. hepat., p. 611.

Habitat in stagnis Galliae prope Abbeville,

(172)

LXIX. — Iricciocarpus Corda.

Riceiae sp. Lin.

Riceiocarpos Corda in Opiz Naturalientausch, p. 651
(1829).

Hemiseuma Bischoff ex Nees Europ. Leberm., IV,
p. 419 (1858).

Fructus intra frondem immersi et in neutrà ejusdem
paginà protuberantes, demum per incisuram sulei medii
denudati, geminatr.

Habitus Targioniae, nec Riccieae.

1. Ricciocarpus matans Corda. — R. fronde obcor-
datà canalieulatà, infernè longè ciliatà, eilis spinulosis.

Riceia natans Lin. Syst. veget., p. 956; Sm. Engl. bot., t. 252; Lindenb.
Syn. hepat., p. 121, Monogr. Rice., 475, t. 51, 52; Nees Europ. Leberm.,
IV, p. 419; G. L. et N. Syn. hep., p. 606; Rabenh. Hep. eur. exs.,n. 2,
LAOvis, 499.

Riceciocarpus natans Corda in Opiz Naturalientausch, p.651 (1829).

Habitat in aquis stagnantibus.

ADDENDA.

His peractis et jam impressis, CI. Emilius Bescherelle
summa cum benevolentià mecum communicavit opuseu-
lum Chi. Lindberg nuperrimè editum, cui ütulus : Mani-
pulus muscorum secundus, in quo nova reperitur Fossom-
broniarum coordinatio, à seminibus desumpta et iconibus
illustrata, quam acutissimus auctor sic habet.

I. — F'ossombronia, b. L p. 15.
A. — SPORAE FAVEOLATO-RETICULATAE.
1. Fossombronia incurva Lindh. — Seminibus

faveolato-reticulatis, margine destitutis.
Fossombronia incurva Lindb. Manip. muse., HE, 584, fig. 1.

Habitat in terra humidiuseulà Fenniae (Lindberg).

2. Fossombronia Dumortieri Lindb, — Semini-
bus faveolato-reticulatis, margine echinatis.
Codonia Dumortieri Æübn. et Genth. Deuschl. Leberm. exs., no 80.

Fossombronia faveolata Lindb. Manip. musc., IL, p. 582.
Fossombronia Dumortieri Lindb. L. e., p. 4A7, fig. 2.

Habitat in arenä ad ripas lacuum Germaniae, Angliae, Lapponiae.

5. Fossombronia angulosa Raddi. — Seminibus

| faveolato-reticulatis, margine membranaceis.

Jungermannia angulosa Dicks. Fasc. erypt. brit., 1, p.7.
Fossombronia angulosa Raddi; Dmrt. Hep. eur., p. 15 exct. syn. Hübn.;
Lindb. 1. c., p. 285, fig. 3.

Habitat in argillosis humidis Italiae, Angliae, Belgii.

(174)

B. SPORAE SQUAMOSO-ECHINATAE.

4. Fossombronia caespitiformis de Not. — Semi-
nibus undique squamoso-echinatis.

Fossombronia caespitiformis de Not. Dinrt. Hepat. eur., p. 15; Lindb.
L. c., p. 985, fig. 4.

Habitat in humidiuseulis calcareis Italiae, Galliae, Angliae.

C. SPORAE CRISTATAE.

>. Fossombronia pusilla Dmrt. — Seminibus lamel-
liferis cristatis, lamellis rectis.
Fossombronia pusilla Dmrt. Hepat. eur., p. 14; Lindb. !. c., p. 586, f. 5.

Habitat in humidiuseulis argillosis Italiae, Galliae, Belgii, Angliae.

6. Fossombronia Wondraczeki Dmrt. — Semini-
bus lamelliferis cristatis, lamellis reticulato-intertextis.
Jungermannia Wondraczeki Corda in Sturm Fasce. 19 (1850).

Fossombronia Wondraczeki Dmrt. Rev. Jung., p. 11, Hep. eur., p. 14.
Fossombronia cristata Lindb. L. e., p. 6 (1874).

Habitat ad terram humidam Germaniae, Sueciae, Angliae.

p. 15, 4. 16, adde : Maurocenius Gr. est nomen hominis, nec plantae.
p. 18,7. 4, adde: Pandulphinus est nomen hominis, nec plantae.
p. 25, L. 25, adde: Salviatus est nomen hominis, nec plantae.

p. 50, L 4, adde: Marchesinus est nomen hominis, nec plantae.
msi “

p. 35, L. 10, | adde : Martinellius est nomen hominis, nec plantae.

D. 42,1. 18,

N. B. Omnia nomina generica Grayi sunt nomina hominum ex elencho
eorum qui tabulas Michelii suis sumptibus ineidi curaverunt desumpta,
nee nomina plantarum, quod est contra regulam, ut si diceres de plantis,
Linnaeus pro Linnaea, Camellius pro Camelliä, ete.

p. 65, 4 18, Jungermannia lurbinata Radd., deleatur.

EXPLICATIO TABULARUM

GENERA JUNGERMANNIACEARUM

EXHIBENTIUM.

TAB. I.

TRIB. I. CODONIEAE.

Figura 1. Character genericus FosSOMBRONIAE.

Fossombronia pusilla, — «. Colesula perichaetio connata. b. Pedun-
eulus continuus. c. Capsula irregulariter quadridentata. d. Eadem irregu-
lariter dehiscens. e. Elateres geminati. f. Margines foliorum perichaetia-
lium. g. Pars caulis.

Fig. 2. Char. gen. Copoxiar.

Codonia Ralfsii, — a. Colesula. b. Pedunculus continuus. e. Capsula
univalvis, quadrifida, segmentis apice denticulatis, portiunculis deciduis.
d. Segmentum unum cancellatum.

(176)
TRIB. 2. LEJEUNIACEAE.

9:15; Char. gen. CoLURAE.

Colura calyptrifolia — «. Perichaetium diphyllum. b. Colesula apice
cornigerae. c. Peduneulus articulatus. d. Capsula univalvis, quadrifida,
dentibus apice elateriferis, elateribus persistentibus. e. Elateres geminati,
cireumdati.

Fig. 4. Char. gen. Leseunac.
Lejeunia calcarea, — «a. Colesula ore contracto quinquedentato.

b. Pedunculus articulatus. €. Capsula univalvis, quadridentata, dentibus
apice.elateribus p?rsistentibus. d. Elateres geminati elateriferis, circumdati.

TRIB. 5. MADOTHECEAE.
Fig. D. Char. qeneris MADOTHECAE.

Madotheca platyphilla. — «. Colesula compressa, hine labiata.
b. Capsula univalvis, quadridentata nuda. c. Elateres geminati, cireumdati,
decidui.

TRIB. 4. JUBULEAE.
Fig. 6. Char. gen. Jururrar.
Jubala Hutchinsiae. — «. Perichaetium diphyllum, phyllis oppositis.

b. Colesula. c. Pedunculus. d. Capsula quadrivalvis, valvis medio elateri-
feris stromati disciformi insertis. e. Elateres solitarii, cireumdati.

Fig. 7. Char. gen. FRULLANIAE.
Frullania dilatata. — «. Colesula compressa perichaetio destituta.

b. Peduneulus continuus. e. Capsula quadrivalvis, valvis medio elateriferis.
d. Elateres solitarii, cireumdati. }

CAT)

Fig. 8. Char. gen. Puracmicomar.

Phragmicoma Mackaïi. — «. Colesula compressa perichaetio desti-
tuta. b. Pedunculus continuus. c. Capsula quadrivalvis, valvis medio
elatcriferis. d. Elateres geminati, cireumdati.

TRIB. 5. RADULEAE.

Fig. 9. Char. gen. RADULAE.

Radula complanata.— a. Colesula compressa, truncata, perichaetio
destitula. b. Eadem lateraliter visa. c. Pedunculus inarticulatus. d. Capsula
quadrivalvis, nuda. e. Elateres geminati, nudi.

Fig. 10. Char. gen. SCAPANHE.

Scapania isoloba. — 4. Perichactium diphyllum, phyllis bilobis con-
duplicatis. b. Colesula compressa. c. Pedunculus econtinuus. d. Capsula
quadrivalvis, nuda. e. Elateres geminati, decidui, nudi.

Fig. 11. Char. gen. PLAGIOCHILEAE.

Plagiochila asplenioides, &. — Perichactium diphillum, phyllis
convexis indivisis. b. Colesula compressa ore obliquè truncato, hinc fisso.
c. Peduneulus inarticulatus. d. Capsula quadrivalvis, nuda. e. Elateres gemi-
nati, nudi.

Fig. 12. Char. gen. ADELANTHI.

Adelanthus dicipiens. — «. Perichaetium squamiforme. b. Colesula
trigona, apice oblique truncata, hine fissa. c. Pedunculus continuus. d. Cap-
sula quadrivalvis, nuda.

(178)

TAB. IL.

TRIB. 6. JUNGERMANNIEAE.

Fig. 15. Char. gen. DiproPaYLLr.

Diplophyllum Dicksoni. — «. Perichaetium oligophyllum, phyllis
conduplicatis bilobis. b. Colesula teres, denticulata. c. Peduneulus inarti-
culatus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 14. Char. gen. PLEUROZHE.

Pleurozia sphagnoides.— «.Perichaetium diphyllum, phyllis bilobis,
b. Colesula cylindrica ore denticulata. c. Peduneulus inarticulatus. d. Cap-
sula quadrivalvis, nuda. e. Perichaetii phyllum bilobum.

Fig. 15. Char. gen. BLEPHAROZIAE.

Blepharozia ciliaris. — «a. Perichactium oligophyllum, phyllis bi-tri-
lobis longè ciliatis. b. Colesula claviformis inflata, ore contracto dentieulato.
ce. Pedunculus inarticulatus. d. Capsula quadrivalvis, nuda. &

Fig. 16. Char. gen. ApLozie.

Aplozia pumila. — «a. Perichaetium oligophyllum, phyllis indivisis
integris. b. Colesula sessilis, erecta, teres, ore denticulata. c. Peduneulus
inarticulatus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 417. Char. gen. GYMNOCOLEAE.

Gymnocolea laxifolia, — «a. Perichactium oligophyllum, phyllis »
bifidis. b. Colesula pedunculata, ore denticulata. c. Pedunculus inarticu- !
latus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 18. Char. gen. HarpanTur.

Harpanthus scutatus, — «. Perichaetium oligophyllum. b. Colesula
fusiformis, 5-4 fida. c. Eadem cum calyptrà connata. d. Peduneulus inarti-
culatus. e. Capsula quadrivalvis, nuda.

Genera Junégermannidearum Europæ.
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Tab. IT.

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(179 )

Fig. 19. Car. gen. JUNGERMANNHAE.

Jungermannia barbata. — «. Perichaetium cligophyllum, phyllis
plurifidis. b. Colesula sessilis, inflata, ore contracto denticulato, cum calyptrà
inadhaerente. ce. Pedunculus continuus. 4. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 20. Char. gen. LopnocoLear.

_Lophocolea bidentata. — «. Perichaetium oligophyllum, phyllis
multifidis. b. Colesula sessilis, teres, ore trilobo cristato. c. Peduneulus
continuus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 21. Char. gen. CEPHALOZIAE.

Cephalozia Francisci. — a. Pcrichaetium polyphyllum gemmiforme,
phyllis undique imbricatis dissectis, colesulam involuerantibus. b. Colesula
sessilis, erecta, apice contracta denticulata. c. Pedunculus continuus.
d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 99. Char. gen. BLEPHAROSTOMAE.

Blepharostoma setacea. — «a. Perichaetium polyphyllum, phyllis
undique imbricatis articulato-ciliatis. b. Colcsula sessilis, teres, erecta,
ore longè ciliata. e, Pedunculus continuus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fig. 25. Char. gen. ANTHELHE.

Anthelia setiformis. — «. Perichactium polyphyllum udique imbri-
catum, phyllis palmatis. b. Perichaetii phyllum palmatum. ec. Colesula

sessilis, teres, erecta, ore denticulato. d. Pedunculus continuus. e. Capsula
quadrivalvis nuda.

TRIB. 7. CHILOSCYPHEAE

Fig. 24. Char. gen. Cuiroscypur.

|

| Chiloseyphus polyanthos. — «. Perichaetium polyphyllum undique
| imbricatum , phyllis squamiformibus. b. Colesula cupuliformis, hine bila-
biata, c. Calyptra longè exserta. d. Peduneulus inarticulatus. e. Capsula
. quadrivalvis, nuda. f. Elateres geminati nudi

14

( 180 )

TAB. III.

Fig. 95. Char. gen. PLEUROSCHISMATIS.

Pleuroschisma tricrenatum. — «. Perichaetium polyphyllum,
phyllis squamiformibus undiquè imbricatis. b. Colesula teres, apice com-

pressa, calyptrà longior apice fixa. e. Peduneulus inarticulatus. d. Capsula
quadrivalvis, nuda. e. Elateres gemivati, decidui, nudi.

Fig. 26. Char. gen. CoLEOocHILAE.

Coleochila Taylori. — «. Perichaetium oligophyllum, phyllis basi
connatis. b. Colesula cylindrica, apice compressa, ore hine fisso. c. Pedun-
culus continuus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

Fia. 27. Char. qen. ODONTOSCHISMATIS.
q

Odontoschisma Sphagni. — «. Perichactium polvphyllum, phyllis
plurifariis undique imbricatis bilobis. b. Colesula eylindrica lateraliter fissa,
ore denticulato. ce. Pedunculus continuus. d. Capsula quadrivalvis, nuda,

Fig. 28. Char. gen. LEPIDOZIAE.

Lepidozia reptans. — a. Perichetium polyphyllum, phyllis undi-
que imbricatis plurifariis, squamiformibus indivisis, apice denticulatis.
b. Colesula cylindrica, trisulca, ore denticulata. c. Pedunculus continuus.

d. Capsula quadrivalvis, nuda.

TRIB. 8. TRICHOLEAE.

Fig. 29. Char. gen. TRICHOLEAE.

Tricholea tomentella. — «a. Colesula perichaetio destituta, pedun-
eulata, teres, externè undique hirta, campanulata, ore aperto truncato
cireulari edentulo. b. Peduneulus capsulac continuus. c. Capsula quadri-
valvis, nuda. d. Elateres geminati, decidui.

Genera Jungermannidearum E uropæ.
Le

LE L2,208 Loschoina

Fr. CSer deuyres Prucelles.

(181)

Fig. 50. Char. gen. Gyxuxoscyrur.

Gymnoseyphus repens, — a. Colesula perichaetio destituta, pedun-
eulata, nuda, infundibularis, bilabiata, ore aperto edentulo. b. Pedunculus
capsulae continuus. c. Capsula quadrivalvis, nuda.

TRIB. 9. SACCOGYNEAE.

Fig. 51. Char. gen. CALYPOGEAE.

Calypogea ericetorum. — «a. Colesula perichaetio destituta, apicis
margine lateraliter affixa, pendula, ore lateraliter fisso. b. Pedunculus
continuus. c. Capsula quadrivalvis, nuda, valvis spiraliter contortis.

Fig. 52. Char. gen. Cixcinuzr.

Cincinnulus Trichomanis, — «a. Colesula perichaetio destituta,
pendula, hirta, margine laterali apicis affixa. D. Peduneulus inarticulatus.
e. Capsula ante dehiscentiam contorta. d. Eadem dehiscens, valvis con-
tortis. e. Pars caulis.

Fig. 55. Char. gen. SaccoGyxaE.

Saccogyna viticulosa. — «&. Colesula perichaetio destituta, pendula,
glaberrima, ore circulari. b. Pedunculus inarticulatus. ec. Capsula dehis-
centià quadrivalvis, nuda. d. Pars caulis.

Fig. 54. Char. gen. Grocarycis.
Geocalyx graveolens. — «a. Colesula perichaetio destituta, pendula,

glabra, prope insertionem barbata. b. Pedunculus inarticulatus. c. Cap-
sula dehiscentià quadrivalvis, nuda. d. Pars caulis.

Fig. 5). Char. gen. GYMNANTHES.

Gymnanthe saceata. — «. Colesula terminalis, pendula, glabra,

ore lateraliter affixa, b. Pedunculus continuus. c. Capsula quadrivalvis,
… nuda. d. Pars caulis. e. Perichaetium monophyllum squamiforme.

(182 )

TRIB. 10. ACOLEAE.

Fig. 56. Char. gen. Mxiorsinis.

Mniopsis Hookeri.

a. Folia perichaetialia. b. Calyptra colesulà desti-
tuta, nuda, exserta. c. Pedunculus inarticulatus. d. Capsula quadrivalvis,
valvis apice elateriferis. e. Elatcres persistentes, terminales, erecti. f. Elater
unus simplex, nudus.

TAB EN:

Fig. 37. Char. gen. ACOLEAE.

Acolea concinnata., — «. Folia perichactialia calytram involventia.
b. Pedunculum continuus. ec. Capsula quadrivalvis nuda. d. e. Folium
perichaetiale ultimum calÿptram reticulatum involvens. f. Elater unus
deciduus, simplex, nudus.

Fig. 58. Char. gen. Scuismaris.

Schisma aduneum. — «. Folia perichaetialia. b. Peduneulus inarti-
culatus. ce. Capsula quadrivalvis nuda. d. Perichaetium fissum, phyllis
basi connatis. e. Elateres geminati nudi, decidui.

TRIB. 11. MESOPHYLLEAE.

Fig. 59. Char. gen. MARSUPELLAE.

Marsupella emarginata.— «. Perichaetium foliis connatis. b. Pedon-
culus inarticulatis. e. Capsula quadrivalvis nuda. d. Perichaetium longitu-
dinaliter fissum. e. Colesula inclusà perichaetio undique connata. [. Ela-
teres geminati decidui, nudi.

Fig. %0O. Char. gen. MESOPHYLLAE.

Mesophylla compressa. — «a. Perichaetium foliis geminatim oppo-
sitis. b. Pedunculus continuus. c. Capsula quadrivalvis, nuda. d. Folia
perichaetialia interse libera, geminatim colesulae inserta. e. Colesula lon-

gitudinahiter fissa.

Genera Jungermannidearum Europæ.
LVL
Lab, DYE

\\ }
\ ////Y/
\ W)
NN W,
NN
\ 11
D

: 7 7 AT e

», es hill:

.

# ; Æ 22427 208

DDu Mortier der, Pr. CSevhrs, Érurelles. ©

|
|

(185 )

Fig. 4A. Char. gen. ALICULARIHE.

Alicularia scalaris. — «. Perichaetii phylla duo superiora in urceo-
lum bilabiatum connata. b. Calyptra inclusa. c. Pedunculus continuus.
d. Capsula quadrivalvis, nuda. e. Perichaetium longitudinaliter fissum.
f. Colesula inclusa. g. Elateres geminati, nudi, decidui.

Fig. 42. Char. gen. SOUTHBYAE.

Southbya tophacea. — a. Perichaetium diphyllum, phyllis oppositis
altè connais. b. Colesula emersa basi cum perichaetio connata, cylindrica.
ce. Pedunculus inarticulatus. d. Capsula quadrivalvis, nuda.

TRIB. 12. BLASIEAE.

Fig. 45. Char. gen. BLasrae.

Blasia pusilla,.

a. Frons cum perichaetio adnato, utriculato.
b. Pedunculus inarticulatus. c. Capsula quadrivalvis, nuda. d. Elateres
geminati, decidui. e. Perichaetium longitudinaliter fissum. /. Colesula intra
périchaetium. g. Semen marginatum.

TRIB. 15. DILAENEAE.
Fig. 44. Char. gen. DILAENAE.

Dilaena hybernica. — «. Pars frondis. b. Perichactium monophyl-
lum, dissectum. c. Colesula exserta. d. Peduneulus inarticulatus. e. Cap-
sula quadrivalvis, nuda. f. Elateres geminati, nudi, decidui.

TRIB. 14. ANEUREAE.

Fig. 45. Char. gen METZGERIAE.

Metzgerla furcata. — a. Pars frondis. b. Calyptra nuda, echinata.
€. Pedunculus inarticulotus. d. Capsula quadrivalvis, valvis apice elateri-

| feris. e. Elateres persistentes, terminales. f. Perichaetium squamiforme.

g. Elater unus, sinplex, nudus.

(184)

Fig. 46. Char. gen. ANEURAE.

Aneura pinguis. — «. Pars frondis. b. Perichaetium marginale.
c. Calyptra exserta, nuda, glabra. d. Peduneulus inarticulatus. e. Capsula
quadrivalvis, valvis apice elateriferis. f. Elateres terminales. g. Perichae-
tium cupuliforme dentatum. . Elateres geminati, condensati.

TRIB. 15. PELLIAE.
Fig. 47. Char. gen. Perrier.

Pellila epiphylla. — «. Pars frondis. b. Perichaetium terminale.
ce. Calyptra nuda, globosa. d. Peduneulus continuus. e. Capsula quadri-
valvis. f. Elateres centrales, persistentes. g. Elateres geminati, cireumdati.
h. Colesula cupuliformis, crispata.

CONTENT A.

Rario opERIs.
SYNOPSIS FAMILIARUM .
ANALYSIS TRIBUUM.
ANALYSIS GENERUM,

HEPATICAE EUROPAE

FAM. 1. -JUNGERMANNIACEAE
SERIES 1. — LEJEUNIACEAE.

Trig. 4. — CODONIEAE .
1. Fossombronia.

2. Codonia

TriB. 2. — LEJEUNIEAE .
5. Colura.

4. Lejeunia
TRi8. 5. — MaADOTHECEAE
D. Madotheca.
SERIES 2. — JUNGERMANNIACEAE GENUINAE
Tri. 4. — JUBULEAE
6. Jubula.

7. Frullania .
. Phragmicoma ,

O1 © 2% oo ©

( 186 )

PRIE PO ERARUDEME 2 ER PUS MU CE. 0 PRE A
9. Radula.
10. Scapania . SAR NE DES ARE EN Ne A À
1 9 EVA NE PSP AR RE Re OT PL
12 Adelanthus es eee EL CE MERE ET

BB 60 JUNGERMANNIEAE 20e AE AU) "LT 4 (GR ASS
SUD T0 LEE A Dlonene OR RENE 2, CS EMERRENIEES
15: Diploph VIe EN NMEN RENE, LL RE NRNEES

14: Pleurozras: 0e RTE SRE dr. | RER NIRENEE EE

10 MBIEDRATOZ IA SERPENT A 54 ER

10 A ploze. 2 0 ne ET SN SES

17: 6ymnocoles ve ER EE AT LENS RER

19 HAFpaNtEUS AA NE AA LE AN RENEERs

19: Junsermannia se ES ORNE LE MERE
20. Hophocolensst ASUS ERNEST AE
SUDU0.12: = Cephalosiene, 0 EN ER TR ON RES
212 -GEphaloz EN PR EN ER SRE
22.2 Blépharostomars 2e lus RES PET

293 Anthellasst RERO, MEN NN MESA TER

PRIR: 72 = CREOSCYPHEAE. 0 UN LUE UN EVENE EE
24 Qbilosepphuse. TER PU LENE A NN AMENER
25 Pleuroschismar ts 4.2 RC, SN IE NENNRERS
220 O0léochila 2 EU ARE RU RE RTE
27: Odontoschisma eh HARMAN T ER REP SEE
28: épidozias 2" Cure ONE APE RAS ECS SRE NRE)

Frin:181—"TRICROÉERES. 22 2 ES CN MARNE STE
292 Mriéholetef" lise bras CN ETE ARE 0e MR EE
90. /Gymnoscyphus#:, LUTTE PIRE TRES

Tars:95=—= SACCOGYNEAR 2.50 AO EN RUNT Te N E ES
Sublrib. A: Cincinnuleac LRO RE NON
91: Calÿpogen 12520 ON RE ER

92. Gincinnulus Er er CUE CEES
Subtrib. 2. — Geocalycene. 25 776 Ne D SR ES
9 SACCOSYA 7,108 CREUSE MEN DE RENTE
2%: Ge0calyx 20 MU D VEN EN SF ONNERS
55. Gymnanthe . . RP

(187)

Tris. 10. — ACOLEAE .
56. Mniopsis .
57. Acolea
58. Schisma .

Tris. 11. — MArSUPELLEAE
59. Marsupella
40. Mesophylla
41. Alicularia .
42. Southbya.

SERIES 5. — BLASIACEAE

ris. 1922 — Brasrrar.
43. Blasia.
Tri. 15. — DILAENEAE

44. Dilacena

Tris. 14. — ANEUREAE.
45. Metzgeria.
46. Aneura

Tris. 19. — PELLIFAE.

47. Pellia .
… FAM. 2. — MARCHANTIACEAE .

Trig. À. — LUNULARIFAE .
48. Lunularia.
49. Othiona

Trig. 2. — MaRCHANTIEAE.
50. Clevea
51. Marchantia
52. Preissia
53. Sauteria .
54. Dumortiera .
5). Astrella
56. Conocephalus
57. Duvalia
58. Grimaldia

59. Fimbraria

120
120

19
QI —

OI C1 D HD ON
QG ©

L=)

OI

—

(188 )

ANS ANTHOCEREAR: 0.021," CAOMMENENAAETIUES
0: FANTROCELDS MAPIOR EEUEN AE Ne TRS EE ERA EE
OLSENOLOLYIAS EE NE MES MR Te LUE M RENNES

HAN 4 = TARCGIONTACRAN 10-20: 7. CAEN ERA
62: TAG Ion SENS SET NN EL CLASS RER

R'ANT. D, -RICOLACEAR EME 00.0 Le NE INARREES

Tarn: 1: SpHAsROcARPERE ME MT) 0 7e ER
63: Riel TN PMR TER CU NE LE SN TERRES
GLS Sphacrocarpas AMIE ERIE NE Le ni ENEeS
Où: Désseilina + MARNE RENNES TS NE TEES

Die DESRICCIRAR RS Lie RER NIMES EUR Ur PE SR RES
00: Corsa nes 2 LA CALE NO TEQR EL RNA RES EE
Cryptocarpus Austin {12 FAN NUL SERRE
672: RieCian ee PET CN EE En EE ES PRES
08: Riccellan M SRE ENT NE ES
69 Riccprarpus.. us OL LE RP RSS
Addenda®: Fossombronia :.° . +. 71e EN EAES
Ecplicatio tabularum 0: NL Eee
Indes Systematieus & 2). 1/0 MONNAIE

Indes Xlphabéticus:. 2 2) 71 M NRA

INDEX ALPHABETICUS

FAMILIARUM,

GENERUM ET

NPECIERUM.

Nomina lilteris reclis, synonyma cursivis impressa sunt.

A.

ACHITON quadratum Corda
ACOLEA Dmrt 1 Li
brevissima Dmrt. . -
concinnata Dmrt. .
coralloides Dmrt. .
crenulata Dmrt.. .

MAOLEA Dmrt. . . . 9,

154
121
125
122
122
125
120

ACROBOLBUS Nees 119
Wilson: Nees. . 119
ADELANTHUS Mitten . 9, 46
Carringtoni Balfour 47
decipiens Mitten 46
AITONIA Forst nec Lin. 148
ilalica Lindb. . 149
rupestris Forst. 148
ALICULARIA Corda . 11, 151
compressa G. L. et N.. 150
geoscyphus de Not. 152
pachyphylla de Not. 152
Rolaeana de Not. . 150
rufescens Dmrt. 152
scalaris Corda . 151
scalaris G. L. et N. 107

ANEURA Dmrt. . 11, 140
multifida Dmrt. 141
palmata Dmrt. 145
pinguis Dmrt. 145
pinnatifida Dmrt. 142
sinuata Dmrt. EE

ANEUREAE Dmrt. . 8, 158

Axeurorypus Dmrt. 145

ANTHELIA Dmrt. 10, 97
dentata Dmrt. 99
filum Dmrt. 98
Julacea Dmrt. . 98
setiformis Dmrt. 97
Turneri Dmrt. 99
viridissima Dmrt. . . . 100

ANTHOCEREAE Dmrt. . 8,160

ANTHOCEROS L. 12, 160
caespititius de Not. 161
dichotomus Raddi. . 161
laevis L. 160
punctatus L. 160

ANTOIRTIA Raddi 21

ANTHROCEPHA LUS italicus

Sass,

149

( 190 )

APLOZIA Dmrt. .
alicularia Dmrt. . . . 65

amplexicaulis Dmrt. . . 60
atrovirensiDmrt. 01.600065
caespititiaDnirt ee ONG
confertissima Dmrt. . . 62
Cordoba Dirt UE Ne ES
crénulata Dimrt. 00.057
cristuta Dr ER Een
cunellola Dre PONT ED 0S
sracilimE Det EN UM ET
byalina Dre eee 057
lanceolata Dmrt. . .,. 58
bide Dmres ae nLEEL NEO
merellaDinrt:4 0:18 07/5661
pue Dmrt: 1140110009
punctata Dmrt. 62
rostelata Dmrt We 0758
riparia Dmrt. 65
scalariformis Dmrt. . . 62
Schroderi)Dmrt:/7000h0 1,055
sphaerocarpa Dmrt. . . 61
sphaerocarpoidea Dmrt. 60
subapicalis Dmrt. . . . 56
LEiSUS Dmrt. 0 OC NES 008
Zeévheri Dinrt. | ML 56
APLOZIEAE Dmrt. . . 9, 47
ASTERELLA Beauv. 12, 154
hemisphaerica Beau. 154
B.
BAZZANTA Carr. 102
BAZZANIUS Gray. 102

BELLINCINTIA Raddi . . 21

BLASIA Mich. Dmrt.
epiphyllaEries 9.4: 244145
Funckii Corda.
furcata Fries

|

germanica Corda 155
Hookeri Corda. 155
multifida Fries. 141
palmata Fries 145
pinguis Fries . 145
pusilla Lin. 155
BLASIACEAE Dirt. 154
BLASIEAE Dmrt. 154
BLEPHAROSTOMA Dmrt. 10, 94
connivens Dmrt: :: 1% 0088
setacea Dmrt. . LUN

trichophylla Dmrt. . . 95
BLEPHAROZIA Dmrt. . . 9, 55
5)

Giltaris Dimré 1 NEERERES
Hoffmanni Dmrié 0004 EE
Woodsii "Dmrt. 007700

BLYTTIA End. 156
Lyellii G. L. et N. 157
Morkii Nees. 158

C.

CALYPOGEIA Raddi. 10, 115
argula M. et N. 117
ericetorum Raddi. 114
fissa Raddi. 116
flagellifera Raddi. . 114
graveolens Dmrt. . 119
Sprengelii Nees. 116
Trichomanis Corda. 116

CALYPOGIA Dmrt. 118
graveolens Dmrt. 118

CANDOLLEA Raddi. 51. 39, 42

CAVENDISHIA Gray. . 21
CEPHALOTHECEAE Dnrt. 147

CEPHALOZIA Dmrt. 10, 87
albescens Dmrt. A
bicuspidata Dmrt. . . OL

byssaccaart. > .

(191)

catenulata Lindb. . . . 92
connivens Lindb. . . . 97
carviola Dmrts st 095
dentata Lindb. 100
divaricata Dmrt. . . . 89
Hrancisci Dirk, 2° 7 188
grimsulana Dmrt.. . . 90
Slandiea Lindb.' "> :' 88
lunulariaefolia Dmrt. . 92
obtusifolia Lindb. . . . 89
ÉetlusaiDinre. © 2. 210 99
Saad 2 04 0 94
Schelmeyeri Cogn. . . 95
emmidula Dimrt 21... ‘89
Burneri Lindb.: : 2. :99
Cepuarozieare Dmrt. . . 10, 27
CESIUS Gray. ALES 14
CHAETOPSIS Mitten . . 94
CHAMAECEROS Milde 161
fertilis Milde 161

CHAMIOCARPON crucia-

IMAGES LES: 459

CHANDONANTHUS Mitten. 97

CHEILOCY PHOS Corda 100
polyanthus Corda . 101
CuicoscypaeAE Dmrt. . 8, 100

CHILOSCYPHUS Dmrt. 10, 100

lophocoleoides Nees 102
pallescens Dmrt 101
polyanthos Dmrt. . 101
CINCINNULUS Dmrt. 10, 115
argutus Dmrt. T7
Sprengelii Dmrt. . 116
Trichomanis Dmrt. . . 115
CINCINNULEAE Dmrt. 10, 115
CLEVEA Lindb. . . . 11, 149
hyalina Lindb. 149

|

CODONIA Dmrt.
Dumortlieri Hübn.
pusilla Dmrt. .
Ralfsi Dmrt.

Wondrackzeki Dmrt. .

CODONIEAE Dnrt. .

COLEOCHILA Dinrt.
anomala Dmrt.
cuneifolia Dmrt.
stillicidiorum Dmrt.
Taylori Dmrt.

COLURA Dmrt. .
calyptrifolia Dmrt.

CONOCEPHALUS Neck.

conicus Dmrt. .

hemisphaericus Dmrt.

nemorosus Hübn. .
quadratus Hübn.
vulgaris Biseh.
CORDAEA Nees.
contorta N. et F.

Flotoviana Nees

CORSINIA Raddi .

marchantioides Raddi .

reticulata Dmrt.

CORYPTA Neck.

CRYPTOCARPUS Austin.

Curüsii Austin.

D:
DILAENA Dmrt. .
Blyttii Dmrt.
hibernica Dmri.
Lyellii Dmrt.
DILAENEAE Dmrt. .

DIPLOLAENA Dmrt. .

Blyttii Nees.
hibernica Dmrt.
Lyellii Dmrt. .

12,

DIPLOMITRION Corda
Blytlii Corda .
hibernicum Corda .
Lyellii Corda .

DIPLOPHYLLUM Dmrt.
albicans Dmrt.
Conradi Dmrt. .
Dicksoni Dmrt.
Hellerianum Dmrt.
minutum Dmrt.
obtusifolium Dmrt.
politum Dmrt. .
saxicolum Dmrt.
taxifolium Dmrt. .

DUMORTIERA Nees .
irrigua Nees
Spathisii Nees .

DURIAEA B. et M.
Nolarisii B. et M.

DUVALIA Nees
pilosa Lindb.
rupestris Nees .

E.
ECHINOGY NA Dmrt. .

furcata Dmrt. .

pubescens Dmrt.

violacea Dmrt. .

(202%)

156
158

157
157

A0)

ECHINOMITRION Hübn.

furcatum Hübn.

pubescens Hübn.

F.
FASCIOLA Dmrt.
furcata Dmrt. .

pubescens Dmrt.
FEGATELLA Raddi.
conica Corda
hemisphaerica Mack.
officinalis Raddi

47
48
bp}

|
|
|

|
|

FIMBRARIA Nees.
Bonjeani de Not
elegans Spreng.
fragrans Nces .
gracilis Lindberg
Lindenbergiana Corda.
nana Lindenb. .
pilosa Taylor. .
Raddii Corda. .
umbonata Wallr. .

FOSSOMBRONIA Raddi 9, 15, 175

angulosa Raddi.
caespitiformis de Not.
cristata Lindb.
Dumortieri Lindb.
foveolata Lindb.
incurva Lindb.
pusilla Dmrt. .
pusilla Rabenh.
Wondrackzeki Dmrt.
FRULLANIA Raddi .
Cesatiana de Not. .
dilatata Dmrt. .
fragilifolia Taylor .
germana Tayior
Hutchinsiae Nees .
Jackii Gottsche.
major Raddi
minor Raddi
Tamarisei Dmrt. .

Cu

GEOCATYCEAE .

GEOCALYX Nees.
graveolens Nees

GONGYLANTHUS Nees
ericelorum Nees
flagelliferus Nees .

15, :
15,
174
173
175
175
174
13
14, 174
. 9, 26
98
98
28
29
26
98
28
97
98

(Ve

10, 417
10, 118
118
115
114
114

GRIMALDIA Raddi

(19 }

12, 156

barbifrons Bisch. . 157
dichotoma Raddi 157
fragrans Corda. . 156
inodora W allr. 157
rupestris Lindenb. 156
GYMNANTHE Taylor 10, 118
decipiens Mitten 47
Wilsoni Taylor. 118
GYMNOCOLEA Dmrt. 10, 64
afinis Dmrt. 65
arenaria Dmrt. 66
Huebneriana Dmrt. 64
inflata Dmrt. 65
laxifolia Dmrt. 04
GYHNO MITRIU. 71 Corda ue; A1
udustum Nees . 125
concinnatum Nees . 122
coralloides Nees 122
crenulatum Carr. OUI 2S
GYMNOMITRION Hübn.
156, 144
Blytii Hübn. ë 158
epiphyllum Hübn. . 145
Lyellii Hübn. . . 157
multifidum Hübn. . 141
palmatum Hübn. . 145
pingue Hübn. 144
pinnatifidum Hübn, 142
sinualum Hübn. 142
GYMNOSCYPHUS Corda. 10, 112
repens Corda 112
151
HAPLOMITRION Nees 120
Hookeri Nees 121
HARPANTHUS Nees. 10, 66
Flotovianus Nees 67
_ seutatus R. Spruce. 67

HERBERTIA Carr. non Sweet 1925

HERBERTUS Gray.
HERPETIUM Mont.
deflexum Nees .

replans Nees
trilobatum Nees
HERVERUS Gray
HOLLIA Endl.
Lyellii Sull.
HYGROPHILA Mack. .
irriqua Mack. .
HYPENANTRON Corda

ciliatum Corda.
J:

JUBULA Dumnrt.
dilatata Dmrt. .
Hutchinsiae Dmrt.
Tamarisci Dmrt. .

JUBULEAE Dmrt.

JUNGERMANNIA L. Dmrt. .

acuta Lindb.
adunca Dicks. .
aequilobu Schwaegr.
affinis Wils.
albescens Hook .
albicans Lin.
alicularia de Not. .
alpestris Schl. .
alpestris Hübn.
anomala Hook .
aqualica Mérat.
aquatica Schrank .
arenaria Nees
asplenioides Lin.
atrovirens Dmrt.
attenuata Lindb.
aulumnalis DC.

. 195, 156
. 102, 109

104
110
105
158
156
157
155
155
157
158

badensis Gottsche .
bantriensis Hook. .
barbata Schreb.

Bartlingii Hampe .
Baueri Mart. À
bicalyculata Raddi.
bicornis Hoffm.

bicornis W. et M.
bicrenata Schmid.

bicuspidata Engl. Bot.

bicuspidata Lin.
bidentata Nees .
bidentata Lin. .
bidentata Schmid.
biloba SW. .
Blasia Hook.

Blytii Mork.
brevicaulis Raddi
byssacea Roth. .
caespitilia Lindenb.
calcarea Lib.
calycina Mack.
calyptrifolia Hook.
capitata Hook. .
catenulala Carr.
calenulata Hübn.
ciliaris Ehrh. .
ciliaris Lin.
ciliaris Weiss.
clavaeflora Nees
cochleariformis Weiss
collaris Nees
compacta Roth.
complanata L. .
compressa Hook.
concalenata Lin.
concinnata Ligthf.

concinnata W ahlenb.

(19%)

80

© ©
ID

Cl
mn

— NO Qi à NN

ND — ©

in
ROMOTAOTERINM ET
© 9 À —= NN

confertissima Ness.
confervoides Raddi.
connivens Dicks.
connivens Mart.
Conradi Corda.
convoluta Hübn.
corcyrea Nees.
Cordaeana Hübn.
cordifolia Hook.
cordifolia Mart.
crenulata Mart.
crenulata Sm .
crocala de Not.
cuneifolia Hook.
CUDUL MAETONNE
curvifolix Dicks
curvula Nees
cylindracea Dmrt.
decipiens Hook.
deflexa Mart.

densa Nees.
dentata Raddi.
denudala Nees.
Dicksoni Hook.
dilatata Lin. :
dilatata W. et M.
Dillenii Tayl.
divaricata Nees,
divaricala Sm
Donniana Hook.
Dronortieri Lib.
echinata .Tayl.
Ehrhartiana Web.
emarginala Ebrh.
emarginala.
endiviaefolia Dicks.
epiphylla Lin. .
excisa Dicks.

62

95

25

105

eæcisa FI. Dan.

excisa Funck. . . . . 128
LiyJm SM. JE . . 78
erigua Tayl. M . . 46
SEC Schmid": 0: 75
falcata Raddi.'. . . . 48
fennica Gottsche 154
D Din. US SLR. 08
fissa Scop. ne Aa 0
Bee Sel." 0507 404
Floerkii W. et M. . . 75
Flotoviana Nees . . . 67
Hraitans Nees :: 1. . . : 65
foliacea Lamk. et VAS
fragrans M. et. N. : : 86
Francisci Hook. . . . 88
fuciformis Bory. . . . 146
Munckii NW: et M. . . 128
PTT PSM SE G°:)
LEO ERP TRE
Genthiana Hübn. . . . 98

globulifera Poll. . . . 78
Goepertiana Hübn., . . 75

Mir ochl. 2170000 LD 7A
gracillima Sm. . '. . 57
graveolens Schrad. 118
grimsulana Jack. . . . 90
gypsacea Schl. . 144
hamatifolia Hook. . . 20
Mumpeana Nees .'. . 82
Hartmanni Thed. . . . 07
Helleriana Nees . . . 50
hercynica Hübn. . . . 65
heterocolpos Hartm. . . 70
heterophyllos Schrad. . . 87

hibernica Hook. . . .
Hoffmanni Wallr. . . . 54
Mr Sim., ‘Les 3" 481

Hornschuchiana Nees . . 69

Hucbneriana Nees . . . 65
Hutchinsiae Hook. . . 26
hyalina Eyell5",. 020000 58
émpilece SERIE 2" LES
Inca SURF 7, Ve EE)

inconspicua Raddi. . . 18
inflata Huds. =... ", . 65

infrateMarts 43 HUE
intermedia Lindenb. . . 76
interrupta Nees:.; 0 EMI VAE
tonique Nes "EN NES
islandica Nees.” . . . 88
julacea FI. Dan. À 122
pulacen in NT Ce OS
juniperina Hook. . . . 124
Kunzeana Hübn.. :. © - 69
laevigata Schrad. . . . 22
lanceolata Corda 58
lanceolata) Lin LS 2070059
lanceolata Sm.:..1 2 PE 489
Laurentiana de Not. . . 69
laxifolia Hook. :".) :. 164
laxifolia Hübn. . . . 65
Leersithoth: "OS DE
Diberfe Hub) 072070
longiflora Nees. 77
lunulaefolia Dmrt. . . 95
herida; Bar UE VAN GI
lycopodioides Walir. . . 75
Lyellit HE MURS NA S7

von EAN EN EU EVUR TE
Mackaii Hook2- . ". . 30
macrorrhiza Dicks.
MenzeliGCorda:) . 24 81
Michauxii Web. . . . Sl
microscopica Mackay. . . 19
Mildeana Gottsche. . . SI

minuta Crantz.
minulissima Sm.
minutissima Tayl. .
montana Mart. .
Muelleri Nees
multifida Lin.
nana Nces .
Naumanni de Not.
Naumanni Nees
navicularis Lehm.
nemorosa Lin. .
nigrella de Not.
nivalis Sch].
nivalis SW. .
obovata Nees
obtusifolia Hook.
orcadensis Hook.
ovala Dicks.
pallescens Ehrh.
pallescens Spreng. .
palmata Hedw.
pauciflora Dicks
pinguis Lin.
pinnatifida SW.
planifolia Hook.
platyphylla L. .

platyphylloidea Schw.

plicatula Hartm.
polila Nees .
polyanthos Lin.
porphyroleuca Nees
pubescens Schrank.
pulcherrima Lin. f.
pulcherrima Hoffm.
pulvinata Raddi
pumila Lindb. .
pumila Wither.
punetlata Gottsche .

OI NON
ND D # ©

Sd

196 )

punclata Tayl. :. : 408
purpurea, SCOp. VE 4-PN 0

pusilla Lin.
quinquedentata Huds. . . 72
radicans Hoffm. . . . 165
Ralfsu-WNals. LEE

reclusa Tayl. 5}. RES
repanda Schultz. "0400
reptans Li. 24
Reicharti Gottsche. . . 8
resupinata Lan... 11212000
resupinala Wallenb. . . 51
resupinata W. et M. 94
rigidula Huübn., 1°. NES
ripariQ Taylor. Nr ER
rivulartis SW:::: 11 LUE IIS
rosacen Corda .æ ..:. 1001
rostellata Hübn:. 40.10 00
rubella Nees . . . :1e

rupestris:SChI:,: 10 000 CURE
Sauteriana H. et G. . . 125
saxicola Schrad. .\ . 9
scalariformis Necs. 62
scalaris Schrad.
scalaris W.et M. . . . 60

Schraderi Mart. . . . 56
Schraderi Hartm. . . . 108
Schultzii Nees . .… . .

Schultzii Spreng. . . . 95
scutata W.et M... .. 2°

Sehlmeyeri Hübn.. . . 9%
serpens Dmrt.. : : 1000
serpyllifolia Dicks. . . 21
sertularioides Lin. f. . . 95

setacea Web. . 4 - "0
setiformis Ehrh. . . . 97
sieca Nees .. :. 2210 00
silurettae Gottsche. . . 128

sinuata Dicks. .
socia Nees .
sphacelata Gieseke.
sphaerocarpa Hook.

sphaerocurpoidea de Not. .

sphagni Dicks. .
spinulosa Dicks.
Sprengelii Mart.
Starckii Nees . .

stillicidiorum de Not. .

stipulacea Hook.
subalpina Nees.
subapicalis Hübn. .
subapicalis Nees
sudetica Nees

Tamarisci Lin.

tamariscifolia Schreb.

taxifolia W ahlenb.
Taylori Hook. .
tenerrima Raddi
tenuicula Nees.
tersa Nees

Thuja Dicks.
tomentella Ehrh.
lomentosa Hoffm.
triangularis Schl.
Trichomanis Dicks.
trichophylla Lin.
tricrenata W ablenb.
tridenticulata Hook.
trilobata Lin.
tristis Nees.
tumidula Mart.
turbinata Raddi
turbinata Wils.
Turneri Hook. .
tyrolensis Nces.
ulicina Taylor .

ITU QO NE CRUE NUL ES
umbrosa Schrad. “ ° : . 358
unidiale En MODE ER "TZ
Vaillantii Mérat. . . . 145
ventricosa Dicks.» .: "2% 76
ventricos@ MAart 0. US 7
vermicularis Hübn. . . 79
vernicosa Cass. . . . 2
Diol ace AChar:t 1 ESA
viridissima Nees . . . 100
VELLEULOSQ NE EE NET
vogesiaca Hübn. . . . 86
Wallrothiana Nees . . 66
eberisMarte Re te ie DE)
Wentzelii Nees. . . . 151
Wilsoniana Nees . . . 66

Wondraczeki Corda . . 14
Woods Hook ML TR MONO
Z'eyhert Hübn: 1" - 1}. 0.11006
Zeyheri G. L. et N. DS
JUNGERMANNIACEAE Dmrt. 8,12
JUNGERMANNIDEAE Dmrt. 15
JUNGERMANNIACAE Dmrt. 15
JUNGERMANNIEAE Dmrt. 47

K.

HAN TA: Carpe MES RATS
RANTIUS Gray VERSO OA

L.
BEIEUNIA Bb ES ete
calcaren: ID NN TE NS
calyptrifolia Dmrt. . . 17

Cordaeana N. etM. . . 25
dilubtataCorda. "21, - 27

hamatifolaDmrt.7" 110120
Hookeri Spreng. . . . 121

inconspieua de Not. . . 18

Mackaii Spreng.

mieroscopica Taylor. .

minutissima Dmrt.
ovata Taylor.
platyphylla Corda.
serpyllifolia Lib.
Taylori Spruce.
ulicina Taylor .

LEJEUNIACEAE Dmrt. .

LEJEUNIEAE Dmrt.

LEPIDOZIA Dmrt.
cupressina Lindb.
pinnata Dmrt. .
reptans Dmrt. .
tumidula Dmrt.
viridula Dmrt.

(198 )

90
19

LEPTOSCYPHUS Mitten. 105

cuneifolius Mitten.
Tuylori Mitten.

106

LIOCHLAENA lanceolata Nees 59

LOPHOCOLEA Dmrt.
bidentata Dmrt.
crocata Nees
fragrans M. et N..
heterophyila Dmrt.
Hookeriana Nees
lateralis Dmrt. .
latifolia Nees
minor Nees.
profunda Nees .
spicata Tayl.
vogesiaca Nees. .

LOPHOZTA Dmrt. .
acuta Dmrt.
attenuata Dmrt.
barbata Dmrt. .
bicrenata Dimrt.
collaris Dmrt. .

10, 85
85

cylindracea Dmrt.
excisa Dmrt.
exserla Dmrt. .
incisa Dmrt.
intermedia Dmrt.
Libertae Cogn. .
lycozodioides Cogn.
Muelleri Dmrt.

quinquedentata Cogn. .

scutala Dmrt. .
serpens Dmrt. .
ventricosa Dmrt.
LIPPIUS Gray. .
LUNULARIA Mich. .
alpina Bisch.
cruciata Dmrt.
Dillenii Le Jol.
vulgaris Raddi.
LUNULARIEAE Dmrt.

M.

MADOTHECA Dmrt.
Cordaeana Dmrt. .
laevigata Dmrt.
navicularis Dmrt.
platyplylla Dmrt,.

platyphylloides ns

Porella Nees
rivularis Nees .
Thuja Dmrt.

MADOTHECEAE Dmrt.

MANNTA Opiz. .

MARCHANTIA Dmrt.
commutata Lindenb.
conica Lin.
cruciala Lin.
fragrans Bertol.
fragrans Perlab.

… 156
11, 150
152
155
147
158
156

gracilis Web. .
hemisphaerica L.
irriqua Wils. .
paleacea Bertol.
pilosa Hornem.
pilosa W ahlnb.
polymorpha L. .
quadrala Scop. .
Spathysii Lindenb.
Syckorae Corda.
tridentata Scop.

umbonata W alir.

( 199 )

158

. 151, 154

155
151
156
158
150
152
155
151
157
158

MARCHANTIACEAE Dmrt. 8, 147

MARCHANTIEAE Dmrt.
MARCHESINTA Carr. .
MARCHESINUS Gray.

MARSUPELLA Dmrt.
densifolia Dmrt.
emarginata Dmrt. .
Funcki Dmrt. .
polyanthos Dmrt. .
pulvinata Dmrt.
revoluta Dmrt.
sylvrettae Dmrt,
sparsifolia Dmrt.
sphacelata Dmrt. .

MARSUPIA Dmrt. .
emarginata Dmrt. .
Funckii Dmrt.
sphacelata Dmrt. .

MARTINELLIA Carr. .
MARTINELLIUS Gray. 51,55,
MASTIGOBRYUM Nee:

deflexum Nces .
trilobatum Nees

MASTIGOPHORA Nees

reptans Nces
Woodsii Nees

147, 149
90

11, 125

ue ne ns ne en
> ND ND ND D ND
NU OS D EX NI

1,

ls

> IN ND 1

10
10

MAUROCENIUS Gray.

MESOPHYLLA Dmrt.
compressa Dmrt. .
orcadensis Dmrt. .
Rotaeana Dinrt.
rufescens Dmrt.
scalaris Dmrt. .
Wenzelii Dmrt.

MESOPHYLLEAE Dmrt.

METZGERIA Corda.
pinguis Corda .
METZGERIA Raddi .

glabra Raddi
furcata Dmrt. .
pubescens Raddi
violacea Dmrt. .
MNIOPSIS Dmrt.
Hookeri Dmrt.
MNIUM Lin.
fissum Lin. .
Jungermannia Lin.
Trichomanis Lin. .

MOERCKIA Gotische. .

hibernice Gott.
norvegica Gott.
MYLIUS Gray. .

N.
NARDIA Carr. .

revoluta Carr. .
NARDIUS Gray.
NOTOTHYLAS Sulliv.

fertilis Dmrt.

valvata Sulliv. .

9:

ODONTOSCHISMA Dmrt.

decipiens Lindb.

15
11, 129
129
150
150
152
151
150
125
140
. 145
11, 158
. 159
1141839

140
+ 140
11, 120

121

8

17

116

52
116
156
158
158

. 100, 105

125
126

. 195, 199

12, 161
161
161

10, 107
47

( 200 )

denudatum Dmrt.. . . 108
Sphägni Dmretl 7,0: NCAUS
OTIONA'Cordar: TUE ME URUAUS
ertnita Corde 9 LE MMIOUMAS
italica Dpt Eur duree 29
Rousseliana Dmrt. . . 149
cupestris Dinrt- Nes
OXYMITRA Bisch.. . . 164
paleacea Bisch. : . . . 165
pyramidata Bisch.. . . 165
IPS
PALLAVICINA Carr. . : 156
PALLAVICINUS Gray. . 156
PANDULFINUS Gray. . 18
AA GT RE AE

BRBEIATRaddi 22 0" 011: 14

LS

calycina Nees . RE
epiphylla Corda . . . 144
Fabroniana Raddi. 145
fuciformis Nees. 146

9, 144

PELLIEAE Dmrt.
PÈETALOPHY LLUM Gottsche 16
Ralfsii Gottsche !:, .::146
PHRAGMICOMA Dmrt. . . 9, 50
Meka Dmrte es DAS RAS
Paie Dre LME
PHYSOTIUM Nees. . . 52
cochleariforme Nees . . 52
PLAGIOCHASMA Lehm. . 148
Hetonia Lebhm.s: C1
dtalienmide Not. 10081 C4 9
Rousselianum Mont. . . 149
PLAGIOCHILA Dmrt. . 9, 42
aequiloba M. et N. . . 56
asplenioides Dmrt. 45
Bartlingii M. et N. 99

compacta M. et N. .
corniculata Dmrt, .
curla M. et N..
decipiens Dmrt.
Dillenii Dmrt. .
exigua Taylor .
interrupta Dmrt. .
irriqua M. et N.
nemorosa M. et N.
planifolia M. et N.
punerata Taylor
pyrenaica Spruce .
rosacea M. et N.
spinulosa Dmrt.
subalpina M. et N.
tridenticulata Dmrt.
tyrolensis M. et N.
uliginosa M. et N. .
umbrosa M. et N. .
undulata M. et N..

PLEUROSCHISMA Dmrt.

deflexum Dmrt.
denudatum Dmrt. .
Donnianum Dmrt.
[laccidum Dmrt.
parvulum Dmrt.
reptans Dirt. .
tricrenatum Dmrt.
trilobatum Dmrt. .
sphagni Dmrt.
viridulum Dmrt. .
PLEUROZIA Dmrt. .
cochleariformis Dmrt.
PREISSIA Corda .
commutala Nees

haemisphaerica Cogn. .

italica Corda
quadrata Nees .

10, 102
104
108
105
104
104
109
105
105
118

. 410

. 9, 52

.°#

11, 151
152
152
159
152

PTILIDIUM Nees 39 crystallina Lin. [170
ciliare Nees. D4 Dufourii Nees . 170
pulchrum Corda D4 epicarpa Wallr. 168

fluitans Lin. 171
R. glauca Lin. 167

RADULA Dmrt. . 40:51 Huebneriana Lehm. 171
aequiloba Dmrt. 55 lamellosa Raddi. 169
Aquilegia Tayl. 52 minima Lin. 168
alpestris Bergm. . 52 nalans Lin. 172
asplenioides Dmrt. 43 nigrella DC. 170
cochleariformis Dmrt. 52 nodosa Bouch. . 171
complanata Dmrt. . 51 palmata Lindenb. . 168
corniculata Dmrt. 45 paradoxa de Not. 168
curta Dmrt. 59 pyramidata Wild. 165
decipiens Dmrt. 47 reliculata Gmel. 166
dentatla Dmrt. . 54 sorocarpa Birch. 167
norosa Dmrt. 0 4 7: 58 | tumida Lindenb. . . . 169
planifolia Dmrt. . . . 41 | RICCIACEAE Dmrt. . 8,165
resupinata Dmrt. . . . 34 | Riccæae Dmrt. . . . . 165
Aupestris Dmrt. . . . 36 | HRICCIELLA A. Br. . . 12, 170
Mbénulosa Dmrt. . . . 45 | fluitans A. Br... . . . 171
subalpina Dmrt. . . . 56. Huebneriana Dmrt. . . 171
tridenticulata Dmrt. . . 45 nodosa Dmrt. . . . . {71
uliginosa Dmrt. . . . 359 RICCIOCARPUS Corda . 12, 171
Brosse Dmrt. : . :. . ,: 58 || natans Corda . . . . 172
undulata Dmrt. . . . 57 | ile Mont - AVANT NE
Ta. . . : 39 Notarisiy Monte ETES

RADULEAE TACSES 8 51 Reuteri Mont... : :.. .- 164

RÉBOULIA Raddi . . . 154 | ROEMERIARaddi. . . 140

; k multifida Raddi. . . . 141
hemisphaerica Raddi 154 | , E
duo 707 NS

RICCIA Lin ‘ 12. 165 HU Rad SAME EUEZS

à RAS RUPENTA Corde CRE 0465
bifurca Hoffm. . . . 167 : LC:
; pyramidala Corda. . . 165
L Bischoffii Hübn. . . . 169

| M Link. .. . : . 170 S.
Giliata Hoffm. . . . . 168 | SALVIATUS Gray . . . 26
M ifera Link. . . . .- 169 SACCOGYNA Dimrt. . 10, 117
| coriandrina sprens. : ,. 106 viiculosr Dr tte. 051117

SACCOGYNEAE .
SARCOMITRIUM Corda
SARCOSCY PHUS Corda
anomalus Jack.
densifolius Nees
Ehrharti Corda.
emarginatus Boul. .
Funckii Nees
Muelleri Nees .
revolutus Nees .
sparsifolius Lindb.
sphacelatus Nees. .
SAUTERIA Nees .
alpina Mont.
alpina Nees.
suecica Lindb. .
SCALIUS Gray .
SCAPANIA Dmrt.
aconiensis de Not. .
aequiloba Dm. .
apiculata Spruce
Bartlingui Nces.
Carestiae de Not. .
compacta Dmrt.
curta Dmrt.
dentata Dmrt. . -
Franzoniana de Not.
helvetica Gottsche .
irrigua Dm.
isoloba Dmrt.
nemorosa Dmrt.
nimbosa Tayl. .
planifolia Dmrt.
resupinata Dmrt. .
rosacea Dmrt. .
rupestris Dmrt.
subalpina Dmrt.
tyrolensis Nees.

8,

( 202 )

NO NO D NO NO NO À ==
D © © NI D OX — O1

127

56

uliginosa Dmrt. 99
umbrosa Dmrt. 38
undulata Dmrt. 0
SCHISMA Dmrt. . 11, 125
aduncum Dmrt. 124
concinnatum Dmrt. 122
juniperinum Dmrt. 124
Sentdneri Nees. 1925
stramineum Dmrt. 124
SCOPULINA Dmrt. 144
epiphylla Dmrt. 145
SENDTNERA Nees. 125
adunca Gottsche, 124
juniperina Nees 124
Sauteriana G. L, et N. 195
straminea Nees. 125

. (0
11, 1

154

153 M

154

154 1

165 :
12, 164 |
164.
164:
165 !
164
164 L
107
108!
108
108

Woodsii Nees .
SOUTHBYA Spruce .
fennica Lindb. .
obovata Dmrt. .
pyrenaica Mitten. .
tophacea Spruce
SPHAEROCARPEAE Dmrt.
SPHAEROCARPUS Mich.
lagenarius Dmrt.
Hichelii Bell. .
Notarisii Mont.
terrestris Sm. .
utriculosus Dmrt. .
SPHAGNOECETIS Nees .
communis Nees.
Huebneriana Rabenh.
sphagni Fries

STEETZIA Lehm. . 156
Lyellii Lehm. . 157
SYCKOREA Corda . 117

117

viliculosa Corda

( 205 )

LE
TARGIONIA L. . . . 12,162
mandpayia ll. 7: 57461
Michelii Corda. . . . 161

TARGIONIACEAE Dmrt. .8,162
TRICHOSTY LIUM Corda . 140
TRIGONANTHUS Spruce. 88

islandicus Spruce . . . 85
TESSELLINA Dmrt.. . 12,164
pyramidata Dmrt. . . 165

TRICHOCOLEA Nees .

tomentella Nees.
TRICHOLEA Dmrt. .

tomentella Dmrt.
TRICHOLEAE Dmrt.

Z.
ZOOPIS H. et T.

111
. 112
10, 111
111
10,111

87

16

( 205 )

BIBLIOGRAPHIE.

Les collections botaniques du Musée royal de Physique et
d'Histoire naturelle de Florence au printemps de 1874
Î 1 ;

par Puizippe ParLarore (1).

Tel est le titre d’une intéressante brochure, gracieusement
dédiée par son auteur aux membres du Congrès international
de Botanique, qui s’est réuni à Florence en mai dernier. Nous
nous permettons d'entretenir quelques instants nos confrères
au sujet de cette publication, avant moins en vue de les
édifier sur sa valeur, que de leur faire connaître les collec-
tions qui en sont Fobjet, et dont nous avons eu l’occasion
d'apprécier toute la richesse.

Le Musée botanique de Florence, de l’aveu de tous ceux qui
l'ont visité, figure au premier rang parmi les grands établisse-
ments scientifiques de l'Europe; et, chose étrange, il compte
à peine trente années d'existence et est l’œuvre d’un seul
homme, du savant professeur Parlatore; ces deux circon-
stances nous disent assez combien a dù être grande l’activité
de celui qui a présidé à son organisation.

On y trouve rassemblés tous les éléments nécessaires pour
les travaux botaniques : herbiers, collections de produits
végétaux, préparations et modèles de plantes en cire, collec-
tions de fossiles, une bibliothèque et des jardins riches en
plantes intéressantes. Ce sont naturellement les herbiers qui
constituent ici encore la partie la plus importante du Musée ;

(1) Un volume in-8o, de 157 pages, avec 17 planches noires; Florence,

1874.

( 206 )

qu'on en juge, du reste, par l’énumération suivante des
collections qu'ils comprennent.

1° Un herbier central composé de près de 2,000 paquets,
disposés dans des armoires vitrées, autour d’une salle spacieuse
et parfaitement aménagée. Il est la réunion de plusieurs :
riches collections : celle des plantes recueillies au Brésil
par Raddi; une autre de eryptogames exotiques provenant
de C. Montagne ; une troisième comprenant les Algues réunies
et étudiées par Meneghini; les herbiers de Reboul, d'Antoine
Figari, de Gènes, ce dernier tout parfaitement riche en
plantes d'Afrique ; et enfin l’herbier personnel de M. Parlatore,
fruit de douze années de voyages et de recherches, et des
plus précieux au point de vue de l'étude de la flore d'Europe,
car il comprend tous les types de la Flora Italiana, ainsi que
les plantes qui ont servi aux autres publications de ce savant.

La classification suivie est celle de De Candolle pour les
Dicotylédones, et celle de l'Enumeratio plantarum de Kunth
pour les Monocotylédones. Un détail qui nous a frappé, en
faisant des recherches dans une famille exotique, c’est que
les différents échantillons d’une même espèce ne sont pas,
comme c'est le cas général, placés sans ordre dans une
feuille double de papier : ils sont, au contraire, disposés dans
un ordre géographique, du nord au sud ou de l’est à l’ouest
des diverses parties du monde. Grâce à cette ingénieuse
disposition, il suffit de voir la première, puis la dernière
feuille simple, pour se rendre compte de l'aire de dispersion
de chaque espèce.

2° L’herbier Webb. Celui-ei compte 90,000 espèces répar-
ties dans plus de 1,500 paquets. Aux plantes recueillies par
Webb (le collaborateur de Berthelot à l'Histoire naturelle
des iles Canaries) en Espagne, en Portugal, aux îles Madères
et des Canaries — et comprenant les tvpes décrits par cet

( 207 )

auteur —, sont venus s'ajouter des herbiers extrêmement
précieux : k,000 espèces rapportées du Pérou et du Chili par
Ruiz et Pavon et d’autant plus intéressantes qu’elles ont servi
à l'élaboration de la fameuse Flora Peruviana et Chilensis ;
la collection complète des plantes recoltées par Labillardière
dans ses nombreux voyages et illustrées dans ses publi-
cations; un double de lherbier de la Flora Antlantica de
Desfontaines, ete., ete.

5° Des herbiers anciens. Nous avons tout d’abord celui du
célèbre Caesalpin, l’un des plus anciens qui existent (16° siècle).
Les plantes v sont rangées d’après la classification établie par
ce botaniste dans son remarquable ouvrage, De Plantis, et que
lon peut considérer comme la première méthode naturelle.
A côté de cette précieuse relique, il s’en trouve une autre
moins ancienne, il est vrai, mais cependant bien importante
encore : l’herbier et les manuscrits de Micheli, réunis à ceux
de Targioni, un disciple bien connu de ce eélèbre eryptoga-
miste ; il y a là des documents dont l'importance, au point
de vue de l'étude des végétaux inférieurs, n’échappera à
personne.

On y conserve également un album de plantes de Linné,
de Linné fils, de Thunberg et des lichens d’Acharius, rapportés
par M. Parlatore, lors de son voyage en Suède.

Une salle spéciale est consacrée à la collection de produits
végétaux, l’une des plus complètes et des mieux classées qu’il
soit possible de voir. Parmi les produits naturels qui y sont
réunis en vue de faciliter surtout l’étude de la botanique
appliquée à la médecine, à la pharmacie, ainsi qu'aux arts et à
Pindustrie, on trouve des quantités considérables de fruits, de
graines, des bois, des résines, des ouvrages confectionnés avec
différentes parties de plantes, ete., ete. Le tout est disposé dans
l'ordre des familles, et chaque produit porte une étiquette

( 208 )

indiquant : le nom scientifique, le nom vulgaire, Pusage, la
provenance, le nom du donateur et la date de la donation. A
part la matière médicale achetée par le Musée à la famille du
professeur Targioni-Tozetti, les précieux objets de cette gale-
rie, au nombre de vingt mille environ, ont été, soit recueillis
par M. Parlatore dans ses nombreux voyages, soit envoyés
directement des contrées lointaines par les consuls italiens.
Dans le catalogue descriptif de M. Parlatore, on trouve l’énu-
mération du contenu de chaque groupe, et un exposé parfois
assez détaillé des propriétés et usages des objets déerits ; ce qui
contribue à rendre les recherches beaucoup plus faciles et plus
fructueuses.

Les préparations en cire d'anatomie et de physionomie
végétales, ainsi que les modèles de plantes, ne sont pas lune
des moindres attractions de ce riche établissement. On voit là
des préparations d’un fini admirable, représentant différents
organes élémentaires, vaisseaux, cellules, épiderme, stomates,
la structure du corps ligneux des Conifères, ete. Deux d’entre
elles nous ont tout particulièrement intéressé: ee sont celles
qui ont pour objet la fécondation chez les plantes. Dans l’une,
on voit, sous des proportions colossales, le tube pollinique
s’allongeant dans le tissu conducteur d’un style de Cucurbita
Pepo ; l’autre, qui figure le sac embryonnaire d’un ovule de
l’'Orchis Morio, montre des tubes polliniques arrivés en con-
tact avec les vésicules embryonnaires et en opérant la fécon-
dation. Toutes deux sont des illustrations de phénomènes
physiologiques, dont la découverte est due au professeur Amie,
célébre micrographe sous l’habile direction duquel elles ont
été exécutées. Les modèles de fleurs qui remplissent là deux
armoires sont, ainsi que les préparations susmentionnées,
d’une bien grande importance; en effet, si l’on considère que
les petits détails d'organisation souvent invisibles à lœil nu

ST ms sm

(2209)

y sont considérablement accrus en dimensions, on admettra
que de tels modèles peuvent être d’un très-grand secours,
comme moyens pratiques dans les démonstrations de l’enseigne-
ment botanique.

A côté des préparations, se trouve parfaitement installée,
dans d’élégantes armoires vitrées, la collection des plantes
fossiles. Celle-ci forme déjà un ensemble très-respectable, dont
un des principaux mérites consiste en ce qu’elle est constituée
par des spécimens provenant des paléontologues les plus
distingués, tels que MM. Schimper, Heer, de Saporta, d'Et-
tingshausen, Meneghini, Massalongo, etc., comme le prouvent
suffisamment les étiquettes autographes de ces savants. Les
empreintes, généralement en très-bon état, sont groupées
d’après l’ensemble de leurs rapports, par familles naturelles,
et non, comme c’est le cas dans quelques Musées, dans l’ordre
des terrains où elles ont été découvertes.

lei, où tout est si bien organisé en vue des travaux botani-
ques, on devait naturellement s’attendre à trouver ce complé-
ment nécessaire des collections de plantes : une bibliothèque.
En effet, le savant directeur de cet établissement qui est lui-
même wn botaniste militant, connaissant le travail et ses
exigences, à soigné cette partie au moins à l’égal des précé-
dentes. Aussi nous pouvons dire qu’elle est très-riche, non-
seulement en livres anciens dont la collection est à peu près
complète de Théophraste jusqu’à Linné, mais aussi et surtout
en ouvrages modernes. Elle renferme tous les traités généraux
et descriptifs, les diverses publications périodiques et les jour-
naux botaniques, les flores, les principales monographies, les
ouvrages d’iconographie, de géographie botanique, d'anatomie
et physiologie végétales, ete., ete.

Enfin ce bel ensemble est admirablement complété par le
Jardin, aussi établi sur des bases vraiment scientifiques.

( 210 )

L'École de botanique, qui a été de notre part l’objet d'un
examen attentif, nous à permis d'admirer entr’autres choses
des arbres magnifiques tels que les Camphora officinalis, Thea
viridis, Camellia japonica, Eriobotrya japonica, Olea fra-
grans, ete., lesquels ne sont chez nous que de chétifs arbustes
de serre froide. Dans l’une de ses parties, notre attention à
été vivement excitée par l’heureux arrangement des plantes
qui y sont cultivées : on y a disposé, en groupes physionomi-
ques, les végétaux des différentes parties du monde suscep-
tibles d’être cultivées en plein air. Ces groupes sont d’un
aspect charmant, et bien faits pour donner une idée assez
exacte de l’aspeet de la végétation dans les contrés d’où ils
sont originaires. Quelque chose d’analogue a été réalisé dans
les serres, où les plantes ne sont pas rassemblées au hasard,
mais bien distribuées dans un ordre géographique.

En terminant, nous résumerons notre appréciation en
disant que, grâce à la facon admirable dont il est organisé,
l'établissement scientifique dont la brochure de M. Parlatore
énumère les richesses, répond tout à fait à sa destination,
et doit être considéré comme un modèle du genre, des plus
riches en nombreux et utiles enseignements.

’

E. MarcraL.

Traité de paléontologie végétale ou Flore du monde primi-
tif dans ses rapports avec les formations géologiques et la
flore du monde actuel, par W.-Ph. Schimper(l).

Dans le tome VIIT du Bulletin, pp. 160-164, nous avons
täché de faire ressortir les mérites de l’ouvrage important dont

(1) 5 volumes in-8, avec un atlas in-40 de 110 planches lithographiées.
— Tomel, de 758 pages, 1869. Tome II, de 966 pages, 1870-1872. Tome II,
de 896 pages, 1874. — Paris, librairie de J.-B. Baillière et fils.

CE)
le premier volume venait de paraître. Aujourd’hui le traité
de paléontologie végétale de M. Schimper est terminé: il se
compose de trois gros volumes compacts, accompagnés d’un
très-bel atlas.

En 1850, Unger publiait, sous le titre de Genera et species
plantarum fossilium, le premier traité général de paléonto-
logie végétale. Quand on compare ce traité, ouvrage d’un
grand mérite pour l’époque, avec celui de M. Schimper, on
reconnait l'immense supériorité du travail du professeur de
Strasbourg, supériorité due, d’une part, aux considérations
générales tant phytographiques que géologiques dont l’auteur
a enrichi son livre et, d'autre part, aux nombreux et impor-
tants progrès qu'a faits la science.

Nous ne tenterons pas d'analyser cette œuvre capitale qui
comprend la description d'environ 850 genres et d'environ
5,650 espèces, car il nous faudrait passer en revue toute la
flore fossile et appuyer sur un grand nombre de chapitres où
l’auteur établit l’état de la science sur certains groupes et où
il expose ses idées personnelles.

Unger, dans l’ouvrage auquel nous avons fait allusion ci-
dessus, avait énuméré et décrit 2421 espèces fossiles connues
en 1850, de sorte que la flore paléontologique s’est plus
que doublée depuis cette-époque. Tous les jours encore, on
découvre de nouvelles espèces et il n’y aurait rien d'étonnant
à ce que dans vingt-cinq ans le nombre des types fossiles ne
fut porté à 10,000. Mais en même temps qu'on déerit de
nouvelles espèces, on reconnait que bien des formes qu’on
avait prises pour des types spécifiques distincts, ne sont que
des états ou des fragments d’autres espèces, de facon que les
chiffres admis aujourd’hui diminueront dans une proportion
plus ou moins forte à mesure que les études deviendront
plus complètes. Quant à nous, nous ne sommes pas éloigné de

(212)

croire que le chiffre total des espèces accusé par le bel ouvrage
de M. Schimper ne représente pas plus de 5,000 espèces véri-
tables. Ceux qui étudient la flore fossile sur de très-riches
collections et surtout ceux qui recueillent eux-mêmes d’abon-
dants matériaux dans des gites riches en empreintes, ne seront
pas surpris de la forte réduction que nous soupconnons devoir
être faite un jour.

Si, dans la liste des plantes vivantes, une foule de fausses
espèces ont été introduites par suite d’études incomplètes ou
à cause de la pauvreté des matériaux, on ne doit pas être étonné
si, dans la liste des végétaux fossiles, on a désigné sous le nom
d'espèces une foule d’empreintes fragmentaires qui ne représen-
tent pas des types autonomes, mais bien des parties ou des états
d'espèces déjà connues, mais d’une manière incomplète.

M. Schimper a du reste, pour sa part, déjà réduit dans une
forte proportion les types admis avant lui; toutefois cette
réduction n’est pas la dernière tant s’en faut. C’est ainsi que
la flore du terrain houiller telle que nous la connnaissons
aujourd’hui est, selon nous, exagérée quant au nombre de
ses types spécifiques. Les nombreux Sigillaria, par exemple,
se verront sans doute un jour réduits à un petit nombre
d'espèces; déjà les Lepidodendron ont été fortement réduits
par M. Schimper, mais de nouvelles réductions les attendent.
Le groupe des Fougères s’appauvrira également par suite des
études approfondies qu’on en fait tous les jours.

Ce n’est pas uniquement dans les collections que le paléo-
phytographe doit faire son éducation; il faut, sil veut
parvenir à bien voir, travailler beaucoup au marteau et aux
ciseaux et ne pas toujours laisser à des ouvriers ou à des
collecteurs de métier le soin de lui recueillir les matériaux
nécessaires à ses observations.

En terminant ce court apercu, nous répéterons ce que nous

(215)

disions en 1869 sur l'œuvre commencée de M. Schimper :
le traité de paléontologie végétale est un véritable monument
et qui fera époque dans la science. Pour avoir pu mener
un tel travail à bonne fin, il fallait un homme préparé par
une longue vie de labeurs et d'expérience et possédant une
érudition extrêmement étendue.

Les plantes ornementales à feuillage panache et colore.
— Ouvrage édité par Alexis Dallière, horticulteur, à
Gand, et rédigé par Alfred Cogniaux et Elie Marchal(!).

À côté des magnifiques recueils publiés par MM. Van Houtte,
Linden et Morren, il restait une bonne place à prendre et
M. Dallière l’a prise. Son album de plantes panachées vient
compléter d’une facon extrêmement heureuse la Flore des
Serres, l’Illustration horticole et la Belgique horticole. Le
succés qu'a obtenu le premier volume des plantes ornemen-
tales à feuillage panaché démontre à l'évidence que lentre-
prise de M. Dallière répondait à un véritable besoin.

L'éditeur a confié la peinture des belles plantes qu'il cultive
avec tant d’habileté dans son établissement horticole de Gand
à un peintre-lithographe qui n’a plus ses preuves à faire, à
M. L. Stroobant. Celui-ci a reproduit avec fidélité et avec
une extrême élégance de traits et de couleurs vingt-cinq
plantes panachées remarquables à différents titres. A ces vingt-
cinq planches en couleurs, sont jointes cinq planches noires.

Pour le texte explicatif, l'éditeur s’est adressé à deux jeunes
botanistes placés dans des conditions extrêmement heureuses

(1) Un volume in-40 oblong, composé de 50 planches accompagnées de

60 pages de texte; Gand, 1875,

(214)

pour traiter consciencieusement l’histoire et la description des
plantes figurées. Il ne suffisait pas d'accepter de confiance les
noms donnés aux plantes dans les cultures qui sont parfois
vicieux, de faire une description telle quelle des figures, de
rapporter sans critique les détails historiques touchant les
plantes; il fallait consulter les sources originales, vérifier avee
le plus grand soin les caractères du genre et de lespèce, en
un mot produire, pour chaque type figuré, un travail seientifi-
que et littéraire fait selon les règles que nous ont tracées les
maitres. MM. Cogniaux et Marchal ont complétement répondu
à l'attente de l'éditeur et des nombreux abonnés de la belle
publication que nous analysons. Placés chacun à la tête d’une
section du Jardin botanique de l'Etat, ils ont trouvé dans cet
établissement la plupart des éléments scientifiques nécessaires
à l’élaboration de leur travail. Le texte explicatif de chaque
plante figurée se compose des indications taxinomiques géné-
ales et d’une série de paragraphes consacrés à l’étymologie du
genre, à la diagnose de celui-ci, à la deseription spécifique, à
la patrie et à l’histoire de l’introduction de la plante déerite.

M. Dallière s’est réservé les articles concernant le mode de
culture et de multiplication des plantes.

Dans la partie traitée par MM. Cogniaux et Marchal, les
botanistes et les simples amateurs de plantes trouveront tous
les éléments nécessaires pour bien connaître les espèces figu-
rées ; ils v trouveront, en outre, des rectifications de synonymie
et des appréciations personnelles des deux auteurs qui sont
propres à élucider des points qui étaient restés obseurs ou
douteux. Nous sommes heureux de pouvoir joindre ici nos
éloges à ceux que l4 presse scientifique a déjà accordés au
travail de nos deux confrères; nous souhaitons qu'ils persé-
vèrent dans la voie véritablement scientifique qu'ils ont suivie.

Dès maintenant, nous avons l'espoir que grâce à leur exemple,

(249)

grâce aux ressources qu'offre le Jardin botanique de l'État, nos
belles publications horticoles seront bientôt entièrement rédi-
gées par des botanistes belges, et qu'il ne sera plus nécessaire
de recourir à l'étranger pour décrire les nouveautés intro-
duites dans nos cultures.

Le deuxième volume des Plantes ornementales est sous presse
et paraitra dans quelques mois. En ce qui concerne certains
points de son exécution matérielle, il sera de beaucoup supé-
rieur au premier qui laissait à désirer particulièrement sous
le rapport typographique.

La feuille et la ramification dans la famille des Ombelli-

fères, par D. Clos (D.

Dans ce mémoire intéressant, l’auteur expose le résultat de
ses nombreuses observations concernant la métamorphose de
la feuilie, la disposition des feuilles et la ramification, l’inflo-
rescence, l'involuere et lPinvolucelle, les rapports de laxe et
de l’appendice dans la famille des Ombellifères.

Il n’est guère possible d'analyser ce travail qui est rempli
de faits exposés avec une très-grande concision ; qu’il nous
suflise de dire que les recherches entreprises par le savant
professeur de Toulouse viennent heureusement compléter
: les travaux d’Hoffmann, de Koch, de De Candolle et de
Tausch sur la famille des Ombellifères.

(1) Brochure in-Se, de 59 pages. (Extrait des Mémoires de l’Académie des
Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 7e série, tome VI.)

(26)

Traité de botanique conforme à l’état présent de la science,
par Julius Sachs, traduit sur la 5° édition allemande
par Ph. Van Tieghem (1).

Le beau traité de botanique de M. J. Sachs est trop connu
déjà pour qu'il soit besoin, au sujet de sa 5° édition, de
parler de l'excellence de ce travail que tout botaniste désireux
d’être au courant des progrès de la science doit posséder.
La botanique physiologique et anatomique est aujourd’hui
tellement cultivée par une foule de savants, les découvertes
se multiplient avec tant de rapidité dans ce beau champ de
cette science, qu'il faut un bien petit nombre d’années pour
vieillir un traité de botanique et le rendre extrêmement
incomplet. A peine la 5° édition allemande du traité de
M. Sachs venait-elle de paraître que son traducteur, M. Van
Tieghem, avait de nombreuses notes à ajouter au travail
original pour le tenir au courant de l’état de la seience.

Le savant professeur de l'École normale a rendu un grand
service aux botanistes français ou belges qui ne lisent pas
l'allemand en leur permettant d'étudier le livre de M. Sachs
dans une traduction faite non-seulement avec une entente
parfaite de la langue scientifique allemande, mais avec une
connaissance approfondie d’un grand nombre des points
exposés par le botaniste allemand.

(1) Un volume grand in-&, avec 500 figures intercalées dans le texte ;
Paris, 1875-1874.

(288)

MÉLANGES.

Typha minima. — Au mois de mai, notre confrère
M. Bamps nous éerivait ce qui suit au sujet du Typha
minuna : « Dernièrement, en parcourant le Jardin botanique
de Louvain, je fus frappé d'y rencontrer le joli petit Typha
dont je vous adresse des échantillons. Bien plus grand fut
mon étonnement quand M. Giele, le jardinier en chef, auquel
je m’adressai, m’apprit que cette plante a été rapportée,
il y a six ou sept ans de St-Trond par son père, originaire de
cette ville et âgé aujourd’hui de 8% ans. Je n’eus rien de plus
pressé que d’aller questionner ce vieillard qui m’affirma avoir,
en effet, recueilli la plante dans un étang à Grevelingen,
près du chemin de fer de St-Trond à Hasselt et l'avoir vue
assez abondante. » Les recherches que M. Bamps ainsi que
M. l’abbé Vandenborn ont faites à Grevelingen ont été
infructueuses pour retrouver cette rare espèce. Celle-ci a-t-elle
disparu ou bien nos confrères n’ont-ils pas découvert l'étang
dans lequel M. Giele avait observé le Typha minima.

anunculus polyanthemus L.— Le véritable Ranun-
culus polyanthemus L. n’a pas encore été observé en Belgique
et ce qui est désigné, sous ce nom, dans le Hanuel de la Flore
de Belgique, est la forme du À. nemorosus DC. à feuilles pro-
fondément découpées et que M. Boreau a décrite sous le nom
de À. polyanthemoides.

Erucasirum Pollichii Schimp. et Spenn. — A la page
256 du tome XII du Bulletin, l’Erucastrum Pollichii a été
Signalé comme étant assez répandu dans les moissons autour
de Braine-le-Comte. Cette indication doit être considérée
comme non avenue : nous avions pris pour cette espèce deux

Jeunes spécimens desséchés du Raphanis Raphanistrum dont

(A8)

les pédicelles inférieurs étaient accidentellement pourvus de
bractées.

Stratiotes aloïdes L. — Les recherches nouvelles que
nos confrères de Gand ont faites cette année dans la Flandre
orientale pour découvrir la plante femelle du Stratiotes ont
été vaines. On peut en conclure que les pieds femelles de
cette espèce sont en réalité rares ou très-rares dans la
Flandre et probablement en Belgique.

NÉCROLOGIE.

Notre Société a perdu récemment trois de ces membres
associés.

M. H.-C. Van Hair, ancien professeur à l’université de
Groningue est mort, au commencement du printemps, à
Beg-en-Dale, près de Nimègue. |

M. A.-G.-A. Fée, ancien professeur à la faculté de méde-
cine de Strasbourg, est mort à Paris, le 21 mai, à l’âge de
85 ans. |

M.F.-S. Cornier, docteur en médecine, est mort à Alger,
le 45 juin, à l’âge de 78 ans.

NOUVELLES.

—_—

— Nous avons le plaisir d'annoncer à nos confrères que c’est l’un de nos
vice-présidents, M. F. Muller, qui a présidé à toutes les séances de la
session extraordinaire que la Société botanique de France a tenue pendant
le mois d’août à Gap. D’après ce que nous a rapporté M. Muller, cette
session a été fort belle, tant sous le rapport des excursions botaniques faites
dans les Hautes Alpes que sous le rapport des travaux scientifiques lus où

( 219 )
présentés aux diverses séances. Trois membres de notre Société ont assisté
- à cette session : MM. Muller, Le Comte et C. Fontaine,

— Notre confrère M. Alfred Cogniaux a fait, pendant le mois de juillet
dernier, un voyage à Paris et à Londres, pour étudier les Cucurbitacées
des herbiers du Muséum de Paris, de Kew et du British Museum de
Londres. Notre confrère a eu a se louer beaucoup de l’empressement que
les conservateurs de ces riches herbiers ont mis pour lui faciliter les
études et les recherches qu'il avait à faire dans ces célèbres collections.
M. Cogniaux travaille très-activement à la monographie des Cucurbi-

_ tacées du Brésil qui doit paraitre dans la Flora Brasiliensis.
*

+
— M. Du Mortier se propose de livrer incessamment à l’impression son

grand travail sur la flore de Belgique. Selon ce qui nous à été dit, cette
Flore de Belgique formera deux volumes in-8°.

— Notre confrère M. Edgar Dumortier a rapporté d’un voyage qu'il a
fait à Ceylan une caisse de plantes qu’il a offerte au Jardin botanique
de l'État. Parmi ces plantes qui sont arrivées en très-bon état, se
trouvent des Coffea, Thea, Cinnamomum, Bambusa , Erythroxylon, des
Talipot, ete., etc.

— M. Delogne nous prie d'annoncer la découverte des Mousses suivantes
qui sont nouvelle pour notre flore :
Barbula oblongifolia Wils. — Sur la terre humide. — Visé (E. Mar-
chal).
Trichostomum neglectum Wils. (T. rigidulum Sm. 8 densum Bryol.
Europ.). — Rochers. — Bouillon, Rochefort (Delogne), Han-sur-Lesse

_ (E. Marchal).

Trichodon cylindricus Sch. — Cette espèce, qui a été confondue en
Belgique avec le Dicranella Schreberi Sch., se trouve à l’état stérile
dans un grand nombre de localités de l’Ardenne (Delogne et Gravet).

Mnium ambignum M. Müll. — Rochers humides. — Entre Frahan et
Corbion (Delogne).

Hypnum falcatum Brid. — Marais. — Bergh (Delogne).

— resupinalum W ils. — Bois de la Cambre (Gravet).

Amblyslegium Juratzkanum Sch. — Lieux humides. — Bouillon (De-
logne), Dinant (Gravet).

— M. Verheggen a découvert une nouvelle habitation du trés-rare
Spiranthes aestivalis Rich. dans un marais situé entre Maeseyck, Eelen et
Neer-Octeren. Notre confrère a récclté une 50e de spécimens de ectte plante
et en a laissé de nombreux pieds pour ménager lhabitation.

(‘220 )

— M. Th. Durand nous écrit qu’un de ses amis, M. Louvat, a découvert,
l’année dernière, deux nouvelles habitations du Physalis Atkekengi L., à
une lieue l’une de l’autre, à Bomal et à Aisne. La dernière habitation est
remarquable par l’abondance de la plante qui pullule sur toute une colline
pierreuse.

— Notre jeune confrère M. Léo Errera nous a montré dans les pelouses
montueuses de la campagne de son père au Chasseur-Vert, non loin du bois
de la Cambre, le Trifolium agrarium L. en assez grande abondance. Cette
espèce, qu’on n’avait pas encore signalée dans la zone argilo-sablonneuse,
est-elle bien indigène dans cette localité ? Le même botaniste nous a égale-
ment montré, dans ces mêmes pelouses, le Campanula patula L. qu’on
n'avait jamais signalé aux environs de Bruxelles.

— Dans l’excursion que M. le Dr Vander Meersch et moi avons faite en
Zélande pour y préparer l’excursion de la Société, nous avons observé, dans
un fossé près de Terneuzen, le Ruppia rostellata Koch en abondance.

— M. le D' Frederieq et M. Léon Mac Léod ont découvert récemment à
Melle le Sparganium natans L. Cette espèce, comme on le sait, est extrême-
ment rare dans les Flandres.

ERRATUM.

A la page 455, ligne 25, après Alph. De Candolle, au lieu
de 5,044, il faut lire 4,489.

BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE

DE BELGIQUE.

—2P0hteeo—

1874. — N° 2.

Séance extraordinaire tenue à l’hôtel de ville de Selzaete,
le 50 août 1874.

(Extrait du procès-verbal.)

M. B.-C. Du Mortier, président.

M. F. Crérn, secrétaire des publications faisant fonctions
de secrétaire général.

Sont présents : MM. Aschman, E. Baetens, Bertrand,
L. Bodson, L. Coomans, De Keyser, C. Delogne,
L. Errera, Ch. Gilbert, B.-C. Ingels, J. Lecoyer,
F. Muller, H. Odry, P. Schamberger, E. Sonnet, C. Van
Bambeke, Vanderhaegen, E. Vander Meersch, A. Van
Zuylen, membres de la Société et M. F. Plateau, membre
de la Société entomologique.

M. le Président, s'adressant aux nombreuses personnes
de Selzaete qui assistent à la séance, expose le but de la

17

(22 )

session extraordinaire de cette année. C’est surtout, dit-il,
le désir d'étudier la flore si curieuse des schoors du Bas-
Escaut et des poldres qui a engagé la Societé à choisir
Selzaete pour son lieu de réunion. IT remercie ensuite
les habitants de la ville de l’aceueil extrèmement bienveil-
lant qu'ils ont fait aux membres de la Société.

Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
séance du 5 mai 1874. Ce procès-verbal est adopté.

Il donne communication de la lettre suivante adressée à
M. le Président :

Paris, le 25 mai 1874.

Monsieur le Président,

J'ai une très-pénible mission à remplir : c’est celle de vous prier de
vouloir bien annoncer à la Société royale de Botanique de Belgique, lors de
sa prochaine séance, la perte douloureuse que notre Société vient de faire
dans la personne de son bien-aimé et vénéré Président Monsieur Antoine-
Laurent-Apollinaire Fée, ancien professeur à la Faculté de médecine de
Strasbourg, pharmacien principal de première classe en retraite, membre
de l’Académie nationale de médecine, officier de la Légion d’honneur,
officier de l’Instruction publique, officier de l'Ordre impérial de la Rose du
Brésil, chevalier de l’ordre du Lion néerlandais, ete., décédé le 21 de ce
mois, dans sa quatre-vingt-cinquième année.

Nous sommes assurés d’avance de la fraternelle sympathie avec laquelle
l'honorable Société de Belgique, dont M. Fée était d’ailleurs membre
associé, accueillera la nouvelle du malheur qui frappe sa sœur de France.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'hommage de mon profond
respect.

Au nom du Bureau de la Société botanique de France,

Le Secrétaire général,
W. DE SCHOENEFELD.

Le Secrétaire annonce ensuite à l'assemblée la perte que
notre Société vient de faire dans la personne d’un de ses

( 295 )

membres associés, M. le docteur François-Simon Cordier,
décédé à Alger, le 15 juin dernier, dans sa 78° année.

MM. E. Bureau et Clos sont proposés par le Conseil
pour remplacer comme membres associés MM. Fée et
Cordier. Cette proposition est adoptée à l'unanimité.

Les travaux suivants sont annoncés :

Notice sur le Diproraxis Murauis, par M. C. Fontaine.
(Sont nommés commissaires : MM. Le Comte, F. Crépin
et Delogne.)

Notice sur le CHara ASPERA, par M. C. Bamps. (Sont nom-
més commissaires : MM. dè Dieudonné, Baguet et Martens.)

Primitiae Monographiae Rosarum, auct. F. Crépin
(Suite). (Sont nommés commissaires : MM. Cogniaux,
Marchal et Delogne).

La parole est accordée à M. le docteur Vander Meersch
pour lire le travail intitulé : Notice sur la florule du
Kraane-Poel, dont il est l’auteur.

M. F. Muller, vice-président de la Société, fait un rap-
port verbal sur la session extraordinaire de la Société
botanique de France à Gap. L'assemblée apprend avec
une vive satisfaction que M. Muller a été appelé à présider
toutes les séances de cette session.

Les membres suivants ont été admis par le Conseil, et
leur admission est ratifiée par l'assemblée :

MM. Briart (Alexandre), à La Hestre (commune de Mor-
lanwelz).
Drumaux (A.), professeur au Collège de Bouillon.

( 224 )

MM. Leboucq, docteur en médecine, rue Charles Quint, 22,
à Gand.
Medal (M.-A.), docteur en médecine, interne à
l'Hôpital St-Jean, à Bruxelles.
Vanderhaegen, rue des Champs, 68, à Gand.
Jackson (B.-V.), à Londres.
Mie Vero, chaussée d'Etterbeek, 69, à Bruxelles.

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

Notice sur la florule du Kraene-Poel, par E.Vander Meersch.

Les vastes plaines flamandes, si riches, si productives,
qui excitent l'admiration de l’agriculteur, font, n'en
déplaise à ce dernier, la désolation du botaniste. Les
cultures succèdent aux cultures : pas un coin nest
oublié. Partout et toujours, on fait une guerre acharnée
à la plus minuscule des mauvaises herbes. Les bois qui
autrefois étaient touffus et devaient permettre au botaniste
de fructueuses récoltes, sont presque entièrement détruits :
il n'en reste plus que des débris épars. Les marais, les
étangs, et il y en avait beaucoup et de grands, sont
desséchés et convertis en riches pâtures. Les rudes labeurs
du campagnard flamand ont transformé les sables campi-
niens; et ce sol, qui, il y a des siècles, devait présenter
en grande partie l'aspect des steppes et des landes lim-
bourgeoises, ne se révèle plus que çà et là. Les terres
incultes et palustres sont devenues bien rares.

C'est d’un de ces coins oubliés ou plutôt protégés que
nous voulons parler.

Tous les botanistes gantois connaissent l’étang appelé

(225 )
Kraane-Poel. Situé à quatre lieues de Gand, sur le terri-
toire de la commune de Bellem, près d’Aeltre, il constitue
pour eux une véritable oasis dans le désert des cultures
flamandes. Sa superficie est de 24 hectares ; ses rives sont
boisées et ce n'est pas là un de ses moindres attraits.

Vers la fin du siècle dernier, une grande partie des
territoires des communes d’Aeltre, Bellem, Lootenhulle
et Hansbeke était composée de bruyères et de marais. Les
travaux qui y ont été entrepris à diverses époques, et
surtout par M. le sénateur de Kerchove-de Naeyer, en vue
de fertiliser le terrain, ont fait disparaitre la plus grande
partie des bruyères. L'écoulement des eaux et le desséche-
ment des marécages s’est effectué également et il ne reste
plus de ces derniers que le Kraane-Poel qui a subi
plusieurs approfondissements et dont les eaux trouvent
leur écoulement dans le canal de Gand à Bruges et sont
retenues par une éclusette (eene kraan).

Si les richesses végétales qui occupent le fond et les
bords du Kraane-Poel ne peuvent pas se comparer à celles
des étangs du Limbourg, quelques-unes des espèces les
plus remarquables s'y retrouvent, parfois en grande quan-
tité, et servent à établir nettement les liens de parenté
entre les sols de deux provinces, si dissemblables au
premier aspect.

Depuis de longues années déjà, le Kraane-Poel est
le lieu de rendez-vous habituel des botanistes gantois.
Kickx père, Scheidweiïler, Coemans, Fenninger et tant
d’autres botanistes regrettés en avaient étudié la flore, ainsi
que celles des bois environnants. Les élèves de l'École
d'horticulture s’y rendent encore deux ou trois fois l'an.
Ce fut Planchon qui les y conduisit d’abord, puis Scheïd-
weiler et enfin nos chers confrères Crépin et Kickx fils.

( 226 )

C’est de l'étang du Kraane-Poel que Planchon a retiré les
pieds de Lobelia Dortmanna qui se trouvent encore
vivants au Jardin des plantes de Paris.

Enfin sacrifiant la noire Hygie à Flore, nous-même en
compagnie de quelques botanistes amateurs gantois nous
ne manquons pas de lui rendre plusieurs visites tous les
étés, sûrs d'y retrouver toujours nos chères plantes, et
découvrant parfois quelque nouveauté.

C'est du reste une des plus belles promenades que l'on
puisse faire dans notre Flandre, et le lae avec ses grands
Nymphaea, avec ses rives et ses ilots boisés, offre des points
de vue fort pittoresques.

Quatre plantes hygrophiles se disputent à elles seules
le fond de l'étang. Ce sont : Myriophyllum alterniflo-
rum DC., Lobelia Dartmanna L., Nitella capitata Agardh
et N. translucens Agardh.

Une remarque déjà faite à propos du Myriophyllum
alterniflorum, c’est que cette plante remplace souvent, dans
la zone campinienne, les Myriophyllum spicatum L. et
verticillatum L. Nos honorables confrères l'abbé Vanden-
born et Bamps ont attiré l'attention des botanistes sur ce
point. Le professeur Oudemans dit aussi, dans la Flora
van Nederland, que cette plante, plus rare du reste que
ses congénères, appartient essentiellement aux canaux et
étangs des terrains tourbeux et des bruyères(1).

On le sait, nous n'avons ici qu'une seule des raretés
signalées dans les étangs de la Campine limbourgeoise :
c'est Lobelia Dartmanna L., mais la belle patricienne

(1) De Flora van Nederland door prof. Oudemans, 2e druk, I,
bladz. 125,

(227 )

y abonde et une grande partie du fond de l'étang est
tapissée de ses élégantes rosettes.

Nos recherches et celles de nos devanciers ont été
vaines pour y rencontrer les Subularia aquatica L.,
Isoëtes echinospora Durieu et Chara Braunii Gmel., trois
espèces rarissimes qui font la gloire des marais campi-
niens. L'aire de dispersion du Lobelia Dortmanna L. est
bien connue. Les renseignements fournis par les auteurs
sont étendus et nous devons à la complaisance de notre
excellent confrère Crépin, quelques notes à ajouter à celles
que nous avions déjà réunies sur la dispersion de cette
belle et rare plante. Nous croyons utile de les donner ici :

Aire de dispersion du LoBeLiA DorTuaxNA L.

Sp., ed. 1, 929 ; IL, 1518.
EUROPE.

I. Batav.; Germ. (Wesph. Hann. Holst.) Seand. (exc. Lapp.) Brit. Belg.
(Limb. Flandres). Gall. occ (Gironde). Rossia med. (Petrop., Lithuan.).
(Nyman Sylloge Florae Europaeae, 1854-55, page 78.)

Il. Étang de Cazau, dans la Gironde, seule localité française où cette
curieuse plante a été observée jusqu’à présent. (Grenier et Godron Flore
he France, tome II, page 596.)

IT. Sub aqua in lacubus et paludibus, florescentiae tempore spicas
lemergens, (von Westphalen stellenweise bis nach Hannover u. Holstein.
LC. Koch Synopsis, ed. 5, page 401.)

| IV. Von der Rheinprovinz (Wesel) und vom nôrdiichen Westphalen
durch Hannover, Oldenburg, Holstein, Schleswig, Mecklenburg (Garen-
see bei Ziten) und Pommern stellenweise; in Preussen bischer nur bei
Dantzig im See bei Gross-Katz und im See bei dem Espenkruge hinter
Golombia (Garcke Flora von Nord:und Mittel-Deutschland, 6e éd., 1865.)

V. Lakes with a gravelly bottom. England, Scotland and Ireland.
*(Babington Manual of British Botany, G6me éd., 1867.)

( 298 )

VI. Lakes in the north and north-west of England, Scotland and Ire-
land, especially in the mountainous parts, frequent. (Hooker and Arnott
The British Flora, 7me éd., 1855.)

VIL. Fries in Summa vegetabilium Scandinaviae, lindique dans le nord
du Danemark, en Gothie, en Suède, Norwége, et Finlande, mais pas en
Lapponie. ;

VIII. I Soer og ved Sobredder paa Gruus-eller Sandbund, paa Halvoen
hist og her i Soerne i Hede-og Klitstraekningerne, isaer mod V.; paa Oerne
meget sjelden : Læso (H.); Sj. Gurre So ved Helsingor (21)! (Haandbogi
den Danske Flora af Joh. Lange, 1864.)

IX. Stehende Gewässer nur im nôrdlichsten Theile des Gebietes im
Schwarzwasser bei Wesel, Essen ? (Wirtgen Flora des preussischen Rheïin- .
provinz, 1857, page 286.)

X. Vogelenwater bij oud-Leusden, Xraep; t. Eindhoven, Oirschot en
Aerle, D. Bovendien : Maastricht Hov. in Herb pr.; Oosterhoutsche heide
b. Breda, Herb. Lac.; (Drenthe, Zwol, Gorr; t. Putten en Voorthuizen,
Doorn FL. B.S. (Prodromus Florae Bataviae, 1850.)

XI. Lobelia Dortmanna L. is de eenige Lobeliacee onzer Flora. Linnœus
trof haar het eerst aan in de slooten bij de dorpen Westerveldt en Narch
in Drenthe (Hart. Cliff. page 426), Bruman bij Zwolle, en latere floristen op
verscheidene andere plaatsen in heipoelen (De Flora van Nederland, door
Dr Oudemans, tweede druk, 6e aflevering, bladz. 520).

XII. Im Mechower See im Ratzebürgischen; sie ist zwar später von
keinem meklb. Botaniker weiter gesehen, und namentlich von C. Grie-
wank und Willebrand dort im J. 1857 vergeblich gesucht worden; da
aber ïhr Fund auf guter autorität beruhet und sie in dem angränzenden
Holstein einen weiteren Verbreitungsbezirk hat, darf ihr das Bürgeriecht
wohl nicht vorenthalten werden. (Flora von Meklenburg, von Ernst
Boll, 1860.)

XIII. In der Graftschaft Bentheim. Fürstenthum Lüneburg : am Enten-
fang bei Celle häufig. Fürstenthum Oostfriesland: (bei lever im Olden-
burgschen, zetzt seltener. (Chloris Hanoveriana, von Meyer, 1856.)

XIV. AR.,R., mais très-abondant dans ses habitations. Zone campi-
nienne (Campines limbourgeoise et anversoise), mais à l’ouest seulement
connu au Kraanpoel près d’Aeltre. (Crépin Manuel de la flore de Belgique,
jme éd., 1874, page 282.)

XV. In fossis solo arenoso praesertim, species minime vulgaris, sed
passim per Lotum Belgium. (Compend. Florae Belgicae, auct. A. Lejeune et
R. Courtois, tome 1, page 178).

( 229 )

AMÉRIQUE.

Borders of ponds, New York, New England and northward. (Manual of
the Botany of the Northern United States, by Asa Gray, 1867.)

Telles sont les données que nous avons pu recueillir sur
l'aire de dispersion de Lobelia Dortmanna. Cette curieuse
plante se retrouve en résumé en Angleterre, Écosse à
Irlande, France, Belgique, Hollande, Province Rhénane,
Westphalie, Hanovre, Oldenbourg, Mecklembourg, Dane-
mark, Sleswig, Holstein, Poméranie, Gothie, Suède,
Norwége, Finlande, Russie moyenne, Lithuanie et Amé-
rique du Nord. Il serait curieux de savoir si elle n'existe
pas dans les immenses possessions russes de l'Asie du
nord. Toutefois les renseignements sur ce point nous font
complétement défaut. Comme on peut le voir, c'est dans
les zones froides des régions tempérées que cette plante
végète. Il est probable que l'habitation française de l'étang
de Cazau est la plus méridionale qui soit connue. Sa pré-
sence en cet endroit ne laisse pas que d’être surprenante.
L'existence du Lobelia Dortmanna dans les régions tempé-
rées et froides de l'Amérique du Nord n'offre rien d'éton-
nant, car 1l existe un grand nombre de plantes communes
à l’ancien et au nouveau monde.

On conçoit que la végétation des bords et des environs
du Kraane-Poel soit essentiellement silieicole. Toutefois
le voisinage de l’eau lui donne également un caractère
hyrophile, car on y retrouve une grande partie des espèces
aquatiques et des lieux tourbeux de notre flore. Citons
entr'autres :

Elatine hexandra DC. Elodes palustris Spach.

Drosera rotundifolia L. ?Comarum palustre L.
— intermedia Hayne. Hydrocotyle vulgaris L,

Litorella lacustris L.
Scutellaria minor L.
Lobelia Dortmanna L.
Rumex conglomeratus Murr.
Polygonum amphibium L.

nr VUE ETES:
Alisma Piantago L.

— ranuneuloides L.

— natans L.
Sagittaria sagittifolia L.
Potamogeton natans L.

— polygonifolius Pourret.
Sparganium simplex Huds.

— ramosum Huds.

Quant aux espèces essentiellement silicicoles, elles sont
largement représentées :

Myosurus minimus L.
Ranunculus Flammula L.
lee LE DLANS:
Spergularia campestris All.
Arenaria trinervia Clairv.
Stellaria uliginosa Murr.
Sagina procumbens L.
Viola canina L.
Radiola multiflora Lmk.
Oxalis Acetosella L.
Polygala depressa W end.
Hypericum humifusum L.
— perforatum L.
Elodes palustris Spach.
Corydalis elaviculata DC.
Teesdalia nudicaulis R. Br.
Rhamnus Frangula L.

Sarothamnus scoparius Koch.

Ulex europaeus L.
— — v. spurius Crép.

( 250 )

Juneus supinus Münch.

— — y. uliginosus Roth.

— — v. fluitans Lmk.

— compressus Jacq.
Carex Pseudo-cyperus L.
Carex rostrata With.
Heleocharis palustris R. Br.

— multicaulis Koch.

— acicularis R. Br.
Scirpus pauciflorus Lightf.

— caespitosus L.

— lacustris L,
Eriophorum latifolium Hoppe.

Genista anglica L.

— pilosa L.

Lotus uliginosus Schk.
Lythrum Salicaria L.
Peplis Portula L.
lilecebrum verticillatum L.
Erica Tetralix L.

Calluna vulgaris Salisb.
Lysimachia vulgaris L.
Anagallis phoenicea Scop.
Litorella lacustris L.
Gentiana Pneumonanthe L.
Myosotis versicolor Sm.
Veronica officimalis L.

— triphylla L.
Melampyrum pratense L.
Euphrasia oflicinalis L.

— Odontites L.
Seutellaria minor L.
Specularia Speculum Alph. DC.

( 951 )

Lobelia Dortmanna L. Carex sylvatica Huds.
Galium uliginosum L. — caespitosa J. Gay.
Gnaphaliun sylvatieum L. — panicea L.
Filago minima Fries. — stellulata Good.
Senecio aquaticus Huds. — filiformis L.
Arnoseris minima Lmk. — glauca Scop.
Rumex Acetosella L. — hirta L.
Polygonum amphibium L. Eriophorum latifolium Hoppe.
Salix argentea Sm. Agrostis canina L.
Myrica Gale L. Festuca sciuroides Roth.
Juncus supinus Mônch. Aira caryophyllea L.
— squarrosus L. — praecox L.
— compressus Jacq. Nardus stricta L.
Carex vulpina L. Lycopodium clavatum L.
— OEderi Ehrh.

Liste des espèces croissant au Kraene-Poel et dans les environs
immédiats.

Nous n'avons pas eu la prétention de donner une
florule complète du Kraane-Poel et de ses environs. Ce
sont les résultats de nos recherches jointes à celles de nos
devanciers et de nos amis de Gand que nous exposons
ici. Nous sommes convaincu qu'il y existe encore beaucoup
de plantes qui nous ont échappé. Heureux si, tel qu'il
est, ce petit opuscule peut avoir quelque utilité pour les
botanistes et les attirer vers une localité que beaucoup
d'entr'eux ne connaissent pas.

On trouvera peut-être que nous aurions dû ne pas
mentionner les plantes ubiquistes et messicoles. Nous
n'avons certes pas eu en vue d’allonger par là notre petit
travail. Le seul mobile qui nous a fait agir ainsi, c'est
celui de donner une idée exacte de la végétation dans ce
petit coin de la Flandre, car nous nous sommes rappelé les

(252 )

paroles de notre savant confrère Crépin, qui dit(f) : Que
ce n'est pas seulement par les plantes rares qu’une flore se
caractérise, mais bien par les espèces les plus répandues
et les plus communes et que ce sont ces espèces qui don-
nent une physionomie particulière, soit à une zone, soit à
une région.

Myosurus minimus L. — Bords des chemins. R.
Ranunculus divaricatus Schrk. — Fossés. A. R.

— aquatilis L. — Fossés. C.

— EFlammula L. — Fossés, berges de l’étang. A. C.
— var. reptans., — Berges de l’étang. A. R.

— auricomus L. — Aeltre. Prairies (J.-J. Kickx). R.
— acris L. — Prairies, fossés. C.

