= ù + vue 9 NE marrer ere < 1 # ES E N Letz] HARVARD UNIVERSITY NAT LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology DUR 5 SPUR 4 x & Lithographie nee nUE DES JARDINS, À 7 BULLETIN DE LA SOCIÈTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DU DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE. Aaorain'e SABRE RE 'ANTENMELA S BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DU DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE. HUITIÈME CAHIER. METZ, Imprimerie, Librairie & Lithographie de JULES VERRONNAIS, RUE DES JARDINS, 14. 1857. Harvest Hycore Dpt RON CA AP FER f) 23e Ji Feluy Urd£se cs | bit "2 di es of Compar,> SAR TEEN F7 LooïoS? e\ ŸS | CS D'AE 10 } ° FEB 291940 D LG AS l QUELQUES GRIMPEURS Du qeure Linnéen PICUS , DESCRIPTION DE Par M. Arrreo MALHERBE, PRrésIpenr. MEGAPICUS TRACHELOPYRUS. ( Maïh. ex Êp. à Mss.) Mas apuzrus. — Megapico rubricollo simillimus, sed re- migibus intüs et extüs a basi usque ad ultra medium imma- culalè ac saturatè rufescenti-fulvis. Foemna ADULTA. — Mari similis, nisi vilia malari alba, supra et infra nigro limbaià ; frontis fasci& angusté nigrä plumulisque narium albidis. LE MÉGAPIC AU COL ENFLAMMÉ (Malh.). S. À. le prince Charles Bonaparte a le premier reconnu pour une espèce distincte, ce grimpeur originaire du Pérou, qui n’a point encore été décrit ni publié, et sans l'examen com- paratif que j'ai fait de cet oiseau avec le Megapicus rubri- colis (Gm. ), dans les riches magasins de MM. Verreaux frères, 4 2 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS, qui en possédaient plusieurs exemplaires, j'aurais pu penser que cette nouvelle espèce, n'était qu'une variété accidentelle de celle dénommée par Gmelin ; mais le caractère constant de la différence de coloration des rémiges, ne permet point de confondre l'espèce péruvienne avec celle provenant de la Guiane , du Brésil et du Paraguay. " CaracrÈREs. — Ceux du Mégapic à cou rouge ou rubricollis. Cocorarion. — Les deux sexes ne diffèrent du mâle et de la femelle du Megapicus rubricollis, qu’en ce que, chez ce dernier, les rémiges, qui sont noires, ont leur page interne seule d’un beau rouge fauve, à partir de la base jusqu'aux deux tiers de la longueur totale de la penne; tandis que, chez le Trachelopyrus, le roux fauve s'étend sur la page externe, aussi bien que sur la page interne. Hanirar. — Le Pérou. Dimensions. — Les mêmes que celles du rubricollis. Collection de MM. Verreaux frères, à Paris; ma collection à Metz. PICUS LUCIANI. PICUS LUCIANI. (Math. Mém. de la Soc. d’hist. nat. Moselle.— Pr. Bonap. ex Malh. consp. volucr. zygod. 1854 ; sinè descript.) Mas ADuLTus — Pico majori suprà similis sed minor, rostro longiore; occipile largè coccineo ; capite ad latera, corpore sublùs alarumque tectricibus inferioribus plus minusve sor- dide albo-fulvescentibus , gulà pallidiore. Villa utrinque ab oris riclu versus colli et pecloris latera ducta nigris; hypo- LE PIC LUCIEN, 3 chondriis abdomineque ex-parte fulvescentibus, ventre medio, femoribus crissoque coccineis. Foewna — Mari simillima , nisi absque fascit occipitali coccined. LE PIC LUCIEN. … En examinant les grimpeurs de la collection du Muséum de Paris, en 1852, je fus frappé d'y trouver un nouveau Pic, originaire de l'Asie, et qui avait été rapporté en 1844, au Muséum , par M. Léclancher. Dédiant cette espèce à S. A. le prince Charles-Lucien Bonaparte, dont les travaux zoolo- giques sont si connus et si appréciés dans tout le monde savant, je la nommai Picus Luciani, désignation qui resta inscrite sur le socle de l'oiseau. Me retrouvant, au mois d'octobre 1856, au Muséum de Paris avec S. À. le prince Bonaparte et M. John Gould, ce dernier ornithologiste, auquel je montrais le Picus Luciani, me dit qu'il croyait avoir reçu la même espèce de la Chine, et que, ignorant que je l'eusse dénommée depuis quatre ans , il s'était proposé de l'appeler Picus Sinensis. Ce savant ajouta que l'exemplaire mâle qu'il possédait, et qui était plus adulte que celui de la collection de Paris, avait la bande rouge de l’oceiput quelque peu triangulaire, le rouge s’avan- ant au milieu vers le vertex ; qu'enfin, le rouge qui couvre le ventre, s’étendait jusque sur l'épigastre. Avant de connaitre l’origine de ce grimpeur, que l’on pensait devoir provenir de l'Inde, j'avais éprouvé quelque doute, sur le point de savoir si ce n'était pas un jeune mâle en mue du Picus Himalayensis ; mais M. Blyth, directeur du Muséum de la Société asiatique de Caleuta , m'ayant informé que le jeune mâle de cette dernière espèce, avait seulement le vertex rouge et jamais l’occiput, je n'ai plus hésité à penser que ce Pie 7. DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. constituait une nouvelle espèce, voisine du Cabanisi, dont elle se distinguait facilement par l'absence de rouge rose sur la poitrine, par moins de bandes noires transversales sur les deux rectrices latérales de chaque côté de la queue, et, sur l'exemplaire de la collection de Paris, par la teinte d’un brun roussätre qui colore le blanc des parties inférieures. Je dois ajouter que chez le P. Cabanisi, il existe, de chaque côté de la poitrine, un demi-collier noir, qui est moins développé chez le P. Luciani ; que la bande frontale, d'un blanc roussâtre , est beaucoup plus large chez cette dernière espèce. D'un autre côté, le P. Himalayensis n'a pas les taches blanches des rémiges et des rectrices aussi grandes. Caracrères. — Ceux du Picus Major ; néanmoins le Picus Luciani a, comme le P. Cabanisi, la taille plus petite que le P. Major et l'Himalayensis. Ses ailes, plus courtes que celles de ces deux derniers Pics, excèdent quelque peu les ailes du premier. Son bee, presqu'égal à celui de F'Zimalayensis, est plus long que celui du P. Cabanisi et du P. Major. CoLoraTion. — Le mdäle. — Par la coloration de ses parties inférieures, le Picus Luciani ressemble à lHimalayensis, , et par celle de ses parties supérieures, au Picus Major et au Cabanisi. Bec bleuâtre de corne, et blanchâtre en dessous; sur le front, une bande d’un blane roussâtre s'étend sur les côtés de la tête, et couvre les joues jusque sur les côtés de l'oceiput. Une bande noire, partant de la commissure du bec, remonte vers l’occiput; une seconde bande noire, plus large, descend de la première et atteint lépaule. Le vertex, la nuque et le dos sont d'un noir bleuàtre; une bande rouge transversale règne sur l'occiput; chez l’exemplaire que M. Gould a examiné en Angleterre, cette bande , vers son milieu , avance quelque peu sur le vertex. Les tectrices supérieures des ailes portent LE PIC LUCIEN. à) de larges taches blanches, et plusieurs des grandes tectrices sont entièrement de cette couleur. Ce blanc remonte plus haut que chez le Picus Major, et il est beaucoup plus étendu que chez le P. Himalayensis. Rémiges noires avec de larges taches blanches sur toute la longueur des barbes externes et internes, qui sont toutes terminées de blanc, tandis que chez l'Hima- layensis, ces taches blanches sont très-petites sur les barbes externes, et que les rémiges ne sont pas blanches à leur ex- trémité. Gorge d’un blanc roussâtre très-clair; poitrine d’un blane teint de brun roux vineux, avec une large bande noire en forme de demi-croissant de chaque côté ; les flanes et l'ab- domen sont lavés de brun roussâtre ; le ventre, les cuisses etles tectrices inférieures de la queue sont d'un brun rouge qui s'étend sur le milieu de l’épigastre , chez l'exemplaire de M. Gould. Les tectrices inférieures des aïles sont d’un blanc jaunâtre ; la queue n’a pas encore acquis toute sa longueur chez ce sujet en mue ; aussi les deux rectrices intermédiaires , qui sont noires et ordinairement les plus longues, sont-elles beaucoup plus courtes que les autres. La rectrice suivante, de chaque côté, est noire avec une tache blanche vers l'extrémité, comme chez le Picus Major; les autres rectrices sont noires à la base et blanches dans le reste, avec des bandes noires sur la page interne, et une ou deux bandes noires sur les deux pages vers l'extrémité, les pennes latérales ayant plus de blane que les autres. Le jeune mäle. — Le mâle qui se trouve au Muséum de Paris, et qui quitte la livrée du jeune äge pour se revêtir de celle de l'adulte, porte encore deux ou trois petites plumes rouges sur les côtés du vertex , quoique déjà décoré de la bande rouge à l’occiput. Il parait donc certain que le jeune mâle à, comme le Picus Major d'Europe, le vertex rouge et l'occiput noir. 6 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. La femelle — diffère du mäle par l'absence de la bande rouge occipitale. Hagirar. — L’Asie ; — la Chine ? Dimensions. — Longueur totale. ................. 2150 — du bec, de la commissure à l'extremite "2 52 — du bec, des narines à l’ex- ITÉMITE: ee eee dope 23 — de l’aile pliée..... si dé he 7: — de la queue (en mue) .... > — dultarse teams 21 — du doigt postérieur externe, sans l’ongle.. ......... 16 — de l’ongle seul, mesuré en suivant la courbure. .... 14 — du doigt antérieur externe . 14 — de Toner e-e CE s NÉE — du doigt postérieur externe. 12 — dePonele-"”" Jobs ee 11 — du doigt postérieur interne. 5 — derlonple PERMeMAREPRENT 6 Collection du Muséum de Paris; de M. John Gould, à Londres ? SOS PICUS ASSIDTILIS ( Naur.). PICUS ASSIMILIS. (Malh. 1845, ex Natt. in mus. Vindob. — Malh. 1846, brit. mus. et east. Ind. comp. mus. Lond.— Pr. Bp. consp. volucr. zygod. sp. 61, 1854.) Mas apurrus. — Similis Pico Himalayensi, sed paulum minor, fronte fuscescenti-ulbà; vertice, sincipile crissoque LE PIC SOSIE. F coccineis ; collo postico, dorso supremo, uropygto, villa stricta malari ulrinque ab oris rictu versus pectoris lalera dilatata, migerrimis; capile, colloque ad latera, mento quläque sordide albis ; pectore medio ubdomineque fuscescenti-albis, maculà scapulari magna, usque ad dorsum medium alba ; remigibus nigris, intùs el extüs maculis parvis albis, exlus quadratis; caudà nigr&, rectricibus duabus lateralibus albo-fasciatis. Foemna Aura. — Mari simillima nisi vertice sincipiteque nigris. ” LE PIC SOSIE (Malh.). Pendant mon séjour à Vienne, M. Joseph Natierer me montra ce Pic de la province de Kaschmyr, que l’on a tou- jours confondu avec le Picus Himalayensis, et qui parait beaucoup plus rare que ce dernier. Étant retourné en 1847, avec M. G.-R. Gray, au Musée de la Compagnie des Indes orientales, à Londres, et M. le docteur Horsfield m’ayant fait voir des grimpeurs qu'il avait reçus de l'Indoustan , je retrouvai deux couples du Picus Assimilis que je signalai de suite à M. Gray, qui obtint un mäle et une femelle pour le Muséum britannique. Ce savant ornithologiste reconnut , avec moi, les caractères constants qui distingent cette espèce de l'Himalayensis. Quoique j'aie, depuis plusieurs années, signalé ce Pie à l’attention de M. Blyth , ce naturaliste ne parait pas l'avoir observé dans les envois d'oiseaux adressés , de diverses parties de l’Indoustan, au Muséum de la Société asiatique, à Cal- cutta, et il le réunit encore au P. Himalayensis avec lequel, il est vrai, il a de très-grands rapports. Néan- moins , je ferai remarquer que la taille du P. Assimilis est moindre; que la bande noire, qui part de la commissure 8 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. du bec, descend chez le P. Assimilis le long du cou, et vient former un croissant plus ou moins prononcé, de chaque côté de la poitrine, tandis que, chez le P. Himalayensis, cette bande remonte jusqu'au côté de l'occiput, et ne s'a- vance point sur la poitrine; que le grand espace blanc qui s'étend, chez l’Himalayensis et le P. Major, depuis le front jusque sur les côtés du cou, est divisé, vers les deux tiers de sa partie inférieure, pur une étroite bande notre, qui remonte vers l’occiput, et forme ainsi deux parties blan- ches séparées et encadrées de noir, tandis que, chez le P. Assimilis, cet espace blane descend beaucoup moins bas et n'est divisé par aucune bande noire; que la large plaque blanche qui couvre le haut de l'aile chez ces diverses espè- ces, embrasse les scapulaires chez l’Assimilis, et se réunit au milieu du dos, les ailes étant au repos, tandis que cette même plaque blanche est plus rapprochée du bord externe des ailes chez l'Himalayensis, ne couvre point les scapulaires, et laisse tout le milieu du dos d'un noir profond. CarACTÈRES. — Je ne répéterai point ici ce que j'ai dit du Pic Himalayen, qui a les mêmes caractères. Seulement le Pie Sosie a la taille plus petite et le bec généralement plus effilé. CozorarTion. — Le mäle adulte. — Bec brun noirâtre de corne, un peu plus clair à la base de la mandibule infé- rieure ; front d’un blanc roussâtre ; vertex et occiput d'un rouge vif, la base des plumes étant noire; nuque, dos et croupion noirs; une bande noire, étroite, part de la com- missure du bec, descend sur les côtés du cou , où elle s’élargit et s'avance plus ou moins vers la poitrine. Les côtés de la tête et du cou forment un grand espace d'un blanc plus ou moins pur, qui s'étend de chaque côté en se rapprochant vers la nuque; le menton et la gorge sont blancs; le devant du cou et toutes les parties inférieures sont d’un blanc quel- LE PIC SOSIE. 9 quefois lavé d'un brun sale , avec parfois de légères mèches brunes sur les flancs ; le milieu du ventre légèrement lavé de rose, et les couvertures inférieures de la queue d’un rouge rose. Scapulaires et petites tectrices alaires, à l'exception de celles qui bordent l'aile, d’un blanc pur ; rémiges noires avec des taches blanches de forme quadrangulaire, sur la barbe externe , et de forme ovoïde , sur la barbe interne; ces taches blanches n'existent, sur les rémiges, que jusqu'aux deux tiers environ de leur longueur totale. La queue est noire, les deux pennes de chaque côté portant, vers leur extrémité ; des taches ou bandes transversales blanches. La femelle — diffère en ce qu'elle n’a pas de rouge sur la tête, qui est entièrement noire. Hagirar. — La province de Kaschmyr (Indoustan ). Dimensions. — Longueur totale............... 190 à 2107 — du bec, de la commissure a l'extrémité. 21757 50 a M — du bec, des narines à MERITERHIE ne eee 20 a 27 — de tnleMphee. 2.26 115 4195 —_ de ha queue ST F70"à" 77 — du tarses 7.5: 44 7, 20 — du doigt postérieur ex- terne, sans l’ongle... 17 — de l’ongle, mesuré en suivant la courbure... 11 — du doigt antérieur ex- HR is sun mme ee s à 15 — de’ongie.TROtT TARA — du doigt antérieur in- ferneit enter ser 10 — dealer, 2223700 #0 10 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. Longueur du doigt postérieur in- Collections du Muséum impérial de Vienne, du Muséum britannique et de la Compagnie des Indes orientales, à Londres. CHRYSOPICUS MELANOCHLORUS (Gm. ). PICUS MELANOCHLOROS. ( Gmel. syst. nat. Ï, p. 427, n° 26, le mâle. — ZLath. ind. orn. 1, p. 259, n° 41.— Wieill. n. dict. XXVI, p. 76 et encycl. p. 1508. — Falenc. dict. sc. nat. XL, p. 179. — Drap. dict. class. XIII , p. 499.— pr. Max. JV'ied. Beitr. IV, p. 425, n° 40.) PICUS MELANOCHLORIS. ( G. Cuv. reg. an. 1829, I, p. 451.) PICUS MELANOCHLORUS. ( Licht. verz. doubl. p. 9, n° 59, 1823. — Jagl. syst. an. n° 42. — Less. orn. p. 224.) PICUS MELANOCHLORUS var. B. ( Kuhl , Buff. fg. p. 15.) PICUS BUFFONII. ( Tem. et Kuhl, Buff. fig. p. 13.) ” CHRYSOPTILUS MELANOCHLORIS. (G.-R. Gray, the gen. 11, p. 440.) CHR Y SOPTILUS MELANOCHLORUS. (Hartl. syst. ind. Azara, p. 16.) CHRYSOPICUS MELANOCHLORUS.( Malh nouv. class. mém. acad. Metz, 1848-1849, p. 554.) CHRYSOPTILUS BUFFONI. ( pr. Bp. consp. gen. av. p. 122; — id, consp. vol. zyg. n° 141.) CHR Y SOPTILUS BUFFONIL. ( Rchb. Handb. spec. orn. n° 984, pl. DCLXX, fig. 4441, le mâle.) LE CHRYSOPIC MÉLANOCHLORE. 