^. - ' r -* ipf >l NT .!0^ »^)^r*.-w| m ^^ jmHJ^^HKq^^L « Aft flP ^^^ ^Bl^ST: SBtSl iî^^'^HL- ^ -^ /'^ 4*^ ^4 V7S -X fe BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Giiiul, imp. C. Aiinool-Braocknian. BULLETIN DE LA ^ ^ SOCIETE ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE FONDÉE LE l^-" JUIN 1862 TOME QUATORZIÈME BRUXELLES AU SIÈGE DK LA SOCIÉTÉ JARDIN BOTANIQUE DE l'ÉTAT i875 i Conseil d'adiniDislration de In Société pour raiinée 187S. Président : iM. 13. -C. Du Mortier. Vice-préùdenls : MM. F. MCLLER. - J.-J. KiCKX. Secrétaire général : M. F. Crépin. Secrétaire des pahlications M. A. COGNIAIJX. Trésorier ; M. L. Coomans. Conseillers : MM. Ch. Baguet. Ch. Gilbert. Éd. Martens. MM. L Pire. C. Van Haesendonck. 28496 RÈGLEMENT. Article premier. La Société royale de Botanique de Belgique, dont le siège est fixé à Bruxelles, s'occupe de toutes les branches de l'his- toire naturelle des végétaux. Son but est surtout de rassembler et d'étudier les matériaux de la flore du pays. Elle forme à cet effet des collections de botanique et publie un bulletin. Art. 2. La Société se compose de membres efTectifs et de membres associés. Art. 5. Les membres efTectifs ont seuls le droit de vote. Ils payent une cotisation annuelle de dix francs. Art. 4. L'admission des membres effectifs a lieu par le conseil; celle des membres associés, ainsi que tout ce qui touche aux intérêts de la Société, se décide en assemblée générale, à la majorité absolue des voix des membres présents. Art. 5. Les membres associés sont présentés par le conseil. Ils doivent être auteurs d'ouvrages importants sur la bota- nique, ou avoir rendu des services éminents à la Société. Leur nombre ne peut excéder cinquante. Vl'l Akt. T), Ln direction dc la Société est confiée à un conseil choisi parmi les membres elTectirs et ('In |)onr trois ans. Ce conseil se compose d'un président, de deux vice-prési- dents, d'un secrétaire général, d'un secrétaire des publica- tions, d'un trésorier et de cinq conseillers. Art. 7. Le président représente la Société et dirige ses travaux. Il convoque les assemblées, règle l'ordre du jour et a la police des séances. En cas d'absence, il est remplacé par l'un des vice-prési- dents, ou a défaut, par un membre du conseil. Art. 8. Le secrétaire général est chargé de la tenue des procès- verbaux, de la correspondance ainsi que de tout ce qui la concerne, de la conservation des archives, de l'herbier et des collections de la Société. Il signe avec le président les convocations, la correspon- dance extérieure et tous les acies qui engagent la Société. Art. 9 Le secn-laire des j)ui)licalions est chargé de la siirveillance de la pnl)li('a(ion du bulletin, et, à défaut d'analyses faites par d'autres membi'cs, de l'analyse des ouvrages envoyés à la Société. L'étendue de ses attributions est fixée par le conseil. Art. 10. Le lr(''soiier lait la recelte et la d(''|)ense. Il rend ^es comptes au conseil (|ni les ajqx'ouve et les soumet à la ratification de l'assemblée 'M'nc'rale. ( -x ) Art. ii. En cas de démission d'un des secrétaires ou du trésorier, le conseil pourvoit d'office à son remplacement, jusqu'à la pro- chaine assemblée générale. Art. 12. Le renouvellement du conseil se fait par tiers. Il a lieu, ainsi que la reddition des comptes, à la séance du mois de décembre. Les membres sortants sont rééligibles. Art. 15. La Société se réunit en séance ordinaire, à Bruxelles, au moins deux fois par an : le premier dimanche des mois de mai et de décembre. Outre ces deux réunions, elle tient une séance extraordi- naire, dont le lieu et la date sont fixés dans la première réu- nion ordinaire de chaque année. Cette séance extraordinaire est suivie d'une herborisation. Les membres présents à l'herborisation choisissent parmi eux la personne qui fera le rapport sur l'excursion scienti- fique. Art. d4. Les mémoires et notices pour le bulletin sont lus ou dé- posés en séance de la Société, et le président désigne, séance tenante, deux commissaires chargés de leur examen; plus, pour le cas de désaccord, un troisième commissaire. Si la majorité des commissaires est favorable à l'impression, le mémoire est envoyé par le secrétaire général au secrétaire des publications. Si leur avis est défavorable, le conseil dé- cide si l'impression aura lieu. Les mémoires déposés restent aux archives de la Société ; les auteurs pourront en faire prendre copie sans déplacement. Art. 15. L'dtude de la botanique présentant des solutions différentes et des opinions diverses, la Société déclare laisser à chaque auteur la responsabilité des opinions scientifiques imprimées dans ses publications. Art. 16. Chaque membre effectif s'engage h concourir à la formation des collections, et à déposer à la bibliothèque de la Société les ouvrages de botanique dont il sera l'auteur. Art. 17. Tout membre effectif pourra r)btenir en prêt, contre reçu signé, et sous sa responsabilité, les ouvrages de la biblio- thèque. Le temps du prêt ne pourra excéder un mois que dans le cas où le livre n'est demandé par aucun autre membre. Art. 18. Les démissions des membres et des titulaires sont adressées au conseil, qui en rend compte à l'assemblée générale. Elles doivent être données par écrit. Art. 11). Tout membre effectif (|ui laisse passer deux années sans payer sa cotisation, est censé démissionnaire. Art. 20. Aucune modification ne pourra être apportée au présent règlement (jue du eousentemenl des deux tiers {\vs membres pr('seuts et sui- l;t demande du conseil ou de (juinze membres effeelifs au ukiIus. LISTE DES MEMBRES SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. MEMBRES EFFECTIFS. Alport (Morton), naturaliste, à Hobart-Town (Tasmanie). . AscHMAN, docteur en médecine, président du Collège médical, à Luxembourg. Baetens (E.), fabricant, à Lokeren. Baguet (C), avocat, place du Peuple, à Louvain. Balasse (Alph.), rue de Laeken, 6, à Bruxelles. Bamps (C), étudiant en médecine, à la Pédagogie du Pape, à Louvain. Bauwens (L.), receveur des contributions, à Koekelberg, près de Bruxelles. Beaujean (R.), directeur de l'École moyenne, à St-Hubert. Bellynck (A.), de la Compagnie de Jésus, professeur d'histoire naturelle au Collège de N.-D. de la Paix, à Namur. Bernard (C), rue Malibran, 5, à Ixcllcs. Bertrand, commis à la direction des postes, rue Verbist, à St-Josse-ten-Noode . Blocx (l'abbé), professeur au collège St-Rombaut, h Malines. ( XII ) Blondiau, régenta l'École moyenne, à Thuin. BoDDAERT (G.), docteur en médecine, rucBasse-des-Champs, 67, à Gand. BoDso.\(L.), pharmacien, rue des Guillemins, 17, à Liège. BoiGELOT (l'abbé), chapelain, à Champion-Cognelée. Bo.MMi:ii (J.-E.), conservateur au Jardin botanique de l'État et professeur à l'Université, rue de la Chancellerie, 18, à Bruxelles. BoivNAERT (Raoul), rue de la Réunion, o, à Mons. BouiLLOT, professeur d'arboriculture, à Couvin. BouRDEAU (II.), pharmacien, à Soignies. Briart (Alex.), à La Hestre. Britten (James), assistant à l'herbier du British Museum, à Londres. Broquet (B.), commissaire d'arrondissement, à Ath. Burgers, pharmacien, faubourg St-Léonard, à Liège. Campion (F.), à Vilvordc. Candèze, docteur en médecine, à Ilautpré (Liège). Cardon (Évariste), propriétaire, Marché aux Veaux, 4, à Gand. Carnoy (l'abbé J.-B.), docteur en sciences naturelles, à BaufTe, près de Brugelette. Carron (G.), rue Coppens, 5, à Bruxelles. Cerf (H.), rentière, rue des Champs-Elysées, 41, à Ixelles. CiiARLiER (Eug.), docteur en médecine, faubourg St-Gilles, 19, à Liège. CoENEN (Arm.), à Ileer, près de Macstricht. CoGNiAux (A.), aide-naturaliste au Jardin botanique de l'État, rue Botanique, 44, à Bruxelles. CooMANs (L.), pharmacien, rue du Poinçon, 02, à Bruxelh's. CooMANs (V.), chimiste, rue du Poinçon, 02, à Bruxelles. Couturier (L.), instituteur à riùole moyenne, à Soignies. CoYON, professeur au Collège, à Dinant. ( X"I ) Cranincx (Ose), place du Peuple, 16, à Louvain. Crépin (F.), conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, rue de l'Esplanade, 8, à Bruxelles. Dardenne (E.), régent à l'école moyenne, à Andenne. Daron (P.), rentier, chaussée de Wavre, 85, à Ixelles. De Beil, rentier, rue St-Alphonse, 39, à St-Josse-ten-Noode. DE Brutelette (B.), membre de la Société botanique de France, rue St-Gilles, à Abbeville. DE BuLLEMONT (E.), ruc d'Orléaus, 55, à Ixelles. Deby (Julien), ingénieur, rue de la Vanne, 21, à Ixelles. de Cannart-d'Hamale, sénateur, à Malines. de Contreras (F.), ex-consul, rue de Vienne, 15, à Ixelles. de Heldreich (Th.), directeur du Jardin botanique, à Athènes. DE Kerchove (Osw.), avocat, quai au Blé, 13, à Gand. Dekerck (G.), horticulteur, rue Charles Vï, à St-Josse-ten- Noode. De Keyzer (Edg.), docteur en droit, rue des Sœurs-Noires, 4, à Gand. DE Lacerda, consul de Belgique, à Bahia. Delogne (C), aide-naturaliste au Jardin botanique de l'Etat, rué de la Ferme, 16, à St-Josse-ten-Noode. Demoor (V.), médecin-vétérinaire, à Alost. Dens (G.), avocat, rue de l'Alliance, à St-Josse-ten-Noode. DE PiTTEURs (Ch.), doctcur en sciences naturelles, à Zepperen, par St-Trond. De Prins (A.), docteur en droit, place du Peuple, à Louvain. De RmoER (l'abbé P.), directeur de l'Hospice St-Antoine, à Gand. DE Selys-Longchamps (Edm.), sénateur, boulevard de la Sauve- nière, 34, à Liège. Determe (T.), à Mariembourg. Dewael (J.), docteur en sciences naturelles, rue Otto-Venius, à Anvers. ( XIV ) Do.NCKiEU DE DoNCEEL (llciiri), étutliant, aux Vcnncs, 88, près de Liège. DoucET (II.), rue de la Loi, 157, à Bruxelles. DnuMAUx (A.), professeur au Collège, à Bouillon. Du Mortier (B.-C), membre de la Chambre des représentants, à Tourna}-, et Montagne du Parc, 13, à Bruxelles. DuMORTiER (E.), rue des Palais, 75, à Bruxelles. DupoxT (Éd.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle et du Jardin botanique, à Bruxelles. DuHAXD (Emile), rue Lambert-Lebègue, 12, à Liège. DuKAXD (Th.)> étudiant, rue Lambert-Lebègue, 12, à Liège. DuvERGiER DE ILvuRANNE (E.), membre de la Société botanique de France, rue de Tivoli, a, à Paris. Errera (Léo), rue Royale, 6, à Bruxelles. Fischer (E.), médecin-vétérinaire, à Luxembourg. Fontaine (A.), colonel du 4'"« règ. de ligne, à Ostende. Fontaine (C), bourgmestre, à Papignies. FoRiR (H.), étudiant, rue Robertson, 13, à Liège. Funck (N.), directeur du Jardin zoologique, à Cologne. FusNOT, chaussée de Waterloo, 129, à Ixelles. Gevaert (Paul), étudiant, rue de la Régence, à Bruxelles. Gevaert (Gustave), étudiant, rue de la Régence, à Bruxelles. GiELEN (J.), rentier, à Maeseyck. Gilbert (Ch.), rentier, rue du Nord, 29, à Anvers. GiLLE (i\.), professeur à l'École de médecine vétérinaire, à Cureghem. GiLLEKENs, directeur de l'École d'horticulture de l'État, à Vi horde. GiLLON (J.), rue de Bèriot, 52, à St-Josse-ten-Noode. GiLKiNLT (Alfred), docteur en sciences naturelles, rue Renkin, à Li(''i;('. Gravet (Frèd.), à Louette-St-Pierre, près de Gedinne. ( XV ) Grun (K.), pharmacien, à Dison. GuiLMOT (l'abbé), curé, à Bourseigne-Neuve. Hannon, étudiant en médecine, rue Malibran , 125, à Ixelles. Hanon (F.), docteur en médecine, rue du Marais-Meiboom, à Bruxelles. Hardy (A.), régent à l'École moyenne, à Visé. Hartman (L.), chaussée de Wavre, à Ixelles. Hecking (Ose), rentier, à Louvain. Hennuy (L.), rue St-Pierre, à Dinant. Hobkirk (Ch,-P.), West Riding Union Bank, à Huddersfield. HouzEAU DE Lehaye, profcsscur à l'École des mines, à Hyon, près de Mons. Howse (T.), membre de la Société Linnéenne de Londres, St-Paul's Church Yard, 19, à Londres. Ingels (R.-C), directeur de la maison des aliénés, hors de la porte de Bruges, à Gand. Jackson (B.-D.), Stockwell Road, 50, à Londres. Jacquemin (g.), capitaine au régiment des carabiniers, rue du Thécàtre, 15, à Bruxelles. JoLY (A.), professeur à l'Université, rue du Conseil, 71, à Ixelles. KicKx (J.-J.)î professeur de botanique à l'Université, rue St-Georges, 28, à Gand. Knuttel (S.), Heerengracht, 1G9, à Amsterdam. KoLTz (J.-P.-S.), garde général des eaux et forets, à Luxem- bourg. Laboulle, inspecteur des écoles communales, à Verviers. Lacroix, géomètre, rue de Stassart, 75, à Ixelles. Lagasse, professeur de chimie à l'École normale, à Nivelles. Lagasse (Ern.), rue de la Paille, 56, à Ixelles. Langlois (J.), rue de l'Hôpital, 55, à Bruxelles. ( XV, ) Leboucq (Hector), docteur en médecine, rue Charles Quint, 22, à Gand. Le Comte (Tliéopliile), membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lessincs. Lecoyer (J.), instituteur à l'Ecole moyenne, à Wavre. Ledeganck(K.), docteur en médecine, rue des Longs-Chariots,26, à Bruxelles. Lejeune (Pli.)y directeur de l'Institut agricole, à Gcmbloux. Le Lorrain (C), lieutenant au dépôt de la Guerre, à la Cambre près de Bruxelles. Linden (J.), directeur honoraire du Jardin zoologique, rue Vautier, à Bruxelles. Linden (Lucien), horticulteur, rue du Chaume, à Gand. Louis (H.), horticulteur, hôtel d'Arenberg, Petit-Sablon, à Bruxelles. LocvAT (Fréd.), étudiant, rue Monulphe, 59, à Liège. LouvEiGNÉ (II.), professeur au Collège, à Lierre. Lubbers (L.), chef de culture au Jardin botanique de l'État et secrétaire de la Société royale de Flore, rue du Berger, 26, à Ixelles. Maes (Arnold), Marché-au-Beurre, à Hasselt. Malaise (C), professeur d'histoire naturelle à l'Institut agricole, à Gcmbloux. Marcual (É.), professeur à l'Ecole d'horticulture de Vilvorde et aidc-naturalisle au Jardin botanique de l'État, rue Bota- nique, 40, à Bruxelles. Marloie, professeur à l'École moyenne, à Dinant. Martens (Ed.), professeur de botanique à l'Université de Lou- vain, rue de la Loi, G, à Bruxelles. Massange (L.), à Malmedy. Masson(J.), pharmacien, à llaillol, près d'Andcnne. Maubert (le fi'èi'c), professeur, fauboui'g Sle-Mai-gueritc, à Liège. ( XVII ) Medal (M. -A.), docteur en médecine (Mexique). Méhu (Ad.), pharmacien de l""" classe, rue Nationale, 160, à Villefranclie (Rhône). Mellaerts (J.-F.), cure, à St-Alphonse-in-'t-Goor (Heyst-op- den-Berg (province d'Anvers). Mercier, pharmacien, chaussée de Wavre, 98, à Ixelles. Meyer (J.), chimiste, à Eisch, près de Luxembourg. MiCHOT (l'abbé), à Mons. Miégeville (l'abbé), à i\otre-Dame-de-Garaison (département des Hautes-Pyrénées). MoNHEiM (V.), conseiller communal, à Aix-la-Chapelle. Mois'teiro da Silva (il.), étudiant en sciences, chaussée de Wavre, 83, à Ixelles. MuLLER (F.), président de la Société royale Linnéenne, rue De Joncker, 8, Quartier-Louise, à Bruxelles. NoEFNET, régent à l'École moyenne, à Thuin. Noël (L.), professeur à l'Université, rue de Tirlemont, à Louvain. Odry (H.), docteur en médecine, 3Larché-aux-Grains, 37, à Bruxelles. Orban (F. née baronne de Vivario), à Castelalne par Havelange (province de Namur). PetIt (E.), Cour-du-Bailly, 9, à Mons. PiLOY (L.), place de Brouckère, 3, à Bruxelles. Pire (L.), professeur à l'Athénée, rue Keyenveld, ill, à Ixelles. Plon, régenta l'École moyenne, à Turnhout. PoNciN (J.-J.)^ professeur de sciences commerciales à l'Athénée, à Arlon. Preudhomme DE BoRRE (A.), conscrvateur-secrétaire du Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles. PuTZEYS (J.), secrétaire général au Ministère de la Justice, chaussée St-Pierre, 70, à Etterbeek, près de Bruxelles. ( will ) PvNAERT (Éd.), architecte «le jnrdiiis et professeur à l'Ecole d'horticulture, rue de Bruxelles, 142, à G^nd. RoBiE, instituteur, à Forest, i)rès de Bruxelles. RoDiEu, secrétaire de la Cour d'appel, rue Saubat, 27, à Bor- deaux. RoDir.AS (Ém.), professeur à l'École d'horticulture, boulevard du Château, 4, à Gand. RoNDAY (H.), capitaine au 2'"'^ rég. de Chasseurs à pied, profes- seur à l'École spéciale des sous-ofTiciers, à Hasselt. Rossignol (Alph.), professeur au Collège, à Cliimay. RoYER (Cil.), avocat, à St-Rémy, près de ^lontbard (Cote-d'Or). ScHAMBEUGEH (P.), régcut à l'Écolc moycnue, à Boom. SiRAUX, directeur du Parc, à Enghien. Sonnet (Ern.), préparateur au Jardin botanique de l'État, à Bruxelles. Stephens (H.), architecte de jardins, rue St-Séverin, à Liège. Strail (l'abbè Ch.), curé, à Magnée. Sthatton (Fréd.), à Xewport (Ile de Wight). — Angleterre. Thys (J.), horticulteur, à Wynendaele (Thourout). TiLMAN, régent à l'École moyenne, à Visé. TosQuiNET (J.), médecin de régiment, à Bruges. Van Bambeke, docteur en médecine et professeur à l'Université, rue Haute, 5, à Gand. Van Bastelaer (D.-A.), pharmacien, Ville-Haute, à Charleroy. Vandenboiin (l'abbé H.), professeur à l'Ecole normale, à St-Trond. Vanden Buoeck, secrétaire de la Société centrale d'agriculture de nelgi([ue, rue des Palais, 121, à Bruxelles. Vandeiuiaghen (H.), rue des Champs, 08, à Gand. Vanderkindebe (L.), professeur à l'Université libre, à Ucclc. Vanuer Maesen, étudiant en médecine, rue Sl-Jean-en-Ile, 18, à Liège. (xix) Vander Meersch, docteur en médecine, rue de Bruges, 42, à Gand. Vander Stock, professeur à l'École normale des garçons, rue Ducale, 63, à Bruxelles. Vander Wee, pharmacien, à Lierre. Van Haesendonck (C), docteur en médecine, à Tongerloo. Van Heurck (H.), professeur de botanique au Kruitlkundig Genootschap, rue de la Santé, 8, à Anvers. Van Horen (Fr.), conservateur au Musée royal d'histoire natu- relle, à Bruxelles. Van Horen (H.), pharmacien, à St-Trond. VanHoutte (L.), horticulteur, à Gendbrugge-lez-Gand. Van Meerbeeck (E.), rue Vieille-Bourse, à Anvers. Vanpé, régent à l'Ecole moyenne, à Bruxelles. Van Segvelt (Edm.), pharmacien, rue du Serment, 11, à Malines. Van Volxem (C), boulevard du Régent, 52, à Bruxelles. Van Zuylen (Alb.), avocat, rue Porte-aux-Vaches, 49, à Anvers. Verheggen (H.), régenta l'École moyenne, à Maeseyck. Waller (madame), boulevard de Waterloo, 19, à Bruxelles. Warsage (W.), répétiteur d'histoire naturelle et de zootechnie à l'Institut agricole, à Gembloux. Wesmael (A.), architecte de jardins, à Nimy. Weyers (J.-L.), rue des Fripiers, 24, à Bruxelles. WiLLEMS (A.), horticulteur et architecte de jardins, rue du Bourgmestre, à Ixelles. ( xO MEMBRES ASSOCIES. ALLEMAGNE. ïinwy (Al.), professeur de b()tani(jue à l'Université, neu SclKMieberg, près de Berlin. De Haiiv (A.), professeur de bot;ini(jue à l'Université, à Stras- bourg. EicHLER (A.-W.), professeur de botanicpie à l'Université, à Kiel. Fen'zl, professeur et directeur du Jardin bolani([ue, à Vienne. Gahcke (A.), professeur et conservateur de l'Iierbier ro}al, à Berlin. Ko(;ii(K.), professeurà l'Univei'sité, Gendbiner Slrassc, o").W., à lierlin. Lohr(M.-J.), pbai'inacien, à Cologne. Phi>(.s»eim (\.), à l'Acadénn'c des sciences, à Berlin. Keiciie.nbach lils, professeur et directeur du Jardin botaniijue, à Hambourg. Reichenbach (L.), ancien professeur de botanique, à Lei|)zig. ScHiMPER (P.-W.), professeur à l'Université, à Strasbourg. SciiuLTz (le docteur F.), membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, à Wissembourg (Alsace). Stossich, secrétaire de la Société d'borlicullure, à Trieste. ANGLETERRE. Babincton (Cb. -(].), professeur de botani(jue à rUMivei'sil(^, k Uanibridgc. I.'akmi (J.-(i.)^ assistant à riicibicr du Jaidin r(>\al^ à Kcw . ( XXI ) Bentham (g.), ancien président de la Société Linnéenne, Wilton Place, 25, S. W., à Londres. Hooker (Joseph-Dalton), directeur du Jardin royal, à Kew. MooRE (D.), directeur du Jardin botanique, à Dublin. AUSTRALIE. MÙLLER (Ferd. von), ancien directeur du Jardin botanique, à Melbourne. DANEMARK. Lange (J.), professeur et directeur du Jardin botanique, à Copenhague. FRANCE. Brongniart (A.), professeur au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris. Bureau (Éd.), professeur au Muséum, quai de Béthune, 24, à Paris. Clos (D.), professeur et directeur du Jardin des plantes, à Toulouse. CossoN (E.), docteur en médecine, rue Abbatucci, 7, à Paris. Decaisxe (J.), professeur au Muséum, rue Cuvier, 57, à Paris. Des Moulins (Ch.), président de la Société Linnéenne, rue de Gorgues, à Bordeaux. Duchartre (P.), professeur de botanique h la Faculté des sciences, rue Grenelle, 84, à Paris. DuRiEU DE Maiso.xneuve, dircctcur du Jardin des plantes, à Bordeaux. DuvAL-JouvE (J.), inspecteur honoraire d'Académie, rue Auguste Broussonnet, i, à Montpellier. ( XXII ) FouR.MEU (Eug.), docteur en médecine et es sciences natu- relles, rue Neuve-S*-Augustin, 10, à Paris. Germain de Saint-Pierre (E.), a" château du Bessay, par Chan- tenay-S^-Imbert (Mèvrc). GoDRON (I).-A.), professeur honoraire de l'Université, rue de la Monnaie, 4, à Nancy. Grenier (Ch.), doyen delà Faculté des sciences, rueS*-Vincent, 42, à Besançon. Jordan (A.), rue de l'Arbre-Sec, 40, à Lyon. Le Jolis (V.), président de la Société des sciences naturelles, à Cherbourg. Lestiboudois (Th.), correspondant de l'Institut, rue d'Amster- dam, 41, à Paris. Nylander, ancien professeur de botanique, à Paris. Planchon (É.), professeur à la Faculté des sciences, à Mont- pellier. Tui-ASNE (L.-B.), membre de l'Institut, rue Cuvier, 57, h Paris. HOLLANDE. OuDEMANS (C.-A.-J.-A.), professeur à l'Athénée illustre, à Amsterdam. SuRiNGAR, i)rofesseur de botanique à l'Université, à Lc}dc. Van der sande Lacoste (C.-M.), à Amsterdam. ITALIE. De Notaris, professeur de bolaiiiciuc à l'Université, à Rome. Parlatore (Ph.), professeur de botanique au Musée royal d'histoiic natiii'cllc, à Florence. ( XXIII ) RUSSIE. Regel (E.), directeur des Jardins impériaux, à Saint-Péters- bourg. SUÈDE. Fries (El.), ancien professeur de botanique, à Upsal, SUISSE. BoissiER (Edm.), rue de l'Hôtel-de-Ville, 4, à Genève. De Candolle (Alph.), cour St-Pierre, 5, à Genève. Fischer, professeur et directeur du Jardin botanique, à Berne. Liste des Académies , Sociétés savantes, revues pério- diciues, etc., avec lesciiielles la Société de botanique échange ses publications, Allemagne. Berlin. — Botanischer Verein fur die Provinz Brandenburg und die angrenzende Lânder. Brème. — Naturwissenschaftlichcr Verein. Brunn. — Naturforscliender Verein. Carlsruhe. — Naturwissenschaftlicher Verein. Giessen. — Oberhcssischc GcscllschaftfùrNatur-und Heilkundc. Graz. — Naturwissenschaftlicher Verein fur Stciermark. Kôntgsberg. — Kônigliche physikalische-ôkonomische Gesell- schaft. Leipzig. — Botanische Zeitung; rédacteurs: MM. De Barv et Kraus. Vienne. — Kaiserliche-Kônigliche Zoologische Botanische Gesellschaft. Zwickau. — Verein fur Naturkunde. ( »iv ) Angleterre. Londres. — Joiirnnl of liotany; rc'diiclour : M. Trimon. ^ Linncîin Society. > Monthly microscopioiil Journal ; rédacteur : M. Lawson. Belgique. Bruxelles. — Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts. » Société entomologique. > » malacologique. » Fédération des Sociétés d'horticulture. Mons. — Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut. Danemark. Copenhague. — Botaniske Forening 's fvjôbenhavn. États-Unis. Boston. — Society of Natural History. Washington. — Smithsonian Institution. Prance. Alger. — Socif'té algérienne de Climatologie, Sciences physi- ques et natu reliefs. Anqers. — S()ciél(' Acaih'miijuc de 3Iaine-et-Loire. Bordeaux. — Soci('té Liniu-cnne. Cette. — Société d'Horticulture et d'Histoii-e naturelle. Cherbourg. — Société des Sciences nalurcilcs. Lj/on. — Société notani(|uc. » » d'\i;ii('iiiliir('. Sciences cl Arts uliNs. Mmilprllicr . Wrww des Sciences naturelles; r(''d;tcleiir : M. Dulueiiil. ( XXV ) Paris. — Société Botanique de France. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles. Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belles- Lettres. » Société des Sciences, physiques et naturelles. Grand-duché de Luxembourg. Luxembourg. — Institut Royal Grand-Ducal. » Société botanique. Hollande. Nimègue. — Nederlandsche bolanische vcreeniging. Italie. Milan. — Societa Italiana di Scienze naturali. Palerme. — Giornale di Scienze naturali et economische. Pise. — Nuovo Giornale botanico italiano. Russie. Moscou. — Société impériale des IVaturalistes. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. 4875. — 1V« i. Séance du 2 mai 1873. (Extrait du procès-verbal.) M. B.-C. Du Mortier, président. M. F. Crépin, secrétaire généraL Sont présents : MM. Ch. Bague t, A. Balasse, C. Bamps, Bauwens, Bernard, Bertrand, L. Bodson, G. Carron, A. Cogniaiix, L. Coomans, P. Daron, C.-H. Delogne, E. Durand, Théoph. Durand, L. Errera, A. Fontaine, C. Fontaine, G. Gevaert, P. Gevaert, Ch. Gilbert, J. Gillon, Hartman, 0. Hecking, E. Lagasse, Théoph. Le Comte, Lecoyer, É. Marchai, F. Muller, L. Pire, E. Sonnet, Vander Meersch, G.-C. Van Haesendonck, E. Van Meerbeeck, Vanpé, A. Van Zuylen, A. Willems. Le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de la séance du 6 décembre \S7i. Ce procès-verbal est adopté. Il fait ensuite Tanalyse de la correspondance. ( -i ) L'ordre du jour appelle les |)i'ojets d'Iicrhorisalion qui sont au nombre de deux : \° llerhorisalion dans les vallées de la Sure et de FOur, aux environs de Diekin^h, Vianden, Eelileinaeli, ete. 2" JIerl)orisalion aux environs de Bouillon. Le |)remier projel est adopté à runaiiimité. MM. Asch- man, (j-épin, Fiseher et Kollz sont nommés commissaires pour l'organisation de riieihorisation. Il est décidé que celle-ci aura lieu pendant la seconde quinzaine du mois de juin et que les jours en seront lixés par les commis- saires. Les travaux suivants sont présentés : Notes sur les Thallctrum, par C.-J. Lecoyer. (Sont nommés commissaires : MM. De Prins, Bamps et Hecking.) Reliquiae Dossinianac ou Calalogue des plantes obse)'i'êes flans la province de Liéf/e par P.-J. Dossin, publié par Tb. Durand. (Sont nommés commissaires : MM. Bodson, Tilman et Hardy.) Excursion botanique à Nice, par Léo Errera. (Sont nom- més commissaires : MM. Carron, Harlman et Delogne.) M. le D"" \ander Meerseb fait une communication vci'bale sur la l'écenlc dc'couNcrle du In'iliUaria Melear/ris dans la hiandre orientale. Les membres sui\aiiis (hii éh- admis par le (lonseil, et leur adniissi(ni est ralific'c |i;u- Tasscniblc'c : M. Deby (.lulien), iniiénieur ci\il, rue de l:i \ aune, à Ixclles; présenié par MM. Delogne et Marcbal. (5 ) MM. Gilkinet (Alfred), docteur en sciences naturelles, rue Renkin, à Liège; présenté par MM. Marchai et Bodson. Rodier, greffier à la Cour d'appel de Bordeaux ; présenté par MM. Crépin et Cogniaux. La séance est levée à deux heures et demie. Primitiae Monogrâphiae Rosarum. — Matériaux pour servir à l'Histoire des Roses, par François Crépin. TROISIÈME FASCICULE {Suite). Au mois de décemhre dernier, deux motifs m'ont fait interrompre la puhlication de mes études sur quelques Roses asiatiques : le premier est un voyage que j'ai fait à Paris, où j'ai été examiner les Roses conservées dans l'herbier du Muséum et le second est l'arrivée des Roses des herbiers de l'Académie des sciences de St-Pétersbourg et d'une partie de celles du Jardin botanique de la même ville. L'examen que j'ai fait des Roses du Muséum d'his- toire naturelle de Paris et l'étude approfojulie de celles des herbiers de St-Pétersbourg m'ont fourni des obser- vations nombreuses, qui sont venues compléter celles que j'avais recueillies antérieurement dans d'autres collections. Dans les herbiers de Paris, les Roses asiatiques sont richement représentées en ce qui concerne les espèces de l'Asie mineure, de l'Orient, de l'Himalaya, de la Mongolie et de quelques parties de la Chine. Pendant mon séjour au Muséum, j'ai même eu la bonne fortune de pouvoir étudier quelques Roses des derniers envois de M. l'abbé David qu'on était en train de classer, et de beaux spéci- (/p) mens du Rosa Davidi m'ont complètement convaincu que cette espèce nouvelle est parfaitement distincte et restera Tune des plus belles et des meilleures acquisitions du genre. Ses slyles sont normalement saillants et la rangent, sans laisser le moindre doute, dans la section des Syn- stylae. Les collections du Muséum ont été mises à ma dis- posilionavec une grande bienveillance et j'ai à témoigner à MM. Brongniarl et Bureau ma profonde reconnaissance |)()ur les facilités qu'ils m'ont accordées dans le vaste étahlissomenl (ju'ils ont sous leur direction. Je dois aussi remercier MM. Poisson, Ilerincq et Verlot pour l'empres- sement qu'ils ont mis à me réunir toutes les Roses des divers herbiers. • Par l'entremise bienveillante de M. le D"" Maximowicz, auquel je ne saurais trop marquer ma reconnaissance, l'Académie des Sciences de St-Pétersbourg a bien voulu me confier, pendant six mois, ses précieuses colleclions de Roses. Celles-ci renferment de grandes richesses et des provenances les plus diverses; elles contiennent les types du mémoire de C.-A. Meyer(^), ceux du Flora Taurko- Caucasica de Marschall von Bieberstein, les espèces recueillies dans le Caucase par Ruprecht et qu'a récem- ment décrites M. Boissier dans son Flora Orimlalis, celles récollées par un grand nombre de voyageurs dans l'immense domaine de l'empire russe, dans l'exlrème Orient et le centre de l'Asie. Avec les Roses de l'herbier de l'Académie, M. Maximowicz m'avail communiqué deux gros fascicules de Roses de l'herbier du Jardin botanique de St-Pétersbourg. (1 ) Vvber die Zimmlroscn. (S) Grace aux matériaux des herbiers de St-Péters bourg et de Paris, j'ai pu modifier d'une façon avantageuse la première rédaction de la suite de mon travail. 12. Rosa acicularis Lindl. Le R. acicularis a été décrit pour la première fois comme espèce distincte par Lindley en 1820 (Rosar. Monogr.f p. 44, tab. 8). Antérieurement, Pallas (Flora Rossica, 1784) l'avait rapporté au R. alpina, La descrip- tion qu'en avait faite Lindley ayant principalement été rédigée sur des pieds cultivés et la figure qu'il en a donnée étant assez mauvaise, il en est résulté que certains auteurs russes n'ont pas reconnu le type de ce botaniste dans la plante si répandue dans le nord de l'Asie. C'est ainsi que M. de Bunge, dans le Flora Altaica de Lede- bour (1850), le décrit sous le nom de R. Gmelini et que dans une note il dit : « Certe non R. acicularis, quae affînis, sed differt petiolis inermibus, foliolis glabris, pedunculis inermibus, sepalis angustissimis. » A son tour, M. Turczaninow l'a distribué sous le nom de R. baica- lensis. Enfin, pour une de ses formes occidentales, M. Fries, en 1846 {Summa vegetabiiium Scandinaviae, p. 171), lui donne le nom de R. carelica. L'identité spécifique des formes désignées sous ces divers noms a été reconnue en 1846 par C.-A. Meyer, dans son remarquable mémoire intitulé : Ueber die Zimmtrosen insbesondere ûber die, in Russland wildwach- senden Arten derselben (Mémoires de l'Académie impériale des sciences de St-Pétersbourg, 6^ sér., t. VI). Meyer distingue deux variétés : a hypoleuca : foliolis subtus evidenter glaucis ; (3 Gmelini : foliolis subtus pallidioribus non vel vix glaucescentibus. ( 0 ) Oil ne doit j);i.s dire étoinié (juiin lypc spceifique dislril)iié sur imc vasic ôlciidiic des régions du nord et qui, peut-être, fait le tour de riiémisplière boréal, soit assez variable. Les deux variétés déerites ])ar Meyer sont deux états des folioles qui passent insensiblement de Tun à Taulre, et, sous ees deux états, il se pi'ésente un assez grand nombre de variétés (pii diiïèrent entre-elles par des earaetèics ofTei'ts par les di\ers organes : tige, rameaux, feuilles, (leurs et fruits. Il n'entre j)as dans mes inten- tions de décrire actuellement toutes les variétés et d'en démontrer Tidentité spécifKjue. Plusieurs d'entre elles peuvent facilement en imposer au botaniste (jui n'a pas fait une élude aj)profondie de Tespèce sur de ricbes matériaux, et moi-même, avant que j'eusse suivi pas à pas le 7^. aci- rularis dans son immense aire de distribution, j'ai été tenté d'élever au rang d'espèce plusieurs variétés. C'est ainsi que j'avais désigné, dans i'berbier royal de Berlin, sous le nom de R. discolor, une forme recueillie par M.Maximowiczen Mandscbourie le long de l'Amour, forme (jue j'ai revue dans I'berbier de l'Académie de St-Péters- bourg provenant de la même région et récoltée par le même voyageur, ainsi que par M. Glebn. Une autre forme, également recueillie en Mandscbourie par M. Maximowicz, a été désignée par moi, dans Iberbier royal de IJerlin, sous le nom de R. aniurcnsis. Jus(ju'ici, on n'avait point signalé au Japon, soit le R. aciculariSf soit une espèce voisine de ce type; or dans I'berbier du Jardin botani(|ue de St-l^élersbourg, j'ai vu une magnili(|ue série d'écbantillons en Heurs et en fruits d'une foinie sinon spécili(|uement identicjue avec le R. aci- iiildris, du moins liès-\oisiiie. l'allé a été recueillie en ISOi par M. 'rscbonoski, à l'iid/i jania (Nippon). Iji IS7I, M. Lange, de Copenhague, m'en a envoyé des échantillons provenant de graines distribuées par le Jardin botanique de St Pétersbourg. Dans Therbier du Jardin botanique de St-Pétersbourg, j'ai réuni cette forme au R. acicidaris, mais, depuis lors, il m'est venu des doutes sur cette assi- milation. La plante japonaise présente bien les principaux caractères de l'espèce sibérienne ; elle a peut-être pour souche cette dernière ou toutes deux ont peut-être le même type ancestral, mais, au pointde vue systématique, on devra probablement les tenir séparées et les considérer comme deux espèces. De même que dans la forme sibérienne, la forme japonaise a des axes sétigères, mais les aiguillons sétacés sont généralement un peu moins délicats ; les sépales sont entiers et persistants et le mode d'inflores- cence est le même. D'un autre côté et ce qui me paraît important, c'est que les feuilles des ramuscules florifères sont 0-5-7-foliolécs dans la plante japonaise et que les pousses radicales stériles ont des feuilles 9-li-foliolées, tandis que dans la plante sibérienne, les feuilles des ramuscules florifères sont 3-S-foliolées, rarement 7-foliolées et que les pousses stériles ont des feuilles 7-foliolées. Je me propose donc de désigner provisoirement la plante du Japon sous le nom de R. nipponensis. Meyer a rangé le R. acicularis dans la section des Cinnamomeae, qu'il divise de la façon suivante : Série I. SUBINERMES. R. alpina L. R. blanda Ait. Série II. ACICULARES. R. stricta Donn. R. acicularis Lindl. (8) Sékie III. DIACAJSTHAE. K. WoocLsii Lindl. H. calirorm'cîi Cluini. et Scliloilil. \{. li.xa Ik'lz. 11. ciiinaniomoa L. H. amblyotis 3K'ycr. Tciiîml eom))lc des aHinités nalurellcs, le R. an'nthois se lapproclie plus du R. alpina (jiie de R. hhnida, espèce (|i!i doit èlrc; rangée dans le voisinage immédiat du R. cinnamoniea. La forme du R. alj)ina désignée liahiluel- lement sous le nom de 7^ pijrvnaiva, a la tige et parfois les rameaux sétigères, mais toutefois beaucoup moins que \(i R. acicularis ; dans ce dernier état, la Rose des Alpes se dislingue facilement par ses feuilles cjui sont o-4-foliolées et non pas 2-5-foliolées comme dans le R. acicularis. Il existe encore d'autres caraclères distinc- tifs entre ces deux types. On peut maintenant se demander si le 7^ acicularis n'est pas un type circumpolaire et ne passe pas dans les régions seplenirionales de FAméricpie en se modifiani j)lus ou moins? (^e fait n'aui-ait rien d'élrange et ne serait point isolé, car on connaît bon nond)re de tyj)es plus ou moins boréaux qui babitent le cercle entier de notre bémispbère, soit en conservant exactement les mêmes caraclères spécincjues, soit en se modifiani plus ou moins. Je crois donc (pi'on peul l'épondre allirmaiivement à la (pieslion. En elï'et, j'ai vu dans riieibicr de Ivniilli, con- servé dans riierbier royal de JJcrIin, un éclianlillon éticpielé de la façon suivante : « Rosa (icicularis. Terra Iludsonica (\\ .-.I. Hooker misil). D'Grisebacb ded. 1807» (pTon penl lappoiMcr an H. acicularis. (-elui-ci n'est point (9) signalé dans le Flora BoreaU-Amerkana de Hooker, mais il est possible qu'il a été confondu, dans cet ouvrage, avec le R, blanda. En second lieu, M. Bourgeau a recueilli dans le bassin du Saskatcliawan une Rose sétigère que j'ai désignée, dans l'herbier royal de Berlin, sous le nom de R. Bourgeauiana et que maintenant je crois pouvoir rapporter au R. ackularis. Cette plante présente bien quelques différences avec les formes sibériennes, mais j'estime que ces différences ne constituent pas des carac- tères spécifiques. Il y a donc tout lieu de croire que le R. ackularis est répandu dans le nord de l'Amérique, comme il l'est dans le nord de l'Asie et de l'Europe. IS. Roisa o:Kyacautha MB. Le JR. oxyacantha a été décrit en 1819 dans le tome 5^ du Flora Taurko-Caucaska. Marscliall vonBieberstein n'ayant pas indiqué sa patrie, quelques botanistes, croyant qu'il était originaire du Caucase, ont cru retrouver le type de cet auteur dans certaines formes du R. pimpinelUfoUa du Caucase. M. de Bunge, à en juger d'après les échantillons de son herbier (herbier Cosson), a décrit pour le R. oxy- acantha (Flora Altaka, II, p. 228) une variété du R. aci- cularis. Pour reconnaître quelle forme pouvait être le R. oxya- cantha, il fallait consulter l'herbier de Marschall von Bieberstein, car la description de cet auteur ne permet pas de se faire une juste idée de cette Rose. L'herbier de Marschall von Bieberstein contient deux spécimens du R. oxyacantha avec l'indication : « Ex Sibiria. Salesow. » ( 10 ) D'après les clicjuclies, ces spécimens avaient tout d'abord été rapportés au li. pimpineUi folia. A première vue, le R. oxyacanlha parait constituer une simple variété du R. pimp inclli fol t'a , mais quand on l'examine altenlivement, on lui recoiniaît plusieui's carac- tères parlicuricrs (pii le dislingnent. ('/es( ainsi (jiie les stipules supéi'ieures des ramuscules florifères son! dila- tées, à oreillettes courtes et larges, que le pédic(dle (lorifère est ordinairement accompagné à sa base d'une bractée plus ou moins dilatée, ((ue les fleurs sont longue- ment pédicellées et que la corolle est d'un rose vif. L'absence d'ini caclict spécial, d'un babitus en ({uebpie sorte spécifique, et, d'autre part, l'exisience de caractères intermédiaires, me font soupçonner que nous sommes en présence d'un produit bybride, dont les ascendants sont probablement les R. p imp inelli folia et R. acicnlaris. Le premier de ceux-ci aurait laissé à l'bybride son faciès général et le second lui aurait donné plus ou moins la forme de ses stipules, une bractée llorale et la teinte de sa corolle. Dans le R. oxjjacantha, les feuilles sont fréquemment 9-foliolées, ce qui le rapprocbe du R. pimpinellifoUa et l'éloigné du R. acicnlaris, dont le nombre de |)aires de folioles atteint laremeiît ô cl jamais 4. Les {\c\\\ échan- tillons de l'bcrbicr de Marscball von IJiebcislein préseiilenl des folioles à dents simples, de même (|u'nn échantillon de cette Rose conservé dans l'berbiei- de l'Académie de Sl-Pélersbourg et ne portani pour loulc indicalion (|ue « Rom spi)w.sissi))ia. » L'Iicrbici" de l'Acadéniic de Sl-Péici'sboiirg renfci'nie de bc.iux (''(•iiiiiililloiis (rniic ioiiiic voisine du /i. o.i i/(i( (inf/ta recueillis |);u' M. I''. Sclmiidl, en ISC)^, dans la j)i()\inee de ( Il ) rAniour. Ces échantillons, tout d'abord rapjDorlés au R. alpina acideatissima, puis au R. pimpinellifolia, me paraisscînt devoir é(re considérés comme produits par le croisement des R. pimpinellifolia et R. acicularis. Ils diffèrent du R. oxjjacant/ia, par des folioles plus amples, plus ovales, à dents composées, par des pédicelles flori- fères plus courts et lisses, par des réceptacles florifères plus petits et elliptiques. Il est à remarquer que les réceptacles semblent très-peu grossir après l'anlhèse, ce qui indiquerait que la fructification ne se fait pas ou se fait incomplètement. Une chose m'embarrasse pour Tinter- prétation de cette forme, ce sont les dents foliaires qui sont composées ; or il est à noter que le R. acicularis a des folioles à dents simples et que les R. pimpinellifolia que j'ai vus jusqu'à présent de la région de l'Amour ont également les dents foliaires simples. L'herbier du Jardin botanique de St-Pétersbourg ren- ferme, à son tour, un échantillon d'une rose recueillie par M. Maximowicz à St-Olga en Mandschourie (1860), qui esta peu près identique avec les échantillons récollés par M. Schmidt. Ce qui précède vient certainement enrichir nos con- naissances sur le R. oxyacanthay mais celui-ci doit faire l'objet de nouvelles observations dans sa j)atric. C'est aux voyageurs à rechercher dans quelles conditions il végète, à voir s'il croît en compagnie des R. pimpinellifolia et R. acicularis, s'il se montre ])ar pieds isolés ou en colo- nies, comment il fructifie, si son jiolkn est bien ou mal conformé, si enfin il ne présente pas, dans son voisinage, des formes en retour vers l'une ou l'autre des espèces que je prends pour ses a.scendants. ( 1'^ ) 14. Rosa oxyodou Uoiss. Ruprccht, dans rexploration qu'il fit dans les montagnes du Caucase en 1800 et 1801, rechercha d'une façon toute spéciale les Roses de cette région et en récolta une riche série, qui est actuellement conservée dans Therhier de l'Académie de St-Pétersbourg. Parmi les formes recueil- lies, il est une espèce fort inléressanle, nouvelle pour la science et qui enrichit le Caucase d'un représentant du genre analogue au R. macrop/iylla de I'lfimalaya et au R. nlpina des montagnes d'Europe, je veux parler du jR. oxyodon, dont Tune des variétés avait été rapportée par Ruprecht à notre 7^ rubrifoUa d'Europe. Ayant étudié les matériaux du R. oxi/odon que M. Bois- sier a eus à sa disposition, ainsi que ceux des R. opiisthes et R. haemalodes créés par ce savant, je suis arrivé à découvrir que ces trois espèces ne constituent en réalité qu'un seul type spécifique. Dans le Flora Orientalis, les R. oxi/ocfon et R. opiisthes sont rangés dans la section des Pimp'nivUifoliac, (pii com- prend en outre les R. pimpinelU folia, R. tuschefica Boiss., R. alpina, R. dji)}iilensis ciR. armcna. Telle que la com- prend M. Boissier, cette section est composée d'éléments bien hétérogènes. C'est ainsi que sa var. tomcnfella du 7^ j)inipinellifolia ne peut èliT. rapportée spécifi(|U(Mncnt à ce type, (pie le R. tnsrhcfica est iiicoiilestahlement une variété de 7^ f/hilinosa Sihlh. et Sm. Quant aux R. o.ry- odon et 7^ opiisthes, ils ne peuvent, selon moi, être associés au R. p/inpincllifolid. Ce (|iii ;i proxoijiK' Tasso- cinlioii l';iil(' par M. hojssicr, c'esl rasped de cci'laiii^ ( 13 ) spécimens de son 11. oxijodon, dont la tige offre d'assez nombreux aiguillons grêles et sétacés; mais la présence de ces aiguillons sétacés n'est peut-être qu'accidentelle ou bien ceux-ci ne se produisent qu'à la partie inférieure des tiges. Ce qui peut encore arriver, comme on le voit dans le R. cinnamomea et dans d'autres types, c'est que les aiguillons sétacés envahissent toute la tige des arbustes grêles et chétifs. Je crois donc qu'on ne doit donner qu'une valeur secondaire à la présence de ces aiguillons sétacés et que dans le R. oxyocïon, les aiguillons appar- tiennent normalement au type faiblement arqué, parfois presque droit, tel qu'on l'observe chez les R. rubrifolia Vill. et R. montana Chaix. M. Boissier distingue son R. oplisthes du R. oxijodon, par des aiguillons tous conformes, par des folioles à dents simples, par un réceptacle chargé de longues soies glan- duleuses et enfin par des sépales pinnules. J'ai déjà dit qu'il fallait tenir peu compte des aiguillons sétacés du R. oxyodon, en sorte que le caractère distinctif qu'ils ont fourni disparaît ; quant à la dentelure des folioles, on sait combien elle est variable dans le même type et, du reste, il est à remarquer que les dénis, chez \c R. oxjjdon, son! bien composées et non pas « subbiserratis » et que chez le R. oplisthes, elles sont doubles dans les feuilles inférieures des ramuscules florifères et seulement simples dans les feuilles supérieures. Un sépale du R. oxyodon m'a montré deux pinnules à sa base et, au surplus, le rameau frucli- fère qui a servi à M. Boissier pour décrire le fruit de son R. oplisthes appartient bien à la forme qu'il désigne sous le nom de R. oxyodon, et les sépales y sont bien pinnules. On le voit, il reste assez peu de chose pour distinguer ces deux formes, dont M. Boissier soupçonnait déjà les étroites ( 14 ) alliiiilcs, cl, ;i iiioiiis de lomber dans les créalioiis de types secondaires, il l'aiii les réunir spécifiqiicnu'nt. En voyani le R. haeniatodes classé loin des R. oxfjodon et R. opUsl/u's dans la section des Caninae, on pourrait croire (pi'il offre de profondes différences avec ces derniers ; il n'en est absolument rien et il ne |)eut s'élever le moin- dre doute, à mon avis, sur Fidentilé spécifique de celte forme avec les deux autres. M. Boissicr a été trompé par des apparences individuelles (pii, dans ce genre, répétons- le, peuvent en imposer aux j)lus habiles observateurs. Les sépales dans le R. hcwmatodes ne sont pas à la fin réfléchis et caducs, mais bien redressés, couronnant le fruit jusqu'à sa maturité complète et persistants. Si l'on voulait tenir compte des différences présentées par les échantillons de riierbier de lluprecht qui ont servi à établir le R. haematodes, on pourrait subdiviser cette forme en plusieurs espèces secondaires. A la suite du R. hacmafodcs, M. Boissicr a décrit un R. didoensis, qui appartient peut-être encore au même type spécifique que les R. oxyodon, R. o})Uslhe^ et R. haenia- todes, mais les matériaux (pii le représentent, dans l'her- bier de Ruprecht, ne sont pas sulïisamment nombreux pour que j'aie pu me former une conviction à cet égard. Le R. oxfjodon (inel. R. oplisthes et R. haematodes) est un type (pii parait jusn"tiiii(in(i lUiiif^c /V. Le/un., p. "iS? ; l5oiîS FI. (h.. Il, p. (I7S; H. He(iflii WvwU'V Cal. ( ^^0 ) lisses ou plus ou moins glanduleux sur le dos, élalés après rauthèse et plus ou moins proniplenienl eaducs. Corolle petite (25-50 mill, de diamètre), à pétales blanes, étroitement ohovales, plus ou moins échan- crés au sommet, dépassant un peu les séj)alcs. Styles velus-laineux, à stigmates formant un eapitule sessile. Héceptade fruclifère très-petit (en moyenne ;i mill, de long, et de larg.), globuleux, à parois très-minces, devenant à la maturité d'un l'ouge-noiràtre. Ald-ncs très-petits et nombreux dans cbaque réceptacle. Var. a. genuina [R. Begget'iana Schrenk ; li. Hcyelii Renter). Folioles à dents simples. Var. /3. Silvei^lijelmii {R. Silverltjelniii Sclirenk; R. coriosma Dcnc mss.). Folioles à dents la plupart doubles. Var. 7. Lehmanniana {R. Lelimanniana Bunge). Folioles glanduleuses en dessous, à dents composées-glanduleuses. Floraison. D'après les indications recueillies sur les étiquettes d'berbiers, cette espèce fleurit et fructifie en juillet et août. Au Jardin botanique de Genève, les fruits sont déjà mûrs au mois de juillet, tandis qu'à Copcnliague et à Berlin, la fructification ne paraît avoir lieu qu'en septembre. En considérant la production fréquente de piompts bour- geons florifères et la transformation de rameaux foliifères en rameaux florifères, je suis porté à croire que cette espèce fleurit longtemps et peut avoir sur le même pied et en même temps des fleurs et des fruits. AiuE DE Disi'EusioN. Sclireulc indique son R. Reggeriana dans la vallée du Koksu, c'est-à-dire vers la latitude du 45^ degré et vers le 1)2*^ degré de longitude; il signale son R. Siiver/tjclmii dans la vallée du Tschu ; M. de Jiunge indique son R. Lehmanniana dans le bassin du Sarafschan au-dessus de Samarkand. Ces trois localités sont échelon- nées dans le Turkestan, du sud-ouest au nord-est, entre le 83c et le 92e degrés de longitude. D'après les nombieux échantillons recueillis par Schrenk que j'ai vus dans divers herbiers, les variétés a. genuina, /3. Silverlijclmii et 7. Le/unanniana ne sont pas isolées sur des points différents du Tui-kestan, mais se rencontrent toutes trois dans les mêmes régions. Le R.eoriosnia pi-oviendrait de la Chine et peut-être des régions nord-ouest de cet empire. D'après une indication de l'herbier du Jardin botani(jue de Sl-Pélersbourg, les graines du R. Regel ii é\v\é au. Jardin botani(|iK' de (leiiève auraient été recueillies en Mandsehourie par M. Maximowicz. Il réstiilt r.iii de ces indications que le R. Reggeriana ocenperail, en longilndc, niic ;iiic exlrriiicmcnl ('icndiif de dispersion. ( 21 ) Cette aire de dispersion est cependant dépassée par celle du R. j)impi- neUifolia qui de l'Islande s'étend à la Mandschourie, et par celle du R. acicularis qui paraît être circumpolaire. Le R. Beggeriana ne peut, je le répète, se confondre avec aucune autre espèce étrangère à la section des Microcarpae. Ses petites fleurs blanches, son réceptacle florifère très-petit, son fruit de la grosseur d'un petit pois, la teinte de son écorce, de ses folioles et de ses aiguil- lons, lui donnent un cachet tout spécial et bien remar- quable. Pour terminer, je dois faire quelques observations sur le fruit. Celui-ci parait mûrir très-vite, et j'ai vu, dans la même frutescence, des fruits parfaitement murs à côté de réceptacles encore verts et couronnés par les sépales. Son enveloppe est mince et tellement délicate que sur tous les échantillons fructifères desséchés que j'ai examinés, les sépales ont disparu des fruits mûrs en emportant avec eux le disque et le col du réceptacle et de façon à mettre à nu l'extrémité des akènes supérieurs. Jusqu'ici, à l'exception du R. anserinae folia Boiss., aucune autre espèce ne m'a présenté cette singulière et bien curieuse particularité. 16. Rosa auseriuacfolia Boiss. Le R. anserinae folia a de très-étroites aflinités avec le R. Beggeriana et on est assez porté à voir, dans ces deux espèces, deux races provenant d'un même type ancestral, l'une occupant toutes les régions qui entourent l'Altaï, l'autre peuplant la Perse et le Belutschistan. Mais avant de marquer les différences et les ressemblances qui existent entre ces deux espèces, il s'agit de faire connaître ce que j'entends par le R. anserinae folia. ( 22 ) Le 7^ ansoinaefolia a élr pour la premiere lois déeril par M. lioissier dans le laseieulc IV^ de ses Diarpioses plantarnni orientaliuni et ra|)porlé à la section des Cinna- momeac de kocli. Postérieurement, le même savant a décrit avec M. Hidise (Aufzàhlunfj der auf einer Beisr (lurch Trans- kaucasicn unci Pcrsicn, etc., pp. 84 et 8o) deux autres Roses, les R. laccrans et R. inilis, que je considère comme des variétés du R. miser inac folia. Ce n'est que peu à peu que j'ai pu éludier complètement ces diverses formes, qui sont assez parcimonieusement distribuées dans les herbiers ; mais ayant examiné succes- sivement les herbiers de MM. Boissier et Cosson, des Musées de Paris, de Berlin et de St-Pétersbourg, je suis arrivé à une connaissance sufïisante du type qui fait Tobjet de cet article. M. Boissier distingue le R. anse rhiae folia du 7^ lacerans par ses folioles plus larges, plus ou moins glanduleuses siu* Tune ou sur les deux faces, à dents plus ou moins doubles et glanduleuses. Comme on le voit, ce sont là des carac- tères (jue nous constatons entre les diverses variétés du R. Refjfjeriana et qui du reste se reproduisent dans les diverses variétés d\ui grand nombre de types. Ces carac- tères ne peuvent servir à distinguer de viaies espèces, mais seulement à délimiler des variétés dont le parallé- lisme témoigne bien de leiu' valeur secondaire. Une autre forme de la même section est le R. cabulica, que M. Boissier a décrit dans son Flora Oricntalis et qui me |)ai'aî( n'èlre au fond (pTune variélé du 7^ anscrinac- folia. .le n'alliiiiie cepcndaiil i-jen (Tune l'acon absolue, parce* (|ue je n'ai \u, dans Therbier de M. Boissier, (pTun seul échanlillon de la variété ,3. l(ilisj)ina. 1/auleur marcjue (23) du reste Faffinite de cette forme avec le R. lacerans et la distingue de celui-ci par ses feuilles non glanduleuses, et des trois autres espèces de la seconde division de ses Diacmithae, par des aiguillons de deux sortes : les uns grêles, subulés et droits, les autres, surtout les stipulaires^ plus robustes, comprimés et recurves. Cette différence n'a pas, selon moi, une très-grande valeur, parce que j'ai vu, dans riierbier du Muséum de Paris, un échantillon du vrai R. anserinaefolia recueilli en Perse par Aucher-Eloy, portant le n" 4485, dont les axes offrent des aiguillons sétuliformes épars et des soies et même des glandes pédiculées. Ainsi que j'ai pu le remarquer, le R, anseri- 7iaefolia Boïss. (incl. R. lacerans) est sujet à de nombreuses variations dans ses aiguillons, selon que les axes sont plus ou moins grêles ou plus ou moins robustes et épais. C'est au surplus ce que Ton observe dans le type voisin, le R. Reggeriana et qu'on observe dans une foule d'autres types. Il est probable, je le répèle, que le R. cahulka avec sa var. (3. latispina n'est qu'une variété du R. anserinae- folia. Quant au R. mitis Boiss. et Bulise, il a été établi sur des rameaux incrmes de la variété glanduleuse du R, anse- rinaefolia. Si le R. anserinaefolia est variable dans ses aiguillons, il l'est aussi dans ses folioles, qui peuvent être petites ou assez grandes. Les dents foliaires, ordinairement super- ficielles, peuvent devenir profondes. C'est ainsi que les échantillons distribués parKotschy sous le n*' 622 (herbier Cosson et herbiers du Muséum de Paris et de l'Académie de St-Pétersbourg) ont des dents profondes et qui donnent aux folioles un aspect tout particulier. Des variations analo- gues s'observent dans la variété glanduleuse (11. lacerans). ( 24 ) Je proposerai la synonymie suivante pour le R. anseri- naefolia, que je divise })rovisoirenienl en deux variétés. KoNa anMcrliiucfollu Uoiss. Diarjn., Scr. I, G, p. 51 el Fl. Or.,\\, \). iSll \ R. laccrans Boiss. et Buhse Aufz., p. 85; Boiss. Ft. Or., II, p. 077; R. mitis Boiss. et Bulise loc. cil., p. 84; R. cabutica Boiss. toc. cit., II, p. 678; R. iulispina Boiss. Diagn., Scr. II, 2, p. 49. Var. a. genuina {R. anserinaefutia Boiss., R. cabutica Boiss.). Folioles pubesccntes sur les deux faces, à dents simples non glanduleuses. Var. ^. lacerans [R. tacerans Boiss. et Buhse, R. milis Boiss. et Buhse). Folioles puhescentes sur les deux faces, glajiduleuses sur les deux faces ou seulement à la face inférieure, à dents composées-glanduleuses. Un échantillon que j'ai vu dans riierbier du Muséum de Paris, recueilli par Bélanger avec le n*' 641, pourrait donner lieu à la création d'une troisième variété, caracté- risée par des folioles glabres à dents simples. J'ai vu dans riicrbier de M. Cosson un échantillon provenant du mont Elbrus et distribué par Kotschy sans n° dont les folioles, non glanduleuses sur les faces, avaient des dents compo- sées-glanduleuses. Cette quatrième variété forme un passage de la variété (jenu'nia à la variété lacerans. Il est enfin une variété ({ue, jusqu'à présent, les auteurs ne paraissent pas avoir signalée, celle à lleurs plus ou moins doubles et qui est sansdoutecultivée.iîélangei l'a recueillie en Perse et distribuée sous le n" oo4 (herbier du Muséum de Paris). Le réceptable florifère est grossi et campanule. M. C. Koch a recueilli une foime également à corolle d()id)lée dans son voyage en Arménie. J'en ai vu un échan- tillon dans l'herbier royal de Berlin avec Tétiquelte de /?. mosihafa L. Au lieii de rédiger une longue des('ri|)lion du R. ausrri- navfolia,}v vais me bornera le comparer au R. /ie(j(jeriana, avec le(juel il est étroitement uni. (25) Dans les deux espèces, les feuilles paraissent présenter le même nombre de folioles ; celles-ci se ressemblent beaucoup dans leurs contours, mais dans le R. anserinae- folia, elles ont une villosité plus douce, plus dense et qui donne aux deux faces un aspect plus ou moins soyeux, surtout dans la variété genuina. Les aiguillons se ressemblent beaucoup, mais généra- lement dans le R. anserinaefolia ils sont plus épais et plus robustes. Dans l'une et l'autre espèce, ils sont réguliè- rement géminés dans les ramuscules et dans la partie supérieure des axes principaux. Dans les ramuscules florifères du R. anserinae folia, les stipules supérieures sont aussi étroites ou presque aussi étroites que les inférieures, et les bractées et bractéoles sont étroites, tandis que dans le R. Beggeriana, du moins dans les ramuscules florifères normaux, les stipules vont en s'élargissant un peu de bas en haut des axes et les bractées et bractéoles sont un peu dilatées. Si ce caractère d'étroitesse est constant chez le R. anserinaefolia, la forme des stipules supérieures avec des oreillettes divergentes et la présence de bractéoles étroites constitueront le caractère le plus saillant pour distinguer cette espèce du R. Begge- riana. Je ferai remarquer que la non-dilatation des stipules supérieures chez les espèces à fleurs en corymbe autres que les Synstylae est un fait rare et exceptionnel. Le mode d'inflorescence est le même dans les deux types, dont le corymbe peut être pauciflore ou très-multi- flore. La forme et la grosseur des réceptacles florifères et fructifères, la forme des sépales et leur mode de dévelop- pement, la corolle, les styles, et les akènes ne présentent pas de diftërences essentielles. Seulement dans le R. anse- rinaefolia, la pubescence envahit presque toujours les ( 20 ) pcdicellcs et le réceplaele, qui sont p;Iabres dans le R. Bcg- gcriana. Enfin, dans celui-ci, Tecorcc brunit moins vite, reste plus souvent et plus longtemps verte. Comme on le voit, à part les stipules et bractées qui semblent différentes, je ne découvre pas d'autres carac- tères bien saillants pour délimiter ces deux types, qui sont incontestablement très-voisins. D'après M. Boissier et d'après les étiquettes des écban- tillons que j'ai eus sous les yeux, le R. amcrinaefolia babiterait la Perse, le Belutscbistan et l'Afgbanistan. Peut- être n'existe-t-il en Arménie qu'à l'état cultivé et du reste il peut se faire que M. Kocb Tait recueilli dans cette contrée vers les frontières de la Perse. Ainsi que je l'ai vu dans l'herbier du Muséum de Paris et dans celui de M. Cosson, Bélanger et Aucber-Eloy l'avaient observé en Perse antérieurement à Kotcliy. Les n"' 054, 641 et 705 de Bélanger se rapportent à ce type, de même que les n"^ 1457 et 4485 d'Aucher-Eloy. 17. Rosa Inxa Retz. Le R. laxa de Ketzius, qu'il ne faut pas confondre avec le R. laxa de Lindley (1820), a été décrit pour la première fois en 1805 (Hoffm. Phytor/r. Beitr., p. 59). En 1820, J.-E. Wikstrom (Nagra artcr af Vdxtslàgtct Rom in Kongl. Vetcnskaps arademicns HandUngar, 1820, p. 207) le décrivait à son tour en lui ajoutant une variété (3. incana. Tratlinnink, en 1825 {Rome. Monogr., II, p. 15), repro- duisait la description de Ketzius en attribuant la paternité de resj)è('e à Tbuiiberg. (le mono^n-aphe (jui n'avait sans doute pas vu (réchaiilillonsderespèce, iaiii;e le A*, /^/xf/dans sa série \ I iiiriluléc R(U(ivv'iv coniprenaiil \cR.<((ninn (27) avec ses nombreuses variétés décrites comme espèces. En 1825, Sprengel (Syst. veget., II, p. S48) range ce type dans la section des Cinnamomeae ; la même année, Seringe (Prodr., II, p. 605), copiant Sprengel, le classe entre le R. Carolina L. et le R. cinnamomea L. Enfin, en iSi^, Ledebourg {FI. Ross., II, p. 75) rapporte le R. laxa comme un simple synonyme à son R. alpina. Cet auteur marque qu'il a établi cette synonymie en se basant sur Texamen qu'il avait fait d'un spécimen du R. laxa étiqueté par Swartz et conservé dans l'herbier royal de Berlin; or j'ai vu ce spécimen qui appartient bien au R. laxa cultivé ou subspontané en Suède et qui ne peut en aucune façon être rapporté au R. alpina. •En 1846, nous trouvons heureusement, dans les auteurs, des documents nouveaux et plus clairs sur le type de Retzius, qui jusqu'alors avait été méconnu. C'est ainsi que M. Fries (Summ. veget. Scand., p. 172) décrit avec soin le R. laxa, toutefois encore à Vétat cultivé, et le classe dans sa division des Spinosissimae, groupe des Cinnamo- meae. La même année, C.-A. Meyer (Ueber die Zimmtro- sen, p. 20) nous fournit d'amples détails sur le jR. laxa indigène. Ce botaniste voyageur avait lui-même recueilli la plante en Sibérie et avait eu sous les yeux des échantil- lons récoltés par Schrenk, Karelin et Kiriloff. L'ignorance dans laquelle on était généralement resté des vrais caractères du R. laxa a fait que les spécimens distribués par les voyageurs ont souvent été mal déter- minés et ont reçu, tantôt le nom de R. canina var., tantôt ceux de R. Gmelini ou R. cinnamomea. La description j)abliée par Meyer est suffisamment complète et permet d'y puiser les éléments nécessaires pour distinguer \qR, laxa des espèces voisines. (28) Meyer distingue deux variétés, dont voici les diagnoses: a. pubcscens : foliolis subtus potiolisquc tcnuissimc pubcsccntibus; stipularum aiiriculis picruinque divcrgcntibus. |3. glabra: foliolis subglabcrrimis ; stipularum auriculis adsccndcn- tibus subparallclis. La direction des oreillettes étant reconnue comme ayant quelque valeur au point de vue de la distinction des espèces, si une diiïcrcnce existait bien dans cette direc- tion entre les deux variétés, ce caractère correspondant à un autre tiré de la pubescence ou de la glabréité des feuilles, il y aurait là une concomitance qui pourrait faire penser à deux espèces distinctes confondues. Mais il n'existe pas réellement de différence dans la direction des oreillettes ou du moins il n'y a pas concomitance entre cette direction et la pubescence ou la glabréité des feuilles. Meyer a été trompé par une particularité déjà signalée précédemment pour le 7?. Bcf/geriana et qui paraît fréquente dans le R. taxa, celle de prompts bourfjeons ou de ramimidcs foliifères se développant, en ramuscules florifères et dont les stipules des feuilles supérieures restent ordinairement étroites comme celles des branches ou ramus- cules foliifères, à oreillettes plus ou moins fortement divergentes. Dans ces ramuscules devenus accidentellement florifères, les bractées et bractéolcs sont beaucoup plus étroites que dans les ramuscules florifères normaux. Dans ceux-ci, les stipules vont en s'élargissant de la base au sommet iU'?^ axes, et les oreillettes des supérieures sont dressées, à bords plus ou moins parallèles. Dans le 7?. taxa, type que Ton doit ranger à côté du R, cinnamomea, les aiguillons les plus robustes sont géminés dans la partie supérieure des axes comme dans ( 29 ) cette dernière espèce, mais ils le sont plus régulièrement et, en outre, ils sont ordinairement plus forts et plus arqués. Sur les axes délicats, ces aiguillons peuvent toute- fois devenir droits ou presque droits et même très-grèles. A la base des tiges, il peut y avoir (cas peut-être général) des aiguillons épars et sétacés. L'écorce est presque tou- jours verte et glaucesccnte et ne devient pas purpurescente comme dans le R. cinnamomea. Les folioles sont généra- lement plus petites et plus nombreuses dans chaque feuille; les stipules ont une autre forme; Tinflorescence est diffé- rente et plus multiflore, du moins dans les ramuscules florifères normaux; la corolle est blanche ou presque toujours blanche et plus petite; enfin son faciès est diffé- rent de celui du R. cinnamomea. Remarquons que dans les deux espèces les sépales sont bien persistants et cou- ronnent le fruit à la maturité. Le R. taxa ayant été peu ou très-mal connu jusque vers 1846, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il ait reçu plusieurs dénominations. C'est ainsi qu'en 1850, M. de Bunge(F/om Altaka, II, p. 12) lui a donné le nom de R. sooncjorka; toutefois l'auteur faisait quelques reserves en disant : « Affînis videtur R. laxae, sed folia glaberrima et pedunculi saepissime armati. An species propria? » Meyer rapporte le jR. sooncjorka à sa var. ^.gkibra. Schrenk,qui avait souvent observé le R. taxa et qui en a récolté de nombreux échan- tillons de diverses variétés, a établi sur l'une de celles-ci son lî. Gleberiana. Celui-ci a été rangé par Ledebour {FI. Ross., II, p. 76) à la suite du R. cinnamomea, ce qui est bien; mais Meyer qui connaissait suffisamment le R. laxa, a complètement méconnu le R. Gleberiana, puisque dans sa monographie des Cinnamomeae (Ueber die Hmmtrosen, p. 56) il exclut cette forme de la section des ( 30 ) Cinnarnoincae en disant : a Rosa Gleberiana Schrenk melius inter Uustis eaninas inserenda. » Après avoir vu les échantillons sur lesquels Schrenk a établi son espèce, je m'expli(|ue parfaitement la singulière confusion qu'a faite Meyer. Ces échantillons que j'ai étudiés dans l'her- bier de l'Académie de St-Pétersbourg et dans celui de M. deBunge (herbier Cosson), sont pour la plupart de longs et robustes rameaux foliifèrcs couronnés par une inflores- cence et dont l'aspect peut aisément tromper sur l'identité du type auquel ils appartiennent. MM. Karelin et KirilofT ont, selon Meyer Qoc. cit., p. 21), distribué le R. laxa var. p. (jlabra sous le nom de R. oxyacantha (n'* 525) ; je n'ai pas vu le n^ 525 distribué par ces voyageurs, mais j'ai étudié (herbier de Berlin) deux spécimens qu'ils ont étiquetés R. cinnamomea^ n° 560, et (jui sont des variétés du R. laxa. C'est ce même n» 560 dans lequel M. Désé- glise {Notes extraites de V enumeration des Rosiers de l'Europe, de l'Asie et de r Afrique, in Journal of Botamj, juin 1874) a cru voir une espèce inédite, (ju'il a désignée sous le nom de R. dissimilis. Meyer (loc. cit., p. 29) attribue au R. vinnamomea une var. {j. mivrocarpa, subdivisée en deux sous-variétés. A la première, a. puberula, il rapporte le R. microearpa Retz, et à la seconde, b. glabra, il rapporte le R. laxa p. incana Wickstr. Après avoir bien étudié (herbier de l'Académie de St-Pétersl)ourg) les échantillons de cette variété micro- carpa qui se trouvent dans rherl)ier de Meyer et qui proviennent du Jardin botiuii(jue de Dorpat et après comparaison attentive de la description et de la figure du R. microcaiya publiées par Wickstrôm {loc. cit., p. 277, fig. 4), je suiij à peu près convaincu que la var. microcarpa appartient non pas au R. cinnamomca. (31 ) mais bien au R. taxa tel qu'il est cultivé ou subspontané en Suède. 18. Rosa Slchreaklana Crép. J'ai vu tout d'abord dans l'berbier royal de Berlin, puis dans celui du Muséum de Paris, des échantillons d'un Rosa, étiquetés de la façon suivante : « Ex herbario borti Petropolitani. Rosa canina L. var. collina Koch teste Trautv. Songarei. Leg. Schrenk., » que je considère comme appartenant à un type spécifique nouveau. Dans l'herbier de TAcadémie de St-Pétersbourg, j'ai vu un échantillon de la même forme accompagné de cette éti- quette : « Songaria. In promontor. m. Ala Tau. 25 aug. 1860. « Depuis plusieurs années, cette espèce est décrite dans mes cahiers de notes sous le nom de R. Schrenkiana, en l'honneur de l'infatigable botaniste-voyageur qui l'a découverte. Après en avoir fait une description détaillée, je mar- querai quels sont les caractères essentiels qui la distin- guent. Uosa gichrcnklana Crëp. Arbrisseau. D'après les branches ou tiges que j'ai étudiées, il parait être un arbrisseau peu élevé. Tiges, Tiges assez roides, un peu flexueuses, à écorce d'un vert glau- cescent, devenant d'un brun violacé du côté exposé au soleil, à aiguil- lons géminés, d'un gris blanchâtre, assez grêles, à pointe toujours un peu arquée, soit étalée horizontalement, soit relevée, peu comprimés, mais non épaissis à la base, laissant une cicatrice ovale ou elliptique. Ramuscules florifères. Ramuscules florifères courts ou assez courts (I à 7 centimètres, non compris l'inflorescence), flexueu.x ou arqués, ( ">2 ) plus rarement droits, à ccorco comme celle des tiges, les plus courts incrmes ou pres(|ue inermes, les autres aiguillonnés, à aiguillons slipu- laires régulièrement ou irrégulièrement géminés, plus petits que les aiguillons caulinaires, mais à peu près de même forme, à entrenœuds portant un certain nombre d'aiguillons épars plus petits ou dégénérant en acicules non glanduleux. Fei:ili.es. Feuilles des ranuiscules lloriteres et di's jx'tits raniuscules l'oliilères 5-iJ-foliolées. .S7///»/A'.s courtes (!)- 13 mill, y compris les oreil- lettes), à ailes modérément dilatées (2-3 mill.), mais s'élargissant un peu (très-peu) dans les stipules suj)érieures, entières, à bords finement ciliés-glanduleux, à oreillettes lancéolées ou lancéolées-triangulaires, algues et divergentes. Petioles glabres, îi Tcxccption des points d'où naissent les folioles qui présentent quelques poils, églandulcux, ord. coraplèteracnt inermes, rarement pourvus d'un acicule. Folioles assez petites, parfaitement glabres, d'un vert opaque en dessus (sur le sec), blancbâtres-glaucescentes en dessous, visiblement pétiolulées (1/2-2/.