— repens L. — Prairies. C.

— bulbosus L. — Fossés, prairies. C.

— sardous Crantz. — Bords des fossés, moissons. A. R.
— arvensis L, — Moissons. C.
— sceleratus L. — Fossés, mares. A. C.
Ficaria racunculoides Mônch. — Prairies, bords des fossés. C.
Caltha palustris L. — Fossés. A. R.
Melandryum album Gcke. — Moissons. C.
Lychuis Flos-cueuli L. — Prairies. C.

Agrostemma Githago Lmk. — Moissons. C.
Spergularia campestris All. — Bords des chemins. C.
Spergula arvensis L. — Moissons. C:

— — Var. maxima Bônningh. — Moissons. C.
Sagina procumbens L. — Bords des chemins. C.
Arenaria trinervia Clairv. — Lisières des bois. R.

— serpyllifolia L. —. Bords des chemins. C.

— leptoclados Guss. — Bords des chemins. C.
Stellaria media Vill. — Bords des chemins, voisinage des habitations. C.

— Holostea L. — Haies. C.

— uliginosa Murr. — Prairies, bords des chemins. C.

ALTO E PEUR ER Ce ER UP CR

(1) Manuel de la flore de Belgique, 5me éd., page VIII.

( 253
Cerastium vulgatum L. — Bords des chemins, prairies. C.
— semidecandrum L. — Bords des chemins. C.
— arvense L. — Bords des chemins. C.

Elatine hexandra DC.— Bords de l’étang et autour des ilots. R. Cette
plante est devenue rare aux bords de l'étang. Elle se rencontre
plus fréquemment autour des ilots, qui sont moins visités par les
botanistes.

Radiola multiflora Lmk. — Bruyères, bois. Bellem. R. (Van Bam-
beke, 1875). |

Oxalis Acetosella L. — Bois. A. C.

— stricta L. — Bords des fossés, lieux incultes. C.

Geranium molle L. — Bords des fossés. C.

— Robertianum L. — Bords des chemins. C.

Erodium cicutaritum L’Hérit. — Champs en jachère, bruyères, che-
mins. C.

— pimpinellifolium Sibth. — Bords des fossés, bruyères. C.

Malva rotundifolia L. — Bords des chemins. C.

— sylvestris L. — Voisinage des habitations, bords des chemins. C.

Polygala depressa Wend. — Bords des chemins, pelouses, berges de
l'étang. C.
?Monotropa Hypopitys DC. — Il en existe un échantillon dans l’her-

bier du Jardin botanique de Gand, récolté par Kickx père à
Aeltre. Il n’a pas été vu depuis.
Hypcricum humifusum L. — Bords des chemins. C.
— perforatum L. — Fossés, bords des chemins. C.
— pulchrum L. Bois à Bellem, près de la station. A. R.
— tetrapterum Fries. — Bois. Bellem. A. R.

Elodes palustris Spach. — Bords de l’étang et de quelques fossés tour-
beux environnants. A. C.

Drosera rotundifolia L. — Fossés tourbeux près de l’étang. C.
— intermedia Hayne. — Fossés tourbeux près de l'étang. R.
Pyrola minor L. — A été trouvé dans les bois à Aeltre par J.-J. Kickx.
R'R
Nymphaca alba L. — Étang. C.
Papaver Rhaeas L. — Moissons. C.
— dubium. — Moissons, bords des chemins. R.
— Argemone L. — Pelouses, bords des chemins. C.

Corydalis clavicutata DC.— Trouvé par J.-J. Kickx dans les bois vers
Acltre. R.

( 254 )

Fumaria officinalis L. — Haies. C.

Cardamine pratensis L. — Fossés, prairies. C.

— hirsuta L. — Jachères, bords des chemins. C.

Nasturtium fontanum Aschs. — Fossés. C,

— amphibium R. Br. — Fossés. C.
— palustre DC. — Fossés, bords de l'étang. C.
— sylvestre R. Br. — Fossés, bords des chemins. C.

Sisymbrium Alliaria Scop. — Haies, lieux cultivés. C.

— Thalianum J. Gay. — Bords des chemins. C.

Draba verna L. — Pelouses, bords des chemins. C.

Teesdalia nudicaulis R. Br. — Bords des chemins. C.

Thlaspi arvense L. — Pelouses, bords des chemins. C.

Capsella Bursa-pastoris Mônch. — Pelouses, bords des chemins. C.

Senebiera Coronopus Poir. — Bords des chemins. R.

Viola canina L. — Fossés. C.

— arvensis Murr. — Moissons. C.

Rhamnus Frangula L. — Bois. A. C.

Sarothamnus scoparius Koch. — Bruyères, bords des chemins. C.

Geniséa anglica L. — Bois, bruyères. A. C.

— pilosa L. — Bruyères A. C.

Ulex europaeus L. — Très-répandu au bord de l'étang, le long de la
grande route et en général dans les sapinières du côté d’Acltre,
Bloemendael, Ursel, Knesselaere. C.

Lotus uliginosus Schk. — Fossés, bords des chemins. C.

— corniculatus L. — Pelouses, bords des chemins. C.

Medicago Lupulina L. — Bords des chemins, prairies. C.

Trifolium filiforme L. — Pelouses. Aeltre, Bellem. A. R.

— minus Rehlan. — Pelouses, prairies. A. R.
— procumbens L. — Lieux cultivés, moissons. C.
— pratense L. — Prairies, bords des chemins. C.

— repens L. — Pelouses. Aeltre, Bellem. A. R.
Vicia angustifolia All. — Moissons, bords des chemins. Aeltre. A. R.
— sepium L. — Haies, moissons. C.
— Cracca L. — Bois, moissons. C.
— hirsuta Koch. — Bois, moissons. C.
Ornithopus perpusillus L. — Bruyères, bords des chemins. C.
Lythrum Salicaria L. — Fossés. C.
Peplis Portula L. — Fossés humides. Bellem. R.

(255)

Montia minor Gmel. — Lieux cultivés, bords des fossés. C.

Hleccbrum verticillatum L. — Bruyères. Bellem, Aeltre. C.

Scleranthus annuus L. — Moissons, bords des chemins. C.

Spiraea Uimaria L. — Prairies, fossés. C.

Rubus fruticosus L. — Bords de l’étang, fossés C.

Fragaria vesca L. — Bois. A. R.

?Comarum palustre L.—Signalé à Aeltre. Nous ne l’y avons pas encore

trouvé. R. R.

Potentilla sylvestris Neck. — Bruyères. A. R.

— _ procumbhens Sibth. — Bruyères, bois. A. C.
— reptans L. — Fossés humides. A. C.
— AnserinaL. — Bords des chemins, fossés. C.

Alchemilla arvensis Scop. — Moissons. C.

Crataegus monogyna Jacq. — Haies. C.

Sorbus aucuparia L. — Bois. Bellem. A. C. Y est-il indigène ?

Epilobium spicatuim Lmk.— Bois. Bellem. R. (Vander Meersch 1874.)

— roseum Schreb. — Bords des fossés. C.
OEnothera biemnis L. — Talus du chemin de fer près de la gare de
Bellem. A. C. (Vander Meersch 1875.)

Myriophy!lum alterniflorum DC. — Étang. C.

Hydrocotyle vulgaris L. — Bords de l'étang. C.

Sanicula europaea L. — Bois vers Ursel. (J.-J. Kickx). R.

AEgopodium Podagraria L. — Haies, voisinage des habitations. C.

OEnanthe aquatica Lmk. — Fossés. A. R.

— fistulosa L. — Fossés, C.

— pimpinelloides L. — Prairies humides. Signalé autrefois par
Scheidweiler à Aeltre. M. Ledeganck dit l’avoir observé à Ursel,
Oostwinkel et Maldegem. Jusqu'ici nos recherches sont restées
sans résultat. R.

Chaerophyllum temulum L. — Haies, bois. C.

Scandix Pecten-veneris L. — Moissons. C.

Erica Tetralix L. — Bruyères. C.

Calluna vulgaris Salisb. — Bois, bruyères. C.

Primula elatior Jacq. — Bois. C.

Hottonia palustris L. — Fossés, C.

Lysimachia Nummaularia L. — Fossés. C.
— vulgaris L. — Berges de l’étang. C.

Litorella lacustris L. — Bords de l'étang. C.

( 256 )

Plantago major L. — Bords des chemins. C.

— lanceolata L. — Prairies, bords de l'étang, pelouses. C.
Gentiana Pneumonanthe L. — Bois. Aeltre, Bloemendael. R.
Convolvulus sepium L. — Haies, taillis. C.

— arvensis L. — Moissons. C.

Myosotis palustris With. — Fossés humides. C.

— caespitosa C.-F. Schultz. — Fossés. Aeltre. A. R.

— fintermedia Link. — Bords des chemins, lieux cultivés. C.

— versicolor Sm. — Pelouses, moissons. C.
Pulmonaria officinalis L. — Signalé par J.-J. Kickx dans les bois vers

Ursel. RR.
Solauum Dulcamara L. — Taillis, bords des chemins. A. C.
Veronica hederaefolia L. — Moissons. C.

— agrestis L. — Moissons. C.

— triphylla L.— Bruyères. A. C.

— serpyllifolia L. — Bords des chemins. A. C.

— oflicinalis L. — Bois. C.

— Anagallis L. — Fossés, bords des eaux. A. C.

— Beccabunga L. — Fossés. Aeltre, Loothenhulle. C.

— Chamaedrys L. — Bois, prairies. C.

Scrophularia nodosa L. — Bois frais. A. C.
— aquatica L. — Fossés. AC.
Linaria vulgaris Mill. — Bruyères. C.
Rhinanthus major Ehrh. — Prairies. C.
Pedicularis sylvatica L. — Pelouses, bois. Bellem. R.

— palustris L. — Prairies tourbeuses. A. R.
Melampyrum pratense L. — Bois. C.

Euphrasia officinalis L. — Prairies. C.

— Odontites L. — Moissons. C.

Orobanche Rapum Thuill. — Sur Sarothamnus scoparius. À. R.

— minor Sutt. — Sur Trifolium pratense. C.

Mentha aquatica L. — Bords des fossés et de l'étang. A. C.

— arvensis L. — Bords des chemins. A. C.

Thymus Serpyllum L. — Bords des chemins. C.
Glechoma hederacea L. — Bords des chemins. C.
Lamium amplexicaule L. — Moissons A. R.
— purpureum L. — Moissons, lieux cultivés. C.
— album L. — Haies, lieux cultivés. C.

Stachys sylvatica L. — Bois. C.
— arvensis L. — Moissons. A. C.
Ballota nigra L. — Haies, bois. A. C.
Brunella vulgaris L. — Pelouses, prairies. C.
Scutellaria minor L. — Bords de l’étang. A. C.
Ajuga reptans L. — Bords des chemins. C.
Teucrium Scorodonia L. — Lieux cultivés, bords des chemins. C.
Campanula rotundifolia L. — Pelouses, fossés. C.
— Rapunculus L. — Bois. C.
Specularia Speculum Alph. DC. — Moissons. C.
Jasione montana L. — Bords des chemins. A. C.
Lobelia Dortmanna L. — Etang. C.
Lonicera Periclymenum L. — Cà et là dans les bois de Bellem. R.
Sherardia arvensis L.— Bois à Aeltre (J.-J. Kickx). R.
Galium Mollugo L. — Bois. C.

— saxatile L. — Bruyères à Aeltre. R.
— palustre L. — Fossés. C.
— elongatum Presl. — Fossés. A. C.

— Aparine L. — Haies, lieux cultivés. C.
Valeriana officinalis L. — Prairies, bords des fossés. C.

— dioica L. — Prairies humides. Aeltre. A. R.
Valerianella olitoria Poll. — Moissons. A. C.

Scabiosa Succisa L. — Bois, prairies. À. C.

Cirsium lanceolatum Scop. — Bords des chemins. C.
— palustre Scop. — Fossés. A. C.
— arvense Scop. — Bords des chemins. C.

Serratula tinctoria L. — Bois. Aeltre. A. R.
Centaurea Cyanus L. — Moissons. C.
Achemilla Millefolium L.— Bords des chemins. C.

— Ptarmica L. — Bords des chemins, lieux herbeux. C.
Matricaria Chamomilla L. — Moissons. C.
Pyrethrum Leucanthemum Coss. et Germ. — Prairies. C.
Bellis perennis L. — Pelouses, prairies. C.
Tanacetum vulgare L. — Bords des chemins, lieux incultes. C.
Gnaphalium sylvaticum L. — Bords des chemins, bois. A. C.
Filago minima Fries. — Bruyères. C.
Solidago Virga-aurea L. — Bois. A. R.
Erigeron canadensis L. — Bords des chemins, lieux incultes. C.

13

( 258 )

Senecio Jacobaea L. — Fossés, bords des chemins, C.

Lapsana communis L.— Lieux cultivés. C.

Arnoseris minima Lmk. — Moissons. Aeltre. A. R.

Taraxacum vulgare Schrk.— Prairies, pelouses, bords des chemins. C.
Lactuca muralis Less. — Bords des chemins. Aeltre (J.-J. Kickx). R.
Sonchus oleraceus L. — Moissons, lieux cultivés. C.

— asper Vill. — Moissons. A. C.

Crepis virens Vill. — Prairies, bords des chemins. C.
Hieracium Pilosella L. — Bords des chemins, pelouses. C.

— vulgatum Fries. — Bords des chemins. C.

Atriplex hastatum L. — Bords des chemins, lieux incultes. C.

— patulum L. — Bords des chemins, lieux incultes. C.
Chenopodium album L. —- Bords des chemins, lieux cultivés. C.
Rumex obtusifolius L. — Prairies, bords des fossés. C.

— conglomeratus Murr. — Bords de l’étang, fossés. A. C.

— Acetosa L. — Prairies, pelouses. C.

— Acetosella L. — Moissons, lieux cultivés. C.
Polygonum amphibium L. — Étang. C.

— — var. terrestre. — Bords de l’étang. R.

— lapathifolium L. — Bords des fossés. A. C.

— Persicaria L. — Champs cultivés. C.

— Hydropiper L. — Fossés humides. A. R.

— aviculare L. — Bords des chemins. C.

Ulmus cambpestris L. — Bois. C.
Urtica urens L. — Lieux incultes, bords des chemins. C.

— dioïca L. — Lieux incultes, bords des chemins. C.
Hippuris vulgaris L. — Fossés humides. R.

Euphorbia helioscopia L. — Moissons, lieux cultivés. C.

— Beplus L. — Bords des chemins, lieux cultivés. C.
Mercurialis annua L. — Bords des chemins, moissons. C.:
Callitriche obtusangula Le Gall. — Fossés. C.

— verna L. — Fossés. A. C.

— stagnalis Scop. — Fossés. C.

Fagus sylvatica L. — Bois. C.
Quercus Robur L. — Bois. C.

— sessiliflora Sm. — Bois. C.
Carpinus Betulus L. — Bois. C.
Salix alba L. — Bords des fossés. A. C.

(239 }
Salix fragilis L. — Fossés. C.

— cinerea L. — Bords des eaux. A. C.

— aurita L. — Bords des eaux. A. C.

— caprea L, — Bords des eaux. C.

— argentea Sm. — Bruyères. Aeltre (J.-J. Kickx). R.
Populus tremula L. — Bois, le long des routes. C.
Betula aiba L. — Bois, taillis. C.

— pubescens Ehrh. — Bois, taillis. A. C.

Alnus glutinosa Gärtn. — Bois humides. C.
Myrica Gale L. — Quelques pieds près d’un fossé contre l’étang. R.
Alisma Plantago L. — Bords de l'étang, fossés. C.

— ranunealoides L. — Bords de l'étang. A. R.

— natans L. — Étang. ASC
Sagittaria sagittifoiia L. — Etang, R.

Ornithogalum umbellatum L. — Bords des chemins, prairies. A. R.
Poiygonatum multiflorum All. — Bois. A. R.
Iris Pseudo-acorus L. — Fossés. C.

Orchis maculata L. — Bois. C.

— Jlatifolia L. — Prairies. C.

Epipactis latifolia All. — Bois. Bellem. A. R.

— palustris Crantz. — Prairies tourbeuses. Bellem, Acltre. A. C.
Neottia Nidus-avis Rich. — Bois. Aeltre (J.-J. Kickx). R.
Hydrocharis Morsus-ranae L. — Mares, fossés. À. R.
Potamogeton natans L. — Etang, fossés. C.

— _ polygonifolius Pourret.— Fossés. Bellem, Hansbeke, Aeltre. C.C.

Lemna trisulca L. — Mares, fossés. C.
— minor L. — Mares, fossés. C. | Ces espèces ne se trouvent
— gibba L. — Mares, fossés. R. pas dans l'étang.
— polyrrhiza L. — Mares, fossés, C.
Sparganium erectum L. — Fossés. Canal à Bellem. A. C.
— simplex Huds. — Fossés. Canal à Bcllem. A. C.
Juncus conglomeratus L. — Bords de l'étang, fossés. C.
— effusus L. — Bords de l’étang, fossés. C.
— supinus Mônch. — Bords de l’étang. C.

— — var. uliginosus Roth. — Bords de l'étang. A. C.

— — var. fluitans Lmk. — Bords de l'étang. A. R.

— Jamprocarpus Ehrh. — Bords de l'étang, fossés. C.

— squarrosus L. — Bruyères. Aeltre, Bloemendacl. A. C.

( 240 )

Juncus compressus Jacq. — Bords de l’étang. A. R.
Luzula campestris DC. — Fossés, bords des chemins. C.
Carex disticha Huds. — Bords de l'étang. C.

— valpina L. — Fossés. C.

— leporina L. — Bois. A. C.

— echinata Murr. — Bois humides. A. C.

— Goodenoughii J. Gay. — Bois, bruyères. A. R.

— gracilis Curt. — Bords de l'étang, fossés humides. C.

— stricta Good. — Bords des fossés. A. R.

— flacea Schreb. — Bois, prairies humides. A. R.

— panicea L. — Bois. A. C.

— verna Vill. — Pelouses, bords des eaux. C.

— OEderi Ebrh. — Bords de l’étang, fossés. C.

— sylvatica Huds. — Bois. R.

— Pseudo-cyperus L.— Bords de l'étang. R.

— rostrata With. — Bords de l'étang. C.

— filiformis L. — Bords de l'étang. A. C.

— hirta L. — Bords de l'étang, pelouses. C.
Heleocharis palustris R. Br. — Bords de l'étang. C.

— — var. major. — Bords de l’étang. C.

— multicaulis Koch. — Bords de l'étang. R.

— acicularis R. Br. — Bords de l'étang et autour des ilots. A. R.
Scirpus paucifiorus Lightf. — Bords de lPétang. R.

— caespitosus L. — Tourbières, bruyères. Aeltre. R.

— lacustris L. — Bords de l'étang. C.

Eriophorum polystachium L. — Bords de l'étang. R.

— latifolium Hoppe. — Bords de l’étang. R.
Anthoxanthum odoratum L. — Bois, prairies. C.
Baldingera arundinacea Dmrt. — Bords des fossés et de l’étang. C.
Oplismenus Crus-galli Kunth. — Bruyères humides, fossés. C.
Setaria viridis P.B. — Bords des chemins, prairies. C.
Alopecurus pratensis L. — Bords de l’étang et des fossés. C.
Phleum pratense L. — Prairies. C.

Agrostis vulgaris With. — Bords des chemins, bois. C.

— canina L. — Bruyères, bois. C.

Apera Spica-venti P. B. — Moissons. C.
Corynophorus canescens P. B. — Bruyères. A. C.
Aera praecox L. — Pelouses, bruyères. C.

( 241 )

Aera caryophyilea L. — Bruyères. À. C.
Deschampsia discolor R. et S. — Bruyères humides, bords de l’étang
et des fossés. A. C.

Trisetum flavescens P. B. — Prairies. C.
Arrhenatherum elatius M. et K.— Bords des chemins, lieux incultes. C.
Holcus lanatus L. — Prairies, bois. C.

— mollis L. — Prairies, bois. C.
Phragmites vulgaris Lmk. — Bords de l’étang, fossés humides. C.
Cynosurus cristatus L. — Pelouses, prairies. C.
Glyceria fluitans R. Br. — Fossés humides. A. C.

— aquatica Wahlberg. — Bords de l'étang et des fossés. A. C.
Poa annua L. — Prairies, bords des chemins. C.

— palustris L. — Bords de l’étang. A. C.

— trivialis L. — Prairies, bois. C.

— pratensis L. — Bords des chemins. C.
Dactylis glomerata L. — Prairies, lieux herbeux. C.
Bromus sterilis L. — Bords des chemins. C.

— mollis L. — Bords des chemins, prairies. C.
— secalinus L. — Moissons. A. C.
Festuca sciuroides Roth. — Bords des chemins. A. C.
— duriuscula L. — Bruyères, pelouses. C.
— ovina L. — Bois, bruyères. C.
Lolium perenne L. — Prairies, bords des chemins. C.
— remotum Schrk. — Champs de lin. A. C.
Hordeum murinum L. — Bords des chemins, endroits incultes. C.
Agropyrum repens P. B. — Bords des chemins. A. C.
Nardus stricta L. — Bruyères, bois. A. C.
Polypodium vulgare L. — Bois. A. C.
— Dryopteris L. — Taillis humides près de l’étang (Crépin).
Pteris aquilina C. — Bruyères, bois. À. R.
Blechnum Spicant L. — Bois. C.
Asplenium Filix-femina Bernh. — Bois. A. R.
Polystichum Filix-mas Roth. — Fossés. C. ‘
Lycopodium elavatum L.— Bruyères et bois à Aeltre (J.-J. Kickx). R.
Equisetum arvense L. — Champs humides. C.
— palustre L. — Bords des fossés humides. A. C.
Chara foetida Al. Br. — Mares, fossés. C.
Nitella translucens Agardh. — Étang. C.
— capitata Agardh. — Etang, C.

(249 )

PrimTiae MonoGrapaiaE Rosarun. — Matériaux pour servir
à l’Histoire des Roses, par François Crépin.

TROISIÈME FASCICULE.

XI. —— Erupes SUR QUELQUES ROSES ASIATIQUES.

Les études qui font l'objet principal de ce 5° fascicule,
sont le résultat de l'examen approfondi que j'ai fait, depuis
plusieurs années, des Roses asiatiques renfermées dans les
herbiers de Berlin (Herbier royal), de von Martius et de
MM. Boissier, von Schlagintweit et Cosson.

Ainsi que je l'ai déjà marqué ailleurs, M. Boissier à eu
la bonté de me communiquer la plupart des matériaux qui
ont ultérieurement servi à élaborer la monographie des
Roses orientales qui a paru dans le tome 2° du Flora
Orientalis (1872).

M. Hermann von Schlagintweit, le hardi explorateur
du Tibet, m'avait confié toutes les Roses qu'il a recueillies
dans les hautes montagnes de l’Asie. Afin de me mettre à
même de bien apprécier les conditions dans lesquelles ces
Roses végètent, M. von Schlagintweit a eu la bonté de m’en-
voyer des notes manuserites concernant certains faits de
végétation propres aux sommets du Tibet et touchant la
climatologie de ceux-ci. Que ce savant voyageur recoive
mes sincères remerciments pour ces précieuses commu-
nications.

M. le docteur Cosson n'a pas craint de me confier, pen-
dant près d'un an et demi, les nombreux fascicules que
forment les Roses dans son vaste herbier. Quand on

( 245 )

connait l'importance de cet herbier, que l’on sait com-
bien son heureux possesseur y attache de prix et apporte
de soins pour sa conservation, et qu'on sait en outre qu'il à
pour règle presque absolue de ne pas communiquer de
plantes en dehors de son Musée botanique, on doit com-
prendre quelle reconnaissance je lui dois pour la confiance
qu'il m'a témoignée dans cette circonstance ; aussi est-ce
avec un grand bonheur que je lui renouvelle ei l'expression
de ma profonde gratitude.

Les matériaux en Roses asiatiques de ces diverses col-
lections sont variés et importants et parmi ces maté-
riaux se trouvent un assez grand nombre d'échantillons
authentiques.

Pour compléter les sources de mes informations concer-
nant les Roses de l'Asie, je dois ajouter que M. Suringar
m a communiqué plusieurs espèces de l'herbier de Leyde,
que M. Franchet m'a confié toutes les Roses japonaises
recueillies par M. le docteur Savatier, que M. Baker m'a
envoyé des espèces cultivées à Kew, que M. Decaisne m'a
donné les espèces récoltées par M. l'abbé David en Mon-
golie, que M. Verlot ma envoyé des échantillons frais
d'espèces cultivées au Jardin des plantes de Paris et qu’enfin
M. Hance m'a fait parvenir de Hong-kong plusieurs types
de la Chine.

Avant de publier ces premières études sur les Roses de
l'Asie, mon intention était d'attendre que j'eusse pu
étudier les matériaux des herbiers de Kew, du British
Museum et du Muséum de Paris, et ceux des riches
herbiers de Saint-Pétersbourg que doit m'envoyer pro-
chainement M. Maximowiez, mais ayant réfléchi que
l'examen de ces nombreux matériaux ne pourra être fait
que d'ici à deux ou trois ans et que d’ailleurs j'aurai

(244)

l'occasion de revenir sur le sujet, j'ai cru qu'il était préfé-
rable de livrer dès maintenant mes appréciations au juge-
ment des spécialistes. En attendant que je complète ou
rectifie moi-même mes premières vues, les botanistes com-
pétents pourront apporter de nouveaux éléments d’appré-
clation et faire avancer d'autant plus vite la connaissance
des Roses asiatiques.

Malgré les soins et le temps considérable que j'ai con-
sacrés à ces études, je suis loin d'être parvenu à élucider
tous les points obscurs, à me faire une juste idée de tous
les types spécifiques ; ainsi qu'on le verra, il reste encore
bien des questions douteuses qui réclament de nouvelles
recherches. Je marquerai du reste tous les points litigieux
et sur lesquels j'appellerai l'attention des rhodologues.

Comme une bonne classification des Roses n'est pas
encore trouvée, je ne m'astreindrai pas à suivre une classifi-
cation quelconque dans les pages suivantes : je me conten-
terai de ranger les espèces selon certaines affinités en
diseutant, à l'occasion, la place naturelle qu'elles semblent
devoir occuper.

1. Rosa microcarpa Lindi.

Selon Lindley, cette remarquable espèce a été très-
bien figurée par Petiver (Gaz., 57,t. 55, f. 11) sous
le nom de Rosa cheusan glabra, juniperi fructu. Linné
avait rapporté ce synonyme à son À. indica.

Lindley, dans son Rosarum Monographia, p. 150,
décrit le R. microcarpa en le rapportant à sa division des
Banksianae qui comprend les R. laevigata Mx, R. sinica
Ait., R. recurva Roxb., R. setigera Mx, R. hystrix Lindl.
et R. Banksiae R. Br. Comme on le sait, cette section est

(245 )

moins nombreuse que ne l'avait pensé Lindley, puisque
les R. laevigata, R. sinica et R. hystrix ne sont qu'une
seule et même espèce.

Trattinnick, dans son Rosacearum Monographia, X, p. 87,
range cette espèce dans sa série HT intitulée Du Pontiana,
en lui imposant le nom de R. cymosa

Wallroth, dans son Rosae plantarum generis historia
succincta, rapporte le À. microcarpa.au R. Banksiae. Je
ne mentionne cet auteur que pour mémoire, et Je ne discu-
terai ni la réduetion qu'il fait de cette espèce, ni la place
qu'il lui attribue dans la série des espèces, attendu que son
travail est une œuvre qui dénote une ignorance bien pro-
fonde de la valeur des caractères d’un groupe de plantes
qu'il a prétendu réformer.

Seringe, dans le Prodromus, Il, p. 601, a classé le
R. microcarpa dans sa section des Chinenses, en le rappro-
chant du R. Banksiae.

Lindley et après lui Seringe qui n'avait fait que le copier,
n'ont pas découvert les véritables affinités de l'espèce en
question, ce qui s'explique par le fait que Le premier n'avait
probablement pu étudier que des spécimens en fruits et
qu'il n'a connu les fleurs que par des dessins chinois. Le
R. microcarpa Lindi. est une véritable Synstylée qui doit
se ranger dans le voisinage des À. multiflora Thunbg. et
R. Luciae Franch. et Rochbr.(1). Trattinnick, quoiqu'il
semble n'avoir connu l'espèce que par les figures qui en
ont été données, avait mieux apprécié la place qu'elle
doit occuper, car il l'avait placée à côté du R. multiflora
Thunbg.

(1) Je crois devoir rappeler ici que le R. Luciae, jolie espèce du Japon,
. a été décrite pour la première fois par moi dans ce Bulletin, t. X, p. 524.

(246 )

Avant d'exposer les caractères du R. microcarpa, il est
nécessaire que J'établisse son identité avec le R. amoyensis
Hance. Celui-ci a été décrit en 1868 dans le n° LXX du
Journal of Botany. Son créateur, M. Hance, en le décri-
vant n'a pas même pensé à le rapprocher du R. micro-
carpa Lindi. ; 1l l’a rangé dans la section des Nobiles. II
y à quelques années, lorsque j'eus l’occasion d'étudier
les Roses que M. le docteur Savatier a recueillies dans
l'extrème Orient, Roses parmi lesquelles se trouvaient deux
beaux échantillons du À. microcarpa recueillis à Ningpo
en Chine, le soupcon me vint que le À. amoyensis n'était
rien autre que le R. microcarpa. Pour m'assurer de la
chose, je priai M. Baker de m'envoyer des fleurs détachées
d'un échantillon authentique du À. amoyensis. Les fleurs
qu'eut la bonté de m'envoyer M. Baker me donnèrent
immédiatement la conviction que la Rose d’Amoy était
spécifiquement identique avec celle récoltée par le Doc-
teur Savatier. Plus tard M. Hance lui-même eut l'extrème
obligeance de m'envoyer directement de Hong-kong deux
beaux spécimens de son À. amoyensis recueillis en 1875
sur les collines près de Poochow. Dans sa description,
M. Hance dit des styles : « Stylis lanosissimis basi tantum
in columnam brevem glaberrimam coalitis staminibus
duplo brevioribus. » Dans les deux fleurs que Je tiens de
M. Baker, les styles sont laineux jusque sous le stigmate et
forment une colonne épaisse et haute de 2-5 millimètres;
dans les échantillons que M. Hance m'a expédiés, la
colonne stylique est également épaisse, entièrement lai
neuse et égale à peu près les étamines. Les étamines sont
évidemment plus longues que la partie saillante des styles,
mais comme elles sont incurvées-ascendantes, les anthères
arrivent seulement au niveau des stigmates ou les dépassent

( 247 )

peu, comme cela existe dans le À. microcarpa recueilli
en Chine par le Docteur Savatier. A part la phrase concer-
nant les styles, la description de M. Hance s'applique par-
faitement au À. mierocarpa de Ningpo. L'identité de
celui-ci avee le type de Lindley ne peut, à mon avis, laisser
le moindre doute. Si dans la planche que cet auteur à
publiée, les feuilles n'offrent que 5-5 folioles au lieu de
9-7 comme cela se présente dans les échantillons que j'ai
vus, c'est que les ramuscules du spécimen figuré sont courts
et qu'ils sont plus allongés dans ceux que j'ai eus sous les
yeux. Quant aux styles, on aperçoit facilement dans la
planche de Lindley qu'ils ont formé une petite colonne
exserte.

Comme le À. microcarpa est une espèce encore très-
rare dans les collections et que d'autre part elle n’est pas
suffisamment connue, je crois bien faire en la décrivant
avec de nombreux détails.

Rosa microcarpa Lindl. Ros. Monogr., p. 130, tab. 18; R. cymosa
Tratt. Rosac. Monogr., 1, p. 87; R. arioyensis Hance Sertulum Chi-
nense alterum in The Journal of Botany, VI, p. 297.

Arsrisseau. D’après une note du Docteur Savatier, cette espèce est
?
grimpante.

Tices. Tiges ou branches grêles, plus ou moins flexueuses, à écorce
glabre, devenant d’un vert-brunätre. Les aiguillons paraissent être
assez peu nombreux. Lindley les figure crochus ou à pointe un peu
incurvée, à base assez épaissie et ressemblant à de petits aiguillons du
R. arvensis.

Ramvscuces FLORIFÈRES. Ramuseules florifères longs de 5 à 10 centimètres
(non compris l’inflorescence), grêles, roides, un peu flexueux, glabres
ou très-peu velus dans le ‘eune àge, mais devenant glabres, à écorce
d’un vert légèrement brunâtre, inermes, presque inermes ou aiguil-
lonnés dans leur tiers inférieur, à aiguillons épars, petits, plus ou <
moins crochus et brunâtres, parfois un peu velus dans le jeune âge.

(28 )

Feuirres. Feuilles 5-7-foliolées, les moyennes ordinairement 7-foliolées,
les plus inférieures et les supérieures 3-5-foliolées. Stipules sétacées,
très-étroites (1/3-1/4 de mill.), longues de 5-10 mill., ciliées ou ciliées-
glanduleuses, à bords entiers, un peu velues, libres dans les feuilles
moyennes et supérieures et caduques, un peu adhérentes par leur
bord interne au pétiole dans les feuilles les plus inférieures. Pétioles
plus ou moins aiguillonnés, à aiguillons un peu crochus, les inférieurs
assez densément velus, les supérieurs glabrescents. Folioles toutes
ovales-elliptiques, à partie la plus large ordinairement vers le milieu
du limbe, un peu atténuées-arrondies à la base, très-brièvement pétio-
lulées et presque sessiles; les latérales inférieures brièvement atté-
nuées au sommet, les latérales moyennes plus longuement atténuées,
les terminales longuement atténuées en pointe, toutes à pointe assez
souvent un peu tordue d’un côté. Nervure médiane un peu velue,
mais devenant glabre, assez épaisse et saillante; nervures secondaires
très-fines, un peu saillantes et formant avec leurs anastomoses un
réseau très-délicat et fort élégant qui s'aperçoit mieux (sur plante
sèche) à la face supérieure des folioles qu’à la face inférieure. Les
folioles sont glabres. assez coriaces et, sur le sec, luisantes et d’un vert
sombre en dessus, plus pales en dessous, à dents simples, fines ou
assez fines à pointe incombante et non glanduleuse.

Ixrcorescexce. L’inflorescence bien développée est constituée par un
corymbe dont les ramifications inférieures sont trichotomes et portent
leurs fleurs à peu près au même niveau que celles des ramifications
supérieures. Ces ramifications inférieures donnent naissance à leurs
premiers entrenœuds à deux ramifications secondaires en apparence
exactement opposées, ramifications articulées à leur tour et ordinaire-
ment terminées par un seul pédicelle, mais qui peuvent se couronner
par trois pédicelles. Les bractées qui accompagnent, soit la base des
pédicelles, soit l’articulation ou les nœuds des pédoncules, sont séta=
cées presque capillaires, extrêmement caduques et ayant ordinaires
ment disparu à l’époque du plein épanouissement des fleurs. Pédicelles
très-gréles, roides, glabres ou présentant quelques rares poils, longs
de 10-14 millimètres. Réceptacle florifère très-petit (2 mill. de larg:
sur 2 1/2 mill. de long.), ovoïde-arrondi, presque globuleux, un peu
contracté au sommet, glabre. Sépales glabres sur le dos, tomenteux
blanchâtres à la face interne et sur certains bords, les extérieurs
munis sur les bords de 1-5 paires d’appendices dont les inférieurs

( 249 )

sont denticulés et à dents parfois spinuliforme ; pointe des sépales plus
ou moins longues, étroite et entière. Sur le dos des sépales, il y a un
certain nombre de spinules, qui, sur l’extrême bord, simulent des
appendices latéraux. Pendant et immédiatement après l’anthèse, les
sépales sont fortement réfractés. Corolle très-petite (15-20 mill. de
diamètre), à pétales très-étroitement obovés, légèrement émarginés
au sommet el paraissant peu ou point confluents entre eux à la base.
Styles velus-laineux jusque sous le stigmate, formant une colonne
épaisse (ord. 5 mill. de long.) égalant à peu près les étamines. Le
réceptacle fruclifère, d'après la figure qu’en donne Lindley, est glo-
buleux et ne mesure qu'environ 6 millimètres en diamètre ; son disque
serait large et les sépales sont caduques.

Froruson. La floraison a lieu au commencement du mois de mai.

AIRE DE DisPERsION. Lindley indique cette espèce dans la province de
Canton d’après des échantillons recueillis par Stauton; elle est assez
commune, d’après M. Hance (loc. cit.), sur les collines autour de la
ville d’Amoy (Hiamen) et d’après les échantillons que ce botaniste m’a
envoyés, elle existe près de Foochow. Ces localités sont situces
entre les 22e et 2e degrés de latitude nord. M. le docteur Savatier a
recueilli ses échantillons dans un cimetière à Ningpo (Ning-pho), qui
est dans la province chinoise de Tsche-Kiang, vers le 50e degré.
L'espèce est-elle indigène ou bien seulement cultivée sur les tombeaux
dans cette dernière province de la Chine ? Si elle y est indigène, on
voit par les quelques rares renseignements que nous possédons qu’elle
occupe en longitude une étendue de 6 à 8 degrés. Peut-être est-ce
une espèce propre aux régions sudo-orientales de l’Empire chinois.
Elle ne semble pas exister au Japon.

Le R. microcarpa Lindi., qu'il ne faut pas confondre
avec les À. microcarpa d’autres auteurs, Rosa qui du reste
ne peuvent être acceptés comme des espèces légitimes, le
R. microcarpa, disons-nous, quoique rappelant assez par
son port les À. multiflora Thunbg. et R. Luciae Franch. et
Rochbr. se distingue de ces deux derniers par des carac-
tères assez nombreux, dont un seul suffit amplement
Pour éviter toute confusion, celui de stipules libres et

( 250 )

caduques. Le caractère de stipules libres a été pris par
Lindley pour un caractère de section et lui a fait ranger le
R. microcarpa à côté d'espèces avec lesquelles il ne peut
pas rester dans un groupement naturel.

2. Rosa multiflora Thunbg.

Le R. multiflora, décrit pour la première fois par
Thunberg dans son Flora Japonica (1784), est une espèce
extrémement remarquable qui, avec les À. Luciae et R. mi-
crocarpa, forme un petit groupe bien tranché dans la
section des Synstylées, groupe propre à l’extrème Orient.

La description qu'en a donnée Thunberg est claire et
suffisamment détaillée, et ne fait pas soupeonner que son
auteur ait confondu avec le À. mulliflora, tel que nous Îe
connaissons actuellement, le R. Luciae, espèce voisine et
habitant également le Japon.

Malgré la clarté du texte de Thunberg, le À. multiflora à
recu dans ses dernières années deux nouveaux noms :
eeux de R. Wichurae K. Koch et R. intermedia Carr.
Depuis que j'ai écrit la description du R. intermedia
Carr. dans le 1* fascicule des Primitiae Monographiae
Rosarum (1869), j'ai eu l’occasion d'étudier de nombreux
matériaux du’ À. multiflora qui m'ont donné la certitude
que les prétendues nouvelles espèces décrites par MM. Koch
et Carrière ne sont rien autres que de simples formes du
R. multiflora. Cette confusion doit être attribuée, d’une
part, à la rareté d'échantillons indigènes du À. multifiora
dans les herbiers et à l'absence d’une bonne figure de
cette espèce, et, d'autre part, à ce que le À. multiflora
cultivé dans les jardins est une variété horticole dont
l'aspect s'éloigne un peu du type japonais.

( 251 )

Le R. multiflora étant une espèce assez répandue au
Japon et occupant une aire étendue, il n’y a rien d'éton-
nant à ce qu'il soit assez variable. Dans les matériaux que
jai examinés, j'ai observé plusieurs formes dont j'au-
rais pu faire autant d'espèces, si J'adoptais la manière de
distinguer les espèces à la façon d'une certaine école
botanique. Je suis même persuadé qu'en étudiant le type
japonais sur les lieux, on pourrait parvenir à le subdiviser
en un grand nombre d'espèces secondaires. Mon intention
nest pas de décrire toutes les variations que j'ai analy-
sées ; Je me bornerai à signaler les principales modifica-
tions de certains organes.

La longue description que j'ai donnée (Prim. Monogr.
Ros., fase. I, p. 125) du R. multiflora sous le nom de
R. intermedia Carr. me dispense de décrire de nouveau
tous ses organes.

Par la petitesse de ses fleurs, qui ressemblent à celles
d'un Rubus, le R. multiflora se rapproche des R. micro-
carpa et R. Luciae, mais ses seules stipules profondément
fimbriées, la forme de ses folioles et d’autres caractères ne
permettent pas de le confondre avec le premier. Du
second, 11 se rapproche davantage, comme on peut le
voir par les diagnoses suivantes que j'ai rendues rigoureu-
sement comparatives.

Rosa muzrirora. Folioles étroitement obovales, assez longuement atté-
nuées à la base, minces, ordinairement plus ou moins velues à la face
inférieure. Slipules pectinées, à laciniures dépassant la largeur de la
partie entière de chaque aile. Pédicelles florifères grèles, ordinairement
velus. Sépales étroitement ovales ou lancéolés, les trois extérieurs munis
de 2-4 appendices latéraux. Colonne stylique grêle, glabre, très-rare-
ment un peu velue. Réceptacle fructifère très-petit, pisiforme.

Rosa Lucia. Folioles ovales ou ovales-suborbiculaires, arrondies ou
brièvement atténuées à la base, plus ou moins épaisses, coriaces, glabres

(232 )
à la face inférieure. Stipules finement denticulées ou superficiellement
pectinées, à laciniures n’égalant pas la largeur de la partie entière de
chaque aile. Pédicelles florifères moins gréles, roides, sans villosité.
Sépales plus larges, entiers, rarement les extérieurs munis de 1-2 appen-
dices latéraux. Colonne stylique assez épaisse, velue. Réceptacle frueti-
fere plus gros.

Le R. multiflora se distingue encore du R. Luciae :
ΰ par son inflorescence dont les ramifications affectent une
autre disposition, à fleurs plus nombreuses et souvent fasci-
culées par trois, à pédicelles moins étalés ; 2° par ses brac-
tées secondaires plus longues ; 5° par ses aiguillons moins
régulièrement géminés ; 4° par ses dents foliaires un peu
différentes. Je dois cependant faire remarquer qu'il existe
des formes, soit du À. multiflora, soit du R. Luciae, assez
obscures et qui laissent des doutes dans l'esprit de l’obser-
vateur. Ces formes me font soupconner que ces deux types
se croisent parfois entre eux et donnent naissance à des
produits hybrides. J’ajouterai enfin que le À. Luciae, à en
juger par les échantillons recueillis par M. Savatier, est un
type très-variable et dans lequel M. Franchet avait été tout
d'abord porté à voir plusieurs espèces distinctes.

Dans le R. multiflora, les folioles sont sujettes à varier.
Elles peuvent être assez amples, ou petites ; ordinairement
plus ou moins pubescentes en dessous, leur pubescence peut
se réduire à quelques poils sur la nervure médiane, de façon
qu'on peut les dire glabres. La pubescence peut dis-
paraitre des stipules et des pédicelles ; le réceptacle flori-
fère peut être velu ou glabre. La glandulosité peut être plus
ou moins abondante ou nulle en dessous des stipules, sur
les pétioles, les pédicelles et les réceptacles. Les fruits
sont très-petits, globuleux ou subglobuleux (larges de
4-5 mill.). Dans le R. Luciae, les fruits peuvent être aussi

( 255
petits que dans le À. mulliflora, mais ordinairement ils
sont plus gros.

Le R. multiflora indigène à fleurs simples présente un
réceptable florifère très-petit, allongc-ellipsoide , très-
étroit (1 mill. de larg. sur 2 1/2 mill. de long.), mais dans
la plante cultivée à fleurs doublées ou pleines, le réceptacle
est court, élargi et campanulé.

L'aire de dispersion de cette espèce parait assez vaste
du moins en longitude. Thunberg l'indique à Nagasaki.
Miquel(Annales Musei botanici Lugduno-Batavi, WA, p. 59)
la signale près de Hakodadi, Nagasaki, Jokohama. J'en ai
vu des échantillons recueillis à Hakodadi (coll. Maximo-
wicz, C. Wülford), à Jokoska (coll. Dr Savatier), Nagasaki
(coll. R. Oldham) et au Port Hamilton en Corée (coll.
C. Wilford). D'après ces indications, l'espèce aurait done
déjà été observée au Japon entre le 55° degré et le
42° degré de latitude nord. L'habitation de Corée est
placée sous le 54° dregré. L'espèce est signalée en Chine,
mais Jusqu'ici je n'ai vu, de cette contrée, que des échan-
üllons provenant de pieds cultivés. Il est bien possible que
cette Rose a été introduite en Chine sous une variété horti-
cole. Au Japon, elle est cultivée à fleurs doubles ou pleines.

Puisqu'il a été ici question du À. Luciae, je dois signaler
son existence à Nagasaki, d'où jen ai vu des échantillons
recueillis en 1870 par M. le D' Naumann et conservés dans

l'Herbier royal de Berlin.

D. Rosa Davidi Crép.

Je désigne sous ce nom une Rose que M. l'abbé David
a recueillie en Mongolie et dont M. Decaisne a eu l’ex-
trème obligeance de me donner un échantillon.

19

(254%)

Je vais en rédiger tout d'abord une description faite sur
l'unique rameau florifère que je possède, puis je diseuterai
la valeur de cette forme et la place qu'elle semble devoir
occuper dans la série des espèces.

Rosa Davidi Crép. — Ramuscule florifère long de 6 centimètres (non
compris l’inflorescence), un peu flexueux en zigzag, glabre, à écorce
un peu brunâtre d’un côté, aiguillonné, à aïiguillons triangulaires, à
pointe droite et perpendiculaire à l’axe du ramuscule, dont deux
opposés, insérés à un demi centimètre de la base d’une feuille moyenne
inférieure et un troisième solitaire à un demi centimètre de la base de
la feuille supérieure. Feuilles inférieures et supérieures 5-7-foliolées,
une moyenne étant 9-foliolée. Pétioles velus, inermes ou aiguillonnés,
à aiguillons rares, droits, à pointe ordinairement un peu redressée vers
le haut de la feuille. Stipules glabrescentes, un peu ciliées, toutes à
ailes modérément et également dilatées, à bords entiers ; les supérieures
étroitement triangulaires, acuminées et divergentes. Folioles d’un vert
sombre et glabres en dessus, un peu pubescentes et d’un vert-blan-
châtre en dessous, simplement dentées, à dents assez grandes, à limbe
ovale-elliptique, arrondi ou brusquement atténué à la base, atténué-
aigu au sommet; pétiolule bien apparent surtout dans les feuilles
moyennes et mesurant { millimètre. Inflorescence composée de trois
ramifications 2-5-flores, dont l’inférieure naissant à l’aisselle d’une
feuille. Bractées beaucoup plus courtes que les pédicelles, ovales-lan-
céolées, acuminées au sommet, à bords entiers et ciliés, pubescentes à
la face supérieure, glabres ou glabrescentes en dessous, plus ou moins
purpurines sur la ligne médiane. Pédicelles grêles, assez longs
(10-15 mill.), finement hispides-glanduleux, à poils glanduleux très-
inégaux, les latéraux velus. Réceptacles florifères petits, longs, étroite-
ment ellipsoïdes, atténués au deux bouts, ordinairement hispides-glan-
duleux dans leur moitié inférieure. Sépales tous entiers, terminés par
une longue pointe dilatée au sommet, entière ou un peu denticulée,
blanchätres-tomenteux à la face interne et sur les bords, glabres sur le
dos, mais munis de quelques spinules très-apparentes vers la base et de
quelques poils glanduleux. Corolle petite (25 centimètres de diamètre),
d’un rose vif, plus ou moins dépassée par la pointe des sépales. Étamines
très-nombreuses, à anthères à lobes assez divergents à la base. Styles

( 255 )

trés-velus-laineux, formant au-dessus du disque une colonne épaisse
égalant environ les étamines.

Si les styles sont normalement saillants, si leur exser-
tion n'est pas un accident dü à l’une ou l’autre cause, on
peut ranger cette forme parmi les Synstylées. Dans ce cas,
il est facile de la distinguer des Synstylées déjà connues.
C'est ainsi qu'elle se distinguerait du R. moschata, espèce
que M. David a également observée en Mongolie sous sa
forme de var. Brunonii (R. Brunonii Lindl.), par ses
sépales entiers, terminés par une longue pointe foliacée
au sommet, et pourvus de spinules sur le dos, par sa
corolle d’un rose vif, par sa colonne stylique épaisse, par
ses bractées et stipules plus dilatées, par la forme de ses
aiguillons qui rappellent assez bien ceux du R. sericea.
Sa corolle, d’un rose vif, et la forme de ses sépales ne
permettraient pas de la confondre avee les À. microcarpa,
R. multiflora et R. Luciae. En admettant qu'elle ne soit
pas une vraie Synstylée, elle n'en reste pas moins un type
qui me parait distinet de tous ceux qu'on a publiés jusqu'ici.
Il est regrettable que je n'aie eu pour la décrire qu’un
simple ramuscule florifère, mais j'espère que l’occasion
me sera un jour offerte de l’étudier plus complétement.

4. Rosa longicuspis Bert.

Le Rosa longicuspis a été décrit par Bertoloni dans le
tome XI des Mémoires de l'Académie de Bologne (Memorie
della Accademia delle scienze dell’Instituto di Bologna,
pages 201-202). Comme cette publication n'est pas
à la disposition de la plupart des botanistes qui s'occupent
de l'étude des Roses, je vais reproduire textuellement la
description de Bertoloni.

( 256 )

Rosa longicuspis : glabra, foliis imparipinnatis, bi-trijugis, foliolis
oblongo-lanceolatis, erebre, arguteque serrulatis, superioribus longe
acuminatis ; aculeis aduncis. Tab. 15.

R. sempervirens Hook. fil. et Thoms. Herb. Ind. Orient.

Ital. Rosa longifoglia.

Frut. Habui ex India orientali in Khasia ad altitudinem 2-5000 pedum
ab Hookero fil. et Thomsonio.

Frutex glaber. Folia imparipinnata, pinnis duabus tribus foliolis, oblongo-
lanceolatis, minute, crebre, arguteque serrulatis, longe acuminatis,
ct magis superioribus, supra glabris, subtus laxiuscule reticulato-
venulosis venulis albis, sub fortiori vitro minutissime punctulato-
puberulis. Aculei caulini et petiolares pauci, aduncis, basi latiuseuli
et compressi. Flores desunt in meo exemplari.

Solo intuitu facilo distinguitur a Rosa sempervirente L., quae familiaris
Italiae et sepibus planitiei, et in sylvulis collium. Haec habet foliola
latiora, passim breviora, et semper brevius acutata, subtus creberrime
recticulato-venulosa, venulis saepe coloratis, glabris, aut vix percepti-
biliter punctulato-puberulis.

La planche qui accompagne cette description représente
un simple rameau feuillé de la Rose en question. Berto-
lonie en basant sa distinction sur ce simple fragment feuillé
a été quelque peu téméraire, d'autant plus qu'il semble
n'avoir pas connu deux autres formes avec lesquelles on
était en droit de lui voir comparer sa nouvelle espèce, les
R. Leschenaultiana Wight et Arnott et R. abyssinica R. Br.
(R. Schimperiana Hochst. et Steud.). Mais la témérité de
cet auteur qui touchait à la légèreté, a été, je pense, heu-
reux, Car Jai découvert, sur des échantillons plus complets
du À. longicuspis, des caractères qui paraissent justifier
cette création spécifique.

Les matériaux de cette espèce que j'ai pu étudier ne sont
pas abondants et consistent en : 1° un rameaux foliifère,
un ramuseule florifère après floraison et un fragment de
tige accompagnés de l'étiquette de l'Herbier des Indes

( 257 )
Orientales rappelée ei-dessus par Bertoloni. Ces échantil-
lons sont placés sur la feuille n° 72 du genre Rosa de
l'Herbier royal de Berlin; 2° un grand rameau après
floraison accompagné de la même étiquette et placé sur la
feuille n° 1 du À. longicuspis de l'herbier du Docteur
Cosson ; 5° trois ramuscules florifères accompagnés de
l'étiquette suivante : « Herb. Hort. bot. Calcutensis.
VW. Rosa... Khasia Hills. — Native collectors of Bot.
Garden, Calcutta. » et faisant partie de l'herbier de Leyde ;
4° un ramuscule florifère porté sur un fragment de tige
accompagné de l'étiquette suivante : « R. glabra Lindi.
Ind. or. Wall. » provenant d'un vieil herbier allemand
(de Sprengel, je pense) et faisant partie de ma collection.

Rosa longicuspis Bert. Mem. Accud. Sc. Bol., XI, p. 201, tab. 15;
R. sempervirens Hook. f. et Thoms. Herb. Ind. Orient., non L.

Arbrisseau probablement robuste. Tiges glabres, aiguillonnées, à aiguil-
lons épars, assez petits et fortement crochus. Ramuscules florifères
(longs de 5 à 25 cent.) flexueux, glabres, à écorce verte, peu aiguil-
lonnés ou inermes. Feuilles 5-9-foliolées. Pétioles épais, roides,
glabres, avec quelques glandes aux bords du sillon, aiguillonnés, à
aiguillons plus ou moins nombreux, épais et fortement crochus.
Stipules glabres, à bords très-superficiellement et finement denticulés,
toutes à ailes étroites, à oreillettes étroites, acuminées, plus ou
moins divergentes, très-superficiellement denticulées-glanduleuses aux
bords. Folioles très-épaisses, coriaces, glabres sur les deux faces,
simplement dentées, à dents fines, acuminées, présentant rarement
un denticule accessoire, ovales-elliptiques, atténuéees-arrondies à la
base, pétiolulées (pétiolule de 1/2-1 mill.), les moyennes et la supé-
rieure de chaque feuille plus ou moins longuement atténuées-acumi-
nées au sommet, à pointe un peu tordue. Inflorescence formant un
corymbe simple ombelliforme et pauciflore (2-6-florcs). Bractées assez
nombreuses, lancéolées ou lancéolées-linéaires, beaucoup plus courtes
que les pédicelles, velues-ciliées aux bords, caduques après l’anthèse.
Pédicelles plus ou moins longs (25-50 mill.), un peu sinueux, plus ou

( 258 )

moins velus, à poils entremêlés de fines glandes brièvement pédicu-
lées. Réceptacles florifères ellipsoïdes ou étroitement pyriformes, plus
ou moins velus, à poils entremélés de fines glandes brièvement pédi-
culées. Sépales ovales-lancéolés, terminés par une pointe courte et
étroite, plus ou moins velus et glanduleux sur le dos, tomenteux à la
face interne et sur les bords, réfléchis après l’anthèse, les trois exté-
rieurs munis sur les bords de 1-5 petits appendices, étroits, entiers et
assez peu apparents. Corolle probablement assez grande et dépassant
les sépales, à pétales densément velus-soyeux sur toute la face
inférieure. Disque fortement conique. Styles velus, formant une
colonne longue de 5-5 millimètres et égalant probablement les

étamines.

Cette Rose habite les montagnes de Khasïa (Chassia) qui
sont situées dans l'Inde anglaise vers le 26° degré de
latitude nord.

Le R. longicuspis est incontestablement différent du
R. sempervirens L. avec lequel MM. Hooker fil. et
Thomson l'avaient réuni. Pour faire ressortir compléte-
ment les différences qui séparent ces deux types, il faudrait
avoir sous les veux des matériaux suffisants du premier,
mais avec ceux que j'ai déjà examinés, je puis dire que
le R. longicuspis diffère du KR. sempervirens : 1° par ses
folioles plus épaisses et très-fortement coriaces à l’état see,
plus longuement atténuées au sommet; 2° par ses stipules
à ailes et à oreillettes plus étroites ; 5° par ses bractées
plus étroites ; #° par ses pédicelles, réceptacles et sépales
plus ou moins velus ; 5° par ses sépales plus étroits, lan-
céolés, insensiblement atténués ; 6° par son bouton plus
allongé ; 7° par ses pétales densément velus-soveux sur le
dos. Ce dernier caractère est extrêmement remarquable et
jusqu'ici il parait propre au R. longicuspis. IT existe bien
dans certaines espèces quelques poils vers la base de la face
inférieure des pétales, mais ces poils ne tardent pas à
disparaitre.

(259)

9. Rosa Leschenauwltiana Wight et Arnott.

Le Rosa Leschenaultiana à été décrit et figuré en pre-
mier lieu par Thory et Redouté (Les Roses, t. IIT, p. 87)
sous le nom de R. sempervirens Leschenaultiana. Seringe
(Prodromus, 1, p. 598) le rapporte également comme
une variété au À. sempervirens, mais il demande s’il
ne constitue pas une espèce propre. En 1854, Wight et
Arnott (Prodromus Florae peninsulae Indiae orientalis,
J, p. 501) l'ont décrite comme espèce, sous le nom de
R. Leschenaultiana, et Wight en a publié, en 1840, une
belle figure dans ses Icones plantarum Indiae orientalis
(vol. E, tab. 58. 993).

Les matériaux que J'ai pu étudier de cette Rose con-
sistent en : 1° un beau ramuscule florifère de l'Herbier
royal de Berlin portant cette étiquette : « Herb. Wight.
propr. 1011, Rosa Leschenaultiana Red. Peninsula Ind.
Orientalis ; » 2° un autre ramuscule florifère du même
herbier avec l'étiquette suivante : « Herb. Ind. Or. Hook.
f. et Thomson, Rosa sempervirens L. Hab. Nilgiri; »
5° un beau ramuscule florifère que m'a donné M. Hohe-
nacker et accompagné d’une étiquette ainsi conçue :
« PI. And. Or, 1577. Rosa Leschenaultiana Red. et
Thor.? — Schldl. In m. Nilagiri. Maio m. »

Cette forme offre des traits de ressemblance avec le
R. longicuspis, mais elle en diffère : 1° par ses feuilles à
pétuicles abondamment glanduleux, à folioles moins épais-
ses, moins longuement atténuées au sommet, à dents
moins égales ; 2° par ses pédicelles glabres ou à peu près,
à glandes plus rudes ; 5° par son réceptacle florifère glabre,
plus glanduleux; 4° par ses sépales plus grands, plus
allongés, ordinairement sans appendices latéraux, plus

( 260 )

glanduleux ; 5° par sa colonne stylique plus allongée
(6 mill.); 6° par ses pétales glabres à la face inférieure ;
7° par la teinte assez fortement purpurine ou violacée
répandue sur les stipules, les pétioles, les pédicelles, les
réceptacles et les sépales. Elle se distingue du À. sem-
pervirens : 1° par son bouton très-allongé; 2° par ses
sépales entiers, beaucoup plus longs et s'atténuant insen-
siblement au sommet; 5° par ses stipules à ailes et oreil-
lettes plus étroites ; 4° par ses feuilles ordinairement7-folio-
lées. Il existe encore d’autres différences, mais pour pou-
voir les bien faire ressortir, il faudrait avoir à sa disposition
des matériaux plus riches que ceux que J'ai étudiés.

La planche des Icones de Wight n'est pas fidèle en ce
qui concerne plusieurs des organes représentés. C’est ainsi
que les sépales extérieurs sont munis, dans la figure 2,
de dents ou incisions tout à fait anomales, que la colonne
stylique, dans les figures 2 et #4, a la longueur de son
capitule stigmatique tout à fait exagérée.

Dans les échantillons que j'ai vus, l'inflorescence est
constituée par 5 ou 4 fleurs formant un corymbe ombelli-
forme, dont les pédicelles inférieurs naissent à l’aisselle
de feuilles et non de bractées primaires comme dans le
R. longicuspis.

D'après Thory, cette Rose, quand elle rencontre un
soutien, peut s'élever à la hauteur extraordinaire de 60
à 70 pieds.

L'existence du R. Leschenaultiana dans le Nila-Girr,
vers l'extrémité de la péninsule de l'Inde vers le 12° degré
constitue un fait remarquable de géographie botanique,
car @est l'habitation peut-être la plus rapprochée de
l'équateur que l’on connaisse pour un représentant du
genre Rosa.

(261)

6. Rosa Iwara Sichold.

Le Rosa lvara à été tout d’abord signalé sans descrip-
üon dans le Catalogue raisonné des plantes du Japon,
par von Siebold, p. 6, 1856, puis décrit, en 1861,
par M. Regel dans l’Index seminum, quae Hortus botani-
cus tmperialis Petropolitanus, ete., p. 55. Plus tard (nd.
sem. Hort. Berol.), M. K. Koch l’a décrit à son tour en
lui donnant le nom de R. Ibara.

J'ai pu étudier cette forme sur de beaux spécimens
florifères qui m'ont été donnés par M. K. Koch, de Berlin,
et par M. Koltz, de Luxembourg. Les échantillons du
premier ont été recueillis au Jardin botanique de
Berlin, et ceux du second proviennent du pare du Prince
Henri à Walferdange (Luxembourg hollandais), où la
plante à été introduite par le major von Siebold lui-même
en 1849.

Le R. Iwara (plus correctement Jbara) est une forme
étrange et qui, selon toute apparence, est une hybride des
R. rugosa et R. multiflora. M. le docteur Savatier, auquel
Jen ai communiqué des fragments lors de son retour en
Europe, ne l’a jamais observé au Japon, ce qui vient ren-
forcer le soupcon que j'ai de son état hybride. Son feuillage
et l’aspect de ses axes font penser au R. rugosa, tandis que
son inflorescence rappelle le À. multiflora. Déjà M. Regel
(loc. cit.) lui avait trouvé de l’analogie avec le R. rugosa
et de plus avec le R. Brunontii et voici comment cet auteur
s'exprime. « Ex aflinitate R. rugosa Thbrg. (Sieb. et
Zuce. F1. Jap., tab. 28) et R. Brunonii Lindl. Monogr.,
tab. 14, Prima ramis aculeatissimis, stipulis integerrimis,

(262 )

peduneulis unifloris, sepalis apice parum spathulato-dila-
tatis etaltera stylis in columnam longissimam cohaerentibus
facile dignoscuntur. » M. Koch (loc. cit.) marque égale-
ment Îles rapports de cette singulière Rose avec deux
autres types. « Singularis species (dit-il) ab omnibus Rosis
europaels longe diserepans et in Japonia sponte crescens,
nunc À. rugosae, nune R. Lyellii accedens. » Nous allons
voir que c'est avec le R. multiflora que cette forme a des
rapports plutôt qu'avec les R. Brunonii et R. Lyellii, types
qui n'existent du reste pas au Japon. Avant de donner
une analyse comparée, je dois faire remarquer que le
KR. Iwara ne semble avoir aucun rapport avec le R. canina
Thunbg FT. Jap., p. 21%, que M. Koch rapporte avec le
signe du doute comme synonyme à son À. Ibara.

Ramuscuces rLorirÈRes. Ramuscules florifères flexueux en zigzag, verts,
velus-pubescents, chargés de soies glanduleuses inégales passant à la
forme de fins aiguillons sétacés, à aiguillons épars, grêles, blanchâtres,
arqués ou erochus.

Feuies. Feuilles 5-9-foliolées, ordinairement grandes. Pétioles velus-
tomenteux, plus ou moins glanduleux, aiguillonnés, à aiguillons blan-
châtres et crochus. Stipules longues (25-50-mill.), glabres en dessus,
pubescentes-glanduleuses en dessous, à ailes larges, assez profondément
laciniées, à laciniures souvent denticulées, à denticules calloso-glanduleux
à la pointe, à oreillettes longues, lancéolées-linéaires, longuement acu-
minées, très-divergentes, denticulées, à dents calloso-glanduleuses.
Folioles ordinairement assez grandes, d’un vert assez sombre et glabres
en dessus, un peu pubescentes et fortement glanduleuses en dessous à
glandes translucides, à dents larges, inégales, accompagnées de 1-2 den-
ticules glanduleux ; les folioles latérales ovales-elliptiques, plus ou moins
atténuées à la base, assez longuement atténuées au sommet, la terminale
subobovale-elliptique, atténuée-arrondie à la base et brusquement atté-
nuée au sommet.

IxrLoREscENcE. Inflorescence ordinairement très-développée et multiflore,
formant un corymbe irrégulièrement dichotome, à bractées nombreuses,

( 265 )
glabres en dessus, pubescentes-glanduleuses en dessous, ovales-lancéo-
lées, à bords laciniés profondément, à laciniures denticulées-glanduleuses ;
les bractées inférieures longues, les supérieures ou bractéoles accom-
pagnant les pédicelles égalant le tiers, la moitié ou les deux tiers de
ceux-Ci.

FLeurs. Pédicelles inégaux, longs de 15 à 20 millimètres, velus-tomenteux,
un peu hispides-glanduleux. Réceptacles florifères petits (2-5 mill. de
largeur), ovoïdes-arrondis, plus ou moins hispides-glanduleux, un peu
velus à la base. Sépales allongés, lancéolés, entiers, insensiblement atté-
nués en une longue pointe un peu dilatée au sommet, à dos glanduleux,
fortement tomenteux-velus à la face interne et sur les bords, étalés-
dressés pendant l’anthèse. Corolle assez petite, à pétales assez étroits,
émarginés denticulés au sommet, s’épanouissant incomplétement. Éta-
mines se développant mal et comme avortées, à anthères privées de
pollen bien organisé. Styles un peu velus, saillants au-dessus du disque,
égalant environ les étamines, mais non réunis en colonne.

Pour exposer, dans leurs moindres détails, les différences
et les ressemblances qui séparent ou rapprochent cette
forme étrange des deux espèces que je considère comme
ses ascendants, car je suis persuadé que nous avons affaire
à une hybride, il faudrait y consacrer plusieurs pages : je
me contenterai de faire une comparaison établie sur les
Waits principaux. La villosité et la glandulosité des ramus-
cules florifères tiennent du R. rugosa, mais les aiguillons
étant arqués rappellent ceux du R. multiflora; celui-ci
à imprimé sa flexuosité aux axes qui, dans le R. rugosa,
sont plus roides et presque droits. Les laciniures des
stipules ét des bractées sont dues au R. multiflora, mais
la dilatation des ailes stipulaires et des bractées est due
au À. rugosa, de même que leur glandulosité. Les folioles,
pour la forme, tiennent de l’un et de l’autre types, mais
leur glandulosité et leurs dents composées doivent être
attribuées au R. rugosa. Le mode d’inflorescence rappelle
le R. multiflora, de mème que la petitesse des fleurs et

( 264 )

l'exsertion des styles. L'action du R. rugosa s'est fait
sentir sur les sépales qui sont entiers, terminés par une
longue pointe, non réfléchis pendant l’anthèse et, après
celle-ci, se relevant comme cela se voit dans le groupe
des Cinnamomées.

La facon dont les fleurs s’épanouissent, l’atrophie ou
l'avortement du pollen, font prévoir que cette Rose ne peut
arriver par elle-même à fructifier; aussi M. Koltz qui l'a
observée depuis 1849 dans le pare de Walferdange, ne la
Jamais vue en fruits. Il serait intéressant de la féconder
artificiellement avec le pollen du À. rugosa, espèce qui
réussit bien dans nos Jardins, afin de voir si, par un ou
plusieurs croisements, on ne verrait pas revenir cette forme
au type de Thunberg que Je considère comme l'un des
ascendants de cette hybride.

M. Lebas, dans la Revue horticole, 1875, p. 460, dit
que le À. lwara à été introduit du Japon vers 1855, or,
nous voyons que déjà von Siebold, son introducteur,
l'avait [ui-même planté dans le pare de Walferdange dès
1849.

7. Rosa maracandica Bungc.

Le Rosa maracandica à été décrit par M. de Bunge en
1854 dans un mémoire intitulé: Beitrage zur Kenntniss
des Flora Russlands und der Steppen Central-Asiens. Erst
Abtheilung Alex. Lehmann Reliquiae botanicae et insérée
dans les Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de
St-Pétersbourg, tome VIE, 1854. La diagnose originale à
été reproduite dans les Annales de Walpers, tome IV,
p. 6955. M. Boissier (Flora Orientalis, H, 671) a publié

( 265 )

une nouvelle description de la plante, dont il avait reçu
un échantillon de M. de Bunge.

Comme j'ai pu examiner, dans l'herbier de M. Cosson(!)
plusieurs échantillons authentiques du À. maracandica,
mes observations sur ce type ont un intérêt tout parti-
culier.

Je dois tout d'abord donner quelques détails sur le nom-
bre et la disposition des matériaux authentiques renfermés
dans lherbier de M. Cosson. Le R. maracandica est
représenté dans cet herbier par cinq spécimens. Trois de
ceux-e1 sont fixés sur la première feuille et se composent
de deux grandes branches florifères et d’un rameau fruc-
tifère , accompagnés de deux étiquettes originales de
Lehmann ainsi conçues: « Rosa aurea m. 6. — Fructu
ovato-allongo hispido, pulposo intense rubro, nueulis huie
pilosis. — Rosa sp.? floribus aureis. An dem rechten
Zuflüssen des oberen Sarafschan. 5 8*, 6 sept. 41. »

La feuille 2° est occupée par un assez grand spécimen,
mais celui-ci n'a conservé qu'une seule feuille et un très-
petit ramuscule portant un bouton accompagné d’une très-
petite feuille. L'étiquette, également de Lehmann, porte :
« Rosa sp.? floribus aureis. An dem rechten Zuflüssen des
oberen Sarafschan (S. Aramitau), 6 sept. 1841. » Enfin
la 5° feuille porte un rameau fructifère aussi accompagné
d'une étiquette de Lehmann ainsi rédigée : « Rosa aurea x,
Fruct. globoso glabro pallido cartilageo nuculis glabris ? »
Dans l'herbier de M. de Bunge, tous ces échantillons
étaient rassemblés sous le nom de À. maracandica.

(1) L’herbier de M. AI. de Bunge a été acquis par M. Cosson qui l’a fondu
dans son herbier général.

( 266 )

Certains termes de la description primitive me font croire
que tous ces spécimens n'avaient pas été réunis par
M. de Bunge quand ila décrit son type, car si alors il les
avait eus tous sous les yeux, des passages de sa description
n'auraient pas été conçus tels qu'ils le sont.

Si tous les échantillons réunis sous le nom de R. mara-
candica dans lherbier de M. Cosson appartiennent bien
au même type spécifique, la description de M. de Bunge
doit nécessairement subir quelques modifications. Celles-ci
vont être signalées dans les observations suivantes, que je
crois étendre assez longuement, afin de provoquer de
nouvelles recherches sur ce qui peut rester d'obseur, au
sujet d’une espèce encore très-peu connue.

Les deux rameaux florifères de la feuille 1r° sont trés-
grêles, ainsi que leurs ramuscules florifères, à entrenœuds
espacés. Cette gracilité ne se retrouve pas dans les
autres spécimens qui ont des axes minces, il est vrai,
mais à entrenœuds rapprochés et dénotant une végétation
lente et malingre, ce qui correspond assez bien avec les
termes de la description. Dans ces deux branches flori-
fères, la figure des folioles est assez variable, mais la
forme la plus ordinaire est la forme obovale-suborbieu-
lire; elles sont plus ou moins tronquées au sommet et
plus ou moins atténuées à la base, à dents composées-
olanduleuses, glabres sur les deux faces, celles des feuilles
inférieures et des feuilles moyennes inférieures à côte
et à nervures secondaires glanduleuses. La glandulosité
des folioles que l’auteur n'a point marquée dans sa des-
cription, peut même se poursuivre dans les feuilles supé-
rieures. L'axe des ramuscules, court (25 mill.) ou allongé
(65 mill.), est tantôt églanduleux et tantôt chargé de fines
glandes pédiculées. Cette dernière glandulosité a encore

( 267 })

été passée sous silence par M. de Bunge. Les pédicelles
varient de 2 à 8 mill. et sont ordinairement chargés
de fines glandes. Les fleurs sont ordinairement solitaires,
mais elles peuvent être réunies par trois. Quand linflo-
rescence est uniflore, la fleur s'élève au-dessus d’une
feuille réduite et son pédicelle est accompagné d’une
bractée dilatée ; lorsqu'il y a 2 ou 5 fleurs, les pédicelles
latéraux portent à leur base deux bractées opposées. En
rédigeant sa description, M. de Bunge n'avait pu examiner
qu'une seule fleur et celle-ci était solitaire. M. Boissier
décrit également l'espèce avec des fleurs solitaires. Le
réceptacle florifère est ovoïde, presque lisse et ne présen-
tant que quelques rares glandes. Les pétales sont longs
de 22-25 mill. et les anthères mesurent 1 3/4 mill.

Le rameau fructifère qui accompagne les deux échan-
üllons décrits ei-dessus ne constitue pas la même forme
que ceux-ci. Ses folioles, à peu près les mêmes, sont plus
épaisses et coriaces comme dans le À. Webbiana, avec des
dents simples, glabres en dessus, un peu pubescentes sur
toute la surface inférieure. Ges derniers caractères ne cor-
respondent plus avec ceux que M. de Bunge attribue à
son type.

Le spécimen fixé sur la feuille 2°, presque absolument
dépouillé de ses feuilles, montre des axes assez robustes
et fortement aiguillonnés. Les folioles sont glanduleuses.
sur toute la face inférieure et les dents sont composées-
glanduleuses. Un très-petit ramuscule florifère porte une
fleur en bouton dont le réceptacle est globuleux, lisse de
même que le pédicelle.

Le rameau fructifère fixé sur la feuille 5° est très-
flexueux, très-rameux, à aiguillons robustes pour l'espèce
et toujours droits. Les folioles sont épaisses, cartilagi-

( 268 )

neuses, pubescentes sur les deux faces, glanduleuses sur
toute leur face inférieure. Quoique le fruit resté attaché
au spécimen soit aussi large que long, il n’est pas ce que
l'on peut dire exactement globuleux. Le fruit de l’échan-
üllon fructifère de la feuille 1° est ovoïde, élargi et arrondi
à la base, et un peu hispide-glanduleux.

Si les divers échantillons réunis par M. de Bunge sous
le nom de À. maracandica appartiennent bien au mème
type spécifique, ce que je ne puis assurer en présence de
matériaux trop peu nombreux, la description de ce type devra,
je le répète, subir quelques modifications. C’est ainsi que la
ge au lieu d'être toujours à rameaux tortueux (divaricato
tortuoso-ramoso), peut avoir des rameaux assez élancés, à
entrenœuds espacés, que les folioles peuvent être glabres,
ou pubescentes sur les deux faces, minces ou épaisses, que
les fleurs peuvent être solitaires ou réunies par trois, que
les pédicelles et les réceptacles florifères peuvent être glan-
duleux ou églanduleux, que les réceptacles fructifères
peuvent être ovoïdes ou globuleux.

Si J'en Juge par les spécimens que j'ai étudiés et surtout
par les deux spécimens florifères de la feuille 1r° de l'her-
bier Cosson, le À. maracandica parait constituer un type
spécifique bien distinet, je dis parait, parce qu'il arrive
parfois que les plus habiles peuvent se tromper grossière-
ment, quand ils n'ont pour base de leur appréciation que des
matériaux en petit nombre et non suffisamment complets.

M. de Bunge a rapporté avec doute le R. maracandica
à la section des Pimpinellifoliées; M. Boissier (loc. cit.) la
place dans les Églantériées entre le R. lutea et le R. sul-
furea. Si les fleurs sont bien Jaunes comme l'affirme
Lehmann sur les étiquettes de l'herbier de Bunge que j'ai
transcrites, c'est bien dans le voisinage du R. sulfurea que

|
il
|

( 269 )

ce type doit se placer. Outre la couleur des pétales, le
R. maracandica se rapproche du R. sulfurea Ait. (R. hemis-
phaerica Herrm.), du moins de sa forme typique (R. Rapüni
Boiss.), par ses ramuscules florifères à axe glanduleux,
par la forme de ses folioles, par ses pédicelles courts,
par ses sépales entiers, plus ou moins redressés sur le
réceptacle fructifère et persistants; mais il s’en distingue
par d'assez nombreux caractères. C’estainsi que le R. mara-
candica est un arbuste beaucoup plus petit et plus grèle,
que ses aiguillons sont beaucoup plus grèles (toutefois
dans certaines formes du R. sulfurea, ils sont aussi grèles),
assez régulièrement sous-stipulaires et géminés, que les
oreillettes des stipules sont moins divergentes, que les
folioles sont ordinairement largement tronquées, que le
ou les pédicelles sont accompagnés de bractées, que la
fleur est beaucoup plus petite dans tous ses organes, que
le col du réceptacle florifère n’est pas surmonté par un
anneau de poils formés par les poils tapissant les parois
intérieures du col.

Une particularité intéressante du R. maracandica, c’est
d'avoir parfois ses folioles latérales supérieures plus ou
moins adhérentes avec la foliole terminale et d’être même
parfois fondues avec celle-ci en formant une foliole termi-
nale beaucoup plus ample qu'à l'ordinaire et d’une forme
tout à fait anomale.

Puisqu'il a été question dans cet article des À. lutea et
R. sulfurea, je saisis l’occasion pour rectifier une erreur
que j'ai commise concernant le premier et pour faire
une observation au sujet du second.

Dans mon deuxième fascicule, page 216, j'ai dit que
M. le docteur Haussknecht n'avait pas observé le R. lutea
à l’état indigène en Orient; c’est là une erreur et qui

20

(270 )

résulte d’une réponse que M. Haussknecht avait faite à
une question que je lui avais posée, question qu'il n'avait
pas bien comprise. M. Haussknecht a, au contraire, observé
l'espèce à l’état indigène dans un grand nombre de lieux
en Orient.

M. Déséglise qui continue avec une grande persévé-
rance et beaucoup de talent ses études sur les Roses, a
publié cette année (Notes extraites de l’énumération des
Rosiers de l’Europe, de l'Asie et de l’Afrique in Journal of
Botany) un article fort intéressant sur le À. sulfurea, qu'il
désigne, avec M. K. Koch, sous le nom de À. hemisphaerica
Herrm. qui est plus ancien. Îl fait remarquer combien le
R. Rapini, cultivé de graines provenant d'Orient, s’est
modifié à Valeyres dans le jardin de M. Boissier. Ces
modifications que j'avais pu étudier bien antérieurement,
et que j'avais consignées dans les notes adressées à M. Bois-
sier lorsque je lui ai renvoyé les Roses d'Orient qu'il avait
bien voulu me communiquer, ces modifications, disons-
nous, se présentent parfois sur des pieds spontanés. C'est
ainsi qu'un bel échantillon du À. Bungeana que m'a
envoyé M. Buhse est à peu près identique avec la forme
cultivée au jardin de Valeyres : aiguillons très-grèles,
folioles glabres, doublement dentées, sépales terminés par
une pointe foliacée et denticulée.

8. Rosa platyacantha Schrenk.

Le Rosa platyacantha a été décrit pour la première fois
par Schrenk dans le Bulletin de l'Académie imperiale de
Saint-Pétersbourg, vol. X, p. 254. Je n'ai pu malheureu-
sement consulter cette description originale et je ne puis

(271)

que contrôler celle que Ledebour (Flora Rossica, I
p. 75) a donnée de l'espèce.

Le type décrit par Schrenk a été publié en nature par
MM. Karelin et Kiriloff sous le nom de R. heteracantha.

Mes observations ont porté : 1° sur deux belles tiges
florifères et un fragment de tige fructifère provenant de
l'herbier de Bunge et accompagnés d’une étiquette de
Schrenk portant : « 747. Rosa... Alatau. Schrenk. »,
(Herbier Cosson); 2° sur un échantillon florifère accom-
pagné de l'étiquette suivante : « Rosa heteracantha Kar.
et Kir. — N° 1460. — In rupestribus montium Alatau
ad fl. Sarchaw. — Leg. Karelin et Kiriloff, a. 1841.
Soc. Imp. Nat. Cur. Mosqu. (Herbier von Martius).

Comme le R. platyacantha est encore peu connu, je
crois devoir en donner une description assez détaillée
faite sur les matériaux des herbiers von Martius et Cosson.

»

Rosa piatyacantha Schrenk.

Tics. Tiges gréles, roides, portant sur toute leur longueur de très-
courts ramuscules florifères et des rosettes foliifères, aiguillonnées, à
aiguillons jaunâtres, épars, droits, comprimés, à pointe horizontale
ou un peu relevée, très-inégaux, les uns presque triangulaires, les
autres à pointe longue s'appuyant sur une base très-peu développée ;
écorce brunâtre.

RamuscuLes FLORIFÈRES. Ramuseules florifères très-courts (environ 1 cen-
timètre), les inférieurs chargés de quelques rares aiguillons très-petits
et de même forme que ceux des tiges.

Feunzes. Feuilles des ramuscules florifères 5-7-foliolées; celles des
rosettes 9-foliolées. Stipules glabres, à ailes très-étroites, s’élargissant
un peu au sommet pour former les oreillettes qui sont un peu foliacées
et divergentes comme dans le À. spinosissima. Pétioles glabres, ord.
inermes. Folioles assez coriaces, glabres, petites, obovales, plus ou
moins atténuées à la base, tronquées ou obtuses au sommet, simple-
ment dentées, à dents n’occupant que le tiers ou la moitié du bord
supérieur.

(272 )

INFLORESCENCE. Fleurs solitaires, très-rarement géminées, non accom-
pagnées de bractées. Pédicelles glabres et lisses, très-courts (ord.
5 mill.), très-rarement un neu allongés, (12 inill.). Réceptacle florifère
ovoïde-arrondi ou subglobuleux, glabre et lisse. Sépales entiers, glabres
et églanduleux sur le dos, un peu pubescents à la face interne, se
redressant après l’anthèse et persistant sur le réceptacle fructifère.
Corolle variant dans son diamètre, à pétales longs de 15 à 25 mill.,
légèrement échancrés au sommet. Anthères longues (1 4/2-1 2'3 mill.),
Capitule sligmatique gros, très-laincux, à styles plus ou moins saillants
par l'effet de la dessiccation. Disque à ouverture comme dans le R. spi-
nosissima ; col du réceptacle tapissé intérieurement de nombreux poils
d’un jaune-blanchätre dépassant un peu l'ouverture et formant une
couronne très-courle et moins marquée que dans le R. lutea. Récep-
tacle fructifère subglobuleux, à pédicelle un peu flexueux.

D'après les échantillons que j'en ai vu, cette Rose
parait remarquable et constitue peut-être un type distinct
du À. spinosissima. Elle se distingue de celui-ci par plu-
sieurs caractères assez marquants. Ses aiguillons semblent
ètre bien rarement mélangés de soies; Je n'ai observé
aucune de celles-ci sur les échantillons que J'ai déerits,
mais les termes de la description de Ledebour (aliisque
paucis setosis) font supposer que des soies sont parfois
mélangées avec les aiguillons. La forme des aiguillons
est caractéristique et les plus robustes rappellent un peu
ceux du À. sericea; mais il est une forme du R. spinosis-
sima qui présente à peu près ce genre d'aiguillons, aiguil-
lons non mélangés de soies : je veux parler du À. Mathon-
neti Crép. que J'ai décrit dans le premier fascicule, p. 42.
Les folioles du ÆR. platyacantha sont d’une autre forme
et seulement dentées dans leur partie supérieure. Enfin
le col du réceptacle est un peu dépassé par des poils.

Ledebour, en éloignant cette Rose du R. spinosissima et
en la plaçant après le R. Gmelini Bunge, ne parait pas

(275 )

s'être rendu bien compte de ses aflinités. Elle doit être
rangée à côté du R. spinosissima.

9. Rosa Webbiana Wallich.

Le Rosa Webbiana a été distribué par Wallich sous ce
nom et il porte le n° 685 dans son Cat. Herb. Ind., mais
ce n'est que plus tard que l'espèce a été décrite et figurée
par Royle dans son {llustration of Botany of the Hymalaya
and Cashemere, p.208, tab. 42, fig. 2 (1859).

Cette espèce a été postérieurement décrite et figurée
sous divers noms, ce qui est dù à la grande variabilité de
ce type et peut-être à l'ignorance où ont été les auteurs de
la description et de la figure de Royle. C'est ainsi que
Bertoloni a décrit et figuré ce type sous le nom de
R. unguicularis (Miscellanea botanica XXI in Memorie
della Accademia delle scienze dell’Instituto di Bologna,
tome XII, 1861, p. 255, tab. 5) et qui, si je vois bien,
parait avoir été décrit et figuré par M. Klotzsch sous le
nom de À. Guilelmi-Waldemarii (Botanische Ergebnisse
der Reise des Prinzen Waldemar, p. 155, tab. 8). Des
formes de la même espèce ont même été distribuées par
MM. Hooker fils et Thomson sous le nom de R. pimpi-
nellifolia L.

Les très-nombreux matériaux que j'ai pu étudier
dans l’herbier de M. von Schlagintweit, ceux que j'ai vus
dans les herbiers de Berlin, de von Martius et de
M. Cosson m'ont permis de bien étudier le R. Webbiana,
et de constater combien est grande la variabilité de ce
type. En adoptant les principes de spécification qui guident
l’école dont M. Jordan peut être considéré comme le chef,

(274 )

je pourrais très-facilement subdiviser le À. Webbiana en
plus d'une demi douzaine d'espèces. C'est du reste ce que
l'on peut faire de tous les types étrangers à l'Europe, dont
l'aire de dispersion est plus ou moins vaste. Si Jusqu'ici
ils n'ont pas été subdivisés pour la majeure partie, c’est
qu'ils n'ont pas été étudiés dans le sens de l'école jorda-
dienne ou que leurs formes ne sont pas encore nombreuses
dans les herbiers.

Après la description des caractères spécifiques du type
de Wallich, je signalerai les principales variétés que j'ai
pu étudier.

Rosa wwebbiana Wall. in Royle Z//. Bot. Hym. and Cash., p. 208,
tab. 42, fig. 2; Wall. Cat., no GR5; R. unguicularis Bert. Mem. Accad.
Bol., XIE, p. 255, tab. 5; R. Guilelmi-Waldemarii Klz. Bot. Erg. d.
Reis. d. Prinz. Wald., p. 155, tab. 8?; R. pimpinellifolia Hook. f. et
Thoms. Herb. Ind. Or. non L.; R. Strachey et J.-E. Winterbottom
Hymalayan Herbarium, n° 6 (pro parte).

ARBRISSEAU, Arbrisseau paraissant être tantôt de petite taille, à croissance

lente, tantôt de taille moyenne et à croissance assez vigoureuse.

Tices. Tiges à écorce glabre, teintée de pourpre d’un côté et probable-
ment un peu glaucescente, devenant d’un brun sombre, aiguillonnée,
à aiguillons ord. régulièrement géminés sous les feuilles, grêles, à
pointe ord. très-longue, droite, et souvent un peu relevée, reposant
sur une base peu dilatée, jaunâtres.

RamuscuLes FLORIFÈRES. Ramuscules florifères très-courts ou assez longs,
à écorce souvent un peu purpurine, ord. inermes, ou aiguillonnés, à
aiguillons de même forme que ceux des tiges, mais plus petits.

Feuizces. Feuilles 5-9-foliolées. Stipules petites, glabres ou pubescentes,
superficiellement denticulées aux bords, à ailes assez étroites, celles
des supérieures peu dilatées, à oreillettes lancéolées un peu diver-
gentes. Pétioles glabres ou pubescents, ord. inermes, rarement glan-
duleux. Folioles très-petites ou assez amples, ord. fermes et coriaces,
d’un vert-clair, plus ou moins glaucescentes sur les deux faces, pubes-
centes ou glabres sur les deux faces, très-rarement glanduleuses sur

(275)

toute la face inférieure, simplement dentées, à dents assez larges,
très-rarement à dents munies de 1-2 glandes, ovales-elliptiques, ovales,
obovales ou suborbiculaires, un peu atténuées ou arrondies à la base,
brièvement pétiolulées ou sessiles, arrondies au sommet, ou un peu
tronquées, ou brièvement et obscurément aiguës.

Ixrcorescence. Fleurs ord. solitaires à pédicelles accompagnés d’une
feuille réduite, plus rarement d’une bractée; très-rarement fleurs
réunies au nombre de 2-4. Bractées ovales-lancéolées. Pédicelles ord.
allongés (5-25 mill.), rarement courts (4-5 mill.), plus ou moins
flexueux, glabres ou un peu velus, lisses ou hispides-glanduleux,
souvent plus ou moins inclinés ou penchés à la maturité. Réceptacle
florifère petit ou assez gros, ord. ovoïde, plus rarement subglobuleux,
lisse ou finement hispide-glanduleux. Sépales entiers, lancéolés, insen-
siblement terminés par une pointe longue un peu dilatée au sommet,
ord. un peu glanduleux sur le dos, pubescents à la face interne,
se redressant après l’anthèse, persistants, étalés-dressés ou plus ou
moins convergents sur le réceptacle fructifère. Corolle ord. assez
grande (4-5 cent. de diamètre), à pétales larges, obovales, un peu
échancrés au sommet, dépassant ord. les sépales. Styles velus-laineux
Jusque sous le stigmate, formant ord. un gros capitule stigmatique
sessile. Réceptacle fructifère ord. assez gros, ovoïde, brusquement
atténué à la base, fortement étranglé au sommet.

FLoraisox. Fleurit dès la fin de juin et en juillet et mürit en septembre et
octobre.

A1RE DE Dispersion. Les indications relevées dans l’herbier de M. von
Schlagintweit sont les suivantes : Tiser. Province de Balti : Saling (on
the right side of the Shayok opposite Khapalu) to Hushe (on the
Tsetanga river). Heigt (engl. ft. 7995 to 10440). — Thumgaks (on the
northern foot of the Tsorbat La Pass) to Poen (opposite Tsorbat).
12000 to 8879 engl. ft. Hushe via Haldi to Thorkonda. 10440 to 8639
to 11156 engl. fl. — Hushe to Brumi Rama (on the way from
Hushe up to Sospor glacier). 10440 to 15055 engl. ft. — Province de
Dras : Mulbe to Dras. 10480 to 9951 engl. ft. — Surrounding the hot
springs near Mulbe. 10480 engl. ft. — Province de Ladak : Kharbu
Koma to Shaksi (southwest of Dah. 10600 engl. ft. — Province de
Gnari Khorsun : Poti via Lomorti to Poling. 17000 to 14000 eng. ft. —
Laptel to Selchell and Hoti (south of the Satley). 14000 Lo 16200 engl. ft.
— Province de Spiti : Northern foot of Tari Pass via Mud to southern

( 276 )

foot of Parang Pass. 15000 to 1150 eng]. ft. — Province d’'Hasora : Top
to Masenno glacier (Lolio Duru) and Aschursbott (Diamer glacier
group). Tashing (northwest of Astor or Hasora). 9692 engl. ft. —
Province de Tsanskar : Sulle to Padum. 12717 to 11592 engl. ft. —
MM. Strachey et Winterbottom ont distribué l'espèce comme prove-
nant de Niti, province de Garhwal à une altitude de 11500 pieds
anglais. —W allich l’a distribuée provenant de Sirmor. — MM. Hooker
et Thomson n’ont pas signalé de localité précise pour les échantillons
qu'ils ont publiés et n’indiquent que : « Him. Bor. oce. » — Royle
dit que l’espèce à été trouvée à Lippa dans le province de Kamaan et
à la Passe de Kherung par M. Inglis. — D’après les données que nous
possédons, le À. Webbiana serait surtout une espèce qui habiterait
dans la partie occidentale de l’immense massif montagneux formé par
l'Himalaya et le Tibet.

L'espèce a été dédiée au capitaine Webb qui, le pre-
mier, la découvrit dans la province de Kamaan et en
envoya des échantillons à Wallich.

Si l’on voyait isolément certaines formes du R.Webbiana,
on serait tenté d'y voir autant d'espèces différentes, tant
ce type varie dans son facies. En me basant sur les diffé-
rences des divers organes, Je pourrais délimiter au moins
une demi douzaine de variétés, mais en attendant que je
puisse étudier des matériaux encore plus complets que
ceux que J'ai eus sous les yeux, je me contenterai de carac-
tériser seulement trois variétés, basées sur la forme et les
dimensions des folioles.

Var. «. genuina. Folioles médiocres (8-10 mill. de larg. sur 8-15 mill. de
long.), ord. un peu obovales, un peu atténuées à la base, arrondies ou un
peu tronquées au sommet, à bords ord. entiers dans leur tiers inférieur.
Royle loc. eit., tab. #2, fig. 2; R. unguicularis Bert. loc. cit., tab. 5.

Var. 8. latifolia. Folioles assez grandes (10-20 mill. de larg. sur 15-50 mill.
de long.), largement ovales, arrondies un peu atténuées à la base, ord.
brièvement aiguës au sommet, à dents se prolongeant plus bas aux bords

du limbe. Ailes stipulaires et oreillettes plus dilatées que dans la var. x.
Var. 7. microphylla. Folioles très-petites (5-8 mill. de larg. sur 5-10 mill.

(277 )

de long.), elliptiques-obovales ou suborbiculaires, atténuées ou arrondies
à la base, arrondies ou un peu tronquées au sommet, à bords ord.
entiers dans leur tiers inférieur. Fleurs petites, à pédicelles ord. courts.

Ces trois variétés se relient entre elles par des varia-
tions intermédiaires. La var. microphylla est la forme qui
a surtout engagé MM. Hooker fils et Thomson a voir dans
le À. Webbiana une forme de R. pimpinellifolia. On
pourrait proposer une quatrième variété sous le nom de
glandulosa, à folioles glabres, à face inférieure entièrement
chargée de fines glandes peu persistantes, à dents munies
de 1-2 glandes. Cette variété parait être très-rare.

Dans la synonymie de l'espèce, c’est avec doute que j'ai

“rapporté à celle-ci le R. Guilelmi-Waldemarii Kilt.,

malgré la magnifique figure qui accompagne sa descrip-
tion. Il pourrait bien se faire que la forme décrite et
figurée sous ce dernier nom füt une variété du R. macro-
phylla Wall. ; cependant en examinant le mode d’inflores-
cence, J'ai presque lieu de croire qu'elle représente une
forme voisine de la var. latifolia du R. Webbiana.

La place que doit occuper le R. Webbiana me parait
être dans la section des Pimpinellifoliées, section un peu
plus largement délimitée qu'on ne l’a fait jusqu'ici. Il se
distingue du À. spinosissima par ses aiguillons qui sont
ordinairement géminés du moins dans la partie supérieure
des tiges et sur les ramuscules florifères, par l'absence
d'aiguillons sétacés sur cette partie des axes. Je dis sur
cette partie des axes, parce que je crois, si Jen juge par
des tiges jeunes de l'espèce cultivée à Kew, que la partie
inférieure des tiges peut être chargée de nombreux aiguil-
lons très-grèles, très-inégaux, épars et ressemblant assez
à ceux du À. spinosissima. Ge serait là un caractère qui
rapprocherait d'autant plus le À. Webbiana du R. spinosis-

(278 )

sima. Le premier de ceux-ci se distingue, en outre, du
second, pas ses folioles ordinairement épaisses, plus ou
moins coriaces, d'un vert-clair ou un peu jaunâtre, par
ses stipules à oreillettes non très-divergentes et non un
peu foliacées, par son inflorescence qui peut présenter,
rarement il est vrai, 2-4 fleurs, et par le pédicelle de sa
fleur solitaire pouvant offrir une bractée à sa base,
par son réceptacle fructifère ordinairement plus gros,
ordinairement ovoïde, atténué-étranglé au sommet.

Le R. Webbiana, type extrêmement distinet du R. spi-
nosissima, est le représentant des Pimpinellifoliées dans
le Tibet et l'Himalaya occidental. |

En terminant, je dois faire remarquer que MM. Strachey
et Winterbottom ont distribué, avec diverses formes du
R. Webbiana, une forme singulière, à folioles petites,
pubescentes et fortement glanduleuses en dessous, à aiguil-
lons longs et arqués, non géminés sous les feuilles où
ils sont cependant rapprochés par 5-5, à réceptacles flori-
fères étroits et allongés, très-glanduleux. Cette forme que
Jai nommée, dans l’herbier de von Martius, R. Winterbot-
tomii rappelle par ses caractères les À. Webbiana et
R. macrophylla. Peut-être constitue-t-elle un type distinet.

10. Rosa elyemaïtica Boiss. et Haussk.

Cette espèce est l’une des plus belles acquisitions que le
genre ait faites depuis longtemps. Il y a plusieurs années,
quand j'examinai la belle série d'échantillons que M. Hauss-
knechtme communiqua après son retour d'Orient, Je recon-
nus immédiatement, dans cette curieuse forme, une espèce
nouvelle et très-distincte. Je proposai à ce savant voyageur …

( 279 )

de la lui dédier sous le nom de R. Haussknechtiana, mais
comme je ne voulus pas profiter indiserètement de sa bien-
veillante communication, je ne publiait pas l'espèce et
c'est plusieurs années après que MM. Boissier et Hauss-
knecht lui donnèrent le nom de À. elymailica.

La découverte du R. elymaitica avait déjà été faite par

_ Aucher Eloy, qui en a distribué des échantillons sans nom

d'espèce avec l'étiquette : « Persia. — Aucher Eloy. Her-
bier d'Orient, n° 1459 » (Herbier Cosson), et plus tard
par M. de Bunge, selon ee que rapporte M. Boissier à la
page 675 du 2° volume de son Flora Orientalis.

Le R. elymaitica, auquel il faut réunir le R. albicans
Godet, est un type extrèmement intéressant et dont Le clas-
sement naturel est assez embarrassant, à cause de la
réunion de divers caractères qui lui sont propres. Avant
de discuter la place que doit occuper cette forme dans la
série des espèces, je vais en donner une description
détaillée, faite sur les matériaux de ma propre collection

et sur ceux que m'ont communiqués MM. Haussknecht et
Cosson.

Rosa elymaltica Boissier et Haussknecht F£. Or., IL, p. 675; R. albicans
God. F1. Or., Il, p.675; R. Haussknechtiana Crép. in litt. non Boissier
in loc. cit., p. 656; Haussknecht Iter Syriaco-Armeniac., 1867, no 569,
et 1868, n° V et Lter Orientale, 1867, n° 569 et 570; Aucher Eloy Herbicr
d'Orient, n° 1459.

Anrgrissrau. Arbrisseau à tiges s’élevant à 2 ou 3 pieds.

Tics. Tiges roides, grêles, plus ou moins rameuses, assez fortement
flexueuses en Zzigzag, à écorce légèrement purpurine, fortement
glaucescente et devenant avec l’âge brunâtre, abondamment aiguil-
lonnées, à aiguillons purpurins devenant brunâtres, épars, souvent
rapprochés par 2-4 à la base des feuilles, grèles quoiqu’assez robustes,
à pointe ord. longue, cylindrique, ord. un peu arquée, plus rarement
droite, à base assez épaissie.

( 280 )

RamuscuLes rLORIFÈRES. Ramuseules florifères courts ou assez courts
(1-5 cent.), flexueux, glaucescents et ord. un peu purpurins d’un
côté, ord. fortement aiguillonnés, à aiguillons semblables à ceux des
tiges, mais plus petits.

Feurires. Feuilles ord. 5-foliolées, plus rarement 7-foliolées. Stipules
ord. très-courts (5-10 mill. y compris les oreillettes), glabres ou
pubescentes ; celles des ramuscules florifères à ailes plus ou moins
larges ou plus au moins étroites, s’élargissant pour former les oreillettes
qui sont plus ou moins divergentes, ovales-lancéolées, à bords obscu-
rément denticulés; les supérieures un peu plus dilatées que les infé-
ricures. Pélioles glabres ou pubescents-tomenteux, inermes ou
aiguillonnés, ord. églanduleux. Folioles petites, d’un vert-blanchâtre,
glaucescentes, épaisses et coriaces, simplement dentées, à dents larges
et ouvertes, glabres ou plus ou moins pubescentes-tomenteuses sur les
deux faces, à nervures assez saillantes, à côte rarement munie de
quelques rares glandes, les latérales suborbiculaires ou suborbicu-
laires-obovales, arrondies ou arrondies un peu atténuées à la base,
arrondies ou un peu tronquées au sommet, les terminales suborbicu-
laires, souvent plus larges que longues, arrondies ou arrondies-tron-
quées à la base, arrondies ou un peu tronquées au sommet.

IxrLorescence. Fleurs solitaires ou réunies par 2 ou 5, accompagnées de
bractées. Braclées ord. ovales-lancéolées, à bords superficiellement
denticulés, dépassant longuement les pédicelles. Pédicelles très-
courts (1-4 mill.) ou presque nuls, abondamment hispides-glanduleux.
Réceptacle florifère ovoide ou ovoïde-arrondi, abondamment hispide-
glanduleux, à glandes fines. Sépales ovales-lancéolés, hispides-glandu-
leux sur le dos, pubescents à la face interne et sur les bords,
terminés par une pointe plus ou moins longue ct peu dilatée au
sommet, les extérieurs munis sur les bords de 1-5 paires d’appendices
linéaires ou lancéolés-linéaires entiers. Les sépales sont réfléchis
après l’anthèse, mais ils se relèvent pour rester étalés-dressés sur le
réceptacle fructifère à l’état persistant. Corolle petite (en moyenne
50 mill. de diamètre), égalant à peu près les sépales, blanche ou
rosée. Styles entièrement velus-plumeux, formant au-dessus du
disque, qui est un peu relevé sur les bords de l'ouverture, un capitule
stigmatique sessile. Réceptacle fructifère assez petit (7-11 mill. de
larg.), subglobuleux ou globuleux, arrondi à la base, devenant en

septembre d’un rouge foncé et pulpeux.

( 281 )

FLoraison. La floraison a lieu à la fin du mois de juin et au commence-
ment de juillet et la maturation est complète en septembre.

AIRE DE pispeRsION. D’après les échantillons distribués par M. Haussknecht,
cette espèce, propre jusqu'ici à la Perse, croit : fe dans le Kurdistan,
sur le mont Parrow au-dessus de Kirmanscha et dans les montagnes
au-dessus de Sihna, à 9000 pieds d’altitude, sur le mont Pir Omar
Gudrun, à 5 et 6000 picds; 2° dans le Luristan, à Teng Nalli, à
7000 pieds. D’après M. Boissier, elle aurait été observée à Teheran
par M. de Bunge.

M. Boissier, frappé par la longue exsertion des styles
au-dessus du disqueet qui peut atteindre 5 et même 7 mill.,
a cru trouver dans les styles un caractère spécifique; celui-ci,
combiné avec des aiguillons plus longs, peu arqués, des
sépales entiers ou peu appendiculés latéralement et des
corolles plus petites, lui a fait admettre, toutefois avec
quelques réserves, le À. elymaitica comme étant spécifi-
quement distinct du R. albicans. Pour moi, l’exsertion
des styles tient à un accident, à l'atrophie plus ou moins
profonde des ovaires. Ce qui dénote bien l’état anomal
des ovaires, c’est une fleur de lun des échantillons
recueillis à Teng Nalli qui a produit au centre de son
réceptacle florifère une très-petite foliole enroulée faisant
saillie au milieu de styles exserts et atteignant presque
la hauteur de ceux-ci à l’aide d’un long pédicule. A quelle
cause peut-on attribuer cette atrophie ou cet état anomal
des ovaires? IIme semble qu'il faut en chercher la cause
dans la nature des ramuscules floriféres que je soupconne
être des ramuscules foliifères devenus florifères par acci-
dent. En effet, ces ramuscules nous présentent tout à fait
les stipules à ailes étroites et à petites oreillettes des
feuilles de la tige ou des ramuscules simplement foliifères;
ces stipules, au lieu de s’allonger et de s’élargir un peu
de bas en haut sur les ramuscules, restent ordinairement

( 282 )

petites et étroites; les fleurs qui sont solitaires ou réunies
par deux, sont ordinairement presque sessiles et à récep-
tacle plus petit et la plupart de leurs organes semblent
annoncer qu'elles sont nées par accident et qu'elles ont
souffert de leur position anomale. Je crois donc que les
différences qui ont servi à séparer le R. elymaitica du
R. albicans ne sont pas spécifiques. IT reste bien la forme des
aiguillons, qui sont plus allongés et alors peu arqués dans
le R. elymaitica, mais il y a lieu de penser que cette
différence tient simplement à une végétation plus rapide
et plus vigoureuse dans les pieds qui ont fourni les échan-
tillons sur lesquels à été fondé le À. elymaitica.

La réunion en une seule espèce des R. elymailica et
R. albicans soulève un petit problème de nomenclature
assez curieux, mais quil est facile de résoudre. Le R. ely-
maitica, créé, selon moi, sur un état plus ou moins anomal,
étant publié en même temps que le À. albicans, création
établie sur une forme normale, lequel des deux noms
faut-il adopter? Le plus ancien assurément! Or c’est
celui de À. elymaitica qui vient le premier dans le
Flora Orientalis et qui, par conséquent, est le plus ancien.
On ne peut ici objecter que la description ne s’appli-
que pas à une forme normale de l'espèce et qu'il serait
pius rationnel de choisir le nom qui a été appliqué à
un état normal du type, car 1l est admis que les noms
spécifiques princeps quoique s'appliquant à des formes
d'espèces dénaturées plus où moins par la culture sont
admis comme noms de ces espèces.

M. Boissier a constitué avec les R. elymaitica et R. albi-
cans un petit groupe nommé Elymaiticae qu'il caractérise
de la façon suivante : « Aculei sparsi validi conformes
rectiuseuli vel uneinati. Flores rosei. Laciniae calycinae

( 285 )

subpersistentes reflexae. Ovaria sessilia. — Grex aflinis
Pimpinellifoliis sed aculei validi et sepala non conniventia. »
Ce petit groupe suit celui des Pimpinellifoliae. Le R. ely-
mailica (incl. R. albicans) n'est pas aussi voisin des Pim-
pinellifoliées que le pense le savant auteur du Flora
Orientalis. Sa petite taille et la petitesse de ses feuilles Le
rapprochent en apparence du À. spinosissima, mais au fond
il présente des différences qui léloignent considérable-
ment de celui-ci. Tout d’abord ses aiguillons appartiennent
à un autre type et rappellent ceux de certaines formes de
la section des Montanées ; ses stipules n'ont pas les oreil-
lettes stipulaires des vraies Pimpinellifoliées ; ses folioles
sont à paires moins nombreuses ; son inflorescence accom-
pagnée de bractées est tout à fait différente et ses sépales
sont assez richement appendiculés ; en outre, ses anthères
ne sont pas aussi longues. En somme, cette espèce de la
Perse est un type à part et dont la place naturelle est encore
à trouver. Par certains caractères, elle semble se relier un
peu au À. orientalis.

M. Boissier attribue au À. elymaitica des sépales sub-
persistants et réfléchis sur le fruit, or si j'en juge par un
bel exemplaire en fruits que m'a donné M. Haussknecht,
les sépales doivent être persistants et relevés-étalés sur
le fruit mür. Le mème auteur attribue à son groupe des
Elymaiticae des fleurs roses, tandis que M. Haussknecht
indique sur l’une de ses étiquettes que les fleurs peuvent
être blanches ou rosées.

11. Rosa macrophylia Lindl.

Le R. macrophylla a été décrit et figuré pour la pre-
mière fois par Lindley (Ros. Monogr., p. 55, tab. 6) en

( 284 )

—.

1820. Cet auteur en avait vu des échantillons dans l'herbier
de Banks qui avaient été envoyés par Wallich. En 1895,
Trattinnick (Rosac. Monogr., WU, p. 166) en donna, à
son tour, une description faite d’après la figure et la
description de l’auteur anglais. Seringe en publia, en 1825
(Prodr., Il, 612), une diagnose, mais celle-ci, pas plus
que la description de Trattinnick n’ajoute rien aux détails
déjà connus sur l'espèce. C’est seulement plusieurs années
après que celle-ci a été de nouveau l’objet d’une étude
faite sur la plante même et c’est Wallich qui nous l'a
décrite et figurée d’une facon plus complète que ne l'avait
fait Lindley (Plantae asiaticae rariores, vol. I, p. 19,
tab. 117, 1851).

Après Lindley et même après Wallich, il reste encore
bien des choses intéressantes à noter sur cette magnifique
Rose de l'Himalaya, qui, dans ces dernières années, a
reçu deux noms nouveaux : R. Hookeriana Bert. et
R. Hoffmeisteri KItz.

Les matériaux nombreux que j'ai pu étudier dans les
herbiers de Berlin, de von Martius et de MM. Cosson et
von Schéagintweit, et ceux que j'ai recus de plusieurs Jar-
dins botaniques vont me permettre de m'étendre assez
longuement sur les caractères et les variations du type en
question.

Avant d'exposer les caractères de l'espèce, je vais en
établir la synonymie.