1l LE CHRYSOPIC MÉLANOCHLORE. LE GRAND PIC RAYÉ, de Cayenne. (Buf. ois. VII, p. 50; — pl. enl. 719, un mâle. — Yäeill. n. dict. XX VI, p. 76, etenclycl. p. 1508.) PIC VERT ET NOIR. (/alenc. dict. sc. nat. XL, p. 170. — Less. orn. p. 224, n° 58.) J'ai à m'occuper d'un groupe qui a nécessité, de ma part, de longues recherches , et surtout la comparaison de nombreux exemplaires entre eux. 11 résulte de mes investigations qu'il existe, dans diverses collections, cinq espèces distinctes, confondues quelquefois sous le même nom de Melanochlorus ; savoir : 1° le Mela- nolaimus du Chili et de la Bolivie, reconnaissable d'abord, par le noir profond qui couvre toute sa gorge, s'étend même sur les côtés du cou, et couvre aussi tout le dessus de la tête, une étroite bande rouge seule existant sur la nuque; puis, par le jaune d’or qui teint tout son cou, sa poitrine, son dos et ses ailes ; enfin, par ses huit rectrices intermédiaires entièrement noires ; 2° le Melanochlorus de Gmelin , ou Bujffont de MM. Femminck et Kuhl, à la gorge blanche striée de noir, au cou et à la poitrine d’un jaune vif, et que repré- sente imparfaitement la planche enluminée 719 de Buffon ; 9° le Chlorosostus de Wagler, qui ressemble au Melanochlorus, mais qui se reconnait par la teinte d'un vert foncé qui couvre ses parties supérieures, par la teinte d'un vert uniforme des parties inférieures, et par sa gorge d’un blanc olivâtre; 4° le Chrysomelas, qui se distingue par le jaune qui teint toutes ses parties inférieures et supérieures , ainsi que par ses ailes, plus courtes que celles des trois espèces précédentes ; 5° enfin, llcteromelas de Vicillot, que sa taille beaucoup plus petite 12 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. et ses teintes plus pàles, ne permettent pas de confondre avec les quatre autres espèces. Le savant auteur du Conspectus gencrum avium a admis trois espèces, ainsi que l’a fait récemment M. Reichenbach ; savoir : 1° l’/cteromelas ; 2’ le Melanochlorus , et 5° le Buf- fon de MM. Temminck et Kuhl, qu'il regarde comme la même espèce que le Chlorosostus de Wagler, et comme celle figurée dans la planche enluminée 719 de Buffon. Il les distingue par des caractères qui les rendraient très-faciles à reconnaitre, si toutefois ces caractères étaient exacts; mais, je dois avouer que je ne puis partager son opinion, tant sur la troisième de ces espèces, que sur les caractères qui dis- tingueraient la seconde des deux autres. En effet, suivant les descriptions données dans le Conspectus , 1° l’Zcteromelas a les tiges des rémiges et des rectrices d’un jaune d'or (remigum, rectricumque scapis auratis ) ; 2° le Melanochlorus a les tiges desrémiges noires (remigum scapis nigris); 8° enfin, le Buffon a les tiges des rémiges d’un jaune olive ; les rectrices noires, les latérales avec des bandes jaunes; les dernières tiges d'un jaune d’or à leur extrémité (remigum scapis olivaceo flavis ; rectricibus nigris ; lateralibus flavo-fasciatis ; extimæ rachi apice auralo ). Or, j'ai pris soin d'examiner les tiges des rémiges des nombreux exemplaires que j'ai été à même de voir dans les collections et chez les marchands naturalistes, et j'ai toujours trouvé ces liges, dans les cinq espèces que je décris , d'un jaune doré plus ou moins vif. Je n'hésite donc pas à regarder comme une erreur involontaire, ou au moins comme un fait qui serait anormal , l'indication de la couleur noire attribuée aux tuges des rémiges du Mélanochlore. | Maintenant , la planche enluminée 719 de Buffon, qui est certainement le Picus Buffonii, représente-t-elle, comme LE CHRYSOPIC MÉLANOCHLORE. 15 le pensent S. À. le prince Bonaparte et M. Reichenbach , le Chlorosostus de Wagler, ou bien, comme le pensent divers autres auteurs, notamment MM. Wagler, Hartlaub et G.-R. Gray, n'est-ce pas le Melanochlorus ? Je n'hésite point à me prononcer pour la dernière opinion, après avoir vu , dans la collection de Berlin, le type du Chlorosostus de Wagler, qui diffère certainement de la planehe 719, par sa coloration d'un vert foncé, et qui est, selon moi, le Charpentier vert foncé d'Azara. Quant au Picus vartus mexicanus cristatus, décrit par Brisson (t. IV, p. 34, n° 12), et que Latham et Vicillot rapportent à tort au Melanochlorus , il est évident que c’est une espèce entièrement différente. Il suffit, pour le prouver, de rappeler la description de Brisson , qui dit : « Son espèce « porte sur la tète une très-longue huppe d'un fauve doré; « puis, entre Île bee et les yeux, une tache pourpre ; tout « le reste du corps est couvert de plumes fauves et noires. » On a vraiment peine à concevoir que de semblables erreurs aient pu être souvent reproduites. La planche 719 de Buffon, qui représente un mâle du Chrysopic Melanochlore étant quelque peu inexacte, la des- cription de Vieillot s’en est ressentie. Aussi, ce dernier auteur dit-il que cet oiseau a une huppe d'un rouge aurore, une tache pourpre à l'angle du bec. J'adopte pleinement, par suite, les critiques qu'a faites de la planche 719, S. A. le prince Maximilien de Wied, en traitant du Mélanochlore. Je suis persuadé que les cinq espècès que j'ai distinguées, et que je possède dans ma collection, habitent des zônes entièrement distinctes , dans l'Amérique méridionale ; malheu- reusement , le lieu d'habitat de chacune d'elles n’est pas encore bien connu. Autrefois, on s’estimait fort heureux de savoir qu'un oiseau provenait de l'Amérique; aujourd’hui , nous com- 14 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. prenons mieux l'importance de la géographie appliquée à la zoologie , et nous devons espérer que, sous peu, nos relations, déjà si étendues, nous permettront d'indiquer plus sûrement , les provinces dans lesquelles se rencontre chacune des espèces dont nous déerivons les dépouilles. Néanmoins, d’après ce que nous avons pu apprendre, le Melanochlorus habite le Brésil et la Guiane; le Melanolai- mus(Malh.), le Chili et la Bolivie ; le Chlorosostus , lUragay, le Paraguay, ainsi qu'une partie du Brésil ; le Chrysomelas (Malh.), le Brésil, la Guiane et, suivant un naturaliste, la Colombie ; enfin, l’lcteromelus serait originaire du Brésil. Tout ce que nous savons des mœurs du Melanochlorus, qui est commun au Brésil, où S. A. le prince de Wied a été à même de l'observer, c’est que ce grimpeur est farouche, qu'il habite les grandes forêts et les broussailles, qu'il a d’ailleurs les habitudes de ses congénères. CaracrÈres. — Bec court, plus court que la tête, large à sa base et comprimé sur les côtés , vers l'extrémité , qui est assez aiguë; mandibule supérieure légèrement courbée; arête au- dessus des narines peu saillante et rapprochée du sommet du bec; angle du menton commençant au delà de la moitié du bec, à partir de la base qui est emplumée ; narines recou- vertes de plumes très-courtes qui ne les masquent pas en- tiérement; huppe occipitale très-courte ; ailes longues; la 4° et la 5° rémiges excèdent de deux millimètres 1 6°, et de six millimètres la 5° qui , elle-même, excède la 2° de dix milli- mètres environ. La queue est longue et étagte, les rectrices généralement échancrées à l'extrémité ; doigts gros et forts ; le doigt antérieur externe un peu plus long que le doigt postérieur externe. Cocorarion. — Le mâle adulte. — Bec d'un brun foncé de corne ; iris d’un brun roux, selon M. Natterer, et d’un brun LE CHRYSOPIC MÉLANOCHLORE. 15 rougeètre, selon S. A. le prince de Wied; front et vertex d’un noir profond; occiput et courte huppe d'un rouge vif; une large bande ou moustache rouge, dont les plumes ont leur base noire, s'étend, depuis la base de la mandibule inférieure, à vingt-cinq ou trente millimètres plus avant sur les côtés des joues; le lorum et les côtés de la tête sont d'un blanc lé- gérement jaunâtre ; le menton et toute la gorge sont blancs , ou d'un blanc légèrement jaunâtre, avec des mèches longi- tudinales noires; le cou , en arrière et au devant, et le haut de la poitrine, sont d’un jaune assez vif, orné de stries longi- tudinales et de taches noires ; l'abdomen entier est d’un jaune olivâtre trés-clair, qui passe au blanc olivâtre sur les flancs et les rectrices inférieures et supérieures de la queue; les plumes de toutes ces rectrices portent de larges bandes noires transversales, tandis que les flancs, l'abdomen et la poitrine, sont ornés de grosses taches noires cordiformes , qui ne de- viennent petites que sur le milieu du ventre , entre les pattes ; les tectrices inférieures des ailes sont d’un jaune soufre uni- forme. Les plumes du dos et des tectrices supérieures des ailes sont noires, avec chacune une bande d’un jaune soufre sur la page interne, et deux bandes semblables sur la page externe, sans compter l'extrémité qui est de même couleur. Le croupion est d'un jaune olivätre avec quelques taches noires triangulaires ; les rémiges ont leur page externe d’un brun noir avec d’étroites bandes jaunes qui cessent , sur les rémiges primaires, à quelques centimètres avant leur extré- mité, tandis qu'elles existent jusqu’à l'extrémité des rémiges secondaires. La page interne des primaires est bordée d’un blanc légèrement jaunâtre sur les trois quarts de la longueur de ces rémiges, à partir de leur base, tandis que la page in- terne des secondaires porte, sur le bord, de larges taches ou bandes du même blane ; les tiges des rémiges sont d’un jaune 16 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. safran en dessus et en dessous ; les deux rectrices latérales , de chaque côté de la queue, y compris la douzième ou petite rectrice , sont noires ou d’un brun noirâtre avec, sur les deux pages, d’étroites bandes t’ansversales d’un fauve clair, l'extré- mité des pennes étant bordée de même couleur ; la rectrice suivante est noire, avec quelques taches d'un fauve pâle vers l'extrémité et sur le bord externe. Les six autres rectrices sont entièrement noires, mais les deux grandes rectrices in- termédiaires portent , tantôt sur le bord des deux pages, tantôt sur la page interne seule, d'étroites bandes d’un fauve pâle, à partir de la base jusqu'aux deux tiers des pennes. Les tiges des deux rectrices latérales sont jaunes en dessus et en dessous ; les autres sont noires, si ce n'est à la base seulement où elles deviennent plus ou moins jaunes. La première, et la seconde rectrice de chaque côté, à partir de la petite ou douzième rectrice, sont, en dessous, glacées de jaune assez vif, excepté sur le’bord interne. Les pieds sont d’un gris ver- dâtre. La femelle — diffère du mâle en ce qu’elle a la moustache ou bande sur les joues, d'un noir profond , sans trace de rouge. Hagrrar. — Le Brésil, la Guiane. Dimensions. — Longueur totale............... 500 à 305". — du bec, de la commis- sure à l'extrémité... 32 à 35 — du bec, des narines à l'extrémilé. ..:"+ 102% 40/96 — delaile pliée....,..... 150 — de la queue........,. 106 = PU TarSer ee ere ct rien — du doïgt antérieur ex- terne, sans longle.. 22 ET NE NE EE PT PP ST VE PTT LE PIC MANDARIN. 17 Longueur de l’ongle, mésuré en suivant sa courbure.. 15%". — du doigt postérieur ex- — detlonsle ere 13 — du doigt antérieur in- (ERRONÉE 0 - 15 — . de l’ongle..... RSR 14 — du doigt postérieur in- terne... .... os. 7 = MONT MEME 9 Musées de Paris, de Vienne, de Londres, de Berlin, etc.; ma collection. PICUS MANDARINUS. PICUS MANDARINUS. ( Malh. bull. soc. d’hist. nat. Mos. 1856.) PICUS CABANISIL. (Reich. Handb. spec. orn. p. 565, n° 845 ; pl. DOLXXIX, fig. 4487, 4488, mâles.) Mas anuurus. — Vitià stricià frontuli, capite ad latera, scapularibusque rufescentibus ; capite supra, villa malari ab oris riclu ad nucham extendente nigerrimis ; fasciä oc- cipilis, abdomine medio crissoque coccinets ; cingulà ampla , nigerrimd, in medio pecloris, rubro inlerruptà, et suprà fuscescenti-rubro circum tinctä; dorso, uropygio, rectri- cibusque intermediis fusco-nigricantibus; alis albo macu- latis ; corpore subtus fusco - ferruginoso ; rectricibus duabus 2 18 DESCRIPTION DE QUELQUES GRIMPEURS. utrinque lateralibus albis, nigro fasciatis ; rostro pedibus- que nigris. LE PIC MANDARIN (Malh.). J'ai ainsi nommé, il y à plusieurs années, un Pie origi- naire de Whampoa, que j'ai décrit au Muséum de Berlin , et qui avait d’abord été regardé comme un vieux mâle du Picus Himalayensis. Néanmoins, le lieu d’origine et un examen plus attentif m'ont convaincu , comme M. Reichenbach, que c'é- tait bien une espèce distincte. Ce savant auteur, trompé peut-être par la brièveté de la description que j'ai donnée du Picus Cabanisii, qui est également originaire de la Chine, a pris pour cette espèce le Picus Wandarinus de la collec- tion de Berlin. Aussi, s’étonne-t-il que j'aie comparé le Caba- nisii au Picus Major et au Picus Syriacus, tandis que c’est de l’Himalayensis que se rapproche le plus le Pic Mandarin ; mais, je m’empresse de déclarer que mon P. Cabanisii est entièrement différent du Pie du Muséum de Berlin, qui seul est le P. Mandarinus mâle, que figure M. Reichenbach , sous la première de ces deux dénominations. Description. — Le P. Mandarinus est un peu moins grand que le P. Major, et il a le bec plus long, plus effilé et moins fort à sa base. Le mâle a l’occiput d’un rouge vif; une étroite bande d’un blanc roussâtre couvre le front , et le dessus de la tête est noir ; les côtés de la tête sont, comme les côtés du cou et de la nuque, d'un blane roussâtre, et divisés par une bande noire qui part du bec, et, passant sur les joues, s'étend, d’un côté, sur la nuque qu'il traverse, tandis qu'une autre branche ou bande noire descend sur les côtés de la poitrine, de chaque côté, et forme un large ceinturon , inter- LE PIC MANDARIN. 19 rompu, au milieu de la poitrine, par un intervalle d’un brun rouge assez vif, qui teint toute la partie supérieure de ce ceinturon. Toutes les parties inférieures sont d'un brun roux de rouille ; une partie de l'abdomen et les tectrices cau- dales inférieures sont d’un rouge rose. Le blanc roussâtre des parties supérieures des joues et du cou, est beaucoup moins étendu que le blanc qui existe sur ces mêmes parties, chez le P. Major ; les scapulaires forment un espace d’un blane pur. La queue est noire, les deux rectrices latérales de chaque côté portant des bandes noires transversales ; la troisième rectrice est seulement tachée de blanc. Bec et pieds noirs. Le Picus Mandarinus ressemble beaucoup au P. Hima- layensis ; il est de la même taille, et en diffère : 1° par son bec plus court; 2” les côtés de la tête sont d’un blanc sale, tandis qu'ils sont d’un blane pur chez l’'Himalayensis ; 5° la bande noire, sur les côtés du cou, est beaucoup plus large chez l'espèce chinoise ; 4° l’Himalayensis manque du ceinturon noir interrompu par du brun rouge, et bordé au- dessus de même couleur ; 5° la teinte des parties inférieures du P. Mandarinus est d’un brun plus foncé, et lavé d’un roux de rouille ; 6° la barbe externe de la deuxième rectrice latérale n'offre pas de bande noire chez le Pie Mandarin; 7° Enfin, le mâle du Pic chinois n'a de rouge qu'à l’occiput, comme le Major et le Numidicus, tandis que le mâle Himalayensis a tout le dessus de la tête de cette couleur. La femelle — doit différer par l'absence de la bande rouge occipitale. Il se pourrait que le Pic que M. Gould a reçu de la Chine, fût plutôt le Pieus Mandarinus , que le Luciani dont le lieu d’origine est d’ailleurs incertain. HamiraT. — Whampoa, la Chine. 20 DESCRIPTION ETC. —— LE PIC MANDARIN. Dimensions. — Longueur totale..................... 2607. — du bec, de la commissure à l'extrEMITEMANIL PELTMERL OU — de laile pliée....... Hits FHAMAD — de la queue...... ché ea OR 1 Jidu, tarse. cut fr pontanti0t 24 Muséum de Berlin. PRESS — N'O'T'ES SUR LA FAUNE ORNITHOLOGIQUE D L'OR 6 Ë & 1 E De M. Alfred MALHERBE’, PAR M. Le Baron De SELYS-LONCHAMPS, Sénateur, Membre de l'Académie royale de Belgique et correspondant de la Société d'Histoire naturelle du département de la Moselle. —066666S— Nora. — Le texte de la faune ornithologique, avec la pagination, est reproduit en italique « ..