% mill.), celles des feuilles inférieures ovales, obtuses, un tiers plus longues que larges, celles des feuilles moyennes et supérieures ovales-arrondics, presque aussi larges que longues, obtuses ou obtusiuscules, les latérales larges et arrondies à la base et ayant une légère tendance à devenir cor- dées, la terminale également large et arrondie, mais un peu décurrente au sommet du pétiolule, à dents simples, la terminale })lus courte ou dépassant peu les deux latérales supérieures. Inflorescence. Fleurs solitaires, à pédicelles accompagnés d'une ou deux bractées, ou naissant par 2-i. firaetêos inférieures largement ovales, brièvement aiguès-cuspidées, finement ciliées-glanduleuses, une fois plus courtes qui; les pédicelles, les supérieures opposées à la base des pédi- celles, de même forme que les inférieures, deux fois plus courtes que les pédicelles. Pédicelles longs, flexueux en S ou arqués, à la fin pencliés- recourbés, abondamment glanduleux, à glandes pédiculées assez fines et égalant l'épaisseur des pédicelles. Réceptacle florifère ovoïde, plus ou moins arrondi à la base, atténué au sommet, très-abondamment bispide- glanduleux. Sépales entiers, abondamment bispides-glanduleux, assez longs, à |)ointe modérément élargie, se relevant promplement après i'anlbèse et probablement persistants. Corolle paraissant as.scz petite. Sfi/les velus-Iaineu.x jusque sous les stigmates qui forment un assez gros capitule sessile. Réceptacle fnictifèrc (encore vert) ovoïde. AidF. i»F nisi'EnsioN. D'après rin(li<;ilion citée ci-dessus, cette espèce (35 ) aurait été recueillie par Schrenk dans la petite chaîne montagneuse de FAla Tau qui sépare le Turkestan de la Songarie. Autant que j'ai pu en juger par quelques spécimens, cette Rose a un faciès bien tranché qui me fait croire à un type spécifique distinct de tous ceux connus jusqu'ici. Sa place naturelle me paraît être dans la section des Cinna- momeae à côté du R. laxa. Le R. Schrenkiana se distingue du R. laxa par ses feuilles des ramuscules florifères o-5-foIiolées et non 5-9-folioléeS;, caractère fort impor- tant, par ses folioles d'une autre forme, par ses pédicelles plus allongés. Il est probable qu'il existe d'autres carac- tères différentiels, mais pour les saisir il aurait fallu pouvoir étudier une belle série d'échantillons de cette nouvelle espèce. Elle semble avoir quelques traits de ressemblance avec le R. WebUiana^ mais on peut facile- ment la distinguer de celui-ci par le nombre de paires de folioles dans les feuilles, par ses stipules et ses brac- tées plus dilatées, par ses aiguillons qui sont d'une autre forme. 19. Rosa daTnric.i Pallas. C'est Pallas qui, vers la fin du siècle dernier (Flora Rossica, II, p. 61), a le premier décrit cette Rose. Lindley (Rosar. Monogr., p. 32) en reproduisant la diagnose de Pallas, nous dit que les spécimens qui se trouvent dans Fherbier de ce botaniste ne correspondent pas avec cette diagnose et paraissent être une variété du R. reversa. Nous verrons plus loin, en étudiant les variétés du R. da- mirica que les spécimens de l'herbier de Pallas ont pu appartenir au R. davurica. Trattinnick (Rosac. Monogr., H, p. 170) a reproduit, à son tour, la diagnose et la ( 34 ) description de Pallas, cl (|iioi(juc ne paraissant pas avoir vu la plante, il la range à côté du R. ânnamomea; il dit : « Sine dubio R. ihmamomeae proxima et quasi media inter fastiiosam et cinnaniomeatn. » Sprengel (Syst. vcget., II, p. 548), de même (fue Ledehour (FI. Ross.j II, p. 76), considère le R. davurica comme un synonyme du R. cinnamomea. Seringe (Prodr., II, p. 606) (jui n'a pas vu Tespeee, range celle-ci non loin du R. cinnamomea et dit : « Air. R. cinnaniomeae, sed stipulae angustae et aculei patentes longi. » Ces différents auteurs ne nous apprenaient donc rien de nouveau sur la plante de Dahourie et ce n'est qu'en 1846 que Meyer {Ueber die Zimmtrosen, pp. ^7-29) nous renseigne amplement sur \e R. davurica. Ce monograplie considère la plante de Pallas comme une variété du R. cinnamomea, qu'il décrit sous le nom de daurica; il divise celte variété en deux sous-variétés : a. lancifolia, à laquelle il rapporte le R. davurica, h. microphylla, à laquelle il donne pour synonyme les R. }yilldenoiciiS\)V., R. arenaria Sievers et R. microphylla Willd. Meyer dit : ^ R. daurica a reliquis R. cinnamomeae varietatibus dilTert foliolis septenis angustioribus obscure serratis subtus glandulosis. >• Il caractérise de la façon suivante ses deux sous-variétés : ;j. lanci folia : foliolis majorihus 10-15 lin. cifc. loiii;is. h. tnicrophyllti : lolioliii parvis W-l lin. longis iiiarginc rocnivatiM. Lorsque j'ai vu pom* la j)reniièie fois des écbantillons du R. davurica (berbier Vi)\\\\ de herliii), je crus axoir affaire à une espèce inédile, «pie je décrivis, dans mes eabiers de notes, sous le nom de R. Maximoiricziana. Ce nom s'appliquait à des écbanlillons recueillis par M. Maxi- mowicz, eu 1851, dans la province de l'Amour près de (33) Kisi, où la plante est commune. Dans le même herbier de Berlin, un échantillon de la même espèce recueilli par C. Wilford en 1859 sur les côtes de la Mandschourie, fut étiqueté par moi sous le nom de R. Wilfordii. A cette époque, j'étais loin de soupçonner la polymorphic du R. davurica et, me basant sur des caractères en apparence très-marqués, j'avais cru pouvoir admettre comme espèces des formes qui ne sont réellement que des variétés. Plus tard, Texamen que j'ai fait des matériaux des herbiers du Muséum de Paris et de M. Cosson et surtout des herbiers de St-Pélersbourg qui sont extrêmement riches en Roses du nord de l'Asie, m'a démontré surabondamment l'inanité de mes deux créations provisoires. Il est à remarquer que cette espèce varie beaucoup dans sa taille et que selon la vigueur des pieds, les aiguillons affectent des formes plus ou moins différentes. Comme dans le R. cinnamomea et plusieurs autres types de la section des Ciimamomeae, les pousses dites radicales ou plutôt les tiges sont chargées, sur une étendue plus ou moins considérable, d'aiguillons sétacés nombreux. Si l'arbrisseau reste grêle et petit, il peut arriver que certains ramuscules florifères soient envahis par des aiguillons grêles, plus ou moins sétacés et épars. C'est le cas qui m'a été offert par la forme que j'avais désignée sous le nom de R. Wilfordii. D'autre part, les aiguillons stipulaires sont soumis à une assez grande variabilité, qui paraît tenir à l'âge ou à la vigueur des axes. Tout en restant grêles dans leurs diverses formes, ils sont très-petils et courts, ou bien ils sont allongés ; ils peuvent avoir la pointe plus ou moins arquée ou droite, un peu dirigée vers le bas, horizontale ou même relevée. Quant aux folioles, leur forme est également sujette à ( 3G ) des variations, comme on doit s'y attendre du reste, d'une espèce assez largement dispersée. Dans les échantillons de la forme que j'avais appelée R. Maxlmoivivziana^ les folioles des feuilles inférieures des ramuscules florifères sont obovales, à dents larges et ne commençant que vers la moitié ou les deux tiers supérieurs, à dent terminale dépassée par les deux dents latérales supérieures. C'est celte forme singulière que Pallas a eu en vue dans plusieurs passages de la phrase suivante : « Foliola.... lanceolata, basi integerrima, a medio versus apicem sensim profondius serrata, quaedam fere Spireac vhamae- drifolia similia, subretuso-crenala, pleraque acuta. » Les folioles peuvent être assez amples et passer par une suite de transitions aux presque microscopiques dimensions de la variété microphylle que Sprengel a appelée 7^ Wilkh- nowii et que j'ai décrite dans le ^^ fascicule de ces Priinitiac, pp. 49-51. Maintenant se pose la question d'autonomie. Le/i. davu- rica constitue-t-il bien un type spéciii(jue distinct, ou n'esl-il qu'une variété, une race orientale du R. cînna- momca? Il est incontestable (ju'il y a entre ces deux plantes beaucoup de traits de ressemblance qui sembleni, en tous cas, dénoter une origine commune ; mais, d'un autre côté, il existe des différences qui paraissent justifier la séparation spécifi(|ue des deux formes, dont le faciès général est assez différent. Dans le R. davurica, les feuilles des ramuscules flori- fères sont ordinaiiement ;i-7-foliolées, rarement O-foliolées et celles des tiges, 7-1 1-foliolées, rarement 15-foliolées, tandis que dans le R. vinnamomea, les feuilles des ramus- cules florifères sont o-j-foliolées, très-rarement 7-foliolées et celles des tiges !i-7-fbli()Iées. Les stipules ne sont pas ( 37 ) aussi dilatées que dans le R. cinnamomea. Il faut aussi tenir compte de la glandulosité des folioles, qui est géné- rale ou presque générale dans le R. daviirica, tandis qu'elle n'est que très-exceptionnelle dans le R. cinna- momea. Il existe encore d'autres différences d'un ordre secondaire. Je suis actuellement disposé à conserver le R. davurka comme une espèce distincte du R. cmtiamomea. Plus tard, quand j'aurai l'occasion de traiter celui-ci dont l'étude approfondie reste à faire, je reviendrai sur les caractères qui le séparent du type de Pallas. A cause de la ressemblance générale de ces deux espèces et de la confusion qu'en ont faite les voyageurs et certains auteurs, il est difficile de dire où se termine l'aire de dispersion du R. cinnamomea et si cette aire envahit celle du R. davurica. Meyer signale encore le R. cinna- momea var. intermedia sous-var. serrata aux bords de rirtysch près de Semipalatinsk, et plus à l'est près d'Ir- kiitzk, et la sous-var. serrulata, « in sylvis cis et trans baicalensis. » M. de Bunge (FI. Alt., II, p. 227) indique également le R. cinnamomea près de Semipalatinsk. Quant à cette dernière localité, je n'ai vu, ni dans l'herbier de i\Ieyer, ni dans celui de l'Académie de St-Pétersbourg, d'échantillons du vrai R. cinnamomea qui en provien- nent ; peut-être Meyer s'est-il simplement appuyé sur le témoignage de M. de Bunge, ou peut-être a-t-il considéré comme R. cinnamomea le n*' 560 de la distribution de Karelin et Kiriloff que nous savons appartenir au R. laxa et non au R. cinnamomea. Je suis porté à croire que M. de Bunge a pris une forme du R. laxa pour le vraijR. cinnamo- mea. L'habitation d'Irkutzk me paraît également suspecté, attendu que des échantillons conservés dans l'herbier de ( 38) l'Académie de St-Pélersbourg recueillis par Turczaninow h Irkutzk et auxquels Meyer semble faire allusion, me paraissent appartenir à une forme du R. darurica. D'après ce que j'ai vu, il est probable que le vrai R, cinnamomea ne dépasse guère à Test la cbaîne de rOural, si ce n'est vers aes parties les plus septentriona- les et qu'un intervalle assez considérable le sépare du R. davurka. D'après Meyer, le R, davurka liabite « in Dauriac et Mongoliae Iransalpinae locis apricis et belulis ubique (Pali.); ad fluvium Argun (Turcz.), prope Nertscliinsk (Sosnin). » Dans l'herbier de l'Académie de St-Péters- bourg, j'en ai vu de nombreux échantillons provenant de la Mandschourie et de l'ile Sachalin. Dans l'herbier du Jardin botanique de St-Pétersbourg, certains échantillons qui me laissent toutefois quelques doutes me font croire que celte espèce s'étend jusqu'au Kamtschatka; elle existe à Ocholsk. M. l'abbé David l'a recueillie aux environs de Gehol(Schchol), dans la Mongolie orientale. Sur l'étiquette qui accompagnait les échantillons envoyés au Muséum de Paris, M. David avait écrit : « Tiges d'un mètre, dressées ; fleurs d'un rose foncé, odorantes. C'est la seule espèce du pays. f> lObis. Rosa nmblyotls Meycr. Le R. amhlf/otis a été distingué par Meyer dans sa monograj>hie des Cinnamomcap. Krman l'avait recueilli au Kamtschalka et l'avait sigrialé sous le nom de R. annt- srhnfka. D'après Meyer, l\'dlas (FI. Ross., Il, p. 7C)) l'avait désigné sous le nom de R. rituiamotnra Kamtscha- (39 ) tka spontanea ramis (jlabris. Son créaleur dit : « Species certe bene dislincla, inter R. cinnamomeam et R. riigosam media; a priore stipulis bracleisque tenuissimis mem- branaceo-scariosis deeoloribus obtusissimis optime dignos- citur; a posteriore facillime distinguitur ramis aciileisque glabris, foliolis mollibns tenuibus planis ab'isqiie notis. » {Ueber die Zimmtrosen, p. ol). II lui assigne pour Iiabita- tion : « In Kamtschatka, ut videtur frequens prope Petropawlowsk (Mertens), ad fluvium Tagil, nee non in planitie inter Chartscbinsk et Schiwelutsch (Erman). » Avant de discuter la valeur de cette forme, je dois dire que j'ai vu non-seulement les matériaux étudiés par Meyer, mais encore d'autres dont il n'est pas fait mention dans sa monograpbie. C'est ainsi que dans l'berbier de l'Académie de St-Pétersbourg, j'ai étudié des écbantillons du R. amblyotis recueillis dans l'île Sacbalin par M. F. Scbmidt en 1800, et dans l'iicrbicr du Jardin botanique de St-Pétersbourg, des spécimens récoltés au Kamtscbatka par Peters et Stewart sous le nom de R. Kamtschatka. Notons que Meyer a réuni le R. darurka au R. vinna- momea, de façon que les caractères dilTérentiels qu'il fait valoir pour son R. amblyotis sont aussi bien opposés au R. dacurica qu'au R. cinnamonica. Meyer assigne à son R. amblyotis des aiguillons stipu- laires (des ramuscules florifères) subulés, droits à pointe redressée, tandis (ju'il attril)ue à son R. cinnamomea (incl. R. davurica) des aigr.illons subulés, recourbés; or, dans le R. davurica, il existe des formes à aiguillons stipulaires à pointe droite et redressée, et du reste dans le R. amblyotis, il se trouve que les aiguillons peuvent ne pas avoir la pointe relevée et même les aiguillons peuvent faire ( '''> ) complùlomcnl (léfam sur les i-amusculcs llorifèrcs. J'ajou- terai que dans un éthaiilillon du J\. ambbjolis récollé par Peu rs au kauitselialka (Iieil)ier du Jardin botanique de Sl-Pélersl)ourg), Taxe de la branche |)()rtcde(ins aiguillons sétacés épars. Ouanl aux s(ij)ules, le caractère de niend)iaiicux n'est pas conslant et il existe des ibrnies du R. daruvira dans les(juelles on pourrait diie des stipules (in R. macrophylla Wall, compressis lalissimis) confcrlis vel spaisis setisquo armati ; aculei stipularos distincti nulli. i. R. litricla Donn ; 5. R. acicularis Lindl. SERIES III. — DlucanChne. Trunci hoinatini aculcis sctaceis saepissimc instructi. Trunci adulti ranii(juc i^labii supcrnc ad stipularum basin aculcis gcniinatis (sti- pulai ibus) subulatis insigniti et intcrduni aculcis aliis minoribus j^racilio- ribus armati. G. R. Woudsii Lindl.; 7. R. calif arnica Cliani. et Schlccht. ; 8. R. luxa Retz.; 1). R. cinnamomea L.; 10. R. amblifolis Mcycr. SERIES IV. — LiiMiocludae. Rami llorifcri dcnsissime tomcntosi, aculcis sctaceis subulatisquc confor- mibus, intcrdum aculcis stipularibus dislinctis sclisquc armati, vcl subincrmcs. II. R. riKjosa TImnb. Meyer allrihue à son H. nicjosa six variétés, (jui sont les suivanli's : y. Tlniiilx njidiin : rainis aculcis sultconloi rnibus snl)a<(|uil()nj^is redis scla(•n^-^nbulali^, paucis \ alidiorilms >par>is lioiiidi.s; acJileis slipu- ( ''S ) anljus millis ; stipulis acutis {icuminatisve. — Hab. iu Japonia. Plan- tain non villi. Descriptio c.\ iconibus et descriptionibus citalis. /3. ferox : ramis aculeis plerunKjue copiosissimis subconformibus inae- qualibus rectis setaccis subiilatisque abis eloniçatis validioribiis sparsis horridis ; aculeis stipularibus dislinctis baud uUis; setis glandulosis in ramis raris ; stipulis sacpissime latissimis obtusis. — Ab antécédente aculeis pro parle validioribus et stipulis saopissime obtusis differt. Sed planta culta intcrdum inter varietates a et ,5 ludit. — Hab. in Kamlschatka. y. Lindleyana : ramis aculeis validis conico-subulalis rectis vel leviler recurvatis stipularibus saepe verticillatis et aliis raris per totuni ramum dispersis atque aculeis setaceis paueis armatis setisque glan- dulosis copiosis instructis ; stipulis obtusis acutis acuminatisve. — Aculeis, praeter stipu lares , plerisque suppressis ab antécédente differt ; sed altera in alteram transit. — Specimina spontanea non vidi. S. Chamissoniana : ramis aculeis stipularibus validis conico-subulatis rectis vel leviter recurvatis armatis, aculeis setaceis setisque glandu- losis in ramo paueis vel vix ullis ; stipulis obtusis acuminatisve. — Haec varietas a var. y fere omnium setarum atque aculeorum abortu, praeter aculeos stipulares, diversa est. — Specimina kamtscbatica et alia chincnsia in promtu habeo, quae paululum inter se diversa sunt. £. Vcnienatiana : ramis aculeis setaceis brevibus raris sparsis setisque bispidis et setulis glandulosis copiosis obtectis, aculeis stipularibus validis nullis; stipulis latis obtusis. — Est /?. rugosae mutatio aculeis validis subulatis omnibus suppressis, et solummodo aculeis setaceis setisque acutis capitalisque copiosis hispida. — Ilab. in Kamtschatka. Vidi specimina spontanea et culta. ç. .mbinermis : aculeis setisque acutis subnullis, setis glandulosis longio- ribus brevioribusque copiosis; stipulis vel latissimis obtusis vel acutis acuminatisve. — Est quasi var £ aculeis omnibus orbata. — Hab. in Kamtschatka et culta in China. Comme on le voit, Meyer a établi ses variétés sur la forme, rabondanee, la rareté ou Tavortement des aiguil- lons ; or, comme nous allons le voir et du reste comme lui- même donne à Tentendre, ces variétés passent de Tune à kl fil! ^ X ( ' globuleuse. Fleurit en mai-juin. Le Calc'pi)ia Corvini a élc observé dans la plupart des contrées du centre et surtout du midi de TEurope, ainsi qu'en Palestine, au Caucase et en Perse. Il avait déjà été indiqué dans le Luxembourg par Tinanl, qui en avait trouvé quelques j)ieds dans les graviers de la Semois aux environs (['Jzel, mais il n'a plus été retrouvé à cette loca- lité. Mathieu le cite aussi « dans les champs àMaestricht ; » mais on sait (pie toutes les indications de cet auteur ont besoin d'être conlirmées par de nouvelles observations. Notre découverte montre que cette fois Mathieu pourrait bien avoir eu raison. La présence de celte crucifère près de Maesiricht n'a rien de très-surprenant, puisqu'elle est déjà connue aux environs de Paris, en Lorraine et le long du Uhin à Mayence et Coblentz. Sa croissance dans un champ de trèfle fera penser, peut-être avec raison, qu'elle a été introduite avec la graine de ce fourrage; mais s'il est vrai, comme le pense M. A. De Candolle (Gi'Ofjr. boL, II, p. G38), qu'elle n'est (jue naturalisée ou advcntive dans toute l'EiU'ope et que ce doit être une |)lanle des bords de la mer Caspienne, il n'est pas moins intéressant de con- stater (pi'elle continue à s'étendre loin de son lieu d'ori- uine. ( i!» ) Heliqui^ dossiniAn^, ou Catalogue des plantes observées dans la province de Liège, par P.-È. Dossin, publié et annoté par Théophile Durand. Par la publication de ce manuscrit de Dossin, je désire honorer la mémoire d'un botaniste trop peu connu aujour- d'hui, et ensuite appeler l'attention sur un certain nombre de plantes qu'il avait observées et qui n'ont pas été retrou- vées dans la province de Liège. Je crois pouvoir placer ce travail sous le patronage d'un savant illustre; en effet, ce sont les lignes suivantes de Charles Morrcn qui m'encouragent à le faire paraître : « De Candolleavait reçu, sous l'Empire, la mission d'écrire la Flore française ; elle devait comprendre, à cette époque, une grande partie de l'Europe. Les préfets, à leur tour, avaient reçu l'ordre de fournir à l'illustre botaniste tous les renseignements possibles. Le préfet du département de rOurthe, Micou, s'adressa à toutes les noiabilités locales. L'opinion publique désignait à Liège Pierre Dossin, qui rédigea en 1806 son Catalogue des plantes spontanées du pays de Liège, ouvrage remarquable ; il ne fut pas imprimé et reçut cependant une vraie publicité. Il le dédia à son ami le curé Ramoux, de Glons, l'introduc- teur de l'industrie des chapeaux de paille. De Candolle puisa largement dans ce Catalogue. Plus tard, M. Du Mor- tier s'en servit avec fruit, comme il le dit lui-même, pour la rédaction de sa Florula Belgica. Il est à désirer que cet inventaire, précieux pour le temps et l'histoire de la science, ne reste pas inédit (U ». (1) Etienne Dossin, Botaniste liégeois, par Éd. Morren {Belgique horti- cole, 1864). ( ;io ) Dans les pages inléressantes, où M. le professeur Éd.Morrcn a retracé la vie deDossin, il nous faisait espérer une notice sur rijcrhier et le Catalogue du botaniste lié- geois; il est regreltahle que d'autres études soient venues rempèclier de donner suite à ce projet. Je suis heureux de pouvoir lui ai( (Fraipont). Magnée. (o7) *Senecio paludosus L. — Bas-Oha, Huccorgne, Hermalle-sous-Huy, Ahin, île 3Ioncin, Herstal, Jupille, Hernial!e-sous-Argenteau, Visé, Nai- vagne, Rdnori (Angleur). Parietaria officinalis L. — ArgoiUeau, Ensival. Hippuris vulgaris L. — He Moncin (Herstal), Hermalle-sous-Argenteau, Colonster (Angleur), Waremme. Allium sphaerocephalum L. — Entre Huy et Ampsin, Huccorgne, 3Ioha. Acorns Calamus L. — Hermalle-sous-Huy, Engis, Herstal, Hermalle-sous- Argenteau, Visé, Naivagne, Comblain-au-Pont. Ceratophyllum demersum L. — Ben, Gives, Ahin, Chokier, île Rénori, île Moncin (Herstal), Fraipont, Oteppe. Potamogeton perfoliatus L, — Douflamme, entre Chénée et Tilff, Angleur, Grivegnée, Aguesses. — pusillus L. — Herstal, Hermalle-sous-Argenteau, Aubin-Neuf- château, Fraipont, Magnée, Sart. ,5annichellia palustris L. — Ahin, Angleur, Herstal, Nessonvaux^ Magnée. fLemna trisulca L. — Ahin, Herstal, Hermalle-sous-Argenteau, entre Oupeye et Hermalle, Cheratte, Haccourt, Lixhe, Hallembayc, Juslenville. 'arex distans L. — Haccourt, Visé. )igitaria sanguinalis Scop. — Liege (plusieurs habitations), Aguesses. *hleum Boehmeri Wib. — Chokier. lordeum secalinum Seiireb. — Sart, Magnée, Chaudfontaine. >sniunda regalis L. — Spa ? Lycopodium Selago L. — Env. dc Limbourg, Andrimont, Jalhay, Mem- bach, Hockay, Spa, Sart, Jehanster, ïheux, Andoumont, Beaultiys, Juslenville, Polleur, Chevron, Stavelot, Malempré. :ilella flexilis Agardh. — Douflamme, Theux, Ardenne, ça et là. Depuis 1807, la nomenclature botanique a subi de )r()foncles modifications; aussi plusieurs des noms que )()ssin emploie pourraient-ils induire en erreur sur les )laiites qu'il a en vue. Je vais mettre en regard, pour les )lus importantes, les noms des espèces modernes aux- juelles il faut les rapporter. Cette synonymie n'est pas le résultat de recherches dans ( '■» ) les livres, mais bien celui (run examen allenlif de Tlier- bier de ce botaniste. Je ne m'aventurerai pas à faire le même travail jmur les eryptogames cellulaires; elles me sont trop peu familières. Acrostichum olïicinalc. = Asplcjiiuni sopteulrionalc. Agrostis slolonifora. = Agroslis alba var. — puniila, = Agrostis vulgaris var. — capillaris. = Agrostis vulgaris. Aiithcmis tinctoria. = Cota tiuctoria. Arcnaria caespitosa. = Alsine vcrna. Brassica alpina. = Arabis brassicacformis. — campestris. =: Brassica Râpa. Bryonia alba. = Bryonia dioeca. Callitriche autumnalis. = Callitriclie vcrna var. — intermedia. = Callitriclie vcrna var. Carcx curta. = Carex cancscens. — ovalis. = Carcx leporina. — paradoxa. = Carex diandra. Chara flexilis. = Nitella flcxilis. Caucalis latifolia. =Turgenia lalifolia. Eriophorum angustif'olium. = Eriophorum poljstacbion. — polystachion. =: Eriophorum latifolium. Serapias longifolia. = Epipactis palustris. Euphorbia palustris. = Euphorbia Esula. Drosera longifolia. =: Drosera intermedia. Fumaria bulbosa. = Corydallis solida. Galium spurium. = Galium tricorne. Gnaphalium montanum. = Filage minima. — rectum. = Gnaphalium sylvaticum. Ilieracium dubium. := ilieracium .\uricula. — sabaudum. = Ilieracium boréale. Juncus articulatus. = Juncus lamprocarpus. — inflexus. = Juncus glaucus. Phalaris phlcoides. = IMiIeum Boehnieii. Poa scabra. = Poa Irivialis. — Irinervata. =: Festuca .sylvatica. (39) Polypodium cristatum. = Polystichum spinulosum. — fragile. = Cystopteris fragilis. Potamogeton fliiitans. = Potamogeton natans var. — marinum. = Potamogeton pectinatus. Rosa villosa. = Rosa toinentosa. Rumex acutus. = Rumex obtusifolius var. — aquaticus. = Rumex Hydrolapallium. Trifolium officinale, r—. Melilotus officinalis. — alpestre. = Trifolium medium. — filiforme. = Trifolium minus. Salix decipiens. = Salix fragilis. — depressa. = Salix repens. — monandra. = Salix purpurea. Schoenus albus. = Rhynchospora alba. Scirpus Raeothryon. = Scirpus pauciflorus. Senecio nemorensis. =:Senecio Fucbsii, Stellaria palustris. = Stellaria glauca. Muscînées. Le Catalogue contient rénumération de 154 mousses, dont deux seulement : Spladinum ampullacciim et Hyp- num scorpioides récoltées en dehors du département de rOurthe. Quelques lignes extraites d'un intéressant mémoire de M. E. Marchai feront bien comprendre toute l'importance 4e ce nombre. « Les auteurs qui ont écrit sur la flore belge à la fin du •siècle dernier et au commencement de celui-ci, Gorter, ILestiboudois, Roucel, etc., ne mentionnent qu'un nom- bre de mousses très-restreint, et ce qui caractérise leurs travaux, c'est l'absence d'indications géographiques pré- cises ; celles qu'ils donnent sont généralement si vagues qu'il n'est pas possible de reconnaître ce qui appartient en propre à notre flore. Pour avoir des indications tout à fait ( (iO ) précises, il faut arriver à 1812. A cette époque, Jean Kickx 1"^ énumère 28 espèces de mousses dans son Floi^a brnxellensls ; deux ans plus tard, Dckin et Passy, dont le cercle des herborisations aux environs de la capitale avait été plus étendu, en élèvent le nombre à 67 dans leur cata- logue ou Florida bruxellensis. » « En 1814, Hocquart en signale à peu près autant, pour le Hainaut tout entier, dans sa Flore de Jcni- mapesi^). » Comme je dois abréger, je citerai, toujours d'après ce mémoire, le nombre de mousses indiquées dans quelques autres travaux cryptogamiques. J. Kickx. — Flore cryplogamiqiie des environs de Lou- vain (119 mousses). Bcllynck. — Catalogue des Cryptogames recueillis dans les environs de Namur (76 mousses). G. Aubert. — Catalogue des Cryptogames recueillis dans les environs de Louettc-St-Pierre (110 mousses). J. Kickx. — Flore cryptogamique des deux Flandres (164 mousses). De ce qui précède, il résulte qu'il faut arriver en 1867 pour voir le nombre de 152 espèces dépassé. Le défaut que M. Marchai reproche aux anciens botanis- tes, ne peut être imputé à Dossin, car si son manuscrit ne donne pas d'indications de localités, ce n'est qu'une statis- tique. Il y a dans l'avertissement : « Ce catalogue ne con- tient qu(î des plantes que j'ai cueillies dans leur lieu natal. » et « J'ai désigné par un astérisque celles cpie j'ai trouvées hors du département de l'Ourlhe. » (I) É. Marchai La llnjoUxjh- cl les Bryologues en liclyùiue {Uvll. Soc. UOT. UE FllANCK, XX, 1875). ( «I ) Donc, sauf les Splachnum ainpullaceum et Hypnum scorpioides, toutes les mousses du Catalogue ont été récol- tées dans le département de TOurthe. Les actives recherches auxquelles MM. L. Pire, É. Mar- chai, A. Hardy, etc., se sont livrés depuis 1865 dans notre province, ont amené la découverte de 185 mousses (5 Sphagnum non compris). Malgré ce résultat inespéré, quelques-unes des espèces observées par Dossin n'ont pas encore été retrouvées. Je crois que les mousses suivantes sont dans ce cas : Wcissia cirihata Hdw. Neckera pennata Hdw. Dicranella cerviculata Sch. Ptcrygophyllum lucens Brid. Dicranum flagellare Hdw. Pterygynaudrum filiforme Hdw. Physcomitrella patens Sch- Pylaisia polyanlha Sch. Lcptotrichum pallidum Hampe. Camptothccium nitens Sch. Orthotrichum crispum Hdw. Brachythccium rutahulum Sch. Tetraphis pellucida Hdw. Eurynchium praelongum Sch. Webera cruda Sch. Hypnum Crista-Castrensis L. Encalypta ciliata Hdw. Hylocomium lorcum Sch. Mnium cuspidatum Hdw. Andreaea petrophila Ehrh. Buxbaumia aphylla Haller. Si ces mousses paraissent momentanément perdues pour la flore de notre province, elles ne le sont pas pour la flore belge, car toutes ont été rencontrées sur d'autres points du pays. Il est à présumer que des explorations méthodiques faites surtout dans les environs de Liège, où Dossin a dû plus spécialement herboriser, permettront de réintégrer dans le bouquet de la flore liégeoise, les plantes de cette liste, dont plusieurs sont des raretés de premier ordre. ( «^ ) Hépatiques (A Ujae). Dossil! iiuliqiic trcnlc-cinq liépadqucs dans Ic départe- ment de rOurthe. Soixante hépatiques ont été signalées dans la province de Liège, mais quinze de ces cryptogames n'ont pas été observées depuis plus d'un quart de siècle; ce sont : Lcjeunia calcarea Lib. *Odontoscliisnia spliagni Dmrt. Diplopliyllum Dickson! Dmrt. *Pleuroschisina Irilobalum Drart. — minulum Dmrt. *MarsupcIla cmarginata Dmrt. Jungermannia sphacrocarpa Hook. Prcissia commutala Nées. * — incisa Schrad. Targionia liypophylla L. * — barbata .Schrcb. *Antboccros punclatus L. — attonuata Lindenb. *Riccia cryslallina L, * — selacea Web. L'astérisque indique les espèces découvertes parDossin. Notre savant confrère Cogniaux, qui a examiné les hépatiques de l'herbier Dossin, cite plusieurs fois le nom du botaniste liégeois dans son beau Calalogue des Hépa- tiques belgesC); il y mentionne comme ayant été trouvées par Dossin, les cinq espèces suivantes dont il n'est pas question dans le Catalogue manuscrit. Lcjeunia serpyllifolia Lib, Lophocoica licleropbylla Dmrt. Jungermannia divaricata Engl. Bot. Melzgeria pubcscens Dmrt. — setacea Web. Je crois utile d'éimmérer les espèces découvertes depuis 1862. En fondant ces différentes listes avec celle donnée par Dossin, Ton aura une slalislique complète des hépa- (I) Citlnln(ju(' pour servir d' I iilroihivtion h une ino)io(//(i))/ii(: des llvfut- fitjiics de /iih/itjni' (l{i i.i,. i»i; i..v Soc. i»k Hot. w. Hii.c;., X, 1S7I). ( 03 ) tiques qui ont été observées dans la province de Liège; ce sont : Anthelia setiformis Drart. Jungermannia excisa Dicks. Madothcca laevigata Dmrt, Ciiiloscyphus polyanthos Corda. Scapania curta Dmrt. — pallescens Dmrt. Diplophyllum obtusifolium Dmrt. Blasia pusilla L. Jungermannia crenulata Sw. Lunularia vulgaris Mich. — inflata Huds. Sphaerocarpus terrestris Mich. Obs. 1 . — M. Cogniaux dans son Catalogue des hépati- ques belges indique, d'après l'iierbier de Dossin, le Blasia pusilla dans la province de Liège; tandis que ce botaniste dans son manuscrit, dit l'avoir recueilli en dehors du département de l'Ourtlie. Dossin ne mentionne pas la localité d'où proviennent ses échantillons. Le savant auteur du Catalogue a pu croire, avec raison, que le Blasia, à l'égal des autres espèces, avait été récolté dans les envi rons de Liège. Obs. 2. — Je ne sais trop à quelle espèce moderne, il faut rapporter le Marchantia lunaria du Catalogue de Dossin. Lichens. Aucun botaniste, depuis Dossin, ne s'étant occupé de l'étude des lichens liégeois, je ne puis établir de compa- raison. Les iOo lichens qu^il indique dans le département de l'Ourtlie sont autant de nouveautés. J'espère, par ces quelques pages préliminaires, avoir fait comprendre l'importance de ce Catalogue, qui est le plus ancien travail vraiment scientifique que nous possé- dions sur la flore de la province de Liège. . ( 04 ) Ce qui caractérise Ttjeuvre de Dessin, c'esl rexactilude. Kn eiïetjà rexccplion des Erucaslruni oblumnI. Du Mortier réunissait et coordonnait activement les documents d'où devait sortir la Florula bclgica. A cette occasion, Dossin lui lit hommage d'un exemplaire manuscrit de son Catalogue. i\otre savant Président, toujours jaloux d'encourager les débutants, a bien voulu me confier cette précieuse relique botani(jue et me permettre l'impression de la lettre dédicatoire de Dossin, celle-ci présentant un intérêt réel pour l'histoire de la Botanique belge. Fragnée-lez-Liége, le 11) avril 1826. « A M. li.-C. Dumortier^ à Tournât/. u Monsieur, « Je vous remercie beaucoup de l'olFre (jue vous me faites de votre éclianliiloii de TluUiclrum galiaidcs, (jui m'est inutile comme objet de comparaison, à cause (|ue je n'ai (jue le T/iu/ic/rum /lacuni dans mon herbier. « Je vous envoie qucbjues-unes des plantes que vous désirez d'avoir, parmi lesquelles se trouvent la Subiilaire aquatique, une Fétuquc dont je ne vois pas la description dans mes ouvrages et une variété naine du (I) (a- (pli suit .1 (•((• «Trit ;iii Minimnl de riinpiTssioii, scptcinlnc lS7"i. ( Go ) Pan pratensis (juc j'avais pi'ise pour lo P. linmUis : ne berait-co i)as cette plante que vous avez mise par inadvertance dans votre liste sous le nom de Carex fmmifis, que je vois, dans la Bévue de la Floy^ede Spa, que vous avez trouvée, ainsi que moi, dans les Ardennes ? C'est pourquoi vous la verrez marquée d'un astérisque dans le catalogue que je vous envoie, où vous serez surpris de ne pas voir quelques plantes faciles à déterminer, qui ne sont pas rares dans nos environs et que la promptitude avec laquelle j'ai cru devoir m'acquitter de la commission dont les membres de la Société des sciences physiques et médicales de Liège m'avaient chargé et mes nombreuses occupations m'ont fait omettre : il s'en trouve que j'aurais pu à la vérité insérer dans cette copie, telles que le Salvia sclarea et le Buxus sempervir ens àoni y ai fait connaître à M. Desfontaines la station dans notre pays il y a environ 23 ans; mais j'ai mieux aimé vous le faire tenir tel que je l'ai remis à notre Préfet, espérant qu'il vous conviendra mieux dans cet état et étant d'ailleurs bien convaincu qu'il doit vous prou- ver l'estime et la considération avec lesquelles j'ai l'honneur d'être votre très-dévoué serviteur. tt P. E. DossiN. « Je vais rapidement passer en revue les légères diffé- rences qu'une comparaison minutieuse des deux catalogues m'a fait découvrir. Le manuscrit de M. Du Mortier a pour titre : « Cata- logue des plantes qui croissent spontanément aux environs de Liège et qui ont été découvertes par P.-E. Dossin, con- forme à l'exemplaire c/ui fut remis par l'auteur au préfet du département de rOurthej le 1 5 janvier \ 807 » et contient les noms de 1191 plantes. Le manuscrit de l'Université mentionne donc 6 espèces en plus, savoir : Cerastium repens, Dianthus deltoides, Holcus odoratus, Marchantia lunar la, Populus fastiglata, Potamogeton lucens; mais un simple examen de l'écriture prouve que Dossin les y a inscrites longtemps après (0. (1) C'est tellement visible que, dès juillet I874., j'en avais fait la remar- que; j'ignorais alors l'existence du manuscrit de M. Du Mortier, ( (•>('. ) Dans le manuscrit de M. Du Morlier, les Alisîna natcms et ranunculoides, Bupleurum rolundi folium j Pinus syl- vestrisj Spiraea salicifolia, Ulricularia vuUjaris sont indi- ques comme ayant été récoltés en dehors du département de rOin-lIie. J^e mancjue de Tastérisque dans le Calatofjuc de l'Université est probablement le résultat d'une simple inadvertance. Par contre, les Crassula 7'ubens et Galanlhus nivalis ne sont plus affectés de l'astérisque. Dans la copie de 1826, Dossin assigne aux Agrostis capillaris, Epilobium lillosum, fissidens exilis, Jiincus pilosuSj J. ulifjinosus, Myosotis pnlustris, Ortliofrichufn octoblepharis, Rumex nemolapathimi, Stellar ia palustris, les synonymes suivants : Acjrostis vuUjaris, Epilobium par- viflorum, Fissidens bryoides, Juncus vernalisy J . subier- ticillatus, Myosotis scorpioideSj Orthotrichum affine Rotli., Rumex conglomeratus, Stellaria ylaiica. Seize plantes vulgaires sont suivies des mots et varietas: Jiallota niyra, Campanula rotundifolia, Cistus Helianthe- mum , Grimmia apocarpa , Heradeum Sphondylium , Fumaria officinalis, Mentha anensis, Leontodon Taraxa- cum, Ononis spinosa. Orchis conopsea, 0. Morio, Polyyata vulgar is J Thymus Serpyllum, Tilia europaea, Seraj)ias lati folia, Veronica officinalis. A la lin du manuscrit dédié à M. Du Morlier, Dossin a écrit un errata (jui présente une grande importance et vient justifier plusieurs de mes rapprochements. « FAUTES A CORRIGER. Eufthiuhid ji((/us/ris^ lisez Euphurbiii Esula. Tiifoliinn (i/jH'shr, lise/ Trifolium nirtlium. (fi(/nn I'd/'ici/d/d, lisez ()rc/n's fitscd. Acrltit'd fnidiildtd , lisez (Uiijotvichum unili(/d/inii »i ( 67 ) Je termine par quelques mots sur les Thalictrum gaiioides et Orchis variegata. Thalictrum gaiioides Nestl. — Je crois que l'indication de cette plante dans nos Flores résulte d'une erreur de Courtois. En effet, dans la Revue de la Flore de Spa, p. 110, on lit : « Je n'ai pas trouvé cette espèce; M. Dossin, botaniste très-instruit, doit l'avoir trouvée dans la province de Liège ; M. Courtois l'a vue dans son herbier. » Lejeune écrivait cette phrase en 1824^, et pourtant, en 1826, Dossin soutient qu'il n'a (jue le Th. flavmn en herbier. Orchis variegata L. — Cette orchidée doit aussi être retranchée de la liste des espèces autrefois observées en Belgique, puisque Dossin, sur la foi de qui elle était signalée, reconnaît qu'il a pris pour tel VO. fusca. Catalogue des plantes qui croissent spontanément dans le département de POurthe et dans quelques endroits cireon- voisins, par P.-E. DOSSIN, tnembre de la Société des sciences physiques et médicales de Liège. — 1807. Veneratissinio domino Josepho Ramoux, parochiae Glons ad Jecoram pastori dilecto, scientiae botanicae litterarumque cultori eximio, necnon Societatis scicntiarum physic : atque medic : leodiensis membro, ob amicitiam bencvolentiamque D. D. AVERTISSEMENT. Ce Catalogue ne contient que des plantes que j'ai cueillies dans leur lieu natal. Quant aux champignons et autres cryptogames dont je ne fais pas men- tion ici, je pourrai peut-être en donner la liste plus tard. J'ai désigné par un astérisque * celles que j'ai trouvées hors du départe- ment de rOuithe. ( (>H ) CLASSIS I. Monandria nionogijnia. Ilippuris vulgaris. Digynia. Callilriclic vcnia, — inlcrmcdi;!, — auluniiialis. CLASSIS II. Diandria monocjynia. Ligiistrum vulgare. Syringa vulgaris. Circœa lutctiana. Veronica oHlcinalis, — sorpyllifolia, — Anagallis, — Bcccabunga, - scutollata, — montana, — Chamacdrys, — agrestis, — arvensis, - hedcracfolia, — triphyllos. Utricularia vulgaris. Verbena officinalis. Lycopus curopaeus. Salvia pratensis. Dig^jnia. Anthoxanthum odoratum. CLASSIS III. Tria ndriii m onogynia . Valeriana dioeca, — oflicinalis, — olitoria. Iris Pseudo-Acorus. "Schoenus fuscus, — albus, — *compressus, (iyperus fuscus. Scirpus paluslris, — caespilosus, — liaeothryon, — acicularis, — 'lltiilan- — lacuslris, — setaceus, — maritinuis, — sylvalicus. Eriopboruin vaginatum, — polystacbion, — angustifoliuni. Nardus stricta. Dig y ft id. .\In|K'( iiiM> pratensis, - agrestis, — genieulaln>. IMialaris jdileoido, — ai iindinacea. ( 09 ) Panicum verticillatum, — viride, — Crus-galli, — sanguinale. Phleum nodosum, — pratense. Milium efFusum. Agrostis Spica-venti, — arundinacea, — canina, — stolonifera, — alba, — capillaris, — pumila. Aira aquatica, — caespitosa, — flexuosa, — caryophyllea, — praecox, — *canescens. Melica ciliata, — nutans, — uniflora, — coerulea. Poa aquatica, — scabra, — sudetica, — trinervata, — pratensis,. — angus- tifolia, — compressa, — annua, — humilis, — rigida, — cristata, — nemoralis. Briza media. Dactylis glomerata. Cynosurus cristatus, — coeruleus. Festuca Myurus, — ovina, — tenuifolia, — rubra Leers, — duriuscula Leers, — elatior, — fluitans, — decumbens. Bromus secalinus, — grossus, — mollis, — arvensis, — asper, — stcrilis, — tectorum, — giganteus, — sylvaticus, — pinnatus, — racemosus Link. Avena elatior, — pubescens, — pratensis, — flavescens, — strigosa, — fatua. Arundo Phragmites, — epigeios. Lolium perenne, — temulentum. Triticum repens. Hordeum murinum, — secalinum. Elymus caninus, — europaeus. Trigynia. Montia fontana. Holosteum umbellatum. CLASSIS IV. Tetrandria monogi/nia . *(ilobularia vulgaris. Dipsacus sylvestris, — pilosus. Scabiosa Succisa, — arvensis, — sylvatica, — Columbaria, Sherardia arvensis. Asperula odorala, — *cynanchiea. ( 70 ) Galium palui-lrc', — uliiiigosuiii, — licicyiiicuni, — scabrum, ercclum, — vciuin, — Mollugo, — sylvaticuMi, — Aparinc, — spurium, — 'horoale. Plantago major, — media, — lanceolala, — *coronopifoIia. Cenluiiculus minimus. Sanguisoiba oflicinalis. Cornus mas, — sanguinea. "Isnardia paluslris. Alchcrailla vulgaris, — Aphaucs. Digynia . Cuscuta europaea, — cpithymura. Tetragyniu. Ilex aquifolium. Potamogeton natans, — fluitans, — perfoliatus, — densus, — crispus, — *comprcssus, — marinus, — pusillus, — lucens. Sagina procumbcns, — erecta. CLASSIS V. PenUindria monogynia . Myosotis paluslris, — arvensis. Lithospermum officinale, — arvenso. Cynoglossum officinale. Pulmonaria angustifolia, — officinalis. Symphytum officinale. Borrago officinalis. Lycopsis arvensis. Echium vulgare. Primula officinalis, — clalior. Menyanthes nymphacoidcs, — trifoliata, Ilottonia paluslris. Lysimachia vulgaris, — ucninruni, — Nuuinuilaria. Anagallis jdiacnicca, — coeruica, — *lenella. Convolvulus .scjiium, — arvensis. Campanula lolundiloli;!, — patula, — KapuncultJ.s, — pt isicifolia, — Tra- clieliuni, - ra|>un(ul<>i(K'.s^ — Spec uluin, - lu'deiacca. (71 ) Phyteuma spicatuin. Lonicera Periclyinenum. Verbascum Thapsus, — Lychnitis, — Blattaria, — nigrum. Datura Stramonium. Hyoscyamus niger. Atropa Belladona. Physalis Aikekengi. Solanum Dulcamara, — nigrum. Chironia Centaurium. Rhamnus cathartica, — Frangula. Evonymus europaeus. Ribes rubrum, — nigrum, — Grossularia. Hedera Helix. *Illecebrum verticillatum. Thesium linophyllum. Vinca minor. Digynia. Asclepias Vincetoxicum. Herniaria glabra. Chenopodium Bonus-Henricus, — urbicum, — rubrum, — murale, — album, — viride, — Vulvaria, — polyspermum. Ulmus campestris, — effusa. Gentiana Pneumonanthe, — filiformis, — ciliata, — Cruciata, — Ama- rella, — Centaurea parva. Eryngium campestre. Hydrocotyle vulgaris. Sanicula europaea. Bupleurum rotundifolium, — falcatum. Cauealis grandiflora, — latifolia^ — daucoides, — infesta. Daucus Carota. Bunium Bulbocastanum. Conium maculatum. *Selinum palustre, — carvifolia. Athamantha Libanotis. Peuccdanum Silaus. Heraeleum Spbondylium. Angelica sylvestris. ( 72 ) Sium angustifolium, — nodiflorum. "Sison inundalum. Ocnanlhe fislulosa, — pcucedanifolia. PhcUandrium aqualicum. •Cicuta virosa. Aclhusa Cyiiapiuin, — Meum. Scandix Poctcn, — Ccrefolium. Chacropliyllum sylvestre, — tcmulum. Pastinaca saliva. Ancthum Focniculum. Pimpinella saxifraga, — magna, — hircina. Aegopodium Podagraria. Trigynia. Viburnum Lantnna, — Opulus. Sambucus Ebulus, — nigra, — racomosa. Alsine media. Tetragynia. Parnassia palustris. Pentagynia. Statice Armeria. *CrassuIa rubens. Linum usitatissimum, — catharticum, — Radiola. Drosera rotundifolia, — longifolia. Myosurus minimus. Polygynia. CLASSIS VI. Ifcxatulria monogytnn . "(ialantbus nivalis. Narcissus Pseudo-Narcissus. Allium carinaluni, — spbaorocc pliaiuni, — vineale, — oleraccum, — ursinniii ()i nitlio^aliiiii uiiilirllaliiin, *|»M cnaicuiii. (75 ) Anthericiiin Liliago. Narthecium ossifragum. Asparagus officinalis. Convallaria majalis, — verticillata, — Polygonatum, — multiflora, — bifolia. Acorns Calamus. Juncus conglomeratus, — efFusus, — inflexus, — squarrosus, — articulatus, — uliginosus, — bulbosus, — Tenagcia, — bufonius, — pilosus, — sylvaticus, — albidus, — campestris. Berberis vulgaris. Peph's Portula. Trigynia. Rumex crispus, — Nemolapathura, — maritimus, — acutus, — oblusi- folius, — aquaticus, — scutatus, — - Acetosa, — Acetosella. Triglochin palustre. Colchicum auctumnale. Polygynia. Alisma Plantage, — natans, — ranunculoides. CLASSIS VII. Heptandria mo7iogynia. Trientalis Europaea. CLASSIS VIII. Octandria monogynia. Oenothera biennis. Epilobium angustifolium, — hirsutum, — villosum, — montanum, — rosoum, — tetragonum, — palustre. Vaccinium Myrtillus, — uliginosum, — Vitis-idaea, — Oxycoccos. Erica vulgaris, — Tetralix. Daphne Mezereum. Trigynia. Polygonum Bistorta, — lapathifolium, — amphibium, — Ilydropiper, — minus, — Peisicaria, — aviculare, — Convolvulus, — dumetorum. l*;iris (|inulriroliu. Adoxa Mosclialrllina ( 7i ) TeUu(j\jnia . CLASSIS IX. Enneandria hexagynia. Butomus uinbellatus. CLASSIS X. Decandria monogynia. Monotropa Hypopitys. Andromeda polifolia. Pyrola rotundifolia, — minor. Dig y nia. Chrysosplenium alternifolium, — oppositifolium. Saxifraga granulata, — palmata, — tridactylites. Scleranthus annuus, — *perennis. Gypsophila muralis. *Saponaria Vaccaria, — officinalis. Dianthus Carthusianorum, — Arnieria, — prolifor, — deltoides. Trigynia. Cucubalus Bchen. Silcne anglica, — nutans. StcUaria nomorum, — Ilolostea, — graminoa, — palustris, — uliginosa. Arcnaria rubra, — trinervia, — cacspitosa, — scrpyllifolia, — tcnuifolia. Pentagynia. Sedum Telcphium, — rcflexum, — album, — acre, — sexangulare. Oxalis Acelosclia, — slricta. Agrostcmnia Gitbago. Lychnis Flos-cuculi, — viscaria, — diurna, — vosprrlina. Ccraslium vulgalum, — viscosum, — ^«iiiiidrcandruni, — arvensc, — aqualicuni, — rcpons. SptTgula ar\('nsis, — *p('iil;iiidi ;t, — 'immIhsji. ( rô ) CLASSIS XI. Dodecandria monogynia. Portulaca oleracea. Lythrum Salicaria. Digynia. Agrimonia Eupatoria. Trigynia. Reseda Luteola, — lutea. Euphorbia Peplus, — exigua, — Lathyris, — helioscopia, — plalyphyllos, — sylvatica, — Cyparissias, — palustris. Dodecagynia. Sempervivum tectorum. CLASSIS XII. Icosandria nionogynia. Prunus Padus, — Cerasus, — avium^ — domcstica, — spinosa. Digy7iia. Crataegus Oxyacantha, — monogyna. Trigynia . Sorbus aucuparia. P enta g y nia. Mespilus gcrmanica, — Cotoneaster. Pyrus communis, — Malus, — Aria, — torminalis. Spiraea Ulmaria, — salicifoh"a. Polygynia. Rosa arvcnsis, — spinosissima, — villosa, — rubiginosa, — canina. Rubus idaeus, — caesius, — fruticosus, Fragaria vesea, — stcribs. ( 7G ) Potculilla AtiSL'iina, — ai i^ciilca, — vciiia, — icptaiii». ToMiKMitilla oflicinalis. Gcuin urbanuiu, — rivale. Comarum palustre. CL ASSIS XIII Poly andr ill inomHjijnia . Actaea spicata. Chelidonium majus. Papaver Aigemone, — Rhaeas, — duhiiim. Nymphaea lutca, — alba. Tilia ciiropaea. Cistus Ilelianthemum. Delphinium Consolida. Aconitum lycoctonum. Aquilogia vulgaris. Trigynia. Pcnlagynia. Polyginia. •anuiKMiloidrs. Anemone nt^morosa, Clematis Vilallia. Thalictrum flavum. Adonis auclumnalis. Ranunculus llammula, — 'Lingua, — Ficaiia, — hederaceus, — auri- comus, — scelcratus, — platanif'olius, — bulbosus, — repcns, — acris, — arvcnsis, — aquatilis, — fluvialilis. Ilelleborus foetidus, — viiidis Caltha paluslris. CLASSIS XIV. JJidynuniia (jynuiospcrnnu. Ajuga pyraniidalis, — rcptans. Teucrium Hdlrys, — Sc(»i()(l()iiia, — Cliarnacdr) s. Ncpcla Calana. ( '7 ) Mentha sylvestris, — rotundifolia, — viiidisj — hirsuta, — arv(>iisis, — Pulegiuni. Glechonia hodeiacea. Laniium inaculatum, — album, — purpureum, — amplexicaule. Galcopsis Ladanurn, — grandiflora, — Tetrahit. Betonica ofiicinalis. Stachys sylvatica, — palustris, — alpina, — annua, — arvensis. Ballota nigra. Marrubium vulgare. Leonurus Cardiaca, — Galeobdolon. Clinopodium vulgare. Origanum vulgare. Thymus Serpyilura, — Acinos. Meh'ssa officinalis. Melittis melissophyllum. Scutellaria galericiilata, — minor, ^laciniata. Angiospermia. Euphrasia officinalis, — Odontites. Melampyrum arvense, — pratense. Pedicularis palustris, — sylvatica. Antirihinum Cymbalaria, — Elatinc, — spurium, — miims, — Linaria, — Orontium, — majus. Scrophularia aquatica, — nodosa. Digitalis purpurea, — *ambigua, — lutea. Limosella aquatica. Orobanche major, — ramosa. CLASSIS XV. Tetradynamia siliculosa, Myagrum sativum. * Subularia aquatica. Draba verna, — mural is. Thiaspi arvense, — campcstre,— porfolialum^ — Bursa-pastoris. Cochlearia Armoracia, — Coronopus. ( 7S) Iboris aniarn, — nudicaulis. Alyssum iiicaiium, — campestre. Bisculclla laevigata. Lunaria rediviva. Cardaminc impatiens, — hirsuta, — prateiisis, — amara. Sisymbrium Nasturtium, — sylvestre, — teriestrc, — amphibium, — tennifolium, — * Sophia, — supiiium. Erysimum ollicinale, — Barbarea, — Alliaria, — clieiranlboides. Cheiranthus Chciri. Arabis Thaliana, — arenosa. Turritis hirsuta. Brassica campestris, — alpina, — Erucaslrura. Siiiapis arvonsis, — alba, — nigra. Raj)hanus H;iplianisti'um. CLASSIS XVI. Monadelphia pentandria . Erodium cicntarium, Deccuidria. Geranium sylvalicum, — lucidum, — molle, — pnsillum, — lotundifo- lium, — columbinum, — disscctum, — Unberlianum Polyatidria. Malva rotundifolia, — sylvestris, — Alcca, — moschata. CLASSIS XVII. Diudelphia hexandria . Fumai'ia bulbosa, - ollicinalis. Octandria, Polygala vulgaris. Decandria. Sparlium seoparium. (jtMiisla sagillalis, — (ineloria, — |)ilosa, — anglica. * Ulo.v euiupaeus. ( '9 ) Ononis spiiiosa. Anthyllis Vulnei'aria. Globus tuberosus. Lalbyrus Apbaca, — tuberosus, — pratensis, — sylvestris. Vicia Cracca, — saliva, — angustifolia, — sepium. Ervum tetraspermum, — birsulum. Omilhopus perpusillus. Hippocrepis comosa, Hedysaruni Onobrychis. Astragalus glycyphyllus. Trifolium ofticinale, — repens, — praleuse, — alpestre, — monlanuin, — arvense, — striatum, — iragilerum, — agrarium_, — procumbens, — filiforme. Lotus corniculatus; — uliginosus. Medicago Lupulina, — sativa, — poiymoipha. CLASSIS XVIII. Polyadelphia polyandria . Hypericum quailrangulum, — dubium, — perforatum, - hmnifusum, — moutanum, — hirsutuni, — Elodes, — pulchrum, CLASSIS XIX. Syngenesia polygamia aeqiialis. Tragopogon pratense. Picris hieracioides. Sonchus oleraceus, — arvensis, — asper. Lactuca virosa, — Scariola, — percnnis. Prenanthes muraiis. Leontodoii Taraxacum. Hedypnois hispida, — hii ta, — auctumn.iiis. Hieracium Pilosella, — dubium, — murorum, — sylvalicum, — paludo- sum, — sabaudum, — umbellatum. Crépis foetida, — tectorum, — biennis. Hyoseris minima. Hypochaeris maculata, — glabra, — radicata. Lapsana communis. Cichorium Intybus. 8 (80 ) Arctium Lappa. Carduus nutans, — acanthoidos, — ci isptis, — palustris, — Marianns, — lanccolatus, — acaulis. Cnicus oleraccus. Scrratula arvcnsis, — tinctoria. Onopordon Acantliium. Carlina vulgaris. Bidcns tripartitus, - cernuus. Eupatorium cannabinum. Chrysoconia Linosyris. Polygamia super flua. Tanacetum vulgarc. Artemisia campcstris, — Absinthium, — vulgaris, Gnaphalium lutco-album, — dioicum, — rectum, — uliginosum, — mon- tanum, — arvcnse, — gerraanicum. Conyza squarrosa. Erigeron canadcnse, — acre. Tussiiago Farfara, — hybrida^ — Pctasites. Senecio vulgaris, — viscosus, — sylvaticus, — Jacobaea, — crucacfolius, — paludosus, — nemorensis. Solidago Virga-aurea. Cineraria intcgrifolia. Inula Helenium, — britannica, — dysenterica, — Pulicaria. Arnica montana. Bellis perennis. Chrysanthemum Lcucanlhemum, — scgctum, — inodorum. Matricaria Parlhenium, — Chamomilla. Anthcmis arvcnsis, — Cotula, — tinctoria. Achillea Ptarmica, — Millefolium. Polygamia frustranea. Ccntaurea nigra, — montana, — Cyanus, — Scabiosa, — .Jacca, — Calci- trapa. ( 81 ) Monogamia. Jasionc montana. * Lobelia Dortmanna. Viola hirta, — odorala, — canina, — palustris, — lutca, — tricolor, — arvensis. Impatiens Noli-tangcro. CLASSIS XX. Gfjnandria diandria. Orchis bifolia, — coriophora, — Morio, — mascula, — ustulata, — mili- taris, — variegata, — latifolia, — maculata, — conopsea. Salyrium viride, — albidum. Ophrys ovata, — spiralis, — * aestivalis, — Nidus-avis, — paludosa. Serapias latifolia, — longifolia. Hexandria. Aristolochia Cleraatitis. Dodecandria. Arum maculatum (voir Monaocla polyandria). CLASSIS XXI. Monoecia monandria. Zannichcllia palustris. Chara vulgaris, — flcxilis. Diandria. Lemna trisulca, — minor, — gibba, — polyrrhiza. Triandria. Sparganium ramosum, — simplex. Carex pulicaris, — pauciflora, — "^arenaria, — intermedia, — vulpina, — muricata, — paradoxa, — paniculata, — ovalis, — *Schreberi, — curta_, — stellulata, — remota, — cacspitosa, — acuta, — praecox, — montana, — flava, — digitata, — *clandestina, — pendula, — distans, — pallescens, — panicca, — sylvatica, — flacca, — paludosa, — riparia, — vesicaria, — ampullacea, — hirta. (82) Tetrandria. *LittoreIla lacustris. Bclula alba, — pubcsccns, — Alnus. Urtica urcns, — diocca. Pentandria, Amaranthus Blilum. Polyandria, Arum maculalum. *Calla palustris. Typha latifolia, — *angustifolia. Ceratopliyllum dcmcrsum. Myriopliyllum spicatum. Sagittaria sagiltifolia. Poteiium sanguisorba. Qucrcus Robur. Fagus sylvatica. Carpinus Bclulus. Cory lus Avellana. Xanlhium strumarium. l*inus sylvestris. Bryonia alba. Moiiadelphia. Syngenesia. CLASSIS XXII. Dioecia dlandria. Salix nioiiandia, — ainygdaliiia , — dceipioiis, — caprea, — aiirila, — ambigua, — dc[)ressa, — vilclliiia, — alba, — vimiiialis. Telnmdria. Viscum album. *M}rica Gale. ( 8ô ) Pentandria, Hamulus Lupulus, Octandria, Populus alba, — tremula, — nigra, — fastigiata. Eîineandria. Mercurialis pcrennis, — annua. *Hydrocharis Morsus-ranac. Monadelphia. Juniperus communis. Taxus baccata. CLASSIS XXIII. Polygamia monoecia. Valantia Cruciata. Parietaria officinalis. Atriplex patula, — hastata. Holcus mollis, — lanatus, — odoratus. Acer Pscudo-Platanus, — platanoides, — campestre. Dioecia. Fraxinus excelsior. CLASSIS XXIV. Cryptogamia. Equisetum sylvaticum, — arvense, — hyemale, — fluviatile, — limosuni, — palustre. Lycopodium clavatum, — inundatum, — Selago, — complanatum. *Pilularia globulifera. Osmunda Lunaria, — regalis. Ophioglossum vulgatum. Polypodium vulgare, — Oreoptcris, — Phegopteris, — Filix-mas, — fragile, — aculeatum, — Filix-foemina, — dentatum, — cristatum, — Dryopteris. Ptcris aquilina. ( «4 ) Blcchiuiiu spicanl. Acroslichum officinale. Asj)Ienium Adianllium-nigruin, — RiUa-iiuiraiia, — Scolopendriuin, — Tiiciiomaiics, — Celeiacli. Musci. Pliascuin subuialuiii, — niuticuin, — curvicolluni, — patens, — cuspi- datuni. Sphagnum obtusifolium, — intermedium. Gymnostomumovatum, — pyriformc, — truncalum, — Iledwigii. Tetra phis pellueida. *Splaehnum ampulhiccum. Encalypta vulgaris, — ciliata, — lanceohita. Grimmia apocarpa. Pterygynandrum gracile, — filiforme. Weissia virens, — cirrhata, Dicranum purpureum, — scoparium, — heteromallum, — ghiueum, — flexuosum, — aciculare, — flageUare, — varium, — pellucidum, — ovale, — cerviculatum. Trichostomum pallidum, — canescens, — ericoides, — lanuginosum, — fontinaloides. Didymodon capillaceus. Fissidens bryoides, — taxifolius, — adianthoides, — puh inatus, — poly- carpos, — sciuroides. Torlula subulata, — muralis, — torluosa, — luralis, — unguiculata, — ligida, — fallax, — eonvolula. PoKlrichum naimm, — aloides, — commune, — pililcium, — juniperinum. Neckera pennata, — undulala, — erisj)a, — vitieulosa, — dendroidcs, — curlipcndula. Orthotrichum crispum, — striatum, — octoblepharis, — cupulatum, — anomalum, — diaphanum. Leskea eomplanala, — trichomanoides, — attenuata, — sericea, — pdJNanllios, — polycaipa. Il}pnum denlieulatum, — lilieinum, — compressum, — Crista-Caslrensis, — dubium, — prolilcium, — paiietinum, — abietinum, — praelongum, — cuspidatum, — Schicbeii, — purum, — nitens, — alopeeurum, -^ nuirale, — molcndinariuin, — vclulinnm, — s('r|)cns, — j»alustre, — umiulaluiM, — lueiiis, aduncum, — uik inalniM, - cnpiosilni nie. 1 (85) — rugosum, — *scorpioides, — loreum, — squarrosum, — longirostrum, brevirostrum, — triquetruni, — rutabulum, — piliferum, — albicans, — lutescens, — myurum, — rayosuroides, — rusciforme, — riparium, — stellatura, — fluitans. Bryum androgynum, — argenteuni, — annotinum. Milium palustre, — fontanum, — crudum, — hornum, — caespititium, — capillare, — roseum, — cuspidatum, — punctatum, — ligulatum. Funaria hygrometrica. Bartramia pomiformis, Buxbaumia aphylla, — foliosa. Fontinalis antipyretica. Andraea petrophila, Algœ. Jungermannia trichophylla, — eraarginata, — asplenioides, — scalaris, spbagni, — globulifcra, — incisa, — barbala, — pusilla, — bicuspidata, byssacea, — undulata, — nemorosa, — albicans, — bidentata, — trichomanis, — trilobata, — reptans, — tomcntella, — platyphylla, — dilatata, — complanata, — tamariscifolia, — epiphylla, — pinguis, — — multifida, — furcata. Marchantia polymorpha, — hemispherica, — conica, — lunaria. Anthoceros punctatus, — laevis. *Blasia pusilla. Riccia crystallina, — glauca. Lichenes. Lepraria incana, — lutescens, — rubens, — botryoidcs. Variolaria faginea, — aspergilla. Opegraphe parallela, — * rubella, — macularis, — astroidea, — cerasi, — pulverulenta, — serpentina, — scripta. Lecidea imraersa, — parasema, — alrovircns, — subcarnea, — auran- tiaca, — nigra, — vesicularis, — Candida, — decipiens, — pustulata. Calicium capitellatum. Gyrophora glabra. Endocarpon Hedwigii, — miniatum, — Weberi. Thelothrema perlusiiiii. Spliaoroplioion eoiall'iidc's. Isidiun» eorallinuui. ( 8G ) Uiceoliiiiii tessnl;it;i, — scni|)os;i, — l)ryo|iIiil;». P.iriiK'lia alia, — mullipiinctala, — angulosa, — parella, — suhfusca, — cffusa, — cerina, — varia, — crassa, — candelaiia, — circinnala, — versicolor, — saxicola, — Icniigora, — murorum, — cycloselis, — saxatilis, — conspcrsa, — stellaris, — pulvenilcnta, — parietina, — olivacea, — corrugata, — liliacea, — capcrata, — pcrlata, — herbacea, scrobiculala, — pulmonacea, — lacera, — chcilea, — crispa, — nigrcs- gcm^ — nieloena, — tenella, — pliysodcs, — furfiiracea, — ciliaris, — prunastri, — fraxinea, — fasligiata, — farinacca, — jubata. Sticta sylvatica. Pellidea venosa, — canina, — polydactyla, — aphtosa, — borizonlalis, — saccala. Celraria islandica, — glauca. Cornicularia aculcata, — lanata. Usnca florida, — barbata. Baeomyces roscus, — rupestris, — cocciferus, — digilatus, — pyxidatus, turbinatus, — finibriatus, — radiatus, — cornutus, — alcicornis, — uncialis, — rangiferinus, — fuicatiis, — subulatus. BIBLIOGRAPHIE. 1 Dendrologie LuxEMBOiRGEOisE. — Catalogue des arbres, arbrisseaux et arbustes spontanés, subspontanés ou introduits dans les cultures du Grand-Duché de Luxem- bourrjy par J.-P. KoItz^O. Notre savnnt confrère M. Koltz, nprès nous avoir fait con- naître la flore du ripand-Diirhé dans un catalogue rédigé avec (I) Un vol. in-S", de 217 pages; Lii\(>nibourg, IS7;>. (Kxhait des Publica- tions de la section des sciences naturelles de l'Institut lloyal-grand-dueal). ( 87 ) le plus grand soin (1), a voulu compléter son œuvre en nous donnant un aperçu complet de tous les arbres, arbustes et plantes vivaces ligneuses, dont on a peuplé les bois, les parcs, les promenades et les jardins du Grand-Duché de Luxembourg. Mieux que tout autre, M. Koltz, comme agent forestier, était à même de faire l'histoire des introductions forestières. Sa Detidrologie Luxembourgeoise est un précieux recueil, dans lequel nos descendants pourront constater la prove- nance exotique d'arbres et d'arbustes qui, dans quelques siècles peut-être, auront pris les allures d'espèces indigènes dans les bois du Luxembourg. Il serait à désirer que la Bel- gique possédât un semblable travail, fait avec le même soin, la même exactitude et la même science. Les espèces cataloguées par l'auteur sont au nombre de 1424. Dans ce nombre sont repris les types indigènes au Luxem- bourg allemand. Chaque espèce comprend le nom spécifique avec indications bibliographiques et synonymiques (quand il y a lieu pour ces dernières), le nom français, la patrie, la date de l'introduction et les localités où l'espèce a été introduite. M. Koltz s'est entouré de tous les renseignements qu'il était possible de se procurer et, dans ses recherches, il a été secondé par des personnes très-compétentes. Nous n'avons que des éloges à donner à notre honorable confrère sur la manière dont il a conduit son œuvre. Celle-ci enrichit la botanique luxembourgeoise d'un livre qui sera, nous n'en doutons pas, apprécié très-favorablement par tous ceux qui s'occupent de géographie botanique. Francois Chkpin. (I) Voir Bulletin, XII, p. 117. '^^J (88) Flore du Grand-Dwhè de Luxembourfj, par J.-H.-G. Krombach^*). Le vétéran de la botani(jiic luxembourgeoise, M. Krombacli, a voulu couronner sa longue carrière botanicjue par un ouvrage (jui résume les nombreuses observalions qu'il a faites dans sa i)rovince depuis le commencement de ce siècle. Sa Flore est précédée d'une description pliysi(|ue qui permet au lecteur de connaître les caractères geologicjucs, hydrogra- phiques et climatériques du Grand-Duché de Luxembourg allemand, province qui autrefois faisait partie de la Belgique. M. Krombach, pour les descriptions des i"amilles,des genres et des espèces, a utilisé les descriptions des bons auteurs. Les indications concernant la distribution des espèces indi- gènes reposent sur les recherches personnelles de l'auteur. Celles-ci ont été enrichies des observations nombreuses qu'a faites la phalange botanique luxembourgeoise, dont les princi- paux membres font partie de notre Société et parmi lesquels nous comptons en première ligne MM. Fischer, Koltz et Aschman. Francois Crépin. Des effets différents d'une même température sur une même espèce au nord et au midi, par M. A. De Candollc(2). L'observation des phénomènes périodiques avait déjà démoiih'é (jue les dates de feuillaison, de floraison et de maluralion de plusieurs espèces, correspondent à des (1) Un vol. (le ;j(ii payt (!2) Hidch. in-i'-, exilait des Comptvs-iwndHs (hs sninns de /'Acddrndf tirs sciiiici'.s^ .st-aiicr du 7 juin In7'). ( 89 ) sommes de température plus faibles dans le nord que dans le midi. M. A. De Candolle a entrepris de confirmer par une méthode directe, les déductions tirées de ce fait, et, dans la notice dont nous venons de donner le titre, il décrit les diverses expériences qu'il a faites dans ce but. Il fit d'abord venir de Moscou, Saint-Pétersbourg, Edimbourg, Montpellier etPalerme, des graines de diverses espèces spontanées, parti- culièrement du Senecio vulgaris, et il les sema les unes à côté des autres à Genève. Celles du nord se trouvèrent bien plus hâtives que celles du midi. Il se fit ensuite envoyer, pendant l'hiver, des rameaux de Peuplier blanc, de Charme, de Tulipier et de Catalpa et il les exposa à une température rigoureusement la même. Il constata pour chaque espèce que la même chaleur fit développer plus vite les bourgeons foliacés des individus de la localité la plus froide. L'auteur cherche à se rendre compte de ce curieux phéno- mène, et voici l'explication qu'il en donne : « Après une grande activité du côté extérieur, la plante perd ses feuilles, cesse de grandir, et il se passe alors dans son intérieur des translations et modifications de matériaux qui préparent l'évolution des bourgeons à une époque subséquente. Dans le nord, le mouvement végétatif se concentre mieux à l'intérieur. C'est un motif pour qu'au printemps la chaleur produise plus vite ses effets. Au contraire, dans les stations méridionales, la plante ne cesse pas tout-à-fait de végéter à la surface, et les sucs, étant détournés de leur distribution à l'intérieur, ne sont plus aussi appropriés aux bourgeons quand un certain degré de température se manifeste. » On comprendra facilement le parti que les cultivateurs peuvent tirer de cette observation : pour avoir des céréales ou autres plantes j)récoces, il faut en tirer les graines de contrées septentrionales, et, i)0ur les avoir tardives, de conti'ées méridionales. A. Cogniaux. ( 'J<» ) Moïiojrapliii! dcr Sap'nidaceen-rjaitiDifj Serja.ma, von L. KadlkofcriD. Nous avons déjà annoncé précédemment que ce remar- quable ouvrage du Dr. Radlkofer avait obtenu l'année der- nière le priv quinquennal fondé par Pyr. De Candolle pour la meilleure monographie; c'est assez dire (ju'il remplit les diverses conditions exigées aujourd'hui d'un travail de ce genre. La première de ces conditions est incontestablement que l'auteur ait à sa disposition des matériaux d'étude suffi- samment riches; M. Radlkofer y a satisfait largement, car on ne pourrait guère citer en Europe de collection importante qu'il n'ait mise à contribution pour sa monographie. Cette richesse extrême des matériaux qu'il a employés, lui a permis de rectifier une foule de dénominations erronées employées par les auteurs qui l'ont précédé. L'auteur n'a rien négligé de ce qui pouvait contribuer à faire connaître le genre Serjania : la morphologie, l'histoire botanique et horticole, la synonymie des espèces, leur description, leur dispersion et l'étude de leurs diverses variations, tout est traité avec le plus grand soin. Une série de tableaux analy- tiques facilite beaucoup les déterminations, de même que le tableau de toutes les espèces du genre d'après les collections numérotées (jui ont été distribuées dans les herbiers. En général, pour chaque espèce, la diagnose déjà assez développée (qu'en dirait certain Académicien?) est suivie d'une description très-complète. Le nombre des uouvcautc's (h'-criles est très-cousidéi-able. En I8()2, le genre couiplait pour' >LM. neuth;iui et Hooker (I) Vu vol. \n-i'\iU' XVIII-r)î)2p. ; Munich, \i<7li (9-1 ) environ 60 espèces. M. Radlkofcr rapporte au genre 7 espèces qui avant lui étaient placées dans l'un ou l'autre des genres Paulinia, Cardiospei'mum ou Urvillea et il décrit 71 espèces nouvelles; il arrive ainsi à un total de 145 espèces, disper- sées depuis la République Argentine jusqu'au Mexique, mais surtout nombreuses au Brésil. A l'exception d'une seule, l'auteur a pu étudier toutes ces espèces dans les herbiers. Nous avons constaté avec plaisir qu'un grand nombre des espèces nouvelles ont été fournies par le ric^ie herbier de Martius, que possède le Jardin bota- nique de Bruxelles, et quelques-unes se trouvent exclusive- ment dans cet herbier; plusieurs de ces nouveautés sont aussi citées comme se trouvant dans l'herbier de notre con- frère M. Martens, et d'autres dans celui de M. Van Heurck. Constatons aussi que ni le Jury qui a couronné le beau travail du Dr. Radlkofer, ni l'Académie des sciences de Munich qui l'a publié dans ses Mémoires, ne se sont pré- occupés de savoir si certaines espèces décrites par l'auteur feraient double emploi avec la monographie des Sapindacées qu'il prépare pour la Flora Brasiliensis ; des considérations aussi mesquines ne pourraient se produire impunément dans tous les pays! Pour nous, nous faisons tous nos vœux, dans l'intérêt de la botanique descriptive, pour que M. Radlkofer fasse encore beaucoup de doubles emplois analogues, pour les autres genres de la famille dont il fait une étude spéciale. A. C. ( '-^'^ ) Hepaticolofjia (jaU'ua. — flore anabiliqiic ol dcscripfiic des Ifépatifjues de Frame et de Behjique, par T. lïiisnot (0. La noHVolle j)iil)li('ali(ni de ^F. Iliisiiol, coinjii'cnanl à la lois IV'IikIc (les hépatiques de Franee et de Jîeli^i(juc, intéresse évidemiiieiH les botanistes belges, et c'est à ce tilre (pie nous croyons devoir la siij;nalcr à leur attention. Disons-le tout d'abord, il n'entre pas dans nos vues de vouloir présenter cet ouvrage comme indispensable l\ ceux de nos confrères qui se livrent à l'étude des hépatiques indigènes, puisqu'il ne décrit aucune espèce de notre flore qui ne soit contenue dans le Syllogeon les Jungermannideae Europae de notre savant hépa- ticologuc, M. Du Mortier. Néanmoins comme Y Hcpalicolocjia gallica n'embrasse qu'une région relativement restreinte, on comprend que l'auteur ait pu entrer dans des détails que ne comportait pas le cadre beaucoup plus étendu des importants ouvrages susmentionnés, dont elle nous paraît, pour ce motif, constituer un utile complément. M. Ilusnot accorde aux hépatiques le rang de sous-classe, et les divise en o familles : Jungermanniacées, Marchanliacées, Anthocérotécs, Targioniacées et Ricci acées. Ce premier fasci- cule comprend le commencement des Jungermanniacées et traite des genres Gjjninomilrium,, Sarcoscyphus, Southhjja, Plagiochila, Scapania et JangermafUèia, ce dernier étant ina- chevé. Après avoir, dans un chapitre spécial, décrit avec soin les organes de végétation et de reproduction des héi)ati(jues, l'auteur trace un tableau analytique des genres de Jungerman- (I) I11-8" (leô2 j);i<;os (le l(^\t(' et i j)I;iiiclies. L'oiivrago i-omjjlct, piihlir en ô livraisons, eonliendia enviidn 100 jiaj^es de texte et li planches. (]lia(|ne livraison : li'. .",ijO ; elic/ Paul -iir, à (laiian, i);ii' Alliis (Orne). (93) niacécs, puis il procède à l'étude des espèces. Un tableau dichotomique est placé en tête de chaque genre et permet d'arriver facilement à la détermination des espèces. Les descriptions sont, en général, assez courtes, ne dépassant pas les limites de bonnes diagnoses ; si parfois elles sont un peu plus détaillées, elles restent néanmoins encore d'un usage facile et à l'abri du reproche de présenter le caractère délayé (style des anti-transformistes), car les marques vraiment distinctives de l'espèce y sont indiquées en italique. La distri- bution géographique est traitée avec assez de détails, ainsi que les indications bibliographiques; pour chaque espèce de la flore belge, l'auteur renvoie toujours à nos principales publi- cations : aux Sylloge et Jungermannkleae Europae, de M. Du Mortier, au Catalogue des Hépatiques belges, de M. Cogniaux et aux Hépatiques de VArdenne, de MM. Delogne et Gravet. Cette première livraison est accompagnée de 4 planches soigneusement dessinées par l'auteur et représentant un certain nombre d'espèces, de grandeur naturelle, ainsi que leurs prin- cipaux caractères, suffisamment grossis pour en permettre une parfaite appréciation. É. Marchal. Hepaticae Galliae. — Herbier des Hépatiques de France, par T. Husnot. — Fascicules III et IV (iV« 51-100), publiés par Tabbé Boulay, Cogniaux, de Brébisson, Gravet, Husnot, Lamy, Tabbé Puget et Verheggen(J). Nous nous dispenserons de refaire ici l'éloge de cette belle publication dont les deux premiers fascicules ont été analysés antérieurement dans ce bulletin ; les nouveaux fascicules que (1) In-S«, à i fr. le fascicule ; chez l'auteur, à Cahan, par Athis (Orne). ( '•»i ) vient (le tlistiibiier M. Ilusnot sont d'une piéparation aussi parl'aite (jue les préec'denls ; nous les trouvons juënic plus intéressants encore, par la rareté des espèces (ju'il contien- nent. On en appréciera lacilement la richesse par la lecture de la liste suivante : Fascicule III. GijmnomUrium concinnatum , G. coralloides, Sarcosctjphus emaryinatus et var. major, S. alpinus, S. Funckii, Alicularia scularis et var. major, A. compressa, Soulhbija hyaiina major, S. hyalina minor, Scapania aequi- loba, S. undulata purpurea, S. uiidulata spcciosa, S. nemo- rosa intermedia, S. umbrosUj JuiKjermannia Schraderi, J. Goulardi {espèce inéd.), J.injlata et var. laxa,J. bicrenata, .1. incisa et var. compact ior, J. barbata quinquedentuta et /. barbata lycopodioides. Fascicule IV. Jungermannia Starkii procerior, J. julacea et ses var. glaucescens et gracilis, Lophocolea heterophylla, Culijpogeia Trichomanis, C. arguta, Mastigobryum trilobatum, M. tricrenatum et var. injlexum, lîadula co)nplanata propa- guligera, Lejeunia serpyllifolia , L. minutissima, Aneura pinguis , A. pinnati/ida , A. multi/ida, Metzgeria [areata, M. pubescens, Preissia commutata, Grimaldia dichotoma, Jiiccia nigrella, H. natans, IL crystallina, R. Huebneriana cl H. /luitans L. É. Makchal. Enuineralio Pabnaruin nocariun (puis rallu /luniinis Aniazonuni inventas et ad Serlum Pahnaruni vollectas, descripsil ol iconibus illuslnivil J. Barbosa Uodrigucs<'). La riche véi^étation du bassin de l'Amazone est véritable- ment une mine inépuisable pour les botanistes-voyageurs. Les (1) Broch. in-8" de i5 pages; Scbastianopolis, 1875. (93) fructueuses explorations de Martius, de Pocppig, de Spruce et d'une foule d'autres n'empêchent pas les voyageurs modernes de rapporter, de chaque expédition nouvelle dans ces régions, une riche moisson d'espèces inédites. Si nous en jugeons par le fragment que vient de publier M. Barbosa Rodrigues, ses herborisations sur les rives du Roi des fleuves peuvent être comptées parmi les plus fructueuses, puisque le nombre d'espèces nouvelles qu'il décrit de la seule famille des Palmiers atteint le chiffre de 60 espèces, outre S variétés. Ces nouveautés appartiennent aux genres Geonoma (9 esp.), Euterpe (5 esp.), Iriartea (2 esp.), Mauritia (1 esp.), Lepido- caryiim (2 esp.), Astrocaryum (îi esp. dont 4 nouv.), Guilielma (2 var.), Desmonciis (3 esp.), Bactris (50 esp. et 2 var.). Cocos (2 esp.), Cyagrus (1 var.), Maximiliana (1 esp.) et Attalea (3 esp.). La plupart des espèces ne sont signalées que par une diagnose très-brève ; mais l'auteur réserve les descriptions détaillées pour un grand ouvrage in-folio qu'il se propose de publier bientôt sous le titre de Serlum palmarum, et dans lequel une planche coloriée sera consacrée à chaque espèce. Nous avons vu avec plaisir ce premier travail de l'auteur brésilien, car, malgré la richesse incomparable du Brésil sous le rapport végétal, le nombre des botanistes de ce pays qui ont décrit eux-mêmes les espèces nouvelles qu'ils ont découvertes est extrêmement réduit. Et cependant les travaux de botanique descriptive ont tout à gagner à être régidés par des botanistes habitant la patrie des plantes qu'ils décrivent. Aussi faisons- nous des vœux pour le succès du grand ouvrage que M. Bar- bosa Rodrigues annonce comme devant faire suite à sa notice actuelle. A. C. ( 90) Tableau des familles végétales^ avec V enumeration des plan- tes les plus utiles, par Louis Pire. — I^reniièrc parlicO. Le travnil dont M. I*ii'c vient de commeneer la publication est le dével(){)penient des eonlerenees (jiie, depuis plusieurs années, il donne a\ee tant de sueeès à h\ Société Linnéenne de Bruxelles. Il a })our but de faire connaître les diverses familles du règne végétal^ non-seulement par leurs caractères bola- nicfues, mais surtout par les espèces que cbacunc d'elles lournil soit pour nos besoins, soit pour notre agrément. Le premier fascicule (jui vient de j)araître est consacré tout entier à la famille des Composées. L'auteur ne pouvait certai- nement donner moins de développement à l'étude de cette immense famille, la plus nombreuse de toute la phanérogamie, s'il voulait présenter un tableau suffisamment complet des plantes utiles qu'elle renferme. L'examen des espèces les plus remarquables de la famille, écrit dans un style très-clair et attrayant, est accompagné d'une série de tableaux analytitjues conduisant au nom de tous les genres qu'il est utile de connaître et qui sont au nombre de 185. Nous recommandons spécialement l'usage de ces tableaux aux horticulteurs qui veulent vérifier l'exactitude des noms donnés aux espèces qu'ils cultivent. On sait qu'il n'est pas rare de rencontrer des plantes cultivées sous des noms erronés ; ces tableaux permettront de rectifier facilement ces erreurs, du moins (juantaux noms génériques. Quelcjues figures intercalées dans le texte, facilitent l'intelligence des caractères de la famille; il serait peut-être à désirer qu'elles soient un peu plus nombreuses, pour montrer les principales modifications de ces caractères. (I) liiocli. iii-S" ^c7r2 |)!igfs; I5iii\cll.