Rosa macropuyzza Lind. Ros. Monogr., p. 55, tab. 6; Wall. PL. asiat.
rar., HE, p. 19, tab. 117; Hook. f. et Thoms. Herb. Ind. Or.; R. Hooke-
riana Bert. Hem. Accad. Bol., IT, p. 172, tab, 1; R. Hoffmeisteri Kilt.
Bot. Erg. d. Reise d. Prinz. Wald., p. 155, tab. 7.

Lindley à décrit et figuré un ramuscule florifère inerme
et dans sa description il se demande si les branches sont

( 285 )

inermes. Si les ramuseules sont parfois inermes, la tige
et les branches sont plus ou moins abondamment aiguil-
lonnées et c'est ce que l’on voit bien dans la magnifique
planche de l'ouvrage de Wallich, où la tige, les branches
et même les ramuseules florifères sont armés de robustes
aiguillons. Cette planche est cependant plus ou moins
défectueuse, en ce sens qu'elle représente des parties d’un
pied probablement cultivé et ayant acquis un développe-
ment excessif. Par ce développement presque monstrueux,
les aiguillons sont en quelque sorte déformés, les feuilles
ont pris des dimensions extraordinaires, de même que les
autres parties. Aucun des nombreux spécimens que j'ai vus
de l'Himalaya, n’atteint aux proportions colossales du spé-
cimen qua fait peindre Wallich pour occuper toute
l'étendue d’une grande planche in-folio. Les aiguillons
sont normalement assez grèles, à pointe droite, soit étalée
horizontalement, soit inclinée ou relevée. Ce n’est que
sur les axes vigoureux et robustes que leur pointe est
parfois un peu incurvée, ce qui du reste arrive parfois
pour d’autres types à aguillons droits. Dans la partie infé-
rieure des tiges, les aiguillons sont nombreux, épars,
inégaux, les petits plus ou moins sétacés ; dans la partie
supérieure, les aiguillons peuvent être réduits dans chaque
entrenœud à deux aiguillons géminés sous-stipulaires. Les
aiguillons jeunes sont ordinairement purpurins ou d’un
rouge foncé comme l'écorce des axes.

Les ramuscules florifères sont assez souvent inermes, ou
presque inermes, avec quelques aiguillons épars ou
géminés. |

Les feuilles sont très-souvent 9-foliolées, et mème
11-oliolées, à paires de folioles écartées sur un rachis
ordinairement très-allongé.

21

( 286 )

Les folioles qui sont presque toujours ovales-elliptiques,
arrondies un peu alténuées à la base, brusquement ou lon-
guement aiguës au sommet, sont extrêmement variables
dans leur grandeur. Dans les variétés à larges feuilles qui
ont valu à l'espèce son nom spécique, elles mesurent de
15 à 25 mill. de large sur 25 à 45 mill. de long, tandis
que dans les variétés à petites feuilles, elles varient de
5 à 10 mill. de large sur 7 à 20 mill. de long. Dans
la planche 6 de Lindley, les folioles n'ont pas une
forme normale ou du moins habituelle : elles sont trop
fortement atténuées à la base. Non-seulement les folioles
varient beaucoup dans leur dimensions, mais aussi dans
leur revêtement et leur dentelure. C'est ainsi qu’elles
peuvent être à côte seule pubescente, à côte et à ner-
vures pubescentes sans poils interposés entre celles-ci,
à côtes, à nervures secondaires et à parenchyme plus ou
moins abondamment glanduleux. Cette glandulosité de la
face inférieure qui est fréquente, n'a pas été remarquée
par les auteurs qui ont décrit l'espèce, ou du moins ils
n’en ont pas parlé. La présence ou l'absence de glandulo-
sité s'observe également dans les stipules et les bractées.
Les dents foliaires sont ordinairement simples, mais elles
peuvent être composées-glanduleuses.

La pubescence et la glandulosité varient beaucoup sur
les pétioles, qui sont aiguillonnés ou inermes.

Les pédicelles peuvent être velus-glanduleux ou glabres
et glanduleux ; généralement ils sont longs.

Les réceptacles florifères, dans cette espèce, sont ordi-
nairement allongés et étroits ; ordinairement ils sont étroi-
tement ellipsoïdes, longuement étranglés au sommet;
tantôt ils sont très-grèles, tantôt ils sont assez épaissis.

Les réceptacles fructifères sont gros ou petits, mais ils

(287 )

deviennent ordinairement pyriformes et sont couronnés
par les longs sépales persistants et convergents. Ils sont
ordinairement un peu penchés.

D'après les détails qui précèdent, on peut prévoir qu'il
est facile de constituer, avec les nombreuses formes du
R. macrophylla, plusieurs variétés basées sur la figure et
le revètement des feuilles, et sur les variations de la fleur
et du fruit.

Wallich (loc. eit.) a distingué deux variétés, plus la forme
typique: l’une, la var. 6. minor, est caractérisée par ses
folioles petites, oblongues, aiguës aux deux bouts (parfois
obtuses au sommet), à base entière, à fleurs solitaires ;
l'autre, la var. 7. arguta, est caractérisée par ses folioles
oblongues, acuminées, à dents cuspidées, à pétioles
aiguillonnés-glanduleux, à fleurs en corymbe.

Je ne m'arrêterai pas, soit pour discuter l'établissement
de ces variétés, soit pour en proposer d’autres.

Bien que pour le R. Webbiana, j'aie moi-même décrit
trois variétés, Je crois que, dans l’état actuel de nos con-
naissances sur les Roses, il vaut mieux s'abstenir de
dénommer et caractériser les variétés de certains types
exotiques encore trop incomplétement représentés dans les
herbiers, et attendre que les matériaux soient devenus plus
abondants, plus riches, afin de pouvoir établir, pour ces
espèces, des variétés parallèles et basées sur la même série
d'organes.

La planche de Bertoloni représentant son R. Hookeriana
semble ne pas pouvoir se rapporter au R. macrophylla, et
convenir mieux à une forme du À. Webbiana, mais, d’après
les échantillons que j'ai vus de la distribution de MM. Hoo-
ker f. et Thomson, je pense que c’est bien une forme
microphylle du À. macrophylla assez incorrectement

( 288 )

figurée par le dessinateur. L'auteur, pour établir cette
distinction spécifique, s'est uniquement basé sur les carac-
tères assignés par Lindley au À. macrophylla, et il dit :
« Rosa macrophylla (Lindi. Ros. monogr., p. 55, tab. 6)
habet ramos inermes, folia lanceolata, acuta, quadruplo
longiora, subtus albida et pubescentia quae res satis super-
que demonstrant diversitatem ejus a Rosae Hookerianae
nostrae (loc. eit.). » Or nous savons actuellement que le
R. macrophylla se présente sous des formes microphylles,
avec des folioles à peu près complétement glabres, et avec
des axes plus ou moins abondamment aiguillonnés.

Remarquons ici que Wallich a distribué, sous le n° 691,
une forme du À. macrophylla avec le nom de R. Hooke-
riana Wall. (R. torulosa Wall. olim) et que cette forme
est différente du R. Hookeriana Bert.

Le R. Hoffmeisteri Kitz. n’est aussi rien autre qu'une
forme du À. macrophylla. Son auteur l'avait tout d’abord
rapporté à celui-ci, mais, se basant sur la description
de Lindley, il à fini par y voir un type distinct de celui
du monographe anglais.

Quoique le À. macrophylla appartienne à une autre
section que le À. Webbiana, je ne crois pas inutile de
marquer les caractères principaux qui distinguent ces
deux types. Dans le premier, les folioles, qu'elles soient
petites ou grandes, sont ovales-elliptiques, ord. assez lon-
quement alténuées-aiquès au sommet, à dents descendant
bas dans la partie inférieure du limbe, qui est atténué
inférieurement d'une autre façon que dans le À. Webbiana.
Dans celui-ci, les folioles sont presque toujours obovales,
brusquement arrondies au sommet et mème tronquées, à
base ord. fortement atténuée et à bords entiers dans leur
tiers inférieur ; en outre, elles sont plus coriaces, d’un

( 289 )

vert plus clair, à dents plus courtes et non acuminées. Le
réceptacle florifère est plus étroit, plus allongé, dans le
R. Webbiana; les sépales n'ont pas la pointe aussi longue
et aussi dilatée; les stipules ne sont pas aussi larges;
l'inflorescence est ord. uniflore, tandis que dans le
R. macrophylla l'état normal de l’inflorescence est d’être
pluriflore ; le réceptacle fructifère contient plus d’akènes
que celui du À. macrophylla et il est d'ordinaire moins
étranglé au sommet.

Lindley a placé le À. macrophylla dans sa division des
Cinnamomeae. Je n'oserais encore me prononcer sur la
place que doit oceuper cette belle espèce dans la série
des espèces. Par ses aiguillons géminés dans la partie
supérieure des tiges ou des branches, par ses stipules et
ses bractées ord. dilatées, par son inflorescence pluriflore,
par ses sépales entiers, persistants et couronnant le fruit
à la maturité, cette espèce partage les caractères de plu-
sieurs espèces rangées dans la section des Cinnamomées,
groupe dans lequel elle pourrait peut-être bien rester.

AIRE DE pisPERsION. Lindley signale le R. macrophylla dans Gossain Than,
d’après Wallich; celui-ci (loc. cit.) le signale dans les provinces de
Kamaan, Garwal, Sirmor et dans le Gossain Than; MM. Hooker f. et
Thomson l'ont distribué de la province de Sikkim (8-16000 pieds) et
de la partie nord-occidentale de l'Himalaya (8-10000 pieds). Les
localités que j’ai relevées de l’herbier de M. von Schlagintweit sont
les suivantes : Tiger. Province de Spiti : Northern foot of Tari Pass
via Mud to southern foct of Parang Pass. 7500 to 11500 eng. f.
Westerx Himaraya. Province de Kulu : Kot on the southern slopes of
the Chellori Pass (north of the Satley, 7678 engl. f. Province de Ka-
maan : Roghas up the Milum glacier to Bitterguar. 14000 to 14600
engl. f. Environs of Babe (on the southern slopes of the Tary Pass.
11,200 to 11,800 engl. f. Province de Simla : Environs of Simla,
6000 to 7500 cengl. f. Province de Garwal : Sukhi across the Bam-
suru and Chaia Pass to Kharsali Passes between the Bhargiralti and

( 290 )

and Jamna Valleys.9,000 to 15,400 engl. f. — D’après ces données, le
R. macrophylla semble, dans la chaine de l'Himalaya, s’avancer
plus à l’est que le À. Webbiana.

Notice sur le Cuara aspera Willd., par Constant Bamps.

Le village de Bergh, situé sur les confins méridionaux
de la campine brabanconne, à trois lieues de Louvain et à
une lieue de Cortenbergh, est remarquable par la richesse
de sa florule.

Cette richesse est due, en grande partie, aux nombreux
marais qu'on rencontre dans cette localité, et qui forment
une riche station de plantes palustres, véritable lieu de
pèlerinage scientifique pour les botanistes belges.

Voici quelques détails topographiques intéressants sur
cette localité, que j'extrais d’un travail de MM. Thielens et
Wesmael(1).

« Le village de Bergh, situé à deux kilomètres de Cam-
« penhout est très-riche. Une étendue de plusieurs cen-
« taines d'hectares, constituée par un sol marécageux, est
« recouverte de bois, de clairières et d’étangs. La sable
« campinien dont la limite méridionale passe à Bergh,
« nous à fourni le rare Liparis Loeselii Rich., le Cladium
« Mariscus, le Schoenus nigricans, le Scirpus lacustris
«€ B digynus, ete. Il est à remarquer que les environs de
« Bergh, tels qu'ils se présentent actuellement au bota-
« niste, sont de formation récente, car ce n'est que vers
« 1820 qu'ont été opérés des défrichements. Avant ces

(1) Annotations à la Flore de la partie septentrionale du Brabant.

(Bull, t. 1, p. 201.)

( 291 )

« changements, de grands bois couvraient un sol maré-
« cageux; la localité avait un aspect tout différent de ce
« qu'elle est de nos jours. Des étangs ont été creusés dans
« le but de dessécher le sol. Actuellement ces étangs sont
« transformés en vastes marécages où croissent une quantité
« de bonnes espèces, les unes plus rares que les autres(1). »

Le 21 juin dernier, je fis, en compagnie de M. Giele,
l'intelligent directeur du Jardin botanique de Louvain, de
son jeune fils et de deux amis, une herborisation à ces
riches marais.

Après avoir récolté quelques raretés de notre flore, je
remarquai, au fond d’un étang peu profond, une Characée
dont la nuance d’un vert-blanchâtre attira tout d’abord
mon attention. Après un premier examen, J'osai déclarer
l'herbe de bonne prise, car J'avais reconnu un Chara
dioïque muni de papilles à sa partie supérieure. Ces deux
caractères m'indiquaient une espèce sinon nouvelle, du
moins très-rare pour notre flore.

Une étude plus approfondie de cette plante, faite à
mon retour, me fit diagnostiquer le Chara aspera de Will-
denow (2).

J'adressai immédiatement la plante à MM. Crépin et
Du Mortier, qui confirmèrent l'exactitude de ma détermi-
nation et qui me félicitèrent de cette découverte, par
laquelle je venais d'ajouter une cryptogame nouvelle à la
flore belge. Je retournai bientôt à Bergh, afin de recueillir

(1) Pour se faire une idée de la richesse de la florule de Bergh, voir :
Flore analytique du centre de la Belgique, par Louis Piré et Félix Muller.

(2) M. Crépin nous a écrit qu’au mois de juillet dernier, dans une her-
borisation qu’il a faite à Bergh avec nos confrères MM. Gravet, Marchal et
Delogne, il a retrouvé ce Chara dans les étangs que je lui avais indiqués.

( 292 )

bon nombre d'échantillons de cette intéressante recrue de
notre flore, qui foisonnait dans deux étangs contigus de
cette localité.

J'aurai peu à m'étendre sur l'historique de cette espèce
en Belgique.

C'est Kickx père qui, le premier, dans sa Notice sur
quelques espèces peu communes de la flore belge (1855),
parle d’un Chara aspera dans les termes suivants : « Chara
aspera Rehb. — Observée dans les marécages de la Cam-
pine entre Westerloo et Hersselt, par M. Van Haesen-
donk. Nous l'avons retrouvée depuis lors dans la Flandre
occidentale, entre Furnes et La Panne. »

L'année suivante (1856), Lejeune et Courtois, dans leur
Compendium Florae Belgicae, tome 5, signalent : « Chara
aspera Willd. — Avec l'indication vague : in aquis stagnan-
tibus subsalsis praesertim. »

Mathieu, dans son Supplément à la Flore générale de
Belgique (1855), prétend avoir trouvé ce Chara dans un
fossé longeant le canal de Charleroi.

Enfin, M. Crépin, dans sa monographie des Characées (D),
dit que le Chara aspera est jusqu'à présent douteux pour
la Belgique, et que le prétendu Chara aspera recueilli
par M. Van Haesendonk entre Westerloo et Hersselt n’est
probablement que le C. fragilis var. capillacea, dont les
anthéridies étaient tombées.

Je suis d'autant plus porté à me ranger de l'avis de
M. Crépin, que l'indication de localité attribuée par
Lejeune et Courtois, au Chara fragilis dans leur Flore, est
identique à celle donnée par Kickx à un Chara aspera de

(1) Les Characées de Belgique (Bull., t. KE, p. 115).

( 295 )

Reichenbach; ce qui porterait à croire que les deux
premiers savants ont réintégré dans l'espèce fragilis la
forme provisoirement dénommée aspera par Kickx.

Quant à l'indication donnée par Mathieu, 1l est, Je crois,
prudent de ne l’accepter que sous toutes réserves : l'ouvrage
de ce botaniste étant, comme l’a dit M. Crépin, plus que
médiocre sous tous les rapports.

Le Chara aspera se range dans la section Polysiphonicae,
tribu des Polysiphonicae propriae, série des Virentes et
groupe des Dioicae(l).

Chara aspera Willd. Bert. Magaz., WI, p.298; Coss. et Germ. F1. Par.,
tre éd., p. 680, A4, pl. 58, fig. D; Babingt. Wan., 7e éd., p. 462.
Plante dioïque, de dix à quinze centimètres, d’un vert plus ou moins

vif à l’état frais, presque blanc à l’état sec, croissant en touffes serrées.

Tiges grêles, opaques, finement striées, hérissées à leur partie supérieure

de longues papilles horizontales. Ramuscules simples, verticillés par 6 à,

assez longs dans la plante femelle, plus courts dans la plante mâle.

Ramuseules portant le long de leur face interne des involucres espacés

composés chacun de 4-6 bractées. Sporanges solitaires au centre des invo-

jucres, ovoïdes, à 12 stries, plus ou moins longuement dépassés par les
bractées au nombre de quatre. Anthéridies solitaires au-dessous de chacun
des involucres. Racines simples et très-fines portant des petits globules

blancs agglomérés remplis de grains de fécule (2).

A Bergh, les pieds mâles et femelles étaient entremélés :
les derniers pourtant me paraissaient en majorité.

(1) Voir Essai d’une exposition systématique de la famille des Characées,
par J. Wallman, traduit par le Dr W. Nylander.

(2) J’ai surtout remarqué ces petits tubereules blancs lors d’une visite
automnale que j’ai faite en octobre aux marais de Bergh. Ils sont aussi
très-nombreux dans les pieds que j’ai donnés à cultiver au Jardin botani-
que de Louvain. Ces bulbilles, d’après le révérend père Bellynck, consti-
tueraient, dans les Characées, un mode de reproduction asexuée par
poussée latérale. Voir Cours élémentaire de botanique, p. 499.

(294 )

Par sa dioicité, cette espèce ne peut être confondue avec
aucune des autres espèces belges. On pourrait toutefois, à
ne pas y regarder de très-près, la prendre pour certaines
formes du €. fragilis.

Le C. aspera à été créé par Willdenow en 1805, dans
le Magasin de Berlin, tome 5, page 298, et relevé par
Wallroth dans sa monographie des Chara, à la suite de
son Annuus botanicus, page 185, planche VE, fig. 5. Il est
aussi figuré dans l’atlas de la Flore des environs de Paris
de MM. Cosson et Germain, planche 58 fig. D. Comme me
l'écrit M. Du Mortier, les textes et les planches ne laissent
pas de doute sur l'identité de la plante de Bergh.

On a fait remarquer différentes variétés de cette espèce.
Ainsi Wallman (loc. cit.) décrit deux variétés et deux
formes, basées surtout sur les papilles.

1° Une variété strigosa comprenant deux formes
maritima et stagnalis. 2 Une varieté aculeolata.

Ces variétés se reconnaissent aux caractères suivants :

Var. strigosa : papilles plus longues que le diamètre de
la tige.

La forme maritima de cette variété est petite, de 2 ou
5 pouces au plus, à couleur d'un vert-blanchatre presque
blanche qui, parait-il, la fait remarquer de suite parmi
ses congénères au fond de l'eau.

La forme stagnalis est d’un vert vif, quelquefois in-
crustée grisätre, à papilles longues quelquefois entremé-
lées d’autres plus courtes.

Var. aculeolata : papilles très-courtes, souvent ayant
l'aspect de points saillants d’un vert foncé.

M. L.-J. Wahlstedt, dans sa riche collection des
Characeae Suecicae, a publié le C. aspera sous un très-
grand nombre de formes, qu'il range en deux groupes :

( 295 )

les formes des eaux douces et les formes des eaux sau-
maâtres. La plante de Bergh(1) est à peu près identique à
ce que ce botaniste a donné sous le nom de forma sta-
gnalis tenuissimu.

Cette espèce est connue en Asie, en Afrique et en
Amérique. En Europe, on la rencontre en France, en
Angleterre, en Italie, en Allemagne, en Danemark et en
Suède. La forma maritima est commune aux bords de la
mer Baltique.

Nul doute, d’après moi, qu'elle ne se trouve dans
d’autres localités en Belgique. On devra soigneusement la
rechercher dans les marais de la zone campinienne qui
offrent beaucoup d’analogie avec ceux de Bergh.

BIBLIOGRAPHIE.

Bryorueca BeLGcica. — Herbier des Mousses de Belgique,
par Frédéric Gravet. — Fase. V et VE, n°s 201-500.

Notre confrère M. Gravet poursuit avec une extrême activité
la publication de son riche et brillant exsiccata de Mousses
belges. Les fascicules de sa collection paraissent à des inter-
valles rapprochés et bientôt nous posséderons une série com-
plète des espèces de notre flore bryologique.

(1) La couleur de cette plante est très-variable, J'ai rencontré toutes les
nuances transitoires du vert vif au blanc-d’ivoire. Les pieds vivants eul-
tivés au Jardin botanique de Louvain sont d’un beau vert foncé. Je pense
que ces différentes teintes varient d’après l’âge de la plante et d’après son
degré d'immersion.

( 296 )

Les 5° et 6° fascicules qui ont paru au mois de juillet dernier,
sont non moins intéressants que ceux qui les ont précédés ; ils
témoignent des mêmes soins dans la préparation matérielle, de
la même science, et du même bonheur dans les recherches de
l’auteur et de ses collaborateurs.

Comme il a été fait pour les fascicules précédents; nous
donnons ci-dessous la liste des espèces ou variétés publiées.

Fase. V. N° 201-250. Sphaerangium muticum Sch., Weisia
viridula Brid., Dicranella squarrosa Sch., D. rufescens Sch.,
Dicranum scaparium Medw. var. recurvatuin Sch., Fissidens
crassipes Wils., Didymodon rubellus Br. et Sch., D. luridus
Hsch., D. cylindricus Br. et Sch., Trichodon cylindricus Sch.,
Trichostomum littorale Mitt., Grimmia apocarpa Hedw.,
G. montana Br. et Sch. var. epilosa, Rhacomitrium canes-
cens Brid. var. epilosum Milde, Zygodon viridissimus Brid.
var. saxicola Mdo, Ulota Hutchinsiae Sch., U. Bruchiù Hsch.,
U. crispa Brid., Orthotrichum Sturmu H. et H., O. diapha-
num Sm., Funaria hygrometrica Hedw., F. hygrometrica
Hedw. var. patula Br. et Sch., Webera carnea Sch., Bryum
caespiticium L., B. gemmiparum de Not., B. roseum Schreb.,
Mnium undulatum Hedw., M. serratum Brid., Aulacomnium
palustre Sehw. var. polycephalum Seh., Philonotis caespitosa
Wils., Fontinalis squamosa L. forma latifolia, Leucodon
sciuroides Schw., Anomodon longifolius Hartm., À. viticulo-
sus H. et T., Heterocladium heteropterum Sch. var. fallax
Milde, Zsothecium myurum Brid., Brachythecium glareosum
Sch., B. albicans Sch., B. Mildeanum Sch., Eurynchium
pumilum Sch., Rhynchostegium depressum Sch., R. confer-
tum Sch., R. rotundifolium Sch., Amblystegium confervoides
Sch., Hypnum Sommerfeltii Myr., H. Sendtneri Sch. var.
Wilsoni Sch., H. lycopodioides Schw., H. molluscum Hedw.,
H. cordifolium Hedw., Andreaea falcata Sch.

( 297 )

Fase. VI. N° 251-500. Phascum rectum Sm., Gymnosto-
mum microstomum Hedw., G. tortile Schw., G. calcareum N.
et Hsch., G. rupestre Schw., Dichodontium pellucidum Sch.
var. serratuim Br. et Sch., Dicranum scoparium Hedw. var.
orthophyllum Sch., Campylopus flexuosus B. et Sch., Pottia
truncala Br. et Sch., Barbula ambiqua B. et Sch., B. aloiïdes
B. et Sch., B. Hornschuchiana Schultz, B. revoluta Brid.,
B. nitida Lindl., B. subulata Brid., B. ruraliformis Besch.,
Rhacomitrium canescens Brid., Coscinodon pulvinatus Spreng.,
Orthotrichum cupulatum Hoffm. var. riparium Hüb., O. tenel-
lum Bruch, O. fastigiatum Bruch, Encalypta vulgaris Hedw.,
E. streptocarpa Hedw., Physcomitrium sphaericum Brid.,
Bryum bimum Schreb., B. atropurpureum W. et M., B. ar-
genteum L. var. majus Br. et Sch., B. argenteum L. var. lana-
tum Br. et Sch., B. pseudotriquetrum Schw., B. pallens
Sw., Bartramia pomiformis Hedw., Polytrichum commune L.,
Fontinalis antipyretica L., Homalia trichomanoides Sch.,
Leskea polycarpa Ehrh. var. paludosa Sch., Brachythecium
salebrosum Sch., B. rutabulum Sch. var. robustum Sch.,
B. rivulare Seh., Scleropodium illecebrum Sch., Eurynchium
strigosum Sch., E. praelonqumSch., Æ. praelongum Sch. var.
atrovirens Sch,, £. Schleicheri Milde, Rhynchosteqium murale
Sch. var. julaceum Sch., R. rusciforme Sch., Plugiothecium
silesiacum Sch., Hypnum filicinum L., H. scorpioides L.,
Andreaea petrophila Ehrh.

Manual of British Botany, by Ch.-C. Babington. 7° édi-
tion (1).

Une Flore arrivée à sa septième édition est incontestable-
ment un ouvrage de beaucoup de mérite, et sur lequel il

(1) Un vol. in-&o, de LXINI-475 pages. cartonné ; Londres, 1875.

( 298 )

n'y a plus à se prononcer. Le Manuel de M. Babington est
le livre classique par excellence pour l’étude de la flore
anglaise. L'auteur a enrichi sa septième édition des nouvelles
espèces découvertes dans les Iles Britanniques depuis 1867,
date de la publication de la 6° édition; il a revu et corrigé
avee beaucoup de soin tout le texte; il a modifié sur quelques
points la classification; enfin il à fait subir à un certain
nombre d’espèces des changements synonymiques. Comme un
grand nombre de ces dernières modifications présentent de
l'intérêt au point de vue de notre flore, nous allons les passer
brièvement en revue.

Les Thalictrum fleæuosum Bernh. et T. Kochit Fries de la 6e éd. devien-
nent le 7. majus Sm. avec «. T. flexœuosum Bernh., 8. T. Kochii Fries.

Le Ranunculus pseudo-fluiians Newb. devient le R. penicillatus Hiern
(Batrachium Dmrt.). Le R. tripartitus DC.? devient le R. intermedius
Knaf, Hiern.

Le Cardamine sylvatica Link devient un synonyme et est remplacé par
le C. flexuosa With.

Le Tilia europaea L. devient le T. intermedia DC.

L’'Hypericum anglicum Bert. recoit Le nom d’/. elatum Aït.

L'Ononis reclinata L. devient une espèce anglaise.

Le genre Rosa a subi d’assez notables modifications : l’auteur ayant
adopté, sur les espèces anglaises, les idées que M. Baker a développées
dans sa dernière monographie. C’est ainsi que les À. Dicksoni Lindl.,
R. rubella Sm. et R. cinnamomea L. ne sont plus admis comme indigènes,
que les À. Wälsoni Borr. et R. Sabini Woods sont considérés comme des
variétés du R. involuta Sm., que le R. villosa L. recoit le nom de
R. mollis Sm., que le R. sepium est considéré comme un synonyme du
R. inodora Fries, et que les R. bractescens Woods et R. caesia Sm. sont
réunis comme variétés au À. canina L.

Le Saxifraga hirla Sm. est placé en synonyme du $S. Sternbergii Willd.;
le S. affinis Don est relégué au rang de synonyme du S. sponhemica Gmel.

Le Siler trilobum Scop. est décrit comme une espèce naturalisée.

Le Valeriana sambucina Mikan devient une variété du V. officinalis L.

Le Hieracium alpinum L. devient le Æ. melanocephalum Tausch.

L'Ærica mediterraneaL. est donné avec certitude comme le type de Linné.

( 299 )

Le Cuscuta hassiaca Pfeïff. devient le C. approæimata Babingt.

L'Echium plantagineum L. est devenu une plante anglaise. Il avait été
donné dans la 6e éd. sous le nom d’Æ. violaceum L.

Le Pulmonaria angustifolia L. devient une espèce distincte du P. offici-
nalis L.

Le Scrophularia Ehrharti C.-A. Stev. devient le S. umbrosa Dmrt.

Le Veronica repens DC. est décrit comme une espèce naturalisée.

Le Mentha hirsuta L. est décrit avec doute comme un type distinct.

Le Salvia clandestina L. est donné avec le signe du doute : l’auteur
n'étant pas complétement convaincu de la distinction spécifique de cette
forme.

Le Galeopsis ochroleuca Lmk devient le G. dubia Leers.

L’Atriplex marina L. devient une variété de l’A. littoralis L.; l'A are-
naria W oods devient l’A. farinosa Dmrt.

Le Rumex pratensis M. et K. devient le R. acutus L.

Le Polygonum nodosum Pers. devient le P. maculatum Dyer.

L'Euphorbia dulcis L. est décrit comme une espèce indigène douteuse ;
l'E. palustris L. devient l’£. pilosa L.

Le genre Callitriche s’est enrichi des C. obtusangula Le Gall et
C. truncata Guss.; le C. platycarpa Kütz. est considéré comme une forme
du €. stagnalis Scop.

L’'Ulmus suberosa Ehrh. devient l’U. campestris Sm.

Le Salix viridis Fries devient une variété du S. fragilis L.: le S. lau-
rina Sm. devient une variété du S. phylicifolin L., le S. angusti-
folia Wulf.? disparaît pour devenir un synonyme du S. rosmurinifolia L.
Dans la sect. Chamelyx, est introduite une nouvelle espèce, le S. Gra-
hami Borr.

Le Sisyrinchium anceps Lmk devient le S. bermudiana L.

L’Alliun sphaerocephalum L. est devenu une espèce anglaise, et après
l'A. oleraceum est décrit l'A. curinatum L. qui n'existait pas dans l’édition
précédente.

Le Muscari neglectum Guss. devient le A. racemosum Mill.

Les Juncus capitatus Weig. et J. pygmaeus Rich. sont devenus des
espèces anglaises ; le J. tenuis Willd. est éliminé.

L’Acorus Calamus L. est seulement admis comme une espèce natura-
lisée.

Le genre Potamogeton s’est enrichi du P. salicifolius Wolfg.; le P. com-
pressus L. est devenu le P. mucronatus Schrad.

(500 )

Le Zannichellia polycarpa Nolte est devenu une espèce anglaise.

L’Eriophorum alpinum L. est perdu pour la florule anglaise, ayant été
détruit par le drainage ; l’£. capitatum Sm. a disparu.

Le Carex curta Good. devient le C. canescens L.; le C. Vahlii devient le
C. alpina Sw. |

L’Aira alpina L. devient une variété de l’À. caespitosa L.

L’Arrhenatherum avenaceum P. B. devient l’A. elatius M. et K.

Le Poa caesia Sm. devient le P. glauca Sm.; le P. sudetica Hänke est
décrit comme une espèce naturalisée.

Le Festuca oraria Dmrt. enrichit le genre d’une espèce.

Le Bromus diandrus Curt. devint le B. madritensis L.

Le Leplurus incurvatus Trin. devient le L. filiformis Trin.

L'Equisetum umbrosum Willd. devient l’£. pratense Ehrh.; l'E. Moorei
Newm. devient une variété de l’£. hyemale L.

Le Lastrea remota Moore est décrit comme une espèce distincte.

Le Cystopteris alpina Desv. devient une variété du C. fragilis Desv.

Le Botrychium rutaceum Sw. devient une variété du B. Lunaria Sw.

Le Lycopodium selaginoides L. devient le Selaginella spinulosa AI. Br.

Les Char Smithiri et C. prolifera sont réunis sous le nom de C. glo-
merala Desv.; les C. Borreri et C. polysperma sont réunis sous le nom de
C. intricata Roth ; le €. vulguris devient le €. foetida Al. Br.

Il nous semble presque superflu de recommander cette
nouvelle édition à nos confrères belges, qui savent parfaite-
ment que leur bibliothèque doit posséder une bonne Flore
anglaise à côté des Flores des pays qui nous entourent.

Recueil des mémoires et des travaux publiés par la Société
de Botanique du Grand-Duché de Luxembourg ().
NP 41874;

C’est avee une vive satisfaction que nous souhaitons Ia bien-
venue au premier numéro des annales de la jeune Société
botanique du Luxembourg. Lorsqu’en 1867, notre Société

(1) In-8o, de 80 pages; Luxembourg.

( 501 )

belge fit son exeursion dans le Luxembourg, la Société luxem-
bourgeoise n’était pas encore fondée. A la date du 1° mai 1867,
les botanistes qui faisaient partie de la Société des Sciences
naturelles du Grand-Duché constituèrent, dans cette compagnie,
une section spéciale de botanique; mais comme cette section
s’adjoignit peu à peu des amateurs ne faisant pas partie de la
Société des Sciences naturelles, il fut reconnu nécessaire de
fonder une association distincte de la Société mère, et, le
27 janvier 1872, la Société de botanique du grand-duché
de Luxembourg fut fondée. Actuellement celle-ci compte
cinquante-sept membres effectifs. Sous Pactive impulsion de ses
membres fondateurs et dont plusieurs comptent parmi les
membres effectifs de notre Société belge, la Société luxem-
bourgeoise est entrée dans une voie très-prospère.

Le premier numéro de son recueil renferme les articles
suivants :

La Société de Botanique du Grand-Duché, son histoire et sa consti-
tution, par J.-P.-J. Koltz.

Plantes phanérogames découvertes dans le Grand-Duché depuis la
publication de la Flore luxembourgeoise de Tinant (1856), par J.-P.-J.
Koltz.

Hymenophyllum tunbrigense (L.) Sm., von Dr P. Ascherson (Extrait
du Botanische Zeitung, 1875).

Ueber eine zweifelhafte, vielleicht neue Saxifraga, von Dr Rosbach.

Catalogue des plantes vasculaires de la flore du grand-duché de Luxem-
bourg, par J.-P.-J. Koltz.

A propos du Tilleul de Schimpach.

(502 )

Étude histotaxique des Cyrerus de France, par J. Duval-
Jouve(l).

« Démontrer que par la disposition et la forme des tissus de
« ses parties essentielles, racine, tige et feuille, chaque espèce
« présente des caractères qui n’appartiennent qu’à elle, per-
« sistent sous les variations de la surface, et peuvent faire
« reconnaître cette espèce, même sur de minimes fragments :
« tel a été l’objet de presque tous mes travaux depuis 1856. »

Voilà en quels termes l’auteur débute dans ce nouveau
mémoire, qui à pour épigraphe : « Un centimètre d’une
« partie quelconque, racine, rhizome, chaume, feuille, suffit
« pour déterminer un Cyperus. »

Nous ne pouvons suivre l’auteur dans les nombreux détails
de ce travail, qui, comme ses ainés, est rempli d’une masse
de faits extrémement intéressants et exposés avec cette lucidité
et cette profonde érudition qui caractérisent tous les écrits de
ce savant. Tous ceux qui s’occupent d’histotaxie doivent con-
sulter ce travail, qui continue la nombreuse série des mémoires
consacrés par M. Duval-Jouve à la démonstration du principe
exposé ci-dessus.

Nous attirons particulièrement l'attention de nos confrères
sur les conclusions de ce mémoire qui touchent à la question
si délicate du transformisme.

(1) In-40, de 61 pages, avec 4 planches coloriées ; Paris, 1874. (Extrait des
Mémoires de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, 1874.)

( 505 )
Cours élémentaire de Botanique, par A. Bellynck (1).

Cet ouvrage élémentaire a déjà été l’objet d’un article
bibliographique (voir Bull., t. X, p. 515) lors de la publication
des premières livraisons. Nous n’avons rien à modifier à nos
premières appréciations, car l'ouvrage s’est continué avec toutes
les qualités que nous lui avions reconnues. Ce qui du reste a
prouvé l’utilité et la bonté de ce traité, c’est que l'édition en
était complétement épuisée lors de la mise en vente de la
dernière livraison. L'auteur se dispose a publier incessam-
ment une rouvelle édition.

En présence de l'importance accordée dans les cours supé-
rieurs de botanique à l'étude de la cellule, nous engageons
l’auteur à donner un peu plus de développement au chapitre
de son livre qui traite de la cellule.

Les Fruits belges. — Abrégé historique de la pomologie
belge, par Ch. Gilbert().

Quoique cet ouvrage ne traite pas de botanique, nous
croyons néanmoins devoir en dire quelques mots, parce que
la pomologie envisagée autrement qu’à un point de vue exclu-
sivement utilitaire, a des rapports intimes avec plusieurs
questions élevées de la botanique et surtout avec celles de la
variabilité de l’espèce ct de la persistance des variétés hor-
ticoles.

(1) Un vol. in-8, de 652 pages, avec près de 900 figures intercalées
dans le texte ; Namur, 1871-1874.

(2) In-S, de 109 pages; Bruxelles, 1874. (Extrait du Bulletin de la
Société royale Linnéenne de Bruxelles, re et 2e livraisons, 1874.)

(504 )

Dans la préface de son mémoire, M. Gilbert traite la
question intéressante de la production des variétés nouvelles.

Ajoutons que Les fruits belges ont été couronnés en 1875
par la Société royale Linnéenne de Bruxelles. Ce mémoire
répondait à une question mise au concours par cette Société.

D: L. Preirrer. Nomenclator botanicus. Nominum ad finem
anni 1858 publici factorum, classes, ordines, tribus,
familias, divisiones, genera, subgenera vel sectiones
designantium enumeratio alphabetica, ete. — 1 vol.
25 livr. I vol. 25 livr. — Verslag von Theodor Fischer
in Cassel.

Nous croyons devoir appeler l’attention des botanistes belges
sur un ouvrage commencé il y a deux ans, et dont la fin est
prochaine; nous entendons parler du Nomenclator botanicus
de M. Pfeiffer, auteur bien connu d’une monographie des
Cactées et d’autres travaux remarquables sur la botanique et
sur les sciences naturelles en général. Notre littérature scienti-
fique possède déjà plusieurs ouvrages analogues, mais aucun
n’est aussi étendu, ni aussi complet, du moins dans son
genre. L'ouvrage le plus récent qui se rapproche de celui du
D: Pfeiffer est celui de Steudel (Vomenclator, ete., 2° éd.), qui
renferme une table alphabétique des classes et des espèces
phanérogames connues avec leurs synonymes. L'ouvrage de
M. Pfeiffer ne s'occupe pas, il est vrai, des espèces, si ce n’est
comme indication de types, et ne descend qu'aux classes secon-
daires et aux sousgenres ou sections, mais il comprend outre
les phanérogames toutes les cryptogames et les plantes fossiles,
c’est-à-dire le domaine botanique tout entier. Dans le livre
de Steudel, les notes littéraires ne sont que des fragments

( 505 )

insuffisants; dans celui du D' Pfeiffer, ce point a été traité avec
les plus grands soins. On y trouve non-seulement lextrait du
premier auteur de la famille, de la classe en question, ete.,
mais en outre une liste précise indiquant les volumes, les
pages et la date de tous les ouvrages systématiques généraux
où spéciaux, depuis Tournefort jusqu'à nos jours, où les
classes et les familles ont été traitées. L’arrangement admis
par l’auteur est alphabétique, et, à la suite de chaque nom
indiquant l’une ou l’autre division du règne végétal, est
ajoutée, dans l’ordre chronologique, une synonymie très-
détaillée. De cette facon, nous possédons un tableau complet
et bien ordonné de tous les changements que les divers
groupes de la classification ont subis à la suite des temps.
La partie historique est une des plus précieuses du livre de
M. Pfeiffer.

En somme, le Nomenclator botanicus répond à tous les
besoins de la taxinomie.

Quand on jette un coup d’œil sur la longue série de citations,
et quand on est convaineu de Pexactitude parfaite de celles-ci,
on ne peut qu'être frappé de la persévérance extraordinaire
et de la vaste érudition de l’auteur.

Il faut encore faire mention des nombreux articles étymo-
logiques consacrés à tous les noms cités dans le livre.

L'ouvrage ne comprend que les noms connus jusqu’en 1858,
mais il est à croire qu’un supplément complétera l’immense
catalogue jusqu’à nos jours. Quant à l’exécution matérielle du
livre, elle est parfaite sous tous les rapports, et eu égard à
l’abondance des matières le prix en est très-modéré.

Nous croyons pouvoir recommander chaudement cet ouvrage
à nos confrères ; il est de la plus grande importance pour tous
ceux qui s'occupent de la systématique. Il est vraiment inappré-
ciable comme livre à consulter ; car il épargne le temps et les

(506 )

peines qui seraient nécessaires pour chercher soi-même les
renseignements disséminés dans une foule de publications.
L'ouvrage, étant écrit en latin, est accessible aux savants de
toutes les nations.
Kiel, octobre 1874.
D' A.-W. EICHLER,
Professeur à l'Université, Éditeur du Flora

Brasiliensis.

Manuel de la Flore de Belgique, par François Crépin,
‘troisième édition (1).

Nous sommes bien en retard de rendre compte de cette
publication importante ; elle date des premiers mois de
l’année 1874 et certes, à beaucoup de titres, elle eut mérité
d’être l’objet d’an compte-rendu aussitôt après son apparition.

Ce fut en 1860 que M. Crépin fit paraitre la première édition
du Manuel. Depuis longtemps l'étude de la botanique som-
meillait chez nous. Çà et là quelques botanistes s’occupaient
encore de la science des végétaux indigènes; mais trente-six
ans s’étaient écoulés depuis la publication de la dernière Flore
générale, et, à part quelques Flores locales, aucune œuvre
importante n'avait vu le jour depuis lors.

Le livre de M. Crépin, fruit d'observations nombreuses,
réveilla le gout de la science et eut une heureuse influence
sur l'étude de la flore indigène.

La première édition du Manuel ne pouvait donner encore

(1) Un vol. in-18o, de LI-575 pages, avec une carte géographico-bota-
nique: Bruxelles, 1874.

(507)

une distribution géographique certaine des végétaux indi-
sènes; les connaissances acquises étaient insuffisantes pour
saisir les traits caractéristiques de la végétation des différentes
zones du pays : de notables portions de nos provinces étant
totalement demeurées inexplorées. C’est pourquoi l’auteur se
décida à classer les indications des espèces par provinces.
Néanmoins, dans cet ouvrage déjà, il traçait les grandes divi-
sions botaniques du pays, et il notait la dispersion d’un
certain nombre d'espèces comme caractérisant plusieurs
régions naturelles. Posant ce premier jalon, auteur rendait
un grand service à la science, en provoquant et guidant les
recherches et les observations futures.

En 1866, parut la seconde édition du Manuel. La botanique
venait de reprendre un vigoureux essor; notre Société, fondée
depuis quatre ans, avait déjà produit des fruits abondants, et
l’on peut dire que M. Crépin n’était pas resté étranger à cet
heureux résultat. Grâce aux herborisations générales de la
Société et aux recherches d’un grand nombre de zélés con-
frères, M. Crépin fut à même d'introduire dans son œuvre
d'importantes modifications. Une foule d'indications nouvelles
lui étant fournies, il put cette fois classer les végétaux par
zones et par régions, au lieu de les classer par provinces. Au
point de. vue de Ia géographie botanique, c’était un progrès
remarquable. On commencait à entrevoir les caractères propres
à chaque zone et quoique le travail ne füt point complet
il permettait de constater l’aire de dispersion d’une foule
d’espèces indigènes.

Depuis 1866, M. Crépin n’a pas cessé de continuer active-
ment ses études : il a poursuivi ses propres investigations tout
en augmentant le nombre de ses correspondants et en vérifiant
avec soin la détermination des espèces nouvelles ou rares que
récoltaient ses nombreux confrères,

( 308 )

La troisième édition du Manuel qui vient de paraitre, est
le résultat de ces travaux.

Pour la partie phytographique, il suit encore à peu près la
classification de la Flore des environs de Paris. Les tableaux
dichotomiques sont perfectionnés et rendent fort aisée la
détermination des familles, des genres et des espèces.

Au point de vue de la géographie botanique, il y a progrès
remarquable. Malheureusement jusqu'ici une foule d'amateurs
recherchent avidement les plantes rares ou asses rares, sans
s'occuper de constater la présence ou l’absence, dans leur rayon
d’herborisation, des espèces dites généralement, et parfois à tort,
communes ou assez communes. Ils’en suit qu’il n’est point
encore possible d’avoir des données suffisamment certaines
sur la question qui nous occupe. Cependant, dans la troisième
édition du Manuel, M. Crépin, mettant à profit de nombreux
renseignements nouveaux, dresse un tableau plus fidèle de la
distribution des plantes indigènes dans les diverses régions du
pays. Certaines zones sont plus exactement fixées: d’autres
rectifications encore, basées sur de nouvelles observations,
ont été faites.

Quant à l’indigénat des espèces, l’auteur s’est montré à bon
droit fort scrupuleux ; il n’a admis d’espèces introduites, natu-
ralisées ou subspontanées, qu'après s'être entouré de tous les
renseignements nécessaires, tant au point de vue des circon-
stances locales que de la géographie botanique. Il à rejeté
avec soin toute espèce nouvelle pour la flore, à moins de
s'être assüré de sa détermination exacte ou de son existence
aux localités signalées. Souvent, en effet, il est arrivé que des
plantes ont été indiquées dans notre Bulletin comme récem-
ment découvertes et que peu après une erreur de détermina-
tion a été reconnue à leur sujet.

L'auteur a fait une étude sérieuse des espèces litigieuses ; 1l

( 509 )
n’admet pas que ces formes végétales puissent être élevées au
rang d'espèces véritables, reconnaissables avec certitude. Pour
agir autrement, il faudrait en effet qu'une culture assez
longue vint prouver la non variabilité des formes en question.
Aussi M. Crépin ne les mentionne-t-il que comme variétés.

Les indications spécifiques sont suivies de renseignements
portant, soit sur les espèces que l’on pourrait rencontrer chez
nous, soit sur celles qui, rencontrées fortuitement, n’y ont
pas droit de cité.

Nous remarquons une rectification au sujet du Sempervi-
vum qui croit sur les rochers de Sougnez ; jusqu’aujourd’hui,
cette plante avait été prise pour le $S. Funckit F. Br., l'au-
teur, après s'être entouré de renseignements, à pu constater
que cette espèce est le Sempervivum Schnittspahni Lagger sec.
Regel.

Le Manuel, enrichi d’une carte du pays divisée d’après les
zones établies, est d’un format plus réduit et par conséquent
plus commode pour les herborisations. Une foule de remar-
ques scientifiques intéressantes relatives entre autres aux
formes litigieuses et aux variétés, ont été omises, de sorte
que la deuxième édition du Manuel demeurera nécessaire pour
l'étude complète et approfondie de notre Flore indigène.

CHARLES BAGUET.

MÉLANGES.

—

Dans les mélanges du Bulletin, t. IX, p. 149 et t. XII,
p. 121, il a été question des deux formes du Bromus asper.
En 1870, la variété vernus n’avait pas encore été signalée en
Belgique; mais, en 1875, nous pouvions l'indiquer d’une
facon positive sur plusieurs points de notre territoire,

(510 )

Notre confrère associé M. le professeur Lange, de Copen-
hague, à consacré un grand nombre de pages (1) à étude et à
la distribution géographique des deux formes du Bromus
asper des anciens auteurs. Son travail, fruit de beaucoup de
recherches, intéresse vivement ceux qui se sont occupés de
cette espèce. L'auteur décrit la forme serotinus sous le nom de
Schedonorus serotinus Rostrup, en lui rapportant comme
synonymes les Bromus serotinus Benek., B. asper Murr. pr.
part., B. hirsutus Curt., ete.; la forme vernus, sous le nom
de Schedonorus Benekeni Lange, en lui rapportant comme
synonymes les Bromus asper Benek., B. montanus Huds., ete.
Il établit avec beaucoup de soin la dispersion de ces deux
formes dans l’Europe entière.

M. Lange est assez porté à voir dans ces deux formes deux
types spécifiques distinets et voici comment il les caractérise :

1. Schedonorus serotinus Rostr. (Bromus serotinus Benek.). —
Vaginae omnes longe denseque strigoso-hispidae; panicula valde nutans,
ramis inferioribus longis, divaricatis, geminis (saepe 1, raro 5), basi
squama cartilaginea semilunari, longe eiliata, utrinque longe decurrente
fultis; spiculae nitidae, violaceo-tinctae, 5-9-florae; gluma superior
glabra, palea inferior basin versus ad nervos pilosa, apicem versus
glabra ; antherae violaceae. — Floret ult. Julio, fructus Septembri prae-
cipue maturescunt. Diu viget et serius quam sequens marcescit.

2. S. Beneki Lge (Bromus asper Benek.). — Vaginae superiores
glabrae v. breviter parceque pubescentes, inferiores hispidae, panicula
leviter nutans (in speciminibus macris erectiuscula), ramis brevioribus
magisque erectis, 5-6 (raro 2) in semiverticillis inferioribus ; squama semi-
lunaris cartilaginea margine glabra, obtusissima, utrinque leviter decur-
rens ; spiculae minores quam in praeced., eano-virentes (rarius coloratae),
opacae; gluma superior ad apicem usque ciliata ; palea inferior a basi ad
apicem pilosa; antherae aurantiacae. 14-20 diebus quam prior praecocior
(fructus ult. Aug. saepius maturescunt). Cito marcescens.

(1) Bidrag til Synonymiken for nogle kritiske Arter fra Danmarks 0q
Nabolandenes Floraer ; Copenhague, 1875.

(311)
NOUVELLES.

— Notre confrère M. Delogne, en attendant la publication de la suite de
ses Contributions à la Flore cryptogamique de Belgique, nous prie d’annon-
cer la découverte des Mousses suivantes nouvelles pour notre flore.

Campylostelium saæicola Br. et Sch. — Rochers humides. — Alle (De-
logne).

Barbula insidiosa Jur. et Milde. — Rochers. — Poupehan (Delogne),
Dinant (Lecoyer et Gravet).

Bryum Mildeanum Jur. — Sur la terre humide. — Herbeumont, Pou-
pehan, Frahan, Rochehaut (Delogne).

— Donnianum Grev. — Sur la terre. — Bruxelles, Frahan (De-
logne).
— murale Wils. — Murs. — Corbion, Beez (Delogne).

— Dans nos courses paléontologiques dans le Hainaut, nous avons eu
l’occasion de faire quelques découvertes intéressantes. Près du village de
Forchies, nous avons observé le Chenopodium hybridum L. et un pied du
très-rare C. opulifolium Schrad. Au pied d’une partie ancienne du terry
des fosses Nos 3 et 2 des charbonnages de Sart-les-Moulins, entre Forchies
et Souvret, nous avons trouvé un pied de l’A/yssum incanum L., espèce
sans aucun doute introduite. Enfin dans un vaste bas-fond, entre Jem-
mapes et Cuesmes, bas-fond où viennent se déverser les eaux extraites par
la machine à feu de la fosse de l’Auflette, nous avons observé de riches
colonies de Chenopodium glaucum L. et de Blitum rubrum Rehb. Ces deux
espèces avaient la même taille et en apparence le même facies, de sorte que
nous crümes tout d’abord avoir affaire à des masses de Blitum au milieu
desquelles s’était produite une variété d’un vert-jaunâtre.

— Notre confrère M. Léo Errera nous a communiqué la liste suivante
que nous nous empressons de publier.

IxpicaTions CONCERNANT QUELQUES ESPÈCES PEU COMMUNES DE LA ZONE ARGILO-

SABLONNEUSE, OU NOUVELLES POUR CETTE ZONE,

Ranunculus auricomus L. — Bois à Dilbeek.

Nigella arvensis L. — Quelques pieds dans un champ à Laeken, à l’état
subspontané.

( 312 )

Aquilegia vulgaris L. — La var. à fleurs roses assez abondamment natura
lisée sur les talus du chemin de fer à Boitsfort.

Delphinium Consolida L. — Moissons à Woluwe-St-Pierre (A. Anspach).

Dianthus deltoides L. — Pelouses au Vert-Chasseur (Uccle). Nouveau
pour les environs de Bruxelles.

Silene Armeria L. — Naturalisé sur les talus du chemin de fer à Boitsfort.
Geranium phaeum L. — Nous avons observé cette plante, depuis plu-
sieurs années, à Laeken, où elle est très-abondante. |

— Robertianum L. — La var. à fleurs blanches à Groenendael.

Erodium cicutarium L'Hérit. — La var. à fleurs blanches à La Hulpe.

Hypericum montanum L. — Talus de la lisière du Bois de la Cambre.

— hirsutum L. — Linthout (A. Anspach), Vert-Chasseur (Uccle).

Reseda Luteola L. — Lieux cultivés à Auderghem.

— lulea L. — Champs à Cureghem (Cercle des jeunes Botanistes).

Corydallis solida Sm. — Talus boisés à Uccle.

— claviculata DC. — Abondamment naturalisé au Vert-Chasseur
(Ucele), où il a été apporté avec de la terre de bruyère de Selzaete (?).

Fumaria capreolata L. — Haies près de l’église de Saint-Job. Cette
habitation n’est pas la même que celle qu’a indiquée M. Buls.

Sinapis alba L. — Champs à Vleurgat. Nouveau pour les environs de
Bruxelles. Nous avons aussi observé à Vleurgat un pied de Sinapis
arvensis L. portant à la fois des siliques glabres et des siliques
hérissées (S. orientalis Murr.).

Alyssum maritimum Lmk. — Naturalisé à Uccle, au bord d’une mare.

Lepidium campestre R. Br. — Assez fréquent par pieds isolés aux environs
de Bruxelles : Ixelles, Vleurgat, Uecle.

— Draba L. — Talus des chemins de fer et des canaux : chemin de
fer du Midi, chemin de fer de Laeken, canal de Willebroeck.

Viola odorata L. — Linthout (A4. Anspach); Dilbeek. — La var. alba Bess.
à Berchem-St-Agathe (Cercle des jeunes Botanistes), et à Boitsfort.

Melilotus officinalis Desr. — Pelouses au Vert-Chasseur (Uccle).

Medicago polycarpa Willd. var. denticulata (M. denticulata Willd.). —
Pelouses au Vert-Chasseur (Uccle).

Trifolium agrarium L. — Pelouses, talus : très-abondant au Vert-Chasseur
(Uccle) ; Bois de la Cambre; Ixelles. M. Sonnet l’a observé à
Auderghem. Nouveau pour la zone argilo-sablonneuse.

— elegans Savi. — Assez commun aux environs de Bruxelles : Ixelles,
Vleurgat, Vert-Chasseur, La Hulpe, etc.

(515)
Montia fontana L. — Vilvorde (Marchal); Linthout.
Illecebrum verticillatum L. — Boitsfort (Me Cerf).
Sedum reflexum L. — Talus à Boitsfort et à La Hulpe.
Chrysosplenium opposilifolium L. — Bois humides : la Cambre.
— alternifolium L. — Forêt de Soignes.
Limnanthemum nymphaeoides Link. — Fossés de la ville d’Ypres (Cercle
des jeunes Botanistes).

Veronica acinifolia L. — Plusieurs pieds dans un champ à La Hulpe.
Nouveau pour le centre de la Belgique.
— peregrina L. — La Hulpe (He Cerf); abondant aux étangs
d’Ixelles (Sonnet).
Calamintha menthaefolia Host. — Talus à Laeken.

Campanula patula L. — Abondant dans les pelouses au Vert-Chasseur.
Nouveau pour les environs de Bruxelles.

Lonicera Xylosteum L. — Tout à fait naturalisé sur un talus à Laeken
(P. Gevaert et L. Errera).

Viburnum Opulus L. — Linthout (A. Anspach) et Uccle.

Bidens cernuus L.— Étang de Groenendael (C. Van Bemmel et P. Errera).

Matricaria inodora L. var. discoidea. — Pelouses au Vert-Chasseur.

Tragopogon pratensis L. — Assez commun aux environs de Bruxelles :
Ixelles, Vleurgat, Vert-Chasseur, W atermael, etc.

Barkhausia foetida DC. — Pelouses au Vert-Chasseur.

— selosa DC. — Champs de Luzerne à Vieurgat (Cercle des jeunes

Botanistes). Nouveau pour nos environs.

Chenopodium murale L. — Bords des chemins à Vleurgat.

Polygonum Bistorta L. — Talus à Uccle.

Euplorbia Cyparissias L. — Plusieurs pieds à Uccle (F. Vindevogel).
Nouveau pour nos environs.

Gagea spathacea Salisb. — Bois de la Cambre : une habitation nouvelle,
où il est très-abondant.

Allium ursinum L. — Bois à Laeken (P. Gevaert et L. Errera).

Muscarin botryoides DC. — Bois à Dilbeek (W. Heyne et L. Errera).

Gymnadenia conopsea R. Br. — Lieux boisés à Groenendael.

Potamogeton pectinatus L. — Mares à Uccle.

Luzula albida Desv. — Lisière de la forêt de Soignes et du bois de la
Cambre.
Carex vesicaria L. (pro parte). — Mares à Uccle.

Bromus tectorum L. — Talus à Uccle.

(514)

Aspidium aculeatum Sw. — Talus à Boitsfort (très-abondant dans deux
habitations différentes).
Equisetum sylvaticum L. — Talus du chemin de fer près d’Ypres (Cercle

des jeunes Botanistes).

— M. Bamps a découvert cette année le Mitella gracilis Agh. dans un
étang à Diepenbeek.

BIBLIOTHÈQUE.

Revision of the genera and species of TuuPear, by J.-G.
Baker; 1 vol. in-8°. (De la part de l’auteur.)

La feuille et la ramification dans la famille des Ombelli-
fères, par D. Clos; br. in-8°. (De la part de l’auteur.)

Synopsis of the Flora of Colorado, by Th.-C. Porter and
J.-M. Coulter, 1 vol. in-8°. (De la part de la Société Smith-
sonienne.)

Quatres notes physiologiques ; br. in-8°. — Observations
sur la germination et sur la formation première de l'oignon
chez diverses espèces de Lis; br. in-8°. — Quelques observa-
ions sur les caractères anatomiques des ZosTERA et CYMODOCEA,
à propos d’une plante trouvée près de Montpellier ; br. in-8e.
(De la part de l’auteur, M. P. Duchartre.)

Matériaux pour servir à la flore de la province de Liége,
par Th. Durand et H. Donckier; br. in-8°. (De la part des
auteurs.)

Sur les moelles à employer dans les travaux de microtomne ;
br. in-8°. — Lettre de M.J. Duval-Jouve à M. de Schoenefeld
sur deux jours d'herborisation à Aigues-Mortes (Gard); br.
in-8°. — Sur la présence d’un rachéole dans l’utricule du
Carex oeniposryza J. Duv.-J. — Etude histotaxique des

( 515)
Cyperus de France ; br. in-4° avec 4 pl. col. (De la part de
l’auteur, M. J. Duval-Jouve.)

Hymenomycetes Europaer sive Epicriseos systematis Myco-
logici, editio altera, 1 vol. in-8°, 1874. (De la part de l’auteur,
M. Elias Fries.)

Recherches morphologiques sur les Pyrénomycètes. T. Sor-
dariées, par A. Gilkinet; br. in-8°, avec 2 pl. (De la part de
l’auteur.)

Nouvelles études sur les hybrides des PRIMULA GRANDIFLORA
et orriciNALIS ; br. in-8. — De l’hybridité dans le genre
Sorbier ; br. in-8°, avec 1 pl. — Nouveaux mélanges de téra-
tologie végétale ; br. in-8°. (De la part de l’auteur, M.-D.-A.
Godron.)

Kann man dus Schneeglückchen treiben?; br. in-8° avec
4 pl. — Zur vergleichenden Phänologie Italiens ; br. in-8°
avec 1 carte. (De la part de l’auteur, M. H. Hoffmann.)

Beretning om Universitetets botaniske Have for Aarene
4871-75; br. in-8°. (De la part de l’auteur, M. Joh. Lange.)

Liste des mémoires scientifiques publiés par Auguste-Fran-
cois Le Jolis ; in-8°. (De la part de l’auteur.)

Beiträge zur Morphologie der Begoniaceenphyllome; br.
in-8°. (De la part de l’auteur, M. G. Odendall.)

Aperçu phytostatique sur le département de la Haute-Saône,
suivi d’un Cataloque des plantes vasculaires et des mousses ;
4 vol. in-8° avec 1 carte. (De la part de l’auteur, M. F. Re-
nauld.)

Meteorologische Resuliate aus Indien und Hochasien ; br.
in-8° avec 2 cartes. (De la part de l’auteur, M. H. von Schla-
gintweit-Sakünlünski.)

Archives de la Flore d'Europe, juin 1874; br. in-8°. (De
la part de l’auteur, M. F. Schultz.)

Monographische Skizze des Cur- und Bade-Ortes Koryt-

(516)

nicza ; À vol. in-18°. (De la part de l’auteur, M. N. von Szon-
tagh.)

Cours élémentaire de Botanique ; 1 vol. in-8°, avec figures
intercalées dans le texte. (De la part de l’auteur, M. A.Bellynek.)

CORRECTIONS.

Page 255, ligne 21, au lieu de cette Rose a, lisez

256,

—

—

6, au lieu de 2,500

pedum, —

12, au lieu de aduncis, —
21, au lieu de lonie, =

2$, au lieu de reux,

: cette Rose ait.
2,500 ped.
adunei.
loni.
reuse.

BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE

DE BELGIQUE.

20200 0200S—

4874. — N° 5.

Séance du 6 décembre 1874.

——

(Extrait du procès-verbal.)

M. B.-C. Du Morrier, président.

M. F. Crérix, faisant fonctions de secrétaire général.

Sont présents : MM. E. Baetens, C. Baguct, C. Bamps,
L. Bauwens, C. Bernard, Bertrand, H. Bourdeau, G.
Carron, A. Cogniaux, L. Coomans, V. Coomans, L. Cou-
turier, Coyon, E. Dardenne, P. Daron, Debeil, de Bulle-
mont, C. Delogne, Ch. de Pitteurs, A. De Prins, Edm.
de Selys-Longchamps, Th. Durand, Leo Errera, A. Fon-
taie, C. Fontaine, Ch. Gilbert, N. Gille, J. Gillon,
A. Herlant, L. Hartman, O. Hecking, L. Hennuy,
T. Howse, A. Joly, J.-J. Kickx, J. Langlois, Th. Le
Comte, J. Lecoyer, H. Louveigné, L. Lubbers, A. Maes,
C. Malaise, É. Marchal, Éd. Martens, Mercier, F. Mul-

23

(518)

ler, L. Noël, E. Petit, L. Piré, Éd. Pynaert, Robie,
Ém. Rodigas, P. Schamberger, E. Sonnet, Van Bam-
beke, Vanden Broeck, H. Vanderhaegen, E. Vander
Meersch, L. Vanneck, Vanpé, Edm. Van Segvelt, H.
Verheggen, J.-L. Weyers, A. Willems. |

Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
séance du 50 août 1874. Ce procès-verbal est adopté.
Il fait ensuite l'analyse de la correspondance.

M. le Président informe l'assemblée qu'un projet de
statuts pour la fédération des Sociétés scientifiques de
Belgique a été ofliciellement envoyé à notre Société par
la Société malacologique de Belgique, que ce projet a fait
l'objet d'un examen très-attentif de la part du Conseil
d'administration et que M. Kickx a été chargé de faire un
rapport verbal sur [a décision qu'a prise le Conseil à
l'égard du dit projet.

La parole est donnée au Secrétaire pour faire la lecture
du projet de statuts pour la fédération des Sociétés scien-
üfiques de Belgique.

M. Kickx fait connaitre que le Bureau, après avoir
étudié article par article le projet de statuts, a reconnu
que la fédération ne pouvait présenter aucun avantage
pour notre Société et qu'en conséquence il était d'avis
qu'il n'y a pas lieu d'adhérer à la dite fédération. Il
résume brièvement les discussions qui ont eu lieu en
séance du Conseil concernant cet objet.

M. Malaise demande la parole pour faire remarquer
qu'en Angleterre, en France et en Allemagne, il existe,
sous le titre d'associations pour le progrès des sciences,

(519)

des espèces de fédérations, mais que celles-ei ont un autre
caractère que celle qui nous est proposée.

M. de Bullemont fait quelques observations au sujet du
mème projet de fédération.

M. le Président soumet le projet de fédération au vote
de l'assemblée et celle-ci repousse ce projet à l'unanimité,
moins deux voix.

M. de Selys-Longchamps demande la parole pour
annoncer la perte que la science botanique vient de faire
dans la personne de M. le comte Jaubert. L'assemblée
charge le Bureau de faire connaitre à la Société botanique
de France, dont M. le comte Jaubert faisait partie, la part
que prend notre Société dans la perte que sa sœur de
France a faite.

L'ordre du jour appelle le renouvellement partiel des
membres du Conseil d'administration (art. 12 du règle-
ment).

L'élection ayant lieu par scrutin de liste, le Secrétaire
procède à l'appel nominal qui constate la présence de
66 membres. La majorité absolue est de 34 voix.

Au premier tour de serutin, M. Du Mortier est réélu
président, MM. Gilbert et Baguet sont réélus conseillers.

Pour le secrétariat général, le premier tour de scrutin
amène un ballottage entre MM. Bommer et Crépin. À un
deuxième tour de scrutin, M. Crépin est élu secrétaire
général.

Il est ensuite procédé à lélection du secrétaire des
publications. M. Alfred Cogniaux, ayant obtenu 49 voix,
est élu secrétaire des publications en remplacement de
M. Crépin.

( 320 ).

M. Ch. Gilbert, désigné par le Conseil comme rappor-
teur pour la vérification des comptes de l'exercice écoulé,
donne à l'assemblée lecture de son rapport sur l'état
financier de la Société.

Les comptes sont approuvés.

L'assemblée vote des remerciments au trésorier, M. L.
Coomans, pour sa bonne gestion financière.

L'ordre du jour appelle la lecture des travaux annoncés.

La parole est donnée à M. le docteur E. Vander
Meersch pour lire son Compte-rendu de la 15° herborisation
générale de la Société.

Cette lecture provoque les applaudissements unanimes
de l'assemblée et il est décidé que ce compte-rendu sera
inséré dans le prochain numéro du Bulletin. |

Les travaux suivants sont annoncés : Matériaux pour
servir à la Flore de la province de Liége, par MM. H.
Donckier de Donceel et Th. Durand (deuxième fascicule).
(Sont nommés commissaires : MM. Cogniaux, Marchal et
Delogne.)

Flore bryologique de Belgique. — Description des Mous-
ses qui croissent dans ce pays, par M. Fréderie Gravet.
(Sont nommés commissaires : MM. L. Piré, Delogne et
De Keyser.)

Diagnoses de Cucurbitacées nouvelles, par M. A. Co-
gniaux. (Sont nommés commissaires : MM. Kickx, Rodi-
gas et Vander Meersch.)

Essai d’une classification élémentaire et artificielle pour
la détermination des familles et des genres de la flore belge,
par M. À. Hardy. (Sont nommés commissaires : MM. de
Dieudonné, Baguet et Hecking.)

(321 )

Notice sur le CaLepina Corvini Desv., par M. H. Ver-
heggen. (Sont nommés commissaires : MM. Bodson,
Tilman et Hardy.)

Les membres nouveaux suivants ont été admis par le
Conseil :

MM. Fréd. Louvat, étudiant, rue Monulphe, 59, à Liége ;
présenté par MM. Donckier et Th. Durand.
Alphonse Balasse, rue de Laeken, 6, à Bruxelles ;
présenté par MM. Bamps et Hecking.
Paul Gevaert, étudiant, rue de la Régence,. à
Bruxelles ; présenté par MM. Crépin et Cogniaux.
Gustave Gevaert, étudiant, rue de la Régence, à
Bruxelles ; présenté par MM. Crépin et Cogniaux.

A la fin de la séance, M. le colonel Fontaine dépose
sur le Bureau des échantillons du Cochlearia danica L.
qu'il a recueillis cette année aux environs d’Ostende. Ces
échantillons, qui sont de grande taille et très-vigoureux,
font l’objet d’un examen attentif de la part de nombreux
membres de l’assemblée. Ceux-ci ne connaissaient guère
cette espèce que par les spécimens grèles et délicats qu'on
trouve habituellement sur nos côtes.

a

La séance est levée à trois heures et demie.

(52% )

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

Compte-rendu de la 15° herborisation générale de la Société
royale de Botanique de Belgique (1874), par E. Vander
Meersch.

La Société royale de Botanique de Belgique, dans sa
séance du mois de mai dernier, avait décidé que l'herbo-
risation générale aurait lieu cette année dans la Flandre
zélandaise et sur les bords de l'Escaut. C’est la première
fois, depuis la fondation de la Société, que celle-ei allait
se rendre dans cette partie de la Flandre qu'une limite
politique sépare du reste du pays, mais qui n’est que la
continuation de cette bande d’alluvions fluvio-marines,
connue sous le nom de zone poldérienne, qui se retrouve
dans notre pays, le long du littoral et de l'Escaut, depuis
la frontière près de Furnes, jusqu'au-delà de Santvliet
dans la province d'Anvers.

Les limites tracées par les traités ne nous ont laissé que
peu de terrains poldériens dans la Flandre orientale : la
majeure partie en est située sur le territoire hollandais.
C'est là qu'il faut se rendre pour visiter les criques si inté-
ressantes au point de vue de la végétation qui croit sur leurs
bords, ainsi que sur les digues construites pour arrêter les
inondations qui constituaient autrefois un danger perma-
nent pour les courageuses populations flamandes. C'est
à aussi qu'il faut aller, si l'on veut se rendre un compte
exact de la grandeur de la lutte de l'homme contre les
éléments. Ce qu'il a fallu de patiente persévérance et
d'énergique volonté pour mettre le pays à l'abri de désas-
tres qui se reproduisaient périodiquement, est chose

( 523 )

incroyable. Encore maintenant la lutte se continue sans
relâche et l’on peut prévoir qu'avec le temps, les grandes
criques auront disparu et que les terres gagnées sur elles
pied à pied seront livrées à la culture.

Le rendez-vous avait été fixé à Gand, à‘la gare du che-
min de fer d'Eecloo-Bruges, le 29 août à midi, pour se
rendre au village de Selzaete, qui, par sa position à l'ex-
trème frontière, et à la jonction de quatre lignes de che-
mins de fer, était le point le plus favorable aux excursions.

Vos commissaires, Messieurs, s'étaient rendus au mois
de juillet dernier à Selzaete, pour y régler la question
des logements et pour fixer le programme des herborisa-
tions. Ils avaient bien vite reconnu l'impossibilité de vous
loger dans les auberges de la localité : toutes étaient trop
petites. Heureusement la population elle-même nous vint
sénéreusement en aide et grâce à l'intervention de
M. le docteur De Cock, bourgmestre, de MM. Stockman,
juge de paix du canton d’Assenede et Willems, notaire,
nous pümes prendre des arrangements excellents et
assurer le logement à 20 ou 25 membres. Ces Messieurs,
en effet, donnant l'exemple, consentirent à loger chacun
une ou deux personnes et ils entrainèrent bien vite toutes
les notabilités de la petite ville, qui nous offrirent une
hospitalité charmante, dont nous conserverons tous Île
meilleur souvenir.

À l'heure fixée, nous nous trouvons au nombre de
seize. Ce sont : MM. Du Mortier, Muller, Coomans,
Aschman, Lecoyer, Van Zuylen, Plateau, Bodson,
Delogne, De Keyzer, Vanderhaeghen, Odry, Bertrand,
Sonnet, Schamberger et Vander Meersch. MM. Crépin,
Ingels et Errera ne purent arriver que Île soir par
le dernier train,

(524 )

Nous ne sommes pas fort nombreux, mais tous gais,
bien disposés et surtout fort curieux de visiter un pays que
bien peu de botanistes ont parcouru, un pays presque
inexploré sous le rapport scientifique.

Nous n'’allons pas ici retrouver la variété de la végé-
tation de notre belle et riche zone calcareuse. Non!
Nous allons rechercher des plantes vivant en grandes
colonies, dont quelques-unes ne se trouvent parfois que
sur un seul point du pays, où elles végètent le plus
souvent en nombre considérable. C’est [à un des points les
plus remarquables de la flore des zones maritime et poldé-
rienne et que d’autres ont déjà fait ressortir.

Nous avons bien vite fini de nous caser dans nos démo-
cratiques {roisièmes, où notre invasion est signalée par un
joli bruit de fer-blane qui fait écarquiller les yeux à plus
d'un campagnard se demandant ce que peut bien vouloir
cette bande de tapageurs. Mais nous voilà partis. Le trajet
n’est pas long : une demi-heure suffit pour nous rendre à
destination. En quittant la gare de Gand, le train traverse
de vastes prairies basses et inondées l'hiver, qui s'étendent
jusqu'au village d'Oostacker. Les fossés à proximité du
remblai sont occupés par une masse de pieds du Stratiotes
aloides, fortement serrés les uns contre les autres. Nous
possédons en Belgique les deux sexes de cette espèce ;
toutefois la plante femelle doit être bien rare, car nous ne
sommes pas parvenu à trouver un seul pied femelle aux
environs de Gand, où l'espèce est assez abondante.

Plus loin, vers la station de Cluysen, le train s’engage
dans les travaux d’approfondissement et d’élargissement
du canal de Terneuzen. Nous roulons dans le lit du nou-
veau canal et la voie ferrée devra, d'ici à peu de temps,
ètre déplacée et portée à notre gauche. Mais nous voilà

( 525 )
arrivés à Selzaete, où les autorités et les principaux habi-
tants nous attendent à la gare.

Après les présentations d'usage, nous fixons rendez-vous
pour deux heures et demie au café tenu par M. De
Rechter, où deux d'entre nous sont logés et chacun
se rend pour un instant au domicile de ses excellents
hôtes.

Il est près de trois heures, quand le cornet sonne le
rappel. Il s’agit d'explorer aujourd’hui les bords de la
crique appelée Canisvliet et qui s'étend au nord, jusqu'à
la petite ville de Sas-de-Gand et à l’est le long de la fron-
tière, sur une étendue de plusieurs kilomètres.

Nous voilà en route guidés par le garde-champètre.
Nous traversons tout le village, où notre présence semble
exciter vivement la curiosité de la part des femmes surtout.
Nous abandonnons la grande route et, pour nous confor-
mer à nos habitudes, nous prenons à travers champs. La
végétation à déjà diminué, car nous voilà à la fin du mois
d'août. Nous ne récoltons que quelques pieds des Erysi-
mum cheiranthoides, Hypericum tetrapterum, Scrophularia
Ehrharti, Veronica agrestis, Sherardia arvensis et Euphor-
bia exiqua, disséminés dans les champs ou aux bords des
fossés. Plus loin, nous trouvons dans une mare, peuplée
d'énormes pieds de Typha latifolia, les Lemna trisulca,
gibba et arrhiza. Dans une prairie aboutissant à la
digue du Canisvliet, s’observent quelques pieds de Lolium
remolum.

Quelques pas encore et nous voilà au poteau indicateur
de la frontière.

Subitement l'aspect change; nous entrons dans la ré-
gion des polders, c’est-à-dire dans un pays aux grands
horizons, aux plaines immenses, d'une fertilité et d’une

( 526 )

richesse incomparables. Seules, les digues, sur lesquelles
sont établies les chaussées, sont plantées d'arbres et bor-
nent l'horizon. Devant nous, à peu de distance, s'étend la
grande crique avec ses eaux dormantes; plus haut, de
magnifiques troupeaux paissent dans la prairie ; dans le
fond, un bouquet d'arbres élevés et superbes entou-
rent les clochers des divers temples de la petite ville
de Sas-de-Gand. C'est un spectacle nouveau pour quel-
ques-uns d’entre nous : le paysage respire le calme
le plus profond, il est vraiment séduisant. Mais le ciel
qui a été beau jusque-là, s'est couvert peu à peu de nuages
menaçants venant de l’ouest et poussés par de violentes
rafales. Nous suivons depuis quelque temps la route
qui mène aux bords de la erique, lorsqu'arrivés à un
pont de bois jeté sur un petit canal, un gros nuage
vient à crever et nous Inonde en un instant. Nous n'avons
plus rencontré d'habitations depuis le village de Selzaete
et force nous est de nous réfugier sous le tablier du pont,
où, si nos têtes sont protégées de la pluie, nos pieds en
revanche prennent un bain forcé.

Heureusement quelques-uns, plus avisés et plus hardis,
quittent, malgré l’ondée diluvienne, notre sombre retraite
où le vent s’engouffre avec une violence incroyable, et en
y regardant bien, ïls apercoivent non loin de nous une
habitation, mais si petite que nous ne l’avions pas remar-
quée. Nous détalons rapidement : c'est un bouchon!
Qu'on juge de notre joie et de celle des hôtes de l’en-
droit auxquels pareille aubaine n'arrive pas tous les Jours.
Bien vite des verres de bière, des boreltjes klaar, une
bonne vieille pipe, et nous voilà assis pèle-mêle, presque
les uns sur les autres, narguant le dieu des tempêtes qui
nous Joue ce mauvais tour. La conversation devient géné-

(4327 *)

rale; le rire aussi, car notre excellent confrère Bodson
commence la série de ses calembours et de ses jeux de
mots. En pareille compagnie, on rirait chez les Samoyèdes
et chez les Peau-Rouges! Il nous faut attendre plus
d’une heure que cette maudite trombe soit passée. Enfin
l’un d’entre nous qui est sorti en éclaireur depuis quel-
ques instants, nous revient tenant en main quelques
pieds de Sherardia arvensis qu'il vient de récolter.
Il nous fait l'effet que dut produire la colombe rapportant
le rameau d’olivier à l'arche de Noë! Le déluge a cessé en
effet et nous voilà en route avec un beau et chaud soleil
qui nous inonde de ses bienfaisants rayons.

La végétation des bords du Canisvliet est celle des
terrains imprégnés de chlorure de sodium. D'immenses
quantités de £Limnanthemum nymphaeoïdes recouvrent
des parties entières de la crique, où nous trouvons aussi
les Ceratophyllum demersum et Elodea canadensis. Cette
dernière plante a envahi, chez nos voisins, toutes les eaux
de même qu'en Belgique. Les Hollandais l’appellent
Water-Pest.

Nous récoltons successivement dans les parties sub-
mergées :

Hydrocotyle vulgaris. | Scirpus maritimus.
Helosciadium nodiflorum. | — — var. compacta.
Glaux maritima. | — — var. monostachys.

Heleocharis palustris. |

Dans les parties un peu plus élevées et sur les berges,
se rencontrent :

Apium graveolens.

Spergularia marginata. Trifolium fragiferum.
— salina. |

Ononis spinosa. | Daucus Carota.

Lotus tenuis, Plantago maritima.

( 528 )

Plantago Coronopus. Salicornia herbacea(S. stricta Dmrt.).
Euphrasia Odontites. — procumbens Sm. (S. Emerici
Pulicaria dysenterica. J. Duv.-Jouve).
Erigeron canadensis. Suaeda maritima Dmrt.
Aster Tripolium. — aestuaria Dmrt.
Eupatorium cannabinunm. Triglochin palustris.
Senecio crucaefolius. — maritima.
Atriplex hastatum. Juncus glaueus.
— — var. prostratum Bouch. — Gerardi.
Halimus portulacoides. Scirpus Tabernaemontani.
Chenopodium ficifolium. — compressus.
— album. Glyceria distans.

Un temps précieux a été perdu pendant la pluie dilu-
vienne qui est tombée. Aussi devons-nous abandonner
le projet de parcourir le poldre St-Éloi et nous gagnons
la digue qui nous conduit à Sas-de-Gand, où nous arrivons
vers 6 heures. Les fossés des fortifications ne nous présen-
tent que les Zannichellia palustris et Stratiotes aloides.
C’est en vain que nous cherchons les Rupgia. Sur les talus,
se trouvent quelques pieds défleuris du Knautia arvensis.

L'air vif que nous respirons a singulièrement aiguisé
l'appétit de tous : aussi la bande entière fait-elle irruption
chez le boulanger du coin, où elle fait table rase de toutes
les krintekoeken qui décorent l’étalage. Le tout est arrosé
de petits verres d’excellent genièvre et après quelques
minutes de repos et un coup-d'œil jeté sur la jolie et
paisible petite ville d'une propreté toute hollandaise, nous
reprenons notre marche le long de la rive gauche du canal
de Terneuzen et nous arrivons à Selzaete à huit heures.
Nous avons dü presser le pas, car notre hôte, M. De Rech-
ter, nous a montré, avant notre départ, les prémices d’un
repas suceulent, mais qui ne peut pas attendre. Il s’agit de
déguster cette délicate matelote flamande connue sous le

(329 )

nom de Waterzooi. Disons de suite que M. De Rechter
nous à donné une haute idée de ses talents culinaires.
A 8 1/2 heures, une longue table dressée dans une salle

al

attenant à celle de l'auberge nous réunit tous. M. le
Bourgmestre est empêché d'assister à notre repas, mais
MM. Stockman et Willems ont accepté notre invitation et
nous voilà attablés et dévorant à belles dents le délicieux
souper qui nous est servi, et qui est arrosé d’un bon vin
de Tours. Nous avons presque fini, quand MM. Crépin,
Ingels et Errera nous arrivent. C’est du renfort. Malheu-
reusement : tarde venientibus ossa ! Ces messieurs doivent
se contenter du menu fretin, car les brochets, les anguilles
et les perches du Canisvliet ont disparu avec une sur-
prenante rapidité. Au dessert, notre digne Président
prend la parole et en quelques mots, il remercie chaleu-
reusement les habitants de Selzaete de leur charmante
et cordiale hospitalité. Inutile d'ajouter que ces paroles
reçoivent l'approbation générale. Les estomacs satisfaits,
la conversation prend son cours. On voudrait faire de la
musique et les souvenirs des délicieuses soirées passées
à Gerolstein reviennent à la plupart d’entre nous. Un
piano est là qui nous tend ses touches, mais pas un musi-
cien! Quel malheur ! Force est donc de nous contenter
de nos pipes, d’un excellent verre de bière, et à 11 1/2 h.
tout le monde se sépare.

Le lendemain: devait être consacré à l'exploration des
bords du Braeckman, grande crique provenant d’un
ancien bras de l'Escaut. Le Canisvliet, que nous avons vu
hier, n'est pas à proprement parler une crique dans la
véritable acception du mot. Le nord des Flandres était
autrefois occupé par de grands marais que les travaux
d'endiguement ont fait disparaitre en majeure partie.

(550 )

Ceux qui se trouvaient à proximité des embouchures de
l'Escaut étaient en communication directe avec ce fleuve
et par conséquent sous l'influence des marées. Les seuls
vestiges qui en restent sont des réservoirs d’eau stagnante,
des étangs, des mares qui ne sont plus en aucune façon
influencées par les marées et que l’on rencontre encore
aux environs de Moerkerke, Bassevelde, Bouchaute,
Selzacte, Moerbeke et d’autres localités flamandes. C’est
dans cette catégorie que doit être rangé le Canisvliet. Les
véritables criques sont, comme on sait, de petites anses de
mer, dont l'envasement se fait progressivement. Le temps
nest pas loin où tout le littoral, depuis Dunkerque
jusqu'aux bouches de la Meuse, n’était qu'une suite non
interrompue de bras de mer, de marais et de bas-fonds.
Nous savons, en effet, qu'au XIe siècle, le Zwyn près de
l'Écluse, était un bras de mer assez large pour qu'une
flotte entière püt y mouiller. L'Eseaut à Gand se divisait
en plusieurs bras, dont quelques-uns se dirigaient directe-
ment vers la mer du Nord et l’on est fondé à admettre,
que la plupart des criques, des canaux et des marais qui se
retrouvent dans la Flandre zélandaise en sont les vestiges.

L'action régulière des marées à amené elle-même l’en-
vasement et la formation de bancs, premières assises d’un
terrain complètement conquis sur lélément liquide ; mais
ce n'est qu'au XIVe siècle que se construisit la première
digue (la digue du comte Jean, Graaf Jans dijck), qui
existe encore et qui rend notre littoral plus régulier, tout
en le préservant du danger des marées équinoxiales et des
inondatians désastreuses qui engloutissent des villages tout
entiers. C’est à l'envasement mème produit par les marées,
que nous devons donc la formation d’une partie du littoral.

Les criques qui se sont envasées ont produit d’abord

( 551 )

des Scors qui, à leur tour, se sont transformés en Polders.
Le mot Scor (en flamand Schor) s'applique done à des
dépôts d’alluvions fluvio-marines, se formant insensible-
ment aux embouchures des fleuves et sur les bords des
criques. Quand leur niveau s’est élevé par suite du dépôt
de couches limoneuses successives, ils ne sont plus acces-
sibles qu'aux hautes marées et laissent à nu une vase
gluante, molle, renfermant un monde d'animaux infé-
rieurs, Cause principale et primordiale des fièvres inter-
mittentes si fréquentes encore dans ces pays.

Ce n’est qu'insensiblement que la végétation parait aux
bords des scors; mais dès qu'elle se montre, on peut
espérer à bon droit que l’endiguement pourra s’opérer
dans un temps plus ou moins rapproché, et que le scor sera
transformé en polder. C'est en effet à ce moment que
l'industrie humaine vient en aide à la formation du polder
par la plantation de roseaux ou de palissades destinées à
arrêter les matériaux solides. Dès que la couche de vase
est assez élevée, on la met à l'abri des marées par des
diguettes, appelées en: flamand Dammen. Le desséche-
ment s'opère dès lors avec facilité et le polder est formé.
La grande digue, la digue définitive, se construit alors et
porte le nom de Dijck.

Nous vous demandons bien pardon, Messieurs, de
nous être ainsi éloigné de notre sujet, mais nous avons
cru devoir entrer dans ces quelques détails, dans l'intérêt
même de l’excursion que nous avions à faire.

Le rendez-vous est fixé à 9 heures à la gare. Nous y
trouvons notre confrère M. Baetens, arrivé le matin même.
La plupart de nos nouveaux amis de Selzaete nous accom-
pagnent jusqu'au train, et notre confrère M. Errera nous
distribue quelques pieds de Lepidium ruderale qu'il à

( 552 )

récoltés en face de l’auberge où il est logé. Bientôt nous
voilà en route pour Bouchaute où nous arrivons à
9 1/2 heures. De même que Selzaete, Bouchaute est un
village situé à l’extrème frontière. Il nous faut environ
une heure pour arriver à la délimitation politique des
deux pays. Nous traversons le village qui est d’une
propreté toute flamande. Moins prévenus que ceux de
Selzaete , les autochthones paraissent ahuris de l’arrivée
dans leur localité d'une bande de voyageurs, tous munis
d'une grande boite verte, qui semble les intriguer encore
beaucoup plus que nos personnes. Nous trouvons quel-
ques pieds rabougris de Poa compressa sur un vieux
mur, puis arrivés à l'extrémité du village, nous suivons
une large et belle chaussée construite sur une digue
très-élevée et plantée de hètres magnifiques.

De chaque côté de la digue, s'étendent des champs à
perte de vue. En face de nous, à 2 ou 5 kilomètres de
distance, une autre ligne de digues vient couper perpendi-
culairement celle que nous suivons : c'est la digue du
Braeckman. Nous ne récoltons que peu de chose en
route : nous sommes pressés d'arriver. Peu à peu nous
distinguons mieux les détails et nous voyons les mats et
les pavillons des barques des pècheurs au repos. Nous
arrivons à la borne frontière et, obliquant à droite de
manière à laisser le polder Isabelle à gauche, nous arri-
vons au Braeckman. Le Braeckman est sans contredit la
crique la plus étendue de la Zélande. Il affecte une forme
semi-lunaire, à concavité dirigée du côté de l’est. Son
extrémité sud, qui commence à une lieue au-delà de
Philippine, est la plus étroite. Vers le nord, au contraire,
l'extrémité s'élargit considérablement pour se confondre
avec l’Escaut occidental ou Hont, à environ deux lieues à

299
l’ouëest de Terneuzen. La majeure partie est occupée par
des scors recouverts encore régulièrement à marée haute.
Au centre, se trouve un canal plus profond, le Groote
Honde Gat, qui s'étend jusqu'à Philippine et sert aux
pécheurs de cet endroit pour gagner l'embouchure de
l'Escaut. Deux polders sont déjà établis au milieu des
vases du Braeckman, l’un vers Biervliet, l'Angelina polder,
l'autre en face de nous, le Kleine stelle polder. Les berges
de la digue que nous devons suivre jusqu'à Philippine,
dont nous apercevons les clochers à notre droite, offrent
une végétation assez variée, mais appartenant exelusive-
ment aux terrains imprégnés de sel marin. La marée est
basse à notre arrivée et laisse à nu un espace considé-
rable de vase, divisée en un grand nombre d'ilots entre-
coupés par des canaux et qui présentent de véritables
prairies sous-marines où végètent deux plantes rares
pour nous : le Spartina stricta et la variété de l’Aster
Tripolium sans fleurons ligulés, var. luteus ou Tripolium
luteum de Lobel. La découverte du Spartina stricta en
Belgique ne date que de peu de temps; c'est notre
confrère Gilbert qui a trouvé cette curieuse graminée
dans les scors des bords de l’Escaut vers Santvliet, dans la
province d'Anvers. Ici la plante est en extrème abon-
dance et nous en faisons une ample récolte. L’aire de
dispersion du Spartina stricta est étendue. Sa découverte
en Hollande date de 1852, époque à laquelle le botaniste
Van den Bosch la découvrit dans les scors de l'ile de Zuïd-
Beveland. La 2» édition de la Flore de Belgique de notre
confrère Crépin le signale aux bords du Braeckman, à quel-
ques minutes de la frontière. C'est l'habitation que nous
avons sous les yeux et il nous parait étonnant que, dans
sa dernière édition du Flora van Nederland, le profes-

24

(554)

seur Oudemans lui assigne comme unique habitation en
Hollande, celle découverte par Van den Bosch, dont nous
venons de faire mention.

MM. Grenier et Godron signalent la plante dans les lieux
marécageux des bords de l'Océan : Gujan et la Teste ; em-
bouchure de [a Charente à Fauras, la Rochelle, ile d’Aix,
ile de Ré, ile d'Oléron ; Sables-d'Olonne, ile de Noirmou-
tiers, Planhamel près de Carnac, Vannes, Saint-Vaast-la-
Hougue, Isigny, etc.

En dehors de ces pays, le Sylloge de Nyÿman indique
encore l'Angleterre, le Portugal et l'Italie (Istrie, Vénétie)...

C'est par milliers que l'on peut compter les pieds de
l’'Aster Tripolium aux bords du Braeckman. La plante
s’avance encore plus loin que le Spartina stricta et, d'après
Van Hall, c'est avec le Salicornia herbacea, la première
plante qui croisse dans les vases et qui aïde le plus puis-
samment à la consolidation du terrain. Une circonstance
digne d'être notée, e est que la variété sans fleurons ligulés
est la seule qui végète dans la vase, au moins iei. Le type
se rencontre seulement au pied des digues et aux bords
des fossés plus à l’intérieur des terres. Ce n’est pas chose
facile que d'atteindre la plante : plusieurs d’entre nous
tentent vainement l'aventure ; ils ne réussissent qu'à
s’'embourber affreusement. Heureusement notre confrère
Van Zuylen est porteur de grandes bottes et il se met
courageusement à la besogne.

L’aire de dispersion de l’Aster Tripolium en Europe est
des plus étendues. C'est une plante appartenant exelusive-
ment aux marécages des bords de la mer et aux terrains
imprégnés de chlorure de sodium. On la rencontre partout
en Europe, à l'exception de la Suisse, la Bohème, le centre
de l'Espagne, de la Grèce et la Russie boréale.

( 555
Ces récoltes faites, nous revenons à la digue où nous nous
dispersons complètement : les uns parcourant le versant

situé du côté des terres, les autres visitant les scors.
Nous récoltons :

Spergularia marginata, Chenopodium ficifolium,
— salina, — album,
Ononis spinosa, Halimus portulacoides,
Lotus tenuis, Salicornia stricta,
Epilobium palustre, — procumbens,
Eryngium campestre, — prostrata,
Apium graveolens, — appressa,
Daucus Carota, Suaeda maritima,
Samolus Valerandi, — aestuaria,
Glaux maritima, Rumex maritimus,
Armeria maritima, Spiranthes spiralis (2 pieds),
Statice Limonium, Triglochin palustris,
Plantago maritima, — maritima,
— Coronopus, Juncus Gerardi,
Erythraea linariifolia, Scirpus Tabernaemontani,
Euphrasia Odontites, — maritimus,
Verbena officinalis, — — var. monostachys,
Artemisia marilima, — — var. compacta,
Tanacetum vulgare, Glyceria distans,
Senecio erucaefolius, — maritima,
Eupatorium cannabinum, Hordeum maritimum,
Atriplex hastatum, Agropyrum littorale,
— — var. prostratum, Lepturus filiformis (défleuri).
— littorale,

C'est en vain que nous cherchons d’autres espèces déjà
signalées dans ces localités ou propres aux régions mari-
time ou poldérienne ; nous voudrions découvrir les /nula
Conyza, À lthaea officinalis, Beta maritima, Kochia hirsuta,
Glyceria Borreri.

D'un autre côté, nous avons rarement vu les plantes des
scors aussi largement représentées que dans cette excursion,

( 556 )

et 1l en est deux parmi celles que nous venons de citer qui
méritent de fixer un instant notre attention. Nous voulons
parler de l’Erythraea linariifolia et du Spiranthes spira-
lis, découvertes, l'une par notre confrère M. Errera, l'autre
par M. Delogne. L'Erythraea linartifolia Pers. (Gentiana
linarüifolia Lmk, Erythraea littoralis Fries) se trouve ici
en petite quantité dans un pré humide au pied de la digue.
En Belgique, cette charmante petite gentianée est fort rare.
On ne ia rencontre que dans les vallées des dunes. Nous
l'avons nous-mème récoltée l’été dernier entre Nieuport et
Furnes, où elle se trouve en compagnie de l'Erythraea
Centaurium Pers.

Van Hall la signala le premier en Hollande, où elle se
trouve avec ses congénères, les Erythraea Centaurium et
E. pulchella, dans les vallées des dunes et dans les pâtu-
rages humides.

Le Spiranthes spiralis C. Koch (Ophrys spiralis L., Spi-
ranthes auctumnalis Rich.), que l’on ne rencontre en Belgi-
que dans les zones calcareuse, argilo-sablonneuse et cam-
pinienne, fut découvert en Hollande par Ehrhart près de
Hengelo, dans la province d'Overyssel, puis par De Beyer
près de Nimègue. D'autres botanistes le trouvèrent près de
Zutphen, Breda, Amersfort. La Société de botanique néer-
landaise récolta la plante près de Lunteren, Maestricht et
dans l'ile d'Ameland. C’est donc une nouvelle habitation

pour la flore néerlandaise (1).

(1) La découverte de cette Orchidée dans la zone poldérienne constitue,
croyons-nous, le fait le plus intéressant de toute l’herborisation. Le
Spiranthes spiralis appartient aux régions plus élevées, et nous ne
savons pas à quelle circonstance ou à quelle condition de géographie
botanique 1l faut attribuer sa présence dans cette prairie basse de la

région poldérienne.

( 557 )

Nous arrivons à Philippine vers midi. C’est la Kermesse
et nous sommes à nous demander à quelle auberge nous
allons-nous adresser, car nous avons cruellement faim,
une vraie faim de botanistes en excursion, quand l’un
d'entre nous, M. le D' Ingels, qui connaît très-bien la
Zélande, nous indique l'établissement du sieur Fuldejae-
ger, où nous pourrons nous procurer un vrai mets local, des
moules. On ne peut pas aller à Philippine sans manger des
moules, pas plus qu'on ne peut se rendre à Rome sans voir
le Pape. Les banes de moules de Philippine fournissent à
la consommation d’une grande partie de la Hollande, de la
Belgique et mème de la France. Ils constituent une source
de bien-être pour la population de cette petite localité. La
proposition du confrère Ingels est acceptée avec enthou-
siasme et nous faisons irruption dans l'auberge, où notre
arrivée ne laisse pas que de faire sensation.

Il est convenu que nous aurons des moules, que nous en
aurons autant que nous voudrons; on ne demande qu'une
heure pour que tout soit prêt. Aussitôt on s’attable et, en
attendant le repas, on avale quelques petits verres de
genièvre au sucre, à la façon zélandaise. Pendant ce temps,
quelques-uns, et nous en sommes, vont explorer les
anciennes fortifications, qui ne présentent que quelques
plantes déjà récoltées : Rumex maritimus, Blitum rubrum,
Chenopodium ficifolium. Nous nous disposons à retourner à
l'auberge, quand nous sommes rejoints par quelques retar-
dataires qui, sous la conduite de notre confrère M. Crépin,
nous rapportent une des meilleures plantes observées pen-
dant l'herborisation, le Glyceria Borreri, que nous avons
vainement cherché et qui a été trouvé à peu de distance de
Philippine, au pied de la digue. Il était réservé à notre
excellent secrétaire de nous procurer cette précieuse grami-

( 558 )
née qui, en Belgique, n'est signalée jusqu'ici que dans les
bas-fonds, les prairies et les fossés des polders de la Flandre
orientale où, sur certains points, elle est abondante.

Le Glyceria Borreri Babingt. (Glyceria conferta Fries) fut
découvert en Hollande par M. Van der Sande Lacoste, qui le
récolta près de Zwyndrecht. Plus tard, le botaniste Van den
Bosch le signala en Zélande, dans l'ile de Zuid-Beveland.
La dernière édition du Flora van Nederland n'indique
que ces deux localités. C’est done encore une nouvelle habi-
tation qui vient d'être découverte. Le Sylloge de Nyman
ne signale la plante qu'en Hollande, Suède, Norwége et
Angleterre. Outre la Belgique, il convient d'y ajouter la
France, car la Flore de MM. Grenier et Godron signale
le G. Borreri sur les côtes de l'Océan près de Vannes et
des Sables-d'Olonne.

Cette espèce se rapproche considérablement du Gly-
ceria procumbens Sm. qui n'a plus été retrouvé depuis
longtemps chez nous, mais que nos voisins possèdent en
divers endroits, notamment près d'Amsterdam, Muiden,
Muiderberg, Spakenburg et Zwartendijck. Comme le
G. procumbens, c'est une herbe annuelle à chaumes
couchés, puis dressés, ascendants ; à feuilles d’un vert-
grisätre, rudes, à gaines fendues ; à panicule compacte ;
à rameaux courts, pourvus presque tous d'épillets jusqu'à
la base. La différence qui existe entre ces deux espèces
ne se manifeste que dans la grandeur des épillets qui,
dans le G. Borreri, n'ont pas plus que 4 millimètres
de longueur et ont leur extrémité dressée avant la floraison,
tandis que ceux du G. procumbens ont 5 à 6 millim.
de longueur et sont étalés ; de plus, la glumelle inférieure
du G. Borreri est obscurément nerviée et la nervure
se termine ordinairement par une extrémité légèrement

(559)

mueronée, tandis que dans le G. procumbens, cette nervure
est au contraire fortement accusée et la glumelle est
obtuse ou tronquée.

Nos amis qui sont restés à l'auberge semblent distraits
et, s'ils acceptent avec bonheur la distribution du Glyceria
Borreri faite par notre confrère M. Crépin, leurs regards
se détournent aussitôt de la plante, pour se porter vers un
des coins de la salle. Nous avons bien vite l'explication de
leur distraction et comme eux nous abandonnons nos
plantes, car sur un des bancs de bois dressés le long des
murs est venue prendre place une famille zélandaise dans
son pittoresque costume national. Nous pouvons admirer
à notre aise, le plus suave minois de jeune fille qu’oncques
peignit notre compatriote Dillens. Nous n'exagérons rien ;
nous rendons à César ce qui revient à César : à cette jeune
et svelte personne revient une beauté et une fraicheur
sans pareilles, mais qui sont encore rehaussées par une
coiffure pleine de grâce, de superbes bijoux, et, ce qui ne
gâte rien, par une modestie toute virginale.

Mais voilà que la servante, une bonne grosse Flamande,
vient nous dire que le repas est servi. Il est temps : les
petits verres de Ælaar dans nos estomacs vides et la
beauté des Zélandaises ont monté considérablement le
diapason de notre gaité, qui setraduit par des disserta-
tions éloquentes où l’on retrouve toute la gamme des
expressions admiratives. Bientôt le silence se rétablit
comme par enchantement! les plats, les saladiers, les
soupières se succèdent et se vident avee une vitesse vrai-
ment miraculeuse.

Nos hôtes en sont ahuris ; à peine peuvent-ils nous ser-
vir assez vite. En une demi-heure, nous avalons....…
Horresco referens !!! deux mille et des moules.

(540).

Tout compte fait avec le sieur Fuldejaeger, nous en
avons chacun pour un frane et quelques centimes. C'est
incroyable.

Mais le temps fuit, il est trois heures et nous devons
gagner la gare de Philippine, qui est située à une grande
lieue de la ville. La trompe retentit, nous sommes prêts,
à l'exception d’un seul d’entre nous. Notre ami, souffrant
horriblement de chaussures trop étroites, s’est dépouillé de
ce vêtement indispensable à la marche, pour mieux savou-
rer son repas; un mauvais plaisant les a cachées et voilà
notre confrère qui ne sait plus où ses boftes sont et qui les
cherche dans tous les recoins de l'auberge. Enfin les voilà
retrouvées ! Grave opération que d'y rentrer, mais avec un
peu de patience et une mimique significative, le voilà sur

pieds.

Nous reprenons la digue qu'il faut suivre jusqu'à la gare.
La végétation est la mème que celle que nous avons
observée le matin. Mais 1l nous reste encore une belle
récolte à faire. À peine sortis de Philippine, nous trou-
vons sur la digue une habitation des plus abondantes de
Bupleurum tenuissimum. Plus loin, au bord des fossés qui
sillonnent le Verdronken polder, nous rencontrons le
Juncus maritimus en grande abondance.

Enfin, nous remarquons une plante aquatique. Est-ce un
Zannichellia ? non. C’est le Ruppia rostellata, mais en quan-
tité telle, qu'il remplit littéralement le fossé où il se trouve
sur une étendue de plusieurs mêtres. Une bonne place est
réservée dans le vaseulum à cette précieuse zostéracée qui
est en fruits et que nous devons encore retrouver le lende-
main, de mème que le Bupleurum. Nous parlerons de ces
deux plantes dans la suite du compte-rendu de l’herborisa-
tion. Quant au Juncus maritimus, il nous suffira de dire

(541)

que notre digne Président est un des premiers qui signalé-
rent sa présence en Zélande. La plante est du reste
abondante sur tout le littoral hollandais (1),

Nous gagnons la gare de Philippine vers 5 heures et
nous arrivons à Selzacte avec nos précieuses récoltes une
heure plus tard.

A 6 heures, nous nous retrouvons à l'auberge de l'Au-
rore, tenue par M. Claeys. C'est là que nous devons diner.
Nous nous attendons à un repas simple, comme nous
l'avons demandé; mais c’est un vrai banquet où l'on boit
de bons vins et où l’on déguste des fruits exquis, envoyés
en cadeaux par M. le notaire Willems. Outre M. le Bourg-
mestre de la commune et nos deux invités d'hier, nous
avons encore à notre table M. le docteur De Smet, bourg-
mestre d'Ertvelde. À voir l’empressement que tout le monde
met à aborder les plats, on ne pourrait jamais croire que
nous avons déjà diné quelques heures auparavant à Philip-
pine. La réunion est réellement charmante : il y règne une
gaité et un entrain extraordinaires. Au dessert, notre cher
Président se lève et porte un toast à la commune de
Selzaete, à la prospérité de laquelle il s'intéresse vivement ;

(l, Les bryologues qui nous accompagnent n’ont pas perdu leur temps
et nous devons à l’obligeance de nos confrères MM. De Keyser et Delogne
la liste des principales mousses récoltées dans les deux premières journées

d’herborisation; ce sont :

Fissidens adianthoides Hedw. Bryum pseudotriquetrum Schwacgr.
Trichostomum tophaceum Brid. Muium affine Schwacgr.

var. brevicaule Sch. Cryphaea heteromalla Mohr.
Barbula laevipila Brid. Amblystegium riparium var. elon-
Orthotr:chum diaphanum Schrad. gatum.

Bryum inclinatum Br. et Sch.

(542)

il y joint la santé de son bourgmestre. M. De Cock répond
en buvant à la Société royale de Botanique et à lillustre
savant qui la préside depuis sa création. La série des toasts
continue sans relâche et l’on s’'abandonnerait volontiers aux
délices de cette nouvelle Capoue. Mais il faut se rendre à
la séance publique qui a lieu le soir même dans une des
salles de la maison communale que ladministration a
gracieusement mise à notre disposition. Il est huit heures
quand la séance est ouverte. Le bureau, composé du
président, du vice-président et du secrétaire, est entouré
du Collége des bourgmestre et échevins. MM. Willems et
Stockman sont également invités à y prendre place. Une
foule compacte nous entoure et semble prendre un vif
intérêt aux lectures qui sont faites.

A 9 heures, la séance étant terminée, nous nous rendons
tous ensemble à l'auberge de De Rechter où un excellent
verre de bière nous est servi, et notre ami Bodson finit cette
délicieuse journée par un feu d'artifice tiré sur le pont du
canal de Terneuzen. On reste fort tard ce soir là, car la
bière d’Audenarde qu'on nous fait déguster, est exquise
et nos amis de Selzaete sont de charmants compagnons.

Le lendemain, nous devons aller à Terneuzen, où nous
nous proposons d'herboriser le long de l'Eseaut et de clore
l'exeursion par un diner sur la digue. Nous emportons deux
paniers de vivres confiés aux soins de porteurs. I fait un
temps magnifique et à 9 heures nous arrivons à la gare où
viennent nous rejoindre nos confrères Van Bambeke et
Gilbert. Nous serrons la main à nos amis de Selzaete que
nous ne devons plus revoir, et nous débarquons à Terneu-
zen à 10 heures, après avoir payé entre les mains des
rigides douaniers hollandais la modique somme de 9 fr. 90
pour les quelques vivres que nous emportons. C'est roide !

(545)
et cela nous porte à croire que notre excellent hôte Fulde-
jaeger de Philippine n’a jamais exercé les dignes fonctions
de douanier. Nous l'en félicitons cordialement!

Arrivés à Terneuzen, presque tous se rendent en ville;
les uns, ceux qui comptent aller le lendemain à Zuid-
Beveland, pour retenir leur logement; les autres, pour
jeter un coup-d’œil sur la curieuse cité hollandaise.

Les commissaires seuls restent à la gare ; on leur confie
la surveillance des vivres et des porteurs, délicate attention
à laquelle ils sont très-sensibles. IT estconvenu qu'on retour-
nera à la gare où doit commencer l'herborisation. En face
de nous, se trouve un bas-fond assez grand, entrecoupé
de fossés parallèles et s'étendant jusqu'aux fortifications de
la ville. Laissés seuls, nous entreprenons incontinent
l'exploration de ce bas-fond qui doit nous fournir une des
meilleures plantes de toute l’herborisation, l’Halimus
pedunculatus. |

Autour des quelques habitations avoisinant la gare, abon-
dent les Apium graveolens, Polygonum Convolrulus, Blitum
rubrum, Chenopodium ficifolium, C. album.

Dans le bas-fond, se trouvent :

Spergularia marginata, Halimus pedunculatus,
— salina, Suaeda maritima,
Trifolium fragiferum, — filiformis,
Pastinaca sativa, Triglochin palustris,
Daucus Carota, — maritima,
Aster Tripolium, Juncus Gera rdi,
Plantago maritima, Carex distans (défleuri),
— Coronopus, Scirpus maritimus et ses deux
Atriplex hastatum, variétés,
— littorale, Glyceria distans,

Halimus portulacoides,

(544)
Dans les fossés, nous récoltons :

Potamogeton flabellatus, Ruppia rostellata.

Zannichellia palustris,

L’Halimus pedunculatus est une plante extrêmement
rare en Belgique. On le trouve à Nieuport, à Knocke et à
Santvliet. L'habitation que nous venons de découvrir est
très-intéressante, car la plante y abonde d’une façon peu
ordinaire. Aussi nous empressons-nous d'en faire une ample
provision, pour pouvoir la distribuer à nos amis.

La découverte de l'H. pedunculatus en Hollande date
de 1829, époque à laquelle Dozy le trouva dans les scors
de l'Escaut occidental près de Biezelinge et Evertsdyck.
En 1852 et en 1859, Van den Bosch le retrouva aux
mêmes endroits et à Schengen, Veere et dans le Vrouwe
polder, dans l'ile de Walcheren. En dehors de la Zélande,
Holkema le signale dans l'ile de Terschelling, près de
Dellewal.

C'est une plante appartenant exclusivement aux régions
tempérées et froides de l'Europe; on la signale en
Hollande, Germanie du Nord, Danemark, Suède, Angle-
terre, Belgique, Russie méridionale et moyenne et France.
Sa présence dans ce dernier pays a été tout d'abord révo-
quée en doute par MM. Grenier et Godron, mais plus tard
ils ont pu s'en procurer de beaux spécimens des environs
d'Abbeville.