….. » P. 12. — « Les deux espèces ci-après doivent étre re- « commandées à l'attention des naturalistes; quoique je « ne les aïe jamais reçues de l'Algérie, il est possible « qu’elles s’y trouvent au moins de passage. Falco eleonoræ « (Géné.) et Falco concolor (Temm.). » Fazco ELEONOROE. — M. Parzudaki me communique qu'il a été trouvé dans les environs de Lambessa. Je doute, * Travail publié en 1855, dans le 7e bulletin de la Société d'histoire naturelle de la Moselle. 29 NOTES SUR LA FAUNE ORNITHOLOGIQUE tout au contraire, que le Falco concolor se rencontre en Algérie. P. 15. — « Bureo rerox (Cab.) (Müll. j. für ornith. 1854, « p. 587). Falco ferox (Gm.). Buteo rufinus (Rüpp. atr. « pl. 27). Falco cirlensis(Lev.jun. exp. sc. Alg. ois. pl. 1). » — Ajoutez comme synonyme : Buteo leucurus de plusieurs auteurs, pour les sujets reçus des bords du Volga. C'est peut- être aussi l'Accipiter hypoléucos de Pallas. P. 15. — « HiroNDELLE ROUSSELINE. 77. rufula(Levail.). » « Celle espèce, vendue fréquemment à Paris comme « originaire de l'Algérie, paraît en réalité provenir du « Sénégal, suivant S. À. le prince Ch. Bonaparte et D. « le baron de Selys-Longchamps. » — Je suis obligé de rectifier ces assertions : 1°. Levaillant à nommé, en français seulement, Rousse- line, une hirondelle du Cap, Hirundo capensis (Lath.) , que M. Temminck a confondue avec l’européenne, et à laquelle il a appliqué en commun le nom d’AHirundo rufula (Tem.) ; 2°, Le nom de rufula (Tem.) est aujourd’hui réservé à l'espèce, de provenance inconnue, qui parait parfois en Grèce, en Italie et en France, et qui se rencontre peut- être aussi en Algérie ; 5°. L'espèce du Sénégal, que M. Parzudaki avait reçue, m'a-t-il dit, d'Algérie, avec l'Æypolaïs pallida (Gerbe.), et qu'il croyait l'Hir. rufula, est l'Hirundo gardoni de M. Jardine. Ce que le prince Ch. Bonaparte et moi avons dit, ne s'applique pas à cette espèce. (Voir ma notice sur les Hi- rondelles du sous-genre cecropis, dans les bulletins de l'Aca- démie de Belgique; août 1855.) DE L'ALGÉRIE DE M. A. MALHERBE. 23 SYLVIA PALUSTRIS ; HypoLAÏs POLYGLOTTA ; HyPoLAÏs ICTERINA. — Ces trois espèces arrivantseulement en mai en Europe, on ne peut presque pas douter qu'elles ne se trouvent en Algérie MoTAGILLA CINEREOCAPILLA (Savi). — J'ai acheté un exemplaire d'Algérie de cette race de la fluva caractérisée par sa gorge blanche. Elle possède les sourcils blancs, ce qui est l'ex- ception dans cette race. MoraciLLA MELANOCEPHALA (Licht.). — J'ai également acquis un individu d'Algérie de cette autre race de la flava, à gorge jaune et à tête noire. L’exemplaire appartient à la sous-race nommée Motacilla nigricapilla (Bp.), ayant le milieu de la tête gris noirâtre. Il n’y a aucun vestige du sourceil blanc qui existe parfois. MoracizLA yARELLI (Bp.). — Cette race voisine de Mot. alba (Motacilla lugubris, Temm. pars.), se trouve aussi en Algérie, d’après un exemplaire en plumage d'hiver, qui est remarquable par son dos encore noir et ses ailes plus blanches que d'ordinaire, ce qui le fait ressembler à la Motacilla leucoptera (Nig.) du Bengale, qui est elle-même, à ce qu'il parait, le plumage complet d'hiver de la Motacilla lugens (Pall.) de l'Asie orientale et du Japon. Muscicapa specuuiGerA (Selys; — Bp. consp. p. 317). — Pro- vient de l'Algérie. Ce gobe-mouche ressemble à l’Atrica- pilla (luctuosa , Tem.) par le manque de collier, et au Collaris (ulbicollis, Tem.) par le miroir blanc des ailes. P. 26. « Euseriza LesBiA (Tem.). Fucata (Pall.). » — Il convient sans doute de rayer de la synonymie le nom d'Emb. fucata (Pall.), qui ne se trouve que dans l'Asie 24% NOTES SUR LA FAUNE ORNITHOLOGIQUE orientale, et d'ajouter celui de Emb. pusilla (Pall.), qui méme, a la priorité de nom. P. 27. « BouvREUIL PEYRAUDEAU OU GITHAGINE. — PYRRHULA « (Carpodacus, Kaup.).Payraupoet (Aud.). » — Le nom de githagine a la priorité, et devrait, en tout cas, être ajouté à la synonymie. P.28 à 50. « Cuculus (OxxLornus , Sw.) ALgirus (Malh.). » Suit une descriplicn comparative de ce Coucou avec le Cuculus abyssinicus (Lall.) et le glandarius. « Long. totale 525""; bec, du front, 20"°; ailes 158%” ; « queue 120" ; tarse 25". » — Le plumage est le même que celui du Cuculus phaiopterus (Rüpp.) de l’Abyssinie , et celui-ci est conformé de même; mais le Phaiopterus de Rüppell a la taille du Glandarius , tandis que les dimensions données à l’Algirus par M. Mal- herbe sont beaucoup plus faibles , surtout celles de la queue. Le prince Bonaparte ne cite nulle part l’Abyssinicus de Latham, qui est probablement le même que le Phaiopterus. D'après mes deux exemplaires, je crois que la coloration roussâtre très-pàle des grandes rémiges , en dessous , a donné dieu à l’assertion de Latham, que l’Abyssinicus n'aurait ces pennes roussâtres qu’en dehors. P. 40. « MOouETTE A CAPUCHON PLOMBÉ. LARUS ATRICILLA « (Linn.). » — De l'Amérique; ne se trouve que trés-acci- dentellement en Europe. Cuaraprius LoNGiPes, confondu avec le Pluvialis et qui se trouve à Malte, se rencontrera probablement en Algérie. CoLumBaA SENEGALENSIS. (OEgyptiaca, Lath.) Je l'ai trouvée parmi des oiseaux d'Algérie. P. 45. « Canso (phalacrocorax). Nirper (Malh.).» Suit DE L'ALGÉRIE DE M. A. MALHERBE. 25 une description comparative avec le Pelecanus africanus (Lath.) ; le Pelecanus pygmœus (Lath.) ; Carbo pygmœus (Temm.). — Les dimensions partielles données par M. Malherbe sont les mêmes que celles du Pygmœus que j'ai reçu de Grèce; mais il différerait beaucoup du Pygmœus , qui n’a que 51 centimètres en longueur totale, par sa dimension totale de 64 centimètres , par les lorum blancs , qui sont noirs chez le Pygmœus, de même que par sa poche gutturale jaune (noire chez le Pygmœus). S'il mest permis d'émettre une opinion sur le catalogue de M. Malherbe, je dirai que le petit nombre de remarques que jai eu occasion de faire, doit être considéré comme l’é- loge de son travail. (Liège, 1856.) TESTACEA NOVA AUSTRALLEÆ, Par M. ARTHUR MORELET, Membre correspondant. 1. BULIMUS SOUVILLEI. T. magna, ponderosa, imperforata, compressa, ovalo- conica , rugoso-striata , Castaneo-rufescens, saturatiüs vittata et fasciis undulatis plurimis obseurè eingulata ; anfr. 6 parüm convexi, ultimus magnus, compressus , anticè ascendens , longitudinis penitüs % 4 æquans ; columella recta, callo lato, sinuoso , Compresso, munita ; apertura oblongo-ovalis, auran- tio-purpurascens , in fondo lactea; peristoma crassum, obtu- sum, subduplex, carnicolor, margine dextro supernè stric- tiore, columellari dilatato, appresso, cum altero callo valido tubereulum parvum emittente juneto. Longit. 118; diam. may. 62 mill. H. ad Sanctam-Mariam de Balade, Novæ- Caledoniæ ore occidentali. TESTACEA NOVA AUSTRALIE. 27 2. B. SINGULARIS. T. crassa, ponderosa, imperforata, fusiformis, rugoso- striata , infrà suturas irregulariter plicata , sordidè alba, epi- dermide destituta ; spira conica , acuta ; anfr. 6 parüm convexi, ultimus basi attenuatus, longitudinis ‘/,; æquans. Columella callo dilatato, compresso, concavo, munita ; apértura angus- tata, sinuosa, obliquè longitudinalis, intüs atro-purpurea , callositate peristomatis eucullata ; peristoma erassum, nitidè album, marginibus callo valido junctis; columellari dilatato , appresso , dextro supernè fortiter emarginato. Longit. 69; diam. 31 mill. H. ad Portum Galliæ, littore occidentali Novæ-Caledoniæ. 3. ACHATINELLA DESHAYSII, T. vix rimata, ovato-turrita , longitudinaliter rugosa , sub epidermide saturatè castaneà partim detrità, carneo-straminea ; spira turrita, apice mucronata et eximiè plicatula ; anfr. 7, supremi planulati, sequentes convexi, ultimo inflato , basi attenuato , longitudinis dimidiam partem superante ; columella recta , callo spirali munita ; apertura parva , ovalis, infernè Subangulata ; peristoma simplex, rectum, margine columel- lari brevissimè reflexiusculo. Longit. 22; diam. 10 mill. H. in insulis Sandwich. 4. PLANORBIS INGENUUS. T. discoidea , tenuis, supra umbilicata , subtüs planulato- concava , confertim striolata, nitida , pellucida , pallidè cornea ; anfr. 6 rotundo-planulati , suturà sat profundäà discreti, ultimo 28 TESTACEA NOVA AUSTRALIE. ad basim inflato ; apertura parüm obliqua, obrotunda , peris- tomate simpliei, tenue, recto. Diam. maj. 15; minor 13; altit. 5 mill. H. in Noyà-Caledonià. 5. PHYSA NASUTA. T. subrimata, oblongo-acuta, ventricosa , striatula , casta- neo-rufescens ; spira turrita, apice acuta, erosa; anfr. 6 convexi, ultimo inflato, magno, longitudinis ?/; Superante ; suturæ strictim marginatæ ; columella contorta, dilatata, ni- tens; apertura ampla, ovata, basi nec angulata ; peristoma rectum, tenue, margine columellari appresso, cum altero € callositate nitidà juncto. Longit. 22; diam. 12 mill. H. ad Sanctam-Mariam de Balade, Novæ - Caledoniæ ore oc- cidentali. 6. PH. OBTUSA. T.imperforata, ovata, ventricosa, tenuis , parüm et remotè striata , vix nitens, corneo-fuscula ; spira brevis, obtusè co- nica , apice truncata ; anfr. 4 parüm convexi, ultimo magno, testæ 5/, superante; columella contorta , stricta , nitidè cine- rascens ; apertura ovato-subelongata ; peristoma rectum, tenue, margine columellari incrassato, breviter reflexiuseulo, appresso. Longit. 12; diam. 6 !/, mill. H. cum præcedente. 7. PH. HISPIDA. T. subrimata, ovata, ventricosa , corneo-fulvescens , sub- tilissimè striata et pilis brevibus seriatim decurrentibus sub lente conspicuis hispidula ; spira brevis, apice truncatula ; TESTACEA NOVA AUSTRALIE. 29: anfr. # ‘/, marginati, ultimo ventroso, longitudinis ‘/, supe- rante; columella torta, alba; apertura ovata, basi vix an- gulata , intüs callosa ; peristoma rectum , margine columellari breviter reflexiusculo , appresso ; callo intermediali nullo. Longit. 11; diam. 7 mill. H. cum præcedente. 8. PH. CALEDONICA. T. subrimata , ovato-acuta , ventricosa , solidiuseula, corneo- fusca, subrugulosa ; spira brevis, apice truncata ; anfr. 4 !/, convexiuseuli, ultimo inflato , longitudinis /, adæquante ; co- lumella contorta, pallidè cinerea ; apertura ovata ; peristoma rectum, tenue, margine columellari incrassato , reflexiuseulo , appresso, cum altero callositate nitidà juncto. Longit. 12; diam. 7 mill. H. cum præcedente. 9. PH. TETRICA. . T. vix perforata , ovato-acuminata , ventrosa, solidiuscula , corneo-fusca , parüm nitens , sub lente minutissimè granulato- striata ; spira exerta, apice acuta; anf. 6 convexiuseuli, ultimo inflato, longitudinis 5/, æquante ; columella contorta, dilatata nitidè cinerea ; apertura ovata , ampla, basi subangu- lata ; peristoma rectum, tenue, margine columellari incrassato, supernè breviter reflexiusculo , cum altero callositate crassius- culà juncto. Longit. 15; diam. 9 mill. H. cum præcedente. 50 TESTACEA NOVA AUSTRALIE. 10. PH. CIRCUMLINEATA. T. rimata, ovato-elongata, corneo-fusca , striata et lineis decurrentibus membranaceis in medio anfractüs ultimi vanes- centibus subtiliter notata; spira exerta, mucronata , apice acumita ; anfr. 5 convexiusculi, priores minuti, penultimo gibbulo, ultimo ovato , obliquè revoluto, longitudinis 5/, superante ; columella torta, cinerascens ; apertura oblonga , basi angulatim producta; peristoma simplex, acutum, mar- gine columellari supernè dilatato, reflexo ; callositas interme- dia nulla. Longit. 15; diam. 7 mill. H. in Australià. 11. HELICINA TOGATULA. T. parva, depresso -conoidea , tenuiter ruguloso-striata lirisque remotis sub lente decussatula, carnea, rubella vel pallidè straminea, fulvo sæpiüs fasciata ; spira brevis, conoidea, acutiuscula ; anfr. #!/, parüm convexi, ultimo obsoletè angu- lato ; apertura obliqua , semi-ovalis ; columella breviter callosa ; peristoma inerassatum, vix expansiusculum. — Operculum testaceum , fulvicans. Diam. maj. 5; minor 4; altit. 3 !/, mill. H. in Novàä-Caledonià, ore meridionali. 12. AMPULLARIA ORMOPHORA. T. obtectè perforata, crassiuscula, ovato-turbinata, vix striatula, nitens, sub epidermide olivaceo-lutescente irregu- lariter et interruptè zonata ; spira exerta, conica, apice ferè TESTACEA NOVA AUSTRALIÆ. 91 integra ; anfr. # 17, convexi; infrà suturas strigis brevissimis irradiantibus notati ; suturæ angustè marginatæ , margine in ultimo anfractu eximiè arcuatim cœlato ; apertura ovata , intùs violaceo-nebulosa , limbata, latere dextro recto, columellari reflexiusculo , subappresso. Longit. 38; diam. 28 mill. H. in Noyä-Caledonià. 13. NERITINA NUCLEOLUS. T. plus mins vè conoidea, apice obtusiuscula, striata , olivacea vel rubescens , lineolis vermiculatis confertissimis maculisque squamæformibus adumbrata ; anfr. 3 ‘/, ad suturas planulati, ultimo leviter coarctato , deindè angulato ; apertura semilunaris, intüs albido-cœrulea ; area columellaris declivis , callo atro-violacescente munita, margine acutè denticulato, dente uno ad dextram prominente. — Operculum testaceum , lividum, suturà decurrente bipartitum. Longit. 12; latit. 81/,: altit. Tmil. H. in Novà-Caledonià. 14. NAVICELLA CALEDONICA. T. ovato-subtrigona, convexa, distanter rugosa et tenuis- simè striata , badio-virescens, anteriüs fusca , lineis nigrican- tbus peculiariter undata et reticulata, intùs cœrulescens ; apex rectus, erosus, marginem superans ; labrum mediocre, fulvum . — Operculum parvum, subtriangulare, margine antico sinuato, propè dentem breviter emarginato. Longit. 26; diam. 18; altit. 9 mill. H. ad Sanctam-Mariam de Balade, Novæ-Caledoniæ ore oc- cidentali. 52 TESTACEA NOVA AUSTRALIÆ. 15. MELANIA MACROSPIRA. T. turrito-subulata, decollata , nitida , rufo vel viridi-fusea , irregulariter arcuatim striata , et lineis decurrentibus ad suturas magis conspieuis decussata ; anfr. 8-9 parüm convexi, supernè leviter coarctati, ultimo basi spiraliter multisuleato ; sutura profunda , in ultimis anfractibus marginata ; apertura ovato- acuta , intüs cœrulea, margine columellari albido. Longit. 70; diam. 16 mill. H. cum præcedente. 16. MEL. SPECIOSA. T. acuminato-turrita , apice erosiuseula, tenuissimè striata, plicata, unicolor, castanea , serieina ; anfr. 8-9 convexiusculi , priores suleis spiralibus et plicis longitudinalibus areuatis can- cellati, ultimo lineis impressis vel costulis decurrentibus ob- soletis decussato ; sutura profunda, plicarum apice ET lata; apertura acutè ovalis, intüs cœruleo-livescens. Longit. 40; diam. 14 mill. H. cum præcedente. 17. MELANOPSIS BREVIS. T. ovato-conica, vix striatula, nitida, corneo-fusca ; spira brevissima, integra, obtusiuscula; anfr. 5 plani, obscurè fasciati, fascià unà suturas concomitante ; apertura ovata, medio dilatata , intùs cœrulescens ; columella abruptè truncata , albi- do-callosa , basim non attingens; peristoma acutum, juxtà truncaturam emarginatum , callo tuberculoso connexum. — Operculum corneum , remotè sulcatum , nucleo submarginali. Longit. 12; diam. 7 mill. H. cum præcedente. TESTACEA NOVA AUSTRALIÆ, O1 (ox | 18. MELANOPS. VARIEGATA. T. ovato-truncata , vix striatula , distanter rugulosa , brunnea vel olivacea, strigis luteis fulgurata aut lineolis brevibus su- turæ parallelis variegata ; anf. superst. 2 ‘/, parüm convexi, ultimo cylindraceo, suprà medium coarctato, deindè sed rariüs angulato, basi canaliculato ; suturæ fusco dilutè mar- ginatæ ; columella obliquè truncata; apertura stricta, intüs rufescens aut violaceo-fuscula ; peristoma acutum, margine dextro sinuato , eum altero callo tuberculoso juncto. — Oper- culum corneum, striatum, tenue , nucleo submarginali. Longit. 13; diam. 7 mill. H. cum præcedente. 