-s, lN7:i. ( 97 ) Nous verrions avec pinisir la suite du travail de M. Pire paraître rapidement, car nous pensons qu'il sera accueilli avec faveur par bon nombre de personnes. A. C. Mousses et Hépatiques du Mont-Dore, par E. Lamy de la Chapelle (^). — Mousses et Hépatiques du département de la Haute-Vienne, par le même (2). Ces deux catalogues réunis forment un tableau intéressant de la végétation des Muscinées sur une portion notable du plateau central de la France, jusqu'ici presque inconnue sous le rapport cryptogamique. L'auteur a pu rassembler dans la Haute-Vienne, 144 mousses et 44 hépatiques, et au Mont-Dore, 242 mousses et 75 hépatiques. Plusieurs de ces espèces sont nouvelles pour la flore française et l'une d'elles est inédite. Un certain nombre d'entre elfes sont l'objet de remarques intéressantes, particulièrement les suivantes : Bryum gemmi- partcm de Not., Bartramia fontana, B. capillaris Boulay, Barhula saxicola Lamy (espèce nouvelle, voisine du B. subu- lata), B. cylindrica, Trichostomum vaginans, Bhacomitrium protensum, Gymnoniitrimn coralloides, Jungermannia crenu- lata, J .poi'phyroleuca, J. divaricata, Calypogeia Trichomanis, Riccia Huehneriana. L'auteur termine par la comparaison de la végétation des deux régions qu'il a si bien explorées. Il promet de donner prochainement l'énumération des Lichens des mêmes lieux ; il est h désirer qu'il tienne parole, car ce n'est que lorsque les différents départements auront été étudiés avec le même soin que l'on pourra réaliser le vœu de tous les botanistes français : la publication d'une Flore cryptogamique française. A. C. (!) lîioch. in-8f' de 19 pages ; 1875. (2) Bioch. in-S» de 54 pages ; Paris, 1875. (!.8) Catalogue des Mousses duCalvades, par T. Husnot(*). Cc Catalogue concourt au même but que les deux précé- dents. Il est rédigé avec tout le soin et la science que l'on connaît au spécialiste dont notre Bulletin a déjà signalé différentes fois les travaux. Le Calvados est maintenant l'un des départements français les mieux explorés sous le rapport bryo- logiquo, car bien (jue le sol y soit peu varié et l'altitude très-faible, M. Husnot est parvenu à y rassembler 269 espèces de mousses. A. C. NOUVELLES. — La Société botanique de France vient de faire une perte extrêmement sensible, celle de son Secrétaire général, M. de Schoenefeld, décédé le 8 septembre, à l'âge de î)9 ans. M. de Schoenefeld n'avait cessé de se dévouer à la prospérité de cette Société, depuis près de vingt-deux ans qu'elle est fondée. — M. Boreau, professeur de botanique et directeur du Jardin botanique d'Angers, si connu par différents travaux de botanique descriptive et principalement par sa Flore du centre de la France, est mort au mois de juillet dernier, à l'âge de 72 ans. — M. Thuret, qui s'est illustré par ses beaux travaux sur les Algues, est mort à Antibes au mois de mai dernier. — D'après ce que nous rapporte M. IMarehal, (|ui est allé récemmiMit étudier les Araliacées des riches herbiers du Muséum d'histoire naturelle de Paris pour ses travaux monographiques sur cette famille, la santé de M. Brongniart s'est améliorée au point que cet illustre savant a pu reprendre ses travaux au Muséum. Nous avons appris cette bonne nou- velle avec une satisfaction qui sera certainement |)artagée par tous nos confrères. — M. le Dr Maxwell T. Masl'TS vient d'être nommé exaniiriati-ur de bota- ni(|ue à l'Université de Londres. Il y a pour eollègue le Hév. ]\L Berkeley. (I) Broch. in 8° de 37 pages ; Caban, 1875. * (99 ) — 31. le Dr Ed. Regel est nommé directeur du Jardin impérial de botanique de St-PétersLourg, en remplacement de M, de Trautvetter, qui a donné sa démission pour motif de santé. — La fonction d'assistant du directeur du Jardin royal de Kew vient d'être rétablie; le traitement qui y est attaché est de 12,^00 francs. Le botaniste appelé à ce poste est M. le professeur Thiselton Dyer, qui depuis quelque temps déjà était le secrétaire particulier du directeur. — M. Maximowicz, l'illustre secrétaire de l'Académie des sciences de St-Pétersbourg, qui a consacré presque tout l'été de cette année à l'étude des plantes japonaises contenues dans les principaux musées de l'Europe occidentale, a honoré récemment de sa visite le Jardin botanique de Bruxelles. Il a particulièrement examiné avec intérêt les espèces du genre Rheum contenues dans l'herbier général de cet établissement et il a bien voulu se charger d'en faire la révision. — L'inauguration du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles, complètement réorganisé, a été faite le 27 juillet dernier. Le Roi a daigné présider à cette cérémonie. Sa Majesté a manifesté hautement toute la satis- faction que lui a fait éprouver l'admirable organisation de cet établissement scientifique, La section de Paléontologie végétale n'est pas celle qui l'a le moins intéressée, et Elle a vivement félicité M. Crépin, chargé de cette section. Parmi les innovations que présente le Musée royal d'histoire naturelle, il en est une très-intéressante et qui pourrait être appliquée avec fruit aux collections botaniques ; elle consiste dans l'adjonction aux étiquettes de chaque espèce, d'un petit planisphère sur lequel se trouve figurée son aire de dispersion. — Le Catalogue systématique de la collection de Matière médicale, com- merciale et industrielle, faisant partie du Musée botanique du D"" Henri van Heurck, est sous presse. 11 formera un volume grand in-S" de 250 pages environ ; il donnera l'énumération de plus de -ijOOO produits et des ren- seignements sur leur origine, leur emploi, etc. — La seconde édition du Cours de Botanique de M. A. Bellynck est sur le point de paraître chez l'éditeur Mayolez, à Bruxelles. — Notre Bulletin a déjà annoncé que le grand ouvrage sur la géographie botanique publié en allemand en 1872 par le Dr A. Grisebach, devait être traduit en français. C'est M. de Tchihatchef, très-connu pour d'impor- tants voyages botaniques en Asie, qui s'esl chargé de cette traduction, laquelle porte pour titre : La végétation du globe, d\ivrès sa disposition ( 100 ) suivanù les climats. L'ouvrage complet formera quatre fascicules du prix de 7 fr. ;J0 chacun. Le premier fascicule a paru ; il forme un volume grand in-8'> de xvi-il6 pages. — Sous le titre de Rpliquiae Ponrrctianac, 3L Timhal-Lagrave publie deux ouvrages inédits de Pourict, l'un des premiers explorateurs du midj de la France et de l'Espagne : V Itinéraire pour les Pyrénées et la Cisto- graphie. Il y a joint le Chloris J\arl)onensis du même auteur, ouvrage deveim aujourd'hui introuvable, et une \otiee biographique sur Pourret. Le tout forme un volume in-8", du prix de i francs. — M. G. Planchon, professeur à l'Ecole de pharmacie de Paris, vient de publier un Traité pratique de la détermination des drogues simples d'origine végétale, 2 vol. in-S» avec de nombreuses figures intercalées dans le texte. L'auteur puise principalement ses caractères distinctifs dans la structure analomique. — Les plantes recueillies par le D"" Livingstone pendant son dernier voyage aux lacs de l'Afrique centrale, sont actuellement à Kew ; elh'S formeront prochainement l'objet d'une publication spéciale. — M. le D'' E. de là Savinière va entreprendre prochainement l'explo- ration botanique de l'île Celebes. Les plantes qu'il récoltera seront publiées au prix de SO francs la centurie; on ne peut souscrire pour moins de 4- centuries. S'adresser au secrétariat général de la Société botanique de France, rue de Grenclie-St-Germain, 8i, à Paris. — M. Ch. Moorc, directeur du Jardin botanicjue de Sydney (Australie), vient d'organiser une expédition scientifique qui touchera aux îles Fidji, Carolines, Salomon, à la Nouvelle-Bretagne et peut-être à la Nouvelle- Guinée. — Un nouvel ouvrage de M. Darwin vient de paraître; il a pour titre : Insectivoj'ous Plants. Prix : li schellings. — L(! 20 mars dernier est mort le Dr A.-C. Heiberg, connu pour un Conspectus crilicus Diatomacearum Danicanim, publié en iSfiô. — M. É Reverchon, naturaliste à Saint-Agrève (départ, de l'Ardèche), annonce un voyage botanique en Corse pendant l'année 187(>. Voici les conditions de souscription à ses récoltes de plantes : le prix de la centurie est Cixc h 2;> francs; les souscriptions ne peuvent être pour moins de 2 centuries; si la sousci'iplion n'allcint |»as le chillVe àc ."ODO francs, le voyagf! n'aura pa.s lieu; les souscripteurs doivent veiscr la nniitii'- de leur souscription avant le J*^^"" mars 1870. ( 101 ) — A vendre un herbier composé de 5000 espèces environ, sans compter les variétés, originaires de la France et des contrées voisines. S'adresser à M. Ch. Simon, rue de Grenelle, 8-ibis, à Paris. — A vendre un herbier composé de 5000 espèces, la plupart de la Suisse. S'adresser à M. Bernet, conservateur de l'herbier de M. Boissier, rue de l'Hôtel de V^ille, à Genève. — MM. Porta et Rigo doivent explorer cette année le sud de l'Italie. Ils comptent recueillir au moins 500 espèces^ qui sont mises en souscription au prix de 25 francs la centurie. Les souscriptions, accompagnées du prix des centuries que l'on désire recevoir, peuvent être adressées à M. Buchin- ger, à Strasbourg. — M. J.-D. Môller, à Wedel en Ilolslein (Prusse), se propose de publier, au commencement de IS7(i, un ouvrage intitulé : Les jiréjmrations des Dia- tomées dans toute leur étendue. Il expliquera : 1" la manière de les récolter^ 2° la manière de nettoyer les Diatomées vivantes, — les Diatomées mortes dans la vase, — les Diatomées fossiles ; 5" la séparation des différentes espèces ; 4» le mode de préparer, comme préparation ordinaire (préparation mélangée) , — comme préparation dite « Typen-Platte « et « Probe-PIatte^ >^ avec arrangement particulier, etc. Dans le courant d'octobre, les souscrip- teurs seront informés si la publication doit avoir lieu et alors ils auront à verser le prix de la brochure, qui est de -iO francs pour l'édition française. — M. le Dr NorrHn, d'Helsingfors , publie, en collaboration avec M. Nylandcr^ un exsiccata intitulé : Lichens Fenniae eusiccatae. Quatre fascicules contenant 200 formes ont déjà paru, — Le journal anglais The Naturalist a repris sa publication au le"" août dernier, sous la direction de notre confrère M. Hobkirk et de 31. Porritt. La plupart des Sociétés d'histoire naturelle de l'Angleterre ont promis de lui fournir régulièrement des notes sur leurs séances et leurs excursions. — Une collection l» de plus de 5000 espèces, représentées par au-delà de GOOO spécimens, provenant de la Caroline du Nord et de l'est de Misis- sipi, 2° de 500 espèces provenant d'au-delà du 3Iisissipi, principalement de Californie, est à vendre. S'adresser à M. J.-W. Congdon, East Green- wich, Uhode Island, États-Unis. — Il reste encore quelques collections des plantes récoltées par Spruce dans le bassin de l'Amazone, Casiquiabe, Tarapoto et l'Equateur. Les plus complètes ne comprennent plus que C^iO espèces, à 57 fr. 50 la centurie. Elles sont distribuées par M. N.-E. Brown, à l'Herbier royal de Kew. ( 102 ) BIBLIOTHÈQUE. Serjama Sapindaceanim genus inonofjraj)liice (hscriptiim ; \ vol. in-'*°, I87:i. (De la pari de l'auleur, M. L. Radlkofcr). Enumeratio Palmarum novarum qiias valle fluminis Amazonum inventas; broch. in-8", 187;j (De la part de railleur, 31. J. Barbosa Rodrigues). Beitrage zur Flora (1er Pfalz, von Dr. F. Scliiiitz. Viertcr Nachtrag; brocb. in-8" (De la part de l'auteur). Des effets différents d'une même température sur vne même espèce au nord et au midi; broch. in-4" (De la part de l'auteur, M. A. De Candolle). Matériaux pour servir à la flore de la province de Liège, par II. Donekier de Donceel et Th. Durand, 2*^ fascicule; broch. in-8" (De la part des auteurs). Ueher eine zweifelhafte, vielleicht nenc Saxifraga, von Dr. Rosbach ; br. in-8" (De la part de l'auteur). Dégâts causés aux végétaux par les Acarus, par Victor Chatel ; broch. in-8" (De la part de l'auteur). Ueher den Einfluss der Binnemviisser auf die Vegetation des Afergeliindes, von Prof. Dr. II. Hoffmann ; feuille in-4" (De la part de l'auteur). Verzeichniss der Gefdsspflanzen des Derner-Oherlandes mit Berùcksichtigung der Standortsverhaltnisse, der horizontalen und verticalen Verhreitung, von Dr. L. Fischer; I vol. in-8", 1875 (De la part de l'auteur). BejHjrt 1)1/ Dr. M.-C. Cooke^ on the Gums, Besins, Oleo- resins, and resinous products in the India Museum, or pro- duced in India; I vol, in-4', avec 4 pi. (De la part de la Com- mission ties pi'oduils dc flndc). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. 4875. — N" 2. Séance extraordinaire tenue dans la (jrande salle du College de Diekirchy le 27 juin 1875. (Extrait du procès-verbal.) M. B.-C. Du Mortier, président. M. F. Crépin, secrétaire générah Sont présents : MM. Ascliman, E. Baetens, L. Bodson, L. Coomans,P. Daron, E. Fisclier, Alfr. Gilkinet, Koltz, F. Millier, Ch. Van Bambeke, Vanderhaeghen, Vander Meerscli, membres de la Société royale de Botanique de Belgique^ Élie, Haselbecker, Kintgen, P. Kirsch, Krom- bach, M. Moiisel, Alfred Nelles, RoUinger, L. Van Wer- weke, J. Vercollier, Winterbeck, membres de la Société botanique de Luxembourg. Un grand nombre d'habitants de la ville assistent à la séance. 10 ( iOi ) M. le Président invilo le Dircclour actuel et Tancien Directeur du (lollége à prendre place au bureau, ainsi que M. le Bourgmestre de la \ille et nos confrères luxem- bourgeois : MM. Krombacli, Ascliman, Fischer et Kollz. S'adressant à rassemblée, il expose les motifs (jui ont engagé noli'e Société à ex|)lorer cette année les boi'ds de la Sure et de TOur; il niar(|iic combien celle région luxembourgeoise est riche en plantes rares; il rappelle le souvenir de Tinant et de Marchant, botanistes luxem- bourgeois (jui nous ont fait connailre la flore de la province; il leiinine en remerciant les habitants de Die- kirch de l'accueil empressé et cordial (ju'ils ont fait à notre Société, (lui, dans cette circonstance, s'est associée avec sa sœur de Luxembourg. Le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de la séance du ^2 mai 1875. (^e procès-verbal est adoj)lé. Il fait ensuite l'analyse de la correspondance. M. Du Mortier, présid(!nl, donne lecture d'un Iravail intitulé : Noie sur la Scuopiiularia Tinantii. ^L Kollz donne leclure d'un lra\ail inlilulé : \o(ice bi()(jraj)/iiqu(' sur Jfcuri-Jraii-yvpoiiiurcut' Banni (IcCnxyr/.. Le travail suiNant est annoncé : Aotes (le palroufolofjie rvtjvtalc, j)ar Francois F.répin. (Sont nommés «'onimissaires : MM. JJommer, F.ogniaux et (iilkiiiel.) ( 105 ) Le Conseil d'administration propose la nomination de M. Krombach , président de la Société botanique de Luxembourg, comme membre associé de la Société royale de Botanique de Belgique. L'assemblée accepte la propo- sition du Conseil et M. Krombach est en conséquence nommé membre associé. Les membres effectifs suivants ont été admis par le Conseil, et leur admission est ratifiée par l'assemblée : MM. Prend homme de Borre (Alfred), conservateur-secré- taire du Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles ; présenté par MM. Du Mortier et Crépin. de Lacerda, consul de Belgique, à Bahia ; présenté par MM. Crépin et L. Coomans. Marloie, professeur à l'Ecole moyenne, à Dinant; présenté par MM. Coyon et Cogniaux. COMMUNICATIONS ET LECTURES. Note sur la Scrophularia Tlnanth, par B.-C. Du Mortier, président de la Société. L'arrivée de la Société royale de Botanique de Belgique sur le sol du Grand-Duché de Luxembourg est une trop belle occasion de déposer une fleur sur la tombe d'un de ses plus nobles enfants, pour que nous ne la saisissions pas avec empressement. François Tinant, l'un des auteurs les plus importants de la flore nationale, était notre intime ami. Nous fîmes sa connaissance en 1822, lorsqu'il était encore avec Marchant fils, élève à l'Athénée de Luxembourg, et déjà, à cette époque^ il avait pour la ( 106 ) botanique celte passion qui ne recule devant aucun sacri- fice et qui ne s'est éteinle qu'avec sa vie. Doué du ])lus heureux caractère et d'une rare aciivilé, Tinant employa quinze années à parcourir la vaste province objet de ses études, et les fonctions de gaide-général des forêts du Grand-Ducbé dont il était investi, lui facilitaient puis- samment ses recherches, en l'appelant sur tous les points de ce département auquel la France avait donné le nom de Département des Forêts. En 1856, il publia sa belle Flore LiiJceuiboiD-fjeoise, fruit de quinze ans de l'ccherches, ouvrage très-remanpnible par le soin (ju'il y apporta et par les précieuses indications qu'il renferme. 11 s'éteignit à Dommeldange le 25 janvier 18o3, à l'âge de 48 ans. Sa mort fut une perte immense pour la botanique du Luxem- bourg qui, après avoir sommeillé plus de trente ans, s'est enfin réveillée d'une manière si brillaiite, sous la direction des Ivrombach, des Kollz, des Fischei', des Aschman et des nombreux mcmiires de la Société luxembourgeoise, avec lesquels nous avons le bonheur de fraterniser aujourd'hui. Tinant avait l'habitude de nous envoyer toutes ses découvertes, pour les contrôler et les déterminer. C'est ainsi qu'il nous avait adressé un paquet d'espèces de Scro- phulaires que nous avions soigneusement mis de côté et que nous venons de retrouver, dans lequel se trouve la Scrophularia betonkaefolia de sa llore, (jue notre savant confrère M. Koltz, dans son Prodrome de la Flore du Grand-Duchê de Luxembourg, a rapportée à la 5. aqualicaj dont elle dillere entièrement comme nous ballons voir. Mais d'abord examinons ce (jue c'est que la S. belonicae- folia. Linné a créé cette espèce dans sa Mantissa Plun- tarum, page 87, pour une plante du Portugal cultivée au I ( 107) Jardin botaïiique d'Upsal. Il lui donne pour diagnose : 5. foUls cordatis oblomjls dentalis,dentibus integer rimis, ai pour synonymes : 5. betonicae folio, Tourn. Inst. 166, et S. aquaticamollior, Barrel. le. 274, mala. Linné en donne ensuite la description suivante : Caulis bipedalis, e rectus, tetragonus, subpiibescens, basi purpurascens. Folia opposita, petiolatay oblonga s. triplo longiora quom tota (sic), nigosa, subtus sid)pube scent ia, argute dentata, dentibus acuminatis integerrimis (ad eoque Ebuli simillimis) ad basin profundioribus. Petioli foliis breviores. Panicula ter77iinalis stibfoliacea. Corollae triste purpurascentes labello virescente. Antherae flavissimae. La S. betonicaefolia n'a pas été retrouvée depuis Linné, car il est aujourd'hui bien établi que la plante indiquée sous ce nom par Viviani et Bertoloni n'est autre chose que la S. aqnatica, et quant à la plante de Tinant, elle diffère de la description de Linné par ses feuilles non cordées, tantôt décurrentes sur le pétiole, tantôt légèrement écban- crées à la base, mais jamais cordées; par les dents arron- dies et non acuminées; par sa tige glabre; parses feuilles non rugueuses et entièrement glabres; par sa panicule non foliacée. Qu'est-ce donc que l'espèce de Linn.' ? iNotrc savant confrère M. Bentham, dans sa Monogra[;!ne des Scrophulariacées, insérée au dixième volume du Prodrome de De Candolle, fait connaître que, d'après l'échaitillon authentique de l'hei'bier de Linné, la S. betonicaefo.ia de cet auteur n'est qu'une forme de la S. Scorodoni: , en sorte (|u'elle doit disparaître, La plante de Tinant ne pouvant se rapportera la S. beto- nicaefolia de Limié, il importait de voir si elle n'avait pas été décrite par (fuelqu'auteur moderne. Eu cherchant à l'identifler, nous nous étions demandé s'il ne fallait pas la ( 108 ) rapporter ;i la S.obhnrjifolia de Loiscleur-Dcslongchamps, dont la (loscripdoii est iiieomplèle. IiKlépeiidamment de certains caractères difTéreiils qui semblaient re|)Oiisser ce rapprochement, celle» |)lante ayant ponr habitation la Corse, où clic a été découverte par MM. De Pouzolz et Soleirol, il nous paraissait impossible de retrouver dans le Luxem- bourg une plante de la Corse sans i\u\\ existât aucune station intermédiaire. La Flore de Frame de MM. Grenier et Godi'on vint dissiper nos doutes. Ces savants auteurs rapportent Tespece de Loiseleur-Dcslongchamps, comme synonyme à la S. aquaticn, avec la .^. betoniraefolia de Vivian i, et ils ajoutent : « La plante des bords de la « Méditerranée et celle de Corse ne different en rien de « celle du nord, et nous regardons comme positifs les « synonymes français que nous avons rapportés. (Gren. « et Godr. FI. Fr., Il, 7()7). » Pour plus de certitude, notre savant confrère M. Crépin se rendant à Paris, nous l'avons prié, après qu'il eut examiné et étudié la plante si remarquable de Tinant, de vouloir bien la comparer avec la .S', oblomji folia de Loiseleur-Dcslongchamps, et cet habile observateur a constaté que Tespece de Loiseleur n'est autre chose (jue la véritable S. aquadva, confirmant ainsi la déclaration de MM. Grenier et Godron. La plante découverte par Tinant dans le Luxembourg diffère totalement des diverses espèces que nous venons d'énuniéi'cr ; ses longues feuilles éti'oiles et sa paiiicule mullillore,à rameaux allongés i\\ fastigiés, la distinguent au premier coup-d'ccil de toutes les espèces connues. Sa lige de deux à trois pieds de hauteui' (st ferme, dioitc^ télra- gone, sans ailes, glabre, rougeàtre, souNcnt cramoisie ;i la base. Ses feuilles, médioerenienl pi'liolc'es et aurieulées au-dessus du milieu (hi pétiole, sont longuement oblon- ( 109 ) giies, de quatre pouces de longueur sur un pouce de largeur, arrondies au sommet et à la base, laquelle est quelquefois légèrement échancrée, glabres par dessus et par dessous, munies sur les bords de larges crénelures arrondies et nullement en scie. Sa remarquable inflorescence n'est pas composée de cymes courtes formant des verticil les espacés ; elle est en tbyrse allongé et fastigié, dépourvu de feuilles, composé de cymes opposées à rameaux fins, allongés, dres- sés-étalés, cinq ou six fois dioliotomes, munis d'écaillés aux articulations, poriant de nombreuses fleurs. Pédicelles glabres, les florifères un peu glanduleux. Fleurs nom- breuses, disposées en long tbyrse terminal et fastigié. Calice entièrement glabre, membraneux sur les bords. Corolle moyenne, pourpre foncé. Staminode large, subor- biculaire. L'écbantillon que nous possédons porte sur l'éti- quette : les bois humides aux environs de Blaschette, où nos amis du Luxembourg devront la recbercber. On voit par cette description que la plante de Tinant diffère essentiellement de toutes les espèces connues. Elle se distingue de la S, Scorodoiiia, auquel M. i\yman la rap- porte, par la glabréité de toutes ses parties, par la forme de ses feuilles et leur crénelure arrondie, par sa panicule non feuilléeetà pédicelles fastigiés. Elle diffère de toutes les autres espèces par la forme et les crénelures de ses feuilles et par celle de sa remarquable panicule. Nous avons donc devant nous une espèce inédite et nous ne croyons pouvoir mieux faire que de la dédier au savant auteur de la Flore Luxembourgeoise , auquel on en doit la découverte, en la désignant sous le nom de 5. Tinanfii. En voici la diagnose ; ( 110) Scrophiil.irla Tiiifiiitii Dmrt. S. foliis elongatisoblongis utrinque rotundatis, margina rotuncic crcnatis, paniculà fastigiatà laxà, staminodio orbiculari. 5. bctonicaefolia Tin. Ft. Luxbfj.y p, 525, cxcl. syn. La Scrophularia Tinantii a été trouvée par Tinant dans les bois biimidcs du Luxembourg, à Blasebette et à Schengen aux confins de la Lorraine, où on pourra sans doute la retrouver. En déposant cette (leur sur la tombe de notre ami François Tinanl, trop tot enlevé à la science, et en la déposant dans cette charmante ville de Diekirch, nous payons un souvenir doublement précieux, car c'est ici qu'il y a cinquante-trois ans, nous avons recueilli pour la pre- mière fois une autre espèce inédite du même genre, la S. wnbrom sur laquelle appelèrent notre attention les bota- nistes Diekirchois de cette époque, parmi lesquels figurait notre vieil amiKrombach,ici présent, et avec lui Marchant père et d'autres qui ne sont plus. Ainsi va la vie : Tinant, bien plus jeune (jue nous, est allé herboriser sur les bords du Léthé, aux Champs Elysées, tandis que nous deux, bien plus vieux que lui, nous avons encore, après plus d'un demi-siècle, le bonheur de venir herboriser sur les bords de la Sure, dans ces ravissantes contrées, d'y retrouver nos amis de la Sociéié bolani(jue du Ijixembourg, et cette excellenle population, si clièi'c à mon cœur, qui nous accueille avec tant de bienveillance et d'aménilé, et à laquelle la Société royale de !H)i;iiii(|iio de Belgique s'em|)resse, pni- rorii.iiic de son PrésidenI, de rendre h» plus alleclucux honnii.ij^i". ( Ml Saxifraga ^wnmm nova species und ihrenahere Verwandte: S. cespitosa A.., spanhemka Gm., und hypnodes L. Von D"" med. Roshach zu Trier. Alls den bessern Beschreihungen der Saxifraga ces- pitosa L., spanhemica Gm.O, und hypnodes L. geht hervor, dass diese nur schwierig zu unterseheidenden, dazu noch in so vielerlei Formen vorkommcnden, daher Iiaufig verwechselten Arten vorzugswcise nacli der grossern oder geringern Thcilung ilirer Blatter abgegranzt werden, und zwar so, dass man der erstern die grosste, und der letztern die geringsteZahl der Blattzipfclzutheilt, wahrend indess diese Zalilen bei ài^w einzebien Arten etwas unterei- nander iibergreifen, die Sciieidung bierdurcb allein also keine scliarfe sein konnte, und desshalb nocb andere melir untergeordnete Unterscbeidungsmerkmale zu Hiilfe gezogen werden mussten. Ganz anders jedoch verlialt sicb dies bei der an der Spitzc genannten Saxifraga multifida, wclcbe, jedenfalls jenen drcien, besonders abcr der.S. cespitosa am nacbsten verwandt, dennocb melir von ibr, als diese von den iibri- gen sicb unlerscbeidel. Sie bcsilzl njimlicb eine so vielfache (I) Ich schreihe absichtlich : spanlimvca, wcil os nachgewieson ist, dass Sponhcim nur die dialoktische Form von Spanheim ist, obcnso wie das Spanferkel und die Nalio (Nava) in drr dortigen Mundart das Spohnferkol und die Nooh genannl wird. Wenn auch der Ansiclit, dass die S^. s^panlicmica Gmel. nur einc Form dor S. cespitosa L. [docipiens Elu'h.) darslelle, eine gewisse Beieclitigung- nicht abzusprechen ist, so bleibt es doe!i iinmerbin aulTallend, dass der Sanien von ersterer sowolil, ais aueb von b'lzlercr niir slels nur ihv Multer- pflanze gleicbe Exeniplare iielerle, und dass lelzlere anch nebcn ersterer stets erst viel spater bliibte. (112) TliriliM),u (l(M- Bliidor, wie icli sic Ikm den aiidorn Arlcn dcrsclhcMi Kollc nocli nirii^rnds, audi nicht einmal in dom ncuorn, so înisfidn-liclicn >\'t'rke von EiiiilcrC) hoseln-ichcn g('(nnd('ii li;d)(\ indcni Ix'i ilii" aiicli die licj-in-icrc Zahl dcr IJIail/ipIcI immcr nocli die iirosscro an den .uloicliwcr- lliii-cn TliciUwi dor S. ccspf/osa id)ors(cigt. Ilici'dni'cli allcin sclion dnrflc dalicr dcrsclhcii cin besseror Anspruch auf Ark'nrcclil znsU'Iicn als den dici idiriiicri in ihreni gegenseiligen Wrliiillniss zn einander. Da sit- indess aneli noeli in manelien andern IJezielinngen, namenllieli dnreli iliren lasl ginizlielien Alangel von Heliaarung, dnirli sj);ile BlCilhezeil, n. s. w. sieh unlei'selieidel, nnd aneli sogar in ilirer Traelil von jenen abweieht, so glauhle ieli mit lleeht sie als eine hesondere Art anselien zn mnssen, nnd mil KiieksieliJ anl' ihr Hauptuntersclieidmigsmeikmal sie als S. mul/i/i(la bezeiehnen zn konnen. Znm erslen Male sab ieb diese Pflanze vor einigen Jabren in (jiiiMen zn l^'blernaeb, woselbst man mirangab, ■ dass sie von Vianden berslamme, nnd zog sie seit dicser Zeit znr weitern JJeobaeblnng im (iarlen. >iiebt minder wnrde mir elwas spiiler noeb milgetbeilt, dass sie aneb biinfig in Giirlen zn Ln\end)ni"g angepflanzt Noikomme, obnc dass indess libcr ibre eigenlliebe Ilerknid't etwas Nrdicres zn ermilleln gewesen wiire. Di( s nnd noeb anderes liess micb (U'lin (bx'b Nciinnlben, dass jene Pllanze irgendwo im l^nxembnrgcr Gebiele oder an dessen Gr.'inzc, nnd zwar znniicbsl wobl an der Oni" oder obern « Saner, wo die >'. sixtn/tcnu'cd biinlig Noi'komml, wild- ^ wacbsciid v.w lincb-n scin din lie. Daiii'uen lanU'len brielliebe (I) IOd^Ici- ;A ) Mnno'/ritii'iic ihr (iiit/innj S(i I 'fnitfd, lli'ohiii, 1N7:2. i à ( 115) Mitllicilnngcn von Vianden leider dahin, dass die von mir lel)cnd eingesendcle fragliclie Saxifrarja von den dortigcn Botanikcrn nocli nie in der Umgcgend gesehen worden sei. Dies veranlasste mich nun, an die Luxem- burger Bolaniker iiberlianpt eine mit einer knrzen Beschreibung jcner Pllanze begleilete ofTentliclie Auf- fordernngC) zur Aufsuehung ibres natiirlicben Standoris zu ricbten, von deren Erfolg ieb indess bis jetzt niebts erfabren babe. Ebenso vergebb'cb war eine von mir im Sommer 1874 unternommene Untersnebnng des untern Our-und des angriinzenden Saiiertbals, indem ieb iiberall nur S. spanhernka fand, welcbe, weil sie eben- falls ofter angepflanzt wird, wold dureb Verweebslung zu der Ecbternaclier Angabe die wabrsebeinlicbe Veran- lassung wiirde. Endlicb jedoch gelang es mir im October 1874- in der Umgegend von Bollendorf an der Sauer auf einer iiber eine halbe Stunde langen Sireckc an ungefabr sieben Stellen wenige, dazu noeb dureb die Bodenbe- bauung bedroble Exemplare einer Saxifrarja zu (inden, welcbe, obwobl dureb die damais berrscbende grosse Trockenbeit meisl diirftig und balb abgestorben, dennoeb mit der in Frage stebenden Saxifrarja der Aebnliebkeit zu haben sebienen. Einige besser erbaltenc Exemplare pflanzte ieb zu fernerer Beobaebtung an, und sie entwiek- elten zicb scbon in diesem Frûbjalire ganz genau in derselben Gestaltung wie die Ecbternaeber Exemplare, so dass jetzt wenigstens eiii, wenn aueb nur kleines Gebiet ibres nalurlieben Vorkommens \on mir festgestellt ist. (I) Siehe : Recueil des mémoires el des travaux puij/iès par la Société de Botanique du Grand-Duché de Luxembourg , n" I, 1874. ( 114) wiihrciul nndore rcicliliallii^ore Stcllcn lioffonllieh niioh iioeli zu linden soin duiTicn. Da OS niir hoi diosor in Frai^o slohondon Saxifrdfja znr roslornBogrundungilircsAi'lcnrcclils noiliwcndig orsohion, audi dio niilioron, ihr iihnliolion und so oft solion unloroi- naiidor vorwoclisollon \ Crwandlon in don Krois vorgioi- ohondor Boohaclitungon zu ziolion, zo liaKo icli mir (liesell)on mogiiolisl iiolit zur Anpllanzung zu vorsolialfon gosuolil, und zwar orln'ol ioli I, die S. cespifosa L. in vorsoliiodonon Formon ans dom lîodollial im IIarzgol)irgo, wo ioli solltsi, sio solion im J. I(S40 hoohaclilot lialto, t2, dio S. spcnihonica Gm. von Burgs|)anhoim unwoil dor iXahe, also von dor Fundslollo iliios Enldockors, fornor von Roth und Viandon an dor Our, von Mandorsoheid und Birroshorn in dor Eifol, sammllioh in mchr odor wonigor vorsoliiodonon Formon, und ondlioh, wcil os mir nioht andors moglioh war, ô, dio S. In/pjiodcs L. aus oinor Erfurlcr Giirtnoroi, wohoi ioh indoss homorko, dass diosc ganz mil den mir zur Hand gewcscnon golrooknclon und unzwoifolhafl iiohton Exomplaron ans Bolgion, Soholdand u. s. w., wie auch mil don hossorn nouoron Bcsohroihungon uhoroinslimml. Alio dw^^ Arlon hahc ich soil oinigon Jahron vioHaoh vormolirl im (iarton gozogon, und zwai* skMs so, dass os mir nKiglicli wui'do, audi don I'Jiilluss, woldion dor nci sdiiodono SlandoiM auf sio ausiihl, glciohzoilig hoi jodor Ail /u ormiiudn. Ohwohl nun liiorhoi oin Einlluss dv^ (i-uloiis lihorhaupt insoforn nidil zu M'rkonnon war, als dio IMlanzon gr()ssor und kriilligci" \\ui(l('ii, so siclllo sidi ini Bcsoiidcrn nodi horaJis, dass, ohi:loidi die S. inu/lifi(hi nur wciiig und wcnigslon-i iiidil in Bclrrli* dcr BcliaMrmii; und Boscllni- hildiuig da\oii hcnilnl wiirdi', dioolhcn aid cinom ilcIiI ( 115 ) sonnigen, trocknen und magcrn Standorte kleiner blieben, iind deron Beliaarung iiberall zunalim, dass sie kiirzere Aestc, sparsamer vcrastelte Stengel mit viel geringerer Blùîhcnzahl trieben, dass die Lange und Breile der Blatter, wie audi die Zabi und Breite der Blattzipfel, die Lange und Breite der Blatlstiele abnabm, und dass die Blatter an dan Enden der Aesle viel dieliter zusammen- rucklen, wodurcb denn die sogenannte forma compaeta entstand, wabrend der entgegengesetzîe Fall iiberall aucb das Entgegengesetzte zur Folge batte. Da diese Verandc- rungen aber wieder siimmtliclie Pflanzen zugleich be- trafen, so blieb eine Vergleiebung derselben in andern Beziebungen daber immerbin moglicb. Die Ergebnisse meiner vergleicbenden Beobacbtungen babe ieb mit moglicbster Beseitigung dessen, was nur zur Bescbreibung gebort , oder nur aul' Formverscbieden- beiten zuriicklauft in der am Scblusse beigefugten verglei- cbenden Uebcrsicbt so nebeneinander gestellt, dass die grossere odergeringere Bedeutung der L'nterscbeidungs- merkmale leiebt in die Augen fallt. Da sieb aus der- selben, wie aucb scbon bemerkl, crgibt, dass die 5. muUl- fida keiner der drei andern Arten so nabe stebt, als der S. ccspitosa, so werde icb bei der Besprecbung ibrer be- sondern Unterscbeidungsmerkmale vorzugswcise audi nur auf diese Art Riicksicbt nebmen, und die durcbgreifcn- dein Kennzeicben durcb die Scbrift bcrvorbeben. Zum nabern Verstandniss des Folgenden kann icb nun nicbt umbin, vorab nocb auf das jenen vier Arten gemein- same eigentbumlicbe Wacbstbumsverbaltniss kurz auf- merksam zu macben. Sammtlicb treiben sie namlich aus einer diinnen ausdauernden Vv urzel mebr oder weniger liegende, am Grunde endlicb mil vertrockneten, nacb der ( HG ) Spilzo hill al)or mil frischcii, diclitcr gcdriingtcn BlaKerii vcrscliciie Aoslc (Sliimnu'lion), wi'lche zusnmmon eiiion (liclilcii iinnicrgniiKMi Umscii dai-slcllcn "). Im rnilijalire (mIh'Ix'h sicli ans ciiiii-cii iJlallMclisclii dorsclhcii die hliilliciilragcndcii Slciigol, wok'he nacli dcr Friiclilreile abslorbcn. \^'ahrond nun jenc Slammclien unler I'ort- si'lii'cilcndcni Eiiilrockiicii iln'ci' milci-n Bliillcr als Friili- liiiiislrichc wciU'i' wacliscn, l)i'iiigc'n sic anfangs iibcr- Iiaupl eUvas cniroi'lcr sleliende und vit'l wcniger odor audi gar niclit gollieilic liliiiicr lienor, bci forlschreilen- dem V/aclistlium bis in den S|);ilberbsl binein aber solcbc mit stets zunebmeiidcr Tbcilung, so dass gcgcn den Sebluss der Vt'aebstliumszeil die zuletzt cnlwiekelien Blatler die grossie Zabi der Blallzi|)fel besilzen, und an den Astenden diu'cb ibre nuinnebr gedi'ungener gewordene Slellung oil grosse Roseilen bilden. Zugleicli enlwiekehi zich nun allmaiig a us den Bhitlaebsebi wieder neue Seitenlriebe furs folgende Jabr, an welebcn nur die aller- erslen Bhitler eine geringe oder aueb gar keine Tbeilung zeigen, wiibrend das Imgekebrte naeb ibrer Spitze bin stattfindel. Diese neuen Herbstlriebe niacben naeb vorber- gegangenem Vv'inlerstillsland von der naebsten Bliilbezeit an bis zuni llerbsi wieder denselben Lebenshiuf, wie sebon angegeben, dureb. Daber komml es, dass man die starksle Blatltbcilung und UoscUenbildung, wenn eine solelie ubei-bau|)l slaltiindel, slets im Herbsl, und zwar an den im voibergegangenen llerbsi enlslandenen Aeslen (I) Ailvcnlivu mzclii :ni dcii lici^ciulcn Stiiimiiclicii liiidcii sicli Di't'Iit mir l)('i del' N. /ii/jiiiodcs allcin, wii- Koch (Ncrgl. M. u. K. J). fV., iiiid Si/noiis.) als Ix'zcicliiKîiul liir dit'se hcrvorlu'ht, soiuloni audi boi di-ii drci uiidi'i'ii Alien. ( 117 ) beobachtet, iind dass dessball dcr Rasen zii dicscr Zoit oftcrs cin ganz andercs Anscbcn bcsitzt, als dies im Friihjahre der Fall war, wo die Friihlingstriebe vor- herrsebteii, iiiid nameiUlich, wcnii dieselben, wie ganz besonders bei der S. hjjpnodes zugleicli nocb lang geslreckt und mit enlfernler stebeiiden, niir wenig oder aucii gar nicht gelbeilten Blaaern,die dazii danii gewobn- bcb nicbt einmal eiiien Aiifang von Rosetlenbildung, soiidern imr zugespilzle Endknospen zeigen, verseben sind. Im Besondem nun Ireibt die Saxifi'agJi imiltififl» aiifsteUj elide, niir selten wurzeliide Stiimmcben, welcbe cin steifes, im Friilijabre nnd Herbst von ganz fjlekhem Anseben bleibendes, fast halbkiKjelformirj rjenolbtes, im Umfang kreisriuides, und scbon bierdurcb ein vor den iibrigen Arten zicb auszeiclniendes, grasgiàïnes Kasen- POLSTER bilden. Zugleieb besitzt dieses ein viel slarkeres Wacbstbum alsjenes von der ibm bierin am niicbsten kommendcn5. cespitosa, indem, wenn beide nebeneinander wacbsen, das erstere das letztere stets iiberwucbcrt. Mit Ausnabme der allerersten im Herbsle eben erst aus eimer Seilenknospe bervorbreclienden sind die Blaetter im Allgemeinen im Umriss breiteifonnig, bcderseits ganz glatt und kahl, und nur am Rande mit zerstreiiten, kleinen, sitzenden Druschen verseben. Die meisten Blaetter der Staemmchen sind fast bis zum Grunde o-, und dann wieder mebr oder weniger tief 2-0 tbeilig mit nocbmals gespaUenen Zipfebi, deeken sieb an den Astenden wegen der langen Blattstiele nur wcnig, sind dort nur locker tricbterformig gestcllt, kreuzen sicli aus demselben Grunde uberall mebr oder weniger mit den Blatlslielen und Blattern der nebenstebenden Aeste, ( 118 ) und bilden dalier audi kcine von einander ahgesonderte Rosvtlen, wic die ubrigeii Arh^ii. Im Friililing sind sie moist 7-9-, im Ilerbsle mcist 15-15-, sclir sclten nur 9-, miluiKcr ahor sogar 19-21 zipdig, walircnd an den neuen, oben erst aus den Blaltaehseln sich entwickeln- den Trieben nur die allererslcn , dazu noeb nie in eine Knospe zusammengerolllen DIaltcben zuweilen unge- tboill, whvY nie randbiiutig, die folgenden mcisl Ô-7-, und die obern 5-9 zipHig sind. Die geringste Blalt- ibeilung beobacblet man daber an den eben ersl sicb enlwickehiden SeileiUrieben, welehe dann abcr im darauf folgenden llerl)ste an ibrer Spitze die zahlreicbste besil- zen. Die spiizlicben und mit einem kurzen (1/4-1/2""" langem) aulgesetzlen Spilzcben vcrsebenen Blattzutel sind lancetllkhlineal, und deren aussere stcben bei den starker gelbeilten BlJiltern oft in einem naeb innen ge- woiblen Bogen fast seiikrecht vom Millehierven ab. Die schmaleUf in der Milte sellen iiber 1""" breitcn, oif/j sc/iarf und lief gefturhten Blattstiele sind meistens bei- nabe doppell so lang a Is das Blalt, geben nie allmiilig, sondern plofzlich in dasselbe iiber, veibreilern sieb an ibrem Grunde meisl ebenso j)lolzlieb, sind dort naeb oben und unten clwas verdiekt, und meisl aucb nur dort mit einigen xccnigen, dazu fast immor driisenlosen Haaren verseben. Die iMKUN Blaettek der liLiinENDEN Stengel sind 5-, mcist 7-9-, zuweilen sogar 1 1 tbeilig, und sowie die meisl Ô-5 ibeiligen mittleun gestielt, die obeun aber unge- ibeill und sitzend. Ibrc Zipfel sind lineal und spitz, die BlattstU'LE der untern langer, und die der milllern kiirzer, als ibr JJIatt, widirend sie sicb in Betreif ibres Ueberzugs wie im Allgemeinen verbalten. ( 119 ) Die dûnnen, scliwachen und daher sich leicht nieder- legenden bluhenden Stengel werden oS-SO'^^" hoch, veras- lelii sich oft schon von unten an, und sind scheinbar ganz glatt und kahl, jedocli mit furs blosse Auge kaum sicht- baren, unten seltnern, oben haufigern sitzenden Driischen versehcn. Von ihren 6, meist 12, sogar 16 Aesten tragi jeder 1-5, zuweilen aucb 4 Bliithen. Die Kelchroehre ist besonders an ihrem Grunde mit dicht gedràngten, kaiim sichtbaren sitzenden Driischen bedeekt, wahrend die langlichSeckigen Kelchzipfel in ein kurzes Spitzchen ausgeben. Die Blumenblaetter fand ieb stets milehweiss , und elwas kleiner, als bei den andern Arten, jcdoch in der Gestalt nicht ganz bestandig. Die Narben sind umgekehrt-lancettlich, im Uebrigen wie bei den Andern. Die Staubgefaesse, der Fruchtknoten und die Capsel bieten niebts Bemerkenswertbes, ausser dass letztere im Allgemeinen elwas kleiner als bei den iibrigen Aerten ist. Der Samen aber kommt, wabrend er sonst kein Unter- scbeidungsmerkmal bietet, nur selten zu vollkommner Ausbildung. Die Bluethezeit beginnt erst mil Anfang Juni, wann S. cespitosa vollstandig und S. spanhemica fast verbliibt ist, und dauert, wie bei den Andern ungefabr 25 Tage. Fasse icli die in der 1. Tabelle angefiirten Unterscbei- dungsmerkmale der S. multifida, von den iibrigen ge- nannten Arten kurz zusammen, so ergeben sicb als solche bauptsâehlicb die starke Blatttbeilung, der fast giinzlicbe Mangel irgend einer Bebaarung und statt dieser 11 ( 120 ) nur kleine, kaum siclilbare silzciido Driischen. Leizterer Uinstand koiiiile iiuii allerdings an die ehoiifalls als glatt angcgehenc 5. palniata Panz. erinnern, wciiii dicsc sicli niclit schoii durcli ilire bci weitcm geriiigcre Blaiulicilung hinreichend unlerscliiede.ImUebrigeii kommen nun noch als Unterselieidungsmcrkmalc mclir unteriicordncter Art liinzu die selir sclimaleii Blallziprd, die auflallcnd laiigen, diiiHien, eng, seliarf und lief gefurchlen Blaltsliele, welelie sicli iiaeli obcii Iiin plolzlieh in die Blatlfliicbe vci'bieitcrn, und nur an ibreni Grande mil wenigen driisenlosen Haaren versehen sind, der Mangel an Rosellenbildung, die fast balbkugelige, dabei kreisrunde Gestall, und das im Friihjabre und llerbsle sieli gleiclibleibende Ausseheii des Basenpolslers, die bedeulende Ilohe des oft selion von unlcn an, und zablreicber sicli veraslelnden Blullien- stengels, und endlicb die bedeutend spiUere Blutliezeit. Zu einer analytisehenUebersicbt jenerigenannlen Arten babe ieb sebiesslicb noeb deren Ilauplunterscbeidungs- merkmale in der 2. Tabelle kurz zusammengestellt, und wunsche, dass meine Arbeit zu weitern iNacliforscbungen in Betreffdes Verbreilungsbezirks der 5. multi/iila anrege. Trier im Juli 1873. I fere proptd Sm. i. Saxlfraga hypnodes L. planus, ambitu irregulariter lacinioso- partito; caudiculis lateralibus elongatis remote foliatis, repentibus, denique ascendentibus, propter foliorum rosulas vere omnino défi- cientes, autumno demuin apparentes facie diver- sissima. {exc(Qargine graminco-viridia. ita vel (exceptis integris) ambitu late ovata, pie niis fissis, partira simpliciter partita, plus I partira intégra, culorum propter petiolos breviores vix sas for- P modo autumno rosulas raagnas forraantia, vere in forma gemmae conicae tantum arete agregata; iferiora omnia Integra pleri plerumque 3-5-Iaciniata ; 1. Suiirraga niultiadu RosD 2. ffaxlfrago cesplloaa L. 3. Saxirraga Kpanheniica Gm. I i. Ciaxirraea hypnoden L. O. TURIONUM LATEHALIUM AUTUMNO NASCE^TIUM. infima gommarum sessilium nunquam mar- glne membranaceo cincta, infima gemmarum plerumque breviter sti- pititatarum saepe margine membranaceo sequentia rarissime intégra, inferiora pi ; 3-7, superiora S-9-laciniata. I sequentia saepe intégra, inferiora 3-, supe- i riora plerumque S-Iaciniata. sequentia semper intégra, et modo superiora 3-(raro 5-) laciniata. lanceolato-linearia, apice acutiusculae, bre- viter (long. J— 1°"°) mucronatae, exteriorcs foliorum frequentius partitorum a iiervo medio saepe angulo quadrato in arcu concavo divergentes. folio fere duplo longiores, angusti, medio supra angustc et profundc sulcati, subito in folium expansi, in basi subito dilatât!, supra subtusque incrassati, et modo istic pilis (plerumque) eglanduhsis parce obsiti. 4. FOLIORUM LACINIAE. ellipticae sen lanceolatae, apice modo obtu- ; auguste lanceolatae, aeuminatae, sato-rotundatae, modo acutae et saepe ; semper breviter (long. J— I""») mucronatae, | longe (long. 1 — 2""») cuspidato-aristatae, breviter (long. c. J""») mucronatae, exteriores foliorum frequentius partitorum : exteriores folinrum frequentius partitorum extcriores foliorum frequentius parlitornm a nervo medio angulo semiquadrato diver- : a nervo medio angulo, semiquadrato minore ; a nervo medio saepe angulo quadrato diver- gentes, divergentes. i gentes. •'). PETIOLI folio plerumque latiorcs, medio c. 2—3""» : lati, i supra late et leviter sulcat sensim tantum in folium cxpansi, folio plerumque breviores, medio c. 2""". lati. niodo in foliis frequentius partitis subito i ea expansi. Tcrsus basin sensim dilatai i, subtusque incrassati, modo istic pilis glanduliferis obsiti, sed etiam in cetera parte plus minusve pilis glanduliferis ciliati. inferiora 5-9-(interdum W-] partita et uti etiam media 3-S partita, petiolata. mque lineares, acutae. U. — FOLIA CAULIUM FLORIFERORUM iferiora plerumque 3-S partita, petiolata, I inferiora plerumque 3- (raro S-) partita, pe tiolata, superiora intégra et sessilia. \. LACINIAE (VEL FOLIA INTEGRA) anguste lanceolatae. nferiora et supe intégra, et se.ssilia. obtusae scu acutae. lancolato-linearia, longe aeuminatae. inferinres folio longiores, medii br 3. — PETIOLI inferiores et medii folio breviores, ceterum uti in foliis caudiculorum. Nasirrasn niuUinda Rosb. Miixarrna^ ccHpKoaa L. Ô. Naxlfraicn spanhcmlca GM. 4. Maxirraitu liypnodca L. ô.'i-.'iO"" olti, saope iam a basi ill riimulos 6-12-lfi parlili, raraulis 1-3- (raro i-) floris, glabritiem simulantes, scd praesertim su- pcrne, iiti etiam calicis tubus glandulis minutissimis, vix conspicuis, sessilibus obsili. C. — CAULES FLORIFERI i:i-io»n, alii, rainulds 2-4-(i partiti, 18-32™ alti, I plcrumqtie in triente snporiore demum in ramulos 2-S partiti, ramulis 1-2-norls, praesoi'tiin supernc uti etiam calicis tubus pilis glandulifcris dc «-IS'" alii, inulos 2-3 partiti, acutao ct in apiculam br quoad foliorum laciniarum apiccm modo obtusae, modo simpliciter acutae. D. — CALICIS LACINIAE. acutae et br issinio mucronatae. acutae ft in aristam brevem excurrentes. I E. — PETALA quod attinet formam magnitudinem, dircctioncm et colorem variabilia, itaque lioe loco null F. — PISTILLA stigmatibus obverse lanceolalis. | stigmatibus obovalis. G. — STAMINA, CAPSULA ET SEMINA ratione comparationis nulliusmomenti. H. — TEMPUS FLORESCENDI itio Junii usque versus eius finem. triente ultimo Aprilis usque in trientem | triente primo Mail usque secundum Maii. triente Icrlio Mail usque in trientem secundum Junii. <^1 '•'^ €A(1) Gm. et HYPNODIS L. sati, modo in basi pilis raris, plerumque eglandulosis instructi ; v'iora), nunquam rosulata, semper partita, vere 7-9-, aiitumno I'o 11-), media 5-S-partita; caulis supcrne et calieis tubus glan- 1. S. mulfifidaJ{osh. scendentes ; petioli late et leviter sulcati, pracsertim basin versus us minnsve rosulata, aut partita (vere 3-7-, autumno o-l I-laci- 15 caulis superne et calieis tubus glanduloso-pilosus; stigmata laciniata, laciniis obtusis seu mucronatis, caulium floriferorum 5 ellipticis vel lanceolatis, modo obtusis, modo acutis et tunc 2. S. cespitosa L. 5-7-laciniata, laciniis anguste lanceolatis^ acuminatis, semper 5. S. spnnhcmica Gmel. liis (acuminatis) cuspidato-aristatis^ caulium floriferorum omnia 4f. S. hypnodes L. naiore, non pro singulis selectis valere. Augustae Treverorum Julio anni MDCCCLXXV. ( 121 ) Notice biographique sur Henri- Jean-Népomucène baron de CRÀNTZ, de Roodt {Grand-Duché de Luxembourg), par J.-P.-J. Kollz. Le panthéon luxcmhoiirgoois compte de nombreuses illustrations clans tontes les branches de Factivité humaine. Toutefois, et en cela il ne fait pas exception avec tous les autres pays, les naturalistes y sont peu nombreux. Le motif en est connu. Pendant plus de 15 siècles, Tespritde Dioscoride fit des sciences naturelles l'auxiliaire de la médecine. Il était réservé aux Bauhin, Jean et Gaspar, qui vivaient au XVIP siècle, de briser le premier anneau de cette sujétion, et depuis eux, la botanique surtout a fait d'immenses progrès. Le premier de nos compatriotes qui se fit un nom dans les sciences naturelles, était également un médecin illustre. C'était Henri-Jean-Népomucène baron de Crantz. Con- trairement à l'axiome de Tacite, que chaque siècle en général se montre indifférent au mérite contemporain, son nom brilla près de cinq lustres dans le sanctuaire de la science. Une phalange de disciples distingués propagea au loin ses doctrines et sa réputation. Des circonstances malheureuses, indépendantes de sa volonté, firent tomber Crantz en disgrâce. Il mourut en exil dans un pays alors à peine civilisé et aujourd'hui, après 150 ans, nous ne sommes parvenu qu'après de laborieuses recherches, à retrouver le lieu de sa naissance. En effet, d'après Sweet, Crantz serait « a german bota- nist ; » Broeckx, dans son Essai sur l'histoire de la médecine belge avant le XIX^ siècle j en fait son compatriote; Merjay le dit être de Bittbourg ; de Lucca, de Luxembourg; tandis ( 122 ) que le D'"iVeyen, le fait naître à Roodt sous Niederanven. Encore ne le connaît-on le plus souvent que comme médecin, et ses biographes ne lui consacrent-ils que quel- ques lignes fourmillant d'erreurs et d'appréciations inexac- tes. A la demande de notre illustre Président, nous allons esquisser la vie de ce botaniste, que le Grand-Duché doit s'honorer de revendiquer comme l'un de ses enfants et qui compte encore beaucoup de parents dans le pays et à Diekirch même. Henri-Jean-i\épomucène Crantz naquit à Roodt, aujour- d'hui commune de Seplfonîaines, le 24- novembre 1722, de Pierre Crantz, mayeur, et d'Anne Simon, d\me famille comptant par elle-même et par ses alliances, plusieurs pe/sonnages distingués dans les lettres O. Après avoir fait ses études au collège des Jésuites à Luxembourg, Crantz se rendit à l'université de Louvain, où son frère Jean-Mathias était, en 1775, professeur de grammaire et thcolocjiae baccalaureatus. C'était en 1747. Le Grand-Duché de Luxembourg, comme les autres pro- vinces belgiques, ap|)artenait alors aux Pays-Bas autri- chiens. La grande Impératrice attirait à Vienne tout ce que ces provinces avaient d'illustre et de distingué. Pour Crantz, qui se destinait à la médecine, la capitale de l'empire avait un attrait tout spécial. Van Swietcn, un autre Néerlandais célèbre, y professait l'art médical et réorganisait les études dans la vaste domi- nation des Hapsbourg. C'est le commentateur du grand Boerhave qui conféra à Crantz, en 1750, le grade de (I) E. a. Tabljc Ilavlaiigo d'Aywaille \hïé'^e), fils d'une Crépin. ( 125 ) docteur on médceinc. La thèse (ju'il dérendit alors avait j)oiir litre : Dissertatio inauguralis mcdka de airalione llipiHKrativa, nalura nionstrante riant. \'aii Swieton, appréciant à leur juste valeur les talents de Cianlz, le recommanda à Marie-Thérèse. Celle-ci envoya noire compalriole fréquenter l'école de médecine de Paris, où il resta jusqu'en 17oi. Levret et Puzzos y furent ses maîtres de prédilection. La réputation de Crantz était d'ailleurs déjà si bien.étahlie qu'il fut à la même date, nommé membre de TAcadémie impériale des Curieux de la nature, avec le cognomen de Clidemnus IL A son retour à Vieinie, Crantz devint titulaire de la chaire d'obstétrique à l'université. Appelé en cette qualité près de sa bienfaitrice dans un cas laborieux, il fît usage d'un nouveau mode opératoire, ce qui lui valut le titre de conseiller aulique. Il se maintint ainsi au premier rang de cette pléiade de savants austro-belges, groupée autour de Van Swieten, auxquels Marie-Thérèse accordait une attention toute spéciale, et cela au grand déplaisir des autres nationalités. Les « Niederlànder, » comme on les appelait avec envie à Vienne, primaient partout, grâce à leurs talents, et un peu aussi grâce à Van Swieten. En I7o7, Crantz abandonna le cours d'obstétrique pour occuper la chaire de physiologie et de matière médicale. Son professorat ne l'occupa toutefois pas exclusivement. De Lucca, son contemporain, dit de lui qu'à cette époque, il était déjà une célébrité parmi les plus illustres écrivains sur la médecine, l'analomie, la pathologie, la thérapeu- tique, l'obstétrique, la traumatologie, la chirurgie, la chimie, la botanique. Si jusqu'ici le médecin Crantz nous a seul occupé, c'est qu'il n'a pas été possible de découvrir quand, comment et ( 124 ) pourquoi il devint botaniste. Sprengel seul parle de lui en cette qualité, en ajoutant que sa polémique passionnée contre Linné et Jacquin (ce dernier n'était pour Crantz qu'un emwîcra^or) nuisirent beaucoup à sa réputation. Ajou- tons que son admiration outrée pour Haller, par opposition à Linné, n'était non plus pas faite pour le relever aux yeux de juges impartiaux. Après avoir lu le Materia medica de Crantz, nous som- mes tenté d^admettrc que ce furent les études nécessitées par la rédaction de cet ouvrage, alors classique, qui lui donnèrent le goût de Faimable science. En effet, les plan- tes jouaient jusque dans les derniers temps, un rôle pré- pondérant dans la médecine, et la chimie, qui est venue leur faire concurrence depuis, n^est pas encore parvenue à les détrôner toutes. Dans tous les autres cas, Crantz paraît ne faire de la botanique que pour elle et non dans un autre but. Constatons qu'en 1759, il était déjà membre de la Société botanique de Florence. Le premier ouvrage exclusivement botanique de Crantz date de 1762. C'est: Stirpium austriacum fasciculus L (Vienn., 1762; S'' maj. c. tab. aen.). Le IP fascicule est de 1765 (Vienn., 1763. c. tab. aen.), le IIP de 1767 (Vienn., 1767). Cet ouvrage renferme des définitions d'une grande exactitude et des descriptions de plusieurs espèces et genres créés par l'auteur. Son Institutiones rei herbariae juxta mituni naturae digestae ex habitu (2 vol. Vienn., 1766 ; 8" maj.), est de 1766. C'est sans contredit le travail le plus faible de Crantz, et cela parce qu'il connaissait trop peu de plantes exotiques pour les faire entrer dans un système universel. La classification proposée est un système mixte, mi-natu- ( i2:i ) roi, mi-artificicl, se pinçant entre les méthodes de Ray et de ^ïoirison. Comme supplément à cet ouvrage parut en 1767 : Class is UmbeUiferanim emend ata m necessarium Instit. 7'ei herhariac supplementum (Lipsiae, 8° maj. , e. tab. aen.), dans lecjuel il établit les règles à suivre lors de la création de nouveaux genres et de nouvelles espèces. Enfin parut en 1769 : Classis Cruciformium emendata, (Lipsiae, 1769, 8°). C'est dans ce dernier travail qu'il établit les trois grandes coupes : Siliquosay Siliculosa et forma siliquata. Il suffît de parcourir les volumes correspondants du Prodrome de De Candolle, pour s'assurer de l'importance que la phytographie moderne accorde encore à ces derniers ouvrages. Les travaux botaniques de Crantz se placent donc entre 1762 et 1769. Le reproche capital à leur faire c'est que l'auteur inaugura pour ainsi dire la manie de créer de nouveaux noms, dont ses successeurs abusèrent, au grand désespoir des adeptes de Taimable science. Ajoutons que si, contre l'habitude des savants d'alors, il se créa une grande fortune par ses travaux et par sa pra- tique médicale, il en consacra une partie considérable à l'étude des sciences et notamment de la botanique. La biographie de Crantz, comme homme de science, pourrait être close ici, attendu qu'il cessa d'écrire dès 1773, époque de son mariage avec Madeleine Trem. Celle-ci, qui avait vu le jour à Luxembourg, était une actrice d'un grand talent et d'une beauté remarquable. Elle refusa les hommages de la cour et de la ville, pour donner son cœur et sa main à Crantz. Le bonheur de ce dernier ne devait pas être de longue durée; le malheureux botaniste ( 126 ) en méditant à loisir l'axiome devenu trivial — qu'à jeune femme, il faut jeune mari, — dut regretter bien amèrement d'avoir planté une fleur aussi brillante dans son jardin. En effet, tout ce que Vienne possédait de distingué fréquenta l'hôtel Crantz. Un archiduc y devint assidu, trop assidu même. Marie-Thérèse, qui était très- sévère sous le rapport des mœurs et du respect du aux liens du mariage, s'en alarma et ne trouva pas de meil- leur moyen pour faire cesser le scandale, que d'exiler Crantz et sa trop légère moitié à la campagne. Crantz dut par suite se démettre de ses fonctions, dont il conserva les honneurs et les avantages. Il chercha une retraite à Judenbourg en Carniole; mais comme les visites impé- riales continuaient, il reçut l'ordre de se retirer dans le GaiUhal, vallée solitaire et éloignée de toute communi- cation facile. Crantz, qui jusqu'ici ne s'était occupé que de sciences, devint industriel. Il se livra à la minéralogie, devint métallurgiste et fonda l'industrie du fer dans la contrée. Joseph II ayant succédé à sa mère, se ressouvint de M"^ Crantz. Tenant compte des aspirations de celle-ci, il créa Crantz baron. Le diplôme est du 10 octobre 1777, et coûta au nouveau noble sa pension de 6000 fl. Il pouvait d'autant mieux faire ce sacrifice qu'il possédait six hôtels à Vienne et des concessions minières considérables. Toutefois la roche tarpéienne est à côté du Capilole. Les écarts de M""*^ Crantz continuèrent à empoisonner les jours de son mari, tandis que son luxe effréné entama considérablement la fortune du baron, qui fut encore réduite par suite de dégâts considérables occasionnés à ses établissements sidérurgiques par un cyclone. Ce qui lui porta toutefois le dernier coup, ce furent les relations ( 127 ) oxislaiii iMiliT III) (Ic ses employés el sa femme. II mourut de ehai;i'in et cliai'iié (raimées à Judeuhoiirg, où il fut euterré le IS janvier 1707. Il laissa à ses (rois enfanls, un gareon e( deux filles, une l'orlune de près de 1,500,000 11., dont radminisiralion l'ut retii'ée à sa veuve et eonliée à un étranger. Si Cranlz avait l'ait de même poui' rédueation de ses enfants, il est probable qu'ils seraient devenus des eitoyens utiles. Son fils Jean-Clément marclia sur les traces de sa mère. Il dépensa son palrimoine en eliiens et en clievaux et mourut pauvre et délaissé le 11 mai I84Ô. Sa mère était décédée le 11 mai 1809. L'hôtel Crantz, à Judenbourg, est aujourd'hui occupé par une administration publique. Aucun monument ne signale la tombe de notre compatriote à la postérité. Plusieurs genres de plantes ont été établis en l'honneur de Crantz. L'un d'eux est généralement admis par les botanistes ; c'est celui que Nuttall a fondé pour une Ombellifère voisine des Œnanthe, habitant l'Amérique et rOcéanie. Des autres genres Crantziaj celui de Scopoli rentre dans les Alloplectus de Martius, celui de Swartz n'est pas distinct du Tricera du même auteur, et celui de Schreber est synonyme du Toddalia de Jussieu. BIBLIOGRAPHIE. Outre les ouvrages cités ci-dessus, Crantz publia les travaux botaniques suivants : De duabus Draconis arboribus bofanicorum, duôrum que novorum generum constihUum, cum fig. aen. 4" maj. Viennae, Kraus, 1768. Hartmann, primae lineae inUiiuUonuni botanicarum cel. Crantz. ( 128 ) Observations sur la Statistique botanique du Forez de M. A. Legrand, par le docteur F. Scluiltz. Cette statistique, de 290 pages in-octavo, a paru en 1873, dans les Annales de la Société d'agricnlturey industrie^ sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire, tome M, et j'ai écrit ces observations au com- mencement de février 187i. Je cite entre guillemets les passages de l'ouvrage sur lesquels j'ai quelque chose à dire et je les fais suivre de mes observations. « 2. Anemone montana Hoppe ; Exsicc, Schultz h. n., « 401. — A. rubra Lam., Jord. » M. Jordan, Diagn. d'esp. nouv., 1861, p. 56, a démontré que VA. rubra Lam., la plante que j'ai donnée dans Vh. n., 401, n'est pas VA. montana Hoppe. J'ai alors donné cette dernière de la localité de Hoppe, de Trieste, dans Vh. n., 801. « 19. Ranunculus nemorosus DG. var. villosus. — « R. Amansii Jord. » Les R. nemorosus DC, F. Sch. h. n., 806, et R. Amansii Jord., F. Sch. h. n., 807 et 807^'^ (j?. villosus St-Amans, R. lanuginosus et R. tuberosus Lap.) sont deux espèces différentes. M. Jordan, Diagn., p. 79, a indiqué les caractères du R. Amansii et dans mes Arch., j'ai ajouté des différences du R. nemorosus. « 45. Corydalis solida Sm. forma intermedia. » Cette forme n'est pas nouvelle, car je l'ai observée il y a un demi-siècle et j'ai dislingué trois variétés du C. solida: les var. a. digitata, p. crenata et y. intégra (conf. Arch, de FL). La première est celle que j'ai donnée dans Vherb. norm. « 68. Arabis sagittata DC. » ( 129 ) La plante quo j'ai vue tic rune des localités citées est VA. hirsuta Scop., F. S. h. n. « 117. Pohjfjala vulgaris L. var. (3 oxijptera. » Ce nom a été déjà donné par Koch à la même plante. « I il. Sagina apetnla L. — Presque toujours chez nous « ciliée-glanduleuse, » cl « 142. S. patula Jord. — Tou- « jours glabre chez nous. » J'ai, depuis plus de 50 ans, observé chacune de ces espè- ces en deux variétés bien distinctes, que j'ai décrites dans le journal botanique allemand Flora, 1849, p. 26, et que j'ai distribuées dans Vh. n. Ce sont : S. apetala L. var. a. glabra F. S. /. c. et h. n., 832, — 5. apetala var. (3. glamlulosa F. S. /. c. et h. n., 852 bis, — 5. depressa C. F. Schullz Prodr. F/. Starg. suppL, 1819, p. 10 (S. ciliata Fries, S, patula Jord.) var. a. glandulosa F. S. in Flora 1849, p. 26, h. n., 458, — et S. depressa var. glabra F. S. /. cit. et h. n., 458 ter. « 146. Alsine tenui folia Crantz, var. (3. visddula Coss. « et Germ. — A. viscida Schreb. ; Exsicc. Schultz h. n., « n° 4 10. J'ai rencontré ces deux formes croissant ensemble « en abondance. On remarquera de plus que M. le colonel a Paris a trouvé récemment en Algérie une variété apétale « de VA. temiifolia, d'où l'on peut induire que la corolle « n'offre pas de caractère spécifique. » Je considère les A. te^iui folia eiA. viscida, comme deux espèces différentes. La floraison de la dernière est plus précoce, même quand elle croit dans des régions plus froides. Le fait que l'on trouve les deux espèces croissant ensemble confirme mon opinion. Avoir trouvé une forme apétale ne prouve rien contre la différence spécifique, car les pétales peuvent avorter dans bien des plantes qui diffèrent spécifiquement. ( ISO ) « 161. CerastiiDii obscuruniCUnuh.; Boreau p. II. — « C. obscurum ct pallens F. Schultz. » Les C. obscurum et C. pallens, que j'ai pris autrefois pour des variétés d'une seule et même espèee (C. Lensii var. a. pallens et |3. obscurum F. Scli. FL der Pfalz, p. 88 et 89, C. gliUinosum a. obscurum et ^.pallens Kot'li), n'ayant pas eliangé par la culture pendant plus de 20 ans, sont considérés avec raison comme deux espèces, car on n'a jamais trouvé de formes intermédiaires. Je les ai distribués dans Vh. n,, le C. obscurum Cliaub. n"^ 27 et 27'''% et le C. pallens F. Scli. FL Gall, et Germ. exs. 1856, et in Hol. FL Mos., éd. 2, 1842, p. ilD(avec description et caractères distinctifs des C. obscurum et C. pallens), h. n., 28, et 28''''. — Quand on a vu ces deux plantes, il me semble impossible de les confondre et de les prendre comme synonymes. « 558. Epiloblum tetragonmn L. var. [3. Lamyi. — « E. Lamyi F. Scliultz, Boreau! Exsicc. Schullz /i. n.