C'est la deuxième fois dans cette excursion que nous
observons le Ruppia rostellata. Comme la plante précé-
dente, il est extrèmement rare en Belgique et ne se
retrouve que dans quelques fossés et mares à Nieuport,
Knocke et Lillo. Ici, comme à Philippine, 1l est extrème-
ment abondant. Ajoutons que cette habitation nous est

(545)

connue depuis le mois de juillet dernier, époque à laquelle
nous sommes allé à Terneuzen pour régler lherborisation
de cette année.

Le R. rostellata est signalé comme indigène en Hol-
lande, par Van Hall, qui dit que la plante fut trouvée
d'abord dans les mares aux environs de l'Y, près d'Amster-
dam. Plus tard, on le découvrit près de Hornhuizen et
dans la province de Groningue. En Zélande, on le trouve
près de Warfum, Harlingen et Zwijndrecht, dans l'ile de
Zuid-Beveland. Holkema l'indique également dans les iles
de Texel, Schiermonnikoog et Rothum. L'aire de disper-
sion du Ruppia est beaucoup plus étendue que celle de
la plante précédente. La Sylloge de Nyman indique en
effet : L'Allemagne du Nord, la Hollande, la Scandinavie,
l'Angleterre, la Belgique, la France, l'Espagne, la Sicile,
la Grèce et les iles Cyclades.

En France, il se trouve aux bords de l'Océan et au
milieu des terres, dans les eaux salées, à Burthecourt et
Marsal dans la Meurthe (Grenier et Godron).

Nous faisons une ample distribution de ces deux raretés
à nos amis qui reviennent de la ville, et, suivis des deux
porteurs, nous gagnons les fortifications extérieures où
s’observent quelques plantes déjà signalées et où nous ren-
controns de plus quelques superbes pieds de Dipsacus
sylvestris. Après avoir suivi les retranchements, sur une
longueur de plus d’un kilomètre, nous prenons une digue
qui s’en détache et nous arrivons aux scors des bords de
l'Escaut, qui, à cet endroit, ont une largeur considérable.
Comme la veille, la marée est basse et nous nous trouvons
dans une plaine vaseuse, sillonnée par une infinité de
petits canaux et de fossés s’entrecroisant dans tous les
sens et au fond desquels courent des légions de crabes.

(546 )
L'inégalité de ce terrain glissant nous force à nous livrer
à un exercice gymnastique des plus fatigants.

Comme à Philippine, les scors nourrissent 11 de véri-
tables prairies sous-marines; mais [a végétation est la
mème. Les Stalice, Armeria, Plantago, Salicornia,
Suaeda, Aster et Spartina en font la base. La digue
donne en outre quelques espèces nouvelles ou dignes de
mention. Ce sont :

Lepidium ruderale, Erigeron acris,

Lotus tenuis, Glyceria maritima,
Bupleurum tenuissimum, Hordeum maritimum,
Samolus Valerandi, Agropyrum acutum,
Artemisia maritima, — littorale.

Le Bupleurum tenuissimum est une plante qui, chez
nous, appartient exclusivement à la zone maritime, où
elle habite les pelouses et les lieux herbeux. On le ren-
contre çà et là le long du littoral et à Santvliet, mais
toujours en abondance à ses diverses habitations.

Le professeur Oudemans le signale en Hollande à
Evertsdijck dans l'ile de Zuid-Beveland, dans l'ile de
Duiveland (Dozy 1828 et 1829) et dans celle de Schier-
monnikoog (Van der Sande Lacoste).

C'est du reste une plante dispersée dans presque toutes
les contrées de l'Europe.

IL est 1 heure quand nous atteignons un brusque coude
formé par la digue à l'entrée du Margaretha polder. Nous
hélons nos amis qui ont gagné quelqu'avance sur nous et
aussitôt nous nous mettons à dresser le couvert. C'est
l'affaire d’un instant. Nos porteurs nous remettent
successivement les divers plats que nous étalons sur
l'herbe, et nous voilà assis dans un pêle-mêle des plus
pittoresques. Si l’un des paniers contient la partie solide,

(547 )

l’autre, au contraire, est bourré de bouteilles d’un vin de
Bordeaux très-potable. Après quelques moments de silence
accordés à Messire gaster qui réclame impérieusement, la
conversation s’établitet, le vin un peu Jeune aidant, nous en
arrivons bientôt à une folle gaité. Nous devons ressembler
à des collégiens en vacances. C'est le vrai moment de
chanter. Le Président nous donne l'exemple et bientôt les
délicieux couplets d’Adrien de Jussieu (1) se déroulent les
uns après les autres. Notre gaité se communique aux por-
teurs qui, devinant que ce que nous disons et chantons doit
ètre fort drôle, prennent une large part à lhilarité et à la
liesse générales. Il est bon d'ajouter qu'on n'a pas oublié ces
braves gens qui boivent peut-être du vin pour la première
fois de leur vie. Après la chanson, on porte des toasts : on
boit à la santé de notre excellent Président, les verres
s’entrechoquent et enfin voilà le coup de létrier. Nous
congédions nos porteurs et reprenons notre promenade.
Nous n’allons pas bien loin, deux kilomètres tout au plus.
La plupart doivent regagner Terneuzen dont nous sommes
éloignés de deux lieues et l’on décide, avant de se séparer,
de faire encore une halte. Dans un bas-fond, nous trouvons
encore une habitation remarquable d’Halimus peduncu-
latus et quelques pieds de Lepidium ruderale. Ce sont les
dernières plantes que nous récoltons. Le moment de la
séparation est là; c’est bien fâcheux, car l'entrain est
général ! Notre excellent ami Bodson surtout est occupé
à nous débiter une série interminable de calembours
renversants.

(1) 11 parait que la Chanson des bolanistes, que la légende attribue à
Adrien de Jussieu, est due en réalité à M. de Schoenefeld. (Note du Secré-

taire des publications.)

(348 )

Nous abandonnons nos amis et nous regagnons Terneu-
zen, d'où le train du soir nous ramène chez nous.

MM. Du Mortier, Muller, Gilbert, Coomans, Bactens,
Bodson, Odry, Van Zuylen et Vanderhaeghen sont les seuls
qui restent. Nous avions espéré pouvoir les accompagner le
lendemain à l'ile de Zuid-Beveland, mais des circonstances
indépendantes de notre volonté nous en ont empêché. Nous
sommes done obligé de résumer lexcursion qu'ils ont
faite d’après les renseignements qu'ont bien voulu nous
communiquer nos confrères MM. Bodson, Vanderhaeghen
et Gilbert.

Une embarcation à voiles avait été louée dès la veille
pour faire la traversée de Terneuzen à Ellewoutsdijck,
village zélandais où l’on devait aborder. Le départ eut
lieu à 6 1/2h. du matin et, un vent favorable aidant, on
toucha à Zuid-Beveland deux heures plus tard. Le peu de
temps que nos confrères avaient à dépenser fut bien mis à
prolit, car ils se mirent à herboriser immédiatement en
suivant les bords de lEseaut. Les récoltes furent à peu
près les mêmes que celles des herborisations précédentes.
Toutefois cette Journée devait aussi rapporter son contin-
gent de nouveautés, car on recueillit quelques espèces
intéressantes sous plus d’un rapport. C'est ainsi que le
long de la côte, nos confrères trouvèrent une forme velue
du Plantago lanceolata. Serait-ce le P. lanuginosa Koch
(P. lanata Most, P. eriophora Hoffm.)? N'ayant pas vu
la plante, il nous est impossible de nous prononcer.
Cette variété se rencontre dans les sables maritimes de
l’ouest de la France, entr'autres aux Sables-d'Olonne,
d'après MM. Grenier et Godron, qui en donnent la
diagnose suivante : « Plantago lanceolata var. d lanugi-
nosa Koch, Syn., 686. Feuilles couvertes de longs poils

(349 )

laineux ; épi ovale(l). » Les mêmes auteurs signalent
encore une autre variété du « Plantago lanceolata B mari-
lima, à tiges munies de poils appliqués, à feuilles étroites,
couvertes de poils étalés (). » Mais cette variété est propre
aux plages de la Méditerranée. Nous le répétons, man-
quant de renseignements précis, il nous est impossible
de rien conclure. Dans tous les cas, le Flora van Nederland
n en fait aucune mention.

Parmi les autres plantes récoltées pendant cette herbo-
risation, Citons :

Senebiera Coronopus, Equisetum variegatum,
Rubia tinctorum (cultivé), — hyemale,
Scirpus Pollichii, Chara aspera.

Les Equisetum hyemale et variegatum se trouvaient
ensemble dans un même bas-fond maritime. Tous les
deux étaient abondants, surtout le second. Le Scirpus
Pollichii croissait aux bords de la mare dans laquelle fut
trouvé ce qu'on nous a signalé sous lenom de Chara aspera.

En l'absence de données suffisantes sur la partie crypto-
gamique de la flore néerlandaise, il nous est impossible
de donner des renseignements exacts sur la dispersion
géographique de cette characée en Hollande. Nous n’en
trouvons aucune mention dans le Flora Belgii septentrio-
nalis de Van Hall. Elle a été découverte chez nous en
juin dernier par notre confrère M. Bamps, dans les étangs
de Bergh (Campine brabançonne).

Après avoir visité une ferme zélandaise, où nos con-
frères furent recus avec une hospitalité toute patriarcale,
il fallut songer au déjeuner qu'on avait emporté de Ter-

(1) Grenier et Godron Flore de France, I, p. 727.
(2) Ibid,

25

(550 )

neuzen, et vers deux heures, on remit à la voile pour le
retour. Celui-ci ne s'effectua pas sans difficulté : le vent,
qui le matin avait favorisé la navigation, était devenu
contraire ; on mit plus de trois heures à gagner Terneuzen.

L'Escaut roulait de grosses vagues, et certain de nos
confrères, qui n'avait ni l'estomac, ni le pied marin, put
apprécier largement les bienheureux effets du roulis et du
tangage.

L'humeur Joyeuse de notre ami avait singulièrement
baissé, ce qu'expliquaient suffisamment son teint devenu
verdâtre et les mouvements désordonnés et peu physiolo-
giques auxquels il se livrait bien malgré lui. Enfin on
toucha à l'heureux port de Terneuzen, où l'on prit un peu
de repos bien mérité avant le départ, qui s’effectua le
soir mème.

Messieurs, nous avons fini notre compte-rendu. Vous le
trouverez peut-être trop long. Nous vous en présentons nos
excuses. Depuis longtemps, le projet de visiter la Flandre
zélandaise avait été mis à l’ordre du jour. Cette excur-
sion, remise plusieurs fois, a pu s'effectuer cette année.
Elle à fait connaitre à plusieurs d’entre nous un pays
nouveau et une flore des plus intéressantes.

Nous croyons qu'il sera bon de retourner en Zélande.
Une visite à l’ile de Walcheren ou même dans la province
de Hollande, avec la Société de Botanique néerlandaise,
serait, croyons-nous, pleine d'attraits. Elle aurait du reste
pour résultat de resserrer entre les botanistes hollandais
et belges, les liens d'amitié et d'estime réciproque qui
unissent deux nations voisines et libres.

Qu'il nous soit permis, avant de finir, d'exprimer notre
sincère gratitude à nos confrères, qui par leurs précieux
renseignements ont beaucoup facilité notre tâche.

(551)

Adressons aussi nos remerciments chaleureux à ces
aimables habitants de Selzaete, qui par leur large hospi-
talité et leur cordialité franche, nous ont procuré un séjour
des plus agréables et dont le souvenir ne s’effacera
Jamais.

FLORE BRYOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Description des Mousses
qui croissent dans ce pays, par Frédéric Gravet.

PRÉFACE.

Comme il n'existe pas d'ouvrage descriptif spéciale-
ment consacré à l'étude des Mousses de notre pays, j'ai
cherché à combler cette lacune par le travail que j'ai
l'honneur de présenter à la Société royale de Botanique.
Je crois rendre service aux amateurs de bryologie en leur
offrant un ouvrage où ils trouveront la description de
toutes les Mousses qui, jusqu’à ce jour, ont été observées
en Belgique. La partie descriptive sera suivie d’un aperçu
sur la dispersion de ces plantes en Belgique et d'une liste
des meilleurs ouvrages modernes sur la bryologie.

Depuis quelques années, notre flore bryologique s’est
considérablement enrichie. En 1866, a paru la Flore
cryptogamique des Flandres, par J. Kickx. Dans ce tra-
vail, le plus important que nous possédons sur la eryp-
togamie belge, l’auteur décrit 164 Mousses ; aujourd'hui,
on en connait près de 400 espèces. IL est certain que ce
nombre déjà considérable se trouvera encore augmenté
par de nouvelles découvertes, car plusieurs de nos pro-
vinces ont à peine été explorées. Néanmoins, on peut

(552 )

dire maintenant que notre flore bryologique est assez bien
connue, et l’on peut ajouter qu'elle est très-riche.

J'ai adopté les divisions géographico-botaniques de la
Belgique, telles qu'elles ont été établies par M. F. Crépin,
dans son Manuel de la Flore de Belgique, 5° édition.
Ces divisions concordent très-bien avec les observations
que j'ai recueillies sur la dispersion de nos Mousses
indigènes. Malheureusement les données bryo-géogra-
phiques que nous possédons sur la Belgique sont très-
incomplètes et il est encore impossible de préciser
exactement le degré de rareté ou d'abondance d’un cer-
tain nombre de nos Mousses.

Il m'a paru inutile d'ajouter à mon travail une longue
synonymie. Cette partie de la science exige des dévelop-
pements qui ne pourraient prendre place 1er. Les ama-
teurs qui désireront avoir des détails synonymiques sur
les Mousses, devront consulter les ouvrages de Bridel
et de MM. Schimper et Lindberg. Je me suis borné
à citer le Synopsis Muscorum Europaeorum de M. Schim-
per, le Bryologia Silesiaca de Milde, la Flore crypto-
gamique de l'Est de M. Boulay, et la Flore cryptoga-
mique des Flandres de J. Kickx. Mes descriptions ont
été rédigées, en partie, d'après ces ouvrages, qui sont
indispensables à tous ceux qui voudront se livrer avec
fruit à l'étude de nos Mousses. On devra consulter aussi
les Recherches bryologiques, par M. L. Piré, l'Essai d’ana-
lyse des Mousses pleurocarpes de Belgique, par M. A.
Cogniaux, les Contributions à la flore cryptogamique de
Belgique, par M. C. Delogne, les Muscinées des environs
de Visé, par M. É. Marchal.

Ces différents mémoires, publiés dans le Bulletin de la
Société royale de Botanique de Belgique, et les ouvrages

( 555 )

du professeur Kickx, m'ont fourni un grand nombre d’in-
dications de localités. En outre, M. L. Piré m'a commu-
niqué plusieurs espèces très-rares ; des renseignements et
des plantes m'ont été donnés par MM. A. Bellynck,
C. Delogne et E. De Keyser : qu'ils recoivent mes remer-
ciments pour les communications qu'ils ont bien voulu
me faire.

Toutes les espèces décrites dans ce travail ont été
revues par plusieurs savants étrangers, parmi lesquels je
dois surtout citer M. l'abbé Boulay et M. A. Geheeb,
de Geisa. Je me fais un devoir de leur exprimer toute ma
reconnaissance.

ABRÉVIATIONS.

B.— Bellynck ; D.—Delogne ; K. —E. De Keyser; Kx— Kickx ;
M. = Marchal; P.—Piré; West. = Westendorp.

AC. Assez commun.

C. Commun.

CC. Très-commun.

R. Rare.

AR. Assez rare.

RR. Trés-rare.

Jur. Région jurassique.
… Ard. Rég. ardennaise.
Calc. Zone calcareuse.

ee
_ Rég. moyenne.
Arg.-sabl. Z. argilo sablonneuse. À 7 ”

Camp. Z. campinienne. |
Pold. Z. poldérienne. } Rég. septentrionale.
Marit. Z. maritime. \

(554)

SECTIO I. — Muscei pleurocarpi.
Fruit latéral.
SuBsEcTIO Ï. — THUIDIACEI.
Feuilles papilleuses, opaques, rarement luisantes.

A. — Feuilles opaques.

1. Leskea Hedw. — 2. Anomodon H. etT.— 5. Thui-
dium Sch. — 4. Heterocladium Sch.

B. — Feuilles luisantes.
>. Pterigynandrum Hedw. — 6. Pterogonium Sw.

SUBSECTIO II. — LAMPROPHYLLACEI.

Feuilles non papilleuses, luisantes, rarement opaques.

À. — Isoruec. — Capsule symétrique, dressée, rarement
inclinée.
1. — FEUILLES DISPOSÉES SUR TROIS RANGS.

7. Fontinalis Dill.

2, — FEUILLES APLANIES DISTIQUES.

8. Neckera Hedw. — 9. Homalia Brid. — 10. Ptery-
gophyllum Brid.

3. — FEUILLES DISPOSÉES DANS TOUS LES SENS.
A. — CAPSULE IMMERGÉE OU ÉMERGENTE.
11. Cryphaea Mohr. — 12. Leptodon Mohr.
B. — CAPSULE LONGUEMENT PÉDICELLÉE.
+ Feuilles non plissées.

15. Isothecium Brid. — 14. Cylindrothecium Sch.
— 15. Pylaisia Sch.

(555 )
T1 Feuilles plissees.

16. Leucodon Schw. — 17. Antitrichia Brid. —
18. Climacium W. et M. — 19. Orthotheciuan Sch. —
20. Homalothecium Sch.

B. — Cawproruecu. — Capsule asymétrique, ordinaire-
ment penchée.

4. — EusrTEcr. — CAPSULE A BEC ALLONGÉ.

21. Thammium Sch., — 22. Eurhynchium Sch.

2. — BRACHYSTEGII. — CAPSULE À BEC COURT, AIGU OU OBTUS.

25. Hyocomium Sch. — 24, Camptothecium Sch. —
25. Brachythecium Sch. — 926. Plagiothecium Sch.
— 27. Amblystegiuwm Sch. — 98. Hypnum Dill. —
29. Hylocomiwm Sch.

Obs. — Le Cryphaea heteromalla Mohr à quelquefois
les feuilles légèrement papilleuses ; celles du Hypnum
rugosum Ehrh. et du Hylocomium triquetrum Sch. sont
aussi couvertes de papilles sur la face dorsale. On remar-
que également quelques papilles sur les feuilles raméales
du Hylocomium splendens Sch.

SECTIO I. — MUSCI PLEUROCARPI.

Fleurs males et femelles naissant sur la tige et les
rameaux à l’aisselle des feuilles ; fruit toujours latéral.
Plantes innovant par l'allongement des tiges et des
rameaux, vivaces, ordinairement très-ramifiées.

SUBSECTIO Ï. — THUIDIACEI.

Feuilles papilleuses, opaques, rarement luisantes.

( 556 )
A. — Feuilles opaques.

GEN. I. — Ieskea Hedw.

Tige rampante, non stolonifère, à paraphylles peu
nombreuses, irrégulièrement divisée, à rameaux dressés ou
étalés. Feuilles caulinaires et raméales semblables, ovales-
lancéolées, étalées, plus rarement homotropes, molles,
papilleuses sur les deux faces, à nervure simple. Fleurs
monoïques ou dioïques. Capsule cylindrique, symétrique
ou très-légèrementcourbée. Péristome double : l'extérieur

«

à 16 dents longues, papilleuses, lancéolées, subulées,
lamellifères ; l'intérieur à 16 dents réunies par une mem-
brane basilaire étroite, longues, papilleuses, ouvertes sur
la carène. Gils très-courts ou nuls. Fructification sur la

tige. — Dédié à N.-G. Leske, botaniste allemand.

1. Leskea polycarpa Ebrh.; Sch. Syn., 486 ; Milde
Bryol. Siles., 260 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 522 ; Kickx
FT. crypt. des Flandres, 106.

Monoïque. Touffes assez étendues, entrelacées, plus ou moins denses,
d'un vert clair ou foncé. Tige rampante, radiculeuse, plus ou moins
divisée, à paraphylles lancéolées-linéaires. Rameaux plus ou moins rap-
prochés, inégaux, dressés ou étalés, droits, arqués ou flexueux, les uns
s’enracinant à leur extrémité pour produire une nouvelle tige. Feuilles
étalées ou légèrement homotropes (1), lancéolées ou ovales-lancéolées,
aiguës ou acuminées, entières, concaves, sans oreillettes distinctes, à
bords réfléchis à la base, munies d’une nervure épaisse qui disparait
au-dessous du sommet; les raméales moins étalées. Cellules basilaires
presque carrées, les autres ovales ou arrondies, chlorophylleuses.
Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales intérieures lan-
céolées, acuminées, entières, légèrement plissées, munies d’une nervure
qui se prolonge jusqu’à la base de la pointe. Pédicelle tordu de droite à

(1) Homotropes, c’est-à-dire tournées du même côté.

(557 )
gauche inférieurement et de gauche à droite vers le sommet (1). Capsule
cylindrique, allongée, dressée, symétrique ou légèrement courbée, jau-
nâtre, un peu rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule petit, conique
aigu. Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires, longues; les
intérieures linéaires, subulées, longues, réunies par une membrane
basilaire assez étroite, ouvertes sur la carène, de même longueur que les

extérieures.

Var. paludosa Sch. Syn., 486; Leskea paludosa Hedw. Touffes plus
robustes, d’un vert obseur. Tige et rameaux plus longs. Feuilles plus
grandes, moins rapprochées. Capsule plus allongée.

Hab. Sur les troncs d'arbres champêtres, sur les peupliers, les sau-
les, ete. — Ard. RR. et isolé. Bouillon, Frahan, D.; Malvoisin! Calc. R.
Pont-à-Lesse!; Berneau, Bombaye, M. Arg.-sabl. RR. Uccle, P. Camp. R.
Assez répandu aux environs de Gand, K.; Tronchiennes, B. Pold. RR.
Dixmude, Kx. Marit. RR. Ostende, Kx. La var. paludosa, au pied des
arbres le long des eaux : Ard. RR. Frahan, D. — Cette Mousse existe
probablement dans la région jurassique.

GEN. II. — Anomodon Hook. et Tayl.

Tige primaire stoloniforme, garnie de petites feuilles,
émettant des tiges secondaires stolonifères à la base, ascen-
dantes ou dressées, peu divisées ou fasciculées, irrégulié-
rement rameuses. Feuilles des tiges secondaires et des
rameaux étalées ou homotropes, munies d’une nervure
simple, à cellules petites, très-opaques, excepté dans le
milieu de la base où elles sont hyalines, finement papil-
leuses sur les deux faces. Fleurs dioïques. Capsule symé-
trique, cylindrique, dressée. Péristome double : l'extérieur
à 16 dents lancéolées, subulées, marquées d’une ligne
divisurale ; l'intérieur à 16 dents subulées, réunies par une

(1) La torsion du pédicelle est ici déterminée en allant de la base au
sommet, le pédicelle étant vu de face.

(558 )

membrane basilaire très-étroite. — Fructification sur les
tiges secondaires. — Nom dérivé de dyowos, irrégulier, et
de oèwy, dent, à cause de l'apparence anomale du péristome.

2. Anomodon longifolius Hart.; Sch. Syn., 489 ;
Milde Bryol. Siles., 261; Leskea longifolia Spr.; Boul.
FT. crypt. de l'Est, 519.

Dioïque. Touffes assez étendues, lâches, déprimées, d’un vert foncé ou
jaunâtre. Tige primaire stoloniforme, rampante, radiculeuse, garnie de
petites feuilles. Tiges secondaires dressées, ordinairement très-grêles,
divisées. Rameaux épars ou fasciculés, longs, inégaux, souvent flagelli-
fères. Feuilles raméales rapprochées, étalées ou homotropes, décurrentes,
à base ovale-concave, étroitement lancéolées, insensiblement rétrécies,
marquées de deux plis à la base près des bords, presque entières ou
denticulées au sommet, eà et là faiblement révolutées aux bords, munies
d’une nervure qui atteint presque le sommet. Cellules presque uniformes,
petites, arrondies, chlorophylleuses. Rameau périchétial non radicant.
Feuilles périchétiales papilleuses, presque dressées, les intérieures con-
caves à la base, ovales, brusquement rétrécies en une longue pointe
flexueuse et denticulée, révolutées à la base de la pointe, non plissées,
munies d’une nervure mince et longue.« Pédicelle grêle, ne dépassant pas
» les rameaux. Capsule petite, oblongue-cylindrique. Opereule à bec
» étroitement conique, presque rostré. Pas d’anneau. Péristome petit,
» les dents intérieures à membrane basilaire étroite, courtes et en forme
» de cils. Sch. Syn., 489. »

Cette espèce se reconnait facilement à ses feuilles étroitement lancéolées,
insensiblement rétrécies.

Hab. Sur les rochers dans les bois ombragés. — Ard. Cà et là dans la
vallée de la Semois : Frahan, Bouillon, etc., D.; Membre, Bohan! RR.
ailleurs : Gedinne! Calc. R. Freyr, Waulsort, Bauche!; Fond-de-Forèt,
Comblain-au-Pont, P.; Mañffle, M.

Sans fructification. La plante femelle à Freyr et à Frahan !

3. Anomodon attenuatus Hart. ; Sch. Syn., 490;
Milde Bryol. Siles., 262; Kickx F1. crypt. des Flandres,
105; Leskea attenuata Hedw.; Boul. FE. crypt. de
PEst, 518.

( 559 )

Dioïque. Touffes robustes, étendues, entrelacées, d’un vert plus ou
moins foncé ou jaunâtre. Tige primaire rampante, stoloniforme, radicu-
leuse. Tiges secondaires dressées. Rameaux fasciculés, arqués, atténués
flagelliformes. Feuilles raméales plus ou moins homotropes, rapprochées,
largement ovales, puis rétrécies, lancéolées, apiculées, entières ou munies
de quelques dents au sommet, non révolutées aux bords, légèrement
ondulées à la base, munies d’une nervure qui disparait au-dessous du
sommet. Cellules du milieu de la base oblongues-allongées, hyalines, les
autres petites, arrondies, très-opaques. Rameau périchétial non radicant.
Feuilles périchétiales extérieures lancéolées, légèrement papilleuses; les
intérieures lisses, presque squarreuses, ovales, longuement acuminées,
munies d’une nervure mince qui se prolonge jusque vers le sommet, fai-
blement denticulées. Pédicelle long, flexueux, tordu de droite à gauche.
Capsule cylindrique, rougeâtre, sans anneau. Opereule conique acuminé.
Fleurs mâles petites sur les tiges secondaires. Feuilles périgoniales non
papilleuses, largement ovales, concaves, imbriquées, courtement acumi-
nées, énerves, hyalines, denticulées.

Cette espèce est moins robuste que l’A. viticulosus Hook., auquel elle
ressemble un peu par la forme de ses feuilles. Elle s’en distingue facile-
ment par ses rameaux fortement arqués et atténués flagelliformes.

Hab. Sur les rochers ombragés et au pied des arbres. — Ard. AC.
dans la vallée de la Semois, D. et G.; RR. ailleurs : Daverdisse, D. et G.
Calc. AC. Camp. RR. Sleydinge, Kx. Pold. RR. Dixmude, Kx. —
Existe probablement dans la région jurassique. Très-rarement en fructifi-
cation. La plante mâle à Frahan!

4. Anomodon viticulosus Hook.; Sch. Syn., 490 ;
Milde Bryol. Siles., 262 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 545 ;
Kickx F1. crypt. des Flandres, 105.

Dioïque. Touffes très-étendues, roides, très-robustes, d’un vert gai ou
jaunâtre. Tige primaire rampante, stoloniforme, radiculeuse, très-longue,
dénudée à la base. Tiges secondaires robustes, dressées ou ascendantes,
simples ou divisées. Feuilles des tiges secondaires rapprochées, homotropes,
décurrentes, crispées à l’état sec, cordées, ovales, puis brusquement
rétrécies ligulées, obtuses, entières ou rarement denticulées au sommet,
ondulées aux bords et révolutées à la base, munies d’une nervure qui
disparait un peu au-dessous du sommet. Cellules du milieu de la base
allongées, hyalines, les autres arrondies, très-opaques. Rameau périchétial

( 560 )

non radicant. Feuilles périchétiales papilleuses dans leur partie supérieure,
les intérieures ovales-lancéolées, rétrécies en une pointe dressée-étalée,
munies d’une nervure qui atteint le sommet. Pédicelle long, tordu de
droite à gauche inféricurement et de gauche à droite au sommet. Capsule
cylindrique, symétrique ou légèrement courbée, rougeñtre. Opercule étroit,
conique, à bec assez long. Anneau étroit. Feuilles périgoniales largement
ovales, concaves et hyalines à la base, brusquement rétrécies en un
large acumen obtus et papilleux, munies d’une nervure qui se prolonge
jusqu’au sommet. Paraphyses beaucoup plus longues que les anthéridies.

Cette espèce se distingue de l’A. attenuatus Hart., par ses rameaux obtus
et ses feuilles ondulées et révolutées à la base.

Hab. Sur les rochers ombragés, au pied des arbres et sur les vieux
murs. — Jur. AC. Ard. AC. dans les grandes vallées. Calc. CC. Arg.-sabl.
R. Entre Renaix et Audenarde, Kx, K.; Auderghem, Uccle, P.

Assez rarement en fructification.

Obs. I. — Dans ces trois espèces d’Anomodon, la nervure est d’une
couleur beaucoup plus claire que le limbe de la feuille.
Obs. II. — Le Pseudoleskea atrovirens Sch. a été trouvé à Septfontaines

(Grand-Duché de Luxembourg), sur des rochers calcaires; il se rencontrera
peut-être en Belgique.

GEN. I. — "Thuidium Sc.

Tige rampante ou ascendante, couverte de paraphylles
très-nombreuses, divisée, simplement pennée ou bi-tri-
pennée. Feuilles caulinaires longuement déeurrentes,
cordées-lancéolées, acuminées, plissées ; les raméales beau-
coup plus petites, ovales-lancéolées, les unes et les autres
très-papilleuses et munies d’une nervure simple. Fleurs
monoïques ou dioïques. Capsule ovale ou oblongue,
cylindrique, plus ou moins arquée, penchée ou hori-
zontale. Opereule à bec plus ou moins long. Péris-
tome double : l'extérieur à 16 dents confluentes à la
base, largement lancéolées, longues, lamellifères sur la
face interne ; l’intérieur à 16 dents largement lancéolées,

(361)

réunies par une membrane basilaire très-large, plus ou
moins ouvertes sur la carène. 2 ou 5 cils noduleux ou
appendiculés. Dents du péristome extérieur de même
longueur que les dents et les eils du péristome imtérieur.
— Fructification sur la tige. — Thuidium, qui ressemble
à un Thuia. Ce genre est ainsi nommé à cause de l’élégante
ramification qu'offrent les espèces qui le composent.

A. — Thuidia tamariscina.
Tige rampante; divisée, bi-tripennée.

5. Thuidiam tamariscinum Sch. Syn., 498 ; Milde
Bryol. Siles., 267 ; Kickx FT. crypt. des Flandres, 99 ;
Hypnum tamariscinum Hedw. ; Boul. F1. crypt. de
PEst, 507.

Dioïque. Touffes robustes, très-étendues, d’un vert plus ou moins foncé
ou jaunâtre. Tige rampante ou arquée procombante, très-longue, radicu-
leuse, divisée, tripennée. Feuilles caulinaires espacées, dressées-étalées,
appliquées à l’état sec, concaves, à base très-large, cordées-deltoïdes, puis
brusquement rétrécies en une pointe étroitement lancéolée, plissées,
munies d’une nervure qui disparait un peu au-dessous du sommet, à bords
légèrement révolutés, denticulées au sommet, couvertes sur les deux faces
de longues papilles. Feuilles raméales beaucoup plus petites, ovales, aiguës,
très-concaves, munies d’une nervure plus courte, dentées sur tout le
contour, non plissées, planes aux bords, terminées par une cellule non
papilleuse. Cellules basilaires des feuilles caulinaires rectangulaires ou
oblongues ; les autres ovales ou arrondies. Rameau périchétial non radi-
cant. Feuilles périchétiales lancéolées, terminées par une longue pointe
dentée et papilleuse, légèrement plissées, munies d’une longue nervure,
révolutées à la base et bordées de cils très-longs, simples ou rameux.
Pédicelle long, très-légèrement tordu de droite à gauche. Capsule cylindri-
que, allongée, arquée, penchée, un peu rétrécie sous lorifice à l’état sec.
Opercule élevé-conique, à beclong et oblique. Dents du péristome extérieur
à marge hyaline, denticulées au sommet; les intérieures à membrane
basilaire très-large, ouvertes sur la carène. Cils noduleux.

Espèce voisine du T. delicatulum Sch. Elle s’en distingue par ses feuilles

( 562 )

périchétiales internes longuement ciliées-frangées aux bords et par ses
feuilles raméales terminées par une cellule non papilleuse à son sommet.
Ce dernier caractère, indiqué par M. Lindberg, est très-facile à vérifier.

Hab. Dans les bois, sur les rochers ombragés ; sur les souches pourris-
santes; sur les troncs et au pied des arbres; dans les prairies sèches,
Commun dans toute la Belgique, excepté dans la région septentrionale, où
il est assez rare.

Très-rarement en fructüfication. Fertile à Frahan, D ; à Louette-Saint-

Pierre!

6. Thuidium delicatulum Sch. Syn., 499 ; Milde
Bryol. Siles., 268; Kickx F1. crypt. des Flandres, 99;
Hypnum delicatulum L.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 508.

Dioïque. Très-semblable au précédent. Touffes moins robustes. Tige
bipennée. Feuilles caulinaires plus rapprochées, plus distinctement trian-
gulaires, plus papilleuses sur la face dorsale; les raméales beaucoup plus
petites, ovales-lancéolées, concaves, couvertes sur le dos de papilles
très-longues, non plissées, planes aux bords, terminées par une cellule
papilleuse à. son sommet. Cellules basilaires oblongues, les autres ovales,
oblongues ou arrondies, plus grandes et moins chlorophylleuses que dans
le T. tamariscinum. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périché-
tiales intérieures oblongues-lancéolées, fortement plissées, munies d’une
nervure longue, terminées par une longue pointe dentée et non papil-
leuse. Capsule plus petite, fortement rétrécie sous l’orifice à l’état sec.
Opercule plus court. Dents du péristome extérieur lancéolées; les inté-
rieures peu ouvertes sur la carène. Cils noduleux.

Cette espèce ressemble beaucoup au T. tamariscinum Sch. Elle s’en
distingue par ses feuilles périchétiales dentées, non ciliées-frangées à la
base, et par ses feuilles raméales terminées par une cellule papilleuse à
son sommet.

Hab. Sur les rochers ombragés, dans les bois et les prairies. — Ard. RR.
Membre, Louette-Saint-Pierre ! Calc. R. Anseremme, Yvoir!; Lanaye,
M.; Magnée, Aywaille, P. Camp. R. Aeltre, Kx; Destelbergen, K.,;
Lierre, P, Très-rarement en fructification. Fertile à Anseremme !

( 565 )
B. — Thuidia abietina.

Tige ascendante, divisée, simplement pennce.

7. Thuidium abietinum Sch. Syn., 499; Milde
Bryol. Siles., 268 ; Kickx F1. crypt. des Flandres, 100 ;
Hypnum abietinum L. ; Boul. F1. crypt. de VEst, 510.

Dioïque. Touffes étendues, lâches, roides, d’un vert-jaunâtre ou bru-
nâtre. Tige ascendante, divisée, plus rarement simple, simplement
pennée. Rameaux rapprochés, étalés, inégaux, droits ou arqués, les
supérieurs obtus, les inférieurs atténués. Feuilles caulinaires rappro-
chées, dressées, imbriquées à l’état sec, largement ovales, longuement
acuminées, entières, plissées, planes sur une aile, révolutées sur l’autre,
papilleuses sur les deux faces, munies d’une nervure qui disparait
au-dessous du sommet, les raméales plus étroites, ovales-lancéolées, aiguës,
plissées, à bords réfléchis dans la moitié inférieure, terminées par une
cellule papilleuse à son sommet, imbriquées à l’état sec. Cellules basilaires
linéaires ou oblongues, les autres petites, ovales, oblongues ou arrondies.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales dressées, plissées,
les extérieures papilleuses, ovales, acuminées, à nervure forte dépassant le
milieu, les intérieures longuement et étroitement lancéolées, denticulées,
munies d’une longue nervure. « Capsule presque dressée, cylindrique,
» légèrement courbée, brune, arquée à l’état sec. Opercule conique,
» acuminé. Anneau composé. Dents du péristome intérieur ouvertes sur
» la carène. Cils imparfaits. » Schimp. Syn., 500.

Hab. Dans les lieux arides, sur les rochers et sur les collines sèches. —
Ard. RR. Bouillon, D.; Herbeumont, D. et G.; Gedinne! Calc. AC.
Arg.-sabl. R. Nieuwrode, Hauwaert, Kx; Cannes, M. Camp. RR. Vin-
derhaute, K.

Sans fructification. La plante femelle à Dinant et à Bouillon !

8. Thuidium Blandowii Sch. Syn., 500; Milde
Bryol. Siles., 268 ; Kickx F1. crypt. des Flandres, 100 ;
Hyÿpnum Blandowii W. et M. ; Boul. Fl. crypt. de
PEst, 511.

Monoïque. Touffes étendues, assez denses, molles, d’un vert jaunâtre.
Tige divisée, simplement pennée. Rameaux étalés, inégaux, droits ou

(564)

arqués, atténués. Feuilles caulinaires grandes, molles, rétrécies à la base,
cordées-ovales, acuminées, espacées, dressées, décurrentes, plissées, révo-
lutées vers le sommet, munies d’une nervure qui disparait au-dessous du
sommet, garnies sur les bords à la base de longs cils rameux, papilleuses
seulement sur la face dorsale. Feuilles raméales beaucoup plus petites, plus
rapprochées, molles, ovales, acuminées, denticulées vers le sommet, bor-
dées à la base de cils marginaux comme les. feuilles caulinaires, terminées
par une cellule non papilleuse à son sommet. Cellules des feuilles cauli-
naires beaucoup plus lâches que dans les autres espèces ; les basilaires
oblongues ou rectangulaires-allongées, d’un brun-jaunâtre; les autres
linéaires, hyalines. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales lége-
rement papilleuses ; les extérieures lancéolées, acuminées ; les intérieures
oblongues-lancéolées, acuminées, plissées, entières ou denticulées vers le
sommet, munies d’une nervure longue qui disparaît au-dessous du sommet.
Pédicelle très-long, tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche
à droite au sommet. Capsule oblongue-cylindrique, inclinée ou presque
horizontale, arquée, d’un rouge ferrugineux. Dents du péristome extérieur
longues ; les intérieures peu ouvertes sur la carène. Cils longs.

Hab. Dans les marais. — Camp. RR. Entre Massemen et Cherscamp près
de Wetteren, Kx; Bonheyden près de Malines, P.

GEN. IV. — Hfeterocladium Sc.

Tige rampante, très-divisée, irrégulièrement pennée.
Feuilles papilleuses, à nervure courte, simple ou bifurquée,
les caulinaires cordées-lancéolées, dentées, les raméales
beaucoup plus petites, ovales, acuminées, dentées. Para-
phylles peu nombreuses. Fleurs monoïques ou dioïques.
Caps&le ovale ou oblongue, courbée. Opercule obtus ou
rostré. Péristome complet, l'intérieur muni d’une mem-
brane basilaire. Anneau formé de deux séries de cellules.
Les dents et les cils du péristome intérieur sont de même
longueur que les dents du péristome extérieur. — Frueti-
fication sur la tige. — Nom dérivé de ërecos, différent, et
de xAdd0s, rameau, indiquant la différence de forme des
feuilles caulinaires et raméales.

( 565 )

9. Hecterocladium heteropterum Sch. Syn., 495;
Milde Bryol. Siles., 269 ; Hypnum heteropterum Spr. ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 515.

Dioïque. Touffes déprimées, plus ou moins étendues, entrelacées, assez
roides, d’un vert sombre. Tige rampante ou ascendante, radiculeuse, très-
ramifiée, souvent flagellifère. Rameaux inégaux, plus ou moins espacés,
droits, flexueux ou arqués, dressés ou étalés-procombants. Feuilles cauli-
naires rapprochées, ovales-lancéolées, acuminées, décurrentes, étalées ou
presque homotropes, concaves, finement dentées sur tout le contour,
papilleuses sur les deux faces, à nervure bifurquée plus ou moins longue,
planes aux bords ou légèrement réfléchies vers la base; les raméales plus
petites, ovales, acuminées, concaves, dentées, étalées ou un peu homotro-
pes. Cellules petites, quadrangulaires aux oreillettes, linéaires dans le
milieu de la base et aux deux côtés de la nervure, arrondies ou oblongues
sur les bords et au sommet de la feuille. Feuilles périchétiales non
papilleuses, énerves, lancéolées, denticulées, les intérieures rétrécies en
une longue pointe étalée et souvent à demi tordue au sommet. Paraphyses
nombreuses et très-longues. Capsule ovale, horizontale. Opercule rostré.

Var. fallax Milde Bryol. Siles., 270. Tige et rameaux très-grêles.
Feuilles espacées, très-petites, linéaires, acuminées. — Cette variété peut
être confondue avec les petites espèces du genre Amblystegium, dont elle
se distingue par ses feuilles papilleuses.

Hab. Sur les rochers ombragés et sur les pierres dans les bois. Espèce
silicicole. — Ard. AC. ; la var. fallax dans les endroits humides et ombra-
gés, et aussi répandue que le type.

Sans fructification. La plante femelle à Louette-Saint-Pierre!

B. — Feuilles luisantes.
GEN. V. — Pterigynandrum Hedw.

Tige primaire et rameaux semblables, couchés, stoloni-
fères. Rameaux et ramules arqués-procombants, tournés
d’un même côté. Feuilles très-papilleuses sur toute la face
dorsale, munies d’une nervure simple ou bifurquée. Fleurs
dioïques. Capsule dressée. Coiffe nue. Péristome double:

26

( 566 )

l'extérieur à 16 dents étroites, d’un jaune pâle; l’intérieur
à dents rudimentaires. — Fructification sur la tige
primaire. — Nom dérivé de rreèy, aile, et de yuy% et dy2o,
indiquant la position axillaire des fleurs femelles et mâles.
10. Pterigynandrum filiforme Hedw. ; Sch. Syn.,
508; Milde Bryol. Siles., 271; Kickx F1. crypt. des
É Flandres, 104; Pterogonium filiforme Sw.; Boul. F1.

crypt. de l'Est, 542.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées, denses, d’un vert clair ou jaunâtre.
Tige filiforme, divisée. Rameaux cylindriques, tournés d’un méme côté,
longs et grêles-filiformes, ou plus courts et arqués. Feuilles étalées dans
tous les sens ou homotropes, très-concaves, obovées et obovées-spatulées,
aiguës, imbriquées, très-papilleuses sur toute la face dorsale, dentées au
sommet, munies d’une nervure simple dépassant le milieu, ou courte et
bifurquée. Cellules des oreillettes carrées, presque linéaires dans le milieu
de la feuille, rhomboïdales au sommet. Rameau périchétial non radicant.
Feuilles périchétiales intérieures engainantes, oblongues, acuminées, non
papilleuses, munies d’une nervure assez longue, plissées à la base, légère-
ment dentées au sommet. Pédicelle long, tordu de droite à gauche inférieu-
rement et de gauche à droite vers le sommet. Capsule ovale, presque
symétrique, d’un brun jaunâtre, à la fin plissée. Opercule à bec oblique.
Dents du péristome extérieur linéaires, assez petites, hyalines; les inté-
rieures courtes et irrégulières. j

À l’état stérile, cette espèce se distingue facilement du Pterogonium
gracile Sw., par ses feuilles obovées, très-papilleuses sur toute la face
dorsale.

Hab. Sur les troncs d’arbres. — A7d, RR. Louette-St-Pierre! Arg.-sabl.
RR. forêt de Soigne, P. Camp. RR. Gendbrugge, Kx.
Sans fructification.

GEN. VI — Pterogonium Svw.

Tige primaire très-grêle, rampante, stoloniforme. Tiges
secondaires robustes, dressées, simples à la base, rameuses
et dendroïdes au sommet, stolonifères. Rameaux fasei-

( 567 )

culés, arqués et tournés d’un même côté. Feuilles raméales
très-rapprochées, couvertes de papilles peu nombreuses sur
la face dorsale, à nervure bifurquée. Fleurs dioïques.
Capsule dressée. Coiffe couverte de poils peu nombreux.
Péristome double : l'extérieur à 16 dents assez larges,
lamellifères, d'un jaune pâle; l’intérieur à 16 dents
munies d’une membrane basilaire distincte, filiformes,
de moitié plus courtes que les extérieures. — Fructifica-
tion sur les tiges secondaires. — Nom dérivé de wrepèr,
aile, et de yoyÿ, indiquant la position axillaire des fleurs.

11. Pterogonium gracile Sw.; Sch. Syn., 509;
Milde Bryol. Siles., 272; Boul. F1. crypt. de l'Est, 545.

Dioïque. Touffes assez étendues, roides, d’un vert luride ou jaunâtre.
Tige primaire très-grêle, rampante, radiculeuse, stoloniforme. Tiges
secondaires robustes, dressées, simples à la base, ramifiées au sommet.
Rameaux fasciculés, arqués, tournés d’un même côté. Feuilles des tiges
secondaires étroitement imbriquées, décurrentes, largement ovales, acu-
minées, munies de deux nervures courtes, planes aux bords, concaves,
denticulées au sommet, non papilleuses ; celles du bas de la tige plus
longuement acuminées. Feuilles raméales très-rapprochées, très-étalées à
l’état humide, fortement imbriquées à l’état sec, largement ovales,
acumirées, concaves, dentées dans leur partie supérieure, papilleuses
vers le sommet sur la face dorsale, à nervure bifurquée n’atteignant pas le
milieu, planes aux bords. Cellules rhomboïdales au sommet de la feuille,
linéaires-oblongues dans le milieu de la base, quadrangulaires et rectan-
gulaires sur les bords où elles sont disposées en séries longitudinales.
Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales intérieures oblon-
gues, acuminées, dressées, dépourvues de plis et de papilles, légèrement
dentées à la base de l’acumen, munies d’une nervure mince ordinaire-
ment double. Pédicelle long, tordu de droite à gauche. Capsule oblongue-
cylindrique, presque dressée. Opercule conique. Péristome du genre.

Milde fait remarquer que les feuilles du P. gracile Sw. sont papilleuses.
Les papilles ne se trouvent que sur les feuilles raméales; les caulinaires
en sont dépourvues.

Hab, Sur les rochers. — Ard. AC. dans la vallée de la Semois : Bouillon,

( 568 )
Frahan, etc., D. ; Cugnon, D. et G. ; Membre, Bohan ! très-rare ailleurs :
Oizy, Nafraiture !; Daverdisse, D. et G. Calc. R. Moniat près de Dinant, =

à-Lesse ! ; Mons, B. ; Magnée, P. Arg.-sabl. RR. bois de la Cambre,
ent en PRET Fertile à Frahan, D.

TABLEAU DICHOTOMIQUE DES THUIDIACEI.

Lo)

Feuilles à nervure double très-courte . . . . . .
Feuilles à nervure simple plus ou moins longue . . . . . 4

HyEce raméales papilleuses seulement au sommet
Pterogonium gracile.
Feuilles papilleuses sur toute lassuifacertast ls COTE ANR RU
Feuilles étalées, dentées sur tout le contour
Heterocladium heteropterum.
Feuilles imbriquées, dentées au sommet. Pterigynandrum filiforme.

7 Feuilles obtuses ou APICULEES 0 LC ST OT EN RE

Fétlles aigues 257 EE Se. MT PROS EAP ER

Rameaux dressés, obtus; feuilles obtuses, révolutées à la base
Anomodon viliculosus.
Rameaux procombants-arqués, flagellifères; feuilles apiculées, non

D.

\ révolutées à la base. . . . . . . Anomodon attenuatus.

Tige garnie de paraphylles grandes et nombreuses. . . . . 8.
ee s
pe

Tige: garnie de paraphylles rarestel courtes 4. 00 RNA

Feuilles étroitement lancéolées-linéaires. . Anomodon longifolius.
7. Feuilles ovales-lancéolées, acuminées, entières. . Leskea polycarpa.

Feuilles obovées-spatulées, dentées au sommet
Pterigynandrum filiforme.

Tige bitripennée 40 MMM UNE FU EDR ESS AEER CRISE
8 UE
Tige Siniplement penñée!{t; f28"/25 GUN LUE MEMRIPREMEUNERINE
Ai

ige bipennée ; feuilles raméales terminées par une cellule papilleuse

9 au sommet. . . . . . . . . Thuidium delicatulum.
ON La . La
Tige tripennée; feuilles raméales terminées par une cellule non

papiileuse au sommet. . . . . . Thuidium lamariscinum.
Dioïque ; plante des lieux secs; feuilles dépourvues de longs cils à la
base, 44 7 SR PR QhrE RER
Monoïque; plante des lieux humides ; feuilles garnies à la base, sur

F
|

leurs bords, de longs cils rameux . . . Thuidium Blandowii.

( 569 )

SUBSECTIO Il. — LAMPROPHYLLACEI.

Feuilles luisantes, rarement opaques, non papilleuses.

A. Isornecu. — Capsule symétrique, dressée, rarement
penchée.
1. — FRUILLES DISPOSÉES SUR TROIS RANGS.

GEN. VII. — Fontinalis Dill.

Tige radiculeuse à la base, très-divisée, à rameaux fas-
ciculés où pennés. Feuilles tristiques, très-concaves ou
carénées, sans nervure. Coiffe conique-mitriforme. Cap-
sule immergée, dressée. Péristome double : l'extérieur à
16 dents longues, lancéolées, d’un brun rougeàtre, à arti-
culations nombreuses, lamellifères, marquées d’une ligne
divisurale; l’intérieur à 16 dents linéaires, papilleuses,
d'un rouge foncé, réunies par des barres transversales
noduleuses et papilleuses, conniventes au sommet et for-
mant un cône treillissé plus élevé que le péristome exté-
rieur. Fleurs dioïques. — Fructification sur la tige. —
Nom dérivé de fons, fontaine, parce que les espèces de
ce genre croissent dans les eaux.

12. Fontinalis antipyretica L.; Sch. Syn., 456;
Milde Bryol. Siles., 275 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 555;
Kickx FT. crypt. des Flandres, 109.

Dioïque. Touffes flottantes, très-robustes, assez molles, d’un vert
noirâtre, plus rarement d’un vert jaunâtre. Tige très-longue, radiculeuse
à la base, noirâtre, très-divisée, assez régulièrement pennée, souvent
dénudée à la base. Rameaux nombreux, plus ou moins espacés. Feuilles
tristiques, largement ovales, acuminées, aiguës ou un peu obtuses, entières
ou munies de quelques dents au sommet, pliées-carénées, donnant aux
rameaux une forme triangulaire à angles aigus, planes aux bords. Cellules
des angles basilaires presque carrées, les autres rhomboïdales-allongées.

(370 )

Rameau périchétial allongé. Feuilles périchétiales intérieures étroitement
appliquées sur la capsule, très-larges, tronquées et laciniées au sommet,
concaves, non plissées, aussi longues que la capsule. Pédicelle très-court.
Capsule ovale ou oblongue. Opercule conique. Dents du péristome exté-
rieur dressées, incurvées à l’état sec, longues, pourpres, à articulations
nombreuses, lamellifères ; les intérieures linéaires, réunies par des barres
transversales noduleuses et papilleuses, conniventes au sommet en un
cone élégamment treillissé.

Cette espèce varie beaucoup sous le rapport de la taille et de la couleur.
Parfois, les feuilles sont fendues sur la carène, et alors on peut la con-
fondre avec le F. squamosa L.

Hab. Sur les pierres dans les cours d’eau et dans les étangs. — Assez
commun dans toute la Belgique. — Très-rarement en fructification. Fertile
à Mortehan, D., à Louette-Saint-Pierre ! et à Gendbrugge, K.

15. Fontinalis squamosa L. ; Sch. Syn., 456 ; Milde
Bryol. Siles., 276 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 554.

Dioïque. Touffes flottantes, assez roides, d’un vert noirûtre, plus rare-
ment d’un vert jaunâtre. Tige radiculeuse à la base, allongée, divisée,
noirâtre, dénudée à la base. Rameaux épars ou presque fasciculés. Feuilles
tristiques, lâchement imbriquées, oblongues-lancéolées, acuminées, con-
caves, non pliées-carénées, planes aux bords. Cellules des angles basilaires
plus grandes, presque hexagones, celles du milieu de la base linéaires,
obtuses, les autres linéaires-flexueuses. Rameau périchétial allongé.
Feuilles périchétiales intérieures larges, tronquées et légèrement laciniées
au sommet, étroitement appliquées sur la capsule, un peu plissées, con-
caves, plus courtes que la capsule. Pedicelle très-court. Capsule et péris-
tome comme dans le F. antipyretica L.

Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles concaves, arrondies
sur le dos, non carénées et par son tissu foliaire à cellules plus courtes et
plus étroites. La forme latifolia est plus robuste que le type; ses feuilles sont
plus larges et moins fortement imbriquées.

Hab. Sur les pierres dans les cours d’eau. Espèce silicicole. — Ard. AC.
dans la Semois, D. et G.; dans la Vierre et la Lesse! ; dans la Gileppe et la
Hoëgne, Dr Cnapuis. — Sans fructification.

C7
2. — FEUILLES APLANIES-DISTIQUES.

GEN. VII. — Neckera Hedw.

Tige primaire rampante. Tiges secondaires régulière-
ment pennées, à rameaux souvent flagelliformes. Feuilles
aplanies, luisantes, ordinairement ondulées transversale-
ment, sans nervure où munies d'une nervure mince, simple
ou bifurquée. Fleurs monoïques ou dioïques. Capsule
ovale, dressée, symétrique, immergée ou exserte. Coiffe
nue ou couverte de poils peu nombreux. Péristome
double : l'extérieur à 16 dents lancéolées ou linéaires,
papilleuses, entières ou ouvertes sur la ligne divisurale ;
l'intérieur à 16 dents filiformes, réunies par une mem-
brane basilaire très-étroite, plus ou moins développées.

— Fructification sur les tiges secondaires. — Dédié à
N.-J. Necker.
A. — CAPSULE IMMERGÉE ; FLEURS MONOIQUES.

14. Neckera pennata Hedw. ; Sch. Syn., 467 ; Milde
Bryol. Siles., 281 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 541.

Monoïque. Touffes déprimées, d’un vert jaunâtre. Tiges secondaires
dressées, irrégulièrement pennées. Feuilles oblongues-ligulées, acuminées,
asymétriques, à rides transversales rares et peu profondes, faiblement
dentées au sommet, munies d’une nervure mince et bifurquée, réfléchies
sur une aile à la base. Cellules linéaires-allongées, les basilaires plus courtes
et plus larges, celles des angles basilaires carrées, celles du sommet rhom-
boïdales. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales dressées,
les intérieures oblongues-lancéolées, acuminées, plus longues que la
capsule, énerves ou munies d’une nervure plus ou moins longue. Pédicelle
très-court. Capsule immergée, ovale ou ovale-oblongue, arrondie à la base.
Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires, hyalines ; les intérieures
rudimentaires.

Cette espèce se reconnait de suite à sa capsule immergée et à ses fleurs
monoïques. Les fleurs mäles se trouvent dans le voisinage des fleurs
femelles.

(572)
Hab. Sur les troncs d’arbres.

IT ne parait pas que le NV. pennata Hedw. ait été observé en Belgique.
Cependant il est plus que probable qu’il existe dans nos limites, soit dans
la région jurassique, soit dans la région ardennaise. M. Koltz l’a trouvé
aux environs de Luxembourg.

B. — CAPSULE EXSERTF, PLUS OU MOINS LONGUEMENT PÉDICELLÉE ; FLEURS
DIOIQUES.

15. Neckera pumila Hedw.; Sch. Syn., 568 ; Milde
Bryol. Siles., 282 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 559.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées, d’un vert plus ou moins foncé,
Tige primaire rampante, divisée. Tiges secondaires dressées, pennées.
Rameaux courts ou flagelliformes. Feuilles oblongues, brusquement acu-
minées ou insensiblement atténuées en une pointe longue et flexueuse,
faiblement dentées, à rides transversales plus ou moins prononcées,
munies d’une nervure courte et bifurquée, à bords réfléchis sur une aile
et infléchis sur l’autre à la base. Cellules linéaires, celles de la base plus
larges et plus courtes, celles du sommet rhomboïdales. Rameau périchétial
non radicant. Feuilles périchétiales extérieures oblongues, acuminées ; les
intérieures longuement engainantes, oblongues-allongées, acuminées, un
peu plus courtes que le pédicelle, entières, munies d’une nervure mince.
Opereule conique, à bec oblique. Capsule ovale-elliptique, légèrement
rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Dents du péristome extérieur large-
ment linéaires ; les intérieures filiformes, de moitié plus courtes que les
extérieures.

On reconnait cette espèce à son pédicelle seulement un peu plus long
que les feuilles périchétiales. Le même périchèse renferme quelquefois
deux capsules.

Le N. Philippeana Sch., indiqué dans la région ardennaise, n’est autre
que les jeunes pousses du N. pumila Hedw. Ces jeunes pousses se trouvent
sur le contour des touffes de cette mousse, et sont étroitement appliquées
sur les troncs d'arbres.

Hab. Sur les troncs d'arbres dans les bois, principalement sur les
hêtres. — Ard. AC. et souvent en fructification! Arg.-sabl. RR. Forèt de

Soigne, P.
16. Neckera crispa Hedw.; Seh. Syn., 469 ; Milde
Bryol. Siles., 283; Boul. Fi. crypt. de l'Est, 338:

(375)

Dioïque. Touffes étendues, brillantes, d’un beau vert ou d’un vert jau-
nâtre, parfois brunâtres. Tige primaire grêle, radiculeuse. Tiges secondai-
res allongées, divisées, pennées. Rameaux étalés, inégaux, plus ou moins
rapprochés. Feuilles rapprochées, étalées, ligulées, brusquement et cour-
tement acuminces, dentées au sommet, à rides transversales très-pronon-
cées, sans nervure où munies d’une nervure simple ou bifurquée, eà et là
réfléchies ou légèrement révolutées sur les bords. Cellules linéaires, celles
de la base plus courtes et plus larges, celles du sommet rhomboïdales.
Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales extérieures à pointe
étalée ; les intérieures dressées, engainantes, oblongues-lancéolées, longue-
ment acuminées, légèrement plissées à la base; munies d’une nervure sim-
ple ou double, dentées vers le sommet. Pédicelle long, tordu de droite à
gauche. Capsule ovale-elliptique. Coiffe garnie de quelques poils. Opercule
à bec long et oblique. Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires,
pales, légèrement ouvertes entre les articulations dans leur partie supé-
rieure, incurvées à l’état sec; les intérieures réunies par une membrane
basilaire étroite, linéaires, très-peu ouvertes sur la carène.

Cette espèce est très-élégante. On la reconnaît facilement à sa grande
taille et à ses feuilles fortement ridées transversalement.

Hab. Sur les troncs d’arbres dans les bois et sur les rochers. — Ard. AC.

Calc. C.

Manque dans une grande partie de la Belgique.

17. Neckera complanata Sch. Syn., 470; Milde
Bryol. Siles., 285 ; Kickx FT. crypt. des Flandres, 107 ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 540.

Dioïque. Touffes étendues, molles, déprimées, d’un vert pâle ou jaunätre.
Tiges secondaires grêles, pendantes, divisées, pennées. Rameaux plus
ou moins rapprochés, étalés, courts ou allongés-flagelliformes. Feuilles
aplanies, oblongues-ligulées, brusquement et courtement acuminées, fine-
ment dentées au sommet, à bords réfléchis sur une aïle à la base, sans
nervure ou munies d’une nervure très-mince, simple ou bifurquée, non
ridées, parfois courbées en dessous. Cellules presque carrées aux angles
basilaires, celles du sommet rhomboïdales, les autres linéaires. Rameaux
flagelliformes, très-gréles, garnis de feuilles très-petites, lancéolées ,
énerves, concaves, disposées dans tous les sens, étroitement appliquées, à
cellules rhomboïdales. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périché-
tiales extérieures acuminées, à pointe étalée; les intérieures dressés,

(374 )

engainantes, entières, oblongues-lancéolées, longuement acuminées,
énerves, légèrement plissées à la base. Pédicelle long, tordu de droite à
gauche. Coiffe nue ou couverte de quelques poils. Capsule ovale-oblongue.
Opercule à bec court et oblique. Dents du péristome extérieur pâles,
linéaires, subulées ; les intérieures beaucoup plus courtes.

Le N. complanata Sch. varie beaucoup : les rameaux flagelliformes sont
quelquefois très-nombreux ; d’autres fois ils manquent complètement. Dans
certaines formes, les feuilles sont insensiblement acuminées. Du reste,
cette espèce se distingue de ses congénères par ses feuilles non ridées, et
du Homalia trichomanoides Sch., par son inflorescence, son péristome et
ses feuilles périchétiales.

Hab. Sur les troncs d’arbres et sur les rochers. — Ad. AC. Calc.
C. Arg.-sabl. R. Hautem-Saint-Liévin, Baelegem, Kx ; forêt de Soigne, P.:;
Audenarde, Renaix, K. Camp. RR. Meirelbeke, Kx. — Existe proba-
blement dans la région jurassique.

Très-rarement en fructification. Fertile à Bouillon, Carlsbourg, D.; à
Louette-Saint-Pierre, Dinant !

GEN. IX. — HHomalia Brid.

Tige primaire grêle, stoloniforme, flexueuse, à feuil-
laison interrompue. Tiges secondaires irrégulièrement
rameuses. Rameaux dressés, arqués ou procombants.
Feuilles munies d’une nervure. Coiffe cucullée. Fleurs
monoïques. Capsule dressée. Opereule oblique. Péristome
double : l'extérieur à 16 dents longues, étroitement
lancéolées-linéaires, non ouvertes sur la ligne divisurale,
confluentes à la base, lamellifères sur la face interne,
incurvées à l’état sec; l’intérieur à 16 dents réunies par
une membrane basilaire étroite, légèrement ouvertes sur
la carène, plus longues que celles du péristome extérieur.
Cils très-courts ou nuls. — Fruetification sur les tiges
secondaires. — Nom dérivé de éuaxos, uni, par allusion aux
feuilles aplanies des espèces de ce genre.

18. Homalia trichomanoides Sch. Syn., 472;

(375)

Milde Bryol. Siles., 284 ; Kickx F1. crypt. des Flandres,
102 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 551.

Monoïque. Touffes lâches, déprimées, d’un vert obseur. Tiges secon-
daires plusieurs fois divisées. Feuilles aplanies, étalées, un peu courbées
en dessous, oblongues-cultriformes, brusquement et courtement apiculées,
finement dentées sur tout le contour, réfléchies à la base sur une aile,
planes sur l’autre, munies d’une nervure dépassant le milieu Cellules
carrées aux angles basilaires, linéaires à la base, rhomboïdales-allongées
aux côtés de la nervure, rhomboïdales plus courtes sur les bords et au
sommet. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales extérieures
ovales, acuminées ; les intérieures engaînantes, dépourvues de plis et de
nervure, entières brusquement rétrécies en une pointe étroite, étalée. Pédi-
celle long, tordu de droite à gauche inférieurement, et de gauche à droite
vers le sommet. Capsule oblongue-cylindrique. Opercule élevé, muni d’un
long bec mince et oblique. Dents du péristome extérieur lancéolées,
lamellifères, dentées ; les intérieures peu ou point ouvertes sur la carène.

Cette espèce s'éloigne du Weckera complanala Sch., par ses fleurs
monoïques et par ses feuilles dentées sur presque tout le contour, à nervure
simple assez longue.

Hab. Sur les rochers ombragés. au pied des arbres et sur la terre dans
ies bois montueux. — Ad. AR. Bouillon, Frahan, Herbeumont, etc., D. ;
Louette-Saint-Pierre, Membre, Bohan, Orchimont, Malvoisin ! Calc. AR.
Beauraing, Hastière-Lavaux, Freyr, Dinant ! ; Argenteau, Bombaye, Mou-
land, M. Arg.-sabl. R. Environs de Bruxelles, de Louvain, Hautem-
Saint-Liévin, Gontrode, Audenarde, Kx.

Le Homalia trichomanoides Sch. peut être mis au nombre des mousses
peu communes en Belgique. Il existe très-probablement dans la région
Jurassique.

GEN. X. — Pterygophyllum Brid.

Tige rampante ou ascendante, irrégulièrement rameuse.
Rameaux radicants à la base. Feuilles aplanies, énerves,
chlorophylleuses, à tissu très-âche. Fleurs monoiïques.
Coiffe mitriforme, dépassant à peine l’opereule. Opereule à
bec allongé. Péristome double : l'extérieur à 16 dents

( 576 )

lancéolées, acuminées, à articulations rapprochées, lamelli-
fères sur la face interne; l’intérieur à 16 dents réunies
par une membrane bhasilaire assez large, linéaires,
ouvertes sur [a carène entre les articulations, aussi lon-
gues que les dents du péristome extérieur. — Fructifica-
tion sur la tige. — Nom dérivé de 7r£av£, aile, et de béaar,
feuille, par allusion à la disposition des feuilles.

19. Pterygophyllum lucens Brid. ; Sch. Syn., 481;
Milde Bryol. Siles., 297 ; Boul. F{. crypt. de l'Est, 551 ;
Hypoum lucens L. ; Kickx F4. crypt. de Louvain, 29.

Monoïque. Touffes déprimées, peu étendues, lâches, molles, d’un beau
vert pâle luisant. Tige peu rameuse, radiculeuse. Feuilles aplanies,
grandes, très-chlorophylleuses, ovales ou ovales-arrondies, obtuses, entiè-
res, énerves, planes aux bords. Cellules uniformes, très-grandes, régulière-
ment hexagones. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales lancéo-
lées, à tissu semblable à celui des autres feuilles. Pédicelle long, arqué à la
base et au sommet. Capsule symétrique, penchée ou horizontale par la
courbure du pédicelle, brune, à la fin noirâtre. Opercule élevé-conique, à
bec allongé. Péristome du genre.

La forme et le tissu des feuilles sont caractéristiques dans cette belle
espèce, qui ne peut être confondue avec aucune autre.

Hab. Sur les rochers humides, près des sources et sur les bords des
filets d’eau dans les bois montueux et ombragés. Espèce silieicole. — Ard.
RR. Frahan, Bouillon, D.; Louette-Saint-Pierre, Suxy ! Calc. RR. Dave,
Namur, B. Arg.-sabl. RR. Wavre, Kx.

5. — FEUILLES DISPOSÉES UNIFORMÉMENT DANS TOUS LES SENS.

A. —— CAPSULE IMMERGÉE OU ÉMERGENTE.
GEN. XI. — Cryphaea Mohr.

Tige primaire rampante. Tiges secondaires pennées.
Feuilles ovales, acuminées, munies d'une nervure, lisses
ou légèrement papilleuses sur la face dorsale. Fleurs
monoiques. Capsule immergée. Coiffe conique, papilleuse,
laciniée à la base. Péristome double : l'extérieur à 16

(577)

dents lancéolées-linéaires, non ouvertes sur la ligne
divisurale, papilleuses ; l’intérieur à 16 dents papilleuses,
carénées dans leur moitié inférieure, puis filiformes. Cils
nuls. — Fructification sur la tige secondaire. — Nom
dérivé de xovpaños, caché, par allusion à la capsule
immergée des espèces de ce genre.

20. Cryphaea heteromalla Mohr ; Sch. Syn., 465 ;
Milde Bryol. Siles., 280; Kickx FT. crypt. des Flan-
dres, 109 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 555.

Monoïque. Touffes peu denses, déprimées, d’un vert jaunâtre ou brunûtre.
Tige primaire rampante, divisée, radiculeuse, pennée. Rameaux courts,
les fertiles dressés. Feuilles rapprochées, étalées à l’état humide, imbriquées
à l’état sec, largement ovales, brièvement acuminées, entières, concaves,
révolutées à la base, munies d’une nervure qui dépasse le milieu, lisses ou
quelquefois légèrement papilleuses sur la face dorsale. Cellules du milieu
de la base linéaires-allongées, obtuses, les autres petites, elliptiques, oblon-
gues ou arrondies, disposées en séries obliques. Rameau périchétial non
radicant. Feuilles périchétiales nombreuses, imbriquées, les intérieures
très-longues, dépassant la capsule, oblongues, brusquement rétrécies et
terminées en pointe par l’excurrence de la nervure, marquées de deux plis
larges et profonds. Fruits nombreux, rapprochés, souvent unilatéraux.
Coiffe papilleuse, d’un rouge ferrugineux, irrégulièrement lobée à la base.
Pédicelle très-court. Capsule ovale-oblongue, jaunâtre, à la fin rougeâtre.
Opercule élevé-conique, acuminé. Dents des péristomes extérieur et inté-,
rieur blanchâtres, d’égale longueur.

Cette espèce se reconnaît facilement à ses feuilles très-étalées à état
humide, imbriquées à l’état sec, à sa capsule immergée et à ses fleurs
femelles nombreuses, rapprochées et souvent unilatérales.

Hab. Sur les troncs d’arbres champêtres, le long des routes et dans les
vergers. — Ard. RR. ct isolé. Frahan, D.; Louette-Saint-Pierre ! à une
altitude d’environ 400 mètres. Cale. KR. Dinant! Mons, B. Arg.-sabl.
RR. Tronchiennes, entre Eecloo et Oostwinkel, Kx; Destelbergen, K.
Pold. RAR. Entre Assenede et Philippine, Kx; Bouchaute, K. — Existe
probablement dans la région jurassique.

Le Cryphaea heteromalla Mohr est très-rare en Belgique; il est très-
peu abondant dans les localités où il a été observé.

(SOS 1)
GEN. XII. — Keptodon Mohr.

Tige primaire stoloniforme, rampante. Tiges secon-
daires dresstes ou déprimées, simplement pennées et
bipennées. Rameaux presque distiques. Feuilles rap-
prochées, obtuses, munies d’une nervure disparaissant
au-dessous du sommet. Fleurs dioïques. Coiffe cucullée,
couverte de poils. Capsule immergée ou émergente,
ovale ou oblongue. Opercule à bec droit. Péristome
simple, à 16 dents confluentes à la base, étroitement
lancéolées, ouvertes sur la ligne divisurale entre les arti-
culations, très-papilleuses. Pas d’anneau. — Fructification
sur la tige secondaire. — Nom dérivé de Aemros, mince, et
de cc, dent, par allusion aux dents du péristome qui sont
étroites.

21. Leptodon Smithii Mohr ; Sch. Syn., 464; Milde
Bryol. Siles., 280 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 556.

Dioïque. Tige primaire rampante, stoloniforme, grêle, radiculeuse, gar-
nie de petites feuilles imbriquées. Tiges secondaires simplement pennées
ou bipennées. Rameaux rapprochés, presque distiques, étalés, simples ou
pennés, les uns courts et obtus, les autres très-longs et flagelliformes,
s’enroulant en crosse à Pétat sec. Feuilles des tiges secondaires ovales ou
elliptiques, décurrentes, étalées, concayes, arrondies au sommet, munies
d’une nervure forte dépassant le milieu, plissées, entières, révolutées sur
les bords, lisses ou légèrement papilleuses ; les raméales plus petites;
celles des flagelles très-petites, ovales, énerves, très-concaves Cellules des
feuilles des tiges secondaires oblongues aux oreillettes, rhomboïdales à la
base et aux côtés de la nervure; les autres ovales, elliptiques ou arrondies.
Paraphylles nombreuses, lancéolées. Rameau périchétial non radicant.
Feuilles périchétiales dressées, allongées, oblongues-lancéolées, obluses,
entières, légèrement pl'issées, planes aux bords, munies d’une nervure qui
_ dépasse le milieu. Vaginule couverte de poils nombreux et très-longs,
formés de deux séries de cellules. Pédicelle court, un peu arqué au
sommet, dépassant à peine les feuilles périchétiales. Capsule elliptique,
molie, sillonnée à l’état sec. Opercule court, conique, aigu, à bec droit,

(579 )

Péristome du genre. Coifle couverte de longs poils semblables à ceux qui
garnissent la vaginule.

Cette espèce élégante se reconnaît facilement à ses feuilles arrondies
au sommet et à ses rameaux roulés en crosse à l’état sec.

Hab. Sur les troncs d’arbres.— Ard. RR. Laroche, Dumonr d’après West.

Le L. Smithii Mohr est commun dans le midi de l’Europe. Comme il
existe aux environs de La Haye et de Leyde, en Hollande, on le rencon-
trera peut-être dans la zone maritime de notre pays.

B. — CAPSULE LONGUEMENT PÉDICELLÉE.

+ — Feuilles non plissées.
GEN. XIII. — EIsothecium Brid.

Tige primaire rampante, grêle, garnie de petites
feuilles. Tiges secondaires robustes, dressées, simples et
flagellifères à la base, dendroïdes au sommet. Feuilles
concaves, munies d’une nervure. Fleurs dioïques. Coiffe
cucullée. Capsule dressée, oblongue, presque cylindrique.
Opercule conique, à bec épais. Péristome double : l'exté-
rieur à 16 dents confluentes à la base, lancéolées, finement
acuminées, . non ouvertes sur la ligne divisurale, à
articulations rapprochées, lamellifères sur la face interne;
l'intérieur à 16 dents réunies par une membrane basilaire
large, carénées, ouvertes ou entières sur la carène. Cils
noduleux. — Fructification sur la tige secondaire. — Nom
dérivé de ivos, égal, et de bxn, capsule, à cause de la
capsule régulière des espèces de ce genre.

29. Isothecium myurum Brid.; Sch. Syn., D21;
Milde Bryol. Siles., 295 ; Kickx F1. crypt. des Flandres,
101; Leskea myura Boul. F1. crypt de l'Est, 526. ;

Dioïque. Touffes étendues, robustes, lâches, roides, d’un vert plus ou
moins terne. Tige primaire grêle, rampante, radiculeuse, divisée, dénudée
à la base. Tiges secondaires robustes, dressées. Rameaux rapprochés,
inégaux, fasciculés, cylindriques, arqués, donnant à la plante un aspect

( 580 )

dendroïde, plus rarement droits. Feuilles raméales très-concaves, ovales-
oblongues et oblongues, imbriquées, aiguës, denticulées au sommet, réflé-
chies à la base, munies d’une nervure simple ou bifurquée, dépassant le
milieu. Cellules linéaires, celles de la base pius longues et plus larges,
celles des oreillettes brunes, quadrangulaires ou arrondies, celles du
sommet rhomboïdales. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périché-
tiales dressées, engainantes ; les intérieures oblongues-lancéolées, acumi-
nées, dentées au sommet, munies d’une nervure assez longue. Pédicelle
tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite vers le
sommet. Capsule oblongue. Opercule convexe conique, à bec assez long,
dressé ou oblique. Dents du péristome extérieur lancéolées, finement acumi-
nées ; les intérieures étroites-lancéolées, finement acuminées, légèrement
ouvertes sur la ecarène dans leur partie inférieure, noduleuses vers le
sommet. Un cil noduleux.

Cette espèce offre quelque ressemblance avec PEurhynchium myosu-
roides Seh.; elle s’en distingue par le tissu foliaire et les feuilles périché-
tiales dressées.

Hub. Sur les troncs et au pied des arbres dans les bois, plus rarement
sur les rochers ombragés. — Dans toute la Belgique. — Assez rare dans
la région septentrionale.

Gen. XIV. — Cylindrothecium Sch.

Tige rampante ou ascendante, divisée, pennée ou irré-
gulièrement rameuse. Feuilles entières, énerves, à tissu
étroit. Fleurs monoïques ou dioïques. Coifle descendant
jusqu’au-dessous de Ja capsule. Capsule cylindrique, dres-
sée. Péristome double : l'extérieur à 16 dents lancéolées-
linéaires ou linéaires, libres, à lamelles peu distinctes,
entières ou ouvertes sur la ligne divisurale ; l’intérieur
à 16 dents étroites, libres ou réunies par une membrane
basilaire très-étroite, ouvertes ou non sur la carène, aussi

longues que celles du péristome extérieur. — Fructifica-
tion sur la tige et les rameaux. — Nom dérivé de

xÿaydpos, cylindre, et de fx, capsule, à cause de la forme
de la capsule.

(581 )

95. Cylindrothecium concinnum Sch. Syn., 515;

Milde Bryol. Siles., 290 ; Boul. FT. crypt. de l'Est, 555.

Dioïque. Touffes lâches, molles, soyeuses, étendues, jaunâtres ou d’un
vert doré. Tige ascendante, divisée, régulièrement pennée, sans radicules.
Rameaux rapprochés, inégaux, cylindriques, dressés ou étalés, droits ou
arqués, atténués. Feuilles eaulinaires largement ovales-oblongues, très-
concaves, obtuses, entières, à bords révolutés à la base, énerves, rarement
marquées de 2-5 stries à la base, fortement imbriquées à l’état sec; les
raméales plus étroites. Cellules des oreillettes presque carrées, chlorophyl-
leuses, celles du sommet presque rhomboïdales, celles de la base linéaires-
allongées, les autres linéaires plus courtes. Rameau périchétial radicant.
Fruit solitaire. Pédicelle long. « Capsule dressée, cylindrique, munie d’un
« col court. Opercule conique-obtus. Anneau très-étroit. Dents du péris-
« tome extérieur linéaires, percées d'ouvertures étroites entre les articu-
« lations qui sont assez espacées, striées transversalement dans leur moitié
« inférieure, d’un roux foncé, lisses et pales dans la partie supérieure ;
« dents du péristome intérieur pâles, ouvertes sur la carène. » (Schimp.
Syn., 515). — Fleurs mâles sur la tige. Feuilles périgoniales imbriquées-
concaves, ovales, courtement acuminées. Paraphyses nombreuses, plus
longues que les anthéridies.

Cette espèce ressemble beaucoup au Æypnum Schreberi Willd. à l’état
stérile. Elle s’en distingue par sa tige non rougeâtre, par ses rameaux plus
courts, moins atténués, par ses feuilles plus fortement imbriquées et plus
larges à la base, par les cellules des oreiïllettes plus petites et d’une couleur
plus foncée.

Hab. Dans les lieux arides et rocailleux, sur les collines sèches, aux
abords des vieilles carrières. Espèce calcicole. — Ard. RR. Bouillon, D.
Caic. AR. Beauraing, Hastière-Lavaux, Waulsort, Freyr, Moniat, Dinant,
Chaleux, Fond-de-Leffe, Lisogne, Falmignoul!

Sans fructification. La plante mâle aux environs de Dinant!

GEN. XV. — Pylaisia Sch.

Tige rampante, grêle, radiculeuse, divisée, pennée.
Feuilles concaves, entières, énerves ou munies d'une
nervure mince et courte, souvent bifurquée. Fleurs

27

( 582 })

monoïques Coiffe ne couvrant pas la moitié de la capsule.
Capsule ovale ou oblongue. Péristome double : l'extérieur
à 16 dents libres jusqu’à la base, lancéolées, obtuses, à
articulations rapprochées, lamellifères sur la face interne ;
l'intérieur à 16 dents réunies par une membrane basilaire
étroite, ouvertes sur la carène, plus larges et plus longues
que celles du péristome extérieur. Cils très-courts. —
Fructification sur la tige et les rameaux. — Dédié à De
La Pylaie, botaniste français.

24. Pylaïisia polyantha Sch. Syn., 518; Milde Bryol.
Siles., 295 ; Kickx FT. crypt. des Flandres, 105 ; Leskea
polyantha Hedw. ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 529.

‘Monoïque. Touffes peu étendues, très-denses, d’un vert pâle ou d’an
vert Jaunâtre. Tige grêle, rampante, radiculeuse, dénudée à la base,
divisée, régulièrement pennée. Rameaux rapprochés, inégaux, simples ou
ramuleux, dressés ou étalés-procombants. Feuilles dressées, disposées
dans tous les sens ou légèrement homotropes, très-rapprochées, concaves,
largement lancéolées, plus ou moins longuement acuminées, entières,
planes aux bords, énerves ou munies d’une nervure mince et courte,
souvent bifurquée. Cellules des oreillettes carrées, jaunâtres, les autres
rhombcïdales-linéaires. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales
intérieures engainantes, dressées, plissées, denticulées au sommet, oblon-
gues, brusquement rétrécies en une pointe courte, munies d’une nervure
très-mince. Pédicelle long, tordu de droite à gauche inférieurement et de
gauche à droite vers le sommet. Capsule oblongue-lancéolée, dressée,
régulière ou très-légèrement courbée. Opercule conique, à bec court et
oblique. Dents du péristome extérieur étroitement lancéolées, lamellifères,
plus courtes que les dents du péristome intérieur ; celles-ci lancéolées,
légèrement ouvertes sur la carène. Cils rudimentaires. l

Cette mousse est très-fertile. Elle offre quelque ressemblance avec le
Homalothecium sericeum Sch., dont elle se distingue par ses fleurs
monoïques, ses feuilles non plissées, énerves, son pédicelle lisse et la
structure du péristome. Elle est quelquefois confondue avec certaines
formes du Hypnum cupressiforme L.; mais, dans celui-ci, les fleurs sont
dioïques et le péristome est tout différent.

(585)

Hab. Sur les troncs des arbres champêtres, sur les peupliers, les
saules, etc. — Ard. RR. et isolé. Gedinne! Calc. R. Dinant, Pont-à-Lesse !;
La Plante près de Namur, B Arg.-sabl. R. Louvain, Bruxelles, Kx ; Moer-
beke, K. Camp. R. Gand, Dixmude, Kx; Tronchiennes, Wesr. — Cette
espèce existe très-probablement dans la région jurassique, et elle doit
être plus répandue en Belgique.

Obs. — L’ÆAnacumptodon splachnoides Brid., indiqué aux environs de
Luxembourg, se rencontrera peut-être en Belgique. Cette rare espèce est
reconnaissable à sa capsule dressée et aux dents du péristome extérieur
réfléchies à l’état sec.

T1. — Feuilles plissées.
GEN. XVI — Keucodon Schvw.

Tige primaire stoloniforme, rampante, très-longue, divi-
sée. Tiges secondaires nombreuses, dressées ou ascen-
dantes-arquées. Feuilles plissées, énerves, entières. Fleurs
dioïques. Coiffe plus longue que la capsule. Feuilles péri-
chétiales très-longues. Capsule plus ou moins longuement
pédicellée. Péristome simple, à dents inégales, irrégu-
lières, lancéolées-linéaires, pâles, bi-trifides, libres à la
base, papilleuses, souvent ouvertes sur la ligne divisurale.
— Fructification sur les tiges secondaires. — Nom dérivé
de xevxds, blanc, et de Guy, dent, par allusion à la couleur
blanchâtre des dents du péristome.

25. Leucodon sciuroides Schw.; Sch. Syn., 475;
Milde Bryol. Siles., 285; Kickx F1. crypt. des Flandres,
107 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 548.

Dioïque. Touffes étendues, assez denses, roides, d’un vert foncé ou
olivâtre, brillantes. Tige primaire très-longue, rampante, stoloniforme,
radiculeuse, divisée. Tiges secondaires robustes, nombreuses, rapprochées,
dressées ou ascendantes-arquées, souvent stolonifères, simples ou ramu-
leuses. Feuilles des tixes secondaires très-rapprochées, dressées-étalées à
l’état humide, étroitement imbriquées à l’état sec, décurrentes, ovales-

(58)

lancéolées, aiguës ou acuminées, entières, plissées, énerves ou marquées
de quelques stries plus foncées à la base, légèrement réfléchies à la base.
Cellules ponctiformes disposées en séries longitudinales aux angles basi-
laires et sur les bords de la feuille, linéaires-étroites dans le milieu,
oblongues au sommet. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périché-
tiales très-longues, les intérieures engainantes, oblongues-lancéolées,
acuminées, entières, marquées à la base de plis et de stries jaunâtres.
Pédicelle plus ou moins long, tordu de droite à gauche. Coifle blanchâtre,
brunâtre au sommet. Capsule ovale-oblongre ou elliptique, plus rarement
cylindrique, un peu rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique-
aigu. Péristome du genre.

On remarque souvent, à l’aisselle des feuilles, des faisceaux de ramules
courts et caducs, garnis de feuilles petites, très-concaves et non plissées.

Le Leucodon sciuroides Schw. est facilement reconnaissable à ses
feuilles plissées, entières, énerves et à leur tissu cellulaire.

Hab. Sur les troncs des arbres champêtres et dans les bois, sur les
rochers et plus rarement sur les vieux murs. — Dans toute la Belgique.
Commun dans la région ardennaise et dans la zone calcareuse.

Sans fructification. La plante femelle à Dinant !

GEN. XVII — Antitrichia Brid.

Tige primaire rampante, filiforme. Tiges secondaires
irrégulièrement rameuses, stolonifères. Feuilles plissées,
munies d'une nervure, dentées au sommet. Fleurs dioï-
ques. Coiffe cucullée, plus courte que la capsule. Capsule
ovale, dépourvue d’anneau. Opercule conique. Pédicelle
flexueux. Péristome double : l'extérieur à 16 dents lancéo-
lées-subulées, confluentes à la base, à articulations rap-
prochées, non ouvertes sur la ligne divisurale, peu
lamellifères, päles; l'intérieur à 16 dents subulées,
longues, dépourvues de membrane basilaire, plus courtes
que les dents du péristome extérieur. — Fructification
sur les tiges secondaires. — Nom dérivé de àyri, contre,
vis-à-vis, CL de 0p£, ruyos, poil; les dents du péristome

( 585 )
intérieur étant faussement considérées par Bridel comme
opposées à celles du péristome extérieur.

26. Antitrichia curtipendula Brid.; Sch. Syn.,
476; Milde Bryol. Siles., 286; Kickx Fl. crypt. des
Flandres, 108 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 546.

Dioïque. Touffes étendues, robustes, lâches, roides, d’un vert olivâtre
ou noirâtre. Tige primaire grêle, rampante, radiculeuse, se dénudant à la
base, divisée. Tiges secondaires longues, pendantes ou eouchées, irrégu-
lièrement rameuses ou presque pennées. Rameaux espacés, étalés, souvent
atténués-flagelliformes, droits ou arqués. Feuilles des tiges secondaires
rapprochées, étalées dans tous les sens ou légèrement homotropes, ovales-
lancéolées, acuminées, décurrentes, plissées et jaunâtres à la base, garnies
au sommet de dents étalées, fortement révolutées aux bords jusqu’à la
base de l’acumen; nervure souvent trifurquée à branche médiane dispa-
raissant au-dessous du sommet, les deux latérales courtes et divergentes;
les raméales plus étroites et plus fortement dentées à la pointe. Cellules
des oreillettes arrondies, celles de la base ovales ou oblongues, les autres
linéaires. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales inté-
rieures très-longues, engainantes, brusquement acuminées, entières,
plissées à la base, munies d’une nervure mince assez longue. Pédicelle
ordinairement flexueux, tordu de droite à gauche inférieurement et de
gauche à droite vers le sommet. Capsule symétrique, elliptique, penchée ou
horizontale par la courbure du pédicelle. Opercule convexe-conique. Péris-

tome du genre.

Hab. Sur les troncs d’arbres dans les bois, plus rarement sur les
rochers. — Jur. RR. Virton, P. Ard. C. et souvent bien fructifié!
Calc. RR. Goé, Magnée, P. Arg.-sabl. RR. Audenarde, Lubbeck, Kx;
forêt de Soigne, P.

Cette espèce se distingue facilement du Leucodon sciuroides Schw. par
ses feuilles dentées au sommet et munies d’une nervure.

Obs. — Le Lescurea striata Sch., qui croit sur les troncs d’arbres, a été
trouvé aux environs d’Ettelbrück, dans le Grand-Duché de Luxembourg :
il se rencontrera peut-être en Belgique.

CES0)). ‘

GEN. XVII. — Climacium VW. et M.

Tige primaire souterraine, très-radiculeuse, émettant
des jets dressés couverts à la base de feuilles squami-
formes, qui développent à leur tour, à une certaine hau-
teur, des rameaux ordinairement simples, très-rapprochés,
donnant à la plante un aspect dendroïde. Feuilles plis-
sées, munies d’une nervure. Fleurs dioïques. Coiffe plus
longue que la capsule, embrassant le sommet du pédicelle.
Péristome double : l'extérieur à 16 dents confluentes à la
base, d’un brun rougeñtre, lancéolées, très-longuement
acuminées, robustes, à ligne divisurale flexueuse, à arti-
culations nombreuses, lamellifères sur la face interne;
l'intérieur à 16 dents réunies par une membrane basilaire
très-étroite, linéaires, ouvertes sur la carène, à la fin fen-
dues sur toute leur longueur. Cils nuls. — Fructification
vers le sommet de la tige secondaire. — Nom dérivé de
xAiuaë, échelle, par allusion à la forme des dents du
péristome.

27. Climacinm dendroides W. et M.; Sch. Syn.,
517; Milde Bryol. Siles., 289 ; Kickx FT. crypt. des Flan-
dres, 104; Boul. F1. crypt. de l'Est, 555.

Dioïque. Touffes parfois étendues, lâches, roides, d’un vert plus ou
moins terne. Tige primaire souterraine, stoloniforme, très-radiculeuse.
Tiges secondaires roides, dressées, simples à la base, ramifiées au sommet.
Rameaux très-rapprochés, ordinairement fasciculés, dressés ou plus ou
moins étalés, droits ou arqués, inégaux, les plus longs atténués. Feuilles
des tiges secondaires squamiformes à la base, les supérieures décurrentes,
cordées, largement ovales, cochléariformes, apiculées, d’un roux jaunâtre
à la base, entières ou denticulées vers le sommet, dressées imbriquées,
munies d'une nervure qui atteint presque le sommet, à oreillettes grandes.
Cellules des oreillettes hexagones, les autres linéaires. Feuilles raméales
arrondies au sommet, réfléchies cà et là sur les bords, dressées-étalées,

( 587 )

déeurrentes, presque amplexicaules, oblongues-lancéolées ou lancéolées,
concaves, plissées, munies d’une nervure qui disparait au-dessous du
sommet, à dents très-fortes au sommet, petites et espacées sur le reste de
la feuille. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales dressées,
engainantes, les extérieures ovales, acuminées ; les intérieures longues,
oblongues, acuminées, peu ou point plissées, entières ou denticulées vers
le sommet, à nervure indistincte. Fruits ordinairement nombreux. Pédi-
celle très-long, tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à
droite au sommet. Capsule oblongue, brunâtre. Opercule conique-élevé,
à la fin soulevé par la columelle à laquelle il reste attaché. Péristome du
geure.

A l’état stérile, cette espèce ressemble un peu au Thamnium alopecurum
Sch. par son aspect dendroïde. Elle s’en distingue par ses feuilles plissées
et arrondies au sommet.

Hab. Dans les marais et les prairies humides — Probablement
dans toute la Belgique. Non signalé dans la région jurassique où il doit
exister.—Ard. C. et abondant. Ca/c. AR. Beauraing, Awagne !; Namur, B.;
Mouland, Argenteau, M.; Magnée, P. Arg.-sabl. AR. Tervueren, Hoye-
laert, Kx ; Uccle, P. Rég.-sept. C. et abondant, K.

Très-rarement en fructification. Fertile à Poupehan, D.; à Louette-
Saint-Pierre!; à Banneux, M.; à Lierre, P.; entre Selzaete et Zuid-
dorpe, Kx; à Destelbergen et à Moerbeke, K.

GEN. XIX. — Orthothecium Sch.

Tige primaire rampante ou ascendante, à rameaux peu
nombreux. Feuilles plissées, entières, non auriculées,
munies d’une nervure très-courte et bifurquée, à tissu très-
évroit. Fleurs dioïques. Coiffe couvrant la moitié de la
capsule. Capsule ovale où oblongue, longuement pédi-
cellée. Anneau très-large. Péristome double : l'extérieur
à 16 dents pàles, très-finement papilleuses, lamellifères
sur la face interne ; l’intérieur à 16 dents réunies par une
membrane basilaire étroite, plus longues que celles du
péristome extérieur. Cils très-courts ou nuls. — Fructifi-
cation sur la tige primaire et les rameaux. — Nom

(588 )

dérivé de 62955, droit, et de 67x17, capsule, par allusion à
la capsule dressée.

28. Orthothecium intricatmm Sch. Syn., 522;
Milde Bryol. Siles., 292; Leskea intricata Hart.; Boul.
Fl. crypt. de l'Est, 528; Leskea subrufa Wils. Bryol.
PBrit., 554.

Dioïque. Touffes déprimées, entrelacées, molles, d’un vert tendre ou
jaunâtre. Tige grêle, divisée, radiculeuse. Rameaux courts et dressés, ou
plus longs et rampants. Feuilles homotropes, non auriculées, concaves,
entières, étroitement lancéolées-subulées, insensiblement rétrécies, munies
d’une nervure très-courte et bifurquée. Cellules uniformes, linéaires.
Feuilles périchétiales dressées, énerves, non plissées ; les extérieures
ovales, acuminées ; les intérieures lancéolées, longuement et finement acu-
minées. Rameau périchétial radicant. Capsule dressée, ovale ou oblongue,
brunâtre. Opercule conique. Dents du péristome intérieur à membrane
basilaire très-étroite, plus longues que celles du péristome extérieur.

Cette espèee se reconnait à ses feuilles dépourvues d’oreillettes, plissées,
concaves, lancéolées-subulées, à tissu très-étroit. Ces caractères ne per-
mettent pas de la confondre avec le Pylaisia polyantha Sch. Du reste,
celui-ci est monoïque et très-fertile, tandis que l’Orthothecium intrica-
tum Sch. est dioïque, et toujours stérile en Belgique.

Hab. Sur les rochers ombragés. — Ad. RR. Herbeumont, D. et G.;
Frahan, D. Calc. RR. Bombaye, M.

Sans fructification. La plante femelle à Herbeumont!

GEN. XX. — Homalothecium Sch.

Tige primaire rampante, divisée. Rameaux dressés ou
ascendants. Feuilles plissées, auriculées, munies d’une
nervure mince et longue, à tissu étroit. Fleurs dioïques.
Coifle grande, couvrant plus de la moitié de la capsule,
souvent garnie de poils. Pédicelle lisse ou papilleux. Cap-
sule oblongue-cylindrique, symétrique ou très-légèrement
courbée. Péristome double : l'extérieur à 16 dents lan-
céolées, lamellifères sur les deux faces; l’intérieur à

( 589 )

16 dents réunies par une membrane basilaire étroite, beau-
coup plus courtes que celles du péristome extérieur, ou
incomplètes. Cils nuls. — Fructification sur la tige et les
rameaux. — Nom dérivé de ôvanos, égal, et de Üyxr, cap-
sule, par allusion à la capsule symétrique.

29. Homalothecium sericeum Sch. Syn., 525;
Milde Bryol. Siles., 295; Kickx F1. crypt. des Flandres,
102; Leskea sericea Hedw. ; Boul. F{. crypt. de l'Est, 5925.

Dioïque. Touffes déprimées, étendues, molles, denses, soyeuses, d’un
vert jaunâtre ou d’un jaune doré. Tige rampante, radiculeuse, divisée,
pennée. Tiges secondaires ascendantes. Rameaux plus ou moins rappro-
chés, dressés, droits ou arqués. Feuilles raméales rapprochées, oblongues-
lancéolées, insensiblement rétrécies, acuminées, finement dentées, plissées,
munies d’une nervure qui disparait au-dessous du sommet. Cellules des
oreillettes earrées-arrondies, celles de la base petites, oblongues, les autres
linéaires-allongées. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales
intérieures à peine plissées, longuement acuminées-subulées, à nervure
mince, entières ou légèrement denticulées au sommet. Pédicelle très-
papilleux, tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite
vers le sommet. Coiffe ordinairement couverte de poils peu nombreux.
Capsule oblongue-cylindrique, d’un rouge ferrugineux, légèrement rétrécie
sous l’orifice à l’état sec. Opercule élevé-conique. Dents du péristome
extérieur lancéolées, très-lamel!iferes sur les deux faces, à marge hyaline ;
les intérieures courtes, étroites. Spores très-papilleuses.

Plante mâle plus grêle. Fleurs mâles petites. Feuilles périgoniales
imbriquées, ovales, acuminées, énerves, sans plis.

Assez semblable au Caiïnptothecium lulescens Sch., dont il se distingue

par la forme de la capsule et la structure du péristome.

Hab. Sur les troncs d’arbres champêtres et dans les bois, sur les rochers
et les vieux murs. — Dans toute la Belgique. — Assez rarement en fructi-
fication.

Obs. — Le Ho’nalothecium Philippeanum Sch. se rencontrera peut-être
en Belgique. Il diffère de l’espèce précédente par sa tige couchée non
rampante, à rameaux faseiculés, et son pédicelle lisse ou très-légèrement
papilleux.

( 590 )

B. — Cauprornecu. — Capsule asymétrique, penchée.

A. EUSTEGII. —- CAPSULE A BEC ALLONGÉ.
GEN. XXI — '"K'hamnium Sch.

Tige primaire rampante ou souterraine, stoloniforme,
très-radiculeuse, garnie de petites feuilles. Tige secon-
daire dressée, presque ligneuse, garnie de feuilles squa-
miformes à la base, simple jusqu'à une certaine hauteur,
puis émettant des rameaux presque distiques, plusieurs
fois divisés, souvent arqués-homotropes, courts et obtus,
ou plus longs et flagelliformes. Fleurs dioïques. Fruits
souvent agrégés. Pédicelle lisse, arqué au sommet. Oper-
cule à bec allongé. Péristome double : l'extérieur à
16 dents confluentes à la base, lancéolées-subulées, très-
lamellifères ; l’intérieur à 16 dents lancéolées-linéaires,
réunies par une membrane basilaire, ouvertes sur la
carène. Cils longuement appendiculés. — Fructification
sur la tige secondaire. — Nom dérivé de Üauvos, arbrisseau,
les espèces de ce genre ayant un aspect dendroïde.

50. Thamnium alopecurum Sch. Syn., 574; Milde
Bryol." Siles., 298; Kickx F1. crypt. des Flandres, 79;
Hypnum alopeeurum L.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 192.

Dioïque. Touffes assez étendues, lâches, roides, d’un vert obscur. Tige
primaire constituée par un stolon souterrain ou épigé, rampante, radicu-
leuse, garnie de feuilles petites, espacées, concaves, presque entières. Tige
secondaire stolanifère à la base, dressée, roide, presque ligneuse, simple
jusqu’à une certaine hauteur, puis émettant des rameaux très-rapprochés,
ramuleux, inégaux, droits ou arqués, souvent tournés d’un même côte,
obtus ou flagelliformes, donnant à la plante un aspect dendroïde. Feuiiles
de la partie simple de la tige secondaire décolorées, espscées, appliquées,
deltoïdes, acuminées, munies d’une nervure simple plus rarement bifur-
quée qui disparait au-dessous du sommet, légèrement denticulées, planes

( 591 )

aux bords, à cellules rhomboïdales-allongées ; celles de la partie supérieure
de la tige secondaire ovales-lancéolées, acuminées, légèrement plissées à la
base, planes aux bords, dentées dans leur moitié supérieure, munies d’une
nervure qui atteint presque le sommet, à cellules oblongues, ovales ou
arrondies, plus larges et plus longues à la base et au sommet. Feuilles
raméales presque étalées, décurrentes, rétrécies à la base, ovales ou oblon-
gues, acuminées, garnies de dents petites et espacées vers la base et
très-fortes vers le sommet Rameau périchétial non radicant. Feuilles
périchétiales ovales, les intérieures plus longues, ovales-oblongues, toutes
brusquement acuminées, plus ou moins distinctement dentées, et munies
d’une nervure plus ou moins longue. Capsule ovale, presque symétrique,
un peu arquée, munie d’un col distinct, penchée ou horizontale par la
courbure du pédicelle, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique-
élevé, à bec allongé, oblique ou presque droit. Dents du péristome extérieur
lancéolées, lamellifères, à marge hyaline ; les intérieures à membrane
basilaire large, carénées, très-ouvertes sur la carene, Cils longs, appendi-
culés.

Par son mode de végétation, cette espèce se rapproche du Climacium
dendroides W. et M. ; elle s’en distingue, à l'état stérile, par la direction,
la forme et le tissu des feuilles.

Hab. Sur les rochers ombragés ou humides et sur les pierres, dans les
bois sombres. — Ard. AC. dans la vallée de la Semois ; R. ailleurs. Proba-
blement AC. dans toutes les grandes vallées. Calc. AC. Arg.-sabl.
R. Vrybosch entre Iouthulst et Langemark, Louvain, Bruxelles, Kx;
Groenendael, P.

Très-rarement en fructification. Fertile à Frahan, E.; entre Membre et
Bohan, à Freyr!; à Magnée, P.

GEN. XXI. — Kurhynchium Sch.()
VE Sch., Eurhynchium Sch. et Rhynchostegium Sch.).

Tige rampante ou ascendante, radiculeuse, souvent sto-
loniforme, irrégulièrement rameuse, ou plus ou moins
régulièrement pennée. Feuilles étalées dans tous les sens,

(1) D’après Milde Bryol. Siles., p. 299.

(592)

plus rarement aplanies ou homotropes, énerves ou munies
d'une nervure, dentées, à cellules hexagones, rhomboiï-
dales ou linéaires. Fleurs monoïques ou dioïques, très-
rarement synoiques. Pédicelle lisse ou papilleux. Capsule
ovale ou oblongue, arquée, penchée ou horizontale. Oper-
cule à bec allongé. Péristome double : l'extérieur à
16 dents lancéolées-linéaires, confluentes à la base, lamel-
lifères, incurvées à l’état sec; l’intérieur à 16 dents munies
d'une membrane basilaire large, quvertes sur la carène.
Cils équilongs. — Fructification sur la tige et les rameaux.
— Nom dérivé de &ÿ, bien, et de Sÿy%0s, bec, par allusion à
l’opercule à bec allongé qui caractérise les espèces de ce
genre.

À. — PÉDICELLE LISSE.

1. — Fleurs monoïques.

91. Eurhynchium tenellum Milde Bryol. Siles.,
908; Rhynchostegium tenellum Sch. Syn., 565 ; Hyp-
num tenellum Dicks.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 204.

Monoïque. Touffes peu étendues, plus ou moins denses, d’un beau vert
cu d’un vert jaunûtre, brillantes. Tige très-grêle, rampante, radicu-
leuse, divisée, irrégulièrement rameuse. Rameaux rapprochés, inégaux,
élalés ou dressés, droits, flexueux ou arqués. Feuilles caulinaires lancéo-
lées, longuement et finement acuminées, entières, planes aux bords,
munies d’une nervure qui disparait au-dessous du sommet; les raméales
étroites, lancéolées-linéaires, presque subulées, étalées dans tous les sens
ou légèrement homotropes, entières ou faiblement denticulées au sommet,
à nervure forte. Cellules linéaires-allongées. Rameau périchétial radieant.
Feuilles périchétiales dressées, lancéolées, finement acuminées, énerves,
dentées. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à
droite vers le sommet. Capsule ovale, penchée ou horizontale, rétrécie
sous l’orifice à l’état sec. Anneau formé de deux séries de cellules. Oper-
eule muni d’un bec mince et oblique. Dents du péristome extérieur lamel-
lifères, à marge hyaline; les intérieures à membrane basilaire large, lan-
céolées, ouvertes sur la carène. Cils très-grêles, noduleux.

LÉ LL. d
( 595 )
Cette espèce est l’une des plus petites du genre; on la reconnait à ses
feuilles étroitement lancéolées-linéaires et à son pédicelle lisse.

Hab. Sur les rochers et sur les vieux murs construits à la chaux. —
Ard. Cà et là dans la vallée de la Semois : Frahan, Bouillon, Poupehan, D ;
Herbeumont, D. et G.; Membre, Bohan!; très-rare ailleurs : Louette-
Saint-Pierre ! Calc. AR. Beauraing, Hastière-Lavaux, Freyr, Waulsort,
Anseremme, Pont-à-Lesse, Anhée, Rouillon, Montaigle!; Richelle, Bom-
baye, Argenteau, M. Arg.-sabl. RR. Warneton, Wesr.; ruines du château
de Beersel, près de Bruxelles, P. — Existe probablement dans la région
jurassique.

L'E. tenellum Milde peut être considéré comme une espèce caleicole :
on le rencontre rarement sur des rochers siliceux.

92. Eurhynchium rotnndifolium Milde Bryol.
Siles., 511; Rhynchostegium rotundifolium Sch. Syn.,

570; Hypnum rotundifolium Scop.; Boul. F1. crypt. de
PEst, 205.

Monoïque. Touffes peu étendues, déprimées, läches, molles,apaques,d’un
vert obscur. Tige rampante, radiculeuse, divisée, irrégulièrement rameuse.
Rameaux épars, peu nombreux. Feuilles assez espacées, presque distiques,
étalées, tordues à l’état sec, atténuées à la base, largement ovales ou
ovales-oblongues, aiguës, dentées au sommet, munies d’une nervure qui
atteint ou dépasse un peu le milieu, planes aux bords, dépourvues d’oreil-
lettes. Cellules uniformes, larges et grandes, hexagones. Rameau périché-
tial radicant. Feuilles périchétiales extérieures à pointe étalée, les intérieures
oblongues, acuminées, légèrement plissées, entières, munies d’une nervure
très-mince. Pédicelle légèrement tordu de droite à gauche. Capsule ovale,
courte, munie à la base d’un col distinct, penchée ou presque horizontale,
un peu rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-conique, à bec
longet mince. Anneau large, formé de deux séries de cellules. Dents du
péristome extérieur à marge hyaline étroite; les intérieures à membrane
basilaire assez large, ouvertes sur la carène. Cils noduleux ou appendiculés.

Les feuilles sont plus ou moins denticulées. Leur forme et leur tissu
lâche, formé de grandes cellules hexagones, suffisent pour distinguer
PE, rotundifolium des espèces voisines.

Hab. Sur les vieux murs. — Ard. RR. Bouillon, D. Arg.-sabl. RR.
Anderlecht, P.

(594 )

99. Eurhynchiam murale Milde Bryol. Siles., 510;
Rhynchostegium murale Sch. Syn., 571; Pancovia muralis
Kickx FT. crypt. des Flandres, 92; Hypnum murale Hedw.;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 202. :

Monoïque. Touffes peu étendues, déprimées, d’un vert obscur ou jau-
nâtre, parfois mêlé de brun. Tige rampante, radiculeuse, divisée, irrégu-
liérement rameuse. Rameaux assez rapprochés, dressés ou étalés, arqués.
Feuilles raméales rapprochées, plus ou moins fortement imbriquées, plus
rarement läches et presque aplanies, tres-concaves, ovales ou ovales-
oblongues, brusquement contractées en une pointe aiguë, ou apiculées ou
mutiques, denticulées, à nervure dépassant le milieu; les caulinaires
presque entières. Cellules des oreillettes peu nombreuses, assez grandes,
quadrangulaires ou hexagones, les autres linéaires ou rhomboïdales-
linéaires, lexueuses. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales
intérieures oblongues, rétrécies en une pointe étroite, dressée ou étalée,
énerves. Pédicelle légèrement tordu de droite à gauche. Capsule ovale ou
oLlongue, légèrement arquée, penchée ou horizontale, brune, un peu
rétrécie sous l'orifice à l’état sec. Opercule conique, à bec fin et oblique.
Anneau formé de plusieurs séries de cellules. Dents du péristome extérieur
fortement lamellifères sur la face interne; les intérieures à membrane
basilaire large, légèrement ouvertes sur la carène. 2-5 cils noduleux,

souvent cohérents.

Var. julaceum Sch. Syn., 571. — Touffes dépriméces, d’un vert mêlé de
brun. Feuilles cochléariformes, fortement imbriquées, donaant aux ra-
meaux un aspect cylindrique.

Cette espèce se distingue de l’£. confertum par ses feuilles très-con-
caves, légèrement dentées et par ses feuilles périchétiales.

Hab. Sur les pierres et au pied des murs, dans les endroits ombragés.
— Parait être assez rare en Belgique. Non signalé dans la région jurassique,
où il existe très-probablement. La var. julaceur à Frahan, D ; à Celles,
Anseremme, Dinant !; à Magnée, P.

54. Eurhynchium confertum Milde Bryol. Siles.,
509; Rhynchostegium confertum Sch. Syn., 568; Pan-
covia conferta Kickx F1. crypt. des Flandres, 91; Hypnum
confertum Dicks.; Boul. FT. crypt. de l'Est, 201.