19. MELANOPS. FRUSTULUM. T. oblonga , subfusiformis , areuatim striatula, nitida , corneo- fusca , rariüs punctis et maculis paucis æruginosis va- riegata ; spira prominula, in adultis truncata; anfractus pla- nulati, ultimo supra medium leviter coarctato , deindè obsolerè angulato et obscurè fasciato , ad basim breviter canaliculato ; columella callosa , truncata ; apertura parva, intüs fuscidula ; peristoma tenue, marginibus callo livido , tubereuloso, junetis. Longit. 15; diam. 6 mill | H. cum præcedente. 2 Avril 1857. C1 DEUXIÈME SUPPLÉMENT AU CATALOGUE MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES OBSERVÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE, Par M. JOBA. =] = = À do © 55 © © © EN HIER un A. ZA o A © SE à © ee E& © a 1665 | 1600 | 0,962 nm N Oo [==] (=) . PROVINCE. France (Corse comprise). | 26500 5800 5800 1,000 Départements du centre de la France... SORTE Environs de Paris.......| 1405 1462 1350 0,924 Départ. dela Gironde... 571 1274 1320 1,056 Départ. de la Marne ..... 416 1227 1080 0,880 Départ. de Maine-et-Loire. 365 1210 1320 4,090 Départ. du Calyados..... 285 1182 1220 1,052 Environs immédiats 7,50 1005 970 0,965 Sirashoure "4. Départ. de la Moselle... .| 280 1196 1240 1,056 De ces huit provinces, il y en a quatre qui ont une richesse supérieure à la richesse dela France en général, et quatre qui ont une richesse inférieure. En les rangeant d’après la grandeur du rap- 202 MÉTHODE POUR RÉSOUDRE DES QUESTIONS ort calculé, c’est-à-dire par ordre de richesse, on a la liste sui- P > P 3 vante : Département de Maine-et-Loire........... 41,090 — de liGironde- 52-mars-10 030 — dela Moselle.:2:--Mer--eee0t 1 090 —_ dunCalvados 22.0 Le re MAD France entière (Corse comprise). ..... ... 1,000 Environs immédiais de Strasbourg...,..... 0,965 Départements du centre de la France....,.., 0,962 Environshde Paris Sr 2e Ale. te +. 200502 Département de la Marne... ._.......... (0,880 Ï1 eut été intéressant de chercher ce rapport pour le Dauphiné, la Provence et la Corse; mais les renseignements nous manquent. Occupons-nous à présent de la méthode à suivre pour comparer entre eux, les modes de distribution des végétaux dans deux pays différents , tels que la France et l’Italie par exemple. La première idée qui vient à l'esprit pour résoudre ce problème est de com- parer entre eux, les nombres d’espèces qu’on rencontre des deux cô- tés. Mais la moindre réflexion fait sentir le non sens d’un semblable rapport lorsque, comme dans le cas que nous prenons, les deux contrées ont des superficies notablement différentes ; le pays le plus étendu n’a, pour ainsi dire, aucun mérite à présenter un plus grand nombre d'espèces que l’autre. Il faudrait donc comparer le nombre des espèces existant en Îtalie, au nombre des espèces existant dans une portion de la France égale en surface. Toute- fois, ce résultat lui-même ne monire qu’une des milles faces de la question qui est beaucoup plus complexe; l’influence du mode de distribution ne se fait pas seulement sentir sur le nombre des espèces de toute la contrée, mais sur les diverses nombres qui correspondent à toutes les surfaces possibles. On n'aura donc pris une idée à peu près complète de la solu- tion, qu'après avoir comparé entre eux les nombres d’espèces qui DE STATISTIQUE BOTANIQUE. 205 correspondent, dans les deux pays, à des séries de surfaces égales; on obtiendra ainsi une série de rapports différents dont l’en- semble formera la solution cherchée. Mais si l’on tentait de résoudre ainsi directement la question, on tomberait immédiatement dans un grand embarras. Les espèces sont toujours distribuées irrégulièrement ; une même surface ren- ferme, dans un même pays, des nombres différents d’espèces, sui- vant le point où on la prend: quels nombres faut-il choisir des deux côtés ? Évidemment ce sont ceux qui sembleront corres- pondre le mieux à la distribution moyenne des végétaux : ce sont donc ceux qui seraient fournis pas nos formules, si on supposait qu'on eut déterminé, pour chacun des deux pays, notre système régulier type. Ainsi, pour bien comparer la distribution des espèces dans deux pays différents, il faut commencer par déterminer le système ré- gulier qui convient à chacun d'eux, c’est-à-dire les valeurs qu’il convient de donner à À et a; nous désignerons par A, et a, les valeurs déterminées ainsi pour l’un des pays, par A, et à les valeurs déterminées pour l’autre. Le nombre N, des espèces se rencontrant sur une surface $, dans le premier pays, sera donc S + A,N\2 donné par la formule N, — (=) - ; et, pour le second le 1 nombre N,, par la formule N, — d . La série des S + A,\2 = rapports existants entre N, et N,, lorsqu'on donne des valeurs égales à S dans ces formules, sera l’expression fidèle du rapport qui existe entre les deux distributions ; on aura pour déterminer ces rapports De. (2) É ce a la formule me À >< Sr ÿ La loi, dont cette égalité est l'expression, peut être traduite au ! - C V A moyen d’une courbe dont l'équation sera : y — e x a Vz + À 204 MÉTHODE POUR RÉSOUDRE DES QUESTIONS La discussion (7) de cette formule prouve que, suivant que A, est plus grand ou plus petit que À, la courbe a la forme représentée par la Jigure 8, (1) (2) (av) dy a? A +Vz a et) rm dx (A ) É) (A, + Va Vz A, dy a? 1+Vz EN) ET Désignons par Y la hauteur à laquelle l’axe des y est rencontré par la tan- gente au point (æ, y). (A — A) Væ ) Y = Er = 1 ( a Re) On a toujours pour &æ = 0 : y — Te 2 (a) (HEMCASE NAT PAT bas Gr ga y décroît sans cesse, et > croit, au contraire, sans cesse depuis — jusqu à æ 0, pendant qu’x croît de 0 à l'infini. d d. 2 Pour = ,ona T =0 Et Y — (2) DÉICASE AN COURS dy A a ci 3: fi nan ss y croît sans cesse, ei ne décroît, au contraire, sans cesse depuis l'infini jusqu à dx : zéro, pendant qu’æ croît de zéro à l'infini. Pour x infini on a: y — (2 DE STATISTIQUE BOTANIQUE. 205 ou la forme représentée dans la figure 9, tournant, dans le pre- mier cas, Sa convexité vers l’axe des x, dont elle ne cesse de se rapprocher ; tandis que, dans le second, elle tourne sa concavité vers cet axe, dont elle s’éloigne sans cesse; jouissant du reste, dans ces deux cas, de la double propriété d’avoir à l’origine l’axe des y pour tangente, et de posséder une asymptote parallèle à l’axe des x. L’ordonnée à l’origine est égale à = — ou 2 }2 do 2 A,\? L Ne f à ee 2e (à) , €t la distance de l’asymptote à l’axe des x, c’est-à- a; 2 dire la valeur la plus grande que puisse prendre le rapport en ques- ° r x LE) S tion, est égale à TOP 1 À chacune des deux figures correspondent trois cas différents qu'il suffira d'examiner pour l’une d’elles, celle, par exemple, qui correspond au cas de À, > A,. L'unité peut être plus petite que OM, comprise entre OM et ON ou plus grande que ON ( fig. 9). Ces trois cas sont représentés successivement dans les figures 40, 11 et 12, dans lesquelles la ligne AB représente toujours une parallèle à l’axe de x, distante de cet axe d’une quantité OA — 1. A, 2 Dans le premier cas qui se présente, lorsque = D le pre- 1 mier pays, celui auquel se rapporte le nombre N,, est toujours, quelles que soient les surfaces que l’on considère, plus riche que l’autre. k A Dans le second, lorsque 2 étant plus petit que ne a, est plus grand que @&, le premier pays, d’abord le plus pauvre, finit par devenir le plus riche. Dans le troisième qui se présente, quand on a à la fois A plus À, : : #0 petit que — et a, plus petit que & , le premier pays est toujours le 2 le plus pauvre, bien que sa pauvreté relative aille toujours en diminuant. 2056 MÉTHODE POUR RÉSOUDRE DES QUESTIONS Îl est remarquable de voir que le rapport qui nous occupe ne a 2 peut pas croitre au delà d’une certaine limite = et que celle 1 limite ne dépend nullement de la grandeur des aires, mais simple- ment de l’écartement de ces aires. En résumé, la tendance de ce rapport, à croître ou à décroitre, ne dépend que des valeurs relatives des aires moyennes; tandis que les limites des grandeurs entre lesquelles il varie, dépendent plus particulièrement de l’écartement de ces aires. En comparant la végétation de la France à celle de l'empire Russe, on trouve que le nombre des espèces est plus grand en France, quelque surface que l’on considère, et même que le rap- port est d'autant plus à l’avantage de la France, que les surfaces considérées sont plus grandes. Le tableau suivant d’où l’unité est le centimètre, donnera les coor- données de quelques points de la courbe (fig. 15) qui est l’expres- sion de cette comparaison, en admettant que le centimètre corres- pond au nombre 1 le long des ordonnées et représente 60 000 lieues carrées le long des abscisses. La dernière colonne donne les hauteurs auxquelles les tangentes viennent rencontrer l’axe des y. En comparant la végétation du cap de Bonne-Espérance à celle de la France, on trouve que la richesse en espèces de la première contrée, inférieure à celle de la deuxième pour une petite surface, DE STATISTIQUE BOTANIQUE. 207 finit, en grandissant sans cesse, par l'égaler et la dépasser de beau- coup. Le tableau suivani où l'unité est le centimètre, donne les coor- données de quelques points de la courbe correspondante (fig. 14), en admettant que le centimètre représentera le nombre 1 le long des ordonnées, et une surface de 2009 lieues carrées le long des abscisses. La courbe qu’on voit (Jig. 14) a été construite d’après ces don- nées. On peut en faire l’usage suivant : Veut-on savoir quel rapport il y a entre le nombre des espèces qu’on trouve au cap de Bonne-Espérance, sur une surface de 6000 lieues carrées, et celui des espèces qu’on trouve en France, sur la même surface ? 6000 On prendra sur Ox un point P tel que OP = 5» c'est-à- dire 5 centimètres, et par le point P on élèvera une perpendi- culaire PQ ; le rapport de PQ à PR ou à un centimètre sera le rapport cherché qui est dans ce cas-ci de 2, 3; car PQ est égal à 25 millimètres. On peut, dans ce cas, se proposer encore de con- naître quelle est la surface pour laquelle le nombre des espèces est le même dans les deux contrées. On marquera dans ce but le point d'intersection de la courbe avec une parallèle à Ox, distante de Ox d’un centimètre. La distance de ce point à l'axe des y, qui est ici égale à Oa, mesurée en centimètres, devra être multipliée par 20 00 pour donner en lieues carrées la surface cherchée. Oa a une lon- gueur de 0°,22 ; le produit de 0,22 par 2000 est 440. C'est donc la surface de 440 lieues carrées qui présente le même nombre 208 MÉTHODE POUR RÉSOUDRE DES QUESTIONS d’espèces au Cap et en France. Les surfaces plus petites sont plus riches en France, les surfaces plus grandes y soni plus pauvres. Un dernier point nous reste à traiter ; nous voulons, pour ter- miner, indiquer l’usage qu’on peut faire de nos formules pour éva- luer le nombre des espèces qui existent sur la terre. Lorsqu'on a déterminé, relativement à un pays donné, les valeurs de A et a qui fixent le système régulier représentant le mieux la distribution des végélaux de ce pays, on peut calculer facilement le nombre des es- pèces qui, dans ce système, se rencontreront sur une surface quel- conque, et, par conséquent, sur une surface égale à celle des terres de notre globe; ainsi, nous avons un moyen d'évaluer rigoureusement le nombre des espèces qui couvriraient la terre, si la distribution des végétaux était partout semblable à ce qu'elle est dans tel ou tel. 2 pays. Toutefois, pour ce cas particulier, la formule N — he doit être modifiée; on ne peut plus, en effet, admettre ici comme on doit le faire quand il ne s’agit que d’une portion restreinte des . terres, que des espèces végétales continuent à se montrer indéfini- ment au-delà des limites de la surface considérée. D'un autre côté, il serait inexact de ne compter que les espèces entièrement renfer- mées dans cette même surface. Car ici, nous ne devons con- sidérer la figure sur laquelle sont basés nos raisonnements, que comme le résultat d’une opération analogue au développement d’un cylindre appliquée à la surface sphérique de la terre; or, beaucoup d’espèces auraient à la suite d’une pareille opération, leur aire coupée en deux parties généralement inégales, transportées à deux extrémités opposées de la figure plane. Il en résulte, comme nous le faisons voir plus rigoureusement dans la note (8), qu’on doit (8) Supposons, en effet, une carte de la terre faite en développant sur un plan un cylindre tangent le long de l’équateur, cylindre sur lequel on aurait préalablement déterminé la position d’un point quelconque M (fig. 15), situé sur le méridien PE, en prenant sur la génératrice tangente à ce méridien, une longueur EM' égale à l’arc EM. Ce développement donnera un grand rectangle. DE STATISTIQUE BOTANIQUE. 209 GA + S) p'endre une moyenne entre le nombre = a des espèces com- prises en totalité ou en partie dans la surface S3, et le nom- GA) bre = (9) des espèces entièrement renfermées dans a 2 p A2 . Îl est important a° cette surface. Cette moyenne est égale à de remarquer, pour les applications, que A? étant toujours petit par rapport à S?, la valeur plus ou moins grande de cette expression dépend particulièrement de la valeur plus ou moins petite de a2. Appliquons cette formule aux quatre régions pour lesquelles nous avons déjà calculé A? et «2. La superficie entière des terres étant de 6 825 009 lieues carrées (de Gandolle ; Géogr. bot., p.595), on trouve que le nombre total des phanérogames serait : Tous les petits carrés, dont nous supposons la sphère couverte d’après la loi quenous avons exposée en commençant, seront représentés, sur le cylindre déve- loppé, par une multitude de figures, dont les unes seront comprises intégra- lement dans les limites de ce développement, et dont les autres seront scin- dées en deux parties, se complétant mutuellement, et situées l’une dans la moitié gauche du grand rectangle, l’autre dans la moitié droite. — On conçoit par là, comment le nombre des aires étendues sur le globe, n’est égal mi à celui des aires que rencontre ou comprend le rectangle qui représente la sur- face de la terre, ni à celui des aires qui y sont entièrement comprises, mais bien à ce dernier augmenté de la moitié de la différence entre le premier et le dernier, c’est-à-dire à la moyenne des deux. (9) On est conduit à cette expression par un raisonnement tout à fait ana- logue à celui qui fait l’objet de la note (2). Si on cherche, en effet, le nombre de celles des aires carrées A2, dont il s’agit dans celte note, qui seraient renfermées entièrement dans une surface carrée S?, telle que «By (fig. 2), on trouve que ce nombre est compris entre S — À +- a)? S — À — a)? : Ph ol et Es, 0? : la moyenne de ces deux expressions est a? a? SA)? S — À)? a 414 210 MÉTHODE POUR RÉSOUDRE DES QUESTIONS ETC. 4° De 29720, si toute la terre était couverte de végélaux de la même manière que l'empire Russe; | 2° De 2492 000, si la loi trouvée pour la France représentait la loi moyenne; 3° De 2 449 000, si la végétation variait partout sur la terre avec la même rapidité qu’au cap de Bonne-Espérance ; 4° Enfin de 9 208 000, si toute la terre était aussi riche en es- pèces que l’est l'Amérique intertropicale. Le nombre réel des végétaux existant sur la terre, est une cer- taine moyenne entre ces différents nombres; moyenne qui ne pour- rait être calcuiée que par des méthodes très-compliquées et d’une manière assez incertaine, faute de données suffisamment précises. Fi 1. Fig 2. ue = = : LE avan car 7 FEB 291949 LIBNAËE Fig. 5. Fi6. 4. y C . di] OM I P H N & & M M: M a b 0 { F Fr CS n h x y ; 2 1 y PA | CENT, À | 16. 1 Li mn / | | | | ü| x : à >! {| Fig. 8 | 1 | 7 10: y| p ù Ne ( Br | N p N 5 Me eu nn LR Ni eu B y : i / ; È Q ï Fig 10. Fig 1 û x (L x fig 15. 1 : | Fig 14 4 | LL =) z 0 EY Ua I Matütique botuique. #"Æulletia. de la Nmstlé d'Histoire naburelle du Pipe de la Moselle. 