^ « 271 bis, ter et quater. » Ayant cultivé pendant plus de 20 ans, l'un à côté de l'autre, les E. tetragonum et E. Lamyi, ils n'ont pas cbangé et toutes les persoimes qui les ont vus dans le jardin (Koch les cultivait aussi dans le Jard. bot. d'Er- langen) les distinguaient. J'en ai publié les différences dans mes Arch, et ailleurs. VE. Lamyi, quoique géné- ralement plus petit (et toujours plus tendre), a des fleurs plus grandes et les jjétales sont roses, tandis qu'ils sont lilas et plus petits dans 17:^. tetragonum. « 561. E. montanum var. E. Duriaei G&y. » Ayant semé VEpilobium Duriaei Gay, des Pyrénées, dans le jardin, j'ai obtenu l'^". montanum. J'ai donc consi- déré cette espèce de M. Gay, comme une variété (pie j'ai ( 131 ) nomméo, dans le Flora, 1850, p. 200, E. montanum var. Duriaei cl v.c nom se irouve aussi sur les cliquotfcs n'^'' 1004 cl 10()i'''% (le mou h. n. Il a donc déjà élé donné en 1850 par moi, 01 pas soulemcnl en 187Ô par M. Le Grand. Shuw (inique. Si c'est un mérilc de distinguer une espèce nouvelle pour la scienc(% le mérite n'est pas moindi'c de j)rouver par la culture que la prétendue espèce n'est (ju'une vai'iélé. « 59 i. Sedum Fabaria Koch. — 5. Fabaria et pur- in purasccns Koch. » J'ai déjà déclaré en 18G5 (dans le Jahresb. der Pollichia) que le 5. Fabaria Godron est le 5. purpurasccms Koch. Il en est de même du S. Fabaria de Grenier, et tout ce que j'ai vu de France, sous le nom de 5. Fabaria est le S. purpurascens. Le S. Fabaria Wirtg. est le 5. pur- puïascens \m\ [t. angnsti folium F. Sch. (lien cite), et il paraît que le vrai S. Fabaria Koch, n'a élé trouvé qu'en Silésie, d'où je l'ai vu. Les deux plantes ne sont donc pas des synonymes de la même espèce. « (S^(S. Taraxacum officinale ^^'igg. var. (3. T. laeviga- » turn DC, v. y. T. udum Jord. et v. ^. T. palustre DC » Sous le nom de T. officinale, on confond souvent trois espèces : les T. officinale Weher (non Wigg.), T.glau- cescens (Leontodon M.-Bieh.) F. Sch., qui est synonyme du T, corniculatum (^Leontodon Kit.) DC, el T. palu- dosum (Hedypnois Scop.) F. Schultz ( J. palustre DC). Ayant semé le dernier dans le jardin, où le premier est une mauvaise herhe, il n'a pas changé. Il s'y trouve encore et tout le monde y distingue les deux espèces. « 651. Hieracium spicalum Ail. Je crois notre plante « identique à celle que l'on reçoit des Vosges sous le nom « de cydoniaefolium et ainsi nommée par M. Godron. ( 132 ) « Elle ne se distingue d'ailleurs que par la forme des « feuilles, peu ou point dentées et à pointe obtuse, du « H.praeruptonim Godr. Le D'' F. Seliultz ne les distingue « pas (Arch, de Flore, 574) et les a même distribuées « pèle-mèle dans ses Centuries (h. n. n° 709^'s). lyjais c'est « à tort, qu'à l'exemple de la Flore de France, il rapporte « VH. praeruptorum comme variété au //. prenanthoides « Vill. La plante des V^osges est bien différente de celle « du Dauphiné et de la Savoie. » C'est à l'exemple de Fries que j'ai rapporté dans le temps VH. praeruptorum au H. prenanthoides, mais je l'en distingue depuis longtemps. Dans le journal Flora de 1872, j'ai publié (et je l'ai répété dans mes Arch., 1872, p. 16), que le nom le plus ancien de cette plante est H. striclum Tausch. De plus, j'y ai publié que j'en distingue deux formes — forma glabrescens (II. praerup- torum Godr.; II. prenant hoides F. S. h. n., 709, et 709^'% pro parte) et forma pilosior (H. cydoniaefolium Godr., non Villars ; //. prenanthoides F. S. /. c. pro parte). Il est possible, mais il n'est pas prouvé, que VE. strktum Tausch soit synonyme du H. spicatum Ail. Dans ce cas, mes deux formes doivent être nommées H. spicatum f. glabrescens et f. pilosior. « 713. Cuscuta Epithymum \aY.p). C. Trifolii Bahingi. » Babington regardait cette plante comme une espèce et moi le premier ai déclaré que c'est une variété, que j'ai nommée, dans le Jahresber. der Pollichia, 1863, C. epithymum (3. Trifolii. Je l'ai aussi distribuée sous ce nom en 1872, dans Vh. n., 108^^', A Wissembourg, je Fai aussi trouvée sur le Medicago saliva et sur beaucoup d'autres plantes. « 725. Myosotis lingulata Lelim. » ( 133) Ce n'est pas Lehmann, mais C. F. SeliuUz (rauleur du /'7. Stn)'(/. o( (le la inoiiogr. des lUubala) (\m a donrjé le nom de M. linjulatOfCi Lehmann Ta seulement ad()|)lé. Je l'ai aussi publié sous ee nom dans Vh. n. Feu Seliulfz a eu le (ort de l'appeler plus lard M. caespitosa. « X ye)'bascum l/iapsifo)'mi-/loccosum. » C'est probablement mon V. thapsiformi-pulverulentum {Gnimlzïige, p. 95). « X ^ • Lijihnili(Ii-/Ioccosum. » C'est probablement mon V. LychniticU-pulverulentum (/. c, p. 94). « 788. Rhùianthus hirsuta. » C'est probablement le R. major Ehrh. var. (3. hirsutus F. S. Arch. FI. Fr. et Allem., p. 52 et 75. Si les ailes sont plus étroites que la moitié de la graine, c'est le R. major var. y. subexalatus F. S. /. c. « Orobanc he Galii. » Le nom le plus ancien est 0. cari/ophyllacea Smith, 1798; F. S. h. n. Le nom d'O. Gain est de 1828. « 804. Mentha siibspkata Weihe ; Boreau, S08. — « J/. aquatica verticillataWiri^. Exsic. Schullz h. n., 350. » J'ignore ce que c'est que le 31. subspicataj car je n'ai pas vu d'échantillon de Weihe, mais je connais parfaite- ment le M. aquatica verticillata. J'en ai vu des échan- tillons de Wirtgen et je l'ai recueilli dans des localités où l'on peut voir les formes intermédiaires passant successi- vement au M. aquatica type. « 807. M. arvensis L. var. marrubiastrum F. Schultz « h. n.j 125, et var. Palatina F. Schultz, h. n., n°V^88 «< et bis. » J'avais considéré ces deux plantes, ainsi que mon M. mkrantha, comme var. du M. arvensis; mais je pense que ce sont trois espèces, car elles n'ont pas changé par la cnlture dans le jardin et je n'en ai jamais trouvé des formes passant au 31. arvensis. « M. rolundifoUo-arcemis F. Seliuitz. — M. Wohl- « werlhcana F. Schultz. » On doit conserver pour celle plante le dernier nom, car je Tai trouvée dans des localités où le 31. arvensis n'existe pas. Mais mon 31. arvenst-rotimdi folia est un hybride. « 85 i. Plantago major L. var. |3. intermedia. » C'est le P. major fonna intermedia Lange Handb. i den Danske FL, 1864, p. 120, et je Fai publié en 1872, sous ce nom, dans Vh. n. L'ayant semé dans le jardin, j'ai obtenu le P. major type. « X Polygonum minori-Persicaria Braun. » Sous ce nom, on confond deux plantes différentes : le P. Persicaria-minus F. S. in Pollidiia, 1854 (P. minore- Persicaria A. Braun ; P. mino ri folium F. S.) et P. minore- Persicaria F. S. 1854, /. c.^ non 4. Braun (P. minori- florum F. S.). « 1045. Jnncus supimis Moench var. [3. Kochii. — « /. Kochii F. Schultz Arch, de Flore, p. 126 el h. n. « exsicc. 1455. — Je crois que c'est à cette variété qu'il « faut rapporter toutes les formes de nos montagnes. » Je n'ai pas vu d'échantillon des localités citées, mais le /. Kochii est facile à distinguer du J. supinus. Après l'avoir distribué dans mon h. n., 1453, je l'ai encore donné, dans les nouvelles centuries n« 163, à côté du J. supinus, que j'ai donné n° 164. Koch l'avait pris pour le J. nirjritellus Don, mais j'ai prouvé, dans mes publica- tions, que la plante de Don, que j'ai vue, appartient au J. lamprocarpus. Ayant trouvé du /. supinus avec 4, 5 et ( 135) 6 étamiiR's, je croyais avoir trouve des passages au J. nigritellus Kocli et j'ai nommé ee dernier, dans le journal Flora, I8i0, p. (iiO, ./. supinus var. nigritellus, et Kocli a suivi mon exemple. Mais ayant trouvé (pie les autres caractères qui le distinguent du /. supinus sont inaltérables, (juc Ton ne trouve pas de formes intermé- diaires, même quand il se trouve à côté du J. supinuSy et qu'il ne change pas parla culture dans des pots où j'avais semé des graines, je l'ai nommé /. Kochii in Jahresb, der Poil. 18o3 et ]8o9; j'y ai indiqué les caractères spécifi- ques. « 1082. Carex muricata L. var. a. genuina Gren. — « C. contigua Hoppe. Exsicc. Schultz h. n., 2^= série, n° 1 72. « Var. (3. elongata Gvcn. — C. Leersii. Exs. Schultz /i. n. « 2« série, n« 175. » Les C. contigua Hoppe et C. Leersii F. Schultz sont deux espèces que Linné avait comprises avec les C. divulsa et C. echinata, sous le nom de C. muricata. J'ai publié dans le journal Flora, 1871, p. 21-28, un mémoire sur ces plantes, avec des dessins, tab. 1 et 2, des C. dividsa, C. Chaberti, C. Leersii, C. contigua et C. Pairaei. Le C. Leersii F. S. in Flora, 1870, p. 23-26 et nov. cent. h. n., 173, a déjà été décrit et figuré par Leers, sous le nom de C. canescens, et par Hoppe, sous le nom de (7. muricata; tandis que le Carex décrit et figuré par Hoppe, sous le nom de C. contigua, et publié sous ce nom par moi in Flora, 1870 et 1871, ainsi que dans les nouvelles cen- turies de Vh. n., 171, a pour synonymes C. ^nuricata Durieu, Koch, J. Lange, Reichnb., etc. et C. canescens PoH. Il est impossible de confondre ces deux espèces, surtout en comparant les ligules et les fruits et en regar- dant les figures que j'ai publiées dans le Flora. A Wis- 12 ( 136) semboiirg, ils croissent quelquefois dans les mêmes loca- lités, mais je n'ai jamais trouvé de formes intermédiaires. Cultivés dans le jardin, ils ne changent pas. « Glyceria loliacea Godr. » Tout ce que j'ai vu sous ce nom n'est pas une espèce, mais un hybride des Festiica pratensis, père et Lolium perenne, mère, — le Festuca-Lolium pratensi-perenne, ou F.-L. elatiori-perenne F. Sch. in Flora, 18o4, p 490 (Festuca loliacea Huds.). « 11 08. Melica MagnolU G. G. — M. Magnolii et nebro- « densis G. G. » Je n'ai pas vu d'échantillon des localités citées, mais je considère les M. MagnolU et nebrodensis comme deux espèces. Ayant reconnu que le M. nebrodensis Pari, n'est pas celui de G. G., j'ai décrit la plante de G. G. sous le nom de M. glauca, in Flora, 1862, p. 462 et 465, et ce nom est maintenant adopté par les meilleurs auteurs. « 1193. Bromiis commiitatus Schrad. » Le nom le plus ancien de cette espèce est B. pratensis Ehrh.,F. S. h. n. « Cerastium Lamottei i\oh. — C. petraeum Legrand « Stat. bot., n« 162, non Schultz. » Je n'ai pas vu d'échantillon, mais d'après la description, il me semble impossible de le confondre avec mon C. petraeum, que j'ai publié dans Vh. n., et qui ressemble aux C. obsciirum et C. litigiosum, mais pas du tout au C. Rlaei, auquel le C. Lamottei ressemble d'après la description. (157) Primitive Monogrvpiiiar Rosvrim. — Matériaux pour servir à V Histoire des Hoses, par François Crépin. TROISIÈME FASCICULE {Suite). Au mois lie so|)loml)re dernier, ayant été appelé à remplir une mission seienlifiquc en Angleterre, j'ai dû interrompre brusquement la publication de la suite de ce troisième fascicule. Cette interruption a été fort heureuse, car, pendant mon séjour à Londres, j'ai pu recueillir de nombreuses observations dans les herbiers du British iMuseum, de la Société Linnéenne et de Kew. L'herbier du British Museum, que M. Carruthers, avec une rare complaisance, m'a permis de consulter, renferme un assez bon nombre de types authentiques décrits par Lindley dans son Rosarmn Monographia; à la Société Linnéenne, j'ai pu examiner les Roses de l'herbier de Linné; enfln à Kew, j'ai étudié les riches séries de Roses de l'herbier général. Le conservateur de celui-ci, M. Oliver, a été pour moi d'une inépuisable obligeance dans les recherches que j'ai dû faire, ta-nt dans les collec- tions que dans la bibliothèque. 91. Rosa bracteata Wendl. Le R. bracteata a été décrit et figuré par Wendland vers la fin du siècle dernier (Verzeichniss der Pflanzen zu Herrenhausen, 1797-1798 et Hortiis Herrenhusanus, 1798-1801). Depuis lors, cette remarquable espèce a été l'objet de descriptions et de figures nouvelles qui sont citées en majeure partie dans la monographie de Lindley. Ce type est éminemment caractéristique et appartient à ( 138 ) une section bien tranchée que Lindley a désignée sous le nom de Bractcatae. Cette section, très-naturelle du reste, n'a été qu'imparfaitement délimitée par le monographe anglais, qui la caractérisait par la phrase diagnostique suivante : « Rami fructusquô tomenloso persistente vesliti. » Le caractère tiré de la pubescence ne manque pas de valeur, mais comme une pubescence, moindre il est vrai, s'observe sur les axes florifères, sur les pédicelles et les réceptacles d'aulres espèces appartenant à diverses sec- tions, il est nécessaire que la diagnose de la section des Bracteatae soil enrichie d'autres notes distinctives. Celles-ci pourront être tirées des aiguillons régulièrement géminés sous les stipules, des stipules profondément laciniées, des bractées laciniées, des pédicelles très-courts, du très-grand nombre d'étamines, etc. Lindley avait du reste appuyé sur les principales particularités qui distinguent celte remarquable section. Le botaniste anglais avait distingué deux variétés, dont l'une, constituant le type, est à ramuseules non séligères, à aiguillons géminés plus ou moins robustes et crochus, et l'autre, (3. scabrkaulis, présente des entre-nœuds chargés de soies glanduleuses, à aiguillons géminés plus délicats et droits. Le type se produit surtout dans les jardins, où la plante devient plus vigoureuse, à liges et branches plus allongées. Ce sont surtout des échantillons provenant de la plante cultivée que l'on voit dans les her- biers. Remarquons que la forme typique peut croître dans la patrie de l'espèce en compagnie de la variété scabrkaulis et d'une variation intermédiaire offrant des aiguillons plus grêles que dans le type, un peu arqués ou presque droits et sans soies glandulifères sur les entre-nœuds. Lindley fait des réserves au sujet de la var. scabrkaulis ( I'-^s» ) et di( que des observations nouvelles pourraient hii^n y faire découvrir des caractères sulïîsanls pour Télevcr au rang d'espèce distincte. Depuis que cet auteur a écrit sa monographie, de nouveaux matériaux sont venus cnricliir nos herbiers, et ces matériaux, étudiés avec soin, établis- sent h\ comj)lète identité spécifique des deux variétés. A Tile Formose et dans les régions chinoises voisines, la variété srnbricaulis se présente parfois sous une forme microphylle bien curieuse à cause de la petitesse des folioles, qui peuvent être jusqu'à 5 ou 10 fois plus petites que celles de la variété constituant le type. D'après ce que j'ai constaté dans les herbiers, le R. brac- ieata est une espèce qui habite le sud-est de la Chine, (provinces de Kuang-Tung et de Fu-kian), Tile Formose et le groupe d'îles compris entre cette dernière et la côte chinoise. Lindley signale sa variété (3. scabricaulis dans la province de Tsche-Kiang, d'après un échantillon recueilli par Sir Staufon que j'ai vu dans l'herbier du British Museum. Quant à l'existence de la variété type dans le nord-est de l'Inde anglaise (prov. de Bhotan), où l'indique Lindley, elle est peut-être bien douteuse, du moins à l'état indigène. Roxburgh, sur la foi duquel s'est reposé Lindley, avait tout d'abord confondu le R. involucrata avec le R.bracteata;ov, il est bien possible que c'est une confusion d'espèces qui a donné lieu à l'indication rapportée par Lindley. Roxburgh n'est du reste pas le seul qui ait fait confusion entre les R, bracfeata et R, involucrata, et des voyageurs modernes ont tantôt pris le R.bracteata pour le R. involuŒatay et \ice-\ersà, confusion qui pourrait donner lieu à de graves erreurs de géographie botanique. Je suis donc porté à croire que le R. bracteata n'existe pas dans l'Inde, où il est remplacé par le R. involucrata. ( 140 ) 2^. Rosa iiiToliicrata Roxb. Lc R. involucrata a élé décrit par Lindley en 1820 (Ros, Monogr., p. 10). Cet auteur a pris le nom d'mto/w- crata dans la Flore manuscrite de Roxburgh. Le D'" Bucha- nam, qui semble avoir été le premier inventeur de cette espèce, lui avait donné le nom de R. palustris (herbier du British Museum). Le R. involucrata a été admirablement représenté dans les Icônes plantarum Incliae orientalis de Robert Wight (1820). Cette Rose présente des affinités extrêmement étroites avec le R. bracteata, et, si Ton admet la doctrine du trans- formisme, on peut dire que ces deux formes ont une origine commune et que leur isolement géographique n'a pas encore produit entre elles des différences très-pro- fondes. Voici comment Lindley les différencie : (R. bracteata) R. foliolis oblongis obtusis glabcrrimis, bractois apprcssis pectinatis. {R. hwoliicrata) R. foliolis lanceolalo-ellipticis, infra tomentosis, bracteis contiguis pectinatis. Cet auteur ajoute que le R. involucrata se distingue en outre par ses rameaux longs et grêles. L'étude des matériaux d'herbiers m'a permis de constaler les différences déjà signalées par Lindley. Les folioles, dans le R. involucrata, sont relativement plus étroites que dans le R. bracteata j elles sont plus allongées et on peut les dire lancéolées-elliptiques, à sommet plus ou moins atténué, tandis que celles du R, bracteata sont obovales, ordinairement arrondies-^obtuses ( I'll ) au sommet. Dans lo U. hi'oluvyata, les l'oliolcs iic pai-ais- sent pas aussi épaisses ni aussi nerveuses (jue dans le R. bracleala; elles sont ordinairement velues-tonienleuses sur toule la laee inférieure, tandis que dans le 7^ brac- tcdla, elles n'onl (|ue la eùle velue. Les stipules sont, me semble-t-il, un peu différentes dans les deux types. Dans le R. involucrala, les ailes sont plus longues et par consecjuent plus longuement adhérentes au pétiole. Ainsi que Tavait fait remarquer Lindley, les pédieelles florifères sont moins courts dans le R. iniolacrata, de façon que les fleurs sont moins rapprochées des bractées. J'ai cru remarquer qu'en général la fleur, dans ses différents organes, est moins forte dans le R. iniolucrala et que, toutes conditions égales d'ailleurs, le fruit devient plus gros dans le R. bravteata. Comme l'avait du reste marqué Lindley, les divers axes du R. involucrata semblent être plus allongés ; ils sont moins contournés en zigzag. Dans le R. incolucrala, du moins si j'en juge par les matériaux d'herbiers, l'écorce devient noirâtre avec Tàge, ce qui ne parait pas se produire d'une façon aussi marquée dans le R. bracteafa. Enfin dans le R. involucrata, les aiguillons sont toujours à pointe droite et plus ou moins relecée, tandis que dans le R. bravteata, la pointe est ordinairement plus ou moins arquée ou crochue et ce n'est guère que sur les axes flori- fères délicats que les aiguillons ont parfois la pointe droite, tantôt étalée horizontalement, tantôt un peu relevée. Pour bien apprécier les difTérences qui séparent ces deux types, il me reste à les étudier sur le vivant, chose que je n'ai encore pu faire jusqu'ici. ( 142 ) Lincllcy, postérieurement à la publication de sa mono- graphie, a distingué les variétés suivantes du R, involu- crata : (3. biirmana, y. parvifolia, §, glabra, £. acutifolia. Dans le R. involiicrata, j'ai observé une particularité qui lui est commune avec le R. bracteata, c'est de produire à l'aisselle des feuilles, sur les branches de l'année, des ramuscules florifères. Cette production d'au moins deux générations d'axes, la même année, a-t-elle pour cause le climat ? Est-elle commune à des arbrisseaux appartenant à d'autres familles ? ou bien est-elle une particularité spécifique ? J'ai remarqué que le R. bracteata peut produire, dans nos jardins d'Europe, plusieurs générations d'axes la même année. C'est, ainsi que je l'ai déjà dit ci-dessus, le D'^ Bucha- nam qui, le premier, a découvert cette Rose ; il l'avait observée dans le îVépaul et, semble-t-il, dans des stations marécageuses. Si cette espèce végète dans de telles condi- tions, elle nous ofl*rirait ainsi une nouvelle note pour la distinguer du R. bracteata, qui parait habiter les collines et probablement des lieux secs. On a observé en outre le R. involiicrata dans les- provinces de Kamaan, Sikkin, Assam, dans le district de Silhet, sur les bords de l'Irawaddi dans le Birma anglais. Lindley, se basant sur un dessin chinois, le signale en Chine. Dans le recueil de planches publié sous le titre de : Icônes plantarum sponte China nascentiuni, e bibliotheca Rraamiana cxcerptae (London, 1821), il existe une planche représentant le R, involucrata, ce qui paraîtrait donc dénoter que cette espèce existe bien en Chine. Reste à rechercher dans quelle partie de ce vaste empire. C'est probablement dans la région sudo-occidentale, vers les régions montagneuses qui touchent à l'Himalaya. Je dois ajouter que j'ai vu, ( 14Ô ) dniis riiorbior dv V\rM\cm\c dc Sl-Pclersbourg , un échaiililloii du //. involurrala provenanl de riicrbicr Chamisso, portant Tindifalion : « China. » 23. Ros.i Lyellii Lindl. Lc R. LyoUii a été décrit par Lindlcy en 1820 {7?o.v. Momgr., p. 12, tab. I). Postérienremcnt, Trattinniek, Sprengel ct Seringe Tout, à leur tour, décrit, mais sans rien ajouter à nos connaissances sur cette curieuse forme. Avec Lindiey, Trattinniek et Sprengel Tassocient aux R. bracfcata et R. involucrata, mais Seringe Téloigne un peu de ces deux derniers types, en Tassociant aux R, Bank- siae et R. mkrocnrpa. Lindiey caractérise cette forme de la façon suivante : « R. foliolis oblongo-lanceolatis glabris, bracteis distantibus integris , floribus cymosis. « Il ajoute que les bractées étroites et entières, trcs- écartées des fleurs, distinguent, à première vue, cette forme des autres espèces de la section (tes Bracteataej et que, à part cette particularité, elle présente les caractères de la section. La figure publiée par cet auteur (loc. cit., tab. 1) correspond avec la description. Avant d'avoir vu les matériaux représentant cette forme dans le riche herbier de Kew, je croyais que le R. Lyellii constituait un type spécifique bien distinct, se rapprochant beaucoup du R. involucrata par la forme de ses stipules et de ses folioles et un peu par la forme de ses fleurs. J'avais cependant déjà reconnu que les caractères assignés à cette forme par Lindiey n'étaient pas tous eonslanis. C'est ainsi que des échantillons de l'herbier royal de Berlin et ( U4 ) de mon |)roprc herbier m'ont offert les enlre-iiœuds de leurs branches et de leurs ramuscules florifères charges de nombreuses soies glanduleuses. Dans ces spécimens, les stipules sont moins profondément pectinécs que dans la ligure de Lindley; les pédicelles sont chargés de glandes pédiculées, glandes qui se retrouvent en plus ou moins grande abondance sur le réceptacle et les sépales; les réceptacles sont plus petits et moins arrondis que dans la forme décrite par Lindley ; les sépales extérieurs (2 ou o) sont munis en dessous de leur moitié inférieure de 1 ou 2 petites pinnules ; enfin les bractées inférieures présen- tent quelques laciniures qui, dans les bractées supérieures ou bractéoles, sont à peu près transformées en glandes pédiculées. Je n'ai pas vu, dans l'herbier de Kew, de spécimens se rapportant exactement à la description et à la figure de Lindley, mais cet herbier renferme une série de formes qui me font suspecter la légitimité de l'espèce créée par Lindley. C'est ainsi que les échantilloiiS distribués dans l'Herbier des Indes orientales de MM. Hooker et Thom- son, présentent le faciès général du R. moschata. Ce sont de mêmes échantillons que j'ai pris dans l'herbier du Muséum de Paris et dans celui de St-Pétersboui'g, pour une variété du R. moschata. L'inflorescence et les feuilles diffèrent assez peu de celles du R. moschata^ les sépales sont pinnatifides_, les bractées sont laciniées, et les axes sont glanduleux. Deux autres échantillons recueillis |)ar M. Stocks pré- sentent des sépales extérieurs un peu pinnules, des bractées laciniées et des axes sétigères-glanduleux ; la corolle parait être simj)l(î ; les sépales, les réceptacles et les pédicelles sont hispides-glanduleux. ( l^^y ) Trois loiii;s numisculos (loriloros provciinni dc riicrbicr do \\()\\v ('( i-ccii('illis (h\ns la pai'lic noi'd-oiicsl de rindc, oiil la comllo doubico, \v. rccoplacio assez gros ol. des sépales pinnules; des glandes reconvrenl les pédieelles, les réeeplaeles et les sépales. Des éc'Iianlilloiis provenant du iXépaul distribués par Wallieh (18^29 II. I., 68^2), ont les (leurs prescjue pleines, les pédieelles glanduleux et les axes sétigères-glanduleux. Il existe eneore d'autres éeliantillons et eeux-ci pré- sentent à peu près les caractères des sj)écimens que je viens de décrire brièvement. Quoique les styles ne paraissent pas être saillants et semblent avoir leurs stigmates sessiles au-dessus du disque, comme dans le R. huolucrata, je suis porté à voir dans le R. Lijellii une by bride des R. mosc/iata et R. huolucrata, produite peul-èlre spontanément, mais plus probablement dans les cultures, ainsi que semble le témoigner la duplicature de la corolle de la plupart des éeliantillons conservés dans les berbiers. J'ajouterai que les aiguillons du R. Lyellii ne sont pas régulièrement géminés comme dans le R. involucrata. Avant de se prononcer d'une façon définitive sur la nature de cette Rose, il est nécessaire que les voyageurs ou que les botanistes babitant Tlnde nous fassent connaître dans (juelles conditions végète cette plante, si elle croit en compagnie des R. moschata clR. inioliicrata, si elle ne se produit pas parfois dans les cultures et si son pollen est bien ou mal conformé. A propos de l'opinion que j'émets ci-dessus, je dois me défendre contre l'accusation àliybrido manie qu'on pourrait porter contre moi. Il me parait incontestable (ju il se produit des by brides entre de vraies espèces de Roses, • »■•«. >•- % '^.!^ ( 146 ) par exemple entre les R. alpina et R. pimpinelli folia, entre le R, galUca et diverses espèces, que le R. iwara est sans aucun doute le produit d'un croisement entre le R, multiflora et une autre espèce qui très-probablement est le R. rugom. Ayant fait une étude approfondie du genre, ayant longtemps médité sur la valeur des caractères spécifiques des types de ce groupe ardu, ce n'est qu'après mûres réflexions que j'invoque l'Iiybridité pour juger de la valeur de certaines formes obscures qui, par leurs caractères vacillants, ressemblent tantôt à un type spéci- fique et tantôt à un autre type, sans qu'il soit permis de voir en elles un type intermédiaire ou une variété établissant une transition. Si le R. Lyellii vient à disparaître comme espèce légitime, la section des Rracteatae ne poiuTa plus se composer que de deux types :R. bracteata eiR. mvolucrata. 24. Ro^i) inicropliylla Roxb. Le R. microphylla a été décrit pour la première fois par Lindley en 1820 (jRo.s. Monogr,, p. 9) d'après une figure cbinoise, et son nom a été extrait de la Flore inédite de Roxburgb. Le monograplie anglais avait tout d'abord classé cette forme dans la section des Bracteatae, entre les i? incolucrata et R. bracleala; mais pendant le cours de l'impression de son ouvrage, ayant été mis à même d'étudier la plante sur des écbantillons secs, il reconnut que celle-ci devait être rangée dans le voisinage du H. sericea, et page 146 il en donne une nouvelle des- cription. (147) Trallinnic'k,qui ne parail pas avoir vu ros|)ccc, inniiciicô |)ai- ro|)ini()ii de Lindley, eonslitue avee le R. sericva, (\[\^i\ aj)|)elle I\. }\'(ilh\h{i, el le R. niinoj)hijll(i, une seelioii sous le nom de Lindleyana (Rosac. Monorjv., II, p. 11)2). Seriui^e, (pii a eepeudant vu des s[)éeimens, niainlieut le R. mivrophijll(n\i\ns la seelion du R. bracteata {Prodr., II, p. G02). Xous allons voir que les auteurs cités ci-dessus n'ont pas apprécié à leui' juste valeur les caractères de cette espèce el Toni com})rise dans des sections auxquelles elle n'appartient en aucune façon. Le R. microphf/lla est une des espèces les mieux carac- térisées du genre et on ne peut la confondre avec aucun autre type. Lindley et Seringe n'avaient pu l'étudier que sur des échantillons provenant de pieds cultivés dans l'Inde; j'ai été plus heureux, car, outre des échantillons provenant de pieds cultivés en Europe, dans l'Inde, en Chine et au Japon, j'ai pu étudier de heaux spécimens de la plante spontanée, recueillis aux hords du lac Hakone (Japon central) par MM. les Docîeurs Savatier et Maximowicz. Les hords du lac Ilakone est encore jusqu'ici la seule hahitalion connue où le R. microphylla ait été observé à l'état sauvage. Dans les cultures, soit en Europe, soit dans l'Inde, en chine ou au Japon, ce type perd un peu de son cachet original; l'arhrisseau devient plus élevé, et les fleurs^ au lieu d'être solitaires, sont assez souvent groupées par 2 ou 5. Je crois bien faire en rédigeant ici une nouvelle des- cription sur des matériaux de la plante spontanée. llo«ia microphylla Roxb. in Liiidl Ros. Monogr., pp. 9 et 146. Arbrisseau. « Arbrisseau dressé, très-ramcux, pouvant atteindre ( 148 ) jusqu'à 8 pieds, à tige (prol)ablement partie inférieure) épaisse de 2 pouces. « (D"" 3Iaximowicz, in litt.). Tiges. Tiges rameuses, un peu flcxueuses en zigzag, à écorce devenant brunâtre, lisse, finissant par s'elTeuiller^ aiguillonnées, à aiguillons tous géminés, épaissis à la base, les uns à pointe un peu arquée, horizontale ou un peu inclinée, les autres (et c'est le plus grand noml)re) à pointe droite, relevée et formant un angle ouvert avec l'axe de la tige Raml'scules florifèrks. Hajnusculcs florifères souvent courts, flexueux en zigzag, à écorce glabre, à aiguillons tous géminés, à pointe droite et relevée. Feuilles. Feuilles î)-Io-foliolécs. Siipuies courtes, toutes à ailes très- étroites et [)rcsque nulles et n'étant en quelque sorte formées que par une étroite décurrence des oreillettes, bordées de quelques rares cils glanduleux, à oreillettes étroites, lancéolées-linéaires, ciliées-glan- duleuses, étalées ou divergentes. Pétioles velus, finement aiguillonnés. Folioles tantôt très-petite*:, tantôt de dimension moyenne, ovales- elliptiques, plus ou moins attéuuées à la base, plus ou moins longue- ment atténuées-aiguës au sommet, plus ou moins velues à la face inférieure, g'abrescentes en dessus, à dents fines, cuspidées et simples. Inflorescence. Fleurs ordinairement solitaires et dépourvues de bractées. PédiceUes courts (lO-lS mill.), portant à leur base une feuille multifoliolée, chargés de nombreux petits aiguillons jaunâtres, ord, étalés horizontalement. Réceptacle florifère (probablement globuleux ou subglobuleux). Sépales (à la maturité ou pendant la maturation) redressés sur le fruit et persistants, formant une cupule foliacée rappe- lant le sommet de Tinvolucre de la noisette, épais et coriaces, muriqués sur le dos par de petits aiguillons jaunâtres, les 3 extérieurs découpés sur les bords en larges expansions foliacées irrégulières et incisées, les deux intérieurs largement spatules, entiers, termines brusquement par une assez longue pointe filiforme, blanchâtres-tomenteux aux bords. Corolle Disqm large, un peu relevé autour de l'ouverture qui est assez étroite, portant à son pourtour une large ceinture marquant sans doute la place de nombreuses étamines Capitule stigmatique velu, sessile, assez petit, quoique composé de nombreux stigmates. Réceptacle fructifère gros, suborbiculaire-déprimé, plus large que haut, plus ou moins incliné, chargé de nombreux petits aiguillons jaunâtres aplatis. Floraison (La maturité parait se faire en septembre et octobre. j ( 149 ) Aire de dispersion. Comme localités corlainos, je ne connais ([ne les bonis (In lac Hakone dans le Japon central, ovi ]\I. le D"" Maximowicz a recneilli resj)(>ce en 1S()2 et l\l. le D"" Savatier, en IS7I. Les (M-lianlillons qne j'ai vns dans les herbiers et provenant de la Chine, de l'Inde, et nu'inr (In Japon, mais d'antres locaiil(''S (pie le lac Ilakone, sont tous à fleurs plus ou moins pleines et proviennent des cuhures. Il est donc probable (jne ce type intéressant (>st propre au Japon, où il pourrait bien être localisé dans les régions montagneuses. Voici ce que M. le D'' Savalicr avait écrit sur ce Rosier à SOI) ami M. Franchet : « je ne Tai jjas vu en fleurs. Le IVuif est acitlulc et les Japonais le mangent. Je Tai goûté moi-même et je ne Tai pas trouvé mauvais Les fniils étaient verts quand je les ai cueillis. Je ne crois pas qu'ils changent beaucoup de couleur en mûrissant, mais je ne puis raHirmer. » Quanta la couleur des fruits, à voir ceux des échantillons desséchés par M. Savatier, on dirait qu'ils deviennent ou peuvent devenir rougeàtres, mais il est cependant probable que le fruit reste longtemps verdàtre, car M. le D'^ Maxi- mowicz, qui croyait Tespcce inédite, a désigné (in Herb, hort. bot. Petrop.) celle-ci sous le nom de R. chlorocarjm. Parmi les échantillons récoltés par ce dernier botaniste, il en est un, du oO octobre, qui porte un gros fruit mûr, plus ou moins comprimé par la dessiccation (ce qui semble dénoter un état mou ou pulpeux), qui est devenu rougeàtre. Reste maintenant à voir si la teinte rougeàtre ne se produit que bien tard dans la saison ou ne se produit que par la dessiccation. Sur l'étiquette qui accompagnait les échantillons du R. chlorocarpa Maxim, mss., M. Maximowicz a écrit : « FI. sulfureus. » Ai-je mal lu ou bien les fleurs sont-elles réellement jaunâtres ? Lindley attribue cependant à son ( 150 ) espèce, qui est certainement celle que j'ai décrite ci- dessus, des fleurs roses (pale red). A l'état sauvage, les feuilles de ce type sont plus ou moins velues, mais j'ai remarqué que dans les cultures, elles peuvent devenir tout à fait glabres. Roxburgh n'avait sans doute vu que la variété micro- phylle, quand il a appliqué le nom de IL 7nkrophyUa, nom qui est loin d'être toujours juste, car dans les cultures, comme aux bords du lac Hakone, les folioles de l'espèce sont souvent d'une dimension qui ne justifie pas le nom de mkrophylla. Se présente maintenant la question de classification. Il ne faut certes pas songera rapprocher le R. 7nkrophylla du R. serkea, type isolé dans le genre par ses caractères et qui constitue à lui seul une section bien tranchée, que j'ai appelée Ebracteatae j il ne peut pas non plus être rapproché des R. bracteata et R. iniolucraktjdonl il diffère par de vrais caractères de section et dont il ne rappelle en rien le faciès. On peut dire qu'à la façon des R. laevigata, il. Bankskie et R. serkea, il forme une section à part, une section jusqu'ici monotype et dont la diagnose sera en quelque sorte formée par les caractères spécifiques : aiguillons géminés, feuilles 9-15-foliolées, stipules toutes à ailes très-étroites, longuement adhérentes au pétiole, à oreillettes étroites et divergentes, réceptacle fructifère chargé d'aiguillons aplatis, sépales persistants, les exté- rieurs profondément déchiquetés sur les bords et proba- blement étamines extrêmement nombreuses. C'est l'espèce dans laquelle les feuilles comptent le plus grand nombre de folioles. Le fruit est extrêmement remarquable par ses petits aiguillons, très-roides et piquants, aplatis de bas en haut ( loi ) et qui ressemblent à de petits dards fermement implantés dans réeoree du réceptacle. 25. Rosa scricc» Liiidl. C'est encore Lindiey qj^ii a eu l'honneur d'établir (Ros. Monogr., j). 105, tab. 12) cette curieuse espèce. Celle-ci ne doit pas èlre rangée dans la section des Caninae comme l'avait fait le monographe anglais, car elle constitue à elle seule une section bien distincte de toutes les autres et qui n'a, au surplus, aucun rapport avec celle des Caninae. Outre d'assez nombreux caractères morphologiques qui lui sont propres, ce type nous présente une particularité biologique des plus curieuses. C'est ainsi que le long des tiges et des branches, il se développe presque toujoiirSj à l'aisselle des feuilles, un bourgeon qui donne naissance à une ou deux feuilles entourées d'écaillés à leur base. A l'aisselle de la feuille supérieure ou de la feuille unique, se produit une seule fleur, ou bien, ce qui est plus rare, se trouve le rudiment d'un bom^geon. Dans ce dernier cas, pendant l'été, ce bourgeon développe ses feuilles qui forment bientôt rosette. Remarquons que rarement le bourgeon de première génération s'allonge en brancheà entre-nœuds plus ou moins allongés. Mais revenons au bourgeon florifère. Celui-ci développe donc une ou deux feuilles et se termine, sans bractée, par une fleur unique. Entre celle-ci et la feuille unique ou la supérieure, se montre un bourgeon qui, pendant le même étéj se développe en une rosette de feuilles. C'est ce bourgeon qui prolonge l'axe florifère, et celui-ci ne 13 ( 152 ) s'allonge d'ordinaire que très-lentement et par une suite d'entre-nœuds extrèmements courts et, pourrait-on dire, presque nuls. Au temps de la floraison, la fleur paraît bien terminale, comme du reste elle l'est en réalité, mais bientôt le bourgeon axillaire, en se développant, rejette le pédicelle sur le coté. A la maturité, celui-ci plus ou moins flexueux et réfléclii, semble être né, par une sorte de partition de l'axe, en face d'une feuille et n'a à sa base ni feuille, ni bractée. La fleur occupe alors une position semblable à celles des cymes unipares feuillées. La succes- sion ininterrompue de bourgeons continuant les ramus- cules florifères, rend, comme je l'ai dit, ceux-ci Irès-ridés, plus ou moins incurvés et ceux d'enir'eux qui mesurent de 25 à 50 millimètres de longueur sont déjà fort âgés et ont pu fleurir 10 ou 12 fois. D'autres espèces à fleurs dépourvues normalement de bractées comme le R. jnmpinelU folia, par exemple, nous offrent parfois Texemple de ce singulier développement, mais il n'est qu'exceptionnel. Ainsi dans ce dernier type, il se montre entre le pédicelle et sa feuille un bourgeon ou un rudiment de bourgeon, mais ce n'est que très-rarement qu'on voit celui-ci se développer la même année et rejeter le pédicelle sur le côté ; encore ce bourgeon développe-t-il des entre-nœuds plus ou moins allongés, et on ne peut méconnaitre, à première vue, sa nature axillaire. On peut ajouter (|ue ce bourgeon, qu'il se développe la même année ou l'année suivante, est souvent florifère, et que les ramuscules auxquels il donne naissance s'épuisent ou s'atropbient après un petit nombre de générations. Sous le point de vue du développement des axes florifères, on peul dire (pie le R. serirea présente quelques ( 153) rnpporfs avec le R. pimpineJli folia ; quelques autres points (le coiilaci existent eneore eiili'e ees deux types. C'est ainsi (|ue les leuilles du A*, scricca soni à nombreuses paires de folioles, comme dans le R. pitnpiaelUfolia, (jue les folioles sont petites et rappellent beaucouj) la forme de celles de ce dernier; les stipules ont, comme dans celui-ci, les oreil- lettes d'ordinaire dilatées brusquement et très-diver- gentes; les axes sont souvent abondamment sétigères ; enfin le col du réceptacle est dépassé par une collerette de poils. Mais à côté des ressemblances, il existe des différences très-caractéristiques. Les aiguillons du R. sericea sont régulièrement géminés et ont une forme ordinairement bien difTérente de ceux du R. pimpmellifolia, et ce qui est propre au R. sericea, c'est d'avoir une fleur tétramère, exemple unique dans tout le genre. C'est ce caractère singulier qui avait fait donner par Roxburgb le nom de tetrapetala à ce type. Lindley, décrivant pour la première fois celui-ci sur des écbanti lions d'berbier et ne soupçonnant sans doute pas qu'un Rosa put être tétramère, lui a assigné une fleur pentamère. Il paraîtrait cependant que la fleur peut se présenter sous le type pentamère, mais ce doit être très-rarement, car les nombreux spéci- mens que j'ai étudiés ne m'ont ofl'ert aucune fleur pentamère. Quelles que soient les différences existant entre le R. sericea et le R. pimpinellifolia, la place naturelle du premier est à côté du second ou du moins dans son voisinage. Ainsi que je l'ai développé amplement dans le 2" fasci- cule, le R. sericea est un type précieux pour démontrer d'une façon péremptoire que le démembrement à l'infini de nos types européens n'a pas sa raison d'être. En ce qui ( \U ) concerne le genre Rosa^ la notion de Fespèce s'est peu à peu pervertie en présence des travaux des botanistes qui se sont bornés à envisager et à décrire les formes de leur canton, de leur province ou de leur pays. Pour revenir au sentiment du vrai, il faut nécessairement que les auteurs de monograpliies partielles quittent le cbamp européen, laissent momentanément de côté toutes ces formes secondaires dont la valeur a é(é exagérée par des auteurs n'ayant pu exercer leur activité que dans un champ restreint, et qu'ils éludient, sur de riches séries, les espèces bien caractérisées que nous offre surtout l'Asie. Ils découvriront bientôt que la forme du fruit, que les dents des folioles, que laglandulosité des feuilles, etc., ne peuvent guère offrir de caractères solides pour l'éta- blissement des espèces. Je ne reviendrai donc pas sur les variations affectées par les divers organes du R. sericea et je renvoie le lecteur au 'â*' fascicule des Primitlae. Avant d'aborder les détails concernant la distribution géographique du R. sericea^ je dois dire un mot d'un magnifique pied de l'espèce que j'ai vu cultivé contre un mur dans le Jardin de Kew. Ce pied atteignait près de 4 mètres de hauteur et couvrait une large superficie du mur. Il est probable que ce développement extraor- dinaire est dû en grande partie à un sol fertile et au palis- sage, et que, dans sa patrie, le R. sericea, du moins si j'en juge par les échantillons d'herbier, forme un buisson peu élevé, à croissance assez lente et dans le genre du R. pimpineUifolia. Lindley, d'après des échantillons envoyés par Wallich, signalait le R. sericea dans le Gossain Than. Depuis cette époque, les montagnes de l'Himalaya ayant été explorées par d'intrépides botanistes, le R. sericea a été constaté ( ISS ) dans (livorsos pi'ovirR'Cs de cette région montagneuse. Je vais tout d'abord renseigner les localités que m'a fourni l'herbier de M. von Sclilagintweit. Province de Garwal : Kliarsali via llana down the Jamna Valley to Kutnor. 8900 to 6100 eng. f. Gaurikund via Trijugi Narain and MaserTal to Bilung. GoOO to 7217 eng. f.Sukki across the Bamsuru and Chaia Pass to Karsali (Passes between the Bhargiratti and Jamna Valleys. (9000-15400 eng. f. Procincede Kaniaan : Bageser to Munshari via Kathi and Namik.oOOO to 7800 eng. f. Environs of Milum(chief place of the district of Johar) 11200 to 12100 eng. f. Province de Sikkim : Environs of Darjiling. (iOOO to 8000 eng. f. Singhalila ridge from Tonglo to Falut. 9000 to 12000 eng. f. MM. Slrachey et Winterbottom ont distribué l'espèce provenant de Milam ou Mah;m et de Jola (Kamaan. 11500 fect), et MM. Hooker et Thomson l'ont distribuée de la province de Sikkim (9000 to 14000 feet). D'après ces indications, l'espèce occuperait une aire étendue dans l'Himalaya. L'herbier du Jardin botanique de Sl-Pé(ersbourg en renferme des échantillons recueillis en 1872 par M. Przewalski en Chine (partie boréo-occidcn- tale), dans la région boisée du bassin du Tetung (province de Kansu). ^0. Ro^a laevigata Michaux. Le R. laeviffata, malgré ses caractères très-tranchés et (jui ne peuvent le faire confondre avec une autre espèce, possède néanmoins une synonymie bien confuse. M'appuyant sur Lindiey, j'avais cru qu'on pouvait adopter pour celte curieuse espèce de la Chine et du ( 156 ) Japon le nom de R. sinica, mais ayant étudié plus atten- tivement la description d'Ailon (Hortus KewensiSj éd. 2, m, p. 261, 181 1), je ne puis plus admettre que cet auteur ait eu sous les yeux le R. laevigata. Sa diagnose porte : « R. fr. suhglobosis glabris, ped. aculeatis hispidis, caule petiolisque aculeatis, calycinis foliolis lanceolatis sub- petiolatis. » Tout d'abord, le fruit ou réceptacle fructifère n'est jamais, d'après les nombreux matériaux que j'ai vus, sub- globuleux, mais bien subpyriformc, avec un col très-élargi; jamais je ne Tai vu lisse (glaber), mais toujours fortement hispide, et remarquons ici que par le mot glabris Aiton n'entend pas dire dépourvu de poils, car il emploie bien, à propos des espèces à réceptacle glabre et chargé de soies, le mot de hispidus. A part le caractère de sépales subpétiolés que je ne comprends pas, les autres termes de la diagnose peuvent s'appliquer à certaines formes du R. indka. Il y a tout lieu de croire que cet auteur a eu en vue une Rose de la section des Indkae à réceptacle subglobuleux. C'est probablement à une forme de cette section que Murray {Syst. Veget.) a donné également le nom de R. sinica. Dans l'herbier de Linné, je n'ai trouvé aucune trace du R. laevigata. Le nom de R. sinica étant devenu inapplicable et de plus n'étant pas le nom princcps, il faut adopter celui de R. laevigata donné par Michaux en 1805 {Flora Roreali- Arnericana, I, 295). La description de Michaux est loin d'être bien claire, mais il n'y a pas à douter que cet auteur n'ait eu en vue la plante de la Chine et du Japon. Un an après, Poiret a décrit l'espèce sous le nom de R. ternata (Encgvlopêdie incthodique. — Botanique, VJ, p. 284). Selon ce botaniste (loc, cit. Suppl., IV, p. 70'^), ( '''i^ ) Bosi' avail nomine ce type R. tvifoliota. Donn l'a nommé U. cherokeensis (Hortus Cantabrigiensis, cd. 8, p. 170, 18 lo). Kn 181Ô, De Candollc (Catalogiis plantarum Horli botanivJ MonspeUensis, p. 157) a décrit un R. nicca qui est le même que le R. laevigata ; la diagnose laisse planer un peu d'obscurité sur l'identité spécifique, mais la description qu'en a faite postérieusement Seringe sur des échantillons autlienti(jues ne permet plus de douter. Chose assez étrange, ce type si distinct, si reconnais- sable, fournit à Lindley, à Seringe et à Tratlinnick matière à la création de plusieurs espèces. Lindley admet tout d'abord le R. laevigata Mx comme une espèce distincte : il en avait vu des échantillons dans l'herbier de Sabine; d'après un dessin chinois qu'il a reproduit et d'après des plantes vivantes et des échan- tillons d'herbier, il admet, en second lieu, un R, sinicaj et enfin avec une forme sétigère,il constitue son R. hystrix qu'il figure tab. 17. J'ai vu dans l'herbier du British Museum l'échantillon qui a servi de type à cette dernière prétendue espèce, échantillon recueilli par Sir Stauton dans le province de Kiang-si en Chine. A son tour, Seringe admet comme espèce les R. hystrix, R. nivea et R. laevigata et de plus, interprétant très-mal une figure du R. laevigata donnée dans le recueil de planches publié sous le titre de : Icônes plantarum sf.onte China, etc., il en fait son R. amygdalifolia. Je dois toutefois ajouter que cet auteur dit du R. hystrix : « An R. niveae var.? » Trattinnick adopte, de son côté, les R. hystrix, R. nivea et R, laevigata et crée, avec la figure chinoise du R. laevi- gata dont il vient d'être question, son R. ciicumerina. Cet ^r m ( 1S8) auteur décrivant le dessin chinois attribue à son espèce des « slyli in cohimellam longam, gracilem coaliti; » or le cône qui surmonte le disque du fruit représenté dans la planche chinoise n'est qu'une grossière représentation du capitule stigmatique qui a été exagéré et mal rendu. Il est fort probable que le R. triphylla de Roxburgh est identique avec le R. laevigata, quoique certains botanistes aient voulu voir le R. triphylla dans cette forme cultivée qui a reçu récemment le nom de R. Fortunei. En 1828, W.-J. Hooker (Rotankal Magazine, New Ser., II, n° 2847) a décrit l'espèce avec beaucoup de détails en lui attribuant une partie des synonymes que j'ai rappelés ci-dessus, et sa description est accompagnée d'une bonne figure. Cette nouvelle description laisse peu de chose à ajouter en ce qui concerne la variété non sétigère à l'état florifère. Dans cette planche n° 2847, l'une des feuilles du ramus- cule florifère est 5-foliolée, ce qui, d'après ce que j'ai vu, paraît bien rare, du moins dans la patrie de l'espèce. Déjà Michaux attribuait à son R. laevigata des feuilles 5-S-folio- lées, et en effet, dans une belle collection de planches peintes par Madame Van Bruyssel représentant des plantes du midi des Etats-Unis, j'ai vu le R. laevigata portant des feuilles 5-foliolées. Remarquons que, dans sa patrie, le R. laevigata est assez fréquemment sétigère sur ses ramuscules florifères, et que les sétules peuvent envahir les branches. Entre la forme abondamment séligère et la forme lisse, il existe des transitions qui ne laissent aucun doute sur l'identité spécifique de la variété laevigata (R. laevigata Mx) et la variété hijstrix (R. hgstrix Lindl,). La corolle est décrite par tous les auteurs comme étant ( ISO ) (rim hiaiic piir, co qui a fait donner à rcsj)C(*c lo nom de K. nirea par Do CandoUe, mais M. Maximowicz a vu, à Jokoliama, une variété cultivée à fleurs ?'o.st.s' et inodores. Dans cette variété, la corolle est très-grande et mesure près de 9 centimètres de diamètre, et, chose assez singu- lière, les stipules, même les supérieures, ont leurs ailes longuement adhérentes au pétiole. Malgré la couleur tout à fait exceptionnelle de la corolle et Tespèce d'anomalie présentée par les stipules, je ne pense pas qu'il soit besoin d'invoquer l'hybridité pour expliquer ces deux accidents, probablement dus à la culture. Lindley avait rangé le 7^. laevigata dans sa section des Banhiae ; celle-ci, selon cet auteur, comprend en outre les espèces suivantes : 7^. si7iica Ait., 7^. recurva Roxb., R. setigera Mx, 7?. hystrix Lindl., 71^. microcarpa Lindl. et R. Banksiae. Ainsi que je l'ai démontré précé- demment, les R, laevigata, R. sinica et R. hystrix repré- sentent le même type spécifique; d'autre; part,le7^.se^/V7em, dont j'ai vu l'échantillon type dans l'herbier de Michaux, est identique avec le R. rubifolia R. Br., qui est une espèce de la tribu des Synstylae, comme l'est du reste le R. microcarya ; de sorte que la section des Banksiae se réduirait à trois espèces, et même à deux : le 7?. recurva n'étant qu'un type obscur et qui n'est jusqu'ici connu que par une description très-vague. Reste maintenant à voir si le 7?. laevigata peut resier associé au R. Banksiae. Ces deux types n'ont en commun que des stipules plus ou moins libres et plus ou moins caduques et, en dehors de cela, ils présentent de telles dissemblances, qu'il n'est pas possible de les tenir rapprochés dans la même section naturelle. Le 7?. laevigata est fortement aiguillonné, tandis que ( 160 ) le R. Bankdae est ordinairement inerme; le premier a les feuilles presque toujours o-foliolées et non ordinairement o-foliolées comme dans le JR. Banksiae ; ses fleurs sont solilaires et non réunies en une espèce d'ombelle simple; son réceptacle fructifère devient gros en prenant une forme toute spéciale et est couronné par les sépales persistants, tandis que dans le R. Banhiae, le réceptacle fructifère est très-petit et dénudé au sommet par la chute des sépales, qui restent réHéeliis après Tantlièse. Il est pour moi hors de doute que le R. laevigata constitue un type à part et qu'il doit donner lieu à la création d'une nouvelle section. On pourra assigner à celle-ci, qui jusqu'à présent serait monotype, le nom de Sinicae, atin de rappeler ainsi le nom de H. sinica, appliqué si généralement à l'espèce en question. La véritable patrie du R. laevigata est incontestablement l'extrême Orient. Michaux croyait que cette espèce était indigène en Amérique; mais depuis cet auteur des doutes se sont élevés, et malgré la rapide propagation de ce type en Géorgie, dans l'Alabama, la Floride, la Caroline du Sud, la Louisane et la Jamaïque, la plupart des auteurs américains le considèrent comme étant d'origine étrangère. Remarquons du reste que cette magnitîque Rose s'est également naturalisée au Cap de Bonne-Espérance, où MM. Kuhl et v. Hass l'ont observée entre 100 et 150 pieds d'altitude (Herbier du Musée de Leyde). Au Japon, elle est fréquemment cultivée dans quelques localités, de façon qu'il n'est guère facile de distinguer quand les échantillons d'herbier à fleurs simples ont été recueillis dans les jardins ou dans le voisinage de ceux-ci. Von Siebold la cultivait au Japon sous le nom de ( If'I ) /?. Camellia. M. le D"" Mîiximowicz, qui Tn recollée à Nagasaki et à Jokohnma, dit, sur Tiiiie des éliquetles accompagnant des éeliaiitillons de la première localité ; « In sepihiis et mûris frequens, vix non semper eulta. » Outre les localités de Nagasaki et de Jokoliama, j'en ai vu des spécimens récoltés par M. de Brandt à Ilakodadi, mais je ne sais s'ils proviennent des jardins ou s'ils sont indigènes. En présence du témoignage de M. Maximowicz, il est permis de concevoir quelques doutes sur l'indigénat de Tcspece au Japon. M. Oldham l'a recueillie à Tamsuy, dans File Formose, où elle est peut-être indigène. Voici maintenant les localités chinoises qui me sont connues par des échantillons : Chusan. Com. iM. de Mon- tigny, 18oo (Herb. Hort. Paris.). — Province de Kouy- Tcheou. Com. Perny, 1858 (Ibidem). Shanghai. Com. Helol etd'Argy, i860 (Ibidem). Whampoa. Coll. Hance, 1860 et 1872. Province de Kiang-si. Coll. Sir Stauton (Herb. Brit. Mus.). J'ai en outre vu des spécimens recueillis dans le nord de la Chine par Fortune, en 184o et 1847 (Herb. Mus. Paris, et Hort. bot. Petrop.). M. Bentham (Flora Hongkouf/ensis, p. 106) la signale, d'après M. Harland, à Hongkong. En somme, il est certain que cette espèce habite bien la partie sudo-orientale de la Chine et peut-être une partie de la région boréo-orientale du même empire, qu'elle s'étend dans les îles Chusan et qu'elle atteint Formose. Il restera à s'assurer si elle n'a pas été intro- duite au Japon. ( 162 ) %7. Rosa Bauksiae R. Br. Le R. Banksiae a été décrit pour la première fois en 1811 (Hortîis Kewensis, éd. II, p. 258), et la descrip- tion en fut faite sur la plante cultivée introduite par William Ker en 1807. L'espèce était dite originaire de la Chine. Depuis R. Brown, tous les auteurs qui ont donné une description de Tespèce ne Tavaient vue qu'à fleurs pleines. Moi-même, jusqu'à ces derniers temps, je ne l'avais connue également qu'à fleurs pleines et c'est seulement à partir de 1872 que je pus l'étudier à fleurs simples. Ce fut tout d'abord sur de beaux spécimens que m'avait envoyés le regretté Hanbury. Ces spécimens, qui provenaient du jardin du palais Orengo, à la Mortola près de Mentone, m'ont permis de bien me rendre compte de la forme normale des réceptacles florifère et fructifère qui n'était pas connue. Enfin, l'année dernière, il m'a été donné d'étudier, au Jardin des Plantes de Paris, des échantillons spontanés à fleurs simples que M. l'abbé David a recueillis en Chine, dans le Shensi meridional en 1875. A part la forme normale des réceptacles florifère et fructifère qu'on n'avait pu décrire, les caractères deTespece ont été suffisamment décrits pour qu'il ne soit pas besoin d'en parler ici longuement. Les axes sont presque toujours inermes et je n'ai vu d'aiguillons que sur un grand échantillon à fleurs simples récolté par M. Kirilow près de Pékin en 1841 (Ilerb. Hort. bot. Petrop.). Les aiguillons n'existent que sur la branche ou tige ; ils sont rares, un par entre-nœud, petits, assez courts et crochus à la façon de ceux du R. arvensis. ( 165) Les réecplac'los florifères des fleurs simples sont irès- pelils, larges de 1 i/-2-2 mill., ovoïdes-nrroiulis, assez forlemeiU eontraelés au sommet. Dans la forme à fleurs pleines, ils sont beaucoup plus gros et largement cam- panules. Les sépales restent réfléchis après Tanthèsc et tombent avant la maturité du l'éeeptaele. Les styles sont incluse! leurs stigmates formeni un petit capiîule sessile. Le réceptacle fructifère est de la grosseur d'un petit pois, de forme globuleuse ou subglobuleuse. Le IL Baiiksiae reste jusqu'ici seul pour composer la section des Banksiae. Ainsi que je Tai déjà marqué ci-dessus, à part les échantillons à fleurs simples recueillis par M. l'abbé David et qui paraissent provenir de pieds spontanés, tous ceux que j'ai vus dans les herbiers ont été récoltés dans les jardins. Voici la liste des pays ou localités de l'exlréme Orient qui ont fourni des échantillons à fleurs pleines que j'ai étudiés: Japon (sub nom. /?. Viola). Coll. von Siebold. Japon. Coll. Burger. Nagasaki. Coll. Maximowicz. Pékin. Coll. Skatschkofl'. Sung kiang. Com. M. de Montigny. D'après ce qui précède, il n'est guère possible de marquer l'aire de dispersion de cette curieuse espèce et on ne peut lui assigner jusqu'ici pour patrie que le Shensi méridional d'après M. l'abbé David. Observations supplémentaires. L'étude que j'ai faite dans les herbiers du Jardin des plantes de Paris, de St-Pétersbourg, de Kew et de ( 164 ) Londres, m'a fourni des éclaircissements et des renseigne- ments nouveaux qui me permettent de compléter ou de corriger les descriplions ou les indications concernant quelques-unes des espèces traitées dans les deux premières parties de ce 5'^ fascicule. Je vais reprendre ces espèces d'après Tordre de leurs numéros, et, en oulre, j'ajouterai quelques remarques sur diverses formes que j'avais passées sous silence. Rosa inicpocarpa Lindl. Dans l'herbier du British Museum, j'ai vu l'échantillon sur lequel Lindley a décrit son espèce. Cet échantillon recueilli par Stauton dans la province de Quang Tung, en Chine, est bien le type que j'ai décrit à mon tour. La figure de Petiver (Gazophfjladum naturae et artis, 57, t. 55, iig. 11) représentant son llosa cheusan glabra, juniperi fructu, parait bien représenter le R, inicrocarpa. Les spécimens du R. amoyeims Hance n*^ 5690 con- servés dans l'herbier de Kew sont des R. mkrocarpa. Dans ce même herbier, se tiouvent d'autres échantillons du R. mkrocarpa envoyés par M. Ilance avec cette étiquette : « i\" 10225. Rosa midti/lora Thbg(?). Hong-Kong. » Dans l'herbier du British xMuseum, j'ai vu des échan- tillons du R. mkrocarpa recueillis par Lord Macartney en Chine, et dans l'herbier de Kew, j'en ai vu d'autres avec cette étiquette : « iN" 48. Rosa sp. In hedges very abun- dant. 6/61 Near Ningpo. il. Oldham. » Enlin dans l'herbier du Jardin des plantes de Paris, se trouvent des spécimens récoltés par les pères llelol etd'Argy, en 1865, à Scliang- hai, et d'autres recueillis par M. l'abbé David, sans indi- cation de localité (probablement du Shensi). ( 105 ) Les indications prcccdciilcs nous rnonircnl, donc (|mo le R. inicrorarpa paraît ctro répandu sur une vasio ('Icndue do ronij)irc chinois, l^oul-èti'o le Irouvera-l-on dans Tile Foiniose. Le R. frar/ariai'folia que Seringe (Pro;(r., IF, j). GOI, n'' 19) a décrit sur une ligure chinoise |)uhliée dans le recueil iniitulé : Icônes plantarum sponle China nasccn- tinm, etc., ne doit être rien autre que le R. microcarpa. Rosa iniiltiflora Thunb. Depuis mes dernières études sur les R. multi/lora et R. Luvlae, j'ai examiné un grand nombre d'échantillons de ces deux formes et le résultat de mon examen fera Tobjet d'une note qui sera publiée dans le prochain fascicule et dans laquelle j'aurai à m'étendre longuement sur ces deux espèces et sur le R. moschata. Rosa platyacantha Schrenk. L'étude d'une forme extrêmement curieuse du R. pim- pinellifolia recueillie en Mongolie par M. Przewalski m'a amené à ne voir dans le R. platyacantha de Schrenk qu'une variété du R. pimpinellifolia, variété sans doute remarquable, mais qu'avec mes principes de spécification je ne puis séparer du type linnéen. Cette variété, que j'appellerai platyacantha j poursuit son aire de dispersion à travers la Mongolie, toutefois en se modifiant un peu. C'est elle que M. Przewalski a recueillie en 1871, dans les monts Alaschan aux alên- es' ( 166 ) tours (le Kalgan et entre cette ville et le mont Inschan (Mongolie). A première vue, la forme récoltée par M. Przewalski et dont il existe une belle série d'échantillons florifères dans riierbier du Jardin botanique de St-Pétersbourg, paraît constituer un type bien distinct du R. pimpinelll folia. Elle diffère du R. plalijacantha par ses folioles souvent beaucoup plus petites, par ses rameaux florifères ordinai- rement chargés sur toute leur longueur de très-courts ramuscules florifères, plus ou moins pressés les uns contre les autres et formant une sorte de grappe con- tinue. L'aspect de ces rameaux florifères m'avait fait donner à cette forme le nom de R. pimphielU folia var. densiflora (in Herb. Horl. bot, Petrop.). Comme dans le R. platyacantha, les axes paraissent être complètement privés d'aiguillons sétacés ; les aiguillons sont, selon les axes, plus ou moins robustes ou plus ou moins délicats; ils sont horizontaux d'ordinaire, mais vers le sommet de certaines branches, ils sont à pointe plus ou moins relevée. D'autre part, les folioles ont une consistance plus ou moins coriace comme dans le R. platyacantha. Il semblerait que le R. piinpinelli folia, parvenu en Asie vers le 100^ degré de longitude, poursuit sa marche vers l'extrême Orient en se subdivisant en deux races : Tune séligère qui gagne l'Altaï et parvient jusqu'en Mand- schourie, l'autre qui diverge un peu vers le midi pour traverser la Mongolie. De la Mandschourie, j'ai vu de beaux échantillons recueillis par M. Maximowicz, en 1860, dans le bassin supérieur de l'Usuri. Il est à remarquer ({ue la Rose pimprenelle que l'on cultive à Pékin et qui est semi-pleine, appartient à la variété densiftora dont il vient d'être question. ( ( 1«7 ) Rosa iiiacrophylla Liiull. Jusqu'à préseul, le 7^ nmcrophijlln u'avait pas etc siguale ou dehors de FJIimalaya et du TInhet oceideulal. Aujourd'hui;, je puis nieuliouuer Texisleuee de eelte espèce eu (]hiue, eu m'aj)puyaul sur les découvertes laites par M. Przewalski et par M. Tahhé David. Le premier .a recueilli le R. iHacrophylla, eu 1872, daus la proviuce de Kausu (Cliiue boréo-occideutale), et le secoud, à Ipehcachau, eu 1865. Les formes chiuoises diffèrent des formes de l'Himalaya par plusieurs caractères, qui u'out toutefois rien d'esseutiel au point de vue spécifique. Le botaniste qui ne connaîtrait pas suffisamment les nombreuses variations de ce type, pourra prendre les échantillons récoltés en Chine par MM. David et Przewalski et qui sont conservés dans les herbiers du Muséum de Paris et du Jardin botanique de St-Pétersbourg, pour au moins deux types distincts de celui décrit par l^indley. Rosa Beg^eriaiia Schrenk. Dans l'herbier de Kew, j'ai recueilli une nouvelle indication géographique concernant le R. Reggeriana. Sous le nom de R. Rrunonii, j'ai vu dans cet herbier un échantillon de la variété genuina du R. Reggeriana récolté en 1870 par M. le D' Henderson dans son expédition à Yarkand. 14 (168) Rosa iudîca L. La patrie du R. indica continue à rester à peu près inconnue. Les herbiers que j'ai étudiés jusqu'aujourd'hui ne m'ont pas offert de matériaux capables de me faire découvrir d'une façon certaine le lieu d'origine de cette Rose. Celle-ci est cultivée de temps immémorial en Chine, au Japon et dans l'Inde, d'où elle nous est venue en Europe sous d'assez nombreuses variétés à fleurs pleines, doubles et rarement à corolle presque simple. Tous ou à peu près tous les échantillons conservés dans les herbiers proviennent de pieds cultivés. J'ai dit tous ou à peu près tous, parce que j'ai vu, dans plusieurs herbiers, des spécimens d'une espèce de la section Indicae recueillis par MM. Hooker et Thomson dans le Nila-Girr (Péninsule de l'Inde) et qui ont l'air de provenir d'une plante spontanée. Je ne suis pas éloigné de croire que celle-ci est le type de plusieurs de nos Rose de Bengale cultivées. Rosa Timinea Lindl. Dans l'herbier du British Museum, j'ai vu l'échantillon sur lequel Lindley a établi son R. viminea. Cet étantillon, recueilli dans un jardin et provenant de l'herbier de Pallas , ne peut laisser aucun doute sur son identité spécifique. C'est une simple forme du R. pimpmellifoliaf à axes très-gréles et allongés, à pédicelles et réceptacles lisses. Le R. viminea ne représente donc plus qu'un simple synonyme. I ( 1G9 ) Noie sur les Tii.vlictrum, par C.-J. Lccoycr. I. Le genre Thalktrum, représente dans le bassin de la Meuse et dans eelui de TEscaut par quelques formes du T. minus et du T. flavum linnéens, est répandu dans tout Tancien continent et dans la majeure partie de l'Amérique. Quelques espèces même ont été trouvées dans la plupart des îles voisines de ces continents et jusque dans celles de la Sonde ; de sorte que la limite septentrionale de l'aire de dispersion paraît atteindre le 76° de latitude, et finir, au-delà de l'Equateur, au 5I5« de latitude australe. On pourrait donc, d'après les observations faites jusqu'au- jourd'bui, circonscrire la surface terrestre occupée par les espèces de ce genre, au moyen d'une ligne partant des Kurilles et passant par Yeso, Niphon, Kiou-Siou, Java, Ceylan, le cap de Bonne-Espérance, le Rio-Primero (République Argentine), le mont Sorata au Pérou, les Andes, la Californie, les côtes américaines du nord-ouest, les îles Aléoutiennes, pour aboutir au Kamtschatka. L'Europe ne possède que trois espèces de Thalktrum parfaitement caractérisées qui lui sont exclusivement propres : le T. tuberosum L., le T. macrocarpum Gren. et le T, calahrkum Spreng. ; l'Afrique n'en a qu'une, le T. rhynchocarpum Dill, et Rich., dont le centre de dispersion paraît être vers les sources du Nil ; l'Améri- que a quelques espèces qui lui sont particulières, entre autres : les T. Cornuti L., T. diokum L., J. podocarpum ( 170 ) H. B. K. et T. anemonoides Michx; l'Asie en compte un grand nombre, tant dans la région boréale que dans les parties tempérées de l'Himalaya, et parmi les plus intéressantes se trouvent: les T. petaloideimi L., T. fila- mentosum Maxim., T. baicalense Turcz., T. rutaefolium. Hook. f. et Thoms., T. sankidaeforme DC, T. Cheli- donii DC, T. rotundi folium DC, T. piindiianum Wall, et T. pauciflorum Roy le. M. J.-D. Hooker, dans The Flora of British India, réduit à cinquante le nombre des espèces du genre Thaiic- trunij mais le tableau suivant, qui en expose le dévelop- pement depuis Linné jusqu'à nos jours, permettra de voir de quelle façon on a dépassé cette limite, soit sans néces- sité, soit sans examen sérieux ou en adoptant d'autres bases que celles de ce savant pour la constitution de l'espèce. H. Tableau chronologique du genre Thalictrum. 1737-1767. Les espèces suivantes sont nommées par Linné (Flora Lap- ponica, Species Plantarum et Mantissa Plantaruni) : I. T. pratense. — 2. T. alpinum. — 3. T. foetidum. — i. T. tubero- sum. — 5. T. Cornuti. — 6. T. dioicum. — 7. T. minus. — 8. T. sibirieum. — 9. T. purpurascens. — 10. T. angusti- folium. — 1 1 . T. flavum. — 12. T. flavum speciosum. — 15. T. luci- dum. — iS. T. aquilegifoliura. — 15. T. contortum. — 16. T. peta- loideum. — 17. T. simplex. 1769. Par CranCz {Slirpium Austriacarum) : 18. T. Bauhini. — 19. T. angustissimum. — 20. T. majus. 1770-1778. Par Jucquin {Florae Austriacae Icônes et Hortus botamcu8\ Vindobonensis) : 21. T. elatum. — 22. T. medium. — 23. T. atropurpurcum. — | 24. T. nigricans. — 24bis. T. angustifolium. ( 171 ) 1777. Par Polllch {H/s(ori's. Isopyrura aquilogioides. — Par TurcaEautnow (Catnlogus plantarum in t^egionihus Daicalensis) : 153. T. baicalense. — 156. T. sparsiflorum. — Par Grenier [Mémoires de l* Académie de Besançon) : 157. T. macrocarpum. 1858-1845. Par Torrey et Gray [Flora of north- America) : 158. T. filipes. — Par SchwelultJB in Torrey et Gray [Flora) : 159. T. nudieaule. — Par Royie [Illustrations of the Botany) : 160. T. marginatum. — 161. T. Maxvellii. — 162. T. microphyl- lum. — 165. T. neurocarpura. — 16^. T. pauciflorum. — 165. T. radiatum. — 166. T. vaginatura. 1859-1857. Par Bentham [Planlae Hartivegianae) : 167. T. pubigerum. 18-^0. Par Dillon et Richard [Annalesdes sciences naturelles) : 168. T. rhyncbocarpum. 1841. Par U^och [Botanische Zeiliing) : 169. T. sylvaticura. — Par Boissier [Annales des sciences naturelles) : 170. T. orientale. — Par nillon in A. Richard [Tentamen Ftor. Abyssin.) : 171. T. cbymocarpum. Par Karelin et KirilofT [Enumeratio plantarum in regionihus Altaicis et confinib.us collcclarum) : ( 176 ) 172. T. micropodum. — 173. T. agreste. 1841. Par Moench in Steudel [Nomendator holanicus) -. 174. T. parvifolium. — 175. T. confertura. — Par Tausch in iiteudel {No)n. bot.) : 176. T. latifoliura. — Par Fischer in Steudel {Nom. bot.) : 177. T. cynapiifolium. — 178. T. Irispermura. — 179. T. oligos- permum. — Par eochstetter et Steudel in SIeudel {Nom. bot.) : 180. T. longepedunculatum. 1842-1853. Par Ledebour {Flotta Rossica) : 181. T. affine. — 182. T. flavovirens. — 183. T. globiflorum. — 184. T. strictura. — 185. T. sibiricum. — 186. T. mucronatura. — Par Fischer in Ledebour {Fl. Ross.) : 187. T. dahurici. 1843. Par Cambessèdes mss. in Jacquemont ex Dietrich {Synopsis Plantarum) : 187bis. T. acaule. 1843-1846. Par rnylander {Spicilegium plantarum Fennîcarum) : 188. T. strictum-boreale. — 189. T. leptopbyllum. 1844. Par litthr {Flora von Trier und Luxemburg) : 190. T. Leyii. 1845. Par Ruprecht (Flores Samojedornm cisuralensium) : 191. T. Friesii. 1846. PaT Edgeworth {Linnean Society's Transactions) : 192. T. macrostygma. — 193. T. secundum. — 194. T. peduncu- latum. — Par Fries {Summa vegetabilium Scandinaviae) : 195. T. rariflorura. 