( 595

Monoïque. Touffes peu étendues, déprimées, molles, lâches, d’un vert
tendre ou plus ou moins foncé. Tige rampante, radiculeuse, divisée, irré-
gulièrement rameuse. Rameaux dressés ou procombants, droits ou arqués.
Feuilles caulinaires concaves, légèrement dentées, les raméales lâchement
aplanies, dressées-étalées, rarement un peu homotropes, ovales, acuminées,
planes aux bords, dentées sur tout le contour, munies d’une nervure qui
atteint ou dépasse un peu le milieu. Cellules rhomboïdales-linéaires, celles
des oreillettes et de la base plus larges et plus courtes. Rameau périchétial
radicant. Feuilles périchétiales intérieures oblongues, brusquement acumi-
nées, dentées dans leur partie supérieure, munies d’une nervure assez
longue. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche
à droite vers le sommet. Capsule ovale, arquée, penchée, rétrécie sous
l'orifice à l’état sec. Opereule muni d’un bec aussi long que le sporange.
Anneau étroit. Dents du péristome extérieur fortement lamellifères sur la
face interne; les intérieures à membrane basilaire large , lancéolées-
subulées, étroitement ouvertes sur la carène. Cils noduleux, cohérents.

Hab. Sur les rochers et les murs ombragés ou humides. — Ard. R.
Bouillon, Frahan, D.; Vresse, Louette-Saint-Pierre! Calc. RR. Dinant! ;
Mons, Wesr. Arg.-sabl. RR. Bois de la Cambre, P. Camp. RR. Knessc-
laere, Kx.

Obs. — Le Rhynchostegium Delognei Piré(l) ne parait être qu’une
forme de cette espèce : cette forme est caractérisée par ses feuilles
espacées, très-étalées et plus étroites que dans le type. Elle se trouve sur
les parois des puits ct des fontaines : Frahan, D.; Louette-Saint-Pierre !

55. Eurbynchium megapolitanum Milde PBryol.
Siles., 511; Rhynchostegium megapolitanum Sch. Syn.,
569 ; Hypnum megapolitanum Biand.; Boul. F1. crypt.
de l'Est, 200.

Monoïque. Touffes molles, lâches, assez étendues, vertes ou jaunûtres.
Tige rampante, flexueuse, radiculeuse, divisée, irrégulièrement rameuse.
Rameaux épars, peu ramuleux, arqués ou flexueux. Feuilles caulinaires

(1) Voir Mouvelles recherches bryologiques, par L. Piré in Bull. de la
Soc. roy. de Bot. de Belg., t. X, p. 100.

( 596 )

très-étalées, contractées à la base, largement ovales ou ovales-oblongues,
lancéolées, longuement et finement acuminées, à pointe à demi tordue,
munies d’une nervure qui atteint ou dépasse le milieu, parfois un peu
plissées, presque entières ou faiblement denticulées ; les raméales moins
étalées, plus distinctement dentées, à nervure plus longue, moins longue-
ment acuminées. Cellules des oreillettes quadrangulaires, les autres hexa-
gones, étoites. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales nom-
breuseset longues, les extérieures dressées-étalées, munies d’une nervure
mince, ovales-lancéolées, acuminées; les intérieures ovales, brusquement
rétrécies en une longue pointe entière ou denticulée, énerves, légèrement
plissées. Pédicelle grêle, tordu de droite à gauche. Capsule oblongue,
penchée ou horizontale, arquée, brune, rétrécie sous l’orifice à l’état sec.
Opercule élevé-conique, à bec fin et courbé. Anneau étroit. Dents du
péristome extérieur lancéolées-linéaires, à marge hyaline; les intérieures
à membrane basilaire large, ouvertes sur la carène, Cils noduleux, parfois
cohérents.

Espèce voisine de l’£. confertum. Elle en diffère par ses feuilles eauli-

naires longuement acuminées et ses feuilles périchétiales.

Hab. Sur les murs ombragés ; sur la terre et au pied des arbres dans
les bois. — Ad. RR. Bouillon, D. Calc. RR. Dinant! Camp. RR. Destel-
bergen, K. — Probablement plus répandu.

56. Eurhynchium rusciforme Milde Bryol. Siles.,
912; Rhynchostegium rusciforme Sch. Syn., 572; Hyp-
num rusciforme Weis. ; Boul. F{. crypt. de l'Est, 195;
Pancovia rusciformis Kickx F1. crypt. des Flandres, 92.

Monoïque. Touffes roides, lâches ou flottantes, souvent étendues, d’un
vert foncé ou noirâtre. Tige couchée ou ascendante au sommet, dénudée à
la base, couverte des nervures persistantes des feuilles détruites, très-
divisée, irrégulièrement rameuse Rameaux allongés et arqués. Feuilles
étalées dans tous les sens, ou aplanies, ou légèrement homotropes, tenaces,
rétrécies à la base, décurrentes, ovales ou largement oblongues, acumi-
nées, dentées sur tout le contour, munies d’une nervure forte qui atteint
les 5/1; Îles caulinaires plus étroites et plus petites. Cellules linéaires-
allongées, celles de ia base plus courtes et plus larges, celles des angles
basilaires peu nombreuses, carrées, chlorophylleuses. Rameau périchétial
non radicant. Feuilles périchétiales à pointe étalée, les intérieures oblon-

( 597 )

gues-lancéolées, brusquement rétrécies en une pointe assez large, denti-
culée, énerves. Pédicelle assez court, tordu de droite à gauche. Capsule
ovale ou oblongue, penchée ou horizontale, un peu rétrécie sous lorifice à
l’état sec. Opercule élevé-convexe, à bec fin et long. Anneau large, formé de
deux séries de cellules. Dents du péristome extérieur rougeûtres, à marge
hyaline très-étroite ; les intérieures à membrane basilaire assez large, peu
ouvertes sur la carène. Cils filiformes, peu noduleux.

Var. prolixum Sch. Syn., 572. — Tige flottante, très-longue, longue-
ment dénudée à la base, très-ramifiée. Rameaux courts, flagellifères.
Feuilles largement ovales-lancéolées, étalées dans tous les sens.

Hab. Sur les pierres dans les cours d’eau. — Ard. AC. dans la vallée de
la Semois et les gorges latérales ; R. ailleurs : dans la Vierre, la Lesse, etc.
Cale. C. Arg.-sabl. RR. Gentinnes, B.; Grammont, Audenhove-Sainte-
Marie, K.; Auderghem près de Bruxelles, Kx.

La var. prolixum est la forme ordinaire de la région ardennaise.

Cette espèce existe très-probablement dans la région jurassique. Elle
est beaucoup plus commune dans la zone calcareuse que dans les terrains
siliceux de l’Ardenne.

2. — Fleurs dioïques.

57. Eurhynchium myosuroides Sch. Syn., 549;
Isothecium myosuroides Brid. ; Milde Bryol. Siles., 296;
Pancovia myosuroides Kickx F1. crypt. des Flandres., 97 ;
Hypnum myosuroides Dill. ; Boul. Æ1. crypt. de l'Est, 196.

Dioïque. Touffes étendues, assez denses, molles, d’un vert plus ou moins
clair. Tige primaire grêle, stoloniforme, rampante, radiculeuse, divisée.
Tiges secondaires dressées. Rameaux fasciculés, ramuleux, courbés et
tournés d’un même côté, rarement droits, atténués ou flagelliformes.
Feuilles caulinaires étalées, cordées-lancéolées, étroitement et longuement
acuminées, planes aux bords, légèrement révolutées à la base, concaves,
non plissées, denticulées sur tout le contour, munies d’une nervure
dépassant le milieu; les raméales oblongues-lancéolées ou lancéolées,
moins étalées, parfois homotropes, plus concaves, plus fortement dentées,
moins longuement acuminées. Cellules des oreillettes jaunâtres, arrondies
ou oblongues, les autres linéaires-flexueuses, obtuses, plus larges et plus
courtes à la base. Rameaux périchétial radicant. Feuilles périchétiales exté-

28

( 598 )

rieures ovales,acuminées, énerves; les intérieures oblongues et oblongues-
allongées, longuement acuminées, à pointe étalée-recourbée, dentées,
munies d’une nervure simple ou double. Pédicelle tordu de droite à
gauche. Capsule ovale où oblongue, légèrement arquée, penchée ou
horizontale par la courbure du pédicelle, rétrécie sous l’orifice à l’état
sec. Opercule élevé-conique, à bec assez court. Anneau large, formé de
deux séries de cellules. Dents du péristome extérieur lancéolées-subulées,
à marge hyaline dans la moitié inférieure, denticulées à la pointe; les
intérieures à membrane basilaire assez large, lancéolées-linéaires, à pointe
filiforme, étroitement ouvertes sur la carène. Cils imparfaits.

Cette espèce se distingue de l’sothecium myurum Brid. par son tissu
foliaire et ses feuilles périchétiales à pointe recourbée.

Hab. Sur les troncs et au pied des arbres dans les bois, plus rarement
sur les rochers. Espèce silicicole. — Ayrd. C. et bien fructifié! Calc. RR.
Mons, B. A7g.-sabl. RR. Audenarde, Kx; bois de la Cambre près de
Bruxelles, P.

98. Eurhynchium strigosum Sch. Syn., 550;
Milde Bryol. Siles., 500; Hypnum strigosum Hoff. ; Boul.
F1. crypt. de l'Est, 197.

Dioïque. Touffes déprimées, denses, d’un vert clair ou jaunâtre. Tige
primaire stoloniforme, rampante, radiculeuse ; tiges secondaires couchées
ou dressées, pennées ou irrégulièrement rameuses. Rameaux atténués,
souvent flagelliformes, plus rarement obtus. Feuilles de la tige primaire
espacées, étalées, largement ovales à la base et presque triangulaires, fine-
ment acuminées, décurrentes, munies d’une nervure courte; celles des tiges
secondaires moins espacées, largement ovales-lancéolées, aiguës ou acumi-
nées, concaves, denticulées, munies d’une nervure qui dépasse le milieu ;
les raméales rapprochées, étalées ou étroitement imbriquées, lancéolées ou
ovales-lancéolées, acuminées, à pointe souvent à demi tordue, ou aiguës, ou
obtuses, concaves, légèrement plissées, dentées sur tout le contour, à ner-
vure disparaissant au-dessous du sommet, réfléchies vers la base ou
révolutées vers le sommet. Cellules des oreillettes petites, carrées, les autres
linéaires-allongées, plus courtes et plus larges à la base. Rameau périché-
tial radicant. Feuilles périchétiales engainantes, à pointe très-étalée ; les
intérieures oblongues, longuement acuminées, denticulées au sommet, peu
ou point plissées, munies d’une nervure mince. Pédicelle tordu de droite à

( 599 ).

gauche. Capsule ovale ou oblongue, cylindrique, penchée ou presque
horizontale, un peu arquée, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule
élevé, convexe-conique, à bec long et oblique. Dents du péristome extérieur
à marge hyaline étroite ; les intérieures légèrement ouvertes sur la carène,
Cils peu noduleux.

Var. imbricatum Sch. Syn., 550. — Plus grêle que le type. Feuilles
raméales étroitement imbriquées, ordinairement arrondies au sommet.

Hab. Sur jes rochers ombragés. — Calc. Dinant, Freyr, Rouillon !
La var. imbricatum à Leffe près de Dinant !; Schaerbeek, D.

59. Eurhynchium circinatum Sch. Syn., 591;
Hypnum circinatum Brid. ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 198.

Dioïque. Touffes plus ou moins denses, ordinairement d’un vert foncé.
Tige rampante, radiculeuse, stolonifère, divisée, irrégulièrement rameuse.
Rameaux inégaux, rapprochés, épars ou fasciculés, dressés à la base, puis
arqués, parfois flagelliformes, à ramules filiformes, recourbés à l’état sec.
Feuilles caulinaires rapprochées, largement ovales-lancéolées, acuminées,
munies d’une nervure qui atteint presque le sommet, légèrement con-
caves, denticulées ; les raméales ovales-lancéolées, insensiblement acumi-
nées, plus étroites à la base, plus fortement dentées, réfléchies aux bords
jusqu’à la base de l’acumen, concaves, non plissées, à nervure atteignant
presque le sommet, imbriquées à l’état sec. Cellules des oreillettes nom-
breuses, petites, quadrangulaires, celles des bords de la feuille rhomboï-
dales-linéaires, les autres linéaires, flexueuses, obtuses. Feuilles périché-
tiales intérieures oblongues, longuement acuminées, à pointe étalée et
flexueuse, dentées au sommet, non plissées, munies d’une nervure mince
et longue. Pédicelle tordu de gauche à droite inférieurement et de droite à
gauche au sommet. Opercule à bec robuste.

Cette espèce se reconnait à ses ramules grêles, arrondis et recourbés à

l’état sec.

Hab. Dans les lieux arides. — Marit. RR, Furnes, P.
Sans fructification.

40. Eurhynchium striatulum Sch. Syn., 5592;
Milde Bryol. Siles., 501 ; Hypnum striatulum Sp. ; Boul.
F1. crypt. de l'Est, 200.

Dioïque. Touffes étendues, robustes, assez lâches, d’un vert obscur,

( 400 )

Tige rampante, stolonifère, radiculeuse, divisée, dénudée à la base, pennée
ou fascieulée. Rameaux inégaux, étalés ou dressés, atténués, obliques ou
arqués, quelquefois tournés dans un même sens. Feuilles caulinaires
étalées, largement cordiformes-lancéolées, longuement acuminées, finement
dentées, munies d’une nervure qui atteint le milieu; les raméales plus
rapprochées, presque dressées, largement ovales-lancéolées, plus courte-
ment acuminées, dentées sur tout le contour, à plis peu prononcés,
munies d’une nervure qui dépasse le milieu, planes aux bords, légère-
ment réfléchies à la base. Cellules des oreillettes nombreuses, quadrangu-
laires, les autres linéaires-allongées, flexueuses. Rameau périchétial non
radicant. Feuilles périchétiales lâchement imbriquées; les extérieures
ovales, acuminées; les intérieures lancéolées, à pointe filiforme, denti-
culées, énerves, non plissées. Pédicelle tordu de droite à gauche. Capsule
oblongue, penchée, d’un brun rougeâtre. Opercule à bec long et oblique.
_ Anneau simple. Cils non appendiculés.

Cette espèce se distingue de l’£. striatum par ses touffes moins robustes,
etses feuilles plus longuement acuminées, moins plissées et presque dres-
sées à l’état sec.

Hab. Sur les rochers et sur les pierres dans les bois, sur les vieux murs
ombragés. Espèce calcicole. — Cale. R. Waulsort, Freyr, Dinant, Lefte,
Rouillon, Montaigle, Rochefort, Jemelle!

Très-rarement en fructification. Fertile à Freyr !

41. Eurhynchinum striatum Sch. Syn., 555 ; Milde
Bryol. Siles., 501; Pancovia striata Kickx F1. crypt. des
Flandres, 96; Hypnunm striatum Schreb. ; Boul. F1. crypt.
de l'Est, 199.

Dioïque. Touffes étendues, lâches, robustes, d’un vert plus ou moins
clair ou jaunâtre. Tige arquée-procombante, stolonifère, radiculeuse,
irrégulièrement rameuse. Rameaux plus ou moins rapprochés, inégaux,
très-étalés, épars ou fascicuiés, droits ou arqués, atténués à leur sommet.
Feuilles caulinaires rapprochées, très-étalées, cordées-ovales, brièvement
aiguës, concaves, dentées sur tout le contour, munies d’une nervure dépas-
sant le milieu, fortement plissées surtout à l’état sec, planes aux bords,
réfléchies à la base ; les raméales plus petites, rétrécies à la base. Cellules
des oreillettes grandes, quadrangulaires, hyalines; les autres rhomboïdales-
étroites. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales à pointe étalée-

( 401 )

recourbée et denticulée, non plissées ; les intérieures munies d’une nervure
faible. Pédicelle long, tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche
à droite au sommet. Capsule ovale ou oblongue, allongée, penchée, plus ou
moins arquée, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-conique,
à bec très-long. Anneau large. Dents du péristome extérieur lancéolées,
subulées, très-lamellifères, à marge hyaline étroite; les intérieures à
membrane basilaire assez large, étroitement ouvertes sur la earène. Cils
fortement noduleux ou appendiculés. L

A l’état stérile, cette espèce est quelquefois confondue avec le Hyloco-
mium brevirostre, dont elle se distingue par sa tige dépourvue de paraphylles
et ses feuilles à nervure simple et longue.

Hab. Sur la terre et au pied des arbres dans les bois montueux. — Dans
toute la Belgique. Plus commun dans la région ardennaise et dans la zone
calcareuse.

42. Eurhynchium depressum Milde Bryol. Siles.,
299 ; Rhynchostegium depressum Sch. Syn., 567 ; Hyp-
num depressum Bruch; Boul. F1. crypt. de l’Est, 207.

Dioïque. Touffes peu étendues, très-déprimées, denses, molles, d’un vert
clair ou jaunâtre, luisantes. Tige rampante, radiculeuse, divisée, irréguliè-
rement rameuse ou presque pennée. Rameaux plus ou moins longs,
couchés, atténués. Feuilles rapprochées, distiques-aplanies ou légèrement
homotropes, oblongues ou ovales-oblongues ou lancéolées, brièvement
acuminées ou un peu obtuses, concaves, denticulées sur tout le contour,
sans oreillettes distinctes, munies d’une nervure double très-courte ; les
caulinaires moins distinctement dentées. Cellules des angles basilaires peu
nombreuses, quadrangulaires, les autres rhomboïdales-allongées. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales dressées, à pointe un peu étalée ;
les intérieures oblongues, brusquement acuminées, denticulées au sommet,
énerves. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à
droite au sommet. Capsule petite, ovale ou oblongue, penchée ou horizon-
tale, un peu arquée, brunâtre, rétrécie sous l’orifice à l’état see. Opercule
convexe-conique, à bec long et fin. Anneau large. Dents du péristome
extérieur lamellifères ; les intérieures entières ou peu ouvertes sur la carène.

Par la disposition des feuilles, cette espèce ressemble à un Plagiothecium.

Hab. Sur les rochers et sur les pierres dans les bois montueux. — Ard.
R. cà et là dans la vallée de la Semois : Bouillon, Frahan, D.; Bohan, Membre,

(402 )

Vresse! RR. ailleurs : Louette-Saint-Pierre, Daverdisse ! Calc. R. Hastière-
Lavaux, Waulsort, Freyr, Anseremme, Dinant, Rouillon !; Bombaye,
Richelle, Argenteau, M. Arg.-sabl. RR. Groenendael, P.

Sans fructification. La plante femelle à Bohan !

L’E. demissum Milde, indiqué aux environs de Luxembourg, est à
rechercher en Belgique. Il diffère de lÆ. depressum par ses fleurs
monoïques et ses feuilles distinctement auriculées.

B. — PÉDICELLE PAPILLEUX.

1. — Fleurs synoïques.

45. Éarhonchinn androgynum Sch. Syn., 598;
E. speciosum Milde Bryol. Siles., 512; Hypnum speciosum
Brid. ; Boul. FT. crypt. de l’Est, 259.

Synoïque. Touftes lâches, déprimées, d’un vert plus ou moins clair. Tige
rampante, radiculeuse à la base, divisée, irrégulièrement rameuse vu
presque pennée. Rameaux assez rapprochés, allongés, inégaux, étalés.
Feuilles caulinaires espacées, étalées, ovales-lancéolées, acuminées, dentées
sur tout le contour, presque planes, munies d’une nervure qui disparait au-
dessous du sommet ; les raméales plus étroites et plus longues. Cellules
des oreillettes rectangulaires, les autres rhomboïdales-linéaires, allongées,
souvent flexueuses, plus courtes et plus larges à la base. Rameau périché-
tial non radicant. Feuilles périchétiales largement ovales, longuement
acuminées, à pointe étalée-recourbée, énerves. Paraphyses longues et très-
nombreuses. Pédicelle papilleux, légèrement tordu de droite à gauche. Cap-
sule ovale-oblongue, horizontale, arquée, un peu rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Dents du péristome extérieur lamellifères, à marge hyaline ; les
intérieures ouvertes sur la carène. Cils appendiculés.

Cette espèce diffère des grandes formes de l£. praelongum par ses
fleurs synoïques.

Hab. Dans les prairies humides et au pied des arbres le long des eaux.—

Camp. RR. Tronchiennes, Destelbergen, K.

Obs. — L'espèce indiquée à Bouillon et à Magnée sous le nom
d’E. androgynum Sch., me parait être une forme robuste de l'E. praelon-

gum Sch.

( 405 )
2. — Fleurs monoïques.

44. Eurhynchium Teesdalii Milde Bryol. Siles.,
515; Rhynchostegium Teesdalii Sch. Syn., 566; Hyp-
num Teesdalii Sm.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 225.

Monoïque. Touffes peu étendues, déprimées, opaques, d’un vert sombre
ou jaunâtre. Tige grêle, rampante, peu radiculeuse, divisée, irrégulière-
ment rameuse. Rameaux épars, peu nombreux, inégaux, dressés ou
étalés, droits, flexueux ou légèrement arqués. Feuilles caulinaires espa-
cées, dressées-étalées, non décurrentes, concaves, ovales-lancéolées, aiguës,
planes aux bords, denticulées dans leur moitié supérieure, munies d’une
nervure qui atteint ou dépasse le milieu; les raméales plus étroites,
presque distiques. Cellules linéaires, allongées, celles de la base plus
courtes et plus larges. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales
pâles, énerves ; les intérieures oblongues-lancéolées, acuminées, entières.
Pédicelle papilleux, arqué au sommet, tordu de droite à gauche. Capsule
ovale ou oblongue, horizontale, munie d’un col distinct. Opercule convexe-
conique, à bec long et oblique. Anneau large. Dents du péristome extérieur
lamellifères, à marge hyaline étroite; les intérieures à membrane basilaire
large, peu ouvertes sur la carène. Cils noduleux, parfois cohérents.

Cette petite espèce est voisine de l'E. tenellum ; elle s’en distingue par
ses touffes opaques et son pédicelle papilleux.

Hab. Sur les rochers humides ou sur les murs le long des eaux. —
Calc. R. Hastière-Lavaux, Freyr, Anseremme, Fond-de-Leffe près de
Dinant, Rouillon ! Arg.-sabl. RR. sur un mur humide à Strypen près de
Sottegem, K.

L’E. Teesdalii parait être une espèce calcicole. Se rencontrera peut-être
dans la région jurassique.

3. — Fleurs dioïques.

45. Eurhynchium cacspitosum Milde Bryol. Siles.,
505 ; Scleropodium caespitosum Sch. Syn., 547 ; Hypnum
caespitosum Wils.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 219.

Dioïque. Touffes déprimées, denses, d’un vert plus ou moins clair. Tige
rampante, radiculeuse, stolonifère, se dénudant à la base, divisée, irré-

gulièrement rameuse. Rameaux nombreux, rapprochés, courts, dressés à
la base, arqués à leur sommet. Feuilles caulinaires largement ovales,

(404 )

brusquement acuminées, molles, étalées ou légèrement homotropes,
lâchement imbriquées à l’état sec, concaves, finement dentées, munies
d’une nervure simple ou parfois bifurquée qui dépasse le milieu de la
feuille, planes aux bords, légèrement plissées ; les raméales oblongues-
lancéolées, plus distinctement dentées, plus concaves, presque obtuses,
munies d’une nervure qui disparait un peu au-dessous du sommet, imbri-
quées à l’état sec. Cellules linéaires, flexueuses, obtuses, celles des oreillettes
carrées. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales dressées,
énerves ou quelques-unes munies d’une nervure courte ; les intérieures
oblongues, longuement acuminées, presque entières ou denticulées au
sommet. Pédicelle papilleux, tordu de droite à gauche inférieurement et de
gauche à droite au sommet. Capsule ovale, penchée, un peu arquée, forte-
ment rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique, rostré. Dents du
péristome extérieur à marge hyaline étroite ; les intérieures à membrane
basilaire assez large, légèrement ouvertes sur la carène.

Cette espèce est beaucoup plus petite dans toutes ses parties que P£.
illecebrum.. Elle s’en distingue en outre par ses feuilles moins concaves et
moins brusquement rétrécies au sommet.

Hab. Sur les rochers ombragés.— Ard. RR. Frahan, Mouzaive, Bouillon,
Mortehan, Herbeumont, D.

Sans fructification. La plante femelle à Frahan.

46. Eurhynchium illecebrum Milde Bryol. Siles.,
505; Scleropodium illecebrum Sch. Syn., 547 ; Hypnum
illecebrum Schw. ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 218.

Dioïque. Touffes lâches, d’un vert clair ou jaunâtre. Tige rampante
ou arquée-procombante, dénudée à la base, émettant des stolons radicu-
leux, divisée, irrégulièrement rameuse. Rameaux épars, inégaux, rappro-
chés, dressés à la base, puis arqués, plus ou moins cylindriques, courts, les
uns simples, les autres ramuleux. Feuilles caulinaires rapprochées,
dressées-étalées, largement ovales à la base, presque cordées, lancéolées,
acuminées, concaves, légèrement plissées, planes aux bords, denticulées
surtout au sommet, auriculées, décurrentes, munies d’une nervure qui
dépasse le milieu ; les raméales oblongues ou ovales-oblongues, très-con-
caves, munies d’une nervure plus forte souvent denticulée sur le dos, plus
distinetement dentées, fortement imbriquées, presque obtuses ou apiculées
au sommet. Cellules linéaires, flexueuses, obtuses, les basilaires plus

(405 )

courtes et plus larges, celles des oreillettes carrées ou arrondies. Rameau
périchétial non radicant. Feuilles périchétiales dressées, les intérieures
ovales-lancéolées, longuement acuminées, entières ou denticulées au
sommet, plissées, énerves. Pédicelle assez long, très-papilleux. Capsule
ovale ou oblongue, horizontale, brune. Opercule econique-apiculé. Dents
du péristome extérieur lamellifères ; les intérieures ouvertes sur la carène.
Cils noduleux ou appendiculés. Fleurs femelles à paraphyses très-longues.

Cette espèce ressemble beaucoup au Æypnum purum L. Elle s’en
distingue par son pédicelle papilleux, ses rameaux dressés-arqués, ses
feuilles non révolutées vers la base et ses oreillettes dont les cellules
sont beaucoup plus petites.

Hab. Sur les rochers. — Ard. RR. Laforêt, D.
Sans fructification. La plante femelle à Laforêt !

Obs. — Le Hypnum illecebrum L. des anciens bryologues belges n’est
autre que le Æ. purum L.

47. Eurhynchium Vaucheri Sch. Syn., 556; Milde
Bryol. Siles., 505; Hyÿpnum Tommasinii Sendt.; Boul.
FT. crypt. de l’Est, 225.

Dioïque. Touffes plus ou moins étendues, lâches, d’un beau vert pâle
ou jaunâtre, luisantes. Tige primaire stoloniforme, rampante, radieuleuse.
Tiges secondaires rapprochées, dressées à la base, puis arquées. Rameaux
nombreux, rapprochés, fasciculés, ramuleu x, ordinairement arqués, rare-
ment droits, insensiblement atténués presque flagelliformes, souvent radi-
culeux à leur extrémité. Feuilles des tiges secondaires très-rapprochées,
décurrentes, concaves, lâchement imbriquées, largement ovales-lancéolées,
plus rarement oblongnes, plissées, révolutées à la base, munies d’une
nervure dépassant le milieu, brusquement contractées en une longue
pointe. filiforme et flexueuse, dentées ; les raméales plus étroites, plus
distinetement dentées, moins brusquement rétrécies au sommet. Cellules
rhomboïdales-linéaires, celles de la base plus courtes et plus larges, celles
des oreillettes carrées. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales
à pointe élalée, ordinairement énerves; les intérieures oblongues, brusque-
ment rétrécies en une longue pointe filiforme, presque entières ou légère-
ment denticulées, non plissées. Pédicelle très-papilleux, peu tordu. Capsule
ovale, penchée ou presque horizontale, légèrement rétréeie sous l’orifice
à l’état sec, d’un brun rougeâtre. Anneau large. Dents du péristome

( 406 )

extérieur lamellifères; les intérieures ouvertes sur [a carène. Cils no-
duleux.
Les feuilles périchétiales sont légèrement homotroves avant l’évolution

du fruit.

Var. fagineum H. Müll.; Milde Bryol. Siles., 504. — Touffes très-com-
pactes, d’un beau vert, luisantes. Rameaux couchés. Feuilles très-
rapprochées, oblongues-lancéolées ou lancéolées, moins brusquement
contractées en une longue pointe et plus fortement dentées que dans

le type.

L'E. Vaucheri est voisin de l'espèce suivante, dont il se distingue faci-
lement par ses rameaux fasciculés et ses nombreux stolons.

Hab. Sur les rochers ombragés. — Cale. RR. Waulsort, Dinant,
Rochefort!

La var. fagineum est extrêmement rare. Sur des rochers siliceux dans
les bois, près de Louette-Saint-Pierre!

Sans fructfication. La plante femelle à Waulsort !

48. Eurhynchiuan piliferum Sch. Syn., 557;
Milde Bryol. Siles., 504; Pancovia pilifera Kickx F1.
crypt. des Flandres, 97; Hypnum piliferum Schreb. ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 226.

Dioïque. Touffes molles, très-lâches, incohérentes, d’un beau vert ou
d’un vert pâle ou jaunâtre, luisantes. Tige longuement couchée, dénudée
à la base, divisée, assez régulièrement pennée, radiculeuse à la base des
innovations. Rameaux inégaux, atténués à leur sommet, étalés, droits ou
légèrement arqués. Feuilles caulinaires assez rapprochées, étalées-dressées,
lichement imbriquées à l’état humide, apprimées à l’état sec, largement
ovales ou ovales-oblongues, brusquement contractées en une longue pointe
filiforme et flexueuse, décurrentes, concaves, denticulées sur tout le con-
tour, légèrement plissées, planes ou très-peu réfléchies aux bords, munies
d’une nervure qui atteint le milicu ; les raméales plus rapprochées et
plus étroites. Cellules des oreillettes presque carrées ou hexagones, très-
lâches, les autres rhomboïdales-allongées, plus larges et plus courtes à la
base. Feuilles périchétiales extérieures ovales-acuminées, à pointe étalée,
ordinairement munies d’une nervure courte; les intérieures oblongues,
brusquement rétrécies en une longue pointe filiforme, denticulée, légère-
ment plissées, énerves. Rameau périchétial radicant. Pédicelle papilleux,

( 407 )

très-long, tordu de droite à gauche. Capsule ovale ou oblongue, penchée ou
horizontale, arquée, rétrécie sous l’orifice à l'état sec. Opercule élevé-
conique, à bec très-long. Anneau large, formé de deux séries de cellules.
Dents du péristome extérieur longuement et finement acuminées, ponc-
tuées au sommet ; les intérieures à membrane basilaire assez large, ouvertes
sur la carène. 2-5 cils filiformes, souvent cohérents à la base, noduleux ou
appendiculés.

Comme dans l’espèce précédente, les feuilles périchétiales sont courbées-
homotropes avant le développement du jeune fruit.

Cette espèce se distingue facilement de l’£E. Vaucheri par sa tige pennée

et l’absence de stolons.

Hab. Dans les endroits humides des bois montueux, dans les prairies, à
la lisière des bois. — Ard. AR. Louette-Saint-Pierre, Nafraiture, Wil-
lerzie, Gedinne, Haut-Fays! ; Frahan, Bouillon, D. Calc. R. Anhée, Dinant,
Champalle! Arg.-sabl. R. Louvain, Boitsfort, Audenarde, Kx; Forest, P.
Caump.RR. Vinderhaute, K.

Très-rarement en fructification. Fertile à Frahan, D. et à Louette-Saint-
Pierre !

12 L?

49. Eurhynchiuon crassinervimm Sch. Syn., 59);
Milde Bryol. Siles., 505; Hypnum crassinervium Tayl. ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 224.

* Dioïque. Touffes assez étendues, déprimées, molles, Tâches, d’un beau
vert ou d’un vert jaunâtre, luisantes. Tige primaire stoloniforme, ram-
pante, radiculeuse, divisée. Tiges secondaires robustes, irrégulièrement
yameuses, Rameaux rapprochés, inégaux, épais, atténués, droits ou
un peu arqués. Feuilles raméales rapprochées, décurrentes, ovales ou
oblongues, larges, brièvement et largement acuminées, dentées, très-
concaves, réfléchies à la base, munies d’une nervure inférieurement épais-
sie, parfois bifurquée, dépassant le milieu, lâchement imbriquées et un peu
plissées, surtout à l’état sec. Cellules des oreillettes ct de la base carrées-
arrondies, les autres rhomboïdales ou rhomboïdales-linéaires. Rameau
périchétial non radicant. Feuilles périchétiales dressées, entières, énerves,
à pointe un peu étalée ; les intérieures longuement et finement acuminées,
peu ou point plissées. Pédicelle très-papilleux, tordu de droite à gauche.
Capsule ovale ou oblongue, penchée, munie d’un col distinct, légèrement
arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opereule convexe, à bec subulé.

( 408 )

Anneau large. Dents du péristome extérieur lamellifères ; les intérieures à
membrane basilaire assez étroite, légèrement ouvertes sur la carène.
2-5 cils noduleux, souvent cohérents à la base.

Cette espèce se distingue à ses feuilles très-concaves, brièvement et
largement acuminées et munies d’une nervure très-forte. Dans les endroits
humides, on rencontre quelquefois une forme à feuilles larges et très-
étalées.

Hab. Sur les rochers et sur les pierres dans les endroits ombragés. —
Ard. R. Seulement dans la vallée de la Semois : Bohan, Membre, Vresse,
Orchimont ! ; Bouillon, D. et G. Calc. AR. W aulsort, Freyr, Pont-à-Lesse,
Anseremme, Dinant, Neffe, Leffe, Bouvignes, Champalle, Houx, Rouillon,
Montaigle, Rochefort ! : Magnée, P.; Visé, Richelle, Vaux, M.

Très-rarement en fructification. Fertile à Anseremme et à Bouvignes
près de Dinant !

50. Eurhynchium velutinoides Sch. Syn., 554;
Milde Bryol. Siles., 502; Hypnum velutinoides Bruch ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 228.

Dioïque. Touffes assez étendues, déprimées, denses, d’un vert clair ou
jaunâtre. Tige rampante, stolonifère, flexueuse, radiculeuse, très-divisée,
irrégulièrement rameuse. Rameaux nombreux, épars, inégaux, atténués,
étalés ou couchés. Feuilles raméales rapprochées, lâchement imbriquées,
ovales-lancéolées, acuminées, à pointe souvent à demi tordue, presque
entières ou denticulées au sommet, concaves, plissées, révolutées vers la
base, munies d’une nervure forte qui atteint presque le sommet. Cellules
des oreillettes et de la base carrées, les autres rhomboïdales-linéaires.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales dressées, à pointe un
peu étalée, denticulées ou presque entières ; les extérieures lancéolées,
acuminées, énerves ; les intérieures oblongues, brusquement acuminées,
peu ou point plissées, munies d’une nervure mince. Paraphyses nom-
breuses et très-longues. Pédicelle court, très-papilleux, tordu de droite à
gauche. Capsule ovale ou oblongue, inclinée ou presque horizontale, rou-
geâtre, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opereule élevé-conique, à bec
subulé très-long. Anneau large, formé de deux séries de cellules. Dents du
péristome extérieur lamellifères, à marge hyaline, denticulées au som-
met ; les intérieures peu ouvertes sur la carène. Cils noduleux.

Cette espèce ressemble beaucoup au Brachythecium populeum Seh. Elle

( 409 )

s’en distingue par ses fleurs dioïques, son pédicelle papilleux sur toute
la longueur, son opercule à bec très-long, et ses feuilles plissées, brus-
quement acuminées. Elle diffère de l’£, crassinervium par ses feuilles
plus étroites, plus longuement acuminées, plus fortement plissées et
révolutées à la base; en outre elle est beaucoup plus grêle dans toutes
ses parties.

Hab. Sur les rochers et sur les pierres, rarement au pied des arbres
dans les endroits ombragés. — Ard. RR. Bohan, Membre!; Dohan,
Frahan, D. Calc. R. Walzin, Pont-à-Lesse, Freyr, Dinant!

Très-rarement en fructification. Fertile entre Walzin et Pont-à-Lesse !

51. Eurhynchium Stokesii Sch. Syn., 562; Milde
Bryol. Siles., 507 ; Pancovia Stokesii Kickx F1. crypt. des
Flandres, 98; Hypnum Stokesii Turn. ; Boul. F1. crypt.
de l’Est, 232.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées ou gonflées, roides, d’un vert
foncé ou jaunätre. Tige longue, rampante, radiculeuse, très-divisée,
régulièrement pennée, garnie de paraphylles. Rameaux nombreux, rap-
prochés, inégaux, ordinairement étalés, atténués. Feuilles eaulinaires
assez espacées, très-étalées, largement cordées-triangulaires, brusquement
contractées en une longue pointe étroite et réfléchie, décurrentes, denti-
culées sur tout le contour, planes aux bords, munies d’une nervure qui
atteint la base de la pointe ; les raméales moins étalées, ovales-lancéolées,
acuminées, concaves, à nervure disparaissant au-dessous du sommet.
Paraphylles nombreuses, deltoïdes-lancéolées, dentées. Cellules linéaires,
flexueuses, celles des ailes et de la base plus courtes et plus larges, celles
des oreillettes lâches, quadrangulaires. Rameau périchétial non radicant.
Feuilles périchétiales engainantes, oblongues, insensiblement rétrécies en
une longue pointe filiforme, étalée-recourbée, énerves, dentées. Pédicelle
papilleux, tordu de droite à gauche. Capsule oblongue, horizontale, rétrécie
sous l’orifice à l’état sec. Opercule élevé-conique, à bec long et oblique.
Anneau formé de deux séries de cellules. Dents du péristome extérieur
très-lamellifères, denticulées au sommet ; les intérieures ouvertes sur la
carène. Cils fortement noduleux ou appendiculés, souvent cohérents à la
base.

Cette espèce se distingue facilement à sa tige garnie de paraphylles.

Hab. Dans les vergers, dans les bois, sous les buissons, dans les endroits

( 410 )

humides et ombragés. — Ad. AC. Calc. R. Champalle! ; Namur, B.;
Visé, Bombaye, Mouland, Berneau, Richelle, M. Arg.-sabl, R. Gen-
tinnes, B.; Rooborst, Kx:; bois de la Cambre près de Bruxelles, forêt de
Soigne, P. Camp. RR. Vinderhaute, K.

Très-rarement en fructification. Fertile à Louette-Saint-Pierre! et à
Vinderhaute, K.

2. Eurhynechium Schleicheri Milde Bryol. Siles.,
906.

Dioïque. Touffes assez robustes, assez étendues, d’un vert sombre. Tige
longuement rampante, radiculeuse, divisée. Rameaux rapprochés, étalés
ou dressés. Feuilles caulinaires étalées, assez espacées, lorgement ovales-
lancéolées, acuminées, à pointe à demi tordue, dentées, plissées, légère-
ment révolutées à la base, munies d’une nervure qui dépasse le milieu; les
rameales plus étroites, plus rapprochées, moins étalées. Cellules linéaires,
flexueuses, celles de Ia base plus courtes et plus larges, celles des oreil-
lettes quadrangulaires, chlorophylleuses. Rameau périchétial radicant.
Pédicelle pourpre, tordu de droite à gauche. Feuilles périchétiales exté-
rieures ovales, acuminées, à pointe recourbée ; les intérieures oblongues,
rétrécies en une longue pointe largement linéaire, étalée-recourbée,
énerves, dentées, légèrement plissées à la base. Capsule ovale ou oblongue,
penchée ou horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Oper-
cule conique, à bec long et oblique. Dents da péristome extérieur lancéo-
lées-linéaires, lamellifères, dentées au sommet ; les intérieures étroitement
lancéolées, ouvertes sur la carène. 2-5 cils noduleux ou appendiculés,
libres ou cohérents.

Cette espèce se distingue de VE. praelongum par ses feuilles plus
larges et plus longuement acuminées, ses feuilles périchétiales à pointe
plus large et son péristome.

Hab. Sur la terre dans les bois montueux. — Calc. R. Dinant, Pont-
à-Lesse, Freyr !

Obs. — Cette espèce est peut-être distincte du Æypnum Schleicheri
Brid., qui est monoïque d’après Bridel (Mant., p. 157).

Do. Eurhynchium praelongum Sch. Syn., 559;
Milde Bryol. Siles., 505 ; Pancovia praelonga Kickx F1.
crypt. des Flandres, 98; Hypnum praelongum L.; Boul.
FI. crypt. de l’Est, 228.

(A )

Dioïque. Touffes déprimées, étendues, plus ou moins denses ou même
très-lâches, d’un vert foncé ou jaunâtre. Tige entièrement couchée, longue,
peu radiculeuse, très-divisée, dénudée à la base, irrégulièrement rameuse
ou pennée. Rameaux plus ou moins espacés, inégaux, étalés, droits ou
légèrement arqués, atténués. Feuilles caulinaires espacées, étalées, large-
ment ovales, aiguës, dentées sur tout le contour, légèrement décurrentes,
un peu rétrécies à la base, munies d’une nervure qui disparait sous le
sommet ; les raméales un peu plus étroites, plus concaves, plus fortement
dentées. Cellules des orcillettes carrées, les autres rhomboïdales-étroites.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales extérieures ovales,
longuement acuminées; les intérieures oblongues, rétrécies en une longue
et fine pointe étalée et recourbée, énerves, denticulées. Pédicelle tordu de
droite à gauche. Capsule oblongue, inclinée ou presque horizontale, brune,
un peu rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-conique, à bec
long. Anneau étroit, formé de deux séries de cellules. Dents du péristome
extérieur lancéolées-linéaires, subulées, jaunâtres dans leur moitié infé-
rieure, hyalines dans leur moitié supérieure, à marge hyaline; les
intérieures lancéolées-subulées, largement ouvertes sur la carène. Cils
noduleux.

Var. atrovirens Sch. Syn., 560 ; Hypnum Swartzii Turn.—Touffes plus
denses, d’un vert foncé. Feuilles caulinaires plus grandes, largement
ovales-lancéolées, aiguës, plus fortement dentées, à cellules plus étroites.

Hab. Sur la terre, dans les endroits gramineux et sous les buissons. —
Ard. R. Louette-Saint-Pierre, Bohan ! Calc. AC. Arg.-sabl. AR. Hautem-
Saint-Liévin, Kx ; bois de la Cambre, forêt de Soigne, P. Rég. sept. AC. K.

Très-rarement en fructification. Fertile à Bohan ! et à Destelbergen, K.

La var. atrovirens dans les lieux humides ou ombragés. Cà et là dans la
zone calcareuse. Plus abondante que le type dans la région ardennaise, où
elle fructifie très-rarement. |

54. Eurhynchium pumilum Sch. Syn., 561 ; Milde
Bryol. Siles., 507; Hypnum pumilum Wils.; Boul. F1.
crypt. de l'Est, 251.

Dioïque. Touffes peu étendues, déprimées, entrelacées, lâches ou assez
denses, d’un vert foncé ou jaunâtre. Tige très-grêle, stolonifère, rampante,
radiculeuse, divisée, presque pennée. Rameaux plus ou moins espacés,
inégaux, étalés, droits ou un peu arqués. Feuilles caulinaires espacées,

(419)

très-étalées, ovales-lancéolées, acuminées, planes aux bords ou légèrement
réfléchies vers la base, denticulées sur tout le contour, concaves, munies
d’une nervure qui atteint les 5/4 ; les raméales plus rapprochées, moins
étalées. Cellules des angles basilaires peu nombreuses, carrées ; les autres
hexagones, deux fois aussi longues que larges. Pédicelle court. Capsule
petite, brièvement ovale ou oblongue. Opereule à bec long et pâle.

Espèce très-petite et reconnaissable à son tissu foliaire formé de cellules
larges et assez courtes.

Hab. Sur les rochers ombragés et humides, sur la terre humide dans
les bois. — Ard. RR. Frahan, D. Calc. RR. Freyr, Dinant, Leffe, An-
seremme !; Visé, M. ; Cherq, D. Arg.-sabl. La Hulpe, Laeken, bois de la
Cambre près de Bruxelles, D.

Très-rarement en fructification. Fertile à Laeken, D.

TABLEAU DICHOTOMIQUE DU GENRE EURHYNCHIUM.

Fleurs monoiques: | 35"une pen Malte

il Flentsidioiques is LES SONORE PRENONS
( Fleurs synoïques. .,, 1. 148 en ME Sandrogunume

9 | Pédicélle papilleux 200, M A CES
LBédiselle lisse NEC à nue 24 ONE MACRO MEN TRES

Feuilles lancéelées-linéaires, très-étroites . . . . Æ.tenellum.

QT

Feuilles larges, ovales, oblongues ou lancéolées . . . . . 4

Feuilles sans oreillettes, à cellules larges, hexagones
E. rotundifolium.
Feuilles auriculées, à cellules rhemboïdales-étroites ou linéaires. 5

Feuilles raméales dentées sur presque tout le contour . . . 6
Feuilles raméales dentées seulement dans la partie supérieure
E. murale.

leuse, dénudée à la base. . . . . . . . ÆE.rusciforme.

6. , À
Plante des lieux secs ou frais, verte; tige radiculeuse, non
dénude RS PR ENTRE MERE
; Feuilles longuement et finement acuminées, . Æ. megapolitanum.
Feuilles largement et brièvement acuminées . . E. confertum.
Feuilles distiques, aplanies,à nervure doubletrès-courte.£.depressum.
..
8.° Feuilles étalées danstous les sens, rarement homotropes, à ner-

Plante aquatique, noirâtre ou d’un vert foncé; tige non radicu-

PUDOSINDIE (ee 220 80 010 pe NAN APRES ANSE 9

(415)
Feuilles raméales dressées-imbriquées . . . . . . . . 10
Feuilles raméales étalées . 2 PS

Feuilles brusquement contractées en une longue pointe filiforme. 11
A Tr | 19

Feuilles aiguës, acuminées ou apiculées

Plante stolonifère ; rameaux fasciculés . . + . . ÆE. Vaucheri.
Plante non stolonifère; tige pennée. . . . . . Æ, piliferum.

Rameaux dressés à la base, puis arqués . . . . . . . 13
Rameaux dressés ou étalés-procombants, non arqués. . . . 16
Feuilles raméales brusquement acuminées. . . . . . . 14

Feuilles raméales insensiblement acuminées

Re PET RD

Feuilles fortement imbriquées, oblongues, apiculées . £. illecebrum.
Feuilles lâchement imbriquées, ovales, largement et brièvement

acuminées . PU ESS TS AN ETES E. crassinervium.

Touffes d’un vert foncé ou jaunâtre, opaques; feuilles raméales
à bords réfléchis . . a Ne Me DNA EE crrEInGTUM.
Touffes d’un vert clair, luisantes; feuilles raméales planes aux

DEUST RNA EU LE EE TOC ES COS DHOSU NL.

Feuilles raméales arrondies au sommet . . . . Æ.strigosum.
Feuilles raméales acuminées-aiguës . . ©. . . . . . 17

Feuilles ovales, largement et brièvement acuminées, à nervure
dépassant un peu le milieu . . . . . Æ. crassinervium.
Feuilles lancéolées, étroitement acuminées, à nervure atteignant

presque.le sommet. … =: %« . 1.0.7. Ævelulinoides.

Re AL TRE PR RE ©
Henles HO pDSSÉeS F0. ns 2) nr

Rameaux fasciculés, arqués ; pédicelle lisse. . . . . . 920
…. Ne - LE SChIeICRerT.

Bees pisse en.

Rameaux épars; pédicelle papilleux .
Feuilles caulinaires cordées-ovales, aiguës, fortement plissées.

£. striatum.

Feuilles caulinaires cordées-lancéolées, acuminées, légèrement |

DS ui raie A NEC ES riau Run.

Feuilles caulinaires longuement et finement acuminées . . . 2

QI NO

Feuilles caulinaires aiguës ou brièvement acuminées. . . . 2

Tige garnie de paraphylles; pédicelle papilleux . . Æ. Stohesir.

Tige sans paraphylles ; pédicelle lisse . 2 . . ÆE. myosuroides.

29

(414)

Plante très-gréle; feuilles à cellules hexagones . . Æ. pumilum.
Plante assez robuste; feuilles à cellules linéaires ou rhomboïdales-

At ROILES ie LU APT per MR. à | LA REA NU TR

23.

24. Pédicelle papilleux; feuilles à cellules rhomboïdales-

Pédicelle lisse; feuilles à cellules linéaires . . . . ÆE. strigosum.
4
étroites 2.12 PAT MR ren CT PEN r RETRO

2. BRACHYSTEGII. — CAPSULE A BEC COURT, AIGU OU OBTUS.

GEN. XXII. — Hyocomium Sc.

Tige rampante, radiculeuse, stolonifère, divisée, pennée.
Feuilles cordées-deltoïdes, acuminées, très-rapprochées,
munies d'une nervure double courte, entremélées de quel-
ques paraphylles. Fleurs dioïques. Pédicelle très-papilleux.
Capsule ovale. Opercule élevé-conique, apiculé. Péristome
double : l'extérieur à 16 dents peu lamellifères ; l’intérieur
à 16 dents réunies par une large membrane basilaire,
étroites, ouvertes sur la carène. Cils noduleux. — Fruc-
üufication sur la tige. — Nom dérivé de üw, j’arrose ;
l'espèce de ce genre habitant les lieux humides.

D). Hyocomium flagellare Sch. Syn., 565; Milde
Bryol. Siles., 514; Hypnum flagellare Dicks. ; Boul.
FT. crypt. de l’Est, 292.

Dioïque. Touffes déprimées, assez étendues, molles, denses, d’un vert
clair ou jaunâtre, souvent mêlé de brun. Tige très-longue, radiculeuse,
rampante, divisée, pennée, flagellifère à l’extrémité. Paraphylles peu
nombreuses, lancéolées, concaves, aiguës, dentées. Rameaux rapprochés,
inégaux, étalés ou dressés, droits ou arqués. Feuilles caulinaires rappro-
chées, étalées, décurrentes, cordées-triangulaires, brusquement acumi-
nées, concaves, planes aux bords, plissées, munies d’une nervure double
courte, dentées sur tout le contour ; les raméales plus petites, moins brus-
quement et moins longuement acuminées. Cellules linéaires-étroites et
flexueuses dans la plus grande partie de la feuille, plus courtes et plus
larges à la base et aux angles. Rameau périchétial radieant. « Feuilles

( 415 )

« périchétiales longues, nombreuses, lâächement imbriquées, d’un jaune

« pâle, longuement apiculées-filiformes, sans nervure. Pédicelle de
« médiocre longueur, épais, pourpre, très-papilleux. Capsule penchée,
« ovale-bombée, à parois épaisses, d’un brun roussâtre. Opercule élevé-
« convexe, apiculé. Anneau large. Dents du péristome extérieur étroite-
« ment lamellifères; les intérieures ouvertes sur la carène. Cils non
« appendiculés. » Sch. Syn., 565.

Fleurs mâles nombreuses sur la tige. Feuilles périgoniales lächement
imbriquées, concaves, énerves, non plissées, dentées; les extérieures
lancéolées ; les intérieures ovales ou oblongues, brusquement et longuement
acuminées.

Hab. Sur les rochers et les pierres aux bords des ruisseaux. — Ard.
RR. Louette-Saint-Pierre !; sur les bords de la Gileppe, M.

Sans fructification. La plante mâle à Louette-Saint-Pierre !

GEN. XXIV. — Camptothecium Sc.

Tige couchée ou ascendante, divisée, pennée. Rameaux
dressés ou étalés. Feuilles luisantes, plissées, lancéolées-
allongées, dressées, munies d’une nervure simple, à tissu
étroit. Fleurs dioïques. Pédicelle lisse ou papilleux. Cap-
sule oblongue ou oblongue-cylindrique, penchée, arquée
à l’état sec. Opercule à bec court. Péristome double, jau-
nâtre : l'extérieur à 16 dents lancéolées, lamellifères sur
la face interne ; l’intérieur à 16 dents réunies par une
membrane basilaire, linéaires ou lancéolées, ouvertes sur
la carène. Cils courts ou rudimentaires. — Fructification
sur la tige et ses divisions. — Nom dérivé de xaurros,
arqué, et de Üÿx», capsule; la capsule étant plus ou moins
arquée dans les espèces de ce genre.

56. Camptothecium lutescens Sch. Syn., 528;

?
Milde Bryol. Siles., 529; Hyvpnum lutescens Huds.; Boul.
F1. crypt. de Est, 215; Kickx F1. crypt. des Flandres, 89.

Dioïque. Touffes étendues, plus ou moins déprimées, brillantes, d’un
vert jaunâtre, rarement d’un beau vert. Tige couchée ou ascendante,

(416)

dépourvue de radicules, dénudée à la base, divisée, pennée. Rameaux plus
ou moins rapprochés, inégaux, étalés ou dressés, droits ou flexueux.
Feuilles plissées, rapprochées, dressées, lancéolées-allongées, insensible-
ment et longuement acuminées, munies d’une nervure mince dépassant Île
milieu, ordinairement révolutées vers le milieu, faiblement denticulées
à la base et au sommet. Cellules de la base petites, carrées et oblongues,
les autres linéaires. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périché-
tiales extérieures à pointe étalée; les intérieures lancéolées, longuement
acuminées, plissées, énerves, entières ou munies de quelques grosses dents
à la base de l’acumen. Pédicelle très-papilleux, tordu de droite à gauche.
Capsule oblongue, un peu arquée, brunâtre. Opercule élevé-conique, à bec
court et obtus. Dents du péristome extérieur lamellifères, denticulées au
sommet, jaunâtres; les intérieures à membrane basilaire assez étroite,
ouvertes sur la carène, étroites. Cils imparfaits.

Cette espèce se distingue du Homalothecium sericeum par la capsule
arquée, la forme du péristome intérieur et les dents du péristome exté-
rieur qui ne sont lamellifères que sur la face interne.

Hab. Dans les endroits secs et rocailleux, sur les rochers, sous les haies
et les buissons. — Commun dans toute la Belgique, surtout dans la zone

calcareuse! et dans les polders et les dunes, K.; moins abondant dans
la région ardennaise !

Obs. — Cette espèce présente une forme compacte, à rameaux très-
rapprochés, dressés, et à feuilles brièvement acuminées. Rochers caleaires
aux environs de Dinant!

57. Camptothecium nitens Sch. Syn., 550; Milde
Bryol. Siles., 529; Hypnum nitens Schreb.; Boul. FT.
crypt. de l'Est, 299.

Dioïque. Touffes profondes, d’un beau vert jaunâtre ou luride, soyeuses.
Tige dressée, simple ou peu divisée, pennée, couverte d’un feutre radicu-
laire épais. Rameaux plus ou moins rapprochés, inégaux, étalés, droits ou
légèrement arqués. Feuilles plissées, rapprochées, dressées, lancéolées-
allongées, longuement et insensiblement acuminées, entières, munies d’une
nervure mince et longue souvent couverte de radicules sur le dos. Cellules
linéaires très-étroites, quelques-unes plus courtes et plus larges à la base.
Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales dressées ; les

extérieures ovales-lancéolées, acuminées, à nervure courte; les intérieures

(417)

lancéolées-allongées, longuement et finement acuminées, plissées, entières,
munies d’une nervure très-longue. Pédicelle lisse, tordu de droite à gauche
inférieurement et de gauche à droite vers le sommet. Capsule d’un brun
rougeâtre, oblongue-cylindrique, penchée ou presque horizontale, forte-
ment arquée et rétréeie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique, à bec
court. Dents du péristome extérieur jaunâtres, à marge hyaline; les
intérieures à membrane basilaire large, largement lancéolées, peu ouvertes
sur la carène. Cils filiformes, noduleux.

Cette espèce croît souvent isolée au milieu d’autres mousses. A Pétat

stérile, on la reconnait à sa tige couverte d’un feutre radiculaire épais et à
la forme et au tissu étroit de ses feuilles.

Hab. Dans les marais et les prairies marécageuses. — Jur. RR. Prouvy!
Ard. RR. Bouillon, Sugny, Corbion, D.; Chiny, D. et G.; Membre,
Louette-Saint-Pierre! Marit. RR. Dans la tourbe à Blankenberghe,
Cormans et CRÉPIN.

Sans fructification. La plante mâle à Corbion.

GEN. XXV. — Brachythecium Sch.

Tige rampante ou couchée, radiculeuse, très-rarement
dépourvue de radicules, trrégulièrement rameuse, ou plus
ou moins régulièrement pennée. Feuilles étalées dans tous
les sens, rarement homotropes, largement ovales-lancéolées
ou oblongues-lancéolées, longuement acuminées ou termi-
nées par une pointe filiforme, munies d'une nervure,
ordinairement denticulées, plus rarement entières. Fleurs
monoïques ou dioïques, très-rarement polygames. Pédi-
celle lisse ou papilleux. Capsule ovale ou oblongue,
bombée, épaisse, penchée ou horizontale, arquée. Oper-
eule grand, convexe-conique, acuminé. Péristome double :
l'extérieur à 16 dents épaisses, à articulations rapprochées,
incurvées à l’état sec; l’intérieur à 16 dents réunies par
une membrane basilaire, ouvertes sur la carène. Cils
équilongs. — Fructification sur la tige. — Nom dérivé de
Boayds, court, épais, et de en, capsule, à cause de la cap-
sule épaisse des espèces de ce genre.

(AIS)

A. — PÉDICELLE LISSE DANS TOUTE SA LONGUEUR.

58. Brachythecium Mildeanum Sch.; Milde Bryol.
Siles., 550 ; Hypnum Mildeanum Sch. Syn., 694; Boul.
FI. crypt. de l'Est, 188. |

Monoïque et polygame. Touffes assez robustes, déprimées, assez étendues,
d’un jaune doré ou d’un vert jaunâtre. Tige couchée ou ascendante, dépour-
vue de radicules, divisée, irrégulièrement rameuse ou presque pennée.
Rameaux inégaux, dressés ou étalés, peu nombreux. Feuilles caulinaires
assez espacées, étalées, largement ovales-lancéolées, acuminées, à pointe
plus ou moins allongée, entières ou légèrement denticulées, un peu plissées,
décurrentes, planes aux bords ou légèrement réfléchies à la base, munies
d’une nervure qui dépasse le milieu ; les raméales plus rapprochées, plus
étroites à la base, ovales-lancéolées, acuminées, dressées-imbriquées à l’état
sec, cà et là réfléchies sur les bords. Cellules rhomboïdales-étroites, longues ;
les basilaires hexagones, plus larges ; celles des oreillettes presque carrées.
Rameau périchétial radicant. Vaginule couverte de poils nombreux. Feuilles
périchétiales extérieures oblongues, brusquement rétrécies en une pointe
étalée ; les intérieures oblongues-allongées, brusquement et très-finement
acuminées, à pointe très-étalée ou recourbée, entières, énerves, légèrement
plissées. Pédicelle long, tordu de droite à gauche dans toute sa longueur.
Capsule ovale-oblongue, légèrement arquée. Opercule convexe-conique.
Anneau large. Dents du péristome extérieur päles, à marge hyaline étroite;
les intérieures ouvertes sur la carène. Cils noduleux.

A l’état stérile, cette espèce se distingue à ses touffes jaunes, à sa tige
dépourvue de radicules, à ses feuilles légèrement plissées, entières ou peu
denticulées.

Hab. Dans les marais et sur les bords des routes dans les endroits
humides. — Jur. RR. Prouvy! Ard. RR. Vonèche, Gribelle, Gedinne!
Calc. RR. Han-sur-Lesse! A7g.-sabl. RR. La Hulpe, D. Camp. RR.
Vinderhaute, K. — Probablement plus répandu, mais négligé à cause de
sa ressemblance avec d’autres espèces. Très-rarement en fructification.
Fertile à Vinderhaute, K.

59. Brachythecinm salebrosum Sch. Syn., 552;
Milde Bryol. Siles., 550; Hypnum salebrosum Hoff. ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 187.

(419)

Monoïque. Touffes assez denses, déprimées, vertes ou jaunâtres, soyeu-
ses. Tige rampante, très-radiculeuse, divisée, irrégulièrement rameuse ou
pennée. Rameaux étalés, droits ou arqués, un peu atténués. Feuilles
caulinaires largement ovales-lancéolées, rétrécies en une longue pointe
filiforme, irréguliérement plissées, légèrement décurrentes, coneaves,
planes aux bords ou légèrement réfléchies à la base, denticulées, munies
d’une nervure qui dépasse le milieu ; les raméales plus rapprochées, plus
étroites, lancéolées, longuement acuminées, plus fortement plissées, plus
distinctement dentées, lâchement imbriquées à l’état sec. Cellules rhom-
boïdales-linéaires, celles de la base hexagones, celles des oreillettes peu
nombreuses, quadrangulaires. Rameau périchétial radicant. Feuilles péri-
chétiales intérieures oblongues-lancéolées, rétrécies en une longue pointe
filiforme, légèrement denticulée, étalée ou recourbée, énerves ou munies
d’une nervure très-mince, peu ou point plissées. Pédicelle tordu de droite
à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule ovale
ou cylindrique, penchée, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec.
Opercule élevé-conique, aigu. Anneau étroit. Dents du péristome extérieur
longuement lancéolées-linéaires, à marge hyaline, denticulées au sommet;
les intérieures à membrane basilaire assez large, ouvertes sur la carène.
Cils noduleux.

Cette espèce ressemble beaucoup au B. glareosum ; elle s’en distingue
surtout par son inflorescence monoïque.

Hab. Sur les pierres et sur la terre, plus rarement sur les troncs
d'arbres dans les bois; au pied des arbres champêtres; sur les rochers
ombragés. — Ard. R. Louette-Saint-Pierre, Gedinne!; Frahan, D.
Calc. R. Mesnil-Saint-Blaise, Dinant, Champalle! ; Mouland, Lixhe, M.;
Magnée, P. Arg.-sabl. RR. bois de la Cambre, D. Pold. RR. Furnes, P.
— Probablement plus répandu.

60. Brachythecium glareosum Sch. Syn., 555;
Milde Bryol. Siles., 557 ; Pancovia glareosa Kickx F1.
crypt. des Flandres, 96; Hyÿpnum glarcosum Bruch ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 189.

Dioïque. Touffes robustes, étendues, molles, läches, d’un vert pâle ou
jauuâtre, soyeuses. Tige longue, couchée ou ascendante, non radiculeuse,
irrégulièrement rameuse. Rameaux épars ou rapprochés, inégaux, dressés
ou ascendants, droits, arqués ou flexueux. Feuilles caulinaires rappro-

( 420 )

chees, lächement imbriquées, largement ovales-oblongues, lancéolées,
insensiblement rétrécies en une longue pointe filiforme, fortement plissées,
munies d’une nervure qui atteint le milieu, denticulées à la pointe, réflé-
chies aux bords vers la base; les raméales plus étroites. Rameau périché-
tial non radicant. Feuilles périchétiales ovales, brusquement rétrécies en
une très-longue pointe filiforme étalée ou flexueuse, entières, énerves,
légèrement plissées. Cellules des oreillettes hexagones, les basilaires
presque carrées, les autres linéaires-étroites et très-longues. Pédicelle
tordu de droite à gauche. Capsule ovale ou oblongue, arquée, presque
horizontale. Opercule conique. Anneau très-étroit. Dents du péristome
extérieur jaunâtres; les intérieures ouvertes sur la carène. Cils noduleux.

Cette espèce se distingue du B. salebrosum par ses fleurs dioïques, et du
B. albicans par ses feuilles profondément plissées.

Hab. Sur les rochers ombragés, au pied des arbres, sur les vieux murs
ombragés. — Ard. R. Gedinne, Membre, Monceau, Orchimont ! ; Bouillon,
Frahan, D.; Herbeumont, D. et G. Calc. AR. Beauraing, Hastière-Lavaux,
Waulsort, Freyr, Anseremme, Dinant, Poilvache, Anhée, Awagne, Yvoir,
Montaigle, Bauche! ; Rochefort, Jemelle, Crée. et G.; Namur, B.; Chaud-
fontaine, P. Harit. RR. Knocke, Kx.

Très-rarement en fructification. Fertile à Poilvache près de Dinant! et
à Frahan, D.

61. Brachythecium albicans Sch. Syn., 554;
Milde Bryol. Siles., 558 ; Pancovia albicans Kickx F1. crypt.

des Flandres, 95 ; Hypnum albicans Neck.; Boul. F1. crypt.
de l'Est, 190.

Dioïque. Touffes déprimées, molles, lâches, incohérentes, d’un vert
jaunâtre, rarement d’un beau vert, luisantes. Tige rampante ou ascendante,
radiculeuse, flexueuse, pennée ou irrégulièrement rameuse. Rameaux
inégaux, plus ou moins rapprochés, étalés, droits ou flexueux. Feuilles
caulinaires rapprochées, dressées ou imbriquées, décurrentes, légèrement
plissées, ovales-lancéolées, longuement et finement acuminées, entières,
un peu réfléchies aux bords vers là base, munies d’une nervure qui atteint
le milieu; les raméales semblables. Cellules des angles carrées, les autres
rhomboïdales-linéaires, celles de la base plus larges et plus courtes.
Rameau périchétial radieant. Feuilles périchétiales extérieures oblongues,

brusquement et longuement acuminées, non plissées, munies d’une nervure

(421)

mince; les intérieures légèrement plissées, énerves, lancéolées, rétrécies
en une très-longue pointe filiforme et flexueuse. Pédicelle très-long, tordu
de droite à gauche. Capsule petite, ovale, horizontale, un peu rétrécie sous
l’orifice à l’état see. Opercule élevé-conique, aigu. Anneau étroit. Dents du
péristome extérieur lamellifères sur les deux faces; les intérieures à mem-
brane basilaire assez large, ouvertes sur toute la carène. Cils filiformes,
noduleux, parfois cohérents.

Beaucoup plus grêle que les espèces précédentes.

Hab. Dans les endroits gramineux, aux bords des routes, sur les murs
couverts de terre ; très-rarement sur les troncs d’arbres. Espèce silicicole.
— Ard. AC. Calc. RR. Saint-Servais, B.; Visé, Lixhe, M. Arg.-sabl.
RR. Louvain, Bruxelles, Kx. Camp. C. dans les terrains sablonneux des
Flandres, K.

Très-rarement en fructification. Fertile à Destelbergen, K. et à Bouil-
lon, D.

B. — PÉDICELLE PAPILLEUX SEULEMENT DANS SA PARTIE SUPÉRIEURE.

62. Brachythecium plumosum Sch. Syn., 45;
Milde Bryol. Siles., 555 ; Hypnum plumosum Sw. ; Boul.
FT. crypt. de l'Est, 219.

Monoïque. Touffes déprimées, compactes, d’un vert jaunâtre ou mélé de
brun. Tige rampante, grêle, radiculeuse, divisée, presque pennée. Rameaux
plus ou moins rapprochés, presque simples, droits ou diversement arqués.
Feuilles caulinaires rapprochées, étalées dans tous les sens ou légèrement
homotropes, largement ovales-lancéolées, acuminées, à pointe courte,
souvent à demi tordue, concaves, non plissées, décurrentes, planes aux
bords, entières, rarement denticulées au sommet, munies d’une nervure
qui dépasse le milieu; les raméales plus rapprochées et plus étroites. Cellules
linéaires-flexueuses, très-étroites; celles des oreillettes carrées, chlorophyl-
leuses. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales à pointe
étalée; les intérieures engainantes, ovales-oblongues, rétrécies en une
longue pointe entière ou denticulée au sommet, non plissées, munies d’une
nervure courte et très-mince. Pédicelle tordu de droite à gauche. Capsule
ovale ou oblongue, penchée ou presque horizontale, arquée et rétrécie sous
l’orifice à l’état sec, brune, finissant par devenir noire. Opercule conique,
aigu ou apiculé. Anneau étroit. Dents du péristome extérieur lamellifères,
à marge hyaline, denticulées au sommet ; les intérieures à membrane basi-

(42 )

laire assez large, largement ouvertes sur la carène. Cils souvent cohérents,
appendiculés.

Var. homomallum Sch. Syn., 546. — Plus grêle que le type ; rameaux
arqués; feuilles homotropes et plus étroites.

Cette espèce se distingue du B. populeum par son port plus robuste,
ses feuilles plus larges, à pointe beaucoup plus courte et munies d’une
nervure qui atteint seulement le milieu.

Hab. Sur les pierres le long des eaux. Espèce silicicole. — Ard. AC. dans
les vallées ! La var. Aomomallum, çà et là, plus rare que le type ! La forme
à feuilles denticulées, sur des blocs de pierre dans un bois de hêtres, près
de Louette-Saint-Pierre !

65. Brachytheciam populeum Sch. Syn., 544;
Milde Bryol. Siles., 555; Hypnum populeum Hedw. ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 210.

Monoïque. Touffes étendues, déprimées, denses, d’un vert foncé, plus
rarement brunes ou jaunâtres. Tige grêle, rampante, radiculeuse, divisée,
presque pennée. Rameaux simples, inégaux, atténués au sommet, étalés,
rarement dressés, droits ou diversement arqués. Feuilles caulinaires
assez espacées, étalées, quelquefois légèrement homotropes, largement
ovales-lancéolées, longuement et insensiblement acuminées, concaves,
planes aux bords ou légèrement révolutées vers la base, denticulées au
sommet, munies d’une nervure qui se prolonge jusqu’à la base de Ja
pointe, légèrement plissées, décurrentes ; les raméales plus étroites, plus
distinctement dentées, dressées-imbriquées à l’état sec. Cellules linéaires-
obtuses ; celles des oreillettes carrées, chlorophylleuses ainsi que celles de
la base. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales à pointe
recourbée; les intérieures oblongues, longuement acuminées-filiformes,
denticulées au sommet, non plissées, munies d’une nervure courte. Pédi-
celle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite au
sommet. Capsule ovale, penchée ou horizontale, brune, un peu rétrécie
sous l’orifice à l’état sec. Opercule élevé-conique, apiculé. Anneau étroit.
Dents du péristome extérieur peu lamellifères, à marge hyaline étroite,
denticulées au sommet; les intérieures à membrane basilaire assez large,
ouvertes sur la carène. 2-5 cils appendiculés, souvent cohérents.

Var. majus Sch. Syn., 545. — Plus robuste que le type, à feuilles plus
rapprochées, plus longues et plus roides.

(495 )

Var. rufescens Sch. Syn., 545. — Touffes jaunâtres ou brunes.
Rameaux dressés, à feuilles plus rapprochées, largement lancéolées.

Cette espèce se distingue du B. plumosum par ses feuilles plus étroites,
longuement et insensiblement acuminées, et munies d’une nervure qui se

prolonge jusqu’à la base de la pointe.

Hab. Sur les rochers et sur les pierres dans les bois ombragés et mon-
tueux. — Ard. AC.! Calc. AC.! Arg.-sabl. RR. Bruxelles, P. Camp. RR.
Lierre, Bonheyden, P.

La var. majus est la forme ordinaire que l’on rencontre dans la région
ardennaise et dans la zone calcareuse. La var. rufescens, sur des blocs de
pierres dans un ruisseau, près de Louette-Saint-Pierre! La var. majus
ne parait pas être bien distincte du type, auquel elle a déjà été réunie par
M. Boulay (F1. crypt. de l'Est, 211).

Obs. — Le B. campestre Sch., indiqué aux environs de Luxembourg, se
rencontrera peut-être en Belgique. Cette espèce très-rare ressemble au
B. salebrosum, mais elle en diffère par le pédicelle papilleux au sommet.

C. — PÉDICELLE PAPILLEUX DANS TOUTE SA LONGUEUR.

64. Brachytheciam velutinum Sch. Syn., 556;
Milde Bryol. Siles., 551; Pancovia velutina Kickx F1.
crypt. des Flandres, 9%; Hypnum velutinum L.; Boul.
FT. crypt. de l’Est, 211.

Monoïque. Touffes étendues, déprimées, plus ou moins denses, d’un vert
clair ou jaunätre. Tige grêle, rampante, radiculeuse, divisée, irrégulière-
ment pennée. Rameaux épars ou presque fasciculés, ascendants ou étalés,
inégaux, souvent arqués. Feuilles caulinaires assez espacées, rétrécies à
la base, ovales-lancéolées, insensiblement et longuement acuminées, denti-
culées sur tout le contour, décurrentes, dressées-étalées, planes aux
bords, munies d’une nervure qui dépasse le milieu; les raméales plus
étroites et plus fortement dentées, étalées dans tous les sens ou homo-
tropes. Cellules rhomboïdales-linéaires, celles de la base plus larges et plus
courtes, celles des angles carrées, peu nombreuses. Feuilles périchétiales
intérieures oblongues-lancéolées, longuement et finement acuminées,
dentées dans leur partie supérieure, presque dressées, énerves, non
plissées. Rameau périchétial radicant. Pédicelle tordu de droite à gauche.
Capsule ovale, penchée ou horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à

(42% )

l’état sec. Opercule conique, aigu. Anneau large. Dents du péristome
extérieur lamellifères, à marge hyaline très-étroite, denticulées au som-
met; les intérieures à membrane basilaire assez large, étroitement ouvertes
sur la carène. Cils noduleux ou appendiculés, en partie cohérents.

Var. intricatum Sch. Syn., 557 ; Hypnum intricatum Hedw.— Touffes
denses et entrelacées, moins déprimées, d’un vert pâle où jaunâtre,
soyeuses. Tige plus courte, très-rameuse, à rameaux et ramules très-
rapprochés, dressés à la base, arqués au sommet. Feuilles rapprochées,
homotropes, plus étroites, munies d’une nervure plus longue, dentées sur
tout le contour. Capsule ordinairement plus courte, ovale ou arrondie.

Cette espèce diffère du B.populeum par son pédicelle papilleux sur toute
sa longueur, et ses feuilles plus fortement dentées, à cellules rhomboïdales-
linéaires.

Hab. Sur la terre, au pied des haies, plus rarement sur les rochers
ombragés. — Dans toute la Belgique. Commun dans la région septen-
trionale, K. Non signalé dans la région jurassique, où il existe très-proba-
blement.

La var. intricatum parait être la forme la plus répandue en Belgique.

65. Brachythecium rutabulum Sch. Syn., 549;
Milde Bryol. Siles., 554; Pancovia rutabula Kickx F1.
crypt. des Flandres, 9%; Hypnum rutabulum L.; Boul.
FT. crypt. de l’Est, 216.

Monoïque. Touffes souvent étendues, robustes, plus ou moins lâches,
d’un vert foncé ou jaunâtre, opaques ou soyeuses, Tige allongée, ram-
pante, radiculeuse, dénudée à la base, divisée, irrégulièrement rameuse
ou presque pennée. Rameaux droits ou arqués, plus ou moins longs,
plus ou moins atténués à leur extrémité. Feuilles caulinaires étalées dans
tous les sens, assez rapprochées, largement ovales-lancéolées, plus ou moins
longuement acuminées, concaves, un peu atténuées à la base, décurrentes,
dentées sur tout le contour, munies d’une nervure de longueur variable,
légèrement plissées : les raméales plus étroites. Cellules peu chlorophyl-
leuses, rhomboïdales-allongées, celles de la base plus larges et plus courtes,
celles des oreillettes hexagones. Rameau périchétial radicant. Feuilles
périchétiales à pointe étalée ou recourbée ; les intérieures oblongues, longue-
ment et finement acuminées, denticulées, énerves, légèrement plissées.
Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite

( 495

au sommet. Capsule ovale ou oblongue, presque horizontale, plus ou moins
arquée, brune, devenant à la fin d’un brun noirâtre, rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Opercule conique, aigu. Anneau formé de deux séries de cellules.
Paraphyses très-longues. Dents du péristome extérieur très-lamellifères,
longuement et finement acuminées, denticulées au sommet; les intérieures

à membrane basilaire assez large, ouvertes sur la carène. Cils noduleux.

Var. robustum Sch. Syn., 542. — Plante d’un vert gai et brillant. Tige
allongée, à rameaux robustes et dressés. Feuilles plus grandes et plus
rapprochées.

Hab. Sur la terre, sur les troncs d’arbres, sur les souches pourrissantes,
sur les rochers, ete. — Commun dans toute la Belgique. La var. robustum
est la forme ordinaire ; le type est rare.

Le B. rutabulum est une espèce polymorphe. II est reconnaissable à ses

fleurs monoïques, à son pédicelle très-papilleux et à ses feuilles largement
ovales-lancéolées.

66. Brachythecium rivulare Sch. Syn., 545;

Milde Bryol. Siles., 558 ; Hypnum rivulare Bruch ; Boul.
FT. crypt. de l'Est, 217.

Dioïque. Touffes robustes, étendues, roides, déprimées ou bombées,
d’un vert clair ou jaunâtre. Tige roide, dénudée à la base, peu radiculeuse,
rampante, émettant des tiges secondaires ascendantes ou dressées-arquées.
Rameaux épars ou fasciculés, arqués, plus rarement droits, atténués à leur
extrémité. Feuilles caulinaires grandes, étalées, rétrécies à la base, décur-
rentes, largement ovales et ovales-oblongues, aiguës ou courtement acu-
minées, irrégulièrement plissées, munies d’une nervure forte qui dépasse
un peu le milieu, planes aux bords, denticulées sur tout le contour; les
raméales plus étroites et plus étalées. Cellules rhomboïdales-linéaires,
celles de la base plus larges et plus courtes, celles des oreillettes hexa-
gones. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales à pointe étalée
ou recourbée ; les intérieures oblongues, longuement et finement acumi-
nées, denticulées, énerves, non plissées. Paraphyses très-longues. Pédi-
celle tordu de droite à gauche iaférieurement et de gauche à droite au
sommet. Capsule ovale ou ovale-oblongue, penchée ou horizontale, d’un
brun rougeätre, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule
conique, à bee assez long. Anneau et péristome comme dans le 2. rutabulum.

Cette espèce est très-voisine du B. rutabulum. Elle s’en distingue par ses

( 496 )

fleurs dioïques, et ses feuilles plus courtement acuminées et plus forte-
ment plissées.

Hab. Dans les endroits humides, sur les pierres dans les ruisseaux, le
long des eaux, sur les rochers humides. — Ard. GC. Calc. C. Arg-sabl. RR.
Bruxelles !; Ath, M. — Existe probablement dans la région Jjurassique.

Très-rarement en fructification. Fertile à Louette-Saint-Pierre, à Dinant!
et à Frahan, D.

TABLEAU DICHOTOMIQUE DU GENRE BRACHYTHECIUM.

Pédicelle Nes a lift he TR EPS EE NE EL EN RP RER
1.4 Pédicelle papilleux supérieurement, lisse à la base 5
Pédicelle papilleux dans toute sa longueur. 6
à. Fleurs monoïques ou polygames. . . 5
Fleurs dioïques 4

Fleurs monoïques ; tige ai eutes feuilles plissées, den-
DEUST RER CET ET LU RD SALE DR SENR

entières, superficiellement plissées . . . . B. Mildeanum.

Feuilles légèrement plissées. . . . . . . . B. albicans.
Feuilles fortement plissées . . . . . . . . B. glareosum.

4.

/ Feuilles longuement et finement acuminées, munies d’une
nervure qui atteint la base de l’acumen. . . . B.populeum.

) Feuilles courtement acuminées, munies d’une nervure qui
atteuntile mmilient QUE ONE EE EPS DIU TLOS TE

Fleurs dioïques ; plante des lieux humides. . . . B. rivulare.
Fleurs monoïques; plantes des lieux secs ou frais. . . . . 7

. Fleurs monoïques et polygames; tige sans radicules; feuilles
A

\ Feuilles étroitement lancéolées, insensiblement acuminées
1) B. velutinum.

Feuilles largement ovales, acuminées . . . . B. rulabulum.

sm

GEN. XXVI. — Plagiothecium Sch.

‘Tige primaire rampante, filiforme, radiculeuse, irrégu-
lièrementrameuse. Feuilles plus ou moins aplanies, étalées,

(497 )

plus rarement homotropes,ovales-lancéolées ou oblongues-
lancéolées, luisantes, énerves ou munies d’une nervure
bifide ordinairement très-courte. Fleurs monoïques ou
dioïques (1). Pédicelle lisse. Capsule oblongue, ovale ou
cylindrique, penchée ou horizontale, rarement presque
dressée, munie d’un petit col à la base. Opercule conique,
obtus ou presque obtus. Péristome double : l'extérieur à
16 dents lancéolées-linéaires, lamellifères sur la face
interne; l'intérieur à 16 dents réunies par une mem-
brane basilaire plus ou moins large, ouvertes ou non sur
la carène. Cils nuls ou minces, plus ou moins longs, non
appendiculés, souvent noduleux. — Fructification à la base
des rameaux. — Nom dérivé de rAdyws, oblique, et de
Üjun, capsule; les espèces de ce genre ayant une capsule
plus ou moins oblique.

A. Euplagiothecium Lindb. — FeuiLLES DÉCURRENTES, A CELLULES LACHES.

67. Plagiothecium andulatum Sch. Syn., 586;

2?

Milde Bryol. Siles., 518; Pancovia undulata Kickx F1.
crypt. des Flandres, 95; Hypnum undulatum L.; Boul.
F1. crypt. de l'Est, 280.

Dioïque. Touffes étendues, molles, déprimées, lâches, d’un vert pâle ou
blanchâtre. Tige longue, rampante, ordinairement flexueuse, radiculeuse
surtout à la base des innovations, irrégulièrement rameuse. Rameaux
épars, peu nombreux, allongés, couchés ou arqués-procombants, radicants
à la base. Feuilles aplanies-imbriquées, décurrentes, un peu rétrécies à la
base, ovales-oblongues, brusquement et courtement aiguës, entières ou
denticulées au sommet, ridées transversalement, munies d’une nervure
double et courte; celles des faces supérieure et inférieure planes aux

(1) Synoïques dans le P. succulentum Lindb., espèce étrangère à notre
flore.

( 498 )

bords ; les latérales plus larges, repliées sur une aile. Cellules de la base
rhomboïdales, les autres rhomboïdales-linéaires, flexueuses, devenant très-
étroites vers le sommet. Rameau périchétial radicant. Feuilles périché-
tiales à pointe étalée, d’un brun jaunätre à la base, entières, non plissées ;
les extérieures ovales, acuminées, à nervure courte ; les intéricures lancéo-
lées-allongées ou oblongues-lancéolées, acuminées, munies d’une nervure
assez longue, simple ou bifurquée. Pédicelle très-long, tordu de droite à
gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue
ou cylindrique, arquée, penchée ou presque horizontale, plissée, rétrécie
sous l’orifice à l’état sec. Opercule élevé-conique, à bec assez long et obtus.
Anneau large, formé de deux séries de cellules. Dents du péristome
extérieur longues, papilleuses au sommet; les intérieures réunies par une
membrane basilaire large, légèrement ouvertes sur la carène. Cils fih-
formes, noduleux, souvent cohérents.

Cette espèce se reconnait facilement à ses touffes d’un vert pâle ou
blanchâtre et à ses feuilles ridées transversalement.

Hab. Dans les bois humides. Espèce silicicole. — Ard. R. Louette-
Saint-Pierre, Rienne, Willerzie, Suxy!; Bouillon, D. Calc. RR. Namur,
B. Arg.-sabl. RR. Boitsfort, P. Camp. RR. Knesselaere, Ursele, Kx;
Tongerloo, Wesr.; Somergem, Aeltre, K.

Très-rarement en fructification. Fertile à Louette-Saint-Pierre et à
Willerzie!

68. Plagiothecium sylvaticum Sch. Syn., 585;
Milde Bryol. Siles., 519; Hypnum sylvaticum L. ; Boul.
FI. crypt. de l’Est, 282.

Dioïque. Touffes déprimées, molles, plus ou moins denses, d’un vert plus
ou moins foncé, opaques ou peu luisantes. Tige très-grêle, stoloniforme,
rampante ou ascendante, radiculeuse, irrégulièrement rameuse. Rameaux
robustes, dressés ou couchés, droits ou arqués, stolonifères et radieants à
la base, souvent flagellifères à leur extrémité. Feuilles raméales espacées
ou assez rapprochées, ordinairement très-étalées, aplanies-distiques ou
imbriquées dans tous les sens, décurrentes, ovales-lancéolées, aiguës ou
acuminées, entières, planes ou plus ou moins eoncaves, à bords plans ou
légèrement révolutés à la base, munies d’une nervure double. Cellules
hexagones, courtes et assez larges; celles de la base et des angles rectangu-
laires, contenant presque toutes des grains de chlorophylle, souvent quel-

(429 )

ques-unes hyalines. Feuilles périchétiales dressées, lâchement imbriquées,
à pointe étalée, entières, peu ou non plissées, munies d’une nervure assez
longue, simple ou bifurquée ; les extérieures ovales-lancéolées ; les inté-
rieures oblongues, acuminées, à tissu lâche. Rameau périchétial radicant.
Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite vers
le sommet. Capsule oblongue ou cylindrique, penchée ou horizontale, plus
rarement dressée, arquée, lisse ou plissée après l’émission des spores, rétré-
cie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique, à bec assez long et obtus.
Anneau formé d’une seule série de cellules. Dents du péristome extérieur
lamellifères, à marge hyaline à la base, denticulées et granuleuses au
sommet; les intérieures étroites, légèrement ouvertes sur la carène. Cils
filiformes, noduleux.

Var. Roeseanum Sch.; Plagiothecium Roeseanum Sch. Syn., 584;
Milde Bryol. Siles., 519; Hypnum sylvaticum L. var. Roescanum
Hampe; Boul. F1. crypt. de l'Est, 285. Plagiothecium sylvaticum var.
cavifolium Jur. — Feuilles rapprochées, dressées, lâchement imbriquées,
concaves, révolutées aux bords, munies d’une nervure bifurquée. Cellules
plus étroites que dans le type.

Le P. sylvaticum se distingue du P. denticulatum par les fleurs dioïques,
l’anneau formé d’une seule série de cellules et le tissu foliaire plus lâche.

Hab. Sur les rochers ombragés. sur la terre dans les bois, sur les souches
pourrissantes. — Ard. AR. Louette-Saint-Pierre, Gedinne, Patignies,
Malvoisin, Vonèche, Houdremont, Orchimont, Bohan, Membre, Vresse !;
Frahan, Rochehaut, Bouillon, Herbeumont, Les Hayons, D. Calc. R.
Dinant, Anhée, Yvoir! ; Sarolay, M. Arg.-sabl. RR. Forêt de Soigne, P.
— Probablement dans toute la Belgique. La var. Roeseanum à Bouillon D.
et à Bohan!

Cette espèce est très-rare en fructification. Fertile à Bohan !

69. Plagiothecium denticulatum Sch. Syn., 582;
Milde Bryol. Siles., 520 ; Pancovia denticulata Kickx F1.
crypt. des Flandres, 95; Hypnum denticulatum L. ; Boul.
Fl. crypt. de l'Est, 285.

Monoïque. Touffes déprimées, denses, molles, plus ou moins ctendues,
luisantes, d’un beau vert ou d’un vert jaunâtre. Tige grêle, stoloniforme,

rampante ou ascendante, radiculeuse, irrégulièrement rameuse. Rameaux
robustes, simples ou ramuleux, courts et dressés, ou longs et couchés,

30

( 430 )

radicants et stolonifères à la base, souvent flagellifères à leur extrémité.
Feuilles aplanies-distiques, étalées, plus ou moins rapprochées, décur-
rentes, asymétriques, ovales-oblongues ou ovales-lancéolées, brusquement
et brièvement acuminées, entières ou denticulées au sommet, plus ou moins
concaves, révolutées aux bords vers la base, munies d’une nervure
bifurquée. Cellules hexagones-rhomboïdales, assez étroites et longues,
celles de la base plus courtes et plus larges. Rameau périchétial radicant.
Feuilles périchétiales lâchement engainantes, à pointe légèrement étalée,
entières, munies d’une nervure simple ou double, à tissu plus ou moins
lâche; les extérieures oblongues ; les intérieures oblongues-allongées,
acuminées. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche
à droite au sommet. Capsule oblongue ou oblongue-cylindrique, penchée ou
horizontale, rarement dressée, arquée, rarement droite, lisse ou plissée
après l’émission des spores, plus ou moins rétrécie sous l’orifice à l’état sec.
Opereule à bec court et obtus. Anneau formé de trois séries de cellules.
Dents du péristome extérieur pâles, denticulées au sommet; les intérieures
étroites, légèrement ouvertes sur la carène. Cils filiformes noduleux.

Var. hercynieum Jur. — Plus grêle que le type. Touffes très dépri-
mées, d’un beau vert ou d’un vert pâle. Feuilles plus petites, à tissu plus
étroit et plus long. Capsule plus petite, dressée, non plissée après l’émission
des spores, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. — C’est à cette variété que
doit être rapporté le P. Gravelii que M. Piré a décrit comme espèce nou-
velle dans le Bulletin, t. X, p. 101.

Une autre forme plus robuste me parait devoir se rapporter au P. denticu-
latum, à cause de ses fleurs monoïques. Feuilles à cellules plus larges et plus
courtes que dans le type, mais moins lâches que dans le P. sylvaticum ;
capsule cylindrique ou oblongue-cylindrique, rougeâtre, arquée, plissée,
rétrécie sous l’orifice à l’état sec; pédicelle fortement tordu de droite à
gauche inférieurement et de gauche à droite vers le sommet. Cette forme a
dû être souvent confondue avec le P. sylvaticum, à cause de sa capsule
cylindrique, arquée, plissée à l’état sec. — Rochers ombragés : Louette-
Saint-Pierre !; Frahan, Bouillon, D. — C’est à cette forme qu’il faut
rapporter le Pancovia denticulata de Kickx, d’après la description qu’il en
donne dans la Flore cryptogamique des Flandres, p. 95. Indiqué à Knesse-
lacre, et entre St-Gilles-Waes et La Clinge.

Hab. Sur les souches pourrissantes, sur les rochers ombragés, rare-
ment sur les troncs d’arbres dans les bois. — Jur. Prouvy! Ard. AC.

(431 )

Louette-Saint-Pierre, Willerzie, Rienne, Gedinne, Patignies, Malvoisin,
Vonèche, Bohan, Membre, Orchimont, Suxy, etc. !; Mortehan, Herbeumont,
Bouillon, Frahan, ete., D. Calc. R.? Namur, B.; Visé, M. Arg.-sabl.
R.? Gentinnes, B. Rég. sept. AC., K. Probablement assez commun dans toute
la Belgique. — La var. hercynicum sur les rochers ombragés et au pied
des arbres dans les bois humides : Louette-Saint-Pierre !

Obs. — Les P. denticulatum et sylvaticum sont très-voisins, et comme
ils offrent des formes très-nombreuses, il n’est pas toujours facile de les
distinguer. Du reste, les auteurs ne sont point d’accord sur les caractères
distinctifs qui séparent ces deux espèces. Le plus important de ces carac-
tères est tiré de l’inflorescence : le P. denticulatum est monoïque, tandis
que le P. sylvalicum est dioïque. Mais l’inflorescence serait sujette à varier
dans ces deux espèces : ainsi le P. succulentum Lindb., caractérisé par ses
fleurs synoïques, est considéré par Wilson comme une simple variété du
Hypnum (Plagiothecium) denticulatum (Bryol. Brit., 407), et M. Boulay
(F1. crypt. de l’Est, 282 et 285) admet que le Hypnum (Plagiothecium)
sylvaticum est quelquefois monoïque. Si cette instabilité dans l’inflores-
cence était bien établie, les Plagiothecium denticulatum, succulentum et
sylvaticum ne constitueraient qu’un seul type spécifique. Les caractères
tirés de la capsule ne sont pas moins variables. D’après la plupart des
bryologues, la capsule, après l’émission des spores, est lisse dans le
P. denticulatum, et sillonnée dans le P. sylvaticum. Kickx, au contraire,
décrit la capsule du P. denticulatum comme étant à la fin plissée-sillonnée
(FL. crypt. des Flandres, 94) et Wilson (Bryol. Brit., 406) affirme que
celle du P. sylvaticum est lisse et non sillonnée. Cette divergence d’opinion
peut s’expliquer par les variations parallèles que présentent les P. denti-
culatum et sylvaticum. La capsule lisse ou plissée, arquée ou droite,
inclinée ou dressée, les feuilles planes ou plus ou moins concaves sont des
caractères communs à ces deux espèces. Aussi les P. orthocladium et
Roeseanum sont réunis au P. sylvaticum, dont ils ne diffèrent que par les
feuilles concaves.

Les diverses formes des P. denticulatum et sylvalicum doivent être sou-
mises à un examen approfondi. Il est surtout nécessaire de bien constater
le mode d’inflorescence; c’est le caractère essentiel qui distingue ces deux
mousses, soit qu’on les admette comme espèces légitimes, soit qu’on les
considère comme appartenant à un seul type.

(432 )

70. Plagiothecium latebricola Sch. Syn., 575;
Milde Bryol. Siles., 521 ; Leskea latebricola Wils. ; Boul.
FT. crypt. de l'Est, 551.

Dioïque. Touffes très-petites, denses, brillantes, d’un beau vert clair ou
jaunâtre. Tige très-gréle et courte, ascendante, radiculeuse, irrégulière-
ment rameuse. Feuilles lächement aplanies ou presque homotropes,
dressées-étalées, décurrentes, concaves, ovales-lancéolées, longuement et
insensiblement acuminées, légèrement révolutées aux bords, entières,
énerves ou munies d’une nervure très-faible. Cellules rhomboïdales-
linéaires, longues et flexueuses, celles de la base oblongues, celles des
oreillettes hexagones, hyalines. Rameau périchétial radicant. Feuilles péri-
chétiales lâchement engainantes, entières, énerves, à pointe étalée; les
extérieures ovales, longuement acuminées ; les intérieures allongées-oblon-
gues-lancéolées, acuminées, légèrement plissées. Pédicelle tordu de droite
à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule petite,
ovale ou oblongue, obconique et dilatée à l’orifice à l’état see, presque
régulière, dressée. Opereule eonvexe-conique, apiculé. Anneau étroit. Dents
du péristome extérieur non conniventes à la base, peu lamellifères; les
intérieures linéaires, réunies par une membrane basilaire étroite, ouvertes
sur la carène seulement à la base, aussi longues que les extérieures.
Cils nuls.

Cette belle espèce se distingue facilement du P. nitidulum par ses fleurs
dioïques et ses feuilles décurrentes à tissu plus lâche.

Hab. Sous les souches et au pied des aunes dans les bois humides. —
Ard. RR. Louette-Saint-Pierre !

B. Pseudo-Rhynchostegium Lindb. — F£uILLES NON DÉCURRENTES, A CEL-

LULES TRÈS-ÉTROITES.

71. Plagiotheciam nitidulum Sch. Syn., 579;
P. nitidum Lindb.; Milde Bryol. Siles., 516 ; Hypnum
nitidulum Wahl. ; Boul. FT. crypt. de l'Est, 279.

Monoïque. Touffes très-petites, déprimées, lâches, brillantes, d’un beau
vert ou d’un vert jaunâtre. Tige très-grêle et courte, rampante ou arquée-
ascendante, radiculeuse, souvent stolonifère à l’extrémité, à rameaux
ascendants, Feuilles peu rapprochées, ordinairement homotropes, lancéo-

(455 )

lées et finement acuminées, dépourvues d’oreillettes, concaves, très entiè-
res, énerves, planes aux bords. Cellules linéaires-étroites et très-longues,
quelques-unes plus courtes et plus larges à la base. Rameau périchétial
radicant. Feuilles périchétiales dressées, oblongues, acuminées, entières,
sans nervure. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et de
gauche à droite au sommet. Capsule ovale ou oblongue, un peu arquée,
penchée ou horizontale, dilatée à l’orifice à l’état sec. Anneau se détachant
avec l’opercule. Opercule conique, aigu. Dents du péristome extérieur à
marge hyaline, lamellifères; les intérieures étroites, à membrane basilaire
très-mince et assez large, légèrement ouvertes sur la carène. Cils très-
grêles, parfois cohérents.

Cette petite espèce est très-distincte par ses fleurs monoïques et ses
feuilles non décurrentes, entières et dépourvues de nervure.

Hab. Sur les souches pourrissantes. — Ard. RR. Entre Nolinfaing et
Straimont aux environs de Neufchateau, à l'altitude d'environ 400 mètres,
VERHEGGEN.

72. Plagiothecium silesiacum Sch. Syn., 381 ;
Milde Bryol. Siles., 517 ; Hypnum silésiacum Sel. ; Boul.
El: crypt. de l'Est, 275.

Monoïque. Touffes déprimées, peu étendues, lâches, d’un beau vert,
Tige rampante, très-radiculeuse, flexueuse, divisée, stolonifère à son
extrémité. Rameaux épars ou rapprochés, arqués-décombants, souvént
radicants à leur extrémité. Feuilles raméales rapprochées, étalées, ordi-
nairement dressées-homotropes, ovales-lancéolées, insensiblement rétré-
cies et longuement acuminées, planes aux bords, munies d’une nervure
bifide très-courte et très-faible, dentées dans leur partie suppérieure; les
caulinaires semblables aux raméales. Cellules linéaires-allongées, flexueu-
ses, les basilaires plus courtes et plus larges. Rameau périchétial radicant.
Feuilles périchétiales extérieures ovales, finement acuminées, énerves ou
munies d’une nervure bifide très-courte; les intérieures ovales-oblongues,
longuement et finement acuminées, énerves, non plissées, denticulées
au-dessous de la pointe. Pédicelle très-long, tordu de droite à gauche infé-
rieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule cylindrique, allongée,
arquée, penchée ou presque horizontale, rétrécie sous l’orifice à l’état sec.
Anneau simple. Opercule conique, obtus. Dents du péristome extérieur
pâles ; les intérieures non ouvertes sur la carène. Cils grêles, équilongs,
noduleux.

(454)

Cette espèce est très-distincte par la forme de ses feuilles et de sa capsule.

Hab. Sur les souches pourrissantes et au pied des arbres dans les bois
humides. — Ard. RR. Louette-Saint-Pierre! Calc. RR. Lanaye, M. Arg.-
sabl. RR. Ypres, Wesr.

75. Plagiotheciam Schimperi J. et M.; Milde
Bryol. Siles., 515 ; Rhynchostegium elegans var. terrestre
Lindb. De Hyp. eleg., 58.

Dioïque. Touffes déprimées, plus ou moins étendues, denses, d’un vert
clair ou jaunâtre, brillantes. Tige rampante ou ascendante, radiculeuse,
divisée, irrégulièrement rameuse, parfois stolonifère à l'extrémité.
Rameaux épars, peu nombreux, assez longs, dressés ou étalés, droits,
arqués ou flexueux. Ramules courts, flagelliformes, caducs, réunis en
faisceaux à l’aisselle des feuilles. Feuilles ordinairement rapprochées,
plus rarement espacées, aplanies-homotropes ou étalées dans tous les
sens, ovales-lancéolées ou lancéolées, acuminées, concaves, non décur-
rentes, planes aux bords ou légèrement réfléchies, garnies au sommet de
dents courtes et espacées, munies d’une nervure bifide, mince et courte.
Cellules linéaires, très-étroites, flexueuses, quelques-unes plus courtes et
plus larges à la base. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales
dressées ; les extérieures ovales, acuminées, à pointe étalée; les intérieures
largement ovales à la base, lancéolées, insensiblement et longuement acu-
minées, dentées ou presque entières, non plissées, énerves, à cellules
linéaires-obtuses, flexueuses, celles de la base rhomboïdales. 12 archégones
environ, à paraphyses plus longues et très-nombreuses.

Var. nanum Jur.; Milde Bryol. Siles., 516; Rhynchosteqium elegans
Lindb. De Hyp. eleg., 57.— Plus grêle dans toutes ses parties. Tige souvent
ascendante. Feuilles dressées, étalées dans tous les sens ou légèrement
homotropes.

Cette espèce est bien distincte du P. denticulatum, auquel plusieurs
bryologues la réunissent, par ses fleurs dioïques, ses feuilles non décur-
rentes à tissu très-étroit, et ses feuilles périchétiales. En outre, les
archégones sont plus nombreux et les paraphyses beaucoup plus longues
que dans le P. denticulatum.

Hab. Sur la terre le long des chemins et dans les sentiers des forêts de
hêtres, sur les rochers ombragés, rarement sur les souches pourrissantes.
Espèce silicicole. — Ard. AR. Louette-Saint-Pierre, Willerzie, Nafraiture,

( 455

Nollevaux, Vonèche! Arg.-sabl. RR. Forêt de Soigne, P.; bois de la
Cambre près de Bruxelles! Camp. RR. Melle, Meirelbeke, K. — La var.
nanum sur les rochers ombragés : Louette-Saint-Pierre, Gedinne, Willerzie,
Nafraiture ! ; Bouillon, Frahan, D.

Sans fructification. La plante femelle à Louette-Saint-Pierre, à Nafrai-

ture ! et dans la forêt de Soigne, P.

TABLEAU DICHOTOMIQUE DU GENRE PLAGIOTHECIUM.

! BIENS MONGQUES RENCONTRE AN EN EENTERENT ET ne 2
TR GANT CERN RER EE PR A SR 0

P. denticulatum.

2

Feuilles décurrentes, à cellules rhomboïdales-allongées.

Feuilles non décurrentes, à cellules linéaires, très-étroites . . 5
_ ( Capsule cylindrique-allongée; feuilles denticulées. . P. silesiacum.
‘( Capsule ovale ou oblongue ; feuilles très-entières .. . P. nilidulum.

Feuilles ridées transversalement, d’un vert pâle ou blanchâtre.
4 P. undulatum.

| Feuilles non ridées transversalement
( Feuilles décurrentes, entières . . . . . . 6

| Feuilles non décurrentes, dentieulées au sommet . . P. Schimperi.

| Feuilles énerves, à cellules rhomboïdales-linéaires. . P. latebricola.
6. Feuilles munies d’une nervure double, à cellules hexagones.
P. sylvaticum.

GEN. XXVIL — Amblystegium Sch.

Tige rampante, radiculeuse, irrégulièrement rameuse,
plus rarement pennée, non stolonifère. Feuilles étalées dans
tous les sens ou homotropes, lancéolées ou ovales-lancéo-
Jées, opaques, énerves ou munies d'une nervure. Fleurs
monoïques, rarement dioïques. Rameau périchétial radi-
cant. Pédicelle lisse. Capsule ovale ou oblongue, plus ou
moins arquée, plus ou moins penchée, rarement dressée
et presque symétrique: Opercule convexe-conique, obtus.

(456 )

Péristome double : l'extérieur à 16 dents lamellifères sur
la face interne, à articulations rapprochées ; l’intérieur à
16 dents ordinairement entières, réunies par une mem-
brane basilaire. Cils plus ou moins parfaits, rarement
nuls. — Fructilication sur la tige. — Nom dérivé de
aumBaès, obtus, et de oreyr, opercule, par allusion à l'oper-
cule obtus.
Ce genre comprend des espèces très-grèles.

A. — NERVURE NULLE OU INDISTINCITE.

74. Amblystegium Sprucei Sch. Syn., 588; Milde
Bryol. Siles., 522; Leskea Sprucei Bruch; Boul. F1.
crypt. de l'Est, 551.

Dioïque. Touffes peu étendues, plus ou moins lâches, d’un vert obscur
passant au vert jaunâtre. Tige très-grêle, rampante ou ascendante, radicu-
leuse, irrégulièrement rameuse. Rameaux très-grêles, allongés, étalés,
droits, arqués ou flexueux. Feuilles non décurrentes, espacées, dressées-
étalées ou homotropes, étroitement ovales-lancéolées et lancéolées, ou
lancéolées-linéaires, denticulées ou presque entières, planes aux bords, un
peu concaves, énerves. Cellules assez grandes, rhomboïdales ou oblongues,
hyalines. « Feuilles périchétiales semblables aux caulinaires, grossièrement
« dentées au sommet. Anthéridies ovales, très-petites, sans paraphyses.
« Capsule petite, dressée ou légèrement penchée, ovale ou obovée, munie
« d’un col distinet, obconique et dilatée à l’orifice à l’état sec. Opercule
« convexe-apiculé. Anneau très-étroit. Dents du péristome extérieur
« étroitement lancéolées, pâles ; les intérieures à membrane basilaire
« étroite. Cils nuls. » Sch. Syn., 588.

Cette petite espèce se distingue de l’A. confervoides par ses fleurs
dioïques et ses feuilles plus espacées.

Hab. Sur les rochers ombragés. — Ard. RR. Frahan, D.
Sans fructifieation.

75. Amblystegium coufervoides Sch. Syn., 590;
Milde Bryol. Siles., 525; Hypnum confervoides Brid. ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 505.

( 437)

Monoïque. Touffes très-déprimées, lâches, entrelacées, d’un vert sombre
ou brunâtre. Tige très-grêle, étroitement appliquée, radiculeuse, divisée,
irrégulièrement rameuse ou presque pennée. Rameaux très-grêles, longs,
dressés, étalés, flexueux ou arqués. Feuilles caulinaires assez espacées,
ovales à la base puis étroitement lancéolées, étalées dans tous les sens ou
légèrement homotropes, planes aux bords, entières ou très-peu denticulées,
énerves ou munies d’une nervure indistincte; les raméales très-petites,
plus étroites à la base, lancéolées-linéaires, appliquées à l’état sec. Cellules
chlorophylleuses, assez grandes, rhomboïdales, celles de la base quadran-
gulaires. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales intérieures
ovales-lancéolées, acuminées, dressées, plissées, entières ou finement den-
ticulées, munies d’une nervure courte. Pédicelle long, légèrement tordu de
droite à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule
ovale ou oblongue, penchée ou presque horizontale, arquée, dilatée à
l'orifice à l’état sec. Anneau étroit. Opercule convexe, obliquement apiculé.
Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires, finement acuminées, à
marge hyaline; les intérieures à membrane basilaire assez large, peu ou
point ouvertes sur la carène. Cils noduleux, équilongs.

Cette espèce se distingue de l’A. Sprucei, par ses fleurs monoïques, sa
capsule penchée et ses feuilles à cellules chlorophylleuses ; la présence de
cils au péristome intérieur ne permet pas de la confondre avec l’A. subtile,

Hab. Sur les rochers ombragés, sur les pierres dans les bois. Espèce
caleicole. — Calc. RR. Bombaye, M.; Chaudfontaine, P.; Rouillon, Freyr,
Dinant, Hastière-Lavaux !

76. Amblystegium subtile Sch. Syn., 589; Milde
Bryol. Siles., 522; Kickx F1. crypt. des Flandres, 90;
Leskea subtilis Hedw. ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 550.

Monoïque. Touffes assez étendues, denses, d’un beau vert, ou d’un vert
foncé ou jaunâtre. Tige grêle, rampante, radiculeuse, divisée, irrégulière-
ment rameuse. Rameaux nombreux, grêles, étalés ou dressés, droits ou
diversement arqués. Feuilles caulinaires un peu espacées, étalées dans
tous les sens ou presque homotropes, ovales-lancéolées, longuement acu-
minées, légèrement décurrentes, concaves, à nervure nulle ou peu distinete,
entières ou à peine denticulées ; les raméales plus étroites et moins étalées.
Cellules chlorophylleuses, rhomboïdales, celles de la base carrées. Rameau
périchétial radicant, Feuilles périchétiales lâchement imbriquées; les

(458 )

extérieures ovales, à pointe étalée; les intérieures ovales-oblongues, allon-
gées, longuement et brusquement acuminées, dressées, entières, légère-
ment plissées, munies d’une nervure mince. Pédicelle tordu de droite à
gauche. Capsule presque symétrique, oblongue, dressée ou un peu pen-
chée, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opereule élevé, convexe-conique,
assez longuement apiculé. Anneau étroit. Dents du péristome extérieur
lancéolées-linéaires, à marge hyaline étroite, très-lamellifères, denticulées
au sommet; les intérieures étroites, à membrane basilaire assez étroite, peu
ou point ouvertes sur la carène. Cils nuls.

Cette espèce ressemble aux petites formes de l’A. serpens. Elle s’en
distingue par sa capsule presque symétrique et dressée, ses feuilles énerves
et l’absence de cils au péristome intérieur.

Hab. Au pied des arbres dans les bois. — Arg.-sabl. RR. Onckerseele
près de Grammont, Kx. — Existe probablement dans la région ardennaise.

B. — NERVURE ATTEIGNANT OU DÉPASSANT UN PEU LE MILIEU DE LA FEUILLE.

77. Amblystegium serpens Sch. Syn., 591 ; Milde
Bryol. Siles., 525; Kickx F1. crypt. des Flandres, 89 ;
Hypnum serpens L.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 292.