1937 or es * û : Des du À À ss 5 PU 2 à 6 Mer nn asc Not L Fée EURE : REVUE DES COLLECTIONS Composant, en 1857, LE MUSÉE D'HISTOIRE MAPURELLE DE LA VOLE DL WQENTD Si les collections actuelles du Museum de la ville de Metz, notamment celles composant les quatre classes des animaux vertébrés, les mollusques, la géologie et la botanique, ont acquis , aujourd'hui , un développement tel qu'elles ne ressem- blent nullement à ce qui existait en 1841 , c’est-à-dire, à l'époque où mon honorable et savant confrère, M. Ho- landre venait, au regret de tous, de résigner les fonctions de conservateur du Museum, qu'il avait remplies, pendant vingt-cinq ans, avec tant de zèle et de science, et nous faisait connaitre l'origine de nos diverses collections dans une notice 212 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. publiée dans le 1* Cahier des mémoires de la Société d'histoire naturelle de la Moselle (1845 ; p. 25), nous ne devons pas oublier tout ce que nous devons de reconnaissance à celui qui à réuni les élements qui ont servi de base aux collections actuelles. Après la démission de M. Holandre, M. le maire de Metz, m'ayant fait l'honneur de me consulter , et de compter sur mon zèle, je fus d'avis que, dans l'intérêt du Museum, il con- venait de nommer une commission choisie dans le sein de la Société d'histoire naturelle que Je présidais, et de lui con- fier la mission de diriger cet établissement. Le 22 juillet 1841, cette commission fut nommée, et plu- sieurs de ses membres se mirent à l'œuvre avec ardeur. Les ar- moires étaient mal construites et impropres à leur destination, le local trop exigu; mais une grande verrière fut établie au milieu de la salle de géologie, et je pus faire garnir, de nouvelles armoires plus élevées, plus profondes, mieux fermées et éclairées , toute la grande galerie de zoologie. Quel- ques années après, j'obtins de l'autorité municipale , que les statues et les bustes en plâtre qui remplissaient une salle voi- sine , fussent placés à l’école de dessin de la ville, et que cette nouvelle salle fut affectée à l'accroissement du Museum : j'en profitai aussitôt pour y former la collection des mammifères, et celle des reptiles. Aujourd'hui l’espace nous manque, et les conservateurs sollicitent, de l’autorité , des salles nouvelles et une allocation pécuniaire qui permettent de donner au Museum tout le déve- loppement qu'il est susceptible d'acquérir. Par suite de l'empêchement de plusieurs des membres de la commission chargée de l'administration et de la conserva- tion du Museum d'histoire naturelle, M. le maire réorganisa celle-ci, par son arrêté du 1% mars 1856, et, en me conti- MAMMIFÈRES. 213 nuant le soin de classer et d’accroitre les quatre grandes classes d'animaux vertébrés , ainsi que l'anatomie comparée, il s’est empressé de se conserver également le concours dé- sintéressé et précieux de M. Joba, pour les mollusques et les zoophytes, de M. Géhin , pour l'entomologie , de M. Terquem, pour la géologie, de M. le commandant Taillefert, pour la minéralogie , et de M. le docteur Monard , pour la botanique. Tout ce que la commission a déjà sû faire avec de modestes ressources, est un sûr garant qu'elle saura répondre à la con- fiance de l'administration municipale, et qu'elle cherchera toujours à donner aux collections qui lui sont confiées, un développement en harmonie avec notre époque scientifique. Tel qu'il est, le Museum de Metz peut déjà suffire à l'étude de toutes les branches de l’histoire naturelle , et, certes, une Faculté des sciences y puiserait largement tous les éle- ments nécessaires à son enseignement. Espérons donc que le gouvernement voudra bien doter notre cité d’un établissement supérieur, dont l'opportunité parait incontestable. > 5 ————— MAMMIFÈRES. 4° L'HOMME. La collection contient cinq fœtus de divers âges, et quel- ques injections conservées dans l'alcoo!, ainsi que plusieurs crânes , dont quelques-uns recueillis dans des tombeaux gallo- romains. Il existe aussi des membres (fragments de momies) envoyés d'Égypte par M. l'abbé Leroy. Un crâne préparé pour l'étude du système de Gall, a été récemment donné à la col- lection par M. le docteur Grellois. Enfin, M. le lieutenant-co- 214 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. lonel Niepce, qui, à la tête du 11° bataillon de chasseurs à pied, vient de contribuer d'une manière brillante , à la sou- mission de la Kabylie, m'annonce , en ce moment, l'envoi de deux têtes de kabyles. Dès que nous aurons un local suffisant , la collection d'ana- tomie s'augmentera facilement. 2° QUADRUMANES. Dix espèces montées , notamment une jeune macaque, née à Metz, en mai 1856 ; plus un squelette et un crâne. 5° CARNASSIERS. Soixante-quatorze carnassiers montés , parmi lesquels nous indiquerons un magnifique tigre royal, mort à Metz, et dont le squelette figure dans la collection; une lionne de l'Algérie, donnée par le muséum de Paris, et un lionceau , né à Metz, en mai 1855, dans la ménagerie de M. Martin ; deux autres lionceaux sont nés dans cette ville, en mai 1856, dans la mé- nagerie de M. Charles ; Le jaguar ; le léopard ; le lynx caracal de l'Algérie; la hyène rayée, donnée par M. le docteur Bar- thélemy, et le jeune ; le glouton et son squelette ; le sque- lette du veau marin; le desman des Pyrénées ( mygalina pyrenaïca) et le macroscelide de Rozet, offerts par moi; le fennec et des loutres de l'Algérie donnés par M. Ledoux, ca- pitaine du génie. | La collection contient en outre , 19 squelettes ou crânes. Aux noms des personnes ci-dessus qui ont bien voulu en- richir notre collection, nous ajouterons ceux de MM. Victor Simon et Robinet de Cléry , conseillers à la cour ; Jaunez, an- cien maire de Metz; Beaudot-Leblanc; Granjean , maire de Peltre ; le docteur Desoudin, ete. MAMMIFÈRES . 215 4° MARSUPIAUX. Quatorze espèces montées. Nous citerons: didelphis phi- lander avec cinq petits, et le squelette de la femelle ; myrme- cobius fasciatus (Waterh.), donné par M. Niepce; phalan- gista cookii; phal. vulpina ; petaurus taguanoïdes ; macropus Eugenii, etc. À 5° RONGEURS. Soixante exemplaires montés. Citons un magnifique castor du Danube, que j'ai été heureux de rapporter de Hongrie ; histryx cristata, des environs de Rome , offert par M. Niepce ; deux arvicola subterraneus, donnés par MM. Holandre et Fournel ; arvicola rubidus, arvicola nivalis, mâle, femelle et jeunes, que j'ai obtenus au St.-Gothard , ainsi que la mar- motte des Alpes et un squelette ; des variétés de cricetus vulga- ris que j'ai rapportées de Saxe, et deux lérots (myoxus nitela), donnés par’ moi. L’un, originaire de la Grèce, diffère peu de l'espèce de France ; l’autre envoyé d'Alger, par M. le ca- pitaine Ledoux, offre des différences si sensibles, qu'on se- rait tenté d'en faire une espèce à part. 6° ÉDENTÉS. Douze exemplaires montés et 6 squelettes ; tels que : dasypus septemcinctus et decemcinctus; myrmecophaga tamandua, bivittata, didactyla ; bradypus tridactylus et son petit; orny- thorinchus paradoxus , etc. 7° PACHYDERMES. Sept exemplaires et plusieurs cranes, notamment: hyrax capensis avec crâne ; hyrax syriacus rapporté au Museum, par 216 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. M. de Sauley (de l'Institut), lors de son voyage dans la Terre- Sainte. 8° RUMINANTS. Vingt-deux exemplaires montés et une vingtaine de crànes. Parmi les premiers, nous citerons un magnifique Bubale mâle , de l'Algérie, donné par M. le docteur Michel; le daim mâle, variété blanche des environs de Rome, donné par M. le lieut.-colonel Niepce, auquel nous devons déjà tant d’auires belles pièces ; un chevreuil blanc, tué aux environs de Bitche (Moselle) et donné par M. Adolphe de Creutzer ; le cerf axis etle cerf cochon, donnés par le Museum de Paris ; la corinne, l'antilope de Smith, de Natal., etc. } 9° CÉTACÉS. Le dauphin vulgaire et le marsouin sont montés avec soin ; nous possédons plusieurs têtes de dauphins , de nombreux fragments de cachalot et de baleines, et une magnifique dé- fense de narval. OISEAUX: 1° RAPACES. DIURBNES. — Cent vingt exemplaires montés, dont une dixaine du Brésil, donnés par M. le comte Van der Stratten- Ponthos, qui a enrichi notre collection dans tous les ordres. Citons: Sarcoramphus condor; papa ; deux aquila bonelli, l'un d’un roux vif, l’autre d’un blanc neigeux en-dessous, avec les stries noires; aquila nœvia , nœvioïdes, fulya , tousaigles de l'Algérie, düs à la généreuse bienveillance de mon ami, OISEAUX. 217 M. Ledoux, capitaine du Génie; je ne pouvais faire un meilleur usage de ces belles pièces que de les offrir au Museum que jadministre; ieracidea novæœ seelandiae (Kaup.) mâle et femelle; falco lanarius (Schleg.) femelle, rapportée par moi de Hongrie ; une série de falco candicans (Gm.) etc. NOCTURNES. — (Juarante-deux exemplaires ; les genres kelupa, nyctaëte, hieraglaux, lophostrix, ete., et une série de nyctea candida. 29 PASSEREAUX. Neuf-cent-vingt-deux exemplaires. Citons: Le guépier (nyce- tiornis) d’Atherton, de l'Himalaya; plusieurs todiramphes rapportés par M. Vesco de Tahïu et de l'ile Bora-Bora ; oreo- cincla aurea (Bp.) ou la grive dorée, de M. Holandre, tuée dans les bois de Rezonville (Moselle) en septembre 1788; la lyre, le cynnyris osea (Bp.; rev. Zool.; 1856), espèce nouvelle de Soui-Manga des plaines de Jéricho, donnée par M. de Saulcy (de l’Institut) lors de son retour de Palestine; le mégalonyx rubeeula (Kitt.) du Chili ; tatare taïtiensis, d'Otaïti et orthonyx heteroclites, de la Nouvelle-Zélande, donnés par M. le docteur Eugène Vesco, de la marineimpériale, qui aenrichinotre Museum de si belles espèces ; leguacharo (steatornis caripensis) des ca- vernes du Pérou; le podarge cendré de la Nouvelle-Hollande; l'engoulevent isabelle, d'Algérie, donné par moi ; l’epthianura aurifrons (Gould) de l'Australie, offert par M. Sclater lors de la gracieuse visite qu'il a bien voulu me rendre à Metz: l'erythrodryas (Muscicapa) rhodinogaster (Gould) de la Nou- velle-Hollande , les moucherolles de Ferret et de paradis; le gobe-mouche chanteur , chaëtaris banyumas (Horsf.) et le gobe-mouche vermillon , de Java ; le gobe-mouche écarlatte, du Pérou, donné par M. Ernest de Sauley , ancien officier de 218 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM, la marine royale; une jolie série des genres irrisor, cotinga , lamprotornis , epimachus regius , des paradisiers , et une qua- rantaine de tangaras, dont plusieurs espèces nous ont été données par M. le comte Van der Stratten-Ponthos, M. le colonel d'artillerie Didion et M. Romphleur , colonel du génie; alauda cantarella (Bp.) rapportée , par M. Niepce, des envi- rons de Rome; enfin, une dixaine de calaos , offrant les di- verses formes d'excroissance de leur singulier bec. 3° GRIMPEURS. Deux cent trente-trois exemplaires qui représentent presque tous les genres, jacamars, pics, picumnes, torcols, coucous, couas, coucals, courols, indicateurs, barbacous, malcohas, scythrops, barbicans, barbus, lamatias , anis ; quatre espèces de touracos (corythaix), etle musophage violet. Une vingtaine de brillants couroucous sont de jolis spécimens du genre asia- tique harpactes, du genre africain apaloderma et des genres américains trogon , proprement dit, priotelus et calurus. Les toucans (ramphastos) et les aracaris (pteroglosus) au nombre de trente et quelques , forment déjà une belle série. Enfin, parmi les soixante-quinze perroquets qui ornent notre collec- tion, et que nous laissons , avec Cuvier , parmi les grimpeurs, comme l'éléphant , quoique muni de sa trompe, reste parmi les pachydermes, la plupart des genres nouvellement établis, se trouvent représentés. Nous citerons deux jolies paires de coryphyllus dryas et coryp. taïtiana, données par M. Vesco, l'eclectus puniceus , de beaux platycereus semitorquatus, ea- ledoniceus, sittace patagonica, donnés par M. Mutel qui a enrichi notre Museum d'oiseaux du Chili; enfin, cyanoram- phus erythrotis (Wagl.) et le type du cyanoramphus Mal- herbi (revue et mag. zool.; 1857, p. 98) auquel M. de OISEAUX. 219 Souancé a eu la bienveillance de donner mon nom. J'ai ac- quis cette dernière espèce avec un lot d'oiseaux de diverses origines ; toutefois il se trouvait avec plusieurs perroquets de l'Australie et avec l’erythrotis, qui provient des iles Mac- quarie. Je conserve , avec tous les amis des sciences naturelles l'espoir que M. de Souancé, auquel j'ai communiqué ce grimpeur , saura mieux que personne , coordonner et résumer en une belle monographie, ornée de planches coloriées , les travaux des Levaillant, Bourjot St-Hilaire, Brehm, Wagler , Kubhl , Lear, Swainson, Jardine, de S. A. le prince Charles Bonaparte et des autres ornithologistes, en y ajoutant le fruit de ses propres observations et de ses découvertes. | 4° GALLINACÉS. Quatre-vingt-dix exemplaires, non-compris les pigeons dont je parlerai à part. J'indiquerai seulement de belles sé- ries de tétras ; l’hybride tetrao medius (Tem.) mâle et femelle, que j'ai obtenu de M. Sundevall, de Stockholm ; le tragopan cornutus et le lophophore mâles et femelles ; trois espèces d’euplocomus; pterocles guttatus de Nubie , cryptonyx cristata, coturnix chinensis, des turnix et francolins, rapportés par moi du midi de la Sicile, etc. PIGEONS, dont je ne fais pas un ordre à part pour me con- former ici au règne animal de G. Cuvier, quoique la col- lection ne soit pas entièrement classée d'après son système ; 165 exemplaires , presque tous représentant les belles espèces exotiques et les divers genres modernes. Je citerai dans cette collection, que j'ai formée récemment, carpohaga œnea, spa- dicea , badia, leucomela, picata, magnifica, littoralis, pers- picillata, etc.; treron nudirostris, psittacina, fulvicollis, ca- pellei, militaris, aromatica, australis ; les charmantes espèces 220 REVUE DES COLLECTIOYS DU MUSEUM. du genre plilonopus (Sw.) ou ptilopus (Bp.) ou kurukuru (Des Murs) , telles que : occipitalis (G.-R. Gray) Ewengi , Swainsonii, Mercieri, Nebouxii et Dupetithouarsii, mäles et femelles. Ces quatre dernières espèces ont été données par M. le docteur Eugène Vesco, de la marine impériale. Columba albitorques , geopelia cuneata, humeralis, turtur gelastis du Japon ; une série de chamæpelia , ocyphaps lophotes , phaps chalcoptera, elegans, histrionica, slarnænus eyanocephala , geophaps seripta, phlegœænas (Reich.)cruenta, culænas ni- cobarica , etc., etc. J'ajoute que nous devons, à M. Gustave de Courcelles, de jolies variétés domestiques. 5° ÉCHASSIERS. Cent cinquante-quatre exemplaires, non-compris une dou- zaine de coureurs que je ne classe ici que pour me eonfor- mer à l'orüre établi par Guvier. Je me contente d'indiquer les outardes de Vigors et houbara ; l’apteryx australis, quel- ques beaux hérons rapportés de la Chine par M. de Montigny, comme ardea flavicoilis, buphus malaecensis ; ibis comata d'Algérie, donné par mon savant ami, le docteur Grellois ; l'ombrette, et des hérons Vérany, dont j'ai doté la collec- tion ; une curieuse série de combattants (machetes pugnax) que j'ai formée en Hollande, et plusieurs phænicopterus chilensis (Molina) donnés par M. Muiel. 6° PALMIPÈDES. Deux cent quinze exemplaires. Citons : Des cygnes à cou noir, du Chili, et le coscoroba, donnés par M. Mutel; une série de canards dont plusieurs ont été offerts par M. Brosset officier de la marine impériale et par moi; querqueduia cœru- Jeata du Chili et q. torquata, de Corrientes , des Guaillemots et OISEAUX. 