1846-1858. Par F. Schuitz {Flora der Pfalz, — Pollichia, — Flora) : J96. T. Nestleri. — 197. T. vulgatum. — 198. T. pratense. — 199. T. praecox. — 200. T. porphyritae. — 200his. T. Billotii. 1847. Par Grenier et Godron {Flore de France) : 201. T. odoratum. 1848-1860. Par A. Jordau (Plantae novae ex Cat. hort. bot. Dij.; Observations sur plusieurs plantes nouvelles, rares ou critiques de la France; Diagnoses d'espèces nouvelles ou méconnues) : 202. T. expansum. — 203. T. riparium. — 204. T. nilidulum. ( 177 ) — 205. T. oliduin. — 200. T. praccox. — 207. T. calcanMiin. — 208. T. monticolum. — 209. T. Laggcri. — 210. ï. piaollorcns. — 211. T. oreitcs. — 212. T. pyivnaicuin, — 213. T. obscuraluin. — 2li. T.maciloiitum.— 2ly. T. Arnaudiac — 2lfi. T. Schultzii. — 217. T. Godroiii. — 218. T. frutoloruni. — 219. T. brcvepu- bens. — 220. T. thamnophylliim. — 221. T. virgullorum. — 222. T. arrigcns. — 223. T. dunmlosum. —22i. T. propendcns. — 225. T. cminens. — 226. T. tortuosum. — 227. T. ambigcns. — 228. T. elegans. —229. T. paradoxura. —230. T. nothum. — 231. T. abortivum. —232. T. parisienso. —233. T. silaifo- lium. — 23^. T. affine. —235. T. stipcllatura. —256. T. Tirac- royii. — 237. T. alpicolum. — 238. T. laetum. — 239. T. procc- rulum. — 240. T. rhodanum. — 241. T. subspicatum — 242. T. medianum. — 243. T. porrigens. — 244. T. udum, — 245. T. prorcpcns. — 246. T. capita turn. — 247. T. belgicura. — 248. T. mediterraneum. — Par F. s^chulCz in Jordan [Observ. fragm.) : 249. T. Jordani. — Par Tlnieroy in Jordan {Observ. fragm.) : 250. T. spurium. 1848-1862. Par Asa Gray [Plantae Wrighlianae; Silliman's Journal) : 251. T. VVrightii. —252. T. Richardsonii. — Par Engelniann in A. Gray {Plantae Fendlerianae) : 253. T. Fendleri. 1851. Par llolssleret Oeidrelcli {Diagnoses plantartmi novarum prae- sertim orientalium) : 254. T. olympicum. — Par Buckley {Silliman' s Journal, XLV, p. 175) : 255. T. débile. — Par A. de Bnnge {Beitrag zur Kentniss der Flor. Russlands) : 256. T.****. 1852. Par VF.-j. Hooker {Icônes plantarum of new or rare plants) : 257. T.Dalzelii. 1855. Par C. Hoch et Bouché (/wdeajsem. /ior^. Berol.) : 258. T. lacerostipellatum. — 259. T. praecox. — 260. T. leu- costemon . — Par Hooker f . et Thomson {Flora Indica) ; ( 178 ) 261. T. platycarpiim . —262. T. rostellatum. —263. T. rutae- folium. — 264. T. virgatuin. 18q9. Par H . Loret {Bulletin de la Société botanique de France) : 265. T. Grenieri. — Par Maxiuioxvlcz {Primitiae Floi^ae Amurensis) : 266. T. filamcntosum. — 267. T. amurense. I860. Par L. Diifour [Bullet, de la Soc. bot. de France) : 268. T. maritiraum. 1861 . Par Regel et Tiling {Flora Ajan. in Reg. Uebersichl) : 269. T. raucronatum. 1862. Par Tinil)(il-L.ag;rave {inèd., ex herb, de Dieud,) : 270. T. aurigeranum. 1866. Par Grlsebacli et Scliencli. in Fuss {Flora Transsylv.) : 271. T. peucedanifoliura. — Par iScliur {Oest. bot. Zeitsch., Verhandl. Siebensb. veeins, Reiseb ; in Fuss Flora Transsylv. ) : 1T1. T. soboliferum. — 275. T. gracile. — 274. T. transsilva- nicum. — 275. T. pauciflorum. — 275bisT. laxiflorum. — Par Baiinisarten {in Fuss Flora Transsylv.) : 276. T. niveum. 1867. Par Hoclistetter in Scliweinfurth {Beitr. zur Flora Ethiop.) -, 'ill . T. Schimperianum. 1868. Par B.-C. Du Mortier {Bulletin de la Société botanique de Belgique) : 278. T. depaupcratum . — 279. T. princeps. 1871-1872. Par Val de Llevre {Oesterreichische botanische Zeilschrift) : 280. T. athesianum. —281 T. banchianura. —282. T. Bondoni. — 283. T. bresimense. —284. T. Clesianum. —285. T. corymbosum. — 286. T. Lumaeense. — 287. T. meanense. — 288. T. planum. — 289. T. revolutum. — 290. T. silleanum. —291. T. subalpi- num. — 392. T. tridcntinum. — 293. T. trifidum. — 294. T. vaecinense. —295. T. abbrcviatum. 1875. Par .nielt. Gandoger {Decades plantarum novarum) : 296. T. integratum. —297. T. platyphyllum. —298. T. Borderi.— 299. T. obtusilobura. — 300. T. Pyrrlia. — 301. T. tenerifo- lium. — 302. T. juranum. — 303. T. oxyphyllum. ( ^79 ) III. Le tableau chronologique précédent offre l'état actuel du genre Thalktrum, tel qu'il peut être conslitué avec des éléments souvent défectueux, épars dans un nombre considérable de llores, revues, catalogues ou opuscules à consulter nécessairement et parfois dilïiciles à rencontrer même dans les bibliothèques les plus riches. Malgré le soin minutieux apporté dans la citation des auteurs, renonciation des dates et l'énuméralion des espèces, des lacunes ou des inexactitudes inévitables seront peut- être remarquées dans ce travail, et nous recevrons avec reconnaissance des botanistes, les observations et tous les matériaux propres à nous permettre de combler les lacunes existantes et de rectifier les erreurs commises avec des documents mauvais ou incomplets. En introduisant encore dans ce catalogue, les espèces inédites ou indéterminées des collections publiques et particulières et celles que des recherches ultérieures feront découvrir, il pourra nous servir de guide dans un essai monographique du genre auquel nous nous prépa- rons depuis quelques années. Aucun travail de cette nature n'a paru jusqu'à ce jour sinon le Uebersicht der Arten der Gattung Thalictrum welche im russischen Reiche u. s. f. wachsen, Moscou, 1861, par M. É. Regel, directeur des Jardins impériaux de Saint-Pétersbourg. Ce savant traite dans cet aperçu les Thalictrum de l'Asie septentrionale et la plupart des espèces de l'Europe, parmi lesquelles se trouvent plusieurs des formes critiques du groupe minus et du groupe flavumj néanmoins il n'admet que dix-neuf ( 180 Thalidrum suffisamment caractérisés, mais non encore tous définis de façon à en permettre la détermination sans doute ni embarras. M. Regel fait observer, au sujet des formes critiques et des espèces litigieuses de Thalictrum, que ce genre appar- tient à cette série de genres difficiles où certaines espèces s'enchaînent entre elles par des transitions tellement imper- ceptibles que leur distinction exacte augmente en difficulté proportionnellement à l'abondance des matériaux à étudier, et de façon telle que des caractères distinctifs, paraissant d'abord offrir le plus de stabilité, s'évanouissent pour ainsi dire, aufur et à mesure que la série des formes se complète. Pour vaincre cette difficulté, deux procédés sont employés : l'un, trop fréquemment suivi, consiste à ébau- cher une description brève ou longue des formes critiques, en leur donnant un nom quelconque quand elles ne sont pas encore nommées, et en laissant aux autres le soin de rechercher les caractères réellement distinctifs de ces nouvelles espèces, les seuls qui permettent d'en formuler une diagnose rigoureuse. L'autre procédé, plus laborieux, consiste, après avoir bien compris le genre, à essayer de découvrir les caractères constants, fondamentaux de ses grandes divisions (sous- genres, sections et sous-sections), afin d'arriver par cette méthode analytique jusqu'à l'espèce même, ce qui n'est possible du reste que par l'étude de grandes collections ] mais la conséquence immédiate de cette méthode est une réduction considérable du nombre des espèces, par l'élimi- nation de toutes celles qui n'offrent plus aucun caractère positifj rigoureux pour leur distinction. Quant à ce dernier point, la théorie de M. Regel con- corde parfaitement avec l'opinion de M. A. De Candolle, ( 181 ) qui dit que : « Les travaux faits par localités, par espèces isolées ou par petits groupes d'espèces, eu herborisant dans une province, ou au moyen d'herbiers insuHisants, et les travaux plus généraux, mais d'auteurs médiocres, seront longicmps encore des sources de synonymes quant aux espèces; les manières de concevoir l'espèce seront longtemps variées et il y aura toujours peu d'auteurs qui se donnent la peine d'étudier toutes les formes d'une espèce, toutes les espèces d'une genre, dans les princi- paux herbiers de l'Europe, ce qui est indispensable pour éviter des erreurs (0. » Nous avons dit plus haut que M. Regel n'admet que dix-neuf Thalictrum, mais non encore d'une façon absolue, car il semble ne voir dans le 2\ contortum L., qu'une foi'me du T. aquilecjifolmm L.; de même le T. trigynum Fisch. ne lui paraît pas suffisamment distinct du T. iso- pyroides C. A. M., ni le T. angiistifolium Jacq. du T. flavtmiL.; enfin il pense que des observations nou- velles sont nécessaires pour décider si les T, minus L., T. elatum Jacq., T. foetidum L. et T. majus Crtz con- stituent réellement des espèces distinctes. Voici ces Thalictrum avec les synonymes : Syn. : T. atropurpureum Jacq. , T. for' 1. T. aquilegifolinm L. mosum Sims. 2. T. contortum L. 0. T. sparslflorum Turcz . - 4t. T. baicaleuse Turcz. 5. T. fliamentosuin Maxim. 6. T. alpinum L. 7. T. petaloideum L. Syn. : T. macrocarpum Gren .? (1) Lois de la nomenclature botanique, 1867. ^ ( 182 ) 8. T . foeniculaceum Bunge . 9. T. isopyroides C. A. M. 10. T. trigynum Fisch. 11. T. minus L. — Syn . : T. sibincum L,T. monianum Wallr., T. saxalile Schleicli., T. repem C. A. M., T. sijlvaticum Koch? T. nutans Desf . , T. collinum Wallr., T. ftavovirens Ledeb., T. ftexuosum Bernh , T. Schweiggeri Spreiv^ . , T. in>pendiculatum C. A. M., r. squarrosvmSic^h., T. Jacquiniamim Koch, T. pu- bescens Schleich. 12. T. datum Jacq. — Syn. : T. muo^o )iutum Leach . , T. capillare Rchb., T. medium 3acq., T. diffusum Schrad., T. iucidumh. ?, T. gracile C. A. M., T. sibiricum Ledeb., T. glavcescens DC. Id. T. fuetidum L. — Syn. : T. aculilobmn DC, T. concinnum Willd. \ T. squarrosum Steph., T. odoralum Gren. et Godr. ?, T. sibi?'icum Ledeb. 14. T. maju»$ Crtz. — Syn. : T globiflorum Ledeb. 1j. T. kemeiise Fries. — Syn. : T. flavum ^. ?'o^^t«rf^■/b/^Mm Wahlbg, T. mnjus Schlecht., T. mucrunalum Reg. et Til. 16. T. siiuplex L. — Syn. : T. strictum Leach . , T. affine Ledeb., T. galioides Nestl . ^ T. amurense Maxim., T. exaltatum C. A. M., T, 7'ufinerve Lc]. et Court., T. confertiflorumC A. M., T.Jordani Schultz, T. nitidulum Jord., T. Bauhini Crtz, T. tenuifolium Swartz, T. DauhiniamimW âWr., T. Nestleri F . Schultz, 17. T. au^ustifolium Jacq. — Syn. : T. laserpitii folium Hornm., T. atigusiissinium CrtZj T. Morisonii Gniel., T. microcarpum^u^pr. 18. '■". flavum L. — Syn. : T. riifinerve Le'] . et Court., T. exalta- tum Gaud., T. nigricans Jacq., T. Moinsonii Grael., T. commuta- tum C. A. M., T. heterophyllum Lej., T. pauperculurn Herm,, T . spurium Tim. 19. T. ;;laucum Desf. M. Regel refuse d'adlierer aux conséquences des prin- cipes relalifs à Tespèce émis par M. Jordan; cependant ce dernier auteur affirme que : « L'existence en société des formes similaires est un fait d'une telle généralité et d'une vérification si facile qu'il est impossible de le mettre en doute. De même que les diverses familles végétales, ainsi ( 185 ) que la plupart des grands genres, ont comme un ccnfre de végétation sur certains poinis du glohe où ils oiïrcnl des représonlanls plus nomhi'eux (ju'ailleurs, les lypes liMncens qui sont eu (pielque sorte des genres d'un ordre inférieur, ont aussi des centres de végétation où les formes similaires qui les constituent sont plus nombreuses que partout ail- leurs et croissent en société. Ens'éloignant de leur centre, les formes se présentent toujours avec des différences spécifiques notables ; mais leur nombre paraît aller en diminuant. En un mot, on peut dire que les groupes de formes similaires sont soumis, sous le rapport de leur distribution, à une loi tout à fait analogue à celle dont on constate les effets dans l'étude des familles et des grands genres. Indépendamment du fait de l'existence en société des espèces similaires, il en est un autre qu'il importe de faire remarquer ; c'est que ces espèces n'ont aucune tendance à s'hybrider entre elles spontanément. On sait, d'après la remarque de plusieurs observateurs, que les hybridations spontanées s'opèrent presque toujours entre des types relativement tranchés, plutôt qu'entre des espèces offrant beaucoup d'affinité (*). » M. Jordan ajoute encore plus loin, page 14 : « Les espèces dites affines croissant ordinairement en société, que devient en présence de ce fait constaté, l'objection des botanistes réducteurs partisans exclusifs des types linnéens, qui ne voient en elles que de simples formes stalionnelles d'un même type ? Cette objection tombe ; il n'en reste rien, absolument rien. Que leur sert de soute- nir que ces formes qu'ils n'ont jamais étudiées sont dues à (1) A. Jordan De Inexistence en société des espèces affines ; Lyon, 1875. 15 ( \U ) des causes accidentelles, à Tinfluence des milieux, à des conditions diverses de sol, d'humidité, de climat, d'alti- tude, lorsque le contraire est établi clairement par les faits et lorsque ces formes, loin d'être stationne! les , comme il leur plaît de le supposer, se montrent, au con- traire, partout soc/a/es ? Elles n'ont pas de tendance à s'iiybrider entre elles, d'où il résulte qu'elles n'ont pas de tendance à se rapprocher, à se confondre et qu'elles demeurent invariablement distinctes. Enfin elles sont héréditaires et permanentes, d'où l'on doit conclure qu'elles ne peuvent être considérées comme des variétés et qu'elles doivent être prises pour des espèces ou pour des races, et je crois qu'elles doivent être regardées comme des espèces et même comme les seules vraies espèces. Si les espèces affines n'étaient pas de vraies espèces, elles ne pourraient recevoir d'autre qualification que celle de races; mais l'opinion qui tendrait à voir en elles des races plutôt que des espèces paraît insoutenable, puisqu'elles offrent tous les attributs de l'espèce. Si Fon admet, par hypothèse, qu'elles proviennent originaire- ment d'un type commun, qui d'un qu'il était d'abord est devenu ensuite multiple, on peut aussi bien admettre qu'un type linnéen quelconque a pu être démembré d'un type plus large, ce dernier d'un autre et ainsi de suite, jusqu'à l'identification originelle de toutes choses; ce qui revient à donner pleinement gain de cause aux transfor- mistes. » Cette théorie, préconisée par M. Jordan, se rattache évidemment au premier procédé indiqué par M. Regel. Loin de vaincre les difficultés que présente la distinction des formes litigieuses, cette méthode ne fait que les aggraver. En effet, les signes distinctifs absolus faisant ( 183 ) (Icfaiit, M. Jordan utilise dos caractères comparatifs cssen- liolloment variables, soiivciU, insaisissables même, si Ton ne connaît pas le terme de comparaison. Comment arriver, par exemple, à la détermination prompte et certaine du T. orcites Jord., si Ton n'a pas encore pu observer le T. pracflorens Jord., dont il diffère par la panicule ?woms feuillèe, les rameaux et les pédoncules plm allongés, par les anthères plus nombreuses et un peu plus grosses, par les feuilles plm pâles, |)ar la tige plus fisluleuse et par la floraison jo/ms tardive? Comment distinguer le T.frutctorum Jord. sans le T. GodroniJovd., dont il diffère par le port plus robuste, les folioles plus grandes, d'un vert plus foncé, par les stolons moins allongés et moins grêles et par la floraison jj/;«s tardive? Comment surmonter aussi les obsta- cles analogues que présente la distinction exacte des T. syl- vaticu7n Koch, T. praecox F. Scbultz, T. dumulosum Jord., T. Kochii Fries, T. praecox Jord., T. saxatile Schleich., T. par isiense Jord., T. medium Jacq., T. laetum Jord., T. procerulum Jord., T. Bauhini Crtz et T. Bauhinianum Wallr.? Le terme de comparaison pouvant incontestablement, varier lui-même, quant à la taille^ la forme, la couleur et la consistance, selon les milieux où il végète, une confu- sion extrême doit naître de cette altération et doit logique- ment conduire à considérer comme de nouveaux types spécifiques, des formes critiques qui ne consistent qu'en des modifications insignifiantes ou [accidentelles d'espèces déjà connues. Enfin ce démembrement infini des types linnéens exigerait une vie d'homme, comme l'avoue M. [Jordan, pour l'étude d'un genre un peu important et rendrait même une œuvre de cette nature parfois irréalisable. ( 186 ) Plusieurs auteurs se sont occupés des Thalktriim avant Linné, le créateur de la nomenclature binominale, mais nous ne nous arrêterons pas pour le moment aux travaux de De Lobel, Tabernaemontanus, Clusius , Dodoens, Cornuti, C. et J. Bauliin, Hernandez, Morison, Plukenet et Tournefort ; nous nous bornerons à présenter, confor- mément à la synonymie admise par la plupart des auteurs modernes, le classement des espèces du genre Thalictymm par ordre de similitude ou d'aflinité, avec leur aire respective de dispersion, telle qu'elle peut être établie aujourd'bui. Dans cette liste, nous avons fait usage des abréviations suivantes : Syn. = Espèces synonymes. Esp. aff. lit. = Espèces affines litigieuses. Le numéro qui suit chaque nom d'espèce se rapporte au même numéro du tableau chronologique. IV. T. aquileffifolium L. (14). — Syn. T. atropurpurmni Jacq. (25), T. formosum Sims (96^'^), T. nivemn Baumgt. (276), T. laxiflorum Mmr ("270^''), T. pauciflorum Schur (27o), T. integratum Gandog. (296), T. platyphyllum Gandog. (297), J. 2?orc/er^ Gandog. (298), T. obtusilobum Gandog. (299), T. Pijrrha Gandog. (300), T. tenerifolmm Gandog. (501), T. juranum Gandog. (502), T. oxyphyl- lum Gandog. (505). — Prés couverts et humides, monta- gnes boisées. Europe continentale, principalement dans la partie centrale; devient de plus en plus rare vers le nord- ouest et fait défaut dans les Iles Britanniques. Asie médiane et boréale, jusqu'au Kamtschatka; îles Kurilles et Japon. ( 187) Esp. «IT. lit. T. conlortuiuL. (15). — Sibérie, vers Ic lleuvc Yenissei. T. rubclluni Sieb. elZucc. (11(5). — Japon; Niphon au pied du mont Haconc. T. dedans Wall. (155). — Asie : Himalaya, Monts Clioor, region tempérée. T. Fcudleri Engelm. (255). — Amérique septentrio- nale : versant occidental des Montagnes Rocheuses, Cali- fornie. T. platycarpum Hook. f. et Thoms. (261). — Asie: région tempérée de THimalaya, Thibet, Nubra, Hundes, Badrinath, Garwhal, Kumaon. T. sparsîQoriiaii Turcz. (156). — Asie: Dahurie, Sibérie orientale jusque vers le fleuve Amour. Amérique septentrionale : Colorado, Montagnes Rocheuses. Esp. aff. lit. T. Richardsonii X. Gray (252). — Amérique septen- trionale : montagnes Rocheuses. T. ciiltratiiiu Wall. (154). — Asie: région tempérée de l'Himalaya, Thibet. T.Chelidonii DC. (102). — Asie : région tempérée de l'Himalaya. Esp. aff. lit. T. neurocarpum Royle (165). — Asie : région tempérée de l'Himalaya, monts Choor T, cysticarpum Wall. (153). — Asie : Himalaya. T. renifo7^me WaW. ('57). — Asie : Himalaya. T. podocîirpuiu H. B. K. (81). — Bois de l'Amé- rique méridionale : Venezuela ; Nouvelle-Grenade, Quin- diu, province de Maraquita. T. rntîdocappuin DC. (87). — Amérique méridio- nale : région tempérée des Cordillères de l'Equateur. T. lougistyliim DC. (86). — Syn. T. lasiostylum Presl. ( 188) (1 15). — Amérique méridionale: Cordillères du Pérou, Mont Sorata ; Rio-Primero, République Argentine. T. piibigcruBii Bentli. (167). — Amérique septentrio- nale : bords des eaux près de Lagos, Mexique. T. nepMîiiidczîi Tausch (114). — Amérique septen- trionale: région tempérée du Mexique, près de Toluea. T. iiiexicaiiiim DC. (95). — Syn. T. cordi folium Willd. (56). — Mexique. Esp. aff. lit. T. peltatiimDC. (101). — Mexique. T macrocarpHm Gren. (157). — Europe : Pyrénées centrales et Basses-Pyrénées, des Eaux-Bonnes à Argelez. T. BfiiîcropodMBBn Kar. et Kir. (17^). — Asie: partie rocailleuse des monts Tarbagataï. T. liïceroiytîpeBlatiiiii Kocli et Bouch. (258). — Cul- tivé au jardin botanique de Berlin et provenant de Sibérie? T. lcHc«sKcitioai Kocb et Bouch. (260). — Cultivé au jardin botanique de Berlin et provenant de l'Amérique septentrionale? T. piiiicifilorHfln Royle (164). — Syn. 2\ macros- tygma Edge\v.(192), J. secundum Edgew. (195). — Asie : rochers humides des régions tempérées de l'Himalaya, depuis Cashmir jusqu'en Kumaon. Esp. air. lit. T. virgatum Hook. f. et Thoms. (2(>'l). — Asie : rochers humides de l'Himalaya tempéré oriental, vers le Sikkira. T. Cornuti L. (5). — Syn. T. riigosum Ait. (59), T. discolor Willd. (54), T. conjnellumDC. (88), T. revo- lutum DC. (89), T. pubescens Pursh (82), T. pohjgamum Mùhlb. (107), T. confertum Moench (175), T, crenatum ] ( «89) Desf. (71). — Amérique septenlrionalc : lieux couverts, rives des cours d'eau et prairies humides; se rencontre dans toute la largeur du continent jusqu'au 56» de lati- tude, mais fait défaut dans les terrains nus et les régions alpines. Esp. aff. Ut. T. dasycarpum Fisch. Mey. et Lallera. (138). — Amérique boréale. T. IVrightii Gray (251). — Amérique septentrionale : ravins des montagnes du Mexique^ province de Santa- Crux, Mexico, Sonora. T. filameutosiim Maxim. (266). — Asie : Mand- chourie, rives de l'Amour et de l'Ussuri. T. baicalense Turcz. (155). — Asie : bois et lieux couverts de la Mandchourie et des contrées voisines du lac Baïcal. T. claTatnm DC. (85) — Amérique septentrionale : collines sablonneuses de la Caroline et de l'Alabama. Esp. aff. Ht. T. clavatum Hook. (U8). — Amérique septentrionale : hauteurs situées vers le b?» et séparant les cours d'eau de la baie d'Hudson de ceux de la mer Arctique. T. filipes Torr. et Gray (1S8). — Amérique septentrionale : croît dans la Caroline du Nord. T. rhj^nchocarpum Dill, et Rich. (168). — Syn. T. chymocarpum Dill. (171), T. longepedunculatum Hochst. et Steud. (180). — Afrique : montagnes de la Guinée supérieure, vers le Haut-Nil ; de l'Abyssinie, pro- vince de Tigré. T. pcdiiHcnlataam Edgcw. (194). — Asie : régions tempérées de l'Himalaya; moiiiagnes du Kaffcrislan cl de l'Afghanistan. ( 190 ) T. i*oistell!)t£oiii Hook. f. et Thoms. (262). — Asie : Himalaya tempéré vers le Simla et le Sikkim. T. cal.ibiMciiin Spreng. (61). — Syn. T. purpureum Ten. (58), T. calabriim Ten. (SS^is) _ Em^ope : bois montagneux de la Calabre et de la Sicile. T. riitîiefoliiiiii Hook. f. et Thoms. (265) — Asie : région tempérée de l'Himalaya vers le Sikkim, Thibet, Nubra. T. alpiiiiim L . (2). — Syn. T. marginatum Royle (1 60), T. mkrophyllum Royle (162), T. acaule Cambess. (187^^^ — Lieux humides et fangeux des régions alpines. Europe : Laponie, Suède, Norwége, Islande, lies Britan- niques, Pyrénées, Alpes. — Asie : Sibérie arctique. Mont Saratau, Soongarie, Dahurie, Kamtschatka, Caucase, Thibet, Himalaya. Amérique septentrionale : Groenland, golfe Saint-Laurent, Canada, Montagnes Rocheuses. T. act.iefoliuRii Sieb. et Zuccar. (115). — Asie : Japon, près de Nangasaki. T. foliolosHiifi DC. (91). — Asie : Himalaya tempéré du Népaul. T. dioiciim L. (6). — Syn. T. laevigatum Michx (46), T. rugosum Pursh (83), T. purpurascensL. (9), T, caro- linianum Bosc in DC. (90). — Amérique septentrionale : lieux herbeux sur les rives des cours d'eau, principalement vers le fleuve Mackensie, jusqu'au 76** de latitude ; devient plus rare vers les Montagnes Rocheuses, le Columbia et manque dans les régions alpines. T. potîiiidîfolium DC. (94). — Asie : régions tem- pérées de rilimalaya, Aépaul. ( 191 ) T. staiiiciilacroriiic DC. (105). — Syn. 7\ radiatum Roylo (l()5). — Asie : sur les troues (.rarbre cl les roeliers humides dans Tllimalaya tempéré, depuis le Simla jus- qu'au Sikkim. T. JavanlcHiMBlume(l 12). — Syn. T. gh/phocarjmm Wight et Arn. (150). — Asie : régions tempérées de THimalaya, Neelgherries, Ceylan, Java. P. piiiidiiauiiiu Wall. (156). — Asie : Himalaya tempéré vers le Kumaon, monls Khasia. T. Ilaizelii Hook. (2o7). — Asie : péninsule occiden- tale de rinde, collines du Malabar. T. petaloideiim L. (16). — Syn. T. stamineum Lin. f. (26). — Asie : lieux secs de la Sibérie méridionale et orientale, Dahurie, Mongolie, Chine boréale. T. isopyroides C. A. M. (128). — Syn. T. vaginatum Royle (165). — Asie : rochers et parties montagneuses de la Sibérie méridionale, Soongarie, Asie mineure, Mésopota- mie, Perse orientale, Beluchistan, Afghanistan et Kashmir. T. trîgynuin Fisch. (104). — Syn. T. trispermiwi Fisch. (178), T. oligospennum Fisch. (179). — Asie: lieux secs, Sibérie, Dahurie, Mongolie et dans le bassin de l'Amour. T. sqiiarrosnni Steph. (42). — Sibérie. T. foetidum L. (5). — Syn. T. styloideum Lin. f.(27), T. acutilobiwi DC. (92), T. saxatile Vill. (57). — Dans les vallées et sur les rochers bien exposés. Europe: France méridionale, Espagne, Suisse, Italie supérieure, Autriche, Hongrie, Russie médiane. Asie : Sibérie méridionale et orientale, Dahurie, Asie mineure, Perse boréale et Himalaya. ( 192 ) E/Np. aff lit. T. alpestre Gaud. (120). — Europe : Suisse, monts du Valais et valle'e de Saaz. T. pubescens Schleich. (76). — Europe: Alpes françaises et suisses, Espagne, Sierra-Nevada. T. sibiriciim L. (8). — Syn. T. parvifolium Moench (174). — Asie : Sibérie. Esp. uff. lit. T. sihiricum Gaertn. (36). — Asie : Sibérie. T. concinnum Willd. (53). — Jardin botanique de Berlin, patrie in- connue. T. minuit L. (7). — Collines nues ou boisées. Europe, dans tout le continent et la plupart des îles; devient rare vers la Baltique et semble faire défaut dans les régions boréales. Asie : croît de la Sibérie à l'Himalaya. Afrique : parties septentrionale, orientale et méridionale. Esp. aff. lit. T. saxatile Schleich. (77). — Europe : Espagne, Italie et dans toute la partie centrale jusque vers le Rhin inférieur. T odoratum Gren . et Godr. (201). — Europe : Alpes du Dauphiné, route du Bourg-d'Oiseau au Lautaret. T. Kochii Pries {\ii). — Europe : partie méridionale de la Suède. T. calcareum Jord. (207). — Europe : Dauphiné. T. vulgatum F. Schuitz (197). — Europe : vers le Rhin central. T. olidum Jord. (205). — Europe : Alpes du Dauphiné. T. nanum Schleich. (75). — Europe : Suisse. T. repense. A. M. (131). —Asie : Sibérie. T. monticolum Jord. (208). — Europe : Alpes du Dauphiné. T. aurigeranum Tirab.-Lagr. (270). — Europe : France méridionale. T. dunense Dmrt. (119). — Europe : Dunes de la Belgique, entre Ostende et Heyst. T. monfammi Wallr. (100). - Europe : dans toute la partie centrale. T. colUnum. Wallr. (99). — Europe : partie centrale jusque vers les monts Ourals et le Volga inférieur. Asie : Sibérie. T. dahurici Fisch. (187). — Asie : Dahurie et Sibérie. T. flexvosum'&cvxûi. (63). — Europe: rochers, collines, prairies des parties montagneuses; Tyrol, Illyrie, Lithuanie, Danemarck, Pays- Bas, Gothic. T. lumacense V. de Lièv . (286). — Europe : montagnes du Tyrol. ( lî>3 ) T. bondoniX. de Lièv. (282). — Europe : Tyrol. T athe.sianum V. de Lièv. (2S()) . — Europe : Tyrol. T. concinnion Eicliw. (lil). — Europe : Lilhuanic. T. adianti folium Bess. (145). — Europe : liilhuanie près de Wilua. T. dvpauperalum Dmrt. (278). — Europe : montague Saint-Pierre, Belgique. T. subalpinum V. de Lièv. (291). — Europe : montagnes du Tyrol. T. sylvaticum Koeh (169). — Europe : vallées du Rhin, du Rhône, de la Seine, de la Loire, du Pô et du Danube. T. obscuratum Jord. (215). — Europe : versant oriental des Cévenncs. T. macilejitum Jord. (214). — Europe : vallée supérieure de la Loire. T. A rnaudiae Sord. (213). — Europe : Loire supérieure. T. Schullzii Jord. (216). — Europe : bassin du Rhin central. T. Godroni Jord. (217). — Europe : vallée de la 3Ioselle T. frutelomim Jord. (218). — Europe : vallée de l'Ysère. T. bresimense V, de Lièv. (285). — Europe : montagnes du Tyrol. T. Greîiieri Lor. (283). — Europe : Jura. T. humile Scheich. (74). — Europe : Suisse. T. nutam Gilib. (28). — Europe ; Lithuanic. T. Sc/nîuperianum Hochst. (277). — Afrique: Abyssinie. T. nutans Desf. (68). — Europe : Jura, Alpes françaises et suisses, Italie supérieure, Illyrie, Russie méridionale. T. acuminatum Spreng. (60). — Patrie inconnue. T. franssilvanicum Schuv (274). — Enrope : Transsylvanie. T. pratense F. Schultz (198j. — Europe : vallée du Rhin central. T. Jacquinianum Koch (155). — Europe : Autriche, Bohème, Moravie et Tyrol . T. Billotii F. Schultz (200bis). — Syn. T. praecox F. Schultz (199). — Europe : vallée du Rhin central . T. divnricatum Spreng. (62). — Syn. T. divergens Link (97), T. diva- ricatum Horn. (51). — Jardins botaniques de Berlin et de Copen- hague; patrie inconnue. T. praeflorens Jord. (210). — Europe : montagnes du Dauphiné. T, pyrenaicum Jord. (212). — Europe : Pyrénées centrales . T. oreiies Jord. (211). — Europe : Suisse, Savoie^ Dauphiné, Italie supérieure . T . silleanum \ . de Lièv. (290). — Europe : montagnes du Tyrol. T. tridcnlinum V. de Lièv. (292). — Europe : Tyrol. ( 194 ) T. praecox Jord. (206). — Europe : Alpes françaises. T. Laggeri Jord. (209). — Europe : Valais. T. florihimdum Schrad. (145). — Asie : Sibérie. T, hypoleucum Sieb. et Zuccar. (117). — Asie : parties boisées des monts Kawarayaraa, Hakone au Japon. T. flavovirens Ledeb. (182). — Asie : Sibérie. T. viperinum Andrz, (lil^'s), — Europe : Russie méridionale. T. SchweiggeîH Spvcn^. (106). — Patrie inconnue. T. porphyritae F. Sehultz (200). — Europe : vallée du Rhin. T. puhescens C. A. M. (129). — Europe : Russie. T. majus Crtz (20). — Collines herbeuses. Europe : dans la partie continentale et la plupart des îles adjacentes. Asie : de la Sibérie à l'Himalaya. Afrique : partie orientale. T. miict'ona fiim Ledeh . (186). — Europe : Russie méridionale. Asie : Sibérie, Asie mineure, Perse septentrionale. T. banchianum V. de Lièv. (281). — Europe : montagnes du Tyrol. T. globiflorum Lcdeb. (183). — Asie : Sibérie. T. appendiculntum C. A. M. (124). — Asie : mont Altaï. T. expansum Jord (202). — Europe : vallées du Rhône et de la Loire. T. brevepuhens Jord. (219). — Europe : vallée du Rhône. T. thamnophyllum Jord. (220). — Europe : vallée du Rhône. T. virgultorum iorà. (221). — Europe : rives du Rhône. T. arrigens Jord . (222). — Europe : Rliône. T. dumulosum Jord. (225). — Europe : Rhône. T. propendens Jord. (224). — Europe : Rhône. T, eminens Jord. (225). — Europe : Rhône. T, lorluosum Jorà . (226). — Europe: Rhône. T. elegans Jord. (228). — Syn. T. nmbigens Jord. (227). — Europe: Rhône . T. Maxvelln Royle (161). — Asie : Myssore, Indes orientales. T. meanense V. de Lièv. (287). — Europe : montagnes du Tyrol. T. caffrum Eckl. et Zeyh. (151). — Afrique : Cafrerie, rives du fleuve Orange. T. medium Poll. (41). — Europe : Russie méridionale. T. vaccinenseY. de Lièv. (294). — Europe : montagnes du Tyrol. T. medium Hohcn. (149). — Europe : Russie méridionale. T. olympicum Roiss. et Heldr. (25i). — Europe : mont Olympe, Grèce. T. elatunn Jacq. (21). — Collines, lieux pierreux. ( 195 ) Europe: parties centrale et méridionale. Asie : Sibérie, Chine boréale, Asie mineure. Af'ri(juc : Abyssinie. Esp. air. lit. T. gfaucesccns WilKl. (•-)')). — Syn. : T. (//((iircscms DC. (96). — Europe : Russie méridionale? Cultivé au jardin l)()tani(|ue (le Berlin. T. a mh i (f uu m Sc\\\cicU. (72). — Europe : Suisse. T. capil/arc Rclib. (IÔ2). — Europe : bords de l'Oder près de Francfort. T. rul/ienicum Sduad. [iHJ). — Asie: Sibérie. T. cynnpii folium Fisch. (177). — Asie : Sibérie. T. diffusum Sebrad. (147). — Pairie inconnue. T. gracile C. A. M. (126). — Asie : Sibérie, Soongarie. T. medium Jacq. (22). — Prairies, bords des cours d'eau. Europe : Bassins de la Seine et du Rbône, Hongrie, près du Danube et de l'Elbe, Russie. Asie: Sibérie, Dahurie, Cbine boréale. T. ])n7'adoxum .lord. (229). — Europe : vallée du Rliône. T. nolhum iorà. (230). —Syn. T. abortivum Jorà . (231). —Europe : vallée du Rhône. T. parisiense Jord . (232) . — Europe : bois près de Paris . T. silai folium Jord . (233) , — Europe : bords du Rbône . T. affine Jord. (23i). — Europe : Rhône. T. stipellalum Jord. (235). — Europe : Rhône. T. sihi7ncum Ledeb. (185). — Asie : Sibérie. Europe : Russie méri- dionale. T. speciosum Mill. (52). — Europe : environs de Montpellier. T. Jordani F. Schultz (249). — Europe : Rbône. T. nilidulum Jord. (204). — Europe : Rhône. T. Timeroyii iovà. (236). — Europe : Rhône. T. lucidumL. (13). — Europe: Palaiseau près de Paris, Espagne, Silésie, T. longi folium Krock. (33). — Europe : Silésie. T. kemeiise Fries (84). — Syn. T. leptophyllum Nyland. (189), T, majus Schlechtd. (118), T, flavum rotundifolium Wahlb. (59), T. mucronaium Reg. et Til. (269). — Europe : Laponie. Asie : Sibérie arctique jus- qu'au fleuve Amour, Kamtsebatka, lies Kurilles, Lna- laschka, une des îles Aléoutieimes. ( 196 ) Esp. aff. lit. T. t-arlflorum Fries (19o). — Syn. T. Fnesù' Rupr. (101). T. striclum-boreale Nyland. (188). — Europe : Suède boréale, Lapoiiie, Finlande. T. praecox Koch et Bouch. (2o9), — Syn. T. ovatuni Hortus Beroli- nens. (Walpers). — Cultivé au jardin botanique de Berlin ; patrie inconnue. T. simplex L. (17). — Collines herbeuses. Europe : Norwége, Suède, Finlande, Russie, Danemarck, Allemagne, Suisse et partie orientale de la France. Asie : Sibérie, Daburie, Soongarie. Esp. ttff. lit. T. affine Ledeb. (181). — Asie : Monts Ourals, Sibérie, Dahurie, Niphon, Kiou-Siou. T. flavum Thunb. (31). — Stjn. T. Tlmnbergii DC. (93) - Asie : collines près de Nangasaki et Yedo au Japon. T. strictum Ledeb. (184). — Europe : Russie. Asie : Arménie et Sibérie. T. tenuifolium Swartz (79). — Europe : Suède. T, amurense Maxim. (267). — Asie : Soongarie, Dahurie, Chine boréale. T, dubium Schura. {ii) . — Europe ; îles de la Baltique. T. aipicoiuin Jord. (237). — Europe : Dauphiné, Valais. T. laelum Jord. (258). — Europe : bords du Rhône. T. proceruluntj Jord. (239). — Europe : Rhône. T. rhodanum Jord . {2iO) . — Europe : Rhône. T, subspicatum Jord. (2-^1). — Europe : Rhône. T. agreste Karel. et Kiril. (173). — Asie : mont Altaï. T. soboliferum Schur (272). — Europe ; Transsylvanie. T. clesianum V. de Lièv. (284). — Europe : montagnes du Tyrol. T. auriculatum Bess. (1-^2). — Europe : Lithuanie. T. nutans Schleich. (78). — Europe : Suisse. T. angustifolium Vill. (38). — Europe : Dauphiné, T. exaltatum C. A. M. (125). — Asie : Sibérie. T. Legii Lôhr(190). — Europe : Haut-Eifel. T. confertiflorumC A. M. (130). —Asie : Altaï. T. Nestleri F. Schuitz (196). — Europe : partie centrale vers le Palatinat. T. abbreviatuiu V. de Lièv. (293). — Europe : montagnes du Tyrol. T, laserpilii folium Ilorncm. (52). —Europe : cultivé au jardin botani- que de Copenhague. I ( 197) T. «'ïiis:ii«tiro1iiiDii L. (10). — Europe : Siièdo, îles de la li;dti(iue, Allemagne, Autriche, Suisse, FraiH!e orientale, Italie supérieure, Grèce, bassin du Danube, Russie médiane et méridionale. Asie mineure. Esp. air. lit. y. Banhini Crtz (18). — Europe : Autriche. T . angusiissimum Crtz (19). — Europe : Autriche. T. angusti folium Jacq. (2'ti'is). — Europe : dans toute la partie centrale, principalement en Autriche. T. anguslifolium Poli. (2o). — Europe : Palatinat. T. galioides NestI . (49). — Europe : lieux secs de PEurope centrale, Alsace, Suisse, Bavière, Hongrie, Autriche et vers le Danube inféj ieur. T. Bauhinianum. Wallr. (98). — Europe : partie centrale. T. trifidum V. de Lièv. (295). — Europe : montagnes du Tyrol. T. ros7narini foliutn Noceil {iOS) . — Europe : Italie supérieure. T. mediterraneum iorà. (248). — Europe : Rhône inférieur, Corse. T. peucedani folium Griseb. et Schenck (27 J). — Europe : Transsylvanie. T. spuriumTimer (250). — Europe : bords du Rhône, Transsylvanie. T. flaccidum Schleich. (75) . — Europe : Suisse. T. porrigens 3ord. (245). — T. medianutn Jord. (242). — Europe: bords du Rhône. T. planum V. de Lièv. (288). — Europe : Tyrol. T. revolutum V . de Lièv . (289) . — Europe : Tyrol . T. pri7iceps Dmrt. (279). — Europe : Campine belge. T. Morisonii Gmel. (50). — Europe : Belgique, vallée du Rhin, Suisse, Italie supérieure. T. exaltalum Gaud. (121). -- Europe : Suisse. T. rufinerve Lej . et Court. (159) . — Europe : bords de la Vesdre près de Verviers; indiqué en Sibérie par Ledebour. T. commutatumC. A. M. (127). — Asie : Sibérie vers l'Altaï, Dahurie, Kamtschalka . T. heterophyllum Lej. (lOo). — Europe : bords de la Vesdre (Belgique). T. maritimum Duf. (268) — Europe : littoral français de la Médi- terranée. T. nigricans Jacq. (24). — Europe: dans toute la partie centrale, Suisse, France orientale et méridionale, Italie supérieure, Danube inférieur, Iles Britanniques. T. gracile Schur (275) . — Europe : Transsylvanie. ( 198 ) T. flavniti L. (H). — Syn. T. prafense L. (1). — Prairies humides, bords des eaux. Europe : répandu dans tout le continent et dans les îles adjacentes; devient rare vers la Suède, la Finlande et la Laponic. Asie: signalé depuis la Sibérie jusqu'au Kamtschatka,mais peut-être par erreur. Amérique septentrionale : renseigné aussi dans quelques localités et sans doute par suite de fausse déter- nation. Esp, aff. lie. T. angulosum Desf. (66). — Cultivé au Muséum de Paris ; patrie inconnue. T. vaginatum Desf . (69). —Cultivé au Muséum de Paris, sans indica- tion d'origine. T. paupercuhtm Herm. (-iS). — Europe : Alsace, aux environs de Strasbourg. T. lati folium Tausch (176). — Patrie inconnue. T. corymbosumW. de Lièv. (28S). — Europe : Tyrol . T. angustatum Veinra. (15i). — Europe : Norwége et Daneraarck. T. rugosutn Poir. (63). — Europe : France. T» sphaero car puni Lej. et Court. (140). — Europe : ancienne abbaye de Herckenrode près de Hasselt. T. capitatum Jord. (246). — Europe : bords du Rhône. T. riparium Jord. (205). — Europe : Rhône. T. uduni Jord. (244). — Europe : Rhône. T. prorepens Jord. (245) — Europe : Rhône. T. belgicum Jord. (247). — Europe : Relgique. T. ciuefeiiiu Desf. (67). — Cultivé au Muséum de Paris, sans indication d'origine. T. dcimiflorum H. B. K. (80). — Amérique septen- trionale : Mexique. T. glaiEciim Desf. (70). — Syn. T. fîavum speciosiim L. (12), 7\ /lavum hispankiim Brot. (47), T, speciosum Poir. (64). — Régions montagneuses. Europe : France méridionale, péninsule hispanique, Suisse, Italie. Afrique : ( 190 ) partie septentrionale. — Ce Thalktrum est généralement cultivé. T. fociiiciilacciiiu Bungc (152). — Asie : Chine boréale. T. tiiberosiim L. (4). — Syn. Syndcsmon tuberosum ïïoiïms. (145''''). — Lieux stériles, collines pierreuses. Europe : Pyrénées orientales, France; Es[)agne septen- trionale. T. orientale Boiss. (170). — ^yn. hopy rum aquilegioi- desliory et Chaub. (lo4'''*). — Régions montagneuses, fissures des rochers ombragés. Europe : Grèce méridionale, Laconic et Messénie. Asie : Taurus, Liban, Bulghar-Dagh. T. aneiuoiioidei» Miclix (45). — Syn. Syndesmon thalktroides Hoffms. (143'^''). — Champs et bois. Amé- rique septentrionale : de la Caroline au Canada ; devient rare vers le nord. T. débile Buckl. (255). — Amérique septentrionale : Texas, Alabama. Le T. japonkum Thunb. (50) (Syn. Dklynamîsta sal- viae similis Thunb. Flora Japonica, 364), rapporté par Thunberg lui-même au Coptis asplenifolia L., ne peut être que le Coptis brachypetala Sieb. et Zucc, suivant ces derniers auteurs, le premier Coptis n'ayant pas encore été trouvé au Japon. Les Thalictrum qui suivent restent provisoirement sans être classés, pour défaut ou insuiïîsance de renseigne- ments : T. nudicaule Schwein. (IS9). — Amérique septentrionale; décrit au moyen de spécimens incomplets. T. ****Bunge (2d6). — Asie : dans les Alpes de Karatau; décrit au moyen d'un seul exemplaire incomplet. 18 ( 200 ) T. purpureum Schang. (29). — Syn. T. purpurascens Georg. {iô). — Russie. T. carolinianum Walt. (5^). — Amérique septentrionale. T. palmatum W ait . (55). — Syn. T. ranunculinum Mûhlb. (57). — Amérique septentrionale. T. altissimum Wender. (109). — Europe : euîtivé au jardin botanique de Marbourg. T. glauci folium Wender. (110). — Marbourg. T. g laucophyllum Wender. (111). — Marbourg. T. sineme Lour. (-iO). — Asie : Cochinchine. T. apimlahmi Loud. (125). — Russie. T. mic7-ocaf'pmn. Loud . (122). — N'est probablement que la variété T. angusd folium L S microcatyum Rupr. {Flor. Ingr., I, p 19). Lettre sur la végétation des environs de Nice(^), par Léo Errera. Cher Monsieur, Vous avez bien voulu me demander, avant mon départ, une lettre de Nice. Vous voyez que je tiens ma promesse, et c'est avec un vif plaisir que je vous envoie ces quelques mots à propos de toutes les belles choses que j'ai vues. Je ne me souviens pas d'avoir jamais passé des vacances de nouvelle année aussi délicieuses. Avoir chaud, tandis que vous grelottez, contempler un soleil radieux et bienfaisant au lieu de votre atmosphère froide et brumeuse, aller se plonger dans les flots tièdes de la Méditerranée alors que pour vous toutes les eaux sont des glaçons, quitter la neige blanche et monotone pour une végétation verte, variée, fleurie, échanger, en un mot, l'hiver pour le printemps, (1) Lettre adressée au Secrétaire des publications de la Société. ( ^^01 ) voilà un programme qui, certes, ne maiujue pas des attraits les plus alléchants !... Vous savez sans doute que tout le littoral de la Méditer- ranée est déchiqueté en baies irrégulières affectant la forme d'un croissant, décomposé à son tour en d'autres croissants plus petits. Nice est au fond de Tune de ces baies, qui a pour extrémités le Cap d'Antibes vers l'ouest et le Cap Ferrât vers l'est. Entre ces deux limiles, s'avance la pointe du Mont Boron qui sépare Nice de sa voisine, Villefranche. Cette partie de la côte est des plus superbes. D'abord, tout le long, les flots calmes et bleus, miroir sans ride d'un ciel sans tache, bordés de leur frange d'écume, qu'on croirait une dentelle blanche sur les rochers du rivage, tantôt couverts de verdure et doucement déclives, tantôt sombres, nus et descendant à pic. La plage n'est point occupée par du sable comme chez nous, mais bien par une infinité de petits caillous sur lesquels vient clapoter la mer et qui, échappant sous les pieds, rendent la mar- che fort pénible. Puis vient Nice avec ses quais et ses pro- menades, sont torrent du Paillon séparant l'ancienne ville pittoresque aux ruelles sombres, étroites et tortueuses, aux escaliers et aux montées, aux masures délabrées et noircies, de la ville nouvelle, aux rues larges et droites, aux maisons blanches, aux jardins et aux squares tirés au cordeau. Ensuite, derrière tout cela, s'étend la campagne toujours belle et riante, et enfin pour arrière-plan à ce tableau, pour fond à toutes ces teintes diverses, se dressent les premiers contre-forts des Alpes. Sur le galet de la plage, à l'embouchure de ce Paillon, qui, paraît-il, n'a plus gelé depuis plus de deux siècles — ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il est presque toujours ( 202 ) à sec — à son embouchure, dis-je, on voit des femmes agenouillées dans des paniers d'osier, pour ne pas se bles- ser sur les petites pierres. Ce sont les blanchisseuses : elles profitent des quelques gouttes d'eau du torrent pour y plonger et y laver le linge sale.... en public. Après quoi elles le suspendent à des cordes au bord de la mer, immé- diatement en dessous de l'élégante et célèbre Promenade des Anglais. Ici, toutes les belles dames, avec leurs éblouis- santes toilettes, avec le frou-frou de leurs robes de soie; là, un autre frou frou celui du linge sale de ces dames que l'on blanchit: c'est, vous le voyez, le dessous des car- tes, le revers de la médaille! Tandis que dans la ville nouvelle s'étale tout le luxe des étrangères au teint blanc et rose — de poudre de riz et de fard, — dans l'ancienne Nice s'agite toute la population indigène à l'aspect déjà tout méridional etau teint déjà tout hâlé. Ensuite, aufond, la campagne est toute plantée d'oliviers et parsemée de villas; les montagnes sont couvertes de pins à leur base; puis, à mi-côte, la végétation décroît petit à petit, se rabougrit, les rochers apparaissent dénudés et enfin, tout en haut, le sommet s'encapuchonne de blanc dans ses neiges éternelles ! Laissez-moi vous faire remarquer en passant que la réputation de la fameuse Promenade des Anglais est bien surfaite. Figurez-vous une très-longue allée, sans ombre, où même en plein janvier, l'on rôtit au soleil, en ayant pour condiment une poussière blanche et aveuglante sou- levée par les trahies des robes et le roulement des nom- breux équipages! En fait de verdure, très-peu de chose : une haie basse et glauque d'Atriplex Halimusj de place en place, un Nerium Oleander^ un Qiiercus Ilex dont l'aspect grisâtre rappelle l'olivier, un Chamaerops aux ( 205 ) feuilles en éventail, un Tamarix déreuillé, (|U('l(|ues petits caroubiers et enfin un arbre très-insignifiant dont le tronc épais et nu est terminé par une tète monotone, avec des feuilles grandes et un peu glaucescentes: le Phf/folacca (fioica. Seulement ce qui rachète beaucoup de ces défauts, c'est l'admirable situation de la Promenade des Anglais : d'une part la Méditerranée, de l'autre une suite ininter- rompue de charmantes villas, précédées toutes d'un joli jardinet. Là fleurissent en plein air les plantes des con- trées les plus chaudes : sans parler des citronniers, des orangers, des lauriers d'une taille et d'une vigueur qui nous sont inconnues, je vous citerai, entre mille autres, une térébinthacée, le faux-poivrier (Schinus molle), avec ses rameaux flexibles et ses ravissantes grappes de baies qui passent par tous les tons, en allant du vert au jaune, et du jaune au rouge le plus vif; le Yucca, dont les fruits, d'une saveur assez agréable, mûrissent parfaitement à ciel ouvert, alors que nos serres les plus chauffées ne peuvent les conduire à maturité ; les mimosées d'Australie tout en fleurs, avec leurs étranges phyllodes longs et pen- dants, qui leur donnent l'aspect de certains de nos saules, et enfin l'un des arbres les plus beaux et les plus utiles, les plus gigantesques et les plus gracieux, l'arbre peut- être qui, entre tous, réalise au plus haut degré la devise : utile dulci, le splendide, le bizarre, le majestueux Euca- lyptus globulus. Nous nous figurons connaître cette plante lorsque nous en avons vu les chétifs échantillons qui végè- tent dans nos serres : erreur profonde ! Ce serait juger un géant d'après un nain, un colosse d'après un pygmée. Rien, en effet, n'est plus diff'érent que l'Eucalypte d'une année ou deux que nous voyons seul chez nous — nos exemplaires s'arrètant bien vite dans leur crois- ( 204 ) sance, — et TEucalypte de quinze, vingt, trente ans que Ton admire ici. C'est qu'il se produit chez ce végétal un phé- nomène d'hétéromorphisme des plus curieux. La plante que nous connaissons est herbacée ou, tout au plus, frutescente; celle des jardins de Nice est un arbre de vingt-cinq à trente mètres de haut, dont le tronc a près d'un mètre de diamètre ; la plante de nos serres a des feuilles sessiles, opposées, très-glauques, presque prui- neuses, largement ovales ; la plante développée a des feuilles à long pétiole, alternes, vertes, lancéolées et que leur pointe recourbée rend même falciformes. VEuca- lyptus globulus a d'ailleurs un aspect tout particulier avec son écorce qui se détache et met à nu le liber, avec ses rameaux pleureurs, ses feuilles fortement résineuses, ses fleurs sans corolle, mais peuplées d'innombrables étamines jaunes et entourées d'un calice ligneux et blanchâtre qui perd son opercule à l'an thèse. Eh bien ! malgré le déve- loppement déjà magnifique que cet Eucalypte acquiert ici, il paraît que l'arbre des tropiques diffère encore plus de celui-ci, que celui-ci ne diffère de nos maigres spéci- mens, puisqu'il est, dit-on, le plus élevé de tous les végétaux, au point de dépasser même le Sequoia et de pouvoir — selon une belle expression de M. Planchon — ombrager encore le sommet de la plus haute des pyra- mides ! Quant à ses usages, ils sont innombrables : je vous rappellerai seulement qu'il a doté la pharmacie de remè- des nouveaux et salutaires, la table d'une liqueur excel- lente, la menuiserie d'un bois sans rival et les jardins d'un ornement splendide. Si maintenant nous remontons jusqu'au commencement de la Promenade des Anglais, nous arrivons, le long du ( t205 ) Paillon, au quai Masséna qui est garanti du soleil par de robustes EiicaUjptm, alternant avec ce beau palmier qu'on nomme Phoenix dartf/lifera. Sa lèlc qui s'épanouit brusquement au somme! d'un tronc épais, ses feuilles longues et pennées qui retombent avec grâce, ses folioles étroites et repliées sur elles-mêmes en forme de gouttière, ses grands régimes de dattes jaunes entourées d'une spatlie presque ligneuse, lui donnent une apparence fort singulière. Malgré la température si douce qui règne sur ce littoral, de tous les dattiers de Nice et de ses environs, un seul, m'a-t-on raconté, parvient à faire mûrir ses fruits. C'est celui qui est placé en face de la préfecture. On ne sait trop la cause de cette bizarrerie; peut-être faut-il l'attribuera la chaleur des luttes politiques dont la préfec- ture est l'objectif et qui suppléent ainsi à la chaleur solaire insuffisante. Si nous quittons un peu la ville pour la campagne, le paysage est ici ravissant : et que reste-t-il donc à désirer lorsqu'on trouve réunis les flots transparents, le ciel bleu, les rochers majestueux, cette trinité grandiose d'où sortent toutes les splendeurs de la Nature! Pour le botaniste, cette région est un vrai paradis. Il y voit se succéder sur un espace de quelques lieues les climats les plus différents, depuis le littoral, véritable sanctuaire du soleil où la neige profane n'ose jamais pénétrer et où s'épanouit la végétation luxuriante de l'Afrique septentrionale, jusqu'aux montagnes qui nous offrent la flore alpestre de la Suisse et jusqu'aux som- mets froids où se montrent les plantes glaciales de l'Islande. Je ne puis malheureusement explorer un peu que la zone maritime, mais la part est belle et je n'ai pas à me ( 206 ) plaindre. Malgré la saison si défavorable et quoiqu'aii cœur même de l'hiver, je vous avouerai que je m'attendais à beaucoup; eh bien! j'ai trouvé davantage. Après un séjour d'environ trois semaines, je ne rapporterai pas moins de deux cents espèces, dont un grand nombre en fleurs et la plupart étrangères à notre pays. Je dois la plus grande reconnaissance à l'inépuisable amabilité de M. l'abbé Montolivo, bibliothécaire de la ville de Nice. Ce botaniste actif, auquel pas un coin des Alpes-Mari- times n'est inconnu, veut bien guider mes recherches et c'est à lui que je dois la récolte de mes meilleures plantes. L'élude de la flore niçoise à ceci de difficile, que l'excel- lent climat permet à la plupart des végétaux de se natura- liser et de se propager avec une rapidité incroyable. Aussi est-il très-malaisé de distinguer les espèces indigènes des subspontanées : tous les rochers sont décorés d'une très- belle plante, originaire du Mexique et qui ne fut intro- duite en Europe que dans le courant du XVI"^^ siècle, VAgave amerkana. Ses grandes feuilles glauques, armées de redoutables épines, atteignent parfois ici une telle lon- gueur qu'elles se replient vers le milieu pour retomber élégamment en arrière, tandis que, du centre de la rosette radicale, s'élève, haute et majestueuse, la hampe nue dans le bas et terminée par la pyramide étalée des rameaux fleuris. Je vous citerai encore plusieurs Mesem- btijanthemum du Cap de Bonne-Espérance qui abondent dans ces parages et surtout le fort étrange Cactus Ficus- indka, avec sa tige formée d'articles épais, charnus et elliptiques, superposés bout à bout en tous sens, avec ses faisceaux d'aguillons sétacés qui remplacent ses feuilles et dont la piqûre est des plus désagréables, avec ses fruits ( 207 ) pourprés qui ont tout à fail Taspcct de la figue, mais une saveur bien moins délieate. Celte Caclée, quoi(|ue non indigène^ est iei tellemenl eommune que M. Monlolivo me raconie en avoir trouve sur des rochers inaccessibles au mih'eu de la mer, à une distance considérable de toute habitation. Mais sans s'occuper de ces hôtes étrangers, la flore est déjà bien assez riciie et bien assez intéressante. Ce qui frappe tout d'abord dans la campagne niçoise, ce que l'on voit planté partout, la note dominante, le signe caracté- ristique, c'est l'olivier. L'Olea etiropaea est un arbre de six à dix mètres, ordinairement tortueux, qui, déjà à peu de distance du sol, se divise irrégulièrement en branches dont les zigzags bizarres s'étendent en tous sens. Son tronc sinueux, son écorce sombre et gercée, ses petites feuilles elliptiques, coriaces, roulées par les bords, d'un vert cendré en dessus, tout à fait argentées en dessous, ses ramuscules décombants et pleureurs, tout son feuillage enfin parsemé de taches noires, qui ne sont autres que les olives mûres, lui donne une teinte grise et monotone, con- duisant droit à la mélancolie. Heureiisement que tout le reste du paysage est un préservatif, un antidote suffisant. D'abord la cueillette des olives forme déjà une scène des plus animées. Au pied de l'arbre on a étendu un grand drap en toile épaisse, tout rapiécé. Dans l'arbre, un jeune et robuste gars secoue les branches les plus voisines, frappe d'un grand bâton les plus éloignées et fait tomber ainsi une vraie pluie d'olives que des femmes accroupies ramassent et jettent ensemble. Une fois mis dans des sacs, ces fruits sont envoyés au moulin à eau où la trituration en extrait l'huile. Les olives, telles que nous les connaissons, sont des fruits cueillis avant leur maturité et salés. ( 208 ) Ce qui sert encore puissamment à atténuer l'effet morne produit par VOlea europaeaj c'est le voisinage d'autres arbres dont la nuance est toute différente. Car derrière les plaines s'élèvent les montagnes, dont les ondulations profondes servent de lit aux torrents méandreux se frayant un chemin parmi les pierres, bavant sur les roches et bordés de Scirpes, de Joncs, de Carex, d'Equisetum aux tiges fines, des longs rameaux grêles du Coriaria myrti- folia et surtout du magnifique Roseau méridional à tige élevée, à feuilles larges, à épi éiroit et serré, VArundo Donax. Or, comme je l'ai déjà dit, les monts sont pour la plupart plantés de Pinus halepensis, bel arbre élevé, dont la tète toujours verte, au haut du tronc incliné et divisé vers la cime, s'élargit en un ample parasol. Par-ci par-là se dresse un Quercus Ilex aux petits glands bistrés, un Nerium Oleander sauvage avec ses feuilles lancéolées et presque toujours disposées trois par trois ; plus loin, dans celte anfractuosité du rocher, apparaît un grand Ceratonia Siliqua femelle, tout à fait spontané, avec ses feuilles imparipennées, à folioles orbiculaires et luisantes, à courtes grappes de fleurs fort curieuses avec leur petit calice rou- geàtre, leur stigmate sessile sur un ovaire allongé et recourbé qui deviendra la gousse. Cette gousse, la caroube, a une quinzaine de centimètres de long sur deux de large, est charnue, tapissée intérieurement de sub- stance pulpeuse où sont enchâssées les graines lisses et arrondies. Ce fruit, à goût fort agréable, passe dans le pays pour n'être aimé que des chevaux et des Russes : j'avoue que je me sens, sur ce point, sujet du Czar ou membre de la race chevaline. Le Caroubier mâle, avec ses fleurs portant cinq éta- mines, se voit beaucoup moins souvent que le Caroubier ( 209 ) femelle; cela provient de ce que les paysans tendent tou- jours à substituer celui-ci à celui-là, parce qu'il leur rap- porte et qu'un pied mâle sulïit à féconder un nombre considérable de pieds femelles. J'ai même vu dans une course avec M. l'abbé Montolivo un arbre staminé que Ton avait, par grefte, rendu pistillé : on voyait ainsi tout à la base naître sur le vieux bois quelques grappes mâles alors que, sur tout le reste de lapla nte, les fleurs n'étaient munies que d'ovaires. C'est également dans cette excursion que ce môme botaniste m'a fait remarquer, parmi les Oliviers, une branche de Ficus provenant d'une graine tombée accidentellement sous l'écorce d'un Olea, de façon qu'une moitié de l'arbre portait des figues et l'autre des olives. Puisque nous voilà par hasard sous les Oliviers, cher- chons par terre quels végétaux leur ombre abrite. Il y a surtout là, avec ses feuilles en fer de lance et sa spathe pourprée, une Aroïdée, la peste des plantations niçoises — mais une jolie peste — VArimi Arisarum ou Arisarum vulgare. A côté, l'on aperçoit quelque reste flétri de la charmante Nigelle de Damas fort commune ici, un pied fané d'Heliotropium europaeum, ou une bourrache aux pétales bleus, ou bien la teinte verte sombre des grandes et amples feuilles de VArum italkum. Au Cap Ferrât (dont le nom provient des minerais de fer qui constituent sa masse), sous les oliviers de la magnifique propriété de M. Pollonnais, fleurissent déjà le Narcissus niveus Lois. (N, papyraceus Gawl.), aux feuilles élancées, aux superbes fleurs blanches et odorantes, et le joli Oxalis libijca Viv. (0. cernua Thunb.) aux longues corolles jaunes. C'est une plante du Cap de Bonne-Espérance qui s'est très- abondamment naturalisée à certaines places des Alpes- Maritimes. ( 210 ) Tout près du Cap Ferrât, à sa droite et à sa gauche, se dressent près de la mer les rochers couverts de leur végé- tation si particulière, si caractéristique, si profondément niçoise. C'est là qu'on voit le mieux la différence de cette flore avec la nôtre. Des familles, qui dans nos espèces indigènes n'offrent que des plantes herbacées, y présentent des sous-arbrisseaux ou même des arbrisseaux véritables. Ainsi les Cistinées de notre calcaire ne nous donnent aucune idée des Cistus que Ton trouve partout ici : c'est le Cistus albidus aux feuilles tomenteuses et sessiles, le Cistus salviaefolius aux pétioles presque connés, le Cistus monspeliensis entièrement enduit de substance visqueuse. Les Papilionacées de Belgique sont bien mesquines à côté d'arbrisseaux tels que le Coronilla Emerus aux pétales d'un beau jaune, ou le remarquable Anthyllis Barba-Jovis aux capitules jaunâtres, aux feuilles imparipennées d'un blanc d'argent et dont le tronc atteint plusieurs doigts d'épais- seur. Nos Labiées et notre humble Globularia vulgaris ne préparent guère au Rosmarinus officinalis, le romarin robuste et fortement parfumé qui atteint plus d'un mètre de haut, ni au Globularia Ah/puni, plante non moins élevée et ornée de fleurs d'un violet ravissant (0. Nos Euphorbiacées ne renferment rien non plus qui ressemble à V Euphorbia dendroides, l'Euphorbe frutescente, au feuil- lage clair, gai et compact, qui tapisse tous les rochers du département, en compagnie de ses sœurs 1'^^ segetalis, VE. spinosa, VE. serrata, VE. Characias et le très-rare E, Nicaeensis Ail. Enfin aucune de nos Asparaginées n'ac- (!) J'en ai trouvé un pied à fleurs blanches, variation qui, je crois, n'a pas encore été signalée, (211 ) qiiicrt le dcvcloppemont du Ruscm aculcatm aux cladodes épineux ou de relevant Smilax aspera^ eel, oruemcut de toutes les haies du Midi, dont les tiges grimpantes portent des feuilles cordées, aiguillonnées et souvent parsemées des plus capricieuses panachures. Outre ces plantes, les rochers sont encore garnis de Rfiammis Alatenms qui fleurit dès janvier ; de trois Téré- binthacées, le Cneorum tricoccuniy les Pistacia Terebinthus et Lentiscus, dont j'ai observé un curieux hybride et des formes de feuilles fort embarrassantes; à'AhjssitmmarUi- mum Siux gentilles fleurs blanches; de Centrant/ius ruber aux beaux corymbcs rouges ; de petits Ononis minutis- sima; de Myrte vert et embaumant ; de Ruta dont le par- fum n'est pas précisément aussi agréable ; de nombreux Sechim ; de Cotyledon Umbilicus (Umbilicus pendidinus), le Nombril-de-Vénus avec ses feuilles en cornet et ses grappes brunâtres ; de Rubia peregrina qui s'accroche partout; de Senecio Cineraria (Cineraria maritima), grande composée toute blanchâtre avec ses nombreuses calathides jaunes; de Phagnalon saxatile; de Statice cordata et d'Andropogon enfin longuement aristé.... Autre part, on aperçoit des champs plantés d'orangers, avec leur tètes toutes constellées de l'or de leurs fruits et où se mêle harmonieusement au vert intense des vieux rameaux la teinte pâle et presque blanche des jeunes pous- ses. A leur pied et dans les cultures voisines, s'étalent les grappes rosées du Fumaria capreolata sur lequel M. Jor- dan a exercé sa verve infinitésimale, la grande pâquerette, Rellis sylvestriSfh la hampe élevée, aux feuilles parcourues par trois nervures et les fleurons jaunes du (7tt/enrfi">), Fauteur américain a de nouveau décrit et figuré son L. Gaspianum, en lui assignant, comme dans son premier mémoire, des feuilles épaissies à la base et recourbées en dehors, et courtes? (leaves thick at base, acicular, slightly ascending and curving downwards, short?). On peut, je pense, se demander si l'incurvation des feuilles de haut en bas est bien normale ou si elle n'est pas plutôt le résultat de l'immersion avant l'envasement des rameaux? Je ne suis pas éloigné d'accepter la seconde supposition. Après avoir très-attentivement comparé les empreintes du bois Collet avec les figures publiées par M. Dawson, j'estime qu'on peut provisoirement rapporter la plante belge au type américain. Quant au Lepidodendron des schistes cuivreux de (1) The Quarterly Journal of the geological Society of London, vol. IÎ5, p. -i83. (2) Loc. cit., vol. 18, tab. XVII, fig. 58. (3) The fosnil Plant» of the devonian and upper silurian Formatiom of Canada, 1871, tab. VIII, fig. 82, 83 ct Si. ( 220 ) Rouveroy que Coemans avait considéré comme une espèce inédite, il me paraît être tout à fait identique avec celui du bois Collet. La planche II de cette notice est la repro- duction d'un beau dessin que Coemans avait fait exécuter (^). M. Carruthers, dans une notice intitulée : « ISotes on fossil Plants from Queensland{% , » décrit et figure avec beaucoup de soin un Lep/f/oc/enrfron d'Australie qu'il iden- tifie avec le L. nothum Unger de la Thuringe(3), type auquel il croit pouvoir rapporter le L. Gaspianum Daws. Il est possible que cette identification soit fondée, mais je n'ose pas l'accepter, du moins pour ce qui concerne le L. Gaspianum. Cette dernière espèce, telle que la repré- sente M. Dawson, ne parait pas avoir les feuilles pétiolées et si singulières du Lepidodendron d'Australie. D'autre part, le L. nothum de la Tliuringe avait-il bien cette sorte de feuilles? Le fragment figuré par Unger ne montre aucune trace de feuilles; mais on peut toutefois avancer que les cicatrices foliaires de ce fragment ressemblent extrêmement à celles du L. nothum australien. A propos du L. nothum de la Thuringe, je crois qu'il n'est pas sans intérêt de rappeler ici que j'en ai constaté l'existence dans les psammites du CondrozàEvieux. L'espèce parait être rare, car depuis deux ans que j exploite le gîte d'Evieux, je ne suis encore parvenu à en réunir qu'une (1) Ce dessin, ainsi que ceux reproduits par les planches IV, V et VI, sont dus à Tliabilc crayon d'un jeune officier, M. Noël. Celui-ci avait également exécuté pour l'abbé Coemans une série d'admirables planches représentant des Eqnisétinées de notre flore houillère. (2) The Quarterly Journal of the gpological Society, 1873. (5) Beilrag ziir Palàontofogie den ihilringer Waldes, von Richter und F. Unger, p. 89, tab. X, f. 4. — 221 — douzaine d'empreintes : celles-ci représentent des rameaux allongés, assez grêles et privés de leurs fcun'llcs. M. Gilkinet, dans sa note intitulée : « Sur quelquea plantes fossiles de Vétage du poudingue Burnol (dévonien inférieur){^)y » a décrit le Lepidodendron de Rouveroy sous le nom de L. buniotense. Si Ton compare la figure 5 accompagnant la note précitée, représentant un fragment d'assez grosse branche du L. burnolense, avec la planche II de ma notice, on pourra croire qu'il s'agit de deux types bien distincts et qu'en outre le L. burnotense ne peut être rapporté au L. Gaspianuni. Cependant il n'y a bien qu'une seule et unique espèce, qui est fidèlement repré- sentée dans la planche II ci-jointe, et dont le faciès ne semble pas avoir été exactement rendu dans la figure 3 de la note de M. Gilkinet. Du reste, à moins que je ne me trompe étrangement, les cicatrices foliaires de cette figure, au lieu d'être dirigées dans le sens vertical, c'est- à-dire de bas en haut, selon la direction du rameau, sont dirigées de droite à gauche et paraissent réellement appar- tenir à une section transversale d'une large tige. Il s'agit maintenant de savoir quelle est la nature des ramifications bifurquées qui, dans les gîtes de Rouveroy et de Fooz-Wépion, accompagnent fréquemment les rameaux rapportés au Lepidodendron Gaspianum. Ainsi que nous l'apprend M. Gilkinet, Coemans avait pris ces ramifications pour ime fougère à laquelle il avait donné le nom de Filicites lepidorachis ; mais je dois faire remarquer que Coemans avait abandonné cette première assimilation (1) Bull, de l'Acad. roy. de Belgique, 1875, n« 8. ( 222 ) et qu'en dernier lieu il rapportait ces ramifications au Lepidodendron qui se trouve représenté dans la planche II ci-jointe. M. Gilkinet considère, à son tour, ces ramifica- tions comme des branches grêles de son L. hurnotense. Je suis loin de vouloir nier la légitimité de cette attribu- tion, qui poiuTait bien être fondée, mais avant d'avoir constaté l'adhérence de ces ramifications avec les branches rapportées au L. Gasp laiium , ow du moins avant d'avoir découvert des fragments établissant une transition bien marquée entre ces deux sortes d'axes, je crois qu'il est prudent de faire des réserves. M. Gilkinet voit dans les petits tubercules qui parsèment les branches dichotomes de Rouveroy des coussinets foliaires disposés en séries spiralées ; il a même cru voir quelques feuilles encore attachées à l'une de ces branches dichotomes.? Ces deux choses sont bien possibles, mais sur les échantillons que possède le Musée, il est très-difiicile de s'assurer de la disposition exacte de ces tubercules et aucun d'eux ne laisse voir la moindre trace de feuilles. D'autre part, les ramifications dichotomes provenant du gîte du bois Collet et qui sont très-probablement de même nature que celles de Rouveroy, montrent bien rarement quelques faibles traces d'organes appendiculaires. Pour expliquer Tabsence de cicatrices, on peut toutefois invoquer une decortication produite par la macération. Provisoirement, j'adopterai la manière de voir de M. Gilkinet, mais en faisant des réserves Dans le gîte de Naninne, j'ai observé des ramifications dichotomes qui paraissent identiques avec celles de Fooz- Wépion ; seulement elles ne s'y trouvaient pas associées avec des branches du L. Gaspianum. Ci-dessus, j'ai fait allusion à un travail de mon savant ( 225 ) ami, M. Carrulhers, concernaiiJ un Psilophfjton Dcchvnia- num. Dans cc travail intitule : « On some lycopodiavcoas Plants from the old red Sandstone of the north of Scotland, » M. Carrulhcrs constitue avec Vllaliserites Dedicnianus Go\)p. cl \es Lepidodend?