Monoïque. Touffes déprimées, plus ou moins denses, ordinairement peu
étendues, étroitement apprimées, d’un vert clair, ou foncé, ou jaunâtre.
Tige grêle, rampante, radiculeuse, flexueuse, divisée, irrégulièrement
rameuse. Rameaux assez rapprochés, dressés ou étalés, atténués, plus ou
moins longs, diversement arqués. Feuilles caulinaires espacées, étalées,
ovales-lancéolées, assez longuement acuminées, légèrement concaves, un
peu décurrentes, entières ou très-faiblement denticulées vers la base,
planes aux bords ou un peu réfléchies à la base, munies d’une nervure
variable disparaissant loin au-dessous du sommet; les raméales plus rap-
prochées, plus étroites, plus longuement acuminées, souvent légèrement
homotropes. Cellules rhomboïdales, celles des angles et de la base carrées.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales lâchement engainantes ;
les extérieures à pointe étalée ; les intérieures dressées, obiongues-lancéo-
lées, assez brusquement acuminées, plissées, munies d’une nervure large
et longue, denticulées à la base de l’acumen. Pédicelle tordu de droite à
gauche inférieurement et de gauche à droite vers le sommet. Capsule

cylindrique-allongée, penchée, fortement arquée et rétrécie sous l’orifice

(459 )

à l’état see. Opercule convexe-conique, apiculé. Anneau composé ae trois
séries de cellules. Dents du péristome extérieur à marge hyaline large,
_denticulées au sommet; les intérieures ovales-lancéolées, subulées, à
membrane basilaire large, peu ou point ouvertes sur la carène. Cils
équilongs, fortement noduleux.

Cette espèce varie beaucoup sous le rapport de la taille, de la longueur
de la nervure et de la courbure de la capsule. On la distingue des espèces
voisines par ses feuilles à nervure atteignant à peu près le milieu, son
tissu foliaire et sa capsule cylindrique-allongée, fortement arquée.

Hub. Sur les rochers, sur les pierres et au pied des arbres dans les
endroits ombragés. — Ard. R. Louette-Saint-Pierre, Willerzie, Orchi-
mont ! ; Frahan, Bouillon, Corbion, Mortehan, D. Calc. AC. Arg.-sabl. R.
Gentinnes, B. Rég. sept. C., K. — Existe probablement dars la région

jurassique.

78. Amblystegium Juratzkanum Sch. Syn., 695;
Milde Bryol. Siles., 527; Hypnum Juratzkanum Boul.
F1, crypt. de l'Est, 294.

Monoïque. Touffes déprimées, lâches ou entrelacées, d’un vert foncé.
Tige rampante, radiculeuse, divisée, flexueuse, irrégulièrement rameuse
ou presque pennée. Rameaux étalés ou dressés, plus ou moins longs,
arqués ou flexueux. Feuilles eaulinaires très-étalées, espacées, rétrécies à
la base, largement ovales-lancéolées, longuement et étroitement acuminées,
légèrement décurrentes, concaves, planes aux bords, faiblement dentieu-
lées, munies d’une nervure qui dépasse le milieu ou atteint la base de
l’acumen; les raméales plus étroites, lancéolées, insensiblement rétrécies,
plus distinctement denticulées. Cellules chlorophylleuses, rhomboïdales-
allongées, celles des angles et de la base carrées. Rameau périchétial
radicant. Feuilles périchétiales Tâchement imbriquées ; les extérieures à
pointe étalée; les intérieures lancéolées-allongées, longuement et finement
acuminées, plissées à la base, dressées, munies d’une nervure qui atteint la
base de l’acumen. Pédicelle long, tordu de droite à gauche. Capsule
oblongue-cylindrique, arquée, penchée, rétrécie sous l’orifice à l’état sec.
Opercule convexe, apiculé. Dents du péristome extérieur d’un jaune pâle,
à marge hyaline large, denticulées au sommet ; les intérieures lancéolées,
à membrane basilaire assez large, légèrement ouvertes sur la carène. Cils

équilongs, noduleux ou appendiculés,

( 440 )

Souvent confondu avec l’A. serpens, dont il diffère par sa taille plus forte,
ses feuilles à nervure plus longue et son tissu foliaire formé de cellules
plus allongées.

Hab. Sur les pierres et les murs humides. — Ad. RR. Frahan, Bouil-
lon, D. ; Malvoisin, Nafraiture! Cale. RR. Dinant! ; Sarolay, M. — Existe
probablement dans la région septentrionale.

Obs. — On rencontrera peut-être en Belgique l’A. Kochii Sch. Feuilles
rapprochées, longuement et finement acuminées, à cellules assez lâches.
Capsule oblongue-cylindrique, inclinée, arquée, rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Feuilles périchétiales dentées. Sur les souches pourrissantes.

79. Amblystegium riparinum Sch. Syn., 597;
Milde Bryol. Siles., 528; Kickx F1. crypt. des Flandres,
90 ; Hypnum riparium L.; Boul. F1. crypt. de l'Est, 296.

Monoïque. Toutes déprimées, molles, étendues, d’un vert elair ou jaunà-
tre. Tige ordinairement très-longue, rampante, parfois flottante, radiculeuse,
molle, divisée, irrégulièrement rameuse ou pennée. Feuilles caulinaires
assez rapprochées ou espacées, dressées ou étalées, disposées dans tous les
sens ou presque distiques, rarement légèrement homotropes, décurrentes,
souvent lancéolées-allongées, longuement et insensiblement acuminées,
plus rarement ovales-lancéolées, entières, planes aux bords, légèrement
plissées, munies d’une nervure dépassant le milieu; les raméales plus
étroites. Cellules rhomboïdales étroites et allongées, à utricule primordial
ordinairement distinct, celles des oreillettes et de la base hexagones.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales engainantes ; les exté-
rieures à pointe étalée ; les intérieures dressées, allongées-lancéolées, acu-
minées, plissées, entières, munies d’une nervure large qui atteint presque
le sommet. Pédicelle long, tordu de droite à gauche inférieurement et de
gauche à droite au sommet. Capsule oblongue-cylindrique, penchée ou
horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule élevé-
conique, apiculé. Anneau formé de trois séries de cellules. Dents du péri-
stome extérieur lancéolées-linéaires, denticulées au sommet ; les intérieu-
res ovales-lancéolées, subulées, à membrane basilaire assez étroite, peu ou
point ouvertes sur la carène. Cils équilongs, appendiculés.

Var. subsecundum Sch. Syn., 598. — Feuilles ovales-lancéolées, assez

rapprochées, un peu concaves, homotropes. Pédicelle moins long que dans
le type.

(441)

Var. elongatum Sch. Syn., 598; Kickx F1. crypt. des Flandres, 91.
— Tige très-longue, peu rameuse. Feuilles lancéolées, longuement acu-
minées.

Var. trichopodium Sch. Syn., 598; Kickx F7. crypt. des Flandres, 91.
— Tige couchée ou ascendante, à rameaux dressés, grêles; feuilles espa-
cées, étalées, plus petites. Capsule très-longuement pédicellée.

L’A. riparium est une espèce très-variable. C’est la plus robuste du
genre; on la reconnait en outre à la forme de ses feuiiles et à leur tissu
composé de cellules très-longues.

Hab. Dans les prairies humides, sur les pierres dans les ruisseaux, au
pied des arbres le long des eaux, dans les fossés et sur les bois inondés. —
Ard. RR. Gedinne, Louette-Saint-Pierre !; Frahan, Poupehan, Bouillon, D.
Calc. R. Haccourt, Visé, Lanaye, M. ; Awagne, Moniat près de Dinant!
Arg.-sabl. R.? Environs de Louvain et de Bruxelles, Kx. Rég. sept. C., K.
— Probablement dans la région jurassique.

La var. subsecundum à Audenhove-St-Gery, K. — La var. clongatum,
sur le bord d’un ruisseau qui sort du Kluyzenberg, Kx. — La var. tricho-
podium à Tronchiennes, Kx.

Obs. — L’A. curvipes Sch. a été faussement indiqué en Belgique. On a
pris pour tel une forme de l’A. riparium.

C. — NERVURE ATTEIGNANT PRESQUE LE SOMMET DE LA FEUILLE.

80. Amblystegium radicale Sch. Syn., 592; Milde
Bryol. Siles., 524; Hypnum radicale P. B.; Boul. FT.
crypt. de l'Est, 288.

Monoïque. Touffes déprimées, appliquées, denses, roides, d’un vert
jauuâtre ou brunätre. Tige rampante, très-radiculeuse, divisée, irréguliè-
rement rameuse ou presque pennée. Rameaux épars ou presque fasciculés,
nombreux, atténués, inégaux, les plus courts dressés, les plus longs pro-
combants. Feuilles caulinaires à oreillettes peu distinctes, largement
ovales-lancéclées, longuement acuminées, assez espacées, étalées-dressées,
décurrentes, concaves, munies d’une nervure forte qui se prolonge jusqu’à
Ja base de l’acumen, planes aux bords, entières ou à peine denticulées ; les
raméales plus étroites et moins étalées. Cellules hexagones, 2-5 fois aussi

ongues que larges, celles des oreillettes et de la base carrées-arrondies,

(442)

toutes plus ou moins chlorophylleuses. Rameau périchétial radicant.
Feuilles périchétiales imbriquées ; les extérieures à pointe étalée; les inté-
rieures dressées, ovales-lancéolées, insensiblement acuminées, plissées,
munies d’une nervure forte qui atteint presque le sommet, entières ou
très-légèrement denticulées vers la pointe. Pédicelle tordu de droite à
gauche inférieurement et de gauche à droite vers le sommet. Capsule
oblongue-cylindrique, penchée ou horizontale, arquée et rétrécie sous
l'orifice à l’état sec. Opercule convexe, obliquement apiculé. Anneau très-
étroit. Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires, à marge hyaline
étroite, denticulées au sommet; les intérieures à membrane basilaire assez
large, lancéolées-subulées, peu ouvertes sur la carène. Cils équilongs, nodu-
leux, souvent cohérents.

Cette espèce se distingue de l'A. serpens par sa taille plus forte, ses
touffes plus roides et ses feuilles à nervure excurrente, et de l’À. irriguum,

par ses oreillettes peu distinctes.

Hab. Au pied des arbres au bord des eaux et sur les pierres humides.
— Ard. RB. Dohan, D Calc. R. Awagne, Houx, Leffe, Dinant!

81. Amblystegium irrigaum Sch. Syn., 594; Milde
Bryol. Siles., 526; Hypnum irriguum Wils.; Boul. F1.
crypt. de l'Est, 286.

Monoïque. Touffes déprimées, roides, peu étendues, d’un vert jaunâtre
ou obscur. Tige rampante, radiculeuse, flexueuse, divisée, pennée, cou-
verte à la base des nervures persistantes des feuilles détruites. Rameaux
assez rapprochés, étalés, inégaux, droits, flexueux ou arqués. Feuilles
auriculées, les caulinaires assez espacées, étalées-dressées ou presque
homotropes, fermes, opaques, ovales à la base, lancéolées, acuminées,
décurrentes, concaves, munies d’une nervure forte, excurrente ou atteignant
le sommet, planes aux bords, entières ou légèrement denticulées; les
raméales plus étroites et peu décurrentes. Cellules épaisses, hexagones ou
oblongues, à peine deux fois aussi longues que larges, chlorophylleuses ;
celles des oreillettes grandes, moins chlorophylleuses, carrées ou rectan-
gulaires. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales engainantes ;
les extérieures à pointe étalée ; les intérieures allongées-lancéolées, acu-
minées, plissées, dressées, entières, munies d’une nervure forte qui
atteint le sommet, à cellules rhomboïdales-allongées. Pédicelle tordu de
droite à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule

(445)

ovale ou oblonguc-cylindrique, arquée, penchée, rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Opercule convexe-conique, acuminé. Anneau formé de trois
séries de cellules. Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires,
finement acuminées, à marge hyaline large, denticulées au somment; les
intérieures lancéolées, à membrane basilaire assez large, ouvertes sur la
carène. Cils équilongs, appendiculés.

Var. fallax Sch. Syn., 594. — Touffes assez étendues, submergées, d’un
vert noirâtre. Tige allongée, couchée, peu radiculeuse. Feuilles rappro-
chées, dressées, munies d’une nervure excurrente.

Cette espèce est voisine de l’A. fluviatile, avec lequel elle a été quelque-
fois confondue ; elle s’en distingue par ses touffes plus roides, ses tiges
pennées et le tissu de ses feuilles périchétiales. On peut la confondre aussi
avec certaines formes stériles du Æypnum filicinum ; mais elle en est bien
distincte par l’absence de paraphylles et par ses feuilles périchétiales. Une
forme submergée du Hypnum filicinum a souvent été prise pour la var.
fallax de l’'Amblystegium irriguum.

Hab. Sur les rochers humides, et sur les pierres dans les ruisseaux. —
Ard. RR. Entre Membre et Vresse, D. ; Bouillon, D. et G. Calc. R. Vaux,
Sarolay, Argenteau, M.; Bouny, Comblain-au-Pont, P.; Hastière-Lavaux,
Anseremme, Neffe, Dinant! Arg.-sabl. RR. AudenhoveSt-Gery, K. La
var. fallax à Dinant!

82. Amblystegium fluviatile Sch. Syn., 594 ; Milde
Bryol. Siles., 526; Hypnum fluviatile Sw.; Boul. F1.
crypt. de l'Est, 287.

Monoïque. Touffes déprimées, souvent étendues, molles, d’un vert jaunâtre
ou noirâtre. Tige radiculeuse, rampante, divisée, irrégulièrement rameuse,
dénudée à la base et couverte des nervures persistantes des feuilles dé-
truites. Rameaux peu nombreux, épars, allongés, espacés, presque dressés
ou couchés. Feuilles auriculées, les caulinaires plus ou moins espacées,
étalées dans tous les sens, dressées ou presque homotropes, ovales ou
oblongues-lancéolées, obtuses, concaves, très-peu décurrentes, entières,
munies d’une nervure qui disparait un peu au-dessous du sommet ; les
raméales plus étroites. Cellules rhomboïdales ou oblongues, trois fois aussi
longues que larges, chlorophylleuses, celles des oreillettes carrées. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales engainantes ; les extérieures à
pointe étalée; les intérieures allongées-lancéolées, acuminées, plissées,

(444)

munies d’une forte nervure excurrente, entières ou denticulées vers le
sommet, à cellules linéaires, allongées et très-étroites. Pédicelle légèrement
tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet.
Capsule oblongue-cylindrique, allongée, penchée, fortement rétréeie sous
l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-conique, acuminé. Anneau étroit.
Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires, denticulées au sommet ;
les intérieures lancéolées, à membrane basilaire assez large, ouvertes sur la
carène. Gils équilongs, appendiculés, parfois cohérents.

Espèce voisine de l’A. irriguum. Elle s’en distingue par ses touffes plus
molles, sa tige irrégulièrement rameuse, ses feuilles obtuses et le tissu de

ses feuilles périchétiales.

Hab. Sur les pierres dans les cours d’eau. Espèce silicicole. — Ard. AC.
Vallée de la Semois et les gorges latérales, D. et G ; de la Lesse et de la
Houille : Frahau, Liresse, Bouillon, Noirefontaine, Monceau, Belvaux,
Corbion, ete., D.; Louctte-Saint-Pierre, Nafraiture, Orchimont, Bohan,
Membre, Vresse, Gedinne, Patignies, Malvoisin, Daverdisse ! — Probable-
ment dans la plus grande partie de Ardenne.

Très-rarement en fructification. Fertile à Bohan, Nafraiture! et à

Noirefontaine, D.

TABLEAU DICHOTOMIQUE DU GENRE AMBL YSTEGIUM.

hr sans nervure ou à nervure indistincte. . . . + + 2
‘| Feuilles munies d’une nervure très-distinete . . . . . . 4

| Fleurs dioïques; feuilles à cellules hyalines ou peu chlorophyl-

7 leusesil He MEUN EE nn RME: PUMA re ET ANT CES ES HP /EREe
Fleurs monoïques ; feuilles à cellules chlorophylleuses . . . 5
Capsule dressée, presque symétrique; péristome intérieur dé-

5 pourvu de/cifs ti enter ESA NEO A EL ES

! Capsule penchée. arquée; péristome intérieur pourvu de cils.
À. confervoides.

L | Nervure atteignant ou dépassant le milieu de la feuille . . . 5
Nervure prolongée jusqu’au sommet de la feuille . . . . … 7

Feuilles à cellules étroites et allongées, au moins 8-10 fois aussi
D. Jongues que lôrges | rte es NEA PV OMUINE
( Feuilles à cellules 5-6 fois aussi longues que larges . . . . 6

(445 )

Nervure atteignant le milieu de la feuille; cellules 5-4 fois aussi

6. MIQUES qegees PNR ES Je Na) a Aï scrpens,
Nervure atteignant la base de l’acumen; cellules environ 6 fois

aussi longues que larges . . . . . . . A. Juratz:kanum.

Tige irrégulièrement rameuse ; feuilles obtuses . . À. /luviatile.
7.5 Tige presque pennée; feuilles terminées par une pointe plus

( DUMAS AMEN TS SAN 2 ARS GR PER ILES

Oreillettes très-distinetes, à cellules grandes, hexagones À. irriquum.
‘| Oreillettes peu distinctes, à cellules assez petites, carrées À. radicale.

GEN. XXVII. — Hypnum Dil.

Tige primaire rampante, couchée ou dressée, ordi-
nairement plusieurs fois divisée, irrégulièrement rameuse
ou pennée, souvent dépourvue de radicules, parfois cou-
verte de paraphylles plus ou moins nombreuses. Feuilles
squarreuses, ou étalées dans tous les sens, ou homotropes
falciformes, à tissu étroit. Fleurs monoïques ou dioïques,
très-rarement polygames. Pédicelle toujours lisse. Cap-
sule ovale, oblongue ou cylindrique, penchée ou hori-
zontale, très-rarement dressée. Opercule élevé-convexe,
conique. Péristome double : l'extérieur à 16 dents lan-
céolées-subulées, confluentes à la base, lamellifères sur la
face interne; l’intérieur à 16 dents réunies par une
membrane basilaire mince, plissée, atteignant la moitié de
la hauteur du péristome extérieur, carénées, ouvertes sur
la carène, plus rarement entières. Cils longs, filiformes,
noduleux ou appendiculés. — Fructification ordinaire-
ment sur la tige primaire. — Nom dérivé de “vrvoy(l),
ancien nom de mousse d’après Sullivant.

(1) Ce mot viendrait de’vry0çs, sommeil. Wilson explique cette étymo-
logie de la manière suivante : A pillow stuffed with Hypnum will explain,
if it may not have originally suggested, the name from the Greek word
signifying sleep.

31

(446 )

Ce genre comprend des espèces d'aspect très-diffé-
rent; le Æypnum rugosum est la seule espèce à feuilles
papilleuses.

Su8G. Ï. — Campylium Sulliv.

Tige rampante, couchée ou ascendante, dépourvue de
paraphylles, rameuse ou pennée. Feuilles squarreuses
ou étalées, longuement acuminées, sans nervure ou
munies d'une nervure simple ou double, ordinairement
courte, rarement allongée ; tissu formé de cellules étroites.
Capsule arquée à l’état sce. Opcrcule convexe-conique,
apiculé ou obtus.

Les Hypnum polygamum, Elodes et stellatum habitent
les lieux humides; les H. Sommerfeltii et chrysophyllum
se trouvent sur les rochers ou dans les lieux arides des
terrains calcaires.

85. Hypnum Sommerfeltii Myr.; Sch. Syn., 600 ;
Milde Bryol. Siles., 540 ; Hypnum polymorphum Hedw. ;
Boul. F1. crypt. de l’Est, 501.

Monoïque. Touffes déprimées, peu étendues, denses, entrelacées, d’un :

vert plus ou moins jaunâtre. Tige grêle, rampante ou ascendante, radi-
culeuse, divisée, pennée ou irrégulièrement rameuse. Rameaux assez
rapprochés, étalés, inégaux, droits ou diversement arqués. Feuilles cauli-
naires assez rapprochées, étalées, squarreuses, à base largement ovale,
concave, brusquement rétrécies, lancéolées, longuement acuminées,
légèrement décurrentes, planes aux bords, munies d’une nervure double
très-mince et très-courte, souvent denticulées à la base ; les raméales
beaucoup plus étroites ; les apicales parfois homotropes. Cellules rhom-
boïdales-étroites, presque linéaires au sommet, celles des oreillettes
carrées. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales lâchement
imbriquées, à pointe étalée, munies d’une nervure mince; les intérieures
oblongues-lancéolées, longuement et finement acuminées, plissées. Pédi-
celle grêle, long, arqué au sommet, tordu de droite à gauche inférieure-
ment et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue ou oblongue-

(447 )

cylindrique, penchée ou horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Opercule convexe-conique, obtus. Anneau large, formé de trois
séries de cellules. Dents du péristome extérieur à marge hyaline ; les
intérieures peu ouvertes sur la carène. Cils équilongs, noduleux.

Cette espèce se distingue de l’Amblystegium serpens, auquel elle res-
semble beaucoup à première vue, par ses feuilles squarreuses, à base plus
large, plus longuement et plus étroitement acuminées, à nervure bifide,
tres-mince et très-courte. Elle se distingue, en outre, des formes grêles
du Hypnum chrysophyllum par ses fleurs monoïques et ses feuilles denti-
culées à la base.

Hab. Sur les rochers et les vieux murs ombragés, rarement sur les
souches pourrissantes. Espèce calcicole. — Ard. RR. Ruines du château
d’Herbeumont, D. et G. Calc. R. Beauraing, Moniat, Dinant, Waulsort,
Freyr, Pont-à-Lesse !

84. Hypnum Elodes R. Spr. ; Sch. Syn., 601 ; Milde
Bryol. Siles., 541 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 289.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées, molles, d’un vert pâle ou rous-
sâtre. Tige très-grêle, longue, radiculeuse, dénudée à la base, souvent
flexueuse, divisée, irrégulièrement pennée. Rameaux nombreux, rappro-
chés, inégaux, étalés, droits ou diversement arqués, parfois crochus à leur
extrémité. Feuilles caulinaires espacées, légèrement squarreuses et étalées,
rétrécies à la base, ovales-lancéolées, longuement acuminées ou subulées,
planes aux bords, munies d'une nervure forte et simple qui atteint presque
le sommet, entières ou denticulées à la base, un peu concaves; les
raméales plus rapprochées, plus étroites; les apicales souvent homotropes.
Cellules linéaires-étroites, celles de la base plus courtes et plus larges,
celles des oreillettes assez grandes, presque carrées, jaunâtres. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales làchement imbriquées ; les
extérieures ovales-lancéolées, finement acuminées, à pointe étalée ; les
intérieures oblongues, brusquement rétrécies en une longue pointe fine,
étalée ou flexueuse, plissées, denticulées à la base de l’acumen, toutes
munies d’une nervure très-longue. Pédicelle grêle, flexueux, tordu de
droite à gauche. Capsule cylindrique, arquée. Anneau et opercule comme
dans l’Amblystegium serpens. Cils appendiculés.

Le Æ. Elodes se distingue des espèces voisines par la forme et la direction
de ses feuilles.

Hab. Dans les marais. — Camp. RR. Bergh, D. et M; Exaerde, K.

(448 )

— M. De Keyser en a trouvé quelques échantillons en fructification dans
cette dernière localité.

85. Hypnum chrysophyllum Brid.;Sch. Syn., 609;
Milde Bryol. Siles., 542; Boul. F1. crypt. de l’Est, 290.

Dioïque. Touffes plus ou moins étendues, déprimées, denses, entrela-
cées, d’un vert jaunâtre ou d’un jaune pâle. Tige grêle, allongée,
flexueuse, rampante, radiculeuse, divisée, assez régulièrement pennée.
Rameaux nombreux, rapprochés, étalés, plus rarement ascendants,
inégaux, droits ou arqués ou flexueux. Feuilles caulinaires rapprochces,
à base largement ovale, puis rétrécies, étroitement et longuement acumi-
nées, squarreuses, entières, planes aux bords, à nervure mince assez
longue, munies de petites oreillettes ; les raméales plus étroites. Cellules
hexagones-allongées, celles du sommet linéaires, celles des orcillettes peu
nombreuses, vertes, carrées ou arrondies. Rameau périchétial non radi-
cant. Feuilles périchétiales squarreuses; les extérieures ovales, acuminées;
les intérieures oblongues-lancéolées, brusquement et finement acuminées,
fortement plissées, munies d'une nervure mince, incisées à la base de
l’acumen. Pédicelle grêle, long, rougeâtre, tordu de droite à gauche
inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule cylindrique,
allongée, penchée ou presque horizontale, arquée, rétrécie sous l’orifice
à l’état see Opercule convexe-conique, aigu. Anneau large. Dents du
péristome extérieur à marge hyaline; les intérieures peu ou point
ouvertes sur la carène. Cils longs, filiformes, noduleux.

Cette espèce se distingue facilement des petites formes déprimées du
H. stellatum, par ses feuilles à nervure simple assez longue, à oreillettes
petites et vertes et à cellules plus läches.

Hab. Sur les rochers et dans les lieux arides. Espèce calcicole. — Jur.
R. Sainte-Cécile, D. ; Chassepierre, D. et G. Ard. RR. Bouillon, D; sur la
terre dans les champs, à Louette-Saint-Pierre! et à Frahan, D. Calc.
AC. Pondrome, Beauraing, Hastière-Lavaux, Freyr, Anseremme, Moniat,
Neffe, Dinant, Walzin, Chaleux, Auffe, Han-sur-Lesse, Saint-Remy près
de Rochefort, Roisseilles, Fond-de-Leffe, Celles, etc. !

Très-rarement en fructification. Fertile à Dinant !

86. Hypnuun stellatum Schreb.; Sch. Syn., 605;
Milde Bryol. Siles., 545; Kickx F1. crypt. des Flandres,
82; Boul, F1. crypt. de l'Est, 500.

(449 )

Dioique. Touffes robustes, plus ou moins étendues, plus ou moins denses,
dressées ou déprimées, d’un jaune roux ou doré, plus rarement d’un vert
pâle. Tige simple ou peu divisée, dénudée à la base, irrégulièrement
rameuse. Rameaux peu nombreux, presque fastigiés. Feuilles rapprochées,
un peu décurrentes, largement ovales-triangulaires à la base, puis rétré-
cies-lancéolées, longuement et finement acuminées, squarreuses, presque
planes, entières, munies de deux nervures très-minces et très-courtes, à
oreillettes grandes et concaves. Cellules des oreillettes grandes, hexagones
ou rectangulaires, jaunâtres, hyalines; les autres linéaires, obtuses.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales dressées-imbriquées, à
pointe étalée ou recourbée; les extérieures ovales, finement acuminées ;
les intérieures lancéolées, longuement et finement acuminées, énerves,
entières, fortement plissées. Pédicelle long, tordu de droite à gauche infé-
rieurement et de gauche à droite au sommet. Capsuie oblongue ou presque
cylindrique, penchée ou horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Opercule conique, acuminé. Anneau large. Dents du péristome
extérieur très-lamellifères, à marge hyaline, denticulées au sommet ; les
intérieures à membrane basilaire assez large, à peine ouvertes sur la
carène. Cils filiformes, noduleux.

Cette espèce est beaucoup plus robuste que le Æ. chrysophyllum. Elle
s’en distingue en outre par ses feuilles à nervure double, très-faible,
à oreillettes grandes et hyalines, à tissu beaucoup plus étroit.

Hab. Dans les marais et les lieux humides. — Jur. Prouvy! Ard.
AR. Haut-Fays, Louette-Saint-Pierre, Nafraiture, Membre, Chiny !;
Frahan, Corbion, Sugny, Dohan, Poupehan, D.; Daverdisse, D. et G.
Arg.-sabl. RR. Oeudeghien, M. Camp. RR. Bergh, M.; Gand, Exaerde, K.
Marit. R. Entre Raversyde et Middelkerke, Kx; entre Heyst et Blan-
kenberghe, K.; Ostende, P. |

Très-rarement en fructification. Fertile à Dohan, entre Corbion et
Sugny, D.; à Bergh, M ; à Exaerde, K.

87. Hypnum polygamum Sch. Syn., 604; Milde
Bryol. Siles., 5345; Boul. F1. crypt. de l'Est, 298.

Polygame. Touffes déprimées ou dressées, étendues, molles, lui-
santes, d’un vert plus ou moins Jaunâtre. Tige grêle, longue, procom-
bante ou ascendante, divisée, dénudée à la base, irrégulièrement rameuse.
Rameaux peu nombreux, espacés, grêles, atténués. Feuilles caulinaires

(450 )

«

assez làches, dressées-étalées, rétrécies à la base, largement ovales-
lancéolées, insensiblement acuminées, entières, à oreillettes grandes,
planes aux bords, légèrement réfléchies à la base, munies d’une
nervure simple, rarement bifurquée, plus ou moins longue; les
raméales plus étroites. Cellules des oreillettes assez grandes, carrées ou
rectangulaires, les autres rhomboïdales, étroites et allongées. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales làächement imbriquées; les
extérieures ovales, acuminées, à pointe étalée; les intérieures dressées,
allongées-lancéolées, acuminées, entières, fortement plissées, munies d’une
nervure mince et longue. Fleurs nombreuses. Pédicelle long, grêle,
flexueux, légèrement tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche
à droite au sommet. Capsule oblongue ou oblongue-cylindrique, penchée
ou horizontale, munie d’un col distinct, arquée et rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Opercule conique, acuminé. Anneau large, formé de trois séries
de cellules. Dents du péristome extérieur très-lamellifères sur la face
interne ; les intérieures très-peu ouvertes sur la carène. Cils longs,
noduleux.

Espèce voisine du A. stellatum ; elle en diffère par ses fleurs polygames,
et ses feuilles moins squarreuses, à nervure longue. Le X. polygamum
ressemble à certaines formes de l’Æmblystegium riparium ; mais, dans
celui-ci, les fleurs sont monoïques et les feuilles sont moins étalées.

Hab. Dans les prairies humides et aux bords des eaux. — Calc. RR.
Étang des Pauches à Saint-Remy près de Rochefort! ; Visé, M.

Susc. II. — Harpidium Sulliv.

Tige dressée ou ascendante, à radicules rares ou nulles,
dépourvue de paraphylles, irrégulièrement rameuse ou
pennée. Feuilles, au moins les apicales, falciformes-homo-
tropes, étroitement Jancéolées, longuement et insensi-
blement acuminées, à nervure simple, ordirairement
pourvues d'oreillettes. Tissu foliaire formé de cellules
linéaires, très-étroites.

Toutes les espèces de ce sous-genre habitent les lieux
humides.

(451)

A. — FEUILLES AURICULÉES.

883. Hypoum uncinatum Hedw.; Sch. Syn., G11:
Milde Bryol. Siles., 547 ; Boul. FI. crypt. de l'Est, 256.

Monoïque. Touffes déprimées, plus ou moins étendues, denses ou assez
läches, entrelacées, d’un vert pâle, jaunâtre ou brunâtre. Tige gréle,
couchée ou ascendante, flexueuse, divisée, dénudée à la base, pennée.
Rameaux espacés ou assez rapprochés, inégaux, atténués, crochus à leur
extrémité de même que la tige, simples ou ramuleux. Feuilles caulinaires
rétrécies à la base, ovales-lancéolées, allongées, insensiblement rétrécies
en une pointe fine très-longue, denticulées, homotropes-falciformes, un
peu concaves, fortement plissées, à nervure simple atteignant presque le
sommet, munies d’oreillettes assez petites; les raméales plus fortement
homotropes-falciformes, plus étroites et moins plissées. Cellules des oreil-
lettes hexagones, hyalines, quelques-unes carrées vers le bord de la
feuille, celles de la base oblongues, les autres linéaires, très-étroites.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales très-longues, imbri-
quées, munies d’une nervure forte qui disparaît au-dessous du sommet ;
les extérieures oblongues, longuement acuminées, à pointe étalée ou
recourbée, peu plissées; les intérieures longuement lancéolées-linéaires,
insensiblement rétrécies en une pointe fine et très-longue, dressée ou
étalée, denticulées. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement et
de gauche à droite au sommet. Capsule cylindrique, penchée ou presque
dressée, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique,
acuminé. Anneau formé de trois séries de cellules. Dents du péristome
extérieur à marge hyaline, denticulées au sommet ; les intérieures à mem-
brane basilaire large, lancéolées, à pointe subu'ée, légèrement ouvertes
sur la carène. Cils très-grêles, appendiculés.

Cette espèce se distingue par ses fleurs monoïques et ses feuilles longue-
ment subulées et fortement plissées. Dans certaines formes du A. fluitans,
les feuilles sont terminées aussi par une pointe fine et très-longue; mais
elles sont plus étroites à la base que dans le Æ. uncinatum, non plissées
et moins fortement courbées.

Hab. Sur les rochers humides, sur les pierres et sur les souches au bord
des eaux. — Ard. RR. Louette-Saint-Pierre, Nafraiture!; Suxy, D. et G.;
La Hoëgne, Dr Cuapuis. Camp. RR. Malines, Kx; Curange, Bawrs. Arg.-
sabl. RR. Etterbeek, P.

(4592)

89. Hypnum fluitans Dill. ; Sch. Syn., 609; Milde
Bryol. Siles., 548; Kickx F1. crypt. des Flandres, 85;
Boul. F1. crypt. de l’Est, 955.

Monoïque. Touffes profondes, parfois submergées ou flottantes, dressées
ou déprimées, souvent très-étendues, molles, d’un vert clair ou d’un vert
plus ou moins luride ou brunâtre. Tige longue, moiïle, couchée ou ascen-
dante, divisée, plus ou moins régulièrement pennée. Rameaux plus ou
moins espacés, plus ou moins longs, étalés, droits ou arqués, ordinairement
crochus à leur extrémité, de même que la tige. Feuilles caulinaires
espacées, étalées-flexueuses ou homotropes-falciformes, très-rarement
presque dressées, auriculées, un peu décurrentes, étroitement lancéolées-
allongées, longuement et insensiblement acuminées, peu ou point plissées,
concaves, munies d’une nervure forte qui disparaît au-dessous du sommet,
ordinairement denticulées à la pointe, parfois très-étroites, insensiblement
rétrécies en très-longue pointe filiforme; les raméales plus étroites ; les
apicales souvent seules falciformes-homotropes. Cellules des oreillettes
grandes, carrées, d’un jaune d’or; les autres linéaires, longues et flexueuses ;
celles de la base plus courtes et plus larges. Rameau périchétial radicant.
Feuilles périchétiales très-longues, engaînantes ; les extérieures ovales,
brusquement acuminées, à pointe recourbée; les intérieures largement
oblongues, acuminécs, entières, peu ou point plissées, munies d’une
nervure qui dépasse le milieu. Pédicelle grêle, très-long, légèrement tordu
de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule
oblongue, penchée ou presque horizontale, munie d’un col distinct, arquée
et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe, apiculé. Anneau nul.
Dents du péristome extérieur jaunâtres, à marge hyaline, denticulées au
sommet; les intérieures à membrane basilaire assez large et très-mince, non
ouvertes sur la carène. Cils souvent imparfaits.

Var. stenophygllum Sch.; Æypnum stenophyllum Wils. mst.; Sch.
Syn., 610. — Touffes molles, souvent très-étendues, croissant dans les
eaux. Tige très-grêle, molle, pennée. Feuilles très-espacées, très -longues
et longuement subulées, dressées-étalées ou légèrement homotropes; les
raméales très-étroites. Fructification inconnue.

Cette espèce se distingue du A. exannulatum Gümb., par ses fleurs
monoïques et ses feuilles étroitement lancéolées à la base et non plis-
sées. Dans le type, les fleurs mâles sont nombreuses et on les trouve

( 453

sans difficulté; la var. stencphyllum est dépourvue de fleurs et de
fruits.

Hab. Dans les lieux humides. — Ard. RR. Louette-Saint-Pierre, Wil-
lerzie! Camp. RR. Aeltre, Kx.

La var. stenophyllum, dans les fossés pleins d’eau et les étangs, à Nafrai-
ture et à Vonèche !

Cette espèce doit être beaucoup plus répandue en Belgique,

90. Hypaum exannulatum Gümb.; Sch. Syn.,
608 ; Milde Bryol. Siles., 549; Boul. F1. crypt. de l'Est,
247.

Dioïque. Touffes assez étendues, denses, dressées, plus rarement dépri-
mées, d’un vert jaunâtre passant au brun, ou d’un vert mélé de rouge.
Tige grêle, plus ou moins longue, dressée ou procombante, divisée,
pennée. Rameaux étalés, crochus à leur extrémité, ainsi que la tige.
Feuilles caulinaires rapprochées, un peu décurrentes, rétrécies à la base,
puis largement ovales-lancéolées, insensiblement et assez longuement
acuminées, à oreillettes grandes, plus ou moins falciformes-homotropes,
rarement presque dressées, concaves, planes aux bords, légèrement
plissées, ordinairement denticulées sur tout le contour, munies d’une
nervure qui disparait au-dessous du sommet ; les raméales plus étroites;
parfois les apicales seules faleiformes-homotropes. Cellules des oreillettes
grandes, lâches, hexagones, hyalines; les basilaires oblongues ; les autres
linéaires, très-étroites, flexueuses. Rameau périchétial radicant, Feuilles
périchétiales très-longues, imbriquées, entières, à nervure atteignant la
base de l’acumen ; les extérieures ovales, acuminées, à pointe étalée ; les
intérieures atténuées à la base, oblongues, acuminées, dressées, fortement
plissées. Pédicelle très-long, tordu de droite à gauche inférieurement et
de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue, penchée, arquée et
rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-conique. Anneau
nul. Dents du péristome extérieur jaunâtres, à marge hyaline large,
denticulées au sommet; les intérieures à membrane basilaire large,
étroitement ouvertes sur la carène. Cils équilongs, noduleux, souvent
cohérents.

Le AH. exannulatum Gümb. ressemble beaucoup au 7. fluitans Dill. II
s’en distingue surtout par ses fleurs dicïques et ses feuilles plus élargies
au-dessus de la base et légèrement plissées.

(454)

Hab. Dans les marais et les prairies humides. Espèce silicicole — Ard.
AC! Calc. RR. Mons, B. Camp. Tronchiennes, Destelbergen, K.
Très-rarement en fructification. Fertile à Rienne!

Obs. — Tous les échantillons du /. aduncum Hedw. que j'ai vus de
Belgique doivent être rapportés au #. exannulatum Gümb. C'est pourquoi

le H. aduncum n’est mentionné ici que comme une espèce à rechercher
en Belgique.

91. Hypnum Sendtneri Sch. Musci Eur. novi,
1866; Milde Bryol. Siles., 552 ; Boul. F1. crypt. de l'Est,
7.13 le

Dioïque. Touffes profondes, d’un vert jaunâtre ou d’un jaune brun.
Tige grêle, ordinairement simple ou peu divisée, dressée ou procombante,
régulièrement pennée. Rameaux plus ou moins rapprochés, étalés, arqués,
atténués, crochus à leur extrémité, de même que la tige. Feuilles caulinaires
assez rapprochées, auriculées, fortement falciformes-homotropes, large-
ment ovales-lancéolées, plus ou moins longuement acuminées, entières,
planes aux bords, munies d’une nervure qui atteint la base de l’acumen,
un peu décurrentes, concaves, légèrement plissées ; les raméales plus espa-
cées et plus courtes. Cellules des oreillettes grandes, hexagones ou carrées;
celles de la base rectangulaires ou linéaires-rectangulaires ; les autres linéai-
res. Rameau périchétial peu radicant. Feuilles périchétiales imbriquées;
les extérieures à pointe étalée ou recourbée; les intérieures dressées, lan-
céolées, acuminées, entières, fortement plissées, munies d’une nervure
qui se prolonge jusqu’à la base de l’acumen. Pédicelle flexueux, rougeâtre,
tordu de droite à gauche. Capsule oblongue, penchée, dressée à la base
puis arquée, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule conique, acuminé.
Anneau large, Dents du péristome extérieur lancéolées, très-lamellifères,
bordées au sommet d’une marge hyaline large ; les intérieures à membrane
basilaire large, légèrement ouvertes sur la carène. Cils équilongs, légère-
ment appendiculés.

Var. Wilsont Sch. Musci Eur. novi, 1866. — Plante robuste et très-

élevée. Feuilles rapprochées, beaucoup plus grandes que dans le type, tres-
longuement et finement acuminées, à pointe flexueuse.

Cette espèce se distingue des A. intermediwm et vernicosum par ses
feuilles distinctement auriculées.

( 455)

Hub. Dans les marais. Espèce caleicole. — Camp. RR. Bergb, M. et G.
— La var. Wälsoni à Exaerde, K.

Sans fructification.

Obs. — Le type est à peu près de même taille que le Æ. intermrdium.
A ma connaissance, il n’a pas encore été observé en Belgique. La var. Wit-
soni, trouvée d’abord dans notre pays par M. E. De Keyser, est aussi
robuste que le A. lycopodioides, auquel elle ressemble beaucoup. La
plante du marais de Bergh est une forme intermédiaire entre cette variété

et letype.

92. Hypnum lycopodioides Schw.; Sch. Syn., 607;
Milde Bryol. Siles., 550 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 252.

Dioïque. Touffes profondes, étendues, molles, peu cohérentes, d’un
vert jaunâtre ou brun, noirâtres à la base. Tige robuste, allongée, dressée
ou procombante, flexueuse, divisée. Rameaux courts, espacés, mcurvés à
leur extrémité. Feuilles très-grandes, rapprochées, falciformes-homotropes,
largement ovales-lancéolées, allongées, étroitement et assez longuement
acuminées, irrégulièrement plissées, coucaves, entières, molles, munies
d’une nervure qui dépasse un peu le milieu et d’oreillettes assez petites.
Cellules linéaires, allongées ; celles de la base beaucoup plus courtes et plus
larges ; celles des oreillettes peu nombreuses, petites, carrées. Rameau
périchétial radicant. « Feuilles périchétiales imbriquées; les intérieures
« allongées, acuminées, fortement plissées, munies d’une nervure.Capsule
« oblongue, dressée à la base, puis penchée, courbée, roussâtre, à la fin
« brune. Opercule convexe, apiculé. Anneau très-large. Dents du péristome
« extérieur longues, épaisses, à marge hyaline large, lamellifères sur la
« face interne ; les intérieures fendues entre les articulations. 3 cils

équilongs, noduleux. » Sch. Syn., 607.

=

Cette espèce se distingue du A. scorpioides par ses feuilles beaucoup plus
longues, à nervure dépassant le milieu, et du 4. Sendtneri var. Wülsoni,
par ses feuilles plus larges à la base, moins longuement acuminées et
fortement plissées.

Hab. Dans les marais. Espèce calcicole. — Camp. RR. Exacrde K.

Sans fructification.

Le,
( 456 )
B. -- FEUILLES DÉPOURVUES D’OREILLETTES.

95. Hypaum intermedium Lindb.; Milde Bryol.
Siles., 552; Boul. F1. crypt. de l'Est, 252; Hypnum
Cossoni Sch. Musci Eur. Novi, 1866.

Dioïque. Touffes profondes, étendues, molles, plus ou moins denses,
d’un vert jaunâtre ou d’un jaune brunâtre. Tige simple ou divisée, flexueuse,
dénudée à la base, plus ou moins régulièrement pennée. Rameaux espacés,
inégaux, étalés ou ascendants, droits, arqués ou flexueux, crochus à leur
extrémité ainsi que la tige. Feuilles toutes fortement faleiformes-homotro-
pes, presque circinnées, à pointe flexueuse ; les caulinaires largement
oblongues-lancéolées ou ovales-lancéolées, acuminées, à pointe fine et
longue, concaves, très-entières, planes aux bords, munies d’une nervure
qui n’alteint pas la base de l'acumen, légèrement décurrentes, non
plissées ou un peu plissées à l’état sec ; les raméales plus petites. Cellules
linéaires, très-étroites, flexueuses, celles de la base plus courtes ct plus
larges. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales imbriquées,
munies d’une nervure qui se prolonge jusqu’à la base de l’acumen ; les
extérieures ovales-oblongues, brusquement acuminées, à pointe étalée-
recourbée, non plissées ; les intérieures oblongues-lancéolées, allongées,
longuement acuminées, dressées, fortement plissées. Fructification comme
dans Ic 4. Sendtneri.

Cette espèce est très-voisine du H. revolvens Sw., avec lequel il est
facile de la confondre. En Belgique, elle a été prise, soit pour le Æ. revol-
vens Sw., soit pour le À. Sendineri Sch. Elle se distingue du premier par
ses fleurs dioïques, et du second, par ses feuilles à tissu plus étroit et
dépourvues d’oreillettes.

Hab. Dans les marais et les prairies bumides. — Jur. R. Prouvy,
D etG. 4rd. R Frahan, Corbion, Sugny, Bouillon, D.; Chiny, Daverdisse,
D. et G. Camp. RR. Bergh, M. et G. — Probablement plus répandu.

Sans fructification. La plante femelle à Chiny, à Bergh! et entre Frahan
et Corbion, D.

Obs. — Le A. revolvens Sw. se rencontrera peut-être en Belgique.
94. Hypnum vernicosum Lindb. ; Sch. Musci Eur.
novi, 1866; Milde Bryol. Siles., 555; Boul. F1. crypt. de
PEst, 248.

(457)

Dioïque. Touffes plus ou moins profondes, dressées, plus rarement
déprimées, plus ou moins denses, d’un vert jaunâtre ou d’un jaune pâle,
luisantes. Tige ordinairement dressée ou ascendante, peu divisée, parfois
flexueuse, pennée, fortement crochue à son extrémité. Rameaux plus ou
moins rapprochés, inégaux, étalés, crochus à leur extrémité, les plus longs
atténués, flexueux. Feuilles caulinaires assez rapprochées, faleiformes-
homotropes, ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, brièvement acu-
minees, à pointe fine assez courte, concaves, entières, munies d’une
nervure qui dépasse le milieu, plissées à la base, non décurrentes,
dépourvues d’oreillettes ; les raméales plus petites, moins plissées. Cel-
lules linéaires, très-étroites, flexueuses, les basilaires plus courtes et plus
larges, formant une bande transversale d’un beau roux pourpré. Rameau
périchétial non radicant. Feuilles périchétiales imbriquées, à pointe étalée;
les extérieures ovales, acuminées, non plissées, rougeûtres à la base; les
intérieures ovales-lancéolées, longuement et finement acuminées, entières,
fortement plissées. Capsule oblongue, penchée ou horizontale, arquée et
resserrée sous l’orifice à l’état sec. Anneau large. Opercule convexe, api-
culé. Péristome comme dans le 1. Sendtneri.

Cette espèce croit souvent isolée au milieu d’autres mousses, surtout
dans les touffes du 1. exannulatum Gümb. Elle est assez voisine du
H. intermedium Lindb.; elle s’en distingue par sa taille moins élevée,
sa couleur plus claire, et ses feuilles plus courtes, plissées et colorées
en roux pourpré à la base. Dans le A. vernicosum, les rameaux ne naissent
pas exactement à l’aisselle des feuilles.

Hab. Dans les marais et les prairies marécageuses. — Ard. RR. Cor-
bion, D.; Louette-Saint-Pierre, Nafraiture! Camp. RR. Bonheyden, P.;
Selzaete, De Buzcemonr. — Probablement plus répandu.

Susc. III. — Scorpidium Sch.

_ Tige élevée, divisée, peu rameuse, dépourvue de radi-
cules et de paraphylles. Feuilles larges, à nervure courte,
simple ou bifurquée, concaves, imbriquées-homotropes,
donnant à la tige un aspect gonflé, à oreillettes très-petites.
Tissu foliaire formé de cellules linéaires, très-étroites,

Plante des lieux humides.

(458 )

95. Hypnum scorpioides Dill.; Sch. Syn., 650;
Milde Bryol. Siles., 550 ; Kickx F1. crypt. des Flandres,
84; Boul. F1. crypt. de l'Est, 269.

Dioïque. Touffes profondes, étendues, molles, plus ou moins denses,
d’un jaune brunâtre au sommet, noirätres à la base. Tige dressée, plus
rarement couchée, sans radicules, flexueuse, divisée, irrégulièrement
pennée. Rameaux inégaux, étalés ou ascendants, espacés, épais et gonflés,
de même que la tige, par l’imbrication et la courbure des feuilles. Feuilles
rapprochées, concaves, imbriquées-homotropes, rétrécies à la base, large-
ment ovales et ovales-oblongues, brièvement acuminées, obtuses ou aiguës,
molles, munies d’une nervure simple ou double très-mince et courte, à
oreillettes très-petites. Cellules des oreillettes peu nombreuses, presque
carrées, les basilaires rectangulaires-linéaires, jaunâtres, les autres linéai-
res, très-étroites. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales
lâächement imbriquées, dressées ; les intérieures lancéolées, acuminées,
entières, énerves, fortement plissées. Pédicelle long, légèrement tordu de
droite à gauche. Capsule oblongue ou oblongue-cylindrique, penchée,
arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-conique.
Anneau large. Dents du péristome extérieur jaunâtres, à marge hyaline,
denticulées au sommet ; les intéricures à membrane basilaire assez large,
non ouvertes sur la carène. Cils équilongs, peu noduleux.

Diffère du H. lycopodioides par ses feuilles moins longues et à nervure
plus courte.

Hab. Dans les .marais. — Jur. R. Vance, Sampont, VERHEGGEN. Arg.-
sabl. R. Renaix, Kx; Erbisœul, M. Camp. R. Exaerde, K.; Bergh, M.

Sans fructification.

Susc. IV. — Rhytidium Sulliv.

Tige couchée ou ascendante, sans radicules, à para-
phylles peu nombreuses, divisée, irrégulièrement pennée.
Feuilles homotropes, luisantes, légèrement papilleuses
sur la face dorsale, ridées transversalement, à nervure
simple et longue. Tissu foliaire formé de cellules linéaires,
étroites.

Plante des lieux secs et arides des terrains calcaires.

( 459 )

96. Hypnum rugosum Ebrh.; Sch. Syn., 615;
Milde Bryol. Siles., 556; Boul. F1. crypt. de l'Est, 249.

Dioïque. Touffes robustes, étendues, déprimées, assez lâches, peu cohé-
rentes, d’un jaune brillant ou d’un jaune verdätre. Tige robuste, dressée
ou ascendante, sans radicules, à paraphylles rares, divisée, irrigulièrement
pennée. Rameaux épais, courts, inégaux, étalés ou ascendants, arqués
ou rarement droits. Feuilles caulinaires très-rapprochées, homotropes,
décurrentes, largement ovales-oblongues ou ovales-lancéolées, étroitement
et longuement acuminées, imbriquées, concaves, fortement et irrégulière-
ment plissées, légèrement papilleuses, révolutées sur les bords jusqu’à
la base de la pointe, dentées au sommet, munies d’une nervure qui
dépasse le milieu ; les raméales plus étroites, souvent dressées. Cellules
linéaires, très-étroites, celles de la base plus larges, celles des angles
presque carrées. « Feuilles périchétiales internes longues, profondément

3

sillonnées, énerves, grossièrement dentées au sommet. Capsule oblongue

2

et presque cylindrique, légèrement courbée, fortement arquée à l’état
« sec, insensiblement rétrécie sous l’orifice, à membrane épaisse et à tissu
« serré. Opercule à bec un peu oblique. Anneau formé de trois séries de
« cellules, se détachant ordinairement avec l’opercule. Dents du péristome
« épaisses, de couleur ferrugineuse, les intérieures longuement ouvertes
« sur la carène. Cils longs, grêles. Spores assez grandes, vertes. » Sch.
- Syn., 615.

Le H. rugosum a un facies propre qui le fait reconnaitre de suite. C'est
la seule espèce du genre à feuilles papilleuses.

Hab. Dans les lieux arides et sur les rochers des terrains calcaires. —
Calc. AC. Waulsort, Falmignoul, Freyr, Dinant, Anseremme, Fond-de-
Leffe, Bouvignes, Pont-à-Lesse, Chaleux, Wellin, Han-sur-Lesse, Roche-
fort, Jemelle!; Andenne, B.; Haltinne, Goé, P.; sur la lisière de la région
ardennaise à Neupont, D. et G.

Sans fructification.

Suec. V. — Cratoneuron Sulliv.

Tige rampante ou ascendante, épaisse, peu divisée,
régulièrement pennée, couverte de radicules et de para-
phylles. Feuilles opaques, cordées-lancéolées ou ovales-

( 460 )

lancéolées, acuminées, à nervure forte, ordinairement fal-
ciformes-homotropes. Tissu formé de cellules linéaires ou
rhomboïdales, celles des oreillettes beaucoup plus lâches.

Plantes des lieux humides, croissant surtout dans les
terrains calcaires.

97. Hypnum commutatum Hedw, ; Sch. Syn., 615 ;
Milde Bryol. Siles., 554; Boul. F1. crypt de l’Est, 245.

Dioïque. Touffes dressées ou déprimées, assez robustes, souvent éten-
dues, denses, roides, d’un vert foncé ou jaunâtre, souvent chargées
d’incrustations calcaires. Tige dressée ou ascendante, divisée, régulièrement
pennée, couverte de paraphylles nombreuses et d’un feutre radiculaire
épais. Rameaux distiques, rapprochés, étalés ou étalés-dressés, simples ou
rarement ramuleux, inégaux, souvent arqués ou flexueux, atténués, les
supérieurs crochus à leur extrémité ainsi que la tige. Feuilles eaulinaires
assez espacées, décurrentes, un peu rétrécies à la base, ensuite brusque-
ment elargies-triangulaires, étroitement laneéolées, longuement et finement
acuminées, falciformes-homotropes, à pointe recourbée, concaves, forte-
ment plissées vers la base, denticulées dans leur partie inférieure, presque
entières vers le sommet, munies d’une nervure large qui disparait au-
dessous du sommet, crispées à l’état sec; les raméoles plus petites et
plus étroites, denticulées sur tout le contour. Cellules des oreillettes rectan-
gulaires ou arrondies, hyalines, d'un jaune très-pâle, celles de la base
carrées ou oblongues, les autres linéaires, étroites. Rameau périchétial
radicant. Feuilies périchétiales longues, imbriquées; les extéricures ovales,
acuminées, à pointe étalée ; les intérieures ovales-lancéolées ou lancéolées,
insensiblement et longuement acuminées, denticulées et ciliées à la base
de l’acumen, fortement plissées et munies d’une nervure forte qui dépasse
le milieu. Pédieeile long, très-légèrement tordu de droite à gauche. Capsule
presque cylindrique, penchée ou horizontale, arquée et fortement rétrécie
sous l’orifice à l’état see. Opercule conique, acuminé. Anneau formé de
trois séries de cellules. Dents du péristome extérieur très-lamellifères sur
la face interne, à marge hyaline, denticulées au sommet; les intérieures
lancéolées, brusquement rétrécies en une pointe filiforme, peu ou point
ouvertes sur la carène, Cils longs, noduleux, parfois cohérents. Les dents
du péristome extérieur, les intérieures et les cils sont finement ponctués
à la pointe. Fleurs mâles nombreuses, sur la tige et les rameaux.

( 461.)

Var. faleatum Sch. Syn., 615; Hypnum falcatum Brid. Muse, recent.,
Il, p. 65. — Tige plus robuste, plus divisée, irrégulièrement pennée, à
rameaux peu nombreux. Feuilles plus grandes, plus rapprochées, plus

fortement plissées, plus largement acuminées.

Hab. Dans les lieux humides. Espèce calcicole. — Jur. RR. Environs
de Vance, P.; Chassepicrre, D. et G. Ard. RR. Louette-Saint-Pierre,
Neupont, Daverdisse, D. et G.; Frahan, Corbion, D. Calc. R. Saint-
Remy près de Rochefort, Neuville près de Beauraing, Leffe près de
Dinant !

La var. falcatum dans les marais à Bergh, D.

Très-rarement en fructification. Fertile à Frahan, D.

98. Hypnum filicinum L.; Sch. Syn., 614; Boul.
El. crypt. de l'Est, 246 ; Kickx F1. crypt. des Flandres, 86;
. Amblystegium filicinum Lindb. ; Milde Bryol. Siles., 525.

Dioïque. Toufles plus ou moins étendues, dressées ou déprimées, denses,
roides, d’un vert foncé, jaunâtre ou brunâtre. Tige dressée ou rampante,
divisée, assez régulièrement pennée, couverte de paraphylles et d’un feutre
- radiculaire épais. Rameaux assez rapprochés, inégaux, étalés, flexueux ou
arqués, rarement droits, atténués, les supérieurs crochus à leur extrémité.
Feuilles caulinaires assez rapprochées, ordinairement faleiformes-homo-
tropes, très-rarement dressées et étalées dans tous les sens, un peu rétrécies
à la base, ovales-lancéolées, acuminées, fortement décurrentes, concaves,
peu ou point plissées, dentées sur tout le contour, planes aux bords,
munies d’une nervure forte qui atteint ou dépasse le sommet ; les raméales
plus étroites. Cellules des oreillettes grandes, rectangulaires ou hexagones,
hyalines ; les autres courtes, oblongues ou ovales, à parois épaisses. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales imbriquées, dressées ; les exté-
rieures ovales-acuminées, denticulées; les intérieures ovales-lancéolées,
acuminées, grossièrement dentées et ciliées à la base de l’acumen ; toutes
plissées et munies d’une nervure forte et longue. Capsule cylindrique,
penchée ou horizontale, arquée, rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule
convexe-conique, aigu. Anneau simple. Dents du péristome extérieur peu
confluentes à la base, très-lamellifères sur la face interne, à marge hyaline,
denticulées au sommet ; les intérieures peu ouvertes sur la carène. Cils
longs, noduleux.

Cette espèce se distingue du /1. commulatum par ses feuilles ovales-

32

(462 )

lancéolées, denticulées sur tout le contour, peu ou point plissées et munies
d’une nervure qui atteint le sommet. Elle ressemble beaucoup à l'Ambly-
stegium irriquum ; elle en diffère par sa tige garnie de paraphylles et ses
feuilles périchétiales dentées et même ciliées.

Hab. Dans les lieux humides, surtout dans les terrains calcaires. — Jur.
Jamoigne! Ard. RR. Suxy, D. et G ; plus commun dans la vallée de la
Semois: Frahan, Corbion, Bouillon, etc., D.; Bohan, Membre, Chiny ! Calc.
AC. Pondrome, Beauraing, Mesnil-Saint-Blaise, Hastière-Lavaux, W aulsort,
Freyr, Falmignoul, Anseremme, Dinant, Font-de-Leffe, Bouvignes, Anhée,
Montaigle, Champalle, Houx, Awagne, Ave, Auffe, Rochefort! ; Aywaille,
Magnée, P.; Argentéau, Lixhe, M. Arg.-sabl. RR. Audenhove-St-Géry, K.
Camp. RR. Tronchiennes, Vinderhaute, K.; Entre Exaerde et Moer-
beke, Kx.

Très-rarement en fructification. Fertile à Frahan, D.; à Falmignoul, à
Dinant ! et à Moerbeke, K.

Obs. — Une forme remarquable se trouve sur les pierres des ruisseaux
dans les terrains calcaires aux environs de Rochefort et de Dinant; elle
est ainsi caractérisée : Touffes roides, submergées, souvent chargées
d’incrustations calcaires. Tige couverte des débris des nervures persistan- :
tes des feuilles détruites. Rameaux rapprochés, droits, allongés. Feuilles
rapprochées, dressées, moins élargies à la base, lancéolées, munies d’une
nervure forte, longuement excurrente, denticulées sur tout le contour.
Plante stérile. — Cette forme répond exactement à la description de
l’Amblystegium fallax Milde (Bryol. Siles., p. 525) ; mais elle ne paraît
pas être distincte du 4. filicinum, auquel elle se rattache par des formes
intermédiaires. Elle est analogue à la var. fallax de l’Amblystegium

irriquum Sch.

Supc. VI. — Ctenidium Sch.

Tige couchée, ascendante ou dressée, à radicules rares
ou nulles, couverte de paraphylles nombreuses, divisée,
très-régulièrement pennée, à rameaux distiques. Feuilles
homotropes, falciformes, énerves ou munies d’une nervure
double et mince, denticulées. Tissu formé de cellules
linéaires-étroites, celles des oreillettes petites, quadrangu-
laires.

(465).

Plantes croissant sur les rochers ombragés ou sur la
terre dans les bois, rarement dans les marais.

99. Hypnum molluscum Hedw.; Sch. Syn., 651 ;
Milde Bryol. Siles., 566 ; Kickx F1. crypt. des Flandres,
86; Boul. F1. crypt. de l'Est, 259.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées, plus rarement dressées, denses,
d’un vert päle ou jaunàtre, parfois mêlé de brun. Tige arrondie, ordi-
nairement rampante, plus rarement dressée, radiculeuse, divisée, régu-
lièrement pennée. Rameaux distiques, rapprochés, étalés, inégaux, droits
ou diversement arqués, les uns atténués, les autres crochus à leur extré-
mité. Feuilles caulinaires rapprochées, falciformes-homotropes, plus
rarement étalées, décurrentes, largement cordées à la base, brusquement
lancéolées, longuement acuminées, à pointe courbée, tortillée à l’état sec,
concaves, énerves ou munies d’une nervure double très-courte, non plis-
sées ou à peine plissées, planes aux bords, denticulées sur tout le contour ;
les raméales plus étroites, ovales-lancéolées, circinées, rarement étalées.
Cellules des oreillettes presque carrées ou rectangulaires, les autres
linéaires-étroites. Paraphylles ovales. Rameau périchétial radicant. Feuilles
périchétiales imbriquées, à pointe étalée, énerves, sans plis, denticulées ;
les extérieures oblongues, brusquement et finement acuminées ; les inté-
rieures oblongues-allongées, brusquement rétrécies en une pointe longue
et fine. Pédicelle rougeâtre, légèrement tordu de droite à gauche. Coiffe
garnie de quelques poils épars. Capsule ovale, rarement oblongue, penchée
ou horizontale, un peu rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-
conique, acuminé. Anneau large. Dents du péristome extérieur jaunâtres,
peu lamellifères, à marge hyaline, denticulées au sommet ; les intérieures
à membrane basilaire large, lancéolées, finement subulées, peu ouvertes sur
la carène. Cils grêles, équilongs, appendiculés.

Cette espèce est très-variable. La var. gracile Boul. (F1. crypt. de l’Est,
p. 260) est une forme grêle que l’on rencontre sur les rochers calcaires
dans les lieux ombragés. Le A. molluscum est très-commun dans les ter-
rains calcaires, et rare dans les terrains siliceux de l’Ardenne. Il est voisin
du A. Crista-castrensis L., dont il se distingue par ses feuilles cordées à
la base, peu ou point plissées et par sa capsule ovale.

Hab. Sur les rochers, sur les pierres dans les bois, rarement dans
les marais. — Jur. Chassepierre D. et G. Ard. R. Louette-Saint-Pierre,

(464)

Gedinne, Malvoisin, Vonèche, Daverdisse, Nafraiture, Orchimont! Plus
répandu dans la vallée de la Semois : Bohan, Membre !; Frahan, Corbion,
Bouillon, Herbeumont, Chiny, ete., D. Calc. CC. Camp. RR. Bruges,
Ursel, Veerle Kx; Bergh, M.

100. Hypnum Crista-castrensis L.;Sch.Syn., 659;
Milde Bryol. Siles., 566; Boul. F1. crypt. de l'Est, 258.

Dioïque. Touffes läches, d’un vert clair ou jaunâtre. Tige roide, com-
primée, sans radicules, dressée ou procombante, simple ou bifurquée,
dénudée à la base, très-régulièrement pennée-pectinée. Rameaux disti-
ques, très-rapprochés, étalés, assez longs, plus courts vers le sommet de
la tige, atténués, légèrement arqués, crochus à leur extrémité. Paraphyl-
les nombreuses, longues, lancéolées-linéaires. Feuilles caulinaires assez
espacées, non cordées, à base oblongue, appliquée contre la tige, puis
lancéolées, insensiblement et longuement acuminées, fortement plissées,
faleiformes-homotropes, munies de deux nervures courtes, dentées dans
leur moitié supérieure; les raméales beaucoup plus étroites, plus rappro-
chées, à base étalée, homotropes, circinées, concaves, réfléchies aux
bords, denticulées. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales
longues, imbriquées, énerves, denticulées au sommet, fortement plissées,
les extérieures oblongues, brusquement acuminées, à pointe étalée; les
intérieures allongées-lancéolées, longuement et finement acuminées, à
pointe flexueuse. Pédicelle long, tordu de droite à gauche inférieurement
et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue-cylindrique, penchée
ou presque horizontale , arquée. Opercule convexe-conique, apieulé.
Anneau étroit, formé d’une seule série de cellules. Dents du péristome exté-
rieur orangées à la base, pâles et denticulées au sommet ; les intérieures à
membrane basilaire large, ouvertes sur la carène. Gils équilongs, noduleux.

Cette magnifique espèce se distingue facilement du . molluscum Hedw.,
par ses feuilles fortement plissées, non cordées à la base, dentées seule-
ment dans leur moitié supérieure et par sa capsule cylindrique et arquée.

Hab. Sur la terre dans les bois. — Camp. RR. Zonhoven, THIELENS. —

Se rencontrera peut-être dans la région ardennaise.
Susc. VIT. — Homomallium Sch.

Tige rampante ou ascendante, plus ou moins régu-
lièrement pennée, à paraphylles nulles ou peu nombreuses.

( 465 )

Feuilles homotropes, ordinairement falciformes, rappro-
chées, énerves ou munies d’une nervure double très-
courte, ovales à la base, lancéolées, acuminées, auriculées.
Tissu formé de cellules linéaires-étroites ou rhomboïdales-
linéaires.

Plantes croissant sur les troncs d'arbres, sur les rochers,
sur la terre et dans les lieux gramineux et humides.

101. Hypnum incurvatum Schrad. ; Sch. Syn., 616 ;
Milde Bryol. Siles., 557 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 278.

Monoïque. Touffes grêles, déprimées, entrelacées, denses, soveuses, d’un
vert plus ou moins foncé ou jaunätre. Tige grêle, rampante, stolonifere,
radiculeuse, dénudée à la base, irrégulièrement rameuse ou presque pennée.
Rameaux plus ou moins rapprochés, simples ou ramuleux, étalés ou ascen-
dants, incurvés à leur extrémité. Feuilles caulinaires lâchement imbri-
quées, homotropes, obliquement dressées, parfois un peu courbées,
oblongues-lancéolées, acuminées, très-concaves, planes aux bords ou cour-
bées sur une aile à la base, entières ou denticulées au sommet, énerves
ou munies d’une nervure double très-courte, un peu décurrentes; les
raméales un peu plus étroites ; les apicales légèrement falciformes. Cellules
des angles basilaires carrées, vertes, les autres rhomboïdales-étroites.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales allongées, imbriquées,
dressées, denticulées à la base de l’acumen, munies d’une nervure mince;
les extérieures ovales, brusquement acuminées, à pointe étalée ; les inté-
rieures oblongues, brusquement terminées par une pointe fine et longue,
peu ou point plissées. Pédicelle légèrement tordu de droite à gauche
inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue ou
oblongue-cylindrique, penchée, arquée et fortement rétréeie sous l’orifice
à l’état sec. Opercule conique, obtus. Anneau formé de trois séries de
cellules. Dents du péristome extérieur lamellifères, à marge hyaline
étroite; les intérieures à membrane basilaire assez large, peu ou point
ouvertes sur la carène. Cils longs, noduleux, souvent cohérents.

Cette espèce se reconnait à ses touffes grêles, à ses fleurs monoïques et
à ses feuilles homotropes, obliquement dressées, énerves ou munies d’une

nervure double très-courte.

Hab. Sur les rochers ombragés, sur les souches pourrissantes, sur les

( 466 )

pierres dans les bois. — Ard. R, Alle, Frahan, Corbion, Liresse, Bouillon,
Herbeumont, D.; Orchimont ! Calc. RR. Dinant. — Cette espèce doit être
plus répandue dans la zone calcareuse.

102. Hypnum resupinatum Wils. Bryol. Brit.,
398 ; Milde Bryol. Siles., 562; Boul. F1. crypt. de l'Est,
265; Hypnum cupressiforme L. var. resupinatum Sch.
Syn., 627.

D'oïque. Touffes étendues, déprimées, molles, denses, d’un vert pâle,
jaunâtre ou olivâtre, luisantes. Tige rampante, radiculeuse, dénudée à la
base, irrégulièrement rameuse. Feuilles rapprochées, non décurrentes,
obliquement dressées-homotropes, non falciformes, ovales-oblongues ou
oblongues-lancéolées, acuminées, entières ou faiblement dentées au sommet,
concaves, planes aux bords ou légèrement réfléchies, munies d’une nervure
très-courte et peu distincte. Cellules des angles occupant un espace trian-
gulaire, carrées, brunes ou jaunâtres, les autres rhomboïdales. Feuilles
périchétiales non plissées. Capsule longuement pédicellée, oblongue,
presque dressée, non rétrécie sous l’orifice, entièrement dressée après
l'émission des spores. Opercule à bec long et oblique.

Cette espèce se distingue des petites formes du À. cupressiforme L. par
la direction des feuilles et la forme des oreillettes. Elle offre quelque
ressemblance avec le Pylaisia polyantha; elle en diffère par ses fleurs
dioïques et ses feuilles plus courtement acuminées.

Hab. Sur les troncs d’arbres. — Arg.-sabl. RR Bois de la Cambre près
de Bruxelles !

105. Hypnum cupressiforme L.; Sch. Syn., 625;
Milde Bryol. Siles., 561; Kickx F{. crypt. des Flan-
dres, 87 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 261.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées, plus rarement dressées, molles,
plus ou moins denses, d’un vert pâle ou jaunâtre ou brunâtre. Tige
couchée ou ascendante, rarement dressée, dénudée à la base, divisée, plus
ou moins régulièrement pennée. Paraphylles rares et étroites. Feuilles
rapprochées, ordinairement falciformes-homotropes, rarement presque
dressées, décurrentes, ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, étroite-
ment et plus ou moins longuement acuminées, entières ou denticulées au
sommet, concaves, faiblement révolutées aux bords vers la base, munies

( 467 )

d'une nervure double, très-mince et très-courte. Cellules des oreillettes
carrées, hyalines, verdâtres ou jaunâtres, les autres linéaires-étroites
ou rhomboïdales-linéaires, celles de la base un peu plus courtes. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales nombreuses, lâchement imbri-
quées, énerves; les extérieures ovales, acuminées, à pointe légèrement
falciforme ; les intérieures lancéolées-allongées, à pointe très-longue,
entière ou denticulée, un peu plissées. Pédicelle tordu de droite à gauche
inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue ou
oblongue-cylindrique, penchée, plus rarement presque dressée, plus ou
moins arquée, un peu rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe,
à bec plus ou moins long. Anneau formé de trois séries de cellules. Dents
du péristome extérieur denticulées au sommet; les intérieures étroites,
rétrécies en une pointe filiforme, ponctuée, peu ou point ouvertes sur la
carène. Cils noduleux, équilongs, souvent cohérents.

Var. filiforme Sch. Syn., 626. — Touffes étendues, très-déprimées,
denses, d’un vert pâle ou jaunâtre. Tige très-grêle et très-longue. Rameaux
pendants, peu ramuleux. Feuilles plus ou moins rapprochées, petites,
falciformes-homotropes ou presque dressées. Capsule beaucoup plus petite

que dans le type.
Cette variété recouvre souvent les troncs de hêtres. Elle est commune

dans la région ardennaise ! Indiquée aussi à Gand, Kx, dans la forèt de

Soigne, P. et à Lanaye, M.

Var. brevisetum Sch. Syn., 626. — Touffes peu étendues, denses,
d’un beau vert soyeux. Rameaux dressés-fastigiés, presque cylindriques
par l’imbrication des feuilles. Feuilles largement ovales-oblongues, très-
concaves, brusquement acuminées, dressées ou légèrement homotropes.
Pédicelle dépassant à peine les rameaux.

Sur un vieux mur ombragé à Louette-Saint-Pierre! ; Haltinnes, B.

Var. longirostre Sch. Syn., 627. — Touffes déprimées, d’un
vert pâle. Tige très-divisée, irrégulièrement pennée. Feuilles légèrement
aplanies-homotropes, denticulées au sommet, à cellules linéaires, très-
étroites. Pédicelle long, grêle. Capsule presque dressée. Opercule à bec
assez long.

Au pied des arbres, dans les bois. Cette variété est commune dans la
région ardennaise. Indiquée aussi aux environs de Bruxelles, P.

Var, tectorum Sch, Syn., 626. — Touffes robustes, déprimées sur le

( 468 )

contour, bombées dans le milieu, d’un vert luride ou mélé de brun.
Feuilles très-rapprochées, imbriquées, très-concaves, largement ovales-
lancéolées ou oblongues, acuminées.

Sur les rochers et sur les toits de chaume. Cette variété parait être rare:
Neupont, D. et G.; Courtray, Wesr.

Var. ericetorum Sch. Syn., 626. — Touffes robustes, lâches. Feuilles
falciformes-homotropes, largement ovales-lancéolées, acuminées, à cellules
linéaires très-étroites.

Dans les bruyères. Indiqué entre Bloemendael et Ruysselede, Kx,
à Lierre, à Turnhout et aux environs de Bruxelles, P.

Le H. cupressiforme est commun dans toute la Belgique. Il constitue un
type extrêmement variable.

Obs. — Le H. imponens Hedw. se rencontrera peut-être en Belgique.
Cette espèce est voisine du A. cupressiforme ; elle s’en distingue par sa tige
régulièrement pennée et par ses feuilles plus élargies à la base, plus
longuement acuminées, plus distinctement dentées et plus fortement
falciformes-homotropes.

104. Hypnum arcuatum Lindb.; Boul. FI. crypt.
de l'Est, 269; Hypnum patientiae Lindb.; Milde Bryol.
Siles., 565; Hypnum pratense Koch, var. 8 hamatum Sch.
Syn., 628.

Dioïque. Touffes plus ou moins étendues, déprimées ou dressées, molles,
d'un vert jaunâtre ou d’un jaune pâle. Tige couchée ou arquée-ascendante,
parfois presque dressée, flexueuse, à radieules rares ou nulles, peu divisée,
irrégulièrement rameuse ou presque pennée. Rameaux peu nombreux,
étalés ou ascendants, presque égaux, crochus à leur sommet ainsi que la
tige. Feuilles non aplanies, légèrement décurrentes, falciformes-homotro-
pes, largement ovales-lancéolées, courtement acuminées, concaves, planes
aux bords, entières ou denticulées au sommet, munies d’une nervure
double très-courte, non ridées à l’état sec. Cellules des oreillettes très-
grandes, légèrement gonflées, rectangulaires ou hexagones, lâches, hyali-
nes, jaunûtres, les autres linéaires, flexueuses, celles de la base plus courtes
et plus larges. « Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales
« plissées, entières. Capsule ovale, plissée à l’état sec. Plantes mâles et
« femelles entièrement semblables, » Milde Bryol, Siles., 565.

( 469 )

Fleurs mâles gemmiformes sur la tige. Feuilles périgoniales oblongues,
acuminées, énerves, plissées ; paraphyses nombreuses, plus longues que les
anthéridies.

Cette espèce se distingue facilement du HÆ. cupressiforme par sa ramifi-
cation et ses feuilles plus courtement et plus largement acuminées. Elle
est beaucoup plus voisine du 4. pratense Koch, avec lequel elle a été
souvent confondue. Dans le 4. pratense, les feuilles sont presque distiques-
aplanies, à peine recourbées au sommet, légèrement ridées à l’état sec ;
les oreillettes sont moins grandes, à cellules plus petites et non gonflées.
Ces caractères suffisent pour distinguer ces deux espèces lorsqu'elles sont
stériles, ce qui est le cas ordinaire. En outre, le H. pratense Koch a le
rameau périchétial radicant, les feuilles périchétiales dentées et la capsule
lisse à l’état sec.

Hab. Aux bords des chemins, dans les endroits gramineux, et sur les
rochers humides. — Ard. AC. Louette-Saint-Pierre, Gedinne, Gribelle,
Patignies, Vonèche, Graide, Rienne, Nafraiture, Bohan, Membre, Vresse,
Petit-Fays, Monceau, Suxy!; Nollevaux, Fays-les-Veneurs, Bertrix, Her-
beumont, Sainte-Cécile, D. et G.; Frahan, Bouillon, D.; Spa, M. Proba-
blement dans toute l’Ardenne. Cale. RR. Dinant! ; Chaudfontaine, Vaux-
sous-Chèvremont, M. Arg.-sabl. RR. AudenhoveSt-Géry, K.; La Hulpe,
D. Camp. RR. Vinderhaute, K. R

Sans fructification. La plante mâle à Gedinne et entre Bohan et Membre !

Obs. — Le H. pratense Koch n’a pas encore été observé en Belgique ;
on a pris pour tel le A. arcuatum Lindb. C’est aussi par suite d’une
erreur de détermination que le À. Haldanianum Grev. a été indiqué en
Belgique : cette espèce rare doit être provisoirement exclue de notre
Flore, de même que le H. pratense. — Le H. Haldanianum publié dans le
Bryotheca Belgica, n° 48, est une forme du 1. cupressiforme L.

Sugc. VIII — ELimnobium Sch.

Tige couchée ou ascendante, irrégulièrement rameuse,
dépourvue de paraphylles, à radieules rares ou nulles.
Feuilles ovales ou ovales-oblongues, acuminées, munies
d’une nervure simple ou bifide, courbées-homotropes ou
étalées dans tous les sens, auriculées, Tissu formé de
cellules linéaires-étroites.

Plantes des lieux humides,

( 470 )

105. Hypnum palustre L.; Sch. Syn., 654; Milde
Bryol. Siles., 572; Kickx F1. crypt. des Flandres, 88 ;
Boul. F1. crypt. de l'Est, 275.

Monoïque. Touffes étendues, déprimées, assez denses, d’un vert luride,
Jaunâtre ou doré. Tige couchée, peu radiculeuse, plus ou moins allongée,
dénudée à la base, plusieurs fois divisée, irrégulièrement rameuse.
Rameaux ascendants ou couchés. Feuilles rapprochées, homotropes ou
étalées dans tous les sens, atténuées à la base, décurrentes, concaves,
ovales ou oblongues-lancéolées, courtement acuminées, planes aux bords
ou légèrement infléchies vers le sommet, entières, munies d’une nervure
de longueur variable, presque nulle, ou double et courte, ou simple et
plus longue, parfois atteignant presque le sommet. Cellules linéaires-
étroites, celles des oreillettes peu nombreuses, carrées, plus foncées.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales dressées, engainantes,
les intérieures lancéolées-allongées, acuminées, fortement plissées, munies
d’une nervure longue. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement
et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue, penchée ou presque
horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule convexe-
conique, obtus. Anneau nul. Dents du péristome extérieur denticulées au
sommet, les intérieures à membrane basilaire assez large, très-peu ouvertes
sur la carène. Cils noduleux, parfois cohérents à la base.

Cette espèce polymorphe se distingue du A. ochraceum Wils. par ses
fleurs monoïques et ses feuilles périchétiales dressées et fortement plissées.

Hab. Sur les pierres des ruisseaux et sur les rochers humides. — Ard.
RR. Bouillon, Frahan, D. Calc. AC. Hastière-Lavaux, Freyr, Anseremme,
Dréhance, Dinant, Neffe, Bouvignes, Anhée, Rouillon ! ; Bombaye, Mouland,
Berneau, M.; Magnée, P.; Mons, C. Dumont. Arg.-sabl. RR. Entre
Leupeghem et Etichove près d’Audenarde, Kx.

La forme à feuilles homotropes est la plus commune dans la zone

calcareuse.

106. Hypaum ochraceum Wils.; Sch. Syn., 659 ;
Milde Bryol. Siles., 575 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 270.
Dioïque. Touffes étendues, ordinairement déprimées, molles, d’un vert
clair, ou jaunâtre, ou d’un brun rougeâtre. Tige ordinairement allongée,
couchée ou ascendante, sans radicules, non dénudée à la base, divisée,

(471)

irrégulièrement rameuse. Feuilles, surtout les apicales, homotropes ou
falciformes-homotropes, rarement étalées dans tous les sens, ordinairement
rapprochées, rétrécies à la base, ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées,
acuminées, concaves, aiguës ou obtuses, souvent un peu plissées, munies
d’une nervure simple ou bifurquée, longue, parfois très-courte, entières
ou denticulées. Cellules linéaires-étroites, celles de la base plus larges,
celles des oreillettes peu nombreuses, rectangulaires, hyalines. Rameau
périchétial non radicant. Feuilles périchétiales squarreuses, énerves, non
plissées, entières ou denticulées au sommet. Paraphyses plus longues que
les archégones. Pédicelle tordu de droite à gauche. Capsule ovale, penchée
ou presque horizontale, arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Opercule
convexe, apiculé. Anneau large. Dents du péristome à marge hyaline large ;
les intérieures à membrane basilaire étroite, ouvertes sur la carène. Cils
très-grêles. Fleurs femelles nombreuses sur la tige et ses divisions.

Cette espèce se distingue du Æ. palustre par ses fleurs dioïques et ses
feuilles périchétiales squarreuses et non plissées.

Hab. Sur les pierres le long des eaux. — Ard. RR. Suxy! ; Bouillon
D. et G.

Sans fructification. La plante femelle sur les bords de la Vierre aux
environs de Suxy !

Susc. IX. — Hypnum Sch.

Tige dressée ou ascendante, peu divisée, dépourvue de
paraphylles, pennée ou presque simple. Rameaux simples,
rarement ramuleux. Feuilles imbriquées ou dressées-éta-
lées, cordées-ovales ou ovales-oblongues, obtuses ou apieu-
lées, concaves, à nervure double et courte ou simple et plus
ou moins longue. Tissu formé de cellules linéaires-étroites
ou rhomboïdales-allongées, celles des oreillettes beaucoup
plus grandes.

Plantes robustes, croissant dans les marais, sur les bords
des bois, dans les bruyères et les taillis gramineux.

107. Hypnum cordifolium Hedw. ; Sch. Syn., 641 ;
Milde Bryol. Siles., 567 ; Kickx F1, crypt. des Flandres, 85;
Boul, F{, crypt. de l'Est, 256.

(472)

Monoïque. Touffes dressées ou déprimées, lâches, molles, vertes. Tige
longue, grêle, ordinairement dressée ou procombante, flexueuse, peu
radiculeuse, presque simple ou plusieurs fois divisée, à rameaux rares ou
nuls. Feuilles caulinaires espacées, longuement décurrentes, étalées ou
lâächement imbriquées, cordiformes-ovales ou ovales-oblongues, un peu
concaves, obtuses, arrondies et cucullées au sommet, entières, munies
d’une nervure qui atteint presque le sommet; oreillettes presque planes et
marginées. Feuilles raméales beaucoup plus étroites. Cellules des oreil-
lettes et de la base larges et grandes, hexagones, hyalines, non gonflées,
les autres rhomboïdales, très-allongées, étroites, à utricule primordial
sinueux, linéaires très-étroites sur les bords de la feuille vers la base où
elles forment une marge bien distincte. Rameau périchétial radicant.
Feuilles périchétiales dressées, imbriquées, les extérieures ovales, large-
ment et brièvement acuminées, obtuses, énerves ou à nervure faible ; les
intérieures lancéolées ou oblongues-lancéolées, acuminées, peu ou point
plissées, munies d’une nervure qui disparaît sous le sommet. Pédicelle
très-long, flexueux, légèrement tordu de droite à gauche. Capsule oblongue-
cylindrique, horizontale, dépourvue d’anneau. Opercule convexe, apieulé.
Dents du péristome extérieur hyalines et denticulées dans leur partie supé-
rieure; les intérieures étroites, peu ou point ouvertes sur la carène, à
membrane basilaire large et très-mince. Cils équilongs, appendiculés,
souvent cohérents.

Cette espèce est voisine du H. giganteum Sch., dont elle se distingue par
sa tige non pennée, ses fleurs monoïques, ses feuilles étalées, à tissu beau-

coup plus large et ses oreillettes planes et marginées.

Hab. Dans les lieux humides. — Jur. RR. Jamoigne! Ard. RR. Bouil-
lon, Conques près d’Herbeumont, Dohan, D.; Gedinne, Louette-Saint-
Pierre! Calc. RR. Douvrain, Saint-Roch, M. 4rg.-sabl. RR. Grootenberge,
K.; Etterbeek près de Bruxelles, P. Camp. Genck, P.; Meirelbeke, Gand,
Waerschoot, etc., K. Marit. R. Coxyde, Kx; Nieuport, P.

Très-rarement en fructification. Fertile à Mcirelbeke et à Grootenberge, K.

108. Mypnum giganteum Sch. Syn., 642; Milde
Bryol. Siles., 568 ; Boul. FL. crypt. de l'Est, 255.
Dioïque. Touffes très-robustes, dressées, molles, lâches, d’un vert foncé

ou jaunâtre. Tige jlongue, dressée, épaisse, peu radiculeuse, divisée,

pennée. Rameaux très-rapproches ou assez espacés, assez Courts, grêles,

(475)
étalés-arqués, les supérieurs cylindriques, les autres atténués. Feuilles
caulinaires grandes, largement décurrentes, cordiformes-ovales, concaves,
obtuses, étalées, redressées et légèrement plissées à l’état see, entières,
planes aux bords, munies d’une nervure atteignant presque le sommet.
Oreillettes grandes, convexes et décolorées. Feuilles raméales longues,
ligulées et étroites-linéaires, à nervure disparaissant loin au-dessous
du sommet, très-étalées, celles des rameaux supérieurs imbriquées. Cel-
lules des oreillettes grandes, hexagones, hyalines, gonflées, celles de la
base rhomboïdales étroites, les autres linéaires, flexueuses. Rameau péri-
chétial radicant. Feuilles périchétiales dressées, engaînantes, les inté-
rieures largement lancéolées, acuminées, légèrement plissées, entières,
munies d’une nervure qui se prolonge jusqu’à la base de l’acumen. Pédi-
celle très-long, flexueux, légèrement tordu de droite à gauche. Capsule
oblongue-cylindrique, horizontale, dépourvue d’anneau. Opercule convexe,
apiculé. Dents du péristome extérieur d’un beau jaune, hyalines et mar-
ginées dans leur moitié supérieure, denticulées au sommet ; les intérieures
à membrane basilaire assez large, peu ou point ouvertes sur la carène.
Cils équilongs, souvent cohérents. Fleurs mâles nombreuses, petites.
Feuilles périgoniales imbriquées, les extérieures largement ovales-arron-
dies ; les intérieures ovales, brusquement acuminées, énerves. Anthéridies
nombreuses, à paraphyses rares.

Cette espèce se distingue facilement du A. cordifolium par sa tige
pennée, ses fleurs dioïques et ses oreillettes convexes, non marginées.

Hab. Dans les marais. — Jur. RR. Prouvy! Ard. R. Corbion, Sugny, D.;
Frahan, Chiny, Daverdisse, D. et G.; Louette-Saint-Pierre! Arg.-sabl.
RR. Erbisœul, M. Camp. RR. Exaerde, K. Marit. Dans la tourbe à
Blankenberghe, Cormaxs et CRÉPIN.

Très-rarement en fructification. Fertile entre Sugny et Corbion, D.

109. Hypnum cuspidatum L.; Sch. Syn., 644;
Milde Bryol. Siles., 570; Kickx F1. crypt. des Flandres,
85; Boul. F1. crypt. de l'Est, 254.

Dioïque. Touffes profondes, étendues, dressées ou déprimées, roides,
denses, d’un vert jaunâtre ou roussätre. Tige rougeâtre, sans radicules,
dressée ou couchée, dénudée à la base, pennée. Rameaux distiques, rap-
prochés, simples, rarement quelques-uns ramuleux, étalés, arqués, atté-
nués, les supérieurs acuminés-aigus ainsi que le sommet de la tige, par

(474)

l’imbrication des feuilles apicales. Feuilles caulinaires assez rapprochées,
décurrentes, dressées-étalées, appliquées à l’état see, largement ovales-
oblongues, obtuses ou courtement apiculées, un peu concaves, planes
aux bords, plus ou moins infléchies vers le sommet, non plissées, munies
d’une nervure' double, très-courte et très-mince; oreillettes grandes,
convexes, décolorées. Feuilles raméales plus étroites et plus étalées,
fortement imbriquées dans les jeunes rameaux. Cellules des oreillettes
très-grandes, presque carrées, très-lâches, hyalines ; celles de la base
rhomboïdales-linéaires, les autres linéaires très-étroites, flexueuses. Rameau
périchétial radicant. Feuilles périchétiales imbriquées ; les extérieures
ovales, acuminées, à pointe étalée, plissées; les intérieures allongées,
oblongues-lancéolées, insensiblement acuminées, dressées, énerves, forte-
ment plissées. Pédicelle très-long, flexueux, tordu de droite à gauche
inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue, hori-
zontale, arquée, munie d’un col dressé, sillonnée et rétrécie sous l’orifice à
l’état sec. Opercule convexe-conique, apiculé. Anneau très-large, formé de
trois séries de cellules. Dents du péristome extérieur très-lamellifères, à
marge hyaline, denticulées au sommet; les intérieures à membrane basilaire
large, d’un beau jaune, étroitement ouvertes sur la carène. Cils équilongs,
appendiculés, cohérents.

Cette espèce se distingue facilement du A. Schrebert par sa teinte d’un
vert jaunâtre, ses feuilles non plissées, à oreillettes décolorées et le
sommet de la tige et des jeunes rameaux acuminé-aigu.

Hab. Dans les lieux humides. — Dans toute la Belgique.

110. Hypnum Schreberi Willd.; Sch. Syn., 645;
Milde Bryol. Siles., 571; Kickx FT. crypt. des Flandres,
85; Boul. F1. crypt. de l'Est, 259.

Dioïque. Touffes profondes, très-étendues, dressées, plus rarement
déprimées, roides, d’un vert päle ou d’un vert olivâtre, plus rarement
jaunâtre. Tige élevée, roide, presque ligneuse, dressée ou procombante,
sans radicules, dénudée à la base, divisée, pennée. Rameaux rapprochés,
étalés-dressés, inégaux, simples ou ramuleux, la plupart atténués, arqués.
Feuilles caulinaires assez rapprochées, lâächement imbriquées, largement
ovales-oblongues, obtuses ou acuminées-obtuses, un peu plissées, munies
d’une nervure double très-courte et très-mince, concaves, entières, révolu-
tées à la base, décurrentes; oreillettes convexes, hyalines, d’un beau

C070")

jaune. Feuilles raméales plus étroites et plus courtes, plissées, Cellules
des oreillettes grandes, carrées, jaunes, celles de la base rhomboïdales, les
autres linéaires. Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales
imbriquées, à pointe étalée; les extérieures oblongues, acuminées; les
intérieures dressées, allongées-oblongues, acuminées, entières, dépourvues
de plis et de nervure. Pédicelle tordu de droite à gauche inférieurement
et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue, penchée ou horizontale,
arquée. Opercule conique, apiculé. Anneau nul. Dents du péristome exté-
rieur lancéolées-subulées, lamellifères sur la face interne, à marge hyaline;
les intérieures lancéolées, terminées par une pointe filiforme, ouvertes
sur toute la longueur de la carène, à membrane basilaire large, d’un jaune
très-päle. Cils équilongs, longuement appendiculés.

A l’état stérile, cette espèce ressemble au Cylindrothecium concinnum.
Elle s’en distingue par sa tige colorée en rouge, et ses feuilles moins
fortement imbriquées, plus étroites et à oreillettes d’un jaune d’or.

Hab. Sur la lisière des bois, dans les bruyères, dans les marais, dans
les taillis gramineux. — Dans toute la Belgique. Très-commun dans la
région ardennaise.

111. Hypoum purum L.; Sch. Syn., 646; Milde
Bryol. Siles., 571; Kickx FT. crypt. des Flandres, 84;
Boul. F1. crypt. de l’Est, 257.

Dioïque. Touffes étendues, dressées ou déprimées, molles, irrégulières,
d’un vert pàle ou jaunâtre. Tige dressée ou couchée, flexueuse, simple ou
divisée, sans radicules, plus ou moins régulièrement pennée. Rameaux
ordinairement assez longs, étalés, plus ou moins rapprochés, inégaux, les
plus longs atténués, souvent arqués. Feuilles caulinaires rapprochées,
décurrentes, rétrécies à la base, largement ovales ou ovales-oblongues,
arrondies et apiculées au sommet, très-concaves, presque cochléariformes,
imbriquées, largement plissées, presque entières ou finement dentées,
munies d’une nervure simple, très-rarement bifurquée, dépassant le milieu,
révolutées aux bords vers la base; les raméales plus petites, moins
concaves et plus distinctement dentées. Cellules linéaires, très-étroites,
flexueuses, celles de la base plus courtes et plus larges, celles des oreil-
lettes carrées, hexagones ou rectangulaires, hyalines. Rameau périchétial
radicant. Feuilles périchétiales lâchement imbriquées, à pointe étalée-
dressée ; les extérieures ovales, acuminées; les intérieures allongées-

(476)

oblongues, acuminées, dentieulées au sommet, peu ou point plissées,
munies d’une nervure assez longue. Pédicelle grêle, flexueux, tordu de
droite à gauche inférieurement et de gauche à droite au sommet. Capsule
oblongue, horizontale, légèrement arquée, munie d’un col distinet, rétrécie
sous l’orifice à l’état see. Opercule conique, acuminé. Anneau formé de
deux séries de cellules. Dents du péristome extérieur à marge hyaline
étroite, denticulées au sommet; les intérieures à membrane basilaire
assez large, longuement ouvertes sur la carène. Cils noduleux ou légère-
ment appendiculés, parfois cohérents à la base, équilongs.

Cette espèce se distingue facilement du AH. Schreberi par ses touftes
molles, sa tige d’une teinte päle, non rougeûtre, et ses feuilles dentées à
pervure dépassant le milieu. Le 7. purum ressemble beaucoup à lEurhyn-
chium illecebrum : pour les caractères distinctifs de ces deux espèces, voir

la note, p. 405.

Hab. Dans les bruyères, dans les prés secs, sous les haies, sur la lisière
des bois, dans les taillis gramineux. — Dans toute la Belgique. Très-

commun dans la région ardennaise.

112. Hypnum stramineusm Dicks.; Sch. Syn., 646;
Milde Bryol. Siles., 569; Boul, F1. crypt. de l'Est, 241.

Dioïque. Touffes profondes, dressées ou déprimées, molles, lâches ou
denses, d’un vert jaunâtre ou d’un jaune pâle, soyeuses. Tige grêle,
simple ou plusieurs fois divisée. Rameaux nuls ou rares, courts, étalés,
presque cylindriques. Feuilles un peu décurrentes, dressées-étalées, imbri-
quées et légèrement plissées à l’état see, un peu atténuées à la base, ovales-
oblongues, concaves, obtuses, presque cucullées, planes aux bords, un peu
révolutées à la base, munies d’une nervure qui disparait au-dessous du
sommel, souvent radiculeuses à leur extrémité. Cellules des oreillettes
rectangulaires, très-lâches, hyalines, celles de la base rhomboïdales, les
autres linéaires, étroites, obtuses, quelques-unes oblongues au-dessous du
sommet. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales engainantes ;
les extérieures ovales, acuminées, à nervure assez courte ; les intérieures
oblongues-allongées, courtement acuminées, sinuées ou incisées au
sommet, munies d’une nervure qui atteint la base de l’acumen. Pédicelle
grêle, très-long, légèrement tordu de droite à gauche. Capsule oblongue ou
presque cylindrique, munie d’un col distinet, penchée ou horizontale,
arquée et rétrécie sous l’orifice à l’état sec. Anneau nul. Opercule convexe

(477)

conique. Dents du péristome extérieur d’un jaune pâle, très-lamellifères,
bordées au sommet d’une marge hyaline presque entière; les intérieures
d’un jaune très-päle, à membrane basilaire très-mince et assez large,

étroitement ouvertes sur la carêne. Cils noduleux.
Cette espèce est facilement reconnaissable. Elle habite toujours les
marais des terrains siliceux, où on la trouve souvent isolée au milieu des

Sphaignes.

Hab. Dans les marais. Espèce silicicole. — Ard. Dans tous les marais de
la région ardennaise! Camp. RR. ? Aerschot, Kx; Licrre, Bonheyden, P.

Très-rarement en fructification. Fertile à Willerzie, vers 500 mètres
d’altitude !

4:
2.
9.
4.
D,

6.

(
|
|
|
|
|
|
|

TABLEAU DICHOTOMIQUE DU GENRE HYPNUM.

Feuilles squarreuses ou très-étalées. + . .,.: + + . .n ,2 … "2
Femilles imbriquées dans tous'les/sens 20-700 EE Ne
Houilles homelropes 25e) RATES OR NT ORNE
Feuilles’à nervure presque nulle, ou double, très-mince et très-
COULTE UMR en RE VAS EE PER MR EC IR ER RP RS
Feuilles à nervure simple plus ou moins longue . . . . . 4

Fleurs monoïques; feuilles denticulées à la base . 4. Sommerfeltii.
Fleurs dioïques ; feuilles très-entières . . . . . H. stellatum.
Fleurs polygames ; feuilles caulinaires à oreillettes très-grandes.

H. polygamun.
Fleurs dioïques; feuilles caulinaires à oreillettes assez petites. . 5

Feuilles très-entières, brusquement rétrécies, à nervure attei-
gnant le milieu . . . . . . . . . H. chrysophyllum.

Feuilles denticulées à la base, insensiblement acuminées, à ner-
vure atteignant presque le sommet . . . . . . A. Elodes.

EN ES ESMRRAANTENZ

Feuilles aiguës. . .
8

Felles;obtases 10 Re us eue tea cts CAE
Fleurs monoïques ; feuilles entières . . . . . . A. palustre.
Fleurs dioïques ; feuilles dentées. . . . . . . A. filicinum.
Tige régulièrement pennée . . . . . . . .
Tige irrégulièrement pennée ou presque simple . . . . . 12
Feuilles à nervure double très-courte . . . . . . . . 10
Feuilles à nervure simple et longue "40,9. 1400, 00 1,1, {1

(478 )

Feuilles caulinaires révolutées à la base, largement plissées, à oreil-
lettes assez petites, d’un beau jaune. . . . . H. Schreberi.
Feuilles caulinaires non révolutées à la base, non plissées, à oreil-
lettes grandes, décolorées . . . . . . . .H. cuspidutum.

|
\
| Feuilles denticulées, à nervure dépassant un peu le milieu. Æ. purum.
Feuilles entières, à nervure atteignant presque le sommet.
( H. giganteum.
Monoïque; feuilles laches, cordées à la base, à oreillettes marginées.
| H. cordifolium.
| Dioïque ; feuilles imbriquées, atténuées à la base, à oreillettes non
MATSINEESS DEAN EE PNR RS TE OS SPRL TR EE

Feuilles‘ à nervure simple’et longue Om NO ER NRONnNEte
Feuilles à nervure très-courte, ordinairement double . . . . 25

Feuilles ridées transversalement, papilleuses . . . H. rugosum.
Feuilles non ridées transversalement, sans papilles . . . . 15

Tige couverte de paraphylles et de radicules nombreuses. . . 16
Tige dépourvue de paraphylles et de radicules. . . . . .: 17

Feuilles dentées sur tout le contour, peu ou point plissées, à nervure
EXCHERÉMEE NN En SA CT PS EN SAT IC ER Tr
Feuilles dentées seulement à la base, plissées, à nervure disparais-
sant au-dessous du sommet. . . . . . . A.commutatum.

( Feuilles auriculées (pourvues d’oreillettes à la base) . . . . 18
| Feuilles HÔN AUTICUIEES 2 2 CARRE QE UM Er SN 7

(:Fleursimonpiques 10544002". ET RSA AT
l.Fleursdiciques nier ec TAN EL Ps AT ES 1

Feuilles fortement plissées . . . . . . . H. uncinalum.
Feuilles non plissées LARMES tetes NS 70

ticulées au, sommet. 22 Tente ENS ME use
Feuilles ovales-lancéolées ou oblongues, brièvement acuminées,
entieréss. ds 0 RON ARR NRA ANR AS NUE ner TES E ES

Feuilles étroitement lancéolées, très-allongées, ordinairement den-
20. |

Feuilles dentées, à nervure atteignant presque le sommet.
H. exannulatum.

/
! Feuilles entières, à nervure disparaissant loin au-dessous du som-

21.

TE SR Se EE Ce QT MR Are nt

(479 )

Feuilles largement et brièvement acuminées, souvent obtuses.
H. ochraceum.
Feuilles longuement et finement acuminées, aiguës . . . . 25

Feuilles peu plissées, à nervure atteignant la base de l’acumen.
H. Sendineri.

25. A es, N'OSE :
Feuilles irrégulièrement plissées, à nervure dépassant un peu le
HEURE AR le Vide a de nee ee EN 0 ONE.
9, ( Feuilles plissées à la base, à pointe courte et large . A. vernicosum.
Mio : ue . . , . . .
{ Feuilles non plissées, à pointe étroite et assez longue. 4. intermedium.
. ( Feuilles homotropes-dressées, courbées en dessous . . . . 26
25. ;
Feuilles homotropes-falciformes, courbées en dessous. . . . 27
96 Monoïque ; capsule arquée, horizontale. . . . A. incurvatum.
Dioïque ; capsule presque dressée . . . . H. resupinatum.
7 na NID ENT SITE e AN Li CÉSAR OURS DS AS
Miscirresulhérement:rameusé 0 es Sue EAST a0
Feuilles cordées à la base, denticulées sur tout le contour.
28 H. molluscum.
| Feuilles non cordées à la base, entières ou denticulées dans leur partie
SUDÉFIEUTE RIRES LUN ONE VU DL MCE A UT En 2e
99 Feuilles fortement plissées ; tige comprimée . A.Crista-castrensis.

Feuilles non plissées ; tige arrondie. . . . H. cupressiforme.

Plante noirûtre ; feuilles imbriquées, à oreillettes très-petites.
H. scorpioides.
90. « , . A . . . , 1 . x
Plante d’un vert jaunâtre ; feuilles non imbriquées, à oreillettes très-
D RSU et EI NT CR ES TE D RER PT DA EE cc

Feuilles non plissées, à nervure double très-courte . A. arcuatum.
51. Feuilles souvent plissées, à nervure bifurquée, plus ou moins longue
| H. ochraceum.

GEN. XXIX. — Hylocomium Sc.

Tige ligneuse, sans radicules, pourvue ou non de para-
phylles, continuant à s’accroitre par son extrémité ou par
un bourgeon naissant sur le côté supérieur de l'mnovation

( 480 )

précédente qui est arquée. Feuilles étalées dans tous les
sens, ou squarreuses, ou presque homotropes, searieuscs,
luisantes, rarement papilleuses, largement ovales-acumi-
nées ou cordées-acuminées, dentées, plissées, à nervure
double mince, à tissu très-étroit. Fleurs dioïques. Capsule
ovale ou oblongue, penchée ou horizontale. Péristome
double : l'extérieur à 16 dents confluentes à la base,
lancéolées-linéaires, lamellifères sur la face interne, à arti-
eulations très-rapprochées ; l’intérieur à 16 dents à mem-
brane basilaire large, ouvertes sur la carène. Cils longs,
noduleux ou appendiculés. — Fructification sur la tige et
les rameaux. — Nom dérivé de “va, forêt; les espèces
de ce genre habitant principalement les forêts.

A. — TicE COUVERTE DE PARAPHYLLES.

115. Hylocomiam splendens Sch. Syn., 652 ; Milde
- Bryol. Siles., 577; Hypnum splendens Hedw.; Kickx
F1. crypt. des Flandres, 80 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 205.

Dioïque. Touffes étendues, profondes, lâches, irrégulières, roides, d’un
vert jaunâtre pâle ou olivâätre. Tige robuste, roide, rougcâtre, arquée-
ascendante, s’accroissant par un bourgeon qui sort du côté supérieur de
l'innovation précédente, régulièrement kipennée. Paraphylles nombreuses,
grandes, multifides. Rameaux distiques, étalés, pennés, allongés , atténués
et quelquefois filiformes à leur extrémité. Ramules inégaux, simples ou les
plus longs divisés, droits, arqués ou flexueux. Feuilles caulinaires assez
espacées, décurrentes, largement ovales-oblongues, brusquement rétrécies
en une longue pointe flexueuse, denticulées sur tout le contour, concaves,
munies d’une nervure double très-mince, plissées longitudinalement vers
la base, faiblement ridées vers le sommet, planes aux bords ou légèrement
révolutées vers la base, lâchement imbriquées à l’état humide, apprimées
à l’état sec; feuilles des rameaux beaucoup plus petites, ovales ou oblon-
gues, terminées par une pointe courte, concaves, plissées, denticulées ;
celles des ramules ovales, aiguës, très-concaves, révolutées à la base,
infléchies au sommet, souvent légèrement papilleuses sur la face dorsale,

( 481 )

de même que les feuilles raméales. Cellules des feuilles caulinaires
linéaires, obtuses, celles de la base un peu plus larges et plus courtes.
Rameau périchétial non radicant. Feuilles périchétiales âchement imbri-
quées, énerves, non plissées, jaunâtres à la base; les extérieures à pointe
étalée ou recourbée; les intérieures allongées, oblongues-lancéolées, insen-
siblement et finement acuminées, à pointe dressée ou étalée. Pédicelle
rougeâtre, peu tordu. Fruits souvent nombreux. Coiffe grande, persistante.
Capsule ovale, penchée ou presque horizontale, un peu rétrécie sous
l’orifice à l’état sec, munie d’un col distinct. Opercule conique, à bec épais
et oblique. Anneau formé d’une seule série de cellules. Dents du péristome
extérieur à marge hyaline étroite, non denticulées au sommet; les inté-
rieures à membrane basilaire large, d’un jaune pâle, ouvertes sur toute
la longueur de la carène. Cils équilongs, fortement noduleux, souvent
cohérents.

Cette belle et grande espèce se reconnaît facilement à ses innovations
étagées et à sa tige régulièrement bipennée. Les feuilles des rameaux et des
ramules sont souvent légèrement papilleuses sur la face dorsale.

Hab. Dans les bois, sur les rochers-ombragés, sous les haies, ete., ete. —
Dans toute la Belgique. Très-commun dans la région ardennaise. Assez
rare dans la région septentrionale.

Obs. — Le H. umbratum Sch., ayant été trouvé à Esch-sur-la-Sure, est
à rechercher dans la région ardennaise. Cette espèce, voisine du . splen-
dens Sch., s’en distingue par sa ramification moins régulière et ses
feuilles presque cordées à la base, moins brusquement acuminées, plus
fortement plissées et dentées. — Sur les rochers etles souches pourrissantes.

114. Hylocomium Oakesii Sch. Syn., 654; Milde
Bryol. Siles., 578; Hypnum Oakesii Sull.; Boul. F1.
crypt. de l'Est, 185.

Dioïque. Touffes étendues, déprimées, luisantes, vertes ou d’un vert
jaunâtre. Tige robuste, arquée-procombante, divisée, irrégulièrement
rameuse, dénudée à la base. Paraphylles nombreuses, mullifides. Rameaux
épars, inégaux, diversement arqués, atténués à leur extrémité. Feuilles
caulinaires lâchement imbriquées, ovales-lancéolées, brusquement et
brièvement acuminées, concaves, fortement plissées, munies de deux ner-
vures courtes ou d’une nervure simple plus longue, révolutées aux bords,
grossièrement dentées dans leur moitié supérieure, les supérieures oblon-

( 489 )

gues, plus longuement acuminées ; les raméales oblongues-lancéolées, plus
longuement et moins brusquement acuminées, à pointe souvent demi tordue,
très-fortement dentées. Cellules linéaires-étroites. « Feuilles périchétiales
« squarreuses, les intérieures presque engainantes, étroitement acuminées.
« Capsule solitaire, ovale, renflée, horizontale, d’un brun roussâtre. Oper-
« cule élevé-convexe, surmonté d’un apicule plus ou moins développé et
« oblique. Péristome comme dans le #. wmbratum. » Sch. Syn., p. 654.

Il se distingue du AH. brevirostre par ses feuilles caulinaires ovales,
brièvement acuminées et révolutées aux bords.

Hab. Sur les rochers ombragés. — Calc. RR. Magnée près de Chaud-
fontaine, P.
Sans fructification.

115. Hylocominam brevirostre Sch. Syn., 655;
Milde Bryol. Siles., 578; Hypnum brevirostre Ehrh.;
Kickx F1. crypt. des Flandres, 80; Boul. F1. crypt. de
VEst, 182.