221 macareux rapportés d'Islande par M. Brosset; le pingouin bra- chyptère (alca impennis) qui devient de plus en plus rare; des procellaria ,-lestris et larus, donnés par moi, notamment larus glaueus , leucopterus Audouint ; gavia (larus), Pomare (Brüch. journal für ornith. ; 1855, p. 285, spei. 41). Je dois dire, relativement à cette dernière espèce, que c’est M. le docteur Vesco qui en a rapporté deux exemplaires , dont lun figure dans notre collection et dont l’autre, cédé par moi à mon ami M. Brüch, est devenu le type de sa mouette Pomaré. Néanmoins, M. Brüch a indiqué cette espèce comme originaire des iles de la Sociêté, tandis quela note de M. Vesco lui donnait pour patrie la Nouvelle-Zélande ; gygis alba (Wagl.) ou sterna candida de Forster , de Taïti, anous leucocapillus et anous stolidus, düs à M. Vesco ; un autre exemplaire de cette dernière hirondelle de mer et larus atricilla originaires de la Guadeloupe ont été rapportés et donnés par M. Schramm, vérificateur des douanes, qui a enrichi nos collections d’un grand nombre de pièces intéressantes ; naenia (Sterna) inea , due à M. de Sauley qui l’a rapportée de Callao, où elle est très-commune ; un pélican blane, tué en 1855 à 12 kilo- mètres de Metz, et offert au Museum par M. Auguste Rolland, de Rémilly; pelecanus fuscus, rapporté de La Vera-Cruz, par M. de Sauley; stictocarbo gaimardi, tué au Callao par M. Vesco, et le st. punctatus, indiqué comme provenant, non du Chili, mais de la Nouvelle-Zélande ; plusieurs frégates des mers du Sud à plumages très-différents, selon l’âge, et ta- chypetes leucocephala rapportée de la Nouvelle-Zélande par M. Vesco; plusieurs fous ou sula brasiliensis, un, de Pile Bora-Bora, dû à la générosité du voyageur précité, un autre tué au Mexique par M. Ernest de Sauley, et un troisième à la Guadeloupe par M. Schramm. Enfin plusieurs phaëtons ou paille-en-queue ; savoir: le jeune œthereus de Taïu, et le 999 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. phæœnicurus de l’ile Bora-Bora , donnés par M. Vesco, l'œthe- reus adulte, apporté de la Martinique par M. de Sauley et le flavirostris (Brandt) , offert par moi. Je ne terminerai pas cette revue de notre collection orni- thologique sans mentionner que nous possédons : 1° La plu- part des espèces de l'Algérie, grace à MM. Ledoux, Grellois et autres , notamment les types des espèces que j'ai publiées, telles que : pica mauritaniea , parus cœruleanus (Malh.), parus ledouci, picus numidieus, chloropicus Vaillantii, le pinson africain (fringilla spodiogenys. Bp.), oxylophus algirus, carbo niepcii; 2’ une collection de jolies variétés albines, en partie acquise des héritiers de M. le baron Marchant et contenant beaucoup d'espèces rares; 5° une collection de plus de deux cents espèces d'œufs auxquels j'ajoute deux œufs moulés de l’epyornis maximus, donnés par le Museum de Paris, ainsi que quelques nids; 4° des squelettes d’oi- seaux de divers ordres; 5° et, enfin, sans ajouter aux noms ci-dessus mentionnés ceux de MM. Kaup, le savant directeur du Museum de Darmstadt; Adolphe Malherbe ; Aubry , de Gorze; Victor de Courcelles ; Prost ; Valette, d’As- nières; Clerx; Chenot ; Terquem ; Maréchal, maitre-pécheur ; Innocenti, conseiller à la cour; Richard-Nicolas, notaire ; l'abbé Nicolas; docteur de Résimont; de Nicéville, ladmi- nistration du Museum d'Histoire naturelle de Paris, etc. , qui tous, ont bien voulu enrichir notre collection. REPTILES. 1° CHÉLONIENS. Nous possédons 36 tortues , tant de terre que de mer, des genres tesdudo, emys, cistudo, chelonia, chelys; quelques REPTILES. 29% jeunes düs à M. Herpin, quinous a fait don de 68 bocaux contenant des reptiles de l'Algérie, des crustacés et des insectes, qui sont dans l'alcool. Messieurs les commandants Soleirol, Tail- lefert et Rodolphe , ainsi que quelques autres membres de la Société d'histoire naturelle de la Moselle, et M. Ory, ont con- tribué, avec moi , à l’accroissement de cette collection. Mon col- lègue , M. Terquem, a bien voulu préparer le squelette d'une tortue et d’une espèce dans chacun des autres ordres de reptiles. 99 SAURIENS. Cent cinquante-deux exemplaires, dont un grand nombre de beaux lézards de l'Algérie, contenus dans 27 bocaux, gé- néreusement offerts par M. Herpin, pharmacien-major de Paris. Je citerai un trachysaure rugueux de Tasmanie, et un tropidolopisme Duméril, de la Nouvelle-Hollande, donnés par M. le docteur Antoine Marchal; des alligator lucius , dont un , originaire de la Nouvelle-Orléans, a été offert par M. Im- hoff, maire de Sarralbe ; alligator selerops ; un grand monitor niloticus (Guv.), originaire de Gorée et rapporté par M. Er- nest de Saulcy ; des crocodiles, dragonnes, sauvegardes ; les genres ameiva , lacerta, stellio, cordylus, uromastix, agama, trapelus , lophyrus, draco , iguana , polychrus , anolius , asca- lobates, hemydactylus, chamælo, scincus, seps, chalcides, etc. 5’ OPHIDIENS OU SERPENTS. Environ 119 exemplaires. Nous devons mentionner , tout d’abord, une précieuse collection de 28 serpents recueillis en Algérie par notre savant compatriote, M. Herpin, et contenus dans 16 grands bocaux, remplis d'alcool, ainsi qu'un bocal de serpents de la même origine , offert également au muséum par M. Lasaulce, adjoint au maire ; une collection de ser- 224 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. pents de l'Amérique méridionale, donnée-par M. Henriet, di- recteur des messageries, qui l'avait reçue de son fils , capitaine du génie aux Antilles françaises ; un énorme boa constrictor, long de 7"60 , et gros en proportion, nous a été envoyé du Paraguay, par M. Théophile Degouun : il est monté sur un trone d'arbre placé au milieu de la première salle de zoologie ; une dixaine de bocaux contiennent des amphisbènes et des typhlops. 4° BATRACIENS. Environ 60. Un grand nombre d'espèces de l'Algérie sont dans des bocaux d'alcool, et nous ont été données par M. Herpin. Je me propose de soumettre, à M. le professeur Auguste Duméril , nos richesses en reptiles, et de solliciter de sa haute expérience, la détermination de beaucoup d'espèces incertaines jusqu'ici pour nous. POISSONS: Deux cent trente-six exemplaires. On distingue la colleetion complète des poissons du département de la Moselle, au nom- bre desquels je dois signaler : 1° une petite espèce voisine de l'ablette, nommée cyprinus dolabratus, par M. Holandre ; c’est la hachette des pêcheurs de Metz ; 2° une brême que nos pêcheurs appellent brême rousse ; c’est le cyprinus abramo- rutilus (Hol.) ; 5° une espèce voisine du carrassin et de la gibèle, appelée carousche blanche, par les pêcheurs; M. Holandre l'a nommée eyprinus striatus à cause des stries élevées qu'on re- marque sur ses opercules ; 4° une carpe pêchée récemment dans un étang , près d'Étain, et remarquable par le dévelop- pement anormal de l'abdomen et de la tête ; 5° un grand cs- POISSONS. 295 turgeon (acipenser sturio) pris, en 1835 , dans la Moselle, de- vant Sierck, et donné au Museum, par M. Mary. Puis beaucoup d'espèces des côtes de France et quelques espèces exotiques. Nous citerons seulement un très-bel espadon (xiphias gladus) ; un grand et curieux lepisosteus osseus (esox asseus, de Blainville) rapporté de Pensacola (Floride) par M. Ernest de Saulcy ; une jolie petite espèce non encore déterminée, pêchée dans la baie de Sébastopol et donnée par M. Jennesson , professeur de physique au collége de Thionville ; le lavaret (coregonus [salmo] Wartemanni), et l'umble chevalier (salmo umbla ), que j'ai rapportés récemment du lac du Bourget (Savoie). Metz, le 1% aout 1857. AzrreD MALHERBE. SAANNANNAI- 2* GRANDE DIVISION DU RÈGNE ANIMAL LS CSSe— ANIMAUX SANS VERTÉBRES ( Lamarck ). CLASSE SECONDE. ORDRE TROISIÈME. POLYPES A POLYPIER. Cette branche de l'Histoire naturelle est représentée au cabinet par les genres retepora, tubipora, caryophyllia , fongia , meandrina , astrea , pollicipora, madrepora , oculina , corallium , melitæa , gorgonia et spongia. Ce dernier genre, d’après M. de Blainville doit être placé dans une division particulière du règne animal qu’il nomme Amorphozoaires. CLASSE TROISIÈME. ORDRE SECOND. RADIAIRES ÉCHINODERMES (Lamarck), Les radiaires échinodermes de la collection , se composent des genres ophiura, asterias, elypeaster, seutella , fibularia, spatangus, clypeus, echinus, eidarites, diadema et holo- thuria. ANIMAUX SANS VERTÈBRES. 9297 CLASSE NEUVIÈME. ORDRE TROISIÈME. LES ANNÉLIDES ( Lamarck ). Le Musée possède les genres amphitrita, spirorbis, ser- pula, vermilia. CLASSE DIXIÈME. ORDRE PREMIER. LES CIRRHIPÈDES ( Lamarck ). Les cirrhipèdes sont représentés par les genres tubicinella, coronula , balanus , anatifa , pollicipes, cineras, otion. CLASSE DOUZIÈME. LES MOLLUSQUES ( Lamarck ). Ne devant pas donner le catalogue raisonné des mollusques et coquilles du cabinet, mais seulement un aperçu de la richesse de cette collection , nous avons réuni la classe onzième à la douzième. La collection conchyliologique du Musée a été en partie formée par notre savant et honorable prédécesseur ; car elle ne se composait, lors de la création de ce Musée, que de deux grosses coquilles; c'est done à M. Holandre qu'en re- vient tout le mérite. 298 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. Si, plus tard, en lui succédant comme administrateur de cette partie de la zoologie , nous avons été assez heureux pour augmenter considérablement le nombre des genres et des espèces , nous le devons aux subventions de l'administration municipale , aux dons généreux du Muséum d'histoire natu- relle de Paris et de MM. Brosset, Vesco, Chenu, Grellois, Desoudin, de Saulcy (Ernest), Denys, Herpin , Didion, Cu- vier, Pariset, Plassiard, Leclerc, Schramm , Terquem , Hen- nocque, Malherbe et Delaporte, qui tous ont enrichi cette belle et intéressante collection. Grâce à ces dons , nous avons pu réunir environ 5,500 coquilles réparties en 258 genres et en 1850 espèces. IL faut aussi le dire, ce n'est qu'à force de soins, de per- sévérance , de démarches et de sollicitations, qu'avec de si faibles éléments, on à pu donner par la suite, à cette col- lection , le degré d'importance qu'elle à actuellement atteint, et qui la rend suffisante pour l'étude de la conchyliologie. Nous ne citons iei que les genres et les espèces les plus rares, aspergillum vaginiferum, fistulana clava, panopæa Al- drovandi, periploma trapezoïdes , gnathodon cuneatus , tellina foliacea , pulcherrima , venus papilionacea , adspersa, gnidia, mercenaria, Cytherea gigantea, cedo-nulli, lepida, cyclina Chinensis , galatea radiata, laeda, glauconomia rugosa, corbis fimbriata, ungulina rubra, cyrenella Dupontia , cypricardia angulata , isocardia moltkiana, cardium pseudolima, cha- mostrea albida, erassatella Kingicola , iridina crenata, nilotica, rostrata, myatopoda siliquosa, trigonia pectinata, leda per- nula, area tortuosa, semi lorta, nivea, auriculifera ( cu- cullæa Lamarck ), septifer bilocularis, crenatula avicularis , perna isognomum , malleus albus, vulsella, pedum spondy- loideum, pecten radula, nodosus, pallium, pes felis, tigris , spondylus regius , ducalis, Delessertii, placuna sella, orbieula ANIMAUX SANS VERTÈBRES. 229 Norwegica , lingula anatina, genre carinaria, genre atlanta, chitonellus lœvis, siphonaria, umbrella Indica, dolabella, parmacella Deshaysii , helix, polygyrata , Rivoli, pulcherrima, Goudotiana, Studeriana , Fraseri turgens, polyzonalis, Pois- siana , Zebuensis, angulata, labiozonalis, etc. Anostoma globulosa , helicina sagra, adspersa , genre pu- pina, megaspira elatior, bulimus fibratus, planidens, Cale- donicus , Blainvillianum , aspersus, Philippinensis, Daphenis, fulgetrum , pudicus, rhodospira, miltocheilus, citrinus, etc. Achatina zebra, regina, columnaris, purpurea, bicarinata, genre achatinella, eyelostoma Cuvieriana, naticoides, tigrinum, genre chilina, stomatella planulata, genre pedipes, genre vermetus, genre siliquaria, magilus antiquus, leptoconchus striatus, scalaria pretiosa, genre cyrtulus, fasciolaria salmo , cancellaria hoœmastoma, struthiolaria nodulosa, genre crenatula, harpa imperialis, Massena, mitra caffra, regina, fasciata, granatina, voluta Broderipii, diadema , armata , Brasiliana, imperialis, nivosa, hebrœa, Guinaica, pacifica, fulminea, undulata , vexillum , zebra, Delessertii, terebellum subulatum, ancillaria cinnamomea, mauritiana, conus regius, magus, amiralis, suratensis , Janus , tendineus , glans, argonauta ni- tida, nautilus umbilicaris. . Le Musée possède, en outre, plusieurs mollusques nus, conservés dans l'esprit de vin. JOBA. La collection entomologique de la ville de Metz, devrait . être fort belle, si les éléments qui l'ont formée avaient été conservés avec soin, au lieu d’être dévastés par un vanda- lisme incroyable. Ainsi, non-seulement la ville avait acquis en l'an 1v, une collection de lépidoptères et d’autres insectes, à M. Lucot, de Bar-sur-Ornain ; mais , antérieurement , le gou- vernement de la république avait fait transporter à Metz, une partie du célèbre cabinet d'histoire naturelle, du prinee de . Deux-Ponts, et tous ces objets avaient été déposés au Dépar- tement, aujourd'hui Palais-de-Justice. Cependant, aucune disposition n'avait été prise pour leur conservation ; aussi, en peu d'années, la majeure partie de ces richesses scientifiques , avait-elle disparu. On a vu même, nous apprend M. Holandre, des personnes détruire des cadres entiers de papillons exoti- ques , pour en avoir les épingles!! En prenant possession du Muséum , j'ai retrouvé encore, en 1841, trois à quatre cents boites de papillons, provenant de la collection de Deux-Ponts, mais à peine deux qu trois avaient-elles été conservées en . bon état. M. Holandre s’est occupé lui-même à rassembler un certain nombre de papillons et d'insectes du département de la Moselle, pour en orner la collection. Enfin , la ville a acquis aussi une collection entomologique formée à Metz, par M. le professeur Fournel; mais nous avons 256 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. le regret d'ajouter que M. Géhin, chargé, quelque temps après, du soin de la classer et de la refondre dans la collection géné- rale, a trouvé la plupart des insectes altérés et hors d’état de figurer dans nos boites nouvelles. Les soins incessants que réclament les collections d’entomologie, en rendent malheu- reusement la conservation difficile, comme on le sait; néan- moins , nous devons espérer que le zèle et la science de notre confrère, chargé de cette branche délicate, sauront triompher des obstacles et permettront sous peu, au Museum , d'offrir aux amateurs, une collection intéressante pour l'étude de l'Entomologie. A ME RANNN SSII MINÉRALOGIE. Les nombreux échantillons dont se compose la collection minéralogique, ont été disposés dans les armoires à peu près suivant l’ordre établi par l'abbé Haüy et adopté, sauf quelques légères modifications, par les savants élèves ou contempo- rains de l'illustre cristallographe, qui a, selon l'expression si juste de Berzelins, élevé la minéralogie au rang des sciences. Cette classification n’est plus en usage aujourd'hui. Les lois qui régissent les proportions chimiques dans les composés produits de l’art, comme dans les composés fossiles, l'influence chimique de l'électricité dans les combinaisons de toute na- nature, l'isomorphie, l’isomerie, les phénomènes si variés de la double refraction dans les corps cristallisés, toutes ces théories, néés ou agrandies depuis moins d’un demi-siècle, en étendant le domaine de la science des minéraux, en ont considérablement reculé les bornes. De là est venue la né- cessité d'opérer des changements dans la circonscription des espèces minérales, et dans les noms qui servent à les désigner; de là aussi la nécessité de substituer aux classifications qui ont vieilli, d’autres classifications plus nouvelles, et par cela même, 238 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM“. plus en harmonie avec l'état actuel de nos connaissances en mi- néralogie. Tous ces changements, je devrais dire tous ces progrès, déjà opérés dans la science, doivent aussi l'être dans les col- lections et dans les catalogues destinés à en constater la ri- chesse ; car il ne suffit pas d'étaler dans des armoires un grand nombre d'échantillons, même très-bien choisis, pour les ex- poser aux regards d’un publie qui passe et qui n'étudie pas ; il faut que chacun de ces échantillons soit désigné par le nom qu'il porte aujourd’hui dans la science , et qu’il occupe dans la série la place qui lui convient. C’est seulement lors que ces deux conditions sont remplies qu'une collection peut venir en aide à ceux qui cherchent à s’instruire : elle est plus que l’atlas d'un traité, elle est un résumé de la science. Aussi le cabinet de minéralogie doit-il être remanié con- formément à l'état actuel de la science. En attendant, je vais passer en revue la collection, mais sans m'astreindre à suivre l’ordre établi dans les armoires qui la renferment ; ce que je viens de dire au sujet des classifica- tions m'y autorise suffisamment. Pour le faire avec méthode, et autant que possible en me conformant aux idées admises aujourd'hui par les maitres de la science, je prendrai pour guide l’arrangement systématique adopté par M. d'Omalins d'Halloy, dans son Précis de Géologie publié en 1843, et que dix ans plus tard (1855), il a reproduit dans son Abrégé de Géologie. OR. — L'Or à l’état natif est représenté par 8 échanullons avec gangue sillileuse et par un seul échantillon de sable aurifére. PLATINE. — Ce métal n’est représenté que par un seul échantüllon. MINÉRALOGIE. 