^on nothiim ci Millcri Salter un nouveau Psilophi/ton sous le nom de P. Dechenianiim. Ayant cru pouvoir identifier les ramifications dichotomes des gites de Rouveroy, Fooz-Wépion et iXaninnc avec ce nouveau Psilophyton, j'avais étiqueté les pièces des collec- tions du Musée sous le nom de P. Dedienianum, Dans les figures publiées par M. CarruthersC), la plus grande partie des axes sont couverts de petites feuilles squami- formes, très-courtes et pressées les unes contre les autres ; mais on voit certains ramuseules dénudés et lisses comme ceux de la plante de Fooz-Wépion. Lors d'un récent voyage à Londres, M. Carrutliers a eu la bonté de me montrer, dans les galeries du British Museum, toutes les pièces de son Psilophyton, et celles-ci m'ont paru ressembler beaucoup aux ramifications dicho- tomes de Rouveroy. Y a-t-il entre ces plantes identité spécifique? C'est là une question à laquelle on ne peut répondre affirmativement ou négativement qu'avec la plus grande hésitation. Jusqu'à présent, ces ramifications ou ces axes dicho- tomes avec lesquels M. Carruthers avait constitué son Psilophi/ton Dechenianum n'ont point encore été trouvés dans le terrain dévonien d'Angleterre en compagnie de branches assez grosses, semblables à celles rapportées par moi au Lepidodendron Gaspianum. Cependant M. Salter, (i) The Journal of Botany, novembre 1873, tab. 137. ( 22^ ) dans une notice intitulée : « Oti some Remaim of Terres- trial Plants in the Old Red Sa7idstone of Caithness i^), » a figure (fig. 9*) un fragment tie son Lepidodendron nothum dont l'aspect rappelle un peu le L. Gaspianum de Belgique. La figure 5 de ce même travail rappelle tout à fait les ramifications ponctuées ou tuberculeuses de Rouveroy, tandis que les figures 3, 4- et 6 peuvent être identifiées avec certaines ramifications dicholomes de Fooz-Wépion et de Naninne. Il est à remarquer que ces figures 3, 4-, 5 et 6 représentent pour M. Salter des racines d'une conifère. On peut se demander si, en Ecosse comme en Belgique, nous avons affaire au Lepido- dendron Gaspianum représenté par des branches plus ou moins fortes et qui ne laissent aucun doute au point de vue générique, et par des ramifications supérieures et plus ou moins délicates, tantôt pourvues de leurs feuilles, ou portant seulement les cicatrices de celles-ci ou bien tout à fait lisses, et dont la nature a été méconnue ou laisse encore des doutes. M. Carruthers m'a appris que depuis assez longtemps il a abandonné la création de son Psilophyton Dechenia- niim, dont les axes sont maintenant pour lui des rami- fications d'un vrai Lepidodendron i'^). Cet auteur semble- (1) The Quarterly Journal of the geological Society of London, vol. XIV, p. 72, lab. V. (2) M. Carruthers abandonne non-seulement son Psilophyton Dechenia- num, mais il croit que le genre Psilophyton n'existe pas réellement et que les espèces de ce prétendu groupe générique ont été constituées avec des axes de Lepidodendron et des fructifications de fougères qui appartiennent probablement au genre Rhodea Slur. Moi-même, on le sait, me basant principalement sur la fructification, j'avais rapporté au genre Psilophyton • ( 225 ) rail donc être d'accord avec M. Gilkinet dans l'appréciation des branches dicliotomcs dont il vient d'être (jnestion. Dans le gîte de \aninne, j'ai observé de très-nombreuses empreintes (jui paraissent être les restes d'une ricbe végétation ligneuse. Il y existe des traces d'axes plus ou moins volumineux, mais ceux-ci sont tellement altérés qu'ils ne permettent aucune attribution [)lus ou moins pré- cise. Peut-être sont-ils des troncs et des branches du Lepi- dodendron Gaspianum et de VArchaeocalamites radiatus. FlIlcitCM piiiiiiifii^ Cocms mss. Planche VI. Je conserve le nom de Filiciles pinnatus donné par Coemans à l'empreinte provenant des schistes cuivreux de Rouveroy représentée par la planche VI, parce que toute autre attribution serait actuellement bien hasardée. En effet, avant de cherchera rattacher cette plante à un genre quelconque de l'ordre des Filicinées, il faut des matériaux une plante des psamrnites du Condroz à laquelle j'avais donné le nom de P. condrusorum. Plus tard, j'ai dû reconnaître que son mode de ramifica- tion ne permettait pas de la maintenir dans ce groupe et j'en constituai un groupe nouveau, sous le nom de Rhacophyton, toutefois sans assigner à celui-ci de place précise dans la classification. Si la supposition de M. Carruthers se vérifie, si la fructification des Psilophyton appartient au genre Rhodea Stur, alors mon Rhacophyton condrusorutn deviendra le Rhodea condrusonwi ou bien le genre Rhacophyton viendra se ranger à côté du genre Rhodea. Remarquons que si le Rhacophyton ressemble assez bien pour ses ramifications ou pinnes à certains Rhodea figurés par M. Slur, il offre néanmoins des différences qui sont peut-être assez impor- tantes pour lui maintenir son autonomie générique. ( 2526 ) plus complets et dans un meilleur état de conservation que ceux qui ont été jusqu'ici découverts. Coemans avait joint au dessin de cette espèce un calque du Cremalopleris typka Scliimp. et Moug., ce qui semble avoir indiqué que ce savant trouvait une certaine analogie entre son Filicites pmnatus et la fougère du grès bigarré décrite par MM. Sch imper et Mougeot. L'empreinte réprésentée par la plancbe VI n'offre pas certains détails que M. Gilkinet découvre dans l'empreinte qu'il représente par sa figure 1 (loc. cil.). C'est ainsi que je n'y vois aucune trace de préfoliation circinée et qu'aux deux côtés du racliis on est plutôt disposé à voir des segments que des pinnules. Archneocalaniltes radiiitiis Stur? Dans l'un des gîtes de Naninne (carrière), j'ai recueilli quelques empreintes fort intéressantes, mais dont la détermination laisse des doutes. Ces empreintes repré- sentent des sommités d'axes épais de 2 à o millimètres, roides, portant de distance en distance des ramifications ou feuilles étroites, une ou plusieurs fois dichotomes, simulant assez bien des divisions de Sphenopteris à segments linéaires et allongés. Malgré l'insulFisance des matériaux recueillis, je suis assez porté à croire que ces empreintes représentent des extrémités d'axes grêles de VArchaeocalamites radmtiis Stur (Calamités transitionis Gôpp.)l'). Les axes ne laissent apercevoir aucune stries (1) Die CuJm-Flora màhrisch-schlcsischen Dachschiefert, p. 2, tab, MV. < ( 227 ) longitudinale, les entre-nœuds sont peu distincts, mais on doit remarquer (jue le grès poudingiforme du gite de Naninne a très-mal conservé les empreintes végétales. II. OBSERVATIONS SUR L'AGE PALEONTOLOGIQUE DES ESPÈCES. S'il y avait parfait synchronisme entre les assises que les géologues belges rapportent au dévonien inférieur et les assises rapportées par les géologues étrangers au même étage, on aurait à faire remonter l'apparition du Lepido- denclron Gaspianiim et de VArchaeocalamites radiatus à un âge plus ancien que celui qu'on leur a attribué jusqu'à présent. Mais il s'agit avant tout de s'entendre sur la clas- sification stratigraphique. A l'étranger, des géologues ont enlevé au dévonien inférieur certaines assises dont ils ont formé leur dévonien moyen; le dévonien moyen est devenu pour eux du dévo- nien supérieur et enfin le dévonien supérieur a été réuni au carbonifère. Voici, par exemple, comment M. Schimper entend le système dévonien tout entier : « Nous comprenons dans le « terrain dévonien les formations suivantes : les schistes « satinés sans fossiles des Ardennes et du Taunus comme « étage inférieur, le grès à Spirifères, les schistes à « Orthocères (de Sandberger) comme partie moyenne, le « calcaire à Stringocéphales et Calcéoles (calcaire dévo- « nien de l'Eifel) et les schistes à Cypridines comme ( 228 ) « partie supérieure; ce n'est que dans ce dernier étage « (schiste à Cypridines) qu'ont été rencontrés les végétaux « terrestres énumérés ci-dessous O. » D'après cette classification, une partie de notre dévonien inférieur devient du dévonien moyen et le Lepidodcndron Gaspiamim doit être rapporté à cet étage. M. Dawson indi- que du reste cette espèce en Amérique dans le dévonien moyen (Gaspé, etc., New-York, etc., New-Brunswick, etc.) et le dévonien supérieur (Gaspé, etc., New-York, etc., Maine) ; mais il s'agirait de savoir jusqu'où peut être exact le parallélisme de nos étages dévoniens avec ceux de l'Amérique du nord. Si nous pouvions admettre comme prouvée l'identité spécifique du Lepidodendron Gaspianum avec VHaliserites Dechenianus et les diverses empreintes que M. Carruthers a décrites sous le nom de Psilophylon Dechenianum, nous constaterions d'autre part, l'existence de ce Lepidodendron: 1« dans le Spiriferensandstein en Allemagne, terrain rap- porté actuellement par divers géologues au dévonien moyen ; 2'' dans le dévonien moyen du nord de l'Ecosse (Old Red Sandstone of Caithness). U Archaeocalamites radiatus est une espèce caractéris- tique du terrain houiller inférieur correspondant au calcaire carbonifère; M. Schimper le signale avec doute dans le vrai terrain dévonien. M. Dawson Tindique dans le dévonien moyen du New-Brunswick. D'après ce qui nous est connu de l'étranger, il semble donc que VArchaeo- calamites radiatus est un type moins ancien que le Lepido- dendron Gaspianum et si c'est bien lui que j'ai constaté {!) Traité de paléontologie végétale, volume 111, p. 617. ( no ) dans le gîte de Naninne, on peut supposer que Tnssise dans lacjuelle il se trouve est plus récente (jue celle du t-rès de \\'épion. Cette indication paléontologi(|ue semble donc venir confirmer les idées que M. Gosselet a émises sur Tàge relatif de l'assise de poudingue dans laquelle se trouve le gîte de Naninne. V Archaeocalamiles radiatus existe dans Tampélite de Cliokier à Samson, et d'après quelques fragments que j'ai vus il semble exister égale- ment dans l'étage des psammites du Condroz. Comme le Filkites pinnatus est une espèce qui ne paraît pas être connue à l'étranger, on ne peut que constater son existence en Belgique dans les scliistes cuivreux de Rouveroy. EXPLICATION DES PLANCHES. Planche I. Fig. 1, 2 et 3. Lepidodendron Gaspianum Daws. — Du bois Collet à Fooz-Wépion (Collections du Musée. — Réc. Crépin). Planche II. Lepidodendron Gaspianum Daws. — Des schistes cuivreux de Rouveroy (Collections du Musée. — Réc. Coemans). Obs. — Coemans a fait dessiner l'empreinte renversée. Planche III. Fig. \, 2 et 5. Lepidodendron Gaspianum Daws.? — Du bois Collet à Fooz-Wépion (Collections du Musée. — Réc. Crépin). ( 230 ) 06s. — Les petites taches plus foncées qu'on aperçoit sur les ramuscules des figures 2 et 5 sont des taches charbonneuses et non des cicatrieules. Planches IV et V. Lepidodendron Gaspianum Daws.? — Des schistes cui- vreux de Rouveroy (Collections du Musée. — Réc. Coemans). Planche VI. F ilicites pinnatiis Coems. — Des schistes cuivreux de Rouveroy (Collections du Musée. — Réc. Coemans). BIBLIOGRAPHIE. Flora Orîentalis sive enumeratio plantarum in Oriente a Graecia et jEgypto ad Indiae fines huciisque observato- rum, auctore Edmond Boissier. — Volumen tertium et volumen quartum, fasciculus primus (^). Le volume troisième de l'importante Flore d'Orient com- prend les Calyciflores gamopétales : Caprifoliaceae, Rubia^ ceae , Valerianeae , Dipsaceae , Compositae. Le premier fascicule du quatrième volume renferme une partie des Corolliflorcs : Lenlibulariae , Primulaceae , Myrsineaceae ^ Ebenaceae, Aquifoliaceaej Styracaceae^ Oleaceae^ Jasmineae^ Salvadoruceae, Apocyneae, Asclepiadeae, Gentianeae, Bigno- (1) Un volume in-S", de 1033 pages; Genève cl Bale, 1875. — Un fascicule in-S», de 280 pages 5 Genève et Bale, 1875. Bull. Soc Poy.AeBot.deBH.i^. PL.I rVq.l. 1 e- r : q.l 1^' .^ ^ './doùis.hth Bull. Soc Roy o.oBct.dePelg. PL. II \ *.* •a à '"•■^ .Vcei.del ;1S. iilh. Bull. Soc.Roy.de BoLdeBel^. PL.m • > j^y - m Fi or; . %. m 'u ■4 % N .-.::; 01 S-ilcn iich Soc.Rû)^ de Bot. de Bel^, V f . PL IV £ .y.' f ri r K ^m ^,) l^loel.dei wubois mil. ;-Pek. PI..V ^!6r-">,:- "-^- V- £.Du"bois,]itr) BuIl.^rrP PL.M ^.l? ^ ( '2">l ) iiiaccae, SesaiiicaCy Cijrlandraccav, Polcmotuaceae, Convol- V u la cea e , Bo rragifiea e . Comme la Flore d'Orient est mi oiivrai^e qui se trouve on doit se ti'ouver entre les mains de tons les botanistes (jni s'oeenpent, soit de la flore d'Hnrope, soit de ij;i'on])es géné- raux, il est snpei'lln que nous fassions ressortir ici ec que ces nouveaux volumes renferment de nouveau, tant au point de vue des espèces, qu'au point de vue de la taxinomie. Nous dirons seulement que l'auteur continue à apporter le même soin à la description des espèces et à leur distribu- tion géograpbique. François Ciiépin. Elementary Lessons in Botanical Geography^ by J.-G. Baker (1). Ce petit ouvrage est composé d'une série d'articles publiés dans le Gardener's Chronicle. Dans quebjues mots de préface, l'auteur nous apprend que c'est le manque d'un petit traité de géograpbie botanique qui l'a engagé à écrire une suite de conférences sur les lois et les principaux faits de la distribu- tion des plantes. Il étudie successivement la distribution de la cbaleur selon la latitude; l'influence de la configuration des mers et des terres sur la distribution des plantes; la répartition de la cbaleur au point de vue de l'altitude; les caractères de la flore dans les zones torride ou intertropicale, subtropicale, tempérée, arctique et alpine; l'influence de la chaleur et de l'humidité sur la distribution des plantes, sur les carac- tères botaniques des différentes zones d'humidité; l'influence ^I) Un volume in-S», do MO pages; Londres, IS/Ti. 18 ( 232 ) de l'homme sur la dispersion des plantes et l'influence qu'ont eue le climat et la configuration des mers et des terres, dans les temps anciens, sur la distribution actuelle des plantes. Dans le 12*' chapitre, qui est le dernier, l'auteur cherche à démontrer que la distribution actuelle des plantes sur le globe ne peut pas complètement s'expliquer par les causes lelluriques actuelles et que pour beaucoup de faits de distri- bution et des plus importants, il faut en rechercher l'explica- tion dans des époques géologiques antérieures à la nôtre. Il termine par les conclusions suivantes : 1. Que chaque espèce a eu un centre unique de dispersion ou création. 2. Que les espèces ont eu pour leur ensemble plusieurs centres de dispersion ou création, de sorte que les caractères d'une flore ({uclconque dépendent de la position géographique. 5. Qu'une large proportion de nos groupes génériques existaient avant la fin de l'époque secondaire et se sont perpé- tués à travers les nombreux changements géologiques de l'époque tertiaire. 4. Qu'avant la configuration actuelle des mers et des terres, les espèces étaient plus largement répandues sur le globe. Nous recommandons vivement la lecture du savant travail de M. Baker à tous ceux qui s'intéressent à la géographie botanique. François Crépin. (, 233 ) Revision of the genera and species of Asparagaceae, by J.-G. Bakcr(l). II y a déjà plusieurs années (jue M. liaker a eoniuieneé, dans le Journal de la Société Linnéenne de Londres (vol. XI, XIII et XIV), la publication d'une série de mémoires sur l'importante Camille des Liliacées. Cette famille, telle que M. Baker la comprend, renferme de 1200 à 1500 espèces, qu'il répartit en trois sous-familles : 1° les Liliacées proprement dites j caractérisées par leurs anthères introrses, leurs styles soudés et leur capsule à dehiscence loculicide; '"2" les Colchicacées, dont les anthères sont extrorses, les styles libres et le fruit capsulaire à dehiscence septicide; 5° les Asparagacées , dont le fruit est une baie. Dans trois mémoires antérieurs, M. Baker a fait la révision d'une grande partie des Liliacées proprement dites; aujour- d'hui il passe en revue toutes les Asparagacées, qu'il range en huit tribus comprenant 55 genres et 259 espèces. Trois genres placés par les auteurs dans les Asparagacées, en sont exclus : le genre Dasylirion est renvoyé dans les Liliacées proprement dites, près des Yucca et des Xanthorroca ; le genre Fera^rowm, fondé par Miquel sur une description incomplète de Jack, appartient à la famille des Palmiers; et le genre Dachekia, établi par Kosteletsky pour le Dracaena hirsiita de Thunberg et Dallmann, est identique au Palisota thyrsoidea de la famille des Commélynacées. Après diverses considérations taxinomiques, morphologiques et géographiques, l'auteur donne la description concise de (1) In-S" de 126 pages et i planclies ; extrait du Linnean Socidifs Journal ; BuUmy, vol. XIV, 1875. ( 234 ) tous les genres et de toutes les espèces, et pour faciliter les déterminations, il a soin de; ne pas omettre les tableaux synop- tiques. Il propose trois nouveaux genres : le genre Speirautha, fondé sur VAlbuca? Gardoii Hook. Bot. Mag., tab. 4842 ; le genre Gonioscypha, pour une espèce inédite de l'Himalaya ; et le genre Campijlandra,com\)reiii\nl le Tupistra? aiirantiaca Wall. Les espèces nouvelles sont au nombre de 54, dont 33 Asparagus ^ cependant, on sait que l'auteur est loin d'être porté à multiplier les espèces outre mesure : c'est ainsi que les innombrables espèces de Dracaena des horticulteurs sont presque toutes fondues en une seule, qui est le Cordyiine australis Kuntb, et nous sommes porté à croire que celte fusion est fondée, car nous avons peine à admettre que l'on accorde une valeur spécifique aux légers accidents de couleur qui servent parfois d'uniques caractères distinctifs pour créer des nouveautés dans ce genre, comme dans les Maranta{Cala- thea), les Dieffhibachia et plusieurs autres. L'auteur est trop avantageusement connu des botanistes pour que nous ayons besoin d'insister sur la valeur de sa Révision; on trouverait à peine à y signaler une petite lacune, l'absence de table alphabétique, ce qui rend les recherches parfois pénibles, surtout pour les synonymes. Nous devons le féliciter d'avoir élucidé un groupe difficile, et dont il est d'autant plus important de pouvoir bien distinguer les espèces, qu'un grand nombre d'entre elles sont fréquemment cultivées. Il acquerrait de nouveaux titres à la reconnaissance des bota- nistes si, lorsqu'il aura terminé la révision des Liliacécs, il se livrait à un travail analogue pour plusieurs familles voisines qui fournissent aussi un large contingent à l'ornementation de nos jardins et de nos serres, et pour lesquelles nous sommes également privés jusqu'ici de travail monographique. A. COGNIAUX. ( 23o ) Almoiu'm adhuc cognitortim monographia^ auclorc E. Rcgcl(i). Le i^cnre Allium est un de ceux qui n'ont pas encore été étu(li('s par 31. liaker dans sa révision des Liliacées; sinon il eut été intéressant de comparer le travail de deux botanistes très-compétents, placés l'un et l'autre dans un milieu des pins favorables aux travaux monograpbiques. M. Regel est généra- lement entré pour chaque espèce dans des développements étendus : après en avoir réuni les principaux caractères dans une assez longue diagnose, il en complète la description par l'exposé des caractères secondaires; il en donne ensuite la dispersion, puis la synonymie ti'ès-détaillée; il en expose avec soin 1rs variétés, et il termine ordinairement par quel- ques remarques critiques. En tète du genre, se trouvent les caractères des six sections génériques, puis le conspectus des espèces. Celles-ci sont au nombre de ^j65, dont 7 douteuses; o4 de ces espèces sont ici décrites pour la première fois; 47 d'entre elles sont inédites et signées l'une de M. Boissier et les autres de M. Regel. L'ouvrage est terminé pai* une table alphabétique des espèces et de tous leurs synonymes. En somme, la monographie de M. Regel enrichit la littéia- ture botanique d'un excellent ouvrage, indispensable à tous ceux qui veulent suivre les progrès de la botanique des- criptive. A. C. (I) Un vol. in-8o de 266 pages; Petropolis, 1875. ( 236 ) Classificafion da 40 savons végétaux, par M. Bernardin ('). Dnns la brochure publiée sous ce titre, le savant conserva- teur du Musée commercial-industriel de Melle continue la série de ses intéressantes et laborieuses recherches sur les pi'oduits utiles que le règne végétal peut nous fournir. Ces recherches ont déjà porté antérieurement sur les Fibres textiles (550 espèces), les Matières tannantes (250 espèces), les Caoutchoucs et les Gutta-peichas (100 espèces), les Huiles végétales (4 GO espèces). Les savons végétaux appartiennent aux familles suivantes : Liliacées, Berbéridées, Papayacécs, Bégoniacées, Cni'yophyllées, Ph} tolaccées, Sapindacées, Ilippo- castanécs, Polygalécs, Simarubées, Bosacées et Légumineuses. On sait que l'un des produits savonneux les plus célèbres, YÉcorce de Panama^ est fourni par une Bosacée du Chili, le Quillaya Segmadermis DC. A. C. MÉLANGES. — M. Bapin nous a communiqué la description de deux nou- velles espèces de Boses que nous nous empressons de publier. Ros» Hliir^'tî Bapin inéd. Tiges de 2-5 m., robustes. Aiguillons subulés, droits ou un peu courbés, les caulinaires élargis et comprimés inférieu- rement. Feuilles à pétiole velouté, portant 7 ou 9 folioles ovales, pubescentes et glauques en dessous, glabres en dessus, la plupart simplement dentées. Fleurs solitaires ou géminées, à pédoncule de longueur médiocre et calice glabies plus ou moins défléehis après la floraison; sépales allongés, tous (1) Broch in-8«; Gand, 1875. ( 237 ) simpk'S ou en p;u'tie un peu pennés vers leur base, rélléelns sur le jeune fruit, enfin redressés et persistants. Coiolle Fruit ellipsoïdo-oblong, atténué en eol, couionné par les sépales dressés, ne contenant que 1-3 carpelles parfaits, les autres ne s'étant pas développés. — Ce; Rosier, que nous avions envoyé à quelques personnes sous le nom de /?. salevensis ? var. velutina, ressemble encore davantaijfe au R. coriifolia Fries; il en di/Tère par ses aiguillons subulés, par ses feuilles qui portent jusqu'à 9 folioles, tandis que celles du H. coriifolia n'en ont que 5 ou 7 au plus; ses fruits allongés et défléeliis rappellent ceux de cette variété du /?. alpina qui est le R. lage- naria Vill. Nous n'avons rencontré qu'un seul buisson de cette plante. C'était dans une prairie silvatique au nord de Che- sières, dans les Alpes d'Ollon (canton de Vaud). Alt. 1;)00 m. Nous concluons que ce Rosa prturrait être un bybride des 2 espèces précitées. Dans notre incertitude sur son origine, nous lui avons donné, préférablement à tout autre, le nom de notre savant ami le I)*" Jean Muret, dé Lausanne, auquel la botanique doit un demi-siècle de recherches fructueuses pour la géographie de la flore suisse. Rosa Lereschii Rapin inéd. Tiges de 2-5 m., robustes. Aiguillons subulés, les uns presque droits les autres un peu courbés, les caulinaires élargis et comprimés inférieurement. Feuilles à pétiole velouté et glanduleux, portant 7 ou 9 folioles ovales, glabriuscules, églanduleuses, pétiolulées, simplement dentées ou surdentées, celles des ramilles florifères un peu arrondies. Fleurs solitaires ou géminées, à pédoncule longiuscule et calice hispides-glan- duleux, un peu défléchis après la floraison; sépales extérieurs pennés, d'abord réfléchis sur le jeune fruit, puis étalés hori- zontalement ou ascendants, encore présents lors de la maturité, puis enfin devenant peu à peu caducs. Corolle.... Fruits ( 258 ) el!ips()ï(k's, étrniii^lés en col, dispnraissant en majeure partie avant leur coloration, ne contenant que i-5 carpelles parfaits, les antres ne s'étant pas développés. Ce Rosa qui se rapproche du R. Luqcjeri Pui^^et, ainsi qu'il a été décrit par M. Cottet dans le 4« Bulletin de la société Murîthiejuie, page 50, en diffère par ses feuilles qui portent jusqu'à 9 folioles, tandis que celles de ce dernier n'en ont que 7 au plus; il est suitout caractérisé par ses fruits défléchis ayant quelque ressemblance avec ceux du R. alpina. Nous n'avons rencontré malgré nos recherches qu'un seul et vaste buisson de cette plante; c'était dans une prairie à peu de distance de l'Hôtel du Chamossaire à Chesières, dans les Alpes d'Ollon (canton de Vaud). Alt. 1250'". En con- sidération des caractères (jue présente cette forme, que nous avions d'abord étiquetée R. salevensis ? var. intermedia, nous soupçonnons qu'elle est, ainsi que la précédente, un hybride. Dans notre incertitude sur son origine, nous avons aussi cru devoir lui imposer un nom indépendant de toute alliance, n'impliquant ainsi aucune allusion, en la dédiant à notre savant ami M. l'ancien pasteur Louis Lcresche, auquel les sciences botaniques doivent une grosse part des découvertes qui ont agrandi le champ des connaissances sur la flore de la Suisse. — Nous croyons utile, afin de prendre date, de résumer ici quelques points de notre premier fascicule de Diagnoses de Cucnrbitacées nouvelles, qui doit paraître prochainement. Nous subdivisons le genre Anguriu des auteurs modernes en (|uatre genres dont voici les caractères distinctifs principaux : Aiiguria L. — Fleurs sans bractées; calice vert, à tube cylindrique, à 5 dents très-courtes; pétales beaucoup plus glands que les dents du calice, d'un rouge vif, étalés, suborbi- culaires ou obovales, à onglet étroit; étamines à loges droites ou courbées, insérées sur le tube du calice. — Il comprend 16 espèces, dont 4 nouvelles. ( 239 ) Gnrnnin Co<;ii. — Fleurs snns bractées; oaliec ronij;e, à tul)C cylindrique, à I) lobes «llonges; pctnles plus courts (juc les lobes du calice, d'un jaune pale, dressés, linéaires ou étroitement triangulaires, sans étraui^lement à la base; éta- n)ines ti loij;es droites ou courbées, insérées sur le tube du calice. — Il comprend 44 Angvna des auteurs et 53 espèces inédites. Diciidoiiunea Cogn. — Fleurs maies naissant à la base de la tige, munies de bractées; calice rouge, à tube subsplié- rique, à 5 lobes allongés; [)étales des Gurania^ munis à leur base d'une double rangée de petites écailles; étamines à loges flexueuses-gyreuses, insérées sur le tube du calice. — Ce genre est dédié à notre regretté confrère, le baron Oscar de Dieudonné; il comprend VAngnria rhizantha Pocpp. ctEndl. HcluiouAiii Cogn. — Étamines insérées à la gorge du calice, etc. — Il se coujpose de YAnguria leptantha Scbldl. et d'une espèce inédite. A. C. NECROLOGIE. Notre Société a perdu récemment deux de ses membres effectifs. M. Jean-Baptiste-Jules-Camille VanVolxem, mort à Bruxelles le 21 octobre 1875, à l'âge de 27 ans. Il faisait partie de la Société depuis le 2 décembre 1866. Van Volxem s'était surtout occupé d'entomologie et cette science lui a fait entreprendre plusieurs voyages dans les pays étrangers, parmi lesquels nous citerons ceux qu'il a faits en Portugal et au Brésil. M. Frédéric Louvat, mort à Liège le H octobre 1875, à l'âge de 18 ans. Il ne faisait partie de la Société que depuis ( 240 ) quelques mois. Louvat promettait de devenir un botaniste très-aetif. Il avait déjà fourni à nos confrères MM. Donckier et Durand des renseignements intéressants sur la flore de la province de Liège, que ces botanistes ont publiés dans leur Catalogne. Nous avons aussi le regret d'annoncer la mort d'un de nos membres associés : M. Jean-Chârles-Marie Grenier, doyen honoraire de la Faculté des sciences de Besançon, profes- seur honoraire à l'École de médecine, est mort à Besançon le 9 novembre dernier, dans sa 69*^ année. Son nom était bien connu de tous nos confrères, principalement à cause de l'im- portante Flore de France qu'il publia de 1847 à 1856, en collaboration avec M. Godron, et de sa Flore de la chaine Jurassique, dont le premier volume parut en 1865 et le second en 1869. Outre ces deux ouvrages, on a de lui différents travaux moins étendus; les principaux sont : Monographia de Cerastio^ 1841 ; Catalogue des plantes phanérogames du département du Doubs, 1845; Thèse de géographie botanique du département du Doubs, 1844 ; Florida Massiliensis advenu^ 1857. Sa première publication botanique date de 1857; elle a paru, de même que la plupart de ses travaux postérieurs, dans les Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, M. Grenier était membre associé de noire société depuis le 5 juillet 1864. NOUVELLES. M. le colonel Jcnssenlurch, de Copenhague, l'auleur d'un travail inléressant sur les noms populaires des plantes employés en Islande, aux îles Feroe, en Norwcge, en Suède et en Danemark, s'est adressé à notre Secrétaire général pour obtenir la liste des noms populaires des plantes ( 241 ) employés «'ii B('l;^i(|Uo (wallons et flamands), afin do pouvoir étendre son Iravîiil aux autres contrées de TEui'ope. Les recherches de M. le colonel .lenssenlui'ch inléressent autant la hotanique que Petiio^^rapliie et elles méritent Tappui de tous ceux qui peuvent concourir à Tavance- nient de ces deux sciences. Nous invitons donc nos confrères à recueillir les noms populaires des plantes, les priant d'en dresser des listes et de les envoyer au secrétariat général de la Société. Elles seront transmises à M. le colonel Jenssen-Tusch avec les noms de leurs auteurs. — M. T. Ilusnot, directeur de la fieiuœ Bryologique, à Cahan, par Athis (Oine), se propose de publier une liste des Hiyologues de l'Europe. Il prie les hotanistes de bien vouloir lui indiquer les noms et adresses de leurs correspondants qui s'occupent des iMousses ou des Hépatiques. — Dans la séau'^e du 24 mai dernier, l'Académie des sciences de Paris a nommé membre correspondant, M. G. Bentham, ancien président de la Société linnéenu"^ de Londres, en remplacement de M. A. De Candolle, nommé associé étranger. — Notre confrcie associé M le D»" F. Schultz, de Wissembourg, par- venu aujourd'hui à un âge avancé, est dans l'intention de se défaire de son herbier, qui ne remplit pas moins de quatre chambres et contient de nombreux doubles de son Herbarmm normale. Pour se conformer aux promesses faites par M. Schultz à ses souscripteurs, l'acquéreur devrait s'engager à publier deux nouvelles centuries de cet Herbarium, dont les matériaux sont préparés. — Dans sa séance du 21 juin dernier, PAcademie des sciences de Paris a proclamé les prix décernés pour 1874 Le grand prix des sciences physiques {Étude de la fécondation dans la classe des Chaynpignons) n'a pas été décerné; mais la valeur du prix a été partagée entre deux mémoires, l'un de MM. Cornu et Roze, l'autre de M. Sicard. Le prix Desmazières a été accordé à M. J. de Seynes, pour ses tra\aux sur les Fistulina. Le prix de La Fons-Mélicocq a été partagé entre M. Callay, pour son Essai d'un catalogue raisonné et descriptif des plantes vascnlaires du département des Ai^dennes, et MM. E de Vicq et B. de Brutelette, auteurs du Catalogue raisonné des plantes vasculaires de la Summe. Le sujet proposé pour le prix Alhumhert, dont le délai expire le 1er juin 1876, est V Etude du mode de nutrition des Champignons ; le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 2500 fr. Le sujet du prix Bordin est ; ( 242 ) Etudier comparativement la structure et le développement des organes de végétation dans les Lycopodiacées ; les mémoires doivent être adressés avant le le juin 1877 ; le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 5000 fr. — La première partie (508 pages) de la 2* édition, revue et augmentée, du Cours t'/éme))taire de Botanique, par A. Bellynck, a paru récemment à la librairie Mayolez, à Bruxelles. La seconde partie doit paraître inces- samment. Le prochain numéro du Bulletin en donnera un compte-rendu. — Les importantes collections de M. H. Van Fleurck se .sont eniichies récemment de la belle série de préparations microscopiques laissée par feu notre confrère M. Bcllcrociie Ouli-e sa propre collection et celle de Belleroche, il possède celle de feu le comte A. de Limminghe, plusieurs centaines de types de Diatomées de Brébisson et un nombre à peu près égal de Smith. L'ensemble comprend actuellement au-delà de 5000 préparations, dont les deux tiers se rapportent à l'anatomie végétale, à la pharmacologie et aux Diatomées. Sa collection d'instruments, déjti si riche, a été augmentée des nouveaux et magnifiques objectifs inventés depuis un an par VVenham-Ross, par Powell et Lealand et par Hasert. Une chambre, avec héliostat, a été disposée pour les éludes dans la lumière monochromatique. Il y a environ un mois que M. V^an Heurck a ouvert son cours de bota- nique médico-commerciale. La ville d'Anvers lui avait offert l'auditoire de l'ancienne école de médecine; mais son installation au milieu de ses riches collections est si avantageuse que ne pouvant placer dans son Musée les nombreux élèves inscrits, il a préféré n'en accepter qu'une partie. — M. le professeur H. Bâillon doit publier prochainement un Diction- naire de botanique. Cet ouvrage, édité par la maison Hachette de Paris, paraîtra par livraisons de 8 feuilles in-^» sur deux colonnes, avec gravures, du prix de b francs. — M. le professeur Fenzl, déjà très-avancé en âge, est sur le point d'jibandonner la chaire de botanique à l'université de Vienne. Il paraît que son successeur sera M. le professeur Kerner, d'Inspruck, connu surtout pour ses nombreux travaux sur la flore de Hongrie. — Le prince de Galles a voulu qu'un botaniste soit attaché à sa suite dans son voyage aux Indes. Il a choisi M. VV. Jludd, fils du directeur du Jardin botanique de l'université de Cambridge. — M. W.-B. Hemsiey vient d'être nommé conservateur delà biblio- thèque de Lindley, àla Société d'horticulture de Londres. ( :245 ) — M. Tabbé Boulay est nommé professeur à l'université libre de Lille. — La S*" partie de VEmtmcratio lUantarum in Japonia spontc cressen- liiim de MM. Fraiichet et Savatier vient de paraître. Elle se termine aux Conifères. — Les fascicules ()() et 07 de la Flora liraailifnnis (jui viennent de paraître, coniprenncnl, le premier les Arislolocbiées par M. le I;»" Master», le second les Vocliysiacées par M. Warming, les Callitrichées par 3L llegelmaieret les Onagrariées par 3L Micheli. — L'berbicr du D"" (îiannini contenant plus de -iOOO espèces et riebe surtout en plantes des Apennins, est à vendre. S'adressera M. le pro- fesseur Caruel, directeur du Jardin botanique de Pise, — L'étude de toutes les formes que peuvent revêtir les espèces de notre flore, et spécialement les espèces les plus communes, est souvent trop négligée. Kien n'est plus intéressant que de voir dans un berbier la série de variations présentées par une même espèce; à ne considérer que les extrêmes, on bésiterait souvent à les rapporter au même type. Notre confrère M. C. Bamps a déjà rassemblé un grand nombre des formes les plus curieuses qu'afl'ectent dans les sables campiniens diverses espèces vulgaires et il nous en a communiqué une série des plus remar- quables. Nous citerons spécialement les espèces suivantes dont il a récolté des formes réellement lilliputiennes : Bidens tripartituSy Ranunculus tar- dous, R. scfleratus, R. auricotnus, R. Flammula, Filago minima, Naslur- tium palush^e, Scabiosa Succisa, Erodium cicutarium, Achillea Nillefo' lium, Spoi^ganium nimplix, Polygonum nmms. Pour plusieurs de ces plantes, le nanisme était réellement poussé au dernier degré. M. Bamps a aussi observé différents cas tératologiques curieux, parmi lesquels un Jasione montana à fleurs longuement pédicellées, avec un capitule secondaire naissant du capitule principal, un Armeria maritima dont le capitule donne naissance à sa base à buit autres capitules longuement pédoncules, un Drosera intermedia fascié, un Equiselum limosum à deux épis soudés, un Papaver Rhaeas présentant deux tiges soudées, etc. Il serait très-instructif, pour ceux de nos confrères qui ont le loisir de faire de fréquentes herborisations, de se livrer à des recberches analogues. — Parmi les trouvailles que M. Verheggen a faites cette année aux environs deMaeseyck, nous devons signaler : Primula ehUior, Polystichum TlichjpleriSj Polypodium calcareum et Viola hirta (nouveau pour le zone campinienne). A Heure (zone calcareuse), il a observé le Sedum rubens et VAsplenium septentrionale. Dans une excursion sur les côtes de la mer du Nord, il a récolté le Beta maritima près de Dunkerque. ( 244 ) BIBLIOTHÈQUE. Revision of the genera and species of Asparagaceae^ by J.-G. Baker; 1 vol. in-8", avec 4 pi. — Elementary Lessons in Botanical Geography, by J.-G. Baker; 1 vol. in-i8. (De la part de l'auteur.) Sur la méthode des sommes de température appliquée aux phénomènes de la végétation, par M. Alph. De Candolle; broch. in-8°. (De la part de l'auteur.) Dendrologie Luxembourgeoise, par J.-P.-J. Koltz; i vol. in-8°. (De la part de l'auteur.) Reliquiae Dossiniaiiae, par Th. Durand; broch in-8''. (De la part de l'auteur.) Du mouvement végétal. Nouvelles recherches anatomiques et physiologiques sur la motilité dans quelques organes repro- ducteurs des phanérogames, par Ed. Heckel ; 1 vol. in-8*', avec 4 pi. (De la part de l'auteur.) Gefâss-Cryptogamen, von D"^ M.-J. Lôhr; broch. in-8\ (De la part de l'auteur.) BULLETIN 1)K LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. 1875. — N" 3. Séance du 5 décembre 1875. (Extrait du procès -verbal.) M. B.-C. Du Mortier, président. M. F. Crépin, secrétaire géuéraL Sont présents : MM. E. Baetens, G. Baguet, G. Bamps, L. Bauwens, G. Bernard, L. Bodson, J.-E. Bommer, G. Garron, A. Gogniaux, L. GoomanS;, V. Goomans, L. Gouturier, P. Daron, G. De Beil, E. de Bullemont, G. Delogne , Th. Din-and, L. Errera, A. Fontaine, G. Fontaine, G. Gevaert, P. Gevaert, Gh. Gilbert, L. Hartman, 0. Hecking, A. Joly, J. Koltz, E. Lagasse, J. Langlois, J. Lecoyer, K. Ledeganck, G. Le Lorrain, É. Marchai, E. Martens, F. Muller, L. Pire, G. Pion, A. Preudhomme de Borre, P. Schamberger, E. Sonnet, H. Vanderhaeghe, E. Vander Meersch, F. Van Horen, H. Verheggen, F. Vindevogel. '^-yc^ ( 246 ) Le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de la séance du 27 juin 1875. Ce procès-verbal est adopté. Il fait ensuite l'analyse de la correspondance. Le Président soumet à l'assemblée la proposition sui- vante faite par le Conseil : L'herbier de Westendorp, qui appartient à la Société, sera confié à la garde de l'admi- nistration du Jardin botanique de l'État, qui en prendra soin comme de ses propres collections, à la condition que les paquets de doubles joints à cet herbier deviendront la propriété de l'État, lequel pourra en faire des échanges à son profit. A la suite d'une discussion où il est démontré que la Société et l'État trouveront leur avantage réciproque en acceptant cette proposition, celle-ci est adoptée à l'unani- mité. Elle sera soumise à l'approbation du Gouvernement. Le Trésorier ayant rendu compte au Conseil de sa gestion financière pour l'exercice écoulé, le résultat en est communiqué à l'assemblée par M. Gilbert. Des remer- cîments sont adressés à M. le Trésorier pour les soins qu'il a apportés dans l'accomplissement de ses fonctions. M. Koltz lit le compte-rendu qu'il a rédigé de l'herbo- risation générale que la Société a faite dans le Luxem- bourg hollandais. Les acclamations qui suivent cette lecture témoignent le plaisir que l'assemblée a éprouvé à l'audition de ce rapport. MM. Muller, Cogniaux, Martens et Van Haesendonck, membres du Conseil sortants, sont réélus, le premier comme vice-président, le second comme secrétaire des ( 247 ) piibliealions el MM. Marleiis el \aii Haeseiidonek comme conseillers. M. Bauwens fail la proposiiion suivante: Donner, dans chaque numéro du Bulletin, Tindicalion bibliographique des principaux articles de botanique qui paraissent dans les revues et les journaux scienlifiques que la Société reçoit pour sa bibliothèque. Cette proposition est adoptée. Les travaux suivants sont déposés : l*' Matériaux pour servir à la Flore de la province de Liège j 3* et dernier fascicule, par MM. Th. Durand et H. Donckier de Donceel. (Mêmes commissaires que pour les fascicules précédents.) 2" Note sur TAndropogon Ischaemlm L., par M. H. V^an- denborn. (Sont nommés commissaires : MM. Pire, Carron et Hartman.) S** Annotations nouvelles à la Flore de la province de Brabant, par M. Ch. Baguet. (Sont nommés commissaires : MM. De Prins, Bamps et Hecking.) 4." Notes extraites de V Enumeration des Rosiers de l'Europe, de CAsie et de l'Afrique, par M. A. Déséglise. (Sont nommés commissaires : MM. Du Mortier, Crépin et Delogne.) Le Conseil d'administration propose la nomination de M. le Docteur Maximowicz, de St-Pélersbourg, comme membre associé en remplacement de feu le D^ Grenier. L'assemblée accepte la proposition du Conseil et M. Maxi- mowicz est, en conséquence, nommé membre associé. Les membres effectifs suivants ont été admis par le Conseil, et leur admission est ratifiée par l'assemblée : ( 1248 ) MM. Mersch, médecin-vétérinaire, à Vilvorde; présenté par MM. Marchai et Crépin. Genevier (Gaston), pharmacien de 1"^^ classe, quai de la Fosse, 85, à Nantes; présenté par MM. Th. Durand eî Crépin. Vindevogel (Félix), chef de service au Jardin bota- nique de l'État, à Bruxelles; présenté par MM. Crépin et Cogniaux. Mouton (Victor), étudiant, rue d'Archis, 55, à Liège ; présenté par MM. Crépin et Cogniaux. Brunaux (Paul), avoué-licencié, à Saintes (Cha- rente-Inférieure); présenté par MM. Du Mortier et Crépin. Hyman (Charles), étudiant, rue Pascal, 4-0, à Bruxelles; présenté par MM. Crépin et Marchai. COMMUNICATIONS ET LECTURES. Compte-rendu de la XI V^ herborisation générale de la Société royale de Botanique de Belgique (1875), par J.-P.-J. Koltz. L'étude des sciences naturelles a de tout temps fait les délices des esprits d'élite. La botanique surtout a eu le privilège de se créer de nombreux adeptes. La cause en est bien simple. L'amour des fleurs est inné. Elles font la joie de l'enfance, les délices de la vieillesse et nous accompagnent dans tout le cours de la vie. Il n'est donc pas étonnant qu'indépendamment de la haute utilité que leur élude présente, un charme particulier semble y con- ( 249 ) vicr tonics les personnes curieuses, nalurcllcment frappées des merveilles que présente le règne végétal. Sa connais- sance la plus intime ne nécessite d'ailleurs pas de dissec- tion sanglante, d'opérations meurtrières (|ui rebulent les âmes douces et sensibles. Toutefois, l'aimable science n'est pas une rose sans épines. S'il a été possible à un bomme d'imagination d'écrire un beau et gros livre sur une promenade autour de son jardin, on ne peut, à raison de la multitude des plantes qui couvrent même une très- petite portion de territoire, connaître la végétation d'une contrée sans l'avoir explorée par monts et par vaux, dans toutes les saisons et par tous les temps. Depuis que des voies de communications rapides et faciles ont réduit les distances à leur plus simple expression^ ces explorations sont certes devenues moins fatiguantes et surtout moins désagréables. Les temps sont bien éloignés où le botaniste pouvait trouver un gîte forcé et gratuit, lorsqu'il s'aventu- rait dans une contrée éloignée, surveillée par une police plus zélée qu'intelligente (". L'exploration si longtemps projetée dans les environs de Bouillon a dû néanmoins jusqu'ici céder le pas à des régions plus abordables. La cité qui donna son nom au cbef de la première croisade, au liéros du Tasse, si ricbe sous le rapport de la végétation comme sous celui de ses beautés naturelles, ne présente en effet pas encore toutes les facilités que les voies ferrées offrent partout ailleurs aux disciples gâtés de Linné. C'est pourquoi les bords de la Semois ont été abandonnés pour les plantureuses val- lées qu'arrose la Sûre et les coteaux abrupts sillonnés par I) Voyez Di; Mortier Florula belgica, p. 2. ( 250 ) les eaux sombres de TOur. Si Tlierborisation promettait d'être moins fatiguante et plus agréable, le voyage se pré- sentait pour beaucoup, avec les ennuyeuses prémisses d'une longue journée en wagon; aussi, un nombre relati- vement restreint de sociétaires répondit-il à Tappel. Et cependant la région réservée à nos investigations était bien connue par la diversité et le nombre de ses richesses végétales. Les anciens ouvrages sur la flore belge, à partir de la Revue de la Flore de Spa, les signalaient déjà aux adeptes de l'aimable science. Les travaux des Courtois, des Du Mortier, des Tinant,ne firent que Tembellir d'une foule de belles plantes, de végétaux rares, qu'on ne ren- contre pas souvent sur un espace aussi restreint. Le relevé des espèces récollées permettra de se rendre compte des jouissances qui récompensèrent les coopérateurs à cette herborisation. La première escouadequi partait le 26 juin de Bruxelles avec le train du matin, se composait de MM. Du Mortier, F. Muller, Crépin, L. Coomans, Baetens et Daron. A Liège, elle se renforça de MM. Gilkinet et Bodson, pour s'arrêter sur la frontière, à Trois-Vierges, village assez important, où nos confrères ne furent pas fâchés de trouver un excellent bock de Bavière. De là, le train qui jusqu'ici avait principalement parcouru un pays relative- ment peu accidenté, côtoya des rochers schisteux de l'aspect le plus pittoresque. A Clervaux, les allées majestueuses du parc des anciens comtes de Lannoy attirent l'attention des touristes. Des tunnels nombreux, s'ouvrant sur de vertes vallées arrosées par la Clerf, la Willz ou la Sûre, prépaient la vue des manoirs féodaux de Schuttbourg et de Bourscheid. La ligne du pêcheur qui se lient sur la rive est la tige du Conhim maculatum, qui atteint plusieurs (251 ) mèlros de liaiiloiir dans les ruines de ees nneiens easiels. Le gazon qui lapisse les roehers enire Kaulenhaeh eJ Miehelau vsl émaillé de Silène Armeria. A droilc de l'avan (-dernier passage souterrain, la roche escarpée est reeouverle des louiïes d'un vert glauque du Saxifraga decipiens Elirli., lequel fournira aux compteurs de poils, le contingent des S. sponhemica, caespitosa, condensata, confusn, unifïora, etc. Dans une anfraetuosité à gauche, le Centaurea inontana étale ses touffes grisâtres surmon- tées de beaux panaches bleus. La vallée s'élargit ; le terrain prend une teinte plus chaude; le schiste est rem- placé par des roches de grès bigarré. On approche d'Ettel- briick, lieu désigné pour la descente générale. MM. Asch- man et Koltz se joignent ici aux excursionnistes belges, qui sont reçus à la gare par MM. Krombach, président, Faulbecker, Nelles et Valerius, membres de la Société botanique de Luxembourg. Les présentations sont abré- gées par une visite au buffet, où Tappétit, aiguisé par un jeune prolongé, fait faire honneur au menu plus que sobre du Vatel de Tendroit. Il était à peine ^ heures du soir et on ne nous attendait au quartier général de Diekirch qu'à 7 heures. Après avoir examiné quelques exemplaires du Senecio vernalis apporté de Luxembourg, on se décida à se rendre à Diekirch en prenant le chemin des écoliers. Les presses et tout Fattirail du botaniste en voyage furent expédiés en avant. On passa sur la rive droite de la Sure pour y her- boriser. Les prairies étant fauchées, on gravit la hauteur vis-à-vis d'ingeldorff. Au bord de la Sûre, on trouva : Sparganium erectum. Lytrum Salicaria, var. Calamagrostis arundinacea. Cirsium olcraceum. Campanula glomerata. Myosotis intermedia. Polygonum amphibium. ( 2d2 ) Sur la tctc de recluse, L'maria Cymbalaria, et dans les champs et les ravins avoisinants : Delphinium Consolida. Lathyrus Aphaca. liinaria Elatine. Herniaria glabra. Sclerantbus pcrennis. Trifolium campestre. Orobanche Epitbymuni. ïragopogon orientalis. Dipsacus sylvcStris. Lactuca saligna. Dans les taillis de la hauteur : Gymnadenia conopsoa. Plathanthera bifolia. Neotlia Nidus-avis. — montana. Listera ovala. Epipactis latifolia. Centaurea monlana. Trifolium montanum. Viburnum Opulus. Campanula persicifolia. Pyrola minor. Rosa tomentosa. Rubus saxatilis. Aetaea spicata. Sanicula euiopaea. ' Crépis praemorsa. Astragalus glycypbyllus. Genista pilosa. Orcbis mascula. — sagittalis. — maculata. Ilieracium murorum var. syl- — latifolia. vaticum. — fusca. Molinia eoerulea. Arrivés près du nouveau pont d'Ingeldorff, ayant Diekirch en vue, on songea au gite; aussi prit-on la voie la plus directe. On nota en passant, au hord de la Sûre, le Thalktrum flacum, et le long du chemin près des der- niers jardins du village : Galega olTicinalis. Lappa tomentosa. ^lelilotus albus. Senecio viscosus. Le Mèlilot blanc est quelquefois cultivé sous le nom de trèfle géant ou luzerne de Russie. Une grande brasserie a été fondée par actions à Diekirch. Les jeunes de la Iroupe, connaissant par réputa- tion le produit de cet établissement, prirent le devant et ( 233 ) sHKablèrcnl vis-ii-vis de la iïjnc, où ils allcndircnl les rc la relata ires. I/entrée à Diekireli eut lieu entre chien et loup. A riiùlel (les Ardennes, où tout nous attendait, la toilette ne fut pas longue. Une abstinence de douze heures, agacée par les trépidations du wagon et une course de trois heures, étaient certes la nicilhîure sauce du succulent repas qui fui servi. Si la séance ne fut relativement pas longue, elle n'en devint pas moins joyeuse, grâce au vin blanc du cru, atix histoires racontées avec la verve inimitable de notre illustre président, aux bons mots de i\I. Bodson, et à la bienvenue (jue nous souhaitait rOrphéon de Dickiicli. Dans un chalet gothique, illuminé à giorno et juché sur une hauteur voisine, cette société faisait entendre les mélodieux accents de la musique allemande de son riche répertoire. A minuit, elle passait devant Thôtel, en lançant dans les airs des WiUkomm! auxquels les excursionnistes répondaient à Tunisson et cela depuis longtemps, par Schlafe sanft! Le 27 juin, le premier train nous amenait l'arrière- gardc des membres de la Société. MM. Van Bambeke, >ander Meersch, Vanderhaeghe, deGand, avaient pris la malle des Indes la veille à Bruxelles. Ils étaient accom- pagnés de M. Eug, Fischer, de Luxembourg. MM. \^'er- collicr, Rollinger, Elie, Kintgcn, Kirsch, V^an Werwecke et Mousel, de la société de Luxembourg, viennent renfor- cer notre petite phalange, qui s'éleva ainsi à vingt-quatre membres. Tout le monde étant libre jusqu'à la séance publique, les uns visitèrent l'église en style roman et entendirent une messe chantée en allemand, ce qui était nouveau pour eux. D'autres herborisèrent en petit comité. Les ( 254 ) tilleuls qui ornent la promenade publique appelée espla- nade, attirèrent particulièrement leur attention. Ils appartiennent aux espèces Tilia platyphylla Scop. et T. ulmifolia Scop. Planté dans des terres rapportées, soulFranl plus ou moins du voisinage des habitations, chaque pied présente un faciès tellement tranché, qu'il aurait pu servir d'illustration à la monographie de R. Courtois, publiée dans les Mémoires de l'Académie royale de Belgique (^). La course au Wallenbrouck, à la recherche de VOrchis sambucina, qui y fut autrefois signalé par Marchand, resta sans résultat. On récolta seu- lement le long du sentier, derrière le cimetière, les Teu- crium Botnjs et T. Chamaedri/s. Un dernier groupe, se rappelant la chaleur caniculaire de la veille et en vue de celle qui s'annonçait pour cette journée, allèrent prendre un bain de rivière. La Sûre, alimentée par de l'eau de source, étant très-froide le matin, la figure aigre-douce des baigneurs vint dire, un peu tard il est vrai, qu'on ne les y reprendrait plus. La séance publique eut lieu dans la grande salle du progymnase, mise à la disposition de la société par M. le Directeur de l'établissement. Sur l'invitation de M. lej Président, prirent place au bureau, le conseil d'adminis-j tration de la Société botanique de Luxembourg, M. h D"" Houss, directeur actuel et M. l'abbé Hehres, directeui émérite du progymnase. Afin d'éviter les rédites, nous! renvoyons pour le surplus au procès-verbal de la séance. Constatons seulement que le public choisi qui formait] l'auditoire, était une preuve que la deuxième ville du pays] (1) Mémoire sur les Tilleuls d'Europe^ in Nouv. méni. de rAcad. des se. de Bruxelles, IX (1835). ( 255 ) apprécinit TlionncMir (Hio la Société lui avait fait en demandant son hospitalilé. >i. le Président a d'autant plus louché le cœur do ses auditeurs que, rappelant sa première excursion à Diekirch, il a pu constater les progrès accomplis depuis cinquante-trois ans par cetle charmante localité. Après la séance, on se prépara aux excursions annon- cées par un bon déjeuner. Au désert, on distribua les plantes suivantes : Laserpitium latifolium. Medicagn minima. Trifoliuin alpivstr»^. Sileno conica. Elles provenaient de la PuIfermuhl-lez-Luxembourg et avaient été récoltées pour les botanistes qui n'auraient pas l'occasion de visiter cette habitation classique. Le Gentiona ciliafay joint à cet envoi, avait été recueilli sur les hauteurs d'OIyry, non loin de la Pulfermuhl. Le nombre des excursionnistes permit de les former en deux sections. La première, composée de MM. Du Mortier, Krombach, Crépin, MuUer, Bodson, Daron, ^'an Bambeke, Vander Meersch, Faulbecker, Wercollier, Zollinger et Koltz, s'achemina vers les hauteurs de Bet- tendorffet revint à Diekirch par BastendorfT et le Bames- thal. La seconde, formé de MM. Aschman, Eug. Fischer, Gilkinet, Baetens, Coomans, Vanderhaeghe, Elie, Kint- gen. Kirsch, iXelles, xMousel et Van Werwecke, s'inspirant de l'esprit de feu Marchand, se rendit à la Krischelheid par le Friedbùsch et Kippenhoff, d'où l'on voit les belles ruines du château de Brandcnbourg, pour rentrer par Erpeldange, Ettelbruck à Diekirch. Le terrain à explorer était essentiellement différent. Diekirch, point de départ commun, se trouve sur les allu- vions de la Sûre, à 190 mètres d'altitude. La première y: ^'^J ^-^ib hié: r>>. ( 2d6 ) section longea la vallée de la Sûre jusqu'à son confluent avec la Blees. On nota au bord de Teau : Juncus glaucus. Thalictrura flavum. Uumcx aquaticus. Salix pentandra. Bulomus umhcllatus. Sur le revers du fossé de la route, un Chénopodiacée fixa notre attention, car elle ne ressemblait à aucune des espèces rencontrées jusqu'ici. L'examon ultérieur de sa végétation a toutefois fait reconnaître une variété exhubé- rante de VAtriplex patula, que nous avons intercalée dans rherbier sous le nom de ovalifolia. Nous nous trouvions alors à une altitude de 188 mètres, et le but de l'excursion était devant nous à plus de 5o0 mètres, qu'il fallait escalader par une chaleur cani- culaire. On nota en route : Reseda Luleola. Dianthus Carlhusianorum. — lutea. Ononis repens. Sedum aiireum. Asperula cynanchica Genista tinctoria. Trifoliura ochroleucura. Vincetoxicum album. Chenopodium olidum. Sur la lisière des bois et dans les broussailles : Hippocrcpis comosa. Dianthus deltoides. Lithospermum purpureo-cocru- — Cartbusianorum. leum. Bupleurum falcatum. Brunella alba. Linum lenuifolium. 3Iclainpyrum cristatuni Genista sagittalis. Phelipaea coerulea. Plantanthera bifolia. Koeleria paniculala. Allium vineale. Orobus niger. Les Ophrys arachnites et apifera, qui se trouvent à cette habitation, étaient défleuris. Revenus dans la vallée de la Blees, on ne rencontra que des plantes ubiquistes. jNous vîmes de loin le fameux ( 257 ) KompycMi, quo Courtois aj)|)('la la Morilagiu; aux Orchi- dées, mais (jui aujourcriiui est bien déchu de son ancienne splendeur. La culture est passée par là, et les plus beaux lleurons de la couronne de notre Flore, ont lait place à des haies à écorccs et à des champs de blé et de pommes de terre. Près de BastendorlT, nous rencontrâmes dans les mois- sons, les Sinapis Chciranlhus et S. alba et le Saponaria Vaccaria; sur la hauteur, dans une clairière parmi les brous- sailles, le Gijmnadenia conopsea et Lonicera Xylosteum. La seconde section se rendit en voiture sur la hauteur du Friedhoff, endroit indiqué pour commencer son explo- ration. Elle se trouva ainsi en plein terrain primaire, dans les schistes siluriens, à une altitude de 570 mètres. Passant du plateau aux versants plus ou moins abrupts, elle récolla dans une pineraie à Friedbûsch, le 3Ionobopa Hijpopitijs, puis dans les ravins boisés et dans les champs : Sorbus Aria. Listera ovata. — torminalis. Peucedanum Cervaria. Campanula persica. Polygala oxyptera. Scseli montanum. Sinapis Cheiranthus. Corrigiola litoralis. Camelina sylvestris. Digitalis purpurea. Teucrium montanum. var. alba. Viburnum Opulus. var. rosea. — Lantana. Turritis glabra. Sur les rochers boisés de la Kriscbelheid et du Pre- digsthul : Rosa rubiginosa var. Rubus tomentosus. — caesius, var. — roseus, etc. Echium vulgare var (très-communj. Libanolis montaiia. album Teesdalia nudicaulis. Vincetoxieum album. Digitalis lutea. — ambigua. Galium sylvestre. Pvrethrum Partlienium. ( 258 ) Sur le versant vers la Sûre et sur les bords de celle-ci, vers Erpeldange, le Saxifraga decipiens en énorme quan- tité et en plusieurs formes, et en outre : Cornus mas. • Aspidium aculeatum. Actaea spicata. Lacluca virosa. Rubus saxatilis Mentha rotundifolia. Phalangium Liliago. Epilobium palustre. Conium maculatum. Hydrocotjle vulgans. Pedicularis palustris. Carex pulicaris. he^ Cineraria campestrls, qui y abondait il y a deux ans, n'y a plus été retrouvé. A sept heures du soir, les excursionnistes se retrouvèrent à leur quartier général à Diekircb. M. le Président avait invité au repas commun, au nom de la Société, le Bourgmestre M. Juttel, MM. les Directeurs du progymnase Houss et Hehres et le Président de la Société botanique de Luxembourg, M. Krombach. Il s'agissait d'autant moins de faire attendre ces Messieurs, qu'on savait par expérience que le dîner serait excellent, et qu'une oourse prolongée et fatigante nous avait mis dans de bonnes dispositions. Ce que nous ignorions toutefois, c'est que la Société philharmonique de Diekircb viendrait se faire entendre. Elle ouvrit le concert par la Brabançonne et le continua par les plus beaux morceaux de son réper- toire. Aussi M. le Président, après avoir remercié dans un toast la ville de Diekircb pour son bon accueil, n'a-t-il pas manqué d'en porter un autre à la Société philharmo- nique, dans la personne de son président, M. l'avocat Brassel. M. Du Mortier exprima en outre la reconnais- sance de la Société botanique envers M. le Directeur Houss, pour l'hospitalité qu'il avait accordée à l'assemblée générale. Enlin, il proposa de boire à l'union des Sociétés ( 259 ) bolaniques Belge el Luxembourgeoise, en la personne de son vieil ami, M. Krombaeli. M. Jullel répondit au nom de la ville en buvant à la prospérité de la Société royale de Botanique, tandis que M. Krombacb, dans un speeeli plein d'bumour, rappela les services rendus à l'aimable science dans le Grand-Ducbé par les botanistes belges, notamment par M. Du Mortier, avec lequel il avait parcouru le pays voilà plus d'un demi-siécle. Il se trouvait que notre collègue M. Gilkinet était en pays de connaissance. A l'occasion d'une excursion géolo- gique, il avait également logé à l'bôtel des Ardennes; il était donc au courant des habitudes de l'endroit. La table levée, M. Gilkinet se mit au piano et M. le juge de paix Heck, qui est un violoniste de premier ordre, accorda son instrument. Après la musique classique, vint le tour de la musique plus légère. La galerie s'en mêla même, en chan- tant des couplets populaires ou des airs à la mode. On passa ainsi une belle et longue soirée, dont le souvenir ne s'effacera pas de sitôt de la mémoire des assistants. Le lendemain à sept heures du matin, la grande majo- rité des excursionnistes faisaient une visite à la brasserie par action de Diekirch. Cet établissement, monté sur le plus grand pied, fabrique de la bière imitation de Bavière. On a surtout admiré ses caves monumentales et l'ingé- niosité de ses distributions. A huit heures, il y avait rappel général pour Texplo- ralion de Vianden et de ses environs. Si nous avions perdu quelques compagnons, d'autres étaient venus pren- dre leur place. Trois voitures transportèrent jusqu'à destination MM. Du Mortier, MuUer, Crépin, Aschman, E. Fischer, Gilkinet, Van Bambeke, Vander Meersch, Bodson, Baetens, Vanderhaeghe, Daron, Coomans et ■( 260 ) Koltz, de la Société royale de Botanique belge, MM. Krom- bacli, Kintgen, ÎNelles, Faulbecker, Élie, Mackel, Rol- linejer et Valerius de la Société botanique de Luxembourg, MM. Gires, de Rollingen et llouss, d'EcIiternach. Vianden se trouve sur les terrains primaires. Arrivés sur la hauteur qui précède cette antique cité, et après avoir admiré de là les ruines de son ancien château féodal, on commença à butiner le long du chemin conduisant à ce dernier. On récolta : Digitalis ambigua, Pyrclhrum Partheiiium. Campanula glomerata. Sedum aureum. Saxifraga sponhemica. — elegans. Montia minor. M. Pauly, bourgmestre et député de la ville de Vianden, vint alors à notre rencontre et, après nous avoir souhaité la bienvenue, nous fit les honneurs de l'antique manoir. Dans la chapelle castrale, restaurée depuis quelques années, il nous offrit le vin d'honneur, juste au moment où M. le D"^ Sassenfeld, professeur de botanique à Trêves, se joignait à nous. Sa présence fut d'autant plus fêtée que de tous nos professeurs de sciences naturelles, un seul, M. Wercollier, assistait à Texcursion. Après avoir visité les ruines et récolté les Arabis arenosa, Nepeta Cataria , Myrrhis odorata , Omphalodes verna, Foenkulum capillaceum, Rumex scutatus, nous descen- dîmes par le chemin du Beffroi, auquel aboutissent des vignobles produisant le célèbre casse-genou, à Vianden même où riiotel de Luxembourg devait nous fournir le déjeuner. Nous nous y arrêtâmes le moins longtemps possible, attendu que Texcursion de ce jour était longue et le temps relativement court. Les jeunes remontèrent la ville et prirent le chemin du ( 261 ) Bildcheii. Ce cliemin, taille dans le roe, est horde de haies à éeorees, dans lesquelles lleiirissent : Digitalis purpuira. Rubus fusco-ater. Sinapis Cheiranlhus. — roseus. Uubus fastigialus. Rosa rubigiuosa, — tomenlosus. Derrière le Bildchen, on réeolta les Asplenium septen- trionale et Orobus tuberosus var. angustifoliiis, puis dans le hois descendant vers Bivels : Montia minor. Genista tinctoiia. Polygonatum verticillatum. Rosa cineraseens. — multifloruni. Lunaria rediviva. Arrivé sur le chemin longeant TOur, en face des ruines du château de Falkenstein^ juste à l'endroit où le 21 juillet 1826, Fane de Courtois sauta dans la rivière et y noya provisions et collections, toute la Société se trouva réunie. Vu l'état du ciel, on décida de ne pas pousser plus loin, mais de reprendre la route pour Vianden. Dans les prés longeant l'Our, on récolta : Sanguisorba officinalis. Rhinanthus Alectorolopbus. Campanula glomerala. — angustifolius. Pedicularis palustris. Galium uliginosum. Les champs au-dessus du chemin nourrissaient VAira caryophyllea et VArnoseris minima, et sur les rochers surplombant le chemin, croissait Y Amelanchier vulgaris en grande quantité. Plus près de la villC;, on récolta : Centaurea montana. Linaria Cymbalaria. Saxifraga sponhemica. Impatiens Noli-langere. Le temps se mettant h la pluie, on prit des mesures 20 ( 262 ) pour rentrer à Diekireh. M. le bourgmestre Pauly, qui avait bien voulu être des nôtres pour le modeste déjeuner pris à l'hôtel de Luxembourg, offrit le coup de l'étrier au café Koeh. Dans l'espoir de pouvoir profiter du temps entre deux ondées, on passa la frontière pour rentrer dans le pays par Walsdorff. Toutefois les recherches n'aboutirent qu'à la rencontre de plantes ubiquistes dont nous négligerons de faire l'énumération, ainsi que cela a eu lieu jusqu'ici. La longue veille du jour précédent, jointe aux fatigues de la journée, firent raccourcir la soirée. D'ailleurs les plantes récoltées devaient être confiées à la presse et les malles faites pour le lendemain, car c'était la dernière nuit passée à Diekireh. Et quelle nuit ! Il plut à verse et le matin, la Sûre, qui la veille encore était limpide, charriait un limon rougeàtre, suite des averses qui avaient troublé notre sommeil. Après avoir pris congé de notre excellent hôtelier et l'avoir félicité de la bonne hospitalité qui nous avait été départie chez lui, nous nous mimes en route pour Echter- nach. Nous nous comptâmes en chemin. Nous étions vingt-trois : MM. Du Mortier, Muller, Crépin, Fischer, Aschman, Van Bambeke, Vander Meersch, Vanderhaeghe, Daron, Baetens, Bodson, Coomans, Koltz, Mousel, Vale- rius, Mackel, WercoUier, Kirsch, Nelles, Rollinger, Van Werwecke, Sassenfeld et Houss. La ville d'Echternach est située au fond d'une belle et large plaine que le bassin de la Sure forme en cet endroit, et se trouve à lo9™ d'altitude. Arrivés à la gare, nous fûmes reçus par le D"^ Rosbach, de Trêves, qui prit égale- ment part à l'excursion. On visita d'abord la basilique, chef-d'œuvre de l'architecture du moyen-àge. Ensuite on ( 265 ) se partagea en deux bandes, dont Tune prit la rive gauche de la Sûre, s'aventura dans les marnes irisées au-dessus d'Ernzen, pour aboutir en plein grès luxembourgeois, à 550-500"^ d'altitude. On récolta en chemin, dans les champs et les jachères ainsi que les broussailles des ravins : Mcdicago falcata. — falcato-sativa. Trifoliuni inoiitanum. — medium. Cirsium acaule. Bupleurum falcatum. — rotundifolium. Sur la hauteur : Helichrysum arenarium. Trifolium ochroleucum. Setaria viridis. Eryngiura campestre. Isatis tinctoria. Aquilegia vulgaris. Lactuca perennis. Teucrium Botrys. Pastinaca sativa. Vinceloxicum album. Genista sagittalis. Herniaria glabra. Antennaria dioica. Dans les bois au-dessus de la Wlatteswies : 1 Melampyrum cristatum. Actaea spicata. Euphorbia stricta. Inula salicina. Dans la Wlatteswies (jymnadenia conopsea. — viridis. Ophrys api fera. Spiraea Filipendula. Carum fiulbocastanum. Campanula Trachelium. Fragaria collina. Sorbus Aria. Astragalus glycyphyllus. Epipaetis latifolia. — palustris. Ajuga genevensis. Carex brizoides. Serratula tinctoria. Entre cette localité et Echternach : Lalhyrus tuberosus. Oenothera biennis. Euphorbia stricta. Trifolium fragiferum. Thlaspi perfoliatuni. ( 264 ) Sous la conduite intelligente de M. Guillaume Namur, d'Echternach, l'autre section remonta la rive gauche de la Sûre en amont de cette localité et dans la direction des usines de la Weilerbach. Elle traversa des prairies déjà fauchées, puis des taillis au pied des rochers escarpés de grès luxembourgeois qu'elle dut gravir et du haut des- quels on jouit d'une vue superbe de la métropole de St-Willebrord. On y nota : Lactuca perennis. Polypodium calcareum. Inula salicina. Amelanchier vulgaris. Sorbus Aria. Orobanche Hederae. Polypodium Dryopteris. , Scolopendrium vulgare. En descendant le versant vers la Weilerbach, il a été récolté : Eriophorum latifolium. Ribes alpinum. — vaginatum. Rubus saxatilis. Lonicera Xylosteura. Campanula patula. OEnothera biennis. Diplotaxis muralis. Impatiens Noli-tangere. Polygonum Bistorta. A trois heures, tous les membres de la Société se réunirent au jardin Meyer, où M. le D"^ Rosbach dis- tribua le Crassula rubens, récolté par lui dans les vignes de Trêves. Il appela ensuite l'attention sur un Saxifraga nouveau qui se trouve dans les environs d'Echternach, entre Weilerbach et BoUendorfF et dont il donnera la description dans le bulletin de la Société sous le nom de S. multifida. Cette réunion fut clôturée par le dîner d'adieu. Au dessert, M. le président porta la santé des botanistes de Trêves. D'après un usage antique et solennel, M. le vice- président MuUer proposa la santé des commissaires. ( 265 ) M. rVclles, de Diekirch, ne fut pas oublié dans roccurcncc. Au nom des commissaires, M. le D"" Aschman proposa le toast à M. le président Du Mortier et fit vibrer plus d'une corde sensible dans le cœur du vénérable patriote belge, en buvant à sa santé dans les localités mêmes qui étaient déjà le théâtre de ses herborisations il y a plus de dix lustres, et oîi il a alors découvert V Hymenophyllum tun- bridgense. La cloche appelle, le train est en partance et Ton doit mettre la plus grande hâte à régler Taddition. A cinq heures, la grande majorité des excursionnistes monte en wagon pour Luxembourg, où Ton arrive à huit heures du soir. Les adeptes indigènes de Taimable science rentrent dans leurs foyers, après s'être séparés à contre-cœur des aimables et bienveillants confrères de la Société belge. L'excursion officielle étant close, les botanistes belges se dispersèrent en ville, qui pour affaires, qui pour visiter les alentours. Avant de se séparer, il avait été arrêté que comme Ton ne partirait le oO qu'avec le train de une heure de relevée, on ferait une petite excursion à Esch-sur- l'Alzette. — A sept heures du matin, on se compta à sept à la gare de Luxembourg. Arrivé à destination, on récolta entre deux trains : Cota tinctoria. Cephalanthera rubra. Fumaria parviflora, Ervum gracile^ etc. Iberis araara. Le temps ne permit plus d'aller à la recherche de plantes plus rares, et le projet d'escalader le Mont Soleuvre tomba à la vue des versants escarpés de ce piton du terrain bathonien. Avec la clôture de l'excursion, commença la tâche de ( 266 ) votre rapporteur. Quoique cette tâche ait été singulière- ment facilitée par la collaboration de ses collègues, Asch- man, Fischer et Crépin, il doit réclamer votre bienveillante indulgence dans l'appréciation du présent compte-rendu. S'il n'a pas eu la prétention de dire et de faire aussi bien que ses prédécesseurs, vous n'oublierez pas qu'il a pris rang parmi les reporters comme St-Paul est devenu apôtre : par la volonté de son seigneur et maître, qui pour lui était dans l'occurrence l'assemblée générale de notre Société. Note sur /'Andropogon Ischaemum L., par H. Vandenborn. Trouvé entre les années 1811 et 1815, dates de l'im- pression de la première et de la seconde partie de la Flore de Spa, dans laquelle il est cité, p. 265, comme ayant été découvert, près de Trongres, sur le chemin de Looz, par M. Vitru, principal du collège de Verviers ; indiqué de nouveau dans le Compendium, p. 48, comme croissant dans les lieux arides des environs de Looz ; re- trouvé plus tard dans les mêmes localités par M. Demoor, V Andropogon n'avait plus été signalé en Belgique depuis plusieurs années et on le regardait, sinon comme perdu pour notre flore, au moins comme très-douteux. Aussi dans le Manuel de la Flore de Belgique^ le nom de l'espèce est-il précédé du signe ? et l'auteur ajoute en note (5^ édit., p. 499) : « 11 est fort douteux que cette espèce soit indigène et les quelques pieds qui ont été trouvés à Looz (Arg. sabl.) n'étaient probablement qu'à l'état d'intro- duction. » Le 5 septembre dernier, j'ai découvert VAndropogon ( 267 ) dans les environs immédiats de Tongres, au Beukenberg, charmante colline, ainsi nommée à cause des beaux et nombreux bèlres qui lui prêtent leur ombrage et en font une délicieuse promenade. N'ayant jamais vu VAnclro- pogoiif ni mort, ni vivant, je ne le connaissais pas au moment de le découvrir et je croyais avoir affaire à une nouvelle espèce de Dicjitaria. En effet, les arêtes des glumelles s'appliquent étroitement contre l'épi, le pin- ceau formé par les arêtes des fleurs supérieures passe fa- cilement inaperçu et les poils qui entourent la base des épillets sont entièrement cachés, de sorte que rien ne légi- timait le nom à'Andropogon, qui signifie Barbe d'homme. Arrivé chez moi, je n'eus rien de plus pressé que de déterminer mon prétendu Digitarla, et aidé de mes lunettes de presbyte et de la loupe, je vis des arêtes très- longues, des poils en masse à la base des épillets : il n'y avait plus de doute, j'avais bel et bien découvert YAndro- pogon Ischaemiim.ie cite ces quelques détails à l'intention de mes confrères, pour qu^à l'occasion il ne se trompent pas, comme je m'étais trompé moi-même. Le faciès de la plante vivante est tout autre que celui de la plante séchée. Dans celle-ci, les arêtes s'étalent et perdent leur couleur, les poils qui accompagnent les épillets s'étalent également et l'épi présente un aspect entièrement barbu, ce qui n'est nullement le cas pour la plante vivante. Heureux de ma trouvaille, je retournai au Beukenberg dans le but d'exa- miner si l'espèce y était abondante ; mais, malgré les recherches les plus attentives et souvent répétées, je ne suis parvenu qu'à découvrir (et seulement sur le versant méridional de la montagne) une douzaine de touffes perdues dans le gazon formé presque exclusivement par le Brachypodium phinatum P. B. Cependant j'ai découvert ( 268 ) à cette occasion les Lathyrus sylvestris et Orobus tiiherosus, dont je ne connaissais pas encore Texistence dans le Lim- bourg. Le 22 septembre, je devais me rendre dans le pays de Looz, et connaissant le fades de YAndropogon, de manière à le distinguer à une distance de plusieurs mètres, j'avais tout espoir de retrouver les habitations découvertes autre- fois par MM. Vitru et Demoor. Après avoir suivi la grande route de Tongres à Looz, je la quittai vis-à-vis de Terhoven, pour me rendre au village de Bommershoven par les chemins profonds qui sillonnent les Campagnes. — A mi-chemin entre Terhoven et Bom- mershoven, je découvris une première habitation; deux à trois cents pas plus loin, une seconde plus riche que la première, et, à Tentrée du village de Bommershoven, une troisième, mais tellement riche, qu'il y avait là seul de quoi fournir de nombreux exemplaires de notre plante à tous les botanistes de la Belgique. Après un quart d'heure de repos, je me remis en route et je pris le chemin qui de Bommershoven conduit au château de Voort et, sans m'écarter de la route que je devais suivre pour arrivera destination, je découvris encore six ou sept nouvelles habitations, dont quelques-unes très- riches. Arrivé à la hauteur de Looz, que je laissais à droite et à la distance d'environ une demi-lieue, VAndro- pogon a disparu et plus loin je n'en ai plus trouvé de traces. Les différentes habitations que j'ai découvertes se trouvent toutes sur les bords des chemins, bords formés par le talus de la campagne adjacente et qui dans certains endroits domine les chemins d'une hauteur de plusieurs mètres. Le sol, dans cette contrée, est fortement argileux ( 269 ) et VAndropogon ne se rencontre que sur le talus expose au midi, qui, au 22 septembre, était tellement aride et brûlé par le soleil, qu'il semblait complètement nu : sur le talus exposé au nord et entièrement couvert de verdure, je n'en ai pu découvrir un seul pied. On en conclut natu- rellement que VAndropogon liabite les endroits secs et arides ( « In siccis et aridis » Compendium). M. Demoor indique comme habitation : « Lieux sablonneux et aré- naires » (Traité des Graminées, p. 254). Comme la station de Looz est très-argileuse, il en résulterait, si l'indication de M. Demoor se vérifie ailleurs, que VAndropogon serait indifférent à la nature du terrain. Mais, outre les différentes habitations que j'ai décou- vertes sur un parcours d'environ trois kilomètres, n'y en a-t-il pas beaucoup d'autres encore dans la campagne entre Tongres et Looz? Il serait fort étrange que dans un seul voyage je les eusse trouvées toutes; aussi je suis persuadé qu'il en reste encore beaucoup à découvrir. Cependant n'y eût-il que celles que j'ai vues, il n'en serait pas moins vrai que VAndropogon est abondant entre Tongres et Looz, et comme, d'autre part, il y est connu depuis plus de soixante ans, je pense que nous pouvons bien le considérer comme indigène. En retournant le lendemain à Tongres, j'ai fait une petite provision d'échantillons : ils pourraient être mieux préparés ; mais pendant les vacances, je n'ai pas à ma dis- position tout ce qu'il faudrait. Je les envoie donc tels qu'ils sont à mes confrères qui seront présents à la séance du o décembre. St-Trond, le 50 novembre 1875. ( 270 ) Matériaux pour servir à la Flore de la province de Liège, par Th. Durand et H. Donckier de Donceel. TROISIÈME ET DERNIER FASCICULE. Avant de donner le catalogue raisonné des découvertes botaniques, faites en i87o, dans la province de Liège, qu'il nous soit permis de jeter un rapide coup-dœil sur l'ensemble de notre ouvrage. Les Matériaux renferment 661 2 indications stationnelles qui se répartissent entre : la zone calcareuse 5845 la région ardennaise 701 la zone argilo-sablonneuse .... 