Dioïque. Touffes étendues, robustes, gonflées, lâches, roides, d’un vert
pâle ou jaunâtre, plus rarement d’un vert foncé. Tige ligneuse, arquée-
procombante ou couchée, dénudée à la base, couverte de paraphylles
très-nombreuses, à innovations parfois étagées comme dans le Æ. splen-
dens. Rameaux épars ou presque fasciculés, diversement arqués, ramu-
leux, plus ou moins atténués, parfois radiculeux à leur extrémité. Feuilles
caulinaires étalées, décurrentes, à oreillettes arrondies et relevées contre
la tige, presque amplexicaules, largement cordées-ovales à la base, brus-
quement rétrécies en une pointe caniculée étroite et obliquement recour-
bée, concaves, non révolutées aux bords, dentées sur tout le contour ou
seulement au sommet, irrégulièrement et fortement plissées, munies de
deux nervures très-courtes, rougeâtres à la base; les raméales ovales-
lancéolées, acuminées, plus fortement dentées et moins étalées. Cellules
des oreillettes rhomboïdales-linéaires, celles de la base oblongues, les
autres linéaires. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales imbri-
quées, jaunâtres à la base, à pointe recourbée ou étalée; les extérieures
largement oblongues, brusquement et longuement acuminées, énerves,
denticulées à la pointe; les intérieures oblongues-lancéolées, longuement
acuminées, à pointe canaliculée et denticulée, légèrement plissées à la
base, munies de deux nervures très-minces. Pédicelle arqué au sommet,

(485 )

tordu de droite à gauche inférieurement et de gauche à droite vers le
sommet. Capsule ovale ou oblongue, horizontale, plissée à l’état sec.
Opercule élevé-conique, à bec court, apiculé. Anneau formé d’une seule
série de cellules. Dents du péristome extérieur à marge hyaline, denticu-
lées au sommet, à lamelles peu saillantes; les intérieures étroites, termi-
nées par une pointe filiforme, à membrane basilaire assez large, ouvertes
sur toute la carène. Cils noduleux.

Le Æ. brevirostre peut être confondu avec l'Eurhynchium striatum à
l'état stérile. Celui-ci se reconnait facilement à ses feuilles munies d’une
forte nervure.

Hab. Dans les bois montueux, sur les rochers, sur les pierres et au
pied des arbres. — Ard. AC. dans les vallées de la Semois, de la Lesse, de
la Houille, etc. Calc. Beauraing, Rochefort, les vallées de la Meuse, de la
Lesse! Camp. RR. Gand, Aerschot, Kx ; Melle, Maldegem, K. — Proba-
blement plus répandu.

B. — TicE DÉPOURVUE DE PARAPHYLLES.

116. Hylocominm squarrosum Sch. Syn., 656;
Hypnum squarrosum L.; Milde Bryol. Siles., 545 ; Kickx
FT. crypt. des Flandres, 81 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 181.

Dioïque. Touffes plus ou moins denses, très-étendues, molles, d’un vert
clair ou jaunâtre. Tige grêle, flexueuse, dressée ou couchée, presque simple
ou peu divisée, sans radicules, irrégulièrement rameuse ou presque
pennée. Rameaux épars, espacés, étalés ou divergents, simples, inégaux,
diversement arqués, atténués, parfois radicants à leur extrémité. Feuilles
caulinaires rapprochées, squarreuses, un peu concaves à la base, largement
ovales-lancéolées, longuement et insensiblement accuminées, planes aux
bords ou légèrement révolutées à la base, munies de deux nervures minces,
sans plis ou faiblement plissées à la base, denticulées ; les raméales plus
petites, moins squarreuses. Cellules rhomboïdales-linéaires, très-étroites,
flexueuses, celles de la base un peu plus larges, celles des angles hexagones.
Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales imbriquées, ordinai-
rement munies d’une nervure double, non plissées, denticulées à la pointe ;
les extérieures oblongues-lancéolées, longuement acuminées, à pointe
resourbée; les intérieures dressées, allongées, oblongues-lancéolées, fine-
ment acuminées, à pointe dressée ou un peu étalée. Pédicelle tordu de
droite à gauche. Capsule ovale ou presque globuleuse, brusquement

( 484 )

horizontale, non plissée. Opercule élevé-conique. Anneau large, formé de
deux séries de cellules. Dents du péristome extérieur lancéolées-linéaires,
non denticulées au sommet; les intérieures à membrane basilaire assez
large, très-ouvertes sur la carène. Cils filiformes, noduleux ou appendi-
culés, souvent cohérents.

Cette espèce se distingue facilement à ses feuilies squarreuses. Dans les
bois de l’Ardenne, on en rencontre une forme dont les feuilles sont un
peu plissées à la base. Ce caractère la rapproche du Æ. subpinnatum Lindb.,
qui pourrait bien n’être qu’une variété du A. squarrosum.

Hab. Dans les bois, sous les haies, dans les prairies humides et dans les
endroits gramineux. — Ard. CC. Calc. R.? Environs de Visé, M.;
Namur, B.; environs de Dinant! Arg.-sabl. AC? Rég. sept. C. K. Existe
sans doute dans la région jurassique.

Très-rarement en fructification. Fertile à Louette-St-Pierre !

117. Hylocomium triquetrum Sch. Syn., 657 ;
Hypnum triquetrum L.; Milde Bryol. Siles., 544; Kickx
F1. crypt. des Flandres, 82 ; Boul. F1. crypt. de l'Est, 179.

Dioïque. Touffes robustes, étendues, dressées, roides, lâches, d’un vert
clair ou jaunâtre. Tige ligneuse, très-robuste, dressée ou ascendante,
dénudée à la base, sans radicules, simple ou divisée, simplement pennée.
Rameaux rapprochés, étalés ou divariqués, arqués ou flexueux, inégaux,
les plus longs atténés-flagelliformes, souvent radicants à leur extrémité.
Feuilles caulinaires rapprochées, légèrement squarreuses, cordées, large-
ment ovales-lancéolées, acuminées, canaliculées au sommet, d’un brun
jaunâtre à la base, munies d’une nervure double, mince et assez longue,
fortement plissées, dentées sur tout le contour, luisantes, munies sur la
face dorsale de papilles aiguës, non révolutées aux bords, un peu ondulées
vers la base. Feuilles raméales plus petites, ovales-lancéolées, acuminées
papilleuses, à nervure plus longue. Cellules des angles rectangulaires ou
rhomboïdales, celles de la base oblongues-allongées, les autres linéaires,
obtuses. Rameau périchétial radicant. Feuilles périchétiales imbriquées, à
pointe étalée, denticulées, dépourvues de plis et de papilles ; les extérieures
ovales, brusquement et longuement acuminées, à nervure double très-
mince; les intérieures oblongues, longuement acuminées, énerves. Pédicelle
flexueux, long, arqué au sommet, tordu de droite à gauche inférieurement
et de gauche à droite au sommet. Capsule oblongue, penchée ou horizontale,

( 485 )

fortement arquée, plissée, rétrécie sous lorifice à l’état sec. Opercule élevé,
apiculé. Anneau formé d’une seule série de cellules. Dents du péristome
extérieur très-lamellifères sur la face interne, à marge hyaline ; les
intérieures ouvertes sur toute la carène. Cils longs, appendiculés.

Cette espèce se reconnait facilement à ses touffes liches et très-robustes

et à ses feuilles papilleuses sur la face dorsale.
Hab. Dans les bois. Dans toute la Belgique. Plus rare dans la région

septentrionale.
Assez rarement en fructification.

118. Hylocomium loreum Sch. Syn., 658; Hyp-
num loreum L.; Milde Bryol. Siles., 545; Kickx F1.
crypl. des Flandres, 81; Boul. F1. crypt. de l'Est, 180.

Dioïque. Touffes très-étendues, robustes, roides, entrelacées, assez
âches, d’un vert foncé ou jaunâtre. Tige ligneuse, longue, ascendante,
dénudée à la base, crochue au sommet, divisée, irréguhièrement pennée.
Rameaux étalés ou divariqués, inégaux, diversement arqués, atténués
flagelliformes, parfois radiculeux à leur extrémité. Feuilles caulinaires
rapprochées, largement ovales à la base, lancéolées, longuement et
étroitement acuminées, falciformes, souvent homotropes, fortement
plissées à la base, sans nervure ou munies de deux nervures indistinctes,
planes aux bords ou révolutées vers la base, dentées surtout vers le
sommet, à pointe canaliculée ; les raméales plus étroites à la base, longue-
ment et finement acuminées. Cellules rhombhoïdales-linéaires, étroites,
celles de la base oblongues-allongées. Rameau périchétial non radicant.
Feuilles périchétiales imbriquées, à pointe recourbée, énerves ou munies
d’une nervure double très-mince, jaunâtres à la base, denticulées dans
leur partie supérieure; les extérieures ovales, longuement et finement
acuminées ; les intérieures oblongues-lancéolées, longuement et finement
acuminées, peu ou point plissées. Pédicelle tordu de droite à gauche. Cap-
sule ovale, penchée ou horizontale, plissée à l’état sec. Opercule convexe,
brièvement apiculé. Anneau simple Dents du péristome extérieur peu
lamellifères, rugueuses au sommet; les intérieures à membrane basilaire
assez large, ouvertes sur toute la carène. Cils équilongs, noduleux ou
légèrement appendiculés.

Cette espèce se reconnait à ses touffes entrelacées et à ses feuilles

falciformes, souvent homotropes.

( 486

Hab. Sur la terre, au pied des arbres et sur les rochers dans les
bois. Ard. AC. Calc. RR. La Plante près de Namur, B. ; Lanaye, M.
Arg.-sabl. R. Grammont, Rooborst, Pellenberg, Lubbeek, Boitsfort, Auder-
ghem, Kx; Ganshoren près de Bruxelles, P. Camp. R. Lierre, Turn-
bout, P.; Meirelbeke, K. Marit. RR. La Panne, Kx.

Assez rarement en fructification.

TABLEAU DICHOTOMIQUE DU GENRE HYLOCOMIUM.

1.\ Tige garnie de paraphylles EUNER R IT PE RRNES
‘Tige dépourvue de Para RUES re TAN SAN PESTE eee

9 Tige très-régulièrement bipennée . . . . . . H.splendens.

Tige irrégulièrement rameuse ou à rameaux presque fasciculés . 3

5 bords ee PU OR RSE Te P C PETle e
Feuilles caulinaires cordées-ovales, longuement acuminées, non
révolutées aux bords _ . . : . . . . . H. brevirostre.

L euilles papilleuses sur la face dorsale . . . . .H.triquetrum.

dires caulinaires ovales, brièvement acuminées, révolutées aux

F
Feuilles non papilleuses 29% 2-04 OEM Een RENE,
à

ige grêle ; feuilles squarreuses, non plissées ou faiblement plissées à
ER RM AN Re TR Re D nn

Tige robuste ; feuilles falciformes, fortement plissées à la base
H. loreum.

|
|

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.

Matériaux pour servir à la flore de la province de Liege,
par H. Donckier de Donceel et Th. Durand.

DEUXIÈME FASCICULE.

Depuis la publication de notre premier fascicule, les
recherches multipliées qui ont eu lieu sur différents
points de notre province ont amené la découverte de six
plantes tout à fait nouvelles ; ce sont :

. Rosa mollis Sm. | Calendula arvensis L.
Scrophularia alata Gilib. ,. Ornithogalum sulfureum R. cts.
Filago neglecta Soy.-W ill. | Allium Schoenoprasum L.

( 487 )
Notre flore s’est aussi enrichie d’un certain nombre

d'espèces litigieuses :

‘ Barbarea arcuata Rchb. | Solanum chlorocarpum Spenn.
Nasturtium rivulare Rehb. Euphrasia serotina Lmk.
Sisymbrium taraxacifolium DC. Galium elongatum Presl.

Viola Reichenbachiana Jord. Centaurea pratensis Thuill.

Scleranthus biennis Reuter. — serotina Bor.

Sedum aureum Wrtg. Euphorbia salicetorum Jord.

Rosa comosa Rip. Carex erythrostachys Hoppe.
— opaca Gren. Anthoxanthum villosum Dmrt.
— lutetiana Lem. Setaria nana Dmrt.

Epilobium ligulatum Bak. Equisetum nemorosum BK.

Helosciadium minus Koch.

et de quelques variétés remarquables :

Ranunculus Flammula L. v. reptans Dmrt.
Polygala vulgaris L. v. oxyptera.

Lythrum Salicaria L. v. ovalifolium Ed. Mart.
Rosa canina L. v. biserrata.

Myosotis intermedia L. v. dumetorum Crép.
Carex gracilis L, v. personata Fries.

Scirpus maritimus L. v. compactus.

Trois plantes, Hippocrepis comosa, Myosotis hispida et
Melica ciliata, qui sont assez répandues dans la zone cal-
careuse, ont été trouvées dans la région ardennaise où
elles n'étaient pas signalées.

L'étude de la dispersion des plantes réputées assez
communes, que nous avons continuée sans relàche, n'est
cependant pas encore assez avancée pour que nous puis-
sions livrer nos remarques à la publicité. Nous attendrons
done qu'une nouvelle année de recherches soit venue
confirmer nos observations.

MM. F. Louvat et À. Hardy nous ont fourni de précieux

( 488 )
renseignements sur la flore des environs de Modave et de
Visé. Qu'ils reçoivent, ainsi que tous les botanistes qui
ont bien voulu nous venir en aide, l'expression de notre
gratitude (1).

EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS EMPLOYÉES.

Meuse. Bassin de la Meuse. ÉD. Émile Durand.

Ourthe. Bassir de l’Ourthe. É.et TD. Émile et Théophile Du-
Gueule. Bassin de la Gueule. rand.

RR. Très-rare. H. Apollon Hardy.

R. Rare. H.et T. Hardy et Tilman.

AR. Assez rare. FL. Frédéric Louvat.

A. Abondant. HD. Henri Donckier.

AC. Assez commun. HD. TD. Henri Donckier et Th.
C. Commun. Durand.

CC. Très-commun. HF. Henri Forir.

3 Nouveau pour la provinee. TD. Théophile Durand.

QQP. Quelques pieds.
AD. Auguste Donckier (her-

bier).

INDICATION DES COMMUNES AUXQUELLES APPARTIENNENT LES
HAMEAUX CITES.

Hameaux (2). Communes. Hameaurx. Communes.
Anixhe. Liers. Bois de Breux. Beyne.
Banneux. Louveigné. Borsu. Bois-Borsu.
Barse. Vierset-Barse. Boverie. Liége.
Beauregard. Esneux. | Bleyberg. Montzen.
Beaufort. Ben-Ahin. Chanxhe. Sprimont.
Beusdael. Teuven. | Chéret. Embourg.

(1) Nous avons vu des échantillons de toutes les plantes citées, celles des
environs de Visé exceptées.
(2) Les hameaux mentionnés dans le premier faseicule ne sont pas

répétés dans cette liste.

( 489 )

Hameaux. Communes. Hameaux. Communes.
Drossart. Membach. Nonceveux. Aywaille.
Famelette. Esneux. Nantistay. Goé.

Fétinne. Liége. Oneux. Theux.

Fouir. Jalhay. Palogne. Vieux-Ville.
Hallembaye. Lixhe. Remouchamps. Aywaille.

Haze. Sprimont. Rivage-en-Pot. Angleur.
Hestreux. Membach. Rochelinval. Fosse.
Hodbomont. Thcux. Sarts-sous-Oneux. Comblain-au-Pont.
La Mallieue. St-Georges. Steuval. Louveigné.

Loën. Lixhe. Targnon. Lorcé.
Louveterie. Jalhay. Ulvent. Fouron-St-Martin.
Mangombroux. Verviers. Vennes. Liége.

Mazures. Pepinster. Val-St-Lambert. Seraing.
Montfort. Esneux. W odemont. Aubin-Neufchäteau.

+

RENONCULACÉES (1).

Clematis Vitalha L. — Région ardennaïse. Vesdre : Spa (FL.).

Thalictrum flavum L. — Meuse: Modave (FL.), Ahin (TD. HD.),
Seraing (TD. FL.), Sclessin (TD. HF.), Rénori (HD.), Angleur
(TD. HF.), Jupille (HF.).

Anemone rauuneuloides L.— Meuse: Ombret (TD.). Ourthe : Hamoir
(H. Simon), Chanxhe, Poulseur, Esneux, Tilf (HD.). Vesdre :
Andrimont (AD.), Pepinster (TD.), Cornesse (Defays), Goffontaine,
Nessonvaux (TD.).

Myosurus minimus L. — Zone argilo-sablonneuse. Fexhe-Slins, Hou-
tain-St-Siméon (H.).

Ranunculus divaricatus Schrk. — Meuse : Ahin, mares AC. (TD. HD.).
Gueule : Moresnet (AD.).

(1) Nous sommes heureux de pouvoir corriger ici une omission qui
s’est glissée dans notre premier fascicule. Dans le Bulletin, t. XI,
p. 577, note 1, il faut lire: ont été trouvées par MM. De Prins et Van
Sesvelt,

( 490 )

Rauunculus aquatilis L. var. heterophyllus Hoffm., — Meuse :

Angleur (TD. HD.). Ourthe : Aguesses (HD. TD.).

— var. capillaceus. — Meuse : Modave (FL.). Vesdre : Baelen
(AD.). Ourthe : Aguesses (HD.).

fluitans Lmk.— Meuse : Ahin (TD. HD.), Huccorgne, Moha, Ant-
heidt, Clermont, Chokier (TD.), Liége (ED.). Ourthe : Comblain-
la-Tour, Douflamme, Esneux, Vennes, Aguesses (HD.). Vesdre :
Nessonvaux, Trooz, Chaudfontaine (TD.), Chénée (ED.). Amblève :
Aywaille (HD.), Raborive (HD. HF.), Douflamme (HD.). Région
ardennaise. Amblève: La Gleize (HD. HF.).

platanifolius L. — Région ardennaise. Amblève : La Gleize
(HD. HF.).

Flammula L. var. reptans Dmrt. — Région ardennaise. Vesdre :
Jalhay (HD.), Membach (HD. TD. HF.).

auricomus L. — Meuse : Huy (TD. HD.). Ourthe : Fond de
Presseux (H. Simon). Vesdre : Goffontaine (TD.), Hodbomont
(Mie E, de Pinto).

polyanthemoides Boreau. — Vesdre : Cornesse R. (HF. TD.).

nemorosus DC. — Vesdre : Membach (HD.), Cornesse (HF. TD.),
Nessonvaux (TD.). Zone argilo-sablonneuse. Heure-le-Romain (H.).

sardous Crantz. — Vesdre : Limbourg (AD.), bois de Breux
(J. Chalant), Hodbomont (E. de Pinto).

sceleratus L. — Zone argilo-sablonneuse. Heure-le-Romain (H.).

Helleborus foetidus L.— Meuse : Modave, Linchet, Terwagne, Borsu

—

(FL.). Ourthe : Vieux-Ville, Palogne, Filot (TD.). Amblève :
Aywaille, Amblève (TD. HF.), Raborive (HD. HF.), Martinrive,
Halleux (HD.).

viridis L. — Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).

Aquilegia vulgaris L. — Heuse: Ahin (TD. HD.), Modave (FL.), Moha

(TD.). Ourthe : Palogne (TD.), Beauregard (HD. TD.), Chénée
(G. Nicolet), Fétinne (HD.). Vesdre : Halinsart (HF.), Gomsé (TD.),
Hodbomont (E. de Pinto). Amblève : Douflamme (HD. HF.). Région
ardennaise. Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

Delphinuiam Consolida L.— Weuse: Flône (TD.), Modave (FL.), Liége

(HD.). Ourthe : Vennes (HD.).

(491)

Aconitum lycoctonum L.— Vesdre : Cornesse, Nessonvaux (TD.), Halin-
sart (HF.). Région ardennaise. Amblève : La Gleize (HD. HF.).

Actaea spicata L. — Meuse : Modave, Avins, Vyle, Linchet (FL.). Ourthe :
Haze, Montfort (FL.). Vesdre: Mazures (TD.).

BERBÉRIDÉES.
Berberis vulgaris L. — Heuse: Modave, Pailhe, Avins (FL.), Engis
(TD.). Ourthe : Beauregard (HD. TD.). Vesdre: Hodbomont (E. de
Pinto).

CARYOPHYLLÉES.

Gypsophila muralis L. — Meuse : Visé AA. (H ).

Dianthus prolifer L. — Meuse: Linchet, Avins (HF.), Liége (HF.).
Vesdre : Gomsé C (TD.).

— Armeria L. — Meuse : Modave (FL.), Ombret, Clermont-sur-
Meuse (TD. HF.). Ourthe : Haze (FL.). Vesdre : Cornesse, Halinsart
AR (FD.):

Saponaria officinalis L. — Meuse : Modave, Avins, Vyle (FL.). Ombret
(TD. HF.), Tilleur (TD.), Sclessin, Rénori (TD. HD.), Angleur,
Val-Benoît (HD.), Jupille (ED.). Ourthe : Vieux-Ville, Hamoir (TD.).
Vesdre : Chèvremont (HF.), Hodbomont (E. de Pinto).

— Vaccaria L. — Ourthe: Vennes RR. (HD. TD.). Dans notre
province, cette plante n’était indiquée qu’à Fraipont.

silene venosa Gilib. — Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD.).
Fouir C. (HD.).

— noctiflora L. — Meuse : Bressoux RR. (TD.).

— autans L. — Meuse : Antheidt, Corphalie, Flône, Jupille (TD.).
Ourthe : Palogne C. (TD.). Vesdre : Olne (HF.). Prayon EC.
(HD. TD.). Région ardennaise : Remouchamps (extrême limite avec
le calcaire (HD. HF.).

Melandryum album Gke. — Meuse : Huy AC. (TD. HD.), Liége (HD.),
Dos-Fanchon (TD.), Thier-à-Liége (ED.). Ourthe : Vennes (HD.).

Lychnis viscarla L. — Ourthe : Entre Vieux-Ville et Palogne R. (TD.).

Spergularia segetalis Fenzl. — Meuse : Ahin R. (TD. HD.). Amblève :
Raborive (HD. HF.).

( 492 )

Spergularia campestris All. — Vesdre: Limbourg, Ensival (AD.).
Nessonvaux (HF. TD.). Région ardennaise. Amblève : Quareux
(HD. HF.).

Sagina apetala L. — Meuse: Visé (AD.). Vesdre : Limbourg (AD.).
Holosteum umbellatum L.— Jeuse: Chokier, Flémalle-Haute C (TD.).
Stellaria nemorum L. — feuse : Glons, Oupeye (H.). Vesdre : Nesson-
vaux CC. (TD.). Zone argilo-sablonneuse. Meure-le-Romain (H.).
— media L. var. negleeta W eihe.— Meuse : Angleur (TD.), St-Maur
(HD.). Ourthe: Vennes (HD.). |
— uliginosa Murr. — Meuse : Ahin, Ombret (TD.), Ramet (TD. FL.).
Ourthe : Poulseur, Esneux (HD.). Vesdre: Membach (HD.).
Cerastium pumilum Curt. — feuse: Visé AC. (H.). Ourthe : Comblain-
au-Pont (HD ). Région ardennaise. Amblève : Nonceveux (HD. HF.).
— viscosum L. — Jeuse : Ombret (TD.). Ourthe: Chanxhe, Fame-
lette (HD.). Vesdre : Andrimont (AD.), Hodbomont (E. de Pinto).
— ereectum Coss. et Germ. — Meuse : Daelhem AA (H. et T.).
— aquaticum L. — Jeuse: Ahin (TD.), Modave (FL.), Val-St-Lam-
bert (TD. FL.), Ougrée,Sclessin (TD.), Angleur,Val-Benoit(TD.HD.),
Rénori (HD.), Kinkempois (ED.). Gurthe : Comblain-la-Tour (HD.),
Esneux (FL.), Tilff (HD. TD.). Grivegnée, Angleur, Vennes (HD.).
Vesdre: Goé (TD), Limbourg (AD.), En-Rive (TD.), Goffontaine
(ED.), Vaux-sous-Chèvremont (HD. TD), Chénée (HD.).
LINÉES.
Linum usitatissimum L.— Jeuse : St-Séverin (TD. HF.), Jupille (ED.).
Ourthe: Vennes (HD.).
OXALIDÉES.
Oxalis stricta L. — House : Huy (TD. HD.), Val-St-Lambert (TD. FL.).
Ourthe : Montfort (FL.), Esneux, Famelette (HD. TD.), Angleur
(HF.), Vennes (HD.). Vesdre : Andrimont, Chaudfontaine (AD.),
Hodbomont (E. de Pinto). Amblève : Aywaille, Raborive (HD. HF.),
Halleux (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

BALSAMINÉES.

Impatiens Noli-tangere L — Meuse: Neuville-en-Condroz, Ramet, Val-
St-Lambert (TD. FL.). Vesdre : Pepinster (En-Flair) (T. Plucker),
Fraipont (HF.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

(495)

GÉRANIACÉES.
Geranium sanguineum L. — Vesdre : Nessonvaux QQP. (HF.). Cette
habitation ne nous paraît pas naturelle.

— pratense L. — Meuse : Ougrée QQP. (HD.). Vesdre: Hodbomont,
prairie humide (E. de Pinto).

— sylvaticum L. — Région ardennaise. Amblève: La Gleize (HD.
BF.), Nonceveux (Minette), Stavelot (H.).

— rotundifolium L — Meuse: Chokier R. (TD.).

Erodium moschatum L’Hérit. — Meuse : Liége (FL.). Vesdre : Man-
gombroux (HD.).

— cicutarium L’Hérit. var, pimpinellaefolium Sibth. — Vesdre :
Limbourg R. (TD.).
D’après M. Crépin, la plante de Limbourg constitue une sous-variété à
poils non glanduleux.

MALVACÉES.

Malva sylvestris L. — Meuse: Antheidt, Ampsin (TD.), Corphalie
(TD.HF.),Engihoul, Flémalle-Haute, Val-St-Lambert(TD.), Angleur
(ED.), Liége (TD. HD.). Ourthe: Xhoris, Hamoir, Douflamme
(HD.), Esneux (TD.). Vesdre : Baelen, Goé (AD ), Goffontaine (HD.),
Halinsart, Louvegnez, Gomsé, Trooz (TD.), Prayon (HD.), Chaud-
fontaine (FL.), Chénée (HD. TD.), Chèvremont (HD.). Amblève :
Aywaille (AD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

— moschata L. — Meuse: Avins (FL.), Ramet (TD.),Angleur (ED.).
Ourthe: Embourg (HD.). Vesdre : Goé (HD. 1D.), Louveigné
(TD.). Région ardennaise. Vesdre: Spa (FL.).

— moschata L. var. laciniata Desr. — Meuse : Terwagne (FL.),
Ramet, Val-St-Lambert (TD. FL.). Ourthe: Vieux-Ville, Filot
(TD.). Vesdre : Goé (AD.), Olne (Dewaide), Goffontaine, Fraipont,
Gomsé (TD.). Région ardennaise. Vesdre : Banneux (TD.). Cette
variété est plus répandue que le type.

Althaea hirsuta L. — Heuse: Val-Dieu R. (H. et T.).
Le nombre des espèces calcicoles qui, croissant dans la province
de Namur, manquaient dans celle de Liége, diminue rapidement.
En effet depuis trois ans, la flore liégeoise s’estenrichie des : Arabis

34

(494)

pauciflora, Lythrum hyssopifolia, Sedum elegans, Orobanche caryo-
phyllacea, Filago neglecta, Euphorbia stricta, Ornithogalum sulfu-
reum, Allium sphaerocephalum, Careæ longifolia, Phleurn Boehmeri.

M. Crépin a autrefois observé un pied de cet Althaea vers
Nessonvaux.

Le Dianthus Carthusianorum L., indiqué en 1811 par Lejeune
sur les rochers de Chaudfontaine, n’a pas été signalé dans la pro-
vince depuis cette époque.

POLYGALÉES.

Polygala vulgaris L. var. oxyptera. — Région urdennaise. Amblève :
Nonceveux (HD. HF.).

— comosa Schk. — Ourthe : Famelette (HD. TD.). Vesdre : Hodbo-

mont (E. de Pinto). Amblève : Remouchamps, Raborive (HD. HF.).

— serpyllacea Weihe (P. depressa Wend.). — Ourthe : Beaure-
gard (HD. TD.), Famelette (HD.). Vesdre : Goé (TD.), Hodbomont
(E. de Pinto). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay. Amblève :
Targnon (HD. HF.).

MONOTROPÉES.
Monotropa Hypopitys DC. — Meuse : Modave (FL.).

ACÉRINÉES.
Acer platanoides L. — Ourthe : Palogne R. (TD.), Colonster (HD.).

CÉLASTRINÉES. |

Evonymus europaea L.— Meuse : Modave, Linchet, Borsu (FL.),
Chokier (TD. HD. HF.), Flémalle-Haute, Ramet, Val-St-Lambert
(TD.), Kinkempois (HD. ÉD.), Lixhe, Hallembaye (HD.). Ourthe :
Palogne (TD.), Comblain-la-Tour, Douflamme (HD.), Montfort
(FL.), Brialmont (HD. HF.), Avistère (É. et TD.), Beauregard
(HD. TD.), Famelette (HD.), Sauheid (FL.). Vesdre : Goë, Goffon-
taine, Nessonvaux (TD.), Chaudfontaine (FL).

HYPÉRICINÉES.

*“Hypericum humifusum L. var. Liottardi Vill. — Meuse : Pailhe
(FL.). Vesdre : Gomsé RR., mélangé avec le type (TD.).

— microphyllum Jord. — Meuse : Ampsin (TD.).

(495)

Hypericum quadrangulum L. — ÿeuse : Modave (FL.), Lixhe (HD.).
Région ardennaise. Vesdre : Fouir (HD.).

— intermedium BIKk. — Meuse : Modave (FL.).

— pulchrum L. — Meuse : Modave (FL.), Ougrée (TD.), Kinkempois
(ED. HD.). Ourthe: Filot, Hamoir (TD.), Famelette, Colonster
(HD.), Angleur (HF.). Vesdre : Cornesse (Dewaide), Goffontaine,
Fraipont, Louveigné, Gomsé (TD.). Amblèse : Raborive (HD. HF.).
Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

— monutanum L. — Meuse : Modave, Borsu, Vierset (FL.).

— hirsutum L. — Meuse : Modave, Borsu, Pailhe (FL.), Huccorgne,
Huy, Ampsin, Chokier (TD.), Ramet (TD. FL.), Kinkempois
(TD. HD.). Ourthe : Vieux-Ville, Palogne, Filot, Hamoir (TD.),
Comblain-la-Tour, Esneux, Brialmont (HD.), Avistère (É. et TD.),
Rotheux (TD. HF.), Beaufays (HD.). Vesdre : Goé, Baelen (AD.),
Membach, Cornesse, Goffontaine, Nessonvaux, Gomsé (TD.).

DROSÉRACÉES.
Drosera rotundifolia L. — Ourthe : Comblain-au-Pont.
Parnassia palustris L. — Meuse : Lize, prairies marécageuses R.

(É. et TD.), Haze, bord du ruisseau (H. Simon).
PYROLACÉES.

Pyrola minor L. — Meuse : Vyle (FL.). Gueule : Bois de Boesdael (H.).

RÉSÉDACÉES.

Reseda luteola L. — Meuse : Linchet (FL.), Ahin, Huy, Ampsin,
Engihoul, Chokier (TD.), Flémalle-Haute (TD. HD. HF.), Flé-
malle-Grande, Seraing (TD.), Sclessin (HD.), Liége (ÉD.), Herstal
(A. Maréchal). Ourthe : Vieux-Ville, Filot, Hamoir (TD.), Xhoris,
Comblain-la-Tour, Méry, Esneux (HD.), Tilff (HD. TD.), Angleur
(HD.). Vesdre : Cornesse (HF. TD.), En-Rive (TD.). Amblève :
Sougnez (TD. HF.).

_— Jutea L. — Meuse : C. Dans la vallée : Ahin, Huy, Ampsin, Cor-
phalie, Engis, Chokier (TD.), Flémalle-Haute (TD. HD. HF.),
Engihoul, Flémalle-Grande, Seraing (TD.), Jemeppe, Tilleur
(TD. HD.), Sclessin (HD.), Liége (ÉD.), Angleur (HD.), Ile Moncin

( 496 )
(A. Maréchal), Visé (HD.). R. ailleurs : Avins (FL.). Ourthe :
R. Douflamme (HD. HF.). Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).
Reseda odorata L. — Meuse : Kinkempois QQP. (HD.). Subspontané.
NYMPHÉACÉES.
Nuphar luteum Sibth. et Sm. — Ourthe : Sauheid (HD.).
FÜUMARIACÉES.
Corydalis solida L. — Ourthe : Angleur (HF.). Vesdre : Soiron

(Dewaide), Goffontaine (TD.), Fraipont (AD.), Vaux-sous-Chèvre-

mont (FL.).

— latea L. — Meuse : Modave CC., Avins (FL.), Liége (TD.), Bellaire
(HD.). Ourthe: Vennes (HD.). Vesdre : Fraipont, Louveigné (TD.),
Hodbomont (E. de Pinto).

CRUCIFÈRES.

Cheiranthus Cheiri L.— Meuse. Ampsin, Chokier, rochers AR. (TD.),
Angleur, vieux murs QQP. (TD. HD.). Ourthe : Vennes R. (HD.).
Amblève : Remouchamps R. (HD. HF.). Région ardennaise. Vesdre:
Franchimont, ruines du château RR. (TD. HF.).

*Barbarea lyrata Aschs. var. areuata. (B. arcuata Rchb.). Meuse :
Fouron-le-Comte, le long de la Vour R. (H.). Cette plante, qui a
été avec raison ramenée au rang de variété du B. lyrata, s’en
distingue par ses siliques étalées-courbées en demi cercle. —
Dans la Revue, p. 159, Lejeune l’indique comme croissant le long
des eaux, mais ne lui assigne pas d'habitations précises.

— verna Mill. — Meuse : Jupille RR. (TD). Cette crucifère est
extrêmement rare en Belgique; elle y est introduite et ne se ren-
contre le plus souvent que par pieds isolés. Lejeune est le premier
botaniste qui ait signalé cette plante dans notre pays, il l’indiquait
près de Liége. Depuis cette époque (1824), ce Barbarea, observé
dans quelques localités du Brabant et de la province de Namur,
n’avait plus été retrouvé dans notre province.

Arabis pauciflora Grimm. — Cet Arabis, loin d’être très-rare, est au
contraire assez abondant à l'habitation signalée dans notre premier
fascicule,

— birsuta Scop. — Meuse : Landenne-sur-Meuse (HD.), Ahin, Huy,

( 497 )

Corphalie, Ampsin, Engihoul, Engis, Chokier, Flémalle-Haute AA.
(TD.), Ramet (TD. HD. HF.). Ourthe: Comblain-la-Tour, Dou-
flamme, Beauregard (HD.), Avistère (TD.), Brialmont, Chéret (HD),
Embourg (HD. TD.), Sauheïd, Angleur (HD.). Vesdre : Limbourg,
Cornesse (TD.), Nessonvaux (HF. DT.), Chèvremont (HD.).

Arabis Turrita L. — Vesdre : Bilstain, chemin du moulin en Rhuyff

“

(1861 AD.). Cette espèce a déjà été trouvée plusieurs fois aux
environs de Verviers. — Dans la Revue, p. 141, Lejeune la dit
exister entre Mangombroux et Jalhay, indication maintenue dans
le Compendium, W, p. 285. — Dans la première édition du Manuel,
p. 2, elle est mentionnée entre Verviers et Ensival. Feu Auguste
Donckier l’avait rencontrée entre Verviers et Mangombroux.
(Bull., T. X., 55).

arenosa Scop. — Meuse : Landenne-sur-Meuse (HD.), Corphalie,
Flône, la Mallieue (TD.).

Cardamine amara L. — Meuse : Ombret CC. (TD.), St-Séverin (TD,

HF.), Bressoux (J. Chalant). Ourthe: Vieux-Ville AC. (TD.),
Sauheid (HD.). Vesdre : Béthane (TD.).

hirsuta L. — Ourthe: Douflamme, Chanxhe, Poulseur (HD.).
sylvatica Link. — Vesdre : Olne R. (TD. HF.).

impatiens L. — Meuse: Ahin (TD. HD.). Ourthe: Chéret (HD.).
Vesdre : Nessonvaux (TD.), Halinsart (HF.).

Nasturtium fontanum Aschs. var. microphyllum Rchb. — Meuse:

Jemeppe (TD.).
amphibium R. Br. — Meuse: Seraing (TD. FL.), Ougrée, Rénori
(HD.), Angleur (TD. HD.). Vesdre : Gomsé (TD.).

palustre DC. — Meuse: Ahin (TD. HD.), Hermalle-sous-Huy
(TD.), Liége (HD.). Ourthe: Tilff, Embourg, Angleur (HD.).
Vesdre : Goffontaine (TD.).

sylvestre R. Br. — Ourthe: Palogne (TD.), Comblain-au-Pont,
Tilff, Grivegnée, Vennes (HD ). Vesdre : Goé (AD.), Nessonvaux
(HF. TD.).

*— — var. rivulare Rchb. — Meuse: Angleur, au Rivage en Pot R.

(TD. HD.).
Cette variété remarquable, qui se distingue par ses siliques une

( 498 )

fois plus longues que les pédicelles, n’avait pas encore été signalée
dans notre province; elle existe probablement çà et là dans la
vallée de la Meuse, confondue avec le type.

Sisymbrium Thalianum J. Gay. — Ourthe: Embourg (HD.).

— Sophia L. -— Ourthe : Hamoir, remblai du chemin de fer QQP.
(TD.).

— Sinapistrum Crantz. — Meuse: Angleur R. (TD. HD.). L’habita-
tion indiquée dans notre premier fascicule est devenue un centre
de dispersion.

— austriacam Jacq. (1); BIIK F2. Nam., p. 44. — Ourthe : Angleur
(HF.), Aguesses, Fétinne (TD.).

*— taraxacifolium DC.;BIIK I. c. — Ourthe: Angleur (HD.), Fétinne
(TD.). Cette plante est nouvelle pour la flore liégeoise. Seul, le
S. austriacum Jacq. y était indiqué, et ce dans la vallée de la
Vesdre seulement.

Erysimum cheiranthoides L. — Meuse : Ombret, Angleur AR.
(TD. HF.).

Hesperis matronalis L. — Prairies fraîches. Meuse : Ahin R. (TD. HD).

(1) L'Ourthe, depuis son entrée dans la province jusqu’à Chénée, coule
dans une vallée étroite resserrée entre deux chaines de collines générale-
ment boisées et assez élevées. Mais de Chénée, où cette rivière recoit la
Vesdre, jusqu’à Liége (localités distantes d’une 1/2 lieue), la vallée de
l’Ourthe va en s’élargissant et finit par se confondre avec celle de la Meuse.
Cette configuration justifie parfaitement, selon nous, la présence aux
villages de Chénée, Grivegnée et Angleur, ainsi qu’aux hameaux des
Vennes et de Fétinne, de quelques plantes propres aux vallées de la Meuse
et de la Vesdre. On y trouve aussi bon nombre d’espèces naturalisées
que l’on rencontre toujours autour des grands centres d’industrie tels
que Liége.

. Ce que nous disions dans notre premier fascicule, du caractère de spon-
tanéité de la végétation dans la vallée de l’Ourthe proprement dite, reste
donc rigoureusement exact.

(499 )

Gueule : Sippenaeken RR. (H. et T.). Vesdre : Nantistay AA.
(TD.), Halinsart (HF.). Amblève : Remouchamps (HD. HF.).

Diplotaxis tenuifolia L. — Meuse : Moha (TD.), Huy (TD. HD.),
Ougrée, Sclessin (HD.), Angleur (TD. HD.). Vesdre : Limbourg
(AD.).

Sinapis alba L. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Jupille (TD.).

Lunaria rediviva L. — Meuse : Ombret R. (TD.), Berneau, bord de la
Berwinne (H. et T.).

— annua L. — Meuse : Ile Moncin R. (HF.). Amblève : Amblève.
Cochlearla Armoracia L. — Meuse : Naivagne R. (H.). Naturalisé.
Alyssum incanum L. — Ourthe : Vernes R. (HD.).

Teesdalia nudicaulis R. Br. — Meuse : Hallembaye AR. (H.).
Thlaspi perfoliatum L. — Jeuse : Lixhe R. (H.).
— calaminare Lej, — Gueule : Bleyberg CC. (H. et T.).

Capsella Bursa-pastoris Mônch. — Quelques plantes, telles que les
Capsella Bursa-pastoris et Euphorbia Peplus, changent complète-
ment d’aspect suivant les saisons. Au mois d’août de cette année,
j'ai observé des milliers de pieds de l’£. Peplus à feuilles obovales
qui peu à peu se sont arrondies au sommet et atténuées à la base
de facon à former un petit pétiole.

Quant au Capsella, il varie suivant les générations. Au sortir
de l’hiver, les pieds qui ont résisté aux froids sont presque tous à
feuilles pinnatifides (var. pinnatifida), tandis que la première
génération de l’année a les feuilles entières (var. éntegrifolia).
Plus tard, au cœur de l'été, on observe abondamment la var.
sinuata. Enfin à l’automne, reparait la var. pinnatifida. Ce fait
démontre assez clairement la valeur des variétés basées sur les
différentes formes de feuilles (HD.).

Lepidium Draba L. — Meuse : Hermalle, 2 pieds (H.).

Biscutella laevigata L. — Ourihe : Comblain-la-Tour (HD.). Arblève :
Sarts-sous-Oneux (AD.).

VIOLARIÉES.

Viola hirta L. — Meuse : Modave, Linchet, Borsu, Vyle (FL.), Landenne-
sur-Meuse (HD.), Ahin, Huy (TD. HD.). Ourthe : Comblain-la-

A C2
AÉSCATS

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1.0
PA

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( 500 )

Tour (FL.), Comblain-au-Pont, Embourg (HD.). Vesdre : Membach
(HD.). Amblève : Raborive (HD. HF.).

Viola odorata L. — Meuse : Ombret (HF.), Sclessin (TD. HD.). Ourthe :
Douflamme, Poulseur, Esneux (HD.), Rotheux (TD. HF.). Vesdre :
Cornesse (Dewaide), Hodbomont (E. de Pinto).

— — var. alba, — Ourthe : Poulseur (HD.). Vesdre : Goé, Andrimont
(AD.), Goffontaine (TD.), Hodbomont (E. de Pinto).

— palustris L. — Région ardennaise. Vesdre : Drossart (HD. TD.
HF.), Membach (AD.), Hodbomont (E. de Pinto). Amblève : La
Gleize, Targnon, Quareux (HD. HF.).

— Riviniana Rchb. — Heuse: St-Maur (HD.). Ourthe : Douflamme,
Chanxhe, Poulseur (HD.), Embourg (TD.), Angleur (HF.).

— ericetorum Rchb. — Meuse : Lixhe (HD.).
® — Reichenbachiana Jord. — Gueule : Teuven R. (H. et T.).

— canina L. — Meuse : Ombret QQP. (TD.). Vesdre : Hodbomont
(E. de Pinto).

— tricolor L. -: Vesdre : Cornesse (Dewaide), Halinsart (HF.).
Ourthe : Vennes (HF.). Amblève : Remouchamps, Aywaille (HD,
HF.). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD ), Fouir, Louveterie
(HD ), Spa (FL.). Amblève : Coo, La Gleize, Stoumont, Targnon,
Quareux, Nonceveux (HD. HF ).

— lutea Huds.— Gueule : Bleyberg CC. (H. et T.). Une var. à 2 pét.
bleus existe au Bleyberg A. (H. et T.), et à Oneux (H. et Marchal).

RHAMNÉES.
Rhamnus cathartica L. — Ourthe : Palogne (TD.), Beauregard
(HD. TD.).
PAPILIONACÉES.

Genista anglica L. — Meuse : Moha (TD.), Chokier (TD. HD.). Ourthe :
Vieux-Ville, Filot, (TD.), Beauregard (HD TD.), Vesdre : Steuval
(TD.), Hodbomont (E. de Pinto). Amblève : Harzé (J. Chalant).
Région ardennaise. Amblève : Nonceveux (HD. HF.).
— sagittalis L. — Ourthe: Vieux-Ville, Hamoir AC. (TD.). Vesdre :
Cornesse R. (Dewaide).

(501 )

Genista tinctoria L. — Ourthe : Vieux-Ville AA. (TD). Vesdre :
Bilstain (AD.), Hodbomont (E. de Pinto).
— pilosa L. — Vesdre : Olne (Dewaide), Cornesse, Steuval,

Gomsé (TD.).
Ulex europaeus L. — Meuse : Modave (Minette), Tilleur (FL.).
Anthyllis Vulneraria L. — Meuse : Linchet, Borsu (FL.), Huy, Ampsin
(TD.), Ans (extrême limite avec le zone argilo-s1blonneuse) (FL.).
Ourthe: Logne, Filot, Hamoir (TD.), Haze, Embourg (FL ). Vesdre:
Goé (AD.), Hodbomont (E. de Pinto). Amblève : Raborive (HD. HF.).
Lotus tenuis Kit. — Meuse : Boverie, pelouse AA. (HD.).
Melilotus parviflorus Desf — Meuse : Liége RR. (HD.). Se rencontre
au bord des chemins, par pieds isolés.
— macrorrhizus Pers. — Weuse : C. Ahin, Huy, Tihange,
Neuville-sur-Meuse, Engihoul (TD.), Val-St-Lambert, Seraing
(TD. FL.), Flémalle-Haute (TD. FL.), Jemeppe, Tilleur, Ougrée
(TD.), Sclessin, Angleur (HD ), Liége (TD. HD.). Ourthe : Vieux-
Ville, Hamoir (TD.). Vesdre : Baelen, Limbourg (AD.).
— officinalis Desr. — Région ardennaise. Vesdre : Hestreux
(HD. HF.), Spa (FL.).
— albus Desr. — Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).
Astragalus glycyphyllus L. — Ourthe : Beauregard AA. (HD. TD.).

Medicago Lupulina L. var. Wilidenowii Bônningh. — Meuse : Huy
QQP. (TD. HD.).

— denticulata Willd. — Ourthe : Angleur, Vennes (HD.). Fesdre :
Mangombroux (HD.), Olne (TD. et Dewaide).

— maculata Willd. — Meuse : Ougrée (HD.), Jupille (J. Chalant),
Hermalle (H. et T.). Ourthe : Embourg, Chéret RR. (HD.), Angleur
(HF.), Vennes (HD.).

Trifolium agrarium L. — Vesdre : Membach, Limbourg (AD.).

— medium L. — Vesdre : Membach, Goé, Baelen, Theux (AD.),
Olne (HF.). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD.).

— striatum L. — Vesdre : Baelen (AD ).
Meuse : Abin (TD. HD.), Bressoux (Chartreuse)

— elegaus Savi.

(502 )

(HD.), Dos-Fanchon (TD.). Ourthe : Vennes (HD.). Vesdre :
Nessonvaux, Fraipont (TD.), Hodbomont (E. de Pinto). Région
ardennaise. Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

Vicia villosa Roth.— Meuse : Naivagne RR. (H. et T.). Cette papilionacée
tend à se répandre dans le pays : elle y est probablement amenée
avec des graines de provenance étrangère.

Lathyrus Aphaca L. — Ourthe: Grivegnée, Angleur (HD.).
— Nissolia L. — Meuse : Vivegnis AA. (H.).

Orobhus tubherosus L. var. tenuifolius Roth. — Meuse : Clermont-sur-
Meuse R. (TD.), Angleur (HD.). Vesdre : Goé, Nessonvaux (TD.).

Ornithopus perpusillus L. — Vesdre: Limbourg (AD.). Il est éton-
nant que cet Grnilhopus qui passe pour être C. ou AC. dans les
terrains siliceux soit si rare dans notre province. En effet il
n’est signalé que dans six localités de la vallée de la Vesdre :
Limbourg (AD.), Fraipont, Forêt RR. (Strail), Halinsart (TD.),
Wegnez, Nessonvaux (Lej.).

Hippocrepis comosa L. — Meuse: Clermont-sur-Meuse, Flône, La
Mallieue (TD). Ourthe : Hamoir (TD.), Chèret (HD.). Région arden-
naise. Vesdre: Spa (FL.). Cette plante n'avait pas encore été
indiquée dans l’Ardenne.

LYTHRARIÉES.
*Lythrum Salicaria L. var. ovalifolium Ed. Martens. — Meuse :
Antheid, fossé près de l’ancienne abbaye de Val-Notre-Dame

AA.A(PD:).

Cette variété remarquable a été décrite dans: Vote sur quel-
ques espèces nouvelles ou rares de la flore belge (Bull., T. X,
p. 181). Nous croyons utile de rappeler les caractères qui la
distinguent parce qu’il est probable qu’elle s’observera sur
d’autres points du pays: « Feuilles inférieures oblongues-ovales,
les supérieures largement ovales-cordées, aiguës ou le plus souvent
arrondies au sommet; bractées aiguës ou arrondies au sommet,
dépassant ou égalant presque les fleurs; verticilles pauciflores,
ecarlés, »

( 505 )
PORTULACÉES.

Montia fontana L. var. minor Gmel. — Meuse: Huy, Seraing (TD.),
Angleur (HD.), Ourthe : Colonster (HD.). Région ardennaïse.
Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

— — var. rivularis Gmel. — Région ardennaise, Amblève : Nonce-

veux (HD. HF.).
PARONYCHIEES.
Herniaria glabra L. — Meuse : Modave, Avins, Borsu AR. (FL.).

*Scleranthus annuus var. biennis (S. biennis Reuter). — Zone argilo-
sablonneuse. Entre Houtain-St-Siméon et Heure-le-Romain (H.).
Cette variété, que M. Crépin (Manuel, 5me éd., p. 124) regarde
comme une des plus curieuses qui aient été démembrées du type
linnéen, n’avait pas encore été observée dans la province de Liége.

CRASSULACÉES.
Sedum sexangulare L. — Meuse : Ombret (TD. HF.).
— elegans Lej. — Meuse : Visé. — Variété à 6 pétales, 6 sépales,
6 et 7 carpelles; une fleur avait 9 pétales et 7 carpelles (H.).
*_— __ yar. virescens (S. aureum Wirtg.).— Meuse : Ombret, rochers
R. (TD. HF.). Amblève : Douflamme, mur d’eau (HD. HF.).
Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).

— reflexum L. — Région ardennaise. Vesdre : Spa R. (FL.).

— — var. glaucescens (S. rupestre L.). — Meuse : Modave (FL.),
Huy (TD. HD.). Ourthe : Tilff (HD.). Vesdre : Chaudfontaine
(FL.). 4Amblève : Douflamme (HD. HF.).

— anopetalum DC. Rapp., 2, p. 88; FL fr., 5, p. 526 (S. hispa-
nicum DC. non L.; S. rupestre Vill.). — Meuse : Liège, vieux
murs R. (TD. HD.).

Ce n’est pas la première fois que ce Sedum est indiqué en
Belgique;en effet, dans le Florula Belgica, p. 67, nous voyons :
« S. anopetalum DC. — In rupibus Arduennae. » Lejeune ne
paraît pas l’y avoir trouvé, car dans le Compendium, W, p. 111,
après avoir parlé du S, fragile Dmrt., il dit : Quid S. recurvatum
W. et S. anopelalum DC. ex eodem! ». 11 y a une vingtaine

(504 )

d'années, MM. Crépin et Strail, herborisant dans la vallée de la
Vesdre, l’ont observé sur de vieux murs près de Prayon.

Cette espèce méridionale n’est qu'introduite en Belgique. En
France, elle existe dans tout le midi et remonte par le Rhône
jusque près de Genève (Flore de France, IL, p. 67).

Sedum purpurascens Koch. — Meuse : R. Ahin (TD.), Les Avins, Vyle
(FL.), Ramet (TD.), Kinkempois (TD. HD.) Ourthe: AC. Xhoris,
Comblain-la-Tour (HD.), Haze, Esneux (FL.), Avistère (É. et TD.),
Brialmont, Colonster (HD.), Sartilman (HD. É. et TD.), Embourg
(HD.), Sauheid (FL.). Fesdre: Goë, Dolhain (HD. TD. HF.), Lim-
bourg (AD.), Trasinster, En-Rive, Trooz, Chèvremont (E. et TD.).
Amblève : Amblève (TD. HF.), Martinrive (HD.).

— — var. Fabaria (S. Fabaria Koch.). Région ardennaise. À mblève :
La Gleize (HD. HF.).

Sempervivum tectorum L. — Toits Ourthe : Haze, Tilff (FL.). Vesdre:

Louveigné (TD.). Région ardennaise, Amblève : Stoumont (HD. HF.).

Obs. — Près de Liers, M. Jules Chalant a vu un vieux mur

couvert de Sedum dasyphyllum L., mais il y aura été vraisem-
blablement planté.

AMYGDALÉES.

Cerasus Padus DC. — Meuse: Ombret QQP. (TD.). Vesdre : Membach,
Limbourg (AD.), Chaudfontaine (T. Plucker).

ROSACÉES.

Spiraea Ulmaria L. var. denudata Pres]. — Meuse: St-Séverin (TD.
HF.), Val-St-Lambert (TD. FL.). Ourthe : Vieux-Ville (TD.),
Rotheux (TD. HF.). Vesdre: Olne (Dewaide), Nessonvaux, Lou-
veigné, Gomsé, Chaudfontaine (TD.). Région ardennaise. Vesdre :
Fouir (HD.;.

— hypericifolia L. — Ourthe: Embourg, haie (HD.). Subspontané.

Rubus Idaeus L. — Meuse : Modave, Vyle (FL.), Huy, Chokier, Ramet
(TD.), Kinkempois (HD.). Ourthe: Haze (FL.), Famelette (HD. TD.),
Avistère (E. et TD.), Embourg (HD.). Vesdre: Membach (HD. TD.
HF.), Olne (Dewaide), Nessonvaux (TD.), Chaudfontaine (FL.).
Région ardennaïse. Vesdre: Drossart (HD. TD. HF.), Hestreux
(HD.), Jalhay (HD.).

( 505 )

Rubus Idaeus var subinermis. Aiguillons des tiges et des rameaux

presque nuls.— Vesdre : Fraipont, bois près de la VesdreR. (TD.).

Fragaria elatior Ehrh. — Meuse: Ahin, Engihoul (TD. HD.). Vesdre :

Nessonvaux (TD.).

Potentilla reptans L.— Région ardennaise. Amblève : Nessonvaux

(HD. HF.).

argentea L. — Meuse: Avins (FL.), Moha (TD.), Ombret (TD.
BF.)., Bombaye, Val-Dieu A. (H.). Ourthe : Angleur (HF.). Vesdre :
Béthane (TD.), Goé (AD.), Chaudfontai.e (FL.), Hodbomont (E. de
Pinto). Amblève : Aywaille (HD. HF.).

Rosa. — Je me fais un devoir de remercier M. Crépin qui a bien voulu

examiner toutes les roses mentionnées dans ce fascicule (Henri
Donckier).

arvensis L.— Meuse: Antheidt, Ampsin (TD.),Ramet (TD. FL),
Chokier (TD.), Angleur, Kinkempois (HD.). Ourthe : Vieux-Ville
(TD.), Beauregard (HD. TD.), Brialmont, Tilff, Embourg (HD.).
Vesdre : Goë à la petite carrière (AD.), Louveigné, Halinsart,
Gomsé (TD.), bois de Breux (HF.), Hodbomont (E, de Pinto).
mollis Sm. Forme voisine du Rosa arduennensis Crépin. —
Vesdre : Goé, à la Pierresse (AD.). Dans le Manuel, cette plante
n’est indiquée qu’à St-Hubert et Vesqueville.

pomifera Herrm.— Vesdre: Stembert (AD.) Région ardennuaise.
Amblève : Stavelot, habitation nouvelle (H.). Zone argilo-sablon-
neuse. Mehaigne : Braives R. (TD.).

tomentosa Sm. — Ourthe : Beauregard, Famelette, Tilff AA.
(HD. TD ), Embourg (HD.). Vesdre : Baelen (AD.).

— var. — Meuse: Ahin, ruisseau de Solières (HD. TD.), Lixhe

(HD.). Ourthe : Beauregard R. (HD. TD.).

*— — var. (Forme se rapprochant par ses dents à peu près simples

du À. cinerascens Dmrt.). — Ourthe : Beauregard R., Famelette,
Tilff, chemin derrière la station QQP. (HD. TD.).

micrantha Sm. — Meuse : Moha, ruines du château QQP. (TD.).
Vesdre : Goé, Baelen (AD.).

—- var. subglobosa (À. subglobosa Sm.). — Vesdre : Membach

R. (HD.).

( 506)
Rosa rubiginosa L. — Meuse: Huy, Ampsin, Chokier AA. (TD.).
Vesdre : Goé, Limbourg, Bilstain (AD.), Hodbomont (E. de Pinto).

*— — var, rappelant le R. rotundifolia Déségl. — Meuse : Lixhe (HD.).

“— — var. comosa (À. comosa Rip.). — Meuse : Lixhe (HD.).

— dumetorum Thuill. — Vesdre : Baelen (Heggen) (AD.).

*— canina L. var. lutetiana (R. lutetiana Lem.). — Meuse: Huy,

rochers près de la Meuse AR. (HD. TD.), Ombret, rochers près du
ruisseau AR. (TD.).

*— — var. opaca (À. opaca Gren.) — Région grdennaise. Vesdre :

Fouir R. (HD.).

*— — var. hiserrata., — Meuse : Ahin, ruisseau de Solières, près du

château de Beaufort QQP. (HD. TD.), Lixhe (HD.). Ourthe: Tilff
(HD. TD.). Cette forme est voisine du À. globularis Franch., mais
s’en distingue par ses feuilles à dents moins composées.

Obs. — En compagnie de M. Durand, j'ai récolté sur les rochers
d’Ahin une Rose canine que M. Crépin range dans la série des
formes Transiloriae et qui rappelle un peu le À. Reuteri.

On peut aussi placer dans cette série une variété que j'ai
recueillie sur les rochers à Raborive et à Lixhe.

SANGUISORBÉES.

Alchemilla vulgaris L. var. glabra (4. Glab) a Dmrt.).— Meuse : Ahin
R. (TD.). Ourthe : Angleur (HD.). Région ardennaise. Vesdre :
Membach, Louveterie (HD).

Sanuguisorba oflicinalis L. — Meuse : Modave (Minette). Région arden-
naise. Amblève : Stavelot A. (IL). — La présence de cette plante
à Modave, localité déjà assez éloignée de la limite méridionale de
la zone calcareuse, est assez remarquable.

Poterium muricatum Spach. — Meuse : Hallembaye A. (HD.).

POMACÉES.

Mespilus germanica L.— Meuse : Modave, Avius, Vyle (FL.), Bressoux
(TD.). Ourthe : Tilff (FL.). Région ardennaise. Vesdre : Fouir A.
(HD.), Spa (FL.).

(507 )

Pyrus communis L. — Meuse : Borsu (FL.), Tilleur (TD.). Ourthe :
Palogne (TD.), Angleur (HD.). Vesdre : Goé (TD.). Amblève :
Raborive (HD. HF.). Région ardennaise. Vesdre : Fouir (HD.).

Malus acerba L. — Meuse : Linchet, Borsu (FL.). Ourthe : Palogne
(TD.), Beauregard (HD. TD.), Tilff (FL.). Région ardennaise.
Vesdre : Fouir (HD.).

Sorhus aucuparia L. — Meuse : Antheidt, Hermalle-sous-Huy (TD.),
Neuville-en-Condroz, Ramet (TD. FL.), Lixhe A. (H.). Ourthe :
Vieux-Ville (TD.), Chanxhe, Esneux, Brialmont, Tilff, Colonster,
Embourg (HD.), Angleur (HF.), Vesdre : Olne (Dewaide), Cor-
nesse (TD.), Halinsart (É. et TD), Gomsé (TD.).

— torminalis Crantz. — Gueule : Moresnet (AD.). Cet arbrisseau,

que Lejeune, dans la Revue, indiquait dans les bois vers Engis,
n’avait pas été retrouvé dans la province depuis cette époque.

ONAGRARIÉES.

Epilobium spicatum Lmk. — Meuse: Modave, Ramelot (FL.), Ramet
(TD. EL.). Ourthe: Rotheux AA. (TD. HF.). Vesdre : Membach
(AD.), Halinsart (É. et TD.), Hodbomont (E. de Pinto). Région
ardennaise. Vesdre : Louveterie (HD.), Spa (FL.).
— lanceolatum Seb. et Maur. — Ourthe : Angleur, talus (HF.).

— roseum Schreb. — Meuse : Modave, Terwagne (FL.), Liége (TD.),
Vesdre : Gomsé (TD.).

— obscurum Rchb. — Meuse : Ramet (TD. FL.).

— palustre L. — Meuse: Val-St-Lambert (TD. FL). Ourthe:
Montfort (FL.). Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto). Région arden-
naise. Vesdre : Louveterie (HD.).

*— — var. latifolium (Æ./ligulatum Baker). — Zoneargilo-sablonneuse.
Mehuigne : Vissoul, marécage à la lisière d'un bois AR. (TD.).
Cette variété dont le facies est caractéristique, n’était encore
signalée que dans le Brabant et la Campine.

Oenothera biennis L. — Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).

CIRCÉACÉES.

- Circaea lutetiana L. — Meuse : Modave (FL.), Antheidt (TD.), Neuville-
en-Condroz, Ramet, Val-St-Lambert (TD. FL.), Ehein (É. et TD.),

— D08 —

Saint-Maur (HD.). Ourthe : Entre Chanxhe et Presseux (AD.),
Haze, Montfort (FL.), Tilff (T. Plucker), Angleur (HF.).

IALORAGÉES.
Myriophyllum verticillatum L. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Liége

(TD. HF.). Ourthe : Comblain-la-Tour (HD.), Tilf, Embourg,
Chéret (HD. TD.).

— spicatum L. — Meuse : Seraing, près du débarcadère C. (TD.
FL.).

— alterniflorum DC. — Ourthe : Hamoir, près du pont R. (TD.).

OMBELLIFÈRES.
Hydrocotyle vulgaris L. — Région ardennaise. Amblève : La Gleize,
Targnon (HD. HF.).

Sanicula europaea L. — Meuse : Modave, Vyle, Vierset CC. (FL.).
Ourthe : Palogne (TD.). Amblève : Raborive (HD. HF.), Amblève.

Eryngium campestre L. — Meuse: Huy, pelouse rocailleuse AA. (TD.).

Carum Bulbocastanum Koch. — Ourthe : Vieux -Ville, Filot, Hamoir,
CC. (TD.). Trouvé par Lejeune à Jehanster près de Theux et non
mentionné dans la province de Liége depuis cette époque.

Helosciadium nodiflorum Koch.— Meuse: Ahin,mares AC. (TD. HD.),
St-Séverin (TD. HF }), Bressoux (J. Chalant).

*— — var. minus Koch; Crépin Manuel, 5me éd., p. 169. Tiges tout à
fait couchées, assez grêles et radicantes à tous les nœuds.— Meuse :
Visé, tourbière AA. (H.).

Sium angustifolium L. — Meuse: Ahin, mares AA. (TD. HD.), Saint-
Séverin, petit marécage R. (TD. HF.).

Oenanthe aquatica L. — Meuse : Ahin A. (TD. HD.).

— fistulosa L. — Meuse : Ahin, mares R. (TD. HD.).

Les mares d’Ahin, situées au bord de la Meuse, non loin des
ruines du château de Beaufort, bien que peu étendues, sont extré-
mement intéressantes à explorer ; nous ne connaissons dans la
province que celles de l’île Moncin (Herstal) et de Hermalle-sous-
Argenteau, qui puissent leur être comparées. En effet, outre les
trois ombellifères susmentionnées, on y trouve en plus ou moins
grande abondance : Ranuneulus divaricatus, Myriophyllum verti-

( 509 )

cillatum, Helosciadium nodiflorum, Hottonia palustris, Myosotis
caespitosa, Villarsia nymphaecoides, Veronica Anagallis, Mentha
aquatica v. parviflora, M. peduncularis, Ceratophyllum demersum,
Bulomus umbellatus, Elodea canadensis, Potamogeton lucens et
crispus, Zannichellia palustris, Lemna trisulca, Scirpus marili-
mus v. compactus et beaucoup d’autres plantes hygrophiles plus
communes.

Foeniculum capillaceum Gilib. — Meuse : Statte, rochers C., Amay
(TD.), Ougrée (HD.), Bressoux (HF.).

Meum athamanticum Jacq. — Région ardennaise. Amblève : Entre
Lierneux et Viel-Salm, entre Lierneux et Ottré, Pravedroux
(G. Dewalque).

Libanotis montana Crantz. — Meuse : Moha (TD.). Ourthe : Hamoir,
Palogne AC. (TD.).

Pastinaca sativa L.— Meuse : Ougrée (HD.), Bressoux (Chartreuse) (TD.).

Orlaya grandiflora Hoffm. — Meuse : R. Modave (FL.). Ourthe : AC.
Vieux-Ville, Hamoir (TD.), Lincé (H. Simon), Beauregard (HD. TD.),
Rotheux (TD. HF.), Famelette, Tilff (HD.).

Caucalis daucoides L. — Ourthe : Douflamme (HF.). Vesdre : Hodbo-
mont (E. de Pinto. — AD.).

Torilis infesta Hoffm. — Meuse : Angleur (TD. HF.), Val-Benoît (HD.).
Myrrhis odorata Scop. — Ourthe : Vennes R. (HD.). Naturalisé.

LORANTHACÉES.

Viscum album L.— Ourthe : Chanxhe (HD.), Montfort (FL.), Fameleite
(HD. TD.), Tilff (ED.), Embourg (FL.). Vesdre : Cornesse (Dewaide).
A Modave, M. Louvat a vu le Gui croissant sur un sapin.

GROSSULARIÉES.
Ribes rubrum L. — Meuse : Modave (FL.), Kinkempois R. (HD.).

SAXIFRAGÉES.

Saxifraga granulata L. — Meuse : Modave (FL.), Neuville-sur-Meuse,
Ombret (HF.), Ougrée (HD.), Glain, Montegnée (ÉD.). Vesdre :
Cornesse (Dewaide), Nessonvaux (TD.), Hodbomont (E. de Pinto).
Ourthe : Colonster (HD.).

35

(510)

Chrysosplenium oppositifollum L. — Meuse : Modave, Vyle (FL.),
Vierset, Clermont-sur-Meuse (TD.). Ourthe : Rotheux (TD. HF.),
Angleur (HF.). Vesdre : Fraipont (HF. TD.), Chaudfontaine (FL.),
Hodbomont (E. de Pinto).

— alternifolium L. — Meuse : Neuville-en-Condroz (TD.). Ourthe :

Poulseur, Chanxhe (HD.), Lincé (H. Simon). Vesdre : Soiron
(Dewaide).

ÉRICINÉES.
Andromeda poliifolia L. — Région ardennaise. Vesdre : Drossart R.
(HD. TD. HF.).

Erica Tetralix L. — Ourthe : Sartilman (HD.). Région ardennaise. Ves-
dre: Jalhay, Stembert (AD.), Membach, Drossart (HD. TD. HF.).
Amblève : La Gleize, Quareux, Nonceveux (HD. HF.).

PRIMULACÉES.

Hottonia palustris L. — Meuse : Ahin AA. (TD. HD.).

Lysimachia nemorum L. — Meuse : Modave, Vyle, Borsu (FL.),
Antheidt (TD.), Neuville-en-Condroz, Ramet, Val-Saint-Lambert
AC. (TD. FL.), Fouron-le-Comte, Glons AA. (H.). Ourthe : Mont-
fort (FL.), Famelette (HD. TD.), Angleur (HF.). Vesdre : Ensival
(AD.), Membach (HD.), Nessonvaux (HF. TD.). Amblève : Raborive
(HD. HF.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.). Amblève :
Nonceveux (HD. HF.)

Anagallis arvensis L. var. carnea Schrk. — Meuse : Ahin (TD. HD.),
Ramet R. (TD. FL.), Lixhe, Hallembaye (HD.).

— — var. coerulea Schreb. — Meuse : Modave (FL.).
* PLOMBAGINÉES.

Armeria elongata Hoffm. — Gueule : Bleyberg CC. (H. et T.).

OLÉINÉES.

Ligustrum vulgare L. — Meuse : Ahin (TD.), Huy (TD. HD.), Naivagne
(HD.). Ourthe : Beauregard (HD. TD.), Angleur (HF.). Vesdre :
Olne (HF.). Région ardennaise. Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

(511)

APOCYNÉES.

Vinca minor L. — Meuse : Modave (FL.). Ourthe : Vieux-Ville, Palogne
(TD.), Douflamme, Chanxhe, Poulseur (HD.), Embourg (FL.),
Angleur (HF.). Vesdre : Soiron, Olne (Dewaide), Vaux-sous-
Chèvremont (FL.).

ASCLÉPIADÉES.

Vincetoxicum album Aschs. — Meuse : AC. Modave, Pailhe, Linchet
(FL.), Landenne-sur-Meuse (HD.), Ahin, Huy, Huccorgne, Moha,
Corphalie, Ampsin, Flône, La Mallieue, Chokier, Flémalle-Haute
(TD.), Engis (TD. HD. HF.). Ourthe : Filot (TD.), Comblain-la-
Tour, Douflamme, Brialmont, Tilf (HD)., Avistère (É. et TD.),
Beauregard (HD. TD.), Chèret, Embourg (HD.). Vesdre : R.
Cornesse (HD. TD.), Nessonvaux (HF.), Chaudfontaine (FL.),
Hodbomont (E. de Pinto). Amblève : Sougnez (TD. HF.), Dou-
flamme (HD. HF .).

GENTIANÉES.

Menyanthes trifoliata L. — Région ardennaise. Vesdre : Membach
(HD.).
Gentiana Pneumonanthe L. — Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).
Région ardennaise. Vesdre : Drossart (HD. TD. HF.), Fouir AC.
(HD.).
— — var. albiflora. — Vesdre : Drossart (TD. HD. HF.).
Dans la vallée de la Gileppe et sur le plateau de la Baraque
Michel, nous avons vu une quarantaine de plantes présentant des
variétés à fleurs blanches ; il serait trop long de les énumérer
toutes ici; nous mentionnerons toutefois : Papaver Rhaeas, Cory-
dallis solida, Viola sylvatica et odorata, Vicia sativa, Epilobium
spicatum et montanum, Erica Tetralix, Gentiana Pneumonanthe,
Veronica Chamaedrys et Beccabunga, Origanum vulgare, Digitalis
purpurea, Mentha arvensis, Serratula tinctoria, Orchis Morio et
mascula. Nous ne savons trop à quoi attribuer ce changement ;
l'altitude doit y être étrangère, puisque plusieurs de ces variétés se
rencontrent en Belgique dans la plaine, mais jamais en aussi grand
nombre sur un espace relativement restreint.

— germanica Willd. — Meuse: Modave (FL.). Ourthe : Hamoir,

(512)

Esneux (H. Simon). Amblève : Sarts-sous-Oneux, entre Halleux et
Oneux (AD.). — La variété à calice et à corolle à 4 divisions existe
à Modave (FL.).

Erythraea pulchella L. — Ourthe : Rotheux RR. (TD. HF.).

— Centaurium Pers. — Région ardennaise. Vesdre : Hestreux
(HD. HF.). Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

CUSCUTACÉES.

Cuseuta major DC. — Meuse : Kinkempois (HD.), Rivage-en-Pot R.
(TD. HD.), Visé (HD.). Ourthe : Angleur, Vennes (HF.). Région
ardennaise. Vesdre : Fouir (HD.).

— “Ærifolii Bab. — Meuse : Modave, Borsu (FL.).

BORRAGINÉES.

Symphytum officinale L. — Ourthe : Douflamme (HD.), Angleur (HF.).
Myosotis caespitosa C.-F. Schultz. — Meuse : Ahin R. (TD. HD.).
— sylvatica Hoffm. — Meuse : Ombret AA. (TD.).

— — var. albiflora. — /euse : Visé R. (H.).
*_ intermedia L. var. dumetorum Crép. — Meuse : Glain
QQP. (TD.).

— hispida Schlecht. — Région ardennaïse. Vesdre : Fouir AR. (HD.).
Cette plante est nouvelle pour cette région; M. Crépin, dans la
5me éd. du Manuel, dit en parlant de ce Myosotis : « C. AC., mais
pas signalé dans Pold. et Ard. ».

— versicolor Sm. — Meuse : Engihoul (TD. HD.), Berneau (HD.).
Lithospermum officinale L. — Meuse : Modave, Vierset (FL.).

Pulmonaria tuberosa L. — Vesdre : Membach (HD.), Gomsé (TD.).
Amblève : Raborive (HD. HF.). J’ai récolté près de Pepinster une
variété de cette Pulmonaire à feuilles maculées comme dans le
P. officinalis ; mais ces taches très-visibles à l’état frais ont presque
entièrement disparu par la dessiccation (TD.).

Echium vulgare L. — Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

— — var. Wierizbiekii Habrl. — Meuse : Liége R. (HD.). Vesdre :
Troz QQP. (TD.).

(513)

Cynoglossum officinale L. — Meuse : Ahin C., Huccorgne, Flémalle-
Haute (TD.), Modave (FL.), Angleur, Lixhe (HD.). Ourthe : Xhoris,
Comblain-la-Tour, Douflamme, Brialmont (HD.). Amblève
Sougnez (TD. HF.).

SOLANÉES.

Solanum Dulcamara L. — Meuse : Landenne-sur-Meuse (HD.), Modave,
Pailhe (FL.), Antheidt (TD.), St-Séverin (TD. FL.). Engihoul,
Flémalle-Haute, Seraing (TD.), Ougrée (HD.), Sclessin (ED.),
Angleur, Val-Benoit (TD.), Ile Moncin (A. Maréchal), Jupille
(HF.). Ourthe : R. Esneux (HD.). Vesdre : AC. Goé (AD.), Nesson-
vaux (TD.), Chaudfontaine (FL.). Amblève : Sougnez (HD.), Dou-
flamme (AD.).

— nigrum L. var. chlorocarpum Spenn. — Meuse : Modave,
Pailhe R. (FL.). Vesdre : Magnée et environs CC. (Strail). Tandis
qu’autour de Liége nous ne connaissons que le S. nigrum type, 1l
fait complètement défaut dans les environs de Magnée, où il est
remplacé par la variété précédente,

Nicandra physaloides Gärtn. — Meuse : Entre Visé et Lixhe (T.).

Atropa Belladona L. — Meuse : Modave (FL.), Clermont-sur-Meuse R.
(TD. HF.). Ourthe : Palogne R. (TD.), Rotheux (TD. HF.).
Amblève : Douflamme (HD. HF.).

Datura Stramonium L. — Meuse : Avins, Ougrée (FL.). Ourthe :
Esneux, près du pont (TD. HF.).

Lycium barbarum L. — Meuse : Modave (FL.), Ougrée (HD.), Rivage-
en-Pot (HF.). Ourthe : Angleur, Vennes (HD.).

Hyoscyamus niger L. — Meuse : Modave, Avins AA. (FL.).
VERBASCÉES.

Verbascum thapsiforme Schrad. — Meuse : Huccorgne R. (TD.),
Ombret QQP. (TD. HF.).

— Eychnitis L. — Meuse : Modave, Linchet (FL.). Ourthe : Palogne,
Filot, Hamoir (TD.). Vesdre : Louveigné, Gomsé (TD.).

— Blattaria L. — Meuse : Avins (FL.). Dans le Manuel, 2me éd.
p. 154, M. Crépin parlant de cette plante dit : « R. mais manque
dans les Régions ardennaise et Jurassique »; dans le Manuel,

(514)

5me éd, p. 251, il n’y a plus que : « R. Arg.-sabl., Camp. ». Nous
pensons que c’est par oubli que la zone calcareuse n’est plus
mentionnée. Ce Verbascum continue à se propager à Chaud-
fontaine, où M. Strail le signalait déjà en 1865. Aux Avins, il est
assez abondant.

SCROPHULARINÉES.

Veronica persica Poir. — Vesdre : R. Bois de Breux (HF.). Ourthe :
Chanxhe, Poulseur, Esneux, Angleur, Vennes (HD.). Amblève :
Douflamme (HD. HF.). Cette espèce est assez commune dans
toute la vallée de l’Ourthe et dans la partie calcaire de celle de
l’Amblève.

— montana L. — Vesdre : Nessonvaux C. (TD.), Fraipont (HF.).
— triphylla L. — Meuse : Hallembaye AR. (H.).

— Anagallis L. — Meuse : Ahin C. (TD. HD.), Modave (FL.), Huc-
corgne, Moha AA. (TD.). Dans la zone calcareuse de notre province,
en dehors du bassin de la Meuse où elle est assez répandue, cette
plante n’est signalée qu'entre Chênée et Colonster (Strail) et à
Vieux-Ville (TD.).

— serpyllifolia L. var. nummularifolia. — « Foliis magnis orbi-
culatis ; caule prostrato. » Lej. Comp., I, p. 11. — Vesdre : Andri-
mont (AD.).

Scrophularia aquatica L. — Meuse : AC. Modave, Avins (FL.),
Clermont-sur-Meuse, Engihoul, Flémalle-Haute (TD.), Ramet
(TD. FL.), Jemeppe (TD. HD.), Kinkempois (HD.), Liége (ÉD.).
Ourthe : AR. Comblain-la-Tour, Douflamme (HD.), Esneux, Tilff
(HD. TD.). Vesdre : AC. Theux (TD. HF.), Pepinster (AD.), Cor-
nesse (Dewaide), En-Rive (ÉD.), Nessonvaux (TD.), Chénée
(HD. TD.). Ambiève : Sougnez (HD.). Région ardennaise. Vesdre :
Spa (FL.).
— alata Gilib. — Meuse : Modave, Vyle (FL.). Vesdre : Nessonvaux
R. (TD.). Probablement plus répandu, mais confondu avec le pré-
cédent.

Digitalis purpurea L. var. à fleurs blanches immaculées. — Meuse :
Yernée R. (TD. HF.). Région ardennaise. Vesdre : Drossart RR.
(HD. TD. HF .).

(515)

Digitalis lutea L. — Meuse : Modave, Vyle CC. (FL.). Ourthe : Palogne,
bois au bord de l’Ourthe R. (TD.), Hamoir (H. Simon).

Linaria spuria Mill. — Meuse : Hallembaye R. (HD.).

— Cymbalaria Mill. — Meuse : Ougrée (ÉD.), Sclessin (HD.),
Angleur (TD. HD.), Dos-Fanchon (HD. ÉD.). Ourthe : Angleur
(HF.), Vennes (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

Pedicularis sylvatica L. — Vesdre : Membach, Baelen (AD.), Cornesse
(Dewaide), Hodbomont (E. de Pinto). Région ardennaise. Amblève :
La Gleize, Targnon, Quareux, Nonceveux (HD. HF .).

— palustris L. — Vesdre : Theux (AD.), Région ardennaise. Polleur

(AD.). |

Rhinauthus minor Ehrh. — Meuse : Ahin (TD. HD.). Ourthe : Beaure-
gard, Famelette (HD. TD.), Colonster (HD.). Vesdre : Hodbomont
(E. de Pinto).

— major Ehrh. — Meuse : R. Ahin (TD. HD.). Ourthe : Xhoris,
Hamoir, Comblain-la-Tour, Tilff (HD.), Sartilman (HD. TD.),
Embourg, Colonster, Chéret (HD.). Amblève : Raborive, Halleux,
Douflamme (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD.).

— Alectorolophus Poll. — Meuse : Modave (FL.). Ourthe : Com-
blain-au-Pont, Esneux, Famelette, Embourg (HD.). Amblève :
Douflamme (HD.).

Euphrasia officinalis L. var. nemorosa Soy.-Will. — Meuse : Modave,
Linchet (FL.), Lixhe (HD.). Vesdre : Bois de Breux (HF.).

*— Odontites L. var. serotina Lmk. — Meuse : Modave, Linchet R.
(FL.).
OROBANCHÉES.
Orobanche Rapum Thuill. — Ourthe : Filot, Xhoris AA. (TD.),

Embourg (FL.). Vesdre : Cornesse (Dewaide), Pepinster, Halinsart
(TD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.). Amblève : Quareux,
Nonceveux, entre Nonceveux et Remouchamps (HD. HF.). —
Variété à fleurs jaunâtres : Remouchamps R. (HD. HF.).

— caryophyllacea Sm. — Ourthe : Douflamme AA. (Minette). Dans
la zone calcareuse, cette rare espèce n’avait pas encore été signalée
en dehors de la vallée de la Meuse.

— minor Sutt. — Meuse : Bressoux (HF.), Chartreuse (HD.). Vesdre :

(516)

Pepinster (TD.), Olne, Vaux-sous-Chèvremont (HF.), Chénée
(G. Nicolet), Hodbomont (E. de Pinto).

Orobanche minor var. flavescens Reuter (0. Carotae Des Moulins). —
Meuse : Environs de Visé AA. (H.).

Lathraea squamaria L. — Meuse : Ombret, vallée du ruisseau CC.
(TD.). Région ardennaise. Amblève : Rochelinval (G. Dewalque).

LABIÉES.

Mentha. — L'étude des nombreuses formes de ce genre, à laquelle j’ai
continué de me livrer, n’est pas assez avancée pour que je puisse
publier mes nouvelles observations. Elles seront consignées dans le
troisième fascicule des Matériaux (Théoph. Durand).

Salvia verticillata L. — Ourthe : Vennes AA. (HD.).

Cette labiée tend à se naturaliser rapidement dans toutes nos
vallées. M. Grisar l’a découverte dans les Fonds de Forêt où elle
n'existait pas il y a deux ans. Du reste cette pittoresque localité a
changé complètement d'aspect par suite de l’établissement d’un
chemin de fer et de lavoirs de laine. M. Strail, de qui nous tenons
l’indication susmentionnée, nous dit que le MNicandra physaloides
et le Xanthium spinosum y sont devenus très-communs.

Clinopodium vulgare L. — Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).
Melissa officinalis L. — Meuse: les Avins A. (FL.).

Nepeta Cataria L. — Ourthe: Beaufays AC. (HD. TD.). Vesdre : Hod-
bomont (E. de Pinto). Zone argilo-sablonneuse : Glons, Houtain-
St-Siméon, Hermée (H.).

Melittis melissophyllum L. — Ourthe : Tilf, nouvelle habitation
intermédiaire entre les deux signalées dans notre premier fascicule
AA.(HD.). Nous sommes persuadés que cette belle labiée existe
non-seulement dans la vallée de l’Ourthe proprement dite, mais
même dans les bois des vallées latérales entre Tilff et Esneux.

La forme belge appartient au M. grandiflora Sm.

Lamium purpureum L. var. albiflorum. — Meuse: Liége R. (HD. É.
et TD.). Ourthe : Lincé (H. Simon). Amblève: Martinrive (HF.).
— mutabile Dmrt. — Meuse : Huy (TD. HD.), Dos-Fanchon QQP.
(TD.), Hallembaye (HD.). Ourthe: Liége, bord d’un bras de
l’Ourthe R. (HF.).

(517)

Calamintha grandiflora Môünch. — Vesdre : Fraipont AA. (HF.). Sub-
spontané.

*Galeopsis angustifolia Ehrh. var. canescens Schult. — Meuse :
Lixhe AA. (HD.).

— villosa Huds. — Meuse: Ramet (TD. FL.), Bressoux (HF.),

Liége (TD.). Ourthe : Esneux, Tilff, Colonster (HD.), Vennes
(HF.). Vesdre: Limbourg (LD.), Louveigné, Gomsé, Banneux
(TD.), Halinsart (É. et TD.), Chèvremont (ÉD.), Hodbomont
(E. de Pinto). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD.), Spa
(FL.). Amblève : Stavelot, Coo A. (H.).

— — var. à fleurs roses. — Vesdre : Goé (AD.).
— "Tetrahit L. var. bifida Bônn. — Meuse: Val-St-Lambert (TD.
FL.), St-Maur, Angleur (HD.)
Stachys alpina L. — Ourthe: Logne (TD.), Rotheux, Esneux (TD. HF.).
Ambiève : Douflamme (HD. HF.).

— arvensis L. — Région ardennaise. Vesdre: Fouir (HD.).
Betonica officinalis L. var. pubescens. — Meuse : Hallembaye (H.).
Marrubium vulgare L. — Ourthe : Beaufays AR. (HD. TD.).
Leonurus Cardiaca L. — Meuse : Les Avins (FL.), Ombret (TD.). Mor-

troux, Daelhem (HD.). Vesdre: Cornesse (Dewaide), bois de
Breux (HF.).

Scutellaria minor L. — Région ardennaise. Vesdre : Membach (AD.),
Louveterie (HD.).
Ajuga pyramidalis L. — Vesdre: Hodbomont (E. de Pinto).

Teucrium Chamaedrys L. — Ourthe: Palogne CC. (TD.). Vesdre :
Oneux (AD.), Juslenville (E. de Pinto).

— Botrys L. — Meuse: Modave (FL.), Flone (TD.). Ourthe:
Hamoir (TD.), Comblain-la-Tour (HD.). Vesdre : Oneux (AD.), Jus-
lenville (E. de Pinto).

VERBÉNACÉES.
Verbena oflicinalis L. — Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

VACCINIÉES.

Oxycoccos palustris Pers. — Région ardennaise. Vesdre : Drossart AA.
(TD. HD. HF.),

(518)

CAMPANULACÉES.

Campanula rapunculoides L. — Ourthe : Montfort R. (FL.). Vesdre :
Goé (AD). Région ardennaïise. Vesdre : Spa (FL.).

— Trachelium L. var. urticaefolia Schm. — Esneux RR.
(TD. HF.).

— persicaefolla L. — Meuse : Modave (FL.), Ahin, Moha (TD.).
Ourthe : Vieux-Ville, Palogne, Filot, Hamoir (TD.), Beauregard
(HD. TD.), Montfort (FL.), Angleur (HF.). Vesdre : Halinsart (HF.).
Amblève : Aywaille, Remouchamps (HD. HF.).

— — var. à fl. blanches. — Modave (FL.), Comblain-au-Pont (AD.),
Cornesse (HF. TD.).

— glomerata L. — Vesdre : Halinsart (HF.), Chaudfontaine (FL.).

Specularia Speculum Alph. DC. — Meuse : Modave, Linchet (FL.),
Ahin (TD. HD.), Engis (TD.), Bressoux (H. Simon). Ourthe :
Brialmont, Famelette, Beaufays (HD.). Vesdre : Baelen, Theux
(AD.), Halinsart (HF.), Chaudfontaine (FL.). Amblève : Sarts-sous-
Oneux (AD.).

Phyteuma spicatum L. — Meuse : Vierset, Vyle, Pailhe (FL.), Ramet
(TD. FL.). Ourthe : Montfort (FL.), Angleur (HF.). Vesdre : Goé
(AD.), Soiron (Dewaide), Nessonvaux (TD.), Hodbomont (E. de
Pinto). Amblève : Raborive (HD. HF.).
— — var. nigrum Schmidt. — Ourthe : Famelette (HD.), Angleur.
(HF.). Vesdre : Soiron (Dewaide). Anblève : Raborive (HD. HF.).

Wahlenhergia hederacen Rchb. — Région ardennaise. Vesdre : Jalhay,
ruisseau de Magawe, partie inférieure AA. (HD.).

CUCURBITACÉES.

Bryonlia dioeca Jacq. — Meuse : AC. Modave, Borsu (FL.), Val-Saint-
Lambert, Seraing (TD. FL.), Angleur, Liége (TD. HD.), Kinkem-
pois, Glain, Thier-à-Liége (ÉD.), St-Nicolas (HD.). Ourthe :
Esneux (TD. HF.), Embourg (FL.), Angleur (HF.), Vennes (HD.).
Vesdre : Membach (HD.), Goé (TD.), Olne (HF.), Chaudfontaine
(FL.), Hodbomont (E. de Pinto). Une var. à feuilles laciniées existe
à Bois-l’Évêque (Liége).

(519 )

CAPRIFOLIACÉES.

Sambucus Ebulus L. — Meuse : Modave (FL.), Huy, Angleur (TD.
HD.), Dos-Fanchon (TD.), Préalle (ÉD.). Ourthe : Vieux-Ville
(TD.), Esneux (TD. HF.), Famelctte, Embourg (HD.). Vesdre :
Limbourg (AD.), Goffontaine (TD.). Région ardennaise. Vesdre :
Louveterie C. (HD.).

— racemosa L. — Meuse : Flone, Neuville-en-Condroz: (TD.).
Ourthe : Chanxhe, Poulseur (HD.), Famelette (HD. TD.). Vesdre :
Membach (HD.). Amblève : Douflamme (HD.).

Viburnum Lantana L. — Meuse : Bressoux, coteau QQP. (HF.).
Ourthe : Angleur, bois AR. (HF.). Ces deux habitations ne nous
paraissent pas très-naturelles.

Lonicera Xylosteum L. — Meuse : Modave, près d’un parc (FL.),
Val-Benoïit QQP. (FL.). Ourthe : Embourg R., Chénée AC. (TD.),
Angleur (HF.).

Cet arbrisseau ne nous parait pas indigène dans la province,
bien qu'il existe dans tous les bois aux environs de Liége; son
introduction doit être relativement récente. En effet, Dossin
(Catalogue manuscrit, 1807) et Lejeune (Flore de Spa, 1811-1815)
n’en font pas mention. Ce n’est qu’en 1824 que ce dernier bota-
niste le cite et nullement comme plante indigène; voici ce qu’il
dit : « Il est maintenant tellement naturalisé dans les bosquets de
la province de Liége que l’on croirait à son indigénat. » (Revue de
la Flore de Spa, p. 52). Le mot maintenant, à lui seul, indique
une introduction récente. M. Du Mortier (Florula belgica, 1827,
p. 955) le signale dans le Luxembourg et l’Eifel. Lejeune et
Courtois (Comp. FI. Belg., I, p. 186) lui assignent, en Belgique, le
Luxembourg et la province de Namur comme habitations. Enfin
M. Crépin (Manuel, 5me éd., p. 287) pense « que plusieurs de ses
habitations dans la province de Liége sont artificielles. » Il se peut
que ce Lonicera soit bien spontané sur les rochers de Richelle.

RUBIACÉES.

Asperula odorata L. — Meuse : Modave, Vyle (FL.). Ourthe : Palogne
(TD.). Vesdre : Cornesse (HF. TD.). Amblève : Raborive (HD. HF.).

Galium sylvaticum L, — Ourthe : Palogne (TD.), Haze (FL.), Esneux

( 520 )

(TD. HF.), Angleur (HD.). Vesdre : Dison (AD.), Cornesse
(HF. TD.), En-Rive, Fraipont (TD.). Amblève : Louveigné (HD.),
Raborive (HD. HEF.).

Galium saxatile L. — Ourthe : Vieux-Ville, Palogne, Filot, Hamoir
(TD.), Beauregard, Famelette (HD. TD.), Embourg (FL.). Vesdre :
Welkenraedt (AD.), Goé, Louveigné (TD.), Halinsart (HPF.),
Hodbomont (E. de Pinto). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay
(AD.), Fouir (HD.). Amblève : Coo, La Gleize (HD. HF.).

— palustre L. var. elongatum Presl. — Vesdre : Halinsart
(É. et TD.).
VALÉRIANÉES.
Valeriana dioeca L. — Meuse : Fouron-le-Comte A. (H.). Vesdre :

Bilstain, Membach (AD.). Gueule : Sippenaeken A. (H.). Région
ardennaîse. Amblève : Quareux (HD. HF .).

Valerianella Morisonii DC. — Meuse : Ramet (TD. FL.). Ourthe :
Esneux, Tilff (HD.).

DIPSACÉES.

Dipsacus pilosus L. — Meuse : Modave, Vyle, Borsu (FL.), Moha,
Ombret (TD.), Clermont-sur-Meuse (TD. HF.), Naivagne (H. et T.)
Ourthe : Esneux, Rotheux (TD.).

COMPOSÉES.

Onopordon Acanthium L. — Meuse : Froidmont (HD.).

Carlina vulgaris L. — Meuse : Vierset, Tihange, Amay (TD.), Mor-
troux (HD.). Ourthe : Hamoir, Filot, Palogne (TD.), Beauregard,
Boncelles (HD. TD.). Vesdre : Membach, Goé (HD. TD.), Lou-
veigné, Gomsé (TD.). Région ardennaise. Vesdre : Fouir (HD.).
Ambiève : Nonceveux (HD. HF.)

Cirsium acaule AI. — Meuse : Huy, Antheidt, Neuville-en-Condroz
(TD.), Ehein (É. et TD.), Liége (HD.).

— oleraceum Scop. — Meuse : Visé, tourbière RR. (H.).

Serratula tinctoria L. — Vesdre : Verviers (AD.). Une variété à fleurs
blanches existe à Membach (HD. TD. HF.).

(521 )
*Centaurea serotina Bor. — Meuse : Lixhe (HD.),
*— pratensis Thuill. — Ourthe : Angleur (HD.).
— nigra L. — Région ardennaise. Vesdre : Fouir, Membach (HD.).

— montana L. — Vesdre : Goé, Nantistay, Nessonvaux (TD.),
Fraipont (HF.), Hodbomont (E. de Pinto).

— Scabiosa L. — Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto), Mangombroux.
Dans cette dernière localité, J’at trouvé, mélangée avec le type,
une variété à feuilles mférieures fortement découpées (HD.).

— Calcitrapa L. — Meuse : Moha QQP. (TD.). Ourthe : Angleur,
près de la houillère du Val-Benoït QQP. (HE.).

— solstitialis L. — Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).

Bidens tripartitus L. — Meuse : Val-St-Lambert (TD. FL.), Ile des
Corbeaux, Sclessin (TD.), Angleur (TD. HF.). Ourthe : Vieux-Ville,
Aguesses (TD.), Vennes (HD.). |

— cernuus L. — Meuse : Herstal (TD.). Ourthe : Angleur (TD.),
Aguesses (HD.).

Cota tinctoria L.— Vesdre : Halinsart, bord d’un champ QQP.(É. et TD.).

Pyrethrum Parthenium Sm. — Vesdre : Fléron (TD.). Amblève :
Ayvwaille (HD. HF.).

Chrysanthemum segetum L.— Meuse : Modave, Vyle (FL.), Chokier,
Ramet (TD.), Val-St-Lambert (TD. FL.), Grande-Léche (TD.),
Richelle (HD.). Ourthe : Comblain-la-Tour (HD.), Beauregard
(HD. TD.), Embourg (HD.). Vesdre : Pepinster (É. et TD.), Halin-
sart, Louveigné (TD.), Bouny (HD. TD.), Ninane (HD.). Amblève :
Douflamme (HF.). Région ardennaise : Fouir AC. (HD.), Spa (FL.),
Banneux AC. (TD.).

Artemisia Absinthium L. — Meuse : Modave C, (FL.), Sclessin QQP.
(TD.).
*Calendula arvensis L. — Meuse : Dos-Fanchon RR. (TD.). Ce n’est

pas une plante de notre pays; elle croissait dans des terres
fraichement remuées.

Gnaphalium sylvatieum L. — Meuse : Clermont-sur-Meuse (TD.),
Ramet (TD. FL.). Ourthe : Rotheux (TD. HF.).

Antennaria dioeca Gärtn. — Ourthe : Comblain-la-Tour (J. Chalant).

(52 )

Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto). Région ardennaise. Amblève :
Trois-Ponts (HD. HF .).

Filago germanica L. — Amblève : Raborive (HD. HF.),
— apiculata G.-E. Sm. — Ourthe : Hamoir R. (TD.).

*— negleeta DC. — Amblève : Aywaille, 1870 (H.). Ce Filago
est une brillante acquisition pour la flore liégeoise. Ici, comme
dans les provinces de Namur et de Luxembourg, il existe sur la
lisière méridionale de la zone calcareuse.

— minima Fries. — Meuse : Terwagne (FL.), Lixhe, Mortroux AR.
(H.). Région ardennaise. Amblève : Nonceveux (HP. HF.).

Pulicaria dysenterica Gärtn. — Meuse : Ombret, Hermalle-sous-Huy
(TD. HEF.), Sclessin (TD.), Angleur (TD. HD.). Ourthe : Vennes
(HD.), Fétinne (HD. TD.).

Inula Helenium L. Sp., 1256.

Au mois d’août de cette année, j’ai découvert une riche habita-
tion de cette Composée dans la zone argilo-sablonneuse à Mar-
neffe (1). Elle croit sur un coteau rocailleux, parsemé de quelques
buissons et assez humide à cause des infiltrations d’un bras
détourné du Burdinal (affluent de la Mehaigne). J’ai pris des
informations dans les environs ; on m’a constamment répondu que
l’on avait toujours vu la plante là et que les herboristes venaient
d’une lieue à la ronde s’y approvisionner. Notre confrère, M. Coyon,
l'a trouvé près de Barse; elle croissait abondamment dans un
terrain marécageux, près du Hoyoux.

Maintenant se pose la question : cet Jnula est-il indigène en
Belgique ? Pour pouvoir la résoudre, il faut examiner :
1° l'opinion des floristes belges ;
2° la dispersion de cette plante en Europe.
4° Renseignements des floristes belges concernant l’Inula Helenium.
An XII. Dans les marais. (Lestiboudois Botanographie Belgique, I,
p. 176.)
1807. Département de l’Ourthe. (Dossin Catalogue des plantes qui croissent
spontanément dans le département de l’Ourthe. Manuscrit.)

(1) M. H. Bourgeois m'a dit qu’il connaît cette habitation depuis 1865.

1815.

1814.

1824.

1827.
1856.

1856.

1845.
1855.

1860.

1866.

1870.

1874.

(325 )

Se trouve dans les fossés entre Tongres et St-Trond. (Lejeune
Flore de Spa, I, p. 171.)

Sars-les-Eugies par M. Havart. (Hocquart Flore de Jemmapes,
p. 129.)

J’ai retrouvé cette espèce dans les prairies humides à Andrimont.
(Lejeune Revue, p. 111.)

In pratis humidis. (Du Mortier Florula Belgica, p. 68.)

In fossis humidis inter civitatem Tungrorum et Trudonopolim,
in pratis prope pagum Andrimont (P. Leod.) et per B. mer.; in
B. S. prope Almelo in Transisalania. (Lej. et Court. Comp. F1.
Belg., I, p. 158.)

Les bois montueux des côtes de la Semois aux environs d'Herbeu-
mont. (Tinant Flore Luxembourgeoïse, p. 122.)

Ter. humid. Sart-la-Bruyère. (Michot Flore du Hainaut, p. 471.)

Dans les prairies humides, Andrimont (Liége), Tongres, Saint-Trond
(Limbourg), La Plante (Namur), Sars-la-Bruyère (Hainaut), Her-
beumont (Luxembourg). (Mathieu Flore belge, 1, p. 277.)

Prairies, haies. R. Entre Tongres et St-Trond (Lb. Lej.), Andri-
mont (Lej.), Magnée (Str.!), Herbeumont (Lux. Tin.), Boussut
(Nr. Det.), Blandain (Mar.), Sars-la-Bruyère (Ht. Mich.). L'indi-
génat de cette plante médicinale est assez douteux dans plusieurs
localités. (Crépin Manuel, p. 150.)

Plante officinale parfois cultivée et très-rarement subspontanée dans
le voisinage des jardins. — Obs. Jusqu'ici cette espèce ne peut pas
être considérée comme indigène en Belgique. (Crépin Manuel,
2me éd., p. 221.)

Espèce médicinale des prairies humides de l’Europe centrale, cultivée
en Belgique et rarement subspontanée dans le voisinage des

jardins. Adventive (A. Devos Les plantes naturalisées ou introduites
en Belgique, in Bull., IX, p. 100).

Plante officinale parfois cultivée et très-rarement subspontanée dans
le voisinage des jardins (Crépin Manuel, 5me éd., p. 528).

Si j'ai fait ces nombreuses citations, ce n’est pas dans le but d’allonger
cette notice, mais uniquement pour démontrer que, sauf MM. Crépin et

( 524 )
Devos, tous les botanistes belges ont regardé l’Inula Helenrum comme une
plante indigène.
20 Dispersion de l’Inula Helenium en Eurape.

Europe. — In Anglia, Belgio, Gallia septentr. et orientale, Germania
(De Candolle Prodromus, pars quinta, p. 465).

Angleterre. — Moist pastures, rare : but found in several places in
England, Scotland, and Ireland (J. Hooker The British Flora,
p. 565).

Occurs spontaneously, in this country, but having long been
cultivated in herb. gardens, it is to considere that in may originally
have been derived from such a source (Lindley The Treasury of
Botany, U, p. 624).

France. — Prairies çà et là dans toute la France (Gren. et Godr. Flore de
France, 1, p. 174).

Lieux humides et un peu couverts, prés et pâturages humides
des terrains argileux GC. Environs de Nevers. — Cher. Ignol,
Germigny, ete. — Loir, Chauteau, Menetreau-en-Villette, Joug,
Sailly. Loir-et-Cher. Pruniers, Chambord, Cour-Cheverni. —
Avallon. — Bourbon. — Loir. — Gaunat, etc. AR. dans l'Ouest
(Boreau Flore du centre de la France, 2me éd. IF, p. 270).

Se trouve dans les prés et les bois humides à Montmorency,
Meudon, Sèvres, Sénart, Grosbois, Marcoussis, etc., assez rare.
(Mérat Nouvelle flore médic., 6me éd., IT, p. 587).

Allemagne. — An feuchten Waldplätzen, Wiesen-Gräben, im südlichsten
Gebiete : Ungarn, Galizien, am Litorale, im Vicentinischen, Vene-
tianischen; im mittlern Gebiete vorzüglich von den Gebirgsbe-
wohnern gebaut (Reichenbach Flora Germanica excursoria,

p- 258).

En résumé, l’Inula Helenium paraît spontané en Angleterre,
Ecosse, Irlande, Hollande, France, Allemagne, Hongrie, Galicie,
Vénétie, Valteline, Vicentin. En ce qui concerne la Suisse, les
auteurs sont divisés. Mortier l’indique dans le Jura au Val de
Moutiers. Moritzi soutient qu’il n’est pas spontané dans les limites
de la Suisse actuelle, mais bien dans le Valteline et la vallée d'Aoste
(A. Moritzi Die Flora der Schweiz, p. 562).

Si l’on considère que cette plante est indigène dans tous les pays

(535 )

avoisinant la Belgique, elle peut bien l’être aussi dans le nôtre,
en admettant toutefois son introduction dans certaines localités
(Théophile Durand).
Inula britanica L. — Meuse : Hermalle-sous-Huy R. (TD. HF.), Ile
des Corbeaux RR. (TD.).
— Conyza DC. — Meuse : Flémalle-Grande (TD.), Lixhe, Mortroux
(HD.). Vesdre : Membach (AD.), Hodbomont (E. de Pinto).

Solidago canadensis L. — Âfeuse : Bas-Oha (Java) AA. (HD.).

Erigeron canadensis L. — Meuse : Seraing (TD. FL.), Angleur
(TD. HD.).

Doronicum Pardalianches L. — Vesdre : Fraipont, bois AA. (HF.).

Arnica montana L. — Région ardennaise. Amblève : Plateau entre
Ottré et Pravedroux (Dewalque).

Senecio sylvaticus L. — Vesdre : Theux (AD.). Amblève : Raborive
(HD. HEF.). Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD.).

— viscosus L. — Meuse : Fétinne (TD.). Ourthe : Comblain-au-Pont,
Poulseur, (HD.), Esneux (TD. HF.). Vesdre : Stenval (TD.),
Hodbomont (E. de Pinto).

— erucaefolius L.— Ourthe : Palogne AA. (TD.). Vesdre : Nesson-
vaux R. (TD.). Zone argilo-sablonneuse : Houtain-St-Siméon A.(H.).

— paludosus L. — Meuse : Huccorgne, bord de la Mehaigne QQP.,
Hermalle-sous-Huy (TD.).

— Fuchsii Gmel. — Meuse : Modave, Vyle (FL.), Yernée, Clermont-
sur-Meuse (TD. HF.), Ehein, Val-St-Lambert, Seraing (FD.).
Ourthe : Montfort, Esneux (FL.), Rotheux (TD. HF.), Angleur
(HF.). Vesdre : Olne (Dewaide), Nessonvaux, Fraipont (TD.).
Amblève : Raborive (HD. HF.). Région ardennaise. Vesdre : Fouir,
Louveterie (HD.), Spa (FL.).

Petasites officinalis Mônch. — Meuse : Moha, Ombret, Hermalle-sous-
Huy, Neuville-en-Condroz (TD.). Ourthe : Palogne (TD.), Chanxhe
(HD.), Colonster, Aguesses (TD.).

Picris hieracioides L. — Meuse : Ougrée (TD.), Sclessin (TD. HD.),
Liége (HD.). Ourthe : Vennes (HD.).

Cichorium antybus L.— Meuse : Vyle, Vierset, les Avins, Linchet,

36

( 526 )

Terwagne (FL.), Ougrée (HD.), Angleur, Val-Benoit (TD.),
Bressoux (HF.). Ourthe : Vieux-Ville, Filot (TD.), Comblain-la-
Tour, Esneux (HD.), Plainevaux (HD. TD.), Vennes, Angleur
(HD.). Vesdre : AR. Limbourg (AD.), Stenval (TD.). Région
ardennaise. Vesdre : Fouir (HD.).
Tragopogon pratensis L. — Meuse : Huy (TD. HD). Vesdre : Goé
(TD.), Olne (Dewaide).
Lactuca Scariola L. — Meuse : Ougrée (HD.), Herstal (TD.), Visé
AC. (H ).
— saligna L.— Meuse : Ougrée, Ile Moncin (HD.), Boverie, Visé (H.).
__ muralis Less. — Meuse : Huy (TD. HD.). Ourthe : Filot (TD.),
Rotheux (TD. HF.). Amblève : Douflamme (HD.). Région arden-
naise. Vesdre : Fouir (HD.).
— perennis L. — Meuse : Moha (TD.). Amblève : Douflamme
(HD. HF.).
Barkhausia foetida DC. — Meuse : Huy, Hermalle-sous-Huy, Selessin
(TD.), Angleur, Liége (HD.).
Hicracium Auricula L. — Meuse : Yernée (TD. HF.). Ourthe : Fame-
lette (HD. TD.). Vesdre : Halinsart (HF.). Amblève : Remouchamps
(HD. HF.). Région ardennaise. Amblève : Targnon, Quareux, Non-
ceveux (HD. HF.). La var. uniflora croît avec le type à Famelette

et Nonceveux.

— tridentatum Fries. — Vesdre : Halinsart, bois R. (É. et TD.).

AMBROSIACÉES.
Xanthium spinosum L. — Meuse : Huy R. (TD.), Fétinne (HD.).
Vesdre : Les Mazures C., Nessonvaux (TD.).
AMARANTACÉES.
Euxolus viridis Moq.-Tand. — Ourthe : Vennes (HD.).

Amarantus retroflexus L. — Meuse : Liége R. (HD.), Dos-Fanchon R.
(TD.). Ourthe : Vennes AR. (HD.).

SALSOLACÉES.

Atriplex hastatum L. ar. microspermum W. et K. — Meuse :
Hallembaye À. (H.).

(527 )
Chenopodium polyspermum L. — Ourthe : Angleur, Vennes (HD.).
— Vulvaria L. — Meuse : Huccorgne (TD.), Glons (H.). Ourthe :
Grivegnée R. (TD.).
— murale L. — Meuse : Liége (TD.), Visé (HD.).
— hybridum L. — Meuse: Angleur R. (TD. HD.), Bressoux R.
(TD.).
Blitum virgatum L. — Meuse : Liége QQP. (HD.).
— rubrum Rchb. — Ourthe : Vennes (HD.).
— Bonus-Henricus Rchb. — Meuse : Angleur (TD. HF.). Vesdre :

Hévremont (HD.), Theux (AD.). Amblève : Remouchamps (HD.
HF).
POLYGONÉES.

Rumex Hydrolapathum Huds. — Meuse : Sclessin (TD.), Angleur,
Kinkempois (HD.), Grande-Lêche (TD.).

— scutatus L. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Huy, Huccorgne, Moha,
Wanze, La Mallieue, Ombret (TD.), Ougrée (HD.), Angleur
(TD. HD.).

Polygonum Bistorta L. — Ourthe : Haze, Montfort (FL.), Esneux
(HD.). Vesdre : Bethane (TD.), Olne (HF.). Région ardennaise.
Amblève : Coo, La Gleize, Targnon, Quareux (HD. HF.), Stavelot
A. (H.).

— Hydropiper L. — Ourthe : Vennes (HD.), Aguesses, Fétinne
(TD.).

— dumetorum L. — Meuse : Angleur (TD. HD.). Ourthe : Fétinne,
Vennes (HD.).