239 IRIDIUM. — OSMIUM. — PALLADIUM. — RHODIUM. — Aucun de ces métaux rares n’est représenté dans la collec- tion, ou du moins ne l’est d’une manière certaine, bien qu’un fragment volumineux porte une étiquette sur laquelle on lit Iridium. ARGENT. — A l'état natif, 12 échantillons ; à l’état d'almagame cristallisé (Mercure argental), 2 échantillons ; à l’état de sul- fure, 5 échantillons; à l’état de sulfure antimonié, 3 échantillons. MERCURE. — A l'état natif, 2 échantillons ; à l’état de sul fate (Cinabre), 24 échantillons. CUIVRE. — A l’état natif, 10 échantillons ; à l’état de sulfate, _ ce métal n’est représenté que par un seul ; mais le Cuivre pyriteux (Chalkopyrite) l'est par 15 échantillons. J'en ai compté 20 de Cuivre gris (Fahlerz), 10 de Cuivre à l’état d’oxide rouge, 2 à celui d'oxide noir, un seul de Cuivre phosphaté, 2 de Cuivre arseniaté, 2 de Cuivre chloruré. Je dois faire une mention particulière de 22 échantillons de Cuivre carbonaté bleu (Azurite) dont quelques-uns, fort remarquables par leur volume et la netteté de forme de leurs cristaux, proviennent des mines de Saint-Bel, près de Lyon, et de 59 échantillons de Cuivre carbonaté vert (Malachite). Plusieurs de ces derniers, originaires de Sibérie, ont été extraits des mines du prince Demidof, et apportés à Metz, par M. Weyer, autrefois payeur du département de la Moselle. URANE. — Ce métal, dont les composés fossiles sont peu nombreux, n'est représenté dans la collection que par 3 échantillons de Pechblende. BISMUTH. — Un seul échantillon fossile et un fragment de 240 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. métal cristallisé, obtenu artificiellement, représentent le bismuth dans la collection. ÉTAIN. — 9 Échantillons d’étain oxidé, un seul d’étain sulfuré. Je dois encore faire mention de plusieurs produits métal- lurgiques qui sont placés dans la collection à la suite des minerais d’étain. Ce sont des alliages et des scories quon a obtenus pendant les premières années de la révolution, lors- 4 qu'on cherchait à affiner le métal de cloche pour en séparer le cuivre, ou du moins pour l’amener à l’état de métal à canon. Ces produits se composent de 30 échantillons d’étain, probablement allié avec un peu de cuivre, mais surtout re- marquables par leur ressemblance de forme avec des stalactites et de 45 échantillons de scories de nature diverse, dont quel- ques-unes présentent des groupes d’aiguilles vitreuses entre- lacées. Métaux et scories ont été acquis à M. le docteur Marchant, ancien maire de Metz. Les métaux offrent, je crois , peu d'intérêt ; mais les parties vitreuses et cristallées des scories mériteraient, peut-être, de fixer l'attention d’un chimiste qui voudrait en faire une étude. Ce sont des miné- raux artificiels, et dans le nombre, il s’en trouverait probable- ment quelques-uns dont les éléments sont en proportions ato- miques. PLOMB. — 50 Échantillons de Plomb sulfuré (Galène), très- -_ différents par la texture, l'éclat et la forme cristaline (dans le nombre doivent se trouver des Galènes tenant de l'argent d’autres tenant de l’antimoine) ; 6 échantillons de Plomb mo- lybdaté ; 4 de Plomb chromaté; un seul de Plomb sulfaté ; 21 de Plomb phosphaté ; 2 de Plomb arseniaté ; enfin 9 échantillons de Plomb carbonaté et un de Bournonite (Plomb sulfantimonié). Ce métal se trouve représenté d’une manière suffisamment MINÉRALOGIE. 241 étendue dans la collection. Le Plomb chromaté, espèce rare, qui n’a encore été trouvée que dans les mines de la Sibérie, est , entre toutes, digne d'attention. Les 4 échantillons que je viens d'indiquer , ont été apportés, comme les Malachites, par M. Weyer, ancien payeur du département de la Moselle. CADMIUM. — Ce métal ne se trouvant que dans des minerais de zinc, et en faible proportion , ne peut être représenté dans aucune collection minéralogique. ZINC. — 15 Échantillons de Zine sulfuré (Blende) ; un seul de Zinc carbonaté et 9 échantillons de Zinc oxydé. En total, 25 échantillons représentent le zinc dans la collection. NICKEL. — 2 échantillons sous le nom de Nickel arsenical. COBALT. — 6 échantillons de natures diverses. FER. — 2 échantillons de Fer météorique ; 5 de Fer arsenical (Mispickel); 29 de Fer sulfuré (Pyrite cubique); 15 de Fer sulfuré (Pyrite rayonnée); 6 de Fer oxidé magnétique ; 32 de Fer oxidé (Fer oligiste, Fer oxidé rouge); 60 de Fer hydraté (hematite brune, Fer argileux); un échantillon de Fer tungstaté (Wulframm) ; un de Fer chromité ; un de Fer arse- niaté ; un de Fer phosphaté ; un de Fer silicaté (Lievrite) ; 4 de Fer silicato-hydraté (Chlorite) et 12 de Fer carbonaté (fer spathique). MANGANÈSE. — 29 échantillons de péroxide, représentent le métal dans la collection. CERIUM. — Un seul minéral indiqué comme représentant du cerium. TANTALE. — Un seul minéral sous le nom d'Ittro-tantalite. TITANE. — 7 minéraux sous diverses dénominations. ï 46 249 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. TELLURE. — Un seul minéral sous le nom de Tellure de Nagyag. ANTIMOINE. — 16 échantillons de sulfure. TUNGSTÈNE. — Un seul minéral contenant du Tungstène, fait partie de la collection , le Wolframm ; il a été indiqué précédemment (voir fer). VANADIUM. — N'est représenté dans aucune collection, en raison de sa rareté. MOLYBDÈNE. — 9 échantillons de Molybdène sulfuré. CHROME. — Un seul échantillon. Je présume qu’il vient des environs d'Autun. Les autres espèces minérales tenant du chrome ont été mentionnées précédemment (voir plomb et fer). ARSENIC. — 4 échantillons d’Arsenic sulfuré , les uns jaunes (Orpiment), les autres rouge (Realgar). Divers arseniures et arseniates ont déjà été cités. SELENIUM. — POTASSIUM. — SODIUM. — LITHIUM. — Aucun de ces métaux n'est représenté dans la collection : le premier et le dernier sont très-rares; les autres sont communs, mais ils forment des composés solubles. BARIUM. — STRONTIUM. — Voyez ci-après les articles soufre et carbone, où se trouvent classés les sulfates et les carbonates de barium et de strontium. CALCIUM. — MAGNÉSIUM. — Voyez ci-après les articles soufre, carbone, phosphore et fluore, où se trouvent classés les sulfates, carbonates, phosphates et fluates de chaux. Le magnésium n'est représenté que par la chaux carbonatée magnésifère. MINÉRALOGIE. 245 ALUMINIUM. — 7 échantillons de Corindon ; un seul de Diaspore ; 2 de Spinelle ; 2 de Pleonaste, et 2 de Cymophane. GLUCIUM. — YTTRIUM. — ZIRCONIUM. — THORINIUM. — Aucun de ces métaux n'est représenté dans la collection, si ce n'est le troisième. Voyez l’article silicium, où il est fait mention d’un silicate de zircone et de plusieurs Hyacinthes. SILICIUM. — Le Quartz hyalin est représenté par 81 échan- tillons de diverses couleurs; dans le nombre, se trouvent des groupes de cristaux, remarquables par la netteté des formes; des geodes tapissées de cristaux d’'Amethyste ; des cailloux roulés et plusieurs belles speudo-morphoses. Les Agates, Cornalines, Calcédoines, existent aussi en grand nombre dans la collection. J'en ai compté 54 échantillons bruts et 65 échantillons taillés. Les Jaspes s’y trouvent au nombre de 12 échantillons tail- lés ; les Poudingues siliceux, au nombre de 5 échantillons bruts et de 2 échantillons taillés ; les Ménilites au nombre de 2 échantillons bruts. Enfin j'ai compté 17 échantillons de Ré- sinite. Un échantillon de Zircon et 5 sous le nom d'Hyacinthe, sont les seuls minéraux qui renferment de la zircone. L'Émeraude proprement dite est représentée par 5 échantil- Jons ; le Béril l’est par 3 seulement. Ces derniers sont remar- quables par la grandeur des cristaux. L'Andalousite nous a offert 5 échantillons, dont 2 sous le nom de Macle; le Disthène, 5 échantillons dont un sous le nom de Rhétizite. Le groupe des Grenats présente 10 échantillons de Grenats proprement dits ; 2 de Grossulaires sous le nom de Kanels LA 244 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. tein; 9 de Melanite, dont un sous le nom d’Allochroite, un autre sous celui de Pyrenite ; 1 d’Aplome et 4 d’Amphigène. L'Idocrase est représentée dans la collection par 4 échantil- lons dont un sous le nom d'Egerane ; la Meionite par un seul; le Dipyre également par un seul ; la Staurotide et la Gehlenite ne comptent non plus qu’un seul échantillon chacune ; la Né- pheline en compte 2. L'Épidote présente 10 échantillons, dont un sous le nom de Loisite. Le groupe des Feldspaths se compose de 19 échantillons d’Orthose, de 2 de Triphane et de un d’Albite sous le nom d'Eisspath ; celui des Micas, qui présentent à l'analyse tant de variations dans Îa nature et les proportions de leurs éléments, n'offre que $ échantillons. La Lépidolite ne compte que 2 échantillons ; le Tale est re- présenté par 5 ; le Péridot par 5, dont un sous le nom d'Oli- vine et un autre sous celui d'Hyalosidérite. Le groupe des Amphiboles est représenté par 5 échantillons, sans désignation spécifique ; 5 de Nephrite ; 22 d’Asbeste très- variés par la texture ; 4 d'Amiante proprement dite ; un seul d’Actinote et 4 d’Antophyllite. Quatre Pyroxènes sans indication spécifique ; un Hypers- tene, un Augite, et 5 Diopsides, dont une sous le nom de Fas- saite, représentant le groupe des Pyroxènes. Enfin divers autres minéraux appartenant comme les précé- cédents à la nombreuse famille des silicates, savoir : Quatre Apophyllites ; 3 Steatites ; 5 Diallages ; 2 Pinites ; 5 Analeimes, dont une sous le nom de Sarkolite ; une Thomso- nite ; une Carpholite ; k Mésotypes, dont une sous le nom de MINÉRALOGIE. 245 Natrolite ; 3 Harmotomes, dont une sous le nom de Zeagonite ; » Stilbites ; une Retinite ; 5 Prehnites ; 2 Chabasies et une Laumonite. Je dois ajouter encore à toutes les espèces que j'ai énumé- rées au hasard, et sans m'astreindre à aucun ordre systéma- tique : Onze Topazes, les unes de Saxe, les autres de Sibérie et du Brésil ; 1 Haüyne ; 5 Lazulites ; un Helvine ; 7 Tourmalines et 5 Axinites. En définitive, les minéraux qui se rapportent au Silicium, sont représentés dans la collection de la ville, par un très- grand nombre d'espèces, et quelques-unes de ces espèces, parmi lesquelles je citerai le Quartz hyalin, le Quartz agate, l'Émeraude, le Grenat, la Topaze, sont remarquables par le nombre, la beauté et la variété des échantillons. BORE. — Il n'y a de minéraux, se rattachant à ce genre, qu'une seule espèce : la Boracite ; elle n’y est représentée que par un échantillon. . FLUORE. — La Cryolite ne compte qu'un échantillon; mais la chaux fluatée (fuorure de calcium, fuorine) est repré- sentée par un plus grand nombre. J'en ai-compté 52 qui varient par la couleur des cristaux, par la nature de la gangue, sur laquelle ils sont implantés. Plusieurs présentent de fort beaux groupes. , IODE. — BROME. — CHLORE. — Aucun de ces corps n'est représenté dans la collection. PHOSPHORE. — Un seul échantillon de Wavellite et 3 échan- tillons de Chaux phosphatée. On se rappellera que les phos- phates métalliques ont été mentionnés précédemment. 246 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. SOUFRE. — A l'état natif le Soufre est représenté par 7 échan- tillons, qui laissent beaucoup à désirer. La Barite sulfatée l’est par 34 échantillons ; la Strontiane sul- fatée par 11 et la Chaux sulfatée par 53, dans ces trois espèces, plusieurs groupes sont remarquables, par la variété et la net- teté de forme des cristaux. NITROGÈNE. — HYDROGÈNE. — Quoique très-abondam- ment répandus dans la nature, ces corps ne sont pas suscep- tibles d’être représentés dans les collections minéralogiques : le premier, parce qu'il n'existe qu'à l'état de mélange gazeux dans l’atmosphère ou de nitrate en dissolution absorbé par les matières terreuses ; le second, parce qu'il ne se présente qu'à l’état de combinaison avec l’oxigène dans l’eau de la mer, des fleuves, des lacs et des sources. CARBONE. — A l’état de Diamant, un seul échantillon. À l'état de Graphite, un seul échantillon. Les carbonates sont représentés d'une manière plus com- plète dans la collection de la ville. Indépendamment des car- bonates métalliques, dont il a été fait mention ci-dessus, j'ai à signaler : La Chaux carbonatée, magnésifère, présentant 22 échantil- lons ; La Chaux carbonatée proprement dite, cette substance si remarquable par la grande variété de ses formes cristallines. J'en ai compté plus de 130 échantillons ; Enfin l’Arragonite, cette autre chaux carbonatée, apparte- nant à un système cristallin différent du système rhomboe- drique. Celle-là est représentée par 14 échantillons. En somme, les trois sous-espèces de chaux carbonatée cons- tituent la partie peut-être la plus riche de la collection ; mais MINÉRALOGIE. | 247 la Barite carbonatée et la Strontiane carbonatée n'y comptent chacune qu'un seul échantillon. Il me reste encore, pour achever ma tâche, à indiquer quelques minéraux combustibles ; les voici : Mellite, 1 échantiilon ; Succin, 1 : Asphalte, 1 ; Jayet, 1 ; Houille, 4; Lignite 3. OXIGÈNE. — Tous les corps oxidés, ayant été précédem- ment décrits, ne peuvent être rappelés ici. RECAPITULATION. Ru 9 Report. . . .. 517 D'LA TUNIS OM NAN 1 PAINTATE ENS PAENE 1 NAGENRE HS 99 DIPANE MR RENE fl MERCURE). 0 26 RELLURE. Te 1 (CIN IRD Re 199 ANTIMOINE. . . . .. = 46 DRANEMENL Eee 3 MOLYBDÈNE . . ... 9 BLSMUUIPED 0 2.00. 1 CHROME ne EUR EN LA de tn 10 ARSENIC SL PME ps DID DNIENSS SRRETSE 94 ALUMINIUM . . ... 14 PANNES» 93 STLTOTUMN NES Ce. 378 NICE EAN, LL 2 BORE MBA 0. 1 COPA ec ue 6 HÉDORENAAU Pia 23 TON s MINES 168 PHOSPHORE . .... 4 MANGANÈSE. .... 929 SOUFRE. . . ... AV PA0S CERIOMAN. vi: ll: 1 CARBONELMMAIAE 181 À reporter. . . 517 TOTAUX. . . . . 1265 En définitive, la collection minéralogique de la ville se com- pose de 1265 échantillons. Dans ce nombre ne sont pas com- pris les produits d’art qui se rapportent au bismuth et à l'étain. TAILLEFERT, Administrateur conservateur, chargé du cabinet de Minéraloyie. FRE BOTANIQUE. Les études botaniques ont pour ressources un jardin bo- tanique , des collections de plantes sèches, de fruits exotiques et d'échantillons de bois retirés d’essences indigènes ou na- turalisées. À proximité du musée, dont il est une dépendance destinée, comme lui, à offrir au publie l'attrait du plaisir et d’une in- struction variée, et, comme lui, également l’objet de la sollicitude de l'administration municipale à laquelle s'associe entièrement la Société d'histoire naturelle de la Moselle, le Jardin botanique, par sa situation , un peu à l’écart des quar- tiers dela ville habités par des personnes de loisir, est exempt des inconvénients que peut présenter une promenade trop fréquentée. On peut librement et avec recueillement en parcourir les différentes divisions, représentées par des serres chaudes et tempérées, par des plates-bandes d'école, par des parterres d'ornement, et satisfaire partout la curiosité qui a pour but une connaissance plus approfondie des végétaux, soit qu'on les envisage au point de vue de leur utilité, ou qu'on re- BOTANIQUE. 