68 De ces indications, six mille cinq cents sont entièrement nouvelles et se rapportent toutes à des espèces non vul- gaires ; les quelques autres sont la confirmation d'observa- tions anciennes. Ces chiffres nous font espérer que cette publication, dont la préparation a nécessité plusieurs années de recher- ches multipliées, ne sera pas inutile. En effet, comme l'a dit un savant dont la botanique belge s'honore, « la géographie botanique ne pourra avancer à grands pas que lorsque nous posséderons pour les diverses contrées du globe des Flores bien faites et riches en indications sta- tionnelles (^). » Dans la préface de notre premier fascicule* nous citions, parmi les points qui réclamaient toute l'attention des explorateurs, la vallée de la Meuse en amont de Liège, >4*(jl.) M. Crépin in Bull. soc. roy. bol. de Belgique, III, p. i'ii. ( -27 \ ) cello de rOurtlie et la partie calcaire du bassin de rxAmbIcve; il est possible aiijoiird'luii de se faire une idée assez exaelede la végétation de ces diflerenles portions de notre province, où il reste cependant de noml)ren\ faits intéressants à observer. L'Ardenne liégeoise présente encore de vastes espaces incomplètement explorés; comme exemples, nous men- tionnerons : les vallées de la Hoegne et du Wayai, la partie ardennaise du bassin de rOnrtbe, la vallée de la Lienne, celle de l'Amblève au-delà de Trois-Ponts et le territoire compris entre FAmblève, la Lienne, la frontière prussienne et le Luxembourg. Plusieurs berborisations fructueuses y ont eu lieu; elles ont amené la découverte de trois plantes nouvelles pour la région ardennaise (Helleborus foetidus,Rhamnus cathartica, Bryonia dioecà), augmenté d'une manière sensible les babilations connues de plusieurs plantes rares et fourni de nombreuses don- nées sur la dispersion d'espèces plus communes. Plusieurs pages de ce fascicule sont consacrées au genre Mentha et contiennent notamment l'énumération de 12 espèces et de 15 variétés nouvelles pour la flore belge, savoir : Mentha gratissima Wigg. — aniaiirophylla Timb.-Lagr. — balsamea Willd. — Nouletiana Timb.-Lagr. — laevigata Willd. — affinis Bor. Mentha pcdunciilaris Bor. — elata Host. — origanifolia Bor. — sylvalica Host. — Wirtgeniana F. Sch. — Strailii Th. Dur. nov. sp. Mentha rotundit'olia v. macrostachya Wrtg. f. gracilis Malinv. — candicans Cranlz v. ramosa Timb.-Lagr, — raollissima Borkh. v. inciusa Férard. — aquatica L. v. pedunculata Wrtg. ( 272 ) Mentha aquatica v. purpurea Bor. V. monocephala VVrtg. V. pusilla Perard. — subspicata Weihe v. hirsuta Perard. V. bracteosa Perard. — sativa L. v. latissima F. Sch. V. orbiculata Wrtg. — paludosa Schreb. v. capitata Wrtg. — elata Host. v. amplissima. — arvensis L. v. pulegioides Wrtg. Les plantes suivantes sont également nouvelles pour la flore liégeoise. Cardamine dentata Schult. ; Endymion patulum Dmrt. Orchis maculata L.v. albicans March. V, carnea Tin. Sinapis Cheiranthus Vill. Rubus Schleicheri W. et N. Enfin les Echinospermum Lappula Lehm. et Utricularia vulgaris L., qui depuis près d'un demi-siècle semblaient perdus, font de nouveau partie de notre personnel floral. Au mois d'octobre dernier, nous avons eu la douleur de perdre notre plus actif collaborateur, Frédéric Lou- vat(*). Jusqu'à ses derniers moments, il n'a cessé d'apporter à notre œuvre le concours le plus dévoué. Il nous passait, jour par jour, le compte-rendu de ses herborisations et par là nous a mis à même de publier la liste de ses décou- vertes en 1875; elles sont extrêmement remarquables et nous appelons spécialement l'attention sur sa belle trou- vaille de V Artemisia campestriSy à Stenval. Très-versé dans les langues grecque et latine et doué d'une intelligence hors ligne, Louvat avait une véritable (I) Il a été enlevé dans sa dix- neuvième année, le 11 octobre 1875. ( 275 ) I passion pour la botanique; il Tetudiait dans ses origines el dans son histoire, aussi bien que dans les publications les plus récentes et dans le champ de la nature. Il a publié, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes de Paris, plusieurs notes qui indiquent un esprit observateur. Il avait entre- pris avec ardeur Tétude si ardue du genre Ihibus, et était déjà en relations avec plusieurs savants phytographes de l'étranger. Sa mort est, à tous égards, une véritable perte pour la botanique rurale ; elle laisse un vide bien difïicile à combler dans la petite phalange des botanistes liégeois. En terminant, nous remercions vivement toutes les personnes qui ont bien voulu nous communiquer leurs récoltes et leurs observations ; elles nous ont ainsi permis de rendre notre travail beaucoup plus complet. Les abbreviations employées sont les mêmes que précédemment ; et en outre : CM. = Charles Mathieu ; JC. = Jules Chalant. INDICATION DES COMMUNES AUXQUELLES APPARTIENNENT LES HAMEAUX CITÉS. Hameaux (i). Communes. Hameaux. Communes . Ancomont. Lierneux. Franehimont. Theux. Awans. Aywaille. Gives. Ben-Ahin. Baronheid. Francorchamps. Hayen. Esneux. Broust. Visé. Hèvremont. Goé. Coquaifange. Sart. Hoemont. Comblain-Ia-Tour Dolembreux. Esneux. Jehanster. Polleur. Fraiture. Corablain-au-Pont Lantremange. Jalhay. (1) Les hameaux mentionnés dans les premiers fascicules ne sont pas répétés dans cotte liste. ( nk ) Hameaux. Communes. Hameaux. Comninnett Lassas. Haraoir. Saint-Léonard. Huy. Les Forges. Gomsé. Saint-Roch. Ferrières. Méry. Tilff-. Salm-Château. Lierneux. Neblon-le-Moulin Hamoir. Sasserotte. Theux. Neblon-le-Pier- Sassor. Theux. leux. Ilamoir. Solières. Ben-Ahin. Oneux. Comblain-au-Pont Stockay. Spa. Oneux. Theux. Rayonpré. Sart. Odrimnnt. Lierneux. Reharmont. Lierneux. Parfondray. Stavelot. Verleuraont. Lierneux. RENONCULACEES. €leniatfi9 Tilalba L. — Région ardennaise : Polleur, Franehimont, Sassor (HD. ED.), Sasserotte (FL). Ces localités appartiennent au bassin de la Vesdre. Dans le Manuel, M. Crépin ne signale cette Clématite, en Ardenne, que dans les bassins de l'Ourthe et de la Semois. Tlialictruni flavum L. — Meuse : Modave (FL.), Broust (HD.). Anemone ranunculoides L. — Meuse : Solières R. (TD. CM.). Ourthe : Plainevaux, Tavier A. (FL.). Vesdre : Halinsart, bois au bord de la Vesdre AR. (HF. TD. CM.). Rannnculus hederaceus L. — Vesdre : Beaufays, mares AA. (HD.). — divaricatus Schrk. — Meuse : Gives, Bas-Oha AR. (TD.), Ben A. (TD. CM.), IleMoncin AA. (TD.). — aquatills L. var. capillaceus. — Meuse : Gives (TD.), Ben R. (TD. CM.), IleMoncinR. (TD.). — nuitans L. — Ourthe: Comblain-au-Pont (HD.), Poulseur (TD.), Tilff, Grivegnée, Venues (HD.). AmbVeve : Martinrive (HD.). — platanifolius L. — Région ardennaise. Ourthe : Sainl-Roch RR. (HF. JC). Amblève : Trois-Ponts R. (TD.). — aurlcomu« L. — Meuse : Ben, Solières \K. (TD. CM.), Sarola}" (H.). Ourthe ; Lassas (TD. CM.). Vesdre : Halinsart (TD ). Amblève : Amblève, Martinrive (HD.), Halleux (FL.), Douflamme (TD.). i ( 275 ) KanuuculiiN MreloratuA L. — Vesdre : Corncsso II. (Dcwitidc). HelleboriiM vIi-IiIIn L. — Mn(sc : Enf»ihoiil, Itois rocailli'ux A A. (MF. 1874, TD. HD. IIF. ISTÎ)). Ourlhc : Hamoir (XX:. (TD. CM.), Ksueii.x A A. (PL.). Quelques botanistes ont élevé des doutes au sujet de l'ii)digénat de cet Hellébore, même dans la zone calcareuse. Leur opinion élait basée sur le petit nombre d'écbanlillons observés dans ses diffé- rentes habitations. Entre llamoir et Ouflet, il pullule dans une suite de bois rocailleux. — foeCidus L. — Ourthe : Oulfet, Ncblon-le-Pierreux, Poulseur (TD. CM.), Xhoris (HF. JC), Oneux (CM.). Amblève : Awans (HP. JC), Doullamrae (TD.). Région ardeimai.se. Ourlhe : Saint-Roch (extrême limite avec la zone calcareuse) (HF. JC). Aquilesta vulgaris L. — Ourlhe : Lassas R. (TD. CM.), Plainevaux, Tavier (FL.), Colonster (TD.), Angleur (HD.). Vesdre : Soiron (Dewaide), Stenval (FL.), Vaux-sous-Chèvremont (HD.). Amblève : Raborive, Martinrive (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Sart (FL.). Delphinium Consolida L. — Ourlhe : Comblain-la-Tour, Xhoris AA. (HF. JC). Aconitum lycoctonnm L. — Vesdre : En-Rive A. (TD.). Amblève : Raborive (HF. JC). Région ardennaise. Ourlhe : Saint-Roch (HF. JC). Aetaea spicata L. — Meuse : Solières AA. (TD. CM .). Ourlhe : Neblon- le-Pierreux (TD. CM.), Hayen, Méry, Dolembreux (PL.). Amblève : Amblève, Martinrive (HD.). BERBÉRIDÉES. Berberis vulgaris L. — Meuse : Vyle (PL.). Ourthe : Esneux (HD.). Vesdre : Cornesse, haie (Dewaide et Joris). Amblève : Amblève (HD.), Martinrive (TD.). CARYOPHYLLEES. Diantlius Arnieria L. — Ourthe : Sy (HD.), Comblain-la-Tour (HP.). V^esdre : Froid bomont (OIne), Soiron (Dewaide). Saponaria officinalis L. — Ourthe : Aguesses (HD.). Vesdre : Piai- pont (Dewaide). ( 276 ) «apouaria Vaccaria L. — Meuse : Saint-Laurent (Liege) RR. (FL.). siilene venosaGilib. — Region ardeunaise. Vesdre : Spa (HD.). Amblève : Trois-Ponts (HD. ÏD.). — nutanti L. — Vesdre: Pepinster (HD.). Amblève : Halleux (TD,). Doullaiume (FL.). Melaiidryum album Gke. — lUeuse : He Moncin (HD.). Ourthe : Angleur (HD). Vesdre : Soiron (Dewaide). E,ycliuis viscaria L. — Amblève : Belle-Uoche (Douflamme) R. (FL.). j^pei'gularla campestris Aschs. — Ourthe: Hoeinont, Comblain-la- Tour (HD.). Vesdre : Chèvremont (HD.) Alsilne tciiuifolia Wahlnbg. — Amblève : Martiiirive, Halleux (HD.). litellaria uetnoruni L. — Ourthe : Colonster R. (TD.). Vesdre : Chênée (FL.). Région ardennaise. Vesdre : Spa, Neuf-Marteau (FL.). — uligtnosa Murr. — Meuse : Gives (TD.), Ougree (HD.). OmWA/; : Ouffet, Anthisnes AR. (TD. CM.), Colonster (TD.). Régiori ardeti- naise. Vesdre : Hoekay A. (HI).). Amblève : Salm-Château (1) (TD. HF.), Parfondray (HD. TD.), Trois-Ponts (TD.). Cerastiiim aquatlcum L. — Meuse : Solières A. (TD. CM.) Vesdre : Pepinsler (TD.). Amblève : Douflamme (FL.). LLNÉES. Linum ii!9i(atf!««iiinum L. — Meuse et Ourthe : Angleur R. (HD). OXALIDÉES. OxalU dti-lcta L. — lUeuse : He Moncin (TD.). Ourthe : Hayen (FL.), Brialmont (HD.). Amblève : Awans (HF. JC). Région ardennaise. Vesdre : Sart (FL.). BALSAMINÉES. Impatleuci JWoll-tansere L. — Meuse : Kinkempois R. (HD.) Ourthe : Colonster QQP. (É. et TD.). Vesdre : Chaudfontaine (HD. TD.). (1) Une partie de ce hameau appartient à la province de liiége. I I ( 277 ) r.KRAMACÉES. fBoranliini «yl«'ntl(*iini L. — /irf/iDn nriiciinnisc. ypsdrt' : llockjiv A. (III>.), Francoiolinnip^ (FÎO. Tl).). Amhlrvr : Snlm-Clir.lo.in H. (IIF. ID). — prntoiiMC L. — Mrtisp : He Moiioin R. (\. l\l;ir('('lial). — pyreiiuioiim L. — |>,s^//v': Trooz A. (FL), Chaudfontnino (CM.). — lueiflnni L. — Mrusir -. Hon. R-nnfort, rofliots AA. (TD. (.M ). Amh/Pve : Donllaniino (HI).). Erodliim moschatiim L'Horit. — Vendre -. Ilôvromnnt, bord do la route AA. (HD. F^D.). — pimpinellaeroliiini Sihlh. — Menue : Sriossin R. (FL.), xMALVACEES. Malva sylvestrfs L. — Ourlhe : Fraituie, Tilff (HD.). Fesdre : OIne, Soii'oii (Dewaide), Cornesse (Joris), Beaulays (HD.). licyion arden- nuise. Ourthe: Saint-Rocli (HF. JC). Vesdre : Polleur (FL.). — nioscliatu L. var. iutcgrifolia Lej. — OurlJie : Hanioir, Esueux (HD.). Vesdre : Gofl"ontaine-Ct)i'iiesse R. (TD). Région ordennuise. Ourthe: Saint-Roch (HF. JC). Amhlève -. Salm-Cliâteaii (TD. HF). — — var. hetcropliylla Lej. — Vesdre: Goffoiilaine-Cornesse AA. (TD.), Ne.ssonvanx (È. et TD.). — — var. laciniiita Desr. — Ourthe : Hamoir (HD.). Vesdre : Hèvre- raont (HD. ÉD ). Amblèoc : Awans (HF. JC), Région nrdmnafse. Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). Amhlève : Trois-Ponts (HD. TD.). TILIACÉES. Tilla platyphylla Scop. — Meuse : Solières R. (TD. CM.). Ourthe : Comblain-la-Tour (HD.), Avistère (É. et TD.), Colonster (TD.). Vesdre : Cornesse, Nessonvaiix (TD.). Région ardennnise. Vesdre : Hockay (HD.). — ulinifoliu Scop. — Vesdre : En-Rive K. (TD.). Poly/$ala duhia Bllk. — Ourthe : Anthisnes CC (TD. CM.). Je dois à M. Du Alorlier la détermination de ce rare Polygala; ( 278 ) il est très-abondant dans une petite bruyère peu éloignée du village, dans la direction de Villers-aux-Tours (TD.). Polyscala coiuosa Schk. — Ourthe : Entre Xhoris et Saint-Roch (HF. JC). — serpyllacea Weihe. — Région ardpnnaise. Vendre : Hockay (HD.), Louveterie, Lantremange, Jehanster (HD. ÉD.). Amblève -. Stavelot (HD. TD.). ACÉRINÉES. Acer Pseudo-Platanus L. — Meuse : Ben. Solières (TD. CM), Abin^ Ebein (TD.),Kinkempois [m).) Ourthe: Hainoir, Lassas (TD. CM.), Colonster (HD.). Vesdre : GofFontaine, Nessonvaux, Fraipont (TD.). Amblève : Douflamrae (HD.). Région ardennaise. Amblève : Trois- Ponts (TD.). Les renseignements certains font si complètement défaut en ce qui concerne nos espèces bgneuses, qu'il est impossible de déter- miner, même approximativement, leur degré d'abondance dans les différentes parties de la province. — platanoides L. — Ourthe : Boncelles, Angleur (HD.). CÉLASTRINÉES. Evonyinus europaea L. — Meuse : Solières (TD. CM.). Ourthe : Plai- nevaux, Tavier, Esneux, Méry, Dolembreux (FL.), Venues (HD.). Région ardennaise : Trois-Ponts (TD.). MONOTROPÉES. Mouotropa Bypopllys DC. — Région ardennaise, Amblève : Env. de SartRR(i).(TD. HP.). HYPÉRICINÉES. Hypericum (luaclrangiilum L. — Ré g io7i ardennaise, Ourthe: Saint- Rocb (HF. JC). Amblève: Rasse-Bodcux, Salm-Cbâteau (TD. HF.). — Intermedium Bilk. — 3Ievse : He Moncin RR. (A. Marécbal). (I) Ne pas confondre celle localité avec Sart près Spa, bassin de la Vesdie. ■ë^ ( 279 ) Hypei-ieuru tetrupteruiu Fries. — Héyion ardennaise. Aiublevc : Bassc- Bodoux R. (TI). HF.). — ptilvliruiu L. — Vesdre : Beaufays, ISinane (HD.). Région arden- naiM'. Vesdre : Ilookay (IID.), flcviomont, Jehanster (II D. FD.). — luoiitniiuiii L. — Oiirlfie : Brialiiiont (IID.). — liirMiitiiiii L. — Otirlhe : Neblon-lc-Moiiliii (TU. CM.), I'laiiievaux (FL.), Colonstcr (TD.). rcsdre : En-Rivc (IIF. TD. CM.), Les For- ges (FL.). Amblèvp : Martinrive, Ilalleiix, Doudarnme (TD.). DROSÉRACÉES. Drosera rotundlfolia L. — Région ardennaise. Vesdre : Spa, Hoekay (FL.). Amblève : Baroiiheid (UD.)^ Parfondray (HD. TD.), Basse- Bodeiix (TD. HF.). — Intermedia Hayne. — Région ardennaise. Amblève : Basse-Bodeux R. (TD. HF). Parnassia palustrls L. — Région ardennaise Amblève : Trois-Ponts R. (HD. TD.). PYROLACÉES. Pyrola minor L. — Gueule : Sippenacken AR. (H. et Tilman). Onrthe : Méry, Hayen, Dolerabreux AK. (FL.). Région ardennaise. Amblève : Trois-Ponts R. (TD.). RÉSÉDACÉES. Reseda liUteo la L. —Meuse: Bas-Oha (TD.), Vivegnis (HD.). Région ardennaise. Ourthe : Sainl-Roch (HF, JC). — lutea L. — iMeuse : Gives, Bas-Oha (TD.), Vivegnis (HD.). — odorata L. — Meuse : Vivegnis, terrains incultes R. (HD.). Subsp. PAPAVÉRACÉES. Papaver dublum L. — Mease : He Moncin R. (TD. CM.). Ourthe : Filot(TD.j. — <%rg;emone L. — Vesdre : GolFontaine-Cornesse (HF. TD.). '^ ( ^280 ) FUMARIACEES. CorydulllA solida Sm. — Meuse : Ben R. (TD. CM.), Modave, Vyle (FL.). Ourf/ip : Plainevaiix (FL.). Ambtève: Amblève, Martinrive (HD.). CRUCIFÉKES. Barbarea lyrata Aschs. — Meuse : Solières (TD. CM.), Gives, Bas-Oha, Ahin, Raraet, Liege, Jupille, Herstal AA. (TD.). Ourtlie : Dou- llaaime, Chanxhe, Poulseur, Esneux (HD.), Tilft" (IID. HF.), Embourg, Colonsler (HD.), Angleur, Aguesses (TD.), Venues (HD.). Vesdre : God (TD.), Theux (TD. HF.), Goffontaine (É ol TD.). — — var. ai-eiiata [B. arcuata Rchb.). — 3Ieuse : Argenteaii R. (H. ct Tilman). — intermedia Bor. — Meuse : Solières (TD. CM.), Gives, Ahin, Huy, Hermalle-sous-Huy (TD.), Ougree (HD.), Angleur, Liege, Herstal, Jupille (TD.). Ourthe: Comblain-la-Tour, Comblain-au-Pont, Dou- flamme (HD.), Tilff (HD. HF.), Embourg, Angleur, Vennes (HD.). Vesdre : Limbourg (AD.). Amblève : Raborive, Martinrive (HD.). Arabls hirsuta Scop. — Meuse : Beaufort (TD. CM.). Oartlie : Lassas, Neblon-le-Moulin (TD. CM.), Comblain-au-Pont (HD.). Vesdre : Beaufays (HD.). Amblève -. Martinrive (TD.), Halleux (HD.). — arenosa Scop. —Meuse : Ben, Beaufort AA. (TD, CM.). Cardaniine pratensis L. var. dentata (C. denlala Schult.). Ourthe : Vennes R. (HD.). — aniara L. — Meuse : Solières AA. (TD, CM.). Ourthe : Ouffet, Neblon-le-Mouiin, Hamoir (TD. CM.), Dolembreux (FL.), Embourg (HD.), Colonster (TD.). Vesdre : En-Rive (TD.), Les Forges (FL.). Amblève : Amblève (FL.). — Iiirsnta L. — Ourthe: Hamoir, Poulseur (TD. CM.), Angleur, Vennes (fFD.). Vesdre : En-Rive (HF. TD. CM.). — $«ylvaticaLink. — Meuse: Argenteau^ Cheratte AR. (H.). — impatien.4 L. — Ourthe -. Sy (HD.). iVastnrtlum fontanuni Aschs. — Meuse : Chokier (TD.), He Moncin (TD. HD.), Lixhe (HD.). Ourthe : Hamoir (TD. CM.), Esneux, TilfT (HD.). Vesdre : Beaufays (HD.), Olne, Cornesse (HF.). ( :28l ) IViisturfiuiii iiiiipliibliim H. Br. — Vesidre ; ChaudfinitiiinL' (HI).). — pulu»(re DC. — Meuse : Java, Bas-Oha R. (TD.), Ben (TD. CM.)- Ourthc : Vcnnrs (HD.). — «ylvexire L. var. rlviilare (^V. rivutare Rchb.). — Meuse : Lixhc RR. (H.). Sii^yinbrliini Tlialianiiiu J. Gay. — Meuse : Boncelles, Ougree (HD.). Ourthe : Comhlnin-Ia-Tour, Hoemont, Beauregard, Colonster (HD.). Agucsses (HD. TD.). Vesdre : Les Forges (FL.). — Mophla L. — Ourthe : Vennes, rocailles des bords de I'Our- Ihe R. (HD.). — austriacuni Jacq. — Meuse : Ougrée, Vivegnis (HD.), Herraalle A. (H. et Tilman). Ourthe : Grivegnée (HD. TD.), Vennes (HD.). — taraxaclfolium DC. — 3Jeuse : Sclessin, Ougree (HD.). Ourthe : Grivegnée (HD. TD.), Vennes (HD.). Erysimum cheiranthoides L. — 3Ieuse : Liege (TD. HD.), Herstal (TD.). Vesdre : Beaufays (HD.). — orientale L. — 3Ieuse : He du Commerce (Liege) RR. (HD. FL.). Ourthe : Vennes RR. (HD.). Les quelques rares échantillons de cette Crucifère, récoltés çà et là dans les environs de Liège, semblent introduits. Uiplotaxis teuiiifolia L. - Mpuse : Bas-Olia (TD.), Hny, Saint- Léonard (TD. CM.). »iuapi.«i albaL. — Mpuse : lie Moncin, lien inculte R. (TD. CM.). — ChcIs-aiEthuw L. — Ourlhe : Hoeraont R. (HD). Cette très-rare plante n'était connue que d;ins un petit noiiiîno de localités de la province de Namur et à Malines. liUnaria redlviva L. — Ourthe : Méry A. (FL.). Alys$i«um inoanum L. — Meuse : Angleur QQP. (A. Maréchal), Haut- Pré R. (FL.). Cochlearia Armoracla L. — Ourlhe : Angleur, Vennes, bords de l'Ourfhe R. (HD. TD.). Camelina mylvestris Wallr. — Meuse : Liège, terrains incultes R. (TD.). Ourthe : Comhiain-la-Tour, Hoeniont R. (HD.). Thlaiipi arveuNC L. -• Meuse AR ? : Ahin (TD. HD.), Ougrée (TD.), ( 282 ) Tj'ége (HD.) ÛKrffie : Hamoir, Comblain-au-Pont, Fraiture. Onpux (HD.). Vesdre : Goé (TD.), Lfmbnurg (AD ), Halinsart (É. et TD ). Anihlève : Sougnez, Aywaille, Dnuflamrne (HD.). Teesdalla nudicaulis R. Br. — Même : Haccourt AR. (H.). I^epidlum Draba L — 3Ieuse ; Ile Moncin RR (TD. CM.). CISTINÉES. Heliauthcmiiiu Chaïuaecistus Mill. — i}Jeuse AR? : Ben (TD. CM.), Moha, Huy, Ampsin (TD.), Chokier (TD. HD. HF.), Montagne- Saint-Pierre, Lixhe (HD.). Ourlhe et Vesdre : C. AC. (HD. TD.). VIOLARIÉES. Wiola birta L. — Meuse : Marchin (FL.), Engihonl, Flémalle-Haute (TD. HD. HF). Ourthe : Hocmont (HD), Plainevaux (FL.), Brial- niont {]\D.). VasOrc : Louveigiic, Trooz (FL.j. Amblève : Martin- rive (HD.), Halleux (TD.). — odorafa L — Mevso : Engiliou! (HF.). Ourdie : Nebloii-lc-Moulin (TD. CM.). Vesdre : Soiron (Dewaide). Amh/ève : Martinrive (TD.). — — var. alba. — Vesdre : Drolenval (Joris), Cornesse (Dewaide). — palii!«trln L. — Rêqinn ordennaise. Vesdre : Spa, Sart, Rayonpré (FL.). Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). Amblève : Sart, Ancomont, Basse-Bodeiix AR. (TD. HF.), Parfondray (HD. TD,). — Klviiiiana Rchb. — Meuse. : Solières (TD. CM.). Ourthe : Esneux, Méry (FL.). Vesdre : Trooz (FL.). Amblève : Halleux, Dou- flamme. (FL.). — eanliia L. — Ourthe : Hamoir QQP. (TD. CM.), Famelette (HD.). — tricolor L. — Région ardennnise. Vesdre : Hockay, Spa (HD.), Sart, Hayonpré (FL.). Amblève : Stavelot, Parfondray, Trois-Ponts (HD. TD.), Salra-Château , Lierneux, Odrimont, Verleumont (TD. HF.). Zone cnlcareuse. Vesdre : Wegnez, Soiron (Dewaide). RHAMNÉES Rbamniis cathartica L. — Meuse -. Angleur (HD.). Ourthe : Comblain- au-Pont, Fraiture (HD.), Hayon (FL.), Angleur (HD.). Région ardennnise. Vesdre : Spa (FL ), Poilcnr (HD. ÉD ). Amblève: Trois- Ponls (HD. TD.). Cet arbrisseau n'était pas signalé dans la Région ardennai.sc. I ( 283 ) PAPILTONACÉES. Genista nnsllea L. — Meuse : Marchin (FL.). Ourthe : Dolcnibrcux (FL.). Vesdre : Beaufays (III).). Région ardennaise. Ourthe : Saint- Roeh (IIF. JC). Vesdre : Hockay (HD.), Louveterie, Lantremange, Jehanstcr, Polleur (HD. ÉD.). Amhlcve : Parfondray (HD. TD.), Odrimont^ Ancomont, Basse-Bodeux (TD. HF.). — AasUtallN L. — Ou7'tfie ; Sy, Hoemont, Oncux AA. (HD.). Région ardennaise. Vendre : Sasserotte (FL.). — tinctoritt L. — Ourthe: Oneu.x (Coiublain-au-Pont) (HD.). Vesdre : Oneux (FL.). — pUosa L. — Meuse: Saint-Léonard R. (TD. CM.). Région m^den- nalse. Vesdre : Hockay (HD.), Louveterie, Lantremange, Jehanstcr (HD. ÉD.), Spa, Sart, Pollcr, Sasserotte (FL.). Amblève : Salm- Château (TD. HF.). Ulem europaensL. — Meuse : Aubin-Neufchâleau (H. et T. Piedbœuf), Ougrée CC. (HD.). Ourthe : Anthisnes AC. (TD. CM). Anthyllls Tulnerai-la L. — Meuse : Angleiir (HD.). Ourthe : Oneux, Hoemont, Fraiture, (HD.), Colonster (TD.). Vesdre : Juslenville (HD.). Amblève : Awans (HF. JC), Douflamme (FL.). liOtus tenuis Kit. — Vesdre : Hèvremont R. (HD. ÉD.). IMeliiotusmacrorrlilxusW. et K.— Meuse : Herstal, Jupille AR. (TD.). var. altlssimiis {M. a/tissinius Thuill.). M^usc : Fie Moncin RR. (TD.). — offieinali.*< Desr. — Meuse : Flémaile-Grandr^ (TD. HD. UF.), Liège (TD. HF.). Ourthe : Comblain-Ia-Tour (HD.). Vesdre : Cliauilfonlainc (FL.). Région ardtnnaise. Vesdre : Hockay (HD.), Neuf-Marleau (FL.). — albuM De>r. — Meuse : Angleur (HD.), Ile Moncin (A. Maréchal). Val -Dieu AR. (H. et T. Piedbœuf). AleciieaKO dentli'ulata W'illd. — Meuse : Vivegnis (HD.). Vesdre : Hèvremont (HD. ÉD ). Ourlhi- : Ague.^ses AA. (HD. TD.). Région ardennaise. Vesdre : Lantremange (HD. ED ). — inaculata Willd. — M'usr : Vivegnis CC. (HD.). Vesdre : Hèvre- mont (HD. ÉD.). Région ardennaise. Vesdre : Lantremange (HD. ÉD ). ( 284 ) Triloiiisiii niertiiiiii L. — Ourlhe. : Bi'ialnioiit (HI).). — iDiearnutiim L. — Mnise : Gives, QQP. (TD.), Liege, llichclle (DH.). Vesdrc : Chênéc (TD.). Subspontané. — elegans Savi. — Ourlhe : Sy, Hoemont, Esneux (HD.). Vesdrc : Beaufays (HD). — fragifei-um L. — Meusi^ AH?: Chokier (TD.), Vivegnis (HD.). Ourthe: TiIff(HD. TD.). — procumbent L. — Meuse U ? : dinkier (TD.) , lie Moncin (A. Maréchal). Ovrtfie R? : ComhIain-la-Tour (HD.). Vesdrc : Baelen, Limbourg (AD.). AmbVeve : Raboiive (HD. HF.). Wleia ansustifolia L. var. sesetalls [V. segelalis Tliuill.). — Ourthe : Vennes(HD.). L.a(byrus tuberosum L. — Meuse : He Moncin AA. (ED. et A. Maré- chal), Jupille (HD.). Oi-obuM tiibero«iis« L. var, teiiiiiloliiiM Hchh. — Meuse : EngihonI l{. (TD. HD. HF.). Ourlhe : Beauregard (HU.). Uippocrepiti cuuiosu L. — Ourthe : Oneux (CM). Amblève : Halleux, Doullamnie (FL.). Ouubrycbis vlciaefulia Scop. — Cette belle plante est abondamment naturalisée sur beaucQup de coteaux secs de notre province, princi- palement dans la vallée de TOurthe. — Meuse : Landenne-sur- Meuse (HD ), Ahin, Moha, Huy R. (TD.), Jemeppe (É. et TD.), He Moncin (HD.). Ourthe : Sy, Hamoir, Oneux, Poulseur, Fraiture, Esneux (HD.), Plainevaux (HD. TD.), Méry, Famelette, Briaimnnt, Embourg (HD.). Vtsdm : OIne, Nessonvaux (HF.). Amblève : Sougnez, Uaborive (HD.), Douilamme (TD.). LÏTHIIARIÉES. PepliM Portula L. — Metise : Ougrée (HO.). Ourthe : Nebloii-le-3ioulin K. (TD. CM.), Beauregard (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Polleur, Lantreniange (HD. ÉD.). POKTULACEES. .Vuiitia niiiiur Cniol. — lièijion ardennuise. Vesdre : Hocka\' (HD.). ( 285 ) CKASSULACÉES. Scduni reflexiiiii L. v;»r. ;claiiec'«fcnM {S. rupas/ra L.). lyciise : Chokier I{. (TI). Hl). IIF.). Ourt/,e : Coinblain-aii-Pont (HO.). Amhlève : Ueiuouchamps (FL.). — piirpiiraHceiiM Koch. — Meuse : Solières (TD. CM.), Boncelles, Ouj^rée (HD.)- Ourt/ie : Lassas, Neblon-le-Pierreux (TD. CM.), Tuvicr (FL.), Boaurep;ard , Famelette (HD.). Vesdi^e : Soiron, Cornesse (Dewaide). Amblève : Sougiiez (HD.), Anaiis (HF. .IC). Rpgion ardennnise.. Vesd/c : Hayonprc ^ jXeuf-Marleau (FL.). Amblève : Stavelol, Paifondiay (HD. TD.), Trois-Ponts (HD. TD.). — var. Fabarin Koch. — Amblcve : Trois-Ponts^ StavcIotR. (HD. TD). fieiiipervlvunk (cctoriiin L. — Vieux tous ; Sougnez (HD.). — iëchnittsp.:liui Lagg. sec. Crépin. — Cette belle Crassulacée est réputée très-raie dans les endroits accessijjles des rocheis de Sougnez. Poui tant, en 1875, j'en ai tiouvé des centaines de pieds masses vers la partie inférieure de la montagne (HD.). AMYGDALÉES. CeraMU»i l>adus UC. — Vesdre : Goftonlaine AR. (ED. FL.), Cornesse (Dewaide). Région urdenimiHe. Vesdre: Hockay (HD.) Amblcve: Trois-Ponts (TD.). ROSACÉES. $»pii*aeM llniaria L. var. denudata Presl. — Mouse : Cives (TD.), Solières, Ben (.TD. CM.). Ourthe : Ouffet, Villers-aux-Tours (TD. CM.), Esaeux (HD.), Colonster (TH.). Vesdre : En-Rive (HF. TD. CM.). Région ardemiaiso.. Amblève: Salm-Château (TD. HF.). — sialicifolia L. — Onrlhe : Angleur; bord de rOiirthe QQP. (HF.). Région ardennuise. Vesdre : Polleur A. (HD. ÉD.). Rotia. — Ce genre fera l'objet d'un supplément qui paraîtra prochaine- ment (HD.). Rubus Idaeus L. — Ourtlie : Dolemb;eu\, Plainexaux (FL.), Tilir(HD.), Colonster (TD ). Vesdre : Beaufays (HD.), Cliénée (FF..). Hègioit ardennnise. Vesdre : Hockay (HD.), Neuf-Marteau, Louveigné (FL.). Amblcve : Basse-Bodeux (TD. MF.), Trois-Ponts (TD.). ( 286 ) Riibiis j^chlclclieri W. et N. Rubi germanici, p. 68, tab. XXIII; Boreaii Flore du Centre dc la France, éd. 3, II, p. 197 ; Ciepin Ma- niieJ, éd. 3, p. 136. — Région nrdennaise. Vf-Mre : Spa (FL.). La Revue de fa Flore de Spa est le premier ouvrage beige où il est question de cette plante, A la page 101, nous lisons en effet: « R. Schleichcri Weihe inëd R. hi/bridiin Wallr. ex fide specimin. el. Viri. » Lejeune semble avoir trouvé cette espèce dans la pro- vince de Liège, puisque, au bas de la liste où elle est citée, il ajoute : « Le docteur Weihe a bien voulu examiner les espèces de Rubus qui croissent dans nos montagnes, et il y a reconnu les espèces ci-dessus indiquées. » Toutefois Lejeune ne reparlant plus du R. Schkiche?^} dans le Compendiimi, son indication antérieure résultait probablement d'une erreur de nom. Aussi avons-nous cru devoir considérer ce Rubus comme nouveau pour la flore liégeoise. M. Du Mortier FL belg., p. 95^ le mentionne comme suit : « R. Scfileicheri W. et N. In dumetis (Lej.). » Dans son remarquable Essai monographique sur les Rubus du bassin de la Loire, M. Gaston Genevier donne une description très- complète du R. Schleichcri qu'il range dans la section 3. Fruticosi^ sous-section 2. Appendicnlati, !2me groupe Tenuifoliali. — Il ne lui assigne qu'une seule habitation, Pierre-sur-Haute (Loire) et ajoute en note : « Par sa panicule étroite, penchée au sommet, ses pédoncules la plupart uniflores, ses carpelles glabres, ce Rubus s'éloigne des auties espèces de ce groupe, » c'est-à-dire des R. Guntheri W. et N., cineruscens Bor., mucronulatus Bor., Orea- des Mull, et Wirtg., etc. Il s'observera probablement dans beaucoup d'autres localités belges. Frédéric Louval avait rassemblé dc nombreux matériaux sur les Ronces de noire province; maiheureusemcMil la mort est venue le surprendre avant qu'il ail pu les classer. Parmi ses découvertes dans ce genre, je ne puis citer avec certitude que le R. Schleichcri. Il m'a dit avoir trouvé le R. suiercctus Anders, à Goffontaine, dans la vallée du luisseau de Banneux ; mais il devrait revoir sa déter- mination (Théophile Durand). Geuin rivale L. — Moresnet, prairies des bords de la Gueule CC. (TD.). Potentllla argentea L. — Meuse : Liège (Hl).). Ourthe : Comblain-la- r (287 ) Tour (HD.), Colonster (TH.). Vesdre : Chcvrcmont (A. Maréchal). /icf)io)t ardonnaise. Vesdre : Spa, Pollcur (FL.). l*oteiiiillai-crta L. — Virux murs. Meuse : Laircssc R. (Ougroc), Ilaiil- Pro R. (FL.), VisoR. (IIF.). Coiujiriini pnlii.Ntre L. — Region ardcnnaise. Vesdre : Hockay, Coquai- fange AC. (FL.). SAiNGUISORREES. Alchemllla «labra Dmrt. — Ourlhe : Avistère R. (HD.). AmhVeve : Martiniivo, Raborive (HD.). Région ardenmdse. Vesdre : Hockay (HO). fiansiii«>orba oflioinalis L. — Ambl'eve : Raborive (fIF. JC), Dou- llaniiueR (HD.). Poterlnm dlctyocarpiini Spacb. — Région ardennaise. Vesdre : Lou- veigne (FL.). POMACÉES. MenpllusserraanlcaL. — il/ejtse : Ougree, fioncelles, Kinkempois (HD.). Oui the: Oneux, Hoemont, Comblain-au-Pont, Esneux, Beauregard, Famelette (HD.), Mery, Hayen, Dolembreux (FL.), Anglcur (HD.). Vesdre: Coriiesse (Dewaide), Les Forges (FL.), Reaufays (HD.). AmbVeve : Sougnez, Raborive (HD.), Martinrive (TD.), Douflamme (HD.). Région ardennaise. Vesdre . Stockay, Sart, Polleur, (FL.), Jebanster (HD. ÉD.), La Reid (HD.). Pyrns communis L, — Meuse : Modave (FL.), Flénialle-Haute (TD. HD. HF.). Ourlhe : Lassas (TD. CM ), Sy, Hamoir, Comblain-au- Poia, Famelette, Tiltl" (HD.), Tavier, Méry, Dolembreux (FL.). Vesdre : Ninane (HD.). Amhleve : Aywaille, Maitinrive, Dou- flamme (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa, Sart (FL.), Jeban- ster, Polleur (HD. ÉD.). Ourihe : Saint-Roch (HF. JC). Amhleve -. Lierneux (TD. HF.). Mains arerba L. — Ourlhe : Lassas R. (TD CM.)^ Oneu.x, Hoemonr, Famelette (HD.), Mcry (FL.) Vesdre : Ninane (HD.). Région nrdnt- . naise. Vesdre : Hockay (HD.), Sart (FL.), Polleur (HD. ÉD.). Amhleve : Trois-Ponts (TD. HD.). ( 288 ) iiorbuM au4'U|»bria L. — Meuse : SoIièiPS (IP. CM.). Ourthr : Neblon- lc-Mou!in, Neblon-Ie-Picrreiix (TD. CM.). Bégion nrdnnaise. Ourthc : Saint-Roch (HF. .IC.)- AmhVeve -. Lierneux, Verieu- mont (HF. TD.). — tormiualis Cranlz. — Ourlhe : Beauregard, rochers AA. (HD.). ONAGRARIÉES. Kpilobium spieatum L. — Meiise : Ben AR. (TD. CM.). Ourlhe : Brialmont, Angleur (HD.). Vesdre : Soiron (Dewaide), Cornesse (Dewaide et Joris), Trooz (Dewaide). Région ardennaise. Ourtke : SaiiU-Roch (Abbé G. Gërardy). Vesdre : Stockay (FL.). La Reid (HD.). — lanceolatuiu Seb. et Maur. -• Region ardennaise. Ourlhe : Saint- Roch R. (HF. JC.) — rotseum Schreb. — Meuse : He Moncin AR. (TD.). — obscariim Schreb. — Vesdre : Cornesse, Soiron (Dewaide et Joris). Oenothera biennis L. — Ourlhe : Brialmont; bord de i'Ourthe C. (HD.). CIRCÉACÉES. t ireaea lutetiaua L. — Meuse : Val-Renoil (Liege) (HD.), Herstal, haies AC. (A. Maréchal). Ourlhe : Angleur C. (HF.). — intermedia L. — Vesdre : Soiron (Dewaide). HALORAGÉES. !llyriu|»hyiluin vertlciilatuni L. — Mease: Ben AR. (TD. CM.), Gives, He Moncin (TD.). Ourlhe : Colonster (TD.). — spicatuni L. — Meuse : Ben H. (TD. CM.), Gives, He Moncin AC. (TD.). Ourlhe : Esneux (HD.). OMBELLIFÉRES. Hydiocotyie vuig;ari8 L. — Région ardennaise. Vesdi^e : Spa (FL). Ambleve : Slavelot, Parfondray, Trois-Ponts (HD. TD.), Bassc- Bodeux (TD. HF.). ^aniciiia enropaea L. — Ourlhe: Tiliï(HD.). Vesdre : Juslcnvillc (HD.). ( 289 ) Cariiin BiilhooaMtniiuni Koch. — Ourtlir : Xlinris (TO.), Onoiix. Ilop- inonl AC. (HL).). Ilelo.vciadiuni noil IHo rum Koch — Menue : Gives All. (TO.), Hin, Solit'iTs (TD. CM.), lie Monciii (Ti).), Allciihroek (IN).), (inrthe : Sy (HI) ). Xeblon-le-iMoiilii), Ilamoir (TD. CM.). .«iluni nn»u»itirolium L. — Oiirthe : iNebloii-le-Moulin R. (TD. CM.). — liitlfoliuiii L. — lUeuse : Bressoux QQP. (HO.). iMinpliiellu fllNsecta Uetz. — Meuse : Huy R. (TD. CM). OEuauthe fisdilosa L. — Meuse : Ben, prairies marécageuse.s CC. (TD. CM.). Llbanotis montana L. — Ourlhe : Sy AR. (HD.). Foeiiiculuni capillacciiiu Gilib. — Meuse : Chokier, rochers AA. (TD. HD HF.). Amblève : Amblcve (FL.). IMeiiui athaniaiiticuiu Jacq. — Région ardennaise. Amblève : vers Baronheid A. (HD.). PaMtiiiaca sativa L. — Ourlhe : Esneux R. (HD.). Orlaya «randiflora Hoffm. — iVetise : Val-Dieu (H. et T. Piedbœuf). OM77/égion ardcnnaise. Vesdre : Rayonpré, Fol- leur (FL.). SAXIFRAGÉES. Saxifraga sranulata L. — Meuse : Saint-Léonard, Solières (TD. CM.), Boncelles, Sclessin (HD.). Ourthe : Ouffet, Neblon-le-Pierreux (TD. CM.), Beauregard (HD.), Plainevaux, Tilff (FL.), Chênée (TD.), Aguesses (HD.). Vesdre : Les Forges (FL.), Stenval (FL.). — caespitosa L. — Amblève : Halleux AA. (TD. FL.). Clirysospleuiuui oppositifolium L. — Ourthe : Ouffet, Hamoir, Vil- lers-aux-Tours (TD. CM), Colonster (TD.), Méry (FL.). Région nrdennaise. Vesdre : Rayonpré (FL.). — altei-nifoliuni L. — Meuse : Solières AR. (TD. CM.), Bellaire (A. Maréchal). Ourthe : Hamoir, Ouflet, Villers-aux-Tours (TD. CM.). ÉRICÎNÉES. Aiidroiuetla polilfolia L. — Région ardennaise. Vesdre : Coquaifange AA. (FL.). Amblève : Baronheid A. (HD.). Erica Tetralix L. — Région ardennaise. Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). Vesdre : Hockay (HD.) , Louveterie, Lantremange , Jehanster, Polleur, Sassor (HD. ÉD.), Spa, Stockay, Sart, Rayonpré (FL.). Amblève : Ancomont, Odrimont, AA. (TD. HF.). ( 291 ) PKIMULACliES. Hottoiiln paliiMtris L. — Meuse : Gives, mares R. (TD.), Ben, fossés dos prairies CC. (TD. CM ). Lysiinuclila iiomoriim L. — Meuse : Solièrcs AA. (TD. CM.), Teuveii, Fouron-Saint-Marliii (II.). Oiirt/ie : Oiiiïel (TD. CM.), Méry, Ilayen, Dolembreiix (FL.). Région ardennaise. Vesdre : Hockay (HD.), Spa, Sart, Ncuf-Marleaii, Polleur (FL.), — piiiirtata L. — Meuse : Liège, QQP. subsp. (IID.). OLÉINÉES. E,ig;ustriiiii vulg;ai-e L. — Meuse : Angleur (HD.). Ourthe : Sy (HD). Vesdt^e : Hèvreniont, Oneux (HD. ÉD.), Nessonvaux (Dewaide). Région ardennaise. Vesdre : Polleur (FL.). APOCYiNEES. WInca minor L. — 3Jiuse : Huy, Solières AA. (TD. CM.). Ourthe : Anlhisnes (TD. C3L), Poulseur (TD.), TiItt(FL.). Bégion ardennaise. Vesdre : Rayonpré (FL.). GENTIANÉES. Menyanthes trifoliata L. — Meuse : Gives AR. (TD ), Ben CC. (TD. CM.). Gueule: Moresnet CC. (TD.). Ourthe: E.sneux (CM.), Colonster (FL.). Région ardennaise. Vesdre: Hockay (HD.), Spa, Stockay, Sart, Rayonpré (FL.). Amblève : Lierneux, Verleumont, Sart, Salm-Château (TD. HF.). Lininanthemuni uynipheoides Link. — Meuse : Gives^ fossé R. ; Bas-Ohadans la Meuse A.\. (TD.), Vivegnis (HD.). Gentiana Pnetimouantbe L. — Région ardennaise. Vesdre : Louve- terie, Lantremange A. (HD. ED.). — gerinauica L. — Vesdre : Hansez (Olne) (Fontaine). Erythraea Centauriuiu L. — Meuse AR. : Linchet (FL.), Ampsin, Chokier (TD.), Saint-Séverin (TD. FL.), Ramet (TD. FL.), Boncel- les (TD. HD.). Ourthe C. AC. : Comblain-la-Tour, Chanxhe (HD.), Fontin, Monlfort, Esneux (FL.), Méry (TD.), Rotheux (TD. HF ), ( 292 ) Beauregard (HD.), Tilff, Embourg (UD. TD.), Colonster (HD.). Veftdre AC. : iMerabach (HD.), Halinsart (E et TO.), Soiron, Olne (Oewaicle), Cornesse (Joris). Ainhiève : Raborive (IIF.), Sarts-sous- Oiieux (AO.). Erythraea Cciitaiiriuni var. ulbiflora. — Même '. Saiul-Sévoriii (TD. HF.). Oarike : Embourg (HD.). ASCLÉPIADÉES. Viiicetoxicum album Aschs. — Mcust : Ben AA. (TD. C3I.). Oarike : Sy (HD.), Hamoir, Ouffet (TD. C.\J.). Hoemont (HD.), Colotister (TD.). AnibVeve : Remouchamps, Halleux (FL.). CUSCUTACÉES. Cuscuta luajor DC. — Vesdre : Chaudfontaine CC. (TD. ot P. Bouna- iiieau). — Trifolii Rab. — 31eiise: Sclessin CC, (FL.). BORRAGINEES. Borraiço oUiciualis L. — Mease : He Moncni QQP. (A. Maréchal). L,ycopNis arvensis L. — Meuse : Angleur, Val-Benoît AA. (HD.). Ourlhe : Hamoir, Esneux Rii. (HD.). f^yniphiCum officinale L. - Vesdre : Trooz AA. (TD.). Myosotis palustris L. var. strigulosa (M. strigulosa Rchb.). — Mease : Gives R. (TD.), Ben, avec le type QQP. (TD. CM.), He Moncin (I'D.). Ourlhe : Embourg ^HD.). Atnblève : Raborive^ Martinrive (HD.). — caespltosa C. F. Schultz. — Ourlhe : Hamoir (HD.). — sylvatica Holîm. — Ourlhe : Neblon-le-Moulin R. (TD. CM.). L.ltliosperniiiiu officinale L. — Ourlhe : Hamoir, Sy, Esneux (HD.). Piilnionaria mollis Wolf in Lehm. Asperif., p. 276; Dmrt. Monog. Pulinon.^ p. 28. — Vesdre : Nessonvaux (TD.) , Trooz , Les Forges (FL.). — uiontitua Lej. ft. Spa^ I, p. 98; Dmrl. /. c.^ p. 50. — Vesdre : (jollonlaino R. (TD.). ( 295 ) Pulmonai-la viilffnrls Mcrat Fl. Par., edit. 2, II, p. 104; P. tuberosa Schrk ill Art. nov. nul. cur., IX, p. {)7;Diiiit. /. c, p. r>2. — Ourt/w : Lassas, Ilaiuoir, Oiiflet, hois rocailleux AA. (TD. CM.), Tavier(FL.). Amhlovp : Amblèvc (FL.). — Je dois la détermination de ces trois belles espèces au savant auteur de la Monographie des Puhiionaires (TD.). Echluospcrmuiu liOppula Lehui. — Meuse : Scicssin RR. ; Ile du Commerce (Liège) RR. (HD.). Cette plante fugace, indiquée en 182i par Lejeunc, dans les environs de Liège et de Vorvicrs, n'avait pas été revue depuis cette époque dans noire province. Cynoglossuni officinale L. — Meuse : Beaufort G. (TI). CM.). Ourlhe : Sy, Hamoir, Iloemont (IID.). SOLANÉES. .«olaniini Dulcamara L. — Ow^the : Ncblon-le-Moulin (TD. CM,), Vesdre : Gofïontaine-Cornesse (Dewaide). Mieandra phytsaloldes L. — Même : Seraing (HD. ÉD.), Saint-Laurent (Liège) R. (FL.). Pliysalis Alkekengl L. — Ourthe : Presseux (Sprimont), côte calcaire PA. (FL.). Atropa Belladona L. — Meuse : Ren AR. (TD. CM.). Ourthe : Neblon- Je-Pierreux QQP. (TD. CM.), Poulseur R. (TD.), Méry, Dolem- breux (FL.), £sneux(HD.). Vesdre: Gofïontaine-Cornesse, Becoyen (Fraipont) (Dewaide et Joris). Région ardennaise. Amblève : Stavelot (HD.). ryclnm barbaruiu L. — Meuse : Sclessin QQP., Herstal (TD,). Datura Stramonium L. — Meuse: Val-Benoît QQP. {\\D.). Ourlhe : Vennes (HD.). Vesdre : Entre GofFontaine et Flair (Dewaide et Joris), Cornesse, Froidheid (Olne) (Dewaide). var. Tatula L. — Meuse : Liège R. (HD.), Visé R. (H.). VERBASCÉES. l^erbascum thapslfforme Schrad. — Meuse'. Ile Moncin AC. (A. Ma- réchal). 22 ( 294 ) Verbascum Lychultis L. — Ourl/ie : H.imoir, Esneux (HD.). var. album. — Ourthe : Esneux (IID.). SCROPHULARINÉES. Weronica polita Fries. — 3Ieuse : Modave (FL.), Ourthe : Chênée, Angleur (TD.), Venues (HD.). — per«tca Poir. — Ourthe : Brialmont R. (HD.). Ambleve : Raborive A. (HD.). var. albiflora. — Ourthe : Brialmont (HD.). ~ luontaiia L. — Region ardennaise. Ourthe : Saint-Roch (Abbé G. Gérard}'). — Aiiagallis L. — Meuse : Javaz AR. (TD.), He Moncin (HD.). Ourthe : Neblon-le-Moulin R. (TD. CM.), Angleur (HD.). Amblève : Raborive (HD.). Seropliularia aquatiea L. — 3Ieuse : Ile Moncin (TD.). Ourthe : Brial- mont (HD.). Vesdre : Ninane, Cbaudfontaine (HD.), Région arden- naise. Aniblèiw i Basse-Bodeux (TD. HF.). DiSitali<« liitea L. — Ourthe : Hoemont, SyAR. (HD.). Antirrliiiiiiin Oroutiuiu L. — Meuse : Ampsin, Hu} (TD.), Ramet (TD. FL.), Saint-Nicolas, Saint-Maur (Liège) (HD.). Ourthe : Hamoir (Hl).), Esneux (TD. HF.), Tilff (HD. TD.), Sartilman (TD.), Colonstci-, Vennes, Angleur (HD.). Amblève : Aywaille (AD.). LInarla Elatlne Mill. — Meuse : Val-Benoît (HD. TD.), Kinkempois, Visé, Lixhe(HD.). Ourthe : Brialmont (HD. TD. HF.), Tilff (HD.). Vesdre : Chèvremont (TD.). H est possible que cette Linaire, très- peu apparente, échappe souvent aux recherches, mais elle semble faire complètement défaut sur de grands espaces. — Cynibalaria Mill. — Meuse : Bressoux (TD.). Pediculai'iK sylvatica L. — Meuse : Solières QQP. (TD. CM.). Ourthe : Beauregard (HD.), Villers-aux-Tours (TD. CM.). Région ardennaise. Vesdre : Hockay, Jehansler (HD. ÉD.), Spa, Sart, Rayonpré, Neuf-Marteau (FL.). Amblève : Stavelot, Parfondray, Trois-Ponts (HD. TD.), Salm-Château, Sart, Basse-Bodeux (TD. HF.). ( 295 ) Pedlcularls .sylvaCIca var. ulbtOora. — Cette variété croissait avec le ()[)<' à Sail (Vendre), IIock;i\', PaiTonJray. — pului>4(rlM L. — Ri'ijion ardeniKiise. Vesdre : Hockey (HD.). Am- blèoe : Salm-Chàteau C, Bassc-Bodcux R. (TD. IIF.). Rhiiiautliiis luiiior Ehili. — Région ardehunise. Vesdre : Ilockay (liD.), Spa, Stoekay (FL.). Ainblève : Sart; Verhumont (TD. IIP.). Ourfhe : Saint-Roch (Abbé G. Gérardy). — luajoi* Ehrb. — Région ardmnaise. Vesdre : Hockay (HD.). Ani- blève: Trois-Ponls(HD.TD.),Salm-Châleau,Basse-Bodeux(TD.HF.). — Aleetorolophiis Poli. — Région ardejxnaise . Ourthe : Saint-Koch (Abbé G. Gérardy). Amblève : Trois-Ponts (TD. HD.), Salm-Châ- teau (TD. HF.). Melanipyrum arveuse L. — Ourthe : Vieux-Ville, Hamoir CC. (TD), Xhoris, Comblain-ia-Tour, Oneux, Hoemont (HD.), Beauregard (HD. TD.), Brialmoiit, Embourg (HD.). Vesdre : Goé (AD.), Halinsart (HF. TD.). Anibfève : Sart-sous-Oneux (AD). Cette Scro- phularinée n'a pas encore été signalée dans le bassin de la Meuse. LEMTBULAKIËES. l'tricularia vulgaris L. — Cette curieuse plante, renseignée en 182i par Courtois à Kinkempois, semblait perdue pour la flore liégeoise. Au mois de juillet 187a, dans une bcrborisation avec M. Ch. Ma- thien, j'aieu l'heureuse chance de la retrouver en abondance, dans les fossés de l'He Moncin (Herstal) (TD.). OROBAJNCHÉES. Orobauche Rapum Thuill. — Ourthe : Comblain-la-Tour (HD.). Région ardennaise. Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). Vesdre : Stockay, Rayonpré (FL.). Amblève : Basse-Bodeux (TD. HF.). — minor Sutt. — Meuse : Sclessin CC. (FL.). ( 296 ) Recherches sur les Menthes de la Flore liégeoise i^). — Premier article. Dans ce travail, j\ai réparti mes Menthes en dix groupes, d'après le système adopté par M. Ernest Malinvaud, de Paris. Ces groupes paraissent naturels; les voici énumérés dans leur ordre : A. Rolundlfoliae. — B. Sylvestres. — C. Virides. — D. Piperilae. — E. Transilotnae. — F. Aqiiaiicne. — G. Sativae. — H. Arvenses. — I. Arvensî-rotundifoliae. — J. Gentiles. En 1870, un botaniste français, M. Pérard, a exposé une classification du genre Mentha {^), basée principalement sur la présence ou l'absence d'un indumentum à l'intérieur de la corolle. Le genre est divisé en trois sous-genres, et deux de ceux-ci sont, à leur tour, subdivisés en sections, comme dans le tableau suivant : Eumentha i Glabratae. '( Sylvestres. Mentha v' . , , ( Tubulocalyx. ^ Trichomentha . A ^ ( Campanocalyx. Menthastrum. Les caractères des sections ne sont malheureusement pas assez tranchés. Le principe de cette division est emprunté à Ph. Wirtgen [Flura der preussic/t. Rheinprovinz (1857), p. ùil-ôid et Herbarium Mentharum rhenanarum (1862), troisième édition). Les termes à" Eumentha et de Trichomentha ont été proposés par cet auteur qui répartit les Gentiles dans ces deux sections, au lieu d'en faire un groupe séparé, sous le nom de Menthastrum^ ce qui constitue la modification importante apportée à ce système par 3L Pérard. M. Malinvaud conserve la division générale linnéenne en Spicatae, Capitataeet Verticillalae, et juge en ces termes la classification de Wirtgen : « Cette manière de voir a le défaut, à notre avis, d'exagérer l'importance « d'un caractère très-secondaire par lui-même et qui n'a un véritable « intérêt qu'au point de vue de la détermination de certaines formes (1) Auctore Théoph. Durand. (2) Bulletin de la Société botanique de France, XVlI, p. 531-347. ( 297 ) w hybrides; lui accorder le premier rang et reléguer au second la dis- « position générale de l'inflorescence, c'est méconnaître le piincipe si u rationnel de la subordination des caractères qui est aussi bien ajjpli- « cable à l'établissement des sous-genres qu'à celui des familles. « Cette appréciation est extraite d'une étude inédite du genre Mentha dont M. Malinvaud m'a obligeamment communiqué des extraits. Je pense, avec Wirlgcn, ?tIM. Slrail et Pérard, que le caractère de l'indumentum do la corolle doit jouer un rôle plus considérable dans la classification que ne le croit M. Malinvaud. Toutefois je me borne à ces citations relatives à un débat doctrinal, dont l'objet ne rentre pas dans le cadre des Matériaux. La province de Liège est exceptionnellement riche en Menthes; les champs sur les plateaux, les bords des rivières et des ruisseaux en pré- sentent une variété remarquable. On y retrouvera probablement presque toutes les espèces qui ont été décrites en France et dans la Prusse rhénane. Je possède, en herbier, plusieurs formes qui ne peuvent se rapporter aux Menthes indiquées dans ce fascicule. Je n'ai pas voulu en faire mention parce que je ne suis pas encore complètement fixé à leur égard. MM. Strail et Malinvaud ont accueilli toutes mes demandes de plantes et de renseignements avec une bonté dont je leur suis profondément reconnaissant; je leur dois la détermination de plusieurs de mes espèces. MM. le professeur Ed. Morren, le R. P. A. Bellynck et A. Devos, conser- vateur des collections botaniques de l'Université de Liège, ont eu l'obli- geance de me confier plusieurs rares exsiccata. En 1873, M. Malinvaud a commencé sous le titre de Mmthue exsiccatae praeseriim (jallicae, la publication d'une importante collection de Menthes. Deux fascicules ont paru ; ils sont remarquables par la beauté et la rareté des échantillons. J'ai eu fréquemment occasion de les citer dans le cours de mon travail. Parmi les espèces que M. Malinvaud m'annonce comme devant paraître dans les prochaines livraisons, j'en vois plusieurs, et des plus intéres- santes, dont il est question dans les pages suivantes ; telles sont : N" 7. Mentha velulina Lc], — ïi. M. «e«/orosa VVilld. (ex VVirlg.). — 13, 16, 17. M. sijlvestris L. (formac). — 51-55. J/. (iqnalicaL. (foimae). — -io. M. plicata Wrig. (J/. affinis Boi-. r\ p.). — Ijl, M, prclumu- laris Bor. — o6. M. clala Bor. — o8. M. fongi/'oh'a Bor. — .30. M. palus- iris Wrtg. — (iO. M. oùfusafa Bor. — 62. M. Wirlgaiiana F. Scli. — 64. M, Pauliana F. Sch. — 82. M. sylvatica Bor. — ^ô-'èi. M. origa- ( 298 ) nifolla Ror. — Pniir de plus amples renscicinemcnts sur cette belle publication, je renvoie le lecteur à la Bibliographie de ce Bulletin, où il en est longuement question. Titres complets de quelques publications citées en abrégé : Cb. Strail Monographie des Menthes qui croissent dans les environs de Liège, i86i {Bnlletin de la Société royale de botanique de Belgique, TIl). Pérard Essai d'aune classification du genre Mentha {Bulletin de la Société botanique de France, XVII). Wirtgen Herbarium Mcnlharum rhenanarum. — Coblence, l""^ et 3««éd. (1862). E. Malinvaud Menlhae exsiccatae praesertim gallicae (Fn voie de publication). I. SPICATAE. A. ROTUNDIFOLIAE. Mendia rotundifolia L. v;ir. riij;;o««n Hoiïm. ; Wirig. Hei^b. Minlh. rhen., éd. I, n" 9; M. rugisa Lam. var, obhngifolia Strail Mnnngr.: Dur. Matériaux., 1" fasc. — Meuse : Ahin AA. (TD. HD.), Les Avins (FL.), Moha (TD.), Bressons (FIF.), Visé (L. Quaedvlieg), Naivagne (AD.). * var. niacrostachya VVirtg. l. c, éd. I, n» 7; 31. macrostachya Ten. sec. Wirtg. — Meuse : Uuccorgne, près de PErmilage QQP. (TD.). * forma sracilis Malinv. Menth. exsicc., n» 5. — Ourfhe : Esneux, bord de la route AR. (TD.). B. SYLVESTRES. Mentha velutina Loj. Revue, p. 115. — Vrsdre : Stenval ; bord d'un champ QQP. (TD ). — Dans celte localité, j'ai rencontré quelques spécimens présentant des étnmines saillantes. Dans sa diagnose du Compendium, Lejeune dit pourtant « staminibiis corollam vix aequantibus, »« ainsi que me l'a fait remarquer 3L Malinvaud. * — ;$ratiNMlnia Wigg,; M. rolundifolio-sylveslris Wirtg. /. c, éd. ï, n"22. — Ourthe -.EsnvAwVX. (TD. HF.). Cette 3]enthe est nou- velle pour la flore belge, car la plante à laquelle Lejeune avait donné ce nom, dans la Flore de Spa^ est devenue par la suite son M. velufina. ( 200 ) Mentha nomoro«« Willd ; Loj. ot Court. Co»?;)., TI, p. 22'>;yV. sylvestrh var. uonornsa Sfrnil Monngr. — Trooz, bord do la Vesdic QQP. (TD.). Cc Mentha est remarquable par sa floraison tardive. Ce caractère semble avoir échappé aux auteurs qui ont tenté de le séparer spécifiquement du M. nylvcatris. Depuis plusieurs années, je l'observe à Chaudfontaine, où il a été découvert par M. Strail, et jamais je ne l'ai vu fleurir avant les premiers jours de septembre, tandis que dès le mois de juillet, on rencontre des pieds de M. aylvestria on fleurs. Il parait en être de même dans la Prusse rhénane. En elTet, dans son Herbarinmy U^ éd., VVirtgen a publié le M. nemorosa dvec des échantillons recueillis les uns en août (20 et 27), les autres en septembre. Les premiers ont l'épi à peine formé. — eanclicaiiH Crantz; iM. sylvPsfrisL. var. cajultcnns Slr-dil Monoijr.; Dur. Matériaux, I" fasc. - Vesârr : Goé (AD.), Gomsé R. (TD.). *— — var. raniosa Timb.-Lagr. — Fesdre : La Rochelte (Chaud- fontaine) QQP. (TD.). — Cette Menthe et sa variété sont publiées dans les Menthne oxsiccaiae au n" 18. — niollissinia Borkh. ; M. sylves/ris L. var. molliasima Strail Mo- nog7\; Dur. Maiéi^iauXy \^^ fasc. — Amblcve : RIartinrive (TD.), entre Halleux et IMartinrive (AD.). ' — — var. incinsa (subfoemina) Pérard Essai. — Vesdre : Chaud- fontaine QQP. (TD.). — sylvestris L. var. Tulgari» Benth. in DC. Prodr.; Strail Mo- nogr.; Dur. Matériaux., l^r fasc. — Vesdre : Gofî'ontaine R. (TD.). — — var. «;labra(a Benth. in DC. Prodr., XII, p. 166-167; M. syloeslris var. Rosani Strail Monogr. ; Dur. Matériaux, le»" fasc; M. Rosani Ten. Fl. Nap..^ app. 5, p. 18, ex ejusd. Syll. fl. Nap, p. 281; M. Eisenstadtiana Opitz ex Ten. Syll. fl. Nap., p. 281. — Ourthe : Esneux RR. (TD. HF.). — J'ai publié cette remarquable variété dans le 2™* fascicule des Menthae exsic- catae n** 19, avec des échantillons récoltés à Chaudfontaine. — amaiirophylla Timb.-Lagr. Essai monographique sur tes espèces, variétés et hybrides du genre Mentha {i). — Ourthe : Venues A. (HF.), Angleur (TD.). (1) Bulletin de la Société botanique de France (1860). ( 500 ) meutha balsanieu Willd. (Exsicc. Billot); M. sylvestris L. y. pubescens Koch ex p. — Vesdre : Trooz R. (TD.). * — Mouletlana Timbal-Lagr. /. c. — Vesdre : Mazures (Pépinster) AA. (TD.). C. VIRIDES. Mentha viridis L. var. luacrosteninia Lej. et Court. Conip. II, p. 226. — Meuse : Modave, Vyle, bords du Hoyoux et du Ry de Pailhe CGC. (FL.). — Jusqu'à ce jour, cette belle plante ne s'était rencontrée dans, notre province, que par très-petites colonies. * — laevigata Willd. — Oarlhe : Esneux, bord de la route QQP. (TD. IID.j. Dr.ns son Essai, M. Pérard rapporte les M. laevignta Willd. et M . piperelln Opitz, comme synonymes au M. viridis L. var. latifolia (variété créée par Lejeune), Ayant eu l'occasion de voir, dans l'herbier de Courtois^ le M, viridin var. latifolia Lej. {M. pipcrella Opitz), je suis convaincu que ce rapprochement n'est pas fondé et que la plante de Willdenow est distincte, au moins comme variété remarquable, de celle d'Opitz. J'ai reçu de M. E. Malinvaud, un M. piperella Opitz récolté dans les environs de Genève et conforme à l'échantillon de l'herbier de Courtois. — Wo\r Mcnlhae exskcatae, no20. Ici se place le groupe D. PIPERITAE. E. TRANSITORiAE. Th. Durand. J'appelle ainsi cegroupe, parce que par son mode d'inflorescence, il forme la transilion entre les Spicutae (groupes précédents) et les Aquaticae. Il comprend les M. pubescens Willd., farta Willd., nepetoides Lej., Maximi- tianea F. Sch., Sc/iultzii Bout , qui se distinguent facilement des Aquaticae par leur coiolle glabie inlérieuremenl. La première de ces Menthes figure dans les Mrnthne exsicvatae sous les n"' 2i et 2?) (deux formes). Les M. Maximilinnea et M. Schuitziî forment les n^s 28 et 29 de la même publication. Je suis persuadé qu'ils s'observeront en Belgique. Mentha nepetoides Lej. Revue de la fore de Spa, p. 116; Malinv. Menthae exsiccatae, n° 23. — Vesdre : Nessonvaux A. (TD,). f. foliis subtus canesccntibus ; M. nepetoides Lej. et Court. Cotnp.j II, p. 22y. —Meuse : Devant-le-Pont (V^isé), rocaillcs uu bord de la Mcu5e QQP. (L. Quaedvlieg). ( 301 ) Au mois de novembre 1875, j'adressai à M. Maliiivaud un fort conlin- «^cnt de M. nepctoidcs pour son exsiecala. Mes échantillons provenaient de la localité classique, Nessonvaux. Peu de temps après, le savant spécialiste français m'écrivit : « Votre « M. ncpeloidesj de Nessonvaux, est un 31. jmbescens (Exsicc. Wirtgcn) « parce (ju'il n'a pas le caractère « foliis subtus canescenlibus » men- « tionné par Lojcune {Comp. Fl. bdg.) et qui se retrouve sur les échan- « tillons recueillis naguère, par Wirlgon, dans la Prusse rhénane, pour « les centuries de Schultz et de Billoi. Toutefois je laisserai le nom de o M. nepeloides sur Tétiquelte, mais en reproduisant mon observation a dans une note spéciale. Les M. nepctoides Lej., pubesccns Willd. et B hhta Willd. ne sont, âmes yeux, que trois variations d'un seul type. Dans une lettre du 4 janvier dernier, M. ftlalinvaud revient encore sur cet intéressant sujet : « Votre M. nepeloides figurera dans le 2'"^ fasc. « sous le n» 25, avec une observation relative à l'absence du caiactère u foliis subtils cnnescmtibus. Je désirerais savoir si ce caractère fait « toujours défaut sur la plante de Nessonvaux qui doit, sans doute, le « présenter plus ou moins, dans les années de sécheresse. Avez-vous « des spécimens de cette localité, de diverses années 5 ou pouvez-vous en « examiner récoltés à des dates différentes, dans les herbiers de votre « pays? Je tiendrais à être fixé sur ce point, parce que je suis convaincu « que Lejeune a dû apercevoir ce caractère sur la plante de Nessonvaux. » Lejeune créa le M. nepeloides en 1824-, sur des échantillons récoltés dans les î'uisseniix près IVessonvaux [Revue de la Flore de Spa^ p. I 16). La description qu'il en donna alors convient beaucoup à ma plante, mais diffère sensiblement, en ce qui concerne les feuilles et les étamines, de celle du Compendium; c'est ce qui ressort clairement de la comparaison des deux textes : a Staminibus corollae aequalibusj foliis subcordato-ovatis, acutis, inac- qualiter acute seiratis, hirsutis. » (Lej. Revue). « Foliis elliptico-cordatis, longiuscule peliolatis, acutis, aequaliter serra- tis, subtus canescentibus ; staminibus longe exsertis. » (l>ej. Comp.). Dans la Revue, il ajoute, en note, que son espèce se distingue du M. nemorosd Willd. par ses feuilles pétiolées, verdàtres et la forme do ses dents. Dans l'herbier de Courtois, on voit un M. nepeloides étiqueté |)ar Lejeune, avec la mention « circa Nessonvaux; » les feuilles sont parse- mées de poils et d'un vert plus clair en dessous, mais nullement canescentes. (Ô02) Tous mes spécimens de Nessonvaux sont privés du caractère litigieux, mais je dois faire remarquer qu'ils croissent dans un petit ruisseau alimenté par une source qui ne lai it jamais et qu'ainsi, même pendant les plus fortes sécheresses, ils ont le pied dans Peau. Les exemplaires que j'ai reçus de M. Louis Quaedvlieg et qui viennent des rocailles de la Meuse, à Devant-Ie-Pont, ont les feuilles blanchâtres sur la face inférieure. fEn résumé, la glabrescenco de la plante de Nessonvaux trouve son explication plausible dans le milieu d'humidité permanente créé et entre- tenu par l'eau qui baigne ses racines. M. Malinvaud a signalé un fait analogue, à propos d'un Mentha très-voisin, le M. piibcscens Willd., dont il a publié deux formes (n»» 2i et 25 des Menihne exsiccatae) : la première, qu'il nomme aquatica, parce qu'elle croît dans les eaux basses de la Nette (Prusse rhénane), est glabrescente ; tandis qu'il donne le nom de terrestris à la forme très-velue des terrains secs ou asséchés, et il ajoute « qu'on « observe toutes les nuances intermédiaires entre ces deux formes, selon le « degré d'humidité de la station, cause évidente des modifications que « présentait la plante dans son indumentum et son développement. » (Voir étiquette du no25). Le caractère de la canescence des feuilles n'étant pas constant dans le M. nepetoiâes Lej., ne peut servir à le distinguer du M. piibescens 'WiWd , d'autant plus que le 31. pnbescens Willd. var. capifata Wirtg. [Herb. Menth. rhénan. ,éà. 3, n" 52) présente manifestement les feuilles blanchâ- tres en dessous. Il est donc probable, ainsi que l'ont déjà pensé Bentham, Bluff et Fin- gerhut, MM. Strail et Malinvaud, que ces Menthes sont des variations d'une même espèce. Si cette opinion est définitivement admise, le nom de M. nepetoiâes Lej. devra être préféré, quoique moins ancien que celui de M. pnbescens Willd., parce qu'il est plus compréhensif. Lejeune ne distinguait pas les formes séparées par Willdenow sous les noms de pubescens et hirta ; chacune des espèces de Willdenow n'est donc qu'une partie de celle de Lejeune, et ces trois termes ne sont pas synony- mes. On ne conservera les deux plus anciens que si l'on admet les espèces correspondantes, et l'on adoptera, au contraire, le nom plus général de nepetoidesj si l'on croit à une seule espèce. ( 5or> ) II. CAPITATAE. F. AQUATIC A E. Mentha nqiiatlca L. var. Kenulna (iron, ot Godr. ; Strail Monogr. ; Dur. Motn-iaux, I" fasc. — Mcuae : Oiigrdc, Sclessin (TD.), Anglcui- (TD. HD.), Bressoux, He Moncin (TD.), Vise (L. Quacd- vlicg). Ourthe : Esneux (TD. HF.). *~ — var. pedunciilata Wirlg. /. c, cd. I,n«29, éd. 2, n" 29; Rlalinv. /. c, n» 36. — Meuse : Sclessin, bord de la Meuse PA. (TD.). * — — var. purpurea; M. purpurea Host. sec. Pérard Essai. — Meuse : Antheidt près de l'abbaye de Val-Notre-Dame (TD.), Saint- Sëverin R. (TD. IIF.). — — var. Iilr.«uta Koch an L.? Wirlg. /. c, éd. I, n» 30; Strail Monogr. i Dur. Matériaux, le fasc. — Meuse : Visé (L. Qiiaedvlieg). * — — var. nionocepliala Wirtg. /. c, éd. 3, n" 39. — Amblève : Martinrive PA. (TD.). * — — var. puni lia Pérard Essai. — Vesclre : Chaudfontaine, der- rière la stalion AA. (E. et TD.). — — var. parvIOora Wirtg. /. c, éd. o, n« 4I ; M. aquatica L. V. dubia Vill.? Slrail Monogr ; Dur. Matériaux, l^»- fasc. — Meuse : Modave (FL.), Devant-le-Ponl (HD. et L. Quaedviieg). * — affinU Bor. Fl. du centre de la France, éd, 5, II, p. o09; M. inter- media Host FL Austr., Il, p. l^-l, non Beck, nec Nées. — Je n'ai encore rencontré que deux beaux échantillons de cette plante à Chaudfontaine. Elle croissait parmi des pieds du M. aquatica, avec lequel elle est probablement confondue dans beaucoup d'autres localités du pays. — Le cuiieux caractère, calice à points glanduleux brillants, mentionné par Boreau dans sa description, est très-visible sur mes exemplaires. ( 304 ) II J. VERTICILLATAE. G. SATIVAE. Mentha pllcata Opilz, non Lej. et Court. Choix déplantes^ n» 462. — Meuse : Sclessin (TD.), Angleur R. (HD.). — subspicata Weihe ex Bor. Fl. du centre de la France, éd. 5, II, p. 508; Malinv. /. c, n» 49. — Ourlhe : Rotheux (TD. HF.). Dans son Exsiccata, M. Malinvaud dit en note : « Lc M. subspi- cata Weihe est une plante incertaine, sur laquelle les Aoristes allemands eux-mêmes (qui devraient mieux la connaître) ne s'accordent pas; la plupart des botanistes français et belges la comprennent comme M. Boreau. » * var. Iiirsiita Pérard Essai ; 31. saliva L. f. hirsula Malinv. l. c, no U, _ Meuse: Sclessin R. (TD. HF.), Visé (L. Quaedvlieg). Vesdre : La Rochette (Chaudfontaine) AR. (TD.). * — — var. bracteosa Pérard Essai. — En compagnie de M. H. Forir, j'ai récolté deux pieds de cette curieuse variété à Rotheux. — ovalifolia Opitz ; 31. paluslris Mônch var. ovalifolia Strail 3Ionogr.; Malinv. L c, n» 46. — 3Ieuse : Ile des Corbeaux (Ougrée) RR. (TD.), Angleur, près du débarcadère de Rénori CC. (1872). Cette dernière habitation a été détruite par l'établissement d'un mur d'eau. — obtusata Opitz ; Strail 3Ionogr. — 3Ieuse : Devant-le-Pont (Visé) R. (L. Quaedviieg). * — peduucularis Bor. Fl. du centre de la France, éd. 3, II, p. 310; 31. tortuosa Host ? — 3Ieuse : Beaufort, mares au bord de la Meuse AR. (TD.), Sclessin R. (TD.). Ourlhe : Angleur, près du moulin des Aguesses PA. (TD.). D'après ce que j'ai pu voir dans différents herbiers, cette espèce paraît répandue en Belgique, et le 31. saliva de plusieurs (loristcs belges doit lui être rapporté. * — paludosa Schreb. var. capltata Wirtg. — 31eusc : Angleur, près de Rénori R. (TD. F^D. HF.). — Mativa L. ; Bor. Fl. du centre de la France, éd. 3, p. ;)i2; Strail Monogr. — 3Ieuse : Val-Benoit (Liège) AA. (TD.). ( 305 ) IMentlin .«sntUn. var. latirolin Malinv. /. c.^ n« liii; i^. saliva L. var. Idlissiina F.Sclmltz Ilcrh. iton,inh\ ii» I2S. — Mmise : Angleur AA. (TD.).— Cette habitation a eu le même sort f|uc celle du M. ovali- foUa. Mais cette variété se rencontrera certainement sur d'autres points de la province. * var. oi-bieiiinta Wilj^. l. c, éd. 5, n" 59; Malinv. L c, n" "J9. — Meuse : Moelave (FL.), Ougrée R. (TD.). Les échantillons des Menthae exsiccatae ont été récoltés à Cham- boret (Haute-Vienne) par M. E. Lamy de la Chapelle; M. Malin- vaud dit à ce propos : w Cette plante est identiquement celle qu'a publiée Wirtgen sous le n"> 59 de son Herbarium Mentharum (5e éd.), en ia faisant suivre de : « M. aqualica^ verticillala^ gla- v^b7'ata,rolundiore folio Dili.; J/.ous/riaca Auct. pi. » La possibilité de retrouver exactement la même forme lécoltée à quinze années d'intervalle, sur deux points aussi diftérents que les environs de Coblentz et les montagnes du Haut-Limousin, est un fait intéres- sant, quelle que soit l'interprétation qu'on lui donne. » * — data \\osi\EoT. F L. du centre de la France, éà. 3, II, p. 512. — Meuse : Sclessin PA. (TD.). * var. auiplissiiua. — Vesdre : Trooz AA. (TD). J'ai décou- vert l'habitation de cette belle variété, sur les indications de M. Strail. H. ARVENSES. \lleutlia orisauifolia Bor. Fl. du centre de la France^ éd. o, II, p. 509 an Host ? — iMcuse : Angleur, près de Kénori RR. (TD.). M. Malinvaud rapporte mes échantillons à une forme terrestris. Le M. orif/ani folia appartient-il au groupe des Arvenses ? Ben- Ihara, qui avait vu les plantes de Host, le range dans les Sativae (Pi^odrome). Il est vrai que dans la f, aquatica^ le calice est tubuleux à la base, les verticilles inférieurs sont sensiblement pédoncules et ces deux caractères sont plutôt l'apanage des Sativae ; mais on les rencontre dans un petit nombre de menthes faisant partie du groupe des Arvenses j où rentre le M. origani folia Boreau. Toutefois on peut se demander si Boreau a exactement interprété le texte de Host, ou du moins s'il en a fait une juste application. Host dit : « Calyx tubulosus^ calycis dentés acuminali >^ {Fl. Austr,, H, p. I-i2). Boreau a bien traduit le texte, mais a-t-il bien compris l'espèce ? ( 306 ) Dans les Menthae exsiccatae, n«s 83 et 84, M. Malinvaud a publié les formes ramosa et simplex du M. origanifolia Bor. Ce savant spécialiste regarde les M. dpflexa Drart. et fontana Weihe comme des formes de la plante de Boreau. ''itIenCha sylvatica Host 5 Bor. Fl. du centre de la France, éd. 5, p. S14'. — Ourthe : Kotheux QQP. (TO. IIF.). — uuuimuittria Schreb. ; Strail Monoqr. — Meuse : St-Séverin R. (TO. HF.). Ourthe : Esneux AR. (TD. HF.). — arvensfs L. var. exfgua Ali , sec. Strail lUonogr. — Meuse : Seraing AC. (TD. FL.). var. villosa Beck. ; Strail Monogr. — Meuse : Ramet R. (TD.FL.). var. procunibeus Strail Monogr.; M. procumbeus Tbuill. ? — Ourl/ie : Aguesses QQP. (HU.). — — var. parviflora Lej. ; Strail Monogr,; M. parvifloru Bonn. ? — Meuse : Clermont-sur-Meuse, Yernée, Saint-Séverin AA. (TD. HF.), Visé (L. Quaedvlieg), Lixhe (HD.). Ourthe : Aguesses R. (HD.). Fe«rfrt' : Stenval (TD.) ' — — var. pulegioidcs Wirtg. /, c, éd. 5. — Région ardennaise. Amblèoe : Trois-Ponts AA. (TD.). C'est ici la place du groupe appelé par M. Malinvaud Arvensi-roiun- difoliae; il comprend les Mentha Mulleriana Schultz, Wohlwerthiana Schultz, mîc/onf/itt Schuitz, mollis Schultz, Scordiastrum Schultz^ etc. — Ce sont des Menthes très-rares en Belgique; les botanistes belges qui voudraient les étudier les trouveront respectivement aux n«^ 68, 66, 70, 71 et 72 des Menthae exsiccatae. J. GENTILES. lleiitlia rubra Sm. ; Malinv. L c, n" 61. — Ourthe : Grivegnée RR. (TD.). Amblève : entre Halleux et Martinrive (Al).). * — Wlrtgenlana Schultz; Wirtg. l. c, éd. 5, n" 4r. — Meuse : Visé AA. (HD. et L. Quaedvlieg). Ourthe : Angleur, près du moulin des Aguesses R. (TD.). Vesdre : Chaudfonlaine AR. , Vaux-sous-Chèvremont (TD.). — Celte belle espèce était confondue, en Belgique, avec la précédente. En 1875, j'en expédiai des échan- tillons à M. Malinvaud, sous le nom de M. rubra Sm.'