Fagopyrum esculentum Mônch.— Meuse: Ougrée (TD.), Liége (ED.).
Ourthe : Vennes (HD.).

— tataricum Gärtn. — Meuse : Modave, Les Avins (FL.). Ouréhe :
Vennes (HD.).

CANNABINÉES.
Cannabis sativa L. — Meuse: Ougrée, Angleur (TD. HD.). Ourthe: Ven-
nes (HD.). Vesdre : Mangombroux (HD.).

Humulus Lupulus L.— Meuse : Modave, Les Avins, Vyle, Borsu (FL.),
Antheidt (TD.), Seraing (TD. FL.), Ougrée (HD.), Liége (ED.),

( 5928 )

Lixhe (HD.). Ourthe : Esneux, Embourg (FL.), Angleur (UF.),
Vennes, Fétinne (HD.). Vesdre : Membach (HD.), Goé (TD.), Ahin
(Dewaide), Gomzé (TD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).

THYMÉLEACÉES.

Daphne Mezereum L. — Meuse : Modave, Les Avins (FL.), Neuville-en-
Condroz (TD.). Ourthe : Haze, Montfort (FL.), Esneux, Rotheux
(TD. HF.), Plainevaux (HD. TD.), Colonster (HD.). Vesdre :
Pepinster (TD.), Soiron (Dewaide), Olne (HF.), Les Mazures, Frai-
pont (TD.). Amblève : Raborive, Douflamme (HD. HF.).

HIPPURIDÉES.

Hippuris vulgaris L. — Ourthe : Colonster R. 1871 (HD.). Semble
avoir disparu.

EUPHORBIACÉES.

Euphorbia stricta L. — Meuse : Ahin, prairies au bord de la Meuse R.,
Ahin, ruisseau de Solières, partie inférieure AA. (TD. HD.),
Angleur, bord de la Meuse RR. (TD. HF.).

— Cyparissias L. — Vesdre : Halinsart CC. (É. et TD.). Amblève :
Amblève. Région ardennaise. Vesdre : Louveigné vers Banneux
RS (ED):

— Esula L. var. salicetorum Jord. — Meuse : Ahin (TD. HD.),
Sclessin R. (TD.), Rénori (HD.).

— exigua L. — Meuse : Modave, Linchet, Terwagne, Borsu, Vierset
(FL.), Boverie (HD.). Ourthe : Rimière (TD. HF.), Fétinne (HD.).

— Peplus L. — Région urdennaise. Vesdre : Spa (FL.).

— Eathyris L. — Meuse : Barse, Liége (FL.). Ourthe : Esneux
(H. Simon), Sauheid (FL.). Vesdre: Bouny (FL.). Région ardennaise.
Vesdre : Spa (FL.).

Mercurialis perennis L. — Meuse : Modave (FL.), Huccorgne, Moha,
Ombret, Chokier, Flémalle-Haute (TD ). Ourthe : Chanxhe, Esneux
(HD.), Beauregard (HD. TD.), Rotheux (TD. HF.). Vesdre : Pepin-
ster, Les Mazures, Fraipont (TD.), Soiron (Dewaide), Hodbomont
(E. de Pinto).

( 529 )

CÉRATOPHYLLÉES.
Ceratophyllum demersum L. — Meuse : Ahin, mares R. (TD. HD.),
Chokier (T. Plucker), Ile Moncin C. (TD.).
SALICINÉES.

Salix amygdalina L. — Meuse : Liége, bord de la Meuse QQP. (HD).
Ourthe : Embourg (HD.).

— cinerea L. — Meuse : Liége (HD.), Ile Moncin R. (TD.). Vesdre :
Bilstain (AD.).

— aurita L. — Meuse : Hermalle-sous-Huy (TD.). Vesdre : Mem-
bach (AD.), Nessonvaux (TD.).

— repens L.— Région ardennaise. Vesdre : Drossart (TD. HD. HF.).
— — var. argentea Sm. — Région ardennaise. Vesdre : Drossart
(HD. TD. HF.). Amblève : Quareux, Nonceveux (HD. HF.).

CUPRESSINÉES.

Juniperus communis L.— Meuse : Modave, Linchet, Terwagne, Borsu,
Vyle, Vierset (FL.), Ahin, Clermont-sur-Meuse, Awirs, Flémalle-
Haute (TD.), Jupille (ED.). Ourthe : Vieux-Ville, Palogne, Filot,
Hamoir (TD.), Douflamme, Esneux (HD. HF.), Haze, Montfort
(FL.), Beauregard (HD. TD). Vesdre : Olne (Dewaide), Louveigné,
Gomzé (TD.).

ALISMACÉES.
Sagittaria sagittifolia L. — Meuse : Huccorgne, Moha AA. (TD.).

BUTOMÉES.
Butomus umbellatus L. — Meuse : Ahin R. (TD. HD.), Val-St-Lambert
AR. (TD. FL.).
LILIACÉES.

Ornithogalum umbellatum L. — Meuse: Sclessin C. (TD. HD.),
Robermont-lez-Liége (J. Chalant). Vesdre : Les Mazures R. (TD.).

*— sulfureum KR. et S. — Meuse: Huccorgne, buissons AA.
(H. Bourgeois). La découverte de cet Ornithogalum dans notre
province est extrêmement remarquable.

Gagea sylvatica Loudon. — Vesdre : Goffuntaine CC. (TD.).

( 550 )

Endymion non-seriptus Gke. — Zone argilo-sablonneuse. Bois à
Anixhe (Liers) QQP. (J. Chalant).

Allium vineale L. — Meuse : Modave (FL.), Ombret (TD. HF.), Chokier
C. (TD.), Sclessin CC. (TD. HD.). Ourthe : Esneux, Vennes (HD.).
Vesdre : Olne (Dewaide).

— Schoenoprasum L. — Ourihe : Angleur, naturalisé dans le
gravier de l’Ourthe R. (HF.). En Belgique, cet Allium est indiqué
comme étant naturalisé sur le gravier et les rochers des bords de
la Semois à Bouillon.

— ursinum L. — Mouse : Ahin AC. (TD.), Modave (FL.). Vesdre :
Soiron (Dewaide), Pepinster (E. de Pinto), Fraipont, Gomzé (TD.).
Ourthe : Embourg (FL.).

— oleraceum L. — Meuse : Linchet (FL.), Ombret (TD. HF.).
Vesdre : Hodbomont (E. de Pinto).

Muscari botryoides DC. — M. Desonay me l’a rapporté des prés entre
Aubel et Hagelstein A. (H.).

— racemosum Medik. — Un examen attentif nous a prouvé qu’à
Chokier ce Muscari n’est pas indigène ; mais il y est abondamment
naturalisé.

Phalangium Liliago L. — Ourthe : Palogne CC. (TD.).

Narthecium ossifragum Huds. — Région ardennaise. Vesdre : Goé
vers Hévremont, Stembert vers Halleux (AD.). À mblève : La Gleize,
Targnon, Quareux (HD. HF.).

ASPARAGINÉES.
Asparagus officinalis L. — Meuse : Modave (FL.), Ile des Corbeaux
(TD. HF.), Visé, iles (HD.). Ourthe : Vennes R. (HD.).
Polygonatum officinale All. — Meuse : Modave AA. (FL.).

— verticillatum All. — Région ardennaise. Vesdre : Spa (FL.).
Amblève : La Gleize (HD. HF.).

Majanthemum bifolium F.-W. Schmidt. — Meuse : Vyle, Modave
(FL.). Ourthe : Beauregard (HD. TD.), Famelette (HD.), Angleur
(HF.). Région ardennaise. Vesdre : Fouir (HD.), Spa (FL.).

Paris quadrifolia L. — Meuse : Modave, Linchet, Vyle (FL.). Ourthe :
Palogne (TD.), Montfort (FL.), Angleur (HF.). Vesdre : Fraipont,

( 551 })
Gomzé (TD.). Amblève : Douflamme (HD). Région ardennaise.
Vesdre : Spa (FL.).

IRIDÉES.

Iris Pseudo-Acorus L. — Meuse: Modave (FL.), Antheidt (TD.),
St-Séverin (TD. HF.), Engihoul, Flémalle-Haute (TD.). Ourthe :
Vieux-Ville, Palogne (TD.), Grivegnée (G. Nicolet). Vesdre : Nes-
sonvaux (TD.), Chaudfontaine (ED.). 4{mblève : Sougnez (TD.),
Aywaille (É. et TD.), Martinrive (HD. HF.). Région ardennaise.
Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

AMARYLLIDÉES.

Narcissus Pseudo-Narcissus L. — Meuse: Sclessin AC. (TD. HD.).
Ourthe : Montfort C. (HD.). Vesdre : Pepinster (TD.), Soiron
(Dewaide), Goffontaine (TD.), Hodbomont (E. de Pinto).

— poeticus L, — Vesdre : Cornesse AR. (Dewaide), Hodbomont,
prairies (E. de Pinto).

ORCHIDÉES.
Orchis ustulata L. — Ourthe : Sauheid AR. (HD.).

— Rivini Gouan. — Meuse : Aubel A. (H).

— coriophora L. — Meuse : Charneux A. (H. et T.). Vesdre : Baelen
N.-E. de Schryver-hof (AD.).

— mascula L. — Ourthe : Beauregard (HD. TD.), Tilff (HD.).
Vesdre : Membach (TD.).

— fincarnata L. — Région ardennaise. Vesdre : Jalhay, vallée de la
Gileppe (AD.).

Ophrys muscifera Huds.— Meuse : Altenbroek A (H.etT.), Vyle(FL.).

apifera Huds. — Vesdre : Welkenraedt, vallée du chemin de fer

(AD.).

Gymnadenia conopsea R. Br. — Ourthe : Chéret (HD.). Vesdre : Bae-
len (AD.). Région ardennaise. Amblève : La Gleize, Targnon, Qua-
reux (HD. HF.).

— viridis Rich. — Gueule : Moresnet (AD.).

Plantauthera bifolia Rehb.— Ourthe : Filot, Xhoris R. (TD.). Vesdre :
Andrimont (AD.), Hodbomont (E. de Pinto). Région ardennaise.
Vesdre : Polleur (E. de Pinto). Asmblève : Nonceveux (HD. HF.).

( 552 )
Plantanthera montana Rchb. — Meuse : Modave, Vyle, Vierset (FL.).
Ourthe : Beauregard (HD. TD.). Vesdre : Soiron (Dewaide),

Gomzé (TD.). Région ardennaise. Ourthe : St-Roch (J. Chalant).
Amblève : Targnon, Quareux (HD. HF.).

Cephalanthera grandiflora Babingt. — Meuse : Modave (FL.), Alten-
broek AA. (H.). Gueule : Remersdael AA. (H.). Vesdre : Oneux
(E. de Pinto).

Epipactis latifolia L.— Meuse : Modave, Vierset (FL.), Ramet (TD.
FL.), Val-Benoïît (FL.). Ourthe : Vieux-Ville (TD.), Angleur (HF.).
Vesdre : Nessonvaux (TD.), Hodbomont (E. de Pinto).

— atrorubens Hoffm. — Meuse : Pailhe AA. (FL.).

Neottia ovata Bluff et Finger. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Modave (FL.).
Kinkempois (HD.). Ourthe : Angleur (HF.). Vesdre : Baelen (AD.),
Cornesse (Dewaide). Région ardennaise. Amblève : Quareux
(HD. HF.).

— Nidus-avis Rich. — Meuse: Modave (FL.), Huy (TD. HD.).
Ourthe : Vieux-Ville (TD.), Embourg (HD.), Angleur (HF.).
Vesdre : Membach (AD.), Pepinster, Halinsart (TD.). Gueule :
Moresnet (AD.).

Spiranthes spiralis C. Koch. — Meuse : Modave vers Ramont (FL.),
Lixhe (HD.).

HYDROCHARIDÉES.

Elodea canadensis Rich. — Ourthe : Vennes (HD.), Aguesses C. (TD.).

POTAMÉES.

Potomogeton polygonifolius Pourret. —- Région ardennaise. Vesdre :
Membach (HD.). Amblève : Quareux (HD. HF .).

— rufescens Schrad. — Vesdre : Chèvremont, mare R. (HD.).
— Iucens L, — Meuse : Ahin, mare R. (TD. HD.), Grande-Léche C.
(HD.).

— crispus L. — Meuse: Ahin (TD. HD.), Val-St-Lambert (TD. FL.),
Angleur, Liége, Ile Moncin (TD.). Ourthe : Esneux (FL.), Tilff
(HD. TD.). Amblève : Douflamme (HD.).

( 555
Potomogeton perfoliatus L. — Ourthe : Vennes (HD.). Cette plante
est très-rare dans la province de Liége; elle n’y était indiquée
qu’à Colonster.

— obtusifolius M. et K. — Ourthe : Angleur, mare A. (HF.). En
dehors de la zone campinienne, cette espèce n’était connue qu’à
St-Denis (zone argilo-sablonneuse) et entre Hermalle et Oupeye
(zone calcareuse).

— pectinatus L. — Meuse : Val-St-Lambert, Seraing R. (TD. FL.).

Zannichellia palustris L. — Meuse: Ahin, mares R. (TD. HD.).
Ourthe : Angleur R. (HD.).

LEMNACÉES.
Lemna trisulca L. — Meuse : Modave (FL.), Ahin R. (TD. HD.),
Hallembaye A. (H.).
— polyrrhiza L. — Meuse : Hermalle AR. (H.). Ourthe : Angleur
R-(TD:.):
TYPHACÉES.
Typha latifolia L. — Meuse : Modave (FL.). Ourthe : Chénée, mare À.
(G. Nicolet), Haze (FL.).
— angustifolia L. — Meuse: Vierset-Barse (Minette), Hermalle-
sous-Argenteau, Wodemont (HD.).

Sparganium erectum L. — Meuse : Modave (FL.), Huccorgne (TD.),
St-Séverin (TD. HF.,), Ramet (TD. FL.), Liége (HD.), Grande-
Lêéche (HF.). Ourthe : Esneux (FL.). Vesdre : Goé (AD.), Chèvre-
mont (HD.).
— simplex Huds. — Meuse : Liége (HD.), Bressoux (TD.). Vesdre :
Goffontaine, Louveigné (TD.).

JONCÉES.

Juncus supinus Mônch. — Ourthe : Famelette R. (HD. TD.). Vesdre.
Goé (AD.).
— — var. fluitans (J. fluitans Lmk). — Région ardennaise. Vesdre :
Louveterie (AD.).
— sylvaticus Reich. — Meuse : St-Séverin (TD. HF.). Vesdre :
Louveigné (TD.).

( 554 )
Juncus squarrosus L. — Région ardennaïse. Vesdre : Drossart (TD.
HD. HF.). Amblève : Quareux (HD. HF .).
— compressus Jacq. — Ourthe : Filot AA. (TD.).

Luzula albida Desv. — Meuse : Ahin (TD.), Huy (TD. HD.). Ourthe :
Beauregard (HD. TD.). Amblève : Raborive (HD. HF.).
— sylvatica Gaud.— Meuse: Huy (TD. HD.), Ramet (TD.). Gueule :
Teu ven (H.). Ourthe : Esneux (HD.), Chénée (TD.). Vesdre : Goé,
Nessonvaux (TD.).

— multifiora Lej. — Meuse : Clermont-sur-Meuse (TD.). Ourthe :
Beauregard (HD. TD.).

— — var. conjesta (Z. conjesta Lej.). — Ourthe : Filot, Xhoris (TD.),
Famelette (HD. TD.). Région ardennaise. Amblève : Nonceveux
(HD. HF.).

CYPÉRACÉES.
Carex pulicaris L. — Vesdre : Membach (HD.). Region ardennuse.
Amblève : Quareux (HD. HF.).

— disticha Huds. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Ile Moncin R. (TD.).
Ourthe : Embourg (HD.). Vesdre : Chaudfontaine (HD.). Amblève :
Aywaille (HD. HF.).

— vulpina L. — Meuse : Ile Moncin (TD.). Ourthe : Angleur (TD.),
Aguesses (HD.).

— muricata L. — Ourthe : Embourg (HD.).

— leporina L. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Sartilman (TD. HD.).
Ourthe : Famelette (HD. TD.), Colonster (TD.). Région ardennaïse.
Amblève : Quareux, Nonceveux (HD. HF.).

— remota L. — Meuse: Ahin AC. (TD. HD.). Vesdre : Nessonvaux
(4F° TD.)

— echinata Murr. — Meuse : Lixhe (HD.). Vesdre : Goé (HD.).
— canescens L. — Ourthe : Famelette R. (HD. TD.).
— gracilis Curt. var. personata Fries. — Ourthe: Embourg (HDB.).

— flacca Schreb. var. erythrostachys (C. erythrostachys Hoppe).
— Meuse : Ahin R. (TD. HD.). Cette variété remarquable est
caractérisée par des épillets femelles courts, presque sessiles

Carex

=” L°
( 555 )
et dressés, à écailles plus longues que les utricules, qui sont
d’un noir rougeâtre

pendula Huds. — Meuse : Neuville-en-Condroz, Ramet (TD.),
Val-Dieu AA. (H.et T.). Ourthe: Colonster (HD. TD.). Vesdre : Les
Mazures (TD.). Région ardennaise. À mblève : Nonceveux (BD. HF.).

pallescens L. -— Ourthe : Famelette, Angleur (HD.). Amblève :
Raborive (HD. HF.). Région ardennaise. Amblève : Quareux
(HD. HF.).

panicea L. — Meuse : Ahin (TD. HD.). Ourthe : Famelette
(HD. TD.). Vesdre : Membach, Goé (TD.). Région ardennaïse.
Amblève : Targnon, Quareux, Nonceveux (HD. HF.).

pilulifera L. — Ourthe : Famelette (HD. TD.), Embourg (HD.).
Région ardennaise. Amblève : Raborive (HD. HF.).

longifolia [ost. — Meuse : Sartilman AR. (Minette).

digitata L. — Ourihe : Esneux (HD.), Beauregard (HD. TD.),
Vesdre : Fraipont (HF. TD.). Amblève : Douflamme (HD. HF .).

flava L. var. Oederi Ehrh. — Vesdre : Membach (HD.), Goé
(TD.). Région ardennaise. À mblève : Quareux, Nonceveux (HD.HF.).

distans L. — Meuse : Haccourt A. (H.).

laevigata Sm. — Région ardennaise. Amblève : Trois-Ponts, La
Gleize, Targnon (HD. HE.)

Pseudo-Cyperus L. — Meuse : Lixhe A. (H.).

vesicaria L. — Ourthe : Embourg (HD.). Vesdre : Welkenraedt
(AD.). Amblève : Martinrive (HD.).

hirta L. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Ile aux Corbeaux (TD. HF.).
.
Amblève : Aywaille (HD. HF.).

— — var. hirtaeformis Pers. — Meuse : Ahin AR. (TD. HD.). Zone

argilo-sablonneuse. Houtain-St-Siméon (H.).

Scirpus pauciflorus Lightf. — Jieuse : Lixhe R. (HD.).

setaceus L. — Meuse : Visé, Sarolay, Val-Dieu AR. (H.). Région
ardennaïise. Vesdre : Louveterie (HD.). Amblève : Nonceveux

(HD. HF.).
lacustris L. — Meuse : Ile Moncin AC. (TD. HD.).

( 536 )

Scirpus maritimus L. — Meuse : Ahin (TD. HD.), Kinkempois (HD.),
Ile Moncin C. (TD. HD.), Jupille (TD.), Hermalle-sous-Argenteau,
Visé (AD.).
*— — var, compactus. — Meuse : Ahin R: (TD. HD.).

—- sylvaticus L. — Meuse : Hermalle-sous-Huy (TD.), Mortroux,
Dalhem (HD.). Ourthe : Famelette (HD. TD.), Rotheux (TD. HF.).
Vesdre : Goé (AD.), Pepinster (TD.). Région ardennaise. Vesdre :
Fouir (HD.).

Eriophorum angustifolium Roth. — Région ardennaïse. Vesdre :
Hockay (HD. HF.), Jalhay (AD.). Amblève : Quareux, Nonceveux
(HD. HF.).

— latifolium Hoppe. — Meuse : St-Séverin R. (TD. HF.). Région
ardennaise. Vesdre : Louveterie (AD.).

— vaginatum L. — Région ardennaise. Vesdre : Drossart R. (HD.
TD. HF.).

GRAMINÉES.

*‘Anthoxanthum odoratum L. var. villosum (4. villosum Dmrt.). —
Meuse : Ulvent (Fouron-le-Comte) R. (H. et T.).

Phalaris canariensis L. — Meuse : Ougrée (HD.), Rivage-en-Pot

(TD. HD.). Ourthe : Angleur, Vennes (HD.).

Oplismenus Crus-galli Kunth. — Ourthe : Angleur, Vennes R. (HD.).
Dans ces localités, la var. aristala se trouve mélangée avec le
type. |

Digitaria sanguinalis Scop. — Meuse : Fétinne R. (HD. TD.), Liége à
Outremeuse (Minette). Une var. nana croît à Visé (H.).

Setaria verticillata P. B. — Meuse : Fétinne R. (HD. TD.).

— viridis P. B. — Meuse : Fétinne (HD. TD.), Liége (HD.). Ourtke :
Vennes (HD. TD.).

*_ — var, nana (S. nana Dmrt.). — Meuse : Lixhe (HD.).
— glauca P. B. — Ourthe : Chanxhe (AD.).
Panicum miliaceum L. — Ourthe : Vennes (HD.). Naturalisé.

Alopecurus fulvus Lin, -- Meuse : Val-Dieu AR. (H.).

(537 )

Calamagrostis arundinacea Roth. — Vesdre : Chèvremont (H.).
Région ardennaise. Vesdre : Jalhay (HD.), Membach (H.).

Milium efusum L. — Meuse : Ougrée (TD.). Ourthe : Palogne (TD.),
Famelette, Tilf (HD. TD.). Ambiève : Raborive (HD. HF.). Région
ardennaise. Vesdre : Louveterie (HD.).

Sesleria coerulea Ard. — Meuse : C. Landenne-sur-Meuse (HD.), Ahin,
Huy, Huccorgne, Moha, Ampsin, Flone, La Mallieue, Engihoul,
Chokier, Awirs (TD.), Engis, Flémalle-Haute (TD. HD. HF.).
Ourthe : AC. Hamoir (TD.), Comblain la-Tour, Comblain-au-Pont,
Douflamme (HD.), Esneux (TD }, Avistère, (É. et TD.), Beauregard
(HD. TD.), Brialmont, Tilff, Embourg (HD.). Amblève : Raborive
(HD. HF.).

Aira praecox L. — Meuse : Daelhem A. (H. et T.).

— caryophyllea L. — Meuse : Lixhe (HD.). Région ardennaise,
Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

— — var. multiculmis (2. #ulticulinis Dmrt.). — Meuse : Ramet
(TD. FL.). Vesdre : Nantistay (TD.), bois de Breux (HF.). Région
ardennaise. Amblève : Nonceveux (HD. HF.).

Avena pubescens L. var. à feuilles pliées. — Gueule : Bleyberg

(H: et T.).

Danthonia decumbens DC. — Meuse : Visé (H.). Ourthe : Famelette
(HD. TD.). Vesdre : Membach (HD.). Région ardennaise. Amblève :
Stavelot (H.).

Koeleria cristata Pers. — Ourthe : Palogne (TD.). Vesdre : Baelen
(AD.).

Phragmites vulgaris Crép. — Meuse : Ile Moncin (TD. HD.), Argen-
teau (HD. É. et TD.), Visé (AD.).

Melica uniflora L. — Meuse : Modave (FL.), Huy (TD. HD.), Ombret,
Engihoul (TD.), Ramet (HD. FL.), Val-Benoït (FL.). Ourthe :
Palogne (TD.), Rotheux (TD. HF.), Beauregard (TD. HD.), Sain-
val (HD.). Vesdre : Béthane (TD.), Goé (AD.), Olne (HF.), Cor-
nesse (AD.), Nessonvaux, Fraipont (TD.). Amblève : Raborive
(HD. HF.).

— nutans L.— Meuse : Borsu (FL.). Ourthe : Palogne (TD.), Beau-

(558 )
regard (HD. TD.), Tilff (HD.), Esneux, Sainval (FL.). Vesdre :
Membach, Nessonvaux, Fraipont (TD.).

Melica ciliata L. — Meuse : Modave, Linchet, Vyle, Terwagne (FL),
Moha, Ombret (TD), Val-St-Lambert (TD. FL). Ourthe : Vieux-
Ville, Palogne, Hamoir (TD.), Esneux (HD.). Vesdre : Nessonvaux
(HF. TD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa A. (H).

Molinia coerulea Mônch. — Meuse : Angleur, Sartilman AC. (TD.).
Ourthe : Colonster (HD.). Vesdre : Baelen (AD.). Région ardennaise.
Vesdre : Drossart (HD. TD. HF.), Jalhay (AD.). On trouve à
Angleur, Sartilman et Baelen, la var. atrovirens, mélangée avec le
type.

Catabrosa aquatica P. B. — Meuse : Argenteau AA. (H.). Gueule :
Moresnet (AD.).

Glyceria aquatica Wahlberg. — Meuse : Flémalle-Grande, Rénori,
Wandre (TD.), Wodemont (HD.). Ourthe : Angleur (HD.).
Poa sylvatica Vill. — Vesdre : Goëé, Membach AA. (TD.).
— compressa L. — Meuse : Huy, Ombret, Seraing, Tilleur (TD.).

Bromus asper Murr. var. vernus, — Meuse : Ahin RR. (TD. HD.).
Ourthe : Beauregard (HD. TD.), Tilff, Angleur (HD.).

— — var. serotinus (B. serotinus Benek.). — Meuse : Val-St-Lambert
(TD. FL.). Vesdre : Nantistay (AD.), Nessonvaux, Fraipont,
Louveigné, Gomzé (TD.).

— arvensis L. — Vesdre : Baelen (AD), Nessonvaux (TD.).

— secalinus L. — Meuse : Sclessin (TD. HD.). Vesdre : Ourthe,

Hamoir (TD.), Embourg (HD. HF.). Vesdre : Goffontaine-
Cornesse (HF. TD.).

, — — var, submutieus., — Meuse : Val-St-Lambert (TD. FL.),
Sclessin (TD. HD.).

— — var. pubescens, — Ourithe : Vieux-Ville (TD.), Colonster (HD.).

— grossus DC. — Meuse: Ramet (TD. FL.). Zone argilo-sablon-
neuse. Hermée AA. (H.).

— — var, velutinus Schrad. — Meuse : Modave (FL.), Ramet, Val-
St-Lambert (TD. FL).

DR

(559 )

Michelaria arduennensis Dmrt. var. villosa Strail. — Ourthe :
Vennes RR. (HD.).

Festuca rigida Kunth. — Ourthe : Hamoir AA. (TD), Douflamme
(Minette).

— sciuroides Roth. — Meuse : Lixhe A. (H.), Ampsin (TD.).
Amblève : Douflamme (HD. HF.).

— pseudo-Myurus Soy.-Will. — Meuse : Chokier (TD.). Ourthe :
Famelette (HD. TD.), Tilff (HD.). Amblève : Raborive (HD. HF.).

— heterophylla Lmk. - Vesdre : Halinsart, Nessonvaux (TD.).
— glauca Schrad. — Amblève : Douflamme (HD. HF.).

Lolium perenne L. var. eristatum. — Ourthe : Vennes (HD.).
— multifiorum Lmk. — Ourthe : Vennes (HD.).

— temulentum L. var. macrochaetum Al. Br. — Meuse : Ramet

AR. (TD. FL.).
— — var. robustum Rchb. — Ourthe : Angleur (HD.).

Agropyrum caninum R. et S. — Meuse: Huccorgne (TD.), Liége
(HD.). Ourthe : Beauregard (HD. TD.). Vesdre : Goé (AD.), Gof-
fontaine (TD.), Nessonvaux (HF. TD.).

Nardus stricta L. — Vesdre : Bilstain (AD.), Olne (HF.).

FOUGÈRES.
Ceterach officinarum Willd. — Meuse : Pailhe (FL.), Huccorgne (TD.).

Polypodium Phegopteris L. — Meuse : St-Séverin (TD. HF.), Neuville-
en-Condroz (TD.). Ourthe : Angleur (HD.).

— Dryopteris L. — Meuse : Linchet (FL.).

— — var. calcareum (P. Robertianum Hoffm.). — Meuse: Huccorgne,
Moha C. (TD.). Ourthe : Hamoir CC. (TD.), Angleur (HD.).
Vesdre : Louveigné R. (TD.), Nessonvaux (HF. TD.).

Blechnum Spicant With. — Meuse : Modave, Linchet (FL.), Neuville-
en-Condroz, Val-St-Lambert (TD }, St-Séverin (TD. HF.), Boncel-
les, Sartilman (HD.), Kinkempois (ÉD.). Ourthe : Chanxhe, Poul-
seur, Esneux (HD.), Plainevaux (HD. TD.), Avistère (É. et TD.),
Tilft, Embourg, Colonster (HD.), Angleur (TD.). Vesdre : Pepin-
ster (TD.), Goffontaine (ÉD.), Nessonvaux, Fraipont (TD.).

( 540 )

Scolopendrium vulgare Symons. — Meuse: Modave, Borsu (FL.), Huc-
corgne, Moha (TD.), Huy (TD. HD.), Val-St-Lambert, (TD. FL.).
Ourthe : Vieux-Ville (TD.), Esneux, Rotheux (TD. HF.), Chanxhe
(AD.). Vesdre : Nessonvaux (TD.). Amblève : Sarts-sous-Oneux
(AD.).

Asplenium septentrionale Hoffm. — Vesdre : Stenval, rochers AA.
(TD.).

— germanicum Weiss. — Vesdre : Trooz (TD.).

— Adianthum-nigrum L. — Meuse : Modave (FL.). Ourthe:
Famelette, Chénée R. (HD.).

Cystopteris fragilis Bernh. — Meuse : AR. Landenne-sur-Meuse, Kin-
kempois, Liége (HD.), Dos-Fanchon (HD. E. et TD.). Ourthe : AC.
Comblain-la-Tour, Comblain-au-Pont, Douflamme, Chanxhe, Poul-
seur, Esneux (HD.), Angleur (HD. TD.). Vesdre : Olne (HF.),
Halinsart (TD.), Goffontaine (ÉD.), Preyon (HD.). Amblève : Sou-
gnez (HD.), Aywaille (É. et TD.), Douflamme (HD.). Région arden-
naise. Vesdre : Franchimont (TD. HF.).

Polystichum montanum Roth. — Ourthe : Sartilman, Angleur (HD.).
Vesdre : Theux (AD.).

Aspidium lobatum Sw. — Meuse : Clermont-sur-Meuse (TD.). Qurthe :
Palogne, Filot, Hamoir {TD.). Vesdre : Andrimont (AD.), Nesson-
vaux (TD.). Amblève : Douflamme (HD. HF.).

— aculeatum Sw. — Meuse : Huy (TD. HD.), Altenbroek A.
(H. et T.). Ourthe : Vieux-Ville, Filot (TD.), Comblain-au-Pont
(HD.), Douflamme HD. HF.), Chanxhe, Poulseur (HD.). Vesdre :
Nessonvaux (TD.). Amblève : Halleux, Douflamme (HD.).

Botrychium Lunaria Sw. — Meuse : Modave (FL.).

LYCOPODIACÉES.

Lycopodium clavatum L. — Ourthe : Sartilman (HD.). Vesdre : Wel-
kenraedt (AD.). Région ardennaise. Vesdre : Polleur (AD.), Ban-
neux (TD.).

— Selago L. — Région ardennaise. Vesdre : Entre Halleux et Hêvre-
mont (AD.).

(541)

ÉQUISÉTACÉES.

“Equisetam arvense L. var. nemorosum (Z. nemorosum BIIK). —
Meuse : Ahin (TD. HD.), Neuville-en-Condroz (TD. FL.), Angleur
(TD.). Vesdre.: Nessonvaux (TD.).

— — var. triquetrum,. — Vesdre : Baelen (AD.).
— maximum Lmk. — Meuse : Fouron-le-Comte (H. et Marchal).

— sylvaticum L. — Ourthe: Famelette CC. (HD. TD.). Région
ardennaise. Vesdre : Jalhay (AD.). Amblève : La Gleize (HD. HF ).

— palustre L. var. aphyllum. — Région ardennaise. Vesdr'e :

Jalhay (AD.).

Notre 2me fascicule était écrit, lorsque nous avons recu une notice
intitulée : Florule de Spa, par M. F. Lebrun. Nous y voyons les indications
suivantes qui concernent des plantes dont il a été question daus notre
travail.

« Dianthus Carthusianorum L.— Caleschiste de Sart, Solwaster, ete. AR.

« Althaea hirsuta L. — Calcaire à Remouchamps, Aywaille, AR.

« Scrophularia alata Gilib. — Theux, R.

« Potamogeton perfoliutus L. — Amblève, AC. »

Dianthus Carthusianorum L.—Nous croyons qu’il faut lire D.ArmeriaI..

Le D. Carthusianorum est extrêmement rare dans la province de Liége.
Renseigné en 1811, par Lejeune, à Chaudfontaine, il n’a pas été revu
depuis cette époque. M Lebrun, en mettant efc., semble indiquer qu'il
en connaît encore d'autres habitations ; cette plante serait donc assez
répandue dans cette région. Il est alors étrange que Lejeune, Michel,
Courtois, Aug. Donckier, M. Strail et tant d’autres botanistes qui ont
herborisé dans ces parages ne l’aient pas rencontré. Le D. Carthusia-
norum est une plante éminemment calcicole. Il se rencontrera peut-
être sur les rochers de la vallée de la Meuse aux environs de Huy.
Le D. Armeria, au contraire, existe non-seulement en Ardenne, mais

(1) Il a paru dans le Bulletin de la Société botanique de France,
t. XX, 1874.

57

(542)

dans les environs de Spa. L'un de nous l’a récolté en 1872 à Banneux.
Lejeune l'indique à Verviers, Ensival, Lambermont.

Dans l’intérêt de la science, nous croyons aussi devoir ajouter quelques
mots à propos de la note suivante :

« Erica cinerea L. — Bruyères sablonneuses CC.

« L'Erica Tetralix L. ne croît pas dans le rayon de cette Florule; du
« moins Je ne l’y ai pas encore rencontré. Cependant je crois devoir
« mentionner un des caractères constants de cette espèce que l’on néglige
« souvent. J’ai trouvé en abondance l’Erica Tetraliæ L. au camp de Dim-
« chaux près Maubeuge et en Campine. Chacun des pieds que J'ai observés
« présentait, surtout dans les jeunes plantes, une viscosité remarquable.
« On ne devrait négliger aucun caractère propre à faciliter l'étude de ces
« jolis sous-arbrisseaux.

« M. Éd. Morren, dans son discours sur la botanique au pays de Liége
« (voyez plus haut(f)), signale cette espèce dans les bruyères (landes de
« Calluna). »

Nous pensons qu’il y a eu erreur de détermination.

L'E. cinerea est une des plantes caractéristiques de la Campine. Dans
les trois éditions du Manuel, M. Crépin ne le signale pas en dehors de
cette région.

Lejeune, à la vérité, l’indique vaguement dans la province de Liége
(Comp., I, 55.), mais il le mentionne également dans la province de
Hainaut où on ne l’a pas retrouvé.

Si l'E. cinerea existe réellement dans les environs de Spa, ce qui est plus
que douteux, il n’y est bien certainemert pas très-commun.

M. Lebrun croit pouvoir assurer que l'E. Tetralix ne se trouve pas dans
le rayon de sa Florule. Pourtant en 1872, la Société royale l’a récolté près
d’Oneux (2). En 1875, nous eu avons vu des centaines de pieds dans cette
habitation et nous la connaissons dans une dizaine de localités des
environs.

Lejeune (Flore de Spa, I, 185) dit qu’on trouve l’E. Tetralix sur toutes
les fagnes, ce que beaucoup de botanistes ont été à même de vérifier.

(1) Bulletin de la Société botanique de France, XX, 1874.
(2) Compte-rendu de la dixième herborisation de la Société, Bui.,t. X,

1872.

( 545 )

Contributions à la flore cryptogamique de Belgique,
par C.-H. Delogne.

TROISIÈME FASCICULE.
MOUSSES.

Phascum rectum Sm.; Sch. Syn., 20; De Not. Epil.,
754 ; Mül. D. M., 102 ; Boul. Muscin., 688. — Husn.
M. G., n° 105; Grav. Br. Belg., n° 251. — Tige très-
courte ; feuilles elliptiques-lancéolées, concaves-carénées,
ayant la marge recourbée Jusque vers le sommet, papilleu-
ses et mucronées par l’excurrence de la nervure; capsule
exserte, arrondie, brièvement apiculée ; coiffe munie de
très-petites papilles ; spores scabres.

Hab. Sur la terre. — Magnée (E. Marchal), Fond-de-Leffe près Dinant
(F. Gravet).

CAMPYLOSTELIUM Br. et Sch. — Tige très-basse,
croissant en petites touffes d'un vert pale, simple ou
présentant 2 ou 5 innovations ; feuilles linéaires-lancéo-
lées, nerviées, formées dans la partie supérieure de
cellules arrondies et munies de grains de chlorophyle, et
à la base de cellules allongées, diaphanes, crispées par la
dessiccation. Inflorescence monoïque. Capsule oblongue,
à peu près cylindrique. Péristome simple, formé de
16 dents fendues au sommet jusqu'aux 5/4 en 2 branches
libres ou soudées de distance en distance, granuleuses ;
membrane basilaire égalant la largeur de l'anneau; opercule
muni d’un bec allongé-subulé, ordinairement droit; coiffe
conique, fendue en 4 ou à lobes à la base et à peine plus
longue que l’opereule. Pédicelle assez long, genouillé au

(544)

milieu étant humide, de sorte que la capsule retombe sur
les feuilles ; par la dessiccation, il se redresse et se tord
vers la gauche à la base, et vers la droite au sommet.

Ce beau genre, nouveau pour notre flore, ne renferme
que l'espèce suivante :

*C. saxicola Br. et Sch.; Sch. Syn., 688; De Not. Epil., 666;
Mül. D. M., 254; Milde Br. Sil., 155; Boul. Muscin., 669. — Rabh.
Br. Eur., nos 415, 615.

Hab. Contre les parois verticales des rochers ombragés dans les endroits
humides. — Alle, 51 septembre 1874 (Del.).

Obs. — On doit rechercher le Brachyodus trichodes N. et H. qui croit
dans les mêmes habitations.

Weissia fugax Hedw. — Hab. nouv. : Rochehaut.
Weissia denticulata Brid. — Hab. nouv. : Corbion, Alle.
Fissidens crassipes Wils.; De Not. Epil., 484;

Milde Br. Sil., 82; Boul. Muscin., 560. — Rabh. Br.
Eur., n° 511, 1105; Grav. Br. Belg., n° 206. — Espèce
voisine du F. incurvus, dont elle se distingue par sa taille
ordinairement plus robuste, ses feuilles plus largement
bordées et denticulées au sommet; le pédicelle est plus
court et plus épais, la capsule presque dressée ; opercule
court.

Hab. Bords des eaux. — Frahan, 1871 (Del.) ; Dinant, 1875 (F. Grav..).

*Didymodon flexifolius Hook. et Tayl. ; Sch. Syn.,
155 ; Mül. D. M., 286; Milde Br. Sil., 106; Boul. Mus-
cin., 505; Husn. F1. anal., 69. — Rabh. Pr. Eur., n° 662;
Husn. M. G., n° 65. — Tige d'environ un centimètre,
formant des touffes larges, molles, d’un vert pâle; feuilles
étalées, un peu squarreuses, oblongues, apiculées, caré-
nées, flexueuses, crispées par la dessiceation, papilleuses ;
marge recourbée à la base; nervure finissant sous le
sommet. Dioïque.

( 545 )
Hab. Sur les Mousses pourissantes. — Environs de Malmedy (Herb.
Libert). L’échantillon est stérile.
“Dichodontium pellucidum Sch. var. fagimon-
tanum Br. et Sch. — Plante plus petite que dans le

type, à feuilles plus courtes et plus obtuses; capsule
presque dressée.

Hab. Rochers humides. — Frahan, Bouillon, Dohan, Vresse.

D. pellucidum Sch. var. serratum Br. et Sch. —
Del. et Grav. M.A., n° 112; Grav. Br. Belg., n° 256. —
Tige élevée; feuilles plus fortement dentées et plus
allongée.

Hab. Rochers humides. — Poupehan, Corbion, Frahan, Alle.

Didymodon sinuosus Nob. Contr., fasc. I. — Hab. nouv. : Wavre
(Lecoyer) ; bois de la Cambre (Del.).

*Trichostomum neglectum Wils.; Braithwaite in
Journal of Botany, octobre 1871. — T. rigidulum
B densum Br. Eur. — Cette espèce, nouvelle pour notre
flore, est ainsi caractérisée par M. Braithwaite /. c. dont la
description convient parfaitement à notre plante: « Dioi-
cous, densely tufted, subpulvinate. Leaves rigid, not
appressed and imbrieated when dry, but somewhat curved
and contorted, lanceolate, carinate, the base erect and
appressed to stem, the nerve thick and continued with the
lamina into a thick obseure point ; cells at base oblong,
pellueid with thin walls, soon becoming incrassate and
quadrate. Fruit like that of 7. spadicea; peristome
longer. » Nous ajouterons, d'après le Bryologia Europaea,
deux caractères qui conviennent aussi à nos échantillons :
« Opereule plus longuement rostré ; coiffe descendant jus-
qu'au col de la capsule. »

Hab. Rochers. — Bouillon, Rochefort (Del.) ; Han-sur-Lesse (É. Marchal).

(546)

“T.tophaceum Brid. var. brevicaule Sch. Syn., 150.
— Plante basse, formant des coussinets arrondis, couvrant
parfois la terre sur un assez grand espace, d’un vert
sombre, noirâtre; capsule plus petite.

Hab. Sur la terre humide. — Haeren, entre Heyst et Blankenberghe.

*T. crispulum Bruch var. brevifolium Br. et Sch.
— Cette variété forme des coussinets denses ; les feuilles
sont plus courtes que dans le type.

Hab. Rochers. — Bouillon.
Obs. — À première vue, cette variété ressemble beaucoup au T. littorale
Mitten.

T. pallidisetum H. Mül. — Ce que nous avons précédemment ren-
seigné sous ce nom n’est qu’une forme du Gymnostomum lortile.

‘“Barbula insidiosa Jur. et Milde; Milde Br. Sil.,
190. — Rabh. Br. Eur., n° 1067. — Tige d'environ
9 centimètres, formant des touffes lâches, variant beau-
coup quant à la couleur ; feuilles ovales-lancéolées, ayant
le bord recourbé dans leur moitié inférieure. Nos échan-
tillons de provenance belge, quoique stériles, se distin-
guent facilement du B. fallax par l’aréolation des feuilles,
formée de cellules à parois épaisses, de contour anguleux ;
la nervure est ordinairement rougeàtre.

Hab. Rochers. — Poupehan (Del.); Dinant (Lecoyer et F. Gravet).

*B. oblongifolia Wils. Br. Brit., 199, tab. 45 ; Sch.
Syn., 185; Boul. Muscin., 470. — Wils. Musci Brit.,
n° 198. — Cette rare espèce est très-voisine du B. cunei-
folia Dicks., dont elle se distingue par ses feuilles
oblongues, opaques, ayant une aréolation plus étroite, ses
capsules plus longues.

Hab. Sur la terre humide. — Visé (É, Marchal).

DR,

G 5474)
Obs. — Jusque maintenant, le B. oblongifolia Wils. n’était indiqué
qu’en Irlande près de Dublin et en Sardaigne près de Cagliari.

Grimmia sulcata Sauter. — M. Juratzka ayant re-
connu que le G. sulcata, qui a été indiqué 2 fois en
Belgique presque en même temps (Flora, Regensburg,
février 1874; Bul. Soc. Bot. de Belg., mai 1874), n'est
que le Coscinodon pulvinatus Spreng., nous croyons être
utile en donnant iei deux caractères qui permettront de
distinguer ces 2 espèces à l’état stérile.

Le Grimmia sulcata à les feuilles formées de cellules
proéminentes sur les 2 faces du limbe ainsi que sur le dos
de la nervure, tandis que le Coscinodon pulvinatus Spreng.
a les feuilles lisses, formées de cellules non proémi-
nentes; en outre le premier a le sommet de la feuille
formé de 2 couches de cellules, tandis que dans le second
ces 2 couches n'existent que sur certains points, ordinai-
rement sur les plis ou sur les bords.

“Bryamm Donnianum Grev.; Wils. Pr. Brit., 241 ;
Sch. Syn., 575; De Not. Epil., 391 ; Boul. Muscin.,
397. — Husn. M. G., n° 525. — Cette espèce, que nous
n'avons récoltée qu'à l’état stérile, ressemble beaucoup à
première vue au B. capillare, mais elle s'en distingue
facilement par ses feuilles de consistance plus solide,
ondulées à l’état sec, dressées ou légèrement contournées,
ayant la marge entourée d’une bordure épaissie, formée
de 2 couches de cellules linéaires, denticulées au sommet;
la nervure est légèrement excurrente.

Hab. Sur la terre et les rochers. — Bruxelles, Frahan.

Obs. — Jusqu'ici cette espèce n’était indiquée qu’en Angleterre, dans
la région méditerranéenne et aux environs d'Alger.

*B. Mildeanum Jur.; Milde Br. Sil., 216; De Not.
Epil., 402. — Rabh. Br. Eur., n° 676; Husn. M. G.,

(548 )

n° 525. — Cette espèce forme des gazons ordinairement
très-étendus, d’un vert pàle un peu luisant. Tige d'environ
2 centim., rouge, simple ou le plus souvent rameuse, à
rameaux fastigiés, très-fragiles; feuilles distantes les unes
des autres à la base des tiges, mais très-rapprochées au
sommet, dressées ou un peu étalées étant humides, mais
apprimées étant sèches, ovales-lancéolées, légèrement
carénées, concaves, rouges à la base, mucronées par
l'excurrence de la nervure, ayant la marge recourbée
jusqu'au sommet ou jusque près du sommet, entières ou
légèrement dentées au sommet, non bordées. Dioïque.

Hab. Sur la terre ou les rochers humides. — Herbeumont, Poupehan,
Frahan, Rochehaut, Corbion.

Obs. — Cette espèce, à notre connaissance, n’a été signalée qu’en
Silésie, en Bohème, en Westphalie et dans le Tyrol près de Méran. Nous
ne sommes pas parvenu à la trouver en fructification.

*B. murale Wils.; Milde Br. Sil., 215 ; Boul. Muscin.,
390. — Rabh., Br. Eur., n° 1085; Husn. M. G., n° 468.
— Espèce intermédiaire entre le B. erythrocarpum et le
B. atropurpureum. Tige basse, d'environ un centim.,
formant des coussinets denses, verts, devenant brunâtres ;
feuilles légèrement dentées au sommet, assez longuement
mucronées par l'excurrence de la nervure qui est d’une
couleur brunàtre, légèrement révolutées aux bords et non
marginées ; Capsule d'un pourpre noiràtre, terne, munie
d'un col et resserrée à l’orifice; opercule renflé, demi-
globuleux, surmonté d’une papille, d’un rouge vif brillant.
Dioïque.

Hab. Murs construits à la chaux. — Corbion, Beez.

Obs. — Cette espèce parait être assez répandue dans le midi de
l’Europe.

( 549 )

Mniam ambigaum H. Mül.; Milde Br. Sil., 299;
Boul. Muscin., 578. — Tige basse, isolée ou formant
des touffes très-lâches ; feuilles bordées, doublement den-
tées, ayant la nervure lisse. Dioïque. Fleurs mâles formant
un disque assez large.

Hab. Rochers humides. — Corbion.

Obs. — Jusqu’aujourd’hui, cette rare espèce n’avait été. signalée que
dans deux localités, l’une dans le Brandebourg et l’autre dans la West-

phalie.
HÉPATIQUES.

*Fossombronia caespitiformis De Not.:; Lindb. Man. musc. sec.;

Dmrt. Hep. eur., 174. — Rabh. ep. Eur., nos 125, 459.
Hab. Sur la terre humide. — Frahan.

LICHENS.

“Psoroma fulgens Sw.; Koerb., S. £L. G., 118. — Schaer. L. H.,
n° 559; Anzi L. rar. Lang., n° 99; Rabh. Lich. Eur., no 20.

Hab. Sur la terre. — Environs de Dinant.

BIBLIOGRAPHIE.

Elüthendiagranme construirt und erläutert, von Dr A.-W.
Eichler. — Erster Theile().

Ce remarquable traité est une étude approfondie et complète
de l'insertion des organes floraux dans les différentes familles

(1) Un volume in-80, de 548 pages, avec 177 figures sur bois intercalées

dans le texte ; Leipzig, 1875.

(550 )
du règne végétal. Chacune de celles-ci est examinée dans un
ou plusieurs représentants de ses groupes génériques et les
descriptions sont accompagnées de nombreux diagrammes
qui permettent de saisir avec facilité les développements dans
iesquels l’auteur est entré.

Cette étude monographique, dont la première partie com-
prend les-Gymnospermes, les Monocotylédones et les Dicoty-
lédones gamopétales, est une œuvre considérable et qui aidera
puissamment aux progrès et à la connaissance de la elassifica-
tion naturelle. |

Nous attendrons la publication de la deuxième partie pour
faire connaître à nos confrères, les modifications taxinomiques
introduites par le savant professeur de Kiel dans la classifica-
tion générale. Dès aujourd’hui, nous leur recommandons
l'étude de la première partie de ce traité, qui est un guide
excellent pour l’étude de la classification naturelle des plantes.

É::G:

Botanischer Jahresbericht. — Systematisch geordnetes Reper-
torium der botanischen Literatur aller Länder, herausge-
geben von Dr. Leopold Just. — Erster Jahrgang (1875)0).

La multiplicité des publications scientifiques résultant de
l’activité vraiment prodigieuse déployée par les savants de
tous les pays, faisait vivement désirer la publication de recueils
bibliographiques qui puissent permettre aux travailleurs d’être
promptement mis au courant des travaux publiés sur les
diverses branches de la science. On a déjà répondu à ce
besoin par la publication de divers recueils bibliographiques,

{1) Un volume grand in-8°, de XXXVI-747 pages ; Berlin, 1874.

( 551 )

et nous voyons le nombre de ces recueils s’augmenter de jour
en jour au grand profit de la science. Celui dont le titre
précède est concu sur un plan excellent et est appelé à rendre
de très-grands services aux botanistes.

Dans l’annuaire botanique édité par M. le D' Just, toutes
les publications sont succinctement analysées de façon à
permettre au lecteur de connaître ce qu’elles renferment
d’essentiel; en outre, elles sont classées par ordre de matières.
C’est ainsi que l’ouvrage débute par les Algues et que pour ce
groupe il y à une partie consacrée aux publications concernant
l’ensemble de l’ordre ou concernant plusieurs de ses familles,
et d’autres parties sont consacrées aux publications se rap-
portant spécialement aux Characées, aux Floridées, aux
Phacosporées, etc., ete. Il en est de même pour les autres
ordres de végétaux. D’autres parties sont consacrées à l’histo-
logie, à la morphologie, à la physiologie, aux ouvrages
systématiques généraux, aux plantes médicinales, à la géo-
graphie botanique, à la paléontologie végétale, ete. De plus,
il est consacré une partie spéciale à chaque pays et dans
laquelle sont analysés les travaux botaniques traitant de la
flore de chacun d’eux. Pour la paléontologie végétale, qui
est fort bien traitée par M. le D' Geyler, les publications sont
analysées selon l’ordre des terrains et pour chaque terrain
il y a des subdivisions concernant les divers groupes végétaux
et même des subdivisions par contrées.

L'analyse des publications botaniques qui paraissent chaque
année ne peut être l’œuvre d’un seul homme, quelque actif
qu’il soit; un tel travail ne peut être fait que par une associa-
tion d'hommes laborieux et chacun d’eux s’occupant d’une
spécialité. Aussi M. Just s'est-il associé de nombreux collabora-
teurs; ce sont MM. Ascherson, Askenasv, Batalin, Engler,
Flückiger, Focke, Geyler, Kalender, Kanitz, Kny, Kuhn,

(552)

Levier, Loew, Lojka, A. Mayer, H. Müller (Lippstadt), H. Müller
(Thurgau), Peyritsch, Pfitzer, J. Schrocter, Sorauer, Stras-
burger, A. Vogl, H. de Vries et E. Warming.

Nous souhaitons vivement que cette utile publication se
poursuive en conservant son plan et son développement. Son
éditeur et ses nombreux collaborateurs mériteront la recon-
naissance de tous les botanistes qui tiennent à être mis au

courant de la science.
FAC

Les champs et les bois, par Karl Grün(f.

Notre confrère M. Grün en herborisant dans les belles
vallées de la Meuse, de l’Ourthe et de la Vesdre, s’est parfois
oublié à griffonner, dans son calepin d’herborisateur, ses
impressions de poëte et de philosophe. Le Muguet, le Perce-
neige, la Stellaire, le Mvosotis, le Nénuphar, le Liseron et
bien d’autres plantes, ont vu leurs noms et les observations
scientifiques dont elles étaient l’objet suivis d’une colonne
plus ou moins longue de phrases alignées qui se trouvaient
être des vers. Notre confrère est poëte comme l’ont été maints
botanistes avant lui. Ce sont ses rêveries, ses souvenirs, ses
réflexions humoristiques consignés par l’auteur dans son
journal, qui sont devenus le charmant recueil qui a pour
titre Les champs et les bois. Dans nos herborisations, 11 y à
des moments où l’on se repose avec plaisir à la lisière d’un
bois, à l’ombre de la futaie ; ceux d’entre nous qui aiment
la poésie feront bien de saisir ces moments pour lire quel-
ques-unes des jolies pages que notre confrère a consacrées
aux fleurs de nos champs et de nos forêts. FC:

(1) 1 volume in-12, de 150 pages ; Liége, 1875.

(555)

Revue de l’Horticulture belge et étrangère, recueil mensuel
illustré (1).

Sous ce titre, paraît depuis le 1° mars une publication
intéressante, à laquelle se consacrent les professeurs de l’École
d’horticulture de l'État, à Gand. Tous sont avantageusement
connus depuis longtemps par leurs nombreux écrits sur l'hor-
ticulture, et leur nom est déjà une recommandation sérieuse
pour la nouvelle Revue; de plus, les éditeurs se sont
associé de nombreux collaborateurs, parmi lesquels nous
remarquons des botanistes et des naturalistes de talent :
MM. F. Crépin, Osw. de Kerchove de Denterghem, Ch. Koch,
J.-J. Kickx, Th. Moore, Ch. Naudin, Wesmael, ete. C’est assez
dire que la science ne sera pas bannie de la Revue de l’Horti-
culture, et à ce titre, nous pouvons la recommander ici à nos
confrères. Les éditeurs ont choisi comme spécialité les plantes
de culture facile, principalement celles qui sont destinées à
orner les jardins et les parterres.

Déjà trois numéros, ornés de quatre magnifiques chromo-
lithographies et de nombreuses figures noires, ont été publiés.
La valeur des articles et la variété des sujets traités nous font
bien augurer de l'avenir ; et nous pouvons sans crainte prédire
au nouveau recueil gantois un succès qui ne sera pas inférieur
à celui de ses aînés.

A. C.

(1) Parait par livraisons mensuelles de 24 pages, avec une planche
chromolithographiée et de nombreuses gravures noires. — 10 fr. par an
pour la Belgique.

( 554 )

On the recent Progress and present State of systematic
Botany, par G. Bentham. (Extrait du Report of the
British Association for the Advancement of Science
for 1874).

L'expérience d’un demi-siècle et les profondes connaissances
de l’auteur en botanique systématique, donnent une valeur
considérable aux opinions qu'il émet et aux conseils qu’il
donne dans ce remarquable discours ; aussi est-ce avec le plus
vif intérêt que nous l’avons lu et médité, y puisant à chaque
page de bien utiles enseignements. Comme ce document fait
partie d’une publication qui ne se trouve que dans un nombre
très-restreint de bibliothèques, il nous a semblé qu’il ne serait
pas inutile d’en donner ici, non pas une traduction, mais bien
un résumé succinet des passages les plus importants.

Les quatre premières pages sont consacrées à l’histoire de
la botanique systématique, depuis Linné jusqu’à Darwin,
période pendant laquelle cette partie de la science a subi
bien des vicissitudes. Nous y voyons que le système sexuel
de Linné, quoique ne répondant pas entièrement aux besoins
de la science, était à peu près la seule méthode possible à
l’époque où vivait cet illustre botaniste. En effet, huit à dix
mille espèces de plantes seulement, la plupart de l'hémisphère
boréal ou du Cap, étaient alors connues; il ne put done que
fixer les relations des genres et des espèces, car une trop
grande partie des groupes supérieurs aux genres, c’est-à-dire
des familles naturelles, restaient encore à découvrir pour
qu'il püt entreprendre de bien les définir. Néanmoins, la
publication de ses immortels ouvrages fut le signal de progrès
rapides, et bientôt le nombre des plantes connues s’acerut
dans des proportions considérables. Peu de temps après la
mort de Linné, A.-L. de Jussieu, suivant les traces de son

( 555 )

oncle Bernard et mettant à profit les résultats obtenus par
ses prédécesseurs ainsi que les riches matériaux qu’il avait à
sa disposition, réussit à établir un classement naturel du règne
végétal. Sa méthode, dont il exposa les principes dans son
Genera plantarum publié en 1789, fut accueillie avec enthou-
siasme, d’abord en France, puis en Angleterre. Elle se sub-
stitua graduellement aux systèmes artificiels, donnant une
impulsion générale à l’étude scientifique des plantes. De
Candolle, de Genève, Brongniart, de Jussieu, Richard et autres
professeurs de Paris, en furent les apôtres les plus ardents :
ils la perfectionnérent et en répandirent la connaissance par
de nombreux et importants ouvrages, qui contribuërent puis-
samment à faire délaisser les traités de botanique et les flores
rédigés d’après le système linnéen. C’est alors que parurent la
Théorie élémentaire, la Flore française et les premiers volumes
du Prodromus de De Candolle, le Synopsis de Duby, les nom-
breuses éditions des Éléments de botanique de Richard, ete., ete.
En Angleterre, Robert Brown fut le promoteur de la
méthode naturelle, que le D' W. Hooker enseigna et appliqua
dans ses travaux sur la flore exotique, et que Lindley
fit définitivement admettre dans ce pays, par la publica-
tion d’une série d'ouvrages, tels que son Zntroduction to the
Natural System, sur Ia flore de la Grande-Bretagne. Les
progrès furent plus lents en Allemagne, où les nouvelles édi-
tions des Systema vegetabilium et Species plantarum de
Linné, publiées par Sprengel, Roemer et Schultes, etc., furent
longtemps d’un usage général, malgré leurs nombreuses imper-
fections. Le premier auteur allemand qui rompit avec les
traditions suivies jusqu'alors (1850) fut Bartling qui, dans ses
Ordines naturales plantarum, exposa un classement naturel,
lequel n’était au fond qu'une modification des méthodes de
Jussieu et de De Candolle. Néanmoins il n’y avait encore ni

(556 )

flore d'Allemagne ni autre ouvrage pratique, rédigé en vue de
mettre la méthode nouvelle à la portée des commencants.

A partir de 1852, la botanique systématique devint la pas-
sion générale et progressa merveilleusement. Tout botaniste se
croyait alors obligé d'étudier les familles naturelles; ear il
était enseigné et admis partout que les plantes doivent être
groupées d’après leurs affinités morphologiques, anatomiques
ou physiologiques. Cette période vit paraître les admirables
ouvrages des De Candolle père et fils, Adrien de Jussieu,
Lindley, Endlicher, Kunth, Mohl, Mettenius, Hooker,
Fries, etc.,Ætt.

Toutefois une difficulté insurmontable, procédant de la
fausse notion que l’on avait de l’espèce, commençait à entraver
sérieusement les progrès de cette partie de la science. Dans
bien des cas, la botanique systématique en était arrivée à
mériter le reproche que lui adressaient si volontiers certains
physiologistes, d’être dégénérée en un simple cataloguement
de noms et de spécimens, utile seulement aux botanistes collec-
teurs, et constituant un obstacle plutôt qu’une aide au point
de vue de l’extension de la connaissance scientifique de la

’ L4

végétation du globe.

C’est alors (1859) que parut le célèbre ouvrage de Darwin
intitulé : Origin of Species, qui fut le signal d’une révolution
dans la science. La doctrine de l’évolution de l'espèce, d’après
des lois fixes, au lieu d’une intervention arbitraire en toutes
occasions, fut clairement exposée dans ce mémorable travail;
elle y était appuyée par de puissants arguments et fondée sur
des faits et observations dont l’exactitude ne pouvait être con-
testée par personne. Aussi les plus éminents naturalistes
anglais, accoutumés aux déductions philosophiques tirées de
faits dont l'exactitude est parfaitement établie, ne tardèrent-
ils pas à l’accepter, et leur exemple fut bientôt suivi en Alle-

D97

magne et en Italie. Il en coùtait beaucoup eependait de devoir
rompre avec les idées admises jusque-là. M. Bentham avoue
que lui-même hésita tout d’abord à s’aventurer dans une voie
si contraire à celle qu’il avait suivie auparavant, la croyant
la meilleure. Mais après une étude soignée des faits et argu-
ments sur lesquels la nouvelle théorie reposait, il en devint
un des plus chauds partisans : il comprit que le darwinisme
pouvait lui faire vaincre des difficultés qu’il avait considérées
depuis très-longtemps comme insurmontables, qu’il pouvait le
diriger dans un nouveau et vaste champ d’observations capable
de donner aux résultats de ses travaux une stabilité dont il ne
s'était formé aucune idée jusqu'alors.

Quinze années se sont écoulées depuis la publication du livre
de Darwin : c’est plus qu’il n’en fallait pour établir la nouvelle
doctrine ; aussi ils sont bien peu nombreux les naturalistes qui
persistent à croire à la création indépendante et à la fixité abso-
lue de l'espèce. On peut dire que maintenant c’est une doctrine
généralement admise, que toutes les méthodes naturelles
doivent être fondées sur des affinités dues à la consanquinité.
Voici, en ce qui concerne la botanique systématique, les points
principaux de cette théorie de Ja descendance :

Quoique tous les nombreux descendants d’une plante res-
semblent à celle-ci par leurs caractères principaux, il y a
cependant entre eux de légères différences individuelles.

La plupart de ceux qui survivent sont, dans les circonstances
ordinaires, ecux qui ressemblent le plus à leur parent :
ce qui fait qu'ainsi l’espèce est propagée sans variation
essentielle.

Il y a néanmoins des cas où certains individus présentant des
caractères légèrement divergents, peuvent survivre et repro-
duire des races dans lesquelles ces divergences sont perpétuées,
même avec une intensité plus grande, et donnent ainsi naïs-
sance aux variétés.

( 558 )

Dans le cours d’un nombre indéfini de générations, les
circonstances peuvent déterminer un tel accroissement de ces
différences, que quelques-unes des variétés ne se reprodui-
sent plus entre elles : alors elles deviennent des espèces
nouvelles ; celles-ci sont d'autant plus tranchées que les races
non ou peu altérées descendant de la souche commune, se sont
éteintes dans une plus grande proportion.

Enfin, les espèces, à leur tour, deviennent les parents de
groupes d'espèces, c’est-à-dire de genres, familles, ete., d’un
degré de plus en plus élevé suivant l'éloignement de la forme
ancestrale commune.

On voit, d’après ces indications, qu’il n’y à qu’une différence
de degré entre une variété et une espèce, entre une espèce et
un genre, entre un genre et une famille, et que, conséquem-
ment, toute discussion relative au grade précis auquel un
groupe appartient est vaine, ceci étant surtout une affaire
d'appréciation personnelle. Dans la délimitation des familles,
genres et espèces, etc., le botaniste doit soigneusement observer
les cas où l'extinction des races a nettement isolé les groupes
ayant une parenté commune; et dans ceux où la conservation
dés formes intermédiaires n’a pas produit de tels vides, il est
forcé de tracer des lignes arbitraires de démareation là où cela
semble être le plus commode pour l'usage. Enfin l'adoption de
la nouvelle doctrine a encore modifié considérablement l’étude
méthodique des plantes en ce qu’elle exige, pour caractériser
les groupes, que l’on tienne compte de tous les caractères
observés et qu’on en estime la valeur : aucun ne peut être
considéré comme assez absolu pour rendre inutile la prise en
considération des autres; aucun ne peut être omis comme
théoriquement sans valeur ; ceci, sans doute, ajoute beaucoup
au travail du botaniste phytographe, mais, d'autre part, la
vileur des résultats obtenus s’en aceroît d’autant plus!

(559 )

Après avoir esquissé l’historique de la question, M. Bentham
entre dans de savantes considérations sur les diverses langues
à employer dans les écrits botaniques. Il s'étend tout particu-
lièrement sur le latin, le français, l’anglais et allemand, dont
la connaissance est aujourd’hui indispensable à tous ceux qui
s'occupent de botanique générale. Puis il traite, dans une série
de six chapitres, des principaux ouvrages dont l'exécution peut
le plus contribuer à l’avancement de la partie systématique de
la botanique, tracant clairement la marche à suivre dans la
rédaction de chacun d’eux. Nous allons maintenant passer
brièvement en revue cette partie si intéressante du discours
que nous analysons.

I. Familles des plantes. — D'après le botaniste anglais,
on est encore en droit d'espérer qu'un tableau général du
règne végétal, dans le genre de eeux que les botanistes anté-
rieurs à Linné avaient coutume d'éditer, mais naturellement
modifié d’après les progrès de la science, puisse être publié, en
un volume, par un seul auteur. Celui-ci devrait se limiter
aux groupes les plus élevés, familles et sous-familles, laissant
de côté les genres et les espèces, excepté ceux de ces groupes
qui doivent être nécessairement donnés comme exemples ou
comme illustrations. Les documents relatifs à chaque famille
devraient comporter six points principaux. Deux ouvrages
très-bien connus réunissent à peu près ces conditions ; ce sont :

4° Le Vegetable Kingdom de Lindley, publié en 1845, et qui
a été longtemps un résumé très-précieux de tout ce qu'il y avait
d’important à connaitre relativement aux 505 familles dans
lesquelles les plantes étaient distribuées. Malheureusement ce
travail, qui date de trente ans, est tout à fait suranné, par
suite des grands progrès que la science à faits durant cette
période. Une nouvelle édition n’est plus possible : elle exigerait
trop de corrections, de modifications profondes, Ce qu'il y

( 560 )

aurait de mieux à faire, dans l’opinion du savant anglais, ce
serait de rédiger un nouveau Vegetable Kingdom fondé sur
celui de Lindley, mais étendu et modifié d’après certaines
indications qu'il expose en détails.

2 Le Traité de Botanique de MM. Le Maout et Decaisne.
Cet ouvrage d’un mérite incontestable est, pour le moment, la
plus récente et la meilleure des Æistoires des plantes que nous
possédions. L'édition anglaise, traduite par Me Hooker et que
M. Bentham a en vue ici, Joint au mérite de l'original, l’avan-
tage d’avoir été perfectionnée par les notes et additions
du docteur Hooker, et soumise à un nouvel arrangement des
295 familles qu’elle comprend, d’après la méthode de De Can-
dolle. Toutefois, sous certains rapports, ce livre semble déjà
exiger d’être réécrit. Indépendamment de quelques incorrec-
tions et erreurs accidentelles, il y a des vues partielles plus
ou moins hors de date, les principes généralement suivis
étant essentiellement pré-darwiniens.

Enfin on peut à peine comprendre parmi les Ordines plan-
tarum, l'Histoire des plantes de M. Baillon, qui renferme
sans doute de savantes observations, mais laisse beaucoup
à désirer sous le rapport de la concision, de l’exactitude et de
la méthode; elle est du reste trop encombrée de détails
techniques pour pouvoir devenir d’un usage populaire et
général : sa vraie destination semble plutôt être, selon
M. Bentham, d’orner la table d’un salon scientifique.

IT. Genera plantarum. — Les vues de l’auteur relati-
vement à la rédaction de ce genre de travail ayant été traduites
en faits, dans le Genera qu’il publie en collaboration avec le
D: Hooker, un ouvrage qui se trouve dans toutes les bibliothè-
ques botaniques, nous croyons pouvoir nous dispenser de les
exposer iei. Nous ferons seulement remarquer qu'il comprend
le genre avec des limites beaucoup plus étendues qu’on ne

WI

( 561 )

le fait d'ordinaire; car il estime que les Phanérogames et les
Cryptogames vaseulaires peuvent être réparties dans un nombre
de genres ne s’élevant guère au-dessus de 8000, tandis que le
Synonymia botanica de Pfeiffer, qui a pour base le Genera
d’Endlicher, en énumère 10,657.

III. Species plantarum. — Le Prodromus de De Can-
dolle, dont le dernier volume a paru en automne 1875, est le
plus important des Species qui aient jamais vu le jour; c’est
un splendide monument de travail et de persévérance qui
sera bien longtemps encore d’une grande utilité pratique.
M. Bentham regrette néanmoins que les premiers volumes
soient maintenant surannés, et que les Dicotylées seules y
aient été traitées; car, bien que le Repertorium et les
Annales de Walpers et les ouvrages de Kunth suppléent en
grande partie à eette lacune, nous en sommes réduits, pour
une partie des Monocotylées et pour toute la Cryptogamie, à
des monographies détachées.

Contrairement à l'opinion émise par M. De Candolle dans
ses Réflexions sur les ouvrages généraux de botanique descrip-
tive, d’après laquelle on ne pourrait plus guère espérer
qu’un Species plantarum puisse encore être entrepris et mené
à bonne fin, M. Bentham pense qu’en mettant à profit la
partie récente du Prodromus, les meilleures monographies et
flores modernes, en se bornant à une description intelligem-
ment abrégée, il serait possible encore de publier un Species
abrégé ou Synopsis, tout au moins pour les Phanérogames.
Selon lui, un botaniste compétent pourrait aisément traiter de
5 à 4 mille espèces par an, et une association de trois ou
quatre botanistes en arriveraient ainsi annuellement au chiffre
de 10 mille. Ce qui montre que, en admettant avec M. De
Candolle que le nombre des espèces soit compris entre 110
et 120 mille, une telle entreprise est parfaitement réalisable.

(562 )

Il trace du reste, à la fin du chapitre, la marche qui devrait
être suivie pour assurer l'exécution de ce Synopsis, qui
constituerait un livre de la plus haute utilité pour tous les
botanistes.

IV. Monographies de familles et de genres. —
Plusieurs de nos confrères étant, en ce moment, tout spécia-
lement occupés à ce genre de travaux, nous pensons qu’il
leur sera agréable de connaître la manière de voir, à ce sujet,
de l’un des botanistes descripteurs les plus autorisés : c’est
pourquoi nous nous étendrons un peu plus longuement sur
ce chapitre.

Avec le célèbre auteur de la Théorie de la Botanique,
M. Bentham place les monographies de familles et de genres
au nombre des travaux botaniques les plus importants : pour
lui aussi, elles constituent « le meilleur exercice auquel le
jeune botaniste puisse se livrer! »

Voici ce qu’il exige d’une monographie complète : une
classification méthodique, des diagnoses et descriptions, lin-
dication de la distribution géographique et celle des pro-
priétés et usages des plantes, des remarques sur les affinités et
les limites systématiques, enfin l’énumération des synonymes
et des meilleures figures publiées. Les diagnoses et descrip-
tions doivent être rédigées en latin, le reste de la matière
pouvant être plus avantageusement écrit dans l’une ou l’autre
des trois principales langues modernes.

Dans les premiers ouvrages sur la classification des plantes,
on croyait nécessaire de donner pour chaque espèce : une
diagnose, à l’ablatif absolu, renfermant les caractères, sup-
posés invariables, à l’aide desquels lespèce pouvait être
distinguée ; puis une description détaillée admettant toutes les
classes de caractères. Maintenant qu'il est bien établi qu'il
n'v a pas plus de fixité absolue dans une espèce que dans une

( 565 )

famille ou un genre, il n’y à pas plus de nécessité d’un crité-
rium absolu dans un cas que dans l’autre. Mais ce qui est
admis comme indispensable, c’est lindication abrégée des
caractères les plus Ssuillants, permettant une détermination
approchée ou préliminaire, mise en tête de la description.
Ces caractères peuvent être donnés de trois manières diffé-
rentes : sous forme de clef dichotomique, de conspectus ou
de diagnose. Dans les monographies détaillées où les descrip-
tions sont longues, le conspectus semble être la forme que
l’on doit préférer ; dans celles qui sont plus concises, dont les
descriptions sont moins étendues, la elef analytique est plus
commode ; et enfin dans les Synopsis, où les descripions sont
très-réduites ou limitées aux espèces nouvelles, la diagnose
doit constituer le corps du travail et être complétée par les
notes jugées nécessaires.

Le monographe ne doit jamais perdre de vue que le meilleur
travail descriptif se reconnait toujours à la brièveté des
descriptions, diagnoses, conspectus et clefs analytiques. Une
longue description n’est pas chose difficile : tout débutant,
n'ayant que peu de pratique, peut en composer une, en
décrivant minutieusement chacun des organes des specimens
dont il dispose. Mais le choix des caractères nécessaires pour
donner une idée exacte d’une espèce en une courte description,
exige une connaissance parfaite du sujet et un esprit métho-
dique. Il est encore plus difficile de préparer une bonne clef
analytique ; après un demi-siècle d'expérience dans lemploi
et la rédaction de ces clefs, M. Bentham avoue s'être trompé
dans quelques-unes de celles-là même dont lexéeution avait
exigé de lui le plus de labeur ; et, dans plusieurs flores, il en à
souvent rencontrées qui étaient pius nuisibles qu’utiles au
point de vue de la détermination.

L'auteur énumère et apprécie dans un paragraphe spécial les

( 564 )

monographies qu’il considère comme réellement bonnes : le
nombre en est très-restreint. Il signale ensuite les familles
végétales qui réclament le plus impérieusement d’être traitées
monographiquement. Ce sont surtout celles de lembranche-
ment des Monocotylées, puis celles des Dicotylées contenues
dans les premiers volumes du Prodrome. Enfin il s’étend
assez longuement aussi sur les monographies d’espèces varia-
bles ou mal définies. Ces dernières ont une importance
incontestable si elles ont surtout pour but de fixer les limites
dans lesquelles lespèce varie, en faisant bien connaître dans
quelles circonstances ces variations se manifestent, ainsi que
ses affinités avec d’autres espèces ; il serait au contraire difficile
de leur reconnaitre quelque utilité si, comme cela arrive
parfois, elles n’avaient pour objet principal que de diviser et
subdiviser une espèce en races d’un degré inférieur auxquelles
on appliquerait la même nomenclature qu'aux espèces nor-
males ou composées.

La monographie d’une espèce devrait comprendre : l’histoire
de l’espèce considérée dans toute son aire de dispersion ; la
recherche soignée des modifications que subissent ses organes
suivant les localités ; l'indication de l'étendue des variations
produites sous diverses circonstances : celle du nombre relatif
(c’est-à-dire de la fréquence ou de la rareté) de ces formes
divergentes, et aussi l’indication des circonstances étrangères,
telles que, par exemple, le voisinage des espèces affines, qui
peuvent être supposées avoir eu de l'influence sur ces varia-
tions ; elle doit mentionner, en un mot, tout ce qui peut
contribuer à établir clairement si la variabilité est le signe de
la différenciation progressive d’une race existante ou le
résultat temporaire d’une fertilisation hybride, ou bien l'effet
immédiat de conditions climatologiques ou autres affectant
l'individu plutôt que la race elle-même. Exécutée d’après ce

( 565 )
plan, une monographie d’espèce serait très-instructive et les
résultats obtenus seraient certainement de nature à consolider
les fondements de travaux d’un caractère plus général.

V. Flores. — Pour M. Bentham, ces ouvrages doivent
être écrits en latin, chaque fois seulement que la contrée
qu'ils concernent est étendue et relativement peu civilisée ;
car alors il est évident que le travail servira moins aux
indigènes qu'aux botanistes étrangers. Mais pour les régions
dont l’étendue est plus limitée et où la science est générale-
ment cultivée parmi les habitants, la description et l’histoire
des espèces comportent plus de développement et la langue
locale peut être adoptée avantageusement.

Malgré le nombre cependant déjà respectable de Flores
importantes achevées ou en voie d’exécution, les desiderata
sont encore très-grands dans cette partie de la botanique.
Ainsi l’Europe, le vaste Empire russe et l'Amérique du Nord,
manquent encore d'ouvrages généraux rédigés d’après les
principes de la phytographie moderne. M. Benthan montre
combien sont sérieuses les difficultés que présente la rédaction
de telles Flores, et trace en détails la marche à suivre pour
l'écrivain qui voudrait en tenter l’entreprise.

VI. Descriptions spécifiques détachées. — L'auteur
considère d’abord les descriptions publiées dans les catalogues
d'établissements horticoles; c’est une nécessité de nommer et
de décrire toute forme nouvelle pouvant provoquer des modi-
fications dans les limites du groupe auquel elle appartient ;
et puis, c’est une satisfaction due au botaniste explorateur que
“de faire connaitre, le plus tôt possible, les résultats de ses péril-
leuses recherches. Mais il n’en est pas ainsi de ces stériles
diagnoses publiées dans les catalogues de jardins, dans les
revues, et que lon rédige à Ja hâte dans le but futile de
s'assurer la priorité d’un nom : cette pratique est des plus

( 566 )

vicieuses et oppose un grave obstacle au progrès de la science.

Des descriptions d'espèces nouvelles ne peuvent être tracées
que dans le cas où Pauteur dispose de toutes les facilités
nécessaires pour revoir le groupe auquel elles appartiennent,
sinon il lui est impossible d'affirmer que ces espèces sont
inédites et puis si elles le sont réellement, il ne peut en faire
connaître exactement les affinités. Elles doivent être complètes,
comparatives, accompagnées de indication raisonnée des
affinités et de la place, dans le genre, de l'espèce décrite;
enfin, quand les circonstances le permettent, une figure de la
plante nouvelle vient toujours compléter très-avantageuse-
ment les détails analytiques.

On voit, par le rapide apereu qui précède, que la partie
systématique de la botanique est loin d’être une science de
mots ou un simple amusement de collectionneur, et que,
malgré les progrès récemment réalisés dans cette branche, un
champ immense reste encore ouvert à l’activité du botaniste
classificateur ! ÊLiE MarcHAL.

NÉCROLOGIE.

Notice sur M. le baron Oscar de Dieudonné, par A. De
Prins, docteur en droit.

Je ne puis me défendre d’une vive émotion en commencant
cette notice consacrée à la mémoire du baron Oscar de Dieu-
donné, Si tous nous perdons en lui un zélé confrère, un jeune
savant dont notre Société se serait certainement enorgueillie
dans un avenir prochain, un aimable et infatigable compagnon
de nos herborisations lointaines, celui qui écrit ces lignes
fait une perte plus particulièrement douloureuse. Les liens

( 567 )

d’une vieille affection le reliaient au défunt et des souvenirs
à la fois tristes et chers l’assaillent en foule. On lui pardon-
nera si, au moment d’énumérer les titres scientifiques d’Oscar,
sa pensée se reporte sur la personne même de l’ami qu’il
pleure, et on lui accordera volontiers la consolation de dire
iei combien étaient grandes et nombreuses les qualités morales
de notre confrère. Ceux qui l’ont connu de près ont seuls pu
apprécier la constante égalité de son humeur, sa loyauté
inflexible, la fidélité de son amitié, sa franchise bienveillante
et joyeuse, la profonde bonté de son cœur, sa modestie sans
affectation, la force d'âme enfin et le courage sans forfanterie
avec lesquels il supporta les angoisses de la maladie et qu’il
puisait à la fois dans sa ferme nature et dans sa foi éclairée.

C’est là, ce nous semble, un assez rare assemblage de vertus
pour mériter qu’on le dévoile et qu’on y rende publiquement
hommage.

Cela dit, nous passons à la partie plus spécialement scien-

tifique de cette notice.

— Oscar-FRANCOIS-CHARLES-MAR1E-JOSEPH-GHISLAIN BARON DE
Dieuponxé est né à Louvain le 26 novembre 1846.

Élevé sous les yeux et par les soins de parents religieux,
instruits et prudents, il comprit dès l’enfance la valeur de la
vie et son esprit acquit des goûts sérieux. L'exemple de son
frère — feu le baron Max de Dieudonné — voué lui aussi
à l’étude des sciences, contribua sans nul doute à l’engager
dans la voie qu’il a suivie. L'amitié de notre éminent confrère
M. l’abbé Carnoy ne fit que le confirmer dans le choix de sa
carrière : ils entreprirent ensemble des excursions et des
voyages où la botanique avait déjà une large part.

Ce fut en 1864 qu'Oscar de Dieudonné commença résolu-
ment à.réunir l’herbier dont nous aurons à parler tout à

l'heure, et qui devait acquérir une si grande importance,

( 568 )

Vers la même époque, il entreprit des études scientifiques
régulières à l’Université de Louvain. Ses succès furent rapides
et marquants. Son intelligence singulièrement lucide s’ap-
propriait aisément les enseignements de maitres distingués. Il
passa d'excellents examens et prit, le 6 juillet 1868, le grade
de docteur en sciences naturelles, — après avoir brillamment
soutenu des thèses publiques. Six de ces thèses sur quatorze
sont consacrées à la botanique, — sa science de prédilection.

En 1869, il contracta mariage avec la fille unique d’une
illustration dans le monde médical, — M. le docteur Craninx.

Ses herborisations, commencées avee M. l'abbé Carnoy,
continuées avec M. Ch. Baguet et avec moi, avaient à peine été
moins nombreuses durant le cours de ses études universitaires.
L'exercice du corps le reposait de la tension de l'esprit ; d’ail-
leurs, il ne haïssait rien tant que linaction et cherchait
toujours à donner un aliment nouveau à l’ardeur qui l’animait.

Nos excursions étaient fréquentes et fructueuses ; elles s’éten-
taient sur le pays entier. Aucune plante, si petite füt-elle,
n’échappait à l'œil perçant de notre ami, et la flore belge
lui doit la connaissance de beaucoup d'habitations nouvelles
d'espèces rares.

Bientôt le champ de ses recherches lui sembla trop étroit ; —
avide de connaître le plus grand nombre possible de formes
du monde végétal, il commença la création d’un herbier
européen et mena cette vaste entreprise avec tout le zèle dont
il était capable. Non content d’entretenir des relations suivies
avec les botanistes les plus connus de létranger, tels que
MM. de Notaris, Haussknecht, Jordan, Le Jolis, L. Reichen-
bach, Savi, Timbal-Lagrave, etc., il tenait particulièrement à
récolter lui-même et à analyser la plante vivante, — désireux
de contrôler les assertions d’autrui, de faire peut-être des
découvertes personnelles et de contempler de plus près les

( 569 )

merveilles de la nature. Il fit à cet effet plusieurs voyages
en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Bretagne, aux Pvré-
nées, et une partie trèés-nombreuse des exsiccata de son her-
bier ont été recueillis et préparés par lui. Il est à regretter que
la mort l’ait empêché de réaliser plusieurs nouveaux projets.
Il avait entre autres concu le dessein d’explorer botanique-
ment certaines régions moins connues de lEspagne, du Por-
tugal, de la Suède et de la Norwége; il en eût certainement
rapporté des trouvailles et des observations précieuses pour la
science.

Curieux des questions qui se rattachent à la morphologie, à
la phytographie età lagéographie botanique, Ose. de Dieudonné
s’efforçait de réunir dans son herbier toutes les variétés, toutes
les formes décrites d’une espèce. Plus encore : chaque espèce
était représentée par des exemplaires provenant de tous les
pays de l’Europe où elle est indigène. Il arrivait de la sorte à
se faire une idée exacte des modifications qu’elle subit sous
l’action des diverses causes climatériques : de la température,
de l’altitude, ete.

De si consciencieuses préoccupations et un travail si tenace
ont amené en peu d’années le résultat prévu. L'herbier d’Oscar
de Dieudonné, admirablement classé et conservé, est une
collection botanique d’une valeur considérable. Il comprend,
dans les conditions énumérées tout à l’heure, presque toutes
les plantes de l’Europe, et les desiderata devenaient chaque
jour moins nombreux.

Cette œuvre principale de la vie de notre confrère sera
religieusement gardée dans son intégrité actuelle et préservée
des atteintes du temps.

Il ne faudrait pas croire, d’après ce que nous avons dit
jusqu'ici, que Ose. de Dieudonné ne s'occupa de botanique qu'au
point de vue géographique ou descriptif : les théories les plus

(570 )

récentes et les plus subtiles d'anatomie végétale lui étaient
familières. Aucun ouvrage remarquable ne paraissait en Alle-
magne ou en France qu'il n’en prit immédiatement connais-
sance et ne nous en Comimuniquat, — avec ses impressions
personnelles, — un résumé substantiel. Il maniait très-habile-
ment le microscope et appuyait ses théories de démonstrations
pratiques concluantes.

Désireux de propager l'amour de la nature, il avait resserré
les liens qui unissent les botanistes de Louvain en fondant un
petit cercle d'amis où l’on s’entretenait exclusivement de
sciences. La botanique avait naturellement la première place
dans nos causeries et dans nos lectures, mais aucune science
n'était écartée systématiquement. Oscar de Dieudonné fut
toujours le plus assidu et le plus laborieux de nous tous, et pas
une séance ne se passait sans qu’il ne nous développât quelque
observation ingénieuse ou nouvelle et ne prit une part active
à nos discussions.

Dans le courant de l’année 1875, une Société importante se
constitua en notre ville sous le nom de « Cercle scientifique de
Louvain. » Oscar de Dieudonné fut un de ses membres fonda-
teurs. [1 avait préparé, pour remplir son tour de lecture, un
travail sur les causes de population et de dépopulation du
globe. Malheureusement l'état déjà chancelant de sa santé ne
lui permit point de produire son œuvre et de la défendre.

On voit que notre confrère ne se renfermait point dans les
limites des études botaniques. Comme nous l'avons déjà dit,
toutes les sciences se partagaient son attention et son intérêt.
La géographie surtout disputa la palme à la botanique dans ses
préférences. Peu d'hommes en Belgique connaissent d’une
facon aussi étendue et aussi approfondie cette branche du
savoir humain.

Cependant c’est à la botanique qu’il revint toujours avec

(571)
amour, et c’est la botanique qui occupa ses derniers instants.

Possesseur d’un herbier considérable et d'une bibliothèque
botanique bien composée, en relations assidues avec des bota-
nistes éminents, Jeune, riche, instruit et intelligent, personne
mieux que lui ne pouvait mencr à bonne fin cette vaste entre-
prise : une « Flore générale de l'Europe. » La réalisation de
ce projet fut la préoccupation essentielle des derniers mois
de sa vie. Avec sa décision ordinaire, il s'était vaillamment mis
à la besogne et consacrait une grande partie de son temps à
coordonner et à compléter ses matériaux. Déjà quelques par-
ties de sa Flore étaient sorties de l’étatembryonnaire. Le travail
peut être considéré comme terminé en ce qui concerne les gen-
res Clematis, Pulsatilla, Adonis, Paeonia, Batrachium, Ranun-
culus, et nous avons l'espoir de voir donner dans le Bulletin
un spécimen de l’œuvre si prématurément interrompue. On y
trouvera, pour chaque espèce : 1° une diagnose judicieuse du
type ; 2° l'énumération de toutes les formes et de leu:s carac-
tères distinctifs ; 5° l'habitat ; 4° la distribution géographique,
avec indication des limites extrêmes où la plante s’est rencon-
trée ; 5° une carte d'Europe où ces indications se trouvent pré-
cisées ; 6° des notes critiques, quand il y a lieu. — Des clefs
dichotomiques devaient permettre d’arriver aisément à la
détermiaation successive des familles, des genres et des espèces.

C'était chose à la fois triste et consolante que de voir l’ar-
deur qu'il mettait à ce travail jusque peu de jours avant sa
mort. L'illusion ne nous était plus permise et nous ne nous
dissimulions pas le sort réservé à l’œuvre commencée. Mais
cette œuvre soutenait l'énergie de notre ami et le désir de
la mener à bonne fin lui faisait entrevoir une longue série
d'années utilement employées.

Le baron Oscar de Dieudonné s’est éteint doucement dans
la nuit du 17 au 18 mars 1875, — courageux dans le présent,

(C0121)

heureux du passé et confiant dans les promesses de sa foi pour
l'avenir.

Il pouvait se rendre cette justice d’être toujours resté
fidèle dans son caractère, dans son esprit et dans ses convic-
tions à la belle devise de sa famille : « Fortiter et lucide. »

L'affluence de monde qui se pressa à ses funérailles témoigna
combien il laissait de regrets dans toutes les classes sociales.

MM. Terby et le capitaine Cottem prononcèrent des discours
sur sa tombe au no de ses anciens condisciples et de ses
amis; M. François Crépin, représentant la Société royale de
Botanique, parla en ces termes :

« MESSIEURS ,

« C’est avec une douleur profonde que nous venons, au nom
de la Société royale de Botanique de Belgique, rendre un der-
nier hommage à notre cher et regretté confrère de Dieudonné.

« Oscar était encore sur les bancs de l’école quand il se
fit recevoir membre effectif de notre association. C'était en
1866. Déjà à cette époque, le jeune étudiant, au contact des
botanistes de Louvain, ses ainés, avait pris un goût très-
prononcé pour la botanique ct bientôt cette science devint
chez lui une véritable passion. Studieux et travailleur, il
comprit dès lors que pour s'occuper avec succès d’une branche
des sciences naturelles, il était nécessaire d’être initié aux
autres branches des sciences; il s’astreignit donc aux longues
études universitaires afin d'obtenir le diplôme de docteur en
sciences naturelles. Dans sa position de fortune, ses succès
universitaires présageaient un énergique travailleur, un futur
savant qui devait honorer notre chère science botanique.

« de Dieudonné ne tarda pas à nous montrer que son
goût pour la botanique n’était pas un engouement passager,
mais qu'il avait la ferme intention de coopérer pour une large

(575 )
part à l’avancement de cette science. Bientôt il eut trouvé sa
voie et, porté de préférence vers la culture de la morphologie,
il reconnut qu'une, belle tâche restait à accomplir par la
publication d'une Flore générale de l’Europe. Il ne se
dissimula pas combien cette tâche était laboricuse, combien
elle réclamait d'efforts et de sacrifices; mais jeune, courageux
et possesseur d’une fortune qui lui permettait de mener à
bonne fin son entreprise, il se mit résolument à l’œuvre en
composant un herbier européen qui devait servir de base à la
Flore projetée. Pour réunir les matériaux nécessaires, il eut
recours à deux moyens: l'échange de plantes du pays qu'il
récoltait dans ses nombreuses excursions ou qu’il faisait
recueillir, et l'achat de collections. Déjà il était arrivé à com-
poser un herbier considérable. IL était parvenu à nouer des
relations avec des collecteurs et des phytographes sur tous les
points de l’Europe. Son projet de publication étant connu, il
avait reçu de l’étranger des encouragements très-flatteurs de la
part de savants qui avaient compris toute l'importance de l’œuvre.

« Hélas ! la mort impitoyable cest venue anéantir une entre-
prise qui eut acquis à de Dieudonné une belle place dans le
monde savant.

« Préoccupé de son vaste projet, notre confrère ne s'était
pas, comme beaucoup d’entre nous, arrêté à publier des
études fragmentaires; il réservait toutes ses forces pour sa
grande publication. C’est ainsi que nous n’avons pas à citer de
lui des travaux détachés, qui auraient paru dans les annales
de notre Société.

« Pour retrouver le savant, le botaniste, il faudra non pas
feuilleter nos recueils scientifiques, mais interroger ses amis,
ses confrères, qui ont été à même de connaître sa valeur et
d'apprécier ses aptitudes scientifiques.

« de Dieudonné, associé à ses amis, fonda à Louvain, il y a

(574)

deux ans, un Cercle botanique dont l'influence a été extré-
mement heureuse pour l'étude de la flore locale.

« Quand on considère l'avenir scientifique qui était réservé
à notre confrère, quand on pense à l'ami dévoué et sympa-
thique, on est envahi par un sentiment de profonde tristesse.

« C’est avec ce sentiment que nous disons un suprême adieu
à notre cher confrère, au jeune savant dont la tombe va bientôt
se fermer et se recouvrir de ces fleurs des champs, l'objet de

ses constantes études. »

G.-J. Lexars, capitaine pensionné, membre fondateur de
notre Société, est mort à Liége le 10 mars dernier, à l’âge de
65 ans. Chercheur actif et perspicace, Lenars a contribué
largementà l'étude de notre flore. Il y a déjà de longues années,
il avait fait de fréquentes herborisations aux environs de Ter-
monde avec Westendorp ; plus tard, au camp de Beverloo, il
explora fructueusement divers points de la Campine, en com-
pagnie de notre confrère M. le colonel Fontaine; les environs
d'Anvers, ville qu’il habitait il y a quelques années, lui four-
nirent aussi de bonnes trouvailles. Sa mort est une perte
sensible pour notre Société et il sera vivement regretté des

nombreux confrères qui l'ont connu.
À, 6:

NOUVELLES.

— Nos confrères ont déjà appris que la prochaine session extraordi-
naire de la Société botanique de France s'ouvrira à Angers le 21 juin
prochain. Ils savent aussi qu’ils sont invités à y prendre part et qu'ils
obtiendront les mêmes avantages que les membres de la Société française,
c’est-à-dire réduction de moitié sur le prix du parcours à partir de la
frontière Pour cela, ils sont priés de s'adresser à M Crépin, secrétaire

général, dans le plus bref délai possible.

( 575 )

— M. Schimper, dont les travaux paléontologiques et bryologiques
commandent le respect de tous les botanistes, a tout récemment honoré de
sa visite le Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles (spécialement la
section de paléontologie végétale) et le Jardin botanique de l’État.

— Nous apprenons que la seconde édition du Synopsis de M. Schimper,
depuis si longtemps attendue par les bryologues, est à l’impression et
paraitra sous peu.

— Dans sa séance du 2 mai dernier, notre Société a décidé qu’elle
ferait son herborisation générale de cette année dans la vallée de la Sure,
aux environs de Diekirch et d’Echternach (Luxembourg hollandais), dans
la seconde quinzaine de juin. MM. Aschman, Crépin, Fischer et Koltz ont
été nommés commissaires.

— Pendant ies vacances de Pâques, notre confrère M. Lecoyer a été
étudier à Paris les Thalictrum des riches collections du Muséum d’histoire
naturelle et de l’herbier de M. Cosson. Il nous a rapporté la bien triste nou-
velle de la grave maladie de notre illustre confrère associé, M. Brongniart.
Nous exprimons le vœu que les appréhentions qu’il nous a données ne se
réalisent pas et que M. Brongniart recouvre bientôt la santé.

— Le prix quinquennal fondé par A.-P. de Candolle pour la meilleure
monographie, a été remporté par M. le Dr Radikofer, professeur à l’Uni-
versité de Munich, pour un travail remarquable sur les Sapindus.

— Nous lisons dans le Bulletin de la Société botanique de France :
« Nous apprenons par M. De Candolle la nomination de M. le Dr J. Müller
« comme conservateur en chef de l’herbier Delessert. La ville de Genève
« avait déjà un employé, M. Bernett, qui s’occupait de cette précieuse
« collection; mais l'héritage du duc de Brunswick a permis de faire plus
« de dépense pour les établissements scientifiques, et deux employés ne
« sont pas de trop si l’on veut arriver à un arrangement convenable de
« l’herbier. Déjà une Commission d’amateurs, dont faisaient partie
« MM. Fauconnet, Casimir De Candolle, J. Müller, Mare Micheli, Rapin et
« autres botanistes, avait classé tous les paquets selon l’ordre des familles
« naturelles, en laissant à part seulement deux ou trois herbiers spéciaux
« très-importants, tels que «eux de la Flore de France, de Burmann, etc.
« Maintenant M. Müller et son aide procèdent à l’arrangement intérieur
« de chaque famille, travail immense, qui doit durer bien des années.
« Tout l'herbier a été passé à la vapeur de sulfure de carbone. Des

« centaines de paquets achetés depuis quelques années, et qu'on n'avait

( 576 )

« pas touchés à Paris, avaient beaucoup souffert, mais on peut se flatter
« d’avoir détruit les insectes, et il sera facile de répéter cette opération si
elle devient nécessaire. La ville à accordé des fonds pour augmenter la
petite bibliothèque botanique commencée jadis lorsque M. Alph. De
« Candolle s’occupait du jardin et du conservatoire. Les botanistes auront

à

=
=

ainsi sous la main ce qui est nécessaire pour travailler. » M. De Candolle

ajoute ensuite que le Jardin botanique de Genève n’est pas revenu au
point où il était il y a vingt-cinq ou trente ans, mais que l’on peut espérer
que l’administration municipale cessera de le traiter comme une simple
promenade. M. Brun, pharmacien, en a été nommé directeur, en rem-
placement de M. Reuter, décédé depuis trois ans.

— Deux nouvelles centuries de l’Æerbarium normale de M. Schultz, de
Wissembourg, sont en préparation. Elles contiendront spécialement des
raretés de la flore de Hongrie, de celle de Transylvanie et de celle de
Provence.

— Le Rév. M. J. Berkeley est actuellement occupé à préparer un
ouvrage considérable sur les Champignons hyménomycètes extra-européens.
Cette monographie, réunie à la nouvelle édition des Hymenomycetes Euro-
paei de M. Fries, qui vient de paraître, formera un relevé complet de cet
immense groupe de végétaux.

— Le professeur Lindberg, d’Helsingfors, vient de publier le [er fasei-
cule d’un exsiceata des Hépatiques de Suède. Ce fascicule se compose de
25 espèces largement représentées, plus un appendice renfermant 5 espè-
ces de l’ouest de l'Irlande.

— M. le Dr Gibelli, de Pavie, est nommé professeur de botanique à
l’Université de Modène.

— M. le Dr Arcangeli, de Livourne, vient d’être attaché au Musée de
Florence, où il est chargé de la cryptogamie.

— La 5me partie, complétant le 50me volume des Transactions de la
Société Linnéenne de Londres, vient de paraître. Elle se compose d’un
mémoire très-important de M. Bentham, la révision des Mimosées, groupe
dont il s’est beaucoup occupé pendant les trente dernières années. Les
genres restent, comme dans le Genera plantarum, au nombre de 29, com-
prenant 1275 espèces, dont 432 Acacia, 279 Mimosa et 140 Inga. Le
mémoire est accompagné de # planches et précédé d’une introduction sur
la structure morphologique et la distribution géographique de ce groupe
considérable.

Ed

— Le 7 mars dernier, est mort M. J.-E. Gray, ancien conservateur de
Zoologie au British Museum. C’est à lui qu’est due la partie systématique
du Natural Arrangement of British Plants, ouvrage publié sous le nom de
son père en {821 et fréquemment cité dans un mémoire récemment publié

dans notre Bulletin.

— Daniel Hanbury, connu surtout par une histoire des drogues (History
of Drugs) pleine d’érudition et par un savant mémoire sur la matière
médicale des Chinois, est mort le 2% mars. C’est à lui que Seemann avait
dédié, en 1858, le genre Hanburia, de la famille des Cucurbitacées.

— E.-F. Nolte, directeur du Jardin botanique de Kiel, est mort le
15 février. Son principal ouvrage est: Novitiae Florae Holsaticae, publié
en 1826.

— Le 24 novembre dernier, est décédé à Menton, à l’âge de 32 ans,
J.-T. Moggridge, connu par un splendide ouvrage intitulé : Contribution
tothe Flora of Mentone.

— On sait combien tous les grands herbiers se sont enrichis par les
distributions de plantes de l’Unio itineraria d’Esslingen. F. Hohenacker,
directeur de cette institution qu’il avait fondée avec Steudel, est mort le
14 novembre dernier à l’âge de 76 ans. Les immenses magasins de plantes
qu'il a laissés sont à vendre.

— Le 28 avril dernier, est décédé à Uccle, un amateur de botanique
bien connu de tous nos confrères bruxellois, Prosper Eyben, chef de
bureau à l’administration communale de Bruxelles, à peine âgé de 51 ans.
Eyben explora soigneusement diverses localités du Brabant et de la pro-
vince d'Anvers ; à diverses reprises, notre Bulletin a signalé ses meilleures
trouvailles.

— M. W.-G. Farlow, connu par ses travaux sur la parthénogenèse des
Filicinées, vient d’être nommé professeur-adjoint de botanique à Cam-
bridge (États-Unis).

— M. Paul Alexandre, rue de l’Écusson, à Alençon (Orne), qui s’occupe
depuis longtemps de mycologie, désire des correspondants pour faire des
échanges. Il recevra et enverra des espèces vivantes et desséchées, ainsi
que des dessins.

— M. Gonder, à Lienz (Tyrol), offre à 15 fr. la centurie de Mousses,
Hépatiques et Lichens qu'il a récoltés dans les Alpes de Lienz et la vallée
d’Isola.

(578)

— M. le Dr. C. Sanio, à Lych, Ost-Preussen (Allemagne), désire rece-
voir des Rubus ct des Betula,même les formes communes, et des phanéroga-
mes rares, en échange des phanérogames de l’Allemagne orientale, des
Fougères, des Characées et des Mousses.

— Notre confrère M. Vander Meersch nous a signalé la découverte qu’il
a faite récemment, avec M. Vander Haegen, du Fritillaria Meleagris
abondant dans une prairie entre Waereghem et Deerlyk, et celle du
Narcissus Pseudo-Narcissus entre Deynze et Nevele.

— M. Couturier vient de retrouver en abondance, dans le bois de Braine
à Soignies, le Gagea spathacea, trouvé autrefois à la même localité par
Hocquart.

— Notre confrère M. O. Hecking a récemment observé le MWitella intri-
cata Ag. à Holsbeck. Cette espèce croissait en extrême abondance dans un
fossé.

— On sait tout le bruit que fit, dans ces dernières années, l’apparition en
Europe d’une eryptogame du Chili, le Puccinia Malvacearum Mont. Nous
voyons dans le Bulletin de la Société botanique de France qu’au mois d’août
dernier, M. Paul Petit l’avait observée près de nos frontières, à Charleville
(Ardennes). Vers la même époque, M. Delogne constatait son apparition en
Belgique à Berg-lez-Vilvorde. Sa découverte a déjà été signalée dans le
numéro du 20 septembre 1874 du Moniteur horticole belge. M. Morren nous
apprend, dans la Belgique horticole (1874, p. 252), qu'il l’a aussi trouvée
aux environs de Herve et que M. J. Belleroche l’a récoltée à Anvers.

— Jardin botanique de l'État, à Bruxelles. — Un arrêté royal du 1er mai
nomme directeur du Jardin botanique de l’État M. Dupont, directeur du
Musée royal d'histoire naturelle et membre de l’Académie royale de
Belgique.

— Par arrêté royal de la même date, M. Crépin, conservateur au Musée
royal d'histoire naturelle, est attaché au Jardin botanique de l'État en
qualité de secrétaire du directeur et d’agent comptable.

— Par arrêté royal du 2 mai, M. Du Mortier, ancien commissaire du
gouvernement auprès de la Société d’horticulture, président du conseil de
surveillance du Jardin botanique de l’État, membre de l’Académie royale
de Belgique, est chargé de la direction scientifique du Jardin botanique
de l’État.

(579)

BIBLIOTHÈQUE.

The Flora of British India, by 3.-D. Hooker, part I;
4 vol. in-8°. (De la part de l’auteur.)

Zur kenntniss der Chlorophyllfarbstoffe und ihrer Ver-
wandten; À vol. in-8°, avec 5 planches, Stuttgart 1872. —
Ueber die Ursachen der Formäünderungen etiolirender Pflanzen ;
br. in-8°. — Bois fossiles de Conifères ; br. in-8. — Treib-
hülzer ; br. in-8°. (De la part de l’auteur, M. le D' G. Kraus.)

Ueber das Genus Rosa in Hochasien, und über Rosenwasser
und Rosenôül; br. in-8° (De la part de l’auteur, M. H. von
Schlagintweit-Sakünlünski.)

Descripliones plantarum novarum et minus cognitarum
in regionibus Turkestanicis a cl. P. et O0. Fedschenko, Korol-
kow, Kuschakewicz et Krause collectis, fasciculus I; br. in-8°.
(De la part de l’auteur, M. E. Regel.)

Rapport sur un mémoire de M. A. Gilkinet relatif au
polymorphisme des Champignons ; br. in-8. — Les plantes
carnivores ; br. in-8°. (De la part de l’auteur, M. A. Bellynck.)

Notice sur le CHara AspEr4, par C. Bamps; br. in-8° (De la
part de l’auteur.)

Correspondance botanique. Liste des jardins, des chaires et
des musées botaniques du monde; 2° édition. (De la part de
l’auteur, M. Éd. Morren.)

The forest Trees of Canada; br. in-8°. — The Flora of
Canada ; br. in-8°. (De la part de l’auteur, M. A.-M. Ross.)

Catalogue des plantes que la Société botanique de Copen-
hague peut offrir à ses membres au printemps 1875 ; br. in-4.

Catalogue des graines récoltées en 1874 au Jardin botanique
de Bordeaux. (De la part de M. Durieu de Maisonneuve.)

Les Roses des Alpes ; br. in-8°, Genève, 1875 (De la part de
l'auteur, M. le D' Louis Bouvier.)

CORRECTION.

A la page 295, Kraané-Poel, a été traduit par Étang de l’Éclusette, au
lieu de l’Étang aux Grues.

TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE TOME XII.

Composition du Conseil d'administration de la Société pour l’année
NEA TE CET AMIE RENE

Liste des membres effectifs et associés de la Société :

Liste des publications périodiques que la Société recoit en échange
de son Bulletin

Pebees=verpaus des States. 2. M. 4 , 0 MM 20

Jungermannideae Europae post semiseculum recensilae, adjunctis
hepaticis, auctore B.-C. Du Mortier 3

Notice sur la florule du Kraene-Poel, par E. . Hooee

Primitiae Monographiae Rosarum. — Matériaux pour servir à l’his-
toire des Roses (5e fascicule), par François Crépin .

Notice sur le Cara aspera Willd., par Constant Bamps

Compte-rendu de la 15me herborisation générale de la Société royale
de Botanique de Belgique (1874), par E. Vander Meersch . . .

Flore bryologique de Belgique. — Description des Mousses qui
éroissent-dans cerpays,-par Frédéric Grayet , 500.0. 0,"

Matériaux pour servir à la flore de la province de Liége (2e fascicule),
par Henri Donckier de Donceel et Théophile Durand . . . .

Contributions à la flore cryptogamique de Belgique (3e fascicule), par
(DIE A DIE RER AE CARTNL ES RS Ee

BiBLIOGRAPHIE :

Les collections botaniques du Musée royal de physique et d’histoire
naturelle de Florence au printemps de 1874, par Philippe
Patio ee: M LA

Trailé de Paiéontologie végétale ou Fine du monde primitif FA
ses rapports avec les formations géologiques et la flore du
monde actuel, par W.-Ph. Schimper. . . . . . . .

Les plantes ornementales à feuillage panaché et coloré. — Ouvrage
édité par Alexis Dallière, horticulteur à Gand, et rédigé par
Alfred Cogniaux et Élie Marchal . . . . . . . .

XIX

917

5)
224

242
290

322

205

210

215

( 582 )

La feuille et la ramification dans la famille des Ombellifères,
PHMDACIOS 125000 TU TE à

Traité de botanique conforme à l’élat présent de la science, par
Julius Sachs, traduit sur la 5e édition allemande par Ph. Van
Hiechem..meus :

Bryolheca Belgica. — Hate ‘: Miss de Bars par Pré.
déric IGrayet 9-00

Manuel of British Botany, by Ch. €. AR 7° édition.

Recueil des mémoires et des travaux publiés par la Société de
Botanique du Grand-Duché de Luxembourg. ,

Étude histotaxique des Cvperus de France, par J. Duval-Jouve

Cours élémentaire de Botanique, par A Bellynek. FRS

Les fruits belges. — Abrégé historique de la pomologie belge, par
Ch. Gilbert. . :

Nomenclator bolanicus, auctore Dr L. Pfeiffer. RU

Manuel de la Flore de Belgique, par François Crépin, 5e édition.

Blüthendiagramme construirt und erläüutert, von Dr A.-W,
Eicher ErstenTheile. "270400 NS Tea PE UT

Botanischer Jahresbericht, von Dr Leopold Just. Die Jahrgang
(AS 79) On RU TR Rares NET

Les champs et les bois, par Karl Grün .

Revue de l’horticulture belge et étrangère St

On the recent Progress and present State of systematie Botany,

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