249 cherche en eux de gracieux modèles pour en imiter les éton- nantes variétés de formes et de couleurs ; soit qu'il y ait à leur emprunter des termes de comparaison pour en simplifier, par la pensée , l’apparente complication, et s'initier en même temps aux admirables précautions d'une nature prodigue de moyens dans l’'accomplissement de ses œuvres de conservation et de multiplication. Dans les serres se rencontrent déjà en assez grand nombre des végétaux dignes du plus grand intérêt: les uns, pour la plupart, le doivent à l'usage très-répandu des produits qu'on en retire, à la saveur des fruits qu'ils peuvent donner, ou aux propriétés particulières de quelques-unes de leurs par- ties ; dans d’autres , se reconnait aisément la puissante influence des conditions climatologiques spéciales sous lesquelles se trou- vent les contrées éloignées d’où ils tirent leur origine. À chacune de ces catégories appartiennent la canne à sucre, le caféier, le cotonnier, le thé, le papyrus, le figuier caout- choue, le bannanier, l’ipecacuanha, l’anthelmintique Dorstenia, la nombreuse série des mésanbrianthemées ; celles des ges- nériacées qui rivalisent entre elles de fraicheur et de coloris ; des cactées qui rachètent par le même avantage la bizarrerie de leurs formes , des orchidées épiphytes, non moins remar- quables par la singularité de leur organisation. Dans les plates-bandes d'école , à l’aide d’une classification méthodique , à l'instar de celle qui est usitée au jardin de Paris, au nombre des plantes du domaine de la botanique purement descriptive, choisies parmi celles qui caractérisent plus par- ticulièrement la végétation spontanée du département dans ses parties oolitiques, liasiques ou keupériennes, ou qu'une analogie de sol et de climat permet, quoiqu’étrangères, de cultiver également en pleine terre , s'ajoutent toujours de pré- 250 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. férence, reliées à elles par leurs rapports naturels, toutes celles qui se recommandent encore par les applications diverses dont elles se montrent susceptibles. De cette réunion, dans les 24 plates-bandes rectilignes qu’elle occupe et dont sont exclues toutes les plantes partout réputées vulgaires , résulte dans l’ordre qui lui est assigné, un ensemble de 1640 espèces appartenant à 770 genres, répartis dans 139 familles et 58 grandes classes. En dehors du premier de ces chiffres, dans lequel ne sont pas non plus comprises les plantes de serres, citées en masse précédemment, en n’en désignant qu'un petit nombre, exis- tent, disséminées et répétées dans une vingtaine de carreaux et dans des localités plus reléguées, des plantes d'ornement les plus diverses , et quelques essences forestières , qui, les unes et les autres, faciles à apprécier par l'effet qu’elles peuvent produire , viennent ainsi d'avance en aide aux choix à faire, lorsqu'il s’agit d’une création de massifs de fleurs ou de la plantation d'un bosquet. Là, de brillantes campanules étalent leurs corolles d'azur, les penstomon , les phlox , les chrysanthèmes, les helianthus, les lysimaques , les digitales , leurs variétés les plus nouvelles. Là, aussi, sous différents aspects, les Ginkgo, l'Aylanthe, certaines espèces d'érable et de sumac, le pavia de l'Ohio, de beaux platanes, le chêne à larges feuilles et à gros glands, le Paulowmia , satisfont les regards ; et l’on peut admirer de même la grâce avec laquelle l’Alisier s'étend en parasol, quand ailleurs, le frêne et le hètre pleureurs produisent d'autres effets également pittoresques. Enfin les tiges sarmenteuses des Menispermes, des Periploca , des Aristoloches, des Clématites, du lierre, des Bignones ou des Cissus , ne révèlent pas moins le parti à tirer de la disposition de chacune d'elles, à envelopper BOTANIQUE. 951 en s’enroulant le trone des arbres, ou à dérober des pans de muraille sous un épais feuillage, souvent orné des plus belles fleurs. Au milieu de tant de parures naturelles, beaucoup d’entre elles échappent à l'attention ; il faut, d’ailleurs , renoncer à les mentionner toutes , et se décider à ne plus faire qu'une seule exception en faveur d'un arbuste de l'Amérique septentrionale, le Direa palustris ou bois de cuir, bois de plomb des Canadiens, qui, très-rarement aussi beau et aussi vigoureux, se signale régulièrement , chaque année, par sa floraison printannière à laquelle succèdent quelques fruits qui, par leur maturité, annoncent une acclimatation complète. En somme, au Jardin botanique, près de 4000 plantes, si ce n'est plus , sont cultivées. Elles représentent 1575 genres et 5649 espèces. Cette récapitulation donne un aperçu des res- sources, qui, en ce qui concerne les études botaniques, ne sont pas au-dessous de ce qu'elles peuvent être en province, dans des établissements du même genre. Les collections de plantes sèches offrent un autre intérêt, celui d'une tradition précieuse d'observations qui empruntent une grande valeur au profond savoir des personnes auxquelles elles sont dues. Ainsi se consacrent des opinions exprimées avec réflexion ; ainsi, les dénominations qui résument celles-ci, reçoivent un cachet d'authenticité dont la science profite en recherchant l'unité et en reconnaissant, d’ailleurs, que la nature, dans les lois invariables qui la régissent , ne modifie en rien, en parcourant les siècles , le plus faible des caractères invoqués pour arriver à une légitime distinction des espèces entre elles. De semblables éléments conservés au Musée de Metz, ont d'autant plus de prix qu'ils se rapportent plus spécialement à 952 REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. la végétation du département. Ils résultent de la possession de deux herbiers. Le premier de ceux-ci, quoique le moins consi- dérable, se distingue du second par un mérite particulier, en renfermant, sauf quelques lacunes faciles à combler, tous les types de la Flore de la Moselle, déposés par l’auteur lui-même de cet important ouvrage, dont la publication déjà ancienne, a revélé pour les localités qu'il embrasse, de soigneuses explo- rations et une savante interprétation de leurs richesses bota- niques , représentées par 1499 espèces réparties dans 549 genres, les mousses comprises dans la proportion de 1 , sur 11 plantes phanérogames. Le second herbier, sous la dénomination d’herbier général , ayant eu pour noyau , par acquisition de la succession Fournel, les plantes que ce professeur avait récoltées dans les campagnes et jardins de nos environs, ou reçues de ses correspondants, se compose en outre des communications de plusieurs de ses collègues à la Société d'histoire naturelle, et il est arrivé de la sorte à un assez grand développement. Constitué par l'association de plantes exotiques à un plus grand nombre d’indigènes de France et d'Europe , il permet de comparer entre elles les productions de latitudes très-différentes. C'est ainsi qu'on y retrouve le témoignage de ces puissantes influences thermiques, qui, après ce qui concerne les détails descriptifs relatifs aux espèces considérées individuellement , conduisent encore à remarquer avec un égal intérêt, que c'est du nombre proportionnel de chacune de ces espèces , comme de la prédominance d'un genre ou d’une famille que dépend , pour une contrée, l'aspect particulier sous lequel elle frappe d'avantage l'attention. Des renseignements sur ce point , sur plusieurs autres, sur celui même de quelques efforts pour ob- tenir sous notre climat certains végétaux étrangers, dont la BOTANIQUE. 255 culture, sans avoir été continuée, n'a pas toujours cependant été sans succès, se déduisent facilement de l'examen de cet herbier général , qui contient 4000 espèces environ , reparties dans 750 genres, appartenant eux-mêmes à 145 familles par- mi lesquelles quelques-unes ne sont représentées, ni dans l'herbier de la Moselle, ni au jardin botanique. Un utile complément de ces herbiers se rencontre enfin, dans les collections de fruits ou de graines, et dans celles d'échantillons de bois, occupant ensemble trois armoires vitrées. Les échanullons de bois , taillés uniformément avec conser- vation de leur écorce sur une de leurs faces , tandis que sur les autres ils sont dressés et polis pour faciliter l'appréciation d'un emploi dans les arts des essences auxquelles ils appar- tiennent, rivalisent dans ce but avecles échantillons de marbre placés un peu plus loin, et invitent comme eux à des es- sais d'application. Quant aux fruits , ils ne rappellent pas moins quelques ser- vices de plus d'un genre auxquels beaucoup d’entre eux doi- vent une certaine célébrité. Il y a en outre à voir dans la singularité des formes, que bien souvent ils affectent , et dans les particularités de structure qu'ils présentent, des exemples nouveaux et pour la plupart fort variés , avec les- quels il est bon de se familiariser , en se livrant à une étude sérieuse de ces derniers résultats de toute végétation devenue sans contredit le point fondamental de la botanique descerip- tive, en fournissant les caractères les plus fixes pour la coor- dination de genres en familles naturelles. On le conçoit aisément, un apperçu aussi sommaire que celui que l'on a dû se proposer, en ne considérant que l'en- semble des objets rassemblés, sans entrer dans aueun détail 25% REVUE DES COLLECTIONS DU MUSEUM. relatif à chacun d’eux en particulier, fournit peu l’occasion de désigner, en témoignage de reconnaissance, quelques-unes des personnes qui, par des dons, ont bien voulu contribuer à enrichir les collections dont il vient d'être question. Néanmoins, en réparation de ce qui, à cet égard , est moins le résultat d’un oubli, que la conséquence inévitable de la brièveté des ren- seignements que comporte une simple note, les noms de M. le commandant Taillefert, pour des plantes de France ; de MM. Dufour et Capiomont, pour des plantes d'Algérie; de M. Soleirol, pour des plantes de Corse; de M. Belhomme, pour des fruits et semences exotiques ; de M. Lejolis, de Cher- bourg, pour des hydrophytes, sont ici à mentionner. À ces. noms consacrant des souvenirs, se joint encore , à bien des titres , celui du savant auteur de la Flore de la Moselle, qu'il suffit de désigner ainsi pour rappeler l’un des plus dignes interprètes des sciences naturelles, ct, avee non moins de vénération, l’un des fondateurs de la Société instituée dans le département, pour en continuer les traditions et favoriser les progrès. Mais en reconnaissant, à leur tour, par cette dernière cita- tion , les services signalés et continuels rendus par M. Holandre, ce n'est plus aujourd’hui que rendre à sa mémoire un légitime hommage. La mort qui vient de l'enlever à ses concitoyens, à l'estime générale, aux sciences, à la bienfaisance la plus étendue, autorise, en cette circonstance, un large tribut d’éloges que ne permettait pas auparavant son extrème mo- destie. Déposé sur la tombe, qui le 1° septembre 1857, s’est ouverte pour recevoir sa dernière dépouille, il peut dès-lors librement être associé à l'expression des plus vifs regrets, et à celle des sentiments de profonde admiration qu'inspireront toujours les éminentes qualités qui relèvent avec éclat sa vie toute de dévouement, soit qu'il en ait consacré les instants à BOTANIQUE. 255 la science, à l'enseignement de la botanique , à la constitution d’un musée pour la ville , à l'administration de la bibliothèque publique ; soit qu'il lui ait demandé des consolations, en environnant de soins généreux de jeunes orphelines , que lui recommandait le souvenir pieux d'une fille chérie qu'il avait perdue. MONNARD. << OT LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DU DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE. ———_—Ûs— BUREAU. MM. Président.... . MALHERBE ALFRED, conseiller à la cour impériale. Secrétaire .... Monarn, O. $, médecin-principal , en retraite. Trésorier-arch. Jo8a, garde-magasir du Mont-de-Piété. Membres honoraires. SoreimoL, O. &, chef de bataillon du génie en retraite. MarécnaL (l'abbé), ancien professeur de langues orientales. Membres titulaires. TAILLEFERT , &, chef d’escadron d'artillerie en retraite. Desounin (Charles), docteur en médecine. Résimonp (Charles de), docteur en médecine. TERQuEM, ancien pharmacien. De Lamorrte, &, colonel-directeur de l'arsenal d'artillerie. LISTE DES MEMBRES. 257 Henxocque, O. $ , colonel d'artillerie en retraite, membre du Corps Législatif. GÉHIN , pharmacien de 1° classe. De Sauccy $& (Ernest), lieutenant de vaisseau en retraite. Corponnier (abbé), directeur de la maitrise. Jacquor, $ , ingénieur des mines du départ. de la Moselle. Wozr, docteur és-sciences, professeur de physique et de chimie au lycée impérial. JEANDEL, capitaine d'artillerie , professeur à l’école d’ap- plication du génie et de l'artillerie. Parnagon , C. & , colonel du génie en retraite. Fripricr, professeur aux écoles municipales. Du CoromBier, directeur du télégraphe. Verronnais (Jules), imprimeur-lithographe. CapiomonT , $&, pharmacien à l'hôpital militaire. WarioN , étudiant. Associés libres. Simon (Victor), $, conseiller à la cour impériale. LasauLce, $, directeur de l’école normale. Caaussier (l'abbé), supérieur du petit séminaire. 080 - TABLE DES MATIÈRES. Description de quelques Grimpeurs du genre Linnéen Prcus, par M. 4. Malherbe, président... . . . AR Re Notes sur la Faune ornithologique de l'Algérie de M. A. Malherbe, par le baron de Selys-Lonchamps . . . . . .. Testacea Nova Australiæ, par M. Arthur Morelet. . . . . . . Deuxième supplément au Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles observés dans le département de la Moselle, Das 00e. 1e lu. ie, a AO SONDE Notes pour servir à l’histoire des Insectes nuisibles dans le département de la Moselle, par M. Géhin. 1"° Partie. —- DAC eee nt a ue ae elnel en vi 21 sera se Observation sur un Fossile nouveau trouvé dans le départe- ment de la Moselle, par M. Terquem. . . . . . . . . .. Note sur l’extraction du Minerai de cuivre, sur les bans de Nider-Limberg, de Sainte-Barbe, et de Kerling, près de Sacielouis par M. Pridrici. 1.1 An Le Notes géologiques, par M. Æ. Jacquot. — Source jaillissante deaisalinerde Salizbronn 1-1... . 0, eu Note sur les effets d’un coup de Foudre, qui, le 24 aout 1856, a frappé une pile d’obus à l’Arsenal de Metz, par M. le HOTEL GMOe Lu MANS, CNE A Exposition d’une méthode propre à résoudre avec précision, diverses questions de Statistique botanique, par M. du PACE RE en nan ei on NEA AN ie PACA Des RAR 26 34 37 160 164 168 471 180 TABLE DES MATIÈRES. 260 Revue des Collections composant, en 1857, le Museum d’His- toire naturelle dela ville de Metz VERRE EEE. 211 MÉMMITOrES Se 2 LA, 48 TN RATE EE Re 213 Discans no RARE. Er tete NO CEE 216 Repuiles. 27,02 SET Ne mue DORE 222 Poissons 24e COMENT tee NN 294 Mollusques ec 206 PRET Eee OL POSE 226 Géologie. — Paléontologie. . . . . . . . . . . . . . . 230 Bntomolopie Ve ONE CREAADESE ER AT NE ARE 235 Minéralogiés 20 00 MEN OU LUE let De EN ITU 257 Botanique NEEDS ea enr ONE TRE 248 Liste des Membres de la Société . . . . . . . . . . . . .. 256 14 É ‘ { “ R + / È "E « ; D, M 2,1 1 + Lx PS d £ ; t st ”. … ] NET ‘ 21 : # ; MN 3 2044 106 pl ll 556 4 * At alert jt LME PE atsitt} HAN AA AMIE #1