^ ce botaniste (307 ) m'adi'cssa, à ce sujel, l'observation suivante : « Votre M . rubra, de Vaux-sous-CUcvremont, est le M. Wirtgeniana^ dont son créa- teur, M. Schultz, a écrit : « Dillert à M. rubra Iluds. foliis [)eliolatis, w et a M. rubra Sm. foliis breviler serratis vel inlcgris ; denlibus « calycis e basi triangulari-lanceolatis. — XII Jahresberichte drr * Pollkhia (1854), p. 45. » Wirlgen avait d'abord nommé celte plante M. rubra Sm. non Huds. nec Sole ; plus tard il l'a appelée ;V. Wirlycniana, avec M. Schultz dont il a approuvé la rectification. Ucutha 9»trailii Th. Dur. in litt. — J/e^se : Herstal PA. (HF.), Jupillc UR. (TD.). M. caille viridi, subglahro, a semipedali ad hipedalem longitudinem exhibente, setulis vix conspicue sparsis exasperato, sulcato, (lexiioso, in ramos effusos diviso, iisquc ad apicem foliis pauliiliim decrescentibus vestito. Foliis magnis, inferioribus praeserlim longissime petiolalis, ovato-lanceolatis, facie saturate dorsoque palli- dulo viridibus, basi fere unilateraliter decurrente ciineatis et integerrimis, supra medium serratis, parce giandulosis, vix liispidulis, ad marginem costasque setulis rarius in- spersis ; petiolis glomerulos longe excedentibus. Floribus verticillatis; bracteis sublinearibus acutius- culis, glabris, ad oras ciliatis, glomerulos vix aequantibus. Glomerulis gracilibus, inferioribus paululum, supe- rioribus brevissime pedunculatis ; pedunculis pedicellis- que glabris atrorubentibus. Calycibus minutis, subcylindrico-campanulalis, basi glaberrimis, dentibus breviter triangulari-acuminatis, parce ciliatis. CoroUis purpurascentibus, tubuloso-infundibulifor- mibus, intus et extra glabris ; staminibus inclusis ; stylis longe exsertis ; fructibus ? Planta tota gravem nec ingratum fere citri odorem redolente. ( 508 ) Differt a M. rubra Sm. et a M, Wirtgeniana Schultz imptimis denlibus calycis valdc I)revi()ribus;a M. Paidiana Schultz et a M. gentili Wirtg., calycibus parce ciliatis et non ad apicem erebre villoso-barbatis ; ab omni gentilium grege, amplitudineet forma mirabili foliorum qiiacomnino in mentem M. parietariaefoliam Beck, revocant. Ce n'est pas sans une certaine appréhension que je propose une nouvelle espèce dans un genre aussi difficile ; je ne le fais toutefois qu'après m'ètre entouré de tous les renseignements. J'ai cherché inutile- ment dans les Flores, une description, dans les collections, un échan- tillon, qui put convenir à ma plante. J'en ai soumis plusieurs spécimens à M. Malinvaud. Ce botaniste possède tous les exsiccuta de Menthes; pour la préparation des fascicules de son Herharium/û a eu entre les mains des milliers d'échantillons provenant de différents pays; cependant il n'a su rapporter mes exemplaires à aucun type décrit et sa conclusion a été : « Votre Menthe recevra utilement le nom de M. Strailii. » J'acquitte un devoir de reconnaissance en dédiant cette nouvelle espèce au savant modeste qui depuis tant d'années étudie la flore liégeoise et spécialement les menthes de notre belle province. Aleiitha geutilis L. var. vesaiia Lej. et Court. Comp., II, p. 235. — Angleur, gravier des bords de l'Ourthe R. (IID.). var. cuneifolla Lej. l. c. — Ourthe : Venues, bords de l'Ourthe R. (HD. ÉD. HF.). Piilegium bulgare Mill. ; Mentha Pulegium L. — Meuse : Vivegnis AA. (IID ). sialvia verdcillata L. — Ourthe: Ilamoir, terrain inculte RR. (TD.), Angleur R., Grivegnée AC, (IID.). Calaïuiutha Acinots L. — iMeuse R. ? : Ahin (TD. HD.), Chokier (TD.), Flémalle-Haute (ÏD. HD. HF.). Ourthe : Vieux-Ville, Hamoir (TD.), Corablain-la-Tour (HD.), Reauregard (HD. TD.), Rrialmont (HD.), Embourg (HD. TD.). Vesdre : Oneux (AD.), Golfontaine (É.et TD.). Amblève : Douflamme (HD.). Lamium niutabile Dmrt. — Meuse : Beaufort, Ben C. (TD. CM.), Flémalle-Grande CC. (TD, FL.), Grande-Lèche (CM. et P. Bonna- mean). ( 309 ) Hyssopiis ofliclnallfl L. — Vieux murs. Meuse^ AR. : Chokier, Flé- niallo-Haute CC. (TD.), Val-Saint-Lambcrt (TD. FL.), Ougrëe, Liege H. (HD.), Dos-Fanclion AA. (TD.), Visé (HD.). illelisMu ofliciiiulls L. — re.st/re : Fosse (Olne) AA. (Dcwaide). IVepetu Catariu L. — Meuse : Bressoux, bois de Breux (HF.). Onrtfie : Corablaiu-Ia-Tour (FIF. JC). Amblève : Awans (HF. JC). Zone (irgilo-sablonueuse : Heure-Ic-Romain A. (H.). Galeopsis villosa Iluds. — Rcyion ardennaise. Amblèue : Salm-Château (TD. HF.). — spcclosa Mill. — Meuse: He Moncin R. (A. Marecbal). Cette belle découverte porte à trois, le nombre des habitations de cette labiée, signalées dans la province de Liège; elle a, en effet, été indiquée à Verviers (Lejeune) et à Magnée (Strail). Stachys alplna L. — Ourlhe : Poulseur R. (TD.). Amblève : Raborive, Amblève, Martinrive QQP, (HD.). Marrubiuni vul^eare L. — Ourthe : Esneux (HD.). Zone argilo-sablon- tieuse. Houtain et env. AA. (H.). liConurus Cardiaca L. — Meuse: Vivegnis (HD.). Ourthe : Esneux (HD.). Scutellaria galerlculata L. — 3Ieuse : Antheidt (TD.), Ramet (TD. FL.), Angleur (TD. HD.), Liège (HD.). Ourthe : Esneux (HD.). Vesdre : Prayon (HD.), Chaudfontaine (TD.), Beaufays (TD. HD). — minor L. — Ourthe : TilfF (HD.). Région ardennaise. Amblève : Trois-Ponts AR. (HD. TD.). Teucrium Botrys L. — Ourthe : Sy AA. (HD.). VACCINIEES. Tacclnlutn uliglnosum L. — Région ardennaise. Amblève : Baron- heid(HD.). — TUIs-idaea L. — Région ardennaise. Vesdre : Coquaifange (FL.). Oxycoccos palnsitrls Pers. — Amblève : Baronheid (HD.), Trois-Ponts, Parfondray A. (HD. TD.). 2$ ( 310) CAMPANULACEES. Campanula i-apunculoldes L. — Metise : Liege R. (FL.), Ile Moncin QQP, (A. Maréchal). Region. a?-dennaise. Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). Amhleve : Trois-Ponts (P. Bounameau). — persicaefolia L. — Ourthe : Sy, Colonster AA, (HD.), Région ardennaise. Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). — glomerata L. — AmbVeve : Amblève QQP. (FL.). «pecularia Speculum Alph. DC. — Ourthe : Xhoris (HF. JC), Hoe- mont, Esneux, Vennes (HD.), Chénée (TD. et P. Bounameau). Vesdre : Wegnez, Lambermont, Olne C (Dewaide), JVinane (HD). Amblève : Awaas (Abbé G. Gérardy). Phytenma spicatum L. — Meuse : Ben, Solières, Saint-Léonard (Huy) AA. (ÏD. CM.), Altenbrock (HD.). Amblève : Halleux (FL.). Région ardennaise. Vesdr» : Spa, Hayen (FL.). Amblève : Sart, Verleu- mont, Basse-Bodeux (TD. HF.), Trois-Ponts (HD. TD.). — nigrum Schmidt. — Meuse : Ben, Saint-Léonard (Huy) (TD. CM.). Ourthe : Villers-aux-Tours (TD. CM.). Amblève : Martinrive (TD.), Amblève, Halleux (FL.). Vesdre : Theux (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa, Sart, Hayen, Neuf-Marteau (FL.), Hockay (HD.). Amblève : Verleumont (TD. HF.). 'IVahlenbergia hederacea Rchb. — Région ardennaise. Vesdre : Lan- tremange (HD. ÉD.). Amblève : Parfondray AC. (HD. TD.). CUCURBITACÉES. Kryonla dioeca Jacq. — Ourthe : Chênée (FL.). Vesdre : Soiron (De- waide), Cornesse (Dewaide et Joris). Région ardennaise. Vesdre : Sasserotte (FL.). CAPRIFOLIACÉES. »iambucuB Ebulus L. — Meuse : Beaufort CC. (TD. CM.). Amblève : Amblève (FL.). — raceniosa L. — Ourthe : Dolembreux, Hayen, Tavier (FL.). Vesdre : Juslonville (HD ), Cornesse, Soiron (Dewaide), Halinsart ( 311 ) (HF. TH. CM.), Trooz (FL ), Boaufays (HD.). Ambleve : Amblève, Marlinrivo (HD.). Région ardcnnaise. Vesdre : Sasserotto (FL.)- flbnrniini Opiilu!» L. — Région ardcnnaise. Vesdre : Polleur, Jchanstcr (IID. ÉD.). liOiilcora XyloMtenni L. — Vesdre : Cliaudfoiitaine (HD.). Vraisembla- blement introduit. RUBIACÉES. Asperula odorat» L. — Ourthe : Dolcmbreux (FL.), Colonster CC. (TD.). Amblève : Amblève (HD.), Douflamme (HD.). Région arden- naise. Vesdre : Louvcigné (FL.). CSaliuni aylvatiouin L. — Vesdre : Hévremont (HD. ÉD.). — saxatlle L. — Région ardcnnaise. Vesdre : Hockay (HD.), Spa, Sasserotte (FL.). Amblève : Salm-Château, Verleumont, Sart, Odriraont, Ancomont, Reharmont, Basse-Bodeux AC. (TD. HF.). — uli{ginonani L. — Ourthe : Colonster R. (TD.). Région ardcn- naise. Amblève : Salra-Château (TD. HF.). — palustre L. v. elougatum Presl. — Meuse : Ile Moncin R. (TD.). VALÉRIANÉES. Centranthus ruber L. — Ourthe: Tilff, pied des rochers R. (HD.). Naturalisé. — L'apparition de cette plante, dans cette habitation, est de date récente. Valeriana dioeca L. — Meuse : Solières AA. (TD. CM.), Ougrée (HD.). Ourthe : Hayen, Dolembreux (FL.). Région ardcnnaise. Vesdre : Stockay, Rayonpré (FL.). Amblève : Trois-Ponts (HD. TD.). Talerianella olitorla L. — Région ardcnnaise. Amblève : Lierneux QQP. (TD. HF.). DIPSACÉES. Scablosa pratensis Jord. — Meuse : Huy (TD. CM.), Ombret R. (TD. HF.). DIpsacns pllosus L. — Meuse : Vallée de la Berwinne, dans presque toutes les communes (H.). Ourthe : Neblon-le-MoulinQQP. (TD. CM.). l (512) COMPOSÉES. Carlina Tulgaris L. — Ourthe : Sy (HD.), Neblon-le-Moulin, Neblon- le-Pierreux (TD. CM,), Comblain-au-Pont, Esneux (HD.). Vesdre : Hèvreraont, Theux (HD. ÉD.). Amblève : Amblève (HD.), Martin- rive (TD.). Région ardennaise. Vesdt^e : Hockay (HD.), Jehan- ster (HD. ÉD.). CIrsium acaule L. — 3Ieuse : Glons (H.). Ourthe : Sy, Hamoir, Brial- mont (HD.). Zoïie argilo-sahlonneuse : Houtain AC. (H.). Carduus nutans L. — Oiirlhe : Hamoir, Hoemont, Comblain-la-Tour, Brialraont (HD.). Vesdre : Ensival, Oneux (AD.), Cbaudfontaine (HD.). Ce Cai'duus est certainement beaucoup plus répandu, mais l'étude de sa dispersion a été négligée. Lappa glabra Lmk. — Région ardennaise. Amblève : Sart, Lierneux, QQP. (TD. HF.). — major Ail. — Région ardennaise. Amblève : Sart R. (TD. HF.). Ccntaurea serotlna Bor. — Meuse : Glons, Haccourt AC. (H.). — nigra L. — Région ardennaise. Vesdre : Jehanster, Polleur, Lan- tremange (HD. ÉD.). Amblève : Parfondray R. (HD. TD.), Trois- Ponts (TD.). — niontana L. — Ourthe : Méry (FL.). Vesdre : Theux (HD.), Trooz C. (TD.). Région ardennaise. Vesdre : Spa, La Reid (HD.), Rayonpré, Neuf-Marteau (FL.). — Scabiosa L. — Ourthe : Comblain-la-Tour (HD.). BIdens tripartitus L. — Ourthe : Sy, Hamoir (HD.). — cernuus L. — Meuse : Vivegnis (HD.). Ourthe : Hamoir (HD.). Anthémis arvensis L. — Région ardennaise. Amblève : Odrimont A. (TD. HF.). Matricaria Chamomilia L. — Région ardennaise. Amblève : Lierneux QQP. (TD. HF.). Chrysanthemum segetum L. — Meuse : Ile Moncin (A. Maréchal). Ourthe: Hoemont, Oneux (HD.). Vesdre : Wegnez, Cornesse CC. (Dewaide), Beaufays (HD.). Région ardennaise. Vesdre : Jehanster, J^antremange, F^olleur, Sassor (HD. ÉD.). ( 313 ) Artemisia Abslnthlam L. — Ourthe : Anglcur QQP. (HD.). — canipcNtriA L. — Vesdre : Stcnval AR. (FL.). La découverte d'une nouvolle habitation do cc rarissime Artemisia est une des dernières et des plus belles trouvailles de notre regretté ami. D'après les renseignements qu'il nous a donnés, la plante croît sur une colline schisteuse, qui a beaucoup d'analogie avec celle de Sougnez, la station classique de V A^'lctnisia campestiHs, en Belgique. «naphalliitu sylvatlcnni L. — Vesdre : Hêvremont (HD. ÉD.). Antennarla diocca L. — Région ardennaise. Vesdre : Hockay (HD.), Spa, Sart, Rayonpré (FL.). Amblève -. Verleumont, Sart (TD. HF.). Fllago sernianica L. — Oiirthe : Hamoir (HD.). — minima Fries. — Ourthe : Comblain-la-Tour (HD.). Pnllcarla dysenterica Gârtn. — Meuse : Ile Moncin (TD. et A. Maré- chal). — Tulsaris Gartn. — Meuse: HeMoncinR. (TD.). Innla brltannlcaL. — Meuse : Vivegnis (HD.). — Conyza DC. — Vesdre : Olne, Fraipont (Dewaide). Erigeron acris L. — Meuse : Val-Saint-Lambert (TD. FL.), Ougrée (TD.), Liège (HD. ÉD.), Bressoux (FL.). Ourthe : Hamoir (TD.), Esneux, Tilff (HD.), Embourg (HD. TD.). Vesdre . Bilstain, Limbourg (AD.). — canadense L. — Ourthe : Brialmont (HD.). Arnica montana L. — Région ardennaise. Vesdre : Hockay (HD.), Sart, Stockay (FL.). Amblève : Francorchamps (HD. TD.), Odrimont, Ancomont, Sart, Verleumont AA. (TD. HF.). Senecio sylvatlcns L. — Région ardennaise. Amblève : Trois-Ponts (TD. HF.). — viscosus L. — Région ardennaise. Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). Amblève : Trois-Ponts (HD. TD.). — erucaefollas L. — Ourthe : Sy, Hamoir, Angleur (HD.). Vesdre : Pépinster (TD.). — paludosu» L. — Meuse : Bas-Oha R. (TD.), Ile Moncin AA. (A. Maréchal), &> ( 314 ) Senecio Fuchsll Grael. — Meuse : Solières (TD. CM.). Ourthe : Ouffet, Villers-aux-Tours (TD. CM.). Région ardennaise. Amhleve : Stave- lot, Parfondray (HD. TD.), Vcrleumont (HF. TD.). Tiisstlago Farfariis L. — • Région ardennaise . Vesdre : Louveterie (HD.). PelasiCes officinalis Monch. — Meuse : Marchin (FL.). Ourthe : Neblon-le-Moulin (TD. CM.), Méry, Plainevaux (FL.). AmbVeve : Martinrive, Halleux, Douflamme (TD.), Raborive, Amblève (HD.). Région ardennaise. Amblève : Salm-Château (TD. HF.). Arnoseris minima Lmk. — Vesdre : Beaufays (HD.). Région arden- naise. AmbVeve : Reharraont QQP. (TD. HF.). Cichorium Intybus L. — Ourthe : Brialmont, Tilff (HD.). Vesdre : Soiron, Olne (Dewaide), Beaufays, Ninane, Chaudfontaine (FL.). Région ardennaise. Amblève : Salm-Château (TD. HF.). Picric» lileracioltles L. — Meuse : Herstal CC. (A. Maréchal). Vesdre: Oneux (AD.). Trag;opogon pratensis L. — Meuse : He Moncin QQP. (A. 3Iaréchal). Vesdre : Chaudfontaine (HD.). Lactuca ^cariola L. — Meuse : Val-Benoît RH. (HD.). — muralls Less. — 3Jeuse: Solières (TD. CM.). Ourthe: Chênée(HD.). — sallgna L. - Meuse et Ourthe : Angleur R. (HD.). — perenuis L. — Amblève : Belle-Roche (Douflamme) R. (FL.). Taraxacum vul^are Schk. var. iaevigatum DC. — Vesdre : Chèvre- mont R. (HD.). Bariihausia foetida DC. — J7m.se : He Moncin (A. Maréchal). HIeracium Auricula L. — Amblève : Awans (HF. JC). Région arden- naise. Amblève : Reharmont (TD. HF.). Vesdre: Hockey (HD.). AMARANTACEES. Amaranlus retroflexus L. — Vesdre : Trooz ; remblai du chemin de fer QQP. (TD.). Ourthe : Hamoir (H. D.) Euxoluii vlrldi» Moq.-Tand. — Ourthe : Angleur (HD.). (315) AMBROSIACÉES. Xanthluni splnosuni L. — Meuse: Herstal R. (TD.). Vesdre : Hîvre- mont (IID. ÉD.). SALSOLACÉES. Chenopodluiu polyspernium L. — Meuse : Angleur, Ile Moncin (HD.). — «iilvarlu L. — Meuse : Saint-Nicolas (HD.). Ourthe : Angleur, \cm\QS (IID.). — murale L. — Meuse : Ile Moncin R. (TD.). — hybrldum L. — Meuse : Ile Moncin QQP. (HD.). Blltum virgutum L. — Ourthe : Vennes (HD.). — Bonui^-Henricus Rchb. — Meuse : Fouron-le-Comte, Lixhe, Hallembaye (HD.). Ourthe : Hamoir, Esneux (HD.), Vennes (HD. TD.). Vesdre : Beaufays (HD.). Amblève : Awans (HF. JC), Aywaille, Martinrive (HD.). POLYGONÉES. Bumex Bydrolapathum Huds. — Meuse : Ile Moncin QQP. (TD.). — conglomeratus Murr. — Région ardennaise. Amblève : Trois- Ponts (TD.). — scutatuML. — Meuse : Beaufort C. (TD. CM.). Amblève: Dou- flamrae (FL.). Polygonum BIstorta L. — Vesdre : Soiron (Dewaide), Chaudfontaine (FL.). Amblève : Raborive (HD,). Région ardennaise. Vesdre: Rayonpré, Neuf-Marteau, Polleur (FL.). Amblève : Salm-Château, Sart, Verleuraont, Lierneux, Basse-Bodeux (TD. HF.), Trois-Ponls (HD. TD.). CANNABINÉES. Cauuiibis sativa L. — Ourthe: Embourg QQP. suhsp. (HD.), Région ardennaise. Vesdre : Jehansler, R, 6ubsp. (HD, ED.). (516) Huniulus Lupiilus L. — Meuse : Ben AC. (TD. CM.), He Moncin (A. Maréchal). Ourlhe : Plaineveaux, Tavier, Mery, Dolembreux (FL.). Vesdie : Olne, Soiron (Dewaide), Cornesse (Dewaide et Joris) Trooz^ Les Forges (FL.). DAPHNOIDÉES. Daphne Mezereum L. — Meuse : Ben, Beaufort, AR. (TD. CM.). Ourthe : Hoemont (HD.), Plainevaux, Tavier, Méry, Dolembreux (FL.), Beauregard (C. Firket). Vesdre : Halinsart (HF. TD. CM.), Trooz (FL.). EUPHORBIACÉES. Euphorbia exlgna L. — Ourthe : Comblain-la-Tour, Brialmont, Tilff (HD.). Vesdre : Beaufays (HD.). — Cypai'lassias L. — Amhleve : Halleux (FL.). Mercurialis perennis L. — Meuse : Solières, Beaufort, Ben AC. (TD. CM.), Argenteau (HF.). Ourthe : Ouffet, Neblon-le-Moulin, Neblon-le-Pierreux, Hamoir (TD. CM.), Plainevaux, Tavier, Méry (FL.). Vesdre : Halinsart (HF. TD. CM.), Trooz (FL.). Régio7i ardetmaise. Vesdre : Rayonpré, Neuf-Marteau (FL.). CÉRATOPHYLLÉES. Ceratophylluni deiuersuni L. — Meuse : Ben, marc AC. (TD. CM.) bords de l'Ile de Rénori AR. (HF. É. et TD.), Vivegnis (HD.). SALICINEES. lialix cinerea L. — Meuse : Bas-Oha (TD.). — anrita L. — Ourthe : J\ebIon-le-Pierrcux (TD. CM.). — repens L. — Région ardennaise. Vesdre : Hockay (HD.). Amblève Trois-Ponts, Parfondray (HD. TD.). var. arsentea Sra. — Ourthe : Saint-Roch (HF. JC). / ¥ ( 517 ) CUPRESSINÉES. jrunlperiiA comniiinis L. — Meuse : Solicres (TD. CM.), Mtirchin (PL.). Ourt/ie : OiiHct (TD. Ci\!.), Comblain-au-Pont (IID.), Tavicr, Méry, Dolcmbreux, Haycn (FL.). Vesdre : Taiicrcniont (Pcpinster) (.loris), Wcgncz (Dcwaidc), Les Forges (FL), Beaufays, Ninanc (HD.). Amhlève : Raborive (IID.), Marlinrivc (TD), Ilalleux (HD.), Douflamme (TD.). Région ardennaise. Vesdre : Sart (FL.). ALISMACÉES. Sagittaria sagittacfolla L. — 3Ieuse : Bressoux (A. Maréchal), Ile Mou- cin (ÉD. et A. Maréchal). Ourthe : Embourg (HD.), Angleur (HD.). Butomus unibellatns L. BUTOMEES. - 3Ieuse : Vivegnis (HD.). LILÏACÉES. Gagea sylvatlca Loudon. — Vesdre : Fraipont AA. (HF. TD. CM.). Allium Tineale L. — Meuse : Angleur (HF.). Ourlhe : Comblain-la- Tour, Angleur, Vennes, Fétinnc, Aguesses (HD.). Vesdre : Chaud- fontaine (TD. et P. Bounameau). — ursiniim L. — Meuse : Solières, vallée de ruisseau AA. (TD. CM.). OurMe : Neblon-le-Mouhn,Neblon-le-Pierreux, Lassas AA. (TD.CM.), Colonster A. (TD.). Vesdre : En-Rive CC. (TD.), Trooz, Les Forges, Stenval AA. (FL.). Région ardennaise. Vesdre : Rayonpré, Neuf- Marteau (FL,). Endynilon patulum Dmrt. Au mois de juin 1875, j'envoyai à notre savant Président quel- ques plantes rares de la flore liégeoise 5 parmi elles se trouvait VEndymion de Sclessin (^). Avec son coup-d'œil de botaniste expert, M. Du Mortier y reconnut immédiatement VE. patulum. Je vais (1) Voir Matériaux, 1er fascicule. (318) me permettre de reproduire les intéressants renseignements qu'il m'a donnés sur cette curieuse espèce (TD.). « h"* Endymion patulunif qui est V Hyacinthus non-scriptus de Thuillier et probablement de Lejeune, est décrit sous le nom de Scilla patitla par De CandoUc dans sa Flore française, III, p. 211 ; par Mérat, dans sa Nouvelle Flore de Paris, éd. 1> p. 253; éd. 2, II, p. 31 ; par Loiseleur-Deslongchamps, dans sa Flora gallica, éd. 2, I, p. 2-^6; par Redouté, dans ses Liliacées, II, p. 25; par Roemer et Schultes Systema vegetabiliiim, VII, p. 576 ; par Kunth, dans son Enumeratio plantarum, IV, p. 326; par Gandin, dans sa Flora helvetica, II, p. 517, où il est figuré pi. XV, bien que Gaudin ne l'ait pas vu originaire de la Suisse. Reichenbach en donne, sous le nom d''Agraphis patula, une bonne figure dans ses Icônes, t. 462, fig. 1089. » « Notez qu'elle a été primitivement distinguée par Desfontaines, qui l'a nommée Hyacinthus patulus, dans son Catalogue du Jardin de Paris, mais sans la décrire. C'est De Candolle qui en a donné la description, dans sa Flore française, sous le nom de Scilla patula, dont j'ai fait mon Endymion patulum. Notez aussi que mon genre Endymion est de 1827, tandis que le genre Agraphis de Link n'est que de 1829. » « Les deux espèces du genre sont d'ailleurs très-faciles à dis- tinguer. » « VEndymion nutans a, avant l'anthèse, l'épi tout à fait penché et comme pendant ; ses fleurs sont cylindriques, avec ses sépales serrés l'un contre Fautre et seulement recourbés à l'extrémité; tandis que 1'^. patulum a l'épi dressé avant l'anthèse et les sépales ouverts (t. patula), ce qui forme une fleur campanulée. La plante est deux fois plus robuste et les feuilles 2 à 3 fois plus larges. » w VEndtjmion jiatulum est une plante occidentale, étrangère à l'Allemagne, à la Suisse et à l'Italie, c'est à tort que Nyman l'indique comme croissant en Italie, car le savant Parlalore, dans sa belle Flora Italiaua, II, p. 1S7, n'indique dans ce pays que VE, campanulatum, repoussant l'^". patulum. Cette belle espèce est entièrement propre à l'Europe occidentale; elle croît jusqu'à Paris, où elle a été trouvée par Thuillier; en Belgique, ses seules habita- tions connues sont Tournay, Tbielt et Sclessin, mais il est très-proba- ble que beaucoup de botanistes l'auront confondue avec VE. nutans. ( 319 ) Il sera donc utile de faire des recherches à Aywaille, à Anixhe (Liers) et entre Fays et PoUeur, locahtés de la province de Liège où VEndt/niion uufans a été signalé, pour voir s'il n'} a pas eu confusion avec VE. palalum. Aliiiieari botryolrcsceus. — R. spinulifolia Christ Die Rosen der Schweiz (1875), p. 87, pro parte ; R. glabrescens Déséglise mss. Arbrisseau ayant 2 mètres de hauteur. Tige florale faiblement aiguil- lonnée 5 aiguillons longs, grêles, horizontaux. Pétioles glabrescents à la hase, glabres au sommet, parsemés de glandes fines peu abondantes, ineifnes ou portant quelques rares petits acicules. Folioles ovales-elliptiques, (1) Copie de Tétiquette de Chaillet: « JV" 188, année 1807. Voici une « rose que j'ai trouvée près de Neuchàtel et je ne peux l'arranger avec « aucun de vos nos. je ja soupçonne une variété ou espèce approchant de u la rubiginosa. M. de Haller la croit de la monlana de Villars, et « Schleicher la prend pour la villosa. Elle est sans odeur, 4 à 5 pieds de VI haut, formant un très-bel arbrisseau. Pétales échancrés (Chaillet). » ( 3^^ ) ghbres sur les doux faces, pou glandulenses on dessous; il y a des folioles qui sont complètement églanduleuses; la dentition est comme celle du Rosn spinuU folia. Stipules glabres en dessus, pubesccntes églandufeusei en dessous; oreillettes aiguës, divergentes. Pédoncules et tube du calice bérissés de soies spiniformes terminées par une glande; les pédoncules fructifères sont ])enchcs comme ceux du liosa alpina; bractées glabres en dessus, pubescentes êglundulemes en dessous, plus courtes que les pédoncules. Divisions calicinales comme celles du R. spinulifnlia et aussi cbargées de soies et de glandes sur le dos. Styles velus. Il dilTère du R. spinidifoUa par les pétioles beaucoup moins chargés de glandes, inermes, glabres au sommet, glabrescents à la base ; les folioles sont peu glanduleuses, à glandes sessiles et rares (dans l'échantillon de Bale, les folioles sont presque dépourvues de glandes) ; lés stipules glabres sur les deux faces, églanduleuses sur le dos; les bractées pubescentes, églanduleuses en dessous ; — du R. Chailletii par ses pétioles, la forme de ses folioles plus petites, ses stipules, ses bractées plus courtes que les pédoncules ; le tube du calice hérissé de soies plus abon- dantes, ses styles. Hab. — Région des montagnes. — France. Isère : La Perrière d'Allevard (Boullu, in herb. Déséglise). — Suisse. Cant, de Râle : Jura de Bale (Christ, in herb. Déséglise). D. Tillosnl». — JR. spinuli folia Godet FI. Jura, p. 209, pro parte (non Dematra) ; Renter Catal. Genève (1861), p. 6o; Déséglise Essai Monog., p. 118; Cariot Étude des fleurs (1865), II, p. 190 ; Grenier FI. Juras. ^ p. 250, part. ; Fourreau Catal. des pi. du cour, du Rhône, p. 76 ; R. multivaga Déséglise mss. — Exs. Billot n« 3077 ! Les tiges florales sont inermes ou faiblement aiguillonnées. Pélioles irh-iomentenx blanchâtres, parsemés de glandes fines, inermes ou faible- 35 ( 542 ) ment aiguillonnés. Folioles velues en dessous sur les net^ures (à l'état adulte des folioles, il y en a dont la villosité existe sur les nervures et d'autres dont la villosité se trouve seulement sur la nervure médiane), parsemées de glandes pédicellées en dessous, un grand nombre de folioles sont dépourvues de ces glandes. Stipules glabres en dessus, presque dépourvues de glandes en dessous, à bords ciliés-glanduleux. Pédoncules chargés de soies spiniformes terminées par une glande. Bractées ovales, glabres en dessus, lomenieuses, églanduleuses en dessous, plus longues que les pédoncules. Tube du calice ovoïde, lisse ou hérissé de soies spini- formes. Styles velus. Fleur d'un beau rose. Fruit ovoïde, arrondi à la base, sensiblement atténué et comme étranglé au sommet. Dans l'échantillon que j'ai, venant de Pontarlier, et que je tiens de Grenier, le ramuseule est inerme, les pétioles sont moins tomenteux et plus glanduleux, les folioles à l'état adulte sont glabres sur les deux faces, la côte un peu parsemée de poils ; les nervures secondaires portent quelques rares glandes petites, sessiles ; les stipules sont larges, couvertes de glandes en dessous. Malgré ces différences, je crois que c'est la même chose que le rosier duSalève; mais il est difficile de se prononcer sur un échantillon incomplet. Hah. — Juin-juillet. Broussailles des montagnes. — France. Doubs. Pontarlier (Grenier, in herb. Déséglise); Grenier indique aussi la Grand' Combe-des-Bois, mais je n'ai pas vu la plante de cette localité. — Ain : la Faucille, Gex (Renter, in herb. Boissier). — Haute-Savoie : Mon- tagne de l'Offîège (Puget, in herb. Déséglise), le Salève ! — Savoie : les Voirons (Renter, in herb. Boissier). — Suisse. Caiit. de Neuchàtel : Lignières (Chaillet, 1810, in herb. DC. sub. n^ 420). E. ambigna. — R. camberiensis Déséglise mss. Tige florale inerme. Rameaux floraux velus à la base de la réunion des pédoncules sur l'espace compris à partir de la base des bractées jusqu'au ( 545 ) premier petiole qui vient. Petioles blanchâtres, tomcntcnx, glanduleux, inertnes. Folioles glabres sur les deux faces, vertes en dessus, glauques en dessous, la nervure médiane pm^aewée de poils et de glimdes, les nervures secondaires portent de rares glandes éparses. Stipules glabres en dessus, t^elues églanduleuses en dessous, à bords ciliés-glanduleux. Tube du calice ovoïde, contracté au sommet, chargé de longues soies spiniformes. Pédon- cules bispides-glanduleux. Bractées ovales, glabres en dessus, velues en dessous, plus courtes que les pédoncules. Divisions calicinales glanduleuses sur le dos, largement spatulées au sommet, 2 entières, 3 pinnatifides, plus courtes que la corolle, réfléchies à Tanthèse, puis redressées conni- ventes, persistantes. Styles courts, velus. Fleur d'un rose vif. Fruit gros, hispide, ovoïde- allongé, affectant une forme lagéni forme. Hab. — Juin. Région des montagnes. — France. Savoie : Margeriaz près de Chambéry, pentes au-dessus de Thoiry (Songeon, in herb. Déséglise). F. glabrata. — R. spinulîfolia Verlot Catal. des pi, du Dauph., p. 1 18 (non Dematra) ; B. propinqua Déséglise mss. Arbrisseau haut de i pieds, à racine traçante {il y a des racines très- traçantes, car il existait autour du pied mère 4 ou 3 rejetons qui étaient éloignés de plus d'un mètre avec une longue racine horizontale. — Verlot, lettre du 7 février 1863); la base des tiges est aiguillonnée; aiguillons minces, assez allongés ; tige florale et rameaux floraux inermes, à écorce vineuse. Pétioles pubérulents, parsemés de glandes fines assez rares, inermes (sur mes échantillons). 5-7 folioles ovales ou ovales-obtuses, glabres sur les deux faces, la nervure médiane glanduleuse portant quel- ques poils, parsemées en dessous de glandes stipitées ou sessiles, vertes à la face supérieure, blanchâtres à la face inférieure. Stipules glabres en dessus, pubérulentes et plus ou moins couvertes de glandes brillantes en dessous ; oreillettes aiguës, divergentes. Pédoncules longs, robustes, soli- taires ou i-2-3, bispides-glanduleux. Bractées ovales, acuminées, glabres en dessus, pubescentes en dessous, bordées de cils et de glandes, plus courtes que les pédoncules. Tube du calice ; divisions calicinales spatulées au sommet, chargées de glandes fines stipitées, 2 entières à bords tomenteux, 3 pinnatifides^ Styles courts, velus. Fleur. ( 544 ) Fruit ovoïde-allongé, gros, glnhrc, sensiblement rétréci au sommet, couronné par les sépales persistants. Forme très-voisine de la variété E^ dont elle diffère par ses folioles blanchâtres en dessous et plus chargées de glandes, ses stipules puhérulentes couvertes de glandes, son fruit de forme différente et glabre, par ses rameaux floraux glabres, ses divisions calicinales glanduleuses sur le dos seulement, et non hérissées de soies spiniformes. — Dans la plante cultivée au Jardin botanique de Gre- noble, les feuilles sont devenues plus grandes et les divi- sions calicinales sont aussi beaucoup moins glanduleuses que dans la plante spontanée. Hab, — Région des montagnes. — France. Isère : som- met du mont Saint-Eynard près Grenoble (Verlot, in herb. Déséglise). G. hispidella. — R. spinulifolia Godet /. c. part, (non Dematra); R. jurana Déséglise mss. Description établie sur les échantillons de Chaumont, venant de M. Godet ! Tige florifère presque inerme, sur trois beaux échantillons je ne vois qu'un aiguillon long, blanchâtre, dilaté à la base en forme de disque; les ramuscules florifères ont au sommet des aiguillons dégénérant en aiguillons sétacés. Pétioles tomenlcux, glanduleux, faiblement aiguillonnés. Folioles 5-7, la terminale ovale ou obovalo, les latérales pétiolées, ovales-ellipti- ques, vertes, glabres en dessus, blanchâtres puhérulentes en dessous; la nervure médiane porte quelques petits aiguillons; les nervures secon- daires églanduleuses ; dents principales aiguës, mucronées, surchargées de 1-2 petites dents accessoires terminées par une glande. Stipules glabres en dessus, puhérulentes et légèrement glanduleuses en dessous; oreillettes divergentes. Pédoncules longs, solitaires, chargés de petites soies termi- nées par une glande rougoâtre ; bractées ovales cuspidées, glabres en dessus, puhérulentes, églanduleuses en dessous, plus courtes que les pédon- ( 545 ) cules. Tube du calice ovoïde, contracté au sommet, chargé de petites soies glanduleuses. Divisions calicinales ovales, spatulëes au sommet, glandu- leuses sur le dos; los intérieures entières, tomentcuses aux bords; les extérieures portant 1-2-5 petits appendices filiformes. Styles velus. Fruit ovoïde. La plante de Chaumont de M. Godet, concorde peu avec sa description ! il en est de même de celles des antres loca- lités assignées par cet auteur au R. spinulifolia. Hab. — Suisse. Cant, de Neiichâtel : Chaumont (Godet, juin I860, in herb Cottet)! BIBLIOGRAPHIE. Sur les causes de l'inégale distribution des plantes rares dans la chaîne des Alpes y par Alphonse De CandoUeC). Dès 1855, M. Alphonse De CandoIIe avait exposé, dans sa Géographie botanique, que les causes actuelles sont insuffi- santes pour expliquer la distribution des végétaux, qu'elles sont même secondaires et partielles, tandis que les causes antérieures, soit géographiques, soit géologiques, sont prépon- dérantes et générales. Depuis cette époque, il n'a cessé de se préoccuper de cette intéressante question. Contrairement à l'opinion de M. Grisebach, qui dans son important ouvrage. Die Vegetation der Erde, considère la chaîne des Alpes, de même que celles des Pyrénées, des Car- pathcs, etc., comme un centre de végétation, M. De Candolle est d'avis qu'elle a été non un centre, mais un refuge, du (I) Broch.in-8^ Florence, 1875. ( 346 ) moins après l'époque glacière. Pour lui, « la végétation de la chaîne des Alpes, y compris celle des vallées, est revenue des pays voisins lorsque les glaciers se sont retirés, à l'exception de quelques espèces qui avaient pu se maintenir sur des rochers isolés ou des oasis de verdure, au milieu des neiges. » Il expose différents faits qui démontrent que « les vallées et «c les groupes de montagnes qui ont aujourd'hui le plus « d'espèces rares et la flore la plus variée, appartiennent aux c districts dans lesquels la neige et les glaciers ont duré le « moins. Au contraire, les parties pauvres, quant à la flore, « sont celles où l'influence des neiges et des glaciers s'est le « plus prolongée, » Le savant auteur prévoit que la disparition des plantes les plus rares de l'ancienne flore des Alpes italiennes est pro- chaine : une série un peu exceptionnelle d'années sèches ou les récoltes inconsidérées de certains botanistes peuvent les faire disparaître complètement, comme les plantes de l'île de Sainte- Hélène. Il est donc probable, selon lui, que dans un certain nombre de siècles, les parties méridionales de la chaîne des Alpes ne seront plus les plus riches en plantes rares, comme à présent, mais que ce sera la partie centrale de la Suisse; et c'est sans doute le phénomène qui s'est déjà produit dans les chaînes du Liban et des Pyrénées. Alfred Cogniaux. Menthae exskcatae praeser^tim Gallicae, par Ernest Malin- vaud. — Fascicules 1 et 2. Treize années s'étant écoulées depuis la publication de la troisième et dernière édition de V Herbarium Mentharum rhe- nanarum de Wirtgen, qui n'avait d'ailleurs été préparé qu'à un très-petit nombre d'exemplaires, il est impossible aujour- ( 347 ) d'hui de se procurer cette belle collection que peu de bota- nistes belges ont la bonne fortune de posséder. Aussi croyons- nous que nos honorables confrères apprendront avec un vif intérêt qu'il vient de paraître à Paris deux fascicules d'un nouvel exsiccata, spécialement consacré au genre Mentha et qui promet d'être beaucoup plus complet que tous ceux qui l'ont précédé. Son éditeur, M. Ernest Malinvaud, déjà connu en France par des travaux sur diverses flores locales, au lieu de se borner à récolter lui-même les formesd'une seule contrée, s'est adressé, pour enrichir son exsiccata, à de nombreux botanistes qui lui prêtent un concours dévoué et lui envoient, de diverses localités de France, d'Allemagne, de Belgique et de Suisse, les espèces et les formes les plus variées et les plus rares. L'importance de cet exsiccata est accrue par les nombreux échantillons originaux qu'il contiendra, notamment ceux des types créés et décrits par MM. Schultz et Timbal-Lagave, qui collaborent à cette publication. Le savant et regretté Boreau, dont M. Malinvaud est l'élève, lui avait communiqué les Mentha du bassin de la Loire, si minutieusement décrits dans la 5«« édition de la Flore du centre de la France^ et dont on pourra comparer des échan- tillons authentiques avec les textes qui s'y rapportent. Les numéros de collections antérieures (notamment les exsiccata de Wirtgen, F. Schultz, Billot, Lejeune et Cour- tois, etc.) sont souvent cités dans la synonymie, qui est l'objet d'une révision scrupuleuse, le signe du doute étant invaria- blement appliqué à tous les synonymes dont l'exactitude n'est pas absolument certaine. Les étiquettes entièrement imprimées sont souvent accompagnées d'observations étendues. Elles dénotent, chez leur auteur, une profonde connaissance de son sujet. ( 348 ) Le soin extrême que M. Malinvaud apporte dans la vérifica- tion des échantillons, afin que tous les spécimens distribués soient parfaitement semblables, augmente considérablement le mérite de son herbier. Nous donnons cette assurance de visu, car nous avons examiné les fascicules envoyés à plusieurs de nos confrères. L'ouvrage complet aura 8 fascicules comprenant chacun 25 formes. Voici les noms des espèces et des variétés publiées dans les deux premiers fascicules. Premier fascicule. — N" 3. Mentha 7'Otimdifolia L. forma gracilis. Seine (Malinvaud). — 8. M . rotundifolio-sylvestris Legrand. Loire (Legrand). — 24. M. piibescens Willd. f. aqtia- tica. Prusse rhénane (Fr. Koernicke). — 25. J/. puhescens Willd. f. terrestris. Prusse rhénane (Fr. Koernicke). — 28. M. Maximilianea F. Schultz. Alsace (F. Schultz). — 29. M. Schultzii Bout. Seine-et-Marne (Malinvaud). — 56. 31. aquatica L. f. pedimculata Wrtg. Seine-et-Marne (Malin- vaud). — 41. 31. sativa L. (3f. subspicata Weihe ex Bor.) Haute-Vienne (É. Lamy de la Chapelle). — 42. 31. sativa L. var. capitala. Seine-et-Marne (Malinvaud). — 44. 31. sativaL. f. hirsuta. Seine-et-Marne (Malinvaud). — 55. 31. sativa L. var. orbiculata Wrtg. Haute-Vienne (É. Lamy de la Chapelle). — 55. 31. sativa L. var. latifolia. Seine-et-Marne (Malin- vaud). — 57. 31. sativa L. var. tortiiis Ch. Damiens. Seine (Damiens). — 61. 31. rubra Sm. Seine-et-Marne (Th. Dela- cour et E. Gaudefroid). — 65. J/. gentilis L. var. variegata Sm. (31. degans Lej.). Seinc-el-Marne (cuit.) (E. Bouteiller). — 70. 31. arvensis L. var. micrantha F. Sch. Seine-ct-31arnc (Malinvaud). — 71. 31. mollis F. Schultz. Alsace (Schultz). — 74. 31. arvensis L. var. lanuginosa Wrtg. Haute-Vienne (É. Lamy de la Chapelle). — 79. 31. arvensis L. var. 7imn- ( 349 ) viularioides Wvlg. Scinc-ct-Oisc (Malinvaud). — 86. J/, ar- vensis L. var. agrcslis Sole f. vera. Ilautc-Viennc (É. Lamy (Ic la Chapelle). — 87. M. arvensis L. var. agrestis Sole 1. minor. Haiite-Vienne (É. Lamy dc la Chapelle). — DO. Jf. arvensis L. var. latifoUa F. Schultz [M. scrihae F. Schiiltz). Seine-el-Marne (Malinvaud). — i)7. M. Pulegiuni L. Suisse (E. Ayasse). — tOO. M. Requienii J3cnth. Originaire de Corse (cult, au Museum) (B. Verlot). Deuxième fascicule. — 4. M. rotundif'olia L. 1". serrata. Seine-et-Marne (Malinvaud). — 12. M. longistachya Timb.- Lagr. (incd.). Haute-Garonne (Timbal-Lagrave). — IG. 31. syl- vestris L. f. minor. Loire (IL Bussow). — 18. M. candicans Crantz. Haute-Garonne (Timbal-Lagrave). — 19. 31. sylves- tris L. var. Rosani Strail. Belgique (Th. Durand). — 20. 31. viridis L. var. piperella. Suisse (E. Ayasse). — 21. 31. pi- perita Huds. an L. Yonne (Laire). — 25. 31. nepetoides Lej. Belgique (Th. Durand). — 26. 31. rotundifolio-hirsiitaTimh.- Lagr. Haute-Garonne (Timbal-Lagrave). — 51. 31. aquaticaL. f. lutetiana. Paris (Malinvaud). — 52. 31. aquatica L. f. gene- vensis. Suisse (E. Ayasse). — 55. 31. aquatica L. f. glahrescens. Haute-Vienne (É. Lamy de la Chapelle). — 45. 31. plicata Wrtg. Seine-et-Marne (Malinvaud). — 46. 31. aqiiatico-ar- vensis Wrtg. f. ovali folia (31. ovalifolia Strail). Paris (Ma- linvaud). — 65. 31. Cardiaca Gérarde f. foliosa. Suisse (E. Ayasse). — 66. J/. Wohlwerthiana F. Schultz f. inclusa. Alsace (Schultz). — 68. 31. 3Iulleriana F. Schultz f. stibspi- cata. Alsace (Schultz). — 72. 31. Scordiastrum F. Schultz. Seine-et-Marne (Malinvaud). — 76. 31. arvensis L. forma. Suisse (E. Ayasse). — 85. 31. origanifolia Bor. f. simplex (31. austriaca Host?). Paris (Ch. Damiens). — 84. 3f. origa- nifolia Bor. f. ramosa (31. palchella Bor. f. diffusa). Paris (Ch. Damiens). — 83. 31 . austriaca Bor. Fl. centre de la France, ( 350 ) éd. 5. Paris (Maliiivaud). — 88. M. agrestis Sole (stam. exsert.) f.- ovali folia. Seine-et-Marne (Malinvaiid). — 91. M. scribae F. Schultz f. major (M. crenata Beek.?). Seine-et- Marne (Malinvaud). — 95. 31. atrovirens Bor. Haute-Vienne (E. Lamy de la Chapelle). — 98. M. Boraei Timb.-Lagr. Haute-Garonne (Timbal-Lagrave). Nous espérons que cette publication, en procurant des types précis qui souvent lèveront tous les doutes et toujours faciliteront les recherches, engagera plusieurs botanistes belges à aborder l'étude du genre Mentha, l'un des plus richement représentés dans notre flore. A ce point de vue, huit de nos provinces offrent un champ d'exploration com- plètement neuf et promettent une ample moisson de décou- vertes à ceux qui voudront contribuer à combler cette lacune. En terminant, nous faisons des vœux pour que M. Malinvaud puisse mener à bonne fin sa laborieuse entreprise ; elle lui créera un titre à la reconnaissance de tous les botanistes qui se sont heurtés aux difficultés parfois si considérables que présente la détermination des espèces litigieuses, particuliè- rement dans ce genre critique. Théophile Durand. Flore de Montpellier comprenant l'analyse descriptive des plantes vasculaires de l'Hérault, leurs propriétés médi- cinales, les noms vulgaires, les noms patois et un vocabulaire des termes de botanique, par H. Loret et A. Barrandon (1). Montpellier, si riche par sa végétation indigène et rendue illustre par un grand nombre de botanistes célèbres qui ont (1) Un vol. in-8° en deux tomes, de XLIV-920 pages, avec une carie du département de l'Hérault j Montpellier, 1876. (351 ) cnseii;né dans son école on qni en sont sortis, Montpellier, il y a (jucl(|iies mois à peine, ne possédait pas nne Floi-e moderne. Son bagage se composait uniquement de quelques vieux ouvra- ges : du Botanictim monspeliense de Magnol (IfiTO), du Methodus folionim deBoissier de Sauvage (1748), de VJ/ortus monspeliensis (1762) et du Flora monspeliaca (1765), de Gouan. Alors qu'une foule de localités moins importantes possé- daient une ou plusieurs Flores modernes, il était vraiment étrange et presque inexplicable de voir Montpellier rester ainsi en arrière. Heureusement qu'une bonne Flore de l'Hérault n'est plus à l'état de desideratum, grâce aux efforts réunis de deux zélés botanistes, MM. Loret et Barrandon. Ceux-ci viennent de publier en deux volumes compactes une Flore analytique qui est appelée à rendre de grands services aux botanistes des départements les plus méridionaux de la France et à fournir de précieux renseignements à la géographie botanique. Dans une introduction comprenant environ 50 pages, l'un des auteurs, M. Loret, traite d'une façon concise, mais sub- stantielle, l'histoire de la botanique rurale à Montpellier; il dresse des listes d'espèces d'après leurs régions et leurs stations; il compare la Flore de Montpellier avec celle d'autres dépar- tements; il expose enfin sa façon d'envisager l'espèce. M. Loret n'est pas darwiniste ; pour lui, « les espèces sont des créations sorties, à diverses époques, de la puissante main de Dieu. » Pour délimiter les espèces de leur Flore, les deux auteurs se sont gardés de tomber dans les excès de la réduction ou de la multiplication des types. En somme, ils sont des linnéens qui ont admis les bonnes créations de l'école dite des subdivisions. Ayant eu en vue plus spécialement deux buts à atteindre, ceux de rendre aisée et sûre la détermination des espèces et de faire connaître la distribution géographique des types, ils ( 352 ) onl réduit au strict nécessaire la description des familles et supprimé la diagnose des genres, pour donner plus d'extension aux tableaux dichotomiques et aux indications de localités. Les tableaux dichotomiques sont faits avec beaucoup de soins et ont exigé de leurs auteurs une parfaite connaissance des espèces. D'autre part, les indications de localités sont nombreuses et témoignent de recherches multipliées. La partie systématique de l'ouvrage est suivie d'un appen- dice dans lequel M. Loret a reproduit en partie ses excel- lentes 06sen;a^^/i.ssifr/>/i/siei«*s espèces critiques deVHérault, qu'il avait publiées en 1874 et 1875 dans la Renie des sciences naturelles. Le travail de MM. Loret et Barrandon est le fruit d'un grand nombre d'années de recherches et d'études faites avec une bonne méthode. Nous sommes convaincu que le prix que le monde scientifique attachera à leur livre récompensera ces savants des peines et des soins qu'ils se sont donnés par pur amour de la science. Nous recommandons la Flore de Montpellier à tous les bota- nistes du nord qui possèdent dans leur herbier ces belles plan- tes de la Méditerranée et qui s'intéressent à la géographie botanique. François Crépin. Descriptiones plantarum novarum et minus cognitarum, auclore E. Regel. — Fasc. 1 à 3(1). Dans cette série de mémoires, l'infatigable Directeur du Jardin botanique de Sl-Pélersbourg décrit des espèces nou- velles ou peu connues, les unes rapportées du Turkestan par (1) Brochures in-S» de 57, 72 et 17 pages. ( 353 ) divers collcctoiirs, les autres cultivées au Jardin botanique de St-Pétersbourg. II saisit habituellement l'occasion d'additions notables à cer- tains i;-enres pour faire une revue de l'ensemble de ceux-ci. Parmi les genres ainsi révisés, nous signalerons : les Ttdipa (50 esp.), I^rcmus (10 cs\).),Solonia, Enrcphalai'los (il esp.), une fraction des Berheris à feuilles simples, les Primula de Russie et 3Iandschourie (22 esp.), les Gagea de Russie (i7 esp.). Le genre Astragalus est augmenté de II espèces et les Oxytropis de quatre. Enfin l'auteur décrit le genre Piromieava (Broméliacées), seulement nommé par Gaudichaud, et les nou- veaux genres Schlimia, fondé sur le Lisianthus princeps Lindl. de la famille des Gentianées, et Kaufmamna, établi pour le Cortusa Semenovi Herder, parmi les Primulacées. L'auteur est trop avantageusement connu que pour qu'il soit nécessaire d'insister sur le soin qu'il apporte dans toutes ses descriptions. A. Cogniaux. Bosque jo hist or ko y estadistico del Jardin botanico de Madrid, por don Miguel Colmeiro (1). Comme le titre l'indique, l'ouvrage que M. Colmeiro vient de publier sur le Jardin botanique qu'il dirige se divise en deux parties, l'une historique et l'autre statistique. La pre- mière, qui est de beaucoup la plus développée, comprend deux sections : l'histoire de l'ancien Jardin botanique (1730- 4780), et celle du Jardin botanique actuel. Cette dernière section comprend trois chapitres : l'époque ancienne (1781- 1804), illustrée surtout par Ortega et Ca vanilles; l'époque (1) Un vol. in-So de IV- 105 pages et 7 pi. —Madrid, 1875. ( 55^ ) moderne (1804-1868), pendant laquelle brille principalement Lagasca; enfin l'époque actuelle (18C8-1875), commençant à la nomination de M. Colmeiro comme directeur du Jardin. La seconde partie consiste principalement en une série de tableaux synoptiques dans lesquels nous puisons les quelques chiffres suivants : le nombre total des plantes cultivées en 1874 était d'environ 7000 espèces; l'herbier général et les différents herbiers spéciaux comprennent ensemble environ 58,780 espèces; la collection de produits végétaux se compose de 0,741 spécimens; enfin la bibliothèque contient 1550 ou- vrages, en 2,895 volumes. On voit par ces quelques données que le Jardin botanique de Madrid occupe une bonne place parmi les intitutions similaires de l'Europe, et que l'auteur a accompli un devoir qui lui incombait, en mettant les botanistes à même de mieux appré- cier l'établissement dont la direction lui est confiée. A. COGNIAUX. MELANGES. Thalictrum. — Notre confrère associé, M. Alexis Jordan, nous communique la note suivante : « Dans un article sur le genre Thalictrum publié par M. C.-J. Leco} er, dans le dernier numéro du Bulletin de la Société royale de botanique de Bel- gique, où se trouve une appréciation relative à diverses espèces de ce genre, que j'ai fait connaître, j'ai à relever une grave inexactitude de sa part. « Il dit ceci : « Les signes distinctifs absolus faisant défaut, « M. Jordan utilise des caractères comparatifs, souvent insai- « sissables si l'on ne connaît pas le terme de comparaison. « Comment arriver à la détermination prompte et certaine ( 355 ) « du T. Oreites Jord., si Ton ni\ pas encore pu ol)servcr le « T. ])rae/lore))S Jord., dont il diffère par la panicule moins « fouillée, les rameaux et les pédoncules plus allongés, etc.? « Comment distinguer le T. fnitetorum Jord., sans le « T. Godroni Jord., dont il diffère par le port plus robuste, « les folioles plus grandes, etc.? Comment surmonter aussi « les obstacles analogues que présente la distinction exacte « des T. sylvaticum, praecox, dumvlofiiim, etc.? » « Il résulte clairement de cet exposé fait par M. Lecoyer que je me suis borné à donner des notes comparatives sur les espèces que j'avais à signaler; tandis que j'ai, au contraire, publié toujours des descriptions renfermant les signes distinc- tifs absolus qui caractérisent toutes mes espèces. Dans le travail intitulé : Diagnoses d'espèces nouvelles^ où se trouvent décrites toutes les espèces du genre Thalictrimi dont M. Le- coyer fait mention, dans l'appréciation qui me concerne, il y a, pour chaque espèce, une diagnose en termes absolus, suivie d'une description complémentaire. Ensuite je mets ordinaire- ment en relief quelques-uns des caractères les plus saillants de la plante. J'ajoute aussi quelquefois des notes comparatives, pour rendre plus facile la distinction des espèces très-rap- prochées. L'observation de M. Lecoyer porte donc complè- tement à faux. « Il me semble qu'on peut appuyer son opinion ou combattre celle des autres par des raisons bonnes ou mau- vaises, sans jamais recourir à des arguments basés sur des faits inexacts, qui puissent induire en erreur un certain nombre de lecteurs, comme dans le cas dont il s'agit. Je suis d'ailleurs persuadé que M. Lecoyer sera le premier à reconnaître l'erreur de fait qu'il a commise et à convenir que j'ai bien effectivement publié toujours des descriptions rédigées en termes absolus, pouvant servir, dans ma pensée, à distinguer ( 3S6 ) entre elles toutes les espèces qui appartiennent au même genre ou à une même section du genre. » Cette note, communiquée à M. Lecoyer, a donné lieu de sa part à l'observation suivante : — « En réponse à la note pré- cédente, je me permettrai seulement de faire remarquer qu'en disant que « les signes distinctifs absolus faisant défaut « à M. Jordan pour la distinction des formes litigieuses, etc., » ce passage s'applique uniquement à la distinction des formes alfines et ne se rapporte aucunement aux diagnoses ni aux des- criptions des espèces. Je me propose en outre de revenir ultérieurement sur ce point, de façon à convaincre M. Jordan même que mon plus vif désir est de me rapprocher toujours de l'exactitude et de la vérité. » Smi* l'aïuylog^cnèse. — M. Emile Mer nous prie d'in- sérer la réponse suivante aux observations qui ont été faites dans notre Bulletin (XII, p. 560 et suiv.), au sujet d'un de ses mémoires. — «: M. Bommcr, à la suite d'un travail swvVAmy- logénèse dans le règne végétal qui a paru dans le Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique (XII, p. 546), a élevé quelques objections relativement à divers points du mémoire que j'ai publié, en 1875, sur la Glycogénèse dans le règne végétal. « Je demande la permission de lui répondre brièvement. « La première critique que m'adresse M. Bommer, c'est d'admettre que la lumière diffuse exerce toiïjours une action nuisible. Je ne crois pas avoir émis une opinion aussi absolue qui était loin de ma pensée. J'avais déjà remarqué, à cette époque, que la lumière produit des effets bien variables, sui- vant les végétaux. Les uns (Fougères, Isoetes, Littorella, etc.) produisent de l'amidon, même à une lumière trop peu intense pour que cette fonction puisse s'accomplir chez d'autres. Tan- dis que la plupart des plantes ont besoin, pour se développer, (357) d'une lumière assez vive qui leur permette de produire de la matière amylacée, les palmiers peuvent s'accroître dans un milieu trop faiblement éclairé pour que l'amidon apparaisse dans leurs feuilles. Mais si certains végétaux craignent un soleil trop ardent, peut-être doit-on chercher la cause de leur souffrance dans une trop grande evaporation qui, sans amener de flétrissement, entraine cependant, ainsi que je l'ai parfois remarqué, une déperdition d'eau suffisante pour ralentir leurs fonctions nutritives. « M. Bommer critique ensuite mon opinion sur la formation de la glycose. Pour pouvoir me'faire bien comprendre, j'ai besoin d'entrer dans quelques développements : « Si la plupart des feuilles renferment de l'amidon, quand elles sont exposées à une lumière assez vive, il en est toutefois dans lesquelles ce corps ne se rencontre jamais; je citerai VÂliium Cepa, qui ne contient que de la glycose et le groupe des Fucacées où l'on ne rencontre que des globules probable- ment de nature oléagineuse. « Je rappellerai ensuite ce que je viens de dire des palmiers. Enfin la plupart des feuilles persistantes ne contiennent pas de matière amylacée pendant l'hiver. Et cependant elles assimi- lent, car elle dépérissent plus ou moins rapidement si on les soumet à l'obscurité. On voit donc que l'assimilation n'en- traîne pas toujours l'apparition de grains amylacés dans la chlorophylle. La' glycose, au contraire, se rencontre dans tous les tissus qui sont le siège de cette fonction. Or il est possible de concevoir de deux manières différentes la production de ce corps : « 1° On peut supposer qu'il est créé directement par la chlorophylle et que, dans toutes les circonstances où il est produit plus activement qu'il n'est employé, il donne en partie naissance, par une réaction ultérieure, à de l'amidon ou Î6 ( 3o8 ) à toute autre substance équivalente (granules oléagineux, etc.). Cette transformation de la glycose paraît se réaliser dans maintes circonstances de la vie végétale. Ainsi les jeunes feuilles, l'extrémité des tiges et des racines, et en général, tous les organes qui commencent à se développer contiennent, même à l'obscurité, de la matière amylacée qui disparaît quand, par suite des progrès de l'accroissement, ils utilisent en totalité le sucre qui leur arrive ou que celui-ci leur par- vient en moindre abondance. La végétation du ricin et de la betterave nous montre des réactions encore plus complexes. Il semble que ces substances hydrocarbonées, si voisines par leur composition, peuvent se transformer aisément les unes dans les autres, probablement à l'aide des matières azotées contenues dans les cellules et qui jouent le rôle des ferments. L'hypothèse de la création de l'amidon aux dépens de la glycose, suivie de la conversion inverse, n'est donc pas en désaccord avec la théorie qui a cours aujourd'hui sur la transformation des substances ternaires. « 2° On peut admettre aussi que la chlorophylle forme d'abord de l'amidon qui se transforme en glycose, soit inté- gralement, quand la consommation est supérieure ou égale à la production, soit en partie seulement, dans le cas contraire. On peut alors dire, toutes les fois que l'amidon apparaît dans la chlorophylle, qu'il représente l'excès de la quantité pro- duite sur celle utilisée, et, dans les circonstances où l'assimi- lation a eu lieu, sans cependant donner naissance à la matière amylacée, que cette dernière s'est convertie en glycose, à mesure qu'elle s'est formée. « De ces deux théories, il est impossible pour le moment de dire quelle est la vraie. Si j'ai pris parti pour la première, c'est parce que, en l'absence de toute preuve expérimentale (jui seule pourra résoudre la question, je me suis provisoire- ( 339 ) ment nppiiyô sur les déductions que fournil h\ chimie. On sait, en effet, que MM. Boussina;ault et Dehéi-aiu expliquent d'une façon assez simple, à l'aide de formules, la formation de la glycose dans la feuille, aux dépens de l'eau qu'elle contient et de l'acide carbonique qu'elle puise dans l'air. La réaction, telle qu'ils l'établissent, rend en outre compte de la quantité d'oxygène dégagée. Tout en ne reconnaissant à cette expli- cation qu'une valeur théorique, je crois cependant qu'elle mérite d'être admise jusqu'au jour où une expérience ingé- nieuse viendra la confirmer ou la détruire. » NECROLOGIE. Nous avons le regret d'annoncer la mort d'un de nos mem- bres associés les plus illustres, M. Adolphe Brongniart, professeur au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Une notice nécrologique paraîtra dans le prochain numéro du Bulletin. M. Charles Des Moulins, président de la Société Linnéenne de Bordeaux et membre associé de la Société royale de Bota- nique de Belgique depuis sa fondation, est mort en décembre dernier. Quoique dans les dernières années de sa vie il se soit surtout occupé de zoologie et de géologie, ses travaux bota- niques sont nombreux et plusieurs présentent un grand intérêt. Nous citerons en première ligne son important Catalogue rai- sonné des phanérogames de la Dordogne, publié en 1840, auquel il donna ])lusieurs suppléments considérables jusqu'en 4859. Dans cet ouvrage, les phytographes trouveront un grand nombre de remarques judicieuses sur les espèces critiques, ainsi ( 360 ) que des descriptions précises de certains organes incomplète- ment étudiés par les Aoristes antérieurs, comme par exemple les caractères exacts des akènes d'un grand nombre d'espèces de Car ex. Nous mentionnerons parmi ses autres mémoires : Erythraea et Cyclamen de la Gironde, 1851 ; Études organiques sur les Cuscutes, 4855; Comjjaraisou des départements de la Gironde et de la Dordogne sous le rapport de leur végétation spontanée et de leurs cultures, 4859; De la connaissance des fruits et des graines, 4862. Longtemps avant que le Congrès de botanique de Paris eût décrété les Lois de la nomenclature botanique (4867), M. Des Moulins s'était occupé de cette importante question. On lira avec beaucoup d'intérêt son mémoire intitulé : De la propriété littéraire en matière de nomenclature scientifique j 1854, ainsi que la brochure qu'il a publiée sur le même sujet en 1868, sous le titre de : Lettre à M. François Crépin. Les botanistes qui ont connu notre eminent confrère associé disent que ses qualités morales égalaient sa science; c'est donc sous tous les rapports une perte regrettable à ajouter à celles, assez nombreuses, que la botanique française a faites dans ces derniers temps. A. C. NOUVELLES. — M. J. Sachs vient de publier, sous le titre de Geschichte der Botanikj l'histoire des progrès de la botanique depuis le XVI« siècle jusqu'en 1860. — La deuxième édition du Cours élémentaire de Botanique, par M. A. Bellynck, que nous avons annoncée précédemment, est aujourd'hui entiè- rement publiée; elle forme un beau volume in-S» de 680 pages, avec 881 gravures. Elle a été soigneusement tenue au courant des progrès (361 ) accomplis depuis l'cpoquo, d'ailleurs toute récente, de la publication de la première édition, et l'auteur a comblé quelques légères lacunes signalées dans son ouvrage. L'impression en est très-soignée et tout concourt à faire de cet ouvrage l'un des meilleurs traités que nous puissions signaler à ceux qui veulent étudier la science des végétaux. — Parmi les questions mises au concours par l'Académie royale de Belgique, nous signalons les suivantes : « Établir, par des observations et « des expériences directes, les fonctions des divers éléments anatomiques « des tiges des dicotylédones, spécialement en ce qui concerne la circu- « lation des substances nutritives et l'usage des fibres du liber, — On « demande Tétude du cycle d'évolution d'un groupe de la classe des « algues. « — Le prix, pour la première question, est une médaille d'or de la valeur de six cents francs, et une médaille d'or de huit cents francs pour la seconde. Les mémoires, rédigés en français, en flamand ou en latin, devront être adressés à M. Liagre, secrétaire perpétuel de l'Aca- démie, au Musée, avant le l^"" août 1877. — La Société botanique de France ouvrira sa prochaine session extra- ordinaire à Lyon le lundi 26 juin. La Bresse et les montagnes du Forez seront particulièrement explorées. — La classe des sciences de l'Académie royale de Belgique a, dans sa séance du 15 décembre dernier, nommé membre effectif M. François Crépin, et membre correspondant M. Alfred Gilkinet. — Le prix Desmazières a été partagé par l'Académie des sciences de Paris, dans sa séance du 27 décembre dernier, entre MM. Ém. Bescherelle et Eug. Fournier, pour leurs importantes publications sur la flore du Mexique et de la Nouvelle-Calédonie. — Parmi les ouvrages annoncés par l'éditeur J. Rothschild, de Paris, nous remarquons Les Palmiers, dû à la plume de notre confrère M. Osw. de Kerchove de Denterghem, Cet ouvrage formera un volume grand in-S", avec bO chromotypographies et des gravures sur bois, du prix de 30 frs. — M. A. Todaro, directeur du Jardin botanique de Palerme, vient de commencer, sous le titre de Hortus hotanicus Panormitanus, la publica- tion d'un ouvrage qui paraît par livraisons de deux planches coloric-es, avec texte, dans lequel seront figurées les plantes nouvelles ou critiques cultivées à ce jardin. Le prix de la livraison est de 10 francs. — F. -G. Bartling, directeur du Jardin botanique de Gottingue et pro- A » ( 502 ) fesseur à rUuiversilë, est mort le 19 novembre dernier, à l'âge de 77 ans. Il est connu particulièrement par son ouvrage Ordines nalurales plan- taruni, publié en 1850. — G. Munby, qui a publié en 18i7 un Catalogue des piaules de VAlgérie^ est mort le 12 avril dernier, à l'âge de 63 ans. — M. le professeur H.-L. Smith a acheté toutes les collections de Diato- mées laites par f^iébisson. Il met en vente des séries de préparations authenliquement étiquetées. Deux centuries ont élé publiées et la troisième est presque prête. Beaucoup d'espèces de Brébisson ne peuvent être obtenues autrem(>nt. M. Slodder, de Boston, est chargé de la vente. — L'herbier de Boreau, contenant 20,000 espèces, dont 5,000 exotiques, est à vendre. Il contient tous les types de la Flore du Centre de la France et un grand nombre de spécimens authentiques que Boreau avait obtenus des auteurs contemporains. S'adresser à M^e veuve Boreau, an Jardin botanique d'Angers. — Les importantes collections de plantes exotiques éditées par feu Hobenaeker, sont mises en vente à prix réduits, par M. K. Keck, à Aistershaim (Haute- Autriche). — M. le D"" Hampe, à Blankenburg-am-Harz (Allemagne), offre en vente plusieurs centuries de mousses exotiques au prix de 50 francs chacune. — La nouvelle édition du Synopsis 3Iuscorum de M. Schimper devait être mise en vente vers le 1er avril dernier. — M. Loscos vient d'entreprendre la publication d'un exsiccata des plantes de la province d'Aragon. Le prix de la centurie est fixé à 26 fr. 50. S'adresser à M. D. Antonio Chiaves, au Jardin botanique de Barcelone. — M. le baron F. von Mueller, de Melbourne, continue activement la publication de ses importants Fragmenta pfiytographiae Australiae. Les fascicules 77 et 78 viennent de paraître. — Le 68» fascicule de la Floî^a Brnsiliensis, récemment publié, contient les Amuranfacées , par M. Seubert. — M. Thiselton Dyer a abandonné la rédaction de la partie botanique du Quarterly Journal of microscopical Sci'nce; il est remplace dans cette charge pai' M. VV. Archer, de Dublin. — M. J. Poisson vient de publier, dans les Nouvelles Archives du Muséum, un import<9nt mémoire sur les espèces du genre Casuarina, comprenant leur anatomie et leur organographie et illustré de i planches. ( r,(i3 ) — L'hcibiiM- de Grenier, si riche surtout pour la llore françnise, a élé offert au Muséum d'histoire naturelle de Paris. — Le tome l*"" des Hymenotnycetex de France, par M. Gillet, d'Alençon, est en vente à la librairie Baillière à Paris, au prix de 22 h. 50. Il contient 52 planches coloriées. — Le Prodrome de la Flore du plateau central de la France, par M. La- motle, de Clermont-Ferrand, est actuellement sous presse. — Une seconde édition des Éléments de botnnii/ucj par M. Duchartre, doit paraître sous peu. — On attend également la publication du Synopsis analytique de ta flore des environs de Paris, par M. Cosson. — M. Lieutaud, professeur à TEcole de médecine d'Angers, vient d'être nommé, en remplacement de M. Boreau, directeur du Jardin des plantes d'Angers et professeur à l'Ecole supérieure de cette ville. — M. Éd. André est parti le 7 novembre dernier pour un voyage bota- nique et horticole dans la Nouvelle-Grenade et quelques-unes des hautes vallées tributaires du bassin de TAmazone. On nous apprend qu'un pre- mier envol considérable de plantes sèches, expédié par ce botaniste, est déjà parvenu au Muséum de Paris. — On annonce la mort de M. H. de Leonhardi, professeur de botanique à l'Université de Prague, — M. B. Renault, docteur es sciences, est nommé aide-naturaliste de paléontologie au laboratoire de botanique du Muséum d'histoire naturelle de Paris. — Des chaires de botanique viennent d'être créées dans les facultés de N'tncy, Lille, Rennes, Borde:iux et Grenoble. — M Frings, instituteur à iVeer-Hespen (Landen) ^ offre en vente VHerbier de la flore français", par L. Cusin, formant 18 volumes, au prix deûOOfr., au lieu de 450 fr., prix de souscriition. — La Flora Batava, commencée en 1800 par J. Kops, est continuée aujourd'hui par M. J.-VV. van Eden, de Haarlem. Elle parait par livrai- sons de 5 planches coloriées, avec texte explicatif. Les livraisons 227 à 251, comprenant les planches 1136 à 1160, ont été publiées depuis peu. Les phanérogames et les cryptogames sont données simultanément. Cet ouvrage est prohiblemenf très-peu répandu en dehors de la Fîollande, puisque ( 364 ) presque tous les auteurs Pont passé sous silence. C'est très-regretlablc, car, tant sous le rapport scientifique que sous celui de Texécution maté- rielle, la F/o7'o Batava mérite d'être tirée de l'oubli. — Le premier volume de l'ouvrage de M. A. Jaeger, Adumhratio Musco- rum totius orbis terrarum^ est en vente au prix de 33 fr. à la librairie Friedlander, à Berlin. — Jardin botanique de l'État, à Bruxelles. — Par arrêté royal du 31 mars 1876, la démission offerte par M. Dupont, en sa qualité de direc- teur du Jardin botanique de l'Etat est acceptée. — Parle même arrêté, M. F. Crépin, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, est chargé provisoirement de la direction du Jardin botanique. — Un arrêté royai en date du 31 mars 1876 rapporte les arrêtés du 5 septembre 1871 et du 9 janvier 1875, relatifs à la nomination des mem- bres du conseil de surveillance du Jardin botanique de l'État. — Par le même arrêté, sont nommés membres du Conseil de surveil- lance du dit jardin : MM. B. Du Mortier, Ministre d'État^ président de la Société royale de botanique de Belgique; L. Pire, professeur de bota- nique; F. Muller, vice-président de la Société royale de botanique; Lavallée, ancien président de la Société du Jardin botanique; Bogaerls, directeur des jardins royaux de Laeken. M. Du Mortier remplira les fonc- tions de président et M. Pire celles de secrétaire du conseil. — En vertu du même arrêté, MM. Cogniaux et Marchai, aides-natura- listes au Jardin botanique de l'Etat, prendront le titre de conservateurs. {Moniteur belge, du 2 avril 1876). ( 565 ) BIBLIOTHÈQUE. Cours élémentaire de Botanique, par A. Bellynck; 2* édi- tion; 1 vol. in-8°. (De la part de l'auteur.) Notions élémentaires de Botanique à l'usage des écoles, par F. Crcpin et J.-J. Poncin; 1 vol. in-18. (De la part des auteurs.) The Flora of south Australiay b} R. Schomburgk; Adé- laïde, 1875; broch. in-8°. (Don de l'auteur.) Xotice sur les travaux scientifiques de M. le Z)"" D. Clos (1876); broch. in-8". — La Botanique dans Vœuvre de François Bacon; broch. in-8". — Des éléments morphologi- ques de la feuille chez les Monocotylés ; broch. in-8°. (De la part de l'auteur, M. D. Clos.) Descrizione di una nuova specie del génère Trapa, par G. De Notaris; broch. in-4'^. (Don de l'auteur.) Sur les causes de l'inégale distribution des plantes rares dans la chaÎ7ie des Alpes, par A. De Candolle. (De la part de l'auteur.) Lettre sur la végétation des environs de Nice, par Léo Er- rera ; broch. in-8°. (Don de l'auteur.) Sur quelques plantes fossiles de l'étage des psammites du Condroz; broch. in-8°, avec 2 pi. — Sur quelques plantes fossiles de l'étage du poudingue de Burnot; broch. in-8^, avec 2 pi. — Mémoire sur le polymorphisme des Cham- pign07is; 1 vol. in-8% avec 7 pi. (De la part de l'auteur, M. A. Gilkinet.) Diagnoses de Cucurhitacées nouvelles et observations sur les espèces critiques, par A. Cogniaux; broch. in-S*». (De la part de l'auteur.) IVote sur les Mollusques de la formation post-pliocène de ( 366 ) I'Acudie, par G. -F. Matthew; broch. in-8". (De la part du traducteur, M. A. Thielens.) Catalogue de la bibliothèque de feu H.-C. van Hall, broch. in-S". (De la part de M. F. Muller, libraire à Amsterdam.) Sommaire des articles de botanique contenus dans les publications périodicfies reçues par la Société {^). ALLEMAGNE. Erlangen. — Sitzungsberichte der physikalisch-medicini- schen Societàt, 1 Heft. Ueber Ratanhin von D»" Kreitraair. — Ueber Peucedanin von D' Heut. — Aschenanalysen der Friichte von Lithospermum off. und des Holzes von Calnmus Rotang und Bambusa von Mutschler, Hoinberger, D»" Ham- merbacher. — Ueber Dilaïn von v, Gorup. — Ueber Ustilago? capensis, von Reess. Leipzig. — Botanische Zeitimg, 1876, n°» 1 à 14. E. Askenasy : Ueber den Einfluss des Lichtes aiif die Farbe der Blûthen. — P. Ascherson : Kleine phytographische Bemerkungen. — L. Cien- kovk^ski : Ueber Palmellenzustand bei Stygeoelonium (1 pi.). — A. Ernst : Botanische Miscellaneen. — M. Traube : Ueber das Verhalten der Alko- holhefe in sauerstofFgasfreien Medien. - 0. Brefeld : Die Entwickelungs- geschichte der Basidiomyceten. — J. Reinke : Untersuchungen ùbor Wachstlmm (2 pi.). - E. Pfitzer : Ueber die Geschwindigkoil dei' Wasser- bewogung in der Pflanze. — A. Engler : Zur 3Iorpholo